vendredi, 25 avril 2014
Pourquoi les «idéopôles» votent-ils encore à gauche ?
Pourquoi les «idéopôles» votent-ils encore à gauche ?
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jeudi, 24 avril 2014
SUR L’INFERIORITE DE NOTRE PEUPLE EUROPEEN
SUR L’INFERIORITE DE NOTRE PEUPLE EUROPEEN
Mettre fin à l’abrutissement
Jacques-Yves Rossignol
Ex: http://metamag.fr
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Vraie cause de la crise ukrainienne : la guerre économique
Vraie cause de la crise ukrainienne : la guerre économique
par Guillaume Faye
Ex: http://www.gfaye.com
Les sanctions économiques stupides contre la Russie prises par les USA et l’Union européenne sont une énorme erreur qui va d’abord nuire à l’Europe et surtout… à la France. Elles sont un moyen pour Washington de casser le lien économique euro-russe en construction. Voilà les vraies raisons, économiques, de la crise ukrainienne, provoquée par l’Occident (USA et EU soumise) à son bénéfice.
Les sanctions anti-russes (complètement contraires au droit international, par ailleurs) nuisent d’abord à l’économie russe, qui souffre de son manque de diversification et de sa trop grande dépendance du secteur énergétique pétrogazier, en favorisant une fuite des capitaux russes. La Banque centrale russe a déjà enregistré 50 milliards de dollars d’actifs désertant Moscou. (1)
Les États-Unis poussent à l’accord de libre-échange avec l’UE, accord inégal qui les favorisera grandement, et que la Commission européenne n’ose pas contrecarrer. Leur but est d’éviter à tout prix une zone de libre échange euro-russe incluant l’Ukraine, et la naissance d’un espace économique continental euro-russe qui pourrait marginaliser et affaiblir la position économique dominante américaine.
L’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine, concocté par la Commission européenne sans mandat clair, fut la provocation qui déclencha la crise actuelle (voir autres articles de ce blog). Cet accord était économiquement irréalisable, invivable, l’Ukraine n’étant même pas au niveau économique d’un pays émergent. Il violait des conventions passées entre la Russie et l’Ukraine. La crise fut déclenchée lorsque, sous pression du Kremlin, l’ancien pouvoir de Kiev revint en arrière et renonça à l’accord proposé par Bruxelles. Le nouveau pouvoir ukrainien russophobe par idéologie (illégitime au regard du droit international puisque issu d’un coup d’État) entend reprendre cet accord absurde avec l’UE. Les mesures russes de rétorsion contre l’Ukraine (fin du tarif gazier préférentiel et facturations rétroactives) semblent peut-être dures mais elles sont conformes à toutes les pratiques commerciales internationales, par exemple celles qui ont toujours été pratiquées par l’Opep – Organisation des pays exportateurs de pétrole.
Petit rappel historique : début 2012, une zone de libre échange euro-russe avait été programmée par Paris et Moscou, avec l’accord du gouvernement Sarkozy et du Kremlin, incluant l’Ukraine et la Communauté des États indépendants (CEI). Berlin était d’accord, vu que l’Allemagne est dépendante du gaz russe et investit énormément en Russie. Mais Washington et Londres étaient très inquiets, vieux réflexe géopolitique anglo-saxon. D’autant plus que la France avait passé des accords d’exportation de navires militaires de type BPC Mistral avec la marine russe, ce qui constitue pour l’Otan une entorse aux règles implicites, une ligne rouge à ne pas franchir.
La Russie était d’accord pour entrer dans l’Organisation mondiale du commerce en échange d’un partenariat privilégié avec l’UE. Cet objectif est inacceptable pour Washington : en effet, les Américains exigent la signature de l’accord (inégal) de libre échange avec l’UE qui favorise tous leurs intérêts.
En décembre 2012, Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a rejeté la proposition de M. Poutine d’une zone de libre-échange euro-russe incluant l’Ukraine ; puis, il a proposé à l’Ukraine de s’associer à l’UE pour une future adhésion, solution qu’il savait impossible. Mais Manuel Barroso, outrepassant ses fonctions et violant juridiquement son mandat, est-il un simple agent de Washington ? N’aurait-t-il pas volontairement provoqué la crise, afin de briser dans l’œuf une union économique euro-russe ?
Les intérêts économiques européens en Russie dépassent de très loin ceux des USA, ce qui dérange ces derniers. La moitié des investissements en Russie sont européens. Même proportion pour les exportations russes.
Les sanctions contre Moscou, décidées en fait à Washington et à Bruxelles – l’UE jouant le rôle peu reluisant de filiale des USA – vont d’abord nuire aux investissements européens et français en Russie et à leurs exportations industrielles et de services. Les sanctions anti-russes risquent de mettre en péril non seulement les importations vitales de gaz russe mais de nombreuses participations françaises dans l’économie russe : industries ferroviaire, automobile, pharmaceutique, travaux publics, luxe, viticulture, aéronautique, agro-alimentaire, grande distribution, défense. Au moment même où la France a un besoin vital d’exporter pour rééquilibrer sa balance des paiements déficitaire et créer des emplois.
Le gouvernement socialiste français, dont la diplomatie est dirigée par l’atlantiste Laurent Fabius (qui n’a pas de doctrine précise à part la vacuité des ”Droits de l’homme”) a enterré la position gaullienne et indépendante de la France. Il s’est aligné, contre les intérêts de la France et de l’Europe (la vraie, pas celle de l’UE) sur la position de Washington. En réalité, Washington et l’UE ont instrumentalisé l’Ukraine au seul bénéfice des intérêts économiques américains.
Il existe un autre aspect fondamental : tout se passe, par ces sanctions économiques anti russes, comme si Washington voulait créer une crise des approvisionnements gaziers russe en Europe, afin d’y substituer les exportations américaines de gaz de schiste liquéfié, nouvelle source d’énergie extrêmement juteuse pour l’économie américaine.
D’un point de vue géostratégique, l’axe Paris-Berlin-Moscou est le cauchemar des milieux atlantistes, ainsi que son corollaire, un espace économique de complémentarité mutuelle ”eurosibérien”, ainsi qu’une coopération militaro-industrielle franco-russe. Le président russe a eu le tort pour Washington de vouloir esquisser cette politique.
C’est pourquoi la crise ukrainienne – latente depuis longtemps – a été instrumentalisée, entretenue, amplifiée par les réseaux washingtoniens (2) pour tuer dans l’œuf un grand partenariat économique et stratégique euro-russe. Pour découpler l’Europe de la Fédération de Russie.
N’en voulons pas aux USA et ne sombrons pas dans l’anti-américanisme dogmatique. Ils jouent leur carte dans le poker mondial. Seuls responsables : les Européens, qui sont trop mous, faibles, pusillanimes pour défendre leurs intérêts, qui laissent la Commission européenne décider – illégalement – à leur place. De Gaulle doit se retourner dans sa tombe.
Mais il n’est pas évident que cette stratégie de la tension avec la Russie et que cette réactivation de la guerre froide soient dans l’intérêt des USA eux-mêmes. Car cette russophobie – qui prend prétexte du prétendu ”impérialisme” de M. Poutine (3), cette désignation implicite de la Russie comme ennemi principal ne sont pas intelligentes à long terme pour les Etats-Unis. Pour eux, le principal défi au XXIe siècle est la Chine, sur les plans économique, géopolitique et stratégique globaux. Pékin se frotte les mains de cette crise, en spectateur amusé.
Dans l’idéal, il reviendrait à la France et à l’Allemagne (négligeant le Royaume–Uni aligné sur les USA et la Pologne aveuglée par une russophobie émotionnelle et contre-productive) de négocier, seules, avec Moscou, un compromis sur la crise ukrainienne. En passant par dessus la technocratie bruxelloise qui usurpe la diplomatie européenne et qui, comme toujours, marque des buts contre le camp européen. On peut toujours rêver.
Notes:
1. AFP, 15/04/2014
2. Barack Obama, qui est un président faible de caractère et indécis, ne voulait plus impliquer son pays dans les affaires européennes et russes, préférant se tourner vers l’Asie. Ce qui était réaliste. Mais il a dû s’incliner devant les lobbies qui ont toujours dirigé la politique étrangère américaine, souvent plus pour le pire que pour le meilleur.
3. ”Impérialisme” minuscule face aux interventions armées des USA et de l’Otan (mais toujours pour la bonne cause) depuis la fin de l’URSS.
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mercredi, 23 avril 2014
The Ukraine Imbroglio and the Decline of the American Empire
The Ukraine Imbroglio and the Decline of the American Empire
When discussing the Ukraine-Crimea “crisis” it might be hygienic for Americans, including their political class, think-tank pundits, and talking heads, to recall two striking moments in “the dawn’s early light” of the U. S. Empire: in 1903, in the wake of the Spanish-American War, under President Theodore Roosevelt America seized control of the southern part of Guantanamo Bay by way of a Cuban-American Treaty which recognizes Cuba’s ultimate sovereignty over this base; a year after the Bolshevik Revolution, in 1918, President Woodrow Wilson dispatched 5,000 U. S. troops to Arkhangelsk in Northern Russia to participate in the Allied intervention in Russia’s Civil War, which raised the curtain on the First Cold War. Incidentally, in 1903 there was no Fidel Castro in Havana and in 1918 no Joseph Stalin in the Kremlin.
It might also be salutary to note that this standoff on Ukraine-Crimea is taking place in the unending afterglow of the Second Cold War and at a time when the sun is beginning to set on the American Empire as a new international system of multiple great powers emerges.
Of course, empires have ways of not only rising and thriving but of declining and expiring. It is one of Edward Gibbon’s insightful and challenging questions about the Decline and Fall of the Roman Empire that is of particular relevance today. Gibbon eventually concluded that while the causes for Rome’s decline and ruin were being successfully probed and explicated, there remained the great puzzle as to why “it had subsisted for so long.” Indeed, the internal and external causes for this persistence are many and complex. But one aspect deserves special attention: the reliance on violence and war to slow down and delay the inevitable. In modern and contemporary times the European empires kept fighting not only among themselves, but also against the “new-caught, sullen peoples, half-devil and half-child,” once these dared to resist and eventually rise up against their imperial-colonial overlords. After 1945 in India and Kenya; in Indochina and Algeria; in Iran and Suez; in Congo. Needless to say, to this day the still-vigorous
U. S. empire and the fallen European empires lock arms in efforts to save what can be saved in the ex-colonial lands throughout the Greater Middle East, Africa, and Asia.
There is no denying that America’s uniquely informal empire, without settler colonies, expanded headlong across the globe during and following World War Two. It did so thanks to having been spared the enormous and horrid loss of life, material devastation, and economic ruin which befell all the other major belligerents, Allied and Axis. To boot, America’s mushrooming “military-industrial complex” overnight fired the Pax Americana’s momentarily unique martial, economic, and soft power.
By now the peculiar American Empire is past its apogee. Its economic, fiscal, social, civic, and cultural sinews are seriously fraying. At the same time the BRICS (Brazil, Russia, India, China, and South Africa) and Iran are claiming their place in the concert of world powers in which, for a good while, one and all will play by the rules of a new-model mercantilism in a globalizing soit-disant “free market” capitalist economy.
America’s splendid era of overseas “boots on the ground” and “regime change” is beginning to draw to a close. Even in the hegemonic sphere decreed by the Monroe Doctrine there is a world of difference between yesteryear’s and today’s interventions. In the not so distant good old times the U. S. horned in rather nakedly in Guatemala (1954), Cuba (1962), Dominican Republic (1965), Chile (1973), Nicaragua (1980s), Grenada (1983), Bolivia (1986), Panama (1989), and Haiti (2004), almost invariably without enthroning and empowering more democratic and socially progressive “regimes.” Presently Washington may be said to tread with considerably greater caution as it uses a panoply of crypto NGO-type agencies and agents in Venezuela. It does so because in every domain, except the military, the empire is not only vastly overextended but also because over the last few years left-leaning governments/“regimes” have emerged in five Latin American nations which most likely will become every less economically and diplomatically dependent on and fearful of the U. S.
Though largely subliminal, the greater the sense and fear of imperial decay and decline, the greater the national hubris and arrogance of power which cuts across party lines. To be sure, the tone and vocabulary in which neo-conservatives and right-of-center conservatives keep trumpeting America’s self-styled historically unique exceptionalism, grandeur, and indispensability is shriller than that of left-of-center “liberals” who, in the fray, tend to be afraid of their own shadow. Actually, Winston Churchill’s position and rhetoric is emblematic of conservatives and their fellow travelers in the epoch of the West’s imperial decline which overlapped with the rise and fall of the Soviet Union and Communism. Churchill was a fiery anti-Soviet and anti-Communist of the very first hour and became a discreet admirer of Mussolini and Franco before, in 1942, proclaiming loud and clear: “I have not become the King’s First Minister in order to preside over the liquidation of the British Empire.” By then Churchill had also long since become the chief crier of the ideologically fired “appeasement” mantra which was of one piece with his landmark “Iron Curtain” speech of March 1946. Needless to say, never a word about London and Paris, in the run-up to Munich, having willfully ignored or refused Moscow’s offer to collaborate on the Czech (Sudeten) issue. Nor did Churchill and his aficionados ever concede that the Ribbentrop-Molotov Pact (Nazi-Soviet Pact) of August 1939 was sealed a year after the Munich Pact, and that both were equally infamous ideologically informed geopolitical and military chess moves.
To be sure, Stalin was an unspeakably cruel tyrant. But it was Hitler’s Nazi Germany that invaded and laid waste Soviet Russia through the corridor of Central and Eastern Europe, and it was the Red Army, not the armies of the Western allies, which at horrendous cost broke the spinal cord of the Wehrmacht. If the major nations of the European Union today hesitate to impose full-press economic sanctions on Moscow for its defiance on Crimea and Ukraine it is not only because of their likely disproportionate boomerang effect on them. The Western Powers, in particular Germany, have a Continental rather than Transatlantic recollection and narrative of Europe’s Second Thirty Years Crisis and War followed by the American-driven and –financed unrelenting Cold War against the “evil empire”—practically to this day.
During the reign of Nikita Khrushchev and Mikhail Gorbachev NATO, founded in 1949 and essentially led and financed by the U. S., inexorably pushed right up to or against Russia’s borders. This became most barefaced following 1989 to 1991, when Gorbachev freed the “captive nations” and signed on to the reunification of Germany. Between 1999 and 2009 all the liberated Eastern European countries—former Warsaw Pact members—bordering on Russia as well as three former Soviet republics were integrated into NATO, to eventually account for easily one-third of the 28 member nations of this North Atlantic military alliance. Alone Finland opted for a disarmed neutrality within first the Soviet and then post-Soviet Russian sphere. Almost overnight Finland was traduced not only for “appeasing” its neighboring nuclear superpower but also for being a dangerous role model for the rest of Europe and the then so-called Third World. Indeed, during the perpetual Cold War, in most of the “free world” the term and concept “Finlandization” became a cuss word well-nigh on a par with Communism, all the more so because it was embraced by those critics of the Cold War zealots who advocated a “third way” or “non-alignment.” All along, NATO, to wit Washington, intensely eyed both Georgia and Ukraine.
By March 2, 2014, the U. S. Department of State released a “statement on the situation in Ukraine by the North Atlantic Council” in which it declared that “Ukraine is a valued partner for NATO and a founding member of the Partnership for Peace . . . [and that] NATO Allies will continue to support Ukrainian sovereignty, independence, territorial integrity, and the right of the Ukrainian people to determine their own future, without outside interference.” The State Department also stressed that “in addition to its traditional defense of Allied nations, NATO leads the UN-mandated International Security Assistance Force (ISAF) in Afghanistan and has ongoing missions in the Balkans and the Mediterranean; it also conducts extensive training exercises and offers security support to partners around the globe, including the European Union in particular but also the United Nations and the African Union.”
Within a matter of days following Putin’s monitory move NATO, notably President Obama, countered in kind: a guided-missile destroyer crossed the Bosphoros into the Black Sea for naval exercises with the Romanian and Bulgarian navies; additional F-15 fighter jets were dispatched to reinforce NATO patrol missions being flown over the Baltic states of Estonia, Latvia, and Lithuania; and a squadron of F-16 fighter bombers and a fulsome company of “boots on the ground” was hastened to Poland. Of course, theses deployments and reinforcements ostensibly were ordered at the urging of these NATO allies along Russia’s borders, all of whose “regimes” between the wars, and especially during the 1930s, had not exactly been paragons of democracy and because of their Russo-cum-anti-Communist phobia had moved closer to Nazi Germany. And once Hitler’s legions crashed into Russia through the borderlands not insignificant sectors of their political and civil societies were not exactly innocent by-standers or collaborators in Operation Barbarossa and the Judeocide.
To be sure, Secretary of State John Kerry, the Obama administration’s chief finger wagger, merely denounced Putin’s deployment in and around Ukraine-Crimea as an “act of aggression that is completely trumped up in terms of pretext.” For good measure he added, however, that “you just do not invade another country,” and he did so at a time there was nothing illegal about Putin’s move. But Hillary Clinton, Kerry’s predecessor, and most likely repeat candidate for the Democratic nomination for the Presidency, rather than outright demonize Putin as an unreconstructed KGB operative or a mini-Stalin went straight for the kill: “Now if this sounds familiar. . . it is like Hitler did back in the ‘30s.” Presently, as if to defang criticism of her verbal thrust, Clinton averred that “I just want people to have a little historic perspective,” so that they should learn from the Nazis’ tactics in the run-up to World War II.
As for Republican Senator John McCain, defeated by Barack Obama for the Presidency in 2008, he was on the same wavelength, in that he charged that his erstwhile rival’s “feckless” foreign policy practically invited Putin’s aggressive move, with the unspoken implication that President Obama was a latter-day Neville Chamberlain, the avatar of appeasement.
But ultimately it was Republican Senator Lindsey Graham who said out loud what was being whispered in so many corridors of the foreign policy establishment and on so many editorial boards of the mainline media. He advocated “creating a democratic noose around Putin’s Russia.” To this end Graham called for preparing the ground to make Georgia and Moldova members of NATO. Graham also advocated upgrading the military capability of the most “threatened” NATO members along Russia’s borders, along with an expansion of radar and missile defense systems. In short, he would “fly the NATO flag as strongly as I could around Putin”—in keeping with NATO’s policy since
1990. Assuming different roles, while Senator Graham kept up the hawkish drumbeat on the Hill and in the media Senator McCain hastened to Kiev to affirm the “other” America’s resolve, competence, and muscle as over the fecklessness of President Obama and his foreign-policy team. He went to Ukraine’s capital a first time in December, and the second time, in mid-March 2014, as head of a bipartisan delegation of eight like-minded Senators.
On Kiev’s Maidan Square, or Independence Square, McCain not only mingled with and addressed the crowd of ardent anti-Russian nationalists, not a few of them neo-fascists, but also consorted with Victoria Nuland, U. S. Assistant Secretary of State for European and Eurasian Affairs. Too much has been made of her revealing or unfortunate “fuck the EU” expletive in her tapped phone conversation with the local U. S. Ambassador Geoffrey Ryatt and her distribution of sweets on Maidan Square. What really matters is that Nuland is a consummate insider of Washington’s imperial foreign policy establishment in that she served in the Clinton and Bush administrations before coming on board the Obama administration, having close relations with Hillary Clinton.
Besides, she is married to Robert Kagan, a wizard of geopolitics who though generally viewed as a sworn neo-conservative is every bit as much at home as his spouse among mainline Republicans and Democrats. He was a foreign-policy advisor to John McCain and Mitt Romney during their presidential runs, respectively in 2008 and 2012, before President Obama let on that he embraced some of the main arguments in The World America Made (2012), Kagan’s latest book. In it he spells out ways to preserve the empire by way of controlling with some twelve naval task forces built around unsurpassable nuclear-powered aircraft carriers, its expanding Mare Nostrum in the South China Sea and Indian Ocean.
As a disciple of Alfred Thayer Mahan, quite naturally Kagan earned his spurs and his entrée to the inner circles of the makers and shakers of foreign and military policy by spending years at the Carnegie Endowment and Brookings Institution. That was before, in 1997, he became a co-founder, with William Kristol, of the neo-conservative Project for the New American Century, committed to the promotion of America’s “global leadership” in pursuit of its national security and interests. A few years later, after this think tank expired, Kagan and Kristol began to play a leading role in the Foreign Policy Initiative, its lineal ideological descendant.
But the point is not that Victoria Nuland’s demarche in Maidan Square may have been unduly influenced by her husband’s writings and political engagements. Indeed, on the Ukrainian question, she is more likely to have been attentive to Zbigniew Brzezinski, another highly visible geopolitician who, however, has been swimming exclusively in Democratic waters ever since 1960, when he advised John F. Kennedy during his presidential campaign and then became national security advisor to President Jimmy Carter. Heavily fixed on Eurasia, Brzezinski is more likely to stand on Clausewitz’s rather than Mahan’s shoulders. But both Kagan and Brzezinski are red-blooded imperial Americans. In 1997, in his The Great Chessboard Brzezinski argued that “the struggle for global primacy [would] continue to be played” on the Eurasian “chessboard,” and that as a “new and important space on [this] chessboard . . . Ukraine was a geopolitical pivot because its very existence as an independent country helps to transform Russia.” Indeed, “if Moscow regains control over Ukraine, with its [then] 52 million people and major resources, as well as access to the Black Sea,” Russia would “automatically again regain the wherewithal to become a powerful imperial state, spanning Europe and Asia.” The unwritten script of Brzezinski, one of Obama’s foreign policy advisors: intensify the West’s—America’s—efforts, by means fair and foul, to detach Ukraine from the Russian sphere of influence, including especially the Black Sea Peninsula with its access to the Eastern Mediterranean via the Aegean Sea.
Presently rather than focus on the geopolitical springs and objectives of Russia’s “aggression” against Ukraine-Crimea Brzezinski turned the spotlight on the nefarious intentions and methods of Putin’s move on the Great Chessboard. To permit Putin to have his way in Ukraine-Crimea would be “similar to the two phases of Hitler’s seizure of Sudetenland after Munich in 1938 and the final occupation of Prague and Czechoslovakia in early 1938.” Incontrovertibly “much depends on how clearly the West conveys to the dictator in the Kremlin—a partially comical imitation of Mussolini and a more menacing reminder of Hitler—that NATO cannot be passive if war erupts in Europe.” For should Ukraine be “crushed with the West simply watching the new freedom and security of Romania, Poland, and the three Baltic republics would also be threatened.” Having resuscitated the domino theory, Brzezinski urged the West to “promptly recognize the current government of Ukraine legitimate” and assure it “privately . . . that the Ukrainian army can count on immediate and direct Western aid so as to enhance its defense capabilities.” At the same time “NATO forces . . . should be put on alert [and] high readiness for some immediate airlift to Europe of U. S. airborne units would be politically and militarily meaningful.” And as an afterthought Brzezinski suggested that along with “such efforts to avoid miscalculations that could lead to war” the West should reaffirm its “desire for a peaceful accommodation . . . [and] reassure Russia that it is not seeking to draw Ukraine into NATO or turn it against Russia.” Indeed, mirabile dictu, Brzezinski, like Henry Kissinger, his fellow geopolitician with a cold-war imperial mindset, adumbrated a form of Finlandization of Ukraine—but, needless to say, not of the other eastern border states—without, however, letting on that actually Sergey Lavrov, the Russian Foreign Minister, had recently made some such proposal.
Of course, the likes of Kagan, Brzezinski, and Kissinger keep mum about America’s inimitable hand in the “regime change” in Kiev which resulted in a government in which the ultra-nationalists and neo-fascists, who had been in the front lines on Maidan Square, are well represented.
Since critics of America’s subversive interventions tend to be dismissed as knee-jerk left-liberals wired to exaggerate their dark anti-democratic side it might help to listen to a voice which on this issue can hardly be suspect. Abraham Foxman, national director of the Anti-Defamation League and renowned inquisitor of anti-Semitism, concedes that “there is no doubt that Ukraine, like Croatia, was one of those places where local militias played a key role in the murder of thousands of Jews during World War II.” And anti-Semitism “having by no means disappeared from Ukraine . . . in recent months there have been a number of anti-Semitic incidents and there are at least two parties in Ukraine, Svoboda and Right Sector, that have within them some extreme nationalists and anti-Semites.”
But having said that, Foxman insists that it is “pure demagoguery and an effort to rationalize criminal behavior on the part of Russia to invoke the anti-Semitism ogre into the struggle in Ukraine, . . . for it is fair to say that there was more anti-Semitism manifest in the worldwide Occupy Wall Street movement than we have seen so far in the revolution taking place in Ukraine.” To be sure, Putin “plays the anti-Semitism card” much as he plays that of Moscow rushing to “protect ethnic Russians from alleged extremist Ukrainians.” Even at that, however, “it is, of course, reprehensible to suggest that Putin’s policies in Ukraine are anything akin to Nazi policies during World War II.” But then Foxman hastens to stress that it “is not absurd to evoke Hitler’s lie” about the plight of the Sudeten Germans as comparable to “exactly” what “Putin is saying and doing in Crimea” and therefore needs to be “condemned . . . as forcefully . . . as the world should have condemned the German move into the Sudetenland.”
Abraham Foxman’s tortured stance is consonant with that of American and Israeli hardliners who mean to contain and roll back a resurgent great-power Russia, as much in Syria and Iran as in its “near abroad” in Europe and Asia.
As if listening to Brzezinski and McCain, Washington is building up its forces in the Baltic states, especially Poland, with a view to give additional bite to sanctions. But this old-style intervention will cut little ice unless fully concerted, militarily and economically, with NATO’s weighty members, which seems unlikely. Of course, America has drones and weapons of mass destruction—but so does Russia.
In any case, for unreconstructed imperials, and for AIPAC, the crux of the matter is not Russia’s European “near abroad” but its reemergence in the Greater Middle East, presently in Syria and Iran, and this at a time when, according to Kagan, the Persian Gulf was paling in strategic and economic importance compared to the Asia-Pacific region where China is an awakening sleeping giant that even now is the globe’s second largest economy—over half the size of the U. S. economy—and the unreal third largest holder of America’s public debt—by far the largest foreign holder of U. S. Treasury bonds.
In sum, the unregenerate U. S. empire means to actively contain both Russia and China in the true-and-tried modus operandi, starting along and over Russia’s European “near abroad” and the South China Sea and Taiwan Strait connecting the South China Sea to the East China Sea.
Because of ever growing budgetary constraints Washington has long since complained about its major NATO partners dragging their financial and military feet. This fiscal squeeze will intensify exponentially with the pivoting to the Pacific which demands steeply rising “defense” expenditures unlikely to be shared by a NATO-like Asia-Pacific alliance. Although most likely there will be a cutback in bases in the Atlantic world, Europe, and the Middle East, with the geographic realignment of America’s global basing the money thus saved will be spent many times over on the reinforcement and expansion of an unrivaled fleet of a dozen task forces built around nuclear-powered aircraft carriers. After all, the Pacific and Indian oceans combined being easily more than twice the size of the Atlantic and though, according to Kagan, China is not quite yet an “existential threat” it is “developing one or two aircraft carriers, . . . anti-ship ballistic missiles . . . and submarines.” Even now there are some flashpoints comparable to Crimea, Baltic, Syria, and Iran: the dustup between Japan and China over control of the sea lanes and the air space over the potentially oil-rich South China Sea; and the Sino-Japanese face-off over the Senkaku/Diaoyu Islands in the East China Sea. Whereas it is all but normal for Taiwan, Japan, the Philippines, and South Korea to have tensions, even conflictual relations, with China and North Korea, it is something radically different for the United States to NATOize them in the pursuit of its own imperial interest in the furthest reaches of its now contested Mare Nostrum.
The Pacific-Asian pivot will, of course, further overstretch the empire in a time of spiraling fiscal and budgetary constraints which reflect America’s smoldering systemic economic straits and social crisis, generative of growing political dysfunction and dissension. To be sure, rare and powerless are those in political and academic society who question the GLORIA PRO NATIONE: America the greatest, exceptional, necessary, and do-good nation determined to maintain the world’s strongest and up-to-date military and cyber power.
And therein lies the rub. The U.S.A. accounts for close to 40% of the world’s military expenditures, compared to some 10% by China and 5.5% by Russia. The Aerospace and Defense Industry contributes close to 3% oi GDP and is the single largest positive contributor to the nation’s balance of trade. America’s three largest arms companies—Lockheed Martin, Northrop Grumman, and Boeing—are the world’s largest, employing some 400,000 hands, and all but corner the world’s market in their “products.” Of late defense contracting firms have grown by leaps and bounds in a nation-empire increasingly loathe to deploy conventional boots on the ground. These corporate contractors provide an ever greater ratio of contract support field personnel, many of them armed, over regular army personnel. Eventually, in Operation Enduring Freedom in Afghanistan and Operation Iraqi Freedom private contract and regular military personnel were practically on a par.
This hasty evocation of the tip of America’s military iceberg is but a reminder of President Dwight Eisenhower’s forewarning, in 1961, of an “immense military establishment” in lockstep with “a large arms industry. . . [acquiring] unwarranted influence, whether sought or unsought,” injurious to democracy. At the time Ike could hardly have imagined the gargantuan growth and political weight of this military-industrial complex or the emergence, within it, of a corporate-contract mercenary army.
The formidable oligarchy of arms makers and merchants at the heart of the military-industrial complex fields a vast army of lobbyists in Washington. In recent years the arms lobby, writ large, spent countless millions during successive election cycles, its contributions being all but equally divided between Democrats and Republicans. And this redoubtable octopus-like “third house” is not about to sign on to substantial cuts in military spending, all the less so since it moves in sync with other hefty defense-related lobbies, such as oil, which is not likely to support the down-sizing of America’s navy which, incidentally, is far and away the largest plying, nay patrolling, the world’s oceans—trade routes.
There is, of course, a considerable work force, including white-collar employees, that earns its daily bread in the bloated “defense” sector. It does so in an economy whose industrial/manufacturing sectors are shrinking, considerably because of outsourcing, most of it overseas. This twisted or peculiar federal budget and free-market economy not only spawn unemployment and underemployment but breed growing popular doubt about the material and psychic benefits of empire.
In 1967, when Martin Luther King, Jr., broke his silence on the war in Vietnam, he spoke directly to the interpenetration of domestic and foreign policy in that conflict. He considered this war an imperialist intervention in far-distant Southeast Asia at the expense of the “Great Society” which President Johnson, who escalated this war, proposed to foster at home. After lamenting the terrible sacrifice of life on both sides, King predicated that “a nation that continues year after year to spend more money on military defense than on programs of social uplift is approaching spiritual death.” He even intimated that “there is nothing except a tragic death wish to prevent . . . the richest and most powerful nation in the world . . . from reordering our priorities, so that the pursuit of peace will take precedence over the pursuit of war.”
Almost 50 years later President Obama and his staff, as well as nearly all Democratic and Republican Senators and Representatives, policy wonks and pundits, remain confirmed and unquestioning imperials. Should any of them read Gibbon they would pay no mind to his hunch that “the decline of Rome was the natural and inevitable effect of immoderate greatness” which by blowback corroded the polity, society, and culture that carried it. Of course today, with no barbarians at the gates, there is no need for legions of ground forces so that the bankrupting “defense” budget is for a military of airplanes, ships, missiles, drones, cyber-weapons, and weapons of mass destruction. Si vis pacem para bellum—against whom and for which objectives?
In the midst of the Ukraine “crisis” President Obama flew to The Hague for the third meeting of the Nuclear Security Summit (NSS) chartered in 2010 to prevent nuclear terrorism around the world. The NSS was Obama’s idea and project, spelled out in an official statement issued by the White House Press Secretary on the eve of its founding meeting in April 2010 in Washington. This statement stressed that “over 2,000 tons of plutonium and highly enriched uranium exist in dozens of countries” and that there have been “18 documented cases of theft or loss of highly enriched uranium or plutonium.” But above all :”we know that al-Qaeda, and possibly other terrorist or criminal groups, are seeking nuclear weapons—as well as the materials and expertise needed to make them.” But the U. S., not being “the only country that would suffer from nuclear terrorism” and unable to “prevent it on its own,” the NSS means to “highlight the global threat” and take the urgently necessary preventive measures.
Conceived and established in the aftermath of 9/11, by the latest count the NSS rallies 83 nations bent on collaborating to head off this scourge by reducing the amount of vulnerable nuclear material worldwide and tightening security of all nuclear materials and radioactive sources in their respective countries. At The Hague, with a myriad of journalists covering the event, some 20 heads of state and government and some 5,000 delegates took stock of advances made thus far in this arduous mission and swore to press on. But there was a last minute dissonance. Sergey Lavrov, the Foreign Minister of Russia, and Yi Jinping, the President of China, along with 18 other chief delegates, refused to sign a declaration calling on member nations to admit inspectors of the International Atomic Energy Agency (IAEA) to check on their measures to rein in the menace of nuclear terrorism.
Inevitably the standoff over Ukraine-Crimea dimmed, even overshadowed, the hoped-for éclat of the Nuclear Security Summit. President Obama’s mind was centered on an ad hoc session of the G 8 in the Dutch capital; a visit to NATO Headquarters in Brussels; an audience with Pope Francis at the Vatican, in Rome; and a hastily improvised meeting with King Abdullah of Saudi Arabia in Riyadh. Except for his visit with the Holy Father, from which he may have hoped to draw a touch of grace and indulgence, in his other meetings the President reasserted and proclaimed that America was and meant to remain what Hubert Védrine, a former French Foreign Minister, called the world’s sole “hyperpower.” The Ukraine-Crimea imbroglio merely gave this profession and affirmation a greater exigency.
It is ironical that the scheduled Nuclear Security Summit was the curtain-raiser for the President’s double-quick imperial round of improvised meetings in the dawn of what Paul Bracken, another embedded and experienced geopolitician, avers to be The Second Nuclear Age (2012), this one in a multipolar rather than bipolar world. Actually Bracken merely masterfully theorized what had long since become the guiding idea and practice throughout the foreign policy-cum-military establishment. Or, as Molière’s Monsieur Jourdain would put it, for many years the members of this establishment had been “speaking prose without even knowing it.”
The negotiated elimination or radical reduction of nuclear weapons is completely off the agenda. It is dismissed as a quixotic ideal in a world of nine nuclear powers: U. S., Russia, United Kingdom, France, China, India, Pakistan, North Korea—and Israel. It was on Obama’s watch that the U. S. and post-Soviet Russia agreed that neither would deploy more than roughly 1,500 warheads, down from many times that number. But now, with Russia’s reemergence as a great power and China’s prodigious forced-draft renascence, in a multipolar world the U. S. seems bent on keeping a considerable nuclear superiority over both. Whereas most likely Washington and Moscow are in the throes of “modernizing” their nuclear arsenals and delivery capabilities, in this sphere China is only beginning to play catch-up.
Standing tall on America’s as yet unsurpassed military and economic might, Obama managed to convince his partners in the G 8, the conspicuous but listless economic forum of the world’s leading economies, to suspend, not to say expel, Russia for Putin’s transgression in Ukraine-Crimea. Most likely, however, they agreed to make this largely symbolic gesture so as to avoid signing on to ever-stiffer sanctions on Moscow. With this American-orchestrated charade the remaining G 7 only further pointed up the prepossession of their exclusive club from which they cavalierly shut out the BRICS.
The decline of the American Empire, like that of all empires, promises to be at once gradual and relative. As for the causes of this decline, they are inextricably internal / domestic and external / foreign. There is no separating the refractory budgetary deficit and its attendant swelling political and social dissension from the irreducible military budget necessary to face down rival empires. Clearly, to borrow Chalmers Johnson’s inspired conceptually informed phrase, the “empire of bases,” with a network of well over 600 bases in probably over 100 countries, rather than fall overnight from omnipotence to impotence risks becoming increasingly erratic and intermittently violent in “defense” of the forever hallowed exceptional “nation.”
As yet there is no significant let-up in the pretension to remain first among would-be equals on the seas, in the air, in cyberspace, and in cyber-surveillance. And the heft of the military muscle for this supererogation is provided by a thriving defense industry in an economy plagued by deep-rooted unemployment and a society racked by a crying income and wealth inequality, growing poverty, creeping socio-cultural anomie, and humongous systemic political corruption. Notwithstanding the ravings of the imperial “Knownothings” these conditions will sap domestic support for an unreconstructed interventionist foreign and military policy. They will also hollow out America’s soft power by corroding the aura of the democratic, salvific, and capitalist City on the Hill.
Whereas the Soviet Union and communism were the polymorphic arch-enemy during the First Nuclear Age terrorism and Islamism bid well to take its place during the Second Nuclear Age. It would appear that the threat and use of nuclear weapons will be even less useful though hardly any less demonic today than yesterday. Sub specie aeternitatis the cry of the terrorist attack on New York’s World Trade Center and Boston’s Marathon was a bagatelle compared to the fury of the nuclear bombardment of Hiroshima and Nagasaki in August 1945. It is, of course, commendable that so many nations now seek to prevent “nuclear terrorism” by way of the Nuclear Security Summit. However, there being no fail-safe systems of access control this endeavor is bound to be stillborn without a simultaneously resolute drive to radically reduce or liquidate the world’s staggering stock of nuclear weapons and weapons-grade nuclear materials. After all, the greater that stock the greater the opportunity and temptation for a terrorist, criminal, or whistle-blower to pass the Rubicon.
According to informed estimates presently there are well over 20,000 nuclear bombs on this planet, with America and Russia between them home to over 90% of them. No less formidable are the vast global stockpiles of enriched uranium and plutonium.
In September 2009 Obama adjured the U. N. Security Council that “new strategies and new approaches” were needed to face a “proliferation” of an unprecedented “scope and complexity,” in that “just one nuclear weapon exploded in a city—be it New York or Moscow, Tokyo or Beijing, London or Paris—could kill hundreds of thousands of people.” Hereafter it was not uncommon for Washington insiders to avow that they considered a domestic nuclear strike with an unthinkable dirty bomb a greater and more imminent security risk than a prosaic nuclear attack by Russia. All this while the Nuclear Security Summit was treading water and the Pentagon continues to upgrade America’s nuclear arsenal and delivery capabilities—with chemical weapons as a backstop. With the cutback of conventional military capabilities nuclear arms are not about to be mothballed.
Indeed, with this in mind the overreaction to Russia’s move in Ukraine-Crimea is disquieting. From the start the Obama administration unconscionably exaggerated and demonized Moscow’s—Putin’s—objectives and methods while proclaiming Washington’s consummate innocence in the unfolding imbroglio. Almost overnight, even before the overblown charge that Moscow was massing troops along Ukraine’s borders and more generally in Russia’s European “near abroad” NATO—i. e., Washington—began to ostentatiously send advanced military equipment to the Baltic counties and Poland. By April 4, 2014, the foreign ministers of the 28 member nations of NATO met in Brussels with a view to strengthen the military muscle and cooperation not only in the aforementioned countries but also in Moldova, Romania, Armenia, and Azerbaijan. In addition NATO air patrols would be stepped up while anti-missile batteries would be deployed in Poland and Romania. Apparently the emergency NATO summit also considered large-scale joint military exercises and the establishment of NATO military bases close to Russia’s borders which, according to Le Figaro, France’s conservative daily, would be “a demonstration of force which the Allies had themselves foregone during the years following the collapse of the Soviet Union.” Would tactical nuclear weapons and nuclear-capable aircraft—or nuclear-capable drones—be deployed on these bases?
To what end? In preparation of a conventional war of the trenches, Guderian-type armored operations or a total war of Operation Barbarossa variety? Of course, this being post Hiroshima and Nagasaki, there must be a backup or contingency plan for nuclear sword play, with both sides, should reciprocal deterrence fail, confident in their first and second strike capabilities. Not only Washington but Moscow knows that in 1945 the ultimate reason for using the absolute weapon was transparently geopolitical rather than purely military.
With the weight of the unregenerate imperials in the White House, Pentagon, Congress, the “third house,” and the think tanks there is the risk that this U. S.- masterminded NATO “operation freedom in Russia’s European “near abroad” will spin out of control, also because the American Knownothings are bound to have their Russian counterparts.
In this game of chicken on the edge of the nuclear cliff the U. S. cannot claim the moral and legal high ground since it was President Truman and his inner circle of advisors who unleashed the scourge of nuclear warfare, and with time there was neither an official nor a popular gesture of atonement for this wanton and excessive military excess. And this despite General Eisenhower’s eventual plaint that the “unleashing of the atomic infernos on mostly civilian populations was simply this: an act of supreme terrorism (emphasis added) . . . and of barbarity callously calculated by the U. S. planners to demonstrate their country’s demonic power to the rest of the world—and the Soviet Union in particular.” Is there a filiation between this cri de coeur and the forewarning about the toxicity of the “military industrial complex” in President Eisenhower’s farewell address?
This is a time for a national debate and a citizen-initiated referendum on whether or not the U. S. should adopt unilateral nuclear disarmament. It might be a salutary and exemplary exercise in participatory democracy.
Arno J. Mayer is emeritus professor of history at Princeton University. He is the author of The Furies: Violence and Terror in the French and Russian Revolutions and Plowshares Into Swords: From Zionism to Israel (Verso).
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Le passé colonial français : nouveau levier de déstabilisation des entreprises françaises?
Le passé colonial français : nouveau levier de déstabilisation des entreprises françaises?
L’assignation en justice de deux entreprises françaises SPIE Batignolles et SPIE pour « crime contre l’humanité » par le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) fait émerger un nouvel angle d’attaque informationnelle contre les entreprises françaises.
Le 28 février, le CRAN a déposé plainte pour « crime contre l’humanité » auprès du TGI de Pontoise contre l’Etat, SPIE, SPIE-Batignolles et Clayax Acquisition Holding de SPIE pour leur rôle dans la construction de la ligne de chemin de fer Congo-Océan (CFCO). Le chemin de fer Congo-Océan a été construit entre 1921 et 1934 par la Société des Batignolles, dont sont issues SPIE Batignolles et SPIE, afin de relier Brazzaville au port de Pointe-Noire. Le CRAN accuse ces sociétés d’avoir eu recours au travail forcé et causé la mort de plus de 17 000 indigènes. Cette plainte s’appuie sur la base de la loi Taubira de 2001 qui, en qualifiant l’esclavage de crime contre l’humanité, l’a rendu imprescriptible.
Cette assignation s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne du CRAN pour obtenir réparations « des crimes d’esclavage ». Le 10 mai 2013, le CRAN a assigné la Caisse des Dépôts et Consignations pour « avoir profité de l’esclavage » et s’être enrichie grâce à la traite négrière en Haïti. Derrière les objectifs affichés d’obtention de réparations, il convient de s’attarder sur les réelles motivations et conséquences pour les entreprises françaises de cette campagne. En effet, le CRAN revendique ouvertement ses liens avec les Etats-Unis et l’influence américaine dans ses campagnes et revendications. L’assignation de SPIE et SPIE Batignolles s’inspire directement de la class action lancée au début des années 2000 aux Etats-Unis par un groupement de descendants d’esclaves contre la Banque JP Morgan accusée d’avoir utilisée des esclaves pour construire des lignes de chemin de fer.
Par ailleurs, le CRAN est majoritairement financé par des intérêts privés et américains, parmi eux la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) et la Fondation Ford. Cette dernière créée en 1936 s’est rapidement positionnée comme un instrument du soft power américain par le soutien financier à des projets de défense de la Démocratie ou promotion de la bonne entente entre les peuples. Sa stratégie principale, dite du «cadeau empoisonné » consiste à intervenir dans les rapports de forces internes de leur opposants afin d’alimenter des conflits et des rivalités internes. Les divisions suscitées par ces conflits et rivalités constituent un facteur d’affaiblissement de cet opposant.
La campagne du CRAN apparaît de nature à déstabiliser les entreprises françaises visées dans leur développement à l’international et particulièrement en Afrique. Les accusations de « crime contre l’humanité » constituent une attaque directe à la réputation de l’entreprise et ce quel que soit le verdict en devenir. Cette accusation peut être un obstacle ou un motif d’exclusion dans le cadre d’appels d’offres internationaux. Des mouvements de boycotts et campagnes contre les entreprises accusées sont également à anticiper de la part de la société civile. En effet, le CRAN a récemment indiqué vouloir associer la société civile et les Etats des pays concernés à sa campagne de réparation des « crimes de l’esclavage ».
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Les Tatars de Crimée
Les Tatars de Crimée
Lors des récents troubles en Ukraine consécutifs au rapprochement du président Viktor Yanoukovitch vers l’Union douanière plutôt que l’Union Européenne, il a été évoqué les risques d’une partition du pays en deux entités géographiques. Pour plausible, cette hypothèse méconnait pourtant une autre réalité ukrainienne qui pèse pourtant dans le contentieux entre autorités ukrainiennes, européennes et russes. Celle d’une région qui se révéla souvent au cours de l’Histoire un véritable enjeu géostratégique, la Crimée et le destin mouvementé d’un peuple multiséculier : les Tatars de Crimée.
Les Tatars, fer de lance de la conquête mongole
Les Tatars ont souvent été confondus au fil des chroniques occidentales avec les envahisseurs mongols. S’ils ont été soumis puis intégrés aux forces mongoles, et ce dans une très large proportion, ils ne furent pas cependant pas à l’initiative des grandes campagnes du XIIIème siècle. En revanche leur combativité et leur dextérité attirèrent favorablement l’attention de leurs maîtres mongols qui les employa pour briser toute force ennemie. En vérité, les tatars sont d’origine turque, ce qui déjà les distinguait nettement des mongols qui composait un groupe ethnico-linguistique à eux seuls. En somme, les tatars ont fait écran auprès des européens, malgré la connaissance de peuples turcophones comme les Coumans ou Kiptchaks, faisant des mongols de parfaits inconnus. Une lacune informationnelle qui allait avoir de graves conséquences par la destruction de la Rus’ de Kiev en 1240 et par les défaites écrasantes de forces européennes coalisées en 1241 [1].
La route vers la naissance du Khanat de Crimée
Par une ironie dont l’Histoire a seule le secret, ceux qui servaient les mongols vont progresivement former des territoires où le substrat des khans de Karakorum va s’effacer au fil des décennies. Les tatars bien plus nombreux que les mongols, vont à partir du XIVème siècle profiter de l’affaiblissement du pouvoir central pour s’implanter durablement sur les territoires d’Europe de l’Est et d’Asie Centrale. C’est à partir de ce moment qu’est consolidé l’implantation des tatars en Crimée au sein d’un ensemble géopolitique plus large s’étendant des Carpates aux confins du Kazakhstan actuel : la Horde d’Or. Celle-ci demeurera pendant près de deux siècles et demi (1240-1502) un territoire autonome puis clairement indépendant des autres seigneurs mongols.
Une donnée fondamentale va changer la physionomie des relations avec les voisins de la Mer Noire : l’adoption en 1313 par le khan Öz-Beg de la religion musulmane. Si ce choix va le rapprocher de la force ottomane grandissante sur l’autre rive depuis le règne d’Osman Ier (1299-1326), elle va aviver les tensions avec les peuplades de confession chrétienne jouxtant son périmètre de souveraineté, à savoir les moscovites, les polonais et les lituaniens [2] puis ultérieurement les cosaques. Leurs qui pousseront siècle après siècle irrésistiblement vers les eaux chaudes. Cette poussée couplée à une contestation interne de plus en plus virulente du fait d’identités multiples vont aboutir à la création en 1441 d’un gouvernorat de Crimée puis en 1502 du Khanat de Crimée. Lequel par l’emploi successif ou cumulatif de la diplomatie, des armes et de son aura culturelle saura persister pendant plus de trois siècles. Précisons que ce khanat en dépit de son indépendance ne manquera pas de revendiquer ultérieurement sa filiation avec la Horde d’Or pour tenter de rassembler les tatars en une entité géographique mais se heurtera aux ambitions identiques affichées par les Khanats de Kazan et surtout d’Astrakhan, scellant de fait l’impossible réconciliation entre frères.
Devenu un quasi-protectorat ottoman [3], la Crimée s’installe dans le paysage de la Mer Noire et pèse sur les conflits du bassin. Pour preuve de sa large autonomie, Bakhtchyssaraï devient en 1532 la capitale de cet acteur stratégique, et dont la magnificience sera chantée par l’illustre poète russe Pouchkine. L’opulence de la région attire inexorablement les convoîtises des forces environnantes. Sa résistance est d’autant plus remarquable que lesdites forces sont des puissances majeures, et qu’elles se livrent un combat à distance. Au XVIIIème siècle cependant la situation empire nettement, et si la République des deux nations (union de la Pologne et de la Lituanie depuis 1569) quitte progressivement la table de jeu, l’Empire Russe et l’Empire Ottoman se font désormais seuls face par delà les rives de la Mer Noire avec pour enjeu principal la propriété de la Crimée.
Carte russe de l’Europe orientale fin du XVème siècle
L’annexion par l’Empire Russe et le rattachement à la République socialiste soviétique d’Ukraine
La guerre russo-turque (1768-1774), dont peu d’écho arrive en Europe occidentale occupée à panser les plaies de la guerre de sept ans, est l’aboutissement du rêve de Pierre le Grand quelques décennies auparavant : disposer d’une autre fenêtre maritime plus propice que celle de la Baltique. Catherine II selon les termes du traité de Küçük Kaynarca ne s’approprie pas directement la Crimée mais seulement quelques territoires dans le Caucase et à l’Ouest du Dniepr. Cependant le vrai fait majeur est le détachement imposé du Khanat de Crimée de la sphère d’influence ottomane en lui interdisant toute ingérence future : le traité de Niš conclu en 1739 et défavorable à la Russie était devenu caduc, tout en devenant de facto le nouveau « protecteur » des tatars de Crimée.
Dès lors, l’histoire de la Crimée et de ses habitants (qui comprenaient outre les tatars de nombreux grecs, juifs et italiens) se confond avec les vicissitudes de la Russie impériale car l’impératrice Catherine II s’empresse d’intervenir lors de la guerre civile découlant du refus des clauses du traité de Küçük Kaynarca pour l’annexer.
Malgré tout, le renouveau par sa codification de la langue tatare à la fin du XIXème siècle a pour première ambition de ne pas rompre les liens passés avec les turcs ottomans.
C’est principalement durant la seconde guerre mondiale qu’eut lieu l’un des épisodes les plus tragique de leur existence : la déportation le 18 mai 1944 (kara gün, jour noir en langue tatare) de la population suspectée par Joseph Staline de sympathie envers l’ennemi (la Crimée fut occupée par les nazis entre 1941 et 1944). Le chiffre de 240 000 individus impactés est cité pour un ratio de mortalité de plus de 46% dû aux conditions de transport puis de détention. Une réalité qui ne se fit jour qu’après la déstalinisation et qui conduit seulement après 1991 au difficile retour des populations des milliers de kilomètres de là où elles se trouvaient (généralement en Asie centrale, et plus particulièrement en Ouzbékistan).
Le destin va basculer derechef en 1991 et l’effondrement de l’Union Soviétique. La fameuse phrase de Boris Eltsine engageant les républiques à prendre autant de souveraineté que possible aboutira à la séparation des différentes entités. À peine réunies sous l’égide d’une Communauté des États Indépendants qui ne trouvera guère sa place les deux décennies à venir, plusieurs entités vont effectivement prendre le large et se défier ouvertement de la Russie. Les Pays Baltes, la Géorgie et l’Ukraine seront de ceux-ci. La singularité de la Crimée en 1991 tient à ce que ce territoire est d’une part peuplé très majoritairement de russophones mais aussi que son rattachement administratif à l’Ukraine n’a été effectif qu’en 1954 sur décision unilatérale de N. Khrouchtchev. Cette décision lourde de conséquences avait été prise dans un contexte post-conflit dans le souci de raffermir les liens entre les deux républiques au sein d’une union que l’on voyait durer encore bien longtemps, et surtout pour faire oublier son rôle d’exécutant durant la grande famine des années 30 [4]. Subiste cependant une particularité ressurgie de l’époque soviétique : le statut de république autonome de Crimée au sein de l’Ukraine : un statut qui avait été rétabli en 1991 après sa dissolution en 1945 sur ordre de Staline. Le gouvernement ukrainien s’employa les années suivantes à favoriser le retour des exilés tatars, tout en leur réservant certains postes dans l’administration.
Situation contemporaine, les Tatars entre deux communautés
Reste depuis les années 1990 une situation difficile à gérer. Le port militaire de Sébastopol est le plus connu mais pas le seul. Ainsi, les russophones de Crimée se sont retrouvés dans un embroglio juridique peu enviable faisant d’eux des apatrides. La solution trouvée, et relativement matoise, par le gouvernement moscovite fut de leur délivrer des passeports russes. Une décision qui implique de jure une protection de ces nouveaux ressortissants, de la même manière que pour les alains du Sud (ossètes) [5].
Du reste, le retour des tatars de Crimée et leurs descendants ainsi qu’une démographie favorable ont abouti à ce qu’ils représentent désormais près de 10% à 12% de la population de la péninsule (depuis 2001, il n’y a plus eu de recensement de la population, il est donc malaisé d’évaluer avec exactitude leur nombre actuel). Accroissant les sujets de tension avec les russes sur place.
Relativement réticents envers la Russie, les tatars sont désormais considérés comme des supplétifs de la politique nationaliste ukrainienne. Cependant si les intérêts convergent de même que les rancoeurs à l’égard du grand voisin russe, rien n’est fondamentalement inscrit dans le marbre de la realpolitik et quelques décisions maladroites pourraient fort bien rééquilibrer la balance des relations communautaires et avec le pouvoir central.
À ce titre, l’abrogation précipitée et inopportune le 23 février 2014 de la loi sur les langues régionales votée en juillet 2012 est certes mal vécue dans l’Ouest de l’Ukraine mais tout autant en Crimée où près de 60% de la population est russophone mais où l’on parle les dialectes turcophones comme… le tatar. D’où un sentiment d’écrasement par un pouvoir non reconnu par les autorités locales, ayant même désigné leur propre maire à Sébastopol alors que celui-ci est généralement nommé par le gouvernement de Kiev. À Simferopol en revanche, c’est un tatar, Albert Kangiyev, qui gère les affaires locales et qui entend ne mener aucune mesure à l’encontre de ses administrés russophones. De plus, les officiels du Tatarstan, un sujet de la Fédération de Russie, peuvent très bien proposer leurs bons offices à leurs cousins afin d’éviter que la situation ne dégénère d’autant que la tension restera longtemps palpable dans cette zone contestée. C’est ce qui s’est par ailleurs déroulé peu après la première rédaction du présent texte avec la venue du président de cette république russe en Crimée le 5 mars.
Signe de ces relations complexes, le 26 février, le Mejlis, le parlement régional des tatars a subi une tentative d’occupation par des manifestants pro-russes, symbole de tensions croissantes entre les communautés.
Les tatars sont une donnée à prendre en considération lorsque l’on évoque la Crimée en sus de la communauté russophone et du port de Sébastopol. Ils n’entendent pas se laisser à nouveau déposséder de sa terre et sont prêts à se rapprocher de ceux qui leur garantiront des droits conséquents. Si les rapports avec les russes ne sont aucunement simples et restent tendus, ils ne sont pas obligatoirement immuables et peuvent fluctuer dans une certaine mesure vers l’objectif partagé par exemple d’une autonomie renforcé à l’égard de l’Ukraine. L’appel téléphonique du 12 mars entre Vladimir Poutine à Moustafa Djemilev, chef de la communauté tatare locale et ancien président du Mejlis, était une façon courtoise mais ferme de prévenir que leur neutralité était la meilleure des options à envisager dans l’intérêt de tous. Quant à la Turquie, celle-ci si l’occasion se présentait ne manquerait pas de pousser ses propres pions sur un terrain ayant appartenu à l’Empire Ottoman dont elle est l’héritière en prenant la défense d’une population turcophone. Quant aux nouvelles autorités ukrainiennes, elles bénéficient de l’option, même risquée, d’employer les tatars comme une tête de pont afin de bénéficier d’une assise administrative locale favorable. Dans un scénario comme dans l’autre, les tatars savent que leur position est scrutée avec attention et en définitive en ces temps troublés, extrêmement précaire.
[1] En 1241, à deux jours d’intervalle une armée polonaise renforcée de chevaliers de toute l’Europe est défaite à Liegnitz/Legnica tandis que les troupes hongroises renforcées par des auxilliaires coumans ayant fui l’avancée mongole sont écrasées à Mohi.
[2] Le terme de Fédération Międzymorze désignait les royaumes de Pologne et de Lituanie s’étendant entre les deux mers (Baltique et Noire). Le terme est parfois employé de nos jours pour mettre en exergue une perspective géopolitique énoncée par la Pologne.
[3] Les khans de Crimée malgré la tutelle ottomane effective depuis 1478 purent continuer à battre monnaie et à disposer d’une relative autonomie en matière de relations étrangères. Du reste, cet appui somme toute loin d’être étouffant, se révèlera profitable puisque Mengli Ier Giray rassuré sur les intentions de son puissant voisin pourra entreprendre une campagne contre la Horde d’Or et se défaire de son emprise définitivement.
[4] L’Ukraine eut à subir une terrible famine, holodomor, entre 1931 et 1933 où l’on recensa entre 2,5 et 3,5 millions de morts.
[5] De cette situation découla la guerre russo-géorgienne en 2008 puisqu’au bombardement de Tskhinvali par les forces géorgiennes répondirent les troupes russes au prétexte que les habitants disposaient de passeports russes et devaient être protégés comme des ressortissants de la Fédération de Russie.
Bibliographie :
N. Riasanovski, Histoire de la Russie, Robert Laffont, 1996
O. Serebrian, Autour de la mer Noire géopolitique de l’espace pontique, Artège, 2011
I. Lebydynsky, La Crimée, des Taures aux Tatars, L’Harmattan, 2014
B.G. Williams, The Crimean Tatars: The Diaspora Experience and the Forging of a Nation, Brill, 2001
Валерий Возгрин, Исторические судьбы крымских татар, Мысль, 1992
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VS drijft conflict verder op door Putins privévermogen te willen blokkeren
Amerikaans schaliegas voor Europa komende 10 jaar geen alternatief voor Russisch gas – Rusland en Oekraïne beschuldigen elkaar van breken bestand
Bij Slavyansk vond gisteren het eerste echte vuurgevecht plaats waarbij 2 tot 3 doden vielen. Rusland en Oekraïne geven elkaar de schuld.
Van de afgesproken de-escalatie van het conflict in en rond Oekraïne is nog altijd geen enkele sprake. Het Witte Huis van president Obama is niet alleen blijven dreigen met nieuwe sancties, maar wil volgens de Times of London nu ook het privévermogen van de Russische president Vladimir Putin, die zo’n $ 40 miljoen op Zwitserse bankrekeningen zou hebben staan, blokkeren. ‘Dit betekent oorlog,’ is de conclusie op Zero Hedge. (1)
Het Witte Huis heeft nog geen officiële reactie op het bericht in de Times gegeven, maar maakte opnieuw duidelijk dat Russische individuen, officials, leidinggevenden en oligarchen potentieel het doelwit van sancties kunnen worden.
Het Westen dreigt tevens met verdergaande economische sancties als Rusland geen stappen onderneemt om de spanningen te verminderen. Afgelopen week gebeurde juist het tegendeel; nadat de VS aankondigde militairen naar Polen te sturen, verklaarde het Kremlin dat het zijn troepenmacht aan de grenzen met Oekraïne verder heeft versterkt.
Weinig effect
Tot nu toe hebben de Amerikaanse en Europese dreigementen niet veel effect. Economische sancties zouden het Westen namelijk minstens zo zwaar treffen als Rusland zelf. Zo zullen de Russische gasleveranties via Oekraïne in gevaar komen, en vreest Bulgarije dat de South-Stream-Pipeline door de EU zal worden geblokkeerd. (2)
Amerikaanse schaliegas geen optie
President Obama kondigde onlangs aan om in het geval van een Russische gasblokkade Europa te compenseren met Amerikaans (schalie)gas, maar analisten hebben dat idee onmiddellijk weggewuifd. Voordat de VS überhaupt in staat is om grote hoeveelheden schaliegas naar Europa te exporteren, zullen er minstens 10 jaar zijn verstreken. Daarnaast worden steeds meer schaliegasprojecten opgegeven omdat ze onrendabel zijn. (3)
VS niet langer enige wereldleider
Enkele dagen geleden zei Putin tijdens een open Vraag&Antwoord debat op TV dat ‘de VS... op een bepaald moment de enige wereldleider in een unipolair systeem was. Dat lijkt nu niet het geval. Alles in de wereld is afhankelijk van elkaar, en zodra je iemand probeert te straffen, dan snij je uiteindelijk je eigen neus eraf om jezelf in je gezicht te spugen.’ (1)
Eerste vuurgevecht, Rusland en Oekraïne beschuldigen elkaar
Gisteren vonden bij Slovyansk de eerste vuurgevechten plaats sinds het uitbreken van het conflict in Oekraïne. Oekraïense militanten van de Rechtse Sector vielen een pro-Russische controlepost aan. Hierbij zouden twee tot drie mensen om het leven zijn gekomen. De Oekraïense geheime dienst beweerde echter dat de aanval in scene was gezet door ‘buitenlandse provocateurs’ die zouden bestaan uit ‘Russische special forces’. (4)
De pro-Russische militanten lijken niet van plan hun wapens te willen inleveren, zoals enkele dagen geleden was afgesproken. Rusland en Oekraïne geven elkaar de schuld van het breken van het bestand. (5)
Xander
(1) Zero Hedge
(2) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(3) KOPP
(4) CTV News
(5) Reuters (via Infowars)
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Vladimir Poutine dialogue avec Alexandre Rahr
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mardi, 22 avril 2014
Qui alimente l'euroscepticisme?
Qui alimente l'euroscepticisme?
par Thomas Ferrier
Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com
Le Front National est crédité dans le dernier sondage IFOP de 24% des suffrages si les élections européennes de mai 2014 avaient lieu ce dimanche, devenant ainsi le premier parti de France à cette élection, une élection qui permit son éclosion en 1984 lorsqu’il atteignit 11% des voix, un score qu’il ne fut en mesure d’égaler qu’en 1989. En 2009, au creux de la vague, il n’obtenait même que 6,34% des voix, contre 9,8% en 2004. C’est dire si le FN en « temps normal » ne brille guère à cette élection. Avec seulement trois députés sortants, il est pourtant parti pour remporter en France les élections européennes et rafler ainsi aux alentours de vingt députés. Et ce phénomène ne concerne pas que la France, puisque de nombreux députés nationalistes et souverainistes devraient faire leur entrée à Strasbourg. C’est le cas des britanniques de UKiP, des finlandais du Perussuomalaiset, des danois du DFP, des autrichiens du FPÖ ou encore des néerlandais du PVV de Wilders. Si les nationalistes régressent en Europe centrale et orientale, ils connaissent à l’ouest une expansion sans précédent.
Qu’est-ce qui peut expliquer un tel regain d’euro-scepticisme, même si les électeurs qui votent pour ces partis le font pour des raisons multiples, et la déception de l’actuelle Union Européenne n’est pas nécessairement la cause principale de leur vote ? Est-ce la force de conviction de ces partis qui expliquerait leur capacité à convaincre un nombre croissant d’électeurs européens de leur faire confiance ?
Ce jeudi 10 avril 2014, Marine Le Pen était l’invitée de l’émission « Des paroles et des actes » sur France 2. De l’avis de tous, elle a dominé le débat. Tel n’est pas mon avis. Le Pen « fille » ne m’a pas paru brillante ni même inspirée. Ce qui m’a frappé au contraire, c’est la médiocrité de ceux qu’on a voulu lui opposer ou qu’elle a accepté de se voir opposer. Ce n’est donc pas par le talent du nouveau FN ou de sa dirigeante actuelle que ce parti a le vent en poupe. C’est parce qu’en face d’elle, il n’y a rien. Et la nature a horreur du vide. Durant l’émission, on aura eu droit aux leçons de morale d’un riche représentant de la diversité, assénant ses « vérités » au peuple parce que ce dernier vote « mal ». De même, un syndicaliste de Force Ouvrière, de cette corporation qui en France ne représente pas 6% des travailleurs, aura manifesté son ire face à un parti qui rassemble désormais près de 45% des ouvriers. Enfin, le représentant de l’Union Européenne, le tiède UMP Alain Lamassoure, se sera montré incapable de démontrer les bienfaits de la construction européenne depuis un demi-siècle.
Il nous expliquera ainsi doctement que faire l’Europe c’est utile pour encourager la paix en Palestine, ce dont 99% des électeurs se moquent. On se souvient d’un Bayrou qui avait expliqué en 2009 qu’il fallait faire l’Europe… mais pour aider l’Afrique. En clair, pour eux, les problèmes des Européens n’ont pas d’importance et la construction d’une Europe politique n’a pas lieu à leur attention et pour résoudre la crise. Alors que l’Ukraine se déchire à nos portes, parce que les Européens ont agi une fois de plus en valets de l’Amérique, l’Union Européenne propose un traité transatlantique qui nous est très défavorable et s’associe aux sanctions américaines contre la Russie voisine.
Ces technocrates déconnectés du réel, ces « bourgeois bohémiens » qui vivent dans les beaux quartiers préservés de la « diversité » dont ils font la promotion permanente mais pour les autres, ont choisi de laisser le monopole du réel au Front National, qu’ils continuent de diaboliser malgré les courbettes devant l’idéologie dominante qu’exécute Marine Le Pen, parce qu’il s’agit surtout d’enterrer les questions. Mais le peuple ne se fait plus prendre par ces méthodes surannées.
Alors certes, la démagogie du FN sur l’€uro ou sur l’Union Européenne est sans limites, mais après tout, il a bien raison de la pratiquer puisque personne n’ose se confronter à lui en regardant les faits tels qu’ils sont. L’Union Européenne a si peu d’importance aux yeux de nos dirigeants qu’on peut sans vergogne nommer « secrétaire d’état aux affaires européennes » le si médiocre Harlem Désir, en récompense de ses déloyaux services. Pour les partisans de « Bruxelles », l’immigration est une chance quand 76% des Français pensent que c’est une calamité. Pour ces technocrates, il est important, qui plus est en période de chômage, d’encourager le travail des femmes mais surtout pas la natalité européenne en berne. S’il ne faut pas rappeler les racines païennes et chrétiennes de l’Europe, au nom d’une laïcité pervertie, ce n’est pas gênant pour eux d’affirmer de prétendues racines « musulmanes ». On autorise le Kosovo à se séparer de la Serbie mais pas la Crimée à rejoindre la Russie.
Marine Le Pen a eu peur d’affronter Martin Schulz, qui lui a fait une réponse cinglante dans le Nouvel Obs mais n’est-ce pas ce même Schulz qui s’est rendu, pour sa première visite de campagne électorale en France, à Saint-Denis, au cœur même de la « diversité » dont de plus en plus de Français et d’Européens ne veulent pas.
Ce sont ces mêmes responsables qui prétendent défendre l’€uro et l’Union Européenne contre Marine Le Pen mais qui lui donnent en réalité un boulevard en refusant de se mettre au service des Européens et d’assumer ainsi une politique très différente. Il ne peut y avoir d’« Autre Europe » que si elle est bâtie sur des principes et des valeurs radicalement différents. Je rêve d’un partisan de l’Union Européenne opposant à l’immigration post-coloniale qu’acceptent une Le Pen et un Farage les principes d’une européanité assumée. Je rêve d’un partisan de l’Union Européenne qui ose prôner l’abrogation du traité de l’Atlantique Nord et exiger le démantèlement des bases américaines de l’OTAN en Europe. Je rêve d’une Europe politique qui tende la main à Vladimir Poutine et se mette avec lui autour d’une table pour régler la crise ukrainienne.
Si on veut pouvoir faire reculer l’euroscepticisme qui bénéficie à une Marine Le Pen, à un Nigel Farage ou à un Geert Wilders, il faut oser leur opposer une Europe politique déterminée à combattre les maux que la classe politique nationale a renoncé à vaincre. En clair, la seule façon de les étouffer, c’est de les priver de raisons d’être. Si l’Europe réussit demain là où l’état-nation historique a échoué hier et échoue encore, alors les souverainistes disparaîtront en même temps que les mondialistes qu’ils prétendent dénoncer.
Car le premier allié du souverainiste, c’est l’atlantiste de Bruxelles, de Paris ou de Berlin, le mondialiste qui veut livrer le peuple européen à la concurrence déloyale du « tiers-monde » émergent, celui qui veut nous céder pieds et mains liés à Washington. L’euroscepticisme c’est Le Pen mais c’est surtout Hollande et Merkel, chargés par Obama d’empêcher l’émergence de l’Europe Puissance, de la Nation Européenne en devenir. Ils se plaignent de la montée des populistes ? Ils en sont les principaux fourriers.
L’euroscepticisme est fort parce qu’il n’a en face que des menteurs et des renégats. Et pourtant, les Européens ont un impérieux besoin d’une Europe politique unie, mais pas celle-là. Opposons aux souverainistes et aux mondialistes, rejetés d’un même élan et mis dans un même sac, le discours de l’Europe authentique, celle des Européens ! Le succès de « Marine » n’est que la preuve de l’échec de l’Union Européenne. Si les Européens s’en détournent de plus en plus, pour retomber dans les vieilles lunes du nationalisme rétrograde des imbéciles qui ont détruit par deux fois notre continent et notre civilisation, à qui la faute ? A vous, les gouvernements « nationaux », de « droite » ou de « gauche », partisans d’un même projet suicidaire, d’un même ralliement à votre maître ultra-atlantique.
Pour sauver l’Union Européenne, il faut la refonder sur des valeurs vraiment européennes, et non pas universelles, et la réorienter au service de l’identité européenne authentique, plurimillénaire, non pour maintenir une paix de tièdes, mais pour forger une paix virile, avec une armée européenne crainte et respectée, des frontières qui ne seront pas considérées comme des passoires, et pour une prospérité retrouvée pour les Européens. L’Europe doit faire sa révolution. Si les Européens veulent à nouveau du pain, il leur faut d’abord du fer. Mais en attendant ce réveil salutaire, nous assisterons impuissants à ces joutes funestes, opposant tenants d’un système en place ayant échoué mais prétendant réussir, et partisans d’un « c’était mieux avant » illusoire et mensonger. La duperie, c’est de nous faire croire que l’alternative serait dans le camp souverainiste.
Secrétaire Général du PSUNE
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La dérive sociétale sanctionnée par le vote musulman
La dérive sociétale sanctionnée par le vote musulman
Les immigrés contre la gauche
Raoul Fougax
Ex: http://metamag.fr
Le grand « remplacement électoral » n’aura pas lieu. C’était l’une des grandes espérances de la gauche. Garder la majorité notamment dans les grandes villes grâce au vote immigré. L’analyse des dernières municipales le prouve, les immigrés, notamment musulmans, de loin les plus nombreux, ne votent plus en majorité à gauche. La stratégie consistant à palier le vote populaire et ouvrier de souche par un apport de suffrages communautaristes a fait long feu.
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lundi, 21 avril 2014
Immer mehr Deutsche pro Putin – großartig!
Immer mehr Deutsche pro Putin – großartig!
Ex: http://juergenelsaesser.wordpress.com
Je aggressiver die NATO-Faschisten vorgehen, umso mehr sehen im russischen Präsidenten eine coole Alternative.
Von Jürgen Elsässer, Chefredakteur COMPACT-Magazin
Heute auf Seite 1 in der Frankfurter Allgemeinen Zeitung:
“Ganz unverständlich ist es nicht, dass der russische Präsident Putin so viele Anhänger in Deutschland hat. Denn er führt Amerika und die EU an der Nase herum, und beides findet inzwischen bis weit ins bürgerliche Lager hinein Beifall.”
So ist es! Man muss sich nur die Kommentare unter den Artikeln in den Mainstream-Medien durchlesen – es ist wie ein Erdrutsch! Kaum einer wagt, die Einheitsmeinung (Einheizmeinung) der bezahlten Redakteure und Claqeure zu verteidigen – fast alle beweisen gesunden Menschenverstand und haben Verständnis für die russische Position. Nicht wenige sind sogar begeistert, dass es ENDLICH einer wagt, dem Imperium der Wallstreet-Banker die Stirn zu bieten. Man kann wirklich im Augenblick stolz sein auf die Stimmungslage der ganz normalen Deutschen (und übrigens ach großer Teile der Wirtschaftsführer!). Umso ekelhafter der primitive Russenhass der Politdarsteller und Mediennutten!
Diese Pro-Putin-Stimmung überspringt sogar politische Gräben: Sie verbindet “Bio-Deutsche” und Migranten (mit Ausnahme der verrückten Salafisten). Und sie verbindet – über die Mitte hinweg – Linke und Rechte (mit Ausnahme der NATO-Faschisten). Die Linken sind für Putin, weil er in ihren Augen bestimmte Elemente des sowjetischen Sozialismus bewahrt, vor allem die Staatskontrolle über Schlüsselelemente der Wirtschaft, die Sozialpolitik und ein nicht-rassistischer Begriff von Nation. Und die – vernünftigen – Rechten sind für Putin, weil er mit bestimmten Elementen des sowjetischen Sozialismus aufgeräumt hat, vor allem mit dessen zeitweiliger Feindschaft zu Familie, Christentum und Nation.
Putin wird so, auf internationaler Ebene und auch in Deutschland, zu einem Kristallisationspunkt eines neuen Volkswiderstandes, der die anachronistische Spaltung in Links und Rechts überwindet. Da ist wirklich Musik drin!
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Die «Behörden» in Kiew lehnen Föderalismus und Sprachenrechte ab
Die «Behörden» in Kiew lehnen Föderalismus und Sprachenrechte ab
Die Kiewer «Regierung» zieht es vor, mit der Nato zu flirten
von James George Jatras, stellvertretender Direktor des American Institute in Ukraine, AIU
Vor nicht allzu langer Zeit war «Föderalismus» kein Schimpfwort in der ukrainischen Politik, selbst aus einer westlich orientierten, nationalistischen Perspektive. Professor Alexander J. Motyl von der Rutgers Universität [New Jersey] zum Beispiel, der häufig Kommentare zur ukrainischen Politik verfasst, machte im letzten Jahr einige wohlüberlegte Vorschläge, warum Dezentralisierung Sinn mache, besonders für die Bekämpfung der Korruption (dazu, wie das AIU zu der Zeit kommentierte, siehe «Decentralizing Ukraine: an Issue that Deserves Serious Discussion», August 2013).
Heute jedoch sehen westliche Regierungen die Aussicht auf Föderalismus nur als Trick, um die Ukraine aufzubrechen. Aussenminister John Kerry überliess die Frage des Föderalismus der ungewählten «Regierung» in Kiew, welche die USA und Europa [die EU, Anm. der Red.] unkritisch als rechtmässige Regierung und massgebliche kollektive Stimme aller Menschen der Ukraine anerkannt haben. Ihr Wortschwall überrascht nicht:
«Warum führt Russland nicht den Föderalismus ein? … Warum gibt es den nationalen Regionen der (Russischen) Föderation nicht mehr Befugnisse? … Warum führt es keine weiteren Staatssprachen ein ausser Russisch, unter anderem Ukrainisch, das von Millionen von Russen gesprochen wird?» […]
«Es gibt keinen Grund, anderen zu predigen. Besser ist es, die Dinge im eigenen Haus in Ordnung zu bringen», … [Reuters, «Ukraine hits back at proposals by Russia’s Lavrov,» 31. März]
Selbstverständlich hat die Russische Föderation in Wirklichkeit eine zweckmässige föderale Struktur. Gemäss Artikel 68 der Russischen Verfassung haben Subjekte der Föderation das Recht, Staatssprachen anzunehmen, was mehr ist als ukrainische Oblaste [Bezeichnung für einen grösseren Verwaltungsbezirk, Anm. des Übersetzers] tun können. Es gibt Dutzende offizieller Sprachen der Republik, und dazu gehören auch Ukrainisch und Krimtatarisch, genauso wie andere Sprachen mit offiziellem Status. Es ist umgekehrt. Da generell keine andere Sprache als Russisch landesweit üblich ist, ist es die einzige Staatssprache auf dem gesamten Territorium der Föderation.
Das steht in scharfem Gegensatz zur Ukraine, wo in vielen, wenn nicht in den meisten Landesteilen ukrainisch-russische Zweisprachigkeit eine Tatsache des alltäglichen Lebens ist. Dennoch erklärt Artikel 10 der ukrainischen Verfassung absurderweise, Russisch sei lediglich die Sprache einer «nationalen Minderheit». Falls die Ukraine beschliesst, einen selbstkritischen Blick auf den Föderalismus zu werfen, muss der Tatsache der funktionalen Zweisprachigkeit ein realistischerer Gesetzesrahmen gegeben werden, der die Einheit und nicht die Zerrissenheit fördert, indem man von der Erfahrung anderer zwei- oder mehrsprachiger Länder profitiert.
Eine Möglichkeit, das zu tun, wäre in der Form eines landesweiten Übereinkommens, das die Rollen des Ukrainischen und Russischen als Landesprachen in einer föderalen verfassungsmässigen Struktur genau festlegt. Nur ungenügend erfüllt Kiew ausserdem die Forderungen der Europäischen Charta der Regional- oder Minderheitensprachen im Hinblick auf tatsächliche Minderheitensprachen wie Rumänisch, Bulgarisch oder Gagausisch – oder Rusinisch, das Kiew überhaupt nicht anerkennen will, und dies, obwohl es als offizielle Minderheitensprache in der Slowakei, in Serbien, in Rumänien und in anderen Ländern geschützt ist.
Die harsche und unangemessene Antwort der Kiewer «Regierung», die sogar eine Diskussion des Föderalismus und der Sprachenrechte ablehnt, kann nur zu einer weiteren Schwächung des Zusammenhaltes der Ukraine führen, nicht zu einer Stärkung. Leider ist es klar, wo die Kiewer «Regierung» ihre Prioritäten setzt: bei ihrer geopolitischen und militärisch-strategischen Agenda. Gestern [am 1. April] hat die Nato-Ukraine-Kommission eine Stellungnahme herausgegeben, die (vermutlich nicht als Aprilscherz gemeint) beinhaltete:
«Wir begrüssen die Unterzeichnung der politischen Kapitel des Assoziierungsabkommens mit der Europäischen Union durch die Ukraine vom 21. März.»
Man sollte meinen, die «politischen Kapitel» in einem Abkommen mit einer völlig anderen Organisation – der Europäischen Union – wären nicht Angelegenheit der Nato. Aber natürlich ist es sehr wohl das Geschäft der Nato, weil das Abkommen, das am 21. März unterzeichnet wurde, Kiew dazu verpflichtet, seine Aussen- und Sicherheitspolitik mit Brüssel in Übereinstimmung zu bringen, die gemäss der «Berlin Plus»-Vereinbarung von 2002 wiederum der Nato unterstellt ist.
Die ständige falsche Prioritätensetzung durch westliche Regierungen bei ihrer strikten Unterstützung für die nicht repräsentative und nicht gewählte Kiewer «Regierung» kann die bereits brüchige Einheit der Ukraine nur weiter gefährden. •
Quelle: AIU, 3. April 2014
(Übersetzung Zeit-Fragen)
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Poutine «Nouveau Tsar» ou chef d'Etat populaire ?
Poutine «Nouveau Tsar» ou chef d'Etat populaire ?
Christian Combaz*
Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com
Dans le fayotage systématique à l'égard des intérêts américains notre gouvernement nous a fait honte à plusieurs reprises, jusqu'à refuser le survol du territoire à Edward Snowden, un épisode dont les manuels d'histoire se souviendront certainement. L'empressement ultra-suspect avec lequel le président français a en outre devancé les thèses américaines sur les armes chimiques syriennes (dès le mois qui a suivi son élection, c'est à dire à froid) , fut un autre sujet de doute et d'inquiétude. On nous a dit ensuite que la Russie, qui était déjà le pays plus vaste de la terre, voulait s'agrandir aux dépens de la Crimée, mais la France est mal placée, après avoir laissé voter Mayotte pour le rattachement en 1976, pour reprocher aux Criméens de vouloir se détacher de l'Ukraine, dont l'économie ne sera bientôt guère plus brillante que celle de la grande Comore .
Et puis il y a l'influence de cette Cinquième colonne qui s'arroge toujours une place «à la Une», pour reprendre le titre d'un magazine d'information des années 60. L'émission Complément d'Enquête, sur Poutine trahissait un tel changement de réglage de l'artillerie médiatique qu'on peut l'imaginer inspiré par l'entourage du Pouvoir afin d' accompagner les négociations en cours à Genève. On vise désormais moins bas mais les projectiles sont les mêmes. On ne s'attaque pas au train de vie de Vladimir Poutine pour le présenter comme un émule de Moubarak. Les artifices déployés pour nous faire croire qu'il achète des robinets en or, circule en voiture de milliardaire ou se fournit en call girls auprès des oligarques n'ont jamais mordu sur l'opinion parce qu'on n'a pas trouvé grand-chose. La corruption, les budgets d'équipement délirants des Jeux olympiques n'ont pas permis non plus de mettre en cause l'entourage direct du président. Même la question homosexuelle a été éludée lors des Jeux, c'est tout dire. Et pourtant tout avait l'air au point. La place centrale de Kiev surpeuplée, survoltée, quadrillée par les télévisions internationales comme en Egypte, la foule s'emparant du palais d' un dirigeant cupide et névrosé, devaient être la dernière étape avant un printemps de Pétersbourg. Après l'Ukraine on voyait le système Poutine s'effondrer sur une émeute géante pendant les Nuits Blanches.
C'est là qu'il faut souligner la navrante naïveté de la diplomatie américaine, qui a probablement cru, il y a trois ou quatre ans, pouvoir se «payer» le Président russe comme un vulgaire Ben Ali, et qui n'a pas compris que le Peuple russe , à cause de son passé prodigieux, gardait une unité d'âme qu'elle vient de décupler.
Du coup, le nouvel angle choisi par les médias occidentaux n'est plus la corruption, mais la Grande Russie comme on parlait naguère de «Grande Serbie» ou de «Grande Syrie». Comme le soulignait l'ambassadeur Orlov à l'oreille de son interlocuteur pendant l'émission, la Russie est déjà le pays le plus grand de la terre, on se demande à quoi rimerait un désir d'expansion territoriale. N'importe, insistait le journaliste, «on voit désormais de jeunes recrues à qui, dès l'enfance, on inculque l'amour de leur pays et qui prient».
Ah bon? Et les jeunes Américains des Summer Camps du Minnesota, ils ne saluent pas le drapeau et ne vont pas à l'office? Et les jeunes Chinois n'aiment pas leur pays dès l'âge de douze ans? Il n'y a guère que dans le nôtre qu'on n'inculque rien aux enfants, ni dans ce domaine, ni dans les autres.
Donc, Vladimir Poutine a une haute idée de son pays qui a désormais une haute idée de lui-même: on mesure le scandale. Mais il y a pire: dans la rue de son enfance, les journalistes essaient de trouver la trace d'un culte de la personnalité or il n'y a rien. Pas la moindre plaque. Ce Poutine est vraiment très fort. Il ne se teint pas les cheveux, sa vie privée est opaque, il ne traverse pas Moscou en scooter, il parle un russe châtié, il ne dit pas oui et non en même temps, il n'a rien de «normal» et tout cela n'est pas un handicap pour plaire à son peuple. Un jour ou l'autre, le nôtre va s'en souvenir.
Hélas! l'émission étant diffusée sur internet, malgré des efforts assidus, pendant l'intervention de Bernard Henri Lévy le système de diffusion en streaming du réseau FranceTV Pluzz, comme chaque fois, s'est mis en rideau. Chaque tentative pour relancer l'image obligeait le spectateur à s'infliger une publicité Fleury-Michon -d'ailleurs très fluide mais fastidieuse, surtout la cinquième fois. La bande passante n'était donc pas en cause, c'est le service public qui ne fait pas son métier sur la chaine Pluzz (et si le CSA pouvait faire le sien cela nous arrangerait). La publicité sur le surimi Fleury-Michon apportait donc une touche de fantaisie à l'intervention de BHL qui en est très avare - de fantaisie, parce que côté interventions c'est le contraire. Pour l'anecdote, le Danube de la pensée avait convoqué le journaliste au bord de la Seine, conversation dont j'ignore tout mais il n'est pas certain que j'aie raté grand chose.
En revanche les propos de l'ambassadeur de Russie méritaient qu'on y prête l'oreille parce qu'il n'a pas écarté le danger d'une guerre civile liée aux tensions inter-communautaires que déchaîne l'influence de l'OTAN en Europe. Dans tout cela, la question de la langue nous a été présentée, à juste titre, comme primordiale. Les malheureuses questions du journaliste à propos de Sarajevo et du déclenchement de la guerre de 14 n'ont pas pu cacher le principal: si la ligne de partage est désormais tracée entre Russophones et Ukrainophones, il est probable que le prochain pays à faire parler de lui en Europe, cette fois au sein de l'Union , ce sera la Hongrie. Le traité de Trianon ayant privé le peuple hongrois des deux tiers de son territoire et exilé une grande part de sa population hungarophone hors frontières, l'OTAN sera bientôt obligée de lutter contre les partisans de la réunification , lesquels risquent d'aller chercher leurs recettes en Crimée.
La prochaine décennie promet donc d'être assez fatigante et Poutine n'y sera pour rien. Toutes ces fadaises sur «le nouveau Tsar» sont là pour nous faire oublier que ce sont les Peuples qui décident de leur sort, et la seule habileté de Poutine est de mener le sien où il veut aller.
(*) Christian Combaz est un excellent écrivain et essayiste. Dernier ouvrage paru : Gens de Campagnol, Flammarion, 2012.
Source Le Journal du Chaos cliquez là
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dimanche, 20 avril 2014
Une alliance pour l’endiguement du pouvoir mondialiste
CHINE, RUSSIE, EUROPE
Une alliance pour l’endiguement du pouvoir mondialiste
Auran DerienEx: http://metamag.fr
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Germans Attitude towards Putin’s Policy: «Mysterious Sympathy»
Germans Attitude towards Putin’s Policy: «Mysterious Sympathy»
Ukraine has a special place in German media’s reporting. The US- defined pattern prevails at present. Russia is blamed for instigating the growing unrest in the south-east part of the country. The US State Secretary put forward such an accusation on April 8 saying there would be a heavy price to pay. The German Left Party is the only political force that recognizes Russia’s right to defend its interests. Unlike the Left Party members, independent critics of Germany’s foreign policy are destitute of chances to make public appeals. The New Rhenish Newspaper (the Neue Rheinische Zeitung) was the only one to publish a letter signed by 200 representatives of German intelligensia. Russian media told about it (1), but the fact was largely ignored in Germany. At that, the Putin’s policy has significant support. According to the poll conducted at the beginning of April (2), around 49% (60% in the East) of respondents do not approve tough treatment of Russia, they support Germany’s role as a mediator between Russia and the West. 37% think the present policy is the one of a go-between, while 63% believe it has an obvious pro-US taint. German analysts try to explain the «mysterious sympathy» that Germans feel towards Russians… Liana Fix, an expert from the German Foreign Policy Society, defines the following reasons: - the enrooted pacifism and skeptical view of NATO; - dissatisfaction with the USA and the European Union; - economic interest in cooperation with Russia; - disapproval of the way German media paints the Russian President (3). It’s hard to counter the reasons listed. Take the military aspect, for instance. True, Germans find a military solution or US interference into Ukrainian affairs unacceptable. Even such a limited measure as intensified air flights in Eastern Europe is supported by 40%, while 53% say «no». There is an even stronger opposition to the idea of Bundeswehr’s involvement: 61% reject it. The majority (56%) believe the NATO expansion to the East was a mistake. (4) The West’s protests over the concentration of Russian troops near the Ukraine’s borders are perceived as under-substantiated, the evidence produced not very convincing. In 2003 US Secretary of State Colin Powell resorted to tricks in order to convince the United Nations Security Council the US military intervention in Iraq was justified. In view of public opinion and taking into consideration the realities of the situation in Ukraine, German media has somewhat cooled down the anti-Russian rhetoric. An ARD publication (5) called into doubt the Ukraine’s prosecutor’s office conclusions related to the snipers case. The authors of journalists’ investigation believe it is absurd to say that the shooting from the rooftop of hotel Ukraine could take place on Yanukovych’s orders, while the building was in the hands of Maidan protesters. According to International Republic Institute, a US research center, one third of the population in the East supports the ideas of federalization. Federalization is a familiar thing for Germans, they live in a federal state and they have gone through a long historic period of existence as separate countries. The German example proves that federalization and prosperity go hand in hand. German media was sympathetic towards those who are still inside the Kiev city hall building, but the author if the story (6) comes to conclusion those people have nowhere to go and need psychological help. The yesterday’s revolutionaries are not needed by the regime today; the author compares it with a shipwreck: they keep on saying about the desire to stay till the end but are not able to explain what the «end» actually means. Perhaps, the end they are talking about is to come after the election, when the authorities will start implementation of the austerity measures prescribed by the International Monetary Fund and the European Bank for Reconstruction and Development. Europe is not going to feed Ukrainian nationalists. Neither Germany, nor anybody else needs extra burdens. Speaking in parliament on April 8, German Finance Minister Wolfgang Schaeuble said the events in Ukraine are a signal for implementation of reform in the European Union but it does not mean the EU should launch material aid as the revolutionaries expected while going to Maidan to fight for, as they perceived it, the «European choice». The author says the hopes of Maidan protesters were nothing but a naïve utopia. What about the results of the coup, as Europeans see it? 10 years ago the European Commission defined the European Neighborhood Policy (ENP) to surround the EU by a ring of secure and prosperous nations (well-governed countries, as they say). As we see it today, the stability in these countries is to large extent undermined; the EU has hotbeds and crisis stricken neighbors around the perimeter. Was it that the Brussels policy pursued the goal of sowing the seeds of chaos around under the slogans of good neighborhood? The Carnegie Endowment for International Peace – Germany has recently published a report Time to Reset the European Neighborhood Policy (7) which puts the EU neighboring countries into four risk categories: insignificant, low, medium and high. Listing Armenia and Israel as the states in the category of low risk is an iffy conclusion. So much the worse for other neighboring states once the expert believes the situation there is less stable than in Israel located in the volatile Middle East region. I believe Europeans realize that the new EU Ukraine policy may end up in failure. It makes them view with caution what the new government in Kiev does. Europe faces a grave problem of refugee flows from Arab countries. Now there is a looming prospect of displaced persons waves hitting Europe from Ukraine. One of Ukraine’s «acting officials» Turchinov said Ukrainians would soon be able to travel across Europe without visas. There was no response from Germany, as in other cases concerning the aftermath of the coup called «Ukraine’s revolution» in the West. But Germans are not indifferent. Willy-nilly the events in Ukraine evoke parallels with the Germany’s own history – the tragic events of XX. A prominent nationalist murdered – is it not the repetition of the long knives night? The same mysterious arsons that Communists are blamed for are repeated as it was back then. For instance, Tyahnybok, the leader of Ukraine’s extreme right-forces – the Svoboda political party, said the Communists put on fire their own Kiev office on April 9. He never mentioned other interested parties, who could have done it, like the Lustration committee and the Chancellor Hundred of Maidan. Finally, the lustration bill approved by Rada (parliament) on April 8 to be signed into law by the acting President. The fact was ignored by German media. According to it, the judges, who took offices after 2010 (during the tenure of Yanukovych), must be fired. Every one of them! No exclusions from the rule. Others have to report on their incomes, including family members. In my case, it made me recall the Law for the Restoration of the Professional Civil Service that came into effect in Germany after Hitler came to power. Endnotes: (1) 200 Germans declared their support of Putin/vesti.ru, 04. 11. 2014.
(2) ARD-Deutschlandstrend, April 2014. S. 3-4.
(3) Jan David Sutthoff. 6 Gründen für die merkwürdige Sympathie der Deutschen für Putin und Russland/ The Huffington Post, 04.04.2014.
(4) ARD-Deutschlandstrend, April 2014. S. 5.
(5) Neue Hinweise auf Maidan-Schützen/tagesschau de, 10.04.2014.
(6) Filipp Piatov. Die Gestrandeten vom Maidan/Die Tageszeitung, 11.04.2014.
(7) Stefan Lehne. Time to reset the European Neighborhood Policy. February 2014.
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samedi, 19 avril 2014
Zionists and Anti-Semites in Ukraine: A Strange Union
Zionists and Anti-Semites in Ukraine: A Strange Union
Dmitry Minin
It is surprising how the national socialist Banderovite ideology which has prevailed in Kiev, filled as it is with anti-Semitism, has enabled the complete triumph of the most odious of figures from the point of view of this ideology, the oligarchs, and activists of the world Jewish movement like Igor Kolomoisky, at that. This is a striking example of how seemingly mutually exclusive political forces can form unprincipled and unnatural unions for the sake of achieving short-term goals without thinking about the far-reaching consequences… Such a symbiosis, being highly contradictory, cannot last long. Both partners are playing a dangerous game over who will outfox whom. The former risk confirming the old adage that revolutions devour their own children; the latter could run up against the fury of the extremists and bring pogroms down upon themselves. There are already signs of both in Ukraine: the shooting death of Sashko Bilyi, on the one hand; and the appearance of Wolfsangels, the stylized swastikas of the Right Sector, on synagogues throughout Ukraine, for example, recently in Odessa.
The ultranationalist slogan «Bandera will come and put things in order!» today sounds like «Kolomoisky will come and put things in order!» Kolomoisky, the third richest person in Ukraine, declares everywhere that he is an Israeli citizen and the president of the Jewish Congress of Europe, but that did not prevent him from being appointed the head of the Dnepropetrovsk region. Under his leadership and on his money, this region has become a hotbed of newly minted polizeis from the Right Sector, who are being sent out throughout the country. And he previously, along with Pyotr Poroshenko, who has a similar world view, was one of the main sponsors of the Maidan. Some of the disillusioned more radical participants of those events, such as the members of the White Hammer group, have already rebelled against the fact that they were blatantly used for the sake of what they call the «Zionist revolution» in Ukraine. They point out the ancestry of Prime Minister A. Yatsenyuk, Vice Premier V. Groisman and many other figures in the new regime. White Hammer members also see Jewish roots in their former associates, Freedom Party chairman O. Tyahnybok and Right Sector leader D. Yarosha. However, how did it happen that Kolomoisky, who is not embarrassed to wear a «Jewish Banderovite» T-shirt (apparently he invented this uniform himself), has forgotten the role played during the war by members of the Ukrainian nationalist movement oriented toward Stepan Bandera in the extermination of the Jewish population of Ukraine? And why does he refuse to see the ideological continuity between them and their modern-day followers from the Freedom Party and the Right Sector? Why does he hate Russia so passionately? Natan Khazin, one of his henchmen who commanded a company on the Maidan, stated that he did not see any evidence of anti-Semitism there, and that it is «better to be a Jewish Banderovite than a Jewish Muscovite». Can it really be that the hunger for money and power, as well as the unwillingness to let anyone else in on the private preserve into which they have turned all of Ukraine, can blind them to such a degree? Despite the obvious facts, the Association of Jewish Organizations and Communities of Ukraine continues to insist that nothing threatens Jews in the country. However, once you understand that the head rabbi of Kiev and Ukraine, Yaakov Bleich, came there from New York, it becomes clear where this illusion is being created. It is extremely awkward for Washington to admit that as a result of its actions the situation for Jews in Ukraine could get worse. In Israel, for example, many are bewildered by the flirtation of the current leaders of Ukraine's Jewish community with open anti-Semites. «Jews who engage in the politics of an unstable country in which successive governments condoned or ignored nationalist anti-Semitic groups are playing with fire,» writes one Internet resource. On February 27, Knesset member Rina Frenkel (Yesh Atid) petitioned the head of the government to create a state program for the repatriation of Ukrainian Jews. In her opinion, the Jewish community in Ukraine «is in clear and present danger». Knesset member Moshe Feiglin (Likud) also emphasized at Knesset hearings that the situation in Ukraine should be «an alarm signal on the strategic level» for the Israeli government. According to Feiglin, political processes in Eastern Europe and the deep economic crisis in the West could create pressure on all the 6 million Jews in the Diaspora. Referring to the «most cautious» estimates of demographic analysts, the parliament member stated that in the next 10 years at least 1.5 million Jews could repatriate. He urged the government to begin timely preparations for such a development. Head Chabad rabbi Reuven Azman advised his followers to leave Ukraine as soon as possible. Israeli public opinion assesses Russia's actions in the Ukrainian crisis differently than Kolomoisky does as well. For example, according to one survey, only 35% believe that the Crimea is the territory of Ukraine and should remain part of that state. 60% agree with the holding of the referendum and the reunification with Russia. At the UN General Assembly, despite pressure from the Obama administration, Israel did not vote for the resolution condemning Moscow for the annexation of the Crimea. And with regard to the position of Ukraine's Jewish oligarchs, well-known Israeli publicist Avigdor Eskin said metaphorically: «What can you say? We have our Vlasovites too». One prominent activist for the freedom of Soviet Jews to emigrate, Isi Leibler, does not believe in the change of heart of the modern-day Banderovites who all declare as if on cue that they are not anti-Semites either. He writes in the Jerusalem Post: «These are genuine neo-Nazis who employ swastika symbols and are openly anti-Semitic...Oleh Tyahnybok, leader of Svoboda, the largest right-wing extremist nationalist faction, which holds 37 seats in the government, has called for the liberation of Ukraine from the 'Muscovite-Jewish Mafia'«. Until 2004 his movement was called the Social National Party of Ukraine (a reference to National Socialism). Tyahnybok is most clearly characterized by his statement: «I personally have nothing against ordinary Jews; I even have Jewish friends. I am against the Jewish oligarchs who control Ukraine and the Jewish Bolsheviks». But just how durable is the anti-Semite-Zionist political alliance which has taken shape in Ukraine? It is hard to believe that each side is not waiting for a propitious moment to get rid of the other. It seems that the «unique crook» I. Kolomoisky (to use Putin's expression) is as of yet a step ahead. The Right Sector is no longer demanding the continuation of the «anti-oligarch revolution» and has dispersed throughout the country as punitive «special units» to suppress the people's protests in the Southeast. However, events are developing such that very soon the dark Banderovite forces will most likely declare that they have been «betrayed», and then they will make their erstwhile ally one of those to blame for their inevitable defeat. But Igor Kolomoisky probably has some kind of plan for that case as well. |
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Pour une réforme cohérente des régions françaises
Pour une réforme cohérente des régions françaises
On se prend à rêver…
Gérard DUSSOUY *
Ex: http://metamag.fr
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vendredi, 18 avril 2014
Syrie/Ukraine/OTAN : analyse géopolitique
Dans le cadre d’un sujet de mémoire d’une étudiante à Bruxelles, Robert Steuckers nous délivre une brillante analyse historique et géopolitique sur la Syrie et l’Ukraine.
Il est revenu sur les révolutions tunisienne et égyptienne ainsi que sur les tentatives de déstabilisation de ces pays. L’Algérie, dont le régime militaire socialiste tente de résister, est sans doute la prochaine tentative de déstabilisation en Afrique du Nord. La Syrie reste une particularité dans ce qu’on appelle le « printemps arabe » et Robert Steuckers expose le rôle de l’armée et du régime baassiste dans le fonctionnement du pays. Nous apprenons aussi que le cas de la Syrie et de la Crimée sont liés historiquement, ce depuis le XIXe siècle, l’enjeu principal étant le contrôle de la Méditerranée orientale.
L’instrumentalisation d’un islam « radical » par le courant wahhabite dans le Caucase est aussi traité dans cet entretien, mais aussi le rôle que devait jouer l’Union Européenne dans la conférence de Genève II, ainsi que les réformes qui s’imposent dans le cadre des nominations des membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ce brillant exposé de Robert Steuckers nous permet de disséquer les enjeux qui se déroulent dans le bassin méditerranéen oriental et le Moyen-Orient.
Pour rappel, Robert Steuckers est une grande figure de ce qu’on appelle la « Nouvelle Droite », ancien membre du mouvement GRECE et fondateur du mouvement « Synergies européennes ».
A diffuser très largement.
E.I.Anass
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mercredi, 09 avril 2014
Retour sur l’actualité économique et la crise ukrainienne avec Pierre Jovanovic
En effet, la question fondamentale d’un défaut de paiement de plusieurs dizaines de milliards d’euros et ses conséquences systémiques sur le systèmes financier mondialisé est ici abordée. C’est l’occasion pour le journaliste de revenir sur l’état de l’économie dans le monde et sur les mécanismes monétaires : standard or, planche à billet, crise des assignats post-révolution française, effondrement de l’empire romain, etc. Ce tour d’horizon permet de remettre en perspective des périodes de l’histoire au cours desquelles les mêmes causes ont eu les mêmes effets : l’effondrement du système économique et l’avènement de régimes politiques totalitaires.
Baptiste
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mardi, 08 avril 2014
Ukraine: Geopolitics & Identity
Ukraine: Geopolitics & Identity
The 2014 crisis in Ukraine serves as a reminder that in the quest for strategic advantage, the Western powers will not only exploit popular discontent to carry out regime change, but they also will manipulate currents of nationalism for their globalist agenda. Russian conservative author and publisher Mikhail Smolin shares an in-depth perspective on the origins of Ukrainian nationalism and its relation to the Great Game.
Translation by Mark Hackard.
In 1912 the outstanding Russian jurist, professor and doctor of international law Pyotr Evgenievich Kazansky wrote:
We live in a bewildering time, when artificial states, artificial peoples and artificial languages are founded.
In our own age, old historical fictions are again returning from nothingness. One of the most dangerous is “Ukrainianism,” which attempts to give an ideological and historical-political basis for the dismemberment of the Russian body, separating from it the Little Russians, having self-defined them as “Ukrainians” unknown to history. Such “national formations” have no ethno-historical roots; they are a product of the modern era. Before the Revolution the Russian nation was one, and the terms Velikorus (Great Russian), Malorus (Little Russian) and Belorus (White Russian) were perceived as concepts determining the geographic location of origin of one or another Russian citizen of the Russian Empire. National separatists appropriate ethnographic meanings to these names, at odds with the historical reality of their origin.
The appearance of such concepts as Little Russia, Great Russia, Little Russian, Great Russian, etc., must be related back to the time after the Tatar invasion. A united Rus was dismembered by the enemy into Northern Rus, Vladimir-Suzdal, transformed later into Moscow, and Southwest Rus – Galicia-Volynia – which then entered the Russo-Lithuanian state, and after the union with Poland, into the Rzeczpospolita. Yet under these conditions, political life and the life of the Church among the dismembered parts of the one Rus did not cease. The religious authority of the Patriarchate of Constantinople over the Russian Orthodox Church, which then existed as a bishopric of this patriarchate, was recognized both in Northern Rus and in the Southwest. Political relations between both parts of Rus with the Byzantine Emperor also continued to exist. The necessity of communication with a Rus fragmented in two forced the churchmen and statesmen of Byzantium to differentiate one Rus from the other in their documents, having given each a certain designation. The Byzantines applied ready geographical terms of classical antiquity: the little country and the great country. These geographical terms signify that initial metropole of a given people is called the little land, and the lands colonized by the metropole of this people are named the greater lands.
In Greek pronunciation, u was replaced by o, and therefore the Byzantines called the Russian people Ρώσοι, and our country was known as Ρωσσία. Proceeding from that, Byzantine men of letters termed Galicia-Volynia and Kievan Rus Little, and Northern Rus, Vladimir-Suzdal and Muscovy Great. Through Russian scholars, this terminology penetrated to Rus and became natural both in Little and Great Rus. As such, the historical understandings of Little Russia and Great Russia came to us as the cultural property of the Byzantine Empire.
Now let us cross over to the historical roots of Ukrainian nationalism. Whence appeared “Ukrainians” and “Ukraine” in place of the historical terms Little Russian and Little Russia?
We shall begin from the fact that the word “Ukraine” and “Ukrainian” in Russian chronicles are encountered only in the sense of borderlands, not as a land populated by an unknown “Ukrainian” people. The word Ukraina is only another form of the word okraina (borderland).
Researchers of Ukrainian nationalism relate the appearance of the word Ukraina, in the sense of a proper noun rather than common, to the end of the seventeenth century, when after the Pereyaslavl Rada of 1654 and the “eternal peace” concluded in 1686 between the Russian state and Poland (according to which left-bank Malorussia with Kiev went into the eternal possession of the Russian state), the Poles understood what a real danger the common faith and ethnicity among the residents of the Polish borderlands and the Russian state carried. Aiming to suppress the wish of Russian people living in Poland to reunite with the Russian state, Polish scholars directed all their efforts at proving that there were no Russians in Poland, only a special “Ukrainian” nationality. In historiography, there is a most widespread consensus on the role of Polish influence in divorcing Little Russia from Russia and in the formation of a Ukrainophile movement.
Summing up these opinions, we can repeat along with one of the researchers of this question that the Poles “took upon themselves the role of a midwife during the birth of Ukrainian nationalism and a nanny during its upbringing.”
The Twentieth Century
“Anti-Russian Rus,” founded by the Poles in the nineteenth century under the guise of Ukrainophilism for the national end of struggle against the Russian Empire over their lost sovereignty, changed masters a number of times in the twentieth century. Among them were the Austrians, the Germans and the Americans, but the goal of the movement’s existence was always the same: the dismemberment of the Russian nation.
For its part, Austro-Hungary dreamed of creating an allied Kievan kingdom headed by one or another branch of the Hohenzollerns or Habsburgs. Germany, as the stronger power, outstripped in her designs an Austro-Hungary weakened by internal dysfunction, as the latter empire thought sooner how to preserve what was already in her possession.
Germany’s wish to tear away the entire south of the Russian Empire (the coal of Donetsk, the oil of Baku, etc.) conformed to longtime dreams of a breakthrough to the East – here one can recall the project of a railroad from Berlin to Constantinople to Baghdad, and also the choice of allies for the First World War – Austro-Hungary, Bulgaria and Turkey – again an attempt to create a line from Berlin to Baghdad. Hence the desire to weaken Russia as much as possible before decisive world-scale battles, for which Germany was already preparing over several decades. And so, for example, under the German General Staff long before the First World War, there was organized a section engaged in Ukrainian affairs. This section executed projects and organized disunity inside the Russian nation.
As researcher of Ukrainian nationalism Prince A. M. Volkonsky wrote:
Germany needed to rupture the linguistic ties between the Little Russian and the Great Russian, for having torn away the cultured class of Russia’s south from the Russian literary and academic language, it would be easier to impose her German culture upon the country. The Germans began to support the artificial ‘Ukrainian mova.’ They acted in German fashion, systematically and not losing any time. From the first year of the Great War, Malorussian prisoners were separated into special camps and subjected there to ‘ukrainization’; for the most susceptible, something along the lines of a ‘Ukrainization Academy’ was set up in Koenigsberg. Hundreds of thousands of propagandized prisoners of war returning home to Little Russia in 1918 became the main instrument of spreading the Ukrainian idea in the peasant medium. (Prince A. M. Volkonsky. Historical Truth and Ukrainophile Propaganda. Turin, 1920. Page 129.)
The February Masonic conspiracy of 1917 did not allow Emperor Nicholas II carry out the general spring offensive along the entire front and once and for all break the forces of the exhausted enemy. After several months, Germany was able to bring her protégés to power in Russia – the Leninist Bolsheviks – and Grushevsky’s Mazepites in “independent Ukraine.” Thus Germany received a deferment from unavoidable defeat in the First World War for an entire year.
The south of Russia was vitally important for Germany. Matthias Erzberger, a German minister, said at an institutional gathering:
The Russian question is nothing less than part of a great debate the Germans are conducting with the English over the goal of world domination. We need Lithuania and Ukraine, which should be Germany’s forward positions. Poland should be weakened. And if Poland is in our hands, then we shall close all routes to Russia, and she will belong to us. Is it not clear that only on this path lies Germany’s future?
German statesmen acted completely consciously and systematically on that path, as evidenced by German Chancellor Michaelis in June of 1917:
We should be very careful that the literature by which we hope to strengthen the process of Russia’s collapse does not achieve exactly the opposite end… The Ukrainians still nonetheless reject the idea of total separation from Russia. Open interference from our side in favor of an independent Ukrainian state can doubtless be used by the adversary for the goal of exposing extant nationalist currents as created by Germany.(Zeman, Z. A. Germany and the Revolution in Russia 1915-1918. New York, 1958. P 65-67.)
But all hesitations were cast aside when the question of Germany’s fate became more acute. Hence the notion suggested by the Germans to the ideologues of Ukrainianism about an “independent Ukraine from the Carpathians to the Caucasus without master or servant.” And the Germans considered that from the Caucasus, they themselves could reach the Middle East.
At that time there also appeared ideas of a union from the Black to the Baltic Sea (the restoration of the Rzezcpospolita at a new stage of history?) – the alliance of Finland, Estonia, Latvia, Lithuania, Belorussia, and Malorussia. This possibility is now foreseen in further plans in the struggle with Russia: the separation of “Asiatic” Moscow from “civilized” Europe by a wall of “second-class” Europeans…
Ukrainian separatism in the twentieth century becomes ever more unprincipled – it is ready to reconcile with any regime as long as it was on its side, i.e. in one or another fashion supported the Ukrainian movement. And so many advocates for independence, headed by M. Grushevsky, finally ended up in the camp of the Bolsheviks, who recognized the terms “Ukrainian,” “Ukraine” and the “Ukrainian language.” In 1923, after the Twelfth Congress, the Communists declared a policy of indigenization, the development of all non-Russian nationalities (and those considered non-Russian), a program expressed in the Ukraine through the ukrainization of the population and the introduction of the Ukrainian language beginning with state and party officials. Having come to power, the Bolsheviks generally created all the conditions for the growth and maturation of Ukrainian nationalism, which upon the death of its Communist overseer shredded the unity of the Russian people, threatening in time to become a forward bulwark of anti-Russian forces in the world.
The modern state of Ukraine adopts in all manifestations of its policies a consistently anti-Russian position. As at the beginning of the twentieth century, Ukrainian separatism is tasked with founding a nation of “Ukrainians” through the formation of a Ukrainian ideological elite, which should fashion a single nation from the ethnographic distinctions of the Malorussian population of various provinces and from the myth of a unified Cossack tribe. An artificial willed ethnogenesis is created in the cauldron of the Ukrainian state. M. Grushevsky would write that “Ukrainianism in Russia should go beyond the boundaries of ethnographic nationality to become a political and economic factor and attend to the organization of Ukrainian society as a nation now if it doesn’t wish to be several generations late.”
Russian history has shown that the most terrible enemies of the Russian people have been of an internal nature. Russians in their placidity cannot fully believe that among their own might be traitors. Therefore the Ukrainian question is so important, for it is a matter of internal unity of the nation and a new gathering of lands that awaits our national-political awakening. So wrote the ideologue of discord, Dmitry Dontsov:
As a rule, the Ukrainian question appears like a comet over Europe’s political skies every time that a critical moment ensues for Russia.
The national goals of peoples who have matured to activity on a world scale are always directed toward the full mastery of their natural territory and influence upon vital lands adjoining the nation. Therefore, on the one hand, the task of the nation consists in defining the natural borders of the spread of its dominion and in the establishment of necessary influence upon vital neighboring regions. On the other hand, it follows to be wary of ideas such as the notion of world hegemony, as they inevitably lead to an extreme squandering of the nation’s energies and do not bring about the desired result.
For the achievement of the set objectives, the spiritual health and internal unity of the nation are necessary. The former is reached through support of the belief that is truth for the nation. Russians confess Orthodoxy, the only true and saving faith, and therefore the preservation of the Orthodox faith is the main task both for the Church and the state and for every Russian. The latter is reached by correct organization and support of the sovereign, social and cultural life of the nation, which it is necessary to protect from harmful outside influences, especially if they are aimed at, for example, Ukrainianism, the schism of the Russian nation.
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lundi, 07 avril 2014
De Kosovo a Crimea. ¿Por qué lo llaman derecho cuando quieren decir poder?
Por Teresa Aranguren*
Pero de qué se escandalizan cuando dicen que se escandalizan de la intervención rusa en Crimea. A juzgar por las declaraciones del presidente de los EEUU, de los dirigentes europeos y por supuesto también de toda una galería de analistas, expertos y tertulianos de eso que llamamos Occidente, nos enfrentamos a un caso, sin precedentes, de violación del derecho internacional y por tanto merecedor de respuesta adecuada, en forma de sanciones, por parte de La Comunidad Internacional. O sea que se trata de defender la legalidad o por expresarlo más filosóficamente de una especie de imperativo moral que nos obliga a actuar. Y la verdad es que planteado así no quedaría más remedio que suscribirlo.
Pero las leyes o rigen para todos o “no son”. Y por eso mismo hay que preguntarse qué pasa cuando quienes se erigen en principales valedores del derecho son al mismo tiempo quienes más descarada e impunemente lo quebrantan. Y sí, me refiero a EEUU y a sus aliados europeos, evitando conscientemente decir Unión Europea porque en cuestión de política exterior no suele ser Unión y menos aún Europea, sino simples “aliados de EEUU”.
Hay comparaciones que para algunos resultan odiosas no tanto porque no vengan al caso sino porque quizás vienen demasiado al caso. Son demasiado esclarecedoras. Como la de Kósovo y Crimea, en su momento respectivas provincias de Serbia y Ucrania, en las que una gran mayoría de la población que no se identifica con la nación a la que teórica o legalmente pertenece alienta reclamaciones secesionistas. Desde el punto de vista jurídico la situación es muy similar por no decir idéntica. Pero lo que valió para Kósovo no vale para Crimea. O viceversa.
Y sí, hay que recordar Kósovo. Hay que recordar que la OTAN, es decir EE.UU y sus aliados europeos, lanzó una campaña de ataques aéreos sobre lo que entonces aún se denominaba Yugoslavia en flagrante violación del Derecho Internacional.
Por supuesto la justificación del atropello fue muy humanitaria. Había que bombardear a unos para supuestamente salvar a otros: la población albanesa de Kósovo. La vía diplomática se dijo entonces estaba agotada. Pero bastaría recordar lo que ocurrió en las conversaciones de Rambouillet, la supuesta “última oportunidad para la paz”, cuando los ministros de exteriores europeos comparecieron sonrientes ante la prensa anunciando que el gobierno yugoslavo aceptaba las condiciones políticas que se le habían planteado y que por tanto la opción militar podía descartarse. Pero en esa rueda de prensa había una ausencia significativa, la de la secretaria de estado estadounidense, Madelaine Albraigh, que mientras los europeos se felicitaban por el acuerdo, estaba reunida con los representantes albano-kosovares, en concreto los dirigentes del grupo armado UCK ( ejército de liberación de Kósovo), para fijar un pliego de nuevas condiciones –entre ellas, la celebración de un referéndum que abriría la vía a la independencia de Kósovo y la presencia de tropas de la OTAN en todo el territorio de Yugoslavia- que difícilmente el gobierno de Belgrado podría aceptar. “No podemos bombardear a los serbios porque los albaneses no acepten” fue el comentario con el que, según una fuente diplomática, Madelaine Albraigh justificó la necesidad de endurecer las condiciones a la parte yugoslava. Así se agotó la vía diplomática. Yugoslavia no aceptó las nuevas condiciones. Poco después, el 24 de marzo de 1999, cayeron las primeras bombas.
Y durante tres meses los aviones de la OTAN bombardearon puentes, fábricas, barrios residenciales, trenes, coches de línea, hospitales, una embajada, un convoy de refugiados, el edificio de la televisión estatal…el concepto crimen de guerra cuadra bastante bien con muchos de aquellos ataques y la verdad no me hubiera importado acudir como testigo presencial de aquellos crímenes si alguno de ellos hubiera sido alguna vez juzgado. Pero siempre supimos que no lo serían. Que el derecho internacional no rige para EEUU y sus aliados. Que no se trataba de derecho sino de poder.
La campaña de ataques de la OTAN terminó con la firma de los acuerdos de Kumanovo, por los que el gobierno yugoslavo aceptaba retirar sus efectivos militares y policiales de Kósovo, devolver y ampliar el estatuto de autonomía al territorio y permitir el despliego de las tropas de la Otan en lo que aún era una provincia de Serbia; a cambio se ponía fin a los bombardeos y se garantizaba la integridad territorial de Yugoslavia, es decir, el estatus de Kósovo como provincia autónoma no sería alterado.
El final de la historia es sobradamente conocido: Kosovo proclamó su independencia con el activo respaldo de los países que habían bombardeado Yugoslavia y que -con alguna variación de matiz, como España que por razones obvias no ha reconocido la independencia de Kósovo- son los mismos cuyos representantes se llevan ahora las manos a la cabeza ante el supuesto desafío a la legalidad internacional perpetrado por Rusia.
Por cierto en el Kósovo independiente donde apenas queda presencia de las poblaciones- serbios, gitanos, goranos- no albanesas, se ubica Camp Bondsteel, la mayor base militar que EEUU tiene en el exterior y que empezó a construirse en junio de 1999, a los pocos días de la entrada de las tropas de la OTAN en el territorio. Además del valor estratégico de su emplazamiento, Camp Bondsteel ha servido, a partir de 2001, como centro de detención clandestino y alternativo a Guantánamo.
El argumento del derecho internacional en boca de algunos resulta obsceno.
* Periodista. Cubrió desde Belgrado y Prístina la campaña de bombardeos de la OTAN en Yugoslavia.
Fuente: Semanario Serbio
Extraído de El Espía Digital.
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samedi, 05 avril 2014
La Suisse doit strictement préserver sa neutralité dans la crise ukrainienne
La Suisse doit strictement préserver sa neutralité dans la crise ukrainienne
par Gotthard Frick
Ex: http://www.horizons-et-debats.ch
«L’Occident» n’est pas la «Communauté internationale»!
«Les 1,3 milliards de musulmans mettent leur espoir en nous.» […] «Ils [l’Occident] nous agressent, nous tuent, occupent nos pays, renversent nos gouvernements, peu importe s’il s’agit de sunnites, de chiites, d’alaouites, de druses ou autres.» (Source: Organisation of the Islamic Conference, intervention de Mohammad Mahatir, à l’époque Premier ministre de la Malaisie et hautement respecté en Asie, lors du Xe Sommet islamique du 16 octobre 2003) Ceux qui voyagent beaucoup dans le monde entier connaissent la profondeur des blessures, l’intensité des ressentiments contre l’Occident que beaucoup d’êtres humains en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud éprouvent encore.
En croyant cependant ce que les hommes politiques et les médias disent, tout ce que «l’Occident» entreprend – à savoir les bombardements d’autres pays pour les soumettre, les opérations secrètes pour renverser leur gouvernement – est fait au nom de la «Communauté mondiale», du «Droit international», en faveur de la «protection de la vie humaine» et de «la démocratie» etc. Or, en dehors de ce monde occidental, les dignes motifs avec lesquels on justifie de telles actions sont conçus tels qu’ils sont dans la plupart des cas: des prétextes pour imposer, sans les moindre scrupules, les intérêts des Etats-Unis et d’autres puissances alliées.
Si la Suisse, pays resté encore plus ou moins neutre, soutient «l’Occident» dans ses conflits, par exemple avec des sanctions, nous voilà partisans d’une des parties au conflit, abandonnant ainsi notre neutralité.
Est-ce la fin de la neutralité suisse?
A d’autres occasions, j’ai déjà mis le doigt sur le fait que la Suisse était en train d’abandonner peu à peu sa neutralité (cf. Horizons et débats, no 12, 2013 et Revue militaire suisse de juillet 2013), collaborant par exemple au «Partenariat pour la Paix» de l’OTAN. La presse anglophone du parti communiste chinois affirme que ce «Partenariat» est un des instruments dont les Etats-Unis se servent pour imposer leurs intérêts stratégiques à l’échelle mondiale.
Par le démantèlement très avancé de notre armée de milice unique, dont tous les Etats généraux d’envergure ont pris connaissance, et l’incident de l’avion éthiopien détourné qui a ridiculisé la défense militaire d’un des pays les plus riches du monde même aux yeux des gens les plus simples – nous avons détruit, en peu d’années, l’image de la Suisse en tant que pays paisible mais apte à se défendre et strictement neutre.
La crise ukrainienne est le conflit le plus sérieux depuis la Guerre froide
Si nous ne voulons pas perdre l’ultime reste de crédibilité dans notre neutralité, la Suisse ne doit en aucun cas participer à des sanctions ou à d’autres mesures que «l’Occident» met en vigueur contre la Russie, et encore moins il lui incombe de mettre en place ses propres mesures punitives.
Prendre acte du point de vue de l’autre partie
La Suisse se doit de concevoir et de prendre au sérieux le point de vue de l’autre partie impliquées dans le conflit.
La Russie se croit dans son droit. Elle reproche à l’«Occident» de s’approcher d’elle avec l’alliance militaire de l’OTAN, qui la menace et l’encercle tout en brisant les promesses faites mutuellement lors de la dissolution de l’Union soviétique. La ligne rouge serait maintenant franchie.
A croire la presse anglophone du parti communiste chinois, cette grande puissance, elle aussi, voit «le cas ukrainien» différemment que l’«Occident». Tous les quotidiens dénoncent ses doubles standards et ainsi son hypocrisie, rappelant la circonstance que c’était l’Occident qui, dans le cas du Kosovo, avait raisonné que l’autodétermination des peuples devançait l’intégrité territoriale, tandis que dans le cas de la Crimée, ce même Occident prétendait le contraire. Dans le cas de l’Ukraine, l’«Occident» aurait soutenu la chute d’un gouvernement «démocratiquement élu mais corrompu».
Le quotidien «People’s Daily» du 19/3/13 conclut que de tels «doubles standards» reposent sur le fait que les «valeurs occidentales» se définissent sur la base des intérêts occidentaux (Mohammad Mahatir a déjà critiqué cet amalgame d’intérêts économiques et de prétendues «valeurs occidentales» il y a bien longtemps). Dans un article intitulé «Préoccupations hypocrites de l’Occident face à l’Ukraine», paru le 17 mars dans «Global Times» et «People’s Daily», figurait une liste de sept pays dans lesquels l’Occident est récemment intervenu militairement. L’auteur souligne que c’est l’absence de toute compréhension quant aux légitimes besoins de sécurité de la Russie qui préoccupe la Russie et «le reste du monde», soit le monde non-occidental. Les deux quotidiens expliquent par la suite que l’«Occident imbu de lui-même» ignore les leçons de l’histoire, ce qui aboutira à des conflits. Selon les mêmes sources, l’Occident aurait oublié que George Kennan, l’architecte de la politique d’endiguement occidental contre le bloc de l’Est, avait lui-même reconnu les légitimes besoins de sécurité de la Russie étant donné que l’Occident l’avait déjà attaquée deux fois. (Napoléon et Hitler).
La Chine estime que le redressement russe est plus avantageux que la menace qui en résulte
Il est intéressant de lire les réflexions de la presse chinoise quant à la force retrouvée de la Russie. Ainsi on exige, par exemple, que la Chine prenne la Russie comme bon exemple et résiste à la pression occidentale tout en constatant avec regret que les forces armées chinoises sont actuellement plus faibles que celles des Etats-Unis. De même on rappelle, en toute objectivité, que dans le passé une Russie forte avait employé sa prépondérance en faveur d’elle-même ce qui permet d’en conclure qu’elle pourrait, vu sa force retrouvée, de nouveau représenter une menace. Voilà comment les Chinois le comprennent, poursuit le commentaire (les Chinois ne se permettent pas d’illusions sur les «bourrelets d’amis»). Puisque Poutine, adhère encore à l’idée «désuète des sphères d’influence», cela pourrait en effet amener à des frictions avec la Chine. Mais étant donné que la Chine actuelle se trouve dans une position beaucoup plus forte qu’au XIXe ou XXe siècle et qu’elle collabore sur un plan stratégique avec la Russie au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai, de telles menacent s’excluent. Le commentaire affirme que dans un avenir prévisible, la plus grande pression dans les domaines géopolitique, idéologique et stratégique partirait de l’Occident, dominé par les Etats-Unis. Contrairement à cela la Chine favoriserait un monde multipolaire. Une Russie forte pourrait accélérer ce processus ce qui aboutirait à un monde essentiellement meilleur que celui, unipolaire, dirigé par les Etats-Unis.
L’ingérence «occidentale» dans le coup d’Etat en Ukraine
L’entretien téléphonique entre Victoria Nuland, vice-ministre américaine des Affaires étrangères, et Jeffrey Payette, ambassadeur des Etats-Unis à Kiev, publié le 8 février 2014 sur Internet, montre comment les Etats-Unis ont tiré les ficelles lors du coup d’Etat. Selon son scénario, seulement «un seul des trois valets» à savoir Yatseniouk, devrait accéder au nouveau gouvernement étant donné que Nuland l’avait bien positionné (aujourd’hui, il est le chef du gouvernement transitoire). La même source insiste également sur la nécessité de «travailler encore le boxeur Vitali Klitchko». Que celui-ci mobilise les masses ukrainiennes et «s’occupe ensuite de «ses devoirs à lui». Nuland ajouta encore son fameux «Fuck the UE» et que «les laquais Ban Ki-moon (secrétaire général de l’ONU) et Robert Serry (rapporteur spécial pour la Crimée)» étaient utiles pour unir l’opposition ukrainienne. Il s’agissait, selon Nuland, «de trouver encore une personnalité internationale» pour soutenir la conspiration. (La Democratic Alliance for Reforms de Klitchko, vient de refuser une participation au gouvernement – indice que le fossé vers le parti de Yatseniouk s’élargit).
C’est, en effet, étonnant de voir avec quelle évidence, voire effronterie, de hauts représentants de l’«Occident» s’empressèrent, tout-de-suite après les premières manifestations, de se rendre en Ukraine ou, comme c’était le cas avec le président Obama et d’autres chefs d’Etat occidentaux, de diffuser des déclarations soutenant les groupes qui se déclaraient, au début, être de l’opposition. Les Etats-Unis, l’UE, l’OTAN – tous avançaient le même argument à savoir que l’Ukraine pouvait elle-même décider de rejoindre telle ou telle organisation occidentale, l’OTAN inclus.
L’entretien téléphonique, intercepté et également publié entre le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, avec le ministre des Affaires étrangères estonien, Urmas Paet, permet de conclure que ce n’était probablement pas le président au pouvoir alors, Victor Ianoukovytch, qui était responsable des tirs sur la place Majdan, mais des individus qui font actuellement partie du gouvernement de transition, suspects d’avoir donné l’ordre aux tireurs d’élite de tirer, en même temps, sur les agents de police (15 morts) et les manifestants (plusieurs douzaines de morts) – ceci probablement pour attiser la colère populaire contre Ianoukovytch. Le ministre des Affaires étrangères estonien avait dit littéralement: «Il est troublant de constater que la nouvelle coalition ne veuille pas d’enquête sur ce qui s’est passé réellement.» Et Ashton, apparemment confuse, y a répondu: «Je pensais que nous la voulions, cette enquête – finalement, je crois – eh bien, je n’en sais rien. Sapristi!»
Le ministère des Affaires étrangères estonien a confirmé l’authenticité de cet entretien téléphonique tout en affirmant qu’on ne pouvait pas conclure des assertions du ministre des Affaires étrangères que l’Opposition était responsable. Jusqu’à présent, toute tentative de faire examiner les cadavres des agents de police par des experts neutres a été vouée à l’échec, action qui aurait permis de constater s’ils avaient été tués par les mêmes armes que les manifestants. Par conséquent le gouvernement transitoire n’en reste que suspect.
La «Neue Zürcher Zeitung», de son côté, a trouvé «honteux» que les ministres des Affaires étrangères allemand et français n’aient pas participé à ce soutien visible du soulèvement.
Selon la NZZ du 14/3/13, un des opposants au gouvernement, les plus bruyants et violents est entre autres le groupement «Swoboda», un parti d’extrême droite dont le chef, Oleh Tyahnybok, avait diffusé en 2003 l’appel suivant: «Accaparez-vous des fusils, combattez les cochons russes, les Allemands, les cochons juifs et autre vermine!»
Et le correspondant de la «Neue Zürcher Zeitung» d’ajouter que celui qui avait rencontré, ces dernières semaines, Tyahnybok ne trouvait guère d’indice que celui-ci aurait trouvé son chemin de Damas.
En décembre 2013, le sénateur américain McCain, parmi de nombreuses autres personnalités occidentales, a rendu visite à l’Ukraine. Il y a participé à une rencontre amicale avec Oleh Tyahnybok et les autres dirigeants du «Swoboda». Il est peu probable qu’il y ait tenue un discours sur la démocratie. Très probablement, il a discuté avec eux comment renverser le gouvernement, et comment sa fondation et les Etats-Unis pourraient y contribuer sur le plan financier ainsi que par des conseils et des faits.
Il semble que cet ambassadeur américain ait exercé des pressions massives sur tous les groupes pour que l’évolution se déroule dans la bonne voie et que les observateurs occidentaux, voulant suivre de près les élections sur la Crimée, soient influencés dans le sens d’y renoncer (Poutine avait invité l’OSCE à y déléguer des observateurs).
«Swoboda» fournit un vice-Premier ministre et 2 ministres au gouvernement de transition (fort de 21 membres), ainsi que plusieurs hauts fonctionnaires dont le Procureur général (Source: Kkyiv Post du 27/2/14). Au sein du Parlement le mouvement dispose de 36 sièges sur 450. Un autre ministre est membre d’un autre parti de l’extrême droite.
Le «secteur droit», autre organisation de l’extrême droite, a nommé son président, Dimitri Yarosh, candidat à la présidence ukrainienne. Ce mouvement était impliqué – par ensemble avec l’organisation paramilitaire UNA-UNSO qui avait déjà combattu les Russes en Tchétchénie et en Moldavie – activement dans le coup d’Etat.
A part cela, il y a aussi des groupements authentiquement démocratiques représentés dans le gouvernement avec des ministres, la plupart d’entre eux proviennent de l’entourage du Premier ministre Yatseniouk, désigné par les Etats-Unis et élu par le Parlement.
Quelques questions provocatrices pour conclure
Est-il «blâmable» que le ministre des Affaires étrangères russe n’ait pas rendu visite aux partis favorisant l’indépendance de l’Ecosse, la sortie de l’Angleterre de l’UE ou la séparation de la Catalogne de l’Espagne pour les encourager? Pourquoi le président Poutine ne diffuse-t-il pas constamment des déclarations concernant les problèmes internes de ces trois Etats souverains? Comment l’«Occident» aurait-il réagi à de telles ingérences?
Comment les Etats-Unis et l’OTAN réagiraient-ils si la Russie avait fondé la CATO (Carribbean Treaty Organiszation) et que le Venezuela, la Bolivie et Cuba en fussent membres et si la Russie avait installé, à Cuba, un système de défense anti-missiles pour intercepter des «missiles iraniens»? (Pour mémoire: lorsqu’en 1962, l’Union soviétique installa à Cuba, aux portes des Etats-Unis, des missiles nucléaires, les Etats-Unis la menaça de guerre. A l’époque, tout le monde comprenait cette réaction.)
Y a-t-il une différence fondamentale entre le comportement de l’«Occident» dans le cas de l’Ukraine et celui de la Russie dans les exemples de scénarios fictifs?
Il est évident que la Suisse neutre ne peut se permettre de participer aux mesures prises par une quelconque partie de la crise actuelle.
Même si cette situation de départ contraignante liée à notre neutralité n’existait pas, la Suisse, dans ce conflit, n’aurait aucune raison de soutenir les Etats-Unis, étant donné qu’ils abusent de leur pouvoir économique depuis plusieurs années pour nous forcer à reprendre leur législation et à l’appliquer dans notre pays.
C’est pourquoi l’auteur espère que l’ordre mondial multipolaire, prôné par la Chine, se réalisera dans un proche avenir. Il est heureux d’avoir pu exprimer son avis également dans la presse chinoise.
Sources:
www.mmo-champion.com/threads/1444332-Ukraine/page3
www.businessinsider.com/john-mccain-meets-oleh-tyahnybok-in-ukraine-2013-12
The Red Phoenix
www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4452331,00.html
http://defendinghistory.com/24818/24818#more-24818
http://gatesofvienna.net/2013/12/things-are-not-what-they-seem/
(Traduction Horizons et débats)
Gotthard Frick a fait des études en civilisation française, économie politique et Business Administration à l’Université de Paris (Sorbonne et «Sciences Po»). Pendant de nombreuses années, il s’est occupé de grands projets d’infrastructure (centrales électriques, lignes à haute tension, routes, tunnels, systèmes d’irrigation) en Suisse et en outre-mer. Entre 1968 et 2004, il s’est occupé du développement et de la direction d’une entreprise de conseil, de management et de formation liée à une Haute Ecole spécialisée de langue anglaise qui travaillait dans le monde entier pour toutes les institutions financières internationales, les organisations de l’ONU (OIT, OMC, PNUD), l’OCDE, le gouvernement suisse et plusieurs autres gouvernements et entreprises. Actuellement, il réside souvent en Chine. Il a été commandant de bataillon dans l’infanterie. Grâce à ses visites dans diverses armées étrangères (Allemagne, Pakistan), à l’OTAN, ainsi que sur des bases de l’«US Air Force» en Allemagne et au Panama, il dispose de connaissances générales étendues dans le domaine militaire. Gotthard Frick est membre du Parti socialiste suisse.
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vendredi, 04 avril 2014
Presseschau April 2014
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Vérités ukrainiennes
Vérités ukrainiennes
LE POINT SUR L’UKRAINE
Des vérités qui peuvent déranger
Ex: http://www.terreetpeuple.com
Cet article vient en prolongement du dossier « Pourquoi l’Eurasie » du n° 59 de Terre et Peuple Magazine, en raison de l’évolution de l’actualité de ce pays. On s’y référera pour connaître tous les tenants et les aboutissants de la crise ukrainienne. En bref, l’Ukraine constitue un enjeu géopolitique primordial dans la guerre politico-économique sans merci que livre l’Occident américanisé et mondialisé à la Russie identitaire de Poutine. On connaît bien les preuves de ce containment : adhésion des pays d’Europe de l’Est à l’OTAN, installation d’un bouclier antimissile aux portes de la Russie (Pologne, Roumanie, Turquie), soutien aux révolutions de couleur de toutes sortes (Serbie, Ukraine, Géorgie…) destinées à affaiblir la Russie dans son environnement direct.
Mais les Occidentaux sont allés trop loin et ont offert à Poutine l’occasion de laver l’humiliation vécue avec le bombardement des villes serbes et l’expulsion des Serbes du Kosovo en 1999. Poutine est un grand joueur d’échecs et un champion de judo, la première qualité lui donne l’avantage d’agir avec deux coups d’avance, la seconde lui permet d’esquiver les coups et d’utiliser la force de l’adversaire pour la retourner contre lui. La fessée infligée, en 2008, à la petite Géorgie trop amoureuse de l’oncle Sam, qui a permis de russifier les deux provinces séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, aurait dû servir de leçon aux Occidentaux. Que nenni ! Ils ont cru pouvoir arracher l’Ukraine à l’influence du Kremlin.
La première tentative de 2004, dite « révolution orange » permet de mettre au pouvoir des pantins pro-occidentaux, Viktor Iouchtchenko et Ioulia Timochenko. L’incurie et la corruption de leur gouvernement poussent le premier à l’exil et la seconde à la prison. En 2009, par effet de balancier, le prorusse Viktor Ianoukovitch (tout aussi corrompu) revient au pouvoir à l’issue d’élections irréprochables.
Le 21 novembre 2013, Ianoukovitch refuse de signer l’accord d’association avec l’Union européenne. En fait, il n’a pas le choix : cet accord impose à l’Ukraine de pousser progressivement les forces russes hors de Crimée (où, évidemment, l’OTAN ne tarderait pas à s’installer). Dès le lendemain, comme par hasard, la place Maïdan est occupée par des manifestants pro-occidentaux, très bien encadrés. Car, il est vrai que, depuis vingt ans, nombre d’ONG américaines sont à la manœuvre. C’est Victoria Nuland, l’envoyée spéciale judéo-américaine elle-même, qui a déclaré que les Etats-Unis avaient investi plus de 5 milliards de $ dans la révolution ukrainienne et qu’il était temps d’en retirer les fruits (propos auquel elle ajouta la délicieuse phrase : « I fuck European Union » !).
Le 21 février, Ianoukovitch signe un accord avec trois plénipotentiaires de l’Union européenne, le Polonais Sikorski, l’Allemand Steinmeier et le Français Fabius. Cet accord, destiné à ramener la paix civile, met en péril le plan judéo-américain qui exige l’éviction de Ianoukovitch et son remplacement par un gouvernement fantoche. Le lendemain, la place Maïdan s’enflamme, les bâtiments officiels sont attaqués et Ianoukovitch s’enfuit. Des observateurs neutres (il ne s’agit pas des médias français…) remarquent des tireurs sur les toits qui visent systématiquement les policiers ; certaines sources dénoncent la présence d’anciens agents du Mossad pour encadrer les émeutiers (une vieille tradition israélo-étatsunienne). Les forces de l’ordre paient un prix élevé : 17 morts et près de 500 blessés. Mais la démocratie et la liberté sont passées (sic). Tous les pays de l’UE, y compris ceux qui ont signé l’accord de la veille, s’empressent de reconnaître le gouvernement provisoire, au mépris des lois internationales, car il ne s’est agi que d’un coup d’Etat qui a chassé illégalement un président légitimement élu. Qu’à cela ne tienne !
Mais le scénario occidental, si huilé est-il, n’a pas envisagé l’inenvisageable. Comme le renard de la fable « Le corbeau et le renard », Poutine annexe, sans coup férir, la Crimée, acte irréversible s’il en est. Cela lui permet de ramener à la mère-patrie la population russe de la presqu’île, mais surtout de sécuriser la base de Sébastopol et ses annexes. L’ours russe reprend donc le contrôle de la mer Noire et s’ouvre en grand la porte vers la Méditerranée (et la base syrienne de Tartous).
Pour les Ukrainiens, le bonheur promis par l’Union européenne n’est pas pour demain. Comme prévu, Gazprom augmente le prix du gaz russe de plus d’un tiers. Mais les « amis » du peuple ukrainien ne se montrent guère plus généreux : le FMI impose à l’Ukraine un régime drastique avant de verser le premier dollar. Les Ukrainiens auraient dû écouter les Grecs, les Chypriotes et les Espagnols avant de se jeter dans les bras de l’UE. L’avenir de l’Ukraine est d’être un pont entre l’Europe et la Russie, pas d’être la dernière roue de la charrette bruxelloise ou un porte-avions américain au cœur de l’Eurasie.
Voici pour l’état des lieux, en évolution permanente. Mais il faut aussi s’attarder sur quelques zones d’ombre. Les nationalistes ukrainiens sont-ils sincères et manipulés, ou bien sont-ils complices des menées occidentales ? Certains d’entre nous sont fascinés par les mouvements Svoboda ou Praviy Sektor. Les voici déchirés entre leur poutinophilie et une certaine nostalgie. Je vais donc leur permettre de régler ce dilemme. Il ne suffit pas de se promener avec des tatouages et des colifichets pour avoir une conscience politique. La question est plutôt : « dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es ».
Le 7 février, soit deux semaines avant le coup d’Etat, Oleh Tyahnibok, leader de Svoboda, parade aux côtés de Victoria Nuland, d’Arseni Iatseniouk, son poulain (futur Premier ministre du gouvernement provisoire) et accessoirement membre de la Trilatérale, et enfin de Viktor Klitschko, le boxeur président du parti UDAR, qui est soutenu par l’International Republican Institute et le National Democratic Institute, tous deux bien connus pour être des courroies de transmission du Département d’Etat américain. On ajoutera que les trois interlocuteurs de Tyahnibok sont juifs, ce qui explique sans doute le soutien indéfectible que leur prodiguent nos produits maison, Fabius et Lévy. De quoi faire se retourner dans sa tombe Stefan Bandera, fondateur de Svoboda, qui ne passait pas pour être philosémite.
Ce n’est pas la première fois que des mouvements qualifiés de populistes, et même de fascistes et de néonazis, se commettent avec les sionistes. Je rappellerai l’étrange voyage en Israël, en 2011, de 35 leaders européens des dits partis : Geert Wilders pour le PW hollandais, Filip Dewinter pour le Vlaams Belang flamand ou Heinz Christian Strache pour le FPÖ autrichien, parmi d’autres (Suédois, Allemands…). J’y ajouterai le pèlerinage de Louis Aliot, vice-président du FN, à Yad Vashem, la même année.
Quant à Praviy Sektor, son cas est encore plus intéressant. Né « spontanément » à l’automne 2013 de l’union de quelques groupuscules qui jugeaient Svoboda trop mou, il est subventionné par la diaspora ukrainienne des Etats-Unis (sic). Bizarrement, en mars 2014, Praviy Sektor fonde une nouvelle structure, Russian Legion, formée de Russes et destinée à lutter contre Poutine, y compris par des actes terroristes en Russie, notamment la destruction de pipelines. Pire encore, Dmitry Yarosh, le chef de Praviy Sektor, a fait alliance avec l’islamiste tchétchène Dokou Oumarov dans le but de « créer un front antirusse de l’Ukraine au Caucase ». Pour finir, j’ajouterai que Yarosh et des leaders du mouvement ont été reçus par l’ambassadeur d’Israël à Kiev, Reuven Din El, et se sont engagés à « lutter contre le racisme et l’antisémitisme ». Ce qui fait tache pour de soi-disant néonazis !
Quant à nous, notre positionnement est clair : les amis de nos ennemis (et les ennemis de nos amis) ne sont pas nos amis. Entre l’Occident (Etats-Unis, UE, Israël et quelques autres) qui veut imposer aux peuples une société mondialisée, déculturée et métissée, et un Poutine qui prône une révolution conservatrice et défend l’identité européenne et blanche, en rejetant l’immigration allogène et en réduisant l’islam conquérant, notre choix est fait.
Il y a vingt ans, j’avais tenté de convaincre mes amis croates et serbes de ne pas se tromper d’ennemis, à savoir les Bosniaques musulmans soutenus par « l’Occident ». Cela n’empêcha pas les néo-oustachis et les néo-tchetniks, les uns partisans de la Grande Croatie et les autres de la Grande Serbie, de s’entretuer au nom de toutes les haines accumulées. Il n’y eut que des vaincus : les Croates ne purent annexer la province d’Herceg Bosna et furent contraints de cohabiter avec les musulmans (qu’ils haïssent), et les Serbes durent abandonner la Krajina et la Slavonie, avant de perdre le Kosovo. Que ceci serve de leçon à tous les nationalistes dont le regard se limite aux rancœurs du passé, particulièrement à l’est de l’Europe.
Il serait ainsi dommage que les nationalistes ukrainiens soient aveuglés par leur russophobie, même si celle-ci est justifiée par le traitement infâme que leur ont infligé les Soviétiques pendant plus de 70 ans. Car l’Ukraine a le malheur de se situer au mauvais endroit tout en étant le « grenier à blé » de l’Europe de l’Est et un réservoir énorme de ressources naturelles. L’Ukraine a tout pour attiser les convoitises. Mais elle est aussi extrêmement fragile, car fracturée entre deux peuples inassimilables : l’Ouest catholique, dont l’histoire et la culture regardent vers la Pologne, la Lituanie et l’Autriche, et l’Est orthodoxe, qui n’a d’yeux que pour Moscou. Ce qui est donc en jeu, c’est un risque immense de guerre civile. Et pire encore. Qu’on se souvienne de ces mots de Jacques Benoist-Méchin, dans L’Ukraine, fantôme de l’Europe : « Et dans ce décor d’enfer, qui défie toute description, cinq armées différentes, venues de tous les coins de l’horizon, vont passer et repasser « comme une râpe » sur le corps sanglant de l’Ukraine : armée polonaise de Pilsudski, armée ukrainienne de Petlioura, armée blanche de Denikine et de Wrangel, armée noire des paysans anarchistes de Makhno, et enfin armées rouges de Staline et de Budienny ». L’Histoire n’est qu’un éternel recommencement.
AC
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jeudi, 03 avril 2014
Énergies : vers un contrat russo-chinois de fourniture de gaz?
Énergies : vers un contrat russo-chinois de fourniture de gaz?
09:04 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, chine, europe, gaz, hydrocarbures, gazoducs, affaires européennes, politique internationale, asie, affaires asiatiques, eurasie | | del.icio.us | | Digg | Facebook