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jeudi, 19 novembre 2015

"There's No Such Thing As ISIS"

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"There's No Such Thing As ISIS": Journalist Destroys West's Terror Narrative, Warns Of Crackdown On "Dissidents"

By

Zero Hedge & http://www.lewrockwell.com

On Saturday, the day after the massacre in France which turned the streets of Paris into a warzone and left some 130 civilians dead, Syrian President Bashar al-Assad had a message for the West.

While condemning the attacks and branding the perpetrators “savages”, he was also quick to note that Syria has been dealing with this brand of terrorism for nearly five years straight. In what amounted to an “I told you so” moment, Assad also said the following: “We said, don’t take what is happening in Syria lightly. Unfortunately, European officials did not listen.” 

Assad also took the opportunity to once again suggest that the West’s sponsorship of the regional powers who support (both explicitly and implicitly) Sunni extremism in Syria is the root cause of the problem although the language he used was a bit less harsh than that which he employed in September (presumably because he was trying not to inflame tensions less than 24 hours after the Paris massacre). Here’s what he said: “The question that is being asked throughout France today is, was France’s policy over the past five years the right one? The answer is no.”

Presumably, Assad was referencing the West’s support for the various militant groups seeking to oust his government. Those groups, including ISIS, have received money, guns, and training at various times from the CIA, from Turkey, from Saudi Arabia, and from Qatar. The situation on the ground is of course so fluid that it’s nearly impossible to keep track of where the guns, money, and fighters end up, meaning that even those observers who shun conspiracy theories would be hard pressed to contend that the US has not at least indirectly armed and trained ISIS. 

Perhaps the most overlooked passage in all of the leaked documents that have surfaced thus far is the following from a declassified Pentagon report dated August 2012 and obtained by Judicial Watch:

…there is the possibility of establishing a declared or undeclared Salafist Principality in eastern Syria (Hasaka and Der Zor), and this is exactly what the supporting powers to the opposition want, in order to isolate the Syrian regime, which is considered the strategic depth of the Shia expansion (Iraq and Iran).”

That’s it.

That’s the smoking gun and nobody seems to care.

The passage above clearly states that the US knew this was coming and viewed it as “exactly what the supporting powers to the opposition want” on the way to not only “isolating” Assad, but also to breaking Tehran’s Shiite crescent.

Although that’s such a critical excerpt, it has been habitually overlooked, and ironically, tragedies like that which occurred in Paris only serve to galvanize public opinion around an ideal rather than around the search for answers and that, is a dangerous, dangerous thing.

In that context and (importantly) in the context of French President Francois Hollande’s push to alter the French Constitution, we bring you the following interview with journalist Gearoid O’Colmain who pretty much blows apart the entire charade in the space of ten minutes.

“There is no such thing as ISIS. ISIS is a creation of the US, we know that from official sources of the US military themselves and declassified documents”…

Enjoy:

Political author Gearoid O Colmain discusses the Paris attacks with RT International

Reprinted with permission from Zero Hedge.

mercredi, 18 novembre 2015

Russische interventie in Syrië Intervention russe en Syrie

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Russische interventie in Syrië 

Intervention russe en Syrie

Dendermonde: Ronde Tafel in Nederlands en Frans.
Termonde: Table Ronde en néerlandais et en français.

Op 28 november komt taalkundige, geopolitiek specialist en geschiedkundige Robert Steuckers spreken over de Russische interventie in Syrië en de geopolitieke gevolgen.

Le 28 Novembre, le linguiste, expert en géopolitique et historien Robert Steuckers parlera de l'intervention russe en Syrie et de ses conséquences géopolitiques.

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In het Nederlands en het Frans, aangevuld met Engels en Russisch
En néerlandais et en français, ainsi qu'en anglais et en russe
In Dutch and French, plus English and Russian
На Голландском и французском языке, а также на английском и русском языке

inkom gratis - entrée gratuite

www.eurorus.org

Jihadismes: le tournant stratégique?...

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Jihadismes: le tournant stratégique?...

Analyse de François-Bernard Huyghe

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous une analyse de François-Bernard Huyghe, cueillie sur son site Huyghe.fr et consacré aux attentats de vendredi à Paris et à Saint-Denis. Spécialiste de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe a publié dernièrement Think tanks : Qand les idées changent vraiment le monde (Vuibert, 2013).

Jihadismes : le tournant stratégique ?

Le Vendredi 13 sera-t-il notre onze septembre national ? va-t-il durablement changer la donne ? Au-delà de l'émotion, des réactions destinées à rassurer l'opinion (contrôles, mobilisation...) et au-delà des éléments de langage prévisibles ( fermeté, unité, ne pas céder à la barbarie, nos valeurs, refuser la peur et l'amalgame, se rassembler autour de la République, etc.), il est permis de de demander si les attentats annoncent un tournant stratégique. Ce que les médias traduisent souvent en disant que cette fois "c'est vraiment la guerre" (même si cela fait des mois que le président de la République répète que nous faisions la guerre "au terrorisme" et Valls que c'était la "guerre de civilisation" contre la barbarie).

⁃ Sur le plan technico-militaire, l'État Islamique (puisqu'il est désigné comme coupable et revendique, pourquoi en douter ?) a réalisé là une opération para-militaire sans commune avec ce que nous avions connu dans ce pays depuis la guerre d'Algérie, et encore... Trois équipes, trois formes d'action (se faire sauter, mitrailler dans la rue, prendre des otages dans un local, massacrer et attendre la police pour mourir).

⁃ Outre la coordination des frappes, le choix des cibles (plus de militaires, d'enfants juifs ou de dessinateurs sensés être ennemis de l'Islam, mais n'importe qui dans la rue, coupable simplement de vivre à Paris "capitale de l'abomination et de la perversion") est riche de sens. Ainsi que l'indique le communiqué de revendication, en frappant des gens au bistrot ou au concert, choses abominables à leurs yeux, les jihadistes voulaient punir notre débauche.

⁃ Significatif aussi l'emploi, pour la première fois sur notre sol de la technique du kamikaze à la ceinture d'explosif. En effet, il y a une considérable différence entre mener un opération en étant quasi certain d'être tué par la police et transformer son propre corps en arme en se faisant sauter pour tuer plus de victimes.

⁃ Par ailleurs, l'EI, par son communiqué et par les mots prononcés par les terroristes ( c'est pour la Syrie, c'est à cause de Hollande, nous fait savoir que nous sommes punis et qu'il n'y a pas vraiment de revendication à négocier. En effet, sauf à retirer nos troupes de tous les théâtres d'opération et sauf à se convertir au salafisme, on ne voit pas très bien comment Hollande pourrait les apaiser. Par ailleurs, comme l'indique le communiqué de revendication, en frappant des gens au bistrot ou au concert, choses abominables à leurs yeux, les jihadistes voulaient punir notre débauche. La France est pour eux politiquement agressive et moralement décadente.

⁃ À la limite, plus cela renforce les sentiments dits islamophobes et plus cela fait l'affaire de l'EI : les ennemis seraient ainsi "démasqués" et les communautés renvoyées à leur destin naturel : s'affronter à mort. C'est la forme moderne de la vieille stratégie provocation, répression, solidarité, radicalisation des luttes.

⁃ Plusieurs seuils symboliques ont ainsi été franchis, et il y a au moins une des parties qui est persuadée que nous sommes engagés non seulement dans une guerre mais aussi dans un affrontement global, métaphysique et historique, dont dépend le sort de l'humanité.

-Comment peut réagir l'autre partie, nous en l'occurrence, à part faire plus de même (plus de lois , plus de contrôles, plus de précautions), donc plus de ce qui a largement échoué ?

Bien entendu, il ne faut pas exclure qu'une répression policière classique, basée sur un meilleur renseignement, ne donne des résultats partiels. Mais on voit mal comment on pourrait empêcher de nouveaux jihadistes français, ou étrangers (venant assister leurs complices locaux), de recommencer un jour à partir du moment où ils sont prêts à mourir dans l'opération.

Deux réactions psychologiques seront cruciales :
La réaction du gouvernement : va-t-il persister dans sa politique du ni-Bachar, ni-Daesh et accepter de se convertir à une stratégie "realpoliticenne" de choix de l'ennemi principal? Ce qui implique de discuter avec Bachar, avec les Iraniens et avec les Russes.
La réaction de l'opinion, une fois passé le temps de la tétanie. Verra-t-on un nouveau 11 janvier où la bourgeoisie de centre ville défilera pour témoigner de sa résolution à garder les valeurs de la République, à vivre ensemble et à ne pas faire d'amalgame ? Sans doute, mais ce sera moins efficace cette fois. Une amplification des mouvements anti-migratoires, de la peur de l'islam et du regret des frontières ? Ce n'est pas inconciliable avec la première hypothèse. Réponse dans quelques jours.

François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 15 novembre 2015)

Après Paris: une remise à plat de la diplomatie française s’impose!

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Attentats. Après Paris: une remise à plat de la diplomatie française s’impose!  

Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

L'organisation « État islamique » (Dae’ch) a revendiqué, - ce samedi 14 novembre - les attentats de la veille au Bataclan, (salle de spectacle située au 50, boulevard Voltaire à Paris), dans les Xe et XIe arrondissements de la capitale française et les explosions survenues aux abords du Stade de France à Saint-Denis, qui ont fait 129 morts et 352 blessés, selon un bilan provisoire. Le communiqué du groupe terroriste précise que « huit frères portant des ceintures explosives et armés de fusils d'assaut ont visé des sites choisis soigneusement au cœur de Paris ». D’une quarantaine de lignes, le communiqué décrit aussi le Stade de France comme un lieu où s’est déroulé un match entre « deux pays croisés » et le Bataclan comme abritant des « centaines d’idolâtres pour une fête de la perversité ».

Un premier constat doit ramener à la dimension géopolitique de l’événement : Paris n’est pas le centre du monde... Cette nouvelle tragédie intervient après celles de Beyrouth, qui a fait une cinquantaine de victimes le 12 novembre dernier (cf Editorient de ce jour) et de Bagdad, le 13 novembre, causant la mort de 18 personnes. Quelques jours auparavant, le crash d’un avion russe dans le Sinaï, vraisemblablement causé par une valise piégée et, également revendiqué par Dae’ch, a tué l’ensemble des 224  personnes à bord, tandis qu’à Gaza et en Cisjordanie de jeunes Palestiniens tombent quotidiennement sous les balles de la soldatesque israélienne.

Depuis près d’un an, prochetmoyen-orient.ch écrit que l’existence même,   territoriale, financière, sinon institutionnelle de Dae’ch n'est pas un fait acquis. Malgré les atermoiements et l'inefficacité d’une Coalition internationale anti-terroriste - qui a plus gesticulé et communiqué qu’effectué de véritables opérations éradicatrices -, l'état des forces de Dae’ch sur le terrain ne peut s’inscrire dans la durée. Rappelons nous l'évolution qu’a connue Al-Qaïda : dès lors qu’elle était réellement menacée par les forces américaines dans ses sanctuaires afghano-pakistanais en novembre 2001, la nébuleuse Ben Laden s’est largement délocalisée, décentralisée et redéployée avant de se remettre à frapper l’ « ennemi lointain » dans plusieurs pays européens.

Avec la montée en puissance de l’engagement militaire russe en Syrie, Dae’ch est désormais confronté à la même évolution, subissant nombre de revers signant le début de la fin de son existence territoriale en Syrie, ainsi qu’en Irak. Partant de là, il n’est pas très étonnant de voir ainsi Dae’ch multiplier des attentats spectaculaires au Liban, en Irak, en Egypte et à Paris, destinés à montrer à l’opinion internationale qu’il conserve intact sa capacité de nuisance et d’initiative.

Un deuxième constat ré-actualise, ce que nous écrivons dans prochetmoyen-orient.ch depuis le début, à savoir qu’on ne riposte pas efficacement au terrorisme exclusivement de manière militaire. Après les attentats de Paris, la France est-elle en guerre, comme le martèle le premier Ministre Manuel Valls ? Attention au contre-sens : la guerre, le recours à la force est l'ultime moyen pour créer les conditions d'un règlement d'un différend entre des Etats, quand celui ci n'a pas été obtenu par des moyens pacifiques. Or Dae'ch  n'est ni un Etat ni une armée et aucune négociation n'est possible  avec lui. Sans doute l’option militaire est elle un pis aller et peut elle servir   à gagner du temps, mais en l'occurrence le recours aux forces armées ne saurait mettre fin au phénomène terroriste ni réussir à en éradiquer durablement les causes et les logiques. Faire la guerre au terrorisme ? Le terrorisme n’est pas une substance mais un mode opératoire. On ne fait pas la guerre à un modus operandi, mais sans doute faut-il agir contre des groupes clairement identifiés. En amont, c’est clairement la tâche des services spéciaux et de renseignement ; en aval, des services de police et de justice. En amont et en aval, la diplomatie doit pouvoir jouer pleinement son rôle et on se rappelle les mots d’Hubert Védrine alors ministre des Affaires étrangères, devant l’Assemblée générale des Nations unies après les attentats du 11 septembre 2001 : « assécher le terreau du terrorisme en réglant diplomatiquement les crises des Proche et Moyen-Orient, à commencer par le conflit israélo-palestinien… » 

Un troisième constat éclaire crûment les multiples contradictions de la politique étrangère française.  En fermant l’ambassade de France à Damas - le 6 mars 2012 -, Alain Juppé alors ministre des Affaires étrangères, a pris une décision stupide et contraire aux principes fondamentaux  de l'action diplomatique. C’est justement lorsqu’une relation bilatérale se dégrade qu’il faut, au contraire, chercher à maintenir un dialogue même a minima avec l’adversaire , notamment par l’entremise des services spéciaux, et ce pour préserver l'avenir. En fermant les services de la représentation française de la rue Ata al-Ayyoubi de Damas, Paris se privait, hélas, d’une coopération des espions syriens dont les renseignements avaient pourtant  servi, entre autres,  à empêcher un attentat majeur à Nancy entre les deux tours de l’élection présidentielle française de 2007.

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En prenant fait et cause pour les dit -« révolutionnaires » contre le gouvernement syrien légal, la diplomatie française sortait de sa tradition gaullo-mitterrandienne de médiation et d’interposition, et marquait l'engagement de  notre pays  comme l’une des parties liées à un conflit, dont il était pourtant évident qu’il évoluerait en guerre civilo-régionale généralisée.

Plutôt que de rectifier le tir du gouvernement précédent, Laurent Fabius forçait le trait en proclamant que « Bachar al-Assad n’a pas le droit d’être sur terre ». D’une « politique arabe » héritée de quarante ans d’investissement diplomatique continu, Paris basculait dans une « diplomatie sunnite de la France », essentiellement motivée par des contrats d’armements juteux à destination de l’Arabie saoudite (démocratie exemplaire comme chacun sait !) et d’autres pays du Golfe. Cette contradiction majeure de la diplomatie française fut soulignée par le président Abdelaziz Bouteflika lors de la visite d’Etat de François Hollande en Algérie en décembre 2012. Celui-là posa cette simple question à son homologue français : comment pouvez-vous simultanément faire la guerre aux jihadistes dans le sahel alors que vous les aidez en Syrie ?...

Un quatrième constat concerne les différentes couches d’un « mal français » composite et récurrent. Le 27 octobre 2005, des émeutes dans les banlieues françaises et leur cortège de violences urbaines, ont débuté à Clichy-sous-Bois à la suite de la mort de deux adolescents alors qu'ils cherchaient à échapper à un contrôle de police. Ces révoltes devaient ensuite s’étendre à un grand nombre de banlieues, fortement touchées par le chômage, le trafic de drogue, d’armes et la prostitution. L'état d'urgence fut déclaré le 8 novembre 2005, puis prolongé pour une durée de trois semaines consécutives, donnant de la France une image inquiétante de pays en quasi-guerre civile. Résultat de la brillante politique de la ville menée depuis des décennies par nos gouvernements successifs, cette déglingue sociale a fait l’objet de moult réunions et colloques sans trouver de réponses pertinentes et durables.

Même constat sur la situation carcérale lorsqu’on sait depuis plusieurs années que le recrutement de jihadistes s’effectuent largement dans nos prisons. Pourquoi et comment les auteurs des attentats de janvier 2015 ont-ils pu rencontrer – en prison – et y nouer une relation suivie avec Djamel Beghal, l’un des cadres français d’Al-Qaïda ? Quant à l’école de la république, voilà aussi plusieurs décennies qu’on se gratte la tête en se demandant pourquoi elle fabrique de moins en moins de citoyens fiers d'appartenir à une République laïque, pluraliste et démocratique… Ajoutées à ce mille-feuille de crises récurrentes, symptomatique d’un effritement du lien, sinon du contrat social français, les dérives des médias   audiovisuels comme de la presse française constituent  un cinquième problème, voire un facteur de confusion, d’incompréhension et d’égarement idéologique.

En janvier dernier, se proclamant « Je suis Charlie », des millions d’anonymes - de « zombies », pour reprendre l’expression heureuse du démographe Emmanuel Todd -, estimaient défendre le pluralisme et la liberté d’expression si chers à notre vieille démocratie-témoin tellement soucieuse des droits humains. Or, et bien avant les derniers attentats de Paris, on assiste à un déferlement en  continu d’une propagande unidimensionnelle et dominante qu’on peut qualifier de « néo-conservatrice »  donnant la parole quasi exclusivement à quelques soi disant experts peu recommandables dont on évite de s'interroger sur les antécédents et les bailleurs de fonds...

Cette idéologie dominante, cette absence de débat critique et d'expertise fondée sur une réelle connaissance du terrain, font pleinement partie du problème et contribuent aussi à nourrir le jihadisme européen. Elle conforte aussi les options moralisantes d’une diplomatie française, axée sur l'immédiateté, rivée aux sondages d’opinions et au service des copinages et des passations de marchés d’armements ! En décrétant que l’avenir de la Syrie doit se faire « sans Bachar al-Assad », François Hollande prétend apporter, sinon imposer nos « valeurs » au peuple syrien ! Que ne le fait-il pas pour l'Arabie Saoudite ? Au-delà de cette posture néo-coloniale se parant des plumes du « devoir d’ingérence », cher aux « idiots utiles » de l’idéologie dominante, le président de la République française réitère la vieille politique de la canonnière et du « regime change » qui a échoué partout : en Afghanistan, en Irak, en Libye et au Yémen... ! Quelle arrogance de la France et quelle incompétence de nos élites et de nos medias  qui ne savent pas tirer le moindre enseignment de l'histoire!           

Alors que faire ? D’abord remettre à plat notre politique étrangère et le calendrier de ses priorités, en travaillant avec tous les pays susceptibles de lutter efficacement contre Dae’ch, à commencer par la Russie, l’Iran et… la Syrie. Dans cette perspective, la vieille option française d’une « conférence régionale-globale », centrée sur le règlement de l’ensemble des crises proche et moyen-orientales, reprend toute sa pertinence. La Feuille de route internationale (sur laquelle s’accordent désormais Washington et Moscou) doit remanier un calendrier devant impérativement privilégier un objectif opérationnel clair et simple : la neutralisation de Dae’ch. Face à une telle évidence, cessons de mettre la charrue avant les bœufs en proclamant que l’avenir de la Syrie doit se faire « sans » ou « avec » un tel ou tel autre… L’avenir politique de la Syrie est, avant tout l’affaire des Syriens eux-mêmes et ils ne pourront se prononcer que lorsque la situation militaire et sécuritaire garantira durablement l’unité et la souveraineté territoriale de leur pays.

Dans la perspective d’un temps plus long, il s’agit de mettre en œuvre, dans les pays directement confrontés aux guerres civiles et régionales, comme dans les pays européens qui leur servent à la fois de déversoirs et de réservoirs, des programmes lourds susceptibles d’endiguer la décomposition sociale et étatique. Répétons : les bombardements ne peuvent avoir d'effet sur les causes profondes du terrorisme. Ces interventions militaires servent seulement à gagner du temps… un temps nécessaire sans doute  à l’ouverture sérieuse et déterminée de ces énormes chantiers diplomatiques, économiques, sociaux, culturels et politiques…      

Richard Labévière, 15 novembre 2015             

Attentats de Paris: Douce folie des bobos…

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Attentats de Paris: Douce folie des bobos…

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Une nouvelle fois frappée par la terreur djihadiste (sûrement pas la dernière d’ailleurs !) la France hollandienne s’indigne, pleure, commémore, manifeste, nie sa peur, psychodramatise en théâtre guignol antifasciste mais surtout ne tire pas de conclusions politiques de cette nouvelle étape guerrière non assumée. Pas d’amalgame, pas de discrimination, pas d’islamophobie scandent en cœur les medias, la classe politique, la gauche morale socialiste…Personne ne prend du recul, personne ne se questionne sur les causes, les organisateurs, les sponsors de cette stratégie du chaos. Et pourtant, les USA hégémoniques, sous influence de puissantes compagnies multinationales avec  son alliance militaire l’Otan, mènent depuis des années une politique catastrophique d’intervention en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. En s’appuyant sur les régimes rétrogrades, wahhabites  (Islam politique littéral pour résumer) et non démocratiques  mais super riches de l’Arabie saoudite, du Qatar. Ses interventions ratées, en Irak en particulier ont créé Daech qui a déclenché une guerre cruelle transfrontière et vise à abattre les régimes nationaux, laïcs et non alignés arabes. Cette guerre infinie est exportée par les migrants illégaux, nommés abusivement et trop rapidement réfugiés ou requérants d’asile, que l’on fait  activement se diriger vers l’Europe et en particulier l’Allemagne. Les turbulences des guerres imposées au nom de la démocratie ou du droit d’intervention humanitaire sont après renforcées et instrumentalisées par la politique migratoire économique de l’Union européenne qui fonctionne comme une pompe aspirante. Comme le décrit magistralement M. Tandonnet dans son essai  publié en 2007 chez « ellipses », Géopolitique des migrations. La crise des frontières. Le courant libéral pousse depuis les années 2000 à l’ouverture des frontières à l’immigration de travail qui devrait être gérée exclusivement par les entreprises et la logique du marché en faisant baisser les salaires des travailleurs non qualifiés résidents mais aussi ceux des « migrants ». Le Conseil européen de Tampéré, en 1999 a écarté le principe de l’immigration zéro, donné la priorité absolue à l’accueil et l’intégration des étrangers qui choisissent de vivre et de travailler en Europe, favorisé le regroupement familial, facilité l’accès rapide à des droits et un statut le plus proche possible d’un résident. L’ouverture est prônée pour que les flux migratoires ne soient pas laissés à la gestion des filières clandestines de la criminalité organisée et au contrôle des Etats. Le droit d’asile, absolu, est considéré comme sacré et intouchable. Or rien n’a fonctionné de manière idéale et ses grands principes sont vidés tous les jours de leur substance : migration et idéologie du vivre ensemble imposés unilatéralement, contre le droit de décision des autochtones et la défense des acquis sociaux. Triomphe des filières criminelles qui utilisent les medias pour faire pleurer ceux qui ne peuvent plus réfléchir et imposer des limites (décoloniser l’imaginaire migratoire !). Les guerres déclenchées pour imposer une société « ouverte et démocratique » et finalement la partition des Etats, la guerre civile et les conflits interreligieux, combinées aux pompes aspirantes migratoires aboutissent à l’impasse actuelle. Un chaos, des menaces de guerre, y compris civile, la création de zones de non-droit, la déconstruction des institutions de souveraineté démocratique.

Pour résister il faut s’organiser politiquement et reprendre le contrôle de la migration et des frontières. Faire valoir le droit des autochtones à défendre les acquis sociaux, culturels, économiques et démocratiques. Reprendre une neutralité intégrale pour rester crédible (alors que notre armée s’entraîne avec des FA-18, au côté des USA, contre la Russie). Imaginer et planifier concrètement la « remigration » comme modèle de croissance qualitative différente et souveraine. Adhérer au Mouvement des « non-alignés », se libérer des contraintes imposées par l’OTAN et surtout l’Union Européenne en pratiquant une diplomatie souveraine, multilatérale, osant des contacts et  une médiation avec la Syrie de Bachar-el-Assad qui est en pointe de la lutte contre la terreur. Paris vient de vivre ce qui est quotidien en Syrie depuis des années et ne dérangeait pas les bonnes âmes interventionnistes et hypocrites.

Il n’est pas possible de se contorsionner dans des postures psychotiques comme le font les bobos : condamner l’islamophobie sans faire l’inventaire de détail et favoriser benoîtement la migration de masse au service de l’Economie mondialisée. La souveraineté avant tout et la démocratie de proximité ne doivent plus être menacées par une attitude compassionnelle et culpabilisante aveugle d’une classe politique qui ne représente plus que la croissance économique destructrice et le nivellement culturel par le bas. L’immigration illégale (appelée à tort droit d’asile ou réfugiés) doit être stoppée immédiatement et à n’importe quel  prix. Il n’y a pas d’alternative. Ne nous laissons pas refaire le coup de l’indignation à la Charlie. Nous n’avons pas besoin de bougies, de rassemblements de moutons bêlant le politiquement correct, les rassemblements larmoyants de solidarité avec les victimes, le refus du Réel (le sinistre « pas d’amalgame »). La réponse est politique, sécuritaire, protectionniste, volontariste.

Dominique Baettig, 15 novembre 2015

Who Could Organize the Paris Attacks?

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Author: Alexander Orlov
Ex: http://journal-neo.org

Who Could Organize the Paris Attacks?

Now that public outcry provoked by the terrorist attacks in Paris has begun fading away, different analysts and intelligence agencies are trying to establish why France has been chosen as the target for these attacks. In a country where intelligence agencies are known for their competence, usually networked with their NATO allies, especially the United States, Britain and Germany, it’s hard to imagine that security forces could have missed the preparations for such a carefully planned and well organized attack. One can safely assume that ISIL sleeper cells can be found in all major European countries, along with the US, Canada and even Australia, but the attack was carried out in France.

To find an answer it’s not enough to answer who benefits from this attack, it’s also critical to establish which forces had a conflict of interests with Paris. In fact it’s irrelevant which terrorist group was tasked with the mission of terrorizing the French Republic – was it ISIL, Jabhat al-Nusra, or some other form of Salafi radical movement? It’s quite often the case when those who carry out terrorist attacks remain ignorant of the fact of who was planning and sponsoring them. Moreover, what we’ve witnessed was not a regular attack, but a carefully prepared operation where terrorists were acting simultaneously in different places. The incredibly indecisive “retaliation” strikes the French Air Force carried out against ISIL positionsstriking a total of 20 targets in the Syrian city of Raqqa, testify to the fact that France was oblivious to the fact of who actually organized the Paris massacre.

The first and utmost thing that should be noted is that out all the US “coalition” forces, France has practically been the only one that bombed oil infrastructure facilities occupied by ISIL in Syrian territory. Moreover, it has been stating this fact openly. These facilities have been the most precious assets of ISIL forces, which have provided the group with virtually unlimited funding, while those states or state-supported “businessmen” that have been buying oil from terrorists continue receiving huge profits. The Islamic State has been selling crude oil at a price at least 2 times lower than that which can be found at international markets, which created a huge network of smugglers operating in neighboring countries interested in the preservation of their activities. According to experts, stolen oil provided ISIL with up to 2 billion dollars a year in profits so far, and smugglers received just as much. It’s been reported that smugglers are even selling cheap oil to the Syrian army and Iranian troops deployed in Syria, who are fighting ISIL on a daily basis. Moreover, once this oil reaches international markets, it damages Russia’s interests, since it is helping the Persian Gulf countries maintain low oil prices, hurting the Russian economy.

The state that is interested in preserving this contraband the most is Turkey, due to the fact that it allows the majority of the stolen oil to be transported across its territory, while Jordan enjoys a considerably smaller “share” of the profits from this business. Some media sources have hinted that smugglers are connected with Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan and a large group of Turkish businessmen. These activities are somewhat common for Ankara, since it used to smuggle Iraqi oil when Saddam Hussein’s regime faced severe sanctions. Turks and Kurds alike, especially the Kurdistan Democratic Party were profiting from transporting Iraqi oil from Dohuk across to Turkish territory. A flood of heavy-duty trucks with hidden tanks filled with diesel fuel from refineries in Mosul, Kirkuk and Baiji resulted in signs “diesel fuel from Iraq” appearing along most Turkish highways, where residents could buy fuel at half-price. Smuggling was carried out by tanker owners as well – they transported fuel from illegal refineries in Shatt al-Arab, across the Persian Gulf to the United Arab Emirates. American 5th Fleet that was stationed there to prevent these activities, occasionally capturing a tanker or two. But, as Iraqis reported, it was enough to put 20 thousand dollars in a bag that was dropped on the deck by a US Navy helicopter for the tanker to be released regardless of its cargo.

What should be taken into consideration is that this kind of terrorist attack in the heart of Paris, full of secret service agents in civilian clothes and police officers that are tasked with ensuring the safety of tourists (tourism produces up to 6-7% of France’s GDP), in a country with massive Arab, African and Islamic communities that are filled with informers, cannot be carried out without the involvement of foreign intelligence agencies. Any terrorist group that would try to infiltrate France under the guise of Syrian refugees to prepare such an attack on its own would be uncovered in the matter of days. The same thing can be said about the terrorist attack on the Russian Airbus over the Sinai.

This means that some political circles in a certain country have decided to target France over its policies. One can name Turkey but this version has to be dismissed since it would be too risky for Erdogan. On top of that, Ankara’s secret services are not nearly as competent enough to organize anything like this, especially in Europe. In addition, there could be whistle-blowers who would jeopardize the whole operation due to the rejection of the policies of Tayyip Erdogan. Such an operation would be equivalent to political suicide for Turkey. But, on the other hand, nothing prevented Turkey from keeping this operation secret, if it was to be prepared by a friendly state.

And then there’s another player – Qatar, an incredibly rich state with efficient enough security forces, that were trained by the Americans, British and French experts. And what’s even most important – it is closely related to the most effective intelligence service in the Middle East – the British MI6. Qatar has been providing extensive amounts of financial support to ISIL and Jabhat Al-Nusra. Doha has been frustrated with the indecisiveness of French politicians in the fight against the Syrian regime, despite its leading role in the fight against Muammar Gaddafi in Libya. After being struck by the terrorist attack in Algeria in 2013 and the need to carry out a military operation in Mali against the local branch of al-Qaeda, Paris officially declared that its main priority in the efforts to combat international terrorism would lie in the region of the Maghreb and the Sahara Sahel – namely, in the area where it used to maintain its colonies. Moreover, 95% of the immigrants in France came from these areas, primarily from Algeria, Morocco and Tunisia. And representatives of those states are fairly numerous in ISIL ranks, many of whom have French passports.

So finding those who would know France good enough to carry out a terrorist attack was not a problem.

Qatar was annoyed with Paris not due to Syria alone, since France was also reluctant to apply pressure on Lebanon, and this state is a zone of special interests for the Qatari ruling family for a number of reasons. Qataris have made multi-billion dollar investments in Lebanon to make a decent place for Qatari sheiks to go on vacation. In addition, France did nothing to oppose a deal with Iran on its nuclear program, while Doha as was Riyadh were categorically against this.

Yet, the question remains, what does MI6 has to do with all this? There’s a handful of factors one must take into consideration. Firstly, the historical mistrust that exists between England and France, then the British jealousy of to the strong Franco-German axis within the EU. There’s a growing desire within Her Majesty’s government to withdraw from the EU, due to its problems and a number of EU countries that are in a desperate need for financial assistance. On top of that, legislation in the field of migration is way too liberal in the EU, which leads to flows of refugees from the Middle East reaching Britain through France. Should London leave the EU it will be able to dramatically tighten border controls, while weakening the united Europe as a whole, which will go in tune with the British principle of choice – “divide and rule”.

In additionMI6 involvement in this attack corresponds well with the aspirations of the UK’s primary strategic partner – the United States, who perceives a strong united Europe as a growing rival. Especially if one is to take into consideration the rapidly increasing military and political power of Russia and China, there can be way too much competition for the US. Moreover, the leaders of the EU – namely France and Germany – have started drifting towards Russia’s position on the crisis in Ukraine, which challenges Washington’s posture in this conflict.

The times of Jacques Chirac and Gerhard Schröder, who had dared to challenge America on Iraq in 2003, are long gone now. The US needs the EU to remain weakened and terrified, in desperate need of “protection” provided by the United States against all threats, real and imaginary, be it international terrorism or “aggressive” Russia. So politically, the US only benefits from the terrorist attacks in Paris.

Although, it’s highly unlikely that the UK would be directly organizing such attacks. This would be way too much. But it doesn’t prevent British security services from helping a friendly state, such as Qatar, to plan a similar attack, especially when this planning can be made by retired agents that have no direct connections with MI6.

And there’s one more important point. The way this attack was carried out is different from all previous terrorist attacks carried out by ISIL. The Islamic State usually employs cars packed with explosives and suicide bombers to intimidate its rivals. And in Paris we’ve witnessed hostage-taking and gunfire. Clearly, a different modus operandi. Someone has invested a lot of training into these terrorists , perhaps in the training camps in Turkey, Jordan, Syria or Iraq. And those instructing them have obviously been professionals familiar with the details of the Dubrovka Theater Siege in Moscow.

There is no way the terrorists could pull out a similar attack in Germany, where the security system is much tougher and effective, and if they targeted Spain or Italy the attack wouldn’t hold even half as much impact, since those states are not permanent members of the UN Security Council. Additionally, Francois Hollande cannot be considered to be a strong leader, even though he has been entrusted with a very influential country to lead.

It’s more than unlikely that the investigation into the terrorist attacks in Paris will provide us with answers as to who was behind this tragic event. However, what is important is that they have ultimately achieved their goal – Europe is frightened and weakened, and there’s an acceleration of the gradual disintegration of the EU. Moreover, European dependence on the US has sharply increased in the aftermath of the attack So one cannot expect the leading EU countries, including France and Germany, to change their positions over Russia and the Middle East in the foreseeable future. Europe has not matured enough to play the role of an independent player on the world stage. The absence of such figures as Charles de Gaulle, Jacques Chirac, Willy Brandt, and Gerhard Schröder is really showing.

Aleksander Orlov, a political scientist, expert-orientalist, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook“.

 
First appeared: http://journal-neo.org/2015/11/17/who-could-organize-the-...

mardi, 17 novembre 2015

Erdogan eist NAVO-invasie Syrië en aanval op alle Koerdische groepen

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Erdogan eist NAVO-invasie Syrië en aanval op alle Koerdische groepen
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Turkse president chanteert Europa: Vernietig Koerden, of wij sturen nog eens 2,2 miljoen Syrische migranten

Moslimterroristen Parijs bekend, maar NAVO is machteloos tegen ISIS in Syrië en kan geen confrontatie aan met Rusland


De 27 jarige Belgisch-Marokkaanse moslim Abdelhamid Abaaoud (foto) zou het brein zijn achter de aanslagen in Parijs, waarbij inmiddels 132 mensen om het leven kwamen (1). Naast Abaaoud, die volgens sommige berichten in Syrië is, zijn Salah Abdeslam, Ibrahim Abdeslam, Samy Amimour, Ahmad al Mohammad en Ismael Omar Mostefai aangewezen als waarschijnlijke mededaders (2). De Franse president Hollande kondigde vol bravoure aan dat er een ‘massaal bombardement’ werd gestart op ISIS ‘hoofdstad’ Raqqa (3). Dat mocht prettig klinken in de oren van het wraakzuchtige publiek, maar in realiteit werden er slechts 20 bommen afgeworpen. De feiten maken dan ook pijnlijk duidelijk dat niet alleen de Fransen, maar de complete NAVO machteloos is tegen ISIS in Syrië (4).

De Franse bommenwerpers stegen op van het enige Franse vliegdekschip Charles de Gaulle, dat daar de afgelopen weken al naartoe was gestuurd om zogenaamd tegen ISIS, maar in werkelijkheid tegen president Assad te worden ingezet. De relatief kleine ISIS eenheid die zich in Raqqa bevindt houdt het al een jaar eenvoudig uit tegen de Amerikaanse vliegtuigen, die daar amper in actie komen. Ook de Fransen wierpen er slechts 20 bommen af.

Erdogan eist massaal ingrijpen NAVO en vernietiging Koerden

De ‘vergeldings’bombardementen lijken dan ook opnieuw slechts toneelspel. Het Westen zoekt al jaren naar een voorwendsel om militair in te grijpen tegen Assad, en ‘Parijs 13-11-15’ zou het excuus kunnen zijn om grote aantallen grondtroepen naar het land te sturen, zoals de Turkse president Erdogan dit weekend eiste (5). De Turken hebben al vaak vergeefs bij de VS en de NAVO aangedrongen op een invasie van Syrië.

Niet dat Erdogan daadwerkelijk iets tegen ISIS –tenslotte een gezamenlijke creatie van de CIA, de Saudi’s en de Turken- wil doen, want de jihadisten zijn een effectief middel gebleken om totale chaos te creëren en de regering Assad te ondermijnen. Erdogan, afgelopen weekend gastheer van de G-20 top in Antalya, eiste namelijk dat alle Koerdische groepen, inclusief de Peshmerga, de PKK en de YPG, die Amerika’s belangrijkste externe krachten tegen ISIS zijn –en die worden ondersteund door de Israëlische Mossad-, door de NAVO als terroristen worden bestempeld en worden aangevallen. (6)

Als het Westen niet instemt dan dreigt de Turkse president, die in eigen land druk bezig is na zijn zwaar gemanipuleerde verkiezingsoverwinning de absolute macht te grijpen, om minstens 2,2 miljoen Syriërs, die op dit moment nog in Turkije zouden zijn, naar Europa te sturen (8). De Duitse autoriteiten rekenen er inmiddels op dat minimaal 2 miljoen ‘Syriërs’ nog deze winter op de nog immer geopende Europese grenzen zullen afstormen (9).

Invasie wordt (nog) niet overwogen

President Hollande kon dan wel pathetisch een beroep doen op Artikel 5 van het NAVO-verdrag, maar ingrijpen van het bondgenootschap in Syrië zou onmiddellijk een confrontatie met de Russen betekenen, die met name in het Westen van Syrië een effectieve campagne voeren tegen alle Soenitische islamitische terreurgroepen, dus inclusief de door het Westen gesteunde zogenaamde ‘gematigde’ rebellen.

Noch in Europa, noch in de VS wordt de door Erdogan geëiste invasie dan ook serieus overwogen. Amerikaanse officials zeiden dat Egypte, Jordanië, Irak, Saudi Arabië en de andere Golfstaten grondtroepen naar Syrië moeten sturen – een farce, aangezien niet één van deze landen militair in staat is om ISIS rechtstreeks aan te pakken. De enige ‘outsiders’ die naast de Russen effectief zijn gebleken tegen ISIS zijn de Koerden, maar die smeken de Amerikanen al tijden vergeefs om wapens, en dat komt natuurlijk vanwege Erdogan.

En Egypte? Dat wil niet eens het aan ISIS gelieerde Ansar Beit Al-Maqdis in de Sinaï, dat verantwoordelijk wordt gehouden voor het opblazen van de Russische Airbus op 31 oktober, aanpakken, waarschijnlijk omdat het daar niet voldoende middelen voor heeft.

Westen heeft geen idee van ISIS netwerk Europa

De Franse en Belgische veiligheidstroepen mogen de afgelopen dagen dan tal van invallen en operaties hebben uitgevoerd in islamitische wijken zoals het Brusselse Molenbeek, en daar radicale moslims hebben gearresteerd, maar dat was voornamelijk bedoeld om het woedende publiek wat te kalmeren. In werkelijkheid hebben de Westerse inlichtingendiensten door de nog altijd onbeperkte migrantentoestroom geen flauw idee hoe groot het ISIS netwerk in Europa is, en hoeveel als vluchtelingen vermomde terroristen er inmiddels in Europa zijn. De schattingen lopen uiteen van enkele duizenden tot enige honderdduizenden.

Tekenend voor de Westerse onmacht en onkunde, ook op eigen grondgebied, is het bericht dat hoge Iraakse inlichtingenofficieren enkele dagen vóór 13-11-15 hebben gewaarschuwd dat ISIS-leider Abu Bakr al-Baghdadi het bevel had gegeven om aanslagen te plegen in Frankrijk, de VS, Groot Brittannië, Rusland, Iran en andere landen die tegen de jihadisten vechten. Baghdadi had het specifiek over bomaanslagen, executies en gijzelingen die in de dagen erna zouden plaatsvinden. (7)

Xander

(1) Ynet News
(2) Zero Hedge
(3) Zero Hedge / YouTube
(4) DEBKA
(5) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(6) DEBKA
(7) DEBKA
(8) Today’s Zaman
(9) Epoch Times

13-Novembre: l'Occident ne peut combattre le jihadisme en soutenant ses parrains!

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13-Novembre: l'Occident ne peut combattre le jihadisme en soutenant ses parrains!

par Maxime Chaix

Ex: http://www.dedefensa.org

Depuis plusieurs années, j’ai pu comprendre, étayer et documenter le fait que les réseaux jihadistes sont non seulement des ennemis mortels des peuples à travers le monde, mais qu’ils sont aussi des forces clandestinement utilisées par les États occidentaux et leurs alliés du golfe Persique dans la satisfaction d’intérêts profonds inavouables. En mars dernier, dans un important article intitulé « L’État islamique, cancer du capitalisme moderne», Nafeez Ahmed avait résumé cette instrumentalisation récurrente de milices jihadistes par les principales puissances de l’OTAN et leurs partenaires afin de déstabiliser l’Afghanistan, la Bosnie, le Kosovo, la Libye puis la Syrie. Comme l’a souligné le journaliste Marc de Miramon dans L’Humanité en juillet 2015, « [p]our Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la “guerre de civilisation” et celle contre le “terrorisme” brandies par le gouvernement [français] comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad. » Dans le contexte de cette interview, Alain Chouet désignait les pétromonarchies wahhabites, essentiellement l’Arabie saoudite et le Qatar, auxquelles la France vend des armements sophistiqués malgré leur soutien notoire aux principaux réseaux jihadistes – et pas seulement en Syrie.

Soulignons-le: Monsieur Chouet est un ancien officier de renseignement qui a travaillé de nombreuses années en tant que chef du contre-terrorisme à la DGSE, les services secrets extérieurs français. Cet homme plus que tout autre sait de quoi il parle lorsqu’il affirme que nos « alliés » du Golfe sont « les parrains financiers du djihad ». Ainsi, son constat est aussi alarmant que révoltant en ce funeste 13-Novembre, dans notre France déjà meurtrie par les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et de Montrouge. 

En janvier 2015, à la suite de ces attentats abominables, j’avais écrit dans un élan de rage et de tristesse que « notre actuel ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a ouvertement soutenu en décembre 2012 le Front al-Nosra – c’est-à-dire la branche “syrienne” d’al-Qaïda. [À cette époque, cette organisation incluait Daech, ces deux factions s’étant séparées en avril 2013]. (…) [S]elon les informations du journal Le Monde, “la décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition [en Syrie]. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que “tous les Arabes étaient vent debout” contre la position américaine, “parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot”. “C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne”, a ajouté le ministre.” (…) Plus grave encore : en août 2014, le journal Le Monde a révélé que le Président Hollande avait ordonné aux services spéciaux français de livrer clandestinement des armes de guerre à des rebelles “modérés” en Syrie – ce qui est contraire à la Charte des Nations Unies [et à l’embargo sur les armes alors en vigueur]. Malheureusement, il s’est avéré [que, selon le Canard Enchaîné du 21 janvier 2015, la plupart] des armements livrés par les services français sont – d’une manière ou d’une autre – tombés entre les mains de groupes jihadistes, qui se réjouissent aujourd’hui de la vague d’attentats qui déstabilise la France en profondeur. » Et l’État français n’est pas le seul fautif dans ce fiasco syrien. Selon l’expert Joshua Landis, « entre 60 et 80 % des armes que les États-Unis ont introduites en Syrie [depuis 2011] sont allées à al-Qaïda et les groupes qui lui sont affiliés ». 

À partir de l’année 2014, deux parlementaires de l’opposition ont successivement dénoncé le rôle trouble des services spéciaux français dans ce conflit, l’un d’entre eux ayant même déclaré en juin 2015 sur La Chaîne Parlementaire que « la France soutient al-Qaïda en Syrie». En effet, d’après le député Claude Goasguen, « la France [appuie] des rebelles syriens, qui sont soi-disant des rebelles démocrates. (…) Qui a récupéré les rebelles syriens démocrates ? [Le Front] al-Nosra. Qu’est-ce que c’est qu’al-Nosra, al-Nosra c’est pas al-Qaïda ? (…) [C]ertains rebelles ont été récupérés par al-Qaïda avec des armes françaises[.] (…) Monsieur [le député (PS) Olivier Dussopt], nous continuons à fournir des armes à al-Nosra, par l’intermédiaire des rebelles syriens ! Je le dis, je l’ai dit à Monsieur le Drian en Commission de la Défense, je l’ai dit à Monsieur Fabius, comme tous les autres députés [sic]. Il va falloir éclairer tout ça ! L’attitude de la France en Syrie n’est pas nette ! » Comme je l’avais souligné à l’époque, ces révélations fracassantes du député Goasguen ont été quasiment ignorées par les médias français. J’avais également relevé le fait que ce « député LR accus[ait] l’actuel gouvernement de soutenir al-Qaïda en Syrie (Front al-Nosra), alors que la majorité précédente, dont il est issu, s’était accommodée du fait qu’al-Qaïda en Libye (GICL) avait été intégrée aux opérations de l’OTAN ! Voila à quel niveau notre État s’est abaissé, depuis quelques années, dans sa post-“politique arabe de la France”. Néanmoins, même en cas de changement de majorité, le prochain gouvernement continuera certainement de vendre des armements sophistiqués au Qatar et à l’Arabie saoudite – qui restent les principaux soutiens du jihadisme à travers le monde. »

Plus globalement, depuis le 11-Septembre, les intérêts profonds évoqués au début de cet article représentent un nombre inestimable de milliards de dollars de bénéfices pour différentes entreprises privées, principalement générés par la soi-disant « guerre “contre” le terrorisme ». Financées à perte par les contribuables occidentaux, ces interventions militaires catastrophiques et meurtrières ont engendré d’immenses profits pour les multinationales impliquées dans ce désastre mondial – tout en déstabilisant le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie centrale au point que les groupes extrémistes qui y sévissent aujourd’hui semblent inarrêtables. La catastrophe qu’a constitué jusqu’à présent cette soi-disant « guerre “contre” le terrorisme » est sans précédent : elle aurait tué au moins 1,3 millions de civils rien qu’en Irak et en « AfPak » depuis 2001, les foyers jihadistes se sont multipliés à travers le monde, et tant Daech qu’al-Qaïda semblent plus menaçants, fanatiques et enracinés que jamais. Affirmons-le clairement : dans le monde occidental, ce fléau jihadiste justifie des guerres à la légalité, à l’efficacité et à la légitimité douteuses, tout en accélérant un basculement autoritaire de nos États – ce qui s’est notamment traduit en France par la dangereuse « loi Renseignement ». À l’heure où j’écris ces lignes, le Président Hollande vient de décréter l’état d’urgence national, et nul doute qu’un durcissement sécuritaire majeur est en vue – sans parler d’une escalade militaire qui aggravera certainement ces conflits trop lointains et complexes pour que les citoyens s’y opposent. Au vu de l’échec retentissant de la « guerre globale “contre” le terrorisme », il serait peut-être temps de réfléchir collectivement à son utilité, au lieu de céder à la tentation de répondre à la violence par la violence.  

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Néanmoins, ces guerres auto-génératrices ne doivent plus masquer une réalité aussi cruelle que scandaleuse : depuis la fin des années 1970, des puissances occidentales majeures et leurs alliés du Golfe ont soutenu l’essor des principaux réseaux islamistes à travers le monde, que ce soit de manière directe ou non selon les circonstances et les acteurs concernés. En octobre 2015, après qu’une parlementaire états-unienne ait dénoncé sur CNN le soutien d’al-Qaïda par la CIA pour renverser Bachar el-Assad, un ancien officier de la CIA spécialisé dans le contreterrorisme m’a confirmé la collaboration de l’Agence avec cette nébuleuse terroriste pour faire tomber le gouvernement syrien. Récemment, j’ai étudié en profondeur l’implication massive et clandestine des services spéciaux occidentaux et moyen-orientaux dans le soutien de réseaux jihadistes combattant le régime el-Assad, dont la branche « syrienne » d’al-Qaïda. Insistons sur ce point : cet engagement clandestin de l’Agence et de ses alliés contre le gouvernement syrien implique militairement la France. En effet, en la comparant à la guerre secrète de la CIA en Afghanistan, l’éditorialiste du Point Michel Colomès a récemment écrit que les « Américains et [les] Français, depuis l’entrée de la Russie dans la guerre syrienne, fournissent des armes à des islamistes réputés fréquentables. Ils ont la mémoire courte ». D’autres « islamistes réputés fréquentables » qui seraient revenus de Syrie sont-ils à l’origine de ces terribles attentats du 13-Novembre ? Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, mais il est clair que ces terroristes ont agi de façon coordonnée selon un mode opératoire clairement militarisé et jihadiste – deux, voire trois kamikazes ayant actionné leurs bombes devant notre Stade de France, symbole de l’unité, de la liesse populaire et du rassemblement.

Dans notre pays meurtri par ce funeste 13-Novembre, le fait que le gouvernement français soutienne des jihadistes à l’étranger, et qu’il commerce sereinement avec leurs principaux parrains étatiques est grave, dangereux et inacceptable ! Aucune raison d’État, aucun intérêt supérieur, aucun impératif économique, diplomatique ou géopolitique ne peuvent le justifier. Ce constat doit susciter la mobilisation générale de tous les citoyens français. Nous devons faire pression sur notre gouvernement afin qu’il cesse d’armer et de soutenir les États qui répandent le fléau jihadiste à travers le monde depuis des décennies, au premier rang desquels l’Arabie saoudite et le Qatar. En effet, comme l’avait déclaré Alain Chouet dans l’interview citée au début de cet article, « ce que nous appelons “salafisme”, en arabe, cela s’appelle “wahhabisme”. Et là nous sommes à contre-emploi de manière systématique et dans toutes les situations d’affrontement militaire, puisqu’au Moyen-Orient, au Sahel, en Somalie, au Nigeria, etc., nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène terroriste. »

Mes chers compatriotes, je vous remercie d’envoyer massivement cet article au Président de notre République, à nos élus et à votre entourage, puisque l’État français et ses alliés occidentaux ne peuvent combattre le fléau jihadiste en soutenant ses parrains du golfe Persique. Ils ne pourront pas non plus lutter efficacement contre le terrorisme s’ils appuient clandestinement des réseaux islamistes pour renverser des gouvernements étrangers, comme en Libye puis en Syrie. Mobilisons-nous pour mettre en échec ces politiques profondes dangereuses et inacceptables ! 

Maxime Chaix

Willkommenskultur für Terroristen

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Willkommenskultur für Terroristen

von Gereon Breuer

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Terroristen wie die Attentäter von Paris sind in Europa willkommen. Denn auch sie haben ein Recht auf Asyl – mit allen Folgen.

Wachsamkeit ist der Preis der Freiheit – die Anschläge von Paris vom vergangenen Freitag haben gezeigt, dass Frankreich dieses Diktum sträflich vernachlässigt hat. 129 Menschen könnten noch am Leben sein, wenn nicht willkommensbesoffene Politiker die Terroristen, die sie bestialisch niedermetzelten, ausdrücklich eingeladen hätten. Zudem waren sie nicht in der Lage, sich zu wehren, weil das Führen von Waffen in der Grande Nation nur einer kleinen „Elite“ vorbehalten ist.

Besonders perfide ist, dass die Terroristen von Paris wie jeder andere syrische Bürgerkriegsflüchtling, wie jeder Flüchtling überhaupt, ein Recht auf Asyl haben. Auch sie sind Gegner des syrischen Präsidenten Baschar al-​Assad und können sich als Verfolgte seines Regimes ausweisen. Dieses Dilemma haben die Attentate in Paris mit Blut in die veröffentlichte Meinung geschrieben. Die bemüht sich indes nach Kräften so zu tun, als würde nur noch ein Mehr an Willkommenskultur ein Mehr an Sicherheit bieten. Das heißt im Klartext: Nur wenn wir noch ausdrücklicher Terroristen nach Europa einladen, werden wir sicher vor ihnen sein.

Sicherheit statt Willkommenskultur

Leider oder, je nach Sichtweise, Gott sei Dank, ist aber das Gegenteil richtig. Sicherheit lässt sich niemals absolut erreichen, wenn gleichzeitig ein Mindestmaß an Freiheit gewährleistet werden soll. Syrien ist hier ein gutes Beispiel. Vor dem Ausbruch der kriegerischen Auseinandersetzungen zwischen Assad auf der einen und seinen Gegnern auf der anderen Seite, war Syrien eines der sichersten Länder des Nahen Ostens. Ein starker Geheimdienst sorgte dafür, dass sich jeder sicher fühlen konnte, der sich nicht gegen das Regime stellte. Die Überwachung war quasi total und wer morgens seine Brieftasche auf einem zentralen Platz in Damaskus ablegte, der konnte sie ganz sicher dort abends wieder abholen.

Zu groß war die Befürchtung potentieller Diebe, die Brieftasche könnte einem Geheimdienstangehörigen gehören, als dass es jemand gewagt hätte, sie anzurühren. Aus Sicht vieler syrischer Bürger war und ist dieser starke Geheimdienst mit erheblichen Einschränkungen ihrer persönlichen Freiheit verbunden. Für einen Staat wie Deutschland oder Frankreich ist ein mit Syrien vergleichbarer Sicherheitsapparat kaum erstrebenswert. Das bedeutet aber nicht, die eigene Sicherheit aufgeben zu müssen, weil sie mit dem Maß an Freiheit, das die Willkommenskultur einfordert, nicht vereinbar ist.

Willkommenskultur erleichtert Terrorismus

Tatsächlich ist der Anschlag in Paris kein Wunder. Niemand sollte deshalb geschockt sein. In den so genannten „Sicherheitskreisen“, den Innen– und Verteidigungsministerien vieler europäischer Länder, wurde ein solches Szenario schon seit längerem befürchtet und entsprechend in Lageübungen durchgespielt. Die französischen Sicherheitskräfte waren sehr gut auf eine Lage vorbereitet, wie sie am Freitag vergangener Woche zur blutigen Realität wurde. Es stellt sich die Frage, warum sie dennoch nicht in der Lage waren, die terroristischen Anschläge zu verhindern.

Ein Teil der Antwort hat mit der „Willkommenskultur“ zu tun. Mohammedanische Terroristen sind einfach zu identifizieren, wenn sie eine Minderheit bilden. Unter einer Mehrheit von weißen Franzosen fallen ein paar dunkelhäutige, Arabisch sprechende Mohammedaner deutlich mehr auf, als in einer aus willkommensideologischen Gründen durchmischten Gesellschaft. Je mehr „Flüchtlinge“ sich aus Syrien aber in einem europäischen Land befinden, umso größer wird der Rückzugsraum für mohammedanische Terroristen aus diesen Ländern. Und nicht nur das: Weil die Sicherheitsbehörden mit der Kontrolle und Steuerung der asyl– und wohlstandssuchenden Massen überfordert sind, werden sie nachlässig. Unter tausend Syrern fällt es eben viel schwerer, einen mutmaßlichen Terroristen zu identifizieren.

Terrorismus mit Wehrhaftigkeit bekämpfen

Aus den Anschlägen von Paris nun die Konsequenz zu ziehen, die Willkommenskultur noch heftiger zu predigen, ist in etwa so, als würde man einen mutmaßlichen Kinderschänder in einen Kindergarten einladen. Zwar ist nicht jeder syrische Flüchtling ein Terrorist, sondern die Mehrheit von ihnen sehnt sich wohl vor allem nach dem Steuergeld der Deutschen. Aber dennoch verbergen sich unter den Flüchtlingsmassen jene terroristischen Schläfer, denen es nicht um Wohlstand geht, sondern um den direkten Weg zu Allah.

Sie werden sich bestimmt nicht von ihren Terrorakten abbringen lassen, nur weil westliche Politiker wie Hollande oder Merkel sie jetzt umso entschiedener willkommen heißen. Lediglich eine handfeste Sicherheitspolitik ist in der Lage, die Wehrhaftigkeit gegenüber mohammedanischen Attentätern aufrecht zu erhalten. Der wesentliche Bestandteil einer solchen handfesten Sicherheitspolitik ist der Grenzschutz. Grenzen, die wie aktuell so gut wie nicht bewacht werden, sind nämlich keine. Das bedeutet nicht nur, dass illegale Grenzübertritte zur Not mit der Waffe abgewehrt werden, sondern auch eine größtmögliche Schärfe bei der Einreisekontrolle von Menschen mit potentiell terroristischem Hintergrund.

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Wehrhaftigkeit als wichtigste Lektion aus 11. September

Nach den Anschlägen vom 11. September 2001 in New York und Washington wurden die USA dafür belächelt, dass sie ihre Einreisekontrollen in einem Maße verschärften, das jeden Einreisenden potentiell zu einem Terroristen macht. Fakt ist aber, dass diese Verschärfung der Wehrhaftigkeit der US-​amerikanischen Nation äußerst dienlich war. Seit dem 11. September 2001 gab es in den USA keinen mohammedanischen Terroranschlag mehr. Die Anschläge vom vergangenen Freitag in Paris waren aber bereits die zweite Äußerung mohammedanischer Gewalt in Frankreich in diesem Jahr – in einem Ausmaß, das bislang nur aus mohammedanischen Entwicklungsländern bekannt war.

Offenbar hat die französische Regierung aus dem Attentat auf die Redaktion der Satire-​Zeitschrift Charlie Hebdo zu Beginn des Jahres keine oder die falschen Konsequenzen gezogen. Hätte sie nach der Ermordung von Stéphande Charbonnier und seinen Mitarbeitern durch mohammedanische Terroristen die Wehrhaftigkeit Frankreichs gestärkt, 129 Menschen könnten noch am Leben sein. Weil es aktuell leider nicht so aussieht, als würde die französische Regierung das neuerliche Attentat zu Anlass nehmen, die Sicherheitsmaßnahmen und den Grenzschutz zu verstärken, dürfte es nicht auszuschließen sein, dass weitere mohammedanische Attentate folgen.

Europaweite Kooperation der Sicherheitsbehörden

Das gilt leider auch für Deutschland. Wenn die deutschen Sicherheitsbehörden nicht in der Lage sind, aus den Fehlern ihrer französischen Kollegen zu lernen, dann dürfte es nur noch eine Frage der Zeit sein, bis auch Berlin, Köln oder München von einem mohammedanischen Terrorakt heimgesucht werden. Dabei wird es nicht ausreichend sein, einfach nur die Stellungen des IS in Syrien und im Irak stärker zu bombardieren. Die Terroristen Allahs sind äußerst mobil und verfolgen eine Strategie größtmöglicher Flexibilität. Welche fatalen Folgen das haben kann, wenn man darauf nicht richtig vorbereitet ist, zeigten ebenfalls die Anschläge von Paris. Die französischen Behörden waren zwar laut Informationen aus Sicherheitskreisen darüber informiert, dass sich ein Terroranschlag ereignen würde. Sie verorteten dessen Ziel jedoch im Ausland.

Aus diesem Grund wurde der Schutz der französischen Auslandsvertretungen vor allem in der arabischen Welt massiv verstärkt. Der Schlüssel zur wirksamen Bekämpfung des mohammedanischen Terrorismus in Europa liegt deshalb vor allem in einer Kooperation der Sicherheitsbehörden. In diesem Bereich müssen die Dienste in Frankreich oder auch in Großbritannien noch einiges dazu lernen. Sie sind aktuell eher stark in der Zurückhaltung von Informationen. Hier sind die Dienste in Deutschland deutlich besser aufgestellt. Das könnte sich als großes Plus für die Sicherheit Deutschlands erweisen.

lundi, 16 novembre 2015

Allemagne et Turquie: deux dangers pour l’Europe

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Allemagne et Turquie: deux dangers pour l’Europe

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Avec la ”crise des migrants et réfugiés”, qui ne fait que commencer et qui est une invasion migratoire d’une ampleur inouïe dont plusieurs nations européennes peuvent ne jamais se relever, deux pays constituent, par leur politique, des dangers pour les peuples européens : l’Allemagne d’Angela Merkel et la Turquie de R.T. Erdogan. L’Allemagne parce qu’elle favorise l’invasion par la pompe aspirante, la Turquie parce qu’elle la provoque par la pompe propulsive.

Pauvre Allemagne schizophrène…

Il y a quelque chose de suicidaire dans l’ ”âme allemande”, qui est la part d’ombre du génie allemand. Une propension à l’absolu, à l’exaltation extrémiste : du bellicisme et du racisme fous des IIe et IIIe Reich à l’immigrationisme forcené du gouvernement actuel de Berlin, on remarque une même psychologie autodestructrice. Par l’ancien militarisme expansionniste comme par l’humanitarisme inconditionnel, la mentalité politique allemande (est-ce l’héritage du romantisme allemand ?) semble brouillée avec la raison et adepte de l’ubris, y compris dans sa version masochiste.

Première puissance économique de l’UE, l’Allemagne d’Angela Merkel exerce de fait une domination douce sur l’ensemble de l’Europe, sans avoir besoin de force militaire. La nullité du président français Hollande (elle le roule dans la farine en permanence) est une chance pour elle. Le contrepoids ne peut pas venir des Britanniques, qui se désintéressent de l’Europe continentale. Le souvenir affreux des réfugiés allemands de la Seconde guerre mondiale a peut-être joué un rôle. Politicienne et tacticienne, Angela Merkel ne possède aucune conscience nationale allemande ni européenne. Cette femme n’est pas respectable parce que la duplicité est sa règle. Elle est franche comme un âne qui recule.

Devant l’énorme flux des ”réfugiés”, elle assure que l’Allemagne peut en accueillir 800.000, provoquant ainsi un catastrophique appel d’air. La chancelière s’est précipitée à Ankara (est allée à Canossa) pour supplier le gouvernement turc d’essayer de stopper un peu les flux de ”réfugiés” et d’ouvrir des camps d’hébergement sur son territoire. Cerise sur le gâteau : elle a proposé de l’argent aux Turcs, sans demander leur avis aux autres pays européens, ce qui prouve que le gouvernement allemand fait peu de cas de l’avis de ses partenaires. 

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Et c’est là où le président Erdogan, avec son sans-gêne et son cynisme habituel a proposé son marché de dupes. Sans même faire la moindre promesse à Mme Merkel (qu’il méprise comme une faible femelle en bon musulman machiste), il a exigé en contrepartie qu’on reprenne immédiatement les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE. et qu’on supprime tout visa pour l’entrée des ressortissants turcs dans l’Union. Mme Merkel a aussitôt cédé. François d’Orcival commente : «  on échangerait donc 2 millions de réfugiés contre 79 millions de Turcs ! Là, on tombe sur la tête ». (Valeurs actuelles, 22–28/10/2015). Et Ivan Rioufol remarque  dans Le Figaro qu’on « essaie d’éteindre un incendie avec de l’essence ». M. Erdogan ne souhaite nullement éteindre l’incendie, mais le propager.

Recep Tayyip Erdogan est un ennemi majeur

Qui est M. Erdogan et que cherche-t-il ? D’abord Premier ministre puis maintenant président de la Turquie, il représente l’AKP, le parti ”islamique modéré”. En réalité, c’est un faux nez islamiste et les Européens sont tombés dans le piège. Et la stratégie menée est d’une redoutable habileté, machiavélienne. M. Erdogan est un fanatique islamiste dissimulé qui se rêve comme un néo-sultan ottoman conquérant. Sa haine de l’Europe est ancrée dans son idéologie. Son objectif, son programme, peuvent ainsi se résumer:

1) Éradiquer les Kurdes.

2) Réislamiser la Turquie (les ” Turcs noirs” anatoliens contre les ”Turcs blancs” laïcs).

3) Établir en Turquie une dictature sultanique présidentielle à son profit. 3) Conquérir l’Europe (reprise de la conquête ottomane) par le biais de l’immigration musulmane et par l’entrée de la Turquie dans l’UE.

Renforcé par sa victoire aux dernières élections, le néo-sultan Erdogan, qui instaure peu à peu un régime islamo-totalitaire soft, aide en sourdine Dae’ch et toutes les milices islamistes. Il veut en prendre le contrôle. Son but est de faire entrer en Europe des millions de ”réfugiés” musulmans pour saper l’identité de cette dernière, l’investir de l’intérieur. Erdogan veut rétablir, sous une autre forme, l’Empire Ottoman version 2.0 : c’est-à-dire prendre la tête de l’islam radical pour dominer l’Afrique du Nord et l’Europe. Il entend annihiler l’héritage de Mustapha Kemal Ataturk qui voulait désislamiser et européaniser la Turquie. Pour l’instant son entreprise progresse selon ses plans.

R. T. Erdogan est un chef d’État fort perspicace, avec une vision stratégique à long terme. C’est un véritable homme d’État, bien supérieur aux dirigeants européens, actuels comme Mme Merkel ou M. Hollande, qui ne sont que des politiciens. Le seul qui puisse se comparer à Erdogan est Wladimir Poutine. C’est la raison pour laquelle Erdogan est un véritable ennemi et Poutine un véritable ami.   

La Turquie abrite 2 millions de réfugiés venus de Syrie et d’Irak. Erdogan demande 7 milliards d’euros d’aide. Autrement, il menace de lâcher ces ”réfugiés”, à 95% musulmans, sur l’Europe, qui s’ajouteront aux autres. Avec une agressive impudence (pourquoi se gêner ?) Erdogan mène un double jeu avec l’OTAN, dont la Turquie est membre. Le gouvernement américain laisse faire : Washington joue la carte de l’affaiblissement de l’Europe par l’immigration et l’islamisation, ce qui ne déplaît pas à Obama, calculateur roué et islamo–compatible.

Débordée et impuissante, l’Europe se tourne vers la Turquie pour réguler et freiner les flux de réfugiés. À Bruxelles, Erdogan a réitéré devant la Commission son chantage, ce piège qu’il nous tend : il promet d’endiguer le flux des migrants (il ne tiendra évidemment pas parole) en échange d’une reprise des négociations d’adhésion, une libre circulation des Turcs dans l’espace Schengen et un accroissement des aides financières. Le culot paye face aux faibles.    

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Agent de l’invasion musulmane de l’Europe, Erdogan possède deux forces et deux faiblesses : il est d’abord fort de la mollesse pathologique de l’UE mais aussi –il faut le reconnaître – de l’exploitation qu’il fait de sa relative réussite socio-économique. Son premier handicap est son comportement de satrape autoritariste, pas exempt de corruption et de folie des grandeurs ; le second est qu’Erdogan, par sa politique islamiste risque de faire éclater la société turque et prend un énorme risque.

Leçons à en tirer

La Turquie est en proie à une tension croissante : la laïcité et les valeurs européennes affrontent l’obscurantisme islamique en pleine croissance, à quoi s’ajoute la révolte kurde, qui prend doucement des allures sanglantes de guerre civile. La Turquie est un pays ethniquement double, ambivalent, ce qui ne simplifie pas les choses. Angela Merkel est considérée par Erdogan comme une idiote utile. En bon islamiste, il méprise les femmes politiques, ainsi qu’ un pays dirigé par une ”maman”. Pas très viril. Et il méprise aussi une Union européenne sans colonne vertébrale, un énorme mollusque.

D’autre part, n’oublions la très trouble alliance historique germano-turque, contre les puissances occidentales et la Russie au cours des deux dernières guerres mondiales – surtout la Première. La présence massive d’immigrés turcs en Allemagne doit être prise en compte, qui s’accompagne d’une certaine soumission du gouvernement allemand : Erdogan, avec son impudence habituelle (provocation calculée) avait accusé les Allemands d’une sorte de ”racisme” en voulant assimiler et germaniser les immigrés turcs ! Les Turcs possèderaient une sorte de droit à conquérir l’Allemagne, tout en se prétendant des victimes. C’est un classique.

Il faut noter aussi, ce qui est cohérent, la brouille de la Turquie d’Erdogan avec Israël, jadis pays allié et aujourd’hui ennemi. Le néo-sultan, qui veut mobiliser le monde musulman dans son projet de renaissance ottomane, doit logiquement désigner Israël comme puissance hostile. Encore un problème de plus pour les dirigeants allemands, échaudés par toute forme d’antisémitisme et qui se sont toujours montrés pro-israéliens… Nous nageons dans un océan de contradictions où le comique rejoint le tragique.

En déclin démographique dramatique, l’Allemagne – enfin, son oligarchie – essaie d’attirer de la main d’œuvre à tout prix. Politique à courte vue, contrairement à ce que pratique le Japon. D’autre part, culpabilisés par le souvenir cauchemardesque du IIIe Reich, les dirigeants allemands veulent se donner une image de petits saints : ouverture, accueil, charité, solidarité. D’un extrême à l’autre.

Autant il est complètement stupide et injuste de critiquer l’Allemagne pour sa réussite et son hégémonie économiques – c’est de la jalousie, le pire des sentiments, et c’est aussi fuir nos propres responsabilités – autant il est pertinent d’affirmer que la politique étrangère allemande a toujours, depuis 1870, été catastrophique pour l’Europe. La naïveté pacifiste et laxiste de la politique allemande actuelle contraste avec le bellicisme de l’Allemagne de jadis. Les deux attitudes sont aussi dommageables pour le reste de l’Europe.

Quant à la France, la seule qui pourrait faire contrepoids à l’Allemagne, elle n’a plus de politique étrangère ; on ne peut même pas dire que la France soit à la remorque des USA ; elle est comme une caravane sans tracteur. Depuis le début de la présidence Hollande, la politique étrangère française est indéterminée, erratique, illisible, tant vis-à-vis du Moyen-Orient que de la Russie. Marine Le Pen a traité, au Parlement européen, M. Hollande de vice-chancelier de Mme Merkel –les deux étant présents, ce qui fut un grand moment. Mais cette saillie est en dessous de la vérité : M. Hollande n’est ni le vice–chancelier de Mme Merkel, ni le président de la République française. Il est toujours le Premier secrétaire du Parti socialiste, installé gratuitement et par erreur à l’Hôtel Élysée cinq étoiles et qui entend y rester cinq ans de plus. Nous sommes embarqués sur un bateau ivre.

In Birmania è già scontro Cina – USA

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In Birmania è già scontro Cina – USA
La recente storica vittoria della Lega nazionale per la Democrazia di San Suu Kyi, a 25 anni dall’inizio della sua protesta non violenta regala già i primi nodi da sciogliere su questioni interne ed estere. Tra tutela dei diritti umani e politiche di vicinato, subito si apre un nuovo fronte sullo scontro egemonico Cina – Stati Uniti, entrambi interessati ad accaparrarsi una fetta di economia locale.
 
Ex: http://www.lintellettualedissidente.it
 

birm3.pngLa pomposità e il clima festoso con i quali vengono accolte notizie, definite epocali, come la vittoria di leader definiti democratici ed incensati dall’opinione pubblica come salvatori dei popoli, hanno accompagnato ancora una volta le vicissitudini tortuose del trionfo elettorale di Aung San Suu Kyi, storica cenerentola della ex-Birmania, oggi Myanmar, che dopo 15 anni di prigionia politica nella sua villa ed un Nobel per la Pace ha portato ad una vittoria schiacciante la Lega nazionale per la Democrazia, con un 70% che questa volta pare essere stato accordato dal Presidente Thein Sein il quale, insieme all’alleato politico Htay Oo, ha ammesso la schiacciante sconfitta riportata dal Partito dell’Unione per la solidarietà e lo sviluppo, maggioranza uscente. Insomma la democrazia ha vinto? Non lo sappiamo, e le ragioni sono tante e tali da non consentire a tutti gli addetti ai lavori di poter confermare la notabile ondata di entusiasmo che ha seguito l’ufficializzazione di questi risultati. Madre Suu, così come definita in patria, si trova di fronte all’impedimento costituzionale di potersi candidare a Presidente del Paese, in quanto imparentata con cittadini stranieri (vedova e madre di cittadini britannici). Ciò la configura quindi come una “burattinaia”, che detto così può sembrare dispregiativo, ma è quello che si accingerà ad essere, dovendo esprimere un candidato presidente per la terna dalla quale si sceglierà il prescelto, eventualmente destinato a seguire le direttive del partito, quindi di Suu Kyi. All’impedimento personale si somma ovviamente l’ingombrante ed imprescindibile influenza della giunta militare, la quale continua a mantenere il 25% dei seggi in parlamento, a designare un candidato presidente per la terna e a nominare i Ministri degli Interni, degli Affari di confine e della Difesa.

L’arma dell’ostilità verso il regime, dunque, non sarà la via di approccio per la paladina dei diritti umani, la quale, proprio a tal proposito, si trova costretta ad affrontare la faccenda legata al riconoscimento della minoranza islamica dei Rohingya, non riconosciuti cittadini birmani in quanto non identificati come gruppo etnico, soggetti a continue persecuzioni da parte dei nazionalisti buddhisti. La comunità internazionale chiede a Suu di adottare un atteggiamento meno pragmatico di quello dimostrato in precedenza, in quanto limitatasi a non prendere posizioni a riguardo tacendo sulla mattanza operata contro questi musulmani, azione costatagli critiche da parte del Dalai Lama tra gli altri. La mossa più importante, tuttavia, si gioca sullo scacchiere geopolitico internazionale: il bilanciamento dell’egemonia regionale del Sud-Est asiatico, che vede concorrere Cina e Stati Uniti su più fronti. Dopo il TPP pare essersi rafforzata la posizione statunitense nella regione, la quale si trova a vacillare a causa di una serie di rapporti in via di deterioramento con alcuni Paesi dell’area, che hanno ripreso i contatti con Pechino. È il caso di Taipei, forse l’ago della bilancia nella zona, che oggi si trova nuovamente a dialogare con la Repubblica Popolare Cinese – sebbene le relazioni commerciali fossero già da tempo di notevole entità. Anche Myanmar, con la “svolta democratica” delle ultime elezioni, torna a strizzare l’occhio a Pechino. Mentre gli ultimi governi si erano dimostrati maggiormente simpatizzanti per Washington, Suu Kyi pare intrattenere dei rapporti amichevoli con Xi Jinping e Li Keqiang, con i quali ha discusso della tutela degli interessi cinesi nel Paese. Yangon dunque potrebbe essere un nuovo terreno di scontro tra Cina e Stati Uniti, con le mire espansionistiche militari di Pechino, intenzionata ad estendere la sua influenza nel golfo del Bengala e Washington che, dopo la sottoscrizione della partnership del Pacifico non vedrebbe di buon occhio questa crescita del dragone. Resta solo da capire, quindi, se Myanmar sarà un Vietnam o meno per la Casa Bianca, che di sicuro tanto aveva puntato su una democratizzazione di Yangon, rischiando di regalare un vicino importante a Pechino.

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dimanche, 15 novembre 2015

Effroyable prédiction de Poutine concernant l’Europe et la crise des migrants

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Effroyable prédiction de Poutine concernant l’Europe et la crise des migrants

Vladimir Poutine a présenté le 25 septembre dernier deux voies possibles pour l’Union Européenne par rapport à la crise des migrants.

L’une d’elle serait de défendre par la force physique et l’armée les frontières de Schengen, la deuxième serait de laisser venir les migrants clandestins et avec eux des terroristes, ce serait alors la fin de l’Union Européenne ce qui pourrait induire/amener la troisième guerre mondiale et même un nouvel holocauste.

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Selon le président russe, le plus important serait d’en finir avec l’arrivée des migrants au sein de l’UE et de dire clairement aux migrants, par les dirigeants de l’UE, de cesser de venir en Europe car ils seront rejetés.

« Si les politiciens de l’UE ne se réveillent pas à temps, en moins d’une année l’enfer se déchaînera en Europe

Pour les migrants qui fuient la guerre, ils devront être gardés dans des camps de réfugiés en Turquie jusqu’à ce que la guerre soit finie Syrie.

Selon Poutine, si les politiciens de l’UE ne se réveillent pas à temps, en moins d’une année l’enfer se déchaînera en Europe.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Plj Kandel pour Dreuz.info.

source: hirek.in

Prendre la moitié de l’Arabie saoudite pour résoudre le problème des réfugiés

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Prendre la moitié de l’Arabie saoudite pour résoudre le problème des réfugiés

Par Sami Aldeeb

Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman

Traducteur du Coran en français et auteur de nombreux ouvrages
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 
L'écrasante majorité des réfugiés qui arrivent en Europe sont des musulmans, appartenant à une nation qui prétend être "la meilleure nation suscitée pour les humains", selon le Coran 3:110. 
 
Les pays européens dans lesquels ces réfugiés viennent pour demander l'asile sont considérés aux yeux des musulmans comme pays de mécréants, contre lesquels ils ne cessent d'invoquer Dieu, nuit et jour, et à la longueur de l'année, pour "qu'il rende orphelins leurs enfants, et veuves leurs femmes". Selon le droit musulman, ces pays forment ce qu'on appelle Dar al-kufr (pays de mécréance) et Dar al-harb (pays de guerre), donc à conquérir par le jihad avec ce que cela implique comme butins de guerre et enlèvement des femmes pour en faire des esclaves.

Le cheikh égyptien Abu Ishaq Al-Huwayni le dit sans détour: "La pauvreté dans laquelle nous sommes n'est-ce pas parce que nous avons abandonné le jihad? Si nous faisions chaque année une, deux ou trois razzias, beaucoup de gens deviendraient musulmans. Et ceux qui refusent de se convertir et empêchent d'appeler les gens à l'islam seront combattus et nous les prendrons comme esclaves, mettons la main sur leurs biens, leurs enfants et leurs femmes. Et cela est de l'argent. Chaque combattant reviendrait du jihad avc les poches pleines, ramenant chez lui deux ou trois filles, trois ou quatre femmes, trois ou quatre enfants. Faites le calcul: chaque tête au prix de 900 ou de 600 dirhams. Ainsi il revient avec une bonne somme d'argent. S'il allait faire une affaire dans un pays occidental, jamais dans sa vie il n'aurait autant d'argent. Chaque fois qu'il se trouve en difficulté financière, il en vend une tête pour s'en sortir".  Ces propos ne sont pas une invention de la part du cheikh en question. C'est ce qui est enseigné par l'Université de l'Azhar. Voir à cet effet cette vidéo en arabe: https://www.youtube.com/watch?v=snjomuNtX_w 

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Le cheikh saoudien Saleh Fawzan, membre du Comité permanent des avis religieux (ifta') et membre du Conseil des Oulémas en Arabie Saoudite, dit: L'islam n'interdit pas de prendre les femmes comme captives, et celui qui appelle à interdire l'enlèvement des femmes est un ignorant et un athée. Il a ajouté dans un court Tweet de son compte Twitter: Cette norme découle du Coran, et on ne peut l'abroger tant que dure le jihad pour Allah. Il poursuit: "Voilà le jugement de Dieu, qui ne fait de faveur à personne et ne ménage personne. Si l'esclavage était interdit, l'Islam l'aurait clairement énoncé comme il l'a fait avec l'usure et l'adultère. L'Islam est fort et ne ménage personne" (Http://goo.gl/Mye1qK) 


L'imam chiite Ahmed Hassani Al-Baghdadi n'est pas moins catégorique dans ce domaine que ses collègues sunnites. Je vous invite à regarder cette interview en arabe à la chaîne de Bagdad https://www.youtube.com/watch?v=UIXlaawzcoY 


Toutes ces positions sont pleinement en ligne avec ce qui se trouve dans les ouvrages reconnus de droit musulman, y compris l’ouvrage du philosophe et juriste Averroès (Ibn Rushd): "Bidayat al-mujtahid wa-nihayat al-muqtasid", et que les occidentaux adulent  sans en connaître l’enseignement juridique. Ces positions sont encore enseignées dans les écoles, les instituts et les universités des pays arabes et islamiques, y compris Al-Azhar et les Hawzah chiites.

Il y a beaucoup d'articles et d'informations qu'il faudrait compiler et analyser pour voir les éléments cachés, les motifs et le financement de l'immigration actuelle vers les pays européens. Certaines de ces informations indiquent que cette immigration vise à déstabiliser l'Europe. Et certains considèrent les immigrés une cinquième colonne en préparation de l'invasion de l'Europe. La Turquie, autrefois le centre du Califat ottoman, est l'un des pays qui soutiennent cette immigration. Notez que l'Empire ottoman a occupé un certain nombre de pays occidentaux dans lesquels viennent ces immigrés ... y compris la Grèce et les pays des Balkans. Il a assiégé Vienne en 1529, et en 1532 il a lancé une campagne militaire contre les Allemands. La Turquie rêve-t-elle de la réoccupation des pays qui étaient sous la domination ottomane; rêve-t-elle du Jihad, des razzias et du rapt des femmes par le biais des réfugiés? Les semaines et les mois prochains vont révéler beaucoup de secrets.

Quel que soit le cas, les pays européens ont commencé à prendre des mesures pour limiter cette immigration et déporter ceux qui ne remplissent pas les conditions prévues par la Convention relative au statut des réfugiés. La mesure la plus récente est  la réunion euro-africaine à Malte pour discuter de la crise de la migration. Le problème est qu'il est presque impossible de renvoyer les réfugiés dans leur pays. Il y a des centaines de milliers d'immigrants qui ne possèdent pas de papiers d'identité pour une raison ou une autre, et dont on ne peut pas vérifier la nationalité. Et par conséquence, ils ne peuvent pas être renvoyés dans leurs pays d'origine. Et il est devenu impossible de limiter l'entrée de nouveaux immigrants dans les pays occidentaux ... à moins que ces pays n'érigent des barrières pour empêcher leur infiltration. Et cela est impossible pour les pays ayant accès à la mer comme la Grèce et l'Italie. Vous ne pouvez non plus laisser les immigrés se noyer sans les secourir.

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Ainsi, les pays européens se retrouvent devant un véritable dilemme qui peut conduire à une guerre civile à l'intérieur de ces pays eux-mêmes, guerre qui détruira tout et les transformera en champ de ruine comme en Syrie, en Irak et ailleurs. Certes, vous ne pouvez pas blâmer les réfugiés fuyant les guerres afin de préserver leur vie. Mais vous ne pouvez non plus blâmer les pays occidentaux qui prennent des mesures afin d'empêcher des guerres sur leurs territoires. Ce qui n'est dans l'intérêt ni des pays européens, ni dans l'intérêt des réfugiés eux-mêmes.
Alors, quelle est la solution? J'ai mentionné dans un article précédent http://www.ahewar.org/debat/show.art.asp?aid=485147 deux propositions: 
  • L’aménagement d’une île ou de plusieurs îles grecques vers lesquelles les réfugiés musulmans seraient dirigés. On y ferait construire des logements par les réfugiés eux-mêmes, et on y ouvrirait des hôpitaux, des écoles, des universités et des usines.
  • Prendre la moitié de l’immense territoire saoudien et la placer sous la protection des Nations Unies, d’autant que 60% des Saoudiens, selon certaines sources, soutiennent l’Etat islamique (Daesh), et les Saoudiens sont ceux qui financent le terrorisme dans la région. Ce sera une sorte de compensation pour les crimes de l’Arabie saoudite.
Le problème avec les îles grecques est que le nombre des réfugiés ne cesse d'augmenter, pouvant atteindre plusieurs millions dans un avenir proche. D'autre part, la Grèce a été sous la domination turco-ottomane pendant des siècles, et elle a lancé une guerre de libération entre 1821 et 1832 pour se débarrasser de cette domination. Prendre des îles grecques pour y placer des immigrants de pays musulmans provenant de l'ennemi historique Turquie ne ferait que raviver des plaies ouvertes des Grecs.

Par conséquent, la seconde solution est préférable, à savoir prendre la moitié de l'Arabie Saoudite, pour les raisons suivantes:
- La Péninsule arabique est le berceau de l'Islam, et l'écrasante majorité des réfugiés sont des musulmans.
- La superficie de l'Arabie saoudite est de deux millions de kilomètres carrés, équivalente à quatre fois la superficie de la France. Et ce territoire peut accueillir plus de 100 millions de migrants, qui ont envie de quitter leurs pays à cause de la faim et de la guerre.
- L'énorme richesse pétrolifère en Arabie Saoudite peut être exploitée au profit des réfugiés musulmans. Selon la loi islamique, les musulmans appartiennent à une seule nation, et ils ont le droit aux richesses des pays islamiques.
- La richesse de l'Arabie saoudite ne profite aujourd'hui qu'à un petit nombre de princes, tandis que des millions de musulmans en Arabie Saoudite et à l'étranger sont en train de mourir de faim et de la pauvreté.
- L'Arabie saoudite est le principal bailleur de fonds du terrorisme dans le monde. Pour rappel, les attaques terroristes aux États-Unis le 11 Septembre 2001, qui ont tué plus de 3.000 personnes, ont été menées par 19 personnes liées à Al-Qaïda, dont quinze ont la nationalité saoudienne.

Bien sûr, certains objecteront que les immigrants vers les pays occidentaux ne veulent pas vivre sous un système saoudien violant les droits de l'homme. Pour cette raison, vous devez prendre la moitié du territoire de l'Arabie saoudite et la moitié de sa richesse pétrolière et les mettre sous protection internationale. On pourra l'appeler, par exemple: l'État des réfugiés. Il doit être un Etat démilitarisé, protégé par une force supervisée par le Conseil de sécurité, et il doit respecter les droits humains. Cet État ​​peut devenir un modèle pour d'autres pays musulmans.

Dans la pratique, on doit amener tous les réfugiés musulmans venant dans les pays occidentaux à ce territoire protégé et assurer leur sécurité, en leur permettant de retourner dans leur pays d'origine quand ils le veulent.
 
Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et auteur de nombreux ouvrages
www.sami-aldeeb.com
www.blog.sami-aldeeb.com

Flagless Germany

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

October 3rd was the Anniversary of the Reunification of Germany. Having arrived in Leipzig just days earlier, I decided to take a long walk with my friend Olliver Wichmann. Though we covered nearly 20 miles that day, we saw no national flag on display, only an East German one in Grünau, a neighborhood of huge, Communist-eraapartment blocks.

“This is remarkable, Olliver. In the US, you can’t walk a mile on any day without seeing flags.”

“Generally, the only Germans who display flags are far-right ones. During big soccer matches involving the national team, it’s also OK to display flags.”

Nationalism has become a dirty word for many Germans. Along the Karl-Heine-Kanal, I spotted a sticker that said in English, “FIGHT NATIONALISM AND NAZIS,” then beneath that, “BY ALL MEANS NECESSARY.”

The huge influx of Middle Eastern and North African refugees has triggered a backlash among German nationalists, however. Each Monday, there is a large rally in Dresden and Leipzig. The lead marchers in Leipzig carry a banner that proclaims:

“FOR HOMELAND, PEACE AND GERMAN CORE CULTURE.

AGAINST RELIGIOUS FANATICISM.

AGAINST ISLAMIFICATION AND MULTICULTURALISM.”

These flag waving folks, LEGIDA, have also declared that they are neither left nor right, and certainly not Neo-Nazis. At each Leipzig rally, they are met by an equally large contingent of counter demonstrators who whistle, shout, shake tambourines or bang on drums to drown out their opponents’ speeches. Hundreds of cops are on the streets to keep the two camps apart.

Twenty-five years after the fall of the Berlin Wall, Germany is in danger of being split in two by this refugee crisis. At the University of Leipzig, there’s, “ONLY A COSMOPOLILTAN LEIPZIG IS A BEAUTIFUL LEIPZIG. NO TO LEGIDA,” and at Moritzbastei, a downtown arts center, there’s a banner, “FOR TOLERANCE, OPEN-MINDEDNESS, GOOD MUSIC & AGAINST RACISM.” By St. Peter Church, I saw a sticker, “Better Living—No Nazis!” and another in English, “HATE NAZIS.” In contemporary Germany, to oppose refugees or immigrants is to risk being called a Neo-Nazi.

What you have, then, is a battle between those who seek to defend a national culture based on at least a shared heritage and language, if not ethnicity, and those who subscribe to a more universalist concept. To these multiculturalists, a nation is just a collection of whoever happen to be in it, no matter their differences in core beliefs, since we’re just one big human family, after all, and all resultant frictions are more than compensated for by the varied benefits.

It’s notable that this argument is taking place almost exclusively in the West, in countries that are still mostly white and nominally Christian. Of course, Germany, France, Holland, Belgium, Spain, Portugal, Italy, England and the United States were also Colonialists that used Christianity as a pretext to conquer the world. Even as they slaughtered or enslaved, they saved, and a spin on that narrative is still extant today. As led by the US, the West is still meddling all over, thus generating the millions of refugees now swarming into Europe.

As is, Leipzig is a very cosmopolitan city that’s filled with international eateries. Within two blocks of my apartment, there are Thai, Indian and Turkish restaurants, plus a Doner Kebab stand that’s run by a friendly but mirthless Palestinian who came here from Jordan 20 years ago. There’s a Thai non-erotic massage parlor and a small Vietnamese-owned grocery. Another Vietnamese business, Mr. Quan’s Bar and Restaurant, has gone under. To round out the eating options, there’s a Subway, a German bakery and World of Pizza, a German chain.

WOP, as it is known, is basically a purveyor of American fast food. Besides pizzas, they sell spare ribs, buffalo wings, chicken nuggets, burgers and fries, and their pizzas have names like Montana, Philadelphia, Hawaii, California, Georgia, Kansas, Texas, Western and Spring Rod [?]. There is an Italiano, but no Napoli, interestingly enough. There is one called Zingaro, however, the Italian word for “Gypsy.” English is all over WOP’s menu.

At a strip mall in Grünau, I counted a Croatian, a Turkish and a Vietnameserestaurant. As Olliver and I sat eating outside the Turkish joint, we could see Russians, Turks and Arabs walk by along the wide, tree lined promenade.

“See those three little girls?” Olliver pointed out. “The one on the left is German, the one in the middle, on the bike, is Arabic, and the one on the right is Russian. They don’t see any difference. They don’t care.”

After a Muslim couple passed, Olliver observed, “They’re Turks.”

“How can you tell?”

“By her conservative dress. The typical uniform of a godfearing Turkish wife is a headscarf with an overcoat down to the knuckles, even on summer days in the nineties. Many of the Turks came here from the more backward parts of Turkey, like Anatolia. The Syrians and Iraqis, on the other hand, are more Westernized. They don’t dress that much differently than Germans.”

“And they just got here!”

Olliver is an autodidactic encyclopedia. Of working class background, he’s underemployed, like many people in this region. Abstaining from both meat and alcohol, Olliver is going bald, has a five o’clock shadow, takes photos during endless walks, plays chess against himself in his mind and composes electronic music whenever he starts to hear things. In his youth, Olliver gravitated towards Sartre, then freebased Joyce, Dostoyevsky, Camus, Strindberg, Hemingway, Marquez and Kafka. “In hindsight, I don’t quite like his convoluted style.” Among contemporary political commentators, Olliver pays attention to Noam Chomsky, Andre Vltchek, Michael Parenti, Bill Mitchell, Michael Hudson, John Pilger, Andrew Korybko, Pepe Escobar, Paul Craig Roberts and The Saker. He hates political correctness. Although Olliver’s English is deft and fluent, he becomes exasperated and even apologizes whenever a word or phrase doesn’t come to his mind immediately. Born in Hamburg, Olliver has been in Leipzig for more than 15 years.

Moving with the help of a walker, a German pensioner asked if he could share our table. He had a large bottle of Ur-Krostitzer, the cheap yet excellent local beer. Among the pleasures of being in Germany is the freedom to drink alcohol in just about any setting, a public garden, outside an eatery, strolling down the street or relaxing in a square. Germans don’t have the American hang-up with getting buzzed within sight of kids and other immature beings. The legal drinking age here is 16.

Prodded by us, the affable and serene old man revealed that he had worked for 47 years as a locomotive mechanic. A widower, he lives alone and has one daughter. Born in Leipzig, he lived through the Communist years without problems by not paying any attention to politics. He just put his head down and worked.

Leipzig’s Nicholas Church was where weekly demonstrations in 1989 eroded the Communist government’s legitimacy and helped to tear down the Berlin Wall. LEGIDA and PEDIGA (in Dresden) see themselves as a part of this tradition of peaceful protests. Scuffles have broken out between them and counter-demonstrators, however, with each blaming the other for the violence.

Americans can learn from the persistence of German protests, for they don’t just march for an hour once or twice a decade, give each other high fives then drive home in their SUVs to watch sports on TV. Contemporary German protests are also allowed a stage and microphones, so there’s no need to relay each sentence quite robotically, creepily and time consumingly as happened during our Occupy Wall Street demonstrations.

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Germans, on the other hand, don’t need to be encouraged to follow our example in anything, for they already ape America aplenty. Olliver, “We are not just an occupied nation physically, but mentally. People know about the 40,000 American soldiers here, but who’s talking about the occupation of the German mind?”

At the Cineplex in Grünau, we saw five movies advertised, Straight Out of Compton, Ladies First, Er ist wieder da, Fack yu Göhte 2 and Maze Runner, so three out of five are American, with the two German films featuring Germany mocking itself. There is a war between those who aim to restore German swagger and those who mock such an effort. An anti-Neo-Nazis group calls itself, in English, No Tears for Krauts.

Fack yu Göhte is a moronic or post-literate, millennial spelling of Fuck you Goethe, and on its billboard, there is also the misspelling of “klassenfahrt,” class trip, as “klassnfart.” Get it? Fart! The image is of a Rambo parody, with the muscular man holding a cross bow made from a slide ruler. Instead of going to Vietnam to rescue POW, the cast is romping to Thailand to fack each other.

Based on a best selling novel by Timur Vermes, Er is wieder da [He’s back] has Hitlerwaking up in 2011 Berlin. The ensuing confusion results in a series of comic scenes, with Hitler reduced to a harmless buffoon. To promote the film, Hitler lookalikes were placed on the streets of German cities. Whatever the professed intentions of the writer or director, the popularity of this Hitler resurrection belies a nostalgia for a more muscular and assertive Germany, I think. Though the Führer is mocked, his face is huge on the screen, and Adolf is presented as human and even likeable, not a caricature of evil. At another movie theater, I saw an Er is weider da poster with a plastic rose stem, almost tribute like, next to it.

Joining in the merriment, PEGIDA leader Lutz Bachmann snapped a photo of himself as Hitler and posted it on FaceBook in late 2014. The resultant furor has forced him out of PEGIDA, but more gravely, Bachmann is being prosecuted for calling asylum seekers Viehzeug, Gelumpe and Dreckspack [cattle, garbage and filthy rabble]. Bachmann may be jailed for up to five years. Free speech in Germany is limited, and one must not, above all, publicly criticize Israel or Jews, or raise questions about the Holocaust. France has the same prohibitions.

As for the American films, Olliver told me that German distributors used to translate their titles, but now leave them as is, so folks here must decipher, for example, “Straight Outta Compton” themselves. In my early 20’s, I thought of my goofy self as au courant for knowing N.W.A. and Ice-T, etc., but now Niggers With Attitude has become part of the universal education. Before settling in to your mesmerization, you can even buy a Coors, I kid you not, from the “American-Diner-Stil” concession stand.

American culture shows up everywhere here. English is routinely inserted into advertisements and many stores have English names only. On each police vehicle, there’s “VERDÄCHTIG GUTE JOBS” [“SUSPICIOUSLY GOOD JOBS”]. In tourist infested Markplatz, I saw a big band playing Jazz standards. Swinging along rather ploddingly, all songs were belted out in English. Not too far away, there was a middle-aged German dressed like a country music singer, though in a straw cowboy hat. Twanging or growling in English, he channeled Glenn Campbell, Bruce Springsteen or Bob Dylan, sometimes all within the same song. Well, at least he sounded like an American.

Strolling by, a teenaged girl chirped “hello baby” into her cell phone. Olliver, “It’s how they talk now. It’s cool to insert English words into a conversation. They would say something like, ‘Alles easy. Ich bin voll happy. Das ist nice. See you!’” Years ago in Iceland, I heard a woman complain that English syntax was creeping into Icelandic conversations. English was rearranging their minds’ furniture, in short. The internet has accelerated this linguistic hegemony. Hör auf bitching! Alles groovy!

Downtown, there are bars with names like Texas, Big Easy and Papa Hemingway. One night in Staubsauger [Vacuum Cleaner] Bar on trendy Karl-Liebknecht-Straße, I caught the young bartender reading Mumia Abu-Jamal’s We Want Freedom: Ein Leben in der Black Panther Party. Franziska studied media in college. I also chanced upon a Mumia sticker along the Karl-Heine-Kanal. He’s bigger here than in his native Philly, apparently. Mumia was also made an honorary citizen of Paris in 2001.

Liebknecht, by the way, was a founder of the German Communist Party. After Reunification, most of the street names in Leipzig were left alone. It is curious that Kathe Kollwitz, a very minor artist, is given a busy thoroughfare, while Max Beckmann, among the greatest painters of the 20th century and a Leipzig native to boot, is relegated to a short, serpentining lane. Like other European countries, at least Germany does name its streets after painters, writers and musicians, even foreign ones. When you name a street after a cultural figure, you also educate the people, but in the States, we waste too many street names on trees, stones, animals or real estate promotional monikers.

On October 5th, I tried to observe a LEGIDA rally. Following a handful of Polish house painters walking home, I managed to pass through two police barricades, but still couldn’t get close enough to see anything but the cops. Seeing me photographing, a group of giant men in black uniform approached my sorry ass. Maybe they were not Polizisten but the German basketball Mannschaft. I did as Dirk Nowitzki commanded and deleted his and his buddies’ likeness from my camera.

With so many streets blocked and cops everywhere, Monday in Leipzig these days means slower or practically no business for many stores in the vicinity. As tension ratchets up, who knows if we will see street battles? America’s accelerating collapse ensures that there will be more US-instigated wars, which will send even more refugees into Germany to exacerbate the already rancorous division within its society.

In small, depressed Saxony towns like Riesa, Trebsen and Bautzen, the National Democratic Party of Germany has made serious inroad. Its main slogan, “THE BOAT IS FULL—STOP THE ASYLUM SEEKER FLOOD.” An extremely xenophobic area is also known a National befreite Zone [National Liberated Zone]. Since such a realm is not marked by fixed boundaries but by the mindset of its people, you won’t know if you have strayed into one until you’re suddenly greeted, say, by a highly unpleasant welcome.

There are those who say that these nativists, xenophobes and Neo-Nazis altogether are such a tiny minority, they’re more noise than substance. A Leipziger in his 30’s assessed, “I’d say 90 to 95% of the people here have no problems with immigrants. We need them since they will contribute to our economy. Many of them are highly educated. The LEGIDA and PEGIDA rallies are getting smaller and smaller, and they’re not all local people. Many of these far right fanatics travel around to attend these rallies. Outsiders may think these rallies are a big deal, but they’re really not. We’re doing fine.”

Sharply disagreeing with the above, a friend emailed me from Frankfurt, “Tensions are rising in Germany—while hundreds of thousands flee to us, Germans are beginning to understand that it will cause massive problems in the future […]

Germany still is a rich country—but that doesn’t mean, that all Germans are rich.

On the contrary, the number of poor Germans has been rising for the last 20 years—and the number of homeless people has doubled in the last five years (still only 400,000—but way too high in my view).

Now the little German worker with his shitty job or the poor pensioner, who can buy less and less with his money each year, because pensions are frozen and prices are rising, is seeing these thousands and thousands of mostly young men coming in—and they see them getting health care for free, having doctors treat them for free, that they all have these trendy smartphones, that they do not need to buy a ticket for the bus or the train, because they are refugees, while HE, the German, has to pay some extra money for the doctor and has to pay for the bus etc.

It is mostly well meant, what German officials and actors and ordinary people do, to help the refugees—but since nothing is done in the same way for German homeless people and since some Germans have to leave their apartments for refugees (there were some cases where people in social housing had to leave, because the landlord or the government wanted to put in refugees—in Munich, where my brother lives, they wanted to use a facility for coma patients, but backed off when the parents of these patients complained)—in short, it is a social disaster rising.

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There are no jobs for these people. Most of them are not qualified for the labor market here. There are no houses for them. In fact, the German housing market for people with little money is down—so the poor will compete with the refugees.

At the moment most of them are in former military areas or even tents. When winter comes, the mood will get worse on both sides.

[…]

At the moment, anyone saying something against the refugees is considered to be either a bad man or even a Nazi—and because of this, a critical view is seldom expressed in the media.

And this also contributes to the anger of many people, because in their view, the refugees keep coming, THEY have to pay for it (rising taxes will come—

it is only a matter of time)—and so it is the perfect storm, which is brewing here.

Unfortunately most Germans are so ill-informed about politics etc. that they will not get the bigger picture—that it is a great chess game we are in—and we are an expendable pawn.

Germany has done its part in US plans—now (meaning the next years) the chaos shall rise so that we will accept anything and everything our masters present to us as a solution, when the real riots come.

Martial law? Yes please! No civil rights anymore? Please!

Alright—we will protect you. Just give us all your money and your freedom—There! Have it! Please protect us!

It’s kinda odd to watch that, Linh—I just hope, that my parents will peacefully pass away, before the real chaos starts.

We shall see.”

So it’s not alles easy, baby. A long, bitter winter is swooping down. I’ve said all along that the only way to solve the refugee problem is to stop bombing one country after another, so to save its own Arsch, Europe must say fick dich to Uncle Sam and regain its autonomy. If you help America bomb, you’ll also reap the chaos that comes with it. Let’s close with Rammstein, a Neue Deutsch Härte band named after the US Airforce base in Germany where most of the drone strikes worldwide are coordinated. Deutschland, you have blood on your hands again, but it’s not from your own choosing. Sense!

“We’re all living in America,

America ist wunderbar.

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.

We’re all living in America,

Coca-Cola, Wonderbra,

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.

This is not a love song,

this is not a love song.

I don’t sing my mother tongue,

No, this is not a love song.

We’re all living in America,

Amerika ist wunderbar.

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.

We’re all living in America,

Coca-Cola, sometimes WAR,

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.”

samedi, 14 novembre 2015

L’Europe, une maison sans sonnerie, avec ses portes et ses fenêtres jamais fermées

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L’Europe, une maison sans sonnerie, avec ses portes et ses fenêtres jamais fermées

Quelques réflexions pessimistes concernant le proche avenir de l’Europe

Par Stefan Racovitza

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Depuis peu de temps, la situation de l’Europe depuis longtemps dans une grave et multiple crise, économique, politique, identitaire et civilisationnelle, s’est fortement aggravée. Elle entre dans une étape qui précède et prépare la destruction de l’identité et de la civilisation des nations européennes. Ce qui accélère l’islamisation de l’Europe c’est l’actuelle vague d’immigrants d’Afrique et du Proche-Orient, que les états européens, pour diverses raisons, ne veulent plus ou ne peuvent plus contrôler. Et encore moins de faire correspondre le nombre des envahisseurs avec les possibilités réelles, économiques et sociales de chaque pays.

Ce tsunami a été déclenché, surtout par les déclarations irresponsables et suicidaires de Mme Angela Merkel, Premier ministre allemand de droite, concernant le nombre d’immigrants, reçus et attendus par L’Allemagne. La plupart sont de religion musulmane. Après les 800.000 de 2015, selon certaines sources, il y aura plus d’un million à la fin de l’année, l’Allemagne, est prête à accueillir encore 500.000 par année, jusqu’en 2020. A cela s’ajoutent les 230.000, sinon plus, d’immigrants que la France, qui malgré son chômage et sa crise économique, accepte chaque année, sans oublier ceux arrivés dans les autres pays européens, dont l’Angleterre, la Suède et la Belgique sont profondément atteintes par l’islamisation. Un exemple, en Grande-Bretagne il y a presque cent tribunaux islamiques qui n’ont rien avoir avec la justice du pays. Selon des sources européennes, l’année 2016 verra l’arrivée de trois millions de migrants dans les pays de l’UE.

Ces déclarations et ces réalités ont poussé les envahisseurs à comprendre que l’Allemagne et l’Europe ouvrent largement leurs bras, à tous ceux qui désirent y entrer. Ce qu’oublient la plupart de nos dirigeants c’est que la religion de ces immigrants est fortement antichrétienne, antisémite, antidémocratique. En plus elle condamne l’égalité entre les sexes et la liberté des citoyens, un totalitarisme inspiré par le Coran.

Ce que subit maintenant l’Europe est une vraie invasion. Des centaines de milliers d’immigrants traversent la Méditerranée, mais pas seulement. Par exemple, la Croatie, une nouvelle porte d’entrée vers l’Europe, a été envahie, en octobre, par 35.000 clandestins en moins d’une semaine, pour ne pas parler d’autres pays de l’Est de l'Europe. Les frontières intérieures de l’Espace Schengen n’existent plus. Malheureusement les frontières extérieures sont devenues aussi incontrôlables. Les traversent qui veut.

La grande majorité de cette vague d’immigrants est composée de jeunes. Les femmes, les enfants et les vieux sont peu nombreux. Ils sont entrés illégalement dans des pays étrangers. Beaucoup de ces individus sont violents, agressifs, brutaux et pleins de prétentions. Voici un fragment d’un texte de Witold Gadowski, un journaliste polonais, spécialisé dans les problèmes de sécurité et de réforme de la police, et dans la problématique des activités des services secrets. Son article a été publié sur Internet par la revue polonezefronda.pl.

« Ceux qui maintenant envahissent l’Europe sont surtout des jeunes hommes, dont on ne connaît pas le lieu d’origine. Ils ne respectent aucune règle de conduite, mais sont tout de suite présentés comme réfugiés. On nous dit que l’Europe leur doit de l’assistance humanitaire. Pourquoi l’Europe n’aide pas les vraies victimes de la guerre ? (Il s’agit des chiites, des yazizis et des chrétiens). Ils sont depuis longtemps dans des camps de réfugiés en Turquie, Jordanie et Liban. Ils essayent sans succès d’obtenir un visa pour des pays de l’Union européenne. Ces demandes sont refusées, par contre des centaines de milliers d’immigrants qui forcent les frontières sont reçus avec les bras ouverts. Il s’agit d’une grande injustice. (…) Ces infracteurs qui envahissent l’Europe prennent la place des vraies victimes de la guerre. Parmi eux il y a très peu de chrétiens, de yazizis et de Kurdes, qui sont les victimes de l’État islamique. Ce sont des débrouillards, pas très honnêtes, qui ont pu dépenser jusqu’à dix mille euros pour se faire transporter sur le Vieux Continent. 90% d’entre eux ont bénéficié d’un transport illégal et infractionnel, organisé par des mafias turques, albanaises et russes. »

La presse européenne, majoritairement de gauche, donc d’une correctitude politique sans failles, essaye de maquiller l’invasion subie par l’Allemagne et les autres pays de l’Union européenne en parlant plus de réfugiés que d’immigrants économiques. Selon plusieurs sources, il parait que la célèbre photo de l’enfant syrien noyé en Turquie n’est qu’un photomontage. Les comportements scandaleux des immigrants, et Dieu sait qu’il y en a, sont souvent ignorés. Voici quelques exemples concernant des immigrants d’Allemagne, publiés sur le site Internet de Gatestone Institute, une société des États-Unis apolitique et sans but lucratif.

Les mufleries, dont parle le site sont nombreuses. Des hommes passent devant des femmes aux caisses des supermarchés et leur disent avec arrogance : « I man. You woman. I go first. » (Je suis un homme, vous une femme, j’y passe le premier). D’autres refusent de discuter avec des femmes directrices ou responsables de services publics. Furieux d’avoir été hébergés dans un dépôt de marchandises, ils demandent des appartements. D’autres actions dépassent la muflerie. Des groupes de migrants ont organisé une grève de la faim, demandant plus d’argent, des lits plus confortables, plus d’eau chaude, de la nourriture ethnique (probablement viande halal), plus de facilités récréatives et des maisons personnelles. Il y a aussi des actions que la loi interdit. A Hambourg, 400 immigrants ayant refusé de vivre dans des tentes, ont occupé une école abandonnée et ont versé de l’essence dans l’école et promis de l’incendier, de se faire bruler ou de sauter du toit.  Etc. Les manifs anti bunker, que la Suisse a connu il n’y a pas longtemps, sans être punissables, montrent parfaitement la mentalité de ces individus.

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Le plus grand danger qui menace aujourd’hui l’Occident, et premièrement l’Europe, c’est moins le danger économique que l’islamisation, un processus en plein développement. Les musulmans ont une croissance démographique de huit enfants par femme, alors que les Français ne dépassent pas les 2,02. Ce chiffre, supérieur à la moyenne européenne, est dû aux musulmans vivant en France, entre six et huit millions. Sans eux, la France serait en dessous de la moyenne européenne. Aujourd’hui, les musulmans constituent, encore, une minorité, mais nombreuse, active, et avec de grandes prétentions sociales, politiques et religieuses et en pleine expansion.

Des musulmans ont demandé par écrit aux autorités bavaroises de finir avec Oktober Fest, la fête de la bière, « qui est un évènement intolérant et anti-islamique. (…) Nous avons essayé d’ignorer cette fête, mais trop de lois islamiques y sont bafouées : alcool, nudité, etc. ». Pour les musulmans, le fait qu’ils n’ont pas été invités, mais accueillis avec une grande générosité, dans des pays démocratiques et chrétiens, n’a aucune signification. Les fêtes de Noel et de Pâques seront-elles à l’abri des leurs prétentions ? Tout ce qui compte pour eux c’est leur religion et leurs traditions et pas du tout celles des autochtones des pays qui les ont accueillis.

Voici quelques déclarations, qui, parmi d’autres, très nombreuses, appartenant à des personnalités musulmanes, y compris de France, devraient ouvrir les yeux des politiciens de l’UE : Houari Boumédienne, Président de l’Algérie, a déclaré en 1974 que " Le jour viendra ou des millions d’êtres humains quitteront l’hémisphère sud pour envahir l’hémisphère nordique. On sait qu’ils ne viendront pas comme amis, parce qu’ils voudront la conquérir. Ils vont le faire en la peuplant avec leurs fils. C’est le ventre de nos femmes qui nous offrira cette victoire".

Mohamed Sabaoui, jeune sociologue et socialiste, de l'Université Catholique de Lille, d'origine algérienne, naturalisé français, prétendait y il y a quelques années que  « Notre invasion pacifique au niveau européen n'est pas encore parvenue à son terme. Nous entendons agir dans tous les pays simultanément. Comme vous nous faites de plus en plus de place, il serait stupide de notre part de ne pas en profiter. Nous serons votre Cheval de Troie. » Ce sociologue « français » a déclaré, entre autres, dans une interview en 2012 que : " Les lois de votre République ne sont pas conformes à celles du Coran et ne doivent pas être imposées aux musulmans, qui ne peuvent être gouvernés que par la Charia. Nous allons donc œuvrer pour prendre ce pouvoir qui nous est dû. Nous allons commencer par Roubaix, qui est actuellement une ville musulmane à plus de 65%. (…) Lors des futures élections municipales, nous mobiliserons nos effectifs, et le prochain maire sera musulman. Après négociation avec l'État et la Région, nous déclarerons Roubaix enclave musulmane indépendante comme le Kosovo et nous imposerons la Charia (loi de Dieu) à l'ensemble des habitants, ainsi que le voile obligatoire. La minorité chrétienne aura le statut de dhimmis. Ce sera une catégorie à part qui pourra racheter ses libertés et droits par un impôt spécial. En outre, nous ferons ce qu'il faut pour les amener par la persuasion dans notre religion. Des dizaines de milliers de Français ont déjà embrassé l'Islam de plein gré comme Frank Ribery, Roger Garaudy et d'autres, pourquoi pas les chrétiens de Roubaix ? (…) Si nous sommes les plus forts, c'est que Dieu l'a voulu. Nous n'avons pas les contraintes de l'obligation chrétienne de porter assistance, à l'orphelin, aux faibles et handicapés. Voir votre Sœur Emmanuelle. Nous pouvons et devons, au contraire, les écraser s'ils constituent un obstacle, surtout si ce sont des infidèles ".

Il n’y a pas longtemps, dans une mosquée de Lyon, un imam affirmait que « Personne ne peut interdire aux musulmans de France de vouloir transformer ce pays en état islamique ». Malheureusement ce genre d’attaques contre l’indépendance et l’identité de la France sont loin d’être des cas isolés, mais la presse, à l’exception de quelques publications politiquement incorrectes, préfère ne pas en parler.

Comme disait Mohamed Sabaoui, les infidèles, chrétiens, Juifs et autre, "seront des dhimmis", autrement dit des citoyens impurs, méprisés et haïs par l’Islam, qui est loin d’être seulement une religion. Ceci est l’aspect « pacifique » de la dhimmitude. Ce que font aujourd’hui certains pays islamiques, le DAESH et les autres bandes terroristes, inspirés par l’Islam, comme Al Qaïda, Boko Haram, et de nombreuses autres, avec les chrétiens, les Kurdes et les chiites, doivent nous faire réfléchir à la dhimmitude dans la future Europe avec une population majoritairement musulmane. Les chrétiens redescendront dans les catacombes, y compris avec leur langue et leurs traditions.

En Allemagne se passent des choses incompatibles avec un régime démocratique. Dans certaines régions, les personnes qui habitent dans des grands appartements sont obligées de trouver un autre logement, plus petit, pour laisser la place aux immigrés. Dans d’autres endroits, les régies immobilières sont obligées à ne pas louer plus de la moitié de leurs appartements à des citoyens allemands, pour pouvoir  offrir l’autre moitié aux nouveaux venus. Mme Merkel et son gouvernement oublient que des Allemands sont au chômage, qu’il y a des sans-abris, des pauvres et des mal-logés qui devraient être aidés. Ainsi, l’État allemand dépense trop de milliards pour un humanisme unilatéral, issu de l’idéologie de gauche.

Peut-on vraiment croire que ces centaines de milliers de musulmans, plus d’un million en Allemagne seulement cette année, ainsi que ceux qui les suivront, vont s’intégrer vite dans le mode de vie allemand ? Ils ne peuvent pas s’intégrer, le Coran le leur interdit. Ces migrants, en grande majorité des musulmans, vont apporter leur religion, leurs traditions, leurs mœurs, leur mode de vie. Ils vont contribuer à affaiblir la paix sociale. Les services secrets de plusieurs pays européens ont découvert, parmi les immigrants, des djihadistes venus ou revenus en Europe pour pratiquer le terrorisme, déjà démarré en  Europe. Même si on n’en parle pas beaucoup, tous les effets secondaires de cette horrible accélération migratoire sont connus. Ce dont on parle moins, ou pas vraiment, c’est l’effet final de cette politique. Il s’agit de la disparition de l’identité des nations européennes et, bien sûr, de notre civilisation. Des études démographiques disent que dans trente-quarante ans, la population de la France et pas seulement sera majoritairement musulmane, donc soumise à une autorité islamique.

Il n’y a pas longtemps, les réfugiés et les migrants économiques qui arrivaient en Europe devaient s’intégrer dans les sociétés qui les avaient reçus. On parlait même d’assimilation. Aujourd’hui l’intégration et l’assimilation sont en marche. L’Islam les attend, mais en sens inverse. Ce sont les autochtones qui devront s’intégrer à l’Islam. En tête de la liste se trouvent des politiciens, de gauche, de droite et de centre. Parmi eux Angela Merkel, David Cameron, François Hollande, Bernard Caseneuve, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, pour ne citer que quelques personnalités connues. Il y en a beaucoup d’autres. C’est le début de la  dhimmisation.

Les attaques subies par Mme Nadine Morano en disent beaucoup sur l’avenir de l’identité française et européenne. Comment peut-on critiquer avec tant de haine une personne qui affirme que la France est un pays de race blanche ? C’est une vérité, une banalité, une tautologie, qui ne devrait choquer personne. C’est un raccourci de l’histoire de la France. Attaquer une vérité si banale montre le peu d’intérêt pour l’avenir de l’identité française. Mme Morano n’a pas insulté d’autres races humaines, n’a pas parlé du renvoi des musulmans, n’a rien dit de la supériorité des blancs, etc. Elle n’a fait que rappeler une vérité historique. Ce qui a, probablement, dérangé c’est sa phrase: „"J’ai envie que la France reste la France et je n’ai pas envie que la France devienne musulmane". Tout Français de souche, terme condamné et haï par la correctitude politique, a le droit d’être d’accord avec Mme Morano.

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Elle s’est inspiré des déclarations du Général de Gaulle. Il y a 55 ans, il critiquait les excès de l’immigration acceptés par la classe politique française. Il trouvait que c’était fort bien qu’il existe en France des Français jaunes, noir et bruns (arabes). Ils montrent que la France, ouverte à toutes les races, a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Autrement, la France ne sera plus la France et Colombey-les-Deux-Églises, le village du Général, ne s’appellera plus ainsi, mais Colombey-les-Deux-Mosquées. (Texte publié par Alain Peyrefitte). Il y a eu dans la presse des articles qui, pour combattre Mme Morano, niaient que l’auteur de ces phrases était le Général de Gaulle.

André Malraux, une autre grande personnalité française, avait écrit en 1956 un texte, pas loin du précédent. En voici un fragment : « La nature d’une civilisation est celle qui se forme autour d’une religion. Notre civilisation est incapable de concevoir un temple ou une tombe. Elle est contrainte de retrouver sa valeur fondamentale. Sinon, elle se décomposera. Sous-estimé par la majorité de nos contemporains, ce développement de l’Islam est comparable avec le début du communisme du temps de Lénine. »

Même Michel Rocard, ex-Premier ministre socialiste sous François Mitterrand, disait que la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde.

On ne peut pas nier qu’une bonne partie des musulmans qui vivent aujourd’hui en Europe sont relativement ou même bien intégrés. Ils respectent les lois et les règles de vie et ils vivent comme la majorité des citoyens français. Mais il est difficile de croire que lorsque les pays dans lesquels ils vivent deviendront des états islamiques, cette catégorie de musulmans s’opposera à la Charia, la loi coranique, imposée par les nouvelles autorités. La peur leur interdira toute insoumission.

L’Europe ne peut pas refuser l’asile aux réfugiés. Mais ce qu’il ne faut pas ignorer c’est de faire attention au nombre des immigrants, y compris réfugiés, pour ne pas mettre en péril le niveau de vie, la civilisation et l’identité des populations européennes.

Quelles sont les raisons qui ont mené les politiciens européens à ouvrir largement les portes de leurs pays pour laisser entrer cette monstrueuse invasion ? Il y en a plusieurs, tous issus de la correctitude politique : l’humanisme (pourtant idéologique et unilatéral parce qu’il néglige l’avenir des autochtones), la volonté démagogique de « réparer » les erreurs et les crimes des générations précédentes – colonialisme, nazisme, mais beaucoup moins le communisme (comme si on étaient responsables de ce qu’ont fait nos ancêtres), le multiculturalisme, la globalisation, la correction des effets de la démographie moribonde, l’importation de la main d’œuvre, l’opportunisme, le manque de lucidité, etc.

Peut-on espérer un arrêt de cette politique suicidaire ? Peut-être, mais le temps presse et, pour l’instant, il n’y a pas, ou très peu, de politiciens qui puissent trouver les bonnes solutions. Elles existent, mais il sera difficile de les mettre en œuvre. Espérons qu’elles apparaîtront à temps.

 

vendredi, 13 novembre 2015

Le Nouvel Ordre Mondial passe par Damas

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Le Nouvel Ordre Mondial passe par Damas

par Laid Seraghni

Ex: http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr

Si la Syrie tombait, la Russie serait, en plus d’une humiliation diplomatique, menacée dans son intégrité territoriale, ce qui pourrait induire un éclatement de la Fédération de Russie. Les événements qui se déroulent actuellement en Syrie ne sont en aucun cas liés à la question de démocratisation de la société ni pour plus de liberté pour les Syriens. 

Il s’agit d’un ordre mondial que cherchent à imposer les États-Unis avec leurs vassaux occidentaux prédateurs à un autre monde qui, la Russie en tête, réclame plus de participation dans la gestion des affaires internationales desquelles ils ont été exclus depuis des décennies.

Le point de départ pour la nouvelle configuration géopolitique du monde passe aujourd’hui par Damas. L’avenir de la Russie s’y joue actuellement. Poutine sur la ligne de Catherine II (1) qui considérait que « Damas détient la clé de maison Russie » comprend bien que « Damas est la clé d’une nouvelle ère ». Depuis le début des contestations en Syrie, la Russie, appuyée notamment par la Chine et l’Iran, a décidé de faire échouer toutes les tentatives d’un changement de régime car elle était persuadée que si le plan des Occidentaux réussissait, elle serait confinée dans un rôle de second plan et serait menacée dans son intégrité territoriale.

C’est pourquoi, dès le début de la crise, la Russie s’était montrée très ferme et s’est opposée à toute intervention militaire, et ce malgré les pressions du Conseil de sécurité, de l’assemblée générale de l’ONU et de la Ligue arabe. A chaque tentative visant la reproduction du scénario libyen ou yéménite, elle opposa un refus catégorique. Hypocritement, les Occidentaux semblent ne pas comprendre les raisons de la position russe en avançant que Moscou avait, en Syrie, des intérêts économiques et de soutiens logistiques pour sa flotte militaire.

Ce ne sont nullement les contrats d’armement passés avec ce pays, ni le port de Tartous qui sont les enjeux stratégiques russes dans la région au point de mener une lutte atroce pour éviter que l’État syrien ne tombe. Cela est confirmé en partie par le directeur du Centre d’analyse sur les stratégies et les technologies-Moscou Rousslan Poukhov, qui a déclaré : « penser que la Russie soutient Damas en raison des ventes d’armes est une aberration !

C’est totalement hors sujet ». (2)Loin de l’instauration de la démocratie ou des libertés, c’est le rôle résistant de la Syrie qui est visé. En soutenant les mouvements des résistances palestiniennes et libanaises, la Syrie a fait avorter tous les plans américains pour la mise en place du Grand Moyen-Orient dans lequel les États arabes seront atomisés et soumis au diktat israélien. Par ailleurs, son alliance stratégique avait l’Iran a fait que l’axe hostile aux plans étatsuniens se consolide dans la région.Pourquoi la Russie n’admettra-elle pas une victoire des prédateurs de la Syrie ?

Si la Syrie venait à tomber, de sérieuses menaces pèseraient sur elle, et les plus manifestes sont :A- AU PLAN ECONOMIQUEPoutine sait parfaitement que pour que son pays puisse prétendre au statut de grande puissance il faut qu’au travers de son économie il renforce sa force militaire et rende sa politique étrangère plus agressive en vue d’une influence réelle au niveau mondial. Il affiche ses prétentions en disant « en d’autres termes, nous ne devrions tenter personne en nous autorisant d’être faibles. » (3).

Dans cette notion de puissance, le facteur économique est déterminant. Si l’opposition syrienne l’emportait, cela signifierait que la bataille féroce pour le contrôle des sources d’énergie tournerait en faveur des États-Unis et de leurs alliés, permettant à ceux-ci d’étendre leur influence de la Syrie jusqu’en Australie. Les implications qui en découleraient seraient : l’avortement du programme ambitieux de développement économique basé sur la réduction de la dépendance de l’économie vis-à-vis des matières premières et sur l’innovation articulée autour des hautes technologies pour devenir une grande économie mondiale.

Dans une interview à la BBC, Douglas MC Williams, Chef du Centre de Recherches Britannique (CBER), déclarait : « La Russie arrivera en quatrième position dans le classement des plus grandes économies mondiales d’ici l’horizon 2020 » (4)Les ressources du financement de ce projet provenant essentiellement des exportations gazières seraient compromises.

Les recettes de Gazprom 2011 qui contrôle plus de 80% de la production de gaz s’élèvent à 118 M $. En vue d’empêcher que ces recettes atteignent le niveau escompté,, il devient impératif, de torpiller l’exportation du gaz russe vers l »Europe à travers les gazoducs paneuropéens en projet ; le South Stream et le Nord Stream. Les pays européens devraient être approvisionnés par le gaz iranien par le Nabucco (5), gazoduc reliant l’Iran à l’Europe centrale via la Turquie.

Le Qatar pourrait faire transiter son gaz pour l’Europe également par la nouvelle Syrie amie, écartant définitivement l’alimentation de ce continent par le gaz russe. Dans cette hypothèse, la Russie ne peut qu’enterrer son programme de développement, notamment son ambitieux programme militaire d’armement 2011/2020 d’armement pour l’équipement de ses forces armées pour lequel elle prévoit une enveloppe financière de 650 milliards de dollars » (6) au titre d’un programme et « 114 milliards de dollars au titre de la modernisation des équipements ». (7)

Les USA contrôleraient le Liban, la Syrie et l’Iran et, par conséquent, maitriseraient les sources d’approvisionnement énergétique situant dans un espace géographique et stratégique énergétique Liban Syrie, Irak et Iran. D’où cette lutte acharnée pour faire tomber la Syrie.B – AU PLAN SECURITAIRE :La chute de B. Al-Assad, ouvre la politique d’endiguement mis en place en 1946 par Georges. F. Kennan (8). Les actions d’encerclement de la Russie seront relancées. Cette stratégie, en matière de géopolitique, est fondée sur la ligne Brezinski (9) qui prévoyait la domination de l’Union Soviétique en deux étapes, l’encerclement de la Russie en premier lieu, pour ensuite passer à sa déstabilisation, pour mieux contrôler son espace périphérique. Cette stratégie est aussi valable pour la Russie d’aujourd’hui.

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La politique de Gorbatchev que Poutine qualifiait de « La plus grande catastrophe du XXème siècle » (10) serait de retour pour démanteler définitivement la Fédération de Russie. Ce démantèlement induirait probablement un transfert, au nord du Caucase, des Djihadistes qui opèrent actuellement en Syrie en vue d’instaurer une république islamique. Il est rappelé que le nord du Caucase (Daghestan et Tchétchénie) est à prédominance musulmane.

Doku Umarov (11) n’avait-il pas proclamé « l’Emirat caucasien. » en 2007. (12)Un des pivots américains dans la région montrera ses crocs pour la restauration de l’Empire Ottoman. Il s’agit de la Turquie qui, base avancée des intérêts américains en Eurasie, rêve toujours d’un empire qui s’étendrait jusqu’à l’Asie centrale, ex territoires soviétiques. Une aubaine pour qu’elle étende son hégémonie jusqu’aux confins de Moscou sur les républiques turcophones qui sont l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Turkménistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan.

L’éventualité de leur intégration dans une alliance avec l’ancien occupant pourrait être envisagée. Elle est encouragée par les États-Unis pour faire désintégrer la Communauté des États Indépendants, composée de 11 sur 15 anciennes républiques soviétiques, créée le 8 décembre 1991 par le Traité de Minsk. Il est clairement établi que cette puissance soutient discrètement les mouvements séparatistes et ethno-religieux dans l’optique de briser définitivement la Communauté des États Indépendants (CEI).C – AU PLAN STRATEGIQUE.

Dans le prolongement de la ligne de Catherine II, Poutine considère Damas comme étant le point de départ du nouvel ordre mondial. Si cette capitale tombait, la Russie perdrait définitivement son rêve de retrouver son statut de grande puissance dans le monde du temps de la guerre froide. L’inflexion des rapports serait à son désavantage, avec en plus une humiliation diplomatique.En effet, une fois la Syrie soumise, l’Iran à son tour sera attaqué. L’axe chiite Syrie-Irak-Iran brisé sera sous la botte de l’Arabie Saoudite qui imposera la normalisation des relations avec Israël aux autres pays arabes.Ainsi, le proche orient sera modelé géographiquement au profit exclusivement des États-Unis et d’Israël, et de leurs vassaux occidentaux et arabes.

L’espace sunnite » modéré » dominera l’espace géographique qui s’étend du Maghreb, au Pakistan et l’Afghanistan en passant par la Turquie et la corne Africaine. La barrière séparant la Turquie des autres pays de confession musulmane sunnite n’existera plus. La Turquie, membre de l’Otan, qui constitue pour la Russie le chemin le plus court pour rejoindre les eaux chaudes, deviendrait une menace stratégique pour ce pays tant que celle-ci peut bloquer et assiéger sa flotte militaire de la mer Noire.Ainsi, la Russie aura devant elle un espace hostile qui s’étendra alors de la France à l’ouest jusqu’à la Chine à l’est. Elle sera chassée définitivement de la région du Grand Moyen-Orient où elle était naguère fortement présente.

A la lumière de ce qui précède, nous estimons que le soutien de Moscou à Damas est indéfectible car dicté par des impératifs liés à l’existence même de la fédération de Russie en l’état actuel. Pour contrer toutes les manoeuvres de l’Occident pour la déstabiliser et la fragiliser sur la scène internationale, elle fera tout ce qu’elle peut pour que l’ordre géopolitique du Moyen-Orient ne subisse aucun changement.Grâce au levier énergétique, elle cherche à renverser les alliances en se rapprochant de l’Europe, de la Chine, de l’Iran et de l’Inde.

Elle compte créer un espace eurasien pour contrer l’hyperpuissante Américaine.

Laid SERAGHNI

Références :

1- Catherine II, impératrice de Russie (1762-1796), surnommée Catherine la grande. Elle disait « je laisse à la prospérité de juger impartialement ce que je fais pour la Russie. ». Durant le plus long règne de l’histoire de la Russie, outre le développement et la modernisation de la société russe, elle tint tête à tous les envahisseurs voisins ou lointains.

2- Le Figaro du 31 mai 2012.

3- Atlantico du 21 février 2012.

4- RIA Novosil du 27 décembre 2012.

5- Nabucco dont le titre initial est Nabuchodonosor est un opéra de Verdi. Il évoque l’épisode de l’esclavage des juifs à Babylone. Cela dénote que tout l’enjeu en Syrie est centré autour de la sécurité d’Israël.

6- Voix de la Russie 14 décembre 2012.

7- Géostratégique.net du 6 mars 2012.

8- Diplomate, politologue et historien américain dont les thèses eurent une grande influence sur la politique américaine envers l’Union Soviétique au sortie de la deuxième guerre mondiale.

9- Z Brezinski : politologue américain, il a été entre autres, conseiller à la sécurité nationale du Président des Etats-Unis Jimmy Carter, de 1979 à 1981.

10- La dépêche.fr du 20 février 2012

11- Né en 1964 en Tchétchénie, Doku Umarov fut en 2005 le cinquième président de la république d’Ichkérie (Tchétchénie). Il abolit cette dernière pour en 2007 pour la remplacer par un « Émirat Tchétchénie » dont il s’autoproclame émir.

12- affaires géostratégiques.Info du 22 octobre 2012

jeudi, 12 novembre 2015

Les seigneurs de l'anneau

Les seigneurs de l'anneau

Ex: http://www.chroniquesdugrandjeu.com 

Les seigneurs de l'anneau

En attendant l'Inde, qui mettra encore quelques années pour participer pleinement aux dynamiques du continent-monde (ce qui fera d'ailleurs l'objet d'un prochain article), un spectaculaire triangle eurasien se met en place, qui donne vertiges et sueurs froides aux stratèges américains. Les amoureux de la géométrie insisteront certes sur la forme circulaire du nouveau colosse qui émerge et ils n'auront pas tout à fait tort (nous y reviendrons en fin d'article).

Nous avons déjà montré à plusieurs reprises à quel point le rapprochement entre Moscou, Pékin et Téhéran s'est accéléré ces dernières années. Nous écrivions le 20 octobre :

"Tout ceci n'est cependant rien en comparaison de ce qui se prépare avec l'Iran, grande puissance régionale si l'en est, case cruciale de l'échiquier eurasiatique. Si Obama pensait amadouer les ayatollahs avec l'accord sur le nucléaire, il s'est planté en 3D. La marche de Téhéran vers l'alliance sino-russe est inarrêtable. Coopération militaire renforcée avec Pékin, navires iraniens invités en Russie, et bien sûr une position commune sur les grands dossiers internationaux dont la Syrie. L'entrée de l'Iran dans l'OCS n'est qu'une question de temps.

Les liens énergétiques entre Téhéran et Pékin sont déjà anciens mais se consolident chaque jour. Ceci en attendant l'oléoduc irano-pakistanais qui verra prochainement le jour, reliant la base chinoise de Gwadar avant, un jour, de remonter tout le Pakistan et rejoindre la Karakoram Highway dans les somptueux décors himalayens."

Et le 25 octobre :

"Quant à l'Iran, qui ne sert désormais plus de prétexte fallacieux au bouclier anti-missile, sa lune de miel avec Moscou est à la hauteur de la désillusion de l'administration Obama qui espérait sans doute, avec l'accord sur le nucléaire, intégrer Téhéran dans son giron et l'écarter du grand mouvement de rapprochement eurasien. Et bah c'est raté, et drôlement raté...

En l'espace de quelques jours : accords sur des projets d'infrastructure (dont une ligne ferroviaire. Eurasie, Eurasie) d'une valeur de 40 milliards, établissement d'une banque commune pour favoriser les échanges (qui se feront évidemment en monnaies locales. Dédollarisation, dédollarisation). Cerise sur le gâteau, l'Iran va participer la banque des BRICS.

Leur future victoire en Syrie rapprochera encore Moscou et Téhéran, qui entrera bientôt, sous les auspices chinoises, dans l'Organisation de Coopération de Shanghai."

En ce moment, ô temps géopolitiquement excitants, pas une semaine ne passe sans qu'un jalon supplémentaire ne soit posé. Il y a quatre jours, l'Iran a proposé à la Chine d'organiser des exercices militaires communs. Pékin devrait évidemment accepter. Avant-hier, le fameux contrat pour la livraison des S-300 russes à Téhéran a enfin été signé, qui mettra à peu près définitivement l'Iran à l'abri de toute intervention aérienne étrangère.

Résumons :

  • dans le domaine militaire : manoeuvres/coopération sino-russes + sino-iraniennes + russo-iraniennes.
  • sur le plan énergétique : contrats gaziers du siècle sino-russes en 2014 + achats massifs de pétrole iranien par Pékin + entente russo-iranienne vis-à-vis de l'Europe (blocage des pipelines qataris et saoudiens en Syrie, accord sur le statut de la Caspienne...)
  • dans le domaine politique, géopolitique et géo-économique : entente totale des trois sur le dossier syrien, opposition commune aux tentatives unilatérales américaines, marche à la dédollarisation. Future entrée de l'Iran dans l'OCS sino-russe et participation à la banque des BRICS.

Il paraît que Brzezinski en a renversé son bol de café...

En 2013 paraissait un intéressant essai géopolitique intitulé Chine, Iran, Russie : un nouvel empire mongol ? La présentation de l'éditeur mérite qu'on s'y attarde :

"Le 20 mars 2013, le Homeland Security Policy Institute désignait des hackers chinois, russes et iraniens comme auteurs des attaques déstabilisant les systèmes de sécurité américains. Non contents de multiplier les cyber-intrusions, la Chine, la Russie et l'Iran collaborent aujourd'hui de façon croissante dans le domaine des nouvelles technologies. Dans un contexte marqué par l'effacement des frontières, ces trois pays sont-ils en train de fonder un nouvel empire mongol ou à l'inverse tentent-ils désespérément de préserver leurs influences régionales respectives ? Contrairement à la construction politique de Gengis Khan, ayant unifié l'Eurasie à partir d'un centre turco mongol, ces alliés encerclent une aire de civilisation turque dont ils se sont détournés. Cette alliance pragmatique, fondée sur l'axe sino-iranien, se matérialise par des appuis géopolitiques réciproques, une coopération étroite avec l'arrière-pays énergétique russe et la diffusion d'une vision du monde allant à rebours de nos propres stéréotypes. Étrangers à la chimère du dépassement des cultures par l'abolition des frontières, la Chine, la Russie et l'Iran peuvent puiser dans leurs histoires respectives des raisons d'exister sous une autre forme que celle d'une citadelle continentale résistant à la mondialisation océanique. Au delà de ses carences maritimes, le nouvel empire souffre toutefois de nombreuses fragilités telles que son affaiblissement démographique ou les intérêts parfois divergents des pays qui le composent. Aussi pourrait-il bouleverser soudainement nos repères géopolitiques avant de connaître une recomposition."

Si certaines bases de la coopération Moscou-Pékin-Téhéran étaient déjà là, que de chemin parcouru en deux petites années... Les "intérêts parfois divergents" ont presque totalement disparu, balayés par la dangereuse hystérie états-unienne en Ukraine et en Syrie. C'est désormais un triangle, pardon, un anneau extrêmement solide qui émerge, uni par des liens énergétiques, militaires et géopolitiques irréversibles.

A noter l'intéressante référence historique au coeur turco-mongol, centre de l'empire de Gengis Khan mais naine blanche de la nébuleuse annulaire russo-sino-iranienne, tournée vers les extrémités de l'échiquier eurasien. Les pays turcophones d'Asie centrale, qui appartiennent déjà à l'OCS et/ou à l'Union eurasienne, ne feront que suivre le mouvement, se coupant sans doute encore un peu plus d'une Turquie d'ailleurs elle-même embarquée dans un voyage bien turbulent...

Les seigneurs de l'anneau

Moscou ou la technique du rhinocéros

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Moscou ou la technique du rhinocéros

Ex: http://leblancetlenoir.com

Faire la guerre pour dicter la paix. Cette maxime très XVIIème siècle est constitutive de la politique que Vladimir Poutine, westphalien dans l'âme, applique à la Syrie. Autant l'âme russe peut connaître de violentes sautes d'humeur quand il s'agit d'art, de révolution ou de fête, autant la pensée russe en matière de stratégie extérieure fait penser au rhinocéros, avançant lentement mais fermement, inexorablement, et finissant par mettre tout le monde d'accord.

La Syrie est un cas d'école. Que disait Moscou avant l'intervention ? Nous allons repousser les terroristes, rétablir le gouvernement légal et sauvegarder l'intégrité de la Syrie tout en favorisant un consensus national. Petit à petit, les pièces se mettent en place et c'est exactement ce à quoi nous commençons à assister, à la virgule près. Quel changement par rapport aux simagrées occidentales où les effets de communication font maintenant office de politique...

Les groupes djihadistes, petits chéris de l'Occident pétromonarchisé, sont clairement sur le reculoir, comme le montre leur nouvelle tactique : enfermer des prisonniers dans des cages comme boucliers humains afin de dissuader les bombardements soutenant l'avancée des forces loyalistes. Ne cherchez évidemment pas l'info dans notre presse démocratique... Tandis que le rythme des frappes russes s'accélère, la bataille d'Alep est engagée où les forces syro-hezbollahi-iraniennes sont en train de diviser les positions rebelles :

On n'insiste pas assez sur le terrible revers que constituerait la perte d'Alep pour les "terroristes modérés" (© CIA). Une fois les grandes villes de la Syrie utile contrôlées par le régime, et ça en prend le chemin, la guerre totale contre l'EI pourra être engagée.

Parallèlement, Moscou saucissonne l'opposition à Assad. L'état-major russe a mené 24 raids sur des sites terroristes indiqués par des groupes anti-régime. Sont-ce les quelques rares bataillons modérés encore présents sur le terrain ou l'opposition en exil ? Peu importe au fond. Ils seront inclus dans le dialogue de réconciliation nationale sous les auspices de Moscou. Laissons la parole au général Kartapolo, de l'état-major : "Malgré leur lutte depuis quatre ans contre le gouvernement, ces groupes patriotiques sont prêts à faire passer leurs ambitions politiques après la nécessité de préserver l'intégrité et l'unité de la Syrie face à l'Etat Islamique et autres organisations terroristes. Nous espérons que cela sera un vecteur pour le règlement du conflit syrien".

De même, des représentants de la Coalition Nationale Syrienne, si chère aux Occidentaux mais à peu près inexistante sur le terrain, ont été invités en Russie pour des discussions, peut-être même avec des envoyés de Damas. Moscou prend peu de risque si Assad "négocie" avec ce mouvement virtuel sans aucun pouvoir, mais cela apporte une caution au consensus national que Poutine prépare pour la Syrie.

Tout comme Moscou ne prend pas de risque en répétant jusqu'à plus soif que le futur d'Assad doit être décidé par et seulement par les Syriens, notamment au moyen d'élections. L'Occident pétromonarchisé a bien été obligé d'accepter l'idée lors des pourparlers de Vienne même si ça le gêne terriblement, la probabilité d'une victoire d'Assad étant relativement élevée. Pendant que Paris, Washington et Londres sont en retard d'une guerre, les Russes concoctent déjà l'après-conflit...

Et en passant, ils en profitent bien entendu pour détacher les pays de la région de Washington ou renforcer leurs alliances. L'Irak est maintenant à peu près dans leur poche, Moscou ayant d'ailleurs insisté pour que les diplomates irakiens soient présent à Vienne. De même pour l'Egypte. La Jordanie a retourné son keffieh à la vitesse du vent. Quant aux relations avec l'Iran, qui prend d'ailleurs de plus en plus d'assurance vis-à-vis de l'Arabie bensaoudite, elles confinent à l'idylle.

Un rhinocéros qui dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit, qui avance inexorablement, sans grandes annonces mais d'un pas sûr. D'accord ou pas, Américains, Saoudiens, Turcs, Français et Qataris vont devoir s'y plier...

http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2015/11/moscou-ou-la-...

mercredi, 11 novembre 2015

La tragédie des réfugiés et la gauche morale

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La tragédie des réfugiés et la gauche morale

par Jean Bricmont

Ex: https://francais.rt.com

Le physicien et essayiste belge Jean Bricmont analyse la crise des réfugiés et pose des questions à la gauche morale dans son article pour RT France.

«Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d'eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins.» Jean-Jacques Rousseau, Émile ou de l’éducation, Livre premier.

Personne ne peut rester insensible à la tragédie des réfugiés, même lorsqu'il s'agit de «faux réfugiés» ou de «réfugies économiques» et même s'ils viennent de Turquie et pas directement de Syrie. Et on ne peut qu'applaudir les gestes de solidarité avec les réfugiés, quand ils sont sincères.

Mais le discours de la gauche morale sur cette affaire est loin d'être aussi noble. Par «gauche morale», j'entends des gens comme BHL, Cohn-Bendit, Attali, les écologistes, des journaux comme Libération et Le Monde, et une bonne partie de la gauche et de l'extrême-gauche, qui nous exhortent à «accueillir les réfugiés», qui fustigent sans arrêt le «peuple » pour son chauvinisme, nationalisme, racisme, ou qui ont «honte de l'Europe» (c'est-à-dire des peuples européens), face au manque d'enthousiasme suscité par la vague de réfugiés dans les populations européennes. Ce manque d'enthousiasme est attesté par les sondages, des manifestations en Allemagne et le soutien populaire en Hongrie et en Angleterre pour l'attitude «ferme» de leurs gouvernements respectifs.

Il y a plusieurs questions qu'on peut poser à la gauche morale :

- Combien de réfugiés voulez-vous accueillir ? On nous dit, et c'est vrai, que le nombre de réfugiés arrivant en Europe est minime par rapport au nombre total de réfugiés fuyant diverses guerres. Mais c'est bien là le genre d'informations qui n'est pas de nature à rassurer ceux que la vague actuelle de réfugiés inquiète. En effet, supposons que l'on mette une limite au nombre de réfugiés qu'un Etat donné est prêt à accepter. Que fait-on si le nombre de réfugiés qui arrive dépasse ce quota ? On les renvoie, en utilisant les méthodes inhumaines que la gauche morale condamne ? On espère que le flux de réfugiés s'arrête spontanément ?

Il est illusoire de croire que l'arrivée de nouveaux travailleurs sur le marché du travail n'exerce pas une pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail

- Une fois arrivés ici, que vont faire les réfugiés ? On nous dit qu'ils cherchent une vie meilleure, ce qui implique de trouver un emploi. Mais où trouve-t-on des emplois ? On n'arrête pas déplorer le chômage de masse et même la gauche morale reconnaît cette réalité. Une réponse possible est qu'il y a en fait des emplois, mais dans l'économie parallèle ou clandestine. Mais dire cela, c'est encourager les gouvernements à «activer» encore plus les chômeurs, c'est-à-dire à les forcer à occuper ce genre d'emplois. Et il est illusoire de croire que l'arrivée de nouveaux travailleurs sur le marché du travail (qui est aussi un marché) n'exerce pas une pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail. Par conséquent, il n'est pas étonnant que ce soient les «couches populaires» qui réagissent, en général négativement, à l'arrivée des réfugiés et les couches privilégiées, dans lesquelles se recrute le gros de la gauche morale, qui sont favorables à cette arrivée[1].

Plus généralement, on assiste à une sorte de lutte des classes un peu nouvelle et qui ne concerne pas seulement les réfugiés, mais tout ce qui nous est vendu comme «ouverture» : les délocalisations, l'importation massive de biens produits dans des pays à bas salaires et l'arrivée de gens venant de tels pays, principalement de l'est de l'Europe. Les classes populaires y sont hostiles et y voient un arme aux mains du patronat contre leurs conditions de travail et leurs salaires, mais les gens qui ont un emploi stable et fermé à la concurrence, les intellectuels, professeurs d'université, professions libérales, applaudissent souvent cette «ouverture» en traitant de chauvins et de racistes ceux qui y sont réticents.

La gauche morale est mal placée pour donner des leçons d'altruisme à une époque où la croissance des inégalités profite aux couches sociales dont elle fait partie

Pourtant, j'ai quelques doutes sur la permanence de cette enthousiasme si les réfugiés comportaient un bon nombre d'intellectuels et si ceux-ci pouvaient entrer en concurrence directe (comme c'est le cas dans les métiers de la construction, de la restauration ou des travaux ménagers) avec nos intellectuels. Je pense au contraire que l'opinion «éclairée» estimerait rapidement que «la situation est intenable» et qu'il «faut faire quelque chose» pour endiguer l'afflux de réfugiés.

On peut reprocher aux travailleurs qui veulent éviter d'être mis en concurrence directe avec plus pauvres qu'eux d'être égoïstes. Mais la gauche morale est mal placée pour donner des leçons d'altruisme à une époque où la croissance des inégalités profite aux couches sociales dont elle fait partie. C'est bien pour cela que l'accusation principale contre le «peuple» est fondée, non sur l'égoïsme, mais sur le racisme, la gauche morale étant évidemment «antiraciste», c'est-à-dire favorable à une ouverture qui la favorise économiquement. Dans le temps, ce genre d'altruisme avait un nom : l'hypocrisie.

Il suffit de quelques individus pour déstabiliser un pays

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- Finalement, il y a la question du terrorisme : bien sûr l'immense majorité des réfugiés sont, pour reprendre un slogan «en danger et pas dangereux». Mais il suffit de quelques individus pour déstabiliser un pays. Après tout, les attentats récents en France et en Belgique n'ont été le fait que de quelques personnes. Et si on pense que la police est si omnisciente qu'elle peut détecter les rares terroristes potentiels parmi les nouveaux arrivants, comment se fait-il qu'elle n'a pas empêché les attentats qui se sont déjà produits ?

Tant qu'on ne répond pas à ces questions (et qui y répond ?), on ne devrait pas s'attribuer le droit d'insulter et de mépriser ceux qui les posent.

La gauche morale a presque toujours soutenu ces politiques au nom du «droit d'ingérence humanitaire» 

On nous répond parfois que «nous» devons accueillir les réfugiés parce que «nous» sommes responsables du chaos provoqué dans les pays d'où ils viennent. Mais qui est le «nous»? La population n'a pratiquement rien à dire en matière de politique internationale, du moins lorsque toute la classe politique et médiatique est unanime sur une question donnée, comme elle l'a été sur les guerres humanitaires (en Libye par exemple) ou le soutien aux «révolutions colorées». Or la gauche morale a presque toujours soutenu ces politiques au nom du «droit d'ingérence humanitaire». Il faut un certain culot de la part de la gauche morale pour exiger des populations ici qu'elles acceptent les conséquences d'une politique catastrophique dont elles ne sont nullement responsables et que cette gauche a elle-même encouragée avec le même terrorisme intellectuel (appel à la religion des droits de l'homme, diabolisation «anti-fasciste» de ses adversaires) que celui utilisé aujourd'hui dans le cas des réfugiés.

On voit mal l'opposition syrienne «modérée» (à supposer que celle-ci existe aujourd'hui ailleurs que dans l'imaginaire de la gauche morale et les comptes de la CIA) renverser à la fois le gouvernement syrien et l'État islamique 

On nous dit aussi qu'il faut résoudre le problème «à la racine». Mais, dans le cas de la Syrie, il n'y a pas trente-six solutions : soit l'État islamique renverse l'État syrien soit ce dernier vainc ou contient l'État islamique. On voit mal l'opposition syrienne «modérée» (à supposer que celle-ci existe aujourd'hui ailleurs que dans l'imaginaire de la gauche morale et les comptes de la CIA) renverser à la fois le gouvernement syrien et l'État islamique. Manifestement, seule la deuxième solution pourrait peut-être aider à résoudre le problème des réfugiés. Or, qui s'emploie à mettre en oeuvre cette solution ? La Russie qui, avec son président, est constamment diabolisée par la gauche morale. Ceux qui prétendent faire de la politique devraient parfois laisser le réel interférer avec leur pensée.

Ultimement, la question des réfugiés repose la question fondamentale de la souveraineté nationale (cette même souveraineté que le droit d'ingérence humanitaire entendait combattre). Il y a une grande différence entre aider librement des gens en détresse et être forcés à le faire. Or, dans le cas des réfugiés et, plus généralement, de l'ouverture des frontières et de la construction européenne, la population n'est jamais consultée. Les politiques d'ouverture sont présentées soit comme une fatalité, soit comme un progrès à accepter sans discussion. De nouveau, la gauche morale applaudit cette perte de souveraineté et elle le fait parce qu'elle se méfie de la «xénophobie» du peuple qui risquerait de rejeter ces politiques si on lui demandait son avis.

Cela a toujours été une folie de croire que la situation des droits de l'homme allait être améliorée par la guerre

Mais cela, à terme, ne fait qu'aggraver la situation, parce que personne n'aime être forcé à être «altruiste», surtout lorsque cela est imposé par des gens qui ne le sont pas.

Cela a toujours été une folie de croire que la situation des droits de l'homme allait être améliorée par la guerre et c'en être une autre de croire que l'amitié entre les peuples va augmenter suite à des déplacements de population accompagnés de cours de morale.

[1]   D'après Le Monde, «Les cadres et professions supérieures, qui vivent une mondialisation heureuse, sont nettement favorables à l’accueil des migrants, alors que les catégories populaires, notamment les ouvriers, y sont hostiles». On peut aussi penser au dessin de Plantu, caricaturiste du Monde, qui représente les migrants, en couleur et souriants, prêts à travailler le dimanche face à des travailleurs français en gris, fâchés et défendant le code du travail contre leurs patrons

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.

China’s Xinjiang Problem – Made in USA

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Author: Tony Cartalucci
Ex: http://journal-neo.org

China’s Xinjiang Problem – Made in USA

China’s western region of Xinjiang, a vast area home to some 21 million people, is one of several hubs of destabilization maintained by the US State Department and its vast network of nongovernmental organizations (NGOs), covert programs, and overt political meddling. America’s “Xinjiang game” is part of a larger, long-term goal of encircling, containing, and undermining China in a bid to maintain American hegemony across Asia.

Were one to believe the rhetoric emanating from any of these NGOs or the US State Department itself, the majority of Xinjiang’s population groans under the unbearable, despotic, inhumane rule of the Chinese Communist Party (CCP).

US-based and funded NGOs claim that ethnic Uyghurs are regularly persecuted, discriminated against, and have their human rights consistently and unreasonably violated by Beijing. Of course, most of these claims are referred to by even the Western media as “allegations,” not documented facts, with the vast majority of these claims coming from a handful of Uyghur groups funded directly by the US State Department through its National Endowment for Democracy (NED). 

And most of these allegations are in regards to individuals and organizations directly linked to US efforts to destabilize the region.

NED’s website even refers to China’s Xinjiang province parenthetically as “East Turkistan,” the name of the fictional state separatists seek to carve out of Chinese territory (with US backing).

Xinjiang’s People – Uyghur or Han – Choose Stability 

In reality, 45% of Xinjiang’s 21 million people (some 10 million) are Uyghurs, and it is likely that if even half of them felt slighted by Beijing and supported separatist movements, China’s Xinjiang region would already no longer be Chinese.

China is currently developing the far flung region’s infrastructure in hopes of accelerating economic growth, and providing opportunities to all of the region’s people. The last thing China needs – a nation of 1.3 billion people and growing, scattered over a vast amount of ethnically and geographically diverse terrain – is a sizable portion of this terrain to become divided along ethnic lines, destabilized, and mired in chaos.

To that end, China has embarked on programs to help give Uyghurs the ability to participate in China’s growing fortunes, including language courses to allow them to speak Mandarin and thus secure better jobs not only in Xinjiang, but all across China. The move was immediately condemned by the US and its proxy NGOs. 

The US State Department’s “Radio Free Asia” (RFA) reported in an article titled, “China’s Mandarin Teaching Drive Sparks Uyghur Anger,” that:

Authorities in the Chinese capital have sent dozens of volunteer teachers to the troubled northwestern region of Xinjiang in a bid to boost comprehension of Mandarin among local ethnic minority Uyghurs, official media reported. 

The move was promptly slammed by exile groups as a bid to further wipe out Uyghur language and culture, assimilating it into the culture of the majority Han Chinese population.

The “exile groups” referred to by RFA is in fact the Washington D.C.-based World Uyghur Congress (WUC), openly funded by the US National Endowment for Democracy. That this so-called “exiled group” is literally sitting in Washington D.C., funded by the US State Department, and serving the convenient role of destabilizing China, widely acknowledged by the US itself as an adversary it must encircle, contain, and undermine, clearly explains why efforts to teach Uyghurs Mandarin and thus secure a better future, is opposed, with no viable alternative provided.

A Long Game 

Realistically however, learning a language takes time, and mastering it may take a lifetime. The perceived marginalization Uyghurs face, due in part undoubtedly to an inability to speak proper Mandarin alone might take a generation to overcome. China’s only hope of draining the swamps of poor education and poverty within which Beijing’s enemies seek to plant the seeds of division and chaos, is to commit itself to long-term plans to create a more inclusive environment for Uyghurs.

While doing this, Beijing will have to stalwartly weather the chaos of division attempting to prevail in Xinjiang.

Such division suits China’s enemies quite well, constituting the age-old strategy of “divide and conquer.” By dividing the ethnic Uyghurs against Han Chinese, including the funding and backing of armed groups carrying out deadly terrorist attacks – not only in Xinjiang, but across greater China – the US hopes to make Xinjiang ungovernable, forcing Beijing to commit greater resources to quelling violence, instead of  fostering unity and moving economic progress forward.

For every long thought-out strategy to educate and empower Uyghurs to participate in greater China’s growing economy, spanning years and costing millions to implement, a single terrorist attack carried out by US-backed separatists can fuel animosity on both sides, and undo any progress made in just hours or days.

While the vast majority of Xinjiang’s population appears intent on choosing the stability Beijing offers versus the violence and chaos offered by the US State Department and its stable of terrorist organizations, the ability of a horrific mass knife attack to disingenuously reframe reality to suit Washington and Wall Street’s interests versus reality still seems unmatched.

It will take Beijing time to formulate the right balance to defend against this tactic – all while ensuring it doesn’t fall into the trap of simply “cracking down” in Xinjiang and only adding fuel to the West’s intentionally lit fire.

Two Roads Ahead – Only One Has a Final Destination 

For the Uyghur people, there are two choices. One is to indulge in fantastical notions of an “East Turkistan,” where virtually no economic activity will take place, infrastructure will rot, and Western-backed militancy will reign  for the primary purpose of pushing the chaos successfully created to carve off Xinjiang, deeper into China.

The other choice is to commit to Beijing’s long-term vision of integrating Xinjiang’s ethnic minorities into Chinese society where they can enjoy the same opportunities as China’s 1.3 billion other citizens.

Ironically, with US-backed NGOs using Uyghur’s as proxies in what is basically a terror campaign by with the ultimate goal of seizing Chinese territory, it is not Beijing that poses the greatest threat to the culture and traditions of the Uyghur people, but rather the NGOs “protecting Uyghur rights” while hiding a proxy war serving foreign interests behind them.

Just as Islam today suffers collectively because of Western-backed terror groups which in reality constitute but a fraction of 1% of all Muslims – and who practice an ideology that is in fact, the antithesis of Islam – Uyghurs will continue to suffer collectively because of a small minority of violent, loud, well-funded, and well-organized proxies propped up by the West – some literally based in Washington D.C. itself – for the West’s own ends.

While it appears China is still able to successfully move its plans in Xinjiang forward despite the West’s greatest efforts to disrupt them, Beijing could benefit greatly from better educating the world regarding the state of Xinjiang’s sociopolitical landscape, including highlighting Uyghur groups that are working to both preserve their culture and traditions, as well as work together with Beijing to improve the opportunities of the Uyghur people within greater China.

For now, when one types in “Uyghur conflict” into Google, they will be faced with a torrent of headlines providing only one side of the story – and it isn’t Beijing’s.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazineNew Eastern Outlook”.
First appeared: http://journal-neo.org/2015/11/10/chinas-xinjiang-problem...

Jean Asselborn: Nog enkele maanden om oorlog in Europa te voorkomen

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Luxemburgse minister Jean Asselborn: Nog enkele maanden om oorlog in Europa te voorkomen
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Nederland: 24.300 asielzoekers in afgelopen 10 weken

Hoge Duitse officieren verwachten in 2016 instorting EU, revolutie in Frankrijk, en burgeropstand met straatgevechten in Duitsland

De Luxemburgse minister van Buitenlandse Zaken Jean Asselborn waarschuwt dat de EU nog maar een paar maanden de tijd heeft om een nieuwe oorlog in Europa te voorkomen. Asselborn draait -zoals de gevestigde orde gewoon is- de realiteit echter volledig om door te beweren dat die oorlog er zal komen zodra een land zoals Duitsland zijn grenzen gaat beschermen en niet langer onbeperkt ontelbare moslimmigranten opneemt. Het is juist het door hem verketterde nationalisme dat die door de elite gewilde (terreur)oorlog nog kan stoppen. Daarom hebben de Europese volken nog maar enkele maanden de tijd om andere leiders aan te stellen die zich eindelijk over het lot en de toekomst van hun eigen onderdanen gaan bekommeren.

Asselborn richtte zich op de ‘paar EU landen die zich de echte waarden van de Europese Unie niet goed hebben eigengemaakt.’ Daarmee bedoelde hij overduidelijke de Oost Europese lidstaten zoals Hongarije, dat zijn grenzen met een hek heeft afgesloten, en Polen, dat niet meer dan 7000 asielzoekers wil opnemen. De politieke leiders in deze landen zeggen dat ze allen zo hun eigen land, volk en cultuur kunnen behouden en beschermen.

‘Als Zweden en Duitsland de deksel erop gooien, dan weet ik niet wat er op de Balkan gebeurt. We hebben nu al een zeer kritieke situatie.’ Daarom mogen er wat hem betreft beslist geen grenscontroles worden ingevoerd, en mag de controle van de buitengrenzen –die nauwelijks wordt gehandhaafd- er niet op gericht zijn om ze dicht te houden, maar enkel ‘te controleren wat er bij ons binnenkomt.’ (1)

‘War is peace’

Het is eigenlijk te schandalig voor woorden: een minister die schaamteloos beweert dat als we een invasie van miljoenen volgelingen van een ons extreem vijandig gezinde religieuze ideologie niet onbeperkt laten doorgaan, we in een oorlog terecht kunnen komen. Dat is hetzelfde als dat Nederlandse politici in 1940 de grenzen van ons land vrijwillig voor de Nazi’s zouden hebben opengezet, en iedereen die zich hier tegen wilde verzetten zouden betichten van het veroorzaken van een oorlog.

‘War is peace’, zo voorspelde George Orwell de hedendaagse dialectische propaganda in zijn legendarische, profetisch gebleken roman ‘1984’. Dat is precies de omgekeerde boodschap die de Europese politici en media hun onderdanen voorhouden: de invasie van Europa, de oorlog van de islam tegen de Europese volken, moet doorgaan om de ‘vrede’ te bewaren. Verzet tegen deze ‘vrede’ is zinloos en leidt alleen maar tot ‘oorlog’.

Daarmee hebben deze leiders zich rechtstreeks tot onze vijanden verklaard, voor zover u dat nog niet had begrepen. Net als Asselborn waarschuwde de Duitse Reichskanzler Angela Merkel onlangs ook al voor oorlog als de grenzen worden gesloten voor de miljoenen moslimmigranten die naar Europa komen.

Open grenzen veroorzaken juist een oorlog

Wat Merkel, Asselborn en helaas ook ‘onze’ leiders in Den Haag met hun open-grenzenbeleid veroorzaken is JUIST een oorlog, en wel een terreuroorlog van de islam tegen het gewone volk, tegen onze vrijheid, democratie, normen en waarden, tegen alles wat onze volken na de Tweede Wereldoorlog met hard werken hebben opgebouwd. Kortom: tegen onze welvaart, onze (klein)kinderen en onze toekomst.

Voor dat doel werden er de afgelopen 10 weken alleen al in Nederland nog eens 24.300 asielzoekers toegelaten. In heel Europa kwamen in oktober 160.000 migranten binnen (2). Let wel: dit is het officiële aantal, wat zeer waarschijnlijk fors naar beneden is bijgesteld. Dat blijkt onder andere uit de vele foutieve (veel te lage) ‘schattingen’ en ‘beloftes’ van eerder dit jaar, en een groot aantal onafhankelijke berichten van officials die hier off-the-record melding van hebben gemaakt.

Officieren: In 2016 instorting EU, revolutie in Frankrijk, burgeroorlog in Duitsland

Volgens een aantal hoge Duitse verbindingsofficieren in Bonn –zoals gebruikelijk anoniem, omdat er zoals u weet anders keiharde represailles van de overheid volgen- zal de Europese Unie in 2016 als gevolg van de interne spanningen die veroorzaakt worden door de massa immigratie in elkaar storten. Hongarije zal waarschijnlijk definitief breken met Brussel, in Frankrijk kan wel eens een revolutie ontstaan, en in Duitsland zullen bewapende burgerwachten worden opgericht die na het uitbreken van de door moslimterroristen ontketende burgeroorlog hun eigen volk gaan beschermen.


Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) NOS
(3) Hartgeld / Kriege & Revolutionen

mardi, 10 novembre 2015

Michael Klare: Are Resource Wars Our Future?

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Tomgram:
Michael Klare: Are Resource Wars Our Future?
Ex: http://www.tomdispatch.com

These days, all you have to do is look around if you want your hair to stand on end on the subject of our future on this planet.  Here’s just a little relatively random list of recent news on climate-change-related happenings.

Mexico was recently hit by the most powerful hurricane ever recorded in the Western Hemisphere.  According to the National Oceanic and Atmospheric Administration, average global temperatures for September ran off the rails.  (“This marks the fifth consecutive month a monthly high temperature record has been set and is the highest departure from average for any month among all 1,629 months in the record that began in January 1880.”)  It was the seventh month of 2015 to be “record shattering” and the year itself looks as if it might cumulatively be the same.  (By now, this story is considered so humdrum and expectable that it didn’t even make the front page of my hometown newspaper!)  The cataclysmic civil war, terror war, and international conflict in Syria is being reclassified as the first climate-change war based on the staggering drought that preceded it.  That, in fact, has been called “the worst long-term drought and most severe set of crop failures since agricultural civilizations began in the Fertile Crescent many millennia ago.”  Turning to colder climes, ice in Antarctica is melting so unexpectedly quickly that, according to the latest research, the continent’s ice shelves might be heading for collapse by 2100, guaranteeing a future rise in sea levels of potentially staggering proportions.  Meanwhile, last week you could go online and watch dramatic video evidence of the melting of Greenland -- rivers of water raging across a dissolving ice shelf that, one of these decades, will raise sea levels by an estimated 20 feet globally.  And oh yes, for those of you curious about the hotter regions, a new study indicates that heat waves in the Persian Gulf may be so fierce before or by the end of this century that, in some of parts of the oil heartlands of the planet, they might quite literally endanger human survival.

Need I go on?  Need I mention why the upcoming climate change confab in Paris in a few weeks matters big time? Need I add that, whatever agreements may be reached there, they are essentially guaranteed not to be enough to bring global warming truly under control.  And in that context, if you think that a Greater Middle East with five failed states in it since 2001 is already a nightmare, consider TomDispatch regular Michael Klare’s vision of a resource-war-torn planet in a “record-shattering” future of abysmal heat and climate tipping points.  If you want to know what’s at stake for our grandchildren and great-grandchildren, read this article. Tom

Why the Paris Climate Summit Will Be a Peace Conference
Averting a World of Failed States and Resource Wars

By Michael T. Klare

At the end of November, delegations from nearly 200 countries will convene in Paris for what is billed as the most important climate meeting ever held.  Officially known as the 21st Conference of the Parties (COP-21) of the United Nations Framework Convention on Climate Change (the 1992 treaty that designated that phenomenon a threat to planetary health and human survival), the Paris summit will be focused on the adoption of measures that would limit global warming to less than catastrophic levels. If it fails, world temperatures in the coming decades are likely to exceed 2 degrees Celsius (3.5 degrees Fahrenheit), the maximum amount most scientists believe the Earth can endure without experiencing irreversible climate shocks, including soaring temperatures and a substantial rise in global sea levels.

A failure to cap carbon emissions guarantees another result as well, though one far less discussed.  It will, in the long run, bring on not just climate shocks, but also worldwide instability, insurrection, and warfare.  In this sense, COP-21 should be considered not just a climate summit but a peace conference -- perhaps the most significant peace convocation in history.

To grasp why, consider the latest scientific findings on the likely impacts of global warming, especially the 2014 report of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC).  When first published, that report attracted worldwide media coverage for predicting that unchecked climate change will result in severe droughts, intense storms, oppressive heat waves, recurring crop failures, and coastal flooding, all leading to widespread death and deprivation.  Recent events, including a punishing drought in California and crippling heat waves in Europe and Asia, have focused more attention on just such impacts.  The IPCC report, however, suggested that global warming would have devastating impacts of a social and political nature as well, including economic decline, state collapse, civil strife, mass migrations, and sooner or later resource wars.

These predictions have received far less attention, and yet the possibility of such a future should be obvious enough since human institutions, like natural systems, are vulnerable to climate change.  Economies are going to suffer when key commodities -- crops, timber, fish, livestock -- grow scarcer, are destroyed, or fail.  Societies will begin to buckle under the strain of economic decline and massive refugee flows. Armed conflict may not be the most immediate consequence of these developments, the IPCC notes, but combine the effects of climate change with already existing poverty, hunger, resource scarcity, incompetent and corrupt governance, and ethnic, religious, or national resentments, and you’re likely to end up with bitter conflicts over access to food, water, land, and other necessities of life.

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The Coming of Climate Civil Wars

Such wars would not arise in a vacuum.  Already existing stresses and grievances would be heightened, enflamed undoubtedly by provocative acts and the exhortations of demagogic leaders.  Think of the current outbreak of violence in Israel and the Palestinian territories, touched off by clashes over access to the Temple Mount in Jerusalem (also known as the Noble Sanctuary) and the inflammatory rhetoric of assorted leaders. Combine economic and resource deprivation with such situations and you have a perfect recipe for war.

The necessities of life are already unevenly distributed across the planet. Often the divide between those with access to adequate supplies of vital resources and those lacking them coincides with long-term schisms along racial, ethnic, religious, or linguistic lines.  The Israelis and Palestinians, for example, harbor deep-seated ethnic and religious hostilities but also experience vastly different possibilities when it comes to access to land and water.  Add the stresses of climate change to such situations and you can naturally expect passions to boil over.

Climate change will degrade or destroy many natural systems, often already under stress, on which humans rely for their survival.  Some areas that now support agriculture or animal husbandry may become uninhabitable or capable only of providing for greatly diminished populations.  Under the pressure of rising temperatures and increasingly fierce droughts, the southern fringe of the Sahara desert, for example, is now being transformed from grasslands capable of sustaining nomadic herders into an empty wasteland, forcing local nomads off their ancestral lands. Many existing farmlands in Africa, Asia, and the Middle East will suffer a similar fate.  Rivers that once supplied water year-round will run only sporadically or dry up altogether, again leaving populations with unpalatable choices.

As the IPCC report points out, enormous pressure will be put upon often weak state institutions to adjust to climate change and aid those in desperate need of emergency food, shelter, and other necessities. “Increased human insecurity,” the report says, “may coincide with a decline in the capacity of states to conduct effective adaptation efforts, thus creating the circumstances in which there is greater potential for violent conflict.”

A good example of this peril is provided by the outbreak of civil war in Syria and the subsequent collapse of that country in a welter of fighting and a wave of refugees of a sort that hasn’t been seen since World War II.  Between 2006 and 2010, Syria experienced a devastating drought in which climate change is believed to have been a factor, turning nearly 60% of the country into desert.  Crops failed and most of the country’s livestock perished, forcing millions of farmers into penury.  Desperate and unable to live on their land any longer, they moved into Syria’s major cities in search of work, often facing extreme hardship as well as hostility from well-connected urban elites.

Had Syrian autocrat Bashar al-Assad responded with an emergency program of jobs and housing for those displaced, perhaps conflict could have been averted.  Instead, he cut food and fuel subsidies, adding to the misery of the migrants and fanning the flames of revolt.  In the view of several prominent scholars, “the rapidly growing urban peripheries of Syria, marked by illegal settlements, overcrowding, poor infrastructure, unemployment, and crime, were neglected by the Assad government and became the heart of the developing unrest.”

A similar picture has unfolded in the Sahel region of Africa, the southern fringe of the Sahara, where severe drought has combined with habitat decline and government neglect to provoke armed violence.  The area has faced many such periods in the past, but now, thanks to climate change, there is less time between the droughts.  “Instead of 10 years apart, they became five years apart, and now only a couple years apart,” observes Robert Piper, the United Nations regional humanitarian coordinator for the Sahel.  “And that, in turn, is putting enormous stresses on what is already an incredibly fragile environment and a highly vulnerable population.”

In Mali, one of several nations straddling this region, the nomadic Tuaregs have been particularly hard hit, as the grasslands they rely on to feed their cattle are turning into desert.  A Berber-speaking Muslim population, the Tuaregs have long faced hostility from the central government in Bamako, once controlled by the French and now by black Africans of Christian or animist faith.  With their traditional livelihoods in peril and little assistance forthcoming from the capital, the Tuaregs revolted in January 2012, capturing half of Mali before being driven back into the Sahara by French and other foreign forces (with U.S. logistical and intelligence support).

Consider the events in Syria and Mali previews of what is likely to come later in this century on a far larger scale.  As climate change intensifies, bringing not just desertification but rising sea levels in low-lying coastal areas and increasingly devastating heat waves in regions that are already hot, ever more parts of the planet will be rendered less habitable, pushing millions of people into desperate flight.

While the strongest and wealthiest governments, especially in more temperate regions, will be better able to cope with these stresses, expect to see the number of failed states grow dramatically, leading to violence and open warfare over what food, arable land, and shelter remains.  In other words, imagine significant parts of the planet in the kind of state that Libya, Syria, and Yemen are in today.  Some people will stay and fight to survive; others will migrate, almost assuredly encountering a far more violent version of the hostility we already see toward immigrants and refugees in the lands they head for.  The result, inevitably, will be a global epidemic of resource civil wars and resource violence of every sort.

Water Wars

Most of these conflicts will be of an internal, civil character: clan against clan, tribe against tribe, sect against sect.  On a climate-changed planet, however, don’t rule out struggles among nations for diminished vital resources -- especially access to water.  It’s already clear that climate change will reduce the supply of water in many tropical and subtropical regions, jeopardizing the continued pursuit of agriculture, the health and functioning of major cities, and possibly the very sinews of society.

The risk of “water wars” will arise when two or more countries depend on the same key water source -- the Nile, the Jordan, the Euphrates, the Indus, the Mekong, or other trans-boundary river systems -- and one or more of them seek to appropriate a disproportionate share of the ever-shrinking supply of its water.  Attempts by countries to build dams and divert the water flow of such riverine systems have already provoked skirmishes and threats of war, as when Turkey and Syria erected dams on the Euphrates, constraining the downstream flow.

One system that has attracted particular concern in this regard is the Brahmaputra River, which originates in China (where it is known as the Yarlung Tsangpo) and passes through India and Bangladesh before emptying into the Indian Ocean.  China has already erected one dam on the river and has plans for more, producing considerable unease in India, where the Brahmaputra’s water is vital for agriculture.  But what has provoked the most alarm is a Chinese plan to channel water from that river to water-scarce areas in the northern part of that country. 

dr320873_orig.jpgThe Chinese insist that no such action is imminent, but intensified warming and increased drought could, in the future, prompt such a move, jeopardizing India’s water supply and possibly provoking a conflict.  “China’s construction of dams and the proposed diversion of the Brahmaputra’s waters is not only expected to have repercussions for water flow, agriculture, ecology, and lives and livelihoods downstream,” Sudha Ramachandran writes in The Diplomat, “it could also become another contentious issue undermining Sino-Indian relations.”

Of course, even in a future of far greater water stresses, such situations are not guaranteed to provoke armed combat.  Perhaps the states involved will figure out how to share whatever limited resources remain and seek alternative means of survival.  Nonetheless, the temptation to employ force is bound to grow as supplies dwindle and millions of people face thirst and starvation.  In such circumstances, the survival of the state itself will be at risk, inviting desperate measures.

Lowering the Temperature

There is much that undoubtedly could be done to reduce the risk of water wars, including the adoption of cooperative water-management schemes and the introduction of the wholesale use of drip irrigation and related processes that use water far more efficiently. However, the best way to avoid future climate-related strife is, of course, to reduce the pace of global warming.  Every fraction of a degree less warming achieved in Paris and thereafter will mean that much less blood spilled in future climate-driven resource wars.

This is why the Paris climate summit should be viewed as a kind of preemptive peace conference, one that is taking place before the wars truly begin.  If delegates to COP-21 succeed in sending us down a path that limits global warming to 2 degrees Celsius, the risk of future violence will be diminished accordingly.  Needless to say, even 2 degrees of warming guarantees substantial damage to vital natural systems, potentially severe resource scarcities, and attendant civil strife.  As a result, a lower ceiling for temperature rise would be preferable and should be the goal of future conferences.  Still, given the carbon emissions pouring into the atmosphere, even a 2-degree cap would be a significant accomplishment.

To achieve such an outcome, delegates will undoubtedly have to begin dealing with conflicts of the present moment as well, including those in Syria, Iraq, Yemen, and Ukraine, in order to collaborate in devising common, mutually binding climate measures.  In this sense, too, the Paris summit will be a peace conference.  For the first time, the nations of the world will have to step beyond national thinking and embrace a higher goal: the safety of the ecosphere and all its human inhabitants, no matter their national, ethnic, religious, racial, or linguistic identities.  Nothing like this has ever been attempted, which means that it will be an exercise in peacemaking of the most essential sort -- and, for once, before the wars truly begin.

Michael T. Klare, a TomDispatch regular, is a professor of peace and world security studies at Hampshire College and the author, most recently, of The Race for What’s Left. A documentary movie version of his book Blood and Oil is available from the Media Education Foundation. Follow him on Twitter at @mklare1.

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Copyright 2015 Michael T. Klare

Mieux vaut coopérer que de créer des tensions avec la Russie

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Mieux vaut coopérer que de créer des tensions avec la Russie

L’Europe ne doit pas devenir un champ de bataille

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

rt. Alors que chaque mouvement militaire et non-militaire de la Russie est agrandi comme sous un microscope, classifié d’«agressif» et gonflé par les médias, à l’instar actuellement de la Syrie, les Etats-Unis et l’OTAN (y compris quelques Etats du dit «Partenariat pour la Paix») encerclent le pays militairement. Quotidiennement, des armes, des munitions et des soldats sont rapprochés des frontières de la Russie. Les alliés d’Europe occidentale sont réarmés avec des ogives nucléaires de la dernière génération (cf. Horizons et débats no 25 du 5/10/15). Le champ de bataille futur ne se trouve certainement pas aux Etats-Unis ou à Washington, mais visiblement en Europe. C’est pourquoi il est compréhensible, que les Etats-Unis continuent impitoyablement leur stratégie d’encerclement aussi aux dépens de leurs «alliés».
Voici juste quelques-unes des activités militaires des derniers mois, ayant toutes été rendues publiques:

  • En Géorgie, on a inauguré un nouveau centre d’entrainement de l’OTAN pour des officiers danois, lettons, lituaniens et norvégiens. La Géorgie est un Etat limitrophe de la Russie et n’est pas encore membre de l’OTAN. Le gouvernement russe a protesté en vain contre cette extension orientale secrète de l’OTAN.
  • Le US-Marines Corps a doublé sa présence dans la mer Noire sur la côte de la Bulgarie. Les armes et les munitions sont transportées par train en passant par Bremerhaven. La présence de bâtiments de guerre dans la mer Noire – c’est-à-dire aussi devant la côte de la Russie – a été renforcée. Des manœuvres comme «Sea Breeze» en septembre, avec la participation de soldats allemands, ont lieu directement devant la côte russe.
  • Dans le cadre du «Open Skies Treaty» de 2002, créé comme mesure pour renforcer la confiance mutuelle, la Suède a pu entreprendre jusqu’en août des vols de reconnaissance en Russie. Cela a été accordé par le côté russe.
  • La Suède a fortement augmenté ses dépenses en armement. Entre autre, on procède à l’achat de missiles de croisière qui seront dirigés vers la Russie.
  • La Lituanie renouvelle sa défense antiaérienne.
  • Dans la région de la mer Baltique, des avions de l’OTAN patrouillent depuis un certain temps déjà. Actuellement, se sont 4 Eurofighter allemand et 4 Saab JAS 39 C Gripen hongrois.
  • Sur le plan politique, le Japon a – contre la majorité des citoyens – posé des jalons pour transformer son armée purement défensive en une armée d’intervention.
  • En Allemagne, c’est contre la volonté d’une grande majorité de la population, qu’on a transformé la Bundeswehr au cours de ces dernières années en une armée d’intervention puissante (cf. Jürgen Rose, Deutschlands neue Wehrmacht. In: International. Zeitschrift für internationale Politik. No 3/2015)
  • Les Etats-Unis veulent augmenter de 50% leurs interventions de drones jusqu’en 2019.
  • Le contre-torpilleur à missiles guidés USS Donald-Cook et ses trois bateaux similaires sont entrés en Méditerranée. Avec les boucliers antimissiles placés en Pologne et en Roumanie et un radar d’alerte rapide placé en Turquie ainsi que le poste de commandement de Ramstein en Allemagne, ils serviront d’écran de protection européen.
  • Actuellement, se prépare dans la région méditerranéenne l’une des plus grandes manœuvres de l’OTAN des 10 dernières années: «Trident Juncture». On y testera également la nouvelle «troupe d’intervention ultrarapide» de l’OTAN.

On pourrait sans autre continuer la liste avec d’autres exemples actuels. Les pressions militaires sur la Russie continuent d’augmenter. Dans cette liste, les activités non-militaires appartenant à la «guerre hybride», déstabilisant le pays depuis de longues années, n’ont pas été incluses.


Il se pose la question sérieuse: où restent les protestations des représentants du peuple contre cette stratégie de va-t-en-guerre? Où sont les politiciens de tous les camps politiques en Europe, voulant se défendre contre cette remilitarisation des relations internationales? Nous citoyens, devons-nous nous laisser conduire à l’abattoir sans broncher?


En même temps, on occupe les peuples en Europe avec des vagues interminables de réfugiés. Leur apparition si subite demande une explication plus précise. En outre, l’Allemagne, en réalité intéressée à une bonne cohabitation avec la Russie, est occupée avec un «scandale de gaz d’échappement» touchant un des plus grands employeurs du pays.
Les citoyens doivent également prendre conscience du fait que les services secrets américains – manifestement avec le concours des services secrets allemands – espionnaient et espionnent toujours toutes les activités importantes de leurs «alliés». En outre, le public apprend qu’on prévoit d’annuler ses droits démocratiques suite à un prétendu accord de libre-échange négocié à huis-clos entre les Etats-Unis et l’UE (TTIP).


Dans une telle situation, les politiciens en Europe sont plus que jamais appelés à assumer leurs responsabilités et à mener des pourparlers sérieux avec la Russie pour détendre la situation et favoriser la coopération économique. Pour cela, ils devraient rechercher activement du soutien également aux Etats-Unis. Là aussi, il y a des cercles influents voulant éviter à tout prix de créer de nouvelles tensions avec la Russie.


Toute activité visant le rapprochement, la coopération ou la collaboration, doit être soutenue. Ainsi, il faut saluer notamment les entretiens de Vienne au sujet de la crise en Syrie, la toute récente création d’une nouvelle plate-forme économique par l’Union des industriels russes (RSPP), l’association du Mittelstand Delowaja Rossija, la Commission du commerce avec l’Est de la Chambre d’industrie allemande (OA) et la Chambre de commerce germano-russe (AHK) – et pas seulement du point de vue économique!    •

Yemen: catastrophe humanitaire et destruction du patrimoine mondial

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Le Yémen

Catastrophe humanitaire et destruction du patrimoine mondial

par Georg Wagner

Ex: http://www.horizons-et-debat

Le Yémen est mis à feu et à sang par une guerre impitoyable. Depuis six mois, l’Arabie saoudite et les Etats du Golfe recouvrent le pays le plus pauvre du monde arabe de bombes pour le faire retourner à l’Age de la pierre. Ils prétendent vouloir rendre au président officiel Hadi le contrôle de tout le Yémen et repousser l’Iran, sous prétexte de sa participation à l’insurrection des Houthis. L’engagement des avions de combat saoudites se fait sans égards pour la population civile du Yémen. Les bombardements font plutôt penser à un massacre ciblé des Houthis shiites qu’à une opération militaire réfléchie. L’Arabie saoudite mènerait-elle un génocide contre une population d’une croyance différente sous la couverture d’une opération militaire?


Plus de 5000 personnes sont mortes jusqu’à présent, surtout des civils. Plus de 25?000 blessés et parmi eux des milliers d’enfants. 21 millions d’environ 26 millions de Yéménites dépendent de l’aide internationale, 6,5 millions souffrent de la faim et plus de 2 millions d’enfants sont menacés de sous-nutrition.


Mais aussi les plus anciens trésors culturels de la péninsule arabe – des parties importants du patrimoine mondial – sont détruits.


Cependant aucune indignation mondiale ne se fait entendre. Face à la catastrophe des réfugiés syriens qui fait actuellement la Une des médias, on ne peut qualifier ce silence que d’hypocrisie. De plus, les Etats-Unis soutiennent cette agression de la part de l’Arabie saoudite. Dans cette guerre, comme dans tant d’autres, le principe du droit international de la responsabilité de protéger est déviée en son contraire. Ce principe devrait rendre possible une intervention de la communauté internationale pour empêcher des crimes contre les populations civiles. Mais cette fois, le «gouvernement officiel» du Yémen (c’est-à-dire le président Hadi) fait bombarder son propre pays depuis son lieu d’exil.

yem10d269d04f75cc16522ea0bd9.jpgL’actuelle République du Yémen a une surface de 530?000 km2, à peu près une fois et demie la surface de l’Allemagne. C’est un Etat arabe, l’islam est la religion d’Etat et la base de sa jurisprudence se fonde, selon l’article 3 de la Constitution, sur la sharia. La capitale Sana’a est située à 2300 mètres au dessus de la mer. Son ancienne et magnifique ville fait partie du patrimoine de l’humanité. D’autres villes importantes sont Aden, Ta’izz, Hodeïda et Machala.
Le Yémen a plus de 25 millions d’habitants et il a, contrairement à ses Etats voisins, une population très dense. Avec un taux de fécondité de 6 enfants par femme en 2009, la population grandit très rapidement et elle aura doublé jusqu’en 2030. Le Yémen fait partie des pays les plus pauvres des pays arabes. 42% de la population vivent en-dessous du seuil de la pauvreté. Dans le Human Development Index, le Yémen se trouve à la place 154 de 177 pays. Dans le Human Poverty Indicator, il se trouve à la place 76 de 85 pays.


Dans le Nord, le Yémen possède une frontière commune avec l’Arabie saoudite, à l’Est avec le Sultanat d’Oman et il est confiné à deux mers: à l’ouest, à la mer Rouge et au sud, au Golfe d’Aden faisant partie de l’océan Indien. Face au pays, sur la côte africaine, se trouvent l’Erythrée, Djibouti et la Somalie.


Les habitants des montagnes du Nord sont des chiites zaydites et dans les plaines côtières du sud et de l’est du pays vivent les Sunnites chafiites. La plupart des Yéménites sont des paysans vivant de l’agriculture et de l’élevage. 70% de la population vit dans des villages. On y cultive du café, du blé, des fruits et des légumes ainsi que du millet. Malgré cela, la production du pays ne couvre qu’un quart des besoins de la population, ce qui fait que le Yémen dépend de l’aide alimentaire internationale.

Pétrole et gaz

En comparaison avec les pays voisins, le Yémen ne dispose que de petits gisements de pétrole et de gaz naturel. Actuellement, les réserves se limitent à des gisements près de Ma’rib, Shaba et Hadramaout. On suppose de nouveaux gisements entre autre dans une région attribuée au Yémen suite au réajustement de la frontière avec l’Arabie saoudite. Toutefois, il faudrait des investissements considérables dont la rentabilité n’est pas assurée. Car dans la région, l’Iran, les Emirats arabes unis produisent déjà des quantités considérables de gaz naturel liquide.


Plusieurs sociétés pétrolières s’intéressent au Yémen, comme la société française Total, les américaines Hunt Oil et Exxon ainsi que Kyong de la Corée du Sud.


En 2009, un terminal pour le gaz naturel a été mis en service à Balhaf afin de pouvoir exporter du gaz liquide. Les revenus de l’exploitation de pétrole et de gaz représentent trois quart du revenu du pays et un quart du PIB.

La drogue Qat

La spécialité de l’agriculture yéménite est la culture des buissons de qat. Ses feuilles fraichement cueillies sont mâchées pour les utiliser ainsi comme drogue. L’après-midi, les Yéménites se retrouvent pour mâcher le qat et pour discuter ensemble. Cela fait partie de la culture yéménite et représente une véritable coutume sociale. Le qat a des effets euphorisants et réprime la faim, mais il est aussi cause d’anxiétés et d’hallucinations. L’utilisation du qat a beaucoup augmenté au cours des dernières années, la culture s’avère payante, environ 15% de la population en vivent. Cependant, la culture du qat prend 30% de la surface arable et exige environ 80% de l’irrigation artificielle, au détriment de la culture de céréales et de café. Suite à la forte augmentation de la consommation de qat, l’activité économique du pays diminue et des problèmes de santé apparaissent. Lors de la mastication de pesticides sont absorbés.

La «Porte des lamentations»

Grâce à sa situation géographique au bord de la mer Rouge, le Yémen a toujours joué un rôle important pour le commerce et, depuis la mise en service du Canal de Suez au XIXe siècle, pour le contrôle de la navigation. En effet, par le détroit de Bab el-Mendeb, la «Porte des lamentations», passe une des voies les plus importantes de la navigation mondiale.


Sur l’image satellite, on reconnaît l’île yéménite de Périm devant laquelle passent quotidiennement une cinquantaine de bateaux. Ensemble, ils transportent plusieurs millions de barils de pétrole brut vers l’Europe et des centaines de milliers de conteneurs venant d’Asie. Cette situation d’importance stratégique pourrait être une garantie de sécurité pour le Yémen, mais malheureusement il n’en est pas ainsi. De cette île, il n’y a que 15 milles nautiques jusqu’à la côte africaine. Le Yémen se trouve exactement en face de la Somalie, un pays où la guerre sévit depuis 20 ans et duquel un grand nombre de personnes s’enfuit. Selon le Haut-Commissariat des réfugiés de l’ONU 170?000 réfugiés vivent au Yémen, selon Sana’a, il y aurait 700?000 Somaliens séjournant dans le pays; le Yémen a bien ratifié la Convention de Genève relative au statut des réfugiés, mais le grand nombre de réfugiés a des conséquences néfastes sur le marché du travail, le système de santé et la sécurité nationale. Car le manque de stabilité en Somalie n’engendre pas seulement un flux migratoire mais aussi une augmentation de la piraterie dans le Golfe d’Aden.

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Arabia felix – Arabie heureuse

Dans l’antiquité cette partie de la péninsule arabe, le Yémen actuel, s’appelait Arabia felix, l’Arabie heureuse, et cela à cause du climat doux et de la fécondité des hauts plateaux suite aux pluies de mousson. Deux fois par année se forment des rivières déchaînées. Le long de ces lits de rivières asséchés, les Wadi, des oasis se formèrent dans lesquels les êtres humains s’installèrent au fil du temps et commencèrent à faire de l’agriculture. Depuis le premier siècle avant notre ère, ils construisirent des digues pour se protéger des inondations. En outre, ils développèrent un système d’irrigation artificielle pour la culture de cocotiers et de dattiers, diverses variétés de légumes et des arbres pour la production des résines aromatiques que sont l’encens et la myrrhe.


Depuis l’antiquité les habitants de l’Arabia felix étaient des paysans sédentaires et non pas des nomades. La tribu régnait sur son territoire, protégeait les terres communes, les routes et les marchés. En raison de conflits fréquents et de l’existence d’un code d’honneur pour les membres de la tribu, les paysans étaient aussi des guerriers. Aujourd’hui encore les hommes ne se séparent jamais de leur Janbiya, un poignard à lame courte et courbe, porté à la ceinture comme symbole de l’honneur de la tribu.

Les anciens royaumes du Yémen

Au cours du temps les oasis émergentes se développèrent en petits royaumes. Certaines sont peu connus, d’autres par contre sont connues dans le monde entier, tels Hadramaout et Saba.
Au IIIe et VIe siècle de notre ère, les Ethiopiens envahirent cette région avant qu’au VIe siècle, les Sassanides perses ne chassent les Ethiopiens.


Puis, après l’avènement de l’islam au VIIe siècle, il y eut un tournant. A partir de 661, le Yémen appartint au Califat des Umayyades. Partant de la Mecque et de Médine, la péninsule arabe fut peu à peu unifiée. Précisons que le mot arabe de «Yamin» signifie à droite, c’est-à-dire le Sud en regardant le soleil levant depuis la Mecque. Après plusieurs siècles de règne musulman, les tribus yéménites regagnèrent peu à peu leur indépendance.


Depuis le IXe siècle, plusieurs dynasties gagnèrent le pouvoir dans le pays. La dynastie la plus importante étaient les zaydites qui fondèrent en 901 un imamat. Les zaydites sont un sous-groupe des chiites; ils régnèrent jusqu’en 1962 sur les hauts plateaux du Nord. Leur indépendance fut aussi favorisée par un essor économique, car la voie maritime de l’Inde par le Yémen vers l’Egypte gagna considérablement en importance pour le commerce Est-Ouest.

Le Yémen et la colonisation

Une fois que les Ottomans eurent conquis la Syrie et l’Egypte, le Yémen fut également soumis à leur influence dès 1538. Aden fut développé pour devenir une base de la flotte ottomane. Sana’a fut conquis en 1546 et en 1552, l’imam des zaydites se soumit aux Ottomans. A la fin du XVIe siècle, les troupes zaydites, composées avant tout de guerriers tribaux, forcèrent les Ottomans à quitter le pays et après de violents combats, les dernières troupes ottomanes quittèrent le Yémen en 1635.


Au début de l’ère des découvertes, les navigateurs portugais firent halte sur la côte yéménite et fondèrent au XVIe siècle une base commerciale sur Socotra.


Au XIXe siècle par contre, les Britanniques, suite à leur présence en Inde, commencèrent à chercher des bases pour leurs navires sur leur voie vers l’Angleterre. Ainsi, Aden se retrouva en 1839 sous domination britannique pour que la Grande-Bretagne puisse contrôler le détroit de Bab el-Mendeb, le sud de la péninsule arabe et la côte de la Somalie. L’importante situation stratégique d’Aden s’accentua encore lors de l’ouverture du Canal de Suez à la fin du XIXe siècle.
En 1872, les Ottomans conquirent la ville portuaire de Hodeïda, ce qui leur permit de reprendre le contrôle du nord du pays, ce qu’ils avaient déjà fait au XVIe siècle. La colonisation par les puissances européennes était donc une des causes pour la division du pays, car en 1905, les royaumes ottoman et britannique se partagèrent le pays sur la base de divers accords bilatéraux. Le Nord se trouva sous l’administration ottomane, même si les tribus continuèrent à adhérer à la domination de l’imam zaydite.

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Aden, la colonie portuaire britannique

De l’autre côté se trouvait la colonie portuaire britannique d’Aden et les deux protectorats Aden-occidental et Aden-oriental. Ces trois régions formèrent plus tard le Yémen du Sud. Pendant de longues années, il y eut deux Etats yéménites, engendrés, d’une part d’une scission religieuse et d’autre part de la colonisation anglo-turque. Le Nord était imprégné par la présence ottomane, le Sud resta jusqu’en 1967 sous le règne britannique. En 1919, donc après la Première Guerre mondiale, l’empire ottoman se désintégra et le Yémen du Nord obtint son indépendance sous l’imam Yahya Muhammad Hamid ad-Din, le chef de la dynastie zaydite. Il mena une guérilla contre le protectorat britannique et défendit en même temps le pays contre la conquête de Ibn Saud sur la péninsule arabe.

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Le Traité de Taïf

Finalement, le Traité de paix de Taïf fut conclu en 1934 entre les saoudites et les zaydites. Cet accord attribua à l’Arabie saoudite la domination sur les provinces yéménites d’Asir, de Nairan et de Jessan. On définit également la partie occidentale de la frontière, c’est-à-dire la partie de la mer Rouge à l’île de Jabal al-Tair. Plus à l’est, on ne put se mettre d’accord sur le tracé de la frontière. L’Arabie saoudite insista dès 1935 sur la dite Ligne de Hamza que le Yémen n’a jamais reconnue. Le tracé de la frontière n’avait jusqu’en juin 2000 jamais été fixé de manière précise.

La République arabe du Yémen du Nord

La domination des imams zaydites fut renversée en 1962 par un coup d’Etat militaire, et le Yémen du Nord devint la République arabe du Yémen avec la capitale Sana’a. Très rapidement, une guerre civile éclata entre les royalistes et les putschistes. Les putschistes étaient soutenus par l’Egypte sous Nasser avec 70?000 soldats, pendant que l’Arabie saoudite et de la Jordanie soutinrent les royalistes. La guerre dura jusqu’en 1967, après une dernière tentative des royalistes de prendre Sana’a, les partis en conflit ont cherché une solution de paix, et, finalement, l’Arabie saoudite a reconnu la République en 1970.

La République populaire démocratique du Yémen du Sud

Au sud, la Grande-Bretagne a été forcée à peu près en même temps, suite à des protestations contre la présence britannique, à quitter le pays en 1967. En 1970, la République populaire démocratique du Yémen avec Aden comme capitale fut créée. Un front de libération marxiste prit le pouvoir et il noua des liens avec l’Union soviétique. Socotra et Aden devinrent des bases militaires soviétiques. Et de l’autre côté, le Yémen du Nord devint l’allié des Etats-Unis, dans le contexte de la guerre froide. La fin de la guerre froide favorisa le rapprochement entre les deux Etats. Avec le déclin de l’Union soviétique en 1991, le Yémen du Sud perdit son bailleur de fonds principal. Ainsi, ce fut avant tout le Sud qui souhaita l’union avec le Yémen du Nord pour pouvoir exploiter ensemble les gisements pétroliers. L’Arabie saoudite se montra plutôt réticente face à ces projets. Elle préférait être confrontée à deux Etats yéménites faibles plutôt qu’à un Yémen réuni potentiellement fort et plus peuplé.

yremrn3_246df8d024.jpgL’unification du Yémen

L’Etat de la République du Yémen existe sous ce nom depuis mai 1990, soit depuis l’unification de la République arabe du Yémen plutôt conservatrice et traditionnaliste au nord et la République populaire démocratique marxiste au sud.
Au cours de cette unification, plusieurs litiges concernant les frontières furent réglés, d’abord entre le Yémen et Oman. Là, les frontières avaient été fixées par le pouvoir colonial britannique. La délimitation exacte des frontières entre les deux pays fut réglée en 1992 sans trop de problèmes, bien que le Yémen dut renoncé à une petite partie de son territoire.


Entre le Yémen et l’Arabie saoudite, les négociations furent plus dures. Ce ne fut qu’en mai 2000 que les deux pays trouvèrent un accord. Dans le Traité de Jeddah, le triangle près de la ligne de Hamza, pénétrant dans le Yémen, disparut. Ainsi le territoire du Yémen s’agrandit considérablement, de près de 37’000 km², ce qui correspond environ à la surface de la Belgique.

Le Yémen et la guerre du Golfe

Pendant la guerre du Golfe de 1990–1991, le Yémen se décida à soutenir l’Irak pour se démarquer de l’Arabie saoudite qui s’alignait à nouveau sur les Etats-Unis et le Koweït. Cela eut de sérieuses conséquences. L’Arabie saoudite expulsa immédiatement 800?000 ouvriers yéménites et les autres monarchies du Golfe cessèrent toute aide économique et financière pour le Yémen. Finalement, les problèmes économiques désastreux et les tensions entre les anciens chefs politiques du Nord et du Sud aboutirent en 1994 à l’éclatement d’une guerre civile et à la tentative de séparation du Yémen du Sud. Il y eut de violents combats à Aden et Al Mukalla. Mais la sécession échoua et la situation économique empira.


Depuis ce temps-là, le Yémen n’apparaît dans les médias que lors d’enlèvements de touristes. Les récits souvent drastiques dans la presse occidentale négligent le fait que le fonctionnement de la société yéménite obéit à d’autres règles que la nôtre. Il n’y a pas de modèle d’un Etat unitaire dans l’histoire du Yémen. Dans un pays, où les zones agricoles et de pâturage sont rares, seule l’appartenance à une communauté tribale garantissait la survie. Vu sous cet angle, les intérêts contraires entre le gouvernement autocratique de Saleh et les chefs tribaux habitués à l’autonomie sont programmés d’avance. Dans la lutte contre les désavantages et pour l’imposition de leurs exigences (par exemple la construction de routes ou de centres sanitaires), les tribus utilisent le moyen de la prise d’otages. Les victimes sont souvent des étrangers, puisque ceux-ci sont considérés selon le droit tribal comme étant des hôtes du gouvernement. Cependant, le même droit respecte l’intégrité du corps et de la vie des otages.

Le Yémen et la lutte contre le terrorisme

A la fin des années 90, il y eut des attentats en rapport avec le terrorisme international. Au Yémen, Al-Qaïda était déjà actif depuis le début des années 2000.


Le 12 octobre 2000, Al-Qaïda commit un attentat-suicide contre le destroyer Cole de la Marine américaine dans le port d’Aden. Lors de cette explosion, 17 soldats américains furent tués. Suite aux attentats du 11-Septembre, les Etats-Unis suspectèrent le Yémen d’abriter des terroristes d’Al-Qaïda. L’origine yéménite de la famille Ben Laden ainsi que la capture de douzaines de combattants yéménites en Afghanistan confirmèrent leurs soupçons.


En 2008, il y eut un attentat contre l’ambassade américaine et dans plusieurs cas contre des touristes étrangers. Ainsi, le Yémen fut de plus en plus sous pression internationale pour se mobiliser contre l’Al-Qaïda. Après que les branches saoudite et yéménite d’Al-Qaïda se furent réunies en janvier 2009 sous le nom d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), le gouvernement de Sana’a décida de se joindre à la lutte contre le terrorisme. Les prises d’otages furent dès lors désignées d’actions terroristes, ce qui permit à l’armée d’intervenir avec des conséquences souvent sanglantes.
Cette nouvelle position fut pour le gouvernement de Sana’a un double avantage: elle lui donna l’occasion d’affermir son autorité dans les régions tribales insuffisamment contrôlées jusqu’à présent. Avant tout dans les régions de Shabwah, Al Jawf et Mar’ib. En outre, on empêcha ainsi que le pays soit placé par Washington sur la liste des Etats voyous.
Entre temps, Washington et Sana’a collaborent étroitement dans le domaine militaire. Les Etats-Unis envoient des conseillers militaires pour former les unités spéciales yéménites. Le FBI dispose depuis 2004 d’une agence permanente à Sana’a et la frontière dans le grand désert arabe est surveillée par des drones commandés par la base américaine de Djibouti.

Le conflit houthis

En juin 2004, le conflit houthis éclata, une révolte que l’ecclésiastique Hussein Badreddin al-Houthi, critique face au gouvernement, a lancée contre le gouvernement yéménite de Saleh. Hussein al-Houthi fut tué en septembre 2004, après trois mois de révolte. En 2005, le président Saleh accorda l’amnistie aux militants emprisonnés (plus de 600) du prédicateur zaydite. Bientôt, il y eut cependant de nouvelles arrestations et condamnations, voire des peines de mort.
Les zaydites vivent depuis plus d’un millénaire au Yémen. Les imams zaydites régnèrent jusqu’à la révolution de 1962 sur le Yémen du Nord. Dans les années 1990, les zaydites se sentirent de plus en plus écartés du pouvoir suite à l’influence grandissante des intégristes sunnites. En outre, la province Sa’ada fut politiquement et économiquement négligée par le gouvernement yéménite après la guerre civile des années 60, dont les efforts pour la formation de l’Etat se limitèrent au patronage financier des chefs de tribus, avec une distribution inégale de la richesse et des ressources.
La rébellion des Houthis déboucha en 2004 sur un conflit armé avec l’armée yéménite. Le président Saleh de cette époque – lui-même zaydite – stigmatisa les Houthis de «terroristes» et accusa l’Iran de financer les insurgés. Les Houthis luttent contre Al-Qaïda et contre les islamistes, mais Israël et les Etats-Unis les considèrent également comme des ennemis politiques. Le gouvernement yéménite mena entre 2004 et 2011 six guerres contre le mouvement des Houthis. Jusqu’en 2010, des milliers de personnes furent tués, des centaines de milliers durent s’enfuir.


En outre, il y a l’antagonisme entre les superpuissances régionales, l’Arabie saoudite et l’Iran, la prétendue lutte contre le terrorisme et ses effets sur la politique intérieure du Yémen aboutissant à une croissance de l’anti-américanisme. Puis, il y a encore l’opposition au projet de fermeture de la frontière avec l’Arabie saoudite menaçant l’accès des habitants à leurs voies traditionnelles de commerce et d’approvisionnement. En 2008, le gouvernement affirma que les Houthis voulaient renverser le gouvernement et introduire le droit religieux chiite et il accusa l’Iran de diriger et financer cette révolte.


En 2009, il y eut une nouvelle offensive contre les rebelles dans la province Sa’ada. 100?000 personnes ont fui les combats. Le long de la frontière, il y eut des chocs entre les rebelles du Nord et les forces de sécurité saoudiennes. Puis, les Saoudiens lancèrent une offensive anti-Houthis à laquelle les Etats-Unis participèrent avec 28 attaques de leurs Forces aériennes. Après une armistice au début 2010, les combats reprirent. Il y en eut dans les régions de Sa’ada, Hajjah, Amran et Al Jawf ainsi que dans la province saoudienne de Jizan.


Après 2010, les Houthis réussirent à établir des alliances pragmatiques avec des tribus locales. Beaucoup de chefs de tribus déçus du gouvernement central se joignirent aux Houthis. A l’époque, les Houthis tout comme le gouvernement encouragèrent l’éclatement des vieilles querelles tribales pour mobiliser les tribus pour leur propre position.
Lorsque le «Printemps arabe» de 2011 attint le Yémen, les Houthis joignirent le mouvement de protestation et le président Saleh dut quitter son poste. Le 21 février 2012, il y eut des élections présidentielles. L’unique candidat était le vice-président Abed Rabbo Mansur Hadi qui devait prendre en charge le poste de président pour deux ans afin d’introduire une réforme constitutionnelle. Puis, il était prévu de faire de nouvelles élections.


Mais la situation sécuritaire et économique du plus pauvre pays de la péninsule arabe s’aggrava encore et le soutien pour le nouveau gouvernement du président Hadi diminua. Al-Qaïda gagna de plus en plus en pouvoir et prit le contrôle de larges parties du Yémen du Sud.


Mars 2013: un dialogue national devait permettre le passage à la démocratie. Plusieurs groupes politiques, dont les Houthis, s’engèrent à élaborer une nouvelle Constitution. Lorsqu’il y eut des combats entre des groupes d’Al-Qaïda et les Houthis au nord du pays, les Houthis se distancèrent, début 2014, des résultats de la conférence.


En septembre 2014, 30?000 militants houthis assiégèrent la capitale Sana’a et occupèrent les principaux bâtiments gouvernementaux. En octobre, les rebelles imposent au président Hadi un remaniement du gouvernement et continuent à avancer à l’est et au sud du pays.


En janvier 2015, les Houthis cernent le Palais présidentiel de Sana’a avec des blindés. Hadi et plusieurs membres du gouvernement sont mis sous résidence surveillée, le président propose sa démission.
En février 2015, Hadi s’enfuit à Aden au Yémen du Sud et déclare son lieu de fuite comme nouvelle capitale. Les rebelles commencent leur marche vers Aden.


Fin mars 2015, les Houthis conquièrent, avec l’aide de fidèles de l’ex-président Saleh, les dernières bases militaires aux portes d’Aden. Hadi s’enfuit à Riad en Arabie saoudite et demande à ses voisins arabes d’intervenir militairement.
En mars 2015, une alliance militaire formée par l’Arabie saoudite, composée notamment de l’Egypte et des monarchies du Golfe, lance une offensive contre les rebelles houthis avec le soutien logistique des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne.   

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Bilqis, la reine de Saba

Selon la tradition, Bilqis, reine de Saba, vivait et régnait dans un pays parsemé de jardins fleuris, envahi d’effluves d’encens et de myrrhe, tout cela dans une richesse incomparable. L’énorme barrage à Mar’ib fait toujours partie des merveilles créées par les humains sur cette terre. Le premier empire arabe de Saba exista du Xe siècle avant J. C. au IIIe siècle après J. C. Les colonnes des temples Bar’an et Adam, ainsi que les vestiges du barrage long de 600 mètres et haut de 17 mètres, dont les écluses dirigeaient l’eau venue de la rivière Wadi Adhana dans les champs, représentent cette antique et grande culture de l’Arabie du Sud. Le barrage dura mille ans. Lorsqu’il s’effondra en 600 après J. C., cela déclencha une énorme vague migratoire de l’Arabie du Sud vers les régions voisines, telle que l’Arabie saoudite actuelle.


Queen-of-Sheba.jpgLa route de l’encens passait par Saba, partant de l’Inde et allant jusqu’en Méditerranée. D’énormes richesses passèrent par cette route, transportées par des caravanes: de l’encens, de l’or, de la myrrhe, des pierres précieuses, du bois de santal et d’autres biens précieux. Dans le livre des rois de la Bible on lit: «Elle vint à Jérusalem avec une grande suite, avec des chameaux qui portaient des parfums, un énorme quantité d’or et de pierres précieuses. […]»
L’encens et la myrrhe étaient transportés par caravanes dans l’ensemble de la région méditerranéenne, en Egypte, dans le Levant et dans l’Empire romain. Le commerce se pratiquait également avec l’Abyssinie, la Perse et l’Inde. Sana’a était un véritable centre commercial avec une architecture toute particulière: de hautes maisons étroites, faisant penser à des gratte-ciel prématurés, appartiennent actuellement au patrimoine mondial.
Lorsqu’on découvrit les alizés, la route par la terre des caravanes commerciales perdit de son intérêt et la richesse de Saba s’effondra.

La route de l’encens

La route de l’encens, allant de l’Arabie du Sud à la Méditerranée, est l’une des plus anciennes voies commerciales du monde. C’est par elle qu’on transporta l’encens à partir de son pays d’origine Dhofar, situé aujourd’hui en Oman, en passant par le Yémen, l’Asir et le Hedjaz vers le port méditerranéen de Gaza et vers Damas. Les stations commerciales importantes sur cette route des caravanes étaient Shabwah, Sana’a, Medine et Pétra.
L’ouverture de la route de l’encens ne fut possible qu’après la domestication du dromadaire vers le milieu du 2e millénaire avant J. C. En utilisant le dromadaire comme bête de somme, les caravanes étaient moins dépendantes des points d’eau dans le désert.

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La route des caravanes ne servait pas qu’au transport de l’encens, mais aussi des piments et des pierres précieuses venus de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est pour être amenés en Palestine et en Syrie. Au nord du golfe de Kaaba, près de Pétra, la route de l’encens se divisait en une route du nord allant vers Gaza et de l’est vers Damas. Selon les récits des auteurs anciens, les caravanes de chameaux mettaient 100 jours de marche pour ce trajet de 3400 km entre Dhofar et Gaza.


On suppose que la route de l’encens fut utilisée pour la première fois au Xe siècle avant J. C. Mais ce ne fut qu’après l’avènement du royaume d’Arabie du Sud Saba, Qataban, Hadramaout et Ma’in au VIIIe siècle avant J. C. que le commerce prit de l’ampleur.


La grande utilisation d’encens dans les cultes de la région méditerranéenne permit un développement important de la route de même que des villes et des empires qui la bordaient. L’empire romain à son apogée utilisait à lui seul 1500 tonnes d’encens de la production annuelle estimée à 2500–3000 tonnes.


L’ouverture de la route maritime par la mer Rouge, déclencha le déclin successif de la route de l’encens. Non seulement c’est le chemin des caravanes qui perd de son importance, mais les antiques royaumes arabes perdirent leurs bases économiques. Au IIIe siècle, cela eut pour effet la montée des Himyarites au Yémen. Ils portèrent leurs efforts sur l’agriculture dans un climat de montagne favorable et sur le contrôle du commerce maritime.
Le triomphe de l’islam au VIIe siècle porta un nouveau coup dur à la voie commerciale. Néanmoins l’encens continua à être utilisée en médecine de l’islam, mais pas dans la sphère religieuse des mosquées.

Mokka – d’où nous est venu le café

Tout un chacun connaît le terme Mokka ou tout au moins en a-t-il entendu parler. Mais qu’est-ce que le Mokka? Une variante du cappuccino avec du chocolat? Une certaine sorte de grains de café? Une méthode de préparation traditionnelle venant de l’espace turc ou arabe? Toutes ces définitions demeurent correctes, du fait qu’on utilise rarement une notion de façon si variée. Non seulement on y trouve des concepts différents, mais l’écriture elle-même est diverse. Que ce soit Mokka, Mokha ou Mocha, toutes ces écritures ont une même origine étymologique – la ville de Mokka (en arabe al-Mukha). Elle se trouve au sud-ouest du Yémen, à côté de la mer Rouge, juste 12 mètres au-dessus de la surface de la mer et vient d’une longue histoire très diverse. Les origines de la ville viennent très probablement de l’ancienne ville portuaire de Muza, qui dut se trouver au même endroit ou tout au moins à proximité. Elle faisait alors partie de la fameuse route commerciale la plus importante au monde, dite la Route de la soie.


A la fin du XVe siècle, Mokka joua un rôle primordial dans le commerce mondial, notamment en ce qui concerne le café. En un premier temps, les grains de café poussaient de manière sauvage en Ethiopie et furent cultivés plus tard au Yémen puis expédiés alors uniquement par Mokka dans le monde connu à cette époque. La demande était très forte, car la dégustation de café s’était répandue comme une traînée de poudre de l’espace arabe vers l’Europe. Dans l’Istanbul actuel, le premier «café» fut ouvert au XVIe siècle, suivi un siècle plus tard par Londres, Paris, Amsterdam ou même Hambourg. A cette époque, on a volontiers répondu à la demande de café, tout en veillant soigneusement à en conserver le monopole. C’est pourquoi on versait, avant l’exportation, de l’eau bouillante sur les grains pour les empêcher de germer.


A l’apogée de cette exportation de café, on édicta même une loi obligeant tout navire passant dans la région de s’arrêter dans le port de Mokka. Lors du passage de la mer d’Arabie à la mer Rouge ou inversement, on devait y payer les taxes sur les marchandises transportées. Mokka fut entre les 15e et 18e siècles non seulement une place commerciale importante pour le café, mais aussi un centre commercial des plus importants de toute la région.
Pour l’époque, Mokka était, avec environ 30?000 habitants une métropole où l’on trouvait des commerçants de tous les pays. Britanniques, Hollandais, Français et Danois y entretenaient des entrepôts et même leurs propres fabriques, afin de calmer la soif de café de leurs concitoyens. Mais comme bien souvent dans l’histoire, cette réussite de Mokka avait ses limites. Les Européens réussirent finalement à répandre les plantes à café et à les cultiver dans leurs colonies. Au cours du XVIIIe siècle, le café se répandit en Indonésie, au Surinam, au Brésil et dans les Caraïbes. On y trouva des conditions presque aussi bonnes pour la culture du café et c’est ainsi que le monopole de Mokka prit fin. Cette ville portuaire commença à décliner.


Actuellement, Mokka n’a plus guère d’importance et n’a plus qu’environ 10?000 habitants. Les anciens entrepôts de café et les maisons de commerce tombent en ruine, et même le port est en sursis. En 2013, l’ancienne tête de file du café, le Yémen, n’a exporté que quelques 20?000 tonnes. Ce qui apparaît comme une quantité fort importante, n’est que minime par rapport à la concurrence des autres continents. Par exemple le Brésil a récolté dans la même période environ 3?000?000 de tonnes et même des Etats comme le Burundi, Madagascar ou El Salvador dépassent largement le Yémen. Actuellement, les habitants de Mokka vivent essentiellement de la pêche et d’un tourisme à caractère marginal. Et pourtant on entend quotidiennement parler de cette ville, tant dans les bistrots de Paris que dans les «Starbucks» de New York City ou dans un restaurant berlinois.

Les villes de l’Hadramaout

Dans l’Antiquité, on appelait l’Hadramaout la «terre sainte». De nombreuses tombes de prophètes préislamiques et d’autres saints rappellent cette époque. Le Wadi Hadramaout – atteignable jusque dans les années 60, uniquement par le désert Rub al-Khali, Marib et le haut plateau de al-Mukalla – est une fertile oasis fluviale, entourée sur des kilomètres par des dattiers et des collines majestueuses. C’est dans cette région que se trouvent les trois villes de Shibam, Sa’yun et Tarim.

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L’Hadramaout est resté jusqu’à aujourd’hui une région agitée. Les Hadrami étaient sans cesse en concurrence pour profiter d’une partie des terres peu fertiles de cette région désertique. Ils protégeaient leurs petites villes par des murs épais en torchis, résistant aux balles, et se défendaient à l’aide de fenêtres en forme de meurtrières dans leurs habitations.
Les Hadrami auraient été bien protégés dans ces fortins s’il n’y avait pas eu de temps en temps de fortes pluies auxquelles les remparts et les maisons ne pouvaient résister. Assez fréquemment, les inondations firent disparaître des parts entières de ces villages.
Dans les endroits un peu fructueux du Wadi, les habitants avaient survécu depuis les temps prébibliques. Les Hadrami étaient connus en tant que commerçants, car ils entretenaient des contacts jusqu’en Indonésie, en Inde et en Afrique. Les hautes maisons en torchis, de couleur blanche étaient à l’image de leur fortune. Ils dotaient leurs façades, peu agréables à la vue, de lourdes portes soigneusement décorées.
«On pourrait désigner les villes de l’Hadramaout comme des villes mondiales de l’architecture. En effet, là où on ne s’attendait à ne voir que du désert et des roches, ce que l’on y trouve, de manière très répandue dans la péninsule arabique est issu de la force et de la volonté des habitants, créé par la terre d’origine, et cela ne peut que nous épater.»
Des gratte-ciels du désert, d’une époque où on ne trouvait en Amérique que de misérables huttes! Chacune de ces villes présente une vision architectonique parfaite, témoignant d’une architecture qu’on n’aurait pas imaginé de la part de cette population arabe.


Cette architecture particulière, qui n’est pas vraiment arabe, s’explique du fait de l’insécurité du pays. L’Arabie du Sud est constamment victime d’agressions, de pillages. Les attaques par des Bédouins se réitèrent constamment. Chaque maison, chaque village et chaque ville forme un fortin. Et toutes les maisons sont construites en torchis.» (cf. Hans Helfritz. Chicago der Wüste, 1935).
Si l’on désigne constamment Sana’a comme une perle de l’Arabie, on peut alors prétendre que Schibam est la perle de l’Hadramaout. Cette vieille cité commerciale fut pendant des siècles une base de caravanes sur la fameuse route de l’encens, dans cette curieuse contrée du Wadi Hadramaout.
Il n’y a guère de monuments à Schibam, la ville en elle-même en est un, de même que les réussites très civilisées des habitants. Des gratte-ciel sans ascenseurs? Ah non! Dans l’Antiquité déjà, on transportait des charges – voire des personnes – jusque dans les étages supérieurs au moyen d’ascenseurs qui fonctionnaient à l’aide d’une poulie fixée au toit avec les contrepoids nécessaires. Schibam fut construite au IIIe ou IVe siècles après J. C. pour succéder à l’ancienne capitale Schabwa, qui n’était plus stable du fait de la pression exercée par des tribus semi nomades venues du nord du désert.


On trouve à Schibam environ 500 gratte-ciels, la plupart de plus de 30 m de hauteur avec 8 étages. Beaucoup de ces maisons existent depuis 200 à 500 ans.
Pour la construction, on utilisait des briques séchées à l’air libre et mêlées de paille broyée au torchis. Les étages supérieurs étaient badigeonnés de chaux blanche pour les protéger de l’érosion par le vent et la pluie.
On ne retrouve guère d’autre ville où la vie arabe traditionnelle est aussi bien préservée qu’à Schibam.

lundi, 09 novembre 2015

Shinzo Abe’s Visit to Mongolia and Central Asia

 
Shinzo Abe’s Visit to Mongolia and Central Asia
 
Ex: http://journal-neo.org

From October 22 to 28 this year, the Japanese Prime Minister Shinzo Abe made a tour to Mongolia, Turkmenistan, Tajikistan, Uzbekistan, Kyrgyzstan and Kazakhstan. This trip was the second one after almost a similar tour in 2006 of Junichirō Koizumi – the Prime Minister of Japan of that time, who is considered to be Abe’s “political father”.

The current Prime Minister’s “hurricane visits” to each of the six countries were marked by further actualization of the key foreign policy challenge, which is perceived by Tokyo as a factor directly linked to the development of China as the second global power.

Nearly all the regions of the world point out that the two major Asian powers are implementing the strategy known to football fans as “man-to-man marking” towards one another. In this regard, the Central Asian tour of the Japanese Prime Minister is no exception. It was made in response to Beijing’s desire to involve the Central Asian countries in the reconstruction of the land route of the Silk Road project.

As it has been repeatedly pointed out in the NEO, in recent years, there is a trend of the growing importance of the “power” component in Japan’s “toolbox” intended to address its foreign policy objectives, including those caused by strategic confrontation with China. However, its third economy status, as well as its image as one of the global centers of technological progress and potential investor in the national development projects of its partner countries remain the most important of them (and, apparently, they will remain like that in the foreseeable future).

By intensifying relations with them, Japan is resolving its “genealogical” problem, which the country faced after it went the way of westernization in the second half of the 19th century. We are talking about a complete absence of mineral resources within the territory of the country that are crucial for the functioning of a modern economy. Nevertheless, if you do not have them, you can buy them abroad in some way. This “some way” may vary. For about one hundred years since the beginning of the period of the “Meiji Restoration”, the principal means of solving this problem were political and military expansion into the neighboring countries that finally resulted in the national disaster of 1945. The entire postwar history of Japan shows a significantly more effective solution of the same problem using the nation’s current main instrument – the 50 “agents” (representing the leading Japanese financial and industrial conglomerates) who formed the core of the team, and accompanied Abe on his Central Asian tour.

Comments about the tour focus attention on the fact that, along with their important strategic position, the visited countries are also extremely rich in natural resources. In particular, they specify the countries’ shares in percentages of the world’s oil, gas and uranium ore reserves found in their territories, for control over which several leading players have been drawn in the struggle.

As a matter of fact, Mongolia can hardly be included in the Central Asian region. However, the mere fact that on the way to the five countries belonging to that region the Japanese Prime Minister felt it necessary to make a preliminary stop-over in Ulaanbaatar once again demonstrates the growing importance of control over the Mongolian territory for the world’s leading players. To be more politically correct, securing a privileged spot in the list of Mongolia’s partners plays an increasingly important role for each of them. In particular, it already played the role of a mediator in an attempt to normalize relations between Japan and North Korea under the pretext of resolving “the problem of the kidnapped” two dozen Japanese during the 70’s. From the standpoint of maintaining an independent state status, implementation of the so-called “third neighbor strategy”, which stipulates the development of relations with the “non-regional” leading countries of the world, is becoming increasingly important for Mongolia.

Thus, the entire tour of Abe can be divided into two separate parts – his visit to Mongolia and his trip to the Central Asian countries.

It is noteworthy that at that time an article appeared in the Chinese Global Times with seemingly abstract reasoning of the benefits of a neutral positioning in the international scene for small countries (including Mongolia), as well as for the whole world.

During the talks between Shinzo Abe and the Prime Minister of Mongolia Chimediin Saikhanbileg, the Partiesreaffirmed their desire to incorporate specific content into the Agreement on economic partnership signed in February 2015 during the latter’s visit to Tokyo. Among other things, it provides gradual withdrawal of tariff barriers in bilateral trade in respect of 96% of goods and services supplied to each other by 2030.

This Agreement is the first such document for Mongolia and the fifteenth for Japan, which supplies mainly engineering products, and purchases coal and other mineral resources, wool and light industry products from its partner.

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Today, amid the decline in China’s growth rate – the main trade partner of Mongolia – as well as falling prices for mineral raw materials in the global markets (the main Mongolian export product), development of relations with the third economy in the world is particularly important for Ulaanbaatar. During his visit, Abe expressed Japan’s readiness to continue participation in the infrastructure projects in Mongolia, including its key national project – the development of the giant coal deposit at Tavan Tolgoi.

Special attention should be given to two aspects in the statement of the Japanese Prime Minister at the final press conference. First, he expressed gratitude to the leadership of Mongolia for its support of Japan’s adoption of a package of new laws in the defense sphere. Second, Abe noted that the two countries agreed to develop strategic partnership, and called for the involvement of the United States in the format of these relations.

The latter is not a fiction, taking into account the growing interest shown by Washington to Mongolia, especially in the development of cooperation in the field of defense. It will suffice to mention that the multilateral military exercises – Khaan Quest – are held annually in Mongolia under the auspices of the USA. The last Khaan Quest-2015 exercises involved 22 countries to different extents.

It should also be noted that the Japanese Prime Minister enjoyed a very favorable reception in Mongolia and Central Asia, which was quite understandable. All the neighbors of China deriving considerable benefits from the development of their economic relations with China show a clear commitment to insure against risks (real or imaginary ones – this is a separate issue) due to the entire fact of its transformation into the second global power.

Against the emerging decline in the shares of the main “insurance company” in the region (and in the entire world), whose role is still played by the US, the significance of “insurance company No. 2″, i.e. Japan, is increasing. Its leader arrived in the region with a proposal of financial and technological support for projects that are extremely important for the countries visited, such as those associated with the development of the Galkynysh gas field in Turkmenistan, the reconstruction of the Manas airport in Kyrgyzstan, and development of the transport infrastructure in Tajikistan.

Experts, however, have noted the apparent time lag in the Japanese reaction to China’s economic expansion that have taken place in Central Asia and Mongolia for a long time.

As for Russian interests, the potential spread of the China-Japan struggle to Central Asia (especially in a format that has already been noted in South-East Asia) may give rise to a number of new and complex issues during selection of the optimal strategy of behavior with respect to each of Russia’s two most important Asian neighbors.

Vladimir Terekhov, expert on the issues of the Asia-Pacific region, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.