jeudi, 23 février 2023
Hillary Clinton : "Il est temps d'INTERDIRE l'argent liquide pour lutter contre le changement climatique"
Hillary Clinton : "Il est temps d'INTERDIRE l'argent liquide pour lutter contre le changement climatique"
L'organisation de Bill et Hillary Clinton s'associe à la Fondation Rockefeller pour promouvoir un fonds "d'argent numérique" au nom de la lutte contre le changement climatique.
Source: https://www.tradicionviva.es/2023/02/22/hillary-clinton-e...
Hillary Clinton avait l'air plutôt hagard dans son muumuu rouge cette semaine alors qu'elle annonçait à Gujarat, en Inde, le lancement du premier fonds mondial de "résilience climatique" de 50 millions de dollars qui sera utilisé par les femmes pour lutter contre le "réchauffement climatique".
"Aujourd'hui, je suis fière d'annoncer que la Clinton Global Initiative, lancée par mon mari, travaillera en étroite collaboration avec SEWA et nos partenaires, la Fondation America-India, le Centre de résilience de la Fondation Adrienne Arsht-Rockefeller, la Fondation Desai, la Fondation Rockefeller, le Conseil pour le capitalisme inclusif et la Fondation Algorand, pour lancer un fonds mondial de 50 millions de dollars pour la résilience climatique des femmes", a déclaré l'ancienne secrétaire d'État.
"Ce fonds permettra aux femmes et à leurs communautés d'accéder à des ressources qui les rendront résilientes aux effets du changement climatique, comme les chaleurs extrêmes", a-t-elle ajouté.
Selon un communiqué de presse, l'organisation de crypto-monnaie appelée Algorand Foundation s'associera à l'Association of Self-Employed Women et à la Clinton Global Initiative.
On ne sait pas grand-chose du Centre pour la résilience de la Fondation Adrienne Arsht-Rockefeller ; elle indique simplement sur son site Web qu'elle "rend les communautés du monde entier plus résilientes".
Le Council for Inclusive Capitalism, dont Lynn Forester De Rothschild figure parmi les conseillers, déclare que sa mission est de "mobiliser le secteur privé pour créer un système économique plus inclusif, durable et fiable".
Ceci intervient dans un contexte économique où de nombreuses banques centrales poussent à faire accepter des monnaies numériques de banque centrale, des "espèces numériques" sur lesquelles elles ont un contrôle total, prétendant qu'elles réduiront l'empreinte carbone de l'humanité.
En dehors de cela, l'apparence inhabituellement miteuse de Clinton a provoqué des moqueries sur les médias sociaux, certains comparant son visage à celui du milliardaire hongrois George Soros.
Cet article a été initialement publié sur Infowars.
20:30 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, hillary clinton, argent liquide, argent numérique, réchauffement climatique, économie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Nebenzia : L'Occident cherche à étouffer de toutes ses forces l'enquête sur le sabotage de Nord Stream
Vasily Nebenzia : L'Occident cherche à étouffer de toutes ses forces l'enquête sur le sabotage de Nord Stream
Source: https://katehon.com/ru/news/nebenzya-zapad-stremitsya-vse...
Mercredi, 22 Février 2023
Le représentant permanent de la Russie estime que le travail des pays occidentaux pour enquêter sur les circonstances du sabotage du gazoduc est biaisé.
Le premier jour des consultations sur un projet de résolution russe visant à créer une commission spéciale chargée d'enquêter sur les circonstances du sabotage des gazoducs Nord Stream, a donné l'impression que les pays occidentaux n'ont pas l'intention de participer à un processus objectif. Le représentant permanent russe Vasily Nebenzia a exprimé cette opinion lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
Nebenzia a déclaré : "Nos experts discutent ces jours-ci du texte que nous avons proposé, mais après le premier tour, nous avons l'impression que les experts occidentaux ne sont pas intéressés par une enquête internationale objective, ce qui, bien sûr, ne fait que renforcer nos soupçons", a-t-il déclaré.
Le diplomate a souligné que l'enquête actuelle, à laquelle participent le Danemark, la Suède et l'Allemagne, vise à dissimuler toutes traces et à protéger les États-Unis. Dans le même temps, la Russie n'est tout simplement pas autorisée à participer à l'enquête.
Compte tenu de toutes les circonstances, la Russie ne se fait aucune illusion sur le motif, les auteurs et la méthode de sabotage des gazoducs, a résumé M. Nebenzia.
19:11 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, nord stream, russie, allemagne, gazoducs, politique internationale, onu | | del.icio.us | | Digg | Facebook
lundi, 20 février 2023
Catastrophe écologique dans l'Ohio: quand les hedge funds gèrent les chemins de fer
Catastrophe écologique dans l'Ohio: quand les hedge funds gèrent les chemins de fer
Source: https://zuerst.de/2023/02/18/umweltkatastrophe-in-ohio-wenn-hedgefonds-die-eisenbahn-verwalten/
Columbus/Ohio. Après le déraillement d'un train de marchandises chargé de produits chimiques hautement toxiques dans l'État américain de l'Ohio, une catastrophe écologique dévastatrice est peut-être en train de se produire. Les wagons ont brûlé pendant plusieurs jours et une explosion "contrôlée" par les autorités a également libéré des gaz dangereux dans l'environnement. Un champignon de fumée sombre était visible de loin. Entre-temps, les habitants mis en sécurité ont été autorisés à rentrer chez eux. Mais ceux-ci font état d'irritations de la peau et des voies respiratoires et déplorent de nombreux animaux morts.
Une cinquantaine de wagons du train de marchandises, dont certains étaient chargés de chlorure de vinyle cancérigène et d'autres produits chimiques, ont déraillé le 3 février dans la localité d'East Palestine, dans l'est de l'Ohio. Plusieurs des wagons-citernes ont pris feu. Afin d'éviter une explosion, les autorités locales ont décidé de vider le chlorure de vinyle. On craint désormais une catastrophe écologique à grande échelle, qui pourrait notamment affecter l'approvisionnement en eau potable de la région.
L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a annoncé que les autorités nationales et locales prélevaient des échantillons dans toute la rivière Ohio "pour s'assurer que les points de captage d'eau potable ne sont pas affectés". Parallèlement, la population doit être rassurée. Il n'y a pas de danger de mort imminent. Les écologistes avertissent cependant que la combustion du chlorure de vinyle a libéré du chlorure d'hydrogène et du phosgène. Ce dernier a été utilisé comme agent chimique pendant la Première Guerre mondiale. Dans l'Ohio, on craint que ces substances ne se retrouvent dans la nappe phréatique et dans le sol.
Les mesures de sécurité apparemment trop laxistes font également l'objet de vives critiques. Ainsi, le train n'aurait pas été équipé de freins pneumatiques électroniques. Pire encore, selon le gouverneur de l'Ohio, Mike DeWine, le train n'était même pas identifié comme transportant des matières dangereuses.
Les commentateurs américains soulignent également un lien possible entre la catastrophe ferroviaire et le conflit en cours entre les syndicats de cheminots américains et l'administration Biden. Les syndicats sont en grève depuis des mois, l'une des principales raisons étant les mesures de rationalisation associées à l'acronyme PSR: Precision Scheduled Railroading. Selon les cheminots, le PSR entraîne une réduction du personnel, des travaux de maintenance, des congés, implique des trains plus longs et suscite des pratiques commerciales douteuses, les compagnies ferroviaires étant contraintes, pour des raisons de rentabilité, de maintenir leurs trains en mouvement le plus longtemps possible.
De nombreuses grandes compagnies ferroviaires américaines sont gérées par de grands fonds spéculatifs et des investisseurs financiers tels que Vanguard, JP Morgan et Black Rock, y compris le Norfolk Southern Railway, l'une des principales compagnies ferroviaires à l'est du fleuve Mississippi.
Le 3 février, le train catastrophe qui se dirigeait de l'Illinois vers la gare de Conway est passé sur un capteur qui a détecté de la chaleur sur les roues et les essieux du train et a signalé que les roues avaient pris feu. Ce que l'on sait maintenant, c'est qu'au lieu de s'arrêter, d'inspecter et de réparer les dommages, le personnel de bord a reçu l'ordre de continuer à rouler en direction de Conway, de sorte que le train a parcouru plus de 20 miles à une vitesse de 30 kilomètres par heure jusqu'à la gare d'East Palestine. Pendant ce temps, les roues surchauffaient. Des vidéos de caméras de surveillance montrant des étincelles jaillissant de certains essieux surchauffés sont apparues sur le web. Certains wagons ont déraillé, ce qui a provoqué un incendie. (mü)
Demandez ici un exemplaire gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !
Suivez également ZUERST ! sur Telegram : https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin
18:15 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, ohio, états-unis, néolibéralisme, catastrophes, catastrophe ferroviaire | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le dernier discours de George Soros: sur les guerres de la "société ouverte" et sur le climat comme combattant dans le conflit
Le dernier discours de George Soros: sur les guerres de la "société ouverte" et sur le climat comme combattant dans le conflit
Alexandre Douguine
Source: https://katehon.com/en/article/george-soross-last-speech-open-society-wars-and-climate-combatant-conflict
Le testament de Soros
Le 16 février 2023, George Soros, l'un des principaux idéologues et praticiens du mondialisme, de l'unipolarité et de la préservation à tout prix de l'hégémonie occidentale, a prononcé en Allemagne, à la Conférence sur la sécurité de Munich, un discours que l'on peut qualifier d'historique. Âgé de 93 ans, Soros résume la situation dans laquelle il s'est trouvé à la fin de sa vie, entièrement dévoué à la lutte de la "société ouverte" contre ses ennemis, c'est-à-dire les "sociétés fermées", selon les préceptes de son maître Karl Popper. Si Hayek et Popper sont les Marx et Engels du mondialisme libéral, Soros est son Lénine. Soros peut sembler parfois extravagant, mais dans l'ensemble, il exprime ouvertement ce qui deviendra ensuite le noyau des principales tendances de la politique mondiale. Son opinion est bien plus importante que le babillage inarticulé de Biden ou la démagogie d'Obama. Tous les libéraux et les mondialistes finissent par faire exactement ce que dit Soros. Il est le maître à penser de l'UE, du MI6, de la CIA, du CFR, de la Commission trilatérale, de Macron, de Scholz, de Baerbock, de Saakashvili, de Zelenski, de Sandu, de Pashinyan, et d'à peu près tous ceux qui défendent l'Occident, les valeurs libérales, le postmoderne et le soi-disant "progressisme" d'une manière ou d'une autre. Soros est important. Et ce discours est son message à l'"Assemblée invisible" du monde, c'est-à-dire une admonestation à tous les innombrables agents du mondialisme, endormis ou éveillés.
Soros a commencé par dire que la situation dans le monde est critique. Il y identifie immédiatement deux facteurs principaux:
- l'affrontement de deux types de gouvernement ("société ouverte" contre "société fermée") et
- le changement climatique.
Le climat (nous en parlerons plus tard) est évoqué par Soros dans la première partie et à la fin de son discours, mais le choc de deux types de gouvernement, en fait les deux "camps", les partisans d'un monde unipolaire (comme Schwab, Biden, l'euro-bureaucratie et leurs satellites régionaux, comme le régime terroriste de Zelensky) et les partisans d'un monde multipolaire en occupent l'essentiel. Examinons les thèses de Soros dans l'ordre.
Sociétés ouvertes et fermées : définitions fondamentales
Tout d'abord, Soros fournit des définitions des sociétés "ouvertes" et "fermées". Dans les sociétés ouvertes, l'État protège la liberté de l'individu. Dans les sociétés fermées, l'individu sert les intérêts de l'État. En théorie, cela correspond à l'opposition de la démocratie libérale occidentale et de la société traditionnelle (quelle qu'elle soit). De plus, dans le domaine des relations internationales (RI), cela correspond exactement à la polémique entre les libéraux en RI et les réalistes en RI.
Au niveau de la géopolitique, nous avons l'opposition entre la "civilisation de la Mer" et la "civilisation de la Terre". La civilisation de la Mer, c'est la société commerciale, l'oligarchie, le capitalisme, le matérialisme, le développement technique, l'idéal du plaisir charnel égoïste. C'est la démocratie libérale, la construction de la politique par le bas et la destruction de toutes les valeurs traditionnelles - religion, Etat, domaines, famille, moralité. Le symbole d'une telle civilisation est l'ancienne Carthage phénicienne, pôle d'un immense empire colonial de brigands et d'esclaves, avec le culte du Veau d'or, les cultes sanglants de Moloch, le sacrifice des bébés. Carthage était une "société ouverte".
Elle était opposée à Rome, la civilisation de la Terre, une société basée sur l'honneur, la loyauté, les traditions sacrées, l'héroïsme du service et de la hiérarchie, la valeur et la continuité léguée par les anciennes générations. Les Romains vénéraient les dieux pères lumineux du Ciel et rejetaient avec dégoût les cultes sanglants et chthoniens des pirates des mers et des marchands. On pourrait y voir un prototype de "sociétés fermées", fidèles aux racines et aux origines.
Soros est l'incarnation vivante (jusqu'à présent) du libéralisme, de l'atlantisme, du mondialisme et de la thalassocratie ("pouvoir par la Mer"). Dans la bataille de Carthage contre Rome, il est sans équivoque du côté de Carthage. Sa formule, symétrique à celle du sénateur romain Caton l'Ancien, "Carthage doit être détruite", est la suivante: "Non, c'est Rome qui doit être détruite". Dans nos circonstances historiques, nous parlons de la "troisième Rome". Il s'agit de Moscou.
C'est dit et fait. Et Soros crée une opposition libérale artificielle en Russie même, organise et soutient divers régimes, partis, mouvements, organisations non gouvernementales russophobes hostiles à la Russie, à ses traditions et à ses autorités dans tous les pays de la CEI. Car, pour lui, "Rome doit être détruite". Après tout, "Rome" est une "société fermée", et la "société fermée" est l'ennemi de la "société ouverte". Et les ennemis doivent être détruits. Sinon, ils vous détruiront. Une logique simple mais claire, qui guide les élites libérales mondialistes de l'Occident et leurs "proxies" et filiales dans le monde entier. Et ceux qui, en Occident même, ne sont pas d'accord avec Soros, comme par exemple Donald Trump et ses électeurs, sont immédiatement déclarés "nazis", discriminés, "annulés". De plus, les "nazis" selon Soros sont tous ceux qui s'opposent à lui. Si un terroriste ukrainien avec une croix gammée et des bras trempés de sang jusqu'au coude s'oppose à Rome, il n'est plus un "nazi", mais simplement un "ce ne sont que des enfants". Celui qui est pour Rome est donc définitivement un "nazi". Trump, Poutine, Xin Jinping, Erdogan, les ayatollahs iraniens, les populistes européens. Double logique manichéenne, mais c'est ce qui guide les élites mondiales d'aujourd'hui.
Des puissances hésitantes
Après avoir divisé les principaux acteurs en deux camps, Soros inspecte les régimes qui se trouvent au milieu - entre la Carthage (les États-Unis et les satellites), qui lui tient à cœur, et la Rome haïe (Moscou et les satellites). Telle est l'Inde de Modi, qui, d'une part, a rejoint l'alliance atlantique QUAD (Carthage) et, d'autre part, achète activement du pétrole russe (donc, selon Soros, reste en coopération avec Rome).
Tel est le cas de la Turquie d'Erdogan. La Turquie est à la fois un membre de l'OTAN et, en même temps, garde une ligne dure contre les terroristes kurdes que Soros soutient activement. Erdogan devrait, dans son esprit, être en train de détruire son propre État de ses propres mains - il serait alors un "bon gars" sur toute la ligne, c'est-à-dire un "bon gars" qui s'est mis du côté de la "société ouverte". En attendant, lui et Modi sont des "demi-nazis". Discrètement, Soros suggère de renverser Modi et Erdogan et de provoquer un chaos sanglant en Inde et en Turquie. Ainsi, les sociétés "mi-fermées/mi-ouvertes" deviendront pleinement "ouvertes". Pas étonnant qu'Erdogan n'écoute pas de tels conseils, et s'il les entend, il fait tout le contraire.
Modi commence à comprendre cela aussi. Mais pas de manière aussi tranchée.
Le même choix entre l'obéissance servile à l'oligarchie libérale mondiale, c'est-à-dire la "société ouverte" et la préservation de la souveraineté ou la participation à des blocs multipolaires (comme les BRICS), Soros le suggère au président de gauche du Brésil récemment réélu, Inacio Lula. Soros menace car, en cas de désobéissance aux mondialistes, donc si Lula accepte le camp des "sociétés fermées", il sera confronté à un chaos sanglant. Soros établit un parallèle entre le soulèvement trumpiste du 6 janvier 2021 à Washington et les émeutes du 8 janvier 2023 déclenchées par des partisans de Jair Bolsonaro au Brésil. Soros met en garde Lula : "Faites comme Biden, et Carthage vous soutiendra. Sinon...". Comme Soros est connu pour son soutien actif aux "révolutions de couleur" (toutes en faveur de la "société ouverte") et son aide directe aux terroristes de tous bords, pour qu'ils s'attaquent à Rome, c'est-à-dire aux "sociétés fermées", ses menaces ne sont pas de vains mots. Il est capable de renverser des gouvernements et des présidents, de faire s'effondrer des monnaies nationales, de déclencher des guerres et de réaliser des coups d'État.
L'Ukraine : le principal avant-poste de l'hégémonie libérale dans la lutte contre la multipolarité
Soros passe ensuite à la guerre en Ukraine. Il affirme ici qu'à l'automne 2022, l'Ukraine avait presque gagné la guerre contre la Russie, ensuite, que, dans un premier temps, les agents de Soros en Russie même agissaient apparemment contre l'action décisive du Kremlin, attendue depuis longtemps. Mais après octobre, quelque chose a mal tourné pour Carthage. Rome a effectué une mobilisation partielle, a procédé à la destruction de l'infrastructure industrielle et énergétique de l'Ukraine, c'est-à-dire qu'elle a commencé à se battre pour de vrai.
Soros s'arrête particulièrement sur la figure d'Evgueni Prigozhin et du groupe Wagner. Selon Soros, il a été le facteur décisif qui a permis de renverser la situation. Cela vaut la peine de se demander: quid si une société militaire privée relativement petite, qui a entrepris de se battre "correctement", a pu changer l'équilibre dans la grande guerre des "sociétés fermées" contre les "sociétés ouvertes" (et cela suppose une échelle mondiale d'opérations de combat en diplomatie, politique, économie, etc.)?
Concernant sa surestimation du danger représenté par Evgeny Prigozhin, j'ai d'abord été enclin à croire qu'ici Soros a tort dans sa quête de symboles tape-à-l'œil. Mais il a trop souvent raison. De plus, il sait ce qu'un groupe de passionnés, petit mais cohérent, est capable de faire. Soutenu par de tels groupes, Soros a à plusieurs reprises mené des coups d'État, gagné des guerres et renversé des dirigeants politiques pour lui indésirables. Et lorsque de tels passionnés sont du côté de Rome, il est temps de s'inquiéter à Carthage.
Soros poursuit en analysant le montant du soutien militaire apporté à Kiev par l'Occident et demande qu'il soit augmenté autant que nécessaire afin de vaincre définitivement la Russie. Ce serait la victoire décisive de la "société ouverte" - le couronnement de l'œuvre de la vie de Soros et l'objectif principal des mondialistes. Soros dit sans ambages que le but de la guerre en Ukraine est "la dissolution de l'empire russe". À cette fin, il est nécessaire de rassembler toutes les forces et de forcer tous les pays de la CEI, notamment Maia Sandu, dépendante de Soros, à se joindre à la guerre contre la Russie. Il faut éliminer Prigozhin et les autres passionnés, et soutenir leurs opposants, tant internes qu'externes.
La Chine et le ballon qui a tout gâché
Soros passe à son deuxième pire ennemi, la Chine, une autre "société fermée". Soros estime que Xi Jinping a commis des erreurs stratégiques dans la lutte contre le Covid-19 (sûrement fabriqué et introduit dans l'humanité sur instruction directe de Soros lui-même et de ses semblables, apôtres de la "société ouverte", pour la rendre encore plus "ouverte" à Big Pharma et au contrôle mondial et à la surveillance totale).
Soros estime que la position de Xi Jinping est affaiblie et pense que, malgré une certaine amélioration des relations avec Washington, l'histoire du ballon chinois abattu entraînera un nouveau refroidissement des relations. La crise de Taïwan est gelée, mais pas résolue. Mais maintenant, tout dépend de la Russie. Une fois que la Russie aura été achevée, alors la Chine cessera d'être un obstacle infranchissable pour une "société ouverte" planétaire. Et les révolutions de couleur pourront commencer là-bas: avec des soulèvements ethniques, des coups d'État et des attaques terroristes - Soros sait comment faire, et l'a probablement enseigné à ceux qui resteront après qu'il soit lui-même parti.
Trump, porte-parole d'une "société fermée" aux États-Unis
Aux États-Unis même, Soros maudit Trump, qu'il considère comme le représentant d'une "société fermée" qui a adopté le modèle de Vladimir Poutine.
Soros rêve que ni Trump ni DeSantis ne soient nommés à la présidence en 2024, mais il va, comme toujours, soutenir ses rêves par des actions. C'est un autre sombre avertissement du Gouvernement Mondial envoyée aux Républicains.
Soros en tant que praticien mondial
Voici la carte du monde, selon le sortant George Soros. Il a passé près de 100 ans de sa vie à travailler dur pour qu'il en soit exactement ainsi. Il a joué un rôle dans la destruction du camp socialiste, dans la révolution antisoviétique de 1991, dans la destruction de l'Union soviétique et dans l'inondation des gouvernements des nouveaux pays post-soviétiques par ses agents. Et dans les années 1990, il a complètement contrôlé les réformateurs russes et le gouvernement d'Eltsine, qui, à l'époque, faisait bruyamment le serment de construire une "société ouverte". Oui, l'arrivée de Poutine lui a arraché la victoire finale. Et lorsque cela est devenu évident, Soros a contribué à transformer l'Ukraine en un zoo sanglant de russophobes et nazis agressifs. C'est un peu en contradiction avec le dogme libéral d'une "société ouverte", mais cela fera tout de même l'affaire dans la lutte contre une "société fermée" aussi dangereuse que l'Empire russe.
Tout se joue en Ukraine, dit Soros. Si la Russie gagne, elle repoussera loin la "société ouverte" et enrayera le triomphe définitif de l'hégémonie libérale mondiale. Si la Russie tombe, malheur aux perdants. La cause de Soros gagnera alors pour de bon. Voilà le résumé géopolitique.
Le "réchauffement" général
Au tout début du discours et à la toute fin de celui-ci, Soros se tourne vers un autre facteur qui constitue une menace pour la "société ouverte". Il s'agit du changement climatique.
La façon dont ils ont été mis sur le même tableau que les grandes transformations, conflits et confrontations géopolitiques et civilisationnelles est expliquée avec esprit par une agence de presse russe, "Eksplikatsiya". Voici le fragment entier emprunté à celle-ci:
"Le 16 février 2023, un spéculateur mondial, un adepte fanatique de l'idéologie extrémiste de la "société ouverte", George Soros, a prononcé un discours liminaire en Allemagne à la Conférence sur la sécurité de Munich. Une grande partie de ce discours a été consacrée à la géopolitique et à la dure confrontation entre l'ordre mondial libéral mondialiste unipolaire avec ce que Soros et les élites mondiales appellent les "sociétés fermées". [...]".
Je me suis toutefois intéressé à la manière dont ces constructions géopolitiques se rapportent au problème du réchauffement climatique, avec lequel Soros a commencé et terminé son discours. En mettant tout cela ensemble, je suis arrivé à la conclusion suivante.
Soros affirme clairement que la fonte des glaces de l'Antarctique et de l'Arctique, ainsi que Poutine, Xin Jinping, Erdogan et Modi, sont de véritables menaces pour une "société ouverte", et l'agenda climatique est intégré directement dans le discours géopolitique et devient un participant à part entière de la grande confrontation.
À première vue, cela semble un peu absurde. Comment un hypothétique réchauffement climatique (même si nous l'acceptons comme réel) peut-il être compté parmi les ennemis des mondialistes, et même obtenir le statut de "menace numéro 1", puisque Soros déclare le danger de la fonte des glaces en premier lieu et n'évoque seulement en second lieu Poutine, le Kremlin et les troupes russes en Ukraine.
Rappelons que la géopolitique enseigne la confrontation des "civilisations de la Mer" et des "civilisations de la Terre". En conséquence, tous les principaux centres de l'atlantisme sont situés dans les villes portuaires, sur la côte. C'était le cas de Carthage, Athènes, Venise, Amsterdam, Londres, et aujourd'hui de New York. Cette loi s'étend même à la géopolitique électorale des États-Unis, où les États bleus qui soutiennent traditionnellement les Démocrates, y compris la ville ultra-libérale qu'est New York, sont situés le long des deux côtes - occidentale et orientale, et les États rouges républicains plus traditionnels, dont le soutien a porté Trump, l'ennemi principal de George Soros, au pouvoir, constituent le Heartland américain.
Il en va à peu près de même sur les autres continents. C'est la "civilisation de la Mer" qui a construit cette "société ouverte" que George Soros défend avec ferveur, tandis que les "sociétés fermées" qui s'y opposent sont les civilisations de la Terre, notamment la civilisation russo-eurasienne, chinoise, indienne, latino-américaine, et même le noyau nord-américain (les États rouges). Ainsi, si la glace fond, le niveau des Océans du monde s'élève rapidement. Et cela signifie que les premiers à être submergés seront précisément les pôles de la thalassocratie mondiale - la zone Rimland, les espaces côtiers qui sont les fiefs de l'oligarchie libérale mondiale. Dans ce cas, la société libérale ouverte, également appelée "société liquide" (Sigmund Bauman) sera tout simplement emportée par les flots: il ne restera que des "sociétés fermées", situées dans l'Hinterland - l'intérieur des continents.
Le réchauffement de la terre rendra fertiles de nombreuses zones froides, notamment dans le nord-est de l'Eurasie. En Amérique, seuls les États soutenant les républicains subsisteront. Les bastions démocrates se noieront tous. Et avant que cela n'arrive, le Soros mourant annonce son testament aux mondialistes: "C'est maintenant ou jamais: soit la "société ouverte" gagne aujourd'hui en Russie, en Chine, en Inde, en Turquie, etc., ce qui permettra à l'élite mondialiste de se sauver sur les continents en s'installant dans les régions intérieures, soit la "société ouverte" prendra fin".
C'est la seule façon d'expliquer l'obsession du changement climatique dans l'esprit des mondialistes. Non, ils ne sont pas fous ! Ni Soros, ni Schwab, ni Biden ! Le réchauffement climatique, comme l'a fait le "Général Hiver" une fois pendant la Seconde Guerre mondiale du côté russe dans la lutte contre Hitler, est en train de devenir un facteur dans la politique mondiale, et se trouve maintenant du côté d'un monde multipolaire.
C'est une explication très intelligente. Je n'y avais pas pensé moi-même.
Soros comme réseau neuronal et système d'exploitation de Rome
En conclusion, nous devrions prêter attention à ce qui suit. Les propos de George Soros, lorsque l'on se rappelle qui il est, ce dont il est capable et ce qu'il a déjà fait, ne doivent pas être pris à la légère. Certains critiques observent que "le vieux spéculateur financier a perdu la tête". Soros n'est pas seulement un individu mais une sorte d'"intelligence artificielle" de la civilisation libérale occidentale. Il en est le code, l'algorithme, sur lequel est construite toute la structure de la domination occidentale globale au 21ème siècle. Dans cette approche de domination totale à plusieurs niveaux, l'idéologie est entrelacée avec l'économie, la géopolitique avec l'éducation, la diplomatie avec la culture, les services secrets avec le journalisme, la médecine avec le terrorisme, les armes biologiques avec l'agenda écologique, la politique de genre avec l'industrie lourde et le commerce mondial. Pour Soros, nous avons affaire à un système d'exploitation de "société ouverte" où toutes les réponses, les mouvements, les étapes et les stratégies sont délibérément planifiés. De nouvelles entrées sont introduites dans un système réglé avec précision qui fonctionne comme une horloge, ou plutôt comme un superordinateur, un réseau neuronal mondialiste.
"Une société fermée", c'est-à-dire "nous", doit construire son propre système d'exploitation, créer ses propres codes et algorithmes. Il ne suffit pas de dire "non" à Soros et aux mondialistes. Il est nécessaire de proclamer quelque chose de positif en retour. Et tout aussi cohérent, systémique, fondé, soutenu par des ressources et des capacités. Par essence, un tel système anti-Soros est l'Eurasisme et la Quatrième théorie politique, une philosophie d'un monde multipolaire et une défense à part entière de la tradition sacrée et des valeurs traditionnelles. Face à Soros, il ne faut pas justifier, mais attaquer. Et ce, à tous les niveaux et dans toutes les sphères. Jusqu'à l'environnement. Si Soros pense que le réchauffement de la planète est une menace, alors le réchauffement de la planète est notre allié, tout comme l'était autrefois le "Général Hier". Nous devrions enrôler le réchauffement planétaire - cet hyper-objet non identifié - dans le groupe "Wagner" et lui décerner un prix.
Soros, donne-nous l'argent ! La honte du libéralisme russe
Voici un exemple de ma seule rencontre avec Soros. Au tout début des années 1990, j'ai été invité à une réunion avec Soros dans une certaine salle de conférence à Moscou. Soros était représenté par Maksim Sokolov, un libéral du journal Kommersant, et quelques autres permanents russes non identifiables de la Fondation Soros. La réunion était consacrée à la présentation du livre La société ouverte et ses ennemis de Karl Popper, une sorte d'"écriture sainte" pour Soros, Biden et tous les libéraux contemporains. Au début, ce sont surtout les partisans de Popper qui ont pris la parole. Mais presque tous ont dit la même chose, qui n'avait rien à voir avec Popper du tout, comme : "Cher George Soros, donne-moi de l'argent et autant que tu peux !" La seule variation était : "Ne lui donne pas, il/elle n'est personne, donne-le moi !" Soros s'est presque endormi.
À la toute fin, ils m'ont également donné le micro. Il s'est avéré que j'étais probablement le seul dans le public à avoir lu le livre de Popper dont il était question. Je n'exclus pas la possibilité que Maksim Sokolov l'ait fait aussi. Le reste s'est répété comme une horloge : "Donnez-moi de l'argent, donnez-moi de l'argent". Tels sont nos libéraux. Pas étonnant qu'ils aient changé leurs positions idéologiques tant de fois que cela peut vous faire tourner la tête. Où sont-ils aujourd'hui à l'heure de l'Opération militaire spéciale ? Partout. Aussi bien de ce côté que du nôtre. "Soros, donne-moi de l'argent !" a été facilement remplacé par "Poutine, donne-moi de l'argent !". Mais ce n'est pas si important.
Lorsque j'ai dit tout ce que je pensais de l'incompatibilité des valeurs traditionnelles russes avec l'individualisme de la "société ouverte", Soros s'est réveillé et s'est dressé. Ses joues ridées - même à l'époque, il n'était pas si jeune - ont rougi. Après avoir écouté mon mini-exposé sur le fait que le libéralisme ne gagnerait jamais en Russie, qu'il serait rejeté et piétiné, et que nous reviendrions à notre manière russe originelle et affronterions à nouveau le mondialisme et l'hégémonie occidentale avec toute la force de la Russie (j'ai terminé par un pathétique "Rentrez chez vous, M. Soros ! Le plus tôt sera le mieux !"), Soros a eu le dernier mot. Il a dit à l'audience : "D'après ce que je sais de votre histoire russe, les révolutions commencent avec des gens comme vous (il a désigné la majorité des personnes assises dans la salle) et se terminent avec des gens comme lui (il m'a désigné). Vous n'avez pas dit un mot sur Popper, et il semble que le seul à avoir lu La société ouverte et ses ennemis était un "ennemi de la société ouverte" et m'a simplement dit d'aller me faire foutre. C'est la tragédie du libéralisme en Russie. Vous parlez d'argent, et lui d'idées. Mais j'espère que j'ai tort, et que vous aurez quelque chose". Il a donc terminé son discours et est reparti en Hongrie.
Maintenant, lui et sa Fondation ne sont pas et ne peuvent pas être non seulement en Russie, mais aussi en Hongrie, l'Open Society Foundation est reconnue en Russie comme une dangereuse "organisation terroriste". Ce qu'elle est exactement.
Mais Soros a généralement tout analysé correctement. Les libéraux avaient le pouvoir entre leurs mains dans les années 1990 et progressivement, presque imperceptiblement, ils l'ont perdu.
Et aujourd'hui, nous suivons manifestement la voie russe et luttons pour un monde multipolaire contre l'hégémonie mondiale de la "société ouverte".
Après tout, nous sommes Rome et ils sont Carthage.
14:21 Publié dans Actualité, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvelle droite russe, russie, georges soros, alexandre douguine, nouvelle droite, société ouverte, société fermée, karl popper, actualité | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 19 février 2023
Biden rencontre les dirigeants du flanc oriental de l'OTAN à Varsovie
Biden rencontre les dirigeants du flanc oriental de l'OTAN à Varsovie
Source: https://katehon.com/ru/news/bayden-vstretitsya-v-varshave...
Vendredi 17 février 2023
Le président américain Joe Biden rencontrera les dirigeants du flanc oriental de l'OTAN lors d'une visite à Varsovie. C'est ce qu'a annoncé, lors d'un point de presse régulier, vendredi 17 février, la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karin Jean-Pierre.
"Le président se rendra à Varsovie lundi soir, où il rencontrera le président polonais [Andrzej Duda] <...> et les dirigeants du flanc oriental de l'OTAN pour réaffirmer le soutien indéfectible des États-Unis à la sécurité de l'alliance", a-t-elle déclaré.
Pour sa part, John Kirby, coordinateur des communications stratégiques de la Maison Blanche au Conseil de sécurité nationale, a souligné que Biden rencontrerait à Varsovie les dirigeants des "Neufs de Bucarest" (Bulgarie, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie et Slovaquie). Il a ajouté qu'il était prévu de discuter de la question des livraisons d'armes polonaises à l'Ukraine.
En outre, la Maison Blanche a noté que M. Biden ne prévoyait pas de rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy au cours de la visite.
Il a été rapporté plus tôt dans la journée que M. Biden arrivera en Pologne le 21 février à 8h30 (10h30 heure de Moscou), après quoi il se rendra à l'hôtel. La visite de deux jours de Biden comprendra un discours au Château royal de Varsovie et une rencontre avec les dirigeants des Neuf de Bucarest.
Le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, a exhorté les habitants à se tourner vers les transports publics en raison de la visite à venir. Les rues seront bloquées pendant tous les déplacements du leader américain.
Plus tôt, le 15 février, les médias polonais ont rapporté que Joe Biden rencontrerait le président ukrainien Volodymyr Zelenski lors de sa visite en Pologne. Il a été rapporté que Varsovie et Rzeszow étaient considérés comme des lieux possibles pour la rencontre des deux présidents.
La veille, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, a déclaré, après une réunion des représentants de l'OTAN à Bruxelles, que Varsovie avait l'intention de livrer des chars Leopard à l'Ukraine en mars de cette année. Un jour plus tôt, le 13 février, le président polonais Andrzej Duda a déclaré que la Russie gagnerait le conflit ukrainien si l'Occident retardait la livraison de chars Leopard à l'Ukraine.
14:16 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, otan, europe, pologne, affaires européennes, états-unis, joe biden, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La revue de presse de CD - 19 février 2023
La revue de presse de CD
19 février 2023
En vedette
Les attaques contre le Droit continental s’intensifient
Valérie Bugault est chercheuse indépendante, docteur en droit et analyste de géopolitique juridique. Auteur de nombreux ouvrages passionnants, son travail a pour but de réinformer les gens et défendre la liberté, notamment à travers la création de révoludroit, pour mettre en œuvre la réforme des institutions dont notre pays a tant besoin grâce à un travail de recherche qui lui a permis de la modéliser. « Je dénonce depuis des années l’infiltration de notre modèle de droit européen, fondé sur un droit civil commun, par des instances et autres organisations, y compris académiques, dévouées à la cause « commercialiste » chère au droit anglo-saxon. Il faut encore préciser que, par « droit anglo-saxon », je parle précisément du droit britannique en tant qu’arme absolue au service exclusif des puissances financières dominantes. Cette bifurcation malheureuse du droit anglo-saxon résulte de deux évènements historiques majeurs, à savoir :
- La disparition de sa concurrence par le droit canon à la suite de l’éviction de l’Église catholique du territoire britannique par Henri VIII en 1531, suivi de…
- L’avènement d’Olivier Cromwell qui a positionné la haute finance comme tête de proue du développement de l’empire britannique. »
valeriebugault.fr
https://valeriebugault.fr/les-attaques-contre-le-droit-co...
AFRIQUE
Le conflit éthiopien ou la grande hécatombe
Alors que tous les regards sont tournés vers l’Ukraine, l’Éthiopie sort difficilement de deux ans de guerre civile qui a provoqué plus de victimes que dix ans de guerre en Syrie. Les évènements actuels semblent signer l’acte de décès de l’expérience ethno-fédérale éthiopienne. Interview d’Alexandre Goodarzy est directeur adjoint des Opérations et responsable Développement chez SOS Chrétiens d’Orient. Il a vécu de 2015 à 2020 en Syrie et se rend régulièrement en Éthiopie pour des missions humanitaires.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/le-conflit-ethiopien-ou-la-...
COMPLOTISME (C’est celui qu’y dit qu’y est !)
Hommage au Pr Luc Montagnier : « Le peuple n’a pas oublié qu’il a aidé à mettre fin au SIDA », par le docteur Gérard Guillaume
Résistance. Les proches du professeur Luc Montagnier, dont le docteur rhumatologue Gérard Guillaume, ont organisé une soirée en son honneur le 17 février. Disparu le 8 février 2022, le prix Nobel de médecine n’a pas reçu d'hommage national. Dans cet entretien, celui qui fut l'un des collaborateurs du professeur revient sur les exploits scientifiques du biologiste et évoque sa personnalité. Mais il s’exprime surtout à propos des conflits d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques et du renoncement de ceux-ci à certaines avancées dans le domaine des technologies médicales (non mises sur le marché) car « ce n’est pas assez rentable. Ils n’en ont rien à foutre de la santé des patients ! »
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/ho...
DÉCONSTRUCTION/SCHIZOPHRÉNIE/DÉBILITÉ
Affaire Palmade : la laideur de la France d’en haut
Même s’il est nécessaire de s’en remettre à la justice et à son fonctionnement pour établir la réalité des faits et traiter les conséquences judiciaires de la tragédie dont Pierre Palmade est le responsable, force est constater que la façon dont le système médiatique a réagi n’est pas reluisante. Cela raconte finalement des choses assez laides sur notre société. Et en particulier sur cette France d’en haut qui s’autorise tant de choses tout en continuant à dispenser à tout propos ses cours de morale
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/02/affaire-palmade-la-laid...
DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES
Guerre en Ukraine vidéo n° 26
Le discours médiatique occidental sur l’inévitable victoire ukrainienne commence à changer. Certains des va-t-en-guerre sont perplexes. Sur le terrain l’armée ukrainienne continue à subir des pertes énormes. Les Russes poursuivent l’application de leur méthode. Dans le même temps, on apprend par l’ancien Premier ministre israélien, Naftali Bennett, que la France aux côtés des États-Unis et de l’Allemagne, a saboté la négociation qui aurait permis d’éviter la tragédie. On apprend aussi que les États-Unis ont organisé le sabotage des gazoducs Nord Stream. Le système médiatique français continue à être un des pires du monde. Au sommaire de ce nouveau numéro hebdomadaire :
- Situation militaire sur les fronts. Les Russes à l’initiative partout. Le « plan » russe est-il en train de marcher ? Stratégie d’anéantissement ou d’attrition ? La question des pertes.
- Le vent tourne : le narratif occidental se modifie. La défaite de l’armée ukrainienne est désormais présentée comme difficilement évitable. L’apport des armes à l’Ukraine se transforme en farce. L’Occident collectif se prépare-t-il à sa défaite ? Les révélations de Naftali Bennett. Que va faire l’OTAN ?
- Le système médiatique français reste un des pires du monde, relayant mécaniquement la propagande ukrainienne en appelant à la censure de ceux qui veulent revenir au réel. Responsabilité des va-t-en-guerre dans la tragédie que traverse l’Ukraine.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/02/guerre-en-ukraine-video...
L’affaire Palmade met au jour une gouvernance gangrénée par des valeurs déshumanisantes
Pierre Palmade a provoqué il y a quelques jours un accident qui a fracassé une famille entière. Les trois occupants de l’autre véhicule, un homme, une femme et un enfant de 6 ans ont été grièvement blessés. Plus grave la passagère enceinte de 6 mois a perdu son bébé. Un drame comme il peut hélas en arriver sur les routes, sauf que dans ce cas précis, le coupable est célèbre et conduisait sous l’emprise de la drogue. De la cocaïne. Une affaire qui pointe du doigt les mécanismes déviants de la gouvernance publique. Et à partir de là, se pose une foule de questions. La première et la plus simple à cerner concerne l’hypocrisie qui caractérise les autorités de nos pays. Je rappellerais que l’Etat français a considéré il y a quelques années que ce que l’on appelait autrefois « trafic de drogue », sous-entendant que l’activité était répréhensible, est devenue une activité commerciale prise en compte dans le calcul du PIB national.
Le blog de Liliane Held Khawam
https://lilianeheldkhawam.com/2023/02/16/laffaire-palmade...
Arte évoque les effets secondaires sévères de la vaccination anti-Covid
Arte TV a diffusé un reportage à propos des effets secondaires sévères des vaccins anti-Covid-19. Une rareté. Ce film de la réalisatrice allemande Silvia Kaiser, notamment composé de témoignages de victimes gravement atteintes par la vaccination, a été propose sur la grille des programmes de la chaîne le mercredi 8 février à 13 heures. You Tube, malgré un avertissement prévenant que le sujet est susceptible de “faire l’objet de désinformation”, propose la vidéo qui dépasse le demi-million de vues [au 12 février 2023]. De quoi libérer la parole ?
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/societe/arte-tv-evoque-les-effe...
Au Royaume-Uni, la chaîne anti-woke GB News confirme son succès après des débuts difficiles
Les émissions de la nouvelle chaîne d’info en continu GB News (gbnews.uk), qui a commencé d’émettre en juin 2021, font désormais souvent mieux que celles de ses principales concurrentes bien plus anciennes : BBC News et Sky News.
ojim.fr/
https://www.ojim.fr/au-royaume-uni-la-chaine-anti-woke-gb...
Pour faire le portrait d’un bobo. M. Le Monde
Faire le portrait de M, c’est faire le portrait des bobos. Le magazine, branché, intersectionnel, modulable comme une citadine polyvalente segment B, une Pastabox réchauffée aux micro-ondes positives, ravit les « mutins de Panurge et rebellocrates » (Muray)…
causeur.fr
https://www.causeur.fr/m-le-magazine-du-monde-pour-faire-...
ÉCOLOGIE (il n’y a pas que des zozos !)
Démontez les stations ! On n’a plus de neige, mais on a des skis connectés
On fait déjà croire aux touristes que la tartiflette est un plat traditionnel pour leur fourguer les surplus de reblochon, et que la neige « de culture », c’est juste de l’eau et du froid. Mieux : on leur vend l’immobilier une fortune. « La montagne, malgré le contexte économique et l’enneigement aléatoire, continue d’atteindre les sommets à un rythme deux fois plus élevé que le marché national. » Pour Val d’Isère, comptez 13 000 € le mètre carré en immeuble, plus de 20 000 € en chalet. C’est la faute du Giec : il promet de la neige à cette altitude jusqu’en 2050. On pressera jusqu’au dernier flocon. Quant aux « e-skieurs », quitte à glisser sur de la neige artificielle et à demander à « l’intelligence artificielle » de calculer leurs sensations et leur rapport au monde, qu’ils restent dans le Métavers. Moi je chausse mes planches tout-terrain toutes pourries et si j’ai de la chance, je croise le renard au détour du bois. Tant qu’il reste des renards non connectés.
piecesetmaindoeuvre.com
https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/ski_connecte_...
ÉDUCATION
« L’Éducation nationale fabrique des consommateurs »
Essayiste, spécialiste de l’éducation et auteur de « La fabrique du crétin », Jean-Paul Brighelli revient sur la faillite de l’Education nationale en France et propose quelques pistes. Un entretien à ne pas manquer. (Vidéo)
lalettrepatriote.com
https://lalettrepatriote.com/leducation-nationale-fabriqu...
ÉNERGIE
EDF : Saccagé délibérément par l'Europe ? par Henri Proglio
L’ancien président-directeur général de Veolia à partir de 2002, puis d'EDF de 2009 à 2014, s’exprime très librement le 9 février 2023 en direct et dresse à la fois un historique précis de l’histoire de l’énergie en France depuis 1946 jusqu’à notre écroulement que l’on constate actuellement.
Thinkerview
https://www.youtube.com/watch?v=QACrpN3Ut7w
Comment l’Europe contribue à aggraver la crise énergétique
La Commission européenne préfère financer le coût de certaines politiques écologiques plutôt que de les suspendre ou de les annuler purement et simplement.
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/02/18/450705-comment-le...
ÉTATS-UNIS
Tuer le messager : l’hypocrisie inquiétante de Joe Biden vis-à-vis de Julian Assange
Derrière ses beaux discours de candidat sur a liberté de la presse, Joe Biden a omis de préciser que l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, croupit à l’isolement dans une prison de haute sécurité à Londres parce que le gouvernement américain veut en faire un exemple.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/tuer-le-messager-l-hypocrisie-i...
FRANCE
« L’absence de vision et l’impunité des hauts fonctionnaires sont la démonstration que le système arrive à sa fin »
Ingénieur de formation, Paul-Antoine Martin est l’auteur du livre « Le clan des seigneurs : Immersion dans la caste d'État et cadre dirigeant dans plusieurs établissements publics. » « Absence de vision et de stratégie », « manque de culture », « prétention »... C’est dans ces termes incisifs que Paul-Antoine Martin dépeint les hauts fonctionnaires français dans son ouvrage paru le 11 janvier 2023 aux éditions Max Milo. Il y dévoile le « fonctionnement de mafia » et le raisonnement de ces membres de la haute administration qui « sont la caricature d’eux-mêmes ». Dressant un constat « assez terrible » de ces personnes qui « peuvent échouer sans que leur carrière ne s’arrête », Paul-Antoine Martin explique cet état de fait par « leur impunité », selon lui, signe que le « système arrive à sa totale fin : son accomplissement dans le dérèglement ». Ils ne sont pas élus, ils ne sont pas connus, mais ces hauts fonctionnaires « prennent les décisions, ont le pouvoir en France, ne risquent rien, ne craignent rien et auront, de toute façon, les honneurs de la nation : la République en fait son élite ».
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/pa...
GAFAM
Ex-patronne de Twitter, Vijaya Gadde, ridiculisée en pleine commission sur la censure !
Décidément, il se passe des choses très intéressantes aux USA avec cette haute responsable de Twitter - responsable juridique, politique et confiance de Twitter jusqu'au 27 octobre 2022 avant le rachat par Elon Musk - qui n’a pas hésité à censurer de très hautes pointures de la médecine américaine. Après le rachat de Twitter par Elon Musk, ce dernier a diffusé tous les échanges de mails entre la direction et le gouvernement Biden, le FBI… L’élue Nancy Mance ridiculise l’ex-responsable juridique, politique et confiance de Twitter en lui demandant où a-t-elle effectué ses études de médecine. Ironisant sur le fait qu’elle n’avait absolument aucune compétence pour juger de la pertinence ou non d’un tweet surtout lorsqu’il vient d’une pointure de la virologie ou de l’épidémiologie. Cette censure est d’autant plus incompréhensible qu’elle a touché également des élus républicains ou tout simplement des citoyens qui publiaient pourtant les comptes-rendus officiels du CDC. (Vidéo sous-titrée en français)
lelibrepenseur.org
https://www.lelibrepenseur.org/ex-patronne-de-twitter-vij...
ChatGPT, le wokisme à portée des caniches numériques
Décidément, depuis le 30 novembre dernier, date à laquelle le produit a été proposé pour tous, la « révolution » ChatGPT chamboule le paysage informatique en donnant une petite idée de l’état des lieux en matière d’intelligence artificielle, et le paysage sociétal en remettant en cause certaines habitudes pourtant bien ancrées…
h16free.com
https://h16free.com/2023/02/10/73409-chatgpt-le-wokisme-a...
GÉOPOLITIQUE
Océan du Milieu et Moyen-Orient : notes sur un théâtre géopolitique crucial
L'océan Indien, et le Moyen-Orient qui se trouve autour et l'entoure, est un scénario crucial et inaliénable pour l'Europe, qui le surplombe, et pour l'Italie, qui penche vers lui. La Méditerranée a toujours été une zone d'échange, une mer de commerce et d'échanges par excellence, mais ces dernières années, elle s'est transformée en Océan du Milieu, un bassin étendu aux côtes atlantiques du Maghreb et de la péninsule ibérique à l'ouest, jusqu'à la Corne de l'Afrique en passant par la mer Rouge au sud-est, une connexion entre la zone indo-pacifique et l'Atlantique. Récemment amputée de la Mer Noire et des connexions croissantes avec la Russie et l'Asie centrale par le conflit ukrainien mais, à la suite de celui-ci, élevée au rang de zone de confrontation - choc entre l'Unipolarisme et le Multipolarisme hégémoniques.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/02/14/o...
Voyage de Blinken à Tel-Aviv : Quels sont les objectifs de politique étrangère des États-Unis vis-à-vis d’Israël ?
Plusieurs stratégies complexes sont en jeu et le secrétaire d’État le sait – au grand dam des « pions » sur le terrain.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/voyage-de-blinken-a-tel-aviv-qu...
IMMIGRATION/ISLAMISME
Frères musulmans : un danger pour l’Europe ?
Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue, présente son ouvrage « Le frérisme et ses réseaux, l’enquête » chez Odile Jacob. Elle décrit, preuves officielles à l’appui, l’entrisme des Frères musulmans grâce à l’Union européenne. Consternant pour nos « zélites » européennes…
lefigaro.fr
https://video.lefigaro.fr/figaro/video/freres-musulmans-u...
Immigration : le gouvernement italien tarde à faire ses preuves
Le 25 septembre dernier, la coalition de droite composée de Fratelli d’Italia, La Lega et Forza Italia remportait les élections législatives en Italie. Quatre mois après la formation du nouveau gouvernement dirigé par Giorgia Meloni, le premier bilan que l’on peut tirer de sa politique de lutte contre l’immigration clandestine est en demi-teinte. Les prochains mois seront décisifs pour prouver sa crédibilité en la matière. Les enjeux sont considérables pour l’ensemble des pays d’Europe de l’ouest.
polemia.com
https://www.polemia.com/immigration-le-gouvernement-itali...
À Genève, le burkini désormais autorisé dans les piscines municipales
En Suisse, le conseil municipal de Genève a modifié son règlement pour les installations sportives publiques afin d’autoriser dorénavant le port du burkini dans les piscines municipales de la ville. La décision a été prise lundi 13 février au soir sous l’impulsion de la gauche suite à un vote. Au cours de ce dernier, la modification du règlement a été approuvée par 38 élus tandis que 33 s’y sont opposés. Ainsi, il n’est plus fait mention des tenues exigées sur les panneaux d’affichage des piscines municipales. Pour se mettre à l’eau dans les bassins genevois, des tenues « décentes et appropriées » sont simplement requises désormais. Petit à petit, le poison fait son nid…
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/02/17/215415/geneve-burk...
ITALIE
Les cent jours du gouvernement Giorgia Meloni. Entretien avec Adriano Scianca
Interview d’Adriano Scianca, essayiste et directeur de Primato Nazionale – le quotidien souverainiste proche de Casapound – qui livre son analyse sur la politique menée par l’exécutif formé après la victoire de Giorgia Meloni aux dernières élections parlementaires italiennes.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/02/15/215347/les-cent-jo...
LECTURE
Alain de Benoist : « C’est une erreur de croire que l’ampleur des préoccupations identitaires replace les questions d’ordre économique à un niveau secondaire »
Alain de Benoist vient de publier un (nouvel) essai remarquable intitulé « Nous et les autres » qui s’attaque à la question de l’identité. Les éditions du Rocher, qui éditent, présentent ainsi le livre :
« Depuis plus de quinze ans, l’identité a fait une entrée en force dans le discours politique. L’omniprésence de cette thématique identitaire s’explique avant tout par la perte des repères dans un monde où les grands récits collectifs ont disparu, où les frontières et les limites s’effacent, où les liens sociaux se sont distendus. De telle sorte que, faute de boussole, on ne sait plus qui l’on est. Dans la situation de crise actuelle, les uns s’affirment bruyamment « identitaires », tandis que d’autres alertent sur les dangers du « repli identitaire ». Les premiers pensent que leur culture est menacée, les autres qu’il faut en revenir aux principes de l’« universalisme républicain » qui tient pour négligeables les différences entre les cultures. Pour tout compliquer, on assiste aujourd’hui, dans la mouvance des théories « indigénistes » et « décoloniales », au surgissement d’un identitarisme d’un type nouveau. Comment en est-on arrivés là ? Et de quoi parle-t-on au juste ? (Ceux qui s’empoignent sur le sujet sont bien souvent embarrassés pour dire ce qu’est l’identité, qu’elle soit individuelle ou collective.) Peut-on avoir une identité si l’on est tout seul ? Qu’est-ce qu’une identité dialogique ? L’identité définit-elle ce qui ne change jamais ? ou ce qui nous permet de changer tout en restant nous-mêmes ? À ces questions, comme à bien d’autres, ce livre cherche à donner une réponse sans tomber dans d’inutiles polémiques. L’identité est une affaire trop importante pour être abandonnée aux fantasmes. »
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/02/13/215250/alain-de-be...
Kurt Vonnegut à Dresde
Abattoir-Cinq (1969) est considéré comme l'une des œuvres les plus importantes de la littérature américaine du 20ème siècle. Kurt Vonnegut prend comme point de départ le brasier provoqué par plus d'un millier de bombardiers américains et britanniques à Dresde les 13 et 14 février 1945. Cependant, Slaughterhouse-Five ne traite pas des morts en masse dans une ville surpeuplée de réfugiés de l'Est. Il s'agit plutôt de la destruction psychologique d'une seule personne. Bien que le bombardement ait coûté la vie à 200.000 personnes, il était autrefois considéré comme une note de bas de page, comme un fait historique quelconque très brièvement évoqué, inclus dans un récit beaucoup plus vaste. Après tout, il a eu lieu vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, une guerre déjà marquée par des crimes bestiaux et des atrocités génocidaires.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/02/14/k...
PROCHE-ORIENT
Qui pleure pour les Syriens ?
Peuple mosaïque à la culture d’une richesse immense, fruit de civilisations qui furent au carrefour de toutes les influences antiques, arabes, franques, ottomanes et européennes, les syriens payent le lourd tribu des habitants sur des failles sismiques, mais aussi géopolitiques, tendues et toujours mouvantes. Depuis les accords Sykes-Picot de 1916 qui ont dessiné à la baguette une frontière en plein désert, symbole de trahison faite aux arabes et à la dynastie al-Hussain en particulier, l’Etat syrien n’a jamais connu de stabilité en conjonction avec une véritable prospérité mis à part une courte période durant le mandat français.
geopragma.fr
https://geopragma.fr/qui-pleure-pour-les-syriens/
RÉFLEXIONS
Marie-Estelle Dupont : Le contrôle des masses par la peur
Cette psychologue et auteur nous parle de la « pensée binaire » qui s'installe aujourd'hui dans les médias et dans le débat public. Elle développe en profondeur les différentes raisons qui provoquent cette perte de nuances et de réflexions. La chute du niveau à l'école, les réseaux sociaux, la perte de sens et de transcendance, l'abandon de la jeunesse, etc.
omerta
https://www.youtube.com/watch?v=rMQ-F5MRXrE&t=431s
RUSSIE
La Russie et l’Iran dévaluent le dollar et déjouent les sanctions américaines
La nouvelle de la connexion des banques russes au système de messagerie financière de l’Iran renforce la résistance aux sanctions imposées par les États-Unis aux deux pays et accélère la dédollarisation mondiale. L’accord entre les banques centrales de Russie et d’Iran, signé officiellement le 29 janvier, qui relie leurs systèmes de transfert interbancaire, change la donne à plus d’un titre. Techniquement, à partir de maintenant, 52 banques iraniennes utilisant déjà le SEPAM, le système de télécommunication interbancaire iranien, se connectent à 106 banques utilisant le SPFS, l’équivalent russe du système de messagerie bancaire occidental SWIFT. Moins d’une semaine avant l’accord, le président de la Douma d’État, Vyachslav Volodin, était à Téhéran pour superviser les détails de dernière minute, dans le cadre d’une réunion de la commission interparlementaire Russie-Iran sur la coopération : il a insisté pour que les deux pays augmentent rapidement les échanges dans leur propre monnaie.
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/la-russie-et-liran-devalu...
Le front ukrainien est-il sur le point de s’effondrer ?
Une évolution majeure, mais lente, semble être en cours du côté ukrainien de la ligne de front. Depuis des mois, la seule raison pour laquelle les Ukrainiens ont pu tenir tête aux Russes est que leur accès, via l’Internet mobile, aux données satellitaires et aux informations analytiques de l’OTAN a permis à leurs systèmes d’artillerie et de roquettes de cibler précisément le matériel et les troupes russes. Cela a obligé les Russes à agir rapidement : ils se mettent en position, tirent une salve sur une cible ukrainienne et s’éloignent avant que cette position ne puisse être visée. Mais grâce aux efforts de brillants jeunes ingénieurs et scientifiques russes travaillant à l’usine militaire de Sestroretsk, les Russes auraient trouvé la parade… Une explication de Dmitry Orlov.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/le-front-ukrainien-est-il-s...
SANTÉ
Ivermectine et cancer : réservé aux chevaux ?
L’ivermectine est une molécule extraordinaire vu sa palette d’actions et sa totale innocuité. Elle a sauvé des millions de vies depuis sa découverte, mais a été reléguée au rang de traitement réservé aux chevaux par les autorités sanitaires, car les traitements tombés dans le domaine public font de l’ombre à l’industrie pharmaceutique.
covid-factuel.fr
https://www.covid-factuel.fr/2023/02/14/ivermectine-et-ca...
UKRAINE
Quand Tribune Juive nous fait voyager dans l'Ukraine néo-nazie
L’Union européenne et ses États membres évaluent à « au moins » 67 milliards d’euros leur soutien militaire, financier et humanitaire à Kiev depuis le début du conflit le 24 février 2022. Ce « soutien sans faille » est propre au temps de la guerre, de l’union sacrée à laquelle communient les media occidentaux. Dans ce climat, il est malséant de s’interroger sur le régime ukrainien, en particulier sur son rapport au nazisme. Ne regardons pas la dégaine paramilitaire de Zelensky, anecdotique. Voyons plutôt la mémoire que l’Ukraine forge dans des monuments depuis la révolution de Maïdan en février 2014.
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/quand-tribune-juive-nou...
Il y a un an, les prémices de la guerre en Ukraine
Au début de l’année 2022, l’Ukraine achevait les préparatifs d’une attaque massive contre les républiques populaires renégates de Donetsk et de Louhansk (RPD et LNR). La moitié de l’armée ukrainienne, soit quelque 120 000 hommes recrutés et entraînés au cours des sept dernières années, était stationnée près de la ligne de cessez-le-feu, prête à lancer l’assaut. Dans le camp adverse, seuls quelque 40 000 hommes étaient sous les armes. Ils avaient peu de chances de résister à cet assaut.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/il-y-a-un-an-les-premices-d...
UNION EUROPÉENNE
L’UE a confié un projet de lutte contre l’islamophobie à une confrérie islamiste turque qui justifie les attentats contre les « infidèles européens ». Enquête de F de souche sur ce nouvel exemple de masochisme bruxellois.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/02/09/enquete-fds-quand-lu...
« Le Qatargate va nous permettre d’enquêter et voir s’il n’y a pas un Pfizergate », interview de Virginie Joron
Afin de dresser un inventaire de la politique de l’Union européenne depuis le commencement de l’épidémie de Covid-19, nous avons reçu dans cet « Entretien essentiel » Virginie Joron, députée européenne depuis 2019, membre du groupe « Identité et démocratie » affiliée au Rassemblement national et ancienne conseillère régional du Grand Est (2016-2021). Hommage à Luc Montanier, la corruption du Parlement européen, introduction d’insectes dans l’alimentation : les folies sans fin de l’UE.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/vi...
12:43 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journaux, presse, médias, actualité, europe, france, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 18 février 2023
Le représentant permanent de la Chine auprès de l'ONU qualifie d'irresponsables les déclarations de Stoltenberg sur l'Asie-Pacifique
Le représentant permanent de la Chine auprès de l'ONU qualifie d'irresponsables les déclarations de Stoltenberg sur l'Asie-Pacifique
Source: https://katehon.com/ru/news/postpred-kitaya-pri-oon-nazval-bezotvetstvennymi-zayavleniya-stoltenberga-o-situacii-v-atr
Vendredi, 17 Février 2023
"Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a fait une déclaration irresponsable et sans fondement sur l'inclusion des défis de la Chine dans la planification de la défense de l'alliance", a déclaré le représentant permanent de la Chine à l'ONU, Zhang Jun.
"L'OTAN, d'une part, prétend rester une alliance de défense régionale. Mais d'autre part, elle cherche constamment à dépasser sa zone de défense traditionnelle", a-t-il déclaré, cité par RIA Novosti.
Selon le diplomate, l'OTAN est déterminée à poursuivre le renforcement des liens militaires avec les pays d'Asie-Pacifique.
"Nous notons avec inquiétude que le secrétaire général de l'OTAN a récemment fait de nombreuses déclarations irresponsables et infondées sur la situation dans la région APAC", a souligné M. Jun.
Il a ajouté que l'alliance a déjà commis suffisamment de crimes dans le monde. Le diplomate chinois a exhorté l'OTAN, au nom de tout le pays, à tirer les leçons de l'histoire et à abandonner la mentalité de la guerre froide.
Plus tôt, le ministère américain du commerce a imposé des sanctions à six entités chinoises dont les autorités américaines pensent qu'elles contribuent à l'industrie aérospatiale du pays, notamment à la création d'aérostats.
Le Pentagone a déclaré que les États-Unis autorisent la révision de leur stratégie à l'égard de la Chine au fur et à mesure de l'examen de nouvelles données sur l'activité des ballons chinois.
18:21 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : otan, zhang jun, chine, onu, politique internationale, actualité, océan pacifique, pacifique, asi, affaires asiatiques | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 17 février 2023
Le ministre iranien des Affaires étrangères qualifie les Américains de créateurs d'Al-Qaïda et d'ISIS
Le ministre iranien des Affaires étrangères qualifie les Américains de créateurs d'Al-Qaïda et d'ISIS
Source: https://katehon.com/ru/news/glava-mid-irana-nazval-amerik...
Les affirmations de Washington selon lesquelles le nouveau chef d'Al-Qaïda*, Saif al-Adel, se trouve actuellement sur le sol iranien sont ridicules, a déclaré aujourd'hui, 16 février, le ministre des Affaires étrangères du pays, Hossein Amir Abdollahian.
"Je conseille aux responsables de la Maison Blanche de cesser leur jeu malheureux d'iranophobie. Créer des informations sur le chef d'Al-Qaïda* et les relier à l'Iran est tout simplement ridicule", a déclaré le responsable sur les médias sociaux.
Le ministre iranien a demandé aux États-Unis "de ne pas donner une mauvaise adresse" lorsqu'ils évoquent le lieu où se trouve Al-Adel, soulignant que les créateurs d'Al-Qaïda* et d'ISIS* sont responsables de l'augmentation de la menace terroriste dans le monde.
La veille, la chaîne de télévision afghane 1 TV a rapporté que Saif al-Adel, un ressortissant égyptien de 62 ans, qui se trouve probablement en Iran, est devenu le nouveau chef d'al-Qaeda*. Les médias ont noté qu'ils ont reçu cette information du rapport du comité de sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'IS* et al-Qaeda*.
Au même moment, le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a déclaré que les États-Unis étaient d'accord avec l'évaluation de l'ONU selon laquelle al-Adel se trouvait en Iran. Il l'a qualifié de "nouvel exemple du soutien de Téhéran au terrorisme et du rôle déstabilisateur de l'Iran au Moyen-Orient".
Izvestia rapporte que le nouveau ministre israélien de la Défense Yoav Galant et le chef d'état-major du Pentagone Lloyd Austin ont discuté des questions de sécurité au Moyen-Orient et de la lutte contre les menaces iraniennes lors d'entretiens téléphoniques le 4 janvier.
Le chef de la défense israélienne a souligné l'importance de la coopération internationale sur les questions liées au programme nucléaire iranien.
Les dirigeants américains ont annoncé l'élimination réussie de l'ancien chef d'Al-Qaïda* Ayman al-Zawahiri en Afghanistan le 2 août 2022, précisant qu'il avait été tué lors d'une opération antiterroriste. Ensuite, le 15 août 2022, l'ambassadeur russe à Kaboul, Dmitry Zhirnov, a souligné que le problème du terrorisme en Afghanistan est trop complexe pour être résolu par des actions telles que l'élimination du chef d'Al-Qaïda*, annoncée par les États-Unis.
*Organisation terroriste interdite sur le territoire russe
19:18 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, al-qaeda, isis, terrorisme, iran, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Bizarre: personne ne veut savoir qui a fait sauter les pipelines de "Nord Stream"
Bizarre: personne ne veut savoir qui a fait sauter les pipelines de "Nord Stream"
Source: https://www.unzensuriert.at/168722-komisch-keiner-will-wi...
Au Parlement autrichien, l'ÖVP (démocrates-chrétiens), le SPÖ (socialistes), les Verts et les Neos n'auraient pas pu dire plus clairement qu'ils n'étaient pas intéressés par l'enquête sur le dynamitage de "Nord Stream 2". Pourquoi en effet ?
Pourquoi Poutine devrait-il détruire sa source de revenus ?
Si l'éventuelle vérité est révélée, les partis pourraient en effet - comme dans le cas du C oro nav irus - se ridiculiser avec leurs récits précédents. Le récit selon lequel Vladimir Poutine et la Russie seraient à l'origine de l'attaque contre les principaux gazoducs de la mer du Nord s'est rapidement répandu. Mais beaucoup en doutaient, car pourquoi Poutine détruirait-il lui-même sa source de revenus ?
Un reporter légendaire a décrit une opération secrète
Depuis que le légendaire reporter américain Seymour Hersh a décrit en détail comment l'opération secrète de démolition avait été planifiée, comment elle s'était déroulée et que les Etats-Unis et la Norvège y auraient participé, le silence s'est à nouveau fait autour du mystérieux attentat à l'explosif de septembre 2022. Unzensuriert a rapporté l'information.
Pas de dépendance énergétique vis-à-vis des États-Unis
La FPÖ continue toutefois d'exiger des éclaircissements, raison pour laquelle ses élus ont déposé une motion à ce sujet au sein de la sous-commission européenne du Conseil national. Le texte exact :
"Le gouvernement fédéral autrichien est invité à s'engager fermement au niveau européen en faveur d'une enquête rapide, indépendante et efficace sur les attaques contre les gazoducs "Nord Stream". Le gouvernement fédéral autrichien est également invité à s'engager à ce que l'Europe ne devienne pas dépendante des États-Unis d'Amérique pour son approvisionnement en énergie après la destruction du gazoduc Nord Stream".
L'ÖVP, le SPÖ, les Verts et les Neos contre l'enquête
Une demande qui ne peut être que soutenue par tous les partis, quelle que soit leur sensibilité. C'est ce que l'on croit. Car l'ÖVP, le SPÖ, les Verts et les Neos ont dit non - ils ne veulent apparemment pas d'éclaircissements et préfèrent répéter ce que l'Union européenne et les États-Unis leur dictent.
Les États-Unis profitent de l'attentat
Le fait est que, d'un point de vue géopolitique, les États-Unis d'Amérique sont les plus grands bénéficiaires de l'attaque contre les gazoducs "Nord Stream", car les États européens doivent désormais acheter du GNL coûteux et polluant aux États-Unis au lieu de pouvoir disposer de gaz naturel bon marché en provenance de Russie.
Le texte original de la proposition de la FPÖ : voir URL ci-dessus.
17:42 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, autriche, fpö, nord stream, mer baltique, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
jeudi, 16 février 2023
Femmes savantes, Harpagons, malades imaginaires: sur la prodigieuse actualité de Molière…
Femmes savantes, Harpagons, malades imaginaires: sur la prodigieuse actualité de Molière…
Nicolas Bonnal
Dans mes deux livres Littérature et conspiration et Chroniques sur la Fin De l’Histoire j’ai essayé de dater les débuts du monde moderne. Je suis tombé d’accord avec Guénon (Crise du Monde moderne) pour jeter la coulpe au siècle de Louis XIV. Bien avant le bourgeois louis-philippard d’Audiard on a le bourgeois moliéresque, celui qui fait dire à George Dandin : - Tu l’as voulu, George Dandin, tu l’as voulu…
Le bourgeois de Molière est un idiot malmené par sa femme. Sa femme savante est déjà woke et hostile à la chair sous toutes ses formes : elle ne se rêve que gnostique et spirituelle. Elle est déjà en mode Reset. Elle hait l’homme qui la craint.
Ce bourgeois est un produit créé artificiellement; Fukuyama parle d’un produit fabriqué à l’époque de Hobbes sans doute pour s’accommoder d’une société matérialiste, athée, et d’un pouvoir digne du Léviathan. Taine dans ses Fables de La Fontaine a parlé aussi d’un produit bourgeois qui se développe avec les monarchies fortes. Et Marx comprend dans son Dix-Huit Brumaire que le bourgeois s’accommode d’un Etat fort parce qu’il transforme ses enfants en fonctionnaires et en retraités, tout en tapant sur les ouvriers: de Louis-Napoléon à Macron cela n’a guère changé.
Molière a peut-être appartenu à des sociétés savantes ou semi-secrètes, libertines et matérialistes (pensez à Gassendi, Cyrano, Spinoza, à Descartes et ses animaux machines), mais il est surtout l’héritier des grands comiques grecs et romains qui dépeignent aussi une humanité tuméfiée par la vie en ville et l’Etat gréco-romain omniprésent (voyez mes textes sur Ibn Khaldun ou Fustel de Coulanges); et il pressent une sous-humanité présente et à venir, petite, avare, médiocre, vieille, bigote, crédule, fan de gazettes, fascinée par les aristos, les riches ou les VIP (bourgeois gentilshommes); c’est un monde limité et médiocre qui s’installe depuis le crépuscule du Moyen Age. Le pullulement des Tartufes et des hypocrites comme Don Juan – tous entourés d’Orgon crétinisés ou de Sganarelle guettant leurs gages – donne une vision claire du monde dénoncé plus tard par les romantiques ou les surréalistes.
Vers le milieu du Siècle dit Grand, les Grands perdent leur guerre (la Fronde); le baroque décline et devient classicisme. La muse soit apprendre à marcher droit. Comme dit Hugo dans une merveilleuse préface: les autres peuples disent Dante, Goethe, Shakespeare; nous disons Boileau. A la même époque D’Artagnan vieillit (c’est dans Vingt ans après) et devient un fonctionnaire à turbans. Il s’adonne dit Dumas à une méditation «transfenestrale» - tant il s’emmerde (1).
Mais le couple plus génial de Molière c’est Géronte et c’est Harpagon, c’est nos vieillards génocidaires: Schwab, Biden, Soros ou Rothschild, les vieux de la vieille qui veulent nous mettre à la portion congrue, et qui se sont adjoint les services des Dorante et Scapin. Les racailles unies aux vieillards argentés, quelle aubaine...
Le reste est littérature.
Sources :
On verra que je suis cette transcendantale question depuis longtemps :
https://www.les4verites.com/societe/le-malade-de-moliere-...
https://www.dedefensa.org/article/comment-fukuyama-expliq...
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/07/08/lecons-liber...
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/07/21/lecons-liber...
https://www.amazon.fr/grands-auteurs-th%C3%A9orie-conspir...
https://www.amazon.fr/Chroniques-sur-lHistoire-Nicolas-Bo...
(1) « Ainsi étendu, ainsi abruti dans son observation transfenestrale (la télé ! La télé !), d’Artagnan n’est plus un homme de guerre, d’Artagnan n’est plus un officier du palais, c’est un bourgeois croupissant entre le dîner et le souper, entre le souper et le coucher ; un de ces braves cerveaux ossifiés qui n’ont plus de place pour une seule idée, tant la matière guette avec férocité aux portes de l’intelligence, et surveille la contrebande qui pourrait se faire en introduisant dans le crâne un symptôme de pensée. »
https://www.les4verites.com/societe/le-malade-de-moliere-et-les-depenses-de-sante
18:47 Publié dans Actualité, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : molière, actualité, nicolas bonnal, lettres, lettres françaises, littérature, littérature française | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 15 février 2023
Guerre de religion en Ukraine
Guerre de religion en Ukraine
Alexandre Markovics
La persécution des chrétiens au cœur de l'Europe: ce que l'on ne connaît habituellement qu'au Moyen-Orient se produit désormais en Ukraine, sous les yeux fermés de l'opinion publique occidentale. Depuis le coup d'État de l'OTAN en 2014, le régime ukrainien tente désespérément de se débarrasser de toutes ses racines culturelles communes avec la Russie et, en fin de compte, aussi de sa foi commune avec la Russie, en agissant de manière de plus en plus extrême. Actuellement, il s'en prend principalement à un élément de son identité: l'église orthodoxe.
Avec l'intensification du conflit depuis le 24 février 2022, les forces ukrainiennes ont attaqué de plus en plus souvent les prêtres russophones, les humiliant publiquement devant l'assemblée de leurs ouailles et les forçant à quitter le lieu de culte sous la menace des armes. Les messes sont de plus en plus souvent prises d'assaut par des hommes armés et les fidèles sont contraints d'entonner l'hymne national ukrainien. Cela semble d'autant plus absurde que c'est précisément au départ de Kiev, la capitale de la Rus' de Kiev, qu'est partie l'évangélisation des Slaves de l'Est.
Par la suite, il était indiscutable que Kiev relevait de la sphère d'influence de l'Église orthodoxe russe et non de l'Église grecque de Constantinople. Cependant, dans le cadre de la guerre culturelle actuelle entre l'OTAN et la Russie, non seulement les églises russes brûlent dans le Donbass, comme l'église de la Toussaint de Sviatohirsk qui a été "accidentellement" bombardée par l'artillerie ukrainienne le 4 juin 2022, mais Constantinople a soudainement commencé à contester l'autorité de l'Église russe sur l'Ukraine. En Ukraine se reproduisait ainsi un modus operandi déjà observé 30 ans plus tôt en Yougoslavie avec l'exemple de l'Eglise monténégrine: une église nationale fut alors mise en place de toutes pièces afin de créer de force une identité nationale. Mais en Ukraine, la persécution a continué: peu avant la fin de l'année, des agents des services secrets ukrainiens ont pris d'assaut le célèbre monastère troglodyte de Kiev, l'un des principaux sanctuaires de l'Église orthodoxe ukrainienne. Le plus absurde est que l'Église orthodoxe ukrainienne avait déjà renoncé à Moscou en mai 2022, car elle avait condamné l'attaque contre l'Ukraine.
Mais cela n'a pas suffi au gouvernement de Kiev: une chanson patriotique russe chantée dans une église du monastère a suffi pour déclencher l'assaut. Officiellement, ils prétendaient rechercher des armes et des groupes de saboteurs cachés dans le monastère. Bien qu'aucune arme n'ait été trouvée, l'église s'est vue interdire de continuer à utiliser le monastère, de nombreux livres ont été confisqués et les droits d'utilisation ont été transférés à la fin de l'année à l'Église orthodoxe d'Ukraine, qui porte le même nom et qui a été fondée en 2019, et qui brille non seulement par sa ligne pro-LGBT, mais aussi par sa loyauté inconditionnelle envers Kiev.
Alors qu'avant la guerre, il était indifférent de savoir si l'on parlait russe ou ukrainien dans une église, cette question est désormais érigée en guerre de religion, qui fera sans aucun doute encore de nombreuses victimes. On peut espérer que l'héritage culturel de l'Ukraine n'en souffrira pas davantage.
20:49 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, religion, orthodoxie, europe, affaires européennes, actualité, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
L'Atlantisme contre l'Afrique, coeur noir de l'Ile du Monde
L'Atlantisme contre l'Afrique, coeur noir de l'Ile du Monde
Source: https://katehon.com/ru/article/atlantizm-protiv-chernogo-hartlenda-mirovogo-ostrova
L'influence de la Russie en Afrique s'est considérablement accrue ces derniers temps, et les autorités et la population locales en sont plutôt satisfaites.
L'Afrique est une région attrayante pour les puissances mondiales influentes. Avec l'Eurasie, selon le concept de Halford Mackinder, elle constitue la deuxième partie de l'île du monde. Malgré le fait que dans les années 1960, la plupart des pays africains ont obtenu leur indépendance, elle est restée une zone d'intérêt pour des États tels que les États-Unis et les pays de l'UE (en particulier la France).
La compétition pour l'influence sur le continent africain fait partie de la réalité géopolitique. La rivalité entre les puissances mondiales est indéniable; les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Turquie ont leurs propres intérêts en Afrique. Examinons les intérêts respectifs de chacune des parties.
De vastes intérêts politiques et économiques sont au cœur de la politique africaine des États-Unis. Le rôle sécuritaire est également important, à savoir l'endiguement des organisations extrémistes telles qu'al-Shabab dans la Corne de l'Afrique, Boko Haram au Nigeria. Les États-Unis ont une base militaire au Camp Lemonier à Djibouti. L'administration Biden, à la suite de ses prédécesseurs, continue de développer sa politique envers l'Afrique, car elle sent la concurrence de la Chine.
L'ampleur de l'implication économique de la Chine en Afrique ne peut être sous-estimée. Quant à la présence politique et militaire, elle varie d'une région à l'autre. Par exemple, il existe un intérêt pour le projet "One Belt, One Road", lancé en 2013; le Forum régulier sur la coopération sino-africaine (FOCAC), qui est une approche plus formalisée et régulière du partenariat de haut niveau que celle poursuivie par les États-Unis.
Ensuite, considérez l'autre allié de la Chine qui a également une influence dans la région africaine : la Russie.
L'influence de la Russie sur le continent africain
L'approche de la Russie pour développer son influence est moins ambitieuse que celle de la Chine et des États-Unis. Pendant la guerre froide, l'URSS avait une forte influence dans la région, mais après l'effondrement de l'Union soviétique, sa politique à l'égard de l'Afrique est devenue plus modérée. Ces dernières années, cependant, le pays a considérablement accru sa présence à la suite du sommet Russie-Afrique de Sotchi 2019. La Russie s'efforce d'amener les États africains aux côtés du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le commerce russe avec l'Afrique subsaharienne représente environ un quart du commerce américain et moins d'un dixième de celui de la Chine. Le pays ne figure pas parmi les dix premières sources d'investissements directs étrangers en Afrique, ne contribue pas de manière significative aux grandes initiatives de développement et a été critiqué pour son travail indépendant en matière d'aide humanitaire et de secours en cas de catastrophe, qui a été négligeable.
L'UE et l'Afrique
Ensuite, considérez l'étendue de la présence des pays de l'UE en Afrique, plus particulièrement la France, la Belgique et le Portugal. En 2020, l'UE a proposé une nouvelle stratégie pour l'Afrique comportant cinq piliers: "transition verte" et accès à l'énergie ; transformation numérique ; croissance durable et création d'emplois ; paix, sécurité et gouvernance ; et migration et mobilité. Bien que le COVID-19 ait forcé le report du sommet UE-Afrique initialement prévu pour octobre 2020, une version plus étoffée de la stratégie africaine sera probablement approuvée lors du sommet reprogrammé. De même, l'année 2020 a été choisie pour proclamer une alternative à l'"Accord de Cotonou", qui a réglementé le commerce et fourni un cadre pour le développement et les dialogues de gouvernance entre l'Afrique et l'UE depuis 2000. La nature hautement formalisée et institutionnalisée de l'UE se reflète dans une certaine mesure dans l'"Accord", et l'UE se présente comme un modèle à suivre pour renforcer l'intégration africaine et atteindre les objectifs de l'Union africaine.
Parmi les États européens, aucun n'a plus d'influence en Afrique que la France. Le pays fournit depuis longtemps des garanties de sécurité à ses anciennes colonies. Aujourd'hui, son opération Barkhane dans la région du Sahel représente sa plus grande présence militaire à l'étranger, avec près de cinq mille soldats engagés dans des opérations de contre-insurrection pour contenir les extrémistes radicaux et stabiliser le Mali et ses voisins. Plus de deux mille soldats français sont en outre stationnés dans d'autres parties du continent, dont une base permanente à Djibouti, qui reçoit parfois du personnel d'autres États européens. La France entretient des liens commerciaux importants avec l'Afrique francophone, au point de maintenir une participation à la politique monétaire de quatorze États africains (bien que les États d'Afrique de l'Ouest aient récemment décidé de se débarrasser de cet anachronisme).
Sous la direction du président Emmanuel Macron, la France a également fait des efforts importants pour renforcer les liens économiques avec les pays anglophones tels que le Nigeria et le Kenya. Mais l'influence française est un point de discorde constant pour les sociétés africaines francophones, et il existe une suspicion généralisée que les Français favorisent leurs propres intérêts au détriment de ceux de leurs partenaires commerciaux de l'élite africaine, ce qui pourrait être politiquement dangereux pour le pays.
Il convient également de noter que les États du Golfe et la Turquie ont également renforcé leur présence en Afrique. La Turquie, par exemple, a accru son influence en Somalie, où se trouve une installation militaire turque.
L'épicentre de la controverse
Comme de nombreux États ont une grande influence en Afrique, un certain nombre de controverses apparaissent. Selon la chercheuse Michelle Gavin: "L'administration Biden prévoit clairement des frictions avec la Chine en Afrique. Lors d'une audience d'approbation de la stratégie, l'ambassadrice américaine aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a tenu à assurer aux sénateurs américains qu'elle et ses collègues étaient bien conscients des "objectifs de développement égoïstes et parasitaires" de la Chine, notamment en Afrique. Les États-Unis et la Chine continueront de s'affronter car le soutien africain aux normes internationales qu'ils promeuvent est en jeu et les positions des deux puissances s'opposent fortement sur un certain nombre de questions. La rivalité dans ces arènes est inévitable. Par conséquent, pour chaque partie, l'influence politique réelle dans les capitales africaines ne deviendra que plus désirable au fil du temps."
La Chine et la Russie vont poursuivre leur confrontation avec les États-Unis et les pays de l'UE. Par conséquent, en tant que membres du Conseil de sécurité de l'ONU (la Russie en est toujours membre, à l'exception du Conseil des droits de l'homme), ils continueront à lutter pour une sphère d'influence sur le continent africain. Par exemple, à la fin du mois de juillet, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, s'est rendu en Égypte, en République du Congo, en Ouganda et en Éthiopie. Le 22 juillet, la Russie, l'Ukraine, la Turquie et l'ONU ont convenu d'établir des couloirs de transport de céréales à travers la mer Noire. Il convient également de noter que l'Égypte est le plus grand importateur de blé au monde - elle achète 70 % de ses réserves de céréales à la Russie et à l'Ukraine.
Cependant, les États-Unis et l'UE n'apprécient pas vraiment l'influence croissante de la Russie en Afrique. L'attitude "erronée" de l'Afrique envers la Russie et la réticence du continent à se joindre à la pression des sanctions déplaisent définitivement à l'Occident, qui tente activement d'attirer la région dans l'orbite de ses intérêts géopolitiques. Les Etats-Unis sont particulièrement irrités, où un projet de loi spécial introduit au Congrès le 27 avril par le démocrate Gregory Meeks (photo), président de la commission des relations étrangères de la Chambre des représentants, a été adopté. Son but est de combattre les "activités malveillantes" de la Russie en Afrique.
Ainsi, étant donné que l'Afrique est peut-être la seule solution aux crises alimentaire et énergétique dans lesquelles le monde est plongé, placer le continent à l'épicentre d'un conflit entre différents acteurs aura un impact négatif non seulement sur les États africains, mais sur le globe entier. Il faut espérer que la nouvelle loi adoptée aux États-Unis ne sera pas à l'origine de ces problèmes.
Il convient de noter que l'influence de la Russie en Afrique a considérablement augmenté ces derniers temps, et que les autorités et la population locales ont une attitude plutôt positive à son égard. C'est une préoccupation majeure pour l'administration américaine. D'autant plus que la Russie continue à développer son influence et sa coopération avec d'autres pays en dépit des sanctions. Ce qui se passera ensuite est une question ouverte; nous devons garder un œil sur l'agenda actuel.
19:43 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, afrique, affaires africaines, russie, chine, france, états-unis, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 12 février 2023
Psychopathologie de l'antifascisme. Entre le complexe de culpabilité et la frustration
Psychopathologie de l'antifascisme. Entre le complexe de culpabilité et la frustration
Ernesto Milà
Source: http://info-krisis.blogspot.com/2023/02/psicopatologia-del-antifascismo-entre.html?m=1
Ce que "je suis" - intolérant, dictatorial, dégénéré, violent, frustré, dépravé - je le projette sur "l'autre" et me "libère" ainsi du poids de la culpabilité. Ainsi naît l'"antifascisme" (et, par extension, tous les "antis"). Derrière toute forme d'irrationalité (et l'antifascisme en porte l'empreinte), ce qui existe est une maladie de l'âme. Il n'est pas rare que la gauche pro-verte, dans ses différentes variétés, soit unie par l'"antifascisme", précisément pour cacher l'échec de ses politiques et son orphelinat doctrinal. Lisez ci-dessous pourquoi un "antifa" devrait avoir sa propre salle dans le "musée des horreurs politiques"...
* * *
Amadeo Bordiga, secrétaire général du parti communiste italien dans les années 1920 et dissident du stalinisme, a littéralement dit: "Le pire du fascisme sera l'antifascisme". Cette phrase est confirmée par le suivi des pages "antifascistes" sur le web et par la vie quotidienne du pédrosanchisme (ndt: l'actuel socialisme en Espagne). Jusqu'à l'apparition d'Internet, l'antifascisme était un résidu impénétrable auquel seuls ses derniers Mohicans prêtaient attention. L'Internet en a fait la fenêtre ouverte d'une pathologie sociale, relativement complexe dans certains cas et plus simple que le mécanisme d'un pot à encastrer dans d'autres.
Mais qu'est-ce que le fascisme ?
Au sens propre et au sens premier, le fascisme est le mouvement politique italien créé par Benito Mussolini, lui-même socialiste au départ, par les futuristes et par les nationalistes italiens après la Première Guerre mondiale et qui a dirigé l'Italie pendant 20 ans, en cohabitant avec la monarchie de la dynastie des Savoie et en ayant une prolongation d'à peine deux ans dans la République sociale italienne. Historiquement parlant, il n'y a donc pas eu plus de fascisme que cela.
Du point de vue des typologies politiques, le terme "fascisme" est utilisé par généralisation abusive pour désigner les mouvements qui, d'une manière générale, présentent un degré élevé de similitude avec le fascisme italien, ce qui inclut des mouvements très divers, qui ont tous en commun les caractéristiques suivantes: nationalisme, mouvement de masse, interclassisme, anticommunisme et volonté de mettre en pratique une politique sociale avancée qui pourrait concurrencer celle menée par la gauche. Les composantes de ces mouvements, qui sont présents dans toutes les formes de fascisme, proviennent de sections de la gauche, de la bourgeoisie et d'anciens combattants de la Grande Guerre.
Il existe différentes interprétations historiques du fascisme. L'une des plus intéressantes est celle du professeur Zeev Sternhell, à laquelle il a consacré quatre de ses ouvrages. La thèse de Sternhell affirme que l'approche du pouvoir puis l'exercice du pouvoir ont contaminé le fascisme et l'ont détourné de son essence originelle. Ce n'est donc pas en Italie ou en Allemagne que l'on peut étudier les formes chimiquement pures du fascisme, mais en France où ce mouvement n'est pas arrivé au pouvoir (et n'a donc pas rectifié sa ligne en fonction des compromis nécessaires dans toute gestion du pouvoir), mais a eu une longue gestation idéologique qui a commencé avec les dissidents du socialisme (de Proudhon à Henry de Man), avec l'apparition du nationalisme intégral de Maurras et avec les soi-disant "non-conformistes des années 30" (le groupe Ordre Nouveau, Esprit, etc.). Pour Sternhell, il ne fait aucun doute que le fascisme était un nouveau mouvement politique, une alternative à la droite et à la gauche.
Mais il existe une troisième forme de fascisme, qui, plutôt qu'une catégorisation politique ou idéologique, est un terme (substantif ou adjectif) de propagande utilisé contre tel ou tel adversaire. Il est connu, par exemple, que plus un parti dévie vers la gauche, plus il considère le "spectre fasciste" comme large. Pour les Basques du HB, le "fascisme", c'est tout le reste du spectre politique espagnol, du PSOE à la Phalange, en passant par le PP, le PNV et le touriste de passage qui n'a pas été salué par un aurresku. Avant la Seconde Guerre mondiale, nous avons vu les staliniens qualifier les partis sociaux-démocrates de "social-fascistes" et, par extension, le fascisme serait toute forme de prévention contre le communisme, même la plus tiède.
Ceux qui considèrent la première définition du fascisme se concentrent sur une analyse historique rigoureuse; ceux qui assument la seconde, de préférence, contemplent les aspects idéologiques et doctrinaux du fascisme. Ces deux positions sont raisonnables et ne présupposent pas l'adhésion aux principes du fascisme ou à une quelconque organisation fasciste. C'est la troisième option qui nous permet de voir chez ceux qui la détiennent une psychopathologie, c'est-à-dire une "maladie de l'âme" ou une "perversion de l'esprit".
Dans la mentalité de ceux qui se définissent comme "Antifas", il y a quelque chose de cassé et de sombre. Il est clair comme de l'eau de roche que les Antifas ne sont pas les seuls à être soumis à la pathologie sociale que nous sommes sur le point de définir. On peut dire que l'entrée d'un virus dans l'organisme peut affecter l'hôte de nombreuses façons différentes, selon l'état de son système immunitaire et, depuis la "pandémie" que nous connaissons, il en existe aussi des "asymptomatiques". Cependant, chez ceux dont les défenses naturelles ont cessé d'exister, un tel virus peut être mortel. C'est ce qui arrive aux antifascistes...
Antifascisme unique et multiple
L'antifascisme est un phénomène unique dans l'histoire récente des idées. En fait, nous avons déjà dit qu'il ne s'agit pas d'une idée, mais d'une "pathologie de l'âme". Normalement, l'antifascisme apparaît chez les individus dont les "défenses" ont été affaiblies par la bactérie du "politiquement correct" qui s'est nichée dans leurs neurones et empêche le flux normal de la pensée. Cette "bactérie" génère des blocages dans certaines zones du cerveau et prédispose le virus de l'antifascisme à faire des ravages dans les "petites cellules grises" qui ne parviennent pas à établir les connexions neuronales habituelles d'un cerveau sain.
Ce qui est important, cependant, c'est de souligner que l'antifascisme n'apparaît que dans les esprits aplatis (et abrutis) par le politiquement correct, et seulement chez eux. Un esprit qui fonctionne selon des paramètres acceptables de rationalité, de logique, de bon sens et de capacité à enchaîner des syllogismes n'acceptera jamais la pensée unique ou le politiquement correct, et sera donc doté de défenses naturelles pour rejeter d'autres états dégénératifs du cerveau.
Ainsi, dans toutes les formes d'antifascisme, il y a un renoncement et une impossibilité, nés de la maladie elle-même : il est impossible pour le sujet affecté de penser au-delà de la limite marquée par le politiquement correct, comme si cette frontière était une finís terrae, au-delà de laquelle il n'y a qu'une zone inconnue qu'il vaut mieux ne pas pénétrer ou connaître. Cela génère des aprioris qui l'empêchent de voir la réalité telle qu'elle est, c'est-à-dire objectivement.
Ce problème donne lieu à trois types d'antifascisme, en fonction de leur intensité et de leur origine :
1) Antifascisme inerte : c'est celui du citoyen moyen qui suit passivement la politique, ne se préoccupe ni d'adopter une position active - sauf dans des occasions très précises, toujours dans des épisodes de masse - ni de rechercher les causes ultimes, il lui suffit que les "leaders d'opinion" soient plus ou moins antifascistes pour que ce type de citoyen adhère à ce courant général. A force d'entendre parler de "fascisme" et de l'identifier au mal absolu, son manque d'énergie mentale le conduit à accepter le slogan attribué à Big Brother : "Ne pensez pas, Big Brother pense pour vous". Et Big Brother dit que le fascisme est mauvais, donc qu'il doit être condamné. C'est une façon d'être antifa, mais sans l'exercer. Une partie importante de la société est affligée de cette maladie de l'âme qui, au fond, n'est rien d'autre qu'une forme de paresse mentale.
2) Antifascisme politique : beaucoup plus conscient que le précédent, il est généralement utilisé par l'agit-prop du parti pour accuser l'adversaire d'être un "fasciste". Il est également utilisé par certaines ONG qui qualifient de "fasciste" toute personne qui conteste leur raisonnement. Ces ONG, dont le "Mouvement contre l'intolérance" ou "SOS Racisme" en sont la caricature la plus choquante, affirment que les médias, les gouvernements, la police et la société elle-même, cachent la réalité : le fascisme, avec ses séquelles, la xénophobie et le racisme, est vivant et actif et agit dans l'ombre. Quiconque appelle le siège de ces ONG et rapporte qu'"il a entendu dire que le cousin du beau-frère du frère du portier de la maison où vit le garçon qui sort avec sa sœur, a entendu dire que dans la discothèque où il sort tous les samedis, il y a eu une bagarre et qu'un type a tiré deux fois sur un nano qui l'a laissé cucufati....." verra comment sa "dénonciation" sera enregistrée par les scribes de ces ONG et utilisée pour cautionner leur "travail" qui, évidemment, mérite d'être récompensé par de juteuses subventions que, par ailleurs, personne ne contrôle. Quel est l'intérêt de confirmer des données provenant de personnes venues d'on ne sait où ? Le fascisme est intrinsèquement pervers, donc tout ce qui est mis à son crédit est incontestablement vrai, et il est même légitime d'inventer des faits inexistants afin de faire prendre conscience à la société du mal absolu.
3) Antifascisme viscéral : il s'agit du type d'antifascisme caractéristique de ceux qui font de l'antifascisme le centre de leur vie. Si vous demandez à un squatter, ou à Ada Colau, sa marraine, de se définir politiquement, la première chose qu'il dira est "Mon pote, je suis antifa". C'est tout. La variété inférieure de ce spécimen est, en Espagne, celle qui relie l'indépendantisme catalan (ou basque) à l'antifascisme. Chez ces derniers, le virus a fait les plus grands ravages mentaux. Il vaut la peine de regarder les sites web des indépendantistes catalans et basques où le primitivisme et l'irrationalisme inhérents à tout nationalisme (le nationalisme n'est que viscèral, sentimental, émotif et use d'une mythologie ad hoc) sont renforcés par des considérations antifascistes. Pour un indépendantiste, le "facha" est toute personne qui n'est pas entièrement déterminée à jeter le pays dans la centrifugeuse. Quiconque a décidé de ne parler qu'espagnol en Catalogne est un "facha", et il importe peu qu'il ait des arguments suffisants pour refuser d'apprendre le catalan ou renoncer volontairement à le parler. C'est un "facha", point final. C'est le verdict des Talibans de la langue.
Nous pourrions parler d'une quatrième variété d'antifascisme, minoritaire et, oui, petite, ce qui nous empêche de la joindre aux trois précédentes. Il s'agit de l'antifascisme affiché par certains qui sont parfaitement conscients de l'arrière-plan idéologique du fascisme, mais qui ont peur de montrer leur adhésion à celui-ci, ou bien qui sont conscients de leur incapacité à être fascistes. J'ai vu des journalistes qui auraient aimé mener une vie aventureuse comme bon nombre des "fascistes" qu'ils ont rencontrés. Ils ont enquêté sur leurs pérégrinations pour être surpris de voir à quel point certains militants qui, dans les années 70 et 80, étaient encore fidèles au fascisme, étaient capables de s'y attaquer. Pour eux, "vivre dangereusement" était un mode de vie, bien plus qu'une phrase d'accroche ou un slogan. Je connais plus d'une demi-douzaine de journalistes, vivants et morts, qui correspondent à cette caractéristique, un échantillon trop petit pour être extrapolé en une catégorie universelle.
De même, j'en ai vu d'autres qui étaient membres de groupes fascistes dans les années 1960, qui l'ont fait avec entêtement et conviction idéologique, jusqu'au jour où ils sont arrivés à l'université et ont réalisé qu'à cette époque, soit vous étiez un militant de gauche, soit il était impossible d'arriver au cours sans être agressé. De plus, à cette époque, l'attrait principal des groupes de gauche était qu'ils avaient des filles... il y avait des gens qui étaient incapables de flirter et d'avoir assez d'aplomb pour aborder une femme, qui ne pouvaient faire l'expérience de cette chaleur que dans un groupe de gauche (bien sûr, après 1977, le gros du militantisme politique féminin s'est déplacé vers Fuerza Nueva, surtout à Madrid, ce qui coïncide avec la démobilisation de la gauche militante). Beaucoup ont milité dans ces groupes de gauche, ont dû lire les ouvrages illisibles de Nikos Poulantzas, Castoriadis, Debray, ou les résolutions soporifiques de la Quatrième Internationale, simplement pour pouvoir jouer les intellectuels devant les riches femmes de gauche et attirer leur attention en récitant les meilleures philippiques antifascistes comme le pigeon attire sa femelle avec son roucoulement. Tous ceux-là - qui n'étaient pas peu nombreux mais ne le sont plus - peuvent être appelés "antifascistes vaginotropes". "Quico el progre" (le personnage imaginé par le regretté Perich) avait beaucoup de cela et n'était certainement pas une caricature, mais la quintessence des pauvres diables qui étaient dans l'"opposition démocratique au franquisme" désormais mythifiée.
La psychopathologie de l'antifascisme
L'âme antifasciste, aujourd'hui, au 21ème siècle, oscille entre un complexe de culpabilité et la frustration.
Le complexe de culpabilité consiste à entretenir dans son subconscient l'intime conviction que l'on est coupable (pour n'importe quelle raison: de penser comme un prolétaire et de vivre comme un bourgeois, de ne pas vivre aux crochets de ses parents mais d'être incapable de leur témoigner de la reconnaissance, de l'estime et de l'affection, de se solidariser avec la dernière "lutte de libération" au dernier coin du monde mais d'être incapable d'aller plus loin, de faire plus d'efforts ou de porter la solidarité à des dimensions concrètes et appréciables, etc.)
Il y a un fait sociologique qui mérite d'être noté : l'abondance d'individus ayant une éducation chrétienne que l'on retrouve dans les milieux antifascistes. En fait, tout le sentiment indépendantiste catalan actuel a une matrice boy-scout qui dérive des ordres religieux qui, dans les années 1960-90, ont inspiré ce mouvement et l'ont imprégné de valeurs "chrétiennes".
Les chrétiens "engagés" ont été éduqués à la notion de "péché". Le péché est une faute par action, omission, pensée, etc. Un être humain, par le simple fait de se lever du lit, alors qu'il préférerait continuer à se reposer, pèche (c'est le péché de paresse). La notion de péché et l'impossibilité d'y échapper entraînent un complexe de culpabilité permanent. D'où l'importance du sacrement de la confession et de l'absolution. C'est comme passer sa conscience à la machine à laver. Elle consiste à faire table rase du passé afin de réduire le sentiment de culpabilité, tout en générant un "but d'amendement". Du point de vue psychologique, il était nécessaire de compenser le risque omniprésent de pécher par un remède purificateur et, en même temps, par un enseignement moral visant à améliorer le comportement. "Je pèche, je sais que j'ai péché, je me confesse, j'écoute les conseils moraux du prêtre, je fais pénitence, je quitte le temple renouvelé". L'habileté du christianisme a été de débloquer la psyché des tendances les plus basses et de considérer la vie comme "un chemin de perfection". Malheureusement, cette conception n'est pas celle qui a cours dans la société actuelle, alors qu'arrive-t-il à quelqu'un qui "pèche", qui sait qu'il a fait ou pensé quelque chose de mal ou simplement de mauvais, et qui n'a pas la possibilité de "laver sa conscience" au moyen d'une vision du monde qui l'encourage à poursuivre sur le "chemin de la perfection" ?
Habituellement, les complexes de culpabilité créent une baisse de l'estime de soi qui peut même conduire à la dépression ou au suicide. D'un point de vue psychologique, il est essentiel que les personnes souffrant d'un complexe de culpabilité soient capables de le reconnaître, plutôt que de le garder latent dans les détours les plus sombres de leur psyché. Une vie psychologique saine et normale est incompatible avec l'existence de profonds complexes de culpabilité. Le processus mental par lequel l'esprit se protège des effets délétères de ces complexes est de les sublimer: "Oui, je suis coupable parce que je me branle... oui, je suis coupable parce que je ne fais pas assez pour les enfants du Brésil, oui, je suis coupable parce que le monde souffre et que je suis ici si heureux de vivre aux crochets de papa et maman... mais - et voilà la sublimation - il y en a d'autres qui sont PLUS coupables que moi : les fascistes, par exemple".
Ce processus de sublimation conduit à la première forme d'antifascisme psychologique. Qu'est-ce qu'un antifa ? Très simple: une personne coupable de quelque chose, qui a banni ce complexe dans les profondeurs de son subconscient et qui couvre cette culpabilité en forgeant l'image de quelqu'un de plus "coupable" que lui, projetant sur "l'autre" ses propres obsessions.
Ensuite, il y a le complexe de frustration. Il est normal pour chacun dans la vie de nourrir certaines frustrations. Une frustration est un désir définitivement inassouvi. Il y a souvent des personnes "progressistes", "de gauche", qui sont en permanence insatisfaites (à droite, ce pourcentage est plus faible en raison du pessimisme de ce milieu, qui s'est trop souvent limité à être les "Cassandre" de la société, la prophétesse qui voyait l'avenir et dont personne ne croyait les prédictions), insatisfaites du présent qui a été construit, précisément, sur les valeurs de la gauche. De la même manière que les personnes affligées d'un complexe de culpabilité le dissimulent par le processus de sublimation comme nous l'avons vu, la frustration du présent est couverte par des références permanentes au passé, un retour en arrière obsessionnel, souvent colérique et violent. C'est une forme d'antifascisme qui, en Espagne, a été appelée "mémoire historique". La gauche se tourne vers le passé pour éviter d'être horrifiée par le présent qu'elle a construit: dans l'éducation, dans l'immigration, dans la sécurité, dans la santé, dans la fiscalité, dans l'économie, dans les valeurs... Il est beaucoup plus confortable et réconfortant de regarder en arrière et de chercher les tombes des fusillés du régime franquiste (qui, dans de nombreux cas, s'avèrent être les victimes des miliciens rouges incontrôlés..., ce qui augmente encore plus la frustration et le blocage émotionnel dont ils souffrent) que de regarder le présent inquiétant et l'avenir incertain auxquels conduisent l'usage et l'abus des valeurs "progressistes" si chères à toutes les variétés entomologiques de la gauche.
Cette gauche, qui n'a pas d'avenir, n'a que l'alternative de se tourner vers le passé. Leur vie a été une frustration permanente. L'antifascisme est la seule chose qui leur reste pour donner un sens à leur vie. Aujourd'hui, le franquisme n'existe plus, mais dans un village, dans une région reculée d'Espagne, on est prêt à trouver une plaque de rue portant le nom d'un dirigeant de la Phalange tombé dans une bataille inconnue. Ou une tombe dans laquelle on ne sait pas qui est enterré.
Il resterait à parler d'un certain antifascisme pratiqué par les groupes de jeunes, auquel, outre le schéma du "complexe de culpabilité", la "frustration" est également très présente. Il semble évident que de nombreux jeunes ne se sentent pas compétitifs aujourd'hui, et se considèrent comme de véritables ratés, comme des sous-produits des lois sur l'éducation, toutes pires les unes que les autres, promulguées depuis 1973. Pour eux, le "facha" est le "gagnant". Ce n'est pas qu'ils conçoivent la lutte des classes entre exploités et exploiteurs, c'est qu'ils l'ont transférée sur le terrain du "succès" ou de l'"échec" et qu'il leur est impossible de penser à une autre mesure du succès que la propriété et l'argent. Quiconque possède des "biens" et de l'"argent" ne peut constituer pour eux que des "signes extérieurs" du "fascisme". Cela leur donne une raison suffisante pour le détester. La frustration, quant à elle, exalte cette haine et la rend inconditionnelle, irrationnelle, viscérale, sans appel. Ce manque de compétitivité idéologique, personnelle, politique, sociale, une caractéristique trop évidente qui est présente dans tous les sites et blogs antifascistes.
Enfin, les antifascistes qui sont également pro-indépendantiste (catalan ou basque) méritent une brève note. Leur pirouette est remarquable : ils combinent leur frustration personnelle avec celle qu'ils attribuent à une "nation". La Catalogne, qui faisait partie du royaume d'Aragon, n'a pas gagné de batailles, sur base de ses seules forces, depuis le 13ème siècle. De Muret aux 8 secondes d'"indépendance" décrétées par Puigdemont lors de cette mémorable session du "parlement" il y a cinq ans. Toutes les commémorations indépendantistes sont, inévitablement, des célébrations de défaites, sublimant ces défaites pour cacher le complexe de frustration latent de l'indépendantisme. "Le jour où la Catalogne sera libre, les meilleurs moments reviendront", quoi ? Peu importe, cela arrivera le jour où la Catalogne sera libre. La frustration disparaîtra alors. L'indépendance reconstruira l'histoire de la Catalogne sur la base d'une seule et improbable "victoire" à partir de laquelle la "vraie histoire" commencera: l'indépendance elle-même. C'est le vieux rêve messianique: "L'histoire commence avec moi, avant moi il n'y avait rien. Qu'est-ce qui m'empêche d'être moi-même ? L'Espagne fasciste".
En réalité, l'antifa indépendantiste occulte le passé en reconstruisant une histoire ad usum delphini, et projette ses illusions pour un futur improbable (une Catalogne indépendante est aussi viable qu'un stand de bonbons mous devant une clinique pour diabétiques) en situant le fait triomphal de l'indépendance de la Catalogne comme une fin de l'histoire et une entrée dans des temps mythiques dans lesquels la Catalogne "sera riche et pleine".
Cela dit, êtes-vous antifa ? Regardez vous, car ce que vous avez est un gros problème (psychologique voire psychiatrique) et ce n'est pas le fascisme qui est le problème, mais votre vie elle-même.
19:55 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, ernesto milà, fascisme, antifascisme, psychopathologie politique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Amalgames, complotisme et discriminations
Amalgames, complotisme et discriminations
par Georges FELTIN-TRACOL
On ne se souvient plus que l’invité d’honneur du Salon du Livre de Paris en 2018 était la Russie. Pour la circonstance, Le Monde du 16 mars 2018 dressait le portrait de l’écrivain Zakhar Prilepine, ancien militant national-bolchevik qui venait de côtoyer les combattants indépendantistes du Donbass. Un tel article serait-il encore possible aujourd’hui ? Cette question fondamentale empêche la planète de tourner. Ce n’est pas la seule. L’orchestre de Moscou peut-il jouer à l’Opéra de Lyon ? Le champion serbe de tennis, Novak Djokovic, doit-il renier son père filmé dans les allées du tournoi de l’Open d’Australie avec des supporteurs brandissant un drapeau russe à l’effigie de Vladimir Poutine ? Le Comité international olympique doit-il exclure les sportifs bélarussiens et russes des prochaines compétitions ? S’il s’agissait d’une autre nationalité, un tollé intergalactique envahirait les rédactions de désinformation et secouerait les belles âmes occidentales. Elles ne font que reprendre et développer des propos officiels qui établissent une incontestable ségrégation. Après l’apartheid vaccinal, voici la russophobie élevée au rang de politique d’État !
Dans un entretien au Washington Post du 8 août 2022, le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelenski affirme que les Russes doivent « vivre dans leur propre monde jusqu’à ce qu’ils changent de philosophie ». Il estime que « les sanctions les plus importantes consistent à fermer les frontières ». Dès le lendemain, la Première ministresse estonienne, Kaja Kallas (photo), poste sur Twitter qu’« il est temps d’en finir avec le tourisme russe. […] Visiter l’Europe est un privilège, et pas un droit ». Son compte n’a jamais été suspendu, ni supprimé. Quelle chanceuse ! Certes, elle cible les Russes et non pas les futurs Mozart et Molière originaires d’Afrique et d’Orient.
Entre deux fiestas dansantes et bien alcoolisées, son homologue finlandaise, Sanna Marin qui devrait s’inspirer de sa consœur néo-zélandaise, réclame pour sa part que l’Union dite européenne arrête d’accorder des visas touristiques aux Russes. Elle déclare au Figaro du 31 août 2022 qu’« il n’est pas juste que les citoyens russes puissent entrer en Europe, dans l’espace Schengen faire du tourisme […] pendant que la Russie tue des gens en Ukraine ». Le 1er septembre dernier, le gouvernement d’Helsinki réduit par conséquent de 90 % le nombre de visas octroyés aux Russes. La Finlande rejoint ainsi les trois États baltes, la Pologne et la République tchèque dans la non-délivrance systématique de visas aux citoyens de ce pays.
Le 19 septembre 2022, Helsinki souhaite aller plus loin et plaide pour le bannissement complet des touristes russes de l’Espace Schengen dans le cadre de nouvelles sanctions. Dans Le Monde du 1er octobre 2022, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto (photo), ose affirmer que « l’entrée des citoyens russes en Finlande, pour y faire du tourisme, mettrait en danger les relations internationales ». Bigre ! Rien que ça !
Cette demande nécessite cependant l’accord unanime du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement des États-membres. Or, outre Budapest, Paris et Berlin la récusent. Toujours en cours, les discussions s’orienteraient plutôt vers la suspension des conditions privilégiées d’obtention qui se manifesteraient par une durée d’attente plus longue et des coûts plus élevés (de 35 à plus de 80 euros).
Parallèlement, depuis 2019, le gouvernement national-conservateur ultra-atlantiste polonais délivre une karta polaka aux descendants de citoyens de Pologne vivant dans des territoires naguère polonais entre 1919 et 1939 afin de faciliter leur immigration en Occident. Les députés de la Confédération Liberté et Indépendance, l’alliance des forces de la droite nationale, exigent que les très nombreux réfugiés ukrainiens présents sur le sol polonais reconnaissent de façon solennelle les exactions commises contre les polonophones en Volhynie par les militants de l’OUN (Organisation des nationalistes ukrainiens) entre 1942 et 1945. Si le gouvernement extrémiste de Vilnius considère le Bélarus comme le prolongement historique de la Lituanie, la Pologne espère encore placer l’Ukraine dans son orbite. Les patriotes ukrainiens les plus sincères, en particulier les nationalistes-révolutionnaires, risquent de tomber de Charybde en Scylla…
L’Europe occidentale doit-elle accueillir les Russes ? Courrier International (du 25 au 31 août 2022) traduit et publie un article édifiant d’Edward Lucas paru à l’origine dans The Times du 15 août. « Tous les Russes ne sont pas coupables, écrit-il, mais que leur collusion soit active ou passive, tous ont une responsabilité dans le pouvoir écrasant acquis par Poutine ». Il ajoute que « l’histoire a montré que la générosité ne donnait pas de brillants résultats, c’est un euphémisme ». Le même, ou l’un de ses semblables, croit au contraire génial, extraordinaire et merveilleux de se montrer généreux envers les femmes des tafkiristes partis en Syrie et en Irak et de leurs gamins, ou d’accueillir les sans-papiers.
En pointe dans le bellicisme, l’hebdomadaire L’Express de ce 26 janvier met en couverture une supposée « faillite morale » de la Russie à propos de la religion, de la propagande et des valeurs. Point de vue partial et subjectif ! Le système médiatique d’occupation mentale reprend à son compte le vieux fond anti-orthodoxe du catholicisme romain. Il dénigre tout ce qui est russe. Après avoir interdit la chaîne d’information RT France, la radio Sputnik, des chats russes dans une exposition féline et peut-être retiré des bibliothèques publiques les livres de Léon Tolstoï, de Fiodor Dostoïevski et d’Alexandre Soljénitsyne, vouloir apprendre la langue d’Alexandre Zinoviev deviendra bientôt une preuve manifeste d’intelligence avec une puissance étrangère presque ennemie !
Ce délire devient inquiétant chez certains responsables. Interrogé par Pierre Polard pour Le Figaro du 12 octobre 2022, le conseiller de Zelenski, Mykhaïlo Podolyak, explique que « les criminels de guerre russes doivent être jugés, pas seulement pour l’Ukraine, mais pour toutes les guerres passées, en Géorgie, en Syrie et pour le Donbass dès 2014 ». En intervenant en Syrie, la Russie a sauvé l’Europe du danger immédiat islamiste. Podolyak serait-il donc du côté des terroristes du 13 novembre 2015 ?
On sait que le complotisme est très mal vu, sauf quand il sert l’hégémonie occidentale. Traductrice des FemHaine et liée à l’appareil pseudo-intello botulien, Galia Ackerman (photo) déclare à L’Express (du 3 au 9 novembre 2022) que « rétrospectivement, je pense même qu’il y avait, dès ses débuts, un plan secret devant conduire la Russie vers le résultat que nous voyons aujourd’hui ». Incroyable et magnifique assertion conspirationniste ! Mais nostalgique de la rééducation mentale de l’Allemagne par ses vainqueurs, elle ajoute qu’« il faut humilier la Russie très sérieusement, parce qu’elle a apporté la destruction, la mort, le malheur et le traumatisme, dont on ne mesure pas encore la profondeur, à des millions de personnes. Il ne peut y avoir de rédemption si les responsables de cette tuerie – Poutine, mais aussi ses généraux, les exécutants et les propagandistes – ne sont pas punis, et la machine démantelée. Le peuple doit comprendre une fois pour toutes que la politique impérialiste, la tentative de conquérir et de briser un autre peuple, un autre pays, est condamnable. Si, après 1945, il n’y avait pas eu de contrôle de l’Allemagne occidentale par les forces alliées, pas eu de procès de Nuremberg, de lustration et de programmes d’éducation, nous n’aurions pas, aujourd’hui, cette Allemagne réunifiée, démocratique et paisible ». Les prodigieuses intuitions de Maurice Bardèche exprimées dans ses premiers essais politiques sont plus que jamais actuelles. Cette excellente propagandiste ne se doute pas qu’il est fort dangereux d’humilier les États. Les diplomates du Congrès de Vienne de 1814 – 1815, tout anti-napoléoniens qu’ils fussent, le savaient. Les abrutis de la Conférence de Versailles de 1919 l’ignoraient en revanche. L’humiliation de l’Allemagne, de la Hongrie, de l’Autriche, de la Bulgarie et même de l’Italie a été l’un des facteurs déclencheurs de la Seconde Guerre mondiale. Au lieu de commenter l’actualité de manière hystérique, les bouffons de la chaîne d’information en continu LCI (La Connerie intégrée) feraient bien de se replonger dans l’histoire pour ensuite se taire pleinement.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 60, mis en ligne le 7 février 2023 sur Radio Méridien Zéro.
17:59 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : complotisme, actualité, russie, europe, pologne, affaires européennes, russophobie, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Guerre antirusse et symbolique de la désindustrialisation occidentale
Guerre antirusse et symbolique de la désindustrialisation occidentale
Nicolas Bonnal
Guénon parle en mal bien sûr du fer et de la sidérurgie mais il prévoit pire : la fissure de la grande muraille et la grande dissolution (voyez le Règne de la quantité, chapitres XXIV-XXV).
Qui dit guerre dit équipement, entraînement, industrie, usine, sérieux, motivation, esprit de sacrifice : tout cela évidemment n’existe plus dans un Occident devenu mauviette et gnostique, haineux du fer, de la matière ou du carbone, haineux aussi des énergies – à moins qu’on ne décide enfin d’envahir la Russie à bicyclette – en attendant la Chine. Rappelons que les USA produisent moins de 10% de l’acier chinois, et qu’ils en produisent trois fois moins qu’au début des années 70. La France et l’Europe sont désindustrialisées – le seul pays qui résistait était l’Allemagne, liquidée par son larbin social-démocrate au pouvoir, qui en même temps qu’il anéantit goulument l’industrie veut envahir la Russie pour se faire bien voir de ses maîtres de Washington et par ses voisins polonais (qui lui réclament 1300 milliards)...
Rappelons un peu de Saint Paul, les Ephésiens (6, 13-17) :
« Oui, tenez bon, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu. »
Il est évident qu’il faut cesser de parler qu’au figuré (Saint Paul ne le fait pas) et qu’il faut prendre la guerre au sérieux comme tout chrétien. En France on s’en est souvent foutu car comme disait Tocqueville dans l’Ancien Régime et la Révolution la France est une nation abstraite et littéraire. Mais les USA ou les Allemands étaient plus sérieux – c’est maintenant fini alors qu’hystériques et féminisés ils se préparent à déclarer la guerre aux deux puissances les plus riches du monde sur le plan minier et industriel.
Un qui avait compris qu’il faudrait compter sur des réserves raréfiées est Jules Verne, qui écrit dans ses merveilleuses et cryptées Indes noires :
« Bien que les gîtes carbonifères du Nord-Amérique soient dix fois plus considérables que tous les gisements du monde entier, cent siècles ne s’écouleront pas sans que le monstre à millions de gueules de l’industrie n’ait dévoré le dernier morceau de houille du globe. La disette, on le comprend, se fera plus promptement sentir dans l’ancien monde ».
La disette, on y arrive (voir mon Grand Reset et Grand effondrement), et c’est en ce moment précis que l’on déclare la guerre à tout le monde. En réalité tout est parfaitement coordonné : effondrement minier, industriel, féminisme, antiracisme, écologisme, technognose, crétinisme, ère du cool, je-m’en-foutisme généralisé.
La fin de l’étalon-or, autre riche symbole, depuis cinquante ans maintenant, aura précipité l’inflation monétaire et l’effondrement d’une « civilisation » déjà plus très bien portante…
Sources:
https://www.amazon.fr/Grand-Reset-effondrement-Nicolas-Bo...1
https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-Indes.pdf
http://ekladata.com/ZvjZowigoi2MzLb65eOL92PGSD0/Rene-Guen...
17:38 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, désindustrialisation, europe, russie, occident, nicolas bonnal | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La revue de presse de CD - 12 février 2023
La revue de presse de CD
12 février 2023
EN VEDETTE
Louis Fouché: «Le système de santé est devenu une industrie de la maladie»
Louis Fouché est médecin anesthésiste-réanimateur, diplômé en éthique de la santé, conférencier, et auteur. Son analyse de l’écroulement du système hospitalier et de soins français est glaçante, parce que parfaitement réaliste. Dans son dernier livre, Agonie et renouveau du système de santé, publié aux éditions Exuvie et préfacé par le professeur Didier Raoult, il brosse le tableau d’un système de santé au bord de l’effondrement, incapable de répondre aux besoins des malades et aux aspirations des soignants. Ayant refusé de se plier à l’obligation vaccinale, Louis Fouché ne peut plus exercer son métier d’anesthésiste-réanimateur depuis plusieurs mois. « Énormément de professions sont touchées par cette obligation. Non seulement des médecins, mais aussi des pompiers, des secrétaires, des gens qui font le ménage, des aides-soignants, des infirmiers, des ostéopathes, des kinés, des chiropracteurs, etc. [...] Ils n'ont droit ni au chômage ni aux congés payés, ni à quoi que ce soit », souligne le praticien. « Il y a une omerta, mais la députée européenne Michèle Rivasi a dit au Parlement européen qu’il y avait 130 000 professionnels suspendus, tous métiers confondus. »
youtube.com
https://www.youtube.com/watch?v=IW7WwLhUQvU&t=0s
AMÉRIQUE DU SUD
Chaos au Pérou
Le Pérou a vécu en décembre le renversement de son président démocratiquement élu et qui incarnait les espoirs des classes populaires péruviennes. Ce coup d’État institutionnel, salué par la communauté internationale, a fait naître une contestation populaire qui est réprimée dans le sang par le régime au pouvoir. Romain Migus, journaliste indépendant, est depuis deux mois au cœur des événements. (Vidéo).
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/02/08/214985/perou-les-g...
Chili : une solution politique en 2023 ?
La réforme de la constitution chilienne, ouverte à la suite des émeutes de 2019, trouvera-t-elle une issue en 2023 ? Rien n’est moins sûr tant les tensions sont majeures dans un pays qui peine à retrouver son unité.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/chili-une-solution-politiqu...
COMPLOTISME (C’est celui qu’y dit qu’y est !)
Un directeur de Pfizer : « Nous voulons doper le virus »
Pfizer veut rendre le coronavirus « plus puissant » pour activer le développement de nouveaux vaccins contre lui, a déclaré dans une vidéo Jordon Walker – qui s’est présenté sur Linkedin comme directeur des opérations stratégiques mondiales de recherche et développement et planification scientifique ARN chez le groupe pharma Pfizer. Vidéo…
covidhub.ch
https://www.covidhub.ch/un-directeur-de-pfizer/
DÉCONSTRUCTION/SCHIZOPHRÉNIE/IMBÉCILLITÉ
Des universitaires flamands et néerlandais lancent une ligne d'assistance contre « l'activisme woke »
Un groupe d'universitaires flamands et néerlandais lance une ligne d'assistance téléphonique baptisée « Hypatia » afin de dénoncer les incidents liés à cette volonté rabique d'étouffement du réel, typique du mouvement woke. Les fondateurs disent qu'ils traiteront les plaintes concernant "la prolifération de l'activisme woke et de la cancel culture au sein des universités et des instituts de recherche. « Vous voulez signaler un incident de type woke? Ou vous avez une autre question ou un commentaire ? Vous pouvez le faire ici : https://www.hypatia-academia.be/ », peut-on lire sur leur site web. Entre autres, Mark Elchardus, Matthias Storme et Paul Cliteur font partie des huit membres principaux d'Hypatia.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/28/d...
À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, le gouvernement des étudiants de Yale a envoyé un courriel (ci-dessous) contenant des suggestions sur la manière dont les personnes qui ne sont pas de couleur peuvent contribuer à la « joie noire ». Le premier conseil du Yale College Council (YCC) est de permettre « poliment » aux étudiants noirs de passer devant vous lorsque les files d’attente à la cantine sont trop longues. Le deuxième suggère d’enlever son manteau et de le placer sur une flaque d’eau sur le trottoir pour que « vos amis noirs puissent marcher facilement ». La troisième demande de soutenir les entreprises appartenant à des Noirs dans la ville natale de Yale, New Haven, dans le Connecticut.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/02/04/wokisme-a-luniversit...
DÉSINFORMATION/CORRUPTION/CENSURES/DÉBILITÉ
Pourquoi les médias occidentaux ont peur de Julian Assange
En se faisant complices de la campagne de diffamation contre Assange, les journalistes peuvent éviter de réfléchir à la différence entre ce que fait Wikileaks et ce qu'ils font.
lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2023/02/05/pourquoi-les-medias...
Amende hors norme pour C8, propos délirants de la ministre de la Culture: sale temps pour la diversité
« T’es une merde ». On ne va pas se mentir, il y a des moyens plus courtois de s’adresser à un député de la République. En s’enguirlandant en novembre avec le lui-même souvent discourtois Louis Boyard, de la France insoumise, Cyril Hanouna a transformé son plateau de télévision en loge. Les deux hommes ont en effet eu une explication qu’on a habituellement en coulisses. L’animateur ne s’encombrant pas du langage châtié qu’on use à l’écran. En même temps, c’est le principe de ses émissions, et la quintessence de son style. Qu’on aime, ou pas. L’Arcom, l’ancien CSA, a décidé qu’on ne parlait pas comme ça devant des enfants ou autres téléspectateurs. Soit. Et vient d’infliger 3,5 millions d’euros d’amende à la chaîne C8 pour non maîtrise de son antenne. Pardon ? 3,5 millions d’euros ?
r.news.valeursactuelles.com
https://r.news.valeursactuelles.com/mk/mr/0AhQXYr8imt43WR...
Revue de presse RT du 29 janvier au 4 février 2023
Exercice hebdomadaire de ré/désinformation grâce à Russia Today. Au sommaire cette semaine : la Suède balayée par une vague de faillites ; le fonds de pensions norvégien enregistre de lourdes pertes ; le FMI relève ses prévisions sur l’économie russe ; la guerre chaude ; la corruption au sommet de l’Ukraine ; les relations sino-russes ; de nouvelles sanctions des alliés des américains contre la Russie ; Israël contre l’Iran.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-29-ja...
ÉCOLOGIE
Le paradoxe de la décarbonisation : atteindre le « net zéro » grâce aux combustibles fossiles
Aujourd’hui, 88 % de la consommation mondiale d’énergie dépend des combustibles fossiles. Ce ratio diminue, bien qu’à un rythme lent de 0,3 à 0,4 % par an au cours des 5 dernières années, avec de grandes différences entre les régions. Par exemple, l’Occident améliore actuellement sa forte empreinte, en partie en consommant des ressources qui proviennent de l’extérieur de son territoire. Parallèlement, la croissance sociale et économique se poursuit et nécessite également davantage d’énergie.
Le blog de Michel de Rougemont
https://blog.mr-int.ch/?p=9043&utm_source=mailpoet&am...
ÉDUCATION
Lettre à une collègue qui ne m’a jamais répondu
Nous reproduisons ici la lettre d’une professeur de français de Seine Saint-Denis, dépitée, et désormais à la retraite, qui répondait en 2019 à une collègue ne comprenant pas pourquoi elle ne se rendait pas à la manifestation contre la réforme des retraites de Marisol Touraine. À quoi bon manifester pour des conditions de travail, quand l’éthique du métier est à ce point piétinée depuis 30 ans ?
causeur.fr
https://www.causeur.fr/lettre-a-une-collegue-qui-ne-ma-ja...
ÉNERGIE
50 % de nucléaire ? Un objectif vide de sens
Les dernières discussions au Sénat ont « sauvé » l’objectif de 50 % de nucléaire… par rapport à un abandon pur et simple, évidemment. Cela a-t-il un sens ?
contrepoints.org
https://www.contrepoints.org/2023/02/01/449530-50-de-nucl...
ÉTATS-UNIS
Pillage économique à grande échelle par les États-Unis
Savez-vous quel est le point commun entre BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole, mais aussi, Alstom, Alcatel, Total, Airbus, Technip, Siemens, ING, la Royal Bank of Scotland ou encore HSBC ? Ce sont toutes de grosses multinationales, connues dans le monde entier, détentrices de savoir-faire historiques et de technologies inimitables, mais il y a encore autre chose qui les rassemble. Elles ont toutes récemment fait l’objet d’attaques en bonne et due forme, de la part d’un gouvernement étranger, des attaques en justice, parfaitement légales donc, capables de les mettre en difficulté, de perturber leurs activités commerciales, et d’amener leur management à prendre des décisions dangereuses devant l’urgence de la situation. En 20 ans, des dizaines de milliards de dollars d’amendes ont été infligées par les USA à de grandes entreprises, en France mais aussi en Europe, en Asie ou en Amérique du Sud, condamnées à répétition, pour n’avoir pas respecté la législation en vigueur. Mais de quelle législation parlons-nous ? De la loi américaine, bien sûr, qui présente une petite particularité que beaucoup de gens ignorent : elle est en partie extraterritoriale, autrement dit, elle s’applique aussi en dehors du territoire des États-Unis.
Money Radar
https://www.youtube.com/watch?v=hSm4gTucxyA
FRANCE
Dans le système Macron, on n’a pas grand-chose à craindre des rigueurs de la loi
Emmanuel Pellerin, est un député macroniste affichant un goût semble-t-il prononcé pour l’usage de la cocaïne, assorties paraît-il d’autres cocktails. Il a fait l’objet récemment de quelques échos concernant son comportement dans les gazettes, et puis tout le monde est passé à autre chose. Pourtant, cette histoire dans ses détails raconte de façon caricaturale le niveau de corruption auquel est arrivé le système Macron élitaire. Lorsque l’on parle de corruption, il ne s’agit pas seulement de l’acception prévue par l’Article 433-1 du Code pénal, que l’on sait présente comme l’ont montré les affaires Alstom et McKinsey. Mais également de tout un ensemble de pratiques qui provoquent une véritable corrosion de l’État et l’emmène peut-être à terme vers la désintégration.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/02/dans-le-systeme-macron-...
Xavier Raufer : « Ces chiffres sont affreux »
Criminologue, Xavier Raufer analyse pour BV la hausse de l'insécurité en 2022 avec les chiffres du ministère de l'Intérieur.
bvoltaire.fr
https://www.bvoltaire.fr/reaction-xavier-raufer-ces-chiff...
GÉOPOLITIQUE
Le syndrome du Reich de Washington… Les plans de guerre s’accumulent de la Russie à la Chine
Cette année s’annonce comme un tournant décisif dans l’histoire du monde. Les ambitions bellicistes inconsidérées des puissances occidentales ne connaissent aucune limite. Alors que Washington et ses sous-fifres impériaux de l’OTAN intensifient la guerre en Ukraine contre la Russie avec la plus grande folie, les dirigeants occidentaux vont également de l’avant pour appâter la Chine avec des provocations et des menaces. Le comportement psychopathe du collectif des soi-disant dirigeants occidentaux montre sans aucun doute que le conflit ukrainien n’est qu’un champ de bataille dans une confrontation mondiale plus vaste.
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/le-syndrome-du-reich-de-w...
La Libye et les intérêts géopolitiques de ses voisins
Depuis le renversement du gouvernement en 2011, la Libye est divisée. Tripoli et l'Occident ont tenté de contrôler la partie orientale du pays, un fief de l' « Armée nationale libyenne » (ANL) dirigée par le maréchal Khalifa Haftar. Par la suite, le double pouvoir a prévalu et le pays a cessé de fonctionner comme un seul État.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/28/l...
IMMIGRATION
Dans une lettre envoyée le 26 janvier et rendue publique jeudi (2 février), le Conseil de l’Europe (CdE) a appelé l’Italie à supprimer un décret visant à réglementer les opérations de sauvetage de migrants en mer menées par des ONG, qualifiant ce décret de violation du droit international. Le nouveau décret adopté par le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni pourrait potentiellement empêcher les missions de recherche et de sauvetage, a écrit la commissaire aux Droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, dans une lettre adressée au ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi.
fdesouche.com
https://www.fdesouche.com/2023/02/04/migrants-le-conseil-...
LECTURE
Le Clan des seigneurs, de Paul-Antoine Martin. Éditions Max Milo. « Cette petite élite est passée de la très noble tâche de servir, à se servir pour mieux asservir »
Ils ne parlent pas aux médias, ils ne sont pas élus, on ne les connait pas et, pourtant, ils ont le pouvoir. Qui sont-ils ? Parce qu’ils ont réussi dans leur jeunesse un concours prestigieux, la République les honore à vie. Elle en a fait son « élite ». Ces hauts fonctionnaires issus des trois plus « grands » corps d’État (Polytechnique, Ponts et Chaussées et ENA) veillent ainsi aux destinées de la nation et à la grandeur de la France. Enfin en théorie… Car la réalité est toute autre : Paul-Antoine Martin, cadre dirigeant dans plusieurs établissements publics a côtoyé cette « noblesse d’État » pendant plus de quinze ans. Au travers de situations édifiantes et vécues, il décrit dans Le Clan des seigneurs leur esprit de caste, leur goût pour les privilèges, et leur comportement de seigneurs. On les imagine veillant aux destinées de la nation, et fiers de la servir ; on les découvre sans vision, opportunistes, cyniques, arrogants, manipulateurs et mercenaires. ils destinent leur loyauté avant tout à leur corps, lequel leur garantira réussite et impunité, quelle que soit leur valeur. Pour l’auteur, cette caste est une catastrophe pour le développement de notre pays et son rayonnement à l’international.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/02/07/214919/paul-antoin...
MONDIALISATION
Davos : « Vers un capitalisme de surveillance à la chinoise »
Selon Éric Verhaeghe, fondateur du Courrier des stratèges le point de bascule vers la « 4e société industrielle » basée sur la numérisation se rapproche. Une évolution stimulée par les néo-conservateurs étasuniens et le Forum économique mondial (FEM). Dont le président Klaus Schwab ne cache pas ses liens de plus en plus étroits avec le modèle autoritaire chinois.
covidhub.ch
https://www.covidhub.ch/davos-vers-un-capitalisme-de-surv...
OTAN
L’élargissement de l’OTAN : Une erreur fatale
A la fin de 1996, l’impression s’est répandue, ou a été répandue, qu’il avait été décidé, d’une manière ou d’une autre, d’étendre l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie. Et ce, en dépit du fait qu’aucune décision officielle ne peut être prise avant le prochain sommet de l’alliance, en juin.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/l-elargissement-de-l-otan-une-e...
PROCHE-ORIENT
Israël, Palestine, Iran : nouvelle spirale de la mort ?
Depuis le début de l'année, on observe une escalade alarmante de la violence entre Israéliens et Palestiniens, une « spirale de la mort » (le Pape François) qui fait planer le spectre d'une troisième Intifada dans les territoires occupés, où l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas contrôle de moins en moins la situation. Ce ne sont évidemment pas les premiers incidents graves entre les deux communautés, mais les commentateurs s'alarment face à l'ampleur de la violence (plus d'un mort par jour depuis le 1er janvier) et son potentiel d'intensification à cause des éléments radicaux au sein du nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahou.
laselectiondujour.com
https://www.laselectiondujour.com/israel-palestine-iran-n...
La Syrie sous le couperet américain : des sanctions qui tuent
Quelque 83 ans après avoir été utilisées contre l’Allemagne en 1940, les sanctions économiques sont devenues l’outil le plus largement utilisé dans l’arsenal de Washington pour contraindre les États adverses. Les sanctions sont devenues une politique parallèle ou alternative aux invasions militaires, en particulier après que le dollar se soit imposé comme la monnaie dominante du monde en étant indexé sur le pétrole en 1975 – et renforcé par l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Cette arme financière et économique américaine a fait souffrir la Syrie pendant des décennies, mais son impact est devenu mortel ces dernières années, en particulier après 2019.
arretsurinfo.ch
https://arretsurinfo.ch/la-syrie-sous-le-couperet-america...
Gouvernement d’extrême droite en Israël : c’est « business as usual » pour les Émirats Arabes Unis
Pour les Émirats Arabes Unis, rien n’a bougé alors que le nouveau gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou n’a pas perdu de temps pour mettre en place une politique consacrée à forcer les Palestiniens à renoncer à la notion d’État indépendant et à accepter les règles d’Israël. Les EAU l’ont confirmé quand ils ont reçu une délégation israélienne à Abu Dhabi cette semaine pour discuter de sécurité, énergie, tourisme, éducation, tolérance et sécurité hydrique.
les-crises.fr
https://www.les-crises.fr/gouvernement-d-extreme-droite-e...
RÉFLEXIONS
La malédiction de l'Occident et le salut de la Russie, par Alexandre Douguine
Dans la dernière partie de son étude, le philosophe russe tire des conclusions pessimistes sur l'état de la société moderne en Occident et sur les chances de salut de la Russie en se fondant sur une analyse de fond de la nature humaine.
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/01/31/l...
La théorie du climat existe-t-elle ?
L’esprit critique est à la base de la culture scientifique. Nous allons d’erreurs corrigées en erreurs corrigées, disait Bachelard. Popper, quant à lui, expliquait que la différence entre la science et la religion, c’est la démarcation : le fait de pouvoir falsifier un modèle scientifique, là où la religion procède d’une foi initiale ou d’une révélation. Ici, je conteste le caractère doctrinaire des hypothèses et prévisions incertaines du GIEC. La démarche scientifique commençant dans la liberté de controverse, ouvrons le débat. Le corolaire immédiat de la science, c'est qu'elle ne peut nous enseigner une vérité dogmatique à laquelle se soumettre. Aussi, ceux qui prêchent cette dénaturation de l’esprit scientifique s’appellent des scientistes.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/la-theorie-du...
RUSSIE
La guerre en Ukraine (Vidéo n° 25)
Double réinformation : côté économie avec Jacques Sapir, côté militaire avec Sylvain Ferreira. On connaît les remarquables analyses du dernier mais on découvre enfin la réalité économique des sanctions et les changements géoéconomiques provoqués par les sanctions occidentales grâce à Jacques Sapir, toujours aussi précis et clair. Indispensable vidéo.
vududroit.com
https://www.vududroit.com/2023/02/la-guerre-en-ukraine-vi...
Régis Le Sommier: «Les pro-guerre des plateaux TV n’y connaissent rien!»
Le directeur de la rédaction d’OMERTA était le grand invité d’André Bercoff chez Sud Radio, à son retour de l’Ukraine, sur la ligne de front, côté russe. L’occasion de rappeler que les va t’en guerre des plateaux TV n’ont souvent jamais rien connu de la guerre.
breizh-info.com
https://www.breizh-info.com/2023/01/30/214594/russie-ukra...
Analyse du soutien apporté par le ministère russe des Affaires étrangères au sommet mondial du Sud organisé par l’Inde
Le ministère russe des Affaires étrangères a récemment répondu à des questions lors d’une conférence de presse sur les performances de la diplomatie de son pays au cours de l’année écoulée. L’une d’entre elles portait sur le rôle envisagé par la Russie au sein du nouveau système d’intégration proposé par l’Inde lors de l’accueil virtuel du tout premier sommet mondial du Sud, le mois dernier. Voici la réponse complète qui a été fournie selon la transcription officielle du ministère des Affaires étrangères
reseauinternational.net
https://reseauinternational.net/analyse-du-soutien-apport...
SANTÉ
Belgique : les professeurs du Conseil de l’Ordre des médecins de Bruxelles contre la vaccination obligatoire des soignants
Retournement de situation en Belgique. Lors d’un symposium organisé samedi 4 février 2023 par le Conseil de l’Ordre des Médecins de Bruxelles et du Brabant Wallon, les professeurs favorables à l’obligation vaccinale, tout comme ceux qui ne le sont pas, ont affirmé qu’il n’y a désormais « aucune raison » d’obliger les soignants à se faire vacciner contre le Covid-19. Une décision unanime « fatale » en raison de l’absence de « résultats probants » quant à l'efficacité des vaccins contre la transmission du virus. Dans ce « Debriefing », nous retrouvons le Dr David Bouillon (photo), médecin généraliste belge, qui était présent à ce symposium. « C’est un ordre régional, mais c’est important car son président est le vice-président de l’Ordre national. Ils sont tous unanimes, y compris les professeurs qui étaient en faveur de la vaccination, pour dire, tous ensemble, qu’il n’y a plus question de penser à l’obligation vaccinale pour les soignants », a-t-il souligné.
francesoir.fr
https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/belgique...
Les oubliés du Covid (1ère et 2e partie)
Qu’il s’agisse de l’État, de ses médias, ou bien d’un grand nombre d’opposants à la politique sanitaire, ce sont essentiellement les chiffres de mortalité du Covid qui ont été discutés. Ceci laisse de côté ce qui est le problème le plus massif du covid : celui de la morbidité et des conséquences à long terme. C’est le sujet que nous allons traiter ici en insistant particulièrement sur le problème du covid lon
covid-factuel.fr
https://www.covid-factuel.fr/2023/02/03/les-oublies-du-co...
https://www.covid-factuel.fr/2023/02/05/les-oublies-du-co...
La sous-déclaration des effets indésirables, angle mort de la politique vaccinale
L’analyse des cas de deux patients-universitaires suggère que les effets indésirables de la vaccination par l’ARN messager contre le COVID-19 sont très largement sous-déclarés. L’absence d’analyse et de prise en compte des effets signalés suggère également que ces injections ne sont pas aussi sûres qu’on le prétend généralement. L’évaluation biaisée des risques et avantages qui en résulte ne peut que produire des recommandations de santé publique mal informées et des décisions politiques erronées, exposant ainsi la population à un risque sous-estimé, en violation du principe de précaution et du droit à un consentement libre et éclairé. Les mécanismes possibles à l’origine de ces effets indésirables soulèvent par ailleurs de sérieuses inquiétudes quant à de nouvelles applications vaccinales de la technologie de l’ARNm.
Le blog de Laurent Mucchielli
Gardasil épisode 1 : Déjà le début de la fin ?
Si vous doutiez encore de la corruption des politiques par les lobbys pharmas, cette nouvelle tentative pour rendre obligatoire le vaccin Gardasil contre les papillomavirus (HPV), soi-disant pour protéger nos enfants contre le cancer du col de l’utérus, doit tous nous alerter. Il y a tellement à dire sur ce produit dont le développement a bénéficié d’une autorisation de développement accélérée = Merck n’a pas eu besoin de tout étudier lors de l’essai mais devait faire les études après la mise sur le marché tout comme pour les injections COVID-19 ! Je vous propose de commencer par les dernières nouvelles : après des années d’utilisation aux US, après des décès et des handicapés à vie, un juge a ordonné le 5 août 2022 l’ouverture du premier grand procès contre Merck qui débutera en février 2023. Les plaignants accusent Merck d’avoir caché les effets secondaires graves de ses vaccins en exagérant les bénéfices, induisant les parents en erreur et extorquant ainsi leur consentement non éclairé.
aimsib.org
https://www.aimsib.org/2023/02/05/gardasil-episode-1-deja...
TERRORISME
Seymour Hersh : Comment les Etats-Unis ont détruit le gazoduc Nord Stream
Le New York Times l’a qualifié de « mystère », mais les États-Unis ont exécuté une opération maritime clandestine qui a été gardée secrète—jusqu’à maintenant. Journaliste d’investigation américain et lauréat du prix Pulitzer, Seymour Hersh a notamment révélé le massacre de Mỹ Lai au Vietnam, les actes de torture à Abou Ghraïb ou le fait que la guerre israélienne de 2006 contre le Liban était planifiée de longue date, et aurait été déclenchée même sans le prétexte de la capture des deux soldats.
lecridespeuples.fr
https://lecridespeuples.fr/2023/02/08/seymour-hersh-comme...
Quelques corrections aux nouvelles révélations de Seymour Hersh sur le Nord Stream
L’histoire de Hersh est vraie. Le fait que les responsables américains la nient ne signifie rien. Les précédentes révélations de Hersh sur l’espionnage domestique par la CIA, sur le massacre de My Lai, sur la torture à Abu Ghraib, ont également été démenties mais ont finalement toutes été prouvées vraies. L’histoire des gazoducs est tout à fait logique. Malheureusement, il y a certains détails que Hersh, faute d’avoir eu accès aux bonnes informations, a mal interprétés.
lesakerfrancophone.fr
https://lesakerfrancophone.fr/quelques-corrections-aux-no...
UNION EUROPÉENNE
Quand un État est-il vraiment souverain ?
Le récent débat sur l'envoi de chars Leopard à l'armée ukrainienne a une fois de plus mis en évidence l'extraordinaire faiblesse de la (l'ancienne ?) locomotive de l'Europe : l'Allemagne. Ce pays qui était considéré il y a encore quelques mois comme une puissance hégémonique sur le Vieux Continent s'est retrouvé littéralement mis à nu en l'espace de quelques mois et ce, dans plusieurs domaines: le domaine politique (l'instabilité persistante de l'ère post-Merkel), le domaine économique (la dépendance énergétique, la crise industrielle due aux sanctions) et le domaine militaire (l'armée réduite au niveau zéro).
euro-synergies.hautetfort.com
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/02/01/q...
L’IRA (Inflation reduction Act) : un test pour la défense des intérêts économiques de l’UE
Avec l’IRA les Etats-Unis subventionnent massivement une partie de leur économie, faussant ainsi la libre concurrence avec l’industrie européenne. La réponse des pays de l’UE à cet acte de guerre économique est un test pour l’industrie européenne.
revueconflits.com
https://www.revueconflits.com/reponse-europeenne-a-lira-u...
Vaccin anti-Covid Pfizer : la Commission européenne négocie « secrètement » moins de doses contre un prix unitaire plus élevé
En raison d'un excédent important de doses de vaccin anti-Covid, la Commission européenne mène des discussions, tenues secrètes, avec les laboratoires Pfizer et BioNTech. Reuters a révélé le 27 janvier 2023 que l'exécutif européen négociait une baisse du volume initial prévu dans la commande conclue en mai 2021 avec ces sociétés pharmaceutiques en contrepartie d'une hausse du prix unitaire de la dose. Des eurodéputés dénoncent l'opacité autour de ces nouvelles négociations ainsi que leur mise à l'écart, estimant que cette « politique vaccinale opaque »est le syndrome d’un « problème de démocratie au niveau de l’Union européenne ».
francesoir.fr/
https://www.francesoir.fr/politique-monde/vaccin-anti-cov...
14:09 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, actualité, journaux, europe, france, médias, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 11 février 2023
Les civilisations du monde multipolaire
Les civilisations du monde multipolaire
Penser à la multipolarité nous amène également à réfléchir à la manière dont cette multipolarité serait distribuée : quels seraient les pôles d'un monde multipolaire ? C'est aussi la question de savoir qui seraient effectivement les acteurs du monde multipolaire.
Raphael Machado
Source: https://novaresistencia.org/2023/02/05/as-civilizacoes-do-mundo-multipolar/
L'inertie intellectuelle nous conduirait à parler d'États-nations, mais il est pratiquement consensuel que nous devrions aborder ici la question des civilisations.
Le concept de civilisation est polysémique, ce qui est parfaitement compatible avec l'idée même de pluralité civilisationnelle. La thèse d'une civilisation unique, par exemple, est une construction typique de l'universalisme des Lumières de la civilisation occidentale. L'universalisme n'a rien d'universel. Mais sans vouloir aller trop loin, nous faisons ici référence aux civilisations en tant que complexes historico-culturels qui, bien que diversifiés en interne, ont des racines communes, englobant l'anthropologie, la spiritualité, les valeurs, la vision du monde, etc. Des intellectuels tels qu'Ibn Khaldoun pensaient déjà en termes de pluralité civilisationnelle (ce qui implique aussi, non rarement, l'adhésion à une "théorie cyclique"). Mais parmi les penseurs les plus influents sur le pluralisme civilisationnel, nous pouvons compter Oswald Spengler, Arnold Toynbee et Nikolai Danilevsky. Parmi les penseurs contemporains figurent Samuel Huntington, Alexander Douguine et Andrey Korotayev. Certains de ces penseurs considèrent que les véritables sujets historiques ont toujours été les civilisations. Et tous conviendraient certainement que la viabilité et les possibilités de l'État-nation isolé en tant que sujet historique ont été épuisées. Pour Marcelo Gullo, par exemple, cet épuisement se serait produit au début du vingtième siècle avec la conquête, l'occupation et la colonisation effectives de l'Ouest nord-américain par les États-Unis, transformant le pays en question en un État-continent, doté d'une civilisation propre. Dans ce cadre, des concepts tels que la civilisation, l'empire, l'État-continent et le grand espace sont mélangés et s'entremêlent en tant que pièces fondamentales de la pensée politique et géopolitique dans le monde post-unipolaire : la "civilisation" indiquant les larges contours des types historico-culturels : "États-Continents" indiquant les États de dimension continentale et occupant des plates-formes géographiques à l'échelle du continent ; l'"Empire" en tant que structure politique agglutinant divers peuples et ethnies sous un centre commun et le "Grand Espace" en tant que réalité géostratégique homogène dans laquelle s'est produite une consolidation culturelle qui, dans les bonnes conditions, permet la formation d'un "Empire". Une Civilisation peut donc comprendre plus d'un Grand Espace et, par conséquent, plus d'un Empire. Selon les circonstances historiques, cet Empire peut également être soit un État-continent, soit une Confédération construite par le dépassement conjoint de plusieurs États nationaux.
Nous pouvons donc aborder les pôles d'un monde multipolaire en ces termes. Dans un monde multipolaire, les pôles devraient correspondre aux Civilisations, représentées par leurs Grands Espaces (Empires/Etats-Continents) dans un grand forum ou conseil intercivilisationnel qui, idéalement, devrait remplacer l'ONU ou peut-être plus spécifiquement le Conseil de Sécurité de l'ONU: ce qui nous amène finalement à la question de savoir combien seraient les pôles d'un monde multipolaire.
Pour aborder un tel problème, nous devons d'abord rejeter toute notion de "droit" ou de "mérite". Les pôles seront ceux qui atteindront les conditions préalables de la restructuration impériale et de la consolidation continentale qui garantiront la pleine souveraineté et l'autosuffisance, non seulement sur le plan matériel, mais aussi dans d'autres domaines. Malgré cela, en faisant un tour d'horizon des différents auteurs, nous pouvons énumérer les pôles potentiels, leurs noyaux et leurs zones d'influence comme suit :
1) Civilisation occidentale : avec un noyau aux États-Unis et englobant le Canada et certains territoires insulaires (la Grande-Bretagne pourrait finir par être attirée dans cette sphère) ;
2) Civilisation russo-eurasienne : avec son noyau en Russie et comprenant les anciens territoires soviétiques et une partie de l'Europe de l'Est ;
3) Civilisation sinique (extrême-orientale) : Avec un noyau en Chine et agglutinant la péninsule coréenne, l'Asie du Sud-Est et finalement le Japon et les autres îles du Pacifique;
4) Civilisation européenne : avec son noyau en Allemagne et du Portugal jusqu'aux frontières de la civilisation russo-eurasienne ;
5) Civilisation ibéro-américaine : dont le noyau se trouve au Brésil et qui s'étend de l'Argentine au Mexique ;
6) Civilisation islamique (Magyana) : avec éventuellement un centre chiite en Iran et un centre sunnite en Turquie ou en Arabie Saoudite, mais avec des frontières fluides et difficiles en raison de la position géographique intermédiaire, comprenant probablement l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient;
7) Civilisation indienne: dont le noyau se trouve en Inde et qui englobe plusieurs pays d'influence indienne dans les environs, comme le Bhoutan, le Népal, le Bangladesh, le Sri Lanka, etc ;
8) Civilisation africaine: Avec un noyau encore indéfini, mais avec des pays comme l'Afrique du Sud à l'avantage, englobant tout l'espace sub-saharien.
Dans un cadre purement hypothétique, une désoccidentalisation culturelle et psychologique pourrait amener un pays comme l'Australie à devenir le noyau d'une civilisation européenne, mais une telle chose prendra du temps.
Pour conclure, il est clair que nous sommes bien au-delà de l'infantilisme de ceux qui voient, lorsqu'ils regardent le monde, un univers unidimensionnel au lieu d'un plurivers de civilisations, de cultures et de cosmovisions. L'humanité n'existe pas politiquement. Nous avons toujours affaire à des êtres enracinés et dotés d'une origine, membres d'une civilisation, et avec l'épuisement de l'État-nation, nous devons élargir notre horizon intellectuel pour penser en termes plus larges, plus audacieux.
22:24 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, multipolarité, civilisations | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 10 février 2023
Chrupalla demande des explications - L'explosion de Nord Stream : Les questions brûlantes de l'AfD
Chrupalla demande des explications
L'explosion de Nord Stream: les questions brûlantes de l'AfD
Source: https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2023/nord-st...
Suite au rapport d'un journaliste vedette selon lequel les États-Unis et la Norvège auraient fait sauter les pipelines, l'AfD demande des commissions d'enquête. Elle exprime des soupçons inouïs.
BERLIN - Le président du groupe parlementaire AfD au Bundestag, Tino Chrupalla, a demandé la mise en place de commissions d'enquête dans le cadre de l'attentat contre les gazoducs Nord Stream. Selon lui, tant le Bundestag que le Parlement européen doivent examiner si les Etats-Unis et la Norvège ont fait exploser les pipelines. C'est la nouvelle qu'avait diffusée le célèbre journaliste d'investigation américain Seymour Hersh dans un rapport dont la JUNGE FREIHEIT a rendu compte en détail ici : https://jungefreiheit.de/politik/2023/usa-sprengung-nord-stream/ .
Chrupalla a maintenant déclaré : "Les soupçons du lauréat du prix Pulitzer doivent absolument être examinés". Des "commissions d'enquête" doivent maintenant répondre à toutes les questions en suspens. Le Bundestag a "le droit de savoir de quelles connaissances dispose le gouvernement fédéral". Le chef de l'AfD a posé une question inouïe : "Des représentants du gouvernement étaient-ils peut-être au courant de la planification de l'attentat?"
Ce que Hersh écrit sur Scholz, Biden et Nord Stream
Hersh avait écrit: "Après avoir vacillé, Olaf Scholz était désormais fermement installé dans l'équipe américaine". Il faisait référence à une rencontre entre le chancelier et le président américain Joe Biden le 7 février dernier. Lors de la conférence de presse commune, le chef d'État américain avait déclaré à propos de la guerre alors imminente contre l'Ukraine: "Si la Russie envahit l'Ukraine, il n'y aura plus de Nord Stream 2. Nous y mettrons fin".
Le président du groupe parlementaire de l'AfD demande maintenant: "La puissance dirigeante de l'OTAN a-t-elle commis une attaque dans les eaux européennes contre des infrastructures critiques vitales de notre pays?". Si tel était le cas, il faudrait se demander si l'Alliance garantit la sécurité en Europe ou si elle ne la met pas plutôt en danger. Le retrait de toutes les troupes américaines en serait la conséquence".
Selon Chrupalla, le Parlement européen devrait rassembler toutes les connaissances des autorités nationales: "Les États européens ne doivent pas se laisser faire par de telles ingérences violentes. Ils doivent encore moins y participer" (fh).
20:00 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afd, allemagne, europe, actualité, affaires européennes, nord stream, tino chrupalla, mer baltique, gazoducs, gaz, états-unis, seymour hersh, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Les États-Unis ont saboté les gazoducs Nord Stream: pas vraiment une surprise
Les États-Unis ont saboté les gazoducs Nord Stream: pas vraiment une surprise
Par Alexander Schwarz
Source: https://ansage.org/usa-sabotierten-nord-stream-keine-wirk...
Depuis que le légendaire journaliste américain Seymour Hersh, aujourd'hui âgé de 85 ans, a expliqué de manière plausible dans un dossier retentissant que le gouvernement américain était à l'origine du dynamitage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique en septembre dernier, confirmant ainsi le scénario le plus probable de cet acte de sabotage pour les analystes et les observateurs critiques, les médias sociaux sont en ébullition. Selon Hersh, la décision aurait été prise dès la fin 2021, avant l'invasion de l'Ukraine. En juin 2022, des plongeurs de la marine américaine auraient placé des explosifs sur les pipelines dans le cadre de l'exercice de l'OTAN "Baltops 2022", qui auraient ensuite été déclenchés à distance en septembre. L'opération a été ordonnée par le président Joe Biden et menée sous la direction de l'agence de renseignement extérieur CIA, selon Hersh. Des plongeurs de la Marine - et non des membres des forces spéciales - ont été spécialement utilisés pour cette opération, car les opérations secrètes des forces spéciales ne relèvent pas du seul commandement militaire, mais doivent être signalées au Congrès et communiquées à l'avance à ses dirigeants.
L'annonce faite en janvier 2022 par la sous-secrétaire d'État Victoria Nuland, qui avait menacé de manière éloquente de désactiver le gazoduc (elle avait dit textuellement: "Je veux vous dire très clairement aujourd'hui que si la Russie envahit l'Ukraine, Nord Stream 2 sera bloqué d'une manière ou d'une autre"), aurait été utilisée par la CIA pour faire passer l'opération de sabotage du niveau le plus élevé à celui d'une opération régulière de haute sécurité, évitant ainsi tout contrôle parlementaire. Le pouvoir de décision revenait donc uniquement à Biden.
Des démentis attendus
Sans surprise, le rapport de Hersh, qui s'appuie sur une source interne non identifiée, a été vigoureusement démenti à Washington. La Maison Blanche a fait savoir par l'intermédiaire de la porte-parole du Conseil de sécurité nationale que "c'est totalement faux et une invention totale". La CIA a réagi presque dans les mêmes termes: "Cette affirmation est complètement et totalement fausse". La ministre norvégienne des Affaires étrangères a également déclaré que le rapport était "faux". Cela n'invalide cependant pas la plausibilité de la démonstration de Hersh. De toute façon, l'affaire ne pourra pas être balayée d'un revers de main: Hersh, lauréat du prix Pulitzer, n'est pas n'importe qui, il est considéré comme l'un des reporters les plus célèbres des Etats-Unis. Il a notamment révélé le massacre perpétré par les troupes américaines dans le village vietnamien de My Lai en 1969 et la torture de prisonniers irakiens à la prison d'Abu Ghraib en 2004. Depuis que, tout en conservant son indépendance journalistique, il a révélé à plusieurs reprises des faits dérangeants qui embarrassaient la gauche qui le célébrait jusqu'alors, et qu'il s'est opposé à certains récits officiels - par exemple sur l'assassinat d'Oussama ben Laden ou les attaques au gaz toxique du régime Assad - il a été catalogué, comme c'est souvent le cas aujourd'hui, parmi les "théoriciens du complot".
Dans le cas présent de Nord Stream, Hersh ne spécule pas vraiment, il fournit au contraire un faisceau d'indices convaincants et présente une argumentation extrêmement cohérente et logique. La paternité des explosions du gazoduc par les États-Unis expliquerait également le silence frappant du gouvernement fédéral et de la plupart des médias sur cet acte monstrueux, qui a disparu des gros titres en un rien de temps, comme par magie, alors qu'il s'agissait en fait d'un acte de guerre et que Nord Stream 1 avait été pendant de longues années l'épine dorsale de l'approvisionnement en gaz de l'Allemagne et l'objet d'un débat politique parfois acharné. Malgré cela, le dynamitage a été et est toujours traité comme un détail par les officiels et les médias.
Pas un sujet pour les médias d'État allemands
Par conséquent, les révélations de Hersh n'ont même pas été mentionnées par le Tagesschau - bien que la chaîne ARD ait salué l'année dernière Hersh comme "une épine dans le pied des puissants", qui "montre à l'opinion publique mondiale le visage hideux des Etats-Unis". Hersh a également été acclamé avec frénésie par Die Zeit. Aujourd'hui, à l'ère de Biden et de la solidarité pro-ukrainienne servile de la gauche allemande et de ses médias de cour, l'extase a apparemment disparu. Indépendamment de l'exposé de Hersh, il est clair que si, comme il l'a affirmé à l'époque, il existait effectivement la moindre preuve de l'implication de la Russie dans l'explosion, le gouvernement allemand l'aurait dénoncée sans relâche. Comme cela n'a pas été le cas et que le sujet a été délibérément minimisé, il ne reste en fait que les États-Unis comme seul pays ayant la volonté, le pouvoir et l'intérêt de détruire les pipelines - d'autant plus qu'un Joe Biden présomptueux avait quasiment annoncé cette mesure devant la presse mondiale en présence du chancelier allemand Olaf Scholz en février 2022 - au grand désarroi de ceux qui avaient planifié l'action, comme le note Hersh. Il est donc impossible de rejeter son rapport et de le placer dans le domaine de la fable aussi grossièrement que l'on tente de le faire aujourd'hui...
19:27 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nord stream, actualité, allemagne, mer baltique, europe, affaires européennes, états-unis, guerre économique, gaz, hydrocarbures, seymour hersh | | del.icio.us | | Digg | Facebook
jeudi, 09 février 2023
L'ouverture du deuxième front
L'ouverture du deuxième front
Ricardo Nuno Costa
Rédacteur en chef de geopol.pt
Source: https://geopol.pt/a-abertura-da-segunda-frente/
Que fait l'Organisation de l'Atlantique Nord en Corée et au Japon, là où se trouve l'extrémité orientale de la masse continentale eurasienne, juste à l'endroit où la Russie et le Japon se touchent sur les rives du Pacifique ?
La visite actuelle de Stoltenberg à Séoul et à Tokyo semble confirmer ce dont nous parlons au moins depuis avril de l'année dernière, lorsque nous avons rapporté, sur notre site, que les plans de Washington et de Londres ne se limitaient pas à l'Europe. Le voyage du secrétaire général de l'OTAN en Asie est annonciateur de déstabilisation, contrairement aux initiatives commerciales prises ces dernières années entre les pays de la région, ce qui laisse présager un conflit.
La carte atlantiste ne devrait pas être étrangère à l'engagement des États-Unis dans l'AUKUS avec leurs partenaires des "5 yeux", et le QUAD avec l'Inde et le Japon, deux blocs militaires conçus pour limiter la Chine dans son propre espace maritime naturel. La dépendance exceptionnelle du géant asiatique à l'égard des importations n'est pas étrangère à ces mouvements perturbateurs manœuvrés à 10.000 km de distance à Washington.
Mais l'extension de l'OTAN à la région Asie-Pacifique a également la Fédération de Russie dans son viseur. Tokyo a récemment intensifié la rhétorique autour des revendications sur les îles Kouriles, qui appartiennent légitimement à la Russie depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Ici, il pourrait y avoir des manœuvres pour distraire Moscou, engagée en Ukraine.
Le Japon, qui préside le G7 cette année, a récemment annoncé une augmentation de la défense de près de 24 %, en même temps qu'une mise à jour de sa doctrine militaire, qui, pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, inclut la possibilité d'une attaque préventive (contre la Chine), ainsi que l'incorporation pour la première fois d'armes offensives à longue portée, qui seront désormais fabriquées par son industrie militaire de plus en plus robuste. Rien de tout cela n'a pu être fait malgré les accords avec ses principaux partenaires, vainqueurs de la seconde guerre mondiale, qui ont fermé les yeux pendant des années sur l'inclusion d'un destroyer modifié dans la flotte japonaise, qui est en fait un porte-avions.
Le Premier ministre Kishida s'est rendu plus tôt cette année à Londres, où il a rencontré Sunak, pour signer un accord militaire "historique" qui permettra désormais aux forces britanniques d'être déployées au Japon. D'autre part, la base américaine d'Okinawa sera également équipée dès cette année de missiles aux capacités avancées.
En juillet dernier déjà, le ministre allemand des Affaires étrangères, M. Baerbock, s'est rendu à Tokyo pour coordonner davantage une action commune contre la Russie et la Chine dans la région. La ministre a tenté de convaincre son homologue d'un embargo sur l'usine de GNL Sakhaline 2 de Gazprom sur l'île de Sakhaline, dans laquelle des entreprises japonaises sont impliquées. Tokyo n'a évidemment pas suivi cette injonction - comme l'Allemagne l'a fait avec Nord Stream 2 - qui serait une balle dans le pied pour ses grands besoins énergétiques. Instrumentalisé oui, "ma non troppo".
À cette occasion, M. Baerbock a également visité une base navale japonaise et une base navale américaine et a assuré que la Bundeswehr étendait sa coopération avec les forces armées japonaises pour une plus grande opérationnalité dans la mer du Japon.
Ce mouvement concentrique, qui prendra certainement effet dans les mois à venir, confirmera une nouvelle alliance militaire mondiale, que Liz Truss avait déjà annoncée lors de la réunion d'avril à Londres, réunion mentionnée ci-dessus. Cela devrait réunir les pays qui représentent ce qu'on appelle à tort "l'Occident collectif", périphrase des économies qui gravitent autour du dollar (euro, livre, yen et autres), extrêmement endettées et de plus en plus dépendantes de lui, dans le but désespéré de maintenir sa domination financière sur l'économie et le monde selon des règles qu'il a dictées.
Il faut donc s'attendre à ce que, que ce soit à Taïwan, en Corée du Nord, sur quelque île contestée, ou même à la suite d'un accident dans les mers agitées de la région, une excuse pour une escalade déjà annoncée surgisse. Tout porte à croire que ce n'est qu'une question de temps.
19:44 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, océan pacifique, japon, russie, états-unis, chine, politique internationale, géopolitique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Diego Fusaro et le nouvel ordre érotique
Diego Fusaro et le nouvel ordre érotique
Par Juan Manuel De Prada
Source: https://noticiasholisticas.com.ar/el-nuevo-orden-erotico-por-juan-manuel-de-prada/?utm_campaign=shareaholic&utm_medium=twitter&utm_source=socialnetwork
Nous venons de lire un essai lucide de Diego Fusaro, El nuevo orden erotico (édité par El Viejo Topo), qui développe certaines des questions que nous abordons dans nos articles depuis des années. Le capitalisme n'est pas seulement un système économique, mais possède une vision totalisante et articulée de l'homme, une anthropologie corrosive basée non seulement sur la libéralisation de la consommation, mais aussi des mœurs. Dans toutes ses phases (mais encore plus dans cette phase mondiale), le capitalisme a besoin d'établir une "religion érotique" qui façonne les gens pour en faire la bouillie humaine dont il a besoin pour concentrer la richesse.
Fusaro est un philosophe d'obédience marxiste et gramscienne (que, cependant, la gauche caniche, toujours au service du règne ploutocratique mondial, surnomme un "rojipardo", un "rouge-brun"). D'où la valeur de son analyse pénétrante et dévastatrice de ce "nouvel ordre érotique" établi par le capitalisme, qui s'accompagne d'une étude stimulante du "pouvoir renversant de l'amour" (peut-être les meilleures pages du livre) et d'une défense courageuse de l'institution de la famille. L'être aimé étant l'exact opposé d'une marchandise, le capitalisme doit provoquer une subversion anthropologique radicale, transformant ce qui est unique en quelque chose de fongible et d'interchangeable. Ainsi, il combat les relations amoureuses au point de les annuler et de les remplacer par des plaisirs successifs, des "expériences" que l'on peut avaler et déféquer, avant de les remplacer par d'autres encore plus agréables, comme les bonnes affaires d'un point de vente. Ainsi, selon les règles de la consommation érotique, l'amour est subsumé dans une temporalité accélérée "où la recherche fiévreuse de la nouveauté, le rythme pressant de la mode, coexiste avec l'éternel retour zarathoustrien du même, c'est-à-dire avec la répétition toujours renouvelée et potentiellement illimitée du geste nihiliste de la consommation".
Dans cette phase du capitalisme mondial, l'expérience de l'amour - qui aspirait autrefois à l'éternité et, surtout, à rester fidèlement attaché à l'être aimé irremplaçable - devient flexible et omnidirectionnelle, acceptant les règles boulimiques de la consommation. Et il se retrouve piégé dans une sorte de "destruction nihiliste créative", soumis aux mêmes lois que toutes les autres marchandises, qui, une fois consommées, réapparaissent comme par magie, dans une succession sans fin, afin que les consommateurs puissent en profiter sans cesse. Ainsi, le capitalisme façonne des personnes immergées dans un éphémère liquide, sans racines, incapables d'engagements sérieux et durables. Et en l'absence de tels engagements, le marché offre à ces personnes de nouvelles marchandises pour attiser leurs désirs, un stockage incessant de biens qui ne peut s'arrêter (car s'il le faisait, le système de production s'effondrerait), transformant les personnes en monades isolées qui errent à la recherche d'autres corps sur lesquels elles peuvent projeter leur désir, des aventures "illusoires" qui leur permettent de nier l'odieuse "monotonie" de la vie conjugale.
Car, bien sûr, l'ennemi principal de ce "nouvel ordre érotique" dénoncé par Fusaro est la famille fondée sur des liens stables, sur la dualité des sexes, sur la procréation, sur la solidarité patrimoniale... sur tout ce qui, en somme, renforce les racines et les liens. Le capitalisme a besoin d'individus sans attaches ni vie morale digne de ce nom, qui fondent leur bonheur sur une fluidité érotique polymorphe, sur des relations éphémères et sans lendemain qui semblent les combler... en échange de les transformer en personnes insatisfaites à jamais. L'important, souligne Fusaro, est de ne pas créer de liens fermes et solidaires, en présentant l'alternative du déracinement amoureux comme une expérience séduisante et émancipatrice. À ces personnes, tristement transformées en "atomes post-identité", célibataires au sens ontologique le plus profond, le capitalisme offre alors le jackpot empoisonné de l'idéologie du genre, qui - comme toutes les idéologies - nie son statut idéologique et se présente aux yeux de ses adeptes trompés "comme une façon naturelle de voir, de comprendre et d'habiter la réalité". Au bazar des identités de genre illusoires générées par cette idéologie au service du capitalisme, Fusaro consacre les dernières pages de son admirable essai, auquel il ne manque qu'un certain regard "surnaturel". Car quel est le but ultime - non strictement matériel - pour lequel le capitalisme impose ce "nouvel ordre érotique" ? Fusaro, prisonnier du matérialisme philosophique, ne nous donne pas la réponse, que nous trouvons pourtant très clairement exprimée dans le quinzième verset du troisième chapitre de la Genèse.
19:27 Publié dans Actualité, Livre, Livre, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, philosophie, ordre érotique, diego fusaro | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le cycle se ferme. La Chine comme synthèse du pire du 20ème siècle
Le cycle se ferme. La Chine comme synthèse du pire du 20ème siècle
Ernesto Milà
Bron: http://info-krisis.blogspot.com/2023/01/el-ciclo-se-cierr...
Nous reproduisons la préface de l'édition espagnole de la brochure de la Fondation Julius Evola, El ciclo se cierra - Americanismo y Bolchevismo 1929-1969 (= "Le cycle se referme - américanisme et bolchevisme 1929-1969"). L'ouvrage rassemble trois essais publiés respectivement en 1929 dans La Nuova Antologia, en 1934 dans la première édition de Rivolta contro il Mondo Moderno et en 1969 dans l'édition révisée du même livre. L'ouvrage a été préfacé en 1991 par Gianfranco De Turris. Compte tenu du temps écoulé, nous nous sommes sentis obligés de préparer une préface à l'édition espagnole dans laquelle nous mettons à jour la théorie évolienne sur l'américanisme et le bolchevisme, les deux extrémités de la même tenaille qui menace l'Europe, à la lumière des derniers développements post-pandémiques et jusqu'à la réunion du Forum de Davos du week-end dernier. Un siècle plus tard, et avec la mise à jour ultérieure, la théorie est toujours valable. Le livre sera disponible pour le public le 1er février 2023.
Julius Evola
Le cycle se termine
Américanisme et bolchevisme 1929-1969
Je connaissais deux des trois versions du même essai rassemblées dans ce volume : celle publiée dans La Nuova Antologia, incorporée dans un volume de compilation d'articles de Julius Evola, publié dans la même revue (Edizioni di Ar, Padoue, 1970), et celle incluse comme chapitre final de l'édition de 1969 pour Rivolta contro il mondo moderno (Edizioni Mediterranee, Rome, 1969) que, initialement, j'avais lue en français dans la version publiée en 1973 par les Éditions de l'Homme (Québec) et qui contient quelques différences avec l'édition italienne. J'ignorais cependant les différences entre le texte du volume de la première édition de Rivolta (1934) qui est également inclus dans le volume. La comparaison des trois essais est brillamment réalisée par Gianfranco de Turris, il n'est donc pas nécessaire de faire de commentaire. Quoi qu'il en soit, étant donné le temps qui s'est écoulé entre la date de cette introduction de De Turris et la dernière version du texte (1973), il est presque obligatoire d'ajouter quelques paragraphes pour confirmer que les intuitions d'Evola, formulées pour la première fois il y a près d'un siècle, se réalisent avec une étonnante précision.
L'idée véhiculée par les trois textes est qu'il y avait une identité de fond, mais pas de forme, entre les modèles soviétique et américain. La dépersonnalisation, la matérialisation, la réification de l'être humain, le machinisme et le culte de la technologie semblent être les destins des deux régimes. La principale objection à ce texte est que, bien qu'Evola ait prévu que l'URSS tenterait d'étendre ses tentacules dans le monde entier, depuis la chute du mur de Berlin en 1989, ce processus semble s'être arrêté et seul le "visage amical", celui présenté par les États-Unis, subsiste. Par conséquent, les différences entre le contenu des trois éditions et la réalité seraient telles que le texte serait supplanté et complètement réfuté. Ce n'est pas le cas.
Il est frappant de constater que ni Evola en 1929, 1934 ou 1973 ne mentionne la République populaire de Chine, ni De Turris n'y fait la moindre allusion près de vingt ans plus tard. Nous allons tenter d'expliquer cette omission.
En 1929, le communisme chinois était pratiquement sans intérêt. Il avait été fondé en 1921 et pendant six ans, il est resté dans l'ombre du Kuomintang, jusqu'à ce que le chef militaire de ce parti, Chiang Kai-shek, retourne ses armes contre les communistes. Les communistes ont répondu en renforçant leur appareil militaire et en déclenchant une guerre civile qui a sévi en deux phases, de 1927 à 1937 puis, après l'arrivée des Japonais et leur défaite ultérieure, de 1945 à 1948. En 1973, le parti communiste chinois était au pouvoir depuis près d'un quart de siècle et avait même ses antennes à l'Ouest, dans les partis communistes dissidents opposés à la ligne de Moscou. Le "modèle maoïste" était devenu relativement populaire depuis mai 1968 et, dans ses secteurs les plus folkloriques, le "costume Mao" était le costume de tous les jours.
À partir de 1965, avec l'éclatement du conflit sino-soviétique et même des affrontements armés dans la région d'Oussouri, on avait le sentiment que les communistes russes et chinois finiraient par s'entre-déchirer. Mais après le désaccord initial entre les successeurs de Staline et le gouvernement de Pékin, les hauts et les bas du développement du communisme chinois, l'échec de certaines de ses campagnes et une certaine instabilité interne due à la lutte entre les factions, Mao a fini par promouvoir la "grande révolution culturelle" pour se maintenir au pouvoir et laisser des groupes de "gardes rouges" fous et fanatiques détruire ses opposants au sein du parti (et ce qui restait de la tradition millénaire chinoise dans le processus).
En Italie, des groupes néo-fascistes apparaissent qui s'identifient à la cause maoïste (voir le numéro LXXV de la Revue d'histoire du fascisme, consacrée à ce sujet). Evola les a critiqués assez durement, niant que le maoïsme était substantiellement différent du communisme russe. Mais tout porte à croire qu'il n'a pas accordé une importance particulière au phénomène chinois, ni prévu quels pourraient être ses développements futurs. Lorsqu'il a réécrit l'édition 1973 de Rivolta, les Etats-Unis pratiquaient une "politique de ping-pong". Henry Kissinger d'abord, puis Nixon, se rendent en Chine et scellent un pacte antisoviétique. Mais même à cette époque, la Chine était considérée en Europe comme un vaste foyer de plus d'un milliard d'habitants, dont la plupart vivaient sous le seuil du sous-développement et étaient gouvernés par une bureaucratie qui, à l'instar de la bureaucratie soviétique, ne pourrait jamais atteindre le niveau de vie des pays développés.
Trois ans plus tard, Mao meurt et les événements semblent donner raison à ceux qui prédisaient la stagnation du modèle chinois. En 1976, d'ailleurs, les partis maoïstes avaient presque partout dans le monde disparu, étaient entrés dans un processus de scission interne et d'usure, s'étaient reconvertis dans des formes très éloignées du modèle chinois, débattaient pour savoir si l'orthodoxie marxiste était présente en Chine ou en Albanie, et même le Parti communiste d'Espagne (marxiste-léniniste) et sa triste extension, le Front révolutionnaire antifasciste et patriote, diffusaient sur les ondes de Radio Albanie des invectives contre le "révisionnisme chinois".
Mais, à la fin de cette décennie, un nouveau phénomène s'est produit dans le monde capitaliste. Si jusqu'alors et depuis le début de l'après-guerre, la conception officielle du capitalisme était celle exposée par John Maynard Keynes, l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, avec des idées très différentes, inspirées par l'école autrichienne d'économie, qui avaient été considérées jusqu'alors comme de véritables folies et comme des manifestations excentriques, a imposé un nouveau cap. Cela avait d'ailleurs déjà été expérimenté dans le Chili du général Augusto Pinochet, mais avait échoué lamentablement. À Santiago, en 1980, on se souvenait encore avec amertume de la fermeture de l'entreprise nationale d'allumettes parce que les "Chicago Boy's" avaient réussi à obtenir du gouvernement qu'il autorise l'entrée d'allumettes fabriquées au Canada à des prix beaucoup plus bas. Cependant, ces théories, bien que leur efficacité n'ait pas du tout été prouvée dans la pratique, ont incité Thatcher à initier une politique "néo-libérale" basée sur la privatisation, l'ouverture et la dérégulation des marchés, l'abandon de toute mesure "protectionniste" et le strict respect du principe libéral de la primauté des marchés avec une abstention totale de l'Etat de participer à la vie économique.
Thatcher n'aurait pas survécu aux protestations sociales générées par cette mutation du modèle économique si deux phénomènes ne s'étaient produits en peu de temps: premièrement, une clique ultra-conservatrice armée des mêmes idéaux économiques est arrivée au pouvoir aux États-Unis; deuxièmement, la guerre des Malouines a non seulement frappé de plein fouet la junte militaire qui dirigeait l'Argentine, mais a également élevé Margaret Thatcher au rang de "leader triomphant". Bien que le Royaume-Uni ait cessé depuis longtemps d'être un "empire", que sa puissance ait été fortement diminuée et qu'il n'ait plus eu que peu de poids sur la scène internationale, il a été aidé par le revirement de la politique américaine après les échecs des gouvernements qui ont suivi la démission de Richard Nixon (Gerald Ford, 1974-77 et Jimmy Carter, 1977-1981), tous deux fortement usés par les victoires du communisme en Asie du Sud-Est, et par la montée de la révolution islamique en Iran, ainsi que par l'action délétère - dans le cas de Carter - de la Commission trilatérale, ont conduit le "tournant conservateur" sur le plan politique... et néolibéral sur le plan économique...
Sous l'administration Reagan, les relations avec la Chine ont été maintenues telles qu'elles l'avaient été sous l'ère Nixon et ont continué à l'être pendant la phase d'effondrement de l'URSS, ouverte par la confluence de différentes circonstances (l'usure que la guerre en Afghanistan entraînait pour l'URSS, l'impossibilité pour le budget soviétique de payer la guerre en Afghanistan), ensuite l'incapacité du budget soviétique à répondre à l'initiative en matière d'armement connue sous le nom de "Guerre des étoiles", l'arrivée d'un pape polonais au Vatican qui a directement déclenché les vagues de grèves à Dantzig et a ainsi tendu à briser le système d'alliance soviétique du Pacte de Varsovie, entre autres). Après la guerre du Koweït, les Etats-Unis n'ont pas hésité à se définir comme "la seule puissance mondiale". Et, en fait, c'est le cas. L'année-clé était 1991. Les "démocraties" semblaient avoir gagné. La Chine est restée dans sa prostration, sortant à peine du sous-développement. Elle ne faisait pas le poids face à la puissance américaine. Les "théoriciens" néo-libéraux ont alors lancé leur appel: ils ont interprété, à travers Huntington et Fukuyama, que la supériorité morale des Etats-Unis était à l'origine de leur victoire dans la guerre froide et que, désormais, leur pédagogie devait être orientée vers la conquête du reste du monde à leur cause : le modèle du néolibéralisme, les valeurs du "plus riche, plus vite", le culte du travail et de la réussite et la subordination au principe du collectif imposé par la loi de la quantité dans les consultations électorales : le poids des chiffres transformé en légitimation politique. Aucun stratège américain ne doutait que la République populaire de Chine serait également touchée par ce changement de valeurs dès que les relations commerciales avec elle s'intensifieraient.
À ces idées s'en ajoutait une autre de nature purement économique. Comme le souligne l'analyse d'Evola dans les trois essais qui suivent, l'optimisation du rendement, du profit, de la rentabilité et de l'usure, considérés comme la base de la "pensée américaine" (libérale ou conservatrice, en cela ils ne sont pas différents), impliquerait la création d'une "économie globale" qui finirait par unifier le monde sous les "lois vertueuses du marché". Ce postulat, qui a ouvert le processus de "mondialisation" économique, était parallèle au "mondialisme" (c'est-à-dire la mise en œuvre d'une "culture mondiale", d'une "religion mondiale", d'un "gouvernement mondial" et de l'"unification de l'humanité" prêchée par les cercles théosophiques, utopiques et occultistes depuis le milieu du 19ème siècle).
La Chine, qui avait alors déjà dépassé les 1,2 milliard d'habitants, ne semblait pas compter pour les plans du "Nouvel ordre mondial": on pensait que faciliter le développement de la République populaire de Chine entraînerait automatiquement un revirement politique et que le pays rejoindrait les "démocraties", le système universellement accepté comme sain et miraculeux. Et puis les théoriciens de la mondialisation ont déclenché un nouveau phénomène, une autoroute à double sens: la "délocalisation des entreprises" tendait à augmenter les bénéfices des entreprises en produisant là où le coût de la main-d'œuvre était le moins cher et les matières premières les plus proches. Ce processus a suivi une direction Sud-Nord et Ouest-Est. D'autre part, il s'agissait également de maintenir l'industrie qui pouvait être compétitive dans les pays occidentaux, pour laquelle les portes ont été ouvertes à l'immigration afin de tenter de "gagner en compétitivité" grâce à l'afflux massif de main-d'œuvre bon marché. La direction de ce deuxième processus était du sud au nord et de l'est à l'ouest.
Bien que les conséquences de cette autoroute à double sens soient claires et que personne ne puisse se faire d'illusions sur son résultat, elle a été mise en œuvre de manière suicidaire, uniquement parce que les grands trusts, les multinationales, les consortiums de grandes entreprises, ont vu leurs bénéfices augmenter. D'autre part, c'était une façon de tirer parti des ressources apparues avec "l'ère de l'information" et des phénomènes techniques qui ont accompagné la "troisième révolution industrielle". Sans la micropuce, rien de tout cela n'aurait été possible.
Le résultat ne s'est pas fait attendre. La Chine a vu ses parcs industriels se développer en quelques années au point de devenir "l'usine planétaire" par excellence. Si Evola met en évidence le fait que le bolchevisme soviétique s'est appuyé sur des couches primitives de la population slave, généralement soumises au pouvoir, c'est à plus forte raison que la population chinoise, marquée par des millénaires de mandarinat, a pu apporter les meilleures énergies de sa vie, non pas à la famille, non pas à la culture de ses propres qualités, non pas à l'approfondissement de sa propre tradition, non pas au travail de perfectionnement intérieur, qui, après tout, devrait être le grand objectif humain, mais à la production de biens et de services. Le résultat est qu'en à peine un quart de siècle, entre 1992 et 2015, ce pays, qui comptait déjà 1,4 milliard d'habitants, est devenu une superpuissance industrielle et financière avec ses propres techniciens formés dans les meilleures universités du monde qui, inévitablement, sont retournés en Chine à la fin de leur formation, contribuant ainsi à augmenter sa capacité de production, mais aussi son propre niveau de vie.
C'est ainsi qu'est né le grand paradoxe: c'est le néolibéralisme, et non la puissance des armes doctrinales du marxisme-léninisme ou de la "pensée Mao Tsé Toung", qui a fait de la Chine une puissance mondiale. La grande habileté du régime chinois a consisté à rester une dictature communiste classique, avec son appareil de propagande et sa censure, ses systèmes de répression, la diffusion de son idéologie diffsée dans des cours obligatoires et parmi la population par l'utilisation massive des médias de masse et de procédures invasives, c'est-à-dire toutes ces ressources typiques de tout système dictatorial, combinées aux caractéristiques les plus attrayantes pour les masses: loisirs, niveau de vie élevé, consommation comme seul objectif, divertissement, etc.
La Chine a combiné le pire du communisme (maintien d'une ligne de masse dictatoriale, volonté délibérée d'annuler la personnalité et pouvoir techno-bureaucratique centralisé et inflexible) avec le pire du capitalisme (exploitation, aliénation, infantilisation des masses). Un pouvoir fort et des masses reconnaissantes de leur assujettissement.
Il n'y a eu ni vainqueurs ni vaincus, à l'exception de l'avancée imparable de "La Bête sans nom". Ni le capitalisme n'a été vaincu par le communisme, ni l'inverse. Il y a eu une synthèse de l'un et de l'autre dans le "modèle chinois": comme le dit la propre propagande du régime, "un pays, deux systèmes". Tous deux sont sortis renforcés de cette entente cordiale. Massification, collectivisme, machinisme, technologies invasives, êtres sans visage qui, à la fin de leur journée de travail, deviennent des consommateurs compulsifs, entre le shopping effréné et la passivité conformiste du divertissement, avec un conformisme qui trouve ses racines dans les racines ethniques ancestrales exercées par les mandarinats, les hauts fonctionnaires tout-puissants qui dirigent la Chine depuis 3000 ans. Fini les "gardes rouges" brandissant le petit livre de Mao Tse Tung, comme dans les années 1960 ; ils ont été remplacés par le triste spectacle de masses de gens se déplaçant compulsivement à l'intérieur de gigantesques centres commerciaux, déferlant dans des rues pleines d'anonymes ou à l'intérieur de gratte-ciel récemment achevés. Toujours dos à leurs racines, toujours amputés de leurs traditions, toujours sans identité, avec la ruche ou la fourmilière comme modèles de vie collective. Après cela, nous voyons la concrétisation exacte de la phase finale du cycle telle que Julius Evola l'avait intuitionnée il y a près d'un siècle.
La Chine d'aujourd'hui est la synthèse de ce que la Russie et les Etats-Unis qu'Evola a connus de son vivant étaient hier. C'est l'élément qui doit être ajouté comme corollaire à l'analyse d'Evola dans les trois essais qui composent ce volume. Ce n'est pas qu'Evola se soit trompé dans son analyse: celle-ci était non seulement précise, mais aussi extrêmement lucide et anticipatrice. Il ne restait plus qu'à ajouter l'évolution du processus au cours des dernières décennies. Il y a des variations dans la forme, mais pas du tout dans le fond. Ce sont les chemins que l'on parcourt aujourd'hui d'un pas ferme, voire accéléré par rapport aux périodes récentes, vers "La Bête sans nom", le royaume des masses omniprésentes. Le Mandarinat chinois répand urbi et orbi, sur les ruines de l'effondrement de l'URSS et de la crise actuelle de l'"américanisme".
Les gigantesques centres commerciaux chinois, les 1.400 millions d'êtres humains pris dans un délire consumériste, tandis que des haut-parleurs retentissent les slogans du parti, les grands milliardaires inévitablement affiliés au Parti fondé par Mao, la soumission d'une société qui n'est libre que de consommer et de travailler, mais constamment surveillée par des centaines de millions de caméras réparties dans toutes les rues, qui a volontairement placé dans la main de chacun de ses membres un téléphone portable avec lequel il alimentera en permanence le "big-data" (ce n'est pas en vain que la 5G qui rend cette technologie possible a son origine en Chine d'où elle rayonne dans le monde entier), permettant, grâce à l'Intelligence Artificielle, au "système" de connaître jusque dans ses moindres mouvements, gestes et intentions, mieux qu'il ne pourra jamais se connaître lui-même? C'est la Chine d'aujourd'hui. Et c'est vers ce modèle, étendu à l'Est et à l'Ouest, que nous nous dirigeons.
Le lecteur observera et comparera les trois textes d'Evola, écrits dans des circonstances historiques différentes (pendant la première forme de bolchevisme et le grand élan de l'américanisation du monde après la Première Guerre mondiale; le second pendant le stalinisme et après le krach de 1929, à l'époque des fascismes; et le dernier dans les années des fascismes; et le dernier, dans les années de la guerre froide, avec la confrontation géopolitique USA-URSS) avec la situation actuelle et percevront clairement que le Baron non seulement n'avait pas tort, mais qu'il a anticipé exactement les caractéristiques présentes aujourd'hui dans la post-modernité et dont la République populaire de Chine est la synthèse, l'exemple et la direction vers laquelle le monde se dirige main dans la main avec les technologies modernes.
En fait, même dans le transhumanisme occidental, le spectre même de la "Bête sans nom" est présent, qui n'aspire même plus à avoir une dimension biologique, mais prétend être un simple automatisme généré par des réseaux neuronaux électroniques grâce auxquels la conscience humaine individuelle se fondra dans une "conscience cosmique universelle" qui devrait se rassembler dans "le nuage", le bagage mental individuel de tous les êtres, converti en impulsions électroniques, but ultime de l'évolution darwinienne, accélérée par les nouvelles technologies génétiques, la nanotechnologie et l'intelligence artificielle. Telle est la perspective décrite par Ray Kurzweill, l'un des partisans les plus extrêmes du transhumanisme, pour notre avenir.
Il resterait à faire le point sur la situation au début de l'année 2023, en tenant compte de trois contradictions principales qui sont apparues au lendemain de la pandémie.
1) Le conflit ukrainien, généré par la volonté de l'OTAN de faire avancer ses frontières vers Moscou, a eu un effet inattendu : la "mondialisation" s'est arrêtée. À une époque où la mondialisation semblait être un projet raté, mais sur lequel les élites économiques continuaient à insister, la politique de sanctions contre la Russie imposée par les États-Unis et suivie avec une loyauté opiniâtre par les pays membres de l'OTAN a entraîné une rupture inattendue entre les pays alliés des États-Unis et le reste du monde (et, d'un point de vue quantitatif, on peut dire que "le reste du monde" a plus de poids numérique que le "bloc occidental", ce qui est important à noter à une époque où le "règne de la quantité" impose ses règles: plus d'habitants, plus de consommateurs, égale plus de production). La Chine a choisi de se ranger du côté de la Russie, compte tenu de l'opposition qu'elle suscite dans les milieux américains, car elle est sur le point de dépasser les États-Unis dans tous les domaines, y compris la technologie.
2) Le conflit entre les concentrations de pouvoir héritées des trois précédentes révolutions industrielles, ce que nous pouvons appeler "le vieil argent", et les grandes accumulations de pouvoir technologique et de capital générées par la quatrième révolution industrielle. Cela explique les récentes critiques d'Elon Musk à l'égard de la réunion du Forum de Davos et des tentatives d'ouverture du fondateur de cette organisation, Klaus Schwab, en direction du "transhumanisme", que certains considèrent comme le moteur idéologique de cette dernière révolution industrielle. Il est facile de prévoir les implications de ce conflit: le "nouvel argent" finira par s'imposer, comme cela s'est produit dans toutes les autres révolutions industrielles: les propriétaires des "nouvelles technologies" sont toujours ceux qui imposent leurs propres règles du jeu.
3) L'idée de "polycrise" évoquée lors de la dernière réunion du Forum de Davos, idée que Guillaume Faye avait déjà présentée il y a près d'un quart de siècle sous la dénomination de "convergence des catasdtrophes", est, dans l'acceptation qu'en donne les élites économiques mondiales, fait référence aux crises économiques ininterrompues générées par les dysfonctionnements du processus de globalisation, par les crises géopolitiques (un euphémisme pour ces crises qui sont provoquées par la volonté aveugle et suicidaire des Etats-Unis qui entendent demeurer la "seule puissance mondiale"), par les crises sociales à la chaîne dues à la mondialisation, sans oublier les crises sociales imbriquées (dues aux effets des migrations massives d'aujourd'hui et demain à la désertification des emplois par la robotisation), aux conflits interreligieux (qui ont pour axe le fondamentalisme islamique et qui se sont même étendus à l'Europe), auxquels ils ajoutent, bien sûr, le thème omniprésent du "changement climatique", présenté comme le plus dramatique de tous.
4) Lors de la même réunion du Forum de Davos, le rapport présenté par son fondateur, Klaus Schwab, reprenait pour la première fois sans complexe les idées transhumanistes et les transmettait à un public d'élites économiques, de dirigeants politiques et de propriétaires de consortiums d'information. Cela revient à suggérer la formation d'une société "post-biologique", automatisée, dominée par les nouvelles technologies, où l'humain est de plus en plus résiduel et où, pendant cette transition, les destinées des nations devraient être guidées par une alliance entre gouvernements et trusts, c'est-à-dire un scénario absolument identique à celui présenté par la structure politico-économique de la République populaire de Chine.
Telle est la situation en janvier 2023. La perspective n'est plus, comme à l'époque où Evola écrivait en 1929, la possibilité d'une reconstruction de l'Europe sur la base des idéaux du vieux romantisme. Le sentiment qui domine est que les processus de dissolution de l'humain, initiés en République populaire de Chine et adaptés à l'Occident par le Forum de Davos, ajoutés à la "religion transhumaniste" (que ses membres vivent avec une foi proche du fanatisme, surtout lorsque ses prophètes établissent les caractéristiques du futur), nous placent dans un modèle qui est, précisément, l'inversion totale du modèle d'une société traditionnelle. Une indication que la promesse apocalyptique de la venue de l'Antéchrist, qui précédera la fin des temps, est proche.
Il faut comprendre que "l'Antéchrist" n'est pas tant une figure humaine qu'une conception de l'être humain, hypostasiée et gravée au feu dans les hommes et les femmes d'aujourd'hui, présents dans le monde entier, dans tous les pays, dans tous les peuples, dans chacun des habitants de la planète, et à laquelle il est impossible pour la majorité d'échapper. On comprend d'ailleurs que dans les textes prophétiques-apocalyptiques, cette "venue de l'Antéchrist" précède la "fin des temps".
Le caractère éphémère et non viable d'une société ainsi conçue, son instabilité congénitale, est précisément ce dont beaucoup ont eu l'intuition à notre époque (du "paradoxe de Fermi" sur la non-viabilité des sociétés technologiquement avancées, au dernier rapport du Forum de Davos, avec son idée de "polycrise"). Un vêtement taché peut être lavé par un simple geste. Mais lorsque ce même vêtement est couvert de taches, de déchirures, est élimé par l'usage, il n'y a plus aucune possibilité, quels que soient nos efforts, de continuer à le porter. Il est nécessaire de le jeter et d'en tisser un nouveau. Nous avons atteint cette période. Il vaut la peine que nous nous y fassions.
Or, dans toutes ces dérivations, il n'y a rien de nouveau par rapport à ce que Julius Evola a prévu dans son article historique de La Nuova Antologia publié en 1929. Nous ne sommes pas confrontés à deux positions irréconciliables, comme ne l'étaient ni le bolchevisme ni le libéralisme, ni les camps opposés de la guerre froide, ni l'époque révolue de l'unilatéralisme américain globalisant, ni la période qui a suivi le 11 septembre et la crise économique de 2007-2011, premier symptôme de l'effondrement du système économique mondial globalisé, ni tout ce qui a suivi la pandémie, ni ce qui nous attend lorsque la quatrième révolution industrielle montrera ses effets les plus dramatiques sur la société et finira par réorganiser le monde. Ce qui émerge de cette réorganisation tendra inévitablement vers une forme pyramidale, avec un tout petit dôme et une gigantesque base homogène.
Mais dans tous les cas, le dôme et tout ce qui se trouve en dessous obéiront aux mêmes traits: une humanité qui a rompu tout lien avec le supérieur (qui n'est même pas capable de deviner ce que signifie le "surmonde", pas même à travers le prisme de la religion), qui n'est capable de considérer comme "religieux" qu'un ensemble de doctrines inorganiques et souvent incohérentes dans lesquelles on place sa "foi" (le transhumanisme, déjà aujourd'hui "première religion" de la Silicon Valley et, plus largement, de la technologie), avec ceux "d'en haut" qui se consacrent à la multiplication de leurs profits et ceux "d'en bas" à la survie, avec une dévaluation croissante de toutes les valeurs et un processus général de perte des identités, surtout culturelles, et une destruction systématique de toute institution traditionnelle restante (travail que les "Agendas" mondialistes émanant des institutions internationales et envoyés aux gouvernements nationaux comme obligatoires) tentent d'accélérer.
Dans ces circonstances, le réalisme suggère que la "fin des temps" est proche (ou, plus précisément, la fin de cette civilisation) et, en tout état de cause, il n'est pas possible d'être optimiste quant aux possibilités d'inverser le phénomène. La disproportion des forces est telle que ceux qui proclament leur adhésion aux principes traditionnels n'ont aucune base sociale, aucune institution et des ressources insuffisantes sur lesquelles fonder leur action. Bien que le processus de destruction de toutes les valeurs et de leur remplacement par celles contenues dans les "agendas" mondialistes rencontre une résistance croissante, il ne faut pas se faire d'illusions: le destin final d'une avalanche, une fois déclenchée, n'est pas de s'arrêter à mi-chemin, mais de tout balayer. Plutôt que de s'opposer au glissement de terrain à venir, le bon sens conseille de se préparer au lendemain de l'avènement de "La Bête sans nom".
Je crois que ces annotations étaient nécessaires, dans la mesure où les trois essais d'Evola et la propre introduction de De Turris devaient être complétés par des notes sur l'ici et maintenant.
Ernesto Milà
Sant Pol de Mar, janvier 2023.
19:08 Publié dans Actualité, Actualité, Traditions, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ernesto milà, julius evola, tradition, traditionalisme, actualité, chine, transhumanisme, mondialisation, ernesto milà, julius evola, tradition, traditionalisme, actualité, chine, transhumanisme, mondialisation | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le cycle se ferme. La Chine comme synthèse du pire du 20ème siècle
Le cycle se ferme. La Chine comme synthèse du pire du 20ème siècle
Ernesto Milà
Bron: http://info-krisis.blogspot.com/2023/01/el-ciclo-se-cierr...
Nous reproduisons la préface de l'édition espagnole de la brochure de la Fondation Julius Evola, El ciclo se cierra - Americanismo y Bolchevismo 1929-1969 (= "Le cycle se referme - américanisme et bolchevisme 1929-1969"). L'ouvrage rassemble trois essais publiés respectivement en 1929 dans La Nuova Antologia, en 1934 dans la première édition de Rivolta contro il Mondo Moderno et en 1969 dans l'édition révisée du même livre. L'ouvrage a été préfacé en 1991 par Gianfranco De Turris. Compte tenu du temps écoulé, nous nous sommes sentis obligés de préparer une préface à l'édition espagnole dans laquelle nous mettons à jour la théorie évolienne sur l'américanisme et le bolchevisme, les deux extrémités de la même tenaille qui menace l'Europe, à la lumière des derniers développements post-pandémiques et jusqu'à la réunion du Forum de Davos du week-end dernier. Un siècle plus tard, et avec la mise à jour ultérieure, la théorie est toujours valable. Le livre sera disponible pour le public le 1er février 2023.
Julius Evola
Le cycle se termine
Américanisme et bolchevisme 1929-1969
Je connaissais deux des trois versions du même essai rassemblées dans ce volume : celle publiée dans La Nuova Antologia, incorporée dans un volume de compilation d'articles de Julius Evola, publié dans la même revue (Edizioni di Ar, Padoue, 1970), et celle incluse comme chapitre final de l'édition de 1969 pour Rivolta contro il mondo moderno (Edizioni Mediterranee, Rome, 1969) que, initialement, j'avais lue en français dans la version publiée en 1973 par les Éditions de l'Homme (Québec) et qui contient quelques différences avec l'édition italienne. J'ignorais cependant les différences entre le texte du volume de la première édition de Rivolta (1934) qui est également inclus dans le volume. La comparaison des trois essais est brillamment réalisée par Gianfranco de Turris, il n'est donc pas nécessaire de faire de commentaire. Quoi qu'il en soit, étant donné le temps qui s'est écoulé entre la date de cette introduction de De Turris et la dernière version du texte (1973), il est presque obligatoire d'ajouter quelques paragraphes pour confirmer que les intuitions d'Evola, formulées pour la première fois il y a près d'un siècle, se réalisent avec une étonnante précision.
L'idée véhiculée par les trois textes est qu'il y avait une identité de fond, mais pas de forme, entre les modèles soviétique et américain. La dépersonnalisation, la matérialisation, la réification de l'être humain, le machinisme et le culte de la technologie semblent être les destins des deux régimes. La principale objection à ce texte est que, bien qu'Evola ait prévu que l'URSS tenterait d'étendre ses tentacules dans le monde entier, depuis la chute du mur de Berlin en 1989, ce processus semble s'être arrêté et seul le "visage amical", celui présenté par les États-Unis, subsiste. Par conséquent, les différences entre le contenu des trois éditions et la réalité seraient telles que le texte serait supplanté et complètement réfuté. Ce n'est pas le cas.
Il est frappant de constater que ni Evola en 1929, 1934 ou 1973 ne mentionne la République populaire de Chine, ni De Turris n'y fait la moindre allusion près de vingt ans plus tard. Nous allons tenter d'expliquer cette omission.
En 1929, le communisme chinois était pratiquement sans intérêt. Il avait été fondé en 1921 et pendant six ans, il est resté dans l'ombre du Kuomintang, jusqu'à ce que le chef militaire de ce parti, Chiang Kai-shek, retourne ses armes contre les communistes. Les communistes ont répondu en renforçant leur appareil militaire et en déclenchant une guerre civile qui a sévi en deux phases, de 1927 à 1937 puis, après l'arrivée des Japonais et leur défaite ultérieure, de 1945 à 1948. En 1973, le parti communiste chinois était au pouvoir depuis près d'un quart de siècle et avait même ses antennes à l'Ouest, dans les partis communistes dissidents opposés à la ligne de Moscou. Le "modèle maoïste" était devenu relativement populaire depuis mai 1968 et, dans ses secteurs les plus folkloriques, le "costume Mao" était le costume de tous les jours.
À partir de 1965, avec l'éclatement du conflit sino-soviétique et même des affrontements armés dans la région d'Oussouri, on avait le sentiment que les communistes russes et chinois finiraient par s'entre-déchirer. Mais après le désaccord initial entre les successeurs de Staline et le gouvernement de Pékin, les hauts et les bas du développement du communisme chinois, l'échec de certaines de ses campagnes et une certaine instabilité interne due à la lutte entre les factions, Mao a fini par promouvoir la "grande révolution culturelle" pour se maintenir au pouvoir et laisser des groupes de "gardes rouges" fous et fanatiques détruire ses opposants au sein du parti (et ce qui restait de la tradition millénaire chinoise dans le processus).
En Italie, des groupes néo-fascistes apparaissent qui s'identifient à la cause maoïste (voir le numéro LXXV de la Revue d'histoire du fascisme, consacrée à ce sujet). Evola les a critiqués assez durement, niant que le maoïsme était substantiellement différent du communisme russe. Mais tout porte à croire qu'il n'a pas accordé une importance particulière au phénomène chinois, ni prévu quels pourraient être ses développements futurs. Lorsqu'il a réécrit l'édition 1973 de Rivolta, les Etats-Unis pratiquaient une "politique de ping-pong". Henry Kissinger d'abord, puis Nixon, se rendent en Chine et scellent un pacte antisoviétique. Mais même à cette époque, la Chine était considérée en Europe comme un vaste foyer de plus d'un milliard d'habitants, dont la plupart vivaient sous le seuil du sous-développement et étaient gouvernés par une bureaucratie qui, à l'instar de la bureaucratie soviétique, ne pourrait jamais atteindre le niveau de vie des pays développés.
Trois ans plus tard, Mao meurt et les événements semblent donner raison à ceux qui prédisaient la stagnation du modèle chinois. En 1976, d'ailleurs, les partis maoïstes avaient presque partout dans le monde disparu, étaient entrés dans un processus de scission interne et d'usure, s'étaient reconvertis dans des formes très éloignées du modèle chinois, débattaient pour savoir si l'orthodoxie marxiste était présente en Chine ou en Albanie, et même le Parti communiste d'Espagne (marxiste-léniniste) et sa triste extension, le Front révolutionnaire antifasciste et patriote, diffusaient sur les ondes de Radio Albanie des invectives contre le "révisionnisme chinois".
Mais, à la fin de cette décennie, un nouveau phénomène s'est produit dans le monde capitaliste. Si jusqu'alors et depuis le début de l'après-guerre, la conception officielle du capitalisme était celle exposée par John Maynard Keynes, l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, avec des idées très différentes, inspirées par l'école autrichienne d'économie, qui avaient été considérées jusqu'alors comme de véritables folies et comme des manifestations excentriques, a imposé un nouveau cap. Cela avait d'ailleurs déjà été expérimenté dans le Chili du général Augusto Pinochet, mais avait échoué lamentablement. À Santiago, en 1980, on se souvenait encore avec amertume de la fermeture de l'entreprise nationale d'allumettes parce que les "Chicago Boy's" avaient réussi à obtenir du gouvernement qu'il autorise l'entrée d'allumettes fabriquées au Canada à des prix beaucoup plus bas. Cependant, ces théories, bien que leur efficacité n'ait pas du tout été prouvée dans la pratique, ont incité Thatcher à initier une politique "néo-libérale" basée sur la privatisation, l'ouverture et la dérégulation des marchés, l'abandon de toute mesure "protectionniste" et le strict respect du principe libéral de la primauté des marchés avec une abstention totale de l'Etat de participer à la vie économique.
Thatcher n'aurait pas survécu aux protestations sociales générées par cette mutation du modèle économique si deux phénomènes ne s'étaient produits en peu de temps: premièrement, une clique ultra-conservatrice armée des mêmes idéaux économiques est arrivée au pouvoir aux États-Unis; deuxièmement, la guerre des Malouines a non seulement frappé de plein fouet la junte militaire qui dirigeait l'Argentine, mais a également élevé Margaret Thatcher au rang de "leader triomphant". Bien que le Royaume-Uni ait cessé depuis longtemps d'être un "empire", que sa puissance ait été fortement diminuée et qu'il n'ait plus eu que peu de poids sur la scène internationale, il a été aidé par le revirement de la politique américaine après les échecs des gouvernements qui ont suivi la démission de Richard Nixon (Gerald Ford, 1974-77 et Jimmy Carter, 1977-1981), tous deux fortement usés par les victoires du communisme en Asie du Sud-Est, et par la montée de la révolution islamique en Iran, ainsi que par l'action délétère - dans le cas de Carter - de la Commission trilatérale, ont conduit le "tournant conservateur" sur le plan politique... et néolibéral sur le plan économique...
Sous l'administration Reagan, les relations avec la Chine ont été maintenues telles qu'elles l'avaient été sous l'ère Nixon et ont continué à l'être pendant la phase d'effondrement de l'URSS, ouverte par la confluence de différentes circonstances (l'usure que la guerre en Afghanistan entraînait pour l'URSS, l'impossibilité pour le budget soviétique de payer la guerre en Afghanistan), ensuite l'incapacité du budget soviétique à répondre à l'initiative en matière d'armement connue sous le nom de "Guerre des étoiles", l'arrivée d'un pape polonais au Vatican qui a directement déclenché les vagues de grèves à Dantzig et a ainsi tendu à briser le système d'alliance soviétique du Pacte de Varsovie, entre autres). Après la guerre du Koweït, les Etats-Unis n'ont pas hésité à se définir comme "la seule puissance mondiale". Et, en fait, c'est le cas. L'année-clé était 1991. Les "démocraties" semblaient avoir gagné. La Chine est restée dans sa prostration, sortant à peine du sous-développement. Elle ne faisait pas le poids face à la puissance américaine. Les "théoriciens" néo-libéraux ont alors lancé leur appel: ils ont interprété, à travers Huntington et Fukuyama, que la supériorité morale des Etats-Unis était à l'origine de leur victoire dans la guerre froide et que, désormais, leur pédagogie devait être orientée vers la conquête du reste du monde à leur cause : le modèle du néolibéralisme, les valeurs du "plus riche, plus vite", le culte du travail et de la réussite et la subordination au principe du collectif imposé par la loi de la quantité dans les consultations électorales : le poids des chiffres transformé en légitimation politique. Aucun stratège américain ne doutait que la République populaire de Chine serait également touchée par ce changement de valeurs dès que les relations commerciales avec elle s'intensifieraient.
À ces idées s'en ajoutait une autre de nature purement économique. Comme le souligne l'analyse d'Evola dans les trois essais qui suivent, l'optimisation du rendement, du profit, de la rentabilité et de l'usure, considérés comme la base de la "pensée américaine" (libérale ou conservatrice, en cela ils ne sont pas différents), impliquerait la création d'une "économie globale" qui finirait par unifier le monde sous les "lois vertueuses du marché". Ce postulat, qui a ouvert le processus de "mondialisation" économique, était parallèle au "mondialisme" (c'est-à-dire la mise en œuvre d'une "culture mondiale", d'une "religion mondiale", d'un "gouvernement mondial" et de l'"unification de l'humanité" prêchée par les cercles théosophiques, utopiques et occultistes depuis le milieu du 19ème siècle).
La Chine, qui avait alors déjà dépassé les 1,2 milliard d'habitants, ne semblait pas compter pour les plans du "Nouvel ordre mondial": on pensait que faciliter le développement de la République populaire de Chine entraînerait automatiquement un revirement politique et que le pays rejoindrait les "démocraties", le système universellement accepté comme sain et miraculeux. Et puis les théoriciens de la mondialisation ont déclenché un nouveau phénomène, une autoroute à double sens: la "délocalisation des entreprises" tendait à augmenter les bénéfices des entreprises en produisant là où le coût de la main-d'œuvre était le moins cher et les matières premières les plus proches. Ce processus a suivi une direction Sud-Nord et Ouest-Est. D'autre part, il s'agissait également de maintenir l'industrie qui pouvait être compétitive dans les pays occidentaux, pour laquelle les portes ont été ouvertes à l'immigration afin de tenter de "gagner en compétitivité" grâce à l'afflux massif de main-d'œuvre bon marché. La direction de ce deuxième processus était du sud au nord et de l'est à l'ouest.
Bien que les conséquences de cette autoroute à double sens soient claires et que personne ne puisse se faire d'illusions sur son résultat, elle a été mise en œuvre de manière suicidaire, uniquement parce que les grands trusts, les multinationales, les consortiums de grandes entreprises, ont vu leurs bénéfices augmenter. D'autre part, c'était une façon de tirer parti des ressources apparues avec "l'ère de l'information" et des phénomènes techniques qui ont accompagné la "troisième révolution industrielle". Sans la micropuce, rien de tout cela n'aurait été possible.
Le résultat ne s'est pas fait attendre. La Chine a vu ses parcs industriels se développer en quelques années au point de devenir "l'usine planétaire" par excellence. Si Evola met en évidence le fait que le bolchevisme soviétique s'est appuyé sur des couches primitives de la population slave, généralement soumises au pouvoir, c'est à plus forte raison que la population chinoise, marquée par des millénaires de mandarinat, a pu apporter les meilleures énergies de sa vie, non pas à la famille, non pas à la culture de ses propres qualités, non pas à l'approfondissement de sa propre tradition, non pas au travail de perfectionnement intérieur, qui, après tout, devrait être le grand objectif humain, mais à la production de biens et de services. Le résultat est qu'en à peine un quart de siècle, entre 1992 et 2015, ce pays, qui comptait déjà 1,4 milliard d'habitants, est devenu une superpuissance industrielle et financière avec ses propres techniciens formés dans les meilleures universités du monde qui, inévitablement, sont retournés en Chine à la fin de leur formation, contribuant ainsi à augmenter sa capacité de production, mais aussi son propre niveau de vie.
C'est ainsi qu'est né le grand paradoxe: c'est le néolibéralisme, et non la puissance des armes doctrinales du marxisme-léninisme ou de la "pensée Mao Tsé Toung", qui a fait de la Chine une puissance mondiale. La grande habileté du régime chinois a consisté à rester une dictature communiste classique, avec son appareil de propagande et sa censure, ses systèmes de répression, la diffusion de son idéologie diffsée dans des cours obligatoires et parmi la population par l'utilisation massive des médias de masse et de procédures invasives, c'est-à-dire toutes ces ressources typiques de tout système dictatorial, combinées aux caractéristiques les plus attrayantes pour les masses: loisirs, niveau de vie élevé, consommation comme seul objectif, divertissement, etc.
La Chine a combiné le pire du communisme (maintien d'une ligne de masse dictatoriale, volonté délibérée d'annuler la personnalité et pouvoir techno-bureaucratique centralisé et inflexible) avec le pire du capitalisme (exploitation, aliénation, infantilisation des masses). Un pouvoir fort et des masses reconnaissantes de leur assujettissement.
Il n'y a eu ni vainqueurs ni vaincus, à l'exception de l'avancée imparable de "La Bête sans nom". Ni le capitalisme n'a été vaincu par le communisme, ni l'inverse. Il y a eu une synthèse de l'un et de l'autre dans le "modèle chinois": comme le dit la propre propagande du régime, "un pays, deux systèmes". Tous deux sont sortis renforcés de cette entente cordiale. Massification, collectivisme, machinisme, technologies invasives, êtres sans visage qui, à la fin de leur journée de travail, deviennent des consommateurs compulsifs, entre le shopping effréné et la passivité conformiste du divertissement, avec un conformisme qui trouve ses racines dans les racines ethniques ancestrales exercées par les mandarinats, les hauts fonctionnaires tout-puissants qui dirigent la Chine depuis 3000 ans. Fini les "gardes rouges" brandissant le petit livre de Mao Tse Tung, comme dans les années 1960 ; ils ont été remplacés par le triste spectacle de masses de gens se déplaçant compulsivement à l'intérieur de gigantesques centres commerciaux, déferlant dans des rues pleines d'anonymes ou à l'intérieur de gratte-ciel récemment achevés. Toujours dos à leurs racines, toujours amputés de leurs traditions, toujours sans identité, avec la ruche ou la fourmilière comme modèles de vie collective. Après cela, nous voyons la concrétisation exacte de la phase finale du cycle telle que Julius Evola l'avait intuitionnée il y a près d'un siècle.
La Chine d'aujourd'hui est la synthèse de ce que la Russie et les Etats-Unis qu'Evola a connus de son vivant étaient hier. C'est l'élément qui doit être ajouté comme corollaire à l'analyse d'Evola dans les trois essais qui composent ce volume. Ce n'est pas qu'Evola se soit trompé dans son analyse: celle-ci était non seulement précise, mais aussi extrêmement lucide et anticipatrice. Il ne restait plus qu'à ajouter l'évolution du processus au cours des dernières décennies. Il y a des variations dans la forme, mais pas du tout dans le fond. Ce sont les chemins que l'on parcourt aujourd'hui d'un pas ferme, voire accéléré par rapport aux périodes récentes, vers "La Bête sans nom", le royaume des masses omniprésentes. Le Mandarinat chinois répand urbi et orbi, sur les ruines de l'effondrement de l'URSS et de la crise actuelle de l'"américanisme".
Les gigantesques centres commerciaux chinois, les 1.400 millions d'êtres humains pris dans un délire consumériste, tandis que des haut-parleurs retentissent les slogans du parti, les grands milliardaires inévitablement affiliés au Parti fondé par Mao, la soumission d'une société qui n'est libre que de consommer et de travailler, mais constamment surveillée par des centaines de millions de caméras réparties dans toutes les rues, qui a volontairement placé dans la main de chacun de ses membres un téléphone portable avec lequel il alimentera en permanence le "big-data" (ce n'est pas en vain que la 5G qui rend cette technologie possible a son origine en Chine d'où elle rayonne dans le monde entier), permettant, grâce à l'Intelligence Artificielle, au "système" de connaître jusque dans ses moindres mouvements, gestes et intentions, mieux qu'il ne pourra jamais se connaître lui-même? C'est la Chine d'aujourd'hui. Et c'est vers ce modèle, étendu à l'Est et à l'Ouest, que nous nous dirigeons.
Le lecteur observera et comparera les trois textes d'Evola, écrits dans des circonstances historiques différentes (pendant la première forme de bolchevisme et le grand élan de l'américanisation du monde après la Première Guerre mondiale; le second pendant le stalinisme et après le krach de 1929, à l'époque des fascismes; et le dernier dans les années des fascismes; et le dernier, dans les années de la guerre froide, avec la confrontation géopolitique USA-URSS) avec la situation actuelle et percevront clairement que le Baron non seulement n'avait pas tort, mais qu'il a anticipé exactement les caractéristiques présentes aujourd'hui dans la post-modernité et dont la République populaire de Chine est la synthèse, l'exemple et la direction vers laquelle le monde se dirige main dans la main avec les technologies modernes.
En fait, même dans le transhumanisme occidental, le spectre même de la "Bête sans nom" est présent, qui n'aspire même plus à avoir une dimension biologique, mais prétend être un simple automatisme généré par des réseaux neuronaux électroniques grâce auxquels la conscience humaine individuelle se fondra dans une "conscience cosmique universelle" qui devrait se rassembler dans "le nuage", le bagage mental individuel de tous les êtres, converti en impulsions électroniques, but ultime de l'évolution darwinienne, accélérée par les nouvelles technologies génétiques, la nanotechnologie et l'intelligence artificielle. Telle est la perspective décrite par Ray Kurzweill, l'un des partisans les plus extrêmes du transhumanisme, pour notre avenir.
Il resterait à faire le point sur la situation au début de l'année 2023, en tenant compte de trois contradictions principales qui sont apparues au lendemain de la pandémie.
1) Le conflit ukrainien, généré par la volonté de l'OTAN de faire avancer ses frontières vers Moscou, a eu un effet inattendu : la "mondialisation" s'est arrêtée. À une époque où la mondialisation semblait être un projet raté, mais sur lequel les élites économiques continuaient à insister, la politique de sanctions contre la Russie imposée par les États-Unis et suivie avec une loyauté opiniâtre par les pays membres de l'OTAN a entraîné une rupture inattendue entre les pays alliés des États-Unis et le reste du monde (et, d'un point de vue quantitatif, on peut dire que "le reste du monde" a plus de poids numérique que le "bloc occidental", ce qui est important à noter à une époque où le "règne de la quantité" impose ses règles: plus d'habitants, plus de consommateurs, égale plus de production). La Chine a choisi de se ranger du côté de la Russie, compte tenu de l'opposition qu'elle suscite dans les milieux américains, car elle est sur le point de dépasser les États-Unis dans tous les domaines, y compris la technologie.
2) Le conflit entre les concentrations de pouvoir héritées des trois précédentes révolutions industrielles, ce que nous pouvons appeler "le vieil argent", et les grandes accumulations de pouvoir technologique et de capital générées par la quatrième révolution industrielle. Cela explique les récentes critiques d'Elon Musk à l'égard de la réunion du Forum de Davos et des tentatives d'ouverture du fondateur de cette organisation, Klaus Schwab, en direction du "transhumanisme", que certains considèrent comme le moteur idéologique de cette dernière révolution industrielle. Il est facile de prévoir les implications de ce conflit: le "nouvel argent" finira par s'imposer, comme cela s'est produit dans toutes les autres révolutions industrielles: les propriétaires des "nouvelles technologies" sont toujours ceux qui imposent leurs propres règles du jeu.
3) L'idée de "polycrise" évoquée lors de la dernière réunion du Forum de Davos, idée que Guillaume Faye avait déjà présentée il y a près d'un quart de siècle sous la dénomination de "convergence des catasdtrophes", est, dans l'acceptation qu'en donne les élites économiques mondiales, fait référence aux crises économiques ininterrompues générées par les dysfonctionnements du processus de globalisation, par les crises géopolitiques (un euphémisme pour ces crises qui sont provoquées par la volonté aveugle et suicidaire des Etats-Unis qui entendent demeurer la "seule puissance mondiale"), par les crises sociales à la chaîne dues à la mondialisation, sans oublier les crises sociales imbriquées (dues aux effets des migrations massives d'aujourd'hui et demain à la désertification des emplois par la robotisation), aux conflits interreligieux (qui ont pour axe le fondamentalisme islamique et qui se sont même étendus à l'Europe), auxquels ils ajoutent, bien sûr, le thème omniprésent du "changement climatique", présenté comme le plus dramatique de tous.
4) Lors de la même réunion du Forum de Davos, le rapport présenté par son fondateur, Klaus Schwab, reprenait pour la première fois sans complexe les idées transhumanistes et les transmettait à un public d'élites économiques, de dirigeants politiques et de propriétaires de consortiums d'information. Cela revient à suggérer la formation d'une société "post-biologique", automatisée, dominée par les nouvelles technologies, où l'humain est de plus en plus résiduel et où, pendant cette transition, les destinées des nations devraient être guidées par une alliance entre gouvernements et trusts, c'est-à-dire un scénario absolument identique à celui présenté par la structure politico-économique de la République populaire de Chine.
Telle est la situation en janvier 2023. La perspective n'est plus, comme à l'époque où Evola écrivait en 1929, la possibilité d'une reconstruction de l'Europe sur la base des idéaux du vieux romantisme. Le sentiment qui domine est que les processus de dissolution de l'humain, initiés en République populaire de Chine et adaptés à l'Occident par le Forum de Davos, ajoutés à la "religion transhumaniste" (que ses membres vivent avec une foi proche du fanatisme, surtout lorsque ses prophètes établissent les caractéristiques du futur), nous placent dans un modèle qui est, précisément, l'inversion totale du modèle d'une société traditionnelle. Une indication que la promesse apocalyptique de la venue de l'Antéchrist, qui précédera la fin des temps, est proche.
Il faut comprendre que "l'Antéchrist" n'est pas tant une figure humaine qu'une conception de l'être humain, hypostasiée et gravée au feu dans les hommes et les femmes d'aujourd'hui, présents dans le monde entier, dans tous les pays, dans tous les peuples, dans chacun des habitants de la planète, et à laquelle il est impossible pour la majorité d'échapper. On comprend d'ailleurs que dans les textes prophétiques-apocalyptiques, cette "venue de l'Antéchrist" précède la "fin des temps".
Le caractère éphémère et non viable d'une société ainsi conçue, son instabilité congénitale, est précisément ce dont beaucoup ont eu l'intuition à notre époque (du "paradoxe de Fermi" sur la non-viabilité des sociétés technologiquement avancées, au dernier rapport du Forum de Davos, avec son idée de "polycrise"). Un vêtement taché peut être lavé par un simple geste. Mais lorsque ce même vêtement est couvert de taches, de déchirures, est élimé par l'usage, il n'y a plus aucune possibilité, quels que soient nos efforts, de continuer à le porter. Il est nécessaire de le jeter et d'en tisser un nouveau. Nous avons atteint cette période. Il vaut la peine que nous nous y fassions.
Or, dans toutes ces dérivations, il n'y a rien de nouveau par rapport à ce que Julius Evola a prévu dans son article historique de La Nuova Antologia publié en 1929. Nous ne sommes pas confrontés à deux positions irréconciliables, comme ne l'étaient ni le bolchevisme ni le libéralisme, ni les camps opposés de la guerre froide, ni l'époque révolue de l'unilatéralisme américain globalisant, ni la période qui a suivi le 11 septembre et la crise économique de 2007-2011, premier symptôme de l'effondrement du système économique mondial globalisé, ni tout ce qui a suivi la pandémie, ni ce qui nous attend lorsque la quatrième révolution industrielle montrera ses effets les plus dramatiques sur la société et finira par réorganiser le monde. Ce qui émerge de cette réorganisation tendra inévitablement vers une forme pyramidale, avec un tout petit dôme et une gigantesque base homogène.
Mais dans tous les cas, le dôme et tout ce qui se trouve en dessous obéiront aux mêmes traits: une humanité qui a rompu tout lien avec le supérieur (qui n'est même pas capable de deviner ce que signifie le "surmonde", pas même à travers le prisme de la religion), qui n'est capable de considérer comme "religieux" qu'un ensemble de doctrines inorganiques et souvent incohérentes dans lesquelles on place sa "foi" (le transhumanisme, déjà aujourd'hui "première religion" de la Silicon Valley et, plus largement, de la technologie), avec ceux "d'en haut" qui se consacrent à la multiplication de leurs profits et ceux "d'en bas" à la survie, avec une dévaluation croissante de toutes les valeurs et un processus général de perte des identités, surtout culturelles, et une destruction systématique de toute institution traditionnelle restante (travail que les "Agendas" mondialistes émanant des institutions internationales et envoyés aux gouvernements nationaux comme obligatoires) tentent d'accélérer.
Dans ces circonstances, le réalisme suggère que la "fin des temps" est proche (ou, plus précisément, la fin de cette civilisation) et, en tout état de cause, il n'est pas possible d'être optimiste quant aux possibilités d'inverser le phénomène. La disproportion des forces est telle que ceux qui proclament leur adhésion aux principes traditionnels n'ont aucune base sociale, aucune institution et des ressources insuffisantes sur lesquelles fonder leur action. Bien que le processus de destruction de toutes les valeurs et de leur remplacement par celles contenues dans les "agendas" mondialistes rencontre une résistance croissante, il ne faut pas se faire d'illusions: le destin final d'une avalanche, une fois déclenchée, n'est pas de s'arrêter à mi-chemin, mais de tout balayer. Plutôt que de s'opposer au glissement de terrain à venir, le bon sens conseille de se préparer au lendemain de l'avènement de "La Bête sans nom".
Je crois que ces annotations étaient nécessaires, dans la mesure où les trois essais d'Evola et la propre introduction de De Turris devaient être complétés par des notes sur l'ici et maintenant.
Ernesto Milà
Sant Pol de Mar, janvier 2023.
19:08 Publié dans Actualité, Actualité, Traditions, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ernesto milà, julius evola, tradition, traditionalisme, actualité, chine, transhumanisme, mondialisation, ernesto milà, julius evola, tradition, traditionalisme, actualité, chine, transhumanisme, mondialisation | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 08 février 2023
Les quatre cavaliers de l'apocalypse en Ukraine
Les quatre cavaliers de l'apocalypse en Ukraine
par Boyd Cathey
Lettre d'un Américain non-conformiste à ses compatriotes sur la guerre en Ukraine
Source: https://boydcatheyreviewofbooks.blogspot.com/
Amis,
Quatre forces critiques soutiennent et motivent vigoureusement les politiques américaines et de l'OTAN en Ukraine. Ces forces soutiennent sans limitation apparente le gouvernement Zelensky de Kiev, contrôlé par les mondialistes et corrompu, dans sa guerre sans fin contre la Russie. Et comme les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse du dernier livre du Nouveau Testament, ces Armées de la Nuit nous propulsent, inéluctablement et apparemment sans se soucier de ce qui nous attend, vers l'Armageddon nucléaire.
Comment cela a-t-il été possible ? Comment se fait-il que les citoyens américains, voire les citoyens de la plupart des pays européens, aient, pour la plupart, accepté cet état de fait sans broncher ?
Rationnellement et géopolitiquement, le conflit en Ukraine devrait vraiment être une préoccupation mineure pour nous. Notre rôle n'est pas d'être le gendarme du monde et d'intervenir dans chaque conflit, dans chaque coin reculé du monde. Nous n'avons, à mon avis, aucun intérêt stratégique réel là-bas, sauf peut-être celui d'encourager un règlement pacifique. Les Russes ne nous menaçaient pas, ni l'OTAN, de manière perceptible ou majeure. L'Ukraine est dans leur arrière-cour, pas la nôtre. Et pourtant, nous nous retrouvons embourbés dans un conflit qui ne cesse de s'étendre et de s'aggraver dans un pays que la plupart des Américains ne peuvent même pas trouver sur une carte et qui pourrait bien déboucher sur une troisième guerre mondiale.
Nous devons assumer la majeure partie de la responsabilité de ce qui s'est passé. Le président George H. W. Bush et le secrétaire d'État James Baker ont promis à Gorbatchev que l'OTAN ne s'étendrait jamais jusqu'aux frontières de la Russie (en échange de la dissolution du Pacte de Varsovie et de l'URSS). Pourtant, c'est exactement ce qui s'est produit. Puis ont suivi les "révolutions de couleur"/coups d'état à Tbilissi, Kiev, etc., avec l'instrumentalité et la complicité de la finance internationale et des agents américains sur le terrain (lire Victoria Nuland, etc.) qui n'ont fait qu'intensifier la méfiance et l'hostilité légitimes de la Russie.
Le moment décisif pour la Russie a été l'éviction d'un président ukrainien légitimement élu et favorable à la Russie par un coup d'État fomenté par les Américains à Kiev en février 2014 et son remplacement par un sous-fifre américain trié sur le volet, suivi de l'intensification de la persécution généralisée par le gouvernement ukrainien de la majorité russe dans les régions orientales du Donbass... suivie d'une augmentation spectaculaire de cette persécution anti-russe dans ce même Donbass fin 2021 et début 2022.
L'auteur Ben Abelow a succinctement décrit ce qui a suivi dans son excellent ouvrage de base, How the West Brought War to Ukraine. Ce bref ouvrage est fortement approuvé par des autorités telles que les Profs. John Mearsheimer et Paul Robinson, l'ambassadeur Jack Matlock, et d'autres, et reste un superbe texte sur le conflit en cours.
On peut certainement affirmer que l'incursion russe en Ukraine était une erreur stratégique, ironiquement, parce que c'était exactement ce que nos élites de la politique étrangère souhaitaient... une occasion de s'attaquer directement aux Russes par des moyens militaires, en utilisant l'Ukraine comme un mandataire impuissant, et peut-être de provoquer un changement de régime à Moscou, ou du moins d'éliminer la Russie en tant qu'obstacle à la suzeraineté mondiale américaine. Pourtant, le président Poutine croyait, sans doute, qu'il n'avait pas d'autre option. Néanmoins, il a fait le jeu du parti de la guerre.
Au cours des deux dernières décennies, notre nation a fait preuve d'un refus presque total de poursuivre toute forme de négociation avec la Russie pour la paix en Ukraine (par exemple, le torpillage répété par les États-Unis de Minsk I et II). La guerre sert NOS objectifs de politique étrangère, et nous avons réussi à manœuvrer les Russes pour qu'ils mènent la première action offensive majeure.
Qui sont donc ces quatre forces qui nous ont dangereusement poussés dans un conflit dans lequel nous n'aurions jamais dû nous engager ? Quelles sont les véritables raisons de leur plaidoyer hystérique et sans limites, à tel point que des dizaines de médias et la plupart de nos dirigeants politiques semblent avoir perdu toute once de jugement rationnel ?
Tout d'abord, la force la moins visible mais la plus efficace est peut-être ce que le président Dwight Eisenhower a appelé il y a plus de soixante ans "le complexe militaro-industriel", c'est-à-dire les entrepreneurs militaires immensément puissants et influents et leur réseau complexe de contrôle et d'influence, à la fois dans et hors des couloirs du pouvoir à DC, dans nos services armés et dans notre politique. Chaque année, des milliards de dollars de profits sont générés pour Raytheon, McDonnell Douglas, Goldman Sachs et d'autres supra-nationales. La guerre en Ukraine a été pour eux une incroyable manne financière - missiles, chars, armements et équipements de toutes sortes. Il faut les construire et les acheter (généralement à des prix gonflés et exorbitants). Et les poches de nos politiciens sont toujours prêtes pour une grosse part, sans parler des poches ouvertes des voyous corrompus qui dirigent actuellement l'Ukraine (et des dizaines d'autres États clients américains).
Il y a ensuite l'opposition zélée de la gauche fanatique à ce qu'elle perçoit comme la montée d'un populisme chrétien néo-tsariste et d'un néo-fascisme (anti-LGBTQ, etc.) à Moscou. La Russie sous Poutine est devenue pour eux le lieu d'opposition à leur programme universaliste de Nouvel Ordre Mondial, l'opposition à une réinitialisation mondiale, impliquant l'OTAN, les USA, l'UE, et le Forum Economique Mondial. Dans un moment de candeur, le député démocrate Jamie Raskin (D-Maryland) a résumé (le 25 octobre 2022) la position officielle (bien que tacite) des Américains et des mondialistes sur le conflit et les véritables enjeux :
"Moscou en ce moment est une plaque tournante de la tyrannie corrompue, de la censure, de la répression autoritaire, de la violence policière, de la propagande, des mensonges et de la désinformation du gouvernement, et de la planification de crimes de guerre. C'est un centre mondial de haine antiféministe, antigay, antitrans, ainsi que la patrie de la théorie du remplacement pour l'exportation. En soutenant l'Ukraine, nous nous opposons à ces vues fascistes, et nous soutenons les principes urgents du pluralisme démocratique".
Raskin (photo) est d'extrême gauche et juif, et son message est souvent tout aussi frénétique et fanatique que celui de n'importe quel membre de l'escouade au Congrès. Avec une différence majeure : il est très bien placé et bien connecté, il fait partie de l'establishment des dirigeants démocrates. Donc, quand il parle, il parle avec une certaine autorité pour le parti et sa direction. Mais pas seulement pour le parti démocrate, mais pour les forces internationales qui comprennent parfaitement que la Russie et son président leur barrent la route vers une forme d'hégémonie mondiale post-marxiste, bien pire que tout ce que Joseph Staline a pu imaginer.
Ensuite, il y a les néoconservateurs et leur haine frénétique de la Russie (beaucoup de néoconservateurs ont une généalogie trotskiste et sioniste travailliste qui rappelle l'antisémitisme de la Russie impériale dans la Pale of Settlement). Ce sont les Néocons qui ont préconisé une guerre sans fin, que ce soit en Ukraine, ou en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Somalie, en Bosnie, etc., dans leur quête zélée d'imposer ce qu'ils conçoivent comme une "démocratie libérale" dans le monde entier (ce que mon mentor Russell Kirk a un jour appelé avec dédain une "pax Americana"). Il n'est pas rare de voir un Brian Kilmeade sur Fox ou de lire un Rich Lowry dans les pages de l'autrefois admirable National Review, épouser ce point de vue exprimé avec une vigueur sans retenue.
À ces forces s'ajoutent ce que l'on pourrait appeler les "troupes au sol" - la grande majorité de ceux qui soutiennent la politique américaine en Ukraine: ceux qui ne sont pas trop bien informés ou qui dépendent simplement des médias de l'establishment, qui sont complètement unilatéraux sur le conflit, pour leurs informations. Leurs opinions peuvent très bien être basées sur une réceptivité à un sentiment "anti-russe" persistant hérité de la guerre froide (similaire au sentiment anti-allemand qui a survécu à la Seconde Guerre mondiale) auquel participent de nombreux Américains.
Ces forces ont alimenté un cocktail extrêmement dangereux. Si quelqu'un s'y oppose, il est immédiatement taxé d'"apologiste de Poutine" ou de partisan du "nouvel Hitler": tout cela est absurde. Mais, malheureusement, cela semble fonctionner. J'ai demandé dans mes colonnes plus d'une fois... N'y a-t-il pas d'adultes dans la pièce ? Ou, sommes-nous condamnés à dériver vers une conflagration aux proportions terribles ?
Dans le livre de l'Apocalypse de Saint Jean de Patmos, l'Evangéliste raconte que dans un rêve, l'Agneau de Dieu l'appelle et lui révèle quatre créatures qui sortent sur des chevaux blancs, rouges, noirs et pâles. Au fil des siècles, ces quatre cavaliers ont été diversement identifiés dans l'eschatologie chrétienne comme étant des signes avant-coureurs du jugement dernier et de la fin des temps. Le premier cavalier de la révélation de saint Jean, chevauchant un cheval blanc et portant un arc, a été considéré comme symbolisant et invoquant la conquête, la peste ou peut-être même la venue de l'Antéchrist. Le deuxième cavalier, monté sur un cheval rouge sang, porte une épée et est considéré comme créateur de guerre, de conflit et d'anarchie. Le cavalier sur le troisième cheval est vu comme un marchand et chevauche un cheval noir symbolisant la famine. Enfin, le dernier cavalier sur le cheval pâle représente la Mort et les puissances de l'enfer. Et comme nous le dit l'évangéliste : "On leur donna autorité sur un quart de la terre, pour tuer par l'épée, la famine et la peste, et au moyen des bêtes de la terre."
Le complexe militaro-industriel, avec ses tentacules étendus et immondes, peut être considéré symboliquement comme chevauchant le cheval noir de la cupidité, de la domination financière et de la famine. Les Néocons et leurs épigones peuvent être représentés par un cavalier assis sur un cheval rouge, faisant avancer avec zèle le conflit, l'anarchie et la guerre fratricide.
Le cheval pâle, dont le cavalier symbolise la mort et l'intronisation par les puissances de l'enfer, pourrait bien représenter la masse de l'humanité, séduite et tristement trompée par les trois premiers cavaliers, et dont la fuite en avant comme des lemmings entraînera la destruction et l'effondrement du monde - et de la civilisation - tel que nous l'avons connu. Il n'est pas difficile de visualiser des figures telles que Lindsey Graham et Mitch McConnell en bonne place dans ce groupe.
Enfin, la gauche fanatique et déchaînée chevauche le cheval blanc de la conquête, de la peste et de l'annonce de l'Antéchrist, proclamant la fin de la civilisation chrétienne et le triomphe de ce que le poète irlandais William Butler Yeats appelle la "Bête brute" (dans son poème eschatologique de 1919, "The Second Coming") : le retour d'un Satan triomphant, tenu en échec pendant vingt siècles par un "Berceau à bascule" mais désormais lâché sur le monde.
Il n'est pas trop ésotérique de suggérer que les États-Unis et le monde se trouvent maintenant dans une situation où, pour suivre Yeats à nouveau,
“Things fall apart; the centre cannot hold;
Mere anarchy is loosed upon the world,
The blood-dimmed tide is loosed, and everywhere
The ceremony of innocence is drowned;
The best lack all conviction, while the worst
Are full of passionate intensity….”
("Les choses s'écroulent ; le centre ne peut pas tenir ;
L'anarchie pure et simple se déchaîne sur le monde,
La marée teintée de sang est libérée, et partout
La cérémonie de l'innocence est noyée ;
Les meilleurs manquent de conviction, tandis que les pires
Sont pleins d'intensité passionnée....").
Y a-t-il encore des voix qui voudraient sonner le clairon et que leurs avertissements soient pris en compte ? En effet, existe-t-il de grandes figures comme les prophètes de l'Ancien Testament qui pourraient plaider avec succès pour que nous nous détournions de la guerre, de la criminalité et du mal ? Ou bien, notre civilisation est-elle devenue tellement infectée et décomposée qu'elle a suivi son cours ?
Cette question, pour l'instant, reste sans réponse.
21:54 Publié dans Actualité, Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, ukraine, états-unis, réflexions personnelles | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mardi, 07 février 2023
Sur la folie des femmes actuelles – américaines en particulier
Sur la folie des femmes actuelles – américaines en particulier
Nicolas Bonnal
On sait ce que je pense des hommes occidentaux ; mais la parité a amené au pouvoir des femmes toutes plus folles et dangereuses les unes que les autres. Je vais me résumer sur la question. Il y a quelques années j’écrivais alors que nous guettions la troisième guerre mondiale avec Hillary Clinton :
« C’est ainsi du reste que fonctionne la démocratie en Europe bruxelloise : comme dans une nursery, avec des peuples infantiles et bien soumis, sauf la minorité machiste-populiste-raciste qui horrifie raisonnablement les medias bien-pensants. Le féminisme devient le noyau du totalitarisme postmoderne. On retrouve comme toujours Tocqueville et son pouvoir prévoyant, tutélaire et doux, qui cherche à nous fixer dans l’enfance. »
Sur la femme américaine je citais le compagnon de voyage de Tocqueville :
« Gustave de Beaumont écrit sur cette femme américaine isolée, abstraite et gnostique : « Sa vie est intellectuelle. Ce jeune homme et cette jeune fille si dissemblables s'unissent un jour par le mariage. Le premier, suivant le cours de ses habitudes, passe son temps à la banque ou dans son magasin ; la seconde, qui tombe dans l'isolement le jour où elle prend un époux, compare la vie réelle qui lui est échue à l'existence qu'elle avait rêvée. Comme rien dans ce monde nouveau qui s'offre à elle ne parle à son cœur, elle se nourrit de chimères, et lit des romans. Ayant peu de bonheur, elle est très religieuse, et lit des sermons. »
Plus moderne – et courageux - Emmanuel Todd donc écrivait dans Après l’Empire (NDLR : il serait temps !) :
« Le conflit entre le monde anglo-saxon et le monde arabo-musulman est profond. Et il y a pire que les prises de position féministes de Mmes Bush et Blair concernant les femmes afghanes. L'anthropologie sociale ou culturelle anglo-saxonne laisse apparaître quelques signes de dégénérescence (…) Si une science se met à distribuer des bons et des mauvais points, comment attendre de la sérénité de la part des gouvernements et des armées ? »
Todd voyait le combat du féminisme contre les restes du machisme :
« Il y a quelque chose d'inquiétant à voir une telle dimension devenir un facteur structurant des relations internationales. Ce conflit culturel a pris depuis le 11 septembre un côté bouffon et à nouveau théâtral, du genre comédie de boulevard mondialisée. D'un côté, l'Amérique, pays des femmes castratrices, dont le précédent avait dû passer devant une commission pour prouver qu'il n'avait pas couché avec une stagiaire ; de l'autre, Ben Laden, un terroriste polygame avec ses innombrables demi-frères et demi-sœurs. Nous sommes ici dans la caricature d'un monde qui disparaît. Le monde musulman n'a pas besoin des conseils de l'Amérique pour évoluer sur le plan des mœurs. »
Le russe a pris la place de l’arabe comme on sait face à l’hystérie US. Et la farce écolo-humanitaire et féministe va déclencher Armageddon.
https://www.dedefensa.org/article/le-feminisme-us-par-dela-le-rien-et-le-male
20:39 Publié dans Actualité, Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, femmes, nicolas bonnal, réflexions personnelles | | del.icio.us | | Digg | Facebook