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lundi, 29 janvier 2018

La revue de presse de Pierre Bérard (29-01-2018)

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La revue de presse de Pierre Bérard (29-01-2018)

Au sommaire :

Frédéric Lordon développe une excellente argumentation à propos des fake news, dernière trouvaille du « système » pour cadenasser un peu plus la liberté d’expression. « Tout le discours de la politique Macron et tous les médias qui le soutiennent sont eux-mêmes d’intense propagateurs de fake news… », dit-il. Le fait qu’il n’y ait qu’une seule vérité consonne avec cette autre proposition suivant laquelle « il n’y a pas d’alternative ». Le mythe de la seule vérité comme l’absence supposée d’alternative est une clôture des choix possibles et un refus de la libre délibération. L’obsession autour des fake news est le symptôme d’une crise manifeste de légitimité des autorités qui ne font plus autorité. C’est ainsi que le thème récurrent de la post-vérité aboutit à la pseudo-fin des idéologies et à un monde dépolitisé. La « lecture renversée » du « gauchiste » Lordon est en tous points coruscante :

 

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Sur cette chimérique histoire des fake news on lira du même Frédéric Lordon son article désopilant dans son blog du Monde Diplomatique, « Macron décodeur en chef », qui rappelle cette célèbre apostrophe de Guy Debord « Dans le monde réellement renversé le vrai est un moment du faux » (La Société du spectacle, 1967)  :
 
 
Dans le cadre de de la campagne un brin hystérique lancée contre les fake news, Google a déjà supprimé 150 000 comptes YouTube entre juin et décembre 2017 et les comptes Faceboook suivent la même pente. Alors que Twitter s’engage dans une voie identique l’Union européenne félicite ces entreprises américaines pour leur « civisme » dans leur programme de « lutte contre les contenus haineux ». Traduction libre de cet élément de langage : il est désormais interdit de critiquer trop vivement l’impolitique européenne :
 
 
Dans une tribune du Figaro Vox Renée Fregosi s’en prend à « radicalisation », un mot qui ne dit rien que d’extrêmement vague. Selon elle ce choix sémantique dissimule une attitude lâche qui préfère masquer la réalité islamique plutôt que de l'affronter. La philosophe, elle, désigne l'ennemi sans complexe. Encore faudrait-il savoir qui a fait entrer cet ennemi dans nos murs et pour quelles raisons. Bizarrement c’est un question qu’on ne pose jamais :
 
 

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Entretien de Paul-François Paoli avec Edouard Chanot sur Radio Sputnik à propos de son livre « L’imposture du vivre-ensemble de A à Z » (L’Artilleur, 2018) :

https://www.youtube.com/watch?v=NXYCy5BqROo

Quatrième de couverture du livre de Paul-François Paoli. Ce livre comporte près de 300 entrées qui constituent un panorama de la vie intellectuelle française et de ses enjeux idéologiques:
 
 
Olivier Maulin sur l’affaire Céline :
 
 
Eric Zemmour en débat défend la liberté d’expression sans restriction et oppose l’état de droit à la démocratie. Au cours du débat le chanteur Cali se casse du plateau ne pouvant supporter plus avant les discours d'un Zemmour qui ne donne pas dans le repentir :
 
 

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Du porc matin, midi et soir. Jean-Paul Brighelli réagit avec beaucoup de drôlerie aux campagnes d’intimidation lancées par les chiennes de garde contre les mâles blancs hétérosexuels. Autant de tartuffettes qui s’emparant de la « parole libérée » entendent surtout faire parler d’elles aux bénéfice d’un rapport hommes/femmes toujours plus psychiatrisé et plus judiciarisé.
 
 
Fort du succès rencontré par ses « Conversations » avec Alain de Benoist, Paul-Marie Coûteaux nous emmène cette fois au château de Plieux à la rencontre de l’essayiste et écrivain Renaud Camus. Une série de six épisodes pour une rencontre de haut vol où se mêlent culture, littérature, histoire, patrimoine et politique. Nous devons ces brillantes conversations à TV-Libetrtés. Ici le quatrième épisodes :
 
https://www.tvlibertes.com/2018/01/25/21433/conversations...ts  :
 
 

dimanche, 28 janvier 2018

27 janvier: longue journée de travail et de rencontre à Paris

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27 janvier: longue journée de travail et de rencontres à Paris

Samedi 27 janvier: une longue journée de travail et de rencontres à Paris, avec le concours de la radio libre "Méridien Zéro" et de l'équipe des éditions BIOS, dirigée par Laurent Hocq !

L'émission radio sera diffusée cette semaine et immédiatement accessible sur le site "euro-synergies".

Débat fructueux avec mes lecteurs sur la géopolitique européenne, la révolution conservatrice, Ernst Jünger, Carl Schmitt, Marc Eemans, Jean Thiriart, Henry Corbin, Günter Maschke, etc. Merci à tous !

Les livres sont disponibles auprès des éditions BIOS, de la librairie FACTA (rue de Clichy n°4, Paris 9ème) et sur le site de diffusion des éditions "Le retour aux sources".

Encore mille merci à Vincent, le chaleureux libraire de FACTA !

Dîner au "Royal Trinité" où je n'avais plus mis les pieds depuis le colloque du GRECE de 1989 ! Comme le temps passe ! Il y a 37 ans, pendant neuf mois, j'ai habité le quartier !

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samedi, 27 janvier 2018

Le projet de «propriété économique» ou le retour au servage

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Le projet de «propriété économique» ou le retour au servage

Ex: http://www.geopolitica.ru

Le droit continental soumis au droit anglo-saxon ou la domination radicale des intérêts du grand capital sur le « fait politique »

Lorsque des gens tels que Gauthier Blanluet[1], digne successeur des frères Dulles - efficaces représentants américains, au cours du XXème siècle, du grand capital installé à Wall Street[2] - au cabinet Sullivan et Cromwell[3] (de Paris), s'intéressent d'assez près au concept de propriété économique pour y consacrer une thèse soutenue en 1998[4]. Qu’au surplus cette thèse, adoubée par Jean-Pierre Le Gall, a permis à son auteur de succéder très jeune au poste dudit Le Gall au sein de la prestigieuse université de droit Paris II (autrement connue sous le nom d’Assas), assurant au demeurant un brillant parcours professionnel à son auteur. Alors, il importe que tout citoyen français, qu’il appartienne ou non au microcosme du droit, de l’économie, de la fiscalité, ou de la politique, s'intéresse à son tour à la "propriété économique" : ce concept est ainsi appelé à sortir de son carcan de « spécialistes » pour s’adresser d’une façon générale à tous les citoyens.

Après avoir fait un bref aperçu du contexte dans lequel la notion de « propriété économique » s’inscrit, nous détaillerons ici pourquoi la « propriété économique » a de grandes chances d’être adopté dans un futur proche par le droit positif. Il nous restera ensuite à détailler en quoi ce concept est éminemment dangereux pour les peuples.

La « propriété économique », incarnation du droit anglo-saxon

La notion de « propriété économique », jusqu’alors inconnue du droit français, est en revanche très prégnante dans le droit anglo-saxon, lequel droit est essentiellement axé autour du commerce. En droit anglo-américain moderne, la conception du droit est toute entière incluse dans l’économie, le capital domine et dirige le facteur humain. Au contraire, pour le droit continental classique le « fait politique », au sens d’organisation des rapports humains, prime le « fait économique ». L’économie n’est pas absente du droit continental classique mais, loin d’en être la source exclusive, elle n’est au contraire qu’un élément parmi d’autres que le droit prend en considération. La conception continentale du droit considère en priorité le facteur organisationnel du groupe humain tandis que la philosophie du droit anglo-saxon, tout de pragmatisme vêtu, recherche en priorité la valorisation financière. Considérer l’organisation d’un groupe humain par le seul prisme mercantile et financier est éminemment réducteur si l’on veut bien prendre en compte que l’humain n’est pas seulement une valeur marchande. L’organisation sociétale axée autour du commerce a ainsi pu dévier vers une organisation qui finit par ne rechercher que le profit. Or la recherche du profit ne peut concerner et ne concernera toujours que le faible pourcentage des détenteurs du capital pour, en fin de parcours, finir par ne concerner que les plus grands d’entre eux[5]. Fondamentalement, la conception anglo-saxonne du droit est une conception élitiste de la vie en société, laquelle ne peut et ne doit être organisée que par et pour le plus grand bien de « quelques élus ». La réussite sociale et financière - peu importe les moyens employés puisque l’apparence prévaut sur la réalité – est considérée comme un signe de cette « élection » divine. Il s’agit ici d’une conception idéologique de la vie en société qui semble bien s’accorder avec la spiritualité protestante.

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Le concept nouveau de « propriété économique » est la traduction juridique de l’analyse économique de la notion de propriété[6]. Il est lié à ce qu’il est convenu d’appeler la théorie de l’agence[7] et a pour objectif de faire entrer la sphère politique dans la sphère économique. Accepter le concept de « propriété économique » revient à accepter de ne considérer le droit que par le prisme réducteur de l’économie. Inclure la sphère politique dans la sphère économique représente, pour des défenseurs du droit continental, une inversion exacte des valeurs. En droit continental il ne saurait y avoir d’analyse économique de la notion de propriété car cette dernière est avant tout un moyen primordial d’organisation sociale permettant de pacifier et réguler la vie en commun, une valeur d’ordre morale et politique, qui a certes des incidences économiques mais qui ne sont que des conséquences du principe politique initial et en aucun cas le fait générateur de la règle. Le droit continental ne nie pas les conséquences économiques générées par le droit de propriété mais il récuse en revanche, ou plutôt il récusait jusqu’à il y a peu, le fait de ne considérer le droit de propriété qu’au seul regard de ses conséquences économiques, ce qui est précisément l’objectif recherché par les tenants du concept de « propriété économique ». La propriété, au sens classique du terme, permet une dynamique sociale, on parle d’ascenseur social ; elle est, à ce titre, facteur d’efficience en terme d’organisation sociale. Reléguer le droit de propriété à la seule composante économique signifie en réalité transformer la philosophie sous-jacente du droit. On passe d’un droit dont l’objectif est l’organisation social à un droit dont l’objectif est le seul rendement financier. Accepter une domination radicale du profit revient ni plus ni moins qu’à passer du libéralisme au financiarisme, aussi appelé ultra-libéralisme ; cela revient à nier le rôle social d’institutions aussi essentielles que la propriété et l’entreprise. Nous avons ici affaire à une philosophie purement matérialiste et dogmatique.

C’est précisément contre cette dérive que voulait lutter le général De Gaulle en tentant d’instituer une « entreprise participative », laquelle avait pour objectif de rendre à la « société » le rôle d’organisation sociale que les théories économiques, qui empiétaient déjà sérieusement sur le droit, menaçaient sérieusement de lui retirer définitivement. Nous savons le succès de cette dernière lutte : le départ du général De Gaulle a sonné la fin de ce projet. L’historien Henri Guillemin a avancé que De Gaulle avait été renversé par les banques en raison de son projet d’entreprise participative[8]. Depuis lors, la conception économique de la notion d’entreprise n’a fait que croitre et embellir dans les pays continentaux, dits de droit écrit.

La « propriété économique », bientôt du droit positif

Nous allons voir que, par les temps qui courent, il n’est plus possible de compter sur la réticence conceptuelle définitive et rédhibitoire du droit continental à l’égard du concept de « propriété économique » pour deux raisons essentielles.

La première raison, particulière à la France, provient de l’actualité : le droit interne de ces vingt dernières années, toutes branches confondues, est riche en revirements aussi inattendus qu’impensables il y a encore quelques décennies[9]. Cette « évolution » du droit français est portée par des personnalités actives et influentes qui ont acquis des positions sociales dominantes leur permettant de faire passer l’idée que cette évolution s’impose, qu’elle est somme toute naturelle, et que l’histoire de la propriété économique « appartient à l’avenir »[10].

En raison de « l’esprit de cour », version édulcorée de l’esprit de collaboration, très en vogue chez les « élites françaises »[11], le concept de « propriété économique », poussé à pas de loup par un petit groupe d’activistes influents, savamment soutenus par les lobbies bancaires, sera à coup sûr développé et amplifié par la grande majorité des juristes universitaires, éblouis par tant d’audace créative, et des praticiens, subjugués par le bagout des activistes susmentionnés autant que par leur propre ignorance du droit civil. Les promoteurs de la financiarisation de la vie en société utilisent la grande masse des « collaborateurs » universitaires, praticiens et politiques pour concrétiser une adhésion massive au concept de « propriété économique », « évolution juridique » qui cache en réalité une révolution juridique.

Il n’est qu’à constater les projets de thèses en cours sur la propriété économique en 2013[12], les livres[13] et études[14] dores et déjà consacrés au sujet. Il est jusqu’à une proposition de loi[15] dont l’intitulé mentionne, sans vraiment savoir de quoi il parle, le terme de « propriété économique ». Il semble que l’analyse économique de la « propriété » soit également depuis 2009 à l’ordre du jour du parti socialiste[16]. On ne peut que faire le triste constat que « le fait économique » est, en France, en passe de prendre le pas sur « le fait politique », opérant ainsi un reniement de toute la philosophie de notre construction juridique.

La seconde raison est que, si la France tentait de résister (ce qui est fort peu probable pour les raisons exposées ci-dessus), l’Union Européenne est là pour rappeler à « l’ordre ultralibéral et financiariste » tout Etat qui traînerait les pieds à plier au dogme de la mondialisation inéluctable. Dans le contexte du monopole – et du mépris ouvert du principe de séparation des pouvoirs - de la Commission européenne en matière d’initiative législative[17], aucun obstacle théorique n’empêcherait cette « institution » d’imposer un jour, soit par directive[18], soit par règlement[19] directement applicable dans les Etats membres, une conception renouvelée de la propriété entièrement tournée vers le concept de « propriété économique ». Ceci pourrait très bien voir le jour sous le couvert de la compétence exclusive de l’UE concernant « l’établissement des règles de concurrence nécessaires au fonctionnement du marché intérieur »[20]. Pour étayer le fait que le droit interne est de plus en plus souvent issu du droit européen, citons l’avènement en droit français, par le biais d’un règlement communautaire, des normes IFRS[21], qui réalisent une harmonisation mondiale des règles comptables applicables aux sociétés. Sans trop entrer dans les détails il faut quand même rappeler que, derrière le prétexte bonhomme de l’harmonisation, les normes IFRS sont édictées par un organisme privé[22] pour mieux répondre aux besoins mondiaux du grand capital libre et enfin décomplexé. On a ici la clef de compréhension de ce qu’il faut entendre lorsque Wikipedia explique que « On considère que la Commission dispose du droit d'initiative en vue de jouer pleinement son rôle de gardienne des traités et de l'intérêt général. ». S’agissant de l’introduction en droit français des normes IFRS, par règlement interposé, écoutons ce qu’en disent des professeurs de droit fiscal : « Bien que leur origine privée ait suscité d’importantes réticences, spécialement en France les normes IFRS se sont imposées par le biais du droit de l’Union Européenne qui, par un règlement communautaire du 19 juillet 2002, les a rendues obligatoires pour l’élaboration des comptes consolidés des sociétés cotées sur un marché réglementé d’un Etat membre. En France, depuis le 1er janvier 2005, les normes IFRS s’appliquent obligatoirement aux comptes consolidés des sociétés cotées et, sur option, aux comptes consolidés des sociétés non cotées (Ord. N°2004-1382, 20 déc. 2004).

Les comptes annuels restent soumis aux seules règles du droit français. Mais le législateur français a réformé en 2005 le droit comptable en s’inspirant des normes IFRS, avec toutefois des aménagements. La façon de penser et de s’exprimer s’en trouve affectée, un peu comme lorsqu’en cas d’invasion une langue étrangère s’impose sur un territoire nouvellement conquis. Les comptables et les fiscalistes sont désormais priés de s’exprimer dans la nouvelle langue IFRS, qui très souvent s’éloigne de l’ancien langage comptable. »[23]

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Pour finir de convaincre le lecteur de la suprématie juridique anglo-américaine, en réalité financiariste, et de la mort du génie français et du droit continental, citons Gauthier Blanluet, ardant promoteur de l’ultralibéralisme et de la concentration des capitaux par le biais, notamment, de l’avènement du droit anglo-saxon sur le droit continental : « … sur le plan plus élevé de l’organisation juridique, il est indéniable que les pays de droit écrit résistent à grand-peine – mais résistent-ils vraiment ? – à la concurrence des systèmes juridiques issus de la « common law ». Le droit communautaire, qui est – ou devrait être – un terrain d’affrontement, en livre une cuisante démonstration en matière économique. Il emporte, dans une quasi-obscurité, renonciation à tout un système ancestral de droit. Le germe d’une renaissance n’est pas encore visible. Pour l’heure, afin de répondre à la concurrence, on se contenterait volontiers d’importer des institutions en vogue outre-atlantique, fussent-elles une menace pour la cohérence d’ensemble du droit privé français. On pense bien entendu à la fiducie, petite sœur du trust anglo-américain. On pense également à d’autres institutions, également d’origine anglo-américaine, dont la fiducie pourrait faire bon sillage. La propriété économique, qui d’ailleurs trouve dans la fiducie un point d’application, est de celles-là. Aussi viendrait-elle, à son tour, s’acclimater sur les berges du vieux continent, à l’ombre impériale de la propriété du Code civil. »[24] Notons l’emploi du terme « impérial » qui, sous la plume d’un tel homme, ne saurait être considéré comme un hasard.

La « propriété économique » ou la « loi » du plus fort

La « propriété économique », aujourd’hui inconnue du droit français, étant promise à devenir prochainement le droit positif, il faut maintenant analyser de plus près ce que recouvre ce concept.

Alors que la notion classique de « propriété » octroie des droits à des acteurs juridiques sur la seule considération de la volonté de l’auteur de l’acte, selon le principe dit de « propriété économique », le titulaire des droits principaux sur un bien mobilier ou immobilier, matériel ou immatériel, est soit celui qui fournit le capital nécessaire à son acquisition, au premier rang desquels sont les établissements financiers, soit celui qui traite ou exploite le bien. Laissons à nouveau la parole à Gauthier Blanluet, qui a si bien défendu l’idée de la « propriété économique » : « Intuitivement, la propriété économique se défie du droit en ce qu’elle s’attache à l’observation des faits. Habitée par une vision simplifiée de la propriété, s’en tenant à l’image concrète du propriétaire exerçant les prérogatives habituelles de son ministère, elle prend en considération l’exercice du droit, plus que le droit lui-même. Aussi est-elle portée à voir un propriétaire dans le titulaire de la maîtrise réelle. Il importe peu, à cet égard, que le droit soit d’une opinion différente. Le réalisme parle plus haut que lui »[25].

Le problème avec le réalisme est qu’il est ici appelé à la rescousse pour acter juridiquement la prise de pouvoir politique au moyen d’une captation économique d’une minorité agissante au détriment de 99% des citoyens[26]. Lorsque le « fait » est appelé pour légitimer une future règle de droit, alors nous avons une parfaite illustration de la loi du plus fort : de factuelle, la domination devient juridique. Le « fait » devient le vecteur de la domination politique par les puissances économiques. Le profit prend le pas sur toutes les valeurs politiques et morales qui ont, jusqu’à preuve du contraire, rendu possible l’émergence de « civilisations », c’est-à-dire le polissage, au moyen de l’organisation sociale et politique, des instincts humains primaires. Le droit est détourné de son objectif d’organisation sociale pour ne servir que les intérêts d’un petit nombre d’individus.

L’analyse économique de la propriété[27] véhiculée par le concept de « propriété économique » est susceptible d’avoir des implications dans l’ensemble des branches du droit.

Ce concept est aisément déclinable en ce qui concerne le droit immobilier. C'est par exemple ce concept de « propriété économique » qui explique pourquoi en droit immobilier américain l'acquéreur ne devient propriétaire de son bien qu'une fois son emprunt totalement remboursé. C’est ce phénomène qui justifie que les banques, en cas de défaut de l'emprunteur, peuvent expulser manu militari, sans quasi aucune formalités légales, les acquéreurs (non juridiquement propriétaires) de bien immobiliers ; jetant par la même occasion des milliers de gens dans la rue[28] au moment de la crise dite des « subprimes ». Crise définitivement due à la voracité d'établissements financiers prodigues, désireux de fournir à tout prix des prêts, quitte à ce que les emprunteurs soient insolvables, du moment que l'intérêt et/ou le capital restent en définitive acquis.

Il pourrait également se décliner en matière de transmissions informatiques. S’agissant des biens immatériels, le concept dit de « propriété économique », peut expliquer le fait qu’en droit anglo-saxon le propriétaire des données personnelles, biens immatériels, collectées de façon directe ou indirecte (légalement ou illégalement[29], le moyen important peu de nos jours) par des moyens informatiques et par Internet est l'entreprise qui traite et exploite ces données et non, comme c'est encore le cas en France, les personnes concernées par ces données ou dont ces données sont issues[30]. Alors que le droit dit continental, en opposition au droit anglo-saxon, reste protecteur des données personnelles, cela pourrait changer du tout au tout si cette notion dite de « propriété économique » venait à voir le jour sur le continent européen.

En matière de droit de l’entreprise, le basculement de la conception juridique à une conception économique a déjà commencé. Il a permis l’avènement de la théorie de l’agence, qui a légitimé l’introduction des stocks options en droit français. Les stocks options sont issus d’un glissement dans la conception de l’entreprise. Ils relèvent de la volonté de rapprocher les intérêts financiers des propriétaires de l’entreprise de ceux des dirigeants en vue de maximaliser les profits capitalistiques futurs. Ils sont la « carotte » qui permet un rendement maximum aux détenteurs du capital de l’entreprise[31].

D’une façon plus générale, la « propriété économique » induirait une modification profonde des relations entre les banques avec les entreprises : de créancières, les banques jusqu’alors simples partenaires, deviendraient les véritables décisionnaires de droit. « L’immixtion dans la gestion », aujourd’hui punie, deviendrait la règle dans le monde des affaires ! Signalons au passage que les cas de disparition de PME en raison d’une « immixtion dans la gestion » des banques créancières sont légions et ceci en dépit même de l’existence d’une législation protectrice ; ce constat déplorable provient du double fait que « l’immixtion dans la gestion » est difficile à établir et qu’en cas de litige judiciaire, les PME, comme les particuliers, ne pèsent guère face aux conglomérats bancaires. On aperçoit ici encore que l’avènement du concept de « propriété économique » aurait pour conséquence la transformation d’une domination de fait du « système bancaire » sur l’économie en une domination de droit.

La conception « rénovée » du droit de propriété pourrait également avoir « d’intéressantes conséquences » – du point de vue des détenteurs du capital - en matière de transmission d’entreprises, en particulier dans le cadre des fameux LBO (Leveraged Buy-Out[32]). On pourrait dès lors se passer de l’intermédiation d’une holding de reprise. Ce qu’il est convenu d’appeler « l’effet de levier », c’est-à-dire, la remontée des dividendes de la société cible (en réalité la société victime dont le rachat est envisagé) vers l’acquéreuse, permettrait dès lors à la banque de racheter n’importe qu’elle société tout en faisant rémunérer son « effort » de prédation » par sa victime ! En cas d’avènement juridique de la « propriété économique », les sociétés cibles ne seraient plus « achetées » mais bel et bien « vendues » par les politiques aux financiers.

Comme on peut le constater, l’avènement promis pour demain du concept dit de « propriété économique » aura des conséquences sur l’intégralité de l’organisation sociale. Elle agira inéluctablement dans le sens de l’accroissement de la concentration des capitaux.

La « propriété économique », pire ennemi de la démocratie et de la liberté

En conclusion, l'ultra-libéralisme, nom donné aux théories développées par ce qu’il est convenu d’appeler le grand capital, instaure et utilise l’appropriation du « fait politique » par le « fait économique » pour assurer la domination de ses intérêts. Dans ce phénomène d’inclusion du politique dans l’économique, le concept dit de « propriété économique » a une place privilégiée, mais il n’est pas seul. Il s’accompagne, en droit, de la prééminence de la théorie dite de l’agence, en comptabilité, de l’avènement des normes IFRS, en droit bancaire, d’une dérégulation associée à une créativité[33] de grande ampleur, en droit boursier, du recours quasi exclusif à la théorie des jeux et à la spéculation débridée[34], en politique, de la suppression des idées d’Etat-nation, de séparation des pouvoirs[35] et du recours au vote des peuples[36]. L’ultra-libéralisme tue le libéralisme de façon beaucoup plus sûre que ne l'ont fait les tentatives de collectivisation des moyens de production. C’est précisément contre ces dérives qu’avait, en son temps, tenté de s’élever Maurice Allais[37], seul français a avoir reçu le prix Nobel d’économie[38], ce qui lui valu une prompte et définitive disgrâce médiatique[39]. Est-ce à cela que pensait Lénine lorsqu’il écrivit, au cours de la première guerre mondiale, « L’impérialisme, stade suprême du capitalisme » ? L’impérialisme financier n’est pas géographiquement déterminé. Le financiarisme est, à la faveur des paradis fiscaux[40] (généreusement répandus sur la planète) et à la liberté de circulation des capitaux prônés par l’OMC, apatride et global. Le financiarisme a comme différence essentielle avec l’impérialisme, au sens classique du terme, qu’il agit secrètement, manipulant et corrompant, usant de subversion pour imposer sa loi d’airain aux peuples du monde. Pour expliquer l’efficacité de la méthode de domination employée par les intérêts du « grand capital », chacun optera, au choix, entre un pur hasard de circonstances, une convergence spontanée d’intérêts, ou un méchant complot.

L’ultra-libéralisme agit en quelque sorte comme un communisme inversé. Si la mise en œuvre du communisme a assuré, en même temps que l'appropriation collective par la désappropriation individuelle des moyens de productions[41], la mainmise de quelques apparatchiks sur le pouvoir[42], l’ultra-libéralisme assurerait, à l'inverse, le pouvoir total de quelques uns sur tous les biens matériels et immatériels par le biais de la domination du « fait économique » sur le « fait politique ». Le pouvoir devient ici l’apanage de l’argent et l’argent aura été le moyen de s’emparer du pouvoir.

Dans le scénario d’avènement juridique de l’ultralibéralisme, nous retournerions au simple servage de l'Ancien Régime, à l'exception près qu'il n'y aurait, au moins au départ, aucune dérogation liée à quelque zone ou ville franche que ce soit. Le servage suppose que tout individu remet sa vie et la possibilité matérielle d'assurer sa survie, au bon vouloir d'un mini-groupe de privilégiés qui concède aux premiers, pour une durée déterminée et moyennant impôts en nature ou en argent, la possibilité de simplement subsister. Si le système de féodalité a fonctionné c'est parce que le seigneur était engagé, au prix de sa propre existence, à protéger physiquement les individus qui dépendaient de lui tout en lui assurant son train de vie. À l'époque contemporaine, l’illusion de la sécurité est en train de disparaître, les populations dominées se rendant compte que leur sécurité est plus menacée de l’intérieur que de l’extérieur. Aujourd’hui, il apparaît de plus en plus que les apprentis sorciers (agroalimentaires[43], pharmaceutiques[44], énergétiques[45] etc.) ne maîtrisent pas les effets des technologies et des pratiques qui leurs assurent de substantiels profits. Dans ces conditions, comment concevoir que ces mêmes individus pourraient assumer une quelconque protection de populations, qu'ils estiment au surplus surnuméraires, si l’on en croit les multiples études alarmistes sur la population mondiale depuis le fameux rapport Meadows de 1972 du club de Rome[46] jusqu’à nos jours[47] ? En réalité la recherche du profit est aujourd’hui confrontée à un paradoxe : elle a besoin d’un accroissement de la demande (population et enrichissement des populations) pour continuer à croître mais, les ressources disponibles sur Terre étant finies, il faut dans le même temps, réduire la demande pour continuer à fonctionner, sous peine d’aboutir au phénomène de l’île de Pâques, décrit par Jared Diamond[48], étendu à l’échelle mondiale cette fois.

La « propriété économique » est le meilleur ennemi de la propriété et une des briques essentielles de la volonté de concentration du capital et des pouvoirs. Le concept de « propriété économique » est aussi, en raison de la philosophie politique qui le porte, le pire ennemi de la démocratie. Laisser les principaux détenteurs de capitaux et leurs stipendiés acter l'accaparement des biens par le biais de l'avènement juridique de la « propriété économique » équivaudrait, pour les populations, à un suicide à la fois physique et civilisationnel consenti[49]. Concrètement et très factuellement pour les populations civiles, le seul élément susceptible de faire la différence entre un "futur esclavagiste" et un "futur libre" est la prise de conscience, douloureuse mais indispensable, que l’impérialisme financier aujourd'hui aux commandes est animée, sous des apparences légalistes et réglementaires anodines, des intentions les plus sombres. Prise de conscience enfin que ce nouvel impérialisme a déjà gagné la bataille des faits et que le réalisme aujourd’hui consiste, pour les peuples, à ne pas acter juridiquement ce phénomène, sous peine d’abdication de toute liberté et de retour consenti à l’esclavage.

Il nous semble que c’est précisément ce combat que les dirigeants russes ont gagné depuis qu’ils ont mis fin au règne de l’utra-libéralisme, lequel avait fait suite à des décennies de communisme. La question reste de savoir si, en Russie, cette victoire est définitivement ou seulement temporairement établie.

Dans les pays occidentaux, la lutte reste entièrement à mener, et elle sera rude. L’avenir libre dépendra de la seule prise de conscience collective des peuples.

 

[1] http://www.sullcrom.com/Lawyers/Detail.aspx?attorney=a6e9...

[2] Voir : http://revueagone.revues.org/360

[3] http://en.wikipedia.org/wiki/Sullivan_&_Cromwell ; http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Foster_Dulles ; http://wikileaks.org/gifiles/attach/48/48237_Allen%20Wels...

[4] Gauthier Blanluet « Essai sur la notion de propriété économique en droit privé français, recherches au confluent du droit fiscal et du droit civil », thèse présentée et soutenue publiquement le 16 janvier 1998 devant un jury composé de Pierre Catala (directeur de thèse), Maurice Cozian, Laurent Aynès, Jean-Pierre Le Gall et Pierre-Yves Gautier ; http://www.theses.fr/057654697 ; http://www.gbv.de/dms/spk/sbb/toc/313740933.pdf ; publiée en 1999, LGDJ, collection bibliothèque de droit privé tome 313

[5] Voir à cet égard : http://arxiv.org/PS_cache/arxiv/pdf/1107/1107.5728v1.pdf ; pour une présentation française : http://www.pauljorion.com/blog/?p=28360 ;

[6] http://fr.wikipedia.org/wiki/Th&eacute ;orie_&am... ;

[7] http://fr.wikipedia.org/wiki/Théorie_de_l'agence

[8] http://www.youtube.com/watch?v=_BYD9YuqKeE

[9] Voir par exemple l’intégration, partielle, en droit français du trust anglo-saxon par le biais de l’avénement de la fiducie : http://www.upr.fr/actualite/france/larbre-marini-qui-cach...

[10] Ultime phrase de la thèse Gauthier Blanluet « Essai sur la notion de propriété économique en droit privé français, recherches au confluent du droit fiscal et du droit civil » ; thèse présentée et soutenue publiquement le 16 janvier 1998 devant un jury composé de Pierre Catala (directeur de thèse), Maurice Cozian, Laurent Aynès, Jean-Pierre Le Gall et Pierre-Yves Gautier ;

[11] Lire à cet égard « Le choix de la défaite » d’ Annie Lacroix-Riz, 2ème édition, Armand Colin

[12] Elodie Pommier, à Clermont-Ferrant 1, sous la direction de Jean-François Riffard : http://www.theses.fr/s83065

[13] Cf. Propriété économique, dépendance et responsabilité, par Catherine Del Cont, Harmattan : http://books.google.fr/books?id=XZ1j8Q5nY-UC&pg=PA24&...

[14] http://www.crdp.umontreal.ca/fr/publications/ouvrages/Ber...

[15] http://rencontres-sociales.org/spip/spip.php?article3265

[16] Cf. : http://engagements-socialistes.fr/2009/12/une-approche-ec...

[17] http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_d%27initiative

[18] Les amendes pour non transposition dans le délai requis des directives se chargent de sanctionner tout Etat résistant ; comme le font, dans un autre contexte, les amendes infligées aux Etats jugés excessivement protectionnistes dans le cadre des « Aides d’Etat ».

[19] http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-...

[20]http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_européenne#Comp.C3.A9t...

[21] Sur l’origine des normes IFRS, lire par exemple : http://www.argusdelassurance.com/institutions/origines-pr...

[22] Les normes litigieuses proviennent en effet de « l’International Accounting Standarts Commitee Foundation » qui, comme son nom le laisse supposer, est « une fondation de droit britannique regroupant des organismes professionnels de différents pays (notamment les grands cabinets anglo-saxons) et structurée en différents conseils, dont un comité exécutif (IASB) chargé d’élaborer un référentiel commun » nécessaire à la libre circulation des biens et des capitaux ; cf. Précis de fiscalité des entreprises 2011/2012, 35ème édition, de Maurice Cozian et Florence Deboissy, Lexisnexis, n°102 p.48

[23] ibid ; pour une application des normes IFRS aux comptes annuels, voir http://www.netpme.fr/info-conseil-1/gestion-entreprise/co...

[24] Gauthier Blanluet, thèse précitée, conclusion n°IV et V

[25] Voir Gauthier Blanluet, thèse précitée n°660

[26] Nous recommandons à cet égard la lecture suivante : http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/l-absol...

[27] http://fr.wikipedia.org/wiki/Th&eacute ;orie_&am... ;

[28] Alors même que certaines personnes avaient déjà remboursé une grande part, voire une majorité, de leur dette : le premier défaut emporte expulsion. Le réalisme économique ne voudrait-il pas qu’ils soient, dans ces conditions, les propriétaires effectifs de leur logement ?

[29] Voir http://www.youtube.com/watch?v=ugGqI24J23s

[30] Voir, par exemple, à cet égard : http://www.youtube.com/watch?v=Fn_dcljvPuY&feature=yo...

[31] Lire à cet égard « La naissance du PDG actionnaire », Olivier Berruyer, « Stop ! Tirons les leçons de la crise », Yves Michel, collection économie, p.26 et s.

[32] La technique du LBO permet le financement du rachat d’une entreprise par l’entreprise rachetée elle-même, dite société cible, laquelle in fine est amenée à rembourser les échéances de l’emprunt contractée pour sa propre acquisition ; voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Leveraged_buy-out ; http://lentreprise.lexpress.fr/patrimoine-professionnel/d...

[33] Nous pensons ici à tous les produits financiers dérivés (CDS…), à la titrisation de créances (douteuses de préférence) etc.

[34] Cf. High-Frequency Trading (HFT) etc. : http://fr.wikipedia.org/wiki/Transactions_à_haute_fréquen...

[35] Voir l’organisation de l’Union Européenne dans laquelle la Commission dispose du monopole de l’initiative législative en même temps qu’elle en représente le pouvoir exécutif

[36] Voir, pour un exemple français, le viol de la volonté populaire par Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, qui a fait voter par les prétendus représentants du peuple le Traité de Lisbonne alors que les français l’avaient rejeté par référendum en 2005 sous le nom de Constitution européenne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Référendum_français_sur_le_t... ethttp://www.france24.com/fr/20080208-france-adopte-le-trai...

[37] http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Allais

[38] Ce prix dit Nobel d’économie est en réalité un prix décerné par la banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel

[39] http://www.les-crises.fr/le-testament-de-maurice-allais/

[40] Lire à cet égard : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-fabuleux-...

[41] Une question pertinente pourrait être : peut-on parler de propriété collective alors qu’il n’y a pas de propriété individuelle ? En d’autres termes, la « collectivité » peut-elle exister sans la prise en compte des « individus » qui la compose ?

[42] Réalisant ce faisant le « despotisme d’une intelligentsia » prévue par Rosa Luxembourg : http://fr.wikipedia.org/wiki/Léninisme

[43] L’exemple des farines animales à base de squelettes d’animaux broyés, contaminés ou non, données à des ruminants est particulièrement édifiant

[44] Il n’y a plus guère de contrepouvoirs sérieux s’opposant à la mise sur le marché des nouveaux médicaments et vaccins, qui font bien souvent l’objet d’études et de recommandations émanant du seul fabricant-fournisseur

[45] Est-il par exemple pertinent de chercher des gaz de schistes au détriment des nappes phréatiques alors que l’eau potable existe, sur Terre, en quantité limitée et que le corps humain, pour ne parler que de lui, est composé d’environ 60 % d’eau ? A quoi servira l’énergie si nous ne disposons plus d’eau potable ?

[46] http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-baquiast/080412/... ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Club_de_Rome

[47] http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/qr/d... ; http://www.alterinfo.net/L-OMS-avance-en-secret-pour-mene... ; http://www.ababord.org/spip.php?article1030

[48] Cf. « Effondrement, comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie », Jared Diamond, Gallimard, voir chapitre 2 p.85 et s.

[49] http://paulcraigroberts.org/2013/10/28/pcr-column-wake-de...

Source: AgoraVox

mercredi, 24 janvier 2018

Un ancien ambassadeur britannique le révèle : les Etats-Unis veulent déstabiliser la Syrie sur le long terme

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Un ancien ambassadeur britannique le révèle : les Etats-Unis veulent déstabiliser la Syrie sur le long terme

Ex: http://www.zuerst.de

Londres : Le ministre américain des affaires étrangères Rex Tillerson a annoncé officiellement, il y a quelques jours, que les Etats-Unis demeureront militairement actifs en Syrie dans l’avenir. Cette décision enfreint le droit des gens de plein fouet. L’ancien ambassadeur britannique à Damas, Peter Ford, vient d’accorder un entretien d’une grande clarté  au portail russe « Sputnik ». Il y explique les raisons de cette volonté.

Les Etats-Unis n’ont pas l’intention d’introduire la démocratie en Syrie ni de détruire la milice terroriste du dit « Etat islamique ». Le plan de Washington vise bien plutôt à réduire à néant « toute stabilisation de la Syrie en tant qu’Etat unifié et souverain », a précisé Sir Peter Ford. « Depuis déjà quarante ans, c’est le but à long terme des Etats-Unis et ils ont aujourd’hui un début de chance d’atteindre cet objectif, en favorisant la naissance d’un Etat kurde dans le Nord et le Nord-Est de la Syrie ».

Le ministre des affaires étrangères Tillerson a esquissé les objectifs de la politique américaine au Proche Orient, sans trop de circonlocutions verbales. Ford : “Parce que les Américains ont vu, désormais, qu’ils ne pourront plus imposer par la force un changement de régime, ils cherchent dorénavant à saisir d’autres opportunités de déstabiliser durablement le pays”.

L’ancien ambassadeur britannique ne laisse planer aucun doute sur l’illégalité de l’intervention américaine en Syrie : « Ce que les Etats-Unis font là-bas est contraire au droit international. Entretenir une présence militaire de longue durée sur le territoire d’un Etat membre des Nations-Unies, est en contravention flagrante avec le droit des gens. Sans l’autorisation particulière et exceptionnelle d’un Etat, une telle présence est absolument contraire au droit ». Mais, ajoute Ford : « Les Etats-Unis jouent le jeu en appliquant d’autres règles et pensent détenir le droit de faire usage de violence. L’Amérique foule aux pieds le droit et la loi. On s’en aperçoit en maintes régions de la planète, pas seulement en Syrie ».

The Russo-Chinese "Alliance" Revisited

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The Russo-Chinese "Alliance" Revisited

America’s greatest strategic mind of global recognition, Alfred Thayer Mahan, in his seminal work The Influence of Sea Power upon History saw the World Ocean and activity in it as the foundation for national greatness and power. The pivot of this greatness was a powerful navy. Through Mahan, the Theory of Navalism reached American elites late in 19th Century. As Byron King noted:

Mahan’s book struck the highest levels of the governing classes like a bolt of lightning and created a tempest of intellectual upheaval not just within the U.S. Navy, but throughout the broader American (and overseas) political, economic, and industrial system.

It was, however, not Navalism as a theory which contributed to both intellectual and, eventually, social upheaval—it was the industrial revolution and the technological paradigm that revolution created, which propelled ideas of naval blockades and of the decisive battles of large fleets to the forefront of global strategic thought. The confirmation of the correctness of Mahan’s vision didn’t have to wait for too long—on 28 May 1905, in the straits of Tsushima, Russia’s Baltic Sea Squadron of Admiral Zinovyi Rozhesvensky was almost completely obliterated by the Japanese naval force of Admiral Togo in what amounted to one of the most lop-sided battles in history. Russia’s de jure defeat in the Russo-Japanese War of 1904-05 became inevitable in the wake of Tsushima, which became in Russia a euphemism for a catastrophe. Recriminations and, eventually the First Russian Revolution followed as the result of this military-political humiliation. This outcome also cemented a central postulate of Navalism—large, expensive fleets became the main force which embodied both national prestige and safety for the trade of the nation which possessed them. The era of battleships and cruisers unfolded but so did the era of submarines.

The explosive technological and doctrinal development of fleets, both naval and commercial, followed. Also Mahan’s ideas that the old concept of Guerre’ de Course, of commerce raiding, simultaneously matured and reached industrial proportions, which would see massive naval battles on the Shipping Lanes of Communications (SLOC) during WW I and, especially so, during WW II. The Safety of SLOCs and maritime Choke Points became defining factors in Western strategic thinking of the 20th Century. Nowhere was this more so than in Great Britain and, especially, in the newly emerging superpower of the United States. The World Island is how Admiral Elmo Zumwalt defined the United States of the 20th Century. The post WW II US Navy became more than just a concentrated material expression of American national pride and of industrial-technological prowess; it became the guarantor of the safety of those numerous SLOCs and Choke Points on which American prosperity depended then and continues to depend even more so today.

Enter the 21st Century. With the collapse of the Soviet Union, the US Navy lost its only modern peer—the Soviet Navy. Today, the US Navy reigns supreme over the vast spaces of the World Ocean, thus making American maritime trade secure. For now it also controls the world’s maritime trade which amounts to almost 90 percent of all global trade. A fleet of more than 62 000 commercial vessels every day carries millions tons of cargo, ranging from crude oil and ore to washing machines and cars, between hundreds of ports, thus generating trillions of dollars in capital movement every month. It seems that the United States with her magnificent navy is living proof of the old geopolitical truism that the one who controls the World Ocean controls the world’s trade, and thus controls the World. This was true with the United States being the most productive and largest industrial economy in the post-World War Two world. This is not the case anymore. To be sure, the United States still hugely depends on and still controls most SLOCs, but this time the pattern is different and is changing constantly.

China’s ever-growing manufacturing capacity entered the game—the times when the United States was shipping massive amounts of finished goods and of materiel both to Europe and elsewhere around the world are over. Of course, the United States still produces many finished goods, some of them of a world-class quality, such as commercial aircraft, processors, generators, and engines, to name just a few; but in 2017 the United States posted an astonishing 344 billion dollars trade deficit with China. Today, the US controlled SLOCs in the Asia-Pacific area operate as supply lines for the US internal market, shipping monthly tens of billions of dollars’ worth of the finished consumer goods to the United States, filling the shelves of American Walmarts, Targets and Costcos with mostly Chinese-manufactured TVs, home appliances, computers, Smart phones, furniture, and articles of clothing. The United States today depends on China for its own everyday consumer needs. This dependence is unprecedented historically and is a powerful reason for questioning both America’s internal and international trade policies. Today, trade deficits of such a scale are among the most important drivers behind contemporary geopolitical upheaval.

The United States is in a trade hole and that hole is extremely deep. Yet, while the US-Chinese trade is the talk of the town and is extremely important in explaining contemporary geopolitical dynamics, and an inevitable US-Chinese trade war, a much larger but less talked about global scenario is beginning to emerge and it has everything to do with the fact of China’s (One) Belt and Road initiative aka the New Silk Road. A lot has been said about this massive project, most of it is positive and it is derived from the fact of the seemingly much fairer and beneficial, for all parties involved, nature of it. This is true, especially against the background of the mayhem and destruction the United States has unleashed around the world. Yet, the Chinese project is far more than just an exercise in charity which it certainly is not. China, with her excessive industrial capacity, is in it for a much bigger prize than the United States, with its sluggish consumer market and declining standard of living. Nor are Africa or Eurasian subcontinent the targets, although often placed in the center of Chinese considerations. The name of the Chinese game is Europe. Without Europe, the One Belt and Road initiative becomes merely an expansion into large but mostly poor markets in Asia. The Philippines or Indonesia cannot compare to the advanced economies of Germany or France. Europe, not just the EU, is a different game. With her almost 750 million population and a GDP larger than that of China or the US, Europe is the only truly wealthy market left in the world. China desperately needs access to this market both through the land bridge and SLOCs and it is here where the geopolitical dance of the century becomes extremely intricate. Several important facts must be considered before drawing any conclusions on the mid to long-term developments:

1. The United Stated posts huge trade deficits not only with China. The US is in a deep 56 billion dollars trade hole with Germany in 2017. It consistently posts trade deficits with most European nations from France to Finland and Russia. With the EU alone, the US trade deficit is more than 135 billion dollars. With the exception of military hardware, commercial aircraft and some electronics, the US is simply not competitive in Europe. China is and precisely in that sector where the United States produces next to nothing—consumer goods. The Europeans are aware of this, as they are apprehensive of China’s One Belt and Road. Speaking on January 10, 2018 France’s President Macron was explicit in his description of the Silk Road:

“We must come up with a common position at the European level…We can’t disregard this initiative. It would mean dealing with its consequences and would be a profound strategic mistake.”

Europe does feel a need to protect her strategic sectors and those are the ones where China still lags considerably—the high-tech machine building sectors.

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2. With China securing the safety of her strategic rear and crucial resources by entering into all but an full-fledged military-political alliance with Russia, China seems poised to complete the Silk Road’s land-bridge, a small part of which will go through Russia. Modern transportation technologies, including high-speed rail—the exact field in which China is one of the global leaders—may significantly change the matrix of goods’ flow and, indeed, interconnect Eurasia with a highly developed railroad network. In fact, the work is already in progress. But here is the catch.

3. Commercial marine transport still remains the most efficient way of delivering large quantities of goods—a term “Road” stands for SLOCs in a One Belt and Road initiative. China needs this Road which connects her ports with the Mediterranean and it is here where all illusions about this Chinese initiative must be dispelled.

There is a lot of talk about the Russia-Chinese alliance, as well as about Russia being a junior partner in such an alliance. All this is a result of not seeing the very serious real factors behind the new Silk Road. First, China’s initiative is not that beneficial to Russia. In fact, it goes contrary to Russia’s own plans for creating a new Eurasian Economic Union (EAEU). Russia has its own designs on large portions of the markets China sees as her own. Russia, dominating Eurasia’s heartland, has a shot at a serious upgrade of its own role in this plan and that is what Russia is doing already. One of the major reasons is the fact that the US Navy and the Chinese Navy (PLAN) are simply in different leagues. One may say, and justly so, a lot of negative things about the US Navy, which does face a whole host of large technological and operational problems, but there can be no denial that it still remains the most powerful naval force in history. It is precisely this force which can, if push comes to shove, stop any maritime trade in almost any part of the world. The “almost” qualifier is extremely important here.

One also may say that this is an unrealistic scenario, while in reality it is anything but. The Chinese Navy (PLAN) was in construction overdrive for a decade now and it built a large number of surface combat ships, some of which on paper look impressive. By 2030 it also plans to have four aircraft carriers in its order of battle. China is also building naval bases in Pakistan, which is prudent once one considers that a large portion of this “Road” passing through the Indian Ocean. But the question remains—in the case of an inevitable US-China trade war, which may go hot on “neutral” territory, will the Chinese Navy (PLAN) be able to defend its SLOCs from the interdiction by the US Navy?

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The answer is an unequivocal no. China may already have a very serious A2/AD (Anti-Access/Area Denial) capability which would deters the US Navy and make its life difficult in the South China Sea, but blue water operations are a completely different game. The US Navy today and in the foreseeable future has an ace up its sleeve, and that is a world-class, massive nuclear attack submarine force which, considering the US Navy’s powerful surface element, will not allow PLAN to defend its SLOCs. While Mahan’s ideas seem to be moribund, they may yet see their resurrection in the form of a large fleet standoff with global implications.Neither now nor in the foreseeable future will China be able to overcome the US Navy’s technological underwater superiority, and eventually the Chinese will also need to contend with India’s view of the Indian Ocean as her own internal lake. India also sees the Chinese naval presence in the Indian Ocean as a threat to herself. It is not surprising therefore to see increased cooperation between the US and Indian Navies. The PLAN is not ready to face such odds, especially when one considers the rather unimpressive technological reality of PLAN’s submarine force—this inferiority in technology and numbers will not be overcome any time soon. In plain language, in the open ocean the US Navy can and, most likely, will sink the Chinese Navy and that will mean the end of the Road, leaving onl the Belt to China.

In the end, the United States also needs Europe in a desperate attempt to revitalize own economy by utilizing the subjugated and split EU as the main market for US hydrocarbons and goods. The US doesn’t need Chinese competition in what has now become a struggle with enormously high stakes for the United States. After all, the memories of America as a global industrial powerhouse are still fresh among many. This, eventually, may move the United States into full confrontational mode with China and it is here where Russia will have her own very appealing strategic fork in the road, with some preparations for this fork now being made. The most important sign of this was Vladimir Putin’s rather startling revelation, during his October 2017 Valdai Forum conversation with youth, of his concern for the fate of white European Christian Civilization and his desire to preserve it.

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The importance of this statement is difficult to overstate—much more is at stake than mere economic issues, however important. The Russian-Chinese alliance today seems unshakable and it will remain so for a while, but, contrary to some opinions, this is not because Russia needs China—certainly no more than China needs Russia. It is a situational global alliance, but it is also the economically natural alliance of two very close neighbors. China needs Russia’s resources, which Russia gladly sells to China, but China also needs Russia’s technology and she needs it desperately. Europe is also not just a market for China; it provides access to very advanced technologies, from nuclear power to transportation. But Europe and Russia are effectively the same culture, while China and Russia are not.

Putin at Valdai confirmed Russia as primarily a European nation and stressed the necessity to preserve it as such while preserving European, which is Western, culture as a whole—this is without doubt a most startling and profound political statement from a major global statesman in the 21st century. Preserving European culture is impossible without extremely advanced technology and advanced military systems, but that is what Russia has been building for the last decade. With Europe slowly coming to some understanding of the dead end of its cultural and economic policies, it is becoming clear that Europe sees neither China nor the United States as friends. Yet, even despite sanctions on Russia, the Q3 2017 reports saw a very significant, double digit, growth in trade between Russia and Germany, Netherlands, Italy, and Austria—hardly a sign of an isolated nation. The trade with China also grew tremendously by more than 20% and reached 84 billion dollars, with a target of 200 billion to be reached in the nearest future. There will be no cohesion to any Eurasian economic plans without Russia. The Russians know this, and so do the Chinese and the Americans.

More importantly, while it is primarily Russian or Russia-derived military technology which has already firmly secured the Chinese and Russian littorals and their near sea zones from any aggression, Russia holds yet another joker up her sleeve. It is the Northern Sea Route, which China supports enthusiastically. She has sound reasons for doing that. Unlike the Indian Ocean where PLAN would have to face the immensely powerful US Navy, Russia controls the Arctic and possesses a world-class A2/AD capability there, from advanced nuclear submarines, patrol and missile carrying aviation to a system of surveillance and reconnaissance sensors and coastal weapons, which make this route a desirable trade artery, also being much shorter than other maritime routes. The pace of Russian construction of ice-breakers for year-round operation of this ice route, now greatly mitigated by climate change, testifies to the fact that this route is already becoming an important economic and geopolitical factor.

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The strategic implications are enormous—neither the US Navy, nor, for that matter any other navy, would be able to interdict Arctic SLOCs. Russia already has enough fire-power in the Arctic to ensure that passage is peaceful under any geopolitical conditions, while retaining, if need be, the capacity to shut it down. China has no such capabilities. But that is why China knows how to behave with Russia, which is also, together with Finland, a source of advanced technology for China not only militarily but for the use of this route. As The Diplomat noted:

In short, as long as solid Russia-China relations exist, the future of the Ice Silk Road is bright.

There are no reasons for China or Russia to spoil their relations, especially now when the agreement has been signed and a JV established for developing and building Russian-Chinese long-range wide-body CR 929 aircraft, which gives China access to world-class Russia’s commercial aircraft design and technologies. Russian-Chinese energy and infrastructure projects are also impressive and have huge potential for growth. In general, after all of these factors are considered, one can easily see that no matter how one plays with numbers or geography, Russia long ago secured both continental and maritime pivot positions for any major Eurasian project. She did that by playing to her many strengths. Then, by openly stating her European cultural roots, Russia has asserted her claim to be the very real bridge between Asia and Europe and she has all the necessary economic, technological and military wherewithal to support such a claim.

Will Europe get the signal? There are certainly many there who got it already but so did the United States, whose neocon cabal is going apoplectic when facing an unfolding geopolitical reality in which the United States may be simply bypassed as a player in Eurasia or, under highly desirable yet unattainable conditions, see herself reinventing herself as a major global productive player. How to do this? Alfred Thayer Mahan left no instructions and that could be a big problem. But if we all manage to avoid Mahan’s vision of large fleets blowing each-other out of the water with modern conventional let alone nuclear weapons, in their desperate fight to control shipping lanes of communications—this, I think, will fit the common sense of most people in Russia, the US, China and Europe. These four players must sort their problems out in a peaceful and civilized way—there is no other viable option. The only alternative is a bloody destructive triumph of Navalism.

lundi, 22 janvier 2018

La FPÖ autrichienne opte pour une politique extérieure originale : Strache se déclare en faveur de la sécession de la « République serbe » de Bosnie !

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La FPÖ autrichienne opte pour une politique extérieure originale : Strache se déclare en faveur de la sécession de la « République serbe » de Bosnie !

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Vienne. Le nouveau gouvernement autrichien affirme sa nouvelle politique étrangère. Un entretien dans la presse avec Heinz-Christian Strache, président de la FPÖ devenu vice-chancelier, a fait la une de la presse nationale et internationale. Cet entretien date cependant de septembre 2017. Strache s’y était déclaré en faveur de l’indépendance des Serbes de Bosnie, d’une sécession de la « Republika Srpska ». Vers la même époque, Strache avait visité la capitale serbe de Bosnie, Banja Luka, où il avait dit : « J’aimerais bien savoir pourquoi la ‘communauté internationale’ insiste toujours pour que la Bosnie-Herzégovine soit un Etat multiethnique. Un tel Etat, créé artificiellement, ne peut pas fonctionner correctement parce que les populations, qui y vivent, n’en veulent pas ».

Ensuite, Strache avait mis l’accent sur “la nécessité, pour les Serbes et les Croates de Bosnie-Herzégovine, d’obtenir le droit de décider eux-mêmes de leurs destinées ». La seule structure politique qui fonctionne en Bosnie-Herzégovine, est la « Republika Srpska » et, disait Strache, « c’est la raison pour laquelle je ne vois pas se pointer à l’horizon un avenir positif pour la Bosnie-Herzégovine ; pour cette raison, nous devrions songer à accorder la possibilité à la ‘Republika Srpska’ le droit à la sécession ».

L’émotion s’est amplifiée a posteriori suite à ces déclarations anciennes de Strache, maintenant qu’il est vice-chancelier. En effet, une sécession de la république serbe de Bosnie irait à l’encontre de la constitution bosniaque et du traité de paix imposé par les Etats-Unis à Dayton en 1995. Strache ne dément aucunement ses déclarations de l’été dernier. « Je défends tout aussi bien l’intégrité de l’Etat de Bosnie-Herzégovine et le droit des peuples à l’autodétermination pour que s’amorce enfin un processus de paix durable et nécessaire », a-t-il dit.

La FPÖ défend, dans la question de la “Republika Srpska” une position qui lui est propre et qui est différente de la politique habituellement adoptée par l’Autriche dans la question bosniaque. Récemment encore, une visite du chef de la fraction parlementaire de la FPÖ, Johann Gudenus, à Banja Luka le jour de la fête nationale des Serbes de Bosnie, avait suscité pas mal de critiques. Gudenus avait accepté une décoration, pour lui et pour Strache, de la part du Président ‘contesté’ de la « Republika Srpska », Milorad Dodik.

dimanche, 21 janvier 2018

La Suède sombre dans la criminalité: le gouvernement n’exclut plus l’engagement de l’armée contre les bandes criminelles

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La Suède sombre dans la criminalité: le gouvernement n’exclut plus l’engagement de l’armée contre les bandes criminelles

Ex : http://www.zuerst.de

Stockholm. En bien des domaines, la Suède doit désormais faire un pas en avant. Le gouvernement de Stockholm fait face à une criminalité débordante alors que débutent déjà les premières manœuvres d’une campagne électorale qui devra aboutir à l’élection d’un nouveau parlement en septembre. Cette date butoir l’oblige à adopter une politique de fermeté bien profilée.  Le premier ministre Stefan Löfven n’exclut plus de faire donner l’armée sur le territoire national. Il a déclaré : « L’engagement de l’armée ne constitue certes pas mon premier choix mais je veux faire tout ce qui est nécessaire pour tordre le cou à la criminalité débordante et organisée qui frappe aujourd’hui notre pays ».

Ces dernières années la Suède a été à la une de la presse internationale parce qu’elle présentait des chiffres affolants, ceux d’une criminalité en expansion constante. Mais, le « politiquement correct » oblige, le lien entre l’immigration massive et cette criminalité ne peut être dit : cela doit rester un secret qui est cependant connu de tous… Le gouvernement a dû débloquer plus de fonds pour la police et annoncer une loi plus restrictive sur la possession et le port d’armes. Dorénavant, qui plus est, les enquêteurs pourront écouter les conversations téléphoniques et surveiller les échanges de courriers électroniques.

Entretemps, on constate, sur le territoire suédois, que de premières attaques à la grenade ont eu lieu. Dans le sud du pays, à Malmö, les viols collectifs, commis par des bandes de migrants, se sont multipliés dangereusement au cours de ces dernières semaines.

Or le service militaire obligatoire a été réintroduit en Suède : le gouvernement peut donc compter, depuis le début de cette année, sur des effectifs plus nombreux dans les rangs de l’armée. Suite aux déclarations du premier ministre, on peut estimer que dans un avenir très proche, ces effectifs recevront réellement l’ordre d’aller combattre sur ce qu’il faut bien appeler « le front de la nouvelle guerre civile ».

Les Grands américains de l'Internet et le terrorisme islamique

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Les Grands américains de l'Internet et le terrorisme islamique

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Les services de contre-espionnage russes et de quelques pays européens avaient eu des preuves apparemment incontestables du fait que la CIA américaine et d'autres services des Etats-Unis ont toujours encouragé le développement au Moyen-Orient de milices se rattachant à l'Etat Islamique et combattant aussi bien le gouvernement de Damas que ses alliés russes et aujourd'hui iraniens.

A cette fin, ils avaient multiplié les aides en dollars et en armement. Il paraît très probable que cette aide se poursuit plus discrètement.

Mais il est une forme d'aide dont on a peu parlé, consistant à apprendre à ces terroristes à manipuler les « réseaux sociaux » de l'Internet pour diffuser des exhortations au djihad et aux attentats, visant non seulement les populations arabophones, mais des groupes terroristes implantés dans tous les pays européens.

Ces messages utilisaient et utilisent encore les grands de l'Internet américain, notamment Facebook, Twitter et You Tube. Cela ne pouvait pas se faire sans que ces organismes détectent de tels échanges. Mais pendant plusieurs années ils n'ont rien fait pour les prévenir, à la demande sans doute du gouvernement américain qui y a vu une forme d'aide très précieuse à leurs « proxies » terroristes.

Lancer une pierre en l'air et elle vous retombera sur la tête.

Le point de vue a cependant récemment changé, quand les services américains ont vu de tels messages pénétrer des milieux musulmans anglophones aux Etats-Unis susceptibles de comporter des candidats aux attentats en Amérique même. Une Commission du Sénat vient de se réunir récemment pour discuter de ce problème.

Mais les représentants des Réseaux sociaux interrogés ont prévenu qu'ils ne pouvaient pratiquement rien faire dorénavant pour contrer un phénomène devenu proliférant. Bien évidemment, ils ne peuvent confier à des contrôleurs humains la charge de contrôler des millions de messages par jour. Ils ont mis au point des algorithmes capables d'identifier et détruire les messages violents dont ces « robots » ont reçu la description. Comme il fallait s'y attendre cependant, les techniciens (souvent précédemment formés aux Etats-Unis) des organisations islamiques émettant ces messages ont vite appris comment échapper à ces algorithmes en changeant en permanence la façon dont ces messages se présentent. Comme il a été dit à la Commission, une sorte de jeu du chat et de la souris s'est installé, où le chat américain est toujours perdant

De plus, les terroristes islamistes ont appris à utiliser dorénavant des plates formes plus discrètes, utilisant des logiciels de cryptage. On connait à cet égard Telegram, Reddit and WhatsApp, très utilisés par les échanges n'ayant rien de criminel. Par ailleurs, comme les services de police le savent depuis longtemps, le fait que tous les messages et textes produits sur l'Internet permettent l'anonymat des auteurs ne fait que compliquer, sinon rendre impossible, l'identification et la poursuite en justice des sources.

Clint Watts, expert anti-terrorisme au Foreign Policy Research Institute, a reconnu que les Grands de l'Internet étaient devenus capables de détruire 95% des messages islamiques. Mais 5% de ceux-ci, en renouvellement constant de format, leur échappera toujours, quelque soit les progrès attendus de l'Intelligence Artificielle utilisée. Cela suffira à recruter dans les pays occidentaux un nombre considérable de candidats terroristes.

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Addendum
Nous recevons ce message d'un de nos correspondants, que nous ne nommerons pas ici. Pas de liens avec le terrorisme...encore que 

L'explorateur internet "Opera" introduit une protection contre l'emprunt 
clandestin de notre puissance de calcul :

"New year, new browser. Opera 50 introduces anti-Bitcoin mining tool.
"The only major browser that stops Bitcoin mining on your computer
Everyone is talking about Bitcoins these days. Their sudden rise in value 
resulted in the fact that more and more people set out to mine them by 
running shady scripts on the PCs of unsuspecting users. This situation might 
sound familiar: your CPU is suddenly working at 100 percent capacity, the 
fan is going crazy for seemingly no reason and your battery is quickly 
depleting. These are signs someone might be using your computer to mine for 
cryptocurrency and can continue to do so even after you have left the site. 
It's a problem which affects approximately 500 million people worldwide but 
not for those who choose Opera 50.
"We, as the only major browser with an integrated ad blocker, have a 
built-in solution to keep miners from trespassing onto your machine.
"After we recently updated the rules of our built-in ad blocker mechanism, 
we eliminated cryptocurrency mining scripts that overuse your device's 
computing ability."

L'annonce n'est pas claire : s'agit-il spécifiquement de "bitcoin" ? ou un 
peu plus largement de toutes monnaies cryptées ?
Ou encore, ce qui serait le mieux, d'une protection contre tout emprunt non 
autorisé des ressources de l'ordinateur ?
S'il ne s'agit que un certain type d'"emprunt", quelles conditions font 
qu'on puisse la particulariser ou, qu'elle ne puisse être plus générale ?

=====
Cet exemple me suggère un problème plus large, qu'il serait intéressant de 
traiter de manière systémique. Peut-être ceci a-t-il été entrepris : 
quelqu'un est-il au courant ? :
L'ensemble des ordinateurs connectés à Internet sont en interaction (via 
celui-ci) : ils forment donc un système. Ces relations sont des échanges 
d'information ou d'ordres. Il en est de diverses sortes : courrier 
électronique, consultation de sites, conversations (Skype, réseaux sociaux, 
travail collaboratif, ...), téléchargement de programmes, logiciels, 
pilotes, etc., mises à jour de logiciels déjà installés, implantation de 
cookies, circulations de virus et malwares divers, captation de carnets 
d'adresses, physhing, espionnage, etc.  ... et emprunt de ressources comme 
l'exemple ci-dessus.

Certaines interactions se font au su et avec l'accord à la fois de 
l'émetteur que du destinataire ; pour d'autres, les situations de 
connaissance et de consentement sont diverses et plus ou moins claires. 
L'initiative est tantôt chez l'émetteur du message ou de la requête, tantôt 
chez le receveur de l'information ou du logiciel. Aussi, des transactions 
licites et consenties sont parfois l'occasion d'offres incidentes 
(suggestions commerciales, documentaires, ou autres) et parfois le véhicule 
de communications ou installations occultes.

Divers enchaînements ou rétroactions sont donc possibles : soit que le 
destinataire accepte ou bloque de nouvelles possibilités de communication, 
soit qu'elles s'établissent automatiquement. C'est en particulier le cas 
pour les mises à jour automatiques et pour l'espionnage. D'où une dynamique 
fort complexe.

Comment étudier ce fonctionnement, ses implications techniques, économiques, 
politiques , culturelles et civilisationnelles ?

 

“Nueva California”, la Tabarnia de Estados Unidos

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Para liberarse del radicalismo del Partido Demócrata

“Nueva California”, la Tabarnia de Estados Unidos

Ex: www.latribunadelpaisvasco.com

Un grupo de activistas conservadores ha propuesto mediante una declaración simbólica de independencia, fundar "Nueva California", un nuevo estado dentro de EE.UU. que agruparía las zonas rurales de California y las separaría de las áreas urbanas costeras en manos de la extrema izquierda del Partido Demócrata norteamericano.

Los partidarios de la creación de "Nueva California" sostienen que los actuales y pasados gobernantes de California “no han cumplido con sus deberes y obligaciones con el pueblo californiano”. Además, aseguran que las acciones del presente gobernador del Estado, el demócrata Jerry Brown, y de su equipo pretenden establecer "una tiranía sobre California y ‘Nueva California’ a través de repetidas injurias y usurpaciones”.


Los impulsores de la iniciativa también aseguran que después de años “de exceso de impuestos, regulación y política de partido único, el estado de California y muchos de sus 58 condados se han vuelto ingobernables. La tendencia  del Estado a volverse ingobernable ha causado una gran pérdida de valor de los servicios básicos como la educación, la protección contra incendios, la aplicación de la ley, el transporte, la vivienda, la atención médica, los impuestos, los derechos de los votantes, los sistemas estatales de pensiones, los parques estatales, la gestión de las infraestructuras y el agua”.


Según el mapa publicado en la web de los impulsores de la iniciativa, la actual California quedaría conformada sólo por la franja costera donde se sitúan grandes ciudades como Los Ángeles, San Francisco, Santa Bárbara o San José, mientras que "Nueva California" contaría con condados como los de San Bernardino, Kern, Fresno o Riverside.


Entre los principales responsables de la propuesta de "Nueva California" figura el presentador radiofónico Paul Preston, uno de los políticos conservadores de Estados Unidos que se ha hecho conocido por su acierto a la hora de alertar de lo que él definie como “conspiraciones ecologistas y de la ONU en contra Estados Unidos”.

00:42 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, californie, états-unis, nouvelle californie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 20 janvier 2018

‘Make Trade, Not War’ is China’s daring plan in the Middle East

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‘Make Trade, Not War’ is China’s daring plan in the Middle East

Under the Belt and Road Initiative, Beijing aims to connect western China to the eastern Mediterranean

by Pepe Escobar

Ex: http://www.atimes.com

China’s “Go West” strategy was brought into sharp focus at a forum in Shanghai last weekend. Billed as the Belt and Road Initiative: Towards Greater Cooperation between China and the Middle East, it highlighted key aspects of Beijing’s wider plan.

The New Silk Roads, or the Belt and Road Initiative, involve six key economic corridors, connecting Asia, the Middle East, North Africa and Europe. One, in particular, extends through the Middle East to North Africa. This is where the Belt and Road meets MENA or the Middle East and North Africa.

Of course, Beijing’s massive economic project goes way beyond merely exporting China’s excess production capacity. That is part of the plan, along with building selected industrial bases in MENA countries by using technical and production expertise from the world’s second-largest economy.

Again, this is will connect western China to the eastern Mediterranean. It will mean developing a corridor through projects such as the Red Med railway. There are also plans to expand ports, such as Oman’s Duqm, as well as substantial investment in Turkey.  

A look at the numbers tells a significant part of the story. In 2010, China-Arab trade was worth US$145 billion. By 2014, it had reached $250 billion and rising. China is now the largest exporter to assorted MENA nations, while MENA accounts for 40% of Beijing’s oil imports.

The next stage surrounding energy will be the implementation of a maze of LNG, or liquefied natural gas, pipelines, power grids, power plants and even green projects, sprouting up across the new Silk Road corridors and transit routes.      

According to the Asian Development Bank, the myriad of Belt and Road infrastructure projects for the next 15 years could hit a staggering $26 trillion. Other less grandiose figures come in at $8 trillion during the next two decades.

The ongoing internationalization of the yuan will be key in the process as will the role of the Asia Infrastructure Investment Bank (AIIB).

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Naturally, there will be challenges. Belt and Road Initiative projects will have to create local jobs, navigate complex public and private partnerships along with intractable geopolitical wobbles.

Enseng Ho, a professor from the Asia Research Institute at the National University of Singapore, is one of an army of researchers studying how historical links will play an important role in this new configuration.

An excellent example is the city of Yiwu in Zhejiang province. This has become a mecca for merchant pilgrims from Syria or east Africa and has profited the region, according to the Zhejiang provincial government.

In a wider Middle East context, Beijing’s aim is to harness, discipline and profit from what can be considered an Industrialization 2.0 process. The aim is to help oil producers, such as Saudi Arabia and the rest of the Gulf states, diversify away from crude.

There is also reconstruction projections elsewhere, with China deeply involved in the commercial renaissance of post-war Syria. 

As well as investing in its own future energy security, Beijing is keen to put together other long-term strategic investments. Remixing the centuries-old Chinese trade connections with the Islamic world fits into the Globalization 2.0 concept President Xi Jinping rolled out at last year’s World Economic Forum in the Swiss ski resort of Davos.

 

But then, Beijing’s strategy is to avoid a geopolitical collision in the Middle East. Its aim is to: Make Trade, Not War.

From the United States’ point of view, the National Security Strategy document highlighted how China and Russia are trying to shape a new geopolitical environment in the region, which contrasts sharply from Washington’s aims and interests.

It pointed out that while Russia is trying to advance its position as the leading political and military power broker, China is pushing ahead with a “win, win” economic policy. In 2016, that was spelt out in Beijing’s first Arab Policy paper, with its emphasis on bilateral trade cooperation, joint development projects and military exchanges.

Since geopolitical wobbles are never far below the surface in the Middle East, China has even suggested it would be willing to act as a mediator between intractable rivals Iran and Saudi Arabia.

Indeed, diplomacy is a key card for Beijing, according to Zhao Tingyang, a noted philosopher, at the Chinese Academy of Social Sciences.

In his 2006 paper, entitled Rethinking Empire from a Chinese Concept “All-Under-Heaven”, Zhao argued that the country show follow a principle of harmony based loosely on the Confucian notion of “all under heaven” or Tianxia in Mandarin.

Confucius, one would imagine, would be pleased by the Belt and Road Initiative. You could call it: “Make Trade, Not War All Under Heaven.”   

Un discours incendiaire de Rex Tillerson à propos de la Syrie

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Un discours incendiaire de Rex Tillerson à propos de la Syrie

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Dans un discours devant le Hoover Institute à Stanford le 17 janvier en présence de Condoleezza Rice, conseillère pour la Sécurité Nationale sous la précédente Administration, qui avait toujours poussé les Etats-Unis à la guerre, le Secrétaire d'Etat Rex Tillerson a réaffirmé la volonté américaine de renverser Bashar al Assad, en dépit ou plutôt en raison du soutien que ce dernier reçoit de la Russie et plus récemment de l'Iran.

Il est curieux de voir qu'en Europe, et notamment en France, ce discours qui est une véritable déclaration de guerre, n'ait pas reçu plus d'échos. Tillerson, contrairement aux affirmations précédentes de Washington envisageant un retrait du Moyen-Orient après une prétendue victoire américaine sur le terrorisme islamique, affirme dorénavant que les Etats-Unis resteront indéfiniment en Syrie et qu'ils n'accepteront jamais à Damas un gouvernement qui ne se plie pas aux injonctions de la politique américaine.

Il a ainsi renoncé à justifier la présence militaire américaine par les besoins de la lutte contre le terrorisme. De plus, il a multiplié les accusations contre l'Iran. Il est en cela dans la ligne définie par Donald Trump, selon laquelle ce pays était un adversaire de l'Amérique qu'il fallait détruire le plus vite possible. Selon lui, l'Iran chercherait à dominer entièrement le Moyen Orient. Les Etats-Unis n'accepteront jamais les interférences hostiles de Téhéran en Syrie : « the US was committed to reducing and expelling malicious Iranian influence from Syria ». Il a exigé également de la Russie qu'elle cesse son soutien à Assad.

Ce discours signifie implicitement que Tillerson prépare la partition de la Syrie en deux régions, l'une au nord devenant un protectorat américain à travers les nationalistes kurdes – ce que n'acceptera jamais la Turquie - et l'autre à l'est contrôlée par les milices islamiques qu'a toujours encouragé et armé Washington.

Tillerson est dans la ligne de la précédente décision américaine consistant à créer une force de 30.000 hommes commandée de fait par les 2.000 militaires américains maintenus en Syrie et appuyée par l'US Air Force basée en Irak et dans les Etats du Golfe. (Voir notre article, les Etats Unis s'installent militairement en Syrie).

Mais il va beaucoup plus loin. Dans l'immédiat, son objectif est de contrecarrer la prochaine réunion de Sochi, en Russie, destinée à instaurer un processus de paix. Au delà, prépare-t-il un affrontement militaire direct entre l'armée américaines et les troupes de Bashar al Assad, qui conduirait à un affrontement avec les Russes, installés en Syrie et qui ne s'en retireront jamais, sauf à accepter une retraite honteuse devant l'Amérique ? Prépare-t-il par ailleurs l'opinion à une guerre totale contre l'Iran?

Il conviendra de suivre avec attention dans les prochains jours la réponse que la Russie entendra donner à ces provocations.

Référence

Le discours de Tillerson le 17 janvier 2018
https://www.state.gov/secretary/remarks/2018/01/277493.htm

 

Peut-être bientôt une lune de miel entre l'Inde et l'Iran

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Peut-être bientôt une lune de miel entre l'Inde et l'Iran

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

L'excellent chroniqueur politique et ancien diplomate indien MK Bhadrakumar, a signalé dans un article du 14/01/2018, référencé ci-dessous, un phénomène qui a été généralement ignoré des milieux politiques et médias « occidentaux »: l'existence de projets discrets de coopération entre ce que l'on pourrait juger être deux soeurs ennemies, l'Inde et l'Iran.

Tout apparemment paraît les séparer. Au plan politique, on connait l'attraction croissante qu'exercent les Etats-Unis sur l'Inde et plus particulièrement sur son Président, Modi. L'Iran pour sa part a résolument pris la tête du bloc dit chiite dont la Russie est très proche. Par ailleurs, inutile de rappeler que leurs religions dominantes n'éprouvent pas, c'est le moins que l'on puisse dire, de grandes complicités.

Dans un interview du 12 janvier, le ministre iranien des Transports  Abbas Akhoundi et son homologue indien Nitin Gadkari ont pourtant révélé s'être mis d'accord sur un contrat de 2 milliards de dollars concernant la construction d'une ligne de chemin de fer joignant les deux villes iraniennes de Chabahar (port) et Zahedan. Par ailleurs la fabrication de 200 locomotives pour trains de marchandises a été décidée. Celles-ci seront construites à la fois en Iran et en Inde. Enfin les deux pays fabriqueront des éléments de voies pour les chemins de fer iraniens.

Les deux gouvernements considèrent que le développement du port de Chabahar, situé à l'est de l'Iran, permettra d'ouvrir à l'Inde une voie alternative pour ses exportations vers l'Afghanistan et la Russie. Un séminaire irano-indien a discuté à cet égard d'une zone franche et de corridors de transit.

L'OBOR

Il faut retenir de ces décisions que l'exemple donné par la Chine du rôle essentiel des liaisons de transports entre les pays traversé par l'OBOR, ou Nouvelle Route de la Soie, est repris par d'autres pays asiatiques. Ces infrastructures permettront de donner une cohérence économique mais finalement aussi politique à de vastes régions encore séparées par de nombreuses différences, sinon des conflits.

La démarche est toute différente de celle des Etats-Unis qui proposent, comme à l'Inde actuellement, d'acquérir des matériels d'armement américains et de signer les accords de coopération militaire correspondants. Ceux-ci ne peuvent qu'attiser des conflits latents et générer un désordre dont Washington espère profiter pour rétablir une influence déclinante. A une moindre échelle, la leçon devrait aussi être retenue par Israël.

Référence

Why Gadkari is perfect interlocutor for Iran 
http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/author/bhadrakumara...

 

vendredi, 19 janvier 2018

La Suisse : une descente aux enfers

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La Suisse : une descente aux enfers

Ex: https://www.geopolitica.ru

Ce que des ignares appellent le « progrès civique » n'est en fait qu'une accélération d'une dégradation spirituelle et donc étatique tellement rapide qu'un homme du système ne parvient pas du tout à la discerner. Sa mise à mort et celle des siens s'opèrent sous ses yeux stupides sans qu'il n'ait ne serait-ce que l'idée de vouloir y échapper. Dès lors, l'attitude de ceux qui voient et parviennent à prédire le désastre inévitable, agissant donc contre une puissance meurtrière implantée au sommet de nos États, doit consister en une simple éducation des leurs ainsi qu'en de rares tentatives de prévenir les sociétés de leur disparition en espérant que, cette fois-ci, ils seront entendus. Espoir tout à fait vain, il faut l'admettre avec lucidité.

Il y a maintenant à peine plus de deux ans, dans une publication parisienne qui s'avère aujourd'hui prophétique, j'ai tenté d'alerter ma patrie d'adoption, la Suisse, quant à l'inévitable guerre civile qui la dévastera si la Confédération helvétique continue d'être submergée par des tribus afro-asiates. Voici ce que j'écrivais :

« C’est la « tactique du voleur chinois » : le criminel entre dans votre boutique et déplace par des mouvements imperceptibles l’objet convoité vers la sortie ; une fois près de la porte, il s’en saisit et se sauve. Or la Suisse a accepté, voire partiellement assimilé sur son sol, des populations issues de pays dépendant depuis des siècles de la culture européenne et germanique. Avec l’Afrique et l’Asie qui s’abattent actuellement sur elle, elle sera désarmée, car elle n’aura aucun moyen pour communiquer avec ces allogènes que les journaux helvétiques du système montrent, dans un effort de manipulation, nettoyer les chemins suisses avec des râteaux. Quelle image d’Épinal ! Certes, les envahisseurs se tiennent calmes pour l’instant, car, réfugiés statuaires, ils perçoivent le minima social suisse. Il faut qu’en Suisse, l’on soit conscient que ce minima social helvétique surpasse le traitement officiel du chef d’État-major éthiopien ou du président du Mali ! Tant que la Suisse aura la possibilité d’injecter ces sommes monstrueuses – qui, par ailleurs, créent un appel d’air pour des tribus d’Érythrée –, elle connaîtra une certaine paix civile, qui ressemble cependant plus à une anesthésie temporaire. Mais dès que l’argent manquera (car les élites ne font plus confiance aux banques suisses qui ont perdu la guerre financière face aux États-Unis) ou dès que se formeront différentes communautés allogènes sur le sol helvétique lesquelles pourront dès lors faire chanter le pouvoir fédéral (regardez les crimes raciaux en France commis quotidiennement dans les zones de non-droit où la police n’ose se rendre), ce sera la fin de la Confédération helvétique ! » (Dr Anatoly Livry, « Pour l’attribution post-mortem du Prix Nobel de la Paix à Kadhafi », publié le 30 août 2015, Paris, Riposte Laïque http://ripostelaique.com/pour-lattribution-post-mortem-du...). 

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Or il s'est écoulé un temps insignifiant à l'échelle de l'histoire européenne et ma prévision se révèle totalement exacte : même l'un des pays les plus riches du globe, ne souffrant ni de la monnaie unique ni de la participation dans les soviets dits européens de Bruxelles, ne parvient à nourrir les hordes d'envahisseurs se comportant sur son sol comme sur des territoires conquis, imposant dès lors leur volonté d'une manière de plus en plus insolente, apostrophant les autochtones par le fameux « Vae victis » déclamé en dialectes érythréen, kabyle ou albanais : « Kriens (Suisse) : les migrants se révoltent et saccagent le centre d’hébergement en raison de la baisse de leur allocation » (13 janvier 2018, 20 Minutes, http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Trois-blesses-da... ).

À ce stade-là, il suffit de porter notre regard vers la France voisine qui vient d'intégrer les dispositions de l'état d'urgence dans la législation « ordinaire » de la République. Tout comme en France, des enclaves composées exclusivement de populations allochtones verront le jour en Suisse, avec la complicité de quelques élus irresponsables. Ensuite, ces no-go zones se livreront des guerres entre elles, marquant leurs frontières par l'incendie de maisons et de voitures que l'État collaborateur évitera naturellement de comptabiliser dans les frais de l’invasion car le solde du grand remplacement doit obligatoirement être positif pour satisfaire les manipulateurs de statistiques (ce qui est un pléonasme). Pour terminer, ces endroits ayant désigné leurs maîtres étrangers par la lutte interethnique deviendront un État dans l'État, influençant la politique nationale suisse (politiques religieuse, financière, linguistique, militaire, culturelle, etc.), tout comme cela se passe dans les nations qui se sont laissées submerger précédemment – la France, la Belgique, la Suède ou l'Italie. In summa, une lutte à mort est menée contre les nations blanches de l'Eurasie par une poignée de créatures étant parvenues au pouvoir planétaire que nul n'ose plus leur disputer, et ce, avec une complicité engagée des pseudo-élites universitaires, surtout de ceux que l'on appelle la « droite » académique subvertie par un trotskysme pratiquant le terrorisme intellectuel depuis plusieurs générations et ayant utilisé pour la démolition des nations indoeuropéennes chaque tendance doctrinale, depuis Foucault jusqu'à Soljenitsyne (à ce propos, cf. p. ex. : Dr Anatoly Livry, « L'anarcho-trotskiste Pierre Pascal et son engeance », Geopolitika, Moscou, le 1er décembre 2017 : https://www.geopolitica.ru/fr/article/lanarcho-trotskiste... )1. Ce que subissent les peuples blancs depuis l'Écosse jusqu'à Vladivostok, c'est n'est nullement une attaque religieuse, mais une tentative d'anéantissement raciste – les dieux, nous le savons depuis Xénophane (de Colophon), ne sont que les images des ethnies qui les portent dans leur conscience génétique : « Les Éthiopiens disent de leurs dieux qu'ils sont camus et noirs, les Thraces qu'ils ont les yeux bleus et les cheveux rouges. » (21 B 16 DK).

Au fil des années, je suis parvenu à créer un séminaire universitaire unique en son genre : en analysant les centaines de dénonciations et d'« expertises » du Conseil national des universités (CNU) français qui, à l'origine, visait exclusivement à faire étouffer dans un microcosme franco-français mes découvertes sur « Nabokov le nietzschéen »2 et Tête d'Or de Claudel hypostase de Julien l'Apostat3, j'ai réussi à dresser une généalogie du désastre universitaire européen, allant de l'Institut de France jusqu'aux fonctionnaires hystéro-trotskistes portant le titre de professeur universitaire. Au terme de cet enseignement, j'offre la solution – peut-être unique – pour notre univers héritier de l'hellénisme pagano-chrétien, posant les bases d'une contre-révolution spirituelle salutaire. Il serait peut-être temps que je sois entendu …

Dr Anatoly Livry, Bâle, Suisse

  1.  Др. Анатолий Ливри, «Микитка купчик и Вечность», Российский колокол, Москва, n° 5-6, октябрь 2016, с. 242-244. Часть материалов международной конференции, организованной Факультетом Зарубежной Литературы МГУ им. Ломоносова : « Франция: крах гуманитарного образования. Катастрофа французской славистики». «ЧЕТЫРНАДЦАТЫЕ АНДРЕЕВСКИЕ ЧТЕНИЯ. ЛИТЕРАТУРА ХХ – XXI вв.: ИТОГИ И ПЕРСПЕКТИВЫ ИЗУЧЕНИЯ». УНИВЕРСИТЕТ РОССИЙСКОЙ АКАДЕМИИ ОБРАЗОВАНИЯ. 23 января 2016 г
  2.  Anatoly Livry, Nabokov le nietzschéen, Paris, Hermann, 2010, 212 p.
  3.  Anatoly Livry, « Tête d’Or et Hélios Roi, la rupture du Cercle de l’Eternel Retour », Bulletin Guillaume Budé, l’Association d’Hellénistes et de Latinistes françaisresponsable de l’édition : professeur Alain Billault, alors directeur de la Faculté d'Études grecques à Paris IV- Sorbonne, Paris, 2008 – 2, p. 167-193. Exposé effectué dans le cadre du colloque « Écrivains du sacré » organisé par la Faculté de la littérature comparée de Paris IV – Sorbonne où Anatoly Livry fut invité à intervenir par le professeur Dominique Millet-Gérard, membre du conseil d'administration de l'Association Guillaume Budé, en février 2007.

El indigenismo la etapa superior del imperialismo

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El indigenismo la etapa superior del imperialismo

Ex: https://www.geopolitica.ru

Andrés Soliz Rada, en su ensayo “Pugna de modelos civilizatorios: indigenismo o Estados continentales”, alcanza plena y brillantemente la realización de su propósito: demostrar que el indigenismo como modelo de cambio civilizatorio es un engaño. El gran maestro altoperuano, en su esplendido ensayo,  demuestra categóricamente:

  1. Que todas las ONG que, en Bolivia,  patrocinan a los indigenistas –sean estos de buena o de mala fe- están financiadas por los grandes bancos anglonorteamericanos, por los paraísos fiscales –nidos de la corrupción mundial- ,  por el gobierno de los Estados Unidos a través de USAID y,  por las grandes compañías petroleras que, han teñido de sangre la historia de América Latina y el Tercer Mundo.
     
  2. Que las grandes potencias subvencionan a las ONG y, las grandes empresas trasnacionales las financias, porque son una prolongación de sus políticas.
     
  3. Que el fortalecimiento de las ONG precedió a la renovada ofensiva imperialista en contra de los Estados in constituidos y, de sus intentos de avanzar en procesos de integración regional.
     
  4. Que, aprovechando la generalizada sensibilidad social que originó la conmemoración de los 500 años de la colonización hispánica, el darwinismo social, después de usufructuar por siglos la supuesta superioridad de una culturas sobre otras, luego de proclamar que el pensamiento occidental es la máxima conquista del pensamiento contemporáneo,  afirma ahora que, sus fundamentos tienen el mismo valor que usos y costumbres tribales cuyas prácticas condenan, a los pueblos de la periferia,  al subdesarrollo y la impotencia política.
     
  5. Que el fundamentalismo indigenista es una construcción neocolonial,  ejercitada por seudoizquierdistas,  para destruir a los Estados nacionales in constituidos e impedir la construcción de un Estado continental latinoamericano, único instrumento político capaz de enfrentar, con éxito,  a las grandes compañías transnacionales, al capital financiero internacional y,  a las grandes potencias del siglo XXI. 

Hace ya muchos años, Jorge Abelardo Ramos – el profeta de la Patria Grande, el padre de la izquierda nacional- escribía premonitoriamente: “El imperialismo está extendiendo en América Latina un nuevo motivo de división. Con motivo del comienzo de la celebración del V Centenario de Descubrimiento de América, se han multiplicado las manifestaciones, ingenuas a veces, pérfidas otras, de repudio a la España  de la Conquista y a la evangelización. Por el contrario se glorifica a las razas indígenas…Muy noble resulta la tesis de la defensa de los indios. Pero muy sospechoso es el origen. Pues separar a las masas indígenas o negras, de las criollas o blancas de la actual Nación Latinoamericana, es acentuar las condiciones de esclavización general y de la balcanización hasta hoy lograda.  Se trata  –y  he aquí el servicio que rinde una vez más la ‘izquierda’ y los ‘progresistas’ al  imperialismo- , de separar a las etnias, después de haber separado a las clases y a los Estados del magno proyecto bolivariano. Es una campaña contra la Nación latinoamericana”[1]

Después de leer atentamente el brillante ensayo de Andrés Soliz Rada no tenemos  ninguna  duda de que, atreves del “fundamentalismo indigenista”, se están sembrando en Bolivia las semillas de su futura fragmentación territorial. El imperialismo, oportunamente,  regara esas semillas para hacerlas germinar.  Mientras tanto estarán sembradas esperando el impulso imperial que las haga germinar para que, creciendo destruyan, completamente, la unidad boliviana y, con ella, el pivote estratégico de la integración peruano argentina o más precisamente andina rioplatense.

Una integración, es decir la de los hispanoparlantes que es -como nos enseño Alberto Methol Ferre -  la única garantía para que, la integración de la América del Sur, no termine siendo un disfraz de la hegemonía de la “oligarquía paulista bandeirante”  que, con un discurso integracionista, disfraza, muchas veces,  la expansión de sus grandes empresas en la América del Sur de cooperación fraternal. Si Bolivia se fragmenta, "chau", posibilidad de que todos los hispanoparlantes -vuelvo a insistir como nos enseño Methol- nos sentemos juntos para luego sentarnos con nuestros hermanos lusoparlantes y, evitar de esta forma que, nuestro "oligarquía paulista bandeirante" caiga en la tentación de dominarnos y explotarnos con palabras dulces al oído. Sin Bolivia, la unidad de los hispanoparlantes está perdida. En Bolivia,  como durante las guerras de la independencia, se juega, un vez más, el destino de la Patria Grande, nuestro destino.

* Marcelo Gullo  en 1981, comenzó su militancia política contra la dictadura militar que, desde 1976 había usurpado el poder. Doctor en Ciencia Política por la Universidad del Salvador, Licenciado en Ciencia Política por la Universidad Nacional de Rosario, Graduado en Estudios Internacionales por la Escuela Diplomática de Madrid, Magister en Relaciones Internacionales, especialización en Historia y Política Internacional, por el Institut Universitaire de Hautes Etudes Internationales, de la Universidad de Ginebra. Discípulo del politólogo brasileño Helio Jaguaribe y del sociólogo y teólogo uruguayo Alberto Methol Ferré, ha publicado numerosos artículos y libros, entre ellos Argentina Brasil: La gran oportunidad (prólogo de Helio Jaguaribe y epílogo de Alberto Methol Ferré) y La Insubordinación Fundante: Breve historia de la construcción del poder de las naciones (prólogo de Helio Jaguaribe). Este libro fue traducido al italiano y publicado en el 2010, en Firenze por la editorial Vallecchi, con el título: “La costruzione del Potere”. Asesor en materia de Relaciones Internacionales de la Federación Latinoamericana de Trabajadores de la Educación y la Cultura (FLATEC) . Profesor de la Escuela Superior de Guerra y de Universidad Nacional de Lanús. Prosecretario del Instituto de Revisionismo Histórico Nacional e Iberoamericano Manuel Dorrego.


[1] RAMOS, Jorge Abelardo, Judíos y quechuas en el campo de batalla del imperialismo,  Buenos Aires, Revista Marcha, Nª 12, 23 de octubre de 1986, págs., 13 y 14. 

 

jeudi, 18 janvier 2018

Patriotismo constitucional: Deconstrucción de la conciencia nacional

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Patriotismo constitucional: Deconstrucción de la conciencia nacional

Ex: http://www.katehon.com/es

El proceso separatista  catalán, con su punto álgido en el referéndum ilegal del  1 de octubre de 2017, provocó una reacción patriótica inesperada no solo en Cataluña, traducida en movilizaciones  populares en defensa de la Cataluña Hispánica y la unidad de España.


Una reacción  inesperada además, por las décadas en las que el mismo  régimen del  78 y su clase política, llenos de complejos y de una concepción ajena y beligerante contra todo planteamiento identitario – asociándolo erróneamente con el separatismo - han utilizado el denominado patriotismo constitucional como la respuesta del denominado “bloque constitucionalista” frente  al secesionismo.


Ciertamente el  régimen del  78 se encuentra  ante un fenómeno que se le puede  ir de las manos, por lo que empezó - a través de los partidos constitucionalistas (PP. Ciudadanos y PSOE) y movimientos cívicos afines a éstos-  la canalización de la reacción patriótica hacia un constitucionalismo, responsable por acción u omisión de la actual problemática territorial con los separatismos que no se circunscribe solo a Cataluña o País Vasco.
Y es que, la influencia alemana en el régimen del  78, no solo viene aplicada a la Ley fundamental de Bonn de 1949 o al asumir como propia la idea del “Estado social y democrático de derecho”, los partidos que se llevan turnando en el poder durante la Segunda Restauración, han asumido en sus idearios el concepto de patriotismo constitucional.


En el caso del PSOE era previsible por la matriz izquierdista y socialdemócrata de este concepto, pero en el caso del PP, fue asumido en una ponencia aprobada en su congreso nacional de Enero de 2002, evidenciando una vez más los complejos de la derecha española.


El constitucionalismo, entonces, tiene como base ideológica al patriotismo constitucional, un concepto surgido del “Institut für Socialforschung” (Instituto de Investigación Social), también conocido como Escuela de Frankfurt, en cual se agrupaban seguidores de Marx, Hegel y Freud.


El más conocido de sus teóricos, Jürgen Habermas, en su obra “Identidades nacionales y postnacionales” define al patriotismo constitucional de la siguiente manera:
“En este caso las identificaciones con las formas de vida y tradiciones propias quedan recubiertas por un patriotismo que se ha vuelto más abstracto, que no se refiere ya al todo concreto de una nación, sino a procedimientos y a principios abstractos.”


(…) “En el proceso público de la tradición se decide acerca de cuáles de nuestras tradiciones queremos proseguir y cuáles no.”
Si  nos  atenemos a las palabras de Habermas,  podemos comprender que la consecuencia de la  crisis de la conciencia nacional en España, se debe precisamente a un proceso de deconstrucción de ésta que el mismo Régimen del  78 ha ido realizando, como continuación de todos aquellos que desde el siglo XVIII impusieron la extranjerización y  el rechazo a nuestra identidad cultural e histórica, considerada como algo arcaico y oscurantista que debía ser sustituido por unos valores ilustrados que como aportación negativa, traían la ruptura del individuo con “su circunstancia”, esto es, tradición, identidad, cultura, Historia o etnia; para ser sustituido por un individuo desarraigado que pueda ser manejable por intereses ajenos a la nación de la que forma parte.


Y es que para que exista una conciencia nacional, ésta solo tiene sentido con la fidelidad a nuestras señas de identidad y asumiendo un relato histórico nacional que va desde la Roma Imperial hasta nuestros días, pasando por la reafirmación de España con la Reconquista.


Un patriotismo identitario, popular y soberanista que no suponga la adhesión a regímenes concretos, sino que éstos sirvan a los intereses de España y los españoles por encima de todo.

mercredi, 17 janvier 2018

Nos sociétés souffrent d'un très haut taux de maladies psychologiques

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Il n'est donc pas étonnant que nos sociétés souffrent d'un très haut taux de maladies psychologiques comme l'anxiété, l'insomnie et la dépression

Par Piero San Giorgio

Ex: http://www.oragesdacier.info

Il est amusant d'observer une population composée essentiellement d'employés de bureau bien dociles, qui suit massivement des modes issues de cultures qui étaient dans le temps marginales. Tatouages tribaux et censés être impressionnants pour les hommes. Petits coeurs, dauphins, fleurs, caractères chinois pour les femmes, quand ce n'est pas une sorte de flèche sur le bas du dos ou au-dessus des fesses pointant vers l'anus (probablement voulant dire entrez ici ?). Tatouages donc, piercings, fringues, sorties, vacances originales, appartenance à des tribus... Il faut être différent, comme tout le monde !
 
   PSG-surv.jpg  Tout est fait pour le divertissement immédiat : amusement constant, pornographie, drogues. La culture de la consommation nous focalise sur l'avoir au lieu de l'être, sur la possession au lieu des relations, sur les apparences au lieu du bien-être. Cela pousse à l'égoïsme, à l'égocentrisme, à la concurrence constante. Dans tous les domaines, on se compare toujours au niveau le plus haut, idéalisé, impossible à atteindre. La confusion et la frustration engendrées sont considérables. Résultat : des problèmes comme les maladies mentales, le taux de divorce, l'addiction aux drogues et à d'autres substances, et même les taux de criminalité n'ont fait qu'augmenter partout en Occident depuis les années 1950.
 
     En 1970, 79% des étudiants américains avaient comme objectif une vie qui ait plus de sens. En 2005, ce même sondage montre que l'objectif de 75% des étudiants était de bien gagner leur vie, mais 81% de ceux-ci avouaient ressentir un vide existentiel. 30% des travailleurs admettent être des workaholics, accoutumés à leurs emails, blackberry, iphones et autres gadgets électroniques censés les rendre plus productifs. 50% des travailleurs disent ne pas passer assez de temps avec leurs enfants et leur famille et 40% disent ne pas avoir assez de temps pour eux-mêmes et leurs loisirs. 
 
     Il n'est donc pas étonnant que nos sociétés souffrent d'un très haut taux de maladies psychologiques comme l'anxiété, l'insomnie et la dépression. Un ami médecin m'a bien résumé le problème : "Nous sommes prisonniers d'un cercle vicieux : nous faisons un travail aliénant et sans sens, créant un état dépressif chez le travailleur ; un médicament permet au travailleur de continuer à travailler ; le travail permet au travailleur d'avoir les moyens de se payer ce médicament ; le docteur qui prescrit le médicament est obligé de le faire et de rester dans le système, car il doit rembourser l'emprunt qu'il a fait pour financer ses études de médecine, sans parler de sa cotisation annuelle au club de golf."
 
     Les médias zappent d'un sujet sensationnel à l'autre, sans arrêt, sans jamais faire une analyse de fond ou donner le temps de réfléchir. Si pour la plupart des téléspectateurs, à l'esprit émoussé, voire lobotomisé depuis longtemps, ce divertissement suffit, l'esprit aiguisé perçoit de manière évidente l'influence de qui possède le média en question : marchand d'armes, groupe industriel d'un Etat. Dans ce monde matérialiste où l'on vénère l'argent, la moindre critique du système marchand-consumériste et de l'accumulation de la richesse à outrance est devenue une forme d'hérésie. Tout politicien, professeur ou citoyen parlant contre la société de consommation met sa carrière en danger et doit s'attendre à être chahuté, accusé d'extrémisme, ridiculisé et ignoré. Les rares résistants ou dissidents travaillent hors du système des médias, comme un Beppe Grillo en Italie, par exemple.

Piero San Giorgio, Survivre à l'effondrement économique

mardi, 16 janvier 2018

La Grande Coalition allemande de nouveau sur les rails?

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La Grande Coalition allemande de nouveau sur les rails?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Après cinq jours de discussions parfois intenses, les représentants de la CDU, CSU et du SPD se sont mis d'accord le 12 janvier pour une poursuite de la Grande Coalition. Les éléments de cet accord restent à approuver par les comité directeur des trois partis, avant qu'un nouveau gouvernement puisse être formé. Ceci n'est pas prévu avant la fin mars, soit 6 mois après les élections fédérales. Un document de 28 pages a été produit.

Les trois chefs de partis, Angela Merkel (CDU), Horst Seehofer (CSU) et Martin Schulz (SPD) ont souligné leur accord sur trois points fondamentaux.

* Le premier concerne l'Europe. En ce domaine, il n'y aura guère de changement dans la politique actuelle, que l'on peut qualifier de conservatrice ou de droite. Le document poursuit l'appel aux politiques d'austérité, dans la perspectives de rester compétitif au sein de la mondialisation. Cependant il demande un renforcement des contrôles fiscaux internes à l'UE.

Il souligne par contre la nécessité de renforcer l'UE dans un paysage stratégique global qui voit s'affronter les superpuissances et où l'Europe n'a pas encore joué un rôle à la hauteur de ses possibilités. Cette demande comporte bien que cela ne soit pas dit explicitement, un jugement concernant la politique allemande, jugée jusqu'ici trop dépendante des Etats-Unis et ignorant le renforcement de la Chine et de la Russie.

Pour assurer le statut de l'Europe dans le monde, la coalition demande une coopération étroite avec la France et son président, Emmanuel Macron. Elle se dit prête comme l'a demandé la France a augmenter la contribution allemande au budget européen, à la création d'un budget européen d'investissement et à celle d'un Fonds Monétaire européen.

Sur la question d'une défense commune, la coalition propose de renforcer la contribution allemande à la politique de sécurité et défense (PESCO). Dans ce but, l'armée allemande devra bénéficier de crédits supplémentaires et continuer à participer aux opérations communes au Mali et en Afghanistan.

On notera que pas une fois, le document ne fait allusion à l'Otan, dont jusqu'à présent l'Allemagne était un membre actif au service des stratégies américaines.

* Sur un second point également très important, la politique d'accueil aux réfugiés (migrants), les auteurs du document commun semblent se rapprocher des objectifs demandés par l'extrême droite (ou dite telle), Alternative pour l'Allemagne. Ils se séparent donc sensiblement de la large politique d'ouverture précédemment adoptée par Angela Merkel et qui suscite des rejets croissants en Allemagne. Ils demandent un renforcement des frontières européennes, et une limitation des contingents afin de ne pas surestimer les capacités d'intégration de la société allemande. Au total, le nombre des accueils définitifs ne devrait pas dépasser 180.000 à 220.000 par an.

A cette fin, ils souhaitent transformer Frontex en une véritable police de protection aux frontières et limiter l'immigration pour regroupement familial. Les demandeurs d'asile seront rassemblés dans des centres de réception, de traitement des dossiers et de rapatriement concernant  ceux non bénéficiaires du droit d'asile.

* On notera enfin que rien n'est pratiquement proposé pour un renforcement des politiques sociales et de protection du travail, dont l'insuffisance fait l'objet aujourd'hui de nombreuses manifestations au sein de la classe ouvrière allemande.

Les organisations syndicales ont déjà prévenu que la politique sociale de la future Coalition ne marquera pas une amélioration de la politique actuelle, mais son abaissement. Elles lancent un appel pour de nouvelles élections.

« L’Europe, pas le monde » de Georges Feltin-Tracol

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Lecture:

« L’Europe, pas le monde » de Georges Feltin-Tracol

par Yann Vallerie

Ex: http://pdfbretagne.blogspot.com

 
« L’Europe, pas le monde ». 
Tel est le titre du dernier ouvrage de Georges-Feltin Tracol, qui s’occupe également de la revue Réfléchir et Agir et du site Europa Maxima.
 
Le livre, paru aux éditions du Lore, fait suite à « Elements pour une pensée extrême », pour lequel nous avions recueilli une interview de l’auteur.
 
Voici la présentation de l’éditeur : 
En trois quarts de siècle, le projet européen en partie formulé par les milieux non-conformistes de l’Entre-deux-guerres est devenu un cauchemar pour les peuples du Vieux Continent. 
 
Dans le cadre d’une mondialisation désormais illimitée, les sectateurs mondialistes de l’actuelle imposture européenne ne cachent même plus leur volonté d’intégrer au plus vite cet espace dans un ensemble planétaire global.
 
Cette terrible désillusion favorise le souverainisme national et les revendications régionalistes. Faut-il pour autant rejeter toute idée européenne ? 
 
 Non, affirme Georges Feltin-Tracol qui en appelle à une salutaire lucidité. Ancien animateur de la revue L’Esprit européen et collaborateur naguère à Éléments pour la civilisation européenne, ce Français d’Europe (ou Européen de France) considère que l’Europe n’est pas ouvert aux populations du monde entier, mais l’héritage des peuples boréens. 
 
Se détournant à la fois de l’État-nation dépassé, du mondialisme mortifère et d’un altermondialisme parodique, il envisage un autre défi continental, soucieux de la personnalité historique de ses cultures et susceptible d’assumer un destin de puissance géopolitique.
 
Contribution révolutionnaire pro-européenne à la grande guerre des idées, ce recueil d’articles, d’entretiens, de conférences et de recensions démontre la persistance d’un authentique esprit européen, surtout si de nouvelles chevaleries militantes surgies des communautés populaires enracinées relèvent le nouvel enjeu civilisationnel du XXIe siècle : maintenir la spécificité albo-européenne. 
 
Pendant que se prolonge l’éclipse de l’Europe, c’est dans la pénombre que s’esquissentquelques jalons fondamentaux d’une nouvelle Europe polaire, fière et solsticiale.
 

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Plus qu’un livre, il s’agit en effet d’un recueil d’articles formant une somme globale tentant de chercher la solution pour que l’Europe puissance et respectueuse de ses identités charnelles ne soit pas englouti dans le magma mondialiste. 
 
Comment à la fois préserver les équilibres locaux et régionaux tout en construisant une Europe forteresse et sûre d’elle même ? 
 
L’auteur n’est pas tendre avec ceux qu’ils nomment « les nouveaux visages du mondialisme » dans lesquels il inclue notamment certains indépendantistes écossais ou catalans, par exemple. 
« A quoi bon une Ecosse indépendant si la population n’est plus écossaise à long terme ? » s’interroge ainsi l’auteur, même si la question se pose exactement de la même façon vis à vis des défenseurs de l’Etat-nation qui ont bien souvent mis de côté la question ethnique.
 
On apprécie, tout au long de l’ouvrage, l’ensemble des solutions préconisées par l’auteur afin de donner vie à cette Europe qui inspire souvent de la méfiance, ou des relents d’égoismes nationaux, alors qu’elle est sans doute actuellement la seule solution pour que les peuples qui la composent espèrent encore compter dans l’histoire et le futur.
 
On apprécie également que l’auteur mette et insiste sur cette nécessaire différenciation entre ceux qui sont européens, et ceux qui ne le sont pas. 
 
C’est le base de toute civilisation que de se définir (et de définir qui est son ami, son ennemi …)
 
Loin des discours exclusifs, régionaux ou nationaux, Feltin-Tracol propose des solutions pour permettre à chaque strate de s’épanouir dans cette nouvelle Union qu’il appelle de ses voeux. Un livre particulièrement rafraichissant, loin des discours souverainistes qui semblent voués à l’impasse, loin aussi des discours de ceux qui ne voudraient voir dans l’Europe qu’une simple union économique (sans frontières vis à vis de l’extérieur).
 
« L’Europe, pas le monde » Georges Feltin Tracol – les éditions du Lore – 25€

Yann Vallerie

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Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

lundi, 15 janvier 2018

Robert STEUCKERS: EUROPA - Volume I, II & III

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EUROPA - Volume I, II & III

(10 janvier 2018)

I : VALEURS ET RACINES PROFONDES DE L'EUROPE

Les valeurs qui nous déterminent ou devraient encore et toujours nous déterminer sont nées aux périodes axiales de l’histoire, nous expliquait Karl Jaspers. Pour l’Europe et pour les peuples de souche européenne, Jaspers situait cette émergence de valeurs dans l’antiquité, aux époques de Zoroastre ou de Socrate.

Pour la Grèce, nous situerions cette émergence à l’ère homérique. D’autres filons philosophiques voient la naissance de valeurs fondatrices en Europe à d’autres époques, portée par d’autres figures individuelles ou collectives : Marc-Aurèle, Maître Eckhart, Sohrawârdî, Nietzsche…

Il s’agit désormais, à une époque de nihilisme profond, de vide, de ressusciter ces valeurs fondamentales et traditionnelles par un combat métapolitique permanent et vigilant, créant tout à la fois une rétivité sociale, politique et militante, dirigée contre les vecteurs du nihilisme délétère, et, chez chacun des combattants politiques ou métapolitiques, du plus humble au plus prestigieux, une force intérieure tranquille, inaccessible aux séductions perverses de la modernité dévoyée.

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II : DE L'EURASIE AUX PÉRIPHÉRIES, UNE GÉOPOLITIQUE CONTINENTALE

Les deux guerres mondiales du XXème siècle nous ont appris que seuls comptaient sur l’échiquier planétaire les grands espaces, théorisés par les écoles géopolitiques et par le juriste Carl Schmitt.

Pour l’Europe, il s’agit de s’insérer dans un espace eurasien qui englobe la Sibérie russe, comme au temps de l’alliance tacite entre Louis XVI, Marie-Thérèse et Catherine II ou comme au temps, trop bref, de la Sainte-Alliance post-napoléonienne.

Cette convergence eurasienne implique un regard bienveillant sur les espaces perse, indien ou chinois (confucéen), de façon à créer un monde multipolaire où le politique repose sur des assises éthiques traditionnelles et solides, sur les longues mémoires, sur la plus grande profondeur temporelle possible.

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III : L'EUROPE, UN BALCON SUR LE MONDE

L’Europe, c’est d’abord une identité anthropologique. Mais c’est aussi une réalité géographique : une presqu’île à l’ouest d’une masse continentale eurasienne, perpétuellement assiégée, depuis les Huns, les Avars ou les Ottomans jusqu’aux faux réfugiés économiques arrivant aujourd’hui à Lampedusa ou à Lesbos.

Une Europe réveillée doit connaître son passé tragique, son passé de sous-continent et d’humanité assiégée, doit se remémorer la volonté de combattre de ses générations antérieures et les ressorts religieux et idéologiques de ses voisins, amis ou ennemis. Il n’y a pas de politique cohérente possible, pas d’avenir stable, sans longue mémoire.

Ce livre entend surtout, et de manière didactique, fournir les éléments de cette mémoire qu’il faudra impérativement, impérialement, retrouver, sous peine de mort, de disparition dans la honte et la misère.

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Editions BIOS

Directeur: Laurent Hocq

Retrouvez nous sur :

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https://fr-fr.facebook.com/editionsbios.fr/videos/1336055553207365/

laurent.hocq@editionsbios.fr

Janvier 2018

Trois volumes d'un total de 996 pages

ISBN : 979-10-94233-01-6

75.00 €

dimanche, 14 janvier 2018

Bannon en chute libre : il a été chassé de « Breitbart News »

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Bannon en chute libre: il a été chassé de « Breitbart News »

Washington. L’étoile du « faiseur de roi », de celui qui avait été décrit comme l’homme à avoir promu Trump, a encore pâli. Steve Bannon,en effet,  perd encore des plumes. Il était tombé en disgrâce à la Maison Blanche, pour avoir participé à un ouvrage qui critiquait vertement Trump : cet ouvrage s’intitule « Fire and Fury » et est signé par le publiciste Michael Wolff. Pire : il vient d’être démis de ses fonctions au portail en ligne « Breitbart News ».

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« Breitbart News » avait la réputation d’être le site porte-paroles de la droite américaine et avait véritablement mobilisé l’opinion pour faire entrer Trump à la Maison Blanche. Dans une déclaration qu’il vient de publier, Bannon lui-même se dit fier que l’équipe du site est parvenue à créer, au cours des dernières années, « une plateforme d’information de niveau mondial ». Bannon ne dit rien à propos des motifs de son départ dans la déclaration qu’il vient de formuler. Le directeur actuel du portail, Larry Solov, a toutefois expliqué que l’entreprise sera « toujours reconnaissante » à Bannon pour avoir atteint le niveau qu’elle a effectievement atteint grâce à l’aide de Bannon.

Mais les « sources bien informées » de Washington en savent davantage, bien évidemment. D’après elles, le départ de Bannon est dû à la pression exercée par la famille Mercer, des milliardaires conservateurs qui possèdent la plupart des actions de « Breitbart ». Rebekah Mercer, femme entrepreneur et généreuse mécène de l’affaire, aurait été outrée après la parution du livre révélateur « Fire and Fury » ; elle se serait alors désolidarisée de Bannon pour réaffirmer son soutien à Donald Trump.

(Source : http://www.zuerst.de ).

samedi, 13 janvier 2018

Preparing for Iran's Next Reza Shah

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Preparing for Iran's Next Reza Shah

Ex: https://jasonrezajorjani.com

No one in the mainstream media seems to have noticed that the uprising in Iran took place six months after the most well-established Iranian opposition groups were unified for the first time in 38 years of theocratic tyranny. On August 11, 2017 in Los Angeles, the Constitutionalist Party, the Pan-Iranist Party, and the National Front were brought together under the cultural umbrella of the Iranian Renaissance to form the Jebheyé Irângarâyân or Iranian United Front (literally, the “Iranist Front”).

For about a year now, a faction within the so-called “hardliners” of the Islamic Republic has been considering embracing the idea of an Iranian Renaissance in order to salvage some of the core structures of the Islamic Republic that protect Iran’s banking system from globalist control and secure Iran's territorial integrity in the face of foreign-backed separatist agitators. This faction is centered around Esfandiar Rahim Mashaei, who briefly served as Mahmoud Ahmadinejad’s Vice President and was unsuccessfully backed by Ahmadinejad to run against Rouhani (because the Guardian Council deemed Mashaei a “deviationist” for his nationalism). Mashaei’s circle has been reading Renaissance texts such as The Political Thought of Aryan Imperium, written by Shahin Nezhad, the spokesman of the Iranian Renaissance (and a Mashadi), who delivered a talk at The London Forum last February. Since this group of hardliners are a part of the regime itself, they were able to secure permits for demonstrations against worsening economic conditions and corruption. Ahmadinejad gave a speech threatening the regime's corrupt establishment shortly before the protests began, and he has since been arrested by the Islamic Republic for provoking unrest. The slogans of the Ahmadinejad-associated protests condemned the so-called “reformist” Rouhani administration for its broken promise that Iran’s concessions in the nuclear deal would raise living standards.

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At the same time that these legal demonstrations were organized in the city of Mashad (the city of Imam Reza), the Iranian Renaissance planned a celebration for Ferdowsi’s birthday. The event was originally scheduled for the 27th of Âzar (his actual birthday), but then rescheduled for the 2nd of Dây (the date he gives for his birth, not adjusted to changes in the calendar system), or December 23, 2017. The tomb of the author of the Persian national epic, the Shâhnâmeh, is in Tous, just outside of Mashad. The idea was to replicate our Cyrus Day event, when hundreds of thousands gathered at the tomb of Cyrus the Great on October 29, 2016. Once busloads of ultra-nationalists arrived at the tomb, they were informed that their rally permit was revoked. These angry ultra-nationalists were diverted to Mashad where they encountered the legal hardliner demonstrations, and joined them, shifting the slogans in a nationalist direction. Then they went back home to the smaller cities and towns where the Renaissance has its largest following, rather than in more Westernized major metropolitan areas. The rest is history.

The protests that we have been seeing in Iran since late December of 2017 are fundamentally different from the Green Movement of 2009. This can be seen from the type of slogans being chanted by demonstrators. They are not in favor of democracy or demanding so-called ‘free elections.’ No one is asking “where is my vote?” and not so much as a green handkerchief can be seen on the streets during this uprising. Here is a breakdown of some of the slogans that have become definitive of this revolt.

“We are Aryans, we don’t worship Arabs!”

Iran is shorthand for Irânshahr, the Middle Persian form of Aryânâ Khashatrâ or “Aryan Imperium.” Persians never referred to Iran as “Persia” or the “Persian Empire.” What we are seeing on the streets in Iran is the spearhead of a renaissance of the Aryan heritage of Iran after 1,400 years of genocidal Arab, Turkic, and Mongol colonization. Those who are concerned that Iran’s uprising will lead to the kind of change we saw during the so-called “Arab Spring” are clueless regarding the chasm that divides the Arabs and other Muslim societies from Iranians. The #AryanSpring in Iran is radically pre- and post-Islamic, if not anti-Islamic.

“Islam and the Quran, we sacrifice them both to Iran!”

Protesters who are chanting slogans such as this are not simply opposing the 39-year old Islamic Republic. They are burning down mosques, and setting fire to the religious schools that train Mullahs (i.e. clergy) and produce the regime’s reigning Ayatollahs. People are rejecting Islam as such in favor a renaissance of pre-Islamic Persian values like the reverence for wisdom, industriousness, chivalry, tolerance, and humanitarianism.

Reza Shah & Mohammad Reza Pahlavi.jpg“Whether by cannons, guns, or tanks – the clergy have to go!”

Contrary to the peaceful nature of the upper class 2009 protest movement, which was aimed at mobilizing the international community to impose allegedly ‘free elections’ on Iran with a pre-determined neo-liberal outcome, this working class uprising is forceful. People in the streets are not demanding a chaotic ‘democratic’ revolution, one that would decimate the nation’s industries and threaten its territorial integrity. Rather, they are inviting a military coup and removal of the Ayatollahs under martial law conditions.

“Reza Shah, may your soul rejoice!”

This is probably the most popular slogan of the current uprising, and further substantiates that the will of protesters is a transition out of the Islamic Republic under martial law. Reza Shah Pahlavi (d. 1944) was an authoritarian ultra-nationalist who came to power in a military coup. He is the one who, in 1935, requested that the world call “Iran” by the same name that the Persians have called it for 3,000 years. Reza Shah was removed by the Allied powers when they invaded and occupied Iran from 1941–1946, because although Iran was officially neutral, Reza Shah ideologically leaned toward the Axis.

So it is safe to say that what is going on inside of Iran is not a “color revolution.” In point of fact, the Mossad was taken completely by surprise, and the Trump administration had not yet even formulated, let alone implemented, a cohesive plan for how to effect regime change in Iran. We preempted them. That having been said, there is a very great danger that this movement will be co-opted.

Reza Shah, Not Reza Pahlavi

Slogans of “Reza Shah, may your soul rejoice!” should not be conflated with support for Crown Prince Reza Pahlavi, even if the latter’s supporters inside of Iran are attempting to conflate the two. The Crown Prince has repeatedly and emphatically rejected the legacy of his father and his even more authoritarian and ultra-nationalist grandfather. He is an advocate of liberal democracy, neo-liberal economics, and a kind of ‘human rights’ that entails federalism on an ethnic basis and the disestablishment of the Persian language (which we have not once heard come out of the mouth of his daughter and heir). In the summer of 2016 there was a revolt against him from among the ranks of the most elite proponents of a restoration of the Persian Imperial tradition. Those of us who signed the “Last Warning” statement of August 20, 2016 were particularly vexed by his close relationship with the Arab sheikhdoms of the Persian Gulf (which he has referred to as “the Gulf” in order to placate them). At a CFR meeting in Dallas on February 25, 2016, he went so far as to belittle the genocidal Arab invasion of Iran and mock Iranian nationalists. At the same meeting, Reza Pahlavi II relinquished a future post-Islamic Iran’s right to nuclear weapons and suggested that Saudi Arabia should so deeply invest in Iran’s economy and industry that war with the Wahhabi Kingdom would become inconceivable for Iranians. The Crown Prince has also gone on record saying that if the religious beliefs of Muslims are to be disrespected under a new regime, then it would be better for the Islamic Republic to remain in power.

Based on this past history, his response to the current developments in Iran were quite predicable. After returning from a winter vacation in Europe, which allegedly prevented him from delivering a speech during the days of the most intense protests, on January 10, 2018, Reza Pahlavi granted an interview with the newscaster Alireza Nourizadeh. In this interview, Reza Pahlavi actually admits that he “did nothing” to catalyze the uprising. He is gleeful about the prospect of its being leaderless, and yet he attempts to co-opt the movement on the streets in Iran for his own purposes, or rather, for those of his foreign financiers and handlers.

Leadership

The Crown Prince rejects the need for a charismatic leader, voicing concern that such a person could become an idol who is later toppled or smashed. He says that he has always insisted that Iran’s problems must be addressed through a bureaucratic system. This is in response to the interviewer’s rhetorical question about whether the current uprising has put him in a position of greater responsibility. As his own father once remarked about him to a prominent court minister, this Crown Prince has always endeavored to shirk responsibility by any means possible.

Reza Pahlavi denies the need for a charismatic leader to shepherd Iran’s transition out of the Islamic Republic because, unlike the grandfather who is his namesake, he is not such a leader. In fact those close to him know that he has repeatedly mocked his grandfather and criticized him for being a ‘dictator’. Apparently, the Crown Prince does not recognize the difference between dictatorship and the need for sovereign authority in a state of emergency when the normal constitutional order has been suspended. It is precisely in such situations that one cannot rely on the systematic decision-making process of a bureaucracy.

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The Crown Prince also fails to recognize the difference between the type of idolatry characteristic of Sultanates and the Persian Imperial concept of farré kiâni or “divine royal glory.” The latter is an inextricable element of any properly Persian monarchical system, and it is a philosophical concept that his father embraced by assuming the title Âryâmehr or “Light of the Aryans.” The farré kiâni was aesthetically symbolized by the halo or aura around the head, a convention that entered both European and Buddhist art via Iranian influence on Roman Mithraism and the Iranian development of Mahayana Buddhism. Reza Pahlavi actually rejects the idea of farré kiâni out of deep resentment over the fact that he lacks it. Protesters on the streets are, however, clearly looking for someone with this quality.

Reza Pahlavi says, “leadership (rahbari) is not dependent on one person. We each have our own roles. A workers syndicate leader has to provide leadership (rahbari) to exactly the same extent as a social activist inside the country and a student leader and so forth.” This shows his fundamental failure to understand the concept of rahbari or shahriyâri, i.e. sovereignty, in the framework of Iranian political thought. This becomes clearer in the context of his remarks concerning democratization of Iran.

Democracy

The Crown Prince identifies the establishment of a “true democracy” as the goal of the uprising against the Islamic Republic. He further defines this as the determination of Iran’s form of government, as well as all of the policies of this government, by means of “the ballot box” and according to “the will of the majority.” Interestingly, in rejecting the restoration of monarchy as a foregone conclusion, he says “I don’t know what form of government the majority of the people of Iran will choose in the future election that establishes a secular democratic parliamentary regime.” These are very telling words. They reveal that for Reza Pahlavi “a secular democratic parliamentary regime” is non-negotiable and while various ‘monarchist’ and republican parties may contend over the specific shape that it takes, the basic ideological parameters of this coming regime are predetermined.

What if the single largest segment of the population with a coherent will (what Rousseau called a volonté générale, which need not amount to 51%), prefer a regime that is not democratic or secular in the sense that Reza Pahlavi means? After all, the Islamic Republic came to power in a democratic election wherein 98.2% of the population voted for a regime that the Crown Prince himself now describes as “an occupation regime”. Perhaps Reza Pahlavi can identify what foreign power 98.2% of Iranians were acting as a fifth column for when they democratically elected it? If foreign manipulation did take place on such a scale (and perhaps it did), then why would the Crown Prince assume that democratic elections held amidst a chaotic revolution now would not be manipulated in the same way? Including, and especially, by the foreign interests who want to install him.

It is significant that he uses this phrase, “occupation regime”, to describe the Islamic Republic at a point in this interview when he is praising France as a model democracy. Since 1789 France has been through five republics, with each of the four preceding the present one being brought to an end by either a bloody revolution or a devastating war! Meanwhile, the “democratic” policies of the present French Republic have turned large parts of Paris, Marseilles, and other major metropolitan areas into Muslim slums and Sharia-law enforced no-go zones. Within a generation, there may be a Muslim majority in metropolitan France.

More fundamental than all of these criticisms is the fact that Iranian civilization is fundamentally anti-democratic and has been so since Darius and Xerxes fought with Athens over the control of Greek city states, many of which were pro-Persian. The core concept of Iranian political thought is Shahrivar (a contraction of the Avestan Khashatrâ Vairyâ), which means a utopian aristocracy wherein those who are most qualified to make decisions regarding certain areas of state policy are the ones making them, rather than the ignorant masses. This system avoids the injustice of treating those who are unequal as if they are equals. As Darius the Great states in the rock carving of Behistun, "Neither did I allow the strong to oppress the weak, nor did I allow the weak to tyrannize over the strong. I stood for what is Just." This conception of good governance guards against the manipulation of the masses by oligarchs who hide behind the façade of a democracy. Heraclitus, Pythagoras, and Plato all essentially accepted the superiority of this Persian form of government over the democracy exemplified by Athens. This ideal was resurrected in the West during the Italian Renaissance and its modern European representatives are thinkers such as Friedrich Nietzsche, Julius Evola, Carl Schmitt, and Martin Heidegger.

Unlike Greek democracy, the Persian Imperial tradition, which Reza Shah Pahlavi resurrected and Crown Prince Reza Pahlavi disowns, is one that outlawed slavery and insisted on charitably providing economic welfare to all workers (Daheshmandi) with a view to promoting industrious development and the beautification of the world (Abâdsâzié Gitiârâ). Such ideals of statecraft were superficially Islamized by Medieval Iranian thinkers like Shahab al-Din Suhrawardi and Al-Farabi, whose treatises in turn influenced Ayatollah Khomeini and some of the other theoreticians of the Islamic Republic. In other words, there are certain anti-democratic formal structures of the Islamic Republic that are thoroughly Iranian. Iranians can de-Islamize and reclaim these rather than adopting a system of government that is problematic even in the West.

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Human Rights and Secularism

Reza Pahlavi claims that the next constitution of Iran should be based on the 1948 United Nations’ Universal Declaration of Human Rights (UDHR), and he places a special emphasis on the freedom of religion (Article 18) while insisting on a “secular” regime. The Crown Prince makes it emphatically clear that by “secular” he does not mean anti-Islamic. On the contrary, he is very concerned with protecting Islam and the rights of Muslims to profess and practice their religion in tomorrow’s Iran.

The UDHR protects freedom of religion unconditionally, and it declares that popular sovereignty is the basis of the legal authority of governments. The drafters formulated these rights in an unqualified manner that renders the Declaration incoherent and self-vitiating, because it inadvertently allows the ‘moral majority’ of a religious democracy to deny dissenting minorities the very human rights that are protected by the Declaration. Certain of the drafters of the declaration were aware of this possibility. If one compares the law of the Quran to the Universal Declaration of Human Rights it becomes clear that Islam is not compatible with the qualified liberal democracy that some of the UDHR drafters had in mind when writing Article 21, but is compatible with the original Greek conception of Democracy, as well as the kind of Democracy advocated by Jean-Jacques Rousseau.

The establishment of the Islamic Republic of Iran in the popular revolution of 1979 is an example of a democracy that, once established, renounced its nation’s commitment to make a sincere effort to protect universal human rights under the UN Charter. There is a fundamentally false presumption underlying the drafting of Article 18’s unqualified right to freedom of religion, namely that the state can be “neutral” with respect to any and all religions. This is the same delusion that Crown Prince Reza Pahlavi is laboring under. It is nonsensical to tolerate an irrationally and inherently intolerant religion, and it is impolitic to do so when your nation is presented with a historic opportunity for a cultural revolution that could move it beyond 1,400 years of Islamic colonization at the hands of Arabs, Turks, and Mongols, on the basis of a renaissance of pre-Islamic Persian principles and ideals.

Humanism is one of these ideals, and it is often confused with the internally contradictory modern Western formulation of “human rights.” Cyrus the Great was not the author of ‘the first declaration of human rights,’ as Westernized Iranians like to refer to the Cyrus Cylinder. Cyrus the Great was an autocratic militarist whose conquests established the first true empire in human history that encompassed and integrated numerous formerly independent kingdoms. It is true that he was able to do this because, unlike previous tyrannical rulers, he was also a humanitarian. His humanitarian character and the cosmopolitan humanism of his Achaemenid successors is based on an ancient Iranian concept called Vohuman, which is the oldest Indo-European instance of the word “human.” According to Zarathustra (Zoroaster), one is a human being to the extent that one has cultivated one’s mind and thereby raised oneself above what one shares in common with animals. This sense was retained when Mithraism acted as a conduit to bring this idea from Iran to Rome, where it was revived as the ideal of humanitas in the Italian Renaissance. The West implicitly recognizes this in the designation of the liberal arts as “humanities” or the means whereby one becomes a human being. That is what Saadi of Shiraz meant in the famous poem that Barack Obama was so fond of misquoting, and that is stitched into a Persian carpet at the United Nations: “The children of Adam are all limbs of one another, should one be in distress the others unmoved cannot remain; should you be indifferent to human pain, a son of Adam may your name not remain!” This is not an endorsement of “human rights.” On the contrary, the idea is that many people are not deserving of being considered “human.” 

shah-d-iran-et-son-epouse-en-1967-637x0-2.jpgWhat is particularly alarming about Reza Pahlavi’s discourse of human rights and secularism, especially considering that he is funded by Saudi Arabia, is that he wants Sunnis in outlying provinces such as Kurdistan and Baluchistan to be able to build mosques and religious schools that reflect their beliefs. At a time when the majority of Shiite Iranians are burning down mosques and seminaries, do we really want Wahhabi-funded madrassas in Iran? Reza Pahlavi is utterly ignorant of his nation’s history when he claims, in this interview as in many others that he has given, that the Shiite-Sunni conflict does not precede the Islamic Republic’s allegedly divisive state ideology and foreign policy. When the Ismaili Assassins and Shah Ismail Safavi took up the banner of Shiism, it was to exploit this sectarian division in order protect Iran from being swallowed by the Arabian and Turkic Caliphates. Otherwise, Iran today might look a lot more like Persian-speaking Afghanistan. Iranian society has evolved beyond the need for cloaking Iranian ideas and values in a Shiite garb. Nevertheless, it is dishonest to deny the historic relationship between Shiism and the struggle to maintain Iranian identity in the face of the Sunni Muslim orthodoxy of the various Caliphates, including the present Islamic State to Iran’s immediate West and Al-Qaeda or the Taliban on Iran’s eastern border.

Liberalism

According to the Crown Prince, “Liberalism” was the uncompleted goal of the Persian Constitutional Revolution of 1905-1911 and the current revolt against the Islamic Republic represents the completion of the final stage of the project initiated by the constitutionalist revolutionaries. How interesting that although he rejects Iranian sacred ideals such as farré kiâni and insists that the next regime of Iran should be radically neutral with respect to every religion, Reza Pahlavi refers to the attainment of “complete liberalism” in Iran as “this sacred goal.” He does so while asserting that Iran’s new constitution should not be based on any particular ideology: “Equality before the law will have been established when no ideology is superior to any other and all ideologies are free. I see this exemplified around the world, in the freest and most progressive countries.” Does he think that Liberalism is not an ideology?

Of course it is. Liberals just cheat themselves out of an honest fight by pretending that it isn't. Liberalism is an ideology that originated in modern Europe and one that has been embraced by a particular segment of Western society, a small minority of extremely Westernized Iranians living abroad, and perhaps also an even smaller urban elite of nihilistic materialists in wealthy districts of Tehran and other big cities. It is certainly not the ideology of the people protesting since December 28, 2017.

Furthermore, Liberalism is an incoherent ideology insofar as it attempts to synthesize itself with Democracy. “Liberal Democracy” becomes a contradiction in terms as soon as the will of a majority in any country (or perhaps in a future global democracy) turns out to be illiberal. This may take the form of the electorate embracing some form of religious orthodoxy as the basis of public policy, as in the so-called “Arab Spring”, or democratic elections that empower more secular but anti-liberal forces, as in the example of Italian Fascism and German National Socialism. As Carl Schmitt understood well in his critique of John Stuart Mill, liberals like Reza Pahlavi make the mistake of confusing a political regime’s decision-making with a gentlemen’s debating society.  Every political order is at least implicitly based on a certain ideology. More than that, sovereign decision needs to be grounded in an ethos or moral character that is more fundamental than the written constitution of a nation.

“Liberalism” is an uprooted way to conceive of the values of a particular culture or civilization, values which Iranians actually may share with certain of their European cousins, on the basis of a common Aryan heritage of free-spirited chivalry and broad-minded tolerance. However, these values are nothing like universal to humanity and in Iran, in particular, they have been under a 14 century-long assault by brutal Muslim colonizers of the kind that are now targeting the West as well. It is the most liberal social atmosphere in Persian history, the Mazdakite Revolution of the late Sassanian period, that opened the way for the Islamic Conquest of Iran. The liberalizing reforms enacted by the Shah in the late 1970s, under pressure from President Carter and other Western leaders, led directly to the Ayatollahs’ tyranny. Today, when Iran is flanked by two rival forms of a fundamentalist Sunni Caliphate, and also finds itself across the Persian Gulf from a Wahhabi regime that is funding and arming anti-Persian separatists in all of Iran’s most resource-rich provinces, advocating a constitutional order based on liberal ideology is tantamount to treason.

Globalist Capitalism vs. Nationalism

The final points that Reza Pahlavi makes in his January 10th interview are the most damning. He doubles down on the direct assault on Iranian nationalism, and the promotion of globalist economics, which I blasted him for during an interview with Omid Dana that exposed his February 2016 speech and Q&A session at a Council on Foreign Relations dinner in Dallas. Toward the very end of his interview he even chuckles as he mentions that he has said these things before “at considerable cost.” He is talking about the damage that Omid and I did to him with this interview. Unrepentant, the Crown Prince patronizingly explains that: “We have to think deeply and get out of these blind nationalist games that always pit Arabs against Aryans and look at things in a way that is a little more sophisticated and realistic.”  He goes on to point out that European nations that fought terrible wars with one another are now joined together in the European Union, citing France and Germany, and France and England, in particular. Based on this grotesquely false analogy, which shows his inability to even conceive of an Iranian Civilization distinct from the Arab and other Muslim cultures that misappropriated its genius, he argues that Iran should enter into a regional common market with Saudi Arabia. Each of the countries in that market, the vast majority of which would be Arab states, ought to invest in all of the others to the extent that war between them becomes impossible.

In fact, Reza Pahlavi goes so far as to suggest that Iran should agree to have an integrated military structure with Saudi Arabia that would act as a “common defense” for the entire region of the Middle East and North Africa, stretching as far as Morocco. He repeatedly emphasizes that these ideas are based on numerous conversations with big players in the United Arab Emirates, Egypt, Saudi Arabia, and “the Arab world as a whole” where, he claims, people have no animosity toward Iranians and are only opposed to the Islamic Republic. So the Crown Prince essentially wants Iran to be swallowed by the GCC or Arab League, and one is left wondering if he could really be so idiotically naive as to believe what his Arab benefactors are telling him.

“In the end it’s all about people being able to get their daily bread, right?” he asks rhetorically. “Well, then,” he says, “if that’s what it is, tell me where the majority of the capital for rebuilding our nation is going to come from? …Who has the most money in their hands? These very same countries in the region. Should we throw it at each other in the form of missiles?! Or should there be capital investment in Iran to create jobs?” In other words, Reza Pahlavi wants sheikhdoms like Saudi Arabia and the UAE to be the single largest source of capital investment for the rebuilding of Iran’s economy after the overthrow of the Islamic Republic destroys all of those industries under the control of the Islamic Revolutionary Guard Corps (IRGC). The cherry on top is what he says about the banking system of Iran, which is currently one of the very few nations in the world without a Rothschild controlled bank: “When you… institute international standards, and regulations concerning banks – Iran is crying out for this! We cannot constantly be interfering in the affairs of our neighbors.” Really? The protesters are crying out for a Rothschild bank?

Reza Pahlavi is a disgraceful antithesis of the grandfather who is his namesake. The Pahlavi dynasty died with the Crown Prince's 'suicided' brother, Shapur Ali Reza – a true patriot and a doctor of Iranian Studies. This leaves us asking, “Who is the next Reza Shah?” Certainly not Maryam Rajavi or any commander of her Islamist-Marxist militia.

An Islamist-Marxist Terrorist Cult

The Mojaheddin-e-Khalq Organization (MEK or MKO) was the main force behind the hostage taking at the American Embassy in Tehran in 1979. They also introduced the description of America as “the Great Satan” and the slogan “Death to America!” into the Islamic Revolution in Iran. Anyone who has honestly studied the Iranian Revolution in depth knows that the hostage crisis was engineered, on the American side, by 33° freemason and CIA director George H.W. Bush. The Bushes are so close to the House of Saud that former Saudi Ambassador to the United States, Bandar bin Sultan was nicknamed “Bandar Bush.” So it should be no surprise that Saudi Prince Turki Bin-Faisal has praised the late Massoud Rajavi, leader of the Mojahhedin-e-Khalq, as a hero worthy of those memorialized in the Shâhnâmeh.

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On the weekend of July 2nd 2017, in a suburb of Paris, prominent US Senators Newt Gingrich and Joe Lieberman joined Saudi Prince Turki Bin Faisal to attend an event organized by the Mojaheddin-e-Khalq. At the meeting, former Democratic senator Robert Torricelli, who has since become the group’s lawyer, described them as the “point of the spear” for regime change in Iran. Also known by the aliases People’s Mojaheddin Organization of Iran (PMOI) and National Council of Resistance of Iran (NCRI), the group was on the US State Department’s list of foreign terrorist organizations until being removed by Secretary of State Hillary Rodham Clinton in September of 2012.

The Mojaheddin most certainly belonged on that list. Aside from the fact that these guerrilla fighters were responsible for assassinating Americans in 1970s Iran, and initiating the hostage-taking at the American Embassy in Tehran after the Shah was removed from power, they are first and foremost guilty of terrorizing their own membership. The group, led by Maryam Rajavi (in the wake of her husband Massoud’s recent death), is essentially a totalitarian cult of personality that controls every aspect of the lives of followers and demands blind obedience from them. Their bizarre ideology fuses a Che Guevara or Maoist type of Marxism with an anti-clerical and therefore radically heterodox messianic Shiite Islam. Their political leadership and militia commanders include red headscarf wearing women, and yet men and women are even more strictly segregated in Mojaheddin facilities and encampments than they are under the sharia law of the Islamic Republic. Members of the group are even forced to divorce their spouses and pledge all of their love to their Leader. When Massoud was still alive, it is rumored that he used to sleep with other members’ former wives as a test of loyalty. Also consistent with what is observed in many cults is the fact that disobedience from members, of any age, meets with physical torture, solitary confinement, and brainwashing tactics.

The group has virtually no following inside of Iran. After they helped to bring the provisional government of the Islamic Republic to power, Ayatollah Khomeini turned on them in 1980 and they responded by siding with Saddam Hussein during his 8-year, Western-backed war of aggression against the Iranian people. They defected to Iraqi territory taking some tank divisions and helicopters with them. Consequently, the Mojaheddin are considered traitors by almost everyone in Iran. It does not help that, during the war, the MEK agreed to govern the Iraqi-occupied oil-rich province of Khuzestan for Saddam, in the event that it could be separated from the rest of Iran, or that the NCRI’s official charter and proposed constitution promises regional autonomy and the right of self-determination to Kurdish separatists who falsely deny that all Kurds are Iranians. The US-occupation of Iraq in 2003, and the subsequent increase of Iranian influence in Iraq has meant that Iraq is no longer a safe haven for them, with the very significant exception of separatist Iraqi Kurdistan. Consequently, Rajavi and her followers have relocated most of their resources to the West.

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Senator Lieberman and former House Speaker Gingrich, who has been photographed bowing before the group’s leader, are not the only prominent politicians on the Mojaheddin’s payroll. The former governor of Pennsylvania, Ed Rendell, has been paid more than $150,000. Rudy Giuliani, the 9/11 mayor of New York, Republican Presidential candidate and close associate of Donald Trump, has received a $20,000 ‘honorarium’ for each of the many twenty minute speeches that he has given at MEK events over the years (including when the group was still listed as a terrorist organization). Senator “Bomb Bomb Iran” John McCain has accepted a medal from the MEK and praised them as “freedom fighters.” The list of the MEK’s bought and paid-for supporters in Washington goes on and on, including former US Ambassador to the UN, John Bolton, top brass of the US military such as Generals Wesley Clark, Peter Pace, Hugh Shelton, and Anthony Zinni, as well as three former directors of the CIA: James Woolsey, Michael Hayden, and Porter Goss.

The question is: Where does the MEK get its money? Tel Aviv and the Israel Lobby in the United States. The Mossad has trained the group’s operatives to carry out assassinations of nuclear scientists in Iran and clandestinely gather intelligence on Iranian nuclear facilities. Meanwhile, the American Israeli Public Affairs Committee (AIPAC) successfully strong-armed Hillary Clinton’s State Department to remove the Mojaheddin from its list of terrorist groups. Elie Wiesel and Alan Dershowitz are among the group’s most prominent advocates.

It has been very disturbing to see the NCRI/MEK/MKO promoted over American intelligence-backed Persian language news services during the course of the uprising. The CIA-run Voice of America Persian Service allowed Maryam Rajavi to use its capability to satellite broadcast into Iran and this reached another level with FOX News giving airtime to this Mojaheddin representative to distort the American public’s perception of this revolt against the Islamic Republic.

Bonapartist Persia

Concern over this movement being co-opted is, considering all of the above, quite reasonable, but it should leave no one with the illusion that the Islamic Republic can somehow be salvaged. Consider that 90% of the 3,700 protesters arrested in Iran are under 25 years old. No one should be fooled by the pro-regime demonstrations displayed on IRI propaganda outlets like Press TV. They are fake news. As in this case of this video from Shiraz, the Islamic Republic is transporting its supporters by bus from one city to another, staging demonstrations there, filming them, and moving on to the next city to repeat the same routine. In some cases, such as the alleged pro-regime demonstrations in Neyriz, they are simply broadcasting old footage of Qods Day gatherings on state TV. On the contrary, precisely because the situation has crossed the point of no return, it is imperative for the Iranian people to receive every encouragement to persist in their valiant struggle. Otherwise, those with the worst intentions will seize this opportunity to take up the mantle of opposition to the Ayatollahs.

President Trump should maintain his public support for the uprising in Iran. However, he should under no circumstances authorize a US military intervention in Iran. Moreover, the White House must prevent the governments of Israel and Saudi Arabia from manipulating the situation in Iran with their support for ethnic separatists and other terrorist organizations such as the MEK/MKO/NCRI. No one should militarily engage the Islamic Republic (even outside of Iran), as this would give the regime an excuse to crush any attempted coup as an act of treason. Finally, the President and his cabinet (i.e. Secretary Tillerson) would be well advised to never use the term “Arabian Gulf” again. It almost completely cost them their credibility with a population that could potentially turn Iran into America’s most reliable long-term strategic ally in the Islamic world.

At the same time, Americans should not impose their expectations upon Iran or be deceived by an opportunist like the Crown Prince simply because he mirrors those expectations. In view of how the current uprising began, one can project that it will not end with free elections and wholesale replacement of the Islamic Republic by foreign-based opposition. Rather, we are headed for a coup d'état by members of both the IRGC and the national military, a coup which preserves certain formal structures of the Islamic Republic while replacing its ideological content through a top-down cultural revolution.

That is as it should be. This uprising is not about democracy, human rights, and secularism. It is about the idea of "Iran", which is an inherently imperial idea. The repudiation of the Rouhani government is also a rejection of the international community's denial of Iran's right to nuclear weapons. Given its glorious world-historical civilization and incomparable geostrategic position, Iran should certainly have nuclear weapons as a deterrent against the numerous nuclear-armed rivals that surround it (recall that Russia alone is responsible for militarily conquering and colonizing one-third of Iranian territory, and that Pakistan's nuclear arsenal is essentially owned by Saudi Arabia). "Neither for Gaza, nor for Lebanon, I'll sacrifice my life for Iran!" is not a slogan of retreat or surrender. It is just that the sixth Persian Empire will have no place for the Palestinians or Hezbollah.

Iran is surrounded by 10 artificial states, and at least half of them were former provinces – some, for example northern Azerbaijan and large parts of Georgia in the Caucasus, were still part of Iran as recently as the 19th century (which is yesterday in terms of Iranian history). That Iranians are not willing to waste their lives and their hard-earned money on protecting Lebanese, Palestinian, Syrian, and Yemeni Arabs, does not mean that Iran can be prevented from re-integrating territories that have been part of at least five successive Persian Empires, including Iraq and the Tajik (i.e. Persian-speaking) regions of Afghanistan and Central Asia. As soon as he became the Revolution, Napoleon formed an Empire. Westerners (and irredeemably Westernized Persians) need to stop agitating for democracy in Iran. They should prepare themselves for the rise of Bonapartist Persia.

vendredi, 12 janvier 2018

Protecting the Belt and Road Initiative From US-Led Terrorism: Will China Send Troops to Syria?

Protecting the Belt and Road Initiative From US-Led Terrorism: Will China Send Troops to Syria?

Ex: https://www.stratgic-culture.org

An interesting theme concerning Syria is the involvement of the People's Republic of China in the conflict. While China’s diplomatic and economic assistance has been constant, its military contribution to Syria is less known. It is important for China and Russia to contain and defeat the terrorist phenomenon in the Middle East, as well as to defang the strategists in the US deep state who are unceasing in their efforts to employ jihadism as a weapon to destabilize Eurasia’s integration projects.

The Jihad International, under the economic and strategic guidance of the United States, has recruited tens of thousands of terrorists over the years and sent them to Syria. Among these, a significant number come from the Uighur ethnic group, situated in the autonomous Chinese province of Xinjiang, particularly from the city of Kashgar, geographically located in the extreme west and close to the borders of Kyrgyzstan and Tajikistan.

The employment of ethnic and religious minorities to destabilize the majority of a given population has been an ancient artifice repeatedly relied upon by great powers. We thus remember how radical Islam was used in Chechnya to strike the Russian Federation at its "soft underbelly" in the south-west of the country. Two wars and repeated terrorist attacks show the area has yet to be fully pacified. The Wahhabis, a Sunni (anti-) Islamic minority, have shown themselves to be the perfect spark to ignite the tensions between Shiites and Sunnis in the Middle Eastern region and beyond. The case of the Uighur Islamist extremists in Xinjiang is no exception, and the Chinese central government is well aware of the potential danger from an internal uprising or targeted sabotage in the region. Not surprisingly, there has been a tightening of security measures in the region, with exercises against terrorist attacks and riots carried out by police and paramilitary groups. Beijing does not underestimate the danger posed by populations susceptible to foreign manipulation.

While the economic support for Uyghur Islamist separatists more likely derives from Turkey than Saudi Arabia (for historical reasons), it is worth highlighting the highly proactive attitude of China in addressing the issue. As well as beefing up internal security and having a policy of zero tolerance towards such extremist ideologies, Beijing has since 2011 been contributing economically and diplomatically to the Syrian war against the jihadists.

Official estimates place about 5,000 Chinese Uyghur terrorists in Syria, and Beijing’s strategy has reflected the one already implemented in the Russian Federation. Rather than waiting for highly trained killers to return home, it is better to confront the danger in a foreign land, thereby gaining a strategic and tactical advantage over those financing and manipulating terror, which is to say the American deep state and its military and security apparatus.

Thus far, there has been a continuous support of the Syrian government coming from Beijing, both economic and diplomatic. However, rumour over the last few weeks has it that Chinese special forces and war veterans will be deployed to Syria to eliminate the Islamist threat breathing down on China’s western border.

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As always, when Beijing decides to move, it does so under the radar, with extreme caution, especially militarily. Chinese military strategists intend not only to act pre-emptively against internal destabilization, but to also respond asymmetrically to American involvement in the South China Sea and other areas lying within the China’s sphere of influence. The insertion of Chinese troops into the Middle East (albeit in limited numbers) would signal an epochal change in the region, a change that was instigated by the Saudi-Israeli-American trio in an effort to employ controlled chaos through Islamist terrorism but which is proving to be a chaos that they are incapable of controlling.

Preventing the spread of terrorism in Asia, and more generally in Eurasia, is understandably an important goal for Russia and China, especially in view of ambitious infrastructure projects like the Belt and Road Initiative (BRI). Much of the success of this project will depend on how well the Chinese government and its partners (Pakistan, Afghanistan and Turkey in particular) will be able to prevent destabilization through the fanning of ethnic and religious tensions along the route of the BRI, such as in Pakistan.

China’s foray into Syria will involve a few special-forces units, namely: the Shenyang Military Region Special Forces Unit, known as the "Siberian Tigers"; and the Lanzhou Military Region Special Forces Unit, known as the "Night Tigers". These units will have responsibilities for advising, training and conducting reconnaissance. Similar to the Russian engagement in Syria, Chinese involvement will remain as hidden and limited as possible. The Chinese goal, unlike the Russian one, concerns the gaining of urban-warfare experience, in addition to hunting jihadists, and more generally, to test Chinese military readiness in war conditions, experience of which is lacking in Beijing's recent experience.

China’s involvement in Syria is less obvious than that of the Russian Federation. The strategic objectives of the Chinese vary greatly from that of the Russians, especially vis-a-vis the Russian ability to project forces a long way from home.

The Chinese and Russians are increasing their operational capabilities, both in terms of defending their territorial boundaries as well as in their ability to project their power as a result of increased naval and aerospace capabilities. Syria offers Beijing the perfect opportunity to include itself in the global fight against terrorism, thereby preventing possible terrorist insurgencies at home. Further, it serves to send a clear message to rivals like the United States who might have thoughts of using Islamic terrorists to destabilize China. Beijing is aware of the perverse employment of terrorism to advance geostrategic goals by its Western adversaries and has no intention of succumbing to waves of attacks or chaos coordinated by the Western powers. Prevention is better than cure, and Russia and China seem to have completely embraced this philosophy by deciding, in different ways, to assist allies like Syria, Egypt and Libya to fight terrorism.

In terms of diplomacy and economic aid, the Sino-Russian contribution could prove decisive in linking the Middle East and North Africa to major projects under development, such as the BRI (Belt and Road Initiative) and the Eurasian Union. We are still at the preliminary stage for the time being, even as 2018 could end up being the year that major conflicts in the Middle East and North Africa (MENA) region end, with the prospect of economic reconstruction being at the forefront.

jeudi, 11 janvier 2018

Kémi Séba et l’«Effet-Dakar»: le défi anti-mondialiste des afro-descendants

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Kémi Séba et l’«Effet-Dakar»: le défi anti-mondialiste des afro-descendants

Dany Colin
Ex: http://www.geopolitica.ru

Les récents événements survenus à Dakar au sujet du combat panafricaniste ET anti-mondialiste (la précision est primordiale) du camarade Kémi Séba qui ont chevauché la fin du mois d’août et le début du mois de septembre sont symptomatiques à plus d’un titre de la fin d’un cycle historique. Les mobilisations récurrentes qui se sont organisées en cette année 2017 dans l’ensemble de la sphère francophone du continent africain contre le Franc CFA et qui ont abouti à l’incarcération temporaire puis à l’expulsion du militant hors du territoire sénégalais semblent faire bouger les lignes de la lutte panafricaniste. Bref état des lieux de la situation : pour celles et ceux qui auraient encore du mal à s’y faire, l’Afrique est la chasse gardée d’une civilisation occidentale vieillissante, tellement débandante que l’on peine à croire que la pente soit raide ! Et ce système s’appuie en majeure partie sur les méfaits des chefs d’états africains à l’encontre de leur peuple. Un tel constat a pour effet de résumer la croyance en une dimension strictement raciale du combat à un délirium pour afrocentristes et autres Hotep ! égarés. Des blancs rougissant péniblement sous les éclats généreux du Soleil pour fouetter nos nègres insolents ? Plus besoin ! Les « nègres de maison », pour citer le défunt Malcolm X, s’en chargent très bien ! Et pour étendre la citation de l’activiste afro-américain, le terme « maison » devrait plutôt s’étendre au terme « hôtel », voire « hôtel de passe », ce genre d’établissement hôtelier tant souhaité par nos grands échiquiers du mondialisme qui appellent de leurs vœux la réduction de toute nation souveraine à ce genre d’immondices…

La lutte panafricaniste n’est pas une lutte panégriste. Le panafricanisme, au regard d’un contexte actuel pétri de bouleversements géopolitiques et de redéfinitions d’alliances autant chez les atlantistes que chez les non-alignés, est avant tout une lutte de classe. Et à ce titre, l’afro-descendant qui prétendra être un panafricaniste ou un afro-militant déterminé à libérer le Monde Noir sera dès aujourd’hui mis au défi de s’installer en Afrique non pas pour y faire du tourisme ou des selfies, mais pour y trimer sous les coups de poings que lui assèneront quotidiennement les fossés sociaux et ethno-tribaux où l’injustice est reine. Ses « tous ensembles, frères et sœurs noirs de tous les horizons ! » se verront quelque peu piétinés. L’organisation de son travail se verra ralentie par une autre conception du temps et du rythme. Il sera trompé par les hochements de tête d’autoproclamés panafricanistes convaincus mais qui s’avèreront être, lorsqu’il sera question d’actions concrètes, des cons vainqueurs par excès de blabla, cette excroissance se doublant généralement d’une ignorance totale et d’un mépris affiché de ses engagements les plus sincères. Mais si la foi en son combat reste intacte, s’il sait se rattacher à des êtres de souffle qui lui susurreront l’objectif de sa mission, ce militant malmené se relèvera sans compromissions pour un nouvel affront, plus vivace, plus efficace, où stratégie et minutie seront de mise.

Le mondialisme, dont le néocolonialisme n’est qu’une facette, déforme de fond en comble l’infrastructure, l’architecture et les mentalités du territoire sur lequel il s’exerce. Il est à cet égard important d’observer la ville de Dakar. En digne représentante de l’ « Afrique Occidentale », la capitale du pays de Cheikh Anta Diop est une ville aménagée comme on les aime au-dessus de la Méditerranée ! Les routes sont goudronnées, les taxis sont policés dans leur conduite. « Nous ne sommes pas comme les chauffeurs guinéens peuhls qui ne sont pas homologués ! » peut vous dire un taximan dakarois. Peuhls qu’il reconnait « à leur teint clair ». Oui, il est important de préciser par extension aux Hotep légèrement ou carrément café-crèmes qui n’ont jamais mis les pieds sur le continent africain qu’ils seront considérés comme des Toubabs ! C’est une précaution toujours bonne à prendre pour éviter les crises identitaires aiguës qui peuvent vous accabler au détour d’une conversation ou d’un comportement à votre encontre. Mais rassurez-vous, les trottoirs sont propres, les feux et les signalisations abondent comme à Paris ! Les travailleurs en service font la gueule et saluent à peine, on se croirait vraiment à Paname ! Paris s’est inscrit dans le logiciel dakarois depuis que ses maîtres, tout en meurtrissant le petit peuple de France à coups de révolutions bourgeoises et libérales, ont jeté leur dévolu sur la terre sénégalaise. C’est-à-dire depuis très longtemps ! Et cela d’ailleurs n’a pas échappé à Kémi Séba qui a su anticiper, par le biais de son happening, les réflexes de leurs successeurs. Notre camarade doit par ailleurs certainement relativiser, par expérience, l’épisode dakarois en comparaison d’un pays comme la République Démocratique du Congo, immense plateforme de tout ce que le continent africain peut abriter en violences, en cruautés et en opportunités mondialistes sans fins…

Le panafricanisme doit se faire essentiellement et prioritairement sur le continent africain. Autrement, il n’est qu’une vue extérieure et inoffensive de l’esprit où le panafricanisme est à la fois partout et nulle part. Trop d’organisations politiques (souvent diasporiques) voulant peser politiquement sur les élections africaines par nostalgie des coups d’éclats de nos aînés africains (Patrice Emery Lumumba, Ahmed Sékou Touré en passant par Mouammar Kadhafi et Thomas Sankara) sans maîtriser le terrain ne prennent pas suffisamment en compte la dimension spirituelle voire mystique qui redéfinira l’Afrique face à l’Atlantisme (à combattre avec la plus grande des intransigeances) mais aussi face à l’Eurasisme (à considérer comme allié stratégique). Nos militants ne doivent pas omettre de puiser dans les prémisses des luttes de libération africaine des siècles derniers qui ne se situent pas forcément sur le continent (de Zumbi Dos Palmares au Brésil en passant par Marcus Mosiah Garvey aux Etats-Unis voire la Nation Of Islam actuellement dirigée par l’Honorable Ministre Louis Farrakhan). Le panafricaniste doit étudier avec attention les préceptes religieux propres à l’Afrique (dont le kémitisme qu’il ne s’agit pas de négliger mais de réadapter et de concrétiser) pour impulser, par la force de la connaissance historique et d’une foi exaltée, la création d’autorités spirituelles enfouies et renouvelées par l’héritage matérialiste de nos luttes contemporaines.

Une praxis sans vision, tout comme une vision sans praxis, est un échec…Les militants africains et afro-descendants voulant arracher l’émancipation de leur peuple n’ont plus le droit à l’erreur ! Le dépassement de nos aliénations premières (complexes d’infériorité, rivalités mimétiques) auxquelles un Frantz Fanon a consacré son œuvre, tout comme le dépassement de nos aliénations actuelles que le consumérisme et la Société du Spectacle digèrent sans reflux gastriques, est notre première tâche. La consolidation des structures afro-militantes sur une convergence commune en ré-inculquant l’esprit du collectif et en ravalant nos prétentions mégalomaniaques de négros frustrés est une de nos priorités. « Balayer devant sa porte avant de balayer devant celle du voisin ! ». En d’autres termes, le combat panafricaniste est en première instance un combat interne. Le reste suivra, par la grâce de Dieu et de nos ancêtres…

Courage à Kémi Séba, à son conseiller politique Hery Djehuty et à toutes les sections « Urgences Panafricanistes » !

Panafricainement.

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19:30 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, afrique, affaires africaines, kémi seba | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 09 janvier 2018

Un équivalent des groupes terroristes “ISIS” en Amérique Hispanique ?

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Un équivalent des groupes terroristes “ISIS” en Amérique Hispanique ?

Universitaire

Ex: https://metamag.fr

L’horreur qui a surgi de la seconde guerre mondiale, les armées  de l’OTAN, en réalité le  MI6, la CIA et leurs divers collaborateurs  a conduit à la destruction actuelle de l’Europe, où les soviets de la finance et les congrégations multinationales terrorisent les populations avec l’appui de ces services spéciaux qui entraînent et arment des mercenaires venus du vaste monde, regroupés sous l’acronyme ISIS.

Le but  étant connu, la domination du monde sous l’égide du totalitarisme marchand, les méthodes qui ont détruit l’Europe devraient s’appliquer aussi aux autres continents. Il n’est pas sûr que les  asiatiques se laissent manipuler désormais, mais l’Amérique Hispanique est beaucoup plus ouverte à la destruction. Des gangs kleptocratiques sont installés là depuis des siècles, sans préoccupation autre que le pillage, et l’Eglise officielle est au service de cette global invasion. Reste à préciser les degrés de la destruction.

Deux exemples nous aideront à discerner les horreurs en préparation

Les tenants de la global-invasion savent qu’en Amérique Hispanique ils trouvent de l’eau, des minéraux, des paysages “touristiques” ou écologiques, des ressources forestières. Ils veulent les voler. Comment faire ? Le Paraguay nous permet de comprendre la première méthode, alors que le problème ethnique des Mapuches nous aide à cerner la seconde.

Le Paraguay en effervescence.

Ce fut vers le mois d’août 2016 qu’au Paraguay un groupe armé attaqua une patrouille de la Force de Suveillance Conjointe Argentine-Paraguay. Huit militaires furent tués et le groupe d’assaut prit leurs armes et gilets pareballes. Le coup de main fut revendiqué par un groupe nommé Armée du Peuple Paraguayen (APP) dont on suppose qu’il entretient des liens avec les FARC colombiennes. Mais ce n’est pas clair. L’APP se proclame marxiste-léniniste depuis sa fondation en mars 2008. Son aire d’activités subversives se situe près de la frontière avec le Brésil, dans les régions du nord-est du Paraguay là où régne la forêt vierge, une population clairsemée et où l’État est absent. Cette troupe terroriste s’auto-proclame “les fils du pauvre peuple du Paraguay” et copie les méthodes  des groupes “révolutionnaires” des années 70, pratiquant l’expropriation et les enlèvements avec rançon. Son trésor de guerre ainsi constitué  s’approcherait des trois millions de dollar. Ils occupent un vide créé volontairement par l’État paraguayen dont l’oligarchie est alliée aux multinationales de produits transgéniques qui exploitent les meilleures terres. Mais ces marxistes refusent tout tout le temps, ne veulent rien savoir des problèmes sociaux spécifiques aux agriculteurs de la zone ni acceptent une réforme agraire. Étrange….

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Les Mapuches : un instrument de destruction des États-Nations ?

Tout le sud du continent américain est peuplé de tribus qui se reconnaissent dans le qualificatif ethnique de Mapuche. Ils luttent pour la “récupération” de territoires tant au Chili qu’en Argentine et les conflits sont quasi quotidiens. Il y a un an à peu près, en novembre 2016, par exemple, des types aux faciés camouflés sous des cagoules avaient incendié un centre appelé “Plantas del Sur” dont l’activité principale est la vente et l’exportation de fraises, situé dans la province de Chubut. Ils incendièrent ensuite un hangar où furent détruits de nombreuses machines agricoles . Le groupe d’assaut signa son forfait de l’acronyme RAM (Résistence Ancestrale Mapuche). De tels actes se perpétuent dans d’autres zones : destruction de matériel des ponts et chaussées dans l’entreprise Magri, située sur les bords de la rivière Azul dans la ville de El Hoyo ; l’incendie d’une structure appartenant au syndicat local du pétrole (région Chubut) ainsi que celle d’installations, propriété de la multinationale Benetton. Etc.

La coordination MAPU (Mouvement Autonome du Peuple Mapuche) revendique par ces moyens-là son droit historique à la propriété du territoire dont ils ont été dépouillés dès l’arrivée des “conquérants” espagnols et affirme en même temps qu’elle défend les ressources naturelles. Les guerriers de l’acronyme RAM se présentent comme des révolutionnaires de logique ancestrale dont le projet consiste à reconstruire le monde Mapuche puis de le conduire à la libération nationale. Ils prétendent récupérer une terre qui leur appartint. Il n’y a aucune étude précise de ce que fut la présence indigène dans ses régions, ni prise en compte de l’importance réelle de ces groupes au XIXème siècle. Ils affirment un droit à restitution de territoires…Ce droit n’émerge pas d’une antique législation indigène, mais s’appuie sur les droits crées par la Constitution argentine et les traités internationaux signés en 1994.

carte-territoire-mapuche.jpgLes ennemis des Mapuches sont les politiques qui gèrent ces territoires et les congrégations multinationales qui exploitent pétrole, électricité, mines, tourisme. On citera Benetton, propriétaire de 900.000 ha dans les provinces de Rio Negro, Chubut et Santa Cruz ; Joe Lewis, ex-propriétaire de la chaîne Hard Rock ; Ted Turner, Georges Soros, Perez Companc, Amalita Lacroze de Fortabat, etc.

Les gouverneurs régionaux tiennent un discours d’intégration et sont accusés de freiner l’avance des Communautés indigènes vers leur conscience ancestrale. Mais lorsqu’on cherche qui est le chef (ou l’un des principaux responsables) de l’organisation RAM, on découvre qu’il s’agit de Francisco Facundo Jones Huala dont le père est d’origine britannique et la mère appartient à une famille de chefs mapuches. Sert-il les intérêts des mapuches ou plutôt ceux de quelques tyrans  qui veulent détruire les États-nations ?

Des évolutions cohérentes en direction de la destruction des États

On entend fréquemment évoquer la nécessité d’un développement local qui passe systématiquement par une phase de municipalisation des sols, base de transfert de pouvoir incognito, sans que l’État ne soit informé. Non seulement les Mapuches et autres organisations de “lutte”  cherchent à éliminer l’État mais les transnationales  procèdent de même, de sorte que se télescopent les revendications à partir de légitimités affirmées très diverses : la législation de l’État, celle des municipalités, les droits révélés de la charte des droits de l’homme…

Les conflits ne peuvent trouver de solutions dans ces circonstances d’autant que les États ont accepté de se retirer peu à peu tant en matière de sécurité que dans le domaine juridique. Les pillards de la global-invasion et les vautours d’une pseudo-libération marchent main dans la main contre l’État qui fut et reste cependant la structure de mise en forme et de défense de toute vie collective harmonieuse.

jeudi, 04 janvier 2018

Le marché de l’attention et le capitalisme de sublimation

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Le marché de l’attention et le capitalisme de sublimation

Par Jure Georges Vujic, écrivain franco-croate, avocat, géopoliticien, contributeur de Polémia ♦

Facebook, Whatsapp, Snapchat, Twitter, Viber, Google, Amazon et Apple, le labyrinthe des réseaux sociaux, tous sont là, ces virus technomorphes quotidiens, pour nous solliciter, détourner, capter l’attention, dans un ordre souvent cacophonique et synchronique. Notre attention est le plus souvent extorquée et orientée vers des offres voire des demandes pseudo-communicationnelles, ludiques et consuméristes, le tout paqueté dans un langage relationnel, interactionnel et prétendument créatif.

Tel est bien l’enjeu de cette nouvelle économie de l’attention, dont le sociologue Gabriel Tarde rendait compte déjà au début du XXe siècle et dont Herbert Simon traçait des contours précis, dans le cadre contemporain de l’abondance d’information qui créait une rareté de l’attention.


En effet, la surproduction du marché nécessite des formes de publicités qui puissent « arrêter l’attention, la fixer sur la chose offerte ». Bien sûr, ce phénomène ne date pas d’hier, et les stratégies publicitaires, le marketing des marques cherchaient à capter l’attention du consommateur sur tel ou tel produit, mais ce qui est nouveau aujourd’hui, avec l’explosion des applications internet et smartphone, c’est que l’attention est devenue une denrée rare, une ressource captable, une nouvelle monnaie qu’il est loisible de capitaliser et de stocker. Penser l’économie en termes attentionnels, c’est réduire l’attention à des questions d’économie quantifiables. Le récepteur étant constamment sollicité par un flot d’informations et de questions le plus souvent privées de profondeur et de sens, et dépassant souvent ses capacités attentionnels, se réduit à un consommateur boulimique passif de supports visuels et d’informations dans un univers digital et numérique où la frontière entre en attention et distraction, concentration et dispersion, disparaît.

C’est le propre des stratégies numériques d’aligner des attentions (et des inattentions) sur certains indicateurs plutôt que sur d’autres, entraînant ce que l’on appelle des phénomènes de « cécité attentionnelle » : on concentre tellement son attention sur un phénomène précis qu’on rate quelque chose qui devrait pourtant nous sauter aux yeux. La cécité attentionnelle et les stratégies d’escapisme et de désinformation font bon ménage. Lorsque Patrick Le Lay, parlant du modèle d’affaires de TF1, affirmait que : « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible », il touchait à la question capitale des conséquences anthropologiques délétères de l’économie de l’attention, puisque la manipulation et l’orientation des attentions humaines bouleversera à long terme les données anthropologiques culturelles multimillénaires basées sur la diachronie espace/temps, le respect des sphères intérieures privées, de l’intégrité personnelle et le besoin de reconnaissance au sein des sociétés humaines.

L’emprise de cette économie serait d’autre part catastrophique sur la culture, sur l’enseignement, sur les capacités cognitives et cérébrales des nouvelles générations, puisque les facultés de concentration et les capacités de transmission du savoir sont considérablement amoindries et détournées. Pour le futurologue Ray Kurzweil, qui est aujourd’hui chargé par Google d’imaginer les produits et services du futur, cette immortalité est toute proche, puisque, selon lui, nous entrons dans l’ère de « la fusion entre la technologie et l’intelligence humaine ». Dépossédés de notre libre arbitre et du contrôle de notre attention, nous serons bientôt des êtres mi-homme mi-machine constamment reliés à l’Internet. Notre esprit se diffusera bientôt dans le réseau sous forme de données numériques. Nous sauvegarderons notre contenu cérébral aussi facilement que nous stockons aujourd’hui un fichier Word sur une clé USB. Une application permettra des mises à jour quotidiennes. Tout cela sera possible à l’horizon 2045, d’après les chantres du transhumanisme.

Nous assistons dores et déjà à ce que le philosophe Eric Sadin appelle « la Silicolonisation du monde », en mettant l’accent sur l’impact anthropologique et politique de ce qu’il appelle « l’accompagnement algorithmique de la vie » ou « le soft-totalitarisme numérique », lesquels visent ultimement à nous dessaisir de notre attention, de notre jugement pour piloter automatiquement le cours de nos existences. L’économie de l’attention qui s’intègre dans cette « nouvelle industrie de la vie » serait le dernier avatar du techno-libéralisme :

“L’économie de la donnée aspire à faire de tout geste, souffle, relation, une occasion de profit, entendant ne concéder aucun espace vacant, cherchant à s’adosser à chaque instant de la vie, à se confondre avec la vie tout entière. L’économie de la donnée, c’est l’économie de la vie intégrale.”

Jbausigne.jpgDe l’économie politique des signes, critiquée par Baudrillard, nous sommes passés au nouvel horizon du capitalisme fondé sur l’économie de l’attention. Dans cette économie, l’homme n’est plus seulement pensé en termes de valeur d’échange mais aussi en termes de valeur d’attention. Simultanément, l’individu, dégagé de toute obligation collective d’ordre politique ou transcendental-religieux, « libéré » de ses liens symboliques ou personnels, enfin « privé » et autonome, se définit par une activité d’allocataire d’attentions disparates, furtives et fluides. L’attention, étant le plus souvent spoliée, détournée vers des offres et des besoins artificiels et préconçus dans cet univers le plus souvent virtuel, s’intègre dans un système de codification (les likes chez Facebook, on like pour être like-é) non dénué de toute forme ostensible evoquée par Thorstein Veblen à propos de la consommation ostentatoire.

Avec ce nouveau marché de l’attention, nous serions entrés dans une ère post-culturelle, pour d’autres, dans une période hyper-moderne ou post-humaine, eu égard aux progrès modernes de la nouvelle révolution digitale, de la reproduction artificielle et de la génétique qui bouleversent l’« univers biblique » ou fantasmatique touchant aux origines de l’humanité : une période marquée par un vacillement sans précédent des paradigmes qui pulvérise le schéma Khun-ien desdites « révolutions de paradigmes » qui ont, depuis la Renaissance, construit les modèles socio-culturels qui nous furent transmis et dont la sublimation fut un des moteurs. La civilisation occidentale « hyper-refoulatoire » et « hyper-pulsionnelle », surchargée de dispositifs libidinaux, serait vouée au cercle infernal de l’inflation sublimatoire. Y aurait-il une crise du processus sublimatoire lui-même – un malaise dans la sublimation – dont nous serions les témoins et les acteurs face à ce mouvement d’acculturation et de déculturation généralisée qu’entraîne l’uniformisation consumériste de la globalisation ?

Il convient de s’accorder sur un constat : le cycle séculaire qui faisait de la culture le cadre de notre vie et de nos aspirations, ciment de la civilisation occidentale, est en train de se fermer. Le cycle de notre civilisation, dont l’épicentre trouve ses appuis les plus solides dans le Siècle des Lumières et par conséquent dans l’humanisme anthropocentrique, porte un héritage moribond. Aujourd’hui, les échos du passé deviennent presque imperceptibles dans la cacophonie généralisée de l’instantanéité médiatique et vidéosphérique omniprésente. Ils se dissolvent. Le sentiment de continuité cultuelle qui jusque-là permettait de contempler dans notre imaginaire les traces de ce qui avait fait l’objet de cet héritage paraît effacé et les conséquences sont nombreuses : repli de l’identité culturelle avec le retour des fanatismes ethno-confessionnels, et des crises identitaires entraînant des replis et réflexes sécuritaires.

La raison instrumentale, le positivisme simplificateur, l’idéologie de la « faisabilité » et du solutionnisme opératoire reflètent une fascination pour « la supériorité du fait » et un certain « impérialisme de la preuve » inlassablement requise face aux incertitudes de la pensée et de la réflexion. Sans s’attarder sur le bien-fondé des leçons métapsychologiques freudiennes qui font de la sublimation le passage du sexuel vers des buts non sexuels d’ordre culturel (et qui, par voie de conséquence, produirait les forces d’une grande part des œuvres de la civilisation), il conviendrait plutôt de s’interroger sur la nature sociale de cette sublimation et sur la question de son devenir. Bien sûr, il est indéniable que la société consumériste globale contemporaine est une société pulsionnelle et sublimatoire, et la sublimation ostensible, qu’elle soit consumériste, esthétique, économique ou politique, reste à l’état réactionnel le symptôme d’une maladie plus profonde qui est celle de l’absence de sens. Notre époque sublimatoire n’a jamais été aussi « créative » et, mutando mutandis, « réactive », marquée par une véritable explosion d’ « œuvres » culturelles et artistiques, de festivals, de « rencontres », d’une myriade d’ « events », mais elle souffre fortement d’une absence de « contenu » référentiel ; elle privilégie l’autoréférentiel subjectif, hyperindividuel et par conséquent l’éphémère sublimatoire des « contenants » frivoles, de la pure consommation et de l’hédonisme individuel.

La sublimation consumériste fébrile et ostensible qui résulte de ce captage de l’attentio prend la forme d’une excitation et d’un escapisme durable, un « onanisme » permanent, sorte de procédé auto-calmant, qui contrecarre l’hémorragie narcissique liée à l’investissement de l ‘œuvre en gestation. L’activité sublimatoire est ici à son acmé. La brutalité de l’oscillation des investissements narcissiques et objectaux plus souvent à l’œuvre dans les réseaux sociaux constitue bien une menace pour l’intégrité individuelle, pour « l’autarcie du for intérieur » qui nous empêcheront d’être notre « propre principe souverain » (autarcie).

Il est question ici de dispositifs subliminaux purement somatiques qui n’ont rien à voir avec les procédés sublimatoires mystiques qui s’apparentent à une quête de soi (ou plutôt à un renoncement de soi et une séparation de soi) lesquels débouchent sur un mouvement de conversion intérieur qui détermine ce « saut ontologique », non pas dans le somatique, mais dans la spiritualité (même si les processus qui relient les diverses formes de conversion s’entrecroisent). Certains parlent de neuro-totalitarisme ou de totalitarisme numérique et avec raison. Le capitalisme de sublimation, après avoir aliéné le désir, aboutirait donc via la nouvelle emprise sur l’attention, au règne d’un autisme collectif. La sublimation postmoderniste aboutirait à une sorte d’extinction nihiliste, une sorte de « satori » global où notre société de consommation marchande s’abolirait elle-même par une entropie irréversible.

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L’idéalisation de la promesse de libération, de renaissance, de restauration ou de purification originelle, est illusoire, non seulement du fait de l’intensité des forces sublimatoires globales, mais aussi du fait du retrait des grands récits mobilisateurs porteurs d’idéal, et de leur incapacité à s’ancrer dans des consciences collectives qui ne sont ni pré-modernes ni modernes, mais tout simplement des consciences collectives coalisées par l’imaginaire sublimatoire occidental. Au contraire, plutôt que vers une sortie vers l’idéalisation, la sublimation générale mobilise des charges émotionnelles mélancoliformes, qui côtoient une sorte de dépouillement imaginaire, cousin de la déréalisation. De sorte que la société sublimatoire contemporaine s’achemine vers des phases de mélancolie successives qui jouent le jeu d’un processus de sevrage, dans lequel se résolvent les excédents d’images inflationnistes, pour nourrir un sentiment nostalgique qui équivaudra à un renoncement, à une perte de ses particularités défensives.

Le véritable défi ontologique de notre époque sera celui de surmonter les formes d’une société mélancolique, en tant qu’usine de sevrage où se désintoxiquent des millions d’individus vivant à la surface des apparences d’images dénuées de sens. Ou bien cette même société sombrera dans une mélancolie psychiatrique généralisée, la folie des Anciens, où disparaît l’activité métaphorique et où le sens s’amenuise peu à peu, ou bien elle sombrera dans une folie infra-onirique, cathodique et hypnotique, qui dilue et réifère l’attention, le sens, pour n’entretenir que l’apparence d’une activité créatrice.

Entre cette folie intra-onirique et la folie sociale, notre société globale contemporaine se trouve dans un espace interval et transitoire.

Jure Georges Vujic
29/12/2017

Notes bibliographiques :

  • Yves Citton, L’Economie de l’attention. Nouvel horizon du capitalisme ? La Découverte, 2014.
  • Eric Sadin, La Silicolonistion du monde, L’Echappée, 2016.
  • En savoir plus sur lemonde.fr

Correspondance Polémia – 31/12/2017