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jeudi, 03 mai 2012

North American New Right, vol. 1

North American New Right, vol. 1

North American New Right, volume 1
Edited by Greg Johnson
366 pages

hardcover: $120

paperback: $30

Publication date: May 30, 2012

North American New Right is the journal of a new intellectual movement, the North American New Right. This movement seeks to understand the causes of the ongoing demographic, political, and cultural decline of European peoples in North America and around the globe — and to lay the metapolitical foundations for halting and reversing these trends.

The North American New Right seeks to apply the ideas of the European New Right and allied intellectual and political movements in the North American context. Thus North American New Right publishes translations by leading European thinkers as well as interviews, articles, and reviews about their works.

NOTE: The hardcover edition of NANR is so expensive because it is a premium available to donors who give more than $120 in a given year. If you have already given such a donation, you already own a copy.

CONTENTS

INTRODUCTION

“Toward a North American New Right”
Greg Johnson

FRANCIS PARKER YOCKEY: IN MEMORIAM

“The Death of Francis Parker Yockey”
Michael O’Meara

“Spiritual & Structural Presuppositions of the European Union”
Julius Evola

“A Contemporary Evaluation of Francis Parker Yockey”
Kerry Bolton

“The Overman High Culture & the Future of the West”
Ted Sallis

Six Poems for Francis Parker Yockey
Juleigh Howard-Hobson

INTERVIEWS

Interview with Alain de Benoist
Bryan Sylvain

Interview with Harold Covington
Greg Johnson

ESSAYS

“What is to be Done?”
Michael O’Meara & John Schneider

“Pan-European Preservationism”
Ted Sallis

“Vanguard, Aesthetics, Revolution”
Alex Kurtagić

“Absolute Woman: A Clarification of Evola’s Thoughts on Women”
Amanda Bradley

“D. H. Lawrence’s Women in Love
Derek Hawthorne

“’The Flash in the Pan’: Fascism & Fascist Insignia in the Spy Spoofs of the 1960s”
Jef Costello

TRANSLATIONS

“The Lesson of Carl Schmitt”
Guillaume Faye & Robert Steuckers

“Homer: The European Bible”
Dominique Venner

“Mars & Hephaestus: The Return of History”
Guillaume Faye

“Post-Modern Challenges: Between Faust & Narcissus”
Robert Steuckers”

“Jean Thiriart: The Machiavelli of United Europe”
Edouard Rix

REVIEW ESSAYS

Michael O’Meara’s Toward the White Republic
Michael Walker”

Michael Polignano’s Taking Our Own Side
Kevin MacDonald

“A Serious Case: Guillaume Faye’s Archeofuturism
F. Roger Devlin

Julius Evola’s Metaphysics of War
Derek Hawthorne

Abir Taha’s The Epic of Arya
Amanda Bradley

Jack Malebranche’s Androphilia
Derek Hawthorne

“Sir Noël Coward, 1899–1973: The Noël Coward Reader
James J. O’Meara

Arkham Asylum: An Analysis”
Jonathan Bowden

“Christopher Nolan’s Batman Begins & The Dark Knight
Trevor Lynch

ABOUT THE EDITOR

Greg Johnson, Ph.D., Editor-in-Chief of Counter-Currents Publishing Ltd. and Editor of the annual journal North American New Right. From 2007 to 2010 he was Editor of The Occidental Quarterly. In 2009, he created TOQ Online with Michael J. Polignano and was its Editor for its first year.

He is the author of Confessions of a Reluctant Hater (San Francisco: Counter-Currents, 2010).

He is editor of Alain de Benoist, On Being a Pagan, trans. John Graham (Atlanta: Ultra, 2004); Michael O’Meara, Toward the White Republic (San Francisco: Counter-Currents, 2010); Michael J. Polignano, Taking Our Own Side (San Francisco: Counter-Currents, 2010); Collin Cleary, Summoning the Gods: Essays on Paganism in a God-Forsaken World (San Francisco: Counter-Currents, 2011); Irmin Vinson, Some Thoughts on Hitler and Other Essays (San Francisco: Counter-Currents, 2011); and Kerry Bolton, Artists of the Right: Resisting Decadence (San Francisco: Counter-Currents, 2012).

mercredi, 02 mai 2012

Une maîtresse imprévisible

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Une maîtresse imprévisible

par Georges FELTIN-TRACOL

En 1988, Dominique Venner, futur responsable de la Nouvelle Revue d’Histoire, publiait chez Plon Treize meurtres exemplaires, un ouvrage consacré à l’assassinat de treize personnalités politiques du XXe siècle. Vingt-quatre ans plus tard, il réédite le livre dans une version revue, corrigée et augmentée chez un nouvel éditeur plein d’avenir, Pierre-Guillaume de Roux, fils du célébrissime écrivain et éditeur anticonformiste Dominique de Roux.

Dominique Venner a remplacé les chapitres sur une bavure du Mossad en 1973 contre Ahmed Bouchiki et l’assassinat toujours  inexpliqué de Jean de Broglie en 1976 par l’attentat contre Hitler en juillet 1944 fomenté par le colonel von Stauffenberg et par la disparition – qui laisse perplexe – de son ami François de Grossouvre « suicidé » en avril 1994 dans son bureau de l’Élysée. Il a aussi tenu à y adjoindre un prologue et un épilogue explicatifs et en a modifié l’intitulé, « Treize meurtres exemplaires » devenant le sous-titre de L’imprévu dans l’Histoire.

En fin historien et ayant lui-même jadis envisagé d’abattre Charles de Gaulle pendant la Guerre d’Algérie comme il l’écrivit dans le merveilleux Cœur rebelle (1994), Dominique Venner s’intéresse aux attentats contre des personnes connues. En effet, à part le cas de Grossouvre, les douze choix du livre appartiennent à un mode opératoire qu’on désigne habituellement comme du terrorisme même si, ici, les actes ne concernent que des victimes individuelles et non des masses comme pour le 11 septembre 2001. À l’exception de John Fitzgerald Kennedy, son étude se concentre sur des événements européens quand bien même Léon Trotsky est exécuté à Mexico et que l’amiral Darlan meurt à Alger, à l’époque ville française.

On note une répartition équilibrée des sujets traités : trois pour la Russie (Pierre Stolypine, Raspoutine, Trotsky), quatre pour le monde slave si on y ajoute la mort d’Alexandre de Yougoslavie à Marseille en 1934 par des militants croates soutenus par les redoutables partisans de l’O.R.I.M. (Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne); trois pour la France (Gaston Calmette, Darlan et Grossouvre), voire quatre avec l’exécution à Paris en 1941 de l’aspirant Moser par des communistes; trois pour l’Allemagne et le monde germanique (François-Ferdinand à Sarajevo, Walter Rathenau en 1922, Stauffenberg), quatre avec Moser. Il y a enfin les États-Unis avec J.F.K. en 1963 et, pour l’Italie, Aldo Moro en 1979.

Ce n’est pas par hasard si Dominique Venner a pris ces exemples. Il les inscrit dorénavant dans l’imprédictibilité de l’histoire. L’histoire n’est pas une science dure, mathématique, logique et causaliste. Clio est une maîtresse imprévisible, irascible et impétueuse pour les civilisations, les peuples et les êtres. Hormis les questions démographiques, les prévisions des historiens ne se réalisent que très rarement, d’où leur réputation de « prophètes du passé » ! L’histoire est le domaine de l’hétérotélie, terme forgé par Jules Monnerot pour désigner des résultats contraires à ce que l’on désirait. Oui, l’histoire est toujours inattendue parce qu’elle est l’amante du Kairos, de ce moment décisif, qu’il faut saisir immédiatement. Pour s’approprier cet instant crucial, il importe de posséder des qualités fondamentales. « Un certain héritage historique et culturel, la fortune (l’inattendu) et la virtù sont les déterminants majeurs que l’on peut voir à l’œuvre derrière tous les grands événements de l’Histoire, plaide Dominique Venner (p. 268). »

Certains cas qu’il examine le prouvent aisément. Dominique Venner ne cache pas son admiration pour Stolypine, le Premier ministre de Nicolas II de Russie de 1906 à 1911. Ce traditionaliste réformateur s’opposa aussi bien aux révolutionnaires rouges qu’aux réactionnaires noirs. Très au fait des équilibres continentaux, sa présence à l’été 1914 lors de la crise entre la Serbie et l’Autriche-Hongrie aurait peut-être permis de temporiser l’antagonisme entre Belgrade et Vienne et de contenir le bellicisme germanophobe de certains milieux russes. Stolypine aurait pu s’appuyer sur le Français Joseph Caillaux, certainement président du Conseil si celui-ci n’avait pas été contraint de démissionner à la suite de l’assassinat du directeur du Figaro, Gaston Calmette, le 16 mars 1914, par Henriette Caillaux, son épouse lasse des attaques incessantes et vénéneuses contre son ministre de mari. L’historien féru d’uchronies peut même se demander si la survie de Raspoutine n’aurait pas incité Nicolas II à imposer aux belligérants une paix des braves comme le suggèrent Jacqueline Dauxois et Vladimir Volkoff dans leur étonnant roman Alexandra (1994).

Les assassinats de Stolypine, de Calmette et de François-Ferdinand démontrent qu’il y a bien un « effet-papillon » en histoire, terrain propice à la théorie du chaos. La disparition d’une personnalité-clé peut avoir des répercussions considérables dans le monde… L’inattendu est le synonyme de la tragédie et celle-ci n’œuvre pas que dans le terrorisme. Ainsi, Ernst Jünger a-t-il souvent médité sur la catastrophe estimée impossible du Titanic en 1912. Pour lui, ce naufrage annonçait la tendance titanesque du nouveau siècle.

On ne détaillera pas, même succinctement, les treize meurtres politiques décrits par Dominique Venner. On se permettra en revanche d’émettre quelques critiques. Il est dommage, concernant Darlan, que l’auteur ne mentionne pas l’extraordinaire De Gaulle et Giraud : l’affrontement, 1942 – 1944 (2005) de Michèle Cointet qui démêle avec brio la grande complexité politique de l’Afrique française du Nord en novembre – décembre 1942. On notera que l’enlèvement et l’assassinat d’Aldo Moro restent obscurs. Dominique Venner peut n’avoir pas pris connaissance des thèses situationnistes et/ou d’ultra-gauche qui avancent avec une argumentation probante, la manipulation des groupes armés d’extrême droite et d’extrême gauche par l’O.T.A.N. et certains cénacles occultes liés à l’État profond U.S. Par ailleurs, ce même État profond est largement impliqué dans l’élimination de John Fitzgerald Kennedy. Lee Harvey Oswald et le complot soviéto-cubain ne sont que des leurres, des couvertures, qui masquent l’immense et néfaste influence bankstériste à Washington.

Nonobstant ces quelques désaccords, L’imprévu dans l’Histoire doit être lu et médité non seulement pour le XXe siècle, mais aussi et surtout pour le XXIe. Les attentats contre Rathenau, Alexandre de Yougoslavie et Trotsky sont le fait d’hommes (et de femmes !) déterminés, prêts à sacrifier leur vie pour leur cause; ils sont les grains de sable qui entravent la « grande roue de l’histoire ». Ils sont les vecteurs de l’aléa. Or « penser l’inattendu serait un sujet de réflexion philosophique aussi utile que celui de penser la guerre (p. 268) ». Cet ouvrage nous ouvre enseigne donc une philosophie de l’histoire immédiate, celle des chocs entre la foi, les mémoires et les identités.

Georges Feltin-Tracol

Dominique Venner, L’imprévu dans l’Histoire. Treize meurtres exemplaires, Pierre-Guillaume de Roux (41, rue de Richelieu, F – 75 001 Paris, www.pgderoux.fr), 2012, 272 p., 22 €.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=2501

vendredi, 27 avril 2012

Jonathan Bowden’s Kratos

In Remembrance of the Surrealist British Artist and Philosopher Jonathan Bowden

Jonathan Bowden’s Kratos

By John Michael McCloughlin

Ex: http://www.counter-currents.com/

kratos.jpgJonathan Bowden
Kratos and Other Works [2]
London: The Spinning Top Club, 2008

The book Kratos was published by the Spinning Top Club in very early 2008. It extends over 157 pages. It consists of four independent stories of around the same length.

The first (“Kratos”) deals with a Lombrosian tale about criminality and psychopathia. It delineates a Yorkshire axe-man called Billy-O or Dung Beetle whose intentions are fundamentally misread by an upper-class fop, Basildon Lancaster.

One might characterize it as an exercise in Degeneration theory from the late nineteenth century brought up to date — hence its debt to Cesare Lombroso’s Criminal Man from 1876, I believe. A highly filmic coloration befits this piece — almost in a lucid or paranormal light  and this lends it a dream-like or magical intention. Bowden’s pieces tend to be extremely visual, oneiric, outsider drawn or filmic in compass — he is definitely what could be called a Visualiser. There also, to this particular critic, seems to be a correlation between all of these fictions and the comics or graphic novels that he produced as a child. All of them have a violent, immediate and aleatory dimension, to be sure, yet I infer something more.

What I mean is that just like a film which is planned on a story-board, for example, these literary tales move simultaneously on many levels and with a visual candor. It is almost as if Mister Bowden split his creative sensibility in moving from boy to man: the verbal bubbles or lettering (as they are called) in the graphic novels split off to become fictions; while the images morphed into fine art-works. They became stand alone paintings in their own right.

Kratos deals with insanity but on distinct levels, some of which fast forward and back — while parallel dimensions, parts of the mind, stray visual eddies or prisms, and telescoped refractions all recur. This filmic quality proceeds throughout the piece akin to Hitchcock or Blatty, but a strong narrative impulse bestrides this magic realism. It lends the excoriation at the tale’s end something akin to the reverberation of Greek tragedy.

From a Right-wing or elitist perspective, I think that Bowden’s fictional trajectory works in the following manner. From the very beginning there is an exoteric dimension (much like the political trappings of a reasonably notorious political movement from early in the twentieth century). This deals with the artistry, story, structure, prism effect in terms of H. T. Flint’s Physical Optics, as well as the narratives dealt with above.

But, in my view, there is another hidden, buried, esoteric, occultistic, and numinous aspect. It is slightly and from a liberal perspective rather scandalously linked to a thesis in the book Nietzsche, Prophet of Nazism [3] by a Lebanese and Maronite intellectual [4]; together with the Occultistic text The Morning of the Magicians. This inner urge or poetic trope is an attempt to create the Superman via a manipulation of consciousness.

Most Western cultural standards, menhirs, sacred stones, or objects on the ground have been devastated or destroyed — even though the odd echo can be heard. (This might be said to be a small Classics department at a provincial university, for instance.) Nonetheless, Bowden preaches re-integration — beginning within oneself — and ending up with the maximalization of strength. One should remember or factor in that almost every other literary tendency is contrary or reverse-wise. Characters are chaotic, broken, stunted, uncertain, apolitical, non-religious, without any metaphysic whatsoever, chronically afraid, sexually and emotionally neurotic, tremulous about death, et cetera . . .  While Bowden’s Oeuvre intimates the re-ordination of the Colossus — both gradually and over time.

Hence we begin to perceive a glacial imprimatur in his work; in that characterization is non-Dual, beyond good and evil, semi-Gnostic, Power oriented in the manner of Thrasymachus, “demented,” furious, even non-Christian. It ennobles the prospect of Odin without the overlay of Marvel Comics and as a Trickster God . . . i.e., it’s the moral equivalent of Batman’s Joker as reviewed, via The Dark-Knight [5], elsewhere on this site. It also ramifies with the words of the anti-humanist intellectual, Bill Hopkins, who, in a cultural magazine close to the polymath Colin Wilson known as Abraxas, once remarked: “The purpose of literature is to create New Titans.”

One other cultural idea suffices here . . . this has to do with Joseph Goebbels’ answer to a question about his interpretation of the Divine. This should be seen as part of the frontispiece of his expressionist novel Michael, a third positionist work from the ‘twenties. He described “God” as a multi-proportioned or eight-limbed idol, replete with heavy jambs and rubiate eyes, and possibly constructed from orange sandstone. Such an effigy was associated with the following: flaming tapers or torches, brands, naked female dancers, and human sacrifice. To which the Herr Doktor’s interlocutor remarked: “It doesn’t sound very Christian to me!” The propaganda minister’s response came back as quick as a shot: “You’re mistaken; THAT IS CHRIST!”

I think that Jonathan Bowden believes much the same about the meta-ethic of his own literary output. The other stories in this volume were Origami Bluebeard” (a marriage, a murder, a threnody, a Ragman, a take on Thomas Carlyle’s Sartor Resartus); “Grimaldi’s Leo” (a lighter variant on Animal Liberation), and “Napalm Blonde.” This was an attempt at Greek Tragedy, configures a Tiresius who maybe alone but not in a wasteland, and happens to be radically heterosexualist after Anthony Ludovici’s analysis.

For those who have ears to hear — let them hear.

Note: Kratos can be read or purchased here [2].


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2010/10/jonathan-bowdens-kratos/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/10/kratos.jpg

[2] Kratos and Other Works: http://www.jonathanbowden.co.uk/publications.html

[3] Nietzsche, Prophet of Nazism: http://www.amazon.com/Nietzsche-Prophet-Nazism-Superman-Unveiling-Doctrine/dp/1420841211/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1286602280&sr=1-1

[4] a Lebanese and Maronite intellectual: http://www.counter-currents.com/tag/abir-taha/

[5] The Dark-Knight: http://www.counter-currents.com/2010/09/the-dark-knight/

00:27 Publié dans Livre, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, nouvelle droite, jonathan bowden, hommage | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 26 avril 2012

Jonathan Bowden, RIP

Jonathan Bowden, RIP


Ex: http://www.alternativeright.com/

This morning, I was devastated to learn of the death of Jonathan Bowden, the orator, artist, novelist, and writer.  Life on this earth is fleeting, and I am grateful for the fact that over the past three months, I collaborated with Jonathan on a series of podcasts that covered many of his intellectual passions, from  Nietzsche to the New Right to Spengler to Marx.

Around three weeks ago, we were planning an additional one on Ernst Jünger, when I suddenly lost touch with Jonathan.  Knowing he had suffered a breakdown in the past, I felt a definite angst as I would ring his number and receive no answer... In the end, my worst fears were realized.  According to a person close to him, who relayed the news to me, Jonathan succumbed to a cardiac arrest while at his home in Berkshire.

I first encountered Jonathan in 2009 at a conference at which he was the keynote speaker. We met over lunch on the day before he was to talk, and my impression at the time was of a man who was soft-spoken,  professorial, reserved, and a maybe a bit queer. He wore a necklace with a Life Rune etched into a wooden medallion, which gave hints of what was to come...

When Jonathan’s turn at the podium came the next evening, he strode confidently to the stage and announced, in a resonate and booming Heldentenor, that he would not be needing a microphone. Immediately, everyone in the room was on the edge of his seat. What followed was not a talk on a particular topic or issue, but instead a expression of a worldview—or perhaps a channelling of the life-force or the evoking of a demonic spirit.  As Louis Andrews noted afterwards, Jonathan Bowden’s doesn’t give talks or speeches; he gives orations. Perhaps a better descriptor would be performances.

In our age of CGI, virtual reality, and YouTube, it’s easy to forget the power of presence—of experiencing a great performer in person. Experiencing Bowden in 2009 has, for everyone who was there, been much like experiencing Maria Callas singing a Verdi heroine or an address by Mussolini from a Roman balcony. 

And while the first oration I heard was on nothing less than everything—the spiritual, geopolitical, and social condition of Western man in the 21st century—Jonathan could also speak on philosophic and historical topics with a scholar’s discernment and breadth of knowledge, as evidenced by our podcasts.  Indeed, I know of no other person who could combine Bowden’s gifts as a performer with a familiarity with the Western canon one would expect only in a monk.

When I eventually read Jonathan’s novels, I found them to be on the level of Finnegan’s Wake in terms of esoteric, cryptic complexity. On the other hand, in his public engagements, Jonathan could boil down to an essence the thought of difficult thinkers, such as Heidegger and Evola, and present their ideas in ways that were useful to nationalists.  

Though the two of us would have personal conversations, I never felt that I actually knew Jonathan, owing, no doubt, to his distant nature and the fact that I was always intimidated by the fire-breather I had encountered some two years earlier. Nevertheless, Jonathan deeply affected my thinking and I treasure our friendship, as short-lived and limited as it was.

I hope it is not an insult to Jonathan Bowden’s memory to say that he always lived on the edge of madness. This was the source of his power, and it seems to have predestinated that he would have all-too short a life.

Jonathan cannot be replaced, and his words will continue to inspire us. But as we weep, Valhalla rejoices.

 
Richard Spencer

Richard Spencer

A former assistant editor at The American Conservative and executive editor at Taki's Magazine (takimag.com), Richard B. Spencer is the founder and co-editor of AlternativeRight.com

Remembering Jonathan Bowden

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Remembering Jonathan Bowden

By Greg Johnson

http://www.counter-currents.com/

The word on the web is that Jonathan Bowden, the formidable British right-wing orator, modernist painter, and surrealist novelist, is dead of a heart attack at age 49.

I hope instead that Jonathan is just the victim of a terrible online prank. (Lies have been spread about him before.) Or maybe he is playing a prank of his own. If anybody I know could fake his own death, it is Jonathan. I hope he is reading his obituaries right now . . . and roaring with laughter.

I first met Jonathan in Atlanta in October of 2009 while I was the Editor of The Occidental Quarterly. I was organizing a private gathering for TOQ writers and supporters, and I wanted Michael Walker to give the keynote address.

Unfortunately, the final decision fell to somebody who had been completely upstaged by Walker at the 2008 American Renaissance Conference. So, perhaps on the assumption that one Englishman should be as good as another, I was informed that the speaker would be Jonathan Bowden, someone I had never even heard of, much less heard speak. But I was assured that he had an excellent reputation as an orator.

I looked at Bowden’s website and had a good chuckle, imagining how his Nietzscheanism, paganism, and aggressive aesthetic modernism would play in the Bible Belt.

I liked Jonathan’s paintings enough to end up buying two of them and commissioning two more. But I thought his works of fiction were unreadable. The essays he had online, moreover, seemed half-baked. (He was later to write much better ones for Counter-Currents, but it was never his forte.) At the time, I had not seen his YouTube videos, and I foolishly inferred from his writings that he could not be much of a speaker — which, I suspected, was the real reason he had been invited.

The afternoon before the meeting, I received a panicked call from Jonathan. He was at the Atlanta Airport. The individual who was supposed to pick him up was more than 40 minutes late. Jonathan’s mobile phone did not work in the US, and the tardy party was not answering his, so he had no idea what to do. I gave Jonathan my address and told him to jump in a cab.

About 40 minutes later, Jonathan arrived in good cheer. He was wearing a rumpled black suit and tie. Around his neck was a wooden pendant inscribed with an Odal rune. He asked me how I thought it would go over in Atlanta. I suggested that if anyone asks, he simply declare it to be the sign of the fish.

He wore thick spectacles, but when he wanted to read something, he would study it under a magnifying glass he drew from his pocket.

[2]

Jonathan Bowden, "Adolf and Leni"

When he spoke, he gestured dramatically with a long, thin cardboard box labeled “Samurai Sword – Made in Taiwan.” I joked that it must have been a hit at airport security. Then he opened it up, and, with a flourish, unrolled two watercolors that I had purchased from him, “Adolf and Leni” and “Savitri Diva.”

“This is going to be interesting,” I thought.

What impressed me most about Jonathan was not his diverting eccentricity, but his intelligence, vast reading, and devastating wit.

On his own, he could be quiet and pensive. His face would take on an impassive mask-like quality, enlivened only by a penetrating, sometimes unsettling gaze. But when Jonathan had the right kind of audience, he would come alive. He had an endless supply of interesting stories, often told with hilarious impressions. He was one of the funniest, most brilliant, and most intellectually stimulating people I have ever known.

When the night of Jonathan’s speech came, I asked him what he was going to talk about. He said that he had no idea. My stomach tightened. “This is going to be really interesting,” I thought.

Mike Polignano has already told the story of how when Jonathan took the stage, he swept aside the shrieky, malfunctioning microphone and filled a ballroom with his unamplified voice, speaking extemporaneously and fluently for two hours. Jonathan’s speech that night was quite simply the greatest speech I had ever heard. He upstaged all of creation that day.

Naturally, he was not invited back. (He was invited to speak at American Renaissance and the National Policy Institute, although he cancelled both times.)

When Mike Polignano and I started Counter-Currents in June of 2010, Jonathan was very supportive. He wrote 27 original articles and reviews [3] for Counter-Currents. (He also wrote eight more pieces for Counter-Currents under a pseudonym.) He told me that he wrote most of these pieces from memory. He would go to a local public library where he could use a computer for an hour at a time, and he would write an essay as if it were a timed university examination. We discussed publishing a collection of essays on fascistic themes in popular literature to be entitled Pulp Fascism.

There were periods when Jonathan wrote for us weekly, but then he would turn his attention to literary projects. Many of these were available as free E-books on his website, which is no longer online. If anybody has copies of these E-books, we will be glad to make them available from Counter-Currents.

The last thing Jonathan wrote for us, just three days before his reported death on March 29, was a blurb for Kerry Bolton’s Artists of the Right.

The last time I saw Jonathan was in February of this year. We flew him out to San Francisco to speak at a gathering of Counter-Currents writers and friends. Jonathan was in high spirits during his visit to the Bay Area. He was bursting with ideas, plans, and funny stories. His speech, “Western Civilization Bites Back,” is available here [4] in recorded and transcribed form. I also recorded a two hour interview with him about art and culture, which I will make available if it can be recovered from a damaged flash drive.

[5]

Jonathan Bowden, "Medusa Now Ventrix"

He brought me a third painting, “Medusa Now Ventrix,” and accepted a commission to do a fourth (to be entitled “Meat in the Walls”). (He charged me mere tokens — “friend prices.”)

Jonathan Bowden was an enormous asset to our cause, and we at Counter-Currents did everything we could to encourage and aid him in making the most of his talents. The same donor who made possible the trip also allowed us to buy Jonathan a new laptop to make it easier for him to write, and Mike Polignano tutored him on how to use it. We also gave him a podcasting kit, hoping that he would start doing weekly shows.

But his time ran out.

Forty-nine years is not enough time. But we can take some solace in the fact that Jonathan spent his time well: he lived, created, and spoke in the light of the truth as he saw it. That is a fuller, richer life than 99 years of lies, compromise, cowardice, and conventionality.

When I heard that Jonathan had died, I remarked to a friend, “If it is true, we all have to work harder.” But another friend pointed out that this presupposed that we could take Jonathan’s place, and we can’t. He is an irreplaceable talent. All we can do is rejoice in the time he spent with us, and make the most of the time we have remaining. Forty-nine isn’t that far off for a lot of us. We have a world to win. Let’s make every moment count.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2012/04/remembering-jonathan-bowden/

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2012/04/bowden7.jpg

[2] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2011/01/adolf_and_leni.jpg

[3] 27 original articles and reviews: http://www.counter-currents.com/author/jbowden//

[4] here: http://www.counter-currents.com/2012/03/jonathan-bowdens-western-civilization-bites-back/

[5] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/08/bowden4.jpg

mardi, 24 avril 2012

Robert Steuckers over geopolitieke vraagstukken

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Robert Steuckers over geopolitieke vraagstukken

Hier de Nederlandse vertaling door A. Vierling van ‘Robert Steuckers s’explique sur le plan geopolitique’ ook hier op de website gepubliceerd. Bijdrage tijdens ronde Tafel maart 2012

Antwoorden van Robert Steuckers aan de Ronde Tafel, inzake de toekomst van de Europese volken, tijdens het colloquium in het kasteel Coloma, maart 2012.

(vertaling van Frans naar Nederlands door Alfred Vierling)

Vraag: Welke positieve reacties ontwaart U thans onder de Europese volkeren?

RS: Daar merk ik weinig van. Twee ervan ,, weliswaar geopolitiek gezien van weinig waarde, maar wel betekenisvol en mutatis mutandis (indien aangepast aan andere omstandigheden) navolgingswaardig houd ik gedachtig: het volksverzet in IJsland en de volkswoede in Griekenland. Eerst dus die IJslandse reactie, die van een klein eilandvolkje van 350.000 inwoners, dat reeds vanaf het prille begin van zijn geschiedenis een waarachtige democratische vertegenwoordiging heeft bedacht en de eerste hedendaagse en wereldlijke (niet-religieuze) literatuur van ons continent vorm heeft gegeven. In dat landje zijn de verantwoordelijken voor de crisis van 2008, de vuige banksters die zo verwerpelijk hebben zitten speculeren, voor de rechter gesleept, evenals eerste minister Haarde, die hun smerige streken had afgedekt, terwijl in Belgie de Dexia-commissie er maar oppervlakkig overheen fietst en men hier nog niet zo gauw de toch echt wel verdiende opsluiting van Dehaene zal meemaken. In IJsland zitten dus hun walgelijke evenknieën achter slot en grendel of althans voor de rechter. Deze gezonde reactie ging gepaard met de weigering van de IJslanders om de buitenlandse banken, welke hadden meegedaan aan het ruïneren van hun land. Ze hebben een grondwetswijziging doorgevoerd waarblijkens speculeren uitdrukkelijk wordt gestipuleerd als misdrijf en overdracht van soevereiniteit voortaan worden veroordeeld of bijgeval aan een referendum worden onderworpen. De IJslanders hebben blijk gegeven van een politieke wilskracht: ze leverden het bewijs, dat in het Westen, waar de economie op subtieler wijze alles bepaalt, het primaat van de politiek kan terugkeren. Met als resultaat dat IJsland thans weer een in het oog lopende economische opbloei beleeft.

De rest van Europa is in diepe apathie weggezonken.

In Griekenland echter zijn we getuige van nog gewelddadiger rellen dan die die Athene vorig jaar op zijn grondvesten deden schudden. Het volk weigert het dictaat van banken, het IMF en de Eurocratie. Belgische massamedia hebben op straat mensen lukraak ondervraagd, van wie er drie fel lucht gaven aan hun waarschuwing: zo meteen zijn jullie aan de beurt! (hodie mihi, cras tibi). Dat is nog eens een realistische, vooruitziende blik. In feite zijn de slappe, lafhartige en slijmerige politici, die de oplichters en bankiers niet bij dageraad door de politie durven laten oppakken onder het oog van de media om ze zo aan de schandpaal te zetten (name and blame), verantwoordelijk voor de enig mogelijke uitkomst op middellange termijn: de totale teloorgang van de staat en de vergriekenlanding (lees: verpaupering van onze samenleving). Maar ondanks deze woede-uitbarsting in de straten van Athene hebben de Grieken en de Italianen ook trouwens, dus in tegenstelling tot de IJslanders, een regering moeten slikken die wordt gevormd door economen, bankiers en technocraten, die niets gemeen hebben met de bevolking en dus gespeend zijn van enige democratische legitimatie. De dictatuur is dus weer terug op het Europese toneel, niet als massaal toegewuifde macht of als een duveltje voortgekomen uit de stembussen zoals we die nog onlangs op ons continent hebben gezien, maar als een heerschappij zonder toejuichingen, zonder legitimatie door verkiezingsuitslagen, die klaar staat om hele Griekse en Italiaanse gezinnen naar de sodemieter te helpen. Waar zijn toch die anti-autoritaire provo's gebleven en de actievoerders zoals tegen Franco of het Griekse kolonelsregime?

In Frankrijk zijn de belangrijke lessen van het gaullisme uit de jaren '60 vergeten. Geen enkele gezonde reactie kan men van het neoliberale "sarkozisme" verwachten. In Spanje verdient de beweging van verontwaardigde burgers wel sympathie, maar wat levert het op? Jean David vertelt dat Spanje thans 4 miljoen werklozen kent, maar ook een liberale regering die het IMF-beleid uitvoert en onpopulaire maatregelen voorstaat, zoals ook bij ons al in een veel te vroeg stadium mensen als een De Croo (aardje naar zijn vaardje) of een Reynders (hooggeplaatste van BNP in Parijs) namen.

Die Spaanse actiebereidheid van verontwaardigden toont nu juist aan dat elk jeugdprotest voortaan wordt gesmoord in wat de betreurde Phillippe Muray placht te noemen: festivisme (langlevedelollogie). Een demonstratie voor wat echt op het spel staat verwordt tot een Woodstock-happening, waar de bankiers noch hun neoliberale werktuigen van onderste boven liggen. Het gevaar van links komt helemaal niet van zijn tegendraadse natuur en verzet tegen de autoriteiten, maar van zijn neiging de pot te verteren in feestgedruis. Deze alles doordrengende lang-leve-de-lol-levenshouding die op emoties en verlangens bouwt, doodt feitelijk alle politieke reflexen voortkomend uit ernstige, wezenlijke bestaansdreigingen en doodstrijd (Ernst Juenger, Armin Mohler) en uit het zich rekenschap geven van een pessimistische, maar vooruitziende risico-inschatting van het allerergste (Clement Rosset). Voorbeelden te over die het afglijden van de schijnbaar revolutionaire ideeën uit 1968 naar een feestelijke klucht aangeven: de loopbaan van Daniel Cohn-Bendit bewijst het ruimschoots, die nep-revolutionair uit Nanterre 1968, die pseudo-marxistische taal met seksuele obsessies doorspekte en nu een bondgenoot van de neoliberale Thatcher-adept Guy Verhofstadt is als het erom gaat om binnen de muren van het Europarlement elke van het volk uitgaande natuurlijke politieke reflex te verguizen, of als het welk initiatief dan ook betreft door een of andere opportunist (zoals Sarkozy) om de natuurlijke reactie van de bevolking te misbruiken voor welk beleid dan ook om er alleen politiek munt uit te slaan, maar welk beleid, mits echt tenuitvoergelegd, toereikend de belangenbehartiging van de banksters zou ontwapenen.

De Nederlandse politicoloog Luuk van Middelaar maakte gewag van een cultuur onder Franse filosofen van ‘politicide’, het om zeep brengen van het politieke strijdtoneel, dat gepaard ging met de ontwikkeling van een onwrikbare staatsleer, welke de republiek gestaag heeft getracht te doen zegevieren op eigen grondgebied. Of je nu denkt aan Sartre in zijn toespraken gericht aan de demonstranten uit 1968, Michel Foucault of de neo-Nietzscheanen die de vreugdevolle bevrijding eisten van de ‘wensmachines’, de nog eens hernieuwde neo-Kantiaanse post-marxistische moralisten, die niet terug hadden van de door hen plotseling ontdekte gruwelijkheden van de ‘Goelag’ bij hun oude bondgenoten, de ‘Sovjets’ in de jaren 70, dan wel aan de hysterische supermoralisten van de heersende media of de door die laatste massaal aangeprezen ‘meelevende republiek’, de Franse intellectuelen hebben bij voortduring een moordaanslag op de politiek gepleegd, die alleen maar naar een doodlopende weg kon voeren. Een impasse waarin we ons nu bevinden, aldus Luuk van Middelaar in zijn Politicide - De moord op de politiek in de Franse filosofie (van Gennep, Amsterdam 1999).

Dus moeten we een metapolitieke strijd voeren om ons radicaal los te maken uit de moorddadige greep van de ‘lang-leve-de-lol’-mentaliteit en ons te weren tegen de allesvernietigende en uitwissende werking van de apathie, waarin het merendeel van onze medeburgers behaaglijk voortdommelt.

Vraag: Aan welke gevaren zal een weer ‘populistisch’ (in de goede zin des woords) geworden Europa worden blootgesteld?

RS: Om nu een hele lijst gevaren die ons bedreigen op te stellen is onbegonnen werk. Neem nu die speculatie tegen de Euro als symbool van ontbrekende soevereiniteit en politieke machtsvorming binnen de Europese bureaucratie, dan zien we toch dat die vijandige aanvallen allemaal van de andere kant van de Atlantische Oceaan komen, precieser gezegd vanuit de speculatieve sector van de Amerikaanse bankwereld. Ik kan alleen maar concluderen dat die speculatie tegen staten en hun valuta, waar Azië al in 19997 mee te maken kreeg, een betrekkelijk nieuwe wijze van indirecte oorlogvoering is. Saddam Hoessein wilde zijn olie in euro's verhandelen en ook Ahmadinedjad wilde dat gaan doen met Iraanse olie- en gasvoorraden. Maar daar hebben de BRIC-landen (Brazilië, Rusland, India en China) vooralsnog een stokje voor gestoken. De euro betekende dus het grootste gevaar op korte en middellange termijn voor de VS, want die stond op het punt Koning Dollar van de kroon te stoten. Europa, die beschaafde en vreedzame macht (Zaki Laïdi) zou dus zonder blikken of blozen de Koning schaakmat hebben gezet en dus moest erop los geslagen worden, op dat instrument van Europese soevereiniteit en wel in haar zachte mediterrane onderbuik. Die mediterrane landen de PIGS (Portugal, Italië, Griekenland, Spanje) zijn echt wel de kwetsbaarste en gemakkelijk uit hun evenwicht te brengen met als gevolg een mogelijk domino-effect om zodoende tevens de economisch sterkste landen van de oude Duitse mark-zone te verzwakken. {Ja, België wordt bedreigd, Oostenrijk heeft een ‘A’ verloren en Nederland is ongerust in zijn zwak te worden getroffen, want die kennen hun achilleshiel wel}. Duitsland rooit het nog wel gelet op zijn gas-overeenkomsten met Rusland en de markten die het op grote schaal creëert in China. Het blijft ook sterker doordat het beter is verbonden met de BRIC-landen, het mikt heimelijk op het uitspelen van een Euro-Aziatische kaart zonder met veel ophef zijn officiële Atlantische optie te ontkennen. Oud-kanseliers Schmidt en Schroeder hebben zich verheven tot een spilpositie in de garantstellingen die met de energie-as Berlijn-Moskou gepaard gaan, de huidige belichaming van de akkoorden tussen Rathenau en Tsjitsjerin (gesloten in 1922).

Om nog even terug te komen op Griekenland, dat nu aan diggelen ligt, daar hebben ze het dan vaak over de zorgeloosheid van de Griekse politici met hun demagogische beleid waar de welvaartsstaat bijzonder vrijgevig was en weinig toekeek (honderden blinden hadden een rijbewijs) en over het financiële gat geslagen door de organisatie van de Olympische Spelen in 2004, maar men laat merkwaardig genoeg de enorme kosten achterwege die de grote bosbranden die twee jaar lang achter elkaar land en opstal in het hele land teisterden, met zich meebrachten. Het vuur heeft op het land tot in de voorsteden huisgehouden op een ongekende schaal. Zo verging het ook het Rusland van Poetin, weerspannig tegen de dictaten van de ‘nieuwe wereldorde’, dat ook al op zijn grondgebied branden onderging van een in de geschiedenis ongekende omvang.

Zijn die branden wel toe te schrijven aan de grillen van de natuur, of zijn ze een beetje al te snel op het conto van de veronderstelde ‘opwarming van het klimaat’ geschreven? Of hebben we hier te maken met de uitlopers van nog weer eens een andere vorm van ‘indirecte oorlogvoering’? Dat mag je je toch werkelijk afvragen.

Zo wordt er ook gesproken van het project HAARP, van de mogelijkheid kunstmatig seismische en andere rampen uit te lokken. De tsunami heeft wel vorig jaar Japan van zijn atoom-opwekking beroofd, hetgeen op korte termijn leidt tot de gehele ontmanteling van zijn nucleaire sector en te denken valt ook aan de buitengewoon hevige stormen die Frankrijk enige jaren geleden onderging, onmiddellijk na het aldaar gerezen enthousiasme over een mogelijke as Parijs/Berlijn/Moskou. Zijn het allemaal toevalligheden? Dat zijn toch vragen die nauwe bestudering verdienen, zoals de uitgever ‘Kopp-Verlag’ doet.

Het wapen van wilde stakingen is tegen Chirac ingezet in 1995, na zijn kernproeven bij het Mururoa-atol. Sommige Franse vakbonden, geïnfiltreerd door trotskistische of lambertistische elementen (socio-economische tegenhangers van de ‘nieuwe filosofen’ die in de openbare ruimte ageren) worden naar bekend ondersteund door de CIA (of in het verledeb de ex-OSS om de oude communisten te neutraliseren). Frankrijk leeft voortdurend onder het zwaard van Damocles, een volledige lamlegging door bijvoorbeeld vrachtwagenchauffeurs die zijn (toegangs)wegen kunnen afsluiten. Zo heb je niet eens een 'oranje revolutie' nodig in Frankrijk.

Blijft dus nog het werkelijke gevaar van een ‘gekleurde revolutie’ over, naar het voorbeeld van wat gelukt is in Georgië in 2003 en die Saakasjvili aan de macht bracht. Maar men doorziet de truc nu en het werkt dus niet meer zo optimaal, ondanks een zeer goed opgeleide beroepsbevolking die al bij het begin van de Servische beweging OTPOR werd gerekruteerd. Zo wordt korte metten gemaakt met de uitwas van de ‘oranje revolutie’ in de Oekraïne van 2004, namelijk een toenadering van het land tot de Atlantische en eurocratische verdragsorganisaties onder druk van de geopolitieke werkelijkheid. De Oekraïense ruimte wordt bepaald door de grote rivieren (Dnjestr, Dnjepr, Don) en de Zwarte Zee. Het staat ook in verbinding met de Russische laagvlakte in het noorden. De laatste poging van een ‘oranje revolutie’ om Poetin te laten vallen liep uit op een faliekante mislukking: De peilingen wezen op 66% van de voorgenomen stemmen voor de Russische eerste minister. Maar wat nog erger is voor de westerse handlangers: de absolute meerderheid gaat niet naar de beweging van Poetin, maar ook voor een derde naar communisten en nationalisten (Zjoeganov en Zjirinovski) en dus niet naar de voorvechters van een heroriëntering op het westen van Rusland, met zijn oligarchen en verdorven zwakbegaafde politiekelingen.

De ‘Arabische Lentes’ zijn weer een andere manier om de massa’s in beweging te zetten teneinde potentiële markten open te breken, wat de Arabisch-islamitische staten eigenlijk zijn. Traditionele staatkundige verbanden en stamgebonden corrupte structuren hebben slechts in Tunesië en deels in Egypte gefunctioneerd. Maar in Syrië lukt het niet en dus is men bezig Syrië een soort Libanese toekomst te bereiden….

De Europese landen worden tenslotte gerekend tot de landen met de zwakste politieke identiteit. Afgezien van die speculatie tegen de euro. Welk ander instrument heeft men nog op de plank om Europa te doen vermurwen mocht het bij de lurven worden genomen? De Amerikaanse ambassadeur Charles Rivkin praatte zijn mond voorbij door openlijk over het gereedschap te spreken dat zal worden gebruikt om de West-Europese samenlevingen te destabiliseren, mochten die zich te koppig gaan verzetten. Dan werpen we hun het uitschot uit de probleemwijken voor de voeten. Charles Rivkin wijst hier onomwonden op de mogelijkheid de massa-immigratie uit de probleemwijken te mobiliseren om zo een tegenstribbelende regering te laten vallen of uit het zadel te werpen. Sarkozy moet als geen ander weten dat hij aan de macht kwam als gevolg van de rellen in de Franse voorsteden in november 2005. ((AV: In Frankrijk zijn dat de etnische probleemwijken)). Die rellen hebben al gediend om Chirac weg te vagen, de voorstander van de as Parijs/Berlijn/Moskou. Ze kunnen dus ook voor zijn val worden gebruikt zodra hij niet wijselijk in het vaarwater van de Amerikaanse alleenheerschappij blijft varen en het Groot-Brittannië van Cameron als bevoorrechte bondgenoot aanhoudt.

Guillaume Faye heeft al voorspeld, dat Frankrijk niet voor eeuwig met die rellen in de voorstadswijken kan wegkomen, zeker niet als die tegelijkertijd in verschillende agglomeraties uitbreken, dus niet alleen in het beruchte 93ste departement bij Parijs, maar ook in Lyon, Marseille et Rijsel. Zowel de salafistische netwerken als de lambertisten staan klaar om de Amerikaanse troef uit te spelen ten koste van hun gastlanden, voorop Saoedi-Arabië, de geldschieter van de wahabieten uit de salafistische bewegingen, als onvoorwaardelijk bondgenoot van de Verenigde Staten.

Vraag: Wie zijn de vijanden der Europese volken van binnenuit en van buitenaf in het huidige speelveld?

RS: Laten we beginnen met die van buiten, want die vanbinnen zijn slechts hun handlangers. De buitenlandse vijand is de genoemde alleenheerser die ons niet op gelijke voet duldt zoals je logisch doet met al je trouwe bondgenoten, al sinds de Romeinen. Men gooit ons dus steeds terug in de onderwerping door elke keer weer, maar nu met de subtielere middelen eigen aan de indirecte oorlogsvoeringswijzen elke nieuwe economische of politieke opleving van Europa te breken. Die alleenheerser is een zeemacht, die heerst over niemandsland: de oceanen en de ruimte en legt ons daarbij allerlei internationale regels op die van dag tot dag verschillen en altijd te zijnen gunste worden uitgelegd. Ik duid hier met luide toon op de Verenigde Staten zoals beschreven door zo iemand als Carl Schmitt, al is het hier niet de plaats om zijn diepzinnige en rake reflexen in herinnering te brengen omtrent de willekeurige en perfide wijze waarop kneedbare en manke internationale rechtsregels tot stand komen, schatplichtig als ze zijn aan het ‘ Wilsoniaanse denken’ en gericht op het laten oprukken van de pionnen van het Amerikaans imperialisme in de wereld of op het alles wegvagende proces van een soort ebola-virusachtige verwording van diplomatieke zekerheden en tradities tot een vormloze brei, welke door die trouweloze regels wordt uitgebraakt. Toegankelijker zijn de richtlijnen van de Amerikaanse strateeg Nicholas J. Spykman, samengebracht in een vademecum als aanhangsel bij zijn werk uit 1942: America’s Strategy in World Politics.

Voor hem had Europa in zijn tijd nog 10 troeven in handen die het superieur aan Amerika maakte, die ik elders heb opgesomd (Zie 'Theoretisch panorama van de geopolitiek’, in: Orientations, nr. 12, zomer 1990-91). Hij putte inspiratie bij een Duits geo-politicoloog uit de school van Haushofer, een zekere Robert Strauss-Hupe die naar de VS uitweek na de machtsgreep door de nazi's wegens zijn ietwat joodse afkomst. Maar goed, laat ik eens drie van die troeven noemen die volgens deze mensen nodig zijn voor het kaliber van een supermacht zoals nu de VS: een uitmuntend school- en universitair onderwijssysteem, etnische saamhorigheid en een min of meer zichzelf onderhoudende economie (of althans, zoals later de Fransen François Perroux en Andre Grjebine stelden, gericht op de opkomst en de consolidatie van een economisch blok met de VS dat de markten van Azië, Afrika en Latijns-Amerika kan veroveren en op lange termijn zijn posities daar kan bestendigen).

Om nu dit goede onderwijssyteem te slopen was er mei 1968 met zijn stoet aan nieuwe lulkoek-opvoeders en navenante lamawaaien-mentaliteit, gevolgd door een aan ‘rechts’ toegeschreven neoliberaal offensief dat opvoedkunde louter in dienst stelde van gemakkelijk te verwerven louter praktische vaardigheden ten koste van de humaniora, de klassieke menswetenschappen die totaal werden verbrijzeld. Ook hier weer liep het met het 1968 sausje overgoten linkse lang-leve-de-lol hedonisme hand in hand met de op de praktijk gerichte neoliberale doctrine om zo gezamenlijk de verworvenheden van onze beschaving teniet te doen en slechts door hun verbeelde verzet, dat in de media breed werd uitgemeten om de indruk te wekken dat er democratische alternatieven denkbaar zijn, de massa’s aan zich wisten te binden. Om de etnische saamhorigheid te breken heeft men Europa eerst van zijn reservoir aan aanvullende arbeidskrachten, Oost-Europa, afgesneden en voorts de integratie- en assimilatieprocessen gedwarsboomd met hulp van de wahabitisch/salafistische netwerken die aan Saoedi-Arabië ondergeschikt zijn, dat goedkope olie aanbood als Europa zijn grenzen openstelde aan de hele moslim-invasie); daarnaast bereidt men zich voor om met ambassadeur Rivkin te spreken op de ophitsing van de ontwortelde nieuwe bewoners die in probleemwijken met allerlei kleuren en religies door elkaar zijn gehutseld, teneinde het staatsapparaat en de samenleving als geheel buiten functie te stellen door het in gang zetten van etnische burgeroorlogjes in de grote stedelijke gebieden. In Duitsland dreigen Erdogan en Davutoglu ermee ten koste van de Duitse staat de parallelle Turkse gemeenschappen zo’n rol te laten spelen, waarbij je moet bedenken, dat het neoliberalisme uiteindelijk alle ‘economieën-in-de-diaspora’ voortrekt en doet opbloeien, dus ook die Turkse netwerken, die aanvankelijk sterk geënt waren op de heroïnehandel. Tenslotte zal de voortdurende afgedwongen ‘politicide’, vooral in Frankrijk, geen enkel herstel toelaten van het politieke besluitvormingsproces inzake onze existentiële keuzes, in de zin van Julien Freund. Zonder dergelijk herstel riskeren we de totale en definitieve ondergang.

Kijk, we zien duidelijk dat de alleenheerser die onze oplevingen wil afremmen voor het moment alom opportunistisch bondgenoten om zich heen verzamelt, die niet de voornaamste vijand zijn, maar wel straks zijn handlanger. Het verzet in Turkije, dat door de media sterk werd benadrukt na de botsing van Erdogan met zijn Israëlische tegenhanger te Davos en die zaak van Turkse schepen met medicamenten voor de Palestijnen in Gaza, is maar een show om de Arabisch-islamitische volksmassa’s te vermurwen. De Turkse buitenlandse politiek is er nauwelijks door veranderd, ook niet door de neo-ottomaanse toespraak van Davutoglu, die gewag maakte van ‘geen problemen met de buren’ en moslim-solidariteit. Kijk, in Syrië stond al sinds augustus 2011 Turkije pal achter de Amerikaanse alleenheerser: Erdogan, Guel en Davotoglu hebben geprobeerd al-Assad te laten buigen door de ‘moslimbroeders’ in zijn regering toe te laten en op te houden de alawieten, dat zijn aanhangers van een meer sjiitische islam, te bevoorrechten en af te zien van de scheiding kerk en staat, dus af te zien van het beginsel van geen staatsbemoeienis met geloofszaken, zoals door de seculiere ideologie van de Baath-partij altijd is voorgestaan en elke discriminatie tussen soennieten, sjiieten, alawieten en druzen verbiedt, alsmede op te houden met de bevoorrechting van Arabische en Armeense christenen. De Baath-partij was ten aanzien van de religieuze neutraliteit veel soepeler dan het Turkse kemalisme voordat het door Erdogan en zijn AKP van de troon werd geschopt, gelet op de ontstentenis aan institutioneel geweld tegen de bestaande religieuze Syrische volksdelen. Thans komen de wapens voor de opstandelingen in Syrië, de zogenaamde Afghaanse of Libische huursoldaten binnen via Turkije en dan door Irak of Jordanië, die de strijd aangaan met het Syrische leger. Trouwens, je moet bedenken dat de Turkse geopolitiek niet verenigbaar is met een samenhangend Europees geopolitiek beleid. De onderliggende doeleinden van Turkije gaan helemaal niet dezelfde kant op als die van de Europese, mochten die ooit eens samenhangend worden en voor heel Europa gaan gelden: Turkije wil bijvoorbeeld indirect weer voet op de Balkan zetten, terwijl dat eigenlijk voor Europa slechts een springplank moet zijn naar de Levant en de verdere Oost-mediterrane kuststreek en het Suezkanaal. Het huidige Turkse grondgebied is echter al een doorvoerzone voor immigratie uit het Nabije Oosten, het Midden-Oosten en Azië naar Europa, met name om binnen te dringen in het Schengen-gebied. Turkije sluit zijn grenzen niet en laat ondanks enorme subsidies van de Europese Commissie doodleuk honderdduizenden toekomstige illegalen door op weg naar de Europese Unie. De politie en douane van Griekenland zijn dus overbelast. De Griekse financiën zijn door deze Sisyphus-arbeid geheel uit het lood geslagen en dus ook door die bosbranden op enorme grote schaal, en niet zozeer zoals de neoliberale media ons op de mouw spelden door financieel wanbeheer bij de Olympische Spelen van 2004 en door enige duizenden arme Grieken die hun sociale dienst hebben pootje gelicht.

Om dat enorme aanzwellen van economische vluchtelingen te stuiten, die dus niet in verhouding staat tot wat zich in Lampedusa bij Sicilië of Feuerteventura op de Canarische eilanden aandient, geeft de Europese Commissie maar een miezerig klein bedrag vrij om slechts 200 armzalige politie-agenten uit te sturen die dan een grens moeten bewaken die vanaf de Thracische landengten eerst naar de Egeïsche eilanden en Rhodos helemaal doorloopt naar de Dodekanesos (12 eilanden).
Het agentschap Frontex, dat in theorie alle buitengrenzen van het Schengen-gebied moet afsluiten en zo de onevenwichtigheden die een ongebreidelde immigratie met zich meebrengt moet voorkomen, ontvangt in werkelijkheid maar een schijntje aan financiën en blijkt een lege dop te zijn.

Men weet dat al wat die salafisten en wahabieten uitvreten uiteindelijk op afstand wordt aangestuurd door de Amerikaans-Saoedische tandem en zich uitstekend leent om operaties van indirecte oorlogsvoering te plegen, die ook wel ‘low intensity war’ en ‘false flag operations’ heten. Pim Fortuyn werd niet zozeer als ‘ islamofoob’ vermoord als wel omdat hij de Nederlandse deelname aan de operaties in Afghanistan wou stopzetten. ((AV: Zie mijn eigen artikel: Ook wegens zijn wil niet deel te nemen aan het Joint Strike Fighter-project en de afschaffing van het Nederlandse leger behoudens de marine)). Men rekruteert een moordenaar uit de Marokkaanse gemeenschap van Molenbeek om commandant Massoud om te brengen en hem niet de macht te laten grijpen na de val van de Taliban, zoals gepland door het Pentagon. Men stuurt een Jordaanse fundamentalist op weg om de leiding te nemen van het Tsjetsjeense verzet op het traject van een oliepijpleiding die de Russische en Kazakse grondstof zou brengen naar de Zwarte Zee en ga zo maar door. Rusland, de belangrijkste leverancier van brandstoffen aan West-Europa wordt in de Noord-Kaukasus verzwakt door fundamentalistische Tsjetsjenen en Daghestani, maar ook en vooral, zoals ons de Duitse waarnemer Peter Scholl-Latour meldt, door een potentieel wahabitische (en dus indirect Amerikaanse) interventie in zijn twee moslimrepublieken Tatarstan en Basjkirostan. Als die twee republieken door burgeroorlog ten onder gaan of de fundamentalisten aan de macht komen wordt het grondgebied van de Russische Federatie letterlijk in tweeën geknipt ter hoogte van de Oeral, alleen het hoge noorden buiten beschouwing gelaten (dus boven de toendra-grens).
Europa wordt alsdan dus teruggebracht tot wat het was aan het begin van de zestiende eeuw: dus voor het geraas van de troepen van Ivan de Verschrikkelijke en Fjodor I die vanuit de Moskouse regio heel de loop van de Wolga tot en met Astrachan (1556) veroverden. Kazan, de latere hoofdstad van de Tartaren viel in 1552. Peter Scholl-Latour wijst erop, dat de Tartaren zelden warm lopen voor het wahabisme uit Arabië of voor de Egyptische Moslimbroeders van Hanna al-Banna en Sayyid Qutb en een moderne islam voorstaan die met het Europese en Russische modernisme verenigbaar is, men noemt het ‘jadidisme’ of de ‘Tartaarse weg’, waarvan de huidige bedenker Rafael Chakimov is. Die verzette zich tegen de wahabitische eis Arabische zeden en gebruiken uit de 7de en 8ste eeuw over te nemen. Aanhangers van Chakimov hebben thans dan wel nog de meerderheid in Tatarstan, maar ze moesten toch wel optreden tegen de praktijken van de moskee ‘Yoldiz Madrassa’ in de industriestad Naberezjnye Tsjelny, die werd opgehitst door onderwijskrachten uit Saoedi-Arabië. Ze werden verjaagd omdat enige van hun leerlingen zich bij de Tsjetsjeense rebelen hadden aangesloten. De toekomst ligt nog open voor deze oevers van de Karna, zijrivier van de Wolga die ver in het Noorden ontspringt bij de toendras, maar de alleenheerser kan met zijn Arabische bondgenoten er rotzooi gaan trappen en tegen het Tartaarse ‘jadidisme’ ten strijde trekken of er een soort panturkisme nieuwe leven in blazen (zie L’islam de Russie - Conscience communautaire et autonome politique chez les Tartars de la Volga et de l’Oural depuis le XVIIIe siecle, Stephane A. Dudoignon, Daemir Is’haqov en Raefyq Moehaemmaetshin, ed. Maisonneuve & Larose, Paris 1997; Peter Scholl-Latour, Russland im Zangengriff - Putin’s Imperium zwischen NATO, China und Islam, Propylaeen Verlag, Berlin, 2006).

Laten we nog iets zeggen over de vijanden onder ons. Ik zal er drie noemen. Eerst het volkomen parasitaire banksysteem dat een ware plutocratie (een woord dat door Pierre-André Taguieff en Jean-Francois Kahn in Parijs opnieuw wordt gebruikt) in het zadel heeft geholpen en niets en dan ook helemaal niets met democratie heeft te maken. Daar hangen dan systemen als de supermarkten aan die op voedselprijzen speculeren en verantwoordelijk zijn voor de hogere duurte in België dan de in omringende landen, veel noodzakelijke levensmiddelen zijn hier dubbel zo duur als in de Duitse schappen. En ook de de ermee verbonden energiesector, die extreem hoge gas- en electriciteitsprijzen afperst van de consument. De onevenwichtigheden die door de enorme omvang van deze geprivatiseerde of semi-geprivatiseerde para-statelijke structuren worden veroorzaakt moeten weer in het gelid gebracht worden, willen we niet dat de meest intieme bouwstenen van onze maatschappij erdoor worden vergruisd. Ten tweede noem ik de neoliberale ideologie en zijn vertakkingen met vooraan ex-premier Guy Verhofstadt die het ‘ regenboogkabinet’ leidde, een verbond tussen het neoliberalisme en het linkse feestgedruis. Want die ideologie smoort onder het masker van zijn goede bedoelingen elke echt opbouwend verzet. En dan hebben we dus als derde die zeer manipuleerbare diaspora, let wel ze zijn het bij monde van ambassadeur Rivkin en van het tendem Erdogan/Davutoglu.

Doel moet dus zijn de exponentiele ontwikkeling van de parasitaire plutocratie te beteugelen, ze grenzen en controles opleggen en ze onderwerpen aan een rechtvaardige belastingbijdrage, het Romeinse mulcto of multo en tevens moet er gewerkt worden aan een stevige etnische basis zonder telkens weer automatisch te worden bestraft als geldt het een strafbaar feit. Het neoliberalisme en zijn afgeleide denkconstructies zijn een ideologie van ‘politicide’, een moordaanslag op het politiek uiten van een gemeenschap en dus staatsgevaarlijk, ook op Europees niveau. Die etnische uitzaaiingen bij ons, de manipuleerbare diaspora, kunnen als vijfde colonnes gaan dienen, omdat ze vooral onder dreiging van Erdogan/Davutoglu recht kunnen krijgen op hun eigen rechtsstelsels, soevereiniteit in eigen kring. Onze beschaving kan niet gered worden zonder drastische maatregelen.

NVDR: De vertaling blijkt soms iets vrijer dan het origineel, waardoor sommige betekenissen verloren zijn gegaan. Ze is ook door ons nog eens herlezen en bewerkt. Voor het origineel verwijzen we naar: Euro-Synergies.

vendredi, 20 avril 2012

Le nouveau Kulturkampf

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Le nouveau Kulturkampf

Werner Olles

Ex: http://www.catholica.presse.fr/

[Werner Olles fait partie, comme Günter Maschke ou Botho Strauss, des Konvertiten, ces anciens activistes du mouvement de 1968 qui ont abandonné leurs attaches d’origine. En 1968-1969, Werner Olles militait à Francfort dans les rangs du SDS de Rudi Dutschke. Après être passé dans différents mouvements de la gauche radicale, il est devenu permanent des jeunesses socialistes (Juso) entre 1973 et 1977. Ce n’est que dans la fin des années soixante-dix qu’il rompt avec ce milieu. Il collabore aujourd’hui régulièrement à l’hebdomadaire berlinois Junge Freiheit, organe de presse non conformiste, idéologiquement composite, stupidement désigné du doigt comme néonazi par la propagande marxiste toujours culturellement dominante outre-Rhin, particulièrement haineuse contre les transfuges de son camp.]

C’est dans les années soixante, alors que l’école de Francfort prend ses distances avec le marxisme pour se rallier à la variante antifasciste du libéralisme, que l’on assiste à la fin des débats intellectuels entre gauche et droite. Pour les deux camps, bien qu’ils ne l’avouent pas, il s’agit d’une défaite intellectuelle : pour la gauche, car même si elle conserve certains restes du marxisme, elle poursuit désormais une forme de sentimentalisme moralisateur fondé sur l’antifascisme ; pour la droite conservatrice, dans la mesure où, se définissant par opposition, elle perd son adversaire et donc sa raison d’être intellectuelle.

Dans son cas la crise prend cependant l’allure d’une tempête dans un verre d’eau, car il est difficile d’identifier chez elle le moindre projet, qu’il s’agisse d’un projet intellectuel, populiste, voire même terroriste. L’époque est aux grandes ruptures. L’Eglise catholique n’arrête pas de se réformer et les syndicats se transforment en sociétés d’assurances, tandis que les partis font semblant de faire de la politique. L’extension de l’utilitarisme a joué un rôle important dans cette évolution, avec pour effet de transformer en norme le matérialisme, sous la forme d’une idolâtrie de la marchandise, et de disqualifier la différence entre la vérité et l’erreur, ce qui fait que tout est possible pour arriver à ses fins. Dans cette idolâtrie de la marchandise, les verts allemands, les Grünen, ont joué un rôle d’avant-garde. Le communiste Rudolf Bahro disait à leur sujet : « La classe la plus corrompue psychologiquement est la classe intellectuelle bourgeoise de type alternatif dont le seul objectif est l’expansion de son propre style de vie ». Il y a quelque temps, nous avons eu un grand débat visant à faire le bilan du mouvement de 1968. La conclusion s’est imposée : la protestation révolutionnaire, loin de donner un coup de frein à la société de consommation, a paradoxalement accéléré son développement. L’adaptation a été si parfaite que les soixante-huitards n’ont même pas remarqué qu’ils étaient devenus les défenseurs d’un système qu’ils étaient censés avoir attaqué. C’est l’une des forces de ce système que de pouvoir anéantir ses ennemis par l’intégration. Dans cette grande révolution sociale, on a donc cherché la rupture avec la tradition, mais sans trop savoir vers où on allait, et c’est de cette manière que s’est construite la critique sociale. Mais maintenant que l’Etat est aux mains des soixante-huitards, les masques sont tombés et avec eux les grands idéaux, et le climat est donc au désarroi : désarroi des militants qui ont l’impression d’avoir été trompés, désarroi de la société qui ne parvient plus à distinguer les messages des uns et des autres. Et cette nouvelle situation engendre une crise de confiance vis-à-vis de la sphère politique, chacun prenant peu à peu conscience du décalage entre les discours et les actes. Au-delà des grands objectifs proclamés, il devient manifeste que les hommes politiques constituent une classe homogène qui cherche avant tout son intérêt propre. Le discrédit se porte donc à la fois sur les hommes du fait de leur hypocrisie, et sur les idées qu’ils véhiculent parce qu’elles apparaissent de plus en plus clairement comme un vulgaire alibi. Les grands concepts de souveraineté populaire et de représentation perdent leur brillant et apparaissent brutalement comme des concepts vides visant à masquer la captation du pouvoir par une classe spécialisée.

Dans cette situation de désillusion, il est étonnant de constater à quel point l’imagination politique a pu manquer. Si la classe politique n’a pas intérêt à sortir de ce système, qui constitue son gagne-pain, la société, de son côté, tient aux avantages acquis et ne souhaite en rien sacrifier son mode de vie individualiste et hédoniste. En définitive, c’est la peur de l’inconnu qui domine : même si les gens ne sont pas satisfaits du régime actuel, ils craignent les nécessaires remises en cause que pourrait impliquer un changement. En fait, ils ne sont pas suffisamment désillusionnés pour passer à un rejet militant. Toute forme d’alternative semble impensable, si bien qu’on assiste à la victoire du mot d’ordre de Churchill : « La démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres ». Quant aux milieux conservateurs dont on attendrait une opposition plus résolue, c’est le fatalisme du fait accompli qui les anéantit. Ils sont tellement englués dans la réalité quotidienne de l’ordre des choses en vigueur que celui-ci leur masque toute autre perspective. L’imagination et l’audace politique disparaissent, la seule réponse possible restant de nature purement défensive.

Si l’on veut comprendre ce phénomène de résignation désillusionnée ou de désillusion résignée, il faut prendre la mesure de l’extension aux masses de l’utilitarisme ironique. Si personne ne croit plus aux grands discours, seule compte désormais l’utilité individuelle. On retrouve le même processus d’ironisation du côté de l’Etat et du côté du peuple, les deux se conditionnant d’ailleurs mutuellement. Alors qu’autrefois l’Etat était convaincu de la noblesse de sa mission, aujourd’hui tel n’est plus le cas. La crise touche tout autant la classe politique que celle des fonctionnaires qui, persuadés jusque-là d’assurer une mission de bien public, tombent désormais dans la désillusion et se mettent comme les autres à adopter l’utilitarisme ambiant. Du côté de la société, le processus est analogue. A la différence d’il y a une cinquantaine d’années, personne ne croit plus aux grands discours et à la mission de l’Etat. Dans ce climat, chacun se met donc à chercher son bien propre. La société se transforme en une juxtaposition de mafias qui cherchent toutes leur intérêt. Cependant, puisque personne ne croit plus à rien si ce n’est à l’organisation du bien-être personnel, on pourrait imaginer que l’espace public affiche cet individualisme radical. Or, il semble que l’ensemble des acteurs tiennent malgré tout à sauver la face en faisant comme si de rien n’était. Pour maintenir l’illusion, on trouve de nouveaux projets ou, pour reprendre l’expression du président Kennedy, de nouvelles frontières. La construction de l’Europe tout comme le bricolage du vivant remplissent typiquement cette fonction.

Si l’on voulait adopter une perspective de rupture, il faudrait identifier les lieux de production de l’idéologie et du conformisme, car ce sont eux qui font constamment de la publicité pour le monde tel qu’il est. La gauche, qui est allée à pas de géant de Marx à Habermas, n’est plus en mesure d’analyser les structures d’encadrement intellectuel et social des masses. Tout occupée avec sa propre subjectivité, elle n’en finit plus de s’autocélébrer. La « postpolitique » constituant le paradigme dominant, il s’opère une clôture de l’organisation sociale sur elle-même, ce qui fait que plus personne ne pense à la remettre en cause. Il n’y a plus ni ami ni ennemi, mais seulement des malades et des gens en bonne santé. Tout cela débouche sur une nouvelle forme de Kulturkampf, où il n’y a plus de véritable débat, où toutes sortes de placebos sont administrés pour faire face à la dépression de chaque camp et où l’opposant doit être « traité » pour revenir à la normalité. Ce que l’on appelle en Allemagne la « révolte des bien-pensants » (Der Aufstand der Anständigen) est typique de ce phénomène : il s’agit en effet d’une coalition hétéroclite regroupant Eglises, syndicats, partis et bonnes gens de toute couleur politique dont l’objectif est de pourchasser tous ceux qui ne sont pas dans la ligne en les accusant de néonazisme. L’ironie de l’histoire, c’est que ceux qui sont exclus se prennent pour des résistants héroïques au même titre que les bien-pensants, ce qui vient confirmer que l’idéologie actuelle fonctionne comme une machine à fabriquer de l’autosatisfaction.

Même si on ne peut reporter toute la responsabilité sur le mouvement de 1968, il est évident que toute cette agitation a contribué à la déconstruction de l’Etat dans sa forme autoritaire telle qu’elle a existé jusque dans les années cinquante. L’objectif était de casser ce qui pouvait rester d’unité sociale pour aboutir à l’éclatement dans tous les domaines : politique, culturel, et aussi religieux. Et ce processus a pris corps avec la politisation et la démocratisation de tous les secteurs de la vie. L’une des fonctions essentielles de 1968 aura été de faire sauter un certain nombre de verrous. Dans les années soixante, la société était mûre pour se libéraliser tandis que l’Etat travaillait à sa propre dissolution/recomposition (Entkernen). La nouveauté, c’est alors l’éclatement de la société en de très nombreux petits groupes d’intérêt qui fonctionnent tous à la manière de gangs. L’Etat lui-même est devenu mafieux au point qu’il n’est plus possible de le distinguer du reste de la société. Certes, nous ne touchons pas encore le fond et il est difficile de discerner la sortie de ce processus de déclin, mais personne ne paraît aujourd’hui en mesure de donner un coup de frein. En fait, le système a découvert les lois de l’éternelle stabilité ! Il s’agit d’une grande tromperie dont personne n’est dupe mais que tout le monde accepte.

C’est là que la question du « que faire ? » prend tout son sens. Malheureusement, du côté de ceux qui sont censés refuser l’effondrement, on ne peut que constater le manque d’idées visant à arrêter ce dernier. Et pourtant il y a suffisamment de raisons qui devraient pousser à la révolte contre le système technocratique, d’autant plus que si ce dernier est très puissant, il est en même temps très vulnérable. Du fait de cette contradiction interne, je pense qu’il vaudrait mieux parler d’ordre instable. Le paradoxe est si fort que le scénario de l’implosion n’est pas à exclure : ce serait la réitération à l’Ouest de ce qui s’est passé à l’Est pour le régime communiste. Cependant, il nous faut prendre conscience qu’aussi longtemps que la grande coalition de technocrates-chrétiens et des sociaux-technocrates, des réalistes pragmatiques et des gens de droite, s’appuyant sur les restes de la théorie critique, entretiendra son hégémonie culturelle sous la forme de l’évangile de la « société civile » ou sous la forme de l’engagement en faveur des droits de l’homme, toute révolte contre cette technocratie sera impossible et de ce fait devra être pensée dans la durée. Une autre difficulté vient du caractère insaisissable des centres de pouvoir, puisque la technocratie est tout à la fois partout et nulle part. Auparavant, il était facile d’identifier les lieux du pouvoir : c’était l’empereur, le tsar, le roi. Avec la nouvelle technocratie, le pouvoir devient à la fois tentaculaire et anonyme. La révolte devient de ce fait beaucoup plus difficile.

* * *

Plusieurs éléments peuvent cependant jouer à l’avenir et la démographie n’est pas l’aspect le moins important. On va en effet tout droit vers le suicide démographique : il s’agit d’une vague de fond irrésistible. Le système a trouvé malgré tout la parade en recourant massivement à l’immigration. Et je ne crois pas que de ce fait nous allions au devant d’une grande guerre civile, car les nouveaux arrivants vont progressivement s’assimiler et, un jour ou l’autre, ils seront aussi décadents et corrompus que le reste de la population. Certes, on peut imaginer qu’une minorité restée religieuse garde un mode de vie différent, mais il ne peut s’agir que d’une minorité. De toute façon, si elle garde sa religion, ce sera uniquement à titre privé. Même si les futurs immigrés parviennent à constituer une force sociale, ils prendront les mêmes habitudes et deviendront aussi mafieux que les autres. Je ne crois ni à un clash violent ni à la république islamique. En revanche, la décadence occidentale se renforcera.

Aussi, je ne vois aujourd’hui aucune issue dans la décennie qui vient. Même en France où un contexte plus favorable permet l’expression politique dissidente, le système sait gérer cette « crise » en mettant en place tous les contre-feux nécessaires. Je suis donc plutôt pessimiste dans le court terme. Avec la disparition de l’attachement à la religion, à la nation ou à la famille, on assiste à une nouvelle aggravation du drame de l’homme moderne. Il est vrai que la société atomisée peut encore enivrer ses membres avec plus de loisirs, de vacances, de télévision, de consommation et de drogue. Comme dirait mon ami Günter Maschke, il nous faut faire face à un phénomène d’« individualisation sur fond de massification totale ». Tandis que la reproduction industrielle de l’homme est à portée de la main, jamais on ne lui a autant expliqué combien il constituait une créature singulière ! Mais parallèlement l’homme expérimente quotidiennement sa solitude, son désarroi et sa totale impuissance. Il va donc falloir admettre un jour que le projet des Lumières a échoué et que la société moderne est régie par un anti-humanisme. Mais comme personne n’ose le dire — car il faudrait alors admettre que l’existence humaine est une « vallée de larmes » — le train est déjà parti et on ne peut plus l’arrêter.

Pourrait-on reprendre contre le système technocratique la révolte inaugurée par le surréalisme à l’encontre la domination de la raison ? Ce ne serait qu’un jeu, une mise en scène esthétique. « Qui ne fait plus aucune conquête, consent à être conquis », écrivait Cioran. Il est difficile de discerner les contours que la dissidence peut et doit prendre si elle veut échapper à certains courants pessimistes. Sans objectif, elle oscillera en tout cas entre ralliement « réaliste » et opposition totale mais stérile. Je ne vois malheureusement nulle part une volonté politique de dépasser la situation présente. Il se passera encore beaucoup de temps avant que les nappes de brouillard ne se dissipent et que l’on puisse distinguer les nouvelles lignes de front pour que finalement sonne l’heure du politique et du réveil national. Si bien qu’aujourd’hui je pense que notre devoir est de créer un peu de désordre intellectuel dans une sphère publique occupée par un Kulturkampf au rabais, et dont le caractère artificiel tient à la mise en scène stéréotypée des protagonistes, la figure du conservateur jouant le rôle de bouc émissaire. Je ne crois pas au caractère réformable du système et toute stratégie participative, notamment par l’insertion au sein des partis, est vouée à l’échec. En revanche, il est possible à mon sens de travailler dans deux directions. C’est ce que j’ai eu l’occasion d’expliquer, il y a un certain temps, en marge d’une conférence tournant autour de mon article Das Verlust des Politischen (« La perte du politique », Junge Freiheit, 11 août 2000). Une première piste consiste à tisser des liens micro-sociaux. Face à l’isolement, la survie ne peut passer que par l’entretien de relations actives à cette échelle. L’autre piste, c’est le travail intellectuel, sachant qu’il ne faut surestimer aucune des deux pistes. En effet, d’un côté, il y a ceux qui croient à l’activisme — au collage d’affiches ! — mais qui ne se rendent pas compte que cela ne sert à rien, tandis que de l’autre il y a ceux qui écrivent des articles pour une douzaine de personnes qui acquiescent tout en se demandant ce qu’il faut faire. Le drame, c’est que ces deux populations ne se rencontrent pas. Tout se passe comme s’il existait un fossé entre les pragmatiques et les intellectuels. Or il est important d’unir les deux dimensions si l’on veut éviter l’écueil de l’intellectualisme désincarné tout comme celui de l’activisme irresponsable. Mais avant cela, il faut fixer les objectifs et se clarifier les choses à soi-même. Et en ce sens, démystifier l’ordre existant est un moyen de comprendre ce qui se passe et de saisir les occasions quand elles se présentent.


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lundi, 16 avril 2012

The Heritage of Europe's 'Revolutionary Conservative Movement'

The Heritage of Europe's 'Revolutionary Conservative Movement'

A Conversation with Swiss Historian Armin Mohler (1994)

By Ian B. Warren

Introduction

mohlereinband.jpgFollowing the aftermath of the cataclysmic defeat of Germany and her Axis partners in the Second World War, exhausted Europe came under the hegemony of the victorious Allied powers — above all the United States and Soviet Russia. Understandably, the social-political systems of the vanquished regimes — and especially that of Hitler's Third Reich — were all but completely discredited, even in Germany.

This process also brought the discrediting of the conservative intellectual tradition that, to a certain extent, nourished and gave rise to National Socialism and Hitler's coming to power in 1933. In the intellectual climate that prevailed after 1945, conservative views were largely vilified and suppressed as "reactionary" or "fascist," and efforts to defend or revitalize Europe's venerable intellectual tradition of conservatism came up against formidable resistance.

Those who defied the prevailing "spirit of the times," maintaining that the valid "Right" traditions must be accorded their proper and important place in Europe's intellectual and political life, risked being accused of seeking to "rehabilitate" or "whitewash" Nazism. Germans have been especially easy targets of this charge, which is nearly impossible to disprove.

One of the most prominent writers in German-speaking Europe to attempt this largely thankless task has been Armin Mohler. As German historian Ernst Nolte has observed, this job has fortunately been easier for Mohler because he is a native of a country that remained neutral during the Second World War.

Born in Basel, Switzerland, in 1920, Mohler worked for four years as secretary of the influential German writer Ernst Jünger. He then lived in Paris for eight years, where he reported on developments in France for various German-language papers, including the influential Hamburg weekly Die Zeit.

In his prodigious writings, including a dozen books, Dr. Mohler has spoken to and for millions of Europeans who, in defiance of the prevailing political-intellectual order, have sought to understand, if not appreciate, the intellectual heritage of Europe's venerable "old right."

Mohler's reputation as the "dean" of conservative intellectuals and as a bridge between generations is based in large part on the impact of his detailed historical study, Die Konservative Revolution in Deutschland 1918–1932 ("The Conservative Revolution in Germany, 1918–1932"). Based on his doctoral dissertation at the University of Basel, this influential work was first published in 1950, with revised editions issued in 1972 and 1989.1

In this study, Mohler asserts that the German tradition of the Reich ("realm") in central Europe (Mitteleuropa) incorporates two important but contradictory concepts. One sees Mitteleuropa as a diverse and decentralized community of culturally and politically distinct nations and nationalities. A second, almost mythical view stresses the cultural and spiritual unity of the Reich and Mitteleuropa.

The main current of radical or revolutionary conservative thinking is expressed by such diverse figures as the Russian writer Feodor Dostoyevsky, Italian sociologist Vilfredo Pareto, American poet and social critic Ezra Pound, American sociologist Thorstein Veblen, and English novelist C. K. Chesterton. 2 This intellectual movement began at the close of the 19th century and flourished particularly during the 1920s and 1930s. Sometimes also called the "organic revolution," this movement sought the preservation of the historical legacy and heritage of western and central European culture, while at the same time maintaining the "greatest [cultural and national] variety within the smallest space."3 In Germany, the "Thule Society" played an important role in the 1920s in this European-wide phenomenon as a kind of salon of radical conservative intellectual thought. It stressed the idea of a völkisch (folkish or nationalist) pluralism, underscoring the unique origins and yet common roots of a European culture, setting it apart from other regions and geopolitical groupings around the globe. 4

In Mohler's view, the twelve-year Third Reich (1933–1945) was a temporary deviation from the traditional conservative thinking. At the same time, the conservative revolution was "a treasure trove from which National Socialism [drew] its ideological weapons." 5 Fascism in Italy and National Socialism in Germany were, in Mohler's judgment, examples of the "misapplication" of the key theoretical tenets of revolutionary conservative thought. While some key figures, such as one-time Hitler colleague Otto Strasser, chose to emigrate from Germany after 1933, those who decided to remain, according to Mohler, "hoped to permeate national socialism from within, or transform themselves into a second revolution." 6

Following the publication in 1950 of his work on the conservative revolution in Europe, Mohler explored in his writings such diverse subjects as Charles DeGaulle and the Fifth Republic in France, 7 and the Technocracy movement in the depression-era United States. 8 In 1964 Mohler was appointed Managing Director of the prestigious Carl-Friedrich von Siemens Foundation, a leading scholarly and research support institute in Germany. In 1967 he began a stint of several years teaching political science at the University of Innsbrück in Austria. That same year, Konrad Adenauer honored Mohler for his writing with the first "Adenauer Prize" ever bestowed.

During the 1970s and 1980s, Mohler was a frequent contributor to Criticon, a scholarly German journal whose editor, Caspar von Schrenk-Notzing, has been a close friend of the Swiss scholar and a major promoter of his work. In 1985, Dr. Mohler produced a collection of writings to commemorating the 25th anniversary of the Siemens Foundation. The volume contained contributions from the writings of Oswald Spengler, Carl Schmitt, Konrad Lorenz, Hellmut Diwald, H.J. Eysenck, and Julian Freund.

Mohler is a leading figure in the European "New Right," or "Nouvelle Droite." (For more on this, see Prof. Warren's interview with Alain de Benoist, another major figure in this social-intellectual movement, in The Journal of Historical Review, March–April 1994.)

Year after year, political leaders, educators and much of the mass media take care to remind Germans of their important "collective responsibility" to atone for their "burdensome" past. This seemingly never-ending campaign has become nearly a national obsession — manifest recently in the enormous publicity and soul-searching surrounding the Spielberg film "Schindler's List." In Mohler's view, all this has produced a kind of national neuroses in Germany.

Mohler has written extensively on the particularly German phenomenon known as "mastering the past" or "coming to grips with the past" ("Vergangenheitsbewältigung"). He tackled this highly emotion-laden topic in a book (appropriately entitled Vergangenheitsbewältigung), published in 1968, and later re-issued in a revised edition in 1980. 9 Two years later he turned to the subject of German identity.10

In 1989 Mohler again boldly took on the issue of Germany's difficulty in coming to terms with the legacy of the Third Reich in what is perhaps his most provocative book, Der Nasenring ("The Nose Ring").11 [A review by M. Weber of this work appears in this issue of the Journal.]

With the reunification of Germany in 1989, the collapse of the Soviet empire, the end of the Cold War US-USSR rivalry, and the withdrawal of American and Soviet Russian forces from Europe, has inevitably come an earnest reconsideration of the critical issues of German identity and Germany's the role in Europe. This has also brought a new consideration of precisely how Germans should deal with the troubling legacy of the Third Reich and the Second World War.

Changing social-political realities in Germany, Europe and the world have given new significance to the views developed and nurtured by Dr. Mohler and his circle of like-minded "revolutionary conservatives."

Interview

am-KR.jpgThis writer was privileged to spend a day with Armin Mohler and his gracious wife at their home in Munich early in the summer of 1993. After having spoken earlier with historian Ernst Nolte, I was interested to compare his views with those of Mohler. In particular, I was curious to compare how each of these eminent figures in German intellectual life assessed the present and future climate of their nation, and of the continent within which it plays such a critical role.

Although his movement is restricted due to a serious arthritic condition, Dr. Mohler proved to be witty, provocative and fascinating. (In addition to his other talents and interests, he is a very knowledgeable art specialist. His collection of reprints and books of Mexican, US-American and Russian art is one of the largest anywhere.)

During our conversation, Mohler provided both biting and incisive commentary on contemporary political trends in Europe (and particularly Germany), and on American influence. Throughout his remarks, he sprinkled witty, even caustic assessments of the German "political class," of politicians spanning the ideological spectrum, and of the several generational strands forming today's Germany. As he explained to this writer, Dr. Mohler felt free to offer views without any of the "politically correct" apologetics that have hampered most native German colleagues.

Q: What do you see as the state of the conservative political movement in Germany today?

M: Well, first let me explain my own special analysis. I believe there are three possibilities in politics, which I characterize as "mafia," "gulag," and "agon." Each has been a possible or viable political form in twentieth century history. Of course, between the choice of the "gulag" and the "mafia," people will choose the latter because it is more comfortable and less apparently dangerous, or so it seems.

But what of this third option, which is taken from the Greek term "agon" ("competition" or "contest"), and recalls the ancient Hellenic athletic and literary competitions? I believe it is possible to have a society that is free of the politics both of the mafia and of the Left, but bringing this about is quite complicated. It is a pity that today we appear only to have a choice between the mafia and the gulag. Liberalism in the 19th century context was a positive idea with a serious basis of thought. Today, however, liberalism has become just another name for the mafia. I do not believe that political liberalism is able to govern in the modern world. My ideal is most apparent today in the "tiger" states of Asia, such as Malaysia, Singapore, Korea and Taiwan, which have dynamic free market, liberal economies, but without liberal politics.

Q: When you speak of a "third option," are you referring to the anti-capitalist and anti-Communist "third way" or "third position" advocated by some political and intellectual groups in Europe today that reject the establishment elites of both the traditional left and right?

M: No. I do not see any significant movement of that kind. What small steps are being taken in this direction are denounced as "fascist" or in the "fascistic style." The role of the modern mass media has destroyed any possibility of such "third way" politics. This means, unfortunately, that we must exclude the "agon" option. We are left only with the "mafia" or the "gulag" options.

Q: Are you therefore saying that a true conservative revolution is not possible? Is there now in Germany anything that might be called an authentic conservative movement?

M: At first, just after the war, we did have a certain kind of conservatism. Essentially, it had two aims: first, to be the Number One enemy of Communism; and second, it must be allied with America. It also had its origins in two forms of conservatism. One was Burkian [after Edmund Burke], what I have called Gärtner-Konservatismus — "Gardener Conservatism" — that is, merely attending to the cultivation and restoration of society as a gardener would. The other is the "humility conservatism" of the Christian churches. These were the only kinds of conservatism allowed by the Americans. After all, they were the ones who handed out the chocolates, and western Germany wanted that. What the entire population did not want was Communism.

At last this began to change, particularly with the publication in 1969 of Moral und Hypermoral by Arnold Gehlen. 12 This book opened the way to a real Conservatism. Gehlen used the term "conservatism," which I do not like because it implies merely wanting to hold on to something from the past. Most of the time "conservatism" is used to refer to rather trivial and stupid things. In any event, a year after Gehlen's book was published our journal Criticon was started. The first issue was devoted to Gehlen and his ideas.

And then there was the "War Generation." I am not referring here to the "Old Nazis," but rather to a second generation that no longer believed in the early romantic notion of revolutionary National Socialism. By 1942, the "Old Nazis" were effectively all gone. In Berlin, by then, all of the government posts were in the hands of young technocrats: the "second generation" of National Socialists. They were not interested in the stories of the Party's struggle for power, or in the fight against Communism.

And this generation — members of which I met in 1942 in the government ministries in Berlin — were in their 30s. A good example of this type is Helmut Schmidt, who eventually became leader of the Social Democratic party, and then Chancellor. He is very typical of this generation that had conducted the war: in the later war years, they played a major role in the government agencies and in the [National Socialist] party organizations. They were very much a group of "survivors."

Q: So they were the first "new" class?

M: Yes. This first "new class" — most of whom came of age in the 1940s — accepted the ideology of the Western allies because they told themselves, and others: "We lost the war, now at least we must win the peace." I worked for 24 years at the Siemens corporation with people of this type. I tried to encourage them to fight against government regimentation. But they replied, "you can do that, you are Swiss. We, though, have to trust the system, to appreciate the possibilities of life within this economy and society."

They didn't have to develop a liberal or free market economy, of course, because Hitler was intelligent enough not to socialize or nationalize the economy. He had said, "I will socialize the hearts, but not the factory." And the members of this "new generation" felt that there was no time to dwell on being individualist: "We must work. We lost the war, at least we must win this struggle."

They are completely different from their sons and daughters! This next generation, which is now between 40 and 60, you could call them the "unemployed" generation: too young to serve in the army of Hitler and too old to serve in the army of Bonn. Well educated, they sought only to work in a liberal, industrial society, vacationing in Tuscany. They've wanted money for themselves, not accepting any social responsibilities. They wouldn't think of sacrificing their blood in wars decided by Americans or Russians. In their youth they were Maoists, but not seriously so; after all, they want to live comfortably. They didn't want to work hard like the Asians. Disdaining such a goal, they declared, "Our fathers and mothers had to work too much." They wanted an easier life, and they succeeded. The money was there, and the larger political questions were settled for them by the Americans. So these were the "volunteer helpers" — the "Hiwis" or Hilfswilligen — of the Americans.

The young socialists of this generation rejected the idea of national and social responsibility. It regarded the notion that men must work, and that one must help others, as a secondary and not very important idea of old people. These are the sons and the daughters of the people of my generation, too. This is largely a destroyed or wasted generation.

I admire the "war generation" very much because they had a sense of responsibility, and furthermore, they didn't lie. They did not mouth the trivial and hackneyed old political slogans of liberalism; they were too serious to do this. They knew in their hearts that this paradise of the Bundesrepublik [German federal republic] would not be viable.

But now we have a generation in power that is not capable of conducting serious politics. They are not willing to fight, when necessary, for principles. Typically, they think only about having good times in Italy or the Caribbean. As long as the generation between the ages of 40 and 60 remains in power, there will be bad times for Germany.

The generation that is coming into its own now is better because they are the sons and the daughters of the permissive society. They know that money is not everything, that money does not represent real security. And they have ideas. Let me give my description of this generation.

For 20 years people like me were on the sidelines and barely noticed. But for the past six or seven years, the young people have been coming to me! They want to meet and talk with the "Old Man," they prefer me to their fathers, whom they regard as too soft and lacking in principles. For more than a hundred years, the province of Saxony — located in the postwar era in the Communist "German Democratic Republic" — produced Germany's best workers. Since 1945, though, they have been lost. The situation is a little bit like Ireland. Just as, it is said, the best of the Irish emigrated to the United States, so did the best people in the GDR emigrate to western Germany. After 1945, the GDR lost three million people. With few exceptions, they were the most capable and ambitious. This did not include the painters of Saxony, who are far better than their western German counterparts. (Fine art is one of my special pleasures.) Moreover, many of the best who remained took positions in the Stasi [the secret police of the former GDR]. That's because the Stasi provided opportunities for those who didn't want to migrate to western Germany to do something professionally challenging. In a dictatorship, a rule to remember is that you must go to the center of power.

Recently, in an interview with the German paper Junge Freiheit, I said that trials of former Stasi officials are stupid, and that there should be a general amnesty for all former Stasi workers. You must build with the best and most talented people of the other side — the survivors of the old regime — and not with these stupid artists, police and ideologues.

Q: Are there any viable expressions of the "conservative revolution" in German politics today?

M: You know, I'm a friend of Franz Schönhuber [the leader of the Republikaner party], and I like him very much. We were friends when he was still a leftist. He has a typical Bavarian temperament, with its good and bad sides. And he says, "you know, it's too late for me. I should have begun ten years earlier." He is a good fellow, but I don't know if he is has the talents required of an effective opposition political leader. Furthermore, he has a major fault. Hitler had a remarkable gift for choosing capable men who could work diligently for him. Organization, speeches — whatever was needed, they could carry it out. In Schönhuber's case, however, he finds it virtually impossible to delegate anything. He does not know how to assess talent and find good staff people.

Thus, the Republikaner party exists almost by accident, and because there is so much protest sentiment in the country. Schönhuber's most outstanding talent is his ability to speak extemporaneously. His speeches are powerful, and he can generate a great deal of response. Yet, he simply doesn't know how to organize, and is always fearful of being deposed within his party. Another major weakness is his age: he is now 70.

Q: What do you think of Rolf Schlierer, the 40-year-old heir apparent of Schönhuber?

M: Yes, he's clever. He clearly understands something about politics, but he can't speak to the people, the constituents of this party. He is too intellectual in his approach and in his speeches. He often refers to Hegel, for example. In practical political terms, the time of theorists has gone. And he is seen to be a bit of a dandy. These are not the qualities required of the leader of a populist party.

Ironically, many of the new people active in local East German politics have gone over to the Republikaner because people in the former GDR tend to be more nationalistic than the West Germans.

Q: What about Europe's future and role of Germany?

M: I don't think that the two generations I have been describing are clever enough to be a match for the French and English, who play their game against Germany. While I like Kohl, and I credit him for bringing about German unification, what I think he wants most sincerely is Germany in Europe, not a German nation. His education has done its work with him. I fear that the Europe that is being constructed will be governed by the French, and that they will dominate the Germans. The English will side with the French, who are politically astute.

Q: That is the opposite of the perception in America, where much concern is expressed about German domination of Europe. And yet you think that the French and the English will predominate?

M: Thus far, they have not. Kohl hopes, of course, that he can keep power by being the best possible ally of America; but that is not enough.

Q: Do you think that the influence of America on German identity is still important, or is it diminishing?

M: Yes, it is still important, both directly, and indirectly through the process of "re-education," which has formed the Germans more than I had feared. Where have the special German qualities gone? The current generation in power wants to be, to borrow an English expression, "everybody's darling;" particularly to be the darling of America.

Those of the upcoming generation don't like their parents, whom they see as soft and lacking in dignity. In general, I think that younger Germans are not against Americans personally. They will be better off with Americans than with the English or French. In this I am not as anti-American as Alain de Benoist. The "American way of life" is now a part of us. And for this we have only ourselves to blame.

For my own part, I see a great affinity between Germany and America. When I was visiting a family in Chicago a few years ago, I felt right at home, even if it was a patrician family, and I am from the lower middle class. I felt something. For example, if I were to have an accident, I would prefer that it occur on the streets of Chicago rather than in Paris or London. I think that Americans would be more ready to help me than people in France or England.

During my travels in the United States, I encountered many taxi drivers, who were very friendly if they had an idea that I was from Germany. But when I would tell them that I am Swiss, they didn't respond in this positive way. In the case of Black taxi drivers, there is always the same scenario when they converse with Germans. They say, "you treated us as human beings when we were there."

Some would talk about those death camps on the Rhine for German prisoners run by Eisenhower, where American soldiers had orders not to give water or food to the Germans. 13 (You know, Eisenhower ordered that those who gave food or water to the Germans in those camps would be punished.) Blacks gave them water, though, and that had a great impression on them. To German soldiers they said: "We are in the same situation as you."

Q: You are saying that there is a camaraderie among victims?

M: Yes.

Q: How is it possible to throw off this domination, this cultural occupation, as it were?

M: I had the idea that we must have emigration — as the Irish have had — to make Germans more spontaneous. I have written on three different occasions about Ireland in Criticon.

It was not fair of me to judge Ireland during that first visit, because I did not know the country's history. Then I dug into the subject, and especially the 800-year struggle of the Irish against the English. I relied on the best study available, written by a German Jew, Moritz Julius Bonn. An archivist at the University of Dublin had given Bonn access to all the documents about the English colonization of Ireland.

In my second Criticon article I boosted Ireland as an example for the Germans of how to fight for their independence. I said that it was a war of 800 years against the English. At last they won. And the English genocide was a real genocide.

During my first visit to Ireland, I felt that there was something really different, compared to Germany. Last year, after two decades, I returned to Ireland. Writing about that trip, I concluded that I had been deceived earlier, because Ireland has changed. Europe has been a very bad influence. Every Irishman, when he saw that I was from Germany, asked me, "Do you vote for Maastricht?" [referring to the treaty of European unification]. When I replied that the German people are not allowed to vote on this matter, they seemed pleased. And to me, the Irish now seem very demoralized. Twenty years ago, when I arrived in a little Irish town in Castlebar, it was a quiet little town with one factory and some cars, some carts and horses. Now, all the streets were full of cars, one after the other. "Is there a convention in town," I asked. "No, no, it's normal." I then asked, "Are these cars paid for?" "Ah, no," was the answer I received.

Every person can have three days off a week, and then it's Dole Day on Tuesday. Their mountains are full of sheep. They don't need stables for them, because it's not necessary. The owners are paid a sum of money from the European Union for each sheep. Their entire heroic history is gone! It's like the cargo cult [in backwoods New Guinea]. For the Irish, the next generation will be a catastrophe. 14

Q: Returning to an earlier question: what does the future hold for German-American relations?

M: On one occasion when I was in America doing research on the Technocracy movement, I recall being the guest of honor at a conference table. At my side was a nationally prominent American scientist who was also a professor at a west coast university. Also with us was an internationally prominent Jew, a grey eminence in armaments who had an enormous influence. He was treated like a king by the president of the university. And at the other end of the table I sat next to this west coast professor, who told me that he didn't like the cosmopolitan flair of the East Coast. "You should come to western America," he said to me. "There you will not always hear stupid things about Germany." And he added that in his profession — he works in the forests and woods — are people who are friends of Germany. So I remember this fraternization between a visitor from Germany and someone from the American west coast.

Q: Are you suggesting that if it were not for the influence of certain powerful academic or political elites, there would be greater recognition of the compatibility of German and American values?

M: You see, this difficult relationship between Germans and Jews has had an enormous influence on public opinion in America. Jews would be stupid not to take advantage of this situation while they can, because I think Jewish influence in America is somewhat diminishing. Even with all the Holocaust museums and such, their position is becoming ever more difficult. This is partly due to the "multicultural" movement in the United States. Actually, the Germans and the Jews are a bit alike: when they are in power, they over-do it! New leaders in each group seem recognize that this is dangerous.

Dr. Mohler also spoke about the Historkerstreit ["Historians' dispute"], which he sees as a critical milestone on the road of enabling Germans to consider their own identity in a positive way. (For more on this, see Prof. Warren's interview with Dr. Ernst Nolte in the Journal, Jan.–Feb. 1994, and the review by M. Weber of Nolte's most recent book in the same issue.)

He expressed the view that many European leaders — particularly those in France and Britain — welcome an American President like Bill Clinton who does not seem expert at foreign policy matters.

With regard to developments in Germany, Mohler explained that he speaks as both an outsider and an insider, or as one who is "between stools" — that is, born and raised in Switzerland, but a resident of Germany for most of his adult life.

"With the Germans," he said, "you never know exactly what they will do the next day. You may become so involved in what is true at the moment that one thinks things will last for an eternity. People thought this about [Foreign Minister] Genscher." 15 In a closing comment, Dr. Mohler declared with wry humor: "In politics everything can change and the personalities of the moment may easily be forgotten."

Notes

  1. Mohler's most important work, Die Konservative Revolution in Deutschland 1918–1932, was first published in 1950 in Stuttgart by Friedrich Vorwerk Verlag. Second and third editions were published in Darmstadt. The revised, third edition was published in Darmstadt in 1989 in two volumes (715 pages), with a new supplement.
  2. See, for example: Ezra Pound, Impact: Essays on Ignorance and the Decline of American Civilization (Chicago: H. Regnery, 1960); Thorstein Veblen, The Theory of the Leisure Class (1899).
  3. Quote from Milan Kundera, "A Kidnapped West of Culture Bows Out," Granta, 11 (1984), p. 99. In his influential book Mitteleuropa, first published in 1915, Friedrich Naumann popularized the concept of a central European community of nations, dominated by Germany, that would be independent of Russian or British hegemony. Naumann, a liberal German politician and Lutheran theologian, sought to win working class support for a program combining Christian socialism and a strong central state.
  4. As one German intellectual puts it, "The renaissance of Mitteleuropa is first of all a protest against the division of the continent, against the hegemony of the Americans and the Russians, against the totalitarianism of the ideologies." Peter Bender, "Mitteleuropa — Mode, Modell oder Motiv?," Die Neue Gesellschaft/ Frankfurter Hefte, 34 (April 1987), p. 297.
  5. For a comprehensive discussion of the recent controversy over Mitteleuropa, See Hans-Georg Betz, "Mitteleuropa and Post-Modern European Identity," in The New German Critique, Spring/Summer 1990, Issue No. 50, pp. 173–192.
  6. Mohler, Die Konservative Revolution (third edition, Darmstadt, 1989), p. 13.
  7. Die Konservative Revolution (third edition), p. 6.
  8. Die fünfte Republik: Was steht hinter de Gaulle? (Munich: Piper, 1963).
  9. The movement known as Technocracy began in the United States and was especially active during the 1930s. It focused on technological innovation as the basis for social organization. Among other things, Technocracy held that major social-economic issues are too complicated to be understood and managed by politicians. Instead, society should be guided by trained specialists, especially engineers and scientists. While rejecting the Marxist theory of "class struggle,' it sought to create unity among workers, notably in the industrial heartland of the United States. Much of the popularity of Technocracy derived from widespread disgust with the obvious failure of the social-political order in the international economic crisis known as the Great Depression (approximately 1930–1940). See: Armin Mohler, "Howard Scott und die 'Technocracy': Zur Geschichte der technokratischen Bewegung, II," Standorte Im Zeitstrom (Athenaum Verlag, 1974).
  10. Vergangenheitsbewältigung, first edition: Seewald, 1968; second, revised edition: Krefeld: Sinus, 1968; third edition, Sinus, 1980. Mohler dedicated this book to Hellmut Diwald. See: "Hellmut Diwald, German Professor," The Journal of Historical Review, Nov.–Dec. 1993, pp. 16–17.
  11. Caspar von Schrenck-Notzing and Armin Mohler, Deutsche Identität. Krefeld: Sinus-Verlag, 1982. This book offers views of several leading figures in the movement to restore German national identity. See also von Schrenck-Notzing's book, Charakterwäsche: Die Politik der amerikanischen Umerziehung in Deutschland ("Character Laundering: The Politics of the American Re-education in Germany"). This book, first published in 1965, was reissued in 1993 in a 336-page edition.
  12. Armin Mohler, Der Nasenring: Im Dickicht der Vergangenheits bewältigung (Essen: Heitz & Höffkes, 1989). Revised and expanded edition published in 1991 by Verlag Langen Müller (Munich).
  13. Arnold Gehlen, Moral and Hypermoral. Frankfurt: Athenäum Verlag, 1969.
  14. See: James Bacque, Other Losses (Prima, 1991).
  15. Mohler recounted an anecdote about a German company that considered building a factory in Ireland. As the chief of the Irish branch of this company explained, "I can't run a factory with people about whom I can't be sure if they will arrive at 8:00 in the morning or 11:00 in the morning or if they arrive at all."
  16. The fall from power of Hans-Dietrich Genscher came suddenly and precipitously in the wake of the unification of the two German states in 1989. Mohler alludes here to suspicions that a number of West German Social Democratic party leaders may have been clandestine East Germany agents, whose national allegiance may have been mixed with some loyalty to international Marxism.






About the Author

Ian B. Warren is the pen name of Donald Warren, who for years was an associate professor of sociology at Oakland University in Rochester, Michigan, where he was also chairman of the university's department of sociology and anthropology. He received a doctorate in sociology from the University of Michigan. Among his writings were two books, The Radical Center: Middle Americans and the Politics of Alienation, published in 1976, and Radio Priest: Charles Coughlin, the Father of Hate Radio (1996). He died in May 1997, at the age of 61.

jeudi, 12 avril 2012

Deutsche Meisterdenker

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Deutsche Meisterdenker

von Siegfried Gerlich

Ex: http://www.sezession.de/

Der Regin-Verlag hat eine glückliche Wahl getroffen, seine von Sebastian Maaß herausgegebene Gesprächsreihe »ad rem« mit Selbstportraits der besten Köpfe der radikalen Rechten zu eröffnen. Dabei wecken die Biographien Hans-Dietrich Sanders und Günter Maschkes den Verdacht, daß deren intellektueller Rang sich nicht unmaßgeblich ihren marxistischen Lehrjahren verdankt.

Der auf mecklenburgischem Land aufgewachsene »nationale Dissident« Sander stand als Theaterkritiker in der frühen DDR zunächst unter dem Einfluß Bertolt Brechts, bevor er in die BRD übersiedelte und sein politisches Denken an Carl Schmitt neu schulte. Von der Borniertheit der Rechten abgestoßen, bezog Sander stets einen parteiübergreifend gesamtdeutschen Standpunkt. So erwuchs mit dem jungen Mitarbeiter der Welt und späteren Herausgeber der Staatsbriefe nicht nur dem Establishment ein Störenfried, sondern auch dem nationalen Lager ein Konkurrent. Unermüdlich gegen die »postfaschistische Resignation« ankämpfend, verachtete Sander den Neuen Konservatismus Schrenck-Notzings und Kaltenbrunners als kraftlos und konformistisch.

Trotz seines Bekenntnisses zum Preußentum als der »Quintessenz des deutschen Geistes« macht Sander keinen Hehl daraus, daß ihm für die Wiederherstellung des Deutschen Reiches die Rückgewinnung der ostdeutschen wie der deutsch-österreichischen Gebiete noch immer als »nationaler Imperativ« gilt. Nur von dieser Höhe, wenn nicht Hybris, seines »ghibellinischen« Reichsnationalismus her wird Sanders Argwohn verständlich, die Alliierten hätten mit der Wiedervereinigung »die Endlösung der deutschen Frage« bezweckt. Selbstbewußt beansprucht Sander, seit Kriegsende wie kein anderer »den deutschen Geist verkörpert zu haben«. Mit seiner scharfen Kritik der den Untergang einer entorteten Welt beschleunigenden jüdischen Apokalyptik stemmte er zumal den deutschen Antijudaismus auf ein einsames philosophisches Niveau. Um so widersprüchlicher wirkt Sanders eigener apokalyptischer Ton, in dem er ein »schnelles Ende« des bestehenden Deutschland beschwört, da erst nach einer »restlosen Implosion des status quo« eine neue Reichsherrlichkeit anbrechen könne. Ernst Jünger jedenfalls quittierte die Zusendung von Sanders grandiosem Hauptwerk Die Auflösung aller Dinge mit den mahnenden Worten: »Wir haben unser Cannae hinter uns.«

Zu Sanders heimatlich wohlverortetem deutschen Geist bildet Maschkes abenteuerliches Herz und sein nachgerade französischer Esprit einen harten Kontrast. Die Jugendjahre vis-à-vis dem Geburtshaus von Karl Marx in Trier verlebend, zog es den philosophisch ambitionierten Studenten zu Ernst Bloch nach Tübingen, wo er eine führende Rolle in der dadaistischen »Subversiven Aktion«, der auch Rudi Dutschke und Bernd Rabehl angehörten, spielen sollte. Der von Dutschke als »Maschkiavelli« Titulierte despektierte diesen wiederum als »reinen Toren«, da sich in dessen Revolutionsromantik die Machtfrage nicht stellte.

Nach seiner Desertion aus der Bundeswehr 1965 floh Maschke nach Wien, um als Kommunarde Adorno und Marcuse zu propagieren, bis Bruno Kreisky ihn in Abschiebehaft nahm. Das rettende kubanische Asyl 1968/69 bewahrte Maschke indessen nicht vor der Desillusionierung über Castros Sozialismus, und seine Hilfsdienste für eine Umsturzpläne schmiedende oppositionelle Gruppe führten zu seiner Ausweisung. Nach der Heimkehr nach Deutschland trat Maschke seine ausstehende Haftstrafe an und nahm eine schmerzliche Grundrevision seiner ideologischen Überzeugungen in Angriff. Ab 1973 als freier Mitarbeiter bei der FAZ beschäftigt, wandte sich Maschke allmählich der Neuen Rechten zu. Besiegelt wurde seine Konversion durch die 1979 geschlossene Freundschaft zu Carl Schmitt, als dessen Herausgeber und profunder Kenner Maschke sich internationale Anerkennung erwarb.

In seinen wenigen, aber gewichtigen Büchern und Aufsätzen richtete »der einzige Renegat der 68er-Bewegung« (Habermas) sein »bewaffnetes Wort« zunehmend gegen die degenerierten Nachkriegsdeutschen als »Fellachen de luxe« und die USA als »Schurkenstaat Nr. 1«, und mit seiner Stilisierung Castros zum »Katechon« einer in den Abgrund rasenden globalisierten Welt erwies der »Kritiker des Guerilleros« diesem eine späte Reverenz. Wie ein »Partisan, der die Waffen nimmt, wo er sie kriegen kann«, schätzt Maschke den unverminderten diagnostischen Wert der marxistischen Theorie und verachtet die »Lesefaulheit und latente Theoriefeindschaft vieler Rechter, die glauben, mit ihren Affekten auszukommen.« Gerade am autoritären Marxismus imponiert dem Nationalrevolutionär der Anspruch einer »höheren Sittlichkeit«, wohingegen die libertäre Linke sich mit dem bourgeoisen Liberalismus arrangiert habe und dessen hedonistischen Verfall auch noch forciere und als Emanzipation feiere. In seinen erfrischenden Heterodoxien erweist sich Maschke als einer jener freien Geister, die in allen Lagern selten geworden sind: »Nichts korrumpiert das Denken so sehr wie die Angst vor dem Beifall von der falschen Seite.«

Hans-Dietrich Sander/Sebastian Maaß: »Im Banne der Reichsrenaissance«, Kiel: Regin 2011. 126 S., 14.95 €
Günter Maschke/Sebastian Maaß: »Verräter schlafen nicht«, Kiel: Regin 2011. 206 S., 16.95 €

mardi, 10 avril 2012

Julius Evola e o Tradicionalismo Russo

Julius Evola

e o Tradicionalismo Russo

 por Aleksandr Dugin

Ex: http://legio-victrix.blogspot.com/

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1) A Descoberta de Evola na Rússia

Os trabalhos de Julius Evola foram descobertos nos anos 60 pelo grupo de intelectuais esotéricos e anti-comunistas conhecidos como “os dissidentes da direita”. Eles compunham um pequeno círculo de pessoas que conscientemente se negavam a participar da “vida cultural” da URSS e que, ao invés disso, tinham escolhido uma vida subterânea para si. A disparidade entre o cultura Soviética presente e a verdadeira realidade Soviética foi quase que totalmente o motivo que os levou a buscar os princípios fundamentais que poderiam explicar as origens daquela terrível idéia absolutista. Foi pela sua recusa do Comunismo que eles descobriram certos trabalhos de autores anti-modernos e tradicionalistas: acima de tudo, os livros de Rene Guenon e Julius Evola. Duas personalidades centrais animavam este grupo – o filósofo islâmico Geidar Djemal e o poeta não-conformista Eugene Golovine. Graças a eles, esses “dissidents da direita” souberam os nomes e as idéias do dois maiores tradicionalistas do século. Nos anos 70, uma das primeiras traduções de um trabalho de Evola (A Tradição Hermética) apareceu e foi distribuída dentro de um grupo, de acordo com os métodos do Samizdat [1]. No entanto, as traduções originais eram particularmente ruins em qualidade, porque elas foram feitas por amadores incompetentes muito distantes do grupo de verdadeiros intelectuais tradicionalistas.

Em 1981, uma tradução do Heidnische Imperialismus apareceu de maneira similar, como o único livro desse tipo disponível na Livraria Lenin em Moscow. Desta vez, a distribuição pelo Samizdathavia se tornado muito maior e a qualidade da tradução era muito melhor. Pouco a pouco eles distanciaram a verdadeira corrente tradicionalista do anti-comunismo, e a aproximaram do anti-modernismo, extendendo a sua negação da existência Soviética para a rejeição do mundo moderno, de maneira muito próxima à visão tradicionalista integral. Deve notar-se que as idéias tradicionalistas em questão, neste ponto particular, foram completamente removidas dos outros grupos de “dissidentes da direita”, que geralmente eram Cristãos ortodoxos, monarquistas e nacionalistas. Nesta época, Evola era mais popular entre aqueles interessados no espiritualismo em sentido amplo: praticantes de yoga, teosofistas [2], psiquistas [3], e daí em diante.

Durante a Perestroika, todos os tipos de dissidência anti-comunista se manifestaram e dos “dissidentes da direita” vieram as ideologias políticas e culturais da Direita atual: nacionalistas, nostálgicos, anti-liberais e anti-Ocidentais. Neste contexto e depois do desenvolvimente de idéias estritamente tradicionalistas, como resultado do Glasnost, os nomes de Guenon e Evola foram introduzidos no conjunto cultural russo. Os primeiros trabalhos de Evola apareceram nos anos 90, nas amplamente lidas partes da mídia conhecidamente “patriótica” ou “conservadora” e o assunto do tradicionalismo tornou-se tema de virulentas polêmicas e era um assunto importante para a Direita Russa como um todo. Periódicos como Elementy, Nach Sovremennik, Mily Anguel, Den, etc, começaram a publicar fragmentos dos escritos de Evolas, ou artigos inspirados nele, ou em que seu nome e citações apareciam.Pouco a pouco o campo “conservador” veio a ter uma estrutura ideológica que produziu cisões entre os velhos nostáligcos e monarquistas da Direita e os mais abertos não conformistas e participantes da Direita menos ortodoxa (algumas vezes chamados de “novye pravye”, em russo, pode-se estar inclinado a fazer um paralelo com a “nouvelle droite”, mas foi um fenômeno bem diferente como um todo em relação com a ND européia). Pode-se categorizar este segundo grupo de patriotas como sendo parte da “Terceira Via” ou “Nacional-Revolucionários” e por aí em diante. O ponto de separação se dá exatamente sobre a aceitação ou rejeição da idéias de Evola, ou talvez mais apropriadamente, da idéias de Evola que não poderiam ser consideradas naturalmente “conservadoras” ou “reacionárias”, como a idéia de “Revolução Conservadora” e de “Revolta Contra o Mundo Moderno”.

Recentemente, o primeiro livro “Heidnische Imperialismus” teve 50.000 cópias publicadas. Até mesmo um programa de televisão voltado a Evola foi feito por uma canal popular. Então, pode-se ver que a descoberta de Evola pela Rússia foi feita em uma escala bastante ampla. Ele, que uma vez constitui o núcleo intelectual hiper-marginal da Rússia, antes da Perestroika, se tornou agora um fenômeno político e ideológico considerável. Mas é bem claro que Evola escreveu seus livros e formulou suas idéias num contexto temporal, cultural, histórico e étnico bem diferente. Isso, então, torna-se um problema: quais partes da filosofia de Evola são relevantes para a Rússia moderna e quais partes precisam ser trabalhadas, melhoradas ou mesmo rejeitadas, nessas circunstâncias? Esta pergunta necessita de uma rápida análise comparando e contrastando o tradicionalismo sagrado de Evola e o fenômeno político estritamente russo.


2) Contra o Ocidente Moderno

Desde o começo, se torna óbvio que a rejeição do mundo mercenário profano moderno, manifestado na Civilização Ocidental durante os últimos séculos, é comum tanto para Evola quanto para a totalidade da tradição intelectual da Eslavofilia Russa. Autores russos como Homyakov, Kirievsky, Aksakov, Leontiev e Danilevsky (entre os filósofos), assim como Dostoevsky, Gogol e Merejkovsky (entre os romancistas), criticaram o mundo Ocidental quase na mesma linguagem em que o fez Evola. Pode-se observar que todos eles possuiam o mesmo ódio pelo governo dos mafiosos, ou seja, o sistema democrático moderno, e que eles consideravam este sistema como degradação espiritual e profanação total. Similarmente, pode-se observar o mesmo diagnóstico para essas doenças do mundo moderno - a Franco-Maçonaria Profana, o judaismo depravado, o avanço da plebe, a deificação da “razão” – em Evola e na cultura “conservadora” russa. Obviamente, a tendência reacionária aqui é comum a ambos, então a crítica de Evola do Ocidente está totalmente de acordo com, e é aceitável para a linha de pensamentos do conservadorismo russo.

Mais freqüentemente do que não [freqüentemente], pode-se ver que as críticas de Evola estão mais proximamente relacionadas com a mentalidade russa do que com uma mais amplamente européia – o mesmo tipo de generalização, a invocação freqüente de objetivos mitológicos e místicos, a noção distinta de que o mundo espiritual interno é organicamente separado das realidades imediatas modernas da perversão e do desvio. Em geral, a tradição conservadora russa de hodiernamente explicar eventos históricos num sentido mitológico, é de alguma forma, obrigatória. O apelo ao sobrenatural/irracional, aqui, está em perfeita congruência com o pensamento russo, que faz da explicação racional a exceção, e não a regra.

Pode-se notar a influência que os conservadores russos exeerceram em Evola: nos seus trabalhos ele freqüentemente cita Dostoevsky, Merejkovsky (quem ele conhecia pessoalmente) e muitos outros autores russos. Na outra mão, as frequëntes referências que ele faz à Malynsky e Leon de Poncins carregam parcialmente a tradição contra-revolucionária tão típica do Ser europeu. Pode-se citar também as referências que ele faz a Serge Nilus, o compilador do famoso “Protocolos dos Sábios de Sião”, que Evola reeditou na Itália.

Ao mesmo tempo, fica claro que Evola conhecia relativamente pouco sobre os meios conservadores russos, e, de fato, ele nem mesmo estava particularmente interessado neles, devido à sua idiossincrasia anti-cristã. A respeito da tradição Ortodoxa ele fez apenas alguns insignificantes comentários. Mesmo assim, a semelhança entre a sua posição sobre a crise do mundo moderno e o anti-modernismo do autores russos é dada, amplamente, pela comunidade de reações orgânicas – Grandes Homens e “indivíduos”, no caso de Evola e heróis, no caso dos russos. Mas graças à espontaneidade das convergências anti-modernas, a gravidade dos desacordos de Evola, se tornam muito mais interessantes e muito mais críticos.

Em qualquer nível, as interpretações de Evola se encaixam perfeitamente no quadro de ideologia moderna da “novye pravye”, [isso ocorre] tão amplamente, que ela [novye pravye] agrega mais à sua visão da degradação da modernidade, aplicando, algumas vezes, as suas idéias [de Evola] mais globalmente, mais radicalmente e mais profundamente. Deste modo, as teorias de Evola são muito bem aceitas na Rússia moderna, onde o anti-Ocidentalismo é um fator político-ideológico extremamente potente. 

3) Roma e a Terceira Roma

Um aspecto particular do pensamento de Evola é sentido pelos russos como de uma extrema e iminente importância: sua exaltação do Ideal Imperial. Roma representa o ponto principal da visão-de-mundo de Evola. Este poder sagrado vivente, que se manifestou por todo o Império era, para Evola, a própria essência da herança do Ocidente tradicional. Para Evola, as ruínas do Palácio de Nero e dos prédios romanos eram como um testamento direto de uma santidade orgânica e física, da qual a integridade e continuaidade fora aniquilada pelo “castelo” kafkiano [4] do Vaticano Católico Guelfo.

A sua linha de pensamento Guibelina era clara: Imperium contra a Igreja, Roma contra o vaticano, a sacralidade iminente e orgânica contra as abstrações sentimentais e devocionais da fé, implicitamente dualista e Farisaica[5].

Mas uma linha de pensamento similar, aparentemente, é naturalmente sentida pelos russos, de quem o destino histórico sempre esteve profundamente ligado ao [Ideal] do Imperium. Esta noção estava dogmaticamente enraizada na concepção Ortodoxa da filosofia staret[6] – “Moscow: A Terceira Roma” – Deve-se tomar nota que a “Primeira Roma” nesta interpretação cíclica Ortodoxa não era a Roma Cristã, mas a Roma Imperial, porque a “Segunda Roma” (ou “a Nova Roma”) era Constantinopla, a capital do Império Cristão. Então a mesma idéia de “Roma” mantida pelos Ortodoxos Russos, corresponde ao entendimento de sacralidade como a importância daquilo que é Sagrado e assim, a necessária e inseparável “sinfonía” entre autoridade espiritual e o reino temporal. Para a ortodoxia tradicional, a separação católica entre o Rei e o Papa é inimaginável e beira a blasfêmia, este conceito é até mesmo chamado de “heresia Latina”.

Mais uma vez, pode-se ver a perfeita convergência entre o dogma de Evola e o pensamento comum da mentalidade conservadora russa. E outra vez mais, a clara exaltação espiritual do Imperium nos livros de Evola, é de inestimável valor para os russos, pois isto é o que eles veem como a sua verdadeira identidade tradicional. O “imperialismo sinfônico”, ou melhor, “Imperialismo Guibelino”.

Existe um outro detalhe importante que merece ser mencionado aqui. É sabido que o “Autor do Terceiro Reich” Artur Müller van den Bruck, foi profundamente influenciado pelos escritos de Fiodor Dostoievsky, para quem o conceito de “Terceira Roma” era vitalmente significativo. Pode-se ver mesma visão escatológica de van den Bruck do “Último Império”, nascido da convergência metafórica entre as idéias dos montanistas paracléticos[7] e as profecias de Joachim de Flora[8].

Van den Bruck, de quem as idéias eram algumas vezes citadas por Evola, adaptou o seu conceito de “Terceira Roma” da tradição Ortodoxa russa, e aplicou na Alemanha, onde ele foi ulteriormente trabalhado espiritual e socialmente pelos Nacional-Socialistas. Um fato interessante é que Erich Müller, o protegé de Nikisch[9], que fora grandemente inspirado por van den Bruck, comentou certa vez que o Primeiro Reich havia sido Católico[10], o Segundo Reich, Protestante[11], o Terceiro Reich deveria ser, exatamente, Ortodoxo!

Mas o próprio Evola participou amplamente nos debates intelectuais dos círculos revoluionários-conservadores alemães (ele era membro do “Herrenklub” de von Gleichen, que era a continuação do “Juniklub” fundado por van den Bruck), onde assuntos similares eram discutidos de uma maneira muito vívida. Agora é fácil ver outra maneira em que a mentalidade conservadora russa está ligada às teorias de Evola. Obviamente, não é possível dizer que as suas idéias, nesses problemas particulares, eram idênticas, mas ao mesmo tempo, existem conexões extraordinárias entre os dois que podem ajudar a explicar a assimilação das idéias de Evola para a mentalidade russa, que possui visões muito menos “extravagantes” do que aquelas pertencentes à Europa Conservadora Tradicional, que é majoritariamente Católica e Nacionalista nos dias de hoje, e raramente Imperialista.

***

[1] Samizdat foi um sistema na antiga URSS em que os livros oficialmente “impermissíveis” circulavam pelo país; estes eram cópias de cópias e não tinham boa qualidade, mas eles tendiam a chegar ao seu objetivo.

[2] Um escola religiosa/filosófica fundada pela ocultista russa Helena Blavatsky.

[3] Um conceito teosófico relacionado à todos os fenômenos mentais; C.G. Jung também o discutiu ocasinalmente.

[4] Para aqueles que não estão familiarizados com o trabalho de Kafka, esta é uma referência para o seu livro chamado “O Castelo”, que é sobre um homem que contrai o que deveria ser uma trabalho relativamente fácil num lugar distante, fazendo o levantamento das terras de um nobre local, mas que não consegue começar ou muito menos completar o seu trabalho, devido à burocracia imposta pelo seu próprio empregador (que ele nunca conhece pessoalmente, apenas por um representante ou representante de um representante) e que se frustra muito pelo fato de que o imenso e opressivo castelo do Conde pode ser visto de qualquer parte da cidade, mas ele não consegue nunca ir até lá para começar a sua tarefa. Obviamente, esta é uma acusação metafórica contra a totalidade do sistema judaico-cristão e como ele se relaciona com uma aparentemente impossível salvação. Da mesma forma, “Guelfo” se refere à uma coalisão alemã/italiana da Idade Média que apoiava a casa real de Guelfo contra a Dinastia Imperial Alemã dos Guibelinos, que era hostil ao Papa e ao Catolicismo.

[5] Referete aos Fariseus, hipocrisia, duplicidade, falsidade, fingimento.

[6] Os starets eram conselheiros espirituais, mas não sacerdotes: Rasputin poderia ser considerado como um.

[7] Os montanistas foram os precursors das seitas pentecostais modernas, i.e., aqueles que acreditam em revelações divinas pessoais e falar em linguas diferentes.

[8] de Flora era o Abade de Corazzo que completou um ensaio bastante presciente sobre a “era da razão”, por volta de 1200, onde ele escreveu “no novo dia, homens não dependerão da fé, porque tudo será fundamentado no conhecimento e na razão.”

[9] Ernst Nikisch, um nacionalista alemão da mesma época.

[10] o Sacro Império Romano-Germânico

[11] a Prússia sob o governo de Frederico, o Grande

lundi, 09 avril 2012

Ce que nous devons à la Rome antique

Lucien Jerphagnon, l'historien espiègle d'une profondeur à la portée de tous.

Ce que nous devons à la Rome antique

 
L'Empereur Julien

Que devons-nous à Rome et à la Grèce antique ? « Tout, bien sûr. Enfin presque… » Telle fut la réponse de Lucien Jerphagnon à la question que je lui avais posée dans le premier numéro de La Nouvelle Revue d’Histoire en 2002. Cette réponse fut suivie de beaucoup d’autres jusqu’à la disparition de ce grand historien, helléniste et latiniste, l’an passé.

Les autres savants qui nous ont livré leurs connaissances sur Rome l’ont toujours fait en séparant hermétiquement l’histoire (les hommes, les hauts faits, les batailles) et la philosophie (les chemins de la pensée). L’un des apports rares de Lucien Jerphagnon est d’entrelacer ces deux domaines arbitrairement séparés. D’où le regard total qu’il délivre sur l’histoire romaine. Il montre l’évolution des représentations d’une époque à une autre. Car tout changeait constamment dans ce vaste univers comme dans le nôtre.

De Romulus, fondateur mythique de la Ville en 753 avant notre ère, jusqu’à la déposition en 476 du dernier empereur d’Occident, l’évanescent Romulus Augustule, s’écoulent plus de mille deux cents ans. Plus d’un millénaire d’une histoire sans équivalent au monde, pas même en Egypte ancienne, ni en Perse, en Inde ou en Chine. C’est à la découverte de ce continent historique sans égal que nous convie avec un entrain irrésistible Lucien Jerphagnon.

Avant sa disparition (16 septembre 2011), il avait prévu de léguer à la postérité le gros et passionnant volume de la collection « Bouquins », qui vient de paraître et que l’on ne se lassera pas de relire. Sous le titre Les armes et les mots, ce volume réunit trois ouvrages en un : Histoire de la Rome antique ; Les Divins Césars : Idéologie et pouvoir dans la Rome impériale ; enfin, Histoire de la pensée : D’Homère à Jeanne d’Arc (autrement dit, de la Grèce antique au Moyen Age).

Dans une préface à ce volume, Jean d’Ormesson, ami de longue date de Lucien Jerphagnon, estime que s’il devait définir celui-ci en deux mots, il dirait « qu’il était amusant et profond ». C’est en effet bien résumer ce que fut Lucien Jerphagnon, universitaire à l’immense savoir, « toujours prêt à s’amuser et à amuser les autres ». Il apportait une rigueur extrême à ses travaux savants et à l’écriture de ses livres de haute vulgarisation, sans jamais se prendre au sérieux. Jerphagnon pensait que l’on écrit pour être compris et pas seulement des érudits. Sur les sujets les plus graves ou complexes, ses livres continuent de poser un regard qui n’était dupe de rien ni de personne. Une seule fois peut-être, l’émotion admirative l’emporte sur l’ironie souriante, quand il conclut les pages très denses qu’il consacre au jeune empereur Julien (360-363) auquel il refuse l’attribut d’ « apostat » (Le prince qui s’était trompé d’époque).

Qui furent vraiment les hommes rudes et entreprenants, fondateurs de Rome, puis contemporains des Scipion, d’Octave Auguste, Tibère, Trajan, Marc Aurèle ou plus tard Constantin et Julien ? Et que pensait-on à leur époque de ces grands personnages divinisés par nécessité politique ? Et que pensaient-ils eux-mêmes de Rome, de leur pouvoir et du monde dans lequel ils vivaient ? Dans les réponses à ces questions traitées comme par un contemporain lucide écrivant pour ses amis, et non un universitaire d’aujourd’hui, on discerne ce qu’il y a d’unique chez Lucien Jerphagnon, à la fois véritable historien, informé de tout, mais également connaisseur inégalé de la philosophie antique, puis de la curieuse religion instaurée non sans mal ni conflits cruels par les disciples et successeurs du divin Christos.

Simultanément, paraît aux éditions Albin Michel un ouvrage posthume de Lucien Jerphagnon, Connais-toi toi-même… et fais ce que tu aimes, ce qui a une autre allure et un autre sens que « fais ce qui te plais ». Il s’agit d’un florilège sur l’Antiquité grecque et romaine, « pour adoucir le cours du temps et réjouir ses amis ». On y retrouve les chroniques que le « vieux Jerph » avait données à La NRH, parmi un grand nombre d’autres textes et d’inédits, sources de connaissances et de réflexions inépuisables.

 

Dominique Venner

Notes

  1. Lucien Jerphagnon, Les armes et les mots, Robert Laffont, Bouquins, 1216 p., 32 €. Du même auteur, Connais-toi toi-même… et fais ce que tu aimes, Editions Albin Michel, 380 p., 20 €.
  2. En illustration, une effigie du jeune empereur Julien qui régna de 360 à 363. Une figure pathétique superbement restituée par Lucien Jerphagnon dans le volume de la collection Bouquins (p. 632-653).

dimanche, 08 avril 2012

Pequeño léxico del partisano europeo

Pequeño léxico del partisano europeo

Publicado por edicionesnuevarepublica

Pequeño léxico del partisano europeo

NOVEDAD

De G. Faye, P. Freson y R. Steuckers

Colección «El Partisano Europeo» /7

● 1ª edición, Barcelona, 2012

● 20×13 cms., 88 págs.

● Cubierta a todo color, con solapas y plastificada brillo

● PVP: 10 euros

Orientaciones:

El Petit lexique du partisan Européen (Pequeño léxico del partisano europeo) fue editado por primera vez en 1985. Sus autores, Guillaume Faye, Pierre Fresón y Robert Steuckers pertenecían —o habían pertenecido— a la deno­minada “Nueva Derecha”, etiqueta política muy al uso en Francia e Italia, pero incomprensible en España.

Su finalidad al escribir este léxico era la de dotar de un corpus doctrinal claro, eficaz y directo al “activista europeo”, proporcionarle una batería de ideas alternativas al discurso dominante de las ideologías de lo “políticamente correcto”, formarle y clarificarle en un léxico propio, un léxico para militantes de la Europa disidente.

[...] es el intenso compromiso político que distingue al partisano de otros combatientes. [...] el partisano lucha en un frente político, y precisamente el carácter político de su actividad revaloriza el sentido originario de la palabra par­tisano. La palabra se deriva de partido, e indica los vínculos con un partido o un grupo que lucha o hace la guerra o actúa políticamente de alguna forma. Y es en esta definición de Carl Schmitt donde encaja perfectamente el com­promiso del militante europeísta. Su carácter de soldado político le convierte en un Partisano, en un miembro de la resistencia europea contra el Nuevo Orden Mundial.

[del prólogo de Juan Antonio Llopart] 

Pedidos:

enrpedidos@yahoo.es

Tlf: 682 65 33 56

jeudi, 05 avril 2012

«Nihil Obstat, Nº 17»

«Nihil Obstat, Nº 17»

Publicado por edicionesnuevarepublica

 


NOVEDAD

«Nihil Obstat» / 17

● Revista de historia, metapolítica y filosofía

● Barcelona, otoño/invierno 2011

● 21×15 cms., 220 págs.

● Cubierta impresa a todo color, con solapas y plastificada brillo

● PVP: 15 euros 

Orientaciones

ENR pone al alcance de sus clientes y amigos, desde 2002, una publicación semestral cuya pretensión primordial es la publicación de textos —tanto de autores españoles como extranjeros— que escapan a la dictadura de lo «políticamente correcto» y, en consecuencia, le confieren una línea que se desmarca abiertamente de los discursos ideológicos dominantes.

Índice

Editorial 5

La crítica a ‘la cosa en sí’ (Schopenhauer-Bretano-Scheler), Alberto Buela 7

Ferrari Billoch reivindicado, Eduardo Connolly 23

Jacques Doriot y el fascismo francés, Juan Antonio Llopart 55

Julius Evola y José Antonio: fascismo y tradición, Ángel Fernández 65

Ramiro de Maeztu: una pluma al servicio del general Primo de Rivera, José Alsina 75

El Urrismo, una versión peruana del fascismo, Eduardo Basurto 95

El mito de la sangre en la revolución conservadora, Jesús J. Sebastián 105

DOSSIER GLOBALIZACIÓN

Introducción, José Alsina Calves 113

El conflicto de Oriente Medio, el origen del terrorismo islámico y la ceguera de Occidente, Jorge Álvarez 120

Aragón, España y Europa, C. C. Parra Ruiz 131

América y su ‘duplicado’, Dr. Tomislav Sunic 167

Elogio y crítica del 15-M, José Alsina 171

‘Indignados’ sí, pero concienciados también, Carmen M. Padial 181

Algunas notas sobre el 15-M, Javier de Francisco Moure 187

Luces y sombras de la revolución cientificotécnica. Notas críticas sobre la cuestión y declive de los Estados, Pablo Huerga 193

Populismo: la falsa alternativa al Sistema, Jordi Garriga 209

Crítica literaria.

Aquellos que no recuerdan el pasado, están condenados a repetirlo: tres libros sobre los ultras de los años setenta, Juan de Pinos 215

Reseñas de libros, 218

Pedidos:

enrpedidos@yahoo.es

Tlf.  682 65 33 56

mercredi, 04 avril 2012

Réponses de Robert Steuckers à la Table Ronde, “Quel avenir pour les peuples d’Europe?”

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Réponses de Robert Steuckers à la Table Ronde, “Quel avenir pour les peuples d’Europe?” au colloque du Château Coloma, 3 mars 2012

Q.: Quelles réactions positives voyez-vous aujourd’hui parmi les peuples européens?

RS: Des réactions positives? Je n’en vois pas beaucoup. J’en retiens deux, marginales sur le plan géographique mais significatives, et, mutatis mutandis, dignes d’être imitées: la mobilisation populaire en Islande et la colère de la foule en Grèce. Il y a d’abord la réaction islandaise, celle de ce petit peuple insulaire de 350.000 habitants, qui a inventé une véritable représentation démocratique dès l’aube de son histoire et forgé la première littérature moderne et profane de notre continent. Dans ce pays, les responsables de la crise de 2008, les infects banksters qui ont commis l’acte abject et méprisable de spéculer, sont traduits en justice, de même que Haarde, le Premier Ministre qui a couvert leurs vilénies, tandis que notre “Commission Dexia” patine et qu’on ne verra pas de sitôt l’incarcération, pourtant dûment méritée, de Dehaene à Lantin ou à Jamioulx. En Islande, ses homologues ès-abjection sont derrière les barreaux ou devant les juges. Parallèlement à cette saine réaction, les Islandais ont refusé de rembourser les banques étrangères qui ont participé à la ruine de leur pays et se sont donné une constitution nouvelle où la spéculation est expressément décrite comme un délit et où tous les transferts de souveraineté sont d’emblée condamnés ou, éventuellement, soumis à référendum. Les Islandais ont fait montre de volonté politique: ils ont prouvé qu’un retour au politique était possible dans un monde occidental où règne la dictature subtile du “tout-économique”. Résultat: l’Islande connaît un redéploiement économique assez spectaculaire.

Dans le reste de l’Europe, c’est l’apathie.

En Grèce, nous avons vu, ces jours-ci, des émeutes plus violentes encore que celles qui ont secoué Athènes l’an passé. Le peuple refuse le diktat des banques, du FMI et de l’eurocratie. La RTBF comme la VRT ont interrogé des quidams dans la rue; trois de ceux-ci ont lancé: “C’est bientôt votre tour!”. C’est prophétique et réaliste tout à la fois. En effet, la faiblesse, la lâcheté et la veulerie du monde politique, qui n’ose faire cueillir les escrocs et les banquiers par la police dès potron-minet, en filmant la scène à titre de petite mise au pilori, ne peuvent avoir qu’une seule conséquence à moyen terme: la faillite totale de l’Etat et l’hellénisation/paupérisation de notre société. Malgré cette colère de la rue à Athènes, les Grecs, contrairement aux Islandais, ont dû accepter, tout comme les Italiens d’ailleurs, un gouvernement d’économistes, de banquiers, de technocrates qui n’ont aucun atome crochu avec la population et, forcément, aucune légitimité démocratique. La dictature a donc fait sa réapparition en Europe, non plus une dictature acclamative ou issue des urnes comme il y en a eu dans l’histoire récente de notre continent, mais une dictature sans acclamations populaires, sans légitimité électorale, qui s’apprête à ruiner toutes les familles grecques et italiennes. Mais où sont les protestataires anti-dictateurs, comme ceux qui s’agitaient contre Franco ou contre les Colonels grecs dans les années 60 et 70?

En France, les grandes leçons du gaullisme des années 60 sont bien oubliées. Aucune réaction saine n’est à attendre du sarközisme néo-libéral. En Espagne, le mouvement des indignés est certes fort sympathique, mais quelles seront ses suites? L’Espagne, vient de nous dire Jean David, compte aujourd’hui quatre millions de chômeurs, avec un nouveau gouvernement libéral, qui fera la politique du FMI, et préconisera des mesures anti-populaires comme le font déjà anticipativement, chez nous, un Decroo (le fils de son papa) ou un Reynders (qui, dit-on, brigue un haut poste à la BNP à Paris).

Le mouvement des indignés espagnols montre que toute contestation juvénile est désormais noyée dans ce que le regretté Philippe Muray nommait le “festivisme”. On transforme une protestation, dont les enjeux sont pourtant vitaux pour l’ensemble de la population, en un happening de style Woodstock, ce qui n’inquiète ni les banksters ni leurs serviteurs néo-libéraux. Le danger du “gauchisme”, comme on disait naguère, ne vient nullement de sa nature “contestataire”, antagoniste à l’égard des pouvoirs en place, mais de ses propensions au “festivisme”, tel qu’il a été défini par Muray. La culture festiviste, envahissante, tablant sur les émotions ou sur les désirs, tue de fait les réflexes politiques, basés sur le sérieux de l’existence, sur l’agonalité (Ernst Jünger, Armin Mohler) et sur la prise en compte, pessimiste et prévoyante, des risques et du pire (Clément Rosset). Les exemples abondent pour signaler le glissement des idées en apparence révolutionnaires de mai 68 dans la farce festiviste: l’itinéraire d’un Daniel Cohn-Bendit le prouve amplement, ce pseudo-révolutionnaire du Nanterre de 1968, qui avait mêlé verbiage pseudo-marxiste et obsessions sexuelles, est aujourd’hui un allié du néo-libéral thatchérien Guy Verhofstadt quand il s’agit, dans l’enceinte du Parlement européen, de vitupérer tout réflexe politique naturel, émanant du peuple réel; ou toute tentative de l’un ou l’autre ponte en place, comme Sarközy, d’utiliser un réflexe populaire naturel pour mener une politique quelconque, par pur calcul politicien et qui, si elle était réellement traduite dans la réalité, serait efficace ou écornerait les intérêts du banksterisme.

Le philosophe néerlandais Luk van Middelaar parlait, pour la France, d’une culture philosophique du “politicide”, qui s’est développée parallèlement à l’idéologie étatique rigide que la république a toujours tenté de faire triompher dans son propre pré carré. De Sartre aux contestataires de Mai 68, en passant par Michel Foucault ou par le néo-nietzschéanisme exigeant la libération joyeuse et immédiate des “machines à désirer”, par le nouveau néokantisme post-marxisant qui découvrait subitement l’horreur du goulag chez ses anciens alliés soviétiques dans les années 70 ou par l’hypermoralisme hystérique des médias dominants ou par la promotion médiatique d’une “république compassionnelle”, les intellectuels français ont perpétré en permanence un “assassinat du politique” qui ne peut mener qu’à une impasse. Celle dans laquelle nous nous trouvons (Luk van Middelaar, Politicide – De moord op de politiek in de Franse filosofie, van Gennep, Amsterdam, 1999).

Il faut par conséquent une bataille métapolitique pour éradiquer les affres du festivisme et contrer les effets délétères de l’apathie en laquelle somnolent la plupart de nos concitoyens.

Q.: A quels dangers serait soumise une Europe redevenue “populiste” au sens positif du terme?

RS: Dresser la liste des dangers qui nous menacent risque d’être un exercice fort long. Si nous prenons la spéculation en cours contre l’euro, phénomène emblématique de l’absence de souveraineté et de vigueur politiques au sein de l’Europe eurocratique, nous constatons que toutes les spéculations hostiles à la monnaie commune européenne ont une origine outre-Atlantique, proviennent du secteur bancaire spéculatif américain. J’en conclus que la spéculation contre les Etats et les monnaies, dont l’Asie avait connu un précédent en 1997, est un mode (relativement) nouveau de guerre indirecte. Saddam Hussein voulait facturer son pétrole en euro. Ahmadinedjad a envisagé de le faire à son tour pour le pétrole et le gaz iraniens. Les puissances du BRIC (Russie, Chine, Inde, Brésil) emboîtent le pas. L’euro constituait donc le danger le plus grave pour les Etats-Unis à court et à moyen termes, car il était sur le point de détrôner le roi-dollar. L’Europe, puissance civile et pacifique (Zaki Laïdi), aurait, sans coup férir, damé le pion à l’hegemon Il fallait dès lors frapper cet instrument de souveraineté européenne à son “ventre mou” méditerranéen. Les pays méditerranéens, ceux du groupe PIGS (Portugal, Italie, Grèce, Espagne), sont effectivement les plus fragiles, les plus aisés à faire basculer pour entraîner un effet domino et affaiblir simultanément les pays économiquement plus forts de l’ancienne zone mark (oui, la Belgique est menacée, on le sait; l’Autriche a perdu un “A” et les Pays-Bas sont inquiets car ils connaissent leurs points faibles, leurs éventuels talons d’Achille). L’Allemagne est encore en mesure de résister vu ses accords gaziers avec la Russie et les marchés qu’elle développe à grande échelle en Chine. L’Allemagne demeure forte parce qu’elle est davantage liée aux puissances du groupe BRIC, parce qu’elle a misé subrepticement sur une carte eurasienne sans renier avec fracas son option atlantiste officielle. Les anciens chanceliers Schmidt et Schröder se sont hissés à la position “catéchonique” de garants de cet axe énergétique Berlin/Moscou, avatar actuel des accords Rathenau/Tchitchérine, signés à Rapallo en 1922.

Pour revenir à la Grèce, aujourd’hui ruinée, on évoque fort souvent l’insouciance du personnel politique grec, qui a pratiqué une politique démagogique où l’Etat-Providence était particulièrement généreux et peu regardant (plusieurs centaines d’aveugles disposent de leur permis de conduire...) ou le gouffre financier qu’a constitué l’organisation des jeux olympiques de 2004 mais on omet curieusement de mentionner le coût exorbitant qu’ont entraîné les incendies de forêts et de garrigues que le pays a subi deux années de suite. Le feu a ravagé les campagnes et s’est avancé jusque dans les banlieues des villes dans des proportions hors du commun. De même, la Russie de Poutine, récalcitrante face aux diktats du “nouvel ordre mondial”, a subi sur son territoire des incendies de grande envergure, inédits dans l’histoire.

Ces incendies sont-ils dû à des hasards naturels, un peu vite mis sur le compte de l’hypothétique “réchauffement climatique”? Ou bien sont-ils les effets d’une nouvelle forme de “guerre indirecte”? La question peut être posée.

De même, on parle, avec le projet HAARP, de l’éventualité de provoquer artificiellement des catastrophes sismiques ou autres. Le tsunami qui a réduit à néant le nucléaire japonais l’an passé (et conduira à court terme au démantèlement total du secteur nucléaire de l’Empire du Soleil Levant) ou les tempêtes extrêmement violentes que la France a subies il y a quelques années, immédiatement après l’enthousiasme soulevé par la possibilité d’un Axe Paris/Berlin/Moscou, sont-ils des hasards ou non? Telles sont des questions à étudier avec toute l’attention voulue, comme le fait “Kopp-Verlag” en Allemagne.

L’arme de la grève sauvage a été utilisée contre Chirac en 1995, après des essais nucléaires à Mururoa. On sait que certains syndicats français, noyautés par des éléments trotskistes ou lambertistes, pendants économico-sociaux des “nouveaux philosophes” agissant dans l’espace médiatique, sont soutenus par la CIA (ou l’ont été par l’ex-OSS quand il a fallu mettre les anciens alliés communistes échec et mat). La France vit en permanence sous l’épée de Damoclès d’une paralysie totale, qui pourrait être due, par exemple, à une grève des routiers, qui bloquerait toutes les routes de l’Hexagone et toutes les voies d’accès à celui-ci. Dans de telles conditions, pas besoin de révolution orange en France...

Reste effectivement le danger des “révolutions colorées”, à l’instar de celle qui a réussi en Géorgie en 2003 et a porté Sakashvili au pouvoir. L’instrument des révolutions colorées est désormais connu et ne fonctionne plus de manière optimale, en dépit d’un personnel très bien écolé, recruté au départ du mouvement serbe OTPOR. En Ukraine, les conséquences de la “révolution orange” de 2004, soit un rapprochement du pays avec les structures atlantistes et eurocratiques, sont annulées sous la pression du réel géographique. L’Ukraine est liée aux espaces déterminés par les grands fleuves (Dniestr, Dniepr, Don) et par la Mer Noire. Elle est aussi liée territorialement à l’espace russe du Nord. La dernière tentative de “révolution orange” en Russie cet hiver, pour faire tomber Poutine, s’est soldée par un échec: les sondages créditent le Premier Ministre russe de 66% des intentions de vote! Pire pour les “occidentistes”, la majorité absolue des voix va non seulement vers le mouvement de Poutine mais aussi, au-delà des deux tiers de votes que les sondages lui attribuent, à des formations politiques d’inspiration communiste ou nationale (Ziouganov et Jirinovski) et non pas vers les tenants d’une ré-occidentalisation de la Russie, avec son cortège de “Gay-Prides” festivistes, d’oligarques et de politiciens véreux et falots.

Les “printemps arabes”, autre manière de mobiliser les foules pour libérer les marchés potentiels —que constituent les Etats arabo-musulmans—  des structures étatiques traditionnelles et des corruptions claniques, ont fonctionné en Tunisie et, partiellement seulement, en Egypte. En Syrie, cela n’a pas marché et on prépare au pays d’El-Assad un avenir libyen...

Les pays européens sont finalement à ranger parmi les Etats de faible personnalité politique. Outre la spéculation contre l’euro, quel instrument garde-t-on au placard pour la faire fléchir si jamais il lui prenait de branler dans le manche? L’ambassadeur américain Jeremy Rivkin a été trop bavard: il a révélé la nature de l’instrument dont on ferait usage pour déstabiliser les sociétés des Européens de l’Ouest, si ceux-ci devenaient trop récalcitrants. On leur balancerait les déclassés des banlieues dans les pattes. Jeremy Rivkin évoque, sans circonlocutions inutiles, la possibilité de mobiliser les masses immigrées des banlieues pour faire tomber ou pour désarçonner un gouvernement rebelle, surtout en France. Sarkozy doit savoir mieux que personne qu’il a été porté au pouvoir suite aux émeutes des banlieues françaises de novembre 2005. Elles avaient servi à éliminer Chirac, adepte de l’Axe Paris/Berlin/Moscou. Elles pourraient tout aussi bien servir à le faire tomber, lui aussi, s’il ne reste pas sagement dans le sillage de l’hegemon américain et fidèle à son alliance privilégiée avec la Grande-Bretagne de Cameron. Faye avait prédit, à la grande fureur du président français actuel, que la France ne pourrait pas se payer indéfiniment des émeutes de banlieues, surtout si elles éclataient simultanément dans plusieurs grandes agglomérations de l’Hexagone, non plus seulement dans le fameux département n°93, près de Paris, mais aussi à Lyon, Marseille et Lille. Les réseaux salafistes, comme les réseaux lambertistes, sont prêts à faire le jeu de l’hegemon, au détriment des Etats-hôtes, a fortiori si l’Arabie Saoudite, matrice financière wahhabite des mouvements salafistes, est une alliée inconditionnelle de Washington.

La méfiance à l’égard de certains réseaux salafistes ne relève donc pas du “racisme” ou de l’“islamophobie”, comme le vocifèrent les médias aux ordres ou le pensent certains magistrats croupions, dont la corporation est dénoncée comme inculte, à l’instar de tous les juristes modernes sans culture générale, par François Ost, ancien recteur des Facultés universitaires Saint-Louis de Bruxelles. Cette méfiance à l’égard des salafistes relève d’une simple analyse du terrain politique, où il faut établir l’inventaire des éléments en place: quelles sont les forces dangereuses qui pourraient, dans un avenir prévisible, disloquer la machine étatique, dont je suis citoyen, et plonger la société, en laquelle je vis, dans le chaos? Quelles sont les forces en présence dans ma société qui pourraient servir de levier, à toutes mauvaises fins utiles, à l’hegemon pour la déstabiliser ou l’affaiblir?

Q.: Quels sont les ennemis intérieurs et extérieurs des peuples européens dans le contexte actuel?

RS: Commençons par les ennemis extérieurs, les ennemis intérieurs n’étant que des instruments à leur service. L’ennemi extérieur est bien entendu l’hegemon qui refuse de nous élever à son rang, comme on le ferait en toute bonne logique avec des alliés fidèles à la façon romaine, et nous plonge en permanence dans l’assujetissement, brisant chaque fois, à l’aide d’instruments subtils propres aux nouvelles formes de guerre indirecte, tout nouvel élan économique ou politique de notre Europe. Cet hegemon est une thalassocratie, une puissance essentiellement maritime, une puissance qui domine les “res nullius” que sont les océans et l’espace circumterrestre, tout en imposant des règles internationales fluctuantes, chaque fois interprétées en sa faveur. Je veux bien évidemment parler des Etats-Unis d’Amérique, tels que les a décrits une figure comme Carl Schmitt. Ce n’est pas la place ici de rappeler les réflexions profondes et pertinentes que Carl Schmitt a émises sur la fabrication arbitraire et perfide de règles juridiques internationales floues et boiteuses car tributaires de l’esprit “wilsonien”, destinées à faire avancer les pions de l’impérialisme américain dans le monde ou sur le processus délétère de fluidification et de liquéfaction des certitudes et des traditions diplomatiques que ces règles perfides ont fait éclore. Plus accessibles me semblent les directives émises par un stratégiste américain, Nicholas J. Spykman, dans un bref vademecum en annexe de son ouvrage de 1942, America’s Strategy in World Politics.

Pour lui, l’Europe de son temps possède dix atouts qui la rendent supérieure aux Etats-Unis. Ces dix atouts, que j’énonce par ailleurs (cf. “Panorama théorique de la géopolitique”, in Orientations n°12, été 1990/hiver 1990-91), lui avaient été inspirés par un géopolitologue allemand de l’école de Haushofer, une certain Robert Strauss-Hupé, émigré aux Etats-Unis après la prise du pouvoir par les nationaux-socialistes parce qu’il avait quelque ascendance juive. Les atouts que doit avoir une superpuissance de l’acabit des Etats-Unis pour Spykman ou les atouts que possédait l’Europe sous hegemon germanique selon Strauss-Hupé sont notamment, je n’en cite ici que trois, l’excellence d’un système scolaire et universitaire, la cohésion ethnique et une économie plus ou moins autarcique (ou semi-autarcique auto-centrée comme le préciseront plus tard les Français François Perroux et André Grjébine) qui permet l’émergence et la consolidation d’un bloc économique concurrent des Etats-Unis et capable de conquérir et de conserver longtemps des marchés en Asie, en Afrique et en Amérique latine.

Pour démolir l’enseignement, il y a eu mai 68, avec son cortège de nouvelles pédagogies abracadabrantes et son laxisme implicite, suivi d’une offensive, classée à “droite”, du néo-libéralisme qui a imposé des schémas pédagogiques visant l’acquisition facile de savoirs purement utilitaires au détriment des humanités traditionnelles, totalement battues en brèche. Une fois de plus, ici, le festivisme gauchiste à la sauce 68 n’a jamais cessé de marcher de concert avec le néo-libéralisme utilitariste pour ruiner les acquis de notre civilisation et que leur antagonisme fictif, souvent médiatisé pour faire croire à des alternances démocratiques, ne servait qu’à leurrer les masses. Pour briser la cohésion ethnique, on a d’abord coupé l’Europe occidentale de ses réservoirs habituels de main-d’oeuvre supplétive en Europe orientale, on a ensuite freiné tous les processus d’intégration et d’assimilation avec l’aide des réseaux wahhabite/salafiste inféodés à l’allié saoudien (qui promettait aussi un pétrole bon marché à condition que l’Europe s’ouvre à toutes les immigrations musulmanes); on s’apprête, avec l’ambassadeur Rivkin, à inciter les nouveaux banlieusards déboussolés, toutes couleurs et toutes confessions confondues, à bloquer le fonctionnement total de l’Etat et de la société en générant des troubles civils dans les grandes agglomérations; en Allemagne, Erdogan et Davutoglu menacent de faire jouer, au détriment de l’Etat allemand, les “sociétés parallèles” turques, étant bien entendu que le néo-libéralisme a eu pour effet de favoriser, de “booster”, toutes les ‘économies diasporiques”, dont les réseaux turcs, axés, dans un premier temps, sur le trafic de l’héroïne; enfin, la pratique permanente du “politicide”, surtout en France, ne permet aucune restauration du “politique”, au sens où l’entendait le regretté Julien Freund. Sans restauration du politique, nous risquons le déclin total et définitif.

On s’aperçoit clairement que l’hegemon, qui entend freiner tous nos élans, aligne tout un éventail d’alliés circonstantiels, qui ne sont en aucun cas l’ennemi principal mais bien plutôt les instruments de celui-ci. La rébellion turque, mise en exergue par les médias depuis le “clash” entre Erdogan et son homologue israélien à Davos et depuis l’affaire de la flotille humanitaire turque amenant des médicaments aux Palestiniens de Gaza, est un “show”, destiné à gruger les masses arabo-musulmanes. Outre cette mise en scène, la politique turque n’a guère changé à l’égard de son environnement, en dépit du discours néo-ottoman de Davutoglu qui évoque les notions de “zéro problème avec les voisins” et de solidarité musulmane. En Syrie, depuis août 2011, la Turquie est bel et bien alignée sur l’hegemon américain: Erdogan, Gül et Davutoglu ont tenté de faire fléchir El-Assad, en lui suggérant de prendre dans son gouvernement des ministres appartenant aux “Frères Musulmans” et de ne plus favoriser les Alaouites, adeptes d’un islam à fortes connotations chiites, et de renoncer à la laïcité de l’Etat, préconisée par l’idéologie baathiste qui refuse toute discrimination entre musulmans (sunnites, chiites, alaouites, druzes, etc.) ou à l’égard des chrétiens arabes/araméens. Le pari baathiste sur la laïcité de l’Etat syrien, sans violence institutionnelle aucune à l’égard des communautés réelles composant la population syrienne, est plus souple que ne le fut le kémalisme turc, avant son éviction par l’AKP d’Erdogan. Aujourd’hui, c’est par la Turquie (par l’Irak et la Jordanie) que transitent les armes pour les opposants syriens et pour les mercenaires “afghans” ou “libyens” qui affrontent l’armée loyaliste syrienne. Par railleurs, la géopolitique implicite de la Turquie n’est pas assimilable à une géopolitique européenne cohérente: les “directions” qu’entend prendre la géopolitique turque sous-jacente ne vont pas dans le même sens qu’une bonne géopolitique européenne qui serait enfin devenue générale et cohérente: la Turquie, par exemple, entend reprendre indirectement pied dans les Balkans, alors que ceux-ci devraient constituer exclusivement un tremplin européen vers la Méditerranée orientale et le Canal de Suez. Enfin, l’actuel territoire turc constitue une zone de transit pour une immigration proche-orientale, moyen-orientale et asiatique tentant de s’introduire dans l’espace Schengen. La Turquie, en dépit des subsides considérables qu’elle reçoit de l’Europe eurocratique, ne garde pas ses frontières et laisse passer vers l’Europe des centaines de milliers de futurs clandestins. La police et la flotte grecques sont débordées. Les finances de l’Etat grec ont été déstabilisées par ce combat à la Sisyphe, tout comme par les incendies de grande ampleur que la Grèce a subi ces derniers étés, et non pas tant, comme veulent le faire accroire les médias véhiculant le discours néo-libéral dominant, par la mauvaise gestion des budgets olympiques de 2004 et par quelques milliers de pauvres grecs véreux et madrés qui escroquaient leur système national de sécurité sociale. Pour endiguer ce gigantesque flot de réfugiés, pire que ceux de Lampedusa aux portes de la Sicile et de Fuerteventura dans les Canaries, l’eurocratie ne débloque qu’un très petit budget pour l’envoi de 200 malheureux gendarmes qui doivent surveiller une frontière qui va des rives pontiques de la Thrace à toutes les îles de l’Egée jusqu’à Rhodes et à toutes les parties de l’archipel du Dodécannèse. L’agence Frontex, chargée en théorie de verrouiller les frontières extérieures de l’espace Schengen pour éviter tous les déséquilibres qu’apporterait une immigration débridée, ne reçoit en réalité aucun appui sérieux et se révèle une “coquille vide”.

On sait que toutes les menées salafistes ou wahhabites sont en dernière instance téléguidées par le tandem américano-saoudien et s’avèrent idéales pour perpétrer des opérations de guerre indirecte, dites de “low intensity warfare”, ou des actions “fausse-bannière” (false flag operations). On tue un Pim Fortuyn non pas tant parce qu’il serait “islamophobe” mais parce qu’il souhaitait supprimer la participation néerlandaise aux opérations en Afghanistan. On recrute un tueur dans la diaspora marocaine de Molenbeek pour éliminer le Commandant Massoud afin que ce combattant efficace ne prenne pas le pouvoir suite à la chute des talibans, programmée par le Pentagone. On envoie un Jordanien fondamentaliste pour prendre la direction de la rébellion tchétchène sur le tracé d’un oléoduc qui pourrait amener le brut russe et kazakh en Mer Noire, etc. La Russie, fournisseur principal d’hydrocarbures à l’Europe, est fragilisée dans la Caucase du Nord par les fondamentalistes tchétchènes et daghestanais mais aussi et surtout, comme le signale l’observateur allemand Peter Scholl-Latour, par une intervention wahhabite potentielle (et donc indirectement américaine) dans deux républiques musulmanes de la Fédération de Russie, le Tatarstan et le Baschkirtostan. Si ces deux républiques basculent dans le désordre civil ou si des fondamentalistes y arrivent au pouvoir, le territoire de la Fédération de Russie serait littéralement coupé en deux à hauteur de l’Oural, extrême nord excepté, soit au-delà de la limite méridionale de la zone des toundras. L’Europe serait réduite à ce qu’elle était au début du 16ième siècle, avant le déferlement des troupes d’Ivan le Terrible et de Fiodor I au 16ème siècle qui, parties de la région de Moscou, conquièrent tout le cours de la Volga et déboulent à Astrakhan en 1556. Kazan, la capitale tatar, était tombée en 1552. Peter Scholl-Latour rappelle que les Tatars ne sont que fort rarement séduits par le “wahhabisme” saoudien ou par l’idéologie égyptienne des Frères Musulmans d’Hassan al-Banna et de Sayyid Qutb et leur préfèrent une sorte d’islam modernisé, compatible avec la modernité européenne et russe, que l’on appelle le “yadidisme” ou la “voie tatar”, dont le penseur est actuellement Rafael Chakimov. Ce dernier s’insurge contre les volontés wahhabites de vouloir à tout prix imiter les moeurs et coutumes de l’Arabie des 7ème et 8ème siécles. Les adeptes de Chakimov sont peut-être majoritaires aujourd’hui au Tatarstan mais ils avaient dû prendre en compte les menées de la mosquée “Yoldiz Madrassa”, dans la ville industrielle de Naberechnié Khelny, animée par des enseignants tous issus du monde arabe. Ils ont été expulsés parce que certains de leurs étudiants avaient rejoint les rebelles tchétchènes. L’avenir est ouvert sur les rives de la Kama, affluent de la Volga qui prend ses sources loin au nord, à la limite de la toundra circumarctique. L’hegemon mondial et ses alliés saoudiens pourraient y semer le trouble en luttant contre le “yadidisme” tatar ou en réactivant une forme ou une autre de pantouranisme (pour connaître la question dans tous ses détails et en dehors de toute polémique politique, cf. L’islam de Russie – Conscience communautaire et autonomie politique chez les Tatars de la Volga et de l’Oural depuis le XVIIIe siècle, sous la direction de Stéphane A. Dudoignon, Dämir Is’haqov et Räfyq Möhämmätshin, éd. Maisonneuve & Larose, Paris, 1997; Peter Scholl-Latour, Russland im Zangengriff – Putins Imperium zwischen Nato, China und Islam, Propyläen Verlag, Berlin, 2006).

Passons maintenant aux ennemis intérieurs: j’en citerai trois. D’abord le système bancaire, totalement parasitaire et instaurateur d’une véritable ploutocratie (mot que réhabilitent à Paris Pierre-André Taguieff et Jean-François Kahn), qui n’a plus rien, mais alors plus rien de démocratique. A ce système bancaire s’ajoute d’autres instances parasitaires comme les chaînes de supermarchés, qui spéculent sur les denrées alimentaires et sont responsables de leur cherté, plus élevée que dans les pays voisins; pour bon nombre de produits de première nécessité, les prix varient du simple au double entre notre pays et l’Allemagne, par exemple. Le secteur énergétique, entièrement aux mains de la France, nous oblige à payer un gaz et une électricité à des prix incroyablement exagérés: chaque ménage hexagonale ne paie que 62% de notre facture énergétique, ou, autres chiffres, si le ménage hexagonal paie 100%, nous payons 160,97%!! Les déséquilibres provoqués par le gigantisme de ces structures privées, semi-privées ou para-étatiques doivent être impérativement corrigés par des moyens adéquats, si nous ne voulons pas voir s’effondrer définitivement les structures les plus intimes de nos sociétés. Le second ennemi est l’idéologie néo-libérale et ses relais, dont le premier animateur fut, rappellons-le, l’ancien premier ministre Guy Verhofstadt, qui dirigea le gouvernement “arc-en-ciel”, mélange de néo-libéralisme et de gauchisme festiviste. Cette idéologie est un ennemi intérieur dangereux dans la mesure où elle étouffe, en se parant d’un masque “boniste”, toutes les possibilités d’une révolte constructive. Ensuite, pour épauler la ploutocratie et le néo-libéralisme, nous avons, troisième ennemi, les diasporas manipulables. Elles sont telles parce qu’on les déclare telles, par la bouche de l’ambassadeur Rivkin ou par la voix du tandem Erdogan/Davutoglu.

L’objectif est donc de juguler le développement exponentiel du secteur parasitaire/ploutocratique en lui imposant des limites et des contrôles, en le soumettant à une fiscalité juste (le “mulcto” ou “multo” de la  République romaine) et à des directives à soubassement éthique, qu’il ne pourrait transgresser sans commettre automatiquement un délit punissable. Le néo-libéralisme et tout le cortège de  ses dérivés doit être perçu comme une idéologie “politicide”  et dès  lors dangereuse pour la sûreté de l’Etat et de l’Europe tout entière. Quant aux diasporas manipulables, elles sont, surtout depuis les menaces d’Erdogan et de Davutoglu, des “cinquièmes colonnes” passibles des juridictions d’exception. On ne sauvera pas notre civilisation sans des mesures drastiques.

samedi, 31 mars 2012

Auf dem Rittergut - eine Begegnung mit Deutschlands neuen Rechten

Auf dem Rittergut - eine Begegnung mit Deutschlands neuen Rechten

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mercredi, 28 mars 2012

Conversation avec Jean-Yves Le Gallou

Conversation avec Jean-Yves Le Gallou

mardi, 27 mars 2012

R. Steuckers: Spreekbeurt - Antwerpen - 2011

 

Spreekbeurt - Antwerpen - 2011

samedi, 17 mars 2012

L'imprévu dans l'histoire

« L'imprévu dans l'histoire : Treize meurtres exemplaires », de Dominique Venner

par Jean-Yves Le Gallou

Ex: http://www.polemia.com/

ImprévuVenner.gifDans son nouveau livre, Dominique Venner revient sur l’un de ses thèmes forts : l’imprévu dans l’histoire, à l’occasion de la réédition enrichie d’un ouvrage paru en 1988 et consacré au meurtre politique. Ce livre offre des récits vifs et ouvrent de vastes horizons à la réflexion.

Car le meurtre politique est singulier. Celui qui va donner la mort sait qu’il va mourir parce qu’il ne peut réussir son « coup » qu’en sacrifiant ses chances de fuite. Et sa cible, celui qu’il veut tuer, sait aussi qu’il risque de mourir, parce que l’engagement politique expose inévitablement (et même dans les périodes calmes) à risquer sa réputation, sa liberté et sa vie. Pierre Stolypine, premier ministre du tsar, assassiné à Kiev en 1911, disait adieu aux siens à chaque fois qu’il sortait de sa maison et leur disait : « Je veux être enterré là où je serai tué ». Ce qui fut fait. Et en quittant son pays pour un voyage officiel en France qui lui fut fatal, en 1934, le roi Alexandre de Yougoslavie dit à la reine Marie : « Allons, ma chère, braver les attentats ne fait-il pas partie du métier de roi ? »

Le meurtre politique a inspiré les auteurs antiques, comme les philosophes de la fin du Moyen Age et de la Renaissance qui ont développé la théorie du tyrannicide. Cette théorie était encore invoquée en 1962 par le polytechnicien Bastien-Thiry, fusillé après avoir tenté d’assassiner le général De Gaulle.

Des auteurs contemporains se sont intéressés à l’étude du meurtre politique. Dans une vaste fresque parue en 1990 Franklin L. Ford s’interroge sur l’efficacité du procédé à travers 2500 ans d’histoire. Pour son préfacier, Pierre Chaunu : « L’histoire enseigne que le meurtre politique a presque toujours manqué son but. » Cette conclusion rejoint le principe d’hétérotélie analysé par Jules Monnerot dans Les lois du tragique et L’Intelligence du politique : le résultat d’une action politique est souvent en décalage par rapport à l’intention initiale.

Pas toujours, toutefois ! Dans Le Couteau et le Poison, paru en 1997, Georges Minois étudie l’assassinat politique en Europe de 1400 à 1800. Certes, tout ne marche pas toujours selon les souhaits des assassins. Le meurtre d’Henri III par le moine Jacques Clément débouche sur l’avènement d’un prince protestant et relaps, ce qui ne correspondait pas aux vœux de la Sainte Ligue. Ravaillac réussit mieux son coup ! Les effets de l’assassinat d’Henri IV sont plus importants : c‘est le report – au moins pour quelques années – de la guerre contre les Habsbourg. A contrario quelques années plus tôt l’assassinat d’Henri de Guise, en 1588, a peut-être sauvé la monarchie capétienne : « acte de justice du roi », le meurtre du Balafré rétablit l’ordre naturel de la monarchie.

Le propos de Dominique Venner est différent : il montre que treize meurtres du XXe siècle ont fait surgir l’inattendu dans l’histoire. Pas tous, d’ailleurs. L’assassinat de Kennedy – le premier sous l’œil des caméras – fut aussi spectaculaire qu’énigmatique mais il ne changea pas grand-chose au cours de l’histoire. Tel ne fut pas le cas de l’attentat contre l’archiduc François Ferdinand à Sarajevo : « Un coup de pistolet, neuf millions de morts ».

Il n’y avait pourtant pas de fatalité à cette montée aux extrêmes : plusieurs crises – dans les Balkans ou au Maroc – furent dénouées sans conflagration dans les années précédentes. Mais Dominique Venner pointe deux meurtres antérieurs qui ont joué – hasard malheureux – leur rôle dans le déclenchement de la Grande Guerre, deux meurtres qui ont éliminé deux hommes de haute vue qui auraient – peut-être – pu s’opposer aux bellicistes : Stolypine en Russie (assassiné en 1911) et Caillaux en France (sorti du jeu politique à la suite de l’assassinat, par Madame Caillaux, de Gaston Calmettes, le directeur du Figaro en mars 1914).

Certes, la Guerre de 1914 fut sans doute le produit de la fatale nécessité des alliances ; mais le hasard a joué son rôle dans la manière dont les hommes en place ont fait face à des circonstances exceptionnelles. En tout cas, le 28 juin 1914 nul ne pouvait imaginer l’ampleur incroyable des changements qui allaient suivre.

Voilà qui doit conduire – et c’est le message de Dominique Venner – à bien mesurer les limites du déterminisme historique. Les situations qui paraissent les mieux établies peuvent être bouleversées par un caprice du destin. Pour le pire, souvent, pour le meilleur parfois !

Jean-Yves Le Gallou
7/03/2012

Voir aussi les articles sur Polémia :

« Le choc de l'histoire » de Dominique Venner : un livre lumineux
Entretien avec Dominique Venner, « Le Choc de l'Histoire. Religion, mémoire,identité » Propos recueillis par Laure d'Estrée
« Le Siècle de 1914 / Utopies, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle » de Dominique Venner

A lire :

Dominique Venner, L’imprévu dans l’histoire, Treize meurtres exemplaires, Pierre Guillaume de Roux, 2012
Crimes d’État et scandales politiques, la Nouvelle Revue d'Histoire, n°59, mars - avril 2012.
Franklin L Ford, Le Meurtre politique, du tyrannicide au terrorisme, PUF, 1990
Georges Minois, Le couteau et le poison, L’assassinat politique en Europe (1400-1800), Fayard, 1997

jeudi, 08 mars 2012

Europe vs. the West

Europe vs. the West

Posted By F. Roger Devlin

Ex: http://www.counter-currents.com/

Pierre Krebs
Fighting for the Essence: Western Ethnosuicide or European Renaissance?
London: Arktos Media, 2012

This newest offering from Arktos is the first translation into English from the works of Pierre Krebs, a leading figure in the European New Right. Born in French Algeria (1946), Krebs studied law, journalism, sociology and political science in France, taking an active role in right-wing politics during the late 1960s. Later settling in Germany, he founded the Thule Seminar, a self-described “research society for Indo-European Culture,” in Kassel in 1980. The German Verfassungsschutz (Office for the Protection of the Constitution) appears to take considerable interest in his activities.

Besides the book under review, Dr. Krebs is the author of The European Rebirth, The Imperishable Inheritance: Alternatives to the Principle of Equality and a study on Valéry and Wagner. Fighting for the Essence was first published in German translation in 1996, with a revised French edition appearing in 2000.

Krebs’ nomenclature, original with him so far as I know, draws a sharp contrast between “Europe” and “the West.” “Europe” refers to the great racial and cultural tradition he wishes to defend; “the West” means today’s “Western community of values” that engages in humanitarian bombing campaigns, enforces tolerance at gunpoint on its subject populations, prefers the stranger to the kinsman, and wishes to erase even the distinction between men and women.

Prof. Krebs is good at pointing up the antinomies of this modern ideological abortion: its homogenization in the name of diversity and suppression of particularity in the name of tolerance. Multiculturalism and multiracialism, as he observes, are mystifying terms which function to conceal a culturicidal and raciophobic program of deracination and panmixia. “The doctrine of human rights should be seen for what it really is: the ideological alibi of the West in a battle to the death that it has declared on all the peoples of the world.”

Apologists for Western ideology rest their case upon a false dichotomy between assimilation and fearful isolation:

In fact, just as the self-defined individual who differentiates himself from the surrounding masses does not isolate himself from society, but on the contrary enriches it with his uniqueness, so also a people conscious of their difference do not isolate themselves any more from the human species, but come closer to it every time they endow it with their singularities and their peculiarities. The more a people becomes conscious of their difference, the more their opening up to the world has a chance of profiting others . . . and the more they are inclined to tolerate the differences of others.

The author distinguishes three stages in the development of “the egalitarian lie.” The first, political stage replaces organic democracy with a parliamentary procedure emptied of ethno-cultural content; the second, juridical phase, demands that all nations align their constitutions to this same model; the third, ideological stage breaks down the territorial integrity of nations through open immigration, which leads directly to the final biological abolition of human differences in universal panmixia.

All of this sounds consistent with what might be called the orthodox conservative narrative of Western decline since the Enlightenment. Nor does Krebs depart from that narrative in tracing the origin of egalitarianism to Christianity. In the view of many on the Christian right, modernism is a practical form of the Pelagian heresy, an attempt to bring heaven down to earth—“immanentizing the eschaton,” in Voegelin’s mellifluous words.

But Krebs names the heresiarch Pelagius as one of his heroes. In his view, the egalitarian lie is to be blamed not on any perversion of Christianity, but on Christianity itself—or, as he invariably writes, “Judeochristianity.” He cites Nietzsche’s observation that

Christianity, which has sprung from Jewish roots and can only be understood as a plant that has come from that soil, represents the counter-movement to every morality of breeding, race or privilege—it is the anti-Aryan religion par excellence.

From this Krebs infers that

every discourse which calls for a European Renaissance without separating itself from Judeo-Christian civilization, its dogmas and its rituals, is condemned to failure in advance, since it is enclosed within the very matrix of decline. . . . The monotheistic “Unique” and the egalitarian “Same” are, in fact, the front and reverse side of the same coin. . . . [The] continuity is flagrant between the Jewish will to reduce the polymorphic and polysemic figures of the divine to the univocal figure of the only God, an autocratic being, the absolute ‘I’ of the universe on the one hand; and the secularized monotheism of human rights on the other, informed by the same will to reduce all the racial and cultural polymorphism of the world to univocal figure of a globalized Homo occidentalis, a serial repetition of a Same detached from its identitarian affiliations.

The author also cites Nietzsche’s suggestion that monotheism, “the belief in a normal god next to whom there are only false pseudo-gods,” was a “consequence of the teaching of a normal human type.” Indo-European polytheism, on the other hand, “is fundamentally alien to the notion of messianism or proselytism, the natural sources of the intolerance and fanaticism that are characteristic of the three monotheistic religions.”

Finally, the author accuses “Judeochristianism” of “breaking the bond of friendship between men and nature” through its command to subdue the earth. Anyone with a genuinely European mentality, he says, would find incomprehensible the promise to Noah and his sons that “the fear and dread of you shall be upon every beast of the earth, and upon every fowl of the air: into your hand are they delivered.”

The look which [Westernized Europe] bestows on Nature is no longer the look of the living man who discovers and feels himself a partner of the world. It is the essentially venal, anonymous and cold look of techno-scientific inspection, a utilitarian look that no longer conceives the world as a dwelling in which man is the inhabitant, but as an object that men, endowed with the power of appropriation by Jehovah, have the duty to exploit.

The rejection of Christianity does not commit the author to reject all of post-classical European civilization, of course, or even all of its religious life. He emphasizes that Christianity never truly eradicated the pagan heritage, and claims to find the native spirit of Europe in many great figures of the Christian era, including Pelagius, John Scotus Eriugena, Meister Eckhart, Nicholas of Cusa, Giordano Bruno, Jacob Böhme, Goethe, Hölderlin, Beethoven, the dramatist Friedrich Hebbel, Theodor Storm, Rilke, Teilhard de Chardin, Saint-Exupéry and Heidegger. He also claims that Gothic architecture owed nothing to “Judeochristianity.”

Dr. Krebs’ treatment of Christianity and Western decline deserves a fuller treatment not only than I can give here but also than he himself offers in his slender volume. The issue is of the utmost practical importance, for it represents a rejection of the great majority of his potential political allies.

This reviewer is happy to agree that the rise of Christianity, with its promise of salvation to the world-weary, was closely bound up with the decline of Graeco-Roman civilization. Indeed, I suspect this historical context better accounts for what Krebs finds decadent in Christianity than does its racially alien origin. But does it make sense to blame Christianity also for the decadence of modern civilization?

There is surely considerable temerity in reducing the thirteen or fourteen centuries of European civilization between the conversion of Constantine and the Enlightenment to a list of fifteen personal favorite figures. And the temerity is increased by the implied claim to have understood several of these figures better than they understood themselves.

It is a familiar observation that enlightenment thought amounts to a secularized version of Christian doctrine, a displacement of its eschatology into the realm of politics. Erik von Kuehnelt-Leddihn is just one example of a Christian conservative who stressed this connection, citing the Latin proverb corruptio optimi pessima: “the corruption of the best is the worst.”

But Krebs the admirer of Pelagius cannot mean this; his explicit positions would force him to deny that the secularization of Christianity is the essential misstep. Instead he must hold that (1) Christianity itself is responsible for the specific way in which it was negated by the Enlightenment, and that (2) Europe has been in a state of decadence since at least the fourth century AD. This bold interpretation of European history may deserve consideration, but the author has hardly made a case for it in the brief manifesto under review.

Next to “Judeochristianity,” Krebs’ greatest scorn is reserved for “the putrid swamps of America,” with their fast food restaurants and comic-book literature. This, of course, is a common trope of European intellectuals across the political spectrum, easily made plausible by comparing American low culture with European high culture. As a long-time American expatriate in Europe, I often had cause to lament mindless lowbrow Americanization myself, but it is hardly a reflection on America that Europeans prefer McDonald’s to Melville. Wilsonian democratic messianism would also have got nowhere without striking a chord in other lands.

Dr. Krebs closes his work with some far more plausible reflections on culture, immigration and territory. He cites Heiner Geissler of Germany’s Christian Democratic Union party as a representative of contemporary elite opinion:

It is not the influx of foreigners but the incapacity for rejuvenation and adaptation of the Germans, combined with their aversion to immigration, that represents the real danger for our future. . . . In the future, Germans will not have to live with just five million foreigners—as today—but with seven, perhaps ten million.

The danger in such a mindset stems from its unfalsifiability. We have no reason to think Herr Geissler unacquainted with the problems connected to immigration; he may well have to deal with them every day. But he has a ready-made explanation for all of them, as well as any that may arise in the future: the “xenophobia” of his fellow countrymen. As long as he clings to this notion, no empirical evidence of immigration’s failure will ever give him cause to reconsider his commitment to it—not even a full-scale ethnic civil war. Such observations, writes Dr. Krebs, “allow one to measure to what a degree of stupidity and blindness the militants of multiracialism have sunk.”

All culture is regional, expressing the beliefs and sensibility of the people of a particular place and time. As such, it necessarily involves an element of exclusion, namely, the exclusion of what is foreign to those beliefs and sensibilities and to the way of life in accordance with them. For this reason, any serious defense of culture boils down to a defense of territory. Let us close with a fine observation Krebs takes from Irenäus Eibl-Eibesfeldt, the Austrian founder of the discipline of human ethology:

The best way to maintain peaceful cooperation between peoples consists in guaranteeing to each of them a territory that each people has the right to administer in its own way, and in which it is permitted to develop itself culturally as it sees fit. . . . To the degree that people accept the implantation of minorities in their territories, they open the door to inter-ethnic competition in their own house.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2012/02/europe-vs-the-west/

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mardi, 06 mars 2012

Jonathan Bowden’s “Western Civilization Bites Back”

New Podcast!
Jonathan Bowden’s “Western Civilization Bites Back”

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Editor’s Note:

This is an unedited transcript of an extemporaneous talk.

Well I don’t really speak to a topic, but you need something to fasten your mind on when you’re engaged in a speech. Speeches are about energy, and are about power, and about how you utilize power and how you channel it. I’m what’s called a mediumistic speaker, so I hear the voice instant by instant before I speak, and when you stand up you hear what you’re going to say a fraction of a second before it comes out of your mouth. What I’d like to talk about is Western civilization and how we can save it.

Now the crisis of the West is ongoing and everybody knows what it is. In the circumstances of the United States — I’ve only ever been here twice — the prognosis for decay is well-advanced. The people who created the United States are on the defensive: they’re on the defensive psychologically, and emotionally, and linguistically, and culturally. People are comfortable, at least those that are, and a lot hit by recession but everyone is worried about what the future will hold. Demographically, the people in this room could well be a minority in 40 years, maybe less than 40 years, maybe more than 40 years, maybe it doesn’t matter if it’s 40 years or 44 or 64 or 35.

What matters is that you’ve become a minority now. You’ve become a minority mentally, because these things happen to people mentally and psycho-spiritually before they have a physical impact. I think people are preparing to be a minority now, long before it happens. I was well aware that President Bill Clinton was once asked about his commitment to political correctness, and he said whites NEED political correctness. He said White Europeans, White Americans need it because they’re going to be a minority relatively soon, and you need to play all of those vanguard games whereby you play off each group against every other group, you make sure that your protest is in early whenever you’re insulted, or you feel there’s the prospect that you might be insulted

And an insult in this trajectory, in this terrain can mean anything. It can mean the denial of future prospect that you might have expected to own and honor. It can be the denial of something which is your right as you perceive it. Your right to dominate the cultural space here in the United States. That the United States is a post-European society. That all of its architecture — Judeo-Christian and otherwise — seems to have the impress of old Europe upon it. I speak as a European obviously, who doesn’t know the United States that well. But everything that’s glorious about the United States is largely created by the people in this room, and those to whom they relate.

Now, the problem that we’re finding is that people are giving away the inheritance that they brought up. It’s as if you have a family business, and you’ve inherited it from a grandfather, and you inherit it from a father, and you have this patriarchal chain of hard work and understanding and excellence and fulfillment, and it comes down to you through the generational sort of structures of the past — and you decided to give it away. You decided to squander it.

It’s very reminiscent of the aristocratic families in Europe: in the era before the Great War, there were big blowouts in aristocracy where people would gamble away their entire fortune, because they were bored. Because they were bored with the Third Republic’s lifestyle, in French terms, in Francophone terms, of endless summers in the sun where people were pining for the destruction which Europeans would wreak on themselves in the Great War, the War that was to end all wars: a war of such manifold destructiveness that people didn’t think there would be another one, and yet within a generation there was another one that was even more destructive.

And that war is the crucial event of the last century, because everything that exists now is a rebounded correction, as it’s perceived, of that struggle and what occurred in it. Even in the United States, it’s almost as if we as a group won that war and lost that war simultaneously, irrespective of what side our forebears fought on. In the United States you fought against Nazi Germany, you fought against Fascist Italy, you fought against Imperial Japan in the Pacific theater, and yet in a strange way you’re the losers of that war. You’ve turned into the apostates of that war, retrospectively, and you’ve partly done it to yourselves, as all continental European people and post-European people have all over the world. That war has been wrenched out of history, and is used as an ideological totem in relation to everything that occurs.

Whether or not the next 18 months or the next six months we’re going to see an attack on Iran, and the Islamic Republic of Iran, is in its own way an extension of post-1945 events. In all sorts of ways, the attack in Iraq which occurred a couple of years ago had as much to do in many people’s minds with the symmetries and the re-symmetries, of the 1939 through ’45 conflicts and everything that resulted from it, then it had anything to do with the dictator in the Iraqi desert. He was a Sunni nationalist, and he held the Kurds down in the North and the Shia down in the South, and America invaded — you remember all this? – America invaded in order to remake the world safe for democracy!

There’s no democracy in Iraq now. All that’s happened is the Sunnis have lost power and the Shias have come up, and the great new hatred, which is Iran, dominates post-war Iraq. America launched a war that cost $2 trillion in order to bring to power Iranian sponsorship and Iranian surrogates inside Iraq. So you have the odd situation now that Iran manifests power through conquered Iraq, conquered under American guns and aegis, with a bit of support from Britain in the South, where the Shia and oil are, and that power that Shia arc of power runs through Iraq: to Lebanon and the Israeli border.

And you’ll find that all of these disputes are intimately connected with the society that was created in 1948 in Israel, and which didn’t exist before. And the need to keep that society safe, the need to watch out for it, the need to prize open this prospect of villainy against it, the need to go to war –conceptually and actually — anyone against anyone who might threaten it in the future, nevermind in the present.

This war, if it ever were to occur with Iran, has been looming for many years. Many years. Ahmadinejad’s speech has almost nothing to do with the Iranian desire to destroy Israel, per se, although you could argue that an extraordinarily foolish speech in many respects. But all he said in Farsi was that the society that was created falsely, and to the detriment of the Palestinians, should cease to exist within world history. Which is a pretty nebulous and “student-fist-in-the-air” sort of speech, but it’s been seized upon to deny the Iranians the prospect of nuclear weapons and to enable the West, through the United States, in yet more warfare: more warfare for peace.

I remember Harry Elmer Barnes once edited a compilation in book form, called Perpetual War for Perpetual Peace. And since 1945, we’ve had war after war: confined to the zero-sum game of the Cold War and now extending beyond it — whereby all of these wars were are fought allegedly for us, allegedly for our betterment, allegedly for our safety, allegedly for our security, and always on the basis of our patriotism.

The bulk of patriotic people from the Right would regard what I’m saying as unpatriotic, because in a Sarah Palin sort of a way, they believe that once should stick up for the West — and our allies — against perceived enemies. Many of these enemies may not be friends of ours, but they are not enemies in the real sense. The enemies that we face here in the West, here in California, are internal. They’re internal to our own societies, they’re even internal to our own minds.

The greatest enemy that we have — to slightly adapt Roosevelt’s slogan about fear, that there’s nothing to be afraid of except fear itself — the greatest enemy we have is raised in our own mind. The grammar of self-intolerance is what we have imposed and allowed others to impose upon us. Political correctness is a white European grammar, which we’ve been taught, and we’ve stumbled through the early phases of, and yet we’ve learned this grammar and the methodology that lies behind it very well.

And we’ve learned it to such a degree that we can’t have an incorrect thought now, without a spasm of guilt that associates with it and goes along with it. Every time we think of a self-affirmative statement, it’s undercut immediately by the idea that there’s something wrong, or something queasy, or something quasi-genocidal, or something not quite right, or something morally ill about us if we have that thought. And this extends out beyond racial and ethnic questions to all other questions. To questions of gender, to questions of group identity and belonging, to questions of cultural affirmation, to questions of history.

Think about what it will be like when White Americans are 10% of the population of the United States — or 12% — 15% — or even 25%. Political correctness will not save you from the marginalization of your history and traditions, which will occur because it’s not much fun being a minority. Which is why all minorities seek through their vanguards to take majorities down. And they seem to take them down physically, conceptually, actually, legally, philosophically, and in other ways. And they form alliances with like-minded groups that wish to do to majorities what minorities feel that they ought to, because it’s a question of survival. Everyone’s interested in surviving, and even getting along with each other in a relatively quiescent and “PC” way is just another way of surviving. Maybe in the current circumstances it’s the only way in which multiple group-based societies can survive.

The Bill Clinton metaphysic is that everyone should mind their own business, and everyone should get along with each other. But it denies the crucial harbinger of identity, which is the heart of all existence and becoming – in Nietzschean terms, or in neopagan terms. All real identity is underpinned by what existed before you. The societies that are being created are tabula rasa societies, where you’ve got essentially a blank piece of paper, and what an American is is written upon this piece of paper, the way you ask a child to do a diagram or an image and they do a face with a smile. And that’s your new American: your new American is straight off the boat, he’s a face with a smile to two dots for the eyes.

Where is the history of what it means to be an American? Where is the historical trajectory which relates to what you are now and to what you have achieved? And if that tabula rasa is such that everything that you have ever achieved in the past is smoothed-down and removed, what will it mean to be an American? What will it mean to be an American – a de-hyphenated American, deconstructed to the degree that [hypenation] doesn’t even occur – because that is all that will exist in the future. “Americans” will be those that wish to be American.

Osama bin Laden and the Al-Qaeda network once did a poll in accordance with their own resources, and a third of the people who live in the Third World would like to come and live in the United States. That’s a third of the global population outside Europe, outside Japan, outside developed East Asia, outside the new Bourgeois India — 200 million out of the billion on the subcontinent who have raised themselves up to a middle-class standard of life and wish to stay on the subcontinent — but a third of those that are outside of those Bourgeois remits want to come here. And when they say “the United States,” they mean “the West.” They mean “Western Europe,” “Northern Europe,” “Southern Europe,” and the new Eastern Europe.

The new Eastern Europe is rather really interesting and will have a lot to say about the future of European man in the next century or so. Eastern Europe was preserved by communism from the decadence of the liberalism which has semi-destroyed Western Europe (and points to the west of that.) Communism was a strange non-exultation. Communism was a strange doctrine, because it preserved under permafrost many of the characteristic social chapters of what it means to be a European. Communism was pretty hellish to live under, particularly materially, and it was almost always the most deformed, the most warped, and the most degraded parts of the society that had been put in charge of you.

I remember someone I know was imprisoned in East Germany in a Stasi prison for putting a slogan on Lenin’s finger. Do you remember those statues with Lenin’s finger, where Lenin addresses the masses, like this? There were hundreds of them in all of the Eastern European societies. And they used to appear in mass posters in East Germany. And one of his friends – very stupidly given the society that East Germany was — put a bubble, a sort of Marvel Comics bubble, on the end of the finger. And the bubble said “Hitler was Right!” And he stepped back to observe — this was his Japanese cousin, and they were on a holiday in East Germany — which is an unusual type of a holiday even then — and he stepped back to examine his handiwork, and said to his relative, “what do you think about that, Bob?” And Bob turned around and there were eight Stasi, eight Stasi — one, two, three, four, five, six, seven, eight — in their requisite leather jackets and trench coats, because they all had the same uniform. And he got 18 months in a Stasi prison breaking rocks and living on black bread and onions. And that Stasi prison was notorious in East Germany, in East Berlin. And that Stasi condemned him for “acts contrary to proletarian justice and the will of the Socialist Republic.” He was condemned for being out of kilter with the masses in history.

East Germany is now a state that no longer exists. It’s been agglomerated into Western and greater Germany. The Wall has come down, the Stasi have demobilized and are no longer evident, yet in a strange way a spirit of Marxism is abroad in the West. A spirit of Marxism is abroad in the United States, unbelievably so! The number of American Marxist-Leninists you could have gotten in a few taxis to a certain extent, and yet this element of cultural Marxism is abroad in the United States, as it is in Western Europe, as it is in Northern and to a certain extent Southern Europe, as it is much less evidently so in post-Communist Eastern Europe, where there’s been an enormous reaction against it.

It’s taken a little bit of time to examine why Marxism, of all things, has ended up culturally influential in the United States. It’s got little to do with economic theory; it’s got much more to do with self-hatred and negation. Guilt. The extending of your own mental remit into groups that don’t care for you, or that purposefully wish you ill. And it’s got a lot more to do with the architectonics of the Frankfurt school, and its ability to morph and to merge into the general Liberal currency of the last 50 years.

Since the Second World War, White Europeans have felt guilty about being themselves and have been made to feel guilty and are being encouraged to feel more guilty than they have at any other time in their history. There is no period in our history where we have faced such evident self-hatred and such evident insults upon ourselves which are harmful to the prospects of our children’s lives, and their children, and generations as yet unborn. Is this a phase that we’ve gone through, or is it something slightly more sinister and ulterior than that? These are questions which we need to analyze.

Why, here in the United States, is there such guilt about the majority identity when the United States could point to, in its own cognizance, an exemplary war record against Germany and Japan, being on the victor’s side, being on the victor’s table? And yet the guilt for alleged and prior atrocity is such that all White Americans feel ashamed about any push forward in relation to the prospect of their own identity. It’s quite shocking how, since 1960 — I was born in 1962 — the West has lost its fiber and has collapsed internally and morally in terms of its spirituality and in terms of its sense of itself.

Fifty years a blip historically; it’s a click of the fingers. And yet for fifty years we’ve see nothing but funk, nothing but a failure of nerve, nothing but a self-expiration, nothing but the degree to which the historical destiny of the European peoples has been traduced — and has been traduced by elements of themselves and their own leadership, who have accepted at face value the fact that much of what was wrong with the modern world is morally our responsibility and not that of any other group. And that if we ever dare to assert ourselves again in any meaningful way, that we are in turn co-responsible with some of the worst events of human history.

Now, let’s unpackage this a bit. Communism in the 20th century killed tens of millions. Tens of millions. When Mao met Edward Heath, who was the British prime minister, in 1972 in the Forbidden City, he said “I’m regarded as the world’s mass murderer in human history.” Of course he said this in Mandarin and this sort of thing, he had to be exhaustively translated by Foreign Office Sinologists and so on, and Edward Heath was rather shocked by this, and said “and what’s your view of this, Chairman?” – a politician’s answer, he just reflected it back upon Mao – and Mao said, after the laborious translation had intervened, “I’m rather proud of it, actually”; being the worst mass murderer in human history.

Don’t forget the Great Leap Forward, the enormous famine that devastated much of rural China and which was in fact a great leap backwards; claimed by mainstream historians to have claimed 46 million lives —  46 million lives – it’s so large that it’s that the human mind balks at it basically. Once you get beyond the body count of couple thousand, the brain falls silent and listens to these numbers and internal calculus almost in a fantastical way. But even if a scintilla of that is true, and the truth is most of the Communists atrocities and most of the worst sort of data that can be leveled against those regimes turns out to be quite true.

When the Soviet Union collapsed, the KGB figures for those that suffered under Stalin were halfway in the range between what the apologetic individuals in the West said about the regime — the sort of revisionists, if you like, of the Soviet sort — and the exterminationists in Western countries, who tended to be conservative and who tended to be religious. The actual body count was halfway in between. Whether communism killed 100 million in the 20th century is up for grabs. Whether it killed 20 million or between 20 and 100 million is up for grabs.

And yet everywhere one looks the soft Left, the Left untainted by communist atrocity, is everywhere apparent and appears to be everywhere triumphant.

The trick that the soft Left has learned is that if you disavow the hard edge of Leftist slaughter and Siberian camps and Stasi prison cells and you instead excel in the polymorphous rebellions of Herbert Marcuse and the student left of the 1960s, you can actually influence the whole soft spectrum from the moderate Right, through the Center, through the center-Left, through the general-Left/Generic-Left, through the soft Left, up to the softest accretions of the hard Left and to the moderate-hard Left. An enormous spectrum – two-thirds of the political spectrum — can be influenced by Marxist ideas shorn of their hard-edge Stalinist and Maoist filters.

No one wants to know about John-Paul Sartre now, even in France. Partly because he embraced Maoism at the end of his career. He embraced Maoism, with Simone de Beauvoir, and Gorz, and these other people right at the end of his career. He edited a Maoist paper. This was at a time when Pol Pot was wreaking extraordinary havoc in Indochina.

And yet the ideas that these people stood for: the idea that the family is a gun in the hands of the bourgeois class, the idea that humor itself is a gun in the hands of the bourgeois class, the idea that there’s something uniquely oppressive about being male, that there’s something uniquely oppressive about being a Caucasian, that there’s something uniquely oppressive about the Western historical destiny — all these ideas have been shorn of their human rights abuses in Eastern Europe and Central Asia and far Eastern Asia, and have been reflected back into the West and onto the West. To the degree that you can’t set up a student group in an American university now –unless you’re under relatively deep cover — to oppose this sort of thing because the ideas themselves are so hegemonic.

Why has this occurred? Why can’t Counter-Currents exist on American campuses? Why isn’t there a Counter-Currents group or something of a similar order at Berkeley, for example? Why is the idea that there could be such a group at Berkeley absurd, and almost risible, and produces a mild smile? Why is there? Because the physical danger that such a group would be in is largely exaggerated. It’s the moral, mental, and spiritual danger that afflicts our people and that afflicts the young and would-be radical amongst our people, that is the thing to look to.

Why has this occurred? It’s occurred because the radical Left with a culturally Marxian agenda, scorned by the Stalinist hard-line that they were quick to repudiate, marched through the institutions in the United States and elsewhere from the cultural and social revolution of the 1960s and has marched through those institutions for 50-odd years to such a degree that the whole of the media – mainstream — the whole of mainstream politicking outside of the Rightist and Libertarian allowed areas of dissent in the Republican Party and their European equivalents are controlled by nexus of ideas and interconnected thought processes which determine moral valency and morality.

Everyone in this room is regarded as immoral by the ruling dispensation in the United States, and that’s very important, because it prevents people from identifying with ideas which are, quite transparently, in their own interest. If people think an idea is immoral they will shun you, particularly in an era of media exposure. The idea that identifying with yourself and with your own past is somehow immoral is one of the chief factors whereby the identity of post-European people in the United States has been turned: turned back upon themselves, turned back in a vise-like constriction where it can be used to destroy people and disarm them. Because if you’ve disarmed yourself before the struggle begins, you’re easy meat and easy prey for what’s coming. And the future in America is darker than the past. Unless there is a desire amongst people of European ancestry to step outside of the vortex, the zone of chaos which they have allowed to be created for themselves over the last 50 years.

If people think that the circumstances of American life are ill-disposed to your future identity now, what’s it going to be like in 50 years? What’s it going to be like in 150 years? 150 years White Americans could be maybe 20% of the population. This is the future that faces you. And your culture will be disprivileged. Forget political correctness. Political correctness works when minorities aggregate together in a vanguard way. It doesn’t work when majorities fall and stagger into minority status and then look around for allies now that they are themselves a minority in the hope that somehow they will achieve fairness and equity because these things are not about fairness and equity. They are about who can set the standard and the tone for the cultural domination of a civic space. And if it’s not the White identity in the United States — if it’s not post-Europeanism in the USA — it will be other forms of identity. Some of them fractured, broken-down, mixed, and otherwise marginal.

To European eyes the Obama Presidency is the signification of America’s decline. You have a situation where it used to be only B-listed Hollywood films that would show a powerful Black executive President ruling in the Oval Office. Almost a psychic preparation for the real thing. And now the real thing has occurred. With the Obama Presidency, you see the future the United States writ large. And from an external point of view, it will be difficult to unseat Obama because the Republicans are doing all his work for him, it seems at the present time, and I speak as someone who obviously isn’t an American.

The Obama presidency epitomizes the willed decline of majority instinct in the society because if you don’t feel it’s at all offensive that somebody that does not relate to the majority — axioms, forms of entitlement, forms of belief, and historical precedent here in the United States — is actually President of your Union, is President of your society, is your Commander-in-Chief; if the Israeli planes need to be refueled over the Persian Gulf when they attack Iran at some time in the next year to two years to six months, Obama will give the order for that to occur. And he will do so in the name of everyone in this room; everyone beyond this room. And he will do so because he still speaks as the most powerful man in the world.

So the most powerful Western country is now led by a non-Westerner. Something which would’ve been unthinkable in the 1960s, I would imagine; unthinkable in the 1970s, but is now evidently thinkable and thinkable to such a degree that I think a lot of the anger about it which is manifested in Libertarian currents like the Tea Party movement, seems to have evaporated. I speak as an outsider obviously, but it seemed to me that halfway through the Obama presidency there was a mild cultural insurgency against his regime which found a way to channel itself so that it didn’t mention racial questions. And that’s what the Tea Party movement and Libertarianism was about.

And that’s what Libertarianism is. Libertarianism is the allowed Right wing for people who wish to make Ron Paul-esque points but can’t go the whole distance, and in many ways can’t go the whole distance under the present dispensation because many people feel constrained about who they know, and who they’re married to, and who did what their job is, in relation to how explicit they can be in terms of how they reject the current American and European power structures.

Our people are used to being in charge. That’s why they find it so psychologically and emotionally forbidding when they’re no longer in charge. That’s why they feel so bereft in contemporary Western societies, because to fall from a majority and a purpose and position of power, to a more desiccated and a more jaundiced view of oneself and one’s own capabilities, is quite a wrench.

Everything that I’ve said about the United States could’ve been said about my own country if one goes back 50 or 60 years. There was a time early in the 20th century when you could argue Britain was most powerful society in the world. Britain is now a shadow of a shadow of its former state. It is in a precarious and culturally quite a terrible situation. It has decided in its near-death throes to yoke its star to the contemporary United States. Everything about modern Britain is Americana taken to a different level and repositioned in Western Europe. Almost all of our models, speaking as a Briton, are American now. Almost all of our wars are American-led. We always tag along as a sort of surrogate or executive vessel.

All of our politically-correct trajectory has in some ways come retrospectively from the radical Left fringes of the 1960s, and has been filtered by both an indigenous, and a transatlantic, Left. And we’ve allowed all this to occur to ourselves because we have been inured to the prospect of suffering.

And we’ve been inured to it through plenty. There are many who believe that while Western people suffer no economic distress and while the fridge is full, and while there are several sort of four-wheel-drive vehicles in the yard outside, people will never resort to an anti-regime attitude and their default position will always be one of resignation in relation to what is coming. Particularly when they consider that they can negotiate their way out of what is occurring. The problem is that what may well occur in the future will be nonnegotiable, particularly when it hits.

There are those who believe that the white South African Boers or Afrikaners reposition themselves within their own society so as to have a sort of whites-only republic or an area of the country which is theirs. I think that’s an important yardstick that you put out there as a metaphorization. But my private view is more pessimistic than that. I feel that unless you can actually so soak a proportion or a quadrant of the union with yourself that to spit away from it at some unforeseeable time means that you’ve got a totally post-European enclave. I feel such things, such games are not really worth the candle because when you give up the control of a state for duration — particularly the control of the most powerful republic the world has ever seen — you’re partly doomed when you’ve done that. My view is you never restyle from the desire to be the governing echelon of one of the world’s most powerful societies.

It is true that the United States is in a radical — and from a European perspective, terminal — decline. Partly because the European empires of the past: British, French, German, Dutch, Spanish, German and elsewhere, can see the writing on the wall. All of the precedents: of indebtedness, of being beholden to China in relation to the manipulation of the debt and its economic management, by having an ally such as Israel that wags the tail of the dog to such a degree that it’s almost in charge of the Middle Eastern policy of the United States of America – you could say Cuban-Americans are in charge of America’s Cuban policy, yet the policy towards that tiny and redundant Stalinist island is not as important, by any stretch of the imagination, as the policy towards Israel in the Middle East is in relation to the crucible of world expectation.

The CIA don’t get many things right, but they predict a war in the Middle East involving nuclear weapons in the next 25 years, because the depth of the hatred on both sides is so great. No one can stop other countries getting nuclear weapons; this is the irony of the present Iranian situation. Thirty-four other countries are developing, thirty-four other countries are developing nuclear weapons as we speak, including Brazil, and South Africa, and Argentina, and Saudi Arabia, and so on. And there’s many societies, such as South Korea and Japan and modern Germany, that could develop these weapons overnight if they chose to do so.

The point of an increasingly destructive and an increasingly bifurcated and divided world is to reconstitute yourself in such a way as you are least threatened by its exigencies. If you are least threatened by them you have the biggest possibility of reviving your own culture. I regard the cultural health of the civilization to be the elixir of its development and its authorization, its preferment in its sense of itself. Without that cultural overhang and extension, you cannot be worthy of the inheritance of European identity. If you allow your culture to be transparently disfigured by forces which are external and internal to it, and which you could have controlled in previous incarnations, you will witness your own death knell. And you will witness it in your own lifetime.

But this is not necessarily to harp totally upon the negative, this speech of mine. Because I regard initiatives like Counter-Currents as very important. Counter-Currents is, to my estimation, a sort of right-wing university. A sort of free access right-wing University on the Internet, a radical Right-wing University. The whole point now is that higher education has locked off the Right end of the spectrum. You can learn about conservative ideas, you can learn about Liberal ideas, you can learn about Socialist ideas, you can learn about Marxist ideas in the University context; you can learn about all forms of pan-religiosity and so forth.

Bbut you can’t learn about radical Right-wing ideas in the University context unless it’s adversarial, unless you’re deconstructive, unless you’re against these ideas in a prior way. “I’m writing a thesis at the moment,” somebody would say, “about the far-Right in the United States.” But the premise for such a remark if they were talking to a fellow university lecturer, would be “I’m writing it from an adversarial point of view.” Because nobody can ever say that they were writing it from a friendly, or an effective, or non-adversarial point of view; because it’s a viewpoint to which you must must be opposed, because all right-minded people are allegedly opposed to it.

The truth is most right-minded people are only opposed to it because they believe that they ought to be. They believe that their own niceness and their sense of themselves and their sense of what their neighbors think of them is tied up with the reflexivity of reverse negation, as I call it. “We will not align ourselves with these haters,” “We will not align ourselves with these people who are depicted by the media in such a bad way,” “We will not align ourselves with people who could be held to be in some ways morally responsible for events in the past that we wish to have nothing to do with.” This is the majority sentiment.

Only when you can break through that permafrost — only when you can get into the majority sentiment and begin to turn it around — will there be a change here in the United States or elsewhere. One of the things that can force a change is the impact of more and more transmigration and migrations of peoples. All peoples indeed, which the future holds open for us. The degree to which the world is now shrinking, and although there are now more Caucasians than ever before, our proportion of overall mankind is going progressively downwards as we have one to two children per family and we do not replicate ourselves to the degree that other peoples are doing elsewhere around the world.

But it’s not necessarily something about which we should be completely negative. The prospect of negativity is so great with our people and with our predilections to look upon the worst side of things particularly when our back is against the wall, that we forget the advantages that we have at the present time. Technology and the creation by our group of many of the instruments of this technology is so fulsome and so extensive that we can communicate with almost everyone on Earth — and we can communicate amongst ourselves — instantaneously at the flick of a button or a switch.

Nobody who wishes to learn about Western civilization and is volitionally moving towards learning about it, cannot do so at the present time. It used to be that only a fraction of our societies could ever hold their minds anything about our past, certainly in an academic or vocational way. Now we have the prospect that vast millions of our people can access the Western tradition of the flick of a switch, and this is all to the good.

The problem is that they retain in their minds a mindset which filters out much of the excellence of the Western tradition. Because only when you realize that what we painted, what we built and what we wrote and what we self-dramatized and what we composed musically, had to do with concepts of our own strength, of our own becoming, of our own purpose of glory — only when you realize that that was the underpinning for much of what was valued, only then will you really accord value and respect to the precedence of the past. If you rip out, for the fear of being hostile to anyone else, all prospect of group identity that is based upon strength, you will end up with a very weak and very effeminate and a very fey doctrine of your own culture, and that is what is occurring at the present time.

Alex Kurtagic is a friend of mine who’s known to certain people in this room, and he wrote a very interesting article a couple of years ago about the decline of the modern face. The decline of the modern face. It was an article in physiognomy which is quite a technique of analysis in the 19th century. Have you noticed that most people when they’re photographed today wish to look as nice as possible, as reflexive as possible, as open-hearted as possible? They’re pleading to be liked. Whereas he dug up all of these photographs of missionaries from the late 19th century and Shakers from New England — remember that cult called the Shakers? — they used to have these ecstatic dances, they all died out because they were frightened of sexual intercourse — which of course will occur, because if you’re frightened of the one you will certainly meet the other. But the face of these Shakers was furious, even just to pose nicely for the camera they would look like this. They would look with a demonic intensity and ferocity and sense of themselves and sense of courageous purpose and that sort of thing.

Today you’re regarded as mentally ill if you look like that for your own portrait, aren’t you? And yet what they were doing is they were putting on a face. They were putting on the way in which they wish to be perceived by the world. It was like sitting for portrait, sitting for an oil portrait. You didn’t show your weakest or your most reflexive or your most kind-hearted side; that, if it existed, was for private use. This was a public face. And in the decline of the West’s public face you can see writ-large the decline in the spirit of ourselves which has occurred over the past last century, and which has accelerated over the last century.

People say today that men are less masculine than they used to be. That man have been emasculated by feminism. That maleness itself is so under threat that most men don’t even wish to mention the concept, certainly not in polite society. There’s nothing more fascistic than a recrudescent male, is the general idea. If you cannot even — and these are ideas that are outside of the racial box, outside of the culturally-specific area, still important ideas in relation to political correctness — but they are a softer area in which it’s possible to be more radical one would have imagined; and yet even here one sees funk and one sees decline and one sees an acceptance of that which will lead to the destruction of forms of identity which existed in the past and that need to exist in the present and the future, if there is to be a future.

To have a future people need to be aware of their past, and they need to be aware of the glory of that past. I believe there are celebrations at the present time in the United States — if celebrations is the word – about the Civil War. The Civil War is American experience of extraordinary intensity and drama, whereby the most elitist experiment ever decided upon on the North American continent was extirpated and destroyed by armed force.

Henry Miller is an unusual character in all sorts of ways, and ended up in Big Sur. Henry Miller wrote a book quite against type and against what you’d imagine his own predilections to be, called The Air-Conditioned Nightmare. He wrote it in 1942 after he had a car journey all around United States of America. In this book he makes several dissentient remarks, one of which he says the South — the old South — is to him the most beautiful part of the United States. People here around the Californian coast might not wish to hear that, but he reckoned that the old South was the only aristocratic society — based as it was upon slavery, of course — that was created here in the North Americas. And that it was an elitist society of an old European sort, the nature of which had to be extirpated if you were to have modern America.

What do you do about the Confederacy, and what do you do about the Civil War? You basically probably prefigure the Black and the female experience, you marginalize the White South, and you marginalize those who fought on behalf of racial consciousness at that time. You marginalize all those people in the North — weren’t they called Copperheads — the people in the North who sympathized with the South — a venomous snake, you see. Why is that when radical forms of White identity are dealt with in the historical tradition, they are always dealt with from a perspective of demonization?

When Haitian militants massacred the White population of Haiti, they would be considered by contemporary historiography to be more radical variations of Blackness, more radical variations of militaristic Republicanism in Haiti at that time. But they would not necessarily be condemned for what they did. There would be an attempt to evaluate and to explain and to provide extenuating circumstances within the discourse.

Why isn’t that done for the White South? Why isn’t there an attempted social experiment on the American soil perceived as one of the trajectories in White politics at that particular time? Why is the double standard of double moral jeopardy applied by the historians of our own group to more radical formulations of Caucasian identity here in the United States, or as then it was the dis-United United States? Why have people allowed a situation to emerge whereby our own historical reckoning and our own traditions of self are turned against us in such a radical way that it’s almost impossible — except by the recession to the absolute right — to defend oneself?

Let’s face it, many people do not want to come on to the Right end of the spectrum, and right at the end of that spectrum as well, in order to defend themselves. They would like to be in the middle. Most people are comfortable in the middle. They’re comfortable when they’re with their fellows, when they’re part of a crowd and feel that they’re mainstream. This is an extraordinary problem that we face: the degree to which people do not wish to stand alone. And it’s understandable that they don’t wish to stand alone, particularly at this time. We must provide them with the courage to do this, and Counter-Currents is one of the means by which people can educate themselves to defend themselves and their own honor and future prospects.

Counter-Currents is what I personally believe the best, most educative Right-wing site that I’ve come across, and it’s used by an enormous plethora of people who want information about their own past and their own future. There’s a great wealth of material on it, and it provides this tertiary education of the mind in a radical Right sensibility. I believe that this is crucial if we’re to have a future.

There are various other websites like Alternative Right and others, the Voice of Reason network, exist to furnish, in my opinion, in a more direct and concrete — and everyday and populist sense — the work that Counter-Currents does. Obviously one wants to see much more of this, and there’s no doubt that the Right has gravitated to the Internet in order to get around the censorship that exists almost everywhere else. Because these views are censored almost everywhere else.

Political correctness is a methodology and a grammar. It is designed to restrict the prospect of a thought before the thought is even enunciated. Chairman Mao had the idea of “magic words.” Magic words. “Racism” is a magic word. Use it, and people fall apart. People begin to disengage even from their own desire to defend themselves. All of the other “–isms”: sexism, disableism, classism, ageism, homophobia, islamaphobia, all the others are pale reflections, in other and slightly less crucial areas, of the original one: “racism.”

“Racism” is a term developed by Leon Trotsky in an article in the Left oppositionist journal in the Soviet Union in 1926 or 1927. It is now universalized from its dissentient communist origins — don’t forget Trotsky was on the way out of the Communist Party of the Soviet Union as Stalin engineered his disposal and the disposal the Left opposition that he led — and that word has been extracted now to such a degree that it is a universal. It’s universal, it’s become a moral lexicon of engagement and disengagement. If you wish to condemn somebody in contemporary discourse, you say that they are a racist. And there’s a degree to which nobody can refute you’re saying in the present dispensation.

Only when people gain the courage and the conviction to read what is on Counter-Currents, to internalize it, and to defend their own possibilities — of development, biologically and culturally — will we see a change here in America and elsewhere. Only when people are prepared not to fall down and beg for mercy in relation to the past — or the Shoah, which is a sort of a Moloch, sort of a ceremonial device which is used in order to shame nearly all Caucasian, Aryan, and Indo-European people; it’s become a religious totem, a pseudo-religious totem, which is wheeled out and shunted around and made use of so that people fall down and beg for mercy even before they’ve opened their own mouths. They’re begging for mercy even for the prospect of opening their own mouths.

And although I’m saying nothing the people in this room don’t already know, it’s important to realize that these psychological constructs for the majority of our people are deeply crippling and deeply negative in their effects. You have a situation now where people have so loaded upon themselves the untrammeled forces of guilt and the absence of self-preservation that almost any healthy instinctual or virile capacity is beyond them, except as a reaction to a prior threat.

Only when we recover the sense of dynamism that we seem to have partly lost will we have a future: here in the United States, here in California, or in the Western World as a whole. Many other groups in this world wonder about what is happened to us; wonder what has happened to our energy. Don’t be surprised if you learn that many of the elites in foreign countries, in India and China and so on, view with bemused amazement the trajectory of the present West, the degree to which the West is so self-hating: about its own music, about its own art, about its own architecture, about its own military history — other groups in the world are amazed at this, but will seek to take advantage of it because why wouldn’t they? In the circumstances of group competition which this globe entertains, all groups are partly in competition for scarce resources against all other groups. It doesn’t have to be as merciless as all that.

But it is real, and it is extant, and it is ongoing.

Mass immigration into Britain began with the Nationality Act in 1948, which was passed by the [Clement] Attlee government. And Attlee, who was the-then Labor Prime Minister, in a landslide victory that Labor won immediately after the Second World War; said that, “if the races of the world are mixed together there will be no more war.” “If the races of the world are mixed together there will be no more war,” and he took that idea from the anti-colonial movement of the 1920s and the 1930s.

What you get instead, is you get the internalization of divisions and a bellyaching of a globalist sort inside societies instead of between them. So all that happens is the group dynamics which were Nation-State oriented and National in the past three to five centuries become internal, because human competition and the dynamics of group difference are such that they will always exist, no matter what you do. They will exist inside multiracial marriages. They will exist inside multiracial schools, they will exist inside multiracial cities, they will exist within multiethnic housing developments, and they will certainly exist within multiracial societies.

What then happens, is that each group creates a vanguard that negotiates with the other groups about how big a slice of the pie that they get. And the future politics of societies like United States is the negotiation that occurs electorally — and between elections — between the groups. Obama’s elections is a snapshot. The ball goes on, there’s a flash and he’s there for an instant because for that moment the trajectory of forces between working-class whites who vote Center-Left, between women who are more inclined to vote Center-Left than Center-Right, between Black Americans who will vote overwhelmingly for Obama — even though he is of mixed-race — because they consider him to be one of themselves; towards Latinos, who will vote for an alternative candidate from the Democratic Center-Left because they feel that they will get more of a space under the sun under such a dispensation than they would from a White Republican; together with the apathy of those who don’t vote or those who vote for other candidates; together with the trajectory at that moment of that particular electoral cycle where the Republicans were deeply depressed, where there was a deep alienation from the Jr. Bush second presidency, where there was deep malaise in the society because of the forced nature of the Iraq war, which had created convulsion and dissent within the society; and where you had an enormous economic depression which led to an economic vote for Obama, which may be partially repeated next time but was certainly evident then. That’s a snapshot. All elections are, are snapshots out of the forces that are in coalition at a particular time. And yet notice how broken down and how ethnically fractious that coalition is to be.

The prospect of White Republicans being elected — except to lower levels — probably decreases with each year of demographic change in the United States. Even the number of years Obama has been in probably changes the thing in a game-changing way to his advantage. For each year that goes on — my understanding is that America is now a third nonwhite? — essentially it’s a two-thirds/one-third society — but many Western Europeans still conceive of the United States as a White European society. There was even bemused surprise in parts of Western Europe that a non-White President had been elected. But anyone who knows the United States relatively knowledgeably, and who knows of the Kennedys’ desire to extend immigration out to the whole world, and to end the previous Europeans-only, Whites-only immigration policy which had subsisted from the 1920s, I believe. Everyone knows that realizes that the new political dispensation in the United States is contrary to — and hostile to — the indigenous majority that lives here.

Why won’t Caucasian and European people wake up to Eurocentric verities?  The truth is they feel there’s always an excuse to put off the prospect of that waking up, and they are always moments — particularly of media intrusiveness — that people fear in their own lives. One of the major halting elements in the re-energization of our own people is the mass media. And it’s the control of the mass media by forces which are uniquely inimical to our future development. The mass media plays upon every segment of the masses that exist in contemporary Western society — churns them up, holds them against each other, reroutes them, messes up the agenda of everyone that has his own subtext to begin with, which it is forcing and corralling the points of energy in this society towards.  Everyone can see this who watches the mass media with half a mind. Then there’s just the effect of “prole-feed” as George Orwell called it in 1984, whereby the masses are just fed a cultural industry of excess and exploitative infotainment and entertainment for their own edification, and which is an important part of the overall project.

Only when you can break through the carapace of the mass media, with all its multiple Gorgon-like heads and its Hydra-like amphitheater — only when you can break through that, using the Internet, have you a chance to embolden the necessary vanguard of our own population. All change and all radical and all revolutionary change is led by minorities. And it always occurs top-down, even though the minority may be the throwing-forwards of a focus or a group tendency that is more generic and more general.

What the Right has to do here in the United States is to build vanguards. Build as many and as purposeful ones as possible. Build them in such a way as they can’t be broken down externally and defeated internally. One of the uses of the Internet is it gets around the extraordinary backbiting and rivalry, even as it expresses it, that exists between different Right-wing individuals and groups. Because people who have a naturally decisive and quasi-authoritarian mindset always believe that they are right. This is why the Right is extraordinarily difficult to arrange and manage and bring forward. Everyone who’s ever been prominent in a Right-wing group knows it involves herding cats. And the reason for that is because of the bloody-mindedness of the maverick people who are part of these tendencies of opinion. Because you have to be bloody-minded in order to attack against that which is comfortable, and that which is “in the zone,” and that which is the managed expectation of mediocrity in decline that is going on at the present time.

The first speaker this morning, Greg Johnson, talked about decadence. And the debate as to whether it’s just a decline — whereas just as I drop this pad it falls to the floor — is it just a decline, or is it a willed decline? Is there a force which is moving this pad down to the floor, metaphorically, and keeping it there and putting a boot on it once it’s there so that’s it’s got no prospect of rising up again or a hand would creep forward and wrench it up from under the boot and raise it back up to the table. That’s a debate that one can have, but one of the things that is most important to realize is that we have our own destiny before us.

There are more of us than ever before, we are better educated than the mass than ever before, and unbelievable though that may sound. When the Boer war happened in 1899, the British did an audit of the slums in Britain, and found that a quarter of the working-class men who came forward to fight in that war were so riddled with disease, and had been so badly educated, that they were militarily of no use. And Winston Churchill said at the time that “an empire that can’t flush its own toilet isn’t much use.” One of very few radical social statements of any sort, glosses or otherwise, that Churchill ever made.

So we have enormous advantages that exist now. But we must not allow comfort and ease to sleepwalk us towards oblivion. Comfort and ease are the enemy of a decisive cultural breakthrough and a decisive implementation of the politics of the future. We have to forget the last 50 to 60 years, but remember the lessons that we should draw from it. And the lessons that we should draw from it is to believe totally in ourselves.

There’s an organization in Ireland called Sinn Fein, which in Gaelic means “ourselves alone.” And ourselves, we are the locomotive of our own destiny. We ourselves will determine what the role that European people have in the United States will be well into the next century. We must not allow other groups to determine it for us. Only when we are fit for power will we find the means to re-exercise it in our own societies. What is happening here and elsewhere in the West is the biggest test that Western people have faced for a very long period. In the past threats are always perceived as external. Another nation, another dictator, another aggressor, another imperial rivalry. In this filament of Empire, in the scrabble for Africa at the end of the 19th century, and so on.

All the enemies that we now face are internal. And the biggest enemies that we face are in our own minds. The feeling that we shouldn’t say this, shouldn’t write this, shouldn’t speak this, shouldn’t think this. These are the biggest enemies that we have. We’re too riddled with post-Christian guilt. We’re too riddled with philo-Semitism. We’re too riddled with a sense of failure, funk, and futility in relation to the European, the Classical, and the High Middle Ages passed. We’re too defensive. We’re not aggressive and assertive enough as a group.

Many White people feel bereft because the leadership that we look to, the upper Bourgeois tier — the most educated part of our own society — seem to have left the majority. The elite has gone global and sees itself as part of a global elite, and the traditional brokers of power from the university lecturer to your senior businessman, to your senior lawyer and so on, always seem to be on the side of giving the line away. And that’s because in the present day it suffices and works for you to be on the side that gives away what the past has bequeathed to you.

What will it take for the bulk of people who leave Western universities to have the middle or common denominator view of the people in this room? It will take an earthquake. But it’s not that difficult to achieve, once you get people thinking in a dissentient way. This involves very much raising the game.

In some ways we have no freedom of speech in Europe. There’s no First Amendment “right” in Europe. Everyone who speaks in Europe and wishes to avoid a prison cell has to adopt in some ways a stylized and rather abstract form of language. Anti-revisionist laws exist in most of the Western European societies. Britain is slightly unusual in not having them. But that is also rather like the old Hollywood censorship which improved a lot of filmmaking because people had become more indirect and more artistic in the way in which they treated things. It can cause people to raise their game. And I’m very much in favor of Right-wing views being put in the highest — rather than the lowest or the median-way. I’m very much in favor of appealing to new elites, and getting them to come forward rather than making populist appeals when we’re not in the right electoral cycle for that.

I was involved with a nationalist party in Britain for quite a long time. With a project that has seemed to failed and have come to nothing, even though people were elected to the European Parliament. But at the end of the day people are only changed when their cultural sensibilities shifts. And when there is a release of energy, and a release of power, and a release of self-assertion. That is the change that you seek. Electoral change and advantage results from that, rather than the other way around. Getting a few people elected will not suffice, in my view, at the present time. What will suffice is a counter-current, and a counter-cultural revolution, which reverses the processes of the 1960s.

The Marxians have marched through the institutions of the last 50 years because the doors were swinging open for them. They hardly had to kick them down because they were swinging open for them.

All the doors are shut to us. We must find ways to work our way around these doors and reconnect with the new minds of our upcoming generations.

One of the reasons that this will happen is that people in the Western world at the moment are chronically bored. There’s a boredom that has settled upon our people. You can sense it. There’s a spiritual torpor out there. And the most exciting ideas, the most threatening ideas, the most psychopathological ideas, the ideas which are beyond all other ideas, are the ideas which are in this room. They are the most dangerous ideas and therefore they have a subtle attraction to radical and dissident minds.

Don’t forget that everything which has occurred in the last 50 years was once so dissident that the people in the 1920s — those who advocate the ultra-Liberalism of today — had to meet in secret because they were frightened of revealing what their views were to the generality, and to their own families, and to work colleagues. See how the entire notion of what it was to be “progressive” or “reactionary” or “unprogressive” or “traditionalist” or otherwise has changed around in a hundred years.

We are now the people stalking. We are now the people who are afraid of media revelation. We are the people who are taught to be frightened and ashamed of our own views. The whole thing has been reversed in a hundred years.

But there is a natural tendency to kick; there is a natural tendency to kick against the system which is in place. And politically correct Liberalism is an enormous target to be attacked. And it is fun to attack it. And it is life-affirming to attack it. And to traduce it and to kick its bottom and to run round and to be chased by it and to be opposed by all these po-faced zealots and that sort of thing.

It’s entertaining, and that’s one of the things that people have to realize that will attract many people to our side. The bloody mindedness of it; the useful cantankerousness of it. Everyone likes a rebel up to a point, as long as they’re not personally and they’re not adversely affected by the consequences of such radicalism. And what we need to do is position ourselves in the way that the International Times and 60s radicals did the other way around.

If we become the lightning rod for cultural revolution in the West, you will see, in the future, student movements that are loyal to the Right rather than Left, even if these terms break down and in increasingly group-based societies no longer have any meaning, as is occurring. But we still use them because it’s an affordable shorthand.

But never forget the thrill of transgression. Right-wing ideas are transgressive.  And are therefore interesting, and sexy. Herbert Marcuse once wrote about the eroticism of the Right. Susan Sontag did as well. And the Right is more erotic than the Left, is more exciting than the Left. The Left is boring, the Left is extraordinarily grungy and erotically unexciting, you know, despite its prevalence and its penchant for decadence, there’s a degree to which it is not as radically outside the box.

And my view is that people will be attracted in the future not by reason. They will read up with their reason once they have decided to emotionally commit. The important thing is to get people emotionally. And it’s to appeal to the forces and wellsprings in their mind which are eternal, and which underpin rationality. The power of irrational belief as spiritual codification, of mystical belief, of belief in identity, of the need for communitarianism, and the need to belong, is immensely powerful. Far more powerful than the anything the Left can offer.

If you can tap these forces of — in some respects — codified irrationalism,  if you can bring them to the surface, if you can bottle them, and if you can then add on reason and add in the discourse on Counter-Currents, you will tap the energies of future generations of majority Americans. And you will do so because it appears to be extraordinarily interesting. More interesting than anything else. More threatening than anything else. More shocking than anything else. And that is something that the Right should actually in my view heighten, in a civilized and persuasive way.

One should never lose sight of the reason that people are opposed to the our ideas is because they are thrilled to be frightened by them. They are thrilled to be appalled by them. It is the political equivalent of Satanism to many people. I’m saying nothing that is at all original. And in doing so we actually make ourselves tremendously attractive at certain levels of consciousness — not to some Southern Baptist chapter, admittedly. But you make yourself tremendously psychologically appealing. You may not have a halo over your head but you are transfigured in a sort of dark and sepulchral light, which makes you deeply spiritually ambivalent to people who exist now. And that contains the prospect of growth and the prospect of renewal.

I personally believe people agree with ideas long before they moved towards them. They have an instinctual saying of “YES!” They say “YES!” to the idea before they completely have worked out all of the formula for themselves. The Counter-Currents of this world exist to provide the formula for people after they’ve said “YES!”; after they’ve put forward their first step upon the route to identity, and the politics of identity, and the religion of identity.

If I can mention something about that, all the religious divisions that exist amongst people of European ancestry don’t really matter. All that you do is you format a doctrine of psychological inequality. If people believe in equality they can come to it in terms of whatever spiritual system they want. As long as they believe in orders of European inequality, all of the traditions of all of our people can be contained in that.

Thank you very much!

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2012/03/jonathan-bowdens-western-civilization-bites-back/

vendredi, 02 mars 2012

Guillaume Faye: Sexe et dévoiement

Guillaume Faye:

Sexe et dévoiement

mardi, 07 février 2012

Nouveaux textes sur http://robertsteuckers.blogspot.com/

Nouveaux textes sur

http://robertsteuckers.blogspot.com/

 

De l'humanisme italien au paganisme germanique: avatars de la critique du christianisme de la Renaissance à l'époque contemporaine:

http://robertsteuckers.blogspot.com/2012/01/de-lhumanisme-italien-au-paganisme.html

Les visions d'Europe à l'époque napoléonienne - Aux sources de l'européisme contemporain!

http://robertsteuckers.blogspot.com/2012/01/les-visions-deurope-lepoque.html

Les concepts de Toynbee

http://robertsteuckers.blogspot.com/2012/01/les-concepts-de-toynbee.html

Sur l'identité européenne

http://robertsteuckers.blogspot.com/2012/01/sur-lidentite-europeenne.html

Pourquoi nous opposons-nous à l'OTAN?

http://robertsteuckers.blogspot.com/2012/01/pourquoi-nous-opposons-nous-lotan.html

jeudi, 26 janvier 2012

Revolution from Above

Revolution from Above

Alex KURTAGIC

Ex: http://www.alternativeright.com/

Kerry Bolton
Revolution from Above
London: Arktos Media, 2011

The popular imagination conceives Marxism and capitalism as opposing forces, imagining that—obviously—Marxists want the capitalists’ money and capitalists do not want Marxists to take it from them.

Kerry Bolton’s Revolution from Above disproves this notion.

revolution-from-aboveAs it turns out, and as many readers probably already know, the Marxist revolutions in the East succeeded in many places thanks to the ample funds supplied to them—consciously and voluntarily—by finance-capitalists in the West.

With access to all the money they could wish for and more, the finance-capitalists in Bolton’s narrative were, and are, primarily motivated by a desire for power, and their ultimate aim was not even more money per se, but the enduring ability to shape the world to their convenience, which translates into a collectivised planet of producers and consumers.

Marxism was useful in as much as it was a materialistic ideology that destroyed traditional structures and values and turned citizens into secular, deracinated wage slaves, irrespective of race, gender, age, creed, disability, or sexual orientation.

Capitalism was useful in as much as it made money the measure of all things and created a consumer culture that ultimately turned citizens into debt slaves, also irrespective of race, gender, and so on.

In this manner, Marxism and capitalism were seen as complementary, as well as a method of pacifying the citizenry: too busy labouring in the factory or in the cubicle, and too befuddled by daydreams of shopping and entertainment during their free time, the citizens of this global order, fearful of losing their jobs and not being able to buy things or satisfy their creditors, are left with little inclination to, or energy for, rebellion.

Bolton explains how the finance-capitalist oligarchy is the entity that truly runs our affairs, rather than the national governments. The latter are either financially dependent, or in partnership, with the financiers and the central bankers.

To illustrate this dependency he documents the United States’ government relationship with the Bolsheviks in Russia during the revolution, not to mention the similarity in their goals despite superficial appearances to the contrary and despite alarm or opposition from further down the hierarchy. Bolton shows how genuinely anti-communist efforts were frustrated during the Cold War. And he shows that the close relationship with communist regimes ended when Stalin decided to pursue his own agenda.

The book then goes on to describe the various mechanisms of plutocratic domination. Bolton documents the involvement of a network of prominent, immensely rich, tax-exempt, so-called ‘philanthropic’ organisations in funding subversive movements and think tanks. Marxism has already been mentioned, but it seems these foundations were also interested in promoting feminism and the student revolts of 1968.

Feminism was sold to women as a movement of emancipation. Bolton argues, and documents, that its funders’ real aim was to end women’s independence (from the bankers) and prevent the unregulated education of children: by turning women into wage-slaves they would become dependent on an entity controlled by the plutocrats, double the tax-base, double the size of the market, and create the need for children’s education to be controlled by the government—an entity that is, in turn, controlled by the plutocrats. Betty Friedan, who founded the second wave of feminism with her book The Feminine Mystique, and Gloria Steinem are named as having received avalanches of funding from ‘philanthropic’ foundations.

With regards to the university student revolts of 1968, the book highlights the irony of how, without the activists knowing it, they were backed by the same establishment they thought to be opposing. These students were but ‘useful idiots’ in a covert strategy of subversion and social engineering.

The subversion does not end there, for the plutocracy has global reach and is as actively engaged in global planning today as it ever was. Revolution from Above inevitably deals with George Soros’ involvement in the overthrow of governments or regimes not to his liking. According to Bolton’s account, the reader can take it for granted that any of the velvet or ‘colour revolutions’ we have seen in recent years have been funded in some way or another by George Soros through his extended network of instruments. ‘Regime-changes’ in Yugoslavia, Georgia, Ukraine (orange revolution), Kyrgyszstan (pink revolution), Tunisia (jasmine revolution), Egypt (white revolution), Lybia (red, green, black revolution), and Iran (green revolution) were not the result of spontaneous uprisings. Anti-government parties, think tanks, media, campaigns, demonstrations, and even training courses for political agitation—all and in all cases received vast funding from finance-capitalism overseas, not from local collections of petty sums.

In other words, many a modern revolution has not come from below, but from above. And in the context of governments being in a dependent relationship to the stratospherical plutocracy, this aggregates into a pincer strategy, with pressure coming secretly from above and from below, with the pressure from below—however spontaneous and ‘messy’ it may seem when it hits the headlines—being the result of years of careful planning, financing, and preparation by overseas elites.

The reader must ask himself how it is that whenever we see one of these ‘colour revolutions’ somehow someone is able, almost overnight, to overwhelm the streets with a tsunami of well designed, professionally printed, and colour-coordinated merchandise: flags, scarves, placards, posters, leaflets, balloons, headbands, t-shirts, face-paint, you name it, it all seems very slick, aesthetically consistent, and fashion-conscious for uprisings that are supposedly spontaneous demonstrations of popular rage.

Overall Bolton crams in an enormous mass of information within 250 pages. The lists of names and figures—and some of the sums involved are truly staggering—are endless, and the persistent torrent of footnotes considerably expand on parts of the main narrative. The plutocrats’ web of influence and deceit is immensely complicated, not only as a structure but also as a process, since it thrives in double meaning, double think, and ambiguity. Those interested in a detailed knowledge of the machinations behind current and recent events, or even twentieth-century political history, would do well to read this book more than once—at least if they have ambitions of explaining it all to an educable third party.

One aspect of Bolton’s narrative that seems quite amazing is the superficially inoffensive tone of some of the enemy quotes provided. Were it not because Bolton’s findings flow in the same direction as other books uncovering the machinations of the oligarchs and their partners in Western governments, or because the answer to cui bono is provided unequivocally by the unfolding of current and historical events, it would be easy to think that the statements quoted came from deluded idealists. It may be that some truly believe in the goodness of their cause, yet such selfless altruism is hard to believe given the known absence of ethics among our current elite of super-financiers—the banking system they engineered, not to mention many of the opaque financial instruments we have come to known through the still unfolding financial crisis in the West, is a deception designed to obscure a practice of legalised theft.

The lessons are clear: firstly, modern ‘colour revolutions’ are not instigated by public desires for more democratic or liberal governance, but by private desires for increased global power and control; secondly, subversive movements can be given a name and a face—a name and a face averse that hides behind generic institutional names and orchestrates world events at the end of a complex money trail; and thirdly, the those seeking fundamental change should first become proficient capitalists or learn how to gain access to them. These are all obvious, of course, but Revolution from Above is less about teaching those lessons than about documenting how the world is run, by whom, and for what purpose. In other words, this is material with which to back up assertions likely to be challenged by, or in front of, the unaware. Sober and factual in tone, it is also good gift material for those who may benefit from a bit of education.

TERRE & PEUPLE Magazine N°50

Communiqué de "Terre & Peuple"Wallonie

TERRE & PEUPLE Magazine N°50

Fiche de lecture

 

bbbb3821314138.jpgLe numéro 50 de TP Magazine est centré autour d’un dossier bien fourni sur le thème ‘Demain l’apocalypse ?’

 

Dans son éditorial, Pierre Vial souligne l’échec de la démocratie de marché dans sa manœuvre des printemps arabes, ses agents révolutionnaires se révélant sans autre capacité que de mettre en selle ses ennemis islamistes. Il promet au contraire que notre rêve révolutionnaire sera un cauchemar pour l’ennemi.

 

Pour situer les Hyperboréens aux yeux bleus chez qui Apollon passe ses hivers, Claude Perrin cite Jürgen Spanuth, Samivel, la ‘civilisation alésienne’ (qui rattache Alésia à Eleusis), René Guénon, la Thulé de la ‘Géographie’ de Strabon, Pythéas le Massaliote, Pline et son ‘Histoire naturelle’, Tilak et ‘The Artic Home in the Veda’ qui reporte la venue des Indo-Européens à la période d’Orion (-4500), les ‘Royaumes de Borée’ de Jean Raspail et l’Ancient Circumpolar World des anthropologues américains.

 

Pierre Vial ouvre le dossier sur l’apocalypse avec le film ‘2012’ de l’Américain Roland Emmerich. Grâce aux vaisseaux spatiaux de survie mis au point par un chercheur noir, véritables arches de Noé, une nouvelle humanité métissée dès le départ survit à la catastrophe.

 

Il note que l’apocalypse, révélation de la fin prochaine du monde, est le privilège du peuple élu. Seuls à en émerger, les fidèles de Yahvé jouiront ensuite d’une abondance totale et sans fin. Lorsque les souverains séleucides de Syrie qui règnent sur la Palestine veulent y interdire les rites ancestraux, dont la circoncision, et installer le culte de Zeus dans le Temple de Jérusalem, ils ouvrent un courant incessant d’apocalyptique militante zélote, avec une succession de révoltes, depuis celle des Machabées (-167) jusqu’à celle de Bar Cochba sous l’Empereur Hadrien (+135). Mais finalement la vengeance viendra le jour où le Messie, monarque sage et puissant, anéantira les païens par le feu et placera pour mille ans les survivants sous la coupe du peuple élu. L’Apocalypse de saint Jean fait le pont entre la tradition juive et le christianisme. Les premiers Pères de l’Eglise promettent aux chrétiens persécutés une vengeance sanglante (Irénée, Lactance). Saint Bernard et sainte Hildegarde guettent dans les guerres et les famines les signes annonciateurs de la fin des temps, le Saint Empire romain étant la quatrième et dernière domination.

 

Par rapport au mythe de la fin des temps, Jean Haudry situe la tradition indo-européenne dans la conception d’une succession des âges du monde, attestée par Hésiode (VIIIe AC), les Lois de Manou (IIe AC) et la Vision de la Voyante dans l’Edda (XIIe PC), en homologie aux cycles temporels du jour et de l’année, avec une partie lumineuse et une partie obscure séparée par deux parties crépusculaires, comme l’est l’année des régions circumpolaires. Dans la doctrine indienne des âges du monde des lois de Manou, l’année des hommes est un jour des dieux et les quatre âges d’un cycle correspondent aux quatre castes. La conception d’Hésiode, qui en est proche, peut être considérée comme héritée de la précédente. Dans la conception des poèmes eddiques, le cycle suit également la hiérarchie des fonctions, mais l’essentiel se produit chez les dieux. Dans les trois textes, le modèle retenu est la décadence morale et non le progrès. Dans la conception de l’Iran médiéval, après 6000 ans de paix consacrés aux deux créations, la bonne et la mauvaise, Ahura Mazda (Seigneur-sagesse) et Ahriman (Fureur agressive) s’affrontent pendant 3000 ans. Azhi, le serpent barbare (identifié dans l’envahisseur arabe) enchaîné par un héros se libère, mais est tué par un autre héros et la bonne création prend le dessus avec Zarathustra. Le tri est fait entre les bons et les mauvais et Ahriman est renvoyé pour toujours dans les ténèbres. Le Ragnarok, comme le Beowulf anglais, ont été rapprochés de la conception iranienne. Le Mahâbhârata est, selon Dumézil, la transposition dans le monde des hommes de la hiérarchie des trois fonctions. L’intrigue est une crise des structures et une renaissance. Cette interprétation a été probablement inspirée par le récit de la bataille de Brâvellir (‘Gesta Danorum’ de Saxo Grammaticus, XIIe PC), qui accumule les détails originaux identiques entre les récits indien et scandinave. Comme c’est également le cas pour des récits de la royauté étrusque de Rome et des débuts de la république romaine.

 

Pour Robert Dragan, les catholiques traditionalistes s’alignent sur le pape Léon XIII, qui invite à interpréter l’écriture « en ne s’écartant en rien du sens littéral et comme évident »… et à aller de défaite en défaite vers la victoire du Christ.

 

Yvan Lajehanne pose la question ‘Que faire pour survivre dans la débâcle ?’ Il y a bien la BAD (Base Autonome Durable), à laquelle il préfère le RAD (réseau autonome durable) avec l’amorce d’une contre-société où se débarrasser de ses faux besoins. Pour la défense de ces noyaux de sécurité, acheter le livre de Piero San Giorgio est un bon investissement.

 

Alain Cagnat ébauche cinq scénarios ‘catastrophe’. Dans le premier, l’Internationale capitaliste échouant à colmater ses brèches, les bons élèves d’Europe du Nord se réfugient dans une zone Deutsche Mark, qui chavire bientôt, en même temps que la Chine s’effondre comme ses exportations. Les grandes surfaces sont pillées et fascistes et communistes se disputent la rue. Dans le deuxième, sur fond de guerre ethnique, le Front Républicain écarte Marine Le Pen au second tour, pendant que le Parti Islamique de France s’empare de nombreuses villes. Les contrôles se renforçant, les trafics cessent d’être rentables et les banlieues s’embrasent, les comités d’autodéfense et les communautés s’arment, la composante religieuse l’emportant sur l’ethnique. Le troisième scénario est celui des printemps arabes, avec l’islamisation de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient qui dresse une profonde hostilité contre l’Occident américano-sioniste. Les prix des carburants explosent. Le quatrième est celui de la guerre contre l’Iran pour laquelle les faucons ont mis toutes les bases US en alerte. Mais les alliés du Golfe se montrant réticents, le raid se déroule dans de mauvaises conditions. Les Occidentaux ont retardé le programme nucléaire iranien de plusieurs années, mais le prix payé est énorme. Les Palestiniens se révoltent avec l’aide du Hesbolah et l’Etat juif laisse les Anglo-saxons s’empêtrer. Les marchés s’écroulent (voir scénario n°1). Le scénario n°5 est celui de la guerre contre la Chine, où les Américains, impatients de profiter de ce qui leur reste encore d’avance technologique (et d’effacer l’énorme créance chinoise) se rapprochent de l’Inde tandis que le Pakistan s’aligne sur la Chine. Dans un sixième scénario, il ne se passe rien, sinon que la crise s’aggrave car les illusionnistes continuent de tirer des milliards de leurs manches pour sauver le capitalisme financier. L’immigration progresse et la Chine conquiert la planète en douceur : c’est le plus probable.

 

Le même Alain Cagnat fusille la Gauche pour avoir trahi la classe ouvrière car, si le Parti Communiste est sorti triomphant de la Seconde Guerre (leurs cent mille fusillés) et, s’il l’est resté jusqu’à la révolution des intellos de mai 68, les Accords de Grenelle vont faire des ouvriers des bourgeois conservateurs. La Gauche se fabrique à présent d’autres masses de prolétaires avec les immigrés, lesquels ont tout à craindre des nouveaux arrivants.

 

Pour Aristide Corre, l’apocalypse, c’était hier, avec la Seconde Guerre Mondiale qui a achevé le sale boulot de la première, avec la décolonisation qui a volatilisé nos ressources naturelles pour nous embarrasser ensuite des trop-pleins du Tiers Monde, avec la destruction de la cellule familiale (libération sexuelle, avortement, consumérisme hédoniste), avec une Europe qui nous livre à un nouvel ordre mondial, avec la submersion de la race blanche. C’est donc l’instant de réagir.

 

Pour Roberto Fiorini, la dictature financière est bien résolue à se renforcer : il s’agit pour elle de sauver le triple AAA de la démocratie de marché et tant pis pour les populations. A nous de faire passer notre message, celui d’un protectionnisme continental modéré, le message de Maurice Allais.

 

Robert Dragan retrace l’histoire du génocide des Vendéens ordonné par la Convention républicaine. L’œuvre de sa vie que Reynald Secher lui a consacrée fait l’objet d’un article détaillé dans ce même numéro.

 

Jean-Patrick Arteault poursuit sa généalogie du mondialisme occidental par l’instrumentalisation par le Groupe Milner de la Conférence de la Paix de 1919. Milner, qui avait provoqué l’éclatement du Parti Libéral au pouvoir au Royaume-Uni, avait placé ses pions au secrétariat du nouveau premier ministre Lloyd George et s’était placé lui-même avec Léo Amery dans le Cabinet de Guerre de cinq membres qui coiffait le conseil des ministres, un autre de ses pions était l’adjoint du ministre des Affaires étrangères et un autre dirigeait le Renseignement politique. Lorsqu’il s’est agi d’arrêter les termes du Traité de paix, ceux de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme ou les structures de la Société des Nations, entre les délégations britannique et américaine s’est manifestée une cohérence profonde par une communauté de vision sur le monde à construire et sur des projets politiques, produit des réflexions des cercles The Round Table (et de sa revue du même nom) et de son homologue américain The Inquiry (et sa revue Foreign Affairs Magazine) et enfin du Royal Institute of International Affairs et de son pendant américain le Council on Foreign Relations.

 

Ancien diplomate croate et professeur de sciences politiques dans une université américaine, notre ami Tomislav Sunic, témoin privilégié de la malignité de la balkanisation et de la cohabitation multiculturelle, démontre que le capitalisme mondialiste s’est révélé plus efficace en la matière que le communisme.  Aux rebelles contemporains, que ne choquent pas la connivence entre le commerçant et le commissaire pour détruire leur race et leur culture, la figure de l’anarchiste est désuète autant que celle du partisan face à un système de surveillance totale. Toutefois, leur situation biologique, culturelle, spirituelle est loin d’être désespérée : comme le système soviétique avant son écroulement, le système capitaliste moribond affecte contre toute vraisemblance d’être toujours la seule voie de l’avenir.

 

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mercredi, 25 janvier 2012

Sur l'oligarchie

Sur l’oligarchie

par Georges FELTIN-TRACOL

« Les systèmes politiques occidentaux se sont notamment parfaitement organisés pour éviter leur mise en cause par le peuple. Certes, des membres de la classe politique peuvent perdre les élections. Mais ils sont alors remplacés par des équivalents dont la politique n’est jamais très différente de celle des prédécesseurs (p. 16). » Ce dur constat est formulé par Yvan Blot dans son nouvel ouvrage au titre cinglant, L’oligarchie au pouvoir. Haut-fonctionnaire – il est inspecteur général de l’administration au ministère de l’Intérieur – et ancien élu (d’abord député R.P.R. du Pas-de-Calais de 1986 à 1988, puis député européen F.N. entre 1989 et 1999), Yvan Blot sait l’importance capitale du combat des idées. Il a d’ailleurs co-fondé et présidé le Club de l’Horloge et dirige aujourd’hui l’association Agir pour la démocratie directe.

L’oligarchie au pouvoir résulte d’un vaste ensemble d’observations recueillies depuis de nombreuses années. En fervent partisan du système référendaire d’initiative populaire, Yvan Blot s’interrogeait sur la passivité des politiciens à l’égard de ce moyen de participation des citoyens aux affaires publiques. En souhaitant comprendre leurs réticences, il a décelé l’existence d’une oligarchie qu’on appelle aussi hyper-classe ou Nomenklatura hexagonale. « Nous vivons en oligarchies sous le nom de démocraties dites “ représentatives ”. Ces oligarchies sont celles de l’administration civile (les fameux “ technocrates ”), des médias, des dirigeants de syndicats, des dirigeants de groupes de pression culturels et cultuels, qui forment des réseaux en interaction puissante devant lequel le simple citoyen est sans force (sauf en démocratie directe) (pp. 13 – 14). » Il aurait pu ajouter que cette oligarchie française a ses convenances et ses endroits : on la retrouve par exemple le dernier mercredi de chaque mois près de la place de la Concorde lors des fameuses soirées du club Le Siècle si bien décrites par l’infatigable journaliste dissident Emmanuel Ratier (1).

Certes, « le terme oligarque a retrouvé un regain de faveur pour désigner des hommes d’affaires riches proches du pouvoir politique en Russie après la désintégration de la bureaucratie du régime soviétique. Mais la Russie n’a certainement pas le monopole des oligarques. Il y a aussi des oligarques en Occident (p. 1) », en particulier aux États-Unis (l’Establishment fédéral en est rongé) et en France. La Grande-Bretagne en serait curieusement préservée… En fait, l’oligarchie britannique existe, mais sa structure et sa composition diffèrent de ses homologues. En France, « l’oligarchie ne se compose pas que des hommes politiques. La haute fonction publique joue un rôle majeur dans la fabrication des lois, en liaison avec toutes sortes d’intérêts organisés, syndicats patronaux ou ouvriers, associations défendant des groupes particuliers. Les médias conservent un certain pouvoir de contrôle car ils pensent dénoncer le comportement des autres oligarchies mais ils sont eux-mêmes oligarchiques avec leurs organisations propres (p. 2) ».

Mues par des intérêts convergents, les oligarchies se partagent « une idéologie commune […] (le “ politiquement correct ”) [qui] cherche à réduire les citoyens au rôle de spectateurs interchangeables, bons pour produire et consommer en restant sous contrôle (p. 2) ». En effet, contrairement à ce qu’on imagine, l’oligarchie pense. En s’appuyant sur Aristote, Heidegger et Arnold Gehlen, Yvan Blot a élaboré une grille de lecture qui procède de la logique aristotélicienne des quatre causes (motrice, matérielle, formelle et finale) et qui lui rappelle fortement le Quadriparti heideggérien (les hommes, la terre, le ciel et la Divinité/les Dieux). Par conséquent, il estime que « dans le monde moderne […], l’oligarchie gouverne selon une logique nouvelle qui est celle du “ Gestell ”, de l’arraisonnement utilitaire, selon la formule de Heidegger (p. 21) ». Cet arraisonnement entraîne l’enlaidissement, matériel et moral, du monde, contribue à l’indifférenciation générale et favorise « un chaos culturel sans mémoire (p. 42) ». Il exprime en outre une nette prédilection pour le court terme et l’immédiateté. Les conséquences pour les sociétés européennes en sont dramatiques avec le déclin de la natalité et de son terrible corollaire, une immigration extra-européenne de peuplement.

« L’économique qui tend à multiplier les besoins des consommateurs pour produire et en tirer de l’argent est le domaine de la dispersion et de la futilité (p. 63). » Pourquoi ? Parce que, d’une part, le Système encourage l’égalitarisme « défendu par des oligarchies qui se placent d’emblée au-dessus du peuple avec des privilèges que cela suppose, y compris les passe-droits (p. 34) » et que, d’autre part, « l’homme […] n’est apprécié que pour son utilité économique. […] Tout ce qui distingue les êtres humains doit être éliminé dès lors que cela peut gêner le caractère interchangeable que les hommes doivent avoir pour être de parfaites matières premières (p. 24) ». L’oligarchie et ses médias qui distillent subtilement dans les esprits une censure pernicieuse et une propagande insidieuse, justifient ce discours réifiant et utilitariste par la célébration obligatoire du Progrès, de la « gouvernance », de l’égalitarisme et du dogme des droits de l’homme. Lecteur assidu des théoriciens libéraux et libertariens, Yvan Blot préfère comme Hayek les « libertés fondamentales » au concept fumeux des droits de l’homme qui sont en réalité « un prétexte pour une intervention toujours plus grande de l’État et pour une restriction des libertés (p. 71) ». Il ajoute même avec raison que « la notion de “ droit de l’homme ” reste à la fois unilatérale et floue. Unilatérale car il ne peut y avoir de droits sans devoirs, floue car on ne sait jamais si à travers cette expression, on parle de libertés ou de droits de créance sur la société. En pratique, la notion de droits de l’homme sert d’arme contre l’État et contre la société pour satisfaire les caprices de l’ego devenu une véritable idole (p. 73) ».

Les quatre références majeures de l’oligarchie demeurent la technique (ou son essence qui est la raison calculatrice), les masses (l’ochlos), l’argent et l’ego. Ainsi, elle « assiste complice au déclin des valeurs transcendantes, et l’argent devient peu à peu la seule valeur suprême (p. 27) ». Un ego hypertrophié écrase le citoyen ! « Plus les citoyens sont isolés par leur égoïsme, moins ils sont dangereux pour l’oligarchie. Le régime condamne le moindre écart de langage considéré comme discriminatoire mais il est d’une tolérance immense pour la pornographie. Plus l’individu s’enferme dans les plaisirs immédiats […], moins il se mêlera des affaires de l’État (pp. 37 – 38) », écrit-il à rebours des auteurs inquiets d’anticipation qui inventaient des sociétés proscrivant toute sexualité…

Que faire alors ? Faut-il militer dans des formations politiques et abattre progressivement l’oligarchie en place ? Yvan Blot en doute. Il relève qu’il y a une « dérive des démocraties vers des formes oligarchiques de pouvoir (p. 1) ». « Nous vivons […] dans une “ démocratie fictive ” où les droits du peuple sont soumis au bon vouloir de la classe politique qui en détermine les limites et l’application, de façon souveraine. Cette démocratie de façade masque les pouvoirs réels d’une oligarchie, la “ classe politique ”, qui s’auto-recrute par cooptation à l’intérieur des partis politiques (p. 19). » Fort de sa propre expérience, il relève que « les hommes politiques prennent les décisions qui les arrangent et ils sont influencés, quand ils ne sont pas parfois carrément corrompus, par des groupes de pression minoritaires mais bien organisés (p. 6) ». En outre, « les candidats sont présélectionnés par les partis politiques. Le peuple vote en fait pour des partis et ce sont les partis qui gouvernent, or leur structure interne est rarement vraiment démocratique (les partis sont oligarchiques) (p. 6) ». S’ajoute donc à l’oligarchie la partitocratie ! Cette situation participe à l’obsolescence de la théorie – sotte – d’équilibre des pouvoirs chère à Montesquieu. « Dans les faits, le pouvoir législatif est largement dans les mains de l’exécutif qui a l’initiative réelle des lois et qui les fait rédiger dans les ministères (p. 11). » Pis, « le deuxième pouvoir du parlement, contrôler le gouvernement, ne fonctionne pas vraiment car la majorité parlementaire est asservie à l’exécutif et l’opposition est sans pouvoir car minoritaire (p. 74) ». Le caporalisme règne dans les partis puisqu’ils brandissent régulièrement la menace de ne plus donner leur investiture aux élus récalcitrants ! Bref, ce sont les plus serviles, les plus obséquieux, les plus moutonniers qui peuplent dorénavant les assemblées…

Le dévoiement institutionnel ne se restreint pas au législatif. « Le pouvoir judiciaire (2), suivant une tendance d’origine américaine, mort de plus en plus sur le législatif, ce qui fait qu’au total, il n’y a plus guère de séparation des pouvoirs (p. 2). » Désormais, « le gouvernement est donc l’auteur principal des lois. Il est lui-même influencé par l’administration, par les médias et par tous les intérêts organisés, économiques et sociaux, culturels et cultuels, qui gravitent autour de lui (pp. 11 – 12) ». À cette non-démocratie, l’auteur oppose l’exemple suisse et propose la mise en place de plusieurs procédures référendaires d’initiative populaire sur des lois à adopter ou à rejeter.

Pour Yvan Blot, la démocratie directe peut seule abolir le Gestell et réactiver les sens démocratique, civique et patriotique. « La démocratie est fondée sur des racines nationales, des valeurs morales transcendantes et un sens du sacré […et] repose aussi sur l’idée du citoyen responsable, qui veut participer au destin de sa patrie (p. 29) ». Si « la nation est le socle sur lequel l’homme […] vient habiter (p. 121) », elle détient en son sein deux institutions sacrales : la famille qui permet la naissance et l’armée qui « gère la mort (p. 123) ». L’instauration d’une démocratie participative implique toutefois au préalable de retrouver l’identité « qui est fondée sur la mémoire (p. 69) ». Or « en détruisant la mémoire d’un peuple, on détruit son identité. C’est, en quelque sorte, un génocide culturel (p. 69) ». La démocratie directe serait-elle salvatrice pour les identités populaires ? Attendons qu’Yvan Blot réponde à cette interrogation primordiale dans un prochain essai spécifiquement consacré à la démocratie référendaire.

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : Emmanuel Ratier, Au cœur du pouvoir. Enquête sur le club le plus puissant de France, Paris, Facta, 2011.

2 : En parlant de pouvoir judiciaire, Yvan Blot commet une légère erreur, car la Constitution de 1958 mentionne plutôt l’« autorité judiciaire ». Dans l’esprit de ses rédacteurs, la magistrature – non élue – ne saurait bénéficier d’une légitimité équivalente aux fonctions exécutive et législative issues du corps civique souverain.

Yvan Blot, L’oligarchie au pouvoir, Paris, Économica, 2011, 144 p., 19 €.


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