dimanche, 07 septembre 2025
France: Vers un automne brûlant?
Vers un automne brûlant ?
par Georges Feltin-Tracol
Va-t-on assister à une rentrée agitée, sinon à un automne perturbé ? N’évoquons point ici des considérations météorologiques liées à d’éventuelles canicules automnales, mais à une situation politique inextricable.
L’Hexagone sera-t-il bloqué au matin du 10 septembre ? Sur divers réseaux sociaux, différents groupes dont certains se réclament des Gilets jaunes appellent à tout paralyser, à la grève générale, à ne plus consommer, voire à rester chez soi et à se confiner. Ces actions s’effectueront-elles que sur une seule journée ou bien se prolongeront-elles dans la durée (soit plusieurs jours, plusieurs semaines ou même plusieurs mois) ? Bien qu’éparses et hétéroclites, les revendications recoupent en partie celles émises par un autre phénomène médiatique conséquent, à savoir « Nicolas qui paie ». Les projets de budget et de loi de financement de la Sécurité sociale annoncés le 15 juillet dernier par François Bayrou inclinent nettement vers la rigueur et l’austérité. Les propositions gouvernementales attisent déjà le mécontentement de nombreuses catégories socio-professionnelles et d’une large partie de la population en voie de paupérisation.
Une convergence des luttes pour l’heure sectorielles (les agriculteurs, les artisans taxis, les pharmaciens, les boulangers qui paient une taxe sur les papiers, les « Gueux » hostiles aux ZFE, les serveurs dont les pourboires pourraient être taxés) s’envisagerait-elle ? La gauche, La France Insoumise en particulier, le souhaite ! Les exigences du gouvernement ne correspondent guère à la réalité. L’Hexagone se dirigerait vers la faillite au moment où un ministère inutile, celui à l’Égalité entre les femmes et les hommes et contre les discriminations, alloue des millions à des associations parasitaires afin qu’elles exercent une censure numérique inacceptable !
La situation est-elle si grave ? À la fin du deuxième trimestre 2025, la dette publique s’élevait à plus de 3230 milliards d’euros, soit 110,7% du PIB. On relève aussi un déficit annuel de 170 milliards d’euros, soit plus du tiers des dépenses de l’État. Selon les propres services de Matignon et de Bercy, plus de 53% de la dette publique nationale appartiendraient à des investisseurs, à des banques et à des fonds de pensions d’origine étrangère. On retrouve ce pourcentage pour l’Allemagne. En revanche, les organismes étrangers n’auraient que 20% des dettes britannique et italienne.
L’exercice s’apparente à un nouveau tonneau des Danaïdes financier. Or il existe de vastes possibilités d’économiser sur les dépenses de l’État. Citons l’aide bien trop généreuse aux étrangers clandestins, le soutien au développement international, le financement public des partis politiques, des syndicats et du secteur public audio-visuel ainsi qu’aux subventions versées à la presse… Il est par ailleurs loufoque que bien des partis politiques s’offusquent de l’actuel désastre financier tout en étant eux-mêmes très lourdement endettés… Une bonne gestion ne commence-t-elle pas par soi-même ?
On pourrait saluer le courage suicidaire du maire de Pau qui dirige un gouvernement brinquebalant, surtout depuis sa conférence de presse du 25 août et son intention de solliciter, le 8 septembre prochain, la confiance des députés. Sans majorité absolue, le gouvernement Bayrou risque de subir le troisième renversement sous la Ve République, mais le premier sur ce point depuis 1955. L’incertitude politique, financière, économique, budgétaire et sociale est à son comble ! Et la suite ?
La chute prévisible du gouvernement Bayrou se produira avec une différence notable par rapport au renversement de celui de Michel Barnier, le 13 décembre 2024: Emmanuel Macron a retrouvé son pouvoir de dissolution de la chambre basse du Parlement français. Exaspéré par un François Bayrou qui lui a forcé la main afin d’être nommé à Matignon, le chef de l’État pourrait désigner entre autre Gérald Darmanin. Ce dernier s’est rendu cet été au fort de Brégançon, la résidence présidentielle méditerranéenne. Cette nomination signifierait une épreuve de force perceptible couplée au déclenchement de nouvelles élections législatives anticipées dans une campagne électorale réduite à une vingtaine de jours comme à l’été 2024. Sa brièveté se justifierait par la proximité, les 15 et 22 mars 2026, des élections municipales, une échéance électorale déterminante pour la fin du second quinquennat de Macron. Le pari du Régime pour une succession rapide des législatives anticipées et des municipales développerait la lassitude des électeurs. Une forte abstention de l’électorat populaire comme en 2020 en plein délire covidien favoriserait mécaniquement les macroniens, les Verts et Les Républicains. Quand on sait que les maires ont la possibilité de parrainer les candidats à la présidentielle, le verrouillage de l’élection-reine serait ainsi entériné.
Dissoudre l’Assemblée nationale ne donnerait certainement pas une majorité absolue à l’un des trois blocs antagonistes qui se partagent le paysage politique hexagonal. L’instabilité parlementaire et donc gouvernementale se poursuivra. Toutefois, le résultat de cette nouvelle dissolution constituera un revers majeur pour Emmanuel Macron. Néanmoins, à rebours des demandes de La France Insoumise, l’actuel président ne démissionnera pas ! Bien au contraire. En cas d’embourbement parlementaire en janvier – février 2026, le locataire de l’Élysée activera l’article 16 de la Constitution afin de valider les projets budgétaires. Pour le plus grand profit des marchés, de la Commission de Bruxelles, du FMI et de la BCE, l’exercice des pouvoirs exceptionnels fera aussi taire les manifestations de rue issus du 10 septembre et tous les discours critiques émis sur Internet.
Si jamais cette reprise en main violente ne suffit pas, Emmanuel Macron pourrait très bien détourner l’opinion vers le conflit russo-ukrainien en incitant la République française et des autres États atlantistes d’Europe occidentale à entrer en guerre effective. L’avantage grossier de cette dernière hypothèse serait pour le maître de l’Élysée de reporter sine die la fin de son second mandat en mai 2027 et par conséquent de le prolonger pour une durée indéterminée. Le Régime oublie cependant que la chute des républiques en France provient souvent de brusques défaites militaires.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 165, mise en ligne sur Synthèse nationale, le 6 septembre 2025.
14:24 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, actualité, europe, affaires européennes | |
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samedi, 06 septembre 2025
Flux énergétiques: l'UE met en péril son approvisionnement et la confiance des citoyens en elle
Flux énergétiques: l'UE met en péril son approvisionnement et la confiance des citoyens en elle
Les attaques contre l'oléoduc Droujba et contre Nord Stream ne doivent pas être passées sous silence, mais doivent faire l'objet d'une enquête.
Par Georg Mayer
Source: https://www.fpoe.eu/energiestroeme-unter-beschuss-eu-risk...
Les attaques contre l'oléoduc Droujba ont montré à quel point l'approvisionnement énergétique de l'Europe est vulnérable. En mars dernier, les livraisons vers la Hongrie et la Slovaquie ont été interrompues après qu'une station de mesure a été mise hors service par des tirs de drones. En août, une autre attaque contre une station de pompage en Russie a de nouveau interrompu l'approvisionnement en pétrole vers l'Europe centrale pendant plusieurs jours. Pendant cette période, la Hongrie et la Slovaquie ont dû puiser dans leurs réserves stratégiques pour maintenir leur approvisionnement.
Ces incidents s'inscrivent dans la lignée des explosions qui ont détruit les gazoducs Nord Stream, attentats qui n'ont toujours pas été entièrement élucidés à ce jour. Alors que la Suède et le Danemark ont depuis longtemps clos leurs enquêtes, seule l'Allemagne poursuit ses investigations. La semaine dernière encore, un citoyen ukrainien a été arrêté en Italie sur la base d'un mandat d'arrêt allemand. 35 mois après l'explosion des gazoducs Nord Stream, ce résultat est plutôt modeste et illustre bien l'immobilisme et la réticence de l'UE à enquêter sur les véritables responsables et ce, depuis des années.
Mais les soupçons s'intensifient : malgré l'aide militaire et financière de plusieurs milliards d'euros et l'asile inconditionnel accordé aux Ukrainiens, le régime de Zelensky a attaqué l'approvisionnement énergétique de l'Europe, multipliant ainsi les coûts du gaz pour chaque citoyen.
C'est précisément là que se manifeste la double morale de l'UE: elle exige une transparence absolue de la part des citoyens et des entreprises, allant de rapports exhaustifs à des preuves rigoureuses. Mais lorsqu'il s'agit d'attaques contre des infrastructures critiques, Bruxelles se mure dans le silence et se contente d'actions timides. Cette réticence met non seulement en péril la sécurité de l'approvisionnement, mais sape également la confiance des citoyens dans la capacité d'action des responsables politiques.
La sécurité énergétique ne doit pas être reléguée au second plan. Les attaques contre les gazoducs et oléoducs doivent faire l'objet d'enquêtes approfondies et les responsables doivent être clairement identifiés. Tout autre scénario entraînerait une hausse des prix, une insécurité croissante et signifierait que l'Europe abandonne ses citoyens.
Qui est Georg Mayer?
Membre de la commission des pétitions (PETI) | Membre suppléant de la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE)
20:44 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : énergie, flux énergétiques, actualité, europe, affaires européennes, fpö, georg mayer, hydrocarbures, pétrole, gaz, gazoducs, oléoducs | |
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Harald Vilimsky: «Un vote de défiance clair contre von der Leyen et les partis qui la soutiennent»
Harald Vilimsky: «Un vote de défiance clair contre von der Leyen et les partis qui la soutiennent»
Selon l'Eurobaromètre, seuls 38 % des Autrichiens ont une image positive de l'UE.
Par Harald Vilimsky
Source: https://www.fpoe.eu/vilimsky-nur-38-der-oesterreicher-hab...
« Le dernier sondage Eurobaromètre montre une fois de plus à quel point la confiance des Autrichiens dans l'Union européenne a chuté », a déclaré aujourd'hui Harald Vilimsky, chef de la délégation de la FPÖ. « Seuls 38 % ont encore une image positive de l'UE, ce qui est un constat d'échec pour la soi-disant « communauté de valeurs » qui sévit à Bruxelles. »
Vilimsky attribue cette situation à une série d'erreurs : « Qu'il s'agisse du bellicisme proclamé au lieu d'une politique de paix, des scandales liés aux vaccins et des accords secrets avec Pfizer, des mesures de censure centralisées sur Internet ou des machinations des ONG écologistes et gauchistes financées par l'UE, tout cela façonne l'image de cette UE sous la houlette d'Ursula von der Leyen. »
Vilimsky souligne également la coresponsabilité du gouvernement fédéral actuel d'Autriche dans ces mauvais résultats et l'attribue à son soutien à la politique actuelle de l'UE menée depuis Bruxelles. « Ce qui est particulièrement perfide, c'est que cette politique est activement soutenue par les partis traditionnels au sein du gouvernement fédéral et leurs satellites au Parlement européen. L'ÖVP, la SPÖ et le parti NEOS se font les complices dociles de l'extension du pouvoir et du programme centralisateur de von der Leyen, et s'opposent aux intérêts de la population autrichienne. »
L'un des problèmes les plus urgents reste la crise migratoire non résolue. « Dix ans après la phrase fatidique d'Angela Merkel, « Nous y arriverons » ("Wir schaffen das!"), il apparaît clairement que non, nous n'y sommes pas arrivés. Le nombre de demandes d'asile reste élevé, les expulsions sont rares et nos systèmes sociaux sont massivement surchargés. Le fait que, précisément en Autriche, la migration et l'asile soient le deuxième sujet le plus important pour les gens après l'inflation en dit long. »
Vilimsky a annoncé que la FPÖ et le groupe parlementaire Patriots continueraient à s'opposer aux dérives au niveau européen : « Nous défendons une Europe de la liberté, de la souveraineté, de la démocratie – et une UE qui sert les citoyens, et non l'élite mondialiste. Nous continuerons à dénoncer le centralisme européen et ceux qui en profitent, et à le combattre sans relâche. » Il souligne que seul un contrepoids fort, apporté par la FPÖ et ses alliés européens, permettra de réussir à mettre en place une politique autodéterminée et proche des citoyens.
Qui est Harald Vilimsky?
Chef de la délégation FPÖ au Parlement européen | Membre de la commission des affaires étrangères (AFET) | Membre suppléant de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE)
20:27 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, autriche, fpö, harald vilimsky, politique | |
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Les politiques sociales pour les immigrés ont détruit la France
Les politiques sociales pour les immigrés ont détruit la France
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/le-politiche-sociali-per-immigr...
François Bayrou, Premier ministre sortant français, très sortant même, voudrait imposer une méga ponction aux contribuables français. Qui, évidemment, le renverront chez lui. Et qui renverraient volontiers chez lui aussi ce va-t-en-guerre de président Emmanuel Macron. La France, économiquement, est au bord du gouffre, peut-être déjà avec un pied dans le vide. Et, bien sûr, ce n'est pas seulement la faute de Bayrou et de Macron. Mais ces deux-là se sont appliqués à aggraver la crise. Une crise qui a un nom bien précis, même si, dans une Europe politiquement correcte, on ne peut pas le dire: l'immigration.
La France, de ce point de vue, est dans une situation bien pire que l’Italie. Car elle paie le prix de ses politiques coloniales suivies d’une décolonisation très mal menée. D’un côté, jusqu’à l’époque de Macron, Paris a continué à exploiter les anciennes colonies, favorisant la corruption des gouvernements avec lesquels elle faisait affaires. Et en envoyant quelques soldats, en théorie pour combattre le terrorisme, mais en réalité pour défendre ses propres intérêts.
En même temps, cependant, les anciennes colonies ont envahi la France non seulement avec des étudiants et des travailleurs, mais aussi avec une faune de bas étage qui a grandi de façon exponentielle d’abord dans les banlieues, puis en se répandant partout. Et les deuxième et troisième générations non seulement ne se sont pas intégrées, mais se sont transformées en un ennemi intérieur entretenu par des politiques sociales payées par les travailleurs français, en échange d’une tranquillité qui disparait chaque jour un peu plus.
Des coûts sociaux très élevés, une productivité au plus bas (d’accord, en Italie elle est encore plus basse), aucun sentiment d’appartenance, aucune croissance même individuelle. Le tout caché derrière les folies d’une inclusion qui ne fonctionne pas, derrière le racisme croissant envers ceux qui ont le tort d’être blancs, et parfois même français depuis plusieurs générations.
Et pendant ce temps, le rêve de la Françafrique s’est évanoui, Moscou et Pékin ont pris la place de Paris. Et Macron, entre deux gifles de son épouse, a dépensé une montagne d’argent des contribuables français pour soutenir la guerre de Zelensky. Un génie, indubitablement. En retour, il s’est aussi pris les droits de douane de Trump, démontrant son inutilité et son impuissance tant sur le front ukrainien que sur le front américain.
Insignifiant, tout comme l’Europe qu’il voudrait diriger avec le chancelier Merz, l’homme qui sert les intérêts de BlackRock. Et qui, en échange, a obtenu quelques faveurs précisément sur les droits de douane américains. Mais ce n’est qu’une coïncidence, bien entendu…
20:06 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, france, europe, affaires européennes | |
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vendredi, 05 septembre 2025
Petr Bystron à propos du sommet de l'OCS: «L'Allemagne rate le coche du nouvel ordre mondial»
Petr Bystron à propos du sommet de l'OCS: «L'Allemagne rate le coche du nouvel ordre mondial»
Source: https://www.unser-mitteleuropa.com/175343
À l'issue du sommet de l'OCS à Tianjin, le député européen Petr Bystron (AfD/ESN), spécialiste des affaires étrangères, a déclaré:
« Lors de la réunion de l'OCS à Tianjin, des décisions politiques lourdes de conséquences ont été prises. Le rapprochement de la Chine avec l'Inde et la création de la Banque de développement de l'OCS (Banque des BRICS) constituent un grand pas vers un ordre mondial multipolaire. L'Allemagne et l'UE restent à la traîne des puissances mondiales.
Le développement de l'ordre mondial multipolaire a des implications politiques, militaires et économiques pour l'Allemagne et l'UE. Alors que de plus en plus d'États renforcent leur coopération et leur indépendance économique vis-à-vis de l'Occident grâce à de nouvelles institutions telles que la Banque de développement de l'OCS, l'Allemagne reste à l'écart. Or, il est dans l'intérêt de l'Allemagne, en tant que nation exportatrice, de participer à ces développements. »
En septembre 2022, Petr Bystron, spécialiste de politique étrangère, avait déjà demandé, en sa qualité de porte-parole du groupe AfD au Bundestag allemand pour les questions de politique étrangère (SOZ_Beobachter_Bystron), que l'Allemagne obtienne le statut d'observateur au sein de l'OCS. Cette démarche aurait permis de participer à un stade précoce aux développements centraux en matière de politique de sécurité et d'économie.
15:54 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, europe, allemagne, ocs, multipolarité, petr bystron, afd | |
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L’industrie en déclin: le nouveau PDG de KTM secoue les politiciens
Crise économique
L’industrie en déclin: le nouveau PDG de KTM secoue les politiciens
Source: https://unzensuriert.de/309014-industrie-im-niedergang-ne...
Rajiv Bajaj, le nouveau principal actionnaire de KTM originaire d’Inde, a déclaré que la production industrielle en Europe est “en fin de vie”. Dans une interview avec CNBC TV18, il a également évoqué la possibilité de transférer la production de KTM. Les motos fabriquées en Inde contribuent déjà de manière significative aux bénéfices de l’entreprise.
Capacité sous l’épée de Damoclès
Le PDG de KTM, Gottfried Neumeister, a répondu que les usines de Mattighofen et Munderfing sont pleinement occupées, avec plus de 10.000 motos produites en août. Cependant, il admet que la restauration de chaînes d’approvisionnement stables reste un défi majeur.
Les insiders de l’industrie pensent aussi qu’il est possible que les futures gammes de modèles soient effectivement conçues en Asie – sans que cela implique nécessairement une perte d’emplois en Autriche.
Moins 7% dans la production industrielle
Le cas de KTM est symptomatique de toute l’Europe. La Chine, notamment, a considérablement renforcé sa base industrielle au cours des années et domine désormais des secteurs clés comme la technologie des batteries et le photovoltaïque. Alors que la production industrielle en République populaire a augmenté de plus d’un tiers depuis 2019, les grandes économies de l’UE restent encore nettement en-dessous de leur niveau d’avant la crise du Covid.
L’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne enregistrent ensemble une baisse de plus de 7 %.
Frais énergétiques élevés et bureaucratie excessive
Pour les fournisseurs, notamment en Autriche, cela signifie une demande en baisse et une incertitude croissante dans la planification. Les coûts énergétiques élevés, la bureaucratie débridée et la dépendance à la politique – notamment en ce qui concerne les subventions – mettent les entreprises en difficulté.
Conflits commerciaux pesants avec les États-Unis
Les tensions sont aggravées par la politique commerciale transatlantique. La Commission européenne a proposé de supprimer totalement les droits de douane sur les biens industriels américains – dans l’espoir que Washington réduise ses taxes de 15 %. Mais le président américain Donald Trump maintient des tarifs élevés et a récemment renforcé ceux qui pèsent déjà sur certains produits européens.
Signaux économiques contradictoires
Les données actuelles de l’office statistique Eurostat dressent un tableau sombre : alors que le PIB de l’UE a augmenté légèrement de 0,1 % au deuxième trimestre, la production industrielle affiche une tendance à la baisse. En juin, elle avait diminué de 1 % par rapport au mois précédent, et on espère encore une petite hausse de 0,5 % sur l’année. Dans la zone euro, les chiffres sont encore plus faibles.
À la croisée des chemins
L’industrie européenne se trouve à un tournant : d’un côté, les entreprises doivent faire face à des désavantages liés aux sites, à la pression des coûts mondiaux et aux charges politiques ; de l’autre, il existe encore un potentiel pour assurer la base industrielle grâce à des investissements ciblés, à la promotion technologique et à une politique commerciale indépendante.
La question de savoir si l’Europe pourra rester à flot dépend aussi d’un changement de cap urgent dans la politique actuelle. L’Argentine sous le président Javier Milei montre qu’il est possible de changer de direction rapidement et de ramener la prospérité.
15:46 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : industrie, crise économique, europe, affaires européennes, économie | |
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mardi, 02 septembre 2025
Les droits de douane de Trump - L'UE aurait dû prendre exemple sur l'Inde
Les droits de douane de Trump
L'UE aurait dû prendre exemple sur l'Inde
Thomas Röper
Source: https://anti-spiegel.ru/2025/die-eu-haette-sich-ein-beisp...
Dans le conflit sur les droits de douane, l'UE a cédé devant Trump et a accepté un accord ruineux, que les médias et les politiciens célèbrent même, car cet accord aurait évité le pire. L'Inde voit les choses différemment et s'oppose aux exigences de Trump.
Fin juillet, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a capitulé sans raison devant le président américain et a accepté un accord ruineux pour l'UE, selon lequel les entreprises américaines peuvent vendre leurs marchandises en franchise de droits dans l'UE, tandis que la plupart des exportations de marchandises de l'UE vers les États-Unis seront désormais soumises à un droit de douane de 15%. Ursula von der Leyen a également promis à Trump d'acheter aux États-Unis pour 750 milliards de dollars de gaz liquéfié, de pétrole et de combustibles nucléaires d'ici la fin de son mandat. En outre, l'UE investira 600 milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis dans les années à venir.
La capitulation de l'UE devant Trump
Il s'agit là d'une capitulation totale de l'UE devant Trump, qui sera ruineuse pour l'économie européenne, déjà mise à mal par l'explosion des prix de l'énergie suite au refus du pétrole et du gaz russes. L'Allemagne est en récession depuis des années et les autres pays de l'UE ne se portent guère mieux. Les droits de douane et l'obligation d'acheter à l'avenir du pétrole et du gaz de fracturation hydraulique coûteux porteront un nouveau coup à l'économie.
Malgré cela, les médias allemands, prétendument si critiques, s'efforcent de minimiser la catastrophe. Le magazine Der Spiegel, par exemple, s'est une fois de plus complu dans son rôle de porte-parole de la Commission européenne et a publié le 24 août un article intitulé « Accord douanier entre l'UE et les États-Unis – Ursula von der Leyen se défend et parle d'un « accord solide, même s'il n'est pas parfait » avec Trump », dans lequel Der Spiegel reprenait sans aucune critique les propos d'Uschi von der Leyen. Cet article n'avait rien à voir avec du journalisme, il s'agissait plutôt de la publication d'un communiqué de presse de la Commission européenne.
Le 26 août, Der Spiegel a publié une chronique intitulée « Déclaration commune sur l'accord douanier – Un adieu à l'Occident », qui semblait certes un peu plus critique, mais qui, dans le fond, suivait également l'argumentation de la Commission européenne, car toutes les critiques exprimées dans la chronique à l'égard de l'accord ont été balayées dès le début de l'article par ces phrases:
« Certes, von der Leyen a raison de dire que les États membres de l'UE n'avaient guère d'autre choix que de céder à Trump en raison de leur faiblesse militaire et économique. Et il est également vrai que la confédération d'États a obtenu de meilleures conditions que des pays plus petits comme la Suisse ou la Malaisie. »
Il semble logique qu'une guerre commerciale avec les États-Unis aurait été pire pour l'UE que cet accord. Mais, dans le fond, c'est absurde, même si cela semble logique, or ça ne l'est pas. La raison en est que la guerre commerciale aurait touché les États-Unis aussi durement, voire plus durement, que l'UE.
Il ne faut pas oublier que l'UE, en tant qu'économie nationale mesurée en termes de PIB selon la parité de pouvoir d'achat (PPA), qui doit être utilisée pour comparer les économies nationales, est aussi grande que les États-Unis, car les deux ont un PIB légèrement supérieur à 29.000 milliards de dollars. L'UE aurait donc pu se montrer plus confiante, mais elle est un vassal des États-Unis qui doit dire « oui » à tout.
L'Inde montre comment faire
Selon la PPA, l'Inde a un PIB de 14.600 milliards de dollars, soit à peine la moitié de celui des États-Unis. Néanmoins, l'Inde ne s'est pas laissée intimider par Trump lorsqu'il a menacé fin juillet de déclencher une guerre commerciale avec des droits de douane punitifs de 25%, ce qui signifie un droit de douane total de 50 % sur les marchandises indiennes. Trump a lancé un ultimatum à l'Inde: soit elle cesse d'acheter du pétrole russe, soit elle sera sanctionnée par des droits de douane.
J'ai immédiatement supposé que l'Inde ne se laisserait pas intimider par Trump, car premièrement, le gouvernement indien est trop sûr de lui, deuxièmement, renoncer au pétrole russe nuirait davantage au pays que les droits de douane de Trump, troisièmement, parce qu'il mène délibérément une politique neutre et ne veut se laisser instrumentaliser par aucune grande puissance, et quatrièmement, parce qu'il aurait de gros problèmes avec les agriculteurs indiens s'il ouvrait le marché indien aux denrées alimentaires américaines, comme l'exige Trump.
Les droits de douane sont entrés en vigueur mercredi, l'Inde ne s'est pas laissée intimider par Trump. L'UE aurait pu s'en inspirer, car elle est économiquement beaucoup plus forte que l'Inde.
Les déclarations faites ces derniers jours par l'Inde sont intéressantes. Samedi, le ministre indien des Affaires étrangères a déclaré que New Delhi avait fixé des limites claires dans les négociations commerciales en cours avec les États-Unis, malgré la menace de droits de douane punitifs pouvant atteindre 50 %. Il a insisté sur la protection des agriculteurs et des petits producteurs du pays. Il a également déclaré que l'incertitude croissante à l'échelle mondiale ramenait l'attention sur les « partenaires fiables et stables ». Nul besoin d'être devin pour comprendre qu'il faisait principalement référence à la Russie, avec laquelle les échanges commerciaux de l'Inde ne cessent d'augmenter à des conditions avantageuses pour les deux parties.
Fin juillet, Trump s'était exprimé de manière très désobligeante à l'égard de l'Inde et de son économie, qu'il avait qualifiée de « morte ». Comme Trump cherche également à se rapprocher du Pakistan, ennemi juré de l'Inde, le Premier ministre indien est manifestement en colère contre lui. Selon les médias, Trump aurait tenté à quatre reprises d'appeler le Premier ministre indien dans les derniers jours avant l'entrée en vigueur des droits de douane contre l'Inde, mais celui-ci n'aurait pas répondu à ses appels.
Cela montre également qu'il est tout à fait possible de montrer de la confiance en soi face à Trump et de ne pas tout accepter de lui, comme le font l'UE et ses États membres.
De plus, le ministre indien de la Défense a annulé un voyage aux États-Unis. Cela met en péril les commandes indiennes auprès des entreprises d'armement américaines, pour lesquelles les États-Unis se sont longtemps battus, car la Russie est traditionnellement le principal partenaire de l'Inde dans le domaine de l'armement.
On voit donc que tous les discours des politiciens européens et des médias allemands selon lesquels l'accord avec Trump n'est certes pas formidable, mais préférable à une guerre commerciale, sont absurdes. L'UE aurait pu tenter le coup, mais comme elle est – je me répète – un vassal des États-Unis, elle se laisse actuellement ruiner par Trump et le remercie même pour cela.
Pas étonnant que plus personne dans le monde ne prenne l'UE au sérieux...
Qui est Thomas Röper?
Thomas Röper, né en 1971, est un expert de l'Europe de l'Est qui a occupé des postes de direction et de conseil d'administration dans des sociétés de services financiers en Europe de l'Est et en Russie. Il vit aujourd'hui à Saint-Pétersbourg, sa ville d'adoption. Il réside en Russie depuis plus de 15 ans et parle couramment le russe. Son travail critique des médias se concentre sur l'image (médiatique) de la Russie en Allemagne, la critique de la couverture médiatique occidentale en général et les thèmes de la politique (géopolitique) et de l'économie.
17:21 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, inde, états-unis, donald trump, sanctions, tarifs douaniers, russie, europe, affaires européennes, union européenne | |
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Le cœur de l'Europe est vide: identité et leçon de Ḫattuša
Le cœur de l'Europe est vide: identité et leçon de Ḫattuša
Association Feniks (Flandre)
Source: https://www.feniksvlaanderen.be/blog/2656570_het-hart-van...
L'ombre de Ḫattuša — sur le syncrétisme et l'érosion identitaire en Europe
Quelque part dans les terres intérieures du désert de l'Anatolie, loin des circuits touristiques et de l'actualité géopolitique, se trouvent les ruines de Ḫattuša, autrefois capitale de l'empire hittite. Un empire qui, à la fin de l'âge du bronze, s'étendait de la côte égéenne jusqu'au cœur de la Syrie, et rivalisait avec des grandes puissances de l'époque, telles que l'Égypte, l'Assyrie et la Babylonie.
Ḫattuša était plus qu'une capitale. C'était un palais des civilisations. Ses archives contiennent des dizaines de milliers de tablettes d'argile, écrites dans au moins neuf langues. L'État cultivait son multilinguisme comme un atout politique : les activités religieuses et juridiques se déroulaient en hittite, en akkadien, en luwien, en hatti, en hourrite et parfois même en sumérien ou en indo-aryen. L'élite de la cour était polyglotte, culturellement sophistiquée et faisait preuve de flexibilité diplomatique. Aujourd'hui, nous parlerions d'un modèle d'inclusivité, de diversité et d'internationalisation.
Et pourtant, ou peut-être précisément pour cette raison, le hittite a disparu. Non seulement en tant que langue, mais aussi en tant qu'identité. Quelques générations après la chute de l'empire, il ne restait plus aucune trace de l'identité hittite, aucune mémoire culturelle, aucun mythe transmis. Ce qui a survécu, c'est le luwite, une langue culturelle locale et populaire. La langue de l'élite a disparu, celle du peuple est restée. Que s'est-il passé ? Et surtout, qu'est-ce que cela nous apprend sur nous-mêmes ?
L'élite hittite n'a pas construit son identité autour d'un noyau propre et exclusif, mais a absorbé des éléments culturels provenant de toutes parts. Les dieux venaient des vallées hourrites, les héros d'Akkad, les rituels des collines luwiques, le langage diplomatique de Mésopotamie. Même le nom de leur empire, « Ḫatti », faisait référence à un peuple qu'ils avaient eux-mêmes soumis. Les dirigeants ne se positionnaient pas comme un « peuple élu », mais comme les gestionnaires d'un projet de civilisation hybride.
À première vue, cela semble admirable. Mais cela avait un prix. Car si une identité collective se compose uniquement d'emprunts externes, si elle n'a pas de centre fédérateur, pas de noyau sacré, pas d'ancrage mythique, que reste-t-il lorsque la structure politique et militaire disparaît ?
Ḫattuša n'avait pas de rituel commun, pas de récit populaire d'élection ou de lutte. Pas d'Exode, pas d'Iliade, pas de « déclaration de principes ». La culture était une mosaïque — magnifique, complexe, mais sans ciment.
Le palais des miroirs syncrétique de l'Europe
L'Europe d'aujourd'hui se reconnaît, consciemment ou inconsciemment, dans ce modèle. Les sources classiques de l'identité européenne — le christianisme, l'héritage gréco-romain, les récits nationaux, l'attachement à la terre et à la langue — ont été rapidement déconstruites ou relativisées. Elles ont été remplacées par une architecture discursive : droits de l'homme, rationalité, durabilité, diversité.
Cela semble noble. Mais comme à Ḫattuša, cette identité repose en grande partie sur des principes abstraits, et non sur des pratiques incarnées. Le citoyen européen est encouragé à être « cosmopolite » : flexible, multilingue, mobile, rationnel. Il parle anglais, travaille pour des multinationales, vit dans des villes sans mémoire, mange une cuisine du monde, consomme une culture mondiale. Mais qui est-il encore — en dehors de ces codes fonctionnels ?
La France en est peut-être l'exemple le plus flagrant. Depuis des décennies, la République a remplacé son récit national par l'« universalisme » des Lumières. Chaque citoyen, quelle que soit son origine, est censé adhérer à un contrat laïc : liberté, égalité, fraternité. Mais cette égalité est formelle : elle repose sur la raison, et non sur la communauté. L'héritage catholique chrétien classique a d'abord été évité, puis supprimé, pour finalement être oublié.
Conséquence ? Dans les banlieues, des millions de jeunes ne parlent pas le français comme langue maternelle, mais l'arabe ou le bambara. Ils ne se reconnaissent pas dans Marianne, Voltaire ou le drapeau tricolore. La laïcité est vécue comme une hostilité. La République prône des valeurs universelles, mais échoue à incarner la reconnaissance. Elle est, comme Ḫattuša, une construction sans peuple.
Le Royaume-Uni incarne, lui, un autre scénario. Pendant longtemps, l'identité y a été portée par la grandeur impériale, le rituel anglican et la monarchie comme symbole. Mais depuis la décolonisation et l'émergence d'une élite postnationale, cette colonne vertébrale s'est érodée. Les « valeurs britanniques » sont aujourd'hui déclarées comme relevant du respect, de la tolérance et de l'État de droit — des concepts fonctionnels, mais sans poids liturgique.
Londres, tout comme l'ancienne Ḫattuša, est devenue une capitale mondiale. On y parle plus de 300 langues. Mais il n'y a pratiquement plus d'histoire commune qui intègre ce multilinguisme. Comme chez les Hittites, l'impression dominante est celle d'une élite vivant dans un réseau supranational, tandis que le peuple s'accroche au nationalisme populiste, à la nostalgie ou au ressentiment tribaliste.
La Belgique est presque le reflet ironique de la cour multilingue hittite. Ici aussi, il y a plusieurs langues, plusieurs cultures, plusieurs histoires. Mais au lieu d'élever cette diversité au rang de symbole commun, on a institutionnalisé le conflit. La Flandre et la Wallonie vivent dans des réalités parallèles. Bruxelles est une île multilingue sans lien avec le reste. L'identité belge existe principalement grâce à sa complexité administrative. Comme à Ḫattuša, les élites parlent toutes les langues, mais personne ne parle plus au cœur.
L'esprit des Lumières, un esprit sans corps
Tout comme l'élite hittite, l'élite européenne d'aujourd'hui invoque des principes universels : droits de l'homme, rationalité, liberté. Mais ces valeurs sont déconnectées de l'héritage, de la communauté, du lieu. Ce sont des reliques séculaires sans autel. Elles exigent la loyauté, mais n'offrent aucun mythe. Elles élèvent la procédure au-dessus du pathos.
L'homme libéral est une abstraction : autonome, raisonnable, mobile. Mais où vit-il ? Où prie-t-il ? Que pleure-t-il ? Qui sont ses ancêtres ? Quel est son foyer ?
Tout comme le projet hittite, la civilisation européenne risque de perdre son âme dans le miroir stratifié de son pluralisme.
Tout cela n'est pas un plaidoyer pour la fermeture, l'essentialisme ethnique ou la nostalgie nativiste. L'Europe n'a pas besoin de devenir une île. Mais elle doit oser reconstruire un noyau, un espace sacré où la diversité devient une simple forme de solidarité. Sans un tel centre, le multilinguisme devient babélien. La diversité devient centrifuge. Le passé devient un champ vide — et l'avenir une feuille de calcul technocratique. Une civilisation sans rituel, sans mémoire, sans voix propre, est comme un corps sans pouls.
Ce dont l'Europe a besoin, ce n'est pas de plus de réglementations, de plus d'indicateurs d'inclusion ou de plus de déclarations universelles. Ce dont elle a besoin, c'est de se reconnecter à ses sources : des récits enracinés, un art qui interpelle, une liturgie qui rappelle, des rituels qui unissent. Les Hittites avaient tout, sauf un mythe qui leur était propre. Cela a causé leur perte. Les ruines de Ḫattuša ne nous murmurent pas de slogans. Elles ne lancent pas de cri de guerre. Mais elles posent une question existentielle dérangeante : si vous reprenez tout de tout le monde, que reste-t-il de vous-mêmes ?
Sources:
Furedi, F. (2017). What's Happened to the University? A Sociological Exploration of Its Infantilisation. Routledge.
Anderson, B. (2006). Imagined Communities: Reflections on the Origin and Spread of Nationalism (Revised ed.). Verso.
Bauman, Z. (2000). Liquid Modernity. Polity Press.
Suvorkin, D. (2020). Meertaligheid en etnische identiteit in het Hettitische Rijk.
Bryce, Trevor. Life and society in the Hittite world. Oxford: Oxford University Press, 2004.
Beckman, Gary. “Akkadian and the Hittites.” In History of the Akkadian language uitgegeven door Juan-Pablo Vita, 1266-92. Leiden: Brill, 2021.
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Dix ans depuis que Merkel a tonitrué «Nous y arriverons»: les sept plus grands mensonges sur la grande vague migratoire depuis 2015
Dix ans depuis que Merkel a tonitrué «Nous y arriverons»: les sept plus grands mensonges sur la grande vague migratoire depuis 2015
Source: https://report24.news/zehn-jahre-wir-schaffen-das-die-sie...
Dix ans de « Nous y arriverons » ("Wir schaffen das!") : tous les Allemands savent désormais que rien n'a été accompli. Cela n'empêche pas Angela Merkel d'affirmer exactement le contraire. Dans une interview, elle vient de dresser un bilan positif de l'intégration des migrants arrivés en Allemagne en 2015, dont certains ont déjà fait les gros titres pour avoir commis de sérieux délits. Le Deutschlandkurier a passé au crible les sept mensonges les plus éhontés sur la migration, que les responsables politiques au pouvoir continuent de répandre avec acharnement.
L'article suivant a été publié pour la première fois dans le Deutschlandkurier:
« Nous y arriverons. » ("Wir schaffen das") Lorsque l'ancienne chancelière Angela Merkel (CDU) a prononcé cette phrase fatidique devant la conférence de presse fédérale le 31 août 2015, l'« Alternative pour l'Allemagne » (AfD) était à 3%. Dix ans plus tard, selon les derniers sondages, l'AfD est la force politique la plus puissante du pays, devant la CDU et la CSU ! L'une des principales raisons est que les Allemands ont désormais compris les mensonges et les tromperies des anciens partis sur la question de l'immigration clandestine massive. Le Deutschland-Kurier dénonce les sept plus grands mensonges sur l'immigration.
1. LE MENSONGE SUR LA MAIN-D'ŒUVRE QUALIFIÉE
Le conte de fées du prétendu « miracle des travailleurs qualifiés », alimenté jusqu'à aujourd'hui par les apôtres de l'immigration massive, se présente en réalité comme suit :
- Huit migrants sur dix issus des groupes d'immigrants les plus importants (à l'exception des Turcs) n'ont aucune formation professionnelle, comme le montrent les chiffres alarmants de l'Office fédéral des statistiques.
Les chiffres demandés par le groupe parlementaire AfD au Bundestag réfutent une fois de plus le discours répété avec insistance depuis dix ans selon lequel l'Allemagne aurait besoin des migrants pour pallier la prétendue pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Le fait est que, selon les données du gouvernement fédéral, environ 80 % des immigrants âgés de 20 à 34 ans originaires de Syrie, d'Afghanistan et d'Irak n'ont pas de formation professionnelle complète.
- 81,5 % des Syriens vivant en Allemagne (qui constituent de loin le groupe le plus important parmi les demandeurs d'asile) n'avaient aucune qualification professionnelle en 2023.
- Ce chiffre n'est dépassé que par celui des Irakiens, avec 82,3 %.
- Parmi les Afghans, 78,3 % ne possèdent aucun diplôme qualifiant.
Si l'on considère TOUS les jeunes adultes de nationalité étrangère, le pourcentage de personnes non qualifiées reste alarmant. Plus de la moitié des 3,4 millions de jeunes adultes étrangers, dont la propagande en faveur de l'immigration massive prétend avoir un besoin urgent pour éviter l'effondrement des systèmes sociaux allemands, font partie de ce qu'on appelle le « précariat éducatif ». René Springer (photo), expert social de l'AfD : « Cette politique ne permet pas de lutter contre la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, elle ruine nos systèmes sociaux ! »
2. LE MENSONGE SUR LE NIVEAU D'ÉDUCATION
Il apparaît de plus en plus clairement que la principale ressource de l'Allemagne (l'éducation, l'éducation et encore l'éducation !) est de plus en plus épuisée par l'immigration massive. Selon les chiffres du programme PISA, le niveau de performance des écoles allemandes est en forte baisse depuis des années.
Des classes surchargées, avec jusqu'à 90 % et plus de migrants, des enseignants débordés, des excès de violence dans les cours d'école : cela nuit à la lecture, à l'écriture et au calcul, même chez les élèves allemands. Dans l'étude PISA 2022, les élèves allemands ont obtenu les pires résultats jamais enregistrés en mathématiques, en lecture et en sciences dans le cadre d'une comparaison internationale !
Dans la tranche d'âge des 20-34 ans, un étranger sur six n'avait déjà pas la diplôme scolaire minimal en 2023.
3. LE MENSONGE SUR LES RETRAITES
Face à l'augmentation rapide du nombre de naturalisations et à la multitude de problèmes d'intégration non résolus, le fiscaliste fribourgeois Bernd Raffelhüschen (photo) réclame un revirement radical de la politique migratoire allemande. Raffelhüschen, l'un des meilleurs experts sociaux d'Allemagne, dresse un bilan accablant de la politique migratoire et de naturalisation allemande. Tout comme l'AfD, il estime que la migration doit être économiquement rentable pour l'Allemagne.
Dans le même temps, cet éminent économiste balaye les chimères de la gauche écologiste selon lesquelles une immigration massive non contrôlée préserverait les systèmes sociaux allemands (mot-clé : changement démographique) de l'effondrement. Dans une étude controversée, Raffelhüschen a calculé que, sous le poids de la migration de masse, les systèmes sociaux allemands s'effondreront tôt ou tard et qu'il faut s'attendre à un déficit économique de 5,8 billions d'euros : « C'est le prix de l'immigration dans notre système actuel ! »
Le scientifique de Fribourg présente ses calculs de manière détaillée :
- En moyenne, l'intégration des migrants sur le marché du travail prend six ans, si tant est qu'elle ait lieu. Pendant cette période, ils ne cotisent pas ou très peu aux caisses sociales allemandes. La situation ne s'améliore guère par la suite dans leur vie professionnelle. En effet, en raison de leur manque de qualifications, les migrants gagnent généralement beaucoup moins que leurs collègues allemands. Conséquence : ils paient moins d'impôts et de cotisations, mais bénéficient en principe des mêmes prestations en matière de maladie, de soins et de retraite.
- L'économiste Raffelhüschen illustre ses calculs à l'aide d'un exemple simple : « Un demandeur d'asile arrive en Allemagne à l'âge de 26 ans, sa demande est rejetée au bout de deux ou trois ans, mais il reste dans le pays avec un titre de séjour provisoire. Il commence alors progressivement à occuper ses premiers emplois, acquiert des qualifications et, à 35 ans, devient contribuable et cotisant. En raison de ses faibles droits à la retraite, il perçoit, une fois retraité, le revenu minimum garanti, pour lequel ses cotisations n'auraient jamais suffi. »
Raffelhüschen résume cette situation déplorable en une seule phrase : « L'immigration n'est pas rentable ! »
4. LE MENSONGE DE LA CRIMINALITÉ
L'un des pires minimisateurs de la criminalité alarmante des étrangers est Georg Restle (« Monitor »), journaliste à la chaîne publique WDR : « Le fait qu'une personne devienne criminelle ou violente n'a rien à voir avec le fait qu'elle soit allemande ou non », a-t-il récemment déclaré dans un commentaire diffusé dans l'émission Tagesthemen de la chaîne ARD. Pour ce fanatique du « Welcome », les chiffres sur la criminalité des étrangers tirés des statistiques policières (PKS) ne sont que des « campagnes de peur » menées par la droite. Le nombre de suspects augmenterait notamment « parce que la police enquête particulièrement souvent sur les non-Allemands. Et parce qu'ils sont plus souvent dénoncés ».
Pour sa propagande, Restle, partisan de gauche et écologiste en faveur de l'immigration massive, aime utiliser ce que les juristes appellent un raisonnement circulaire. Ce qui doit être prouvé est simplement anticipé sous forme d'affirmation, comme dans un documentaire diffusé au printemps dans l'émission « Monitor ».
Les recherches commencent déjà par une thèse qui doit ensuite se vérifier. Pour cela, on recherche des « experts » qui soutiennent le récit envisagé (appelé « spin » dans le jargon du secteur), c'est-à-dire qui doivent « rendre l'histoire vraie ». C'est exactement ainsi que « Monitor » a procédé.
Les statistiques policières sur la criminalité (PKS) pour l'année 2024 parlent un autre langage, et celui-ci est sans équivoque :
- Les crimes violents en Allemagne ont atteint un nouveau record avec 217.277 cas au cours de l'année considérée. Près d'un suspect sur deux (85.012, soit une augmentation de 7,5 %) était « non allemand » l'année dernière, alors que les étrangers représentent environ 15 % de la population totale.
- Le nombre d'agressions à l'arme blanche en Allemagne a également atteint un nouveau record avec plus de 29.000 cas, soit une moyenne de 79 agressions par jour ! Et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Les experts estiment que le nombre réel de cas est beaucoup plus élevé.
- Depuis 2017, dans 52.000 cas élucidés, des personnes en Allemagne ont été victimes d'abus sexuels, d'agressions, de contraintes ou de viols commis par au moins un immigrant suspecté. C'est ce qui ressort des chiffres basés sur des évaluations spéciales du Bureau fédéral de la police criminelle (BKA), qui ont été rendus publics sous le gouvernement « feu tricolore ».
- Une question parlementaire déposée par le groupe AfD au Bundestag sous la direction du vice-président du parti, Stephan Brandner, a également révélé des chiffres choquants : jamais autant de suspects n'avaient été enregistrés pour des viols collectifs que l'année dernière ! Selon le gouvernement fédéral, 1011 violeurs présumés ont été enregistrés en 2024. Ce chiffre marque un nouveau record depuis le début du recensement en 2010 et représente presque le double de l'année précédente, qui comptait 537 suspects.
5. LE MENSONGE DE L'INTÉGRATION
Des milliards d'euros provenant des impôts ont été engloutis jusqu'à présent dans des cours dits « d'intégration ». Le ministre fédéral des Finances, Lars Klingbeil (SPD), a approuvé 300 millions d'euros supplémentaires rien que pour cette année. Le taux d'abandon est extrêmement élevé : 40% des migrants n'atteignent même pas le niveau linguistique minimum requis, à savoir le niveau B1.
Refus d'intégration, sociétés parallèles, mariages forcés : il y a un an, personne n'avait encore dit aussi brutalement à la mafia migratoire de gauche et des Verts ce que le travailleur social le plus honnête d'Allemagne avait à leur dire : « L'intégration a échoué à 100 % ! ». C'est le bilan que tire Wolfgang Büscher, porte-parole de l'association protestante pour l'enfance et la jeunesse « Arche » à Berlin Marzahn-Hellersdorf, de l'immigration massive depuis 2015. En tant qu'homme bien informé, Büscher met en garde contre une radicalisation islamiste et une escalade de la violence chez les enfants et les jeunes issus de familles dites de réfugiés dans les grandes villes allemandes.
Büscher (photo) rapporte notamment les conditions qui règnent dans les centres d'aide :
- « Celles qui portent des petits top sont traités de prostituées ! »
- « Nous sommes à bout. Notre système s'est effondré. Afin de pouvoir encore aider les autres, je demande l'arrêt de l'accueil des réfugiés. »
- « Chez nous, des enfants de onze ans se promènent déjà avec des couteaux. »
- « Un ancien maire de Berlin m'a dit que si nous la fermons devant les médias, nous recevrons aussi de l'argent de leur part. »
6. LE MENSONGE SUR LE LOGEMENT
L'une des conséquences de l'immigration massive est la pénurie croissante de logements, en particulier dans les agglomérations, et l'exode de la population allemande vers les zones rurales. Le fait est que l'immigration massive depuis 2015 a un impact considérable sur le développement du logement en Allemagne. Les immigrants sont attirés par leurs semblables. Berlin, capitale multiculturelle, attire particulièrement les migrants, mais les centres urbains de la région Rhin-Ruhr, tels que Cologne, Dortmund et Duisbourg, attirent eux aussi les migrants comme la lumière attire les papillons de nuit. Comme la plupart des migrants de toutes origines vivent dans les villes et les grandes agglomérations, la plupart des nouveaux arrivants s'y installent également. En conséquence, les logements se font de plus en plus rares, les loyers explosent et les conditions de vie deviennent de plus en plus précaires. Ce qui ne pose pas de problème pour les migrants dans la mesure où ceux-ci bénéficient d'une aide généreuse de la part des contribuables allemands, par exemple sous la forme du « Bürgergeld » (revenu citoyen), qui est depuis longtemps devenu le «revenu des migrants».
Il n'est donc pas surprenant que les jeunes Allemands aient de plus en plus tendance à « fuir » les villes pour se réfugier à la campagne. Des études récentes le démontrent, en particulier pour les jeunes actifs et les jeunes familles.
En clair : les Allemands deviennent des « migrants » dans leur propre pays ! Des quartiers entiers de grandes villes « basculent » ou ont déjà « basculé » depuis longtemps, comme le montrent de manière impressionnante les exemples de Berlin, Cologne, Hambourg et Duisbourg, entre autres.
7. Le mensonge sur le nombre de FEMMES et d'ENFANTS
« Il y a trop d'hommes qui arrivent », résume Bernd Raffelhüschen (Université de Fribourg) à propos du résultat de dix ans de « culture de l'accueil ». Le plus grand expert allemand considère comme particulièrement problématique le déséquilibre actuel entre les migrants féminins et masculins. Il déclare : « Un rapport équilibré entre les hommes et les femmes est essentiel pour une société d'immigration stable. » Là encore, les statistiques sont sans équivoque : les hommes, en particulier les jeunes hommes, continuent de représenter une part importante de l'immigration en Allemagne : en juillet 2025, ils représentaient plus de 61 % des demandeurs d'asile. Cette proportion est particulièrement marquée chez les jeunes demandeurs d'asile : rien que chez les 16-17 ans, elle atteignait récemment 80 % !
Entre-temps, le groupe des 18-24 ans en Allemagne représente l'un des groupes d'âge les plus importants parmi les demandeurs d'asile qui ont déposé une première demande entre 2015 et 2024 (source : Agence fédérale pour l'éducation politique). Voilà pour ce qui est du « taux de testostérone » en relation avec les agressions sexuelles.
ÉPILOGUE
Il y a dix ans, Kai Diekmann, alors directeur du journal « Bild » et militant pour l'immigration (« refugees welcome »), a pourtant récemment poussé ses rédacteurs à rédiger l'article suivant, avec l'aide active de Julian Reichelt, aujourd'hui directeur de «NiUS»: «BILD dévoile les sept plus grands mensonges sur les demandeurs d'asile, dit ce qu'il en est vraiment...»
Par exemple, « les réfugiés sont tous complètement incultes », « les réfugiés reçoivent plus d'argent que les bénéficiaires du Hartz IV », « les réfugiés ne viennent ici que pour l'argent », « les réfugiés sont particulièrement souvent criminels » ou « les réfugiés vivent mieux que beaucoup d'Allemands ».
Eh bien, Diekmann, c'était plutôt un vœu pieux de la part d'un bien-pensant !
L'ancien directeur de « Bild », qui a démissionné « de son propre gré » en 2017 et dont on n'entend plus beaucoup parler malgré son autobiographie auto-glorifiante (« Ich war BILD »), gagne aujourd'hui sa vie (après une indemnité de départ qui, selon des sources internes à la maison d'édition, s'élèverait à plusieurs dizaines de millions d'euros) grâce, entre autres, à un obscur « fonds pour l'avenir » destiné à investir des capitaux en actions. Il ne se soucie probablement plus beaucoup de l'avenir de l'Allemagne.
12:29 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, angela merkel, migration, migrants, allemagne, europe, affaires européennes | |
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Le problème des Églises orthodoxes en Ukraine
Le problème des Églises orthodoxes en Ukraine
Francesco Foti
Source: https://www.centromachiavelli.com/2025/08/12/il-problema-delle-chiese-ortodosse-in-ucraina/#
Le conflit entre l'Ukraine et la Russie n'implique pas seulement des dynamiques politiques et militaires, mais aussi des questions religieuses et une dimension informationnelle complexe axée sur des thèmes tels que l'indépendance, l'intégrité territoriale, l'autodétermination, la sécurité et les actions qui ont précédé les opérations militaires de 2014 et 2022.
Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques garantit la liberté de religion et d'expression (articles 18 et 19). De même, l'OSCE/BIDDH invite à faire preuve d'une attention particulière lors de la restriction de la liberté religieuse pendant les conflits armés.
L'interdiction des liens avec le Patriarcat de Moscou
En septembre 2024, le président ukrainien Zelensky a annoncé l'interdiction de l'Église ukrainienne liée au Patriarcat de Moscou et dirigée par le métropolite Onufrij (Onofrio). Cette décision a été critiquée par la Mission d'observation des droits de l'homme des Nations unies en Ukraine, le Rapport sur la liberté religieuse internationale du Département d'État américain et Amnesty International. L'Église ukrainienne avait déclaré avoir rompu ses relations avec Moscou après le début du conflit et le métropolite Onufriy avait pris ses distances par rapport à l'invasion, exprimant son soutien à l'armée ukrainienne. Le débat public sur la question ecclésiastique en Ukraine a été fortement influencé par des positions favorables à l'actuelle direction politique, par des milieux extérieurs au contexte orthodoxe et par des voix critiques à l'égard du rôle historique de l'Église orthodoxe dans le pays, y compris certains médias tels que United Media 24.
La polarisation croissante de la société ukrainienne a été associée à une augmentation des tensions sociales qui, selon certaines analyses, pourraient avoir des implications sur le respect des droits fondamentaux, y compris la liberté de conscience, en particulier pour les citoyens ukrainiens de confession orthodoxe et les communautés religieuses liées à la tradition orthodoxe. Plusieurs rapports font état d'un possible déséquilibre dans les relations entre l'État et l'Église, traditionnellement marquées par une coopération harmonieuse et synodale, avec une influence accrue de l'État. Dans ce contexte, des activités des services de sécurité auraient suscité des inquiétudes quant au respect des garanties démocratiques, notamment au regard des aspirations de l'Ukraine à intégrer l'UE. Il convient également de noter que les services de sécurité sont directement subordonnés à l'autorité présidentielle, et certains observateurs ont soulevé des questions quant au degré d'indépendance et de transparence de leurs opérations, en particulier en ce qui concerne les perquisitions, les condamnations et la formulation des accusations à l'encontre de membres du clergé ou de fidèles affiliés à l'Église ukrainienne faisant l'objet de contre-mesures telles que le Myrotvoretz.
L'Église d'État ukrainienne
L'Église d'Ukraine, récemment créée et reconnue au niveau national, semble s'aligner, à plusieurs reprises, sur les positions du pouvoir exécutif. Parmi les manifestations de cette orientation figurent des déclarations de soutien à des manifestations dans d'autres pays, comme la Géorgie, ainsi que la participation à des initiatives concernant des édifices religieux appartenant auparavant à l'Église ukrainienne.
Tant en Ukraine qu'en Russie, des responsables politiques ont eu recours à des interprétations sélectives de l'histoire pour soutenir leurs récits nationaux respectifs et leurs outils de communication publique. Dans ce contexte, des observateurs critiques ont relevé que les institutions religieuses, dans leur ensemble, n'ont pas toujours pris clairement position contre l'utilisation instrumentale de la foi, de la religion et du nationalisme, éléments que les conciles de la tradition ont condamné à plusieurs reprises, en particulier l'ethno-philétisme. Certaines sources ont également exhorté le Patriarcat œcuménique de Constantinople, en la personne du patriarche Bartholomée Ier, à s'exprimer plus clairement sur des incidents attribués à l'Église ukrainienne reconnue par l'État, qui comprendraient des actions jugées problématiques à l'égard de bâtiments religieux, du clergé et des fidèles appartenant à l'Église ukrainienne. Ce n'est pas la première fois que des critiques sont formulées à l'égard de l'action de cette Église, comme le montrent les précédents liés à la non-enregistrement de l'« association religieuse des Églises orthodoxes roumaines en Ukraine », qui avait suscité des perplexités dans le monde ecclésiastique.
Certaines Églises sœurs, dont l'Église roumaine, ont invité le Patriarcat œcuménique de Constantinople à entamer un dialogue fondé sur la tradition ecclésiastique plutôt que sur des critères ethniques ou des dynamiques politico-nationales. Dans ce contexte, des réserves ont également été exprimées par les Églises serbe et bulgare concernant la décision du Patriarcat œcuménique d'accorder le tomos d'autocéphalie à l'Église orthodoxe d'Ukraine sans conciliation ni réconciliation préalable entre les juridictions présentes en Ukraine, ni dialogue avec le Patriarcat de Moscou. Dans cette perspective, un processus de dialogue entre Constantinople et Moscou serait souhaitable afin d'aborder de manière constructive la complexité de la situation ecclésiastique en Ukraine. Le fait que les préoccupations exprimées par le patriarcat de Moscou concernant les limites de ses juridictions canoniques n'aient pas été prises en considération est considéré par certains experts en questions ecclésiastiques comme un élément critique. Historiquement, l'Ukraine fait partie du Patriarcat de Moscou depuis 1686, à la suite du transfert de la métropole de Kiev du Patriarcat œcuménique de Constantinople. Une approche fondée sur la conciliation, la continuité canonique et la sensibilité pastorale envers les fidèles en Ukraine a également caractérisé la position adoptée par l'Église géorgienne.
Les récentes décisions de l'Église ukrainienne concernant la vénération officielle des saints et, dans le cas du prêtre Roman Hryshchuk, des attributs spirituels qui leur sont associés, ainsi que les initiatives de l'État concernant la propriété de la Laure des Mouvements de la Grotte, soulèvent des questions sur la perception et la continuité de la foi parmi les croyants. Ces développements proviennent d'une Église soutenue par l'État et seulement partiellement reconnue par les autres Églises orthodoxes, ainsi que par les autorités gouvernementales, y compris les services de sécurité. Bien que les deux Églises rivales présentes en Ukraine partagent les mêmes fondements théologiques, les dynamiques politiques qui leur sont liées contribuent à une fracture institutionnelle et sociale. La perspective d'une solution à cette situation semble résider dans l'autonomie des autorités ecclésiastiques et dans la convocation d'un pan-synode. Dans ce contexte, les récentes actions de l'Église d'Ukraine soulèvent la question d'une éventuelle intervention du patriarche œcuménique Bartholomée Ier (photo).
Certaines interprétations, répandues dans les milieux politiques et médiatiques, décrivent la Sainte Rus' comme une construction idéologique récente liée à la rhétorique du gouvernement russe. Cette vision, largement acceptée par le public occidental, tend à négliger les racines historiques et théologiques de ce concept, qui plongent dans des traditions telles que celles de Byzance et de la Troisième Rome. Bien que ces références aient parfois été réinterprétées dans une optique politique, elles conservent une valeur préfigurative, symbolique et analogique qui peut être considérée comme légitime au sein de la foi.
Une impulsion pour la paix ?
Le pape François avait invité les autorités ukrainiennes à agir avec prudence à l'égard des communautés religieuses, en évitant les généralisations, les actions discriminatoires et les mesures fondées sur des sources non vérifiées ou sur des rapports provenant de secteurs institutionnels critiqués pour leur politisation. Le pape a souligné l'importance de protéger la liberté religieuse et de conscience, conformément à l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui stipule que les restrictions à l'égard des groupes religieux ne peuvent être mises en œuvre que pour des motifs concrets et proportionnés, et si elles sont nécessaires dans une société démocratique.
Dans le contexte de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, on observe une divergence entre les spécialistes ecclésiastiques qui s'en tiennent à une lecture historique et théologique fondée, comme Kallistos Ware (photo), et d'autres interprètes, comme Timothy Snyder, qui adoptent des approches plus marquées par des perspectives idéologiques et politiques, contribuant ainsi à une représentation partielle de la réalité religieuse et culturelle de la région. Cette dynamique reflète un climat dans lequel les questions religieuses sont parfois insérées dans un contexte politique et culturel plus large. Des personnalités telles qu'Aleksej Arestovich ont exprimé leur inquiétude quant aux effets de certaines politiques de l'État à l'égard de l'Église d'Ukraine, soulignant le risque de polarisation. Dans ce contexte complexe, la protection de la liberté et l'inclusion religieuse sont des éléments fondamentaux pour le bien-être du tissu social, au-delà des orientations politiques et nationales.
Plus précisément, les services de sécurité opèrent sous la supervision directe de la présidence, avec une structure dirigeante souvent caractérisée par des nominations liées à des relations personnelles. Les enquêtes en cours sur des cas présumés de trahison – fréquemment liés aux organes présidentiels – attirent l'attention à la fois sur la fonction de ces appareils en tant qu'instruments de sécurité nationale et sur leur utilisation possible dans le cadre de la gestion du pouvoir politique. La question de la double nationalité du métropolite Onufrij, largement débattue, est comparable à celle d'autres personnalités publiques (dont Ilya Ponomarev, Artem Skoropadskyi, Kirill Vyshinsky et Maria Gaidar), qui ne font pas l'objet de mesures similaires, ce qui soulève des questions quant à l'uniformité de l'application des règles. La controverse semble porter en particulier sur le rôle du métropolite et son attitude à l'égard du transfert d'autorité à Épiphane Ier de l'Église d'Ukraine. Au niveau local, mais aussi au-delà, la tendance à identifier des personnalités religieuses de premier plan, des promoteurs du dialogue ou de simples fidèles comme des sujets critiques ou suspects, ainsi que les relations historiques complexes entre l'Église et le contexte socioculturel du pays, ne favorisent pas un climat de dialogue constructif ni la recherche de solutions communes, tant au niveau local qu'européen.
Au niveau international, malgré l'engagement déclaré en faveur de la protection des droits des minorités et contre toute forme de discrimination, la situation des communautés religieuses en Ukraine – soulignée également par des déclarations de personnalités institutionnelles américaines – n'a reçu qu'une attention limitée, tant au niveau médiatique que politique. En ce qui concerne l'UE, l'absence d'une position claire et d'un engagement cohérent en faveur du respect des convictions religieuses risque de ne pas être conforme aux principes énoncés dans le Plan d'action des Nations unies et à l'article 35 de la Constitution ukrainienne, qui protège la liberté de conscience. Dans le cadre du processus d'adhésion à l'UE, il serait souhaitable que l'État garantisse le respect des libertés religieuses, en laissant aux autorités religieuses le soin de gérer leurs affaires internes et les relations entre les patriarcats, dans le respect de l'autonomie spirituelle. Toute action en justice devrait être fondée sur des preuves documentées, sur une évaluation individuelle des cas et sur le respect du principe de la présomption d'innocence.
La perception négative de la Russie en Occident et dans certaines régions d'Ukraine ne devrait pas être généralisée sur la base du comportement d'individus isolés ou des opinions d'analystes étrangers sur des personnalités de la foi orthodoxe. Bien que les incidents de troubles à l'ordre public qui compromettent l'intérêt collectif doivent être traités par des moyens légaux, la décision du président Zelensky a été qualifiée par la responsable des services de renseignement américains, Tulsi Gabbard, de mesure critique pour la démocratie et les droits des fidèles. Une éventuelle absence de révision devrait entraîner une réponse des États-Unis, sous forme de sanctions ou d'autres initiatives, comme l'ont suggéré la sénatrice Anna Paulina Luna et d'autres personnalités politiques. En ce qui concerne la construction de l'identité nationale, il est important d'éviter les interprétations sélectives de l'histoire. La longue appartenance de l'Ukraine à l'Empire russe puis à l'Union soviétique est un fait historique qui, bien que pouvant faire l'objet d'une analyse critique, ne devrait pas être effacé ou réécrit par des approches révisionnistes. Cela vaut également pour la nécessité d'éviter les généralisations et les imprécisions, telles que celles du président Poutine.
À l'heure actuelle, l'Ukraine ne remplit pas encore pleinement les conditions requises pour adhérer à l'Union européenne, selon les paramètres fixés par la Commission européenne, l'article 10 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union et les critères de Copenhague. Toutefois, la question centrale concerne la gestion des différents courants idéologiques qui influencent la cohésion sociale, une dynamique observée également dans d'autres contextes historiques, comme dans le cas de l'Angleterre et de l'Écosse pendant la guerre civile anglaise, des guerres de religion en France ou de la répression contre l'Église sous le gouvernement de Vladimir Lénine.
Qui est Francesco Foti?
Analyste. Il écrit sur les relations OTAN/UE-Russie, l'influence russe et chinoise en Europe et la coopération bilatérale/multilatérale dans une perspective sécuritaire et géopolitique. Il applique ces thèmes à des études de cas telles que les Balkans occidentaux, le Caucase du Sud, la Méditerranée orientale et la mer Rouge.
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samedi, 30 août 2025
Petra Steger: «Le contrôle prévu des chats par l'UE est une attaque générale contre les droits fondamentaux et les libertés de la population européenne!»
Petra Steger: «Le contrôle prévu des chats par l'UE est une attaque générale contre les droits fondamentaux et les libertés de la population européenne!»
Le gouvernement fédéral autrichien est appelé à voter fermement contre les projets de surveillance numérique de Bruxelles au Conseil de l'UE !
Par Petra Steger
Source: https://www.fpoe.eu/steger-geplante-eu-chatkontrolle-ist-generalangriff-auf-grund-und-freiheitsrechte-der-europaeischen-bevoelkerung/
« La Commission européenne et la présidence danoise du Conseil ne lâchent pas prise : l'adoption prévue du règlement CSA au Conseil de l'Union européenne constitue une atteinte sans précédent aux droits fondamentaux et aux libertés des citoyens européens. Sous le couvert de la lutte contre la pédocriminalité, on crée un système qui prévoit essentiellement une surveillance de masse généralisée et l'affaiblissement du chiffrement de bout en bout », dit et met en garde Petra Steger, députée européenne (FPÖ), après que la présidence danoise du Conseil a fait du contrôle des chats l'une de ses priorités.
« La surveillance généralisée des chats privés constitue une violation flagrante des articles 7 et 8 de la Charte des droits fondamentaux et de l'article 8 de la CEDH. Même le service juridique du Conseil de l'UE met en garde, dans un avis officiel, contre l'affaiblissement du chiffrement de bout en bout, qui constitue une atteinte massive à la vie privée des citoyens et une violation des droits de l'homme. Des défenseurs indépendants de la protection des données et le Parlement européen se sont également clairement prononcés contre les analyses de masse et l'érosion de la sécurité des communications. Seules la Commission von der Leyen et la présidence danoise du Conseil, qui agit désormais sous son égide, font avancer ce projet de surveillance avec toute leur énergie », poursuit Mme Steger.
Il est particulièrement préoccupant que la présidence danoise du Conseil veuille imposer un accord au Conseil dès septembre: « Le gouvernement fédéral autrichien est clairement appelé à voter contre la proposition danoise de contrôle des chats et à ne pas s'engager définitivement dans la voie anticonstitutionnelle de la censure et du contrôle numériques. Il ne faut en aucun cas accepter que les libertés fondamentales des citoyens soient sacrifiées au profit d'un régime de surveillance centralisé à Bruxelles. »
« La FPÖ opposera donc une résistance farouche au Parlement européen comme au niveau national. La population européenne a un droit inaliénable à la vie privée, à la confidentialité des communications et à la protection contre les fantasmes de toute-puissance de l'État. Nous défendrons ces droits fondamentaux par tous les moyens – contre le contrôle des chats, contre la censure et contre la frénésie de surveillance de Bruxelles. Notre engagement est en accord avec la grande protestation citoyenne et les milliers d'e-mails de protestation que nous avons reçus ces dernières semaines », a conclu la députée européenne du FPÖ, Petra Steger.
Petra Steger
Membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) | Membre suppléante de la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE) | Membre suppléante de la commission de la sécurité et de la défense (SEDE)
19:38 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : censure, surveillance, petra steger, fpö, autriche, europe, affaires européennes, union européenne | |
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La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni poussent à une nouvelle guerre contre l'Iran
La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni poussent à une nouvelle guerre contre l'Iran
par Davide Malacaria
Source: https://www.piccolenote.it/mondo/francia-germania-e-regno...
La réunion à Genève entre les délégations de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni (les pays dits « E-3 ») et de l'Iran, visant à déterminer l'avenir de l'accord sur le nucléaire de Téhéran (JPCOA), suspendu après la guerre entre l'Iran et le duo Israël-États-Unis, a été un désastre. Le fait que Téhéran se préparait à accueillir une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour surveiller ses sites n'a servi à rien. Ce geste de bonne volonté a été ignoré.
Les trois pays européens – garants de l'accord avec la Russie et la Chine (les États-Unis s'en sont retirés) – ont décidé que l'Iran ne respectait pas les obligations qui lui incombaient en vertu de cet accord et ont donc décidé de dénoncer cette situation aux Nations unies, déclenchant ainsi le snapback, un processus qui devrait durer 30 jours, à l'issue duquel l'ONU pourrait réintroduire les sanctions contre la nation considérée comme réprouvée (levées à l'époque grâce au JPCOA).
Il semble que la bombe australienne, c'est-à-dire l'expulsion du pays des kangourous de la délégation diplomatique iranienne pour la responsabilité présumée de Téhéran dans deux attentats terroristes contre des cibles juives – qui a éclaté la veille du sommet en question – ait fait plus de dégâts que prévu.
Bien que l'issue du sommet ait déjà été prédéterminée, l'initiative australienne, qui n'était certainement pas fortuite dans ses modalités spectaculaires et son timing, a donné l'impulsion finale. Nous avons consacré une note à l'affaire australienne, en rappelant d'ailleurs le rôle du Mossad dans l'enquête qui a conduit Sydney à prendre cette mesure.
Dans cette note, nous mentionnions que le sommet de Genève avait probablement abouti à un résultat provisoire, interprétation optimiste découlant de l'absence immédiate de rapports et de l'annonce simultanée de l'arrivée des inspecteurs de l'AIEA à Téhéran. Malheureusement, cela ne s'est pas passé ainsi.
Trita Parsi (photo) écrit à ce sujet dans Responsible Statecraft, observant que la décision de l'E-3 rend plus probable une nouvelle guerre contre l'Iran. Commentaire véridique, même si nous ne partageons pas son affirmation selon laquelle le snapback rétablit automatiquement les sanctions de l'ONU.
De nombreuses variables entrent en jeu, notamment les options dont disposent la Chine et la Russie, pays alliés de l'Iran et, surtout, peu enclins à se plier aux diktats des faucons anglo-américains, d'où la possibilité que cette pression soit réduite à néant.
Il y a ensuite la possibilité d'un retour au dialogue : malgré la décision regrettable de l'E-3, Téhéran a tout de même accueilli les inspecteurs de l'AIEA, une ouverture qui pourrait ne pas être ignorée par l'administration Trump, malgré son manque d'autonomie lorsque les intérêts israéliens sont en jeu.
En annonçant son intention de recourir au snapback, l'E-3 a expliqué que cette décision visait à inciter l'Iran à reprendre le dialogue interrompu. Le commentaire de Parsi est lucide : « Loin de faire progresser la diplomatie, cette décision risque d'accélérer l'escalade. Alors qu'Israël n'a certainement pas besoin d'un prétexte pour attaquer à nouveau l'Iran [...], le snapback pourrait fournir une couverture politique utile – une fine couche de légitimité – pour de nouvelles attaques américaines ».
« L'E3 – poursuit Parsi – soutient que le snapback est nécessaire pour faire pression sur l'Iran afin qu'il reprenne les pourparlers avec les États-Unis et accorde à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) l'accès à ses installations nucléaires, y compris la surveillance des stocks d'uranium enrichi à 60 % ». [La visite actuelle des inspecteurs de l'AIEA, a annoncé Téhéran, ne concerne que la centrale nucléaire de Busheir, ndlr].
« À première vue, ces demandes peuvent sembler raisonnables. Mais Téhéran nourrit des réserves légitimes. Les responsables iraniens soupçonnent l'AIEA d'avoir divulgué des informations sensibles qui ont permis la campagne d'assassinats ciblés du Mossad contre leurs scientifiques nucléaires et craignent que la divulgation de l'emplacement des stocks ne déclenche une nouvelle série d'attaques aériennes américaines ».
De plus, l'Iran était à la table des négociations lorsque Israël et les États-Unis ont commencé à bombarder. L'E-3 insiste désormais pour que Téhéran revienne à la table des négociations, mais ne demande pas en parallèle à Washington de s'abstenir de bombarder à nouveau.
« Le plus important est peut-être que, compte tenu du fossé infranchissable sur la question de l'enrichissement, de la patience limitée de Trump pour la diplomatie et de la pression israélienne pour reprendre les hostilités, la reprise de pourparlers qui seraient presque certainement voués à l'échec – à moins que les deux parties ne fassent preuve d'une plus grande flexibilité – ne ferait qu'augmenter la probabilité que la guerre éclate tôt ou tard.
« Mais c'est peut-être là le cœur du problème. L'E-3 d'aujourd'hui n'a plus grand-chose à voir avec celui d'il y a vingt ans. Lorsqu'il a été créé en 2003, son objectif était d'empêcher l'administration Bush – qui venait de mener une invasion désastreuse et illégale en Irak – de lancer une nouvelle guerre, cette fois contre l'Iran. »
« Aujourd'hui, le contexte géopolitique a changé. L'alignement de l'Iran sur la Russie en Ukraine l'a conduit à être identifié comme une menace directe pour l'Europe. En outre, l'UE est beaucoup plus dépendante des relations transatlantiques qu'il y a 20 ans, tandis que les cycles successifs de sanctions ont fait de l'Iran un partenaire économique négligeable pour elle. »
« L'escalade avec l'Iran par le biais du snapback sert deux objectifs de l'UE : punir Téhéran pour son soutien à la Russie en Ukraine et aligner l'Europe sur les faucons de l'administration Trump [et d'Israël, ndlr], un alignement jugé nécessaire pour apaiser les tensions créées dans d'autres domaines d'une relation transatlantique qui subit une pression sans précédent ».
« En ce sens, la constellation E3, conçue en 2003 pour prévenir la guerre, pourrait, en 2025, nous en rapprocher. Mais ne vous fiez pas uniquement à ce que j'écris. Rappelez-vous comment le chancelier allemand a ouvertement admis qu'Israël « a fait le sale boulot pour le compte de l'Europe » en bombardant l'Iran en juin dernier ».
Un nouveau foyer d'incendie s'ajoute donc aux autres qui font rage au Moyen-Orient, avec Israël qui, en plus de se livrer au génocide de Gaza et de harceler de plus en plus la Cisjordanie, attaque la Syrie et le Yémen et fait pression, en collaboration avec les États-Unis, pour le désarmement du Hezbollah, une pression aussi brutale qu'injustifiée qui risque de déclencher une guerre civile au pays des cèdres. Une attaque contre l'Iran, mieux préparée et plus massive, s'inscrit dans cette logique expansionniste soutenue par les États-Unis et l'Union européenne.
18:02 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, europe, affaires européennes, iran | |
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Religion climatique et lutte culturelle – Comment l'agenda écosocialiste désindustrialise l'Allemagne
Religion climatique et lutte culturelle – Comment l'agenda écosocialiste désindustrialise l'Allemagne
Pour Frank-Christian Hansel, l'agenda climatique allemand n'est pas un projet de réforme technique, mais une lutte culturelle idéologique aux conséquences considérables pour l'économie et la société.
Frank-Christian Hansel
Source: https://www.freilich-magazin.com/politik/klimareligion-un...
Depuis plus d'une décennie et demie, de Merkel à Habeck, de la CDU aux Verts, une doctrine climatique s'est établie en Allemagne qui doit être comprise moins comme une politique environnementale axée sur les faits que comme une lutte culturelle délibérément menée par la gauche. Sous le couvert de la « protection du climat » et de la « décarbonisation », une grande offensive idéologique a été lancée, qui non seulement restreint les décisions techniques et économiques, mais recode également l'ensemble du système de valeurs sociales – vers une vision écosocialiste du monde et de l'humanité.
Cet agenda n'est pas un domaine politique fortuit, mais le levier central pour transformer l'économie, la société et la culture. L'orthodoxie climatique rouge-verte, activement promue par Angela Merkel et ses successeurs, a mis en place un système dogmatique dans lequel la légitimité politique ne découle plus d'une négociation démocratique, mais d'un chantage moral : quiconque s'oppose à la « religion climatique » est considéré comme un ennemi de l'avenir, comme un hérétique s'opposant au grand récit moral.
Les trois piliers fondamentaux de l'idéologie climatique
- 1) La prétention à l'absolu de la religion climatique – Le « sauvetage de la planète » est placé au-dessus de toute raison économique en tant qu'objectif métaphysique ultime.
- 2) Logique de redistribution écosocialiste – Les moyens de production, les systèmes énergétiques et les structures de consommation doivent être réorientés politiquement afin d'imposer un système prétendument « équitable » à zéro émission.
- 3) Hégémonie culturelle – Les médias, l'éducation, les ONG et les réseaux internationaux créent une autorité interprétative qui discrédite moralement toute critique avant même qu'elle puisse être discutée objectivement.
L'industrie automobile – en première ligne et victime de la guerre culturelle
Si vous considérez encore que cet agenda climatique, en tant que combat culturel, est une exagération théorique, il vous suffit de regarder l'industrie automobile allemande, le cœur industriel de notre pays, symbole et moteur de notre prospérité. C'est là que la logique idéologique coercitive et la réalité s'affrontent de plein fouet.
- Volkswagen : fermetures d'usines, délocalisations, fortes réductions de production
- Porsche : suppression d'environ 1900 emplois d'ici 2029 à Zuffenhausen et Weissach
- Bosch : 1100 emplois supprimés à Reutlingen
- Daimler Truck : 5000 emplois menacés en Allemagne
- Continental : 3000 emplois supprimés dans le monde, dont une grande partie en Allemagne
Les conséquences de la transition accélérée vers les voitures électriques
Le Center Automotive Research (CAR) estime à environ 15.000 le nombre d'emplois qui pourraient être supprimés dans le secteur en raison de la transition accélérée vers les voitures électriques, qui s'accompagne de la destruction de chaînes de valeur sophistiquées mises en place au fil des décennies. Des régions entières, en Bavière, dans le Bade-Wurtemberg et en Basse-Saxe, sont confrontées à une rupture structurelle qui est dévastatrice non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan social.
Cette évolution n'est pas un accident industriel résultant d'une politique mal équilibrée. Elle est la conséquence logique d'une stratégie culturelle et idéologique dans laquelle toute affirmation industrielle est considérée comme nuisible au climat, voire comme moralement illégitime. L'abandon politiquement imposé des technologies à combustion, accompagné de directives européennes, d'interdictions nationales et de subventions unilatérales, est un exemple typique de la manière dont une idéologie abstraite se traduit par une destruction industrielle concrète.
Celui qui ne reconnaît pas les faits perd
La « protection du climat » n'est qu'une façade pour un processus de pouvoir plus profond: la transformation du pays qui, d'une société industrielle orientée vers l'économie de marché, doit devenir une économie de pénurie réglementée et dirigée par l'État. La lutte culturelle de gauche pour le climat est l'arme stratégique à long terme visant à détruire le système politique et économique et à le remplacer par un système idéologique.
Ceux qui ne comprennent pas cet état de choses ne pourront jamais provoquer un véritable changement politique.
La question centrale est donc la suivante: la CDU a-t-elle reconnu ce conflit pour ce qu'il est, à savoir une lutte culturelle et idéologique pour déterminer l'ordre fondamental de notre société ? Si oui, il faut se demander pourquoi elle ne mène pas la lutte contre ce projet. Par crainte de perdre ses dernières options de pouvoir ? Par commodité, parce qu'elle s'est installée dans l'ombre de l'hégémonie verte-gauche?
Ma propre conviction, que l'Union démocrate-chrétienne pourrait encore être un partenaire dans cette lutte, est proche de zéro. Trop souvent, elle s'est révélée être la co-administratrice et le précurseur de cet idéologie, celle de la sortie du nucléaire de Merkel à la mise en œuvre anticipée des objectifs climatiques verts. Dernier exemple en date: peu avant la fin de la majorité rouge-verte, Friedrich Merz a inscrit la « neutralité climatique » dans la Constitution, renforçant ainsi l'idéologie et non le réel.
Ce qui est nécessaire aujourd'hui
Il est essentiel que les électeurs comprennent que le changement politique doit se faire précisément à ce niveau, celui du débat idéologique fondamental. Le moyen le plus efficace d'y parvenir est de mettre en avant les conséquences réelles et accablantes: suppressions d'emplois, explosion des prix de l'électricité, désindustrialisation. Ce n'est que lorsqu'il sera clair que ces pertes sont la conséquence directe d'une idéologie climatique que la pression politique nécessaire pour imposer un changement pourra voir le jour.
Pour mettre fin à cette aberration, il faut donc:
- Dénoncer la doctrine coercitive de la politique climatique comme un projet de domination écosocialiste.
- Déconstruire publiquement la logique de chantage moral de la religion climatique.
- Révéler sans pitié le bilan réel de la transition énergétique et de la décarbonisation : pertes d'emplois, destruction de la prospérité, désindustrialisation.
- Établir une contre-culture d'ouverture technologique, d'autodétermination économique et de politique énergétique libérale.
Ce n'est qu'en démystifiant le fondement idéologique que l'on pourra inverser le cours politique. Cela exige le courage d'une critique fondamentale, non seulement à l'égard des Verts, mais aussi à l'égard des complices démo-chrétiens et socialistes qui ont élevé cette lutte culturelle écosocialiste au rang de doctrine d'État.
À propos de l'auteur
Frank-Christian Hansel
Frank-Christian Hansel, né en 1964, est membre de la Chambre des députés de Berlin pour l'AfD depuis 2016. Originaire de Hesse, il a étudié les sciences politiques, la philosophie et a suivi les cours d'études latino-américaines.
14:03 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion climatique, climatisme, allemagne, europe, affaires européennes, afd, hans-christian hansel | |
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vendredi, 29 août 2025
Les véritables enjeux du sommet en Alaska
Les véritables enjeux du sommet en Alaska
par Clara Statello
Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/31073-clara-statello-la-vera-posta-in-gioco-del-vertice-in-alaska.html
Le sommet crucial en Alaska : un duel entre la Russie et les États-Unis. L'Ukraine et l'UE restent en retrait
Les négociations de paix pour l'Ukraine s'avèrent être un duel entre les États-Unis et la Fédération de Russie, qui ont décidé vendredi 15 août en Alaska du sort des territoires sous contrôle russe, ainsi que des questions de coopération stratégique et de division des zones d'influence. L'Union européenne et l'Ukraine sont restées en retrait.
Alors que l'Europe s'inquiète de plus en plus que la Maison Blanche et le Kremlin puissent s'entendre pour mettre fin à la guerre prolongée, en contournant Kiev, Zelensky rejette le plan de Trump visant à reconnaître le Donbass russe.
Il accepte un cessez-le-feu avec le gel de la ligne de front actuelle, dans le cadre du plan européen, qui prévoit un cessez-le-feu avant toute autre initiative, le retrait des troupes selon le principe « territoire pour territoire » et des garanties de sécurité, y compris l'adhésion à l'OTAN.
Kiev dit donc "non" à une reconnaissance de jure, mais s'ouvre à une reconnaissance de facto.
Il s'agit tout de même d'un progrès dans les négociations, d'un « assouplissement de la position » ukrainienne, écrit le Telegraph. Zelensky bénéficie du soutien de ses partenaires européens et de l'OTAN, grâce auxquels l'Ukraine acquerra un pouvoir de négociation.
Entre-temps, dans la presse occidentale, l'idée commence à s'imposer que la position de Kiev de refuser toute concession territoriale est irréaliste. Selon le commentateur du Financial Times, Gideon Rachman, la reconnaissance de facto des territoires sous contrôle russe pourrait être nécessaire si elle garantit que « l'Ukraine parviendra à maintenir son indépendance et sa démocratie ».
« ... certaines concessions territoriales de facto peuvent être douloureuses, mais acceptables ».
Pourquoi Zelensky a-t-il changé d'avis ?
Deux facteurs ont contribué à adoucir la position de Kiev :
La crainte qu'un refus de Zelensky à Trump n'entraîne l'arrêt de l'aide militaire et du renseignement, comme cela s'est déjà produit en février, après « l'incident » dans le bureau ovale.
Le consensus croissant de l'opinion publique en faveur d'une fin négociée et immédiate de la guerre.
Selon un sondage Gallupp réalisé début juillet et publié la semaine dernière, 69 % des Ukrainiens se sont déclarés favorables à une fin négociée de la guerre dès que possible, contre 24 % qui souhaitent continuer à se battre jusqu'à la victoire.
En outre, en se montrant ouverts au plan de Trump, les pays européens et l'Ukraine espèrent être impliqués dans les négociations afin d'accroître le poids de l'Occident dans les négociations.
L'UE cherche sa place à la table des négociations
Selon un adage diplomatique bien connu, si vous n'êtes pas assis à la table, vous êtes au menu. De plus en plus écartée du jeu, l'Union européenne tente de se faire une place à la table des négociations. Elle a donc publié une déclaration dans laquelle elle exhorte Trump à prendre en compte les intérêts de l'Europe et de l'Ukraine dans les négociations avec Poutine.
Elle souligne le droit du peuple ukrainien à déterminer son avenir de manière autonome, ainsi que la nécessité d'une solution diplomatique à la guerre qui protège les intérêts ukrainiens et européens.
« Des négociations constructives ne peuvent avoir lieu que dans le contexte d'un cessez-le-feu ou d'une réduction des activités militaires », peut-on lire dans la déclaration. La Hongrie n'a pas soutenu cette déclaration.
Le bras de fer entre Kallas et Dmitriev
Kaya Kallas, dans un post sur X, a réaffirmé l'unité transatlantique, le soutien à l'Ukraine et la pression sur la Russie comme moyen de mettre fin à cette guerre et d'en prévenir une autre.
La réponse du représentant spécial de Poutine, Kirill Dmitriev, qui dirige les aspects économiques et de coopération des négociations entre la Russie et les États-Unis, ne s'est pas fait attendre. Il a rappelé que le conflit se résout par le dialogue et que la sécurité se renforce par la résolution des problèmes grâce à la coopération, tandis que ceux qui continuent à suivre les discours de Biden échoueront.
Le haut représentant pour la politique étrangère européenne a ajouté que l'UE se préparait à exercer une pression accrue sur la Russie avec davantage de sanctions et d'armes, annonçant la préparation d'un 19ème paquet de sanctions contre la Russie.
Le plan de Trump
L'Union européenne n'a pas l'intention de discuter de concessions territoriales tant que la Russie n'aura pas accepté un cessez-le-feu complet et inconditionnel. Le président Trump, en revanche, entend trouver un accord pour mettre fin aux combats, qui inclurait un échange de territoires entre Moscou et Kiev.
Les États-Unis tenteront de fixer les frontières des Républiques populaires du Donbass sur la ligne de front actuelle, qui servira également de ligne de démarcation pour geler la guerre sur les territoires qui ne feront pas l'objet d'un échange et qui bénéficieront d'une reconnaissance de facto.
Toutefois, Trump reste prudent et prévient que cette rencontre avec Poutine ne sera que préliminaire, afin de demander la fin de la guerre et d'établir un dialogue constructif.
Le chef du Pentagone, Pete Hegseth, a confirmé que l'échange de territoires sera une question clé du sommet en Alaska.
« Au cours des négociations, il pourrait y avoir des échanges territoriaux, il y aura des concessions. Personne ne sera satisfait », a-t-il déclaré à Fox, assurant que Trump n'offrira pas une victoire totale à Poutine.
Le réarmement « historique » de l'UE
Alors que les États-Unis entendent mettre un terme au scénario ukrainien, ou du moins se retirer, l'UE se prépare à la guerre avec la Russie.
C'est ce qui ressort d'une enquête du Financial Times, qui montre que l'Europe est en train de vivre un réarmement sans précédent : les usines d'armement se développent à un rythme trois fois supérieur à celui de l'époque de paix, avec 7 millions de mètres carrés de nouveaux développements industriels.
L'étude est basée sur une analyse des données satellitaires relatives à 150 installations et 37 entreprises produisant des missiles et des munitions, « deux goulets d'étranglement dans le soutien occidental à l'Ukraine ».
Parmi les installations qui connaissent la plus forte expansion figure un projet conjoint du géant allemand Rheinmetall et de la société d'État hongroise de défense N7 holding, visant à construire une grande usine de production de munitions et d'explosifs à Varpalota, dans l'ouest de la Hongrie.
«L'ampleur et l'étendue des travaux constatés suggèrent un changement générationnel dans le réarmement, qui a conduit l'Europe de la production "juste à temps" en temps de paix à la construction d'une base industrielle pour une situation de guerre plus durable », écrit le FT.
L'UE n'a donc pas l'intention de lâcher prise, mais entend plutôt poursuivre sa guerre contre la Fédération de Russie jusqu'à la dernière goutte de sang du dernier Ukrainien. Dans cette perspective, on peut craindre que le sommet du vendredi 15 août entre Poutine et Trump n'a servi qu'à établir un retrait des États-Unis de la guerre afin d'entamer de nouvelles relations avec la Fédération de Russie, un partenaire indispensable pour dialoguer avec Pékin, Téhéran et d'autres challengers de Washington.
Mais la machine à broyer ukrainienne continuera à faire des ravages avec cette guerre soutenue par les États européens et l'OTAN.
20:11 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, donald trump, vladimir poutine, alaska, russie, états-unis, ukraine, politique internationale, union européenne, europe, affaires européennes | |
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Nous n'avons pas besoin d'une union militaire
Nous n'avons pas besoin d'une union militaire
La militarisation et le réarmement promus par Bruxelles constituent un problème, en particulier pour l'Autriche
Par Harald Vilimsky
Source: https://www.fpoe.eu/wir-brauchen-keine-militaerunion/
Sous la présidence d'Ursula von der Leyen, l'ancien projet de paix qu'était l'UE s'oriente de plus en plus vers la guerre et se transforme progressivement en une union militaire qui n'avait jamais été prévue. Peut-être faudrait-il rappeler à cette occasion qu'UVDL était ministre allemande de la Défense avant d'occuper son poste actuel et qu'elle n'a pas vraiment brillé dans cette fonction avant d'échouer à Bruxelles.
La présidente de la Commission a pris goût à la gouvernance autoritaire: un fonds de défense prévu devrait s'élever à 150 milliards d'euros, ce qui contribuerait à militariser davantage l'Union. La manière d'y parvenir est préoccupante: la Commission européenne prévoit de contourner le Parlement en invoquant l'article 122 du traité de l'UE, une clause d'urgence initialement prévue pour les crises aiguës. Dans le même temps, les dépenses de défense ne devraient plus être prises en compte dans les règles de l'UE en matière d'endettement, dans l'espoir de consacrer ainsi quelques centaines de milliards à l'armement. Cette dérogation fiscale ouvre la voie à un nouvel endettement massif.
L'OTAN, quant à elle, souhaite augmenter massivement ses dépenses de défense pour les porter à 5% du PIB. 23 des 27 pays de l'UE sont membres de l'OTAN. Cette évolution est particulièrement problématique pour l'Autriche, pays neutre. L'étroite collaboration entre l'UE et l'OTAN sape notre neutralité. Une union militarisée n'est pas l'Europe dont nous avons besoin, et certainement pas celle à laquelle l'Autriche a adhéré.
11:31 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, europe, affaires européennes, union européenne | |
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mardi, 26 août 2025
L’Europe en tant qu’espace subordonné de l’Occident
L’Europe en tant qu’espace subordonné de l’Occident
par Pino Cabras
Source : Pino Cabras & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/l-europa-come-spa...
L’incident qui s’est conclu par le sommet chez Trump avec Zelensky et les orphelins européens de Biden n’est pas un épisode isolé, mais la répétition d’un ancien conditionnement historique qui s'est consolidé.
L’Europe n’est plus un sujet autonome depuis la moitié du 20ème siècle, lorsque les deux guerres mondiales ont dissous l’ancien équilibre des puissances et confié son destin au nouveau centre impérial : à Washington.
Il y avait aussi une partie de l’Europe dans l’orbite de Moscou jusqu’à la chute de l’Union soviétique, mais les classes dirigeantes d’Europe de l’Est, qui étaient des provinces de l’empire, se sont facilement adaptées pour devenir très vite la province zélée d’un autre empire, jusqu’à ce que le reste du continent occidental soit réduit au statut d'une petite province étriquée.
Ce que l’on nous raconte parfois comme la saga d'une “renaissance européenne” – avec les plans Marshall, les miracles économiques, la construction communautaire – n’a en réalité été qu’un processus de reconstruction sous tutelle. Le capital, la technologie et les marchés communs ne suffisent pas à générer une véritable force historique: il faut un bloc dirigeant capable d’exercer ensemble puissance économique, militaire et culturelle.
Par “bloc dirigeant”, on entend un ensemble cohérent d’élites politiques, économiques et culturelles capables de donner une direction à un peuple et à un territoire : pas seulement la richesse ou les armées, mais aussi un projet commun. Cela n’a jamais vraiment mûri en Europe, mais n'a été qu'un formidable roulement de tambour purement rhétorique. La richesse a certes été produite, des institutions ont été créées, mais sans jamais voir se constituer un véritable centre politique capable de transformer tout cela en une véritable autonomie.
Au cours des dernières décennies, à mesure que les États-Unis montraient les fissures de leur édifice, le continent européen a réagi de manière toujours plus contradictoire, en s’adaptant aux stratégies décidées outre-Atlantique, même lorsque celles-ci étaient totalement contraires aux intérêts matériels des peuples européens. C’est là le signe d’une classe dirigeante qui ne possède pas son propre projet, mais vit dans une structure historique subordonnée, c’est-à-dire un ordre où les décisions fondamentales ne naissent pas d’ici mais sont importées, et où les élites locales gèrent une dépendance structurelle.
L’émergence de nouvelles puissances – Russie, Chine, Inde, Brésil – a rendu cette condition encore plus évidente: le monde se dirige vers un ordre multipolaire, où il n’y a plus un seul centre de commandement, mais plusieurs pôles de force qui rivalisent. Pourtant, l’Europe continue de se présenter comme la chaîne de transmission d’un Occident en déclin. Ainsi, face à la crise ukrainienne, la voie de la guerre par procuration (c’est-à-dire menée par les Ukrainiens avec des armes, de l’argent et des stratégies fournies par l’Occident) a été choisie, avec des coûts énormes en ressources et en crédibilité, sans aucune perspective d'autonomie. Les premiers ministres européens se sont présentés à la Maison Blanche, ont été soumis à une attente humiliante et n'avaient aucun plan B: ils sont toujours figés là, sur leur point de départ, rêvant de guerre totale et de la “debellatio” de la Russie, dans une totale négation de la réalité.
Le retour de Trump à la Maison Blanche a accentué un tableau déjà clair pour ceux qui le regardaient sans s'encombrer de voiles idéologiques: Washington ne se soucie même plus de faire illusion: les Etats-Unis négocient directement avec Moscou et Pékin, réorganisent le Moyen-Orient selon leurs intérêts, redessinent les contraintes internationales à leur mesure. L’Europe reste dans son piètre rôle, entièrement humiliée, forcée à légitimer des décisions prises ailleurs.
PERSPECTIVES
L’intégration atlantiste – c’est-à-dire l’alignement politique, économique et militaire de l’Europe sur l’alliance dirigée par les États-Unis, incarnée par l’OTAN et les institutions occidentales – n’est pas génératrice de force, mais produit une bourgeoisie compradora.
Ce terme désigne une classe dirigeante qui ne défend pas l’intérêt des peuples qu’elle représente, mais se limite à faire office d’intermédiaire: elle achète et vend, elle sert de médiatrice et traduit les souhaits de l’empire américain en échange de rentes et de protections. C’est une classe dirigeante qui accepte la subordination comme horizon naturel, sans la volonté d’élaborer un projet stratégique propre. Nulle en rien, elle est capable de tout.
Ce qui rend la situation encore plus dramatique, c’est la qualité des dirigeants européens d’aujourd’hui: les pires des huit dernières décennies. Ils n’ont aucune vision politique, si ce n’est celle, récente et opportuniste, de la remilitarisation; ils ne connaissent plus aucun autre langage que celui des armes et des sanctions ; et leur seul horizon économique est la spoliation systématique des classes moyennes, traitées comme une mine à exploiter pour extraire des ressources fiscales et des sacrifices sociaux jusqu’à leur épuisement complet.
C’est un processus qui peut peut-être garantir quelques années de survie à des systèmes politiques désormais épuisés, mais qui risque aussi de détruire des nations entières, en les vidant de leur énergie productive et civique. Giorgia Meloni, après avoir vociféré une propagande souverainiste sans fin, se révèle finalement comme un mixte dramatique de ce Di Maio qui avale tout et ce Draghi qui mange tout. Un pur atlantisme en phase terminale, avec, en prime, la trahison de la “Nation” dont elle parle si souvent.
Pourtant, dans un monde multipolaire, la logique pourrait s’inverser : des États européens, libérés des liens imposés par l'UE et par l'OTAN, auraient paradoxalement plus de marges de souveraineté.
En effet, un pays qui ne dépendrait pas de Bruxelles ou de Washington pour chaque décision pourrait tisser des relations plus autonomes avec les géants émergents, définir sa politique énergétique, ouvrir des canaux commerciaux et culturels sans demander de permission. Il s’agirait de petits États, certes, mais moins “enchaînés” à une architecture qui en fait des subordonnés.
Il ne s’agirait pas d’une restauration de l’ancienne primauté européenne – qui est désormais définitivement dépassé – mais de la possibilité d’être, encore une fois, acteurs plutôt que spectateurs dans la transformation du monde.
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La cécité stratégique européenne conduit l'Ukraine à la destruction
La cécité stratégique européenne conduit l'Ukraine à la destruction
par Antonio Terrenzio
Source : Antonio Terrenzio & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/la-cecita-strateg...
Le sommet d’Anchorage, en plus de marquer un premier rapprochement officiel entre les États-Unis et la Russie, a posé les bases non seulement pour parvenir à la paix en Ukraine, mais aussi pour redessiner le système de sécurité international qui, cette fois, prenne en compte les nouveaux équilibres et les besoins de sécurité de la Fédération de Russie.
Lors du sommet de Washington, lors de la rencontre trilatérale impliquant Trump, les dirigeants européens et Zelensky, les positions entre les partenaires demeurent encore assez éloignées les unes des autres, avec une Europe qui tente de récupérer un rôle autour de la table des négociations, mais qui risque de rester la grande exclue dans une compétition géopolitique extrêmement complexe. Les non-leaders européens, prenant la parole tour à tour, ont simulé une volonté d’arriver à une paix, tout en défendant en réalité des conditions inacceptables pour Moscou.
Les conditions d’un cessez-le-feu immédiat, soutenues par Rutte et Merz, ainsi que la nécessité de soutenir l’Ukraine avec des contingents et des armements, restent essentiellement, en fait, sur les positions de départ. Zelensky a tenté de persuader Trump en proposant un accord sur le business militaire : une livraison d’armements américains pour 100 milliards de dollars, financée par l’UE, ainsi qu’une collaboration dans l’industrie militaire par une joint-venture américaine installée sur le territoire ukrainien pour la production de drones. Un moyen de créer un lien direct avec les intérêts occidentaux, et de les impliquer explicitement dans le conflit. Hypothèse inacceptable pour le Kremlin, tout comme la proposition d’établir un accord alternatif à l’entrée dans l’OTAN de l’Ukraine, garantissant des garanties de sécurité et où les pays membres organiseraient un déploiement direct de leurs forces en Ukraine occidentale. Aucune mention de Zelensky et des "volontaires" européens sur la cession de territoires.
Maintenant que la catastrophe est sur le point de se réaliser, l’Europe craint de rester en dehors du processus de négociation, de ne pas avoir voix au chapitre sur le destin de l’Ukraine, étant donné que celle-ci n’est que la première d’une série de nœuds, où la Russie voudra rediscuter du système de sécurité dans son voisinage immédiat, allant de la Baltique à la mer Noire.
Nous le répétons: si l’Europe s’est elle-même brisée les jambes, écrasée par les intérêts géostratégiques des deux grandes superpuissances, c’est parce qu’elle a renoncé à se penser comme un sujet indépendant capable de reconnaître ses propres intérêts vitaux. Et de ne pas considérer les liens historiques, culturels et surtout sécuritaires qui unissent l’Ukraine et la Russie. Maintenant, certains gouvernements parlent d’autonomie technologique-militaire, de “vision stratégique commune”, alors que l’Allemagne prévoit un programme de réarmement de plus de 500 milliards d’euros, ce qui sonne comme un prétexte, intempestif et surtout dangereux.
L’Ukraine est aujourd’hui une nation détruite, où la guerre a contraint plus de onze millions d’habitants à la diaspora. Continuer à soutenir son président dénigré et corrompu, en le comblant de promesses qui ne peuvent être tenues qu’au prix d’une confrontation frontale impliquant directement l’Union européenne, est une initiative folle, aux coûts humains et économiques énormes. S’accrocher à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à son indisponibilité à céder des territoires, est une rhétorique fausse et mensongère qui ne tient pas compte de la réalité de l’histoire, de ses changements, et surtout du manque de sensibilité stratégique face aux autres acteurs étatiques – car les conséquences de ce qui s’est passé dans l’est de l’Ukraine étaient largement prévisibles (voir une interview d’Eduard Limonov au début des années 90 disponible sur YouTube, sans évoquer les thèses de Huntington et Brzezinski): les politiciens européens ont délibérément choisi de les ignorer. Acte de servilité atlantiste et de cécité géopolitique, dirions-nous.
Il est peu probable que le sommet de Washington aboutisse à quelque chose de décisif concernant la résolution du conflit. Moins encore à une trêve, soutenue par l’Europe sous la direction de Merz, puisqu’il ne s’agirait que d’un moyen de tromper Moscou en fournissant des drones et des missiles à Kiev. L’Europe, depuis longtemps déjà a fait la preuve de son immaturité (et a perdu sa crédibilité) en acceptant de soutenir la cause des nationalistes ukrainiens et les plans des néoconservateurs américains.
Une Europe enfin crédible accepterait le verdict des forces sur le terrain, sauverait des vies humaines, rechercherait un compromis acceptable pour Moscou et élaborerait un plan de reconstruction pour l’Ukraine – à condition que celle-ci reconnaisse son statut neutre et n’ait plus à menacer la Russie, toutes initiatives qui contribueraient à retrouver sa crédibilité et à garantir la sécurité des citoyens européens. Et de telles initiatives doivent être prises maintenant, et non pas plus tard, lorsque la guerre sera terminée sur le front ukrainien, car le conflit pourrait s’étendre à l’intérieur de ses frontières. Et après avoir détruit l’Europe sur le plan industriel et politique, il est légitime de s'attendre à toutes sortes d'autres aberrations émanant de la part de cette classe de dirigeants incompétents et irresponsables.
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Ukraine, la guerre sans fin des néoconservateurs
Ukraine, la guerre sans fin des néoconservateurs
par Davide Malacaria
Source : Insideover & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/ucraina-la-guerra-infinita-dei-neoconservatori
La guerre en Ukraine « se dirigeait vers la troisième guerre mondiale... vous n'aviez plus à vous en soucier ». C'est ce qu'a déclaré Donald Trump dans une interview. Au fond, comme nous l'avions d'ailleurs mentionné par ailleurs, la rencontre d'Anchorage avec Poutine servait essentiellement à cela.
Il y a une erreur dans la reconstruction de Trump, car la guerre en Ukraine est en soi « la troisième guerre mondiale », étant donné les nombreuses nations qui se sont engagées contre la Russie ; mais il est légitime qu'il revendique avoir empêché qu'elle devienne thermonucléaire, perspective inhérente à l'escalade folle contrôlée et déployée par l'administration Biden puis interrompue par le nouveau gouvernement américain (rappelons-nous, par exemple, la folie d'attaquer les bombardiers stratégiques russes chargés de la dissuasion atomique).
Cela dit, il reste à voir si le conflit pourra bientôt se terminer. De nombreuses pressions sont exercées pour le maintenir vivace et pour que Trump revienne sur ses positions. Hier, la Russie a pris fermement position contre le déploiement envisagé d'une force d'interposition européenne en Ukraine, lequel devrait avoir lieu après un éventuel accord.
Une option qui gagne toutefois du terrain, comme le montre le sommet des chefs d'état-major des pays de l'OTAN qui s'est tenu tout récemment, où ils ont exprimé leur soutien à la « coalition des volontaires » en ce qui concerne les négociations en cours et ont affirmé être unis dans la recherche d'une « paix juste ».
Ces déclarations sont très ambiguës, car la « coalition des volontaires » tente activement de saboter les négociations en y introduisant des variables qui, en fait, servent à faire capoter les négociations car elles sont inacceptables pour la partie adverse, et que la recherche d'une « paix juste » est un pur slogan utilisé pour prolonger la guerre, car la tension apparente vers une paix idéale – en fait une paix selon leurs désirs – sert à réduire à néant toute tentative de trouver des compromis plus ou moins acceptables pour les parties (où la marge de manœuvre est pourtant assez large).
D'ailleurs, le conflit ukrainien, qui est sur le théâtre de la guerre une confrontation entre l'Occident et la Russie, est aussi, sur le plan culturel, si l'on peut dire, une confrontation entre l'idéalisme et la réalité, l'Occident étant en proie aux fumisteries des néoconservateurs selon lesquelles la réalité n'a pas de consistance en soi, mais est seulement quelque chose à modeler par l'exercice de la puissance.
Lorsque la réalité à laquelle ils étaient confrontés était l'Irak ou la Libye, cette prétention avait son poids, même si tout ne s'est pas déroulé selon leurs plans, mais maintenant que ces fumisteries se sont heurtées au mur que constitue la Russie, cette présomption montre ses limites.
Pourtant, obsédés par leur idéalisme, qui les empêche de prendre acte de la réalité, ils continuent imperturbablement à ânonner leur refrain, dans la certitude déconcertante qu'ils finiront tôt ou tard par avoir raison de cette réalité obstinée.
Nous n'avons pas cité les néoconservateurs américains par hasard, car la guerre en Ukraine est leur guerre. Elle a été préparée en 2014 grâce au coup d'État de Maidan, dont l'architecte public était la néoconservatrice Victoria Nuland, épouse de Robert Kagan, figure incontestée des néoconservateurs et rédacteur de leur Project for a New American Century.
Son frère, l'analyste militaire Frederick Kagan, est marié à Kimberly Kagan (née Kessler) (photo), elle-même directrice de l'Institute of Study of War, un groupe de réflexion qui a façonné le récit occidental sur le conflit ukrainien grâce à des analyses précises, mais partiales, auxquelles tous les médias grand public américains et, par ricochet, ceux des colonies européennes ont puisé de manière dogmatique.
Même l'expression « coalition des volontaires » dont se targuent les dirigeants européens aujourd'hui est une invention des néoconservateurs, puisqu'elle a été créée à l'époque pour désigner l'alliance qui a donné impulsion à l'invasion de l'Irak afin d'éliminer la menace des armes de destruction massive inexistantes de Saddam Hussein.
Même la reprise de cette expression dans le contexte ukrainien n'est pas le fruit des dirigeants de l'UE, puisqu'il s'agit d'une proposition avancée par l'ancien chef de la CIA, le néoconservateur David Petreaus (photo). Ainsi, le choix d'accepter cette définition par les volontaires audacieux n'est pas seulement un choix de camp, mais aussi une déclaration publique de soumission.
Même la décision de faire obstacle à l'élan diplomatique de Trump – indirectement bien sûr, car ils n'en ont pas la force – ne vient pas de ces "volontaires" européens, mais est le fait des néoconservateurs. C'est ce que souligne la violente accusation de Brett Stephens à l'encontre de Trump et de son nouvel élan diplomatique, accusation publiée par le New York Times, dont le titre en dit long : « Trump vient de me rappeler pourquoi je suis toujours néoconservateur ».
Dans cette note, on retrouve le mélange d'idéalisme et d'agressivité irréductible propre aux adeptes du mouvement néoconservateur, irrévocablement voué à l'unilatéralisme américain.
Les conclusions sont évidentes, elles exhortent à « une opposition ferme à Poutine par le biais de sanctions, d'ostracisme et d'un soutien militaire et économique à l'Ukraine », etc. La recette habituelle des guerres sans fin.
Nous avons choisi Stephens (photo) pour mettre en évidence l'opposition irréductible des néoconservateurs à l'élan diplomatique de Trump, bien sûr férocement stigmatisé dans l'article, non seulement parce que Stephens est un représentant influent du mouvement néocon, mais aussi parce qu'il y a quelques jours, il avait publié, toujours dans le New York Times, un article sur une autre guerre. Dont voici le titre : « Non, Israël ne commet pas de génocide à Gaza ».
Dans cet article, Stephens non seulement disculpe Israël de toutes les critiques, mais explique que ce qui se passe à Gaza est propre à toutes les guerres, rien de plus. Le seul aspect que Stephens trouve « inhabituel est la manière cynique et criminelle dont le Hamas a choisi de mener la guerre » (et dire que même les plus fervents défenseurs d'Israël ont dû admettre certains excès de l'armée israélienne...).
Ce deuxième article explique mieux que de longs discours le sens que revêt cette idée de "paix juste" pour le conflit ukrainien à laquelle tiennent les néoconservateurs et la « coalition des volontaires » qui leur est subordonnée. Il contribue également à expliquer la connivence tacite des volontaires face au génocide de Gaza.
11:53 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : néoconservateurs, neocons, europe, affaires européennes, ukraine, politique internationale, bellicisme | |
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lundi, 25 août 2025
Stratégie de l'UE: d'un projet de paix à une alliance militaire
Stratégie de l'UE: d'un projet de paix à une alliance militaire
Par Elena Fritz
Source: https://www.compact-online.de/eu-strategie-vom-friedenspr...
Les élites européennes misent sur une nouvelle escalade avec la Russie et veulent passer à l'offensive autour de la mer Noire. Une stratégie extrêmement dangereuse. Avec notre édition « Frieden – Мир – Peace », nous nous y opposons. Pour en savoir plus : https://www.compact-shop.de/shop/compact-magazin/compact-... .
Le 28 mai, l'UE a présenté sa nouvelle « stratégie pour la région de la mer Noire ». Officiellement, il s'agit de stabilité, mais en réalité, un changement de cap se profile : l'UE jette les bases d'une « OTAN de la mer Noire ».
- Elle prévoit la création d'un centre pour la sécurité maritime, la protection des infrastructures critiques et la surveillance commune.
- Le cadre s'étend au-delà des pays de l'UE, riverains de la mer Noire, et englobe jusqu'à la Moldavie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. L'UE prétend ainsi fixer les règles du jeu dans une région qui, jusqu'à présent, ne relevait pas de sa compétence directe.
Les risques pour l'Europe et ses citoyens :
1) Militarisation au lieu d'intégration : l'UE s'éloigne de l'idée fondatrice d'une union économique et pacifique et s'oriente de plus en plus vers des structures militaires.
2) Explosion des coûts : des milliards qui auraient dû être investis dans la recherche, l'éducation et les infrastructures sont désormais consacrés aux appareils de sécurité et à l'armement.
3) Déficit démocratique : ces décisions sont prises en grande partie sans large débat public – les citoyens sont confrontés à des faits accomplis.
4) Nouvelles lignes de conflit : la militarisation de la mer Noire crée des points de friction supplémentaires qui peuvent entraîner l'Europe dans des crises géopolitiques, sans que l'UE dispose d'un réel pouvoir d'action dans ces domaines.
5) Abandon du discours pacifiste : En 2012, l'UE a reçu le prix Nobel de la paix. Aujourd'hui, elle s'éloigne progressivement de cette image qu'elle avait d'elle-même.
Conclusion : l'UE déplace son centre de gravité de la coopération économique vers la confrontation militaire. Pour les citoyens, cela signifie moins d'investissements dans les domaines d'avenir et plus de risques d'être entraînés dans des conflits qui ne sont pas dans l'intérêt même de l'Europe.
À Berlin, le gouvernement envisage actuellement d'envoyer jusqu'à 25.000 soldats de la Bundeswehr en Ukraine, officiellement dans le cadre d'une « mission de paix » visant à garantir la sécurité.
Cessez de jouer avec le feu et de brandir vos sabres ! Dans notre numéro intitulé « Frieden – Мир – Peace », vous découvrirez ce qui est vraiment à l'ordre du jour. Commandez ici : https://www.compact-shop.de/shop/compact-magazin/compact-4-2025-frieden-%d0%bc%d0%b8%d1%80-peace/
21:01 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, union européenne, mer noire, bellicisme, militarisation, politique internationale | |
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dimanche, 24 août 2025
Le Point met en garde: l'Europe menacée par une guerre civile
Le Point met en garde: l'Europe menacée par une guerre civile
Elena Fritz
Source: https://www.facebook.com/elena.fritz.10
Le magazine français Le Point publie une analyse qui devrait alerter l'Europe toute entière:
Selon une étude de David Betz (King's College London), la probabilité d'une guerre civile dans un pays européen au cours des cinq prochaines années est de 95 %.
Les raisons de cet effondrement :
- Corruption et érosion de l'ordre politique;
- Expansion des zones de non-droit;
- Villes surchargées en raison de la pression démographique et ethnoculturelle.
Le professeur Betz tient principalement les métropoles pour responsables: la migration incontrôlée, la perte de confiance dans l'État et l'hostilité croissante de certains « nouveaux citoyens » envers les valeurs européennes sapent la légitimité de l'ordre étatique.
« Les villes perdent leur capacité de contrôle. La police est débordée. Les habitants ont l'impression d'être en territoire occupé ».
L'étude porte sur 15 pays européens:
- 95 % de probabilité d'une guerre civile dans au moins un pays;
- 60 % de risque de propagation aux pays voisins.
L'Europe, qui se vantait encore récemment de son multiculturalisme et de ses « valeurs communes », est confrontée à la désintégration plutôt qu'à la stabilité, à la ségrégation plutôt qu'à l'intégration, au chaos plutôt qu'à l'ordre.
Ce qui est déterminant, c'est que ces scénarios ne sont plus depuis longtemps des « fantasmes alarmistes » !
#geopolitik@global_affairs_byelena
14:41 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : david betz, guerre civile, europe, affaires européennes | |
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«L'œuvre de Merkel – notre perte»: le nouveau livre de Gerald Grosz
«L'œuvre de Merkel – notre perte»: le nouveau livre de Gerald Grosz
Source: https://unzensuriert.at/307306-merkels-werk-unser-untergang-neues-grosz-buch-in-wien-vorgestellt/?pk_campaign=Unzensuriert-Infobrief
Avec son cinquième livre, « L'œuvre de Merkel – notre perte » (https://www.buecherquelle.at/shop/merkels-werk-unser-untergang/), le commentateur politique Gerald Grosz a touché un point sensible. Avant même sa mise en vente, l'ouvrage figurait déjà dans les listes des meilleures ventes. Le best-seller a été présenté lors d'une conférence de presse à Vienne en présence de personnalités politiques autrichiennes et allemandes.
Regard sur les conséquences catastrophiques de la migration de masse
Écrit en seulement cinq semaines, Grosz documente les conséquences de la politique migratoire erronée menée depuis 2015, telles que les agressions à l'arme blanche, les viols collectifs et les vols à main armée, qui sont désormais monnaie courante dans les villes allemandes et autrichiennes comme Vienne. Le système social n'est pas destiné à ceux qui en ont besoin, mais sert d'instrument politique à l'élite pour attirer ceux qu'elle veut voir venir, critique Grosz.
Les proches des victimes s'expriment
Dans son livre, il donne également la parole aux proches de victimes bien connues du public. Par exemple, le père d'Ann-Marie (17 ans), qui a été poignardée avec son petit ami de 19 ans en 2023 à Brokstedt (Schleswig-Holstein) dans un train par un Palestinien apatride qui a également blessé cinq autres passagers, dont certains gravement. Melanie Popp, mère de Leonie, une jeune fille de 13 ans assassinée à Vienne, qui avait été agressée sexuellement par quatre jeunes Afghans en juin 2021, puis laissée pour morte devant la maison après avoir ingéré une overdose de drogue, prend également la parole.
D'autres destins des victimes du terrorisme à Vienne en 2020, à Villach en 2025, des morts de l'attentat terroriste de la Breitscheidplatz à Berlin en 2016, des victimes de Solingen ou de celles du massacre au couteau de Mannheim montrent dans ce livre comment l'échec politique flagrant détruit de plus en plus de vies innocentes.
Le travail de mémoire fait toujours défaut
Udo Landbauer, vice-président de la FPÖ de Basse-Autriche, Dominik Nepp, président de la FPÖ de Vienne et vice-maire, et Tino Chrupalla, porte-parole de l'AfD, ont souligné l'importance de l'ouvrage de Grosz. Chrupalla a critiqué le fait qu'aucun travail de mémoire n'ait été effectué à ce jour et que ce soit justement un auteur autrichien qui doive s'en charger. Landbauer a déploré: « 2015 a été une rupture fatidique, au cours de laquelle la souveraineté et l'identité de l'Autriche ont été abandonnées. » Nepp a ajouté que Vienne avait radicalement changé au cours des dix dernières années, car des migrants étrangers de rude culture et peu éduqués avaient été littéralement invités par des prestations sociales généreuses, et que les conséquences catastrophiques se faisaient sentir partout: agressions au couteau, vols à main armée, bandes de jeunes et violence collective.
Les faux conservateurs continuent d'échouer
Pour Chrupalla, Grosz, Landbauer et Nepp, une chose est claire : les soi-disant partis conservateurs (Grosz : « Avant les élections, ils clignotent pour virer à droite, après les élections, ils tournent à gauche ») ne font que simuler une ligne dure en matière d'asile, alors que la réalité montre que la politique migratoire a lamentablement échoué. Un changement de cap est nécessaire, soutenu par des partis tels que la FPÖ ou l'AfD et par des auteurs courageux comme Grosz, qui lancent le débat public.
13:35 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : migrations, allemagne, autriche, gerald grosz, livre, europe, affaires européennes, angela merkel, politiques migratoires | |
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samedi, 23 août 2025
Cessation des livraisons de pétrole à la Hongrie - Le pipeline Droujba à nouveau touché
Cessation des livraisons de pétrole à la Hongrie
Le pipeline Droujba à nouveau touché
Elena Fritz
Source: https://www.facebook.com/elena.fritz.10
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a confirmé :
L'approvisionnement en pétrole de la Hongrie via le pipeline « Droujba » a été interrompu après une nouvelle attaque.
Selon Szijjártó, il s'agit déjà de la troisième attaque en peu de temps à la frontière russo-biélorusse.
Conséquences pour la Hongrie
- La Hongrie importe la majeure partie de son pétrole brut via l'oléoduc Droujba.
- Une nouvelle interruption des livraisons montre la vulnérabilité de l'approvisionnement énergétique en Europe centrale.
- Budapest a jusqu'à présent mené une politique énergétique pragmatique et refusé d'imposer des sanctions sévères contre les sources d'énergie russes; cette interruption accroît désormais la pression sur le gouvernement de Viktor Orbán.
Dimension géopolitique
- Les attaques répétées contre des infrastructures critiques indiquent une stratégie d'escalade dans le secteur énergétique.
- L'Europe est ainsi poussée à dépendre davantage des livraisons de substitution, notamment en provenance des États-Unis.
- Cet incident souligne le fait que l'énergie est devenue le principal champ de bataille dans la guerre en Ukraine.
Conclusion :
Le pipeline Droujba n'est pas seulement un canal d'approvisionnement en pétrole, mais aussi un levier politique. Chaque attaque modifie l'équilibre: au détriment de la Hongrie, mais dans l'intérêt des forces qui souhaitent détacher durablement l'Europe de l'énergie russe.
Mise à jour
La Hongrie et la Slovaquie demandent à la Commission européenne de faire pression sur Kiev en raison des attaques contre le pipeline
La Hongrie et la Slovaquie ont demandé à la Commission européenne d'inciter l'Ukraine à cesser ses attaques contre le pipeline « Droujba ». C'est ce qui ressort d'une lettre adressée par les ministres des Affaires étrangères des deux pays à la Commission à Bruxelles.
#géopolitique@global_affairs_byelena
19:14 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hongrie, slovaquie, pétrole, oléoducs, hydrocarbures, europe centrale, europe, affaires européennes | |
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jeudi, 21 août 2025
Quand la France abandonnera-t-elle l'atlantisme?
Quand la France abandonnera-t-elle l'atlantisme?
Raphael Machado (*)
Source: https://geoestrategia.eu/noticia/44946/politica/no-tiene-solucion-la-union-europea-y-su-servilismo-ante-estados-unidos.-analisis.html
Il est peu probable que la France puisse imprimer un renouveau stratégique à l'Union européenne, compte tenu de la récente capitulation de Bruxelles face au chantage tarifaire de Trump.
Un nouveau rapport politique français est passé inaperçu de la plupart des analystes géopolitiques, mais il représente un document stratégique fondamental qui pourrait déterminer des changements significatifs dans l'orientation internationale de l'Élysée.
Il s'agit du rapport n°1588 de la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale française, consacré aux relations entre l'Union européenne et la Chine. Ce document, élaboré avec la contribution de représentants de tous les partis de l'Assemblée, vise à analyser les relations UE-Chine à la lumière du contexte géopolitique actuel et à suggérer des changements dans leur évolution.
La France, l'un des principaux pays de l'UE, aura tout naturellement une influence plus importante sur la politique étrangère du bloc si l'Élysée adopte les recommandations de la commission de l'Assemblée nationale.
Le point de départ du rapport est le constat que les relations entre l'UE et la Chine n'ont jamais été aussi tendues. Si l'UE a initialement salué l'ouverture économique de la Chine dans les années 1970 et cherché à développer ses relations commerciales bilatérales, aujourd'hui, malgré des échanges importants, la diplomatie est ternie par des déclarations hostiles prononcées par des responsables euro-bruxellois à l'égard de Pékin, comme celle qualifiant la Chine de « rival systémique » en 2019.
Le rapport attribue cette position à l'adhésion aveugle de l'Europe à une politique atlantiste dans le Pacifique, dirigée par Washington et servant principalement ses intérêts. Cette politique a été marquée par le « pivot stratégique » vers l'Asie sous le mandat de Barack Obama, approfondi sous le premier mandat de Donald Trump, l'administration de Joe Biden et le second mandat de Trump, qui a lancé une guerre commerciale avec la Chine par le biais de droits de douane élevés. Par exemple, lors d'un sommet tenu en 2021 au Royaume-Uni, l'UE et les nations du G7 ont publié un communiqué ouvertement sinophobe. Alors que les États-Unis, sous le Parti démocrate, entretenaient des relations plus fluides avec l'UE, Biden a orienté Bruxelles de façon à ce que l'UE traite Pékin comme étant un « défi systémique ».
En outre, le rapport souligne la tendance de Bruxelles à adopter un ton moralisateur à l'égard de la Chine sous prétexte de défendre les soi-disant « droits de l'homme ». Il existe également de profondes divisions autour de l'Ukraine et de Taïwan.
Cependant, d'une manière que l'UE n'avait jamais prévue, la Chine a connu une croissance rapide, devenant un acteur mondial incontournable. Bien que 21% des importations européennes proviennent de Chine, le pays n'est plus seulement « l'usine du monde »: il est désormais le plus grand centre de R&D en science et technologie de la planète et le principal moteur du développement mondial des infrastructures grâce à l'initiative « Belt and Road », qui inclut même certains pays de l'UE.
Pour l'UE elle-même, le retour de Trump à la Maison Blanche a été un retour forcé à la réalité.
Le rapport souligne : « Les politiques de l'administration Trump ont marqué une rupture forte avec les fondements du multilatéralisme commercial et diplomatique ». Il souligne comment les États-Unis ont imposé des droits de douane élevés à la Chine et à l'UE, contournant les règles de l'OMC, voire menaçant de quitter ce cadre. Mais ce qui choque vraiment les auteurs, c'est le silence de Bruxelles lorsque Trump a menacé d'annexer le Groenland (territoire danois), sans émettre aucune critique quant à ce projet annexionniste et sans exprimer de la solidarité avec Copenhague. Cela soulève des doutes quant à la possibilité de continuer à considérer les États-Unis comme un « allié » et la Chine comme un « rival ».
À la lumière de toutes ces considérations et d'autres encore, la Commission propose 50 recommandations pour orienter la politique étrangère française et, plus précisément, pour que la France exerce une pression sur la politique étrangère européenne.
Parmi ces dizaines de recommandations, certaines se distinguent par un revirement à 180 degrés par rapport à la politique européenne actuelle envers la Chine.
Sur le plan géopolitique direct, par exemple, la recommandation n°11 propose de remplacer l'actuelle stratégie atlantiste appliquée dans la région indo-pacifique par une coopération avec la Chine; la recommandation n°13 propose de remplacer les institutions financières mondiales actuelles par une structure dans laquelle tous les pays seraient représentés de manière égale; la recommandation n°14, quant à elle, préconise la dédollarisation de l'économie mondiale par la création d'un étalon monétaire commun à l'échelle planétaire, afin de faciliter les échanges et le financement des économies nationales.
L'accent est également mis sur la création d'entreprises mixtes franco-chinoises et d'associations de coopération, en particulier dans les secteurs de haute technologie, comme le montrent les recommandations 6, 34 et 37, ainsi que sur la proposition de promouvoir la langue chinoise dans les écoles françaises et les associations universitaires, comme le montrent les recommandations 46, 48, 49 et 50. Le document est empreint de réalisme et surprend donc à la lumière des décisions contre-productives prises en permanence par Bruxelles dans ses relations extérieures.
Toutefois, compte tenu du leadership eurocratique actuel, incarné par Ursula von der Leyen, il est peu probable que la France puisse imprimer un renouveau stratégique à l'Union européenne, compte tenu de la récente capitulation de Bruxelles face au chantage tarifaire de Trump.
(*) éditeur, analyste géopolitique et politique, écrivain spécialisé dans les questions latino-américaines.
18:15 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, actualité, europe, chine, affaires européennes, politique internationale | |
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Deux mondes s'affrontent: les États-Unis assouplissent leurs sanctions, l'UE les renforce
Deux mondes s'affrontent: les États-Unis assouplissent leurs sanctions, l'UE les renforce
Source: https://unzensuriert.de/306897-zwei-welten-treffen-aufein...
Alors que les préparatifs du sommet entre le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine battent leur plein en Alaska, le fossé entre les États-Unis et l'Union européenne ne pourrait être plus profond.
Signaux d'ouverture au dialogue
Washington a suspendu de manière ciblée certaines sanctions afin de permettre aux participants russes de se rendre aux pourparlers. Cette suspension n'est valable que jusqu'au 20 août et concerne exclusivement les activités liées à la rencontre. Les biens bloqués ne seront pas débloqués, mais le signal est clair: les États-Unis misent sur la volonté de dialogue et la flexibilité diplomatique. Trump salue publiquement les efforts de son gouvernement pour mettre fin à la guerre en Ukraine et laisse entrevoir des garanties de sécurité pour Kiev.
L'UE sur la voie de la confrontation
L'UE, en revanche, reste sur la voie de la confrontation. À Bruxelles, on travaille actuellement sur le 19ème paquet de sanctions contre Moscou, qui devrait être adopté en septembre. La ministre des Affaires étrangères, Kaja Kallas, a clairement indiqué qu'aucune concession ne serait faite à la Russie sans un « cessez-le-feu complet et inconditionnel ». La pression sur Moscou doit continuer à s'intensifier, malgré les conséquences économiques parfois lourdes pour les États membres.
Un coup dans le pied
Ces répercussions sont désormais clairement mesurables. En raison de l'autolimitation des importations de gaz bon marché en provenance de Russie, les prix de l'énergie en Europe sont si élevés que l'industrie n'est plus compétitive. Les contre-sanctions russes touchent durement l'Europe, notamment l'agriculture: les producteurs de fruits et légumes, les éleveurs et l'industrie alimentaire souffrent parce qu'ils perdent des opportunités de vente. Rien qu'en Haute-Autriche, les maraîchers ont dû détruire des centaines de tonnes de choux.
Un moyen de pression inutile
Les économistes avertissent que les sanctions européennes n'affaibliront pas de manière décisive la Russie. Au contraire, la Chine profiterait de prix plus bas pour les matières premières, tandis que les produits transformés reviendraient en Europe par des voies détournées et à des prix beaucoup plus élevés. Une politique symbolique au détriment des intérêts stratégiques de l'Europe.
Le sommet de l'Alaska pourrait donc être non seulement un test pour les chances d'un cessez-le-feu, mais aussi le reflet de la capacité à résoudre les conflits: étroitesse d'esprit et obstination d'un côté, diplomatie et flexibilité de l'autre côté de l'Atlantique.
16:07 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, sanctions, états-unis, russie, politique internationale | |
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mercredi, 20 août 2025
Le dîner des cons
Le dîner des cons
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/la-cena-delle-beffe/
Un Trump rayonnant. Joyeux, presque enjoué. À la répartie facile.
Tel était l'image qu'offrait le président des États-Unis immédiatement après ses rencontres avec ses « alliés » européens. Et surtout avec l'Ukrainien Zelensky.
Qui, lors de la conférence de presse finale, en était presque à bégayer. Pour une fois en costume-cravate, à la demande de Trump, qui ne voulait pas d'un voyou en t-shirt camouflé à sa table.
Mais Zelensky tremblait. Et il était évident qu'il se raccrochait à tout pour ne pas perdre pied devant Trump. Qui souriait comme un chat qui vient de manger une souris. Ou qui se préparait à manger une tribu de souris d'élevage.
Oui, car Trump a obtenu le résultat qu'il s'était fixé. Remettre les Européens au pas, en montrant clairement qui commande pour de vrai. C'est Washington. Et le reste n'est que bavardages sans queue ni tête. Ils ne servent qu'à faire passer le temps.
Le magnat n'a même pas eu à faire d'efforts. Le bellicisme proclamé par Starmer, Macron, Merz, Rutte, von der Leyen s'est immédiatement révélé pour ce qu'il était en réalité. De vaines paroles. Dépourvues de toute substance réelle.
Et notre Meloni... tout simplement absente.
Sans les États-Unis, le reste de l'OTAN n'est qu'une mascarade sans substance. Bon pour faire un spectacle de cirque. Pas pour faire la guerre à la Russie.
Trump le savait, et il a agi en conséquence.
Le paradoxe est que, depuis son entretien amical avec Poutine en Alaska, il n'a rien obtenu. Pas la paix en Ukraine. Pas même un cessez-le-feu temporaire.
Le tsar négocie avec Washington. Et il déclare qu'avec Trump à la Maison Blanche, la fameuse « opération spéciale » n'aurait pas été nécessaire. Tout aurait été réglé par l'application des accords de Minsk.
C'est probablement vrai. Mais il est tout aussi vrai que ces accords sont désormais caducs. La Russie a gagné sur le plan militaire. Et elle entend maximiser le résultat en provoquant l'effondrement du régime de Kiev. Et, à tout le moins, à la neutralisation de l'Ukraine future. Si ce n'est à sa disparition pure et simple de la carte politique.
Quoi qu'il en soit, pour Zelensky, balbutiant en costume-cravate, c'est le glas qui sonne.
Le spectacle donné par les Européens est indigne. Après tant de déclarations, tant de polémiques, tant de menaces, ils se sont disputés pour essayer de s'attirer les faveurs de Trump. Un spectacle qui aurait dégoûté des prostituées s'offrant à leur client.
Trump riait sous sa moustache (qu'il n'a pas) et jouait, plaisantait, comme le maître d'un cirque sur le point de mettre aux enchères et de brader à l'abattoir des bêtes désormais abruties par leurs encagements.
Un dîner de la dérision. Avec un seul moment de vérité. Lorsque le président a déclaré, apertis verbis, qu'il était très satisfait de ces rencontres. Et qu'il en parlerait au téléphone avec Poutine. Immédiatement après.
Fin du jeu. Fin des plaisanteries. La politique internationale est une affaire sérieuse. Une affaire de grands.
Que les Européens se taisent et se mettent au pas.
14:46 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, donald trump | |
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