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mercredi, 20 février 2013

Terrifiant mais si vrai : La France « orange mécanique »

Terrifiant mais si vrai : La France « orange mécanique » - Combat pour imposer la réalité

Terrifiant mais si vrai :

La France « orange mécanique »

Combat pour imposer la réalité

Jean Ansar

Ex: http://metamag.fr/

Nul n’est censé ignorer la réalité affirme la couverture du livre, « La France Orange mécanique ». 
 
Mais quand ceux qui la connaissent et sont chargés d’en informer les citoyens la cachent par sectarisme politique et volonté de ne pas donner des munitions à leurs adversaires, que faire ?
 
L’ennemi principal de l’esprit critique, c’est le journaliste conformiste. Le dénoncer est l’un de nos combats principaux.
 
La caste journalistique impose son idéologie par différents moyens. L’un des plus pernicieux est d’imposer un monde fictif face au monde réel. Il prive le citoyen des moyens de se faire une opinion objective. La valorisation des exclus, la dénonciation des discriminations se fait dans une représentation fausse de la société. Exclure par la pensée, n’est-ce pas pire que massacrer physiquement ? La France ressentie par les français n’est pas celle présentée par les médias. Le combat pour l’esprit critique passe par le droit d’être informé pour décider et par le rétablissement de la réalité et le droit d’y accéder par les moyens de communications et d’informations de masse.
 
 
Voila un livre indispensable qui y participe de façon irréfutable. Dans "La France Orange Mécanique", Laurent Obertone s'intéresse aux deux violences faites à la société d'aujourd'hui : la délinquance et la violence médiatique. Oui il y a une violence médiatique contre la liberté de penser. Le sous titre du livre est révélateur « Enquête sur un sujet tabou : l’ensauvagement d’une nation ».
 
Voici quelques exemples,  cités par l’auteur. « Ces derniers jours, un individu, que nous nommerons Vladimir, a écoppé de 30 ans de réclusion pour le meurtre de sa compagne, dont 22 ans de sureté. Le dit Vladimir, quelques semaines plus tôt, était jugé dans le cadre de la désormais célèbre « affaire des tournantes », où la justice a expliqué, sans trembler, qu'on pouvait être un violeur en réunion et s'en tirer avec du sursis. Sur 14 prévenus, Vladimir était l'heureux élu, le seul à prendre de la prison ferme. Un an. Pendant ce temps-là, on apprend que les barquettes de viande vendues dans un supermarché de Lille sont protégées par des antivols.
 
Pendant ce temps-là, un policier de la BAC a été lynché dans une « cité sensible » de Montpellier. Pendant ce temps-là, un Toulousain a eu l'idée pas très vivre-ensemble de klaxonner derrière un véhicule qui bloquait la chaussée d'un « quartier populaire ». Vigilants, vingt riverains lui ont administré une correction citoyenne, à coups de chaises et de tessons de bouteilles". Alors, pourquoi ce livre ?  Parce qu'aujourd'hui, un simple regard peut tuer.» 
L’auteur ne cède rien et riposte à ses détracteurs et inquisiteurs dont une intellectuelle auto-proclamée, l’écrivain et artiste, Marie Delarue à qui l’on souhaite de ne jamais rencontrer ceux qu’elle défend. « C’est une « angoisse funeste » d’exiger de la société qu’enfin, elle remplisse son devoir de sécurité. Vous dites carrément que je suis un « complotiste ». Les fantômes, les ovnis et l’insécurité, même combat ? L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, les criminologues, les policiers, les victimes, les citoyens inquiets, tous des illuminés ? Il n’y a pas de prisonniers, que des innocents sacrifiés. Que vous répondre, Madame, sinon que la secte des yeux ouverts vous salue. »
 
Dans "La France Orange Mécanique",  Laurent Obertone nous livre le résultat d'une collecte précise de témoignages, de faits divers, de statistiques, d'éléments factuels chiffrés et sourcés, et une analyse au final terrifiante. La France décrite par Obertone est un pays qui va mal, très mal. L'auteur ne va pas jusqu’au désespoir absolu, mais s'en rapproche souvent lorsqu'il étale les statistiques connues (et moins connues) de la criminalité en France, de l'état général des institutions, et de l'extraordinaire hypocrisie ou de l'incompétence des politiciens devant ces faits.  
 
Il constate comme nous, comme tant d’autres, le décalage maintenant gigantesque entre un monde journalistique esclave de ses préjugés et la réalité glaçante des faits divers qui s'empilent à un rythme soutenu notamment dans la presse locale  qui occulte moins la réalité. Ce constat terrifie les responsables politiques, quel que soit leur camp car il est la preuve de leur échec total. Il faut donc absolument l’occulter.
 
Voilà où nous en sommes,  la « France orange mécanique » le dit et montre du doigt ceux qui cachent la grande misère et les souffrances au quotidien de notre peuple et la dégradation de ses conditions de vie pour ne pas mettre en danger leurs certitudes politiques et leurs vérités qui sont des mensonges médiatiques.
 
 

Turquie: tremplin pour l’immigration clandestine

 

 

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Dietmar HOLZFEIND:

Turquie: tremplin pour l’immigration clandestine

Istanbul, on le sait, est la ville la plus peuplée de Turquie; elle en est le centre commercial et économique et sert de plaque tournante pour accéder au reste du monde, mais surtout à l’Europe. L’agglomération stambouliote compte plus de treize millions d’habitants aujourd’hui: parmi eux, on estime que le nombre de migrants plus ou moins illégaux, venus de tous les coins du monde, est d’environ un demi million dont Ngoult Abdel, 23 ans, qui vient du Cameroun. Il prétend que sa famille ne peut plus le nourrir, là-bas en Afrique occidentale; par conséquent, il cherche une porte d’entrée pour s’installer dans l’Union Européenne. La Turquie semble être l’endroit idéal pour la trouver. Le pays a en effet 11.000 km de frontières et n’est pas très regardant quand il s’agit de distribuer des visas. Le pays candidat à l’adhésion à l’UE constitue donc le transit idéal pour tous ceux qui cherchent un meilleur avenir en Europe, donc dans l’Union Européenne.

Ngoult Abdel et ses amis ont pu se procurer, pour un tout petit montant, un visa d’un mois dès leur arrivée à l’aéroport Ataturk à Istanbul. La seule condition à remplir: il fallait être arrivé avec un vol des Turkish Airlines. Le même mode de fonctionnement vaut entretemps pour un pays plongé dans le chaos comme la Somalie. La compagnie aérienne turque vient tout récemment d’ouvrir une ligne directe entre ce pays failli et la Turquie.

Le voyage vers la Turquie coûte une petite fortune aux candidats réfugiés économiques. Il leur a fallu trouver la somme de 1300 euro, ce qui correspond souvent aux économies de leur famille tout entière. Mais le billet ne prévoit aucun retour. Abdel: “Nous avons entendu parler des mesures d’austérité en Europe mais nous voulons quand même y aller”. Le professeur Ahmet Icduygu, qui a rédigé un rapport sur les trafics d’êtres humains en Turquie pour le compte de l’Organisation internationale des migrations, le confirme: “Plus de la moitié des arrivants veut poursuivre sa route vers l’Europe et sans délai”.

En règle générale, cela ne fonctionne que par l’intermédiaire de bandes de passeurs biens organisés, qui exercent leurs activités peu reluisantes sans se cacher, au vu et au su des autorités officielles turques. Pour pouvoir financer leur passage vers l’UE, les migrants font des petits boulots illégalement, surtout dans le domaine de la construction, où ils peuvent s’estimer heureux s’ils gagnent 85 euro pour une semaine entière de travail pénible. La police ne s’intéresse pas à leur sort. Elle évite les quartiers où vivotent les illégaux. Un Africain commente la situation: “C’est la seule chose qu’il y a de bien ici”.

Les immigrés venus d’Asie ne connaissent pas une situation vraiment meilleure. La plupart d’entre eux viennent d’Afghanistan, où le monde occidental, sous la dictée de son hegemon américain, veille soi-disant, et depuis plus de dix ans, à ce que règnent l’ordre et le droit... On voit les résultats... Rien que durant l’année 2012, le nombre d’immigrés afghans a triplé! Les Afghans, entretemps, constituent 20% de tous les immigrants présents en Turquie. Certes, ces malheureux Afghans, pour la plupart, méritent bel et bien le label de “réfugié”, vu les combats incessants qui ruinent leur patrie mais la Turquie refuse de le leur accorder! Les autorités turques se réclament, pour justifier ce refus, d’une dérogation dont bénéficie leur pays depuis 1951, année où la convention de l’ONU réglant les problèmes de réfugiés a été adaptée pour la Turquie: cette dérogation permet à la Turquie de n’accepter que des réfugiés venus d’Europe.

Même si les migrants sont pris plus ou moins en charge par l’office d’aide aux réfugiés des Nations Unies, ils sont à terme contraints de basculer dans une “zone grise”, indéfinie, ou dans l’illégalité. Leur seule chance est donc de s’échapper en direction de l’UE, soit en payant des passeurs soit en tentant de se débrouiller eux-mêmes. L’une des routes les plus prisées jusqu’ici passait à travers la frontière grecque, du moins la partie où il n’y a pas de rivière à traverser. Mais cette portion de frontière est désormais fermée par une barrière anti-clandestins mise en place avec l’aide de l’Agence européenne Frontex. Voilà pourquoi, depuis quelques mois, on tente de forcer le passage à travers la frontière bulgare. Une fois en Bulgarie, les clandestins se retrouvent vite en Autriche ou dans les Länder allemands du sud.

Notre journal “zur Zeit” tiendra dorénavant une rubrique sur les diverses pistes utilisées par les passeurs et sur leurs méthodes peu ragoûtantes.

Dietmar HOLZFEIND.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, Nr. 6/2013; http://www.zurzeit.at/ ).

lundi, 18 février 2013

G. Faye: Un regard français sur la Russie

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Inédit en français !

Guillaume Faye 

UN REGARD FRANÇAIS SUR LA RUSSIE

À Irina Ermakova 

INTRODUCTION   

Si j’aime la Russie, c’est peut-être parce que, dans toute mon éducation qui fut pourtant imprégnée de nationalisme français bonapartiste, on m’a toujours appris que la culture russe – littérature, peinture, musique, sciences – était incontournable. Pour moi l’image de la Russie était celle d’un immense pays, lointain, mais néanmoins très proche. J’étais définitivement russophile, comme un russe peut être francophile, bien que ni l’un ni l’autre ne connaissent jamais très bien la nature profonde de ceux qu’ils aiment.

Pourquoi est-il important pour moi de m’intéresser à la Russie ?  Parce qu’elle est un des piliers centraux de la civilisation européenne et des Blancs, au sens planétaire. Après les nombreux livres que j’ai publiés, dont plusieurs ont été traduits en russe et à la suite des conférences où je fus invité à Moscou et St.Petersbourg, le Pr. Pavel Tulaev m’a demandé d’exprimer quel regard je portais sur la Russie. Mais aussi, avec lui,  plusieurs amis russes, après la publication en France de mon livre Mon Programme (qui est un programme politique idéal pour la France et l’Union européenne) m’ont demandé : ”quel serait ton programme pour la Russie ? ” Si par exemple « tu devenais notre Tzar », me dit en plaisantant la pianiste Irina Ermakova.

Je ne pense pas que les Tzars règneront de nouveau sur la Russie – mais sait-on jamais ? – ni que les Russes accepteraient comme dirigeant un Français qui ne parle pas leur langue. Mais enfin, j’ai réfléchi, beaucoup plus modestement, aux analyses et aux conseils que je pourrais donner aux dirigeants russes s’ils m’en faisaient la demande. Mon point de vue extérieur de Français ami de la Russie, complètement en dehors des luttes internes russes, donc empreint d’une certaine objectivité distante, pourra peut-être vous intéresser.

Mais avant d’aborder les grandes lignes d’un programme pour la Fédération de Russie, permettez-moi de commencer par une analyse de votre cher pays et de votre grand peuple.  Un certain nombre de choses pourront vous choquer ou vous déplaire légèrement, mais je déteste mentir. Mon regard n’est qu’impression et non point vérité, car cette dernière est hors de portés des hommes lucides.     

I.   IMAGES DE LA RUSSIE VUES DE FRANCE

À vingt ans, j’avais lu tout Dostoievski, tout Tolstoï, tout Tchékov et, je dois l’avouer, pas une seule ligne de la littérature américaine. On m’avait présentée cette dernière comme « vulgaire », « grossière », ce qui est d’ailleurs très exagéré. « Rien à voir avec l’âme russe ». L’expression d’ « âme russe » est une expression très française qui date du XIXe siècle. Elle sous-entend que la Russie à une profondeur métaphysique et romantique, une dimension tragique, dont notre culture française serait dépourvue. Mes parents, qui étaient des anti-communistes convaincus, allaient curieusement souvent en Union soviétique pour visiter les musées et aller aux concerts. Il ne leur serait jamais venus à l’idée d’aller à New-York ou à Los Angeles, parce qu’ils pensaient que là-bas, il n’y avait pas de « culture » digne de ce nom.  De « haute culture », s’entend.

Il y aurait dans les paysages, les  regards, les romans et le cinéma russes une mélancolie et une profondeur, triste ou exaltée, très éloignées de la légèreté française. La culture russe serait une culture allemande en plus tragique encore. Une culture véritablement ”continentale”. Quant à la culture américaine, elle serait mercantile, racoleuse, superficielle comme ses séries télévisées.

 Mais en même temps, les cultures russe et allemande seraient, bien que profondes, « lourdes » et quelque peu « ennuyeuses »...

Bien entendu, tout cela ne rassemble que des clichés, empreints d’énormes erreurs,  mais il est intéressant de le mentionner d’un point de vue sociologique. Les préjugés font, par exemple, qu’on n’enseigne pas en France la philosophie russe dans les programmes.

Vue d’un point de vue français traditionnel, enraciné dans la longue histoire de mon pays, la Russie apparaît de prime abord comme une planète extrêmement différente. La Russie, et l’ensemble des territoires immenses qu’elle a conquis jusqu’au Pacifique, est un énorme espace territorial, principalement continental, où il faut parcourir des milliers de kilomètres pour changer de climat ou de paysages, où les conditions de vie sont rudes, où la nature n’est pas hospitalière. L’inverse même de l’Hexagone français où tout change en cent kilomètres et où la nature offre des conditions de vie faciles.

***

Dans les milieux gaullistes, en France, (contrairement aux USA), l’idée d’ ”Union soviétique” n’était pas prise au sérieux. On ne parlait que de Russie ou d’Empire russe. Le communisme soviétique était considéré comme un simple régime passager. Le danger communiste était représenté par le Parti communiste français et ses affidés qui infiltrent tous les syndicats et l’Éducation nationale. L’idée même de « menace soviétique », incarnée par le Pacte de Varsovie, faisait sourire. Contrairement aux Américains, aux Anglais, aux Allemands,  les milieux gaullistes n’ont jamais cru à une attaque soviétique. D’ailleurs, De Gaulle avait retiré la France de l’OTAN et avait construit la force nucléaire française selon la doctrine de « défense tous azimuts », c’est-à-dire contre tout agresseur d’où qu’il vienne.

Contrairement à l’Allemagne, les Français n’ont jamais perçu la Russie comme une menace. Il n’y a pas de russophobie en France, alors qu’il existe, notamment dans la classe politique un anti-américanisme récurrent et vivace ( ce qui est contradictoire avec l’américanisation culturelle et la fuite des cerveaux aux USA). Même durant la guerre froide, quand on parlait de « menace soviétique », les Français étaient les seuls Européens à ne pas y croire. Et l’histoire leur a donné raison : puisque l’OTAN, qui était censé n’avoir pour seule utilité que de défendre l’Ouest contre le Pacte de Varsovie n’a jamais été aussi actif que depuis que ce dernier n’existe plus...

L’inféodation du Parti communiste français à Moscou (surnommé alors par les anti-communistes « l’œil de Moscou ») n’a jamais beaucoup gêné les gouvernements français. Les analystes français (voir Hélène Carrère d’Encausse) étaient les seuls en Occident à prédire la fin prochaine du communisme soviétique, du fait de ses propres faiblesses intérieures ; alors que les Américains surestimaient et la puissance et la stabilité de l’URSS, afin de maintenir l’Europe sous leur dépendance ”protectrice”. Dans les milieux gaullistes, on ne croyait pas à la pérennité de l’Union soviétique et l’on parlait de « Russie », jamais d’ « URSS ».

Lorsque l’Union soviétique s’est effondrée, cela a ressemblé à la chute de l’Empire Otoman. La Turquie s’est extraite de l’Empire Ottoman comme la Russie s’est extraite de l’Union soviétique.  En dépit de ses énormes inconvénients, le régime communiste a fonctionné comme une barrière qui a préservé la Russie par exemple de l’immigration de masse afro-asiatique que subit l’Occident et qui est en train de défigurer l’Union européenne. Elle l’a préservée aussi de l’influence des idéologies occidentales décadentistes et des modes, mœurs, traits culturels et mentalités pathologiques qui en découlent et qui relèvent de l’inversion des valeurs. Malheureusement – j’y reviendrai plus bas – le peuple russe n’est plus aujourd’hui protégé contre cette influence délétère.      

L’opinion française aujourd’hui s’intéresse beaucoup à la Russie, beaucoup plus que du temps de l’URSS.  Par exemple, le premier quotidien national Le Figaro  publie chaque mois un supplément gratuit, La Russie Aujourd’hui  uniquement consacré aux analyses et événements politiques, économiques, culturels, scientifiques russes.  Aucun autre pays, à part les Etats-Unis,  ne bénéficie d’une telle curiosité.

 ***

Le régime instauré par Vladimir Poutine suscite l’enthousiasme dans les milieux identitaires et nationalistes de l’Europe de l’Ouest, surtout en France. Évidemment, la plupart des gens qui applaudissent ainsi M. Poutine ne connaissent absolument pas la Russie. Mais le fait que le régime de votre Président suscite tant de haine dans les médias occidentaux force, par contrecoup, les nationalistes européens à le considérer comme une sorte de dieu, de sauveur.  Ce qui est évidemment exagéré.   

Les médias de gauche bien-pensants en France, soit 80%, considèrent implicitement ou explicitement la Russie comme un pays « non-démocratique » et Vladimit Poutine comme un autocrate insensible et cynique entouré d’une clique brutale et corrompue. Le plus extraordinaire c’est que ce jugement  est porté par des intellectuels et des politiciens européens qui bafouent tous les jours la démocratie en construisant une Union européenne purement technocratique aux mains de « commissaires » non-élus et en imposant aux populations autochtones  des mesures contraires à leurs intérêt et à leur souveraineté.

Vis-à-vis du régime actuel russe, depuis que M. Poutine l’a pris en main, on observe en France deux opinions contradictoires : la première, issue de la gauche et distillée dans de nombreux médias, présente le régime russe comme non-démocratique, autoritariste, irrespectueux des Droits de l’Homme. Comme une sorte d’héritier en basse intesité du régime soviétique. Cette position est d’autant plus curieuse qu’elle provient d’intellectuels qui étaient jadis affiliés au communisme et qui, avec le PCF, soutenaient le régime soviétique comme le plus ”démocratique” du monde, adoraient le Cuba de Fidel Castro, la Chine du tyran Mao, le Cambodge de Pol Pot ou l’Albanie d’Henver Hojda.  

La seconde opinion, qui provient de la droite (selon les catégories françaises), présente au contraire M. Poutine comme un modèle parfait. Un bon exemple de restauration de l’autorité de l’État et de sain nationalisme, bien éloigné de la mollesse et du laxisme des gouvernants de l’Union européenne.

Ces deux positions sont évidemment exagérées. M. Poutine n’est ni le Diable ni le Sauveur. Néanmoins, les grands médias français européens et occidentaux, qui se veulent les défenseurs des Droits de l’Homme, du pluralisme et de la liberté d’expression, ont une très mauvaise opinion du régime russe. L’opposition y est présentée comme fantoche et manipulée, la presse et les médias comme soumis au pouvoir, les journalistes libres comme persécutés, les élections comme truquées, etc. Ceux qui profèrent ces opinions oublient qu’en Europe de l’Ouest règne une idéologie dominante néo-totalitaire qui criminalise ou marginalise toute opinion dissidente. À Paris, j’ai été poursuivi et condamné en justice pour deux de mes livres, parce que je critiquais l’immigration allogène et l’islamisation de la société. La justice de mon prople peuple me condamnait parce que je le défendais !  Cela ne m’a pas fait pleurer, plutôt rire.  Pourtant, quand je parle à Moscou, il y a des choses que je puis dire librement, mais pas à Paris !   

***

Le Russe est perçue en France sous un double aspect, et cela n’a beaucoup changé depuis les observations du marquis de Custine.  Pour faire simple, et au risque de choquer mes lecteurs russes : une élite exceptionnellement intelligente, douée pour les sciences et les arts, et une masse abrutie, alcoolisée, primitive. Ce cliché grossier perdure dans les esprits et il correspond exactement à ce qu’on pensait du temps des Tzars.

 J’ai rencontré dans la bourgeoisie russe, la bonne société moscovite, des Russes méprisants qui n’étaient pas loin de penser la même chose. J’ajoute que mes compatriotes français ont l’art de classer les nations en catégories et de les juger selon des schémas simples. Les Américains, par exemple, sont jugés exactement comme les Russes : une élite remarquable et un peuple inculte. Mes compatriotes ont cette étrange propension à s’estimer implicitement un peuple supérieur à tous les autres, ce qui est contradictoire avec le fait que les Français sont les plus pessimistes du monde sur leur propre avenir.

II. LA DOUBLE ÂME RUSSE OU L’AIGLE BICÉPHALE

L’idée que je propose d’ une certaine schizophrénie russe n’est pas du tout péjorative envers le peuple russe, elle est seulement descriptive. Et bien entendu, ce n’est qu’une intuition qui n’a rien de scientifique. Examinons rationnellement cette hypothèse.  L’âme double, contradictoire, de la Russie se manifeste dans plusieurs domaines, qui dépendent tous les uns des autres. De la géopolitique à la psychologie.

Tout d’abord, le partage entre l’Europe et l’Asie, au dessus de l’Oural. Les Russes sont-ils Européens ou Sibériens et Asiatiques ?  Ensuite, on peut noter le conflit  entre la volonté de puissance impériale russe et le sentiment de ne pas être vraiment une grande puissance.  Le sentiment russe de grandeur a été blessé par les amputations réalisées à la suite de la chute de l’URSS. La fin de cette dernière a été vécue comme une dramatique perte de puissance. Et d’ailleurs M. Poutine n’a-t-il pas déclaré qu’il s’était agi d’une catastrophe géopolitique ?  Ce qui fait qu’aujourd’hui la mentalité russe me semble partagée entre un complexe de supériorité et un complexe d’infériorité.  

L’immensité du territoire de la Fédération de Russie a donné aux Russes une perception de la nation et de la politique très différente des autres Européens. La Russie, du fait de son étendue et de son climat rude, est malaisée à gouverner, comme d’ailleurs à protéger. 

D’où un sentiment obsidional, la peur de l’encerclement. Encerclement qui est d’ailleurs un des aspects de la politique de Washington vis à vis de la Russie, en essayant de l’affaiblir à la fois par l’Ouest et par le Sud. Beaucoup de Russes sont partagés entre le sentiment d’appartenir à une grande puissance blessée et en même temps d’être relégués au rang d’un pays sans grande importance, simple exportateur de pétrole et de gaz. D’où un double sentiment de nostalgie et de revanche nationale.

Le sentiment national russe est d’autant plus fort et légitime que l’État russe est un des plus anciens du monde, symbolisé par les dynasties tzaristes, tout comme le Japon, la Chine ou la France. Ce qui n’est pas le cas de l’Allemagne ou de l’Italie ni de la plupart des autres pays du monde. (1) 

***

À cheval sur l’Asie et l’Europe (d’où le symbole de l’Aigle bicéphale), la Russie a toujours eu des difficultés à se sentir pleinement européenne. Pourtant elle l’est : la majorité de la population et des activités économiques sont situées à l’ouest de l’Oural. Les ancêtres des Russes étaient des peuples nord-européens et toute l’histoire de la Russie est imbriquée avec celle de l’Europe.

Pour résoudre cette contradiction, j’avais proposé le concept d’Eurosibérie, alliance géostratégique et économique entre l’Europe de l’Ouest, l’Europe centrale et la Fédération de Russie  Mon ami le Pr. Pavel Tulaev m’a conseillé de préférer plutôt le concept d’Euro-Russie, conseil que j’ai suivi. En revanche, je trouve très maladroit psychologiquement d’utiliser le terme d’Eurasie. Ce concept n’est pas pertinent, car il suppose une alliance de fond avec les peuples chinois et asiatiques d’Extrême-orient, ce qui relève de la naïveté et de l’angélisme.  Ces peuples seront toujours nos adversaires. Ils n’ont aucune connivence ethnique avec nous.  Ils ne cherchent qu’à nous dévorer. Notre frontière est sur l’Amour – le fleuve du même nom.

Les Russes sont partagés entre deux sentiments : un nationalisme obsidional de repli sur soi (complexe d’infériorité) et un désir de prouver au monde entier qu’ils sont un grand peuple dominateur (complexe de supériorité). Cette contradiction s’est retrouvée dans la Russie tsariste, sous le régime de l’URSS et dans la Russie post-communiste actuelle.

Une chose m’a étonnée quand j’ai discuté avec plusieurs nationalistes russes, c’est ce leitmotiv : nous n’avons besoin de personne, et surtout pas de l’Europe de l’Ouest. J’ai eu le sentiment d’une surestimation de la force russe, ainsi qu’un désir d’isolement et d’autosuffisance. Mais en même temps, je comprends ce sentiment de rejet de l’Europe de l’Ouest et de l’Occident, compte tenu de l’idéologie mortelle qu’ils diffusent : en particulier les excès des ” Droits de l’Homme”, le cosmopolitisme, la xénophilie, l’islamophilie, le laxisme face à l’immigration de conquête, l’abandon des valeurs de base, c’est-à-dire un décadentisme suicidaire.  

 ***

Le nationalisme est une très bonne chose (bien meilleure que le masochisme national qui frappe les Européens de l’Ouest) mais il devient dangereux quand il empêche de regarder ses propres défauts. Or, les Russes refusent souvent de regarder leurs propres défauts, et donc de les corriger. Ils sont très susceptibles sur leur grandeur nationale, tout comme les Américains et les Chinois d’ailleurs. Et l’effondrement de l’ « Empire soviétique » a créé un sentiment de frustration, celui d’une grandeur passée.

La psychologie russe est partagée entre la mélancolie et l’exubérance, l’abattement et l’exaltation, le découragement et l’enthousiasme, la lucidité et l’aveuglement, le pessimisme excessif et la négligence, le génie scientifique et artistique issu d’un constructivisme admirable, et le laisser-aller.  

Mais sans la Russie, la civilisation européenne ne serait pas ce qu’elle est, notamment sur le plan scientifique. Et sans la Russie, la civilisation européenne ne peut pas continuer d’exister. Les Russes sont très fiers de leur passé. Ils ne cultivent pas l’auto-dérision et l’ethnomasochisme comme les Européens de l’Ouest. Ils s’enorgueillissent des apports artistiques, philosophiques, technologiques majeurs de leur peuple à l’ensemble de l’humanité. Dans les milieux que j’ai rencontrés, même si l’on admet que le communisme soviétique fut nuisible, on ne peut s’empêcher d‘éprouver une légitime fierté à l’idée que la Russie fut la première puissance dans la conquête spatiale. À mon sens, ce ne fut nullement du fait du communisme mais de celui du génie russe. Car il existe véritablement un génie russe, des musiciens aux ingénieurs, des peintres aux physiciens, des poètes aux philosophes. Je définirais ce genie russe comme une exceptionnelle capacité intuitive. 

La faiblesse du Russe, c’est qu’il est pudique, parfois maladroit ; il se sait pas se vendre. Il ne possède pas cette extraordinaire « vanité brillante » des Français ni cette « naïveté affirmative » des Américains ( les Français et les Américains se complètent très bien).  L’orgueil blessé : voilà ce qui frappe dans la mentalité russe d’aujourd’hui. La nostalgie de la « grande puissance soviétique » – même associée à un rejet de l’ère communiste–  ou de la période grandiose des Tsars  est associée à un complexe d’infériorité vis-à-vis de l’Occident, donc à un désir d’imitation.

 L’URSS et le régime soviétique ne furent qu’une parenthèse dans l’histoire de la grande Russie. À l’inverse de la Révolution française, qui fut un énorme volcan, la Révolution d’Octobre fut une toute petite éruption, même à l’échelle mondiale. Plus exactement : la Révolution française (qui fit suite à la Révolution américaine) fut une petite éruption qui laissa d’énormes traces durables, tandis que la Révolution bolchévique fut une énorme éruption, éphémère, et qui laissera peu de traces, ou pas du tout. On ne le savait pas dans les années 60, mais maintenant, on le sait. On le sait, parce que le « Bolchévisme », qui était pourtant regardé en Occident depuis le début du XXe siècle comme un mouvement d’une ampleur sans précédent, qu’on le considérât comme un danger absolu ou un idéal lumineux, était une montagne qui a accouché d’une souris.  

Cette remarque permet d’établir un  parallèle entre la Russie et la France, mais aussi avec la Chine. Ces trois nations ont connu une révolution sécante, c’est-à-dire qui a coupé leur histoire en deux.  La France en 1789, la Russie en 1917, la Chine en 1949. Or, dans le cas de la Chine et de la France, cette révolution a donné lieu à un nouveau régime qui n’a jamais été aboli. Au contraire, en Russie, le nouveau régime a été aboli en 1991. Ce qui donne un avantage à la Russie : en effet, dans la mentalité russe et dans la mémoire de l’État post-communiste, le fil a été renoué avec le passé monarchiste tzariste. Ce qui permet  d’associer dans la même continuité historique la Russie des Tzars, la Russie soviétique et la Russie actuelle. D’où la notion vivante de « Russie éternelle ». Sur ce point précis, les Russes ne sont pas schizophrènes ! 

En France, en revanche, nous sommes schizophrènes : l’idéologie dominante pense implicitement la France comme associée à la ”république” apparue en 1789, en méprisant, en dévalorisant par fanatisme idéologique latent, l’immense période de la royauté sacrée née à Reims pendant laquelle s’est véritablement construite la France. Napoléon a bien essayé de regrouper l’héritage royal et l’héritage révolutionnaire, mais il a échoué ou plutôt à moitié réussi.  De sorte qu’aujourd’hui, comme l’a dit Jean Raspail dans un article du Figaro qui a fait scandale, nous avons « la Nation contre la République ».  Cela est très grave, parce que, dans la mentalité officielle, l’État français se pense de manière idéologique et non pas ethnique. Comme si la France avait commencé en 1789. Et comme si la « Grande Révolution » était l’acte fondateur symbolique du peuple français, à l’image de la Déclaration d’indépendance américaine. En ce sens, la France s’auto-mutile de son passé et de son identité ethnique, ce qui autorise à penser que n’importe qui peut devenir Français comme n’importe qui peut devenir Américain . Cela explique en partie la folie des élites politiques françaises qui ouvrent le pays à toutes les immigrations invasives et accordent la nationalité à tout le monde, ce qui ne pourra déboucher que sur la disparition pure et simple de la France, par oubli tragique de la notion d’identité ethnique, que Napoléon acceptait parfaitement.

Les Russes, en revanche – comme d’ailleurs les Japonais et les Chinois – ont cette chance de penser leur propre pays comme une nation, comme un ensemble ethnique plus que comme un régime politique. La Russie actuelle n’envisage pas son acte fondateur avec la naissance du régime soviétique. Ce dernier, par un marxisme-lénisisme ou un trotskysme universalistes inspirés par la Révolution française, risquait d’abolir la notion ethnique de « russe » au profit de la notion purement abstraite et idéologique de « soviétique ». Heureusement pour les Russes, ce n’est pas ce qui s’est produit.  La notion de patrie, avec sa dimension ethnique et sa continuité historique multiséculaire, est restée la plus forte. En France, malheureusement, la « république », notion abstraite et idéologique, passe avant la « patrie », notion historique, concrète et charnelle.

NOTES.

(1) Officiellement, la France (qui succède à la Gaule) naît comme nation et comme État avec le baptème et le sacre de son premier roi, Clovis (Chlodoveigh, selon la dénomination franque germanique) à Reims, en l’an 496, soit 20 ans après la fin de l’Empire romain d’Occident, donc après la fin de l’Antiquité, selon la chronologie traditionnelle.  Pendant treize siècles, tous les Rois de France seront sacrés à Reims, sans discontinuer. En 1996, la République française fut obligée, à regret, d’accepter une modeste célébration des 1.500 ans de la France en tant qu’État. Ce dernier est donc le plus ancien des États-nations européens. Le second plus ancien État-nation européen constitué est la Russie.

 

III LA SITUATION ACTUELLE DE LA RUSSIE : GULLIVER ENCHAÎNÉ

 

L’impression que je ressens est que, comme Gulliver enchaîné par les nains pendant son sommeil, la Russie ne profite pas des forces immenses qui sont les siennes et semble trop dépendante de faiblesses qu’elle tarde à corriger. Permettez-moi  de brosser une analyse critique de votre pays, certainement imparfaite, mais destinée à vous faire réagir.

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Tout d’abord, a Russie est-elle en deuil de l’URSS ?

La chute et le démantèlement de l’URSS a surpris et choqué beaucoup de Russes qui ont ressenti comme l’effondrement d’un Empire. Son remplacement par la CEI (la Communauté des États Indépendants) n’était qu’un petit lot de consolation. M. Poutine a qualifié la fin de l’URSS de grande catastrophe. Il est évident que cet événement a choqué le nationalisme et la fierté impériale russes, tout comme la décolonisation avait heurté les sensibilités attachées à l’ « Empire français » et au « British Empire ».

Gorbatchev lui-même, au cours d’une émission diffusée le 20 mai 2012 par la cinquième chaîne publique française, a reconnu qu’il désirait moderniser et démocratiser l’URSS mais certainement pas aboutir à la fin de l’Union soviétique. Au passage, il a violemment fustigé et critiqué Boris Eltsine, le traitant d’arriviste obsédé par le pouvoir personnel ; mais il n’a pas dit un mot sur Vladimir Poutine. Il n’a pas non plus évoqué sa prestation publicitaire pour la marque française de maroquinerie de luxe Vuitton...

L’URSS s’est en fait effondrée d’elle-même et les Russes ont eu beaucoup de chance d’échapper à la guerre civile, au moment du putsh raté de 1991. Mitterrand, alors au pouvoir en France, était lui aussi affolé à l’idée de la fin de l’URSS et de la réunification allemande après la chute du rideau de fer. C’était le seul dirigeant occidental à ne pas souhaiter la disparition du bloc communiste, qui était pour lui un facteur de stabilité et d’équilibre contre la toute-puissance américaine et le retour d’une Allemagne unie.

 En réalité, l’Union soviétique était gangrénée de l’intérieur et ne pouvait que disparaître, comme d’ailleurs tout le « système socialiste » qui s’effritait depuis les années 80 et qui ne pouvait pas résister à l’offensive culturelle américano-occidentale ni à l’économie de marché que la Chine elle-même venait d’adopter. Le système des États ”socialistes” fermés était ingérable. Mais la fin du bloc soviétique pouvait aussi être une chance : parce qu’elle signifiait un retour des nations ethniques en Europe. Malheureusement, il n’est pas certain que cette chance ait été saisie.   

Ce qui semble le plus incroyable à un Français, c’est que les Russes aient pu maintenir un système communiste si longtemps (70 ans) alors qu’il y avait chez les élites russes beaucoup moins de communistes ou de vrais marxistes qu’en France ! Cela fait partie des paradoxes de l’Histoire.

Au final, la dispartition de l’URSS fut-elle une bonne chose pour la Russie ? Et l’éclatement de l’Empire ottoman fut-il une bonne chose pour la Turquie ? Difficile de répondre à cette question ; une chose est sûre : l’URSS n’était plus viable. La Russie, en effet, aurait eu à gérer le poids de populations allogènes et de peuples-satellites qui auraient posé encore plus de problèmes que n’en posent ceux du Caucase. L’immense superficie actuelle de la Russie est bien suffisante pour lui assurer puissance, influence et prospérité.   

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Abordons maintenant les faiblesses et les forces  de la Russie.

En premier lieu, l’état de santé de sa population laisse fortement à désirer, notamment à cause de l’alccolisme. L’espérance de vie y est  inférieure à celle de l’Occident, et même à celui de l’ancien régime soviétique ; le système sanitaire n’est pas performant pour la majorité de la population, et souvent même moins bon que celui de l’Union soviétique pour les classes pauvres. L’extrême richesse des millionnaires moscovites et la vitrine de la mégapole de Moscou qui  rivalise avec New-York, Paris, Berlin, Londres ou Shanghaï ne parviennent pas à cacher une trop grande pauvreté  d’une  partie de la population et l’émergence insuffisante d’une classe moyenne aisée. Les campagnes et les petites villes de l’immense territoire de la Fédération de Russie sont toujours dans un état de dénuement impensable pour un pays qui se veut “développé ”. Les conditions de vie des soldats de l’armée russe, notamment des conscrits, ne sont pas reluisantes. Les personnes âgées et les retraités vivent souvent dans des conditions très difficiles.

 La faiblesse la plus préoccupante de la Russie concerne sa démographie. Et ce point est capital, pour l’avenir de n’importe quel peuple. C’est beaucoup plus grave que les problèmes économiques, politiques, militaires, etc. La Russie perd chaque année plus d’un million d’habitants parce qu’elle ne fait plus assez d’enfants. Qu’est-ce sera la Russie à la fin du XXIe siècle, si les Russes disparaissent peu à peu, parce qu’ils ne se reproduisent pas ? Elle ne sera plus qu’un souvenir pour les peuples dominants du futur. Cela dit, cette terrible maladie du suicide démographique touche tous les pays blancs dans le monde. Et en Europe de l’Ouest en premier lieu. N’oublions pas qu’un vide se remplit par un plein. Un peuple qui a un immense territoire et qui ne se reproduit pas suffisamment est nécesairement condamné à se faire envahir, submerger, remplacer.

Une autre faiblesse de la Russie est qu’elle ne parvient pas à protéger ses frontières sibériennes d’une lente et insidieuse invasion par des migrants chinois. Les Russes ne doivent jamais perdre de vue (et certains d’entre eux l’oublient) que la Chine est structurellement sa rivale, voire son ennemie, et qu’elle vise, à moyen terme, à s’approprier les richesses de la Sibérie orientale et d’y mener une immigration clandestine. Les Chinois pillent les technologies des Blancs, et notamment des Russes dans les domaines militaires et spatiaux.  Les Russes qui, par sentiment anti-occidental (un sentiment que je comprends parfaitement par ailleurs) s’imaginent que la Chine est leur indéfectible alliée, se trompent lourdement. La Chine est un très vieux joueur de go, qui ne joue que pour elle.

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Abordons maintenant la notion de « guerre culturelle » que j’avais développée en France dans plusieurs de mes livres.  Perdre cette guerre culturelle serait une catastrophe pour la Russie.

La guerre culturelle est aussi importante, voire plus, que la guerre militaire et la guerre économique. La force d’un peuple, d’une nation, c’est son âme, sa mentalité, son identité ethno-culturelle, avant ses armées, ses laboratoires et ses usines. En ce sens, le rayonnement culturel russe comme la résistance culturelle russe sont insuffisants. L’URSS avait essayé de construire une politique culturelle offensive mais c’était autour des thèmes polico-idéologiques du communisme soviétique, donc c’était maladroit et voué à l’échec face à l’artillerie sophistiquée de la guerre culturelle mondiale menée par l’Occident sous la direction des USA. 

En tout cas, il est vraiment dommage et, pour moi, inacceptable, que la télévision et les médias audiovisuels russes relayent massivement, dans les séries TV, les musiques, etc. la sous-culture américanomorphes, de manière souvent pire encore que ce qui se pratique en France. C’est un très mauvais moyen de former la jeunesse

Il faut bien prendre conscience que l’imprégnation culturelle d’un certain décadentisme occidental peut avoir des conséquenses irréparables : par exemple diffuser les idéologies du métissage, de l’ethnomasochisme, de la xénophilie, de l’homophilie, de l’art dégénéré et pseudo-créatif qui sont toutes des poisons qui, si on les bloque pas, détruiront l’identité de votre peuple, comme ils sont en train de ronger celles des autres peuples blancs.    

Certes, et c’est un bon point, la société russe résiste (notamment avec l’opposition aux Gay Prides) mais insuffisamment. Car les médias russes sont beaucoup trop imprégnés par les virus culturels.  J’insiste sur le danger considérable pour votre Russie de l’idéologie multiraciale, pseudo-tolérante, importée d’Occident. Ne suivez pas l’exemple de l’Europe occidentale. Cette mentalité maladive, inspirée par une fausse conception des Droits de l’Homme,  ouvre la porte à l’islamisation et à la colonisation de peuplement par des masses allogènes. Ce qui est paradoxal, puisque l’islam est puritain et opposé à toutes les libertés. Mais toute décadence est paradoxale.  

En lisant en traduction française la presse russe, j’ai bien compris qu’un certain nombre d’idées empoisonnées pénétraient la Russie. Celles-là même qui, paradoxalement,  parties des pays d’Occident  sont en train de les détruire. Une intelligentsia moscovite  petersbourgeoise, essayant d’imiter les imbéciles de Saint-Germain-des-Prés, aimerait que la Russie soit plus « ouverte », plus « tolérante », se félicite que les équipes sportives russes puissent accueillir des athlètes d’origine « multicolore » etc. Ils en appellent, tout en sourire, au recul d’une certaine identité russe – et blanche. Ils détestent le nationalisme russe « obtus ». Ils communient dans l’ « antiracisme », nouvelle religion suicidaire de l’Occident. Au fond, ils détestent la Russie elle-même et son identité. Le même scénario qu’en France se reproduit : xénophilie et ethnomasochisme. Le poisson pourrit par la tête. 

Bien sûr, le mal, le virus, sont chez vous les Russes bien moins avancés que chez moi en France. Mais enfin, ils progressent, subrepticement. Et si vous les laissez progresser, ils vous dévoreront.

Cette intelligentsia, qui fait de la subversion culturelle (beaucoup plus dangereuse que la subversion politique) s’avance masquée. Je me demande si le pouvoir du Kremlin a bien conscience que les enjeux métapolitiques et culturels sont encore plus importants que les enjeux politiques. 

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J’aborde maintenant la question de l’ économie de la Russie : on peut la traiter d’ « économie déséquilibrée ».

Le régime de M. Eltsine a trop rapidement privatisé des pans du secteur public et a jeté l’économie dans le chaos. Il a favorisé une oligarchie financière spéculative qui est toujours une catastrophe pour une économie. Surtout qu’une partie de cette oligarchie s’est formée non pas à partir d’industriels compétents, d’entrepreneurs  hardis mais sur un vivier d’anciens apparatchiks du régime soviétique qui cherchaient avant tout à se partager un gâteau plutôt qu’à moderniser et à développer l’économie russe.  L’arrivée de Vladimir Poutine, en 2000, a marqué l’arrêt de ce chaos et la remise en ordre de l’État et de l’économie. Mais le travail est insuffisant et  loin d’être terminé :  l’économie russe est beaucoup trop aux mains de clans d’intérêts dirigés par des néo-féodalités. Ce système sclérosant est  un frein au développement. De plus, il a tendance à trop concentrer l’économie sur le secteur des hydrocarbures (pétrole et gaz) et des matières premières au détriment d’une expansion industrielle dans tous les secteurs, notamment de pointe.

Ce qui manque à la Russie, c’est une « classe d’entrepreneurs », pour reprendre le concept de Joseph Schumpeter, comme en disposent les USA, le Japon, l’Europe de l’Ouest et maintenant le Brésil et la Chine. Et il ne s’agit pas seulement de grandes entreprises : les économies puissantes dépendant d ‘un tissu de petites et moyennes entreprises innovantes et exportatrices. C’est ce qui fait que la Russie dépend trop des pays asiatiques et occidentaux pour ses importations. La Russie exporte des matières premières mais importe des produits manufacturés, ce qui pas sain à terme.

La Russie connaît d’énormes “bulles socio-économiques” qui l’apparentent à un pays du tiers monde, à côté d’autres bulles technologiques qui en font un pays hyper-développé. De ce point de vue, il y a une parenté entre la Russie, l’Inde, le Brésil et la Chine. Les services publics et les infrastructures, en particulier de transport, laissent à désirer. L’économie russe est très (et trop) dépendante des matières premières pétro-gazières, mais celles-ci lui ont permis d’assainir les finances de l’État fédéral. Après un fort déclin, à la suite de la chute du régime soviétique, l’industrie russe de pointe se redresse, notamment dans les domaines aéronautiques, spatiaux et militaires. Mais c’est insuffisant.

Le tissu industriel russe est beaucoup trop faible et dépendant des investissements étrangers et des importations. L’industrie de biens de consommation et l’innovation dans le secteur manufacturier et dans l’économie numérique sont nettement inférieurs à ce qu’on peut attendre d’une ”grande puissance”. Il en va de même de la recherche et de la formation d’ingénieurs. De plus, un trop grand nombre de jeunes cerveaux russes s’expatrient en Occident. La puissance du secteur des hydrocarbures (qui est une sorte de drogue financière et qui ne durera pas éternellement) a trop fait négliger le développement d’un tissu économique diversifié comme celui des USA ou celui que la Chine est en train de se constituer.  

  Sur le plan économique, la Russie compte trop sur ses ressources naturelles immenses, mais qui sont nécessairement épuisables, et n’a pas assez développé l’innovation industrielle et technologique, où elle est surclassée par les autres grands ensemble mondiaux. C’est d’autant plus dommage que la Russie possède un important capital scientifique et inventif, lié à son génie propre.  Alors qu’elle n’est pas handicapée comme l’Europe de l’Ouest, les USA ou le Japon par des coûts de productions salariaux trop élevés, la Russie, depuis la fin du régime soviétique, n’en a pas profité pour créer des industries classiques ou innovantes exportatrices. Elle a laissé la Chine le faire à sa place.  

La Russie souffre d’un aussi d’un « déséquilibre économique géographique »  Des zones hyper-développées côtoient des zones sous-développées, comme en Inde, au Brésil, au Mexique, en Chine par exemple. Cette situation est inconnue à un tel degré en Europe occidentale ou en Amérique du Nord. Bien sûr, cela est à mettre au compte de l’immensité du territoire et de la rigueur du climat.  Mais il est capital pour les Russes de régler ce problème.

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La Russie est aussi minée par la corruption, comme d’ailleurs la majorité des pays du monde, notamment les « émergents ». Cette corruption de l’administration et des élites nuit à l’efficacité et à la puissance. Pour deux raisons : elle constitue un prélèvement sur le PIB et renchérit les investissements ; elle freine une action efficace de l’administration. Les mafias sont insuffisamment combattues et les pouvoirs centraux et locaux se trouvent en prise avec des luttes de clans et d’intérêts financiers particuliers. Tout cela a un effet paralysant qui nuit à l’intérêt général. Ces pratiques sont un frein redoutable à l’essor économique de la Russie.

Autre point grave : les gouvernements russes ont laissé se dégrader l’environnement naturel de leur immense pays, sans aucun souci écologique.  Tout cela par négligence et intérêt pour le seul court terme. Sur ce point là aussi, les choses devront changer.  

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Fin 1991, la Russie a perdu le quart de ce qu’était le territoire de l’URSS et la moitié de son ancienne population, ce qui n’est pas un mal, pour des raisons ethniques. Mais elle reste, avec 17 millions de Km2 étalés sur 9 fuseaux horaires, le plus vaste pays du monde.  Mais, par rapport à son territoire largement vide, la Russie est sous-peuplée ; elle est menacée par son déclin démographique et le risque d’une invasion migratoire, en provenance du sud et du sud-est.  Une Sibérie vide attirera le plein chinois.

La Russie bénéficie d’une chance : ses ressources fossiles, pétro-gazières. Elles lui permettent d’accumuler un puissant capital financier pour investir dans la création d’industries à haute valeur ajoutée, dans les infrastructures intérieures, la recherche-développement, l’élévation du niveau de vie populaire. Mais attention à ne pas suivre la trace des monarchies pétrolières arabes, qui n’investissent que dans du vent, par exemple des achats de prestige d’hôtels de luxe à Londres ou à Paris ou dans le tourisme, qui est un secteur économique volatil et fragile.

 

Une autre force de la Russie réside dans la qualité de son potentiel humain, notamment de ses élites scientifiques. Mais, attention, ce potentiel est très menacé par l’exil des jeunes chercheurs et ingénieurs , notamment vers les Etats-Unis où ils sont bien mieux payés. Il faut noter que la France connaît le même problème, mais pour une autre raison : le chômage et une pression fiscale insupportable.

Une autre force de la Russie réside dans son arsenal nucléaire, qui lui confère un poids international très important, puisqu’elle toujours la seconde puissance dans ce domaine. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que l’arme nucléaire n’est qu’une composante parmi beaucoup d’autres de la puissance. À quoi sert de posséder des vecteurs nucléaires contre un ennemi improbable lorsque, par exemple, comme la France, on se laisse envahir par le bas, par une immigration de peuplement incontrôlée en provenance du monde arabo-musulman et de l’Afrique ?

La Russie bénéficie aussi du dynamisme de son industrie militaire et spatiale, mais qui peut être mis en péril par un déficit en matière informatique. Pour résumer, on pourrait dire que la stabilité et le renouveau de puissance de la Russie sont encore fragiles et instables. Ils reposent principalement sur les ressources pétro–gazières, sur une certaine remise en ordre par le régime de M. Poutine qui a réussi à cristalliser un  sentiment patriotique et une majorité populaire autour du parti Russie Unie.

Beaucoup de mes amis russes critiquent le régime de M. Poutine. En tant que Français, il serais malvenu que je porte un jugement sur ce dernier. Mais que diraient-ils si leur pays était dirigé par les politiciens décadents, anti-patriotiques, pleutres, obsédés par la préférence étrangère, que nous connaissons en France ?
Mais c’est la question sociale qui menace le plus la stabilité du régime actuel de la Russie et son renouveau. Pour restaurer sa force et accomplir son destin, la Russie ne doit pas se laisser entraîner dans une spirale d’injustice sociale et de lutte des classes.  

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Abordons maintenant le problème américain et la politique étrangère russe.

La politique du gouvernement américain d’encercler la Russie et de l’empêcher d’émerger comme une grande puissance comparable à ce que fut l’URSS est parfaitement normale et compréhensible. Il ne faut pas la diaboliser et la juger de manière morale. Il faut simplement la combattre, comme un joueur d’échec combat un autre joueur d’échec.

Les gouvernements américains, habitués à l’idée de super-puissance thalassocratique, ont toujours eu peur des grands ensembles continentaux, notamment la Russie et la Chine. Ainsi que d’une éventuelle Europe péninsulaire unie. C’est le jeu. Ils se comportent avec la Russie comme ils se comportaient avec l’URSS. À l’époque, d’ailleurs, l’anticommunisme n’était qu’une « dérivation », selon le concept de Vilfredo Pareto, un prétexte pour endiguer la puissance russe. Car les Américains n’avaient absolument pas peur du ”communisme” en tant que tel. Les choses n’ont pas changé avec la fin de l’URSS. Contrairement à beaucoup d’analystes un peu naïfs, je pense que la « guerre froide » existera toujours parce qu’elle est dans la nature des rapports géostratégiques de puissance. C’est d’ailleurs une bonne chose car cela excite la saine compétition entre les hommes et les nations et évite la ”guerre chaude”. Une guerre froide de basse intensité a repris entre la Russie et les USA qui, fondamentalement, refusent un monde multipolaire. 

Le bouclier anti-missile proposé par les Américains en Europe centrale, soi disant pour parer à une menace iranienne, est un piège hypocrite. Mais cette tentative d’encerclement et de neutralisation de la Russie par les USA est beaucoup moins préoccupante que la menace islamique qui pèse sur le Caucase – et dont, d’ailleurs, Washington se réjouit. La politique américaine est très hypocrite : elle dit viser la « stabilité » et la paix, mais en fait, ne cesse de créer le désordre et l’instabilité. On l’a vu en Irak, en Afghanistan, en Syrie, toujours sous le prétexte de promouvoir la ”démocratie”.

Pour contrer l’ ”impérialisme unilatéral américain”, ou plutôt, en évitant la langue de bois, la puissance géo-économique et géostratégique des USA, la Russie participe à l’ensemble pluricontinental nommé le BRICS (Brésil, Russie, Inde , Chine, auquel on pense à adjoindre assez artificiellement l’ Afrique du Sud.) Ce sont ce qu’on appelle les « pays émergents ». Mais la Russie doit se méfier. Surtout de la Chine qui est le cas même de ce qu’on peut appeler un faux allié

Dans les crises lybienne, syrienne et iranienne, le gouvernement russe, parfois soutenu par la Chine, a toujours eu soin de prendre une position exactement contraire à celle des pays occidentaux, comme du temps de la guerre froide. Mais cette posture est sans avenir : les pays arabo-musulmans et le Moyen-Orient sont ingérables. Ce sera toujours un bourbier. À mon sens, les pays de l’Union européenne comme la Russie devraient avoir une attitude de neutralité et d’indifférence.

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Parlons maintenant d’une autre question sensible. Le quotidien Le Figaro prêtait récemment à M. Poutine le désir à terme de voir l’Ukraine et la Biélorussie de nouveau rejoindre la Russie comme du temps de l’URSS. Je n’oserais pas me prononcer si cela est possible ou non, mais une telle ambition semble très difficile à réaliser. Certes, Kiev est un centre historique de création de la Russie, une partie de la population ukrainienne se sent russe et l’autre pas du tout. L’Ukraine est en tout cas un État instable, fragile, désuni. Les tensions entre  les gouvernements russes et ukrainiens sur le gaz, sur la base de Sébastopol ne sont pas prêtes de s’apaiser.

Un Anschluss de la Russie sur l’Ukraine (beaucoup moins sur la Biélorussie) créerait une crise internationale et rendrait  les USA et l’Otan furieux. Certains pensent qu’il faudrait se diriger vers une partition de l’Ukraine, où la partie qui se sent russe rejoindrait la Russie dans une nouvelle République autonome et où l’autre partie formerait un nouvel État indépendant. Je n’ai pas, en tant que Français,  la pétention de me prononcer sur ce point, qui est, malgré tout, un détail. Je n’ai pas à m’interférer dans ce genre de petites querelles. Comme le voyait déjà Aristote, les États multinationaux sont difficilement viables. J’ai par exemple à Paris des amis ukrainiens, parfaitement bilingues et russophones mais qui font preuve d’une russophobie qui m’a surpris.

Ce qui m’a choqué, c’est que la notion fondamentale de « race blanche » ne semblait pas les effleurer. Exactement comme les accrochages stupides entre Irlandais et Britanniques, Basques, Catalans, Espagnols, Wallons, Flamands, Corses et j’en passe, il y a des dizaines de cas en Europe. Le micro-nationalisme, par ailleurs aveugle à l‘invasion ethnique extérieure,  mobilise les sensibilités de ce qu’il faut qualifier d’esprits faibles.    

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Les analystes de la CIA, relayés par la presse française, ont formulé un pronostic : le régime actuel russe, dominé par Mr. Poutine est plus ou moins despotique et ressemble à celui des Tzars. Il va s’effondrer, face à une révolte populaire

Plusieurs think tanks américains, relayés par les médias français, prédisent que le régime ” autoritariste” et ”anti-démocratique” de M. Poutine finira par s’effondrer, à la manière des autocraties arabes. Car il existerait une opposition de plus en plus puissante, une ”aspiration démocratique” que le pouvoir affaibli du Kremlin, entaché en outre d’illégitimité, ne pourrait plus longtemps contenir. C’est ainsi qu’on prédit une sorte de nouvelle révolution en Russie, une ”révolution orange”, qui renversera le ”système Poutine”. Ce dernier serait installé sur une poudrière. 

Cette analyse est-elle vraie ou correspond-elle à un souhait des milieux dirigeants occidentaux ? Je pencherais pour la seconde hypothèse. Ce n’est pas du tout le souçi du bien-être du peuple russe qui anime ces milieux intellectuels, politiques et journalistiques. Ils sont, plus simplement, très inquiets et furieux des aspects nationalistes de l’actuel régime russe, qui ne s’aligne pas à 100% sur la politique américano-occidentale et qui développe des valeurs contraires à la vulgate idéologique cosmopolite des élites ”démocratiques” européennes et américaines.

Que diraient ces milieux si le Kremlin suivait mes recommandations ? (voir plus loin). Ils ne seraient plus animés par l’antipathie mais saisis par l’horreur. En effet, selon moi, la politique  poutinienne manque de vigueur et de détermination par bien des aspects, notamment sur le plan crucial de la préservation et le développement de l’homogénéité ethnique russe.

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Voici en réalité ce qui s’est produit : après l’effondrement de l’URSS et la fin du régime communiste, les sphères dirigeantes de l’Ouest avaient espéré voir apparaître, avec la fin de la guerre froide et l’installation de M. Eltsine au pouvoir, une Russie soumise, devenue une simple puissance régionale, sans ambitions géopolitiques, un nouveau marché ouvert et un fournisseur docile de matières premières.

Mais l’avènement, avec M. Poutine, d’un régime qui entendait refaire de la Russie une grande puissance fut une douche froide, une immense déception. Tout est donc entrepris (jusque, probablement, au financement de l’opposition) pour renverser le régime actuel. Ce n’est pas tant l’avenir de la ”démocratie” pour le peuple russe qui importe que le souçi d’empêcher tout nationalisme russe, tout retout au statut de grande puissance.

Bien entendu, dans cette entreprise, des pays qui furent jadis dans l’orbe soviétique, comme la Pologne et les pays Balte, ont joué à fond la carte pro-US, pro-OTAN et anti-russe. Sous prétexte qu’ils étaient toujours menacés par l’impérialisme russe. Soyons sérieux : cet argument est aussi stupide que si la France prétendait qu’elle était toujours menacée par le militarisme allemand  ou l’Irlande par une invasion anglaise.

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Le pouvoir russe n’a pas admis l’intervention de l’Otan en Libye, pilotée par la France, pour renverser Kadhafi, qui outrepassait l’autorisation du Conseil de Sécurité de l’ONU. D’autant moins que la Libye s’apprêtait à signer un important contrat d’armement avec la Russie. La position du Kremlin est assez juste : les interventions des Occidentaux en faveur des « révolutions arabes » (soit directement par bombardements ou commandos au sol, soit indirecterment par livraison d’armes ou activités des services secrets) pour instaurer la Sainte Démocratie ont été d’une rare stupidité et complètement contre-productives. Comme en Irak, elles ont abouti à  installer une guerre civile endémique et à mettre les islamistes au pouvoir. Et si c’était précisément se demandent certains, ce que cherchait, avec machiavélisme,  le pouvoir américain ?

En Syrie (où la Russie utilise la base navale de Tartous), je ne puis qu’approuver la position de la Russie à l’heure où j’écris ces lignes en août 2012 : les effusions de sang sont dans les deux camps – comme toujours dans les pays arabes et moyen-orientaux –  mais la rebellion contre Bachar El Assad fut provoquée et armée à la fois par l’Arabie saoudite et les monarchies islamiques, par une Europe de l’Ouest naïve et stupide  (« démocratie ! ») et par le cynisme de l’administration américaine. La seule position correcte, destinée de plus à protéger les chrétiens d’Orient, fut celle de la diplomatie russe, beaucoup plus réaliste que celle des Occidentaux, dont le bellicisme stupide et irréfléchi aboutit à installer partout l’islamisme. Cet islam qu’ils aiment tant et qui, avec l’immigration afro-maghrébine, envahit l’Europe de l’Ouest, ne suscite aucune réaction de défense sur leur propre territoire ancestral. Ahuries par la religion fallacieuse des Droits de l’Homme (qui n’a rien à voir avec les véritables Droits de l’Homme de 1789) et par un culte néo-totalitaire, orwellien, de la « démocratie », les élites politiques de l’Union européenne suivent une stratégie globale suicidaire. La Russie y échappe encore. Pour combien de temps ? Imiter l’Occident et l’Union européenne serait pour votre pays une catastrophe.     

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Vladimir Poutine essaie de redonner à la Russie un statut militaire de grande puissance mondiale, qu’elle avait perdue avec la fin de l’Union soviétique. En février 2012, il a annoncé un programme de réarmement portant sur plus de 700 milliards d’euros, ce qui est très positif à la fois pour l’économie et l’industrialisation, mais aussi pour retrouver un statut international crédible. Cet objectif est très important pour l’ensemble des Européens. Il est fondamental que la Russie redevienne une grande puissance militaire internationale.  Mais elle ne pourra le redevenir qu’à deux conditions : 1) remise en ordre de l’armée russe, qui présente de graves dysfonctionnements 2) Construction d’une base industrielle et technologique en coopération avec les industries d’Europe de l’Ouest. De ce point de vue, l’achat à la France de navires de guerre de type Mistral est une des rares bonnes choses qu’on peut noter et qui a fait furieusement enrager le Pentagone.  Il avait existé jadis un programme, après la chute du communisme, de fabrication d’avions de combat communs entre Sukhoï  et Dassault. Voilà le genre de pistes qu’il faudrait relancer.

 IV  QUEL  PROGRAMME POLITIQUE POUR LA RUSSIE ?   

La Russie ne souffre pas du tout d’un ”déficit démocratique” comme le croient certains intellectuels russes qui veulent imiter l’Occident sans le connaître. La Russie souffre d’orientations et de pratiques intérieures inappropriées et de mauvaises habitudes, notamment bureaucratiques, mais aussi de désordres dans l’organisation, de laisser-aller et de corruption. Il serait catastrophique de singer les institutions politiques pseudo-démocratiques des pays de l’Union européenne et encore moins l’idéologie déficiente qui les anime.  Conserver un pouvoir fort est essentiel pour tout peuple. Sa légitimité, selon mon maître Aristote, repose « moins sur sa forme que sur les décisions qu’il prend ». Et, toujours selon lui, « les bonnes décisions politiques sont celles qui défendent l’intérêt de la Cité et non pas celui des hommes qui les prennent ». Examinons donc quels conseils je pourrais donner si le Kremlin me chargeait de définir globalement la politique de la Russie dans les trente ans à venir. Ils sont de même inspiration que ceux que j’ai donné à mes compatriotes dans mon essait Mon Programme récemment paru en France.    

***

La première chose, la plus importante, c’est le fondement anthropologique, bien avant l’économie, la technologie ou la géopolitique. Un peuple est fait d’êtres humains apparentés, femmes et hommes, pas d’une masse indistincte.  Si j’avais un mémorandum à remettre au Kremlin, je commencerais ainsi, par cette indication fondamentale : « ne suivez surtout pas l’exemple de la France et des Européens de l’Ouest . Rejetez l’idéologie multiraciale et de l’hospitalité envers les migrants–envahisseurs afro-asiatiques, dont l’islam est la bannière. Rejettez cette fausse interprétation des Droits de l’Homme. Préserver l’identité ethnique et anthropologique du peuple russe et sa reproduction doit être votre priorité absolue, avant même la puissance et la prospérité économique. Car l’arbre ne vit et ne meurt que par la santé de ses racines. » 

Voici les principaux objectifs d’une stratégie globale pour le pouvoir russe :   

1)  Politique d’immigration zéro

Aucune tolérance envers une immigration afro-asiatique. Pas de ”pompe aspirante” : aucune aide sociale ou autre pour les étrangers, expulsion immédiate des clandestins. Pas de suppression des visas, même pour les ressortissants de l’Union européenne. Limitation de l’obtention de la nationalité russe. Lutte contre l’émigration chinoise en Extrême-Orient russe.

2) Relancer la natalité russe

  Instaurer une politique familiale volontariste et audacieuse avec l’objectif que les naissances dépassent le nombre de décès, ce qui n’est pas le cas. Deux méthodes pour cela : un système généreux d’allocations familiales et un prêt d’État immobilier aux jeunes ménages avec remboursement dégressif.  

3) Restaurer la santé publique

Améliorez les hôpitaux, rémunérez mieux le personnel, augmentez les taxes sur l’alcool, réprimez avec sévérité l’ivresse publique.

4) Simplifier l’administration

Divisez par deux le nombre de fonctionnaires, rationalisez les ministères. Simplifiez toutes les procédures administratives, beaucoup trop lourdes, pour les investissements privés.

5) Lancer une grande politique anti-corruption.

La corruption ou les fraudes  sont  très souvent provoquée par des rémunérations trop basses. La corruption gangrène l’administration russe. Mais lutter contre la corruption est très difficile parce qu’il faut des magistrats et des policiers incorruptibles, ce qui est rarement le cas.  Donc, vous devez créer un corps spécial « anti-corruption », muni de pouvoirs importants, sélectionné par le patriotisme et très bien rémunéré.  

Les deux seuls moyens connus de lutter contre la corrution sont de revaloriser fortement les bas salaires des fonctionnaires et d’appliquer des sanctions très lourdes, dont par exemple la révocation immédiate et sans indemnités même en cas de corruption légère.

6) Développer la Sibérie de manière volontariste.

Actuellement, la Sibérie est exploitée de manière anarchique et sans respect de l’environnement. Pourtant, avec toutes ses ressources naturelles, y compris minières, elle est potentiellement le Far East de la Russie et de l’Europe.

7) Améliorer les infrastructures routières et ferroviaires

C’est la condition indispensable pour attirer les investissements. Votre  réseau routier et ferroviaire n’est pas au niveau. Ne laissez pas la Chine et la Corée du Sud faire seule des partenariats industriels avec l’Europe pour les TGV

8)  Multiplier les accords de coopération bilatérale avec l’Europe

Par exemple, dans les domaines militaire et spatial, comme cela s’est fait avec la participation spatiale russe au programme européen de lanceurs de satellites et les accords franco-russes de construction de navires militaire.

 9) Développer  une économie innovante, créatrice d’emplois et exportatrice.

Limitez les impôts et les prélèvements sur les entreprises N’empruntez pas sur les marchés mondiaux, mais ne levez que des emprunts nationaux, par bons du Trésor, sans créanciers internationaux et surtout pas chinois. Réinvestissez systématiquement les bénéfices des exportations d’hydrocarbures dans les secteurs de haute technologie et dans la recherche.

 10) Préservation de l’environnement naturel et développement de l’industrie nucléaire

 Surtout sans céder à l’idéologie écologiste (qui n’a rien d’écologique), relancez la filière nucléaire russe.

11) Politique culturelle défensive et offensive.

Pour lutter contre l’invasion de la sous-culture américanomorphe, notamment audiovisuelle (Tv, cinéma, musiques, etc.) qui se déverse sur la jeunesse, l’État russe doit encourager les productions et créations russes originales et aussi essayer de les vendre et de les exporter dans le monde entier, et en particulier en Europe. Il n’est pas normal qu’en Europe de l’Ouest, il n’y ait pratiquement aucune production audiovisuelle diffusée en provenance de Russie. Vous devez aussi créer en Europe des institutions pour faire apprendre et diffuser la langue russe. Est-il normal qu’en France il y ait plus de gens qui apprennent le mandarin chinois ou l’arabe que le russe ? 

12) Éducation de la jeunesse. Politique d’’excellence en matière d’éducation.

Maintenir et développer un système éducatif d’excellence et très sélectif. Il doit être disciplinaire et surtout ne pas être pollué par le contre-exemple du laxisme de l’Europe de l’Ouest. Dès l’école primaire puis secondaire. Développer, dans l’enseignement supérieur, un filière d’excellence en économie. D’une manière générale, il faut porter l’effort sur la haute technologie, les sciences, la recherche.

13) Politique de défense.

Investir au maximum dans l’exportation militaire et le spatial.  Passer à une armée de métier, professionnelle, sans service militaire ni conscrits, plus réduite en nombre mais mieux équipée. Réduire le tonnage d’une marine de guerre obsolète et construire de vrais porte-avions, en coopération avec la France. Passez des partenariats avec les avionneurs européens, notamment français et suédois. Influez pour un accord d’achat mutuel d’équipements militaires russo-européen, hors USA.

14) Politique étrangère et orientation diplomatique globale

La Russie doit concentrer tous ses efforts, selon une stratégie de joueur d’échec : non pas à s’opposer systématiquement à la stratégie de Washington de manière défensive, mais faire semblant de l’ignorer ; non pas chercher une alliance avec la Chine qui joue une carte machiavélienne. Mais proposer à l’Europe, notamment à l’Allemagne et à la France, des partenariats concrets sur de grands projets, technologiques, industriels et de coopération militaire. 

L’Euro-Russie, telle que je la conseillerais au Kremlin, viserait à proposer à l’Union européenne une alliance militaro-industrielle globale destinée à remplacer l’OTAN. Mais en le faisant de manière progressive et souple, habile. L’essentiel est d’avoir un objectif final, quelles que soient les voies pour y parvenir.

 Interrompez toutes les négociations avec les Américains pour les réductions de l’arsenal nucléaire. Car c’est un marché de dupes, une ruse. L’administration américaine cherche tout simplement à désarmer la Russie sans avoir la moindre intention de se désarmer elle-même.

***

Dans tous les domaines, les chantiers sont énormes, vu l’immensité du territoire. D’où la nécessité d’avoir un pouvoir fort, beaucoup plus que dans les pays d’Europe de l’Ouest. Qu’est-ce qu’un bon pouvoir fort ?

Tout d’abord, ce n’est pas un pouvoir anti-démocratique, injuste ou despotique. C’est au contraire un pouvoir juste, parfaitement honnête, sans corruption, où les dirigeants oeuvrent pour leur patrie, pas pour leurs intérêts. Le modèle du bon pouvoir fort, c’est le Général De Gaulle. Le communisme soviétique n’était pas un pouvoir fort, mais un mauvais pouvoir fort. Ce n’est pas une raison pour choisir un pouvoir faible.

Ensuite, un bon pouvoir fort est celui qui agit rapidement et clairement, qui décide vite. ll ne se laisse pas influencer par les lobbies, paralyser par les clans politiciens ou affairistes. Et puis, surtout dans une nation fédérale immense comme la Russie, il sait s’imposer aux pouvoirs régionaux et éviter que ces derniers ne se transforment en féodalités.

CONCLUSION

Les mêmes institutions ne sont pas adaptables à tous. Vous, Russes, vous ne devez pas copier l’Occident mais rester autonomes, originaux. Vous devez simplement respecter le principe aristotélicien selon lequel l’autorité du pouvoir central doit  d’abord rechercher le bien du peuple et la puissance de la Cité – ou de la nation. 

Et puis,  en dernière instance, la force et la durée reposent dans une nation sur la qualité des chefs, force de caractère, courage, abnégation, patriotisme, intelligence, intuition, force de travail. Et notamment sur la capacité du Chef de l’État à mobiliser, à galvaniser le peuple, à le motiver. Et ceci est d’autant plus vrai que la nation est grande. Mais cela ne se décrète pas. C’est le hasard de l’histoire qui le décide.

***

Les Russes ne doivent pas se laisser impressionner par les leçons de morale et de démocratie donnés par l’Occident, c’est-à-dire par les politiciens, les idéologues et les journalistes de l’Union européenne et des Etats-Unis. Car en matière de démocratie, si l’on prend le cas de l’Union européenne, il y a de quoi rire : l’Union européenne est une bureaucratie non élue qui impose aux peuples européens un régime contraire à leurs intérêt. Et notamment qui organise, de manière que l’on peut qualifier de criminelle, l’immigration de peuplement, c’est-à-dire l’invasion de l’Europe. Cette accusation est valide contre tous les gouvernements français de droite ou de gauche qui se sont succédés depuis trente ans.   Les donneurs de leçons voient la paille dans l’œil des autres mais non point la poutre qui est dans le leur.   

Quoiqu’il en soit, il est, à mon avis, de l’intérêt de tous les peuples européens ou d’origine européenne que la Russie soit, au XXIe siècle, la première puissance mondiale blanche.  Les États-Unis, et maintenant l’Europe de l’Ouest avec la catastrophique immigration de peuplement (remplacement de population) ne sont déjà plus au sens strict des puissances blanches, des nations blanches. La Chine, l’Inde, le Japon, etc., en revanche, restent globalement  des puissances mono-ethniques.

L’idée d’une Terre pacifique est une utopie grandiose mais stupide. Les peuples blancs auront toujours besoin d’une entente entre eux, surtout au XXIe siècle. En ce sens, comme je l’ai toujours dit, l’ethnopolique est plus importante que la géopolitique.  L’idée universaliste (communiste-bolchévique ou capitaliste-occidentale) d’une humanité unie est irréalisable et contraire à la nature humaine. Car la nature humaine est fondée sur le principe d’hétérogénéité compétitive et agressive, comme tout le reste du vivant.

 ***

 La Russie est dans le même bain que toutes les nations blanches : affronter le déclin, se redresser et entamer la renaissance. Pour cela, la Russie (la partie saine et consciente des Russes) porte une grande responsabilité. Car elle représente une part fondamentale de l’humanité blanche, autrement dit européenne. Les Etats-Unis ne sont pas un ennemi mais un adversaire, comme je l’ai souvent dit. La vision ethnopolique du monde et non plus strictement géopolitique suppose une sorte d’alliance, dont les formes restent à construire. L’avenir, surtout dans un monde globalisé (c’est paradoxal) appartient aux races, aux peuples, aux liens ethno-biologiques et culturels, plus que jamais.

Il faut réléchir à ce concept d’Eurosibérie, que mon ami Pavel Toulaev m’a demandé de transformer en Eurorussie, à juste titre :  l’union stratégique, de la Bretagne au détroît de Behring de tous les peuples-souche de même sang, débarassés des parasites et des envahisseurs. Y compris avec les populations blanches américaines (les vraies).  Quelle idée, me direz-vous ! Quel rêve de fou ! Mais les idées aujourd’hui impensables seront peut-être réalisées demain, toute l’histoire humaine n’est-elle pas un chemin de fous, une route imprévisible ?        

 ***

 En dépit des maux dont elle souffre, la Russie est tout de même un pays où la conscience ethnique et la résistance à l’invasion migratoire est très nettement plus marquée qu’en Europe, et où les forces de résistance et de reconquête existent et peuvent parfaitement l’emporter. La jeunesse, malgré les efforts effrénés de l’Occident pour la corrompre par tous les moyens, reste tout de même nettement plus saine qu’ici. C’est aussi le pays où les forces nationalistes et identitaires sont les plus nombreuses et les mieux organisées. En France, mes idées choquent, elles sont considérées comme dangereuses, donc réprimées. Pas en Russie où je puis écrire et parler en toute liberté. Les Russes sont un peuple malade, comme les autres peuples européens et blancs en général, mais on a l’impression que la conscience de la maladie et la volonté de guérir y sont plus têtues qu’ailleurs. C’est pour cela que je prône une alliance entre les mouvements identitaires russes et ouest-européens, afin d’éviter que les identitaires russes ne se replient sur eux-mêmes. À condition évidemment d’éviter les folklores ridicules et passéistes. La Russie doit être le centre de la reconquête et de la révolution. Tel sera le sens de la nouvelle Révolution russe.

GF.

 

Zusammenbruch des US-Dollar: Wo ist das deutsche Gold?

Zusammenbruch des US-Dollar: Wo ist das deutsche Gold?

Peter Schiff

Die Finanzwelt wurde im Januar durch die Ankündigung der Deutschen Bundesbank erschüttert, einen erheblichen Teil ihrer im Ausland gelagerten Goldbestände nach Deutschland zurückzuführen. Bis zum Jahr 2020 will Deutschland etwa die Hälfte seiner Goldreserven wieder in Frankfurt lagern, darunter auch 300 Tonnen aus den derzeit bei der amerikanischen Notenbank Federal Reserve (Fed) eingelagerten Beständen. Die Ankündigung der Bundesbank erfolgt nur drei Monate nach der Weigerung der Fed, einer Überprüfung der bei ihr gelagerten deutschen Goldbestände zuzustimmen. Es stellt sich also die berechtigte Frage, ob diese Weigerung der Auslöser für die deutsche Ankündigung gewesen ist.

Wie auch immer die Antwort ausfallen mag, in Deutschland scheint man offenbar immer mehr die wirkliche Lage zu erkennen, auf die sich Zentralbanken in der ganzen Welt schon seit Längerem vorbereiten: Der Dollar wird weltweit nicht länger als sicherer Zufluchtsort gesehen, und die amerikanische Regierung hat massiv an Glaubwürdigkeit und Vertrauen als Bank für andere Länder eingebüßt.

Angesichts des Eindrucks, dass es der Fed anscheinend unmöglich ist, das Gold, das nach Recht und Gesetz Deutschland gehört, innerhalb eines angemessenen Zeitraums auszuhändigen, sieht es auch so aus, als wären diese Befürchtungen berechtigt. Deutschland gehört zu den entwickelten und einflussreichen Industrienationen und verfügt über die zweitgrößten Goldreserven weltweit. Wenn ein solches Schwergewicht nicht mehr überzeugt ist, dass Washington seine Zusagen einhält, wer könnte es dann noch ruhigen Gewissens sein?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/peter-schiff/zusammenbruch-des-us-dollar-wo-ist-das-deutsche-gold-.html

vendredi, 15 février 2013

Servië, van EU-kandidaat naar lid van de Russische Federatie

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Chris Roman:

Servië, van EU-kandidaat naar lid van de Russische Federatie

Ex: http://www.eurorus.org/

De Europese Unie staat een zware klap te wachten. Na een periode van aantrekken van nieuwe lidstaten, begonnen van de oprichting tot heden, heeft de EU nu te maken met aankomend verlies van lidstaten. We kennen allemaal het domino-effect. Indien ééntje met iets begint, dan (pas) doen anderen mee.

We kennen allemaal eveneens de grote problemen waarmee de EU heden te kampen heeft: een munt die op instorten staat, landen die met het bankroet flirten, beknotting van de vrije meningsuiting, enorme toename van de armoede door het nefaste liberale beleid, enorme toename van de onveiligheid die niet steeds apart mag gezien worden van de enorme toestroom van vele door de Europese volkeren ongevraagde immigranten, denatalisatie doordat de Unie het krijgen en goed laten opvoeden van kinderen zowaar verhindert en de moord op ongeboren kindjes een handje toesteekt, corruptie, … De EU is stervende. Een ziekenwagen en spoedoperaties zullen niet veel meer verhelpen wegens de vergevorderde slechte en terminale toestand van de patiënt. Al deze problemen doen sommige lidstaten van EU overwegen om te … vertrekken !

Aparte Unie ?

De idee van het oprichten van een aparte Unie is niet nieuw. De leiders van de Scandinavische landen (Denemarken, Zweden, Finland en Noorwegen) overwegen het vormen van een Noordse Unie. Dezelfde ideeën vinden ook plaats in Tsjechië, Slovakije, Slovenië en de Baltische Staten. Zelfs Angela Merkel pleitte ooit voor het opdelen van de Euro in een Noordelijke Euro en een Zuidelijke Euro. Alle kleinere staten beseffen vandaag meer dan ooit heel goed dat ze niets anders zijn dan de dienaren van de grote lidstaten: Groot-Brittannië, Frankrijk en Duitsland. Van de Britten weten we dat ze er na het komende referendum, aangekondigd door premier Cameron, waarschijnlijk zullen uitstappen. De Fransen hollen gewoon de Duitsers na. Conclusie: vandaag is de Europese Unie niets meer dan een Groot-Duitsland, een soort Vierde Rijk. De Euro is een andere naam voor de nieuwe Duitse mark. Merkel wil haar kapitalistische anti-volkse politiek aan de hele Unie opleggen.

Presidentsverkiezingen: Van Boris Tadic naar Tomislav Nicolic

Servië was onder de pro-westerse president Boris Tadic kandidaat voor toetreding tot de EU. Servië zou aan een pak voorwaarden moeten voldoen om tot die Unie toegelaten te worden. Boris Tadic was de geknipte kandidaat om deze taak te volbrengen. Zijn achtergronden zijn interessant. Zijn adoptiemoeder is de joodse Klara Mandic, links-intellectueel en hoofd van de “Maatschappij van Servisch-Joodse Vriendschap”, geboren in 1944 in een Italiaans concentratiekamp en geadopteerd door een Servisch gezin in 1945. Zij werd in 2001 vermoord. Boris Tadic werd geboren in Sarajevo (Bosnië & Herzegovina) en is leider van de door de CIA ondersteunde Servische sociaal-democratische partij. Zijn raadgever was Predrag Markovic, het hoofd van de joodse gemeenschap in Servië. De eerste politieke daden van Tadic bestonden in het verwijderen van 60 etnisch Servische topambtenaren en deze te vervangen door ambtenaren van joodse origine. Dit klinkt niet heel politiek correct, maar de waarheid heeft haar rechten.

In december 2012 werd duidelijk dat Servië niet zou kunnen/willen voldoen aan de dictaten van de EU. Eén ervan was het herkennen van de onafhankelijkheid van Kosovo. De verkiezing van de nationalist Tomislav Nicolic tot president deed Servië totaal van koers veranderen. Brussel en Washington waren in shock. Zijn partij, de Servische Vooruitgangspartij SNS had een partnerschap met de Oostenrijkse FPÖ gesloten.

Het Westen hanteert maar al te graag de rol van Servische zondebok. Servië werd heel wat grondgebied ontnomen maar mag anderzijds duidelijke Servische gebieden niet opnieuw bij het moederland laten aansluiten. Omwille van ‘de moslims’ werd en kunstmatige staat Bosnië-Herzegovina gesticht. Het noordelijke Servische deel, de Republika Srpska, mag niet aansluiten bij Servië. Het Servische Montenegro werd door manipulatieve referenda tot separatisme gedwongen waardoor Servië de toegang tot de zee is kwijt geraakt. Kosovo enMetohija werd aan de Albanese immigranten en de terroristen van het door de CIA opgeleide UCK gegeven.

Een deel van de Serviërs was ooit inderdaad bereid om de EU- en VS-dictaten te aanvaarden omwille van de vrede. Dit veranderde de laatste vier jaar. De Serviërs zijn niet blind en beseffen dat ze met EU-lidmaatschap ook de NAVO zouden moeten erkennen. Gezien de oorlog van 1999 was dit toch wel een stap te ver.

Nicolic en zijn SNS hebben prachtig ingespeeld op zowel de radicale als de gematigder kiezer. Met zijn overwinning eindigt de horigheid aan de VS.

Terloops: ook Kroatië kent, net als Servië onder Boris Tadic, een zeer inefficiënt bestuur en een totaal geruïneerde economie met een enorm hoge werkloosheidsgraad. Het merendeel van de Kroaten (60%) wil niets weten van de EU. Zij vrezen de dictaten van Brussel. Voor de gewone Kroaten betekent de aansluiting bij de EU niets goeds ondanks de mooie beloften gedaan door de Kroatische elites.

Tomislav Nicolic en zijn grote liefde Rusland

Tot grote schok voor de Euro-Atlantische wereld kwam recent Tomislav Nicolic van de Servische radicale partij (nationalisten) aan de macht. Hierdoor bevinden zich een aantal getrouwen rond Slobodan Milojevic van de jaren ’90 opnieuw aan de macht. Sommigen onder hen werden indertijd door Tadic weggezuiverd.

Nicolic verklaarde tijdens de aanloop naar de presidentsverkiezingen van mei 2012 al dat deze verkiezingen een referendum zullen zijn over pro-EU of niet pro-EU. Hij verklaarde dat“hijzelf Servië liever als een Russische provincie te zien dan als lid van de EU”. De uitspraak was toen al zeker niet zonder bedoelingen. De Servische kiezer wist van toen al wat hij/zij aan Nicolic had. Vanaf het ogenblik dat Nicolic tot president van Servië werd benoemd begon de versnelde toenadering tot Rusland.

De plannen voor de toetreding van Servië tot de NAVO werd met het aan de macht komen van Nicolic naar de prullenmand verwezen. De Serviërs stonden zeer huiverig tegenover deze plannen, besproken onder het bewind van Tadic, want zij zijn de NAVO-bommenregen van 1999 niet vergeten.

Onmiddellijk na zijn aanstelling tot president van Servië ging hij op bezoek bij zijn grote vriend, Vladimir Poetin. Dit was zijn eerste buitenlandse bezoek. Nicolic was in Moskou zeer duidelijk over de NAVO: “Nooit !”.

In Moskou herhaalde hij ook dat de Servische grondwet verbiedt om Kosovo en Metohija op te geven. Hij prees er de Russen : “Rusland vroeg tenminste nooit dat we Kosovo e Metohija zouden opgeven”.

Toen het gesprek ging over de hoge positie van Nicolic in de populariteitslijsten, antwoordde hij: “De enige wijze hoe ik de presidentsverkiezingen zou kunnen verliezen was indien Vladimir Poetin zelf kandidaat zou geweest zijn. Zo hoog is het prestige van Vladimir Poetin in Servië”.

Poetin benadrukte dat Servië de Ruslands spirituele broeder is: “Terwijl Rusland naar Servië kijkt als partner in de Balkan, zo zijn we spirituele Broeders. Het was zo, het is zo en het zal altijd zo blijven.”

Servië lid van de Russische Federatie!

Servië zou wel eens aan de basis kunnen liggen van een heel uitzonderlijk domino effect. In Moskou ligt nu een uitgewerkt plan op te tafel om Servië te laten aansluiten bij de Russische Federatie.

Een team van verschillende deskundigen borduurt nu een weg om Servië bij Rusland te laten aansluiten. Servië zou dan de 84ste republiek van de Russische Federatie worden. De kenners van de geopolitiek en zeker van de Oost-Europese geopolitiek zijn niet verbaasd. Zelfs de CIA en andere Westerse inlichtingendiensten zijn zich van deze stappen goed bewust. De Amerikaanse regering en de regeringen van de sterkste EU-landen staan schaakmat. De steun van de Servische bevolking aan de plannen voor toetreding tot de EU is gezakt tot ver onder de 40%. De huidige Servische onderhandelaars onderhandelen internationaal op meesterlijke wijze over Kosovo en Metohija. De economische hulp van Rusland aan Servië neemt nu al gestaag toe.

We zien dat de Albanese Siptar-terroristen, die actief zijn in het zuiden van Servië, niet veel speelruimte krijgen. In die regio is de militaire aanwezigheid van het Servische leger enorm. De bevolking steunt massaal het leger. Ook de politie eenheden zijn er enorm. We weten allen dat de Servische politie iets kordater tegen bandieten optreedt (mag optreden) dan de Belgische. De extremistische (moslim)elementen in die regio hebben bij het Pentagon al gepleit voor een snelle militaire interventie en bezetting van heel Servië. De gevolgen voor zo’n interventie zijn zeer verregaande want Rusland heeft duidelijk gemaakt dat het alle steun zal verlenen aan de Servische militairen.

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De Russisch-Servische plannen: enorme Russische steun aan Servië

Terwijl de EU verder in elkaar stort zal er in Servië veel Russisch geld worden geïnvesteerd in o.a. de media. De publieke opinie, die nu al zeer hartelijk en warm staat tegenover het Russische broedervolk, zal dan nog meer sympathie hebben voor een toetreding tot de Russische federatie. Servische politici zullen zich uitspreken voor de Unie met Rusland. Rusland zal veel geld in de Servische economie pompen, vooral in de landbouw. Rusland kan Servië meer geven dan de EU, dat staat vast. In een Russische Unie zullen de Serviërs veel gelukkiger zijn dan in de EU.

Nu al staat vast dat een komend referendum zal aantonen dat meer dan 70% van de Serviërs voor de Unie met Rusland zal stemmen. Nadien zouden beide parlementen, Rusland en Servië, instemmen met het akkoord. De deadline om de deal af te ronden zou einde augustus 2013 zijn !

Servië zal niets van zijn soevereiniteit verliezen. Nationaal embleem, vlag, volkslied, alles blijft behouden. De officiële taal blijft het Servisch. De tweede taal wordt wel het Russisch. In de Unie met Rusland zal Servië meer autonomie hebben dan bijvoorbeeld Tsjetsjenië of Yakutië binnen Rusland. Servië zal meer autonomie hebben dan bijvoorbeeld Vlaanderen binnen België en/of Nederland, Tsjechië of Polen binnen de EU. Het leger zal onveranderd en professioneel blijven maar wel de input krijgen van de allernieuwste Russische wapens.

Rusland zal enorm veel investeren in de Servische landbouw, die door het Westen doelbewust werd verwoest. Niet te verwonderen want ook de landbouw binnen de EU werd doelbewust afgebouwd ten voordele van vooral Amerikaanse import (Verdrag van Maastricht, 1992).

Vandaag is voedsel in Servië veel duurder dan in EU-landen zoals Frankrijk, Duitsland, België, Italië, … . Herstel van de landbouw zal de verlaten Servische dorpen opnieuw leven schenken. De werkloosheid zal drastisch dalen. Het geboortecijfer zal stijgen. Servië zal voedsel uitvoeren naar Rusland. In ruil krijgt Servië gas, olie en mineralen welke de economie vlot zal doen herop starten. Waarschijnlijk wordt het geen echte ruilhandel maar worden van beide kanten spotprijzen gehanteerd.

Rusland krijgt, als één van de machtigste landen ter wereld, zo de controle over één van de belangrijkste strategische posities van Europa. Zo vermindert de kans van agressie op het grondgebied van Rusland zelf omdat Servië als eerste zijn Russische broeder zal verdedigen.

Op het Servische grondgebied zullen Russische pijpleidingen lopen. De geostrategische positie van Servië is ideaal om van daaruit pijpleidingen naar andere Europese landen te laten lopen. Bovendien zou Servië als brug kunnen fungeren voor handel met het Westen voor Russische producten.

Resolutie 1244 en Kosovo en Metohija

Resolutie 1244 van de Veiligheidsraad van de Verenigde Naties (10 juni 1999) stelt wel dat de Servische provincie Kosovo en Metohija verregaande bevoegdheden krijgt maar dat de provincie nog steeds integraal onderdeel vormt van Servië en dat het ‘internationaal bestuur’ tijdelijk is. De resolutie kwam er in de periode dat de NAVO op gruwelijke wijze gedurende 78 dagen Servische steden bombardeerde en burgers vermoordde om in het hart van Europa een extremistisch moslimprotectoraat te stichten. De NAVO handelde met de aanval op van dit Europees land op eigen houtje want het kreeg geen steun van de VN-Veiligheidsraad.

Dank zij de Unie van Servië met Rusland wordt Kosovo op zijn beurt integraal onderdeel van de Russische Federatie. In dat geval geniet het Russisch leger het legitiem recht om in Kosovo en Metohija op te treden. De (toch wel verdrukte autochtone !) Serviërs zullen er een hart onder de riem krijgen.

Kosovo en Metohija zou de facto naar Servië terugkeren. De Amerikanen mogen er hun basis in Camp Bondsteel behouden, maar zonder er militaire activiteiten te mogen ontplooien.

Rusland plant om 50.000 elitetroepen in het zuiden van Servië te stationeren. Aan de huidige grens met Kosovo en Metohija zouden in eerste instantie 15.000 Spetznaz-soldaten gelegerd worden.

Hashim Thaci, ‘Kosovaars president’, zal worden opgepakt en vervolgd voor handel in menselijke organen en voor oorlogsmisdaden voor de tijd dat hij opperbevelhebber was van het terroristische Albanese UCK.

Na de aansluiting zal Rusland ook investeren in de Kosovaarse economie omdat de werkloosheid daar ook enorm is. Kosovo en Metohija vormen dan een brug voor de militaire en economische samenwerking tussen Rusland en het Westen.

Alle plannen voor een Groot-Albanië vallen in het water. Het opruimen van de Albanese maffia zal niet eenvoudig zijn. Sommige Albanese kopstukken verdienen grof geld aan wapen- en drugshandel en collaboreren sterk met de CIA en andere Westerse inlichtingendiensten.

Russisch compromis met de Amerikanen ?

Geruchten vertellen dat de oplossing ‘Kosovo’ een “compromis” inhoudt voor Syrië. De Amerikanen zien ‘Kosovo en Metohija bij Servië’ door de vingers indien Rusland de steun aan Assad zou intrekken. Ook zou Rusland zich niet bemoeien indien Israël en VS een aanval plannen op Iran. In ruil geven de VS en de EU Kosovo op.

Wat men daar moet van denken is echter koffiedik kijken. Wel is het zo dat in een vertrouwelijke e-mail die kon ingekeken worden Qatar aan Rusland de ‘bescherming’ van de Russische marinebasis in Syrië aanbood. De soms onduidelijke houding van Rusland lijkt deze stelling te bevestigen. Qatar zou het zogenaamde ‘Vrije Syrische Leger’ onder druk zetten om na de machtsovername de Russische basissen te beschermen.

Maar, er is een maar. Men moet rekening houden met alle mogelijkheden. We gaan terug in de geschiedenis. Toen de Sovjet-Unie viel, beloofde de NAVO dat geen enkel land van het Warschaupact (een soort NAVO maar dan met Sovjet-bondgenoten) zou worden aanvaard binnen de NAVO. Maanden later zagen we dat het Russisch leger zich conform de akkoorden had terug getrokken en dat verschillende leden van het Warschaupact inclusief nieuwe onafhankelijke staten die daarvoor deel uitmaakten van de Sovjet-Unie, lid werden van de … NAVO. Men kan begrip opbrengen voor de Russische onvrede en frustratie. Maar toen was het onder Jeltsin. Om verschillende redenen mag deze man terecht als één van de zwakste presidenten/tsaren/secretarissen van Rusland beschouwd worden. Onder Poetin veranderde Rusland geleidelijk aan naar een wereldmacht waar opnieuw moet rekening gehouden worden.

Poetin is de NAVO-leugens niet vergeten. Een mogelijkheid is dat hij met de VS ee compromis sluit over Servië, Syrië tijdelijk losser laat, om dan, eens Servië binnen is gehaald, Syrië en Iran volop te steunen. Machten die hun woord niet houden mogen immers op dezelfde wijze van antwoord bediend worden.

Om terug te komen op de zogenaamde bescherming door Qatar en het ‘Vrije Syrische Leger’ : Poetin heeft de herschappen met hun aanbod wandelen gestuurd.

Montenegro

Ook Montenegro zou op één of andere manier Servië vervoegen. Vanaf de gedwongen onafhankelijkheid investeerde Rusland er enorm veel. Rusland verwittigde Montenegro al vanaf het begin van de onafhankelijkheid dat NAVO lidmaatschap alle goede banden zouden kunnen beschadigen. Montenegro is er bovenop gekomen dankzij Rusland e niet dankzij de EU.

Russische miljardairs investeerden enorm veel kapitaal in Montenegro, en in het bijzonder langs de kuststrook. Feit is dat de Rusland via het kapitaal en de bezittingen van een deel van de steenrijke Russische diaspora in Montenegro al toegang tot een haven van Bar en de zee heeft. Daardoor is de toegang tot Servië de facto verzekerd.

Met dat Russisch kapitaal aanwezig in Montenegro is er meer dan voldoende om de ‘centengevoelige’ Montenegrijnse regering van Milo Djukanovic om te ‘gebruiken’. Een goedkopere oplossing is het actief steunen van een oppositiepartij.

Besluit

Indien Servië aansluit bij de Russische Federatie dan verandert de hele geopolitieke situatie in de Balkan. Dan verandert de geopolitieke situatie in heel Europa. Dan verandert de hele geopolitieke situatie in Eurazië en in de wereld.

Voor de Europese as van Gibraltar tot Vladivostok, voor de Europese volkeren, voor de vrijheid en voor de bescherming van onze culturen zou dit een alternatief, misschien zelfs een verademing kunnen zijn.

De toekomst zal het aantonen.

Kris Roman

Voorzitter Euro-Rus

mardi, 12 février 2013

Rassegna Stampa (febbr. 2013 / 1)

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Rassegna Stampa
(febbr. 2013 / 1)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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lundi, 11 février 2013

De l'autisme judiciaire...

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De l'autisme judiciaire...

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site de Valeurs actuelles et consacré à l'étrange politique pénale mise en oeuvre par la minstre de la justice, Christiane Taubira, et ses affidés...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

De l'autisme judiciaire

Si Mme Taubira s’intéressait à ce qui se passe chez nos voisins britanniques, elle renoncerait à supprimer les courtes peines.

Chacun sait — c’est même un cliché — que “l’Angleterre est la mère des démocraties”. De culture protestante, la Grande-Bretagne subit en outre bien moins le clivage droite répressive-gauche laxiste que les pays latins. Dans la décennie 1980, un équivalent britannique de nos très progressistes “plans banlieue” fut même initié par… Margaret Thatcher, après des émeutes “à la française” dans la périphérie londonienne. Raison de plus de nous intéresser aux évolutions pénales de cet exigeant État de droit, en matière de prévention, de sursis, de réinsertion, etc.

Mais cela, les Diafoirus-sociologues et autres trotskistes d’antichambre encerclant l’actuelle garde des Sceaux s’en moquent, trop occupés qu’ils sont à délirer sur la “construction sociale”, les “stigmatisations”, “stéréotypes” et autres sornettes à la Bourdieu, uniquement vouées à nier ou camoufler la réalité criminelle.

Si elle s’intéressait un tant soit peu aux trivialités du réel, au lieu de les camoufler sous le vocable méprisant de “faits divers”, la garde des Sceaux aurait donc pu se documenter sur le vaste scandale qui, depuis décembre 2012, secoue une justice britannique vivement attaquée par des parlementaires de tous bords.

Ces dernières années en effet, le ministère britannique de la Justice a, sous le nom de “révolution de la réinsertion”, fait du Taubira pur sucre : pas de prison ferme mais du sursis et des travaux d’intérêt général (“community service”). Une mesure qui a touché 50 000 auteurs d’agressions, voire de vols à main armée, trafiquants de drogue, cambrioleurs, etc.

L’ennui — et c’est bien ce qui provoque la révolte des parlementaires —, c’est que pratiquement 100 % de ces 49 636 malfaiteurs traités à la Taubira ont été, dans l’année ( je cite) « condamnés pour une autre infraction, qu’ils n’auraient pu commettre s’ils avaient été en prison ». Et cela, malgré (ou du fait ? ) des peines alternatives voulues par la justice…

Pour les députés britanniques, il s’agit d’un « échec choquant des services de réinsertion » manifestement « incapables de maîtriser les criminels qu’ils sont supposés réinsérer ». D’où leur appel au ministère de la Justice pour qu’il « agisse dans l’urgence afin de briser cet épouvantable cercle vicieux de récidive ».

Tout se passe cependant comme si Mme Taubira et ses conseillers ignoraient tout de ce scandale sécuritaire qui fait pourtant les gros titres de la presse populaire britannique — notamment du Daily Mail, quotidien vendu à près de 1,7 million d’exemplaires… Impassible, la garde des Sceaux poursuit ses appels fracassants à “vider les prisons” sans se rendre compte qu’ils agissent sur les malfaiteurs à la manière d’une hormone de croissance.

La preuve ? Voici, pour les dernières semaines de 2012, un minitour de France des “faits divers” chers à Mme Taubira, tels que rapportés par la presse quotidienne régionale. « Vols à main armée : série noire en Moselle-Est » ; « Peur du braquage en Charente » ; « Vols de câbles SNCF : cri d’alarme du président [socialiste, NDLR] de Midi-Pyrénées » ; « Tarn-et-Garonne : les cambriolages en hausse de 14 % » ; « Châtellerault : les commerçants exaspérés par les vols » ; « Vallauris : après cinq braquages en huit ans, la bijoutière n’en peut plus » ; « Vaucluse : une crèche [!] attaquée à l’arme de guerre » ; « Finistère : les cambriolages en forte hausse » ; « Bressuire : cambriolages en rafale » ; « Deux braquages en deux jours au centre commercial de Saint-Clément-de-Rivière » ; « Recrudescence des cambriolages à Fère-Champenoise » ; « Ille-et-Vilaine : jusqu’à 35 cambriolages par jour » : « Marseille, porte d’Aix : l’illégalité regagne du terrain » ; « Insécurité : les riverains des gares parisiennes n’en peuvent plus » ; « Signy-le-Petit : les braqueurs font exploser la route [!] pour emporter le butin » ; « Arles : en garde à vue à 14 ans pour braquage »…

Pour finir, un peu d’air pur. À New York, « le nombre de meurtres est au plus bas depuis 50 ans ». Le secret anticrime du maire, Michael Bloomberg ? De longue date, il fait dans sa ville l’inverse de ce que prône, depuis quelques mois, Mme Taubira.

Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 30 janvier 2013)

Traditori al Governo?

Traditori al Governo? 

Artefici, complici e strategie della nostra rovina

Autore: Marco Della Luna   

Prezzo: € 4,08 (invece di €4,80)

 

Un libro imperdibile per sapere tutta la verità su chi andremo a votare

Traditori al Governo: come i capitalisti di Germania e Francia tramite l'Euro e gli interessi sul debito pubblico strangolano l'Italia per renderla una loro colonia...

Servilmente, l'Italia si adatta a vivere per pagare gli interessi ai creditori, a tempo indeterminato. Sin dagli anni Settanta, è una storia di incompetenze ed errori clamorosi oppure di tradimenti e strategie verticistiche, che producono danni per l'Italia con paralleli vantaggi economici e politici per Germania, Francia e, in generale, i capitali dominanti. Ma erano davvero errori? E chi dobbiamo ringraziare?

Lo schema si ripete: un provvedimento, una riforma, un trattato "sbagliato", preparato da un abile battage ideologico, genera, alla lunga, effetti destabilizzanti, che causano una crisi, alla quale si rimedia con nuovi interventi (comprese le cessioni di sovranità), che coprono i sintomi nel breve, aggravando al contempo i mali strutturali, fino a causare la successiva emergenza, finché tutte le decisioni divengono obbligate, "senza alternativa".

Le tappe più salienti: il serpente monetario degli anni Settanta, il divorzio di Bankitalia dal Tesoro nel 1983, lo SME e la folle gestione della sua crisi nel 1992, Maastricht e i suoi vincoli recessivi, l'Euro prematuro e la sua pseudo banca centrale, il "fiscal compact", il MES (meccanismo Europeo di Stabilità) ... ogni volta si dà qualcosa di più e, contrariamente alle promesse, si rimane meno liberi, più instabili, più dipendenti.

Analizzando la situazione, troviamo che all’Italia, dietro la facciata europea, viene applicato il medesimo schema, basato sull’indebitamento guidato e la perdita di sovranità, che il capitalismo USA ha sempre applicato per assicurarsi, a basso costo, le risorse naturali e umane, nonché il controllo politico, di molti Paesi della sua area di influenza, sotto la bandiera della libertà e di un molto asimmetrico liberismo commerciale.

 

Introduzione al Tradimento - Traditori al Governo

È necessario occuparsi più dei requisiti e delle incompatibilità per il Colle e per Palazzo Chigi, che per altre cariche! Un premier infedele può rovinare il Paese tradendo i suoi interessi, e un presidente infedele può minarne l’indipendenza e la Costituzione. Poiché a breve dovremo rinnovare queste due cariche, e considerate le problematiche e le denunce penali che infuriano ultimamente intorno ai titolari in carica, è urgente stabilire criteri tassativi di esclusione dei profili a rischio.

Continua a leggere in Anteprima : > Introduzione al Tradimento - Traditori al Governo

Indice

Premessa

  • Introduzione al tradimento
  • L'Europa ha sempre ragione
  • Due agende: Monti e Tremonti
  • Sacrifici senza prospettive
  • Il sogno che la crisi "finisca"
  • Il sogno del mercato educatore
  • Lo sporco lavoro dell'euro
  • Colpa o dolo?
  • L'azione di Monti
  • MPS Connection, e altro
  • Porcate
  • Traditori o nemici
  • Costituzione violata
  • Manifesto massimalista
  • Piano integrato per la stabilizzazione del debito pubblico e la rieducazione macroeconomica delle banche
  • Il tesoro nascosto delle banche centrali

Appendici
Postfazione di Luigi Tedeschi - direttore di «Italicum»
Bibliografia

Premessa

Dai tempi di Kohl e Mitterand, oltre vent'anni fa, Germania e Francia — o meglio, i capitali dominanti di questi paesi - si sono accordati per eliminare la concorrenza italiana, che diventava ogni anno più preoccupante per il modello di sviluppo cui essi lavoravano. La passione e la moda dell'europeismo, assieme all'aspettativa, tipicamente italiana, che i paesi più forti ci avrebbero aiutati, offrivano un utile camuffamento; ma, per far passare questo piano in Italia, avevano bisogno di collaboratori interni, meglio se incon­sapevoli. Probabilmente qualcuno capiva quello che si stava facendo... però si è chiesto che senso avrebbe avuto resistere...

I passaggi principali alla base dell'attuale crisi finanziaria e, soprattutto, della depressione economica dell'Italia, del drastico peggioramento delle condizioni e prospettive di vita, sono stati rivolti a privare l'Italia della sovranità monetaria in favore di interessi esterni, e si posso­no così riassumere:

- La progressiva e totale privatizzazione della proprietà e della gestione della Banca d'Italia, con l'affidamento ai mercati speculativi del nostro debito pubblico e del finanziamento dello Stato (operazione avviata con Ciampi e Andreatta negli anni'80);
- L'immediato, conseguente raddoppio del debito pubblico (da 60 a 120% del pil) a causa della moltiplicazione dei tassi, e la creazione di una ricattabilità politica strutturale del Paese da parte della finanza privata;
- La svendita ad amici del palazzo, stranieri e italiani, delle industrie che facevano capo allo Stato e che erano le più temibili concorrenti;
- La privatizzazione, con modalità molto "riservate", ma col favore di quasi tutto l'arco politico, della Banca d'Italia durante la privatizzazione delle banche di credito pubblico (Banca Com­merciale Italiana, Banco di Roma, Banca Nazionale del Lavoro, Credito Italiano, con le loro quote di proprietà della Banca d'Italia);
- L'adesione a tre successivi sistemi monetari - negli anni '70, '80 e '90 - che impedivano gli aggiustamenti fisiologici dei cambi tra le valute dei paesi partecipanti - anche l'Euro non è una moneta, ma il cambio fisso tra le preesistenti monete - con l'effetto di far perdere competitività, industrie e capitali ai paesi meno competitivi in favore di quelli più competitivi, che quindi accumulano crediti verso i primi, fino a dominarli e commissariarli.
- personaggi istituzionalmente più esposti nel corso di questa strategia trentennale sono stati Beniamino Andreatta, Carlo Azeglio Ciampi, Giuliano Amato, Mario Draghi (Goldman & Sachs), Romano Prodi (Goldman & Sachs); essi sanno, e dovrebbero essere costretti a svelare (tolto Andreatta, che è morto), chi fu ad imporla e quali mezzi adoperò per farsi obbedire.

In quest'ultimo trentennio della storia d'Italia, le maggioranze politiche, i governi e soprat­tutto le più alte cariche politiche, economiche e finanziarie, inclusi certi vertici di Banca Italia, sono stati e continuano ad essere gli complici consapevoli o inconsapevoli della rovina socioeconomica in cui stiamo cadendo, come appare da diversi scandali aperti. Ma non trascuriamo il ruolo della Banca Centrale Europea e delle massime banche italiane europee e internazionali che appaiono sempre più registi e beneficiari della riduzione dell'Italia a loro servile colonia.
Oggi Germania e Francia, insieme alla Banca Centrale Europea (BCE) guidata da Mario Draghi e dalle principali banche di questi due stati, col pretesto di voler far uscire l'Italia dal suo indebitamento, le tolgono la liquidità necessaria per investire, lavorare e produrre, crean­do le condizioni per una recessione gravissima, che sta producendo il crollo di tante attività, e così il nostro debito aumenta sempre, e presto saremo obbligati a vendere ai nostri creditori, a prezzo di realizzo, le ricchezze del nostro Paese, frutto delle capacità produttive e creative di generazioni e generazioni.

Come da tempo spiegano molti esperti, l'Italia, per ritrovare competitività, capacità di investire e consumare, libertà dall'attacco della speculazione, quindi anche indipendenza e dignità politica, ha una chiara e oggettiva necessità di tornare alla Lira, nazionalizzare Bankitalia, ora di proprietà di poche banche private, e togliere il debito pubblico italiano dai mercati speculativi, altrimenti resterà ricattabile e priva dei soldi per lavorare, produrre, inve­stire, pagare i debiti; infatti senza denaro in circolazione, non si ha domanda e il patrimonio pubblico e privato continuerà a svalutarsi.

Il carattere portante e unificante della storia europea, in contrapposizione a quello della storia asiatica, è l'uso della ragione per smantellare dogmi e superstizioni, oppressioni e sfrut­tamenti. Perciò l'atto più europeista oggi possibile è sbaraccare le strutture di questo dispoti­smo bancario e coloniale che sta prendendo possesso del continente europeo. È un'esigenza razionale e oggettiva, per il bene comune dell'Europa, non certo un'espressione di ostilità verso questa o quella nazione o popolo.

L'alternativa, per conservare l'Euro e la UE senza che ci distruggano, sarebbe riformarne l'architettura come segue:
1) Imporre ai paesi membri con avanzo commerciale verso altri paesi membri di investire nell'economia reale di questi paesi gran parte dell'avanzo;
2) Unificare il debito pubblico dei paesi membri;
3) Incaricare la BCE di comprare sul mercato primario i titolo del debito pubblico europeo che rimangano invenduti alle aste;
4) Separare le banche di credito e risparmio da quelle di azzardo e speculazione.

Senza questa riforma, l'Italia può salvare se stessa soltanto lasciando l'Euro e il mercato unico.

 



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dimanche, 10 février 2013

Quand l’ Islande dit merde aux banquiers !

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Quand l’ Islande dit merde aux banquiers !

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Le jugement de cour est passé presque inaperçu, la semaine dernière. Mais il est de taille. Selon un tribunal de l’Association européenne de libre-échange, l’Islande avait le droit, lorsque ses banques se sont effondrées en 2008, de refuser de rembourser ses épargnants étrangers.

Ce jugement répond à une question cruciale : l’argent public doit-il sauver ou non des banques en faillite ? Après la chute de la première banque privée du pays, Landsbanki, l’Islande avait dû nationaliser en catastrophe son système bancaire. Par la suite, décision avait été prise – les politiciens se voyant un peu forcés par un peuple en colère et des référendums sans équivoque – de dire « merde » aux banquiers… et par la même occasion à leurs victimes étrangères.

***

L’Islande, c’est ce minuscule pays insulaire (325 000 habitants) qui, dès 2008 et avant tous les autres, a connu les affres de la crise économique et financière. Au cours des années 2000, et jusqu’à ce fatidique automne 2008, une gigantesque bulle s’était formée dans ce pays.

Quelques banques de Reykjavik avaient réussi à attirer, de façon plus ou moins honnête, les économies et les investissements de sociétés et d’épargnants étrangers, la plupart britanniques et hollandais, qui étaient venus alléchés par des taux d’intérêt extraordinaires.

Dans les magouilles de ces fastes années, beaucoup d’Islandais avaient trouvé leur compte. Avant leur « divine colère » de 2008-2009, ils avaient longtemps fermé les yeux sur les manoeuvres lucratives des Icesave et autres Landbanski, entreprises financières dirigées par des chefs hautement « créatifs » dans leur recherche de débouchés internationaux.

Fin 2007, l’ONU rapportait qu’avec un produit intérieur brut de 40 000 euros par habitant, les Islandais jouissaient du niveau de vie le plus élevé du monde. Chômage inexistant, dette minime, croissance annuelle de 5 %. Avec un secteur bancaire envahissant qui avait supplanté les activités traditionnelles du pays (pêche).

Fin 2008, la bulle éclatait. Les banques faisaient faillite, laissant des dettes équivalant à plusieurs centaines de milliers de dollars par habitant… et le niveau de vie s’effondrait de près de 20 % en quelques mois.

***

Il y a quelques jours sur Al-Jazeera anglais, en provenance de Davos, on pouvait voir une interview d’Olafur Ragnar Grimsson, président islandais réélu pour un quatrième mandat en juin 2012 (notamment parce qu’il a pris la part « du peuple » dans ce scandale bancaire).

Extrait de cette entrevue du président Grimsson : « Pourquoi considère-t-on que les banques sont les saintes chapelles de l’économie moderne ? La théorie que vous devez payer pour sauver les banques, selon laquelle les banquiers peuvent jouir de leurs propres bénéfices et de leur succès, mais que ce sont les gens ordinaires qui doivent payer pour leurs échecs, au moyen des impôts et de l’austérité… cette théorie, eh bien, les gens ne l’accepteront pas sur le long terme, dans des démocraties éclairées. »

On ne saurait mieux critiquer la doctrine de l’austérité, appliquée scrupuleusement par des pays comme la Lettonie (5,5 % de chômage avant la crise, 14 % aujourd’hui), le Royaume-Uni ou l’Irlande, régulièrement cités en exemple par les tenants de la rigueur fiscale. L’Irlande qui a connu vers la même époque des malheurs similaires, mais qui – à la différence de l’Islande – a remboursé scrupuleusement les créanciers étrangers, augmentant la dette nationale de façon astronomique… L’Irlande dont le taux de chômage, début 2013, reste aux alentours de 15 %.

Et l’Islande en 2013 ? Le pays des Vikings n’a pas seulement dit « merde » aux banquiers véreux. L’État islandais a refusé de suivre les doctes conseils des spécialistes de Londres et de Bruxelles ; il n’a pas fait de la réduction du déficit et des privilèges des banques une priorité absolue ; il a même défié le droit européen. Il a dévalué radicalement sa monnaie (oui, ce petit pays farouchement indépendant dispose toujours de sa devise), et ne s’en trouve que mieux aujourd’hui.

Le niveau de vie des Islandais a certes baissé : les week-ends à Paris sont plus rares, les importations de luxe également. Mais le chômage est retombé sous les 8 %, et après l’épouvantable purge de 2008-2009, la croissance a repris à 3 ou 4 % par an. Le pays, au contraire de tous les voisins qui ont traversé des épreuves semblables, est résolument sur la voie de la récupération totale.

Et s’il y avait une autre façon de faire face à la crise ?

Source
http://www.ledevoir.com

samedi, 09 février 2013

Zypern: Machtpoker um Gas-Milliarden

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Zypern: Machtpoker um Gas-Milliarden

Michael Brückner

 

Paradies für Steuerhinterzieher, Waschsalon für russisches Schwarzgeld, Spielwiese für dekadente Milliardäre: Folgt man den EU-Bürokraten und den Mainstreammedien, dann ist die Finanzkrise auf Zypern die gerechte Strafe für unbotmäßiges Verhalten. Doch dahinter steckt viel mehr: milliardenschwere Gasgeschäfte, die geopolitische Macht im östlichen Mittelmeer und die Interessen der Türkei.


Der gelernte Banker Vassos Shiarly war schon im Ruhestand, als ihn im März vergangenen Jahres ausgerechnet ein bekennender Kommunist um Hilfe bat: Dimitris Christofias, Staats- und Ministerpräsident der Mittelmeer-Republik Zypern, suchte nach einem Retter in höchster Not. Das drittkleinste EU-Mitgliedsland steht nämlich seit vielen Monaten vor der Pleite. Shiarly folgte seiner patriotischen Gesinnung und übernahm das Amt des Finanzministers – ohne einen Cent Gehalt, wie er ausdrücklich betont. Schließlich habe der Präsident jemanden gesucht, der zumindest die Grundlagen des Finanzwesens verstehe, sagte der Minister jüngst in einem Interview. Soll wohl heißen: Allzu viel ökonomischer Sachverstand ist in der kommunistischen Regierungspartei AKEL offenkundig nicht vorhanden.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/michael-brueckner/zypern-machtpoker-um-gas-milliarden.html

mardi, 05 février 2013

Le député indépendant Laurent Louis demande à la Belgique d'imiter l'exemple islandais!

Le député indépendant Laurent Louis demande à la Belgique d'imiter l'exemple islandais!

lundi, 04 février 2013

Nouveaux gisements pétrogaziers en Méditerranée, sources de rivalité

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Nouveaux gisements pétrogaziers en Méditerranée, sources de rivalité



La Turquie exige de Chypre qu’elle suspende l’exploitation de ces ressources gazières ou donne aux Chypriotes turcs la possibilité d’y participer. Elle met en garde la Grèce contre les tentatives de définir unilatéralement les frontières de la zone économique exclusive et parle de “territoires litigieux”. La Grèce pourrait entrer en conflit avec l’Albanie pour les gisements de la mer Ionienne. Les Etats-Unis et l’UE cherchent, pour leur part, à empêcher le renforcement de l’influence de la Russie dans la région.

Le nœud chypriote

Le gisement de gaz Aphrodite, sur le plateau de Chypre, est le plus grand découvert ces dix dernières années. A l’automne 2012, Chypre annonçait que les réserves découvertes s’élevaient à 1.700 milliards de mètres cubes de gaz et étaient estimées à 2.000 milliards d’euros mais en janvier 2013, l’ambassadeur de Chypre en Grèce a donné des estimations deux fois plus élevées – 3.400 milliards de mètres cubes de gaz et 235 millions de tonnes de pétrole. Seules les réserves du secteur №12 (entre 230 et 240 milliards de mètres cubes) suffiraient pour assurer les besoins de Chypre pour les 300 prochaines années.

L’exploitation de ce champ pourrait régler les problèmes financiers de Chypre mais le pays risque également une “colonisation économique”. Près de 30 compagnies de 15 pays ont déjà répondu à l’appel d’offres pour le forage d’exploration – et la course promet d’être serrée.

Après le début des travaux sur le plateau, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’Ankara et la République turque de Chypre du Nord (RTCN), non reconnue par la communauté internationale, commenceraient d’exploiter le pétrole et le gaz dans la “zone économique exclusive de Chypre du Nord“. Quant aux Etats-Unis, la porte-parole du département d’Etat Victoria Nuland a déclaré que les USA soutenaient le droit de Chypre d’exploiter les ressources énergétiques sur son plateau, mais Washington espère que “toutes ses ressources seront équitablement réparties entre les deux communautés (grecque et turque, ndlr)”.

En août 2012, l’Egypte a également revendiqué une partie de l’Aphrodite chypriote et du gisement voisin – le Léviathan israélien. Les accords israélo-chypriotes sur les frontières des eaux économiques exclusives des deux pays et sur la coopération pour l’exploration géologique dans ces eaux portent atteinte aux intérêts égyptiens, a déclaré la commission du parlement égyptien pour la sécurité nationale.

Le Liban prétend également au gaz de Léviathan israélien – cette question est à l’étude à l’Onu. Pour l’instant, il n’y a aucun problème avec Chypre : les 9 et 10 janvier 2013, les présidents chypriote et libanais, Dimitris Christofias et Michel Sleiman, ont convenu de coopérer pour l’exploitation des richesses naturelles.

Israël a également l’intention de collaborer avec Nicosie et Athènes, sans qui il développerait difficilement ses gisements de gaz. Cette découverte a permis d’améliorer les relations autrefois tendues entre la Grèce et Israël – en 2010, ils se sont entendus pour coopérer dans les domaines économique et militaire. Israël a étudié la possibilité de louer une île grecque pour déployer une base militaire et la Grèce a négocié son intégration au projet d’exploitation de Léviathan et d’acheminement du gaz en Europe.

Chypre, la Grèce et Israël ont déjà annoncé leur volonté de regrouper les ressources énergétiques – pendant les trois prochains mois ils ont l’intention de lancer le projet EuroAsia Interconnector, qui réunira les réseaux électriques des trois pays grâce à un câble sous-marin.

La Grèce saisit l’Onu

La Grèce pourrait devenir le 15ème plus grand détenteur de ressources de gaz naturel au monde. Selon les autorités, les gisements de gaz découverts sur le plateau du sud de la Crète permettront d’apporter à l’économie 427 milliards d’euros et régleront tous les problèmes énergétiques et financiers du pays. La Grèce est aussi à la recherche de gisements de pétrole dans les mers Ionienne et Egée, dont les ressources pourraient être également importantes.

Selon les journalistes du pays, la Grèce compte définir les frontières du plateau à l’Onu début 2013. Le quotidien Vima a déclaré le 7 janvier que le département hydrographique de la marine grecque avait déjà déterminé les coordonnées et que le gouvernement donnait son feu vert au transfert de la demande à la commission de l’Onu pour le droit de la mer, afin de valider les frontières du plateau continental.

Ankara avait mis en garde la Grèce contre des mesures unilatérales. Le ministre turc de l’Energie Taner Yildiz a parlé de “territoires litigieux” et a appelé la Grèce à ne pas faire de travaux en mer Egée sans avoir consulté Ankara. La délimitation du plateau complique les relations de la Grèce avec certains autres pays comme la Libye. Des zones de 200 miles des deux pays se superposent et il est nécessaire de convenir les limites de la zone économique exclusive. Les discussions d’experts ont commencé avec la Libye en 2007 mais après le renversement de Mouammar Kadhafi, la situation a changé. Lors d’une récente visite du ministre grec des Affaires étrangères à Tripoli, les nouvelles autorités ont déclaré que le problème des zones maritimes n’était pas bilatéral et qu’il fallait organiser des négociations avec tous les pays frontaliers.

Les partisans et les opposants

La Grèce est à la recherche de partisans, avant tout du côté de l’Allemagne, de la France, et d’autres alliés de l’Otan. Athènes estime que la Russie soutiendra la Grèce dans son litige avec la Turquie et les Etats-Unis ne devraient pas non plus s’y opposer, pensent les observateurs grecs.

Le ministre grec de la Défense a déclaré que l’heure était venue de se débarrasser de l’antiaméricanisme traditionnel. Dans un article publié par la presse occidentale, l’ex-premier ministre grec Georges Papandreou a suggéré aux Etats-Unis de former un nouveau “plan Marshall vert” pour la Méditerranée – une région “cruciale pour la sécurité internationale des USA“.

Selon Papandreou, le projet européen est aujourd’hui menacé, la situation nécessite le retour du leadership américain et ce sont les USA qui doivent lancer une “large initiative énergétique, diplomatique et pacifique qui unirait le Proche-Orient, la Méditerranée et l’Europe grâce à la coopération énergétique“.

Par ailleurs, les Etats-Unis et les pays européens cherchent à affaiblir l’influence de la Russie dans la région. Le 8 janvier, à la question de savoir ce qu’elle pensait de la vente de la compagnie gazière grecque DEPA et de sa filiale de transport de gaz DESFA à Gazprom, la porte-parole du département d’Etat Victoria Nuland a déclaré que la Grèce prenait des décisions autonomes dans le domaine énergétique, en conformité avec ses propres lois et les règlements de l’UE, mais que Washington suggérait à tous les pays de diversifier leurs sources d’énergie.

Selon Athènes, la Russie a officieusement mais clairement montré qu’elle devait remporter l’appel d’offres lorsqu’en novembre 2012 Gazprom a soudainement annoncé qu’il ne construirait pas en Grèce de déviation du gazoduc South Stream.

Quant aux Etats-Unis, ils ont intérêt [à ce] que les compagnies gazières grecques se retrouvent entre les mains des entreprises locales, avec lesquelles les USA ont des relations étroites depuis longtemps. D’autant que le coût des entreprises en cours de privatisation augmentera fortement s’il devenait possible de convenir d’itinéraires de livraison du gaz à partir des nouveaux gisements.

RIA Novosti

Presseschau - Februar 2013

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Presseschau

Februar 2013

AUßENPOLITISCHES

(Die USA auf dem Weg zum größten Öl- und Gasproduzenten der Welt)
Fracking
Eine Technik spaltet Amerika
Präsident Obama will die USA mit Fracking unabhängig vom Öl machen. Doch der Protest gegen die umstrittene Gasförderung wächst.
http://www.zeit.de/wirtschaft/2012-12/erdoel-fracking-usa

(Zu USA und Fracking)
Wenn der Hegemon stabil bleibt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57da3b7873b.0.html

Cyberwar: Pentagon verfünffacht seine Netzstreitmacht
http://www.spiegel.de/netzwelt/netzpolitik/us-cyber-command-aufruestung-um-das-fuenffache-a-879990.html

Bizarre Idee in USA
Mit Billion-Dollar-Münze aus der Schuldenfalle
http://www.focus.de/finanzen/news/wirtschaftsticker/bizarre-idee-in-usa-mit-billion-dollar-muenze-aus-der-schuldenfalle_aid_892594.html

"The Wire"-Schöpfer Simon: "Das US-System ist moralisch leer"
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/interview-mit-the-wire-schoepfer-david-simon-a-874413.html

Der Masterplan – die Agenda der NWO
https://ssl-101758.1blu.de/nwo-neue-welt-ordnung/der-masterplan-die-agenda-der-nwo/

(„Heute wird das Vermögen Bloombergs auf 25 Milliarden Dollar geschätzt…“)
Milliarden-Spender: Bloomberg schenkt US-Uni 350 Millionen Dollar
http://www.spiegel.de/unispiegel/wunderbar/milliarden-spender-michael-bloomberg-beschenkt-johns-hopkins-universitaet-a-879931.html

EU will Kontrolle über Medien
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M564a400e73a.0.html

Pressefreiheit EU-Berater wollen Medien stärker überwachen
http://www.faz.net/aktuell/politik/europaeische-union/pressefreiheit-eu-berater-wollen-medien-staerker-ueberwachen-12032982.html

(Zur EU-Medienkontrolle)
Hurra! Die EU rettet den Pluralismus
http://www.sezession.de/35958/hurra-die-eu-rettet-den-pluralismus.html#more-35958

EU-Plagiatsaffäre: Pläne zur Medienüberwachung dreist abgeschrieben
http://ef-magazin.de/2013/01/23/3989-eu-plagiatsaffaere-plaene-zur-medienueberwachung-dreist-abgeschrieben

(Der Telegraph berichtet, das die EU-Pläne auch die Möglichkeit beeinhalten sollen, Geldstrafen und die Entlassung von Journalisten für unbotmäßige Berichterstattung durchzusetzen)
Leveson: EU wants power to sack journalists
http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/leveson-inquiry/9817625/Leveson-EU-wants-power-to-sack-journalists.html

Die Sache mit der Pressefreiheit
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M534940dbaa0.0.html

EU-Referendum
Europa verärgert über Camerons Egotrip
http://www.zeit.de/politik/ausland/2013-01/cameron-eu-referendum-fabius-westerwelle

Deutsche Politiker attackieren Cameron
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M553efe0d4ac.0.html

Ökonom: Depression in Spanien und Griechenland Gefahr für Weltwirtschaft
http://www.news25.de/news.php?id=69092&title=%D6konom%3A+Depression+in+Spanien+und+Griechenland+Gefahr+f%FCr+Weltwirtschaft&storyid=1357122317547

Spanien: PKW-Neuzulassungen mit -23,0%
http://www.querschuesse.de/spanien-pkw-neuzulassungen-mit-230/

(26 Prozent – und dennoch ist es bislang noch ziemlich ruhig)
Sechs Millionen Arbeitslose im EU-Land Spanien
http://www.unzensuriert.at/content/0011523-Sechs-Millionen-Arbeitslose-im-EU-Land-Spanien

Gezielte Abtreibungen schrecken auf
Gehen Europa bald die Mädchen aus?
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/gehen-europa-bald-maedchen-aus-2686430.html

Nordirland wird erneut zum britisch-irischen Schlachtfeld
http://www.unzensuriert.at/content/0011311-Nordirland-wird-erneut-zum-britisch-irischen-Schlachtfeld

Protest gegen die parteipolitische Vereinnahmung des ORF
http://www.youtube.com/watch?v=o6SzZmMNfNg

Amsterdam siedelt intolerante Bürger um
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M501cf660962.0.html

Amsterdam: Wer sich Ausländern nicht fügt, verliert seine Wohnung
http://korrektheiten.com/2013/01/21/amsterdam-wer-sich-auslaendern-nicht-fuegt-verliert-seine-wohnung/

Amsterdam: Ab in den Umerziehungscontainer!
http://www.sezession.de/35928/amsterdam-ab-in-den-umerziehungscontainer.html

Tschechien
Präsidentschaftskandidat Schwarzenberg verurteilt Beneš-Dekrete
http://www.unzensuriert.at/content/0011452-Pr-sidentschaftskandidat-Schwarzenberg-verurteilt-Bene-Dekrete

(Zu Schwarzenberg und der Sudetenland-Frage)
Niedertracht ist fast überall
http://helmutmueller.wordpress.com/

Wolgograd wird wieder zu Stalingrad
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50d01348530.0.html

(Unsere Verbündeten)
"Patriot"-Einsatz: Wütende Menge bedrängt deutsche Soldaten in der Türkei
http://www.spiegel.de/politik/ausland/patriot-einsatz-tuerken-bedraengen-deutsche-soldaten-a-879127.html

Das europäische Dilemma in Mali
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59907bcbd07.0.html

(Arabischer Facebook-Frühling)
Warnung des Auswärtiges Amtes: Alle Deutschen sollen Bengasi sofort verlassen
http://www.spiegel.de/politik/ausland/auswaertiges-amt-alle-deutschen-sollen-bengasi-verlassen-a-879550.html

(Zum Hintergrund der Vergewaltigungen)
Indiens Frauenbild zwischen Tradition und Fortschritt
Individuum oder Objekt?
http://www.nzz.ch/aktuell/feuilleton/uebersicht/individuum-oder-objekt-1.17932155

Drogenkrieg in Mexiko: 158 Polizisten festgenommen
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/mexiko-158-polizisten-wegen-korruptionsverdacht-festgenommen-a-878503.html

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Wahljahr 2013
Wie Schäuble und Merkel die drohende Katastrophe verschleiern
http://www.geolitico.de/2013/01/01/wie-schauble-und-merkel-die-drohende-katastrophe-verschleiern/

Prof. Hankel:
"Ohne Euro stünde Deutschland besser da als die Schweiz"
Interview mit Professor Wilhelm Hankel
http://alles-schallundrauch.blogspot.de/2013/01/interview-mit-professor-wilhelm-hankel.html

(Flucht ins Gold zeigt „Vorbehalt gegen die Demokratie“…)
Rückholaktion der Bundesbank
Zu viel Gold kann gefährlich werden
http://www.sueddeutsche.de/wirtschaft/rueckholaktion-der-bundesbank-schwarz-rot-gold-1.1576092-2

Ex-Bundesbankchef
"Wir leben jetzt auf Kosten künftiger Generationen"
http://www.welt.de/wirtschaft/article113077658/Wir-leben-jetzt-auf-Kosten-kuenftiger-Generationen.html

Andreas Popp - Vortrag bei „Lust auf neues Geld"
http://www.youtube.com/watch?v=XzIc_d3K0EM

(Politisch-korrekter Aufreger um Merkel mit den heiligen drei Königen)
German chancellor Angela Merkel courts international controversy by posing for photos alongside blacked-up children for annual 'Three Wise Men Day' celebrations
http://www.dailymail.co.uk/news/article-2257342/German-chancellor-Angela-Merkel-courts-international-controversy-posing-photos-alongside-blacked-children.html

Geheimoperation Wasser:
Wie die EU-Kommission Wasser zur Handelsware machen will
http://www.wdr.de/tv/monitor/sendungen/2012/1213/wasser.php5

Unser Wasser ist unverkäuflich
http://www.avaaz.org/de/unser_wasser_is_unverkauflichs

Kritischer Beitrag zur Wahl in Niedersachsen und Wasser in Europa
http://www.flegel-g.de/2013-01-22-vorl-wahlergebnis-niedersachsen-01-2013.html

Rundfunkabgabe: Feudalsystem der Fernseh-Fürsten
http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/gerhard-wisnewski/rundfunkabgabe-feudalsystem-der-fernseh-fuersten.html

Volksaufstand gegen ARD & ZDF
http://www.mmnews.de/index.php/etc/11777-volksaufstand-gegen-ard-a-zdf

Interessen-Gemeinschaft
! WIR alle gegen GEZ !
http://www.wir-alle-gegen-gez.de/

Öffentlich-rechtliche Sender
Gutachten: Neuer Rundfunkbeitrag ist verfassungswidrig
http://www.faz.net/aktuell/oeffentlich-rechtliche-sender-gutachten-neuer-rundfunkbeitrag-ist-verfassungswidrig-12039707.html

"GEZ-Steuer"
Rundfunkbeitrag laut Gutachten verfassungswidrig
http://www.welt.de/politik/deutschland/article113144072/Rundfunkbeitrag-laut-Gutachten-verfassungswidrig.html

(Aber er würde sie so gerne dabehalten…)
David McAllister: Im Januar Entscheidung über Abzug der Briten
http://www.haz.de/Nachrichten/Der-Norden/Uebersicht/David-McAllister-Im-Januar-Entscheidung-ueber-Abzug-der-Briten

Graumann: Augstein schürt antijüdische Ressentiments
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52b29abbdd6.0.html

Augstein in den Top Ten
von Stefan Scheil
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e011011a0d.0.html

Schreibtisch, Garten, Alltag (XIV): Vergeßt Broder!
http://www.sezession.de/35505/schreibtisch-garten-alltag-xiv-vergest-broder.html

Christian Pfeiffer liefert – fast immer
http://www.berliner-zeitung.de/politik/kriminologe--christian-pfeiffer--liefert---fast-immer,10808018,21423958.html

Nach Stopp von Missbrauchsstudie
Kirche wehrt sich juristisch gegen Pfeiffers Zensurvorwurf
http://www.haz.de/Nachrichten/Der-Norden/Uebersicht/Kirche-wehrt-sich-juristisch-gegen-Pfeiffers-Zensurvorwurf

Christian Pfeiffer . . . mit der Kirche über Kreuz
http://nachrichten.rp-online.de/politik/christian-pfeiffer-mit-der-kirche-ueber-kreuz-1.3130586

Wer der Feind unserer Soldaten ist
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5907d2cd015.0.html

Zur Diskussion über stärkere Einschränkungen des Schußwaffenbesitzes in den USA und Deutschland
http://ernstfall.org/2013/01/11/zur-diskussion-uber-starkere-schuswaffenregulierung-in-den-usa-und-deutschland/

Rocker-Fusion
Kadir Capone und der Albtraum der Berliner Polizei
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article113173119/Kadir-Capone-und-der-Albtraum-der-Berliner-Polizei.html

Nordrhein-Westfalen
Minister bestätigt Einsatz von V-Leuten in Stadien
http://www.spiegel.de/sport/fussball/fussball-nrw-innenministerium-gibt-einsatz-von-v-leuten-zu-a-876388.html

Gastbeitrag„Die DDR-Methoden der ARD-Intendanten“
Dass der neue Rundfunkbeitrag als Solidarbeitrag verkauft wird, erinnert an DDR-Methoden. Das sollte man nicht hinnehmen. Deswegen unterstütze ich eine Petition an den Bundestag gegen die Zwangsgebühr von ARD und ZDF.
Von Vera Lengsfeld
http://www.handelsblatt.com/meinung/gastbeitraege/gastbeitrag-die-ddr-methoden-der-ard-intendanten/7623020.html

(Die Zeitungskrise erreicht NRW)
WAZ entlässt "Westfälische Rundschau"-Redaktion
http://www.welt.de/regionales/duesseldorf/article112777369/WAZ-entlaesst-Westfaelische-Rundschau-Redaktion.html

(Kriegerdenkmale)
Dreieich
Namen der Opfer nicht vergessen
http://www.op-online.de/nachrichten/dreieich/hans-guenter-thorwarth-dreieich-denkmaeler-gefallene-2683305.html

Offenbach
Neue NS-Verdachtsfälle in Sammlung des Ledermuseums entdeckt
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/neue-ns-verdachtsfaelle-sammlung-offenbacher-ledermuseums-entdeckt-2697254.html

Öney fordert von Einwanderern mehr Sensibilität für den Holocaust
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M538d0b1a86c.0.html

(Holocaust-Gedenktag)
SPÖ und Grüne betreiben Hetze unter Deckmantel des Gedenkens
http://www.unzensuriert.at/content/0011538-SP-und-Gr-ne-betreiben-Hetze-unter-Deckmantel-des-Gedenkens

Ehemaliger SS-Soldat fordert von Briten Entschädigung wegen Folter
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c7ed59db8f.0.html

(Man achte auf den Namen der Schau. Die Nationalsozialisten haben demnach die „Vielfalt“ zerstört. Aus einer Vielfalt-Gesellschaft ist somit die ns-deutsche Volksgemeinschaft geworden. Somit wäre es faktisch ja als eine „antifaschistische“ Tat zu deuten, nun umso deutlicher wieder „Vielfalt“ herzustellen. Eine logische Schlussfolgerung, zumindest eine politisch genehme Interpretation…)
Zeitgeschichte
Berlins "zerstörte Vielfalt" unterm Hakenkreuz
Zum 80. Jahrestag der nationalsozialistischen "Machtergreifung" übt sich die Bundeshauptstadt in Erinnerungsarbeit. Als Portal versteht sich die neue Ausstellung im Deutschen Historischen Museum.
http://www.welt.de/geschichte/zweiter-weltkrieg/article113224249/Berlins-zerstoerte-Vielfalt-unterm-Hakenkreuz.html

Raubkunst-Forschung wurde zu lange vernachlässigt
Die Erforschung von Nazi-Raubkunst ist in Deutschland nach Einschätzung des Experten Uwe Hartmann jahrzehntelang viel zu kurz gekommen.
http://www.morgenpost.de/printarchiv/kultur/article113200103/Raubkunst-Forschung-wurde-zu-lange-vernachlaessigt.html

Warum das Buch "Allein unter Deutschen" viele Weimarer verärgert
http://weimar.tlz.de/web/lokal/detail/-/specific/Warum-das-Buch-Allein-unter-Deutschen-viele-Weimarer-veraergert-910144758

Er gehörte Hermann Göring
Nazi-Teppich im Kanzleramt - Merkel tobt
http://www.tz-online.de/nachrichten/politik/nazi-teppich-goering-kanzleramt-merkel-sauer-zr-2723014.html

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

(Bodo Ramelow von der „Linken“ zum Thema NSU)
Staatsgeheimnisse um NSU
Wie ich lernte, bei Verschwörungstheorien den wahren Kern zu suchen. Über das Zusammengehen von rechtem Terror, Behördenkumpanei und Rassismus aus der Mitte
http://www.jungewelt.de/2013/01-09/009.php

(NSU)
Verfassungsschutz erwog Zschäpe anzuwerben
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56ff566abb2.0.html

Absehbares Scheitern
NPD
Wie die Lemminge beantragen die deutschen Innenminister ein Parteiverbot, obwohl die rechtlichen Voraussetzungen dafür nicht vorliegen
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=me&dig=2013%2F01%2F28%2Fa0096&cHash=bab87c3fd1cbc2c0a7b4228c3a15684d

(Heitmeyer mal wieder)
Islamfeindlichkeit grassiert in allen Schichten
ZMD: „Islamfeindlicher Rassismus muss als eigenständiger Tatbestand gewertet werden“
http://islam.de/21668

(Aha, also noch ein familiär Geschädigter. Das erklärt manche Politik…)
SPD-Chef Gabriel spricht über seinen Nazi-Vater
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/spd-chef-gabriel-spricht-ueber-seinen-nazi-vater-a-876830.html

Internetplattform gegen Rechts
Teure Daten, wenig Nutzen
http://www.fr-online.de/politik/internetplattform-gegen-rechts-teure-daten--wenig-nutzen-,1472596,21414264,view,asFirstTeaser.html

EU plant verstärkten Kampf gegen Rechts
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b9806574ff.0.html

Undercover-Journalist
„V-Leute sind gekaufte Nazis“
Thomas Kuban recherchiert undercover bei Rechtsextremen. Er findet es verheerend, dass sich der Verfassungsschutz von Nazis verarschen lässt.
http://www.taz.de/Undercover-Journalist/!108544/

(Banken im Kampf gegen Rechts)
BGH: Banken dürfen Girokonto ohne Erklärung kündigen
https://www.comdirect.de/inf/news/detail.html?ID_NEWS=260160250&NEWS_HASH=ad3c5b9f3ccb65226765649220ec3c7d69d0919b&NEWS_CATEGORY=TOP_NEWS_ALL&RANGE=1Y&OFFSET=0&BLOCKSIZE=20

Bank durfte rechtem Verleger kündigen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ede6e9abb3.0.html

SOS-Kinderdorf
Nazi-Titel statt Weihnachtslieder
http://www.sueddeutsche.de/muenchen/sos-kinderdorf-nazi-titel-statt-weihnachtslieder-1.1572217

Aus der Geschichte gefallen (worden)
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51aee5025bc.0.html

(neues Buch)
Manuel Seitenbecher
Mahler, Maschke & Co.
Rechtes Denken in der 68er-Bewegung?
http://www.schoeningh.de/katalog/titel/978-3-506-77704-1.html

Rechtsextremismus im Norden: Dokumentation und Live-Diskussion mit Reinhold Beckmann
http://www.ndr.de/unternehmen/presse/pressemitteilungen/pressemeldungndr11667.html

Kampagne gegen Weinheimer JU-Chef
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fb81ba0ea5.0.html

(Kampagne gegen Heino Bosselmann)
Als „Möchtegern-Breivik“ geschmäht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M555aecc3ab6.0.html

(Kampf gegen Burschenschafter)
Und der Pöbel lacht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57d34926a19.0.html

Akademikerball: Österreich fürchtet deutsche Linksextremisten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52cba56f385.0.html

Anthroposophen sagen Tagung nach Druck von Antifa ab
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54dbcd7a563.0.html

Frankfurt
Feldmann und DGB machen Front gegen NPD-Aufmarsch vor der EZB
http://www.nh24.de/index.php/panorama/22-allgemein/63117-feldmann-und-dgb-wollen-npd-maikundgebung-in-frankfurt-verhindern

Linkspartei-Mitarbeiter muß hinter Gitter
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M595bf062743.0.html

(Aktionen gegen Videoüberwachung)
„Berlin muß brennen“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5377b0b1742.0.html

Neun Jahre Haft für Gottfried Küssel
Mit Schuldsprüchen wegen nationalsozialistischer Wiederbetätigung und langjährigen Haftstrafen für alle drei Angeklagte ist am Donnerstagabend im Straflandesgericht der Prozess gegen Gottfried Küssel, Felix B. und Wilhelm A. zu Ende gegangen.
http://wien.orf.at/news/stories/2566425/

(Tja, erst sperren sie sie ein, und nun ist das auch wieder nicht richtig. Da bleibt eigentlich fast nur der Brennofen, um das Problem endgültig auszumerzen…)
Rechte Umtriebe in Gefängnissen
http://www.op-online.de/nachrichten/hessen/rechte-umtriebe-gefaengnissen-2714303.html

(Älteres, aber sehr aufschlussreiches Video)
Report Antifa und Nazis wo ist der Unterschied
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=vaQteZQYcjg

(Lokal „Postkutsche“ zur Aufgabe gezwungen)
Linke Lumpen dürfen in Berlin alles
http://www.pi-news.net/2013/01/linke-lumpen-durfen-in-berlin-alles/

(Wetten, dass die Täter höchstens Bewährung erhalten?...)
Punk-Kneipe auf St. Pauli
Wegen Neonazi-T-Shirt: Mann (27) halb totgeprügelt
http://www.mopo.de/polizei/punk-kneipe-auf-st--pauli-wegen-neonazi-t-shirt--mann--27--halb-totgepruegelt,7730198,21381106.html?fb_action_ids=323303691112352&fb_action_types=og.recommends&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=288381481237582

(Hier sind sie vielleicht mal an welche geraten, die sich wehren)
Göttinger Antifa benötigt Polizeischutz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5caf0909cee.0.html

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

(„Antirassismus“-Propaganda mit „Lichterketten“-Video)
München schaut weg
http://www.sezession.de/35651/munchen-schaut-weg.html

(„Antirassismus“)
Von Pippi Langstrumpf zu Frantz Fanon
http://www.sezession.de/36097/von-pippi-langstrumpf-zu-frantz-fanon.html#more-36097

(Klare Sicht auf die Einwanderungslobby…)
Das mißbrauchte Recht
Von Michael Paulwitz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b263d51259.0.html

Integrationsbericht
Migranten profitieren von niedriger Zuwanderung
http://www.welt.de/dieweltbewegen/article13812222/Migranten-profitieren-von-niedriger-Zuwanderung.html

Deutschland: Bevölkerung wächst seit zwei Jahren
Zustrom aus Europa
http://www.morgenweb.de/nachrichten/politik/zustrom-aus-europa-1.871670

Bundespräsident Gauck fordert offene Tore und Herzen für Zuwanderer
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regiolinegeo/bayern/article112780523/Bundespraesident-Gauck-fordert-offene-Tore-und-Herzen-fuer-Zuwanderer.html

Gauck fordert mehr Sympathie für Einwanderer
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52c9911160a.0.html

Stahlknecht gegen „Ghettoisierung“ von Asylbewerbern
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a622f123cd.0.html

(Kritik der Asyllobby)
Wiener Kardinal attackiert linke Lobbygruppen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b02ce72d29.0.html

Die Sprache der Nomenklatura
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59c7cc8524e.0.html

Düsseldorf
Rheinbahn will mehr Zuwanderer als Mitarbeiter
http://www.welt.de/regionales/duesseldorf/article112536743/Rheinbahn-will-mehr-Zuwanderer-als-Mitarbeiter.html

Duisburg mit Zigeuner-Zuwanderung überfordert
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cee4d69a9b.0.html

Asylpolitik: „Gefährliches Spiel“
http://www.sezession.de/35528/asylpolitik-gefahrliches-spiel.html

Bushidos Clan
http://www.youtube.com/watch?v=DcB0O7evfxo

Belgischer Islamist fordert König Albert auf zu konvertieren
http://www.unzensuriert.at/content/0011454-Belgischer-Islamist-fordert-K-nig-Albert-auf-zu-konvertieren

Muslime in London auf Scharia-Patrouille
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article112996346/Muslime-in-London-auf-Scharia-Patrouille.html

Londoner Polizei besorgt über „Scharia-Patrouillen“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59fa64e2181.0.html

Von Neu-Delhi nach Wien
http://www.sezession.de/35485/von-neu-delhi-nach-wien.html#more-35485

Kritik der Kritik der Islamkritik
http://www.sezession.de/35614/kritik-der-kritik-der-islamkritik.html

Bremen schließt Staatsvertrag mit Islamverbänden
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5faa8d9568d.0.html

Wien: In den Schulen wird nicht mehr Deutsch gesprochen
http://www.unzensuriert.at/content/0011348-Wien-den-Schulen-wird-nicht-mehr-Deutsch-gesprochen

Offenbach: Der Vorname Mohamed ist Aufsteiger des Jahres
http://www.extratipp.com/nachrichten/regionales/rhein-main/namen-mohamed-offenbach-2696026.html

Bundespolizei will Offenbacher Jugendliche mit Migrationshintergrund für sich begeistern
Mittlere Reife reicht aus
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/bundespolizei-offenbacher-jugendliche-migrationshintergrund-sich-begeistern-2701279.html

ICE-Strecken
Metalldiebe stören Bahnverkehr für mehrere Stunden
http://www.welt.de/regionales/frankfurt/article113196133/Metalldiebe-stoeren-Bahnverkehr-fuer-mehrere-Stunden.html

Mutmaßlicher Alexanderplatz-Schläger wird türkischer Staatsbürger
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5266118ea42.0.html

Kriminalität - Prozesse: Junge Deutsche versklavt: Zwei Jahre Haft für Bosnier
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1409531

(Brüder geholt…)
Taxifahrer brutal verprügelt
Ein Streit zwischen zwei Taxifahrern im Frankfurter Stadtteil eskaliert - und mündet in einer brutalen Tat mit einem Schlagring als Waffe.
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/taxifahrer-brutal-verpruegelt_rmn01.c.10430998.de.html

Die Polizei sucht nach Männern, die in Neukölln einen 19-Jährigen und seine Begleiter angegriffen haben sollen.
http://www.bz-berlin.de/tatorte/pruegelten-sie-brutal-auf-einen-19-jaehrigen-ein-article1627565.html

(Mal wieder Bewährung)
Dietzenbacher Afghanen schienen integriert
Bewährung für zwei Schläger
http://www.op-online.de/nachrichten/dietzenbach/bewaehrung-schlaeger-dietzenbach-2703146.html

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Die Rache der Architekten
Berlin: »Experten« wollen die Umgebung des neu erbauten Schlosses zubetonieren
http://www.preussische-allgemeine.de/nachrichten/artikel/die-rache-der-architekten.html

(„Antifaschistische Baumoderne“)
Umbau der NS-Ordensburg Vogelsang: "Historische Spuren brechen"
http://www1.wdr.de/themen/kultur/nsordensburgvogelsang100.html

Das schönste Kaufhaus Deutschlands muss gerettet werden!
http://www.kaufhaus-goerlitz.de/

Freiburg
Heiligendarstellung soll aufs Martinstor – Widerstand formiert sich
http://www.badische-zeitung.de/heiligendarstellung-soll-aufs-martinstor-widerstand-formiert-sich

(In Stuttgart ist nichts mehr heilig. Eine Stadt die vollends dem Mammon verfallen ist.)
Gerberviertel in Stuttgart Der Auferstehungskirche droht der Abriss
http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.gerberviertel-in-stuttgart-der-auferstehungskirche-droht-der-abriss.c70720e4-0461-408f-b90f-725df587da28.html

Wie Duisburg nach den Bombenangriffen der Royal Air Force (RAF) aussah
http://www.derwesten.de/staedte/duisburg/wie-duisburg-nach-den-bombenangriffen-der-royal-air-force-raf-aussah-id6647346.html

(Zitat: Die Antwort, die die Architekten damals nur drei, sieben, acht, neun Jahre nach dem Wahn, dem Weltbrand, dem Judenmord gaben, war atemberaubend: Die Moderne ist die Rettung. Wir wollen ein Land, sagen ihre Bauten, das nicht in der Vergangenheit oder der Zukunft nach Heil sucht, sondern erkennt, dass Freiheit und Gerechtigkeit nur in der Gegenwart zu haben sind…)
Eine Kolumne von Georg Diez
Deutschland entledigt sich seiner Nachkriegsmoderne - im Furor gegen eine Architektur, die eine andere, fortschrittliche Republik entwarf. Die Gedankengebäude des Jubilars Ernst Nolte dagegen machen klar, wie gefangen die alte BRD in Angst und Aggression war.
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/ernst-nolte-und-die-nachkriegsmoderne-ein-debattenbeitrag-a-877027.html

Wie die Energiewende unsere Heimat verändert
Windräder in Naturparks, Dämmplatten auf Fachwerkhäusern
http://www.br.de/fernsehen/das-erste/sendungen/report-muenchen/videos-und-manuskripte/wie-die-energiewende-unsere-heimat-veraendert102.html

Wärmedämmung
Deutschland im Dämmwahn
http://www.wiwo.de/finanzen/immobilien/waermedaemmung-deutschland-im-daemmwahn/7688474.html

Schimmel-Dämmplatten können krank machen
http://m.welt.de/article.do?id=finanzen%252Fimmobilien%252Farticle13499987%252FSchimmel-Daemmplatten-koennen-krank-machen

Deutsche Sprache, deutsches Bier
http://www.sezession.de/35482/deutsche-sprache-deutsches-bier.html#more-35482

Sprachpflege tut not
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56675e598c0.0.html

Großfamilie 2.0
Der Trendforscher Eike Wenzel über die Zukunft
http://www.heise.de/tp/artikel/38/38083/1.html

(Antisexismus nun auch in Brasilien)
Polizist in Rio ärgert sich auf Twitter über Kolleginnen: Job weg
http://www.berliner-zeitung.de/newsticker/polizist-in-rio-aergert-sich-auf-twitter-ueber-kolleginnen--job-weg,10917074,21532020.html

Politisch korrekte Kinderbuchklassiker
„Die kleine Hexe“ kommt ohne „Neger“ aus
http://www.focus.de/kultur/buecher/politisch-korrekte-kinderbuchklassiker-die-kleine-hexe-kommt-ohne-neger-aus_aid_892351.html

Verlag verteidigt Überarbeitung von Preußlers „Kleiner Hexe“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59152715403.0.html

Auch „Hexe“ ist diskriminierend
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5637cba0c64.0.html

Die kleine Hexe und die Negerlein
Kinderbuchklassiker im Visier der Sprachpolizei
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/kommentar/1976381/

Korrekt statt kunterbunt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54cdc836ca1.0.html

Kinderliteratur – ohne Worte
http://www.sezession.de/35955/kinderliteratur-ohne-worte.html/2

Nicht mehr der Neger sein wollen
http://www.sezession.de/36170/nicht-mehr-der-neger-sein-wollen.html

"Django Unchained"
Angeblicher Rassismus: Ebay lässt von Django-Puppen ab
http://www.tagesspiegel.de/weltspiegel/django-unchained-angeblicher-rassismus-ebay-laesst-von-django-puppen-ab/7690502.html

Django Unchained - Afroamerikaner boykottieren Actionfiguren
Rassismus-Debatte um Tarantinos "Django Unchained"
Sklavenhaltung fürs Regal
http://www.sueddeutsche.de/panorama/rassismus-debatte-um-tarantinos-django-unchained-sklavenhaltung-fuers-regal-1.1568672

(Bemerkenswerte linkssozialistische/trotzkistische Kritik am antiweißen Rassismus)
Quentin Tarantinos Django Unchained
http://www.wsws.org/de/articles/2013/jan2013/djan-j19.shtml

(Und hier will einer anti-schwarzen Rassismus in dem Film entdecken)
»Django Unchained«. Rassismus, Kontext & Geschichtsaufarbeitung
http://philippe-wampfler.com/2013/01/23/django-unchained-uber-rassismus-kontext-und-geschichtsaufarbeitung/

Anderen auf den Kopf sch... ist für die Grünen Kunst
http://www.unzensuriert.at/content/0011274-Anderen-auf-den-Kopf-sch-ist-f-r-die-Gr-nen-Kunst

Baselitz sieht schwarz
http://www.sezession.de/35848/baselitz-sieht-schwarz.html

Säureanschlag auf Ballettchef des Bolschoi Theaters
http://www.zeit.de/news/2013-01/18/tanz-saeureanschlag-auf-ballettchef-des-bolschoi-theaters-18143423

(Religionskritischer Artikel in aufklärerisch-agnostischer Tendenz)
Religionen Respekt? Wovor denn?
http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2012-09/religion-ideologie-respekt

Zwangsneurose Ironie
http://www.sezession.de/35760/zwangsneurose-ironie.html#more-35760

Vertreibung im Film: Schatten und Licht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58752530117.0.html

(Zitat Klaus-Jürgen Matz (Historiker):
"Eigentlich war Lincoln davon überzeugt, daß Schwarz und Weiß nicht miteinander leben können." Zwar habe Lincoln die Sklaverei als Institution stets abgelehnt. Multikulti aber habe er keineswegs angestrebt. Vielmehr habe er zunächst die weit verbreitete Idee favorisiert, die Schwarzen nach ihrer Befreiung in einer Kolonie in der Karibik anzusiedeln…)
Lincoln wollte Sklaven in die Karibik schicken
Obama legte seinen Amtseid auf die Bibel von Abraham Lincoln ab. Denn der 16. US-Präsident rettete die Union und befreite die Sklaven. Doch so klar ist das Bild nicht, kritisiert ein Historiker.
http://www.welt.de/geschichte/article113066027/Lincoln-wollte-Sklaven-in-die-Karibik-schicken.html

Berlins Zoo-Chef soll weibliche Angestellte diskriminiert haben
Frauen-Senatorin fordert Absetzung von Bernhard Blaszkiewitz
http://www.maerkischeallgemeine.de/cms/beitrag/12457232/62249/Frauen-Senatorin-fordert-Absetzung-von-Bernhard-Blaszkiewitz-Berlins.html

Berlins umstrittener Zoo-Chef
Das Alpha-Tierchen
http://www.pnn.de/brandenburg-berlin/716495/

Sexismus-Debatte
Prüder in Waffen
http://m.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/sexismus-debatte-prueder-in-waffen-12040794.html

Sexismus-Debatte
Dann mach doch die Bluse zu!
http://www.freiewelt.net/blog-4951/dann-mach-doch-die-bluse-zu!.html

(Fernsehen)
Wer will mit “meiner” Frau schlafen?
Christian Ulmen hat es getan – er hat endgültig den Hai übersprungen. Sein neues Format “Who wants to fuck my girlfriend” startet alsbald auf Tele 5.
http://stephanurbach.de/2013/01/wer-will-mit-meiner-frau-schlafen/

(Heino ärgert deutsche Pop-Sterne)
Danke, Heino!
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dacf81770d.0.html

Heinos "Rockerkrieg": Ein Skandal, der keiner ist
http://www.gmx.net/themen/unterhaltung/musik/28a5pzs-skandal#.A1000024

Bushido: Israel-Skandal auf Twitter
http://web.de/magazine/nachrichten/deutschland/17011046-bushido-israel-skandal-twitter.html

(ältere Satire)
GEZ
Deutschlands unheimlichste Behörde tritt aus dem Dunkel – und kommt eigentlich ganz sympathisch rüber
http://www.titanic-magazin.de/ruhm-und-ehre-der-gez.html

Mode gegen Spionage: Hier kommt der Drohnen-Schutzanzug
http://www.spiegel.de/politik/ausland/stealth-wear-modedesigner-adam-harvey-stellt-drohnen-schutzanzug-vor-a-877844.html

BBC Exklusiv: Isoliert. Das Einsamkeitsexperiment
http://www.spiegel.tv/filme/bbc-isoliert-einsamkeitsexperiment-total-isolation/

Dietmar Wischmeyer über Klaus Wowereit
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=aWL8fi-vgGA

Straßenumfrage zum Schaltjahr
http://www.youtube.com/watch?v=MG2m53rBf5U

dimanche, 03 février 2013

Opérations extérieures et opérations d'influence...

Opérations extérieures et opérations d'influence...

Ex: http://metapoinfos.hautetfot.com/

"Nous autres idéalistes, enfants des lumières et de la civilisation, pensons régulièrement que la guerre est morte. Las, cet espoir est aussi consubstantiel à l'homme que la guerre elle-même. Depuis que l'homme est homme, la guerre et lui forment un couple indissociable parce que les hommes sont volontés – volonté de vie et volonté de domination – et que la confrontation est dans la nature même de leurs rencontres." Général Vincent Desportes, La guerre probable (Economica, 2008)

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par le général Vincent Desportes à Bruno Racouchot pour l'excellente revue Communication & Influence, éditée par le cabinet COMES. Le général Desportes est l'auteur de nombreux essais consacrés à la stratégie comme Comprendre la guerre (Economica, 2000) ou La guerre probable (Economica, 2008). 

 

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Opérations extérieures et opérations d'influence: le décryptage du Général Vincent Desportes

Somalie, Centrafrique, Mali… à des titres divers, l'armée française intervient sur bien des fronts. Il ne s'agit plus seulement de frapper l'ennemi, il faut aussi gérer les conflits informationnels et anticiper les réactions, le tout en intégrant de multiples paramètres. Comment percevez-vous cette imbrication des hard et soft powers ?

Nous assistons indéniablement à un affrontement des perceptions du monde. Les terroristes cherchent à faire parler d'eux, à faire émerger leur perception du monde à travers des actions militaires frappant l'opinion, actions dont la finalité est d'abord d'ordre idéologique. Ils inscrivent leurs actions de terrain dans le champ de la guerre informationnelle. Ils font du hard power pour le transformer en soft power. Les opérations militaires qu'ils conduisent le sont en vue de buts d'ordre idéologique. Ils ne recherchent pas l'effet militaire immédiat. Ils agissent plutôt en termes d'influence, à mesurer ultérieurement. Dans cette configuration, il y a une interaction permanente entre le militaire stricto sensu et le jeu des idées qui va exercer une influence sur les opinions publiques. La guerre est alors vue comme un moyen de communication, qui a pour but de faire changer la perception que le monde extérieur peut avoir de celui qui intervient.

Notons que cela ne joue pas que pour les terroristes. La France intervient au Mali et elle a raison de le faire. En agissant ainsi, de manière claire et efficace, elle modifie la perception que le monde pouvait avoir d'elle, à savoir l'image d'une nation plutôt suiveuse des États-Unis, comme ce fut le cas en Afghanistan. En intervenant dans des délais très brefs et avec succès loin de ses bases, en bloquant les colonnes terroristes, en regagnant le terrain perdu par les soldats maliens, et surtout en ayant agi seule, elle ressurgit d'un coup sur la scène médiatico-politique comme un leader du monde occidental. Était-ce voulu au départ ? Je ne sais pas. Mais le résultat est là. La France retrouve sa place dans le jeu complexe des relations internationales à partir d'une action militaire somme toute assez limitée. En conséquence, si l'on veut avoir une influence sérieuse dans le monde, nous devons conserver suffisamment de forces militaires classiques relevant du hard power, pour pouvoir engager des actions de soft power. L'un ne va pas sans l'autre. Le pouvoir politique doit bien en prendre conscience.

 

Justement, à l'heure où s'achève la réflexion sur le futur Livre blanc, quid des armes du soft power dans le cadre de la Défense ? La France n'est-elle pas en retard dans ce domaine ? N'est-il pas grand temps, comme vous le suggériez dans La guerre probable, de commencer enfin à "penser autrement" ?

"Toute victoire, disait le général Beaufre, est d'abord d'ordre psychologique." Il ne faut jamais perdre de vue que la guerre, c'est avant tout l'opposition de deux volontés. En ce sens, l'influence s'impose bel et bien comme une arme. Une arme soft en apparence, mais redoutablement efficace, qui vise à modifier non seulement la perception, mais encore le paradigme de pensée de l'adversaire ou du moins de celui que l'on veut convaincre ou dissuader. Dans la palette qui lui est offerte, l'homme politique va ainsi utiliser des moyens plus ou moins durs (relevant donc de la sphère du hard power) ou au contraire plus ou moins "doux" (sphère du soft power) en fonction de la configuration au sein de laquelle il évolue et des défis auxquels il se trouve confronté.

Le problème de la pensée stratégique française est justement qu'elle éprouve des difficultés à être authentiquement stratégique et donc à avoir une vision globale des choses. Notre pays a du mal à construire son action en employant et en combinant différentes lignes d'opérations. L'une des failles de la pensée stratégique française est de n'être pas en continuité comme le percevait Clausewitz, mais une pensée en rupture. C'est-à-dire qu'au lieu de combiner simultanément les différents moyens qui s'offrent à nous, nous allons les employer successivement dans le temps, au cours de phases en rupture les unes avec les autres. On fait de la diplomatie, puis on a recours aux armes du hard power, puis on revient à nouveau au soft power. Cette succession de phases qui répondent chacune à des logiques propres n'est pas forcément le moyen idoine de répondre aux problèmes qui se posent à nous. Utiliser en même temps ces armes, en les combinant intelligemment, me paraîtrait souhaitable et plus efficace. Notre pays a malheureusement tendance à utiliser plus facilement la puissance matérielle que la volonté d'agir en douceur pour modifier ou faire évoluer la pensée – et donc le positionnement – de celui qui lui fait face.

Notre tradition historique explique sans doute pour une bonne part cette réticence à utiliser ces armes du soft power. Pour le dire plus crûment, nous nous méfions des manœuvres qui ne sont pas parfaitement visibles. L'héritage de l'esprit chevaleresque nous incite plutôt à vouloir aller droit au but. Nous sommes des praticiens de l'art direct et avons beaucoup de mal à nous retrouver à agir dans l'indirect, le transverse. À rebours par exemple des Britanniques, lesquels pratiquent à merveille ces stratégies indirectes, préférant commencer par influencer avant d'agir eux-mêmes. Prenons l'exemple de leur attitude face à Napoléon. Le plus souvent, au lieu de chercher l'affrontement direct, ils ont joué de toutes les gammes des ressources du soft power et engagé des stratégies indirectes. Ils ont cherché à fomenter des alliances, à faire en sorte que leurs alliés du moment, les Russes, les Prussiens, les Autrichiens, s'engagent directement contre les armées françaises. Ils ont su susciter des révoltes et des révolutions parmi les populations qui étaient confrontées à la présence ou à la menace française, comme ce fut le cas en Espagne. Le but étant à chaque fois de ne pas s'engager directement mais de faire intervenir les autres par de subtils jeux d'influence.

 

Cette logique demeure toujours d'actualité ?

Indéniablement. Même sur le plan strictement opérationnel, cette même logique perdure sur le terrain. Les travaux de l'historien militaire Sir Basil Henry Liddle Hart dans l'entre-deux guerres mondiales en matière de promotion des stratégies indirectes sont particulièrement édifiants. Liddle Hart prône le harcèlement des réseaux logistiques de l'adversaire, des frappes sur ses réseaux de ravitaillement, et dans le même temps recommande de contourner ses bastions plutôt que de l'attaquer de front.

En ce sens, nous avons un retard à combler. Comme les Américains, au plan militaire, nous préférons l'action directe. Nous avons la perpétuelle tentation de l'efficacité immédiate qui passe par le choc direct. Pour preuve nos combats héroïques mais difficiles d'août 1914. On fait fi du renseignement, on croit que l'on va créer la surprise, on préfère agir en fondant sur l'adversaire, en croyant benoîtement que la furia francese suffira à l'emporter. On sait ce qu'il advint… Le fait est que nous préférons le choc frontal aux jeux d'influence. Nous comprenons d'ailleurs mal les logiques et rouages des stratégies indirectes. Nous cherchons à attaquer la force plutôt que la faiblesse, ce qui est à l'exact opposé de ce que prône Sun Tzu. Comme on le sait, pour ce dernier, l'art de la guerre est de gagner en amenant l'ennemi à abandonner l'épreuve engagée, parfois même sans combat, en utilisant toutes les ressources du soft power, en jouant de la ruse, de l'influence, de l'espionnage, en étant agile, sur le terrain comme dans les têtes. En ce sens, on peut triompher en ayant recours subtilement aux armes de l'esprit, en optimisant les ressources liées à l'emploi du renseignement, en utilisant de façon pertinente les jeux d'influence sur les ressorts psychologiques de l'ennemi.

 

Jusqu'à ces dernières années, on hésitait à parler d'influence au sein des armées, principalement à cause des séquelles du conflit algérien. Les blocages mentaux sont encore très forts. Cependant, les interventions conduites par les Anglosaxons en Irak et en Afghanistan ont contribué à tourner la page. Nos armées doivent-elles, selon vous, se réapproprier ce concept et les outils qui en découlent ?

Dans les guerres de contre-insurrection que nous avons eues à conduire, nous avons compris que l'important était moins de détruire l'ennemi que de convaincre la population du bienfait de notre présence et de notre intervention. Ce sont effectivement les Américains, qui ont redécouvert la pensée française de la colonisation, de Lyautey et de Gallieni, qui privilégiaient la démarche d'influence à la démarche militaire stricto sensu. Notre problème dans les temps récents est effectivement lié aux douloureuses séquelles du conflit algérien, où nous avions cependant bien compris qu'il fallait retourner la majorité de la population pour stabiliser le pays et faire accepter la force française. Ce qui, dans les faits, fut réussi. Le discrédit jeté sur les armées et certaines méthodes ayant donné lieu à des excès, ont eu pour conséquence l'effacement des enjeux de la guerre psychologique et des démarches d'influence.

Avec l'Afghanistan, les choses ont évolué. Au début, nous considérions que l'aide aux populations civiles avait d'abord pour but de faire accepter la force. Ce fut peut-être un positionnement biaisé. Nous n'avions sans doute pas suffisamment intégré le fait que les opérations d'aide aux populations étaient primordiales, puisqu'il s'agissait d'opérations destinées à inciter les populations à adhérer à notre projet. Les Américains ont compris avant nous que les opérations d'influence étaient faites pour faire évoluer positivement la perception de leur action, en gagnant comme ils aimaient à le dire, les cœurs et les esprits de ces populations.

 

Dans Le piège américain, vous vous interrogez sur les raisons qui peuvent amener les États-Unis à perdre des guerres. Accorde-t-on une juste place aux opérations d'influence ? Comment voyez-vous chez nous l'évolution du smart power ?

Premier constat, la force est un argument de moins en moins utilisable, car de moins en moins recevable dans les opinions publiques. Si nous voulons faire triompher notre point de vue et imposer notre volonté, il faut s'y prendre différemment et utiliser d'autres moyens. Et d'abord s'efforcer de trouver le meilleur équilibre entre les outils qu'offre le soft power, avec une juste articulation entre les moyens diplomatiques ou d'influence, et les outils militaires. Ces derniers ne peuvent plus être employés comme ils l'étaient avant, l'avantage comparatif initial des armées relevant de l'ordre de la destruction.

Ce bouleversement amène naturellement les appareils d'État à explorer les voies plus douces présentées par les opérations d'influence, lesquelles sont bien sûr davantage recevables par les opinions publiques. Or, pour en revenir à votre question, la puissance militaire déployée par les Américains est par nature une puissance de destruction, donc de moins en moins utilisable dans le cadre évoqué ici. Sinon, comment expliquer que la première puissance mondiale, qui rassemble plus de la moitié des ressources militaires de la planète, n'ait pu venir à bout des Talibans ?

C'est bien la preuve que le seul recours à la force brute ne fonctionne pas. Les États doivent donc chercher dans d'autres voies que celle de la pure destruction, les moyens d'assurer la poursuite de leurs objectifs politiques. Même si nous devons garder à l'esprit que ce moyen militaire stricto sensu reste essentiel dans certaines configurations bien définies. Il ne s'agit pas de se priver de l'outil militaire, qui peut demeurer déterminant sous certaines conditions, mais qui n'est plus à même cependant de résoudre à lui seul l'ensemble des cas auxquels les États se trouvent confrontés.

 

Vous qui avez présidé aux destinées de l'École de guerre, quelle vision avez-vous de l'influence, des stratégies et des opérations d'influence ?

L'enseignement à l'École de guerre évolue. Même si nous nous efforçons de penser avant tout sur un mode stratégique, néanmoins, nous travaillons toujours sur les opérations relevant prioritairement du hard power.

Nous intégrons bien sûr les opérations relevant du soft power, mais elles ne sont pas prioritaires. L'élève à l'École de Guerre doit avant tout savoir planifier - ou du moins participer à des équipes de planification - dans le cadre de forces et d'opérations d'envergure. Il y a un certain nombre de savoir-faire techniques à acquérir, lesquels reposent davantage sur l'usage de la force que sur celui de l'influence. Pour les élèves, c'est là un métier nouveau à acquérir, complexe, très différent de ce qu'ils ont connu jusqu'alors, qui se trouve concentré sur l'emploi de la force militaire à l'état brut. Cependant, dans tous les exercices qui sont conduits, il y a une place pour les opérations d'influence. La difficulté est que l'on ne se situe pas là dans le concret, et que c'est délicat à représenter. Les résultats sont difficiles à évaluer, ils ne sont pas forcément quantifiables, ils peuvent aussi être subjectifs. Alors, peut-être d'ailleurs par facilité, on continue à faire ce que l'on sait bien faire, plutôt que de s'aventurer à faire ce qu'il faudrait réellement faire.

L'Armée de Terre n'a pas à définir une stratégie d'ensemble. Elle doit simplement donner une capacité opérationnelle, maximale à ses forces. Une Armée se situe au niveau technique et opérationnel. Le niveau stratégique se situe au niveau interarmées. Et c'est là que doit s'engager la réflexion à conduire en matière de soft power. Ces précisions étant apportées, il n'en demeure pas moins que – tout particulièrement au sein de l'Armée de Terre – il est nécessaire d'avoir recours à la doctrine qui porte sur les actions à conduire en direction des populations, puisque l'on veut influer sur la perception qu'elles ont de notre action. Reconnaissons pourtant que nous sommes moins avancés que les Américains en ce domaine. Un exemple: un général américain qui commandait la première division de cavalerie en Irak, m'a raconté comment, avant de partir, il avait envoyé tous ses officiers d'état-major à la mairie de Houston pour voir comment fonctionnait une ville. Car il savait bien qu'il allait acquérir le soutien de la population irakienne non pas en détruisant les infrastructures, mais au contraire en rétablissant au plus vite les circuits permettant d'assurer les besoins vitaux, comme les réseaux d'eau ou d'électricité. Il a donc travaillé en amont sur une opération d'influence, qu'il a su parfaitement intégrer à sa manœuvre globale. De la sorte, la manœuvre d'ordre strictement militaire ne venait qu'en appui de la démarche d'influence.

 

A-t-on agi de même en Afghanistan?

En Afghanistan, on a travaillé sur trois lignes d'opérations: sécurité, gouvernance, développement. On a compris que l'on ne pouvait pas travailler de manière séquentielle, (d'abord sécurité, puis gouvernance, puis développement), mais que l'on devait travailler en parallèle sur les trois registres, avec une interaction permanente permettant d'aboutir harmonieusement au résultat final. Si les lignes gouvernance et développement relèvent peu ou prou de la sphère de l'influence, il faut cependant reconnaître que le poids budgétaire de la ligne sécurité est de loin le plus important.

 

Pourquoi ?

Au niveau des exécutifs gouvernementaux, on considère que les opérations militaires sont du ressort du hard power. Or, l'action sur les autres lignes d'opération est au moins aussi importante que sur la ligne d'opération sécurité. De fait, au moins dans un premier temps, les militaires sont d'autant plus à même de conduire les opérations d'influence qu'ils sont les seuls à pouvoir agir dans le cadre extrêmement dangereux où ils sont projetés. Mais ils ont effectivement une propension à penser prioritairement les choses selon des critères sécuritaires. Autre point à prendre en considération, les États ont des budgets limités pour leurs opérations. Les opérations militaires coûtent cher. La tendance naturelle va donc être de rogner sur les autres lignes qui n'apparaissent pas – à tort sans doute – comme prioritaires. Concrètement, influence, développement, gouvernance se retrouvent ainsi être les parents pauvres des opérations extérieures.

 

N'y-a-t-il pas également un problème de formation?

Dans les armées, on est formé comme lieutenant, capitaine, commandant pour parvenir d'abord à l'efficacité technique immédiate. On est ainsi littéralement obsédé par cet aspect des choses et son corollaire, à savoir le très rapide retour sur investissement. On concentre ainsi nos ressources intellectuelles sur le meilleur rendement opérationnel des forces, en privilégiant le budget que l'on consent à une opération. N'oublions pas que nous évoluons aujourd'hui au sein de sociétés marchandes qui veulent des retours sur investissement quasiment immédiats. Nous sommes ainsi immergés dans le temps court, à la différence par exemple des sociétés asiatiques qui, elles, ont une perception radicalement différente du facteur temps. Elles savent qu'à long terme, il est infiniment moins onéreux de laisser le temps au temps, de laisser les transformations se faire progressivement, d'accompagner par l'influence ces transformations. La Chine se vit et se pense sur des millénaires, elle connaît la force des transformations silencieuses qui atteignent leur objectif par le biais de savantes et patientes manœuvres d'influence. Nous cherchons le rendement immédiat à coût fort. Ils visent le rendement à long terme et à faible coût.

 

En guise de conclusion, peut-il y avoir une communication d'influence militaire ?

C'est un peu la vocation du Centre interarmées des actions sur l'environnement, créé en juillet dernier de la fusion du Groupement interarmées actions civilo-militaires (GIACM) et du Groupement interarmées des opérations militaires d’influence (GI-OMI). Sur les théâtres où nous opérons, nous mettons naturellement en place des vecteurs destinés aux populations locales, visant à mieux faire comprendre notre action, à faire percevoir en douceur les raisons pour lesquelles nous agissons. En un mot, nous nous efforçons de jouer sur les perceptions et sur l'image. Mais ce jeu assez fin sur l'influence reste le parent pauvre de l'action militaire.

L'influence est tout en subtilité. On ne la perçoit pas comme on peut percevoir un tir d'artillerie ou une frappe aérienne. Même si nous sommes persuadés du bienfondé des opérations d'influence, nous ne parvenons pas à faire d'elles des priorités, donc à dégager suffisamment de budgets et de personnels à leur profit. En outre, les configurations actuelles privilégient plutôt les projections de puissance pour faire plier l'adversaire. Or, dans l'histoire et en prenant les choses sur le long terme, on constate que l'utilisation de la seule force pure ne marche pas dès lors qu'on examine les choses dans la durée. La projection de puissance ou l'action brutale sont capables de faire plier momentanément l'adversaire. Mais tant que l'on n'a pas changé les esprits, l'adversaire va revenir à la charge, quitte à contourner les obstacles. D'où l'importance capitale des opérations d'influence quand on embrasse une question dans son ensemble. Sur ces questions, je renvoie volontiers au remarquable ouvrage du général Sir Rupert Smith, L'utilité de la force, l'art de la guerre aujourd'hui (Economica, 2007). Pour lui, désormais, les opérations militaires doivent être considérées moins pour ce qu'elles produisent comme effets techniques que pour ce qu'elles produisent sur l'esprit de l'autre. C'est là une préoccupation relativement récente. Ainsi, les dommages collatéraux se révèlent contre-productifs et viennent miner le résultat militaire que l'on vise. Il nous faut bien plutôt réfléchir en termes d'effets à obtenir sur l'esprit de l'autre. C'est là que l'influence s'impose comme une démarche capitale, qu'il nous faut apprendre à maîtriser. Si l'on fait l'effort de mettre les choses en perspective, sur le long terme, on voit bien que toute action militaire, au fond, doit intégrer pleinement la dimension influence, jusqu'à être elle-même une action d'influence.     

Général Vincent Desportes, propos recueillis par Bruno Racouchot (Communication & Influence, janvier 2013)

Anatomie du durcissement russe

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Anatomie du durcissement russe

Ex: http://www.dedefensa.org/

Une nouvelle déclaration officielle russe confirme le blocage complet des relations stratégiques avec les USA, notamment sur la question fondamentale pour la Russie du réseau antimissile (BDM et BMDE). Cette déclaration est du plus modéré des dirigeants russes, le Premier ministre Medvedev, qui était interrogé sur CNN, lors de l’émission de Fareed Zakarias GPS. Russia Today a extrait de ces déclarations, ce 28 janvier 2013, celles qui concernent ce point de litige fondamental des deux pays qu’est la question des antimissiles.

«No ease in relations over missile defense, no flexibility arose. We stand at the same positions – the position of the United States is one, the position of the Russian Federation is, unfortunately, different. And the convergence of these positions is not happening… […] We clearly understand that if we do not have guarantees such as the pairing of our programs, that means that missile defense could also work against the Russian nuclear arsenal. What does this mean? This means that the parity, which we recorded with President Obama by signing the New START treaty (a very important and very helpful treaty, by the way: I think this is the achievement of the so-called reset), [the parity] is being cracked by that, because the missile defense – is a direct continuation of nuclear offensive capability, combat nuclear weapons…»

Ces déclarations n’apportent rien de nouveau mais elles fixent encore plus précisément la vigueur de la détérioration du climat entre les USA et la Russie, compte tenu encore une fois de la position habituelle de Medvedev. Malgré la modération de ton propre à Medvedev, qui n’oublie pas de saluer le nouveau traité START de limitation des armements, le constat du blocage complet et de la dangerosité de la situation pour la Russie est énoncé clairement. (L’on sait, comme on l’a déjà vu le 22 janvier 2013, que ce traité est lui-même en danger si la situation n’évolue pas, que les Russes n’hésiteront pas à en sortir pour pouvoir renforcer leur arsenal offensif face à la pression que va faire peser sur eux le réseau antimissile lorsqu’il sera mis en place en Europe en 2015.)

…Mais au lieu de la Russie et des USA, on devrait parler d’une façon plus générale de la détérioration du climat, de façon plus générale, entre la Russie et les pays du bloc BAO, c’est-à-dire également avec l’Europe. Cette détérioration porte d’ailleurs sur bien plus que la question des antimissiles (qui concerne elle-même également mais indirectement l’Europe, en raison du déploiement à venir des antimissiles en Europe, comme on le voit également dans le même texte référencé du 22 janvier 2013).

La situation générale est très singulière, notamment du côté des Européens et de l’UE, à un point où l’on ne devrait pas hésiter à la qualifier de schizophrénique. Alors que la situation spécifique des relations avec la Russie continue à se dégrader, essentiellement à cause du comportement des pays du bloc BAO d’une façon systématique vis-à-vis de la Russie, les milieux européens qui sont comptables de cette politique s’inquiètent parallèlement de plus en plus vivement de cette détérioration et de ses conséquences. Il existe un courant favorable à des tentatives qui seraient développées pour tenter d’améliorer ce climat, ou tenter au moins de freiner sa dégradation. Des contacts très informels devraient être ou sont d’ores et déjà lancés entre les deux partenaires et, pour ce qui nous concerne ici comme sources de nos appréciations, entre Européens et Russes, essentiellement sinon exclusivement à l’initiative des Européens. Le côté européens est dans une position un peu différente de celle du côté US ; il n’y a pas entre les Européens et la Russie un énorme point de blocage comme celui des antimissiles entre la Russie et les USA, mais bien ce constat d’une dégradation irrésistible des relations qui semble être la conséquence d’un climat évoluant dans ce sens, sans que rien ne puisse sembler être fait contre cela. Ce qui nous intéresse ici est donc moins la teneur concrètes de ces éventuels contacts, la situation circonstanciée de ces très mauvaises relations, etc., que l’état d’esprit des Russes tel qu’il a pu être mesuré et constaté au cours de ces constats.

On fera principalement deux remarques à partir des impressions recueillies de diverses sources.

• La première concerne la position des Russes en général (là aussi, hors de toute question spécifique, – on parle bien de l’état d’esprit et de la position politique générale). Il semble bien se confirmer que l’on arrive à une situation de blocage qui ne tient pas précisément à l’un ou l’autre dossier (bien que le blocage existe bien entendu dans l’un ou l’autre dossier), mais qui concerne l’attitude générale des Russes. Il semble qu’un seuil ait été franchi, qui est celui de la perte complète de confiance des Russes dans leurs “partenaires” du bloc BAO. D’une façon générale ressort la complète lassitude des Russes devant le comportement de leurs interlocuteurs du bloc BAO, qui fait que, dans toute rencontre, dans toute négociation, l’intervention de ces interlocuteurs des Russes est sempiternellement introduite par une leçon infligée aux Russes, de bonnes manières démocratiques, de bonne morale et de respect des divers droits (ceux de l’homme en priorité, certes), accompagnée du conseil à peine voilé de la nécessité pour la Russie d’abandonner un régime quasi-dictatorial pour un comportement civilisé. Les Russes considèrent ces interventions, non seulement comme infondées par rapport aux situations respectives des divers interlocuteurs (la situation de la démocratie aux USA, par exemple, étant considérée souvent du côté russe comme plus mauvaise et plus corrompue que cette situation en Russie, et avec nombre d’excellentes raisons), mais en plus comme des cas flagrant d’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain.

• Subsiste plus que jamais, et même grandit jusqu’à créer, pour les Russes eux-mêmes, un problème d’une dimension considérable, la question de l’incompréhension totale où ces mêmes Russes se trouvent de la politique des pays du bloc BAO, et spécifiquement de l’Europe dans ce cas, dans le chef de son élaboration, de son développement, etc. Les Russes se posent ces questions et les posent à leurs interlocuteurs : “Mais qui élabore ces politiques foncièrement et très durement antirusses, et qui violent tous les usages entre nations souveraines” ? “D’où viennent ces politiques”  ? “Quelles en sont les causes et les fondements” ? Etc. Peut-être devrait-on citer, comme amorce de réponse qui n’éclaircit rien sur le fond bien entendu mais au moins mesure l'ampleur du problème, cette remarque faite dans notre texte du 25 janvier 2013, qui donne un certain éclairage à la situation extraordinaire où se trouve le bloc BAO d’une façon générale. Cette remarque concerne la politique interventionniste dans le cadre du “printemps arabe” du bloc BAO, mais elle pourrait parfaitement s’intégrer comme explication des questions posées ici concernant la politique russe du bloc BAO : «Il n’étonnera que ceux qui veulent bien l’être, ou ceux qui ignorent comment faire autrement que penser comme ils pensent, d’apprendre que quelques personnalités du plus haut niveau, [du bloc BAO], y compris pour quelques très rares exemples dans la diplomatie française, conçoivent sans hésiter que les politique du bloc BAO ne sont pas humainement élaborées mais bien le fruit d’une dynamique machiniste dont personne ne peut saisir les modalités de fonctionnement, et donc que personne ne peut modifier ou arrêter.» (Cette situation extraordinaire est bien entendu résumée par nous par le simple fait qu’il n’existe plus de politique spécifique dans les pays du bloc BAO, mais simplement l’entraînement irrésistible de ce que nous nommons la “politique-Système, voulue par le Système.)

On sait que les Russes se doutent de quelque chose dans ce sens, depuis un certain temps. En son temps (le 4 août 2008), Rogozine avait déjà exprimé certaines hypothèses à cet égard, en observant que la politique occidentale (bloc BAO) était menée par un système (qu’il désignait comme “le technologisme”) plutôt que par délibération rationnelle et volonté affirmées d’atteindre un but spécifique ; et aussi Lavrov, le 6 juin 2011, lorsqu’il affirmait à des journalistes : «We think our Western partners understand that the events in Libya are taking an undesirable turn, but the decisions that have been taken are continuing by momentum…» Poutine lui-même a déjà exprimé à diverses reprises sa perplexité devant cette “politique” qui semble ne répondre à aucun processus rationnel malgré certaines apparences, – par exemple lorsqu’il observait que la politique du bloc BAO recherchait en Libye et en Syrie le “regime change” mais qu’elle s’avérait finalement “coûteuse, inefficace et largement imprévisible”, c’est-à-dire informe et répondant finalement à d’autres impulsions, manifestement mystérieuses (voir le 5 mars 2012) :

«“Under the guise of trying to prevent the spread of weapons of mass destruction they [the US] are attempting something else entirely and setting different goals – regime change,” news agencies quote Putin as saying. The Russian PM pointed out that US foreign policy, including that in the Middle East, was expensive, inefficient and largely unpredictable. Putin also added that, among other things, it may eventually disserve Israel. “They changed regimes in North Africa. What will they do next? In the end, Israel may find itself between the devil and the deep blue sea”" he said.»

Les Russes ont désormais bien compris cela : que la politique du bloc BAO n’est pas quelque chose de rationnel, qui puisse être compris, discutée, négociée, mais une sorte de phénomène qui semble échapper à ceux qui semblent la conduire. A côté de ce constat, il semble également évident que les Russes ont décidé qu’ils n’en subiraient plus sans broncher les conséquences qui sont pour eux des désagréments inacceptables, ni sans durcir eux-mêmes leur propre politique pour éviter ces désagréments. La question des relations entre le bloc BAO et la Russie est donc en train de s’installer dans une situation de type crisique très aigue, comme quelque chose qui ressemble à une crise endémique comptable d’une tension grandissante et soumise à toutes les possibilités d’explosion selon les circonstances.

vendredi, 01 février 2013

Plaidoyer pour une Europe puissance

Plaidoyer pour une Europe puissance

Il faut dissoudre l'OTAN


Contre-amiral François Jourdier
Ex: http://metamag.fr/
 
L’Alliance Atlantique et son bras armé l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, l’Otan, datent de la fin de la deuxième guerre mondiale. Elles avaient été créées pour assurer la sécurité de l’Occident devant la menace que constituait l’Union Soviétique. Depuis l’Union Soviétique a disparu, la Russie ne constitue pas une menace et devrait intégrer à terme l’Europe, même si elle ne fait pas partie de l’Union Européenne et pourtant l’Otan existe toujours.
 
 
L’Europe et la France ont elles intérêt à son maintien ? N’empêche-t-il pas la constitution d’une défense européenne digne de ce nom, et n’entraine-t-il pas l’Europe et la France dans des interventions extérieures où elles n’ont pas d’intérêt ?
 
L’Alliance Atlantique
 
Alliance défensive, l’Alliance Atlantique a été fondée par le traité de l’Atlantique Nord à Washington, le 4 avril 1949. Créée pour développer la capacité de résister à toute attaque armée, elle s’est également fixée une mission complémentaire de prévention et de gestion des crises qui peuvent porter atteinte à la sécurité européenne. Elle a théoriquement pour objectif de sauvegarder la liberté, l’héritage commun et une civilisation qui déclare se fonder sur les principes de la démocratie, de la liberté individuelle et de l’état de droit comme le stipule son préambule repris de la Charte des Nations-unies.
 
 
L’article 5 du traité sur la solidarité entre ses membres en cas d’agression, en est le point primordial. Le traité va finalement être l’élément qui soudera réellement le bloc occidental derrière les États-Unis, installant peu à peu une hégémonie américaine et une vassalisation de l’Europe. L’Alliance Atlantique rassemble vingt-huit nations raccordant l’Europe de l’Ouest à l’Europe de l’Est. Elle dispose d’une organisation militaire intégrée sous commandement américain.
 
 
Le Sommet du Cinquantenaire de l’Organisation qui s’est tenu à Washington du 23 au 25 avril 1999 a débattu, entre autres, de la transformation de l’Otan dans le nouveau contexte géopolitique de l’après-guerre froide, un débat centré en Europe sur la nature des relations entre l’Union et l’Alliance atlantique. La guerre du Kosovo menée alors, au même moment, a symbolisé le triomphe de la conception anglo-américaine : d’alliance défensive, l’Organisation tend à devenir l’instrument d’interventions offensives et l’Union européenne s’est placée sous sa tutelle.
 
L’organisation militaire intégrée.
 
L’alliance ayant pour but de protéger l’Europe d’une attaque du bloc soviétique, les européens furent heureux de bénéficier du parapluie américain. Ils l’ont instamment réclamé à l’origine. L’organisation militaire fut donc dominée par l’Amérique qui en exerça les principaux commandements.
 
Voulant secouer la tutelle américaine et garder l’indépendance de décision, le général de Gaulle décida de constituer une force nucléaire autonome et de quitter le commandement militaire intégré de l’Otan. Le siège de l’Otan quitta Paris pour Bruxelles en 1966 et toutes les infrastructures étrangères quittèrent la France. Celle-ci ne quitta pas pour autant l’Alliance Atlantique et des accords prévoyaient la réintégration des forces armées françaises en cas de conflit ouvert entre les deux blocs. Elle maintint des forces en République fédérale d’Allemagne (RFA). Déjà en 1962, au moment de la crise de Cuba, la France avait montré sa solidarité avec l’Alliance. De fait les forces françaises continuèrent à s’entrainer avec les forces de l’Otan et à s’aligner sur leurs normes, c’est à dire les normes américaines.
 
Après la chute du mur, à quoi sert l'OTAN ?
 
Après la chute du mur et la disparition de la menace soviétique, la France participa pour la première fois à une opération de l’Otan dans les Balkans. C’était le début d’une réorientation de l’Otan qui avait perdu son ennemi naturel. Les attentats du 11 septembre lui ont offert un nouveau rôle, la lutte contre le terrorisme. L’islamisme remplace ainsi le communisme comme principale menace du monde libre. En 2009, la France réintègre l’Otan.
 
L’OTAN ne sert pas les intérêts de la France et de l’Europe.
 
La chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, est la date symbolique de la fin de la guerre froide et marque la victoire sans combat de l’Alliance Atlantique sur l’Union Soviétique. La menace ayant disparu on aurait pu penser que l’Alliance, défensive, ou au moins son organisation militaire, allait disparaître. Il n’en a rien été, l’Europe n’ayant pas voulu ou pas pu constituer une défense crédible préféra rester sous le parapluie américain. Certains pays de l’Europe de l’Est, la Hongrie, la Pologne et la République Tchèque choisirent même de la rejoindre, voulant se protéger d’un éventuel retour de la menace russe.
 
D’une alliance défensive contre un ennemi défini, elle devint une alliance politique dont les objectifs furent peu à peu définis par les Etats-Unis qui assuraient, il est vrai, la plus grande part de la charge. Néanmoins, quand on récapitule les interventions militaires auxquelles l’Otan et ses alliés participèrent on peut se demander si elles servaient vraiment les intérêts de l’Europe et singulièrement de la France.
 
En 1990, si l’intervention était bien cautionnée par l’ONU, ce sont les Etats-Unis qui entrainèrent une coalition de 34 états dans la guerre contre l’Irak de Saddam Hussein pour la défense du Koweit. Le principal mobile de cette guerre était la défense des intérêts pétroliers et économiques des Etats-Unis. En 2003 la France refusera de suivre les Etats-Unis dans la guerre qui éliminera Saddam Hussein. Cette guerre durera jusqu’en décembre 2011 jusqu’au retrait du dernier soldat américain, laissant l’Irak dans le désordre et la violence.
 
Dans les Balkans cela commencera avec l’éclatement de la Yougoslavie. D’abord en Bosnie où en 1995, l’Otan intervient contre les milices Serbes au profit des Bosniaques et des Croates. En 1999, avec l’accord implicite des Nations unies, l’Otan attaque la Serbie pour la contraindre à évacuer la Kosovo où la majorité albanaise est en rébellion, les bombardements durent 70 jours et obligent les forces Serbes à quitter le Kosovo. Le Kosovo est maintenant indépendant, mais la situation n’est toujours pas stabilisée et l’Otan y maintient encore des troupes (KFOR).
 

Colin Powell et les armes de destrctions massives de Sadam Hussein !
 
La guerre d’Afghanistan débute en 2001 à la suite des attentats du 11 septembre, dans le but de capturer Oussama Ben Laden, elle est menée par une coalition réunie par l’Otan et à laquelle le France prend part, sous commandement américain. Peu à peu les buts de la guerre changent : on veut établir un gouvernement démocratique et chasser les taliban. La mort de Ben Laden en mai 2011 n’arrête donc pas les combats. Les Américains transfèrent peu à peu la responsabilité du conflit à l’armée afghane en annonçant leur retrait pour 2014. Il est peu probable que l’Afghanistan y gagne le calme et la démocratie.
 

Irak : les dommages collatéraux
 
L’intervention en Libye en 2011, se fit apparemment à l’initiative de la France et de la Grande Bretagne mais fut en fait une intervention de l’Otan : les Etats-Unis assurèrent le succès de l’opération par des frappes initiales détruisant la défense anti aérienne de la Libye et fournissant un soutien en renseignements, en transports aériens, en ravitaillement en vol. Sans les Etats-Unis, quoiqu’on pense par ailleurs du bien-fondé de cette intervention, elle n’aurait pas abouti dans les mêmes conditions. 
La question que l’on peut d’abord se poser, c’est de savoir si ces interventions voulues par les Américains et motivées par la défense de leurs intérêts surtout en Irak et en Afghanistan, ont été d’un quelconque bénéfice pour la France et même pour l’Europe. Elles ont en général abouti à la déstabilisation des zones de conflit et à la propagation d’un l’Islam radical.
 
 
L’intérêt des Etats-Unis se porte de plus en plus vers l’océan Indien et le Pacifique, faut-il les suivre ? En réalité la défense de l’Europe ne passe pas par-là, nous n’allons pas nous battre pour les Spratleys et les Paracels.
 
Remarquons de plus que là où il s’agit de défendre les intérêts de la France, actuellement au Mali, l’Otan ne nous est d’aucune aide. Dans l’océan Indien pour lutter contre la piraterie, l’Europe s’est organisée et a mis sur pied l’opération Atalante à laquelle participe neuf nations européennes, ce qui prouve que, quand on veut on peut.
 
L’OTAN nous impose les choix d’équipements.
 
L’Otan fonctionne aux normes américaines, ce qui revient à dire qu’elle s’aligne sur les méthodes de combat américaines ce qui est toujours couteux et pas forcément efficace.
 
On est étonné quand on a connu les méthodes de combat du temps de Bigeard de voir crapahuter des hommes chargés de quarante kilos d’équipement, ce qui oblige à les véhiculer sur des itinéraires obligés et accroit leur vulnérabilité. Mais surtout la conception et les performances de nos matériels sont peu ou prou alignées sur les matériels américains.
 

L'armée de l'air espagnole : des avions US
 
Prenons un exemple évident, le Rafale, un avion dit polyvalent supposé bon pour toutes missions. Il s’agit en fait d’un intercepteur bi-sonique adapté à l’assaut et à l’appui au sol. C’est un excellent avion mais fort cher. Pour quelles missions avons-nous besoin d’un intercepteur bi-sonique ? Sommes-nous menacés par des avions de son niveau ? Il ne semble pas et pour faire la police de l’espace aérien français ou même européen, le Mirage 2000 n’était-il pas bien suffisant. D’ailleurs les Suisses sont sur le point de lui préférer le Gripen suédois, mono-réacteur moins performant mais moins cher.
 
Le Rafale est adapté à l’assaut et à l’appui au sol mais pour ces missions, il n’est nul besoin, bien au contraire, d’un avion bi-sonique si cher qu’on n’ose pas le risquer à basse altitude. Il aurait fallu développer un avion rustique, d’une grande autonomie et capable de grande capacité d’emport en armes, en quelque sorte un successeur de l’A-10 Thunderboldt II américain. Le Rafale de Dassault se trouve de plus confronté à l’Eurofighter Typhoon construit par un consortium européen. Les deux avions européens sont en concurrence, à ce jour Dassault n’a vendu aucun appareil hors de France, le Typhoon étant retenu par l’Autriche et l’Arabie Saoudite.
 
On constate de plus que la tendance mondiale, y compris en Europe, est d’acheter, pour des raisons souvent politiques, le matériel américain, en l’occurrence le F-35 encore en développement et dont le prix ne cesse d’augmenter. Parmi les acheteurs du F-35 on trouve même des pays européens développant le Typhoon.
 
Il est donc inutile de vouloir concurrencer un matériel américain fabriqué à des milliers d’exemplaires et qui devient la norme. Mieux vaudrait concevoir à l’échelle de l’Europe des matériels correspondant à nos besoins réels sans chercher à s’aligner sur les Etats Unis. Ajoutons que le Rafale, excellent avion qu’on n’arrive pas à vendre, est une lourde charge dans le budget des armées.

Organiser la défense européenne.
 
Tant qu’il n’y aura pas d’union politique, totale ou partielle, l’organisation d’une défense européenne intégrée n’est pas envisageable. Si l’Otan est dissous il faudra cependant organiser au moindre coût la défense des différentes nations et faire ensemble ce qui peut l’être, en ne comptant plus sur le soutien américain.
 
Chars Leclerc : en vente bientôt sur e-bay ?
 
Certaines tâches communes peuvent être assumées dès maintenant par l ‘ensemble de l’Union si elles ne dépendent pas de choix politiques, pensons en particulier à la police de l’espace aérien européen qui devrait être organisée globalement sans tenir compte des frontières en regroupant les moyens actuellement dispersés. Cette défense serait centralisée aussi bien pour la surveillance et la police du ciel européen que la gestion des moyens qui lui sont affectés, installations de détection, avions. Déjà la police du ciel des Etats Baltes est assurée par les autres pays.
 
Il pourrait en être de même pour la surveillance des frontières maritimes où les marines de l’Union seraient compétentes dans l’ensemble des eaux territoriales. Cela nécessiterait évidemment une unification des procédures et une compatibilité des moyens de détection et de transmissions. L’opération Atalante qui regroupe un certain nombre de bateaux de l’Union pour la lutte contre la piraterie montre que, nécessité faisant loi, les moyens de plusieurs pays européens peuvent être mis en commun efficacement.
 
Airbus A400M
 
L’Europe constitue un marché important pour l’industrie de l’armement. Des exemples comme la concurrence actuelle sur le marché de l’avion multi-rôle qui finalement profite à l’industrie américaine ne devraient pas être. Cela nécessiterait la constitution d’une véritable Agence Européenne de l’Armement capable de définir les spécifications des matériels adaptés aux besoins des armées européennes, de faire des appels d’offre et de passer des marchés. Bien entendu il faudrait qu’elle se dégage de l’influence américaine et choisisse les matériels les mieux adaptés à nos besoins dans une perspective d’efficacité mais aussi d’économie. L’échec de la fusion EADS-BAE, ne va pas dans ce sens.
 
La mise en commun pourrait s’étendre à de nombreux domaines : le transport aérien avec des appareils standardisés, gérés et entretenus en commun même si chacun reste la propriété d’un seul Etat, avec les procédures de location ou de compensations nécessaires, le ravitaillement en vol, les avions de patrouille maritime ou de guet aérien, la guerre des mines.
 
Les satellites de transmission et de surveillance seraient bien entendu mutualisés, chacun ayant accès à leurs moyens selon des procédures à définir. Mais la mise en commun pourrait être étendue à d’autres domaines : achat de munitions et de combustibles et gestion des stocks, formation, entrainement, y compris pour l’utilisation des camps d’entrainement, des simulateurs, des champs de tir et des centres d’essais.
 
Cela nécessiterait bien entendu la mise en place de structures qu’il faudrait définir les plus légères possibles et l’existence d’un état-major opérationnel commun permanent capable de gérer des interventions impliquant plusieurs pays. La dissolution de l’Otan et de ses structures surabondantes permettrait de récupérer, et au-delà, le personnel nécessaire. Ainsi, petit à petit, les militaires des différents pays de l’Union apprendraient à travailler ensemble sans la tutelle américaine.

Les Etats-Unis se désengagent de l’Europe.
 
Comme le dit le général Jean Cot dans le numéro de mai de la RDN "Il est scandaleux que les gouvernements des vingt-sept pays européens et les plus grands dont le nôtre, puissent s’en remettre pour leur défense, au travers de l’Otan, à une puissance extérieure", d’autant que les Etats-Unis sont en train de réorienter leur défense vers l’Asie et le Pacifique, l’Europe n’étant absolument plus prioritaire.
 
L’Otan nous a déjà entrainés dans des interventions où nous n’avions rien à gagner comme la Serbie, l’Irak et encore l’Afghanistan. Quand nous avons jugé bon d’intervenir en Libye nous n’avons pu le faire qu’avec l’aide des Etats Unis. Pour la Syrie même avec l’Otan, nous serions bien incapables d’y agir. Quant au Mali, où nous avons des intérêts à défendre contre la conquête du Nord-Mali par des islamistes radicaux, nous en sommes à rechercher le soutien de pays européens, d’ailleurs pas intéressés, les Américains et l’Otan ne nous suivront pas.
 
Nous avons donc perdu toute indépendance de décision.
 
Pourquoi donc rester dans l’Otan, nous risquons d’être entrainés dans des conflits, où nous et les Européens n’avons rien à gagner notamment en Iran et peut être plus tard en Asie. Irons-nous nous battre pour les archipels de la mer de Chine sous lesquels il y a peut-être du pétrole alors que nous sommes incapables d’assurer la garde de nos Zones économiques exclusives ? Veut-on vraiment financer le bouclier antimissile américain, alors que nous finançons déjà notre dissuasion ?
 

La place de la Russie est maintenant dans le concert européen
 
La dissolution de l’Otan mettrait l’Europe devant ses responsabilités, la nécessité de constituer une défense crédible, avec un niveau plus ou moins grand d’intégration.
 
Il faut commencer par mettre en commun tout ce que l’on peut sans perdre son autonomie de décision puis, peut-être, aller vers des regroupements industriels ou nationaux. Mais tant que l’Otan existera, rien ne se passera et l’Europe restera une vassale des Etats Unis.
 
Dernier argument géopolitique, la Russie considère l’Otan comme une menace, sa dissolution permettrait un rapprochement avec ce pays dont la place est maintenant dans le concert européen tant nous avons d’intérêts, économiques et politiques communs.
 
Article publié dans la Revue Défense nationale, le 2 novembre 2012)

Europe : Les jeunes générations sont-elles perdues ?

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Europe : Les jeunes générations sont-elles perdues ?

 

A chaque crise sérieuse, on se lamente sur le sort des jeunes qui ne trouvent pas de travail et que l’on qualifie de “génération perdue”. Mais de telles générations, il y en a eu d’autres dans l’histoire et à chaque fois, elles s’en sont sorties, écrit , un chroniqueur polonais.

Ils devaient être notre espérance, mais ils sont devenus un fardeau. Plus de 400.000 jeunes Polonais sont sans emploi. Et peu en parlent autrement que sous le terme de “génération perdue”. Le fléau concerne l’ensemble du continent européen, mais demeure particulièrement grave dans le Sud.

Selon les données d’Eurostat, publiées en octobre, le taux de chômage des moins de 25 ans atteint 27,8 % en Pologne, contre 55,9% en Espagne, 57% en Grèce et 36,5% en Italie. Même dans un pays aussi riche que la France, un jeune sur quatre est sans emploi.

Des statistiques biaisées

De telles statistiques impressionnent, mais elles prêtent aussi à confusion. Elles ne prennent en compte que ceux qui travaillent ou ne travaillent pas, laissant ainsi de côté tous ceux qui étudient, font des stages professionnels, voyagent, ou ne travaillent pas par choix. De ce point de vue, le concept NEET, mis en place par l’Organisation mondiale du travail, paraît mieux adapté pour mesurer le phénomène du chômage de jeunes.

Quand on quantifie les personnes qui ne travaillent pas, n’étudient pas et ne sont pas en formation (No Employment, Education, Training – NEET), il s’avère qu’elles représentent 15,5 % des Polonais âgés de 15 à 29 ans. Bien sûr, c’est toujours trop (une augmentation de 22 % depuis le début de la crise), mais ce n’est plus qu’une personne sur six, et non plus une sur deux, qui se retrouve réellement “sans perspectives”.

Comment parler d’une génération perdue, quand cinq jeunes sur six suivent un parcours sensé ? Ce n’est guère différent dans le reste de l’Europe. Le taux de NEET est de 23 % en Grèce et de 21% en Espagne. Et dans des pays comme les Pays-Bas et l’Autriche, il tombe à 5-8 % seulement.

Jeunes, sans emploi mais pas sans avenir

Paradoxalement, une telle proportion de jeunes parmi les chômeurs peut être source d’espoir. L’exemple de l’Espagne est très éloquent à cet égard. L’explosion du chômage dans ce pays résulte moins de la récession que de la réforme du marché du travail menée par le Premier ministre Mariano Rajoy.

“Grâce aux mesures mises en oeuvre, les employeurs peuvent licencier bien plus facilement, mais quand la conjecture est plus favorable, ils n’hésiteront pas à réemployer”, estime Jorge Nunez du CEPS (Centre for European Polcy Studies) à Bruxelles. Avant les réformes de Rajoy, les sociétés espagnoles devaient négocier les changements dans les contrats de travail avec les syndicats de branche, et non au niveau des entreprises.

En dépit de cette réglementation stricte, héritée de l’époque de Franco, une fois la prospérité retrouvée, les entrepreneurs espagnols ont repris systématiquement le risque de recruter de nouveaux employés. Après l’adhésion à l’UE en 1986, le taux de chômage chez les jeunes a été divisé par deux en trois ans, en tombant à 18 %. Les jeunes Espagnols sortiront-ils cette fois la tête de l’eau aussi rapidement ?

Zsolt Darvas, de l’Institut Bruegel, à Bruxelles, explique : “Une chose est sûre, il s’agit de la génération la mieux formée dans l’histoire de ce pays. Grâce aux réformes de Monsieur Rajoy, l’économie espagnole a rapidement gagné en compétitivité : le commerce extérieur du pays enregistrait, il y a encore 5 ans, un déficit de 11 % du PIB. Depuis, il connaît un excédent commercial équivalant à 2 % du PIB”.

Un choc salutaire

La Pologne est dans une situation comparable. Notre pays a déjà connu deux vagues de “ générations perdues” en 1992/1993 et 2002/2003, et en vit une troisième à l’heure qu’il est. Même en s’appuyant sur les statistiques pessimistes du GUS (Office centrale de statistiques), on s’aperçoit que le chômage touche aujourd’hui deux fois moins de jeunes Polonais de moins de 25 ans qu’en 1995. Le niveau de formation est un autre atout de l’actuelle “génération perdue”. La Pologne a aujourd’hui cinq fois plus d’étudiants qu’en 1990, et le pourcentage d’actifs diplômés de l’enseignement supérieur est aujourd’hui 2,5 fois supérieur.

Les périodes de crise ont toujours été pour la Pologne un temps de restructuration profonde de son économie. Depuis 2008, la productivité de notre travail a augmenté de 20%. Le développement d’industries et de services innovants, telles que l’électronique de pointe, les recherches moléculaires ou la production de composants automobiles de haute qualité, attirent les grandes entreprises qui délocalisent leur production du Sud vers l’Est de l’Europe, et notamment la Pologne.

On pourrait dire qu’un taux de chômage élevé est en quelque sorte le prix à payer pour améliorer la compétitivité polonaise, gage d’une supériorité durable sur ses rivaux dans les années à venir. En attendant, selon les données d’Eurostat, notre productivité – plus de deux fois inférieure à celle de l’Allemagne – n’a atteint l’année dernière que 57 % de la moyenne européenne.

Le modèle allemand

L’Allemagne reste clairement un exemple de l’impact efficace des réformes du marché de travail sur l’amélioration des perspectives d’emploi des jeunes. Le chômage y est à son plus bas niveau depuis la réunification du pays : non seulement le chômage des jeunes (12 %), mais également celui de l’ensemble de la population (5,4 %), et l’on se dirige progressivement vers le plein emploi. Pourtant, il y a dix ans, avant les réformes de Gerhard Schröder, l’Allemagne était considérée comme “l’homme malade de l’Europe” en termes de marché du travail.

“Nous devrions tout d’abord nous inspirer du système de formation professionnelle allemande. Les perspectives des jeunes dépendent en partie d’eux-mêmes et de leur capacité à adapter leurs projets à la réalité du marché”, explique Katinka Barysch du Center for European Reform, basé à Londres.

De nombreux signes laissent espérer aux jeunes Polonais et Européens que le pire est derrière eux. Même si l’année 2012 s’est achevée dans le marasme économique, l’UE a évité le pire : la désintégration de la zone euro et l’effondrement de l’Union. Aussi peu croyable que cela semble aujourd’hui, dans deux ou trois ans, ce sont bien de jeunes actifs extrêmement compétents qui pourront dicter leurs conditions d’emploi aux employeurs, et non l’inverse.

Press Europ

Esempio Islanda

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Esempio Islanda

Reykjavik vince la sua battaglia legale. La Corte europea per il libero scambio dà ragione al popolo islandese che non dovrà rimborsare in pieno i clienti britannici e olandesi per il fallimento del fondo Icesave

Andrea Perrone

armoiries_ISLANDE (2).gifLa Corte europea dà ragione al popolo islandese. L’Islanda dovrà rimborsare solo l’importo minimo previsto per legge pari a 20mila euro a tutti quei risparmiatori britannici e olandesi che avevano investito nella banca online Icesave e che era ignobilmente fallita nel 2009. La Corte Ue del libero scambio ha inoltre respinto il ricorso dei governi di Gran Bretagna e Olanda – che chiedevano al governo di Reykjavik la cifra stratosferica di 2 miliardi di euro – contro i rimborsi minimi concessi ai correntisti di Icesave.


Il confronto con Londra e Amsterdam risale al 2009 quando l’Islanda, dopo il crack del suo sistema finanziario, si era rifiutata di restituire i soldi ai 350mila utenti inglesi e olandesi della Icesave, il conto online della banca Landesbanki che aveva attirato 4,5 miliardi di euro di depositi grazie ai tassi d’interessi particolarmente elevati. Il rifiuto del popolo islandese è stato più volte motivato grazie ad un paio di referendum che hanno sottolineato a larga maggioranza la volontà di rifiutare qualsiasi restituzione di danaro da parte degli islandesi perché non colpevoli del fallimento della banca. I veri responsabili sono stati infatti individuati e sono riconducibili a banchieri e politici che hanno speculato sulla banca e fatto finta di nulla pur sapendo che stava per fallire. Per questo il popolo islandese costituito in maggioranza da pescatori e allevatori si è detto assolutamente contrario a qualsiasi rimborso che avrebbe portato l’isola ad una crisi economica irreversibile.


Le autorità bancarie britanniche e olandesi, dopo un primo serrato confronto con l’Islanda, avevano deciso di rimborsare al 100% i loro concittadini rimasti a bocca asciutta, riservandosi di rivalersi in sede legale su Reykjavik. Da parte sua l’Islanda, grazie alla ripresa della sua economia e al riassetto del suo sistema creditizio, ha provveduto a rimborsare la cifra di 20mila euro a testa prevista dagli accordi con l’Unione europea. E dopo una serie di minacce – da parte di Londra e Amsterdam – che preannunciavano già la loro opposizione all’ingresso nell’Ue dell’Islanda, qualora Reykjavik non avesse rimborsato i loro cittadini, Gran Bretagna e Paesi Bassi hanno deciso di fare ricorso alla Corte europea per il libero commercio, opponendosi alla decisione di rimborsare i propri cittadini e clienti Icesave per una quota minima, ma subendo una sonora sconfitta. La sentenza del tribunale Ue, nonostante tutto, ha fatto giustizia ad un Paese come l’Islanda che è uscita completamente risanata dal fallimento da 80 miliardi di euro delle sue banche Kaupthing, la Glitnir e la Landsbanki. Un default equivalente a più di dieci volte il Prodotto interno lordo dell’isola. L’ennesima vittoria per il piccolo Stato dell’Europa settentrionale che, dopo aver rimandato a casa i tecnocrati del Fondo monetario internazionale, pronti a concedere un prestito ad usura in cambio di duri sacrifici, è riuscita a far riprendere la sua economia, che nel 2013 dovrebbe crescere del 2,9%. Un bel successo per un Paese che conta poco più di 300mila abitanti e che nonostante questo ha avuto il coraggio di opporsi all’usura internazionale, alla Perfida Albione e all’Olanda. A fallire come aveva ricordato subito dopo la scoperta del crack finanziario l’attuale primo ministro di Reykjavik, Johanna Sigurdardottir è stato tutto il sistema fondato sul libero mercato. “Le banche private hanno fallito, il sistema di supervisione ha fallito, la politica ha fallito, l’amministrazione ha fallito, i media hanno fallito e l’ideologia di un mercato libero e non regolamentato ha fallito completamente”, aveva chiosato il premier. La risposta del popolo islandese è stata dunque un bell’esempio che dovrebbe essere seguito da tutti quei popoli che vittime dei Signori del denaro intendono affrancarsi dal loro iniquo dominio.


29 Gennaio 2013 12:00:00 - http://www.rinascita.eu/index.php?action=news&id=18761

jeudi, 31 janvier 2013

Entkommunifizierung - Das undurchführbare Projekt in Kroatien

Entkommunifizierung

Das undurchführbare Projekt in Kroatien

http://www.neue-ordnung.at/ 

Neue Ordnung (Graz), IV/2012

vonDr. Tomislav  Sunic

 Nach dem Ende des Kalten Krieges und der kommunistischen Gewaltherrschaft gab es ein weitverbreitetes Bedürfnis nach einer Entkommunifizierung des öffentlichen Lebens in großen Teilen der Bevölkerung Osteuropas. Bürger, die früher Opfer des Kommunismus in Osteuropa waren, verwenden das Wort ‚lustracija’ – eine lateinische Ableitung, die häufig falsch ins Englische als ‚lustration‘ [dt. Reinigung] übertragen wird, die allerdings nicht jene Konnotation einer politischen Säuberung hat wie in englischsprachigen Ländern. Im Kroatischen, Serbischen oder Tschechischen bezeichnet ‚lustracija’ den starken Wunsch und das Bedürfnis, die frühere kommunistische Obrigkeit – von deren Mitgliedern noch immer viele als öffentliche Angestellte, Diplomaten oder Korrespondenten aktiv sind – aus ihrer Position zu entfernen oder zur Rechenschaft zu ziehen.

su3758129066.pngZur Kennzeichnung der gegenwärtigen juristischen und politischen Debatte in Osteuropa lautet der beste Begriff ‚dekomunizacija‘ (Entkommunifizierung), da er in spezifischer Weise das erlittene Unrecht der früheren Opfer des Kommunismus benennt, wobei er gleichzeitig auf die immer noch präsenten kommunistischen Kader und ihre Mitläufer fokussiert. Verstehen läßt sich das Konzept der „lustracija“ bzw. Entkommunifizierung in Kroatien sehr leicht. Die rechtliche Umsetzung ist jedoch beinahe unlösbar. Warum ist das so?

Der Wunsch vieler kroatischer Opfer des Kommunismus nach der Absetzung ex-kommunistischer Bürokraten basiert teilweise auf den abscheulichen Entdeckungen zahlloser Massengräber kroatischer und deutscher anti-kommunistischer Soldaten und Zivilisten, die 1945 und später von den siegreichen jugoslawischen Kommunisten ermordert worden waren.

Die Befürworter der Entkommunifizierung in Kroatien zitieren oft die Europaratsresolution 1481 vom 3. Februar 2006, in der frühere kommunistische Verbrechen scharf verurteilt werden. Diese Resolution ist jedoch rechtlich nicht bindend, und ihre Annahme war weit entfernt von einer generellen Übereinstimmung (99 Abgeordnete stimmten dafür, 42 dagegen).

Es gab eine Menge inoffizieller Kritik in Bezug auf den Wortlaut der Resolution, besonders in Rußland, wobei jedoch auch in Westeuropa insbesondere von vielen linkslastigen Politikern und Journalisten ebenso scharfe Kritik geübt wurde.

 Die kroatische Identität: politische Schizophrenie

Die kleinen Nationen, die nach dem Ende des Kommunismus auf der Landkarte erschienen, fällt es schwer, sich ihrer eigenen Identität bewußt und sicher zu sein. Eine von diesen Nationen ist Kroatien. Noch vor jedem etwaigen Beitritt zu einer supranationalen Gemeinschaft, sowie zur stark herbeigesehnten EU oder NATO, ist es notwendig, daß das offizielle Kroatien seine Identität findet. Sollte es diese im Rahmen antifaschistischer oder antikommunistischer Grundsätze begründen?

In Kroatien deutet die gegenwärtige politische Debatte auf ein schizophrenes Land. Einerseits zementiert die kroatische Verfassung die antifaschistische Hinterlassenschaft des Landes – während gleichzeitig jede Erwähnung des antikommunistischen Erbes peinlich vermieden wird. Andererseits haben Kroatien und seine Politiker über die ganze Zeit seit der Wiedergeburt des Landes im Jahre 1990 lautstark die antikommunistischen Insignien und Abzeichen präsentiert und sogar Sprachfiguren verwendet, die dem Diskurs des früheren antikommunistischen, profaschistischen und pronazistischen Kroatien aus der Zeit des Zweiten Weltkrieges ähneln (Währung, Medaillen, einige archaische Ausdrücke usw.).

Sollte sich Kroatien dafür entscheiden, antikommunistische Klauseln in die Verfassung aufzunehmen, wie es viele Bürger nunmehr öffentlich befürworten, so wäre die gesamte politische Klasse Kroatiens mit internationaler Isolierung konfrontiert. Im heutigen neoliberalen, globalen System ist es äußerst erwünscht sich „antifaschistisch“ zu nennen, nicht aber „antikommunistisch“.

Es ist offensichtlich, daß die beharrlichsten Unterstützer des Antikommunismus in ganz Europa die Faschisten und profaschistischen Intellektuellen in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts waren. Trotz ihres hastig angenommenen neo-liberalen Standpunktes und ihrer proisraelischen und proamerikanischen Reden stehen die kroatischen Politiker unter genauer Beobachtung der EU und den wachsamen Augen diverser jüdischer Gruppierungen mit Basis in Amerika und Israel. Diese Gruppierungen werden es nie müde, die kroatische, herrschende Klasse davor zu warnen, in einen „rechten Nationalismus“ abzugleiten.

Das veranschaulicht die bemerkenswerte Tatsache – die häufig erwähnt wird – daß in den Augen der Eliten, welche die westliche Politik beherrschen, ein ethnischer Nationalismus zwar für Juden und viele weitere Menschengruppen legitim ist, nicht jedoch für Europäer.

Aus deren Sichtweise kommt sogar ein Ans-Licht-Bringen der Abscheulichkeiten des Kommunismus einer Verteidigung von Kroatiens faschistischer Vergangenheit nahe. Deshalb ist es nicht überraschend, daß die neue kroatische politische Klasse in diesen Fragen versucht, metaphorisch gesprochen päpstlicher zu sein als der Papst. Jedoch erschweren solche Einstellungen die Entkommunifizierung und führen lediglich zur weiteren Verharmlosung der von jugoslawischen Kommunisten verübten Verbrechen.

Eine ähnliche Geisteshaltung herrscht auch in Deutschland vor, wenngleich in weit massiverem und subtilerem Sinne. Weil der Nationalsozialismus zum ultimativen Symbol des Bösen wurde, glaubt sich Deutschland gezwungen, permanent seine demokratische Glaubwürdigkeit beweisen zu müssen, indem es alle etwaigen Zeichen eines Wiederauflebens des Faschismus attackiert.

Auf der heutigen internationalen Bühne wird zu den Verbrechen des Kommunismus wenig gesagt. Während des zweiten Weltkrieges waren die kommunistischen Partisanen in Osteuropa Hauptverbündete der Westalliierten im Krieg gegen den Nationalsozialismus und Faschismus. Beim postmodernen viktimologischen Geschacher verschiedener Ethnizitäten und Rassen würde allerdings jedwede Erwähnung kommunistischer Massenverbrechen in Osteuropa rein quantitativ die diesbezüglich führende der jüdischen Opfer Rolle in den Schatten stellen. Zudem würde es den quasi-religiösen Kult um das Wort „Antifaschismus“ zweifelhaft werden lassen. Das gilt besonders für Kroatien mit seinen starken Verbindungen zu Deutschland während des Zweiten Weltkrieges.

Darüber hinaus würde eine kritische Untersuchung des Kommunismus auch die überproportionale Anzahl jüdischer Intellektueller ans Licht bringen, die eine bedeutende Rolle bei der geistigen Legitimierung des Kommunismus spielten (siehe Johannes Rogalla von Bieberstein, „Jüdischer Bolschewismus.“ Mythos und Realität, 2003).

Politik: Die Kunst des Zufalls

Die antifaschistischen Säuberungen bzw. „Lustrationen“ haben nicht unter den siegreichen Sowjets begonnen, sondern wurden von den westlichen Alliierten noch vor dem offiziellen Ende des zweiten Weltkrieges in die Wege geleitet. Im Spätsommer 1944 fing die amerikanische provisorische Militärregierung in Frankreich an, unterstützt von der französischen kommunistischen résistance, drakonische Gesetze zu diktieren gegen Schriftsteller, Journalisten, Professoren und in der Öffentlichkeit bekannte Intellektuelle, die der Kollaboration mit dem besiegten pro-faschistischen Regime von Pétain-Laval verdächtigt wurden.

Ein Jahr später waren die ersten, die in Deutschland ins Fadenkreuz der amerikanischen Militärregierung gerieten – noch vor den Prozessen der nationalsozialistischen Würdenträger beim Nürnberger Tribunal – die Lehrer, Journalisten und Professoren, die verpflichtet waren, spezielle Fragebögen auszufüllen. Millionen von Menschen, insbesondere hochgebildete Deutsche, verloren ihren Arbeitsplatz – nur um zu Beginn des Kalten Krieges im Jahre 1948 schleunigst wieder eingesetzt zu werden (siehe Caspar von Schrenck-Notzing, Charakter-Wäsche, 1963).

sun_dub_2011.jpgWährend des Kalten Krieges waren die Amerikaner intelligent genug, das Wannseeinstitut des SD anzuzapfen, ein auf höchster Ebene angesiedeltes Spionagebüro, das mit der SS verbunden war. Das Institut wurde von dem jungen Rechtsanwalt Major General Walter Schellenberg (1910-1952) geführt. Während des Zweiten Weltkrieges nutzte Schellenberg die Fähigkeiten vieler hochqualifizierter europäischer Akademiker, deren Aufgabe es war, die kommunistische Mentalität zu analysieren. In späterer Zeit, nach dem Kriege, waren viele sich mit Sowjetologie und Kremlforschung befassende US-basierte Denkfabriken weitgehend nach dem Muster der nationalsozialistischen, deutschen Einrichtung Wannseeinstitut SD strukturiert.

Ähnliche Methoden der Durchführung von „Fragebögen“ und „Untersuchungen“ über frühere pro-faschistische Verdächtigte wurden von den siegreichen kommunistischen Autoritäten in Jugoslawien gegen Ende von 1945 angewandt, und das auf sehr viel repressiverem Niveau. Es resultierte in Massenhinrichtungen kroatischer Spitzenakademiker und Intellektueller, die der Kollaboration mit den Nationalsozialisten verdächtigt wurden. (Siehe Zoran Kantolic, Review of Croatian History, 2005, # 1).

Heute jedoch ziehen die Vereinigten Staaten und die Europäische Union den Umgang mit kommunistischen Apparatschiks vor, die sich in „liberale Beamte“ verwandelt haben und nun von den baltischen Staaten bis hin zum Balkan – darunter Kroatien – führende Stellen besetzen. Den Politikern in Washington und Brüssel fällt es leichter, mit früheren jugoslawischen Kommunisten zu kooperieren, als mit unberechenbaren serbischen und kroatischen Nationalisten, die sprichwörtlich nicht gut aufeinander zu sprechen sind.

Hypothetisch betrachtet kann man sagen, daß Amerika – wäre der Kalte Krieg 1989 in einen heißen Krieg zwischen den USA und der UdSSR umgeschlagen – alle verfügbaren antikommunistischen und nationalistischen Kräfte ausgenutzt hätte, um den Kommunismus zu besiegen. Wäre dies geschehen, so hätte alle früheren kroatischen Kommunisten und ihre Meßdiener in den Medien, den Universitäten und der höheren Bildung ein ähnliches Schicksal ereilt, wie die Mitglieder der Baath- Partei Saddam Husseins im Irak 2002: sie hätten entweder ihren Kopf oder ihren Arbeitsplatz verloren.

So hätte es nur eines Zufalles der Geschichte bedurft, und es wären die rechtsorientierten Intellektuellen und Akademiker an der Macht gewesen.

Die Phänomenologie zufälligen Geschehens und des Zufallsfaktors in der Geschichte wurde vom ersten kroatischen Präsidenten Franjo Tudjman in seinem Buch The Wasteland of Historical Reality (1989) beschrieben. Jedoch ist Tudjman aufgrund seiner revisionistischen Schriften in westlichen Regierungsstellen zur persona non grata geworden, und Kroatien ist in den Verdacht geraten, ein paläo-faschistisches und antisemitisches Land zu sein. In der Geschichtsbetrachtung wandelt sich ein Held oft zum Schurken.

 Die Psychologie des Homo iugoslavensis.

Es gibt heutzutage kaum einen kroatischen Nationalisten, der nicht wenigstens einen Cousin hat, der im Zweiten Weltkrieg mit den kommunistischen Partisanen kämpfte. Auf welche Weise sollte also der Prozeß der Entkommunifizierung initiiert werden, wenn das unausweichlich einen Effekt auf die Leben eben jener Menschen bedeutet, die mit diesem Prozeß der Entkommunifizierung beginnen müssten? Die Anzahl der Ex-Kommunisten in der sogenannten konservativen und nationalistischen Partei, der Christlich Demokratischen Partei (HDZ) oder der größten Regierungspartei, der sozialistischen SDP in Kroatien ist enorm.

Die in den höchsten Ämtern befindlichen Diplomaten in Kroatien sind ehemalige kommunistische Journalisten und Diplomaten. Auf den Gängen des kroatischen Außenministeriums kursiert der Spruch, daß „die moderne kroatische Diplomatie ein ideales Refugium für recycelte ehemalige kommunistische Journalisten, Spitzel und Verräter“ sei, oder-- um es poetischer auszudrücken--für „Auslandskorrespondenten“.

sunic-against_democracy_and_equality_the_european_new_right.jpgHeutzutage besteht trotz der scharfen antikommunistischen Rhetorik, die nirgendwo im Westen ihresgleichen hat, in Zagreb ein großer Teil der philosophischen Fakultät und auch der Politikwissenschaften (den Hauptzentren der öffentlichen Meinung) aus Männern und Frauen, deren Eltern eingefleischte Kommunisten waren. Auf welche Weise sollte dort aufgeräumt werden? Es ist recht leicht sie kenntlich zu machen, aber unmöglich hier eine ‚lustracija’ durchzuführen.

Ein beispielhafter Fall: Im Jahre 1984 wurden mein Vater, der frühere katholische Rechtsanwalt Mirko Sunic und meine Schwester, die Professorin Mirna Sunic, zu jeweils 4 Jahren bzw. 10 Monaten Gefängnis verurteilt, gemäß Artikel 133 der Strafgesetzgebung im kommunistischen Jugoslawien – einem Gesetz das „feindliche Propaganda“ unter Strafe stellte. Die Anklagen wurden von dem staatlichen kommunistischen Anwalt Ante Nobilo erhoben. Später wurde Mirko Sunic von Amnesty International und 15 amerikanischen Kongressabgeordneten als politischer Gefangener anerkannt und betreut. Zur gleichen Zeit erhielt ich, während ich in den Vereinigten Staaten lebte, dort politisches Asyl.

Gegenwärtig ist Nobilo ein angesehener  Berater der neuen linksgerichteten kroatischen Regierung, ebenso wie Budimir Loncar, der zu der Zeit, wo mein Vater und meine Schwester eingesperrt wurden, Bundessekretär des Außenministeriums im kommunistischen Jugoslawien war. Nobilo und Loncar spielen häufig die Gastgeber für ausländische NGOs und sind verantwortlich für die Beurteilung von Kroatiens Menschenrechtsbericht und die Toleranz gegenüber nicht-europäischen Immigranten.

Ähnliche Fälle können zu Tausenden aufgezählt werden, wenn nicht gar Hunderttausenden, wenn man die Zeitspanne kommunistischen Terrors von 1945 bis 1990 in Betracht zieht (siehe Mirko Sunic, Moji inkriminirani zapisi, [Meine inkriminierten Schriften], 1996).

Wenn man derselben Logik weiter folgen wollte, so sollte nicht vergessen werden, daß der antikommunistische und revisionistische Präsident, der frühere Franjo Tudjman höchstselbst die hohe Position eines kommunistischen Generals in Belgrad in den späten 1950ern innehatte – der Zeit der schlimmsten kommunistischen Unterdrückung. Wenn er nichts gewußt haben soll von den Massenmorden, die von den Kommunisten verübt wurden, von wem soll man es dann annehmen? Und wie soll man Tudjman dann beurteilen oder seine revisionistische Tätigkeit einschätzen?

Die Schuld „dem anderen“ zuzuschreiben ist ein typisches Merkmal totalitären Geistes. Es ist lebendig und agil im öffentlichen und geschäftlichen Leben im heutigen Kroatien, ebenso wie in der kroatischen Rechtsprechung. Das gleiche Muster tritt jedoch im gesamten post-kommunistischen Europa auf. Es gibt einen Ausdruck, der den Kommunismus in seiner gesamten Geschichte charakterisiert: „Nein, ich nicht! Der da ist schuldig! Der hat die Schuld! Nicht ich! Der da!“

Es wird oft vergessen, daß der Kommunismus nicht eine Abweichung von der Demokratie war, sondern die Demokratie zu ihrem Extrem gebracht – der „Terror aller gegen alle in allen Instanzen“ (terreur totale de tous contre tous à  tous les instants (Claude Polin, L’Esprit totalitaire, 1977). Die jugoslawischen Kommunisten hatten ihre schlimmsten Feinde nicht in der katholischen Kirche oder den immer sprichwörtlichen kroatischen Nationalisten, sondern inmitten ihrer eigenen Reihen und Kader. Man beachte das ewige gegenseitige Abschlachten innerhalb der Linken anfangend beim Spanischen Bürgerkrieg bis hin zu den unablässigen stalinistischen Säuberungen in der Sowjetunion.

Wer orchestrierte den Kriege von 1991?

Es gibt eine ernsthafte These vorzubringen. Wurde der Krieg von 1991 im ehemaligen Jugoslawien von früheren kommunistischen Kadern Kroatiens und Serbiens orchestriert? Wurde er ausgelöst durch die Fehde zwischen regionalen kommunistischen Geheimdienst-Offizieren? Wie erklärt man die Tatsache, daß sowohl der nationalistische Kroate Franjo Tudjman als auch sein serbischer Gegenspieler Slobodan Milosevic von einer enormen Anzahl früherer kommunistischer Geheimdienst-Offiziere umgeben waren – ganz zu schweigen davon, daß sie beide überzeugte Mitglieder der jugoslawischen, kommunistischen Partei gewesen waren? Wie wäre die Entwicklung im kommunistischen Ex-Jugoslawien verlaufen, wenn sowohl in Serbien als auch in Kroatien hochgebildete nicht-kommunistische Exil-Politiker an der Spitze des jugoslawischen Staates gestanden hätten? Dies ist eine gute Frage für Historiker, Soziologen und Futurologen.

Den größten Fehler begingen die im Exil befindlichen stark nationalistischen und antikommunistischen Kroaten. Genaugenommen machten sie einen tödlichen Fehler. Ihre enorme finanzielle und militärischen Hilfe für Kroatien – im Werte von Milliarden von Dollars – hätte verknüpft sein müssen mit der Entfernung der alten kommunistischen kroatischen Kader und der geschlossenen Rückkehr der Exilkroaten in ihr altes Heimatland. Dies hätte eine günstige soziologische Balance ergeben und auf bedeutende Weise die heutigen Spannungen zwischen kommunistisch erzogenen Kroaten und nationalistischen Kroaten verringert.

Da jedoch diese kroatischen Nationalisten nicht zurückkehrten, scheint jedwede mögliche Entkommunifizierung – oder ‘lustracija’, wie die Kroaten sie nennen – moralisch und logistisch undurchführbar, weil sie große Verwerfungen in der Bevölkerung erforderlich machen und unweigerlich zum Bürgerkrieg führen würde. Dennoch kann dieses sehr gewalttätige Szenario nicht ganz ausgeschlossen werden.

Dieses ganze Phänomen der sogenannten Säuberungen oder „lustration“ ist in der Geschichte nichts Neues. Nach dem Sturz Napoleons hatte der französische König Ludwig XVIII in der Ära der Restauration seine früheren Gegenspieler kooptiert, indem er den meisten napoleonischen Offizieren immer noch einen reduzierten Sold (demi soldes) ausbezahlte, denn er wußte, daß er andererseits in Frankreich mit Chaos und Terrorismus hätte rechnen müssen. Auf ähnliche Art hat der spanische Diktator Francisco Franco seinen früheren Gegnern, den besiegten spanischen Republikanern, klugerweise kleine Pensionen ausgezahlt.

Und dennoch hat das Phänomen der geschichtlichen Zufälle und Launen seine eigenen kosmischen Gesetze, die der menschlichen Analyse unzugänglich bleiben. Der rumänisch-französische Essayist Emile Cioran hat geschrieben, daß man mehr Wahrheit und Gerechtigkeit finde in der Alchemie des Mittelalters oder den Eingeweiden römischer Wildgänse als in dem Geschwafel von Demokratie, Gerechtigkeit, Glück und Wohlstand.

 Dr. Tomislav (Tom) Sunic ist US-kroatischer Schriftsteller, Übersetzer, Professor für Politwissenschaft und ehemaliger Diplomat. Er lebt zurzeit in Kroatien.    www.tomsunic.com

 

Se soumettre ou résister?

«Il n’y a aucune raison pour que la Suisse cède au chantage des Etats-Unis et de l’UE»

par Dieter Sprock

Cette année, il y aura en Suisse plusieurs sujets brûlants qui devront être discutés et soumis au verdict du peuple. Ce sont notamment les questions suivantes: «Quelle suite donner à nos relations avec l’UE?» et la votation sur l’«initiative pour la suppression de l’armée». Il en va de l’avenir du pays. Il est donc indispensable de se référer à la réalité existante dans l’UE, notamment en Allemagne, et à la situation politique générale, et non pas à la propagande.
Prétendre que l’UE est un «facteur de paix» relève de la propagande. L’UE n’est pas un facteur de paix et le fait scandaleux d’avoir reçu le Prix Nobel de la paix n’y change rien.1 Quelques jours seulement après la remise de ce prix, le président de la Commission européenne, Barroso, louait la production d’armes et de munitions comme le plus important facteur de croissance dans les Etats membres. C’est elle qui donne un élan à la créativité technique des hommes, qui représente le secteur exigeant les plus hautes qualités professionnelles et qui crée un grand nombre d’emplois …
Des pays de l’UE ont participé au démembrement de la Yougoslavie – principalement l’Allemagne –, se trouvent impliqués depuis onze ans dans une guerre insensée et destructrice en Afghanistan, ont participé en tant que «coalition des volontaires» à la guerre d’agression des Etats-Unis contre l’Irak, au mépris du droit international, et sont impliqués militairement en Libye, en Syrie et au Mali, cherchant à tout prix à «participer» à toutes les guerres de cette planète.

L’UE n’est pas non plus un facteur de paix à l’intérieur de l’Europe

L’UE n’est pas non plus un facteur de paix à l’intérieur de l’Europe. On n’a pas oublié l’agression contre l’Autriche, dont la population avait osé voter, librement et démocratiquement, pour un gouvernement qui ne convenait pas à la Commission européenne. Dans les quelques pays, où les populations avaient pu voter sur le Traité de Lisbonne, il fallut se soumettre à des votations répétées jusqu’à ce que le résultat soit conforme. Et maintenant, alors qu’un monde économique malhonnête s’effondre et qu’on assiste aux conséquences des tromperies, ce sont les pays qui en souffrent le plus qui sont mis sous pression.

L’UE, un satellite des Etats-Unis, l’OTAN étant son bras armé

Dans sa conception même, l’UE ne fut jamais un facteur de paix. Les Etats-Unis voulurent, après la Seconde Guerre mondiale, assurer leur prééminence en Europe. L’Europe devait servir de tête de pont aux Etats-Unis dans leur lutte pour la domination du monde face à l’Union soviétique et en même temps ouvrir le marché européen aux biens et aux intérêts financiers américains. A travers l’OTAN, on développa le potentiel militaire de l’Europe pour le mettre au service de l’hégémonie américaine.
Dans son livre «Le grand échiquier. L’Amérique et le reste du monde» Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité du président Carter et actuellement de l’administration Obama, n’en finit pas de prétendre que la «fonction» d’une Europe unie et supranationale est de servir de «tremplin» à l’extension de la puissance américaine dans le continent eurasiatique.2 Il explique que le vieux continent est pour les Etats-Unis d’une énorme importance géostratégique. Toute extension de l’espace européen permet automatiquement aussi d’élargir la sphère d’influence des Etats-Unis. Dans le cadre institutionnel de l’OTAN «les Etats-Unis collaborent avec les pays les plus dynamiques et les plus influents d’Europe. Ils participent ainsi avec eux aux décisions relevant des affaires intérieures de la région.» Il faut aussi prendre en compte que le système américain se déploie encore à un autre niveau, «constitué par un réseau mondial d’organismes spécialisés, en particulier les institutions financières ‹internationales›». Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale représentent, officiellement, des intérêts «globaux». En réalité, «l’Amérique y joue un rôle prépondérant», selon Brzezinski.3 On peut y ajouter d’autres organisations internationales, comme par exemple l’OCDE et l’OMS qui travaillent également sous domination américaine – l’OCDE pour la mise au pas de tout ce qui touche à l’enseignement, en ignorant les structures démocratiques des pays,4 et l’OMS pour la privatisation des structures de santé nationales et leur ouverture aux investisseurs mondialisés.
Sur cette base, il apparaît clairement que l’Union européenne, dont l’Allemagne, «avec le soutien des Etats-Unis» (Brzezinski), s’est placée à la tête, est un projet de la haute finance américaine, une pierre du nouvel ordre mondial prévu par les Etats-Unis, qui est très éloignée de toute réflexion pacifiste. Les pays qui ne se soumettent pas à la dictature mondiale du monde financier sont victimes de sanctions, voire de guerres, à l’instar de la Yougoslavie, de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Libye et de la Syrie.

Le Non sans appel de la Suisse à l’EEE

Dès que le peuple suisse avait dit non à l’EEE, le pays s’est trouvé en proie aux attaques; et elles se sont suivies les unes après les autres: à commencer par les accusations stupides des Etats-Unis concernant les comptes en déshérence dans les banques suisses (leur recherche a coûté plus cher que ce que cela a rapporté), le reproche infondé de coopération avec l’Allemagne de Hitler débouchant sur l’affirmation que la Suisse était coresponsable des crimes de guerre de l’Allemagne, en passant par l’attaque de l’Allemagne contre le secret bancaire (Peer Steinbrück!), les médias allemands s’en donnant à cœur joie contre la Suisse. Et pour terminer – une fois que les tromperies de la finance mondiale étaient découvertes – les accusations, qui tentent de rendre la Suisse responsable de l’échec de l’idéologie financière anglo-américaine.
Après ce tir de barrage, soutenu voire renforcé par les médias suisses, tout particulièrement la radio et la télévision, l’UE s’imagine pouvoir jouer face à la Suisse aux brigands de grand chemin. L’endettement des pays de l’Union européenne (y compris l’Allemagne) a pris une telle ampleur que seul un assainissement radical reste envisageable – et de reconnaître honnêtement qu’on est en faillite!

Digression historique

«Se soumettre ou résister» est le titre d’un livre publié par Alice Meyer, le sous-titre étant «La Suisse au temps du national-socialisme allemand.» Il fut réédité en 2010 avec une préface de Marthe Gosteli.5 Ce livre atteint une grande importance dans la discussion concernant la Suisse neutre dans le monde. Il s’appuie sur des témoins de l’époque et de nombreux dossiers et documents que le rapport Bergier avait tout simplement ignorés.
Lors de la prise de pouvoir par Hitler la situation de la Suisse neutre connut un changement dramatique. L’Allemagne nationale-socialiste ne représentait pas qu’une menace militaire pour la Suisse. Selon Alice Meyer «elle menaçait la Suisse, dès 1933, également politiquement et idéologiquement, du fait qu’elle agissait par la propagande, appelée ‹stratégie élargie›». Jusqu’au moment de l’effondrement de la France en 1940, il s’agissait de s’opposer à l’introduction de la pensée nationale-socialiste et de rester vigilant contre le travail de sape des nationaux-socialistes. «Depuis juin 1940, alors que l’existence de la Suisse était sérieusement menacée et que les nationaux-socialistes s’imaginaient que la Suisse était mûre pour se soumettre à la ‹nouvelle Europe›, il s’agissait de tout mettre en œuvre pour éveiller et maintenir dans la population la volonté de tenir bon et de résister.»
La Suisse fut envahie de matériel de propagande. Tout se trouvait au service de la propagande nationale-socialiste: la culture, la radio, la presse, les films, les informations cinématographiques. «Camouflé sous des relations diplomatiques en apparence correctes et des assurances officielles sournoises, les nationaux-socialistes se comportaient comme si la Suisse était un ennemi contre lequel il fallait s’assurer une bonne position de départ.» Les professions d’amitié profonde et durable, telles que «on ne peut imaginer l’Europe sans la Suisse» ou bien «personne, en Allemagne, n’imagine de s’en prendre à l’indépendance d’autres Etats» se trouvaient en opposition avec d’autres déclarations comme «il en est terminé des petites nations», «A l’avenir, il n’y aura plus de neutralité. Les pays neutres vont être absorbés dans les espaces de pouvoir des grands pays, ils seront littéralement aspirés.» (Hitler à Rauschning en 1933). La volonté d’indépendance des Suisses était taxée de «mentalité paysanne arriérée», voire de «cupidité et d’aspiration bornée à la liberté». On forma dans les écoles de propagande nationale-socialiste des propagandistes pour la Suisse et on installa des préfets (Gauleiter) en Suisse à l’aide d’une «cinquième colonne».

Le réarmement allemand camouflé par une propagande de paix

Hitler s’efforça de cacher l’énorme réarmement économique et militaire de l’Allemagne par des assurances de volonté de paix et une propagande antibolchévique, afin de tranquilliser le monde et la Suisse. Selon Alice Meyer, «après la Première Guerre mondiale, tant chez nous que dans les autres démocraties occidentales, la foi en la sécurité collective, représentée par la Société des Nations, et plus tard la grande crise économique eut pour effet que la défense militaire fut négligée».
Lorsque l’espoir de la sécurité collective internationale fut balayé et que le peuple suisse prit conscience que l’Allemagne voulait la guerre, la volonté de préserver la politique de neutralité armée reprit le dessus. «En l’espace de huit ans, le peuple suisse accepta la dépense d’un milliard de francs pour le réarmement. L’emprunt militaire de 1936, au bas taux de 3% fut souscrit en quelques mois tout en dépassant la somme fixée de 100 millions de francs. Le parti social-démocrate, qui avait refusé la défense militaire du pays depuis 1917, changea d’opinion en 1937 et se prononça en faveur de la défense armée du pays. Cette réconciliation politique fut le prélude pour un événement important au plan social. Alice Meyer écrit qu’«en été 1937, les associations des employeurs et des salariés des plus grands groupes économiques de Suisse, de l’industrie de la métallurgie et de l’horlogerie, conclurent un accord pour la paix sociale, qui interdisait aux employeurs de procéder au lock-out et aux salariés de mener des grèves, lors de conflits.»
Après l’effondrement de la France, la Suisse se trouva en été 1940 devant l’alternative: «Se soumettre ou résister?» Il va de soi qu’il y avait alors déjà certains qui voulaient se soumettre. Ils s’imaginaient que l’Allemagne accepterait la Suisse dans sa «nouvelle Europe» sur pied d’égalité, dans la mesure où elle se ferait «toute petite» et «prendrait les désirs allemands pour des ordres». «Ils ne connaissaient pas le fond même du national-socialisme.» Puis, il y avait ceux qui voulaient entrer dans la «nouvelle Europe» par conviction. Ils parlaient de la «dernière chance» de s’engager pour «participer et combattre». Mais la grande majorité du peuple suisse soutint la direction militaire et politique pour une politique de résistance sans faille. Selon Alice Meyer «les Suisses qui se décidèrent pour cette politique après l’effondrement de la France, n’étaient pas des rêveurs. Ils ne fermèrent pas les yeux, conscients qu’ils étaient que certaines concessions sur le plan économique seraient pour nous une nécessité, certes tragique mais inévitable, si nous voulions survivre. Mais ils savaient aussi que céder dans des questions touchant les fondements mêmes de notre indépendance n’entrait pas en ligne de compte.»6

En route pour un monde multipolaire

Le monde est en profonde transformation. L’Amérique n’est plus l’«unique puissance mondiale», même si cela peut encore apparaître ainsi dans la vue étroite des Européens.7 Car, entre-temps d’autres acteurs sont apparus dans le monde, notamment la Chine, l’Inde, la Russie, les Etats membres de l’ASEAN, ainsi qu’une série de pays d’Amérique latine. Ils mènent leur politique sans tenir compte des Etats-Unis. L’Amérique est placée devant le devoir difficile de s’intégrer d’égal à égal dans un monde multipolaire en développement et doit utiliser son énorme potentiel pour résoudre les difficultés à l’intérieur de son propre pays. Elle n’est plus en mesure de mener des guerres dans le monde entier et exige que l’OTAN défende les intérêts américains au Proche-Orient et en Afrique, alors que les Etats-Unis se concentrent sur la région du Pacifique. Quant à l’Europe, elle devrait participer plus fortement aux dépenses de guerre et mettre plus de troupes à disposition.
L’UE a suivi la voie américaine et se trouve en faillite politique et économique. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le chômage en Europe ne fut jamais plus élevé qu’actuellement. L’idéologie anglo-américaine du «marché libre», qui serait conduit par une main invisible pour offrir à tout le monde la prospérité, est un échec. Les prix de la plupart des biens de consommation ne sont pas réglés par l’offre et la demande, mais par la spéculation. Les populations des Etats du bloc de l’Est, mais aussi des pays du sud-est européen, qui avaient salué l’entrée dans l’UE avec de grandes espérances pour une vie meilleure, se rendent compte qu’ils ont été trahis. Leurs pays ont été véritablement rachetés et sont maintenant sous la coupe de forces étrangères.

La Suisse, un pays ouvert au monde, qui ne doit en aucun cas céder au chantage

Il n’y a aucune raison pour que la Suisse cède au chantage des Etats-Unis et de l’Union européenne. Elle est un pays ouvert au monde qui fait du commerce et des échanges culturels avec le monde entier. Sans le corset de l’UE, cette voie lui reste ouverte plus que jamais. Dans la mesure où elle se rapprocherait de l’UE et reprendrait le droit européen, elle serait entraînée sans rémission dans la politique de guerre de l’UE et de l’OTAN et perdrait sa souveraineté. Elle serait confrontée à des exigences financières encore accrues, voire à des obligations de mise à disposition de troupes. Les quelques avantages à court terme de l’industrie d’exportation et de quelques instituts financiers ne justifient pas cette prise de risques. C’est le peuple qui paierait les frais matériels et spirituels, mais en fin de compte aussi l’économie elle-même.
Qu’en serait-il d’une Europe unie sans UE, dans laquelle les pays pourraient de nouveau mener leur propre politique en compétition pacifique les uns avec les autres? Les contrats commerciaux n’ont pas besoin de pressions politiques. Et l’affirmation que sans UE les pays européens se lanceraient dans des guerres fratricides est une pure invention américaine. Elle sert à dominer l’Europe.
Ce sont les Etats-Unis qui empêchent l’analyse historique correcte de la Seconde Guerre mondiale en maintenant sous clé leurs documents dans les archives. On se demande bien pourquoi.
 
1 cf. Horizons et débats no 45 du 29/10/12, L’UE
est-elle pacificatrice dans le sens de Nobel? et no 51 du 10/12/12, Le Prix Nobel de la paix 2012 est illégal et ne doit pas être versé à l’UE.
2 Zbigniew Brzezinski, Le grand échiquier.
L’Amérique et le reste du monde. Paris 1997,
ISBN 2-227-13519-0.
3 ibd. p. 53/54
4 cf. Horizons et débats no 25 du 18/6/12, Débarassons-nous de cette camelote.
5 Alice Meyer, Anpassung oder Widerstand. Die Schweiz zur Zeit des deutschen Nationalsozialismus. Frauenfeld 2010, ISBN 978-3-7193-1542-9.
6 ibd. p. 134 sq.
7 cf. Horizons et débats no 53 du 28/12/12,
«Elargir la réflexion» et «Un monde sans dominance des USA, né à Phnom Penh».

mercredi, 30 janvier 2013

« Casa Pound, une terrible beauté est née ! »

« Casa Pound, une terrible beauté est née ! »

par Jean NON-CONFORME

 

Artisti-x-CasaPound_web.jpgCasa Pound, une terrible beauté est née ! est le premier ouvrage paru aux Éditions du Rubicon, les éditions du réseau M.A.S. Il s’agit de la traduction du livre d’Adriano Scianca, responsable culturel de Casa Pound, parue en Italie sous le titre Reprendersi Tutto que nous pouvons traduire par « Tout se ré-approprier ». En environ 360 pages, l’ouvrage tend à développer quarante concepts qui font Casa Pound, le désormais célèbre mouvement néo-fasciste italien qui tient son nom de l’immeuble imposant occupé depuis de longues années au 8 de la Via Napoleone III à quelques pas de la gare centrale de Termini, à Rome.

L’ouvrage débute dans son édition française par une préface de Gabriele Adinolfi, qu’on ne présente plus. L’introduction de l’ouvrage est de Flavio Nardi, également animateur culturel au sein de C.P.I. (Casa Pound Italia) et la conclusion de Gianluca Iannone, responsable de C.P.I. et chanteur du groupe de rock ZetaZeroAlfa. L’édition française est agrémentée d’un cahier couleur de 24 pages qui permet de pénétrer un peu l’ambiance du mouvement : esthétique, manifestations, affrontements avec les adversaires politiques, rôle central de la jeunesse, culture, slogans, etc. Nous trouvons également une photo de quelques militants du M.A.S. devant la Casa Pound Latina.
 
Le livre permet par l’intermédiaire des quarante concepts d’aborder des thèmes variés comme l’histoire du fascisme, la genèse de C.P.I., les principes et les valeurs, le rôle central de l’esthétique et de la culture et in fine l’esprit du mouvement. Bien que nous soyons partisan de la philosophie selon laquelle dans un mouvement, il faut soit tout prendre, soit ne rien prendre, il n’est pas pour autant contre-productif de voir dans ce livre des pistes de réflexions.
 
Quelques figures ressortent clairement de l’ouvrage : Ezra Pound, Filipo Tommaso Marinetti, Gabriele d’Annunzio, Friedrich Nietzsche, Julius Evola. À travers ces cinq personnalités nous trouvons une philosophie centrale à l’ouvrage : l’action et la volonté. Adriano Scianca tire clairement une ligne dans l’ouvrage entre les partisans de l’action, forcément révolutionnaire, et les partisans de la réaction, qui ne le sont pas. Que ce soit à travers des mouvements artistiques (futurisme), à travers des épopées révolutionnaires (la prise de Fiume) ou par la philosophie de la construction du « surhomme » et de l’élévation de soi (Nietzsche, Evola), l’auteur est clair sur les intentions du mouvement : agir, aller de l’avant, aller là où on ne nous attend pas, donner le rythme et en somme tout reprendre. Cette volonté d’aller de l’avant correspond au concept d’« estremocentroalto », qui fait l’objet d’un Manifeste, définit dans l’ouvrage et qui se résume ainsi : « Putain, à partir de maintenant nous allons faire ce que nous voulons ! (p. 99). » Ainsi que l’écrit l’auteur : « Estremocentroalto, c’est cela. En finir d’écouter les autres, ceux qui font la révolution au bar, mettre fin à la confusion, à l’aliénation, à la scission. Commencer à faire ce qu’il nous plaît, en en prenant la responsabilité. Estremocentroalto c’est une manière de se revendiquer d’une communauté en marche et libérée du lest pour avancer plus vite (p. 99). »
 
Cette vitalité possède elle-même sa propre philosophie, certainement un peu « abrupte » pour nos contemporains. L’auteur s’y penche dans les chapitres « Mort » et « Vie ». Nous comprenons rapidement de quoi il est question. Un homme ne doit pas vivre pour vivre mais vivre pour exploiter au maximum ses capacités. Ainsi la construction d’un homme meilleur va de paire avec la constitution d’un ordre nouveau. La vie va de paire avec le sourire et la joie qui reviennent régulièrement dans l’ouvrage. Comme le dit Adriano Scianca, « le sourire est solaire ». L’auteur est à ce titre sans pitié avec ce qu’on appelle les « pro-life » à qui il reproche d’être des mouvements défensifs, c’est-à-dire réactionnaires. « L’Estremocentroalto a beaucoup d’ennemis avec un seul nom : Réaction (p. 333) », ou encore : « La logique créative a laissé la place à une logique défensive. Qu’y a-t-il de moins vital, en effet, que les nombreux mouvements pro-life, constitués de visages creux et exsangues d’enfants de chœur en service actif permanent ? La vie est une explosion, non une valeur ! (p. 345). » Adriano Scianca ne fait ici qu’écrire ce que nous sommes nombreux à avoir constaté, les mouvements de défense de la vie ou de la famille « traditionnelle », sont souvent des mouvements bourgeois et réactionnaires. Adriano Scianca n’hésite pas à égratigner au passage la dite « famille traditionnelle » qu’il qualifie de « bourgeoise et individualiste (p. 346) ». Ce qui se dégage ici c’est une vision très différente des rapports sociaux. La famille bourgeoise ne crée rien, elle reproduit. Or quel est le sens profond de la philosophie du livre ? Action et volonté, donc créer, fonder et « donner vie (p. 345) ».
 
Le chapitre « Marbre » est sûrement un des plus intéressants du livre, car il explique concrètement le fruit de cette action : fonder. Ce chapitre mêle un certain nombre d’éléments tout à fait pertinents : la nécessité de délimiter l’espace, le rapport au sacré (les lecteurs avisés pourront sûrement établir un lien avec l’œuvre de Mircea Eliade), la capacité pour les hommes de modeler leur environnement (assécher un marais, par exemple) et bien sur des considérations esthétiques, puisque Casa Pound s’affiche en lettres de marbre sur le fronton du bâtiment romain et aussi, d’une certaine manière, la ville nouvelle fondée va se donner à voir aux hommes par son style architectural qui est au cœur de ce qui permet d’identifier une civilisation. Car ne nous y trompons pas, Adriano Scianca sait pour quel objectif lutte C.P.I. : fonder une civilisation. Rien de moins. Ainsi le chapitre débute par cet échange :
 
« — Qu’est-ce que l’italianité ?
 
— L’italianité c’est le marbre qui l’emporte sur le marécage. »
 
Cet échange nous renvoie aussi à la question de l’identité, perçue par Adriano Scianca comme étant en perpétuelle évolution. La fondation est au cœur de l’identité définie par l’auteur. Ainsi Adriano Scianca oppose le mythe de la fondation de Rome, où Romulus va délimiter l’espace et tuer son frère qui transgresse la limite avec la légende de Caïn et Abel. Voilà ce qu’en dit Adriano Scianca : « Caïn est enraciné, actif et construit son monde. Abel est déraciné et n’a aucune intention de s’affirmer dans une dimension historique et humaine, qu’il estime profane et insignifiante » et lorsque Caïn tue son frère : « La punition de YHVH n’est pas choisie au hasard puisque Caïn, le paysan lié à la terre, devra cheminer sur la route de l’exil et devenir nomade (p. 226). » Voilà comment Adriano Scianca trace une nouvelle fois un profond sillon, entre une pensée héritée des mythes antiques européens, basés sur la divinisation de la terre, de la cité, la métaphysique de l’action, l’esprit d’aventure, de création et de conquête, et la pensée de l’Ancien Testament qui condamnerait la capacité de l’homme à créer et à agir, puisque seul YHVH est créateur, et qui fait de toute les figures créatives, actives, vitalistes et enracinées, des figures lucifériennes. On peut voir un lien ici entre Lucifer et Prométhée. L’identité développée par l’auteur se base donc sur des principes, une philosophie et non simplement sur du patrimoine ou des héritages. L’auteur critique la vision d’une identité-musée. « Pour un mouvement identitaire d’inspiration fasciste, donc toujours existentialiste et jamais essentialiste, l’identité n’est pas un simple fait tenu pour acquis dont il suffirait d’affirmer tautologiquement la présence ! Au contraire ! L’affirmation identitaire surgit précisément dans le but de conquérir un objectif, de dépasser une résistance, d’accomplir un parcours et d’affirmer une vision de soi (p. 186). » L’histoire de l’Europe et des Européens est une perpétuelle refondation. Les Européens de demain doivent concevoir l’identité comme un ensemble de ce qui fut, de ce qui est et de ce qu’ils feront. Adriano Scianca ne brosse pas ici une vision défensive et résistante de l’identité contre des menaces dont il faudrait se défendre, mais il exhorte à une vision volontariste de l’identité. Ainsi page 188 nous pouvons lire que « la nation n’existe jamais et il faut sans cesse la créer ». Cette phrase, qui peut paraître anodine est en réalité lourde de sens. De même que la phrase d’Oswald Spengler qui conclue le chapitre « Identité » : « Celui qui parle trop de race n’en a aucune. Ce qui compte ce n’est pas la pureté mais la vigueur raciale qu’un peuple possède (p. 189). » Une nouvelle fois, Adriano Scianca dessine une limite entre ceux qui ont un esprit défensif et ceux qui ont un esprit de conquête. Par la suite, le chapitre « Tradition » est l’occasion d’aborder assez longuement Julius Evola et de mettre ici aussi un coup de pied dans les conceptions attentistes. L’auteur cite en introduction du chapitre Gianluca Iannone à ce sujet : « Julius Evola ? […] L’un de ces intellectuels lus et diffusés principalement comme clé expérimentale, surtout pour justifier l’immobilisme d’une partie du milieu. En vérité, Evola a été autre chose qu’un gourou qui, sur un fauteuil à roulettes et dans une semi-obscurité, prêchait la formation du Moi aristocratique en attendant la grande guerre (p. 312). » Evola doit donc fournir non pas les armes intellectuelles d’un immobilisme aristocratique mais être lu comme une clé de compréhension de la Tradition et de ce qui nous amène à lutter. Lutter pour quoi ? Pour fonder un empire ? Pour créer une nouvelle civilisation. Ainsi s’exprime Julius Evola : « On peut se demander ce qui, au fond, distingue l’idéal impérial de celui religieux. En général, on peut dire ceci : le premier se fonde sur une expérience immanente, l’autre sur une expérience dualiste de l’esprit. Quand on ne conçoit pas de hiatus entre esprit et réalité, ni qu’on ne cherche le premier hors du second (Mon royaume n’est pas de ce monde…), la manifestation spirituelle est aussi celle d’une puissance qui vainc, subjugue et ordonne la réalité. L’inséparabilité de l’idée de puissance et de l’idée de spiritualité est le pivot de l’idéal impérial et guerrier (pp. 207-208). » Nous sommes donc des « sentinelles impériales (p. 206) », et portons notre empire en nous, dans n’importe quelle situation, même quand le contexte nous est hostile. Rien ne peut se fonder sans l’esprit de lutte. Car il est toujours question de lutte. La lutte, c’est la vie. Puisque chaque jour où le soleil se lève, nous devons au minimum lutter contre la faim et la soif. Ce qui n’est pas la vie, en revanche, c’est l’usure et le chapitre en question l’explique bien : « L’art, la maison, le travail : voici trois victimes de l’usure. Avec l’usure meurt la beauté, la dimension la plus profonde et la plus haute de la vie. La maison meurt, l’âtre, le terrain solide sur lequel se base toute existence réellement humaine. Enfin, le travail se meurt, qui ne donne plus de fruits, qui dépérit, qui devient stérile (pp. 328 – 329). »
 
Face à ce monde gris et décharné engendré par l’usure, Casa Pound oppose le style, l’explosivité, l’imaginaire. Car une chose est certaine, et le mouvement est critiqué pour ça, Casa Pound pourrait de l’extérieur passer pour un mouvement festif. Ce qui est à l’origine de Casa Pound peut laisser songeur au premier abord. Ce ne sont ni des prêches enflammés d’un tribun populiste, ni les manifestations contre les ennemis de la nation, ni les milliers d’autocollants venant s’écraser sur nos poteaux comme une vague s’éclate sur une digue, rien de tout ça n’est vraiment à l’origine de Casa Pound, à l’origine il y a un bar, le Cutty Sark et un groupe de rock, ZetaZeroAlfa. Casa Pound, qui ne portait pas alors ce nom là il y a quinze ans, est d’abord un mouvement culturel devenu un mouvement social puis un mouvement politique. D’abord il y a la communauté, soudée autour des soirées du Cutty Sark et des concerts de Z.Z.A., une communauté capable d’occuper des bâtiments pour loger des familles romaines. Une communauté vivante qui grâce à la culture et à son action sociale agrège peu à peu les jeunes italiens, pour devenir le mouvement que nous connaissons. Gianluca Iannone n’hésite pas à rappeler la genèse du mouvement en conclusion du livre : « Nous sommes encore surpris de voir comment, autour d’un groupe de rock, s’est construit un mouvement national qui agit dans tous les domaines de la vie quotidienne du pays, qu’il s‘agisse du sport, de la solidarité, de la culture ou de la politique. » Un pied de nez aux critiques du « gramscisme de droite » et à tous ceux qui n’envisagent la politique que sous l’angle du sérieux. D’ailleurs le chapitre « Art » est clair : « Pour la première fois un mouvement naît spontanément métapolitique, à savoir entièrement libéré des références aux partis et aux stratégies politiques (p. 52). » L’auteur de poursuivre : « On connaît l’intuition de Walter Benjamin, qui opposait l’esthétisation de la politique futuro-fasciste à la politisation de l’art communiste. » Casa Pound Italia est assurément un mouvement esthétique, une esthétique qui parle à la jeunesse. Casa Pound Italia c’est aujourd’hui la jeunesse, celle qui fréquente les bars, les concerts, les ateliers de tatouages, les clubs de sport, les universités, au premier abord, la même que la nôtre, sauf que… cette jeunesse qui vit à fond peut devenir une redoutable machine politique capable de se mobiliser pour le logement, pour les travailleurs, pour la défense d’un monument, pour l’université populaire, l’école publique, pour le don du sang, une jeunesse capable de venir aux victimes d’un tremblement de terre et de lutter contre le vampirisme des banques. Derrière les t-shirts de hardcore, les pantalons à carreaux ou les piercings dans le nez se cachent de véritables  « légions impériales (p. 206) » à l’assaut du futur. Idée que nous trouvons dans le préambule du chapitre « Jeunesse » : « À l’époque de la précarité et des castes de vieux oligarques, alors que toute boussole et toute latitude semblent perdues, le Blocco en appelle au rassemblement des jeunes en leur disant qu’il est possible, si on le veut, de redevenir les protagonistes de l’Histoire. Qu’il est possible, par la volonté et le sacrifice de reprendre en main son destin, de tout se ré-approprier (p. 167). »  Massés derrière la tortue fléchée du mouvement ou derrière l’éclair cerclé du Blocco Studentesco, dont Adriano Scianca donne la signification dans le chapitre « Symbolique », ils veulent conquérir l’avenir et crient « Giovinezza al potere ! », « la jeunesse au pouvoir !»
 
Le chapitre « Style » poursuit et complète naturellement le chapitre « Art ». Contrairement à la vision américaine du « staïle », le style décrit par Casa Pound est dynamique et vertical. Adriano Scianca va même jusqu’à dire : « Faire une chose précisément d’une certaine manière, parce que c’est ainsi que les choses doivent être faites et non d’une manière quelconque, parce que la forme est le plus essentiel (p. 306). » Cela peut évoquer les débats qui ont court chez les sportifs comme « gagner avec la manière », car ce qui compte ce n’est pas seulement de gagner, c’est d’avoir proposé un beau jeu. D’avoir fait honneur à son sport, de ne pas l’avoir dénaturé. Il en va de même ici pour l’action politique. Elle prend son sens avec les formes et grâce aux formes. « Il faut faire de la vie une œuvre d’art » peut-on lire page 308. L’auteur rappelle d’ailleurs l’étymologie du terme qui viendrait soit de « stylus », petit scalpel qui servait à écrire et donc à tracer et à donner du sens, ou alors du grec « stylos », la colonne. Le style c’est « l’homme vertical », la droiture : « Sens de la droiture, du dos bien droit, de l’homme vertical. La construction d’une figure saine, solaire, bien droite comme un menhir, comme un sceptre royal, comme une épée : voilà l’objectif d’une anthropo-technique positive, activée et stylée (p. 309). » Ainsi Casa Pound a développée une esthétique propre et nombreux sont les militants et sympathisants italiens et étrangers qui adhèrent en premier lieu à l’esthétique Casa Pound.
 
Le livre d’Adriano Scianca est également riche en réflexions diverses sur des thèmes aussi variés que l’amour, l’espoir, l’antifascisme, le fascisme, l’anarchie, les Juifs, l’honneur, la guerre, la violence, l’histoire, les différences, et bien sûr les femmes, si importantes pour la société et dont le mouvement défend le « temps d’être mère » (« tempo di essere madri ») mais n’enferme pas seulement dans la maternité. Ces thèmes peuvent faire l’objet d’un chapitre ou se retrouver de façon transversale. Les chapitres politiques auront surtout le mérite de rétablir quelques vérités historiques sur l’histoire du fascisme et sur la praxis fasciste quant aux religions. Si l’auteur est assez clair dans son rejet du « judéo-christianisme », il n’en demeure pas moins qu’il reconnaît la possibilité aux croyants de trouver une place dans la société moyennant l’abandon de certaines ambitions politiques. Ainsi le sionisme autant que la puissance de l’Église sont critiqués. Cela tranche clairement avec le nationalisme français, dans lequel l’élément catholique est souvent apparu comme un ferment d’unité. Il n’en est rien de l’autre côté des Alpes, car l’unité territoriale, politique, tout comme la mise en place d’une mystique propre furent freinée par l’Église, autant chez les catholiques conservateurs que chez les « catho-communistes » comme les appelle Scianca. On retrouve en filigrane l’opposition séculaire entre l’Empire et l’Église.
 
La lecture de ce livre n’a fait que me conforter dans mes impressions sur Casa Pound, bien que, comme je l’indiquais en préambule, certains passages pourraient être débattus ou critiqués. Il n’en demeure pas moins que derrière le décorum, Casa Pound est une entité vivante dotée d’une pensée propre. Et si nous pouvons appréhender le mouvement de l’extérieur, il convient d’en cerner les dynamiques internes. Ce livre peut y aider. Il doit aussi être une base sérieuse de réflexion pour nous tous sur ce que doit être le militantisme du IIIe millénaire. Il sera aussi une révélation pour certains, sur ce qu’ils sont ou ne sont pas. Objet militant, support intellectuel, source d’imaginaire ou retour au réel, ce livre doit aussi être une invitation au voyage pour palper, même timidement, cet organisme vivant et essayer de comprendre ce qui se cache derrière les apparences. Que Gabriele Adinolfi se rassure, en France aussi nous sommes nombreux à être des romantiques, à nous retrouver dans l’esthétisation de la politique et à rejeter les bigoteries diverses.
 
Pour le mot de la fin, nous pouvons le laisser à Gianluca Iannone :
 
« Parce que, lorsque tu donnes tout, tu possèdes tout. Parce que ce que tu ne possèdes pas encore, tu te le ré-appropries (p. 363). »
 
En deux mots : Tout reprendre !

Jean Non-Conforme
 
• Adriano Scianca, Casa Pound : une terrible beauté est née ! Les mots de Casa Pound : 40 concepts pour une révolution en devenir, préface de Gabriele Adinolfi, introduction de Flavio Nardi et postface de Gianluca Iannone, Les Éditions du Rubicon, Paris, 2012, 363 p., 24 €, à commander à : leseditionsdurubicon@yahoo.fr
 
• D’abord mis en ligne sur Cercle non conforme, le 5 novembre 2012.

 


 

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Quelques impressions sur l’opération Serval

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Quelques impressions sur l’opération Serval

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Depuis le 11 janvier 2013, l’armée française intervient dans le conflit malien à la demande pressée de son gouvernement intérimaire menacé par l’offensive des islamistes. Des groupes djihadistes ont plus ou moins fortuitement répliqué en s’en prenant à des Occidentaux à In Amenas dans le Sahara algérien.

Le règlement algérien de la prise d’otage a suscité de nombreux commentaires désapprobateurs. Oui, l’assaut des forces spéciales dans le complexe gazier s’est traduit par de lourdes pertes, en particulier parmi les otages occidentaux, mais le gouvernement algérien ne pouvait pas – et ne voulait pas – procéder autrement. Même si l’Algérie a autorisé le survol de son territoire par l’aviation française dans le cadre de l’opération Serval à la grande colère de la presse algérienne, elle demeure très attachée à sa souveraineté nationale. D’abord réticente à toute intervention française au Mali – donc dans son arrière-cour -, elle a pris l’action terroriste à In Amenas comme un outrage majeur. Au cours de la guerre civile des années 1990, rares furent les attaques islamistes contre les sites d’hydrocarbures. C’est à se demander si ce ne serait pas une opération sous faux drapeau…
 
Outre un attachement « souverainiste » viscéral, Alger souhaite garder son contrôle sur la région. Historiquement, le Sud algérien qui correspond à une partie du désert saharien n’a jamais fait partie de la régence beylicale d’Alger. D’ailleurs, au moment des négociations sur l’indépendance en 1961 – 1962, la France envisagea un instant de transformer le Sahara en condominium franco-africain. Le projet échoua et l’Algérie s’étendit vers le Sud en échange d’accords secrets avec Paris sur les essais nucléaires.
 
La question des frontières est bien à l’origine du désordre malien. Le Mali est un État artificiel composé de diverses ethnies négroïdes (les Bambaras, les Malinkés, les Soninkés, les Peuls, les Sénoufos, les Dogons, les Songhai, etc.) et « blanches » (les Arabes ou « Maures » ou les Touareg) souvent antagonistes. Quelques mois avant l’indépendance, une délégation targuia demanda au général De Gaulle de prévoir un État des Touareg distinct du futur Mali. L’homme de Colombey ne les écouta pas ! Il en résulta une persécution de la minorité targuia par la majorité noire malienne.
 
Ce sont les forces indépendantistes du M.N.L.A. (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) qui sont à l’origine de la sécession, le 6 avril 2012, du Nord du Mali, mais elles furent rapidement doublées par leurs « alliés » islamistes qui profitèrent de la chute orchestrée par l’Occident globalitaire oligarchique de Kadhafi en Libye pour disposer en abondance de munitions, d’armes performantes et de combattants aguerris. Toutefois, les islamistes du Nord du Mali ne présentent aucune homogénéité puisqu’on recense la présence d’A.Q.M.I (Al-Qaïda au Maghreb islamique), d’Ansar Dine (« Défenseurs de la religion ») du Targui indépendantiste d’origine malienne Iyad Ag Ghali, de ses récents dissidents du M.I.A. (Mouvement islamique de l’Azawad), d’Ansar al-Charia (« Défenseurs de la Charia »), du M.U.J.A.O. (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) et du Mouwaghina Bi Dam (« Les signataires par le sang ») de Mokhtar Belmokhtar, réputé proche de certains services algériens. Les spécialistes estiment même que ces mouvements armés désignent en réalité des bandes autonomes conduites par quelques meneurs débrouillards et ambitieux. Dans le cadre d’une vive concurrence, ces petits chefs, mi-terroristes mi-maffieux, auraient cherché à s’emparer de Bamako le plus rapidement possible avant une probable intervention militaire africaine secondée par la France prévue à l’automne 2013. Ces éléments assez indisciplinés parièrent aussi sur l’inexpérience de François Hollande. Or leur offensive vers le Sud força la décision française. En cas d’inaction de Paris, les derniers États alliés de la zone auraient sollicité l’assistance des États-Unis ou d’une autre puissance. La réaction était par conséquent vitale. Elle fut rapide et solitaire, hors de toute gesticulation onusienne et euro-bruxelloise
 
Sur cette crise africaine, l’Union européenne témoigne d’une évidente et pitoyable aboulie. La première puissance commerciale mondiale est un ectoplasme militaire, d’où une pusillanimité certaine de la part de ses États-membres. Il est vrai qu’ils ne peuvent pas se lancer dans une aventure extérieure quand ils réduisent les dépenses militaires au maximum. En outre, l’idée même de guerre paraît dorénavant incongrue pour les masses repues de consommateurs abrutis.
 
Enfin, au-delà de l’urgence géopolitique, l’opération Serval sert des considérations politiciennes. Très impopulaire dans les sondages, le locataire de l’Élysée table sur une union nationale salvatrice qui ferait oublier l’imposant succès des « manifestants pour tous » du 13 janvier, malgré une navrante frigidité de ne pas foncer sur le palais présidentiel, et l’odieuse reddition des syndicats devant le patronat le 11 janvier dernier. Effective, l’unité nationale fut brève. Il importe maintenant de s’interroger sur les objectifs de cet engagement.
 
Pour les hiérarques socialistes, ils sont clairs : il s’agit, d’une part, de restaurer la souveraineté et l’intégrité du Mali et, d’autre part, de rétablir les droits de l’homme. S’il faut se scandaliser de la destruction de sanctuaires musulmans soufis par des talibans sahéliens d’une rare ignorance, l’application musclée de la Charia paraît au contraire une bonne chose qu’il faudrait étendre, le cas échéant, aux banlieues de l’immigration dans l’Hexagone. Trancher la main, le pied, la langue, voire la tête, éviterait la surpopulation carcérale.
 
On doit appréhender que les responsables français, méconnaissant les réalités locales, assimilent les Touareg aux islamistes. Il est dès lors imaginable que le Nord une fois reconquis, les populations touareg et arabes subissent représailles et exactions de la part de Maliens négroïdes prêts à une éradication génocidaire définitive…
 
Fidèle à son habitude d’araser les différences authentiques, la République hexagonale s’ingénie à soutenir tous les niveleurs du monde. L’Azawad, ou plus exactement les trois Azawad (du Sahara, de l’Ouest maure et du fleuve), ne doivent pas disparaître au profit d’entités fantoches et artificielles. Si la lutte contre le djihadisme – cet autre mondialisme mortifère – entretenu par l’Arabie Saoudite, le Qatar et certains cénacles de l’« État profond » yankee ou britannique est une obligation quasi-morale, le bon sens voudrait que Paris puisse rallier à cette lutte ces experts du désert que sont les « Hommes  bleus » en promouvant leurs revendications identitaires légitimes. Pourquoi alors ne pas encourager des Azawad qui, parrainés par Alger et Paris, stabiliseraient cette région primordiale de l’Afrique de l’Ouest dans le cadre d’un Mali fédéral ?
 
Mais avec les socialistes aux manettes, il faut craindre que leur haine pour toute identité véritable les aveugle et fasse de cette opération un nouveau bourbier. Mourir pour Bamako ou Tombouctou pour des billevesées juridiques et mondialistes n’est pas une solution digne.

Georges Feltin-Tracol
 

 


 

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vendredi, 25 janvier 2013

Xavier Faure: "Pourquoi je souhaite devenir russe!"

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Xavier Faure: "Pourquoi je souhaite devenir russe!"

Propos recueillis par Alexandre Latsa

Ex: http://fr.rian.ru/

Sur le même sujet: Un pilote de montgolfière français souhaite devenir Russe comme Depardieu

 
Alors que l’affaire Depardieu n’en finit pas de faire des remous médiatiques, on peut cependant déjà tirer une conclusion de ce Buzz planétaire: la Russie pour des centaines de millions de gens apparaît comme un pays dans lequel on peut désormais envisager de s’installer.

 

On peut même imaginer que l’affaire Depardieu a fait plus pour l’image de la Russie que la plupart des grands cabinets de PR qui travaillent pour l’Etat! Depardieu n’est cependant pas le seul à vouloir devenir russe. Les lecteurs de RIA Novosti ont pu lire une nouvelle surprenante vendredi dernier affirmant qu’un pilote de Montgolfière français, du nom de Xavier Faure, souhaitait lui aussi devenir Russe!

 

J’ai donc voulu en savoir plus sur ses motivations à "souhaiter devenir russe".

 

Xavier Faure bonjour et merci de bien vouloir rependre a mes questions, tout d’abord, pourriez vous vous présenter?

 

J'ai 37 ans, célibataire, né à Reims en Champagne. J'ai étudié le Russe comme première langue étrangère au collège. Je n'étais pas un très bon élève mais j'ai toujours porté ce pays dans mon cœur. J'ai ensuite étudié dans le domaine technique et obtenu un brevet de technicien en électrochimie, avant de travailler dans diverses usines, de simple operateur jusqu'à chef d'équipe. J'ai ensuite travaillé comme équipier de montgolfière, un métier au contact du public et de la nature. Puis j'ai passé mon brevet en contrat de qualification. En 2006, je suis devenu pilote professionnel après 150 heures de vols et avoir piloté des montgolfières de gros volumes dans différentes grosses sociétés en France et à l'étranger. Du fait de la précarité et de la saisonnalité de cette activité, j'ai essayé en parallèle de trouver une activité stable qui me correspondrait.

 

J'ai donc passé un examen professionnel en sérigraphie en 2001, puis un BTS en agriculture Biologique en 2007 mais les belle promesses sur le Bio ne sont pas suivis de financement. Parallèlement donc j’ai travaillé sur d'autres sujets: l'eau sous tous ces aspects, des traitements naturels a la potabilisation, les médecines alternatives et quantiques et aussi sur les systèmes énergétiques innovants. Je suis en relation avec des chercheurs et expérimentateurs dans ces domaines et j'écris quelques articles dans des revues spécialisés. En gros je fais de la veille technologique.

 

Si j’ai bien compris vous résidez actuellement à Koungur, une petite ville dans l’Oblast (région) de Perm. Pourriez-vous nous présenter la ville, et ce que vous y faites? Comment y est la vie?

 

C'est une très petite ville de province, source de quelques moqueries de la part des habitants des grandes villes, mais c'est surtout une étape sur la voie du transsibérien. Elle est traversée par trois rivières. Le Héros Ermak y serait arrivé en Bateau et aurais fait étape avant de conquérir les territoires sibériens et battre les tatares. Les Armes de la ville sont la corne de l'abondance et les cristaux de l’Oural, ainsi que le bateau d’Ermak.

 

Koungur possède de nombreuses et magnifiques églises et il est possible de se baigner dans les rivières en été comme en hiver, c'est même le sport local préféré, me semble-t-il. Il y a une grotte très rare ou il y de la glace toute l'année, plusieurs usines et de la place tout autour pour se poser en montgolfière. Comme partout en Russie les femmes y sont très belles.

 

La nature est très riche avec les paysages typiques des contreforts de l’Oural, plats avec de la forêt trouée par de grandes étendues de champs peu cultivés et des vallées fluviale plus prononcés mais parfois encaissées. En France, cela pourrais ressembler à un mélange de régions entre Colmar au pied des Vosges et les Ardennes entre Charleville-Mézières et Gisors.

 

Il y a quelques usines comme "Маштаб" qui fabrique des camions et emploie entre 3.000 et 4.000 personnes, deux usines de transformation de viande dont la célèbre "Телец", deux usines de limonade "Пикон", le "Молокобинат" pour le lait, deux scieries et d'autres que je ne connais pas encore.

 

La vie y est dure et douce en même temps. Dure économiquement car il me semble qu’il faille au moins deux activités pour vivre correctement. Il y beaucoup de "débrouille" mais tous le monde se connaît et il y a une forte entraide et une importante solidarité que je ne connais pas chez nous en France, en tout cas pas à cette échelle. J'entends malgré tout, souvent, que c'est moins fort qu'il y a 10-15 ans en arrière. L'esprit de la surconsommation effrénée et l’hyper matérialisme me semble porter atteinte à l'âme des gens et ici comme ailleurs les mêmes causes produisent les mêmes effets. Mais il y encore de la marge avant d'arriver à la même situation qu'en France. Les habitants sont patriotes, ils aiment leur pays et l'affichent. La ferveur religieuse est aussi très présente et importante.

 

Les institutions locales et fédérales sont socialement très présentes surtout après des enfants, écoles, bibliothèques, maison des activités de l'enfance pour les petits, maison des jeunes et du tourisme, parcs pour les enfants et installations de jeux enfantins, le sport et les installations sportive, stades, piscine, salles d’entraînement etc. Il y a aussi des musées dont celui de la conquête spatial et enfin le collège des Artistes et son foyer ou j'habite et dont les conditions matérielles pourraient paraître spartiates pour un Européen normal. Il y partout de grands quartiers d'isbas traditionnelles et parfois un ensemble d'immeubles au milieu. On trouve des petits magasins partout et quelques hypermarchés de types super U, et il y a aussi un club très actif d'école de pilotes de montgolfière, dirigé par Andreï Vertiproxov, ancien pilote de Mig.

 

Mes occupations sont diverses. J'ai fait quelques interventions dans une école locale ou on y enseigne le Français en deuxième langue. L'administration issue de l'époque Eltsine pousse pour l'anglais en première langue et le français ainsi que l'allemand font de la résistance. Je suis sinon fort occupé par mes démarches administratives (pour obtenir un passeport Russe) et les nombreuses interviews que j’ai commencé à donner a ma grande surprise. Enfin et surtout j’apprends le russe.

 

Pourquoi avoir choisi une aussi petite ville, alors que généralement les étrangers s’installent plus généralement dans des grandes villes russes?

 

J'aime les petites villes car la nature est à porté de la main, c'est très important pour moi. Je ne supporte plus, en France comme ailleurs, l'absurdité de la vie dans les grandes villes. Passer sa précieuse vie dans les embouteillages à dépenser une énergie de plus en plus rare, tout ça pour un travail qui ne sert qu’à perpétuer un système moribond, me parait complètement aberrant.

 

Mais surtout, j'ai trouvé un endroit ou je me sens à ma place.

 

Grâce à Daria Gissot de l'association So!art qui représente la ville de Perm à Bruxelles,  j'ai cet été participé à "небесная ярмака", le festival de montgolfière annuelle de Koungur. Elle m'avait souvent parlé de sa Région natale et c'est un projet que nous avions depuis longtemps.

 

J'ai rencontré ici de nombreuses personnes avec qui je me suis profondément lié d'amitié, une équipe municipale dynamique et volontaire, ainsi qu'une population chaleureuse. Une sorte de liberté et de joie de vivre malgré les soucis quotidiens, règne ici. Une ville, belle, historique avec un potentiel de développement important. Bref, un petit morceau de paradis, comme il en existe beaucoup en Russie.

 

Comment arrive-t-on de France (Lille?) à Koungur? Je veux dire physiquement bien sûr mais aussi mentalement? Quelles sont les raisons ou motivations qui vous ont poussé à quitter la France?

 

Et bien en voiture déjà, car je suis parti avec ce qui me semblais essentiel à emporter et j'ai traversé toute l'Europe et le pays baltes. Après, moralement, je ne sais pas expliquer comment, c'est à l'intérieur que cela se joue et je n'ai pas les mots pour le dire, il faut le vivre. Comme ont dit en Russe "просто так" simplement comme ça! Quelques habits chauds, une volonté de fer de rester et d'y vivre et un forte envie de pleurer de joie tout les jours quand je me lève et que je regarde par la fenêtre et ce malgré les difficultés.

 

Les raisons sont diverses et nombreuses. D’abord je crois que fondamentalement j'ai toujours voulu habiter en Russie, donc c'est un rêve d'enfant que je devais réaliser avant d'être trop âgé.  Ensuite la situation en France est devenue intenable sur beaucoup de plan. La vie est excessivement chère, cela se dégrade chaque jours et ne va pas s'arranger de si tôt, je pense même que cela va fortement se dégrader cette année. La situation économique et sociale est exécrable. Je n'y ai plus de perspectives d'emploi. Les projets et idées que j'ai eues n'ont rencontré aucun écho. Je trouve que beaucoup de gens sont fermé d'esprit ne s'intéressent qu'a eux et sont vieux dans leur tête. Les politiques n'en ont que faire du peuple et ne vivent que pour eux et leurs petites magouilles personnelles. Il n'est pas possible ne montrer qu'on aime son pays, comme en Russie. Je ne me sentais plus de rester en France. C'est mon pays que j'aime, j’aime son histoire qui me rend fier, j’aime sa culture et sa cuisine, il a été grand, mais je n'arrive plus à m'y projeter dans le futur.

 

Aujourd'hui, la France est un pays en faillite qui ne peut plus payer ses militaires en opération depuis 8 mois et qui fait enlever les culasses des armes quand le président visite une caserne!

 

J'ai vécu une expérience intéressante l'hiver dernier qui m'a décidé à partir. En revenant d'Afrique, j'ai remarqué qu'en nous posant à Orly les même gens qui était joyeux dans l'avion devenait soudain apathique comme si un couvercle leur était tombé dessus. C'est là que j'ai réalisé qu'il y avait une atmosphère particulière qui planait sur la France. J'ai eu la confirmation de ce phénomène par beaucoup de personnes qui ont voyagé ainsi que sur le blog de Pierre Jovanovic : nombreux sont ceux qui ont ressentis la même chose. Personnellement, je suis de nature joyeuse mais c'était un effort de tous les instants de ne pas être contaminé par cet apathie générale et c'était très énergivore et fatiguant.

 

En Russie il y a beaucoup de problèmes à régler mais ma vie c'est transformé d'un mauvais film de série B en aventure de tous les instant. Il m'arrive ici des choses qui n’auraient pas été possible en France!

 

L’image de la Russie est mauvaise, tout le monde le sait. Vous habitez dans ce pays depuis quelques mois et dans des conditions normales (pas en tant qu’expatrié), quelle est votre opinion sur l’image de la Russie par rapport à ce qu’est la Russie en réalité? Ou du moins telle que vous la vivez?

 

La vision médiatique est complètement fausse et n'a pas grand chose à voir avec la réalité. Il règne ici une forme d’insouciance, un joyeux bazar organisé, (les russes disent всё нормално!) à tout bout de champs pour les choses un peu curieuse et il y a une envie de vivre que j'ai aussi rencontré en Afrique noire et qui à a mon avis disparu depuis longtemps de chez nous dans nos pays Européens.

 

Sinon c'est une démocratie représentative comme les autres, ni plus ni moins avec ses particularités propres, qui sont une administration parfois lente et lourde et des différences sociales très marqués, résultat sans doute de l'hyper-libéralisation de l'économie des années 90. Les Russes sont comme les autres humains, ils y en a des bons, des très bons, des mauvais et des très mauvais, mais heureusement ceux que je connais ont un cœur "grand comme ça".

 

Surtout, je m'y sens plus libre que ces dernières années en France. Il y plein de choses, aussi simple que de se baigner librement en rivière par exemple, qui ne sont plus possible en France. Gérard Depardieu à dit que: "La Russie est une grande démocratie". La Russie est une démocratie comme la France (qui d’ailleurs à été un modèle dans la rédaction de la constitution russe) et c'est un pays à l'échelle d'un continent donc oui, techniquement "c'est une grande démocratie".

 

Comparativement à la France et dans le cadre du quotidien vécu: quel est le plus grand atout de la Russie et aussi ce qu'il faut améliorer en priorité?

 

Le plus grand atout, c'est la solidarité. Les Russes sont tous différents mais se sentent tous Russes dans l'âme et sont prêt à vivre ensemble et à construire une grande Russie. L'immense espace territorial est aussi un grand atout car il recèle de nombreuses ressources naturelles qui assurent à la Russie son indépendance. Il y a ici de la place pour tous et pour tout faire.

 

J'entends très souvent autour de moi des plaintes envers l'état des routes et la précarité des rémunérations et du système des retraites. Une autre inquiétude est la dépendance économique basé principalement sur la ventes des ressources énergétiques, qui si celles-ci devaient se tarir, laisseraient la Russie exsangue. Je pense que la Russie devrait massivement investir dans les économies d'énergies et les ressources locales de productions énergétiques et alimentaires. Parallèlement développer un système de sécurité sociale fort sur le modèle Français, modèle envié dans le monde entier et qui a été un gage de prospérité économique pendant 40 ans, jusqu'aux attaques gouvernementales de ses dernières années.

 

Beaucoup de Français, depuis l’affaire Depardieu, affirment à haute voix vouloir un jour devenir russe, notamment sur ma page Facebook j’ai pu le constater. Tous ne connaissent pas la Russie, mais ce pays pour eux représente quelque chose, comme une sorte de forteresse? Etes-vous d’accord avec cela?

 

Oui en partie. Pour l'instant c'est un pays qui semble être sur une position non-aligné par rapport à l'axe du bien censé être le monde des démocraties occidentales. En tout cas, elle participe à l'élaboration d'un monde multipolaire favorisant l'entente des peuples et est donc gage de stabilité mondiale et de prospérité économique. Les valeurs qui ont permis aux humains de vivre ensemble y sont encore défendues.

 

Le même phénomène a eu lieu envers la France quand le Président Chirac avait refusé de participer à la deuxième guerre en Irak. La France s'était levé contre une injustice majeure et avait suscité l'intérêt et l'admiration à travers le monde. Partout les Alliances Françaises avaient été envahies par des personnes qui voulaient apprendre le français.

 

La Russie représente aujourd'hui un phare guidant les gens qui refusent la vision simpliste, marchande et unipolaire du monde, et qui recherchent un peu d'enthousiasme et de chaleur humaine. Elle retrouve un peu le statu qu'avait l'URSS face au modèle tout capitalisme libéral américain, mais dans un monde qui a évolué et où les repères et valeurs sont différents.

 

Vous avez parlé de prendre la nationalité russe? Vous êtes donc prêt à abandonner votre nationalité française comme le prévoit la loi russe?

 

Et bien, je ne suis pas un expert en droit international, mais je ne vois pas d'inconvénient à abandonner la nationalité française! Mes meilleurs amis en France sont Belges, Polonais, Russes, Géorgiens. La France est aujourd’hui vendue à l'idée européenne qui ne reconnaît pas les nations en tant qu'entités souveraines. 90% des lois françaises qui sont votées par le parlement sont des lois européennes transcrites en droit français. La Commission Européenne décide du budget de la France. Le drapeau français a disparu du site de l’Élysée et nos gouvernements privatisent le système des retraites et la sécurité sociale, soit le meilleur système de protection sociale que tout le monde nous envie.

 

La France en tant que tel pour moi n'existe plus donc quid? Où est le problème?

 

Vous sentez-vous proche de la mentalité russe, et si oui comment la définiriez vous ? En quoi diffère-t-elle de la mentalité française?

 

Oui, je me sens assez proche de la mentalité russe, qui est une forme de résignation joyeuse, "вот как мы живем" disent souvent mes amis. Voilà comment nous vivons, traduction. "C'est dur mais on est chez nous avec nos amis et cela nous plaît, que peut-on faire d'autre?". C'est un mélange de survie au jour le jour et de vie intense de chaque bon moment de la vie sans trop se poser de question sur l'avenir.  En tout cas en province c'est comme cela que je le ressens.

 

En France tous est contrôlé, aseptisé, propre, rangé, légiféré, organisé, fini! Il est difficile de trouver de l'aventure comme c'était possible jusque dans les années 1950. Il n'y a plus de grandes causes dans lesquelles s'identifier sinon celles proposées par le monde anglo-saxon. C'est d'ailleurs pourquoi beaucoup partent en vacances loin, dans des destinations exotiques et aventureuses. Moi qui est vécu une grande partie de ma vie à Reims puis suis parti pour mon travail aux 4 coins de la France: Angers, Saumur, Toulouse, Lille, j'ai ressenti partout le même malaise d'être jeune avec peu de débouché et de faire face a cette situation nouvelle en France: l'ennui dans des grandes villes désertées à partir de 20h00, les tensions avec les banlieues, l'incompréhension réciproque, etc.

 

Quels sont vos plans et objectifs aujourd’hui en Russie? Que pensez- vous que la Russie peut vous apporter?

 

Dans un premier temps, je vais travailler avec les élèves de l'école de français de Perm, le temps de mieux maîtriser le russe et d'étudier le fonctionnement des structures locales. Mon expérience dans l'émission d'Andreï Makarov sur la Première chaîne m'a donné envie de participer à des émissions où il est possible de débattre calmement des questions économiques et sociales et d'apporter mon expertise, car j'ai aussi étudié l'économie politique dans un parti politique pendant cinq ans. J'écris parallèlement des articles sur la vie en Russie et aussi sur les autres sujets auxquels je m’intéresse à destination de la France.

 

Par la suite, je souhaiterais partager l'expérience de mes divers domaines de compétences, montgolfières, tourisme et agriculture biologique avec la Russie et principalement à Koungur. J'aimerai aider Koungur à devenir une ville modèle dans le domaine des questions d'environnement et monter une association de promotion des techniques liées à la protection de l'environnement en Oural, voire créer une maison de l'environnement et du tourisme environnemental, comme il en existe en France, associant une découverte du terroir en Montgolfière. Un tel centre serait je crois un pôle d'excellence et d'attraction pour Koungur.

 

Il y a ici de nombreuses possibilités. Le président Poutine et le premier ministre Medvedev ont déclaré: "2013 année de l'environnement et de l'agriculture biologique en Russie", l'occasion d'agir dans ce sens est une chance dont Koungur pourrait se saisir. La ville est idéalement située dans ce cadre, au croisement de deux axes routiers importants, un axe Nord/Sud et l'autre faisant le lien entre la Russie européenne et asiatique. La ville est proche d'un aéroport et desservie par une ligne ferroviaire. De plus, son cadre naturel et historique la chaleur de sa population, sont tout autant d'atouts qui en font une ville attractive.

 

J'aimerai que la Russie m'apporte, que la France ne permet que difficilement d’obtenir, un travail, de la reconnaissance et un terrain pour construire une maison et une famille. Mais j'aimerai surtout que ma présence ici permette à la Russie ainsi qu'à la France, deux grand pays avec des histoires communes sur de nombreux points, de mieux se comprendre et de travailler ensemble en dépassant les conflits politiques.

 

Merci Xavier Faure pour vos réponses, les lecteurs souhaitant en savoir plus peuvent consulter votre blog, qui relate votre nouvelle vie en Russie.

 

L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.

 

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

jeudi, 24 janvier 2013

Après l’Afghanistan, la Libye et la Syrie, c’est maintenant au Mali que les supplétifs français de l’O.T.A.N. sont missionnés par l’ordre mondialiste du chaos de la marchandise !

Après l’Afghanistan, la Libye et la Syrie, c’est maintenant au Mali que les supplétifs français de l’O.T.A.N. sont missionnés par l’ordre mondialiste du chaos de la marchandise !

par Gustave LEFRANÇAIS

 

« Le spectacle du “ terrorisme international ” dont le langage spectaculaire ne cesse de parler afin d’en mieux cacher la nature et les sources n’est que l’instrument d’indistinction du développement chaotique global par lequel l’ordre de la marchandise tente d’échapper à la crise économique et financière systémique de son fétichisme. »

 

L’Internationale, Critique de la société de l’indistinction,

Éditions Révolution sociale, 2007.

 
La vérité s‘inscrit toujours en négatif des apparences mises en scène par les experts étatiques de la conscience fausse et au total rebours du crétinisme universitaire et médiatique de la vie asservie puisque dans le monde de l’indistinction marchande, la totalité du réel est réellement renversée en totalité jusqu’à faire de chaque vérité un simple moment du faux partout fallacieusement réécrit et constamment retranscrit spécieusement comme inverse de ce qui est vraiment.
 
L’objectif du gouvernement du spectacle mondial, après avoir impulsé le printemps arabe de l’embrouillement accéléré aux fins de davantage maîtriser le devenir géo-politique du Moyen-Orient et d’y disperser les dernières expressions démodées de souveraineté non totalement intégrée au marché de ses exigences, consiste à aujourd’hui toujours plus avancer dans le grand ébranlement du monde africain afin d’y imposer des turbulences et convulsions croissantes qui légitimeront ainsi de nouvelles interventions militaires au nom de la religion des droits de l’homme marchandisé et de la recomposition précipitée des marchés.
 
Pour la classe dirigeante du cosmopolitisme de l’argent, l’ennemi terroriste téléguidé au plus haut niveau, est indispensable puisqu’il autorise ici un contrôle toujours plus renforcé des spectateurs de la domestication citoyenne tout en permettant là-bas la construction impérialiste d’une politique d’agression systématiquement exaspérée. C’est le cercle manipulatoire sans fin des perversions infinies de l’indistinction terroriste qui se renforce à mesure que la crise financière de la surproduction capitaliste s’accentue lourdement et qui, des macro-machinations du 11 septembre 2001 aux micro-combinaisons de l’affaire Merah, voit partout les orchestres occultes du Pentagone et de leurs métastases hexagonales s’exciter dans l’illusion, l’intoxication, la manœuvre et la manigance.
 
Cette guerre malienne utilisée subsidiairement pour redorer l’image d’un pouvoir discrédité et usé en un temps record et tenter ainsi de faire oublier des plans d’austérité intensifiée vient d’abord nous rappeler centralement que la France hollandienne, digne héritière du sarkozysme antérieur, n’est plus là qu’une banale et dérisoire province otaniste des États-Unis, simplement chargée avec les autres satellites de l’O.T.A.N. d’assumer les fonctions de gendarmerie générale dans les territoires que Washington entend remodeler adéquatement à ses impératifs économiques et politiques d’unification par la stratégie de la tension perpétuelle et du morceler illimité.
 
De cette façon et à cet endroit, le chaos et la déstabilisation se propagent et augmentent continûment par le management contrôlé de la marchandise terroriste et le jeu tortueux des forces spéciales de la schizophrénie gouvernante qui avivent intentionnellement la permanence historique des contradictions ethno-tribales sahéliennes. Ceux qui s’étonnent bien naïvement de tels faits et trouvent irresponsable que Paris ait lancé la guerre contre le régime du colonel Kadhafi puisque les effets de cette dernière ont commencé à déséquilibrer toute la région qui s’étend de la Centrafrique au Tchad, n’ont décidément rien compris et ont la culture bien courte
 
Dans le monde de l’inversion spectaculaire universalisée, les choses doivent toujours se lire à l’envers de ce que le système cabalistique de l’aliénation prétend… L’incendie généralisé qui couve sous la cendre du réel si mal dissimulé par les mensonges du fétichisme spectacliste, est bien évidemment l’expression dialectique d’une réaction en chaîne strictement souhaitée et supervisée qui voit les djihadistes de la C.I.A. du front Sud, sur-armés suite notamment au pillage délibéré et prémédité des arsenaux libyens, préposés à l’édification d’un Sahélistan pendant que leurs collègues du front Nord partis combattre le système el-Assad, eux, chapeautés par les diverses antennes américano- israéliennes du renseignement et de la feinte appuyées sur l’argent qatari coulant à flots, sont dépêchés à l’édification d’un Syristan.
 
Désormais, la dictature démocratique de l’argent est parvenue au stade supérieur de sa domination complètement réalisée. En tout lieu, règne le spectacle autocratique de la marchandise, de sa violence, de ses impostures et de sa terreur. Les seules forces spectaculaires organisées sont celles qui veulent le spectacle de la violence, de la terreur et de ses impostures en une Union sacrée politicienne de la propagande tous azimuts… Aucune structure politique efficiente ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe comme indistinction généralisée du faux omni-présent ni contrevenir à la soumission universelle qui concerne tout et tous dans la réussite sociale répandue du mensonge circulatoire triomphant de la maffia étatique mondialiste.
 
La démocratie totalitaire du marché est cette tyrannie si parfaite qu’elle possède le don de pouvoir façonner elle-même son pire ennemi mythologique, le terrorisme. En réalité, elle ambitionne exclusivement d’être regardée à l’aune métaphorique des ennemis allégoriques qu’elle modèle dans des fictions extraordinaires et formidables plutôt que sur la matérialité de la pourriture de sa nature concrète.
 
L’équivoque, l’obscurité, le double-sens, l’énigme, l’inconnaissance, l’imbécillité et le bobard sont ainsi organisés partout par le spectacle tyrannique de l’indistinction. La préservation de la domination marchande sur le monde des spectateurs asservis s’opère donc la plupart du temps par attaques inventées sous faux-drapeaux dont la transmission médiatique a pour objet essentiel de faire bien sûr oublier les véritables enjeux, la portée logique et les conséquences recherchées.
 
Les manœuvres terroristes persistantes du G.I.A. algérien sont directement nées des bureaux nébuleux de la sécurité militaire algérienne dans le but de mobiliser l’opinion internationale en faveur du gouvernement F.L.N. et de discréditer le F.I.S. afin de museler alors durablement la population qui avait porté ce dernier au pouvoir en décembre 1991. Quelle ganache journalistique pourrait encore désormais faire semblant de ne point savoir qui était vraiment derrière la vague d’attentats commis en France en 1995 et l’assassinat des moines de Tibhirine l’année suivante ?
 
Mais qui est donc ce Mokhtar Belmokhtar figure emblématique des services spéciaux du djihad algérien qui serait l’architecte de l’attaque sanglante du site gazier de B.P. à In Amenas? C’est tout bonnement un ancien d’Afghanistan formé au combat par les légions islamiques de la C.I.A., vétéran du G.I.A., vénérable du G.S.P.C. (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) et représentant de la nébuleuse barbouzarde Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Chef racailleux de divers services parallèles spécialisés en enlèvements multiples, caïd d’innombrables trafics multiformes, allant des armes aux drogues en passant par les cigarettes, et alimentant de la sorte tous les circuits économiques souterrains de la criminalité étatiquement parrainée dans ce vaste Sahara aux millions de dollars d’argent sale voracement attendu par tous les banquiers cossus du blanchiment en argent propre.
 
La société moderne de la démocratie aboutie du spectacle du faux qui repose sur l’industrie moderne du fétichisme marchand de l’indistinction n’est pas fortuitement ou superficiellement terroriste, elle l’est fondamentalement parce que le spectacle de la terreur devient l’une des principales productions de la crise actuelle de l’économie politique à mesure que l’argent qui a totalement asservi les hommes ne parvient plus à produire la possibilité de sa propre re-production.
 
Le pouvoir étatique du mensonge déconcertant est devenu si mystérieux qu’après les ténébreux attentats ésotériques du 11 septembre 2001, on a pu se demander qui commandait vraiment l’hermétique complexe militaro-industriel des États-Unis, la puissance la plus considérable du monde démocratique du despotisme du négoce ? Et donc qui diable peut commander le monde démocratique du négoce despotique si ce n’est justement la terreur de la loi de la valeur elle-même…
 
Le spectacle capitaliste des marionnettes terroristes de l’exotisme islamique est une sorte de théâtre d’effigie dont la clandestinité structurelle reproduit à l’extrême la division du travail pour que la base utilisée ignore tout du sommet utilisateur. La représentation des lampistes n’y est naturellement jamais assurée par les commanditaires en chair et en os mais par des figurines naïves (les marionnettes de l’exécution) manipulées dans l’ombre par des marionnettistes (les manipulateurs des corps détachés de la supercherie étatique, eux-mêmes impersonnellement manœuvrés par la dialectique anonyme et impitoyable des chimères de la folie de l’acquisition marchande).
 
Après avoir été massivement utilisés contre la Libye, les groupes islamo-trafiquants sahéliens d’ailleurs soutenus implicitement par l’O.T.A.N. dans leur liquidation de la contraignante présence armée Touareg, se sont renforcés en une vaste continuité territoriale potentielle s’approchant d’abord du Tchad et du Nigeria pour aller ensuite toucher les larges étendues possibles qui vont du Sénégal jusqu’au Soudan. Il est clair que si le gouvernement du spectacle mondial entend bien les utiliser comme force dépendante de déploiement de ses machinations stratégiques pour étaler son chaos régulé, il n’entend point, en revanche, leur laisser la possibilité d’acquérir une puissance d’expansion autonome. C’est là ce que vient signifier très emblématiquement ce rappel à l’ordre belliqueux du petit brigadier yankee Hollande qui est censé faire ressortir là que l’or, la drogue, les diamants, l’uranium et les métaux précieux que recèle singulièrement le Mali peuvent certes donner lieu à d’importantes commissions pour les agents islamistes de sécurité du nouvel ordre mondial mais que l’essentiel des ressources doit bien continuer à être géré principalement et directement par la classe capitaliste du spectacle mondialiste, elle-même.
 
En fait et toutes proportions gardées, c’est un peu comme lorsque la police organise en banlieue une descente emphatique dans un blafard quartier de vente de drogues… À l’évidence, elle ne vient pas annoncer qu’elle va abolir l’économie souterraine, elle procède uniquement à une vérification d’encadrement de ses flux pour les ajuster aux nécessités générales du commerce officiel des servitudes indispensables.
 
Le terrorisme islamiste des appendices armés du gouvernement du spectacle mondial est le dernier mystère de la crise généralisée du capitalisme moribond, et seul ceux dont la compréhension radicale va jusqu’à dé-chiffrer le fétiche des mystifications démocratiques peuvent saisir le piège tordu de la terreur étatique.
 
Le spectacle terroriste industriel de masse de la tromperie mondialisée est apparu avec la démocratie complètement réalisée de la liberté despotique du marché. On vérifiera qu’il ne pourra disparaître du monde qu’avec l’anéantissement de cette dernière. Alors les hommes fatigués de n’être plus que de pauvres pacotilles déambulatoires emprisonnées par les grandes surfaces de la transaction, se mettront certainement en mouvement pour substituer aux servilités de la civilisation de l’Avoir, l’auto-émancipation vers la communauté de l’Être.

Pour L’Internationale, Gustave Lefrançais

 


 

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mercredi, 23 janvier 2013

La position stratégique de la Roumanie dans l’Union Européenne

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La position stratégique de la Roumanie dans l’Union Européenne

par Floriana Maniutiu
 
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La Roumanie a été un pays très attractif au fil du temps pour les plus grandes puissances du monde : l’UE, la Russie et les Etats-Unis, grâce à sa position géographique, à ses ressources naturelles disponibles et à l’accès aux voies maritimes importantes. Toutefois, le manque d’une vraie stratégie post-adhésion UE ainsi que la mauvaise coordination des pratiques politiques nationales ont mené à un fort affaiblissement de l’influence de la Roumanie sur l’UE, durant ces dernières années. Est-ce que, à nos jours, la Roumanie représente encore d’intérêt pour l’Union Européenne et son intégration totale au sein de l’Europe ?

UN GRAND POTENTIEL EN TERMES DE PUISSANCE…

La position géographique. L’isthme ponto-baltique

Le territoire roumain représente la frontière Est de l’UE et l’OTAN et constitue le lien avec l’Europe Orientale, la Russie et le Moyen Orient. Il serve comme plateforme de transport paneuropéen ainsi que comme porte d’entrée pour toute activité commerciale provenant de l’Est.

L’accès aux voies de transport maritime

La Roumanie comprend sur son territoire plus de 30% de la voie fluviale la plus importante de l’Europe, le Danube, ayant aussi accès à la Mer Noire. Cette position marque le point de confluence des pôles générateurs de transports de l’Europe, Balkans et du Moyen-Orient. Elle constitue ainsi une plateforme importante des flux de trafic du basin marin (devenant un hub pour la circulation fluviale qui remonte le Danube), représentant un grand intérêt pour les secteurs de l’agriculture, du commerce et de l’énergie (énergie nucléaire et hydraulique, la centrale « Portile de Fier » étant une des plus grandes centrales hydroélectriques européennes).

Les ressources naturelles et le potentiel énergétique

La richesse naturelle du territoire roumain se traduit par de grandes quantités de ressources, notamment : le bois, le charbon, les grandes surfaces agricoles et les terrains fertiles, mais aussi le gaz naturel et le pétrole. La Roumanie est considérée un des pays les plus attractifs du point de vue de son potentiel énergétique pour l’exploitation des ressources renouvelables. On mentionne ici l’énergie éolienne et les réserves de gaz de schiste comme domaines d’intérêt majeur pour une exploitation future.

L’axe de la défense et de la sécurité internationale

Suite à l’adhésion à l’OTAN en 2004, le Roumanie s’inscrit sur l’axe de la défense et de la sécurité internationale, par l’ouverture de l’espace terrestre et aérien aux troupes militaires américaines et par la création des bases militaires portuaires pendant la guerre en Irak. Ainsi, ce pays arrive à être un point militaire stratégique pour la préparation des cadres militaires et aussi pour la participation active en temps de conflit.

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…MAIS UNE FAIBLE UTILISATION DES FORCES

L’instabilité politique interne et les problèmes de corruption

L’intensification des conflits et des désaccords entre les forces politiques présentes au sein du gouvernement roumain a conduit à un vrai coup d’Etat cette année, mettant en lumière deux aspects négatifs majeurs : la pratique de la corruption aux plus hauts niveaux de l’Etat, ainsi que l’abus de contrôle du président de la république et des autres membres de la gouvernance. Les derniers événements qui ont eu lieu sur la scène politique roumaine ont eu un impact majeur sur l’image externe du pays. L’instabilité politique de l’Etat a diminué la confiance de l’Union Européenne et des autres partenaires externes en l’Etat roumain, affectant ses perspectives futures de gagner des nouveaux accords et de contrats d’investissement.

Un ralentissement du développement dans tous les domaines stratégiques

A présent, la Roumanie garde une position globale plutôt faible face à l’Union Européenne. Dans le cadre de la crise économique européenne qui a débuté en 2008, les problèmes nationaux existants au niveau de la gestion des finances publiques, de la corruption et de la bureaucratie se sont aggravés. En conséquence, la Roumanie a subit des grands déficits budgétaires, ainsi qu’une forte diminution en termes de volume d’investissements directs étrangers, ralentissant son évolution à long terme. En même temps, tous ces éléments ont engendré une dégradation majeure en termes de puissance de la Roumanie sur le marché européen de consommation.

Dans le domaine militaire aussi, on constate une baisse de l’influence de la Roumanie. L’Etat ne bénéficie plus d’un équipement technique performant et mis à neuf, imputable au manque d’investissements au cours des dernières années. Cela révèle la décroissance en importance du pays en ce domaine à travers le temps, dû à l’échec de développer une stratégie claire et de s’affirmer comme vrai acteur dans la problématique de la défense et pas comme un simple accessoire.

Mais peut-être un des plus grands échecs que la Roumanie a vécu reste celui du secteur énergétique, par l’incapacité de participer aux projets South Stream ou Nabucco. L’Etat roumain a eu une position incertaine dans les négociations, favorisant l’alliance avec la Russie dans la perspective d’obtenir un accord direct avec celle-ci pour l’approvisionnement en gaz naturel (en vue de renoncer aux intermédiaires), mais en se déclarant en même temps partisan du projet South Stream, pour les implications pour l’Union Européenne. Ce jeu confus a mis sous doute, une fois de plus, la loyauté de la Roumanie face à l’UE, diminuant sa crédibilité en qualité de partenaire et d’allié.

Les échecs diplomatiques

Sur le plan international, la Romanie n’a pas encore réussi à élaborer une stratégie diplomatique claire, ce qui a rendu difficile l’amélioration de son image externe. Cela s’explique principalement par une orientation vers la défense des intérêts nationaux face à l’organisation européenne, au lieu d’essayer d’intégrer les valeurs européennes globales dans l’élaboration de sa politique nationale.

L’Etat roumain s’est aussi confronté avec un problème de représentation dans le Conseil Européen, mettant en lumière le manque de concordances existant au niveau des réglementations nationales. La séparation des attributions concernant la politique externe du pays marque le clivage entre celui qui élabore et celui qui représente les stratégies internationales de l’Etat à l’extérieur. Ce fait a entrainé un manque de confiance des partenaires et des acteurs européens dans le déroulement de leurs négociations avec l’Etat roumain car ils doivent passer par des intermédiaires qui n’ont ni d’intérêts directs, ni pouvoir de décision.

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Il semble aussi important de mentionner les entraves rencontrées dans les démarches d’adhésion à l’espace Schengen. Si, à la base, c’était un problème de positionnement géographique qui facilitait l’entrée du commerce illégal et du trafic illégal des personnes en Europe, maintenant, le refus d’adhérer à l’espace Schengen est surtout un problème d’ordre politique. Les officialités européennes ont conditionné la révision de toute nouvelle demande d’adhésion par la résolution des conflits politiques internes et par la création d’un environnement interne stable.

PERSPECTIVES ET CONCLUSION

A ce jour, la Roumanie n’est plus considérée comme un membre significatif pour l’Union Européenne. Elle n’a pas réussi développer de smart power qui lui aurait permis de combiner de manière efficace ses outils de puissance, afin de reprendre sa place comme partenaire-clé dans l’espace européen. Cette situation pourrait cependant changer, à condition que la Roumanie dirige tous ses efforts vers une résolution des tensions politiques internes, suivie par une redéfinition totale de ses stratégies externes futures.

Floriana Maniutiu

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Cristescu Juliette et Muntele Ionel, « Les conséquences humaines et territoriales du processus d'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne », L'Information géographique, 2007/4 Vol. 71
Duboz Marie-Line, « Bulgarie, Roumanie » Interrogations sur leur adhésion à l'Union européenne, Le Courrier des pays de l'Est, 2007/5 n° 1063, p. 34-42
Institutul « Ovidiu Sincai » : « Influenta Romaniei in Uniunea Europeana : Rezultate si perspective », Raport de analiza politica, 2009/5, Bucuresti, « Despre Actiunea Internationala a Romaniei – dilema institutionala sau problema politica ? », Raport de analiza politica, 2012/05
Lhomel Édith, « Roumanie 2002-2003 » Un parcours encourageant, mais parfois sinueux, Le Courrier des pays de l'Est, 2003/6 n° 1036-1037, p. 173-189
Lhomel Édith, « Roumanie 2003-2004 » Sur la dernière ligne droite ?, Le Courrier des pays de l'Est, 2004/4 n° 1044, p. 185-201

 

Rey Violette et Groza Octavian, « Bulgarie et Roumanie, un « entre-deux » géopolitique dans l'Union européenne », L'Espace géographique, 2008/4 Tome 37, p. 365-378