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samedi, 05 mai 2012

Laurent Ozon: "Nous sommes occupés!"

Laurent Ozon:

"Nous sommes occupés!"

LOS IDENTITARIOS SERBIOS SERÁN EL PUENTE ENTRE LA UE Y RUSIA

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Enrique Ravello:

LOS IDENTITARIOS SERBIOS


SERÁN EL PUENTE


ENTRE LA UE Y RUSIA
 
“Serbia elegirá entre el pasado y el futuro” con estas palabras quiso señalar Alekandar Vucic, vicepresidente de los nacionalistas del SNS (Partido del Progreso), la importancia de los comicios legislativos y presidenciales que se celebrarán en el Estado balcánico el próximo 6 de mayo. Y a tenor de los sondeos de votos, Serbia tiene clara la elección y daría la victoria en ambas elecciones a su formación, el SNS, que aspira a hacer de Serbia un país moderno, eficaz, orgulloso de su identidad, futuro miembro de La UE, y puente entre ésta y Rusia.
Con un 33,5% de intención de voto la coalición nacionalista y cívica encabezada por el SNS se sitúa por encima de la gubernamental del Partido Democrático Serbio (SDS) que recoge sólo el 28,3% de votos, mientas que otra candidatura nacionalista, la del SRS (Partido Radical) contraria a la entrada de Serbia en la UE se haría con el 5,5% de los sufragios. En las elecciones presidenciales el candidato nacionalista del SNS, Tomislav Nikolic, aventaja con su 36,1% al actual presidente Boris Tadic con el 35,7%.
El SNS se ha convertido en la fuerza mayoritaria del nacionalismo serbio, desde su creación en 2008 como una escisión del SRS, partido del que fue líder en ausencia de Vojislav Seselj.  La cuestión principal que separa a ambas formaciones identitarias es la entrada de Serbia en la Unión Europea, algo para lo que el SNS es favorable y a lo que se opone rotundamente el SRS, que sigue considerando a la UE como uno de los instigadores a los ataques militares y unilaterales de la OTAN contra Serbia.
Sin embargo el SNS ha dejado claro que no va aceptar cualquier condición por parte de La UE, y ha manifestado su rotundo rechazo a reconocer la independencia de Kosovo y su plausible incorporación a Albania. En este sentido, el SNS se ha negado a considerar como criminales de guerra a los generales que participaron en la guerra contra Bosnia y contra Kosovo –cuyos ejércitos contaron con apoyo logístico y militar norteamericano–. Recientemente una de sus dirigentes más destacas, Jorgovanka Tabakovic,  se refirió a Ratko Mladic como “un soldado serbio de honor que merece ser reconocido como héroe”. 
La política exterior del SNS viene definida por las declaraciones de su presidente Nikolic,  en las que afirma que “Serbia debe tener dos puertas abierta una con la UE y otra con Rusia”, poniéndose como objetivo el que su país se convierte en un puente que facilite el acercamiento entre ambas.  Nikolic también ha asegurado revisar las privatizaciones realizadas por el gobierno saliente  de Boris Tadic y promete crear una administración ágil y efectiva basada en el modelo alemán.
Hay que señalar que el SNS ha firmado un estrecho acuerdo de colaboración con el FPÖ austriaco (similar al firmado entre el FPÖ y Plataforma per Catalunya). El FPÖ apoya abiertamente esta política de acercamiento entre la UE y Rusia; sus eurodiputados Andreas Mölzer y Franz Obermayr se han mostrado favorables a la entrada de Serbia en la UE y han denunciado los injustificables obstáculos a su ingreso por parte de los tecnócratas de Bruselas. Por su parte el presidente del FPÖ, HC Strache, ha manifestado frecuente y recientemente su apoyo a los serbios en la cuestión de Kosovo.
 
Enric Ravello.
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya

vendredi, 04 mai 2012

Sarkozy ou la diplomatie de l'éléphant / Interview du journaliste Gilles Delafon par Pascal Boniface

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Sarkozy ou la diplomatie de l'éléphant

Interview du journaliste Gilles Delafon par Pascal Boniface

Révélatrice des lacunes des différents prétendants ou d'une appréciation insignifiante de son importance, l'action diplomatique est la dernière roue du carrosse dans cette campagne présidentielle. Le paradoxe est d'autant plus surprenant que notre pays est engagé militairement comme jamais sur les théâtres extérieurs (Afghanistan, Libye, Côte d'Ivoire) et de façon  diplomatique mais ostentatoire (n'excluant pas l'action de terrain) dans différentes autres zones chaudes (Liban, Tunisie, Syrie, Iran, Palestine, Mali-Niger). Politique arabe, défense des droits de l'homme, préservation d'intérêts économiques, lutte contre le terrorisme, sauvegarde du fait israélien, suivisme américain sont autant de lièvres qui paraissent poursuivis... 

 
Mais y a-t-il un plan de chasse et une logique entre les acteurs:  les politiques (Kouchner, Juppé) et les conseillers néo-conservateurs type Levitte , BHL ou Yves Roucaute (ancien dirigeant de l’UNEF et de l’Union des étudiants communistes devenu président du conseil scientifique de l’Institut National des Hautes Etudes de Justice et de Sécurité et conseiller privilégiés de Claude Guéant). Oui, Nicolas Sarkozy. Comment? C'est ce que révèle l'entretien mené, sur le site de l'IRIS, par Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques, avec Gilles Delafon, à l'occasion de la sortie de son ouvrage, "Le règne du mépris" aux éditions du Toucan.
Flavia Labau
 

Pascal Boniface et Gilles Delafon
 
"Pascal Boniface: A propos de Nicolas Sarkozy vous évoquez à la fois « sa vision à courte vue des enjeux stratégiques, sa religion du tout médiatique » mais vous reconnaissez son « surprenant sens politique et son volontarisme énergique ». Qu’est-ce qui l’emporte et quelle politique étrangère cela produit ?
 
Gilles Delafon : Tout le monde le reconnaît, son volontarisme et son énergie ont souvent donné l’impulsion nécessaire à une vraie mobilisation, de l’Union européenne ou de la communauté internationale. Mais cela ne suffit pas à constituer une vraie stratégie diplomatique. Définir une politique, c’est d’abord tracer un objectif à long terme, évaluer les moyens nécessaires pour l’atteindre, tisser des alliances, mesurer les chances de succès et appréhender les différentes conséquences. 
 
Or là, comme le dit fort justement un diplomate que j’ai interviewé « Nicolas Sarkozy est un homme de réflexes, pas de réflexions ». Cela donne une politique de « coups », montés dans l’instant, à la va vite, sans tenir compte du passé et en se fichant de l’avenir. Cela produit une politique étrangère sans réelle cohérence, dont le but premier est d’agir sur l’émotion de l’électeur pour exister et engranger des gains électoraux. 
 
Pascal Boniface : Vous parlez d’un « pacte faustien » que Kouchner aurait agréé en acceptant le Quai d’Orsay en 2007.
 
Gilles Delafon : Dépité par le mépris des socialistes à son égard, Kouchner a cédé son insolente popularité pour les seuls ors et lambris du ministère dont il rêvait. Il savait pertinemment que la politique étrangère de la France serait dirigée depuis l’Elysée, par le secrétaire général Claude Guéant et par le conseiller diplomatique Jean-David Lévitte. Mais son orgueil l’a emporté sur ses préventions. Du coup, du rôle de ministre il n’aura eu que l’illusion. Il a passé son temps à avaler des couleuvres en découvrant des actions qui se faisaient sans lui. Et il a fait payer cash à ses collaborateurs ses humiliations et ses frustrations, avant de sortir par la petite porte.
 
Pascal Boniface : Selon vous Nicolas Sarkozy a assujetti la politique étrangère aux faits divers pour adopter une « diplomatie de l’émotion ».
 
Gilles Delafon : Nicolas Sarkozy n’avait aucune vision du monde à son arrivée à l’Elysée, mais une parfaite connaissance de la société qui l’a élu. Tout à son obsession d’agir, il a alors assujetti la politique étrangère aux exigences du fait divers. Le cas de Florence Cassez en est le criant exemple. Il a reçu ses parents une dizaine de fois alors que certains ambassadeurs étrangers n’ont pas eu le loisir d’une simple audience. Les décisions n’étaient plus dictées que par l’émotion et la télévision. C’est ce que j’appelle la « Star’Ac diplomatie », qui voit les intérêts stratégiques du pays sacrifiés sur l’autel d’une compassion sans résultats. La meilleure preuve de l’indigence de cette « diplomatie de l’émotion » c’est qu’il l’a abandonné depuis. 
 
Pascal Boniface : Peut-on dire qu’on a assisté à une montée en puissance de jeunes diplomates néo-conservateurs au Quai d’Orsay ?
 
Gilles Delafon : C’est ce qui m’a le plus surpris. En fait, un vrai courant néoconservateur, sensible aux thèses des théoriciens américains, existait déjà au Quai d’Orsay dès le lendemain des attentats du 11 septembre. Mais ces diplomates là s’étaient faits discrets pendant la guerre en Irak, puisque Jacques Chirac président menait alors l’opposition planétaire à ce conflit. L’arrivée d’un Nicolas Sarkozy les a décomplexés. L’ex-ministre de l’Intérieur avait une approche sécuritaire de la diplomatie et son conseiller Claude Guéant pratiquait ce que j’appelle une « diplomatie de flic ». Naturellement, bon nombre de ces diplomates se sont retrouvés à la cellule diplomatique. Paradoxe, il y avait donc des neocon à l’Elysée alors qu’il n’y en avait plus à la Maison Blanche d’Obama." 
 

jeudi, 03 mai 2012

Spezialinformation: Ausverkauf europäischer Fluggastdaten

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Spezialinformation: Ausverkauf europäischer Fluggastdaten

Bürger werden mit PNR-Abkommen zu Freiwild

US-Selbstbedienung via EDV-Systeme

Andreas MÖLZER

In den letzten Jahren wurden im Namen der Terrorbekämpfung zunehmend Grundrechte beschnitten. Die Sinnhaftigkeit ist dabei oft zweifelhaft: Während der Passagier quasi bis auf die Unterhose durchsucht wird und in seinem Gepäck weder Nagelfeile noch Deo haben darf, bleibt die Kontrolle von Frachtgut häufig der Spedition selbst überlassen.

Seit 2001 verwenden die amerikanischen Geheimdienste Daten aus den Buchungs- und Verrechnungssystemen der Fluglinien – sogenannte „Passenger Name Records“ (PNR), also Flugpassagierdaten. Die massenweise Weitergabe personenbezogener Daten widerspricht jedoch europäischem Datenschutzrecht, weshalb die Kommission mit Verhandlungen über ein entsprechendes Abkommen betraut wurde. Schließlich läuft die derzeit geltende Übergangslösung spätestens im Juli 2014 aus. Allein, nachdem den USA der Zugriff auf die Passagierdaten über die EDV-Systeme jederzeit möglich war, gab es seitens der Amerikaner keinerlei Interesse an einem Abkommen mit der EU. Vielmehr wurden die Europäer mit der angedrohten Wiedereinführung der Visumspflicht unter Druck gesetzt. Diese Drohung hat ja auch schon bei der von den USA geforderten Einführung biometrischer Pässe (natürlich ebenfalls zwecks effizienterer Terrorismusbekämpfung) gewirkt.

Keine Kontrolle über die Datenverwendung

Schon seit langem ist klar, dass die vorgeblich zur Terrorismusbekämpfung und zur Bekämpfung anderer Schwerverbrechen gesammelten Daten für weitergehende Zwecke verwendet werden. Im neu verhandelten Abkommen wird beispielsweise rasch deutlich, dass Reisedaten nicht nur der Terrorbekämpfung dienen, sondern auch dem Grenzschutz.

Obendrein ist der Wirtschaftsspionage Tür und Tor geöffnet: Für Übernahmegespräche in ein anderes Land zu fliegen, wäre Topmanagern sicherlich nicht mehr möglich, ohne dass der Geheimdienst davon weiß.

Selbst Aussagen in sozialen Netzwerken können schwerwiegende Konsequenzen haben – was zwei Briten auf die harte Tour erfuhren. Deren ein mit dem den Briten eigenen schwarzen Humor getwittertes „… free this week for a quick gossip before I go and destroy America?“ wurde als Ankündigung eines Terroranschlags aufgefasst. Wird indes eine Person auf einem Flug verdächtigt, wird vorsorglich gleich dem Flugzeug das Passieren des US-Luftraums verweigert.

Kein Beweis für den Erfolg bei Terrorismusbekämpfung

Besonders bedenklich ist, dass dieser massive Eingriff in die Grundrechte im Namen der Terrorismusbekämpfung erfolgt, obwohl der Nutzen der PNR-Daten für die Terrorbekämpfung nicht einmal bewiesen ist. Aus den Unmengen an Fluggastdaten auf Terrorabsichten schließen zu wollen, ist wie die Suche nach der berühmten Nadel im Heuhaufen. Es gibt keinerlei Belege dafür, dass die Fluggastdatensammlung einen „Mehrwert“ bei der Verfolgung von Terroristen oder Schwerverbrechen bringt. Experten sind gar der Ansicht, dass selbst die wenigen als Rechtfertigung vorgeschobenen Einzelfahndungserfolge auch ohne PNR möglich gewesen wären. Inwieweit die bisherigen Maßnahmen zur Terrorismusbekämpfung wie Vorratsdatenspeicherung und die Einführung biometrischer Pässe – abgesehen von Milliardenkosten – etwas gebracht haben, ist ebenfalls fraglich. Die Mordanschläge von Mohamed M. (im französischen Toulouse), der ja auf einer US-Terroristenliste stand, erweisen erneut Vorrats- oder Fluggastdatenspeicherung als für die Terrorbekämpfung ungeeignete Mittel.

Von wegen Datenschutz

Schon als der SWIFT-Kompromiss ausgehandelt wurde, war klar, dass das, was als Datenschutz verkauft wurde, einen peinlichen Selbstbetrug der Europäer darstellt. Das EU-eigene Überwachungssystem hat sich nicht, wie vermutet, erst binnen einiger Jahre als Placebo, als Beruhigungspille für die Kritiker, herausgestellt, sondern schon binnen einiger Monate. Die vollmundigen Ankündigungen der EU, man werde für Datenschutz sorgen, wurden sogar vom Juristischen Dienst der Kommission selbst als jene Augenauswischerei enttarnt, als die Datenschützer sie von Anfang an kritisiert haben.

Die EU gibt sich stolz darüber, dass die Daten nicht mehr unendlich gespeichert werden, sondern die Speicherzeit auf 15 Jahre begrenzt ist. Der angebliche Rechtsbehelf besteht weiter nur auf dem Papier. Schließlich müsste vor einem US-Bundesgericht nach US-Recht geklagt werden. Und genau hier liegt der Hund begraben: Nachdem der Datenschutz in den USA noch in den Kinderschuhen steckt ist nach US-amerikanischen Bestimmungen die Erfassung der meisten Daten völlig legal.

Die einzige tatsächliche Neuerung ist die Auskunftspflicht des Heimatschutzministeriums. Somit soll jeder Reisende das Recht erhalten, Informationen über die Verwendung seiner Daten zu bekommen. Der Umgang mit den Daten unterliegt in den USA weder der Kontrolle von Gerichten noch Datenschutzbehörden. Die amerikanische Heimatschutzbehörde DHS ist in ihrem Tun nicht einmal dem Parlament rechenschaftspflichtig.

Im Rahmen ihres Verhandlungsmandats hätte die Kommission die rechtswidrige Erpressung der Fluggesellschaften zur Datenherausgabe beenden sollen. Während im australischen Abkommen die Speicherfristen auf fünfeinhalb Jahre fixiert wurden, ohne dass sensible Daten freigegeben werden, soll das US-Heimatschutzministerium weiterhin 15 Jahre quasi uneingeschränkten Zugriff auf alle personenbezogenen Daten haben. Theoretisch werden die Fluggastdaten nach zehn Jahren vollständig anonymisiert. Praktisch indes können diese Daten stets zwecks Rasterfahndung verwendet werden um Personen zu identifizieren, „die Gegenstand von näheren Befragungen oder Untersuchungen werden“. Kann eine Fluglinie die Daten nicht binnen zwei Jahre ab Inkrafttreten liefern, erhält die USA Zugang gar direkten zu ihrem Datensystem. Da lässt George Orwell grüßen.

US-Datenschutz steckt in den Kinderschuhen

Der Flugdatenexperte Edward Hasbrouck klagt seit 2006 nach US-Datenschutzrecht gegen seine Regierung vergeblich auf Einsicht in sein Bewegungsprofil. Die Behauptungen seitens des Ministeriums für Heimatschutz, dass alle Anfragen auf Zugang zu den gespeicherten Flugpassagierdaten– beantwortet würden und dass es in den USA keinerlei Beschwerden über Datenmissbrauch gegeben habe, entsprächen überhaupt nicht der Wahrheit, so der bekannte Reisejournalist.

Der US-Gefreite Bradley Manning wurde wegen seiner Informationen an WikiLeaks verhaftet. Wie dabei aber im Land der unbegrenzten Möglichkeiten und der Freiheit mit diesen brisanten Informationen umgegangen wird und dass Twitter zur Herausgabe personenbezogener Daten verurteilt wurde, ist mehr als ominös. Das Vorgehen der US-Behörden und die Tatsache, dass die Herausgabe von Namen, E-Mail-Adressen und Bankverbindungen vom Gericht nicht als Eingriff in die Privatsphäre angesehen werden, ist jedenfalls symptomatisch für die Datenschutzbestimmungen in Übersee.

Weiteres Datenschutz-Fiasko droht

Es mag ja sein, dass beim Fluggastdatenabkommen mit Australien bessere Konditionen ausgehandelt wurden als bei jenem mit den USA. Das ändert jedoch noch lange nichts am datenschutzrechtlichen Grundproblem, denn bei der PNR-Speicherung geht es ja nicht darum, Verdächtige an Grenzkontrollstellen zu identifizieren. Nein, vielmehr erfolgt eine anlasslose und verdachtslose Vorratsdatenspeicherung aller Reisenden, aus denen dann Risikoreisende ausgemacht werden. Datenschutz bleibt also auch beim Abkommen mit Australien eine Illusion.

Ganz abgesehen davon wird das Inkrafttreten des US-Abkommens sich auf Flugdatenabkommen mit anderen Staaten auswirken. Es ist wohl schwer argumentierbar, warum diese Regelungen (sprich quasi nicht existenter Datenschutz) für ein Abkommen mit den USA angemessen sind, bei Abkommen mit anderen Staaten hingegen nicht. Es ist daher nur eine Frage der Zeit, bis Australien auf Nachverhandlungen bestehen wird. Andere Drittstaaten wie China oder Kuba wollen ebenfalls mit dem US-Abkommen vergleichbare PNR-Abkommen. Kritiker sehen überdies die Gefahr, dass hier ein Präzedenzfall geschaffen wird und Behörden in den europäischen Mitgliedsstaaten eine Anpassung der Speicherzeit für gesammelte Daten an die im Abkommen vereinbarten 15 Jahre verlangen.

EU-interne Reisedatenbank geplant

Während die Auswertung erhobener Reisedaten in Dänemark allein der Terrorismusbekämpfung dienen darf, kann sie in Frankreich zudem zur Bekämpfung illegaler Einwanderung herangezogen werden. Noch umfassender sind die Verwendungsmöglichkeiten im Vereinigten Königreich. Dort können die Sicherheitsbehörden bereits jetzt umfassend auf alle erhobenen Reisedaten zugreifen.

Ende April 2012 einigten sich die EU-Innenminister darauf, Flugpassagierdaten bei Flügen nach und aus Europa in einer EU-Datenbank zu sammeln. Nach zwei Jahren sollen die Daten anonymisiert werden, wodurch sie den Reisenden nicht mehr zuzuordnen sind. Den Mitgliedsstaaten bleibt es freigestellt, auch Daten aus innereuropäischen Verbindungen zu sammeln. Dabei ist noch nicht geklärt, ob das Register zentral oder dezentral geführt wird. Weiters ist die Aufteilung der geschätzten Kosten von 500 Millionen Euro noch offen. Und natürlich fehlt noch die Zustimmung des Europäischen Parlaments. Es bleibt abzuwarten, wie die Mehrheit der Europaabgeordneten diesen EU-Plänen gegenübersteht.

London will nicht nur ein „Datamining“ des innereuropäischen Flugverkehrs, sondern blickt begehrlich auf die Buchungsdaten von Bahn- und Schiffsreisen. Ein 1947 unterzeichneter Vertrag mit den USA sieht einen umfassenden Datenaustausch zwischen den Geheimdiensten der beiden Staaten vor. Somit werden die Daten wohl über kurz oder lang bei den Behörden der USA landen, sofern dies nicht aufgrund des US-Zugriffs auf die Buchungssysteme längst der Fall ist.

Datensammelwut kostet Milliarden

Mehrere Milliarden mussten die Fluglinien weltweit seit 2001 für die Umstellungen ihrer IT-Systeme ausgeben, um den Datenhunger der US-Behörden zu stillen. Zahlreiche europäische Billigfluglinien lassen gar ihre gesamten Daten in den USA verarbeiten. Beispiele aus den USA zeigen, dass in einem Datensatz so ziemlich alles enthalten sein kann. Auf jeden Fall weitaus mehr, als Reisende annehmen. Neben den Kreditkartendaten, Informationen über den gesundheitlichen Zustand, Sitzplatzwahl, Essens-präferenzen, der Anzahl an Gebäckstücken und ob Einzel- oder Doppelbetten gebucht wurden werden etwa auch IP-Adressen von Onlinebuchungen bis hin zur Telefonnummer von Bekannten des Reisenden erfasst.

Fluggastdatenabkommen bringt ausschließlich den USA Vorteile

Mitte April 2012 hat das EU-Parlament zähneknirschend dem US-Druck nachgegeben und für ein Abkommen gestimmt, das gegen EU-Recht verstößt und bei weitem nicht die Minimalkriterien erfüllt, für die sich das Europäische Parlament einsetzt. Denn das Abkommen zum Austausch von Fluggastdaten mit den USA bietet europäischen Bürgern keinen ausreichenden Schutz von personenbezogenen Daten. Insbesondere können die Daten auch weiterhin nach Ermessen der USA an Drittstaaten übermitteln werden, und es gibt auch keine Gleichbehandlung europäischer Flugreisender mit jenen der USA. Überdies wird das Fluggastdatenabkommen als „Executive Agreement“ eingestuft. Das bedeutet, dass es nicht dem Kongress zur Ratifizierung vorgelegt wird und deshalb für die USA auch gar nicht rechtlich bindend ist. Umgekehrt hat Washington aber Zugriff auf sämtliche Daten ab der Buchung, was noch dadurch verschlimmert wird, dass sich die Datencenter aller vier großen, globalen Buchungsdatenbanken in den Vereinigten Staaten befinden, die sich seit 2001 mit administrativen Verfügungen nach Belieben bedienen können.

Das PNR-Abkommen gibt nur den Fluglinien "Rechtssicherheit", und zwar vor etwaigen Klagen europäischer Bürger unter Berufung auf die Datenschutzgesetze eines EU-Mitgliedsstaats. In keinem einzigen Punkt, der den Europäern wichtig ist, konnte sich die EU-Kommission durchsetzen, ebenso hat sie es verabsäumt, eine Verbesserung der Rechtsstellung europäischer Flugreisender auszuhandeln. Herausgekommen ist daher ein Abkommen, das ausschließlich den USA und deren Geheimdiensten Vorteile bringt.

Wenn man sich künftig leicht verdächtig macht – und verdächtig ist bereits, wer kurzfristig fliegt, womöglich noch ohne Gepäck und dafür bar zahlt – dann ist es das Mindeste, dass es generell für Flugdatenübermittlung ein Auskunfts-, Beschwerde- und Klagerecht gibt. Und natürlich darf die Speicherung nur zweckgebunden erfolgen. Weiters muss die Übermittlung von gesammelten Daten an Drittländer strengen Auflagen unterliegen. Wenn schon für das Sicherheitsgefühl in Grundrechte eingegriffen wird, dann muss der Eingriff möglichst gering sein, und die Rechte der Betroffenen müssen gestärkt werden.

mercredi, 02 mai 2012

Georges Feltrin Tracol: Réflexions à l'Est

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Pour écouter l'émission:

http://meridienzero.hautetfort.com/archive/2012/04/05/emission-n-91-reflexions-a-l-est.html

mardi, 01 mai 2012

Le cri d’alarme de Natacha Polony pour la France et son école

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Le cri d’alarme de Natacha Polony pour la France et son école

par Pierre LE VIGAN

On a reproché à Natacha Polony de s’inquiéter de la France et même pour la France dans son dernier livre intitulé Le pire est de plus en plus sûr (Mille et une nuits). « La France ne doit pas disparaître », écrit Natacha Polony. Aimer la France : voilà ce qui est suspect en nos temps. Mauvais procès que celui-ci. Et voici pourquoi. Il y a deux manières d’aimer son pays. L’une consiste à le croire meilleur que les autres. Il y a ainsi des gens qui aiment la France parce que c’est la « fille aînée de l’Église », ou à cause des « quarante rois qui… etc. ». Ceux-là sont des réactionnaires qui aiment la France en ne la comprenant pas. D’autres, des progressistes, aiment la France parce qu’elle aurait inventé les « droits de l‘homme ». Et parce qu’elle a fait « la Révolution ». Ceux-là ne comprennent pas plus la France que les précédents. Tous deux, réactionnaires et progressistes, aiment mal la France parce qu’ils la comprennent mal.

Il y a une autre façon d’aimer la France, qui est celle de Natacha Polony et qui paraît la seule raisonnable. Il faut aimer la France malgré ses défauts, malgré ses limites, et dans ces limites. Il faut aimer la France parce que c’est la porte d’entrée vers l’universel qui nous est donnée (et si nous étions Turcs, ce serait la Turquie, Argentin, ce serait l’Argentine, etc.), parce que c’est la forme de civilisation qui est à notre portée si on veut aimer la civilisation. Aussi parce que c’est une des incarnations de la civilisation européenne. Et surtout, parce que si l’on n’aime pas son pays on peut encore moins aimer les autres pays. Parce que l’alternative n’est pas entre aimer son pays et être internationaliste mais entre aimer son pays et être nihiliste.

Or c’est bien là que se situe le choix. On peut ne pas aimer son pays parce que son histoire n’est pas sans tâches mais, si on n‘aime pas son pays, on n’aime pas l’histoire des hommes et on tombe dans le nihilisme, on n’a plus d’autres solutions que d’en appeler au réensauvagement du monde (ou de l’attendre et de ce point de vue il n’y a pas trop à s’inquiéter car il arrive et même il est déjà là). Sans amour de son pays, du pays dans lequel on vit et vivra il ne peut y avoir de regard critique et d’exigence vis-à-vis de lui. L’amour de son pays ne consiste pas à l’idéaliser, il consiste à vouloir lui donner un horizon, une hauteur, un idéal.

On a le droit, bien entendu, d’être nihiliste, mais alors il ne faut plus nous raconter d’histoires, il ne faut plus nous parler de « droits de  l’homme ». Et il faut abandonner toute ambition éducative. Or c’est bien de cela qu’il s’agit et c’est ce que montre Natacha Polony en revenant sur la grande question de l’éducation dans notre pays.

Depuis les années 75, les « pédagogistes » « de gauche » et  libertaires ont marché séparément des libéraux « de droite » ou des partisans réactionnaires du chèque scolaire soit de la monétarisation de l’école. Mais, bien que marchant séparément, et même s’ignorant, ils ont frappé ensemble. Les pédagogues libertaires ont en effet concouru au même résultat que les modernisateurs libéraux qu’ils prétendent détester. En d’autres termes, les libertaires ont gagné la bataille idéologique et leur victoire a permis en fait la victoire sociologique des libéraux, à savoir une école de plus en plus inégalitaire, mettant hors service l’ascenseur social et favorable uniquement à la super-classe mondiale. Et cela sous le nom de la fumeuse « économie de la connaissance » et sur fond d’ethnicisation de l‘école et de la société, ethnicisation dont le nom pudique est « diversité ». Utilitaristes libéraux ne voyant que l’économie et ce qui sert à l’économie et libertaires partisans des autonomies en tous genres et des expérimentations multiples ont abouti conjointement au résultat d’une éducation publique ex-nationale ayant perdu son unité et sa capacité de faire émerger en son sein de nouvelles élites issues de toutes les classes de la société. C’est le mouvement analysé par Mark Lilla comme une « double révolution libérale ». Libérale-libertaire en vérité.

Ce qu’ « ils » – libéraux et libertaires – ont frappé ensemble et avec un triste succès, c’est bien la conception républicaine de l’école publique.  Pour les « pédagogistes », les savoirs sont moins importants que le savoir-être, que l’éveil des capacités, que la « construction de ses propres savoirs » par le jeune – d’où le nom de « pédagogie constructiviste » qui leur est appliqués – ils croient au fond en un état de nature qu’il suffirait de réveiller au lieu d’éduquer et de travailler pour s’élever. Pour les libéraux et le milieu des grandes entreprises, l’école doit former aux métiers, elle doit former à l’entreprise, être « ouverte » sur l’entreprise, comme si le milieu de l’entreprise n’était pas d’abord une fermeture sur tout ce qui n’est pas efficacité immédiate et compétitivité, et comme si les jeunes n’auraient pas plus que de besoin l’occasion de passer le reste de leur vie dans le milieu de l’entreprise. L’idéologie dominante venue des libéraux obsédés par la croissance économique, c’est l’idéologie d’une école qui doit permettre de « s’adapter à la société moderne » (Natacha Polony). Paradoxe : quand l’école était totalement séparée du monde de l’entreprise soit dans les années cinquante et soixante, tous les diplômés trouvaient du travail, et depuis que l’école est obsédée par l’idée de « préparer au monde du travail », les diplômés ne trouvent justement plus de travail. Ce n’est pas seulement parce qu’il y a du chômage, c’est parce que quand on veut courir après les métiers, et courir après les besoins économiques, on raisonne à court terme et on est toujours en retard. L’école doit d’abord former des citoyens, elle doit d’abord apprendre à penser librement, et non à avoir des gestes « éco-citoyens », à être « conscientisés » contre le « racisme », celui-ci sorti de toute rationalité analytique et devenu un ogre de la pensée, ouvert à la théorie du « gender », ouvert à la diversité, déterminés à agir pour une « planète propre » et autres actions dites moralisantes qui sont l’inverse du vrai souci moral, de la vraie éducation à la fierté, de l’authentique sens de l’honneur. Pour former des citoyens l’école doit partir du principe qu’il y a bel et bien des savoirs à acquérir, et non des intuitions intimes à réveiller, sorte de rousseauisme primaire prégnant  dans l’idéologie dominante.

Ces savoirs et ces grands récits n’ont bien entendu pas une valeur absolue, ils permettent de se construire et ensuite d’aller plus loin. Pourquoi pas d’aller vers d’autres grands récits. Prenons un exemple : une éducation chrétienne a-t-elle jamais empêché quelqu’un de se découvrir athée ultérieurement ? Bien entendu non. Mais elle permet au moins de savoir ce qu’est la croyance et ce qu’est l’incroyance. Il en est de même pour les grands récits nationaux ou sociétaux. Ils sont nécessaires pour qu’existe un savoir commun, à partir duquel il puisse y avoir consensus ou dissensus mais en tout cas un nécessaire recul, recul par rapport aux pulsions immédiates, par rapport au désir de « tout tout de suite » fort bien analysé par Morgan Sportès dans son livre éponyme. Si nous ne réhabilitons pas l’école républicaine et méritocratique, c’est la France elle-même comme notre maison commune qui sera morte. Sans éducation, il n’y a pas de République, sans République, la démocratie n’est qu’un leurre, ou la tyrannie des imbéciles. Cela devrait réveiller les énergies.

Pierre Le Vigan

Natacha Polony, Le pire est de plus en plus sûr. Enquête sur l’école de demain, Mille et une nuits, 2011, 110 p., 9 €.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=2193

Maron, Mosebach und der Islam in Deutschland

 

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Maron, Mosebach und der Islam in Deutschland

Martin LICHTMESZ

Ex: http://www.sezession.de/

Der Feind ist die eigene Frage als Gestalt, formulierte Carl Schmitt. Ob man den Islam pauschal als „Feind“ einstuft oder nicht: seine wachsende Präsenz in Deutschland wie in ganz Westeuropa wirft Fragen über die eigene Identität auf, denen kaum mehr auszuweichen ist und die über kurz oder lang einen Entschluß erzwingen werden. Insofern kann man den koranverteilenden Salafisten geradezu dankbar sein, daß sie die Öffentlichkeit mit der Nase auf eine gern verdrängte Problematik stossen – nicht zuletzt auf die Frage, wer wir eigentlich selbst sind.

Der berüchtigte Satz des unseligen Christian Wulff, wonach der Islam zu Deutschland „gehöre“, hat nun erneut von zwei verschiedenen Seiten Einspruch erhalten. Da wäre zum einen die 1941 geborene Schriftstellerin Monika Maron, die erkannt hat, daß gutgemeinte Umarmungen und Eingemeindungen dieser Art keineswegs die real bestehende Kluft überbrücken können:

Ehe dieser Satz so unkommentiert in den Boden des deutschen Grundgesetzes gerammt wird, sollte wenigstens für alle deutschen Staatsbürger hinreichend erklärt werden, welche Konsequenzen er nach sich zieht und welche Kollisionen mit anderen Selbstverständlichkeiten, die seit der Aufklärung zu Deutschland gehören, unausweichlich wären.

Die Salafisten belehren uns gerade, wie es aussieht, wenn Muslime den Koran tatsächlich so ernst nehmen, wie er es von ihnen verlangt. Wer auf YouTube gesehen hat, wie der oberste Prediger der Salafisten in Deutschland muslimische Knaben indoktriniert, kann nur erschrecken.

Und es beruhigt nicht wirklich zu hören, dass nur vier- oder fünftausend Salafisten in Deutschland leben und die wenigsten von ihnen Terroristen sind, wenn man gleichzeitig weiß, dass als Salafisten die nicht-saudischen Wahabiten bezeichnet werden, der Wahabismus aber Staatsdoktrin im reichen Saudi-Arabien ist, das seine religiös-dogmatischen Verbündeten weltweit unterstützt und finanziert.

Es ist nicht nur leichtfertig, sondern verantwortungslos, dem Islam seine Zugehörigkeit zu Deutschland zu bescheinigen, ohne gleichzeitig klar zu benennen, wie er sich reformieren muss, um kein Fremdkörper in einem säkularen und demokratischen, die Freiheitsrechte des Individuums achtenden Staat zu bleiben.

(…)

Ich frage mich auch, warum unter dem Dach der Religionsanstalt Ditib, die der Leitung, Kontrolle und Aufsicht des staatlichen Präsidiums für Religiöse Angelegenheiten der Türkei und damit indirekt dem türkischen Ministerpräsidenten untersteht, mehr als 800 türkische Beamte in Deutschland dafür sorgen dürfen, dass ihre ehemaligen Landsleute ihrem Herkunftsland und traditionellen Religionsverständnis möglichst eng verbunden bleiben, und ihnen damit die allmähliche Verschmelzung mit der deutschen Gesellschaft erschweren oder sogar unmöglich machen.

All das führt geradezu zwangsläufig zur Konfrontation mit der eigenen Identität, da die Moslems keinerlei Probleme haben, die ethnisch, kulturell und religiös „Anderen“ zu identifizieren:

Seit 20 Jahren gewöhnen wir uns nun daran, dass wir nicht mehr Bundesbürger und DDR-Bürger sind, sondern einfach Deutsche, wie die Bewohner anderer Länder einfach Polen, Engländer, Franzosen oder Türken sind.

Ich möchte nicht, dass man mich jetzt mit der rassistischen Bezeichnung Bio-Deutsche belegt, wie ich auch gerne auf die Klassifizierung „mit Migrationshintergrund“ verzichten würde, wenn die so Genannten sich auch als Deutsche verstehen wollten, weil sie hier geboren wurden, vielleicht sogar schon ihre Eltern, weil wir alle gemeinsam hier leben, und weil es mir gleichgültig ist, an welchen Gott jemand glaubt, solange es dem anderen auch gleichgültig ist.

Ja, das ist die immer wiederkehrende Melodie, „wenn“ es doch so wäre, und alle gleichermaßen mitspielen würden! Aber warum tun sie es nicht? Warum sind sie nicht so wie wir? Warum denken und fühlen sie nicht so wie wir? Es ist der immergleiche Schock des Liberalen darüber, daß die „Differenz“ eben doch mehr als ein diskursives Spiel im pluralistischen Sandkasten ist, sondern eine blutige Realität.

Maron bezeichnete bereits letztes Jahr im Spiegel  die Ausbreitung des Islam als Gefahr für den säkularen, religionsneutralen Staat. Dabei hat sie erkannt, daß das liberale System vor einer Herausforderung steht, der es kaum gewachsen ist, und die seine Lücken und Selbstwidersprüche zutage treten läßt. Maron schrieb:

Irreführend und unverständlich wird es, weil natürlich niemand der öffentlich Streitenden von sich behaupten würde, er sei ein Gegner aufklärerischen Gedankenguts.

Im Gegenteil, die glühendsten Verteidiger islamischer Sonderrechte berufen sich auf die Toleranz als oberstes Gebot der Aufklärung und erklären die Kritiker des Islam und seiner weltlichen Ansprüche für paranoid, phobisch oder aber, noch schlimmer, für fremdenfeindlich und rassistisch. Das Absurde ist, dass mit diesem Vorwurf auch islamkritische Türken, Iraner, Ägypter bedacht werden, die vom Verdacht der Fremdenfeindlichkeit und des Rassismus ja ausgeschlossen sein müssten, so dass allein ihre Kritik am Islam Anlass genug ist, sie öffentlich zu diskreditieren.

Nun kann man sich erklären, warum die Vertreter von Milli Görüs und der Ditib im Namen gläubiger Muslime ihre Anforderungen an die deutsche Gesellschaft lauthals vertreten. So verstehen sie ihre Aufgabe, auch wenn das dem Zusammenleben der Muslime mit allen anderen Bürgern des Landes nicht unbedingt zuträglich ist. Dagegen bleibt es ein Rätsel, warum die Grünen und die SPD, deren Mitglieder und Anhängerschaft des religiösen Fundamentalismus dieser oder jener Art kaum verdächtig sind, kleinstadtartige Riesenmoscheen und die Kopftuchpflicht für kleine Mädchen zu Zeichen aufklärerischer Toleranz erheben; warum der sich als links verstehende Journalismus eine geschlossene Kampffront bildet für das Eindringen einer vormodernen Religion mit ihrem reaktionären Frauenbild, ihrer Intoleranz gegenüber anderen Religionen und einem archaischen Rechtssystem. Warum stehen diese Wächter der richtigen Gesinnung nicht auf der Seite der Säkularen aller Konfessionen? Warum verteidigen sie islamische Rechte gegen europäische Werte und nicht umgekehrt?

Das sind entscheidende Fragen,deren Antworten wohl in den Untiefen eines gestörten Identitätsgefüges zu suchen sind. Schon Botho Strauß hat 1993 erkannt, daß die linken Intellektuellen nicht freundlich zum Fremden um seiner selbst willen sind, „sondern weil sie grimmig sind gegen das Unsere und alles begrüßen, was es zerstört“, woran sich utopische Hoffnungen und Wahnideen knüpfen. Was aber das „Unsere“ ist, das gerade die Deutschen so scheuen, läßt sich nicht durch einen Katalog von „Werten“ oder ein regulatives System ersetzen, denn unser gewordenes geschichtliches Sein umfaßt viel mehr als dies.

Jan Werner Müller kritisierte in der Zeit, daß der europäische Rechtspopulismus à la Wilders und Le Pen „Werte wie Freiheit und Emanzipation“ nicht „liberal-universalistisch“ verstehen würde, „sondern als Teil eines nationalen Selbstverständnisses, das die Fremden – vor allem die Muslime – nicht teilen können.“ Das kann man drehen und wenden und bewerten, wie man will: Wilders, Le Pen & Co. sind hier nicht nur faktisch im Recht: sobald diese „Werte“ tatsächlich absolut, als oberster Gott quasi, gesetzt werden, verlieren sie ihren konkreten Sinn und ihre Erdung, entorten und abstrahieren sich ins Bodenlose und Luftleere, machen ihre Gläubigen letztlich politik- und überlebensunfähig.

Das pluralistisch-liberale System, das durchaus dem europäischen Hang zum Individualistischen entgegenkommt, kann nur so lange einigermaßen bestehen, als in der Gesellschaft ein gewisser Konsens existiert, und die „kulturellen Selbstverständlichkeiten“ und Erwartungshaltungen im Großen und Ganzen geteilt werden. Wenn der pluralistische Ansatz jedoch überdehnt wird, droht das ohnehin schon recht fragile und komplizierte Gefüge auseinanderzufallen. Und dieser Fall tritt eben durch die signifkante Zuwanderung von Moslems ein, deren mentale Prägungen und primäre Loyalitäten zu einem erheblichen Teil grundverschieden von den Unseren sind. Dennoch müssen sie vom Rechtsstaat und vom Grundgesetz her als Gleiche behandelt werden. Und das wirft nun einige nicht geringe Probleme auf.

Der Staatsrechtler Ernst-Wolfgang Böckenförde äußerte in einem Interview dazu:

Den Katalog solcher verbindlicher Normen finden Sie im Grundgesetz. Jenseits dessen gehört es aber auch zur freiheitlichen Ordnung einer Gesellschaft, dass sie innere Vorbehalte gegenüber ihre Wertsetzungen akzeptiert. (…) Entscheidend ist, dass alle Bürger das geltende Recht und die Gesetze anerkennen und befolgen. Wenn aber jemand denkt, „eigentlich ist das nichts Gutes, andere Gesetze wären besser“ – dann ist ihm das unbenommen. Die Gedanken sind frei. Daran darf eine freie Gesellschaft keinen Zweifel lassen.

Ihnen genügt wirklich die formale Anerkenntnis, auch ohne innere Zustimmung?

Innere Zustimmung wäre gewiss wünschenswert. Ich darf sie aber nicht zur Voraussetzung für ein Leben in unserem Land machen. Ich halte gar nichts davon, Einwanderern irgendwelche Wertebekenntnisse abzuverlangen, zumal der Begriff „Wert“ schwammig ist und mit den verschiedensten Inhalten gefüllt werden kann. Verlangen kann und muss ich, dass sich jeder an die Gesetze hält. Mit dieser bürgerlichen Loyalität muss ich es dann aber auch bewenden lassen. Zumal auch diese mehr ist als etwas rein Formales.

Worin liegt das „mehr“?

Im pflichtgemäßen Verhalten gegenüber einer Rechtsordnung, wie sie übrigens der Islam von den Gläubigen in der Diaspora ausdrücklich erwartet.

Schon hier könnte man einwerfen: vor allem aus taktischen Gründen. Und für den gläubigen Moslem steht in jedem Fall das islamische Recht über dem jeweiligen Recht des Diaspora-Staates. Böckenförde zeigte sich dennoch optimistisch:

Das bewirkt eine bestimmte Einstellung. Rechtsgehorsam, wie es das Verfassungsgericht einmal genannt hat, hat so sehr konkrete Verhaltensweisen zur Folge, die auch geeignet sind, mentale Gegensätze auf die Dauer abzuschleifen.

Auf letzteres sollte man nicht vertrauen, zumal die Frage offen bleibt, wodurch der Rechtsgehorsam, der Respekt vor dem Gesetz, also die nicht  nur taktische Anerkennung seiner Legitimität denn erzwungen werden soll, wenn nicht von vornherein eine gewisse innere Zustimmung besteht, wie man sie eben bei den meisten Stammeuropäern voraussetzen kann. Sollte sie nur auf Gewaltandrohung beruhen, ist die Grundlage brüchig. Die Respektlosigkeit vor Staatsorganen und Polizei ist europaweit ein typisches und häufiges Phänomen unter moslemischen Einwanderern, insbesondere unter den notorisch unruhigen „Jugendlichen“.

Einspruch gegen das Wulff-Axiom kam auch in der Welt vom 20. April von Martin Mosebach. Im Gegensatz zu der aus der DDR stammenden Monika Maron, die generell mit keiner Form von Religion „behelligt“ werden will, vertritt Mosebach einen dezidiert römisch-katholischen Standpunkt traditionalistischer Prägung. Hier hat die Verteidigung des religionsneutralen, liberal-säkulären Staates, die Maron so am Herzen liegt, geringe bis keine Bedeutung. So argumentiert er auch stärker auf historischer Grundlage, weniger mit „Werten“:

 Mosebach: Wenn ein Politiker sich über den Islam äußert, kann er sagen: Die Deutschen, die sich zum Islam bekennen, haben dieselben Bürgerrechte wie die anderen Deutschen. Das ist eine Selbstverständlichkeit. Aber der Satz „Der Islam gehört zu Deutschland“ ist eine verantwortungslose und demagogische Äußerung. Was hat der Islam zu unserer politischen und gesellschaftlichen Kultur bisher beigetragen? Unser Grundgesetz fußt auf dem Christentum, auf der Aufklärung und auf weit in die deutsche Geschichte zurückreichenden Konstanten, wie etwa dem Partikularismus. Da gibt es kein einziges islamisches Element – woher sollte das auch kommen? Wenn die muslimischen Deutschen die kulturelle Kraft besitzen sollten, der deutschen Kultur islamische Wesenszüge einzuflechten, dann mag man in hundert Jahren vielleicht einmal sagen: der Islam gehört zu Deutschland.

Welt Online: Gehört das Christentum noch zu Ostdeutschland?

Mosebach: Natürlich. Dieses Land ist ein Geschöpf des Christentums. Seine Städte, seine Sprache, seine Kunst, alles. Das vergeht nicht in ein paar Jahrzehnten religiöser Ausdünnung.

Nun gibt es freilich auch hier einige Fallstricke und blinde Flecken, die man häufig bei katholischen Konservativen antrifft. Es gibt hier eine gewisse hartnäckige Verachtung jenes Blutes, das stärker als Wasser ist, all dessen, was etwas voreilig als „biologisch“ oder „nur biologisch“ abgetan hat, wie eben der Volkszugehörigkeit, die, so man es will oder nicht, ein bedeutendes, nicht aus der Welt zu schaffendes Movens unter den Menschen ist. Aber die katholische Welt, so wie ich sie sehe und liebe, ist eben auch die Welt des Konkreten, des Fleisches und der Inkarnation. Sie besteht es aus einer vertikalen und einer horizontalen Linie, Geist und Körper, und beide zusammen formen das Kreuz.  Mögen wir alle Brüder in Christo sein, wir gehören dennoch auch irdischen Ordnungen an, für die wir eine ethische Verantwortung tragen.

Mosebach spricht von „Deutschen, die sich zum Islam bekennen“: meint er damit deutsche Konvertiten, von denen es bisher nicht allzu viele gibt, oder ist er gar, nicht anders als ein durchschnittlicher Grüner oder Sozialdemokrat, der Auffassung, daß die deutsche Staatsbürgerschaft ausreiche, um etwa einen Türken, Kurden oder Araber in einen Deutschen zu verwandeln? Jedermann, und gerade der Paßdeutsche selbst, weiß, daß dies nicht der Fall ist. Ein Kalb wird kein Pferd, wenn es in einem Pferdestall geboren wird.Wenn Deutschland in den nächsten Jahrzehnten islamisch wird, dann geschieht dies ja nicht durch massenhafte Konversionen der Stammdeutschen, sondern primär auf demographischem Weg durch die Kolonisierung des Landes durch fremde Völker. Kein Affekt gegen einen „Volksbegriff“ oder die „Biologie“ sollte den Blick für diese Tatsache trüben.

Eine weitere Falle ist hier, die islamische Frage als eine reine Religions- und Konfessionsfrage mißzuverstehen. Wie es dazu kommt, liegt nahe. Ein religiöser Mensch, der die Heißen und die Kalten den Lauwarmen vorzieht, und von einer glaubens- und transzendenzlosen Welt angewidert ist, wird sich nur ungern in eine Reihe mit etwa Monika Maron oder Necla Kelek oder Henryk Broder stellen, die von den Moslems (und eben auch Christen) die Anpassung an die „säkulare, freiheitliche Gesellschaft“ fordern.  Mosebach:

Welt Online: Warum sehen so viele Menschen in Deutschland den Islam als Konkurrenz, obwohl sich immer weniger zum Christentum bekennen?

Mosebach: Die Sorge vor dem Islam in Deutschland ist weniger eine Sorge von Christen als von Leuten, die sich von der Kirche schon sehr weit entfernt haben. Die empfinden Religion an sich als gefährlich, und im Islam sehen sie eine Rückkehr der Religion.

Welt Online: Ist Ihnen aus christlicher Sicht ein Muslim lieber als ein Atheist?

Mosebach: Was heißt lieber. Er ist mir auf jeden Fall näher. Selbstverständlich.

Da fragt man sich nun, welchen „Muslim“ Mosebach hier meint. Pierre Vogel? Osama bin Laden? Mullah Krekar? Ibrahim Abou Nagie? Abu Hamza? Mohammed Merah? Allein die Vorstellung ist lachhaft. Und denkt Mosebach, daß sich diese Herren, die allesamt keine Atheisten sind und an ihren Gott glauben, umgekehrt ähnlich generös ihm gegenüber äußern würden? Nun zweifle ich nicht, daß es irgendwo auf der Welt kultivierte moslemische Pendants zu Mosebach gibt, wie es auch in der Tat so etwas wie eine universelle Wahlverwandtschaft der geistigen Menschen gibt, sein „Moslem“ ist aber eine reine Denkfigur aus einer idealisierten Nathan-der-Weise-Sphäre, und diese Aussage erscheint mir, offen gesagt, nicht konsequent für jemanden, der die Religion nicht allein „kulturalistisch“ versteht und bejaht, sondern explizit die Wahrheitsfrage stellt.

Und dann ist „Religion“ eben nicht gleich „Religion“, und dann gibt es auch kein Mehr oder Weniger der Wahrheit, sondern nur ein Entweder-Oder, und dann sind aber auch nicht alle Religionen gleichermaßen respektabel. Aus streng christlicher Sicht ist der Islam die häretische Irrlehre eines falschen Propheten, und Mohammed, den Dante nicht umsonst in der Hölle schmoren ließ, das Urbild dieser Figur. Der falsche Prophet aber ist noch schlimmer als der bloße Ungläubige oder Glaubenslose, denn er verbreitet aktiv die Lüge, wie der Antichrist. Umgekehrt macht es aus islamischer Sicht keinen Unterschied, ob ein Ungläubiger Atheist oder Christ oder Jude ist – er ist gleichermaßen verdammt und wird auch entsprechend behandelt. Der Koran ist diesbezüglich völlig eindeutig.

Mosebach liegt auch falsch, anzunehmen, daß sich die Menschen in erster Linie vor dem Islam als Religion fürchten. Sie fürchten sich viel mehr vor Gewalt, Landnahme, Repression, Erpressung, Enteignung, Entfremdung und Überfremdung. Nicht der Islam an sich ist unser Problem, sondern die Masseneinwanderung inkompatibler Völker. Die „Islamkritiker“ müssen reif werden und zu Einwanderungskritikern werden. In dieser Problematik spielt der Islam allerdings die Rolle eines aggressiven, verschärfenden und beschleunigenden Moments. Man sollte hier sich nicht von dem religiösen Element hypnotisieren lassen wie das Kaninchen von der Schlange.

Gerade viele Konservative erliegen dieser Versuchung, weil sie in dieser religionsfeindlichen Zeit dazu neigen, generell die Partei der geschmähten und hochmütig überwunden geglaubten Religion zu ergreifen. Wir alle wissen, daß uns nur noch ein Gott retten kann. So hat es Martin Heidegger 1966 gesagt. Aber nicht jeder beliebige dahergelaufene Gott. An ihren Früchten werdet ihr sie erkennen. Trotzdem kenne ich viele verzagte Konservative, unter ihnen nicht wenige dem Traditionalismus nahestehende Christen, die schon unsicher die Hand nach Allah ausstrecken oder sich ihm gegenüber zumindest aufwärmen, weil offenbar keine anderen Götter im Angebot sind.

Hier gilt es, den Skeptiker und Aufklärer einzuschalten. Eine Religion kann, wie etwa bei Canetti nachzulesen, Folge eines Massenwahns und eine Art evolutionäres Vehikel des Willens zur Macht sein, das dann letzten Endes vor allem weltlichen Dingen dient. Der Islam wäre dafür das Beispiel par excellence, und darum ist er auch ausreichend von Nietzsche und vielen Faschisten bewundert worden. Der Koran erteilt den Freibrief zum ungehemmten Willen zur Macht in einem Maße, wie es dem Neuen Testament diametral entgegengesetzt ist, wie das Leben Christi dem des Mohammed. Zu seinen Blütezeiten war der Islam eine pure, gut geölte Machtentfaltungs- und Eroberungsmaschine, und als solche funktioniert er noch heute.

Die Sorge um die Islamisierung hat mit Kirchenferne und Abfall vom Glauben also erstmal rein gar nichts zu tun. Sie ist in der Tat angesichts ihres fortgeschrittenen Stadiums immer noch allzu gering. Wären die Deutschen heute kirchentreu und gläubig, dann würde der Islam kaum so nachsichtig toleriert und verteidigt werden, wie es heute der Fall ist, dann wäre es überhaupt gar nicht erst zu einer derart massiven Landnahme gekommen, und dann würde es heute schon längst heftig krachen zwischen Christen und Moslems. Dafür spricht sowohl die historische als die zeitgenössische Evidenz. Die Glaubensstarken haben einander in der Geschichte selten toleriert, und sie standen sich gegenseitig umso ferner, je stärker ihr Glaube war. Das alte, gläubige Europa hat nicht nur den Islam als Todfeind bekriegt, es hat innerhalb der Christenheit erbittert um die Rechtgläubigkeit gekämpft. Es waren auch nicht die kirchentreuen Christen, die die Moslems in die Mauern Europas ließen, sondern die Glaubenslosen und die Anhänger diverser säkularer Ersatzreligionen, die unter anderem vom Haß auf das Christentum motiviert sind.

Auch hier antwortet Mosebach ausweichend:

Welt Online: Sie fürchten nicht, dass der Islam das Christentum in Europa verdrängt?

Mosebach: Dem Christentum ist ja nicht der historische Erfolg geweissagt. In den verschiedenen Apokalypsen ist ihm geweissagt, dass die Kirche in den letzten Tagen vor dem Ende der Welt fast vollständig verschwinden wird.

Nun gut – aber auch die Welt wird nach dieser Weissagung vollständig verschwinden, die Ernte wird eingefahren, und das große Tier, der falsche Prophet, Gog und Magog werden vernichtet werden. Kein Grund für den Christenmenschen, sich diesen in irgendeiner Weise „nahe“ zu fühlen.


 Maron, Mosebach und der Islam in Deutschland

lundi, 30 avril 2012

Immigration : Du refus de voir à la peur de savoir

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Ex: http://fr.novopress.info/
 
Exposé fait lors du colloque “Peut-on raisonnablement estimer les coûts de l’immigration et de l’intégration ?” organisé par l’Institut de Géopolitique des Populations le 16 février à Paris.

Concernant ce colloque nous avons déjà publié :
- l’exposé de Jean-Yves Le Gallou, “Le coût de l’immigration annuelle supplémentaire : 18 milliards d’euros
- l’exposé d’Yves-Marie Laulan, président de l’Institut de Géopolitique des Populations, “L’impact macro-économique de l’immigration”
- et la Synthèse des travaux du Colloque.

Après avoir entendu ces spécialistes et ces économistes de grande qualité, j’aimerais vous donner le sentiment d’une non-spécialiste, mais d’une Française qui se pose une question : pourquoi nos élites, qui ont le pouvoir et les moyens d’améliorer une situation qui se détériore au fil des années, ne le font-elles pas ? Il y a clairement un refus de voir la situation, et notamment le coût de l’immigration, mais ce refus de voir recouvre peut-être une véritable peur de savoir, ce qui serait plus grave encore.

I) LE REFUS DE VOIR

1) Que refuse-t-on de voir ?

a) On refuse de voir les faits, de regarder la réalité en face. En voici quelques exemples:

Les faits parlent d’eux-mêmes et chacun peut les constater. Les salles d’attente des urgences dans les hôpitaux remplies par des foules venues de tous les pays. Nous avons tous vu ces jeunes sans titre de transport sauter les barrières dans le métro ou se faire arrêter par une armada de contrôleurs. Pire, que l’on songe aux scènes de violence de l’automne 2005, où il y eut 2 morts, 130 policiers blessés, 10 000 véhicules mis à feu, 120 nuits d’émeute, 4500 arrestations, et où le gouvernement fut obligé de déclarer l’état d’urgence. Une véritable guérilla urbaine aux portes de Paris. Que l’on songe à la montée et la radicalisation de l’islam dans nos banlieues qui font fuir les premiers habitants autochtones de ces banlieues devenues des zones de non-droit, où même la police n’ose plus entrer, et où le trafic de drogue fait la loi. En mars 2005 le journal le Monde titrait« le spectre des violences anti-blanc » dirigés contre les médecins, les chauffeurs de bus, les policiers, les professeurs. Le 13 février 2012 les députés admettent que « le souci est de lutter plus efficacement contre les actes de délinquance commis par une frange de la population qui a fait de la violation de la loi pénale son mode de vie ». Pour justifier les expulsions du territoire, un député explique que « le nombre de ressortissants mis en cause dans les cambriolages ou vols avec violence depuis 2008 a respectivement augmenté de 40% et de 37,4% ».Tout le monde peut constater ces faits de la vie quotidienne, évoqués à la télévision et dans la presse : on donne l’âge, le statut social de l’auteur des méfaits parfois son domicile ou le lycée qu’il fréquente mais jamais ces faits ne sont rapportés à l’origine étrangère ou immigrée des personnes. Autant de faits qui laissent dire à 60% de Français selon un sondage SOFRES du mois dernier que « l’on ne se sent plus en France » ou « qu’il y a trop d’étrangers. » Mais les coûts ne sont pas évoqués, car le grand public ne dispose pas des chiffres correspondants.

b) On refuse aussi de voir les chiffres :

Immigration : Du refus de voir à la peur de savoir – Par Joëlle-Anne Robert


Puisque ces faits sont connus de tous, on devrait pouvoir les chiffrer ; or, on refuse de nous donner les statistiques. Témoin le livre de Michèle Tribalat, chercheur à l’INED, intitulé Les yeux grands fermés qui regrette qu’il n’y ait pas « de statistiques adéquates » et montre les vicissitudes qu’elle a connues pour publier des statistiques, qui deviennent « secret défense» et pratiquement inaccessibles aux chercheurs. « Nous n’avons ni registre de la population ni registre des étrangers… Pourquoi cette lacune ? Par respect de la personne humaine….De qui se moque-t-on ?… On sait que le plus petit Français est fiché par les impôts, la mairie, le téléphone, l’URSSAF… mais le ministre de l’Intérieur ne publie que des estimations !… La guerre des chiffres est une véritable guerre idéologique ».Ce livre aurait pu être sous-titré « Les tribulations d’un chercheur de l’INED» !

A quoi servent des statistiques dont on ne peut publier les analyses ? Alors que la Grande-Bretagne et les USA publient sans complexe ni tabou des rapports sur le problème de l’immigration, ceux-ci ne sont ni traduits ni publiés en France. On mentionnera ici le débat sur les statistiques ethniques, où, derrière les grandes déclarations de principe, on finit par se demander si l’on ne veut pas éviter de déboucher sur des conclusions gênantes : par exemple, on s’est habitué à l’idée que les pauvres immigrés comptent beaucoup plus de chômeurs que les Français , mais on sait rarement qu’il y a moins de chômeurs chez les Portugais vivant en France que chez les Français eux-mêmes, ce qui risquerait d’être vexant pour les autres immigrés… mais aussi pour nous.

Plus grave, on nous donne un certain nombre de chiffres, mais en déformant leur présentation ou en occultant complètement la dimension de ces chiffres liés à l’immigration : Le 20 Avril 2004, l’INED annonce « la France n’est plus un pays d’immigration massive» ; « Il n’y a pas plus d’étrangers dans notre pays qu’il y a 30 ans » déclare un député à l’Assemblée nationale. Aussitôt la presse s’empare de cette phrase pour en faire une donnée de référence. Le député a simplement oublié le nombre d’étrangers naturalisés pendant cette période ! On nous dit aussi que la natalité française est la meilleure d’Europe mais sans dire que cela est largement dû à l’immigration. On se souvient de cette photo du Figaro du 19 janvier 2011 en première page montrant 9 charmants bambins blancs, sous le titre : « Les Françaises n’ont jamais eu autant d’enfants depuis 35 ans » !!! On apprend d’autre part que les mariages mixtes entre Français et étrangers sont en augmentation rapide, ce que l’on pourrait interpréter comme un succès de l’intégration par le mariage, mais on oublie de nous dire que bon nombre de ces prétendus mariages mixtes se font entre 2 personnes de même origine étrangère, dont l’une a déjà la nationalité française et l’autre non. On nous fait croire à l’intégration alors que c’est l’endogamie qui progresse.

On a la nette impression qu’en France le gouvernement brouille sciemment les cartes, gêné de dire la vérité aux Français, d’annoncer des résultats qui sont politiquement incorrects. Mais s’agit-il uniquement du gouvernement ?

2) Qui nous refuse l’accès à ces connaissances ?

Immigration : Du refus de voir à la peur de savoir – Par Joëlle-Anne Robert


a) Les médias, dont ce serait le devoir de les diffuser manquent d’objectivité dans la présentation des faits et font passer presque uniquement le message d’une immigration positive pour la France, voire idyllique, « une chance pour la France »comme le disait déjà en 1984 Bernard Stasi. Par contre, les médias ne manquent pas de se mobiliser pour le moindre incident affectant une famille immigrée ; par exemple on montre une famille d’immigrés clandestins menacés d’expulsion alors que ses enfants sont scolarisés en France. On nous donne les photos des associations manifestant devant l’école, et les interviews des parents et des amis désolés, mais on ne pense pas à nous rappeler l’absurdité d’une situation où les lois françaises se contredisent entre elles. La presse ne rappellera pas l’ambiguïté de la loi qui oblige les immigrés légaux et clandestins à mettre leurs enfants à l’école alors qu’ils n’ont pas le droit de rester en France. Les médias nous donnent une image complètement unilatérale, basée sur la manipulation des bons sentiments et la mauvaise conscience. En cela, ils suivent certes leur politique de communication, qui divise le monde entre « les gentils et les méchants », les gentils étant les immigrés et ceux qui les soutiennent, et les méchants tous les autres, mais les médias ne suivent-ils pas aussi des consignes qui leur viennent de plus haut ?

b) les autorités publiques

Le terme d’ « autorités publiques » est bien sûr très large, en fait celles-ci sont caractérisées par une grande multiplicité, quirend leur action moins lisible et brouille les pistes.

- Le gouvernement et le parlement, théoriquement souverains, sont ainsi liés aux institutions européennes, elles-mêmes très engagées en faveur de l’immigration, dans un jeu complexe, où ils peuvent soit prendre l’initiative de lois ou de règlements, soit dire qu’ils sont obligés de le faire au nom du droit européen, qu’ils choisissent ou non de respecter en pratique (cas des réfugiés tunisiens arrivés à Lampedusa, passés par l’Italie et interceptés par la France à Menton, en violation des accords de Schengen).

Le problème est là, quotidiennement sous nos yeux. Au lieu de regarder la vérité en face, nos élus et nos fonctionnaires préfèrent proposer des décrets ou des lois, qui se succèdent sans cohérence. Par exemple, lorsque le gouvernement de Giscard d’Estaing a proposé en 1974 le regroupement familial, il n’a pas réfléchi au coût que cela pourrait représenter des décennies plus tard. Alors qu’en France nous tendons à remplacer notre politique familiale par une politique sociale, nous pratiquons une politique familiale pour les immigrés. C’est tout de même un comble ! La spirale infernale du regroupement familial a commencé et n’a pas cessé puisque aucun gouvernement n’a eu le courage de reconnaître que c’était une erreur fatale, et personne n’a voulu revenir sur ce principe. Au contraire, les Allemands, les Danois, les Autrichiens ont des lois pour restreindre le regroupement familial, qui pour eux n’est pas une fin en soi. Sans compter que cette immigration au seul motif du regroupement familial n’assure ni emploi ni logement, et surtout rend l’immigration définitive.

Trois ans après, en 1977, le secrétaire d’Etat aux travailleurs manuels et immigrés du gouvernement Barre, Lionel Stoléru lance l’opération du « million » pour inciter les étrangers à rentrer chez eux, mais en même temps on instaure des « cours de langue et de civilisation d’origine »dans nos écoles, ce qui est pour le moins paradoxal ! En 1978, on ne renouvellera pas les 500 000 cartes de travail mais en 1979, elles seront toutes renouvelées. Enchevêtrement de promesses non tenues, de tergiversations, un pas en avant, deux pas en arrière : on dit une chose et on en fait une autre, cette politique empêche de faire avancer les choses et finalement les Français ne comprennent plus rien à ce double langage.

- Les autorités judiciaires: les politiques publiques sont à la fois encadrées (Conseil Constitutionnel) et appliquées (tribunaux judiciaires et administratifs, police) de façon si diverse qu’elles contribuent à la confusion générale. En 1979 Christian Bonnet, ministre de l’Intérieur fait passer facilement une loi facilitant l’expulsion des clandestins ; mais le Conseil Constitutionnel annule l’essentiel de la loi car « c’est une atteinte aux droits de l’homme ». Droits de l’homme qui servent également de base à la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme) : le 30 Janvier 2012, le Figaro titrait« Les juges européens de la CEDH sous le feu des critiques » : au nom des droits de l’homme, ils imposent leurs vues sur les questions de société. Une ingérence de plus en plus contestée par David Cameron au Conseil de l’Europe, et par les Français (Romain Boffa, professeur à l’université de Lille, ou Astrid Marais, maître de conférence à Paris-Assas), qui dénoncent « le bouleversement de pans entiers de notre législation en contrariant notre politique de lutte contre l‘immigration ». Ils en arrivent même à parler de « diktat » de la CEDH. Sans compter les autres juridictions européennes, qui veillent à ce que les autorités françaises n’enfreignent pas les règles communautaires, et qui entretiennent par là un jeu complexe qui permet de « se renvoyer la balle » sans prendre ses responsabilités.

- Les organismes d’études publics (INSEE et INED… ) dépendent à la fois du gouvernement, qui est leur autorité hiérarchique, et des orientations scientifiques et idéologiques de leurs membres, ce qui fait que malgré quelques progrès (distinction par l’INSEE entre immigrés et étrangers) il reste de nombreuses lacunes dans nos connaissances comme on l’a bien vu ce matin.

Je me suis amusée à relever le nom de quelques uns des différents organismes en charge des questions migratoires : DPM(Direction des populations et des migrations) ; OFPRA (Office français de protection des réfugiés et des apatrides) ; HCI (Haut Conseil à l’Intégration ) ; OSII (Observatoire statistique de l’immigration et de l’intégration) ; OMI (Office des migrations internationales) ; AGDREF (Agence de gestion des dossiers des ressortissants étrangers en France); CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme) ; REM (Réseau européen des migrations) ; GISTI (Groupe d’information et de soutien aux travailleurs immigrés ) ; CRAN( Conseil représentatif des Associations noires) ; Ministère de la Ville et de l’Intégration, Observatoire de la délinquance, etc., etc… Ces organismes, dont la liste n’est pas exhaustive, et au sein desquels sont créées des sous-commissions nombreuses, montrent qu’à défaut de nous donner des informations pertinentes, on est prêt à dépenser beaucoup d’argent pour nous fournir des interprétations basées sur des informations lacunaires. On aurait préféré le contraire.

c) Enfin au-delà du refus de donner des informations, il y a aussi le refus le plus spectaculaire et le plus symbolique de tous qui est le refus de demander aux Français ce qu’ils pensent du sujet par un référendum. Mr. Sarkozy nous en annonce peut-être un après sa réélection éventuelle, mais tout ce que l’on peut constater objectivement, c’est qu’il n’y en a pas eu un seul sur ce sujet pendant son premier quinquennat ni même avant. Le coût de l’immigration n’a d’ailleurs été abordé pendant la campagne des présidentielles de 2012 ni par Nicolas Sarkozy ni par François Hollande, alors que les problèmes de financement de notre modèle social étaient au cœur du débat.

La question que l’on peut se poser, face à ce refus de voir une réalité évidente aux yeux de tous les Français, c’est celle du pourquoi.

II) POURQUOI REFUSE-T-ON DE VOIR ?

Parmi les raisons de ce refus de voir, certaines sont bien connues et même parfois explicites, d’autres sont plus profondes ou cachées, et peut-être encore plus graves.

1) Les raisons plus ou moins explicites :

a) La première est la question des droits de l’homme. Les principes des droits de l’homme interdisent de juger ou de traiter un individu en fonction de ses origines ou de ses opinions. La France se considère comme la patrie des droits de l’homme, et ne manque jamais de le rappeler, mais ces principes ont bon dos et permettent de justifier beaucoup de choses. Ainsi s’est développée une « idéologie des droits de l‘homme » au nom de laquelle certains groupes, généralement très politisés, s’arrogent le droit exclusif de juger ce qui est conforme ou pas à ces principes. On retrouve ainsi un processus classique dans les mouvements révolutionnaires, dans lesquels les éléments les plus extrémistes assoient leur pouvoir en dénonçant tous les autres comme des tièdes voire des traîtres.

Dans le cas qui nous intéresse, on voit bien que toute personne essayant d’avoir un jugement nuancé ou réaliste sur la question de l’immigration risque d’être taxée de racisme si ce n’est de nazisme. Parler immigration est politiquement incorrect ; c’est donc un sujet tabou à éviter. Ces dénonciations pouvant s’appuyer sur des dispositifs juridiques comme la loi Pleven-Gayssot, on en arrive à une autocensure, où les gens n’osent même plus évoquer le sujet, ce qui ne contribue évidemment pas à l’avancement du débat. Comme ce processus a conduit à un élargissement incessant du domaine considéré comme faisant partie des droits de l’homme (droit à la santé, droit à l’éducation, droit au logement etc… ), on finit par se demander sur quel sujet on pourra encore parler ou discuter sans risquer d’avoir un procès.

Or ce sont des sujets, notamment l’éducation, la santé et le logement, qui jouent un rôle essentiel à la fois sur le coût de l’immigration et sur les finances de notre pays. La santé et l’éducation sont considérés comme des droits absolus sans obligation de régularité du séjour ni d’aucune vérification d’identité. L’AME (aide médicale d’Etat) permet à tout étranger en situation illégale d ‘être soigné gratuitement au même titre que les Français relevant de la sécurité sociale, ce qui a un coût de un demi-milliard d’euros…. Et que dire du paradoxe pour les clandestins qui ne peuvent résider sur le sol français mais bénéficient des droits sociaux (hébergement, scolarisation des enfants, allocation spéciale à l’enfance).

On préfère se taire plutôt que de prendre le risque d’aborder un sujet tabou, on passe du juridique à l’émotionnel en n’osant pas appliquer les lois pourtant votées démocratiquement.

b) La seconde raison qui nous fait éluder le débat sur le coût de l’immigration est la mauvaise conscience entretenue intentionnellement notamment dans le cadre de ce que l’on appelle la repentance :

L’ancienne France colonisatrice devient une terre d’accueil , comme pour s’excuser d’avoir colonisé tous ces pays, comme si elle devait faire acte de repentance, alors qu’elle leur a apporté aussi, entre autres, ses compétences pour la construction d’hôpitaux et d’écoles, etc… Une culpabilité diffuse qui s’exprime, par exemple, par un fait symbolique : en avril 2007, la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration remplace l’ancien Musée des colonies. Faire oublier les horreurs de la colonisation et montrer les bienfaits de l’immigration !! L’immigration apparait comme un juste retour des choses après la décolonisation. Plus personne n’ose évoquer les bienfaits de la colonisation, par contre il faut se persuader de ceux de l’immigration.

c) La troisième raison est à rechercher dans les stratégies ou les tactiques politiciennes

Les polémiques basées sur le respect des droits de l’homme peuvent au moins se targuer d’une certaine noblesse dans leur principe. Il n’en va pas de même des manœuvres politiciennes qui ont instrumentalisé la question de l’immigration, ou plutôt la diabolisation de cette thématique, pour assurer le succès électoral d’un parti sur l’autre. L’initiative en revient à François Miterrand, qui a assuré, grâce à la proportionnelle, la percée électorale du Front National, tout en diabolisant son chef et en stigmatisant son thème principal l’immigration, pour priver J. Chirac d’une partie de son électorat. Opération en partie réussie, mais qui s’est retournée contre les socialistes en 2002, la même manoeuvre permettant à Jacques Chirac de se faire réélire triomphalement au 2éme tour contre Jean-Marie Le Pen, avec l’appui unanime des milieux antiracistes. Ici, clairement, on est dans la manoeuvre politicienne. La diabolisation concomitante du Front National et du débat sur l’immigration a conduit au refus d’une discussion sereine et objective sur ce sujet.

Tout cela, la plupart des Français le savent, ou au moins le sentent confusément, même s’ils ne voient pas nécessairement à quel point ces considérations idéologiques ou politiques empêchent un véritable débat démocratique, appuyé sur des faits et des chiffres, sur le coût de l’immigration. Mais si une majorité de Français accepte, tout en s’en rendant plus ou moins compte, d’être privée d’une bonne partie des informations nécessaires à ce débat essentiel, on est en droit de se demander s’ils ont vraiment envie de connaître la vérité, ou si leur résignation ne tient pas à un phénomène plus profond : la peur de savoir la vérité.

2) Des raisons plus profondes, qui concernent tous les Français : la peur de savoir

a) La difficulté de renoncer à la «pensée magique ».

La « pensée magique » se concentre exclusivement sur ce que l’on souhaite ou sur ce que l’on juge bon, et se refuse à prendre en compte des considérations « vulgaires » comme «comment faire ? » ou « combien cela coûte ? ». Ceci est particulièrement valable pour les choses qui «n’ont pas de prix » par exemple, « l’environnement n’a pas de prix», donc on n’hésiterait pas à remplacer le pétrole par des éoliennes qui coûtent 3 fois plus cher. Ou bien, « l’accueil de l’autre» et sa dignité n’ont pas de prix, donc si une famille immigrée s’entasse dans un logement étroit et insalubre, il suffit de lui attribuer un cinq pièces avec tout le confort ! Il faut reconnaître que les Français se complaisent volontiers dans cette « pensée magique »,où l’on croit que le gouvernement peut résoudre n’importe quel problème s’il veut bien s’en occuper. L’Eglise catholique elle-même se place volontiers dans cette approche lorsqu’elle évoque des questions économiques ou sociales. Renoncer à cette « pensée magique », c’est perdre un peu de ses illusions et de ses rêves, et cela ne fait jamais plaisir.

b) La peur de devoir reconnaître que l’on s’est trompé depuis longtemps et même très longtemps sur des choses essentielles. Il n’est jamais agréable de devoir reconnaître que l’on s’est trompé, ou que l’on a fait confiance à des gens qui nous ont trompés. Au bout d’un certain nombre d’années, une opinion fausse finit par faire tellement partie de notre univers mental qu’y renoncer, c’est presque renoncer à une part de notre identité. A la limite on va en vouloir à celui qui nous oblige à reconnaître que nous nous sommes trompés ou que nous avons été trompés. Autant ne rien savoir !

c) Peur de reconnaître que l’on a échoué par manque de courage politique en refusant de contrôler et d’encadrer cette immigration devenue au cours du temps incontrôlable. Au lieu de faire venir les immigrés qualifiés dont la France a peut-être besoin et qu’elle a la capacité d’accueillir en leur offrant travail et logement, comme cela se fait chez nos voisins britanniques (« the brightest and the best from across the world ») ou allemands, on a laissé les portes grandes ouvertes en laissant croire aux populations immigrées que la France c’est le paradis !!En fait, il s’agit aussi de la peur de savoir que nous n’avons que ce que nous méritons. La société matérialiste et laxiste dans laquelle nous vivons n’incite pas à voir les problèmes. L’immigration devient un phénomène inéluctable contre lequel on ne peut rien et que l’on doit accepter. On préfère son confort matériel et intellectuel et ce qui compte, ce sont la consommation, les loisirs, et les vacances. On veut éviter à tout prix de se poser des questions embarrassantes et de s’empoisonner la vie avec des problèmes insolubles !

d) La peur d’apprendre une très mauvaise nouvelle : celle que nous risquons de disparaître en tant que culture ou que civilisation. Ici, le parallèle avec le patient et son médecin est criant : on retarde le rendez-vous avec le médecin ou le laboratoire d’analyses, parce que l’on n’a pas envie d’apprendre une mauvaise nouvelle. Peur de comprendre que les nouveaux immigrants, de plus en plus nombreux ne cherchent pas à s’intégrer, rejettent notre culture et parfois détestent la France (voir les textes de certaines chansons de rap, ou des déclarations comme celle de Foddé Sylla, ex-président de SOS Racisme, affirmant dans le Monde du 10/12/2005 que « la République blanche, c’est fini ! »). Peur de comprendre que ces nouveaux arrivants cherchent à implanter leurs modes de vie : témoins les étalages halal qui fleurissent dans toutes les grandes surfaces, le port du voile qui envahit les rues et les bancs de l’université, les demandes d’horaires spéciaux dans les piscines pour les hommes et pour les femmes, de régimes alimentaires spéciaux dans les cantines. Peur de voir ces nouveaux immigrés imposer leur religion et leur culture. Petit à petit la société française sent son identité lui échapper. La perspective de voir la culture française se dissoudre dans un méli-mélo multiculturel ne réjouit pas autant de gens que l’on pourrait croire, celle de voir notre pays faire faillite sous le poids des déficits conjugués de l’Etat et de la sécurité sociale non plus. Alors autant discuter de la question de la retraite à 60 ans, ou de la taxation des bonus des banquiers.

CONCLUSION :

Michèle Tribalat écrit avec justesse et réalisme que « Le pouvoir politique ne connaît pas la réalité, ce qui est un obstacle majeur à l’action politique ». Le refus de voir et la peur de savoir viennent du manque de courage et de détermination d’élus qui ne veulent pas voir qu’ils se sont trompés, et d’une élite aveuglée par l’idéologie des droits de l’homme. Devant une maladie grave, il faut regarder la réalité en face pour trouver la solution adéquate. Mais nos élites préfèrent ne pas endosser cette responsabilité désagréable et agissent plutôt selon le principe « Après moi le déluge ».

Cette démission des élites, mais aussi le refus de beaucoup de nos concitoyens de regarder la réalité en face, peuvent nous conduire à nous poser de graves questions, de portée historique, sur l’état de notre démocratie : après deux siècles de République, la démocratie française ne serait-elle pas encore parvenue à la maturité, qui permet de discuter sereinement des grands sujets? Ou bien, après y être parvenue, aurait-elle connu dans les 50 dernières années une dérive ou un déclin ne lui permettant plus de se confronter à la réalité? Nous laissons aux historiens le soin de répondre.

Si nous voulons faire face, pour notre part, à nos responsabilités, nous ne devons pas considérer l’immigration «comme une chance ni comme un fléau, mais plutôt comme un défi à relever », comme le dit Maxime Tandonnet dans son livre Immigration sortir du chaos (Flammarion 2006). Mais, pour relever un défi, il faut avoir toutes les données en mains, et notamment toutes les données chiffrées qui permettent de raisonner sereinement et rationnellement sur les coûts et les avantages. C’est l’utilité d’un colloque comme celui-ci.

Joëlle-Anne Robert

[cc] Novopress.info, 2012, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine [http://fr.novopress.info/]

samedi, 28 avril 2012

Politici alla sbarra in Islanda e Ungheria

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Politici alla sbarra in Islanda e Ungheria

di Alessio Mannino


Fonte: il ribelle

   
  haarde.jpgIn Islanda c’è il primo caso di ex primo ministro alla sbarra con l’accusa di colpevole default: Geir Haarde (nella foto) è stato incriminato per negligenza – un evidente eufemismo per dire connivenza - nel mandato 2006-2009. Che è come dire ieri. Nessuna scusa, nessun rinvio a future storicizzazioni che fan passare tutto in cavalleria: uno degli artefici della catastrofe finanziaria della piccola isola dell’Atlantico verrà giudicato da un regolare tribunale. Del resto la legge, se non serve il popolo, che razza di legge è?

Non che sia l’unico, intendiamoci. Ma in ogni caso non stiamo parlando di un capro espiatorio, perché gli islandesi hanno saputo sollevarsi dal pantano di cui, come tutti i beoti votanti democratici occidentali, erano stati essi stessi corresponsabili.

Proprio dal 2009 è cominciata quella silenziosa, silenziata, pacifica ma determinata e agguerrita “rivoluzione” che, tramite referendum, cambi di governo e un’assemblea di rifondazione costituzionale, ha ridato ai 300 mila isolani la sovranità economica e la libertà politica, ripudiando il debito con le banche estere, nazionalizzando quelle di casa propria e uscendo dal meccanismo usuraio del Fmi. 

La gente d’Islanda, insomma, si è riscattata. E ora, giustamente, chiede giustizia a chi l’ha governata vendendo il paese alla finanza. La tesi accusatoria è che l’ex premier non ha esercitato nessun controllo sui banksters che saccheggiavano la ricchezza nazionale, nascondendo la verità  all’opinione pubblica. La pena è tutto sommato molto inferiore a quella che, personalmente, mi sentirei di dover infliggere a un politico corrotto di tal fatta: appena due anni di gattabuia. Ma importante, nel contesto internazionale di perdonismo minimizzante e assolutorio verso chi questa crisi l’ha provocata e ci ha mangiato, è la valenza simbolica del processo. Fra parentesi, ridicola la difesa di Haarde: «Nessuno di noi a quel tempo capiva che c´era qualcosa di sospetto nel sistema bancario, come è diventato chiaro adesso», ha detto al giudice. Meglio passare da cretini che da criminali, vero? Questi politicanti con la faccia come il culo…

È interessante notare che nell’orbe terracqueo esiste un altro Stato con un governo deciso a fargliela vedere ai predecessori complici dell’usurocrazia bancaria. È la tanto vituperata Ungheria, in cui l’anno scorso il premier locale, Viktor Orbán, ha presentato un disegno di legge per trascinare sul banco degli imputati i tre leader socialisti, Peter Medgyessy, Ferenc Gyurcsany e Gordon Bajnai, che dal 2002 al 2010 hanno portato il debito pubblico dal 53 all’80% del Pil, mentendo sapendo di mentire sulla situazione dei conti. Nell’Europa beneducata e manovrata a bacchetta dalla troika Ue-Bce-Fmi, Orbán viene dipinto come un pericoloso despota fascista (è invece un nazional-conservatore: discutibile finché si vuole, ma trattasi di destra nazionalista vecchio stampo, e perciò non allineata al pensiero unico global ed eurocratico come invece sono le destre liberal-liberiste stile Sarkozy, Berlusconi e compagnia). 

Budapest, in realtà, sia pur “da destra”, sta seguendo lo stesso schema di liberazione che Rejkyavik sta conducendo “da sinistra”: riconquistare l’autodeterminazione e chiedere il conto ai responsabili della rovina. Il solito Corriere della Sera, quando nello scorso agosto uscì la notizia della proposta di legge, commentò con Giorgio Pressburger che il diritto non può essere retroattivo, e condì il tutto con un prevedibile, stantìo spauracchio del ritorno all’eterno fascismo. Oh bella: adesso non si può introdurre un nuovo reato se questo inguaia i servetti del sistema bancario mondiale? Cos’è, lesa maestà finanziaria? E gli islandesi cosa sono, tutti fascisti anche loro? Come sempre penosi, gli avvocati difensori dell’associazione a delinquere altrimenti nota come speculazione. 


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vendredi, 27 avril 2012

Krantenkoppen - April 2012 (4)

Divakrant.gifKrantenkoppen

April 2012 (4)

GENKSE POLITIE GAAT 'DRONE' GEBRUIKEN.
"Haarscherpe beelden vanuit de lucht, zelfs 's nachts en dat zonder zelfs maar één agent te laten uitrukken. In Genk begint de politie er begin mei mee. Het korps neemt als eerste een 'drone' in gebruik, een onbemand helikoptertje waarop (...) camera's zijn gemonteerd. (...) De helikopter wordt niet ingezet om in de achtertuin van de inwoners te filmen, verzekert de burgemeester van Genk, Wim Dries. 'Wel om bij evenementen, files en rampen in te zetten'. (...) Het toestel kost (...) 36.000 euro in totaal."
http://www.hln.be/hln/nl/957/Belgie/article/detail/1426221/2012/04/20/Genkse-politie-gaat-drone-gebruiken.dhtml
 
 
WAT WEET TWITTER ALLEMAAL?
Doctoraatsstudente en media-onderzoekster Anne Helmond vroeg enkele weken geleden al haar persoonlijke gegevens op bij sociaalnetwerksite Twitter. Daar heeft ze immers volgens de Europese Privacyrichtlijn recht op. Een lijvig bestand van bijna 50 MB was het antwoord. Blijkbaar was Twitter in het bezit van veel meer dan enkel haar tweets. Ook heel wat logins, direct messages, meer dan 1000 e-mailadressen en 150 telefoonnummers stonden in het document. Die verzamelde Twitter toen ze op 'find friends' had geklikt. Dat bevestigde wat men al een paar maanden wist: Twitter doet meer dan je adresboek doorzoeken, het uploadt de gegevens ook naar servers. Dat veroorzaakte enkele maanden geleden al ophef, waarna Twitter 'verbetering' beloofde, maar de praktijken zelf veranderden niet."
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20120419_027
 
 
BISSCHOPPEN VS: 'STOP EMBARGO CUBA'.
"De Amerikaanse bisschoppen sluiten zich aan bij de oproep van de paus voor de beëindiging van het Amerikaanse handelsembargo tegen Cuba. In een brief aan minister Hillary Clinton van Buitenlandse Zaken vraagt bisschop Richard Pates, namen...s de nationale bisschoppelijke Commissie Rechtvaardigheid en Vrede, aan de Amerikaanse regering om de beperkingen op te heffen. De regering moet tevens een versterkte dialoog en diplomatieke relaties tussen beide landen nastreven."
 http://www.rorate.com/nieuws/nws.php?id=70981
 
 
LE QATAR, L'ARABIE SAOUDITE, LES USA ET LES FRERES MUSUSLMANS DETERMINES A FAIRE CHUTER L'ALGERIE.
"Anna Marie Lisa, présidente honoraire du Sénat belge, accuse (...) ouvertement l'Arabie Saoudite «d’œuvrer à déstabiliser volontairement les frontières sud de l'Algérie à travers, notamment, le financement des salafistes et djihadistes. L'Algérie (...) paye pour avoir combattu le terrorisme durant les années 1990» (...). «Ceci, au moment où de l'argent, provenant de paiements de rançons, et autres, arrive, de la façon la plus illégale qui soit, aux terroristes sévissant dans la région» (...). «C'est une œuvre de déstabilisation qui cible l'Algérie, entretenue par des bailleurs de fonds saoudiens» (...).
Eric Denussy, directeur du Centre français de recherches sur le terrorisme, et ancien officier des services secrets, tire la sonnette d'alarme : «La situation est très grave. L'Algérie est considérée par le Qatar et l'Arabie Saoudite, et par l'alliance entre les USA et les Frères musulmans, comme le domino qui n'est pas tombé et qui doit tomber, coûte que coûte.» Il accuse l'Otan d'avoir reconfiguré le terrorisme dans la région du Sahel, avec l'intervention militaire engagée dans ce pays: «Certains pays ont même largué des armes, profitant, du coup aux terroristes du GIA, devenu GSPC puis AQMI, après que les terroristes eurent été défaits en Algérie et fui vers le Sud» (...). «Ils ne comprennent pas comment l'Algérie n'a pas chuté avec le printemps arabe et veulent déstabiliser ce pays coûte que coûte». (...)  Richard Labévière, journaliste, essayiste, spécialisé dans le terrorisme, abonde dans le même sens, accusant d'autres parties de tenter de déstabiliser l'Algérie et toute la région du Sahel."
http://www.letempsdz.com//content/view/73155/177/
 
 
FORMATION OF AL QAIDA: US-ISRAEL COLLABORATION.
"Wayne Madsen has pored through the CIA files and a complicated picture emerges of America’s and Israel’s top intelligence agencies, in cahoots with Saudi Arabia, establishing financial links and carve out intelligence programs to provide manpower and financial support to Bin Laden and his allies in Afghanistan. (…) These very elements later created the so-called ‘Al Qaeda’, which the late British Foreign Secretary Robin Cook described as nothing more than a ‘database’ of CIA front organizations, financial supporters and field operatives. (…)
Thanks largely to the CIA station chief in Riyadh in 1986-87, millions of dollars from the Saudi government (…) and wealthy Saudi businessmen were funneled to the most radical leader of the Afghan rebels, Abdul Rasul Sayyaf, for whom militant southern Philippines Muslim rebels named their organization, the Abu Sayyaf group. Accounting for only 2% of the mujahidin guerrillas in (…) Afghanistan, Sayyaf’s group began receiving hundreds of millions of dollars and thousands of recruits from other countries, more than other 6 major mujahidin groups fighting the Soviets. The tilt to Sayyaf was a result of the intercession of Pakistan’s Inter-Services Intelligence, Saudi intelligence, the CIA and Mossad. Another key Saudi intermediary was Saudi Prince Bandar bin Sultan, who the Bush family has dubbed ‘Bandar Bush’ because of his close links to the Bushes, and who was the Saudi ambassador to the U.S. on 9/11. (…) Eventually, with the urging of Salem Bin Laden and his older brother Osama, the CIA gave the green light for Sayyaf to bring into Afghanistan a dedicated group of Arab fighters. (…)
Although the roles of Oliver North, National Security Adviser Robert McFarlane, Iranian Jewish interlocutor and con-artist Manucher Ghorbanifar in using the Israelis as a pass-through for weapons transfers to the Iranians are well-known, not much has been reported on Israel’s role in providing financial and military assistance to Bin Laden’s and Sayyaf’s mujahidin forces (…) in Afghanistan during the war with the Soviets."
http://theintelhub.com/2010/07/31/formation-of-al-qaida-us-israel-collaboration/

mardi, 24 avril 2012

Robert Steuckers over geopolitieke vraagstukken

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Robert Steuckers over geopolitieke vraagstukken

Hier de Nederlandse vertaling door A. Vierling van ‘Robert Steuckers s’explique sur le plan geopolitique’ ook hier op de website gepubliceerd. Bijdrage tijdens ronde Tafel maart 2012

Antwoorden van Robert Steuckers aan de Ronde Tafel, inzake de toekomst van de Europese volken, tijdens het colloquium in het kasteel Coloma, maart 2012.

(vertaling van Frans naar Nederlands door Alfred Vierling)

Vraag: Welke positieve reacties ontwaart U thans onder de Europese volkeren?

RS: Daar merk ik weinig van. Twee ervan ,, weliswaar geopolitiek gezien van weinig waarde, maar wel betekenisvol en mutatis mutandis (indien aangepast aan andere omstandigheden) navolgingswaardig houd ik gedachtig: het volksverzet in IJsland en de volkswoede in Griekenland. Eerst dus die IJslandse reactie, die van een klein eilandvolkje van 350.000 inwoners, dat reeds vanaf het prille begin van zijn geschiedenis een waarachtige democratische vertegenwoordiging heeft bedacht en de eerste hedendaagse en wereldlijke (niet-religieuze) literatuur van ons continent vorm heeft gegeven. In dat landje zijn de verantwoordelijken voor de crisis van 2008, de vuige banksters die zo verwerpelijk hebben zitten speculeren, voor de rechter gesleept, evenals eerste minister Haarde, die hun smerige streken had afgedekt, terwijl in Belgie de Dexia-commissie er maar oppervlakkig overheen fietst en men hier nog niet zo gauw de toch echt wel verdiende opsluiting van Dehaene zal meemaken. In IJsland zitten dus hun walgelijke evenknieën achter slot en grendel of althans voor de rechter. Deze gezonde reactie ging gepaard met de weigering van de IJslanders om de buitenlandse banken, welke hadden meegedaan aan het ruïneren van hun land. Ze hebben een grondwetswijziging doorgevoerd waarblijkens speculeren uitdrukkelijk wordt gestipuleerd als misdrijf en overdracht van soevereiniteit voortaan worden veroordeeld of bijgeval aan een referendum worden onderworpen. De IJslanders hebben blijk gegeven van een politieke wilskracht: ze leverden het bewijs, dat in het Westen, waar de economie op subtieler wijze alles bepaalt, het primaat van de politiek kan terugkeren. Met als resultaat dat IJsland thans weer een in het oog lopende economische opbloei beleeft.

De rest van Europa is in diepe apathie weggezonken.

In Griekenland echter zijn we getuige van nog gewelddadiger rellen dan die die Athene vorig jaar op zijn grondvesten deden schudden. Het volk weigert het dictaat van banken, het IMF en de Eurocratie. Belgische massamedia hebben op straat mensen lukraak ondervraagd, van wie er drie fel lucht gaven aan hun waarschuwing: zo meteen zijn jullie aan de beurt! (hodie mihi, cras tibi). Dat is nog eens een realistische, vooruitziende blik. In feite zijn de slappe, lafhartige en slijmerige politici, die de oplichters en bankiers niet bij dageraad door de politie durven laten oppakken onder het oog van de media om ze zo aan de schandpaal te zetten (name and blame), verantwoordelijk voor de enig mogelijke uitkomst op middellange termijn: de totale teloorgang van de staat en de vergriekenlanding (lees: verpaupering van onze samenleving). Maar ondanks deze woede-uitbarsting in de straten van Athene hebben de Grieken en de Italianen ook trouwens, dus in tegenstelling tot de IJslanders, een regering moeten slikken die wordt gevormd door economen, bankiers en technocraten, die niets gemeen hebben met de bevolking en dus gespeend zijn van enige democratische legitimatie. De dictatuur is dus weer terug op het Europese toneel, niet als massaal toegewuifde macht of als een duveltje voortgekomen uit de stembussen zoals we die nog onlangs op ons continent hebben gezien, maar als een heerschappij zonder toejuichingen, zonder legitimatie door verkiezingsuitslagen, die klaar staat om hele Griekse en Italiaanse gezinnen naar de sodemieter te helpen. Waar zijn toch die anti-autoritaire provo's gebleven en de actievoerders zoals tegen Franco of het Griekse kolonelsregime?

In Frankrijk zijn de belangrijke lessen van het gaullisme uit de jaren '60 vergeten. Geen enkele gezonde reactie kan men van het neoliberale "sarkozisme" verwachten. In Spanje verdient de beweging van verontwaardigde burgers wel sympathie, maar wat levert het op? Jean David vertelt dat Spanje thans 4 miljoen werklozen kent, maar ook een liberale regering die het IMF-beleid uitvoert en onpopulaire maatregelen voorstaat, zoals ook bij ons al in een veel te vroeg stadium mensen als een De Croo (aardje naar zijn vaardje) of een Reynders (hooggeplaatste van BNP in Parijs) namen.

Die Spaanse actiebereidheid van verontwaardigden toont nu juist aan dat elk jeugdprotest voortaan wordt gesmoord in wat de betreurde Phillippe Muray placht te noemen: festivisme (langlevedelollogie). Een demonstratie voor wat echt op het spel staat verwordt tot een Woodstock-happening, waar de bankiers noch hun neoliberale werktuigen van onderste boven liggen. Het gevaar van links komt helemaal niet van zijn tegendraadse natuur en verzet tegen de autoriteiten, maar van zijn neiging de pot te verteren in feestgedruis. Deze alles doordrengende lang-leve-de-lol-levenshouding die op emoties en verlangens bouwt, doodt feitelijk alle politieke reflexen voortkomend uit ernstige, wezenlijke bestaansdreigingen en doodstrijd (Ernst Juenger, Armin Mohler) en uit het zich rekenschap geven van een pessimistische, maar vooruitziende risico-inschatting van het allerergste (Clement Rosset). Voorbeelden te over die het afglijden van de schijnbaar revolutionaire ideeën uit 1968 naar een feestelijke klucht aangeven: de loopbaan van Daniel Cohn-Bendit bewijst het ruimschoots, die nep-revolutionair uit Nanterre 1968, die pseudo-marxistische taal met seksuele obsessies doorspekte en nu een bondgenoot van de neoliberale Thatcher-adept Guy Verhofstadt is als het erom gaat om binnen de muren van het Europarlement elke van het volk uitgaande natuurlijke politieke reflex te verguizen, of als het welk initiatief dan ook betreft door een of andere opportunist (zoals Sarkozy) om de natuurlijke reactie van de bevolking te misbruiken voor welk beleid dan ook om er alleen politiek munt uit te slaan, maar welk beleid, mits echt tenuitvoergelegd, toereikend de belangenbehartiging van de banksters zou ontwapenen.

De Nederlandse politicoloog Luuk van Middelaar maakte gewag van een cultuur onder Franse filosofen van ‘politicide’, het om zeep brengen van het politieke strijdtoneel, dat gepaard ging met de ontwikkeling van een onwrikbare staatsleer, welke de republiek gestaag heeft getracht te doen zegevieren op eigen grondgebied. Of je nu denkt aan Sartre in zijn toespraken gericht aan de demonstranten uit 1968, Michel Foucault of de neo-Nietzscheanen die de vreugdevolle bevrijding eisten van de ‘wensmachines’, de nog eens hernieuwde neo-Kantiaanse post-marxistische moralisten, die niet terug hadden van de door hen plotseling ontdekte gruwelijkheden van de ‘Goelag’ bij hun oude bondgenoten, de ‘Sovjets’ in de jaren 70, dan wel aan de hysterische supermoralisten van de heersende media of de door die laatste massaal aangeprezen ‘meelevende republiek’, de Franse intellectuelen hebben bij voortduring een moordaanslag op de politiek gepleegd, die alleen maar naar een doodlopende weg kon voeren. Een impasse waarin we ons nu bevinden, aldus Luuk van Middelaar in zijn Politicide - De moord op de politiek in de Franse filosofie (van Gennep, Amsterdam 1999).

Dus moeten we een metapolitieke strijd voeren om ons radicaal los te maken uit de moorddadige greep van de ‘lang-leve-de-lol’-mentaliteit en ons te weren tegen de allesvernietigende en uitwissende werking van de apathie, waarin het merendeel van onze medeburgers behaaglijk voortdommelt.

Vraag: Aan welke gevaren zal een weer ‘populistisch’ (in de goede zin des woords) geworden Europa worden blootgesteld?

RS: Om nu een hele lijst gevaren die ons bedreigen op te stellen is onbegonnen werk. Neem nu die speculatie tegen de Euro als symbool van ontbrekende soevereiniteit en politieke machtsvorming binnen de Europese bureaucratie, dan zien we toch dat die vijandige aanvallen allemaal van de andere kant van de Atlantische Oceaan komen, precieser gezegd vanuit de speculatieve sector van de Amerikaanse bankwereld. Ik kan alleen maar concluderen dat die speculatie tegen staten en hun valuta, waar Azië al in 19997 mee te maken kreeg, een betrekkelijk nieuwe wijze van indirecte oorlogvoering is. Saddam Hoessein wilde zijn olie in euro's verhandelen en ook Ahmadinedjad wilde dat gaan doen met Iraanse olie- en gasvoorraden. Maar daar hebben de BRIC-landen (Brazilië, Rusland, India en China) vooralsnog een stokje voor gestoken. De euro betekende dus het grootste gevaar op korte en middellange termijn voor de VS, want die stond op het punt Koning Dollar van de kroon te stoten. Europa, die beschaafde en vreedzame macht (Zaki Laïdi) zou dus zonder blikken of blozen de Koning schaakmat hebben gezet en dus moest erop los geslagen worden, op dat instrument van Europese soevereiniteit en wel in haar zachte mediterrane onderbuik. Die mediterrane landen de PIGS (Portugal, Italië, Griekenland, Spanje) zijn echt wel de kwetsbaarste en gemakkelijk uit hun evenwicht te brengen met als gevolg een mogelijk domino-effect om zodoende tevens de economisch sterkste landen van de oude Duitse mark-zone te verzwakken. {Ja, België wordt bedreigd, Oostenrijk heeft een ‘A’ verloren en Nederland is ongerust in zijn zwak te worden getroffen, want die kennen hun achilleshiel wel}. Duitsland rooit het nog wel gelet op zijn gas-overeenkomsten met Rusland en de markten die het op grote schaal creëert in China. Het blijft ook sterker doordat het beter is verbonden met de BRIC-landen, het mikt heimelijk op het uitspelen van een Euro-Aziatische kaart zonder met veel ophef zijn officiële Atlantische optie te ontkennen. Oud-kanseliers Schmidt en Schroeder hebben zich verheven tot een spilpositie in de garantstellingen die met de energie-as Berlijn-Moskou gepaard gaan, de huidige belichaming van de akkoorden tussen Rathenau en Tsjitsjerin (gesloten in 1922).

Om nog even terug te komen op Griekenland, dat nu aan diggelen ligt, daar hebben ze het dan vaak over de zorgeloosheid van de Griekse politici met hun demagogische beleid waar de welvaartsstaat bijzonder vrijgevig was en weinig toekeek (honderden blinden hadden een rijbewijs) en over het financiële gat geslagen door de organisatie van de Olympische Spelen in 2004, maar men laat merkwaardig genoeg de enorme kosten achterwege die de grote bosbranden die twee jaar lang achter elkaar land en opstal in het hele land teisterden, met zich meebrachten. Het vuur heeft op het land tot in de voorsteden huisgehouden op een ongekende schaal. Zo verging het ook het Rusland van Poetin, weerspannig tegen de dictaten van de ‘nieuwe wereldorde’, dat ook al op zijn grondgebied branden onderging van een in de geschiedenis ongekende omvang.

Zijn die branden wel toe te schrijven aan de grillen van de natuur, of zijn ze een beetje al te snel op het conto van de veronderstelde ‘opwarming van het klimaat’ geschreven? Of hebben we hier te maken met de uitlopers van nog weer eens een andere vorm van ‘indirecte oorlogvoering’? Dat mag je je toch werkelijk afvragen.

Zo wordt er ook gesproken van het project HAARP, van de mogelijkheid kunstmatig seismische en andere rampen uit te lokken. De tsunami heeft wel vorig jaar Japan van zijn atoom-opwekking beroofd, hetgeen op korte termijn leidt tot de gehele ontmanteling van zijn nucleaire sector en te denken valt ook aan de buitengewoon hevige stormen die Frankrijk enige jaren geleden onderging, onmiddellijk na het aldaar gerezen enthousiasme over een mogelijke as Parijs/Berlijn/Moskou. Zijn het allemaal toevalligheden? Dat zijn toch vragen die nauwe bestudering verdienen, zoals de uitgever ‘Kopp-Verlag’ doet.

Het wapen van wilde stakingen is tegen Chirac ingezet in 1995, na zijn kernproeven bij het Mururoa-atol. Sommige Franse vakbonden, geïnfiltreerd door trotskistische of lambertistische elementen (socio-economische tegenhangers van de ‘nieuwe filosofen’ die in de openbare ruimte ageren) worden naar bekend ondersteund door de CIA (of in het verledeb de ex-OSS om de oude communisten te neutraliseren). Frankrijk leeft voortdurend onder het zwaard van Damocles, een volledige lamlegging door bijvoorbeeld vrachtwagenchauffeurs die zijn (toegangs)wegen kunnen afsluiten. Zo heb je niet eens een 'oranje revolutie' nodig in Frankrijk.

Blijft dus nog het werkelijke gevaar van een ‘gekleurde revolutie’ over, naar het voorbeeld van wat gelukt is in Georgië in 2003 en die Saakasjvili aan de macht bracht. Maar men doorziet de truc nu en het werkt dus niet meer zo optimaal, ondanks een zeer goed opgeleide beroepsbevolking die al bij het begin van de Servische beweging OTPOR werd gerekruteerd. Zo wordt korte metten gemaakt met de uitwas van de ‘oranje revolutie’ in de Oekraïne van 2004, namelijk een toenadering van het land tot de Atlantische en eurocratische verdragsorganisaties onder druk van de geopolitieke werkelijkheid. De Oekraïense ruimte wordt bepaald door de grote rivieren (Dnjestr, Dnjepr, Don) en de Zwarte Zee. Het staat ook in verbinding met de Russische laagvlakte in het noorden. De laatste poging van een ‘oranje revolutie’ om Poetin te laten vallen liep uit op een faliekante mislukking: De peilingen wezen op 66% van de voorgenomen stemmen voor de Russische eerste minister. Maar wat nog erger is voor de westerse handlangers: de absolute meerderheid gaat niet naar de beweging van Poetin, maar ook voor een derde naar communisten en nationalisten (Zjoeganov en Zjirinovski) en dus niet naar de voorvechters van een heroriëntering op het westen van Rusland, met zijn oligarchen en verdorven zwakbegaafde politiekelingen.

De ‘Arabische Lentes’ zijn weer een andere manier om de massa’s in beweging te zetten teneinde potentiële markten open te breken, wat de Arabisch-islamitische staten eigenlijk zijn. Traditionele staatkundige verbanden en stamgebonden corrupte structuren hebben slechts in Tunesië en deels in Egypte gefunctioneerd. Maar in Syrië lukt het niet en dus is men bezig Syrië een soort Libanese toekomst te bereiden….

De Europese landen worden tenslotte gerekend tot de landen met de zwakste politieke identiteit. Afgezien van die speculatie tegen de euro. Welk ander instrument heeft men nog op de plank om Europa te doen vermurwen mocht het bij de lurven worden genomen? De Amerikaanse ambassadeur Charles Rivkin praatte zijn mond voorbij door openlijk over het gereedschap te spreken dat zal worden gebruikt om de West-Europese samenlevingen te destabiliseren, mochten die zich te koppig gaan verzetten. Dan werpen we hun het uitschot uit de probleemwijken voor de voeten. Charles Rivkin wijst hier onomwonden op de mogelijkheid de massa-immigratie uit de probleemwijken te mobiliseren om zo een tegenstribbelende regering te laten vallen of uit het zadel te werpen. Sarkozy moet als geen ander weten dat hij aan de macht kwam als gevolg van de rellen in de Franse voorsteden in november 2005. ((AV: In Frankrijk zijn dat de etnische probleemwijken)). Die rellen hebben al gediend om Chirac weg te vagen, de voorstander van de as Parijs/Berlijn/Moskou. Ze kunnen dus ook voor zijn val worden gebruikt zodra hij niet wijselijk in het vaarwater van de Amerikaanse alleenheerschappij blijft varen en het Groot-Brittannië van Cameron als bevoorrechte bondgenoot aanhoudt.

Guillaume Faye heeft al voorspeld, dat Frankrijk niet voor eeuwig met die rellen in de voorstadswijken kan wegkomen, zeker niet als die tegelijkertijd in verschillende agglomeraties uitbreken, dus niet alleen in het beruchte 93ste departement bij Parijs, maar ook in Lyon, Marseille et Rijsel. Zowel de salafistische netwerken als de lambertisten staan klaar om de Amerikaanse troef uit te spelen ten koste van hun gastlanden, voorop Saoedi-Arabië, de geldschieter van de wahabieten uit de salafistische bewegingen, als onvoorwaardelijk bondgenoot van de Verenigde Staten.

Vraag: Wie zijn de vijanden der Europese volken van binnenuit en van buitenaf in het huidige speelveld?

RS: Laten we beginnen met die van buiten, want die vanbinnen zijn slechts hun handlangers. De buitenlandse vijand is de genoemde alleenheerser die ons niet op gelijke voet duldt zoals je logisch doet met al je trouwe bondgenoten, al sinds de Romeinen. Men gooit ons dus steeds terug in de onderwerping door elke keer weer, maar nu met de subtielere middelen eigen aan de indirecte oorlogsvoeringswijzen elke nieuwe economische of politieke opleving van Europa te breken. Die alleenheerser is een zeemacht, die heerst over niemandsland: de oceanen en de ruimte en legt ons daarbij allerlei internationale regels op die van dag tot dag verschillen en altijd te zijnen gunste worden uitgelegd. Ik duid hier met luide toon op de Verenigde Staten zoals beschreven door zo iemand als Carl Schmitt, al is het hier niet de plaats om zijn diepzinnige en rake reflexen in herinnering te brengen omtrent de willekeurige en perfide wijze waarop kneedbare en manke internationale rechtsregels tot stand komen, schatplichtig als ze zijn aan het ‘ Wilsoniaanse denken’ en gericht op het laten oprukken van de pionnen van het Amerikaans imperialisme in de wereld of op het alles wegvagende proces van een soort ebola-virusachtige verwording van diplomatieke zekerheden en tradities tot een vormloze brei, welke door die trouweloze regels wordt uitgebraakt. Toegankelijker zijn de richtlijnen van de Amerikaanse strateeg Nicholas J. Spykman, samengebracht in een vademecum als aanhangsel bij zijn werk uit 1942: America’s Strategy in World Politics.

Voor hem had Europa in zijn tijd nog 10 troeven in handen die het superieur aan Amerika maakte, die ik elders heb opgesomd (Zie 'Theoretisch panorama van de geopolitiek’, in: Orientations, nr. 12, zomer 1990-91). Hij putte inspiratie bij een Duits geo-politicoloog uit de school van Haushofer, een zekere Robert Strauss-Hupe die naar de VS uitweek na de machtsgreep door de nazi's wegens zijn ietwat joodse afkomst. Maar goed, laat ik eens drie van die troeven noemen die volgens deze mensen nodig zijn voor het kaliber van een supermacht zoals nu de VS: een uitmuntend school- en universitair onderwijssysteem, etnische saamhorigheid en een min of meer zichzelf onderhoudende economie (of althans, zoals later de Fransen François Perroux en Andre Grjebine stelden, gericht op de opkomst en de consolidatie van een economisch blok met de VS dat de markten van Azië, Afrika en Latijns-Amerika kan veroveren en op lange termijn zijn posities daar kan bestendigen).

Om nu dit goede onderwijssyteem te slopen was er mei 1968 met zijn stoet aan nieuwe lulkoek-opvoeders en navenante lamawaaien-mentaliteit, gevolgd door een aan ‘rechts’ toegeschreven neoliberaal offensief dat opvoedkunde louter in dienst stelde van gemakkelijk te verwerven louter praktische vaardigheden ten koste van de humaniora, de klassieke menswetenschappen die totaal werden verbrijzeld. Ook hier weer liep het met het 1968 sausje overgoten linkse lang-leve-de-lol hedonisme hand in hand met de op de praktijk gerichte neoliberale doctrine om zo gezamenlijk de verworvenheden van onze beschaving teniet te doen en slechts door hun verbeelde verzet, dat in de media breed werd uitgemeten om de indruk te wekken dat er democratische alternatieven denkbaar zijn, de massa’s aan zich wisten te binden. Om de etnische saamhorigheid te breken heeft men Europa eerst van zijn reservoir aan aanvullende arbeidskrachten, Oost-Europa, afgesneden en voorts de integratie- en assimilatieprocessen gedwarsboomd met hulp van de wahabitisch/salafistische netwerken die aan Saoedi-Arabië ondergeschikt zijn, dat goedkope olie aanbood als Europa zijn grenzen openstelde aan de hele moslim-invasie); daarnaast bereidt men zich voor om met ambassadeur Rivkin te spreken op de ophitsing van de ontwortelde nieuwe bewoners die in probleemwijken met allerlei kleuren en religies door elkaar zijn gehutseld, teneinde het staatsapparaat en de samenleving als geheel buiten functie te stellen door het in gang zetten van etnische burgeroorlogjes in de grote stedelijke gebieden. In Duitsland dreigen Erdogan en Davutoglu ermee ten koste van de Duitse staat de parallelle Turkse gemeenschappen zo’n rol te laten spelen, waarbij je moet bedenken, dat het neoliberalisme uiteindelijk alle ‘economieën-in-de-diaspora’ voortrekt en doet opbloeien, dus ook die Turkse netwerken, die aanvankelijk sterk geënt waren op de heroïnehandel. Tenslotte zal de voortdurende afgedwongen ‘politicide’, vooral in Frankrijk, geen enkel herstel toelaten van het politieke besluitvormingsproces inzake onze existentiële keuzes, in de zin van Julien Freund. Zonder dergelijk herstel riskeren we de totale en definitieve ondergang.

Kijk, we zien duidelijk dat de alleenheerser die onze oplevingen wil afremmen voor het moment alom opportunistisch bondgenoten om zich heen verzamelt, die niet de voornaamste vijand zijn, maar wel straks zijn handlanger. Het verzet in Turkije, dat door de media sterk werd benadrukt na de botsing van Erdogan met zijn Israëlische tegenhanger te Davos en die zaak van Turkse schepen met medicamenten voor de Palestijnen in Gaza, is maar een show om de Arabisch-islamitische volksmassa’s te vermurwen. De Turkse buitenlandse politiek is er nauwelijks door veranderd, ook niet door de neo-ottomaanse toespraak van Davutoglu, die gewag maakte van ‘geen problemen met de buren’ en moslim-solidariteit. Kijk, in Syrië stond al sinds augustus 2011 Turkije pal achter de Amerikaanse alleenheerser: Erdogan, Guel en Davotoglu hebben geprobeerd al-Assad te laten buigen door de ‘moslimbroeders’ in zijn regering toe te laten en op te houden de alawieten, dat zijn aanhangers van een meer sjiitische islam, te bevoorrechten en af te zien van de scheiding kerk en staat, dus af te zien van het beginsel van geen staatsbemoeienis met geloofszaken, zoals door de seculiere ideologie van de Baath-partij altijd is voorgestaan en elke discriminatie tussen soennieten, sjiieten, alawieten en druzen verbiedt, alsmede op te houden met de bevoorrechting van Arabische en Armeense christenen. De Baath-partij was ten aanzien van de religieuze neutraliteit veel soepeler dan het Turkse kemalisme voordat het door Erdogan en zijn AKP van de troon werd geschopt, gelet op de ontstentenis aan institutioneel geweld tegen de bestaande religieuze Syrische volksdelen. Thans komen de wapens voor de opstandelingen in Syrië, de zogenaamde Afghaanse of Libische huursoldaten binnen via Turkije en dan door Irak of Jordanië, die de strijd aangaan met het Syrische leger. Trouwens, je moet bedenken dat de Turkse geopolitiek niet verenigbaar is met een samenhangend Europees geopolitiek beleid. De onderliggende doeleinden van Turkije gaan helemaal niet dezelfde kant op als die van de Europese, mochten die ooit eens samenhangend worden en voor heel Europa gaan gelden: Turkije wil bijvoorbeeld indirect weer voet op de Balkan zetten, terwijl dat eigenlijk voor Europa slechts een springplank moet zijn naar de Levant en de verdere Oost-mediterrane kuststreek en het Suezkanaal. Het huidige Turkse grondgebied is echter al een doorvoerzone voor immigratie uit het Nabije Oosten, het Midden-Oosten en Azië naar Europa, met name om binnen te dringen in het Schengen-gebied. Turkije sluit zijn grenzen niet en laat ondanks enorme subsidies van de Europese Commissie doodleuk honderdduizenden toekomstige illegalen door op weg naar de Europese Unie. De politie en douane van Griekenland zijn dus overbelast. De Griekse financiën zijn door deze Sisyphus-arbeid geheel uit het lood geslagen en dus ook door die bosbranden op enorme grote schaal, en niet zozeer zoals de neoliberale media ons op de mouw spelden door financieel wanbeheer bij de Olympische Spelen van 2004 en door enige duizenden arme Grieken die hun sociale dienst hebben pootje gelicht.

Om dat enorme aanzwellen van economische vluchtelingen te stuiten, die dus niet in verhouding staat tot wat zich in Lampedusa bij Sicilië of Feuerteventura op de Canarische eilanden aandient, geeft de Europese Commissie maar een miezerig klein bedrag vrij om slechts 200 armzalige politie-agenten uit te sturen die dan een grens moeten bewaken die vanaf de Thracische landengten eerst naar de Egeïsche eilanden en Rhodos helemaal doorloopt naar de Dodekanesos (12 eilanden).
Het agentschap Frontex, dat in theorie alle buitengrenzen van het Schengen-gebied moet afsluiten en zo de onevenwichtigheden die een ongebreidelde immigratie met zich meebrengt moet voorkomen, ontvangt in werkelijkheid maar een schijntje aan financiën en blijkt een lege dop te zijn.

Men weet dat al wat die salafisten en wahabieten uitvreten uiteindelijk op afstand wordt aangestuurd door de Amerikaans-Saoedische tandem en zich uitstekend leent om operaties van indirecte oorlogsvoering te plegen, die ook wel ‘low intensity war’ en ‘false flag operations’ heten. Pim Fortuyn werd niet zozeer als ‘ islamofoob’ vermoord als wel omdat hij de Nederlandse deelname aan de operaties in Afghanistan wou stopzetten. ((AV: Zie mijn eigen artikel: Ook wegens zijn wil niet deel te nemen aan het Joint Strike Fighter-project en de afschaffing van het Nederlandse leger behoudens de marine)). Men rekruteert een moordenaar uit de Marokkaanse gemeenschap van Molenbeek om commandant Massoud om te brengen en hem niet de macht te laten grijpen na de val van de Taliban, zoals gepland door het Pentagon. Men stuurt een Jordaanse fundamentalist op weg om de leiding te nemen van het Tsjetsjeense verzet op het traject van een oliepijpleiding die de Russische en Kazakse grondstof zou brengen naar de Zwarte Zee en ga zo maar door. Rusland, de belangrijkste leverancier van brandstoffen aan West-Europa wordt in de Noord-Kaukasus verzwakt door fundamentalistische Tsjetsjenen en Daghestani, maar ook en vooral, zoals ons de Duitse waarnemer Peter Scholl-Latour meldt, door een potentieel wahabitische (en dus indirect Amerikaanse) interventie in zijn twee moslimrepublieken Tatarstan en Basjkirostan. Als die twee republieken door burgeroorlog ten onder gaan of de fundamentalisten aan de macht komen wordt het grondgebied van de Russische Federatie letterlijk in tweeën geknipt ter hoogte van de Oeral, alleen het hoge noorden buiten beschouwing gelaten (dus boven de toendra-grens).
Europa wordt alsdan dus teruggebracht tot wat het was aan het begin van de zestiende eeuw: dus voor het geraas van de troepen van Ivan de Verschrikkelijke en Fjodor I die vanuit de Moskouse regio heel de loop van de Wolga tot en met Astrachan (1556) veroverden. Kazan, de latere hoofdstad van de Tartaren viel in 1552. Peter Scholl-Latour wijst erop, dat de Tartaren zelden warm lopen voor het wahabisme uit Arabië of voor de Egyptische Moslimbroeders van Hanna al-Banna en Sayyid Qutb en een moderne islam voorstaan die met het Europese en Russische modernisme verenigbaar is, men noemt het ‘jadidisme’ of de ‘Tartaarse weg’, waarvan de huidige bedenker Rafael Chakimov is. Die verzette zich tegen de wahabitische eis Arabische zeden en gebruiken uit de 7de en 8ste eeuw over te nemen. Aanhangers van Chakimov hebben thans dan wel nog de meerderheid in Tatarstan, maar ze moesten toch wel optreden tegen de praktijken van de moskee ‘Yoldiz Madrassa’ in de industriestad Naberezjnye Tsjelny, die werd opgehitst door onderwijskrachten uit Saoedi-Arabië. Ze werden verjaagd omdat enige van hun leerlingen zich bij de Tsjetsjeense rebelen hadden aangesloten. De toekomst ligt nog open voor deze oevers van de Karna, zijrivier van de Wolga die ver in het Noorden ontspringt bij de toendras, maar de alleenheerser kan met zijn Arabische bondgenoten er rotzooi gaan trappen en tegen het Tartaarse ‘jadidisme’ ten strijde trekken of er een soort panturkisme nieuwe leven in blazen (zie L’islam de Russie - Conscience communautaire et autonome politique chez les Tartars de la Volga et de l’Oural depuis le XVIIIe siecle, Stephane A. Dudoignon, Daemir Is’haqov en Raefyq Moehaemmaetshin, ed. Maisonneuve & Larose, Paris 1997; Peter Scholl-Latour, Russland im Zangengriff - Putin’s Imperium zwischen NATO, China und Islam, Propylaeen Verlag, Berlin, 2006).

Laten we nog iets zeggen over de vijanden onder ons. Ik zal er drie noemen. Eerst het volkomen parasitaire banksysteem dat een ware plutocratie (een woord dat door Pierre-André Taguieff en Jean-Francois Kahn in Parijs opnieuw wordt gebruikt) in het zadel heeft geholpen en niets en dan ook helemaal niets met democratie heeft te maken. Daar hangen dan systemen als de supermarkten aan die op voedselprijzen speculeren en verantwoordelijk zijn voor de hogere duurte in België dan de in omringende landen, veel noodzakelijke levensmiddelen zijn hier dubbel zo duur als in de Duitse schappen. En ook de de ermee verbonden energiesector, die extreem hoge gas- en electriciteitsprijzen afperst van de consument. De onevenwichtigheden die door de enorme omvang van deze geprivatiseerde of semi-geprivatiseerde para-statelijke structuren worden veroorzaakt moeten weer in het gelid gebracht worden, willen we niet dat de meest intieme bouwstenen van onze maatschappij erdoor worden vergruisd. Ten tweede noem ik de neoliberale ideologie en zijn vertakkingen met vooraan ex-premier Guy Verhofstadt die het ‘ regenboogkabinet’ leidde, een verbond tussen het neoliberalisme en het linkse feestgedruis. Want die ideologie smoort onder het masker van zijn goede bedoelingen elke echt opbouwend verzet. En dan hebben we dus als derde die zeer manipuleerbare diaspora, let wel ze zijn het bij monde van ambassadeur Rivkin en van het tendem Erdogan/Davutoglu.

Doel moet dus zijn de exponentiele ontwikkeling van de parasitaire plutocratie te beteugelen, ze grenzen en controles opleggen en ze onderwerpen aan een rechtvaardige belastingbijdrage, het Romeinse mulcto of multo en tevens moet er gewerkt worden aan een stevige etnische basis zonder telkens weer automatisch te worden bestraft als geldt het een strafbaar feit. Het neoliberalisme en zijn afgeleide denkconstructies zijn een ideologie van ‘politicide’, een moordaanslag op het politiek uiten van een gemeenschap en dus staatsgevaarlijk, ook op Europees niveau. Die etnische uitzaaiingen bij ons, de manipuleerbare diaspora, kunnen als vijfde colonnes gaan dienen, omdat ze vooral onder dreiging van Erdogan/Davutoglu recht kunnen krijgen op hun eigen rechtsstelsels, soevereiniteit in eigen kring. Onze beschaving kan niet gered worden zonder drastische maatregelen.

NVDR: De vertaling blijkt soms iets vrijer dan het origineel, waardoor sommige betekenissen verloren zijn gegaan. Ze is ook door ons nog eens herlezen en bewerkt. Voor het origineel verwijzen we naar: Euro-Synergies.

lundi, 23 avril 2012

Krantenkoppen April 2012 (3)

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Krantenkoppen
April 2012 (3)

HAMAS: THE SEARCH FOR AN ALTERNATIVE.
 “Despite the signing of an agreement in Doha (...), the last round of negotiations between Fatah and Hamas have completely failed to bridge the gap between the political rivals. Of course, this is not the first time this process has encount...ered such difficulties. Yet, today there are many reasons to rethink these complexities as they come in the prevailing uncertainty of the Middle East following the ‘Arab Spring’. For Hamas, the consequences of the ‘Arab Spring’ are still ambiguous (...). Over the last year, Hamas has become susceptible to 2 contradictory developments, chiefly stemming from the changes in Egypt and Syria.
In Egypt, (…) Mubarak was overthrown (…). From the perspective of Hamas, the deposition of Mubarak was a significant watershed since it has been considered as a security threat in the eyes of Mubarak and his regime. (…) Mubarak’s ouster resulted in holding parliamentary elections in which the Muslim Brotherhood (MB) achieved a remarkable triumph. As a Palestinian branch of the original Egyptian MB group founded in 1928, Hamas is content with this electoral victory and hopes that it can gain from the MB victory. Not surprisingly some of Hamas’ leaders and their families moved to settle in Cairo in light of these developments.
However, in Syria, where the figures of Hamas have been living and leading the political activities of the movement over 2 decades, president Bashar Assad, the chief ally to Hamas, is facing the most dangerous threat to his governance since he ascended to power in 2000. In response to the situation in Syria, Hamas initially released a measured diplomatic press statement in which it confirmed that it is standing with both the Syrian leadership and people. Over the year since the beginning of the Syrian uprising, Hamas has been forced to deny (...) that most of the leaders of the movement have pulled out of Syria. Moussa Abu Marzook, Hamas’s second in command, revealed that the movement still has offices in Syria but that most leaders are not living in the country. Although Ismail Haniyeh, the prime minister of Hamas’s government in Gaza, (…) expressed solidarity with the Syrian people struggling for democracy, the majority of Hamas leaders are trying to toe the line of not intervening in the Syrian internal affairs.
Sooner or later, Hamas should answer the challenging questions raised by the inevitable transformations which profoundly changed the political environment in the Middle East. The remarkable electoral triumph of the MB in Egypt does not mean that a new track is opened for Hamas. (…) The political heir of Mubarak’s regime will not change the foreign policy of Egypt which is based mainly on solid ties with Israel and the US. (...)
After Hamas’ takeover of Gaza in 2007, the movement controlled an extended bureaucratic apparatus including about 45,000 officers whose salaries come mainly from Iran.The numerous internal problems which the MB experienced are enough to make it entirely preoccupied with the complicated details of the Egyptian political landscape. The MB in Egypt shows pragmatic positions regarding the external policy of Egypt, especially related to the treaty with Israel. As a result, Hamas should not expect a lot from its brothers in Egypt.
(...) It is reasonable to assume that Hamas’ ambiguous positions regarding the Syrian regime have caused a disagreement with Iran. (...) The Iranians are not happy with Hamas’ positions on Syria. Such disagreement, consequently, could affect the Iranian financial support for Hamas. Some observers argue that Hamas could secure a new source of funding – Qatar for example – but this would require the movement to make drastic political changes which might be too dangerous an adventure for Hamas right now.
Then there is the ‘internal dilemma’. (…) After signing the reconciliation agreement in Doha, some of Hamas’ leaders in Gaza publicly criticized the accord (…). It is not common for a movement like Hamas which has been characterized by consistent positions among its leaders to witness such disagreements. This could paint a picture of what to be expected of the internal state of Hamas if it faces a debate over its political program in future.”
http://lizzie-phelan.blogspot.com/2012/04/hamas-search-for-alternative.html
 
 
KOFI ANNAN - VREDESGEZANT?
UNO-Arabische Liga gezant Kofi Annan beweert de laatste weken de ‘vredesinspanningen’ in Syrië te steunen om een einde te maken aan het conflict dat nu al meer dan een jaar aanhoudt. In werkelijkheid is zijn functie alleen maar om tijd te k...open voor een instortend militair front en toe te laten dat NATO-bezette ‘veilige havens’ ingestalleerd worden van waaruit verder destabiliserende actie tegen de Syrische regering kan gevoerd worden en de druk opgevoerd.
In het laatste rapport ‘Assessing Options for Regime Change’ van het ‘Brookings Institution’, de denktank die de blueprint heeft ontworpen voor ‘regime-change’ in Lybië, Syrië en Iran, staat: ‘Een alternatief is een diplomatieke inspanning om eerst te focussen op hoe het geweld te stoppen en humanitaire toegang te krijgen zoals ondernomen onder Annan’s leiding. Dit kan leiden tot het creëren van ‘veilige havens’ en hummanitaire corridors die zouden moeten onder controle staan van een beperkte militaire macht. Dit doet natuurlijk afbreuk aan de VS-doelstellingen voor Syrië en zou Assad aan de macht kunnen houden. Maar vanuit deze uitgangspositie is het mogelijk dat een brede coalitie met het nodige internationale mandaat verder de dwingende druk zou kunnen opvoeren.’ http://www.brookings.edu/~/media/Files/rc/papers/2012/0315_syria_saban/0315_syria_saban.pdf
Het kan voor velen een verrassing lijken dat ‘vredesgezant’ Kofi Annan liegt, zowel tegenover Syrië als tegenover de wereld met medeplichtigheid van de UNO en de Arabische Liga. Annan is een vertrouweling van de Wall Street-speculant George Soros en manipulator Zbigniev Brzezinski’s ‘International Crisis Group’(http://www.crisisgroup.org/en/about/board.aspx), samen met neocon Kenneth Adelman en MEK-lobbyist Generaal Wesley Clark. (http://www.wacbelgium.be/nieuws/eu-steun-voor-terreurorganisatie-%E2%80%98mek%E2%80%99)
De ‘International Crisis Group’ mag dan al proberen haar missie-statement van ‘het voorkomen en oplossen van dodelijke conflicten’ hard te maken, de realiteit is dat de conflicten die ze probeert op te lossen in de eerste plaats door haarzelf en haar agenten gecreëerd werden om een reeks op voorhand bepaalde ‘oplossingen’ te rechtvaardigen. (...)
Annan is in feite een directe vertegenwoordiger van de Westerse geopolitieke ambities, meer specifiek deze van Wall Street en de City of London. De International Crisis Group, waarvan Annan lid is, wordt gefinancierd door Carnegie Corporation of New York, Humanity United, Hunt Alternatives Fund, Jewish World Watch, Open Society Institute, Rockefeller Brothers Fund, Sigrid Rausing Trust, British Petroleum (BP), Chevron, Shell, Statoil, Kimberly- Clark Corporation, Morgan Stanley, NPI Capital, Deutsche Bank Group.
Wanneer de Brookings Institution-verklaringen dat Annan’s rol slechts een onderdeel is van de strategie voor regimeverandering in Syrië en de indrukwekkende waaier van multinationals, banken en stichtingen die Brookings vertegenwoordigt, is het duidelijk dat het de financiële belangen zijn die achter de UNO-acties zitten en niet een ‘internationale consensus’. De UNO is slechts een front om legitimiteit te verlenen voor wat anders naakte agressie van militaire verovering zou zijn.
Het moet de Syrische bevolking een riem onder het hart zijn om zich te realiseren dat Annan, met rechtstreekse banden met het neocon-establishment dat reeds lang de destabilisatie van Syrië op het oog heeft, ‘bezorgd’ is om vrede te brengen in een conflict waar Syrische rebellen en buitenlandse milities opduiken met VS- en EU- wapens in hun hand, en te zien dat Annans missie er alleen maar is om tijd te kopen voor de wankelende, door het buitenland-gesponsorde rebellie zodat die zich op volle sterkte kan herstellen in ‘veilige zones’ onder de schijn van een ‘vredesdeal’.
(...) Annan werkt kennelijk in tandem met NATO – met als objectief: verdere destabilisering en de omverwerping van de soevereine regering van Syrië – niet vrede."
http://www.wearechange.be/nieuws/kofi-annan-%E2%80%93-vredesgezant
 
 
TIJD VOOR BEZINNING OMTRENT SYRIË.
"Eerst was er in Bagdad de Arabische top, die sinds het begin van de omwentelingen in de regio niet meer bijeen was geweest. De top sprak zich uit voor een nationale dialoog en eiste niet langer dat Assad de handdoek in de ring gooide. (......)
Daarna verwierpen de Vrienden van Syrië op hun vergadering in Istanbul bijna eensgezind een militaire interventie onder welke vorm ook. Dat was de tweede nederlaag op rij voor Saoedi-Arabië en Qatar, die willen dat de rebellen worden bewapend en een beschermde zone krijgen op Syrisch grondgebied. Als troostprijs mogen beide voortvarende golfstaten de soldij betalen van het Vrij Syrisch Leger en zodoende proberen de grootschalige desertie van regeringstroepen uit te lokken die al een jaar op zich laat wachten.
Intussen zetten de Saoedi's Jordanië onder druk om zijn 350 kilometer lange grens met Syrië open te stellen voor wapensmokkel ten gunste van de opstand. Saoedi-Arabië is geen buurland van Syrië en Qatar evenmin. Beide monarchieën predikten in de woestijn toen ze de Vrienden in Istanbul vroegen om de rebellen te bewapenen. Hillary Clinton had er geen oren naar. Van gastheer Erdogan, net terug van een bezoek aan Teheran, wist ze dat Iran vierkant achter Damascus blijft staan. De Iraanse geestelijke leider Khamenei dreigde er zelfs mee de hervatting af te blazen van de P5+1-onderhandelingen (met de vijf vaste leden van de VN-Veiligheidsraad plus Duitsland) over het nucleaire dossier mocht het tot een militaire interventie komen in Syrië. Dat wil het Witte Huis liever niet, zoals het ook geen nieuwe militaire avonturen wil in dit verkiezingsjaar.
Washington ziet bovendien geen tekenen van een ineenstorting van het Syrische regime, ergert zich blauw aan de verdeeldheid van de oppositie en is bang dat eventuele wapens in foute handen terechtkomen. Waar de nieuwe, behoedzame benadering van de Syrische kwestie op neerkomt, is samengevat door secretaris-generaal Rasmussen van de NAVO. Het bondgenootschap is tegen wapenleveringen, zei hij, en we zijn hoegenaamd niet van plan om tussenbeide te komen. (...)
Het Vrij Syrisch Leger, waarvan de leiders zich veilig in het buitenland bevinden, is een zootje ongeregeld waarbij nogal wat onfrisse figuren rondlopen. Tijdens een bezoek aan Azerbeidzjan zei minister Lavrov van Buitenlandse Zaken woensdag dat de Syrische oppositie, 'al werd ze tot de tanden bewapend', nooit het leger van Assad zou kunnen verslaan. (...) Moskou, beschermer van Assad en dus geen lid van de Vrienden, werpt zich voorzichtig op als bemiddelaar en zoekt daarmee zijn oude belangen in Syrië veilig te stellen. Ultimatums zijn volgens Lavrov van weinig nut en hij wijst terloops op de tegenspraak tussen steun aan het plan-Annan en deelneming aan de Vrienden van Syrië, een groep die de oppositie aanmoedigt elke dialoog te weigeren. (...) Dinsdag waarschuwde onderminister Ryabkov dat de krachtmeting in het Midden-Oosten 'elk ogenblik kan overkoken in militaire actie'. De Perzische Golf wemelt van de oorlogsbodems. Volgens Ryabkov kan 'die pot ontploffen als het diplomatieke ventiel niet wordt geopend'.
Achter de Syrische krachtmeting schuilt immers een breder regionaal conflict tussen sjiieten, onder aanvoering van Iran, en soennieten, onder leiding van Saoedi-Arabië en Qatar. Of, zoals Teheran het formuleert: de Vrienden van Syrië rijden voor de zionisten en willen het verzet tegen Israël breken. (...)
Niet alleen de Golf ligt vol oorlogsbodems. In de oostelijke Middellandse Zee houden de luchtmacht en de marine van Israël, Griekenland en de VS manoeuvres onder de codenaam Noble Dina. In hetzelfde gebied zijn ook de Russen militaire oefeningen begonnen vanuit hun basis in de Syrische haven Tartoes. (...)
Voor het publiek is de Syrische windstilte een kans om de vreemde vruchten van de revoluties te proeven in Jemen of Libië, waar de chaos hand over hand groeit, in Egypte, waar de Moslimbroeders lonken naar de absolute macht, of in het onzekere Azawad, waar de jihadi's onder de zwarte vlag van Ansar Dine en Al Qaida in de Maghreb met de wapens uit de geplunderde arsenalen van Kadhafi hun godstaat stichten."
http://www.demorgen.be/dm/nl/2461/De-Gedachte/article/detail/1420946/2012/04/10/Tijd-voor-bezinning-omtrent-Syrie.dhtml?utm_source=facebook&utm_medium=web#.T4P5LtmMeSI.facebook
 
 
US SEEKS 'NEVER-ENDING CRISIS', NOT WAR WITH IRAN.
‎"The current US activities around Iran should not be understood as preparations for a military stage of the conflict, but as part of a more universal strategy by the US authorities, aiming to destabilize the political situation around newly emerging global power centers. (...) Destabilizing the situation in the Middle East, North Africa and Africa in general seriously hinders access to world energy resources, holding back the development of new industrial nations (...). This, in turn, allows the US to remain the world leader – which is its official ultimate objective."
http://rt.com/politics/russia-holds-iran-extremely-888/
 
 
'MERCHANT OF DEATH' CONNECTED TO U.S. GOVERNMENT AND DICK CHENEY. 
‎"Notorious arms smuggler Viktor Bout (...) has been sentenced to 25 years in prison. (…) The case allowed American companies to avoid exposure of their collusion with the U.S. government and private companies linked to Dick Cheney during the Iraq war, even after United Nations sanctions against him in 2004. (…) We had a number of private security firms. We had Brown & Root, we had Halliburton, th...at were linked to former Vice President Cheney, who were involved at the time with Viktor Bout. (…) These private security firms continued to use Viktor Bout in violation of U.S law, in violation of U.N. sanctions, even American agencies."
http://americanfront.info/2012/04/09/merchant-of-death-connected-to-u-s-govt-dick-cheney/
 
 
SOUTH SUDAN: REALITIES AND FICTIONS.
"The case of South Sudan is an exemplary illustration of the success of Israeli strategy in Africa. Relying on the armed forces of the United States, as in Iraq and Libya, the Hebrew state and its ally have been able to divide the country and thereby eject their most important commercial rival, China, from the part of Sudan richest in resources. (...)
For decades the United States and Israel supported secessionist forces in (...) southern Sudan until 2005, when North and South signed an agreement considered by the Bush Administration to be a significant triumph in its foreign policy. The Obama Administration has since reaped the fruits. On July 9, 2011, South Sudan proclaimed its independence. (...) South Sudan acquired 75% of Sudanese oil reserves.
But it is the North that possesses the oil pipeline through which Southern petroleum passes to the Red Sea for export. This is the source of contention between the 2 governments concerning the sharing of oil revenues, enflamed as well by the issue of control over border zones that are nearly 1000 miles long, a confrontation that is carried on, as well, by armed local groups.
In all of this, the United States continues to play the key role. South Sudan is increasingly embedded in INMET, the International Military and Education Program administered by Africom with funds from the U.S. Department of State which trains 10,000 African 'military and civilian leaders' in 150 military schools each year.
Simultaneously, and also under Washington’s sponsorship, the project for a new energy corridor is about to be completed. The project, consisting of a pipeline, a highway and a rail line, will allow the transport of oil from South Sudan to the Kenyan port of Lamu. The advantages of this to Washington are manifold. On the one hand, in bypassing the North Sudan pipeline, it strikes a grave blow to a country already weakened by the loss of 2/3rds of its oil reserves (...). On the other hand, it also marginalizes Chinese companies which along with several Indian and Malaysian firms, were extracting Sudanese oil. In this way, the bulk of the reserves can be controlled by American and British companies. (...)
A significant fact: South Sudan will open its embassy in Jerusalem, thereby acknowledging it as the capital and Israel will 'train' thousands of South Sudanese refugees before repatriating them. Meanwhile, the government of Juba, among its first acts, chose English and not Arabic as the official language and is demanding entrance into the British Commonwealth. A neo-colonial entity has thus been added to the old ex-colonies of the African continent."
http://www.voltairenet.org/South-Sudan-Realities-and-Fictions
 
 
IJSLAND SCHELDT HYPOTHEEKSCHULDEN VAN ZIJN BURGERS KWIJT.
De regering heeft aangekondigd grote delen van de hypotheekschulden van zijn burgers te zullen kwijtschelden. (...) In februari al (...) had het land hypotheekleningen ter waarde van 13% van het BBP kwijtgescholden, een maatregel waarvan meer dan een kwart van de IJslandse gezinnen heeft kunnen profiteren. (...) Lars Christensen van de Danske Bank A/S in Kopenhagen: ‘IJsland is een voorbeeld van wat in een crisis moet worden gedaan. Elke econoom zal dat bevestigen.’
De IJslandse gezinnen konden profiteren van een overeenkomst tussen de regering en de banken, waarvan nog grote delen in overheidshanden zijn, om alle schuld boven de 110% van de waarde van hun huis kwijt te schelden. Na het instorten van het bankensysteem waren vele IJslanders in de problemen geraakt. In juni 2010 had het IJslandse Hooggerechtshof al beslist dat leningen die in vreemde valuta waren geïndexeerd onwettig waren en dat gezinnen dus niet langer de daaraan gekoppelde verliezen moesten terugbetalen. (...) IJsland weigerde na het instorten van zijn financiële systeem zijn bankschulden af te betalen en liet zijn zwakste banken failliet gaan, dat alles ook nog eens goedgekeurd via een referendum."
http://www.express.be/business/nl/economy/en-nog-een-les-uit-het-noorden-ijsland-scheldt-hypotheekschulden-van-zijn-burgers-kwijt/166162.htm
 
 
POLITIE HEEFT 2 MINUTEN NODIG OM VOLLEDIGE INHOUD VAN JE GSM OF SMARTPHONE TE KOPIËREN.
‎"In minder dan 2 minuten kan de Amerikaanse politie de volledige inhoud van 3.000 verschillende modellen mobiele telefoons kopiëren, waaronder die van de populaire iPhone. (...) Het apparaat kan het paswoord omzeilen en alle bestaande, verborgen en gewiste informatie alsnog oproepen, waaronder je belgeschiedenis, je tekstberichten, contacten, foto’s en geotags. Met andere woorden: alles wordt binnen een paar minuten volledig gekopiëerd."
http://www.express.be/business/nl/technology/politie-heeft-2-minuten-nodig-om-volledige-inhoud-van-je-gsm-of-smartphone-te-kopieren/165708.htm

Ce qui doit être dit, par Günter Grass

Ce qui doit être dit, par Günter Grass (Traduction)

Ex: http://antoinechimel.hautetfort.com/

1680503_3_994e_l-ecrivain-allemand-gunter-grass-le-21-mars_c1781620595e36eb6d6c8a601d03a1b5.jpgPourquoi je ne dis pas
pourquoi ai-je tu pendant trop longtemps
ce qui est pourtant évident
et a fait l’objet de tant de simulations
dans lesquelles nous, les survivants,
sommes au mieux des notes de bas de page.

On évoque le droit à une frappe préventive,
l’éradication du peuple iranien soumis,
tenu à une liesse sans joie par un fort en gueule,
sous prétexte que ce potentat construirait une bombe atomique.

Mais alors, pourquoi m’interdis-je
de nommer cet autre pays
qui dispose depuis des années,
certes dans le plus grand secret,
d’un potentiel nucléaire croissant
et échappant à tout contrôle,
puisque aucun contrôle n’est permis ?

Le silence général autour de ce fait établi,
ce silence auquel j’ai moi-même souscrit,
je le ressens comme un mensonge pesant,
une règle que l’on ne peut rompre
qu’au risque d’une peine lourde et infâmante :
le verdict d’antisémitisme est assez courant.

Mais aujourd’hui, alors que mon pays
coupable de crimes sans commune mesure,
pour lesquels il doit rendre des comptes encore et encore,
mon pays donc, dans un geste purement commercial,
certains parlent un peu vite de réparation,
s’en va livrer un nouveau sous-marin à Israël,
un engin dont la spécialité est d’envoyer
des ogives capables de détruire toute vie
là où l’existence de ne serait-ce qu’une seule
bombe nucléaire n’est pas prouvée,
mais où le soupçon tient lieu de preuve,
je dis ce qui doit être dit.

Pourquoi me suis-je tu aussi longtemps ?
Parce que je croyais que mes origines,
entachées par des crimes à jamais impardonnables,
m’interdisaient d’exprimer cette vérité,
d’oser reprocher ce fait à Israël,
un pays dont je suis et veux rester l’ami.

Pourquoi ne dis-je que maintenant,
vieux, dans un ultime soupir de mon stylo,
que la puissance nucléaire d’Israël
menace la paix mondiale déjà fragile ?
Parce qu’il faut dire maintenant
ce qui pourrait être trop tard demain,
et parce que nous, Allemands, avec le poids de notre passé,
pourrions devenir les complices d’une crime,
prévisible et donc impossible
à justifier avec les excuses habituelles.
Pourquoi je ne dis pas
pourquoi ai-je tu pendant trop longtemps
ce qui est pourtant évident
et a fait l’objet de tant de simulations
dans lesquelles nous, les survivants,
sommes au mieux des notes de bas de page.

On évoque le droit à une frappe préventive,
l’éradication du peuple iranien soumis,
tenu à une liesse sans joie par un fort en gueule,
sous prétexte que ce potentat construirait une bombe atomique.

Mais alors, pourquoi m’interdis-je
de nommer cet autre pays
qui dispose depuis des années,
certes dans le plus grand secret,
d’un potentiel nucléaire croissant
et échappant à tout contrôle,
puisque aucun contrôle n’est permis ?

Le silence général autour de ce fait établi,
ce silence auquel j’ai moi-même souscrit,
je le ressens comme un mensonge pesant,
une règle que l’on ne peut rompre
qu’au risque d’une peine lourde et infâmante :
le verdict d’antisémitisme est assez courant.

Mais aujourd’hui, alors que mon pays
coupable de crimes sans commune mesure,
pour lesquels il doit rendre des comptes encore et encore,
mon pays donc, dans un geste purement commercial,
certains parlent un peu vite de réparation,
s’en va livrer un nouveau sous-marin à Israël,
un engin dont la spécialité est d’envoyer
des ogives capables de détruire toute vie
là où l’existence de ne serait-ce qu’une seule
bombe nucléaire n’est pas prouvée,
mais où le soupçon tient lieu de preuve,
je dis ce qui doit être dit.

Pourquoi me suis-je tu aussi longtemps ?
Parce que je croyais que mes origines,
entachées par des crimes à jamais impardonnables,
m’interdisaient d’exprimer cette vérité,
d’oser reprocher ce fait à Israël,
un pays dont je suis et veux rester l’ami.

Pourquoi ne dis-je que maintenant,
vieux, dans un ultime soupir de mon stylo,
que la puissance nucléaire d’Israël
menace la paix mondiale déjà fragile ?
Parce qu’il faut dire maintenant
ce qui pourrait être trop tard demain,
et parce que nous, Allemands, avec le poids de notre passé,
pourrions devenir les complices d’une crime,
prévisible et donc impossible
à justifier avec les excuses habituelles.

Je dois l’admettre aussi, je ne me tairai plus
parce que j’en ai assez de l’hypocrisie de l’Occident
et j’espère que nombreux seront ceux
prêts à se libérer des chaînes du silence,
pour appeler l’auteur d’une menace évidente
à renoncer à la violence tout en exigeant
un contrôle permanent et sans entraves
du potentiel atomique israélien
et des installations nucléaires iraniennes
par une instance internationale
acceptée par les deux gouvernements.

Ce n’est qu’ainsi que pourrons aider
les Israéliens et les Palestiniens,
mieux encore, tous les peuples,
frères ennemis vivant côte à côte
dans cette région guettée par la folie meurtrière,
et en fin de compte nous-mêmes.

Je dois l’admettre aussi, je ne me tairai plus
parce que j’en ai assez de l’hypocrisie de l’Occident
et j’espère que nombreux seront ceux
prêts à se libérer des chaînes du silence,
pour appeler l’auteur d’une menace évidente
à renoncer à la violence tout en exigeant
un contrôle permanent et sans entraves
du potentiel atomique israélien
et des installations nucléaires iraniennes
par une instance internationale
acceptée par les deux gouvernements.

Ce n’est qu’ainsi que pourrons aider
les Israéliens et les Palestiniens,
mieux encore, tous les peuples,
frères ennemis vivant côte à côte
dans cette région guettée par la folie meurtrière,
et en fin de compte nous-mêmes.

Günter Grass - Ce qui doit être dit

dimanche, 22 avril 2012

België, kolonie van Frankrijk

België, kolonie van Frankrijk

door Dirk Barrez

Ex: http://www.uitpers.be/

vlaanderen-een-franse-kolonie.jpgNiet zo lang geleden zie ik hoe een kwade man in hartje Brussel tegen een ober roept: "Vous Belges, vous êtes les esclaves des français." Weinigen die het zo spits zouden formuleren. Maar vooral, we weten al veel langer dat hij gelijk heeft, de rijkdommen van deze kolonie worden op onrechtmatige wijze geplunderd.

Is het wel opportuun om vandaag termen als kolonie of zelfs slavernij boven te halen? Past dat wel in tijden van mondialisering, en van een Europa dat zich moeizaam verenigt? En toch, bij nader toezien is het misschien wel meest accuraat.

Natuurlijk is België formeel een onafhankelijke staat, zelfs met meer dan één regering. Zo bekeken kan dit land hoogstens een vazalstaat of satellietstaat zijn.

Essentiëler echter om te spreken van een kolonie is de vraag of de opbrengsten en rijkdommen van een samenleving of land niet onterecht wegvloeien naar een ander land. En of het ene land over de macht beschikt om zijn wil op te dringen en het andere land een voortdurende aderlating op te leggen… en dus te exploiteren als een kolonie.

Laten we de relatie tussen de Belgische en de Franse samenleving eens van dichterbij bekijken. En laten we dat doen voor sectoren die werkelijk van het meest cruciale belang zijn.

Daar gaat het Belgische geld

Elke samenleving en elke economie moet kunnen steunen op een goed functionerend spaar- en kredietwezen. België is het enige welvarende land dat in de financiële crisis van 2008 zijn grootste bank – Fortis - niet in eigen handen hield maar verkocht aan een ander land, namelijk aan het Franse BNP Paribas. Dat dit gebeurde voor een veel te lage prijs maakt het alleen maar erger; ook erg is dat daarmee een nog grotere en risicovollere bank werd gemaakt; en nog erger dat er sindsdien ontzettend grote netto geldstromen van tientallen miljarden euro op gang zijn gebracht van dochter BNP Paribas Fortis richting Frans moederhuis, 30 miljard euro wist Le Soir eind oktober vorig jaar. BNP probeerde te ontkennen maar op basis van al te oude cijfergegevens.

Bijna 350 miljard euro bedraagt het bruto nationaal product van België, dat is de waarde van alle in één jaar door alle inwoners van dit land voortgebrachte goederen en diensten. Wie dit weet, ziet makkelijk dat het bij de BNP Paribas geldstromen niet om kleingeld draait. De 30 miljard euro die in Frankrijk belandde, is met andere woorden het volledige maandinkomen van alle Belgen.

Het is niet de enige bancaire geldstroom. In de Frans-Belgische financiële constructie Dexia stonden velen verbaasd toe te kijken op de 44 miljard euro Belgisch geld die richting Frankrijk vertrok– een bedrag ter grootte van anderhalf maandinkomen van alle Belgen samen.

Het was bijna zeker die onterecht verworven machtspositie waarmee Frankrijk België kon dwingen om de risico’s bij de instortende Dexia holding af te dekken … voor maar liefst 54 miljard euro. Terwijl die risico’s meest van al aan de Franse Dexia kant zijn opgebouwd, staat Frankrijk maximaal garant voor minder dan 33 miljard euro. Een dergelijk oneerlijk evenwicht kenmerkt een wel heel ongelijke machtsrelatie.

Intussen is, gelukkig maar, Dexia Bank België een Belgische overheidsbank geworden met de nieuwe naam Belfius. Maar daar is wellicht al te veel geld voor betaald, zeker als men de kleine tien miljard euro aan risicovolle obligaties van Griekenland, Portugal, Ierland, Spanje en Italië in acht neemt die alweer in deze deal ‘gesmokkeld’ zitten. Zo draagt de Belgische ‘kolonie’ nog veel meer van de Franse lasten.

Zoveel is wel duidelijk, de Belgen, nochtans heel grote spaarders, zijn geen meester over hun vele geld. Hun geldsysteem dient in grote mate de belangen van een ander land dat de opbrengsten ervan exploiteert. Dat is net wat de relatie tussen een kolonie en haar moederland kenmerkt.

Een gepeperde energierekening

Al even essentieel voor elke samenleving is hoe ze aan haar energie geraakt, en wat ze daarvoor moet betalen. Want zowat alle welvaart die ons land weet voort te brengen, steunt in grote of in heel grote mate op de inzet van energie. Belangrijke vraag dus, wie heeft het voor het zeggen als het om onze energie draait?

De omzet van elektriciteits- en gasbedrijf Electrabel is ongeveer 15 miljard euro per jaar, goed voor ruim vier procent van het nationaal inkomen van dit land. Belangrijker nog is dat dit bedrijf veruit het dominante zwaargewicht is in de Belgische energiesector, zeg maar ronduit een quasi monopolist. Al even belangrijk is dat Belgische politici er ook in dit geval in zijn geslaagd om een zo cruciale activiteit die het energiesysteem van een land is, in de handen van het buitenland te doen belanden… en opnieuw is dat land Frankrijk, in de vorm van het energiebedrijf GDF Suez, dat voor meer dan een derde zelfs rechtstreeks in handen is van de Franse staat.

Het resultaat is dat zowel de Belgische consumenten als de Belgische vooral kleine en middelgrote bedrijven hun energie veel duurder betalen dan in Frankrijk.
Het resultaat is ook dat de Belgische klanten die de kerncentrales van Electrabel hebben afbetaald niets zien van de enorme financiële opbrengsten die de verlengde levensduur oplevert.
Het resultaat is zelfs dat de Belgische staat het amper aandurft om die meerwaarden zelfs maar een beetje te belasten.

Het algemene resultaat is dus dat er elk jaar een netto financiële inkomensstroom ter waarde van zowat 2 miljard euro richting het Franse GDF Suez vloeit, elk jaar opnieuw. Dat is dus een dik half procent van ons BNP - ons gezamenlijke inkomen – dat we structureel verliezen. En de fundamentele reden is dat de controle en exploitatie van ons energiesysteem in handen is van een ander land dat dit alles aanwendt in het eigen belang.

Hoe komt dit toch?

Zeg nu nog dat België geen Franse kolonie is, of dat het er – in een globaliserende wereld - niet zou toe doen waar de beslissingscentra van grote bedrijven en sectoren zouden liggen.

Een politieke elite van een samenleving die een dusdanige afroming van rijkdom organiseert ten nadele van haar eigen burgers, gedraagt zich dus feitelijk als de uitvoerend gouverneur in dienst van het ‘moederland’. België wordt beheerst door een elite die haar eigen belangen najaagt door zich in te schrijven in deze koloniale relatie.

Deze elite bestrijden blijkt aartsmoeilijk. In elk geval organiseert de weerstand zich heel slecht in ons land. Neem werkgevers en werknemers die zeker de jongste jaren maar moeilijk overeenkomen. Maar over Electrabel en de al te dure elektriciteitsprijzen zei Karel Van Eetvelt van Unizo tegen een vakbondsvertegenwoordigster op een recent LinksRechts debat van DeWereldMorgen.be: "Wij vechten daar dezelfde strijd, maar blijkbaar hebben we te weinig te zeggen". Die vaststelling is illustratief voor de onmacht in dit land om werkelijk het eigen lot in handen te kunnen nemen: zelfs de verzamelde KMO-werkgevers en werknemers krijgen niets fundamenteel gedaan.

Het Belgische machtskluwen

Het is interessant om, al was het maar heel even, het machtskluwen dat dit land in zijn greep houdt onder de schijnwerpers te houden.

Dan zou het misschien opvallen dat Sophie Dutordoir niet alleen de CEO is van Electrabel - of juister van de Divisie Energie Benelux-Duitsland van GDF Suez - maar tegelijkertijd ook in de raad van bestuur zit van BNP Paribas Fortis.

Altijd zit er ook wel iemand van Suez-Electrabel in de regentenraad van de Nationale Bank. Tot 30 september 2008 was Pierre Wunsch zowel directeur van Electrabel als regent, om daarna kabinetschef bij toenmalig minister van Financiën Didier Reynders te worden.

Wie gelooft in toeval als zijn opvolger Gérald Frère is, bestuurder van Suez-Tractebel en zoon van Albert Frère, grootste privé aandeelhouder van Suez? Die Albert Frère is de Belg die eigenlijk in de grootste mate de uitverkoop van de Belgische economie heeft georganiseerd, in grote mate aan Franse belangen. Dat was zo met Electrabel en Tractebel, dat was ook zo met Petrofina dat uiteindelijk bij het Franse Total belandde. En ook de uittocht van zowat de volledige staalindustrie en van de BBL bank was zijn werk. Oh ja, verbaast het dat Gérald Frère ook ereconsul is van Frankrijk?

Sinds eind 2008 is de bij Electrabel net uitgewuifde Wunsch – je houdt het niet voor mogelijk – vertegenwoordiger voor de regering in de raad van bestuur van KBC.

Het is deze elite er blijkbaar heel veel aan gelegen om de touwtjes van zowel de financiële als de energiesystemen overal mee in handen te hebben.

En nog eentje, om het niet af te leren, nieuws van deze week. Wie is de nieuwe voorzitter van NMBS Logistics? Dat is Jean-Pierre Hansen, de vroegere baas van Electrabel dat altijd al veel te dure prijzen aanrekende aan NMBS voor elektriciteit.

Je kan er om lachen, om deze aanhoudende Belgenmoppen, maar het is vooral zuur lachen. Want dit machtskluwen verhindert dat onze samenleving van onderop de duurzame economie en de economische democratie uitbouwt die ze morgen nodig heeft.

Veel moeilijker dan elders komt er bijvoorbeeld ruimte voor andere energiebedrijven en sterke energiecoöperaties, vergeet zelfs dat dit land en zijn politici – tegen GDF Suez in - echt zou werken aan een energiebeleid dat komaf maakt met kernenergie en de toekomst kiest van hernieuwbare energie. En ook bijvoorbeeld een initiatief voor een nieuwe coöperatieve bank kan zich al maar best voorbereiden op stevige tegenwind.

Intussen is het deze week zover gekomen dat bij Electrabel alle belangrijke functies ingenomen worden door Fransen. De invloed die de Belgische overheid en samenleving dus niet hebben - namelijk om de Belgische financieel-economische elite te verplichten om de gerechtvaardigde rechten en belangen van haar burgers na te streven - die invloed heeft Suez wel, maar dan om de Belgische dochter volledig naar haar pijpen te laten dansen… en hetzelfde te proberen met de Belgische politiek. Het valt te vrezen dat de kans op slagen groot is.

Pas op voor de valstrik

Opnieuw naar de sterk geïnternationaliseerde wereld die onze economie, samenleving en politiek intussen toch zijn geworden. Dreigt deze analyse niet het risico van een aftands nationalistisch perspectief te hanteren?

Wel, niet echt. Want het is goed en noodzakelijk om Europees en zelfs mondiaal te denken. Natuurlijk moeten we een Europese ruimte nastreven die ons allemaal helpt om onze economische, sociale, culturele en democratische ambities na te streven.

Maar dit veegt de diversiteit van samenlevingen niet weg, noch hun eigen verantwoordelijkheid voor de beste organisatie van hun huishouden. We kunnen er echt niet op rekenen dat de duurzame huizen, scholen, industrie, landbouw, openbaar vervoer en andere voorzieningen die we in de nabije toekomst hard nodig hebben, zomaar uit de lucht zullen vallen.

Nog minder kan het een vrijbrief zijn voor nationalistisch machtsmisbruik dat oude koloniale machtsverhoudingen reproduceert in de 21ste eeuw. Want zo naïef wil niemand toch zijn: dit op koloniale wijze ingepikte geld is allemaal geld dat niet langer ter beschikking is voor de noden van de Belgen en voor de dringende ombouw naar een veel duurzamer economie dan de huidige. Zulke echte sociaalecologische ontwikkeling zal en moet ook morgen in de eerste plaats steunen op de inzet van overheden, bedrijven en organisaties in elke samenleving. En, hoe beter samenlevingen daar in slagen, hoe makkelijker ze ook andere kunnen ondersteunen en de middelen hebben om solidair te kunnen zijn met wie het minder goed gaat.

Autonomie en onafhankelijkheid heroveren

Onze eerste en meest dringende opdracht is dan om opnieuw onze autonomie en onafhankelijkheid te heroveren en niet langer een Franse kolonie te zijn. Want, zeg nu zelf, het kan gebeuren dat landen tegen hun zin tot kolonie worden gemaakt, maar welk land blijft voortdoen met een elite die de belangen van haar burgers voortdurend uitverkoopt en zichzelf tot kolonie maakt?

(Uitpers nr. 141, 13de jg., april 2012)

Bron: dewereldmorgen.be

Les habits « républicains » de l'oligarchie où comment le politiquement correct se cache derrière le mot République

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Les habits « républicains » de l'oligarchie où comment le politiquement correct se cache derrière le mot République

par Michel GEOFFROY

Ex: http://www.polemia.com/

Pour les Français de bonne foi, la République renvoi aux vertus civiques, au sens de l’État, à la souveraineté du peuple, à la sélection des meilleurs, à l’école qui instruit et à la laïcité. Mais dans le vocabulaire médiatique dominant « républicain » est devenu synonyme de politiquement correct. Michel Geoffroy procède ici à une critique de ce vocable-valise et invite à ne tomber ni dans le piège des mots, ni dans celui de la novlangue. Polémia.

Si l’on interroge nos concitoyens – du moins les Français de souche - sur ce que représente pour eux le mot République aujourd’hui, ils l’associent en général à la liberté et bien sûr à la devise « liberté, égalité, fraternité » ainsi qu’aux « immortels principes » de 1789. L’exclamation populaire « on est en République » - pour dire que l’on peut faire ce que l’on veut-en témoigne encore.

Le mot a donc plutôt une connotation positive aujourd’hui. Et c’est d’ailleurs pourquoi la plupart des mouvements politiques, y compris à droite, s’efforcent de se l’approprier.

Néanmoins ce mot est trompeur car il est devenu une composante de la novlangue : il véhicule donc désormais l’idéologie de l’oligarchie française. Le propre de la novlangue est d’inverser le sens des mots pour leur faire désigner le contraire de ce qu’ils signifiaient jusqu’alors. Il faut donc décrypter le terme et se méfier de l’usage qui en est fait.

République est devenue synonyme d’apartheid politiqueDe nos jours, un parti qualifié de « républicain » n’est pas un parti qui se réclame des principes de la Révolution Française mais seulement un parti qui exclut de constituer des alliances électorales et gouvernementales avec la terrible « extrême droite ».

Le mot « républicain » sert à sidérer l’électeur car il s’applique à toute la gauche et l’on n’entend jamais dire que l’extrême gauche ne serait pas républicaine. Tout au plus admet-on qu’elle est « radicale ». Par contre le qualificatif « républicain » permet de diviser la droite entre celle qui serait fréquentable et celle qu’il faudrait diaboliser : la fameuse « extrême droite ». Car la droite fréquentable est justement celle qui s’est ralliée à l’idéologie de la gauche.

Le mot « républicain » sert donc à valoriser l’attitude de ceux – notamment à droite - qui organisent un impitoyable apartheid culturel, social et politique à l’égard d’une partie de leurs concitoyens.

Républicain est devenu synonyme d’impopulaire et de minoritaire

En novlangue un parti « républicain » n’est pas un parti qui exprime la volonté du peuple. Un parti « républicain » de nos jours, doit refuser au contraire toute « démagogie », ce qui veut dire qu’il ne doit s’intéresser au peuple que dans le cadre des élections périodiques (qualifiées aussi de « respiration démocratique » en novlangue: ce qui signifie donc qu’en dehors des campagnes électorales la démocratie étouffe….). Et ne pas être « populiste » veut dire en novlangue qu’il ne faut pas suivre le point de vue de la majorité de ses concitoyens. Il faut au contraire se préoccuper prioritairement du sort et du point de vue des « minorités ».

Sur les principaux sujets de société les hommes politiques « républicains » adoptent donc des positions qui vont à l’encontre des préférences de la majorité de la population, telles qu’elles apparaissent notamment dans les sondages.

Ils sont ainsi tous favorables à l’immigration, à l’islam, aux transferts de souveraineté au profit de l’union européenne, au libre-échangisme, au remboursement de l’avortement, aux revendications homosexualistes, à l’augmentation des impôts, à l’OTAN, à la « réinsertion » des délinquants, au gouvernement des juges et à la « discrimination positive » : c’est le programme commun des partis « républicains » c’est à dire le catalogue des différentes façons de décliner le politiquement correct.

C’est que « la majorité n’a pas toujours raison » disait significativement, à propos de la votation suisse sur les minarets, M. Cohn-Bendit, un « républicain » modèle adulé des médias.

Ces républicains sont minoritaires, favorables aux « minorités » et ils s’en flattent !

République est devenue synonyme de communautarisme

La révolution française a démantelé les structures communautaires de l’ancien régime, à commencer par les corporations, comme autant d’obstacles à la libre expression des droits individuels et de l’égalité des citoyens. De là vient aussi son hostilité à la religion et le culte de la « laïcité ».

Pour les mêmes raisons, les républicains marqueront leur hostilité à toute forme de communautarisme - comme on dirait aujourd’hui - et on se souvient de la célèbre formule de Clermont-Tonnerre lors du débat sur l’émancipation des Juifs : « Il faut tout accorder aux Juifs comme individus et rien comme nation ». De la fin du XIXe siècle à la première moitié du XXe, les républicains resteront des assimilationnistes farouches, des centralisateurs hostiles aux identités régionales et indifférents aux identités ethniques.

Mais aujourd’hui ceux qui se prétendent « républicains » ont inventé un nouveau concept : la « laïcité positive ». Cette laïcité ne serait plus la séparation de l’Église et de l’État, mais la « défense des cultes » .

Elle consisterait au contraire à ce que les collectivités publiques favorisent l’exercice des cultes - et pour être plus précis celui du culte musulman - en finançant des mosquées, en reconnaissant dans l’espace public les pratiques musulmanes.

Ces « républicains » prétendent en outre que la France serait désormais composée non plus de citoyens français mais de « communautés » diverses, dont il faudrait reconnaître l’existence et respecter les usages propres : les Musulmans, les Juifs, les Antillais, les Africains, les gens du voyage, les Roms etc….Bref selon cette curieuse logique l’égalité devrait être « diverse » !

République est devenue synonyme de  promotion des privilèges de la naissance

Les « républicains », de nos jours, prônent non pas les droits égaux pour tous mais au contraire la « discrimination positive », un concept américain qu’ils ont importé.

La « discrimination positive » est le contraire de « l’égalité républicaine » c’est à dire de l’égalité des droits. Elle consiste à octroyer des avantages à certaines catégories de population en fonction de leur origine : en particulier au profit des personnes issues de l’immigration et d’origine africaine ou arabe. Ces droits sont donc au sens propre des privilèges (c'est-à-dire des droits privés) en fonction de la naissance comme sous l’ancien régime, même si la novlangue les repeint d’une fausse couleur « sociale ».

Ces « républicains » ont donc inversé la logique de l’égalité : pour eux c’est l’égalité des droits qui constituerait ….une discrimination, car elle ne permettrait pas de corriger les inégalités liées à l’origine ou au milieu social. Dès lors la justice ne reposerait plus sur les droits égaux mais sur la réparation de discriminations passées, réelles ou supposées, sur l’ingénierie sociale. Saint Just doit se retourner dans sa tombe !

République est synonyme de gouvernement des juges

Les républicains d’hier affirmaient, à l’encontre des protestants anglais, que c’était la loi qui fondait le droit et non la jurisprudence ou la tradition.

Mais les « républicains » d’aujourd’hui sont devenus anglo-maniaques : ils imposent la prééminence des juges inamovibles sur les législateurs élus. Cela s’appelle en novlangue « l’État de droit ». En réalité c’est la mise en tutelle de la souveraineté du peuple.

Les modernes « républicains » ont ainsi transformé les parlements en exécutifs, mais dans les sens passif du terme ! C'est-à-dire en assemblée qui n’impulsent rien mais se bornent à exécuter (on dit « transposer » en novlangue) des directives venues d’ailleurs, des juges européens, de Bruxelles, de Strasbourg ou des marchés. Montesquieu doit aussi se retourner dans sa tombe !

Républicain est synonyme de cosmopolite

Les idées républicaines étaient perçues comme universalistes dans la mesure où elles devaient finir par s’imposer à tous avec le progrès des « Lumières de la raison ». Mais les républicains n’étaient pas pour autant des cosmopolites car ils pensaient que les droits de l’homme devaient s’incarner dans la communauté nationale et la citoyenneté.

Mais les « républicains » d’aujourd’hui sont des cosmopolites qui sacrifient tout au culte du veau d’or, au culte de l’homme aux semelles de vent. Ils prétendent que la fraternité devrait reposer, non plus sur la nation et la citoyenneté, mais sur le brassage des cultures et la « diversité ».

Comme le déclarait significativement M. Fabius en 2003 « quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune française issue de l’immigration, ce jour là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République » (le 17 mai 2003 au congrès socialiste de Dijon). Dans son esprit le métissage serait donc la quintessence des valeurs républicaines !

Les partis « républicains » n’ont d’ailleurs eu de cesse de réduire la citoyenneté à une simple formalité administrative, à une obscure affaire de « papiers » que certains auraient et d’autres n’auraient pas (les pauvres). Et de reconnaître à tout homme, dès lors qu’il est présent sur le territoire national, les mêmes droits que ceux des citoyens voire des droits supérieurs (comme l’aide médicale d’urgence ou l’hébergement gratuits pour les « réfugiés »). Dans cette logique, les partis de gauche préconisent d’ailleurs d’octroyer le droit de vote sur la base de la résidence et non plus sur celle de la citoyenneté. Pour eux le résident et le citoyen c’est pareil !

Les « républicains » ont d’ailleurs consciencieusement démantelé les institutions et processus qui dans notre pays cimentaient la citoyenneté en France: l’école publique, le service militaire et l’assimilation des étrangers.

L’école publique a été livrée aux talibans de la pédagogie égalitaire, aux égoïsmes syndicaux et abandonnée par le pouvoir exécutif. Le service militaire a disparu avec la professionnalisation des armées. L’assimilation des étrangers a cédé la place à « l’intégration des immigrés » : c'est-à-dire au bouleversement de la société française pour qu’elle s’adapte, de gré ou de force, au flot d’immigration réclamé par le patronat.

Le mot République est le signe de reconnaissance des escrocs de la politique

marianne_freddy.jpgLes « républicains » autoproclamés et encensés par les médias trahissent en réalité sans vergogne l’héritage dont ils se réclament bruyamment. Ce sont en d’autres termes des escrocs.

Le bicentenaire de la révolution française en 1989 permet de dater avec précision ce tournant du « républicanisme » new-look – version Jean-Paul Goude - en cosmopolitisme de plus en plus affirmé, au service des intérêts et appétits croissants de la nouvelle oligarchie.

La liberté ? Mais les partis « républicains » ont adopté des législations répressives et de plus en plus intrusives dans l’existence de chacun. Les lois mémorielles mettent en tutelle la liberté de recherche historique. Les lois « antiracistes » et « anti-phobies » s’attaquent en permanence à la liberté d’expression. Les « républicains » bradent en outre la souveraineté du peuple qui seule peut fonder sa liberté.

L’égalité ? Mais ils la bafouent chaque jour en mettant en place un droit inégal au profit de leurs clientèles minoritaires. Et l’oligarchie s’isole de plus en plus du reste de la nation.

La fraternité ? Mais ils organisent la préférence étrangère, détruisent la citoyenneté et sèment la haine politique et sociale en diabolisant l’opinion majoritaire et en réduisant l’être à l’avoir.

Et où sont les incorruptibles de nos jours ? Du côté de ces « républicains », qui sont de toutes les « affaires », ou justement du côté de ceux qu’ils diabolisent ?

Le retour du Directoire

Le mot République est désormais frelaté. Il sert d’emballage politiquement correct, à la potion que le système nous inflige, car celle ci a très mauvais goût pour le plus grand nombre.

A cette « République » usée et corrompue, il est maintenant plus fructueux d’opposer d’autres principes fondateurs : la souveraineté du peuple, la primauté des législateurs sur les juges, la démocratie directe, la préférence nationale, le rétablissement des libertés individuelles et de l’égalité des droits entre les citoyens, le respect des frontières et de la souveraineté des Etats, le respect de l’identité des peuples. Car c’est dans ces principes que réside l’universalisme de demain.

L’oligarchie est « républicaine » comme les régimes communistes s’appelaient « démocraties populaires » !

Mais nous vivons aujourd’hui sous la domination des républicains du Directoire. Le Directoire fut la période de décadence finale de la première République qui avait versé dans l’affairisme,  la corruption politique et le mépris cynique du peuple.

Le Directoire n’a duré que 4 ans : le peuple, conduit par les héros, a fini par jeter dehors ces Incroyables et ces Merveilleuses qui tenaient le haut du pavé en parlant une langue incompréhensible. 

Avis aux oligarques « républicains » !

Michel Geoffroy

Un nouveau « Novlangue » (mise à jour 1)
Contre la république à la française
La démission de la République : Juifs et Musulmans en France

samedi, 21 avril 2012

Turkse regering gaat miljoenen Turken in Europa mobiliseren

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Turkse regering gaat miljoenen Turken in Europa mobiliseren

Abdullah_Gül.jpgDe Turkse president Abdullah Gul, die op dit moment in Nederland op staatsbezoek is, is een volgeling van de radicale islamist Fetthullah Gülen (foto), die streeft naar niets minder dan de oprichting van een Turks-islamitisch wereldrijk.
 
Terwijl koningin Beatrix gisteravond de loftrompet stak over het 'grootse verleden' van Turkije -denk bijvoorbeeld aan 400 jaar onderdrukking door de Ottomaanse Turken en de genocide op de Armenen en de Koerden- en ze de 'belangrijke rol' roemde die Turkije momenteel in het Midden Oosten speelt -het openlijk steunen van de Palestijnse terreurbeweging Hamas, het aanwakkeren van haat tegen Israël- heeft de regering in Ankara iets heel anders aan zijn hoofd dan de betrekkingen met Nederland.

Het in 2010 opgerichte ministerie voor Turken in het Buitenland heeft namelijk aangekondigd de miljoenen Turken in het buitenland en met name in Europa te gaan mobiliseren, zodat ze een politieke vuist gaan maken om de belangen van Turkije en de islam te gaan verdedigen.

Aan de oppervlakte beweert de regering in Ankara dat de mobilisatie is bedoeld om de Turken in het buitenland tegen racisme te beschermen. De grote Turkse krant Hürriyet haalde echter een hoge regeringsofficial aan die het plan om een door de regering ondersteund netwerk van Turkse organisaties in het buitenland op te richten bevestigde. Dat dit plan een duidelijke politieke dimensie heeft blijkt wel uit het vergelijk dat wordt getrokken met de Armenen, die al jaren in het buitenland campagne voeren om de Turkse genocide op hun volk (rond 1915) erkend te krijgen.

Het Turkse project is zeer omvangrijk en omvat onder andere twee Congressen in Ankara in juni en september 2012, waaraan zo'n 500 leidinggevende Turken van over de hele wereld zullen deelnemen om onder andere een strategie op te stellen om op juridische wijze meer rechten voor de Turken in Europa op te eisen. In 2010, toen het ministerie voor Turken in het Buitenland werd opgericht, werden al eens 1500 politici en zakenmensen van Turkse komaf uitgenodigd om hen ertoe te bewegen meer voor de belangen van de Turken in het buitenland op te komen.

Turkije gecontroleerd door extremisten

Aan de buitenkant lijkt dat een weinig bijzondere stap, ware het niet dat het evenement in 2010 niet voor niets geheim werd gehouden. De Turkse vicepremier Bekir Bozdag, die aan het hoofd van het bewuste ministerie staat, is namelijk een aanhanger van de beruchte extremistische islamistische Gülen beweging, die behalve 'vreedzame' middelen ook het propageren van geweld en terreur niet schuwt. Het valt daarom te vrezen dat Bozdag het omvangrijke internationale netwerk van de Gülen beweging de ruggengraat van zijn 'mobilisatie'plannen zal maken en de in Europa wonende grote Turkse gemeenschap sterk zal radicaliseren.

Gülen wil Turks-islamitisch wereldrijk

In Turkije worden openlijke critici van de Gülenbeweging inmiddels als 'terreurverdachten' vastgezet. De oprichter van de beweging, Fethullah Gülen -door sommigen beschouwd als de gevaarlijkse islamist ter wereld-, vluchtte in 1998 naar de VS omdat de toenmalige seculiere Turkse regering hem wilde arresteren vanwege zijn plannen om van Turkije een radicaal islamistische staat te maken. Vanuit Amerika controleert Gülen de heersende islamitische AKP partij van premier Tayyip Erdogan, die net als de deze week in ons land op bezoek zijnde president Abdullah Gul een discipel van Gülen is.

 
Dankzij Gülen / de AKP partij is Turkije in razendsnel tempo omgevormd tot een islamistische staat met het hoogste aantal moskeeën (in totaal 85.000) per inwoner ter wereld. Gülens volgelingen staan bekend als de 'Fehtullahisten' en hebben naast de president en de premier stevig de controle over de Turkse media, de financiële instellingen, de banken en zakelijke organisaties. De door Gülen opgerichte scholen propageren over de hele wereld de 'islamisering van de Turkse nationaliteit en de Verturkisering van de islam', met als uiteindelijk doel de vestiging van een door Turkije geleid islamitisch wereldrijk.

Capitulatie

'Jullie moeten je ongemerkt in de slagaders van het systeem begeven, totdat jullie alle machtscentra hebben bereikt,' aldus Gülen in een preek voor de Turkse tv. 'Jullie moeten wachten totdat de omstandigheden gunstig zijn en wij de hele wereld aankunnen.' Koningin Beatrix heeft ons land gisteravond alvast zonder slag of stoot -sterker nog, zelfs met 'gejubel'- voor Gülens gedroomde Turks-islamitische wereldrijk laten capituleren.

 
Ned vert. Xander

vendredi, 20 avril 2012

L'économie du jeu et du crime au secours de l'emploi en Espagne

L'économie du jeu et du crime au secours de l'emploi en Espagne

Ex: http://www.europesolidaire.eu/

Nous espérons que nos amis espagnols vont s'opposer fermement, y compris par la force, au projet de l'investisseur maffieux américain Sheldon Adelson visant à installer en Espagne un réseau de salles de jeu et d'hôtels (de prostitution) présenté comme susceptible de créer 300.000 emplois.

Ce projet, baptisé EuroVegas, que seul aujourd'hui Russia Today dénonce avec la vigueur nécessaire,  montre bien comment les pouvoirs financiers et politiques américains profitent de la crise qu'ils ont en grande partie provoquée en Europe pour dépecer ce continent morceau par morceau. Après EuroDisney, ce sera désormais EuroVegas, mais autrement moins innocent.

Sources:

* Article de RT: http://rt.com/news/gambling-casino-tychoon-madrid-779/
* Voir aussi sur le site Dedefensa http://www.dedefensa.org/article-eurovegas_ou_la_civilisation_du_casino_au_bordel_12_04_2012.html

 

Jean Paul Baquiast

L'image du jour

L’image du jour

jeudi, 19 avril 2012

Lui, il croit pouvoir !

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Lui, il croit pouvoir !

par Pierre LE VIGAN

 

Voilà un ouvrage sympathique dans son principe et agaçant par son contenu. La perspective de redonner enfin ses droits à la politique ne peut que plaire. L’idée qu’il n’y a pas une seule politique possible ne peut que convaincre. Mais Jacques Généreux, économiste proche de Jean-Luc Mélenchon qui préface son livre, pêche par optimisme. Il donne l’impression qu’une autre politique est non seulement possible mais facile. C’est sous-estimer l’ampleur des mutations à mener.

 

Le diagnostic porté par Jacques Généreux est pourtant juste. Nos gouvernants, dit-il, ont une idéologie : « Une société de marché dans laquelle chacun est seul responsable de son sort et ne doit compter que sur sa capacité à s’engager dans la libre compétition avec tous les autres. » Nos gouvernants ont aussi un projet. Celui-ci n’est pas tant l’État minimal, qui serait conforme à leur doctrine. C’est bien plutôt la démocratie minimale. « Il s’agit de mettre l’État à l’abri des revendications populaires et d’exploiter au contraire sa puissance au service d’intérêts privés. » Le néo-libéralisme colonise ainsi l’État pour en faire sa chose.


La mondialisation du capitalisme va avec sa financiarisation croissante : 98 % des transactions financières portent sur des produits financiers et non sur des biens économiques réels. L’argent n’est plus un moyen d’échange mais un but en soi. Les actionnaires exigent un taux de rendement de plus en plus élevé. L’élargissement de l’Europe (27 États et bientôt 28 avec la Croatie) a été conçue comme le moyen d’un dumping social. La thèse de Jacques Généreux est que ce qu’a fait une politique, une autre politique peut le défaire. On peut faire autrement que les néo-libéraux. « On » ? L’État contrôlé par des forces politiques nouvelles. Ni les libéraux ni les sociaux-libéraux mais la vraie gauche. Comment faire autrement ? En rompant avec le libéralisme. Jacques Généreux propose ainsi de refonder le système bancaire en séparant banques de dépôt d’une part, banques d’affaire et d’investissement d’autre part.  Il faut aussi plafonner le rendement des actions. On doit encore monétiser une partie de la dette, c’est-à-dire la transformer en création monétaire de la Banque centrale. En ce qui concerne l’euro, Généreux préconise d’imposer sa réorientation et de n’en sortir qu’en dernier ressort. Il est, selon lui, possible de réorienter l’euro dans la mesure où seule l’Allemagne aurait intérêt à un euro fort. Un bloc européen pour un autre euro, ou éventuellement pour une euro – Zone Sud, pourrait ainsi peser de manière décisive pour en finir avec l’euro « austéritaire ». Au minimum, l’euro sera sauvé comme monnaie commune. Mais contrairement à Dupont-Aignan, Marine Le Pen et d’autres politiques, y compris à gauche, Jacques Généreux défend l’idée que l’euro pourrait aussi être sauvé comme monnaie unique, sous la forme d’un euro nouveau qui serait moins surévalué et donc meilleur pour la compétitivité de l’industrie française. Comment ? En restant dans la Zone euro mais en sortant du traité de Lisbonne et en imposant une solidarité budgétaire européenne, une nouvelle politique de la Banque centrale européenne, une harmonisation fiscale et sociale par le haut, et le contrôle des mouvements de capitaux. Cela représente beaucoup de conditions. Ce qui est plus grave est que cela sous-estime la force de la logique du capital. Explications. Si les Européens réalisent encore entre eux les deux tiers de leur commerce, la part de celui-ci faite avec des pays, notamment la Chine, dotés d’autres normes économiques, sociales et environnementales, est suffisamment importante pour peser de manière décisive dans le sens de la désindustrialisation de l’Europe, particulièrement en France où la part de l’emploi industriel n’est plus que de 12 %. Le poids de l’industrie ne peut que se réduire encore sans une politique radicale de réindustrialisation. Or Jacques Généreux en refuse les moyens. La délocalisation de notre économie pourra selon lui être arrêtée par des mesures essentiellement fiscales, le plafonnement du taux de rentabilité. On aimerait le croire. Le protectionnisme, même européen, n’est envisagé qu’en dernier recours, et il s’agirait si possible d’un « protectionnisme international », notion contradictoire. On comprend qu’il s’agit en fait d’espaces régionaux autocentrés. Pourquoi Jacques Généreux ne l’explique-t-il pas sous cette forme ? Parce qu’il lui faut à tout prix sauver un internationalisme de principe. Et si les autres pays du monde ne souhaitent pas des espaces autocentrés ? On ne ferait  rien pour ne pas aller vers un protectionnisme unilatéral, fut-il européen ?

 

La question de la dette et du déficit public est aussi complètement minimisée. Il peut y avoir une bonne dette pour des investissements utiles, affirme l’auteur. Mais peut-on sérieusement ne pas s’inquiéter d’une dette servant à payer des dépenses de fonctionnement ? Il y a surtout une philosophie générale du projet de l’économiste du Parti de Gauche qui est d’une navrante faiblesse. Nous avons bien compris qu’il ne s’agit pas de chercher, nous dit-il, « une croissance indifférenciée ». Nous voulons bien « changer de gauche », mais nous aimerions surtout savoir ce que cela changera vraiment. Or Jacques Généreux croit comme les gouvernants qui nous ont amené là où nous sommes au progrès indéfini. Il ne paraît pas croire aux bienfaits de la libre circulation des capitaux mais continue de croire aux bienfaits de la libre circulation des hommes, en tout cas à l’impossibilité morale d’y mettre de quelconque bornes. Il est donc partisan de l’immigration, pensant sans doute que l’on peut, par du volontarisme politique, à la fois mettre au pas le capital qui n’a qu’à bien se tenir, et faire des citoyens français et européens de n’importe quels arrivants venus des quatre coins du monde. Sans doute les immigrés se rendront-ils compte en arrivant qu’ils vivaient dans l’obscurantisme et qu’il n’y a rien de mieux à aimer dans le monde que la France des Lumières et rien de plus urgent que de se débarrasser de leurs mœurs et coutumes, à moins que, séduits par le spectacle quotidien de fierté et d’affirmation nationale de notre pays, ils ne décident qu’il n’y a rien de plus normal que d’être fier d’être français – ce qui reviendra au même. C’est là un stupéfiant irénisme qui ne tient pas le moindre compte des leçons de l’histoire. Mais il n’y a cela rien d’étonnant. À aucun moment dans son analyse des dérives de la gauche s’abandonnant à la séduction du mondialisme, Jacques Généreux ne s’interroge sur la conjonction libérale-libertaire qui est née en son sein et qui a gagné la droite si facilement parce que l’une et l’autre se sont ralliées au libéralisme mondialisateur. À aucun moment Jacques Généreux ne remarque que plus la gauche est devenue libérale au plan économique, plus elle a développé une idéologie de substitution : un pseudo-« antiracisme » aboutissant à nier les problèmes posés par l’immigration de masse, une préconisation de la légalisation du mariage homosexuel qui, comme chacun sait, est un souci majeur du peuple français, les hommes y pensant tous les matins en se rasant, des positions d’« ouverture » (sic) face aux drogues, une complaisance pour toutes les remises en cause des valeurs traditionnelles, et en l’occurrence celles du peuple : le respect du travail, de l’argent gagné proprement, de l’art qui ne se moque pas du public, et même, l’amour raisonnable de la patrie. Il n’est pas étonnant qu’avec une telle myopie intellectuelle sur ce qui a amené la gauche à être une solution de secours parfaitement praticable pour le nouvel ordre mondial et le turbocapitalisme, les solutions préconisées par Jacques Généreux,  même quand elles vont dans le bon sens – et c’est le cas –, témoignent d’un optimisme indécrottable, il est vrai assez caractéristique de la gauche dépourvue du sens du tragique de l’histoire (on pense à Léon Blum, si perspicace, expliquant en 1932 que « la route du pouvoir est fermée devant Hitler »).

 

Voilà donc où en est l’« autre gauche », celle qui se prétend une alternative aux sociaux-libéraux. Or il ne faut pas seulement changer de politique, et bien entendu changer les politiques au pouvoir. Il faut changer de paradigme, sortir de l’idée d’une civilisation universelle, bonne pour tous et partout, qui ne peut mener qu’à l’exact contraire de la « révolution citoyenne » à laquelle se réfère Jacques Généreux. La civilisation universelle de l’économie productiviste mondialisée, de la délocalisation généralisée ne peut être que la fin de toute République. Ce ne peut être que la démocratie réduite au procédural, ce ne peut être que la parodie de l’idée même de citoyen. Ce n’est peut-être pas ce que veut Jacques Généreux mais c’est très exactement ce à quoi nous mènent ses idées internationalistes. Dès lors, à quoi bon son « autre gauche » ? Si le but est d’homogénéiser le monde, qui a mieux montré son savoir-faire que le capitalisme ?

 

Pierre Le Vigan

 

• Jacques Généreux, Nous on peut ! Pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu’il veut face aux marchés, face aux banques, face aux crises, face à la B.C.E., face au F.M.I., Le Seuil, 140 p., 11 €.

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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mercredi, 18 avril 2012

Tchétchénie: foyer de turbulence

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Bernhard TOMASCHITZ:
Tchétchénie: foyer de turbulence

L’Occident s’allie aux islamistes pour affaiblir la Russie sur son flanc méridional

Russia-Daghestan-Carte-1.jpgLa Tchétchénie ne fait plus la une des médias internationaux. Officiellement, depuis 2009, la guerre y est terminée: elle a sévi jadis dans cette république autonome de la Fédération de Russie, située sur le flanc septentrional du Caucase. Le détenteur du pouvoir, Ramzan Kadyrov est l’allié de Moscou: il est bien en selle et aucun rival crédible ne le défie. Mais, malgré cela, le feu couve. La résistance islamiste radicale poursuit ses activités dans la clandestinité: la quiétude apparente de la Tchétchénie pourrait bien finir brutalement.

En effet, dans une dépêche secrète du 30 mai 2006, dévoilée par la plateforme “Wikileaks”, l’ambasadeur américain en poste à Moscou, William J. Burns, écrivait, à propos de la Tchétchénie: “Nous nous attendons à ce que le salafisme continue à s’y développer”. La même remarque valait également pour deux autres républiques autonomes de la Fédération de Russie: le Daghestan et la Karbardino-Balkarie.

Au départ, les Tchétchènes pratiquaient un islam relativement modéré. Mais les choses ont changé au moins depuis la première guerre de Tchétchénie (1994-1996), lorsque des combattants arabes sont arrivés dans le pays. Bon nombre d’entre eux avaient auparavant acquis de l’expérience au sein de la résistance afghane contre les troupes soviétiques. La principale source financière de ces combattants islamistes est bien sûr l’Arabie Saoudite, pays où le wahhabisme, expression extrêmement rigide de l’islam, est religion d’Etat. Le Président Kadyrov est considéré comme un musulman modéré et met plutôt l’accent sur l’identité nationale tchétchène, au contraire de son adversaire Chamil Bassaïev, tué en juillet 2006. Ce dernier entendait réintroduire la charia dans le Caucase. Le vide qu’a laissé Bassaïev après sa mort, les islamistes n’ont pu le combler.

Mais dans ce conflit tchétchène, qui dure maintenant depuis près de deux décennies, il ne s’agit pas seulement d’importer cet islam “pur”. La Tchétchénie, qui est grande comme la moitié de la Belgique, est importante sur l’échiquier géopolitique mondial, car son territoire joue potentiellement un rôle-clef dans la stratégie d’encerclement que pratiquent les Etats-Unis contre la Russie. A travers le territoire tchétchène passent gazoducs et oléoducs qui acheminent les hydrocarbures de la région caspienne vers la Mer Noire. Si les Etats-Unis parviennent à interrompre ce flux ou à le contrôler, l’importance de la Russie comme pays de transit de l’énergie serait considérablement diminuée. Et si le transit de l’énergie dans cette région est amoindri, les trajets alternatifs, via l’Azerbaïdjan, la Géorgie ou les côtes méditerranéennes de la Turquie, les consortiums anglo-américains en seraient les grands bénéficiaires. A cela s’ajoute qu’une sécession éventuelle de la Tchétchénie provoquerait une réaction en chaîne: d’autres peuples caucasiens, comme les Ingouches, les Daghestanais ou les Tcherkesses exigeraient à leur tour le droit à l’auto-détermination.

Les indices s’accumulent depuis longtemps déjà qui permettent de conclure à une alliance calamiteuse mais indéfectible entre Washington et le fondamentalisme islamiste, surtout depuis l’entrée des troupes soviétiques en Afghanistan en décembre 1979. En décembre 2009, le Président Kadyrov déclarait que l’Occident voulait détruire la Russie au départ du Caucase. “S’ils obtiennent le contrôle du Caucase, on peut dire qu’ils disposeront alors du contrôle sur la Russie toute entière, car le Caucase est son épine dorsale”. Washington a justement choisi les Tchétchènes pour accroître démesurément les “coûts de l’empire” pour les Russes parce que ce peuple avait déjà opposé une résistance farouche à la pénétration russe dans la région au 19ème siècle.

En plus, il faut aussi savoir que les Etats-Unis et d’autres puissances occidentales ont littéralement couvert les régions nord-caucasiennes d’un réseau comportant environ une centaine d’ONG. Parmi elles: la Fondation Soros du spéculateur en bourse Georges Soros qui avait déjà joué un rôle non négligeable dans les “révolutions colorées” d’Ukraine et de Géorgie; ensuite, la Fondation Carnegie, flanquées toutes deux, de fondations allemandes relevant des principaux partis du spectre politique de la Bundesrepublik, telles la Fondation Konrad Adenauer (CDU), la Fondation Friedrich Ebert (SPD) et la Fondation Heinrich Böll (Verts). Cet ensemble voit ses activités coordonnées depuis Washington. Dans un article publié par le “Center for Research on Globalization”, qui se montre très critique à l’endroit des processus de mondialisation, et dû à la plume de Nikolai Dimlevitch en 2010, la propagande de toutes ces fondations a pour objectif “d’influencer en permanence les peuples du Caucase pour qu’ils cessent d’accepter leur intégration culturelle à la Fédération de Russie, pour que les sociétés du Caucase mettent un terme à leurs orientations pro-russes et pour qu’elles s’imprègnent de l’idéologie haineuse de la russophobie, laquelle doit à terme devenir le fondement d’une nouvelle identité caucasienne”.

Parmi les ONG qui s’affairent à ce long travail de lobbying, il y a notamment l’ “American Committee for Peace in Chechnya” (ACPC), dirigé par Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller de l’ex-président américain Jimmy Carter. La liste des membres de l’ACPC se lit comme une sorte de “Who’s Who” des faucons néo-conservateurs: Elliot Abrams, important conseiller de George W. Bush; William Kristol, idéologue en chef des néo-conservateurs; Richard Perle, surnommé le “Prince des Ténèbres” et principal avocat de la guerre contre l’Irak, ou encore James Woolsey, ancien directeur de la CIA. La tâche première de l’ACPC est de créer un climat médiatique toujours favorable à la rébellion tchétchène en présentant la situation de manière partisane et unilatérale, la Russie comme fautrice des malheurs du Caucase, tout en la clouant au pilori comme la puissance qui ne cesse jamais de fouler aux pieds les droits de l’homme.

Pourtant, lors des deux guerres de Tchétchénie, les combattants islamistes tchétchènes ont commis des horreurs, comme l’atteste indirectement un document de 2006, révélé par “Wikileaks” et émanant toujours de l’ambassadeur américain Burns: “Les combats réels ont été menés pendant quelques années par les forces tchétchènes qui ont géré la guerre comme elles l’entendaient et non pas de la façon dont les militaires russes voulaient qu’ils la mènent; cela a eu des conséquences heureuses car elles tuaient tout Russe se trouvant sur leur chemin”.

Bernhard TOMASCHITZ.
(article paru dans “zur Zeit”, n°7/2012; http://www.zurzeit.at/ ).

dimanche, 15 avril 2012

Laurent Ozon sur Tariq Ramadan et Alain Finkelkraut

 

Laurent Ozon sur Tariq Ramadan et Alain Finkelkraut

samedi, 14 avril 2012

Pour en finir avec la Françamérique

Pour en finir avec la Françamérique, par Jean-Philippe Immarigeon

 

 
Ex: http://www.europesolidaire.eu/

Nous avons plusieurs fois évoqué le rôle de Jean-Philippe Immarigeon dans la déconstruction du mythe américain et la lutte contre la soumission des Européens à l'influence atlantiste. Les précédents ouvrages de l'auteur, référencés ci-dessous, sont tous à lire à cet égard. Ils restent entièrement d'actualité. En quoi le nouvel essai de Jean-Philippe Immarigeon renouvelle-t-il son argumentaire?

C'est parce que l'auteur comprend de moins en moins, malgré les évènements récents ayant marqué l'histoire du monde, la persistance de la dépendance de la France, dans toutes ses composantes, au mythe d'une civilisation commune avec les Etats-Unis, qui nous empêche de nous décider enfin à prendre en mains nous-mêmes notre destin. 

L'auteur, excellent connaisseur des Etats-Unis, où il exerce une partie de son activité professionnelle, ne comprend pas l'aveuglement des Français à vouloir dans tous les domaines s'abriter sous la référence américaine, au lieu de faire appel à leurs propres ressources. Même ceux qui sont obligés par la force des choses de confesser une perte de puissance américaine n'en tirent pas arguments pour enfin rompre le lien affectif qui les unit à une Amérique dont ils se donnent une image largement fantasmée et inexacte. Même ceux qui veulent rompre ce lien n'osent pas le faire pleinement. La peur d'être condamnés comme anti-américaniste sommaires les empêchent de voir et d'évoquer les raisons qui devraient nous obliger à devenir enfin indépendants.

Nous n'allons pas ici reprendre les arguments de l'auteur. Le livre est suffisamment court et vivant pour mériter d'être lu par tous ceux qui ne souhaitent pas s'engager dans des considérations géopolitiques complexes. Bornons-nous à quelques questions.

* L'addiction à l'Amérique se limite-t-elle à la France? Ne faudrait-il pas envisager une « américanomanie européenne » qui paralyserait toute l'Europe? Elle culminerait au niveau des institutions européennes mais aussi dans chacun des gouvernements de l'Union. Elle ne se limiterait pas aux cercles dirigeants mais elle toucherait l'ensemble de la population. Partout, la peur de rompre le cordon qui relie l'Europe à une Amérique présentée comme légitimement en charge des affaires du monde paralyse les velléités de saisir les opportunités qui s'offrent désormais à l'Europe, lui permettant de jouer enfin sa partie dans un monde devenu multipolaire. Les perspectives présentées par Franck Biancheri, directeur du Laboratoire Européen d'Anticipation Politique (LEAP) n'éveillent encore qu'un faible écho. 1) Elles devraient pourtant dynamiser les énergies européennes, puisque celui-ci montre que, entre une Amérique déclinante et une montée en puissance du BRICS, un large créneau d'opportunité s'ouvre à l'Europe (et à l'euro) pour valoriser et développer des ressources qui restent considérables.

* Mais si c'est l'Europe toute entière qui est frappée d'impuissance par son américanomanie, ne faut-il pas s'attacher à mettre en évidence les processus par lesquels depuis la seconde guerre mondiale les Etats-Unis se sont faits, sous les apparences, l'ennemi délibéré de la construction d'une Europe-puissance indépendante d'eux. Il faudrait à cet égard parler d'une véritable entreprise coloniale, par laquelle les nouveaux colons américains se sont attachés à déposséder de leur culture propre les Européens, comme ils l'avaient fait précédemment des Indiens d'Amérique.

Or pourquoi les Européens se sont-ils soumis si facilement à la colonisation militaire, économique et culturelle américaine. La question a été souvent posée. Elle continue à l'être. La réponse la plus évidente paraît tenir au fait que les oligarchies financières, gouvernementales et médiatiques européennes trouvent beaucoup plus facile pour assurer leur pouvoir de se mettre sous la dépendance de leurs homologues américaines depuis longtemps dominantes plutôt que chercher leurs propres voies de développement. La dégradation lente de la puissance américaine n'est pas encore suffisamment affirmée pour qu'elles cherchent ailleurs des alliances de rechange.

* Quand on constate à cette égard la servilité avec laquelle les forces politiques et intellectuelles de nos voisins européens persistent à se rendre vassales d'une Amérique qui compense sa perte de puissance sur le monde en renforçant sa domination sur l'Europe, ne pourrait-on penser que la France, malgré ses abaissements consentis, n'est pas celle à qui il faudrait reprocher le plus grand esprit de capitulation. La défense de la souveraineté française eut d'abord ses grandes heures avec le Gaullisme, grâce auquel nous disposons encore de ressources technologiques que n'ont pas l'Allemagne et les pays européens du Nord pourtant réputés par leur puissance économique. Il n'en demeure malheureusement plus grand chose aujourd'hui du fait des efforts continus de l'actuel président de la République pour démobiliser ce qui restait d'indépendance dans la diplomatie et dans la défense française. Ceci s'est fait directement, notamment par le plein retour de la France dans l'Otan. La tentative se poursuit aussi indirectement, par exemple du fait de la pénétration dans notre potentiel industriel des capitaux du Qatar, eux-mêmes très proches des intérêts américains - ainsi que d'autres tout aussi dangereux. .

Il reste quand même en France quelques ressources qui pourraient, convenablement valorisées par un prochain gouvernement français, servir de base à une résurrection industrielle et diplomatique non seulement française mais européenne. L'exemple en est le Rafale, l'avion de combat français qui se révèle porteur de ce que sans excès d'enthousiasme on pourrait présenter comme une alternative civilisationnelle à celle que les Etats-Unis voulaient imposer à l'ensemble du monde et pour plus d'un demi-siècle en refusant toute alternative autre que l'acquisition obligée de leur Joint Strike Fighter F 35. Nous avons pour ce qui nous concerne suivi de près la montée et la chute d'un appareil qui se révèle aujourd'hui comme un concentré ingérable de technologies, véritable fer-à-repasser volant. Pour s'en convaincre, il fallait suivre la chronique extraordinairement documentée et inspirés qu'en a donnée depuis plus de 10 ans notre ami Philippe Grasset 1). Aujourd'hui cependant, comme le montre Philippe Grasset, le Rafale français, beaucoup plus réaliste au point de vue technique, semble en train de s'imposer, non seulement par ses qualités propres mais parce qu'incarnant une nouvelle forme de souveraineté politique, dont le Gaullisme avait été pour la France l'illustration, et qui est en train de gagner du terrain, sous des formes voisines, dans les Etats décidés à se libérer de l'emprise américaine. 3)

* L'abaissement de la France et avec elle de l'Europe devant l'Amérique, est-il irréversible? L'évolution actuelle des Etats-Unis, en mettant en évidence la fausseté des mythes par lesquels nous acceptions leur domination, suffira-t-elle à nous en prémunir dorénavant. On peut en douter car trop rares sont ceux qui comme Jean-Philippe Immarigeon décrivent l'Amérique comme elle apparaît dorénavant en profondeur: raciste, inégalitaire, obtue intellectuellement, en proie à des religions auxquelles l'islamisme n'a rien à envier en termes d'esprit de conquête et de refus du rationnel scientifique. L'Amérique reste encore très forte du fait de la puissance de son potentiel militaire et de ses capacités en termes de recherche technologique. Mais nous sommes bien placés ici pour montrer que ces potentiels sont désormais au service d'une volonté de contrôle total 4) ne laissant plus guère de place à nos conceptions républicaines et démocratiques.

Or faire ces constatations et recommander que l'Europe se ressaisisse, qu'elle exploite comme le propose Franck Biancheri les atouts potentiels importants dont elle dispose encore, est rejeté par les intérêts européens dominants, dont nous avons souligné une soumission à l'atlantisme qui leur parait la meilleure façon d'assurer le maintien de leurs pouvoirs. D'une façon générale, plus se renforceront les menaces pesant sur le monde, plus les Européens se sentiront paralysées à l'idée de se détacher d'une Amérique où ils continuent à voir un recours, sans se rendre compte que celle-ci, lorsqu'elle aura épuisé les ressources tirées jusqu'ici de ses vassaux européens, les rejettera comme inutiles et dangereux.

*Mais alors quelles voies Jean-Philippe Immarigeon proposerait-il pour permettre aux Français, voire aux Européens, de se déprendre de la Franceamérique? L'exhortation risque de ne pas suffire. A une époque où, de plus en plus, s'imposent des choix géostratégiques décisifs, à une époque où la France elle-même, malgré son refus de voir ces réalités en face, devra bien prendre des décisions lourdes de conséquences, on est un peu déçu de constater que l'auteur, malgré son expérience, ne se prononce pas clairement. Il court le risque de se voir reprocher la répétition de livre en livre du même message, en piétinant sur place faute de laisser entrevoir des solutions. Peut-être veut-il nous laisser devant nos propres responsabilités, une fois le mal dénoncé? Nous aimerions savoir pourtant, naïfs impénitents que nous sommes, pour quel candidat il va voter lors des prochaines élections présidentielles françaises.

Notes

1) Franck Biancheri, Crise mondiale. En route pour le monde d'après. France-Europe Monde dans la décennie 2010-2020. Anticipolis, 2010.
2) Sur son site DeDefensa.org (également pratiqué et apprécié par Jean-Philippe Immarigeon).
3) Jean-Luc Mélanchon, cas exceptionnel parmi les hommes politique français, a bien compris ce rôle emblématique du Rafale. A une journaliste qui lui reprochait récemment, sur le site Médiapart, de s'intéresser à un système d'armes français tel que le Rafale, plutôt qu'à un vague projet humanitaire, il a répondu qu'il ne faisait pas cela pour rendre service à la firme Dassault, mais parce que selon lui les Etats du monde doivent désormais choisir, en matière d'avions de combat, entre 3 ou 4 conceptions du monde, celle encore défendue par une Amérique de plus en plus régressive, la russe, la chinoise et la française. Il est triste de constater que la grande majorité des hommes politiques européens ne l'aient pas encore compris et ne voient aucun inconvénient à ce que l'Europe s'équipe en appareils américains ou se raccrochent à l'Eurofighter qui n'a d'européen que le nom.
4) Alain Cardon " Vers un système de contrôle total "

Ouvrage au format.pdf accessible en téléchargement gratuit
(publié sous Licence Creative Commons)

http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2011/121/controletotal.pdf


Jean Philippe Immarigeon nous écrit:
" Je suis monomaniaque (d'un livre à l'autre) parce qu'il ne sert à rien de penser un après tant qu'on est piègé dans l'hier. Dit plus simplement, j'ai compris en vivant aux Etats-Unis, en bossant avec eux également ensuite et en discutant toutes les semaines avec mon ami Rick (patron de Harper's Magazine) qui ne supporte plus son pays, ce que Tocqueville écrivait de l'étouffement de la pensée que pratique la civilisation américaine. Dit encore autrement, qu'il s'agisse de la réforme de l'OTAN ou du carcan idéologique atlantiste, il est vain et vaniteux de penser faire de l'entrisme et changer les choses de l'intérieur, par subversion. C'est sous-estimer la puissance américaine, les moyens de communication, l'importance des thinks tanks, le nombre incalculable de bureaucrates payés à faire de la propagande depuis 1945. On ne peut lutter à armes égales. Il faut donc d'abord sortir et faire de l'asymétrique, sinon c'est une perte de temps et d'énergie".

Pour en savoir plus
* Jean-Philippe Immarigeon blog http://americanparano.blog.fr/

* Avocat et docteur en droit Jean-Philippe Immarigeon est spécialiste de l'histoire des États-Unis et des questions de stratégie, il intervient depuis 2001 dans la Revue Défense nationale. Il a publié précédemment chez François Bourin Éditeur American parano (élu meilleur essai politique 2006 par le magazine Lire), Sarko l'Américain (2007) et L'Imposture américaine (2009). Voir http://www.bourin-editeur.fr/auteur/jean-philippe-immarigeon.html

Jean Paul Baquiast

LA INMIGRACIÓN, FASE SUPERIOR DEL LIBERALISMO.

LA INMIGRACIÓN, FASE SUPERIOR DEL LIBERALISMO.
 
 
 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/

Dialécticamente se tiende a establecer una relación de causa efecto entre la colonización de finales del siglo XIX y la inmigración de masas que sufre Europa desde mediados del XX. El paralelismo no es del todo correcto,  pero sí hay síntomas y características comunes a ambos procesos beneficiosos para el gran capital, complementados por destrucciones de identidades y equilibrios económicos  a lo largo y ancho del planeta.
Sin duda tanto la Colonización como la inmigración son perniciosos  fenómenos que obedecen a una misma lógica mundialista y tiene la misma justificación ideológica liberal-marxista.
 
I Imperialismo y capitalismo financiero.
 
En 1916 Vladimir Illich, Lenin, publicó una obra considera clave en la evolución del análisis marxista del capitalismo. Eran los tiempos en los que Lenin combinaba su actividad de revolucionario con la de teórico, dentro de la que destacó por encima de otros líderes como Trotszky o Stalin. El título de la obra a la que nos referimos es revelador, El imperialismo, fase superior del capitalismo.  La tesis central de este libro, errónea como tantas otras de las tesis de esa escuela de pensamiento,  consiste en afirmar que el capitalismo librecambista de mediados del siglo XIX había cumplido su fase librecambista –el marxismo vivió una verdadera obsesión por las «fases»–  y estaba dando paso a una nueva fase –la superior– que se caracterizaría por la concentración del capital industrial y la de las elites económicas en la dirección del Estado y el uso de éstas por parte Estado como agente económico que debería conquistar nuevos espacios –una vez agotado el mercado «nacional»– para apropiarse de las materias primas y exportar sus productos de forma monopolísticas (de ahí la idea de fin del librecambismo). Para Lenin el capitalismo habría sido capaz de mutar del librecambio al proteccionismo y a la economía imperialista sin ser afectado en su esencia.
 
Como toda la encorsetada utopía absurda disfrazada de método científico, los análisis de Lenin fueron desmentidos por la realidad, el socialismo marxista el real y el no-real, saltaron por los aires en 1991. Hoy la izquierda ha desterrado los viejos dogmas del llamado «materialismo histórico» y ya no quiere acordarse de Lenin, ni de las fases del capitalismo, ni de demás pesados fardos ahora que se ha reconvertido en eco-pacifista y sentimental-mundialista. 
 
Sin embargo, y por eso hemos sacado del armario del olvido este trabajo de Lenin, el autor ruso sí señaló una conjunción de fenómenos que, mutatis mutandis, podemos poner en paralelo con el proceso actual del capitalismo liberal.
 
1.1 Debate sobre las causas de Imperialismo. La valoración marxista del colonialismo.
 
Las teorías sobre la naturaleza del fenómeno imperialista surgieron prácticamente al mismo tiempo que la expansión colonial. A grandes rasgos debemos distinguir dos tipos de teorías: las eurocéntricas y las periféricas;  para las primeras la explicación de la expansión estaría en las causas internas de los países europeos; para los segundos las propias dinámicas de los países colonizados propiciaron y favorecieron este fenómenos. Seguramente la combinación de ambos factores nos daría las respuestas más completas.
Las teorías eurocéntricas no son uniformes ni unidireccionales en su explicación, podemos determinar dos tipos: las que subrayan las necesidades económicas europeas como motor del colonialismo y las que señalan a factores políticos como el vector determinante. 
 
Entre los que dan la explicación economicista podemos señalar al británico de adscripción radical-liberal, Hobson, quien ya en 1902 señala que Reino Unido necesita una expansión mundial que le consolidara como primera potencia mundial productiva y comercial, explicando el Imperialismo como una simple actividad financiera en la que los gastos militares provocados por las guerras de expansión serían siempre menores a los beneficios industriales-comerciales posteriores,  usó esta argumentación para justificar la intervención británica en Sudáfrica, intervención que provocó el genocidio bóer. Muy interesante en este hilo explicativo es la aportación del historiador marxista austriaco, Hilferding, para quien –siguiendo la línea de Lenin–  quien en su obra El capitalismo financiero (1910) elabora una teoría según la cual el Imperialismo es la respuesta expansiva  del capitalismo cuando éste se transforma de capitalismo industrial a capitalismo financiero, llamando capitalismo financiero al momento en el que el capitalismo tiende a la acumulación y concentración del dinero, en el mismo momento en el que se estable una sinergia entre el capitalismo industrial y el capitalismo financiero  bajo la hegemonía de este segundo. Para Hilferding  la etapa del capitalismo financiero comienza a finales del siglo XIX, la finanza mediante el uso del crédito acelera los procesos oligárquicos de concentración empresarial,  destruyendo al tejido del pequeño y mediano empresario mediante el cierre del crédito (fenómeno que se repite en la actualidad);  de esta forma la simbiosis del capitalismo financiero y alto empresarial evita la competencia, en un primer momento monopoliza el mercando interior nacional, y en un segundo momento adopta un tono expansivo volviéndose hacia el exterior en busca de nuevos mercados para sus productos,  es decir dando lugar al imperialismo colonialista, que no sería más que el resultado lógico de la propia dinámica interna del capitalismo en su fase financiera.
 
Volviendo al libro de Lenin, que fue el teórico marxista que mejor estudió este fenómeno, influyendo su tesis también en la crítica no-marxista del fenómeno colonialista. Como indica el título de su obra, la tesis que se defiende es la de que el imperialismo es la fase histórica superior del capitalismo, fase caracterizada por el monopolio frente a la libre concurrencia anterior. Esta transición de los pequeños y medianos empresarios compitiendo entre sí a la de agrupación en grandes consorcios monopolístico industrial-financiaros, que se quedarían sin salida económica a no ser que se produjera una ampliación de los mercados que excedieran el estrecho marco nacional para vender sus productos industriales y para colocar su excedente de capital financiero acumulado, esa necesaria expansión monopolística fue el colonialismo, al que Lenin llama imperialismo. Lenin explicaba que la expansión imperialista era la última salida del capitalismo, y que una vez agotado este recurso basado en la expansión territorial y la ampliación de los mercados;  el capitalismo –al ser el mundo finito y la capacidad de encontrar nuevos mercados limitada– entraría en su contradicción final y terminaría por desaparecer, el capitalismo tendría así dentro de sí mismo el germen de su irremediable autodestrucción.  Otro futurible del «materialismo histórico» que la historia tardó poco tiempo en demostrar falaz y falsario e irrisorio.
 
Como hemos dicho existen otras teorías explicativas eurocéntricas que no señalan a factores económicos como los explicativos de la expansión colonial sino que hace referencia a contextos ideológico-sociológicos (causas subjetivas que diría un marxista). Tradicionalmente se ha considerado a Schumpeter, otro liberal radical, como la referencia máxima de esta corriente explicativa. Este autor publicó en 1919 su obra Sociología del Imperialismo para quien detrás del fenómeno imperialista existe el impulso a-histórico (es decir permanente) de expansión, que conjugado en el siglo XIX con un nacionalismo de masas daría lugar a la justificación e impulso imperialista. 
 
Sin embargo, en los años 70 surgió una nueva explicación dentro de la escuela marxista,  en la que se explica el imperialismo atendiendo a las dinámicas de la periferia, es decir de los países colonizados,  dinámicas propias a tensiones internas entre las capas sociales africanas, que serían la explicación real del imperialismo, y que por lo tanto no respondería a cusas intrínsecas europeas.   Entre las tesis periféricas conviene señalar la obra de Robert y Galaher, que rompe totalmente con la tendencia unidireccional de explicación del imperialismo, y culpa del colonialismo, así como del nefasto proceso de descolonización a las pseudo- élites africanas, que no quisieron o no fueron capaces de organizar los excedentes de producción de tal forma que se crearan condiciones económicas estables en sus países, y que al no ser capaces de dar ese salto cualitativo, abrieron las puertas a los europeas para que lo hicieran por ellos.  Añadir que en esta apertura a los europeos de las elites sociales africanas pensaron en su enriquecimiento personal y no en la prosperidad de sus respectivos pueblos. Algo que se repite hoy en día ad nauseam.
 
En síntesis es innegable que el imperialismo es el resultado de una interacción entre dos variables una europea y otra periférica.
 
1.2 El colonialismo: una idea de izquierdas.
 
Contrariamente a lo que pueda parecer y en disfunción con el mensaje adoptado por la izquierda a partir de los años 60, el colonialismo fue una idea que nació en su esfera ideológica y que siempre fue valorado como «progresista» en su análisis lineal y  teleológico de la historia.
 
Karl Marx fue uno de los apologetas de la colonización  británica de la India. En su opinión, la colonización británica supondría el desmantelamiento del modo de producción medieval de la economía autóctona y lo sustituiría por el modo de producción capitalista, lo que supondría «quemar una etapa» hacía el modelo comunista, que –para el de Tréveris– era la siguiente fase necesaria al modelo capitalista  por la «simple» lógica de sus contradicciones internas.
 
No sólo en el ámbito estrictamente marxista se hizo esta valoración positiva del colonialismo. El escritor francés Bertran Lugan, sin duda el mayor especialista actual de África y el colonialismo –autor sobre el que necesariamente tendremos que volver en posteriores artículos–  publica un interesante artículo en la revista NRH[1] titulado, «Une idée de gauche réalisée par la droite» en el que pone de relieve como el proceso de colonización de África fue ideado desde una izquierda progresista e iluminista, que veía en esta expansión geográfica la expansión de los principios universalistas de la Revolución francesa por el Continente negro. La frase del primer ministro francés socialista, Leon Blum es paradigmática en este sentido «(proclamo)… el derecho y el deber de las razas superiores de política socialista judío-francés de atraer (hacia el progreso) a las que no han llegado todavía a un mismo nivel cultural». Un buena muestra de integracionismo mundialista avant la lettre.
 
II La inmigración entre la postguerra y la descolonización.
 
El proceso de Descolonización marca una nueva fase en la historia. África quedó sumida en el caos más absoluto, la supuesta «liberación» consistió en realidad, en la instauración de regímenes tiránicos y despóticos en todos los países, pronto llegan las consecuencias: miseria, hambre y una natalidad desbordante. Por otro lado en la Europa occidental, el fin de la SGM y la consiguiente reconstrucción, trae una nueva fase de expansión del capitalismo que ve cómo sus tasas de beneficio y su capacidad expansiva se disparan, para ello en el territorio donde en estos momentos los beneficios son mayores –Europa occidental– se necesita un incremento constante de la mano de obra para no desperdiciar las condiciones objetivas de crecimiento económico.
 
La conjunción de estos dos procesos confluye en el inicio del proceso migratorio desde el Tercer Mundo a Europa. Como antes habíamos señalado para el imperialismo, también en este caso la inmigración es el resultado de una interacción entre dos variables una europea y otra periférica-tercermundista.
La inmigración se nutre de la misma concepción  ideológica que el colonialismo, de la que no es sino una proyección.  El aumento de la cuota de beneficio del capital en un mundo convertido en mercado único, en el que las identidades, las costumbres y los pueblos no son más que interferencias coyunturales que deben ser suprimidas, anuladas o –en el peor de los casos– reducidas a anécdotas folclóricas.
 
De este modo la inmigración no es más que una de las consecuencias derivadas de un proceso más amplio llamado mundialización en francés y globalización en inglés cuyo objetivo final se confunde con el del imperialismo del siglo XIX.  En  ambos procesos el beneficiario es la clase financiero-capitalista y el perjudicado principal es la comunidad popular trabajadora.
 
1.1 El liberalismo como principio ideológico de la inmigración. La falacia de la integración.
 
En las últimas décadas el fenómeno migratorio se ha convertido en un problema crucial del debate político en la Europa occidental.  Ante esta circunstancia asistimos a un espectáculo cómico, una trampa para incautos, que –lamentablemente– está resultando ser de cierta efectividad. Y es que desde el liberalismo, y sin cambiar sus presupuestos ideológicos, se pretende dar «soluciones» al problema migratorio, soluciones que participan del mismo principio universalista y por lo tanto no lo son tales. Las exponemos a continuación para que, desde el movimiento identitario se eviten este tipo de errores ideológico y se señale al liberalismo y a cualquiera de sus postulados políticos como antitéticos a nuestras posiciones.
 
El comunitarismo: consiste en la idea de que los inmigrantes, en función de su comunidad de origen, sigan manteniendo  sus propias especificidades culturales y religiosas en suelo europeo, a la vez que –desde su especificidad– participan del y en el Estado en tanto que «ciudadanos». Es decir la ciudadanía se entendería como la simple obtención de un DNI, los inmigrantes no tendrían que «integrarse» sino mantener su personalidad siempre que se participara de los «principios básicos y el buen funcionamiento del Estado liberal-democrático»
 
En realidad ésta es la idea del melting-pot que ha creado a los Estados Unidos de América.  Se basa en la «tolerancia al otro».  Es sinónimo de otro término, el de «multiculturalidad». Cuando determinados políticos del sistema como Angela Merkel o Tony Blair dicen que «la multiculturalidad ha fracasado» se refieren precisamente a esto. Obviamente la multiculturaldiad ha fracasado, pero lo peor es que Merkel o Blair, al constatar este fracaso evidente, proponen la otra «solución» liberal, igual o más catastrófica que la anterior
La integración: que también podríamos llamar “asimilacionismo”.   Que consiste en lograr el mismo fin pero por métodos diferentes. Así a los inmigrantes no se les respetaría el mantenimiento de sus especificidades en suelo europeo, sino que tendrían «obligatoriamente» que adaptarse y asumir  nuestras costumbres, lo que les convertiría en «europeos perfectamente integrados».
 
Comunitarismo y asimilacionismo son las dos caras del mismo error ideológico.
 
III La solución identitaria.
 
 Desde nuestra postura identitaria tenemos que contestar tanto a los fenómenos de colonización como a la amenaza demográfica que representa la inmigración, pero siempre haciéndolo desde la solidez de nuestros parámetros ideológicos y el rigor de un pensamiento anticosmopolita, que valora la existencia de los pueblos, que se opone radicalmente a la idea del mercado-mundo y que no cree ni en asimilaciones ni en conversiones sino en la personalidad colectiva basada en la herencia y en la historia.
Frente al colonialismo, los identitarios proponemos la idea de los grandes espacios económicos autosuficientes. Esos espacios vienen definidos por la comunidad de civilización, de historia y de consanguineidad.
Frente a la integración y asimilacionismo, proponemos la idea de Estado como instrumento de la comunidad popular y de expresión de una sociedad monoétnica.  Ése fue el sentido de la democracia griega, que no entendía de otro modo a la polis, el sentido del Senado romano y de  las asambleas de guerreros germánicas.  El principio inalienable que defendemos hoy para que la civilización europea pueda sobrevivir a las amenazas y avatares que le plantea este inquietante siglo XXI.
 
Enric Ravello.
 
Secretario de Relaciones Nacionales e Internacionales de Plataforma per Catalunya.

vendredi, 13 avril 2012

Intervista al Dr. Viaceslav Chirikba, Ministro degli Affari Esteri della Repubblica di Abkhazia

invIntervista al Dr. Viaceslav Chirikba, Ministro degli Affari Esteri della Repubblica di Abkhazia

Intervista al Dr. Viaceslav Chirikba,  Ministro degli Affari Esteri della Repubblica di Abkhazia

A cura di Filippo Pederzini

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

“Nella sostanza come secondo previsione l’incontro tra noi e i georgiani si è risolto con un nulla di fatto. Nella pratica però qualcosa abbiamo ottenuto, poco ma ugualmente importante: a livello internazionale si continua a parlare di Abkhazia, l’attenzione nei nostri confronti è elevata e questo oggi è fondamentale”. Nessun giro di parole, va subito al sodo il Dr. Viaceslav Chirikba, Ministro degli Esteri della Repubblica di Abkhazia, il 27-28 marzo scorsi protagonista a Ginevra, presso le Nazioni Unite per un nuovo incontro con i rappresentanti della Georgia riguardo l’indipendenza del suo Paese (indipendenza che i georgiani continuano a negare), mentre il 30 marzo e il 3 aprile è stato a Roma, per presentare il paese di cui è rappresentante agli organi di informazione italiani.

Il nuovo ‘round’ ha visto di fronte nuovamente abkhazi e russi da una parte e georgiani e statunitensi dall’altra. Sul piatto, il riconoscimento all’indipendenza dello stato caucasico che si affaccia sul Mar Nero, che di fatto lo è – dal momento della sua auto proclamazione risalente al 1992, e ribadita per altro nel 2008, dopo il tentativo di aggressione georgiana, sventata celermente dall’intervento russo, col conseguente riconoscimento di Russia, Venezuela, Nicaragua, Nauru, Vanuatu e Tovalu – nonostante l’ambigua posizione di Nazioni Unite ed Unione Europea. Nei panni queste ultime, ancora una volta e per chissà quanto tempo, di un arbitro sulla cui imparzialità si potrebbe discutere, considerando la propensione – è avvenuto in più di un’occasione – alla politica dei due pesi e delle due misure. È stato così per il Kosovo dal riconoscimento ‘indispensabile’, lo è oggi per quei territori definiti a status conteso come appunto l’Abkhazia, l’Ossezia del Sud, il Nagorno Karabagh, la Transnistria, sui quali si preferisce diplomaticamente sottrarsi alla considerazione della realtà attuale, o rimandare eventualmente il tutto a data da destinarsi. Senza dimenticare poi, utile ricordarlo, che nel caso specifico dell’Abkhazia ogni volta in cui sono in programma incontri presso le Nazioni Unite i georgiani non mancano mai di avanzare la richiesta di evitare di invitare al tavolo delle trattative i rappresentanti abkhazi.

Innanzitutto, signor Ministro, la ringraziamo per averci concesso questa intervista. È stato così anche questa volta, i georgiani non vi volevano come controparte? Quale è stato l’esito dei colloqui di Ginevra?

Negli incontri del 27-28 marzo con la Georgia, avvenuti alla presenza di Stati Uniti, Russia ed Unione Europea, non si è giunti ad alcuna soluzione. Con i Georgiani non siamo riusciti assolutamente a dialogare. L’impedimento è sorto anche dalla presenza a Ginevra dei rappresentanti dei Paesi Baltici e della Polonia che hanno esercitato una sorta di ostruzionismo nei nostri confronti come sempre. È noto che questi Paesi hanno sostituito l’anticomunismo con la russofobia, e tutto ciò come nel nostro caso rappresenta amicizia e rapporti di buon vicinato con la Russia, si trasforma in blocco, a prescindere dai contenuti. Come già le volte precedenti tengo a ribadire che è molto difficile arrivare ad un tipo di risoluzione che vada incontro alle esigenze di entrambi. Le posizioni sono diametralmente opposte. C’è comunque da parte dei georgiani ancora oggi, nonostante la figura del presidente georgiano si stia incrinando sempre di più anche in merito a questa vicenda, nessuna volontà di riconoscere l’indipendenza del nostro paese. Siamo due realtà completamente differenti. Questo però non esclude di istaurare, e ci stiamo impegnando ormai da anni a tal senso, un dialogo costruttivo finalizzato al riconoscimento dell’indipendenza dell’Abkhazia. Passo a cui seguirebbe una ripresa dei rapporti tra i due stati e di conseguenza alla riapertura del confine. Non siamo noi però a non volere il dialogo con i georgiani, tengo a sottolineare, ma loro, fermi su posizioni assolutamente controproducenti e condizionati da terzi.

Ma quali sono oggi appunto, le posizioni georgiane in merito alla vicenda abkhaza?

In primo luogo l’irrinunciabilità e la rivendicazione dell’intero territorio abkhazo, come parte integrante dello stato georgiano. Sono forti di questa posizione, sostenuta per altro dagli Stati Uniti, grazie al mancato riconoscimento dell’indipendenza dell’Abkhazia sia parte delle Nazioni Unite, come della stessa Unione Europea. La Georgia come ribadito in passato l’unica concessione che sarebbe eventualmente disposta a fare sarebbe quella di una sorta di autonomia culturale dell’Abkhazia. Una formalità semplicemente irrisoria priva di valore; molto meno di quanto è concesso per fare un paragone, dallo stato italiano, alle provincie autonome di Trento e Bolzano. Il sostegno degli Stati Uniti alla Georgia fa sì poi che molti paesi a livello internazionale evitando di analizzare ed approfondire le questioni inerenti alla situazione abkhaza, si allineano su posizioni filo georgiane. Posizione per altro che trovano schierati anche tanti media occidentali: nel 2008 ad esempio alla stregua degli osseti del sud siamo finiti da ‘aggrediti’ ad aggressori, quando è vero l’esatto contrario. Nemmeno il web a tal senso ci viene incontro. Nonostante l’impegno profuso da parte nostra, dei russi e di altri che contribuiscono alla circolazione di notizie vere relative alla realtà abkhaza, come pure l’attività condotta da Mauro Murgia e recentemente la rivista Eurasia, che intervistandolo ha fatto sì che si parlasse di Abkhazia in un trimestrale di studi geopolitici così autorevole e soprattutto degli abkhazi, molte informazioni veicolate su internet non solo non sono veritiere, ma rasentano il falso. Su wikipedia la libera enciclopedia multimediale ad esempio è riportato che l’indipendenza dell’Abkhazia va contro il diritto internazionale. Curioso vero? E quella del Kosovo, senza aver nulla contro i kosovari sia chiaro, invece no? È stato smembrato uno stato, la culla della Serbia, oltretutto per crearne uno, privo di radici storiche, culturali, senza tradizione alcuna, che non ha avuto particolari difficoltà ad essere riconosciuto dalla comunità internazionale…

L’indipendenza del Kosovo però, non avrebbe potuto costituire un precedente su cui fare leva, in sede delle Nazioni Unite?

Diciamo che non ci siamo mai fatti illusioni: nei nostri confronti, ci si è mossi e questo appare abbastanza evidente oggi, quasi esclusivamente in funzione antirussa. Come antirussa, col beneplacito dell’occidente continua ad essere la politica estera georgiana: l’ultima novità giusto perché gli esempi non mancano mai e sono sempre di varia natura è che a maggio prossimo la Georgia inaugurerà un monumento sul confine della Circassia a ricordo dei circassi che hanno resistito all’occupazione sovietica. Come la si vuol definire questo tipo di azione? Sono pronto a scommettere che non mancherà di trovare spazio su qualche organo di informazione europeo o statunitense di rilievo, con ovviamente il giusto risalto. Non trova però spazio se non in termini a noi avversi la nostra vicenda. Tornando al Kosovo e scusandomi per questa parentesi, tengo però a chiarire una cosa: rispetto alla ‘neo nazione europea’, l’Abkhazia, oltre a vantare due millenni di storia ha sempre goduto di uno statuto speciale già dai tempi dello Zar, rinnovato anche nel 1931 quando è entrata a far parte dell’Unione Sovietica (solo l’avvento di Stalin ha cambiato le cose: con la deportazione di migliaia di abkhazi e l’accorpamento del territorio alla Georgia). Se non altro storicamente e a livello di diritto internazionale qualche ragione in più pensiamo di averla e cerchiamo di farla valere. Già il fatto comunque che oggi, lo ribadisco si parli di Abkhazia a Ginevra, presso le Nazioni Unite, come è avvenuto a Roma nei giorni scorsi è un importante passo in avanti.

Queste resistenze a livello internazionale nei vostri confronti, paiono celare però anche altri argomenti al momento sottaciuti, sia dalla Georgia che dal loro primo sponsor, gli Stati Uniti. Ecco, non è che ci siano ragioni di natura economica alla base della ferma volontà di non riconoscere la vostra indipendenza, da parte dei georgiani come dei loro ‘alleati’?

Posso risponderle che l’Abkhazia oggi è tra i primi paesi al mondo per l’elevata quantità in suo possesso e qualità, di acqua dolce. Difficile pensarlo per uno stato di così piccole dimensioni, ma è così. Lo sfruttamento di questa ricchezza naturale, senza inquinamento alcuno ci permette di produrre energia di tipo idroelettrico in abbondanza. A parte quella utile al fabbisogno del nostro paese, il resto lo vendiamo alla Russia: una quantità tale che permette di soddisfare le esigenze di una larga fetta del territorio russo meridionale. È chiaro dunque che una risorsa naturale come l’acqua, guardando anche alle condizioni in cui cominciano a versare molti paesi causa siccità, mutamenti atmosferici e altro e per usare la nota frase “Che la prossima guerra si combatterà per l’acqua”, già adesso si rileva oltre che importante per la sopravvivenza, strategica per i paesi che ne possiedono in grandi quantità. Ma non è l’unico fattore. Ci sono ben altre risorse naturali su cui si concentra l’attenzione. A poche miglia nautiche dalla costa, in acque territoriali abkhaze a tutti gli effetti sono stati individuati nel sottosuolo marino enormi giacimenti di gas naturale e di petrolio. Sgombrando il campo da ogni sorta di equivoco e cioè che sono dell’Abkhazia e del suo popolo, il Governo non è attualmente e non lo sarà nemmeno in futuro interessato a sfruttare questo tipo di risorse. Puntiamo per altro invece ad uno sfruttamento maggiore dell’acqua come delle tante bellezze naturali di cui è ricco il paese. Il mare, i laghi, le montagne i parchi. Il fatto che ora già oltre 2 milioni di russi ogni anno trascorrono le vacanze presso di noi, indica che la via che siamo intenzionati a percorrere è quella dello sviluppo turistico, prima che industriale, dato che il territorio va preservato. Le Olimpiadi Invernali di Soci nel 2014 rappresentano anche per noi una seria e concreta opportunità di crescita. Molto a livello di riqualificazione e valorizzazione si sta già facendo, ma tanto ancora ci sarà da fare soprattutto a livello infrastrutturale. Per questo ci rivolgiamo agli investitori stranieri, italiani compresi, offrendo loro un regime fiscale molto agevolato per imprendere in Abkhazia.

Diceva dei russi. Che rapporto c’è attualmente con loro, al di là del fatto che molti media occidentali parlano espressamente di sudditanza?

Con l’avvento di Vladimir Putin, il rapporto è stato fin da subito costruttivo e di estrema collaborazione. Sono lontani ormai i tempi di Eltsin quando le relazioni con la Russia erano ridotte al lumicino. Basti pensare che dal suo primo insediamento al Cremlino Putin ha iniziato a guardare all’Abkhazia con occhi diversi. O meglio ha capito subito e trasmesso che il nostro stato non è parte integrante della Georgia, ma indipendente e come tale deve avere vita propria. La Federazione Russa inoltre dopo la crisi diplomatica coi georgiani non ha esitato solo un attimo a riconoscerci, contribuendo ad elevarci a nazione tra le nazioni. È venuta incontro alle esigenze della popolazione, in primo luogo mediante la concessione del passaporto russo, che consente ai cittadini abkhazi la libera circolazione al di fuori dei confini del proprio Stato, come avviene per i cittadini delle altre nazioni. Gli Abkhazi possono entrare liberamente nel territorio russo, così come in tutti quei Paesi che hanno riconosciuto l’Abkhazia. Non va dimenticato poi il sostegno in termini economici sociali e tecnici offerto dalla Federazione Russa all’Abkhazia, teso allo sviluppo dello Stato, come pure quello militare. Come potrebbe fare altrimenti la nazione abkhaza a difendere e monitorare le proprie acque territoriali, in mancanza di una marina propria? Non è passato molto tempo, è utile ricordarlo, da quando unità navali georgiane si frapponevano e bloccavano tutte le imbarcazioni che volevano approdare nei nostri porti, arrestandone addirittura gli equipaggi. Inoltre è sicuramente meglio che siano le unità russe a controllare il confine con la Georgia, al fine di evitare ulteriori tensioni. Soprattutto il supporto offertoci dalla Federazione Russa ha contribuito a far parlare gli abkhazi del loro paese e non altri, come purtroppo continua in larga parte ad avvenire.

Da ultimo, che bilancio trae da questa sua visita in Italia?

Mi sento di dire che si è trattato di un viaggio, il primo nel vostro paese, di assoluta importanza e che ha determinato un passo anche seppur piccolo, in avanti con l’Unione Europea. Sta passando, in Europa, la giusta logica del ‘Fare parlare l’Abkhazia’, iniziando ad emarginare il cosiddetto ‘Parlare dell’Abkhazia’, senza minimamente conoscere il Paese e più in generale i problemi del Caucaso. A Pesaro, San Marino e Roma, gli incontri effettuati, sia politici che economici, sono stati seguiti con estrema attenzione da molti soprattutto esponenti del mondo economico. A Roma poi in particolar modo: in occasione della conferenza presso la stampa estera con i giornalisti italiani e quando, accompagnato dal Senatore del Partito Radicale Marco Perduca, ho incontrato privatamente il Senatore Lamberto Dini, presidente della Commissione Esteri del Senato. Il piacere dell’affermazione da lui pronunciata, “L’Abkhazia ha diritto alla sua autodeterminazione, senza se e senza ma”, dimostra che il nostro lavoro inizia a dare frutti concreti, impensabili ed impossibili solo poco tempo fa.

Peut-on encore envisager une géopolitique européenne?

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Peut-on encore envisager une géopolitique européenne?

Ex: http://www.europesolidaire.eu/
 
Par géopolitique on entend traditionnellement la façon dont un pouvoir politique prend en compte les critères géographiques ou écogéographiques pour mieux assurer sa puissance et son indépendance. Au 21e siècle, une géopolitique européenne supposerait qu'il existe une puissance européenne qui viserait à se renforcer par la prise en considération de facteurs géopolitiques trop souvent ignorés dans les décennies précédentes. Mais n'est-il pas irréaliste de penser qu'une telle démarche serait encore à la portée de l'Europe?

La question doit être posée face à deux grandes mutations de la vie économico-politique qui se manifestent à l'échelle du monde global et qui semblent condamner le concept d'une Europe puissante et indépendante.

Le système de la finance mondialisée

La première de ces mutations s'annonçait depuis des décennies, mais elle a pris ces dernières années une importance déterminante: il s'agit de la prise en mains de l'économie réelle localisée et des structures étatiques traditionnelles par des intérêts financiers mondialisés pour qui les structures nationales ou régionales (celle de l'Union européenne en ce qui nous concerne) ne sont plus que des coquilles vides. Des acteurs européens sont présents au sein de cette économie financière, ils développent des géostratégies favorables à leurs manœuvres spéculatives. Mais ils ne visent pas à renforcer la puissance et l'indépendance des Etats européens ou de l'Union européenne. Ils visent au contraire, sauf quand ils peuvent directement, corruption aidant, les utiliser à leur service, à diluer ces structures dont la persistance handicape leur volonté de domination mondiale. Ainsi, au lieu de participer à la construction d'une puissance géopolitique européenne, les institutions européennes ont été utilisées à niveler les identités, détruire les protections et ouvrir grande la porte à l'entrée des intérêts transnationaux.

Le discours désormais dominant de ce que l'on nomme le néolibéralisme mondialisé est que rien ne doit freiner le jeu de la compétition au sein d'un marché aussi large que possible. L'Europe dans cette perspective ne doit plus être une mosaïque de peuples, de territoires et de cultures dont on reconnaitrait les frontières et les différences afin de valoriser la capacité de l'ensemble à se grandir par la mutualisation. L'Europe doit devenir un rassemblement d'individus tous semblables, tous acheteurs de produits identiques, tous titulaires de crédits à la consommation qui les enchaîneraient aux organismes préteurs et aux forces de spéculation (les marchés) dont les centres stratégiques ne sont pas européens. Dans ces conditions, il ne faut pas s'étonner du fait que les peuples européens ne se reconnaissent pas dans les institutions qui sont censées les représenter.

Il faut ajouter que les nouveaux pouvoirs financiers n'ont aucune volonté de lutter contre les inégalités, que ce soit au plan mondial ou dans chacun des Etats européens. Ils constituent une étroite minorité (1 à 5% de la population mondiale selon les estimations américaines possédant près de 90% des ressources mondiales). Ces chiffres sont indicatifs mais ils montrent bien les ordres de grandeurs. Une telle minorité transnationale, dite désormais des super-riches et des super-puissants fera tout, y compris par la force, pour conserver son pouvoir. Leurs représentants pratiquent évidemment la géopolitique à leur usage, usant de toutes les facilités que permet la disparition organisée des frontières et des régulations étatiques. C'est de leur fait que prospèrent dans le monde et en Europe même les paradis fiscaux et les pratiques de corruption et de criminalité économique à grande échelle.

Dans les Etats européens, les représentants de ces intérêts financiers transnationaux dominent les organisations étatiques, au triple niveau des institutions de l'Union européenne, des gouvernements nationaux et de nombres d'administrations régionales et locales. La crise économico-financière des années 2008-2010 n'a en rien diminué leur pouvoir. Après un moment d'adaptation, les forces dominantes se sont réorganisées pour contrer les vagues efforts de régulation étatique annoncés à des fins principalement électorales par certains gouvernements.

On doit se demander pour quelles raisons, en quelques décennies, le système de l'économie financière ou « virtuelle » mondialisée s'est substitué au capitalisme industriel et bancaire traditionnels. Ceux-ci n'excluait pas les abus en provenance des classes patronales, mais plus d'un siècle de luttes syndicales et d'arbitrages étatiques en avaient limité la portée. La généralisation du nouveau système a permis au contraire l'apparition de véritables prédateurs qui ont pu spolier sans résistance les travailleurs, les épargnants et les services publics. Ce sont ces prédateurs qui constituent l'internationale des super-riches et des super-puissants évoqués plus haut, ayant pris le monde entier en otage. Ils ont réussi, comme le montre bien l'ouvrage d'Hervé Juvin, « Le renversement du monde » Gallimard 2010, à obtenir la merchandisation de l'ensemble des biens et services fournis quasi gratuitement jusque là par les sociétés traditionnelles, dans le cadre d'un usage modéré des ressources naturelles. Tout dorénavant doit se vendre et s'acheter, sans considération des gaspillages et de la destruction des capitaux humains et naturels en résultant.

Or s'il y a bien derrière ces prédateurs des institutions et des personnages qu'il est possible d'identifier – sans d'ailleurs pouvoir les combattre car ils savent se mettre hors de portée – on peut difficilement leur imputer la responsabilité d'un complot mondial organisé. Ils se bornent à exploiter jusqu'à l'épuisement les ressources auxquelles l'évolution sociétale que nous qualifions d'anthropotechnique leur a donné accès. En nous appuyant sur notre thèse (Jean-Paul Baquiast. Le paradoxe du Sapiens JP Bayol 2010) nous dirions en effet qu'il s'agit de superorganismes associant des technologies proliférantes et des humains aux déterminismes génétiques encore très proches du règne animal. Leur développement sur le mode viral résulte à la fois de décisions relevant de la conscience volontaire, individuelle et collective, et de motivations primitives plus ou moins inconscientes. C'est ce caractère qui rend le système financier mondialisé difficile à
combattre par ceux qui en sont les victimes. Il s'agit d'un véritable écosystème encore très mal connu. Ceci d'autant plus que les automates boursiers qui en constituent dorénavant un aspect majeur sont en train d'échapper à leurs propres concepteurs.

Les Empires

Une deuxième mutation est toute différente. Elle résulte du fait qu'existent, à l'abri de ce discours mondialisateur et en contradiction avec lui, plusieurs véritables Empires dont l'objectif implicite est de dominer le monde et pour qui l'existence d'une Union européenne susceptible de se constituer elle-même en Empire afin de valoriser ses propres ressources représente un risque à combattre. Ces Empires se caractérisent par une volonté permanente de puissance, d'autonomie et d'indépendance. Il y a d'abord l'Empire américain. Il a pris naissance dès la fin de la première guerre mondiale et n'a fait que se consolider depuis. C'est lui qui s'est emparé après la chute de l'Union soviétique du discours néo-libéral et du thème de la mondialisation obligée, afin de l'étendre au monde entier. Mais il s'est bien gardé de se l'appliquer à lui-même. Sous des formes diverses, très souvent occultes, les intérêts impériaux (pour ne pas dire impérialistes) des Etats-Unis ont été imposés à l'Europe, à l'ancienne Russie communiste et à diverses parties du monde soumises par faiblesse à la Banque mondiale et au FMI (le « consensus » de Washington).

Dans le même temps, l'investissement dans une hyperpuissance militaire, la mise sous contrôle diplomatique d'un certain nombre de pays producteurs de ressources jugées indispensables, le soutien aux investissements des multinationales américaines dans le monde, combinés avec un fort protectionnisme économique dans les domaines stratégiques, n'ont jamais cessé. L'Empire américain subit aujourd'hui une crise, due en grande partie à des erreurs graves de jugement des décideurs politiques et économiques. Une partie de sa puissance s'est gaspillée dans des guerres inutiles ou mal conduites. Mais il serait illusoire de penser qu'il a renoncé à des efforts de domination, notamment à l'égard de parties du monde, telle l'Europe, qui n'ont pas compris la nécessité de lutter contre lui.

D'autres Empires cependant sont apparus dans le monde depuis une vingtaine d'années. Ils menacent désormais l'hégémonie américaine. Ils présentent des formes politiques très différentes, mais ils sont dotés d'atouts que l'Europe n'a pas. Ces atouts sont d'abord géopolitiques, en ce sens qu'ils résultent des éléments de puissance que confèrent la population et le territoire. Sur le plan démographique, l'Europe ne verra pas dans les prochaines décennies s'accroitre une population par ailleurs vieillissante. Au contraire, face à elle, s'affirment des ensembles géographiques vastes, dotés de milliards de citoyens, en augmentation constante. Certains de ces ensembles sont dirigés par des Etats forts ou par des institutions politiques veillant à garantir leur force et leur indépendance. C'est le cas de la Chine, dans un moindre mesure de l'Inde et dans une certaine mesure du Brésil. On mentionnera aussi la Russie, dont les adhérences européennes sont fortes mais pas suffisantes actuellement pour en faire un allié des Européens.

De toutes ces puissances, l'Europe n'aura évidemment pas à espérer de cadeaux. Le monde toute entier attend plus ou moins inconsciemment l'occasion de prendre une revanche sur les anciens colonisateurs et les anciens civilisateurs. Face à des Etats disposant de telles forces démographiques et décidés à utiliser toutes les ressources de la puissance, sur le mode américain, y compris sur le plan militaire, les chances de survie de l'Europe paraissent donc de plus en plus réduites. Ceci d'autant plus qu'asphyxiée par le discours libéral et mondialisateur imposé par l'Amérique, elle ne recoure pas elle-même pour son compte aux solutions de la puissance.

D'autres grandes entités sont plus diffuses au plan politique, mais elles constituent elles-aussi des puissances avec lesquelles l'Europe ne pourra pas éviter de se mesurer. Elles disposent elles-aussi des ressources de la démographie galopante et de grandes cohésions ethniques et culturelles. Il s'agit du monde arabo-musulman et de l'ensemble des sociétés sub-sahariennes. Le monde arabo-musulman, bien que rassemblant des composantes encore rebelles à l'unité au sein de l'oumma prêchée par les responsables religieux, s'opposera de plus en plus aux autres puissances géopolitiques. Il dispose des ressources du pétrole qui lui donnent momentanément encore une grande capacité de s'étendre, pacifiquement ou militairement. L'islam, religion en phase de conquête, l'armera dans son effort de pénétration des régions voisines, notamment en premier lieu de l'Europe. Les sociétés africaines, pour leur part, ne sont pas encore organisées en puissance géopolitique. Elles demeurent exploitées et manipulées par les autres puissances, y compris par ce qui reste en Afrique d'intérêts européens. Mais elles se transformeront en puissances de fait lorsque, sous la pression des changements climatiques, leurs populations chercheront hors d'Afrique, et notamment en Europe, des moyens de survivre. Aucune force ne résiste à des foules affamées.

Face au renforcement des Empires, qu'accélérera inévitablement l'extension des crises climatiques et écologiques, certains observateurs mettent leurs espoirs dans des mouvements de protestation interne nés apparemment spontanément au sein des sociétés occidentales. Cette protestation est récente, à peine émergente. Pour la plupart de ceux qui l'observent, et même pour beaucoup de ses acteurs, elle demeure encore un mystère. Il s'agit du mouvement dit des Indignés en Europe (en Espagne où elle a pris naissance), dit aussi Occupy Wall Street aux Etats Unis où elle s'est développé à l'automne 2011. Ces mouvements résultent du caractère de plus en plus insupportable, pour les 90% des populations qui ne se situent pas en haut des hiérarchies économiques et sociales, de la domination des riches et des puissants. Or ceux-ci se sont révélés, comme le montre la généralisation des crises économiques notamment depuis 2008, incapables d'assurer le minimum de développement organisé dont chacun pourrait bénéficier. Les Indignés de Wall Street manifestent non seulement contre leur propre paupérisation mais contre le désordre général de la planète imposé par le néo-libéralisme mondialisé. Ils rejoindront en cela les critiques légitimes des altermondialistes, actuellement en perte de vitesse.

La difficulté, pour ceux qui voudraient renforcer l'indépendance et la puissance de l'Europe, tient au fait que ces mouvements d'Indignés visent à changer l'ordre international, sans d'ailleurs proposer d'objectifs précis. Lorsqu'ils défendront des programmes de réforme (certains parlent de « sortie du Système » ), l'Europe n'y apparaitra sans doute pas initialement en tant que telle. Ce sera tout le Système du pouvoir mondial économico-politique qui sera visé – y compris sans doute dans les formes qu'il a pris en Russie et surtout en Chine. Les Indignés européens sauront-ils ou voudront-ils définir des formes de sortie du Système, à supposer qu'ils en soient venus jusque là, qui tiennent compte des spécificités européennes. Ceci serait indispensable pour mobiliser directement les populations européennes, notamment parmi elles les millions de jeunes qualifiés actuellement condamnés au chômage. Pour ces jeunes, ce ne sera pas seulement aux Etats-Unis mais en Europe que les changements devront survenir. Rien ne les laisse prévoir, y compris dans un pays comme la France qui devrait prochainement renouveler sa représentation politique.

Jean Paul Baquiast