Conseiller général de l’Ain entre 1935 et 1940, le journaliste et écrivain Alfred Fabre-Luce (1899 – 1983), un temps néo-socialiste aux côtés de Marcel Déat avant de se rapprocher du PPF (Parti populaire français) de Jacques Doriot, défend avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale l’entente franco-allemande, pilier fondamental de toute alliance européenne viable. À la fin des « Années folles », il scandalise la bonne société en rédigeant Pour une politique sexuelle (1). Il promeut la contraception et exige que la syphilis et les autres maladies vénériennes soient déclarées « fléaux nationaux ». Pari audacieux de la part de ce visionnaire !

Près d’un siècle plus tard, la sexualité demeure une question politique de premier ordre avec le déchaînement actuel de propagande des organisations féministes et LGBTistes. Il faut ici saluer la clairvoyance de Guillaume Faye qui, par deux essais brillants (2), signala l’importance du sujet.
Des constats effrayants
En février 2017, journaux imprimés, numériques et audio-visuels commentent une affaire sordide de mœurs. Le tribunal correctionnel de Pontoise reporte l’audience et demande une requalification des faits. Le Parquet poursuit en effet un homme de 28 ans accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec une fille de 11 ans dans une banlieue francilienne. La médiatisation de ce faits-divers incite le gouvernement macroniste d’Édouard Philippe d’envisager l’instauration d’un âge légal minimal à l’acte sexuel.
Le sujet revient en janvier 2020 avec l’incroyable règlement de compte littéraire de Vanessa Springora, nouvelle directrice des éditions Julliard, contre Gabriel Matzneff qui l’initia, trente ans plus tôt, aux plaisirs de la chair quand elle n’avait que quatorze – quinze ans et lui, cinquante ans (3). La parution de ce bouquin au style plat, à la prose fade et à la narration digne d’une lycéenne attardée, déclenche une indignation médiatique conséquente. De belles âmes germanopratines se focalisent sur un octogénaire malade afin de mieux écarter des feux de l’actualité l’existence confirmée de réseaux pédophiles trans-Atlantique autour du milliardaire Jeffrey Epstein qui détenait, avenue Foch à Paris, une modeste thébaïde. Nul ne sait d’ailleurs comme le « suicidé » a pu acquérir une telle fortune opaque en si peu de temps.
Par-delà ces crimes et délits sexuels, on assiste aussi à une véritable intrusion (pénétration ?) de l’État républicain cosmopolite dans la vie privée des Français. Incapable de réclamer de substantiels impôts aux GAFAM, les gouvernements préfèrent perquisitionner l’intimité de leurs concitoyens. Il s’en suit des discussions byzantines tournant autour de l’âge approprié de dépucelage (13, 14, 15, 16, 17, 18, 21 ou 101 ans ?). Le Parlement a voté un seuil d’âge, fixé à 15 ans, en-deçà duquel tout acte de pénétration sexuelle commis par un adulte sera automatiquement considéré comme un viol. Or, le diable se cache toujours dans les détails. Comment la loi réagit si un jeune majeur entretient une relation physique avec une mineure ? Certains législateurs ont craint que des parents accusent le petit copain, âgé de 18 ans et deux mois, de leur fille de 17 ans et un mois, de détournement de mineur.
Cela pourrait changer dans les prochaines années. Toujours en pointe dans la déconstruction de la civilisation européenne, Jacques Attali propose à l’automne 2012 de légaliser le changement de prénom. Il suggère de modifier l’article 60 du Code civil afin de permettre « à chaque personne, à partir de l’âge de 18 ans, de choisir librement son prénom » et ce, de manière irréversible (4). Divagations pré-séniles ? Non ! Le gouvernement sociétaliste islamo-gauchiste espagnol souhaite que le parlement adopte son projet de loi permettant à toute personne âgée au moins de 16 ans de solliciter un changement légal de nom et de sexe sur ses papiers d’identité sans aucune autorisation des parents ou sans avoir accès à un traitement de blocage hormonal au début de la puberté. Si les individus obtiennent le droit de changer de sexe et/ou de genre, pourquoi ne pourraient-ils pas changer de prénom ? Avant de pouvoir changer son âge inscrit à l’état-civil…
Changeons tout !
En novembre 2018, un Néerlandais de 69 ans demande à un tribunal des Pays-Bas de pouvoir légalement avoir vingt ans de moins en prétextant que les études cliniques lui confirment la jeunesse de son organisme. Pour se justifier, lui qui souhaite draguer sur Tinder en toute quiétude, il prend exemple sur le changement de sexe autorisé. « Nous pouvons aujourd’hui choisir notre travail, genre, orientation politique et sexuelle, déclare-t-il à la presse. Nous avons même le droit de changer de nom. Alors pourquoi ne pas avoir le droit de changer d’âge ? (5) » Véritable Rosa Parks de l’âgisme, Emile Ratelband (photo) est un précurseur. Bien que débouté un mois plus tard, son combat commence à peine. Quand il deviendra possible de changer son âge légalement à volonté, un jour, on aura 100 ans et le lendemain, 12 ans, qu’est-ce qui empêchera qu’un « mineur » de 60 ans séduise une lycéenne ou que celle-ci s’affirme âgée de 59 ans ?

On oublie par ailleurs l’éventualité de relations intimes entre une femme plus âgée et son partenaire, surtout si celui-ci est plus jeune qu’elle. On peut penser au drame de Gabrielle Russier, professeur de français en lycée qui se suicida en 1969 parce qu’elle entretenait une liaison avec l’un de ses élèves qui l’épousera ensuite. Aux États-Unis, une série récente revient sur l’affaire Mary Kay Letourneau, cette enseignante de mathématiques qui eut des relations sexuelles avec l’un de ses élèves alors âgé de 12 ans. Après sept années de détention, elle l’épouse et a d’autres enfants de lui avant de décéder prématurément. Dans le film 20 ans d’écart de David Moreau sorti en 2013, Alice Lantins, jouée par Virginie Elfira, s’approche de la quarantaine. Afin de rester dans le coup et de se faire bien voir de son employeur, elle séduit Balthazar (Pierre Niney) de vingt ans son cadet. La mode est bien aux « cougars », ces femmes d’âge mûr qui recherchent des aventures avec plus jeunes qu’elles. Souvent aisées, ces féministes venues d’Allemagne ou de Scandinavie se paient pendant leur séjour en Afrique un gigolo. Cette forme nouvelle de néo-colonialisme occidental ne semble pas gêner les habituels dénonciateurs « décoloniaux ».

Palme d’or au festival de Cannes en 2013, La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche raconte que l’héroïne, Adèle, 17 ans au début du film, devient l’amante d’Emma âgée de 25 ans. Le détournement de mineure, patent, y est donc magnifié ! C’est la raison pour laquelle la majorité a décidé de ne pas criminaliser une relation adolescente qui pourrait se poursuivre au-delà de la majorité du plus âgé des deux en adoptant une notion d’écart d’âge de cinq ans. Elle entérine une réalité de plus en plus banale. Par exemple, la fille adoptive de Johnny Hallyday, Jade, 17 ans, se photographie en bikini près d’une piscine de Saint-Barthélémy dans les Antilles et poste sur Instagram ses clichés pour son chéri, Tristan Garnier Labadie, de trois ans son aîné !

Une autre loi française de répression sexuelle pénalise encore plus les clients de prostituées. S’ils ont recours à des prostituées mineures, ils sont désormais passibles d’une peine de vingt ans de prison. Qu’on se souvienne d’un jugement récent en appel à propos de l’agression de Viry-Châtillon dont l’un des accusés est condamné à dix-huit ans de prison. Ainsi vouloir brûler des policiers dans leur voiture de fonction coûterait-il moins cher que de s’offrir les services physiques d’une altruiste tarifée. Une erreur – volontaire ou non – de rédaction modifie la teneur de l’article 11 de la loi. En omettant le mot « mineur » accolé à « prostituée », le client d’une prostituée adulte peut se voir inscrit pour deux décennies dans le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. Enfin, n’oublions pas que ce même client risque une amende de 3750 € et un stage stalinien de citoyenneté alors que le consommateur de drogue ne peut recevoir qu’une amende forfaitaire de 200 €. On perçoit la puissance et la nocivité des idéologies féministe et dyssexuelle.

Des pré-adultes avancés
L’indispensable décence publique ne semble pas concerner le gouvernement de Jean Castex. Le 27 août 2020 paraissait au Journal officiel un décret rendant la contraception gratuite aux mineures de moins de 15 ans… Comment est-ce possible ? Leurs peluches les mettraient-elles enceintes ? Depuis 2013, la gratuité des moyens contraceptifs, dont la pilule aux effets écologiques dévastateurs, est même autorisée aux adolescentes de 15 à 18 ans. Dans le même temps, l’Éducation nationale devrait multiplier les cours d’éducation sexuelle en les liant à la lutte contre les discriminations, ce qui signifie en fait un intense endoctrinement scolaire en faveur de toutes les dyssexualités. Pourquoi alors écoles primaires, collèges et lycées ne recruteraient-ils pas dans le cadre de ces cours bien intentionnées prostituées et gigolos, actrices et acteurs porno ?
Malgré un discours convenu sur l’« amour » hypostasié, les conservateurs chrétiens ne s’opposent pas aux relations sexuelles entres adolescents. Ils rejettent surtout toute idée de contraception. En 2007, ils s’enthousiasment pour le film étatsunien Juno, Oscar du meilleur scénario original. Ce film qui change des grosses productions hollywoodiennes (pas de courses-poursuites de voitures, de moto, d’avions ou de vaisseaux spatiaux, ni d’affrontements eschatologiques entre le Bien et le Mal) raconte la vie de Juno McGuff, 16 ans, qui, enceinte, refuse d’avorter. Bien des associations pro-vie y voient la consécration cinématographique de leur combat.

Juno propulse au premier plan l’actrice canadienne interprète de Juno, Ellen Page. Or, après s’être mariée avec la danseuse Emma Portner, cette végane annonce le 1er décembre 2020 son changement trans et non-binaire et souhaite qu’on l’appelle désormais « Elliot ». Les conservateurs ont rarement de chance avec leurs modèles médiatiques…
La question sexuelle en Occident en 2021 révèle une contradiction flagrante : les enfants doivent être vus comme des adultes à part entière tandis que leurs parents ne cessent d’être infantilisés. Ce thème s’inscrit en outre dans des sociétés à la fois avancées du point de vue technique et moralement dégénérées, d’où la prise en compte relative de la diffusion croissante par de nombreux supports de ce vecteur de décadence : la pornographie.
Habituée à une mixité qui vire souvent en promiscuité sexuelle et observant la démission des parents, volontairement ou sous la menace des assistantes sociales, la jeunesse soumise aux droits de l’homme néfastes ignore ses limites et reproduit des comportements vus sur les réseaux sociaux, à la télévision, au cinéma et dans le show biz. Malgré la mièvrerie de son article (6), la journaliste Sophie Carquain aborde les relations adolescentes et montre indirectement la profonde toxicité des séries télévisées regardées par un public immature et naturellement lubrique. On apprend dans cette enquête qu’une certaine Louise « s’affirme “ bisexuelle ” à seulement 12 ans. “ Ma bisexualité, explique-t-elle, je l’ai découverte d’abord en regardant une série télé qui mettait en scène deux lycéennes de 15 ans. Ça m’a donné envie de vivre la même chose… Et puis, peu de temps après, je me suis aperçue que j’aimais ma copine Chloé ! Je lui en ai parlé et l’on a décidé d’être en couple, mais on ne s’est pas embrassées ni tenue la main, précise la jeune fille, parce que c’était le début du confinement. Et l’on continue comme ça ”. »
Parents sous conditions
On ne saura ce qu’en pensent les parents de Louise. À tort ! À 12 ans, cette jeune fille devrait avoir d’autres préoccupations. Cependant, si ses parents apprennent son « choix », ils ont intérêt à l’approuver sous peine de représailles socio-pédagogiques de la part de l’État-nounou libéral de surveillance – despotique libertaire. Il va de soi que si la jeune Louise avait osé assister à une conférence patronnée par le cercle culturel Heidegger et Pataphysique, ses parents l’en auraient immédiatement dissuadée. Toutefois, l’ère du pater familias romain n’est-il pas révolu ? N’est-ce pas concomitant avec l’émergence des transidentités ?

Une enquête récente du Williams Institute à l’UCLA School of Law (Californie) estime à 1,2 million le nombre d’Étatsuniens non binaires, c’est-à-dire qui ne se ressentent ni strictement hommes, ni strictement femmes, entre les deux, un mélange des deux ou encore aucun des deux. Il est effarant que la majorité ait moins de 29 ans (7). Les sociétalistes espagnols déclenchent d’ailleurs la colère des féministes. Leur projet de loi en faveur de la transidentité rend possible aux personnes non binaires, qui ne se considèrent ni homme, ni femme de ne pas mentionner le sexe sur leur papier d’identité. Certaines féministes hystériques revendiquent des transports en commun ou des compartiments réservés aux femmes. Que faire si un « ancien » homme non opéré qui s’estime être femme y monte ? Le délire sociétal ambiant risque d’enrichir les avocats et de surcharger les tribunaux…
Outre la fin de la mixité scolaire préjudiciable à l’apprentissage des enfants et des adolescents, il importe dans le cadre d’un État inspiré des principes platoniciens et du Docteur Alexis Carrel d’interdire toute expérience sexuelle avant la majorité. Certes, si rester vierge à 40 ou à 55 ans interroge, interdire toute approche charnelle, y compris le moindre baiser, public ou non, entre adolescents canaliserait leur énergie et leur dynamisme vers les buts élevés de l’intellect et de la maîtrise de soi. Les êtres supérieurs n’ont-ils pas une sexualité tardive ?
Les adolescents qui enfreindraient cet interdit seraient sanctionnés par une forte amende payée par leurs parents respectifs ou par eux-mêmes plus tard, par la publication en ligne de leur identité et des périodes supplémentaires de service civique communautaire obligatoire. Période d’éveil et de formation du caractère, l’adolescence doit être en priorité dédiée aux sports de combat et d’endurance ainsi qu’à une quête avide de connaissances théoriques et pratiques. Dans cette perspective de dressage sélectif des jeunes âmes, l’entrée à l’âge adulte se formalise par une épreuve proche de l’antique cryptie spartiate.
Il revient enfin aux parents d’éduquer leurs enfants, et non à l’État authentique qui se réserve pour l’instruction martiale et l’enseignement pédagogique approprié. Reconnaissons cependant que des couples présentent parfois une réelle inaptitude à élever correctement leur progéniture puisque, ne pouvant pas avoir d’animaux, ils ont des gamins. Pourquoi dès lors ne pas imposer un permis de procréation et/ou de parentalité ? Cette mesure de bon sens, véritable acte politique d’hygiène familiale, améliorerait largement les qualités physiques et psychiques d’une population albo-européenne aujourd’hui bien dégradée.
Georges Feltin-Tracol
Notes
1 : Alfred Fabre-Luce, Pour une politique sexuelle, Grasset, 1929.
2 : Guillaume Faye, Sexe et idéologie, Le Labyrinthe, 1983. Contredisant ce livre et le dépassant, Guillaume Faye, Sexe et dévoilement, Éditions du Lore, 2011.
3 : Vanessa Springora, Le consentement, Grasset, 2020.
4 : Jacques Attali, « Le droit de changer de prénom », mis en ligne sur Slate, le 13 novembre 2012.
5 : On peut trouver sur Internet ce cas appelé à se multiplier dans les prochaines années.
6 : Sophie Carquain, « Leurs amours, on s’y perd », dans Version Femina, du 17 au 23 août 2020.
7 : Williams Institute, « Nonbinary LGBTQ Adults in the United States », juin 2021, sur https://williamsinstitute.law.ucla.edu/publications/nonbinary-lgbtq-adults-us/





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En 1932, le communiste W.Z. Foster a prédit que la destruction de plusieurs facteurs – « enseignement, moralité, éthique, science, art, patriotisme, religion » – était nécessaire pour l’établissement d’un « Nouvel Ordre Mondial »
Dernièrement encore, en 2020, la Fondation Rockefeller s’est vantée d’avoir « financé une révolution sexuelle » par le biais des « rapports Kinsey ». Depuis 1954, on assiste à un blocage efficace des efforts déployés au Congrès pour enquêter sur les travaux sexuels de Kinsey et sur le lien de cause à effet entre la pornographie et l’augmentation incessante des abus sexuels commis sur des enfants. Ceux qui agissent pour les intérêts des Rockefeller ont empêché toute dénonciation publique de Kinsey, non sans promouvoir encore ses conclusions. C’est par l’intermédiaire de Playboy que Hefner, le « héraut de Kinsey », a vendu les mensonges de la Fondation Rockefeller et du protégé de celle-ci.










Dans son ouvrage Praktischer Idealismus édité en 1925, Kalergi expose clairement sa conception eugéniste du monde. Dans la société planétaire qu’il appelle de ses vœux, l’humanité sera, expose-t-il, divisée en deux groupes : d’une part une Caste oligarchique toute puissante, d’autre part une masse humaine de moindre valeur, métissée et assujettie (




La pensée de Weininger apparaît moins « problématique » si on ne l’appréhende pas comme une description tronquée ou déformée de la réalité, perçue à travers des préjugés « sexistes », mais comme constitutive de modèles ou de types « platoniciens » que cette réalité n’incarne que partiellement. Et c’est d’ailleurs ce qu’il déclare formellement : « La seule voie qui conduise à pouvoir étudier, dans sa réalité, toute opposition de sexe est la reconnaissance du fait que l’homme et la femme ne sont concevables que comme types, et que les hommes et les femmes réels, considérés dans tout ce que leur réalité a de déroutant et qui ne cessera de réalimenter toujours les mêmes controverses, ne sont qu’une composition de ces deux types. » Et pour ce qui est des Juifs, il écrivait : « Lorsque je parle du Juif, je ne veux pas parler d’un type d’homme particulier, mais de l’homme en général en tant qu’il participe de l’idée platonicienne de la judéité. » Ayons donc garde de voir dans la définition des principes masculin et du féminin une annonce de la « théorie du genre » visant à effacer leurs frontières… Loin d’être pour Weininger des créations de la seule culture, la « masculin » et le « féminin », même s’ils ne sont pas exclusifs dans un individu, se donnent bien pour des facteurs agissants et non dérivés ou illusoires. Et, sous ce premier rapport, la théorie weiningerienne se donnerait plutôt comme une antidote à ladite théorie… Il reste que la femme « empirique » étant toujours pour l’homme une tentation, sa rédemption – ou « émancipation » véritable – consisterait pour elle à renoncer à séduire… Et il y a là, sous ce second rapport, un vrai problème d’éducation, affirme Weininger : « Il faut enlever à la femme l’éducation de la femme et ENLEVER À LA MÈRE L’ÉDUCATION DE L’HUMANITÉ. Ce serait la première chose à faire pour mettre la femme au service de l’idée d’humanité, qu’elle a jusqu’ici plus que personne empêchée de se réaliser. » En effet, « le dernier moyen de toute pédagogie maternelle est de menacer la fille rebelle de ne pas trouver de mari. » Un programme dont Weininger note cependant qu’il n’a à peu près aucune chance de se réaliser, ce dont tout mâle non kantien aura tout lieu de se féliciter…





Le "principe de plaisir" énoncé par Sigmund Freud, père de la psychanalyse, ne convient pas mieux à une métaphysique du sexe. Misérablement compensé par le "principe de réalité", il est pour Evola symptomatique d'une époque où la sexualité est ravalée au rang d'opium des masses, et où ses potentialités subtiles sont presque systématiquement avortées, faute d'avoir conservé les connaissances traditionnelles qui s'y rapportaient. De quel plaisir est-il question, quand le simple contact mutuel des mains suffit à électriser les amants? "Dans la "normalité" de l'eros, il n'y a pas l'"idée" du plaisir en tant que motivation déterminante ", écrit Evola. "Il y a la pulsion qui, éveillée dans certaines circonstances par la polarité sexuelle en tant que telle, provoque à elle seule un état d'ivresse jusqu'à la crise du "plaisir" ».
Pour Evola, comme pour Aristophane dans Le Banquet de Platon, l'eros est une vocation divine inscrite à même le corps, qui n'est d'abord sensible que comme dépossession de soi. De cette vocation, le sexe anatomique constitue le signe. A ce titre, l'Androgyne figure à la fois le but et l'obstacle: coïncidence miraculeuse des opposés, point de jonction des parallèles à l'horizon, il est la solution de l'énigme des tristesses post-coïtales. Abaissé au rang d'idéal consumériste, l'Androgyne perd sa signification, mais non pas son pouvoir. Ce n'est certes pas un hasard s'il figurait en bonne place dans la symbolique alchimiste, et sur le sceau du théologien Pierre Abélard, dont la liaison passionnée avec l'abbesse Héloïse d'Argenteuil, au XII siècle également, compte parmi les grandes amours de l'Histoire. 





9. Islam and Sex

R - Reich me parece afectado por una variedad de paranoia. Su mérito es haber intuido que en el sexo existe algo trascendente, más allá de lo individual. Ello concuerda con las enseñanzas de múltiples tradiciones. pero esta intuición está muy desviada. No debe decirse que el sexo es algo trascendente, sino que en ello se manifiesta (potencialmente y en ciertas circunstancias, incluso hoy día) algo trascendente, que como tal no pertenece al plano físico. Este elemento Reich lo concibe en términos materialistas como una energía natural, como la electricidad o algo así, al punto que, como "energía orgónica", ha buscado dotarla (gastando verdaderos capitales) de sustancia física, construyendo finalmente "condensadores" de la misma. Todo esto no son sino divagaciones. A lo que hemos de añadir una "teoría de la salvación", en cuanto que Reich ve en la obstrucción de dicha energía la cuas de todos los males, individuales y sociales (hasta el mismo cáncer) y, en su completa y desenfrenada explicación, el orgasmo sexual integral como una especie de medicina universal, presupuesto para un orden social sin tensiones, armonioso, pacífico. 






In Fantasia of the Unconscious Lawrence writes, “In sex we have our basic, most elemental being.”[8] Further, he declares that the procreative purpose of sex is “just a side-show.”[9] Lawrence rejects the reductive, scientific understanding of sex; part and parcel of the scientific will to nullify beauty and mystery and to make everything mundane and “practical.”
Interestingly, I believe that Lawrence derives the idea of “cells” being male or female from Otto Weininger’s Sex and Character, a text he was definitely familiar with. Weininger writes: “every cell of the organism . . . has a sexual character.” And: “In a male every part, even the smallest, is male, however much it may resemble the corresponding part of a female, and in the latter, likewise, even the smallest part is exclusively female.”[14]



In keeping with his contemptuous view of modernity, Evola regarded modern sexual mores and forms of expression as degenerate. Just as Evola rejected modern evolutionary biology, so did he also oppose twentieth century approaches to the understanding of sexuality of the kind found in such fields as sociobiology, psychology, and the newly emergent discipline of sexology. Interestingly, Evola did not view the reproductive instinct in mankind to be the principal force driving sexuality and he criticized these academic disciplines for their efforts to interpret sexuality in terms of reproductive drives, regarding these efforts as a reflection of the materialistic reductionism which he so bitterly opposed. Evola’s use of the term “metaphysics” with regards to sexuality represents in part his efforts to differentiate what he considered to be the “first principles” of human sexuality from the merely biological instinct for the reproduction of the species, which he regarded as being among the basest and least meaningful aspects of sex. It is also interesting to note at this point that Evola himself never married or had children of his own. Nor is it known to what degree his own paralysis generated by injuries sustained during World War Two as a result of a 1945 Soviet bombing raid on Vienna affected his own reproductive capabilities or his views of sexuality.