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dimanche, 15 novembre 2015

VAINCRE LE TERRORISME au nom de notre civilisation!

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VAINCRE LE TERRORISME au nom de notre civilisation!

José Castano
Ex: http://metamag.fr
 
« L’expérience des dernières générations me convainc pleinement que, seule l’inflexibilité de l’esprit humain, fermement dressé sur le front mouvant des violences qui le menacent, et prêt au sacrifice et à la mort en proclamant : « Pas un pas de plus ! » Seule, cette inflexibilité de l’esprit assure la véritable défense de la paix de l’individu, la paix de tous et de toute l’humanité. » (Alexandre Soljenitsyne)

Qu’ils soient intégristes, fanatiques religieux ou anarchistes, les terroristes prêchent le viol de la société, et, par conséquent, ils ne sauraient être traités comme des adversaires réguliers. Car « vouloir donner aux choses le sens de ses désirs est la pire forme de dérèglements de l’esprit ». Ainsi s’est exprimé Bossuet dans une de ses prédictions au souffle lyrique de ses visions grandioses.

Le caractère d’extrême gravité que revêt le terrorisme international a fait de la France l’une de ses plaques tournantes et nous met dans l’obligation de réagir avec fermeté contre tous ceux qui tentent de faire de notre pays un « champ de tir » du terrorisme, son refuge ou son « laboratoire d’expériences » révolutionnaires… d’autant plus que ces actions terroristes impliquent nécessairement une chaîne de connivence et d’appui logistique sur notre sol et une préparation minutieuse.

Cependant, notre juridiction actuelle est mal adaptée à l’action répressive que la société doit exercer contre les criminels qui mettent en cause sa légitimité. Devant pareil danger, la réaction doit non seulement s’adapter à l’adversaire en retournant contre les terroristes le conseil de Lénine : « Ne laissez jamais se constituer de Vendées », mais conduire aussi à une prise de conscience populaire. A la stratégie de déstabilisation des terroristes, la Nation doit répondre par une « stratégie de répulsion ». Cette stratégie implique en premier lieu le contrôle étroit des communautés étrangères dans le pays, afin de prévenir le prolongement sur notre territoire de luttes extérieures, partant : se protéger d’un terrorisme par « vases communicants » ou par osmose.

La mise en œuvre du plan « Sentinelle » qui mobilise actuellement 10 000 hommes sur le territoire national (et cela pour « aussi longtemps que la situation l’exigera (sic) » a précisé le ministre de la Défense -ce qui peut se traduire, comme ce fut déjà le cas pour le plan Vigipirate, par le maintien définitif du dispositif- ne saurait être la solution idéale car envisager la mobilisation de nos soldats (hébergés de surcroît dans des conditions précaires alors que les « sans papiers » bénéficient de chambres d’hôtels) dans la durée n’est pas la mission des armées. Un soldat est préparé à faire la guerre ; il n’a aucune formation de police et ce n’est pas sa vocation. On ne pourra donc, indéfiniment, le maintenir dans des missions statiques en limitant sa tâche à un rôle de vigile ou de « supplétif des forces de police » sous peine de l’« user », de le démotiver et d’éroder son potentiel de combat.

A la guerre révolutionnaire ou « guerre sainte » prônée par les islamistes, nous devons opposer la guerre populaire totale ou guerre de libération nationale. Face à une menace terroriste, il faut faire le choix majeur qui s’impose et en tirer toutes les conséquences ; agir sans oublier la foi formulée par Engels : « Ne jamais jouer avec l’insurrection armée et, quand on la commence, la mener jusqu’au bout ». La France est aux yeux de l’islam une aire de guerre, « dâr al-harb », et elle se doit de traiter ce dernier de la même manière qu’il la traite.

Nous n’arriverons probablement jamais -en dépit de toute fermeté- à réduire totalement les actions criminelles mais il serait possible d’en limiter le nombre par l’instauration d’une juridiction et de tribunaux d’exception identiques à ceux créés par le régime gaulliste durant la guerre d’Algérie afin d’éradiquer l’OAS… et qui menèrent sans le moindre état d’âme au poteau d’exécution quatre soldats français dont deux officiers.

Puisque cela fut accompli contre des patriotes dont le seul crime fut de vouloir conserver l’Algérie française, pourquoi cette juridiction ne serait-elle pas reconduite contre les ennemis de la France reconnus coupables d’avoir sacrifié des victimes innocentes ? Dès lors, le rétablissement et la mise en application immédiate de la peine de mort seraient prononcés à leur endroit. Qui a tué doit être tué ! L’horreur du mal est le principe même de la justice. Elle doit s’imposer comme une règle impérative, car elle est notre propre raison. « La loi, en général, est la raison humaine –disait Montesquieu- en tant qu’elle gouverne tous les peuples de la terre »…

Les demi-mesures, comme c’est le cas actuellement, ne mènent à rien car les vices impunis s’accroissent à l’infini. Mais châtier les coupables, les condamner à mort ou leur infliger une sanction à la hauteur de leurs crimes, ne ferait -dans notre société émolliente, indifférente, conservatrice- que révolter les consciences de la « bien-pensance », des associations « humanistes » et provoquer la colère des islamo-compatibles issus de la gauche bobo-caviar et de la droite capitularde et louvoyante toujours prompts à brandir le carton rouge au nom de leur angélisme républicain.

Dostoïevski écrivait déjà, dans la « légende du Grand Inquisiteur » : « Qui aime trop l’humanité en général est en grande partie incapable d’aimer l’homme en particulier. Qui plaint trop le malfaiteur est fort souvent incapable de plaindre la victime ». Et le drame actuel c’est que nos sociétés vieillottes s’interdisent tout moyen coercitif. Elles ont lentement accumulé pendant une longue procession de siècles, les règles, les précautions et les interdits destinés à protéger l’idée qu’elles se faisaient de la civilisation. Elles ont imaginé couler la sagesse dans des lois… codifier l’indulgence et la mesure, pour défendre l’homme contre lui-même. Préoccupées d’exorciser la violence qui bouillonne toujours confusément dans des instincts mal maîtrisés, elles ont naturellement été conduites à interdire la seule forme de violence sur laquelle elles pouvaient peser : la cruelle mais indispensable gamme des châtiments qui prétendent moins punir le crime, que décourager le criminel.

Négligeant cette suprême mise en garde d’Aristote « Tolérance et apathie sont les dernières vertus d'une société mourante », elles ont inventé un arsenal de répression humain conçu à l’exacte mesure de coupables considérés comme des « égarés » ou des « déséquilibrés ». Or, on ne combat pas des terroristes avec de simples lois. On doit adopter une riposte appropriée afin de les arrêter dans leur élan velléitaire et agressif. « Plus l’Etat est corrompu, plus les lois se multiplient » clamait Tacite, cet historien et sénateur de l’antique Rome.

La France vit sous des menaces de plus en plus récurrentes que l’on ne peut contenir par la seule force de la loi. « Les Français vont devoir s’habituer non à la menace des attentats, mais à la réalité des attentats qui vont, à mes yeux, immanquablement survenir. Nous sommes désormais dans l’œil du cyclone, le pire et devant nous » a déclaré dans « Ouest France », le 14 novembre 2015, le juge Marc Trévidic.

En effet, la France est confrontée à l’un des plus graves périls de son histoire et ne doit pas s’embarrasser de préjugés pour prendre les mesures appropriées afin d’assurer sa propre survie. « Celui qui s’incline devant des règles établies par l’ennemi ne vaincra jamais » soutenait Léon Trotski.

Quand la liberté est frêle, en péril, alors on ne transige pas et Saint-Just d’annoncer en ces termes la répression sanglante des mouvements contre-révolutionnaires et royalistes pendant la Révolution : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! ». C’était, certes, La Terreur mais cette célèbre citation revient en pleine actualité.

Aujourd’hui, empêtrée dans ses règles, ses décrets et ses scrupules, voilà la civilisation paralysée par les dogmes qui la fondent et les lois qui la défendent, qui ne peut transgresser sans se renier. Et voici les barbares –forts de cette assurance- qui répandent leur terreur en voulant tout détruire, tout raser pour tout recommencer sur les décombres d’un passé qu’ils haïssent parce qu’ils ne le comprennent pas. Et ils tentent d’imposer leur loi par l’assassinat et la terreur à des sociétés qui ont su dissiper ces cauchemars depuis si longtemps qu’elles n’en imaginent plus l’éventuel retour. Voici qu’enchaînées par les règles qu’elles ont accumulées pour se prémunir contres les excès de leur propre colère, les sociétés stupéfaites s’abandonnent aux coups que leur portent des colères inconnues… Et voici que s’écroule la civilisation parce que les barbares puisent dans son raffinement, ses complications et son indulgence, la seule force qui rend leurs débordements irrésistibles. Ils retrouvent naturellement le plaisir d’égorger sachant combien timide sera la répression. Jamais les passions déchaînées n’ont fait autant de ravages… semé autant de morts… Jamais on n’a assassiné autant d’hommes au nom du bonheur de l’humanité… Jamais le mot de Malaparte n’a été plus juste : « Jamais on n’a couché autant de Christs dans les charniers du monde ».

Et nous, pauvres occidentaux, sommes en passe de perdre cette ultime guerre qui nous est imposée parce qu’irrémédiablement condamnés à capituler… au nom de la défense de la civilisation qui n’est autre qu’un suicide devant un assaut qui en nie l’essentiel.

Soljenitsyne a écrit : « Toute notre vie là-bas nous a appris qu’il existe un seul moyen de résister à la violence : c’est la fermeté ! »

Dans la lutte contre la subversion et le terrorisme, rien n’est plus important que l’application d’une politique de défense préventive ferme et impitoyable à l’égard des adversaires de la Nation. Celui qui sème le vent doit récolter la tempête.

Flagless Germany

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Ex: http://www.lewrockwell.com

October 3rd was the Anniversary of the Reunification of Germany. Having arrived in Leipzig just days earlier, I decided to take a long walk with my friend Olliver Wichmann. Though we covered nearly 20 miles that day, we saw no national flag on display, only an East German one in Grünau, a neighborhood of huge, Communist-eraapartment blocks.

“This is remarkable, Olliver. In the US, you can’t walk a mile on any day without seeing flags.”

“Generally, the only Germans who display flags are far-right ones. During big soccer matches involving the national team, it’s also OK to display flags.”

Nationalism has become a dirty word for many Germans. Along the Karl-Heine-Kanal, I spotted a sticker that said in English, “FIGHT NATIONALISM AND NAZIS,” then beneath that, “BY ALL MEANS NECESSARY.”

The huge influx of Middle Eastern and North African refugees has triggered a backlash among German nationalists, however. Each Monday, there is a large rally in Dresden and Leipzig. The lead marchers in Leipzig carry a banner that proclaims:

“FOR HOMELAND, PEACE AND GERMAN CORE CULTURE.

AGAINST RELIGIOUS FANATICISM.

AGAINST ISLAMIFICATION AND MULTICULTURALISM.”

These flag waving folks, LEGIDA, have also declared that they are neither left nor right, and certainly not Neo-Nazis. At each Leipzig rally, they are met by an equally large contingent of counter demonstrators who whistle, shout, shake tambourines or bang on drums to drown out their opponents’ speeches. Hundreds of cops are on the streets to keep the two camps apart.

Twenty-five years after the fall of the Berlin Wall, Germany is in danger of being split in two by this refugee crisis. At the University of Leipzig, there’s, “ONLY A COSMOPOLILTAN LEIPZIG IS A BEAUTIFUL LEIPZIG. NO TO LEGIDA,” and at Moritzbastei, a downtown arts center, there’s a banner, “FOR TOLERANCE, OPEN-MINDEDNESS, GOOD MUSIC & AGAINST RACISM.” By St. Peter Church, I saw a sticker, “Better Living—No Nazis!” and another in English, “HATE NAZIS.” In contemporary Germany, to oppose refugees or immigrants is to risk being called a Neo-Nazi.

What you have, then, is a battle between those who seek to defend a national culture based on at least a shared heritage and language, if not ethnicity, and those who subscribe to a more universalist concept. To these multiculturalists, a nation is just a collection of whoever happen to be in it, no matter their differences in core beliefs, since we’re just one big human family, after all, and all resultant frictions are more than compensated for by the varied benefits.

It’s notable that this argument is taking place almost exclusively in the West, in countries that are still mostly white and nominally Christian. Of course, Germany, France, Holland, Belgium, Spain, Portugal, Italy, England and the United States were also Colonialists that used Christianity as a pretext to conquer the world. Even as they slaughtered or enslaved, they saved, and a spin on that narrative is still extant today. As led by the US, the West is still meddling all over, thus generating the millions of refugees now swarming into Europe.

As is, Leipzig is a very cosmopolitan city that’s filled with international eateries. Within two blocks of my apartment, there are Thai, Indian and Turkish restaurants, plus a Doner Kebab stand that’s run by a friendly but mirthless Palestinian who came here from Jordan 20 years ago. There’s a Thai non-erotic massage parlor and a small Vietnamese-owned grocery. Another Vietnamese business, Mr. Quan’s Bar and Restaurant, has gone under. To round out the eating options, there’s a Subway, a German bakery and World of Pizza, a German chain.

WOP, as it is known, is basically a purveyor of American fast food. Besides pizzas, they sell spare ribs, buffalo wings, chicken nuggets, burgers and fries, and their pizzas have names like Montana, Philadelphia, Hawaii, California, Georgia, Kansas, Texas, Western and Spring Rod [?]. There is an Italiano, but no Napoli, interestingly enough. There is one called Zingaro, however, the Italian word for “Gypsy.” English is all over WOP’s menu.

At a strip mall in Grünau, I counted a Croatian, a Turkish and a Vietnameserestaurant. As Olliver and I sat eating outside the Turkish joint, we could see Russians, Turks and Arabs walk by along the wide, tree lined promenade.

“See those three little girls?” Olliver pointed out. “The one on the left is German, the one in the middle, on the bike, is Arabic, and the one on the right is Russian. They don’t see any difference. They don’t care.”

After a Muslim couple passed, Olliver observed, “They’re Turks.”

“How can you tell?”

“By her conservative dress. The typical uniform of a godfearing Turkish wife is a headscarf with an overcoat down to the knuckles, even on summer days in the nineties. Many of the Turks came here from the more backward parts of Turkey, like Anatolia. The Syrians and Iraqis, on the other hand, are more Westernized. They don’t dress that much differently than Germans.”

“And they just got here!”

Olliver is an autodidactic encyclopedia. Of working class background, he’s underemployed, like many people in this region. Abstaining from both meat and alcohol, Olliver is going bald, has a five o’clock shadow, takes photos during endless walks, plays chess against himself in his mind and composes electronic music whenever he starts to hear things. In his youth, Olliver gravitated towards Sartre, then freebased Joyce, Dostoyevsky, Camus, Strindberg, Hemingway, Marquez and Kafka. “In hindsight, I don’t quite like his convoluted style.” Among contemporary political commentators, Olliver pays attention to Noam Chomsky, Andre Vltchek, Michael Parenti, Bill Mitchell, Michael Hudson, John Pilger, Andrew Korybko, Pepe Escobar, Paul Craig Roberts and The Saker. He hates political correctness. Although Olliver’s English is deft and fluent, he becomes exasperated and even apologizes whenever a word or phrase doesn’t come to his mind immediately. Born in Hamburg, Olliver has been in Leipzig for more than 15 years.

Moving with the help of a walker, a German pensioner asked if he could share our table. He had a large bottle of Ur-Krostitzer, the cheap yet excellent local beer. Among the pleasures of being in Germany is the freedom to drink alcohol in just about any setting, a public garden, outside an eatery, strolling down the street or relaxing in a square. Germans don’t have the American hang-up with getting buzzed within sight of kids and other immature beings. The legal drinking age here is 16.

Prodded by us, the affable and serene old man revealed that he had worked for 47 years as a locomotive mechanic. A widower, he lives alone and has one daughter. Born in Leipzig, he lived through the Communist years without problems by not paying any attention to politics. He just put his head down and worked.

Leipzig’s Nicholas Church was where weekly demonstrations in 1989 eroded the Communist government’s legitimacy and helped to tear down the Berlin Wall. LEGIDA and PEDIGA (in Dresden) see themselves as a part of this tradition of peaceful protests. Scuffles have broken out between them and counter-demonstrators, however, with each blaming the other for the violence.

Americans can learn from the persistence of German protests, for they don’t just march for an hour once or twice a decade, give each other high fives then drive home in their SUVs to watch sports on TV. Contemporary German protests are also allowed a stage and microphones, so there’s no need to relay each sentence quite robotically, creepily and time consumingly as happened during our Occupy Wall Street demonstrations.

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Germans, on the other hand, don’t need to be encouraged to follow our example in anything, for they already ape America aplenty. Olliver, “We are not just an occupied nation physically, but mentally. People know about the 40,000 American soldiers here, but who’s talking about the occupation of the German mind?”

At the Cineplex in Grünau, we saw five movies advertised, Straight Out of Compton, Ladies First, Er ist wieder da, Fack yu Göhte 2 and Maze Runner, so three out of five are American, with the two German films featuring Germany mocking itself. There is a war between those who aim to restore German swagger and those who mock such an effort. An anti-Neo-Nazis group calls itself, in English, No Tears for Krauts.

Fack yu Göhte is a moronic or post-literate, millennial spelling of Fuck you Goethe, and on its billboard, there is also the misspelling of “klassenfahrt,” class trip, as “klassnfart.” Get it? Fart! The image is of a Rambo parody, with the muscular man holding a cross bow made from a slide ruler. Instead of going to Vietnam to rescue POW, the cast is romping to Thailand to fack each other.

Based on a best selling novel by Timur Vermes, Er is wieder da [He’s back] has Hitlerwaking up in 2011 Berlin. The ensuing confusion results in a series of comic scenes, with Hitler reduced to a harmless buffoon. To promote the film, Hitler lookalikes were placed on the streets of German cities. Whatever the professed intentions of the writer or director, the popularity of this Hitler resurrection belies a nostalgia for a more muscular and assertive Germany, I think. Though the Führer is mocked, his face is huge on the screen, and Adolf is presented as human and even likeable, not a caricature of evil. At another movie theater, I saw an Er is weider da poster with a plastic rose stem, almost tribute like, next to it.

Joining in the merriment, PEGIDA leader Lutz Bachmann snapped a photo of himself as Hitler and posted it on FaceBook in late 2014. The resultant furor has forced him out of PEGIDA, but more gravely, Bachmann is being prosecuted for calling asylum seekers Viehzeug, Gelumpe and Dreckspack [cattle, garbage and filthy rabble]. Bachmann may be jailed for up to five years. Free speech in Germany is limited, and one must not, above all, publicly criticize Israel or Jews, or raise questions about the Holocaust. France has the same prohibitions.

As for the American films, Olliver told me that German distributors used to translate their titles, but now leave them as is, so folks here must decipher, for example, “Straight Outta Compton” themselves. In my early 20’s, I thought of my goofy self as au courant for knowing N.W.A. and Ice-T, etc., but now Niggers With Attitude has become part of the universal education. Before settling in to your mesmerization, you can even buy a Coors, I kid you not, from the “American-Diner-Stil” concession stand.

American culture shows up everywhere here. English is routinely inserted into advertisements and many stores have English names only. On each police vehicle, there’s “VERDÄCHTIG GUTE JOBS” [“SUSPICIOUSLY GOOD JOBS”]. In tourist infested Markplatz, I saw a big band playing Jazz standards. Swinging along rather ploddingly, all songs were belted out in English. Not too far away, there was a middle-aged German dressed like a country music singer, though in a straw cowboy hat. Twanging or growling in English, he channeled Glenn Campbell, Bruce Springsteen or Bob Dylan, sometimes all within the same song. Well, at least he sounded like an American.

Strolling by, a teenaged girl chirped “hello baby” into her cell phone. Olliver, “It’s how they talk now. It’s cool to insert English words into a conversation. They would say something like, ‘Alles easy. Ich bin voll happy. Das ist nice. See you!’” Years ago in Iceland, I heard a woman complain that English syntax was creeping into Icelandic conversations. English was rearranging their minds’ furniture, in short. The internet has accelerated this linguistic hegemony. Hör auf bitching! Alles groovy!

Downtown, there are bars with names like Texas, Big Easy and Papa Hemingway. One night in Staubsauger [Vacuum Cleaner] Bar on trendy Karl-Liebknecht-Straße, I caught the young bartender reading Mumia Abu-Jamal’s We Want Freedom: Ein Leben in der Black Panther Party. Franziska studied media in college. I also chanced upon a Mumia sticker along the Karl-Heine-Kanal. He’s bigger here than in his native Philly, apparently. Mumia was also made an honorary citizen of Paris in 2001.

Liebknecht, by the way, was a founder of the German Communist Party. After Reunification, most of the street names in Leipzig were left alone. It is curious that Kathe Kollwitz, a very minor artist, is given a busy thoroughfare, while Max Beckmann, among the greatest painters of the 20th century and a Leipzig native to boot, is relegated to a short, serpentining lane. Like other European countries, at least Germany does name its streets after painters, writers and musicians, even foreign ones. When you name a street after a cultural figure, you also educate the people, but in the States, we waste too many street names on trees, stones, animals or real estate promotional monikers.

On October 5th, I tried to observe a LEGIDA rally. Following a handful of Polish house painters walking home, I managed to pass through two police barricades, but still couldn’t get close enough to see anything but the cops. Seeing me photographing, a group of giant men in black uniform approached my sorry ass. Maybe they were not Polizisten but the German basketball Mannschaft. I did as Dirk Nowitzki commanded and deleted his and his buddies’ likeness from my camera.

With so many streets blocked and cops everywhere, Monday in Leipzig these days means slower or practically no business for many stores in the vicinity. As tension ratchets up, who knows if we will see street battles? America’s accelerating collapse ensures that there will be more US-instigated wars, which will send even more refugees into Germany to exacerbate the already rancorous division within its society.

In small, depressed Saxony towns like Riesa, Trebsen and Bautzen, the National Democratic Party of Germany has made serious inroad. Its main slogan, “THE BOAT IS FULL—STOP THE ASYLUM SEEKER FLOOD.” An extremely xenophobic area is also known a National befreite Zone [National Liberated Zone]. Since such a realm is not marked by fixed boundaries but by the mindset of its people, you won’t know if you have strayed into one until you’re suddenly greeted, say, by a highly unpleasant welcome.

There are those who say that these nativists, xenophobes and Neo-Nazis altogether are such a tiny minority, they’re more noise than substance. A Leipziger in his 30’s assessed, “I’d say 90 to 95% of the people here have no problems with immigrants. We need them since they will contribute to our economy. Many of them are highly educated. The LEGIDA and PEGIDA rallies are getting smaller and smaller, and they’re not all local people. Many of these far right fanatics travel around to attend these rallies. Outsiders may think these rallies are a big deal, but they’re really not. We’re doing fine.”

Sharply disagreeing with the above, a friend emailed me from Frankfurt, “Tensions are rising in Germany—while hundreds of thousands flee to us, Germans are beginning to understand that it will cause massive problems in the future […]

Germany still is a rich country—but that doesn’t mean, that all Germans are rich.

On the contrary, the number of poor Germans has been rising for the last 20 years—and the number of homeless people has doubled in the last five years (still only 400,000—but way too high in my view).

Now the little German worker with his shitty job or the poor pensioner, who can buy less and less with his money each year, because pensions are frozen and prices are rising, is seeing these thousands and thousands of mostly young men coming in—and they see them getting health care for free, having doctors treat them for free, that they all have these trendy smartphones, that they do not need to buy a ticket for the bus or the train, because they are refugees, while HE, the German, has to pay some extra money for the doctor and has to pay for the bus etc.

It is mostly well meant, what German officials and actors and ordinary people do, to help the refugees—but since nothing is done in the same way for German homeless people and since some Germans have to leave their apartments for refugees (there were some cases where people in social housing had to leave, because the landlord or the government wanted to put in refugees—in Munich, where my brother lives, they wanted to use a facility for coma patients, but backed off when the parents of these patients complained)—in short, it is a social disaster rising.

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There are no jobs for these people. Most of them are not qualified for the labor market here. There are no houses for them. In fact, the German housing market for people with little money is down—so the poor will compete with the refugees.

At the moment most of them are in former military areas or even tents. When winter comes, the mood will get worse on both sides.

[…]

At the moment, anyone saying something against the refugees is considered to be either a bad man or even a Nazi—and because of this, a critical view is seldom expressed in the media.

And this also contributes to the anger of many people, because in their view, the refugees keep coming, THEY have to pay for it (rising taxes will come—

it is only a matter of time)—and so it is the perfect storm, which is brewing here.

Unfortunately most Germans are so ill-informed about politics etc. that they will not get the bigger picture—that it is a great chess game we are in—and we are an expendable pawn.

Germany has done its part in US plans—now (meaning the next years) the chaos shall rise so that we will accept anything and everything our masters present to us as a solution, when the real riots come.

Martial law? Yes please! No civil rights anymore? Please!

Alright—we will protect you. Just give us all your money and your freedom—There! Have it! Please protect us!

It’s kinda odd to watch that, Linh—I just hope, that my parents will peacefully pass away, before the real chaos starts.

We shall see.”

So it’s not alles easy, baby. A long, bitter winter is swooping down. I’ve said all along that the only way to solve the refugee problem is to stop bombing one country after another, so to save its own Arsch, Europe must say fick dich to Uncle Sam and regain its autonomy. If you help America bomb, you’ll also reap the chaos that comes with it. Let’s close with Rammstein, a Neue Deutsch Härte band named after the US Airforce base in Germany where most of the drone strikes worldwide are coordinated. Deutschland, you have blood on your hands again, but it’s not from your own choosing. Sense!

“We’re all living in America,

America ist wunderbar.

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.

We’re all living in America,

Coca-Cola, Wonderbra,

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.

This is not a love song,

this is not a love song.

I don’t sing my mother tongue,

No, this is not a love song.

We’re all living in America,

Amerika ist wunderbar.

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.

We’re all living in America,

Coca-Cola, sometimes WAR,

We’re all living in America,

Amerika, Amerika.”

samedi, 14 novembre 2015

Les assassins sont parmi nous…

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Les assassins sont parmi nous…
 
Paris a connu sa nuit la plus sanglante, la plus meurtrière depuis la Deuxième Guerre mondiale. Une nuit de massacre, de sang et de mort.
 
Journaliste et écrivain
Co-fondateur de Boulevard Voltaire et Directeur de la Publication
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Lorsque les quatre tueurs ont fait irruption dans la salle de concert du Bataclan, un témoin, un survivant, rapporte qu’ils ont crié « Allahou akbar ! ». L’un d’entre eux a prononcé quelques phrases où il était question de la Syrie. Puis ils ont ouvert le feu. Ils ont tiré aveuglément sur la foule des spectateurs. Ils ont tiré dans le tas. Au nom de Dieu. De leur Dieu. Le Dieu du carnage.

Ça devait arriver. On le savait. On ne savait ni où ni quand ni comment. On ne connaissait ni le lieu ni le jour ni l’heure, mais on le savait. C’est arrivé. Paris a connu sa nuit la plus sanglante, la plus meurtrière depuis la Deuxième Guerre mondiale. Une nuit de massacre, de sang et de mort.

Les précautions prises, les mesures adoptées en vertu du plan Vigipirate, poussé à l’écarlate, n’ont servi de rien, et pas plus les malheureux soldats qui patrouillaient trois par trois au pied de la tour Eiffel ou dans les halls d’Orly et de Roissy que les vigiles qui priaient courtoisement les dames d’ouvrir leur sac à l’entrée des grands magasins. La veille encore, le ministre de l’Intérieur se félicitait de la vigilance qui avait permis à la police de déjouer un vague projet d’attentat contre la base navale de Toulon. Pendant ce temps, dans le secret le plus absolu, quelques dizaines de fanatiques armés jusqu’aux dents dont l’enquête nous dira s’ils étaient fichés comme « radicalisés », dangereux, déjà partis ou revenus de Syrie, mettaient la dernière touche à la préparation de leur raid sauvage.

La France avait pris le parti, avec les moyens dont elle dispose, de participer aux opérations de bombardement menées depuis des mois dans le ciel de l’Irak et de la Syrie par l’étrange coalition qui poursuit dans le désordre et l’inefficacité des buts compliqués et des ennemis variables au Moyen-Orient. On annonçait à son de trompe au début de cette semaine le départ pour la région de notre unique porte-avions flanqué d’une frégate britannique et d’un bâtiment belge. Pouvions-nous imaginer que nos actions qui, pour limitées qu’elles soient, frappent à quatre heures d’avion de Paris les positions djihadistes et leurs alentours, resteraient indéfiniment sans réplique ? Pouvions-nous imaginer que Daech ou Al Qaida, qui disposent en Europe d’une cinquième colonne infiltrée dans la population n’exerceraient aucune représaille contre notre pays ? Ce n’est ni dans leur caractère ni dans leurs habitudes.

Nous nous sommes impliqués dans un conflit qui ne connaît ni trêve ni frontières, où l’adversaire ne fait aucune distinction entre le front et l’arrière, entre militaires et civils, entre innocents et coupables. Nous nous retrouvons, hébétés, en première ligne. Nous avons vécu la nuit dernière, pour la première fois, une situation qui est depuis des années le quotidien de Bagdad, de Kaboul, de Beyrouth, de Damas ou de Mogadiscio dont nous suivons distraitement le martyre à travers les quelques lignes et les quelques secondes que veulent bien leur accorder nos médias dès lors que le nombre des victimes d’un attentat y dépasse les dizaines.

La guerre que nous nous flattions de tenir à distance nous a rattrapés. Elle est sur nous, nous sentons son haleine brûlante sur nos villes, nos aéroports, nos gares, nos stades, nos théâtres, nos cinémas, nos cafés, nos restaurants, nos écoles, nos collèges, nos lycées, nos facultés, nos stades, nos métros, nos commissariats, nos avenues, nos rues. Les cibles sont partout, nous sommes tous des cibles et les assassins sont parmi nous, prêts à frapper où ils veulent, quand ils veulent. Il faut nous rendre à l’évidence : nous ne pouvons faire la guerre au loin et avoir la paix chez nous.

Le gouvernement, dans l’urgence, a décrété l’état d’urgence. Il a décidé, face au terrorisme, de reprendre le contrôle de nos frontières que la grande invasion pacifique des migrants ne lui avait pas paru justifier. Face à la réalité de la menace terroriste, il a dans les faits, en cas de flagrant délit, rétabli la peine de mort rayée de notre droit, et il ne se trouvera personne, espérons-le, pour le lui reprocher. Peut-être va-t-il se décider à mettre hors d’état de nuire les quelques milliers d’individus repérés et fichés comme dangereux, peut-être va-t-il se décider à donner le coup de pied qui s’impose dans la fourmilière salafiste, à incarcérer ou à expulser les prêcheurs de haine, les propagandistes de la soumission, les adeptes de la violence et d’une manière plus générale tous ceux qui, vivant en France ou titulaires de papiers français, sont dans leur tête et se conduisent dans leurs actes comme de fidèles ressortissants du califat des Barbares. Peut-être comprendra-t-il enfin que les islamistes ne nous offrent le choix qu’entre la soumission et la guerre et que, tout compte fait, s’il faut faire la guerre, il vaut mieux, comme disait le vieux Louis XIV, la faire à nos ennemis qu’à nos enfants.

Passé le moment de la stupeur, le temps du deuil et l’appel à l’unité nationale, que nos dirigeants prennent et assument leurs responsabilités, et qu’ils sachent qu’ils seront jugés aux actes.

Is Charlie Hebdo a Western Hate-Machine?

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Is Charlie Hebdo a Western Hate-Machine?

By Ahmed RAJEEV (Bangladesh)

Ex: http://orientalreview.org

On Thursday French satirical weekly magazine Charlie Hebdo published another insulting cartoon on the tragic incident of Russian plane crash in Sinai, Egypt. Charlie Hebdo ridiculed the plane crash by two cartoons. The first cartoon shows parts of the aircraft and a passenger falling toward the ground, while an Islamic State militant, armed with a gun, ducks for cover to avoid the falling debris. Underneath the caricature is the caption: “Daesh: Russia’s aviation intensifies its bombardments.” And the second cartoon showed a skull and a destroyed plane on the ground, with the caption: “The dangers of low-cost Russia. I should have taken Air Cocaine.””

From the very beginning, Charlie Hebdo has been intentionally injecting inhumane hatred in traditional societies worldwide. It published cartoons of Prophet Mohammad (PUBH) who has a follower of more than 1.5 billion, to pump up religious hatred worldwide.  It published a cartoon after the discovery of plane wreckage confirmed to belong to missing Malaysian Airline flight MH370. The cover of the edition showed a pair of hands groping what appeared to be at first glance coconuts, but was actually a pair of breasts. And the caption says, “We’ve found a bit of the pilot and the air hostess,” as two onlookers celebrate in the background.  Another publication mocked the drowning of Syrian toddler Aylan Kurdi who died during a perilous journey across the Mediterranean to try and reach Europe along with his family. The poster showed Jesus walking on water with the dead Muslim boy next to him. And the caption said, “Welcome migrants, you are so close to the goal.” There was another cartoon with captioned “Christians walk on water… Muslims kids sink,” They kept their unacceptable offensive satirical reporting despite the global wave of empathy after their office suffered a deadly terrorist attack in January 2015.

Charlie Hebdo never criticizes liberalism or liberal ideologies. It works irresponsibly as a fascist’s tool for the liberals. It attacks recklessly any kind of anti-liberal, anti-western establishments. On the other hand, on the disguise of liberalism or freedom or freedom of expression they are being used as a tool of social-psycho oppression for the West. The Western geopolitical aims to destroy the organic social harmony and install puppet governments in resilient states, are very aligned to the Charlie Hebdo’s editorial policy. So Charlie Hebdo is a direct threat to traditional cultures and lifestyles. It is a hate-machine! It is a Western tool to promote psychopathic hatred among different racial and cultural groups in the name of “freedom of expression” to serve geopolitical purposes of their masters.

Ahmed Rajeev is the Executive Editor of Bangla Hunters News web-site.

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L’Europe, une maison sans sonnerie, avec ses portes et ses fenêtres jamais fermées

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L’Europe, une maison sans sonnerie, avec ses portes et ses fenêtres jamais fermées

Quelques réflexions pessimistes concernant le proche avenir de l’Europe

Par Stefan Racovitza

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Depuis peu de temps, la situation de l’Europe depuis longtemps dans une grave et multiple crise, économique, politique, identitaire et civilisationnelle, s’est fortement aggravée. Elle entre dans une étape qui précède et prépare la destruction de l’identité et de la civilisation des nations européennes. Ce qui accélère l’islamisation de l’Europe c’est l’actuelle vague d’immigrants d’Afrique et du Proche-Orient, que les états européens, pour diverses raisons, ne veulent plus ou ne peuvent plus contrôler. Et encore moins de faire correspondre le nombre des envahisseurs avec les possibilités réelles, économiques et sociales de chaque pays.

Ce tsunami a été déclenché, surtout par les déclarations irresponsables et suicidaires de Mme Angela Merkel, Premier ministre allemand de droite, concernant le nombre d’immigrants, reçus et attendus par L’Allemagne. La plupart sont de religion musulmane. Après les 800.000 de 2015, selon certaines sources, il y aura plus d’un million à la fin de l’année, l’Allemagne, est prête à accueillir encore 500.000 par année, jusqu’en 2020. A cela s’ajoutent les 230.000, sinon plus, d’immigrants que la France, qui malgré son chômage et sa crise économique, accepte chaque année, sans oublier ceux arrivés dans les autres pays européens, dont l’Angleterre, la Suède et la Belgique sont profondément atteintes par l’islamisation. Un exemple, en Grande-Bretagne il y a presque cent tribunaux islamiques qui n’ont rien avoir avec la justice du pays. Selon des sources européennes, l’année 2016 verra l’arrivée de trois millions de migrants dans les pays de l’UE.

Ces déclarations et ces réalités ont poussé les envahisseurs à comprendre que l’Allemagne et l’Europe ouvrent largement leurs bras, à tous ceux qui désirent y entrer. Ce qu’oublient la plupart de nos dirigeants c’est que la religion de ces immigrants est fortement antichrétienne, antisémite, antidémocratique. En plus elle condamne l’égalité entre les sexes et la liberté des citoyens, un totalitarisme inspiré par le Coran.

Ce que subit maintenant l’Europe est une vraie invasion. Des centaines de milliers d’immigrants traversent la Méditerranée, mais pas seulement. Par exemple, la Croatie, une nouvelle porte d’entrée vers l’Europe, a été envahie, en octobre, par 35.000 clandestins en moins d’une semaine, pour ne pas parler d’autres pays de l’Est de l'Europe. Les frontières intérieures de l’Espace Schengen n’existent plus. Malheureusement les frontières extérieures sont devenues aussi incontrôlables. Les traversent qui veut.

La grande majorité de cette vague d’immigrants est composée de jeunes. Les femmes, les enfants et les vieux sont peu nombreux. Ils sont entrés illégalement dans des pays étrangers. Beaucoup de ces individus sont violents, agressifs, brutaux et pleins de prétentions. Voici un fragment d’un texte de Witold Gadowski, un journaliste polonais, spécialisé dans les problèmes de sécurité et de réforme de la police, et dans la problématique des activités des services secrets. Son article a été publié sur Internet par la revue polonezefronda.pl.

« Ceux qui maintenant envahissent l’Europe sont surtout des jeunes hommes, dont on ne connaît pas le lieu d’origine. Ils ne respectent aucune règle de conduite, mais sont tout de suite présentés comme réfugiés. On nous dit que l’Europe leur doit de l’assistance humanitaire. Pourquoi l’Europe n’aide pas les vraies victimes de la guerre ? (Il s’agit des chiites, des yazizis et des chrétiens). Ils sont depuis longtemps dans des camps de réfugiés en Turquie, Jordanie et Liban. Ils essayent sans succès d’obtenir un visa pour des pays de l’Union européenne. Ces demandes sont refusées, par contre des centaines de milliers d’immigrants qui forcent les frontières sont reçus avec les bras ouverts. Il s’agit d’une grande injustice. (…) Ces infracteurs qui envahissent l’Europe prennent la place des vraies victimes de la guerre. Parmi eux il y a très peu de chrétiens, de yazizis et de Kurdes, qui sont les victimes de l’État islamique. Ce sont des débrouillards, pas très honnêtes, qui ont pu dépenser jusqu’à dix mille euros pour se faire transporter sur le Vieux Continent. 90% d’entre eux ont bénéficié d’un transport illégal et infractionnel, organisé par des mafias turques, albanaises et russes. »

La presse européenne, majoritairement de gauche, donc d’une correctitude politique sans failles, essaye de maquiller l’invasion subie par l’Allemagne et les autres pays de l’Union européenne en parlant plus de réfugiés que d’immigrants économiques. Selon plusieurs sources, il parait que la célèbre photo de l’enfant syrien noyé en Turquie n’est qu’un photomontage. Les comportements scandaleux des immigrants, et Dieu sait qu’il y en a, sont souvent ignorés. Voici quelques exemples concernant des immigrants d’Allemagne, publiés sur le site Internet de Gatestone Institute, une société des États-Unis apolitique et sans but lucratif.

Les mufleries, dont parle le site sont nombreuses. Des hommes passent devant des femmes aux caisses des supermarchés et leur disent avec arrogance : « I man. You woman. I go first. » (Je suis un homme, vous une femme, j’y passe le premier). D’autres refusent de discuter avec des femmes directrices ou responsables de services publics. Furieux d’avoir été hébergés dans un dépôt de marchandises, ils demandent des appartements. D’autres actions dépassent la muflerie. Des groupes de migrants ont organisé une grève de la faim, demandant plus d’argent, des lits plus confortables, plus d’eau chaude, de la nourriture ethnique (probablement viande halal), plus de facilités récréatives et des maisons personnelles. Il y a aussi des actions que la loi interdit. A Hambourg, 400 immigrants ayant refusé de vivre dans des tentes, ont occupé une école abandonnée et ont versé de l’essence dans l’école et promis de l’incendier, de se faire bruler ou de sauter du toit.  Etc. Les manifs anti bunker, que la Suisse a connu il n’y a pas longtemps, sans être punissables, montrent parfaitement la mentalité de ces individus.

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Le plus grand danger qui menace aujourd’hui l’Occident, et premièrement l’Europe, c’est moins le danger économique que l’islamisation, un processus en plein développement. Les musulmans ont une croissance démographique de huit enfants par femme, alors que les Français ne dépassent pas les 2,02. Ce chiffre, supérieur à la moyenne européenne, est dû aux musulmans vivant en France, entre six et huit millions. Sans eux, la France serait en dessous de la moyenne européenne. Aujourd’hui, les musulmans constituent, encore, une minorité, mais nombreuse, active, et avec de grandes prétentions sociales, politiques et religieuses et en pleine expansion.

Des musulmans ont demandé par écrit aux autorités bavaroises de finir avec Oktober Fest, la fête de la bière, « qui est un évènement intolérant et anti-islamique. (…) Nous avons essayé d’ignorer cette fête, mais trop de lois islamiques y sont bafouées : alcool, nudité, etc. ». Pour les musulmans, le fait qu’ils n’ont pas été invités, mais accueillis avec une grande générosité, dans des pays démocratiques et chrétiens, n’a aucune signification. Les fêtes de Noel et de Pâques seront-elles à l’abri des leurs prétentions ? Tout ce qui compte pour eux c’est leur religion et leurs traditions et pas du tout celles des autochtones des pays qui les ont accueillis.

Voici quelques déclarations, qui, parmi d’autres, très nombreuses, appartenant à des personnalités musulmanes, y compris de France, devraient ouvrir les yeux des politiciens de l’UE : Houari Boumédienne, Président de l’Algérie, a déclaré en 1974 que " Le jour viendra ou des millions d’êtres humains quitteront l’hémisphère sud pour envahir l’hémisphère nordique. On sait qu’ils ne viendront pas comme amis, parce qu’ils voudront la conquérir. Ils vont le faire en la peuplant avec leurs fils. C’est le ventre de nos femmes qui nous offrira cette victoire".

Mohamed Sabaoui, jeune sociologue et socialiste, de l'Université Catholique de Lille, d'origine algérienne, naturalisé français, prétendait y il y a quelques années que  « Notre invasion pacifique au niveau européen n'est pas encore parvenue à son terme. Nous entendons agir dans tous les pays simultanément. Comme vous nous faites de plus en plus de place, il serait stupide de notre part de ne pas en profiter. Nous serons votre Cheval de Troie. » Ce sociologue « français » a déclaré, entre autres, dans une interview en 2012 que : " Les lois de votre République ne sont pas conformes à celles du Coran et ne doivent pas être imposées aux musulmans, qui ne peuvent être gouvernés que par la Charia. Nous allons donc œuvrer pour prendre ce pouvoir qui nous est dû. Nous allons commencer par Roubaix, qui est actuellement une ville musulmane à plus de 65%. (…) Lors des futures élections municipales, nous mobiliserons nos effectifs, et le prochain maire sera musulman. Après négociation avec l'État et la Région, nous déclarerons Roubaix enclave musulmane indépendante comme le Kosovo et nous imposerons la Charia (loi de Dieu) à l'ensemble des habitants, ainsi que le voile obligatoire. La minorité chrétienne aura le statut de dhimmis. Ce sera une catégorie à part qui pourra racheter ses libertés et droits par un impôt spécial. En outre, nous ferons ce qu'il faut pour les amener par la persuasion dans notre religion. Des dizaines de milliers de Français ont déjà embrassé l'Islam de plein gré comme Frank Ribery, Roger Garaudy et d'autres, pourquoi pas les chrétiens de Roubaix ? (…) Si nous sommes les plus forts, c'est que Dieu l'a voulu. Nous n'avons pas les contraintes de l'obligation chrétienne de porter assistance, à l'orphelin, aux faibles et handicapés. Voir votre Sœur Emmanuelle. Nous pouvons et devons, au contraire, les écraser s'ils constituent un obstacle, surtout si ce sont des infidèles ".

Il n’y a pas longtemps, dans une mosquée de Lyon, un imam affirmait que « Personne ne peut interdire aux musulmans de France de vouloir transformer ce pays en état islamique ». Malheureusement ce genre d’attaques contre l’indépendance et l’identité de la France sont loin d’être des cas isolés, mais la presse, à l’exception de quelques publications politiquement incorrectes, préfère ne pas en parler.

Comme disait Mohamed Sabaoui, les infidèles, chrétiens, Juifs et autre, "seront des dhimmis", autrement dit des citoyens impurs, méprisés et haïs par l’Islam, qui est loin d’être seulement une religion. Ceci est l’aspect « pacifique » de la dhimmitude. Ce que font aujourd’hui certains pays islamiques, le DAESH et les autres bandes terroristes, inspirés par l’Islam, comme Al Qaïda, Boko Haram, et de nombreuses autres, avec les chrétiens, les Kurdes et les chiites, doivent nous faire réfléchir à la dhimmitude dans la future Europe avec une population majoritairement musulmane. Les chrétiens redescendront dans les catacombes, y compris avec leur langue et leurs traditions.

En Allemagne se passent des choses incompatibles avec un régime démocratique. Dans certaines régions, les personnes qui habitent dans des grands appartements sont obligées de trouver un autre logement, plus petit, pour laisser la place aux immigrés. Dans d’autres endroits, les régies immobilières sont obligées à ne pas louer plus de la moitié de leurs appartements à des citoyens allemands, pour pouvoir  offrir l’autre moitié aux nouveaux venus. Mme Merkel et son gouvernement oublient que des Allemands sont au chômage, qu’il y a des sans-abris, des pauvres et des mal-logés qui devraient être aidés. Ainsi, l’État allemand dépense trop de milliards pour un humanisme unilatéral, issu de l’idéologie de gauche.

Peut-on vraiment croire que ces centaines de milliers de musulmans, plus d’un million en Allemagne seulement cette année, ainsi que ceux qui les suivront, vont s’intégrer vite dans le mode de vie allemand ? Ils ne peuvent pas s’intégrer, le Coran le leur interdit. Ces migrants, en grande majorité des musulmans, vont apporter leur religion, leurs traditions, leurs mœurs, leur mode de vie. Ils vont contribuer à affaiblir la paix sociale. Les services secrets de plusieurs pays européens ont découvert, parmi les immigrants, des djihadistes venus ou revenus en Europe pour pratiquer le terrorisme, déjà démarré en  Europe. Même si on n’en parle pas beaucoup, tous les effets secondaires de cette horrible accélération migratoire sont connus. Ce dont on parle moins, ou pas vraiment, c’est l’effet final de cette politique. Il s’agit de la disparition de l’identité des nations européennes et, bien sûr, de notre civilisation. Des études démographiques disent que dans trente-quarante ans, la population de la France et pas seulement sera majoritairement musulmane, donc soumise à une autorité islamique.

Il n’y a pas longtemps, les réfugiés et les migrants économiques qui arrivaient en Europe devaient s’intégrer dans les sociétés qui les avaient reçus. On parlait même d’assimilation. Aujourd’hui l’intégration et l’assimilation sont en marche. L’Islam les attend, mais en sens inverse. Ce sont les autochtones qui devront s’intégrer à l’Islam. En tête de la liste se trouvent des politiciens, de gauche, de droite et de centre. Parmi eux Angela Merkel, David Cameron, François Hollande, Bernard Caseneuve, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, pour ne citer que quelques personnalités connues. Il y en a beaucoup d’autres. C’est le début de la  dhimmisation.

Les attaques subies par Mme Nadine Morano en disent beaucoup sur l’avenir de l’identité française et européenne. Comment peut-on critiquer avec tant de haine une personne qui affirme que la France est un pays de race blanche ? C’est une vérité, une banalité, une tautologie, qui ne devrait choquer personne. C’est un raccourci de l’histoire de la France. Attaquer une vérité si banale montre le peu d’intérêt pour l’avenir de l’identité française. Mme Morano n’a pas insulté d’autres races humaines, n’a pas parlé du renvoi des musulmans, n’a rien dit de la supériorité des blancs, etc. Elle n’a fait que rappeler une vérité historique. Ce qui a, probablement, dérangé c’est sa phrase: „"J’ai envie que la France reste la France et je n’ai pas envie que la France devienne musulmane". Tout Français de souche, terme condamné et haï par la correctitude politique, a le droit d’être d’accord avec Mme Morano.

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Elle s’est inspiré des déclarations du Général de Gaulle. Il y a 55 ans, il critiquait les excès de l’immigration acceptés par la classe politique française. Il trouvait que c’était fort bien qu’il existe en France des Français jaunes, noir et bruns (arabes). Ils montrent que la France, ouverte à toutes les races, a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Autrement, la France ne sera plus la France et Colombey-les-Deux-Églises, le village du Général, ne s’appellera plus ainsi, mais Colombey-les-Deux-Mosquées. (Texte publié par Alain Peyrefitte). Il y a eu dans la presse des articles qui, pour combattre Mme Morano, niaient que l’auteur de ces phrases était le Général de Gaulle.

André Malraux, une autre grande personnalité française, avait écrit en 1956 un texte, pas loin du précédent. En voici un fragment : « La nature d’une civilisation est celle qui se forme autour d’une religion. Notre civilisation est incapable de concevoir un temple ou une tombe. Elle est contrainte de retrouver sa valeur fondamentale. Sinon, elle se décomposera. Sous-estimé par la majorité de nos contemporains, ce développement de l’Islam est comparable avec le début du communisme du temps de Lénine. »

Même Michel Rocard, ex-Premier ministre socialiste sous François Mitterrand, disait que la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde.

On ne peut pas nier qu’une bonne partie des musulmans qui vivent aujourd’hui en Europe sont relativement ou même bien intégrés. Ils respectent les lois et les règles de vie et ils vivent comme la majorité des citoyens français. Mais il est difficile de croire que lorsque les pays dans lesquels ils vivent deviendront des états islamiques, cette catégorie de musulmans s’opposera à la Charia, la loi coranique, imposée par les nouvelles autorités. La peur leur interdira toute insoumission.

L’Europe ne peut pas refuser l’asile aux réfugiés. Mais ce qu’il ne faut pas ignorer c’est de faire attention au nombre des immigrants, y compris réfugiés, pour ne pas mettre en péril le niveau de vie, la civilisation et l’identité des populations européennes.

Quelles sont les raisons qui ont mené les politiciens européens à ouvrir largement les portes de leurs pays pour laisser entrer cette monstrueuse invasion ? Il y en a plusieurs, tous issus de la correctitude politique : l’humanisme (pourtant idéologique et unilatéral parce qu’il néglige l’avenir des autochtones), la volonté démagogique de « réparer » les erreurs et les crimes des générations précédentes – colonialisme, nazisme, mais beaucoup moins le communisme (comme si on étaient responsables de ce qu’ont fait nos ancêtres), le multiculturalisme, la globalisation, la correction des effets de la démographie moribonde, l’importation de la main d’œuvre, l’opportunisme, le manque de lucidité, etc.

Peut-on espérer un arrêt de cette politique suicidaire ? Peut-être, mais le temps presse et, pour l’instant, il n’y a pas, ou très peu, de politiciens qui puissent trouver les bonnes solutions. Elles existent, mais il sera difficile de les mettre en œuvre. Espérons qu’elles apparaîtront à temps.

 

Régions et provinces de l’Europe unie de demain

Régions et provinces de l’Europe unie de demain

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

provinces-france.jpgJ’évoque souvent sur les réseaux sociaux cette Europe unie, l’Europe-Nation à bâtir, en expliquant qu’elle sera fondée sur le principe de la « subsidiarité identitaire » selon une formule classique de partage des tâches, à savoir « à l’Europe la souveraineté, aux régions l’identité ». Cette vision de la « région » et/ou « province » et/ou « nation »,  qui peut correspondre au cadre national classique ou à des subdivisions nouvelles du dit cadre, mérite d’être explicitée.

Deux régions aujourd’hui se battent pour leur indépendance par rapport à un cadre étatique traditionnel. Il s’agit de l’Ecosse et de la Catalogne. Il convient de souligner que de nombreuses barrières leur sont opposées. A ceux qui affirment que le mondialisme veut le démantèlement des nations par le régionalisme, ces évènements apportent un démenti catégorique. En effet, ni l’ONU ni l’Union Européenne n’encouragent leurs revendications, bien au contraire. Et même si ces régionalismes sont de centre-gauche, qu’ils ne remettent malheureusement pas en question le « multiculturalisme » qui est plus mortifère pour eux qu’un cadre national qui n’a jamais eu depuis les années 70 en tout cas comme volonté de briser leurs identités, ils sont combattus. Il suffit de songer à la mise en examen d’Artur Mas ou au refus de tenir compte de l’appel à l’indépendance d’une majorité de parlementaires catalans. Il faut aussi songer aux nombreuses pressions que le Royaume-Uni et l’Union Européenne ont fait peser sur les électeurs écossais, l’indépendance étant refusée par une majorité légère, appuyée par le vote des électeurs issus des minorités d’importation.

Pour moi, le cadre politique est moins important que le cadre identitaire, et il est plus important que la Catalogne préserve son identité au sein d’une Espagne unie que par une indépendance théorique. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, peu importe ce cadre, nos identités sont menacées comme jamais elles ne l’ont été. Et une Ecosse indépendante ou une Catalogne indépendante demain ne feront pas mieux que le Royaume-Uni et l’Espagne et j’ai peur même qu’elles fassent pire.

Mais en revanche il existe aussi des aspirations naturelles pour chaque peuple, pour chaque identité d’Europe, d’être respecté. Et si la séparation du cadre national, mais en se maintenant en revanche pleinement dans la construction européenne, peut apaiser les tensions générées par une histoire complexe, alors il faut la faire. Que l’Europe unie demain soit divisée en 46 ou en 150 subdivisions internes n’est en rien problématique s’il y a bien unité et un Etat européen à la tête du continent, respectueux bien sûr de toutes les identités qui le composent.

Dans le cadre de l’Europe de demain à laquelle j’aspire, et qui irait donc des fjords d’Islande aux steppes de Russie, toutes les identités devront être préservées et des pouvoirs spécifiques au niveau le plus près de ces réalités devront exister pour le permettre.

Voici donc le schéma que je défends concernant les pouvoirs dévolus à chaque niveau administratif et/ou identitaire.

Le premier cadre est la cité. Il faut revoir complètement son fonctionnement afin que les citoyens soient pleinement associés à sa vie et à son évolution. Elire un maire et son conseil municipal pour plusieurs années n’est pas suffisant. Une fois le mandat en poche, l’édile fait ce qu’il veut, et bien souvent l’édile de droite appliquera la politique promue par son adversaire de gauche. Ou il sera enchaîné par des règles juridiques l’empêchant de tenir ses promesses. C’est donc aux citoyens de trancher. Le référendum municipal doit être inscrit dans le droit, chaque cité divisée en quartiers ou dèmes élisant chacun ses représentants et instituant un système de rotation. Pas de maire donc, mais un édile choisi par les comités de quartier et représentant leurs intérêts. Et selon un principe de répartition des pouvoirs, les habitants de la cité, pour peu qu’ils y soient installés un temps suffisamment long à définir, décideront de l’avenir de leur ville. Par exemple, ce ne sera pas au maire, ni au préfet, ni au conseil d’état, et encore moins au gouvernement, de décider si une mosquée, ou n’importe quel autre temple d’ailleurs, doit être construite dans les frontières de la collectivité territoriale.

Le second cadre est celui de la région qui peut correspondre aux anciennes nations (région « Portugal » par exemple) ou à un nouveau cadre décidé par les habitants (région « Catalogne »). Dans tous les cas, ce redécoupage éventuel ne sera pas décidé d’en haut pas devra provenir de l’expression libre du peuple. Bretons, Corses… et autres choisiront librement s’ils voudront faire partie d’une « région » France ou être leur propre région. Ces décisions ne remettront en revanche jamais en cause l’appartenance à l’Europe. Il n’y aura jamais « d’article 50 » dans la (vraie) constitution européenne que j’imagine. La région aura des pouvoirs spécifiques, des sénateurs pour la représenter au Sénat européen, une sorte de Bundesrat européen, une assemblée régionale dotée de réels pouvoirs, mais toujours par subsidiarité, et notamment celui de protéger la langue de la région (par exemple le breton en Bretagne), de déterminer les règles d’urbanisme pour respecter l’environnement et les traditions locales, et même éventuellement de décider de l’installation d’Européens issus d’autres régions. La région pourra favoriser le localisme économique, privilégier ainsi la ruralité, et aura en charge des missions nombreuses en matière d’écologie. Ce n’est pas à une commission à Bruxelles ou ailleurs de décider de la façon de fabriquer les produits artisanaux. La limite sera la non-utilisation d’OGM et tout ce qui peut avoir un impact sur les autres régions. La défense du terroir au niveau du terroir.

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Ainsi, certains Européens sont attachés à leurs figures souveraines. Même si je suis personnellement très républicain, je n’ai pas à juger de cet attachement sincère à ces têtes couronnées. Hors de question de les abolir par décision européenne. Ce seront aux gens concernés de maintenir ou pas ce lien s’ils le souhaitent. Il y a là une indéniable démarche identitaire que je ne saurais vouloir balayer d’un revers de main. On peut penser que les Anglais voudront conserver leur lien avec la dynastie des Windsor par exemple et ils doivent pouvoir le faire. On peut imaginer en revanche que les Gallois voudront rompre et ils auront aussi ce droit. Aux régions concernées d’imaginer librement le statut qu’ils leur conféreront.

La subsidiarité identitaire comme fondement de l’Europe doit être un principe intangible. Nous aurons tous la même nationalité en commun mais pas nécessairement les mêmes attachements charnels. Il est hors de question de vouloir bâtir une Europe jacobine et encore moins de tenir en suspicion les liens historiques profonds de chaque peuple composant ce grand peuple que sont les Européens.

Un régionaliste sincère et un patriote attaché à sa patrie historique doivent pouvoir exister pleinement dans l’Europe unie, se reconnaître en elle et s’y épanouir. Les identités ne s’opposent pas mais se renforcent. On doit pouvoir se sentir nancéen, lorrain, français et européen dans l’Europe de demain, mais tout autant si on le souhaite ne se sentir qu’ « européen » ou « corse et européen » ou « nantais et européen » ou » français et européen ». En revanche on aura à cœur de conserver toutes les strates qui composent notre européanité, et qui fait la véritable richesse de notre continent.

En revanche, ce principe exclut le cadre politique « traditionnel », le droit en vigueur dans un pays européen n’étant pas une « tradition identitaire ». Hors de question de considérer un laxisme « local » comme une règle à préserver. Tout ce qui relèvera du souverain au sens fort sera du domaine de l’Etat européen.

Une euro-région pourra décider de créer une police régionale et même une armée régionale citoyenne, mais l’armée européenne, même divisée en légions « linguistiques », dépendra de l’Etat européen, de même que la diplomatie, la politique de l’énergie, la justice (dans les domaines où la subsidiarité n’aurait pas de sens) et tout ce qui relève des fonctions dévolues à un Etat. Là sera le vrai partage des tâches.

Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)

vendredi, 13 novembre 2015

Zo dreigt de NAVO binnen enkele jaren oorlog met Rusland te veroorzaken

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Zo dreigt de NAVO binnen enkele jaren oorlog met Rusland te veroorzaken
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Bevolking Europa en Amerika heeft niet veel tijd meer om WO-3 te voorkomen

Het is 2018. President Hillary Clinton (God verhoede het!) beschuldigt de Russen ervan haar ‘no fly zone’ boven Syrië te hebben geschonden. Damascus staat op het punt te vallen. Islamitische terreurgroepen die deels bewapend en gesteund worden door de VS bereiden een sloffensief voor om de hoofdstad in te nemen. Een Russisch gevechtsvliegtuig komt bijna in botsing met een Amerikaans toestel, dat de opdracht heeft de ‘gematigde’ moslimrebellen te beschermen. Ondertussen bereidt het door de CIA geïnstalleerde ultranationalistische regime in Kiev een aanval op de Krim voor met de bedoeling het schiereiland te ‘heroveren’. De aan de grenzen verzamelde troepen van Oost en West worden in hoogste staat van paraatheid gebracht...

Het Oekraïense leger heeft de afgelopen jaren grote hoeveelheden nieuwe wapens van de VS en Europa gekregen, en staat klaar voor een invasie van de Krim. Aan het front staat de neonazistische Azov Brigade, die het bevel heeft om de controle te nemen over Mariupol, dat in een door het Westen ‘illegaal’ verklaard volksreferendum voor aansluiting bij Rusland heeft gekozen.

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In Kaliningrad, de geïsoleerde Russische enclave tussen Polen, Litouwen en de Baltische Zee in, worden door de EU georganiseerde en gefinancierde demonstraties gehouden waarin de hereniging met Duitsland wordt geëist. Rusland, dat zich bedreigd voelt door de almaar groter wordende NAVO troepenmacht in de Baltische staten, stuurt een sterke legermacht naar zijn grenzen.

Terwijl president Clinton de nucleaire strijdkrachten in Duitsland, die zojuist zijn gemoderniseerd, in alarmfase brengt, kondigt president Vladimir Putin aan dat Rusland zich uit het INF verdrag, dat destijds door president Reagan werd ondertekend om de kernwapens voor de middellange afstand te beperken, terugtrekt. Door de hoog opgelopen spanningen wisselden Amerika en Rusland sinds 2016 al geen informatie meer over deze wapens met elkaar uit, waardoor beide partijen geen zicht meer op elkaars activiteiten hadden.

Dan pikt een NAVO radarstation in het oosten van Duitsland signalen op van wat mogelijk een squadron Russische gevechtsvliegtuigen is dat richting Kaliningrad vliegt. Het sinds vorig jaar actief geworden raketafweersysteem in Polen wordt geactiveerd. Terwijl in Europa een nieuwe wereldoorlog dreigt los te barsten, gaat bij Hillary Clinton midden in de nacht de rode telefoon rinkelen...

NAVO heeft Koude Oorlog tegen Rusland hervat

Gezien de hervatting van de Koude Oorlog in de afgelopen jaren is het bovenstaande scenario –of een variant daarvan- niet alleen heel goed mogelijk, maar zelfs bijna onvermijdelijk. Het INF verdrag dreigt inderdaad uit elkaar te vallen nu de NAVO steeds meer troepen en materieel naar de Russische grenzen transporteert, en het Kremlin weinig anders kan doen dan daar op reageren.

De Amerikaans-Europese staatsgreep in Oekraïne, Georgiës aanstaande toetreding tot de NAVO, het moderniseren van de Amerikaanse kernwapens in Duitsland, en de steeds extremer wordende anti-Russische propaganda in de Westerse media hebben in korte tijd het gevaar van een kernoorlog, waarvan we na de val van de Muur en het communisme dachten voorgoed te zijn verlost, doen oplaaien.

Beschuldigingen dat Rusland het INF verdrag reeds geschonden heeft zijn vooralsnog niet bewezen. Wèl bewezen is het verplaatsen van zware wapens door de NAVO naar de oostelijke grenzen, en het verdubbelen van de ‘snelle reactiemacht’ in Europa. Rusland kondigde vervolgens een modernisering van zijn kernwapens aan, maar loopt in dat opzicht nog altijd ver achter op de VS, omdat het weliswaar veel raketten heeft, maar veel minder lanceerplatforms om deze af te schieten.

Niet Rusland, maar Amerika brak met verdragen

Het was Amerika dat in 2002 eenzijdig het ABM (anti-ballistische raket) verdrag opzegde en deze verboden wapensystemen in twee Oost Europese landen stationeerde. Tegelijkertijd werd de NAVO -tegen alle eerdere beloften aan Moskou in- uitgebreid naar het Oosten, bijna tot aan ‘de poorten’ van de Russische hoofdstad. Het verdrag over de beperking van de gewapende strijdkrachten in Europa, dat in 1990 door de presidenten Bush sr. en Gorbachev werd ondertekend, werd eveneens door de VS gebroken toen er militaire bases in Roemenië en Bulgarije werden gebouwd.

Vijf jaar later trokken ook de Russen zich uit het ABM verdrag terug, daartoe gedwongen door de anti-raketsystemen die Amerika in Oost Europa opzette. Het Kremlin zag met argusogen hoe de Amerikanen stap voor stap Rusland omsingelden, niet alleen in Europa, maar ook in Centraal Azië. Zo werd ook in Oezbekistan een militaire basis gebouwd, en wordt een luchtmachtbasis in Kirgizië gebruikt voor de bevoorrading van Amerikaanse troepen in Afghanistan.

Mensenrechten – alleen als het uitkomt

Vragen over de slechte mensenrechtensituatie in Oezbekistan worden niet op prijs gesteld. Immers, Washington –en in zijn slaafse kielzog Brussel- brengt alleen mensenrechten ter sprake als Putin daarmee (valselijk) beschuldigd kan worden. Van de arrestatie en gevangenneming van talloze journalisten in bijvoorbeeld ‘bondgenoten’ Oekraïne en Turkije wordt zelden of nooit enige melding gemaakt, laat staan dat er tegen wordt geprotesteerd.

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Oorlogszuchtige presidentskandidaten

Deze Westerse politieke- en media hetze tegen Putin en Rusland wordt almaar heftiger. Hillary Clinton noemt de Russen een ‘bedreiging’ en is inderdaad voor het instellen van een Amerikaanse no-flyzone boven Syrië, wat onmiddellijk een confrontatie met Rusland –dat daar in tegenstelling tot de VS wèl op uitnodiging van de wettig gekozen Syrische regering opereert- zal veroorzaken.

De Republikeinse presidentskandidaat Marco Rubio vindt zelfs dat Russische vliegtuigen gewoon uit de lucht moeten worden geschoten, dat er nog meer ABM-systemen in Europa moeten worden opgezet, en dat Oekraïne lid moet worden van de NAVO. Gelukkig is er niet zoveel kans dat Rubio de Republikeinse genomineerde wordt en daarna tot president wordt gekozen, want hij zou met deze acties zonder twijfel een ‘hete’ oorlog met Rusland ontketenen.

Maar ook de andere kandidaten uiten zich in vergelijkbare oorlogszuchtige taal, met uitzondering van Rand Paul –die al helemaal geen kans maakt- en Donald Trump, die nog steeds mateloos populair is onder het volk, maar vanwege zijn anti-establishment houding en dito opvattingen gehaat wordt door bijna de hele Republikeinse top.

‘War on terror’ werd ‘war on Russia’

De spanningen tussen het Westen en Rusland zijn hoe dan ook tot een gevaarlijke hoogte opgelopen, die enkel te vergelijken is met het toppunt van de Koude Oorlog. Washington heeft de ‘war on terror’ ingeruild voor een politiek die duidelijk aanstuurt op een militaire confrontatie met Rusland. Daarbij hebben de Westerse plannenmakers de islam en tal van islamistische terreurgroepen tot hun bondgenoten gemaakt.

Bevolking moet in opstand komen

Helaas gaat het demoniseren van Putin door ‘onze’ politici en media nog altijd onverminderd door. Toch hopen we dat de gewone Europeanen en Amerikanen de eerlijke informatie die ze in de alternatieve media kunnen lezen aannemen en in opstand komen, voordat ‘onze’ leiders ons in al hun ‘wijsheid’ in weer een verwoestende oorlog storten, die tevens onze aandacht moet afleiden van andere gigantische problemen, zoals de onoplosbare Europese schuldencrisis en natuurlijk de massale immigratie van miljoenen moslims, die de stabiliteit, vrede en welvaart van onze samenleving in hoog tempo ondermijnt.

Niet veel tijd meer om WO-3 te voorkomen

De Derde Wereldoorlog is nog te voorkomen, maar er is niet veel tijd meer. De Amerikanen en Europeanen moeten massaal in opstand komen tegen de huidige gevestigde orde, en leiders aanstellen die een totaal ander beleid gaan volgen, zoals het onmiddellijk afsluiten van de grenzen, het herstellen van de soevereiniteit van de nationale parlementen door het opheffen van de EU en een terugkeer naar de EG, en het weghalen van alle extra troepen en wapensystemen bij de grenzen met Rusland, zodat er weer een ontspanning en toenadering tot het Kremlin mogelijk wordt, er gezamenlijk een oplossing voor Oekraïne en Syrië worden gevonden, en er wellicht zelfs een nieuwe tijd van samenwerking, voorspoed en welvaart voor alle volken in zowel Oost als West aanbreekt.

Eén ding is zeker: alles blijft niet ‘bij het oude’, alles wordt nooit meer zoals het was, zolang we totalitaire verraders zoals Obama, Merkel en Juncker aan het roer richting een inmiddels bijna niet meer te vermijden nieuwe wereldbrand laten staan.

Xander

(1) Zero Hedge

jeudi, 12 novembre 2015

Moscou ou la technique du rhinocéros

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Moscou ou la technique du rhinocéros

Ex: http://leblancetlenoir.com

Faire la guerre pour dicter la paix. Cette maxime très XVIIème siècle est constitutive de la politique que Vladimir Poutine, westphalien dans l'âme, applique à la Syrie. Autant l'âme russe peut connaître de violentes sautes d'humeur quand il s'agit d'art, de révolution ou de fête, autant la pensée russe en matière de stratégie extérieure fait penser au rhinocéros, avançant lentement mais fermement, inexorablement, et finissant par mettre tout le monde d'accord.

La Syrie est un cas d'école. Que disait Moscou avant l'intervention ? Nous allons repousser les terroristes, rétablir le gouvernement légal et sauvegarder l'intégrité de la Syrie tout en favorisant un consensus national. Petit à petit, les pièces se mettent en place et c'est exactement ce à quoi nous commençons à assister, à la virgule près. Quel changement par rapport aux simagrées occidentales où les effets de communication font maintenant office de politique...

Les groupes djihadistes, petits chéris de l'Occident pétromonarchisé, sont clairement sur le reculoir, comme le montre leur nouvelle tactique : enfermer des prisonniers dans des cages comme boucliers humains afin de dissuader les bombardements soutenant l'avancée des forces loyalistes. Ne cherchez évidemment pas l'info dans notre presse démocratique... Tandis que le rythme des frappes russes s'accélère, la bataille d'Alep est engagée où les forces syro-hezbollahi-iraniennes sont en train de diviser les positions rebelles :

On n'insiste pas assez sur le terrible revers que constituerait la perte d'Alep pour les "terroristes modérés" (© CIA). Une fois les grandes villes de la Syrie utile contrôlées par le régime, et ça en prend le chemin, la guerre totale contre l'EI pourra être engagée.

Parallèlement, Moscou saucissonne l'opposition à Assad. L'état-major russe a mené 24 raids sur des sites terroristes indiqués par des groupes anti-régime. Sont-ce les quelques rares bataillons modérés encore présents sur le terrain ou l'opposition en exil ? Peu importe au fond. Ils seront inclus dans le dialogue de réconciliation nationale sous les auspices de Moscou. Laissons la parole au général Kartapolo, de l'état-major : "Malgré leur lutte depuis quatre ans contre le gouvernement, ces groupes patriotiques sont prêts à faire passer leurs ambitions politiques après la nécessité de préserver l'intégrité et l'unité de la Syrie face à l'Etat Islamique et autres organisations terroristes. Nous espérons que cela sera un vecteur pour le règlement du conflit syrien".

De même, des représentants de la Coalition Nationale Syrienne, si chère aux Occidentaux mais à peu près inexistante sur le terrain, ont été invités en Russie pour des discussions, peut-être même avec des envoyés de Damas. Moscou prend peu de risque si Assad "négocie" avec ce mouvement virtuel sans aucun pouvoir, mais cela apporte une caution au consensus national que Poutine prépare pour la Syrie.

Tout comme Moscou ne prend pas de risque en répétant jusqu'à plus soif que le futur d'Assad doit être décidé par et seulement par les Syriens, notamment au moyen d'élections. L'Occident pétromonarchisé a bien été obligé d'accepter l'idée lors des pourparlers de Vienne même si ça le gêne terriblement, la probabilité d'une victoire d'Assad étant relativement élevée. Pendant que Paris, Washington et Londres sont en retard d'une guerre, les Russes concoctent déjà l'après-conflit...

Et en passant, ils en profitent bien entendu pour détacher les pays de la région de Washington ou renforcer leurs alliances. L'Irak est maintenant à peu près dans leur poche, Moscou ayant d'ailleurs insisté pour que les diplomates irakiens soient présent à Vienne. De même pour l'Egypte. La Jordanie a retourné son keffieh à la vitesse du vent. Quant aux relations avec l'Iran, qui prend d'ailleurs de plus en plus d'assurance vis-à-vis de l'Arabie bensaoudite, elles confinent à l'idylle.

Un rhinocéros qui dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit, qui avance inexorablement, sans grandes annonces mais d'un pas sûr. D'accord ou pas, Américains, Saoudiens, Turcs, Français et Qataris vont devoir s'y plier...

http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2015/11/moscou-ou-la-...

mercredi, 11 novembre 2015

Helmut Schmidt : un très grand Allemand nous quitte

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Helmut Schmidt : un très grand Allemand nous quitte

Pascal Décaillet
Journaliste et entrepreneur indépendant
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Sur le vif - 10.11.15 - 16.37h

HS7460z.jpgHambourg, 25 mars 1999 : à quelques heures du début des bombardements de l’OTAN sur la Serbie, l’ancien chancelier Helmut Schmidt (1974-1982), cinquième de la République fédérale à porter ce titre, 80 ans, nous reçoit, mon confrère Pierre-André Stauffer de l’Hebdo, et moi, dans son bureau, au sommet de la tour de « Die Zeit », dont il est l’éditeur. Vue sur le port. Sa ville natale, splendide. Hanséatique. L’une de mes villes allemandes préférées.

Pendant 90 minutes, au milieu d’une incroyable tabagie, alternant les Menthol et les prises de tabac à sniffer (une vielle habitude d’adolescent marin, ici à Hambourg, nous dit-il), cet homme d’exception, successeur de Willy Brandt (dont il a été le ministre) à la Chancellerie, prédécesseur de Kohl, n’ayant rien à envier à ce dernier, nous promène, avec son allemand qui sent la mer du Nord, dans le prodigieux dédale de l’Histoire de son pays au vingtième siècle, celle qu’évoque Günter Grass dans son livre « Mein Jahrhundert ». Mais Grass est peintre, l’un des plus grands, Schmidt est acteur. Ce siècle allemand, il a contribué à le faire.

L’homme qui vient de nous quitter, à presque 97 ans, était né à Hambourg le 23 décembre 1918, un mois et douze jours après l’Armistice, un mois et quatorze jours, surtout, après le début de la Révolution allemande, celle du 9 novembre, celle dont parle Döblin dans son roman « November 1918 ». Il grandit dans la ville hanséatique, fait toute la Seconde Guerre mondiale comme officier de DCA, est décoré de la Croix de Fer, prisonnier des Britanniques en 1945, s’inscrit au SPD (le parti social-démocrate) en 1946, entame une prodigieuse carrière politique, d’abord dans le Land de Hambourg, puis au niveau fédéral (Défense, Finances), avant les huit années de pouvoir suprême.

Helmut Schmidt était un Européen convaincu. Mais pas une Europe du cœur, comme son successeur le Rhénan Helmut Kohl. Non, juste une Europe de la raison, avait-il tenu à nous préciser en ce jour de mars 1999, pour que le continent atteigne une dimension critique suffisante pour affronter les grands blocs. On connaît son amitié légendaire avec Valéry Giscard d’Estaing, ils furent, au même titre que de Gaulle-Adenauer et Kohl-Mitterrand, l’un des grands couples de la construction européenne. En 2001, je les avais revus, MM Schmidt et Giscard, à la Fondation Jean-Monnet de Lausanne, j’avais pu mesurer la proximité qui les liait.

HSdL._SX296_BO1,204,203,200_.jpgCe que les gens, aujourd’hui, connaissent peu en Suisse romande, c’est l’immensité de l’intelligence politique de l’homme qui nous quitte aujourd’hui. Dans la droite ligne de Bismarck, il construit le destin allemand sur le long terme, sans états d’âme, jouant des alliances pour le seul intérêt supérieur de la nation qui lui est confiée. Simplement, ses années de Chancellerie, 1974-1982, sont celles où l’Allemagne, redevenue géant économique, n’a pas encore droit à occuper la même taille en politique. Avec les vainqueurs occidentaux de la Seconde Guerre mondiale, Américains principalement, Schmidt, parfait anglophone, s’entend à merveille. Mais il serait faux de ne voir là qu’une obédience atlantiste : l’homme, patiemment, guette l’heure de son pays. Ce sera son successeur, le Rhénan Helmut Kohl, qui l’entendra sonner, le 9 novembre 1989. Et son prédécesseur, l’immense Willy Brandt, qui aura ce jour-là le mot juste : « Jetzt kann zusammenwachsen, was zusammengehört ».

Je ne puis en dire beaucoup plus pour l’heure, mon émission spéciale sur la grève de la fonction publique genevoise m’attend. Mais je tenais, à chaud, à rendre un premier hommage à cet homme tellement allemand, avec sa discipline de fer, son incroyable liberté de parole (il en a usé jusqu’au bout), sa culture historique, sa virtuosité de piano (il avait hésité à en faire son métier). Helmut Schmidt, comme Willy Brandt, est un chancelier profondément allemand. Je crois que Kohl, et même Adenauer, sont des chanceliers européens, au sens le plus noble de ce mot. Mais Schmidt était, dans toutes les fibres, un chancelier allemand. Connaissant à fond l’Histoire de son pays, en tout cas depuis Frédéric II, son équation (comme Willy Brandt) avec la question de l’Est, son intégration provisoire au système atlantique, sa nécessité d’un dialogue constant avec la France. Pour le reste, un esprit totalement libre, un provocateur. L’un des très grands Allemands du vingtième siècle, oui, lui qui naît en pleine Révolution allemande, et qui meurt au moment où Mme Merkel ne sait pas comment se sortir, mise sous pression par le Ministre-Président de Bavière, de la question des réfugiés.

Le Grand Refuge, Schmidt l’avait connu, à l’âge de 27 ans : alors que, officier de la Wehrmacht, il tombait aux mains des Britanniques, au moins 12 millions d’Allemands des pays de l’Est, fuyant l’Armée Rouge, déboulaient dans une « mère patrie » en ruines. A partir de là, il a fallu reconstruire. Nous perdons aujourd’hui un incomparable constructeur.

Pascal Décaillet

La tragédie des réfugiés et la gauche morale

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La tragédie des réfugiés et la gauche morale

par Jean Bricmont

Ex: https://francais.rt.com

Le physicien et essayiste belge Jean Bricmont analyse la crise des réfugiés et pose des questions à la gauche morale dans son article pour RT France.

«Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d'eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins.» Jean-Jacques Rousseau, Émile ou de l’éducation, Livre premier.

Personne ne peut rester insensible à la tragédie des réfugiés, même lorsqu'il s'agit de «faux réfugiés» ou de «réfugies économiques» et même s'ils viennent de Turquie et pas directement de Syrie. Et on ne peut qu'applaudir les gestes de solidarité avec les réfugiés, quand ils sont sincères.

Mais le discours de la gauche morale sur cette affaire est loin d'être aussi noble. Par «gauche morale», j'entends des gens comme BHL, Cohn-Bendit, Attali, les écologistes, des journaux comme Libération et Le Monde, et une bonne partie de la gauche et de l'extrême-gauche, qui nous exhortent à «accueillir les réfugiés», qui fustigent sans arrêt le «peuple » pour son chauvinisme, nationalisme, racisme, ou qui ont «honte de l'Europe» (c'est-à-dire des peuples européens), face au manque d'enthousiasme suscité par la vague de réfugiés dans les populations européennes. Ce manque d'enthousiasme est attesté par les sondages, des manifestations en Allemagne et le soutien populaire en Hongrie et en Angleterre pour l'attitude «ferme» de leurs gouvernements respectifs.

Il y a plusieurs questions qu'on peut poser à la gauche morale :

- Combien de réfugiés voulez-vous accueillir ? On nous dit, et c'est vrai, que le nombre de réfugiés arrivant en Europe est minime par rapport au nombre total de réfugiés fuyant diverses guerres. Mais c'est bien là le genre d'informations qui n'est pas de nature à rassurer ceux que la vague actuelle de réfugiés inquiète. En effet, supposons que l'on mette une limite au nombre de réfugiés qu'un Etat donné est prêt à accepter. Que fait-on si le nombre de réfugiés qui arrive dépasse ce quota ? On les renvoie, en utilisant les méthodes inhumaines que la gauche morale condamne ? On espère que le flux de réfugiés s'arrête spontanément ?

Il est illusoire de croire que l'arrivée de nouveaux travailleurs sur le marché du travail n'exerce pas une pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail

- Une fois arrivés ici, que vont faire les réfugiés ? On nous dit qu'ils cherchent une vie meilleure, ce qui implique de trouver un emploi. Mais où trouve-t-on des emplois ? On n'arrête pas déplorer le chômage de masse et même la gauche morale reconnaît cette réalité. Une réponse possible est qu'il y a en fait des emplois, mais dans l'économie parallèle ou clandestine. Mais dire cela, c'est encourager les gouvernements à «activer» encore plus les chômeurs, c'est-à-dire à les forcer à occuper ce genre d'emplois. Et il est illusoire de croire que l'arrivée de nouveaux travailleurs sur le marché du travail (qui est aussi un marché) n'exerce pas une pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail. Par conséquent, il n'est pas étonnant que ce soient les «couches populaires» qui réagissent, en général négativement, à l'arrivée des réfugiés et les couches privilégiées, dans lesquelles se recrute le gros de la gauche morale, qui sont favorables à cette arrivée[1].

Plus généralement, on assiste à une sorte de lutte des classes un peu nouvelle et qui ne concerne pas seulement les réfugiés, mais tout ce qui nous est vendu comme «ouverture» : les délocalisations, l'importation massive de biens produits dans des pays à bas salaires et l'arrivée de gens venant de tels pays, principalement de l'est de l'Europe. Les classes populaires y sont hostiles et y voient un arme aux mains du patronat contre leurs conditions de travail et leurs salaires, mais les gens qui ont un emploi stable et fermé à la concurrence, les intellectuels, professeurs d'université, professions libérales, applaudissent souvent cette «ouverture» en traitant de chauvins et de racistes ceux qui y sont réticents.

La gauche morale est mal placée pour donner des leçons d'altruisme à une époque où la croissance des inégalités profite aux couches sociales dont elle fait partie

Pourtant, j'ai quelques doutes sur la permanence de cette enthousiasme si les réfugiés comportaient un bon nombre d'intellectuels et si ceux-ci pouvaient entrer en concurrence directe (comme c'est le cas dans les métiers de la construction, de la restauration ou des travaux ménagers) avec nos intellectuels. Je pense au contraire que l'opinion «éclairée» estimerait rapidement que «la situation est intenable» et qu'il «faut faire quelque chose» pour endiguer l'afflux de réfugiés.

On peut reprocher aux travailleurs qui veulent éviter d'être mis en concurrence directe avec plus pauvres qu'eux d'être égoïstes. Mais la gauche morale est mal placée pour donner des leçons d'altruisme à une époque où la croissance des inégalités profite aux couches sociales dont elle fait partie. C'est bien pour cela que l'accusation principale contre le «peuple» est fondée, non sur l'égoïsme, mais sur le racisme, la gauche morale étant évidemment «antiraciste», c'est-à-dire favorable à une ouverture qui la favorise économiquement. Dans le temps, ce genre d'altruisme avait un nom : l'hypocrisie.

Il suffit de quelques individus pour déstabiliser un pays

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- Finalement, il y a la question du terrorisme : bien sûr l'immense majorité des réfugiés sont, pour reprendre un slogan «en danger et pas dangereux». Mais il suffit de quelques individus pour déstabiliser un pays. Après tout, les attentats récents en France et en Belgique n'ont été le fait que de quelques personnes. Et si on pense que la police est si omnisciente qu'elle peut détecter les rares terroristes potentiels parmi les nouveaux arrivants, comment se fait-il qu'elle n'a pas empêché les attentats qui se sont déjà produits ?

Tant qu'on ne répond pas à ces questions (et qui y répond ?), on ne devrait pas s'attribuer le droit d'insulter et de mépriser ceux qui les posent.

La gauche morale a presque toujours soutenu ces politiques au nom du «droit d'ingérence humanitaire» 

On nous répond parfois que «nous» devons accueillir les réfugiés parce que «nous» sommes responsables du chaos provoqué dans les pays d'où ils viennent. Mais qui est le «nous»? La population n'a pratiquement rien à dire en matière de politique internationale, du moins lorsque toute la classe politique et médiatique est unanime sur une question donnée, comme elle l'a été sur les guerres humanitaires (en Libye par exemple) ou le soutien aux «révolutions colorées». Or la gauche morale a presque toujours soutenu ces politiques au nom du «droit d'ingérence humanitaire». Il faut un certain culot de la part de la gauche morale pour exiger des populations ici qu'elles acceptent les conséquences d'une politique catastrophique dont elles ne sont nullement responsables et que cette gauche a elle-même encouragée avec le même terrorisme intellectuel (appel à la religion des droits de l'homme, diabolisation «anti-fasciste» de ses adversaires) que celui utilisé aujourd'hui dans le cas des réfugiés.

On voit mal l'opposition syrienne «modérée» (à supposer que celle-ci existe aujourd'hui ailleurs que dans l'imaginaire de la gauche morale et les comptes de la CIA) renverser à la fois le gouvernement syrien et l'État islamique 

On nous dit aussi qu'il faut résoudre le problème «à la racine». Mais, dans le cas de la Syrie, il n'y a pas trente-six solutions : soit l'État islamique renverse l'État syrien soit ce dernier vainc ou contient l'État islamique. On voit mal l'opposition syrienne «modérée» (à supposer que celle-ci existe aujourd'hui ailleurs que dans l'imaginaire de la gauche morale et les comptes de la CIA) renverser à la fois le gouvernement syrien et l'État islamique. Manifestement, seule la deuxième solution pourrait peut-être aider à résoudre le problème des réfugiés. Or, qui s'emploie à mettre en oeuvre cette solution ? La Russie qui, avec son président, est constamment diabolisée par la gauche morale. Ceux qui prétendent faire de la politique devraient parfois laisser le réel interférer avec leur pensée.

Ultimement, la question des réfugiés repose la question fondamentale de la souveraineté nationale (cette même souveraineté que le droit d'ingérence humanitaire entendait combattre). Il y a une grande différence entre aider librement des gens en détresse et être forcés à le faire. Or, dans le cas des réfugiés et, plus généralement, de l'ouverture des frontières et de la construction européenne, la population n'est jamais consultée. Les politiques d'ouverture sont présentées soit comme une fatalité, soit comme un progrès à accepter sans discussion. De nouveau, la gauche morale applaudit cette perte de souveraineté et elle le fait parce qu'elle se méfie de la «xénophobie» du peuple qui risquerait de rejeter ces politiques si on lui demandait son avis.

Cela a toujours été une folie de croire que la situation des droits de l'homme allait être améliorée par la guerre

Mais cela, à terme, ne fait qu'aggraver la situation, parce que personne n'aime être forcé à être «altruiste», surtout lorsque cela est imposé par des gens qui ne le sont pas.

Cela a toujours été une folie de croire que la situation des droits de l'homme allait être améliorée par la guerre et c'en être une autre de croire que l'amitié entre les peuples va augmenter suite à des déplacements de population accompagnés de cours de morale.

[1]   D'après Le Monde, «Les cadres et professions supérieures, qui vivent une mondialisation heureuse, sont nettement favorables à l’accueil des migrants, alors que les catégories populaires, notamment les ouvriers, y sont hostiles». On peut aussi penser au dessin de Plantu, caricaturiste du Monde, qui représente les migrants, en couleur et souriants, prêts à travailler le dimanche face à des travailleurs français en gris, fâchés et défendant le code du travail contre leurs patrons

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.

Jean Asselborn: Nog enkele maanden om oorlog in Europa te voorkomen

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Luxemburgse minister Jean Asselborn: Nog enkele maanden om oorlog in Europa te voorkomen
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Nederland: 24.300 asielzoekers in afgelopen 10 weken

Hoge Duitse officieren verwachten in 2016 instorting EU, revolutie in Frankrijk, en burgeropstand met straatgevechten in Duitsland

De Luxemburgse minister van Buitenlandse Zaken Jean Asselborn waarschuwt dat de EU nog maar een paar maanden de tijd heeft om een nieuwe oorlog in Europa te voorkomen. Asselborn draait -zoals de gevestigde orde gewoon is- de realiteit echter volledig om door te beweren dat die oorlog er zal komen zodra een land zoals Duitsland zijn grenzen gaat beschermen en niet langer onbeperkt ontelbare moslimmigranten opneemt. Het is juist het door hem verketterde nationalisme dat die door de elite gewilde (terreur)oorlog nog kan stoppen. Daarom hebben de Europese volken nog maar enkele maanden de tijd om andere leiders aan te stellen die zich eindelijk over het lot en de toekomst van hun eigen onderdanen gaan bekommeren.

Asselborn richtte zich op de ‘paar EU landen die zich de echte waarden van de Europese Unie niet goed hebben eigengemaakt.’ Daarmee bedoelde hij overduidelijke de Oost Europese lidstaten zoals Hongarije, dat zijn grenzen met een hek heeft afgesloten, en Polen, dat niet meer dan 7000 asielzoekers wil opnemen. De politieke leiders in deze landen zeggen dat ze allen zo hun eigen land, volk en cultuur kunnen behouden en beschermen.

‘Als Zweden en Duitsland de deksel erop gooien, dan weet ik niet wat er op de Balkan gebeurt. We hebben nu al een zeer kritieke situatie.’ Daarom mogen er wat hem betreft beslist geen grenscontroles worden ingevoerd, en mag de controle van de buitengrenzen –die nauwelijks wordt gehandhaafd- er niet op gericht zijn om ze dicht te houden, maar enkel ‘te controleren wat er bij ons binnenkomt.’ (1)

‘War is peace’

Het is eigenlijk te schandalig voor woorden: een minister die schaamteloos beweert dat als we een invasie van miljoenen volgelingen van een ons extreem vijandig gezinde religieuze ideologie niet onbeperkt laten doorgaan, we in een oorlog terecht kunnen komen. Dat is hetzelfde als dat Nederlandse politici in 1940 de grenzen van ons land vrijwillig voor de Nazi’s zouden hebben opengezet, en iedereen die zich hier tegen wilde verzetten zouden betichten van het veroorzaken van een oorlog.

‘War is peace’, zo voorspelde George Orwell de hedendaagse dialectische propaganda in zijn legendarische, profetisch gebleken roman ‘1984’. Dat is precies de omgekeerde boodschap die de Europese politici en media hun onderdanen voorhouden: de invasie van Europa, de oorlog van de islam tegen de Europese volken, moet doorgaan om de ‘vrede’ te bewaren. Verzet tegen deze ‘vrede’ is zinloos en leidt alleen maar tot ‘oorlog’.

Daarmee hebben deze leiders zich rechtstreeks tot onze vijanden verklaard, voor zover u dat nog niet had begrepen. Net als Asselborn waarschuwde de Duitse Reichskanzler Angela Merkel onlangs ook al voor oorlog als de grenzen worden gesloten voor de miljoenen moslimmigranten die naar Europa komen.

Open grenzen veroorzaken juist een oorlog

Wat Merkel, Asselborn en helaas ook ‘onze’ leiders in Den Haag met hun open-grenzenbeleid veroorzaken is JUIST een oorlog, en wel een terreuroorlog van de islam tegen het gewone volk, tegen onze vrijheid, democratie, normen en waarden, tegen alles wat onze volken na de Tweede Wereldoorlog met hard werken hebben opgebouwd. Kortom: tegen onze welvaart, onze (klein)kinderen en onze toekomst.

Voor dat doel werden er de afgelopen 10 weken alleen al in Nederland nog eens 24.300 asielzoekers toegelaten. In heel Europa kwamen in oktober 160.000 migranten binnen (2). Let wel: dit is het officiële aantal, wat zeer waarschijnlijk fors naar beneden is bijgesteld. Dat blijkt onder andere uit de vele foutieve (veel te lage) ‘schattingen’ en ‘beloftes’ van eerder dit jaar, en een groot aantal onafhankelijke berichten van officials die hier off-the-record melding van hebben gemaakt.

Officieren: In 2016 instorting EU, revolutie in Frankrijk, burgeroorlog in Duitsland

Volgens een aantal hoge Duitse verbindingsofficieren in Bonn –zoals gebruikelijk anoniem, omdat er zoals u weet anders keiharde represailles van de overheid volgen- zal de Europese Unie in 2016 als gevolg van de interne spanningen die veroorzaakt worden door de massa immigratie in elkaar storten. Hongarije zal waarschijnlijk definitief breken met Brussel, in Frankrijk kan wel eens een revolutie ontstaan, en in Duitsland zullen bewapende burgerwachten worden opgericht die na het uitbreken van de door moslimterroristen ontketende burgeroorlog hun eigen volk gaan beschermen.


Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) NOS
(3) Hartgeld / Kriege & Revolutionen

mardi, 10 novembre 2015

Zum Tode Helmut Schmidts

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“Ohne Kenntnis der Geschichte bleibt die Gegenwart unbegreifbar”

Zum Tode Helmut Schmidts

Ex: http://www.zuerst.de

Hamburg. Im Alter von 96 Jahren ist Altkanzler Helmut Schmidt am heutigen Dienstag verstorben. Er prägte die Politik der Bundesrepublik Deutschland über Jahrzehnte hinweg und galt noch im hohen Alter als streitbarer Diskutant, dem die Wahrheitsliebe und klare Worte stets wichtiger waren, als sich dem politischen “Mainstream” unterzuordnen.

Der 1918 in Hamburg geborene Schmidt wollte eigentlich Architekt und Städteplaner werden, doch nach dem Zweiten Weltkrieg, in dem er als Oberleutnant der Wehrmacht bis zu seiner Gefangennahme im April 1945 diente, ließ er sein gestalterisches Talent in die Politik einfließen. Angetreten, um Politik als aktives Steuern und Lenken zu betreiben, fiel sein Tatendurst in der Aufbauphase der unmittelbaren Nachkriegszeit auf fruchtbaren Boden. Der SPD-Politiker erlebte seinen ersten kommunal- und landespolitischen Höhepunkt, als er sich in seiner Funktion als Hamburger Innensenator als Mann der Tat bewies: während der Flutkatastrophe im Februar 1962 zögerte er keinen Moment, die Bundeswehr zum Einsatz zu beordern; freilich ohne rechtliche Grundlage. Der anpackende Charakter sollte sein Markenzeichen bleiben.

Auch als Bundeskanzler mußte der Hanseat in Ausnahmesituationen kühlen Kopf bewahren. Als fünfzehn Jahre später arabische Links-Terroristen die Lufthansa-Maschine “Landshut” entführen, befiehlt Schmidt für den 18. Oktober 1977 die Befreiung der 86 Geiseln: die Bundesgrenzschutz-Sondereinheit “GSG 9″ stürmt die Maschine auf dem somalischen Flughafen Mogadischu – die “Operation Feuerzauber” glückt. Helmut Schmidts Ruf als “Krisenkanzler” war begründet.

In der Hochphase des Kalten Krieges war es der SPD-Kanzler Schmidt, der gegen die Parteilinke, die aufkommende Friedensbewegung und den linksextremen Terror eine Linie des realpolitisch Machbaren durchsetzen mußte. Mit dem NATO-Doppelbeschluß, der aus seiner Sicht die Sowjetunion zur Abrüstung ihrer Mittelstreckenraketen zwingen sollte, gelang Schmidt zwar die Durchsetzung seiner Position. Doch mittelfristig war dies der Anfang vom parteipolitischen Ende seiner Kanzlerschaft. Als ihm am 1. Oktober 1982 der Bundestag in einem Mißtrauensvotum das Vertrauen entzog, war dies ein harter Schlag.

Doch Schmidt widmete sich fortan publizistischen Projekten, insbesondere als “Zeit”-Herausgeber sollten es europa- und weltwirtschaftspolitische Themen sein, die in den kommenden 30 Jahren zum Steckenpferd des diplomierten Volkswirts wurden. In den letzten Jahren seines erfüllten Lebens fand der Hamburger Ehrenbürger aber auch zunehmend kritische Worte zur bundesdeutschen Einwanderungs- und Ausländerpolitik. “Wir müssen eine weitere Zuwanderung aus fremden Kulturen unterbinden”, so eine viel zitierte Äußerung des Altkanzlers, der die multikulturelle Gesellschaft als “eine Illusion von Intellektuellen” angriff. Für diese und andere nonkonforme Verlautbarungen stand Schmidt immer wieder im Kreuzfeuer der Kritik – ohne, daß es ihn je angeficht hätte.

Ob als Verteidigungs-, Wirtschafts- oder Finanzminister, ob als Innensenator oder Bundeskanzler, ob als Zeitungsherausgeber oder Kolumnist: Schmidt polarisierte zeitlebens und gehörte zu den wenigen Ausnahmeerscheinungen der bundesrepublikanischen Politik. Sein Ausspruch, “Ohne Kenntnis der Geschichte bleibt die Gegenwart unbegreifbar”, war Leitbild seines Schaffens. Ein Credo, das der heutigen Staatsführung ferner nicht sein könnte. (sp)

 

Mieux vaut coopérer que de créer des tensions avec la Russie

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Mieux vaut coopérer que de créer des tensions avec la Russie

L’Europe ne doit pas devenir un champ de bataille

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

rt. Alors que chaque mouvement militaire et non-militaire de la Russie est agrandi comme sous un microscope, classifié d’«agressif» et gonflé par les médias, à l’instar actuellement de la Syrie, les Etats-Unis et l’OTAN (y compris quelques Etats du dit «Partenariat pour la Paix») encerclent le pays militairement. Quotidiennement, des armes, des munitions et des soldats sont rapprochés des frontières de la Russie. Les alliés d’Europe occidentale sont réarmés avec des ogives nucléaires de la dernière génération (cf. Horizons et débats no 25 du 5/10/15). Le champ de bataille futur ne se trouve certainement pas aux Etats-Unis ou à Washington, mais visiblement en Europe. C’est pourquoi il est compréhensible, que les Etats-Unis continuent impitoyablement leur stratégie d’encerclement aussi aux dépens de leurs «alliés».
Voici juste quelques-unes des activités militaires des derniers mois, ayant toutes été rendues publiques:

  • En Géorgie, on a inauguré un nouveau centre d’entrainement de l’OTAN pour des officiers danois, lettons, lituaniens et norvégiens. La Géorgie est un Etat limitrophe de la Russie et n’est pas encore membre de l’OTAN. Le gouvernement russe a protesté en vain contre cette extension orientale secrète de l’OTAN.
  • Le US-Marines Corps a doublé sa présence dans la mer Noire sur la côte de la Bulgarie. Les armes et les munitions sont transportées par train en passant par Bremerhaven. La présence de bâtiments de guerre dans la mer Noire – c’est-à-dire aussi devant la côte de la Russie – a été renforcée. Des manœuvres comme «Sea Breeze» en septembre, avec la participation de soldats allemands, ont lieu directement devant la côte russe.
  • Dans le cadre du «Open Skies Treaty» de 2002, créé comme mesure pour renforcer la confiance mutuelle, la Suède a pu entreprendre jusqu’en août des vols de reconnaissance en Russie. Cela a été accordé par le côté russe.
  • La Suède a fortement augmenté ses dépenses en armement. Entre autre, on procède à l’achat de missiles de croisière qui seront dirigés vers la Russie.
  • La Lituanie renouvelle sa défense antiaérienne.
  • Dans la région de la mer Baltique, des avions de l’OTAN patrouillent depuis un certain temps déjà. Actuellement, se sont 4 Eurofighter allemand et 4 Saab JAS 39 C Gripen hongrois.
  • Sur le plan politique, le Japon a – contre la majorité des citoyens – posé des jalons pour transformer son armée purement défensive en une armée d’intervention.
  • En Allemagne, c’est contre la volonté d’une grande majorité de la population, qu’on a transformé la Bundeswehr au cours de ces dernières années en une armée d’intervention puissante (cf. Jürgen Rose, Deutschlands neue Wehrmacht. In: International. Zeitschrift für internationale Politik. No 3/2015)
  • Les Etats-Unis veulent augmenter de 50% leurs interventions de drones jusqu’en 2019.
  • Le contre-torpilleur à missiles guidés USS Donald-Cook et ses trois bateaux similaires sont entrés en Méditerranée. Avec les boucliers antimissiles placés en Pologne et en Roumanie et un radar d’alerte rapide placé en Turquie ainsi que le poste de commandement de Ramstein en Allemagne, ils serviront d’écran de protection européen.
  • Actuellement, se prépare dans la région méditerranéenne l’une des plus grandes manœuvres de l’OTAN des 10 dernières années: «Trident Juncture». On y testera également la nouvelle «troupe d’intervention ultrarapide» de l’OTAN.

On pourrait sans autre continuer la liste avec d’autres exemples actuels. Les pressions militaires sur la Russie continuent d’augmenter. Dans cette liste, les activités non-militaires appartenant à la «guerre hybride», déstabilisant le pays depuis de longues années, n’ont pas été incluses.


Il se pose la question sérieuse: où restent les protestations des représentants du peuple contre cette stratégie de va-t-en-guerre? Où sont les politiciens de tous les camps politiques en Europe, voulant se défendre contre cette remilitarisation des relations internationales? Nous citoyens, devons-nous nous laisser conduire à l’abattoir sans broncher?


En même temps, on occupe les peuples en Europe avec des vagues interminables de réfugiés. Leur apparition si subite demande une explication plus précise. En outre, l’Allemagne, en réalité intéressée à une bonne cohabitation avec la Russie, est occupée avec un «scandale de gaz d’échappement» touchant un des plus grands employeurs du pays.
Les citoyens doivent également prendre conscience du fait que les services secrets américains – manifestement avec le concours des services secrets allemands – espionnaient et espionnent toujours toutes les activités importantes de leurs «alliés». En outre, le public apprend qu’on prévoit d’annuler ses droits démocratiques suite à un prétendu accord de libre-échange négocié à huis-clos entre les Etats-Unis et l’UE (TTIP).


Dans une telle situation, les politiciens en Europe sont plus que jamais appelés à assumer leurs responsabilités et à mener des pourparlers sérieux avec la Russie pour détendre la situation et favoriser la coopération économique. Pour cela, ils devraient rechercher activement du soutien également aux Etats-Unis. Là aussi, il y a des cercles influents voulant éviter à tout prix de créer de nouvelles tensions avec la Russie.


Toute activité visant le rapprochement, la coopération ou la collaboration, doit être soutenue. Ainsi, il faut saluer notamment les entretiens de Vienne au sujet de la crise en Syrie, la toute récente création d’une nouvelle plate-forme économique par l’Union des industriels russes (RSPP), l’association du Mittelstand Delowaja Rossija, la Commission du commerce avec l’Est de la Chambre d’industrie allemande (OA) et la Chambre de commerce germano-russe (AHK) – et pas seulement du point de vue économique!    •

vendredi, 06 novembre 2015

Medienkrieg: Washington stockt Etat für Anti-Rußland-Propaganda auf

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Medienkrieg: Washington stockt Etat für Anti-Rußland-Propaganda auf

Ex: http://www.zuerst.de

Washington. In Syrien geben die USA zwar vor, gemeinsam mit Rußland die Terrormiiz “Islamischer Staat” (IS) bekämpfen zu wollen. Gleichzeitig unterläßt Washington aber nichts, um Rußland zu provozieren und unter Druck zu setzen, wie der anhaltende Konfrontationskurs der NATO in Europa zeigt.

Dazu paßt, daß Washington auch an der Medienfront aufrüstet. Jetzt hat der stellvertretende US-Beauftragte für Europa und Eurasien, Benjamin Ziff, in einer Sitzung des Senatsausschusses für auswärtige Angelegenheiten erklärt, daß die USA die Ausgaben für Informations- und Propagandaaktivitäten gegen Rußland auf 83 Millionen Dollar aufstocken werden. Natürlich geht es Ziff zufolge offiziell dabei nicht um “Propaganda”, sondern vielmehr um Gegenpropaganda.

Im neuen Finanzjahr 2016, das am 1. Oktober begonnen hat, werden die Ausgaben für “die Unterstützung der Zivilgesellschaft und der unabhängigen Medien in Eurasien und Süd-Ost-Europa” laut Ziff um 26 Prozent erhöht. Der neue Etat liegt dann bei stattlichen 83 Millionen US-Dollar. 2015 hatte Washington dafür noch 66 Millionen ausgegeben. Der Presse-Anteil lag dabei bei 16 Millionen Dollar, etwa vier Millionen Dollar waren für den Etat “Öffentliche Diplomatie” veranschlagt.

Ziff fügte bei seinem Bericht im Senatsausschuß ergänzend hinzu, daß mit den veranschlagten Geldern nicht nur im russischsprachigen “Informationsraum” gearbeitet wird, sondern zum Beispiel auch auf dem Westbalkan.

Erst kürzlich hatte die Bundesregierung in der Antwort auf eine Parlamentarische Anfrage der Bundestags-LINKEN Einzelheiten zur westlichen Medien- und Propaganda-Infrastruktur im osteuropäischen Aufmarschraum gegen Rußland bekanntgegeben. Demnach sei seit Anfang April eine “EU East Stratcom Task Force” aufgebaut worden, die aus Überlegungen “für ein spezielles Team für strategische Kommunikation in Richtung der Länder der Östlichen Partnerschaft und Rußland” hervorgegangen sei. Seit dem 1. September habe die Medien-“Task Force” ihre “volle Personalstärke erreicht und offiziell ihre Aufgaben übernommen”. Ihre Aufgabe sei es unter anderem, hatte die Bundesregierung in ihrer Antwort weiter erläutert, die “russischsprachigen Medien [zu] beobachten und zu analysieren, um ein besseres Bild von der Wahrnehmung der EU in der Östlichen Partnerschaft zu bekommen”.

Wie für den US-Diplomaten Benjamin Ziff steht auch bei diesem Projekt für die westliche Seite völlig außer Frage, daß die “Propaganda” aus Moskau kommt, während im Westen unabhängige, objektive Medien den Ton angeben. Die Informationen offizieller russischer Medien werden generell als “Desinformationsaktivitäten” und “Fehlinformationen” gewertet. (mü).

 

Crise migratoire, la ruralité mise au pas

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Crise migratoire, la ruralité mise au pas

par Jacques Thomas

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Le 27 octobre 2015 sera à noter dans les annales. A l'instar d'autres dates symboliques concernant les « progrès » de la submersion migratoire que connaît notre continent depuis plus de quarante ans...

Que s'est-il passé ce jour ?

Le 27 octobre 2015, aux environs de 10h du matin, six autocars transportant près de 292 « migrants » évacués sur « volontariat »  de la Jungle de Calais ont pris la route. En sus de Villeurbanne ou encore de Istres, trois lieux de destination sont à inscrire dans nos esprits : Guerche, Arry et Mauzac-et-Grand-Castang. Trois villages de quelques centaines d'habitants. Un en Bretagne, un en Lorraine et le dernier dans le Périgord.

Ces « migrants », certains ayant vécu pendant près d'un an à Calais, ont été convaincus par diverses structures associatives de renoncer au mirage britannique pour se maintenir en France. Seront étudiées au cas par cas les possibilités de maintien sur le territoire français, qui n'en doutons pas, seront trouvées.

Il s'agit bien évidemment d'un test, d'une première vague. Bernard Cazeneuve a affirmé que, dans un premier temps, près de 2000 personnes allaient bénéficier de ces mesures de délocalisation mais nous pouvons affirmer dès à présent que ce sera bien plus.

Trois éléments sont à considérer.

Premièrement : La volonté étatique, explicitement affirmée, est de diffuser, comme en intraveineuse,  l’immigration clandestine à travers l'ensemble du territoire et particulièrement dans le monde rural.

La ruralité est, que nous le voulions ou non, notre dernier refuge, le lieu où nous pouvons encore envisager un avenir sérieux et durable pour nos familles (recours aux forêts, BAD, projets localistes, etc.). Or, cette décision de transfert voulu par les autorités, sans même prévenir les habitants des lieux, est un message explicite : « Bande de péquenots, vous n'y échapperez pas ! Nulle part vous ne trouverez la paix. »

Deuxièmement : Cette décision est la preuve que la situation sur Calais n'est absolument pas maîtrisée. L'arrivée des froids ne doit pas être étrangère à cette dernière. La crainte de voir encore quelques milliers d'individus supplémentaires venant s'ajouter aux plus de 6000 présents terrorise littéralement les pouvoirs publics. Les associations sur site ne parviennent plus à gérer le flux et à travailler sereinement. La situation est explosive et dégénérera nécessairement dans les semaines à venir.

Troisièmement : Il sera très intéressant de suivre, pour les secteurs concernés par cette mise sous perfusion migratoire, les évolutions des troubles et incivilités (vols, dégradations, viols, etc.) ainsi que celui du vote Front National. En s'attaquant à la France rurale et péri-urbaine, celle déconnectée des métropoles mondialisées et où les sentiments identitaires sont vivaces (malgré une tendance fréquente à voter bizarrement…), le système fait un pari audacieux et dangereux pour sa survie.

Jacques Thomas / C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

jeudi, 05 novembre 2015

Impossible de construire l'Europe sans se débarrasser de l'OTAN

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Habitués à obéir en se taisant…

Impossible de construire l'Europe sans se débarrasser de l'OTAN

Auteur : Manlio Dinucci
Traduction Marie-Ange Patrizio
Ex: http://zejournal.mobi

Un convoi spécial de TIR porte-containers est parti le 26 octobre de la base italienne de Poggio Renatico (Ferrare), où a été constitué le Centre déployable de commandement et contrôle aérien de l’Otan, première unité de son genre. Après avoir parcouru plus de 2.500 kilomètres à travers Autriche, République Tchèque, Pologne, Lituanie et Lettonie, avec aussi le soutien militaire de l’Allemagne, il est arrivé dans la base lettone de Lielv?rde, au bord du territoire russe, tout juste restructurée pour accueillir les drones Predator et autres engins volants militaires USA. C’est là, avec les équipements sophistiqués transportée d’Italie, qu’a été activé le Dars, « fer de lance » du Centre déployable Otan de Poggio Renatico. Jusqu’au 27 novembre, dans le cadre de l’exercice semestriel Ramstein Dust, le Dars effectuera des « missions aériennes sur le vif et simulées dans l’espace aérien baltique », c’est-à-dire des répétitions de guerre contre la Russie. Aux ordres du général italien Roberto Nordio, commandant du Centre déployable Otan de Poggio Renatico, lui-même sous les ordres du général étasunien Franck Gorenc qui dirige le Commandement aérien de l’Otan, lui-même sous les ordres du général étasunien Philip Breedlove, Commandant suprême allié en Europe nommé, comme ses prédécesseurs, par le Président des Etats-Unis.

Tandis que de Poggio Renatico part la mission aérienne dans la Baltique au bord du territoire russe, la première effectuée en dehors du territoire italien, toujours de Poggio Renatico sont dirigées les opérations aériennes tactiques de la Trident Juncture 2015, avec la participation de plus de 160 chasseurs-bombardiers, avions pour l’approvisionnement en vol, hélicoptères et drones qui opèrent depuis 15 bases aériennes en Italie, Espagne et Portugal.

La Trident Juncture est un exercice de guerre dirigé manifestement contre la Russie qui - a déclaré à Trapani Birgi le vice-secrétaire de l’Otan, l’Etasunien Vershbow, en renversant les faits- « a illégalement annexé la Crimée, soutient les séparatistes en Ukraine et est entrée dans la guerre en Syrie du côté d’Assad », en créant « une situation potentiellement plus périlleuse que celle de la guerre froide ». L’URSS disparue, présentée à l’époque comme puissance agressive dont l’objectif était d’envahir l’Europe occidentale, on crée maintenant à Washington le nouvel « ennemi », la Russie, en mettant en acte en Europe la politique du « diviser pour régner ».

Et l’Otan (qui s’est étendue à tous les pays de l’ex Pacte de Varsovie et à trois de l’ex URSS) se mobilise en préparatifs de guerre qui provoquent inévitablement des contre-mesures militaires du côté russe.

L’Italie se trouve à nouveau en première ligne, avec un gouvernement qui obéit aux ordres de Washington et une majorité parlementaire qui suit le vieil adage (à présent en désuétude même chez les Carabiniers) « usi obbedir tacendo ». L’opposition parlementaire (à part quelques voix dissonantes) finit souvent par faire le jeu de ceux qui sont en train de nous amener à la guerre. Emblématique le récent document d’un parti d’opposition, dans lequel on ne nomme pas la Trident Juncture ni l’Otan, mais où on attribue le dramatique retour de la guerre en Europe en premier lieu aux rêves de gloire et d’hégémonie de la Russie et, en sous-ordre, de la France, Grande-Bretagne, Turquie et aussi, en dernier, aux Etats-Unis. Sans un mot sur les graves responsabilités du gouvernement italien qui, derrière de fausses déclarations apaisantes, contribue aux préparatifs de guerre de l’Otan vers l’Est et vers le Sud. En ignorant que, par l’intermédiaire de l’Otan et des pactes secrets stipulés en interne avec les oligarchies européennes, Washington influe non seulement sur la politique étrangère et militaire, mais sur les orientations politiques et économiques de l’Ue.

Impossible de penser à une nouvelle Europe sans se libérer de l’étreinte suffocante de l’Otan.

Presseschau November 2015

mercredi, 04 novembre 2015

Brzezinski, Obama, l’Islamisme et la Russie

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«Brzezinski, Obama, l’Islamisme et la Russie»

Auteur : Bruno Adrie 
Ex: http://zejournal.mobi
 

« Qui domine l’Europe orientale, domine le Heartland, qui domine le Heartland domine l’île mondiale », c’est à-dire l’Eurasie. C’est grâce à cette phrase, écrite en 1904, que le géographe Halford Mackinder est devenu célèbre. Or le Heartland (la zone pivot), lorsqu’on regarde la carte publiée dans l’article de Mackinder, c’est grosso modo la Russie actuelle, européenne et asiatique, le Caucase, l’Asie Centrale et l’Iran.

Dans le numéro de septembre/octobre 1997 du magazine Foreign Affairs, Zbigniew Brzezinski signe quant à lui un article intitulé « A Geostrategy for Eurasia » dans lequel il prétend pousser plus loin la pensée hégémonique de son prédécesseur.

Pour lui, la Russie vit actuellement recluse dans la nostalgie de son passé impérial, une nostalgie qui l’empêche de voir le présent et d’envisager l’avenir avec pragmatisme. Plutôt que de faire preuve de réalisme, la Russie est régulièrement tentée de « s’engager dans un effort futile afin de regagner son statut de puissance mondiale ». Or ça, pour Zbigniew Brzezinski, c’est du passé, et la Russie doit cesser de vivre dans la contemplation de ce passé doré comme les cieux des vieilles icônes. D’abord, la Russie souffre d’une perte de vitesse démographique qui ne lui permettra pas de continuer à gouverner un pays de 17 millions de kilomètres carrés. Ensuite, sa bureaucratie, trop lourde et centralisée, n’a pas permis à cet immense territoire de se développer. Aussi, pour que l’ensemble reste tenable et évolue, le pays doit-il « se moderniser » et se décentraliser. Zbigniew Brzezinski, que rien n’arrête et qui pense à tout, prend la carte de la Russie et, en deux traits pointillés, nous fabrique une « confédération » de trois Etats: à l’ouest, la Russie d’Europe, au centre, une République sibérienne et une République extrême orientale donnant sur l’océan Pacifique (voir l’image d’en-tête), un découpage qui, selon lui, permettra de libérer les forces vives trop longtemps contenues et d’accroître les relations commerciales de ces territoires nouveaux avec leurs voisins. Et il ne s’arrête pas là. Dans un ouvrage intitulé The Choice: Global Domination or Global Leadership (2004), il approfondit son idée en prétendant qu’« un effort international pour développer et coloniser la Sibérie pourrait stimuler un authentique rapprochement entre les Européens et les Russes ». Pour lui, la Sibérie est une nouvelle « Alaska », une nouvelle « Californie », « un Eldorado pour des pionniers aventuriers », une « source de grande richesse » et d’« investissements profitables ». Pris dans son élan géopolitique, il envisage même la transformation de la Sibérie en un bien commun eurasiatique exploité dans un esprit de partage. Pour lui, cette évolution aurait l’avantage de « stimul[er] une société européenne repue » grâce à cette « excitante nouvelle frontière » à conquérir. Une sorte de « Drang nach Osten pour le développement » en quelque sorte. Mais, précise-t-il, on n’y parviendra pas facilement car il faudra passer par un changement intérieur, par la consolidation d’ « un pluralisme géopolitique en Russie ». C’est d’ailleurs là que réside, selon lui, « une des principales tâches qui incombent à la société euro-atlantique » qui va devoir lutter contre les « ambitions impériales résiduelles de la plus grande partie de [l’] élite politique [russe] ». Par quel moyen? En plaçant « des obstacles à toute tentative de restauration impériale » (The Choice). Une idée très ancrée dans la tête du Doctor: une Russie décentralisée « serait moins susceptible de se mobiliser en tant qu’Empire » (Foreign Affairs).

En ajoutant quelques détails pris dans ses écrits, nous pensons pouvoir résumer ainsi le credo de Zbigniew Brzezinski. Il se décline en trois nécessités fondamentales que nous explicitons :

- La Russie doit cesser de vouloir être un challenger des Etats-Unis et se laisser inféoder par l’Union Européenne et par l’OTAN. Ainsi, elle ne constituera plus une menace pour les Etats-Unis qui pourront sans doute, on le devine, exercer leur pression militaire ailleurs, pourquoi pas en mer de Chine.

- La Russie doit se démocratiser, selon la définition qui confond démocratie et adhésion au système occidental du suffrage universel. Cette démocratisation permettra, on le voit partout en Europe et aux Etats-Unis, de porter au pouvoir des technocrates opportunistes, des membres des réseaux atlantistes, pas vraiment intéressés par la question des libertés fondamentales et plutôt indifférents aux questions environnementales. Ces agents agiront conformément aux intérêts des oligarques locaux et étrangers et seront rémunérés par leurs lobbies. Ils fermeront les yeux sur la régulation des opérations des marchés bancaires, accueilleront les délocalisations dans un cadre propice où le code du travail ne mettra pas de barrière à l’exploitation de la main-d’œuvre et feront pression pour que la politique fiscale ne nuise jamais aux profits de ceux qui ont toujours profité. Dit simplement, afin d’augmenter les bénéfices des actionnaires locaux et envahisseurs, ils répandront partout la corruption.

- La Russie doit accepter d’être démantelée et de devenir une terre d’accueil de pionniers pour permettre de tirer plus de profits des richesses que recèle un sous-sol inexploité qui deviendra, dès lors, puisque tous les hommes sont frères dans l’extraction, un terrain neutre, une sorte de zone de partage économique. Or, ça tombe bien parce la République de Sibérie, la partie centrale du découpage, correspond précisément au bassin de Sibérie occidentale qui détient, selon un rapport de l’USGS de 2003 (Petroleum, Geology and Resources of the West Siberian Basin, Rusia, par Gregory F. Ulmishek), le plus grand bassin pétrolier du monde, un bassin couvrant une superficie de 2,2 millions de kilomètres carrés, exactement situé entre l’Oural et le fleuve Ienisseï et délimité au nord par la mer de Karal. Comportant plusieurs dizaines de champs pétroliers et gaziers géants et super-géants, il produit les ¾ du pétrole et du gaz de Russie et, en dépit du forage de gros volumes, il reste modérément exploré. Si nous nous tournons maintenant vers le BP Statistical Review of World Energy de 2015, pour nous faire une idée de cette manne à l’échelon mondial, nous découvrons qu’aujourd’hui, la Russie possède 6,1% des réserves mondiales prouvées de pétrole (contre 2,9% pour les Etats-Unis) et qu’elle possède aussi 17,4% des réserves mondiales prouvées de gaz (contre 5,2% pour les Etats-Unis). Remarquons d’autre part que l’Iran détient 18,2% des réserves mondiales de gaz, 9,3% pour le Turkménistan. Inutile de préciser que ces deux pays sont situés dans le Heartland de Mackinder.

On sourit quand on voit la liste des abandons que le Dr. Brzezinski exige de la Russie, tant sur le plan politique (abandon du régime qui permet au pays de garder son indépendance pour le remplacer par un régime apparemment démocratique mais en réalité uniquement électif et, par conséquent, poreux à tout le lobbying et à toutes les corruptions dont sont porteuses les multinationales), qu’économique (abandon de sa souveraineté sur des territoires qui offrent de nombreux avantages économiques grâce à leurs ressources, à leurs infrastructures, et à leurs voies de communication) et stratégique (perte de bases militaires, de bases nucléaires, et d’ouverture sur les mers).

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Il est donc difficile de garder son sérieux devant une telle plaisanterie si sérieusement adressée à un lectorat qu’on imagine uniquement préoccupé par l’accroissement de sa puissance et de ses revenus, plus précisément de sa puissance par ses revenus. Un lectorat à l’esprit « pionnier » et qui voit dans la Sibérie une nouvelle Californie, une nouvelle Alaska, l’occasion d’une nouvelle ruée vers l’or, d’une nouvelle Drang nach Osten qui n’aura rien de pacifique mais qui sera, au contraire, un pillage de plus, un pillage en grand, le pillage en technicolor d’un Heartland définitivement conquis et dont la soumission signifiera sans doute, pour ceux qui y croient encore, la fin de l’Histoire.

Rappelons-nous ce qu’a dit le président Obama au sujet du Doctor: que celui-ci a, pendant des décennies, formé les spécialistes de la politique étrangère dans les deux partis (c’est le cas de Madeleine Albright) et que cet universitaire exceptionnel, ce penseur exceptionnel, cet ami exceptionnel lui a personnellement beaucoup appris en plus de le soutenir pendant sa campagne présidentielle (les deux allant de pair, évidemment).

Il semble très cohérent que cet Obama-là, poupée politique façonnée et portée à la présidence par les puissants que représente Zbigniew Brzezinski, mène aujourd’hui une guerre contre la Russie, une guerre qui a commencé par un coup d’Etat en Ukraine, qui s’est poursuivie par l’application de « sanctions » et a fini par une tentative de déstabilisation de l’allié syrien, favorisée il est vrai par l’apparition opportune d’une organisation terroriste justifiant l’ingérence étasunienne dans un Etat souverain, à travers des bombardements et un soutien apporté à une armée de libération composée d’islamistes dits modérés, des islamistes bien utiles et peut-être pas si modérés qu’on le dit, comme ceux que le Doctor avait armés dès 1979 en Afghanistan afin d’offrir aux Russes leur « guerre du Vietnam ».

Le but de l’Amérique d’Obama, qui est celle de Brzezinski et qui est celle des élites qui décident de la politique étrangère depuis le Council on Foreign Relations, c’est de faire reculer la Russie, de l’enfermer dans ses frontières afin de l’assiéger, de la soumettre et de la faire éclater en trois blocs affaiblis, plus faciles à écraser sous les grosses pattes des dinosaures de la mondialisation.

En espérant que ces réflexions permettront au lecteur indécis de mieux comprendre M. Poutine, sa défense de la Syrie, sa résistance devant l’Ukraine, son invasion de la Géorgie et sa politique face aux mouvements « islamistes » dont il conviendrait de connaître les sources de financement avant de clore toute analyse.


- Source : Bruno Adrie

The Polish Parliamentary Elections of 2015

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The Polish Parliamentary Elections of 2015

 

“No illusions, gentlemen, no illusions!”

—Tsar Alexander II Romanov, addressing his Polish subjects

The recent Polish parliamentary elections of 2015 can be seen as a part of a broader European trend, but nevertheless they must be seen first in the Polish context which I will try to briefly outline for Counter-Currents readers. Some of this information will seem peculiar for American or Western readers, but I am sure that people from other Eastern bloc countries will more than once nod their heads in understanding.

The Polish Political Scene after 1989

From the perspective of party politics, the Polish political scene is rather unstable. Parties come and go, change names, form and reform different coalitions. However, most people active in politics are professional politicians, who change parties and views but remain present in the scene.

The current Polish political scene has been shaped by two important events: first and foremost was the collapse of the Communist system in 1989, and the second was the crash of the presidential Tupolev airplane in 2010.

Up to 1989, the Soviet-dominated Polish Republic of Poland (Polska Rzeczpospolita Ludowa) was ruled by the Communist party, which (in line with Stalin’s Second World War quasi-nationalist politics) was not named a Communist, but Polish United Workers’ Party (Polska Zjednoczona Partia Robotnicza). There have been minor other parties – the official opposition, which took part in the elections and even had representatives in the Parliament. Although they have played some role in shaping the Polish intelligentsia, they were otherwise powerless and unimportant. The majority of Poles were not Communists, and the Soviets as well as their local supporters implemented violent policies of “communization” in Poland, starting with the massacre of Polish officers in Katyń and then brutal suppression of all social unrest and political dissent.

In 1980 a new movement arose: Solidarność (Solidarity) founded by striking workers, who united with the intelligentsia and forced (through strikes and negotiations) the legalization of the movement. In 1981 Solidarity had its spine broken. General Wojciech Jaruzelski, then First Secretary of the Communist party (the de facto ruler of Poland), proclaimed martial law and jailed Solidarity leaders.

However, Poland faced one of its worst economic crises in the 1980s, and at the end of the decade, the Communists decided to start negotiations with opposition leaders in order to force them to accept some of the responsibility for the course of events. These so-called Round Table Talks in 1989 lead to the first parliamentary elections in which members of non-official parties could take part.

These elections were a total disaster for the Communists: even members of the army, the militia, and the Communist Party itself voted for opposition representatives. Thus, Communists had to share power with the opposition. The more liberal Communists struck unofficial deals with more liberal opposition members. Poland underwent a transition from a Communist to a liberal democratic country, but members of the Communist party or the special services were (mostly) not deprived of their assets. The Communist party was dissolved, but Communists became Social Democrats or went into business and remain active even now.

Solidarity was never a monolith. It began as a movement of liberal reform within socialism but ended up as an anti-Communist movement. The two most important wings of Solidarity can be called, for the sake of simplicity, “liberals” and “conservatives.” The liberals advocated neoliberal economics combined with secular values. They wanted a Poland which would have close ties with Western Europe and would not take revenge on the overthrown Communists. The conservatives advocated a statist economy combined with Christian values. They wanted a Poland with close ties to the United States and a lustration of the Communists. The third political power were the post-communists: Social Democrats. Their main constituency were people connected with the previous system: former soldiers, militiamen, secret police agents, and party officials. Interestingly, it was the Social Democrats – once they seized power again – who made Poland a member of NATO and the European Union and who have supported Polish engagement in wars in Iraq and Afghanistan. In short, the post-Communists always envisioned Poland as a state subject to a greater power, whether it was the Soviet Union or the victors of the Cold War.

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After many changes and conflicts in the political scene, the two currently most important Polish parties emerged: Platforma Obywatelska (PO)/Civic Platform and Prawo i Sprawiedliwość (PiS)/Law and Justice. Civic Platform is the embodiment of the liberal tendencies and Law and Justice of the conservative tendencies in the post-Solidarity movements. Law and Justice seized power for a short time in 2005, but it lost in the earlier elections in 2005 to Civic Platform. And then came the disaster which has shaken the Polish political scene.

On April 10th, 2010, the presidential Tupolev airplane crashed near Smoleńsk in Russia during an official trip to a ceremony of commemoration for the Polish officers murdered in Katyń by the Soviets. Everybody on board died. The victims included president Lech Kaczyński (of the Law and Justice party, twin brother of the party’s leader, Jarosław Kaczyński) and the first lady, all of the military chiefs of staff, the national bank governor, all the head army chaplains, and over 90 important political figures. This caused a major split in Polish politics.

Jarosław Kaczyński and Law and Justice accused Civic Platform and their leader and then Prime Minister Donald Tusk of treason. They claimed that Civic Platform officials organized the presidential visit in a way that led to the disaster. The more radical factions started to claim that Civic Platform are Russian puppets, and the disaster was actually an assassination organized by Putin and Tusk. Civic Platform, on the other hand, claimed that Kaczyński and Law and Justice are crazies who believe in conspiracy theories and will start a war with Russia once they seize power. Thus began an endless fight over the Smoleńsk disaster. The Left, the nationalists, and libertarians tried to break through this dualist narrative, but the media have followed either of the two narratives, and the public followed the media. Law and Justice began losing elections, both presidential and parliamentary.

Civic Platform seized full power. They claimed to be a modernizing force that will turn Poland into a prosperous economy modeled on Western European countries, fully integrated with the European Union. They presented themselves as the enlightened liberal elite, which will end all politics and finally make Polish society as well-functioning as the idealized West. The entire mainstream media went into full support mode, on the one hand praising the government, on the other condemning Law and Justice as evil forces of reaction.

At the end of 8 years of Civic Platform rule, Poles started to grow disillusioned with the party. The local elections of 2014 were a tie between Civic Platform and Law and Justice. The presidential elections of 2015 were a major surprise. The ruling president Bronisław Komorowski of Civic Platform was expected to win in the first round by gaining more than 50% of the vote. All the major media and polls predicted such a result. However, the young and previously unknown candidate of Law and Justice, Andrzej Duda, narrowly won the first round. In the second round, Andrzej Duda won again, thus becoming the new Polish President. It then became clear that Civic Platform was on its way to a massive defeat.

The 2015 Elections: Victors and Losers

There are five points that need to be made clear about the Polish parliamentary system.

  • First, Poland is a unitary republic, in which Parliament is the legislature, and the President and Council of Ministers are the executive. However, in reality, the Prime Minister has the most power, and the President mostly represents the state in international affairs (although he can also propose his legal projects to the Parliament and can veto any legislation of the Parliament, except for the budget, but the Parliament can override presidential vetoes by a 3/5 majority). Thus, it is the Prime Minister who is the most important figure in Poland, and Parliamentary elections are the most important ones.
  • Second, the Parliament consists of two houses: the Sejm and the Senat. The Sejm is the main force which decides on the legislature, and the Senat can veto or change the legislation of the Sejm.
  • Third, Poland has an electoral system of proportional representation in Sejm elections and single-member districts for the Senat.
  • Fourth, political parties in Poland are financed by the state.
  • Fifth, there are three different electoral thresholds. If a party gets 3% of votes, all their campaign expenses are paid by the state budget. If a party gets 5%, they enter the Sejm. If a coalition of parties gets 8%, they enter the Sejm.

The main winner of the 2015 Parliamentary elections is Law and Justice (Prawo i Sprawiedliwość or PiS). They got 37.58% of votes, thus winning 235 seats in the Sejm. This is the largest victory ever in Polish elections. PiS can now form an autonomous government, and they do not need to enter coalition to rule.

The main loser is Civic Platform (Platorma Obywatelska or PO). They got 24.09% of vote, winning 138 seats, thus losing power and becoming the main opposition party.

The third place is surprisingly one of the victors: the electoral committee Kukiz’15 got 8.81% of the vote, winning 42 seats. It is a populist coalition lead by Paweł Kukiz, a rock musician (former member of the famous-in-Poland band Piersi – The Breasts [sic!]). Kukiz has more or less always been involved in politics. He supported the anti-Communist opposition, then he criticized and mocked the post-Communist Left, the conservative wing of post-Solidarity movement, and the populist parties. Kukiz has supported the liberal center parties, including the Civic Platform. However, once he became disillusioned with their ruling strategy he went into “angry white man” mode. He formed a social movement aiming at changing the Polish constitution and introducing a single-member districts electoral system (modeled on the US, French, and UK systems) in Poland, which he believes will break the system. In reality, it will only strengthen the system and prevent nationalists and populists from entering the Parliament. Paweł Kukiz took part in the Presidential elections in 2015 and surprisingly got the third place in the first round with 20.80% of votes. He is a populist, highly patriotic, and supports popular Catholicism. However, his coalition is a mix of everything: supporters of marijuana legalization, nationalists, local activists, libertarians, a hip-hop star, a hero of the radical anti-Communist opposition, a university professor etc. They were the only participants in the election who did not have an official agenda (!). They appeal mostly to the young generation and Polish emigrants living abroad.

In fourth place was the .Nowoczesna (.Modern) party of Ryszard Petru which got 7.6% of votes, thus winning 28 seats. This is the resurrected liberal wing of post-Solidarity politics, basically a more liberal and less corrupt Civic Platform for the young middle class. Ryszard Petru presents himself as an outsider, but he has been present in the second and third rank of Polish politics on the side of the liberals for a long time. He is widely perceived as a representative of banskters and international corporations who is going to secure their interests under liberal slogans.

In fifth place are the biggest losers: the Zjednoczona Lewica (United Left) coalition, which got 7.55% of vote. However they did not pass the 8% threshold for coalitions, thus they did not get any seats.

The main member of this coalition is the Sojusz Lewicy Demokratycznej (Democratic Left Alliance) which is basically the post-Communist party. Ironically, they have always been the main supporters of total alliance with Western powers and were as eager to support the neocon imperialist policies of the US as they were in supporting the imperialist policies of USSR. Also, they have always been friends with big business, including supporting low taxes, which did not prevent them from officially adopting the typical social democratic agenda.

The other important member of the coalition was the party of Janusz Palikot, a philosopher turned businessman turned politician, who made big money on strange privatization deals and creative tax evasion. He used to support the conservative wing of Civic Platform, and was even a promoter of Catholic business ethics, the founder of the conservative magazine Ozon, and the publisher of the Polish edition of Ernst Jünger’s Der Arbeiter. But he turned into a full-scale aggressive Leftist, gaining support from LGBT advocates, anticlerical circles, etc.

This is the first time the Left did not get any seats in the Polish parliament. The two main constituencies of the Left were always the old Communist supporters (the so-called “orphans of the People’s Republic”) and the youngest generation of voters. However, the old Communists just keep dying out (biology is cruel) and the youngest generation either hates the post-Communists and votes for the populists such as Kukiz, or dislikes the post-Communists and votes for the Razem party.

In sixth place was the Polskie Stronnictwo Ludowe: PSL (Polish People’s Party) with 5.13% of votes and 16 seats. It is an officially agrarian party which has been present in Polish politics since the early 20th century, arising from the Polish agrarian movement. However the contemporary PSL doesn’t have much to do with its previous incarnations. Once communists seized power in Poland after the Second World War, they murdered, jailed, or exiled the patriotic members of PSL and created a new one, which became a part of the so-called “official opposition.” It survived the collapse of the system in 1989 and was a member of almost every ruling coalition. The PSL does not have a real agenda. Their aim is to get as much power as possible by supporting the ruling party in exchange for getting as many of their people employed in various ministries, agencies, and offices of the Polish state. It is the largest party in Poland (in terms of membership) and generally considered to be the most greedy and corrupt.

In seventh place is another big loser: the KORWIN party with 4.76% of the vote and 0 seats. This is a Polish version of the Libertarian party lead by Janusz Korwin-Mikke, who might be considered the most controversial figure of Polish politics. He is hyper-intelligent and hyper-eccentric, and promotes hardcore libertarian, minarchist economic policies combined with traditional Christian values. He has lots of children, even with young female supporters (his wife doesn’t mind), has a very strange manner of speaking (many Poles literally do not understand what he is saying), often mentions Hitler in his speeches (“Even Hitler promoted lower taxes!”), insults his opponents and journalists, etc. The public considers him a kook, but he has a die-hard constituency among young male students.

Janusz Korwin-Mikke was a member of the Sejm in the early 1990s, but he lost every election ever since. He won a seat in the European Parliament in 2014 under the slogan that he will “burst the system from inside,” but since then he has been caught sleeping in parliament, slapping one of his former colleagues, and making speeches about the “niggers of Europe” (referring to young people exploited by the EU) and “human trash” (referring to Muslim immigrants). He was expected to make a comeback in Polish politics, but to his own surprise he lost terribly.

In eighth place is the Leftist Razem (Together) party with 3.62% votes and 0 seats. Yet they are considered one of the main victors of the elections! It is a young grassroots party with no professional politicians but many local activists. They refused to join the United Left coalition and were mocked as the “Facebook party” or “hipster Left.” In reply, they mocked the post-Communists as fake Leftists and generally were quite nice people during the campaign (lots of direct communication with young voters, not insulting their opponents etc.). This “nice, young, idealist guy” strategy was quite successful as they have passed the 3% threshold and will now enter the state-funded party system, and they are expected to take the place of post-Communists in the next elections.

The Winning Strategy . . .

The main victor is, of course, the Law and Justice party. They are a great example of breaking through a seemingly hopeless situation. Civic Platform had all power, full mainstream media support, and broad social support. They successfully created a narrative according to which they were the forces of modernization, the only party able to turn Poland into a prosperous and respected country. On the other hand, they presented Law and Justice as crazy kooks who would blow everything up and ruin things for everyone. Civic Platform also presented their time in power as the period of Poland’s greatest prosperity, with the construction of highways, roads, stadiums, and great international investments in the country.

Law and Justice seemed to be banished from the mainstream forever. However, they started creating their own channels of information: they revived small conservative newspapers, founded new magazines, created internet TV and YouTube channels, Facebook profiles, etc. Most importantly, these were not directly linked to the party but to so-called “independent” journalists with clear conservative tendencies. Every time there was a breach in the mainstream narrative, any time an actor, a performer, a journalist, or a writer has voiced a pro-Law and Justice opinion, he or she would immediately become a star of this alternative, conservative media.

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These media outlets began, of course, with crazy conspiracies about the Smoleńsk disaster. But with time they changed their strategy. They started showing the mistakes and plot-holes of the lengthy Russian and Polish investigations of the disaster. They blew the whistle every time there was an instance of corruption in the ruling party. They have emphasized every instance of hatred towards traditional Polish society among the mainstream media. They started presenting Civic Platform’s “modernized Poland” as a lie. In reality Poland was becoming a neocolony of the West, from which only the politicians of the ruling parties can profit.

Eventually the biggest ally of this anti-governement narrative turned out to be the government itself. Yes, there were new stadiums built for the EURO 2012 championship. But the construction was faulty, and they soon began to generate financial losses for the municipalities. Yes, there were new highways. But they turned out to be some of the most expensive roads in the world, and the companies that built them often were not paid and went bankrupt. Yes, there were new jobs in Poland. But the country has become one of the centers of inter-Western outsourcing with highly qualified but low-paid workers.

The government aimed to hide or falsify official economic statistics, but once they saw the light of day, the numbers began to support the anti-government narrative. Many people actually stopped reading the newspapers and watching television and switched to Internet as a means of obtaining information. One of the last nails in the government’s coffin was a report on the state-funded retirement system that was sent to everyone right before the elections. The prognosis was shockingly low (mine was about 30 euros per month) and made people even more discontent.

piseeeee.jpgIt was especially the young generation that finally drew the line. They were promised prosperity and great opportunities, but they never saw any of that. Most of them are unemployed or employed on short-time contracts (and thus they are not subject of the quite good and just Polish work legislation). They live with their parents and see no hope for change. They did not vote for Law and Justice because they love Jarosław Kaczyński and his allies, but because they hate the government. They do not believe in the Smoleńsk disaster conspiracy, and in this case they often agree with the mainstream liberal views. Let me quote one of the young voters: “Fuck Smoleńsk! And fuck the government! I want a real job, and I want to sleep with my girlfriend, not my mum!”

Jarosław Kaczyński has also adopted a good strategy of hiding the more radical politicians of his party from the media (including himself!) and putting younger and more liberal activists in the spotlight. Also, he has made Beata Szydło, a rather un-charismatic, but in a way nice female party member, candidate for the Prime Minister if Law and Justice wins the elections.

Another good strategy was adopted by the Populists led by Paweł Kukiz. They decided built a wide coalition of the discontented around a simple slogan. Their main slogan at first was to change Polish electoral system to single-member districts (in Polish: Jednomandatowe Okręgi Wyborcze, acronym: JOW), but after Paweł Kukiz was third in the presidential elections, it turned out that most of his supporters didn’t even know what “JOW” meant, and they did not care. In fact, many of his supporters were against the introduction of the single-member districts. Then, the populists adopted a slightly different approach. First, the acronym JOW was given a new, unofficial meaning: “Jebać Obecną Władzę!” (“Fuck the Current Government!”). Secondly, Paweł Kukiz changed his greatest weakness into his greatest strength. His coalition was accused of being a bunch of odd fellows with no coherent agenda. And the populists’ response was: “Hell yes, we are a bunch of odd fellows! And we will never have an official agenda, which nobody, including politicians themselves, gives a damn about anyway. But we will enter politics, and we will smash the system.” They focused on stirring discontent and promoting strong anti-system and pro-nation slogans. Paweł Kukiz has also promoted his coalition as the only real alternative to corrupt parties, all of which have at once ruled the country, and none of them turned out to be effective. 

. . . and the Losing Strategy

Why did Civic Platform lose the elections? There are two main reasons: corruption and arrogance. One has to admit that they used to seem like a decent, typically Western centrist party. But once they seized full power, they lost contact with reality. It seems that they really started to believe what the mainstream journalists told them. As some insiders claim, many of the top politicians truly believed that they would never lose power. The other reason was corruption. They quickly began to create countless new government jobs and hired people from the party as well as family members. This is nothing new in Polish politics, but this time the scale was enormous.

The public discontent grew, and when then Prime Minister and head of Civic Platform, Donald Tusk, was promoted to the rank of the President of the European Council (as with most EU ranks and offices, the office has not real impact on actual events, but comes with great assets) in December 2014, the government and the mainstream media proclaimed it a great victory, but much of the public saw it as the biggest rat leaving a sinking ship. Donald Tusk left Polish affairs in the hands of the previous Minister of Health Affairs, the utterly incompetent Ewa Kopacz, who became the new Prime Minister and head of the ruling party.

Also, by the end of their second term some of the top officials were secretly recorded by waiters in a Warsaw restaurant, and the recordings were leaked to the press. The recorded officials openly discussed corruption, fake deals, the tragic state of the republic, and party infighting using very vulgar language. As it also turns out from the recordings, many of them are not as intelligent as many believed. The fact that they discussed these matters over meals which cost more than what an average young worker made in a week did not help either. Once the party officials and their fellow journalists began to proclaim that their candidate, then President Bronisław Komorski, would surely win in the first round, the voters gave a big middle finger to the government by supporting either opposition-backed Andrzej Duda or the independent populist Paweł Kukiz. And it all went downhill from there.

The Meaning of the Elections for Poland and Europe

The 2015 elections are often being compared with the 1989 elections. Both of those events were in fact a plebiscite about confidence in the government. In fact, the ruling party did not lose because people liked the opposition so much. The voters simply hated the government. The level of arrogance and corruption of the state was also similar in the case of Communists and Civic Platform.

This the first time there is no Left in the Polish Sejm. There are two main factors that contributed to this fact.

First, many of the economic “social postulates” of the Left have been adopted by other parties. Both Law and Justice as well as the Kukiz’15 coalition have proposed raising the minimum wage, putting higher taxes on banks and corporations, creating more aid for the poor, raising financial aid for families, lowering the retirement age, etc. It must be emphasized that Poland does not provide much welfare or aid for anyone. For instance, if a child is born, parents get 250 euros from the state once . . . and that is pretty much it.

Second, the mainstream media and the government began to promote “modern patriotism.” Which basically means not talking about history too much, always displaying the Polish flag next to the European Union flag, cleaning up after your dog, and paying your taxes. They started mocking and suppressing all forms of radical patriotism and especially nationalism. Thus, patriotism and nationalism have become a form of rebellion for the youth, who (even if they supported more Left-leaning economic solutions) refused to vote either for the post-Communist or the cosmopolitan Left.

Many patriots and nationalists are now cheering for the young Leftist Razem party, which consists of nice young people who have in a way finished off the post-Communists. Sure, even I agree with some of their agenda, such as more support for public transport or aid for the poor members of society. However, under those nice appearances lurks real evil: the young Leftists demand a ban on nationalism (under the pretense of hate-prevention legislation), allowing all Muslim immigrants into Poland, and preference for non-Poles in state welfare. This is, simply speaking, the party of total replacement of the native Polish population.

There are also no libertarians in the Polish Sejm. They never actually made it, but they have always been considered a loud voice in Polish politics, and many people pretty much agreed with what they said, although they voted for different parties. It seems that the general public has shifted towards more statist economic policies.

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Polish nationalists are now in an ambivalent position. So far, they have tried to adopt three strategies for various elections.

The first one was to take part on their own, either as a party or as a coalition of parties. This strategy failed, and they never got close to the electoral threshold.

The second one was to align with the libertarians. This also failed as libertarians turned out to be politically as weak as the nationalists.

The third one was to align with the populists, namely the Kukiz’15 movement. This has partly worked, and there will be some nationalists present in the Polish Sejm. However, as some point out, they had to more or less hide their views from the public, and those who have won seats are not the most idealistic types.

It seems that Law and Justice will become the Polish Fidesz. Kaczyński has always praised Viktor Orbán, although he rejects his pro-Russian policies. There is no way there will be any actual nationalists accepted in the Law and Justice party. Kaczyński will aim to destroy anyone to the right of him. Nationalists will have to either become the Polish Jobbik or stick to the strategy of alliance with the populists. The Polish political scene is quite chaotic, thus it is difficult to make any long-term predictions. Thus, perhaps the best strategy is to stick to the metapolitical model (creating and propagating a nationalist theoretical framework as well as building alternative communities) at the same time trying to insert nationalist activists into the populist movements, who might later (due to the lack of their own coherent agenda) turn to nationalists to provide a solid theoretical foundation.

The foreign media present Jarosław Kaczyński and his PiS party as a hardcore traditionalist nationalist force, which will turn Poland into a nationalist illiberal democracy (which could be quite good) and a religious Catholic state (which would be awful), which will leave the European Union and create an alternative federation of Eastern European countries (good again!) and wage war against Russia (awful again!).

The truth is much different. Jarosław Kaczyński and his party are just typical Right-center European politicians. Law and Justice are very pro-EU, although they wish it to be more conservative. They are even more pro-US and NATO, and their servility toward American officials is disgusting. Jarosław Kaczyński personally is also extremely judeophilic. It was his brother Lech who during his presidency has introduced the official celebration of Chanukah by the President (in a country where there about 40 actual religious Jewish families!), and he always stresses the role of Jews in Polish culture as well as praises the “eternal Polish-Jewish friendship.” One thing that the media get right about Jarosław Kaczyński is that he is not just anti-Putinist, but truly Russophobic. At best, Jarosław Kaczyński is a rather conservative Right-center European politician with statist tendencies in economics, who supports some sort of civic nationalism. At worst, he is a mindless cuckservative servant of the US neocons, who will attempt to crush Polish nationalism to please his masters. He is also a very ineffective politician, which means that he might not do much good, but he will probably not screw up much either. So, no illusions, gentlemen!

Two positive facts about the new political situation in Poland are important in a broader European context. First, Poles are overwhelmingly against accepting so-called “refugees.” Despite enormous propaganda efforts from the media and Civic Platform government, most Poles believe that Poland should accept no immigrants at all. Law and Justice have so far suggested that they will at least aim at lowering the quotas accepted by the previous government, but one of the slogans of the populists was “Zero immigrants!” Thus, in order to gain their support on other important projects, the new government will probably have to play it tough on Muslim immigration. Second, both the new government and the new President support the Baltic Sea-Black Sea Union or the Intermarium [5] project, and they wish to realize it based on the Visegrad Group. And this might provide some slight hope for a European revival.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[5] Intermarium: http://www.counter-currents.com/2015/10/intermarium/

mardi, 03 novembre 2015

Migrants and the Fall of European Civilization

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Migrants and the Fall of European Civilization
 
By Jonathan F. Keiler

Whether a massive movement of foreign peoples is a migration, an invasion, or a conquest is a matter of perspective. To the ancient Romans and later Romance historians, the migration of Germanic tribes into the empire in the 5th and 6th centuries was a catastrophic foreign invasion. To the Germanic peoples themselves, it was known as the Volkwanderung (the migration of the people). There is a profound irony that as waves of Muslim migrants press into Germanic Europe, that the very civilization they are now undermining was created in a series of migrations seen by the civilized people they replaced as an invasion. And just as Germanic tribal movements proved inexorable against the politically, economically, and morally weakened Roman state (at least in Western Europe), it appears (barring dramatic reversals of policy and will) that the ongoing wave of Muslim migration will inevitably replace European civilization as we know it. Even more worrisome, if history is any guide, this will happen long before Muslims become a majority there.

Western Europe today is the descendant of those long ago Germanic migrations. Those migrants were an aggressive minority who were able to dominate their new homelands and mostly rejected (or were incapable of effectively imitating) the civilized Roman world they'd moved into, with the exception of religion. Germanic tribal leaders were polytheists and, as much for political convenience as religious affinity, became Christian. This combination of Germanic cultural traits and Christianity, after a difficult start, became the world's most advanced and powerful civilization.

While today's Muslim immigrants to Europe don't outwardly resemble the Germanic migrants of old, there are a lot of similarities between the two migrations, which, given the outcome of the former, does not bode well for Europe today.

German migrants arrived as distinct minorities in their new homelands. They did not overwhelm Roman armies. Rather, they moved against weak opposition. Rome was already a greatly debilitated state by the time of the Volkwanderung. Roman elites had long lost the spirit to fight, while some, doubting the worthiness of their own long-lived culture, had come to admire their adversaries as more wholesome and pure than their own corrupted society. Even where Roman leaders did not admire the Germans, they bribed tribal leaders for alliances, hired them, and invited them into Roman territory. Meanwhile, the general Romanized populace was cowed, disenfranchised, and disarmed.

Roman armies, even when they fought, largely comprised German mercenaries, who had more in common with the new arrivals than their Roman masters. These mercenaries, their families, and earlier migrants bolstered the newcomers. But mostly, the Germanic migrants were quickly able to dominate new lands because they were tough, decisive, and aggressive, while the existing populations and their leaders were passive, disorganized, and confused.

Compare this to Europe today. Although the total number of Muslim immigrants may seem small against existing populations, this is misleading. They are moving into lands where substantial Muslim minorities already exist, and where asylum laws will allow them to bring in large numbers of relations. Muslim immigrants also have much higher birthrates than Western Europeans, who welcomed earlier waves of migrants as laborers. So demographically, things are in the migrants' favor.

But like ancient German migrants, Muslims will not need to reach majority status before they effectively dominate the continent. Germans were able to dominate new lands because they were more motivated, more determined, and more aggressive than the resident populations. This dynamic is evident in Europe today, where Muslims steadily and forcefully push their agenda within new homelands, erecting giant mosques, creating Islamic-dominated no-go zones, and instituting sharia law.

Of course, there was a strong military element to the Volkwanderung not as explicitly visible in the current Islamic migration but still very obviously present. For the settled populations of Romanized Europe the Germans were terrorists, heartless warriors who wrecked, raped, killed, and looted on their way across the countryside, cities, and towns. The name of one Germanic group, the Vandals, has become synonymous with wanton violence and destruction.

Islamic terrorism is the military element of today's migration and will almost certainly grow in intensity. The suicidal Muslim gunmen who terrorize European cities are the berserkers (the Vikings were Germanic, too) of this migration. They inspire fear and even a degree of awe among people who are shocked by such violent commitment. Even when the new migrants don't go on violent rampages with knives, guns, or bombs, they are aggressive and demanding. Refusing charity they deem inadequate, they push for more, even to the point of destroying what's given to them. They refuse to abide by the simplest of civilized conventions, such as using a toilet (much the way the ancient Germans wrecked public sanitation and defecated in fine basilicas.) The migrants happily stand by while their new hosts clean up after them. The mostly passive response of Europeans to these outrages, marching in peaceful rallies and calling for togetherness, will be laughed off by these new migrants, whose culture, mores, and objectives are at odds with this liberal post-national idealism.

It is mostly in religious aspects that the two migrations differ, but this difference offers Europe little comfort. The Germans who invaded Christianized Roman Europe, like most polytheists, were less firmly wedded to their gods than the monotheistic populations they encountered. Just as the polytheistic Romans eventually adopted Christian monotheism, so did the Germans. In both cases, this was partially out of political convenience, as both imperial Rome and later Germanic kings saw the utility of Christianity as a unifying political force. Ethical monotheism also offers philosophical, social, and ethical strengths that polytheistic systems mostly do not.

However, today it is Muslim migrants with the strong monotheistic system and settled European populations who lack one. Europe is in the thrall of a kind of vague, loosely held, atheistic social humanism, which is probably incapable of resisting the adherents of the strictest, most doctrinaire monotheistic system ever devised, Islam, which literally means "submission." Whereas the ancient migrating Germans, beginning with their elites, universally converted to the existing monotheistic system, in Europe today it is working in the opposite way.

It is the migrants with the stronger and more unyielding belief system. Muslim migrants to Europe tend not to assimilate, and if anything, they become more doctrinaire as way of self-identifying and distinguishing themselves from existing populations they see as inferior. Already in Europe a conversion process in underway, which not only includes disgruntled youth, but also educated elites. These converts lack moral underpinnings and find little objection to adopting the path of least resistance. Like the existentialist philosopher Martin Heidegger who had no problem joining the Nazis, European elites are likely to increasingly adopt Islam. Their ready, even enthusiastic adoption of Muslim positions with respect to Israel, and to a lesser extent the United States, are a sign of worse things to come.

The key historical point to recognize is that focusing on demographics, while important, ignores the fact that relative population size is not decisive. If current trends continue, Islamic politics and culture will dominate Europe long before Muslims reach a demographic majority, just as the German migrants dominated Romanized Western Europe while never constituting a majority of the population. The process is already well underway.

Oskar Freysinger: Contre l'Homme nouveau

Vidéo-entretien: Oskar Freysinger Contre l'Homme nouveau

Source: http://www.bvoltaire.fr 

lundi, 02 novembre 2015

Le président du Bundestag se rebiffe contre le traité transatlantique

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Le président du Bundestag se rebiffe contre le traité transatlantique

Norbert Lammert menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin.

Ex: http://www.bvoltaire.fr

Lorsque nous n’entendons plus parler du traité transatlantique en France (TAFTA), sauf par la présidente du FN et par Jean-Luc Mélenchon, pas très relayés par les médias, il faut bien le dire, en Allemagne, il en va tout autrement. C’est la nouvelle du jour ! Le président du Bundestag, Norbert Lammert, menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin. Tout cela parce qu’une délégation de parlementaires allemands avait récemment exigé, à l’ambassade américaine de Berlin, de consulter les documents des négociations. Ce qui leur a été refusé ! Pour le lecteur français, je souligne que Norbert Lammert est le numéro deux de l’État allemand.

Depuis plus de deux ans, l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique négocient presque en catimini le nouveau traité transatlantique. La Commission européenne met à disposition beaucoup de documents, mais les détails sont réservés uniquement à quelques privilégiés. Norbert Lammert, le président du Bundestag, a désormais soumis sa décision à plus de transparence dans les négociations. « Il est hors de question que le Bundestag ratifie un contrat commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, pour lequel il n’aura pu accompagner ou influencer les options », a déclaré le politicien CDU. Lammert serait tombé d’accord avec Juncker pour que les documents de négociation, en particulier leurs résultats, soient soumis à tous les États membres, à leurs gouvernements, mais aussi à leurs Parlements. « Et je serai intransigeant », a lancé le président du Bundestag. La France semble absente de ces revendications justifiées. Avec le ministre des Finances, Sigmar Gabriel (SPD), Norbert Lammert estime que l’actuel accès limité, au sein des ambassades américaines, est indiscutable, aussi bien au gouvernement qu’au Parlement.

Les négociations sur le traité transatlantique ont commencé en juillet 2013. Cette création d’une zone de libre-échange doit servir au développement économique entre les deux côtés de l’Atlantique, qui verrait l’abolition des douanes et autres obstacles au commerce. Des esprits critiques craignent néanmoins une érosion des droits sociaux, environnementaux, des consommateurs et, par-delà, un affaiblissement des institutions démocratiques. 250.000 personnes avaient manifesté à Berlin le 10 octobre dernier contre ce traité controversé.

Dernièrement, c’est la chancelière Angela Merkel qui avait promu le traité auprès du syndicat IG Metall. Notons que, sur cette question, comme sur celle de l’immigration massive, Merkel est en total décalage avec son peuple qui vient de se réveiller devant la folie migratoire de leur dirigeante. Elle semble de plus en plus isolée, qui menace aujourd’hui de faire capoter l’union entre la CDU et la CSU.

dimanche, 01 novembre 2015

Crise syrienne, paysage intellectuel français et «Grand Remplacement»

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Crise syrienne, paysage intellectuel français et «Grand Remplacement»

Entretien avec Robert Steuckers

Propos recueillis par Adriano Scianca pour « Primato nazionale »

1.     Que pensez-vous de la manière dont l'Europe a géré la crise de l'immigration suite à la crise syrienne?

L’Europe est inexistante en tant que puissance politique qui compte dans la région hautement stratégique qu’est le Levant. Elle n’a su ni impulser une politique de stabilité qui aurait joué dans son intérêt le plus légitime ni faire face aux catastrophes que l’intervention des Etats-Unis et de leurs alliés dans la région ont entraînées. Parmi ces catastrophes, la plus visible aujourd’hui en Europe, de la Grèce à l’Allemagne en passant par tous les pays des Balkans, est bien sûr cet afflux massif de réfugiés que les Etats européens ne sont pas capables d’intégrer à l’heure d’un certain ressac de l’économie européenne, perceptible même en Allemagne. L’intérêt de l’Europe aurait été de maintenir la stabilité au Levant et en Irak. C’était le point de vue du fameux « Axe Paris-Berlin-Moscou » qui s’était insurgé contre l’intervention de Bush en Irak en 2003. Les Etats-Unis, qui ne sont pas une puissance romaine au sens classique du terme et au sens où l’entendait Carl Schmitt, ne font donc pas comme Rome, ils n’apportent ni « pax romana » ni « pax americana » mais génèrent le chaos, auquel les populations essaient tout naturellement d’échapper, au bout d’une douzaine d’années voire d’un quart de siècle si l’on tient compte de la première intervention en Irak en 1990. Ces pays, jadis structurés selon les principes de l’idéologie baathiste (personnaliste, transconfessionnelle et étatiste), avaient le mérite de la stabilité et faisaient l’admiration d’un grand diplomate néerlandais, Nikolaos Van Dam, docteur en langue et civilisation arabes, qui a consacré un ouvrage en anglais à la Syrie baathiste qui mériterait bien d’être traduit en toutes les grandes langues d’Europe. Cette stabilité, maintenue parfois avec rudesse et sévérité, a été brisée : on a cassé la forme d’Etat qui finissait vaille que vaille par s’imposer dans une région, soulignait aussi Van Dam, marquée par le tribalisme et allergique à cette forme étatique et européenne de gestion des « res publicae ». L’Europe a fait du « suivisme », selon la formule d’un observateur flamand des relations internationales, le Prof. Rik Coolsaet. Elle a benoîtement acquiescé aux menées dangereuses et sciemment destructrices de Washington, puissance étrangère à l’espace européen et à l’espace du Levant et de la Méditerranée orientale. Elle paie donc aujourd’hui les pots cassés car elle est la voisine immédiate des régions où l’hegemon-ennemi a semé le chaos. Celui-ci cherche à éviter ce que j’appellerais la « perspective Marco Polo », la cohésion en marche des puissances d’Eurasie (Europe, Russie, Inde, Chine), par le truchement des télécommunications, des nouvelles voies maritimes et ferroviaires en construction ou en projet, du commerce, etc. Par voie de conséquence, l’hegemon hostile doit mener plusieurs actions destructrices, « chaotogènes » dans les régions les plus sensibles que les géopolitologues nomment les « gateway regions », soit les régions qui sont des « passages stratégiques » incontournables, permettant, s’ils sont dominés, de dynamiser de vastes espaces ou, s’ils sont neutralisés par des forces belligènes, par un chaos fabriqué, de juguler ces mêmes dynamismes potentiels. La Syrie et le Nord de l’Irak sont une de ces « gateway regions » et l’étaient déjà au moyen-âge car ce Levant, avec sa projection vers l’hinterland mésopotamien, donnait accès à l’une des routes de la soie, menant, via Bagdad, à l’Inde et la Chine. L’Ukraine est une autre de ces « gateway regions ». L’abcès de fixation du Donbass est un verrou sur la route du nord, celle empruntée, avant la première croisade d’Urbain II, par les Coumans turcs, tandis que leurs cousins seldjouks occupaient justement les points-clefs du Levant, dont on reparle aujourd’hui : cette tenaille turque, païenne au nord et musulmane au sud, barrait la route de la soie, la voie vers l’Inde et la Chine, enclavait l’Europe à l’Est et risquait de la provincialiser définitivement.

Par ailleurs, dans un avenir très proche, d’autres zones de turbulences pourront éclore autour de l’Afghanistan, non pacifié, dans le Sinkiang chinois, base de départ d’une récente vague d’attentats terroristes en Chine, en Transnistrie/Moldavie ou ailleurs. L’Europe, dans cette perspective, doit être cernée par des zones de turbulence ingérables, afin qu’elle ne puisse plus se projeter ni vers l’Afrique ni vers le Levant ni vers l’Asie centrale au-delà de l’Ukraine. L’Europe a la mémoire courte et ses établissements d’enseignement ne se souviennent plus ni de Carl Schmitt (surtout le théoricien du « grand espace » et le critique des faux traités pacifistes dictés par les Américains) ni surtout du géopolitologue Robert Strausz-Hupé (1903-2002) qui, pour le compte de Roosevelt et de Truman, percevait très clairement les atouts de la puissance européenne (allemande à son époque), que toute politique américaine se devait de détruire. Ces atouts étaient, entre bien d’autres choses, l’excellence des systèmes universitaires européens, la cohésion sociale due à l’homogénéité des populations et la qualité des produits industriels. Le système universitaire a été détruit par les nouvelles pédagogies aberrantes depuis les années 60 et par ce que Philippe Muray appelait en France l’idéologie « festiviste » ; l’homogénéité des populations est sapée par des politiques migratoires désordonnées et irréfléchies, dont l’afflux massif de ces dernières semaines constitue l’apothéose, une apothéose qui détruira les systèmes sociaux exemplaires de notre Europe, qui seront bientôt incapables de s’auto-financer. Les Européens seront dès lors dans l’impossibilité de consacrer des budgets (d’ailleurs déjà insuffisants ou inexistants) à l’insertion de telles quantités de nouveaux venus. L’Europe s’effondre, perd l’atout de son excellent système social et ne peut plus distraire des fonds pour une défense continentale efficace ou pour la « recherche & développement » en technologies de pointe. Avec le scandale Volkswagen, qui verra le marché américain lui échapper, un coup fatal est porté à l’industrie lourde européenne. La boucle est bouclée.

2.     Partout en Europe des mouvements hostiles à l'immigration ont beaucoup de succès. Dans bon nombre de ces cas, cependant, ces partis n'ont pas très clairement compris qu’attaquer l'immigration sans se battre contre la vision du monde libérale et les mécanismes du capitalisme est une bataille qui ne touche pas les racines du Système. Que pensez-vous?

Votre question pointe du doigt le problème le plus grave qui soit : effectivement, les succès récents de partis ou mouvements hostiles à cette nouvelle vague migratoire, considérée comme ingérable, sont dus à un facteur bien évident : les masses devinent inconsciemment que les acquis sociaux des combats socialistes, démocrates-chrétiens, nationalistes, communistes et autres, menés depuis la fin du 19ème siècle, vont être balayés et détruits. Le paradoxe que nous avons sous les yeux est le suivant : depuis 1979 (année de l’accession au pouvoir de Thatcher en Grande-Bretagne), la vogue contestatrice de l’Etat keynésien, jugé trop rigide et mal géré par les socialistes « bonzifiés » (Roberto Michels), a été la vogue néolibérale, mêlant, en un cocktail particulièrement pernicieux, divers linéaments de l’idéologie libérale anti-étatique et anti-politique. Une recomposition mentale erronée s’est opérée : elle a injecté dans toutes les contestations des déviances et errements politiques régimistes une dose de néolibéralisme, dorénavant difficilement éradicable. Quand ces partis et mouvements anti-immigration acquièrent quelque pouvoir, même à des niveaux assez modestes, ils s’empressent de réaliser une partie du vaste programme déconstructiviste des écoles néolibérales, préparant de la sorte l’avènement d’horreurs comme le Traité transatlantique qui effacera toute trace des Etats nationaux et tout résidu d’identité populaire et nationale. On combat l’immigration parce qu’on l’accuse de porter atteinte à l’identité mais on pratique des politiques néolibérales qui vont bientôt tuer définitivement toute forme d’identité. Le combat contre le néolibéralisme et ses effets délétères doit être un combat socialiste et syndicaliste musclé (retour à Sorel et Corridoni), pétri, non plus des idées édulcorées et dévoyées des pseudo-socialistes actuels, mais des théories économiques dites « hétérodoxes », dérivées de Friedrich List, des écoles historiques allemandes et de l’institutionnalisme américain (Thorstein Veblen). Parce que ces écoles hétérodoxes ne sont pas universalistes mais tiennent compte des contextes religieux, nationaux, civilisationnels, culturels, etc. Elles ne théorisent pas un homme, un producteur ou un consommateur abstrait mais un citoyen ancré dans une réalité léguée par l’histoire. Etre en rébellion contre le système, négateur des réalités concrètes, postule d’être un hétérodoxe économique, qui veut les sauver, les réhabiliter, les respecter.

3.     Que pensez-vous des positions actuelles, plus ou moins «identitaires» des intellectuels comme Zemmour, Onfray, Houellebecq, Finkielkraut, Debray?

Tous les hommes que vous citez ici sont bien différents les uns des autres : seuls les praticiens sourcilleux de la médiacratie contrôlante et du « politiquement correct » amalgament ces penseurs en une sorte de nouvel « axe du mal » au sein du « paysage intellectuel français » (PIF). Zemmour dresse un bilan intéressant de la déconstruction de la France au cours des quatre dernières décennies, déconstruction qui est un démantèlement progressif de l’Etat gaullien. En ce sens, Zemmour n’est pas un « libéral » mais une sorte de personnaliste gaullien qui estime qu’aucune société ne peut bien fonctionner sans une épine dorsale politique.

 

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Onfray a toujours été pour moi un philosophe plaisant à lire, au ton badin, qui esquissait de manière bien agréable ce qu’était la « raison gourmande », par exemple, et insistait sur l’homme comme être de goût et non pas seulement être pensant à la façon de Descartes. Onfray esquissait une histoire alternative de la philosophie en ressuscitant des filons qu’une pensée française trop rationaliste avait refoulés ou qui ne cadraient plus avec la bien-pensance totalitaire inaugurée par Bernard-Henry Lévy à la fin des années 70, période où émerge le « politiquement correct » à la française. Plus récemment, Onfray a sorti un ouvrage toujours aussi agréable à lire, intitulé « Cosmos », où il apparaît bien pour ce qu’il est, soit un anarchiste cosmique, doublé d’un nietzschéen libertaire, d’un avatar actuel des « Frères du Libre Esprit ». Certaines de ses options le rapprochent des prémisses organicistes, dionysiaques et nietzschéennes de la fameuse « révolution conservatrice » allemande, du moins dans les aspects non soldatiques qu’elle a revêtus avant la catastrophe de 1914. D’où un certain rapprochement avec la nouvelle droite historique, observable depuis quelques jours seulement.

 

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Houellebecq exprime, mieux que personne en Europe occidentale aujourd’hui, l’effondrement moral de nos populations, leur dé-virilisation sous les coups de butoir d’un féminisme exacerbé et délirant, ce qui explique, notamment, le succès retentissant de son ouvrage Soumission aux Etats-Unis. Houellebecq se déclare affecté lui-même par la maladie de la déchéance, qui, qu’on le veuille ou non, fait l’identité européenne actuelle, radical contraire de ce que furent les fulgurances héroïques et constructives de l’Europe d’antan. L’homo europaeus actuel est un effondré moral, une loque infra-humaine qui cherche quelques petits plaisirs furtifs et éphémères pour compenser le vide effroyable qu’est devenue son existence. Pour retrouver une certaine dignité, notamment face à ce féminisme castrateur, cet homo europaeus pourrait, pense Houellebecq, se soumettre à l’islam, le terme « islam » signifiant d’ailleurs soumission à la volonté de Dieu et aux lois de sa création. Ce passage à la « soumission », c’est-à-dire à l’islam, balaierait le féminisme castrateur et redonnerait quelque lustre aux mâles frustrés, où ceux-ci pourraient reprendre du poil de la bête dans une Oumma planétaire, agrandie de l’Europe.

Le parcours de Finkielkraut est plus étonnant, dans la mesure où il a bel et bien fait partie de ces « nouveaux philosophes » de la place de Paris, en lutte contre un totalitarisme qu’ils jugeaient ubiquitaire et dont ils étaient chargé par la « Providence » ou par « Yahvé » (Lévy !) de traquer les moindres manifestations ou les résurgences les plus ténues. Ce totalitarisme se percevait partout, surtout dans les structures de l’Etat gaullien, subtilement assimilé, surtout chez Bernard-Henri Lévy, à des formes françaises d’une sorte de nazisme omniprésent, omni-compénétrant, toujours prêt à resurgir de manière caricaturale. Ces diabolisations faisaient le jeu du néolibéralisme thatchéro-reaganien et datent d’ailleurs de l’avènement de celui-ci sur les scènes politiques britannique et américaine. Finkielkraut a été emblématique de ces démarches, surtout, rappelons-le, lors de la guerre de l’OTAN contre la Serbie. Finkielkraut avait exhumé des penseurs libéraux serbes du 19ème siècle inspirés par le philosophe différentialiste allemand Herder, pour démontrer de manière boiteuse, en sollicitant les faits de manière pernicieuse et malhonnête, que deux de ces braves philologues serbes, espérant se débarrasser du joug ottoman, étaient en réalité des précurseurs du nazisme (encore !). Ce travail de Finkielkraut était d’autant plus ridicule qu’au même moment, à Vienne, un journaliste très connu, Wolfgang Libal, également israélite mais, lui, spécialiste insigne du « Sud-Est européen », écrivait un ouvrage à grand tirage pour démontrer le caractère éminemment démocratique (national-libéral) des deux philologues, posés comme pionniers de la modernité dans les Balkans !!

9782070415526.jpgAprès son hystérie anti-serbe, Finkielkraut, sans doute parce qu’il prend de l’âge, s’est « bonifié » comme disent les œnologues. Son ouvrage sur la notion d’ingratitude, qui est constitué des réponses à un très long entretien accordé au journal québécois Le Devoir, est intéressant car il y explique que les malheurs de notre époque viennent du fait que l’homme actuel se montre « ingrat » par rapport aux legs du passé. J’ai lu cet entretien avec grand intérêt et beaucoup de plaisir, y retrouvant d’ailleurs une facette de l’antique querelle des anciens et des modernes. Je dois l’avouer même si le Finkielkraut serbophobe m’avait particulièrement horripilé. A partir de cette réflexion sur l’ingratitude, Finkielkraut va, peut-être inconsciemment, sans doute à son corps défendant, adopter les réflexes intellectuels des deux Serbes herdériens qu’il fustigeait avec tant de fureur dans les années 90. Il va découvrir l’« identité » et, par une sorte de tour de passe-passe qui me laisse toujours pantois, défendre une identité française que Lévy avait posée comme une matrice particulièrement répugnante du nazisme !

Debray est un penseur plus profond à mes yeux. Le début de sa carrière dans le paysage intellectuel français date des années 60, où il avait rencontré et accompagné Che Guevara en Bolivie. Cet aspect suscite toutes les nostalgies d’une époque où l’aventure était encore possible. Jean Cau, ancien secrétaire de Sartre (entre 1947 et 1956) qui, ultérieurement,  ne ménagera pas ses sarcasmes à l’encontre des gauches parisiennes, consacrera en 1979 un ouvrage au Che, intitulé Une passion pour Che Guevara ; en résumé, nous avons là l’hommage d’un ancien militant de gauche, passé à « droite » (pour autant que cela veuille dire quelque chose…), qui ne renie pas la dimension véritablement existentielle de l’aventure et de l’engagement pour ses idées, fussent-elles celles qu’il vient explicitement de rejeter. Debray a donc mis, dans une première phase de sa carrière, sa peau au bout de ces idées. Peu ont eu ce courage même si d’aucuns ont cherché plus tard à minimiser son rôle en Bolivie.

51EqyovmguL._SX302_BO1,204,203,200_.jpgDans les années 80, Debray, devenu, plutôt à son corps défendant, faire-valoir du mitterrandisme ascendant, participera à toutes les mascarades de la gauche officielle, en voie de « festivisation » et d’embourgeoisement, où les cocottes et les bobos se piquent d’eudémonisme et se posent en « belles âmes » (on sait ce que Hegel en pensait…). Les actions qu’il mène, je préfère les oublier aujourd’hui, tant elles ont participé des bouffonneries pariso-parisiennes. Mais entre l’épisode du militant guevariste et celle du néo-national-gaulliste d’aujourd’hui, il n’y a pas eu que cette participation à la lèpre républicano-mitterrandiste, il y a eu le passage du Debray militant et idéologue au Debray philosophe et « médiologue » (une science visant à cerner l’impact des « médiations », des images, dont éventuellement celles des médias, sur la formation ou la transformation des mentalités et des aspirations politiques). C’est dans le cadre de ce statut de « médiologue », qui commence en 1993, que Debray va glisser progressivement vers des positions différentes de celles imposées par le ronron médiatique ou le « politiquement correct » des « nouveaux philosophes » (Lévy, etc.) « qui », dit-il, « produisent de l’indignation au rythme de l’actualité ». Debray, comme l’indique alors le titre d’un de ses ouvrages récents, Dégagements, se « dégage » de ses engagements antérieurs, l’espace de la gauche, de sa gauche, ayant été phagocyté par de nouveaux venus qui se disent « occidentaux » et participent à la pratique perverse de la table rase, notamment en Amérique latine : leur travail de sape serait entièrement parachevé si des hommes comme Evo Morales, qu’il qualifie positivement d’« indigéniste », ne s’étaient pas dressés contre son vieil ennemi l’impérialisme américain, appuyé par les bourgeoisies compradores.

Enfin, les révolutions socialistes (et communistes) sont d’abord des nationalismes, écrit-il en 2010 : en dépit de l’omniprésence du Front National dans la vie politique de l’Hexagone, Debray ne craint plus le mot, à l’heure où les nouvelles gauches « néo-philosophiques » perdent et ruinent tout sens historique et basculent dans la moraline répétitive et incantatoire, dans le compassionnel et l’indignation programmée. Debray se déclare aussi « vieux jeu » : ce n’est pas le reproche que je lui ferai ; cependant, l’abus, dans ses œuvres polémiques récentes, est d’utiliser trop abondamment le vocable (également incantatoire) de « République » qui, pour tout observateur non parisien, est un véhicule d’éléments délétères de modernité donc d’ignorance du véritable tissu historique et populaire. De même, sa vision de l’« Etat » est trop marquée par l’idéologie jacobine, figée au fil des décennies depuis le début du 19ème siècle. Ceci dit, ses remarques et ses critiques (à l’adresse de son ancien camp) permettent de réamorcer un combat, non pas pour rétablir la « République » à la française avec son cortège de figements et d’archaïsmes ou un Etat trop rigide, mais pour restaurer ce que Julien Freund, à la suite de Carl Schmitt, nommait « le politique ». Combat qui pourrait d’ailleurs partir des remarques excellentes de Debray sur la « représentation », sur le « decorum », nécessaire à toute machine politique qui se respecte et force le respect : Carl Schmitt insistait, lui aussi, sur les splendeurs et les fastes du catholicisme, à reproduire dans tout Etat, sur la visibilité du pouvoir, antidote aux « potestates indirectae », aux pouvoirs occultes qui produisent les oligarchies dénoncées par Roberto Michels, celles qui se mettent sciemment en marge, se dérobent en des coulisses cachées, pour se soustraire au regard du peuple ou même de leurs propres militants. Schmitt hier, Debray aujourd’hui, veulent restaurer la parfaite visibilité du pouvoir : nous trouvons là une thématique métapolitique offensive qu’il serait bon, pour tous, d’articuler en nouveaux instruments de combat. Debray est sans nul doute une sorte d’enfant prodigue, qui a erré en des lieux de perdition pour revenir dans un espace à l’air rare et vif. L’histoire des idées se souviendra de son itinéraire : nous jetterons dès lors un œil narquois sur les agitations qu’il a commises dans les années 80 dans les allées du pouvoir mitterrandien et vouerons une admiration pour l’itinéraire du « médiologue » qui nous aura fourni des arguments pour opérer une critique de la dictature médiatique et pour rendre au pouvoir sa visibilité, partageable entre tous les citoyens et donc véritablement « démocratique » ou plutôt réellement populiste. Derrière cela, les quelques « franzouseries » statolâtriques et « républicagnanates », qu’il traine encore à ses basques, seront à mettre au rayon du folklore, là où il rangeait lui-même le vieux et caduc « clivage gauche/droite », dans quelques phrases bien ciselées de Dégagements.

4.     Êtes-vous d'accord avec la thèse du Grand Remplacement?

Camus—Identitaires.jpgJe ne considère pas la notion de « Grand Remplacement » comme une thèse mais comme un terme-choc impulsant une réflexion antagoniste par rapport au fatras dominant, comme une figure de rhétorique, destinée à dénoncer la situation actuelle où le compassionnel, introduit dans les pratiques politiques par les nouveaux philosophes, évacue toute éthique de la responsabilité. Vous avez vous-même, en langue italienne, défini et explicité la notion de « Grand Remplacement » (http://www.ilprimatonazionale.it/cultura/grande-sostituzione-32682/ ). Vous l’avez fait avec brio. Et démontré que Marine Le Pen comme Matteo Salvini l’avaient incluse dans le langage politico-polémique qui anime les marges dites « droitières » ou « populistes » des spectres politiques européens d’aujourd’hui. Renaud Camus, père du concept, a le sens des formules, du discours (selon une bonne tradition française remontant au moins à Bossuet). Il est aussi le créateur de deux autres notions qui mériteraient de connaître la même bonne fortune : la notion de « nocence », contraire de l’« in-nocence », puis la notion de « dé-civilisation ». Renaud Camus se pose comme « in-nocent », comme un être qui ne cherche pas à nuire (« nocere » en latin). Les régimes politiques en place, eux, cherchent toujours à nuire à leurs citoyens ou sujets, qu’il haïssent au point de vouloir justement les remplacer par des êtres humains perdus, venus de partout et de nulle part, attirés par les promesses fallacieuses d’un paradis économique, où l’on touche des subsides sans avoir à fournir des efforts ni à respecter des devoirs sociaux ou citoyens. Les établis forment donc le parti de la « nocence », de la nuisance, auquel il faut opposer l’idéal, peut-être un peu irénique, de l’« in-nocence », sorte d’ascèse qui me rappelle tout à la fois le bouddhisme de Schopenhauer, le quiétisme de Gustav Landauer, but de son idéal révolutionnaire à Munich en 1919, et l’économie empathique de Serge-Christophe Kolm, inspiré par les pratiques bouddhistes (efficaces) qu’il a observées en Asie du Sud-est (cf. notre dossier : http://www.archiveseroe.eu/kolm-a118861530 ). Si la « nocence » triomphe et s’établit sur la longue durée, la civilisation, après la culture et l’éducation, s’effiloche, se détricote et disparait. C’est l’ère de la « dé-civilisation », du « refus névrotique de l’héritage ancestral », commente l’écrivain belge Christopher Gérard. Ce pessimisme n’est pas une idée neuve mais, à notre époque, elle constitue un retour du réalisme, après une parenthèse trop longue de rejet systématique et pathologique de nos héritages.

arton70.jpgJe mettrais en parallèle la double idée de Renaud Camus d’une « dé-culturation » et d’une « dé-civilisation » avec l’idée de « dissociété », forgée par le philosophe Marcel De Corte au début des années 50. Pour De Corte, monarchiste belge et catholique thomiste, l’imposition des élucubrations libérales de la révolution française aux peuples d’Europe a conduit à la dislocation du tissu social, si bien que nous n’avons plus affaire à une « société » harmonieuse, au sens traditionnel du terme comme l’entendait Louis de Bonald, mais à une « dissociété ». L’idée, en dépit de son origine très conservatrice, est reprise aujourd’hui par quelques théoriciens d’une gauche non-conformiste, dont le Prof. Jacques Généreux qui constate amèrement que les pathologies de la dissociété moderne sont une « maladie sociale dégénérative qui altère les consciences en leur inculquant une culture fausse ». Généreux, socialiste au départ et rêvant à l’avènement d’un nouveau socialisme capable de gommer définitivement les affres de la « dissociété », quitte, déçu, le PS français en 2008 pour aller militer au « Parti de Gauche » et pour figurer sur la liste « Front de Gauche pour changer l’Europe », candidate aux élections européennes de 2009. En mars 2013, les idées, pourtant pertinentes, de Généreux ne séduisent plus ses compagnons de route et ses co-listiers : il n’est pas réélu au Bureau politique ! Preuve que la pertinence ne peut aller se nicher et prospérer au sein des gauches françaises non socialistes, bornées dans leurs analyses, sclérosées dans des marottes jacobines et résistancialistes qui ne sont qu’anachronismes ou tourneboulées par les délires immigrationnistes dont l’irréalisme foncier est plus virulent et plus maladivement agressif en France qu’ailleurs en Europe.

Ceci dit, l’idée de « Grand Remplacement » est à mes yeux un des avatars actuels d’un ouvrage écrit en 1973, le fameux récit Le Camp des Saints de Jean Raspail, où l’Europe est envahie par des millions d’hères faméliques cherchant à s’y installer. Les grandes banlieues des principales villes de France étaient déjà occupées par d’autres populations, complètement coupées des Français de souche. Dorénavant on voit la bigarrure ethnique émerger, à forte ou à moyenne dose, dans de petites villes comme Etampes, Vierzon ou Orléans, où elle semble effectivement « remplacer » les départs antérieurs, ceux de l’exode rural, ceux du départ vers les grandes mégapoles où dominent les emplois du secteur tertiaire. La France donne l’impression de juxtaposer sur son territoire deux ou plusieurs sociétés (ou dissociétés) parallèles, étanches les unes par rapport aux autres. Personne n’est satisfait ; d’abord les « remplacés », bien évidemment, dont les modes de vie et surtout les habitudes alimentaires sont dénigrées et jugées « impures » (ce qui fâche tout particulièrement les Français, très fiers de leurs traditions gastronomiques) mais aussi les « remplaçants » qui ne peuvent pas reproduire leur mode de vie et manifestent dès lors un mal de vivre destructeur. Le plan satanique du libéralisme se réalise dans cette bigarrure : la société est disloquée, livrée à la « cash flow mentality », déjà décriée par Thomas Carlyle au début du 19ème siècle. Le néolibéralisme, amplification monstrueuse de cette « mentality », étendue à la planète entière, ne peut survivre que dans des sociétés brisées, de même que les « économies diasporiques » ou les réseaux mafieux, pourfendus par les gauches intellectuelles non conformistes mais non combattus sur le terrain, dans le concret de la dissociété réellement existante.

5.     Dans le parlement italien, on est en train de changer les lois sur la citoyenneté, en introduisant le principe de la citoyenneté par le lieu de naissance (jus soli) à la place de celui fondé sur la nationalité des parents (jus sanguinis). Selon vous quelles conséquences cela aura sur le tissu social de notre pays?

Le débat opposant le jus sanguinis au jus soli est ancien. Il remonte à l’époque napoléonienne. Napoléon voulait accorder automatiquement la nationalité française à toute personne vivant en France et ayant bénéficié d’une éducation (scolaire) française. Le but était aussi de recruter des soldats pour les campagnes militaires qu’il menait partout en Europe. Les rédacteurs du Code civil optent toutefois pour le jus sanguinis. Ces dispositions seront modifiées en 1889, vu l’afflux massif d’immigrés dans la France du 19ème siècle, essentiellement belges et italiens, dans une moindre mesure allemands et espagnols. Même visée que celle de Napoléon : la France de souche connait un ressac démographique, encore léger toutefois, face à une Allemagne qui, elle, connaît un véritablement boom démographique, en dépit des émigrations massives vers les Etats-Unis (plus de 50 millions de citoyens américains sont aujourd’hui d’origine allemande). Il faut à cette France angoissée devant son voisin de l’Est une masse impressionnante de soldats. De même, il faut envoyer des troupes dans un Outre-Mer souvent en révolte où les effectifs de la « Légion étrangère » ne suffisent pas. Dans Paris, sur les monuments aux morts de la première guerre mondiale, on lit plus de 10% de noms germaniques, allemands, suisses ou flamands, quelques noms italiens (ou corses ?), ce qui ne mentionne rien sur les immigrés romans de Suisse ou de Wallonie, parfois de Catalogne, dont les patronymes sont gallo-romans, comme ceux des Français de souche. La France s’est voulue multiethnique dès la fin du 19ème siècle, forçant parfois les immigrés européens, notamment en Afrique du Nord, à acquérir la nationalité française. Tant que cet apport volontaire ou forcé était le fait de peuples immédiatement périphériques, l’intégration et la fusion s’opéraient aisément. Après l’horrible saignée de 1914-18, quand les villages de la France profonde sont exsangues, une immigration plus exotique prend le relais de celle des peuples voisins. La départementalisation de l’Algérie et l’entrée, d’abord timide, de travailleurs algériens, puis subsahariens, colore la nouvelle immigration. Rien à signaler dans un premier temps. Ou rien que des broutilles. A partir du moment où certaines banlieues deviennent à 90% exotiques, le projet d’intégration et d’assimilation cafouille : pourquoi s’intégrer puisque l’environnement de l’immigré n’est en rien « Français de souche » ? Il lui est désormais possible de vivre en complète autarcie par rapport à la population d’origine. La société devient « composite » comme le déplorent les théoriciens indiens du RSS et du BJP qui estiment aussi que de telles sociétés n’ont pas d’avenir constructif, sont condamnées au chaos et à l’implosion. Pour les sociétés européennes, l’avenir nous dira si ces prophéties des théoriciens indiens s’avèreront exactes ou fausses. En attendant, l’introduction du jus soli, au détriment de tout jus sanguinis, en Italie comme ailleurs en Europe, est le signe d’un abandon volontaire de toute idée de continuité, d’héritage. Avec les théories du genre (le « gendérisme ») et les pratiques du néolibéralisme   ­-dont la délocalisation et la titrisation soit l’abandon de toute économie patrimoniale et industrielle au profit d’une économie de la spéculation boursière-   ce glissement annonce l’éclosion d’une société nouvelle, éclatée, amnésique, jetant aux orties l’éthique wébérienne de la responsabilité, pour la remplacer par des monstrations indécentes de toutes sortes d’éthiques de la conviction, prononcée sur le mode de l’hystérie « politiquement correcte » et travestie d’oripeaux festivistes et compassionnels. Bref, un Halloween planétaire et permanent.

Forest-Flotzenberg, octobre 2015.

samedi, 31 octobre 2015

Laurent Henninger: Puissance et stratégie pour penser les forces armées du XXIème siècle

Laurent Henninger: Puissance et stratégie pour penser les forces armées du XXIème siècle

Laurent Henninger était l'invité du Cercle Aristote. Dans sa conférence, intitulée "Penser les forces armées au 21ème siècle", cet historien militaire évoque l'avènement prochain d'un système totalitaire plus violent que ceux du 20ème siècle et dénonce la politique de l'émotion.

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jeudi, 29 octobre 2015

Une catastrophe sanitaire programmée…

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Une catastrophe sanitaire programmée…

 
Anne Lauwaert
Ecrivain belge
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Je vous raconte une histoire belge qui circule sur le net :

"Dans le village flamand de Sijsele il y a un supermarché Lidl. En face il y a un centre pour requérants d’asile. Les pensionnaires du centre pour requérants d’asile vont flâner entre les rayons du supermarché, ouvrent des bouteilles et les boivent, ouvrent des confections et en mangent le contenu et quand ils arrivent à la caisse ils disent “no money”. Alors on appelle la police mais la Croix Rouge intervient pour expliquer que “c’est leur culture”… Alors les habitants de Sijsele ne font plus leurs courses dans leur supermarché Lidl mais vont les faire dans le village voisin de  Moerkerke et les seuls clients qui restent à Sijsele c’est ceux qui ne payent pas…

Un commentateur ajoute “et chez nous ils ouvraient même les pots de confiture et les vidaient comme ça”…

Un autre précise qu’on a engagé un cuisinier mais celui-ci a été refusé, d’ailleurs “la nourriture est trop belge”…

Un autre ajoute qu’ils n’ont ni faim, ni soif mais ce qu’ils veulent c’est de l’argent…

Et vous savez quoi ? Ben, on constate un mécontentement croissant parmi la population… "

 Signé “Wannes”

Une histoire allemande. Ma voisine est allemande et écoute l’heure pendant laquelle les auditeurs peuvent s’exprimer à la radio. Et vous savez quoi? Ben, il y a un médecin qui a dit que les hôpitaux sont bondés et posent la question “qui va payer tout ça?” Mais c’est pas tout, ce médecin dit que ces gens qui arrivent de partout dans les conditions les plus désastreuses apportent avec eux des germes qui peuvent faire réapparaitre chez nous des maladies qui ont été éradiquées grâce à des décennies de soins, campagnes d’hygiène, vaccinations etc.

Les gens commencent à oser en parler…

La santé c’est mon domaine alors je vais y ajouter mon grain de sel. Comme je l’ai raconté dans mon livre “Les oiseaux noirs de Calcutta”, dans les pays du Tiers Monde il y a des maladies endémiques comme la gale ( scabieuse) qui est une maladie de la peau extrêmement contagieuse qui est une véritable calamité quand elle se répand dans une école, un home, un hôpital… à tel point qu’un chirurgien refusait d’hospitaliser les enfants qui en étaient porteurs de peur de contaminer tout le service et de devoir le fermer.

Il y a aussi la tuberculose qui est résistante aux médicaments dont nous disposons. Il y a aussi tout ce qui est amibes, bactéries ou vers intestinaux. A côté de ça le SIDA semble moins grave car c’est une maladie que nous connaissons mieux.

Il y a quelque temps un médecin français expliquait que le tourisme médical voit arriver en France des maladies graves comme des insuffisances rénales qui vont finir par la dialyse et des médicaments à vie mais que, étant donné que dans leur pays d’origine ces gens ne peuvent pas se soigner, il était impossible de les renvoyer chez eux, par contre ils ont  le droit de faire venir leurs familles. Qui paye ? Ca c’est un type de problème. Le problème des maladies importées par les “migrants” est d’un autre type: il s’agit de l’importation de germes qui peuvent produire des contaminations et ensuite des épidémies. Ces gens n’ont pas non plus une constitution physique adaptée à nos conditions de vie, ni à notre environnement climatique.

Voici ma cerise sur notre gâteau: la poliomyélite ou paralysie infantile.

Je ne vais pas vous faire un cours de médecine mais le sujet est tellement grave que je vous recommande chaudement d’aller lire ce que dit Wikipédia de tout ça.

Toujours est-il que quand j’étais à l’école primaire dans mon petit village flamand de Strijtem, en 1952 nous, les petits élèves nous avons été vaccinés contre la polio – j’ai encore ma carte de vaccinations. Depuis, grâce à la vaccination, chez nous, la polio a pratiquement disparu mais il y a eu des épisodes d’épidémies surtout au sein de sectes religieuses qui refusent les vaccinations. J’ai un cousin qui n’avait pas été vacciné, qui a été contaminé, en a gardé des paralysies aux jambes et maintenant à l’âge de 55 ans il souffre d’un syndrome de post polio. C’est là qu’on se rend compte du caractère terrible de la polio car non seulement elle laisse des séquelles graves comme des paralysies, mais elle ne disparait jamais et avec l’âge reprend vigueur et continue la lente destruction les muscles jusqu’à ce que la personne se retrouve en chaise roulante. Pire: si le virus attaque les muscles de la cage thoracique c’est soit le poumon d’acier, soit la mort par asphyxie.

Mais, étant donné que cette maladie a pratiquement disparu chez nous, elle n’est plus enseignée dans les universités et les médecins ne la connaissent pas. Il n’est pas rare que les patients, comme mon cousin,  soient considérés comme des simulateurs… Pendant mes études de physiothérapie j’ai eu la chance d’avoir comme professeurs des kinés qui avaient encore participé à la lutte contre la polio avant la découverte du vaccin.

Puisque la polio ne se rencontre plus, de nombreux parents refusent de faire vacciner leurs enfants. Je suis tout à fait d’accord, les vaccins ne sont pas inoffensifs et il faut bien peser les pours et les contres. Mais en l’occurrence  les conséquences de la polio peuvent être beaucoup plus graves que celles de la coqueluche ou de la grippe.

Actuellement l’OMS a beau se gargarise avec “L’éradication de la polio”, elle n’est pas éradiquée du tout dans le Tiers Monde et par exemple pour un tas de raisons, voir Internet, en Afghanistan les talibans s’en prennent aux vaccinateurs.

Tout ça pour dire que parmi les chercheurs de vie meilleure il va fatalement y avoir des porteurs de germes de toutes sortes mais aussi de la polio et nous ne sommes pas du tout à l’abri d’épidémies, ni préparés à les affronter.

Ce n’est pas leur faute: ces gens ne savent pas d’être porteurs, mais ils peuvent contaminer puisqu’ils circulent dans les transports publics, les magasins, les WC etc. Le pire c’est quand ils ne connaissent pas les règles d’hygiène et ne font pas leurs besoins naturels dans des WC et ne se lavent pas les mains avec du savon…Dans leurs pays … s’ils n’ont pas de quoi acheter à manger, ils n’ont  certainement pas de quoi acheter du savon, serviettes hygiéniques, tampax, ni même des WC ou du papier WC… Ces gens s’essuient avec la main gauche… et mangent avec la main droite…  A Calcutta, dans Park Street, la rue chic, devant la Oxford Library, j’ai vu un monsieur descendre du trottoir, s’accroupir et déféquer. A l’arrêt du bus j’ai vu un jeune homme bien habillé genre employé, s’arrêter et uriner, même pas derrière un arbre, ni un poteau, non comme ça. Ils toussent et crachent tout le temps et partout. Cela signifie une dissémination et une prolifération de germes inimaginable à laquelle nous ne sommes pas préparés, nos hôpitaux non plus, notre assurance maladie non plus. Qu’est ce qui va se passer, qui va payer, comment allons-nous empêcher notre système sanitaire de s’écrouler ? A la limite, allons-nous disposer d’assez de vaccins ?

Pourquoi je vous brosse un tableau aussi effrayant? Parce qu’il faut décider de priorités et la priorité la plus urgente, c’est, avant toute autre chose, d’enseigner à ces personnes les règles d’hygiène pour éviter une catastrophe sanitaire. Il est beaucoup plus urgent qu’ils apprennent à ne pas cracher par terre qu’à parler français. Dans ma profession j’ai appris qu’il faut prévoir le pire pour ne pas être pris au dépourvu. Je ne sais pas si nos gouvernements le font, bien que gouverner ce soit justement…  prévoir. En tous cas je conseille aux parents qui n’ont pas fait vacciner leurs enfants d’en parler avec leur médecin.

Anne Lauwaert