Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 15 septembre 2014

Moscovici aux Affaires économiques: c'est beau, l'Europe!

Moscovici aux Affaires économiques: c'est beau, l'Europe!

Auteur : Philippe Rodier
 
Pierre Moscovici fut finalement nommé commissaire européen aux Affaires économiques. Ce n’était pourtant pas gagné en raison de l’opposition de certains pays voisins qui éprouvaient des scrupules à confier ce portefeuille à un Français au regard de la situation économique de notre pays.

Confier les affaires économiques de l’Europe à Pierre Moscovici, c’est en effet comme confier la justice au juge Burgaud qui a envoyé avec arrogance des innocents en prison, les sports à Raymond Domenech qui a ridiculisé l’équipe de France de foot, ou l’émission « Ce soir (ou jamais !) » à Marc-Olivier Fogiel, degré zéro de l’intelligence médiatique et journalistique.

Ancien ministre français de l’Économie et des Finances qui fut incapable de réduire les déficits et relancer notre compétitivité, Pierre Moscovici est comme un ancien détenu de Fleury-Mérogis devenu par la volonté des princes le surveillant en charge de mater ses anciens codétenus qui chercheraient à s’évader.

Car qu’a-t-il fait pour la France pendant ces deux années où il fut ministre de notre économie ? Rien de significatif et d’efficace, hormis augmenter sensiblement les impôts.

Y a-t-il eu une grande réforme fiscale ? Des simplifications législatives et réglementaires afin d’alléger la charge des forces économiques de la nation ? Une réduction des déficits ? Dans un article qu’il avait signé le 26 novembre 2012 dans Libération et intitulé « Notre révolution copernicienne », il annonçait que son objectif était de réduire la dette, de renforcer la compétitivité de la France et de mener des réformes structurelles. Or, non seulement l’objectif de 3 % vendu par Normal Ier n’a pas été atteint, mais on sait dorénavant que nous terminerons l’année 2014 à 4,2 % de déficit et que les 3 % ne seront jamais atteints pendant ce mandat présidentiel.

Pierre Moscovici, c’est la quintessence de ce que l’ENA peut produire de pire : protégé par un statut privilégié de fonctionnaire élitiste qui lui apporte un confortable matelas en cas d’échec dans une carrière qui sera politique de bout en bout, il n’a jamais connu d’expérience de salarié ou de chef d’entreprise et ne s’est jamais frotté aux réalités de ceux qui produisent et développent l’activité en France. Pour lui, l’économie se résume à des rapports macro-économiques et des synthèses statistiques produits par des collaborateurs issus du même moule à penser que lui.

Le nommer à ce poste révèle deux choses :

D’abord, la conception de l’Europe qu’ont nos gouvernants français au-delà de leurs beaux discours : un superbe placard avec tous les avantages associés et qui permet de continuer à exister.

Ensuite, celle que les dirigeants européens ont d’eux-mêmes, de leur mission, de leur ambition au sens noble, du sens qu’ils donnent à leur action.

Comment s’étonner, ensuite, de cette Europe sans âme qui désintéresse ou révulse de plus en plus les opinions ?


- Source : Philippe Rodier

Tisa, ces négociations commerciales secrètes qui visent à accélérer privatisations et dérégulation

 

TISA-3446735762.jpg

Tisa, ces négociations commerciales secrètes qui visent à accélérer privatisations et dérégulation

C’est un accord commercial dont presque personne ne parle, négocié dans l’opacité la plus totale. 50 pays, parmi les plus fervents défenseurs de la libéralisation, discutent en ce moment de l’ouverture du « marché des services » à la concurrence internationale. Éducation, santé, transports, télécommunications, services financiers... Tout est sur la table des négociations. Sans que les citoyens ou parlementaires aient leur mot à dire. Les négociateurs – soumis à la forte pression des lobbys – étaient récemment à Genève pour le 7e round de ces pourparlers internationaux, qui pourraient gravement menacer les services publics et les tentatives de régulation du secteur financier. Enquête.

par Agnès Rousseaux 
Ex: http://www.cetri.be

Ce pourrait être la fin des services publics, de l’eau, de l’éducation ou de la santé, la fin de toute volonté de réguler les marchés financiers ou de protéger les données des citoyens. Bref, une entrave encore jamais vue à l’exercice de la démocratie et au fonctionnement des politiques publiques. L’Accord sur le commerce des services (ACS) ou Trade in Services Agreement (TISA) est actuellement en cours de négociation entre une cinquantaine de pays [1], dont ceux de l’Union européenne. Il a été lancé par les États-Unis et proposé à des pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), baptisé le groupe des « Vrais bons amis (des services) » (Really Good Friends).

« Apaiser la frustration des entreprises »

Ces négociations se déroulent hors du cadre de l’OMC, avec les pays les plus partisans de la libéralisation des services, contrariés par l’impasse des négociations de Doha lancées en 2001 [2]. Ces pays représentent plus de deux tiers du commerce mondial des services. De nombreux domaines sont concernés : éducation, transports, poste et télécommunications, services de comptabilité et d’audit, ingénierie et logistique, santé, assurance, nouvelles technologies et transfert de données, recherche, banque et services financiers... Objectif : ouvrir encore davantage les services à la concurrence internationale et empêcher toute intervention publique.

« Ces négociations sont l’opportunité la plus prometteuse en deux décennies pour promouvoir le commerce des services à l’échelle internationale », s’enthousiasme le lobby de l’industrie des services aux États-Unis. La Coalition internationale des industries de service (GSC), dont fait partie le Medef, est encore plus explicite : cet accord a été conçu «  pour apaiser la frustration des entreprises, en raison de l’impasse du Cycle de Doha en matière de services », écrit-elle [3].

Interdire toute intervention des États

« Il s’agit d’une tentative de secrètement étendre les aspects les plus néfastes de l’infâme accord AGCS qui a suscité dans le passé des protestations mondiales  », répond Rosa Pavanelli, secrétaire générale de l’Internationale des services publics (ISP). Selon cette organisation, qui fédère les syndicats du secteur et représente 20 millions de travailleurs, l’ACS limiterait la capacité des gouvernements à légiférer dans certains domaines, comme la sécurité des travailleurs, l’environnement ou la protection des consommateurs. «  L’ACS s’inscrit dans cette nouvelle vague inquiétante d’accords commerciaux et d’investissement, reposant sur des pouvoirs juridiquement contraignants qui institutionnalisent les droits des investisseurs et interdisent toute intervention des États dans un large éventail de secteurs indirectement liés au commerce », décrit l’organisation internationale dans un rapport détaillé.

Plusieurs aspects de l’accord sont vivement critiqués par les organisations syndicales et non-gouvernementales. En premier lieu, tout secteur qui n’est pas explicitement exclu, protégé par chaque pays, pourrait être concerné par l’accord. Avec tous les dangers que cela comporte. Ces accords ouvriraient notamment la porte à un afflux d’entreprises privées dans le secteur éducatif européen, alerte la fédération internationale des syndicats d’enseignants. Une clause de statu quo viendrait figer les niveaux actuels de libéralisation des services dans chaque pays, rendant impossible toute remunicipalisation des services de l’eau par exemple, ou compliquant la création ou le rétablissement de monopoles publics dans des domaines actuellement ouverts à la concurrence [4]. Autre principe : la « clause à effet de cliquet » (sic), qui viendrait figer toute future libéralisation d’un service donné. Une partie de l’assurance chômage est privatisée, comme au Royaume-Uni ? La retraite est démantelée au profit de fonds de pension ? Impossible de revenir en arrière ! Une atteinte aux libertés démocratiques fondamentales, dénonce la fédération syndicale internationale, qui voit dans ce futur accord un moyen de « rendre pérenne et irréversible un système de privatisations pour toutes les générations à venir ». Des gouvernements complètement liés par les décisions de leurs prédécesseurs : voilà qui porterait gravement atteinte au fonctionnement des démocraties !

Verrouiller les privatisations

Autre problème : l’accord pourrait imposer aux autorités publiques une « obligation de neutralité économique » entre prestataires de services publics et privés, dénonce l’ISP. En clair, tout soutien financier apporté aux services publics devrait être ouvert au secteur privé. «  Si dans un domaine, des services privés existent à côté des services publics (par exemple hôpitaux, écoles), les deux auraient droit aux mêmes subventions, au nom de la « concurrence libre et non faussée », explique le collectif Stop-Tisa. Ainsi, par exemple, une université américaine pourrait s’établir en Suisse demandant un financement à la hauteur des universités publiques, aux frais du contribuable. » Un État qui subventionne la construction d’un hôpital public devra-t-il bientôt financer également une clinique privée dans les environs ? Autant de critiques reprises dans un document de la Commission européenne, qui fait la synthèse d’une consultation sur le sujet auprès des « décideurs et ONG  ».

Les négociations ont débuté en février 2012 et devraient se terminer en 2015. Les négociateurs des pays concernés se réunissent régulièrement à Genève, sous la conduite des États-Unis et de l’Australie [5]. En juin 2013, un communiqué lapidaire annonce que «  les membres de l’OMC explorant de nouvelles approches visant à faire progresser la libéralisation du commerce des services sont satisfaits des progrès des discussions sur un accord sur le commerce des services (Tisa)  ». Ils invitent les autres pays membres de l’OMC qui partagent ces objectifs à les rejoindre. La Chine, soutenue par la Commission européenne, a demandé à participer aux négociations. Ses divergences avec les États-Unis sur d’autres accords commerciaux ne lui ont pas permis d’être admise pour le moment à la table des discussions.

Des négociations très secrètes

En novembre 2013, les participants ont estimé que l’accord était suffisamment « mûr  » et ont lancé l’étape « d’échange d’offres initiales » : chaque pays doit préciser les secteurs qu’il souhaite inclure dans l’accord, et les modalités qu’il propose concernant «  l’ouverture  » à la concurrence internationale de ces secteurs, selon un cadre pré-déterminé par l’accord. Début 2014, la plupart des pays ont échangé ces propositions, qui sont la base des discussions en cours. Certains comme la Suisse ou la Norvège les ont rendues publiques [6], d’autres pays semblent peu enclins à les diffuser auprès de leurs citoyens.

On ne sait pas grand chose non plus du contenu des négociations et des termes de l’accord général. Elles « se déroulent dans le plus grand secret au mépris des droits démocratiques », souligne Rosa Pavanelli. En février 2013, la Commission européenne a demandé au Conseil, représentant les États membres, de donner son feu vert aux discussions. L’ouverture des négociations a ensuite été validée par le Parlement européen en juillet 2013, par 526 voix pour et 111 contre [7], avec pour la France, les voix du PS et de l’UMP. Front de gauche et écologistes ont voté contre. Dans sa résolution, le Parlement regrette cependant que le Conseil ait accordé un mandat sans prendre en compte l’avis des eurodéputés. Et observe «  que le mandat de négociation de l’Union européenne a été proposé par la Commission et adopté par le Conseil sans aucune analyse d’impact  ». Ce qui n’a pas empêché une large majorité de députés de voter... Quand les intérêts économiques sont en jeu, la démocratie devient visiblement facultative !

Les lobbies industriels consultés, pas les citoyens

Wikileaks vient de briser un peu de l’opacité qui règne sur ces négociations, en divulguant l’annexe de l’accord concernant les services financiers. D’après ce document, principalement rédigé par les États-Unis et l’Europe, les propositions sont classées confidentielles pendant « cinq années à dater de l’entrée en vigueur de l’ACS ou, si aucun accord n’est trouvé, cinq années après la clôture des négociations ». Le document précise que la divulgation n’est pas autorisée et que le texte doit être « conservé dans un bâtiment, une pièce ou un contenant verrouillé ou sécurisé  » (document à lire ici).

Visiblement, les lobbys de l’industrie des services ont davantage accès aux informations que les citoyens et leurs représentants : la Global Services Coalition a envoyé des délégués à Genève lors du round de négociation d’avril 2014. Et se félicite dans un communiqué d’avoir pu y affirmer son soutien sans faille au processus et d’avoir partagé sa vision avec les négociateurs.

 

TISA-xxx.jpg

 

Un accord si « palpitant » pour les entreprises

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les multinationales des pays concernés sont très motivées par cette perspective d’accord. « Les retombées de TISA pourraient être énormes » pour les entreprises du secteur des services, explique la Chambre de Commerce des États-Unis. Elle estime que ces négociations présentent «  une opportunité unique dans une génération pour abattre les obstacles au commerce international ». « Ce palpitant nouvel accord a le potentiel pour enflammer la croissance économique et la création d’emplois aux États-Unis et à l’étranger  », écrit la Chambre de Commerce. Rien que ça ! Un accord tellement « palpitant  » qu’il pourrait doubler les exportations de services des États-Unis – soit un gain de 860 milliards de dollars et trois millions d’emplois [8]. Mais cela, c’est la théorie. On attend toujours les centaines de milliers d’emplois que devait permettre l’ouverture à la concurrence de plusieurs secteurs au sein de l’Union européenne !

Que demandent les entreprises et leurs représentants ? Les pays qui signeront l’accord devront d’abord modifier ou éliminer les régulations considérées comme des barrières commerciales. «  Si nous reconnaissons la nécessité de certains régulations (pour la sécurité nationale, la protection des données,...), il devrait y avoir des paramètres et des limites à leur application », écrit le lobby américain des industries de service. Sa bête noire : la distorsion de concurrence entre secteur privé et public. «  La concurrence déloyale de la part d’entreprises subventionnées ou soutenues par les États, ou d’entreprises publiques ou contrôlées par les États, devient un obstacle de plus en plus important à la fourniture de service par des entreprises états-uniennes sur de nombreux marchés  ». Il s’agit de protéger le secteur privé « contre les comportements anticoncurrentiels des entreprises publiques  », plaide également la Chambre de Commerce états-unienne. L’accès aux droits, lui, attendra.

Le lobby états-unien du secteur souhaite abolir toute préférence nationale, obligation de localisation ou quotas d’employés locaux. Et libéraliser davantage le secteur des médias et du divertissement. « Aucun pays ne devrait être autorisé à (...) introduire de nouvelles restrictions ou des exceptions, qui dérogent ou affaiblissent les engagements existants de l’AGCS », suggère-t-il aussi [9]. Les représentants des entreprises demandent que l’accord inclue un mécanisme de règlements des différends. C’est-à-dire l’instauration de tribunaux d’arbitrage privés, pour régler les litiges, dans le cadre d’une juridiction extra-nationale, où les intérêts privés font loi [10]. La Suisse a rédigé une proposition en ce sens lors du dernier round des négociations.

Les régulations financières gelées

L’accord concerne aussi les services financiers. Et pourrait avoir d’importantes conséquences sur ce secteur. Malgré la crise bancaire, «  les promoteurs de TISA cherchent à déréglementer davantage les marchés mondiaux de services financiers  », analyse Wikileaks. L’annexe sur les services financiers, jusqu’ici restée secrète, «  est une proposition que seuls les banksters peuvent aimer  », dénonce l’avocate Lori Wallach, de l’ONG états-unienne Public Citizen : le principe de statu quo, cité dans cette annexe, empêcherait par exemple de mettre en place de nouvelles réglementations financières, jugées nécessaires par les gouvernements, au motif que cela constituerait des restrictions pour les entreprises concernées. Résultat : l’accord gèlera les régulations financières à leur niveau actuel, qui demeure nettement insuffisant pour prévenir de nouvelles crises bancaires, estime l’avocate. De quoi accroître le risque d’instabilité financière pour les années à venir.

Cette annexe montre également la ferme volonté des États-Unis d’obtenir la libéralisation des flux de données. C’est-à-dire de permettre l’échange sans entrave entre pays des données personnelles et financières. Une menace pour les libertés fondamentales, car certains pays participants à ces négociations sont beaucoup moins exigents que l’Europe concernant la protection des données. Le lobby international des services souhaite d’ailleurs une disposition qui oblige les autorités publiques à justifier toutes les mesures qui viendraient restreindre les transferts de données entre pays [11].

Un accord étendu à toute la planète ?

« Ce qui est terriblement inquiétant, c’est que l’ACS est négocié en dehors du cadre commercial multilatéral par les pays les plus favorables à la libéralisation, qui ne cachent pas leur volonté d’entraîner le reste du monde dans cet accord, une fois ce dernier finalisé », explique Rosa Pavanelli. Les négociateurs cherchent à rendre cet accord compatible avec le cadre de l’OMC. Ou dans le langage de la Commission européenne : «  Veiller à ce que la structure de l’accord permette une future multilatéralisation. » Une manière de permettre aux 50 pays signataires de faire ensuite pression sur les autres membres de l’OMC pour qu’ils acceptent ces règles [12]. De quoi affaiblir la position des BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – pour l’instant exclus de ces négociations, ou des pays d’Afrique, complètement ignorés.

Un comité Stop TISA ! s’est structuré et une pétition a été lancée (voir ici). Une lettre signée par 340 organisations non-gouvernementales exprimant leur opposition aux négociations a été envoyée aux ministres du Commerce, en 2013. Vu les enjeux démocratiques, économiques et politiques, ainsi que l’opacité de ces négociations, la mobilisation pourrait prendre de l’ampleur dans les mois à venir.

Notes

[1Australie, Canada, Chili, Colombie, Corée, Costa Rica, États-Unis, Hong Kong, Islande, Israël, Japon, Liechtenstein, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Suisse, Taïwan, Turquie, plus les 28 pays de l’Union Européenne.

[2« Le TISA est négocié en dehors du cadre de l’OMC sur la base de l’art. V de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) : Sur la base de l’art. V de l’AGCS, différents pays peuvent sous certaines conditions étendre la libéralisation du commerce des services entre eux au-delà de ce qui est le cas à l’OMC, sans que cette libéralisation préférentielle soit soumise à la clause de la nation la plus favorisée (NPF) de l’AGCS ». Source : Secrétariat d’État à l’Économie suisse.

[3Courrier au Commissaire européen au Commerce, 10 septembre 2013.

[4« It was agreed that commitments on national treatment would in principle be applied on a horizontal basis to all services sectors and modes of supply, i.e. the understanding on national treatment would be closer to the GATT model. Exemptions to this horizontal application would have to be listed in the countries’ national schedule of commitments. Participants in the negotiations might also agree that commitments would in principle reflect actual practice (the « standstill clause ») and that future elimination of discriminatory measures would be automatically locked in (the so-called « ratchet clause ») unless an exemption were listed. » Mémo de la Commission européenne, Negotiations for a Plurilateral Agreement on Trade in services, 15 février 2013, à lire ici.

[5Voir la chronologie des négociations sur les sites des ministères suisse et australien.

[6Voir l’offre de la Suisse, publiée sur le site du ministère de l’Économie (SECO), celle de la Norvège et de l’Islande.

[7Voir le texte voté et le détail des votes. Le Conseil avait donné mandat à la Commission européenne en mars 2013 pour négocier au nom de l’Union européenne

[8« Eliminating barriers to trade in services could boost U.S. services exports by as much as $860 billion—up from 2012’s record $632 billion—to as much as $1.4 trillion, according to the Peterson Institute. Such a dramatic increase could create as many as three million American jobs. » Source : Communiqué de la Chambre de Commerce des Etats-Unis.

[10Voir à ce sujet notre article sur les négociations de l’Accord commercial transatlantique Tafta / TTIP.

[11« However, the agreement should include a commitment that when an act, policy or practice of a relevant authority seeks to restrain cross-border data transfers or processing, that authority must demonstrate that the restriction is not an unnecessary restraint of trade or investment in light of alternative means by which to achieve the objective of protecting the identity of the customer, security of the data or the performance of prudential oversight. », Commentaires de la Coalition of Service Industries (CSI) suite à la requête de l’Office of the United States Trade Representative’s (USTR) sur l’accord TISA, 26 février 2013. A lire ici

[12Notamment les 129 pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui ont pris des engagements au titre de l’accord général sur le commerce des services (AGCS).

dimanche, 14 septembre 2014

La Nato contro l’Europa?

La Nato contro l’Europa?

di Daniela Coli
Fonte: istitutodipolitica


untitledIl summit della Nato reduce dagli insuccessi in Afghanistan, Iraq e Libia poteva essere l’occasione di una riforma o addirittura di una scomparsa della Nato, come auspica Sergio Romano, per il quale l’Unione europea è prigioniera della Nato e non può sviluppare una propria politica estera autonoma dagli Stati Uniti. E’ difficile però immaginare un’Unione europea di ventotto paesi diversi per storia, interessi e geopolitica con una politica unica per Russia, Medio Oriente ed Africa. Ventotto paesi diversi che, in definitiva, affidano la direzione della propria difesa agli Stati Uniti possono anche essere giocati l’uno contro l’altro, o gli uni contro gli altri, se conviene al più forte. Basta pensare alla Libia, con francesi e inglesi alleati con Obama sotto le insegne della Nato a bombardare la Libia per mandare via gli italiani da un paese con cui l’Italia aveva appena firmato un trattato di collaborazione, come la Francia con l’Algeria. La Libia è la porta dell’Africa e destabilizzare la Libia significa destabilizzare l’Africa: non c’è da stupirsi se adesso l’Africa è insidiata dal terrorismo islamico e vari stati rischiano di trasformarsi in una nuova Somalia e in una nuova Libia. Il pericolo è ritrovarci con le bandiere nere di ISIS in casa, mentre gli Stati Uniti sono lontani, protetti da due oceani. L’Unione europea è troppo debole per avere una politica estera autonoma, da nord a sud è un’immensa base per ogni impresa americana: è diventata il cortile di casa americano, mentre l’America Latina si è emancipata, ha buoni rapporti con SCO (la Shanghai Cooperation Organization il cui summit si tiene il prossimo 11-12 settembre) capeggiata da Russia e Cina, e può addirittura vantare una piccola “reconquista” negli stati meridionali dell’America del Nord, dove lo spagnolo è ormai la seconda lingua.

Il summit Nato di Newton si è concluso con le dichiarazioni di Obama di una coalizione per distruggere ISIS e di cinque basi di intervento nei Paesi baltici per difendere l’Unione europea dall’imperialismo di Putin, anche se il presidente US ha dichiarato che non saranno inviati soldati americani nelle aeree di conflitto, ma solo aerei e droni. Il ministro della difesa britannico Philip Hammond ha precisato subito che per ora non vi è alcun impegno UK per attacchi aerei su ISIS. È lo stesso Hammond che nel giugno 2013, in visita in Afghanistan, disse che l’Iraq era il Vietnam britannico e l’UK non voleva altre guerre. Dopo il G8 in Irlanda, dove solo il nuovo Hitler Putin si oppose alla proposta di Obama di bombardare la Siria, il 29 agosto 2013 il parlamento britannico votò contro l’intervento in Siria: non accadeva dal 1872 che un governo britannico fosse battuto sulla guerra in parlamento. Poi è venuto il ciclone Farage alle europee a minacciare i partiti atlantici tory e laburista e un importante leader tory ha recentemente defezionato per il UKIP. Se teniamo conto degli interventi di Patrick Cockburn, corrispondente dal Medio Oriente dal 1979 per il Financial Times e ora per l’Independent, autorevole voce londinese, qualcosa sta muovendosi in Gran Bretagna. Per Cockburn l’invasione dell’Iraq del 2003 ha cambiato l’equilibrio globale del potere e destabilizzato l’intero Medio Oriente. Nei giorni inebrianti della caduta di Saddam, gli americani dichiararono che dopo l’Iraq sarebbero caduti l’Iran e la Siria, provocando la mobilitazione iraniana e siriana a sostegno di tutti i nemici dell’America nell’area. Come se non bastasse, sciolsero l’esercito iracheno, che non aveva deciso di morire per Saddam e non aveva combattuto, innescando il conflitto tra sunniti, sciti e curdi. La Siria, in guerra civile da tre anni, è un pantano molto più profondo e pericoloso di quello iracheno, perché la guerra civile siriana ha devastato tutta la regione e non si comprende quale sarà il nuovo assetto del Medio Oriente dopo la fine dell’ordine Sykes-Picot: per ora sembrano trarne vantaggio solo i curdi sparsi tra Iraq, Siria, Turchia e Iran. In Siria hanno vissuto tranquillamente per secoli sciti, sunniti, cristiani e perfino ebrei. L’ISIS (Islamic State of Iraq and Syria) è il risultato della guerra in Iraq e dei tentativi americani e dei loro alleati di far cadere Assad, armando ribelli che adesso decapitano giornalisti americani. Nonostante gli attacchi aerei, sarà difficile fermare ISIS per il corrispondente britannico e anche un’azione della Nato insieme ad Assad è difficile riesca. Per Cockburn non è una guerra di religione, ma di YouTube. Sono i video postati su YouTube da attivisti politici e rilanciati dai media occidentali a caccia di immagini e notizie sensazionali che alimentano l’esercito di ISIS, il cui obiettivo è affermarsi anche in Europa e in Cina. I tanti giovani britannici di origine araba che vanno a combattere per ISIS non sono il risultato del Corano e di iman malefici. Sono il risultato di processi psicologici simili a quelli descritti nel Fondamentalista riluttante di Mohsin Hamid: il giovane pakistano Changez, PhD a Princeton, superpagato analista finanziario di Wall Street, riscopre l’identità pakistana e musulmana nella New York post-9/11 terrorizzata da ogni faccia araba, che lo umilia trattandolo come un terrorista. Changez si sente diverso, è diverso, recupera la sua identità e vola in Pakistan. Nell’isteria della guerra globale al terrorismo possiamo immaginare quali effetti possano avere avuto sui giovani cittadini britannici, francesi, italiani, tedeschi o americani di origini araba i video della prigione di Abu Graib, dei piloti americani che da un elicottero Apache sparano su civili iracheni nelle strade di Baghdad o dei soldati americani che urinano su talebani morti in Afghanistan, senza contare le campagne di droni che uccidono civili come se fossero animali. Come sostiene Giovanni Sartori, la Gran Bretagna non è diventata multietnica e multiculturale per buonismo, ma per rifare l’impero. Un’idea antica: l’impero ottomano aveva i giannizzeri: rapiva bambini cristiani nei Balcani, soprattutto in Albania, li cresceva ed educava come ottomani e poi li mandava a uccidere nelle terre d’origine. I giovani britannici ed europei di origine araba che vanno a combattere per ISIS, come nel 2003 partivano per combattere in Iraq, non vogliono essere i giannizzeri dell’impero americano. ISIS non è una solo una sfida militare, ma, come sostiene Ernesto Galli della Loggia (Il Corriere della Sera, 7 settembre 2014), anche una sfida al multiculturalismo e ai valori americani, considerati astrattamente universali e da imporre in ogni caso a tutto il globo. È la sfida all’impero globale americano, ai suoi valori e miti, che noi europei accettiamo passivamente, trasformandoli subito in leggi sacre. Il video del giornalista americano Foley, sgozzato da un britannico di origine araba e i numerosi cittadini europei di origine araba (non solo britannici, ma anche francesi, italiani, tedeschi e americani) combattenti nelle file ISIS mostra il volto del multiculturalismo in Europa. I tanti video di giovani cittadini europei che invitano alla jihad fratelli e amici in Europa, rivelano il fallimento del multiculturalismo.

Inutile dare la colpa a Obama, accusandolo di non avere strategia: Obama si è comportato come ogni presidente americano, si è trovato ad affrontare il ritiro dall’Iraq e dall’Afghanistan e i problemi delle amministrazioni precedenti. Ha usato droni invece di aerei, ha bombardato dovunque in Afghanistan, Medio Oriente e Africa, ha ideato le arab springs o le twitter revolutions per scardinare l’assetto Sykes-Picot in Medio Oriente, ha attaccato la Siria armando ribelli islamici, ha distrutto la Libia e ora scarica droni in Somalia e Nigeria su terroristi islamici: ha prodotto il caos. Adesso c’è anche la Russia nel mirino americano. Pepe Escobar, l’autore di Globalistan: how the globalized world is dissolving into liquid war (2007), scrive spesso che gli Stati Uniti sono l’impero del caos. Nel caos, però, può esserci una strategia, una strategia pericolosa per l’Europa, perché gli Stati Uniti possono sempre ritirarsi protetti da due oceani, mentre l’Europa non può certo cambiare posizione geografica. L’Europa deve smettere di fare la bella addormentata in attesa del principe azzurro: può solo salvarsi, come ha fatto tante volte nella sua storia secolare, ritornando al realismo politico, perché la storia – sbagliava Fukuyama – non è finita.


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

samedi, 13 septembre 2014

L’Europe et la Russie

L’Europe et la Russie

par Peter Eisner

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

UE-Russie_Ar_01.jpgJ’ai volontairement repris, dans le titre, la façon de s’exprimer de la plupart des journalistes et des dirigeants de l’UE et de l’OTAN, lesquels décrivent le conflit actuel comme opposant d’un côté « Kiev et les Européens » et de l’autre « Moscou ». Or rien n’est plus absurde ; la Russie fait partie de l’Europe et le conflit n’est qu’un conflit interne à l’Europe. En réalité, c’est un peu plus que cela, mais pas dans le sens que l’on croit, comme on le verra.

Revenons d’abord très brièvement sur l’enclenchement du conflit et sur les vraies responsabilités, pour lesquels quelques commentateurs, minoritaires hélas, ont apporté malgré tout une vision éclairée. Tout a commencé quand l’UE a fait miroiter à l’Ukraine une certaine forme d’association sans englober la Russie dans sa démarche. Je passe sur la propagande et sur l’organisation de l’agitation, sur le non-respect des accords négociés à Kiev. Je passe aussi sur le rôle des USA et sur leur doctrine Brzezinski. C’est l’UE qui a commis la faute originelle et qui n’a rien fait pour corriger son erreur en maintenant toujours la Russie à l’écart. C’est elle et elle seule qui porte la responsabilité des morts d’aujourd’hui. Ce ne sont pas les USA, qui sont libres de leurs choix, les dirigeants européens n’ayant pas mission d’appliquer la stratégie d’un état qui n’est pas européen. Ce n’est pas l’Ukraine, qui est en décomposition. Ce n’est pas non plus la Russie.

La Russie pouvait-elle faire autre chose que réagir ? Chaque fois qu’elle s’est montrée conciliante, elle a été écrasée, humiliée. L’OTAN avait promis de ne pas s’étendre aux anciennes républiques soviétiques en échange de la réunification allemande ; la Russie n’a pas réagi quand cela s’est fait et maintenant l’OTAN envisage de s’étendre à l’Ukraine. Poutine a bien compris le message. Il a réagi en Géorgie et a fini par s’y faire respecter, même s’il est dommage que cela ait abouti à une situation bancale, avec des états non reconnus. Il a réagi de façon remarquable en reprenant une Crimée qui est russe et dont le rattachement à l’Ukraine par Khrouchtchev était justifié par la continuité géographique. Il devait réagir au Donbass. Là, on ne sait pas comment cela se terminera, mais il est peu probable que l’issue soit satisfaisante.

Que faut-il faire du côté de l’UE ? Il ne s’agit pas non plus de laisser entendre à la Russie qu’elle peut se permettre n’importe quoi : certains nostalgiques de l’URSS voudraient l’invasion de l’Ukraine. Mais il y a des dirigeants sérieux à Moscou alors qu’il n’y a que des pantins à Kiev. Il faut donc négocier comme Nicolas Sarkozy l’a fait pour la Géorgie, en reconnaissant à la Russie une part de bon droit et en indiquant ce qu’on exigeait d’elle par ailleurs. En Ukraine, il faudrait exiger de la Russie le respect de l’Ukraine et exiger d’elle de ne plus intervenir au Donbass dès lors que l’Ukraine aurait conféré un statut d’autonomie à cette province. En même temps, il faudrait faire comprendre aux dirigeants de Kiev qu’ils ne peuvent espérer aucun soutien s’ils n’acceptent pas cette autonomie. Partant de là, la Russie prendrait à sa charge le redressement économique de l’Est et l’UE celui du reste de l’Ukraine, dans le cadre d’une formule d’association UE-Ukraine-Russie.

Maintenant, si l’on replace le conflit dans une perspective européiste plus ambitieuse, en pensant à la future république à instaurer sur notre continent, le conflit prend une tout autre dimension. Bien sûr, on doit regretter cette guerre interne à l’Europe, qui fait des victimes dont on aurait pu se passer et qui va installer un fossé entre des Européens frères. Pourtant, étant donnée l’attitude des dirigeants de l’UE qui sont à la solde d’une puissance alliée mais étrangère, il fallait qu’elle ait lieu. Quelles que soient les réticences que l’on puisse avoir à propos des dirigeants russes, il faut reconnaître que la Russie d’aujourd’hui est le principal point d’ancrage de l’européanité sur le continent. Ainsi le conflit est-il une guerre entre l’Europe, représentée par la Russie, d’une part, et les mauvais démons de cette Europe, représentés par l’UE d’autre part. Il est donc essentiel que la Russie ne se couche pas dans cette affaire. C’est la survie d’une Europe européenne qui est en jeu.

En attendant, comment faire confiance aux dirigeants des USA et à ceux de l’UE en matière géopolitique ? Les Américains n’ont pas compris que cela fait deux décennies qu’ils ont tout faux quant à leurs alliances. Le 11 septembre ne leur a-t-il pas suffi ? L’exécution ignoble de leurs deux otages par les islamistes d’Irak et de Syrie ne leur a-t-elle pas ouvert les yeux ? Quant aux membres de l’UE, l’exemple de la Libye ne leur dit-il rien ? Ont-ils vraiment pris conscience de ce qui va se passer quand leurs milliers de djihadistes reviendront de Syrie ? Il est vrai que les pays de l’Est de l’UE sentent moins les dangers venant du Sud. Mais comment un dirigeant polonais, par exemple, lequel a nécessairement visité Paris à plusieurs reprises, peut-il se montrer aveugle ?

Peter EISNER (PSUNE/LBTF)

vendredi, 12 septembre 2014

Les mensonges sur l'indice de fécondité russe

Demographi.jpg

Les mensonges sur l'indice de fécondité russe

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

On aurait pu espérer que la respectable New York Review of Books puisse être une source fiable, sur quelque sujet que ce soit. Ce n'est pas le cas cependant concernant la démographie, et plus précisément la démographie en Russie.

L'article cité ci-dessous 1), en date du 2 septembre 2014 dresse un tableau épouvantable des difficultés qu'a subies la population russe de 1992 à 2009 . Les personnes de sexe masculin y seraient frappées par une véritable épidémie de décès,  provenant de toutes les causes imaginables, y compris le suicide. Quant au taux de natalité (birth rate) il s'est effondré. L'article ne fait aucune allusion à un redressement sensible de la situation depuis l'arrivée au gouvernement de Vladimir Poutine, en conséquence des mesures adoptées en faveur de la relance économique, comme de la reprise des naissances. Pourtant, tous les démographes en conviennent, à l'ouest comme à l'est. Si la démographie s'était effondrée, à la suite de la perestroïka et de la libéralisation-américanisation systématique du pays s'en étant suivi, le mouvement s'est durablement inversé depuis quelques années.

Un article que vient de publier le magazine américain Forbes 2), spécialisé dans le conseil financier, écrit tout le contraire. Le taux de natalité, s'est redressé rapidement dans les dernières années, et se rapproche de celui des Etats-Unis .  Indéniablement la politique de réveil de la fierté nationale conduite par Vladimir Poutine joue un grand rôle dans ce phénomène salvateur. On notera qu'en Europe, et particulièrement en Allemagne, si fière de ses bons résultats, la population ne cesse de diminuer. Cette baisse n'est même pas compensée par le fort appel à l'immigration est-européenne et turque. Seule la France fait exception. Ses bons résultats se rencontrent dans toutes les catégories de la population et pas seulement dans les familles issues de l'immigration. La raison en échappe aux démographes.

Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons que nous étonner, voire nous indigner, du Putin-bashing qui s'est emparé de certains milieux culturels et économiques américains, y compris dans des instances apparemment apolitiques telles que la NYR. Seul Forbes conserve un minimum d'esprit scientifique. Qu'il en soit félicité.
______________________________________________________________________________________

On nous écrit!: even more interesting is that the TFR will rise again this year. I do work in Rosstat and I can tell you this for sure. We've got complete info of births and deaths for 6 months and partial (around of 40-50%% of population) for July. Russia have 2% increase of births this year. As Russia progressively have less women of reproductive age with each coming year, this marginal increase will be translated in TFR value of 1.76. I can bet that in 2014 Russian TFR will be no any means lower than 1.75. Just check it again in March 2015, when such stats will be available. However, there's some info about fake statistics due to maternal capital (which is around $13k now) gerrymander, but anyway it couldn't lower the TFR value by more than 2-2.5%%. Moreover, average age of 1st births and all births continue to increase at least till 2013, which means that actual (cohort) fertility is even higher (see Bongaarts-Feeney method for calculation age- and parity- adjusted TFR).

Notes

  1. The NYR of Books http://www.nybooks.com/blogs/nyrblog/2014/sep/02/dying-russians/?insrc=hpbl

  1. Forbes http://www.forbes.com/sites/markadomanis/2014/08/18/russias-total-fertility-rate-is-rapidly-converging-with-americas/

Remerciements à Einar S. et à l'éditeur de ryskaposten.se/

Roland Dumas : "La France, chien d’avant-garde de l’OTAN"

 

Roland Dumas : "La France, chien d’avant-garde de l’OTAN"

Auteur : Emilie Denètre

Les 4 et 5 septembre, les membres de l’OTAN se sont réunis à Newport, au Royaume-Uni. Au menu des discussions : l’Ukraine. Alors que le pays en appelle à l’Alliance et envisage de relancer son processus d’adhésion, l’OTAN devra trancher sur l’envoi ou non d’une aide matérielle à Kiev. L’ancien ministre des Affaires étrangères, Roland Dumas, nous livre son inquiétude sur la dérive de l’OTAN et sur ses conséquences sur la diplomatie française.

Humanité Dimanche. Est-ce que l’OTAN a encore une raison d’être ?


Roland Dumas. Elle peut en avoir une, pour ceux qui la gèrent ! Historiquement, l’Alliance atlantique était une alliance militaire qui avait une compétence géographique très limitée, l’Atlantique Nord, et qui avait un objectif : finir la guerre contre l’Allemagne. Donc, si l’on regarde l’ensemble de ces éléments, on se rend compte qu’elle n’a plus aujourd’hui de raison d’être. On avait décidé, alors que j’étais aux Affaires, du démantèlement des pactes. On ferait disparaître les deux alliances : l’Alliance atlantique et le pacte de Varsovie. Le pacte de Varsovie a bien été dissous mais l’OTAN, non... elle s’est même élargie (avec la Pologne et les États baltes) et renforcée. Il suffit d’écouter M. Rasmussen, son secrétaire général, pour se rendre compte que l’OTAN est devenue un instrument guerrier.

HD. Justement, l’Ukraine appelle l’OTAN à l’aide et envisage d’intégrer l’Alliance...


R. D. L’OTAN intervient à tout propos. En quoi son secrétaire général peut prendre la parole pour dire comme il l’a fait : « Je somme les Russes de ne plus envoyer d’armements aux russophones d’Ukraine ! » Au nom de quoi cette Alliance, qui était faite pour finir la guerre contre l’Allemagne avec une compétence sur l’Atlantique Nord, peut se mêler de choses aussi importantes que l’Ukraine ? Lorsque nous discutions du désarmement (lors de la chute de l’URSS – NDLR), mon homologue russe insistait pour que l’OTAN ne dispose pas d’armements dans les pays qui avaient fait partie du pacte de Varsovie, c’est-à-dire à proximité de sa frontière. C’était l’essence même de la paix. Tout le monde était d’accord. Eh bien, les Américains n’en ont pas tenu compte. Ils ont acheminé des armes dans les pays Baltes et en Pologne. D’où la controverse lorsque Poutine arrive au pouvoir. Il dit : « Vous n’avez pas tenu votre parole. » On n’a vraiment aucun intérêt à agiter le chiffon rouge devant le nez des Russes pour les effrayer ou pour les faire caler. En réalité, en quoi la Russie nous menace-t-elle ? Ce n’est pas une façon de traiter une grande puissance, qui a eu, au même titre que les Américains, sa part dans la victoire de 1945. La situation est devenue explosive et elle va l’être de plus en plus. Il existait un équilibre du monde et c’est cet équilibre qui est rompu.

« SORTIR DE L’OTAN ? IL FAUDRAIT UNE AUTORITÉ MONDIALE INCONTESTABLE. CE N’EST PAS POUR DEMAIN, CAR AUJOURD’HUI, CE SONT DES NAINS. »

HD. Quelles ont été les conséquences, pour la France, de la réintégration du commandement intégré de l’OTAN ?


R. D. Chirac voulait déjà réintégrer le commandement mais avec des compensations. Les Américains lui ont ri au nez. Les choses sont restées en l’état. Puis Sarkozy lui a emboîté le pas, mais cette fois-ci sans demander la moindre compensation ! Quant à Hollande, il n’a pas remis en cause cette décision, et ce à mon grand désespoir. Il l’a dit quasiment au lendemain de son élection... c’était assez caractéristique. Je pensais qu’il n’aurait pas, au moins dans ce domaine, un réflexe de suivisme. Aujourd’hui, la voix de la France est totalement occultée. Nous suivons la diplomatie américaine tout en essayant de donner l’illusion que nous existons sur la scène internationale. Alors nous aboyons plus fort que les autres. La France est devenue le chien d’avant-garde de l’Alliance, au risque d’apparaître comme une nation « va-t-enguerre ». Nous avons complètement tourné le dos à la position « traditionnelle », adoptée dès l’aprèsguerre. À chaque fois que j’allais à l’OTAN, le président Mitterrand me disait : « Surtout Dumas, souvenezvous, nous ne sommes pas dans le commandement intégré. » Comprendre : n’obéissez pas à toutes les décisions qui seront prises ! Avant, la voix de la France comptait et elle était souvent écoutée.

HD. Peut-on encore sortir de l’OTAN ?

R. D. On peut, mais c’est une décision si importante qu’il faudrait le prestige de De Gaulle pour faire cela. Il faudrait quelqu’un avec une autorité mondiale incontestable et des circonstances qui feraient que tout le monde comprendrait cette décision. Ce n’est donc pas pour demain car aujourd’hui, ce sont des « nains ».


- Source : Emilie Denètre

Les taux négatifs, le nouveau tour du magicien Draghi

 

Les taux négatifs, le nouveau tour du magicien Draghi au service du système monétaire américain

La décision du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, le 4 septembre dernier, de faire passer l’Europe en taux négatifs [1], risque d’avoir des conséquences bien plus importantes que ce qui est perçu actuellement. Et cela pour une raison très simple : sans le vouloir, il a sans doute signé la fin de l’ère du capitalisme financier, au sens strict du terme, car la rémunération du système financier tourne désormais à l’escroquerie la plus évidente, au détriment des contribuables de tous les États européens.

Le capitalisme financier ne se justifie que par la rentabilité de ce capital. Les monnaies alternatives ou locales, qui se sont érigées dans des pays comme la Suisse (système Wir ou autres monnaies locales [2]), ont en général cette particularité, qu’elles perdent de leur valeur avec le temps ou qu’elles ne sont pas rémunérées. Du coup, les gens ont tendance à ne pas les conserver et à les faire circuler rapidement (théorie de la vitesse de circulation de la monnaie). Grâce à cela, la monnaie en question retrouve sa qualité de moyen d’échange et elle n’est plus une fin en soi. La thésaurisation devient alors contre-productive : les excès de monnaie se réinvestissent donc spontanément dans l’économie réelle, dans la production de biens et services.

La décision de Mario Draghi a surtout pour but de soutenir le dollar

En apparence le dollar se porte bien, car il monte par rapport à l’euro. Mais on oublié que cela ne se fait que grâce aux interventions des banques, selon un mécanisme classique de soutien. En effet, en accroissant le différentiel de taux d’intérêt entre le dollar et l’euro, la rémunération d’un placement en dollars devient plus attrayante pour les capitaux qui circulent que ne l’est la rémunération des placements en euros. J’ai toujours pensé que, vu sa construction imbécile, fragilisante et destructrice pour les pays de la zone, Allemagne exceptée, l’euro n’était que la variable d’ajustement de la politique monétaire américaine, et c’est particulièrement vrai depuis le début de l’été 2014, alors que le dollar perd de sa puissance au niveau planétaire, comme nous l’expliquons plus loin dans le présent article. En somme, si Mario Draghi a pris cette décision, ce n’est certainement pas pour mettre fin à un capitalisme financier débridé et criminel…

Le système monétaire américain fonctionne en circuit fermé

En ce sens, Mario Draghi, une fois de plus, en bon soldat de Goldman Sachs (dont il a été Vice-président pour l’Europe entre 2002 et 2005), ne fait rien d’autre que d’exécuter les consignes données par les banques américaines, qui se trouvent être les actionnaires de la Réserve fédérale des États-Unis (FED) [3]. En rendant peu attractifs les placements financiers en Europe, il espère sans doute que les capitaux vont se diriger d’urgence vers le territoire nord-américain, attirés par ces différentiels de taux, faisant ainsi revenir vers les banques américaines des liquidités qui leur manquent cruellement. Cela devrait ainsi permettre à ces banques américaines de continuer à acheter les émissions obligataires du Trésor Américain, lesquelles ne trouvent plus preneur sur les marchés étrangers. Le système américain fonctionne désormais totalement en circuit fermé.

La politique de la France se fait maintenant à la corbeille

Pour un pays, il y a trois moyens d’asseoir sa puissance : son armée, son économie et sa monnaie. Le pouvoir d’un État sur son territoire (le pouvoir régalien) lui permet en principe de faire en sorte que le politique ne soit pas soumis à la finance, mais que la finance reste un soutien à l’économie, en suivant les stratégies décidées par le politique. C’est le fameux « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille » de Charles de Gaulle.

La Russie et la Chine ont parfaitement compris tout cela. Elles n’ont pas fait la même folie que les pays européens de céder leur pouvoir régalien à des banques privées, dans un processus initié par la France en 1973, via la loi Pompidou-Rotschild [4]. Cette loi a ensuite a été reprise dans l’article 123 du Traité de Lisbonne, qui a rendu les États européens dépendants du système bancaire européen, la Banque centrale européenne (BCE) n’ayant pas le droit de leur acheter directement leur dette (ce que l’on appelle la monétisation directe).

Si la BCE n’était pas ce qu’elle est, grâce aux taux négatifs, l’État pourrait rembourser moins que ce qu’il a emprunté !

Avouez qu’aujourd’hui, si la BCE pouvait acheter directement les obligations émises par l’État français à taux négatif, la dette de la France serait très vite résorbée et les économies recherchées par le gouvernement immédiatement trouvées, puisque le budget des intérêts financiers dus aux détenteurs de sa dette, donc versés par l’État français, représente son premier poste budgétaire de dépenses ; l’État pourrait même rembourser MOINS que ce qu’il a emprunté !

Les BRICS prennent le large et le dollar perd de sa superbe

Le 17 Juillet dernier, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont décidé de monter un système financier parallèle au système occidental actuel : le Système de protection des réserves monétaires (Contingent Reserve Arrangement alias CRA) [5], avec une banque devant se substituer au Fonds monétaire international (FMI), de manière à se protéger des variations monétaires déstabilisantes et de l’hégémonie du dollar. La Chine a déjà monté une banque d’investissement de ce type [6]. Le Fond monétaire Africain vient de se créer [7]. La Russie est en train d’annoncer la création d’un système de paiement indépendant du système « occidental », se libérant ainsi de l’influence du réseau Swift. Rappelons que le réseau Swift a été utilisé par les Américains à plusieurs reprises comme une arme géopolitique pour exclure des pays (l’Iran, le Vatican…), leur rendant ainsi très difficile toute transaction internationale. Ces différents pays ont également annoncé leur intention de cesser leurs transactions en dollars [8].

Dans ce contexte monétaire explosif, le dollar perd de sa superbe, et risque d’en perdre encore plus sil perd le statut essentiel de référent pour les transactions internationales. En effet, la cotation des matières premières en dollars oblige les pays ayant besoin de ces ressources, énergétiques en particulier, à détenir des réserves en dollars en abondance.

La guerre, partout et toujours, pour résoudre les problèmes monétaires

Les Américains ont toujours résolu leurs problèmes monétaires par des guerres exportées en dehors de leur territoire. Là, ils se trouvent confrontés à une double problématique : la fin du statut du dollar comme monnaie étalon et la fin du contrôle de la production énergétique, avec en particulier les cotations du gaz et du pétrole en dollar. Sous ce prisme, on comprend mieux ce qui se passe en Ukraine ou au Proche-Orient. Le contrôle par les États-Unis des productions de ces pays garantit qu’elles vont continuer à être cotées en dollars. L’Amérique évite ainsi le scénario catastrophe que nous venons de décrire, où les réserves en dollars des pays qui n’en auront plus besoin disparaîtraient. Israël et le gouvernement de Kiev jouent ainsi le même rôle de protection des intérêts américains, le premier dans la riche zone du Proche-Orient, le second par son rôle prépondérant de vecteur de transmission de ces énergies (via les gazoducs), ainsi que par la richesse de ses sous-sols.

Grâce à cette politique monétaire en circuit fermé, les banques américaines s’enrichissent sur le dos du contribuable

Comme nous l’avons expliqué plus haut, le gros problème actuel des Américains est qu’ils fonctionnent totalement en circuit fermé, les USA n’arrivant plus à placer leurs émissions obligataires sur les marchés étrangers. Dans ce contexte, la FED crée de la monnaie pour les banques privées (qui sont de plus ses propres actionnaires), ces dernières prêtant ces créations avec marge… à l’État américain.

Cela n’a de sens que s’il y a un risque pour les banques, la justification du taux d’intérêt étant la rémunération du risque. Dans la mesure où ce risque n’existe plus, puisque l’État lui-même contre-garantit les banques prêteuses, ce taux devient donc un enrichissement sans cause, une spoliation totale du contribuable américain. Cette notion d’enrichissement sans cause devrait d’ailleurs être développée et discutée ouvertement, car elle fait référence à des notions philosophiques et religieuses. Ces notions sont à mon avis plus éclairantes que les idéologies économiques du XIXe siècle pour analyser notre société actuelle et son régime de dette. Mais ce n’est pas l’objet de ce billet.

Redonner le pouvoir régalien au peuple et autoriser la puissance publique à créer de la monnaie

Concernant les taux, la même démarche s’applique totalement à l’Europe, si ce n’est que les banques européennes ne sont pas actionnaires de la BCE. Aujourd’hui, à l’heure où la BCE a décidé que les taux négatifs sont la solution pour les pays européens, il apparaitrait logique et cohérent que s’ensuive la monétisation directe de la BCE aux États, leur permettant ainsi, grâce à ces taux négatifs, de faire baisser leur dette, et ainsi de réaliser des économies budgétaires extrêmement importantes.

Un tel scénario supposerait que le pouvoir régalien autorise la puissance publique à créer de la monnaie, donc implicitement que le pouvoir régalien soit rendu au peuple, pour qu’à nouveau, le politique puisse reprendre la main sur le financier et non être soumis à une caste d’intérêts privés, qui n’ont que faire de l’intérêt général, et qui n’agissent qu’en fonction des désidérata de leurs actionnaires. En effet, dans le contexte actuel, quand un État émet des obligations, dont la vente sera assortie d’intérêts financiers, celui qui achète ces obligations s’enrichit sans justification : il obtient de l’argent à taux négatif et il spolie de façon inique la population de cet État, elle qui aura à en payer le prix !

Le dernier tour de passe-passe du magicien Draghi avec ses taux négatifs doit IMPÉRATIVEMENT OBLIGER les hommes et femmes politiques européens à choisir leur camp. Accepteront-ils que cette mesure profite uniquement aux intérêts financiers et au système monétaire européen, comme tous les tours de baguette magique précédents ? Ou bien exigeront-ils que cette nouvelle baisse des taux soit pour une fois utile aux peuples européens eux-mêmes, en faisant baisser la dette des États ? Afin que la dernière formule en date de notre président « Aller plus loin, plus vite et plus fort dans le redressement du pays : telle est notre ambition, tel est notre défi. Notre pays, notre économie, notre société, ont plus que jamais besoin de la mobilisation de tous ! » ne soit pas qu’un slogan politique de plus.

C&F

Notes

[1] La décision de la Banque centrale européenne (BCE) consiste à baisser le principal taux directeur à 0,05 %, et le taux de facilité des dépôts de -0,10 % à -0,20 % (lemonde.fr, 04-09-2014)

[2] La Banque Wir est une institution bancaire suisse qui émet sa propre monnaie pour faciliter les échanges économiques entre ses membres. Son siège est à Bâle. WIR est l’abréviation du mot allemand Wirtschaft, qui signifie « économie », wir signifiant également « nous » en allemand. (wikipedia, français)

[3] La Fed : un mythe de l’indépendance de la politique monétaire et de sa dépendance politique. (wikipedia, français)

[4] Le pouvoir régalien est celui de battre monnaie, c’est-à-dire la faculté d’un État de créer la monnaie nécessaire à ses opérations, si son budget est en déséquilibre . C’est ce que de Gaulle faisait avec ses dévaluations compétitives, en utilisant simultanément ce pouvoir régalien donné par les lignes d’escompte gratuit de la Banque de France au Trésor, et la capacité d’emprunt de l’État sur des investissements long termes (emprunt Pinay). C’est cette faculté d’escompte gratuit de la Banque de France au Trésor qui a été supprimée avec la loi Pompidou-Rotschild en 1973 . L’argument principal de Giscard d’Estaing était que la faiblesse des politiques et leur démagogie les auraient incités naturellement à créer « trop de monnaie » pour répondre aux demandes . Ce fonctionnement est celui de la FED depuis 1913 . Le Traité de Lisbonne a repris ce mode de fonctionnement, et il interdit à la BCE de monétiser directement pour le compte des États . Elle ne prête donc qu’aux Banques. Mais, en supprimant cette faculté, ce transfert a relégué le statut d’État à celui d’un ménage qui se doit d’avoir des comptes en équilibre, en lui ôtant ce pouvoir régalien qui lui était propre, et en soumettant le politique aux décisions des financiers . C’est le début de la destruction de la notion d’État-nation.

[5] Contigent Reserve Arrangement, présenté par le Trésor national d’Afrique du sud, que nous avons traduit par Système de protection des réserves monétaires (anglais)

[6] La Chine veut créer à tout prix une institution rivale de la Banque mondiale (agenceecofin.com, français, 27-06-2014)

[7] L’oeuvre de Kadhafi continue, le Fonds monétaire africain est né ! (reseauinternational.net, français, 05-07-2014)

[8] La Russie et la Chine abandonnent officiellement le dollar comme monnaie d’échange (reseauinternational.net, français, 05-09-2014)

Pour approfondir sur le thème de la création monétaire et du pouvoir des banques privées

Vers la fin du leadership américain...

 unclesam.jpg

VERS LA FIN DU LEADERSHIP AMÉRICAIN…

L’Europe se trompe de voie

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

Avec le conflit ukrainien, la position des Occidentaux, les sanctions contre la Russie, l'aventure libyenne et syrienne et l'Irak, la communauté internationale encaisse les coups mais n'en pense pas moins, y compris en Amérique latine, pourtant chasse gardée des Etats-Unis. En fait, Washington n'en fait-il pas trop, ouvrant des conflits partout dans le monde alors qu'intérieurement, économiquement et moralement le pays est en déclin ? 

Des dissidents comme Snowden ou Peter Kœnig notamment, économiste et ancien membre de la Banque Mondiale ont déjà lancé des alertes sur le caractère désormais criminel des gouvernants américains et de l'état profond qui les gouverne. Le raidissement de Washington, sa course jusqu'au boutiste au sauve-qui-peut hégémonique risque en tout cas de fortement bouleverser avant 2050 la face du monde et les grands équilibres posés depuis 1945.
 
L'Europe par ignorance a choisi la servilité et, du coup, elle sombrera avec l'Empire alors que sa vocation naturelle aurait été de s'arrimer à la Russie. La Russie tourne donc le dos à l'Ouest et se rapproche assidument mais fermement de la Chine pour pouvoir quitter le système hégémonique mondial piloté par le dollar au profit d’échanges qui seraient faits en monnaie locale. Ainsi, les échanges commerciaux avec les partenaires des deux titans ne seront bientôt plus influencés par le “pétrodollar”, par le billet vert. Parallèlement, la Chine souhaite redonner toute sa puissance au commerce vers l’Europe, l’Allemagne notamment, en réinventant la route de la soie qui traverse largement la Russie. Si l’on ajoute à cela le fait que la Chine est l’un des principaux propriétaires de la dette américaine… Il n’y a que peu de doute à avoir quant à l’issue du conflit mondialiste qui tait son nom et dont l’Occident répugne à dévoiler aux citoyens la portée.
 
Si l’émergence du tandem chino-russe devait s'avérer exact, la plupart des Etats européens dont la France devraient urgemment se poser la question de leur adhésion à ce nouveau modèle, le trio formant un vortex économique d’une telle puissance qu’il est peu probable que les mécanismes économiques actuels y résistent, le dollar n'étant plus qu'une monnaie de singe. Les déclarations officielles du gouvernement russe indiquent que le président et ministre des Affaires étrangères continuent de compter sur la bonne volonté de "nos partenaires occidentaux" pour trouver une solution diplomatique raisonnable en Ukraine mais comme le souligne l'analyste Paul Craig Roberts, il n'y a aucune preuve de cette bonne volonté dans les capitales occidentales. Le président Hollande suit, par exemple, au plus près les ordres de Washington jusqu'à refuser de livrer un navire qu'il doit à la Russie sous contrat. Hollande justifie ses courbettes à Washington par un mensonge: « les actions récentes de la Russie à l'est de l'Ukraine sont contraires aux principes fondamentaux de la sécurité européenne. » Alors qu'au contraire, ce sont les actions stupides de Hollande, Merkel, Cameron qui mettent en danger la sécurité européenne en permettant à Washington de s'avancer vers la guerre avec la Russie.

Comme le rapporte le professeur Michel Chossudovsky sur Global Research, des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont déclaré qu' « ils n'ont pas enregistré de troupes, de munitions ou d'armes traversant la frontière russo-ukrainienne au cours des deux dernières semaines ». Un rapport détaillé de la mission d'observation de l'OSCE en poste à la frontière entre la Russie et l'Ukraine indique que les rapports de l'OTAN, y compris ses photos satellites sont fondés sur de fausses preuves, relevant que les mouvements à la frontière sont ceux de réfugiés.

En coupant le financement de la Russie par le code SWIFT, Moscou sera contrainte économiquement de se tourner vers la Chine mais n'était-ce pas justement cela le cauchemar de Washington ? Pris dans l'engrenage de l'effet boomerang, il ne restera plus alors effectivement aux Etats-Unis que de marcher vers Moscou, de changer le régime moscovite mais le Dieu Hiver approche, les robinets de gaz peuvent se fermer. Toute l'escalade de la situation ukrainienne est causée par l'irrationalité des Etats-Unis au bord du gouffre financier et par la servilité européenne. Nonobstant, en quittant les pétrodollars, en créant leur propre banque d'investissement, la Russie et la Chine ouvrent au monde la voie d'un pacifisme rénové sur une autre construction du monde : une construction multipolaire.
 
Contrairement à ce que l'on affirme, l'économie américaine ne s'est jamais remise de la récession de 2008 et elle n'a pas cessé de se détériorer. La grande majorité de la population américaine a perdu son pouvoir d'achat. Il suffit de voir le comportement des croisiéristes américains aux Caraïbes ou en Polynésie. Depuis des années, la classe moyenne américaine n'a cessé de voir baisser ses revenus depuis des années. Les coups des Etats-Unis en Ukraine, en Irak sont comme les derniers coups du téméraire. A cette situation économique déplorable de Washington se joint la faiblesse intellectuelle criante de ses élites qui ont abandonné le réalisme politique qui faisait la force de la politique internationale américaine autrefois pour des visions idéologiques et idéalistes, un néo-hégélianisme mâtiné de démocratisme et de millénarisme apocalyptique. Washington a tellement endommagé la confiance des autres pays dans son jugement, l'intégrité du gouvernement américain est maintenant tellement remise cause officiellement ou officieusement par les diplomates mais aussi à l'intérieur même de l'Etat américain que le monde a perdu sa foi dans le leadership américain.

Bluster and Bluff in the Baltic

Carte_Pays-Baltes-400x342.png

Bluster and Bluff in the Baltic

“I say to the people of Estonia and the people of the Baltics, today we are bound by our treaty alliance. … Article 5 is crystal clear: An attack on one is an attack on all. So if … you ever ask again, ‘who’ll come to help,’ you’ll know the answer — the NATO alliance, including the armed forces of the United States of America.”

That was Barack Obama in Tallinn, Estonia, last week, reissuing a U.S. war guarantee to the tiniest of the Baltic republics — which his Cold War predecessors would have regarded as certifiable madness.

From 1945 to 1989, no president would have dreamed of issuing a blank check for war in Eastern Europe. Our red line was in the heart of Germany. It said to Moscow: Cross the Elbe, and we fight.

That red line was made credible by hundreds of thousands of U.S. troops permanently stationed in West Germany.

Yet Truman did not use force to break the Berlin Blockade. Ike did not use force to save the Hungarian rebels. JFK fulminated, and observed, when the Wall went up. When Leonid Brezhnev sent Warsaw Pact armies into Czechoslovakia, LBJ did nothing.

Why did these presidents not act? None believed there was any vital U.S. interest in Eastern Europe worth a war with Russia.

And, truth be told, there was no vital interest there then, and there is no vital interest there now. If we would not risk war with a nuclear-armed Russia over Hungary or Czechoslovakia half a century ago, why would we risk it now over Estonia?

Cold War presidents routinely issued captive nations resolutions, declaring our belief in the right of the peoples behind the Iron Curtain to be free. But no president regarded their liberation worthy of war.

What has changed?

When did the independence of the Baltic republics, miraculous and welcome as it is, become so critical to us that if Russia intrudes into Estonia, we will treat it as an attack on our homeland?

In 1994, George Kennan called the expansion of NATO into the old Soviet bloc “a strategic blunder of potentially epic proportions.”

Yet we not only brought into NATO all the Warsaw Pact nations, George W. Bush brought in the Baltic republics.

To see the folly of what we have done, consider Ukraine, which has been involved in a military and political collision with Russia ever since we colluded in the overthrow of its pro-Russian regime.

As neocons cheered the ouster of the corrupt and incompetent, but democratically elected, Viktor Yanukovych, Vladimir Putin moved to secure and annex Crimea, and pro-Russian separatists sought to break away from Kiev and achieve independence or reunification with Russia.

A question arises: Why do not the pro-Russian separatists of Donetsk and Luhansk have the same right to secede from Ukraine, as Ukraine had to secede from the Soviet Union?

And why is this quarrel any of America’s business? Was it the business of Czar Alexander II when the 11 Southern states seceded from the Union and, then, West Virginia seceded from Virginia?

Under the new government of Petro Poroshenko, Ukraine sent its forces to the southeast to crush the separatists.

They failed. Rising casualties and a separatist drive on the city of Mariupol have apparently persuaded Kiev to seek a ceasefire and peace.

Needless to say, those who celebrated the overthrow of the pro-Russian regime in Kiev are now apoplectic at Kiev’s apparent defeat.

Yet, on Sept. 5, the New York Times wrote, “The Americans have no illusion that Ukraine could ever prevail in a war with Russia.”

That is realism. But if Ukraine’s cause is militarily hopeless, what would be Estonia’s chances in a clash with Moscow? Estonia has three percent of Ukraine’s population and is less than one-tenth its size. If Moscow decided to take Estonia, it could do so in 48 hours.

And should Putin engage in so rash an act, what would NATO do?

Would 28 NATO nations declare war and send troops? Would the United States declare war on Russia and conduct air strikes on Russian forces inside and outside Estonia?

Would we send aircraft carriers into the Baltic Sea? Would we start a war with Russia that could lead to early use of tactical atomic weapons, devastating Estonia and causing massive deaths?

How would NATO save Estonia without destroying Estonia?

To eliminate second thoughts about our war guarantee to Estonia, some in Washington are calling for permanent U.S. bases and the stationing of U.S. troops in the Baltic states, so that any Russian incursion would lead to U.S. causalities and a definite clash with Russia.

Presumably this threat would deter Russia in perpetuity.

But if it doesn’t deter Putin, or if a future Russian ruler regards it as a bluff and chastises Estonia, what do we do then? Put the B-2s on alert and go to DEFCON-2, as we did in the Cuban missile crisis?

 

jeudi, 11 septembre 2014

Eerste conclusies onderzoek MH17 duiden op schuld Oekraïne, niet Rusland


Eerste conclusies onderzoek MH17 duiden op schuld Oekraïne, niet Rusland

 

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Zoals we enkele weken geleden al kort na de ramp schreven stelt nu ook de Onderzoeksraad voor de Veiligheid (OVV) dat de op 17 juli boven Oekraïne verongelukte Maleisische Boeing 777 door een groot aantal objecten werd doorboord en vervolgens uit elkaar is gevallen (2). Premier Rutte en andere politici in binnen- en buitenland benadrukken dat het nog veel te vroeg is om een schuldige aan te wijzen (3). Dat is in schril contrast met de eerste dagen en weken na de noodlottige crash, toen het voor het Westen al leek vast te staan dat de pro-Russische separatisten en de Russische president Putin de daders waren. De plotselinge terughoudendheid lijkt er daarom op te wijzen dat Oekraïne verantwoordelijk is, en niet Rusland.

Zeer verdacht is het feit dat de inhoud van het laatste gesprek met de piloten van het toestel als geheim is geclassificeerd, zo blijkt ook uit de reactie van de Duitse regering op vragen van de oppositiepartij Die Linke.  

Poging om schuld Oekraïne te verdoezelen?

Omdat de tragedie met vlucht MH17 voor het Westen een belangrijke reden was om sancties tegen Rusland in te stellen, zou de inhoud van dit gesprek ongetwijfeld wel zijn geopenbaard als hieruit de schuld van Rusland en/of de pro-Russische separatisten zou kunnen worden opgemaakt. Nu dit niet is gebeurd lijkt juist het tegendeel het geval te zijn, namelijk dat het Oekraïense leger –zoals we van meet af aan al schreven- verantwoordelijk lijkt voor de fatale ramp.

Na maanden anti-Russische oorlogsretoriek kunnen de Europese regeringen niet zonder zwaar gezichtsverlies toegeven dat ze er met hun razendsnelle conclusies –de brokstukken vielen bij wijze van spreken nog uit de lucht- dat Putins separatisten of het Russische leger de Boeing hadden neergeschoten, volledig naast zaten. Daarom volgt men nu de tactiek door de conclusies van het onderzoek pas over een jaar te publiceren, in de hoop dat het onderwerp in de tussentijd door nieuwe ontwikkelingen naar de achtergrond wordt verdreven.

‘Onbewezen beschuldigingen en wilde speculaties’

Alexander Neu, woordvoerder defensie van Die Linke, had geen goed woord over voor deze houding. ‘De antwoorden van de regering... laten duidelijk zien dat de regering niet weet of de MH17 in Oekraïne werd neergeschoten en vooral door welke oorlogspartij. Deze uitspraken contrasteren enorm met de verwijten van de bondsregering en haar Westelijke partners dat de opstandelingen en Rusland verantwoordelijk zijn voor het neerschieten.’

‘Derhalve worden schuldigen aangewezen op grond van wilde speculaties, wensdenken en vooral op grond van politieke belangen tegen Rusland, die iedere rechtstatelijke aanspraak op toereikende bewijslast tegenspreken. En met deze tot nu toe niet bewezen beschuldigingen wordt de sanctiespiraal tegen Rusland opgevoerd. De bondsregering neemt bewust deel aan de escalatie van het conflict in Oekraïne, in plaats van aan de-escalatie bij te dragen. Een verantwoordelijk buitenland- en veiligheidsbeleid ziet er anders uit.’

Westen verliest geloofwaardigheid

Het lijkt er dan ook sterk op dat het Westen alles in het werk stelt om de werkelijke oorzaak van de ramp met vlucht MH17 te verdoezelen en mogelijk permanent achter slot en grendel te houden. De geloofwaardigheid van de EU, de VS, de NAVO en ook de Nederlandse regering heeft in ieder geval een enorme deuk opgelopen, zeker als bedacht wordt dat de Russische regering tot nu toe de enige is die vanaf het begin af aan heeft aangedrongen op volledige openheid van zaken. (1)

Nieuw bewijs, of...?

Ondertussen duiken in de reguliere media regelmatig nieuwe beschuldigingen aan het adres van het Kremlin op. Zo berichtte RTL-nieuws gisteren dat burgerjournalisten van Bellingcat hebben geconcludeerd dat de BUK-raket waarmee de Boeing zou zijn neergeschoten, ‘zeer waarschijnlijk’ door Russische soldaten werd bestuurd (4).

Ook nu wordt er echter geen hard bewijs geleverd, maar gaat het om vage beweringen. Bovendien zijn er sterke aanwijzingen dat Bellingcat niets anders is dan een poging van de gevestigde orde om onder het mom van ‘onafhankelijke’ onderzoeksjournalistiek de publieke opinie ook via deze weg te beïnvloeden en te manipuleren. Bellingcat werd namelijk opgericht door blogger Eliot Higgins (‘Brown Moses’), die ook in zijn berichtgeving over Syrië geheel de Westerse lijn tegen de regering Assad volgt.

Xander

(1) Contra-Magazin
(2) NU
(3) NU
(4) RTL Nieuws


Zie ook o.a.:

07-08: Meer bewijs dat vlucht MH17 werd neergehaald door luchtmacht Oekraïne (/ Canadese OVSE-waarnemer bevestigt kogelgaten in wrakstukken)
31-07: Piloot: Cockpit Boeing werd met boordkanon jachtvliegtuig beschoten
29-07: Financial Times: Rusland rekent op oorlog in Europa
26-07: Crisis Oekraïne: Backup-plan globalisten naar Derde Wereldoorlog
24-07: Westen verdraait interview separatistenleider; Kiev houdt gesprekken met piloten achter
23-07: CIA gaat mogelijk Oekraïense ‘deserteur’ schuld geven van vliegramp
22-07: Videobewijs van Russische betrokkenheid neerschieten Boeing ontkracht
20-07: ‘Spaanse luchtverkeersleider in Oekraïne zag twee jachtvliegtuigen bij Boeing’
20-07: Geheime dienst Oekraïne neemt gesprekken met piloten MH-17 in beslag
18-07: Ooggetuigen: Maleisische Boeing neergeschoten door straaljager
18-07: Neergeschoten Maleisisch toestel: Sarajevo 1914 op herhaling?

La russophobie: stratégie US contre la France et l’Europe

La russophobie: stratégie US contre la France et l’Europe

Dans un précédent article, j’ai défendu l’idée que l’administration américaine (”les Trois Sœurs”) poussait à une confrontation de l’OTAN avec les Russes, à l’occasion de la crise ukrainienne qu’elle a elle-même provoquée, avec deux buts en tête : empêcher la Russie de redevenir une grande puissance et briser tous les liens UE–Russie. Logique géopolitique évidente.  Approfondissons l’analyse pour mieux saisir ce qui se passe.

Sanctions anti-russes : affaiblir l’économie européenne

Ce qu’il faut comprendre maintenant, c’est que cette hostilité fabriquée envers la Russie est beaucoup plus dangereuse et dommageable pour la France et l’Union européenne que pour la Russie elle-même. En effet, la Fédération de Russie est un trop gros morceau pour Washington. Le maillon faible, c’est l’Europe occidentale et centrale. Dans toute cette machination qu’est la crise ukrainienne, ce n’est pas seulement la Russie que vise l’administration américaine mais surtout l’Union européenne. En effet, en cassant les relations économiques entre l’UE et la Russie, par des sanctions qui ne nuisent absolument pas aux USA mais au contraire les favorisent, Washington n’espère pas d’abord déstabiliser l’économie russe mais briser tous les liens de coopération techno-économique entre la Russie et la France, l’Allemagne, l’Italie, le Bénelux, les pays nordiques et danubiens. Même cette pauvre Grande Bretagne qui y perd des plumes (ses relations financières avec Moscou) suit aveuglement son maître américain.

Le but est l’affaiblissement du commerce extérieur européen, selon la stratégie mercantiliste américaine, reprise de celles de la Grande Bretagne et des Provinces Unies néerlandaises des XVIe au XVIIIe siècles : la guerre au service du commerce. Rompre les liens d’échange euro-russes a pour corollaire le traité de libre échange EU-USA en préparation. Comme sur le plan stratégique, la naissance d’un espace économique euro-russe privilégié est inacceptable pour les USA, qui n’utilisent le libre-échange qu’à leur profit.

Ce qui est dramatique, c’est la soumission des Européens. Violant sa parole et sa signature, le gouvernement socialiste français, aux ordres de Washington, renonce à honorer le contrat de livraison des BPC Mistral à la marine russe aux dates prévues. Ignominieux et déshonorant. Catastrophique pour les exportations de l’industrie de défense française et pour l’image d’indépendance de la France. Ajoutons que Washington a toujours essayé de torpiller les exportations militaires françaises depuis…les années 60 ! 

La construction d’une ”nouvelle guerre froide”

Washington et ses alliés dans l’UE (notamment la Pologne de Donald Tusk, agent américain, et les pays baltes) accentuent maintenant la provocation envers la Russie en essayant d’inciter l’Ukraine à adhérer à l’OTAN. C’est volontairement franchir la ligne rouge pour pousser la Russie de Poutine à la faute. L’objectif américain est de créer une nouvelle guerre froide contre la Russie pour briser définitivement la perspective d’un dynamisme économique euro-russe. 

La construction idéologique de la russophobie, pensée par les milieux atlantistes, vise à découpler l’Europe de la Russie, en présentant cette dernière comme infréquentable et antidémocratique. Le calcul des stratèges de Washington est plus encore l’affaiblissement de l’Europe que celui de la Fédération de Russie. C’est le point central qu’il faut comprendre.

Du temps du communisme, il y avait un condominium américano-soviétique sur l’Europe, coupée par le rideau de fer. Après la chute du communisme,  de 1991 à l’an 2000, les USA ont cru à leur superpuissance unilatérale et qu’ils allaient dominer à la fois l’UE et la Russie. Lorsque Poutine est arrivé au pouvoir, avec l’idée de renaissance russe traditionnelle (hors communisme) et d’alliance avec l’Europe, selon la vision de la ”Maison commune” dont avait d’ailleurs parlé M. Gorbatchev, Washington a fait une crise de nerfs.

Le but global de Washington est donc aujourd’hui parfaitement logique : créer un conflit gravissime entre l’UE et la Russie (à partir du prétexte ukrainien) afin de rendre impossible cette idée de ”Maison commune” à la fois stratégique et économique. Il était impératif de briser la volonté du président Poutine de construire une alliance stratégique, politique et économique, avec l’Europe, notamment avec l’Allemagne et la France. Déligitimer Poutine, le présenter comme un dictateur et un fauteur de guerre a été la base de la désinformation. Quand on pense au fauteur de guerre irresponsable GW.Bush, on rêve…

Véritable agresseur et crimes de guerre

En effet, ce qui est incroyable, c’est que l’idéologie russophobe présente aujourd’hui la Russie de Poutine, qui n’a absolument rien d’un pays totalitaire, comme pire que l’Union soviétique ! La désinformation fonctionne à plein régime. Du temps de Staline, Krouchtchev , Andropov, Brejnev, l’idéologie dominante des ”droits de l’homme” était beaucoup plus sympathique et accommodante avec le régime communiste ! Cherchez l’erreur.

De plus, le gouvernement de Porochenko, issu d’un coup d’État, présenté comme humaniste et démocratique, choyé par les Occidentaux, a commis des actes de guerre unilatéraux contre les provinces sécessionnistes. L’armée ukrainienne, en effet, aux ordres de ce gouvernement, s’est livrée dans la région de Donetsk à des bombardements d’artillerie meurtriers contre les populations civiles russophones et de nationalité ukrainienne, provoquant des centaines de morts et des milliers de réfugiés (près de 500.000). En droit international, on appelle cela un crime de guerre, car il n’y avait aucun objectif tactique et il ne s’agissait pas de ”dégâts collatéraux”, comme dans la bande de Gaza, mais de frappes destinées à terroriser les populations. Est-ce que le gouvernement britannique de Westminster commet des actions militaires contre les populations civiles écossaises dont une partie veut l’indépendance ? Et l’armée espagnole contre les indépendantistes catalans ? L’armée ukrainienne, soutenue par l’Occident, se comporte  exactement comme les armées de pays dictatoriaux en Asie et en Afrique qui massacrent les dissidences.

Même s’il s’avère que des mercenaires russes, des convois humanitaires et militaires en provenance de Russie ont tenté de venir en aide aux populations russophones indépendantistes, jamais l’armée russe n’a commis la moindre exaction, le moindre meurtre de civils, le moindre acte de guerre offensif en Ukraine. La violence est uniquement le fait des forces du régime  de Porochenko, soutenues par Washington, l’OTAN et, malheureusement,  par des gouvernements européens peu sérieux. On présente M. Poutine comme un cynique machiavélien, un agresseur masqué. De qui se moque-t-on ? Les troupes ukrainiennes, aidées par des conseillers de la CIA, qui bombardent les populations civiles ne seraient donc pas des agresseurs ? Qui sont donc les criminels ?  Et qui les poursuivra ? (1)

L’impératif de l’alliance russe

 Il ne s’agit pas de diaboliser les USA et de faire de l’anti-américanisme primaire. Comme je l’ai toujours dit, Washington joue son deal au poker mondial, à la fois géopolitique, économique, idéologique et polémologique. Mais ce jeu, brutal et maladroit, a toujours eu des résultats catastrophiques depuis la guerre du Vietnam. Provoquer la Russie en dressant l’Ukraine contre elle après avoir fomenté un coup d’État afin d’asservir l’ensemble de l’Europe, telle est la carte abattue sur le tapis par les brillants stratèges de Washington Au nom de la liberté et de la démocratie. Ce calcul échouera, comme tous les autres auparavant.

Le gouvernement actuel de Kiev est entièrement soumis aux ordres de Washington et de l’OTAN et des dirigeants de l’UE inconscients des enjeux. L’intérêt des populations de l’Ukraine ne peut résider que dans une relation pacifique avec la Russie et non pas dans une confrontation fabriquée de toutes pièces depuis les rives du Potomac.

 Si la France se pensait encore comme une puissance indépendante, elle n’aurait jamais dû réintégrer le commandement intégré de l’OTAN, qui n’est pas une alliance égalitaire mais de soumission. Elle ressemble à la Ligue de Délos dominée par Athènes dans l’Antiquité qui visait à soumettre les autres Cités grecques. Les Russes ont été bien sympathiques  après la chute du communisme soviétique et la dissolution du Pacte de Varsovie. On leur avait promis, après la réunification allemande, que jamais l’OTAN ne s’étendrait jusqu’à leurs frontières. On leur a menti. Je serais russe, je penserais qu’on assiste objectivement à une agression soft contre la Russie. Je serais à la place de M. Poutine, je serais beaucoup plus coléreux que lui.

Notre alliance avec la Russie est dictée par la géographie, l’histoire et la culture. La menace russe, l’impérialisme russe sur l’Europe sont des légendes, des fabrications de propagande idéologique. Du temps de l’URSS, la menace de l’Armée rouge et du Pacte de Varsovie n’était déjà pas crédible, aux yeux même de la CIA et du Pentagone. Encore moins aujourd’hui, avec la Russie de Poutine. D’ailleurs, les autorités de Washington  trompent le peuple américain lui même en réactivant la russophobie. Car la véritable menace vient d’ailleurs…

L’objectif central serait évidemment non seulement une nouvelle sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN, mais à terme la disparition de l’OTAN et une union, à la fois économique et militaire entre l’Europe et la Russie. Pour l’instant, c’est une perspective très éloignée. Mais l’histoire peut s’accélérer. L’essentiel, aujourd’hui, est de substituer à une russophobie dictée de l’extérieur contre nos intérêts, une russophilie conforme à nos intérêts. 

 (1) À  ce propos, il serait parfaitement licite et recevable d’engager des plaintes contre les membres et dirigeants du gouvernement actuel ukrainien et de son armée auprès du Tribunal pénal international pour bombardements de populations civiles et crimes de guerre.

 
 

mercredi, 10 septembre 2014

Philippe de Villiers (MPF) à propos de la suspension de la livraison du Mistral

220px-Philippe_de_Villiers_-_Meeting_in_Toulouse_for_the_2007_French_presidential_election_0165_2007-04-16_cropped.jpgPhilippe de Villiers (MPF) à propos de la suspension de la livraison du Mistral à la Russie

Un communiqué de Philippe de Villiers:

Si François Hollande reportait la livraison du premier bateau de projection et de commandement de type MISTRAL, il poserait un acte de trahison vis-à-vis de la France et commettrait trois erreurs graves.

D'une part, François Hollande obligerait la France à trahir sa parole et sa signature, ce qui décrédibiliserait notre pays devant le monde entier, et affaiblirait notre industrie de défense en mettant en risque les grands contrats tels que le projet de vente de Rafales à l'Inde. Les Indiens s'interrogent d'ailleurs aujourd'hui sur le sérieux de notre pays et sa capacité à respecter ses engagements…

D'autre part, François Hollande poserait cet acte absurde et grave au moment même où, malgré la pression américaine et la position atlantiste et totalement soumise de l'Europe, Porochenko et Vladimir Poutine sont en train de parvenir à un accord de cessez-le-feu qui doit être signé vendredi et qui ouvre la voie à une solution diplomatique et politique à la crise !

Enfin, en plus du millier d'emplois liés aux contrats de fourniture des bateaux MISTRAL mis en danger par une telle décision, c'est toute l'industrie française à Moscou qui risquerait d'en subir les conséquences au moment même où notre industrie est parvenue à développer durablement ses activités en Russie dans un climat de confiance, créant, entre les 1200 entreprises françaises présentes sur le territoire russe, près de 100 000 emplois indirects en France générés par les projets russes de la France.

Si François Hollande avait la semaine passée une popularité de moins de 20%, ses erreurs successives et l'incompétence dont il fait preuve doivent le conduire à tirer les conclusions évidentes de son échec : François Hollande doit démissionner.

Navrante affaire ukrainienne

ukraine_3c437cf5d278.jpg

LA NAVRANTE AFFAIRE UKRAINIENNE

Les quelques leçons que l’on peut en tirer

Gérard DUSSOUY *
Ex: http://metamag.fr

La crise ukrainienne perdure et l’on voit mal se dessiner une solution. Il n’en sortira pas une troisième guerre mondiale, mais les relations entre l’Europe et la Russie, déjà fortement affectées, vont s’en trouver durablement détériorées. Ce qui réjouira les Etats-Unis, lesquels, dans la nouvelle donne mondiale qui met l’Eurasie de l’Est au centre du monde, ont tout intérêt à conserver le contrôle de l’Europe et à empêcher son rapprochement avec la Russie.
  
Cette crise est désespérante parce qu’elle résulte de l’affrontement entre l’Occidentalisme, l’idéologie libérale moniste qui entend engendrer une société mondiale, et le nationalisme russe, sachant que l’Ukraine et le Vieux continent seront, au bout du compte, les perdants. La première, qui a refusé la solution fédérale, a, en effet, peu de chances de pouvoir garder le Donbass. Au mieux, ou au pire, si elle le conserve, elle devra compter avec une région irrédente. Ce qui n’est jamais une bonne chose. Le second  sera, lui, une seconde fois, profondément divisé entre deux blocs qui, pourtant, auraient tout intérêt à s’entendre pour faire face, conjointement, au reste du monde. Mais, l’absence de vision stratégique des Européens est pathétique, aussi bien que l’impuissance de nos Etats ethnocentriques et que l’inexistence diplomatique de l’Union européenne.

Cette crise est inquiétante parce qu’elle est exemplaire de la crise ethnoculturelle, c'est-à-dire du type de crise que l’Europe s’est efforcée d’exorciser, parce qu’il l’avait conduite à une dernière guerre atroce. En l’occurrence, on peut aussi comparer le cas ukrainien au conflit serbo-croate, au moment de la désagrégation de la Yougoslavie, et qui s’était cristallisé sur  la région de Vukovar. Un conflit entre deux peuples slaves, deux peuples frères, que seule la religion sépare. En Ukraine, c’est plutôt une question de langue. Cette crise doit, du même coup, mettre en garde contre ceux qui revendiquent une organisation régionale de l’Europe, ou de la France, reposant sur le seul critère ethnoculturel. Car le pire serait alors, comme l’écrivait Jean Thiriart, de faire du « racisme » entre les Européens, et cela de façon  même inconsciente. 

Maintenant, il reste à espérer qu’un cessez-le-feu intervienne, et que, comme nous l’écrivions ici même il y a quelques mois, une prise de conscience européenne se produise afin que soit organisée une conférence paneuropéenne sur l'avenir du vieux continent, avec l’intention de faire tomber les préventions et d’y réfléchir  ensemble 

*Professeur émérite à l’université de Bordeaux, auteur de " Contre l'Europe de Bruxelles, Fonder un Etat Européen " Ed. Tatamis.

Mißbrauch in England: Roger Scruton über Rotherham

rotherham-child-abuse.jpg

Mißbrauch in England: Roger Scruton über Rotherham

Posted By Martin Lichtmesz

Ex: http://www.sezession.de

[1]Nun ist die Katze endlich offiziell aus dem Sack, und sie ist so häßlich, daß hoffentlich niemand, der sie zu Gesicht bekommt, ihren Anblick jemals vergessen wird. Die Rede ist von der Tatsache, daß der tausendfache, systematische Mißbrauch von ausschließlich weißen englischen Minderjährigen durch eine Gang von Pakistanis jahrelang aus „politisch korrekten“ Gründen vertuscht wurde.

Ein nun veröffentlichter Report enthüllt: [2]Rund 1400 Kinder und Jugendliche, überwiegend Mädchen, wurden jahrelang verschleppt, vergewaltigt, mißhandelt, verkauft. Etwa 100 Babies gingen aus den Vergewaltigungen hervor, die nach der Geburt auf Nimmerwiedersehen gewaltsam „entfernt“ wurden.

Der Spiegel [3]berichtet:

Zum Teil seien elfjährige Mädchen von mehreren Tätern vergewaltigt, entführt, in andere Städte Englands geschleust, geschlagen und eingeschüchtert worden. Die Taten sollen größtenteils von einer Bande von Männern mit pakistanischen Wurzeln verübt worden sein. Sie vergingen sich dem Bericht zufolge meist an Mädchen – und vereinzelt auch an Jungen – aus sozial schwachen Verhältnissen. Kinder und Jugendliche seien mit Schnaps und billigen Geschenken gefügig gemacht worden, betrunkene Erwachsene seien dann über sie hergefallen.

Viele der Kinder seien auch nach den Übergriffen von den Tätern weiter verfolgt und eingeschüchtert worden. Ein Mädchen sei mit Benzin übergossen und bedroht worden, angezündet zu werden, wenn sie etwas verrate. Einige der Opfer sollen später versucht haben, sich das Leben zu nehmen. Komplette Familien hätten unter den Folgen der Taten gelitten; einige seien daran kaputtgegangen, andere in die Obdachlosigkeit gerutscht. Die Opfer selbst hätten später teils Probleme gehabt, ihre eigenen Kinder zu versorgen.

Wer in der Vergangenheit diesen (teilweise bereits seit 2010 verhandelten) und ähnliche Fälle [4] verfolgt hat, war schon lange über das haarsträubende Phänomen der Deckung muslimischer Sexualverbrechen aus politischen Gründen im Bilde. Ich bin erleichtert, daß die Wahrheit nun auch in sämtlichen Mainstreammedien verbereitet wird.  Hier die Fassung des Spiegels:

Dem britischen „Guardian“ zufolge verwendeten die Beamten viel Zeit darauf, die Aussagen der Kinder und Jugendlichen zu widerlegen, statt ihnen nachzugehen. So mussten die Täter offenbar kaum Verfahren gegen sie fürchten; in den vergangenen zweieinhalb Jahren kam es zu nicht einmal 20 Anklagen, obwohl allein 2013 17 Fälle von Verschleppungen dokumentiert wurden.

Wie ist das Verhalten der Beamten zu erklären? Einige Missbrauchsopfer hatten ihre Peiniger als „Asiaten“ beschrieben. Aus der Furcht heraus, als Rassisten zu gelten, seien die Ordnungskräfte diesen Hinweisen auf die ethnische Herkunft der Täter jedoch nicht oder nur zögerlich nachgegangen, heißt es in dem Bericht.

Bedarf es noch eines krasseren Beleges, wie absurd und kriminell verlogen der in den westlichen Ländern grassierende Wahn der politischen Korrektheit inzwischen ist? Der „Rassist“ ist in der ethischen Skala der Joker, der alles andere sticht, den allseits verachteten Kinderschänder inklusive. Die Furcht davor, als „Rassist“ zu gelten, überbietet offenbar jedes andere Bedenken, bis zu dem Grade, daß die Vergewaltigung von Kindern (die etwa in den Romanen von Dostojewskij als Gipfel des Bösen genannt wird), von Kindern der eigenen ethnokulturellen Gruppe, als das kleinere Übel erscheint.

Wie der amerikanische Netz-Satiriker RamzPaul [5] treffend sagt: es handelt sich hier um eine Art Menschenopfer für den Moloch der „Diversity“.

Auch der bedeutende konservative Philosoph Roger Scruton [6] hat den Fall zornig kommentiert. [7] Die englische Polizei steht seit etwa zwei Jahrzehnten unter dem ständigen Druck des Vorwurfs des „institutionalisierten Rassismus“ [8], der von der Linken routinemäßíg erhoben wird, sobald Farbige in Straftaten verwickelt sind, ob als Täter oder Opfer. Da dies nicht gerade eine Seltenheit ist, ist die Arbeit der Polizei durch diesen politischen Druck erheblich erschwert worden.

Dahinter steht natürlich das Bestreben der Anhänger des Multikulturalismus, dessen Lebenslügen zu bemänteln und sein Versagen zu leugnen – und wie alle Lügen, ob aus guten oder schlechten Absichten, bringen auch diese nur noch mehr Lügen und noch mehr Böses hervor. Rotherham ist bislang der schockierende Tiefpunkt dieser Entwicklung.

Scruton schreibt:

Das Ergebnis all dessen (des politischen Drucks) ist, daß die Polizei zurückweicht, um dem Vorwurf des Rassismus zu entgehen, während die Sozialarbeiter jedesmal zögern, einzugreifen, wenn die Gefahr droht, daß sie eine ethnische Minderheit diskriminieren könnten. Die Lage wird durch den Aufstieg des militanten Islams noch verschlimmert, der das alte Verbrechen des Rassismus um das neue der „Islamophobie“ erweitert hat.

Kein Sozialarbeiter wagt es heute, sich diesem Vorwurf auszusetzen. In Rotherham muß ein solcher Sozialarbeiter verrückt sein, und ein Polizist nicht weniger, wenn er es wagen würde, einem Fall von mutmaßlichem sexuellem Mißbrauch nachzugehen, in dem die Täter orientalische Muslime sind und die Opfer ethnische Engländer. Dann lieber die Sache unter den Teppich kehren, und stattdessen Wege finden, die Opfer, ihre Eltern und ihre Kultur des institutionalisierten Rassismus zu bezichtigen, oder sich dringenderen Problemen zuzuwenden, wie den Unterkunftsbedürfnissen frisch eingetroffener Einwanderer oder den Verkehrsverstößen der rassistischen Mittelschicht.

Scrutons Resümee:

Unglücklicherweise bringt die politische Korrektheit die Leute nicht nur dazu, ihre Überzeugungen zu verschweigen, sondern auch noch gegen sie zu handeln. Stattdessen klagen sie andere an, die sie offen äußern, und unterwerfen sich im allgemeinen der Politik, die den Briten von aktivistischen Minderheiten aufgezwungen wurde.

Diese Aktivisten zielen darauf ab, die alten Formen der sozialen Ordnung zu demontieren. Sie glauben nicht nur, daß unsere Gesellschaft zu rassistisch ist, sondern auch, daß sie viel zu bequem ist, viel zu ungleich, viel zu sehr an alten, kleinkarierten Vorstellungen hängt, die von den untersten Schichten der Gesellschaft – der Arbeiterklasse, den Einwanderer, den Obdachlosen, den Illegalen – als unterdrückerisch und entwürdigend empfunden werden. Ihr enthusiastischer Einsatz für die Dogmen der politischen Korrektheit ist ihre Art, Rache an einer sozialen Ordnung zu nehmen, von der sie sich entfremdet fühlen.

Einfache Menschen werden davon derart eingeschüchtert, daß sie diese Dogmen wie religiöse Mantras nachbeten, in der Hoffnung, daß sie dadurch von Anfeindungen verschont bleiben. Auf diese Weise haben die Briten die gewaltigen Transformationen, die ihnen in den letzten dreißig Jahren – zum Großteil von Aktivisten in der Labour-Partei – aufgenötigt wurden, ohne Widerstand hingenommen.

Sie haben eine Einwanderungspolitik hingenommen, die unsere Schulen mit frustrierten Muslimen aufgefüllt hat, von denen nun viele in Syrien und im Irak gegen uns kämpfen. Sie haben die Ausbreitung islamischer Schulen hingenommen, in denen Kinder zum Dschihad gegen die herrschende soziale Ordnung erzogen werden. Sie haben die Herabsetzung ihres Landes, seiner Institutionen und seiner althergebrachten Religion hingenommen, die allein deswegen geschah, weil diese Dinge ihre eigenen und daher von verbotenen Loyalitäten befleckt sind.

Und wenn am Ende die Wahrheit herauskommt, wird niemand entlassen, niemand verhaftet. Der gewählte Polizei- und Gemeinschaftsbeauftrage für Rotherham weigert sich von seinem Posten zurückzutreten [9], obwohl er die Labour-Partei verlassen muß. Nach ein paar Wochen ist alles wieder unter den Teppich gekehrt, und das Werk derZerstörung kann weitergehen.

Schließlich sei noch angemerkt, daß die Herkunft der Täter wie der Opfer gewiß kein Zufall war und natürlich eine entscheidende Rolle gespielt hat. Daß nur weiße Mädchen ausgesucht wurden, hat wohl denselben Grund, wie wenn hiesige jugendliche Türken- oder Araberbanden bei Vergewaltigungen – ob einzeln, ob als Horde – in der Regel einen großen Bogen um Frauen und Mädchen aus der eigenen ethnischen Gruppe machen: sie würden nicht nur das soziale Gefüge verletzen, das sie trägt, sie müßten sich auch vor den Brüdern der Opfer und sonstigen männlichen Familienmitgliedern hüten, die ihnen mindestens die Eier abschneiden würden. Die Täter von Rotherham werden zudem ohne Zweifel gewußt haben, welche Macht die Rassismus-Keule hat; in der Tat scheinen sie sie gezielt eingesetzt zu haben, um die Mädchen einzuschüchtern und gefügig zu machen.

Der Spiegel berichtet:

Die Mitglieder der pakistanischen Gemeinde in Rotherham zeigten sich angesichts der wenig plausibel erscheinenden Begründung entsetzt: Herkunft, Religion oder politische Ausrichtung sollten niemals einen Mantel des Schweigens über solch groteske Taten legen, teilte ein Sprecher mit.

„Wenig plausibel erscheinende Begründung“! Der Spiegel hat wohl noch nicht mitbekommen, mit welch orwell-artigen Mitteln der „Antirassismus“-Wahn in Großbritannien [10] inzwischen durchgesetzt wird. Davon abgesehen ist es unwahrscheinlich, daß angesichts des Umfangs des Täternetzes niemand in der pakistanischen „Community“ von Rotherham etwas von den Vorgängen mitbekommen hat, geschweige denn unschuldig an der Vertuschung ist. Wahrscheinlicher ist, daß auch hier wieder einmal Blut dicker als Wasser war, wie es in orientalischen Gesellschaften ohnehin die Norm ist. Das Ausmaß der Mitwisserschaft war wahrscheinlich ziemlich groß.

In der Tat dürfte die den weißen Briten abhanden gekommene ethnische Gruppensolidarität keine geringe Rolle dabei gespielt haben, daß die Täter solange unbehelligt blieben, während ihre Opfer umso hilfloser und sozial isolierter da standen. Der Telegraph berichtet: [11]

Simon Danczuk, Parlamentarier der Labour-Partei (…)sagte, daß eine Kultur der Einschüchterung und der Klüngelei innerhalb der orientalischen (asian) Gemeinschaft seit Jahren die Politik in nordenglischen Städten korrumpiere.  Orientalische Stadträte stünden unter ständigem Konformitätsdruck seitens ihrer Gemeinschaften, während andere Politiker mit der Drohung, als „Rassisten“ abgestempelt zu werden, zum Schweigen gebracht werden, weshalb sie sich weigerten, die Beweise für den Mißbrauch zur Kenntnis zu nehmen.  (…)

Der Skandal von Rotherham und eine Serie von Fällen in anderen Städten wie Rochdale zeigen, wie Indizien, die auf den gezielten Mißbrauch weißer Mädchen durch pakistanische Männer hinwiesen, aus Angst vor Rassismusvorwürfen wiederholt unterdrückt wurden. (…)

Mr. Danczuk sagte, daß die Elemente der pakistanischen politischen Kultur selbst zum Teil für die Vertuschung verantwortlich waren. „Die Art, wie Politik innerhalb der orientalischen Gemeinschaft verhandelt wird, ist ein kulturelles Problem, das gelöst werden muß“, sagte er. Er selbst sei persönlich von orientalischen Stadträten und Mitgliedern der Gemeinschaft genötigt worden, zu schweigen. Zudem sei er von prominenten Vertretern seiner Partei gewarnt worden. (…)

„Politik wird in Pakistan anders verhandelt, und diesen kulturellen Unterschied haben wir zum Teil in diese Städte im Norden importiert. Ich denke, daß wir es uns nicht länger leisten können, davor die Augen zu verschließen.“ (…)

Die orientalische Gemeinschaft sei von einer Mentalität des „Schaut nach den eigenen Leuten“ geprägt, die von anderen Politikern hingenommen wird.

 Nicht nur dies, auch die Praxis der Vergewaltigung und der Frauenverachtung selbst scheint Teil dieser „pakistanischen Kultur“ [12]zu sein (siehe dazu auch diesen Kommentar mit vielen weiterführenden Links [13]).

Nun klopfen sich viele Linksliberale in England auf die Brust [14] und vergießen Krokodilstränen über ihre gutmenschliche Blindheit. Was wird sich nun ändern? Wird man Konsequenzen aus all dem ziehen? Werden die „Rechten“, die seit Jahren auf Sexualverbrechen durch muslimische Täter hinweisen, ab nun nicht mehr verfemt und angehört werden? Wird man endlich erkennen, daß man das Gewicht „kultureller Unterschiede“ und die Macht der Gruppensolidarität unterschätzt hat, und darum eine „multikulturelle Gesellschaft“ zum Scheitern verurteilt ist? Daß am Ende die Schwächsten als Kollateralschäden den Preis für eine verlogene, realitätsferne Ideologie und Utopie zahlen müssen? Daß die säuselnden Priester der „Vielfalt“ die Wölfe in ihre Länder gelassen haben? Daß sie mit Sprengstoff hantieren und mit Giften, deren Folgen sie nicht ausbaden müssen?

Wohl kaum. Es wird weiterhin Blut für „Buntheit“ und „Vielfalt“ fließen. Es wird weiterhin gelogen, unter den Tisch gekehrt, erpreßt und eingeschüchtert werden. Feigheit und Opportunismus werden erneut siegen, wie Roger Scruton vermutet. Die weißen Völker Europas sind heute so naiv, blind und wehrlos wie die „Eloi“ des H.G.Wells [15], einfache Beute und Futter für die Morlocks.

Apropos Ferguson [16] schrieb Michael Klonovsky [17]:

Mit seiner Rassismus- und Diskriminierungs-Selbstbezichtigung hat sich der Westen in Gott weiß wie nobler Absicht eine Schlinge um den Hals gelegt. Dass es auch um ihren eigenen Hals geht, werden diejenigen, die sie täglich enger ziehen, womöglich erst merken, wenn es zu spät ist.

(Literatur: Martin Lichtmesz – Die Verteidigung des Eigenen, 3. Auflage, soeben erschienen, hier einsehen [18])

Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL to article: http://www.sezession.de/46164/missbrauch-in-england-roger-scruton-ueber-rotherham.html

URLs in this post:

[1] Image: http://www.sezession.de/46164/missbrauch-in-england-roger-scruton-ueber-rotherham.html/dieversityinaction

[2] Ein nun veröffentlichter Report enthüllt: : http://www.rotherham.gov.uk/downloads/file/1407/independent_inquiry_cse_in_rotherham

[3] Spiegel : http://www.spiegel.de/panorama/justiz/rotherham-missbrauchsskandal-erschuettert-englische-stadt-a-988887.html

[4] ähnliche Fälle: http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/crime/10146369/Oxford-sex-grooming-gang-jailed-for-life.html

[5] RamzPaul: https://www.youtube.com/watch?v=kFXP33Q3JsA&list=UUIibK0GTXCaQCAamJAepm1g

[6] Roger Scruton: http://www.sezession.de/44910/fuehle-lokal-denke-national.html

[7] zornig kommentiert.: http://www.forbes.com/sites/rogerscruton/2014/08/30/why-did-british-police-ignore-pakistani-gangs-raping-rotherham-children-political-correctness/

[8] „institutionalisierten Rassismus“: http://www.sezession.de/29704/stephen-lawrence-und-der-institutionelle-rassismus.html

[9] weigert sich von seinem Posten zurückzutreten: http://www.theguardian.com/uk-news/2014/aug/29/rotherham-pcc-ability-safeguard-children-questioned

[10] orwell-artigen Mitteln der „Antirassismus“-Wahn in Großbritannien: http://www.sezession.de/schlagwort/grossbritannien

[11] Der Telegraph berichtet:: http://www.telegraph.co.uk/news/politics/11066646/Rotherham-politics-imported-from-Pakistan-fuelled-sex-abuse-cover-up-MP.html

[12] „pakistanischen Kultur“ : http://www.independent.co.uk/news/world/asia/the-war-bangladesh-can-never-forget-8501636.html

[13] diesen Kommentar mit vielen weiterführenden Links: http://www.theoccidentalobserver.net/2014/08/crock-of-shock-liberal-responses-to-vibrant-depravity/

[14] viele Linksliberale in England auf die Brust: http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/crime/11059643/Denis-MacShane-I-was-too-much-of-a-liberal-leftie-and-should-have-done-more-to-investigate-child-abuse.html

[15] „Eloi“ des H.G.Wells: http://de.wikipedia.org/wiki/Die_Zeitmaschine

[16] Ferguson: http://www.sezession.de/46127/die-fergusoniade-der-ernstfall-und-die-medien.html

[17] Michael Klonovsky: http://www.michael-klonovsky.de/acta-diurna

[18] hier einsehen: http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/reihe-kaplaken/1110/die-verteidigung-des-eigenen.-fuenf-traktate

[19] : http://www.unesco.de/1121.html

[20] : http://derstandard.at/2000005030826/Skandal-von-Rotherham-weitet-sich-aus

[21] : http://www.fdp.de/Integration/402b146/index.html

[22] : https://www.youtube.com/watch?v=4qTY6-xKHpM&list=RD4qTY6-xKHpM#t=2

[23] : http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article131739980/Die-perverse-Kehrseite-des-Multikulti-Kults.html

[24] : http://www.dailymail.co.uk/news/article-2326352/RICHARD-LITTLEJOHN-Peter-Mandelson-admits-Labour-brought-migrants-losing-working-class-votes.html

[25] : http://sterlingely.argentumstudio.com/files/2011/04/Time-Singularity-Curve.jpg

[26] : http://www.migrantsrights.org.uk/blog/2013/04/what-was-thatcher-s-legacy-immigration

[27] : http://de.wikipedia.org/wiki/McCarthy-%C3%84ra

[28] : http://

[29] : http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/item/4865-barbaren-feiglinge-und-frauen

[30] : http://en.wikipedia.org/wiki/Wartime_sexual_violence

Nous assistons au spectacle de l'insignifiance

Le spectacle de l'insignifiance...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par le sociologue Jean-Pierre Le Goff au Figaro et consacré à la désacralisation du pouvoir politique. On lira, en particulier, avec intérêt la conclusion...

Trierweiler.jpg

Jean-Pierre Le Goff : «Scandales, révélations... Nous assistons au spectacle de l'insignifiance»

FigaroVox : Dans quelle mesure le livre de Valérie Trierweiler dégrade-t-il la politique?

Jean-Pierre Le Goff : Ce livre n'est pas seulement le déballage et la revanche d'une femme humiliée. L'auteur du livre a participé aux côtés du Président de la République aux cérémonies officielles ; elle a occupé pendant quelque temps une fonction à l'Élysée qui dépasse sa personne privée. Ce livre dévoile et met en question les comportements du chef de l'État qui n'est pas un individu comme tout le monde, mais il incarne et représente le pays à travers sa fonction. Qu'ils le veuillent ou non, les deux protagonistes ont un statut particulier qui les distingue des citoyens ordinaires. C'est cette dimension symbolique essentielle à la représentation qui est déniée quand on veut en faire une simple affaire privée de règlement de comptes au sein d'un couple qui s'est séparé, comme on en voit beaucoup aujourd'hui. Ce déni et l'irresponsabilité politique qui l'accompagne sont symptomatiques d'un individualisme nouveau en politique pour qui le rapport à l'institution, les contraintes et les sacrifices qu'implique le service de l'État et du pays ne vont plus de soi. Après la publication des photos de l'escapade de François Hollande à scooter dans Closer, la publication de ce livre est un nouveau coup porté à l'autorité politique, au plus haut sommet de l'État, dans un moment particulièrement critique marqué par une crise politique et l'impuissance face au chômage de masse, sans compter les effets délétères sur l'image de la France dans le monde.

La proximité qu'affichent les politiques avec «les vrais gens» n'est-elle pas la cause profonde de ce genre d'événements?

Jean-Pierre Le Goff : Cet événement s'inscrit dans un processus d'érosion de la dimension transcendante de l'État et de dévalorisation de la représentation politique auquel les hommes politiques ont participé. Ils portent une responsabilité particulière, à gauche comme à droite, dans la mesure où beaucoup ont voulu donner à tout prix une image d'eux-mêmes qui soit celle de tout un chacun. Après les années gaulliennes et ce qu'on a appelé la «monarchie républicaine», le rapprochement entre l'État et la société a marqué une nouvelle étape démocratique. Les présidences de Georges Pompidou et de Valéry Giscard, d'Estaing puis celles de Mitterrand et de Chirac ont développé un nouveau lien entre gouvernants et gouvernés, tout en maintenant, tant bien que mal, la distance nécessaire. Mais très vite, avec le déclin du sens historique et de l'institution, beaucoup d'hommes politiques ont fait du surf sur les évolutions sociétales problématiques en espérant en tirer quelques profits électoraux. Dès les années 1980-1990, on a vu apparaître sur les plateaux de télévision le mélange des genres entre des animateurs de télévision plus ou moins drôles, des personnalités du show-biz et des politiques cherchant une notoriété à bon compte, au risque de l'insignifiance et du ridicule. Certains hommes politiques se sont mis à la chansonnette, racontant leur vie ou faisant visiter par le menu leur appartement devant les caméras. À la même époque, les premières émissions de déballage psychologique en direct ont vu le jour, avec une nouvelle catégorie d'animateurs-psychologues au style décontracté. Les chaines du service public ont suivi.  

La campagne de 2007 fut une étape décisive?

La campagne présidentielle de 2007 a franchi une nouvelle étape en faisant apparaître une génération d'hommes et de femmes politiques élevés et éduqués dans une nouvelle époque marquée par l'érosion des repères symboliques de l'autorité et l'«ère du vide» des années 1980. Cette génération a poussé plus loin la volonté d'être à tout prix «proche des vrais gens», en faisant valoir le thème de la souffrance et une subjectivité quelque peu débridée dans le domaine sentimental comme dans les autres. Durant la campagne pour l'élection à la plus haute fonction de l'État, les démêlés sentimentaux de Nicolas Sarkozy et ceux de Ségolène Royal ont donné lieu à un feuilleton politico-médiatique comme on n'en avait encore jamais vu. Dans l'émission de télévision «Saga», la candidate a demandé François Hollande en mariage, sans du reste que le principal intéressé ait été mis préalablement au courant. En pleine soirée électorale du second tour des législatives, la «séparation du couple Hollande-Royal» a constitué un «événement» que les journalistes ont cru bon de mettre en avant face à des hommes politiques traditionnels visiblement décontenancés. Quelques années plus tard, en 2008, on assistera à une opération semblable dans un autre domaine, quand Raymond Domenech tentera de masquer sa responsabilité dans l'échec de l'équipe de France de Football, en faisant sa demande en mariage en direct à la télévision.

Le nouveau style politique s'est développé dans les années suivantes avec un ministre de l'intérieur qui reçoit torse nu des journalistes en pratiquant des jugements à l'emporte pièce sur ses «amis» politiques, un président de la République qui grimpe les marches de l'Élysée en tenue de jogger, déclare tout bonnement qu'«avec Clara, c'est du sérieux», ou encore un président qui se veut «normal» en prenant le train comme tout le monde, trompant sa compagne et s'éclipsant discrètement de l'Élysée à scooter pour retrouver sa nouvelle conquête… La «normalité» s'étend désormais au nouvel état des mœurs.

À force de se présenter comme des hommes ordinaires, les femmes et les hommes politiques dévalorisent eux-mêmes leur rôle et leur fonction. Le discours politique officiel tend désormais à s'aligner sur un «franc parler» qui fait fi de la syntaxe ; on parle mal mais comme tout le monde ; les femmes et les hommes politiques font volontiers la bise et appellent chacun par son prénom. Nous sommes arrivés au paroxysme de cette évolution.

Quel rôle joue l'information continue et les réseaux sociaux dans ce bouleversement?

Jean-Pierre Le Goff : Ils y participent pleinement et l'accélèrent en lui donnant un plus large écho, créant une sorte de bulle médiatique et communicationnelle au sein de laquelle les individus et les politiques peuvent perdre le sens du réel, s'enfermer dans un entre soi coupé d'une bonne partie de la société, avec l'illusion de peser sur les événements et la réalité quand on les a beaucoup commentés et que l'on a exprimé son «ressenti». Là aussi, les politiques ont une responsabilité particulière quand ils cherchent à se faire valoir dans les médias par quelques formules chocs ou quand ils twittent à la moindre occasion. Quand on en arrive à interdire l'usage des smartphones lors des conseils des ministres, on ne peut s'empêcher de penser aux classes turbulentes d'adolescents avec leur portables que les enseignants confisquent pendant les cours… Comme les nouvelles technologies de l'information, les évolutions des mentalités et des comportement s'accélèrent: l'important est d'en être et d'apparaître à tout prix moderne, au risque de faire basculer la politique vers la «peopolisation» et le spectacle de l'insignifiance, au moment même où la crise s'aggrave et où les foyers de guerre se développent dans le monde. Le modernisme à tout prix est aussi une «politique de l'autruche».

En quoi publication du livre Valérie Trierweiler est elle révélatrice d'un certain état de la société?

Jean-Pierre Le Goff : Cette nouvelle «affaire» est en même temps révélatrice d'un éthos dégradé et du désarroi d'une partie de la société. Elle révèle un nouvel individualisme autocentré qui a le plus grand mal à s'oublier, à contenir et à transcender ses affects, pour se consacrer à une fonction ou une œuvre impliquant engagement dans la durée, dévouement et sacrifices. Les déchirements de l'ancien couple présidentiel et les aventures amoureuses d'un président en scooter reflètent une situation qui paraît banale, à l'heure des «liaisons extraconjugales» et des familles dite «recomposées», alors qu'elles sont décomposées et donnent lieu à de multiples conflits et déchirements dont les enfants sont les premières victimes.

valerie-trierweiler_528672_510x255.jpg

Les rapports amoureux sont marqués par ce narcissisme pour qui l'amour est synonyme d'une état fusionnel permanent qui, à la moindre déception ou contradiction, peut se retourner en ressentiment ou en haine. L'érosion globale du mariage, avec ce qu'il implique d'engagement public dans la durée aux yeux des autres, est pareillement symptomatique du développement d'une mentalité adolescente ou post-adolescente pour qui la liberté signifie refus de la limite, maintien de choix en suspens. En tout cas, le non mariage offre l'avantage d'un engagement temporaire et révisable, incluant la possibilité d'une infidélité qui peut paraître banale, alors qu'il n'en est rien. Toute une presse people, féministe et psychologique, s'en délecte et en tire profit.

L'éditeur a prévu un tirage exceptionnel d'un livre dont la promotion médiatique est assurée d'avance, à l'heure d'un désir de «transparence» à tout prix qui fait sauter les barrières entre vie publique et vie privée, et pratique la délation. Le spectacle télévisuel, y compris sur les chaînes publiques, la «télé-réalité», internet et les selfies mettent en scène des individus narcissiques qui n'hésitent pas à afficher leurs aventures amoureuses et des «secrets d'alcôve» qui relevaient antérieurement d'une littérature de gare. Le grand déballage médiatique du couple Trierweiler/Hollande a les allures d'un mauvais feuilleton ou d'une série de télévision qui n'en finit pas, chaque nouvel épisode voyant ses antihéros s'enfoncer un peu plus dans le méli-mélo et le règlement de compte.

Sommes nous, selon vous, au terme d'un cycle politique?

Jean-Pierre Le Goff : Une partie de la société a déserté mentalement le champ politique et ce qu'on appelle l' «affaire Trierweiler» creuse en peu plus le fossé avec une partie de la classe politique et médiatique qui vit dans un monde à part, en ayant tendance à se prendre pour le centre du monde. Au sein de la société, existe un phénomène de «ras le bol» et de rejet de cette surmédiatisation et de ce milieu qui vit un circuit fermé. L'effet de résonnance médiatique ne saurait faire oublier les forces vives du pays qui demeurent ancrés dans le réel, se passionnent pour leur activité, ont le souci des autres et de leur pays. C'est de ce côté-là que résident le renouveau et non du côté des «m'as-tu vu» qui étalent leur image et leur rancœur à tout va.

On ne saurait désespérer de la politique dans un pays qui est le fruit d'une longue histoire marquée par l'attachement à la puissance publique et à la capacité de la politique à changer le cours des choses. Mais encore faut-il que les politiques cessent de flirter avec un nouvel air du temps problématique et une «réactivité» à tout crin. Le pays disposent encore d'hommes et de femmes politiques qui ont gardé le sens de l'État et de l'«intérêt supérieur» du pays. Aux compétences nécessaires, s'ajoute un charisme indispensable à la fonction politique. Ces qualités ne se sont pas données à tout le monde ; elles ont un caractère aristocratique (au sens grec, premier du terme, qui signifie le pouvoir des «meilleurs») ou élitaire par le type de vertu qu'elles exigent et qui peut apparaître hors du commun. Si l'on ne reviendra pas à un ancien modèle autoritaire et hautain, la crise dans laquelle le pays est plongé implique de telles exigences, faute de quoi le pays sombrera un peu plus dans une démocratie informe et le morcellement. Le délitement n'en «finit pas de finir»… Il est temps de passer à une nouvelle étape de notre histoire.

Jean-Pierre Le Goff (Figarovox, 5 septembre 2014)

Pour qui roule Valérie Trierweiler?

Valerie-Trierweilers-book-011.jpg

Pour qui roule Valérie Trierweiler? Hypothèses sur un complot

Le coup de poignard

Comme une action de commando ou un bombardement de précision parfaitement réussis, le pamphlet est ravageur. Déjà catastrophique, l’image de François Hollande est carbonisée par l’ensemble des révélations (vraies, fausses ou exagérées, peu importe) sur son caractère : cynisme, mépris du peuple (les ”sans dents”), pusillanimité, indifférence, goujaterie, mesquinerie, propensions aux mensonges, etc. Les propos de V.T. sont d’autant plus acerbes et vipérins que la victime ne peut pas attaquer en diffamation. L’auteur a tiré sur une ambulance. Elle couvre de ridicule et d’opprobre le petit président indécis et incompétent en lui arrachant sa seule qualité reconnue : celle d’un type ”sympa. ”    

Passons sur la dévalorisation de la fonction présidentielle et une dégradation supplémentaire de l’image de la France. Le but du pamphlet était d’accentuer la descente aux enfers de François Hollande, d’enfoncer la tête dans l’eau de celui qui commence à se noyer sous la pluie. Ségolène Royal – bête noire de la rancunière VT – qui a pris la défense de Hollande dans cette affaire et qui est la mère de ses enfants, cherche évidemment à se positionner comme un personnage sage et magnanime. Elle joue bien. Ce pamphlet, que certains jugent abject, est une aubaine pour elle. Elle n’a pas abandonné son obsession dévorante : l’Élysée en 2017. Elle a plus de chances d’y parvenir que son ex, le petit bonhomme, d’être réélu. Dans le fond de son esprit calculateur, elle ne peut que se féliciter du coup de poignard dans le dos que son ancienne rivale a porté au pathétique François Hollande.

Ce dernier s’est d’ailleurs enfoncé lui même encore davantage dans les sables mouvants du ridicule lors de sa conférence de presse affligeante au sommet de l’Otan du Pays de Galles, en bégayant, pleurnichard, qu’il mettait toute sa vie au service du peuple et des ”pauvres”. Encore une preuve qu’il perd pied. François Hollande,  par sa légèreté indigne d’un président de la République,  aussi bien sur le plan du travail qu’il doit accomplir en tant qu’élu suprême de la Nation que sur celui de son comportement privé aura bien cherché ce qui lui arrive. Néanmoins, ce chef d’État catastrophique et incompétent, victime du syndrome de Peter (progression hiérarchique au dessus des capacités) doit encore durer deux ans et demi.  Un bail. Il gêne, il faut qu’il dégage aux yeux de certains, notamment en Allemagne. De plus, il s’est fait un ennemi redoutable, un challenger détesté qu’il a essayé de couler par des procédés de basse police et un harcèlement judiciaire à la limite de la légalité. Essayons donc de rassembler les pièces du puzzle d’un éventuel complot.   

Les âmes du complot

 C’est donc une opération politique, au delà de la rage intime de Mme Trierweiller, qui a été instrumentalisée et qui est psychologiquement très manipulable, d’autant plus qu’elle est frustrée et blessée. Un pion central de cette manœuvre est Paris-Match, pilier de la presse voyeuriste et adepte des ”coups” bien montés, dont l’intéressée est employée, qui a publié les ” bonnes feuilles ” de Merci pour ce moment. D’autre part, le livre a été imprimé en grand secret en Allemagne, dont les coûts de fabrications éditoriaux sont pourtant élevés. Pourquoi le secret aurait-il été mieux préservé en Allemagne qu’au Portugal ou en Espagne ? Nous y reviendrons plus bas.  

Valérie Trierweiller entretient de très bonnes relations avec Carla Bruni-Sarkozy, c’est une des pièces du puzzle. Nicolas Sarkozy, qui a la rancune tenace, est outré par ce qu’il estime être des persécutions judiciaires à son égard pilotées par Hollande, son ennemi juré. Il est logique qu’il veuille couler celui qui veut le couler. Bataille navale. Autre élément du puzzle : Nicolas Sarkozy entretient de bonnes relations avec Angela Merkel et son entourage. Pour des raisons différentes, tous les deux ne supportent pas François Hollande.

 En effet, pour nos partenaires allemands, François Hollande est une catastrophe ambulante, absolument pas à la hauteur. Il serait donc préférable qu’il soit abattu en vol avant 2017, fin théorique de son mandat, et surtout qu’il ne soit pas réélu. Donc, il faut le torpiller pour créer une crise ; tout au moins déstabiliser ce président dramatiquement incompétent et catastrophique et le pousser, d’une manière ou d’une autre, à la démission. Un pays comme la France ne peut plus être un interlocuteur valable avec à sa tête un tel bras cassé. Ribouldingue ne peut pas continuer à diriger le pays qui est l’homme malade de l’Europe et contribuer à aggraver son mal mois après mois. Pour l’Allemagne d’Angela Merkel, notamment, c’est insupportable. L’Allemagne, au moment ou la Grande-Bretagne risque de quitter l’Europe et où l’Écosse peut faire sécession, au moment de la crise russo-ukrainienne et de celle qui embrase le Moyen-Orient, l’Allemagne a besoin d’un interlocuteur français valable. Par exemple un Sarkozy de retour ?  En tout cas, Hollande est devenu le problème…

D’ailleurs, François Hollande s’est parfaitement douté que les comploteurs qui avaient télécommandé le livre de son ex-compagne visaient l’interruption de son mandat et qu’il s’agissait d’un assassinat soft, puisque, pendant sa catastrophique conférence de presse du sommet de l’Otan, il a maladroitement fait allusion à cette hypothèse en répétant qu’il ne partirait pas. Cette affaire tonitruante est, de plus, venue parfaitement à point pour faire oublier la poursuite de l’acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy. Hollande se retrouve dans le rôle de l’arroseur arrosé : toujours sous la pluie.   

Ce coup de poignard dans le dos de Hollande, au bord du gouffre, pour accentuer la crise gouvernementale française pathétique et précipiter sa chute avant la fin de son mandat, vient à un trop bon moment, trop bien calculé pour être le fait du hasard. En outre, quand on lit le pamphlet, on s’aperçoit qu’il est très bien travaillé, par probablement d’excellents conseillers, dans un but principal : démolir dans l’opinion l’image du brave type, du ”président normal” pour brosser celle d’un individu peu recommandable, égoïste et antipathique. D’autre part, le processus éditorial a été monté de main de maître, dans le secret, avec une couverture médiatique massive et immédiate, un énorme tirage : signe qu’il s’agit d’une opération professionnelle et non pas de la simple vengeance d’une compagne éconduite. Il semble donc pertinent de soupçonner fortement les deux forces auxquelles j’ai fait allusion, la sphère sarkozyste et les services allemands, d’avoir aimablement aidé le travail de plume de Mme Trierweiller et sa promotion médiatique.

 

mardi, 09 septembre 2014

Obama prêt à approvisionner l’Europe en gaz américain

 

Obama prêt à approvisionner l’Europe en gaz américain

Auteur : JDS - Ex: http://zejournal.mobi
 
Au cours d’un sommet de 90 minutes avec les deux présidents européens Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, le chef de la Maison-Blanche a recommandé aux Européens de diversifier leurs sources d’approvisionnements énergétiques afin de réduire leur dépendance avec la Russie.

"L’Europe doit trouver comment diversifier ses approvisionnements. Les États-Unis, eux, ont la chance d’être richement dotés. Accélérer le mouvement serait bon pour l’UE et bon pour l’Amérique. Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Mais c’est maintenant qu’il faut agir, dans l’urgence" a-t-il insisté.

L’Union européenne a acheté 133 milliards de mètres cubes de gaz à la Russie en 2013, soit un quart de sa consommation (selon les données publiées par la société russe Gazprom), soit 25% de sa consommation. L’Allemagne en absorbe près du tiers, suivie de l’Italie et du Royaume-Uni. Les pays ­Baltes, la Pologne, la Finlande et d’autres pays de l’Est sont totalement dépendants.

85 milliards de mètres cubes arrivent via l’Ukraine. Le reste des achats de gaz à la Russie est acheminé par les gazoducs Nord Stream, Yamal et Blue Stream, qui contournent tous l’Ukraine.

Afin de diversifier rapidement ses approvisionnements, l’UE voudrait donc que Washington libéralise les licences d’exportation de gaz de schiste, production américaine en plein essor. Et les États-Unis l’envisagent clairement.

Barack Obama souligne notamment que «ce serait beaucoup plus facile» si les deux rives de l’Atlantique concluaient le traité de libre-échange euro-américain, négocié dans l’ombre depuis de longs mois.

Mais pour ce faire, les États-Unis et l’Europe devraient investir plusieurs dizaines de milliards de dollars pour construire les infrastructures nécessaires et une flotte pour acheminer le gaz liquéfié en Europe, tandis que cette dernière devra construire une infrastructure pour accueillir les navires et le gaz liquéfié.

Si les États-Unis et l’Europe acceptent ces dépenses, le prix du gaz américain sera au moins comparable, voire supérieur, à celui du gaz russe.

Enfin, un plan d’action a également été demandé à la Commission européenne pour le prochain sommet en juin. Les possibilités seraient de se tourner vers la Norvège et l’Algérie, mais en perdant le bénéfice des prix avantageux consentis par Gazprom.

L’Union européenne dépense chaque année 400 milliards d’euros pour ses achats d’énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon), selon les chiffres cités par la commissaire au Climat Connie Hedegaard.


- Source : JDS

dimanche, 07 septembre 2014

Décès de la géostratégie française

Décès de la géostratégie française

Entretien avec Richard Labévière
 
Auteur : Alexandre Artamonov

 

 

La France renonce de plus en plus à ce qu’a fait les grandes heures de sa gloire militaire et diplomatique, à savoir une politique équilibrée et indépendante ? Entraînée dans l’orbite des décisions étrangères à ses propres intérêts, elle vit les heures les plus sombres de son histoire millénaire. 

On serait presque tenté de dire : La Grandeur de la France n’est plus ! A plus forte raison cela concerne la région du Proche et Moyen-Orient. Spécialiste de la problématique, expert militaire chevronné et patriote par ses convictions, Richard Labévière nous a fait l’immense honneur de décortiquer les tenants et les aboutissants des affaires épineuses du wahhabisme et présence américaine dans la région de la Syrie.

Voix de la Russie. Que pensez-vous de l’éventuel retour des wahhabites ? Vous avez rédigé un article sur l’Etat islamique et le renseignement américain… Pourriez-vous nous expliquer de quoi il retourne ?

richard%20labeviere.jpgRichard Labévière. L’usage de l’islamisme politique radical et de l’islamisme armé est une vieille histoire qui commence avec la signature du Pacte de Quincy entre le Président Roosevelt qui rentre de la Conférence de Yalta en 1945 et le roi Ibn Séoud. Il s’agit du premier accord « pétrole contre la sécurité »… Comme ça les Américains avaient le feu vert pour exploiter la plus grande réserve d’hydrocarbures du monde contre le f ait qu’ils protégeraient la politique de la dynastie séoudienne y compris sa diplomatie en direction de la plupart de pays arabo-musulmans dans leur volonté d’hégémonie du monde arabo-musulman.

Donc les Américains ont commencé effectivement par soutenir la monarchie saoudienne et l’idéologie wahhabite… A la clé de cette posture l’utilisation, dès le milieu des années 50, de la confrérie égyptienne des Frères musulmans financés par l’Arabie Saoudite. Mais à l’instant où Nasser rompt avec les Etats-Unis sur l’affaire du barrage d’Assouan, et se tourne vers l’URSS (et il soutient peu ou prou le nationalisme arabe), les services américains vont beaucoup utiliser les Frères musulmans. Et les Frères Musulmans seront choyés par les administrations successives démocrates et républicaines, et pour une bonne raison ! Parce que là où vous avez les Frères Musulmans, vous n’avez pas de syndicat ni parti communiste ! Pas de parti nationaliste ! Et les gens font l’aller-retour entre la mosquée et le Mac Donald ! Donc les Frères Musulmans sont les vecteurs de libéralisme économique, versus Washington ! On l’a vu avec le déclenchement des révolutions arabes : une thèse de l’effondrement du régime autoritaire qui était jusqu’à maintenant soutenue par les Etats-Unis et dont, pensaient les Américains, l’alternative sera justement les Frères Musulmans.

Malheureusement, les Frères Musulmans au pouvoir en Egypte et en Tunisie n’ont pas su gérer l’économie, et, un an après l’arrivée au pouvoir de Morsi en Egypte, il y avait 3O Millions d’Egyptiens dans la rue !

Il fallait autre chose ! Et l’administration américaine qui réellement a tourné la page d’Al-Qaïda et de Ben-Laden, exécute ce dernier au Pakistan, en mai 2011, pour éviter une convergence entre ces malmenées révolutions arabes et la mouvance Al-Qaïda pour essayer de tourner cette page d’Al-Qaïda. Les relations de Ben-Laden avaient été beaucoup utilisées contre l’Armée soviétique en Afghanistan…Et après la fin de la Guerre Froide les services américains avaient continué à instrumentaliser cette nébuleuse Al-Qaïda un peu partout dans le monde : en Tchétchénie, en Bosnie, en Afghanistan, en Chine…

A un moment donné l’administration Obama veut tourner la page. Et c’est pour ça qu’ils vont essayer de syphonner le djihadisme global pour favoriser la formation des djihadistes locaux prétendant à gérer les territoires ou constituer des Etats. Et c’est comme ça que durant l’hiver 2012-2013 les services américains vont favoriser l’émergence de DAISH, de l’Etat Islamique de l’Iraq et du Levant qui va prendre Môssoul le 9 juin dernier.

Et donc les services américains avaient signalé à plusieurs reprises qu’il fallait soutenir ces djihadistes locaux contre les djihadistes globaux d’Al-Qaïda pour en finir avec Al-Qaïda !

Malheureusement, nouvelle déconvenue américaine : des djihadistes locaux vont s’avérer absolument ingérables… Et ils se mettent à menacer l’ensemble de la région ! En juin dernier ils se sont constitués en Califat. Donc la signification politique du Califat, c’est qu’ils prétendent avoir un droit de regard sur la gestion de la communauté musulmane comme la Mecque ou Médine. Et là on a un raidissement des monarchies wahhabites qui prennent peur ! Et c’est seulement à ce moment-là que l’administration américaine envisage les bombardements sur les djihadistes dans le Kurdistan, en Iraq, voire en Syrie…

Donc là on assiste à un fabuleux retournement et à un nouveau revers de l’improvisation politique et diplomatique au Proche-Orient qui dure depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ! Tout ça nous ramène à une très vieille histoire qui est le financement et le soutien logistique de ces mouvements islamiques de sunnisme radical financés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats et le Koweït et avec l’aval des services pakistanais, de l’Afghanistan sans parler de la bienveillance des services américains qui se sont toujours trompés sur cette mouvance qui a toujours créé des effets néfastes aussi bien pour les intérêts arabes qu’américains sinon russes pour tout la région du Proche et Moyen Orient !

VDLR. Et la France là-dedans ? Y a-t-il quelque chose à craindre pour la France ?

Richard Labévière. Malheureusement pour mon pays, la décadence a commencé avec le deuxième mandat de Chirac et la résolution 2539 en septembre 2004 où la France a eu son sursaut gaullien, à l’occasion du discours du 14 février 2003 au Conseil de Sécurité condamnant la deuxième Guerre d’Iraq. Les Américains nous ont fait payer très cher ce geste dans toutes les enceintes internationales et dans tous les hauts-lieux de l’économie importants ! Et on a fini par prêter allégeance aux Etats-Unis avec cette résolution dont l’effet était absolument désastreux ! Il s’agissait du retrait syrien du Liban avec le résultat que l’on connaît et le désarmement du Hezbollah… Cela a été inséré dans un cadre plus large : à savoir une Conférence Globale pour traiter l’épicentre de ces crises… Malheureusement, quand vous tronçonnez le Proche et Moyen Orient, vous donnez ra ison à l’agenda américano-israélien… Chirac a commencé à le faire. Sarkozy s’est totalement aligné. La politique et la diplomatie françaises étaient beaucoup par trop pro-arabes et qu’il fallait rééquilibrer à la faveur de l’Etat d’Israël. Sarkozy a réintégré la France au commandement intégré de l’OTAN… Et on pensait qu’avec François Hollande les choses seraient un peu différentes et qu’on reviendrait à une certaine vision gaulliste. Malheureusement, il n’en a rien été ! Et François Hollande avec Laurent Fabius ont fait pire que Nicolas Sarkozy dans l’alignement sur la position américano-israélienne ! Maintenant on peut considérer que pratiquement il n’y a plus de diplomatie française pour le monde arabe ! La France prend systématiquement parti pour Israël ! On l’a vu lors de la dernière opération de Gaza. Elle prend aussi systématiquement parti contre l’Iran et contre la négociation américano-iranienne. Lorsque Barak Obama a déclenché les bombardements sur la Syrie à propos des armements chimiques dont on sait aujourd’hui qu’ils étaient aussi utilisés par l’Alliance sunnite, la France n’a pas réagi ! Ainsi on voit que l’on a une politique française qui s’appuie principalement sur l’Arabie Saoudite maintenant dans le monde arabe… Pourquoi ? Espérant peut-être signer des contrats importants avec l’Arabie Saoudite. Cela me semble une vision politique de courte vue et cela finira par un isolement diplomatique de la France, sinon la fin de la diplomatie française dans le monde arabe au Proche et Moyen-Orient !

Commentaire. Les arabes en veulent à la France et ils ont raison quelque peu. Même pendant la période Vichy il restait un peu de dignité au régime qui se disait défenseur du pays et de sa population. A l’heure qu’il est, toutes les décisions de la diplomatie française sont écrites et prises à Washington. Quelle honte ! 

samedi, 06 septembre 2014

Donald Tusk

Donald Tusk

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

donald-tusk-320x234.jpgCe nom est celui de la personnalité qui prendra le 1er décembre la tête du Conseil européen. Mais qu'est-ce que le Conseil européen?

Ses réunions prennent la forme de sommets rassemblant les chefs d'État ou de gouvernement de l'Union Européenne. Ils décident en principe des priorités politiques générales et des grandes initiatives à prendre au plan de l'Union. Le Conseil se réunit généralement quatre fois par an, sous la présidence d'un président permanent. Ce président sera jusqu'au 1er décembre le belge Herman Van Rompuy. Lui succédera ensuite le polonais Donald Tusk, qui vient d'être élu à ce poste fin août.

Seuls les fins connaisseurs de la mécanique bruxelloise peuvent dire avec précision en quoi la voix du Conseil européen se distingue de celle des grands Etats membres, notamment de celle de l'Allemagne – ou de celle des Etats-Unis . Récemment, il a décidé d'accroitre les sanctions contre la Russie. Belle initiative, prise sans doute sous les pressions américaines alors que beaucoup de gouvernements européens commencent à douter de l'opportunité de ces sanctions, dont par ailleurs les répercussions négatives pèsent de plus en plus sur leurs économies. Mais autant que l'on sache, le Conseil n'a guère débattu de l'opportunité de cette mesure.

Qui peut dire par ailleurs dans quels autres domaines il se fait remarquer par l'originalité et l'audace de ses prises de positions? Nous pensons en particulier à la question de la relance des investissements productifs et de la recherche scientifique en Europe, comme au rôle que pourrait avoir la Banque centrale européenne en soutien de telles mesures. Aussi bien les présidents successifs du Conseil européen ne se sont pas fait remarquer par leur fortes personnalités, l'audace de leur propositions. Par charité n'insistons pas.

Le nouveau président, Donald Tusk, va-t-il faire exception? Autrement dit, trouvera-t-on quelqu'un au bout de la ligne lorsque l'on fera le n° de téléphone de l'Europe? Va-t-il porter haut et fort la parole européenne dans toutes les graves crises qui s'annoncent, diplomatiques, politiques, économiques, environnementales? Disons que, s'il s'est heureusement différencié, comme chef du gouvernement polonais, des deux inénarrables et dangereux frères qui l'avaient précédé, il ne laissera pas de traces mémorables dans l'histoire récente de la Pologne. Ou alors, quelque chose nous aura échappé.

Ce n'est pas être méchant de penser que, s'il a été choisi, ce fut pour donner enfin, dix ans après l'entrée des pays de l'Est dans l'Union, une place au plus important et symbolique d'entre eux, la Pologne. Mais, une raison bien moins bonne à nos yeux s'y est ajoutée. Le surgissement de la crise ukrainienne et la volonté des Etats-Unis de trouver un soutien sans faille à leur politique dans cette région a beaucoup joué. L'appel à un responsable polonais s'imposait alors. La Pologne, encore mal guérie de ses années de résistance à l'URSS, n'a pas compris que la Russie d'aujourd'hui n'est plus celle de Staline. Elle est systématiquement à l'avant garde des initiatives les plus aventureuses et dangereuses de l'Otan. Plus en profondeur, pays profondément catholique, elle ne désespère pas de pouvoir faire reculer l'Eglise orthodoxe russe, son ennemie séculaire depuis des siècles.

Les nations plus prudentes à l'égard des initiatives américaines et plus ouvertes à la coopération avec la Russie, d'abord, avec les pays du BRICS ensuite, ne trouveront sans doute pas en Donald Tusk la voix un peu audacieuse dont elles auraient besoin pour se faire entendre. Ce sera dommage, non seulement pour elles, mais pour l'Europe toute entière – y compris pour la Pologne, que nous aimons tous bien en France.

PS au 02/09. On lira, au sujet de l'élection de Donald Tusk, un article plus détaillé que le nôtre de Philippe Grasset. On y trouvera aussi une appréciation sur le futur rôle possible de la remplaçante de Catherine Ashton, l'Italienne Mogherini dont nous n'avions pas parlé, faute d'éléments suffisants. Mais nous y reviendrons sûrement..

Voir http://www.dedefensa.org/article-l_ue_en_ordre_de_bataille_mais_quelle_bataille__01_09_2014.html

 

 

vendredi, 05 septembre 2014

Interview mit dem Nationalrat und Walliser Staatsrat Oskar Freysinger (SVP)

«Die EU hat sich eindeutig zum Lakaien der USA degradieren lassen»

«Die Schweiz muss, als neutrales Land, ihre guten Dienste anbieten und eine echte Vermittlerrolle spielen»

Interview mit dem Nationalrat und Walliser Staatsrat Oskar Freysinger (SVP)

Ex: http//www.zeit-fragen.ch

Oskar_Freysinger_drapeau_suisse.jpgZeit-Fragen: Warum haben Sie die «Petition für eine neutrale Schweiz» lanciert, was wollen Sie damit erreichen?

Oskar Freysinger: Ich möchte die Aufmerksamkeit der Schweizer Bevölkerung auf den Umstand lenken, dass unsere Regierung dabei ist, unsere Verfassung und die Neutralität des Landes mit Füssen zu treten.

Warum soll sich die Schweiz nicht den Sanktionen der EU gegen Russland anschliessen?

Weil sie in diesem Fall als dem Nato-Lager zugehörig betrachtet würde. Die Schweiz muss, als neutrales Land, unbedingt davon absehen, diesem oder jenem Lager den Schwarzen Peter zuzuspielen, wenn sie ihre guten Dienste anbieten und eine echte Vermittlerrolle spielen will, was ihr traditionsgemäss viel Ansehen eingebracht hat. Im internationalen Umfeld gibt es überdies kaum Schwarzweissschemata. Es gibt keine klare Einteilung in Gute und Böse, und die von den Kontrahenten vorgebrachten Argumente, welche die Gegenseite verteufeln oder für Verbrechen verantwortlich machen, sind meist lügnerisch und schwer nachweisbar. Im Grunde geht es um geopolitische Interessen, um Machtpolitik, um Geld und Einflusssphären. Haifische bleiben Haifische, auch wenn man sie farbig anmalt.

Wie beurteilen Sie die Rolle der EU in diesem Konflikt?

Die EU hat sich eindeutig zum Lakaien der USA degradieren lassen. Zudem ist ihre Posi­tion zögerlich, widersprüchlich und fluktuierend. So lässt sich auf dem internationalen Parkett kaum etwas bewirken.
Am letzten Donnerstag hat der Bundesrat indirekt die Sanktionen mitgetragen, indem er sogenannte Umgehungsgeschäfte über die Schweiz verhindern will. Was sagen Sie zu diesem Vorgang?
Das ist wieder so eine scheinheilige Übung, eine Art Konsens, der kaum einer ist. Ich schäme mich für eine Regierung, die den Präsidenten der Duma ausgerechnet im Rahmen von Festlichkeiten auslädt, die 200 Jahre diplomatische Beziehungen zwischen den zwei Ländern begehen sollten. Lächerlicher geht es nicht mehr.
Schlimm ist auch, dass sich Ueli Maurer dem Druck von Burkhalter gebeugt hat und die russische Flugzeugstaffel ausgeladen hat, die demnächst in der Schweiz an einem Flugmeeting teilnehmen sollte. Zur gleichen Zeit spricht Bundesrat Schneider-Ammann von einer Reise nach Russland, um über wirtschaftliche Verträge zu verhandeln. Wie soll das gehen: Zuerst ohrfeigt man einen vielversprechenden Wirtschaftspartner und dann erwartet man von ihm Goodwill bei Verhandlungen? Ein solches Verhalten ist nicht nur feige und unterwürfig, sondern vor allem dumm.

Welche Interessen verfolgen die USA mit ihrer Einmischung in die Ukraine?

Da geht es, wie gesagt, um reine Macht­politik: um Erdöl und Einflusssphären. Ich möchte sehen, wie die USA reagieren würden, wenn Russland in Mexiko einen Putsch anzetteln würde, der eine USA-feindliche Regierung an die Macht brächte. Denken wir nur zurück an die Kuba-Krise der 60er Jahre, und wir haben einen Vorgeschmack davon. Hinzu kommt, dass die USA sich dafür rächen, dass Russland Baschar al-Assad in Syrien nicht hat fallenlassen, weil Putin aus der Erfahrung in Libyen gelernt hat.

Was für Möglichkeiten hat Russland, auf die seit 1991 von der Nato betriebene Expan­sionspolitik zu reagieren? Vor allem kann man davon ausgehen, dass die Ukraine nicht der letzte Versuch sein wird, Russland zu schwächen.

Dieser Prozess wird noch andauern und könnte sehr wohl in einen Krieg ausarten. Russland hat wohl nur die Wahl zwischen totaler Unterwerfung unter die amerikanischen Machtansprüche oder Krieg. Verhandlungen brächten (wie im Falle Serbiens in Rambouillet im Umfeld der Balkan-Krise in den neunziger Jahren) lediglich eine Verzögerung des Unausweichlichen.


Das Inakzeptable für die Amerikaner ist, dass Putin eine eigene, den amerikanischen Interessen zuwiderlaufende Agenda hat und dass er, ob man es will oder nicht, gewisse Werte verteidigt, die in der modernen westlichen Gesellschaft als reaktionär betrachtet werden. Putin ist ein Machtpolitiker und kann brutal zuschlagen, das steht ausser Zweifel. Aber angesichts dessen, was sich die Amerikaner seit Jahrzehnten weltweit an dubiosen Einmischungen, Manipulationen und rücksichtslosen Kriegshandlungen leisten, macht er einen eher harmlosen Eindruck. Man nehme nur die Isis-Truppen des «Kalifats» zum Beispiel, die von den USA, Israel und den Saudis hoch gezüchtet wurden und nun von ihren Schöpfern zerschlagen werden müssen. «Die Geister, die ich rief, die werd ich nun nicht los», hiess es doch schon bei Goethe so schön.

Welche Haltung müssten die europäischen Staaten in diesem Konflikt einnehmen?

Sie sollten sich in Erinnerung rufen, dass das alte Schema, das besagt, dass der Feind im Osten ist und der Freund im Westen, tiefe Sprünge erlitten hat. Falls die EU überhaupt einen Sinn machen will, sollte sie eine eigenständige und einheitliche Position einnehmen. Aber davon sind wir weit entfernt. Zu gross ist die Abhängigkeit gewisser Länder und Politiker im EU-Raum von den USA.

Wie sollte sich die Schweiz in Zukunft verhalten?

Neutral. Sie soll sich nicht als moralische Instanz aufspielen, wo überhaupt keine Moral im Spiel ist. Darüber hinaus sollte sie mit allen Ländern der Erde enge diplomatische und wirtschaftliche Beziehungen pflegen und im Konfliktfall ihre guten Dienste als Vermittlerin anbieten.
Die Fliege, die sich beim Kampf zwischen zwei Bären auf die Nase des einen Bären gesetzt hat, riskiert, als erste platt gedrückt zu werden. Vielleicht sogar von jenem Bären, auf dessen Nase sie sich gesetzt hat.

Herr Nationalrat Freysinger, vielen Dank für das Gespräch.    •
(Interview Thomas Kaiser)

jeudi, 04 septembre 2014

Les sanctions américaines – une guerre économique contre les «partenaires» européens?

Les sanctions américaines – une guerre économique contre les «partenaires» européens?

par Rita Müller-Hill, historienne

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Sous le titre, «Les producteurs automobiles allemands ressentent la crise russe», la «Frank­furter Allgemeine Zeitung», dans sa rubrique économique, rapporte le 2 août «La chute des ventes s’accélère. L’Institut Ifo (institut pour la recherche en économie) met en doutes l’efficacité des sanctions». L’article met en évidence que les sanctions n’affectent ni la Russie ni les banques russes. Qui affectent-elles alors?


Revenons en arrière: Les sanctions économiques contre l’Iran.


Traditionellement, la France entretenait de bonnes relations commerciales avec l’Iran. C’étaient encore des «résidus» de la politique extérieure indépendante du général de Gaulle, méprisée par les USA et Bruxelles. «Les amis transatlantiques» ont cependant fait pression sur la France et les nouvelles élites françaises, en supplétifs dociles, ont abandonné les bonnes relations commerciales avec l’Iran sous prétexte de lutter contre le programme nucléaire de l’Iran. Cela a nui de façon considérable à l’économie française et certains médias français y voient la préparation d’un marché futur pour les marchandises américaines.


En avril 2012, sous la pression de son nouveau partenaire General Motors et du lobby «United against nuclear Iran», Peugeot s’est retiré du marché iranien. «La France, quatrième partenaire commercial de l’Iran […] est désormais en quinzième position.»1


Depuis 1978, Peugeot possédait en Iran 30% du marché et commercialisait en 2011, via un partenariat avec le groupe local Iran Khodro, 458?000 voitures en kit, ensuite assemblées dans le pays contre 440?000 en France. A la suite de son partenariat avec General Motors, Peugeot a été contraint de stopper la livraison de pièces détachées en Iran. «Le Monde»2 a interviewé l’ambassadeur iranien en France. M. Ali Ahani a confirmé que General Motors, proche du lobby «United Against Nuclear Iran» aurait exercé des pressions sur son partenaire français.


Le 26 juillet 2013, Carlos Tavares, directeur de Renault, annonça que le «président Obama avait donné l’ordre de cesser les activités en Iran.»3


Les ventes de Renault progressaient en Iran, (près de 10% du marché local) et on avait affirmé vouloir y rester, après le départ de Peugeot, ce qui contrebalançait les difficultés sur les marchés européen (24% en France) et américain. Moins d’un an après, le départ de Peugeot de l’Iran, Renault, contraire à l’affirmation de rester, annonça sa décision de quitter le pays. Le 23 juillet 2013 seulement, Iran Khodro avait annoncé la signature d’un accord pour la construction de la Clio.4 La décision de l’Union européenne, d’interdire au secteur bancaire iranien l’accès au réseau SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) aggravait encore la situation.


Ces décisions mettent en lumière la stratégie américaine, de fermer les marchés iraniens aux entreprises étrangères, surtout aux entreprises françaises. Le 3 juin 2013, les USA, quelques jours avant l’élection d’Hassan Rohani, se sont dotés d’une nouvelle législation: le président Obama a signé l’«Executive Order Act 13645», visant surtout le secteur automobile.5
Michel Makinsky de la France Business School (Poitiers) est de l’avis qu’on a directement visé les intérêts de l’industrie automobile française et «que l’objectif réel d’Obama est de purger le marché iranien de toute concurrence étrangère au cas où un rapprochement s’ébaucherait entre Washington et Téhéran.»6


Un sous-traitant français a confirmé au «Figaro» que, l’«Executive Order Act» d’Obama est «un véritable nettoyage du marché automobile iranien qui se prépare pour faire place nette aux industriels américains, avant un deal politique entre Téhéran et Washington».7
Nous comprenons la stratégie américaine à travers la composition et les méthodes du lobby puissant «United Against Nuclear Iran» (UANI).8 L’organisme est composé, en partie, «d’anciens dirigeants politiques de premier plan et de militaires néoconservateurs (entre autres Richard Holbrooke, Jim Wolsey CIA), entretenant d’étroites connexions avec les services secrets américains, mais aussi britanniques et israéliens». Ainsi Alexandre Mandil dans son article pour la Fondation Prometheus.9


Les conséquences pour Renault n’ont pas tardé à arriver: les bénéfices de 746 millions au premier trimestre 2012 ont passé à 39 millions pour la même période en 2013 parce qu’on était obligé de payer 512 millions d’Euros de provision pour l’arrêt des activités en Iran.
Le secteur automobile n’est pas le seul concerné. Le 29 mai 2013 Total devait payer 400 millions de dollars aux autorités américaines pour faire stopper les accusations de corruptions dans le cadre des contrats en Iran.10


Parallèlement, les USA préservent leurs propres intérêts. Les exportations américaines vers l’Iran ont augmenté de 50%, ces dernières années tandis que les exportations européennes ont chuté de moitié depuis la mise en œuvre de l’embargo sur le pétrole. «Les Américains y vendent via des intermédiaires, notamment turcs, des ordinateurs, des téléphones, du Coca Cola et d’autres biens de consommation.»11    •

1    Le Monde: www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/17/ce-que-les-sanctions-contre-l-iran-coutent-a-la-france_3431653_3234.html
2    ibid.
3    www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20130110trib000777697/quand-obama-oblige-renault-aquitter-l-iran-a-son-grand-dam.html
4    www.usinenouvelle.com/article/l-iran-epine-dans-le-pied-de-renault.N202204
5    www.whitehouse.gov/the-press-office/2013/06/=3/execcutive-order-authorizing-implementation-certain-sanctions-set-forth-i 
6    http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/industrie/automobile/221177625./retour-washington-iran-sanctions-et-concurrence-
7 www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/04/20002-20131004ARTFIG00001-en-iran-l-offensive-discrete-des entreprises-americaines.php      
8    www.unitedagainstnucleariran.com/
9    Alexandre Mandil. «L’industrie francaise, cible et victime de la stratégie américaine en Iran», www.fondation-prometheus.org
10    ibid.
11    ibid.

Presseschau - September 2014

presse, médias, journaux, actualité, allemagne, europe, affaires européennes,

Presseschau
September 2014
 
Anbei wieder einige Links. Bei Interesse einfach mal anklicken...
 
######
 
 
AUßENPOLITISCHES
 
Kommentar US-Außenpolitik
Führung? Vergiss es!
Präsident Barack Obama hat keine Vorstellung davon, wie eine Führungsrolle der USA ohne Militäreinsätze aussehen könnte.
 
USA Unruhen nach Todesschüssen auf schwarzen Teenager
Ein Polizist im US-Staat Missouri erschießt einen unbewaffneten schwarzen Teenager und löst damit heftige Unruhen in der Stadt aus. Der Bürgermeister ruft nun die Bewohner auf, Ruhe zu bewahren.
 
US-Unruhen
US-Polizei nimmt 90-jährige Holocaustüberlebende fest
 
Unruhen in Ferguson
Eine Kleinstadt in Missouri
von Michael Paulwitz
 
Die Fergusoniade, der Ernstfall und das »medial engineering«
 
Russland-Sanktionen werden jetzt teuer für uns
Die EU-Beschlüsse haben nun Folgen für hiesige Unternehmen: Wachstumsprognosen werden gesenkt, der Euro verliert an Wert, der Deutsche Aktienindex stürzt ab. Die letzte Hoffnung ruht auf der EZB.
 
Chefanalyst Hellmeyer: "Ukraine-Krise führt zu nachhaltigen Verwerfungen in der Wirtschaft"
 
Russlands heimliche Jagd nach Gold
Still und leise kauft die russische Notenbank Edelmetall auf, in riesigen Mengen. Moskau besitzt inzwischen den fünftgrößten Goldschatz der Welt. Experten vermuten einen geheimen Plan.
 
Moskau: Westen hat kein Interesse an Aufklärung von MH17-Absturz
 
Ungarn
Viktor Orbán: Absage an westlichen Liberalismus und Masseneinwanderung
 
Ablehnung wächst: Norwegen wird wohl niemals der EU beitreten
 
Britische Hotelkette nimmt Bibeln aus ihren Zimmern
 
Malta
Tanzen im Bikini bei religiöser Feier: Deutsche entschuldigt sich
 
Streit um Berg-Karabach
Aserbaidschans Präsident droht Armenien mit Krieg - auf Twitter
 
Erdogan gewinnt Wahl in Türkei
"Das Volk hat seinen Willen gezeigt"
 
Auszüge aus der Charta der Hamas
 
"Islamischer Staat" auf dem Vormarsch: Dschihadisten erobern größten Staudamm im Irak
 
Irak
Dschihadisten dringen in Kurdengebiete vor
 
2014 1st August Syrian and Iraqi War Map plus before and after Maps
 
German fighters from ISIS singing a song (nasheed, Eng. subs) for Angela Merkel
 
Video
The Islamic State (Full Length)
 
(Für ein freies Kurdistan)
Das kurdische Masada
 
(Kommentar zu Syrien)
Ohne Assad geht es nicht
 
Wegen "schwarzer Magie"
Meistgepiercter Mann darf nicht nach Dubai einreisen
 
Fast 100 Tote bei Massenaufruhr in China
Eine Woche nach einem Zusammenstoß zwischen Uiguren und Polizisten in Chinas Unruheprovinz Xinjiang gaben Behörden Zahlen bekannt. Die Rede ist von 37 toten Zivilisten und 59 erschossenen Uiguren.
 
Kambodscha: Gericht verurteilt Rote Khmer zu lebenslanger Haft
 
(Zu Südafrika und dem amerikanischen Multikulturalismus…)
Klein-Amerika an der Spitze Afrikas
 
Viel mehr Vermisste im mexikanischen Drogenkrieg
 
(Kolumbien. 300 Morde = 22 Jahre…)
Pablo Escobars fleißigster Killer ist wieder frei
Hunderte Morde gehen auf das Konto von "Popeye". Jetzt durfte er das Gefängnis verlassen. Wie lange er seine Freiheit genießen kann, ist allerdings unklar. Auf ihn warten noch alte Rechnungen.
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Immer mehr Sozialleistungen in Deutschland
 
Käßmann plädiert für Abschaffung der Bundeswehr
 
ARD-Doku "Goodbye G.I."
Unsere kleine Stadt
Eine ARD-Dokumentation erklärt, was der Abzug der US-Armee aus Heidelberg bedeutet. Dabei beleuchtet "Goodbye G.I." nicht nur die harmonische Seite des deutsch-amerikanischen Verhältnisses.
 
Strategien des Pazifismus: Margot Käßmann und das Böse
Eine Kolumne von Jan Fleischhauer
Die Islamisten im Irak köpfen und steinigen - trotzdem empfiehlt Margot Käßmann den Deutschen einen bedingungslosen Pazifismus. So viel Unempfindlichkeit für moralische Dilemmata ist verblüffend. Sogar der Kirche ist das Verständnis für das Teuflische abhanden gekommen.
 
Krieg in Gaza, der Ukraine und im Irak: Waffen! Waffen! Waffen!
Eine Kolumne von Jakob Augstein
Ukraine, Gaza, Irak: Jeder weiß, Gewalt wird die Probleme dort nicht lösen. Dennoch findet die Gewalt kein Ende - und auf die eine oder andere Weise mischt Deutschland überall mit. Eine neue Kultur des Krieges breitet sich aus. Wir müssen uns ihr entgegenstellen.
 
Deutsche Waffen gegen Islam-Barbaren?
Gelungenes Täuschungsmanöver mit strategischer Absicht
 
Deutschland läßt kämpfen
 
Munitionsverbot im Hause: der Grünen nächster toller Streich
 
(Russland-Sanktionen)
Der politische Sündenfall des Bernd Lucke
Die Glaubwürdigkeit einer Partei ist abhängig von der Glaubwürdigkeit ihrer Führung
 
(AfD)
Die Stunde der Wahrheit
von Dieter Stein
 
AfD will in Goldhandel einsteigen
DM-Münzen für mehr Staats-Euros
Um mehr staatliche Zuschüssezu bekommen, will die rechtspopulistische AfD mit Gold handeln. Unter anderem hat sie vor, DM-Goldmünzen zu verkaufen.
 
Landtagswahl
Die Sachsen haben zurückgeschossen
 
Ergebnisse, Reaktionen, Stimmen
Wahl-Ticker: NPD will Neuauszählung
 
Geschichte für Brüssel
 
Gauck beschämt über deutsche Kriegsgreuel
 
General-Sponeck-Kaserne wird umbenannt
 
Deutsche Einheit
Kein Denkmal, nirgends
von Norbert Borrmann
 
Journalistische Querfronten zu 1914
 
(Geschichtsklitterungen über das angeblich kriegslüsterne Deutschland des Kaiserreiches gegenüber seinen westlichen Nachbarn…)
Straff durchorganisiert, aber trotzdem falsch geplant
 
Britisches Folterlager Bad Nenndorf
Bunte Beschäftigungstherapie
 
(Zur Erinnerung)
Todes-Folter im Namen der Majestät
 
Sachsen führt Gedenktag für Vertriebene ein
 
(Nationaldenkmal)
Deutsche Einheits-Würfel
 
Minensucher-Ehrenmal an der Alten Liebe in Cuxhaven
 
Gedenken an den 1. September 1939: ein Routineschwindel
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
(Blu-News siegt in Gerichtsurteil)
Konservatives Internetportal setzt sich gegen „taz“ durch
 
Linke Heuchler
Sie protestieren gegen Chlorhühnchen, aber nicht gegen Putin. Während sie ihre eigene Verbürgerlichung leugnen, halten sie sich für eine kritische Minderheit. Dieser spießige linke Mainstream in unserem Land verachtet die Demokratie. Ein Debattenbeitrag.
von Reinhard Mohr
 
(Zu Reinhard Mohr)
„Linke Heuchler“ – wie unerwartet
 
(Ulla Jelpke hat diesmal Hannover 96 im Visier)
Jelpke kritisiert Fußballförderung der Bundeswehr
 
Rechtsextreme nutzen verstärkt soziale Netzwerke
Unverhohlene Nazi-Propaganda und Ausländerhatz im Satireformat: Vielfältig sind die Methoden der Rechtsextremen, um Jugendliche in den sozialen Netzwerken für ihre Zwecke zu ködern.
 
Jugendschutz.net
Rechte Szene nutzt verstärkt soziale Netzwerke für Propaganda
Rechtsextreme ködern Jugendliche mit modernen Kampagnen. Inhalte auf Facebook und YouTube werden rasch gesperrt, Probleme machen Angebote wie das russische Netzwerk VK.
 
(…ist ja natürlich mal wieder "absurd"…)
Nach Klartext-Interview
NPD klagt gegen Ministerin Schwesig
 
(…das ist leider eine "Panne"…)
Justiz-Panne: Verfahren gegen NPD-Chef Pastörs geplatzt
 
(…aber die Justiz wird keine Kosten scheuen, diese gutzumachen…)
Fall Pastörs
Staatsanwaltschaft will Justizpanne wettmachen
 
Nach 20 Jahren an der Parteispitze
Republikaner: Rolf Schlierer tritt ab
 
(Liberale leugnen die Repression gegen rechts)
Notizen zu einem Interview mit Armin Nassehi (Fundstücke 22)
 
(Zur Absage des Zwischentag in Düsseldorf und der Berichterstattung der Westdeutschen Zeitung)
Wer zersetzt hier die Demokratie?
 
Das Denunziantentum lebt! Linksextremisten starten Kampagne gegen Umwelt & Aktiv
 
Am Hörer vorbeigesendet: Korrekte Moral im Rundfunk
 
Demonstrationsrecht
"Zivile Bullen raus"-Rufe sind erlaubt
Für die Lautsprecher-Durchsage "Zivile Bullen raus" musste eine Demonstrantin Bußgeld zahlen. Jetzt urteilten die Karlsruher Richter, die Strafe sei unangebracht.
 
(Linksradikale Täter wahrscheinlich…)
160.000 Berliner Haushalte wegen Vandalismus ohne Netz
 
(Linksradikale Täter laut Bekennerschreiben sicher…)
S-Bahn Berlin - Staatsschutz ermittelt Frank Henkel: "Anschlag auf unser Zusammenleben"
 
Gefechtsübungszentrum Altmark
Linksextremisten bekennen sich zu Anschlag auf Bundeswehr
 
Wien
Mildes Urteil für Linksextremisten
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Die deutsche Flüchtlingspolitik steht vor dem Kollaps
Ohne Aufhebung des Rechts auf Asyl geht bald nichts mehr
 
SPD fordert Ausländerwahlrecht
 
SPD will nicht schärfer gegen Islamisten in Deutschland vorgehen
 
Nicht jeder ist willkommen
von Michael Paulwitz
 
Ex-Bundespräsident Wulff erhält Toleranzpreis
 
Deutschland lockt junge Ausländer mit 560 Millionen Euro
 
Professoren fordern Massenstipendien für Syrer
 
Zahl osteuropäischer Hartz-IV-Empfänger steigt
 
Immer mehr Flüchtlinge aus Frankreich: Saarland schaltet Merkel ein
 
Italien schickt Asylbewerber nach Deutschland
Die steigenden Asylbewerberzahlen führen zu Streit: Bayern ist verärgert, weil Italien viele Migranten einfach weiter nach Deutschland reisen lässt. Zahlen der UN belegen das Fehlverhalten.
 
Steigende Flüchtlingszahlen in Bayern
CSU-Innenminister attackiert Italien
Joachim Hermann wirft der italienischen Regierung vor, die EU-Asylbestimmungen zu missachten. Sie lasse die Flüchtlinge einfach weiterreisen.
 
Schlechte Behandlung: Richter stoppen Rückführung Asylsuchender nach Italien
 
Asylbewerberansturm: Duisburg errichtet Zeltlager
 
Hessen muss Flüchtlinge in Zelten unterbringen
 
Hanau
Beschluss der Stadt
Flüchtlinge in der Kaserne unterbringen
 
Forderung aus der Union
Deutsche sollen Asylanten bei sich zu Hause aufnehmen
 
Städtebund fordert „Marshallplan“ für Asylsuchende
 
Ade Clinton soll abgeschoben werden
Ein undenkbares Foto
Obertshausen - Der richtige Bericht über den jungen Obertshausener Ade Clinton wäre einer über den Erfolg von Integration. Dass es stattdessen einer über eine drohende Abschiebung sein muss, wollen viele Freunde des Flüchtlings nicht akzeptieren. 
 
Frankfurt/Oder
Lautstarker Protest vor dem Bahnhof (gegen Abschiebegefängnis)
 
Taxis in Offenbach
Nur keine Hemmungen
 
(Zur grünen Bezirksbürgermeisterin von Friedrichshain-Kreuzberg, Monika Herrmann)
Berlin-Kreuzberg
Dealer ja, Touristen nein
 
Frankfurt
Anschlag auf Jüdin
 
Antisemitismus
Im Land der Verdrucksten
von Fabian Schmidt-Ahmad
 
Neuer Antisemitismus
Ein schwarzer Tag in der Stadtgeschichte nach 1945
Text der Rede des FW-Fraktionsvorsitzenden im Römer
 
Antisemitische Attacken auch in Großbritannien
 
Staatsschutz ermittelt nach Attacke auf Jesiden in Herford
 
Tschetschenen: Behörden sehen hohe Gewaltaffinität
 
Mit Flaschen aufeinander eingehauen
Eskalation der Gewalt: 60 Flüchtlinge liefern sich Massenschlägerei in Berlin
 
Flüchtlinge würden trinken und pöbeln
Bayernkaserne in Freimann: Anwohner fühlen sich bedroht
 
Berlin
Besetzte Schule sorgt erneut für Negativschlagzeilen
 
(…handle es sich bei dem Beschuldigten um einen aus Jordanien stammenden Mann, der bereits wegen anderer Brandstiftungsvorwürfe aufgefallen sei und derzeit in Untersuchungshaft sitze…)
Brand in Berliner Moschee: Staatsanwaltschaft ermittelt gegen Tatverdächtigen
 
Dreieich Polizei jagt Sechsergruppe
 
(Niederländer mit türkischen Wurzeln…)
194 Kilogramm Heroin beschlagnahmt
International gesuchter Drogen-Dealer in München gefasst
("Ercan Findikoglu, alias "Predator" alias "Oreon" alias "Amonyak" gilt als einer der talentiertesten Hacker der Welt - und als Drahtzieher eines Bankraubs historischen Ausmaßes.")
Cyber-Kriminalität: Mutmaßlicher Drahtzieher von 40-Millionen-Raub gefasst
 
(warum das wohl?)
Immer mehr Gewalt in den unteren Ligen
Jagdszenen auf dem Fußballplatz
 
Bielefeld: Polizei sucht Kopftreter per Foto
 
(Neckar-Odenwald-Kreis)
Häftlinge verprügeln Justizbeamte
 
Die Gewalt unter jungen Straftätern nimmt zu
 
Neuer Missbrauchsskandal in Großbritannien
Mindestens 1400 Kinder in nordenglischer Provinz missbraucht
 
Vergewaltigt, geschlagen, mit Benzin übergossen
Über Tausend Mädchen sind im englischen Rotherham jahrelang sexuell missbraucht worden. Die aus Pakistan stammenden Täter wurden geschont. Hatten die Behörden Angst, als rassistisch zu gelten?
 
Organisierter Kindesmissbrauch
Die Angst, ein Rassist zu sein
In der nordenglischen Stadt Rotherham wurde jahrelang nichts gegen Pädophilenringe unternommen. Vermeintliche „Political Correctness“ bei Polizei und Behörden begünstigte den organisierten Kindesmissbrauch. Das hat nun Konsequenzen.
 
Vertuschungsskandal in Großbritannien
Pakistaner sollen über 1.400 Kinder vergewaltigt haben
 
Rotherham child abuse scandal: The background to the report
 
Leitkulturdebatte
Angriff auf „britische Werte“
Islamistische Vorstellungen durchdringen staatliche Schulen. Premierminister Cameron will das nicht mehr dulden. Jetzt hat auch Großbritannien eine Leitkulturdebatte.
 
Mißbrauch in England: Roger Scruton über Rotherham
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Stadtschloss Berlin
Schlossbauhütte (Video)
 
Ostpreußen: Kirchenfresken vernichtet
Kirche Arnau – Liebe Deinen Nächsten – oder Deutsch-Russischer Skandal?
 
Keine Hoffnung für die Restaurierung der Kirche Domnau/Ostpreußen – Die Sanierung wird verhindert
 
Welterbestatus des Gartenreiches Dessau-​Wörlitz in Gefahr: Kulturstiftung DessauWörlitz protestiert gegen den beabsichtigten Bau von gigantischen Windrädern
 
Zersiedelung für Fortgeschrittene
"Flächenwidmungskompetenzen weg von den Gemeinden", fordert eine neue Initiative. Dass es dazu kommt, ist aber illusorisch
 
Reise
Malaysia
Das total verrückte Elsass im Monsunregen
Alles nachgemacht: Colmar unter Palmen, die Hochkönigsburg im Regenwald und Geranien im Monsun. Besucher Malaysias staunen über ein geklontes Stück Frankreich in Asien – man spricht sogar Französisch.
 
Aufmerksamkeit statt Zerstörung
 
Auf Kosten der Steuerzahler
Streit um Umbenennung von Studentenwerken
 
Englisch als Gerichtssprache
Sprachschützer attackieren Hamburger Senat
 
Gutmenschen mögen „Kiezdeutsch“
 
Das gebildete Deutschland schafft sich ab
Das Wissen der Deutschen erodiert. In Neukölln etwa haben 40 Prozent der Jugendlichen keinen Schulabschluss. Dabei haben wir aus unserer Geschichte gelernt, dass Dummheit tödlich sein kann.
 
Familienpolitik
Das Armutszeugnis der CDU Brandenburg
 
Freie Liebe
Sex mal anders
Irgendwann kommt bei fast allen Paaren der Gedanke: Das kann doch nicht alles gewesen sein. Aber was kommt dann? Wir haben drei Menschen getroffen, die versuchen, Liebe anders zu leben: zu dritt, mit vielen – die Geschichte einer Versuchung von Jenny Marrenbach
 
(Karlheinz Stockhausen und die Polygamie)
Mary Bauermeister
Er hat gesagt: "Ich liebe euch beide"
 
Peter Sloterdijk: Die schrecklichen Kinder der Neuzeit – eine Rezension
 
Fortschritt bedeutet nicht nur Abgrund
Die Moderne bringt sozialen Aufstieg und politische Emanzipation: Eine Replik auf Peter Sloterdijks Pessimismus Von Ralf Fücks
 
Demokratie: Eine moderne Religion
von Susanne Kablitz
 
(harmloser Artikel, aber in der Tendenz richtig)
Das sind die Schwächen von Wikipedia
Wie zuverlässig ist das Online-Lexikon Wikipedia wirklich? Wir zeigen die Schwachstellen auf – und worauf man achten sollte.
 
(Wer weiß, wozu die Kooperation mit google in Zukunft noch zu gebrauchen ist…)
Kinderporno-Fahndung
Hessens Justizministerin lobt Google
"Andere Unternehmen sollten sich dem anschließen."
 
Die Dichter und das Augusterlebnis 1914
 
Fatih Akin sagt Film über armenischen Journalisten ab
Kein türkischer Schauspieler will Mordopfer Hrant Dink darstellen
 
Europäische Konkurrenz verdrängt deutsche Sauerkirschen
 
Monsanto muss Millionenentschädigung an US-Kleinstadt zahlen
 
Krieg auf dem Acker
Massiver Pestizideinsatz bei transgenen Nutzpflanzen bedroht die Artenvielfalt weltweit. Nutzpflanzen, Unkräuter wie auch Wildkräuter werden zunehmend resistent gegen Pflanzenschutzmittel
 
(Ebola-Virus auf dem Vormarsch)
Annotationen zur Seuchenlage
 
Zeitungskrise
In eigener Sache
Die Zeitungen stecken in der größten Krise ihrer Geschichte. Das liegt nicht nur am Internet. Anlass genug, über unsere eigene Branche nachzudenken.
 
Autoren-Proteste gegen die Marktmacht von Amazon
 
Neuer Manipulationsskandal bei Öffentlich-Rechtlichen
 
Wie die "RTL II News" die "Tagesschau" abhängen
Zum ersten Mal in der Geschichte hat RTL II mit den "News" mehr 14- bis 49-Jährige erreicht als die "Tagesschau". Das Erfolgsrezept ist simpel – und ein mittelschwerer Kulturschock.
 
Änderung bei Facebook
Keine Posts mehr, die zu Tränen rühren
Facebook will hochwertige Beiträge von weniger relevanten unterscheiden und Posts mit Spam-Inhalten im Newsfeed seiner Nutzer ausblenden. Ihr werdet NIE glauben, woran der Algorithmus Qualität erkennen soll.
 
(Dr. Alfons Proebstl beim Deutschen Anleger Fernsehen)
Alles muß raus!
 
Dr. Alfons Proebstl 23 - Die grünen Spiesser!
 
(Der seltsame Weg des Roland Schill)
Ronald Schill: Hamburgs Container-Kandidat
Der Absturz des "Richter Gnadenlos"
Sex bis zum Genickbruch Ronald Schill veröffentlicht Skandal-Biografie
 
Nach Kritik umbenannt
Lokal in Taiwan führte "Long Live Nazi"-Spaghetti
 
Nach scharfer Kritik
Zara zerstört T-Shirts mit KZ-Optik
 
Modekette zieht T-Shirt zurück
Was hat Zara sich nur dabei gedacht?
 
(political correctness)
Am Hörer vorbeigesendet: Korrekte Moral im Rundfunk
 
Hashtags, die du für dein Holocaust-Gedenkstätten-Selfie nicht verwenden solltest
 
(Kritische Rezension)
Detlef Brandes / Holm Sundhaussen / Stefan Troebst (Hgg.): Lexikon der Vertreibungen
 
Dokumentarfilm
Teurer Freikauf - Das Geschäft mit den Rumänien-Deutschen
 
Dokumentarfilm
Der Banker - Master of the Universe
 

Der Spiegel: Las Fuerzas Aéreas de Alemania están en ruina

Der Spiegel: Las Fuerzas Aéreas de Alemania están en ruina

altUn reportaje de la revista alemana 'Der Spiegel' muestra un estado lamentable de la flota aérea de Alemania en vísperas de la planeada ampliación de la presencia de las fuerzas de la OTAN en Europa de Este.

La información de 'Der Spiegel' se basa en un informe confidencial sobre las perspectivas de la participación de Alemania, considerada como la segunda potencia militar más importante de la OTAN, en el despliegue de fuerzas aéreas adicionales de la alianza cerca de la frontera con Rusia.

El reportaje de la revista analiza la flota de los aviones militares de Alemania y llega a conclusiones pesimistas sobre la disponibilidad y el estado técnico de la aviación de Luftwaffe. En particularidad, 'Der Spiegel' afirma que solo 8 de los 109 cazas Eurofighter están listos para el combate. Otras ramas de aviación como los helicópteros de combate y de transporte o los aviones de transporte también sufren de deficiencia.

La ampliación de la presencia de la OTAN en los países bálticos supondría el envío 6 aviones militares alemanes la semana siguiente, pero Alemania no se precipite a apoyar estos planes. Además, actualmente el país tiene un presupuesto militar menor que las exigencias de la alianza (un 1,3 por ciento del PIB contra unos 2 por ciento necesarias) y no intenta aumentarlo.

Los representantes del Ministerio de la Defensa alemán comentaron que el documento fue malinterpretado por la revista y que Luftwaffe era "bien equipado". En cuanto al papel de Alemania en la OTAN, tanto la cancillera alemana Angela Merkel como la ministra de defensa Ursula von der Leyen coinciden que debería continuar siendo importante, aunque esas declaraciones contradicen la disminución del presupuesto militar planeada para 2015.

mercredi, 03 septembre 2014

MISTRAL: Dimanche, Saint-Nazaire sera dans la rue!

 Mistral2-e1409824106186.jpg

 

MISTRAL: Dimanche, Saint-Nazaire sera dans la rue contre la décision de François Hollande de s'aligner sur les diktats américains!

Comme des millions de Français consternés, nous prenons acte, ce soir, de la décision du président de la République, François Hollande, suite à un conseil restreint de défense, de ne pas livrer à la Russie le BPC Vladivostok (livraison initialement prévue en octobre).

Ainsi, dans son communiqué de presse final, le conseil restreint évoque le fait que, selon lui, « malgré la perspective d’un cessez-le-feu [ dans l’Est de l’Ukraine ] (…) les conditions pour que la France autorise la livraison du premier BPC ne sont pas réunies. »

Le bureau de Mistral, gagnons ! est indigné du choix du président de la République. Il constitue, à notre sens, un recul sans précédent de la France et une très grave menace pour Saint-Nazaire.

Nous dénonçons sans faiblesse, depuis un mois :

  • Le manque de parole de la France à l’égard de la Russie, les deux parties ayant signé ce contrat il y a déjà plusieurs années.
  • Si la suspension devient une annulation, l’obligation de la France à verser des réparations à la Russie.
  • Le choix pour la France de s’inféoder à d’autres puissances, défendant des intérêts géostratégiques distincts des siens et l’empêchant de demeurer souveraine, en premier lieu, les États-Unis.
  • Le risque que cette décision fait prendre quant à la crédibilité de la France à l’international, concernant de potentiels futurs contrats militaires : par exemple notre contrat en cours de 9 milliards d’euros en finalisation avec l’Inde pour la vente d’une centaine d’avions Rafale.
  • La menace que fait peser cette décision sur le bassin d’emploi de Saint-Nazaire (Saint-Nazaire, Trignac, Montoir-de-Bretagne, Donges…) et des milliers de travailleurs directement ou indirectement liés aux chantiers des deux BPC.

Nous maintenons, et d’ailleurs plus que jamais, notre souhait que les BPC Vladivostok et Sébastopol soient vendus à la Russie, comme il était prévu depuis 2010. Le soutien des syndicats locaux et de personnalités politiques relativement à cette vente, s’il est le bienvenu, reste cependant tardif pour beaucoup d’entre eux !

Heureusement, une minorité prenait déjà position dès le printemps dernier en faveur de cette vente.

Nous maintenons de même notre appel à manifester pour la protection de notre industrie et de notre liberté commerciale, ainsi que l’amitié entre les peuples, dimanche 7 septembre à partir de 13 heures, à Saint-Nazaire, devant le Vladivostok.

Source cliquez ici

mardi, 02 septembre 2014

OVSE: Geen bewijs voor Russische troepen in Oekraïne

OVSE: Geen bewijs voor Russische troepen in Oekraïne; NY Times eist oorlog

Republieken Donetsk en Lugansk willen autonome status, maar deel blijven van Oekraïne

Vier EU-landen dreigen met veto tegen hardere sancties

Putin beschuldigt de EU ervan weg te kijken terwijl het Oekraïense leger doelbewust burgers bestookt met tanks en artillerie (7).

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Een woordvoerder van de OVSE (Organisatie voor Veiligheid en Samenwerking in Europa) heeft vandaag verklaard dat er geen aanwijzingen zijn dat er Russische troepen actief zijn in Oekraïne, zoals het regime in Kiev en het Westen blijven beweren. Maar het is weer maandag, dus beschuldigt de Oekraïense president Poroshenko Rusland opnieuw van het inzetten van tanks in zijn land, deze keer bij de verovering van het vliegveld van Luhansk door de separatisten (2).

De NAVO beweerde vorige week bewijzen te hebben van Russische militaire operaties in het oosten van Oekraïne, en het regime in Kiev schreeuwt om de paar dagen dat er een invasie is begonnen. Diverse Europese leiders toonden zich zeer bezorgd; sommigen waarschuwden zelfs voor een mogelijke oorlog tussen Europa en Rusland.

Geen Russische troepen en tanks gezien

De OVSE is een onafhankelijke organisatie en heeft 250 waarnemers in de regio, en heeft daarom een goed en neutraal beeld van de werkelijke situatie. De medewerkers hebben niets gezien dat duidt op de aanwezigheid van Russische militairen of tanks.

Na een moeizaam begin –zo werden twee teams voor korte tijd vastgehouden door de separatisten- kan de OVSE zich inmiddels vrij bewegen in het crisisgebied. Woordvoerder Roland Bless hoopt dat de volgende stap, namelijk een wapenstilstand, snel volgt.  (1)

IMF blokkeert wapenstilstand

Gisteren wezen we er nog op dat een wapenstilstand onder druk van het IMF al maandenlang wordt afgewezen. Het door het Westen gecontroleerde IMF wilde Oekraïne alleen geld lenen als het beloofde militair op te treden tegen de separatisten, en geen akkoord met hen te sluiten.

OVSE bevestigde rechtmatigheid referendum

De OVSE was ook aanwezig tijdens het referendum dat in de Krim werd gehouden. 98% van de bevolking stemde toen voor aansluiting bij Rusland. Waarnemers van de organisatie verklaarden dat het referendum eerlijk en rechtmatig was verlopen. De uitslag werd echter verworpen door de EU, de VS en de NAVO, omdat erkenning zou betekenen dat het jarenlang voorbereidde plan om het land te destabiliseren en uit de Russische invloedssfeer los te weken, zou mislukken.

Volksrepublieken willen vrede en deel blijven van Oekraïne

De volksrepublieken Donetsk en Lugansk hebben het regime in Kiev vandaag opgeroepen de autonome status van het gebied te erkennen en de militaire operatie te beëindigen. In ruil daarvoor willen de gebieden onderdeel blijven van Oekraïne. Ook riepen vertegenwoordigers op om een commissie in te stellen die een vreedzame oplossing en de wederopbouw van de regio moet gaan regelen. (3)

Vooralsnog lijken de gevechten in Oost Oekraïne niet te stoppen. Naast de verovering van het vliegveld bij Lugansk zouden de volksmilities ook een Su-27 gevechtsvliegtuig van de Oekraïense luchtmacht hebben neergeschoten. (4)

Vier EU landen dreigen met veto tegen sancties

De EU dreigt opnieuw met hardere sancties tegen Rusland. De Britse premier David Cameron stelt voor om de Russische banken uit het internationale SWIFT betalingssysteem te gooien. Tsjechië, Slowakije, Hongarije en Cyprus zijn daar echter op tegen, en dreigen zelfs gebruik te maken van hun vetorecht. De Slowaakse president Robert Fico noemt nieuwe sancties ‘zinloos en contraproductief’.(5)

New York Times eist oorlog

De New York Times, doorgaans een spreekbuis van het Witte Huis, heeft in een redactioneel commentaar de Amerikaanse regering opgeroepen om het Oekraïense leger wapens, tanks en drones te geven om de separatisten te verslaan.

Het deels door fascisten geleide regime in Kiev zou als onderdeel van het Westen en toekomstig lid van de EU en de NAVO moeten worden beschouwd. Daarom zouden er NAVO-troepen naar het land moeten worden gestuurd als blijkt dat Russische tanks inderdaad in Oekraïne actief zijn. Amerikaanse en Britse troepen zouden de vliegvelden van Kiev en Odessa moeten gaan ‘beschermen’, vindt de Times. (6)

Dat zou vrijwel zeker neerkomen op het begin van een nieuwe Wereldoorlog. De NY Times is een goede graadmeter van de plannen van het Witte Huis. De krant is al jarenlang een propaganda orgaan van de Amerikaanse regering, en werkte volop mee aan de misleidende berichten die leidden tot de invasies van Irak en later Libië, en het steunen van Al-Qaeda in de strijd tegen de Syrische president Assad.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Frankfurter Allgemeine
(3) Russia Today
(4) Ria Novosti
(5) Ria Novosti
(6) Infowars
(7) Ria Novosti

Zie ook o.a.:

31-08: Council Foreign Relations: Crisis met Rusland is schuld van Westen

30-08: NAVO-lid Noorwegen stuurt tanks naar grens met Rusland (/ Na Letland spreekt nu ook Litouwen over oorlog tussen Rusland en Europa)