dimanche, 23 mars 2014
« Printemps algérien » en vue, une catastrophe pour la France ?
«Printemps algérien» en vue, une catastrophe pour la France?
Abdelaziz Bouteflika brigue un quatrième mandat consécutif de président algérien. Âgé de 77 ans, l’homme est usé, une véritable momie qui ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant suite à un accident vasculaire cérébral en 2013. Il bénéficie de l’appui des deux principaux partis politiques algériens, le FLN historique (Front de libération national) et le RND (Rassemblement national démocratique, représentant la majorité au Sénat). Cette oligarchie gérontocratique, dans laquelle les richesses et le pouvoir sont détenus par une caste dirigeante et consanguine, semble secouée à son tour par les convulsions qui ont agité son voisin tunisien et, bien sûr, l’Égypte. L’Algérie n’est pas une dictature au sens propre, la presse bénéficie d’une liberté relative, mais il s’agit bien d’un régime autoritaire.
L’Algérie a, pour l’instant, été « épargnée » par les mouvements des « printemps arabes ». Le directeur de la campagne d’Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre Abelmalek Sellal, déclarait même que « le printemps arabe est un moustique. Nous avons pu fermer la porte pour qu’il n’entre pas » ; alors que, dans le même temps, des affrontements communautaires opposaient ethnies berbères et arabes dans la ville de Ghardaïa, provoquant le décès de trois personnes. La situation est donc particulièrement tendue, et on peut avancer, sans trop se mouiller, que la configuration présente peut conduire à des troubles majeurs, voire à des conflits violents. Trois partis politiques ont d’ailleurs appelé à boycotter l’élection présidentielle et à manifester, estimant que celle-ci est une parodie d’élection libre.
Ces événements concernent au plus haut point la France : en effet, notre pays est historiquement lié à l’Algérie et nombre de personnes légalement françaises possèdent la double nationalité algérienne ou de la famille toujours « au pays ». Si un conflit civil grave émergeait outre-Méditerranée, on peut sans peine imaginer que de nombreux Algériens fuiraient leur pays pour tenter de s’installer en France. Chaque année, des milliers de ressortissants algériens souhaitent entrer en France et obtenir des « papiers » français. Mais avec une déstabilisation politique, le phénomène n’irait qu’en s’intensifiant lourdement. Nous nous retrouverions alors confrontés à un véritable exode, avec une arrivée massive de réfugiés politiques et de clandestins opportunistes, ainsi qu’une multiplication des mariages gris ou blancs.
Disons le tout net, la France n’est pas en mesure d’accueillir un nouveau flux d’immigration maghrébine, quand nous ne parvenons déjà pas à correctement intégrer ou assimiler ceux qui se trouvent ici. Nous avons pourtant toutes les raisons de craindre que le gouvernement ne sera pas capable de l’empêcher. Tant pour des raisons idéologiques que pratiques.
Pour les Français, un « printemps algérien » serait catastrophique…
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vendredi, 14 mars 2014
Lavia mediterranea
09:24 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Evénement, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : événement, italie, syrie, levant, méditerranée, politique internationale, géopolitique, monde arabe, monde arabo-musulman, europe, affaires européennes, proche orient | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 22 février 2014
Syrie: La Russie met fin aux illusions américaines
Syrie: La Russie met fin aux illusions américaines
Les paris américains de pousser la Russie à exercer des pressions sur la délégation syrienne à la conférence de Genève II, pour l'amener à modifier ses positions de principes, ont échoué. La profonde déception de Washington est apparue dans les comptes rendus de la réunion tripartite, vendredi à Genève, entre la Russie, les Etats-Unis et Lakhdar Brahimi. Lors de cette rencontre, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a fait preuve d'une grande fermeté en s'opposant aux Américains et à la partialité de l'émissaire international.
Le déroulement des négociations de Genève prouve l'absence de tout compromis déjà convenu, comme l'ont cru certains milieux politiques et diplomatiques dès le début de la conférence. Il doit être clair à tous les analystes que la relation entre la Russie et l'Etat syrien est bâtie sur un solide partenariat et une alliance, et non pas sur le suivisme, comme c'est le cas dans la relation entre les oppositions syriennes et leurs maitres américains, arabes et occidentaux.
Le dossier syrien est l'espace dans lequel sont en train de se former les nouvelles équations de partenariat entre les deux pôles russe et américain. Dans ses efforts visant à retrouver sa place sur la scène internationale, la Russie se base sur un solide roc, assuré par la résistance de l'Etat syrien, la progression de ses troupes sur le terrain et un vaste soutien populaire que même les pires ennemis de la Syrie ne peuvent plus nier.
Dans ses efforts visant à construire ce nouveau partenariat international, la Russie agit d'égal à égal avec les Occidentaux, même si au début de la conférence, elle a fermé les yeux sur le retrait de l'invitation adressée à l'Iran et la limitation de la représentation de l'opposition syrienne à la seule délégation de la Coalition nationale. Les Russes ont fait tomber, vendredi, d'un seul coup, les illusions américaines, en soutenant à fond la position de la délégation gouvernementale syrienne qui est intransigeante dans les priorités: la lutte contre le terrorisme doit passer avant toute autre question politique, car elle constitue le pilier de tout futur accord inter-syrien.
Washington tente d'imposer le concept développé par Richard Haass d'un partenariat international... dirigé par les Etats-Unis!
C'est ce que les Américains tentent de faire en Syrie, en essayant d'orienter vers ce concept le processus politique et diplomatique engagé pour régler la crise dans ce pays. Mais cette tentative va à contre-courant des rapports de force sur le terrain, qui permettent à l'Etat syrien, qui tire sa force de son armée et du soutien d'une grande partie de la population, de placer le monde devant deux alternatives: un compromis bâti sur un partenariat dans la lutte contre le terrorisme, appuyé par des résolutions internationales fermes contre tous les Etats impliqués dans le soutien aux mouvements terroristes; ou la solution militaire grâce aux propres moyens de l'Etat syrien, qui imposerait un fait accompli sur le terrain.
Grâce à ses renseignements et aux sondages d'opinion qu'il a menés, l'Occident sait pertinemment que la popularité du président Bachar al-Assad est inébranlable. Le fait que le président syrien soit la cible des Etats-Unis n'a fait que renforcer sa popularité et son image de leader populaire incarnant la volonté syrienne de résister au terrorisme et de défendre l'indépendance et la souveraineté nationales.
La Russie a voulu adresser un message fort de solidarité avec la Syrie, son peuple et son leader, lequel s'est attiré l'admiration des hommes libres de ce monde avec sa volonté de résistance.
La position de Moscou a été aidée par une gestion intelligente et courageuse des négociations de Genève par la délégation gouvernementale. Ce n'est pas un hasard que des manifestations de soutien au président Assad, à la délégation gouvernementale à Genève et à l'armée arabe syrienne, aient lieu dans les régions syriennes perturbées. Les images des foules à Deraa, Deir Ezzor et les autres villes du pays sont éloquentes.
La Russie est convaincue qu'elle est la cible du terrorisme takfiriste parrainé par des pays évoluant dans l'orbite américaine. Elle est aussi victime de pressions en Ukraine et dans d'autres régions, qui constituent sa zone d'influence historique. Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, s'est dressé devant l'arrogance américaine et face au projet de bouclier anti-missile, qui constitue une menace directe pour les équilibres mondiaux. Ce projet est explicitement dirigé contre la Russie et son allié iranien.
Cela signifie que la priorité de l'Etat syrien de combattre le terrorisme est aussi celle de défendre la Syrie, la sécurité de ses alliés et la stabilité du monde. Il est tout à fait naturel que la position de la Russie à la conférence de Genève soutienne cette priorité, défendue par la délégation gouvernementale syrienne, surtout que l'Etat syrien a pris en compte, ces trois dernières années, et à plus d'une reprises, les intérêts de son allié russe.
La relation entre la Russie et la Syrie est bâtie sur une alliance organique et stratégique, basée sur la crédibilité, la compréhension et le respect mutuel. La Syrie est un partenaire essentiel de la Russie et non pas un pays vassal, à l'instar de la relation entre les Etats-Unis et leurs "alliés".
Pour toutes ces considérations, l'illusion du compromis russo-américain convenu d'avance est tombée vendredi à Genève... et s'est évaporé avec elle les plans américains de faire primer "le transfert du pouvoir" sur la lutte contre le terrorisme.
L'armée arabe syrienne se chargera, sur le champ de bataille, de convaincre ceux qui sont encore bercés par ces illusions, que tous leurs paris sont perdants.
- Source : Al Manar (Liban)
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lundi, 27 janvier 2014
La invasión israelí de Gaza y los campos marinos de gas
La invasión militar de Gaza por parte del ejército israelí en diciembre de 2008 tiene una relación directa con el control y posesión de las estratégicas reservas marinas de gas.
Se trata de una guerra de conquista. En la costa de Gaza hay unas inmensas reservas de gas que se descubrieron en 2000.
En un acuerdo firmado en noviembre 1999 la Autoridad Palestina (AP) concedió los derechos durante 25 años de prospección de gas y de petróleo a British Gas (BG Group) y a su socio ubicado en Atenas Consolidated Contractors International Company (CCC), propiedad de las familias libanesas Sabbagh y Koury.
Estos derechos sobre los campos marinos de gas corresponden en un 60% a British Gas, un 30% a Consolidated Contractors y un 10% al Fondo de Inversión de la Autoridad Palestina (Haaretz, 21 de octubre de 2007).
El acuerdo entre la AP y BG-CCC incluye la explotación de los campos y las construcción de un gaseoducto (Middle East Economic Digest, 5 de enero de 2001).
La licencia de BG cubre toda la zona marítima de Gaza, que es contigua a varias instalaciones marítimas de gas israelíes (véase el mapa abajo). Hay que indicar que el 60% de las reservas de gas a lo largo del litoral de Gaza e Israel pertenece a Palestina.
El grupo BG perforó dos pozos en 2000: Gaza Marina-1 y Gaza Marina-2. British Gas calcula que las reservas son del orden de 1.4 billones de metros cúbicos, valorados en unos 4.000 millones de dólares, según cifras hechas públicas por British Gas. El tamaño de las reservas de gas de Palestina podría ser mucho mayor.
¿Quién es dueño de los campos de gas?
La cuestión de la soberanía sobre los campos de gas de Gaza es fundamental. Desde un punto de vista legal, las reservas corresponden a Palestina.
La muerte de Yasser Arafat, la elección del gobierno de Hamas y la debacle de la Autoridad Palestina han permitido a Israel establecer un control de facto sobre las reservas marítimas de gas de Gaza.
British Gas (Grupo BG) ha estado tratando con el gobierno de Tel Aviv y ha ignorado al gobierno de Hamas en lo que concierne a la explotación y derechos de prospección de los campos de gas.
La elección del primer ministro Ariel Sharon en 2001 supuso un momento crucial. El Tribunal Supremo israelí puso en tela de juicio la soberanía palestina sobre los campos marítimos de gas. Sharon declaró taxativamete que “Israel nunca compraría gas de Palestina”, dando a entender que las reservas marítimas de gas de Gaza pertenecen a Israel.
En 2003 Ariel Sharon vetó un acuerdo inicial que permitiría a British Gas suministrar a Israel gas natural de los pozos marítimos de Gaza (The Independent, 19 de agosto de 2003).
La victoria electoral de Hamas en 2006 provocó la desaparición de la Autoridad Palestina, que quedó confinada a Cisjordania, bajo el régimen mandatario de Mahmoud Abbas.
En 2006 British Gas “estuvo cerca de firmar un acuerdo para bombear gas a Egipto” (The Times, 23 de mayo de 2007). Según se informaba, el primer ministro británico Tony Blair intervino en nombre de Israel con el objetivo de hacer fracasar el acuerdo con Egipto.
Al año siguiente, en mayo de 2007, el gobierno israelí aprobó una propuesta del primer ministro israelí Ehud Olmert “de comprar gas a la Autoridad Palestina”. Se proponía un contrato de 4.000 millones de dólares, con unos beneficios del orden de 2.000 millones, mil de los cuales iba a los palestinos.
Sin embargo, Tel Aviv no tenía intención de compartir los ingresos con los palestinos. El gobierno israelí nombró un equipo de negociadores para discutir un acuerdo con el Grupo BG pasando por encima tanto del gobierno de Hamas como de la Autoridad Palestina: “Las autoridades de defensa israelíes quieren que se pague a los palestinos en bienes y servicios, e insisten en que no irá dinero alguno al gobierno controlado por Hamas” (Ibid).
El objetivo era fundamentalmente anular el contrato firmado en 1999 entre el Grupo BG y la Autoridad Palestina bajo Yasser Arafat.
Según el acuerdo propuesto en 2007 con BG, el gas palestino de la costa de Gaza iba a ser canalizado a través de un gaseoducto submarino al puerto israelí de Ashkelon y, por consiguiente, se iba a transferir a Israel el control sobre la venta del gas natural.
El plan fracasó y se suspendieron las negociaciones:
“El director del Mossad Meir Dagan se opuso a la transacción por motivos de seguridad, [afirmando] que el dinero recaudado serviría para financiar el terrorismo” (Miembro del Knesset Gilad Erdan, comparecencia ante el Knesset sobre “La intención del viceprimer ministro Ehud Olmert de comprar gas a los palestinos cuando el dinero pagado servirá a Hamas”, 1 de marzo de 2006, citado por el teniente genera (retirado) Moshe Yaalon, Does the Prospective Purchase of British Gas from Gaza’s Coastal Waters Threaten Israel’s National Security? , Jerusalem Center for Public Affairs, octubre de 2007).
La intención de Israel era evitar que se pagaran tasas a los palestinos. En diciembre de 2007 el Grupo BG abandonó las negociaciones con Israel y en enero de 2008 cerró su oficina en Israel (Página web de BG).
El plan de invasión sobre la mesa
Según fuentes militares israelíes, el plan de invasión de Gaza bajo la “Operación Plomo Fundido” se puso en marcha en junio de 2008:
“Fuentes de defensa afirmaron que el ministro de Defensa Ehud Barak ordenó al ejército israelí que se preparara para la operación hace unos seis meses [junio o antes de junio], a pesar de que Israel estaba empezando a negociar un acuerdo de alto el fuego con Hamas.”(Barak Ravid, Operation “Cast Lead”: Israeli Air Force strike followed months of planning, Haaretz, 27 de diciembre de 2008).
Ese mismo mes las autoridades israelíes contactaron con British Gas con vistas a reanudar las negociaciones concernientes a la compra de gas natural de Gaza:
“Tanto el director general del ministerio de Finanzas Yarom Ariav como el director general del ministerio de Infraestructuras Hezi Kugler han acordado comunicar a BG la intención de Israel de reanudar las negociaciones. Las fuentes añadieron que BG todavía no ha respondido oficialmente a la petición de Israel, pero es probable que ejecutivos de la compañía acudan a Israel dentro de pocas semanas para entablar negociaciones con los funcionarios del gobierno [israelí] ” (Globes online, Israel’s Business Arena, 23 de junio de 2008).
La decisión de acelerar las negociaciones con British Gas (Grupo BG) coincidió en el tiempo con la planificación de la invasión de Gaza que se inició en junio. Parecía que Israel anhelaba llegar a un acuerdo con el Grupo BG antes de la invasión, cuya planificación ya se encontraba muy avanzada.
Además, el gobierno de Ehud Olmert encabezó estas negociaciones sabiendo que se estaba planificando la invasión. Lo más probable era que gobierno israelí también contemplara un acuerdo político-territorial “post guerra” para Gaza.
De hecho, en octubre de 2008, dos o tres meses antes del comienzo de los bombardeos el 27 de diciembre, estaban en marcha las negociaciones entre British Gas y los altos cargos israelíes.
En noviembre de 2008 el ministro israelí de Finanzas y el de Infraestructuras ordenaron a Israel Electric Corporation (IEC) que entrara en las negociaciones con British Gas sobre la compra de gas natural de la concesión marítima de BG en Gaza (Globes, 13 de noviembre de 2008).
“El director general del ministerio de Finanzas Yarom Ariav como el director general del ministerio de Infraestructuras Hezi Kugler escribieron recientemente al director de IEC Amos Lasker para informarle de la decisión del gobierno de permitir que las negociaciones siguieran adelante, en la línea de la propuesta marco que aprobó a principios de este año.
El consejo de administración de IEC, encabezado por su presidente Moti Friedman, aprobó los principios de la propuesta marco hace unas semanas. Las conversaciones con el Grupo BG empezarán una vez que el consejo de administración apruebe la exención de la oferta” (Globes, 13 de noviembre 2008).
Gaza y la geopolítica de la energía
El objetivo de la ocupación militar de Gaza es transferir a Israel la soberanía de los campos de gas en violación del derecho internacional.
¿Qué se puede esperar tras la invasión?
¿Cuál es la intención de Israel respecto a las reservas naturales de gas de Palestina? ¿Un nuevo acuerdo territorial, con el estacionamiento de tropas israelíes y/o de “tropas de mantenimiento de paz”? ¿La militarización de toda la costa de Gaza, que es estratégica para Israel? ¿Confiscar pura y simplemente los campos de gas palestinos y declarar unilateralmente la soberanía israelí sobre las zonas marítimas de Gaza?
En ese caso, los campos de gas de Gaza entraría a formar parte de las instalaciones marítimas de Israel, que son contiguas a las de la costa de Gaza (véase supra Mapa 1).
Todas estas instalaciones marítimas también están unidas al corredor de transporte de energía de Israel que se extiende desde el puerto de Eilat, que es una vieja terminal de oleoducto, al puerto-terminal de oleoducto del mar Rojo y por el norte a Haifa. La idea es que se acabe uniendo por medio de oleoducto israelo-turco, en fase de estudio, al puerto turco de Ceyhan. Cyhan es la terminal de oleoducto transcaspio Baku-Tblisi-Ceyhan (BTC): “Lo que se está considerando es unir el oleoducto BTC al oleoducto Trans-Israel Eilat-Ashkelon, también conocido como Israel’s Tipline” (véase Michel Chossudovsky, The War on Lebanon and the Battle for Oil, Global Research, 23 de julio de 2006)
Fuente: GlobalResearch
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vendredi, 10 janvier 2014
Assad tenace et indomptable: il veut combattre le wahhabisme en 2014
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L’équipe du site http://www.almanar.com |
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Durant ces trois années de crise et de guerre en Syrie, l’une des plus grandes surprises aura sans aucun doute été la ténacité du président syrien Bachar al-Assad. Avec sa physionomie de bonhomie, son jeune âge et son expérience limitée, personne ne s’attendait à ce qu’il tienne bon. A aucun moment, depuis mars 2011, il n’a affiché de signe de faiblesse, tout en sachant que c’est sa tête qui était visée. Pendant longtemps, son départ était non seulement une exigence indiscutable, mais aussi une prévision indélébile, pour les milieux occidentaux, arabes et turcs qui soutenaient l’insurrection en Syrie. D’autant que 15 milliards de dollars ont été déboursés pour le faire renverser. Durant les deux premières années de la crise syrienne, les déclarations de politiciens concernés et analyses d’experts prévoyaient sa chute imminente dans les deux mois de leur annonce et renouvelaient sans cesse le délai. Le président syrien était présenté par les medias et centre de recherches comme «impopulaire», « renfermé dans sa bulle», ou perdant le sens des réalités. Scénarios à l'eau Plusieurs scénarios étaient envisagés : qu’il soit délogé de Damas : pour soit se replier vers les régions alaouites ou quitter le pays, pour se rendre en Russie entre autre. Assad a tenu à répondre en personne à ces allégations, assurant qu’il ne fait pas partie de « ces capitaines qui sautent du navire qui coule ». L’éventualité de son assassinat a été envisagée avec force et il a été question d’une mise à prix de sa tête, en échange de la somme modique d’un million de dollars. Conscient de cette option, il avait conseillé à ses partisans de frapper les "intérêts des Etats Unis et d'Israël, en Mer Rouge et en Méditerranée", s’il lui arrive quelque chose. En mars 2013, il semble qu’une tentative ait été concoctée par les services de renseignements français et turcs, via des agents kurdes qui ont tenté d’enrôler des ouvriers d’une société sanitaire chargé d’entretenir les palais présidentiels. Elle a été avortée avant que quoique ce soit ne se passe. Déceptions et aveux Comme il n’en a rien été de tous ces scénarios, on a commencé dès la fin de 2012 à douter qu’il puisse partir. En janvier, l’ancien ambassadeur américain à Damas, Robert Ford, a déclaré: « Je ne sais pas comment Assad va partir, il se peut qu’il ne parte jamais, il ne veut pas partir », a-t-il répété à plusieurs reprises cette conclusion. Les dirigeants européens et arabes ne tarderont pas à s’y résigner, sans toujours le reconnaitre. Assad le populaire En même temps, certains milieux médiatiques ou des renseigenements occidentaux se sont mis à rendre compte d’un fait longtemps occulté ou négligé ou qu'on a refusé de voir: la popularité d’Assad. ALrs que Reuters a timidement évoqué quelque 70% des Aleppins rangés derrière leur président, la CIA assurait à partir de mai qu’il serait accrédité de 75% des voix des Syriens en 2014, si élections présidentielles ont lieu. Et l’Otan suivait le pas le mois suivant. En plus du soutien de son peuple, le président syrien disposait d’un important atout de force : le soutien infaillible de l’Iran et de la Russie. Cette dernière a résisté à toutes sortes de pressions et d’offres alléchantes pour l’amener à renoncer à Assad. Offres arabes et américaines Les deux plus importantes ont été formulées par le Qatar, et puis par l’Arabie Saoudite. Doha a proposé entre autre aux Russes que leur base navale à Tartous serait protégée par l’ASL s’ils renoncent à Assad. Plus tard, c’est Bandar Ben Sultane qui prend le relai et propose la sienne, à la base de la carotte et du bâton, en proposant de juteux contrats militaires et d’investissements, la promotion du rôle russe dans la région, et des garanties sécuritaires pour les jeux olympiques de Sotchi. Moscou a aussi résisté aux manœuvres de séduction américaines menées par Kerry en personne, pour la persuader de ne pas faire participer Assad à la période de transition et lui conseiller de partir. Souvent, des rumeurs se répandaient pour dire que les Russes ont plié. Au bout de ce bras de fer, les Américains se sont mis à prôner un double langage : un jour, ils appellent au dialogue entre toutes les factions syriennes ; le lendemain, ils disent qu’Assad n’a pas sa place dans la transition. Assad et les alliés Ces tergiversations ne semblaient pas du tout inquiéter le numéro un syrien. Bien au contraire, il paraissait confiant de ses atouts de force, dont sur le plan interne la fidélité du corps diplomatique syrien où les désistements ont été rares, en dépit des sommes séduisantes qui leur ont été accordées. Il évoquait aussi avec assurance le soutien indéfectible de ses alliés, iranien, russe et du Hezbollah. L’aide économique que lui a procuré Téhéran, l’a aidé à réduire les effets destructeurs des sanctions et de l’inertie des rouages économiques du pays. L’Iran a même fait part de sa disposition à aider son allié syrien si une attaque américaine avait lieu. Durant cette phase critique, sur fond d’accusation d’utilisation par Damas d’armes chimiques dans la Ghouta orientale, l’intervention des Russes aura été également décisive pour parvenir à l’accord sur l’arsenal chimique syrien et qui a écartée définitivement le spectre d’une attaque américaine. En mai, l’intervention du Hezbollah dans la bataille de Qousseir a donné un important coup de pouce à l’armée syrienne, débordée par l’avènement de milliers de jihadistes, surtout via la frontière libanaise. Rencontres Tout au long de l’année, malgré les menaces de mort, Assad multipliera ses rencontres avec des délégations venues de toutes parts, ses apparitions médiatiques et autres. La plus forte sera sans aucun doute celle avec les membres de son gouvernement et du parti, à l’Opéra de Damas, sur fond d’une énorme affiche tapissée des photos des martyrs de l’armée syrienne. En Aout, il s’est rendu en personne dans la banlieue de Damas Darayya, qui venait d’être sécurisée, pour y saluer les soldats. Il n’a pas non plus changé son habitude de participer à la prière des fêtes religieuses islamiques (Fitr et Adha). Dans la dernière, les rebelles ont propagé la rumeur de son assassinat ! Discours Dans ses interventions, il présente dans ses apparitions sa vision de l’insurrection en Syrie Quant à la solution, elle passe selon lui par l’éradication du terrorisme, phrase qu’il ne cessera de répéter tout au long de l’année à plus d’une occasion. Avec l’entrée en force des milices d’Al-Qaïda, qui ont délogé celles de l’ASL, il peut surtout se targuer d’avoir été le premier à l’avoir prévu, alors que l’ASL s’employait pour présenter la présence des « jihadistes » comme étant un coup de main provisoire. Dans ses interventions, il a aussi prôné le dialogue entre toutes les factions du peuple syrien, celles de l’intérieur et celles de l’extérieur. Assad: au suivant! Il a vu son rival qatari le prince Hamad remplacé, son détracteur turc Erdogan sur le point de l’être, l’attaque américaine contre son pays écartée à jamais, l’ASL s’effondrer. Ses prévisions sur l’extrémisme qui prend en otage la Syrie se confirment. A la fin de l’an, il a été droit au but, stigmatisant le wahhabisme saoudien dans ses deux dimensions politique et religieuse, et appelant à lutter contre lui. Personne n'a osé avant lui. |
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mardi, 31 décembre 2013
Turkey Caught Up in a Storm
Mikhail AGHAJANYAN Ex: http://www.strategic-culture.org |
Turkey Caught Up in a Storm |
A corruption scandal has broken out in Turkey. At the epicenter of the scandal is the ruling Justice and Development Party (AKP). Over 50 people have been detained on suspicion of exceeding official authority, taking bribes, and merging authority and business (according to various data, between 52 and 84 people). The greatest resonance in the Turkish media was caused by the arrests of the sons of cabinet members. The hidden political motives for the revelations of corruption in the ranks of the ruling party are intriguing as well... The scandal poses the greatest threat to Turkish Prime Minister Recep Erdogan, the leader of the AKP. He has always taken the position of an uncompromising fighter against corruption within the government system and outside of it, and now he himself has been affected by the corruption investigations. Commentators have proposed various explanations for the surfacing of a topic which compromises Erdogan and his party. They name a flare-up in the relations between two old friends (or rather, former friends) as the most likely detonator for the scandal. This refers to Erdogan and Fetullah Gulen, a Muslim cleric and founder of the Hizmet movement. The latter now lives in the American state of Pennsylvania, from which he continues to rule his «mini-empire», which includes media outlets and educational institutions (1), and influence social and political processes in Turkey. At the dawn of Erdogan's political career, as he was just starting to ascend the Olympus of power, there was complete harmony between him and Gulen. Gulen is an advocate of the systematic Islamicization of Turkey. His theological views combined with the ambitions of a political leader appealed to Erdogan. Gulen supported Erdogan in all the previous national elections. The flare-up in relations, Turkish commentators note, became noticeable in the first few months of 2012, when Erdogan and Gulen disagreed over several issues at once. The most sensitive among these for the «Gulenites» was the government's intention to close private schools. Approximately a quarter of such educational institutions in Turkey are closely tied with the Hizmet movement (they are often called «Gulen schools»). By autumn 2013 things had come to the point of direct confrontation. The Erdogan government moved from words to actions; several schools were forced to close their doors. This was a direct challenge to Erdogan's former ally. In response, the «Pennsylvania exile» brought all his influence to bear. Warnings to those in power appeared on the pages of Zaman, one of the most-read newspapers in Turkey, which is under Gulen's control. There are plenty of Gulen supporters in the ruling party, the corridors of power, and especially in the judicial and law enforcement systems of Turkey. If one is to believe Turkish journalists, it was pro-Gulen public prosecutors who initiated the corruption investigation. After Erdogan came to power in 2003, he promoted an entire cohort of personnel to responsible posts, including in the law enforcement system. For all these years Erdogan's appointees have given no cause to doubt their loyalty to him. However, the flare-up between the prime minister and the influential Islamic authority figure has shown that the vector of loyalty can change. At the same time, the agitation in the system of power built by Erdogan cannot be explained only by the conflict between Erdogan and Gulen. On the lower levels of the AKP there are growing sentiments in favor of a generational change in party leaders. In addition, some party members support the nomination of Abdullah Gul, the current president of Turkey, for another presidential term next year. The coming elections are to be held by direct voting for the first time (previously the president of Turkey was elected by the parliament). This part of the political elite sees Gul as a more level-headed statesman than the impulsive Erdogan, whose emotional disposition has recently led to several incidents in Turkey's relations with foreign partners. The nascent opposition to Erdogan and his circle has become especially difficult to restrain since summer 2013, when a wave of protests swept across the largest Turkish cities. The trigger was the clearing of Istanbul's Gezi Park and the building of a new shopping center on its territory. The authorities were able to localize the protests and prevent them from expanding beyond large cities. However, the demonstrations had deeper causes than environmental protection. Amid the complete removal of the Turkish army from positions of power and a series of prosecutions against senior generals, forces for which Erdogan's name was associated with total control over the media, a simulation of democratic reforms, and most importantly, the creeping Islamicization of Turkey, the aims and implementation of which has caused sharp disagreement even in the ranks of the ruling AKP, have become more active. The army returned to its barracks, and civilian activists took to the streets; fertile ground appeared for all the conflicts in society and the government to come to the surface. Up until then Gulen and his followers had been opposing Erdogan tacitly; the corruption scandal essentially was the first real manifestation of this group's capabilities. They sent Erdogan the signal that if he wants a «smear war», he'll get it. But first, let him think about what he will bring to the new elections next year (municipal and presidential). This is the somewhat simplified, but enlightening leitmotif of the current conflict between the prime minister and the preacher. The opinion of Turkish analyst Murat Yetkin is also worthy of attention: Gulen's supporters in the AKP are irritated by Erdogan's claims to ideological monopoly in the party and sole authority in the country. Erdogan reacted to the attacks on him and his team in his typical harsh style. The wave of arrests initiated by pro-Gulen public prosecutors was followed by a counter-wave of indictments. Now the public prosecutors and policemen themselves have fallen afoul of Turkish justice. Five Istanbul police officials were relieved of their duties a day after their subordinates made arrests on suspicion of corruption. Something similar could be observed in the «challenge-response» actions of Erdogan and his cabinet at the very beginning of the demonstrations in defense of Gezi Park in Istanbul. First Erdogan brought down the full force of Istanbul's police on the demonstrators, but then moved away from repressions. He started to hold a dialog with the protestors, albeit only in the intervals between firing water cannons at them and attacking them with tear gas. Something tells me that this time, too, after the energy of the conflict has dropped off, the various groups in power will start to resolve the conflicts through negotiation. Essentially, Erdogan has no other option, considering the upcoming elections; escalation of the conflict is not in his interests. Much will become clearer closer to the elections for the head of Turkey's largest city in March 2014. The country's main financial streams are concentrated in Istanbul, and over 18% of Turkey's 75 million people live there. Along with other metropolises of Western Turkey, the city has become a hotbed for protest sentiments with an anti-Erdogan tone. Victory in the Istanbul elections would serve as a stimulus for the current prime minister and his team to strengthen their power in the country. And then Gulen and his mudslinging will move to the ranks of less dangerous opponents to the impulsive yet charismatic Erdogan. (1) According to Turkish sources, Gulen's «mini-empire» includes 18 places of worship, 89 specialized religious schools, 207 trading companies, 373 teacher's colleges and around 500 dormitories in Turkey. Outside of Turkey there are 6 religious universities, 236 high schools, 2 elementary schools, 2 Turkish language study centers, 6 university preparation courses and 21 dormitories operating under the auspices of Gulen and his movement. They also publish 14 journals and broadcast on 2 national radio stations and the satellite television channel Samanyolu TV. |
Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org. |
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dimanche, 29 décembre 2013
Turquie: un triste spectacle
Turquie: un triste spectacle
Ex: http://www.europesolidaire.eu
par Jean-Paul BAQUIAST
Dans le même temps, la justice et la police mènent depuis le 17 décembre une vaste opération dite anti-corruption. Cinquante et une personnes étaient toujours en garde à vue, mercredi soir, soupçonnées de malversations, de fraudes et de blanchiment d'argent. Parmi les placés en garde à vue figurent le maire (AKP) du quartier central de Fatih à Istanbul, les fils de trois ministres parmi les plus proches du chef du gouvernement, le cousin d'un responsable du bureau national de l'AKP, des bureaucrates de premier plan mais aussi des hommes d'affaires liés au secteur de la construction et de la promotion immobilière.. .
La justice enquête en particulier sur l'Administration de développement de l'habitat collectif (TOKI), qui a réalisé au cours de la dernière décennie des bénéfices considérables en revendant à des promoteurs immobiliers amis du pouvoir des terrains publics, tout en réalisant ses propres projets de logements collectifs. Cette entreprise parapublique est au cœur de la politique de transformation urbaine initiée par Erdogan à Istanbul et tant décriée au printemps au moment des manifestations de la place Taksim. Ceux-ci protestaient notamment contre la destruction envisagée par le pouvoir du parc de la place Taksim, le seul ou presque espace vert demeurant dans la capitale.
L'opposition menée par le CHP (Parti républicain du peuple), exige la démission du gouvernement et la création par l'Assemblée nationale d'une commission d'enquête. Mais la justice et l'opposition peuvent-elle se présenter comme neutres dans cette offensive de vertu? Malheureusement non. Il apparaît de plus en plus qu'elles sont instrumentalisées par une secte ou confrérie très puissante qui, un peu comme les frères musulmans dans d'autres Etats islamiques, a pris en mains une partie de la police, de la justice et des cercles économiques.
Bien qu'elle s'en défende, la confrérie, née dans les années 1970 autour des prêches de l'imam turc Fethullah Gülen, issue du courant Nourdjou et inspirées par les idées du penseur Said Nursi, prospère depuis vingt ans dans les coulisses du pouvoir politique. L'Etat turc, quelle que soit la couleur du parti majoritaire, a utilisé, dès le début des années 1990, les réseaux de ces "missionnaires de la turcité", actifs dans les pays d'Asie centrale nouvellement indépendants.
Une véritable guerre
Or longtemps alliés, la secte et l'AKP s'opposent aujourd'hui dans une véritable guerre. Les partisans du premier ministre Erdogan affrontent désormais ceux de Fethullah Gülen, exilé depuis 1999 aux Etats-Unis à la suite d'enquêtes menées à l'époque par les militaires alors très présents au gouvernement avant d'en être chassés par Recep Tayyip Erdogan. L'instruction contre l'entourage de ce dernier est conduite par le procureur Zekriya Öz, proche des gülénistes, et qui avait dirigé l'enquête dans l'affaire Ergenekon, un réseau militaro-nationaliste démantelé après 2008.
Pourquoi les deux pouvoirs, précédemment alliés, non seulement contre les militaires mais contre l'opposition réputée démocratique, sont-ils entrés en guerre? Les raisons n'en sont guère glorieuses. La secte reproche désormais au gouvernement la fermeture des dershane – un réseau de cours privés de soutien scolaire dans lesquels elle a massivement investi. Plus généralement, l'enjeu est la conquête du patronat, notamment de province. Depuis 2004, la forte croissance turque a largement profité aux petits patrons qui forment le tissu du mouvement religieux et financent ses écoles dans le monde entier. Depuis 2005, les gülénistes ont formé leur propre patronat : la confédération des entrepreneurs turcs (Tüskon). Elle compte 30 000 membres, dont 30 des 200 plus grandes entreprises du pays, et les réseaux commerciaux de ses hommes d'affaires sont incontournables.
Mais pourquoi l'AKP a-t-elle décidé d'affronter la secte en organisant la fermeture de ses écoles privées? D'une part pour prendre de l'influence dans les esprits des très nombreux milieux sociaux fréquentant ces écoles, et d'autre part pour récupérer une partie des revenus en découlant.
Tout ceci ressemble fort à une guerre entre mafias. L'actuel visage de la Turquie la rend plus mal fondée que jamais à poursuivre une entrée dans l'Union européenne, quels que soient les soutiens qu'elle avait reçus pour cela de l'Amérique. Certes les intérêts de beaucoup d'entreprises européennes sont très liés aux intérêts turcs dont nous venons de voir la complexité. Mais les Européens doivent cependant sauver les apparences. Ajoutons que les louvoiements de la diplomatie turque dans le conflit syrien augmentent encore les méfiances qu'elle inspire.
La conclusion de ces péripéties pourrait être, non une montée sérieuse de l'opposition libérale toujours faible et divisée, mais un certain retour en grâce des militaires. Ils ont été chassés du pouvoir par Erdogan, à la suite d'accusations apparaissant aujourd'hui injustes. En fait, dans la tradition du kémalisme, ils incarnaient un gouvernement se voulant aussi laïc et intègre que souhaitent l'être beaucoup d'Etats européens. Dans une certaine mesure, ils ressemblaient aux militaires égyptiens revenus récemment au pouvoir à la suite du « coup d'état » du général Abd el Sissi.
N'idéalisons pas ici les militaires turques ou ce qu'il en reste, mais bornons nous à retenir, en attendant la suite des évènements, que Recep Tayyip Erdogan et l'AKP ne donnent pas une image très attrayante de la politique islam-conservatrice modérée qu'ils prétendaient incarner. La place de la Turquie en Europe est moins souhaitable que jamais.
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samedi, 23 novembre 2013
Obama wil voor 2015 burgeroorlog in Egypte ontketenen
Obama wil voor 2015 burgeroorlog in Egypte ontketenen
'VS wil Egyptenaren elkaar laten vermoorden' - 'Obama stuurt aan op oorlog tussen Iran en Saudi Arabië, waarna Moslim Broederschap aan de macht kan komen'
Egyptenaren laten hun steun voor generaal Alsisi, die zich verzet tegen de Amerikaanse regering Obama, zien.
Volgens een nieuwsbericht op Egyoffline heeft Rusland een geheim Amerikaanse document vrijgegeven waaruit blijkt dat de regering Obama van plan is om nog voor 2015 een burgeroorlog in Egypte te ontketenen, met als doel de militaire regering omver te werpen. Obama wil hiermee wraak nemen vanwege het feit dat zijn bondgenoot, de antisemitische Moslim Broederschap president Mohamed Morsi, eerder dit jaar na massale volksprotesten door de militairen werd afgezet.
Alhoewel het bericht van Eman Nabih, auteur op Egyoffline, vooralsnog niet met een bron bevestigd kan worden, lijkt het gezien het jarenlange beleid van Obama in het Midden Oosten, waarmee radicale moslimgroepen worden gesteund en aan de macht worden geholpen, voldoende geloofwaardig.
'VS wil Egyptenaren elkaar laten vermoorden'
'Het Amerikaanse rapport dat door de Russen werd onthuld begon met de zin dat 'als de Egyptenaren geen reden hebben elkaar te vermoorden, wij er een voor hen moeten vinden...'', schrijft Nabih. 'Ons belangrijkste doel is om het Egyptische leger en het Egyptische volk nog voor 2015 tegen elkaar te laten vechten,' vervolgt het rapport. 'Als de zaken in Egypte blijven zoals ze zijn, dan krijgen we een nieuwe Nasser in de regio. Maar deze keer zal (generaal Abd Elfatah) Alsisi zelfs door de olierijke Golflanden worden gesteund, wat bij zijn voorganger niet het geval was. Op politiek en economisch vlak zal dit niet in het belang van de VS zijn.'
Golfstaten vrezen door Obama gesteunde Broederschap
Egyoffline geeft vervolgens een goede verklaring dat landen zoals Saudi Arabië de Egyptische militaire regering met miljarden dollars steunen, en niet de wereldwijde verspreiding van de Moslim Broederschap. Het Egyptische leger en generaal Alsisi zijn niet alleen in Egypte populair. In de Golfstaten en Tunesië zien we toenemende bewondering voor Alsisi. In Tunis is men reeds begonnen te zoeken naar een eigen versie van Alsisi...'
'Recent hebben de volken van de Golfstaten een toenemende bereidheid tot confrontatie laten zien, iets dat in het verleden niet hun gewoonte was. Dit komt vanwege hun angst voor de dreiging van de Moslim Broederschap, die zich nadat hun regime in Egypte werd afgezet op de Golfstaten begon te richten.'
De vraag waarom de Saudi's zowel Alsisi steunen in zijn strijd tegen de Broederschap, als de Broederschap in zijn strijd tegen de Syrische president Bashar Assad. Het antwoord is dat de Saudi's Iran -en daarmee ook Irans bondgenoot Assad- een nóg grotere bedreiging vinden.
Onthulling zeer pijnlijk voor Amerikanen
De Amerikanen onderzoeken thans hoe de Russen in het bezit van het geheime, 1736 pagina's tellende document zijn gekomen. 'Dit rapport onthult veel zaken over de plannen van de VS, en is tevens een harde slag in het gezicht van het Amerikaanse veiligheidssysteem, vooral omdat het zo kort nadat het werd opgesteld werd onthuld.' vervolgt Nabih. 'De Russen kwamen op een zeer slecht moment met dit rapport, precies nu de VS op alle niveaus duidelijke politieke nederlagen lijdt.'
Iran 'eerstegraads' strategische vijand
In het rapport zou tevens te lezen staan dat Iran een 'eerstegraads' strategische vijand van de VS is, en het Iraanse leger een directe confrontatie met Saudi Arabië kan aangaan. Tegelijkertijd wordt gesproken van het ontketenen van 'straatoorlogen' in Bahrein, Jemen en andere oostelijke Arabische landen.
Nogmaals: de authenticiteit van het rapport moet nog bevestigd worden, maar het zal voor iedereen duidelijk zijn dat Obama de Moslim Broederschap als bondgenoot heeft gekozen, en de Saudi's het Egyptische leger. Beiden steunen weliswaar de Broederschap in hun oorlog tegen Assad, maar om verschillende redenen. Obama wil de Broederschap net als in Egypte ook in Syrië permanent aan de macht helpen, terwijl de Saudi's hen enkel als instrument zien om de groeiende macht van Iran in te perken.
Complex End Game
Het aan de gang zijnde 'end game' in het Midden Oosten is veel complexer dan de meeste mensen beseffen. Naast Israël zijn er drie moslimblokken die ieder zo hun eigen belangen hebben: de Shi'iten (Iran, Irak, Syrië, Libanon, Hezbollah), de Golfstaten (Saudi Arabië, Bahrein, Qatar, etc.), en de Moslim Broederschap, die de nationale grenzen wil opheffen en het Turks-Ottomaanse Rijk wil doen herleven, een doel dat ook wordt nagestreefd door de Turkse premier Erdogan.
Obama wil oorlog tussen Iran en Saudi Arabië
In plaats van dat Obama de Golfstaten helpt Assad af te zetten, lijkt hij juist Iran te helpen. Dat lijkt onzinnig, tenzij het juist zijn doel is een oorlog tussen Iran en Saudi Arabië te veroorzaken. Zo'n oorlog zal zowel Iran, Syrië als Saudi Arabië ernstig verzwakken, waardoor de Moslim Broederschap, Obama's echte bondgenoot, in het machtsvacuüm kan springen. (1)
Ambassadeur VS dreigt Egypte met burgeroorlog
Al in juli dreigde de Amerikaanse ambassadeur Patterson generaal Alsisi dat als hij niet alle Moslim Broederschapleden zou vrijlaten, de VS ervoor zou zorgen dat Egypte net als Syrië in een burgeroorlog zou worden gestort. Het antwoord van de generaal: 'Noch u, noch uw land kan Egypte en zijn volk overwinnen.' (2)
Xander
(1) Walid Shoebat / Egyoffline / Eman Nabih
(2) Gatestone
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mardi, 19 novembre 2013
Lampedusa ist erst der Anfang
Lampedusa ist erst der Anfang
Bevölkerungsexplosion in Afrika spült Folgen jahrzehntelanger Fehlplanung an EU-Küste
Obwohl sich die Bevölkerung in einigen afrikanischen Ländern innerhalb von zwei Jahrzehnten fast verdoppelt hat, begrüßen die meisten Regierungschefs eine hohe Kinderzahl. Dank sinkender Kindersterblichkeitsrate erreichen inzwischen immer mehr Afrikaner das Erwachsenenalter, doch die meisten erwartet ein Leben ohne Perspektiven. Für viele ist der einzige Ausweg aus ihrem Elend eine Flucht nach Europa.
Nur die wenigsten derjenigen, die für ein Bleiberecht der in Berlin und Hamburg gelandeten afrikanischen Asylbewerber demonstrieren, dürften realisiert haben, dass diese nur die Vorhut eines Menschenstroms sind, der in den nächsten Jahren Richtung Europa strebt, denn für Nachschub ist gesorgt. In den vergangenen 25 Jahren hat sich die Bevölkerung Afrikas auf eine Milliarde verdoppelt, und da sechs und sieben Kinder pro Frau auf dem schwarzen Kontinent immer noch üblich sind, ist eine weitere Verdoppelung auf zwei Milliarden Menschen bis 2050 zu erwarten. In Nigeria wird sogar ein Anstieg um 349 Prozent von derzeit 160 Millionen auf 730 Millionen Menschen im Jahr 2100 prognostiziert. Ländern wie Mali (408 Prozent), Somalia (663 Prozent) oder Malawi (741 Prozent) wird von den Vereinten Nationen noch ein deutlich höheres Bevölkerungswachstum vorhergesagt. Die Vergangenheit hat gezeigt, dass selbst Bürgerkriege, Dürren und Epidemien die Zunahme nur bedingt verlangsamen. Dank Ent- wicklungshilfeprogrammen hat zugleich die Kinder- und Müttersterblichkeit massiv abgenommen, Nahrungshilfe von zahlreichen internationalen wie nationalen Organisationen hat zudem die Zahl der an Hunger Sterbenden gesenkt. Und so kommt es, dass in Ländern wie Uganda inzwischen 78 Prozent der Bevölkerung unter 30 Jahre alt sind. Viele von ihnen haben nichts anderes zu tun, als selber Kinder in die Welt zu setzen, denn der Staat ist nicht in der Lage, den Menschen eine berufliche Perspektive zu bieten, und so gilt die traditionelle Vorstellung, dass Kinder die beste Altersvorsorge seien.
Doch obwohl die ugandische Hauptstadt Kampala vor Menschen überquillt, ist Überbevölkerung kein Top-Thema in dem Land. „Wir haben zu viele Debatten und Komitees zur Familienplanung und viel zu wenig Umsetzung“, zitiert das „Handelsblatt“ die ugandische Parlamentsabgeordnete Sylvia Ssinabulya. Zudem ist Kinderreichtum in vielen afrikanischen Ländern politisch gewollt. Für sie ist Masse ein Zeichen von Größe. Und so klagt Ulrike Neubert von der Stiftung Weltbevölkerung darüber, dass von ihr auf die Folgen des ungelenkten Bevölkerungswachstums angesprochene afrikanische Politiker oft abwinken. „Die halten einem dann entgegen: ,Ihr wollt wohl, dass wir weniger werden‘“, so Neubert.
Dabei muss man eigentlich kein Genie sein, um zu erkennen, dass eine heranwachsende Masse perspektivloser Jugendlicher für die Stabilität eines Staates und dessen Wachstum eine Gefahr darstellt. Ein Blick in die nahe Vergangenheit nicht nur Afrikas, sondern der ganzen Welt zeigt, dass Millionen arbeitslose junge Männer ein Land schneller ins Chaos stürzen können als Umweltkatastrophen oder Missernten. Inzwischen erfassen auch immer mehr afrikanische Regierungschefs die Folgen ihres Handelns. Einige wie Paul Kagame in Ruanda steuern auch inzwischen gegen, doch die meisten hoffen darauf, dass sich die Probleme von allein lösen. Da kommt vielen die Massenabwanderung nach Europa nur recht.
Rebecca Bellano
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lundi, 04 novembre 2013
LIBIA: El descrédito de la democracia
Maquetación: Manuel Q.
Colección: Helénica
Papel blanco 90gr.
10:19 Publié dans Actualité, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, libye, khadafi, afrique du nord, afrique, affaires africaines, monde arabe, monde arabo-musulman, méditerranée, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
lundi, 28 octobre 2013
Revolten in der islamischen Welt – Türkei, Syrien und Ägypten – Endstation arabischer Frühling?
Revolten in der islamischen Welt – Türkei, Syrien und Ägypten – Endstation arabischer Frühling?
Ex: http://www.andreas-moelzer.at
Gut drei Jahre nach Beginn der Welle von Protesten, Aufständen und Revolutionen gegen die autoritär herrschenden Regimes etlicher Staaten im Nahen Osten und Nordafrika ist Ernüchterung eingekehrt. Die erwartete Demokratie und den erträumten Wohlstand hat der „Arabische Frühling“ keinem Land gebracht. Ganz im Gegenteil: Die islamische Welt scheint sich schwer zu tun mit der Demokratisierung, daran können auch Abermillionen an Subventionen aus dem Westen nichts ändern. Und auch die sogenannte „islamisch geprägte Demokratie“ des Musterknaben Türkei hat jüngst gezeigt, wie weit man tatsächlich vom westlichen Demokratieverständnis entfernt ist.
Der Preis der Arabellion – Teures Öl
Aus Angst vor politischen Umstürzen halten die Regierungen ölreicher Länder ihre Bevölkerung mit Vergünstigungen bei Laune, dafür verzichten die Bürger auf ihr Recht auf politische Partizipation. Die dafür anfallenden erhöhten Ausgaben belasten die Budgets der Ölförderländer. Und das wiederum treibt den Ölpreis in die Höhe. Ebenso wie die finanziellen Unterstützungen der Ölstaaten für die syrischen Rebellen und das ägyptische Militär finanziert werden müssen. Auch die Syrien-Krise und die Spannungen im Sudan wirken sich negativ auf die Ölversorgung aus. Ein Präventivkrieg Israels und der USA gegen den Iran (um die Anlagen des iranischen Atomprogramms zu zerstören) würde den Ölpreis gar in lichte Höhen katapultieren.
Türkische Schein-Demokratie
Gewiss, verglichen mit den Diktaturen und Mullah-Regimes anderer Länder mag das Land am Bosporus mit seiner islamisch geprägten Demokratie tatsächlich ein Fortschritt sein. Allerdings hat Premier Erdogan jüngst sein wahres Gesicht derart gezeigt, sodass selbst die größten EUphoriker in Brüssel nicht länger schönreden können, dass Ankara sich kaum in Richtung Europäische Union bewegt und es hinsichtlich der Grund- und Menschenrechte, die laut den Kopenhagener Kriterien Grundvoraussetzung für einen EU-Beitritt sind, große Mankos gibt.
Schon der Prozess gegen die angeblichen „Ergenekon-Verschwörer“ mit einer ganzen Reihe von Missachtungen rechtsstaatlicher Prinzipien hat gezeigt, wie ernst es Erdogan mit der Demokratie wirklich ist. Ergenekon wurde als Freibrief missbraucht, gegen all jene vorzugehen, die sich der Ideologie der Regierung widersetzten. Nach wie vor ist die Türkei hinsichtlich Meinungs- und Pressefreiheit eher mit einem Dritte-Welt-Staat als mit einem europäischen Land zu vergleichen. Seit dem dritten Wahlsieg der AKP vor zwei Jahren braucht Erdogan die Medien nicht länger mit einer Klageflut einzudecken. Aus Angst, keine staatlichen Inseratenaufträge mehr zu erhalten, oder wirtschaftlich ruiniert zu werden, wagt keiner mehr auch nur die leiseste Regierungskritik. Als die Mehrheit der türkischen Presse die Proteste um den Istanbuler Gezi-Park im Mai einfach ignorierte und die Behörden brutal gegen die Demonstranten vorgingen, da konnte selbst Brüssel nicht länger so tun, als wäre alles eitle Wonne. Auch der Friedensprozess, den Ankara und die kurdische PKK gerade erst im Frühjahr vereinbarten, scheint gescheitert. Bestenfalls gibt es Alibi-Zugeständnisse an die Kurden. Und anders als die Bürokraten im fernen Brüssel, welche Reformen auf dem Papier oft für bare Münze nehmen, ließen sich die Kurden nicht mit leeren Worten abspeisen. Die Christen werden weiter diskriminiert, der Armenier-Genozid wird geleugnet, das Zypernproblem ist völlig ungelöst, und natürlich ist die Türkei auch ein Frontstaat zu Syrien, was für Europa auch ungeahnte Probleme brächte, wenn sie Mitglied wäre.
Die Lira-Flaute
Mit seinem Vorgehen gegenüber den Demonstranten hat Erdogan viel an internationalem Vertrauen verspielt. Dabei ist die Türkei auf den kontinuierlichen Kapitalstrom aus dem Ausland angewiesen. Hinzu kommt, dass die Lira seit langem unter enormen Abwertungsdruck steht. Außerdem ist das Land stark von Energieimporten abhängig, was angesichts steigender Erdölpreise zusätzlich auf die Lira drückt.
Nachdem die Kombination aus kränkelnder Währung und tiefen Zinsen keine neuen Investoren lockt und in den letzten Jahren notwendige Reformen verabsäumt wurden, wird es wohl auch mit der Türkei wirtschaftlich bergab gehen. Gerade dem (durch EU-Vorbeitritts-hilfen mitfinanzierten) steigenden Wohlstand hat Erdogan indes seinen Aufstieg zu verdanken. Und wie wird er dann erst mit den zu erwartenden sozialen Unruhen und Protesten umgehen?
Unregierbares Ägypten
Nach dem Militärputsch gegen Mursi, der zwar auf demokratischen Wege zum Präsidenten gewählt wurde, indes undemokratisch regierte und es verabsäumte, sich um die strukturellen Probleme zu kümmern, war das Land in zwei unversöhnliche Lager gespaltet. Die USA waren mehr um die Entwicklung des ägyptischen Militärs besorgt, das sie seit Jahren großzügig unterstützten, und multilaterale Kreditgeber verlangten Finanzreformen, während die Unterstützung der ohnedies bereits angeschlagenen Wirtschaft in den Hintergrund geriet. Die politischen und wirtschaftlichen Probleme des Landes schaukeln sich seitdem gegenseitig hoch. Damit mutierte Ägypten zu einem weitgehend unregierbaren Land, das nach wie vor auf großzügige Spenden aus dem Ausland angewiesen ist. Jener Demokratisierungsprozess, der einst als Vorbild für andere arabische Länder galt, liegt nun also in Scherben.
Ratloser Westen
Der demokratisch gewählte Muslim-Präsident Mursi in Haft während der Ex-Diktator entlassen wurde – das gilt als symbolisches Ende der Demokratie-bestrebungen Ägyptens. Unterdessen werden die Muslimbrüder immer mehr niedergeschlagen und in die Illegalität getrieben. Damit wiederum steigt die Gefahr der Radikalisierung.
Als Reaktion auf die anhaltende Gewalt in Ägypten hat die EU ihre Waffenlieferungen ausgesetzt. Drohungen, den Geldhahn zuzusperren, verpuffen erfolglos. Denn die Muslimbrüderschaft, die mit Mursi vorübergehend an der Macht war, wird seitens der arabischen Monarchen als Bedrohung für den eigenen Herrschaftsanspruch angesehen. Solange jedoch das ägyptische Militär von den arabischen Ölstaaten finanziert wird, bleibt der Westen ohnmächtig.
Blutiger Bürgerkrieg in Syrien
Als er im Vorjahr eine „rote Linie“ definierte – dem Einsatz von Chemiewaffen – ließ US-Präsident Obama in dem seit mehr als zwei Jahren tobenden syrischen Bürgerkrieg nur eine Option für einen Militäreinsatz offen. Da es indes in Syrien nichts zu gewinnen gibt und sich das Chaos im Falle einer Intervention nur vergrößern (schlimmstenfalls sogar die ganze Region destabilisieren) könnte, wurde weltweit nach Auswegen gesucht, um dem mit dem Giftgas-Angriff (bei dem es noch dazu jede Menge Ungereimtheiten gibt) unter Zugzwang stehenden Obama eine Möglichkeit zu bieten, sich aus dieser Sackgasse wieder heraus zu manövrieren. Schließlich hat niemand Interesse dran, dass der Westen auch Kämpfern al-Quaida-naher Gruppen, die ja im syrischen Bürgerkrieg eine große Rolle spielen, quasi Feuerschutz gibt.
Christenverfolgung
Christen sind nachweislich die weltweit am meisten verfolgte Gruppe. Immer mehr werden Christen zur Zielscheibe der Rebellen in Syrien. Oft werden sie entführt - mit hohen Lösegeldforderungen. Wie Ägypten und Libyen zeigen, steht auf Sicht in Syrien keine Demokratie im westlichen Sinne zu erwarten. Die EU darf sich jedenfalls nicht in den Syrien-Konflikt hineinziehen lassen und muss eine Strategie für ein Post-Assad-Syrien mit Schwerpunkt auf eine Verbesserung der Lage der Christen entwickeln.
Ist Demokratie in arabischen Ländern möglich?
All diese Beispiele führen deutlich vor Augen: Weder Millionen-Subventionen noch der sogenannte Annäherungsprozess an die EU bringen zwangsläufig mehr Demokratie in ein Land. Das sind Werte, für die die Bürger selbst kämpfen müssen, demokratische Prinzipien müssen von einer Gesellschaft getragen werden, die sich für die Einhaltung dieser Spielregeln auch einsetzt. Und Demokratie sowie Verbesserungen der Lebensbedingungen brauchen Zeit. Die Geduld dafür haben aber die wütenden Menschen in den arabischen Staaten nicht. Manche Experten sind der Ansicht, dass die Trennung von Staat und Religion, wie sie sich in Europa mühsam entwickelte, das Fundament ist, auf dem eine Demokratie erst gebaut werden kann. Und genau gegen diese Trennung in der Türkei, den sogenannten Laizismus, ist Erdogan unter dem Vorwand der Demokratisierung und des EU-Beitrittes vorgegangen, indem er das Militär, traditioneller Hüter der türkischen Laizität, unter zustimmenden Jubel der Brüsseler Granden aus den Machtpositionen hievte. Die Türkei betreibt durch ihre Regierung eine Politik der Islamisierung im Inneren und nach außen hin eine neo-osmanische Machtpolitik. Wir müssen uns also klar sein, dass diese Beitrittsverhandlungen im Grunde ein Hohn sind, der schnellstmöglich abzubrechen ist. Wir müssen uns klar sein, dass die Türkei natürlich ein wichtiger Partner für die EU ist, aber sicher kein europäisches Land. Sie wird es auch nicht werden.
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jeudi, 17 octobre 2013
EL DRAMA DE LAMPEDUSA Y SUS MUCHOS CULPABLES
EL DRAMA DE LAMPEDUSA Y SUS MUCHOS CULPABLES
Enrique Ravello
Ex: http://enricravello.blogspot.com
El 8 de octubre, cinco días después de la trágica muerte de decenas de inmigrantes “sub-saharianos” en las costas de la isla italiana de Lampedusa, era detenido Bensalem Khaled, un tunecino de 35 años, considerado el responsable de la mafia que pretendía hacer entrar a esos inmigrantes en Italia de forma clandestina.
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mercredi, 09 octobre 2013
Les noyés de Lampedusa : quand on culpabilise les Européens
Les noyés de Lampedusa : quand on culpabilise les Européens
Le 3 septembre, un navire de ”réfugiés” africains (Somaliens), en provenance de Libye (1) a fait naufrage au large de l’île italienne de Lampedusa qui est devenue une porte d’entrée admise des clandestins en Europe. 130 noyés, 200 disparus. Ils ont mis le feu à des couvertures pour qu’on vienne les aider et le navire a coulé à cause de l’incendie. Les garde-côtes italiens, ainsi que des pêcheurs, ont sauvé les survivants.
Immédiatement, le chœur des pleureuses a donné de la voix. Le maire de l’île, en larmes (réellement) a déclaré à l’agence de presse AFSA : « une horreur ! une horreur ! ». Le chef du gouvernement italien, M. Enrico Letta a parlé d’une « immense tragédie » et a carrément décrété un deuil national. Et, pour faire bonne mesure, le Pape François, qui était déjà allé accueillir des ”réfugiés” africains à Lampedusa, a déclaré : « je ne peux pas évoquer les nombreuses victimes de ce énième naufrage. La parole qui me vient en tête est la honte.[...] Demandons pardon pour tant d’indifférence. Il y a une anesthésie au cœur de l’Occident ». On croit rêver.
Sauf le respect dû au Saint-Père, il se trompe et il trompe. Et, en jésuite, pratique une inversion de la vérité. Car tout a été fait pour sauver ces Somaliens. Tout est fait pour les accueillir et ils ne seront jamais expulsés. Ils se répandront, comme tous leurs prédécesseurs, en Europe. (2) Comment interpréter cet épisode ?
Tout d’abord que le Pape François cherche à culpabiliser les Européens (la ”honte”, l’ ”anesthésie du cœur”, “indifférence”) d’une manière parfaitement injuste et par des propos mensongers. Cela semble tout à fait en accord avec la position suicidaire d’une partie des prélats qui sont objectivement partisans (souvenons-nous de l‘Abbé Pierre) d’une immigration invasive sans contrôle (l’accueil de l’Autre) sous prétexte de charité. Avec, en prime, l’islamisation galopante. On pourrait rétorquer à ces prélats catholiques hypocrites qu’ils ne font pas grand chose pour venir en aide aux chrétiens d’Orient (Égypte, Irak, Syrie…) persécutés, chassés ou tués par les musulmans. N’ont-ils pas ”honte“ ?
Deuxièmement, toutes ces manifestations humanitaristes déplacées des autorités européennes, tous ces larmoiements sont un signe de faiblesse, de démission. Ils constituent un puissant encouragement aux masses de migrants clandestins potentiels qui fuient leurs propres sociétés incapables pour venir en Europe, en parasites. Certains d’être recueillis, protégés et inexpulsables.
Troisièmement – et là, c’est plus gênant pour les belles âmes donneuses de leçons de morale – si l’Europe faisait savoir qu’elle ne tolérera plus ces boat people, le flux se tarirait immédiatement et les noyades cesseraient. Les responsables des noyades des boat people sont donc d’une part les autorités européennes laxistes et immigrationnistes et d’autre part les passeurs. Et, évidemment, les clandestins eux-mêmes que l’on déresponsabilise et victimise et qui n’avaient qu’à rester chez eux pour y vivre entre eux et améliorer leur sort (3).
Quatrièmement, et là gît le plus grave : les professeurs d’hyper morale qui favorisent au nom de l’humanisme l’immigration de peuplement incontrôlée favorisent objectivement la naissance d’une société éclatée de chaos et de violence. La bêtise de l’idéologie humanitaro-gauchiste et l’angélisme de la morale christianomorphe se mélangent comme le salpêtre et le souffre. Très Saint-Père, un peu de bon sens : relisez Aristote et Saint Thomas.
Notes:
(1) Avant le renversement de Khadafi par l’OTAN, et avant donc que la Libye ne devienne un territoire d’anarchie tribalo-islamique, il existait des accords pour stopper ces transits par mer.
(2) Depuis le début de 2013, 22.000 pseudo-réfugiés en provenance d’Afrique ont débarqué sur les côtes italiennes, soit trois fois plus qu’en 2012 . C’est le Camp des Saints…
(3) En terme de philosophie politique, je rejette l’individualisme. Un peuple est responsable de lui-même. Le fait de légitimer la fuite de ces masses d’individus hors de leur aire ethnique du fait de la ”pauvreté”, de la ”misère” ou de n’importe quoi d’autre, revient à reconnaître l’incapacité globale de ces populations à prendre en main leur sort et à vivre entre elles harmonieusement. C’est peut-être vrai, mais alors qu’elles n’exportent pas en Europe leurs insolubles problèmes.
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samedi, 07 septembre 2013
EU houdt Grieken in eurozone vanwege nieuwe aardgaspijpleiding
Griekse regering misbruikt Trans Adriatische Pijplein voor nieuwe schulden op kosten van de EU
Achter het streven om met alle mogelijke middelen Griekenland in de eurozone te houden zit behalve een politiek motief ook een belangrijk economisch aspect: aardgas. De EU wil zijn grote afhankelijkheid van Russisch aardgas verminderen en een nieuwe pijpleiding van Turkije via Griekenland naar Italië bouwen (zie afbeelding). Een eventuele Griekse uittreding uit de eurozone zou dit project in gevaar kunnen brengen.
Afhankelijk van Russisch gas
De Europeanen vragen zich af waarom de EU keer op keer op hun kosten nieuwe belastingmiljarden in Griekenland blijft pompen. Het bankroete land stevent inmiddels op zijn zoveelste reddingspakket af, en heeft nog amper iets van de vereiste hervormingen doorgevoerd. Waarom dan toch zo coulant voor de onverbeterlijk frauderende Grieken?
Het antwoord: de EU voelt de knellende band van bijna totale afhankelijkheid van Russisch aardgas. Feitelijk kunnen de Russen doen en laten wat ze willen; het is Gazprom dat bepaalt of miljoenen Europeanen komende winter hun huizen warm kunnen stoken, of in de kou moeten zitten.
Monopolie Gazpromia
Om het monopolie van 'Gazpromia', zoals Rusland ook wel spottend wordt genoemd, te doorbreken, wil Europa uit Azerbeidzjan aardgas importeren. Dit gas moet geleverd worden via de Trans-Adriatische-Pijplijn (TAP), die Russisch grondgebied vermijd. De TAP is dringend nodig, aangezien de geplande andere pijpleiding via Syrië niet gebouwd kan worden vanwege de burgeroorlog in dat land. Dat was tevens de reden van het Europese aardolie-embargo tegen de Syrische regering.
Athene misbruikt machtspositie voor nieuwe schulden
Omdat tweederde van de pijpleiding over Grieks grondgebied loopt en de Grieken beseffen dat de EU niet zonder hen kan, misbruikt Athene dit gegeven om vrijwel onbeperkt nieuwe schulden te maken, wetende dat Brussel nooit zal toestaan dat het TAP-project in gevaar komt. Uittreding uit de eurozone zal Griekenland namelijk absoluut zeker totaal doen instorten.
Extra gas vanwege mislukte Energiewende
Extra aardgas is broodnodig, vooral nu in Duitsland de Energiewende -de overgang op groene energie- een gigantisch financieel, technologisch en logistiek fiasco is geworden. Desondanks heeft de Nederlandse regering Rutte vorige maand besloten om ook in ons land met tientallen miljarden euro's subsidie een vergelijkbare, eveneens tot mislukken gedoemde omschakelijking te realiseren.
Strategisch belang
De pijpleiding wordt in geopolitiek opzicht van strategisch belang geacht. TAP-chef Kjetil Tungland is adviseur van de Atlantic Council, een Amerikaanse lobbygroep onder leiding van minister van Defensie Chuck Hagel. Zoals we in mei uitlegden draait het conflict in Syrië voor een groot deel om de nieuw te bouwen Nabucco pijpleiding van de Rode Zee via Jordanië en Syrië naar Turkije, die eveneens een geduchte concurrent voor Gazprom dreigt te worden.
Nieuw gasveld in Koerdistan
Bovendien is er in het Iraakse deel van Koerdistan onlangs een enorme nieuwe gasvoorraad ontdekt. Er worden reeds plannen gemaakt om dit gasveld aan te sluiten op de TAP in Turkije, waardoor de Europese afhankelijkheid van Russisch gas verder zal afnemen.
Alleen elite profiteert
De gewone Griek zal overigens niet profiteren van de gaspijpleiding. Die wordt namelijk net zoals in ons eigen land opgezadeld met forse bezuinigingen en pijnlijke ingrepen in de sociale zekerheid. Alleen de machtselite in Athene zal -zoals het al 100 jaar gaat- de eigen bankrekening flink kunnen spekken.
Nederlander betaalt indirect mee aan TAP
Via de vele bailouts, noodkredieten, hulpprogramma's, schuldenkwijtscheldingen betaalt de Nederlandse bevolking dus indirect mee aan de komst van de TAP, die € 4 miljard euro kost. De 'redding' van Griekenland met Europees belastinggeld is dus niet alleen voor de banken een buitengewoon lucratieve zaak, maar ook voor de energiegiganten.
Xander
(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
Zie ook o.a.:
28-05: Strijd Syrië gaat om aardgas en monopoliepositie Gazprom
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mardi, 03 septembre 2013
'Brits NEE tegen ingrijpen Syrië luidt doodsklok voor NAVO'
'Brits NEE tegen ingrijpen Syrië luidt doodsklok voor NAVO'
Obama's halfslachtige en tegenstrijdige beleid brengt massale vernietigingsoorlog tegen Israël dichterbij
'De wereld zal zich in de ogen wrijven van verbazing dat één persoon, president Obama van de VS, het gepresteerd heeft in slechts enkele jaren tijd de Amerikaanse invloed in het Midden Oosten en Europa te verpletteren.' (DEBKAfile)
Het onverwachte NEE van het Britse parlement tegen de deelname aan de geplande Westerse aanval op Syrië is volgens Israëlische inlichtingenexperts grotendeels te wijten aan het tegenstrijdige beleid van president Obama, waardoor de bondgenoten van Amerika en het publiek nauwelijks nog vertrouwen hebben in de VS. Dit leidt er niet alleen toe dat Amerika's invloed in het Midden Oosten snel tanende is, maar ook dat 'de doodsklok voor de NAVO' wordt geluid (1). Tevens zullen de vijanden van Israël zich gesterkt voelen, waardoor een massale vernietigingsoorlog tegen de Joodse staat steeds waarschijnlijker wordt.
Nadat de Syrische president Assad valselijk de schuld kreeg van de chemische aanval in Damascus en Obama van een 'afschuwelijke misdaad' sprak, zette de president deze week plotseling in op een zeer beperkte aanval op Syrische doelen. Hierdoor zouden zowel Assad als zijn bondgenoten in Rusland en Iran als morele overwinnaars uit de strijd naar voren komen. De Iraanse opperleider Ayatollah Khamenei kan dan zeggen gelijk te hebben gekregen met zijn jarenlange uitspraken dat de VS niets anders dan een papieren tijger is.
Coalitie tegen Syrië uiteen gescheurd
De Britse afwijzing van een aanval op Syrië scheurt Obama's multinationale coalitie uit elkaar en betekent een dolksteek in het hart van de NAVO, de historische Westerse alliantie die na de Tweede Wereldoorlog tientallen jaren lang de vrede in Europa wist te bewaren, maar zich sinds de Balkanoorlog in de jaren '90 steeds vaker ontpopt heeft als een agressief werktuig in de handen van de Amerikaanse globalisten.
In 2009 kondigde Obama aan dat de VS voortaan voornamelijk naar het Oosten zou kijken, en minder naar het Westen. Dit leidde tot de militaire exit uit Irak en Afghanistan, landen waar dankzij de Amerikaanse invasie een bloedige sektarische oorlog was losgebarsten, wat honderdduizenden slachtoffers heeft geëist en beide naties in puin heeft achtergelaten.
Forse terugslag door afzetten Morsi
Tegelijkertijd verlegde Obama zijn aandacht naar Noord Afrika, waar hij actief het omverwerpen van de Libische leider Muammar Gadaffi en de Egyptische president Hosni Mubarak steunde. De islamistische Moslim Broederschap werd door het Witte Huis uitverkoren tot nieuwe belangrijkste bondgenoot, maar toen de eerste Broederschap-president Mohamed Morsi al na één jaar werd verdreven, kreeg Obama's Midden-Oostenbeleid een geweldige klap te verwerken.
Wapens en geld voor Al-Qaeda
In Libië kwamen na de door de NAVO mogelijk gemaakte moord op Gadaffi aan Al-Qaeda verbonden islamitische extremisten aan de macht. Obama's beleid in Syrië ging nog verder: daar begon hij actief Al-Nusra (Al Qaeda) met financiën en wapens te steunen, ondanks het talloze malen bewezen feit dat het vooral de Syrische rebellen zijn die de meest afschuwelijke misdaden plegen tegen de burgers in het land, inclusief het door de VN bevestigde gebruik van chemische wapens.
Israël gedwongen grond en veiligheid op te geven
Bizar genoeg hamert Obama er voor de Tv-camera's op dat de VS en het Westen zich zo min mogelijk met de zaken in het Midden Oosten moeten bemoeien. Zijn acties getuigen echter van het absolute tegendeel. Van bondgenoot Israël eist hij zelfs absolute gehoorzaamheid. Tevens is Obama bezig om de Joodse staat een 'vredes'verdrag met de Palestijnen op te leggen, waarin Israël gedwongen zal worden om een groot deel van zijn grondgebied en zijn veiligheid op te geven.
'Doodsklok voor de NAVO'
Door dit tegenstrijdige beleid en de halfslachtige houding ten opzichte van Syrië blijkt nu zelfs Amerika's traditioneel grootste en trouwste bondgenoot, Groot Brittannië, hardop te twijfelen aan Obama's plannen en doelstellingen. 'Dit heeft geresulteerd in het luiden van de doodsklok voor de NAVO', constateren Israëlische inlichtingenexperts. De komende beperkte militaire aanval op Syrië kan, gekoppeld aan de ondoorzichtige doelstellingen, zelfs de genadeklap betekenen voor de Amerikaanse invloed in het Midden Oosten.
'Invloed VS in Europa en Midden Oosten verpletterd'
'De wereld zal zich in de ogen wrijven van verbazing dat één persoon, president Obama van de VS, het gepresteerd heeft in slechts enkele jaren tijd de Amerikaanse invloed in deze gevoelige regio en in Europa te verpletteren,' is de conclusie van de strategische analisten van DEBKAfile.
Terwijl het Witte Huis zegt bereid te zijn om desnoods alleen tegen Syrië op te treden, zou de Britse premier Cameron wel eens het politieke slachtoffer kunnen worden van Obama's wispelturige beleid. Nu 30 leden van zijn eigen Conservatieve partij en 9 van zijn coalitiegenoot de Liberalen met de oppositie hebben meegestemd, lijkt zijn positie te wankelen.
'Netanyahu wacht af en doet niets'
De situatie voor Israël wordt er door deze ontwikkelingen bepaald niet beter op. Premier Benyamin Netanyahu karakteriseert zijn politieke koers doorgaans als 'verantwoordelijk en gebalanceerd'. In de praktijk betekent dit echter hoofdzakelijk afwachten, uitstellen en niets doen. Ondertussen heeft de islamitische terreurbeweging Hezbollah in Libanon een arsenaal van vele tienduizenden raketten opgebouwd, en herhalen hun bazen in Teheran, die op topsnelheid doorwerken aan kernwapens, wekelijks dat Israël moet worden vernietigd.
Massale oorlog tegen Israël dichterbij
Het verdwijnen van Moslim-Broederschap president Morsi en het verlies van de Britse steun voor de aanval op Syrië is een enorme opsteker voor Iran en Hezbollah, die de invloed van de VS in heel het Midden Oosten, inclusief in Israël, snel zien afnemen. Bovendien wordt de bewering van de regering in Jeruzalem dat ze niet betrokken is bij de Syrische burgeroorlog door niemand geloofd. Dit zou er op niet al te lange termijn toe kunnen leiden dat Israëls vele vijanden zich aaneensluiten en hun dreigementen de Joodse staat voor eens en altijd te vernietigen zullen proberen waar te maken.
Xander
(1) DEBKA
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dimanche, 01 septembre 2013
The Social “Big Bang” of the 21st Century Turkey: from Atlantic to Eurasia
The Social “Big Bang” of the 21st Century Turkey: from Atlantic to Eurasia
There are two important aspects of the nation-wide uprising in Turkey centered at the Taksim Square in İstanbul that deserve emphasis. First and foremost, it is an unprecetented social “big bang” of the 21st century Turkey. Secondly, the extreme hostility of the stance of the Erdoğan regime against this protest movement is equally unseen.
The Taksim Square represents the uprising of the Turkish Nation against the Erdoğan Administration, who arrogantly attempted to trample on the Turkish Nation and the values of the Atatürk Republic. The main symbol that unites millions of people who have been filling the squares all over Turkey for about three weeks now and facing police violence everywhere is the Turkish flag. The nation-wide common slogan these masses are chanting everywhere is “Tayyip resign! Government resign! Dictator resign!”. If this movement is to be connected to something in the past, its roots clearly lie in the Kemalist Revolution.
How it began?
Protests were started by a small group of activists as a reaction to the demolition of the Gezi Park in Taksim, to rebuild the “historic” Taksim Military Barracks, which was also planned to house a shopping mall. The construction company had started to demolish the wall of Gezi Park and cut down the trees, when the protestors stood up to prevent any further demolition. Then the police intervened with tear gas. More people joined the activists to start a sit-in act and a night watch in the Gezi Park. The police attacked once more and more violently with tear gas and water cannons to drive the protestors out of the Park. The outcome of this sequence of “more protestors-more police violence” was that the resistance grew very quickly and spread over the whole country covering millions of people in hundreds of protest rallies. All the demonstrations were met with police violence, tear gas, water cannons, plastic bullets. The target of the demonstrators went far beyond stopping the project of the government concerning the Gezi Park. They started to unanimously demand the resignation of Erdogan and the government. By now, there are four people killed, thousands injured, including many who are heavily injured by tear gas shells and plastic bullets.
Before analyzing the background and reasons that led to the mobilization of masses to such an unseen extent, it might be telling to shortly look into the reasons of Erdoğan's insistence on the project concerning the Gezi Park. This project is two-legged. One leg is concerned with the history of the Military Barracks that are to be rebuilt. After the 1908 Revolution led to the establishment of the Constitutional Monarchy in the Ottoman State, a reactionary rising was staged on the 31st of March in 1909 in Istanbul demanding to go back to an absolutist regime based on religious principles again. The rising was started in the Taksim Barracks, which was then turned into the headquarters of this reactionary rebellion. The rising was suppressed by the Movement Army which came from Thessaloniki to İstanbul and whose staff officer was Mustafa Kemal (Atatürk). It is thus only natural that those who desparately wish to take the revenge of the Kemalist Revolution today insist on rebuilding these Barracks as a symbol of their own stance.
The second leg of the project is that the rebuilt Barracks are planned to house a shopping mall. I think it will be no exaggeration to regard “shopping malls” as symbols of a lifestyle imposed by the global capitalist system to the entire world. Thus the project itself is nothing but a synthesis of Ottomanism and global capitalism, reflecting the current alliance between the imperialistic system and the medieval forces in Turkey.
The background of the Taksim Resistance
If the question is whether the social outburst in Turkey triggered by the resistance against Erdoğan's Gezi Park project was something expected or not, the answer is both yes and no. The first thing to be noted in that regard is that, for the last decade, the political and social tensions in Turkey have been growing since Erdoğan came into power, along with this process being especially accelerated within the last few years. Prior to the Taksim Resistance, the potential energy accumulated within the society had already started to turn into kinetic energy in the form of big mass demonstrations within the last one year. Large numbers of demonstrators became familiar with tear gas, water cannons and police violence during these struggles. It was this militant rise of the people's movement, which paved the way to the current resistance. That is what underlies the answer “yes”. Due to the stochastic nature of social phenomena, however, it usually is not possible to precisely forecast the time, place and scale of social outbursts, as was also the case with the Taksim Resistance.
The bans and limitations introduced by the Erdoğan government last year concerning the celebration of national holidays was met with big anger among the citizens. The Youth Union of Turkey (Türkiye Gençlik Birliği) made a call for a demonstration in İstanbul on May 19, 2012, in which more than 200 thousand citizens took part. The 19th of May is the date when Mustafa Kemal landed in Samsun in 1919 to start the National Liberation Movement and is celebrated as a national holiday dedicated to the youth in Turkey. 19 May 2012 witnessed the first big mass demonstration in Turkey in the aftermath of the Republic Meetings in 2007, which had been held in Ankara, İstanbul, İzmir and several other cities with the participation of millions of citizens. On 29 October 2012 - the Anniversary of the Foundation of the Turkish Republic – hundreds of thousands of people gathered in Ulus (Ankara) in front of the First Turkish Grand National Assembly Building under the leadership of Workers' Party (Turkey) (İşçi Partisi – Türkiye) and the Youth Union of Turkey. The police tried to prevent the gathering by attacking the crowd with tear gas and water cannons and by setting up barricades between groups that were coming to the square from different directions. Neither the police raids nor the barricades could prevent the people from gathering at the Ulus Square, from where they marched several kilometers to reach Atatürk's Mausoleum. 19 May 2012 acted as the sparkler, and 29 October 2012 was the turning point in the rising wave of the people's movement in Turkey.
Hatay is one of the Southern provinces of Turkey bordering with Syria, where several “refugee camps” are located. As most of these are acting as “mercenary camps” from where terror is being “exported” to Syria under the patronage of the Erdoğan administration, several big mass demonstrations were held in Hatay starting as of September 2012, demanding the shutdown of these terror camps and calling for solidarity and friendship with the Syrian people. It seems also worthwhile to emphasize that these demands united people of different ethnic origins and religious beliefs in Hatay and neigboring provinces along the border with Syria.
The trials of the so-called Ergenekon Case are being held in a prison compound near Silivri. The very fact that Silivri is a town about 100 km distant from İstanbul , while the natural location of the court in charge of this case is in Beşiktaş – a central district of İstanbul –, may give everyone some idea about how “open” these trials are to the public. The summary accusation is that the suspects of this trial (including leaders of political parties, former rectors and several academicians, journalists, retired generals and officers) have formed a secret organization called Ergenekon to overthrow the government, although many of them got to know each other well only in prison. Dr. Doğu Perinçek who is still the chairman of Workers' Party (Turkey) is among the suspects and has now been under arrest for more than five years. The common feature that unites almost all the suspects is that they are all patriotic figures who have struggled against the US plans concerning Turkey and the Middle East and have defended the Kemalist Revolution. The “Ergenekon Case” itself is a US plot implemented by the Erdogan Administration not only against the suspects, but against Turkey as a whole. Thus, it comprises along with other similar “cases” one of the most important sources of political and social tension underlying the current social outburst. There have been two big mass demonstrations (along with several other smaller ones) in Silivri in front of the court within the last year, one on December 13, 2012, and the other on April 8, 2013, both including about 100 000 participants, who had to face barricades, tear gas and water cannons. The citizens, however, insisted on staying in front of the court until the trial was over, thereby also defending the principle of the “openness of the trials to the public”.
These are just some chosen incidences to exemplify the background of the current nation-wide resistance. It should thus be no wonder any more to anyone who sees this picture how come these young people of all ages, these women and men of Turkey have been struggling day and night all over the country for so long.
Having gone through the source of human energy of the Taksim uprising, let us turn to the architecture of the political and social tensions in Turkey and the factors behind them. This is quite important as the people's movement in Turkey will continue to rise in waves with outcomes that will not stay confined only to Turkey itself, but will have an impact upon the entire region.
Erdoğan's foreign policy is tightly bound to the US and NATO
It might be best to start with the foreign policy that the Erdoğan Administration has been following since it came into power in 2002 with a focus on the Syrian issue.
Tayyip Erdoğan – the Prime Minister of Turkey- is known to have himself publicly declared more than 30 times that he is acting as one of the Co-Chairs of the Great Middle East Project of the USA. Abdullah Gül – the President of Turkey- is known to have admitted himself that he signed a secret “two-page, nine-item” agreement with Colin Powell in 2003, when he was the Foreign Minister of Turkey. Ahmet Davutoğlu – the present Foreign Minister of Turkey – is known to have written a book entitled “Strategic Depth” whose main message can be summarized as “Align your policies with those of big powers, if you wish to become a regional leader.” This provides a clear picture of the framework that has been shaping the foreign policy of the Erdoğan Administration.
Erdoğan is known to be the world champion of hostility against Bashar Assad in Syria. He is supporting the so-called “Syrian Free Army” and other terror groups against Esad logistically by all means, which include the provision of safe bases behind the front to these mercenaries in Turkey under the guise of “refugee camps”. As a consequence of this policy, the control of Turkish security forces on the border with Syria was practically lifted so that the mercenaries could cross the border freely in either direction. The displeasure aroused thereby among the inhabitants in cities and towns near the border was made visible by mass demonstrations in Hatay and other places as mentioned above.
The terror that was exported to Syria under the patronage of the Erdoğan regime struck back Turkey itself violently. On 11 February 2013, a car bomb exploded at Cilvegözü Bordergate killing 13 people including both Syrians and Turks. The second and more tragic incidence of terror took place on 11 May 2013 in Reyhanlı, a town in Turkey very near to Cilvegözü Bordergate, when two car bombs exploded in the town center killing more than 50 people and injuring hundreds of them. Erdoğan could go to Reyhanlı only one week after the incidence and made a speech to a crowd supposedly collected together from other regions because he was afraid of the fury of the people from Reyhanlı. These two tragic events only added to the great fury of the Turkish people who demand peace with the neighbor and peace at neighbor's home.
The Taksim Resistance in Turkey and the opposition of the Turkish people to Erdoğan's hostile stance against Syria combined with the inevitable tightening of the control on the Syrian border by Turkish security forces after the Reyhanlı bombs seem to have recently contributed to the Syrian Administarion headed by Beshar Esad in combatting terror at home.
The relationship between Obama's and Erdoğan's stances concerning the Syrian issue might look puzzling at first glance, as Erdoğan seems to be the one who is ready to do everything to overthrow Esad, while Obama looks as if he were dragging his feet in this regard. It is, however, doubtless that the patent of Erdoğan's policy concerning Syria belongs to the US. Initially, he was driven against Beshar Esad by the US in an unbridled way in expectation of an easy and quick victory. When this plan failed, however, Erdoğan found himself in the midst of a mined ground, while Obama still could use the relative maneuvre space he had secured for himself by having let someone else jump to the mined ground on his behalf. It should be noted here that the “good times” between Erdoğan and Assad, the climax of which was reached by holding joint government meetings very shortly before Erdoğan's sharp turn from “extreme friendship” to “extreme hostility”, were not a product of Turkey either.
After Obama came into office in the US, Davutoğlu became the Foreign Minister in Turkey.
In the first term (2002-2007) of AKP (Adalet ve Kalkınma Partisi - Justice and Development Party), “membership to the European Union” had been the major keyword of Turkish foreign policy. The rationale behind this policy, whose patent again belongs to the US, was to keep Turkey bound to the door of the EU in order to prevent it from seeking other alternatives and forming closer ties with Eurasia. In AKP's second term (2007-2011), however, the keyword “EU” entirely disappeared from the scene, and Davutoğlu replaced it first by “zero-problem-with-the neighbors” and then by “New Ottomanism”.
In order to understand the rationale behind this change, let us remember the main components of the Obama doctrine, which can be summarized as (i) making more effective use of diplomatic, political and cultural channels, (ii) letting the “allies” share the burden by getting them do some of the jobs on behalf of the US rather than the US itself directly, and (iii) shifting the center of weight from regular warfare to special warfare in reshaping the world. It is the implementation of the second and third items that we presently witness in Syria.
As for the first item, the USA was lacking direct diplomatic, political and cultural channels with the Islamic World whose effective use would help the creation of political and social footholds
that would internalize the US plans and thus be useful in implementing them. So, the need was for a country which owned such channels and was ready to use them on behalf of the US. This country was not only to look socially and culturally Islamic, but also should introduce a reinterpretation of Islam that would get rid of all obstacles in Islam to integration with the global capitalistic market. Finally, for such a country to be influential in the Islamic World, it should not act like a proxy of the US. All this is actually nothing but what is meant by “Moderate Islam”, represented by the AKP Administration in Turkey.
Davutoğlu's formula of “zero-problem-with-the neighbors” as well as Erdoğan's “one-minute-show” in Davos against Israel followed by his stance in the Mavi Marmara Incidence are to be evaluated within this framework. The “golden times” with Syria were not an indication of a shift of axis of the Erdoğan Administration from the West to the East, but were part of a scenario aiming at softening and weakening Syria from inside. But the difficulty that USA and the West have been facing in producing an effective opposition to Bashar Assad in the Syrian issue now nclearly shows that the task of creating an effective political and social foothold on behalf of the US was not succeeded.
The firm resistance of Syria under Esad's leadership against the dirty war initiated by the US using the Erdoğan Administration as an instrument gained the sound support of a “Eurasian hinterland”. Assad's resistance, the international support it gained and the strong opposition of the Turkish people to Erdoğan's stance concerning Syria left Erdoğan in a cumbersome position. When the inability of the US and the West due to the big difficulties they are going through because of the global economic crisis was added to that, the claim to regional leadership or equivalently “New Ottomanism” collapsed before it even started. We can hardly deny the importance of the role this collapse played in the rise of the people's movement in Turkey and thus in the Taksim Uprising. Conversely, the strength of the nation's opposition now renders Erdoğan more inable than ever concerning Syria as well as in other major issues.
The Second Israel = “Free Kurdistan” is an invariant of the Great Middle East Project
One of the invariants of the US policy concerning the Middle East is to turn Northern Iraq into a permanent base of its own, or equivalently into a second Israel. This target can be reached by founding a “Free Kurdistan”. The territory of the Kurdistan Regional Government is by itself not adequate for the sustainability of such a state. Sustainability requires expansion of the territory to the North into Turkey and an opening to the Mediterranean via a “Kurdish Corridor” in Northern Syria. A possible expansion to the East into Iran is also desirable. The competence and accumulation needed for founding and running such a state is owned by the PKK. This collection of statements depicts the framework within which the USA considers the “Kurdish factor” in the Middle East.
Turkey is now going through a so-called “peace process” with the PKK, the roadmap of which has been drawn by the US. The US authorities had been advocating for quite some time that the PKK should be taken as a negotiation partner by the Turkish Government. To cope with circumstances under which the acceptance of the PKK as a formal negotiation partner would be politically untenable for a government, the advice was that the parliamentary deputies of the BDP (Barış ve Demokrasi Partisi – Peace and Democracy Party) serve as interlocutor in negotiations. The Erdoğan Administration has followed this advice to such an extent that the current position of Öcalan and the PKK is factually far beyond that of a negotiation partner. A description that would fit the present situation best is to refer to them as “coalition partners” of the Erdoğan Administration. The process was carried out under the pretense that this was the only feasible way of liquidating the PKK. The consequence was, however, the legitimization of the PKK, rendering this separatist force stronger than ever.
“Peace at home” is naturally the common demand of all Turkish citizens irrespective of their ethnic origins. As now the continuation of “cease fire” is made dependent upon the well-treatment of the PKK so that it continues to comply with cease fire, the social engineering behind the “peace process” is the utilization of this common demand of the people for peace by blackmailing them with the PKK terror. The success of this blackmail naturally requires a strong PKK, rather than one that has entered a liquidation process.
The next stop of the roadmap is the change of the Constitution accordingly, the essence of which can be summarized as to remove the “Turkish Nation” along with all values of the Atatürk Republic from the Constitution. The estimation that has been rendered vacuous by the uprising of the nation was that the same blackmailing by the PKK would be useful in making these changes acceptable to the nation and carrying it to the brink of fragmentation.
Having noted that a “Free Kurdistan” lies at the core of the Great Middle East Project and the PKK is indispensable for the US in that regard, it would be an illusion to even think that the USA would allow the Erdoğan Administration to liquidate the PKK. The US plan is, in fact, to let the PKK and the Turkish Army to fight together in Syria and Iraq against the territorial integrities of these two countries when the time ripens for that
Turkey is drowning in the Atlantic System: Back to the route of the Kemalist Revolution in Eurasia
The conquest of the state apparatus by the counter-revolutionary forces was mainly completed in 2007, when Abdullah Gül became the President. It was then that they started the operation against the members of the Turkish Army and the leaders of the patriotic forces in Turkey, who had been opposing Turkey getting turned into an instrument of the USA, under the guise of legal cases as Ergenekon, Balyoz and several others. In the meantime, they also were able to tighten their control on the judiciary. The next item on their agenda was to start the liquidation of the Kemalist Revolution from within the social life.
The Kemalist Revolution had replaced “religion” by “nation” as the source of power. What naturally accompanied that process was the substitution of “reason and science” for “dogma”. In an attempt tor reverse this process, the AKP Administration is now trying to replace “nation” by “religion” again and substitute “dogma” for “reason and science”. This revival of the medieval approach is in compliance with the attempt of the imperialistic system to dissolve the national states of the Oppressed and Developing World.
The reversal attempted by the Erdoğan Regime, however, required on its part to intervene more and more not only into social life, but also into individual lives. It is precisely this increasing intervention what is now especially being met with fury by broad masses. Thus, it is no wonder that the youth and women formed the overwhelming majority in the Taksim Uprising so far.
There is another very important process going on in Turkey, in parallel with the rise of the people's movement, one of whose main slogans is “we will win by uniting”. Namely, it is the construction of a united national front with the Workers' Party (Turkey) in its center, with the aim of carrying a national government to power. To indicate how successful this movement is proceeding, it might suffice to quote Erdoğan who said about a month ago that “the Chair of Workers' Party (Dr. Doğu Perinçek) is giving direction from prison to CHP (Cumhuriyet Halk Partisi - Republican People's Party) with his left finger and to MHP (Milliyetçi Hareket Partisi – Nationalist Movement Party) with his right finger”.
The summary conclusion that from now on everyone has to take into account is that the rising movement of the nation has invalidated all equations concerning Turkey that do not contain the nation itself as the biggest source of power.
Everything said in this article points at the fact that Turkey is drowning in the Atlantic System. The unique framework that will allow Turkey to live and develop embracing all its people as equal citizens irrespective of their etnic origins or religious beliefs is the Atatürk Republic. The only geography in which Turkey can set itself back to the route of the Kemalist Revolution and complete it in order to go beyond is nothing but Eurasia.
Published in Journal of Eurasian Affairs No.1, Vol. 1, 2013
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Entretien avec Tracy Chamoun
Tracy Chamoun: “L'extrémisme islamiste existe aussi chez vous, dans les pays occidentaux"
Interview. Héritière d’une grande famille politique maronite brisée par la guerre civile, Tracy Chamoun déplore l’aveuglement euro-américain. Rencontre sur fond de crise syrienne. Son grand-père, Camille Chamoun, fut président de la République libanaise de 1952 à 1958.
Lire aussi:
> Syrie : des experts de l’ONU attaqués
> Quand la chimie fait la guerre
> La vérité sur les armes chimiques en Syrie
> Syrie: les options du Pentagone
Son père, Dany, fut assassiné, en octobre 1990, avec sa femme et deux de ses jeunes enfants, par d’autres chrétiens. Alors âgée de 30 ans, résidant à l’étranger, Tracy échappa au massacre. Elle en tira un premier livre passionné et déchirant, Au nom du père (JCLattès, 1992). Son nouvel ouvrage, le Sang de la paix, se veut plus serein, porteur de valeurs pour l’avenir du Liban, tout en rappelant les responsabilités libanaises ou étrangères dans le sort de son pays. Elle est particulièrement sévère pour le chrétien Samir Geagea, le chef des Forces libanaises, et pour le clan sunnite Hariri. On peut ne pas partager toutes ses colères, on peut réfuter telle ou telle de ses analyses, mais ses épreuves, son courage et sa force de conviction font de Tracy Chamoun, 53 ans, une voix qui porte. Il faut savoir l’écouter.
Que représente votre engagement ?
J’ai un héritage politique à assumer, pour sauvegarder la démocratie et la liberté au Liban. Mes valeurs sont celles de la tradition libérale de ma famille : le non-confessionnalisme, l’égalité, la diversité, la défense de cette passerelle unique que représente le Liban entre l’Orient et l’Occident.
Que signifie être libéral-démocrate au Liban ?
Aujourd’hui, pas grand-chose. On nous vole nos droits démocratiques en nous privant d’élections législatives sous de faux prétextes. On nous prive d’une loi électorale qui favoriserait la représentation des différentes communautés. Ils amendent la Constitution comme bon leur semble pour proroger les mandats de nos hauts fonctionnaires d’une façon inconstitutionnelle.
Pourquoi le camp chrétien est-il encore si divisé ?
Il a été délibérément divisé. Faire sortir Samir Geagea de prison, en 2005, fut un choix politique. Il avait été arrêté en 1994, condamné à mort puis à la prison à vie pour avoir commis des crimes contre sa propre communauté, ce qui divisa et affaiblit les chrétiens, en vue de contrer le général Aoun.
Pouvez-vous pardonner aux chrétiens qui vous ont fait tant de mal ?
Les chrétiens ne m’ont fait aucun mal. Certains chefs chrétiens, oui, en particulier Samir Geagea, lorsqu’il commandita l’assassinat de ma famille.
Comprenez-vous l’alliance entre le général Aoun et le Hezbollah chiite ?
L’alliance entre chrétiens et chiites date de l’époque de mon grand-père. Il en fut même l’instigateur. Elle devait préserver ces communautés. L’étiquette terroriste est une qualification occidentale qui sert des intérêts politiques régionaux, mais le Hezbollah est un parti politique qui représente un très grand nombre de chiites.
Le Liban peut-il s’apaiser avec ce parti qui conserve sa milice armée ?
La résistance est une composante essentielle de la défense du pays contre les agressions successives d’Israël. Tant que nous n’avons pas une armée forte, on ne pourra pas se passer de la résistance armée du Hezbollah. Son désarmement devra se faire dans un contexte plus large de dialogue national, sous l’autorité de l’État libanais.
Comment évaluez-vous la crise en Syrie ?
Les intérêts de la communauté chrétienne du Liban sont intimement liés à la survie du régime de Bachar al-Assad. Il représente la seule option laïque face à la poussée de l’extrémisme islamiste et djihadiste. Nous avons combattu les Syriens lorsqu’ils occupaient notre pays, mais ils sont partis. Nous savons que la survie de notre communauté dépend de nos alliances avec toutes les minorités dans la région.
Pourquoi dites-vous que l’avenir de l’Occident se joue au Liban ?
Parce que la formule de coexistence au Liban est aussi une référence de base pour la survie des communautés occidentales. L’extrémisme islamiste qui émerge du conflit syrien existe aussi chez vous, dans les pays occidentaux, dont la France, qui alimentent ce conflit en hommes. Le risque est de voir cet extrémisme revenir chez vous, dans vos pays.
Que dire aux amis du Liban qui désespèrent du pays du Cèdre ?
Réveillez-vous !
Le Sang de la paix, de Tracy Chamoun, JCLattès, 200 pages, 19 €.
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jeudi, 29 août 2013
50.000 Russische vrijwilligers naar Syrië om Assad te helpen
50.000 Russische vrijwilligers naar Syrië om Assad te helpen
Meer bewijs dat Assad niet achter chemische aanval zit - 'Amerika geeft met aanval zijn luchtmacht aan Al-Qaeda' - Slechts 9% Amerikanen achter Obama's oorlogsplannen
Het begint er steeds meer op te lijken dat Rusland de aanstaande Westerse aanval op Syrië niet onbeantwoord zal laten. Volgens de radiozender Voice of Russia zijn er vergevorderde plannen om een vrijwilligerskorps ter grootte van 50.000 man naar Syrië te sturen om Assad te helpen en te beschermen. Ondertussen komt er steeds meer bewijs dat de Syrische president inderdaad niet achter de chemische aanval van 21 augustus zit. Obama lijkt echter vast van plan om de meest impopulaire oorlog ooit te ontketenen, met een groot risico dat deze uitmondt in de Derde Wereldoorlog.
De uit Oekraïne afkomstige inlichtingenveteraan Sergey Razumovsky is de initiatiefnemer van de vorming van het vrijwilligerskorps. Naast Rusland tonen vooral mannen uit Wit-Rusland en ook Moldavië zich bereid te vechten voor Assad. De eerste 72 officieren zouden reeds in Syrië actief zijn. (1)
Telefoongesprekken bewijzen onschuld Assad
De door de Mossad onderschepte en vervolgens door de CIA bevestigde telefoongesprekken, die door de regering Obama worden gebruikt om de komende oorlog te rechtvaardigen, lijken juist te bewijzen dat Assad niet achter de chemische aanval zit. In de gesprekken is te horen hoe officials van het Syrische ministerie van Defensie in paniek met een officier van een chemische wapeneenheid bellen, en een antwoord eisen over wie er verantwoordelijk is voor de chemische aanval in Damascus, waar meer dan 1000 mensen bij omkwamen.
Waarom zou het ministerie dergelijke paniektelefoontjes plegen als het zelf het bevel tot deze aanval zou hebben gegeven? Uit de onderschepte gesprekken blijkt in ieder geval dat de Syrische regering niet op de hoogte was van de aanval. Volgens Noach Shachtman van Foreign Policy zou het daarom in het slechtste geval om een officier die op eigen houtje handelde kunnen gaan. 'We weten niet precies wat er is gebeurd,' gaf Shachtman toe. 'Wel dat het behoorlijk stom was.'
Bewijs tegen rebellen weggemoffeld
Ondanks het feit dat er dus geen enkele zekerheid over de werkelijke daders is en de VN een onafhankelijk onderzoek naar de aanval blokkeert, staan Amerika en zijn bondgenoten op het punt kruisraketten op Syrische doelen af te schieten. De in mei getrokken conclusie van de VN dat niet het regeringsleger, maar de rebellen in diverse plaatsen chemische wapens hebben gebruikt, wordt daarbij doelbewust weggemoffeld.
Hetzelfde geldt voor een eerder dit jaar onderschept telefoongesprek tussen rebellenleiders, die een plan bespraken om chemische wapens in te zetten. Ook zijn er talloze video's waarop is te zien hoe de door Amerika gesteunde rebellen chemische wapens klaarmaken voor gebruik en deze inzetten. (2)
'Amerika geeft Al-Qaeda zijn luchtmacht'
Het voormalige Democratische Congreslid Dennis Kucinich, die tegen de Irakoorlog was en in 2004 en 2008 een vergeefse gooi deed naar de presidentsnominatie voor zijn partij, zei vandaag sarcastisch dat de VS met een aanval op Syrië 'zal veranderen in de luchtmacht van Al-Qaeda'. Volgens hem zal ook een 'minimale interventie' door Amerika niets anders dan een regelrechte oorlogshandeling zijn. (3)
Richting WO-3
President Obama lijkt niettemin vastbesloten in te grijpen, met een enorm risico op een oorlog die het hele Midden Oosten in vlam kan zetten, waar mogelijk ook Rusland, Iran en China bij betrokken dreigen te raken. Dan zal uitkomen wat de bekende Bush-criticus Webster Tarpley al in 2008 voorspelde, namelijk 'dat Obama door de elite gebruikt zal worden om een oorlog met Rusland en China te ontketenen.' Met andere woorden: de Derde Wereldoorlog.
Putin vergeleken met Hitler
Dat de president daarbij zijn pijlen rechtstreeks op de Russische president Vladimir Putin richt, bleek begin augustus tijdens zijn bezoek aan Amerika's populairste talkshow presentator Jay Leno. Beide heren vergeleken Putin met Adolf Hitler en beschuldigden hem ervan homoseksuelen te vervolgen zoals Hitler dat met de Joden deed (4).
Congres en Grondwet opnieuw genegeerd
De Amerikaanse president lijkt met het starten van de oorlog opnieuw als een ware dictator het Amerikaanse Congres te passeren. NBC News Witte Huis Correspondent Chuck Todd legde uit dat het vanwege 'isolationisten' in het Congres bijna onmogelijk is om toestemming voor de aanval op Syrië te krijgen, en dat Obama het dan maar zonder zal moeten doen. Op dezelfde wijze schond de president al eerder de Amerikaanse grondwet, door zonder instemming van het Congres Libië te bombarderen. (5)
Slechts 9% voor militair ingrijpen
Volgens een peiling van het internationale persbureau Reuters zal de oorlog tegen Syrië de meest impopulaire ooit worden. Slechts 9% van de Amerikaanse bevolking staat achter Obama's plannen om militair in te grijpen. Zelfs als zou er wél overtuigend bewijs worden geleverd dat Assad chemische wapens heeft gebruikt, dan nog zou maar 25% voorstander zijn. (6)
Xander
(1) Voice of Russia / YouTube
(2) Infowars
(3) National Review
(4) Infowars
(5) Infowars
(6) Infowars
11:28 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, géopolitique, syrie, méditerranée, proche orient | | del.icio.us | | Digg | Facebook
The Neocon March on Damascas
The Neocon March on Damascas 1
Ex: http://www.attackthesystem.com
Here we go again. As Americans prepare to march on Washington, Washington is preparing to march on Damascus. As part of the buildup to war, a chorus of liberal hawks and neoconservatives has issued a new manifesto in—where else?—the Weekly Standard calling upon President Obama to engage in regime change in Syria. Just as they demanded military action to topple Saddam Hussein, so they now are insisting upon the removal of Bashar al-Assad.
Yet if anything might be calculated to give Obama pause before he embarks upon a bombing campaign, it should be this truculent letter, whose signatories include Fouad Ajami, Elliott Abrams, Paul Berman, Eliot A. Cohen, Robert Kagan, William Kristol, Bernard-Henri Levy, Tim Palwenty, James Traub, Eric Edelman, Karl Rove, Dan Senor, Martin Peretz and Leon Wieseltier. (At Politico, Dylan Byers astutely notes that the presence of Wieseltier and Peretz should come as no surprise because, “Wieseltier et al. aren’t emissaries from the ‘new’ New Republic, they’re stalwarts of the Old Republic. Wieseltier served on the Committee for the Liberation of Iraq and Peretz led the magazine’s call for military intervention there (he still thinks it was a good idea).” So there you go. The very same crew, by and large, that declared that Iraq could be transformed into a blossoming democracy in 2003. Now it wants to duplicate its roaring success.
Well, not exactly. For one thing, the letter never mentions the term “democracy.” So it isn’t fair to say that the signatories have remained totally immune to the cataclysmic events they triggered in 2003. Instead, their missive suggests that the “world—including Iran, North Korea, and other potential aggressors who seek or possess weapons of mass destruction—is now watching to see how you respond.” It further suggests “direct military strikes against the pillars of the Assad regime.” And it minutes that America should “train, and arm moderate elements of Syria’s armed opposition, with the goal of empowering them to prevail against both the Assad regime and the growing presence of Al Qaeda-affiliated and other extremist rebel factions in the country.”
These are lofty goals. Obama, for a variety of reasons, including his notorious “red line” statement, is in something of a pickle of his own making, and probably has little choice but respond to Assad’s defiance. But given the tangled nature of the ethnic and religious conflicts in Syria, the confidence of what the Weekly Standard deems “experts”—the same kind of experts who got America into Vietnam, incidentally, and whom Daniel Patrick Moynihan more colorfully and accurately dubbed “warrior intellectuals”—exude in this letter may perhaps stir some lingering doubts about the efficacy of their prescriptions, particularly when considering that the last ministrations they offered essentially left their most recent patient—Iraq—in a state of prostration and life support for almost a decade. But the anfractuosities of Islam and nationalism have never particularly seemed to worry these experts whose faith in their expertise, you could say, remains pretty unruffled, at least if this letter is anything to go by.
If democracy is no longer their lodestar—or if they are too cautious to proclaim it openly—then what is left? The remnants of their doctrine reside in the raw exercise of American power. Both the Wall Street Journal editorial page and the paper’s columnist Bret Stephens make it crystal clear that the chemical weapons attacks perpetrated by Assad and his goons simply form a convenient casus belli for a wider engagement. The Journal says, “The real problem isn’t the chemical weapons. It is the leader who has used them, Bashar Assad.” Scarcely to be outdone, Stephens writes, “What’s at stake now is the future of civilization, and whether the word still has any meaning.” The Assads, he says, should be polished off, the consequences for their behavior “inescapably fatal.” Condign punishment, in other words, is in order.
Well. It is certainly true that the Middle East would be a better place without the Assads. Or would it? The old order represented by the wily Hafez al-Assad, who would have been mortified by the bungling of his children, is crumbling. But the vexed problem in Syria is that no one—not the Obama administration, not the neocon and liberal-hawk “experts”—really knows what would ensue were America successfully to overthrow the regime. The bellicose rantings of Stephens are redolent of Orwell’s remark that intellectuals like to fancy themselves with the “whip-hand” on history, meting out punishment to the guilty and setting wrong aright. The road to Damascus could indeed prove a revelation to America’s foreign-policy intellectuals, but not necessarily one that would prove a very pleasant experience.
11:19 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, proche orient, néocons, politique internationale, méditerranée | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 24 août 2013
Turquie: coup dur contre l’armée
Bernhard TOMASCHITZ:
Turquie: coup dur contre l’armée
Le procès du réseau Ergenekon en Turquie sert à renforcer le processus de ré-islamisation voulu par Erdogan et à éviter un scénario à l’égyptienne
Au bout de cinq années, enfin, le procès contre la très hypothétique “société secrète” Ergenekon vient de prendre fin en Turquie. Plusieurs verdicts de culpabilité ont été prononcés. Le Tribunal de Silivri, près d’Istanbul, n’a acquitté que 21 prévenus sur les 275 accusés: tous les autres ont écopé de nombreuses années de prison, certains ont reçu la perpétuité. Parmi eux, beaucoup de militaires, dont l’ancien chef de l’état-major, Ilker Basbug. On reproche aux condamnés d’avoir fomenté un putsch: parmi eux, il n’y a pas que des militaires, il y a aussi des hommes de science, des hommes politiques et des journalistes.
Des militaires et quelques civils auraient amorcé un complot en 2003, sous le nom de code “Marteau préventif”. Selon les plans prévus, les comploteurs auraient voulu faire sauter une grande mosquée un vendredi, jour de prière, et provoquer le voisin grec de façon à ce qu’un appareil turc aurait été abattu. Les conséquences de ces deux actions auraient été telles, prévoyait le plan, qu’une agitation générale aurait secoué le pays, si bien que l’armée aurait pu, en toute bonne conscience, intervenir et se poser en “force salvatrice du pays”.
Mais, en fait, on ne sait pas très bien si la société secrète Ergenekon, baptisée du nom du foyer territorial initial des peuples turcs en Asie centrale, existe vraiment... Le procès est dès lors contestable, lui aussi, et le tribunal d’appel d’Ankara statuera une dernière fois sur les jugements prononcés. Bon nombre d’observateurs critiquent les preuves avancées et les contradictions flagrantes énoncées au cours de la procédure. On reproche surtout au premier ministre islamiste Recep Tayyip Erdogan de manipuler la procédure pour en finir avec ses vieux ennemis politiques. “Cette procédure n’a d’autres motivations que politiques”, a déclaré l’un des accusés, Mustafa Balbay, dans la salle du tribunal. Quant au député de l’opposition Umut Oran, il a déclaré: “C’est un procès mis en scène par Erdogan, c’est là son théâtre”. Pour l’organisation “Reporters sans frontières”, ce procès a démontré une fois de plus qu’une réforme générale de la justice est indispensable en Turquie.
Quoi qu’il en soit, il est certain qu’Erdogan, par ce procès, vient de porter un coup très dur à son principal adversaire politique, l’armée, qui se veut la gardienne de l’héritage laïque kémaliste. Débarrassé de l’armée, Erdogan peut poursuivre sa politique de ré-islamisation de la Turquie. C’est dans cette optique que l’on peut interpréter les procédures lancées contre de prétendus “ennemis de l’islam” ou de “blasphémateurs”. Le procureur d’Istanbul exige ainsi des peines avec sursis de neuf à dix-huit mois de prison pour les animateurs d’une plateforme populaire sur internet et pour 39 utilisateurs connus de ce portail parce que ces accusés auraient proféré des propos blasphématoires outrepassant les limites accordées à la liberté d’expression.
Outre le but de ré-islamiser la société turque, les jugements portées contre les soi-disant activistes de la société secrète Ergenekon ont encore un autre objectif: Erdogan veut éviter à tout prix un “scénario à l’égyptienne” où, vu les protestations incessantes —depuis la fin mai 2013 les manifestations anti-gouvernementales ne cessent plus—, l’armée pourrait prendre le prétexte d’intervenir pour démettre les élus du peuple de leurs fonctions. Erdogan a sévèremement critiqué le coup des militaires égyptiens et déploré le renversement du Président Mohammed Mursi, un Frère Musulman. Lorsque le ministre américain des affaires étrangères John Kerry a commenté brièvement l’élimination de Mursi en ces termes: “finalement, ce putsch a restauré la démocratie”, la réponse turque ne s’est pas fait attendre: le vice-premier ministre turc Bekir Bozdag a répondu sur Twitter: “L’armée a-t-elle un jour aussi rétabli la démocratie dans les Etats de l’UE ou aux Etats-Unis? Les coups d’Etat n’apportent pas la démocratie: ils ruinent et détruisent la voie vers la démocratie. Comme en Egypte”.
Il y a toutefois de bonnes raisons de penser que les Etats-Unis pourraient tenter de semer le désordre en Turquie; en effet, les relations entre Ankara, d’une part, et Washington et Tel Aviv, d’autre part, se sont considérablement détériorées depuis quelques années. L’une des raisons majeures de cette détérioration vient d’un concept mis en oeuvre par le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu, celui de la “profondeur stratégique” nécessaire à la Turquie. Ce concept structure désormais la ligne de conduite de la diplomatie turque. Pour pouvoir devenir une puissance régionale, dont l’aire d’influence correspondrait à celle de l’ancien Empire ottoman, la Turquie doit entretenir de bonnes et étroites relations avec tous les acteurs importants de la région. Parmi ces acteurs, il y a évidemment des Etats que Washington considère comme des “Etats-voyous” qu’il faut ramener à la raison en provoquant en leur sein des changements de régime. Ankara ne se soucie guère des classifications américaines.
Des cercles et caucus importants aux Etats-Unis ont pris position. Ainsi, Freedom House, organisation propagandiste américaine, reproche au gouvernement d’Erdogan de commettre de graves entorses aux principes des droits de l’homme. Le but de ces reproches n’est évidemment pas de promouvoir véritablement les droits de l’homme et du citoyen en Turquie; le but réel est de ramener au plus vite cet Etat-clef d’Asie Mineure, qui est un “pays de transit”, dans le giron de l’américanosphère. Dans une publication de “Freedom House”, on peut lire ce passage dépourvu de toute ambigüité: “En tant que pays stratégiquement très important, la Turquie doit impérativement se démocratiser et viser une intégration plus étroite encore à l’Europe; ce serait non seulement important pour le pays lui-même mais aussi pour l’ensemble de ses voisins voire au-delà”.
Tout en critiquant la politique étrangère du Président Obama qu’ils jugent trop molle, les cercles néo-conservateurs sont encore plus explicites. Michael Rubin, animateur de la boîte-à-penser “American Enterprise Institute”, écrivait en mai sur “la rupture prochaine dans les relations américano-turques” et dressait l’inventaire des péchés commis par Erdogan: “Au cours de cette dernière décennie, les conflits potentiels entre Washington et Ankara ne se sont pas apaisés (...) Jadis, la Turquie, les Etats-Unis et Israël coopéraient très étroitement; aujourd’hui, la rupture entre Ankara et Jérusalem constitue un souci permanent pour les Etats-Unis (...) Tandis que les affaires étrangères américaines soutiennent les autorités autonomes palestiniennes, la Turquie favorise, elle, le Hamas”.
En fin d’article, Rubin nous livre sa conclusion: “La Turquie constitue de plus en plus un obstacle à l’unité de vues au sein de l’OTAN: dans l’avenir, elle constituera une question ouverte dans l’alliance”. Enfin, tout nouveau président américain sera amené “à prendre des décisions graves à propos de la Turquie”.
Bernhard TOMASCHITZ.
(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°33-34/2013; http://www.zurzeit.at ).
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jeudi, 04 juillet 2013
Hoog lid Erdogans AKP dreigt Berlijn met 3,5 miljoen Turken in Duitsland
Radicalisering Turken in Europa door islamistische Gulenbeweging - Erdogan moedigt gebruik van vlag Ottomaans Rijk aan
Erdogan moedigt het gebruik van de Ottomaanse vlag inmiddels openlijk aan.
Onopgemerkt -of opnieuw bewust genegeerd- door de Westerse media is een uiterst veelzeggend dreigement dat Melih Gökcek, de burgemeester van de Turkse hoofdstad Ankara en een vooraanstaand lid van premier Erdogans AK Partij, deze week aan het adres van de Duitse regering Merkel heeft gedaan vanwege de kritiek die Berlijn had op het keiharde neerslaan van de massademonstraties in Turkije. 'Duitsland zou voorzichtig moeten zijn. In Duitsland leven 3,5 miljoen Turken.' In april 2012 schreven we al dat de regering in Ankara van plan was om de in Europa woonachtige Turken te mobiliseren, om zo de belangen van Turkije en de islam te 'verdedigen'. Hiervoor werd in 2010 zelfs een speciaal ministerie opgericht.
Westerse 'inmenging'
De flamboyante burgemeester Gökcek was woedend om wat hij de 'Westerse inmenging' bij de massale demonstraties tegen de regering Erdogan noemde. Hij beschuldigde een BBC-journalist ervan een geheim 'agent' te zijn die tot acties tegen de regering zou hebben opgeroepen, en op Twitter voerde hij een ware veldslag tegen CNN. Tevens kondigde hij op TV aan een campagne tegen Duitsland op te zullen starten. Als voorbeeld van de 'inmenging' noemde hij de Duitse pianist Davides Martello, die op het Taksimplein in Istanbul een paar deuntjes had gespeeld 'om de bevolking op te hitsen'.
'Vijandige buitenlandse machten'
De regering Erdogan geeft inmiddels 'vijandige machten' in het buitenland de schuld van de demonstraties, die nog altijd doorgaan. Een paar weken geleden wees Erdogan al 'bankiers' in het buitenland als de plannenmakers achter de schermen aan. (3) Gökcek eist inmiddels een verbod op de seculiere oppositiepartij CHP, die volgens hem de aanstichter van de protesten is. Ook wil de AKP de regels voor Twitter verscherpen, om daarmee de negatieve berichtgeving over de regering in te dammen.
De Turkse kritiek op de regering Merkel had ook te maken met de aanvankelijke blokkade die Duitsland opwierp tegen een nieuwe onderhandelingsronde over de toetreding van Turkije tot de Europese Unie. Nadat hier alsnog overeenstemming over werd bereikt matigde de regering Erdogan zijn toon. Minister van Economie Zafer Caglayan zei dat het antwoord op Merkels voorlopige afwijzing van de Turkse toetreding 'hoffelijk' moest blijven.
Getuigen van dodelijk politiegeweld opgepakt
Tegelijkertijd komen er steeds meer berichten uit Turkije over toenemende intimidatie en geweld door de veiligheidstroepen. Zo zei de advocaat van de familie van de door politieagenten doodgeschoten demonstrant Ethem Sarsülük dat de politie twee getuigen van de dodelijke schietpartij heeft gearresteerd. Het lijkt er sterk op dat de regering demonstranten en getuigen wil bang maken. De agent die Sarsülük doodschoot werd daarentegen weer op vrije voeten gesteld. (1)
Afgelopen avond en nacht kwam het in het zuidoosten van Turkije tot nieuwe ongeregeldheden. Bij een militaire politiepost in Lice/Diyarbakir werd vrijdag een 18 jarige demonstrant doodgeschoten. Volgens de BDP partij heeft de militaire politie gericht met scherp geschoten, waardoor in Istanbul opnieuw honderden mensen de straat opgingen om tegen het regeringsgeweld te protesteren. (2)
Speciaal ministerie om Turken in buitenland te mobiliseren
De waarschuwing van burgemeester Gökcek zal in Europa waarschijnlijk lacherig worden weggewuifd, maar kan maar beter heel serieus worden genomen. In 2010 richtte de regering Erdogan het ministerie voor Turken in het Buitenland op, dat speciaal is bedoeld om de in het buitenland woonachtige Turken, met name in Europa, te mobiliseren om samen een vuist te maken en de belangen van Turkije en de islam te 'verdedigen'.
Aan de buitenkant klinkt dat wellicht nog niet zo dreigend, ware het niet dat er in 2010 een speciale geheime bijeenkomst met 1500 in het buitenland woonachtige Turkse politici en zakenmensen werd georganiseerd om dit omvangrijke project op poten te zetten. Ook werden er vorig jaar twee grote conferenties georganiseerd om een strategie op te stellen hoe de invloed van de in Europa woonachtige Turken kan worden vergroot.
Islamistische Gulenbeweging bestuurt AK Partij
Bovendien is de Turkse vicepremier en theoloog Bekir Bozdag, die aan het hoofd van het bewuste ministerie staat, een aanhanger van de beruchte extremistische islamistische Gulenbeweging, die openlijk pleit voor het met leugens en misleiding ondermijnen van de Westerse samenleving en daarbij uiteindelijk geweld en terreur niet schuwt. De vrees bestaat dan ook dat Bozdag het omvangrijke internationale netwerk van de Gulenbeweging de ruggengraat van zijn 'mobilisatie'plannen heeft gemaakt, waardoor de in Europa wonende grote Turkse gemeenschap sterk zal radicaliseren.
In Turkije worden critici van de Gulenbeweging inmiddels als 'terreurverdachten' vastgezet. De oprichter van de beweging, Fethullah Gulen -door sommigen beschouwd als de gevaarlijkste islamist ter wereld-, vluchtte in 1998 naar de VS omdat de toenmalige seculiere Turkse regering hem wilde arresteren vanwege zijn plannen om van Turkije een radicaal islamistische staat te maken. Vanuit Amerika controleert Gulen de heersende islamitische AKP partij van premier Tayyip Erdogan, die net als president Abdullah Gul een heimelijke discipel van Gulen is.
Erdogan moedigt Ottomaanse vlag aan
Gezamenlijk streven de AKP- en Gulenleden naar de wederoprichting van het Turks-Ottomaanse Rijk. 'Wij zullen weer heersen van Sarajevo tot Damascus,' voorspelde de Turkse minister van Buitenlandse Zaken Davutoglu eerder dit jaar aan zijn Amerikaanse collega John Kerry. Veelzeggend is dat Erdogan zijn aanhangers inmiddels aanmoedigt om de vlag van het Ottomaanse Rijk te gebruiken (4). In zijn toespraak vorige week in Erzurum, de grootste stad van Oost Turkije, zei hij:
'Hang de Turkse vlaggen aan uw huizen op... Maar liever nog zou ik willen dat u daarnaast aan uw balkon de Ottomaanse vlag ophangt, die drie halve manen heeft. Dat zullen we verwelkomen, want we zijn trots op de Ottomaanse vlag (4).' Historisch gezien is deze vlag het symbool van het islamistische theocratische systeem waar het Ottomaanse Rijk op gebaseerd was, wat anno 2013 door Erdogan en de AKP opnieuw wordt nagestreefd.
'We hebben genoeg van deze arrogante premier'
Een Turkse zakenman: 'We hebben genoeg van deze premier, zijn dagelijkse uitbranders, zijn bemoeienis met hoeveel kinderen we zouden moeten krijgen (drie per gezin), zijn verbod op zoenen in het openbaar, zijn verbanning van alcohol tussen 10 uur 's avonds en 6 uur 's ochtends (behalve in toeristengebieden) en zijn derde brug over de Bosporus (die wordt genoemd naar Sultan Selim de Meedogenloze, die in de 16e eeuw Egypte annexeerde en van de Ottomanen het machtigste islamitische rijk maakte)... Erdogans stijl is zo onvriendelijk en arrogant geweest, dat de mensen nu zeggen dat het genoeg is geweest en de straat op gaan.' (5)
Xander
(1) Tagesspiegel
(2) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(3) Ynet News
(4) Hurriyet (via Walid Shoebat)
(5) Huffington Post
Zie ook o.a.:
10-06: Erdogans megamoskee in VS wordt Ottomaanse 'ambassade'
05-06: Gatestone Instituut: VS helpt herstel Turks-Ottomaans Rijk
23-03: Turkse minister BuZa: Wij zullen weer heersen van Sarajevo tot Damascus
21-03: Jordaanse koning waarschuwt het Westen voor Turkse premier Erdogan
12-03: Duitse geheime dienst: Turkije werkt al jaren aan kernwapens
01-03: Turkse premier Erdogan: Israël en kritiek op islam zijn misdaden tegen mensheid
02-02: Turkse minister BuZa roept Syrië op Israël aan te vallen
2012:
04-07: Turkse rechter: ' ... Erdogan en president Gül jagen het Ottomaanse Rijk na'
18-06: Turkije wil terugkeer machtigste en gevaarlijkste islamist ter wereld
18-04: Turkse regering gaat miljoenen Turken in Europa mobiliseren (/ Turkse vicepremier gaat extreem islamistische Gülen beweging inzetten)
2011:
12-07: Turkije wil leger verdubbelen naar 1 miljoen man (/ Erdogan impliceert nieuw Ottomaans Rijk inclusief Sarajevo en Jeruzalem)
09-06: Turkse opperrechter: Erdogan is tiran en wil sultan van het Midden Oosten worden
2010:
09-12: WikiLeaks (8): Turkije wil Europa islamiseren via lidmaatschap EU (/ 'Wraak op Europa vanwege nederlaag bij Wenen')
08-04: Gevaarlijkste islamist ter wereld is een Turk en leeft veilig in Amerika
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mercredi, 03 juillet 2013
LIBYE : L’Italie revient sur la « quatrième rive »
LIBYE : L’Italie revient sur la « quatrième rive »
L’art de la guerre
Dans sa rencontre avec le premier ministre Letta pendant le G8, le président Obama « a demandé un coup de main à l’Italie pour résoudre les tensions en Libye ». Et Letta, en élève modèle, a sorti de son cartable le devoir déjà fait : « un plan pour la Libye ». La ministre Bonino, fière de tant d’honneur, jure : « nous ferons le maximum, la Libye est un pays que nous connaissons bien historiquement ».Aucun doute à ce sujet. L’Italie occupa la Libye en 1911, en étouffant dans sang la révolte populaire, en utilisant dans les années 30 des armes chimiques contre les populations qui résistaient, en internant 100mille personnes dans des camps de concentration. Et, quand trente années plus tard elle perdit sa colonie, elle soutint le roi Idriss pour conserver les privilèges coloniaux. Idriss tombé, elle passa un accord avec Kadhafi pour avoir accès aux réserves énergétiques de la République libyenne mais, quand la machine de guerre USA/Otan s’est mise en marche en 2011 pour démolir l’Etat libyen, le gouvernement a déchiré, avec un consensus bipartisan du parlement, le Traité d’amitié signé trois années plus tôt avec Tripoli, en fournissant des bases et des forces militaires pour la guerre. Une histoire dont on peut être fiers. Qui continue avec le plan italien pour la « transition démocratique » de la Libye, où – comme même le Conseil de sécurité de l’Onu a été obligé de le reconnaître- se produisent « de continuelles détentions arbitraires, tortures et exécutions extra-judiciaires ». Se trouvent en jeu, explique Bonino, « non seulement l’intérêt des Libyens mais notre intérêt national » : d’où « le ferme engagement du gouvernement italien pour la stabilité du pays nord-africain ». Stabilité nécessaire à l’Eni et aux autres compagnies occidentales pour exploiter, à des conditions beaucoup plus avantageuses qu’avant, les réserves pétrolifères libyennes (les plus grandes d’Afrique) et celles de gaz naturel (au quatrième rang en Afrique). Mais ce sont justement les champs pétrolifères qui sont au centre des affrontements armés entre factions et groupes, dont la rivalité a explosé une fois l’Etat libyen démoli.
Le chef d’état-major libyen, Salem al-Gnaidy, a invité les groupes armés à se mettre sous le commandement de l’armée, disposée à accueillir « n’importe quelle force ». Mais ceci risque de faire exploser les affrontements à l’intérieur de l’armée, en grande partie encore à construire. L’Otan a convoqué à Bruxelles le premier ministre libyen Ali Zeidan pour établir les modalités d’entraînement de l’armée libyenne, qui -a précisé le secrétaire général Rasmussen- sera effectué « hors de la Libye ». En Libye, ceux qui tireront les marrons du feu, seront des envoyés militaires et des fonctionnaires italiens, accompagnés d’ « opérateurs humanitaires » militarisés. Personne ne sait combien coûtera cette opération, qui provoquera une nouvelle saignée d’argent public. Peu importe si augmente ainsi la dépense publique de l’Italie, qui se monte déjà à 70 millions d’euros par jour. L’essentiel est de « faire le maximum » pour que la coalition USA/Otan puisse contrôler la Libye, dont l’importance ne réside pas que dans sa richesse énergétique, mais dans sa position géostratégique dans l’aire nord-africaine et moyen-orientale. Confirmé par le fait –d’après une enquête du New York Times- que des armes des anciens arsenaux gouvernementaux sont transportées par des avions cargos qatari de la Libye à la base d’Al Udeid au Qatar, où sont déployées les forces aériennes du Commandement central étasunien, et de là envoyées en Turquie pour être fournies aux « rebelles » en Syrie. Une photo prise dans un dépôt des « rebelles » montre des caisses de munitions de 106mm pour canons sans recul M-40 et M-40 A1, avec une marque attestant la provenance libyenne. Avec son plan pour la Libye, l’Italie contribue ainsi à la « transition démocratique » de la Syrie.
Manlio Dinucci
Edition de mardi 25 juin 2013 de il manifesto
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
« Quatrième rive » était une expression de la période fasciste pour désigner la colonie italienne de l’époque, la Libye, qui venait s’ajouter aux trois autres rives -adriatique, tyrrhénienne et ionique- du territoire italien.
Manlio Dinucci est géographe et journaliste
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samedi, 29 juin 2013
La crise renverse le flux d’immigration dans un contexte de péril terroriste
LE RETOUR DES ESPAGNOLS DU MAROC
La crise renverse le flux d’immigration dans un contexte de péril terroriste
Jean BonneveyEx: http://metamag.fr/
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mercredi, 26 juin 2013
Disturbances Continue, Schism in Society Intensifies
Disturbances Continue, Schism in Society Intensifies
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Ex: http://www.strategic-culture.org/ |
The events on Istanbul's Taksim Square are presented in the world media as the consequences of an «ecologically incorrect» decision by the government to clear a landscaped area in a park located on the square. This is far from the truth and raises questions about the real interests of the West in the spreading conflict. In fact, the landscaped area plays but a minor role in the civil clash. This is really about Recep Erdoğan's intention to demolish the Mustafa Kemal Atatürk Cultural Center, which is located there, and also to remove the monument to the founder of the secular Turkish Republic. In place of the Cultural Center Erdoğan has decided to build a mosque, even though there is already a mosque on the square, Taksim Mescid Camii. It is this intention which has united the secular part of society in protesting against the prime minister. A wide variety of community groups, including those which were previously irreconcilable, have united in opposition to Erdoğan's policy of actively destroying Atatürk's political legacy. Of course, the consistent Islamization of the country over the past 10 years was causing an undercurrent of discontent among many societal forces before this. The potential for protest was gradually building. So when society learned of Erdoğan's attempt to demolish the Atatürk Center, a symbol of the secular order, there was an explosion. The cult of the Republic's founder is unshakable among the Turkish people. There are few political figures in the world who enjoy such unconditional respect as that which surrounds the figure of the founder of the modern Turkish state. Only a politician who imagines himself to be Atatürk's equal could publicly encroach on his authority. It seems that Recep Erdoğan imagines himself to be some kind of «Anti-Atatürk». He is planning a historical accomplishment on the same scale, but the other way around; he wants to turn Turkey from a modern secular state to an Islamist regime. To this end it is necessary to remove symbols connected with Mustafa Atatürk, and that is why Erdoğan is so stubbornly and ferociously holding on to the idea of demolishing the center and the monument. For him it will be an ideological victory at a crucial moment in history. But the protesters also see the fight for the monument as a fight for the path Turkey will take. Erdoğan has already done a lot to eradicate Atatürk's legacy. At one time, Mustafa Kemal, with the support of the army, purged Turkey of any attributes of a «Muslim state» and turned the core of the former feudal Ottoman Empire into a Europeanized secular country. According to Atatürk's precepts, the army was the buttress of the secular authorities and their protector against Islamization. Erdoğan has devoted all 10 years of his administration to depriving the army of its cementing role in society, replacing the officer corps with imams. In recent years there has been a growing «epidemic» of dismissals, criminal cases and scandals in connection with Turkish officers and generals, who have been accused of attempting coups d’état, corruption and much more. Erdoğan himself has been speaking of the «inevitable Islamization» of the country since 2007. He has also been supporting Islamists abroad, especially in neighboring countries. Chechen, Ingush and Dagestani rebels to this day often receive supplies from Ankara. In the Chechen Wars there were «Turkish amirs» («amir bilal»). Among the rebels liquidated by federal forces there were as many Turks as there were Saudis. In his own country Erdoğan has been conducting a policy of neo-Ottomanism, which is a mixture of national socialism and Sunnism. Erdoğan has achieved recognition both among the lower social classes of Turkey and in Europe. Among European countries, the most active supporters of Turkey's current policy are Spain and Germany, the latter of which has very close ties with Turkey. Overall, Erdoğan is a favorite of the European socialists who are in power. To them he is the personification of their idealistic notion of «rational Islam». Erdoğan began storming Kemalism on the crest of his influence within the country and abroad. Turkey was developing economically at an enviable rate and was strengthening its positions in the region. The war in Syria was a long-awaited chance for Erdoğan to show himself even more boldly. The irony of the situation is that he heatedly accused al-Asad of «undemocratic» methods of dealing with the opposition. Now the mass dispersals and arrests of demonstrators in Turkish cities are showing what a «true democrat» he is himself. The coverage of the events in Turkey in the Western media is worth examining separately. It is difficult to shake the feeling that these media have no interest in the truth about what is happening. They do not know how to present information on Erdoğan's Islamist «irresistible force» meeting the «immovable object» of the Kemalist opposition. It doesn't fit in with the concept of the civilized Islamization which was supposed to make Recep Erdoğan the authorized representative of Western interests in the region. A month ago Europe was providing all possible support to Turkish Islamization, and the Western media were acting accordingly. And suddenly an openly anti-Islamist movement, behind which stand the army and broad social strata (and possibly some groups of the Turkish elite) has appeared in the country. Nationwide solidarity, declaration of will through peaceful means and consolidation via Facebook and Twitter are taking place according to all the canons of neoliberalism. But it's directed against the interests of the West. A «color revolution in reverse» is in the making, and the results for the European capitals could be unpredictable. After all, forces which advocate a foreign policy governed by the precepts of the «Father of the Turks» could end up in power; such precepts include «No problems with neighbors,» which first and foremost means Syria. This would be a big surprise for NATO strategists. For that reason many things are being kept quiet in the Western media, and the few stories that appear try very hard to pass over the anti-Islamist rhetoric of the protesters, but they are not very successful at it. Not a word is mentioned about Atatürk. In the meantime, the conflict is spreading. On Sunday 300,000 supporters of Recep Erdoğan, organized by the government, came out on the streets. It was meant to be a demonstration of the forces which support the prime minister. And such forces undoubtedly exist. However, in order to turn the situation around with their help, Erdoğan must de facto be equal in authority to Atatürk. But it seems that he has overestimated himself, because in response the protesters came out again and are fighting with the police. The prime minister summoned 1,000 special forces agents to Istanbul, and rather unexpectedly the powerful Turkish labor unions, which are threatened with extinction if Islamic norms are introduced, joined the conflict. Reuters reports that one of Turkey's largest labor unions, the «Confederation of Unions of State Employees» (KESK), called for the organization of a general strike on Monday, June 17. The leadership of another Turkish labor union, the «Confederation of Revolutionary Labor Unions» (DISK), held an emergency meeting at which it decided to join this action. Observers are following sentiments in the army attentively. Something unexpected could take place here as well. It seems that the price Recep Erdoğan will have to pay for his attempt to banish Kemal Atatürk from Turkish history is becoming higher and higher. Soon rapidly developing events will show whether or not he will be able to pay it… |
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mardi, 25 juin 2013
Turkey doomed to collapse?
Turkey doomed to collapse?
Araik STEPANYAN
Ex: http://english.pravda.ru/
Is this a chain reaction or mass epidemic? Either way, the fact remains - the political upheavals in the Muslim world that began in Tunisia swept across North Africa and Syria, and now a wave of instability has reached Turkey. A member of the Presidium of the Academy of Geopolitical Issues Araik Stepanyan analyzed this complex, ambiguous situation in the country.
"We will identify the external and internal factors that have caused, for the lack of a better word, social unrest in Turkey.
Internal factors have deep roots. The main reason is the collapse of the Ottoman Empire after the First World War and the Turkish Republic established by the "father of the Turks" Kemal Ataturk. He decided to raise the status of the ethnic Turks that was low in the Ottoman Empire, turning them into an overriding ethnic group and create a political nation - the Turks.
In 1926, a law was passed stating that all residents of Turkey were ethnic Turks, and different names - the Kurds, Armenians, Laz, Circassian, and so on - were insulting to the Turkish national identity and must not be used. Everybody was recorded as Turks. And, although many years have passed, the first problem in Turkey is a problem of national identity.
There is a huge mass of people, more than half of today's Turkish population, who do not consider themselves Turks. They see themselves as citizens of Turkey, but ethnically they do not identify themselves with the Turks, and do not want to. But because they live in the country where they have to be Turks to have a chance for a career, they are considered Turks. In 2000-2002, Western funds conducted a secret survey of the Turkish population and obtained evidence that only 37 percent of all Turkey residents saw themselves as ethnic Turks. The national issue has aggravated, and rallies and slogans are convincing evidence.
The second internal factor that undermines today's Turkey is a debate about the type of the government - secular or theocratic. The elite of modern Turkey have serious disagreements about this. The heirs of the Ottoman Empire believe that the highest level of prosperity in Turkey was in the days of the Ottoman Empire, where all citizens were equal, except for Christians, and ethnicity was not emphasized. That means, people were Osman regardless of the ethnicity - the Turks, Circassian, or Kurds.
The secular government afraid of Islamic influence is holding to the legacy of Kemal Ataturk. This is the army general staff who until recently served as the guarantor of the Constitution by the secular power. But Erdogan came to power and abolished that item of the Constitution. Incidentally, this is a revolutionary step, and can be compared with the constitution of the Soviet Union whose sixth article stated that the Communist Party was the governing body of the Soviet state. Once it was removed, the state has collapsed. Eliminating his "sixth paragraph," Erdogan dealt a crushing blow to the General Staff and the army. Naturally, the army is very unhappy and wants to overthrow Erdogan, although it is not directly involved in the rallies.
Third internal factor is the Kurdish issue. The Kurds are seeking autonomy in Eastern Anatolia (the largest region of Turkey), their number is approximately 20 million. Despite the talks started by Erdogan (negotiations with Barzani, president of the Kurdish autonomy in northern Iraq, and Ocalan, the PKK leader) armed clashes between Kurdish rebels and the official Turkish army continue, with daily casualties on both sides. Thus, this is the third most important factor.
The fourth factor is the Armenian issue. Armenians living in the south-eastern and eastern Anatolia, the original Armenian territories of Western Armenia, have, so to speak, their hidden aspirations. They are hidden because they have bitter experience of being eliminated and thrown out. The Turkish elite, the intelligentsia, too, in turn, realizes that it is impossible not to recognize the Armenian Genocide. About three thousand Turkish intellectuals on Turkish websites apologized to the Armenians for the Genocide and eviction. Then there was football diplomacy with signing the agreement on opening the border between Turkey and Armenia. The Armenians are now fighting with diplomatic methods.
Turkish demographic policy denies all other nationalities. Turkey strongly advocates that 82 percent of the population is Turks. But for obvious reasons this is not the case. There is a vast array of Greek Muslims who do not even speak the Turkish language and as many Bulgarian Muslims.
There are Armenians who speak Kurdish, Armenians who speak Turkish and Armenians who speak the Armenian dialect. But the state considers them all Turks. This is not the case, but a reason to oppose the government in one form or another.
The fifth factor is internal - it's Alawites, a religious movement with millions of people who adhere to the same religious beliefs as Bashar al-Assad, the Syrian Alawi. When I see banners proclaiming "Erdogan, you are a thief!" I understand that these are Alawites. In the course of combat activities in Syria, Aleppo in particular, gunmen took out everything - from machines to museum exhibits, and exported them to Turkey, with the connivance of the authorities, and sold or appropriated them.
But Gezi Park or Taksim Square where rallies are held now is a special topic that overlaps, incidentally, with the Armenian issue.
First, in 1500 sultan Suleiman presented this territory to his Armenian assistant who uncovered a conspiracy. In 1560, an Armenian cemetery was laid there. The cemetery existed until late 19th century and was eliminated after a well-known cholera epidemic, but the ownership was left to the Armenian community. After the genocide in 1915, when the Armenians were expelled, the owner clearly changed. Barracks were built there, then a park. When the authorities planned to build a shopping center, the community exploded. All ethnic minorities, anti-globalization activists, gays, lesbians, football fans, the "green" joined against the destruction of the park. Clearly, everyone had different views and goals, but the only reason was rejection of the current government that none of these social groups liked. Yes, individually they are in the minority, but this is the case where the sum of minorities produces the majority, incidentally, in contrast to Russia.
There is also an external factor. The U.S. lost interest in Turkey after the collapse of the Soviet Union. The Turks tried to start building a new Turkic empire, the so-called Great Turan based on pan-Turkism, but the Turkic-speaking states, newly formed in the Soviet Union, gave the initiative a cold shoulder despite the extent of the economic expansion of Turkey in these regions is impressive.
The U.S. does not really support these imperial ideas. Especially when Turkey did not provide its territory for ground operations during the recent war in Iraq, did not let the American ships into the Black Sea during the Russian-Georgian conflict in 2008, incidentally, rightly so, in accordance with the international status of the Black Sea and the Bosporus and the Dardanelles.
The White House is beginning to move away from its ally. Moreover, according to the plan of a military expert Ralph Peters of the National Military Academy of the United States, in accordance with the concept of the Greater Middle East, Turkey is disintegrated. A large Kurdistan is created, and Mount Ararat goes to Armenia. Most important task, of course, is to take control of the Bosporus and the Dardanelles, close access for Russia to the Mediterranean Sea, and so on. The U.S. has a clear plan and is implementing it. The European Union, of course, agrees with this plan.
America will not save Erdogan despite the fact that he supported the Muslim extremists against Assad. Only Assad is winning, and Turkey has lost its authority with the nearby neighbors. It is likely to face open hostility, because no one has forgotten the Ottoman Empire or the imperial motives of the Turkish foreign policy. Turkish leaders have painted themselves into a geopolitical trap. There are still chances of getting out of it, but, judging by Erdogan's recent statements, they are becoming slimmer every day.
All of these factors combined lead Turkey to a collapse. It will not happen overnight, but the trend is moving in this direction. All mass movements just show the causes, both external and internal. Therefore, even if the military who wants to overthrow Erdogan comes to power, and the constitution and the role of the General Staff is restored, it will be impossible to stop the process of globalization and crush the rebellion of ethnic groups.
Araik Stepanyan
Pravda.Ru
Дмитрий Судаков
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