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mercredi, 21 mars 2018

Poutine : la force est avec lui. Un nouveau régime plébiscitaire défie les démocraties

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Poutine : la force est avec lui. Un nouveau régime plébiscitaire défie les démocraties

Journaliste

Ex: https://metamag.fr

Avec un score proche de 77 % des voix, supérieur de 14 % au scrutin de 2012, Vladimir Poutine a obtenu un quasi-plébiscite de ses concitoyens.

Trois jours après avoir été désigné par le ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson, comme le commanditaire de l’empoisonnement de l’ex espion russe, Sergueï Skripal, l’homme fort de la Russie peut se targuer d’avoir pris sa revanche à la maison, se faisant sacrer par les urnes pour la quatrième fois de sa carrière.

Selon les résultats quasi définitifs de la commission électorale, il obtient 76,6 % des suffrages, devançant de très loin ses challengers. Pour sa part, le taux de participation, s’établissant à 67%, est supérieur de deux points à celui de 2012. C’est la force qui fait sa force. La force est une ­valeur historiquement respectée en Russie, que Poutine cultive, sous ses diverses formes, avec une constance remarquable. La tension avec l’Occident qui a entouré la dernière semaine de la campagne a été pour lui l’occasion de montrer que la Russie était une puissance redoutée.

Face à Vladimir Poutine,  l’opposition était réduite au silence médiatique et à l’insignifiance. Sur les sept candidats (deux communistes, deux ultranationalistes et trois libéraux), un seul a obtenu un score notable, le communiste Pavel Groudinine, avec 12 % des voix. L’ultra nationaliste Jirinovski a fait 6 % comme d’ habitude.  Ksenia Sobtchak , idole des médias occidentaux et figure libérale aux positions proches des européens  et par ailleurs fille du mentor de Poutine, est créditée de moins de 2 % voix..

La question la plus importante, cependant, n’est pas de savoir comment Vladimir Poutine a été réélu, mais ce qu’il compte faire de ce nouveau mandat, qui doit le maintenir au pouvoir jusqu’à 2024.

Curieusement, il en a peu parlé pendant la campagne électorale. Le 1er mars, le maître de la Russie a promis à ses concitoyens des missiles « comme personne d’autre n’en possède actuellement ». Il s’est également engagé à réduire de moitié un taux de pauvreté « inacceptable », sans pour autant dire comment. Mais l’équilibre international est en train de changer au détriment de l’idéologie libérale démocratique de Bruxelles contesté de Washington à Pékin en passant par Ankara Téhéran, et Moscou.

La relation entre la Chine et la Russie « est à son meilleur niveau historique, ce qui constitue un exemple pour l’édification d’un nouveau type de relations internationales fondées sur le respect mutuel, l’équité et la justice », a déclaré dans un message le président chinois, lui-même réélu samedi à l’unanimité à la tête de l’État par le Parlement chinois.

« La Chine se tient prête à travailler avec la Russie pour continuer à faire progresser encore les relations sino-russes [et promouvoir] la paix mondiale », a estimé le président chinois. Moscou et Pékin, tous deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, se tiennent fréquemment sur la même ligne face aux pays occidentaux dans des dossiers comme la Syrie ou la Corée du Nord.

Vladimir Poutine va pouvoir s’attaquer à… sa succession dans six ans.

Le “tsar”, qui aura 72 ans à sa sortie, en 2024, a l’intention de lâcher un pouvoir qu’il détient sans discontinuer depuis 2000. C’est en tout cas ce qu’il laisse entendre à son entourage, et cela n’est pas sans poser question. Une bataille d’héritage se profile donc si Vladimir Poutine quitte le Kremlin en 2024.

Mais le problème majeur, c’est ce que l’observatrice de la politique russe Alla Chevelkina appelle le “Poutine Collectiv”. “Cela représente Poutine et son entourage très proche. Ces gens-là n’existeront plus à la seconde où ils quitteront leur poste”, détaille la spécialiste. «Ce sont des gens qui aujourd’hui sont très puissants puisqu’ils dirigent les richesses de notre pays. Mais sans Poutine ils ne sont rien», analyse-t-elle.

Ils risquent donc de faire pression sur le maître du Kremlin pour qu’il s’accroche au pouvoir. Pourquoi pas en créant une nouvelle institution, taillée sur mesure, et faisant de lui une sorte de Guide suprême… à la chinoise ? Fils du ciel – sultan – tsar- heureusement qu’il nous reste Merkel et Macron.

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mardi, 20 mars 2018

Le visage changeant de l'homme

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Le visage changeant de l'homme

Tucker Carlsson

Ex: http://echelledejacob.blogspot.be

 
Les signes sont partout. Si vous êtes un homme d'âge moyen, vous connaissez probablement un pair qui s'est suicidé ces dernières années. Au moins un. Si vous êtes un parent, vous avez peut-être remarqué que les copines de votre fille semblent un peu plus alertes que les copains de votre fils. Elles ont de meilleures notes. Elles fument moins d'herbe. Elles vont dans des universités plus prestigieuses. Si vous êtes un employeur, vous avez peut-être remarqué que vos employées se présentent à l'heure, alors que les jeunes hommes ne le font pas souvent. Et bien sûr, si vous vivez dans ce pays, les États-Unis, vous venez d'assister à une série horrifiante de fusillades de masse, beaucoup plus que jamais auparavant. Ce ne sont pas des femmes qui ont fait ça. Dans tous les cas, le tireur était un homme.

Quelque chose d'inquiétant arrive aux hommes en Amérique. Tous ceux qui font attention le savent. Ce qui est étrange, c'est à quel point on l'entend rarement reconnaître publiquement. Nos dirigeants s'engagent à créer davantage de possibilités pour les femmes et les filles, qui, selon eux, échouent. Les hommes n'ont pas besoin d'aide. C'est le patriarcat. Ils vont très bien. Plus que bien.

Mais vont-ils vraiment bien ? Voici les chiffres :

Commencez par le plus élémentaire, la vie et la mort. L'Américain moyen mourra cinq ans avant l'Américaine moyenne. L'une des raisons en est la dépendance. Les hommes sont deux fois plus susceptibles que les femmes de devenir alcooliques. Ils sont aussi deux fois plus susceptibles de mourir d'une overdose. Dans le New Hampshire, l'un des États les plus durement touchés par la crise des opioïdes, 73 % des décès par overdose étaient des hommes.

Mais la raison la plus triste d'une réduction de l'espérance de vie est le suicide. Soixante-dix-sept pour cent de tous les suicides sont commis par des hommes. Le taux global augmente à un rythme spectaculaire. Entre 1997 et 2014, il y a eu une augmentation de 43 % des décès par suicide chez les hommes américains d'âge moyen. Les taux sont les plus élevés chez les Indiens d'Amérique et les hommes blancs, qui se suicident à un taux environ dix fois supérieur à celui des femmes hispaniques et noires.

On entend souvent parler de la crise de l'incarcération en Amérique. C'est aussi un problème presque exclusivement masculin. Plus de 90 % des détenus sont des hommes.

Ces problèmes sont complexes et commencent jeunes. Par rapport aux filles, les garçons échouent en plus grand nombre à l'école. Plus de filles que de garçons obtiennent leur diplôme d'études secondaires. Beaucoup plus vont à l'université et obtiennent leur diplôme. Les garçons représentent l'écrasante majorité des cas de discipline scolaire. Une étude a révélé qu'un garçon sur cinq au secondaire avait reçu un diagnostic de trouble d'hyperactivité, comparativement à seulement une fille sur 11. Beaucoup d'entre eux ont reçu des médicaments. Les effets à long terme de ces médicaments sur la santé ne sont pas entièrement compris, mais ils semblent inclure la dépression plus tard dans la vie.

Les femmes sont nettement plus nombreuses que les hommes dans les études supérieures. Elles obtiennent la majorité des doctorats. Elles représentent maintenant la majorité des nouveaux inscrits dans les facultés de droit et de médecine.

Pour les hommes, les conséquences d'un échec scolaire sont lourdes de conséquences. Entre 1979-2010, les hommes en âge de travailler qui n'ont obtenu qu'un diplôme d'études secondaires ont vu leur salaire horaire réel chuter d'environ 20 %. Au cours de la même période, les femmes ayant fait des études secondaires ont vu leur salaire augmenter. Le déclin de l'économie industrielle a fait un tort disproportionné aux hommes.

Il y a maintenant sept millions d'hommes américains en âge de travailler qui ne sont plus sur le marché du travail. Ils ont abandonné. Près de la moitié d'entre eux prennent des analgésiques tous les jours. C'est le taux le plus élevé au monde.

Beaucoup moins de jeunes hommes se marient qu'il y a quelques décennies et moins de jeunes hommes restent mariés. Environ un enfant américain sur cinq vit avec sa mère. C'est le double du taux de 1970. Des millions d'autres garçons grandissent sans père. Les jeunes hommes adultes sont maintenant plus susceptibles de vivre avec un parent qu'avec leur conjoint ou partenaire. Ce n'est pas le cas des jeunes femmes. Les femmes célibataires achètent leur propre maison à un taux deux fois plus élevé que les hommes célibataires. Les femmes sont également plus nombreuses que les hommes à posséder un permis de conduire.

Chaque fois que des différences entre les sexes apparaissent dans le débat public, l'écart salarial domine la conversation. Une femme gagne 77 cents pour chaque dollar qu'un homme gagne. Voilà les statistiques que vous entendrez. C'est répété partout. Mais ce chiffre compare tous les hommes américains à toutes les Américaines, toutes professions confondues. Aucun sociologue légitime ne considérerait qu'il s'agit d'une mesure valable. Ce chiffre est à la fois dénué de sens et intentionnellement trompeur. C'est un sujet de controverse.

Une fois que l'on compare des hommes et des femmes qui ont une expérience semblable et qui travaillent les mêmes heures dans des emplois semblables pendant la même période - et c'est la seule façon de le mesurer - l'écart disparaît presque complètement. En fait, il peut même s'inverser. Une étude fondée sur des données de recensement a révélé que les femmes célibataires de 20 ans vivant dans des régions métropolitaines gagnent maintenant huit % de plus en moyenne que leurs homologues masculins. Soit dit en passant, la majorité des gestionnaires sont maintenant des femmes. En moyenne, les femmes obtiennent des résultats plus élevés aux tests de QI que les hommes.

Les hommes prennent même du retard physiquement. Une étude récente a révélé que près de la moitié des jeunes hommes ont échoué au test de condition physique d'entrée de l'Armée de terre pendant leur entraînement de base. Soixante-dix pour cent des hommes américains sont en surpoids ou obèses, comparativement à 59 % des femmes américaines.

Le plus terrifiant peut-être, c'est que les hommes semblent devenir moins masculins. Le nombre de spermatozoïdes dans l'Ouest a chuté de près de 60 % depuis le début des années 1970. Les scientifiques ne savent pas pourquoi. Les taux de testostérone chez les hommes ont également chuté rapidement. Une étude a révélé que les taux moyens de testostérone chez les hommes ont chuté de un pour cent chaque année après 1987. Cela n'a rien à voir avec l'âge. L'homme moyen de 40 ans en 2017 aurait des taux de testostérone inférieurs de 30 % à ceux de l'homme moyen de 40 ans en 1987.

Il n'y a aucun avantage à cela. Chez les hommes, une baisse du taux de testostérone est associée à la dépression, à la léthargie, au gain de poids et à une diminution des capacités cognitives. Rien de tel ne s'est jamais produit. On pourrait penser qu'on souhaiterait savoir exactement ce qui se passe et comment y remédier. Mais les médias ignorent l'histoire. C'est considéré comme un sujet marginal.

Ce n'est pas non plus une priorité dans le milieu de la recherche scientifique. Nous n'avons pas trouvé une seule étude financée par le NIH sur les raisons de la baisse des taux de testostérone. Nous avons trouvé une étude sur, citons, « Pubic Hair Grooming Prevalence and Motivation Among Women in the United States » (Prévalence et motivation du toilettage des poils pubiens chez les femmes aux États-Unis).

Ce sont les chiffres. Ils brossent un tableau très clair: les hommes américains échouent dans leur corps, leur mental et leur esprit. C'est une crise. Pourtant, nos dirigeants prétendent que ce n'est pas le cas. Ils nous disent le contraire: les femmes sont victimes, les hommes sont des oppresseurs. Remettre en question cette hypothèse, c'est risquer la punition. Même si les femmes dépassent de loin les hommes dans l'enseignement supérieur, pratiquement tous les campus universitaires soutiennent un département d'études féminines, dont le principal objectif est de s'attaquer au pouvoir masculin. Nos politiciens et nos chefs d'entreprise intériorisent et amplifient ce message. Les hommes sont privilégiés. Les femmes sont opprimées. Embaucher, promouvoir et récompenser en conséquence.

Ce serait parfait si c'était vrai. Mais ce n'est pas vrai. Au mieux, c'est une vision dépassée d'une Amérique qui n'existe plus. Au pire, c'est un mensonge pernicieux.

De toute façon, ignorer le déclin des hommes n'aide personne. Les hommes et les femmes ont besoin les uns des autres. L'un ne peut exister sans l'autre. C'est de la biologie élémentaire, mais c'est aussi la réalité que chacun de nous a vécue, avec ses parents, ses frères et sœurs et ses amis. Quand les hommes échouent, nous souffrons tous. 
 

Donald Trump et l'immigration criminelle en Californie

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Donald Trump et l'immigration criminelle en Californie

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le 14 mars 2018, pour son premier déplacement en Californie,depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump a reçu un accueil hostile de certains habitants de l'Etat, qui se sont rassemblés pour protester contre sa venue et ses politiques, à San Diego et Los Angeles. Cette visite s'inscrivait dans les propos plus ou moins fondées pronostiquant une prochaine sécession du riche Etat de Californie qui quitterait ainsi la Fédération.

La raison en était la politique anti-immigration de Trump, visant à limiter et mieux contrôler les migrations de Mexicains aux Etats-Unis, dont l'essentiel passe par la Californie. Trump était notamment venu pour découvrir les prototypes du mur qu'il compte faire construire le long de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

Aux critiques, il a répondu à ceux qui disent : "Pas de mur", que « Si nous n'avions pas de murs, nous n'aurions pas de pays». Il n'a pas rencontré de Californiens mais seulement des officiers de la police aux frontières et des Marines de la base aérienne de Miramar.

Précédemment, dans une de ses déclarations, Trump avait observé que le gouverneur Brown faisait “un travail épouvantable“ dans sa mission de direction et de gestion de la situation californienne. Trump parlait principalement de la question des migrants illégaux que l'Etat de Californie accueillis sans précautions. Ceux-ci sont bien vus par la majorité de la population pauvre de l'Etat, qui est constitué de Mexicains ou d'immigrés récents d'origine mexicaine.

La politique anti-migratoire de Trump est partagée par de nombreux services de police et de sécurité du continent américain. Ceux-ci constatent que la migration permet l'entrée de plus en plus massive aux Etats-Unis de maffieux, trafiquants de drogues et de femmes prostitués. Plus particulièrement, elle est une porte ouverte pour le puissant gang d'origine salvadorienne MS-13, Mara-Savaltrucha 13 https://fr.wikipedia.org/wiki/Mara_Salvatrucha qui compte plusieurs dizaines milliers de membres et qui s'est répandu dans le monde entier , au Mexique d'abord jusqu'au niveau le plus élevé de l'Etat, en Californie et largement aux Etats-Unis, ainsi que dans certains pays européens, Italie et Espagne notamment. Les autorités de l'Etat californien lui apportent une aide importante en subventionnant les immigrants illégaux contrôlés par le gang MS-13.

Mais la politique anti-migratoire de Trump lui est inspirée très largement aussi par le fait que les autorités fédérales ont constaté la présence parmi les immigrants mexicains clandestins de religion catholique de militants d'origine arabo-musulmane se réclamant de Daesh. Ceci confirme l'hypothèse selon laquelle Daesh est en partie un groupe du crime organisé transnational, ayant comme couverture l'islamisme, et travaillant en coopération avec d'autres gangs du même style, notamment dans les pays européens et surtout au Moyen-Orient.

Ces diverses considérations devraient permettre à ceux qui condamnent aveuglément la politique anti-migratoire de Trump à prendre du recul. La même leçon pourrait être tirée concernant les condamnations de la politique anti-migratoire de certains pays européens

dimanche, 18 mars 2018

Porter l’idée d’un nouvel équilibre planétaire fondé sur la régulation

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Porter l’idée d’un nouvel équilibre planétaire fondé sur la régulation

Ex: https://lignedroite.club - Texte de la rubrique Vision géopolitique

Le concept de communauté internationale, qui revient de façon récurrente dans le discours des diplomates occidentaux, n’est qu’un artifice destiné à légitimer la politique étrangère des États-Unis. Or celle-ci, porteuse de l’idéologie mondialiste, est contraire aux intérêts de la France et de l’Europe. Aussi notre pays devrait-il, selon Ligne droite, contester l’organisation actuelle des relations internationales et nourrir la grande ambition d’œuvrer à l’avènement d’un « nouvel équilibre planétaire » ancré dans la réalité du monde multipolaire d’aujourd’hui et axé sur la régulation des échanges.

La notion de communauté internationale, un instrument de l’imperium américain

La notion de « communauté internationale », qui reprend sous un angle un peu différent celui de nouvel ordre mondial très en vogue à la fin du XXe siècle, est en effet une formule des plus ambiguë. Ceux qui s’en réclament laissent entendre qu’ils parlent pour l’ensemble des nations du monde, alors qu’il ne s’agit le plus souvent que des États-Unis et de leurs « alliés ». Cette référence à la communauté internationale est dès lors quasi systématiquement utilisée pour des actions ou des prises de position qui servent les États-Unis et leur vue du monde.

Autant dire, dans ces conditions, que cette notion s’inscrit dans un cadre très politiquement correct. Elle repose sur l’idée que le modèle américain fondé sur le libéralisme et la démocratie va s’étendre au monde entier et s’appuie sur l’idéologie mondialiste qui conduit à supprimer les frontières, à réduire le pouvoir des États et à œuvrer à la globalisation de la planète. En effet, la communauté internationale en question ne se préoccupe pas des identités et considère avec méfiance les États qui y demeurent attachés comme la Russie et tous les pays de l’Est de l’Europe.

Une conception politiquement correcte inadaptée au monde multipolaire d’aujourd’hui

Ligne droite estime en conséquence que les notions de nouvel ordre mondial et de communauté internationale doivent être rejetées car elles véhiculent le mondialisme, le libre-échangisme intégral, l’immigrationnisme et l’atlantisme. À ce titre, elles vont à l’encontre de ce qui est souhaitable pour le France et l’Europe, aussi notre pays doit-il les contester tout en proposant une autre vision.

Cette démarche se révèle d’autant plus légitime que le concept de communauté internationale ne correspond en rien à la réalité du monde d’aujourd’hui. La planète est en effet loin de converger autour du pôle américain, lequel perd d’ailleurs de son influence. Notre époque apparaît au contraire marquée par l’émergence de nouvelles puissances qui structurent la scène mondiale selon un schéma multipolaire. Un schéma qui n’est pas compatible avec la notion de communauté internationale puisqu’aucun des nouveaux pôles émergents comme la Chine, l’Inde ou le monde musulman, pas plus d’ailleurs que la Russie, le Brésil ou l’Afrique, ne sont prêts à s’aligner sur les États-Unis.

Il faut lui substituer le concept de nouvel équilibre planétaire

Ligne droite considère donc que la France devrait se faire le champion d’une autre conception des relations internationales. Une conception qu’elle devrait populariser sous le nom de « nouvel équilibre planétaire » et qui devrait reposer sur deux grands principes : prendre en compte la réalité multipolaire du monde d’aujourd’hui et substituer à l’ultralibéralisme international le principe de la régulation générale de tous les échanges.

Le nouvel l’équilibre planétaire pour une régulation des échanges

Contrairement au nouvel ordre mondial qui organisait le laisser-faire laissez-passer général tant pour les biens et services que pour les mouvements migratoires, le nouvel équilibre planétaire proposé par la droite nouvelle devrait s’appuyer sur le principe simple selon lequel les échanges ne sont admis que s’ils sont bénéfiques pour les deux parties concernées et doivent donc être régulés en conséquence.

Dans ce cadre, l’organisation du commerce mondial devrait être entièrement revue et de nouvelles négociations devraient être ouvertes en son sein pour mettre en place des écluses douanières entre les grands ensembles économiquement homogènes.

De même, s’agissant de l’immigration, la maîtrise des flux devrait s’imposer comme la règle commune. Aucun mouvement migratoire ne pourrait être organisé sans l’accord des deux pays concernés. Quant aux déplacements clandestins, ils devraient être combattus par les pays d’émigration comme par ceux d’immigration et, dans la mesure où ils sont organisés par des filières mafieuses, traités comme tels par les services compétents.

Le nouvel équilibre planétaire pour la stabilité du monde

Par ailleurs, le nouvel équilibre planétaire devrait prendre en compte la réalité du monde et reconnaître son caractère multipolaire. Pourrait en effet être constitué un G9 d’un nouveau genre regroupant les principaux pôles de puissance: Chine, Japon, Inde, Brésil, États-Unis, Russie et Europe, auxquels devraient être adjoints deux autres États, l’un représentant le monde musulman et l’autre l’Afrique(au besoin selon une formule de tourniquet). Une telle instance même informelle qui représenterait avec neuf partenaires la presque totalité de la population mondiale pourrait être le lieu le plus pertinent où débattre des conflits et des problèmes du monde. Une configuration qui serait capable d’apporter une plus grande stabilité internationale, car fondée, non plus sur une puissance unique qui cherche à s’imposer, mais sur l’équilibre des principaux pôles de puissance de la planète.

Le nouvel équilibre planétaire, un projet susceptible de s’imposer

Pour mettre en œuvre un tel projet, très différent des pratiques actuelles, la droite nouvelle, une fois au pouvoir, devrait commencer par faire de la France le champion de cette idée, à charge pour elle de l’expliquer et d’en assurer la promotion. Si, ensuite, l’Europe confédérale, telle que préconisée par Ligne droite, reprenait ce projet à son compte, gageons que tout deviendrait alors possible. L’idée d’un nouvel équilibre planétaire pourrait en effet intéresser les BRICS. Le Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud cherchent en effet à réduire l’influence des États-Unis dans le monde. Ils ne pourraient dès lors que soutenir un projet visant à institutionnaliser la réalité multipolaire qu’ils incarnent et, forte de ce soutien, l’Europe serait en mesure de faire prévaloir ce changement radical de l’organisation des relations internationales.

En tout état de cause, la France, dirigée par la droite nouvelle, aurait tout intérêt à porter l’idée d’une rénovation profonde des relations internationales. En dehors des bénéfices qu’elle et les autres pays européens pourraient en retirer si le projet se concrétisait, le seul fait de s’en faire l’artisan permettrait à la France de gagner en stature et d’offrir aux Français des perspectives ainsi qu’une ambition collective qui leur rendrait espoir et fierté.

La mort inexorable de la civilisation européenne

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La mort inexorable de la civilisation européenne

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Nous avons mentionné plusieurs fois ici le fait que l'Europe, dont la population autochtone de quelques 500 millions de personnes n'augmente pas et vieillit, sera submergée d'ici la fin du siècle, sinon bien avant, par une immigration venue d'Afrique.

Ceci sera inexorable, pour plusieurs raisons.

* Les mouvements démographiques ne se contrôlent pas et à supposer qu'ils le soient, ne se modifient qu'après plusieurs décennies. Or la population de l'Afrique sub-saharienne compte environ 2 milliards d'habitants. Du fait d'un taux de croissance tenant au fait que les femmes en âge de procréer auront encore au moins 6 enfants pendant plusieurs décennies, cet effectif devait atteindre 4 milliards d'ici la fin du siècle. A supposer que des politiques strictes de contrôle des naissances soient mises en place, elles n'auront pas d'effet durant cette période. Mais, pour des raisons religieuses ou par simple persistance des pratiques actuelles, de telles politiques, à supposer qu'elles soient décidées, ne seront pas appliquées.

* L'extrême différence de niveau de vie entre les pays européens et l'Afrique, notamment dans des mégapoles africaines comptant souvent 20 à 30 millions de résidents vivant dans l'équivalent d'interminables bidonvilles, fera que cette différence incitera pratiquement tous les jeunes ayant un minimum de revenu et de culture, à prendre le chemin de l'Europe. Ils le feront parce que l'Europe est le continent le plus proche et parce que les pays européens, contrairement à la Chine, l'Inde ou l'Amérique, ne feront rien pour fermer leurs frontières. A supposer qu'ils le décident, ils ne pourraient pas le faire effectivement sans provoquer des massacres aux frontières et des révoltes dans les banlieues déjà africanisés des villes européennes

* De plus en plus de migrants africains se seront convertis à un islam radical dans les prochaines années, islam pour qui la conquête de l'Europe chrétienne ou athée a constitué un impératif religieux dès les origines de l'Empire Ottoman.

*Il en résulte que ce que les Européens appellent encore la civilisation européenne disparaitra dans les prochaines décennies. Ce sont des choses courantes, se consoleront les anthropologues, par ce qu'au fil des temps, les civilisations se sont succédées sans mettre en péril L'expansion de l'espèce humaine. 
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Le 17 mars 2018, Alain Finkelkraut dans l'émission Répliques, a donné la parole à deux auteurs dont les ouvrages, en termes différents, abordent ce problème – sans apporter évidemment de solutions crédibles. Nous en redonnons ici les références.

Serge Michaïlof, chercheur à l'Iris, a été l'un des directeurs de la Banque mondiale et le directeur des opérations de l'Agence française de développement. Il a publié en 2015 chez Fayard Africanistan : l'Afrique en crise va-t-elle se retrouver dans nos banlieues ?

L'Europe  vieillit et se dépeuple. L'Afrique déborde de jeunes et de vie. Une  migration de masse va se produire. Son ampleur et ses conditions  constituent l'un des plus grands défis du XXIe siècle.
L'Union  européenne compte aujourd'hui 510 millions d'habitants vieillissants ;  l'Afrique 1,25 milliard, dont quarante pour cent ont moins de quinze  ans. En 2050, 450 millions d'Européens feront face à 2,5 milliards  d'Africains. D'ici à 2100, trois personnes sur quatre venant au monde  naîtront au sud du Sahara.

Stephen Smith est américain et a été journaliste spécialisé sur l'Afrique pour Libération et Le Monde de 1986 à 2005. Actuellement il enseigne les études africaines à l'université de Duke (USA) Il vient de publier chez Grasset La ruée vers l'Europe : la jeune Afrique en route vers le vieux continent.

L'Afrique « émerge ». En sortant de la  pauvreté absolue, elle se met en marche. Dans un premier temps, le  développement déracine : il donne à un plus grand nombre les moyens de  partir. Si les Africains suivent l'exemple d'autres parties du monde en  développement, l'Europe comptera dans trente ans entre 150 et 200  millions d'Afro-Européens, contre 9 millions à l'heure actuelle.

Une  pression migratoire de cette ampleur va soumettre l'Europe à une  épreuve sans précédent, au risque de consommer la déchirure entre ses  élites cosmopolites et ses populistes nativistes. L'État-providence sans  frontières est une illusion ruineuse. Vouloir faire de la Méditerranée  la douve d'une « forteresse Europe » en érigeant autour du continent de  l'opulence et de la sécurité sociale des remparts - des grillages, un  mur d'argent, une rançon versée aux États policiers en première ligne  pour endiguer le flot - corrompt les valeurs européennes. L'égoïsme  nationaliste et l'angélisme humaniste sont unaniment dangereux. Guidé par  la rationalité des faits, cet essai de géographie humaine assume la  nécessité d'arbitrer entre intérêts et idéaux.

La CIA ouvertement au pouvoir à la Maison Blanche

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La CIA ouvertement au pouvoir à la Maison Blanche

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

En quelques heures, Donald Trump a remplacé le secrétaire d'Etat Rex Tillerson, venu de l'industrie pétrolière, par Mike Pompeo, directeur de la CIA. A la tête de cette agence, il a nommé Gina Haspel, précédemment seconde de la CIA, et connue par son passé belliciste radical. Experte en interrogatoires musclés, elle a été surnommée la "grand-mère tortures"

Cela signifie-t-il que Trump cherche à s'affranchir de la tutelle de ses quatre généraux pour se mettre sous la tutelle de la CIA? Ces généraux ou anciens généraux sont John Kelly, James Mattis, H.R. McMaster et Michael T. Flynn sans compte un Keith Kellogg moins connu. La présence de ces généraux avait pu inquiéter. On y voyait le Pentagone au commande d'un Président, Donald Trump, fluctuant entre la guerre et la négociation avec la Chine et la Russie.

Néanmoins, ces dernières semaines, alors que Trump menaçait de réduire en cendres la Corée du Nord et d'attaquer la Chine en Mer de Chine, il avait paru que ces généraux avaient calmé Trump en lui montrant l'impossibilité de gagner de telles guerres sans provoquer un conflit nucléaire mondial.

Sans que ces généraux perdent totalement leur influence sur la Maison Blanche, leur rôle de pilotage sera nécessairement affaibli au profit de la CIA. L'on ne sait pas encore ce que seront les décisions de Mike Pompeo au plan de la stratégie internationale, et notamment en ce qui concerne la politique à l'égard d'un Vladimir Poutine plus fort que jamais aujourd'hui du fait de la révélation qu'il vient de faire d'une séries de systèmes d'armes contre lequel le Pentagone n'aura pas de défense avant des années.

On ne voit pas comment la CIA pourra renoncer à la politique de coups d'Etat menée depuis des années de par le monde, dont l'aventure de l'Ukraine reste le modèle. Tout laisse penser que les services de renseignements américains menés par la CIA préparent toujours des opérations « covert » visant à déstabiliser Vladimir Poutine, avant ou après sa réélection. Il en sera de même au Moyen-Orient, où la CIA cherche encore par des opérations menées en directe ou sous traitées à des « rebelles modérés » islamistes de la pire espèce, à faire tomber Bashar al Assad et évincer la Russie de Syrie pour permettre à l'Amérique d'y retrouver toute son influence. Par ailleurs la CIA et Pompeo personnellement ont toujours défendu le projet d'une guerre contre l'Iran.

En ce qui concerne enfin l'Europe, où la CIA domine les institutions de Bruxelles et un certain nombre de gouvernements des Etats-membres, des pays comme l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne et la France où des mouvements indépendantistes tentent de se faire entendre, n'auront qu'à rentrer dans le rang. La encore, la CIA saura y faire, directement ou par la voix d'anciens agents tels que Daniel Cohn Bendit. Si les oppositions politiques en France ou en Allemagne ne l'ont pas encore compris, elles le feront vite. Des coups tordus se préparent.

Note

Sur Pompeo et un danger peut-être imminent de guerre avec l'Iran, voir
https://www.zerohedge.com/news/2018-03-13/krieger-its-imp...

Complément à la date du 15/03

Sur l'omniprésence aujourd'hui de la CIA et de ses méthodes dans le gouvernement américain et au sein du parti démocrate, on lira une série d'articles du WSWS, dont celui du 13 mars constitue le chapeau. http://www.wsws.org/en/articles/2018/03/13/pers-m13.html  La traduction française en a été réalisée par Dedefensa, disponible en seconde partie de l'article http://www.dedefensa.org/article/au-terme-du-voyage-la-de...

Ceux qui ne veulent pas voir le danger prétendront qu'il s'agit d'allégations sans preuves. Libre à eux. Quand ils se réveilleront, ce sera trop tard.
Quant à nous, nous devons nous demander jusqu'à quand les citoyens américains supporteront cette confiscation de la république par des équipes qui n'ont rien à envier aux SA et SS de l'Allemagne hitlérienne. Le WSWS a une réponse: d'ores et déjà ils sont tellement embrigadés qu'ils ne songent même plus à prendre le  risque de protester.

Le Comité de rédaction

samedi, 17 mars 2018

L’eurasisme ou le retour du sacré en géopolitique

Il existe, qui plus est, chez Douguine une dimension eschatologique qui le distingue de tous les nationalistes pan-européistes qui l’ont précédé (l’on pense, par exemple, à Jean Thiriard[1] et à sa Grande Europe islando-touranienne). Conjuguée à un goût très prononcé pour la géopolitique, cette approche confère à ses analyses une originalité parfois déroutante, mais jamais inféconde pour qui adopte, finalement, le point de vue quasi homérique d’un monde écartelé entre la propension prométhéenne des mortels et les plus contrariés desseins des dieux. C’est dire, en d’autres termes, que la dialectique de l’ordre et du chaos irrigue la pensée eurasiste de Douguine qui apparaît alors comme une véritable herméneutique permettant d’exhumer cette primordiale et ancienne complémentarité – que le monde moderne a artificiellement dissociée – du sacré et du profane et, partant, de mettre à jour « la vraie spiritualité, la pensée supra-rationnelle, le logos divin, la capacité à voir à travers le monde son âme secrète [2] » (p. 400).

On saisit mieux ce présupposé fondamental dans la philosophie douguinienne – directement inspiré du schéma structuraliste propre à la tradition indo-européenne – si l’on se penche, précisément, sur son terreau naturel, la géopolitique. Le processus de désacralisation de la géopolitique a conduit à une laïcisation de cette dernière qui l’a coupé de sa source hiérophanique, la géographie sacrée. Néanmoins, Douguine n’hyperbolise pas cette ligne de fracture, puisque, d’une part, « la géopolitique se tient à une place intermédiaire entre la science traditionnelle (la géographie sacrée) et la science profane » (p. 382), d’autre part, « les deux sciences convergent dans la description des lois fondamentales de l’image géographique des civilisations » (p. 394). Les rapports entre les deux sciences sont d’autant moins inexistants que « même dans notre monde anti-sacré, à un niveau inconscient, les archétypes de la géographie sacrée ont presque toujours été préservés dans leur intégrité, et se réveillent dans les moments les plus importants et les plus critiques des cataclysmes sociaux » (p. 390).

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Douguine ne perd pas de vue sa quête de la Tradition primordiale dans la mesure où elle constitue ce qu’il y a véritablement de caché dans un monde dominé par le matérialisme, l’hédonisme et l’accumulation capitalistique illimitée, soit le nouvel ordre mondial, ou encore le mondialisme – dans son acception à la fois technico-cybernéticienne et transhumaniste, sinon post-humaniste. Ainsi, par exemple, au « Nord riche » ne doit-on pas opposer le « Sud pauvre », mais bien le « Nord pauvre […], idéal sacré du retour aux sources nordiques de la civilisation. Ce Nord est ‘‘pauvre’’ parce qu’il est basé sur l’ascétisme total, sur la dévotion radicale envers les plus hautes valeurs de la Tradition, sur le mépris complet du matériel par amour du spirituel » (p. 415). Quant au « Sud pauvre », il doit nécessairement former une alliance avec ce « Nord pauvre ». De ce renversement du monde surgira un chaos nécessairement porteur d’ordre, celui de la Tradition originelle, attendue, toutefois, que cette « cette voie [n’ira] pas de la géographie sacrée à la géopolitique mais au contraire, de la géopolitique à la géographie sacrée » (p. 418).

À cette aune, l’islam que Douguine estime « directement relié à la Tradition [3] » (p. 543), représente, à ses yeux un fait géopolitique majeur pouvant conduire au sacré d’une géographie islamique traditionnelle. Il prend soin, malgré tout, d’opérer la distinction entre le salafisme, « pur islam » selon ses zélateurs et l’islam traditionnel qui « représente l’immense majorité des musulmans modernes ». Selon Douguine, la métaphysique salafiste est d’essence eschatologique ce qui la rend incommunicable au chiisme, « très similaire au traditionalisme » et au soufisme ésotériste. Il y voit la clé d’une concorde anti-occidentale fondée sur la reviviscence de la Tradition, à l’expresse condition, précise-t-il, que chacun suive sa tradition : « à un niveau purement individuel, le choix est possible, mais voir les Russes se convertir en masse à l’islam me répugne, car ils cherchent le pouvoir en dehors d’eux-mêmes et en dehors de leur tradition, et ils sont donc infirmes, faibles et lâches » (p. 544).

La prétendue « islamophilie » de notre penseur est appendue au paradigme inoxydable de la nordicité hyperboréenne que la géopolitique moderne a recouvert d’un monceau de colifichets. Sous la tectonique physique et démographique des continents, les méta-continents archétypaux de la géographie sacrée révèlent l’intemporalité de la Tradition qui explique que « quand les hommes du Sud restent en harmonie avec les hommes du Nord, c’est-à-dire quand ils reconnaissent l’autorité et la supériorité typologique (et non raciale !) de ceux-ci, l’harmonie règne parmi les civilisations. Lorsqu’ils revendiquent la suprématie à cause de leur relation archétypale avec la réalité, alors surgit un type culturel dévié, qui peut être globalement défini par l’adoration des idoles, le fétichisme ou le paganisme (au sens négatif, péjoratif de ce mot) » (p. 401).

En somme, aujourd’hui vivons-nous sous l’empire du fétichisme de la marchandise qui s’oppose, dans une lutte de préséance, à l’impérialisme du paganisme islamique. Point de Tradition, ni de traditions…

Pour le Front de la Tradition, Alexandre Douguine (Ars Magna).

douguine-ouvrage-208x300.jpgAlexandre Douguine, Pour le Front de la Tradition, Ars Magna, collection « Heartland », 34 euros

Notes

[1] Sur cette figure fascinante du nationalisme européen, on renverra à Yannick Sauveur et à son « Qui Suis-Je ? » éponyme publié chez Pardès en 2016 ainsi qu’à Le prophète de la grande Europe, Jean Thiriart, ouvrage rassemblant articles et entretiens depuis longtemps introuvables, publié chez Ars Magna (2018).

[2] Autant de qualités idiosyncrasiques qu’il attribue à l’homme du Nord, lesquelles se retrouvent selon lui « chez les Indiens d’Amérique du Nord et chez les anciens Slaves, chez les fondateurs de la civilisation chinoise et chez les indigènes du Pacifique, chez les Allemands blonds et chez les chamans noirs d’Afrique de l’Ouest, chez les Aztèques à peau rouge et chez les Mongols aux pommettes saillantes », tous ces peuples possédant le « mythe de ‘‘l’homme solaire’’ ».

[3] Sans que la Tradition ne se résume à l’islam.

vendredi, 16 mars 2018

Russie-OTAN: la fin du temps de latence

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Russie-OTAN: la fin du temps de latence

Fernand Le Pic

Ex: https://metamag.fr

La Russie a annoncé au monde qu’elle disposait d’armes qu’aucune armée du monde ne pouvait contrer. Face à cette information qui signifie un tournant géostratégique considérable, nos responsables politiques et médiatiques se taisent ou se gaussent. Est-ce bien raisonnable?

Lors de son allocution annuelle devant le parlement fédéral russe du 1er mars dernier, le Président Vladimir Poutine a donc présenté de nouveaux types d’armements stratégiques, produits par les ingénieurs de son pays. Qu’ils soient destinés à se mouvoir dans l’atmosphère, à travers l’espace ou sous les mers, leurs performances sont hors normes: vitesse hypersonique, allant pour certaines jusqu’à 20 fois la vitesse du son, portée illimitée grâce à des propulseurs nucléaires miniaturisés, hypermaniabilité, furtivité, etc.

De quoi rendre inopérants tous les systèmes de défense antimissiles en fonction à ce jour, en particulier américains. Le message est très clair: non seulement les Russes ont pris une longueur d’avance technologique sur les États-Unis, mais leurs armes ont des capacités offensives qui ne permettront pas à Washington de les parer en cas de guerre. Et pour bien marquer les esprits, Vladimir Poutine a fait projeter une animation dans laquelle une volée de ses missiles s’abat sur la Floride, et pas n’importe où. La cible qu’on y distingue très clairement se situe dans la région de Tampa, où sont installés plusieurs centres névralgiques vitaux du complexe militaire américain, tous regroupés sur la base aérienne de MacDill. Il s’agit en particulier du quartier général du CENTCOM (Commandement de la «région Centre»), c’est-à-dire l’état-major interarmes conduisant à distance les opérations militaires du grand Moyen-Orient. La zone en question s’étend, au sud, de l’Égypte au Kenya, et remonte en diagonale vers le nord jusqu’au Kazakhstan, c’est-à-dire aux frontières de la Russie. Elle inclut les théâtres des guerres ouvertes du moment au Yémen, en Syrie, en Irak et en Afghanistan, outre l’Iran et le Pakistan. Plus de 510 millions de personnes y vivent, réparties dans 20 pays, à la merci d’un ordre létal donné, demain, par le général quatre étoiles Joseph Votel, grand chef de ce CENTCOM. Celui-là même que le président turc Erdoğan avait accusé d’avoir soutenu le putsch avorté contre lui en 2016.

MacDill abrite aussi le quartier général du Commandement des opérations spéciales des États-Unis (SOCOM) ainsi que le commandement central du Corps des Marines (COMUSMARCENT), outre une vingtaine d’autres unités allant de la cyberguerre aux prestations médicales, en passant par le génie civil et la gestion mondiale des carburants de l’US Air Force.

Un chakra militaire anéanti

Si ce véritable chakra militaire est présenté aussi ouvertement comme une cible acquise, il y a fort à parier que ce n’est pas du bluff. D’autant que Vladimir Poutine l’a dit mot pour mot, s’adressant directement aux États-Unis et à tous ses affidés: «Ce que je dis n’est pas du bluff, croyez-le, réfléchissez bien maintenant, cessez de perdre votre temps». Lui qui est si peu disert, surtout en matière militaire, ne mériterait-il pas d’être pris au mot? En ce 1er mars 2018, non seulement il expose mais il tance: «Personne ne voulait nous parler sur le fond, personne ne voulait nous écouter. Maintenant, vous allez nous écouter!»

S’il dit vrai, si véritablement son armement de nouvelle génération est «unique au monde et n’est égalé par nul autre», son discours ne marquerait-il pas un tournant historique dans les rapports de forces géostratégiques? N’est-ce pas l’annonce officielle de la fin du temps de latence post soviétique?

Si tel est le cas, comment peut-on s’expliquer le silence assourdissant des chefs d’État occidentaux ? Angela Merkel est la seule à s’être fendue d’un communiqué laconique, relatant sa brève conversation téléphonique (sur écoute de la NSA) avec Donald Trump, au cours de laquelle ils se seraient simplement dits «inquiets».

Inquiets de quoi ? D’une attaque des Russes? Poutine a répété des centaines de fois et encore dans ce discours, qu’il ne prendrait aucune initiative offensive. Inquiets d’une contre-attaque des Russes alors ? Mais dans ce cas, qui les aurait attaqués en premier ? Les Américains seuls ou accompagnés d’une nouvelle grande armada de la « Communauté internationale » ? Mais quel résidu d’information tronquée le peuple aurait-il encore le droit de glaner à partir de cette énigmatique «inquiétude»?  N’est-ce pas le rôle de la presse d’aider le bon peuple à en demander des comptes précis à ses princes?

Quant à Emmanuel Macron, on aura beau chercher dans les communiqués officiels de l’Élysée: nada, rien, walou! Pas une ligne sur le discours de Moscou. Certes, Macron a bien eu, lui aussi, sa conversation téléphonique sur écoute avec Trump, mais pour évoquer la Syrie et le sort des Casques blancs, pas officiellement pour parler du discours de Poutine. Évoquer une telle «inquiétude» de la bouche de son président, serait-il déjà trop risqué pour la France? Serait-elle en passe de glisser en chambre de réveil, cette France depuis trop longtemps comateuse? Quant aux autres chefs d’État européens, idem: silence radio absolu. Pourtant, ils ne se privent pas d’entraîner leurs pilotes d’élite à des attaques nucléaires aériennes tactiques contre la Russie. Nom de code de ces exercices de fin du monde: «Steadfast Noon». Le dernier a eu lieu en octobre 2017. Y batifolèrent les forces aériennes stratégiques belges (depuis la base de Kleine Brogel), allemandes (depuis la base de Büchel, où sont justement stockées les bombes nucléaires tactiques américaines B61), italiennes, hollandaises et bien sûr américaines. On y a même aperçu des Gripen tchèques et des F-16 polonais.

L’indice d’une guerre nucléaire de basse intensité

Et si c’était justement cela, l’immonde cachotterie: une attaque nucléaire tactique de faible puissance, histoire de contaminer un no-man’s land, de débiter de fines cicatrices radioactives et bien infranchissables pour quelques siècles, dans le Donbass ou mieux, en Syrie ? Tiens donc ! C’est justement contre cela que Poutine a le plus sérieusement mis en garde l’Occident: si une attaque nucléaire, même de très faible intensité, devait se produire contre un allié de la Russie, cela équivaudrait à une attaque nucléaire de pleine capacité contre la Russie elle-même et se traduirait par une riposte nucléaire immédiate. Voilà qui n’est pas rien, au moment même où le président de la Russie affirme que ses armes atteindront leur cible, ce qu’en fait on savait déjà.

Eh oui, la Russie dispose de missiles hypersoniques opérationnels depuis 1997, les Topol-M. Leur dernière version trace déjà à 26 400 km/h ! Les États-Unis ont bien tenté de développer des systèmes d’interception, comme le Ground-Based Midcourse Defense (GMD), censé intercepter ces missiles à mi-parcours depuis l’Alaska et la Californie. Mais ce joujou à plus de 40 milliards de dollars est loin d’être efficace. Il n’est équipé à ce jour que d’une quarantaine d’intercepteurs et leur taux de réussite est de 25 %. Autrement dit, il faut quatre intercepteurs pour un missile balistique russe (ou chinois). Par conséquent, la capacité réelle d’interception du GMD se limite à 11 missiles balistiques tirés sur les États-Unis. Or la Russie en possède plus de mille. Les États-Unis ne résisteraient donc pas à un tir de barrage. Et voici à présent que Poutine leur assène qu’avec un seul de ses nouveaux engins, par exemple le RS-28 Sarmat, il peut atteindre le même résultat: passer et toucher.

De tout cela n’a émergé aucun débat public, aucune interpellation parlementaire, aucune demande de reddition de comptes sur les projets morbides des généraux américains et otaniens, tous plus étoilés les uns que les autres. Quant à accepter l’invitation de Poutine à négocier d’une nouvelle configuration sécuritaire, économique et culturelle pour l’humanité: vous n’y pensez pas, ma bonne dame!

On se contente de persifler, de réduire cette allocution d’une importance capitale à de la propagande électorale en vue du scrutin présidentiel russe du 18 mars prochain, pourtant joué d’avance. On badine avec des analyses sémantiques d’entomologistes pour y trouver le sédiment d’un fond nostalgique soviétisant. Et si nécessaire, on organisera des effets de contre-annonce du type longueur de jupe de Madame Macron®, héritage de Johnny ou promenade à dos d’éléphant au pays des Maharajas. Au pire, une catastrophe naturelle, un attentat ou une chute boursière feront l’affaire.

Source : Antipresse

Theresa May et la guerre contre la Russie

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Theresa May et la guerre contre la Russie

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Un jour après avoir publié un article qui apparaît aujourd'hui optimiste jusqu'à l'aveuglement, Le combat sans issue ni gloire de Theresa May, nous sommes obligés de revenir à plus de réalisme.

ttp://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2953&...

D'une part, ce n'est pas de son seul chef que Theresa May exploite un attentat très vraisemblablement commis par les services secrets britanniques ou la CIA pour justifier une accélération de la guerre visant à détruire la Russie. Derrière elle en effet se tient la totalité du parti belliciste américain, complexe militaro industriel, Pentagone, CIA, qui n'existent que parce que la préparation de cette guerre justifie leur existence et leurs revenus.

D'autre part les gouvernements européens, loin de prendre leur distance avec ce montage, se hâtent de suivre Theresa May dans cette offensive contre la Russie. Ainsi Emmanuel Macron annonce-t-il le 15 mars qu'il ferait connaître « dans les prochains jours » les mesures qu'il compte prendre dans l'affaire de l'ex-espion russe empoisonné en Angleterre https://www.lesechos.fr/monde/europe/0301441854252-ex-esp...

Va-t-il lui aussi expulser des diplomates russes, faire fermer les comptes des entreprises russes en France, voire, pourquoi pas, annoncer des « mesures militaires » qui n'auraient évidemment aucun sens, sauf à prendre directement ses ordres au Pentagone? Il est très prévisible que Angela Merkel tiendra prochainement les mêmes propos.

Tout ceci montre que l'on se fait des illusions en ne prenant pas très au sérieux la préparation d'une guerre destinée à détruire la Russie, guerre que Washington prépare de plus en plus activement. Cette guerre pourrait ne pas dégénérer en conflit nucléaire si la Russie était par des frappes préventives sur les centres nerveux de sa défense désarmée très rapidement. Un article très récemment publié par des experts militaires américains détaille les nombreuses façons dont ceci pourrait être fait, en utilisant notamment la guerre électronique et spatiale. Voir Averting the US-Russia Warpath https://www.strategic-culture.org/news/2018/02/25/avertin...   traduction française http://lesakerfrancophone.fr/usa-russie-la-guerre-est-ell...

Pour le chroniqueur politique pacifiste américain très reconnu, Paul Craig Roberts, cette guerre paraît désormais inévitable, du fait de l'acharnement du complexe militaro-industriel américain, relayé désormais par la nomination de l'ancien directeur de la CIA comme Secrétaire d'Etat. L'auteur considère que la trop grande tolérance de Moscou à l'égard des initiatives bellicistes américaines en sera en partie responsable. Voir par exemple daté du 13 mars https://www.paulcraigroberts.org/2018/03/13/world-war-3-a...

Faut-il craindre que Washington ne lance très rapidement cette guerre, avant que la Russie ait mis en place et testé les armements révolutionnaires annoncés par Vladimir Poutine le 1er mars. Répondre par la négative serait à nouveau faire preuve d'un optimisme allant jusqu'à l'aveuglement;

Note

* Sur le novichok, voir 
L'histoire du novichok est une autre escroquerie du calibre des ADM de l'Irak
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=22971

* Sur le fond de l'affaire, voir une analyse beaucoup plus approfondie de Stratediplo
La virulence des hostilités déclenchées par le Royaume-Uni contre la Russie semble dépasser l'entendement rationnel.
http://stratediplo.blogspot.fr/

 

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Le combat sans issue ni gloire de Theresa May

par Jean-Paul Baquiast

L'ultimatum lancé par la Première Ministre britannique Theresa May à la Russie est en train de tourner court. Mardi 12 à minuit, date au plus tard à laquelle Theresa May avait sommé la Russie de se disculper de sa prétendue responsabilité dans l'empoisonnement de Sergueï et Yulia Skripal, rien n'avait bougé. Sans surprise, la Russie n'a pas obéi aux injonctions du gouvernement britannique et a refusé de se justifier de l'accusation d'avoir fomenté cet attentat.

A Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait, dans la journée de mardi, catégoriquement refusé de collaborer à l'enquête, à moins que le Royaume-Uni ne lui transmette un échantillon de l'agent innervant pour «que nos experts l'analysent». Celui-ci n'avait évidemment pas rassemblé de preuves crédibles et n'a donc pas pu répondre à la demande de Moscou.

En conséquence de quoi Theresa May se prépare à annoncer une série de sanctions sur le plan domestique : expulsion de plusieurs des cinquante-huit diplomates russes présents à Londres, gel d'avoirs russes et interdiction de voyager pour certains individus. La Première ministre a également évoqué une cyber-attaque ou la remise en cause de la licence d'exploitation au Royaume-Uni de certains médias russes, comme la chaîne de télévision Russia Today. Le boycott de la coupe du monde de football prévue cet été en Russie a même été évoqué. On est loin des menaces d'intervention militaire contre la Russie dont Theresa May espérait voir ses alliés de l'Otan prendre le relais.

Bien évidemment la Russie n'a pas été impressionnée par ces représailles, qui sont monnaie courante dans les affrontements diplomatiques. Toute la journée du mardi, l'ambassade russe à Londres avait émis des messages ironiques, assortis de menaces de représailles de même nature.

 «L'ambassade a officiellement demandé des explications au Foreign Office sur les menaces de cyberattaques entendues au Parlement et dans les médias. La Russie prend très au sérieux les attaques contre sa cybersécurité». «Toute menace de mesures "punitives" contre la Russie recevra une réponse. La partie britannique devrait être consciente de cela».

Les autres gouvernements européens, notamment Emmanuel Macron en France dont Theresa May attendait un soutien enthousiaste, sont restés assez froids. Tout en assurant Londres de leur entière solidarité, ils ont dit eux aussi qu'ils attendaient davantage de preuves avant de s'engager dans des mesures punitives à l'encontre de la Russie . Ceux-ci en effet ruineraient leurs efforts pour reprendre avec ce pays des relations, sinon diplomatiques, du moins économiques, normales.

On peut penser que les membres de l'Union européenne ne sont pas fâchées de voir Theresa May s'embourber dans un imbroglio diplomatique. Elle aurait été plus écoutée, murmure-t-on, si la Grande Bretagne avec le Brexit n'avait pas manifesté sa volonté de faire cavalier seul.

Theresa May, qui suscite de plus en plus de critiques au regard de son incapacité à faire avancer les négociations de sortie, espérait retrouver une pleine légitimité européenne en prenant la tête d'une coalition des Etats-membres destinée à punir la Russie de sa « responsabilité » dans l'affaire de l'empoisonnement. Pour le moment elle en est pour ses frais.

Note
Sur ce sujet, voir un commentaire de la Moon of Alabama
http://www.moonofalabama.org/2018/03/theresa-mays-45-minu...

lundi, 12 mars 2018

Macron, sa loi sur les «fake news» et l’invention fantaisiste du «complotisme»

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Macron, sa loi sur les «fake news» et l’invention fantaisiste du «complotisme»

Jean-Yves Jézéquel
Ex: http://www.zejournal.mobi

Le 3 janvier dernier, Macron nous infligeait un affligeant discours obsédé par le « complotisme », pour nous annoncer qu’il préparait une loi contre les « Fake News », car des sondages manipulés au service du système, comme cela a été démontré, (Cf. par exemple article dans mondialisation.ca du 11 mars 2017- Sondages, sondeurs et « post-vérité »), déclaraient que quatre Français sur cinq étaient « complotistes » !

(Voir Macron annonce une loi contre les « fake news ») et ( Près de huit Français sur 10 croient à au moins une "théorie du complot", selon une étude)

Déjà Hollande avait déclaré en janvier 2015 :

« Les théories du complot se diffusent sans limites et ont, dans le passé, déjà conduit au pire. Nous devons agir (…) pour qu’un cadre juridique puisse être défini (…) et que des sanctions soient prononcées en cas de manquement». (Discours à l’occasion du 70ème anniversaire de Birkenau)

Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que c’est l’État Français, complice des nazis, qui arrêtait les Juifs martyrisés à Birkenau! C’est donc l’État Français qui était le « complotiste » en chef, ligué contre les Juifs, pendant que le peuple des résistants, majoritairement communistes, se battait contre les fascistes pro nazis du Gouvernement de Vichy!

Bien entendu, il faut replacer cette protestation de Hollande dans son contexte : elle venait de la contestation largement répandue sur les engagements qu’il avait pris soutenant des groupes terroristes djihadistes en Syrie, sans l’avis du Parlement et encore moins celui du peuple Français, suite aux accords clandestins de DOHA en novembre 2012. Petit rappel pour la mémoire :

« Le montage de cette… (structure de coalition occidentale) est réalisé à Doha, capitale du Qatar… La Ligue Arabe, dominée par les dictatures du Golfe… participe à cette opération qui vise à détruire la société syrienne. Quelques-uns des dix articles du texte fondateur de ce rassemblement hétéroclite de déserteurs, de comploteurs exilés et de « personnalités » qui ne représentent qu’elles-mêmes exposent leurs visées. Ce texte fondateur de la Coalition, véritable déclaration de guerre à la société syrienne, a le mérite de rappeler que cette « Coalition » a été inspirée depuis l’étranger (États-Unis et Qatar) et d’inscrire noir sur blanc qu’elle se positionne en dehors des principes de la Charte des Nations Unies et du droit international. L’article 2 de ce « programme politique » indique ainsi que « Les parties signataires ont pour objectif commun de renverser le ‘ régime syrien ‘, ses bases et ses symboles » ; l’article 3 que « La Coalition s’engage à n’engager ni dialogue, ni négociation avec le régime » ; l’article 8 que « La Coalition procédera, après sa reconnaissance internationale, à la composition d’un gouvernement provisoire ». Tels sont les objectifs que soutiennent ouvertement Washington, Londres et Paris et une Ligue Arabe qui n’a plus d’« arabe » que le nom. Loin de la prétendue guerre civile qui, selon les médias et dirigeants occidentaux, se déroulerait en Syrie, cette Coalition organisée depuis l’étranger par des étrangers cherche non pas à ouvrir des réformes dans le cadre d’un processus démocratique, comme nombre de médias en accréditent l’idée, mais bien à « renverser le régime » en violant la souveraineté de la République arabe syrienne par ingérence, pression et menace extérieure. Son but est très clair : empêcher le peuple syrien de choisir son système politique en lui imposant après la guerre « un gouvernement provisoire » dont il n’aura pas décidé et composé par Washington et Doha. Cette réunion de Doha et le montage de cette organisation politico-militaire s’opèrent en complète violation de la Charte des Nations Unies et de la résolution 3281 de l’ONU. » (Cf., Izambert, Jean-Loup. 56 – Tome 1 : L’État français complice de groupes criminels (Faits de société) (French Edition) (pp. 100-101). IS Edition.) 

Et le président Hollande de la monarchie absolue républicaine française, sans l’avis de personne, faisait partie de ces violeurs de la Charte des Nations Unies. Aujourd’hui, il fait partie des responsables des crimes contre l’humanité par le martyre abominable du peuple Syrien! Jean-Yves Le Drian continue encore aujourd’hui, sans scrupule, à cautionner ces crimes abominables contre le peuple Syrien en radotant le discours incompréhensible qui consiste à répéter que c’est Bachar El-Assad qui martyrise son peuple avec ses alliés diabolisés! Les tonnes de preuves incontestables (documents écrits, faits, images, vidéos, enquêtes, reportages, rapports officiels multiples, déclarations des chefs d’États eux-mêmes compromis dans le crime, jusqu’à des témoignages filmés d’anciens terroristes djihadistes repentis…etc…) qui démontrent que c’est la « coalition de Doha » qui a fixé cet objectif d’écraser la République Syrienne coûte que coûte, n’y changent rien !!!

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Et en écrivant cette pure et simple vérité documentée (Cf., « Le djihad et le management de la terreur », Jean-Yves Jézéquel, Vérone Éditions, 2017 et « 56 », Jean-Loup Izambert, IS éditions, 2015), selon les critères du Reichstadt et de la nouvelle « Propaganda-Abteilung Frankreich », je suis d’office classé dans les « complotistes » …

A la suite de cette annonce d’Hollande sur la répression de la liberté de pensée et d’expression de la pensée critique, un rapport se voulant très sérieux avait été pondu sur le « complotisme », terme qui a été inventé par la CIA dans le but de couvrir à bon compte ses crimes incessants à travers le monde, Hollande voulant à son tour utiliser ce terme pratique pour couvrir ses propres crimes en Syrie.

(Cf., Le conspirationnisme, un extrémisme politique influentLoi relative au renseignement)

Il n’est pas inutile de revoir les déclarations de Hollande et de Fabius : Hollande confirmait, dans un entretien avec le Monde du 19 août 2014, que « la France a livré et continue de livrer des armes directement aux ‘rebelles’ de l’Armée Syrienne Libre… »?Il disait encore : « … Nous ne devons pas relâcher le soutien que nous avions accordé à ces rebelles qui sont les seuls à participer à l’esprit démocratique!» Ces déclarations ont réellement été faites ouvertement, sans se cacher : il ne s’agit pas de « délire complotiste ». Chacun peut aller vérifier ces déclarations, s’il est honnête!

Or, ces groupes de ‘rebelles’ en question sont des islamistes qui s’étaient regroupés dans Daech et qui ont pratiqué ces atrocités contre la population syrienne telles que celles qui ont été racontées par Marie-Ange Patrizio et déposées entre les mains de la commission d’enquête parlementaire dirigée par Patricia Adam, présidente à partir de 2012, de la commission de la défense nationale et des forces armées. Marie-Ange Patrizio n’a jamais obtenu de suites à son témoignage direct documenté et incontestable qui a été enterré par la Commission priée par le Gouvernement de garder le silence complice et coupable…

L’ASL (l’Armée Syrienne Libre) était constituée par des hommes des mouvements d’Al Qaeda, du Front Al-Nosra devenu depuis août 2016 : Le Front Fateh Al-Cham (encore présent aujourd’hui à la Ghouta Damas et tuant les civiles qui essaient de quitter cet enfer), avant de former l’essentiel des troupes djihadistes terroristes de Daech ou ISIS, EIIL, aujourd’hui démantelé. Quant à Fabius, le ministre des affaires extérieures de 2012 à 2016 dans le Gouvernement Ayrault, il disait lors d’un voyage au Maroc : « Al-Nosra fait du bon boulot en Syrie ! »

Ce fameux rapport sur le « complotisme » demandé par Hollande avait été rédigé en février 2015 par un inconnu en mal de « célébrité », Rudy Reichstadt, un fanatique auto-proclamé de la défense inconditionnelle des crimes d’États ! Il avait créé un site internet qu’il avait appelé « Observatoire » et dans lequel il prétendait faire la chasse au « complotisme » !

En janvier 2018, on retrouvait ce même chasseur de « complotistes », toujours aussi nébuleux mais désormais associé à la Fondation Jean Jaurès pour lui donner du poids ! Macron faisait donc son annonce sur la loi de contrôle de l’information, c’est-à-dire de la censure par une sorte de nouvelle « Propaganda-Abteilung Frankreich » et le Reichstadt associé publiait son sondage bidon quatre jours après cette annonce !

Il est évident que le rapport de 2015 ne parle pas de lutter contre des croyances aveugles en des thèses « complotistes » absurdes, mais utilise ouvertement ces thèses farfelues pour décrédibiliser la parole dissidente.

La cabbale organisée par la nouvelle « Propaganda-Abteilung Frankreich » de Macron désigne le complotisme comme une pathologie, établit une relation entre « complotistes » et révisionnistes ou antisionistes. Ce procédé est ordurier, mais dans la société dirigée par des fanatiques de l’ordo libéralisme mondialiste, ce fascisme n’est pas étonnant.

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En résumé, si vous faites partie de ceux qui affirment clairement ou qui doutent simplement et discrètement de l’existence des « armes de destruction massive de Saddam Hussein », vous êtes « paranoïaque » et « délirant », car vous osez ne pas croire en la parole innocente des États et de leurs Instances qui ne disent rien que la vérité! Affirmer le contraire étant blasphématoire et passible de sanctions sévères…

Dans ce rapport du dénommé Reichstadt, nous découvrons aussi que les eurosceptiques sont des « complotistes », car dit cet auteur « illuminé », ce sont des antisémites qui soupçonnent la loi de 73 (interdiction d’emprunter à la banque nationale se traduisant plus tard par la même interdiction d’emprunter à la BCE), d’être un « complot » de banquiers juifs contre la nation ! Ainsi donc, si vous faites partie de ceux qui pensent que les États européens devraient pouvoir emprunter légitimement à la BCE, vous êtes un antisémite donc un « complotiste »! Ce rapport d’illuminé est pris au sérieux par un Macron à la tête de l’État français! Nous avons du souci à nous faire…

Si vous êtes un admirateur averti et informé d’Hugo Chavez ou de Vladimir Poutine, vous êtes un salaud de « complotiste »! Si vous êtes un militant de gauche ou d’extrême gauche, un ex-Indigné, un contestataire objectif et fortement documenté de la version officielle du 11-Septembre, un adepte des « médecines alternatives », vous êtes mis dans le même sac que les antisémites, les « terroristes », les néo-nazis, les négationnistes et toute la vermine des amis de la dictature et des dictateurs… Bref, vous faites alors partie de la « racaille à exterminer » d’une façon ou d’une autre pour le triomphe inconditionnel du fanatisme de la pensée unique et du fascisme absolu de l’ordo libéralisme qui doit régner en maître incontestable et incontesté sur l’humanité dressée à sa soumission silencieuse!

(https://www.lexpress.fr/actualite/politique/document-le-c...)

La loi renseignement, (lefigaro.fr), permettait déjà à l’exécutif de sauter la case justice pour bloquer des sites internet ou espionner les navigations web de n’importe quel particulier. Aujourd’hui c’est carrément les méthodes de l’Inquisition qui sont revues et réactualisées par Macron pour châtier les dissidents et les hérétiques contestataires de l’ordo libéralisme et de ses perversions criminelles.

(Cf., également http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/10/03/loi-antit...)

CONCLUSION

Cette cabale contre ceux qui sont indistinctement affublés de l’étiquette « complotistes », relève d’une forme d’arriération mentale, car celui qui accuse de « paranoïa » ceux qui ne pensent pas comme lui, sans avoir la compétence pour se prononcer sur ce qu’est la paranoïa, est très probablement un paranoïaque qui s’ignore.

Je voudrais donc recommander à l’État Français d’indiquer gentiment aux illuminés fanatiques qui l’inspirent, d’aller se faire soigner dans un bon établissement psychiatrique afin d’arrêter d’ânonner publiquement de telles inepties au nom d’un pouvoir qui dès à présent a perdu toute crédibilité et toute légitimité…

Quant à la loi nouvelle sur les « fake news », elle dit le faible niveau de conscience d’un Macron se révélant aussi facilement manipulable par le discours incantatoire de la propagande atlantiste. On peut également penser qu’il est une simple victime consentante de l’idéologie fasciste mondialiste de l’ordo libéralisme à laquelle il adhère corps et âme…

(Voir : 10 mai 2017 : « Pourquoi l’ultra libéralisme est-il un fascisme ? » in mondialisation.ca)

Diviser pour mieux régner – Pourquoi les États-Unis haïssent-ils la paix?

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Diviser pour mieux régner – Pourquoi les États-Unis haïssent-ils la paix?

par Ted Rall

Ex: http://www.zejournal.mobi

Donnez une chance à la paix, exhorte la chanson. 

Mais les États-Unis ne le veulent pas.

La diplomatie olympique semble fonctionner sur la péninsule coréenne. Après la visite de deux diplomates sud-coréens à Pyongyang, ils ont publié un communiqué prometteur. « La partie nord-coréenne a clairement exprimé sa volonté de dénucléariser », indique le communiqué. Considérant que la crise coréenne et un responsable de la gestion des situations d’urgence ont précipité des Hawaïens dans des trous il y a quelques mois, cette nouvelle vient comme un soulagement.

Seulement, il y a un petit problème. La déclaration de la Corée du Sud a poursuivi: « [La Corée du Nord] a clairement indiqué qu’elle n’aurait aucune raison de conserver des armes nucléaires si la menace militaire contre le Nord était éliminée et sa sécurité garantie [c’est moi qui le souligne]. »

En d’autres termes, la RPDC dit, de manière raisonnable : nous nous débarrasserons de nos armes nucléaires, mais seulement si vous promettez de ne pas nous envahir. Cette garantie devrait être émise par deux pays: la Corée du Sud et les États-Unis.

Cela irait directement à l’encontre de la politique étrangère américaine de longue date, qui stipule clairement et à plusieurs reprises que l’utilisation de la force militaire est toujours sur la table lorsque nous n’obtenons pas ce que nous voulons dans un conflit international.

Kim Jong-Un a de bonnes raisons d’avoir peur de nous. Dans un discours à l’ONU, le président Trump a menacé de  » détruire totalement  » la Corée du Nord. Le président George W. Bush les a déclarés membres de « l’Axe du Mal »; nous avons envahi et nous occupons actuellement l’Irak, l’un des deux autres supposés agent du mal. Après avoir déposé et autorisé l’exécution du président irakien. La semaine dernière, John Bolton, l’ambassadeur de Bush aux Nations Unies, a publié un argument juridique en faveur de l’atomisation de la Corée du Nord en dehors de toute provocation.

Croyez-le ou non, c’est le côté doux de la politique étrangère américaine.

Pendant des décennies, la Corée du Sud a tenté d’apaiser ses relations avec le Nord, exprimant souvent son désir de mettre fin aux hostilités formelles qui n’ont jamais pris fin après la guerre de Corée et d’atteindre l’objectif à long terme d’une Corée unifiée. Et pendant des décennies, les États-Unis s’y sont opposés, essayant maladroitement de paraître raisonnables, car ils s’opposent à la paix. « Nous ne cherchons pas à accélérer la réunification », a récemment déclaré un porte-parole du département d’Etat.

C’est le moins qu’on puisse dire.

« Les négociations Sud-Nord sont inextricablement liées aux relations entre la Corée du Nord et les Etats-Unis », a déclaré le président sud-coréen Kim Dae Jung en 2001, après que Bush eut annulé le dialogue avec le Nord. Le Sud, dépendant de plus de 20 000 soldats américains stationnés le long de sa frontière nord, a été contraint de suspendre les pourparlers de réunification.

L’administration Reagan a fait pression sur son allié sud-coréen pour rompre les pourparlers de réunification en 1985.

Nixon a fait la même chose en 1974. Après la démission de Nixon plus tard dans l’année, le président Gerald Ford s’est opposé à une résolution de l’ONU visant à démilitariser la frontière en retirant les troupes américaines.

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Même M. Raisonnable, Barack Obama, a refusé d’écouter les Sud-Coréens qui veulent la paix (et rendre visite à des parents perdus depuis longtemps en Corée du Nord). Célébrant le 60ème anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée, Obama a menacé de lâcher les chiens de guerre : «Les États-Unis d’Amérique maintiendront l’armée la plus puissante que le monde ait jamais connue. C’est ce que nous faisons. » Ce qu’Obama ne voudrait pas faire était de permettre à la Corée du Nord et du Sud de s’asseoir et de régler leurs différends. Avant les pourparlers, a déclaré Obama, la Corée du Nord devrait dénucléariser. Après quoi, bien sûr, il n’y aurait pas besoin de discussions parce que, hé, le changement de régime est plus amusant!

Une personne saine d’esprit pourrait alors se demander : pourquoi les décideurs américains voudraient-ils risquer la Troisième Guerre Mondiale sur deux pays qui disent à plusieurs reprises qu’ils veulent faire la paix et se remettre ensemble?

Une analyse de 2007 par le think tank géopolitique Stratfor se rapproche le plus d’une explication de ce qui se passe réellement à l’intérieur du Beltway : «La situation globale de base peut être décrite simplement. Les États-Unis ont un pouvoir écrasant. Ils utilisent ce pouvoir pour tenter d’empêcher l’émergence de pouvoirs concurrents. Ils sont donc constamment engagés dans des interventions sur le plan politique, économique et militaire. Le reste du monde cherche à limiter et à contrôler les États-Unis. Aucun pays ne peut le faire seul et, par conséquent, il y a une tentative constante de créer des coalitions pour contenir les États-Unis. Jusqu’ici, ces coalitions ont eu tendance à échouer, parce que les membres potentiels peuvent être exploités hors de la coalition par des menaces ou des incitations américaines. « 

Les États-Unis sont le grand perturbateur mondial. « À mesure que les pouvoirs émergent, les États-Unis suivent un programme en trois étapes. Premièrement, fournir de l’aide aux puissances les plus faibles pour contenir et miner les hégémonies émergentes. Deuxièmement, créer des arrangements plus formels avec ces pouvoirs. Enfin, si nécessaire, envoyer un nombre relativement restreint de troupes américaines en Eurasie pour bloquer les grandes puissances et déstabiliser les régions ». Par exemple, l’Iran est l’hégémonie émergente au Moyen-Orient. Les États-Unis sapent l’Iran avec des sanctions commerciales, soutiennent ses rivaux comme l’Arabie Saoudite avec de l’aide, et déploient des troupes américaines près de ses frontières en Afghanistan et en Irak.

De même, les Etats-Unis jouent contre la Chine en soutenant Taïwan et en établissant de nouvelles bases américaines dans la région. Nous jouons l’Inde contre le Pakistan, l’Europe contre la Russie.

Une Corée unie créerait un nouveau centre de pouvoir, potentiellement un nouveau rival économique des États-Unis dans les pays côtiers du Pacifique. Ainsi, les États-Unis utilisent des menaces («destruction totale») contre le Nord et courtisent le Sud (sécurité frontalière gratuite).

Ce serait presque drôle si ce n’était pas si répugnant. Voici le jour où les deux Corées verront à travers nous.

Traduction : Avic– Réseau International

dimanche, 11 mars 2018

Les meilleurs extraits de la revue de presse de Pierre Bérard (11 mars 2018)

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Les meilleurs extraits de la revue de presse de Pierre Bérard (11 mars 2018)

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Au sommaire :

L’Institut Iliade en plus de son colloque annuel (le prochain se déroule à Paris le 7 avril) se consacre essentiellement à la formation de jeunes esprits. Il s’agit de faire émerger une nouvelle génération d’acteurs susceptibles d’épauler le réveil des peuples européens actuellement en dormition, afin de combattre le risque de « grand effacement » de notre civilisation commune et de renouer avec le fil d’Ariane de notre identité collective. Ci-jointe la vidéo (première référence) présentant les stages de formation qu'elle organise et qui visent à doter ses stagiaires d’une conscience bien affutée tant sur le plan intellectuel, qu’éthique et esthétique. La deuxième référence explicite les propos de la vidéo sur la manière dont l’Iliade conçoit la « tenue »  :
 
 
 
Lors de sa dernière émission Hebdo Politique Elise Blaise recevait Paul-François Paoli sur Tv-Libertés. L’auteur de l’excellent livre L’imposture du vivre-ensemble de A à Z paru chez L’Artilleur y devise avec justesse de l’affaire de la future Jeanne d’Arc qui pose la question des relations entre le particulier et l’universel, hors du rabâchage idéologique coutumier. Est abordée ensuite la question Mennel Ibtissem, la chanteuse enturbannée de The Voice. Pour Paoli,  afin qu’il y ait un vivre-ensemble encore faut-il qu’il y ait un monde commun, d’où la question : que partageons-nous avec Ibtissem ? Sont évoqués par la suite les sujets brûlant du sentiment de culpabilité éprouvé en Europe occidentale et de la lâcheté insigne des élites qui se coulent trop aisément dans un tel masochisme, la nécessité d'un récit national à condition qu’il ne soit pas figé, la perspective d’un affrontement avec ceux qui se refuseront à toute refondation identitaire de notre être ensemble, la détresse d’un État victime de la religion humanitaire et victimaire qui ne veut pas faire respecter ses propres lois et bat en retraite quand se présente l’éventualité d’une quelconque violence, si bien que l'on peut se demander à bon droit quelle est désormais sa légitimité ? Tout cela est, selon Paoli,
symptomatique d’un déclin anthropologique du monde occidental. Voici un écrivain sans langue de bois et nullement inhibé  :
 
 

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Françoise Bonardel, professeur de philosophie émérite à la Sorbonne recommande vivement la lecture de L’imposture du vivre-ensemble de A à Z de Paul-François Paoli. Dans sa critique, parue sur Le Figaro Vox elle fait chorus avec les thèses du livre. Qu’on en juge par cet extrait : « Qu’on les nomme poncifs, stéréotypes ou clichés, les nouveaux lieux communs relatifs au « vivre ensemble » relèvent bien de l’imposture en ce qu’ils tentent de faire passer une fiction pour la réalité qu’ils contribuent à dissimuler. Que des formes de coexistence pacifique et d’entente cordiale soient bel et bien possibles entre les membres des différentes communautés installées sur la territoire français, ne règle pas davantage le problème de fond lié à l’immigration de masse que de penser que les relations d’amitié entre certaines familles juives et arabe-musulmanes vont mettre fin au conflit israélo-palestinien. Quand des migrants s’entre-tuent à Calais ou ailleurs, que des communautés ne cachent plus leur hostilité réciproque et règlent leurs comptes selon leurs coutumes ancestrales, que devient la « vivre-ensemble » angélique présenté comme un modèle d’intégration républicaine auquel devraient surtout se plier les autochtones ». Le peuple français toujours mis au banc des accusés, pourra-t-il longtemps supporter pareille situation ? :
 
 
Le 3 mars Alain Finkielkraut présentait un numéro de Répliques consacré à la France d’hier. Il avait comme invité Jean-Pierre Le Goff. Dans La France d’hier. Récits d’un monde adolescent des années 1950 à Mai 68 (éditions Stock) ce sociologue éminent s’attache à donner un sens aux fragments de ses souvenirs et, parfois, de ses nostalgies. Un changement radical s’est produit entre ce passé récent (les années 50 et 60), dur mais profondément humain et l’époque contemporaine. C’est ce basculement dont l’adolescence fut alors l’épicentre qui s’est cristallisé en mai 68. Le Goff essaye d’en débrouiller avec lucidité la signification en évitant toute lecture rétrospective ou par trop angélique. Il reproche à la droite contemporaine sa lecture simpliste et revancharde des événements et au gauchisme culturel d’en avoir altéré le sens. Remarquable émission :
 
 

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Antonio Gramsci est à la mode à « droite », de Marco Tarchi et de Guillaume Faye qui ont repris sa théorie de l’hégémonie culturelle dès les années 70, à Marion Maréchal-Le Pen aujourd’hui. En réalité Gramsci devrait être lu par tous ceux qui considèrent que la bataille politique ne se réduit pas à des compétitions électorales et qu’elle met en scène prioritairement des représentations, des symboles et des affects. L’hégémonie étant actuellement détenue par le camp libéral, c’est contre lui qu’il convient d’argumenter comme le rappelle Matthieu Bock-Côté :
 
 
« La presse est la première ennemie de la liberté d’expression ». Non, ce n’est pas sur un site de la réinfosphère que l’on peut lire pareille déclaration fracassante mais sur le blog de Jean-Luc Mélenchon. Il y prenait la défense de Laurent Wauquiez à la suite des  propos « controversés » de ce dernier ( les propos sont réputés « controversés » par les médias quand il s’agit d’astreindre l’émetteur à plus de conformité au politiquement correct). Un article du Monde (première référence) indique que Jean-Luc Mélenchon n’a pas soutenu Wauquiez par hasard. Le prophète de l’insoumission fait authentiquement de la politique et il est un des seuls sur cette ligne. Il sait qu’il lui faut abattre le parti des médias et son unanimisme s’il veut réussir son entreprise. Ayant choisi et désigné l’ennemi qu’il appelle « la caste » dont la presse serait l’ultime rempart, il la combat frontalement et pour cela il lui faut décrédibiliser le rempart d’experts, de fake news et de fariboles, derrière lesquels elle s’abrite quitte à faire des dommages collatéraux dans ses propres rangs. Ainsi le départ d’Aude Rossigneux puis de Noël Mamère et de toute une flopée de révolutionnaires du dimanche qui soutenaient le pure playeur insoumis : Le Média. « Nous n’avons pas d’autre adversaire concret que le parti médiatique; lui seul mène la bataille sur le terrain, en inoculant chaque jour la drogue dans les cerveaux » ajoute-t-il, montrant par là qu’il a parfaitement compris comment fonctionnait notre société. En revanche il n’est pas sûr que Mélenchon soit suivi par l’équipe de bras cassés qui l’entoure. Ce sont des gens classiquement de « gauche », trop bien intégrés au « système », qui ont des appuis dans les médias et ne voudront pas rompre avec eux. Des rebelles de confort qui ne peuvent suivre le leader maximo sur de nombreux points de sa politique étrangère. Aude Rossigneux est un premier exemple de ce trouble. N’a-t-elle pas été virée car elle sympathisait avec les « rebelles » syriens ? Pour s’être enchainée en quelques sortes à la stratégie de la CIA et de l’État israélien, conformément aux canons de l’Église socialiste depuis l’antique SFIO. On fait mieux comme modèle d’insoumission radicale. La même information traitée par l’OJIM (deuxième référence), puis enfin la chronique, très honnête, diffusée sur Le Média et qui a fait fuir les amis de l’Amérique impériale maquillés en dissidents de choc (troisième référence)   :

 

http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/03/05/melenc...

 
 
 
Bon numéro d’I-média, l’émission de critique du parti médiatique présentée par Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp, plus pertinents que jamais. Elle traite cette fois ci de Bernard de la Villardière, journaliste indépendant en proie à la meute aboyeuse des redresseurs de tort pour ses propos qualifiés d’ « islamophobes »; du jugement de Mélenchon sur les médias et de la guerre de la Ghouta telle qu’elle a été envisagée par Le Média relevant la pratique de la censure (les images qu’on ne montre pas) et de la propagande (les images qu’il faut absolument montrer). L’arsenal sémantique utilisé par Le Monde est à cet égard révélateur. Quand Le Monde traite des bombardements sur la Ghouta il n’est question que de « massacre » de « catastrophe humanitaire » de « guerre d’extermination » sans oublier les objurgations de « la communauté internationale » qui en novlangue ne désigne que les seuls pays vassaux de l'Otan :
 
 

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Jean-Paul Brighelli, toujours en verve, remet à sa place Jean-Luc Mélenchon qui galèje, selon lui, à propos des réformes entreprises par Blanquer dans l’éducation nationale. Exercice d’humour vache mais cependant pétri de réalisme républicain old school :
 
 
Dans une autre chronique Jean-Paul Brighelli, Cassandre qui hurle talentueusement dans le désert, s’en prend aux « pédagogues » qui ont dévasté l’école et contraint au déracinement deux générations de jeunes français. 
Citant Barbara Lefebvre qui vient de faire paraitre un livre intitulé Génération « j’ai le droit ». La faillite de notre éducation, il écrit : « Le français et sa littérature d’une part, l’histoire, d’autre part, sont les mamelles de l’identité nationale. C’est pourquoi déraciner l’enseignement de ces deux disciplines était primordial pour les guérilleros du multiculturalisme postmoderne, du libéralisme mondialisé, de l’individu atomisé ». S’ensuit une véritable avalanche de crimepensée orwellien qui voit les jocrisses passer les uns après les autres au peloton d’exécution et confère à sa lecture une jubilation sans pareille:
 
 

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Résumé du livre de Heinrich Meier La leçon de Carl Schmitt  paru sous le titre « L’oeuvre de Carl Schmitt, une théologie politique ». Étude sur le transfert opéré par les juristes des concepts théologiques, comme celui de la toute puissance de Dieu, sur le souverain temporel dans le monde moderne. Selon Schmitt, après la sécularisation c’est à la politique de remplir la mission jadis dévolue à l’Église. De là résulte que le critère du politique qui est la distinction entre l’ami et l’ennemi renvoie, en dernière analyse, à l’opposition entre Dieu et Satan. « On ne peut comprendre la genèse des concepts schmittiens et leur portée véritable qu’en ayant à l’esprit (la foi catholique qui anime l’auteur) ». cette foi explique que sa pensée est moins une philosophie politique - si la philosophie doit être pensée comme indépendante de la foi en la révélation- qu’une théologie politique, pour ainsi dire totale en ce qu’elle informe tous les aspects de l’existence, conclue Heinrich Meier : 
 
 
Propos toniques de François Bousquet, rédacteur en chef d’Éléments, sur le « psychodrame » (Raymond Aron) de mai 68, lors d’une conférence tenue à Bordeaux le 10 février dernier. Une rupture générationnelle qui outrepasse largement les quelques journées emblématiques de la « commune étudiante ». Bousquet se lance dans une diatribe qui ne manque pas de souffle contre l’esprit 68. Comme le souligne l’orateur c’est une attaque en règle et à charge contre l’esprit de mai qui a débouché sur le règne contemporain du libéralisme libertaire unissant les deux versants de la double pensée, comme dirait Jean-Claude Michéa  :
 
 
Dans un entretien avec Édouard Chanot sur la chaine Sputnik, le sociologue québécois Jérôme Blanchet-Gravel réfute l’argument selon lequel le multiculturalisme, véritable totem contemporain, équivaudrait à un progrès. Y voyant, comme de nombreux communautariens d’Amérique du Nord, un retour à la tradition, au religieux et à un véritable réenchantement du monde dans une perspective anti-libérale. Certes le multiculturalisme avance ses pions en s’appuyant sur la structure juridique libérale, mais il abrite idéologiquement une pensée profondément illibérale réprouvant l’individualisme issu des Lumières ( voir à cet égard le numéro 7 de Vouloir de l'été 1996, que j'ai dûment reçu en service de presse et qui comporte des articles prémonitoires de Herbert Ammon et de Carlo Gambescia sur les communautariens américains et sur les écrits d’Alasdaire MacIntyre et de Michael J. Sandel). Selon Jérôme Blanchet-Gravel (La face cachée du multiculturalisme, éditions du Cerf) le multiculturalisme comme représentation relève d’un esprit baudelairien amateur de paradis artificiel qui fait appel à l’orientalisme (fascination de l’Orient) en vogue dans le romantisme du XIX éme siècle, mettant ainsi en doute l’imaginaire actuel qui représente le monde occidental comme essentiellement xénophobe alors qu’il est au contraire profondément xénophile. En ce sens, nous dit-il, le muticulturalisme n’est pas à confondre avec le mondialisme qui tend à uniformiser les cultures au besoin par un métissage universel, alors que l’idéologie « multi-culti » tend à préserver des cultures différenciées :
 
 
ojim.jpgLe clergé médiatique est hémiplégique. Il relaie sans recul et sans l’ombre d’un doute le seul discours des associations immigrationnistes ainsi que le montre éloquemment l’OJIM à propos des discussions récentes sur la loi asile-immigration. Une loi qui prévoit d’étendre le regroupement familial auprès des réfugiés mineurs et donc crédibilise les projet des familles qui envoient leur grand garçon en éclaireur essayer de trouver un avenir meilleur en Europe. Et tout cela au bénéfice des courants libéraux libertaires qui s’arrogent le monopole de la vertu (première référence). La prise en charge des migrants mineurs clandestins au titre de l’Aide Sociale à l’Enfance qui échoit pour l’essentiel aux départements pèse de plus en plus lourdement sur des finances déjà rabotées par l’État. Par exemple pour la Seine et Marne l’enveloppe budgétaire dédiée est passée de 11,5 millions en 2015 à 30 millions en 2017. L’asphyxie financière à laquelle conduit cette évolution est d’autant plus rageante que le président du Conseil Général déclarait en novembre dernier que « plus de 75% des personnes se présentant comme mineurs s’avéraient être majeures » (deuxième référence) :
 
 
 
Eric Zemmour sur la fin annoncée du pédagogisme. Les initiatives de Jean-Michel Blanquer entameraient selon le journaliste le travail de sape des naufrageurs de l’école. « Un jour, égrène-il,c’est la méthode syllabique, le bon vieux B.A BA qui revient en majesté, un jour c’est la dictée, et maintenant les quatre opérations, même la division dès le cours préparatoire, demain peut-être, la fin du bac dans une pochette surprise et pourquoi pas la sélection a l’université… » (première référence). Pas du tout clame Claude Meunier-Berthelot. Elle prend le contre-pied de Zemmour et déclare que les effets d’annonce du ministre ne sont guère suivies d’effets. Tout juste suscitent-ils les cris d’orfraie de la gauche syndicale enseignante. Se retranchant derrière la réalité, elle affirme que tous ces dispositifs salutaires ne s’appliquent uniquement que dans les Réseaux d’Éducation Prioritaires, autrement dit pour les élèves issus de l’immigration (deuxième référence) : 
 
 
 

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Michel Drac était reçu récemment par TV Libertés pour présenter son livre de prospective sur le quinquennat d'Emmanuel Macron Voir Macron (éditions Le Retour aux Sources). Son diagnostic est tout entier déterminé par la question suivante : comment ce président qui dit incarner la vertu et la raison pourrait-il se comporter en cas de crise majeure ou en cas d’exception. Il imagine huit scénarios, bien sûr hypothétiques, mais néanmoins conformes aux grandes tendances évoquées par certains analystes de l’évolution de notre monde. Sont ainsi passés en revue les accidents majeurs qui pourraient survenir dans les domaines techno-économiques, géopolitiques, démographiques, politiques, culturels et écologique et comment Macron y ferait face ou serait emporté par la tourmente. Brillant exercice de décodage :
 
 
Les analyses mensuelles de Michel Drac. Pour le mois de janvier sont retenues successivement les attaques contre la personnalité de Trump (et non sur la politiques effectivement menée), les affaires européennes et  enfin la Turquie et les conséquences de son offensives sur les populations kurdes du canton d’Afrine en Syrie :
 
La lecture du livre de Michael Wolff, Fire and Fury, inside the Trump White House inspire à Michel Drac le bilan suivant : il s’agit bien entendu d’une enquête à charge qui comporte néanmoins de nombreux aspects intéressants concernant la fureur anti-Trump des médias et leur volonté de saboter sa présidence, des aperçus sur sa campagne, le fonctionnement plutôt erratique du président et celui plus sage de son administration. Comme toujours c’est clair et lucide :
 
 
C’est probablement la fin pour la zone rebelle de la Ghouta orientale, région située à l’est de Damas où les groupes djihadistes sont encerclés par les forces syriennes demeurées loyales au gouvernement légal de Bachar el Assad. Les bombardements effectués par les aviations syriennes et russes y tueraient des centaines de civils, comme dans toutes les guerres. Le traitement médiatique occidental de cette reconquête, déjà vécue pour Alep-Est, est caractérisé par une hystérie manichéenne qui revient à ne reconnaitre au « boucher » Assad aucun droit d'y rétablir la souveraineté bafouée de l’État syrien. La dissymétrie observable avec le traitement de la  « libération de Mossoul » par la Coalition des puissances occidentales et des troupes irakiennes qui a causé au bas mot la mort d’environ 10 000 civils est flagrante. Pourquoi ce double standard ? C’est que tout simplement les médiatiques avaient négligé d’y convoquer photographes ou cinéastes susceptibles d’en ramener des images sanglantes de massacres propres à émouvoir la sensibilité du téléspectateur occidental. Ainsi les « dommages collatéraux » pouvaient-ils passer à l’as. Le Monde qui ne manque pas de fustiger Damas, coupable aux yeux du quotidien de vouloir mettre à genoux ses adversaires d’Al-Qaïda donne le ton à l’ensemble d'une presse unanime. Une pareille duplicité est franchement stupéfiante et n’honore pas les médias « libres » du monde occidental. Régis le Sommier, grand reporter à Paris Match, dénonçait sur France 24 le 27 février cette indignation sélective en déclarant : « Il se passe quasiment la même chose au Yémen qu’à la Ghouta, mais  évidemment on n’en parle jamais car ce sont nos alliés Saoudiens qui sont à la manoeuvre ! ». Les médias du « monde libre » sont effectivement au service de la stratégies du chaos qui est celle de l’Occident. Ci joint le décryptage d’Ingrid Riocreux sur les stratagèmes en cours  :
 
 

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Alors que l’État syrien a repris le contrôle de plus de 35% de l’enclave rebelle de la Ghouta orientale Le Figaro présente une courte notice sur les différents groupes djihadistes présents dans la zone et leurs sponsors respectifs. Les renseignements proviennent du géopolitologue Frédéric Pichon, gage de probité de l'information :
 
 
Singulier paradoxe des autorités françaises qui, à l’unisson d'autres gouvernements européens, reprochent aux polonais d’imposer une histoire officielle alors que les « lois mémorielles » (loi Gayssot, loi Taubira concernant le seul esclavage pratiqué par les Occidentaux etc) continuent ici même d’imposer une lecture pour le moins orientée et passablement corsetée de notre passé. Éric Zemmour n’est pas dupe de ces manoeuvres et conclut que la remontrance faite à la Pologne vient du fait qu’elle n’a pas l’intention de se repentir à tous bouts de champs pour des crimes qu’elle n’a pas commis comme l’usage s’en est imposé ici même :
 
 
Dans un article paru sur le site de Polémia, l’énarque Michel Geoffroy fustige la propension de l’industrie hollywoodienne toute entière aux mains de personnes « perçues comme blanches » à attribuer les rôles « perçus comme positifs et valorisant » à des acteurs « perçus comme afro-américains » et inversement à doter les acteurs « perçus comme blancs » de rôle négatifs. Il s’en inquiète, surtout quand des personnages historiques de l’épopée européenne sont endossés par des comédiens de couleur. Cette mode qui tend à s’étendre en Europe au fur et à mesure de notre américanisation est un exemple supplémentaire de l’ethno-masochisme qui s’implante dans la psyché occidentale. S’emparer des esprits est une opération de guerre cognitive et le mieux serait de refuser de regarder ces films ou de ne plus visionner ces feuilletons à la télévision qui ne brillent pas par leur intelligence, mais ce pari risque fort de se voir démenti  (première référence). Dans même ordre d’idées l’OJIM aborde avec ironie ces héros hors-sol qui illustrent bien ce que Renaud Camus a dénommé le « remplacisme global » (deuxième référence). Nous apprenons dans le même temps que lors des fêtes Johanniques de 2018, celle qui portera l’armure et l’épée de Jeanne d’Arc se nomme Mathilde Edey Gamassou, une jeune métisse polono-béninoise. Quelles que soient les justifications des organisateurs le symbole est parlant, jusqu’à la parodie. La révision et l’altération de l’histoire par des charlatans qui ont pignon sur rue avance à pas de géants. De quoi perdre ses repères, mais c’est sans doute le but recherché. Ceci étant dit, est-ce une raison pour légitimer le déchainement de haine raciale dont la jouvencelle a été la victime sur Twitter, le bistrot high-tech de notre époque ? Sûrement pas. Tous ceux qui ont désigné de leur vindicte la Pucelle de folklore se sont, comme souvent, trompé de cible. Ce sont ceux qui ont voulu l’instrumentaliser qu’il fallait viser. Le piège tendu, aussi subliminal soit-il, a très bien fonctionné opposant les mauvais partisans de la haine raciale aux bons soldats de l’invasion migratoire. Avec de tels adversaires l’ingénierie sociale diversitaire a de beaux jours devant elle. Et Rokhaya Diallo peut triompher, elle qui déclarait récemment : « à présent nous devons déconstruire systématiquement les représentations du passé ». Au fait, les critères d’admission au concours johannique d’Orléans fixés depuis 1855 stipulent que la candidate doit être obligatoirement catholique. N’est-ce pas là un grave motif d’exclusion pour nos compatriotes musulmans, protestants, juifs et autres ? Ci-joint le point de vue de Julien Langella, vice-président d’Academia Christiana, qui réplique rudement aux propos de Louis Aliot (troisième référence) et la chronique très catholique de Charlotte d’Ornellas (quatrième référence). Celui qui ne mord pas aux différents  hochets qu’on lui tend est Renaud Camus qui s’en explique dans son journal. Il ne faut pas compter sur lui pour obéir au discours performateur des partisans de la diversité qui remettent la « race » en honneur et entendent bizarrement métamorphoser l’humanité en parc humain brésilianisé (cinquième référence) Comme l’écrivait Nietzsche, nous sommes d’un temps dont la civilisation est en danger de périr par les moyens de la civilisation :
 
 
 
 
 
 

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En Afrique du Sud le vice-président Cyril Ramaphosa a évincé le président Jacob Zuma. Cette révolution de palais permettra-t-elle de corriger la profonde corruption qui règne dans la démocratie arc-en-ciel ? L’africaniste Bernard Lugan en doute tant l’incurie de l’appareil tentaculaire de l’ANC, le parti au pouvoir, est colossale. Le « gangstérisme d’État » comme il l’explique a conduit, depuis 1994, ce pays prospère à la ruine. Depuis les fanatiques de l’ANC ont annoncé leur intention d’exproprier les fermiers blancs de leur terre sans indemnité (le secteur agricole est un des seuls à tenir debout); cela laisse augurer une Afrique du Sud dépendante bientôt de l’aide alimentaire internationale, comme au Zimbabwe où la même expérience s’est révélée catastrophique pour tous  : 
 
 
Article de Fernand Le Pic provenant d’Antipresse, l’excellente lettre dominicale de contre information dirigée par Slobodan Despot. Le Pic y explique qui sont les promoteurs de la lutte contre les fake news, quels sont leurs buts et comment ces objectifs se sont soudainement imposés dans l’agenda des États européens :
Pour Jérôme Besnard, conseiller national des Républicains, la solution au problème corse n’est pas girondine mais fédéraliste, une solution conforme au principe de subsidiarité. Plutôt que d’invoquer des principes républicains à la définition floue (voir de Frédéric Rouvillois Être - ou ne pas être - républicains ) le président de la République, lors de son discours de Bastia, aurait pu s’inspirer des succès électoraux indéniables de Gilles Simeoni et de ses amis afin de conserver l’ile dans le giron français tout en respectant sa culture, son peuple et sa mémoire. Malheureusement l’article de Besnard se termine par une péroraison qui mêle sans rime ni raison  les goumiers marocains et le mariage de Romain Gary et de Jean Seberg. On perçoit mal ce que ce fouillis totalement hors-sujet peut apporter aux affirmation positives de cette tribune :
 
 

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Laurent Ozon livre sur la Corse et sa volonté majoritaire d’autonomie un point de vue intéressant quoique son affirmation d’une population insulaire de souche non hybridée depuis 30 000 ans laisse songeur dans la mesure où sa véracité forcerait à conclure, par exemple, que les vagues d’expansion indo-européenne n’y auraient tenu aucune part. On se demande par ailleurs ce que l’amateur de complots en tout genre Pierre Hillard peut apporter à cette réflexion si ce n’est son indécrottable jacobinisme : 
 
 
Se réclamant comme Jean-Yves Le Gallou de la préférence de civilisation Javier Portella illustre celle-ci avec le conflit qui oppose une moitié du peuple catalan contre une autre moitié soutenu par l’ensemble des Espagnols. Il plaide pour une Europe confédérale (ou impériale) réalisant l’emboîtement des trois réalités que sont la région, la nation et le continent dans une claire conscience de ce que sont les dangers communs qui nous menacent;
 
 

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Philitt, site de réflexion littéraire et philosophique se demande, à la suite de la une particulièrement racoleuse de Libération, qualifié de « résistant » pour l’occasion, ce qu’il faut penser de la réédition en chaîne des écrivains de la collaboration traitée d’infâme par le quotidien. « L’infâme, selon Libération, c’est un quatuor de salauds spécialement exhumés pour l’occasion : Maurras, Céline, Brasillach et Rebatet. Notre époque n’en finit plus de juger les salauds et elle ne se satisfait pas de faire comparaitre ses contemporains au tribunal de la pensée, au jugement  de l’Histoire (la bonne, celle qui progresse en avant vers le Progrès à rebours des rétrogrades qui progressent en arrière), il lui faut encore épurer le passé, qui a le tort de n’être pas le présent tourné vers le futur ». Cette envie de pénal (Muray) qui taraude une époque revancharde qui ne sait plus inventer et réchauffe sans cesse les « heures les plus sombres » au risque du péché contre l’esprit que serait la disparition de pans entiers de notre histoire et de notre culture. L’arrogance censureuse du présent comme la phobie d'un passé honni a quelque chose d’intolérable. 
 
Jean-Claude Michéa a servi de guide intellectuel à toute un génération déçue ou désappointée par les incohérences et les fausses promesses de l’alternance unique. Eugénie Bastié rend compte du travail intéressant de deux philosophes, Emmanuel et Mathias Roux, qui viennent de publier Michéa l’inactuel, une critique de la civilisation libérale, éditions le bord de l’eau.                       
 
 

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Cinéphilie. Olivier François de la rédaction d’Éléments s’entretient avec Roland Jaccard. Essayiste et romancier, auteur d’une œuvre prolifique il est aussi éditeur et journaliste et à ce titre a tenu longtemps la rubrique psychanalyse du Monde. Il est par ailleurs l’un des membres fondateurs du mensuel Causeur. Conversation à bâtons rompus captivante et très libre. Alfred Eibel et Jacqueline de Roux assistent à l’entretien.
Il y a dans l’imaginaire européen traditionnel une place réservée à la forêt et à tout le trésor légendaire qu’elle fait prévaloir. Ces mythes ont nourri une conception du monde qu’explore avec perspicacité Gustin Sintaud au fil de quatre articles parus sur le site de Métamag :
 
Magnifiées par le poète Homère dans l’Odyssée (fin du VIII éme siècle avant notre ère) les aventures légendaires d’Ulysse constituent l’une des premières épopées européennes. Liées à la colonisation grecque, les pérégrinations du héros aux mille ruses pour aussi imaginaires qu’elles soient se déroulent-elles dans un univers géographique réel ou purement fictif ? Autant de question parmi d’autres auquel ce documentaire d’Arte s’efforce de répondre à l’aide de reconstitutions, de documents cartographiques et d’analyses savantes. Très intéressante mise en scène de la légende. Suivent les aventures de Beowulf et celles de Perceval  :

Diète annuelle du Congrès du peuple chinois : le programme du ministre des affaires étrangères Wang Yi

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Diète annuelle du Congrès du peuple chinois : le programme du ministre des affaires étrangères Wang Yi

Beijing. Lors de la Diète annuelle du Conrès du peuple chinois, le ministre des affaires étrangères Wang Yi a mis en exergue l’importance du projet stratégique de la « nouvelle Route de la Soie ». Il a souligné, par la même occasion, que la Chine construisait ainsi un nouvel ordre mondial. Littéralement, Wang Yi a dit : « Nous voulons créer un type nouveau de relations internationales ».

Toutefois, la participation de pays tiers au projet de la « nouvelle Route de la Soie », comme le veut Beijing, ne se fera pas gratuitement. Les participants doivent accepter les termes d’une « déclaration d’intention ». Plus de 80 pays ont déjà signé cette convention dont plusieurs pays d’Europe de l’Est. Les diplomates occidentaux considèrent que ce document pose problème car il exige que « soient respectés les intérêts fondamentaux de la Chine », comme le montre avec plus de précisions une ébauche présentée à l’agence de presse « dpa ». Beijing entend faire valoir ses intérêts, non seulement en Mer de Chine du Sud, mais aussi envers Taïwan, jugé rebelle. Les Etats, qui signent la convention, s’obligent simultanément à soutenir la Chine aux Nations Unies.

Les diplomates occidentaux jugent inacceptables les clauses qui précisent que la coopération avec la Chine doit être « pragmatique » : c’est le terme qu’utilisent les Chinois, dans leur langage particulier, pour éliminer l’épineuse question des droits de l’homme.

Devant le Congrès du peuple, le ministre des affaires étrangères Wang Yi a prôné la détente et a assuré que tous les pays auraient droit au chapitre dans l’initiative chinoise de la « nouvelle Route de la Soie » car aucun pays ne dominerait le processus seul ». Il a ajouté : « Tous ceux qui ne jugent pas avec deux poids deux mesures verront la Chine non comme une menace mais comme un pays qui offre d’innombrables possibilités ».

(article traduit de http://www.zuerst.de ).

 

samedi, 10 mars 2018

Les think tanks s’installent au cœur de l’Etat

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Les think tanks s’installent au cœur de l’Etat

Des réseaux d’experts s’efforcent de neutraliser toute résistance au dogme néolibéral

par Dostena Anguelova* et Roland Gori,** France

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/fr

«La technique est désormais notre destin, au sens où Napoléon le disait,
il y a cent cinquante ans, de la politique, et Marx, il y a un siècle, de l’économie.»1

L’installation d’un Conseil scientifique de l’Education nationale par le ministre Jean-Michel Blanquer a provoqué quelques légitimes inquiétudes, dont la presse s’est fait l’écho. Voilà un ministre qui met parfaitement en œuvre les décrets d’application de l’expression présidentielle «en même temps».2
Tout en chantant les louanges de l’humanisme, et en se référant à la méthode Montessori qui préconise l’«auto-éducation» de l’élève, «en même temps» le ministre Blanquer installe un conseil scientifique à la tête duquel il nomme Stanislas Dehaene, éminent professeur de psychologie cognitive et expérimentale au Collège de France, entouré d’une «brochette» de positivistes assumés.
Ces «experts» piloteront et corrigeront au mieux par IRM [Imagerie par résonance magnétique] et protocoles «randomisés» la pratique pédagogique du «million d’employés»,3 comme les nomme Stanislas Dehaene, chargés de les encadrer. Rien ne sera laissé au hasard, à la contingence et à l’imprévu. Ce sera le règne de «la mesure»4 et de l’«efficacité» qui guideront les pas des «écoliers-machine», et des «employés» en charge de leurs «apprentissages».
Les métiers de l’éducation enfin, après bien d’autres, seront efficaces et mesurés, leurs actes rationalisés, décomposés, organisés et prescrits par des décideurs, bref, taylorisés.5 Les «experts» fourniront les guides pratiques nécessaires. Le sacre de l’élève, parfaite machinerie cognitive et neuronale prompte à épeler et à calculer, pourra advenir. Les tests internationaux et autres rankings pourront l’attester. Cela n’empêchera pas les rhétoriques de propagande humaniste et l’appel mystique à la Nation.
Une nation start up qui, là comme ailleurs,6 impose des pratiques sociales férocement aliénantes, enserrées aux deux extrêmes par l’économisme et le scientisme. Mais, ces nouveaux dispositifs d’encadrement de nos manières de vivre ne sont pas des phénomènes isolés. Ils constituent un fait de notre civilisation européenne normalisée toujours davantage par les standards américains.
C’est dans la niche écologique de cette culture qu’émergent les think tanks: centres d’expertise privés qui accueillent des universitaires d’élite et prétendent représenter la société civile face à l’Etat. Dans cette révolution symbolique (Pierre Bourdieu) les «experts», favorables au néolibéralisme, fournissent des recettes de bonne «gouvernance», apte à éclairer l’opinion publique des démocraties, libérales ou en voie de le devenir.7
Au cours de cette «transition démocratique», ces thinks tank, «indépendants» et «objectifs», ont pour charge politique d’éviter aux peuples de ces démocraties libérales, ou en cours de «libéralisation», la nostalgie d’idées socialistes ou souverainistes. Il faut une fois pour toutes dire, et répéter ad nauseam, qu’il n’y a pas d’autre alternative que celle d’un néolibéralisme auquel même les «partis de gauche» de la social-démocratie se sont ralliés. La preuve par l’exemple!
Ces «clans» de «l’extrême centre», formés dans les réseaux du soft power américain, ont réussi à incarner leur rêve dans le parti du président Macron. Le programme présidentiel avait en effet pour «grand ordonnateur» Jean Pisani-Ferry – fondateur et ancien directeur du très influent think tank européen Bruegel [«Brussels European and Global Economic Laboratory»]. Claude Bébéar, le fondateur d’un think tank libéral de droite – l’institut Montaigne – rend public pour la première fois son choix de vote dans «Les Echos»: Emmanuel Macron est la solution pour la France! Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne, travaille également sur le programme du futur président, notamment dans le domaine de l’éducation, d’où est issu le ministre Jean-Michel Blanquer, vieux compagnon de route de l’Institut Montaigne.

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Au cœur de l’Etat, des dispositifs de contrôle et de normalisation

Ces nouveaux lobbies que sont les thinks tank vident de leur sens le cadre institutionnel traditionnel de la démocratie républicaine. Ils installent au cœur de l’Etat les dispositifs de contrôle et de normalisation aptes à répondre aux exigences de l’économie et de l’opinion du néolibéralisme.
Cette révolution symbolique, accomplie au nom de l’humanisme, des droits de l’homme, de la modernisation, de la transition démocratique (dans les pays de l’Est), ou encore de la «nouvelle économie de la connaissance», aiderait le peuple à survivre dans la féroce compétition du marché mondial.
C’est ainsi que la réforme de l’éducation et des universités en Europe (stratégie de Bologne) a été initiée dans les coulisses par des experts de think tanks et des Centres d’études avancés, créés en Europe à partir du modèle du fameux Center for Advanced Study in the Behavioral Sciences (CASBS). Fondé en 1954 par la fondation du grand industriel Ford, ce centre incarne l’idée de son sponsor que les sciences sociales devraient contribuer au contrôle de la société devenant «plus proches des sciences naturelles, plus expérimentales dans leur orientation empirique et plus formelles dans leur orientation théorique».
Les réseaux de ces experts devaient surtout lutter contre la tradition philosophique et historique européenne en favorisant leur dépolitisation et assurant la neutralité axiomatique du discours scientifique en le réduisant à une simple technique. Neutralité dont le grand historien Johann Gustav Droysen disait qu’elle était une «neutralité d’eunuque».
Les grands commis de l’Etat cèdent leur place à une élite d’experts, réformiste et «progressiste», au service du système déshumanisant du capitalisme industriel, puis financier. Cette hybridation du public et du privé confisque les conditions d’une libération du politique. Et ce jusqu’à l’assistance économique et sociale aux plus pauvres qui, sous l’influence des contrats à impact social, transforme l’esprit de solidarité nationale en investissement lucratif.8
Reste à savoir si la société aura encore la capacité de réagir ou si «l’élite d’ombre» des experts des think tanks a déjà réussi à neutraliser toute forme de résistance intellectuelle? Aujourd’hui, l’opposition droite/gauche tend à se redoubler d’un conflit sourd entre deux visions du monde. Une métaphysique transhumaniste d’un cyber-futur (l’homme-robot gouverné par des experts) et un désir, encore mal défini politiquement, de liberté et de fraternité pour qui «la pluralité des humains est la loi de la terre» (Hannah Arendt).    •

Source: https://www.politis.fr/articles/2018/02/les-think-tanks-s...  du 4/2/18

*    Dostena Anguelova, chargée de cours en anthropologie politique à l’Université de Strasbourg. Derniers ouvrages: Les Experts de la tradition, 2010, Iztok Zapad; Think tanks: imposteurs de la démocratie, CS éditions Paris, coll. Exote, 2018 (à paraître).


goriLiv.png**     Roland Gori, psychanalyste, professeur honoraire de psychopathologie clinique à Aix-Marseille Université, président de l’Association Appel des appels.
Derniers ouvrages parus: La Dignité de penser, Paris, 2011; La Fabrique des imposteurs, Paris, 2013, Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux? Paris 2014; L’Individu ingouvernable, Paris 2015; Un monde sans esprit. La Fabrique des terrorismes, Paris 2017.

1    Anders, Günther. L’Obsolescence de l’homme. Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle [1956], Paris, Ivrea, 2001, p. 22.
2    Gori, Roland. «‹En même temps›, ou le grand écart du nouveau président», Libération du 23/7/17; «De quoi ‹En même temps› est-il le symptôme»,
Le Media du 30/1/18.
3    Dehaene, Stanislas. L’invité-actu par Caroline Broué, France Culture, 13/1/18.
4    Dehaene, Stanislas. France Culture, ibid.
5    Gori, Roland. «Dans le monde du travail, le spectre de Taylor rôde encore», Libération du 10/5/16.
6    On se référera par exemple à la transformation du travail social et éducatif sous l’effet des contrats à impact social.
7    Anguelova, Dostena. Les Experts de la tradition, 2010, Iztok Zapad, Sofia; Anguelova, Dostena. Think tanks: imposteurs de la démocratie, CS éditions Paris, coll. Exote, 2018.
8    Alix, Jean-Sébastien; Autès, Michel; Coutinet, Nathalie; Garrigue, Gabrielle. «Les contrats à impact social: une menace pour la solidarité?», www.laviedesidées.fr, 16/1/18.

Que voulons-nous? Renforcer la solidarité humaine et la formation des individus ou bien consolider les stratégies de pouvoir et l’économie néolibérale?


blanquerEcole.jpegjpv/rmh. Depuis sa prise de fonction, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale du gouvernement français présidé par Emmanuel Macron, a annoncé les nouveaux changements envisagés dans le système scolaire français allant à l’encontre des «réformes» de son prédécesseur socialiste Najat Vallaud-Belkacem (2014–2017). Selon Blanquer, voici les apprentissages fondamentaux au premier plan pour les élèves français: lecture, écriture et calcul. Au primaire, il y aura à nouveau la dictée, la grammaire et les fables de La Fontaine. Tout établissement aura sa chorale. Au collège, l’enseignement du latin et les classes bilingues seront réintroduits. On parle d’uniformes scolaires et de l’interdiction des portables. Le discours humaniste du ministre porte sur des noms tels Montaigne et Montessori et les notions humanisme et nation réapparaissent fréquemment. Au ministère de la rue de Grenelle, il a baptisé une salle de réunion du nom de Louis Germain, l’instituteur d’Albert Camus. Une partie des enseignants, très critiques envers les réformes entreprises par l’ancienne ministre, espèrent – suite au discours du nouveau responsable – un changement positif pour l’enseignement de leurs élèves.


Cependant, tout comme le président Macron, Jean-Michel Blanquer est proche des personnalités du CAC 40, le groupe des plus grandes sociétés françaises côtées en bourse. Il souhaite rapprocher l’école des entreprises. La présence des entreprises dans les conseils d’administration des établissements professionnels et l’autonomie des établissements scolaires, gérés comme une entreprise par un patron soucieux des ses objectifs de performances et maître de son recrutement.


Le dernier ouvrage publié par Blanquer en 2016 «L’école de demain»* est un livre emblématique pour la présidence de Macron, coécrit avec le think tank néolibéral «Institut Montaigne»: le système scolaire doit recourir à trois piliers: l’expérience, la comparaison internationale et la science.


Le domaine de la science revêt la plus grande importance: la révolution digitale et les sciences cognitives sont décisives pour l’efficacité maximale de l’enseignement en référence à l’immense potentiel du cerveau humain. L’importance des relations humaines entre l’enseignant et ses élèves pour la réussite de l’apprentissage disparaît totalement.


Les directives de l’OCDE, les évaluations PISA, le système de Bologne sont d’autres points de repères importants pour M. Blanquer. Les neurosciences, les compétences, l’autonomie, l’innovation, l’expérimentation et l’évaluation sont d’importants mots-clés.


Le livre «L’école de demain» est clairement structuré et traite les différents types d’établissements selon trois critères: «Ce que nous enseigne l’expérience. Ce que nous enseigne la comparaison internationale. Ce que nous enseigne la science. Ce qu’il faut faire». Suivent des mesures-clés pour chaque type d’établissement. Le système éducatif et la carrière des enseignants sont ensuite analysés selon les mêmes critères.
A l’école maternelle, il prévoit d’élaborer des dispositifs de diagnostic précoce pour distinguer les enfants problématiques des enfants promettant un avenir réussi et performant.


Les personnes à l’esprit critique et les pédagogues travaillant quotidiennement avec leurs élèves se demandent sérieusement quels sont les intérêts primordiaux du nouveau ministre de l’Education nationale. Quels objectifs la stratégie du «en même temps» poursuit-elle?

*    Jean-Michel Blanquer, «L’école de demain. Propositions pour une éducation nationale rénovée.» Paris 2016

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vendredi, 09 mars 2018

Quelles sont les forces politiques chinoises qui ont porté Xi Jinping au pouvoir à vie ?

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Quelles sont les forces politiques chinoises qui ont porté Xi Jinping au pouvoir à vie?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le 26/02, nous avions été un des premiers à relater le fait que le 25 de ce mois, c'est-à-dire la veille, le Parti Communiste Chinois PCC avait décidé de faire adopter un amendement à la constitution visant à supprimer la clause selon laquelle le Président (Xi Jinping en ce cas) ne pouvait pas exercer plus de deux mandats consécutifs 1).

Cette décision a été immédiatement commentée dans tous les pays qui espèrent ou craignent voir la Chine devenir une seconde puissance mondiale après les Etats-Unis, voire la première dans certains domaines. S'agissait-il d'une sorte de coup d'état imposé au PCC et à la Chine par un Xi Jiping fort de ses derniers succès sur l'ancien appareil? S'agissait-il au contraire d'une décision commune de Xi et d'un nouvel appareil d'Etat civil et militaire visant à faire sortir la Chine d'une domination par d'anciennes élites incapables de s'adapter aux nouvelles conditions de la compétition internationale?

C'est cette dernière perspective qui aujourd'hui paraît la plus probable. Bien que cela ne se sache pas beaucoup à l'étranger, la Chine est en proie à des tensions sociales considérables, qui ne lui permettent pas de faire figure de pays véritablement compétitif. Après trente ans de retour à une sorte de capitalisme libéral, loin des ambitions marxistes affichées des premiers dirigeants, le pays est devenu un des plus inégalitaires au monde. D'un côté une élite dirigeante de quelques 300 milliardaires en dollars, menant une vie ostensiblement luxueuse voire gaspilleuse, de l'autre des centaines de millions de travailleurs pauvres et de paysans dont le statut ne diffère pas beaucoup de ce qu'il était après la 2e guerre mondiale.

Les années précédentes, la classe dirigeante comptait sur les hauts niveaux de croissance ayant résulté de ce qu'elle avait fait de la Chine l'usine du monde, selon l'expression. C'étaient les bas salaires des travailleurs qui lui permettaient d'obtenir ces résultats. Mais avec l'apparition de pays asiatiques offrant des salaires de plus en plus bas, ainsi qu'avec la crise mondiale de 2008-2009, le taux de croissance s'est réduit jusqu'à 5 ou 6%. Ce chiffre, que les économies occidentales sont désormais loin d'atteindre, n'est pas cependant suffisant pour maintenir la stabilité sociale. De plus les mécanismes utilisés pour maintenir ce taux, un appel massif à la création de monnaie, avaient considérablement accru le niveau de la dette. Même si la monnaie, le yuan, n'est pas soumise à la sanction des marchés financiers mondiaux, cette dette doit nécessairement être remboursée en taxant la consommation.

Menaces militaires américaines

Dans le même temps, la Chine est soumise à des menaces militaires accrues sur ses frontières de la Mer de Chine méridionale. Elles proviennent des Etats-Unis, Obama ayant reconverti vers l'Asie ses politiques d'affrontement avec la Russie. Le mouvement culmine aujourd'hui avec l'Amérique de Trump. Même si l'essentiel des menaces portent sur la Corée du Nord, les confrontations navales et aériennes avec la puissance militaire chinoise sont de plus en plus nombreuses. Dans l'idéologie militaire américaine, largement répandue, la Chine partage avec la Russie l'honneur d'être considérée comme un adversaire mondial, dont il faut combattre à tous prix la puissance.

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Face à ces dangers extérieurs et intérieurs, le CCP a apparemment jugé qu'il lui fallait renforcer le pouvoir de Xi, quitte à en faire une sorte de dictateur dans les termes occidentaux. Xi Jinping lui avait paru paru mériter cet honneur du fait des qualités extraordinaires qu'il avait manifesté à la présidence, le différenciant des autres dirigeants. Homme apparemment très ambitieux, il n'a pas craint d'endosser aussi longtemps qu'il le pourrait, le costume du chef suprême. Les ambitions qu'il a fixé à la Chine pour le prochain siècle, que nous avions décrites précédemment en relatant ses discours au 19e Congrès du PCC 2) ont confirmé aux élites du parti qu'elles avaient fait le bon choix.

Reste à savoir qui sont exactement ces élites du PCC qui ont décidé de partager le pouvoir avec un Xi Jinping autoritaire, sinon dictatorial. Ce ne sont certainement pas les cadres précédents, sans doute jusque là les plus riches, que Xi a entrepris d'attaquer de face. Il leur a reproché très ouvertement d'être corrompues, mais qui ne l'est pas dans un vaste pays comme la Chine dirigé non seulement par le pouvoir central mais par les chefs des administrations locales et des municipalités échappant pratiquement à toute tutelle? L'erreur fatale des anciennes élites était qu'elles n'avaient pas su afficher pour la Chine un programme aux ambitions mondiales, tel celui proposé par Xi avec une remarquable clairvoyance.

Dans ce programme figure en bonne place la volonté de réduire les inégalités sociales. Ainsi peut-il séduire une partie des classes pauvres dont nous avons rappelé ci-dessus l'extrême dénuement. Mais ce ne sont jamais les prolétaires, dans aucun pays, qui déterminent les politiques nationales. Aujourd'hui Trump a accepté de mettre sa présidence aux mains des quatre généraux qui désormais exercent le pouvoir à sa place. Xi Jinping s'appuie-t-il de son côté sur les militaires? Cela est difficile à dire, vu le peu de transparence de la vie politique chinoise. Mais si tel était le cas, cela n'aurait rien de rassurant. Les militaires, où que ce soit, recherchent en priorité le pouvoir, quitte à courir le risque de provoquer des guerres catastrophiques.

Références

1)  Xi Jinping président de la Chine à vie ? http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2929...?


2) Voir notre article du 20/10/2017 et les trois suivants http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2731...

jeudi, 08 mars 2018

Des élections italiennes pour rien?

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Des élections italiennes pour rien?

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Les élections parlementaires italiennes se sont déroulées ce dimanche 4 mars pour renouveler députés et sénateurs. Il s’agissait de doter le pays d’une majorité gouvernementale. Le résultat en a été une neutralisation réciproque des différences forces politiques et le morcellement du pays.

Au sud, le Mouvement 5 Etoiles (M5S) est largement vainqueur, dépassant parfois les 50%, et notamment en Sicile, en Campanie, en Calabre, en Sardaigne ou dans les Pouilles. Le résultat national est impressionnant puisque, malgré le départ du fondateur Grillo et l’inexpérience politique totale du nouveau dirigeant Di Maio, le M5S obtient 32,7% des voix et 221 sièges (sur 630). Il n’est pas en mesure de gouverner et est victime d’un fort ostracisme des autres partis politiques. Pourtant son poids incontournable va poser un réel problème si l’Italie veut disposer d’une majorité gouvernementale sans lui. Son électorat est complexe. Il est probable que le vote identitaire qui a profité au nord à la Ligue a profité au sud au M5S.

Au nord donc, la Ligue (ex-Ligue du nord) obtient des scores également importants, notamment en Vénétie et en Lombardie, même si ce succès est moindre dans les grandes villes, comme Milan. Avec 17,4% des voix, et 73 sièges, la Ligue de Matteo Salvini réalise son meilleur résultat depuis sa fondation. Ce dernier a mené une campagne nationale dure contre l’immigration et a tempéré ses positions (désormais) eurosceptiques qu’il avait pu mettre en avant sous l’influence du FN français. Surtout la Ligue dépasse Forza Italia et Berlusconi au sein de l’alliance des droites.

Avec 14% des voix et 59 sièges, le mouvement de Berlusconi réalise une contre-performance. Son dirigeant de 81 ans se voit ainsi gentiment invité à une retraite anticipée.

Enfin, Frères d’Italie de Giorgia Meloni réalise 4,4% des voix et obtient 19 sièges. Cette formation de droite nationale, héritière de l’ancien MSI et d’Alliance nationale, réalise un score convenable compte tenu d’un fort vote utile en faveur de la Ligue. Le mouvement est surtout fort dans le Latium.

L’alliance des droites obtient un total de 260 sièges, soit 35 de moins que la majorité. Sans alliés ou sans ralliements, elle ne sera pas en mesure de gouverner le pays. On peut certes imaginer des ralliements opportunistes venus des rangs du M5S mais rien n’est certain.

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Le Parti démocrate de Matteo Renzi est quant à lui sévèrement sanctionné. Avec 18,7% des voix, il réalise une douloureuse contre-performance. La coalition de gauche obtient 112 sièges en tout (-223) et ne peut plus être qu’une force d’appoint. Une grande coalition des centres n’aurait pas davantage de majorité. Il est douteux que la gauche soutienne un gouvernement de droite dominé par la Ligue et pas davantage qu’elle s’associe au M5S pour gouverner.

A gauche, le mouvement « Libres et égaux » obtient 3,4% des voix et disposera de 14 sièges. Les droites radicales, hors coalition, restent marginales, victimes là encore d’un vote utile. Casapound obtient 0,94% des voix et la liste « L’Italie aux Italiens » menée notamment par le mouvement Forza Nueva 0,38% des voix. Néanmoins les droites nationales réunies réalisent le score considérable de plus de 23% des voix. La question de l’immigration a été cruciale, déterminante dans ce résultat.

Conséquence de tout cela, l’Italie n’aura sans doute pas de majorité parlementaire. De nouvelles élections législatives, qui pourraient confirmer ce blocage institutionnel, sont dès lors probables mais pas avant plusieurs mois. A part la fin de carrière de Berlusconi, et la montée des dits « populismes », avec un Salvini qui sera sans doute l’homme de référence de la droite italienne à l’avenir, il est difficile d’imaginer un gouvernement stable en Italie à moins d’un effondrement du M5S. Mais ce dernier bénéficie d’une aura positive, surtout dans le sud, car il n’a jamais été associé au pouvoir, à l’exception calamiteuse de la gestion de la ville de Rome.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

Italie: vers une coalition populiste?

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Italie: vers une coalition populiste?

par Nicolas Gauthier

Ex: http://www.bvoltaire.com

Le grand vainqueur de ce scrutin demeure évidemment le mouvement populiste 5 Étoiles (M5S), fondé par l’humoriste Beppe Grillo, et dont la tête de liste, Luigi di Maio, obtient un score de 32 %.

À l’heure où ces lignes sont écrites, les résultats des élections législatives italiennes de ce dimanche ne sont pas encore définitifs. Il n’empêche que les grandes tendances sont là et ne devraient vraisemblablement pas s’inverser de manière significative.

Résultat des courses : le Parti démocrate de Matteo Renzi, idole de la classe politico-médiatique européenne, passe sous la barre des 20 %. En face, la coalition de droite menée par le revenant Silvio Berlusconi (Forza Italia) et ses alliés Matteo Salvini (la Ligue) et Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia) obtient 37 %. On notera encore que la Ligue en question, alliée de Marine Le Pen au Parlement européen, atteint à elle seule presque les 17 % des suffrages ce qui en fait le premier parti de la coalition de droite.

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Mais le grand vainqueur de ce scrutin demeure, évidemment, le mouvement populiste 5 étoiles (M5S), fondé par l’humoriste Beppe Grillo, et dont la tête de liste, Luigi Di Maio, obtient un score de 32 %. Le futur paysage politique italien entérine donc la chute des partis traditionnels, le centre gauche semblant prendre le chemin d’un autre célèbre disparu de centre droit, les démocrates-chrétiens qui régnèrent là-bas presque sans partage des décennies durant.

La Constitution locale étant ce qu’elle est, pour qu’une coalition puisse disposer d’une majorité à l’Assemblée et au Sénat, il lui faut au moins 40 % des suffrages, seuil lui permettant d’envisager une possible coalition. Et c’est là que l’affaire s’annonce délicate, Silvio Berlusconi s’étant fait fort, devant les instances bruxelloises, d’être l’ultime rempart contre la montée des populistes. Rhétorique toute berlusconienne, sachant qu’il est allié avec au moins deux de ces mouvements de type alternatif, Ligue et Fratelli d’Italia.

Pourtant, si Berlusconi tente de constituer une coalition avec le Parti démocrate, il fait fuir ses deux partenaires. Se tourner alors vers les trublions de 5 étoiles ? Il y a peu de chances que ces derniers acceptent. Et Le Figaro de noter non sans raisons : « En réalité, une alliance des populistes du M5S et de l’extrême droite de la Ligue est la seule possibilité pour obtenir une majorité parlementaire au vu des résultats partiels. »

Une telle hypothèse irait donc dans le sens de la logique politique et de la volonté populaire, Luigi Di Maio et Matteo Salvini étant les deux grands gagnants de ce dimanche. Le premier a fait campagne sur le dégagisme ambiant ; le second sur l’immigration massive, préoccupations majeures de ce côté des Alpes.

On imagine qu’à Paris et Berlin, on retient son souffle, tout comme dans les instances européennes. Ce, d’autant plus qu’en Allemagne, Angela Merkel vient enfin de mettre en place une majorité gouvernementale, dont le prix à payer a été de faire des populistes de l’AfD la première force d’opposition allemande. En Italie, cela pourrait être la solution inverse : une alliance des populistes qui cantonnerait les partis de l’establissement au rôle de simples figurants.

L’Histoire nous enseigne que les révolutions surviennent quand l’État ne peut plus et que le peuple ne veut plus. En Italie comme ailleurs, l’État ne peut plus arrêter à la fois vague migratoire et vague populiste. Quant au peuple, il « veut » de moins en moins – la preuve par ce scrutin.

Le parti de la guerre américain définitivement réduit à l'impuissance

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Le parti de la guerre américain définitivement réduit à l'impuissance

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Il est temps d'ouvrir les yeux, pour ceux qui tentent de comprendre l'avenir du monde au regard de ce qui avait toujours été depuis 1945 la volonté américaine de détruire la Russie sans provoquer une destruction en retour de l'Amérique (MAD).

Désormais la Russie a réussi un coup magistral, réduire à l'impuissance et sans doute pour toujours le parti de la guerre américain. La Russie et avec elle, le reste du monde, y compris les citoyens américains désapprouvant cette politique, peuvent dormir tranquilles. C'est évidemment la Russie, sous la direction étonnamment clairvoyante de Vladimir Poutine, en se dotant d'armes stratégiques sans égal, qui a gagné cette bataille capitale. 1)

Inutile de revenir ici sur les armements dévoilés par Vladimir Poutine dans son tout récent discours sur l'Etat de l'Union. Leur liste et leur analyse ont fait en quelques jours le tour du monde. Disons seulement que chacun de ceux-ci dépasse largement en efficacité, dans son domaine, ce que les militaires américains espéraient jusqu'ici pouvoir leur opposer. Autrement dit, ils sont sans répliques. La stratégie jusqu'ici employée par Washington contre la Russie doit donc désormais être rangée au musée de la guerre.

Cette stratégie, en résumant beaucoup, consistait depuis quelques mois à menacer la Russie d'armes atomiques de courte portée, en espérant que la Russie n'oserait pas répliquer en retour par l'emploi de Missiles nucléaires intercontinentaux ICBM visant directement les grandes villes américaines. . Ceci parce le recours à ces armes signifierait la destruction mutuelle assurée, les défenses anti-balistiques américaines n'étant pas suffisamment étanches pour empêcher à coup sûr la pénétration de quelques ICBM russes. La riposte américaine serait alors destructrice de la Russie comme du reste du monde, ce dont Moscou ne voudrait évidemment pas courir le risque suicidaire. La Russie, malgré sa supériorité militaire indéniable sur terre et dans les airs, serait alors obligée de se soumettre.

Ceci veut dire dans l'immédiat que Washington doit renoncer à pénétrer les frontières russes, y compris en Ukraine, en espérant provoquer ainsi non seulement la chute de Vladimir Poutine, mais la fin de la puissance militaire et technologique russe. Il devra seulement rechercher une coexistence apaisée avec Moscou, dont personne ne se plaindra, notamment en Europe, les possibilités de coopération étant nombreuses,en particulier dans le domaine de la recherche scientifique avancée ou dans celui de l'exploration spatiale.

Mais dira-ton, le complexe scientifico-militaire américain ne pourrait-il pas rattraper son retard, en premier lieu concernant les missiles hypersoniques, dont le Sarmat russe est désormais le fleuron ? Notre réponse est que cela lui sera impossible. Dans toute course à de nouveaux armements révolutionnaires, le retard pris est irrévocable, l'industrie militaire russe ayant toutes les possibilités de maintenir son avance.

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Ceci sans tenir compte du fait que le complexe scientifico-militaire américain a montré dans tous ces domaines son incapacité fondamentale. Malgré les considérables moyens de renseignement  dont il dispose, il n'avait pas jusqu'ici été capable de détecter l'avancée russe. Pourquoi l'histoire ne se renouvellerait-elle pas? Quant à produire de nouveaux armements susceptibles de tenir tête aux futurs armement russes, il n'en sera pas capable. L'odyssée lamentable du Joint Strike Fighter ou F- 35, face aux avancées spectaculaires des différents Sukkoi russes, dont le dernier exemplaire, le Su-57, vient obligeamment d'être dévoilé en Syrie, en est la preuve. Un JSF ne tiendrait pas 2 minutes en combat aérien face à un Su-57, à supposer que le JSF puisse décoller. 2) Voir Vidéo ci-dessous.

  1. Un aperçu en est proposé sur le site DeDefensa http://www.dedefensa.org/article/larsenal-russe-a-bon-ent...

    Il s'agit successivement...

• du nouvel ICBM Sarmat d'un rayon d'action de 17 000 kilomètres, avec les capacités révolutionnaires de ses têtes nucléaires autonomes et autoguidées, dont celles pour certaines d'entre elles de se mettre en orbite basse et d'attaquer à partir de cette position, c'est-à-dire venues de n'importe quelle direction ;

• d'un nouveau cruise missile à capacité nucléaire, avec moteur nucléaire, donc disposant d'une autonomie quasiment illimitée, et dont le fonctionnement avec ce moteur a été d'ores et déjà testé en conditions de vol opérationnel ;

• d'un drone sous-marin à propulsion nucléaire, d'une forme ressemblant à une torpille, évoluant à des profondeurs très basses (jusqu'à 1 000 mètres), avec une autonomie autour de 10 000 kilomètres et à des vitesses très élevées pour un engin sous-marin, de l'ordre de 56 à 100 nœuds (100 à 185 km/h) ; enfin, capable de porter les armes thermonucléaires les plus puissantes comme la bombe dite Tsar de 100 kilotonnes expérimentée au début des années 1960 ;

• du missile Kinzhal lancé d'avion, de capacité hypersonique (catégorie de vitesse de plus de Mach 5 [5 300 km/h à 11 000 mètres d'altitude]), armé de charges conventionnelles ou nucléaires. Il s'agit d'un missile lancé de bombardiers stratégiques de type Tu-95 et Tu-160, et sans doute du futur bombardier furtif en cours de développement ; sa vitesse implique qu'aucun missile antimissile existant n'est capable de l'atteindre. « Mes amis, la Russie a d'ores et déjà ce système d'arme », précise Poutine, signifiant que ce système est en cours d'intégration opérationnelle ;

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• du “projectile” hypersonique Avantgard, qui est en cours de développement et d'essais, et qui présente la particularité de disposer d'ailes lui donnant la capacité d'évoluer en vol planant, sur des distances intercontinentales et à une vitesse de l'ordre de Mach 20, avec des capacités de bifurcations en plein vol d'une ampleur considérable. (Avantgard est dit “projectile” et non missile parce qu'il n'a pas de propulsion propre mais progresse selon l'énergie cinétique, probablement à partir d'un lanceur du type de l'ICBM Sarmat : « Il vole vers son objectif comme un météorite ou comme une boule de feu, précise Poutine. La température de sa surface externe atteint 1 600 à 2 000 degrés mais le bloc directionnel est protégé pour recevoir et contrôler un guidage effectif. ») ;

• d'armes à rayon laser : il s'agit d'une technologie connue et d'ores et déjà en service pour des systèmes à capacités limitées. L'application principale envisagée en théorie depuis des décennies (Reagan en parlait en mars 1982 dans le concept originel de la Stars War [la Strategic Defense Initiative], comme systèmes de destruction de missiles ICBM) porte effectivement sur la défense antimissiles, aux niveaux tactique et stratégique.

2) http://russiafeed.com/russian-su-57s-show-right-stuff-vid...

Note au 04/02

On lit ce jour dans RT.com.fr

Pour la Russie, Washington est responsable d'une nouvelle course aux armements

Le 1er mars, le président russe, a souhaité envoyer un signal aux Etats-Unis en présentant le nouvel arsenal militaire russe à vocation défensive. Vladimir Poutine a justifié le développement de ce nouvel armement comme une réponse au retrait des Etats-Unis du traité de réduction des armements stratégiques (ABM, Anti Balistic Missile) en 2002 et au déploiement de systèmes antimissiles en Europe de l'Est et en Corée du Sud.

 

mercredi, 07 mars 2018

Conférence Dinatoire à Lille le 9 mars 2018: L'Europe, une civilisation politique ?

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Conférence Dinatoire à Lille le 9 mars 2018: L'Europe, une civilisation politique ?

La politique pour éviter la guerre !

Nous sommes à l’aube d’une nouvelle révolution et les peuples européens cherchent les incarnations politiques que de nouvelles formes pourraient prendre. 

D’un bio-conservatisme aux nécessités localistes en passant par les luttes contre tous les déracinements face aux vastes équilibres politiques des migrations à redessiner, les sujets que nous devons aborder pour ce XXIe siècle sont vitaux pour les Européens et notre persistance historique.

Ces prochaines formes politiques du XXIe siècle en sont à leurs balbutiements. De nouveaux cycles vont s’ouvrir.

Dans la première conférence du 9 Mars 2018 à Lille, nous posons la question suivante : Sommes-nous une civilisation politique ? Pour cela, nous invitons Robert Steuckershistorien et géopolitologue, qui a publié aux Editions BIOS un guide de survie culturelle pour lEurope. Robert Steuckers nous parlera de la civilisation européenne, de ses origines (souvent méconnues du grand public ou des « experts ») et développera sa pensée autour de formes nécessaires au renouveau pan-européen. 

Iurie Rosca exposera la situation d’un pays qui est le pivot stratégique des relations entre l’ouest et l’est de l’Europe. La Moldavie, véritable virgule géostratégique. Toute virgule oubliée change le sens d’une phrase. Toute nation oubliée peut changer le sens de l’Europe. La Moldavie est le point de départ d’une Europe en ré-écriture ou son point d’arrêt.


Les « résistances dites progressistes » à l’oeuvre au sein de l’Union Européenne se fondent-elles trop sur une domination des relations transatlantiques ? Tomislav Sunic décodera les ressorts d’une réorganisation des institutions de l’UE et de ses « Fake News » en proposant une grille d’analyse et de lecture des forces en présence, de leurs ambitions et des possibles axes de rupture entre lobbies et institutions. 

Enfin, le 4 mars 2018, l’Italie connaitra-t-elle une nouvelle respiration? Alessandro Sansoni analyse les résultats obtenus par les nouvelles alliances italiennes, prémisses possibles au renouveau dit démocratique en Europe lors des futures échéances européennes de 2019.

Laurent Hocq

 
Conférence Dinatoire à Lille le 9 mars 2018 : L'Europe, une civilisation politique ?
Ouverture des portes à 18h, début à 18h30
4 intervenants : Robert Steuckers, Iurie Rosca, Tomislav Sunic et Alessandro Sansoni
 
Laurent Hocq
Editeur
 
Editions BIOS 
 
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+33 7 70 27 00 46
 

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Robert Steuckers sur Radio Courtoisie : Géopolitiques de la grande Europe

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Robert Steuckers sur Radio Courtoisie : Géopolitiques de la grande Europe

RS-RC030318.jpgRobert Steuckers sur Radio Courtoisie : « Perspectives historiques et géopolitiques de la Grande Europe et de l’Eurasie ».
 
Pascal Lassalle recevait Robert Steuckers le 3 mars 2018 sur Radio Courtoisie à l’occasion de la trilogie qu’il publie aux éditions BIOS et qui est la somme de ses écrits et réflexions sur le destin de notre continent.
 
Participez à la conférence « L’Europe, une civilisation politique ? La politique pour éviter la guerre ! » avec Robert Steuckers, le 9 mars 2018 à Lille.
Informations : http://bit.ly/2oG0VbV
 
La trilogie "Europa" de Robert Steuckers, disponible sur le site des éditions "Le retour aux sources" : http://bit.ly/2uClA40
Le Retour aux Sources Éditeur :
 

La Nouvelle Gauche de Macron radicalise la politique du Système

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La Nouvelle Gauche de Macron radicalise la politique du Système

Ex: https://lignedroite.club
 
Texte de la rubrique Situation politique

Durant la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron, désireux d’incarner le renouveau, a eu l’habileté de cacher le détail de son programme. Affirmant tout et son contraire (« en même temps ») et se prétendant « ni de droite ni de gauche », il a réussi, avec la complicité des médias, à tromper ses électeurs. Car Emmanuel Macron n’incarne en aucune façon le renouveau politique qu’attendaient nos concitoyens. Il a été choisi et soutenu pour servir le Système et c’est ce qu’il fait, mieux encore que tous ses prédécesseurs.

Mandaté par l’oligarchie

Quand Emmanuel Macron promet de « changer la France », ce n’est pas pour la placer sur la voie du renouveau. Emmanuel Macron n’est d’ailleurs pas un homme nouveau, mais un pur produit du Système : énarque, banquier et ministre d’un gouvernement socialiste. Quand il évoque le changement, il s’agit seulement de mettre fin à l’exception française qui faisait que notre pays ne se pliait pas encore tout à fait à l’idéologie libre-échangiste, atlantiste et libertarienne du cartel de Davos et de l’Europe de Bruxelles. En réalité, Emmanuel Macron veut non seulement continuer mais radicaliser la politique conduite par ses prédécesseurs, c’est-à-dire la politique voulue par le Système et l’oligarchie transnationale qui l’a mandaté à cet effet.

Fidèle aux conceptions socialistes

Dans le domaine économique, le gouvernement d’Emmanuel Macron a d’abord pris des mesures fiscales qui s’inscrivent dans la ligne de ses prédécesseurs socialistes et qui vont encore alourdir le fardeau de la classe moyenne. Ainsi en est-il de « l’impôt sur la fortune immobilière » qui continuera de frapper les familles qui ont épargné pour se rendre propriétaires de leur logement. De même, la promesse de suppression progressive de la taxe d’habitation jusqu’à un certain seuil conduira l’État, donc l’impôt, à compenser cette perte de ressources pour les collectivités territoriales et ne réduira donc pas les prélèvements globaux. S’agissant par ailleurs du financement de la protection sociale par l’impôt plus que par les cotisations sur le travail, il fut initié par Lionel Jospin dont Emmanuel Macron suit aujourd’hui la lancée. Quant à la hausse de la CSG, contribution inventée par le socialiste Michel Rocard, elle s’inscrit dans un mouvement amorcé il y a plusieurs années et aboutit à taxer les moins riches et les retraités.

Soumis aux exigences de l’ultralibéralisme international

Pour ce qui est des mesures économiques dans lesquelles certains voient à tort des mesures de droite, elles visent en réalité à adapter notre pays à l’ultralibéralisme international et répondent fidèlement aux exigences du grand patronat mondialisé et du cartel de Davos. Et, ce faisant, elles se trouvent en cohérence avec le premier axe idéologique de la Nouvelle Gauche, celui de l’adhésion sans réserve au mondialisme sous toutes ses formes. Ainsi en est-il de la suppression de l’ISF ou de la création d’un taux unique d’imposition (flat tax) sur les revenus mobiliers. Le gouvernement entend, nous dit-on, favoriser ainsi l’investissement dans les valeurs mobilières au profit des entreprises et de l’emploi. Mais cette politique profitera plus sûrement aux super-riches qui tirent l’essentiel de leurs ressources des revenus du capital et des placements sophistiqués qui ne sont pas ouverts aux petits épargnants.
De même, la réforme du code du travail destinée à donner une plus grande flexibilité à l’emploi répond surtout à une demande ancienne du patronat qui prétend paradoxalement que, pour pouvoir recruter, il faut pouvoir licencier. Ses effets positifs sur l’emploi sont cependant douteux à l’âge du mondialisme libre-échangiste qui met en concurrence nos entreprises et nos salariés avec des économies à bas salaires. Dans la mesure en effet où ces réformes sont mises en oeuvre sans protectionnisme raisonné à l’échelle européenne, elles ne pourront que faire progresser la précarité et notamment « l’uberisation » du travail.

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Porté par une vision immigrationniste

Cette vision mondialiste se manifeste également sur la question de l’immigration. Car Emmanuel Macron ne compte nullement mettre un terme à la crise migratoire. Il continue au contraire de soutenir la politique de Mme Merkel en matière d’accueil des immigrants clandestins, n’hésitant pas à affirmer que la France n’a pas encore « pris sa part » en la matière. Il critique les pays du groupe de Visegrád qui refusent la politique migratoire suicidaire de Bruxelles et préconise de mettre en place des hotspots en Afrique pour faciliter l’octroi de l’asile et de multiplier les « hébergements d’urgence » pour bien accueillir les immigrants clandestins chez nous. Comme représentant du parti de Davos, Emmanuel Macron reste immigrationniste : il trouve que l’immigration est « une opportunité économique car ce sont des femmes et des hommes qui ont aussi des qualifications remarquables ». De même, vis-à-vis de l’islam, il s’en tient à la politique de ses prédécesseurs en affirmant que cette religion serait compatible avec les « valeurs de la République » et qu’elle n’aurait rien à voir avec le terrorisme islamiste. Et cette ligne mondialiste se retrouve aussi au plan diplomatique, ce qui conduit Emmanuel Macron à soutenir une ligne européiste, en préconisant de renforcer la « gouvernance », notamment budgétaire, de l’Europe de Bruxelles et en se gardant bien de mettre en cause la soumission européenne à l’Otan.

Attaché à déconstruire nos valeurs

Sur le plan sociétal, et bien que la question n’ait pas encore été abondamment traitée, il est clair qu’Emmanuel Macron ne dévie pas du second axe idéologique de la Nouvelle Gauche, celui de la déconstruction de nos valeurs de civilisation. Son ministre de l’Éducation nationale peut certes tenir des propos de bon sens, il ne faut pas se laisser prendre au piège des apparences et de la communication. Car, au plan des actes, le gouvernement d’Emmanuel Macron continue de s’attaquer aux familles avec la réduction de l’APL, la baisse de la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE), la perspective d’individualisation de l’impôt sur le revenu et l’offensive menée contre la propriété foncière, qui constitue une richesse enracinée, à la différence des placements financiers. Bien entendu, Emmanuel Macron n’a nullement l’intention de revenir sur le mouvement de déconstruction familiale lancé avec la loi Taubira sur le mariage des homosexuels, ni sur la PMA ni sur la promotion de l’avortement.

Au service du Système

En résumé, Emmanuel Macron, qui incarne la Nouvelle Gauche ralliée sans complexe au néo-capitalisme mondialiste, sert le Système beaucoup mieux encore que ses prédécesseurs en s’attelant à tous les changements internationalistes et libertariens que celui-ci attend. Il continue de déconstruire ce qu’il faudrait préserver et de poursuivre ce qu’il faudrait arrêter. Il n’incarne pas le renouveau de notre pays et ne répond pas à l’attente de la majorité de nos concitoyens.

L'Italie est-elle en train de s'affranchir de la domination par la finance américaine?

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L'Italie est-elle en train de s'affranchir de la domination par la finance américaine?

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Notre première réaction consiste à se réjouir, essentiellement du fait du succès de 5 Etoiles., lors des élections de dimanche 04/03.

Rappelons les résultats au soir du 5 mars.

Le Mouvement 5 étoiles (M5S) devient le premier parti du pays avec 32 % des voix, selon les premiers résulats. La coalition formée par Forza Italia, de Silvio Berlusconi, la Ligue, de Matteo Salvini (extrême droite) et le petit parti Fratelli d'Italia (« Frères d'Italie »), obtient 37 % des voix, loin devant le Parti démocrate, centre gauche), de Matteo Renzi (19 %), selon des résultats partiels portant sur deux tiers des bureaux de vote.


Sur le Mouvement Cinq étoiles, on peut lire ici un exposé qui nous paraît à peu près objectif
https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/elections-italie...

On peut prêter beaucoup d'intentions dites anti-Système à 5 Etoiles. Toutes ne seront pas mises en oeuvre s'il accédait au pouvoir, surtout si c'était dans le cadre d'une coalition quasi inévitable avec Forza Italia et la Ligue, qui se sont toujours montrés obéissants aux consignes de Washington.

Néanmoins 5 Etoiles est le seul mouvement qui présente au moins dans le discours l'originalité de vouloir échapper à la domination de la finance américaine, avant-garde de la domination qu'exerce l'Amérique sur l'Europe depuis 1945. Cette domination se traduit par le mise en tutelle des « élites » italiennes.

5 Etoiles qui prétend ne pas émaner directement de ces élites, mais représenter une aspiration plus profonde des classes travailleuses et de la petite bourgeoisie italiennes, sera le mieux placé pour entreprendre cet effort colossal.

En bonne logique, ceci devrait imposer une sortie de l'Union européenne. Mais celle-ci serait difficile pour l'Italie, à la lumière des difficultés que rencontre actuellement le Brexit. Cependant, grâce à 5 Etoiles au pouvoir, l'Italie deviendrait le seul pays européen a pratiquer un discours d'indépendance à l'égard de l'Union et de tous les intérêts corrompus qui s'y expriment.

En cela, l'Italie se distinguerait favorablement de la France d'Emmanuel Macron, élu et soutenu par Wall Street. Celui-ci est en train de sacrifier tous les acquis scientifiques et économiques du pays ayant fait son originalité et sa force à l'époque des Trente Glorieuses. Elle se distinguerait aussi de l'Allemagne, incapable de se rendre compte que se serait dans le cadre d'une alliance avec la Russie et la Chine qu'elle pourrait au mieux exprimer son génie industriel.

 

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Luigi Di Maio

Nous avions proposé le mois précédent pour cette rubrique Sigmar Gabriel, susceptible de faire sortir un tant soit peu l'Allemagne de la domination Américaine. Mais il semble qu'il n'en prenne pas le chemin, la nouvelle Grande Coalition allemande dirigée par la permanente chancelière Angela Merkel ayant toujours pris ses consignes à Washington. Peut-on cependant reporter cet espoir, concernant cette fois l'Italie, sur Luigi Di Maio, le nouveau chef du Mouvement 5 Etoiles ?

L'agité Beppe Grillo, qui l'avait précédé dans ce rôle, avait suscité un certain intérêt par des propositions susceptibles d'ébranler l'enfermement de l'Italie dans ce que l'on appelle désormais le Système, enfermant les « démocraties européennes » dans la domination de Wall Street, du Pentagone et de leurs relais au sein de l'Union européenne, celle-ci créée à l'initiative de Washington pour jouer ce rôle dans sa lutte contre la Russie. Mais Beppe Grillo avait déçu les militants du Mouvement 5 Etoiles par ses incohérences et son manque de sérieux.

Aujourd'hui 5 Etoiles (voir notre article du 5 mars, L'Italie est-elle en train de s'affranchir de la domination par la finance américaine?) semble avoir repris cette volonté de redonner à l'Italie un minimum de personnalité sur la scène internationale en imaginant des solutions originales permettant un tant soit peu au pays d'échapper au conformisme du Système.

5 Etoiles le doit-il au rôle joué depuis quelques mois en son sein par celui que l'on nomme « le jeune » Di Maio? Wikipedia donne un résumé qui nous paraît à peu près honnête, bien que peu enclin à la sympathie, de son parcours politique (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Luigi_Di_Maio ) Nous ne le reprendrons pas ici.

Les adversaires politiques de 5 Etoiles, parmi lesquels on retrouve tous les défenseurs d'un enfermement de l'Italie dans le rôle qui a toujours été le sien depuis 1945, celui de paradis touristique, de créateur de modes et à travers les industries du Nord, de relais d'un capitalisme industriel et financier bien établi dans l'Europe rhénane, ont reproché à Di Maio de s'appuyer sur un physique agréable et une aisance dans la vie publique pour cacher le vide qui était le sien.

Nous sommes persuadés du contraire, le concernant. Il lui a fallu une sorte de génie politique pour réussir à s'imposer dans une société restée profondément conservatrice et gérontocrate. S'il accédait au gouvernement, seul ou avec des représentants de Forza Italia, il est très probable qu'il continuerait à exploiter les idées qu'il avait représentées les mois précédents.

Qualifiée de « populiste » il a déjà fait entendre que si l'on désignait par ce nom des défenseurs d'un peuple soumis au silence par les élites, il revendiquait le terme. Habileté peut-être, mais qui vient opportunément relayer en Italie un mouvement d'exaspération contre une immigration hors de contrôle et la dictature des anonymes de Bruxelles.

Pour le moment les représentants des gouvernements européens, en général fort éloignés de 5 Etoiles, font diplomatiquement bonne figure. Mais on peut présager que, s'il agi comme il le promet, toutes les armes seront utilisées contre Di Maio pour le déconsidérer. Sera-il capable d'y faire face? Speriamo.

Note. On lira sur les élections en Italie une analyse de Jacques Sapir
https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-seisme-polit...

mardi, 06 mars 2018

Vente de Rafale bloquée: la France subit (encore une fois) la loi américaine

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Vente de Rafale bloquée: la France subit (encore une fois) la loi américaine

Ex: http://www.katehon.com/fr

LE CERCLE/POINT DE VUE - Washington s'appuie sur une réglementation locale sur la vente d'armes pour freiner la vente de Rafale supplémentaires à l'Egypte.

Le succès commercial du Rafale en Egypte, en 2015, présageait un avenir (enfin) souriant pour l’avion de combat français de Dassault. C’était sans compter sur la réaction américaine. Les négociations pour la vente de Rafale supplémentaires entre la France et l'Egypte sont freinées par Washington, indiquait «La Tribune», la semaine dernière. Les Etats-Unis refusent en effet l'exportation d'un composant américain.

La pièce en question ? Une petite puce électronique «made in USA» présentes dans les missiles de croisière Scalp, eux-mêmes fabriqués par l'entreprise européenne MBDA, filiale commune d'Aribus, de BAE Systems et de Leonardo. Washington, s'appuie sur une réglementation américaine - la norme Itar (International traffic in arms regulations) sur les ventes d'armes - pour bloquer l'exportation et, in fine, la vente des Rafale. 

Guerre économique

Cette affaire est une nouvelle illustration de l’extraterritorialité des lois américaines qui ont déjà fait ployer quelques-uns des plus grands groupes européens. Souci, le nouveau locataire de la Maison-Blanche semble plus difficile encore à amadouer que son prédécesseur Barack Obama.

La politique juridique extérieure américaine se fait plus menaçante. Certains observateurs y voient l’incarnation d’un des piliers de la guerre économique dont Donald Trump ne fait aucun mystère. La norme Itar n’est en rien utilisée ici pour prévenir ou sanctionner une quelconque fraude, mais pour protéger un intérêt américain. Le caractère légal de l’opération est parfaitement respecté.

Pour en sortir, soit MBDA change les composants incriminés au profit de produits 100 % européens, soit un accord est trouvé entre autorités françaises et américaines comme ce fut le cas pour la vente de deux satellites aux Émirats Arabes Unis en 2014. François Hollande, l'ancien président français, avait dû aller rencontrer son homologue pour débloquer la crise. La prochaine visite d’Emmanuel Macron aux États-Unis, en avril prochain, pourrait voir ce dossier ajouté à l’ordre du jour.

Une extraterritorialité des lois redoutable

La question de l’extraterritorialité des lois américaines reste entière puisqu’à chaque manifestation, elle oblige le président français à devoir entamer des discussions qui confinent plus ou moins à devoir courber l’échine. Il faut reconnaître à cette mécanique une efficacité absolue puisqu’elle revient, sous le prétexte d’une régulation économique visant à prévenir les fraudes, à arbitrer le droit du commerce international avec comme seul prisme l’intérêt américain.

Car le juge ne sera jamais saisi, aucune incrimination pénale ne sera jamais utilisée ! En l’occurrence, il n’y a pas le plus petit tracas juridique, mais seulement la présence d’un composant américain qui justifie qu’ils donnent leur avis.

L’efficience est telle qu’elle ne repose sur aucun principe, sur aucune règle juridique. Les États-Unis se reconnaissent simplement le droit de contrôle de toutes les opérations dans lesquelles un élément de rattachement à leur droit aussi infime – pour ne pas dire discutable – que l’utilisation de leur monnaie ou d’un trombone.

Le terrain judiciaire n’a jamais été exploré par crainte pour les groupes visés de se voir boycotter en plus d’être déjà sanctionnés financièrement. Leur pusillanimité se comprend quand on examine les maigres chances de succès d’une action devant la Cour suprême des États-Unis.

Nécessaire réaction européenne

Reste à l’Europe à se doter des mêmes armes. Une réforme de la loi de blocage, sur le modèle de la Fema canadienne qui interdit aux entreprises de répondre aux injonctions de quelque nature qu’elles puissent, être pourrait étoffer intelligemment notre droit et donner aux entreprises françaises une protection utile en sus de constituer un signal politique fort. La Commission européenne pourrait également poursuivre ses enquêtes dirigées vers les grands groupes américains, à commencer par Google.

Au-delà, l’Europe pourrait, elle aussi, se doter d’une politique juridique extérieure en exerçant un droit de régulation sur toutes les opérations utilisant l’euro ou un quelconque autre critère de rattachement. Rien n’est plus simple puisque les scrupules juridiques sont remisés au profit d’une vision «normalisée» du commerce, chacun créant ses normes au gré de ses besoins.

Source : Les Echos.fr

The Romanian State – the tip of the spear of American imperialism

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The Romanian State – the tip of the spear of American imperialism

Ex: http://www.geopolitica.ru

When looking from Chișinău, Romania is seen as being in a dishonorable position, namely as the tip of the spear of American imperialism. After more than a quarter of a century of competing in the zeal of submitting the country to the new overlords in Washington, after ruining and giving away the national economy to foreigners, after giving away their arable land to foreign investors, after tailoring society with the recipes of the New World Order string pullers, it looks like Romanian politicians are starting to present themselves as saviors of the Moldovans. After leaving nothing left of their national sovereignty, after the decision-making process was taken over by the Brussels bureaucracy and its overseas patrons, Bucharest has proudly taken the role of the guide for Chișinău towards the enlightened and irreversible path of Euro-Atlantic integration. 

Around 10 years ago, in a visit of a Romanian Minister of Foreign Affairs in Chișinău, the guest made an interesting statement during the press conference held with his Moldovan counterpart – Andrei Stratan, which did not stop the latter in subtly making fun of it. The Romanian official said: “Romania is ready to commit itself to being the lawyer of Moldova in the process of European integration”, to which Andrei Stratan responded: “Thank you very much, dear colleague. But Moldova did not commit any crime on the international scale and does not need a lawyer”. Leaving all jokes aside, the time has come to make some clarifications on the relationship between Bucharest and Chișinău, from a geopolitical perspective. Such types of analysis will not affect consumers of national myths such as “the centenary of the Great Union – an opportunity of repeating history”, those who cannot distinguish between reality and non-reality, but rather choose to force reality according to the oniric state, bringer of hope and delight. It is not for them that we write these lines, but for those who do not confuse the bureaucracy of Bucharest with history, culture, spirituality and the historical development of a people. 

To honour the memory of our ancestors, to experience feelings of national dignity around the glories of Stephen the Great or to drink out of the inexhaustible fountain of the works of Eminescu, Enescu, Brâncuși, Eliade, Noica and so many others who represent our history and our culture does not necessarily mean to have respect and more importantly, be obedient to the envoys of Bucharest, who are insisting on making us happy against our will.

From a wider perspective that takes into account international realities in their whole complexity, things are as follows. After convincing the wayward Saakashvili to measure his military potential with that of Russia in 2008, the adventure concluded itself with the loss (for good?) of two parts of national territory, which became subjects of international law and protectorates of Moscow. After instigating the new regime in Kiev to reckless actions in 2014, which resulted in massive military hostilities, considerable losses of human lives, the takeover of the Crimean peninsula by Russia, and the de facto secession of the eastern parts of the country aspiring to definitively separate from Ukraine, US strategists have achieved their goal: both Georgia and Ukraine have been determined to seriously damage their relations with Russia (to the detriment of their own national interests) and – here is the key !!! – need the US protection against „Russian danger”. Bullseye!

History shows that the Anglo-Saxon string pullers are the finest, the most perverse and experienced masters in stimulating nationalism everywhere in the world, to their imperial advantage and to the misfortune of the blind peoples used in these dirty and bloody geopolitical games. It is enough to take a brief look at the intrigues schemed by them in Asia, in the Arab World or in Africa in the past couple of hundreds of years in order to realize that the state of the relationship between Romania and the Republic of Moldova are not an exception but on the contrary, an example of this old and perfidious imperial logic that conducts itself by the eternal saying “Divide and conquer!”. 

These tools are very effective, as they fill in wonderfully old historical animosities, springing out of the conflicts of the great powers that have not bypassed our people. Cutting and changing of maps, depending on the ability of waging wars, in using military force or the threat of using it, which brought disaster and endless suffering to many millions of people, the plagues of the communist regime, with its repression, deportations, enslavement and denationalization of peoples that found themselves in the middle of the Comintern boiler – all of this is perfectly true in our case too. And it is exactly here that we get caught up in the net of the string pullers from overseas. The thirst for revenge, the ardent desire to restore historical truth are what make up the raw material for the maneuverers from the Euro-Atlantic centers of influence.  

In the case of the Republic of Moldova, after a violent overthrow (the Moldovan Maidan avant la lettre on Aprile 7, 2009), the power was usurped by a couple of mafia-type clans (which in the meantime has reduced to one) and the American prestidigitators managed to accomplish the plan that served in preserving the country’s imperial interest. And it is namely one plan, at the hands of anyone who is not blind or is not playing the fool. That is, to take over the decision-making process in exchange for some financial alms, which are given according to the degree of obedience of the pawns of Moldovan state hierarchies. What exactly are these jacks supposed to do? Barely anything, except: 

  • 1) To open the gates to the free-trade economy of the flow of goods, capital and foreign services (= the death of the national economy);
  • 2) To declare their eternal fidelity to the European course of the country, (the EU being conceived from the start, after 1945, as a vassal of the US);
  • 3) to declare itself an integral part of the US’s total geopolitical war against Russia (a successful mission – the expelling of Russian diplomats, the permanent expulsion of journalists from that country, the banning of TV broadcasting, etc.).
  • 4) to abandon methodically the country’s neutral status in favor of inexorable NATO membership.

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We will need to spend some time on the last point. The whole bustle concerning the opening of the NATO Documentation Center, with visits by the dignitaries of this US-controlled political-military bloc in Chisinau, with the commitments of the Moldovan officials to buy US weapons (why not, if we have a budget surplus and there aren’t any social emergencies to solve, right?) and send Moldovan soldiers to trainings so that they can meet NATO standards. And in this abominable and unfortunate show, our „regional patrons”, the Romanian officials, have also engaged. Even the Romanian Minister of War showed up, who walked arm in arm with our Defense Minister and the Romanian PM too honored us with her presence. We are courted with great insistence by our brothers (and sisters – not to offend the feminists engaged in the gender equality battle) from beyond the Prut river who are trying to do everything just to see us under the big NATO umbrella (and the generous EU, of course).

The siren songs are sung in chorus by the American falcons (disguised as pigeons of peace) and the puppets from Brussels and Bucharest. But instead of a state of bliss, the cacophony with sound of guns and smell of gunpowder causes concern. 

NATO’s lure to Moldova, as well as the fuss regarding the centenary of the Great Union, has no purpose other than to provoke as much internal tension as possible, to get spirits fired up in the Transnistrian region and Gagauz autonomy, and ultimately to create a small civil war, followed by territorial disintegration and the transformation of the country into an ungovernable area. And the end is known. Look at the case of Georgia in 2008 and Ukraine in 2014, which is far from being over.

If we are to take a look at the map of our region, everything becomes extremely clear. Romania has already entered NATO (although the sinister joke, according to which NATO has entered Romania, not vice-versa, is perfectly true), Ukraine is to be incorporated into this bloc in the nearest time, and Moldova, a small, poor and vulnerable country has the ambition to remain neutral. This is not acceptable. This confusion or temporary state, if you wish, can no longer last. The stake of the US military-industrial complex is clear, the tasks are set, and the roles – distributed. 

„Carthage must be destroyed!”  – the falcons of American militarism repeat obsessively to the point of fainting. And the role of Carthage is attributed, as is well known, to Russia. And for this historic mission, prescribed by the god of war, the Atlanticists are ready to sacrifice without remorse a country like Moldova, as they have always done in such situations. It is only regrettable that in this pessimistic scenario, the role of the tip of the spear, of false guide, is given to Bucharest.

It is namely this that causes the biggest mess in the collective mentality from the Republic of Moldova. People who are sympathetic towards Romania are not always able to think of concepts such as the one of the great Romanian sociologist Dimitrie Gusti, who called these types of situations as “a conflict between the state and the nation” or the „superposed strata”, in Eminescu’s words. The superstructure, the ruling class, the anti-elite at the head of the country is not guided by the interests of the nation, but it serves foreign interests to the detriment of its own country and at the same time to the detriment of Moldova. Whether it’s just hypocrisy or plain stupidity, that’s another story. It is likely that we will never know if they are mercenaries who understand and take on their mischievous mission or just blind tools, „useful idiots”, „blind pilots”, as young Eliade would say.

It is certain that heavy clouds are gathering over the already not-so-bright sky of the Bessarabian region. And only God knows if we will be able to avoid a dramatic outcome.

Source - FLUX.md

lundi, 05 mars 2018

La manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre démocratie directe et participative

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La manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre démocratie directe et participative

Par PD. Dr. méd. Dominique Schwander

Les manipulateurs pervers narcissiques représentent 2 à 3 % de la population occidentale et les psychopathes 1%. Ils sont parmi nous. Des élus, des politiques et, évidemment, des spécialistes en communication, des meneurs de campagne électorale nous manipulent, sans être nécessairement des pervers narcissiques ou des psychopathes. Tous ces gens, les mass médias et leur intelligentsia journalistique qui a trahi sa mission de leader informateur, font des efforts conscients pour manipuler de manière éhontée l’opinion publique et les électeurs. Nous sommes tous plus ou moins manipulés car nous sommes tous humains et donc manipulables.

Les techniques et stratégies de manipulation mentale sont exercées individuellement, par exemple dans une famille ou sur le lieu de travail. Sun Tzu, Mahomet, Pavlov, Schopenhauer, Goebbels, Bernais, Chomsky, Bush, Obama, le couple Clinton, Merkel, Erdogan, Macron, Leuthard, Sommaruga, Berset, Darbellay, etc, étaient/sont des adeptes de la manipulation de masse. Les techniques de manipulations de masse sont exercées sur une population à des fins politiques, idéologiques, religieuses, économiques ou militaires. Depuis Sun Tzu, les armées et les dictatures ont toutes leur manuel de manipulation et de diversion, par exemple l’armée des USA: « Silent weapons for quiets wars". Operations Research Technical Manual TW-SW7905.1.1979. Et bien sûr tant de gouvernements, pas seulement de pays musulmans et de dictatures, ont peur de laisser un libre penseur, un individu critique, voir une partie du peuple Souverain développer leurs propres sphères d’influence, ce qui risque de remettre en question les fondements de la société et leur pouvoir mais surtout créerait des changements sociaux remettant en cause la légitimité, le statut et les avantages d’élus carriéristes et de hauts fonctionnaires.

Les autorités qui manipulent un peuple ne mènent pas une vie exemplaire sur le plan moral, bien au contraire. A force d’être manipulé, tôt ou tard, le peuple  laisse un régime autoritaire puis une dictature être instaurés. Les supporters de cette dictature manipulent à loisir, profitent de la situation, la corruption se généralise et contamine toute la société, de bas en haut. Ils oublient vite que, dès que la classe dominante cesse d’être un symbole des valeurs éthiques, sa chute devient inévitable, même si cela prend beaucoup de temps. Finalement, comme on peut l’observer en Afrique et en Amérique latine, les entrepreneurs et les élus font l’apologie de la corruption en affirmant que grâce à elle l’économie est florissante et le produit national brut augmente chaque année. Promus dans la caste aux côtés d’oligarques enrichis ou rêvant de le devenir, ils ne voient plus que, sauf quelques exceptions semblables à eux, la classe moyenne s’appauvrit, le pouvoir d’achat baisse plus que le PIB augmente, les pauvres augmentent, sont prêts à  écouter un groupe d’aristocrates de l’esprit communistes et à les soutenir afin de rompre sciemment avec le démocratisme ploutocrate, corrompu et exploiteur.

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Ci-après une liste non-exhaustive de comportements, de stratégies, de tactiques et de techniques de manipulation mentale, dénommée aussi sujétion psychologique, dont l’objectif est toujours de contrôler notre perception de la réalité en prenant le contrôle psychique du sujet manipulé, qu’il est plus juste de nommer la victime:

    • Le gaslighting est une tactique de manipulation mentale qui consiste à déformer ou à fausser le récit des évènements de manière à faire douter la victime de sa mémoire, de sa perception et de son équilibre psychique, par exemple l’électeur, une femme maltraitée ou un Donald Trump. Cette tactique s’appuie sur la dissonance cognitive, c’est-à-dire le conflit entre deux différentes informations, entre deux pensées contraires, entre deux opinions. Le déni de la réalité et du contenu intolérant, meurtrier et impératif du coran et des autres textes musulmans « sacro-saints » est une telle manipulation mensongère entretenue par des élus islamo-collabos, angéliques ou idiots utiles. Pour ces derniers en déni, l’islam-idéologie est une religion de paix, de tolérance et de bonheur. Pour les autres, qui ont pris connaissance du coran, des hadiths, etc, et qui observent la réalité quotidienne autour d’eux, c’est une idéologie guerrière, militante, envahissante, d’une autre temporalité et irrationnelle.
    • Manipulation du langage: les idéologues et les politiques doctrinaires manipulent le langage. Par exemple l’islam-idéologie est très proche du communisme et du socialisme par leur manipulation du langage.
    • Jouer sur l’émotion est une technique classique pour empêcher toute analyse rationnelle d’une situation. On fait appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion. C’est ce que font quotidiennement les présentateurs à la télévision, des élus, des imams, plutôt que d’essayer d’apporter des faits, des explications objectives, une observation  impartiale et d’encourager les spectateurs et les gens à analyser et à raisonner avant qu’ils choisissent ou décident par eux-mêmes. Manipuler ou susciter des émotions permet d’accéder à l’inconscient et au moi narrateur des individus, à influencer les gens dans leurs idées, leurs peurs individuelles ou collectives, leurs désirs, par exemple le paradis pornographique de Allah et de sa superstar Mahomet. Ce faisant les manipulateurs nous suggèrent des comportements et des décisions que nous croyons venir du plus profond de  notre être, alors que ce n’est pas le cas.
    • La stratégie de la diversion et de la distraction est très utilisée et très efficace. Elle détourne l’attention du public des vrais problèmes pour lui imposer à la place du superflu insignifiant que l’on met savamment en scène dans les émissions d’actualité traitées dans les mass médias. Le réchauffement climatique, la possession légale d’armes, « panem et circenses » de la Rome antique, les manifestations sportives actuelles, les rituels de l’islam-idéologie, le pas d’amalgame, en sont des exemples quotidiens.
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    • La stratégie de l’homme de paille ou sophisme de l’épouvantail est très utilisée en politique et en islam. Elle représente de manière fausse ou exagérée, de façon absurde ou irrationnelle, vos propres pensées et sentiments. Cela finit par invalider totalement notre droit à avoir ou à exprimer des pensées, des émotions, une opinion ou un vote et finalement nous avons des doutes, culpabilisons et changeons d’avis. Les pervers narcissiques, les psychopathes essayent de représenter nos opinions, nos émotions et nos expériences vécues de manière fausse, absurde ou irrationnelle afin de convaincre les autres que nous avons nous des défauts de caractère et sommes irrationnels.
    • Traiter les gens comme des enfants: des émissions grand public ou de la publicité s’adressent à nous comme à des enfants, ce qui génère des réactions émotionnelles « cool » du public confronté en réalité à de graves problèmes qui sont ainsi minimisés, vu qu’ils suscitent bien peu de réactions.
    • Maintenir les gens dans l’ignorance sous prétexte que les gens qui savent sont dangereux, menacent l’équilibre du système en place, de l’établissement politico-économique, religieux ou idéologique. Toute dictature, tout gouvernement autoritaire et/ou théocratique maintiennent l’instruction publique et l’éducation à un niveau très bas. Cela fait partie des techniques pour que des systèmes autoritaires, (Inquisition par exemple), idéologiques (islam-idéologie par exemple) ou corrompus (nation africaine ou sud-américaine), perdurent. C’est attristant. En réalité, l’instruction publique et les mass médias sont les deux secteurs à partir desquels le monde pourrait devenir, sans corruption ni violence, renouvelé et élevé moralement. L’instruction publique nourrit ou empoisonne l’esprit de l’enfant. Les mass médias nourrissent ou empoisonnent l’esprit de l’adulte. De nos jours, l’école et les mass médias sont tous deux aux mains d’une gauche dénuée d’esprit: les remettre aux mains de l’esprit et de la raison serait la plus haute tâche de toute politique idéale, de toute révolution idéale
    • Encourager la médiocrité en érigeant au rang de valeurs, la bêtise, la vulgarité, la sexualisation de tout, l’ignorance, voir un rap idiot, grossier et sexuel ou les émissions de télé-réalité. Plus la chanteuse est vulgaire, sexualisée et désinhibée, plus elle est adulée et considérée une superstar. On encourage le public à se complaire dans la médiocrité puis à élire des médiocres.
    • La stratégie du différé ajourne une mesure impopulaire en la présentant comme une concession équitable, le port du voile islamique ou du burkini, la viande halal. On nous fait accepter finalement telle mesure parce qu’elle ne nous affecterait pas directement ou dans l’immédiat.
    • La stratégie du problème/solution clé en main consiste à faire croire au public que beaucoup de situations ou événements présentés comme aléatoires ou liés au hasard (par exemple le réchauffement climatique), répondent à une logique implacable. Cette manœuvre fait que la  solution apportée qui serait parfaitement inacceptable en temps normal, est non seulement acceptée mais également plébiscitée par ceux-là mêmes qui en feront les frais. Par exemple, en brûlant des cierges et en diminuant les libertés l’une après l’autre, suite à un acte terroriste musulman, en ayant du lait dans nos veines et pas du vitriol comme le terroriste musulman, nous transformons petit à petit une démocratie en une démocrature.

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    • Le manipulateur emploie différentes formes de menaces, de chantage et d’abus mental pour prendre un ou des individus en otage. Il essaye de vous terrifier pour que vous soyez toujours en accord avec lui. C’est ce qui se passe dans les zones de non-droit dites aussi zones islamisées de France, de Suède, etc. Dans le monde des manipulateurs, les pervers narcissiques sont les seules personnes à avoir raison, et tout autre avis ou menace pour leur supériorité entraîne leur rage.
    • Culpabiliser l’esprit de révolte ou d’indignation: en inversant les valeurs dans un Etat-nation, en culpabilisant le révolté et l’indigné, en les tenant pour responsables de leurs peines ou malheur, en leurs faisant accepter progressivement une mauvaise image de soi, les manipulateurs dépriment et inhibent toute nouvelle action. La révolte et l’indignation sont alors remplacées par la culpabilité.
    • Si le manipulateur n’arrive pas à modifier la manière dont vous vous percevez vous-même et vous vous exprimez en public, il cherche, par des campagnes de rabaissement public, de diffamation et d’harcèlement à contrôler et à changer la manière dont les autres personnes vous perçoivent. La diabolisation ad hiltlerum ou traiter d’extrême droite un élu de droite, Christophe Blocher ou Donald Trump, est devenue, depuis Staline, une pratique émotionnelle courante de la politique guerrière que mène la gauche et les partis qui lui sont soumis. Depuis des années, de telles frappes préventives manipulatrices sont faites quotidiennement contre le Front national français et les partis populistes de droite.
    • La triangulation est une technique très utilisée par de nos élus avant les votations concernant une initiative, Elle consiste à faire intervenir l’opinion réelle ou supposée, voire la menace d’une tierce personne, faiseur d’opinion, relais d’opinion, ancien élu, professeur d’université, guide religieux, etc, ou même le public lors d’un débat publique ou télévisé, tout en invalidant en même temps la réaction légitime des  victimes face à l’abus.
    • Le manipulateur est toujours obsédé à maintenir un contrôle permanent des moindres petits aspects de votre vie et de vos émotions. A ce faire, il va même inventer des situations de conflit, afin de vous déstabiliser et de vous affaiblir. Ainsi l’islam-idéologie gère chaque facette de la vie du musulman pratiquant, ne lui laisse aucun espace de liberté, condamne tout individualisme et glorifie son oumma.
    • La projection mentale est un mécanisme de défense des manipulateurs. Ainsi depuis XIV siècles les musulmans utilisent les juifs et Israel comme bouc émissaire et recourent à leur victimisation expiatoire pour justifier leurs razzias, leurs attaques, leurs guerres asymétriques ou hybrides et leurs actes terroristes. Ce faisant, les musulmans manipulateurs déplacent leurs responsabilités, refusent de reconnaître leurs torts et d’assumer leurs actes.
    • Attaqué le manipulateur, par exemple tel Tariq Ramadan, utilise des stratagèmes élaborés, employant des biais cognitifs, des sophismes, des arguments fallacieux et la taqyia de la nébuleuse musulmane, soit une conversation absurde et irrationnelle. Ces stratagèmes lui permettent de crier au complot, de gagner le débat, de manipuler et de vaincre l’adversaire, d’avoir toujours le dernier mot, même en ayant complètement tort. Nombres de manipulateurs dans les débats, plutôt que de prendre le temps d’examiner attentivement différentes perspectives, généralisent tous vos propos et arguments en faisant des discours généralisants qui ne reconnaissent pas les nuances.

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    • Le conditionnement destructeur pratiqué par le manipulateur nous conditionne lentement et durablement parce que, en particulier, il craint tout ce que nous aimons d’autre, à part lui qui s’estime le meilleur. Nos élus eurolâtres et nos bruxellisés s’adonnent à ce travers manipulateur
    • La stratégie du dégradé est classique; quand l’addition est trop lourde, on fait plusieurs tickets. Voyez Berset avec l’AVS, les retraites vieillesse et l’assurance maladie et accident ou les revendications et exigences croissantes des immigrants musulmans.
    • Créer des problèmes, puis offrir des solutions. Le problème peut être par exemple une « false flag operation ». Les raisons données par les Français et leurs alliés pour s’ingérer militairement en Iraq et en Syrie furent des manipulations mensongères bien pires que celles données par les USA de Bush pour s’ingérer militairement en Iraq.
    • Finalement la stratégie et la technique de l’avenir: connaître les gens mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes. Les techniques de pointe en algorithmes, en intelligence artificielle, en biologie, en neurobiologie, en génétique, en psychologie appliquée, par exemple concernant le moi narrateur, toutes exploitées par face de plouc, WhatsApp et autres réseaux « sociaux » scrutinateurs-surveilleurs-contrôleurs-espions apporteront tant de connaissances nouvelles sur la femme, l’homme, la société et leurs fonctionnements, que l’individu lui même ne se connait pas aussi bien que ceux qui ont accès à ce savoir, tout particulièrement aux puissants algorithmes nous concernant. Si nous ne réagissons pas, si nous ne faisons pas de meilleurs choix, ce nouveau savoir représentera un pouvoir et un outil de contrôle puissants et autoritaires pour tous ceux qui ont un intérêt à manipuler les autres et se seront donnés ces nouveaux moyens. Avant une prochaine votation, vous aurez dans votre inconscient, qui face de plouc a décidé que vous choisissiez. Comme l’a écrit en 1925  le visionnaire Comte autrichien R. N. Coudenhove-Kalergi dans son livre « Idéalisme pratique, noblesse, technique, pacifisme »:  « La technique sans l’éthique mène aussi bien à des catastrophes que l’éthique sans la technique. L’éthique et la technique doivent se compléter, doivent avancer ensemble, se réfléchir et se conscientiser ensemble. »Actuellement, chez nous, c’est la télévision, puis l’islam-idéologie, puis les élus eurolâtres et autres bruxellisés, qui contribuent le plus à la manipulation mentale de masse. C’est pourquoi, nos élus de gauche se félicitent que nos chaînes nationales accaparent la quasi totalité, soit beaucoup plus que 1 milliard de CHF, des redevances que tous les citoyens suisses payons ; une bonne raison de voter oui à l’initiative NO BILLAG, de libéraliser et de privatiser le marché de la télévision et de la radio. Notre télévision nationale coûte très cher au peuple et est vraiment mauvaise. Pour le prix que paie chaque famille et même (!) nos entreprises notre télévision est une misère. Les Espagnols et les latino-américains ont deux termes imagés et métaphoriques pour qualifier une télévision comme notre nationale: « telebasura » soit téléordure ou mieux encore « TV chatarra » soit TV ferraille ou TV débris, la « comida chatarra » étant la malbouffe. Nos coûteuses chaînes de télévision nationales ne sont-elles pas une fort coûteuse TV malbouffe contre laquelle nous devons réagir avec fermeté et indignation. 
  • Notre télévision suisse pollue notre mental et celui de nos enfants avec des émissions de plus en plus bêtes et addictives. Elle suggère des idées pauvres, des façons de penser irrationnelles, une inculture, un faux savoir et un tas de choses à consommer. Elle est devenue si mauvaise qu’elle n’incite pas à la réflexion.
  • Il n’y a pas de vrais débats à la télévision. Les débats ne sont plus présidés et dirigés par une personne impartiale et cultivée.

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  • Les invités sont toujours des soit-disants experts qui débitent et débitent comme des journaux pisses-copie, de façon mal dissimulée, une vérité dictée par l’idéologie, une tendance politique le plus souvent de gauche, l’argent, ou le pouvoir, mais bien évidemment jamais discutable.
  • Notre télévision nationale est devenue l’art de perdre du  temps; moins pour les entrepreneurs qui sont eux beaucoup plus axés sur la lecture que la classe ouvrière et les enfants et moins pour les jeunes devenus accrocs au réseaux sociaux et à l’internet.
  • Notre télévision, comme notre presse quotidienne, est un flot ininterrompu d’informations inutiles, sur lesquelles le téléspectateur/lecteur n’a pas d’influence, contrairement aux sites web de réinformation qui publient les nombreux commentaires des internautes. Donald Trump, disant ce qu’il pense et faisant tant d’efforts pour faire ce qu’il a promis avant d’être élu, est passé par là: les journaux quotidiens tel le poubelliste, le liberticide, autres bidonneurs et canards aux accroches, angles, scoops, audience douteux et équivoques, qui ont rien d’interactif, parce que leur redac’chef qui se met en photo en première page refuse de publier les lettres d’opinion et même les articles de lecteurs qui lui paraissent politiquement incorrects, prendront un bouillon puis feront faillite et seules les futures chaînes de télévision privées qui seront vraiment interactives survivront. Réjouissons-nous, la chaîne CNN manipulatrice et tellement menteuse a perdu 30 % de ses annonceurs, les finances du New York Times et du Chicago Tribune, que nos quotidiens copient fidèlement le lendemain matin, vont mal.
  • L’information est tronquée, et manipulée parce que quelques oligarques, la caste pseudo-aristocratique de l’argent, détiennent la très grande majorité des mass médias du monde entier, tous supports confondus. Si bien que ceux qui gobent cette  « info » ne savent plus ce qui se passe réellement dans leur canton, dans leur pays et dans le monde. Ils vivent dans le récit d’un monde factice qui désigne ses gentils et ses méchants au gré des intérêts politiques, idéologiques, économiques et militaires du moment.
  • Notre télévision nationale est la reine de la désinformation. Pour être désinformé rien de rien de tel qu’écouter quotidiennement « les infos » et les « nouvelles ».
  • Notre télévision rend étroit d’esprit et ramollit le cerveau. L’information est déversée tel quelle dans notre cerveau. Nous ingurgitons tout ce que les journaleux ripeurs nous versent. Nous entendons tout le temps les mêmes choses et à longueur de journée (chômage, précarité, immigrés, catastrophes et tant de futilités) à tel point que nous pensons que c’est le seul point de vue viable, que c’est la vérité et finalement nous ne mettons même pas en doute ce que nous entendons et voyons ni ne nous viendrait à l’esprit de soupçonner l’existence d’autres points de vue.
  • A la télévision, la publicité est toujours présente, importante et primordiale. Ce neuromarketing nous fait consommer d’avantage et mal. En outre, toutes ces émissions de télévision subventionnées par les citoyens-contribuables sont pensées et choisies pour mettre le téléspectateur-consommateur dans la meilleure disposition mentale possible pour avaler tant les messages publicitaires que les affirmations et conclusions partiales de journalistes de gauche, de la caste à la Soros et de dits experts.
  • Des études ont montré que l’obésité augmente même chez les enfants à mesure des heures quotidiennes passées devant la télévision et que la télévision est mauvaise pour la santé.Succomber au pouvoir de séduction, de suggestion, de persuasion et de soumission volontaire ou non, des manipulateurs mentaux est facile; c’est même inévitable si nous n’y prêtons pas une attention soutenue et quotidienne. Bien informés, nous sommes des citoyens; mal informés, nous devenons des sujets puis des soumis. Citoyens du peuple Souverain suisse, reprenons tous le contrôle de notre propre vie et de notre cerveau pour revendiquer un monde meilleur, tout simplement; pour cela, le 4 mars prochain, ne nous laissons plus être manipulés par nos dispendieuses chaînes TV malbouffe, leurs bien trop nombreux employés qui luttent pour leur juteux fond de commerce et leurs supporters.

PD. Dr. méd. Dominique Schwander