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dimanche, 05 octobre 2014

Livr'Arbitres: Kleber Haedens

samedi, 04 octobre 2014

La France peut gagner la bataille contre ses «saboteurs»

La France peut gagner la bataille contre ses «saboteurs»

Auteur : Eric Le Boucher
 

Eric Le Boucher publie en cette rentrée Les saboteurs, Quand les politiques bloquent une France qui veut avancer (Plon). En voici quelques extraits.

Il existe un génie français. Non qu’il n’y ait d’autres peuples admirables sur la Terre, mais le nôtre a, bien chevillés ensemble, une intuition de l’universel et un sens terrien, une tête et des pieds. Les Français ressentent l’injustice et ils savent cultiver leur jardin. Au XXIe siècle, ce sont là deux avantages inouïs. Son éthique collective et son autonomie individuelle mettent la France en concordance avec le siècle qui vient. Contrairement à ce qu’ils pensent et à ce que l’on ne cesse de leur répéter, les Français ont un bel avenir, ils sont doués pour l’époque. Inventifs, débrouillards et autonomes, ils peuvent individuellement trouver leur place ; exigeants, ils peuvent ensemble redevenir un modèle de société équilibrée.

Encore faut-il le leur dire et les y conduire.

Il existe aussi un mauvais génie français: la politique. L’histoire a forgé un pays où tout procède de la politique, tout en dépend, tout y revient. La société civile y est asservie. Et malheureux Français! Leur classe politique est dans un état de décomposition avancée. Au bout de trente ans d’aveuglement, de manque de courage et d’inaction, les responsables ont mis la France dans une impasse totale: économique, sociale, institutionnelle, culturelle et désormais psychologique.

[Il est temps] d’inverser le regard sur la France et sur le monde. Le moment est le bon. Bon parce que les Français ont envie de retrouver des motifs d’espoir. Bon parce que la crise financière débouche sur une nouvelle phase de la mondialisation qui devrait –en tout cas, qui pourrait– être beaucoup plus favorable. La France a souffert dans ses gènes depuis trente ans, mais elle arrive devant un horizon nouveau où, pour peu qu’elle reprenne goût à l’avenir, il lui sera permis d’épouser son temps.

Les périls sont immenses, il faut les mesurer avec lucidité. Les technologies d’abord forcent à une mise en mouvement permanente. Il ne s’agit plus de faire une «réforme», de passer de A à B, mais d’en faire tout le temps, de les engager, de les amender, de les modifier sans plus de cesse, de réformer les réformes. Le monde a «dérivé» mais au sens des mathématiques qui «dérivent» les fonctions, qui transforment la position en vitesse, la vitesse en accélération. Rien ne sera plus jamais «stable», comme après guerre. La planète restera en course, toujours mouvante, toujours fragile. Economiquement, nous passons d’un univers «keynésien», autour de l’équilibre, à un univers «schumpétérien» de destructions et créations permanentes à la façon décrite par l’économiste Joseph Schumpeter. Il faut se mettre en mouvement pour des adaptations continues, les plus rapides gagneront tout.

[Il faut entrer] dans l’âme de la France afin d’y découvrir que le mal-être peut être surmonté dès lors que les responsables politiques cesseront de nous enfermer dans le passé. Dans le monde et ses périls, où tout change, tout peut changer. Au sein de cette nouvelle mondialisation, la France peut retrouver un rôle humaniste qui lui ressemble, une ambition qui la vivifie et une thérapie à sa névrose. Elle devra en passer par une première étape, l’Europe, l’échelle à laquelle le nouveau modèle fera la démonstration de l’exemplarité de ses «valeurs».

[...]

Depuis trente ans, gauche et droite ont saboté la France en reculant devant les adaptations et les réformes. Ils ont maintenu le «modèle français» à coups d’impôts et de déficit. François Mitterrand s’est fait réélire en 1988 sur un programme «ni-ni», ni privatisation ni nationalisation, autrement dit, ni libéralisme ni socialisme, la France depuis n’a plus avancé. Son successeur Jacques Chirac, après l’échec des tentatives d’Alain Juppé de réformer les régimes spéciaux de retraite en 1995, n’a plus jamais voulu toucher à rien. Surtout à rien! Un de ses ministres de la Justice qui proposait une nouvelle organisation m’a raconté les coups de fil du Président:

«Tu me fais ch... avec tes réformes. Arrête tout de suite! Et viens boire une bière.»

Nicolas Sarkozy a promis la rupture avec cet immobiliste «ni-ni» français, mais l’indétermination était au fond de lui. Entre étatisme et libéralisme, il allait de l’un à l’autre. De la sorte impréparé, courageux mais versatile, il n’a pas su faire. La crise, certes, ne l’a pas aidé. François Hollande, encore plus impréparé, est contraint par les événements à engager une politique d’économies budgétaires et une politique de l'offfre  favorable aux entreprises, qui est à l’opposé du «socialisme de la relance par la demande» tel que l’envisage une majorité de ses amis. Il doit composer dans un nouveau ni-ni.

 [...]

La politique française n’est plus que la gestion des échéances électorales doublée d’une furieuse guerre des ego. Qu’importe l’impréparation, qu’importe les mille rapports sur le déclin français et les solutions proposées, qu’importe les voyages à l’étranger pour apprendre et comparer, la classe politique française a une autre stratégie beaucoup plus payante : attendre que le parti au pouvoir, lui aussi impréparé et médiocre, tombe. L’alternance est une bénédiction: on arrive au pouvoir en faisant des promesses de père Noël, on rate, l’élection vous balaie, mais on retrouve un siège dans l’opposition, on rentre au chaud dans sa région et on attend tranquillement l’échec inévitable des successeurs. Tournez manège! [...] Dans un pays d’essence aussi politique, la perte de crédit de la classe dirigeante est inédite et alarmante. Quand, d’un côté, les Français attendent tout de l’Etat et que, de l’autre, ils en regardent les responsables avec dégoût, la France est en grand danger.

[...]

«Il y a quarante ans, tous les Français ?pouvaient citer les noms de dix hommes d’Etat, de droite ou de gauche. Ce n’est plus le cas aujourd’hui», commente Valéry Giscard d’Estaing pour qui «la classe politique s’est recroquevillée». La compétence en telle ou telle matière ministérielle n’importe pas, comptent seulement la carrière faite au sein du parti et le poids acquis dans les «courants» et les écuries internes.

Les cabinets ministériels de l’actuel gouvernement sont une caricature de la dérive. Ils sont remplis de jeunes issus d’associations étudiantes devenus attachés parlementaires ou permanents du PS. Hier, la France était dirigée par les énarques, aujourd’hui par ceux qui ont raté l’ENA. La vie politique s’inspire au pire de la vie syndicale: ceux qui n’arrivent pas à percer dans l’Administration par leur talent prennent leur carte du PS pour, l’alternance venue, accéder aux cabinets ministériels ou à la députation et commander enfin. Un «tour extérieur» d’une épouvantable espèce.

«Les médias ne sont pas étrangers à la pire forme que prend la politique, analyse Jürgen Habermas. D’un côté, les dirigeants politiques ne résistent guère à la douce contrainte de médias les invitant à se mettre eux-mêmes en scène, fût-ce sans la moindre originalité. De l’autre, les programmateurs des médias sont eux-mêmes pris au piège de cet emballement qu’ils suscitent et qui s’empare de la moindre occasion.»

Médias et politiques ont en commun l’intérêt de la superficialité, ils ont partie liée dans la course à l’immédiateté. Cette intime promiscuité explique pourquoi les deux sont associés dans l’opprobre et le discrédit, les uns enfonçant les autres et vice versa.

Que la classe politique française soit, comme toutes les autres dans tous les pays, dépassée par les problèmes globaux et que l’éclatement des solidarités d’hier lui pose de redoutables problèmes de décision sont une réalité. La difficulté du «métier» est devenue grande. Mais au moins les autres essaient, tentent courageusement des réformes. En France, le fatalisme domine. Les politiques constatent leur impuissance et ils se réfugient derrière les électeurs pour partager leur peur de l’avenir. Ils ne savent que proposer un retour en arrière, une France «protégée», «démondialisée». Toujours ce goût pour les lignes Maginot.

On arrive ici au cœur de l’accusation de «sabotage». La classe politique française s’est intellectuellement renfermée, elle ignore le monde des idées. [...] Des centaines de rapports décrivent le monde et disent sérieusement quoi faire. Jean Pisani-Ferry a remis en juin 2014 un très réfléchi rapport: «Quelle France dans dix ans?» au président de la République. Comme les précédents, Michel Camdessus (2004), Michel Pébereau (2006) ou Jacques Attali (2008), il sera sans suite ou presque, des réformes au tiers de ce qu’il faudrait. Mais le commanditaire ne tarit pas d’éloges, lance des «chantiers d’approfondissement», d’autres études, d’autres rapports... L’organisme que préside Pisani-Ferry s’appelle «France Stratégie», il se veut un nouveau Commissariat au Plan supprimé dans les années 1980. France Stratégie nommée par antithèse, la France n’a plus de stratégie. La politique gère au pied levé, avec pour seule boussole l’élection qui vient.

Il existe encore en France des intellectuels qui essaient de penser. Quelques think tanks, dotés de maigres moyens, font de sérieuses propositions. Les sciences sociales accouchent d’un nombre impressionnant de livres. Economistes, sociologues, historiens travaillent avec une ouverture internationale et produisent des analyses nouvelles et riches, en traitant par analyses statistiques le nombre immense de données sociales désormais disponibles. Les meilleurs obtiennent une réputation à l’étranger, comme le prouvent le succès aux Etats-Unis des thèses de Thomas Piketty sur les inégalités ou l’écoute qu’obtient Esther Duflo sur la pauvreté auprès de Barack Obama, mais aussi partout sur la planète, sauf en France.

[...]

Il est temps de se «retourner» et de se porter en avant. L’âme française n’est pas si contraire au monde, l’avenir n’est pas si horrible. La France n’est pas condamnée au renoncement à elle-même, elle peut tout à l’inverse se rétablir sur ses principes et les porter haut, en Europe et dans le monde. Elle peut être regardée non plus comme l’homme malade de l’Europe mais, à nouveau, le coq et le renard réunis, comme un modèle de créativité, d’équilibre et d’humanisme.

Ce qu’il faut faire, concrètement, est connu depuis longtemps, écrit dans des dizaines d’excellents rapports, compilé dans les réussites étrangères. La voie est tracée. Elle est radicale, elle impose de changer nos façons d’approcher les problèmes, d’adopter un pragmatisme résolu, de remplacer un modèle stable pour un modèle mobile, de combattre la défiance et de rénover la solidarité, de mettre au pilon les montagnes de règlements, de lois fiscales et sociales pour libérer, en grand, les capacités des créateurs, des ingénieurs, des scientifiques, de refaire l’école, de réhabiliter le risque et l’argent du succès, de donner des «capabilités» à chacun, de ne plus assister mais rendre autonome.

La condition est de trouver les dirigeants qui oseront «se tourner» vers l’avenir, ne plus promettre vainement de nous en «protéger» mais de nous y préparer. Il suffit des peureux qui ne se maintiennent qu’en encourageant nos peurs. Trouver les hommes et les femmes capables de chasser les chimères pour éclairer positivement le monde qui vient et redonner aux Français ce qui leur manque: une tranquille confiance et un ferme élan. Qu’ils aient –revenons au bon génie français– dans la tête une vision et des pieds solides.

[...]

L’autre condition concerne les citoyens eux-mêmes. Nos responsables sont ignorants du monde, médiocres dans leurs idées, lâches dans leurs comportements, mais les Français les élisent. Par excès d’espoir ou de désespoir? Par désintérêt pour le sort collectif? A l’heure du renard, d’une prise en main de la société civile par elle-même, à chacun de montrer son intelligence et sa débrouillardise d’une part, mais aussi, d’autre part, sa civilité et son implication. Aux Français d’être moins égoïstement renfermés sur eux-mêmes. On ne peut rétablir la solidarité nationale, européenne et mondiale sans donner de la générosité.


- Source : Eric Le Boucher

jeudi, 02 octobre 2014

Bon anniversaire Brigitte

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Bon anniversaire Brigitte

Le billet de Patrick Parment

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

Cessons deux minutes dʼêtre sérieux et soyons futiles. Renvoyons les socialos-umpéistes dans les eaux fangeuses où se roule comme des porcs tout ce petit personnel qui sous Louis XIV nʼaurait tout juste été bon qu’à porter les sceaux dans les couloirs de Versailles pour que nous pissions en paix.

Non, l’événement du jour, c’est l’anniversaire de Brigitte Bardot. Quatre-vingt balais au compteur et une pugnacité jamais démentie. Non seulement la dame pense – et plutôt bien – mais encore elle pense tout haut ce que l’ensemble des Gaulois tait en général. Par lâcheté ? Allez savoir. Elle l’écrit même, ce qui lui vaut quelques ennuis avec la justice. Mais elle s’en fout ! Bon, d’accord, de temps en temps, avec ses animaux, elle nous gonfle, mais j’ai pris le parti depuis longtemps de tout lui pardonner. Il n’y a qu’une Bardot et... des millions de ploucs. Il faut tout pardonner à BB parce que les hommes de ma génération se sont quand même bien astiqués le poireau en fantasmant sur son corps de rêve. Elle a vraiment incarné la beauté dans ce qu’elle a de plus violent et de plus bestial.

BB, c’est tout de même autre chose que toutes ces pétasses qui se trémoussent dans des films sans intérêt tournés en général par des imbéciles, la fesse triste et le sein pendant... quand il y en a. Je parle, bien sûr, du cinéma français (Anémone et sa tête d’autruche, Casta, sa niaiserie et ses dents de travers ! pour ne citer qu’elles). Toutes ces petites connes n’inspirent aux foules qu’un sentiment de pitié, pas même une érection.

Tandis que Bardot, on se précipitait, et on aurait même payé pour remplacer Jean Gabin dans je ne sais quel navet ! Sortez vos DVD et regardez Babette s’en va en guerre, vous m’en direz des nouvelles. Bardot, c’est de la gonzesse, de la vraie, comme on les aime. Gainsbourg, qui était loin d’être un sot et qui avait du talent, ne s’y était pas trompé. Il était tombé dans le panneau, avant d’épouser sa planche à pain, et lui avait concocté des chansons qui prouvaient qu’il était soudain passé de la bandaison ordinaire au priapisme incontrôlé.

Bardot chantant, c’est tout d’un coup le technicolor qui jaillit dans votre vie, au risque de coller une torgnolle à votre bourgeoise dès fois qu’elle aurait l’audace de vous faire une crise de jalousie. Et puis Bardot, c’est le symbole d’une France qu’on a aimé, presque insouciante, avec ses clochers et ses curés en soutane, ses facteurs à vélo, ses gardes- champêtres roulant le tambour. Tout ça n’est pas de la nostalgie mais des images que nous renvoie Brigitte Bardot qui incarna une certaine image de la beauté française.

Bon anniversaire, Madame.

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mardi, 30 septembre 2014

Socialisme identitaire

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Comment l'élite française a mal tourné

Comment l'élite française a mal tourné

Dire que c'est Maurice Thorez qui a créé l'ENA...

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Le communiste stalinien Maurice Thorez a passé la deuxième guerre mondiale à Moscou, où il se faisait appeler Ivanov. A la Libération, il revint au pays et entra au gouvernement. Quand Charles de Gaulle quitta le pouvoir, en 1946, Maurice Thorez reprit l’un des projets chers au général : la création d’une école, l’École Nationale d’Administration (l’ENA), destinée à former les hauts technocrates de la nouvelle république. Il devait penser que cette caste était cette « avant-garde du prolétariat » dont Lénine parlait souvent.

L’ENA a depuis produit d’innombrables membres de l’élite politique et financière française, pour culminer avec le Président François Hollande. Critiquer l’élite en France relève de la guillotine, ce qui n’empêche pas de constater que les énarques et leurs amis sont actuellement au plus bas. En un an, les gouvernements de droite comme de gauche sont devenus l’objet d’un mépris inégalé. La France connaît un chômage record. Les scandales impliquant l’élite se succèdent (le dernier concerne l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac et son compte secret en Suisse). Quelque chose a terriblement mal tourné pour la caste de Maurice Thorez.


L’élite française se définit par ses capacités intellectuelles. Elle est principalement recrutée à travers deux écoles seulement, et très sélectives. L’ENA et l’École Polytechnique (que ses anciens élèves appellent simplement « l’X »). « Nulle part ailleurs au monde l’école que vous avez fréquentée détermine aussi profondément un parcours professionnel et la destinée d’une nation toute entière » écrit Peter Gumber dans son nouveau livre France’s Got Talent (« La France a du talent »). C’est la raison pour laquelle certains membres âgés de l’élite se présentent toujours comme « ancien élève de Polytechnique ».

80 diplômés seulement sortent de l’ENA chaque année, et 400 de Polytechnique. Ils obtiennent ensuite des postes très exigeants. « Ils travaillent dur. ll ne s’agit pas d’une élite qui ne pense qu’à s’amuser » souligne Pierre Forthomme, coach pour dirigeants qui compte parmi ses clients de nombreux membres de cette élite. Pendant des décennies, l’élite a fait le boulot que l’on attendait d’elle. De 1946 à 1973, la France a connu les « trente glorieuses », presque trente ans de prospérité économique.

En 1990, l’élite pouvait encore revendiquer de grandes réalisations. Elle avait inventé le premier prototype d’Internet (le Minitel), équipé le pays des trains les plus rapides d’Europe (le TGV), conçu en partenariat l’avion de transport le plus rapide au monde (le Concorde), poussé l’Allemagne à créer l’Euro (que l’élite française considérait comme le début de l’unité de l’Europe, et non la fin), imposé sa propre politique indépendante de défense, que beaucoup prenaient encore au sérieux et elle continuait à croire qu’elle parlait une langue internationale. Confier le pouvoir à de brillants cerveaux semblait bien fonctionner.

Depuis, les choses on terriblement mal tourné. Le sociologue Pierre Bourdieu, dans les années 60, avait commencé à mettre à jour les travers de l’élite. La classe dirigeante prétendait être une méritocratie ouverte aux esprits brillants de toutes origines, mais en réalité, elle était devenue une caste qui se reproduisait entre elle.

Il s’agit de la plus petite élite de n’importe quel grand pays. Elle vit dans quelques arrondissements chics de Paris. Ses enfants fréquentent les mêmes écoles, dès l’âge de 3 ans. Quand ils atteignent leurs 20 ans, les futurs dirigeants de la France se connaissent tous. Ils passent de « camarades d’école » à « copains de promo », expliquent les sociologues Monique Pinçon-Charlot et son mari Michel Pinçon.

Alors qu’un PDG et un romancier américains ne se rencontreront jamais, les élites françaises de la politique, des affaires et de la culture ont pratiquement fusionné. Ils se fréquentent lors de petits-déjeuners, de vernissages d’expositions et de dîners. Ils deviennent amis ou conjoints. Ils s’embauchent mutuellement, camouflent leurs transgressions mutuelles, écrivent des critiques dithyrambiques de leurs livres respectifs (comparez l’euphorie que déclenchent les livres de Bernard-Henri Levy en France et leur accueil à l’étranger).

« L’élite est l’unique classe sociale française qui fait preuve d’une solidarité de classe », dit Monique Pinçon-Charlot. Elle est liée par des secrets partagés : par exemple, de très nombreux membres de l’élite connaissaient les habitudes d’alcôve particulières de Dominique Strauss Kahn, mais ils étaient prêts à le laisser se présenter à la Présidentielle plutôt que d’en informer les manants qui vivent de l’autre côté du périphérique parisien. Pour paraphraser l’écrivain anglais EM Forster, ces personnes trahiraient plutôt leur pays qu’un ami. L’élite justifie ces services rendus par l’amitié. Mais en fait (comme le remarque le journaliste Serge Halimi, et d’autres), il s’agit de corruption.

Tout aussi dangereux : une si petite caste – issue des mêmes grandes écoles – souffre inévitablement de pensée unique. Et l’élite ne rencontre pas beaucoup de subalternes prêts à exprimer des avis contraires.

Pierre Forthomme explique : « Si vous êtes un haut dirigeant sorti d’une grande école en France, vous n’avez aucun feedback. Ils sont seuls ». Il ajoute : « Ils aimeraient entendre des critiques et travailler en équipe. Ils ne souhaitent pas être solitaires, mais le système les place à ces postes de pouvoir pour que nous puissions accuser l’élite de nos problèmes ».

La mondialisation a aussi fait des dégâts. L’élite française n’était pas formée pour réussir dans le monde. Elle était formée pour réussir dans le centre de Paris.

François Hollande, ancien élève de trois grandes écoles, découvre aujourd’hui le monde en tant que Président. Il a pour la première fois mis les pieds en Chine lors de sa visite d’Etat dans ce pays, le mois dernier. Aujourd’hui, beaucoup de Français réussissent à Londres, New York et dans la Silicon Valley mais ils ont tendance à échapper à l’élite française.

L’élite n’est pas prête à s’auto-dissoudre. Cependant, une menace encore pire plane : l’élection en 2017 du premier président véritablement anti-élite, la candidate de l’extrême-droite Marine Le Pen.

Financial Times (via Le nouvel Economiste)

Will France and Germany challenge NATO?

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Will France and Germany challenge NATO?

 
In an interview with l’Humanite.fr, former French Foreign Minister Roland Dumas stressed that France had become the vanguard dog of NATO, criticizing the presidencies of Sarkozy and Hollande for selling out on French sovereignty. The statement came in response to NATO’s summit in Newport, Wales, September 4 – 5, 2014 and the decision to expand NATO’s ambitions in Ukraine. Dumas argues, NATO outlived its purpose and has become an instrument of aggression.
 
 
dumas97827491361030-2078693.jpgRoland Dumas, born in 1922, belongs to the last generation of great French Statesman who experienced the French – German war that prompted the creation of NATO. Can France and Germany overcome their grievances and lead a new, continental European diplomacy for peace and prosperity for Europe and beyond? The question is tabled by a German who belongs to the first generation of continental Europeans who have not experienced a major conflict on the continent; not yet. The article suggests problems and possible solutions for  a French – German initiated partnership for peace in Europe, the Middle East, Africa, and beyond. It is a bold proposal that necessarily has to deal with “red herrings” and  touch keystones which would have to be put in place by a new diplomacy of fellow travelers for peace.
 
The Middle East – Ukraine and NATO. Two Key Statements by Dumas.
 
Roland Dumas is not without controversy, which is exactly what one would expect from a senior statesman who has escaped the pressures of running for and holding office; who has more time to reflect and reason. In June 2013, Dumas floated a message in a bottle when he “outed” British interests behind the war in Syria, and now Iraq. Appearing on the French TV channel LPC, Dumas said: 
 
“I am going to tell you something. I was in England two years before the violence in Syria on other business. I met with top British officials, who confessed to me, that they were preparing something in Syria. … This was in Britain not in America. Britain was organizing an invasion of rebels into Syria. They even asked me, although I was no longer Minister of Foreign Affairs, if I would like to participate. Naturally, I refused, I said I am French, that does not interest me. … This operation goes way back. It was prepared, preconceived and planned… in the region it is important to know that this Syrian regime has a very anti-Israeli stance. … Consequently, everything that moves in the region…- and I have this from a former Israeli Prime Minister who told me ?we will try to get on with our neighbors but those who don?t agree with us will be destroyed. It is a type of politics, a view of history, why not after all. But one should  know about it”.
 
Dumas’ decision was bold, even though he stopped short of naming the names of those “British officials”. Dumas wasn’t any longer holding office at that time but he is, understandably, subject to the limitations which are implied in politics and diplomacy. What would be more important, anyway, would be to identify those “stakeholders” behind the approach.
 
On September 5, during NATO’s summit in Newport, Wales, Dumas prompted controversy again, when he described France as having become “the vanguard dog of NATO”.  Speaking with a journalist from the French l’Humanite.fr, Dumas commented on the summit that focused on the current Ukrainian regime’s plans to accede into the Alliance. Dumas shared his concerns about the direction of the current NATO policy and its impact on French diplomacy. Asked whether NATO still has a purpose, he replied:
 
“It may, for those who manage it! Historically, the Atlantic Alliance was a military alliance which had very limited geographical jurisdiction, the North Atlantic, and one goal: to end the war against Germany”. 
 
After a peace with Germany had been reached, Dumas noted, we decided to expand the scope to include the removal of the two covenants: the Atlantic Alliance and the Warsaw Pact. Dumas stressed that NATO instead had expanded and evolved into an instrument for warfare instead, saying:
 
“The Warsaw Pact has been dissolved but NATO, no …it has even expanded and reinforced. Just listen to Mr. Rasmussen, the secretary-general, to realize that NATO has become an instrument for warfare”.
 
The Essence of a European and Global Peace vs. NATO’s obsessive eastward Expansion
 
Dumas commented on NATO’s interventionism and stressed a continental European perspective when he warned against using a politico-military instrument that was created to end a war with Germany and with jurisdiction over the Atlantic, for something as important as the situation in Ukraine. Dumas recalled disarmament negotiations with his former Soviet counterpart who insisted that NATO would not arm any of the countries which had formerly been part of the Warsaw Pact. He stressed that
 
“This was the essence of peace. Everyone was in agreement… Well, the Americans do not heed. They transported weapons to the Baltic countries and Poland. Hence the controversy when Putin came to power”.
 
Dumas quoted Putin as noting that NATO hadn’t kept its word and noted that there really is no point in waving a red flag in front of the nose of the Russians which will scare them or cause them to stall. He stressed that Russia didn’t pose any threat to Europe, and that this was no way to treat a great power, which was, alongside the Americans, one of the victors of WWII. Dumas added that the balance that had been established has been broken but noted that those who opposed this NATO policy had been diminished to dwarfs. It is necessary at this point, to interject that today’s U.S. and NATO policy is dominated by grand policy architects like Obama administration adviser Zbigniev Brzezinski. “Z-Big” as Brzezinski loves to be referred to, is literally, and in the opinion of several professional psychologists “clinically obsessed” with encircling Russia, dividing Russia into six or more, smaller states, to then force Moscow into a U.S/U.K.-dominated hegemony. Reading Z-Big’s latest book “Strategic Vision” will put Dumas’ warning that “this is no way to treat a great power” , his concern about “waving red flags”, and his warning that NATO is not the appropriate instrument for solving as important a problem into an appropriate context.
 
The book is essential literature for anyone who has not fully comprehended this new scope of NATO’s policy and the fact that it aims at establishing a U.S./U.K. hegemony over continental Europe,  Eurasia and the Middle East. This necessarily implies that continental European powers, including France, Germany and Russia have to be subjugated by this U.S./U.K.-dominated hegemony. It also implies that geopolitical instruments will be applied to achieve the objective.
 
Note that “geopolitics” suggests: If you are the second-largest power, for example, play the first and the third-largest powers against each other to be become the “tertius gaudens”. The laughing third, who will laugh with unalloyed joy. For the U.S./U.K or Atlantic Axis, this implies playing China against Russia as much as this implies playing France and Germany against each other in NATO, the EU, and so forth. Transnational, non-state and deep-state-actors are of course both mitigating and adding complexity.
 
In terms of “Realpolitik” note: The U.S./U.K . as well as largely U.K.-aligned E.U.-actors are the primary powers behind the engineering of the crisis in Ukraine. Note that there is a massive amount of evidence that suggests that NATO’s Gladio networks have been let loose on/in Ukraine. Note that a substantially weakened, economically unfeasible, IMF indebted Ukraine is loaded upon the European Union in a Faustian Pact, using NATO as politico-military instrument. Meanwhile, U.K. Prime Minister David Cameron announces preparations for the U.K. to possibly leave the European Union. Cameron prepares the U.K. for its unalloyed joy while it continues to succeed at playing France, Germany and others in continental Europe, including Turkey, against each other.
 
On the point of the French re-entry into NATO as full member, Dumas noted that Chirac already wanted to re-enter NATO but he demanded compensations. “The Americans laughed at him” Dumas added, saying:
 
“Then Sarkozy followed suit, but this time without asking for compensation! As for Hollande, he has not challenged this decision, and to my dismay”.
 
Many key members of the French Socialist Party were dismayed about Hollande and not only about NATO, but also with regard to French Africa policy, for example with regard to the case of Ivory Coast and former Ivorian President Laurent Gbagbo. In part the dismay was shared by key German power-brokers in Germany’s Conservative, Socialist, and Liberal parties alike as well as by German EU politicians. Dumas notes that the French voice, today, has been totally obscured. He added:
 
“We follow American diplomacy while trying to give the illusion that we exist in the international arena. …. France became the vanguard dog of the Alliance at the risk at appearing as a war-faring nation. We have totally turned our backs on the ?traditional`position adopted soon after the war (WWII). Whenever I went to NATO, President Mitterrand told me …??Especially Dumas, remember we are not part of the integrated command. Understand: Do not obey all decisions that will be taken! (Not) Before the voice of France has been heard, and she was often heard”.
 
Asked whether he thought that France still could get out of NATO, Dumas stressed that he though “yes, it can”. However, he added two necessary preconditions which are; a French leader of unquestionable world authority of the caliber like a Charles De Gaulle; Circumstances that would make everyone understand the decision. We will return to these “circumstances”  and the question of “leadership” below.
 
Developing a French – German Perspective a Question of Sovereignty, Survival, Peace and Prosperity. 
 
Considering the current crisis in the Middle East and Ukraine, let us explore the hypothesis that the development of a French – German and a continental European perspective is a prerequisite for maintaining national sovereignty and for preventing a third European war of global reach. This perspective necessarily implies considerations about the Middle East and Africa. Any French or German will realize that both France and Germany will table non-issues, red herrings and issues, which are tied to decades, in fact centuries of distrust and disaster.
 
A brief Assessment of the Middle East: As Dumas stated, top-British officials approached him in 2009, years before the first protests in Libya and Syria, asking him whether he wanted to subvert Syria with “rebels”. We know now that the “project” to subvert a number of nations with the help of the Muslim Brotherhood, Al-Qaeda and similar brigades was launched in 2007. The key factors behind the decision were:
 
The discovery of the largest-known natural gas reserves in the Persian Gulf, shared by Qatar and Iran, in 2007 and new surveys which revealed that the Eastern Mediterranean gas fields contained about 70% more gas than had been previously known. The completion of a pipeline from Iran, via Iraq and Syria alone could have secured Europe’s gas requirements for 100 – 110 years. Between 50% – 70 % of Europe’s gas requirements could be covered by Iranian and Russian gas, if not more. This development would be unacceptable for Israel, considering the arguably increased Iranian influence with regard to the EU’s Middle East policy in general and Palestine in particular. The development would not only render large U.S. and British energy projects like the Nabucco project unprofitable or obsolete, it threatens declared ambitions to establish the U.S./U.K.-hegemony in Europe with all what that implies.
 
The development would also threaten the position of the U.S. dollar, weaken it, and ultimately accelerate its collapse. Needless to say that the U.S. will do anything it needs to prevent the collapse as long as possible. The problem is that it does so by usurping others instead of adjusting a flawd system. The E.U. has, arguably, been co-opted or forced into playing along by e.g. importing oil from “rebel-held territories” in Syria. The primary actors behind the “Balkanization” of Syria, however, are the U.S/U.K. via e.g. the Atlantic Council. The far-reaching implications, and how “Realpolitik” coincides with e.g. Brzezinski’s “Strategic Vision” becomes evident when one reads the words Atlantic Council President Frederick Kempe said prior to the Atlantic Council’s Energy Summit in Turkey, in November 2013:
 
“We view the current period as a turning point, just like 1918 and 1945. Turkey is in every way a central country, as a creator of regional stability. However much the USA and Turkey can work in unison, that is how effective they will be.”
 
One should not forget that reaching the 1918 and 1945 turning points requires the beginning of the wars in 1914 and 1939 first. Understandably, this form of political thinking does not render many possibilities for making the French or the German, the Czech, the Slovakian, and other’s opinions count. Earlier this year a person from the inner circle around the former Lebanese PM Saad Hariri, who was seriously concerned about the threat of a wider war, noted that the final decision to launch the attack on Iraq via ISIL/ISIS/IS fell on the sidelines of the Atlantic Council’s Energy Summit in Istanbul, November 22-23, 2013. The “sovereignty” of the people of France, Germany, and other continental European nations with regard to Iraq has, in other words, been reduced to the possibility to respond to policy that is being implemented by rogue networks who are embedded within both foreign governments, their own governments, the E.U. and NATO. Note that this statement is consistent with the words of Dumas, who noted that the French voice is not heard any more and that it has been reduced to a dwarf.
 
A brief Assessment of the Situation in Africa and French – German Differences in Opinion.
 
Dumas noted that Sarkozy went along with NATO and that Hollande, much to his and many French Socialists dismay, followed suit. French – German differences in opinion with regard to French Africa policy may indeed have been part of Sarkozy’s deliberations. In 2010 France was instrumental in ousting the Ivorian President Laurent Gbagbo. Gbagbo and the Libyan head of State Muammar Qaddafi were actively and successfully lobbying for the creation of a gold-backed, pan-African currency. The Sarkozy administration was also instrumental in the implementation of the “Arab Spring” in Libya in 2011. A compendium of articles which are a good starting point for further studies on French involvement is the book “The Illegal War on Libya”, edited by the former U.S. Congresswoman Cynthia McKinney. One can conclude that Sarkozy went along with Libya because he was a) given U.S./U.K cover for Ivory Coast, b) because France has Mediterranean ambitions which were compatible with ousting Qaddafi. What is interesting with regard to this discussion is the question “why” there are French – German differences in opinion, and why France, almost like a knee-jerk response felt that it “had to” get both Gbagbo and Qaddafi out of the equation.
 
French Africa Policy and French – German Differences in Opinion. Analyzing the situation from Ivory Coast over Libya to Syria and Iraq shows that France, in so many words, went along with a war on Syria and Iraq even though they could be potentially catastrophic for European energy-security. In exchange, France received the support of the U.S./U.K. in Ivory Coast and Libya. So far, the failed project in Syria caused the crisis in Ukraine. The following will demonstrate how a more functional French – African cooperation could have mitigated many of the risks which Europe currently faces. To understand why, it is necessary to understand French Africa policy, and the fact that it would not take much lobbying in Germany and at the European Council for them to go along with a radical and bold course change, – if only France dared.
 
France succeeded at maintaining virtually absolute control over the national economies of its former colonies in Africa when these colonies gained their “independence”. One touchy point in French – German discussions is that Charles De Gaulle, whom Dumas described as man with unquestionable world authority, literally copied the blueprint for usurpation that Germany used to usurp the economies of German occupied France and other German occupied nations during WWII.
 
The former French Africa colonies are Benin, Burkina Faso, Cameroon, Central African Republic, Chad, Equatorial Guinea, Ivory Coast, Gabon, Guinea-Bissau, Mali, Niger, the Republic of Congo, Senegal and Togo. Their money, the CFA Franc, is printed by the French National Bank in Chemalier, France.  The 15 former colonies, plus France formed the Monetary and Economic Union of West Africa (U.M.E.O.A.).
 
The Council of Presidents of the fifteen U.M.O.A. member states constitutes the highest authority of the union. Decisions of the Presidential Council are made unanimously. The Ministerial Council of the U.M.O.A. defines the monetary and credit policy of the union and it is responsible for the economic development of the region. According to the constitutions of all fifteen member states the creation of their currency, the regulation of its value, as well as the regulation of parities and modalities, is the exclusive privilege of the nation and its people and decisions about it are made by the parliament. That much to nominal independence. The placement of French commissars within the heart of the nations and the union’s banking system creates an obvious dichotomy between the nominal sovereignty of the union, its constituents, and the direct control of their national and regional economies by the former colonial power.
 
The region has three central banks. Three of the thirteen of the Directors of the B.E.A.C. are French and four of the eight Directors of the B.C.C. are French. The Board of Directors of the B.C.E.A.O. is constituted by sixteen Directors; two from each country plus two additional Directors from France who take part in the management of the bank under the same conditions and with the same privileges as the other Directors. The number and placement of the commissars gives them a Veto right at the board of each of the Central Banks. No decision can be made without their approval. France can enforce its policy by threatening to deadlock the economies unless decisions are made in compliance with French suggestions. The veto right also extends to the nomination of the Governor of the B.E.A.C.. The Governor is elected with the unanimous vote of the Board of Directors, on suggestion of the government of Gabon, and after the approval of the other member states as well as France. This Central Bank does not only have the privilege to create the currency. It also has the privilege to grant credit for the current accounts of the national treasuries at its discount rate. The Board of Directors is making the decisions about the temporalities and about the total amount that is granted for financing the economies of each of the member states.
 
Sixty-five percent of the U.M.E.O.A. members’ foreign currency reserves as well as all of their gold reserves have to be placed at the French National Bank at zero interest. In return, France guarantees the value of the CFA Franc, which it devalues at leisure. On 3 Mai 2010 the website of Jeune Afrique quotes the former French Minister of Finance and Commerce, now IMF Director Christine Lagarde: “The Bank of the States of Central Africa, for instance, places an almost 90 per cent of their reserves in the French National Bank”.  In an interview for Le Liberation in 1996 the late President of Gabon, Omar Bongo said:
 
“We are in the Franc Zone. Our operations accounts are managed by the French National Bank in Paris. Who profits from the interests that our money generates ? France.”
 
Large parts of the French national economy are literally based on this usurpation. French economists, generally agree that the French national economy would collapse without this “infusion” while many also are aware that the usurpation with the help of oppression is an extreme security gamble. France enforces its position with a destructive policy that has left the region shattered by coup d’etat, instability and war. To mention some; In January 1963 the President of Togo, the late Sylvanus Olympio was murdered three days before the issuing of a new currency. On 19. November 1968 the late President of Mali Modibo Keita was ousted in a coup and arrested. In 1977 Modibo Keita died in prison. Keita was poisoned. On 27. January 1996 the President of Mali was ousted in a military coup d?etat. On 15. March 2003 the late President of the Central African Republic Ange Felix Patasse was ousted by the “rebel leader” Francois Bozize. In 2010 the Ivorian President Laurent Gbagbo was ousted in a coup d’etat. Gbagbo was imprisoned at the ICC. The UN still has all ballot boxes which could prove whether the alleged election fraud had taken place or not, but the UN has so far failed to investigate appropriately. In all cases the monetary union and France have played a role.
 
The result  is that one of the richest and most productive region is hopelessly impoverished, indebted and lagging behind in even basic development indexes. Naturally, the development of a stable middle class which could give the region a lift is impossible. It goes without saying; the development of the region as potential trading partner for a European market, a market that could yield far greater economic and humanitarian potential than the one that one could achieve by oppression and usurpation is made impossible too. Hence France is keeping on “fixing” Africa problems to barely hang on to a Nazi method of usurpation.
 
The French – German differences in opinion about Africa, German Sovereignty, and distrust between France and Germany can be reduced to this.
 
France has a knee jerk reaction every time the European Council or German lobbyists challenge France to redirect its Africa policy. A German analyst and Africa expert once said to the author that France reminds him of a man who stands at an abyss. He is so transfixed by staring into that abyss that he cannot even conceive of the idea that he could turn around to look whether there is terra firma behind him. When German lobbyists approach France, they are often trying to calmly call on France and to reach out with a helping hand so France could take a step back and reassess its situation. One must add to this, that France and Germany share the fate of literally centuries of wars against each other. One should note that Germany was the aggressor in the last two wars. In fairness and to understand the dynamics, one must admit that there often was a tertium gaudens, a laughing third who could laugh with unalloyed joy, who played a role in French – German confrontations.
 
French policy makers will recall French President Mitterrand’s knee jerk situation and united British – French lobbying against the reunification of Germany. The result is that: Germany may be nominally “reunited” but that the 2+4 treaty is no peace treaty; That Germany still is classified as enemy state to the United Nations; That Germany still has no constitution and cannot adopt a constitution before it has a peace treaty; That its basic law has no territory on which it is valid; That Germany according to the analysis of qualified historians like Peter Feist still is subject to a “letter of submission to Washington” signed by former German Chancellor Willy Brand; That Brandt only signed because Washington threatened to sabotage the inner-German dialog; And that Germany, politically, economically, as well as militarily remains under the direct control of the Supreme Headquarters of the Allied Command Europe (SHAPE).
 
German governments and media attempt to suppress these facts for the simple reason that they are aware how “explosive” this information would become if a German government, a major opposition party, or the major German media ever would make “an issue” out of them. The consequences could be disastrous, if the people of Germany ever would realize how badly they have been deceived before there was established a secure way of turning this frustration into a positive development. Many analysts suggest that German governments, for their part, are in a similar situation to that of France.
 
They are standing at the abyss, fearing that the German populace discovers the deception. To compensate, German governments are pushing for a seat at the U.N. Security Council, trying to force the hands of those who still capture German sovereignty as enemy state to the U.N.. Germany’s problem is, that France so far only has whispered slight whispers which were insufficient to wake up Germany. Germany is waiting to see the hand of France, not pushing it into the abyss but to offer its hand for a partnership that aims at a new, continental European consensus for national sovereignty, peace and prosperity. Consequently, both the government of Hollande and the government of Merkel are staring into the abyss while a laughing third is about to unleash the terrors of yet another great war on the European continent.
 
Former French Foreign Minister Roland Dumas stressed that a French break with NATO would not only require a statesman at the helm but a situation that would allow others to understand why – France needs a good explanation if you will. The same could be said about Germany. It would require a situation that could help Germany’s partners to understand that keeping Germany as a “colony” in a Brzezinskian hegemony is unacceptable. Considering that both France and Germany still are, at least nominally, and to some degree functional democracies, the operand question is whether Hollande and Merkel would dare to exercise the sovereignty of the French and German people. Arguably, it is more a question of  - good management – than a question about “one glorious statesman”. Dumas, and others in France and Germany who are lobbying for greater sovereignty, and in particular Socialists should recognize that a great statesman can only be born out of a political moment, which can be created by intense campaigning from the base. So, would Hollande and Merkel live up to their challenges? The answer is that nobody, probably not even Hollande nor Merkel know. What is certain is, that the political moment is possible, because the potential for it exists within the continental European, especially in the French and German populations.
 
Indicators in favor of a Continental European Consensus for Sovereignty, Prosperity and Peace.
 
A 2014 survey in Germany shows that the majority of Germans is against the presence of NATO troops in eastern Europe. The survey, conducted by Deutschlandpoll, also suggested that 49 percent of Germans would rather see Germany take a position of a bridge between the East and the West. Only 45 percent of those who were polled considered Germany as a solidly anchored part of the West. It is noteworthy that this poll was conducted in the presence of a relentless, anti-Russian campaign in most, if not all German mainstream media.
 
In May 2014, Hollande and Merkel held a joint press conference in Berlin. The two statesmen called for a prompt and full investigation into the massacre in Odessa, where some 150 protesters who had sought refuge in a Trade Union House were murdered in cold blood. A detailed photo study of the massacre shows that the massacre was pre-meditated mass murder, involving Ukraine’s Pravy Sector which is known for its ties to NATO’s Gladio network. Besides that, Hollande and Merkel jointly criticized Kiev’s unbridled use of military force against Ukrainian citizens, stressing that any use of military force in Ukraine is allowed exclusively for the protection of human lives and infrastructure. The two added that even then, it must be used with proportionality. They urged Kiev to begin a dialog with the rebelling regions before elections and to cease armed hostilities.
 
In respectively June and July 2014, the governments of the Czech Republic and Slovakia stressed that they did not want to accept NATO troops in their countries and saw no need for any NATO bases in their countries either. The rejection came in response to direct “proposals” from U.S. President Barack Obama. The proposals came after Poland, in April, called on the U.S. to deploy additional troops to Poland. It is noteworthy that historical research documents that Poland played the role of provocateur against Germany up to WWII, in collusion with the government of the U.K., the laughing third.
 
In September 2014, after U.K. PM David Cameron outed the possibility that the UK may reconsider its EU-membership, a French survey showed that over 50 percent of the polled Frenchmen opted for “letting them leave” and do what they want. Understandably, only a minority in France and Germany would want to be helpful with regard to the U.K.’s dilemma about Scottish independence. There are literally hundreds of other, political, social, and economic indicators which suggest that there is a growing continental European consensus against the Atlantic Alliance and against bellicose Atlantic Axis-launched wars from Africa over Syria and Iraq to Ukraine. It would be beyond the scope of this article to analyze them all. The one that tells most is that it was negotiations without the presence of the U.S. and U.K. that led to a dialog and a ceasefire in Ukraine.
 
In conclusion, the voice of France with regard to NATO can be heard and a break with NATO is possible; A Germany that regains its sovereignty and assumes a role as bridge between the East and the West, which it already has geographically, culturally and economically is possible; A continental European consensus for peace in Africa, the Middle East and in Europe, opposed to an Atlantic Axis fire starter policy is possible and would lead to greater prosperity on a global scale. None of the above, however, would be possible as long as France and Germany perceive each others hands as threats, fearing to be plunged into the abyss. Who is the tertuim gaudens, who laughs with unalloyed joy? What would it take for a Hollande or for a Merkel to take one step back from the abyss? The answer is: I don’t know. Merkel probably doesn’t know it either, and neither does Hollande. What is certain, is that they probably have more support for a continental European peace and partnership with Russia from the people of France and Germany than they would dare to hope for. It is the question whether or not one lives up to the moment that makes the difference between a politician and a statesman, between war and peace.
 

lundi, 29 septembre 2014

La dégradation programmée des conditions d’enseignement

La dégradation programmée des conditions d’enseignement

Auteur : J.C. Barbolosi
 

En France, en 2014, les conditions d’enseignement (dans l’école publique) ont atteint un niveau désastreux, jamais égalé auparavant (dans des sens que nous allons préciser).

Quasiment tous les cycles sont touchés, de l’école maternelle à l’université ainsi que toutes les disciplines. Ce désastre s’orchestre de façon combinée, en allant des programmes inadaptés voire nuisibles à des examens totalement faussés en passant par des effectifs de classes toujours plus élevés et incompatibles avec la nature du public toujours de plus en plus hétérogène et de moins en moins impliqué. Seuls quelques établissements privilégiés (protégés ?) dans les centres des grandes villes sont épargnés…

Ce sabotage commence en général dès les plus jeunes âges avec, pour ne prendre qu’un seul exemple parmi bien d’autres, l’apprentissage de la lecture où l’on a vu (et vécu) l’abandon de plus en plus généralisé de la méthode syllabique au profit de la méthode globale. Pourtant, les acteurs sur le terrain (à l’opposé des pédagogues « de bureau ») ainsi que les neuropsychologues sont formels ; la méthode syllabique reste plus efficace que la globale : Mais l’institution continue de promouvoir la globale…

Certes, en matière de pédagogie, il n’y a jamais une unique méthode universelle qui conviendra à 100 % des individus ; chaque enseignant doit diversifier et adapter ses méthodes mais pour la lecture, on sent comme un entêtement qui va à l’encontre de l’intérêt général… Et ce n’est pas uniquement le cas de la lecture…
Voyons, discipline par discipline, ce qui se passe ensuite, dans l’enseignement secondaire, où les programmes sont sans cesse appauvris. Appauvrissement qui, d’ailleurs, se poursuit encore aujourd’hui avec la politique de la nouvelle ministre (cf. ici les programmes « allégés » de Belkacem)

Les disciplines les plus touchées

L’Histoire

Les spécialistes s’accordent à dire que, désormais, seule une petite partie de notre Histoire véritable est enseignée. Des pans entiers de notre passé sont cachés ou faussés. Des personnages comme Napoléon ou Louis XIV (et bien d’autres) disparaissent progressivement des programmes; par ailleurs, on insiste davantage sur certains faits historiques qui vont ainsi donner l’impression que l’occident œuvre toujours pour la paix dans le monde et on occulte tout ce que nous ne voulons pas entendre ou voir. Concernant les deux dernières grandes guerres mondiales, seuls des clichés sont enseignés mais jamais les causes réelles.
Exemple typique : les jeunes d’aujourd’hui savent-ils encore qui était vraiment le général De Gaulle et quel était son combat pour la souveraineté française ? Connaissent-ils sa réelle opposition à cette construction européenne financée par des fonds américains privés ?

Les Sciences

Elles se transforment, petit à petit, en un enseignement de la technologie et des machines. On manipule, on fait fonctionner tel ou tel logiciel. Mais les fondamentaux s’évanouissent. Certains chapitres de SVT (Sciences et vie de la Terre) se transforment en une vaste promotion du système de santé et des vaccins, d’autres enfoncent le clou sur le soi-disant réchauffement climatique en faisant culpabiliser chacun d’entre nous en nous assimilant à des pollueurs. En sciences physiques, les lois sont énoncées de façon autoritaire, sans être étayées.
Exemple typique : quel bachelier peut aujourd’hui expliquer ce qui provoque la force de gravitation ? Comment des masses distantes peuvent interagir pour s’attirer ?

Les sciences économiques et sociales

Tout comme l’histoire, cet enseignement est tronqué et seuls certains modèles économiques sont étudiés. Idem avec les modèles sociaux. Le modèle capitaliste est valorisé. On entretient le mythe que le droit de vote est le symbole de la démocratie et on assure à tout le monde que notre système est le meilleur même s’il n’est pas parfait. On valorise le modèle européen que l’on présente comme bénéfique à notre économie alors qu’il ne fait que bafouer nos droits, nous appauvrir, nous asservir et nous rendre dépendants sans que nous puissions être acteurs des décisions politiques.
Exemple typique : qui connait Thomas Sankara ? Cet homme a prouvé que d’autres modèles économiques sont viables. Malheureusement au prix de sa vie ; ces alternatives sociales sont combattues et encore moins enseignées.

Les Mathématiques

En analysant l’évolution des programmes sur ces dernières décennies, on constate que le raisonnement géométrique disparait. Il en va de même de l’arithmétique et d’une grande partie de l’algèbre et de l’analyse. La notion de démonstration est devenue obsolète. Des termes comme « appliquer » ou « mettre en œuvre » prennent progressivement sa place. Bref, on habitue l’élève à exécuter des tâches et plus rien n’est fait pour l’inciter à réfléchir sur les fondamentaux.
On voudrait des futurs citoyens exécutants plutôt que des citoyens savants ? Ça alors !

Notons qu’il y a également des disciplines qui pourraient se révéler bien utiles et qui ne sont quasiment plus du tout enseignées comme l’astronomie ou les sciences dites naturelles et qu’il y a aussi de nombreux savoirs-faire vitaux qui sont passés aux oubliettes comme : le bricolage, la culture, l’élevage, les méthodes naturelles de soins, la cuisine. Chacun comprendra facilement qu’étant donné que de grands lobbys se sont emparés de ces domaines (notamment agronomie et pharmacopée), il a été jugé préférable que le citoyen lambda soit le moins autonome possible dans ces compétences là…

Bref, on enseigne l’ignorance et on uniformise les individus. Il ne reste ensuite plus qu’aux médias d’achever cette opération de sabotage amorcée à l’école…

La gestion des établissement scolaires et le désengagement de l’état.

À terme il n’est pas improbable de vivre une privatisation de l’éducation. L’école deviendra alors la proie de certains lobbys, notamment le lobby informatique. D’ailleurs, cela a déjà commencé depuis un moment, voir la conférence de Nico Hirtt sur ce sujet (note de Benji: vidéo disponible sur le site source).

Par ailleurs, de nombreuses écoles fermeront leurs portes, notamment en milieu rural au profit de grands centres régionaux. On vit actuellement cette re-centralisation régionale avec les hôpitaux, demain ce sera le tour des établissement scolaires, notamment les lycées.
Par ailleurs, on dévalorise l’enseignement technologique et professionnel (alors que des demandes existent sur le marché du travail sur ces filières) et on scolarise à tout va dans l’enseignement général où, finalement, on ne fait que « brasser du vent ».

La formation des enseignants

Face à la massification de l’enseignement, il y a finalement de moins en moins de professeurs qualifiés dans le circuit. Des contractuels ou des vacataires viennent à la rescousse. De plus, le salaire des enseignants n’étant plus du tout attractif, les étudiants brillants qui pourraient avoir la fibre ou la vocation préfèrent finalement s’orienter vers d’autres carrières (et vu les conditions, ils ont bien raison !). L’ensemble des intervenants est finalement une sorte de masse formatée et conditionnée par le système et qui finalement enseigne sans se poser trop de questions. Ces enseignants sont souvent, inconsciemment, les premiers vecteurs d’une forme de propagande moderne intolérable.

Un baccalauréat truqué

C’est un secret de polichinelle : il y a un hiatus entre le niveau scolaire des élèves de terminale qui est devenu très faible et le niveau des épreuves du baccalauréat qui se doivent de présenter un minimum d’exigences pour rester politiquement crédibles. Bien sûr, toutes les consignes de bienveillance sont données aux jurys d’examens  pour assurer des taux de réussite toujours de plus en plus élevés afin que les ministres de l’éducation nationale successifs se félicitent d’un tel résultat (qu’ils ne manqueront pas d’attribuer à leurs actions…). Cette course effrénée aux taux de réussite toujours plus élevés a un effet pervers : les élèves comprennent très vite le mécanisme et sont de moins en moins stressés par les épreuves ; ils s’impliquent alors de moins en moins dans leurs révisions et s’y prennent, pour une grande majorité d’entre-eux, au dernier moment. À tort ou à raison ? À tort pour ceux qui envisagent des poursuites d’études ambitieuses car leurs lacunes finiront tôt ou tard par les pénaliser dans leur cursus ; à raison pour ceux qui envisagent des études courtes car, comme on l’a précisé plus haut, les contenus de l’enseignement général sont devenus tellement inadaptés qu’il est inutile de les bachoter outre mesure ; autant consacrer son temps à d’autres activités plus intéressantes et s’instruire par d’autres biais que l’école.
Bref, cet  examen ne représente plus rien et n’a qu’une valeur symbolique (et encore). C’en était tellement risible que, l’année dernière, l’institution a fait une mini marche arrière et on a vu notamment une épreuve de maths en série S un peu plus exigeante, « à l’ancienne »… On verra d’ici le mois de juin si cette tendance se confirme…

Le génocide des classes WIFI…

On marche maintenant sur la tête : dans de nombreux départements, le conseil général a doté les classes de sixièmes de tablettes interconnectées en WIFI. Placez une trentaine d’élèves de 11-12 ans, par ailleurs déjà tous équipés d’un téléphone gsm et d’une tablette WIFI dans une salle de 40 m² sur les murs de laquelle vont rebondir d’innombrables ondes pulsées nocives… N’y a-t-il pas là tous les éléments pour « griller » leur cerveau ?
Comment a-t-on pu en arriver à une telle hérésie ? C’est affligeant que les décisionnaires n’aient pas conscience de ces problèmes de santé qui se posent… Seraient-ils bêtes et ignorants à ce point ? Je ne le crois pas… Mais alors que cherchent-ils à provoquer avec de telles pseudo-innovations technologiques ?

Conclusion

Face à cette dégradation, on voit se développer une marchandisation de l’enseignement avec le développement d’enseignes privées (Acado***, cours Legen*** etc). C’est un marché juteux et bien des familles investissent beaucoup d’argent dans ces cours. C’est, bien sûr, encore et toujours un leurre puisque ces enseignes s’évertuent à suivre les programmes scolaires et on a vu que les connaissances fondamentales avaient disparues de ces programmes.


Alors que faire ?

Se débrouiller par soi-même !  Ne plus gaspiller ses sous ; pour cela, boycotter les grandes enseignes, la grande distribution, les grands réseaux, court-circuiter les intermédiaires. S’entraider entre amis, dans sa famille. Accéder à la connaissance via des lectures et via internet (en faisant le tri !) en fuyant les médias mainstream et la télévision ! Retrouver une hygiène de vie en privilégiant une alimentation simple, saine et naturelle (les additifs alimentaires affectent les facultés cognitives). Et concernant la scolarité, il est vrai qu’il est difficile d’y échapper (mais pas impossible) alors la suivre tout de même (sans la rejeter, ce serait contre-productif) mais en s’instruisant en parallèle via d’autres moyens et en développant son côté artiste (et artisan). Bref, se prendre en main et développer son autonomie !


- Source : JC Barbolosi

dimanche, 28 septembre 2014

L’action française 2000 Interviews Dominique Venner

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L’action française 2000 Interviews Dominique Venner

Translated by Giuliano Adriano Malvicini

Ex: http://www.counter-currents.com

L’Action française 2000: You define yourself as a “meditative historian.” What precisely do you mean by this term? 

Dominique Venner: To meditate is not to daydream, but to intensely fix one’s thoughts on a precise object. I have always been astonished by the fact that people are so little astonished. Above all when it comes to history. And yet, astonishment is the first condition of thought. In the conventional interpretation of History, one describes a succession of events as though they were necessary or self-evident. But that’s false.

Nothing is ever necessary or self-evident. Everything is always held in suspense by the unforeseeable. Neither Richelieu nor Mazarin, for example, neither Caesar nor Octavius, nor the Chinese emperor Shi Huangdi, the great founder, were necessary or pre-ordained by Providence. They could all have never existed or have died before completing their work. In the face of facts and unforeseeable historical events, I ask myself the questions that lazy history doesn’t ask, I meditate.

For example: Louis XIV was called le Roi Très Chrétien (“the Most Christian King”). Despite this, he had Versailles and his park built as a hymn to the divinities of ancient paganism. Surprising, isn’t it? And the source of new reflections on the representations of the king and the religion of his time, which has nothing to with the pious story invented in the nineteenth century.

Let’s dwell for a moment upon the Great King, who witnessed the English Revolution and the execution of Charles I, in January 1649. An astonishing revolution! In the following century, Edmund Burke could oppose the Glorious Revolution of 1688 to the French Revolution of 1789. Why did a “conservative revolution” take place in England and a destructive revolution take place in France? That’s a good question, and there are a hundred answers. There’s something to meditate upon.

Moreover, since I was born in troubling times for a Frenchman and a European, a time that has seen the collapse of our old power and the destruction of certainties that were considered eternal, I meditate by studying History outside of all conventions. Following the example of Ulysses, I believe that thought is a prerequisite for action. I even believe that it is action.

AF: Europe today is “dormant,” as you nicely put it. Why is that?

DV: When I think of Europe, I’m not thinking about political or technocratic structures. I’m thinking of our multi-millenial civilization, our identity, a certain “European” way of thinking, of feeling and of living, across time. Yes, Europe is historically “dormant.” Since when? Since the second half of the twentieth century, after the catastrophe of the two wars that started in 1914 and ended in 1945. When the universal exhibition opened in Paris in 1900, Europe was the intellectual and spiritual center of the world. She dominated everything, almost everywhere. The United States was still only a marginal power. Fifty years later, everything was reversed! After Yalta, a Europe bled of its strength was divided up between the two new powers that had emerged in the Century of 1914: the United States and the USSR. Two messianic powers that wanted to impose on her their models: Americanism and communism. I might add that Europe has not only lost its power and its colonies, worse still, it has lost faith in itself, eroded by an unheard of moral crisis and manipulation by guilt. She is “dormant.”

AF: You are nevertheless optimistic with regard to her identitarian awakening. So what are, this time, the reasons for hope?

DV: Those reasons are above all connected with the “shock of History” that we are currently experiencing without knowing it. This “shock” heralds a new era. It began with the collapse of the USSR and of communism in 1989. At the same time, old powers and old civilisations, previously thought to be dead, went through a spectacular revival, China, India, Islam (despite its conflicts), South America, to speak only of large entities. The unipolar world that the power of the dollar wanted is being replaced by a multipolar world, and that will give Europe its chance. However, she is confronted with a  huge and unprecedented historical danger, the mass immigration of populations that bring with them another civilization. Mass immigration is producing, on European soil, a shock of civilizations that could end up being deadly. But, in an astonishing historical surprise, it could also reveal itself to be our salvation. From the alterity represented by the immigrant populations, their customs, and their treatment of women, which deeply shocks us, we are seeing a new awareness being born among Europeans of their identity, an awareness that they rarely possessed in the past. Let me add that in spite of all these dangers, I also believe in the survival of the fundamental qualities of energy and innovation that are characteristic of Europeans. For the moment, they are not being exercised in the realm of politics, which is why we can’t see them.

AF: How may the lessons of the great masters of the dawn of European civilization, Hesiod and Homer, be salutary for us?

DV: Homer has bequeathed to us, in its pure state, the model of a specific mental morphology — our own — prior to the distortions of contrary influences. We need to impregnate ourselves with it if we are to be spiritually reborn, as a precondition to other forms of renaissance. The consequences of the Century of 1914 have cast the French and Europeans into an immense disorder. Nothing escapes it. This disorder affects both churches and laymen. So much so that we we are witnessing apparently bewildering attempts on the part of the upper hierarchies of the church to come together with the Islam of the immigrants. These attempts rightly shock many Catholics. They go beyond the “obligation of hospitality” invoked by the pastoralism of submission, and also have to do with a kind of solidarity between monotheistic “believers” in the face of the growing religious indifference of society. That is the explicit meaning of meetings like the one in Assisi. In short, when disorder has become general, you have to go back to what is completely pure, to the fundamental sources of our civilization, which go back much farther than Christianity, as Benedict XVI reminded us in his Regensburg speech. That is why we have to go back to Homer and the granite foundations of our founding poems, nature as a bedrock, excellence as a goal and beauty as the horizon. That’s a truth that Charles Maurras had seen clearly since his youth.

AF: You speak, not without admiration, of the “intractable character” of Maurras. Did he influence you intellectually?

DV: I have never concealed my admiration for Maurras’ bravery in the face of hardship. But I have also been a close reader of his early writings and an observer of his development. Just recently I read the correspondence between Charles Maurras and the Abbé Penon (1883-1928), published by Privat in 2008. It’s a primary source. As you know, Abbé Penon, who later became the bishop of Moulins, had been the private tutor and later the confessor of the young Maurras. He saw his task compromised by development of his pupil and the inflexible autonomy of his mind. The Abbé had introduced the boy to Greek and Roman literature, which little by little turned him away from Christianity. The young Maurras’ stay in Athens on the occasion of the first Olympic games in 1898, completed the transformation. It’s all summed up in a letter of June 28, 1896, which I can quote for you: “I return from Athens more remote, more hostile to Christianity than before. Believe me, it was there that the perfect men lived . . .” After having referred to Sophocles, Homer, and Plato, the young Maurras concludes: “I am returning from Athens as a pure polytheist. All that was still vague and confused in my thought has become sparklingly clear . . .” Right until his death in 1928, the Abbé Penon tried to make Maurras go back on this conversion. All he could get out of him were purely formal concessions, but also Maurras’ argument that in his eyes, the Catholic church had once corrected, through its principle of order, the pernicious nature of primitive Christianity.

AF: You are a Jüngerian practitioner of the “recourse to the forest.” Have you found peace there, or a way to prepare for the wars of the future?

DV: Before writing so many books, Ernst Jünger started out by living, in the trenches of WWI, certain ideas that he later articulated. Jünger was authenticated by his life. That made me take his writings seriously. I should also add that the image of the “recourse to the forest” resonates very strongly with me. I don’t see it as an incitement to go underground, but to discover the noble spirituality manifested in trees and nature, or as Bernard de Clairvaux said: “You will find more in forests than in books. The trees will teach you things that no master will speak to you of.” That’s proof that in him, the spirituality of his Frankish and Gallic ancestors was still alive. That is what I call tradition. It makes its way through us, unbeknownst to us.

French original: http://www.dominiquevenner.fr/2011/12/entretien-avec-louis-montarnal-publie-dans-laction-francaise-2000-n-2827-du-3-au-16-novembre-2011/

Tutto il pensiero in versi dell'antifilosofo Valéry

 
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Paul Valéry è l'intelligenza più acuta del '900. Era un poeta, un filosofo, uno scienziato, uno scrittore, un giornalista o che? Valéry era un'intelligenza pura, e usava sia l'emisfero destro dell'intuizione che l'emisfero sinistro dell'analisi, penetrando il linguaggio e il pensiero.

La sua può definirsi proprio filosofia dell'intelligenza, tesa a comprendere il mondo; l'idealismo e il realismo, lo spiritualismo e il materialismo, il positivismo e il nichilismo, e ogni «ismo» che ci viene in mente, regrediscono a fantasmi, o a sciocchezze, come lui diceva, perché in Valéry c'è la tensione a capire i fenomeni e i noumeni, le cose reali e le cose pensate. Senza umanesimi né filosofemi.

È uscita di recente la prima vera biografia filosofica di Paul Valéry. La scrisse nel 1971, centenario della sua nascita, un filosofo vero, Karl Lövith, e fu il suo ultimo libro prima di morire nel '73. È bello vedere un filosofo d'accademia, già sulle tracce di Nietzsche e Heidegger, chinarsi a cogliere i frutti dell'antifilosofo Valéry e ritenerli più gustosi di quelli offerti dai filosofi di professione. Lovith non azzarda critiche ma ne espone il pensiero, notando che è «il pensatore più libero e più indipendente», più attuale e più inattuale. I Quaderni di Valéry sono uno spettacolo unico dell'intelligenza, il pensiero di una vita, un lavorìo geniale di osservazione e penetrazione durato più di mezzo secolo; cominciato quando aveva vent'anni, e finito oltre i settant'anni, con la sua morte, nel 1945, quando la metà tremenda del Novecento volgeva alla fine. Non è un diario - «mi annoierebbe troppo scrivere quello che intendo dimenticare» - né un emporio di opinioni, ma un lavoro necessario e inutile, come la tela di Penelope, un puro esercizio mentale applicato a osservare il mondo nel suo versante visibile e nel suo versante invisibile. «Avevo vent'anni e credevo alla forza del pensiero - scrive Valéry -. Stranamente soffrivo di essere e di non essere... Ero tetro, leggero, facile alla superficie, duro al fondo, estremo nel disprezzo, assoluto nell'ammirazione».

Non sposa nessun dio, nessun io, nessuna rivoluzione, nessun progresso e nessuna tradizione, né li demolisce. Valéry non ha una sua teoria, e tantomeno un sistema, è puro occhio pensante e voce poetante. Scrive oltre 26mila pagine, 261 quaderni, dalle 5 alle 8 del mattino quando gli sembra «di aver già vissuto con la mente tutta una giornata, e guadagnato il diritto di essere stupido fino alla sera». È quella l'ora al servizio della mente, il primo momento del giorno, «ancora puro e distaccato, poiché le cose di questo mondo, gli avvenimenti, i miei affari non s'impicciano ancora di me». Bisogna tentare di vivere, in raccolta solitudine. «Noi siamo il giocattolo di cose assenti che non hanno nemmeno bisogno di esistere per agire».

Valéry seguì il cammino della poesia assoluta di Mallarmé, ben sapendo che il poeta è il personaggio più vulnerabile della creazione, «cammina sulle mani». Gli dei, sostenne, ci concedono la grazia del primo verso, poi tocca a noi modellare il secondo. Valéry ritenne l'idea della morte la molla delle leggi, la madre delle religioni, l'agente della politica, l'essenziale eccitante della gloria e dei grandi amori, l'origine di tante ricerche e meditazioni. Senza di lei, la vita nuda è pura noia. Noi umani «ansiosi di sapere, troppo felici d'ignorare, cerchiamo in quel che è un rimedio a quel che non è, e in quel che non è un sollievo a quel che è». Sintesi perfetta della nostra imperfezione.
Lo splendore della sua intelligenza si acuisce nei suoi appunti dedicati all'amore, ai corpi, ai sogni. Il cammino del pensiero si accompagna alla musica che «desta e assopisce i sentimenti, si prende gioco dei ricordi e delle emozioni di cui sollecita, mescola, intreccia e scioglie i segreti comandi». Se i Quaderni, usciti in cinque volumi da Adelphi, sono la spina dorsale dell'opera di Valéry, le sue opere poetiche, incluso il poema Il cimitero marino, ne costituiscono il canto. E poi i suoi sparsi scritti, raccolti in antologie e florilegi di aforismi. Restò celebre di Valéry il richiamo alla fine delle civiltà in La crisi del pensiero: «Noi le civiltà ora sappiamo che siamo mortali», scrisse nel 1919. Così Valéry fu iscritto nella letteratura della crisi, avviata da Il tramonto dell'Occidente di Spengler. Nato a Cetty da gente di mare, metà còrso e metà italiano, Valéry colse le tre fonti dell'Europa nella Grecia, in Roma e nella cristianità e trovò nel Mediterraneo il cuore pensante dell'Europa. Per Valéry la nostra epoca è segnata dalla fine della durata, l'avvento del provvisorio e dell'ubiquità, il dominio dell'istante. Per sfuggire a questa tirannide non resterà che costruire chiostri rigorosamente isolati dai media e dalla realtà circostante: «è lì che in determinati giorni si andrà a osservare, attraverso le grate, alcuni esemplari di uomini liberi». Il Medioevo venturo.

Poi c'è il lato occultato di Valéry: il suo elogio della dittatura, in una prefazione a un libro di Salazar, «risposta inevitabile dello spirito quando non riconosce più nella conduzione degli affari, l'autorità, la continuità, l'unità». La visita a Mussolini e poi sulla scia della visione fascista, la fondazione del centro universitario mediterraneo nel '33, come scrive suo figlio François introducendo il taccuino I principi d'an-archia pura e applicata (uscito nell'82 da Guerini e Associati). Vicino a Pétain e poi a de Gaulle, Valéry si sentiva «di sinistra tra quelli di destra, di destra fra quelli di sinistra», anarchico e antipartitico - «più un uomo è intelligente, meno appartiene al suo partito» -, «di nessun colore politico. Io amo solamente la luce bianca». Difatti il pensiero di Valéry non dispensa tesi ma culmina nella luce bianca del Mediterraneo. Non condensa il pensiero in un testo ma nel paesaggio e nelle sue «tre o quattro divinità incontestabili: il Mare, il Cielo, il Sole». La verità esce dalla mente, dai libri e dal tempo e abita quello spazio luminoso. E tuttavia, anche là dove l'umano attinge la sua gioiosa perfezione, nell'armonia col paesaggio e nel ristoro dell'acqua e della luce, la mente non s'abbandona; e avverte che il sole illumina il mondo tramite un atroce dolore: «il tuo bagliore è un grido acuto, e il tuo supplizio brucia i nostri occhi». Lo splendore sorge dal dolore: la gioia della luce ha una fonte dolorosa. Il mistero del sole: nel suo fulgore, il poeta coglie l'incanto divino della luce, il pensatore penetra l'essenza tragica del mondo.

(Il Giornale, 12/11/2012)

samedi, 27 septembre 2014

Les douze plaies de la France

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Les douze plaies de la France

Par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Bien sûr, la France a encore de beaux restes. Mais pour combien de temps encore ? La dégradation de la vieille Nation, mal entretenue, mal gouvernée et envahie se poursuit inexorablement. Voici les douze plaies qu’on peut diagnostiquer. Après, j’expliquerai pourquoi il ne faut pas désespérer.

1 Immigration de masse qui modifie le paysage anthropologique millénaire. Il s’agit d’une colonisation de peuplement (par le bas) qui risque d’aboutir à un remplacement de population, donc à terme, à la fin de la France, sur les plans anthropologique, culturel et même linguistique. Cette colonisation est au mieux ignorée, au pis favorisée (pompe aspirante des aides sociales,  inexpulsabilité, régularisations, naturalisations etc.) par les élites politiques, avec la complicité du système judiciaire.

2 Islamisation rampante de la société qui bouleverse l’identité culturelle et qui a pour finalité, conformément à la logique universelle de l’islam, la conquête totale du pays. Sur fond d’aveuglement et de déni des élites, voire souvent de complicité collaborationniste (ethnomasochisme). L’ignorance profonde de la nature de l’islam (l’inculture des énarques) est la toile de fond du système mental de nos dirigeants politiques et médiatiques. 

3 Économie étatisée, socialisée, endettée, surfiscalisée, fabrique de chômage de masse, de désindustrialisation et de récession endémique. Avec baisse du niveau de vie des classes moyennes, dégradation de la productivité et de la compétitivité du tissu économique des PME seul créateur réel de richesses et d’emplois, et poids de plus en plus coûteux de fonctions publiques pléthoriques. Les dirigeants politiques français  et les élus étant en majorité des fonctionnaires, il leur est difficile de comprendre le fonctionnement  de l’économie réelle, c’est à dire de ceux qui gagnent leur vie en produisant  

4 Système éléphantesque d’Éducation publique en plein échec qui n’assure plus la transmission des savoirs, de la culture européenne et des compétences ni l’ascension sociale et la circulation des élites. L’enseignement de l’ histoire de France, dénigrée, est sabordé ; déculturation, déracinement et apologie des cultures immigrées prévalent (xénophilie) Seul l’enseignement privé payant, réservé à la bourgeoisie, reste à niveau. L’enseignement public gratuit produit illettrisme et ignorance, avec un coût de fonctionnement parmi les plus élevés au monde.

 Fuite accélérée à l’étranger des cerveaux, des fortunes, des jeunes forces vives. On estime à deux millions de Français les expatriés. Ils cherchent à échapper à une fiscalité délirante. Leur travail et leurs investissements seront toujours ça de moins pour la France. Les bac +6 sont remplacés par les bac-6.  On n’aime pas les riches ni la réussite : c’est immoral. Les riches iront ailleurs créer des emplois et investir. En France, on restera entre pauvres. Mais la classe politique n’a pas de soucis à se faire, pour l’instant, elle vit sur vos impôts.

6 Criminalité, délinquance, insécurité en hausse quantitative et en extension géographique constantes qui dégradent le cadre de vie. Les deux causes sont l’immigration incontrôlée et le laxisme judiciaire, provoqué par l’idéologie gauchiste de la nouvelle magistrature, appuyée par les instances européennes. Plus la criminalité (étrangère à 90%) augmente, moins on la réprime. C’est la nouvelle ”démocratie” et l’idéologie des ” Droits de l’homme”, qui sont en réalité des machines de guerre contre le peuple de souche.

7. Dégradation de la riposte judiciaire à la criminalité, ce qui l’encourage, avec, pour corollaire paradoxal, le durcissement de la répression pour les Français de souche, en particulier dans le secteur fiscal. Deux poids, deux mesures, même dans le domaine du droit commun : tolérance pour l’étranger, sévérité pour le concitoyen. La criminalité immigrée est objectivement protégée et encouragée par l’État ”français”. La police, démotivée, est inopérante et risque d’être remplacée par des milices d’autodéfense  populaires, brutales et efficaces. 

8. Débandade de l’État souverain, à la fois ligoté par une Union européenne mal conçue et par une soumission déshonorante de sa politique étrangère à Washington. (1) Ce à quoi il faut ajouter les coupes constantes dans le budget de la Défense, qui ont deux effets désastreux : perte progressive de l’autonomie militaire et affaiblissement de l’outil industriel de haute technologie.

9. Liberté d’expression en déclin. Émergence d’un pouvoir répressif néo-totalitaire soft visant à punir ou à marginaliser les opinions dissidentes. La religion idéologique d’État, monopolistique, est intolérante pour qui défend l’identité française et européenne, et tolérante pour qui la combat. Logique ethnomasochiste, et syndrome du collabo, présente depuis longtemps chez les élites françaises. Les grands médias français, écrits ou audiovisuels, soumis au ”politiquement correct”, pratiquent, sauf exceptions, la censure et la fermeture d’esprit. La France est mal classée dans la hiérarchie des pays qui présentent une diversité et une liberté  d’expression publique.

10. Médiocrité de la classe politique, pas au niveau, droite et gauche confondues. L’explication est simple : des incompétents qui font carrière. Députés en majorité fonctionnaires, énarques coupés des réalités dans l’appareil d’État, absence générale de deux choses essentielles : 1) l’amour du pays, de la patrie, dans sa dimension historique, et non pas seulement la drague démagogique envers des électeurs ; 2) la compétence, notamment en matière économique, remplacée par des dogmes idéologiques. Globalement, la carrière politique n’attire plus les vraies élites, mais les intrigants. La classe politique  regroupe ce qu’on  pourrait appeler ” la lie de l’élite”.

11. Effondrement de la créativité culturelle. L’ ”exception culturelle française”, subventionnée par l’État pachydermique, n’accouche que de souris. Le Festival d’Avignon, vitrine brisée, en est la preuve. Subventionner la culture (intermittents du spectacle !), c’est tuer la création, c’est la fonctionnariser. La force culturelle, c’est la liberté. De plus, l’enseignement des savoirs traditionnels disciplinaires (linguistiques, plastiques, etc.) étant abandonné par l’idéologie nihiliste et anarchisante dominante, la créativité futuriste est asséchée. L’arbre ne pousse que sur des racines, l’innovation est fille et n’est fille que de la Tradition.   

12 Faiblesse démographique de la France européenne de souche. On se félicite que la fécondité française soit au dessus de celle nos voisins européens. Illusion. Déjà, en elle-même, elle n’est même pas suffisante pour renouveler les générations. Et surtout, elle est artificiellement haussée par la natalité immigrée. Globalement, la natalité française autochtone décline, comme chez nos voisins européens. C’est là le point le plus important de ce diagnostic, la plaie la plus inquiétante. Car un peuple, une nation ne sont pas des abstractions, des ”idées”. Ce sont des réalités charnelles, c’est-à-dire ethniques, comme d’Aristote à Péguy beaucoup l’ont compris. Ce qui signifie, en terme de réalisme biologique, qu’un peuple qui ne reproduit pas ses générations de souche (et qui, de surcroît, affronte une flux migratoire plus fécond) entame la pente de sa disparition. L’histoire est un cimetière.

Faut-il désespérer ? Non

Il ne s’agit pas d’être stupidement pessimiste ou béatement optimiste mais cyniquement réaliste. La France ressemble à un être qui a d’immenses qualités mises en danger par de terribles défauts ; à un malade qui est touché mais qui peut encore se guérir. Le problème central se résume à ce constat : c’est le peuple français lui-même, dans son tréfonds, et pas seulement dans ses élites, qui creuse sa tombe : idéal fonctionnarisé, culte du travail minimal et du ”petit loisir”, ressentiment  envers la réussite des ”riches”, égalitarisme qui préserve ses propres privilèges corporatistes, tolérance inconsciente envers l’invasion migratoire, propension apeurée à la collaboration avec les envahisseurs, etc.  

 Ce sont les valeurs qui sont en cause. Le mal touche 50% des Français, ce qui est déjà énorme. Pourtant le génie français n’est pas un vain mot, dans tous les domaines. Mais il ne concerne qu’une minorité. Une minorité active qui existe dans toutes les classes sociales. Le génie français (part intégrée du génie européen de tous nos peuples frères) n’est pas mort, il est en danger. Il est menacé à la fois par les envahisseurs et par leurs collaborateurs, chez les élites, les sabordeurs. La France ne peut pas changer tranquillement ; elle doit se reprendre par des révolutions, des crises et non par des réformes. Il faut une rage de dents pour oser aller chez le dentiste.

Mais les choses évoluent et la prise de conscience, donc la révolte de la France profonde sont une possibilité. Le Front National  est un élément de l’équation, mais il n’est pas le seul car l’imprévu peut surgir d’où on l’attendait pas. D’un point de vue, ”dialectique”, dirions nous, l’échec de l’intégration et de l’assimilation est positif. À quelque chose malheur est bon. Le pire eût été que les immigrés se rallient en masse au modèle français, se sentent charnellement français et européens. Au contraire, la réislamisation et les revendications identitaires des immigrés sont positives en ce qu’elles marquent clairement la différence avec le peuple de souche. De même, la prise de conscience d’une cohabitation impossible, notamment avec la criminalité immigrée, peut réveiller le peuple de souche. Les lois sur les logements sociaux obligatoires, durcies à partir de 2015, vont désillusionner les Français et leur faire juger sur pièces l’enfer utopique de la cohabitation ethnique.

Sans le savoir, le gauchisme immigrationniste et islamophile  favorise le réveil de l’identité franco-européenne, y compris dans les classes moyennes supérieures, jadis préservées. L’utopie de l’idée française comme appartenance strictement intellectuelle (ou linguistique) s’effondre. Se rétablit la vieille notion aristotélicienne, d’une justesse solaire, qu’un peuple, qu’une nation, qu’une Cité, bref que l’essence d’une communauté politique et historique sont fondées sur la philia, c’est à dire sur l’appartenance aux mêmes racines ethno-culturelles. Entre parenthèses, De Gaulle avait la même idée ethno-culturelle de la France, ce que les pseudo-gaullistes actuels, occultent.

 En cela, l’idée du Front National (influencé par l’ex-marxiste Alain Soral, créateur de l’association Égalité et Réconciliation) de mettre l’accélérateur sur l’ ”intégration” relève de l’utopie ; et d’une méconnaissance fondamentale de ce qu’est l’islam, qui ne vise ni l’égalité ni la réconciliation mais la soumission. Le fameux génie français est fragile. Si les meilleurs partent et sont remplacés par des bras cassés ou des fanatiques au cerveau de poule, l’avenir sera noir. Ce que je dis là de la  France, « cher pays de mon enfance » est applicable à nos voisins européens. Je suis patriote français et nationaliste européen –y compris pour la Russie, voire même pour l’Amérique du Nord d’origine européenne, projection de l’Europe. Mais c’est un autre débat.

 Quand on y réfléchit, les maux qui nous accablent sont très voisins de ceux qui ont précipité la fin de l’Empire romain. Ce dernier, entre la fin du IIIe siècle et le milieu du Ve a chuté pour trois causes : un État Providence (panem et circenses) dispendieux et créateur d’oisiveté entretenue, une fiscalité de vautours et une impuissance face aux invasions barbares. La seule solution pour la France, c’est, à mon sens, la révolution. Elle procèdera du choc du réel, d’un prise de conscience, d’un ”ras le bol” dans la vie quotidienne. L’hypothèse révolutionnaire est la seule crédible pour la France – et peut-être l’Europe. Seul le chirurgien peut guérir les plaies du malade, pas le psychiatre. La France doit passer au bloc opératoire. C’est dur, douloureux, mais on s’en sort. C’est mieux que de dépérir dans un lit.  La guerre ou la mort.    

(1) Je ne suis pas dogmatiquement anti UE ou anti USA mais seulement critique de manière concrète.

 

 

vendredi, 26 septembre 2014

Rébellion n°65: spiritualité et engagement

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Rébellion n°65:

Spiritualité et engagement

Au sommaire du numéro 65 de la revue Rébellion :

Edito : Théologie de la décomposition.

Dossier Spiritualité et engagement : 

Seule la Tradition est révolutionnaire !

Enquête par Marie Chancel: Spiritualité et militantisme 

un lien entre le Profane et le Sacré ? 

Entretien avec Michel Lhomme : Christ et Révolution, la Théologie de la Libération. 

Réhabiliter la raison ! par David L'Epée. 

Histoire : Harro Schulze-Boysen, un NB dans l'Orchestre Rouge ( suite et fin) 

HP Lovecraft, rêveries contre le monde moderne. 

 

Numéro disponible contre 5 euros ( en chèque, timbres ou liquide) à notre adresse :

Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02

 

NATO v. ISIS?

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NATO v. ISIS?

NATO has struck in Iraq. Or, more precisely, two French Rafale warplanes bombed a storage depot in northern Iraq believed to be used by ISIS.

Washington cheered the French attack as the first wave of NATO military operations against the new enemy du jour, ISIS or the Islamic State. French president Francois Hollande, whose abysmal popularity ratings are now lower than Robespierre’s, butcher of the French Revolution, was elated by his show of machismo even if French voters were not.

What the French were really doing, of course, was show-casing their new Rafale fighter. There’s nothing like bombing Arabs to sell military hardware, as Israel has long shown.

Paris has been desperately trying to sell the Rafale, which is a very capable aircraft, to the Gulf Emirates, Saudi Arabia and India. Delhi signed an order for  126 Rafales in 2012 but has yet to implement it.

India knows France is desperate to sell Rafales and has been torturing the French with endless bureaucratic and contract delays while it tries to haggle down the price and improve co-production terms.

Two Rafales hardly mean full-scale NATO intervention in Iraq. Washington has been pressing NATO for decades to act as its gendarme in the Mideast. However, Europeans have been very reluctant to wade into the swamp of Mideast affairs or act as Washington’s native troops the way the Indian Army served the military needs of the British Empire. As the late Bavarian leader Franz Josef Strauss pithily put it, “we refuse to be foot soldiers for the American atomic knights.”

A notable exception was the French-led overthrow of Muammar Khadaffi in Libya. The always intemperate Libyan leader claimed in a 2011 interview that he helped secretly finance the election campaign of French conservative leader Nicholas Sarkozy, who just announced that he will run again for president in 2017.

France, backed by the Obama administration, managed to drag a few other reluctant European nations into the attack on Libya.  French and British special forces led the anti-Khadaffi uprising. Khadaffi’s convoy was bombed by French warplanes (probably Rafales); the Libyan leader was then captured by a mob led by French intelligence agents and murdered.

If NATO and Europe thought it was getting a bonanza of Libyan high grade oil, it was very wrong. What it got was chaos in Libya, jihadist uprisings in Mali and Nigeria, and waves of boatpeople heading for Italy.

Undaunted by this awful mess,  the US is demanding that NATO take a lead role in fighting the Iraq-Syrian ISIS. But the amateur lady strategists in the White House also managed to get themselves in a frightening confrontation with Russia over fragmenting Ukraine.

NATO found itself facing a possible war in East Europe for which it was wholly unprepared. The threat of a nuclear clash suddenly became very real as NATO blundered ever deeper into the Ukrainian crisis.

This left Noble Peace Prize winner Barack Obama  facing major confrontations in Eastern Europe and Mesopotamia – while trying to “pivot” to Asia. While the White House may be hoping that the wily Vladimir Putin will again rescue it from its own folly, as he did over Obama’s threats to attack Syria in 2013,  it seems likely that the US will be quickly drawn ever deeper into the mess in the Levant and Mesopotamia.

Meanwhile, US Secretary of State John Kerry just visited Cairo where he sought to enlist Egypt’ military junta to fight ISIS and possibly take over Libya, a notion that dates from the days of the late Anwar Sadat.

As for NATO, many Europeans wonder why the North Atlantic Treaty Organization still exists, given that it was created at counter the very real threat in the early Cold War years of a Soviet invasion of western Europe.

NATO, says top American strategist Zbig Brzezinski, is the key to American domination of Europe. Washington pays 75% of NATO’s bills. NATO has allowed Europe to skimp on military spending. No wonder Europe is reluctant to get into new Mideast war.

The alliance has grown so feeble that the best President Obama could come up with to counter the alleged Russian threat was a feeble 4,000-man “spearhead” unit, backed by the equally feeble 8-10,000 US military personnel scattered across Europe. The rest of the once mighty 400,000 US garrison in Europe has gone home or is deployed on imperial missions. Russia is not much better off militarily.

There are even voices in Europe calling for abandoning NATO and forming a united European Union military, an idea strongly opposed by Washington. Russia has scared many of these NATO critics back into the arms of the alliance. But once the Ukraine crisis abates, expect renewed calls for Europe to shake off its dependency on the US and embark on an independent course.

Eric Margolis [send him mail] is the author of War at the Top of the World and the new book, American Raj: Liberation or Domination?: Resolving the Conflict Between the West and the Muslim World. See his website.

Copyright © 2014 Eric Margolis

Previous article by Eric Margolis:

jeudi, 25 septembre 2014

L’austérité ou la stratégie de la dépossession

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L’austérité ou la stratégie de la dépossession

Auteur : Laurent Bodenghien
 

Démembrement des acquis sociaux, destruction des services publics, diminution des aides sociales, dégressivité accélérée des allocations de chômage, retardement des départs en pension, coupes en règle sur les budgets de la santé et de l’enseignement, gel des salaires… Ces quelques mesures prétendues nécessaires, appliquées par les gouvernements de Droite et de Gauche, ne constitueraient in fine qu’une série de remèdes préconisés pour sortir de « la crise »…

Derrière le « pacte de stabilité » et ses ajustements structurels se cachent les réalités d’un projet visant la neutralisation définitive de l’État social. Un État social alors liquidé par la toute puissance des marchés, avec la dette publique et le racket bancaire comme éléments de bascule.

L’alibi austéritaire

La situation que nous vivons n’est que le résultat d’une double trahison : la trahison d’un appareil politique dépourvu de tout sens patriotique laissant son tissu industriel et productif aux mains de capitalistes apatrides qui, en dépit de bénéfices colossaux, s’emploient à créer encore plus de chômage en délocalisant nos entreprises vers des pays où les salaires et la fiscalité sont minimaux.
C’est aussi la trahison d’élus du peuple qui adoptent servilement des mesures économiques drastiques, en faisant passer une crise inhérente aux principes du capitalisme dérégulé pour une crise des dépenses publiques.

La stratégie « austéritaire » n’a d’autre but que de permettre aux nantis d’être encore plus nantis. Alors que le citoyen doit poursuivre sans relâche ses efforts au nom du remboursement d’une dette publique dont il ne comprend aucune des articulations, le cabinet d’études « Wealth-X » vient de comptabiliser 2365 milliardaires en 2014. Le magazine américain « Forbes » n’en dénombrait que 793 en 2010. Le patrimoine cumulé de toutes ces grandes fortunes, parmi lesquelles on retrouve Bill Gates, Carlos Slim, Bernard Arnault, Mark Zuckerberg, serait passé de 3600 milliards de dollars en 2010 à plus de 6400 milliards en 2014.

Étienne Chouard, dans une récente intervention télévisuelle, devait admirablement synthétiser le propos :

C’est une erreur de penser que les politiques sont impuissants ou incapables.
Si on renverse la perspective en comprenant que les politiques servent les intérêts de ceux qui les ont fait élire et qui constituent le pour-cent des plus riches de la population alors ce n’est pas une catastrophe, c’est une réussite formidable !
Tout se passe comme prévu : la sécurité sociale est détricotée, le chômage se porte à merveille, ce qui permet de tenailler les salaires et obtenir de hauts profits. Tout se passe donc très bien du point de vue de ce pour-cent qui se gave comme jamais ! »

L’austérité n’est pas une erreur

Quand nos dirigeants prônent la rigueur au nom du remboursement d’une dette publique qui aurait été creusée par une sécurité sociale trop dévorante, ils ne commettent pas une erreur, ils se produisent dans le plus effroyable des mensonges. La politique d’austérité n’est pas le fruit d’une faute de calcul. Il s’agit bien d’une sombre stratégie permettant la colonisation des États par les multinationales avec le consentement de nos élus. Cette politique ne permet pas seulement à Liliane Bettencourt d’avoir un patrimoine qui équivaut au PIB du Turkménistan, mais surtout de tuer l’État social et priver littéralement les citoyens des plus élémentaires principes de solidarité.

Par cupidité le pouvoir politique a abdiqué, il a accepté de laisser les mains libres aux forces d’argent et aux multinationales. Mais nous ? Accepterons-nous encore longtemps d’être gouvernés par l’escroquerie de la dette et la duperie de l’austérité ?


- Source : Laurent Bodenghien

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mercredi, 24 septembre 2014

Septième Journée de réinformation de Polémia


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L’enjeu : Dénoncer sans complexe la dictature culturelle de la gauche et de l’artistiquement correct. Refuser la censure et cesser de se laisser intimider par les faux procès en “diabolisation” et “ringardisation”. Montrer que face aux bobards culturels du (non)art contemporain, il y a un art caché, un retour des traditions vivantes et que la génération 2013 est en train de reprendre l’initiative.
Le temps de l’offensive est venu pour sortir de la crise culturelle par un réenracinement identitaire.

Programme à venir.

La bataille culturelle

Entretien avec Jean-Yves Le Gallou

Samedi 18 octobre aura lieu la 7ème journée de la réinformation organisée par la Fondation Polémia. Thème de cette journée : la bataille culturelle. Nous avons interrogé Jean-Yves Le Gallou, le président de la fondation et acteur essentiel de la réinformation, sur ce thème et le programme de la journée de réinformation.

Propos recueillis par Pierre Saint-Servant


Jean-Yves Le Gallou, vous organisez samedi 18 octobre la 7ème journée de la réinformation de Polémia, pouvez-vous nous rappeler les thèmes traités lors des éditions précédentes ? Nous avons dans un premier temps lancé et approfondi le concept de réinformation. Puis nous avons travaillé sur le thème de la novlangue et à la suite de ces travaux nous avons publié deux Dictionnaires de novlangue. Nous avons ensuite souligné le rôle des blogs dans la guerre médiatique et contribué au développement de la reinfosphère. L’an dernier nous avons étudié en profondeur la désinformation publicitaire. Une réflexion qui va faire l’objet de la publication d’un livre en partenariat avec l’éditeur Via Romana.

 


Vous avez choisi cette année de concentrer votre attention sur la bataille culturelle, pourquoi ?


C’est simple , nous vivons dans une dictature culturelle : de la gauche, du politiquement et de l’artistiquement correct . Cette dictature s’impose par la censure et l’intimidation : les dissidents rasent trop souvent les murs par crainte d’être diabolisés, voire, pire, ringardisés . Dans cette affaire de trop nombreux élus, distributeurs de la manne publique, font preuve d’une rare lâcheté . Quant aux soi-disant mécènes du grand capital – Pinault, Arnaud, Bergé –, sous couvert de générosité, ils font de l’optimisation fiscale , de la com’ et de la spéculation financière! L’art n’est qu’un prétexte au profit pour les uns, à l’idéologie déracinante pour les autres. C’est l’alliance du trotskysme culturel et des salles de marché !


Il y a donc un double travail à faire : décrypter le nouvel art officiel et cesser de se laisser intimider par le conformisme dominant. Car ce qu’on appelle Art contemporain n’est rien d’autre qu’un centenaire indigne né sur les ruines de la guerre de 1914. En 1917, Duchamp nous faisait le coup de l’urinoir présenté comme une œuvre d’art ; cent ans plus tard il faudrait s’ébaubir devant un crucifix planté dans de l’urine, le Piss Christ de Serrano. Bref, l’imagination en panne et les mêmes fausses provocs à répétition, jusqu’à plus soif si j’ose dire ! C’est le règne des faiseurs et des faisans, des escrocs soutenus par les bobos et les gogos.

Le champ culturel a pendant des décennies été négligé par le camp national. Ceux qui avaient retenu les leçons de Gramsci étaient peu nombreux, et ceux qui les appliquaient étaient encore plus rares. Des progrès ont-ils été réalisés depuis ?

Oui, il y a une vraie prise de conscience des foutaises de « l’art conceptuel » grâce notamment aux remarquables essais d’Aude de Kerros. Et il est clair que crise culturelle et crises identitaires sont liés. Les défenseurs de l’identité ne peuvent pas faire l’économie de la bataille culturelle. Ils doivent donc affronter les pouvoirs financiers (pseudo mécènes/vrais spéculateurs) et les pouvoirs politico -administratifs (les “inspecteurs de la création” [sic]) qui gouvernent. Ainsi que leurs chiens de garde dans les médias. Ce qu’il faut, c’est de la fermeté d’âme pour ne pas succomber au terrorisme intellectuel. Mais il ne faut pas se contenter d’un discours critique. Il vaut aussi révéler l’art caché et mettre en valeur les traditions qui renaissent.

Pouvez-vous nous dévoiler une partie du programme de la journée du 18 octobre ?

Le matin Michel Geoffroy traitera en profondeur de “Crise culturelle et crise identitaire”. Puis nous donnerons la parole aux artistes : le graveur et essayiste Aude de Kerros, le dessinateur Miège, l’auteur et metteur en scène Gérard Savoisien. La génération 2013 aura aussi la parole : les Antigones, les Gavroches, les organisateurs de marches identitaires… bref, tous ceux qui ont repris le chemin de la rue et de la liberté de l’esprit. Le temps de l’offensive est venu !
Jean-Yves Le Gallou, merci.


http://fr.novopress.info/

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mardi, 23 septembre 2014

Brigneau: qui suis-je?

" Sous de multiples noms, François Brigneau a été journaliste, travaillant aussi bien pour la presse à grand tirage que pour des feuilles confidentielles voire clandestines. En 1965, rédacteur en chef d’un jeune mais vigoureux hebdomadaire, un sondage IFOP le désigna comme le deuxième journaliste le plus connu de France.

En 2012, à sa mort, le quotidien Le Monde, qui mettait un point d’honneur à ne pas le citer, se trouva toutefois obligé de lui consacrer une nécrologie. Il laisse une œuvre publiée abondante et variée : chroniques en langue parlée, romans policiers (il reçut en 1954 le Grand prix de littérature policière pour La beauté qui meurt), reportages à travers le monde, évocations de lieux, livres historiques, souvenirs de la vie journalistique et politique, etc.

Il a été apprécié par des hommes aussi différents que Frédéric Dard et Jean Madiran, Céline et Hubert Beuve-Méry, Robert Brasillach et Jean Gabin, Arletty et Marcel Pagnol, sans oublier Pierre Lazareff ou Alphonse Boudard. Pourquoi alors, pour reprendre un mot d’Alexandre Vialatte, fait-il aujourd’hui partie des auteurs «notoirement méconnus»? Tout simplement parce qu’au long de sa vie, fils d’un instituteur syndicaliste révolutionnaire mais s’étant toujours défini comme un Français de souche bretonne, François Brigneau, dont la plume valait une épée, a obstinément et fidèlement choisi « le mauvais camp», celui de «la France française», selon sa propre expression.


Ce « Qui suis-je?» Brigneau constitue la première biographie de ce journaliste de combat. Il s’appuie sur de nombreux entretiens avec lui et sur des archives familiales. “

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mercredi, 17 septembre 2014

Les migrations expliquées aux nuls...

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Les migrations expliquées aux nuls...

Il y avait du travail,

Gourévitch l'a réalisé!

Est-il possible de confier la rédaction d'un ouvrage de vulgarisation sur l'immigration à un auteur souvent cité par l'extrême droite ? Les Editions First s'y risquent avec Les Migrations pour les nuls de Jean-Paul Gourévitch, en librairie ce jeudi 11 septembre et déjà contesté par des spécialistes. Ce docteur en sciences de la communication, auteur prolixe de livres sur l'Afrique ou pour enfants, est connu pour ses travaux sur les coûts de l'immigration qui lui ont valu d'être cité à plusieurs reprises par la Droite nationale et identitaire. Loin des ragots bobos des astiqueurs de niaiseries progressistes. A lire d’urgence.

 

Les migrations pour les nuls, par Jean-Paiul Gourevitch, First éd., 454 p., 23 €

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mardi, 16 septembre 2014

Jacques Vergès: l'ultime plaidoyer

" Durant les semaines ayant précédé sa mort en août 2013, Jacques Vergès, au travers de longs entretiens avec François Dessy, revient sur son parcours d’homme et d’avocat, ses combats, ses échecs, ses certitudes et ses doutes. Résistant, anticolonialiste et avocat entre autres de Klaus Barbie et de Carlos, considéré comme l’un des avocats les plus brillants de sa génération, homme au parcours hors du commun entrecoupé par une disparition restée mystérieuse entre 1970 et 1978 et sur laquelle il a toujours refusé de s’expliquer…, Jacques Vergès a pris part aux débats et aux combats qui ont marqué la société ces soixante dernières années. Ce livre nous invite à les (re)découvrir, ainsi qu’à réfléchir sur les limites d’un métier où l’on défend parfois « l’indéfendable ». "

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lundi, 15 septembre 2014

Moscovici aux Affaires économiques: c'est beau, l'Europe!

Moscovici aux Affaires économiques: c'est beau, l'Europe!

Auteur : Philippe Rodier
 
Pierre Moscovici fut finalement nommé commissaire européen aux Affaires économiques. Ce n’était pourtant pas gagné en raison de l’opposition de certains pays voisins qui éprouvaient des scrupules à confier ce portefeuille à un Français au regard de la situation économique de notre pays.

Confier les affaires économiques de l’Europe à Pierre Moscovici, c’est en effet comme confier la justice au juge Burgaud qui a envoyé avec arrogance des innocents en prison, les sports à Raymond Domenech qui a ridiculisé l’équipe de France de foot, ou l’émission « Ce soir (ou jamais !) » à Marc-Olivier Fogiel, degré zéro de l’intelligence médiatique et journalistique.

Ancien ministre français de l’Économie et des Finances qui fut incapable de réduire les déficits et relancer notre compétitivité, Pierre Moscovici est comme un ancien détenu de Fleury-Mérogis devenu par la volonté des princes le surveillant en charge de mater ses anciens codétenus qui chercheraient à s’évader.

Car qu’a-t-il fait pour la France pendant ces deux années où il fut ministre de notre économie ? Rien de significatif et d’efficace, hormis augmenter sensiblement les impôts.

Y a-t-il eu une grande réforme fiscale ? Des simplifications législatives et réglementaires afin d’alléger la charge des forces économiques de la nation ? Une réduction des déficits ? Dans un article qu’il avait signé le 26 novembre 2012 dans Libération et intitulé « Notre révolution copernicienne », il annonçait que son objectif était de réduire la dette, de renforcer la compétitivité de la France et de mener des réformes structurelles. Or, non seulement l’objectif de 3 % vendu par Normal Ier n’a pas été atteint, mais on sait dorénavant que nous terminerons l’année 2014 à 4,2 % de déficit et que les 3 % ne seront jamais atteints pendant ce mandat présidentiel.

Pierre Moscovici, c’est la quintessence de ce que l’ENA peut produire de pire : protégé par un statut privilégié de fonctionnaire élitiste qui lui apporte un confortable matelas en cas d’échec dans une carrière qui sera politique de bout en bout, il n’a jamais connu d’expérience de salarié ou de chef d’entreprise et ne s’est jamais frotté aux réalités de ceux qui produisent et développent l’activité en France. Pour lui, l’économie se résume à des rapports macro-économiques et des synthèses statistiques produits par des collaborateurs issus du même moule à penser que lui.

Le nommer à ce poste révèle deux choses :

D’abord, la conception de l’Europe qu’ont nos gouvernants français au-delà de leurs beaux discours : un superbe placard avec tous les avantages associés et qui permet de continuer à exister.

Ensuite, celle que les dirigeants européens ont d’eux-mêmes, de leur mission, de leur ambition au sens noble, du sens qu’ils donnent à leur action.

Comment s’étonner, ensuite, de cette Europe sans âme qui désintéresse ou révulse de plus en plus les opinions ?


- Source : Philippe Rodier

vendredi, 12 septembre 2014

Roland Dumas : "La France, chien d’avant-garde de l’OTAN"

 

Roland Dumas : "La France, chien d’avant-garde de l’OTAN"

Auteur : Emilie Denètre

Les 4 et 5 septembre, les membres de l’OTAN se sont réunis à Newport, au Royaume-Uni. Au menu des discussions : l’Ukraine. Alors que le pays en appelle à l’Alliance et envisage de relancer son processus d’adhésion, l’OTAN devra trancher sur l’envoi ou non d’une aide matérielle à Kiev. L’ancien ministre des Affaires étrangères, Roland Dumas, nous livre son inquiétude sur la dérive de l’OTAN et sur ses conséquences sur la diplomatie française.

Humanité Dimanche. Est-ce que l’OTAN a encore une raison d’être ?


Roland Dumas. Elle peut en avoir une, pour ceux qui la gèrent ! Historiquement, l’Alliance atlantique était une alliance militaire qui avait une compétence géographique très limitée, l’Atlantique Nord, et qui avait un objectif : finir la guerre contre l’Allemagne. Donc, si l’on regarde l’ensemble de ces éléments, on se rend compte qu’elle n’a plus aujourd’hui de raison d’être. On avait décidé, alors que j’étais aux Affaires, du démantèlement des pactes. On ferait disparaître les deux alliances : l’Alliance atlantique et le pacte de Varsovie. Le pacte de Varsovie a bien été dissous mais l’OTAN, non... elle s’est même élargie (avec la Pologne et les États baltes) et renforcée. Il suffit d’écouter M. Rasmussen, son secrétaire général, pour se rendre compte que l’OTAN est devenue un instrument guerrier.

HD. Justement, l’Ukraine appelle l’OTAN à l’aide et envisage d’intégrer l’Alliance...


R. D. L’OTAN intervient à tout propos. En quoi son secrétaire général peut prendre la parole pour dire comme il l’a fait : « Je somme les Russes de ne plus envoyer d’armements aux russophones d’Ukraine ! » Au nom de quoi cette Alliance, qui était faite pour finir la guerre contre l’Allemagne avec une compétence sur l’Atlantique Nord, peut se mêler de choses aussi importantes que l’Ukraine ? Lorsque nous discutions du désarmement (lors de la chute de l’URSS – NDLR), mon homologue russe insistait pour que l’OTAN ne dispose pas d’armements dans les pays qui avaient fait partie du pacte de Varsovie, c’est-à-dire à proximité de sa frontière. C’était l’essence même de la paix. Tout le monde était d’accord. Eh bien, les Américains n’en ont pas tenu compte. Ils ont acheminé des armes dans les pays Baltes et en Pologne. D’où la controverse lorsque Poutine arrive au pouvoir. Il dit : « Vous n’avez pas tenu votre parole. » On n’a vraiment aucun intérêt à agiter le chiffon rouge devant le nez des Russes pour les effrayer ou pour les faire caler. En réalité, en quoi la Russie nous menace-t-elle ? Ce n’est pas une façon de traiter une grande puissance, qui a eu, au même titre que les Américains, sa part dans la victoire de 1945. La situation est devenue explosive et elle va l’être de plus en plus. Il existait un équilibre du monde et c’est cet équilibre qui est rompu.

« SORTIR DE L’OTAN ? IL FAUDRAIT UNE AUTORITÉ MONDIALE INCONTESTABLE. CE N’EST PAS POUR DEMAIN, CAR AUJOURD’HUI, CE SONT DES NAINS. »

HD. Quelles ont été les conséquences, pour la France, de la réintégration du commandement intégré de l’OTAN ?


R. D. Chirac voulait déjà réintégrer le commandement mais avec des compensations. Les Américains lui ont ri au nez. Les choses sont restées en l’état. Puis Sarkozy lui a emboîté le pas, mais cette fois-ci sans demander la moindre compensation ! Quant à Hollande, il n’a pas remis en cause cette décision, et ce à mon grand désespoir. Il l’a dit quasiment au lendemain de son élection... c’était assez caractéristique. Je pensais qu’il n’aurait pas, au moins dans ce domaine, un réflexe de suivisme. Aujourd’hui, la voix de la France est totalement occultée. Nous suivons la diplomatie américaine tout en essayant de donner l’illusion que nous existons sur la scène internationale. Alors nous aboyons plus fort que les autres. La France est devenue le chien d’avant-garde de l’Alliance, au risque d’apparaître comme une nation « va-t-enguerre ». Nous avons complètement tourné le dos à la position « traditionnelle », adoptée dès l’aprèsguerre. À chaque fois que j’allais à l’OTAN, le président Mitterrand me disait : « Surtout Dumas, souvenezvous, nous ne sommes pas dans le commandement intégré. » Comprendre : n’obéissez pas à toutes les décisions qui seront prises ! Avant, la voix de la France comptait et elle était souvent écoutée.

HD. Peut-on encore sortir de l’OTAN ?

R. D. On peut, mais c’est une décision si importante qu’il faudrait le prestige de De Gaulle pour faire cela. Il faudrait quelqu’un avec une autorité mondiale incontestable et des circonstances qui feraient que tout le monde comprendrait cette décision. Ce n’est donc pas pour demain car aujourd’hui, ce sont des « nains ».


- Source : Emilie Denètre

jeudi, 11 septembre 2014

Laurent Ozon: "France, les années décisives"

 
 
Laurent Ozon: "France, les années décisives"
 
Bonjour,
 
J'ai le plaisir de vous annoncer la parution de mon livre "France, les années décisives" le 21/09 à l'occasion du Rassemblement pour un Mouvement de Remigration à Paris.
 
 
Je vous en adresse le sommaire pour information et espère bénéficier de votre appui dans les combats que nous engageons.
 
Salutations amicales,
 
Laurent Ozon

Mail : laurent.ozon@me.com
Skype : ozonlaurent
 
 
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mercredi, 10 septembre 2014

Philippe de Villiers (MPF) à propos de la suspension de la livraison du Mistral

220px-Philippe_de_Villiers_-_Meeting_in_Toulouse_for_the_2007_French_presidential_election_0165_2007-04-16_cropped.jpgPhilippe de Villiers (MPF) à propos de la suspension de la livraison du Mistral à la Russie

Un communiqué de Philippe de Villiers:

Si François Hollande reportait la livraison du premier bateau de projection et de commandement de type MISTRAL, il poserait un acte de trahison vis-à-vis de la France et commettrait trois erreurs graves.

D'une part, François Hollande obligerait la France à trahir sa parole et sa signature, ce qui décrédibiliserait notre pays devant le monde entier, et affaiblirait notre industrie de défense en mettant en risque les grands contrats tels que le projet de vente de Rafales à l'Inde. Les Indiens s'interrogent d'ailleurs aujourd'hui sur le sérieux de notre pays et sa capacité à respecter ses engagements…

D'autre part, François Hollande poserait cet acte absurde et grave au moment même où, malgré la pression américaine et la position atlantiste et totalement soumise de l'Europe, Porochenko et Vladimir Poutine sont en train de parvenir à un accord de cessez-le-feu qui doit être signé vendredi et qui ouvre la voie à une solution diplomatique et politique à la crise !

Enfin, en plus du millier d'emplois liés aux contrats de fourniture des bateaux MISTRAL mis en danger par une telle décision, c'est toute l'industrie française à Moscou qui risquerait d'en subir les conséquences au moment même où notre industrie est parvenue à développer durablement ses activités en Russie dans un climat de confiance, créant, entre les 1200 entreprises françaises présentes sur le territoire russe, près de 100 000 emplois indirects en France générés par les projets russes de la France.

Si François Hollande avait la semaine passée une popularité de moins de 20%, ses erreurs successives et l'incompétence dont il fait preuve doivent le conduire à tirer les conclusions évidentes de son échec : François Hollande doit démissionner.

Nous assistons au spectacle de l'insignifiance

Le spectacle de l'insignifiance...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par le sociologue Jean-Pierre Le Goff au Figaro et consacré à la désacralisation du pouvoir politique. On lira, en particulier, avec intérêt la conclusion...

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Jean-Pierre Le Goff : «Scandales, révélations... Nous assistons au spectacle de l'insignifiance»

FigaroVox : Dans quelle mesure le livre de Valérie Trierweiler dégrade-t-il la politique?

Jean-Pierre Le Goff : Ce livre n'est pas seulement le déballage et la revanche d'une femme humiliée. L'auteur du livre a participé aux côtés du Président de la République aux cérémonies officielles ; elle a occupé pendant quelque temps une fonction à l'Élysée qui dépasse sa personne privée. Ce livre dévoile et met en question les comportements du chef de l'État qui n'est pas un individu comme tout le monde, mais il incarne et représente le pays à travers sa fonction. Qu'ils le veuillent ou non, les deux protagonistes ont un statut particulier qui les distingue des citoyens ordinaires. C'est cette dimension symbolique essentielle à la représentation qui est déniée quand on veut en faire une simple affaire privée de règlement de comptes au sein d'un couple qui s'est séparé, comme on en voit beaucoup aujourd'hui. Ce déni et l'irresponsabilité politique qui l'accompagne sont symptomatiques d'un individualisme nouveau en politique pour qui le rapport à l'institution, les contraintes et les sacrifices qu'implique le service de l'État et du pays ne vont plus de soi. Après la publication des photos de l'escapade de François Hollande à scooter dans Closer, la publication de ce livre est un nouveau coup porté à l'autorité politique, au plus haut sommet de l'État, dans un moment particulièrement critique marqué par une crise politique et l'impuissance face au chômage de masse, sans compter les effets délétères sur l'image de la France dans le monde.

La proximité qu'affichent les politiques avec «les vrais gens» n'est-elle pas la cause profonde de ce genre d'événements?

Jean-Pierre Le Goff : Cet événement s'inscrit dans un processus d'érosion de la dimension transcendante de l'État et de dévalorisation de la représentation politique auquel les hommes politiques ont participé. Ils portent une responsabilité particulière, à gauche comme à droite, dans la mesure où beaucoup ont voulu donner à tout prix une image d'eux-mêmes qui soit celle de tout un chacun. Après les années gaulliennes et ce qu'on a appelé la «monarchie républicaine», le rapprochement entre l'État et la société a marqué une nouvelle étape démocratique. Les présidences de Georges Pompidou et de Valéry Giscard, d'Estaing puis celles de Mitterrand et de Chirac ont développé un nouveau lien entre gouvernants et gouvernés, tout en maintenant, tant bien que mal, la distance nécessaire. Mais très vite, avec le déclin du sens historique et de l'institution, beaucoup d'hommes politiques ont fait du surf sur les évolutions sociétales problématiques en espérant en tirer quelques profits électoraux. Dès les années 1980-1990, on a vu apparaître sur les plateaux de télévision le mélange des genres entre des animateurs de télévision plus ou moins drôles, des personnalités du show-biz et des politiques cherchant une notoriété à bon compte, au risque de l'insignifiance et du ridicule. Certains hommes politiques se sont mis à la chansonnette, racontant leur vie ou faisant visiter par le menu leur appartement devant les caméras. À la même époque, les premières émissions de déballage psychologique en direct ont vu le jour, avec une nouvelle catégorie d'animateurs-psychologues au style décontracté. Les chaines du service public ont suivi.  

La campagne de 2007 fut une étape décisive?

La campagne présidentielle de 2007 a franchi une nouvelle étape en faisant apparaître une génération d'hommes et de femmes politiques élevés et éduqués dans une nouvelle époque marquée par l'érosion des repères symboliques de l'autorité et l'«ère du vide» des années 1980. Cette génération a poussé plus loin la volonté d'être à tout prix «proche des vrais gens», en faisant valoir le thème de la souffrance et une subjectivité quelque peu débridée dans le domaine sentimental comme dans les autres. Durant la campagne pour l'élection à la plus haute fonction de l'État, les démêlés sentimentaux de Nicolas Sarkozy et ceux de Ségolène Royal ont donné lieu à un feuilleton politico-médiatique comme on n'en avait encore jamais vu. Dans l'émission de télévision «Saga», la candidate a demandé François Hollande en mariage, sans du reste que le principal intéressé ait été mis préalablement au courant. En pleine soirée électorale du second tour des législatives, la «séparation du couple Hollande-Royal» a constitué un «événement» que les journalistes ont cru bon de mettre en avant face à des hommes politiques traditionnels visiblement décontenancés. Quelques années plus tard, en 2008, on assistera à une opération semblable dans un autre domaine, quand Raymond Domenech tentera de masquer sa responsabilité dans l'échec de l'équipe de France de Football, en faisant sa demande en mariage en direct à la télévision.

Le nouveau style politique s'est développé dans les années suivantes avec un ministre de l'intérieur qui reçoit torse nu des journalistes en pratiquant des jugements à l'emporte pièce sur ses «amis» politiques, un président de la République qui grimpe les marches de l'Élysée en tenue de jogger, déclare tout bonnement qu'«avec Clara, c'est du sérieux», ou encore un président qui se veut «normal» en prenant le train comme tout le monde, trompant sa compagne et s'éclipsant discrètement de l'Élysée à scooter pour retrouver sa nouvelle conquête… La «normalité» s'étend désormais au nouvel état des mœurs.

À force de se présenter comme des hommes ordinaires, les femmes et les hommes politiques dévalorisent eux-mêmes leur rôle et leur fonction. Le discours politique officiel tend désormais à s'aligner sur un «franc parler» qui fait fi de la syntaxe ; on parle mal mais comme tout le monde ; les femmes et les hommes politiques font volontiers la bise et appellent chacun par son prénom. Nous sommes arrivés au paroxysme de cette évolution.

Quel rôle joue l'information continue et les réseaux sociaux dans ce bouleversement?

Jean-Pierre Le Goff : Ils y participent pleinement et l'accélèrent en lui donnant un plus large écho, créant une sorte de bulle médiatique et communicationnelle au sein de laquelle les individus et les politiques peuvent perdre le sens du réel, s'enfermer dans un entre soi coupé d'une bonne partie de la société, avec l'illusion de peser sur les événements et la réalité quand on les a beaucoup commentés et que l'on a exprimé son «ressenti». Là aussi, les politiques ont une responsabilité particulière quand ils cherchent à se faire valoir dans les médias par quelques formules chocs ou quand ils twittent à la moindre occasion. Quand on en arrive à interdire l'usage des smartphones lors des conseils des ministres, on ne peut s'empêcher de penser aux classes turbulentes d'adolescents avec leur portables que les enseignants confisquent pendant les cours… Comme les nouvelles technologies de l'information, les évolutions des mentalités et des comportement s'accélèrent: l'important est d'en être et d'apparaître à tout prix moderne, au risque de faire basculer la politique vers la «peopolisation» et le spectacle de l'insignifiance, au moment même où la crise s'aggrave et où les foyers de guerre se développent dans le monde. Le modernisme à tout prix est aussi une «politique de l'autruche».

En quoi publication du livre Valérie Trierweiler est elle révélatrice d'un certain état de la société?

Jean-Pierre Le Goff : Cette nouvelle «affaire» est en même temps révélatrice d'un éthos dégradé et du désarroi d'une partie de la société. Elle révèle un nouvel individualisme autocentré qui a le plus grand mal à s'oublier, à contenir et à transcender ses affects, pour se consacrer à une fonction ou une œuvre impliquant engagement dans la durée, dévouement et sacrifices. Les déchirements de l'ancien couple présidentiel et les aventures amoureuses d'un président en scooter reflètent une situation qui paraît banale, à l'heure des «liaisons extraconjugales» et des familles dite «recomposées», alors qu'elles sont décomposées et donnent lieu à de multiples conflits et déchirements dont les enfants sont les premières victimes.

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Les rapports amoureux sont marqués par ce narcissisme pour qui l'amour est synonyme d'une état fusionnel permanent qui, à la moindre déception ou contradiction, peut se retourner en ressentiment ou en haine. L'érosion globale du mariage, avec ce qu'il implique d'engagement public dans la durée aux yeux des autres, est pareillement symptomatique du développement d'une mentalité adolescente ou post-adolescente pour qui la liberté signifie refus de la limite, maintien de choix en suspens. En tout cas, le non mariage offre l'avantage d'un engagement temporaire et révisable, incluant la possibilité d'une infidélité qui peut paraître banale, alors qu'il n'en est rien. Toute une presse people, féministe et psychologique, s'en délecte et en tire profit.

L'éditeur a prévu un tirage exceptionnel d'un livre dont la promotion médiatique est assurée d'avance, à l'heure d'un désir de «transparence» à tout prix qui fait sauter les barrières entre vie publique et vie privée, et pratique la délation. Le spectacle télévisuel, y compris sur les chaînes publiques, la «télé-réalité», internet et les selfies mettent en scène des individus narcissiques qui n'hésitent pas à afficher leurs aventures amoureuses et des «secrets d'alcôve» qui relevaient antérieurement d'une littérature de gare. Le grand déballage médiatique du couple Trierweiler/Hollande a les allures d'un mauvais feuilleton ou d'une série de télévision qui n'en finit pas, chaque nouvel épisode voyant ses antihéros s'enfoncer un peu plus dans le méli-mélo et le règlement de compte.

Sommes nous, selon vous, au terme d'un cycle politique?

Jean-Pierre Le Goff : Une partie de la société a déserté mentalement le champ politique et ce qu'on appelle l' «affaire Trierweiler» creuse en peu plus le fossé avec une partie de la classe politique et médiatique qui vit dans un monde à part, en ayant tendance à se prendre pour le centre du monde. Au sein de la société, existe un phénomène de «ras le bol» et de rejet de cette surmédiatisation et de ce milieu qui vit un circuit fermé. L'effet de résonnance médiatique ne saurait faire oublier les forces vives du pays qui demeurent ancrés dans le réel, se passionnent pour leur activité, ont le souci des autres et de leur pays. C'est de ce côté-là que résident le renouveau et non du côté des «m'as-tu vu» qui étalent leur image et leur rancœur à tout va.

On ne saurait désespérer de la politique dans un pays qui est le fruit d'une longue histoire marquée par l'attachement à la puissance publique et à la capacité de la politique à changer le cours des choses. Mais encore faut-il que les politiques cessent de flirter avec un nouvel air du temps problématique et une «réactivité» à tout crin. Le pays disposent encore d'hommes et de femmes politiques qui ont gardé le sens de l'État et de l'«intérêt supérieur» du pays. Aux compétences nécessaires, s'ajoute un charisme indispensable à la fonction politique. Ces qualités ne se sont pas données à tout le monde ; elles ont un caractère aristocratique (au sens grec, premier du terme, qui signifie le pouvoir des «meilleurs») ou élitaire par le type de vertu qu'elles exigent et qui peut apparaître hors du commun. Si l'on ne reviendra pas à un ancien modèle autoritaire et hautain, la crise dans laquelle le pays est plongé implique de telles exigences, faute de quoi le pays sombrera un peu plus dans une démocratie informe et le morcellement. Le délitement n'en «finit pas de finir»… Il est temps de passer à une nouvelle étape de notre histoire.

Jean-Pierre Le Goff (Figarovox, 5 septembre 2014)

Pour qui roule Valérie Trierweiler?

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Pour qui roule Valérie Trierweiler? Hypothèses sur un complot

Le coup de poignard

Comme une action de commando ou un bombardement de précision parfaitement réussis, le pamphlet est ravageur. Déjà catastrophique, l’image de François Hollande est carbonisée par l’ensemble des révélations (vraies, fausses ou exagérées, peu importe) sur son caractère : cynisme, mépris du peuple (les ”sans dents”), pusillanimité, indifférence, goujaterie, mesquinerie, propensions aux mensonges, etc. Les propos de V.T. sont d’autant plus acerbes et vipérins que la victime ne peut pas attaquer en diffamation. L’auteur a tiré sur une ambulance. Elle couvre de ridicule et d’opprobre le petit président indécis et incompétent en lui arrachant sa seule qualité reconnue : celle d’un type ”sympa. ”    

Passons sur la dévalorisation de la fonction présidentielle et une dégradation supplémentaire de l’image de la France. Le but du pamphlet était d’accentuer la descente aux enfers de François Hollande, d’enfoncer la tête dans l’eau de celui qui commence à se noyer sous la pluie. Ségolène Royal – bête noire de la rancunière VT – qui a pris la défense de Hollande dans cette affaire et qui est la mère de ses enfants, cherche évidemment à se positionner comme un personnage sage et magnanime. Elle joue bien. Ce pamphlet, que certains jugent abject, est une aubaine pour elle. Elle n’a pas abandonné son obsession dévorante : l’Élysée en 2017. Elle a plus de chances d’y parvenir que son ex, le petit bonhomme, d’être réélu. Dans le fond de son esprit calculateur, elle ne peut que se féliciter du coup de poignard dans le dos que son ancienne rivale a porté au pathétique François Hollande.

Ce dernier s’est d’ailleurs enfoncé lui même encore davantage dans les sables mouvants du ridicule lors de sa conférence de presse affligeante au sommet de l’Otan du Pays de Galles, en bégayant, pleurnichard, qu’il mettait toute sa vie au service du peuple et des ”pauvres”. Encore une preuve qu’il perd pied. François Hollande,  par sa légèreté indigne d’un président de la République,  aussi bien sur le plan du travail qu’il doit accomplir en tant qu’élu suprême de la Nation que sur celui de son comportement privé aura bien cherché ce qui lui arrive. Néanmoins, ce chef d’État catastrophique et incompétent, victime du syndrome de Peter (progression hiérarchique au dessus des capacités) doit encore durer deux ans et demi.  Un bail. Il gêne, il faut qu’il dégage aux yeux de certains, notamment en Allemagne. De plus, il s’est fait un ennemi redoutable, un challenger détesté qu’il a essayé de couler par des procédés de basse police et un harcèlement judiciaire à la limite de la légalité. Essayons donc de rassembler les pièces du puzzle d’un éventuel complot.   

Les âmes du complot

 C’est donc une opération politique, au delà de la rage intime de Mme Trierweiller, qui a été instrumentalisée et qui est psychologiquement très manipulable, d’autant plus qu’elle est frustrée et blessée. Un pion central de cette manœuvre est Paris-Match, pilier de la presse voyeuriste et adepte des ”coups” bien montés, dont l’intéressée est employée, qui a publié les ” bonnes feuilles ” de Merci pour ce moment. D’autre part, le livre a été imprimé en grand secret en Allemagne, dont les coûts de fabrications éditoriaux sont pourtant élevés. Pourquoi le secret aurait-il été mieux préservé en Allemagne qu’au Portugal ou en Espagne ? Nous y reviendrons plus bas.  

Valérie Trierweiller entretient de très bonnes relations avec Carla Bruni-Sarkozy, c’est une des pièces du puzzle. Nicolas Sarkozy, qui a la rancune tenace, est outré par ce qu’il estime être des persécutions judiciaires à son égard pilotées par Hollande, son ennemi juré. Il est logique qu’il veuille couler celui qui veut le couler. Bataille navale. Autre élément du puzzle : Nicolas Sarkozy entretient de bonnes relations avec Angela Merkel et son entourage. Pour des raisons différentes, tous les deux ne supportent pas François Hollande.

 En effet, pour nos partenaires allemands, François Hollande est une catastrophe ambulante, absolument pas à la hauteur. Il serait donc préférable qu’il soit abattu en vol avant 2017, fin théorique de son mandat, et surtout qu’il ne soit pas réélu. Donc, il faut le torpiller pour créer une crise ; tout au moins déstabiliser ce président dramatiquement incompétent et catastrophique et le pousser, d’une manière ou d’une autre, à la démission. Un pays comme la France ne peut plus être un interlocuteur valable avec à sa tête un tel bras cassé. Ribouldingue ne peut pas continuer à diriger le pays qui est l’homme malade de l’Europe et contribuer à aggraver son mal mois après mois. Pour l’Allemagne d’Angela Merkel, notamment, c’est insupportable. L’Allemagne, au moment ou la Grande-Bretagne risque de quitter l’Europe et où l’Écosse peut faire sécession, au moment de la crise russo-ukrainienne et de celle qui embrase le Moyen-Orient, l’Allemagne a besoin d’un interlocuteur français valable. Par exemple un Sarkozy de retour ?  En tout cas, Hollande est devenu le problème…

D’ailleurs, François Hollande s’est parfaitement douté que les comploteurs qui avaient télécommandé le livre de son ex-compagne visaient l’interruption de son mandat et qu’il s’agissait d’un assassinat soft, puisque, pendant sa catastrophique conférence de presse du sommet de l’Otan, il a maladroitement fait allusion à cette hypothèse en répétant qu’il ne partirait pas. Cette affaire tonitruante est, de plus, venue parfaitement à point pour faire oublier la poursuite de l’acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy. Hollande se retrouve dans le rôle de l’arroseur arrosé : toujours sous la pluie.   

Ce coup de poignard dans le dos de Hollande, au bord du gouffre, pour accentuer la crise gouvernementale française pathétique et précipiter sa chute avant la fin de son mandat, vient à un trop bon moment, trop bien calculé pour être le fait du hasard. En outre, quand on lit le pamphlet, on s’aperçoit qu’il est très bien travaillé, par probablement d’excellents conseillers, dans un but principal : démolir dans l’opinion l’image du brave type, du ”président normal” pour brosser celle d’un individu peu recommandable, égoïste et antipathique. D’autre part, le processus éditorial a été monté de main de maître, dans le secret, avec une couverture médiatique massive et immédiate, un énorme tirage : signe qu’il s’agit d’une opération professionnelle et non pas de la simple vengeance d’une compagne éconduite. Il semble donc pertinent de soupçonner fortement les deux forces auxquelles j’ai fait allusion, la sphère sarkozyste et les services allemands, d’avoir aimablement aidé le travail de plume de Mme Trierweiller et sa promotion médiatique.

 

lundi, 08 septembre 2014

Les pétitionnaires de l'exclusion...

Les pétitionnaires de l'exclusion...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un article de l'Observatoire des journalistes et de l'information médiatique qui décrypte finement la pseudo-affaire Gauchet, déclenchée cet été par deux jeunes rebellocrates plein d'avenir, qui ont voulu faire du philosophe une figure de la réaction et la "France moisie" ...

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Edouard Louis et Geoffroy de Lagasnerie

Les pétitionnaires de l'exclusion

La pétition d’Édouard Louis et de Geoffroy de Lagasnerie contre le philosophe Marcel Gauchet a lancé la traditionnelle polémique de la rentrée début août. Mais cette fois, ce fut un flop.

Le 31 juillet, l’écrivain Édouard Louis et le sociologue Geoffroy de Lagasnerie publient une tribune dans Libération pour appeler au boycott des « Rendez-vous de l’Histoire » de Blois qui se tiendront du 9 au 12 octobre prochain, événement auquel ils étaient conviés et dont ils viennent de se soustraire, sous prétexte que celui-ci serait cette année inauguré par Marcel Gauchet, qualifié de « militant de la réaction ». En 2012, ce fut l’écrivain Richard Millet ; en 2013, l’acteur et historien amateur à succès Lorant Deutsch ; cette année, c’est donc le philosophe Marcel Gauchet qui se trouve sur le bûcher dressé par les inquisiteurs pour aborder la rentrée par une bonne purification idéologique, comme c’est devenu une habitude dans ce pays autrefois célèbre pour sa passion du débat et sa liberté de ton. Si Millet fut socialement consumé et Deutsch vaguement chahuté, cette fois-ci le feu n’a pas pris, et peut-être même que l’affaire aura pour une fois davantage décrédibilisé les chasseurs que la prétendue sorcière. Pourquoi ? La mécanique s’enraye-t-elle ? Édouard Louis est-il trop jeune et encore novice dans la pratique du lynchage de l’adversaire ? La stratégie trop maladroite ? L’attaque précipitée ? Le bouc émissaire mal choisi ? Un peu tout cela à la fois. Voici en tout cas l’occasion pour l’OJIM de revenir sur cette affaire comme sur l’alliance politique entre intellectuels et médias, de sa phase héroïque à son virage inquisiteur.

L’intellectuel insurgé

Si cet événement consistant à voir des intellectuels s’insurger avec virulence dans la presse contre un fait déclaré inacceptable est si classique en France, c’est qu’il s’appuie sur un héritage particulièrement glorieux dans notre pays, au point d’être constitutif des mythes nationaux. Le modèle initial en est bien sûr Voltaire, dont le rayonnement fut considérable tant en France qu’à travers toute l’Europe au siècle des Lumières. L’écrivain s’illustrait notamment dans l’affaire Calas ou celle du chevalier de La Barre, prenant la défense de victimes d’erreurs judiciaires, condamnées par l’instinct de lynchage de la foule et les inclinaisons du pouvoir contre les minorités (protestants ou libres-penseurs). L’autre grand moment de cette geste est le fameux « J’accuse ! » d’Émile Zola dans L’Aurore où c’est, cette fois, au cours de l’affaire Dreyfus, le préjugé antisémite qui conduit à l’erreur judiciaire. Monument du genre, la tribune de l’écrivain naturaliste a redoublé son impact avec le temps du fait des événements du XXème siècle qui conférèrent à sa révolte de 1898 une dimension visionnaire. De ces actes de bravoure s’est donc forgée une figure légendaire de l’intellectuel défiant par voie de presse l’opinion et le pouvoir afin de réparer des injustices et mettre en garde contre les dérives criminelles de l’air du temps.

Postures et impostures

Marcel%20Gauchet--469x239.jpgCependant, la première chose à noter, c’est que les conditions dans lesquelles intervenait l’intellectuel héroïque du XVIIIème ou de la fin du XIXème siècle ont fortement changé, et que, par conséquent, il ne suffit pas d’en reproduire la posture pour en imiter la bravoure. À l’époque de Voltaire, la presse est alors un vrai contre-pouvoir naissant permettant de développer des discours alternatifs aux discours officiels et autoritaires émanant de l’Église ou de l’État royal. Aujourd’hui, non seulement l’Église a perdu toute influence, ou presque, dans le débat public, mais surtout, le pouvoir médiatique est quasiment devenu le premier pouvoir auquel même le politique se trouve souvent soumis. En somme, s’exprimer dans Libé ne revient pas à prendre le maquis, mais bien à monter en chaire devant les fidèles. Ensuite, le courage d’un Voltaire ou d’un Zola tient au fait qu’ils se dressent d’abord seuls contre l’instinct de lynchage et la pression du pouvoir. Lors de l’affaire Millet, en 2012, Annie Ernaux vient avec 150 signataires demander l’éviction d’un écrivain. Il ne s’agit donc pas de se confronter à une foule enfiévrée par la haine, mais seulement à un intellectuel, et de s’y confronter tous contre seul, avec l’appui officieux du pouvoir, en témoignera l’intervention du premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault. Après l’appel au boycott des rendez-vous de Blois, et étant données les premières réactions négatives, Louis et Lagasnerie se fendront d’une nouvelle tribune le 6 août, renforcés d’une tripotée de signataires, pour faire nombre contre leur cible. Une grande partie des crimes moraux qui sont cette fois reprochés à Gauchet comme des arguments imparables – ses réticences au mariage gay ou ses mises en garde contre les dérives de l’antiracisme – sont ainsi des désaccords avec la politique du gouvernement en fonction ! La posture rejoint donc la pire des impostures, et si nous devions transposer l’attitude des Ernaux ou des Louis au siècle des Lumières, nous ne verrions pas une armée de Voltaire s’insurgeant contre l’injustice, mais bien des curés du parti dévot désignant au roi et à la vindicte populaire un protestant isolé et suspect pour ne pas communier à la religion officielle. De même que les nazis se déguisaient en chevaliers teutoniques en se comportant comme de vulgaires équarisseurs, nos pétitionnaires se glissent dans la panoplie de Zola pour jouer in fine les délateurs de service.

Le parti de l’intelligence

Une autre des distorsions frappantes entre le mythe originel et la réalité de ces attaques devenues rituelles, c’est qu’il s’agit dans le premier cas de l’insurrection d’une intelligence libre contre les passions de la foule et les intérêts du pouvoir, alors que les cibles actuelles, quand elles se trouvent être Richard Millet ou Marcel Gauchet, sont des intellectuels de premier ordre, avec lesquels on ne souhaite pas débattre mais que l’on exige de voir bâillonnés. Ce sont les accusateurs qui sont soumis à la passion militante et ce sont eux, encore, qui ont un intérêt en jeu, celui de se faire un nom sur le dos de l’homme à abattre. Il n’est qu’à voir la liste des signataires qu’avait réunis Ernaux : la plupart n’étaient que des écrivaillons médiocres et obscurs qui obtinrent la démission d’un des plus grands écrivains français vivants du comité de lecture de Gallimard. Quant aux noms célèbres qui paraphent la seconde tribune de Louis et Lagasnerie, ils posent tout de même quelques questions. Voir la chanteuse de variétés Jil Caplan ou le chansonnier Dominique A. demander le boycott de Marcel Gauchet, c’est un peu comme si Annie Cordy et Michel Sardou avaient exigé l’annulation d’une conférence de Jean-Paul Sartre ! Quant à Édouard Louis lui-même, sa renommée très fraîche tient au succès de son premier roman En finir avec Eddy Bellegueule, sorti cette année même au Seuil, livre où il décrit la difficulté, quand on est homosexuel, de grandir au milieu des beaufs racistes de province. Ce garçon, un vrai cliché littéraire à lui tout seul, grisé par son petit triomphe, s’empresse donc d’endosser un autre cliché en attaquant Marcel Gauchet, et c’est ainsi que le plumitif de 21 ans (!) paré d’un vague succès de librairie, se met en tête d’avoir celle d’un ponte de la philosophie contemporaine allant sur ses soixante-dix ans…

Rebellocrates associés ©

Mais le plus comique dans cette histoire, là où elle rejoint presque littéralement un texte de Philippe Muray, c’est le cœur même de la discorde, soit l’intitulé des « Rendez-vous de l’Histoire » de cette année qui devaient se dérouler autour de la figure du rebelle, nos pétitionnaires jugeant Gauchet indigne d’aborder un tel sujet pour n’être pas un rebelle conforme. Si l’on suit Louis et Lagasnerie, un rebelle autorisé est un rebelle favorable aux grèves de 95, adhérant aux associations féministes et antiracistes ultra subventionnées et favorable au « mariage pour tous » aujourd’hui bel et bien inscrit dans nos textes de lois… Et il est par ailleurs évident qu’un rebelle est quelqu’un de particulièrement vigilant quant à l’intégrité idéologique d’un événement institutionnel auquel il a été convié en raison de ses bons services en termes de rébellion… En somme, suprême paradoxe orwellien, un rebelle est un conformiste bien en cour qui ne plaisante pas avec les directives du pouvoir en place. Après « l’intellectuel insurgé » forcément juste et rebelle, on retrouve un autre poncif d’une certaine gauche, celle du « rebelle », forcément juste et moralement admirable. D’où le syllogisme : s’il est juste d’être pour le mariage gay, il est rebelle de l’être. Sauf que contextuellement, les rebelles actuels sont plutôt à chercher du côté des militants de la Manif pour tous, de Dieudonné, des décroissants, des maires FN ou des sympathisants d’Al Quaida. La posture rebelle n’infère en elle-même aucune qualité morale particulière. Rebelle, Satan l’est comme Jeanne d’Arc, Antigone, de Gaulle ou les membres de l’OAS…

La mythologie contre la pensée

Si cette pseudo intelligentsia médiatique ne voit même plus l’ampleur de ses contradictions, c’est précisément parce que cela fait un certain temps qu’elle a déserté le champ de la pensée pour ne plus souscrire qu’à une mythologie datée qui lui tient lieu de programme et de vertu. On pourrait soulever dans son discours une autre contradiction qui, bien que gisant entre les lignes, n’en est pas moins formidable. Suivant l’autre réflexe mythologique selon lequel la figure de l’immigré est fatalement positive, à l’instar de celle de l’intellectuel insurgé ou du rebelle, nous pouvons être absolument certains que les Louis et les Lagasnerie se mobiliseraient demain avec la même énergie pour défendre le droit des masses d’immigrés venues d’Afrique de s’installer en Europe, d’y bénéficier des mêmes avantages que les citoyens européens, d’y être nourries, logées et soignées. Pourtant, il est également certain que les masses en question, de par leurs origines culturelles, partagent dans leur quasi intégralité les réticences de Marcel Gauchet quant au mariage gay et sa prétendue vision de la femme « naturellement portée vers la grossesse. » Des positions que les Louis et les Lagasnerie jugent pourtant odieuses et inacceptables. Considéreront-ils donc qu’un bon immigré est un immigré qui ouvre sa bouche pour qu’on le nourrisse ou pour réclamer des droits, mais qui doit résolument la fermer s’il s’agit d’exprimer ses opinions personnelles ?

Un flagrant échec

Atteignant donc, avec cette pétition, un degré de caricature et de parodie un peu plus outrageux qu’à l’ordinaire, nos rebelles conformes au service de l’État ont cette fois-ci subi un revers. Non seulement leur coup n’a pas porté, puisque les « Rendez-vous de l’Histoire » ne sont pas soumis à leurs objurgations et l’ont fait savoir dans le même journal d’où était partie l’attaque, le 8 août ; mais encore, ils n’ont reçu le soutien d’aucun des très nombreux journalistes qui avaient rejoint la cabale d’Annie Ernaux en 2012 contre Richard Millet (la liste est longue et détaillée ici). Pire, le seul écho médiatique à leur action fut pour la condamner, provenant des mêmes voix qui s’étaient élevées contre le lynchage de Millet et qui furent les seules, en ce mois d’août, à commenter l’affaire. Soit Élisabeth Lévy dans Le Point, Pierre Jourde sur son blog du Nouvel Obs, Pierre Assouline dans La République des Lettres, Gil Mihaëly de Causeur et le fondateur de Marianne, Jean-François Kahn, sur le site Atlantico, sans compter l’intervention de Mathieu Block-Côté sur Figaro Vox.

Bilan de l’affaire

Quel bilan tirer donc de cette cabale ratée ? Tout d’abord, que nul n’est à l’abri d’un lynchage orchestré par les intellectuels d’extrême gauche, même quand on est à la fois un ponte honoré de l’intelligentsia française et un homme « de gauche » donnant les gages nécessaires à la Pensée unique, comme c’est le cas de Marcel Gauchet ; même quand les accusateurs ne sont à peu près rien dans le débat public, puisque leur conviction d’appartenir au « Camp du Bien » leur permet toutes les impudences avec la meilleure conscience qui soit. Ensuite, qu’en forçant trop sur la dose, l’inquisiteur du politiquement correct peut lui aussi commettre des « dérapages » en mettant à nu trop crûment la nature de ses réflexes. Enfin, que les indignations surjouées de nos belles âmes reposent sur une mythologie qui n’a plus aucun rapport avec le réel et dont les ressorts sont tout sauf vertueux. Que les prétendus intellectuels insurgés sont en fait des dévots et des délateurs ; que les pseudo-rebelles appartiennent à la pire espèce d’idéologues conformistes ; que les généreux partisans de l’immigration de masse n’ont pour les immigrés qu’un intérêt purement stratégique et narcissique ; que la principale obsession de ces grands esprits est de tuer, en France, toute véritable vie de l’esprit. Pour finir, et en attendant la prochaine « affaire », on peut souhaiter que toutes celles qui eurent lieu durant les années 2000 et 2010 soient relues à l’aune de l’affaire Gauchet, moment où apparaît si clairement le vrai visage de ces mascarades à visées totalitaires.

Observatoire des journalistes et de l'information médiatique (25 août 2014)

dimanche, 07 septembre 2014

Décès de la géostratégie française

Décès de la géostratégie française

Entretien avec Richard Labévière
 
Auteur : Alexandre Artamonov

 

 

La France renonce de plus en plus à ce qu’a fait les grandes heures de sa gloire militaire et diplomatique, à savoir une politique équilibrée et indépendante ? Entraînée dans l’orbite des décisions étrangères à ses propres intérêts, elle vit les heures les plus sombres de son histoire millénaire. 

On serait presque tenté de dire : La Grandeur de la France n’est plus ! A plus forte raison cela concerne la région du Proche et Moyen-Orient. Spécialiste de la problématique, expert militaire chevronné et patriote par ses convictions, Richard Labévière nous a fait l’immense honneur de décortiquer les tenants et les aboutissants des affaires épineuses du wahhabisme et présence américaine dans la région de la Syrie.

Voix de la Russie. Que pensez-vous de l’éventuel retour des wahhabites ? Vous avez rédigé un article sur l’Etat islamique et le renseignement américain… Pourriez-vous nous expliquer de quoi il retourne ?

richard%20labeviere.jpgRichard Labévière. L’usage de l’islamisme politique radical et de l’islamisme armé est une vieille histoire qui commence avec la signature du Pacte de Quincy entre le Président Roosevelt qui rentre de la Conférence de Yalta en 1945 et le roi Ibn Séoud. Il s’agit du premier accord « pétrole contre la sécurité »… Comme ça les Américains avaient le feu vert pour exploiter la plus grande réserve d’hydrocarbures du monde contre le f ait qu’ils protégeraient la politique de la dynastie séoudienne y compris sa diplomatie en direction de la plupart de pays arabo-musulmans dans leur volonté d’hégémonie du monde arabo-musulman.

Donc les Américains ont commencé effectivement par soutenir la monarchie saoudienne et l’idéologie wahhabite… A la clé de cette posture l’utilisation, dès le milieu des années 50, de la confrérie égyptienne des Frères musulmans financés par l’Arabie Saoudite. Mais à l’instant où Nasser rompt avec les Etats-Unis sur l’affaire du barrage d’Assouan, et se tourne vers l’URSS (et il soutient peu ou prou le nationalisme arabe), les services américains vont beaucoup utiliser les Frères musulmans. Et les Frères Musulmans seront choyés par les administrations successives démocrates et républicaines, et pour une bonne raison ! Parce que là où vous avez les Frères Musulmans, vous n’avez pas de syndicat ni parti communiste ! Pas de parti nationaliste ! Et les gens font l’aller-retour entre la mosquée et le Mac Donald ! Donc les Frères Musulmans sont les vecteurs de libéralisme économique, versus Washington ! On l’a vu avec le déclenchement des révolutions arabes : une thèse de l’effondrement du régime autoritaire qui était jusqu’à maintenant soutenue par les Etats-Unis et dont, pensaient les Américains, l’alternative sera justement les Frères Musulmans.

Malheureusement, les Frères Musulmans au pouvoir en Egypte et en Tunisie n’ont pas su gérer l’économie, et, un an après l’arrivée au pouvoir de Morsi en Egypte, il y avait 3O Millions d’Egyptiens dans la rue !

Il fallait autre chose ! Et l’administration américaine qui réellement a tourné la page d’Al-Qaïda et de Ben-Laden, exécute ce dernier au Pakistan, en mai 2011, pour éviter une convergence entre ces malmenées révolutions arabes et la mouvance Al-Qaïda pour essayer de tourner cette page d’Al-Qaïda. Les relations de Ben-Laden avaient été beaucoup utilisées contre l’Armée soviétique en Afghanistan…Et après la fin de la Guerre Froide les services américains avaient continué à instrumentaliser cette nébuleuse Al-Qaïda un peu partout dans le monde : en Tchétchénie, en Bosnie, en Afghanistan, en Chine…

A un moment donné l’administration Obama veut tourner la page. Et c’est pour ça qu’ils vont essayer de syphonner le djihadisme global pour favoriser la formation des djihadistes locaux prétendant à gérer les territoires ou constituer des Etats. Et c’est comme ça que durant l’hiver 2012-2013 les services américains vont favoriser l’émergence de DAISH, de l’Etat Islamique de l’Iraq et du Levant qui va prendre Môssoul le 9 juin dernier.

Et donc les services américains avaient signalé à plusieurs reprises qu’il fallait soutenir ces djihadistes locaux contre les djihadistes globaux d’Al-Qaïda pour en finir avec Al-Qaïda !

Malheureusement, nouvelle déconvenue américaine : des djihadistes locaux vont s’avérer absolument ingérables… Et ils se mettent à menacer l’ensemble de la région ! En juin dernier ils se sont constitués en Califat. Donc la signification politique du Califat, c’est qu’ils prétendent avoir un droit de regard sur la gestion de la communauté musulmane comme la Mecque ou Médine. Et là on a un raidissement des monarchies wahhabites qui prennent peur ! Et c’est seulement à ce moment-là que l’administration américaine envisage les bombardements sur les djihadistes dans le Kurdistan, en Iraq, voire en Syrie…

Donc là on assiste à un fabuleux retournement et à un nouveau revers de l’improvisation politique et diplomatique au Proche-Orient qui dure depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ! Tout ça nous ramène à une très vieille histoire qui est le financement et le soutien logistique de ces mouvements islamiques de sunnisme radical financés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats et le Koweït et avec l’aval des services pakistanais, de l’Afghanistan sans parler de la bienveillance des services américains qui se sont toujours trompés sur cette mouvance qui a toujours créé des effets néfastes aussi bien pour les intérêts arabes qu’américains sinon russes pour tout la région du Proche et Moyen Orient !

VDLR. Et la France là-dedans ? Y a-t-il quelque chose à craindre pour la France ?

Richard Labévière. Malheureusement pour mon pays, la décadence a commencé avec le deuxième mandat de Chirac et la résolution 2539 en septembre 2004 où la France a eu son sursaut gaullien, à l’occasion du discours du 14 février 2003 au Conseil de Sécurité condamnant la deuxième Guerre d’Iraq. Les Américains nous ont fait payer très cher ce geste dans toutes les enceintes internationales et dans tous les hauts-lieux de l’économie importants ! Et on a fini par prêter allégeance aux Etats-Unis avec cette résolution dont l’effet était absolument désastreux ! Il s’agissait du retrait syrien du Liban avec le résultat que l’on connaît et le désarmement du Hezbollah… Cela a été inséré dans un cadre plus large : à savoir une Conférence Globale pour traiter l’épicentre de ces crises… Malheureusement, quand vous tronçonnez le Proche et Moyen Orient, vous donnez ra ison à l’agenda américano-israélien… Chirac a commencé à le faire. Sarkozy s’est totalement aligné. La politique et la diplomatie françaises étaient beaucoup par trop pro-arabes et qu’il fallait rééquilibrer à la faveur de l’Etat d’Israël. Sarkozy a réintégré la France au commandement intégré de l’OTAN… Et on pensait qu’avec François Hollande les choses seraient un peu différentes et qu’on reviendrait à une certaine vision gaulliste. Malheureusement, il n’en a rien été ! Et François Hollande avec Laurent Fabius ont fait pire que Nicolas Sarkozy dans l’alignement sur la position américano-israélienne ! Maintenant on peut considérer que pratiquement il n’y a plus de diplomatie française pour le monde arabe ! La France prend systématiquement parti pour Israël ! On l’a vu lors de la dernière opération de Gaza. Elle prend aussi systématiquement parti contre l’Iran et contre la négociation américano-iranienne. Lorsque Barak Obama a déclenché les bombardements sur la Syrie à propos des armements chimiques dont on sait aujourd’hui qu’ils étaient aussi utilisés par l’Alliance sunnite, la France n’a pas réagi ! Ainsi on voit que l’on a une politique française qui s’appuie principalement sur l’Arabie Saoudite maintenant dans le monde arabe… Pourquoi ? Espérant peut-être signer des contrats importants avec l’Arabie Saoudite. Cela me semble une vision politique de courte vue et cela finira par un isolement diplomatique de la France, sinon la fin de la diplomatie française dans le monde arabe au Proche et Moyen-Orient !

Commentaire. Les arabes en veulent à la France et ils ont raison quelque peu. Même pendant la période Vichy il restait un peu de dignité au régime qui se disait défenseur du pays et de sa population. A l’heure qu’il est, toutes les décisions de la diplomatie française sont écrites et prises à Washington. Quelle honte !