mercredi, 25 mars 2015
Et si la France rejoignait l'Organisation de Shanghai?
Et si la France rejoignait l'Organisation de Shanghai?
Dans un monde dont le centre de gravité se déplace de plus en plus rapidement vers l'Asie, et alors que la Chine est prête à assumer son statut de première puissance planétaire, la France pourrait prouver que l'Europe se souvient que son prolongement géographique naturel est l'Asie.
Environ 45 ans après la fin du cycle historique que constitua la « grande guerre mondiale de 30 ans » (1914-1945), la victoire de l'Amérique et du « monde libre » sur l'Union soviétique a sans doute été rendue possible par la diffusion globale de l'American way of life, très habilement diffusée via un outil de propagande redoutable et historiquement encore inégalé: Hollywood.
L'Amérique surfait aussi sur ses authentiques succès, et son image d'après-guerre était illustrée par un cliché plutôt juste: l'Américain du milieu des années 60 était l'homme le plus riche et le plus heureux du monde. Son mode de vie était envié et son avenir radieux semblait assuré, grâce au formidable essor économique de son pays. Si l'Amérique n'avait pas encore gagné militairement ni politiquement la guerre froide, elle avait déjà conquis les cœurs de la majorité des habitants de la planète, et pas seulement dans le monde occidental et européen.
La chute de l'Union soviétique semblait avoir ouvert un boulevard civilisationnel infini, qui aurait dû théoriquement permettre à la planète entière de devenir une copie de l'Amérique, au fur et à mesure que la domination de l'hyperpuissance se confirmait. Pourtant, le développement de cette politique de puissance et d'influence n'a pas toujours été très habile, et il a rencontré des difficultés imprévues.
Historiquement, cette hyper-extension de la puissance planétaire s'est pourtant accompagnée d'un affaiblissement de sa position dominante en tant que modèle. Elle n'a pu ni prévoir, ni empêcher l'extraordinaire essor de la Chine, et l'attentat du 11 septembre a bouleversé sa politique étrangère en l'engageant dans une lutte quasi-civilisationnelle contre l'islam radical.
Ce nouveau conflit de civilisations a brisé le rêve d'un monde dominé par le modèle américain. Comme symbole de la nouvelle Amérique, l'image du Californien heureux et souriant a laissé la place à l'image d'un Texan prétentieux et vindicatif appelant à utiliser l'armée américaine à tout bout de champ pour régler tous les problèmes de la planète.
La crise financière de 2008 a sans doute porté un coup fatal au « modèle américain pour le monde ». Derrière la façade reluisante des banques et du capitalisme triomphant, la crise des "subprimes" a dévoilé un monde d'usuriers et d'escroqueries à grande échelle, avec des faillites de banques et de fonds de retraite. Parallèlement à cette évolution, l'émergence de nouveaux acteurs régionaux s'accélère: le capitalisme libéral dont l'Amérique s'était servi pour dominer économiquement l'Ile-monde connaît de nouveaux développements dont le centre de gravité n'est plus en Amérique.
Pour la France, qui appartient à la civilisation européenne et actuellement au bloc politique, économique et militaire américano-centré, cette évolution pourrait être fondamentale et sans doute justifier que soit repensée notre politique extérieure.
Membre de l'Otan, possédant une forte communauté musulmane, la France est régulièrement impliquée, via des dispositifs techniques contraignants, aux velléités de la politique étrangère de Washington, surtout depuis qu'elle est redevenue un acteur de la coalition occidentale et de l'Otan.
Cette alliance d'un autre temps (celui de la guerre froide), dont la raison d'être est discutable puisque le pacte de Varsovie n'est plus, se cherche en permanence de nouveaux ennemis. Ceci permet à l'Amérique d'étendre de manière continue sa sphère d'influence et de domination économique, tout en mettant de plus en plus souvent ses membres et alliés en porte-à-faux avec un nombre croissant d'acteurs mondiaux.
Dans une logique gaullienne qui envisagerait un nouvel équilibre d'alliances tout en conservant une authentique souveraineté stratégique, la politique étrangère française pourrait envisager une voie diplomatique originale et se rapprocher de l'Organisation de la coopération de Shanghai (OCS).
Cette organisation, créée en 2001 par le tandem russo-chinois (déjà) et cinq autres membres fondateurs (Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan et Ouzbékistan) comprend à ce jour également cinq États observateurs (Afghanistan, Inde, Iran, Mongolie et Pakistan) et trois États partenaires de discussion: la Biélorussie, le Sri Lanka et la Turquie. Le sommet de l'OCS qui se tiendra cette année en Russie, au cœur de la région musulmane du Bachkortostan, pourrait voir l'Inde et le Pakistan obtenir le statut de membre complet, permettant ainsi à l'organisation de compter trois des BRIC.
Ce géant, assez méconnu en France, représente un cartel politique non-occidental de 37,5 millions de km² comprenant plus de 40% de la population mondiale et disposant de 20 % des ressources mondiales de pétrole, 38 % du gaz naturel, 40 % du charbon, et 50 % de l'uranium.
L'organisation, qui n'est pas une alliance militaire, se veut avant tout antiterroriste et axée sur la zone géographique eurasiatique, asiatique et pacifique. La France pourrait, en se rapprochant de l'OCS devenir la première puissance européenne membre stricto-sensu et ainsi conforter ses positions a trois niveaux différents:
1) Affirmer ses ambitions en Asie-Pacifique sans y laisser l'exclusivité à l'Amérique en tant que puissance occidentale.
2) Réitérer son statut de puissance continentale et euro-eurasiatique, prouvant ainsi que toutes les nations européennes ne sont pas mues par une unique dynamique atlantiste et tournée vers l'Ouest. Ce choix pourrait s'avérer doublement judicieux au moment où l'Eurasie semble se structurer, notamment avec l'Union eurasiatique.
3) Assurer une relation privilégiée avec la Russie au sein de ce dispositif et détruire ainsi la logique en cours qui tend à opposer, demain, ce bloc de Shanghai (russo-asiatique) au bloc de Washington (euro-américain), en évitant ainsi que ne réapparaisse une logique bipolaire similaire à celle que le monde a connu de 1945 à 1991.
Dans un monde dont le centre de gravité se déplace de plus en plus rapidement vers l'Asie, et alors que la Chine est prête à assumer son statut de première puissance planétaire, la France prouverait ainsi que l'Europe se souvient que son prolongement géographique naturel est l'Asie.
L'Hexagone a tout intérêt à en tenir compte pour « peser » dans le monde de demain, face aux géants qui écriront l'histoire au sein de la région Asie/Pacifique.
- Source : Alexandre Latsa
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mardi, 24 mars 2015
Renaud Camus nous lit un conte prémonitoire d’Andersen
Discours de Renaud Camus (écrivain et président du Parti de l’In-nocence) aux assises de la liberté d’expression à Rungis le 15 mars 2015
Renaud Camus nous lit un conte prémonitoire d’Andersen
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J. Rochedy: pour un discours communautariste
Julien Rochedy*
Ex: http://www.rochedy.fr
Pendant des années, je me suis convaincu que le meilleur message à porter était celui de l'assimilation. Plusieurs raisons m'y poussaient. D'abord, ce principe était abandonné par les autres, la gauche et la droite, lesquelles prirent le parti de l'intégration voire de « l'inclusion », c'est à dire autant de systèmes laissant aux personnes d'origine immigrée le privilège de conserver, sinon l'entièreté de leur culture, au moins la fierté de leurs origines et tout ce qui va avec. La nature ayant horreur du vide, il y avait là un principe on ne peut plus républicain à récupérer et à porter d'un point de vue politique. Ensuite, je pensais que ce principe correspondait particulièrement à, disons, l'âme française. La France étant une nation singulièrement culturelle, et les français n'ayant, par nature, presque aucune conscience ethnique (contrairement aux allemands, anglais et autres italiens), nous ne pouvions que demander aux habitants de France de respecter une culture majoritaire.
Ce message, me semblait-il, non seulement pouvait être entendu et apprécié par les français, mais il présentait de plus l'avantage – considérable – de ne pas prêter le flanc, ou très peu, aux accusations de racisme qui ont toujours plu sur le mouvement national. Je supposais aussi que l'arbre français était capable de supporter de nouvelles branches, et que, perdus pour perdus, le mieux qu'il nous restait à faire était de transformer un maximum de personnes d'origine immigrée en parfaits français « culturels », c'est à dire prenant en eux-mêmes, le plus qu'ils le pouvaient, une partie de notre héritage civilisationnel afin de le transmettre, eux-aussi. Ce discours de « l'assimilation », avec tous les avantages qu'il procurait, devint celui que choisit Marine Le Pen pour parler d'immigration. C'est toujours le sien aujourd'hui, et, en tant que l'un de ses portes-paroles pendant des années, je véhiculais avec lui dès qu'un micro ou un auditoire m'étaient offerts.
Aujourd'hui, je dois le dire, je veux faire mon « coming-out » communautariste. Là encore, plusieurs raisons m'y poussent.
D'abord, même si je tentais d'y penser le moins possible, je savais très bien qu'il est impossible d'assimiler dix à quinze millions de personnes. L'argument est banal mais il est valable : on peut assimiler des individus mais pas des peuples. A l'échelle de ces chiffres, nous avons à faire à des peuples, non plus à des individus ayant été transférés dans des familles d'accueil. Cela ne s'est jamais produit dans l'Histoire, et puisqu'elle est, pour nous, notre seule véritable école politique, nous ne voyons pas comment un tel exploit serait possible aujourd'hui, d'autant que les conditions, ne serait-ce que pour essayer, sont désormais les pires possibles.
En effet, la puissance d'attraction de la culture et de la civilisation françaises a fortement diminué. Nous ne sommes hélas plus au 18ème ou 19ème siècle. Nous avons cédé face aux cultures anglo-saxonnes depuis déjà trop longtemps, et, tandis qu'un certain nombre de Français de souche n'ont déjà quasiment plus beaucoup d'attirance pour leur propre civilisation, on voudrait que des français de fraîche date devinssent des Jean Gabin et récitassent du Corneille ou du Racine ? Cela paraît hautement improbable. Et puisque de toute façon nous n'avons pas commencé, depuis trente ans, par l'assimilation, nous nous trouvons en face de gens déjà formés par leur propre culture. En somme, c'est déjà trop tard. Ajoutez à cela des cultures profondément différentes des cultures européennes, parce qu'africaines, musulmanes, etc, et vous vous retrouvez dans une situation impossible. En définitive, désormais, l'assimilation relève du rêve ou de la gageure. Les communautés se forment déjà sur notre territoire, tout à fait naturellement. Un million de hussards noirs, sveltes et sévères, qui ressusciteraient, n'y pourraient rien. Et de toute façon, nous ne les avons pas. Le sort est donc jeté. Mais puisque nous parlons de « messages politiques », venons-en. Les plus malins du Front National ne croient pas plus à l'assimilation de quinze millions de personnes que moi, mais rétorquent habilement que ce discours reste le plus utile à tenir. Il rassure les français sur une vieille illusion de paix sociale garantie par une forte culture commune, et peut même agréger au mouvement des personnes d'origine immigrée qui aurait fait le choix personnel de s'assimiler parfaitement. Oui, ça peut marcher, et d'ailleurs, dans une certaine mesure, ça marche. Toutefois, je crois qu'il est possible que le Fn ait un coup d'avance en assumant une donnée qui sera la réalité incontestable de demain. En vérité, puisque le communautarisme tiendra lieu de système social dans la France – voire l'Occident tout entier – de demain, la question qu'il reste à trancher est celle de son application : sera-ce un communautarisme larvé et conflictuel ou au contraire ordonné ?
Les intérêts politiques d'un tel discours seraient les suivants :
Déjà, il serait plus proche des réalités et du possible. Alors certes, dans la « politique com », ce n'est plus vraiment l'essentiel, mais pour celui qui voudrait se préparer à exercer, effectivement, le pouvoir, intégrer à son logiciel la vérité et les éléments du possible n'est pas chose superfétatoire.Il réaliserait aussi l'équation assumée de ce qui est déjà, à savoir que le Front National est le parti des français, de ceux qui se ressentent et se respirent comme tel, et dont la plupart, qu'on le veuille ou non, ne sont pas d'origine immigrée. De plus, ce message serait loin de faire fuir les voix des personnes d'origine immigrée.
Je m'explique : j'ai été frappé de constater qu'un tel discours responsabilise et rassure les français musulmans ou simplement d'origines étrangères. Il ne leur somme pas de devenir de « parfaits français », ce qu'ils n'ont pas envie d'être, à de rares exceptions, mais leur permet de rester ce qu'ils sont, organisés, respectés, avec comme seules conditions d'honorer les lois du pays en n'étant pas à sa charge. En clair, il rehausserait le drapeau et l'Etat au dessus des communautés, lesquelles seraient, le plus possible, encouragées toutes à leur porter allégeance. Nous aurions là des français, tous rassurés dans leur manière de vivre, mais travaillant de concert pour leur bien propre. Alors certes, on va me dire que ce modèle est celui des Etats-Unis. Oui, c'est vrai. Là-bas, dans l'archétype, les communautés existent et vivent plus ou moins comme elles l'entendent, du moment qu'elles respectent les lois de l'Etat et soient capables de le servir dans une conscience rehaussée de servir quelque chose qui les dépasse et les garantit dans leurs modes de vie.
Ce n'est pas l'idéal, bien entendu. Mais nous n'avons plus quinze ans : l'idéal est derrière nous. Nous devons faire au mieux avec les conditions sociales qui sont les nôtres, et tant pis si celles-ci ressemblent désormais aux sociétés multiculturelles anglo-saxonnes. Ce n'est pas de notre faute si c'est ainsi. S'il n'en avait tenu qu'à nous, il n'y aurait pas eu d'immigration et tous ces problèmes ne se seraient jamais posés. De toute façon, quelle est l'alternative ? Entendu que quinze millions de personnes, sans doute vingt demain, ne deviendront jamais, tous, des auvergnats et des bretons classiques, il va bien falloir organiser un peu tout cela. Ne serait-ce que – parce que nous y tenons – pour conserver le type classique de l'auvergnat et du breton. Restes des solutions de guerre civile, de remigration massive ou de génocides, mais personne, en l'état, en raison et en morale, ne peut proposer de telles solutions. Dès lors, organiser en vue de la France des communautés qui de toute façon existent et existeront encore plus demain, semble la seule solution d'avenir à la fois pacifique et salutaire. Le reste n'est qu'illusions, anarchie et sang.
PS : J'ajoute, pour ceux qui rêvent de "remigration", que celle ci ne pourrait être envisageable que dans un contexte de communautés clairement identifiées. Tous les exemples de mouvements de populations dans l'Histoire en témoignent.
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Un livre collectif: «Maurice Bardèche l’insoumis»
Un livre collectif: «Maurice Bardèche l’insoumis»
Pierre Le ViganEx: http://metamag.fr


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lundi, 23 mars 2015
France, départementales: manipulation des sondages?
Raoul Fougax
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Le Front National est, dans les chiffres réels, le vainqueur du premier tour des départementales.Or, pendant toute la soirée électorale, les médias ont tenté de prouver le contraire.
Le Fn aurait été au-dessous de ses espérances et aurait perdu sa place de premier parti de France, un premier coup d’arrêt grâce à Manuel Valls ou à Nicolas Sarkozy, selon les commentateurs.
Comment une telle présentation, qui fait partie de la stratégie de barrage de l’idéologie médiatique, a-t-elle été rendue possible ? Tout simplement parce que le score du Fn à près de 26 % n’était pas celui prévu par les sondages entre 28 et 30 %. Depuis 15 jours, les politiques du système et leurs clones médiatiques ont joué sur ces chiffres pour faire peur aux électeurs. Cela n’a pas marché, mais cela a permis d’agiter un leurre.
Il est probable que les sondeurs aient volontairement -ils sont aussi des organismes idéologiques- surestimer le Fn pour provoquer un effet déception. Cette hypothèse de manipulation est analysée de très près au Fn bien sûr mais pas seulement. Il y a des indices concordant dans ce sens. Ce sera sans doute un sujet dans les prochains jours. Il y a des questions à poser aux sondeurs sur leurs méthodes mais qui les posera ? Libération en tout cas note que les sondeurs ont été des alliés objectifs de l'Ump sans aller encore plus loin.
C’est le différentiel, connu à l’avance par le pouvoir, qui a permis à Manuel Valls de se lancer dans une campagne anti-Fn dont il espérait être le grand bénéficiaire. Les résultats du Ps au premier tour et le désastre annoncé au second font capoter cette stratégie, encore plus fragilisée par l'émergence d’une gauche à la gauche de la gauche.
En ce qui concerne le titre de premier parti de France, là encore la manipulation est évidente. On a tout regroupé pour que le total de la Gauche soit presque au niveau du total de la Droite et que le Fn soit troisième.
Mais cela ne correspond à rien. Comment peut-on additionner les suffrages de ceux qui soutiennent la politique de Valls et de ceux qui veulent sa peau ? Quand à l'Ump, elle n’est premier parti de France qu’avec l’Udi et le Modem sans parler des divers droites dont certains candidats sont plus proches de Marine Le Pen que de Nicolas Sarkozy. Or, comme l'Udi et le Modem, sauf preuve du contraire, sont bien des partis, le Fn reste la premières formation de France, hors alliances électorales. C’est pourquoi la joie des médias audiovisuels a été de courte durée, car il a bien fallut ensuite parler des vrais chiffres qui confirment la poussée et l'implantation, du Fn. Le deuxième tour risque d’ailleurs, avec le ni-ni, de lui être plus favorable que prévu.
On a désormais le chiffre définitif : il y aura 314 triangulaires au second tour et même une quadrangulaire en Haute-Vienne. Il y aura aussi 1536 duels.
Nicolas Sarkozy, lui, peut se frotter les mains. Au soir du second tour, il aura gagné et il aura donné à l'UMP une victoire électorale. Ce sera peut être le vrai départ d’un retour qui était pour le moment assez raté. Même si Alain Juppé explique que c’est sa stratégie d'ouverture au centre qui a finalement gagné – c’est vrai- mais celui qui a remporté la bataille, ce n’est pas le stratège Juppé mais le tacticien Sarkozy.
Quand à Valls, il peut continuer à avoir peur. Valls, gardez vous à droite, Valls gardez vous à gauche !
17:57 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, france, actualités, départementales françaises, europe, politique internationale, affaires européennes | |
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dimanche, 22 mars 2015
L’Affaire Valeurs Actuelles: la liberté de la presse menacée
L’Affaire Valeurs Actuelles: la liberté de la presse menacée
Cela fait maintenant plusieurs fois que l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, qui existe depuis plus de quarante ans, est attaqué et condamné en justice. Manifestement, il dérange le pouvoir. D’autant plus que, depuis que les socialistes sont aux affaires, l’hebdomadaire de droite, qui ne pratique pasla langue de coton aseptisée de ses confrères des grands médias, connaît une explosion insolente de ses ventes. Insupportable pour une oligarchie qui n’admet la liberté d’expression que si elle est cantonnée à ses rangs et à un éventail idéologique limité. Ou si elle s’exprime de manière confidentielle.
VA devenu emblème de la mise au pas des médias
Les faits sont assez inquiétants pour la liberté de la presse. Depuis quelques mois, à plusieurs reprises, VA et son directeur de publication, Yves de Kerdrel, sont condamnés à des amendes pour des couvertures ou des articles ”politiquement incorrects”. La dernière condamnation, début mars, est la seconde de l’année en moins d’un mois, avec trois mises en examen.
Cible de la première condamnation de la 17e chambre sur plainte de SOS Racisme et autres associations ”antiracistes” : une couverture où l’on voyait une Marianne voilée, pour dénoncer l’islamisation, l’immigration de peuplement colonisatrice et la complicité des pouvoirs ”républicains”. La dernière condamnation, le 5 mars, (3.000 € d’amende pour Y. de Kerdrel) concerne un reportage sur les campements illégaux de Rom, où des riverains interviewés avaient jugé qu’il s’agissait d’un « fléau » et d’une « plaie ». Dire cela est jugé comme un délit raciste, une ”provocation à la haine, à la discrimination et à la violence”. En plus de l’amende, le directeur de l’hebdo est condamné à verser 2.000 € à la Licra, qui alimenteront son fonds de commerce.
François d’Orcival, membre de l’Institut, président du comité éditorial de l’hebdomadaire, écrit : « cette campagne systématique contre la liberté d’expression de ce journal est inique et insupportable ». Effectivement. Mais il ne s’agit pas seulement d’une campagne contre VA. Par contrecoup, c’est un signal, un avertissement contre tous ceux qui voudraient ”abuser” de la liberté d’expression. Autrement dit, on ne s’en prend pas seulement à la liberté d’expression de Valeurs Actuelles en tant que tel, mais, par intimidation, à celle de tous les médias d’information et d’opinion qui seraient tentés d’imiter la dissidence et le parler vrai de VA. Le coup de sifflet du gendarme vaut pour tout le monde.
Le prétexte obsessionnel du ”racisme”
À chaque fois qu’un procès concernant la liberté d’expression (presse, édition et audiovisuel) est engagé, il s’agit toujours du même sujet, obsessionnel chez les censeurs : cela touche au supposé ”racisme”, à l’immigration, à l’ ” islamophobie”, à la criminalité des délinquants d’origine immigrée. Tout se passe comme si, progressivement, on cherchait à criminaliser et à dissuader tout discours contre l’immigration de colonisation, contre l’islamisation, contre les comportements des immigrés, à la fois victimisés et intouchables.
Point notable : jamais contre le racisme anti-Blancs ou l’antisémitisme des musulmans de pareilles actions ne sont engagées ; où en est la Licra contre les vomissements quotidiens antisémites des intéressés ? Nulle part. Encore moins le Mrap. Le racisme et l’antisémitisme sont censés être le monopole des ”petits Blancs”, du FN, de la presse de droite, etc.
Le rôle des associations-cerbères ”antiracistes”, chiens de garde des dogmes et de la vulgate Arrêtducrime (« Stop The Crime » du politiquement correct américain), est de rester sur un qui-vive et une vigilance sourcilleuse et de multiplier les actions judiciaires – financièrement juteuses – contre les contrevenants au dogme. Mme Taubira veut même introduire dans la loi les ”actions de groupe” contre les ”discriminations” supposées et les propos incorrects.
L’ ”antiracisme”, mot valise, est un prétexte. On impute ce délit imaginaire aux dissidents, le ”racisme”, pour neutraliser et dissuader toute critique de la politique du pouvoir en matière d’immigration. L’ ”islamophobie” joue le même rôle. De même que l’”homophobie”. Ces incantations, qui polluent la sphère du droit, visent à criminaliser toute opposition sérieuse. C’est le sophisme sartrien, hérité des méthodes communistes : il faut faire taire les « salauds ». C’est-à-dire ceux qui défendent l’identité de leur pays.
La ligne éditoriale et l’orientation de VA a tout pour déplaire au pouvoir, dans tous les domaines : politique, économique, culturel, idéologique, diplomatique (affaire ukrainienne), etc. Sans importance en cas de petit tirage. Insupportable en cas de diffusion nationale en progression constante. Le procès pour ”racisme” en choisissant comme angle d’attaque l’immigration et l’islamisation est une technique de neutralisation de l’ensemble d’un organe d’information par terrorisme intellectuel et moral.
Les raisons du ciblage répressif contre Valeurs Actuelles
Valeurs Actuelles est victime de son succès, parce que les idées et les analyses que ce magazine véhicule, pratiquement les seules de la grande presse à échapper à l’étouffoir du discours bien-pensant (à l’exception de Zemmour et de Rioufol dans Le Figaro, eux aussi inquiétés) séduisent de plus en plus de lecteurs. Ses ventes explosent. Un fanzine, un petit magazine ou un média audiovisuel incorrects (il en existe un certain nombre) qui ont de faibles audiences, risquent peu. VA a franchi la ligne rouge, le plafond de l’audience, au delà desquels le pouvoir répressif et censeur attaque. Le vautour cherche de grosses proies. Il ne se disperse pas en menu fretin.
Le but des offensives répétées contre Valeurs Actuelles n’est pas seulement de mettre au pas cet hebdo dissident, le seul parmi ses confrères des newsmagazines qui ose appeler un chat un chat, mais de provoquer un effet dissuasif contre les autres organes des grands médias (écrits, audiovisuels ou numériques) au cas où ils seraient tentés de franchir la ligne jaune du politiquement correct ; et de sortir du strict encadrement de l’idéologie dominante. Valeurs Actuelles sert de laboratoire à un dispositif général de contrôle soft-totalitaire de l’expression publique.
Ce qui affole le pouvoir, c’est que depuis que VA a fait le choix éditorial d’une opposition frontale et polémique à l’oligarchie et à ses politiques, tous les thèmes qui font mal sont abordés : l’immigration, l’islam, l’école, la criminalité, l’économie, etc. Avoir vertement critiqué Mme l’icône Taubira, l’intouchable passionaria incompétente de la Place Vendôme, (« coupable d’aveuglement, de laxisme, d’incompétence », en couverture) est une circonstance aggravante. C’est d’ailleurs elle qui est à la manœuvre derrière les plaintes des associations contre l’hebdomadaire. Dans tous les domaines, ce dernier fait désordre. Et plus il fait désordre, plus il vend. Cette équation n’est pas tolérable. Il faut prendre le risque de sortir du bois et de s’attaquer ouvertement à la liberté de la presse. Les associations plaignantes spécialisées sont évidemment de connivence avec le gouvernement. Ce dernier avait décidé de punir VA, pour faire un exemple.
ll ne s’agit d’ailleurs pas, dans cette affaire et d’autres semblables, de censure stricto sensu, mais de punition judiciaire a posteriori, qui vise à provoquer, par dissuasion une autocensure. De manière à ce que, à la longue, dans les médias, les sujets qui fâchent ne soient jamais abordés, les problèmes réels ne soient jamais sérieusement traités, notamment l’immigration incontrôlée et toutes ses conséquences. Sujet tabou par excellence pour tous ceux qui, pour de multiples raisons (idéologiques, électorales, etc.) veulent que la France change de composition ethno-culturelle.
Les procès contre Valeurs Actuelles sont inquiétants parce qu’ils montrent que le pouvoir ne supporte plus la contestation de fond et cherche à l’éliminer par la répression judiciaire. Un média grand public met le doigt dans la plaie : c’est insupportable. La justice, aux ordres, doit frapper. D’ailleurs, la gauche, qui croit détenir les Tables du Bien, a toujours utilisé la répression pour imposer ses lubies. Les incroyables pertes de contrôle de M. Manuel Valls et de Mme Taubira, qui vont jusqu’à manier l’injure, confirment ce sectarisme émotionnel. Ce dernier se déverse avec une parfaite bonne conscience.
Mais à toute chose malheur est bon. L’acharnement judiciaire contre Valeurs Actuelles indique un système aux abois qui n’a d’autres arguments que la répression. Les héritiers gauchistes et libertaires de Mai 68, aujourd’hui au pouvoir, sont les frères de lait des fascistes, leurs ennemis intimes. Un pouvoir répressif, à court d’arguments, est, à terme perdant. Mais…
Le recul du droit positif et la tentation totalitaire
Mais ils peuvent devenir dangereux, car ils sont de plus en plus tentés de s’en prendre aux libertés publiques, ces fameuses ”libertés républicaines”, d’autant plus encensées qu’on les foule aux pieds : menaces sur la liberté de la presse et d’opinion (”racisme”, ”homophobie”, ”sexisme”, etc., toujours imputés aux Français de souche, jamais à leurs véritables auteurs) ; lois SRU durcies, discriminations positives de nature ethnique avec préférences et quotas, carte scolaire, lois sur la parité, etc.
J’ai discuté de l’affaire Valeurs Actuelles avec une journaliste américaine, correspondante du New York Times à Londres. Ni elle-même, ni sa rédaction ne partagent évidemment les points de vue de VA ou les miens. Mais elle a formulé cette réflexion : ” cette répression de la liberté d’expression est scandaleuse et impensable aux USA. Chez nous, un média est libre d’accepter ou de refuser une opinion. C’est une affaire privée. Mais ni la justice ni l’État n’ont à se mêler de quoi que ce soit. Un procès contre un article, une couverture, un propos médiatisé, quels que soient leur message, c’est proche du nazisme, du communisme, ça bloque le débat et c’est contre-productif. ” Pour elle, la liberté d’expression est menacée, écornée en France sur un nombre grandissant de sujets.
Ce qui est patent dans cette répression judiciaire contre VA, c’est qu’elle contraste avec l’énorme mobilisation en faveur de cette ”liberté d’expression” à la suite des attentats islamiques contre Charlie Hebdo. On mesure à quel point c’était une imposture. Les caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo n’ont jamais été poursuivies par la justice (et heureusement) mais les couvertures de VA montrant une Marianne voilée le sont. Pourquoi ? Parce que Charlie Hebdo est gauchiste et que Valeurs Actuelles et de droite. Et parce que la justice française est en partie politisée et partiale, soumise à l’idéologie dominante, ce qui n’est pas nouveau dans notre histoire (1) .
Il faut bien savoir que le pouvoir oligarchique et l’idéologie qui nous gouvernent, avec leurs relais dans la justice, sont souterrainement hostile à la liberté d’expression. Il s’agit du double héritage du marxisme et d’une partie de la Révolution française : ”pas de liberté pour les ennemis de la liberté ”. Ce qui signifie : pas de liberté d’expression pour ceux qui n’ont pas nos idées, les seules morales. Ils sont le Mal, ils sont illégitimes. L’important n’est pas qu’ils disent la vérité, car cette dernière ne compte pas : une vérité incorrecte est haïssable et illégitime, pas une erreur correcte.
Cette confusion entre légitimité (idéologique et morale) et légalité (juridique et démocratique) plombe le droit français. L’Affaire Valeurs Actuelles et ses procès à répétition montrent ainsi que la liberté de la presse et la liberté d’expression sont peu à peu rongées dans une France où s’installe progressivement une répression sous couvert d’idéologie de la ”tolérance”. Extraordinaire inversion orwellienne. Le drame, c’est que la justice, avec souvent des magistrats politisés, voire fanatisés, oublieux du droit positif romain (notre tradition), est en train de perdre son objectivité et sa sérénité. Nous entrons doucereusement dans un droit subjectif et idéologique, de type néo-médiéval.
En effet, non seulement les lois réprimant le ”racisme”, les discriminations et les incitations à la haine, etc. sont floues et imprécises, mais leur interprétation est arbitraire, à la tête du client. C’est, au sens strict, une sortie de l’ ”État de droit”, c’est-à-dire de celui qui garantit des règles du jeu objectives et prévisibles. L’insécurité juridique a toujours été l’arme des despotismes, afin de bâillonner les critiques. Quand l’autorité punitive est imprévisible, les justiciables en deviennent d’autant plus prudents. Les opposants font profil bas et se taisent. Et les choses ne peuvent que s’aggraver.
Valeurs Actuelles en première ligne : le courage d’aller jusqu’au bout ?
Faire taire les dissidents par l’intimidation de basse intensité (amendes, dommages et intérêts) est toujours la première phase de la répression. La seconde est plus dure mais elle est inévitable si l’on persiste. C’est la dissuasion par d’autres méthodes, disons non juridiques pour faire bref. La panoplie est riche.
La mobilisation pour la ”liberté d’expression” à la suite de l’assassinat de la rédaction de Charlie Hebdo par les djihadistes est un enfumage hypocrite. La liberté d’expression est accordée par le système en fonction de la couleur idéologique de celui qui la revendique. On n’a pas vu de grands médias se solidariser avec force en faveur de Valeurs Actuelles à la suite de ces condamnations judiciaires. Ne serait-ce que pour défendre leur propre liberté d’expression future. Seraient-ils aux ordres ? Disons que pour moitié, ils ont peur et s’autocensurent, et, pour l’autre, ils sont acquis (par sincérité ou conformisme) à la vulgate aseptisée. Ils ne veulent pas d’histoires, pas de problèmes, ce sont des ”modérés”. Futurs vaincus, futurs soumis. Perroquets avec chaine à la patte.
L’hebdomadaire a l’intention de résister donc d’affronter les pouvoirs répressifs, à ses risques et périls, et à ne pas céder à l’intimidation : « témoigner des maux qui défont la France, dénoncer la politique de destruction socialiste et continuer à porter la plume dans les plaies violemment infectées de notre si cher pays. Quoi qu’il nous en coûte, vous pouvez compter sur nous », écrit Kerdrel. C’est une attitude courageuse mais c’est aussi la meilleure en terme de communication politique. Car, dans sa bêtise fanatique, le pouvoir n’a pas compris qu’en s’acharnant sur Valeurs Actuelles, il a mis en lumière sa position de dissidence et de résistance et contribue à augmenter son audience. Néanmoins, il espère que, malgré tout, VA mettra désormais la pédale douce et sera intimidé. Nous verrons bien.
Note:
(1) Pensons à ces épisodes de la période de l’Occupation puis de la Libération où d’éminents membres des corps judiciaires –mais aussi administratifs, policiers et militaires – ont changé de camp et d’opinion sans vergogne, en fonction des rapports de force. La chose s’était déjà produite au moment des changements de régime au XIXe siècle : 1815, 1848, 1870. La belle idée d’une justice française impartiale et apolitique ne correspond pas à la réalité historique et sociologique.
12:09 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guillaume faye, nouvelle droite, france, valeurs actuelles, censure, état policier, totalitarisme, liberté d'expression, europe, affaires européennes | |
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Najat Vallaud-Belkacem massacre les humanités classiques
L’entreprise de destruction méthodique de notre identité nationale se poursuit chaque jour un peu plus. La nouvelle réforme du collège vise à la suppression des enseignements de langues anciennes en option. Le latin et le grec ne pourront plus être étudiés par les jeunes Français ; à la place, ils auront droit à un cours usine à gaz dont les sociétalistes (UMP et PS) ont le secret.
La directrice générale de l’enseignement scolaire a déclaré que « le latin ne sera plus une option proposée en plus des autres matières mais l’un des “nouveaux enseignements pratiques interdisciplinaires”. » Sous cette expression barbare se cache une dévaluation de la transmission des savoirs, les langues mères seront mélangées dans un fourre-tout postmoderne intitulé « Langues et cultures de l’Antiquité » de la même façon que d’autres « thèmes de travail » tels le « développement durable » ou le très mystérieux « information, communication, citoyenneté » qui ressemble fort à une discipline de propagande étatique.
À l’inverse du ministre de l’Éducation nationale, je crois qu’il est du devoir de l’école publique d’instruire avant de rééduquer idéologiquement les élèves. Dans cette perspective, il est essentiel non pas de supprimer la possibilité d’apprendre le latin et le grec mais bien plutôt de rendre ces enseignements obligatoires. Le latin et le grec apprennent la rigueur et, plus que les connaissances, ce sont les raisonnements qui perdurent dans la mémoire des jeunes esprits jusqu’à l’âge adulte.
Un bon élève ne connaîtra pas tout par cœur mais sera capable de chercher et d’appliquer des méthodes efficaces aux problèmes qui lui seront soumis. Le latin infuse toute notre langue, nos institutions, et permet de mieux apprendre le français. Plutôt que d’« enseigner » aux élèves la communication sur les réseaux sociaux, nous ferions mieux de revaloriser le socle des compétences essentielles. Il n’y a que de cette façon que les barrières sociales tombent, en maîtrisant la culture dite cultivée ou classique. Malheureusement, nos hommes d’État ne savent même plus parler correctement notre langue, François Hollande redouble constamment ses sujets à l’oral : comment pourraient-ils alors demander cet effort aux enfants du peuple ?
Le président de la République trahit la France en bradant notre fonds commun culturel et l’héritage indivis des Français. Respecter les Français consiste à vouloir les élever à la grandeur à laquelle ils aspirent. Depuis plusieurs dizaines d’années, le niveau des élèves chute. Les mesures de Nicolas Sarkozy pour dénaturer l’enseignement de l’histoire (suppression de l’étude des grands personnages français au profit de l’étude de civilisations étrangères) se situaient dans la droite ligne de la réforme proposée par Najat Vallaud-Belkacem.
Puissent-ils retenir l’enseignement de l’empereur philosophe Marc-Aurèle : « Qui vit en paix avec lui-même vit en paix avec l’univers. » La France doit vivre en paix avec son histoire pour rayonner à nouveau.
00:10 Publié dans Actualité, Ecole/Education | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, france, europe, affaires européennes, école, éducation, latin, humanités classiques, philologie classique | |
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Le formatage idéologique et la production des élites: la matrice Sciences-Po Paris
Le formatage idéologique et la production des élites: la matrice Sciences-Po Paris
Les élites nationales sont largement constituées d’entrepreneurs politiques professionnels. La professionnalisation de l’univers politique induit des contraintes électorales majeures qui touchent à la reproduction du pouvoir politique. Cette dernière s’effectue à travers un processus électoral dont le caractère aléatoire demande à être maîtrisé par les différents acteurs. Dans ce contexte, la production et la reproduction de l’idéologie dominante constitue ainsi une garantie de conformité aux différents entrepreneurs à même de faciliter leur maintien au pouvoir. Le conformisme politique à la doxa dominante et la capacité à se situer à l’intérieur du consensus médiatique dominant sur les sujets économiques et sociétaux ont jusqu’à présent donné les meilleures garanties d’adhésion électorale. Les élites politico-médiatiques produisent et reproduisent ainsi un discours ordo-libéral qui se veut consensuel et qui se base sur une expertise mondialisée. Les lieux de production de cette idéologie sont constitués au niveau international par les structures du Nouvel Ordre Mondial telles que le FMI, l’OCDE, l’OSCE ou encore l’Union Européenne. Au niveau national, les institutions assurant la formation des élites participent également à la production de cette doxa à la prétention universelle.
Les deux hauts lieux de la production et du formatage des élites au niveau national sont Sciences-po Paris et l’Ecole Nationale d’Administration, qui fournissent les plus gros contingents des cadres politiques et médiatiques. Penchons-nous sur la première.
Sciences-po Paris : la matrice de l’oligarchie
Sciences-po Paris demeure à ce jour l’école diplômante de référence concernant les cadres du secteur politique et administratif mais également du milieu médiatique. L’école se présente comme une passerelle entre « savoir académique et professionnalisation, entre culture générale et sens de l’action. » et se veut généraliste. Son objectif est ainsi de former des cadres dans un « large éventail de métiers » correspondants à ses différentes spécialisations au niveau du Master qui se déclinent en plusieurs grands domaines :
- La presse, les médias et l’édition, soit la production et la mise en circulation du savoir et de l’information.
- Les ressources humaines et les relations sociales, soit les structures du management et de la communication.
- Les carrières juridiques, qui visent les services juridiques des grandes entreprises et des institutions nationales et internationales
- La finance, qui vise les cabinets de conseils et d’audits des secteurs bancaires et financiers, mais aussi les « organismes de régulation financière ». On voit donc ici que les régulateurs comme les lobbyistes sont issus du même parcours de formation…
- L’administration publique et politique, avec notamment la préparation aux concours de cadres supérieurs de la fonction publique.
- La coopération internationale et le développement, qui ouvre l’accès aux postes à responsabilité dans le secteur des ONG et des structures du nouvel ordre mondial comme l’OMC ou le FMI…
- Enfin, le secteur de la recherche et des think-tanks, qui sont indifférenciés dans le parcours de formation de Sciences-po, ce qui signifie donc une articulation pratique entre les activités de recherche et de lobbying, c’est à dire d’influence idéologique.
La simple énonciation des formations dispensées par Sciences-Po Paris révèle une imbrication des secteurs publics et privés, des activités de recherche et de lobbying, des activités de régulation et de communication, des activités politiques et médiatiques, qui souligne déjà la collusion existant dans la formation des élites entre les intérêts privés et publics, et qui renvoie plus généralement l’image d’une matrice de production et de reproduction de l’oligarchie dominante, quel que soit son secteur d’activité. Ce que produit donc avant toute autre chose Sciences-po Paris, c’est une collusion d’intérêts et leur reproduction.
L’école a également développé la co-pénétration des sphères publiques et privées, et érigé le conflit d’intérêt comme mode de formation privilégié. Elle annonce ainsi sur son site Internet que :
« Les élèves sont orientés vers la prise de responsabilités, grâce aux enseignements de plus de 4000 praticiens venus du monde professionnel ».
Autre point essentiel de la production de l’idéologie du Nouvel Ordre Mondial visant à détruire les souverainetés et les appartenances nationales, l’école développe également une « culture de l’international ». La subtilité sémantique est ici intéressante à souligner : il ne s’agit pas d’une « culture internationale » qui viserait avant tout à découvrir la richesse et la diversité culturelle d’autres nations mais de développer à l’inverse, une « culture internationale », c’est à dire une culture de la mondialisation qui consiste précisément à nier et à dépasser les différences et les spécificités interculturelles. Il s’agira précisément pour l’étudiant d’aborder « tous les sujets à l’échelle de l’Europe et du monde »…
Cette dimension mondialiste se retrouve sans surprise dans le recrutement de l’école qui ambitionne de former l’élite mondiale sans distinction de nationalité. Ainsi, 46% des étudiants sont étrangers et proviennent de 150 pays. L’école est également insérée dans un réseau de formation de l’élite internationale par son appartenance à plusieurs réseaux universitaires comme l’Association of Professional Schools of International Affairs, ou le Global Public Policy Network.
L’école ne cache pas sa prétention à constituer un réseau oligarchique mondial totalitaire, c’est à dire recouvrant tous les champs du pouvoir, médiatique, politique, et économique. Elle se vante sur son site Internet d’avoir constitué « […] une communauté de plus de 65 000 anciens élèves qui, pour nombre d’entre eux, occupent des postes à responsabilité dans des secteurs aussi variés que l’audit, la diplomatie, la presse et les médias, le secteur social, le développement durable, la finance, la fonction publique, la culture… en France comme à l’international. »
On voit donc le but opérationnel de l’éventail des formations proposées par l’institution et touchant tous les domaines du pouvoir : la constitution d’un vaste réseau élitiste, que l’on peut qualifier d’oligarchie mondiale. L’école invite d’ailleurs explicitement ses anciens élèves à « rester connectés à leur alma mater au-delà de leur passage rue Saint-Guillaume, à former un réseau professionnel solidaire. » On ne saurait être plus explicite…
L’association des anciens élèves de Sciences-po Paris anime à cet effet un ensemble de clubs, de cercles et de groupes, afin de renforcer le réseau relationnel de ses membres et favoriser les passerelles entre les différents diplômes, dans un souci de promotion du conflit d’intérêt.
Le cercle Sciences-po HEC se donne ainsi pour but « de renforcer les liens entre les diplômés passés par les deux écoles, tout en affermissant leurs liens avec Sciences Po et l’association des anciens. Il a également vocation à servir de lieu d’échange et de solidarité entre les différentes promotions du double diplôme. » Quoi de plus naturel en effet que de développer la solidarité entre le monde économique et la haute administration ?
Les différents clubs disponibles sur le réseau des anciens élèves de Sciences-Po Paris constituent une bonne photographie des loisirs et pratiques culturelles de la classe supérieure et ne laissent aucun doute sur l’origine sociale de ses membres.
On trouve entre autres un club Golf (409 membres), un club Opéra (l’un des plus largement représenté avec 1576 membres), un club Polo (160 membres), un club Sciences-po Millésimes, dédié à la dégustation des grands crus (1416 membres) ou encore un club Sciences-po de la mer, dédié aux sports maritimes et au nautisme (471 membres).
A ces cercles, et ses clubs, qui favorisent le développement d’un réseau d’affaire professionnel de type oligarchique ainsi que les conflits d’intérêts, il faut ajouter les groupes professionnels.
Comme les structures relationnelles précédentes, les groupes professionnels ont pour objectif de favoriser la « culture du réseau » et la mise en relation des diplômés de l’école, ainsi que de créer des passerelles d’intérêts entre les différents secteurs professionnels, c’est à dire de développer une fois encore une « culture du conflit d’intérêts ». Le groupe le plus populaire est sans surprise le groupe Finance, qui compte 5019 membres. Il propose une série de 8 rencontres annuelles baptisées « les jeudis financiers de Sciences-po ». Ces rencontres permettent des échanges « sans langue de bois » avec des personnalités du monde de la finance. Il propose également, les deuxièmes jeudis de chaque mois, un « afterwork », c’est à dire une rencontre informelle autour d’un verre… Voilà donc un des lieux où se tissent les liens de collusion entre le pouvoir politique et le lobby financier.
Il faut noter que tous les secteurs du pouvoir sont concernés par ces structures semi-informelles dont le but est de créer un vaste réseau d’influence et de collusion basé sur l’appartenance à Sciences-po Paris. Les secteurs de la communication et des médias sont également largement représentés. Le groupe spécifiquement dédié au secteur « Presse /Médias » compte 2617 membres, mais il existe aussi un groupe « communication » qui comprend 2254 membres ainsi qu’un groupe « Culture et management » fort de 3100 membres et qui « affirme la pertinence du management dans le secteur culturel et en structure la réflexion. » On voit bien ici de quels genres de monstres hybrides néo-libéraux accouche le réseau d’influence relationnel de Sciences-po Paris.
Le programme idéologique
L’orientation idéologique de l’apprentissage délivré à Sciences-po Paris est d’abord visible, comme nous l’avons-vu dans les intitulés des diplômes préparés, notamment au niveau des Master.
Pour cerner plus précisément la nature et l’orientation idéologique des enseignements dispensés on peut se pencher plus précisément sur le contenu de la formation commune, dispensée à tous les étudiants de Sciences-po Paris, quel que soit le Master préparé.
Cette formation, selon la communication de l’école est « Située au cœur du projet éducatif de Sciences Po, la formation commune de master vise à transmettre des connaissances et des compétences qui permettront aux diplômés de faire face à un monde en mouvement et d’être les acteurs du changement. » Nul doute que le contenu des cours délivrés nous éclairera sur ce que signifie pour la direction de Sciences-po l’expression « être les acteurs du changement » et sur la nature de ce dernier. Il s’agit là, n’en doutons pas, du cœur idéologique de l’institution.
D’autant plus que cette formation commune constitue pour l’école une « Occasion unique de brassage des populations étudiantes de Sciences Po, ces cours contribuent à la cohésion et au sentiment d’appartenance de nos étudiants. »
Pour des raisons pratiques nous allons nous intéresser plus spécifiquement au cours intitulé Philosophie des relations internationales sous la direction de Frédéric Ramel, d’un volume horaire de 24h, qui représente le nœud stratégique de la théorie politique..
Sans surprise, Frédéric Ramel fait du mondialisme l’unique objet de son étude des relations internationales. Ce dernier est en effet l’auteur d’un essai intitulé L’attraction mondiale, paru aux presses de Sciences-po en 2012, qui présentait le Nouvel Ordre Mondial comme un aboutissement logique de l’histoire universelle… Plus que les contenus, auxquels nous n’avons pas accès, c’est le choix des objets d’étude et du plan du cours qui procèdent d’une vision idéologique biaisée.
La première partie du cours s’intéresse ainsi à « l’Architecture mondiale » et est sous-titrée : « des cosmopolitismes controversés ». Elle présente d’abord « Le cosmopolitisme kantien et ses prolongements actuels ». Le cours s’appuie notamment sur un essai de Jürgen Habermas : Après l’Etat-nation, une nouvelle constellation du politique et l’ouvrage de David Held : Un nouveau contrat mondial. Pour une gouvernance social-démocrate. Ces deux ouvrages s’interrogent essentiellement sur la manière d’organiser la « gouvernance mondiale », et bien qu’ils formulent certaines critiques au sujet de la mondialisation, essentiellement sur son aspect non-démocratique, ils se concentrent sur la problématique de son organisation politique. Ainsi, l’ouvrage de David Held appelle à la mise en place d’instruments de gouvernance mondiaux dits « démocratiques ». Habermas milite également pour la constitution d’une « démocratie cosmopolite » internationale censée combler le déficit démocratique du Nouvel Ordre Mondial. Nous nous situons donc là sans surprise dans une vision régulatrice du mondialisme qui constitue le ressort psychologique de son acceptation pour la gauche sociale-démocrate européenne et dont sont issus ses sempiternels discours inopérants sur une « autre Europe » ou une « autre mondialisation ».
Les chapitres du cours de Frédéric Ramel consacrés à l’anti-cosmopolitisme font une place centrale au philosophe anti-libéral allemand Carl Schmitt, qui fut un membre du parti nazi et considéré comme le juriste et le théoricien politique du 3ème Reich. On saisit ici toute la grossièreté du procédé qui consiste à présenter l’antilibéralisme à travers la pensée d’un philosophe nazi. Il s’agit ni plus ni moins que d’une réduction ad-hitlerum de l’antilibéralisme. Signalons donc à Frédéric Ravel que ses étudiants auraient pu avec profit bénéficier d’une introduction à l’œuvre de Karl Marx et à sa critique toujours actuelle du capitalisme qui permet d’expliquer avec pertinence le processus de la mondialisation…
Mais Frédéric Ravel va plus loin le cours suivant, et après l’assimilation de l’antilibéralisme au nazisme, il expose un autre « foyer anti-cosmopolite : le communautarisme ». Après la réduction ad-hitlerum vient donc le spectre communautariste, qui a pour tâche d’attacher définitivement toute critique de la mondialisation et du Nouvel Ordre Mondial à la barbarie et à l’archaïsme communautaire. Pour faire bonne mesure le cours se conclu sur la « recherche de voies médianes » censées donner un vernis de débat et d’ouverture intellectuelle à un sujet déjà balisé et encadré puisque toute contestation radicale a été précédemment discréditée. La liberté de pensée ainsi étroitement balisée, la deuxième partie de l’enseignement peut tranquillement s’attacher aux grands problèmes éthiques contemporains soulevés par le Nouvel Ordre Mondial, et en particulier l’ingérence dite « humanitaire ». Il s’interroge ainsi sur les nouveaux critères de l’impérialisme visant à définir une « guerre juste » et à cet effet s’appuie encore une fois sur Carl Schmitt et son essai : La guerre civile mondiale, qui critiquait justement le néo-absolutisme des institutions internationales et leur discours sur les droits de l’homme constituant une rhétorique universaliste au service de l’impérialisme. Là encore, faire endosser la critique de l’impérialisme humanitaire à un penseur nazi, constitue un procédé de dé légitimation grossier et une nouvelle réduction ad-hitlerum de l’anti-impérialisme et de la critique du Nouvel Ordre Mondial.
Le cours se conclue ainsi logiquement sur Le droit des gens de John Rawls. L’auteur américain voit dans la démocratie libérale la meilleure expression de gouvernement et le régime le plus juste, c’est à dire conciliant le mieux les principes d’égalité et de liberté individuelle. Il fait ainsi du « minimum démocratique » la condition de l’acceptation d’une société donnée par la communauté internationale. Selon lui, c’est la justice, comme régulatrice des rapports entre liberté et égalité dans les sociétés démocratiques, qui s’impose ainsi comme principe universel. Il justifie ainsi les inégalités sociales, comme variable naturelle de l’expression de la liberté et de l’entrepreneuriat individuel. On le voit, il s’agit ici d’une justification éthique du système économique capitaliste dont la démocratie libérale constitue l’organisation politique la plus consensuelle. Rawls en conclu que les droits de l’homme possèdent ainsi un caractère universel en tant qu’expression des rapports de justice existant dans les sociétés démocrates-libérales, et qu’ils doivent être étendus aux sociétés « hiérarchisées », la guerre constituant selon lui l’ultime recours.
On constate donc que sous couvert d’un discours éthique s’attachant à déterminer les principes de la justice et des droits humains, John Rawls tient en réalité un discours militant universaliste basé sur les droits de l’homme et la conception de la démocratie héritée du social-libéralisme qui porte la justification de l’interventionnisme « humanitaire », autre nom de l’impérialisme ou du néo-colonialisme.
On peut ainsi résumer le formatage des élites tel qu’il est entrepris dans la formation commune dispensée à Sciences-po Paris, tout d’abord comme une forme d’amnésie sélective ayant pour cible l’analyse marxiste de la mondialisation comme phénomène économique, ainsi que ses implications dans les relations internationales, puis comme une réduction ad-hitlerum de la contestation du Nouvel Ordre Mondial et du totalitarisme des « droits de l’homme ». Le mondialisme y est ainsi présenté comme la principale force en mouvement de l’histoire portée par des valeurs positives basées sur les « droits de l’homme » et l’idéal de la « justice » inégalitaire de société libérales-démocrates indépassables comme forme de régulation des rapports antagonistes entre les affects de liberté et d’égalité. A cet égard, le « cosmopolitisme » promu sur toutes les pages du site Internet de Sciences-po Paris apparaît comme le signe évident de l’appartenance à la modernité politique.
Ce véritable bourrage de crâne idéologique qui vise à formater les élites mondiales de l’oligarchie, associé à la volonté de créer un vaste réseau d’influence et de gouvernance touchant tous les domaines du pouvoir, explique en grande partie le monolithisme intellectuel qui touche les cadres du pouvoir, incapables de penser hors du logiciel démocratique-libéral universaliste. Cette déformation idéologique des élites s’effectue naturellement sous l’influence des intérêts du capital financier et économique, qui a établi de solides rapports de proximité et de collusion d’intérêts à l’intérieur du système de formation, comme nous l’avons vu, par l’entremise des clubs, cercles, et autres groupes de réflexion…
- Source : Guillaume Borel
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Discours de Philippe Milliau aux assises de la liberté d’expression
Discours de Philippe Milliau (président et fondateur de TV Libertés) aux assises de la liberté d’expression à Rungis le 15 mars 2015
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : liberté d'expression, france, europe, affaires européennes | |
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vendredi, 20 mars 2015
Une mélancolie à consommer sans modération
Une mélancolie à consommer sans modération
par Patrick JANSEN
Les plus attentifs d’entre nous avaient remarqué Éric Zemmour dès ses débuts au Quotidien de Paris puis surtout à Infomatin, vers 1994. Dans ce journal hélas éphémère et qui se voulait de gauche, il était surprenant et agréable de voir un journaliste encore jeune chercher à comprendre pourquoi le Front national atteignait alors son apogée, au lieu de se livrer à l’obligatoire exercice de diabolisation imposé par la profession.
Zemmour a fait du chemin depuis. Son entrée au Figaro, ce temple du conformisme bourgeois et de la trahison institutionnalisée du peuple français, nous laissa, bien sûr, craindre le pire. Mais dans le même temps il nous donnait des biographies sans complaisance des frères ennemis de la Droite institutionnelle, un Balladur dont le titre valérien soulignait l’immobilisme louis-philippard et surtout un, ou plutôt deux, Chirac, puisque L’Autre révélait sous forme de roman à clés tout ce qu’une narration officielle, L’Homme qui ne s’aimait pas, comportait de nécessairement lacunaire.
Au fil des ans et des livres, les prises de position véhémentes d’Éric Zemmour contre la judiciarisation de notre société, certains abus journalistiques, le féminisme imbécile (pardon pour le pléonasme) ou encore le ridicule odieux du militantisme homosexuel achevaient de nous le rendre fort sympathique, d’autant que l’homme ne manquait pas de courage en donnant à Réfléchir & Agir un long entretien.
Nous sommes donc sans doute assez nombreux à voir dans sa montée en puissance médiatique un signe d’espérance, à écouter sa chronique journalière sur R.T.L. à 7 h 15, à attendre avec impatience « Ça se dispute » en fin de semaine sur I-Télé ou encore, chaque samedi soir, « On n’est pas couchés », sur France 2.
Mais on attendait de sa plume un ouvrage d’envergure. Avec Mélancolie française, le moins qu’on puisse dire, c’est que le pari est pleinement réussi. Rien ou presque, n’est inutile ni même superficiel dans les 250 pages de cet essai qui se veut autant une méditation sur l’histoire de France qu’une interrogation sur l’identité française et qu’une réflexion prospective angoissée sur l’avenir de notre pays.
Contrairement à ce que voudraient nous faire croire les gardiens autoproclamés de telle ou telle « Mémoire », l’histoire n’est pas le lieu d’une distribution de bons points ni celui des repentances. Elle est, dans sa dimension essentiellement tragique, le lieu d’accomplissement du destin des peuples. Mélancolie française est au premier chef une déclaration d’amour au peuple français auquel Zemmour appartient.
Le livre entier montre que Zemmour a fait sienne la phrase admirable de Napoléon, son personnage historique français à juste titre préféré : « J’assume tout de l’histoire de France, de Clovis au Comité de Salut Public ». Les constantes de l’histoire de France, Zemmour les analyse dans une perspective géopolitique de long terme : l’hostilité à l’Angleterre (et, pour les mêmes raisons aux États-Unis) ne repose pas sur le désir de venger Jeanne d’Arc, Napoléon ou Fachoda mais sur l’antagonisme structurel qui oppose nécessairement et pour toujours une puissance thalassocratique comme l’Angleterre aux puissances du continent. Si Zemmour cite nommément Ratzel, il a manifestement tout aussi bien lu les géopoliticiens anglo-saxons, les amiraux Mahan et Mackinder ou encore Spykman dont le cauchemar fut précisément l’unification du continent, cet « axe » Paris – Berlin – Moscou, seul salut potentiel de notre civilisation européenne, un court moment esquissé par Jacques Chirac en 2003 et que l’arrivée au pouvoir d’Angela Merkel a hélas remis à plus tard.
Rien de « passéiste » donc dans l’approche de Zemmour, quel que soit son goût pour le passé. On aimerait tout citer de ses analyses, par exemple le caractère fondamentalement mortifère du capitalisme libre-échangiste (« le libre-échange, c’est la guerre (p. 76) ») ou encore la dénonciation de la religion des « Droits de l’Homme », celle qui a remplacé le christianisme pour le plus grand malheur des peuples dans un néo-colonialisme d’une abjection et d’une hypocrisie totales.
Parmi les pages les plus originales, figurent celles que Zemmour consacre au Maréchal Pétain (chapitre 5, pp. 109 à 138). « Question sacrilège », avoue-t-il lui-même ! Loin d’en vouloir au Pétain de 1940, c’est à celui de 1917 que notre auteur réserve ses flèches pour avoir admis et même espéré l’arrivée de l’Amérique et de ses « boys » comme arbitre d’une guerre jusque-là européenne. En un mot, Pétain fut traître à l’Europe en 17 et non à la France en 40. Bravo ! Il fallait oser l’écrire.
Je ne sais comment un jeune Français de moins de 20 ans découvrant la politique ou la métapolitique peut réagir devant un tel livre. Éric Zemmour a aujourd’hui légèrement dépassé la cinquantaine. Ceux qui appartiennent à sa classe d’âge et qui, comme lui, réfléchissent avec amour sur notre passé français et européen ne peuvent, eux, que partager l’intense mélancolie que diffuse son livre. C’est sans doute la seule critique de fond qu’on puisse lui adresser : il faut réfléchir pour agir et non pour s’attrister.
Le spectacle qui nous entoure est pourtant souvent angoissant, coincés que nous sommes entre des « élites mondialisées parlant, [et] pensant en anglais et [un] lumpenprolétariat islamisé (p. 246) ». Contrairement à Éric Zemmour qui semble mettre ces menaces sur un pied d’égalité, on peut toutefois penser que la première est infiniment plus dangereuse que la seconde.
Patrick Jansen
• Éric Zemmour, Mélancolie française, Paris, Fayard – Denoël, 2010, 17 €.
• D’abord paru dans Réfléchir & Agir, n° 35, été 2010, p. 57.
Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com
URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=4166
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jeudi, 19 mars 2015
La liberté de la presse en très grand danger
La liberté de la presse en très grand danger
par Jean-Marie MOLITOR
Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice, projette de toucher à ce que la République a de plus sacré : la liberté de la presse. On ne sait même pas si François Hollande et Manuel Valls en ont pris conscience. C’est maintenant qu’il faut se mobiliser. Après, ce sera trop tard.
L’effarement. L’incrédulité. La sidération. Comme le 11 septembre 2001 lorsque s’effondraient les tours jumelles. Comme ce 7 janvier à l’annonce de la tuerie de Charlie Hebdo. Mais cette fois devant un simple communiqué, qui aurait dû être de démission si elle avait eu un peu d’honneur et quelques remords. Ce communiqué est celui que Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice, a publié le 16 janvier. Un communiqué qui est une véritable déclaration de guerre… à la liberté de la presse !
La veille, Christiane Taubira était allée rencontrer « les 167 référents antiterrorisme des Parquets », soit les 167 magistrats du Parquet référents sur le sujet et ceux de la section antiterroriste du Parquet de Paris. Pour les encourager. Pour leur dire que leur tâche est lourde mais qu’ils disposent de tous les moyens suffisants. « Nous n’avons pas besoin d’une grande loi antiterroristes, notre dispositif législatif est bien musclé, bien armé. » Qu’importe que Valls lui-même ait dit le contraire. Pour leur dire aussi que la noblesse de leur tâche est d’« apporter des réponses fermes et efficaces tout en garantissant les libertés publiques ». Et elle leur a présenté ses préparatifs… de l’assassinat de celle-ci. Et les magistrats n’ont rien dit. Ils ne se sont pas levés. Ils ne l’ont pas conspuée. Ils ne se sont pas révoltés.
Un projet proprement liberticide
Dans son communiqué, qui rapporte le projet qu’elle a présenté aux magistrats, Christiane Taubira annonce que l’urgence, c’est de lutter… contre le racisme ! Contre l’antisémitisme. Et contre… l’homophobie ! Le tout avec des mesures d’exception ! Christiane Taubira propose tout bonnement de rompre avec un principe fondamental du droit français : la primauté donnée (théoriquement) en toute occasion à la liberté d’expression !
Le ministre de la Justice promet ainsi une nouvelle loi qui sortirait « les injures et diffamations du droit de la presse – loi 29 juillet 1881 – pour les introduire dans le Code pénal lorsqu’elles sont aggravées par une circonstance liée au racisme, à l’antisémitisme, à l’homophobie. Ainsi, les infractions de ce type pourront être poursuivies selon la procédure de droit commun ». Elle ose ajouter : « La réponse pénale gagnera ainsi en efficacité. » Si on interdisait tous les journaux autres que le Journal officiel de la République française, aussi…
Ce projet, qui n’est pas immédiatement compréhensible des Français ni même de la majorité des journalistes, mérite quelques explications. Il est proprement liberticide. Le droit de la presse, fixé par la loi du 29 juillet 1881 et régulièrement augmenté et modifié (mais, à une exception près, toujours dans le cadre de celle-ci), pose comme principal fondamental la liberté d’expression. Ce n’est par exception à celle-ci que sont réprimées l’injure, ou la diffamation, ou l’atteinte à la vie privée, qualifications qui répondent à des critères très stricts comme sont très précises les règles de procédure.
Le pouvoir de censure confié à l’administration
Concrètement, par exemple, la détention préventive ne peut pas être pratiquée. De même la procédure de comparution immédiate n’existe-t-elle pas. Les délais de prescription sont particuliers (ils ont d’ailleurs déjà été portés à un an, au lieu des trois mois habituels, pour les délits aggravés de racisme). Toutes ces dispositions et bien d’autres ont été prises dans l’esprit de l’article premier de la loi de 1881 : « L’imprimerie et la librairie sont libres. » Encore une fois, toutes les dispositions de la loi sur la presse ne sont que des exceptions à cette règle.
Si le projet de Christiane Taubira venait à se concrétiser, c’est-à-dire si, comme elle le propose, les injures et diffamations « aggravées par une circonstance liée au racisme, à l’antisémitisme, à l’homophobie » étaient sorties du droit de la presse et intégrées dans le Code pénal, ce sont toutes les dispositions du Code pénal et du Code de procédure pénale qui s’appliqueraient. Y compris l’incarcération à des fins « préventives ». Y compris le jugement en procédure accélérée, dont on sait combien elle est soumise à l’émotion et aux desiderata politiques. Y compris l’incarcération tout court qui, à une exception près là encore, n’a jamais été pratiquée en matière de presse.
Christiane Taubira voudrait encore « confier à l’autorité administrative la possibilité de bloquer les sites et messages de haine raciste ou antisémite » ! « L’autorité administrative » pourrait donc, à la place de la justice, décider de ce qui est « raciste » et de ce qui ne l’est pas et, d’un simple clic, supprimer tel ou tel site dont elle aurait décrété qu’il est « raciste » ! Celui de Minute pour commencer, puis ceux de Valeurs actuelles, du Figaro ou du Point, avant que de faire taire ceux du Front national ou de l’U.M.P. ? Puis les autres…
Les projets de Christiane Taubira sont tout bonnement monstrueux. Ce sont ceux d’une dictature qui s’installe. La loi de 1881 est considérée, à juste titre, comme le texte juridique fondateur de la liberté de la presse en France. Va-t-on la laisser assassiner ?
Jean-Marie Molitor,
directeur de Minute
• D’abord mis en ligne sur Minute, le 22 janvier 2015.
Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com
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mercredi, 18 mars 2015
OJIM: entretien avec Laurent Obertone
Entretien avec Laurent Obertone: "La France Big Brother"
Après le très grand succès de "La France Orange mécanique" (Ring éd.) en 2013 - plus de 100.000 exemplaires vendus - Laurent Obertone récidive avec "La France Big Brother" (Ring éd.), un ouvrage décapant sur les pseudo-élites qui dominent le paysage médiatique français. Reprenant le genre épistolaire de courriers adressés à "Monsieur Moyen" (vous, moi, nous tous), il décrypte les mécanismes de domestication, de sidération, de manipulation des médias dominants et de leurs serviteurs. Une vidéo exclusive Ojim.
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mardi, 17 mars 2015
Lugan aux Ronchons!
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lundi, 16 mars 2015
La droite est plus activement liberticide que la gauche
La droite est plus activement liberticide que la gauche
François Billot de Lochner, président de la Fondation de service politique, répond à Présent. Extraits
« Un renforcement du contrôle de l’Etat sur internet a été voté à l’Assemblée nationale, sous couvert de lutte contre le terrorisme. 1984 de George Orwell, c’est maintenant ?
Nous nous en approchons dangereusement. La liberté d’expression est fortement malmenée depuis un demi-siècle dans notre pays : l’accélération de la dictature politico-médiatique prend des proportions telles que nos mentalités anesthésiées risquent de se réveiller trop tard.
Un projet de loi similaire avait été présenté par l’UMP en 2010. Finalement, droite et gauche, même combat dans la répression de la liberté d’expression ?
Oui… et non ! Le combat est le même, mais la droite est plus activement liberticide que la gauche : c’est effrayant, mais c’est ainsi. La loi Pompidou-Pleven de 1972 restreint considérablement la liberté d’expression, dans une indifférence générale, et la loi Chirac-Raffarin de 2004 est un véritable outil au service de la dictature de la pensée. Ce n’est pas moi qui le dis mais Laurent Joffrin, rédacteur en chef du Nouvel Observateur, qui écrit dans un éditorial retentissant, juste avant le vote de la loi, que la France va se doter d’un outil unique au monde, mis à part dans les pays de dictature…
Vous proposez, parmi vos trente mesures pour sauver la France, d’abroger les lois de 1972 (Pleven) et de 2004 (création de la Halde), ainsi que toutes les lois mémorielles (Gayssot, Taubira…). Qui oserait le proposer dans son programme, alors que les associations antiracistes (CRAN, MRAP, LICRA), le CRIF et les médias le dénonceront à tous coups ?
Un parti courageux, ou un candidat très courageux… Il ne faut jamais désespérer des hommes ! Prenons par exemple la loi liberticide de 2004 : il suffit de la lire pour comprendre à quel point elle abîme la liberté d’expression. Un grand débat sur ce sujet avant 2017 est nécessaire et salutaire : je l’ouvre, et ne compte pas baisser la garde sur ce sujet pendant les deux ans à venir. Les partis politiques et les candidats s’en rendront très vite compte. Et s’ils restent liberticides, je communiquerai haut et fort sur le sujet ! »
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Rencontre militante: Anjou/Touraine
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dimanche, 15 mars 2015
L’inévitable chemin vers Damas
Chems Eddine Chitour*
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BHL, ce Raspoutine du pauvre
La récente polémique qui a opposé Michel Onfray et Manuel Valls, si elle a permis que soit mieux connu le nom d’Alain de Benoist – à défaut de son œuvre -, ne nous a pas épargné une énième allusion à l’inénarrable Bernard-Henri Lévy. Cet homme, paraît-il philosophe, dont personne ne goûte ni les livres ni l’imperturbable arrogance de la mise en scène permanente de sa propre vie, est néanmoins parvenu à avoir l’oreille des puissants sans que la chose ne soit explicable rationnellement. Ministre des Affaires étrangères bis sous Nicolas Sarkozy, meneur à ce titre de l’intervention en Libye, désormais doctrinaire quasi officiel du régime socialiste à qui il dicte la conduite politique à tenir, BHL impose et les puissants disposent.
On repense dès lors à Raspoutine qui, durant le règne du tsar Nicolas II, parvint à convaincre la famille impériale qu’il avait non seulement la capacité mais également la volonté de lui venir en aide. D’abord aux bénéfices du tsarévitch Alexis, atteint d’hémophilie, de qui il améliora la santé au point que la mère de l’enfant malade, l’impératrice Alexandra Feodorovna Romanova, vit en lui un saint dont il ne fallait plus se séparer. Puis le guérisseur devint un conseiller, capable d’influencer des décisions régaliennes de Nicolas II, à la grande incompréhension des responsables civils et militaires du régime qui ne comprendront jamais que ce Sibérien hirsute venu de nulle part, ignorant des questions politiques et militaires, ait pu « hypnotiser » l’empereur.
Si Raspoutine a pu exercer cette incroyable influence, c’est que le couple impérial avait montré les meilleures dispositions. L’impératrice, d’une grande piété et mère apeurée d’un enfant entre la vie et la mort, a trouvé dans ce guérisseur un refuge à toutes ses espérances. Il s’agit de savoir quels arguments BHL a mis en avant pour que les dirigeants de la France aient vu en lui leur source d’inspiration politique et idéologique.
Bernard-Henri Lévy partage avec Raspoutine d’être un conseiller illégitime, c’est-à-dire usant des possibilités d’un prestige acquis sur un malentendu – pour ne pas dire une esbroufe -, afin d’occuper une place où il n’a rien à faire ; là aussi à la grande incompréhension des témoins qui, même s’ils se taisent, ne comprennent pas l’incroyable pouvoir d’un BHL sur une caste politique hypnotisée et docile. Puisque ce pouvoir de séduction ne peut être expliqué ni par ses succès de librairie ni par sa popularité, qui sont pourtant des critères décisifs de nos jours, comment BHL « tient-il » ces dirigeants ? L’impératrice de Russie craignait qu’éloigner Raspoutine, ou ne pas l’écouter, les prive de la protection de Dieu et que de grands malheurs s’ensuivent. Contre quelles déconvenues nos dirigeants se protègent-ils en s’inclinant si pieusement devant la sainte parole de BHL, ce Raspoutine du pauvre ?
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Mali et Azawad
Ibrahima Sène*
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Comme les Etats Unis avec l’Armée de l’Etat Islamique qu’ils ont aidé à s’armer et à s’entraîner contre la Syrie, et qui aujourd’hui s’est retournée contre les intérêts américains, la France risque de voir un nouveau rapprochement du Mnla avec les groupes jihadistes, pour frapper ses intérêts dans la zone sahélo sahéliennes. Et Bamako, qui vient d’être frappé par un attentat meurtrier, risque de retourner à la case départ pour défendre militairement l’intégrité de son territoire et la sécurité de ses populations.
Moktar Belmoktar, chef d’un groupe armé proche d’Al Qaida, vient de revendiquer publiquement l’attaque terroriste de la nuit du 6 au 7 mars à Bamako, intervenue quelques jours seulement, après que le ministre des Affaires étrangères de la France a exigé des mouvements armés, en lutte contre Bamako, de « signer sans délai » les « Accords de paix d’Alger ».
Dans son communiqué rendu public, il ne fait aucun doute que c’est la France qui est visée dans cet attentat au Restaurant « La Terrasse », alors que le Belge et les Maliens tués dans une rue adjacente, ne seraient que des victimes collatérales lors de la fuite des assaillants. Le fait que cette attaque soit aussi intervenue dans un contexte marqué par le refus par certains mouvements rebelles de signer les « Accords d’Alger », sous prétexte de la nécessité d’un « délai pour consulter leurs bases », montre bien que ces « accords » ne mettront pas fin à la crise au Nord du Mali.
Ce serait un signal évident de la volonté de mettre en échec ce « compromis franco–algérien » pour ramener la paix dans cette partie de la zone sahélo sahélienne, que reflètent les « Accords d’Alger ». Les autorités françaises se sont avérées incapables de faire accepter par le Mnla, qu’elles ont toujours utilisé dans cette crise, ce « compromis franco-algérien » qui éloigne toute perspective d’un « Etat indépendant touareg » aux frontières de l’Algérie.
En effet, le Mnla est victime du changement politique intervenu en France avec le départ de Sarkozy et l’arrivée de François Hollande. Ce changement au niveau de l’Exécutif français, a entrainé des modifications dans les modalités de mise en œuvre des objectifs géostratégiques des autorités françaises dans la zone sahélo-sahélienne.
C’est ainsi que l’instrumentalisation du Mnla par Sarkozy, dans la mise en œuvre de la politique géostratégique de la France au Mali, avait comme contrepartie sa promesse de le soutenir pour obtenir, de Bamako, son accord pour transformer le Nord Mali en République indépendante de l’Azawad sous la direction de celui-ci.
C’est pour mettre en œuvre cet «Accord», rendu public à plus reprises par les dirigeants du Mnla sans jamais être démentis par les autorités françaises, que ce groupe armé fut transféré et équipé en Libye sous l’égide de la France, pour s’installer au Nord Mali, avant qu’il ne s’attaque aux forces de sécurités du pays pour proclamer l’Indépendance de l’Azawad.
De leur côté, les autorités françaises mirent la pression sur Bamako pour qu’il s’attèle à respecter le calendrier électoral et tenir des élections présidentielles, plutôt que de s’occuper de la libération du Nord Mali transformé en «République indépendante de l’Azawad».
Pour la France, il faillait, après les élections présidentielles puis législatives du Mali, que les nouvelles autorités puissent ouvrir des négociations avec les séparatistes du Nord et non mener une guerre pour libérer cette partie de leur territoire national.
L’acceptation de ce scénario français, par le président Malien de l’époque, Amadou Toumani Touré (ATT), fut fatal à son régime qui fut renversé par un coup d’Etat militaire mené par de jeunes officiers outrés de l’abandon de la souveraineté de leur peuple sur toute l’étendue du territoire malien, dont une partie était livrée à des troupes jihadistes qui se livraient à des massacres des troupes des forces de sécurité et des populations, livrées à elles par le gouvernement malien.
Cette réaction patriotique des jeunes officiers fut, pour Paris, un crime de lèse-majesté qu’il fallait sanctionner sans tarder et de façon exemplaire. C’est ainsi que Paris eut recours aux Chefs d’Etat de l’Uemoa, de la Cedeao et de l’Union Africaine (U.A), qui avaient à leur tête ses «hommes liges» , pour étouffer économiquement, financièrement, militairement et politiquement, le nouveau pouvoir militaire afin de l’empêcher de mobiliser le peuple malien d’un un « rassemblement de salut national» pour libérer le Nord de leur pays, et assurer l’intégrité de leurs frontières et la sécurité du peuple.
C’est pour cela que les avoirs extérieurs du Mali furent bloqués par l’UEMOA, comme cela fut le cas de la Côte d’Ivoire sous BAGBO, et un embargo économique et sur les armes fut décrété par la Cedeao. C’est dans ce cadre que Paris suspendit ses accords de défense avec le Mali, et qu’eut lieu le blocage à Accra des armes commandées par le gouvernement du Mali, bien avant la chute de A.T.T.
Cependant, les tentatives de Sarkozy de mobiliser une armée d’intervention de la Cedeao pour le «rétablissement de l’ordre constitutionnel » au Mali furent bloqués par la résistance du Ghana et du Nigéria, malgré l’activisme de partis politiques et d’organisations de la société civile du Mali, regroupés dans un «Front anti putschiste» pour réclamer le départ des militaires, le retour à l’ordre constitutionnel pour organiser les élections dans le « respect du calendrier républicain».
Ce contexte avait paralysé le nouveau pouvoir militaire et avait permis aux groupes jihadistes de sanctuariser le Nord Mali en y imposant un pouvoir islamique radical et de chasser, vers le Burkina, le Mnla qui les avait associés dans sa lutte indépendantiste.
C’est dans cette situation de triomphe des jihadistes qu’est intervenue la chute de Sarkozy, avec l’arrivée de Hollande qui dut changer de modalités de mise en œuvre de la politique géostratégique de la France, face au nouveau projet des groupes jihadistes,d’étendre leur pouvoir hors des limites du Nord Mali, baptisé République indépendante de l’Azawad, pour s’ébranler vers Bamako.
La France de Hollande ne pouvait donc plus attendre la tenue d’élections, encore moins l’envoi de troupes de la Cedeao, et décidait ainsi de l’« Opération Serval » en s’appuyant non pas sur l’armée malienne pour libérer le Nord Mali, mais sur le Mnla qu’elle a fait revenir du Burkina sous ses ailes. C’est ainsi que l’armée malienne fut parquée dans les environs de Gao, par la France, avec le soutien des Usa et la complicité des Nations Unies qui ont dépêché des forces pour maintenir la paix au Nord Mali, en laissant le Mnla contrôler la région de Kidal, d’où l’ «Opération Serval » avait chassé les jihadistes.
Cette deuxième occupation du nord Mali par le Mnla, grâce à la France, avait fini par convaincre ses dirigeants du respect, par Hollande, des engagements de Sarkozy d’amener Bamako à accepter leur revendication d’indépendance de l’Azawad. Et surtout que le nouveau pouvoir issu des élections présidentielles n’avait pas hésité de faire arrêter les dirigeants du putsch qui a fait tomber ATT et avait libéré certains de leurs principaux dirigeants pourtant accusés de « crimes de guerre », par les Autorités maliennes, et qui avaient même annulé les mandats d’arrêt internationaux lancés contre les autres. D’autant plus que le nouveau pouvoir avait signé de nouveaux « Accords militaires » avec la France, lui permettant d’exhausser son vœu de toujours de faire de la base militaire stratégique de Tessalit, au nord Mali, sa base opérationnelle dans le cadre de sa nouvelle opération militaire dans la zone sahélo sahélienne, baptisée « Bahran ».
Mais ce que le Mnla n’avait pas pu voir venir, c’est le changement de la politique française vis-à-vis de l’Algérie, qui ne voyait pas d’un bon œil l’avènement d’un Etat Touareg dans le nord Mali à ses frontières, et qui faisait d’elle l’alliée stratégique du nouveau pouvoir malien qui voulait empêcher la partition de son territoire. D’où le double rapprochement de Paris et de Bamako vers Alger.
C’est ainsi que l’Algérie, de verrou qu’il faillait faire sauter sous Sarkozy, au même titre que la Libye sous Khadafi, est devenue avec Hollande un partenaire stratégique dans la zone sahélo sahélienne avec qui il fallait coopérer. Et pour le Mali, l’Algérie est devenue un allié stratégique contre un Etat indépendant Touareg au Nord.
Ce n’est qu’avec la tenue des négociations de paix à Alger, que le Mnla a découvert peu à peu le changement de la politique française envers l’Algérie et ses conséquences sur les engagements qu’elle avait pris pour la réalisation de son projet politique. D’où le dépit amoureux entre Paris et le Mnla, qui refuse d’obéir aux injonctions de Paris pour signer « les Accords de Paix » d’Alger, et l’attentat spectaculaire du mouvement jihadiste proche de Al Qaida qui vient rappeler tristement ses engagements d’hier, à la France, vis-à-vis de l’Azawad.
Comme les Etats Unis avec l’Armée de l’Etat Islamique qu’ils ont aidé à s’armer et à s’entraîner contre la Syrie, et qui aujourd’hui s’est retournée contre les intérêts américains dans cette sous région du Moyen Orient, la France risque de voir un nouveau rapprochement du Mnla avec les groupes jihadistes, pour frapper ses intérêts dans la zone sahélo sahéliennes. Et Bamako, risque de retourner à la case départ pour défendre militairement l’intégrité de son territoire et la sécurité de ses populations.
La France, une fois Tessalit en poche, veut se retirer du Mali le plus rapidement possible pour concentrer ses efforts militaires au soutien du Tchad et du Niger dans la guerre contre Boko Haram, et exploiter au maximum, par sa présence, les conséquences de la reconfiguration du Nigéria et du Cameroun qu’entrainerait inéluctablement la partition attendue du Nigéria sous les effets conjugués des coups de Boko Haram et d’une grave crise post électorale. D’où son engagement total au « compromis franco-algérien » de paix qui lui permet, avec l’implication totale de l’Algérie, de mieux assurer la sécurité de ses intérêts économiques dans la zone, contre les jihadistes.
En effet, une crise post « électorale qui va paralyser l’Etat nigérian serait du pain béni pour Boko Haram en vue de faire éclater le Nigéria au détriment de nos aspirations pan africaines, et de la sécurité de nos peuples.
Les Nigérians qui ont poussé leur pays vers ce gouffre ont trahi à jamais ces aspirations des peuples d’Afrique pour satisfaire les intérêts géostratégiques des Usa et de la France en Afrique. Ils n’ont tiré aucune leçon de ceux qui, au Moyen Orient et au Mali, ont servi pour faire cette sale besogne pour les grandes puissances occidentales et qui aujourd’hui, par « dépit amoureux » s’en prennent à elles.
La preuve est aussi faite, que les « Accords de défense » avec la France et les Usa, signés par nos gouvernants, ne résistent nullement à leurs intérêts stratégiques qui priment sur nos intérêts nationaux que ces «Accords» sont censés défendre.
Bamako, devrait donc, lui aussi, profiter de l’implication totale d’Alger pour faire appliquer ces « accords de paix », et solliciter le soutien de la Cedeao, sous la direction du Ghana, et de l’Ua, sous la direction de Mugabe, pour faire respecter l’intégrité de son territoire et y assurer la sécurité de ses populations.
Plus que jamais, avec les « Accords d’Alger », les conditions sont politiquement réunies pour permettre à la Cedeao et à l’Ua, de remplir leurs missions historiques d’intégration de nos forces armées et de sécurité, pour défendre l’intégrité territoriale des Etats issus du colonialisme et la sécurité de leurs populations.
C’est ce défi que la crise politique et militaire du Nigéria lui impose aussi de relever. C’est pourquoi, il est attendu du pde la Cedeao et de l’Ua de s’impliquer auprès des partis politiques en compétition et des organisations de la société civile du Nigéria, pour éviter tout recours à la violence ou à la paralysie de l’Etat, pour régler les contentieux électoraux que le monde entier attend et que l’Afrique redoute profondément.
Pan Africanistes de tous les pays d’Afrique et de la Diaspora, Unissons-nous pour le respect des « Accords de paix d’Alger », et pour un « traitement politique » approprié de toute crise post électorale au Nigéria. Ne laissons pas les ennemis de l’Afrique nous avoir une nouvelle fois.
* journaliste à Penbazuka.org
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vendredi, 13 mars 2015
Le Scambo
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mercredi, 11 mars 2015
Conférence de Jean Bricmont
Conférence de Jean Bricmont
La section E&R Picardie recevra Jean Bricmont pour une conférence à Amiens le samedi 21 mars à 17 heures sur le thème :
ou tyrannie des bonnes intentions?»
Réservation obligatoire à l’adresse suivante :
bricmont.amiens@yahoo.fr
Chaque réservation doit obligatoirement mentionner le nombre de places souhaitées et l’identité des participants (prénom et nom, pas de pseudonyme).
Entrée : 5 euros, à payer sur place.
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lundi, 09 mars 2015
Georges Feltin-Tracol à Lyon!
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vendredi, 06 mars 2015
Troisième Voie sur Radio Courtoisie
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mercredi, 04 mars 2015
France is Re-thinking its anti-Syria Stance
France is Re-thinking its anti-Syria Stance: Hezbollah or Takfiri and Sectarian Barbarity?
Murad Makhmudov and Lee Jay Walker
Ex: http://moderntokyotimes.com
The government of President Hollande in France sadly joined the anti-Syria alliance against secular Syria. This witnessed secular France allying itself with sectarian and Takfiri sponsoring nations, most notably this applies to Qatar, Saudi Arabia and Turkey. America and the United Kingdom also supported the intrigues of the Free Syrian Army (FSA) and various other sectarian groups – and other nations like Jordan and Kuwait opened various treacherous channels. However, in the wake of improved ties with the Russian Federation and Egypt – and with the reality of blowback in relation to the recent terrorist attacks in France – then it appears that back channels are beginning between Damascus and Paris.
Recently four political leaders within the government of France visited Syria after certain consultations took place within Lebanon. Of significance, the French delegation met a notable Christian leader in Lebanon, who happens to have favorable ties with Hezbollah and the government of Syria.
President Bashar al-Assad and the Syrian government at all times have stated that they are open to dialogue, even with nations that have inflicted so much pain on this nation. Indeed, while political leaders in America, France, Qatar, Saudi Arabia, Turkey, and the United Kingdom, have all ranted misinformation, it is noticeable that the leader of Syria remains calm and steadfast. Of course, the armed forces of Syria – and the overwhelming majority of the citizens of this nation – also remain steadfast despite outside nations trying to split this nation asunder.
Qatar, Saudi Arabia and Turkey – and ratlines in Kuwait – are still continuing with their Takfiri and sectarian war against the people of Syria. This barbaric policy also emboldened various Takfiri, al-Qaeda and sectarian forces in Iraq and ignited growing tensions in parts of Lebanon. In other words, these four Sunni Muslim dominated nations cared little about not only destroying and creating sectarianism in Syria, but they also cared zilch about the consequences to Iraq and to a lesser degree Lebanon. Iraq, therefore, was undermined by the meddling of regional Sunni Muslim dominated nations alongside the meddling of America, France and the United Kingdom. However, it now appears that France is stepping back because of blowback at home and the realization that the Russian Federation internationally – along with Egypt and other nations like Iran – are now holding sway with more nations because of Takfiri and sectarian barbarity in Iraq, Libya (power vacuum and not sectarian apart from attacks against Sufi shrines and migrant Coptic Christians) and Syria.
The French delegation that met Syrian government officials is the first direct contact since 2012 in an official capacity – irrespective of what the Ministry of Foreign Affairs says in France. This reality means that the four French parliamentarians and other important individuals were involved in feelers being put out by the leader of France. Officially, this will most likely be denied but in truth the inclusion of Gerard Bapt and Patrick Barraquand does indicate that the meeting was a significant step in the right direction. The close relationship between Bapt and Hollande meant that he kept a more distant theme. However, this is based on internal issues related to Hollande and his anti-Syria policy – and in relation to public media consumption – along with testing the waters in relation to a new agenda by elites in Paris.
Jean Aziz at Al-Monitor reports: “The delegation was headed by French Parliamentarian Jean-Pierre Vial and included Parliament members Jaques Myard and Francois Zocchetto, as well as the Inspector General of the French Ministry of Defense, Patrick Barraquand, Security Adviser at the French Embassy in Beirut Stephane Ravion and Jerome Toussaint. The delegation also included Parliament Member Gerrard Bapt, who is also a close associate of French President Francois Hollande, of whose party he is also a member. Reportedly, while in Damascus, Bapt’s movements and meetings differed from those of his colleagues.”
It is noticeable that the delegation entered Syria after meetings in Lebanon with a powerful Christian political leader. This is based on the reality that ties with this individual and Hezbollah are more than positive. Indeed, the role of Hezbollah in Lebanon and Syria is based on religious coexistence with all faith communities. This reality applies to all Christian and Muslim sects and with the Druze community that is unique to the region. Therefore, Hezbollah, that supports the religious mosaic in Syria, is a true partner in the war against brutal Takfiri barbarity and sectarianism. After all, Hezbollah stands by the Palestinian movement and clearly the majority of Palestinians are Sunni Muslims.
In another article by Modern Tokyo Times it was stated: “It is ironic that Hezbollah (Hizbullah) in Lebanon under His Eminence, Sayyed Hassan Nasrallah, is more concerned about the plight of Christians and other religious minorities, rather than the so-called democratic West. Indeed, it is abundantly clear that America, France and the United Kingdom are fully behind the emptying of Christians throughout the Middle East based on their close ties with feudal Gulf monarchies. Therefore, while Saudi Arabia bans the Christian faith it is clear that Western meddling in Iraq, Libya and Syria is leading to a catastrophe for the Christian populations of these nations. Indeed, it is even hard to say nations about Iraq and Libya because Gulf and Western destabilization polices have led to failed states. Syria, thankfully, is fighting tenaciously in order to preserve the religious mosaic and to prevent another failed state.”
Nasrallah himself stated: “I want to ask the Christians before the Muslims: You are seeing what is taking place in Syria. I am not causing sectarian evocations. Let no one say that Sayyed is doing so. Not at all! Where are your churches? Where are your patriarchs? Where are your nuns? Where are your crosses? Where are the statues of Mary (pbuh)? Where are your sanctities? Where are all of these? What has the world done for them? What did the world do for them previously in Iraq? Aren’t these groups causing all of this in all the regions?”
Further down in the same article by Modern Tokyo Times it was commented: “Of course, there are no crosses and Christian churches in Saudi Arabia and nor did Western powers care about the plight of Christian converts in their new Afghanistan. After all, despite all the funds spent on Afghanistan it is clear that apostates to Christianity face prison and death. More alarmingly, the direct policies of Western and Gulf nations in Iraq are creating one big graveyard for Christians in this nation. This reality is based on the original invasion of Iraq and then further installed once Gulf and Western powers supported the destabilization of Syria.”
Nasrallah fully understands the brutality of Takfiri sectarian fanatics that hate all and sundry, including butchering fellow Sunni Muslims they easily deem apostates. Therefore, the esteemed leader of the Shia in Lebanon said: “Indeed, Takfiri terrorism is now present in the entire region in the form of armed groups in most- and perhaps in all- the states of the region. These movements or groups follow a Takfiri approach that eliminates, excludes, and deems everyone’s blood permissible, except for themselves. So, it has nothing to do with Sunnites, Muslims, or Christians. They deem the blood of the Christians to be permissible. Within the Islamic sphere, they definitely deem the blood of Shiites, Alawis, Druze, Ismaelis, and Zaidis permissible. Even within the Sunnite sphere, they deem the blood of all Sunnites except for themselves to be permissible. The simplest thing for them is to say: You are an unbeliever. You are an apostate.”
Christians in Lebanon and Syria fully understand that outside nations in the West and Gulf did little to stem the rapid demise of the Christian faith in Iraq after Saddam Hussein lost power. Similarly, in Afghanistan despite vast sums spent on this nation, it is clear that religious pluralism isn’t on the agenda and the role of women in general – apart from certain elites in Kabul – is clearly detrimental since outside nations meddled in this nation. Likewise, the small Christian minority in Libya is under siege because of Takfiri Islamists and an array of various different militias. Overall, vast numbers of Muslims have been killed after outside Gulf and NATO meddling because terrorism, sectarianism and the failed state followed in Afghanistan, Iraq and Libya. At the same time, religious minorities like Christians, Yazidis and Shabaks in respective nations have suffered terribly and women have been forced into the shadows. Also, the endless persecution of the Shia is extremely alarming because Takfiris also turn against all Shia civilians because of the Takfiri bloodlust.
The Syrian Arab News Agency covered the French delegation and reports: “The visit, which took place two days ago and included meetings with President al-Bashar Assad and Foreign Minister Walid al-Moallem, carried a political message saying that time has come for the West to reconsider its wrong politics on Syria, said al-Laham in a statement to the Lebanese as-Safir newspaper published Friday.”
In the same article, it is stated: “This message also encourages holding dialogue with the Syrian government and cooperating with it in the fight against terrorism, said al-Laham who also met with the delegation, noting that the French figures openly stressed that this cooperation is badly needed in order for the Islamic State in Iraq and Syria (ISIS) to be defeated.”
Modern Tokyo Times comments strongly: “The simple reality is that Christians in the Levant, irrespective if they don’t support Hezbollah and the Syrian government, must realize that their future relies on Hezbollah and Syria under the prevailing conditions. If Christians doubt this, then just look at what is happening in Iraq and in areas under the control of forces being supported by Gulf and NATO powers in Syria. In other words, Christians have a future under President Bashar al-Assad just like they have a future based on the policies of Hezbollah in Lebanon and throughout the Levant. However, if the enemies of Hezbollah and Syria get their way then Christians should expect another Northern Cyprus, Kosovo, Iraq and Libya.”
Nasrallah warns: “If these (Takfiri groups) win in Syria, and God willing they will not, Syria will become worse than Afghanistan.”
It is hoped therefore that the government of Hollande in France will finally wake up to past misdeeds against Syria. In this sense, it is imperative that the French delegation builds on the meetings that took place within Syria and Lebanon. If not, then more Syrians will die because of outside meddling and various minority religious communities will face the Takfiri sword. Also, just like Iraq was destabilized once more because of outside nations trying to destroy Syria, then if the central government collapsed in Damascus then clearly Lebanon would face the consequences.
Nasrallah sums up perfectly the bloodlust of Takfiris that are being backed by hostile nations towards Syria and which endangers Lebanon. He states: “It goes without saying that the Takfiri approach of terrorism has proven undoubtedly that it’s the enemy of all, without exception, because it is a bloody destructive approach that is based on blind fanaticism and the mentality of exclusion, slaughter and lynching.”
Of course, it is too early to say that France is finally coming to its senses but the signs are promising. If France really does support secularism and the mosaic of the Levant, then the choices are stark when it applies to the final outcome. On one hand you have the multi-religious armed forces of Syria along with the movement of Hezbollah supporting all faith communities in the Levant. While on the other hand you have brutal Takfiri and sectarian forces being sponsored by various Gulf and NATO powers. After all, the moderate opposition is just a Western mirage that melts into ISIS, al-Nusra and other brutal sectarian forces. Therefore, does France want the religious mosaic to survive – or does France want a Levant whereby sectarian violence is endless and where smaller religious communities flee their homelands, just like what happened in Iraq?
www.al-monitor.com/pulse/originals/2015/02/france-position-syria-visit-lebanon.html
http://www.sana.sy/en/?p=30228
http://82.221.128.226/~modernto/themoderntokyotimes/?p=968
http://english.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=26841&cid=385#.U-DuPkgxWAK
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vendredi, 27 février 2015
6ème cérémonie des "Bobards d'Or"

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mercredi, 25 février 2015
La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, arme de destruction massive des libertés publiques
La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, arme de destruction massive des libertés publiques
par Nicolas Bourgoin
Ex: http://bourgoinblog.wordpress.com
Droite du travail, gauche des valeurs. La politique du gouvernement Hollande semble se résumer à deux axes en apparence opposés mais en réalité convergents : mise aux normes mondialistes de l’économie française, pénalisation toujours plus forte du « racisme et de l’antisémitisme » sous couvert de lutte contre le djihadisme. Pendant que le gouvernement Hollande s’active à dépouiller les travailleurs français de leurs dernières protections face à la violence de l’économie de marché, il fait mine de protéger les personnes supposées vulnérables à la discrimination ethnique ou religieuse par une législation toujours plus stricte. Dans les deux cas, la méthode est similaire : passage en force et autoritarisme. Le but également : cette compassion victimaire (d’ailleurs à géométrie variable) sert le projet mondialiste en disqualifiant les oppositions à sa politique.
Il y a des hasards de calendrier qui en disent long. Cette semaine a vu le passage en force de la loi Macron, sans doute la réforme la plus libérale votée sous la 5ème République, ainsi que l’annonce par la Garde des Sceaux d’un énième projet de loi contre le racisme et l’antisémitisme.
La mécanique est bien rodée : surfer sur l’émotion collective provoquée par un événement dramatique pour faire passer une nouvelle loi liberticide. La dernière en date ne fait pas exception. La profanation d’un cimetière juif de Sarre-Union par cinq mineurs qui ont saccagé 250 tombes ainsi que les agissements de certains supporters de Chelsea qui ont empêché un homme noir de monter dans le métro ont servi de prétexte à un énième durcissement pénal. Le nouveau projet de loi de Christiane Taubira fait des actes racistes et antisémites des circonstances aggravantes dans de multiples infractions. Il crée en outre une plateforme dédiée aux personnes victimes de ces actes et donne la possibilité à celles-ci de se regrouper et d’agir ensemble. La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, décrétée par François Hollande « grande cause nationale » après les attentats du mois de janvier, faisait déjà l’objet d’une priorité expresse : par sa circulaire du 12 janvier 2015, Christiane Taubira avait demandé aux procureurs de la République de « faire preuve d’une extrême réactivité dans la conduite de l’action publique envers les auteurs d’infractions racistes ou antisémites » en insistant pour qu’une réponse pénale « systématique, adaptée et individualisée » soit apportée à chacun de ces actes. En clair : tolérance zéro pour ce type d’infraction, attitude qui contraste singulièrement avec le traitement réservé à la délinquance classique, un champ largement délaissé par le gouvernement.
Si l’intention est louable, on peut s’interroger sur sa finalité. Et sur cette question, les dérives de la lutte antidjihadiste sont riches d’enseignement : pour simplement avoir refusé la minute de silence après les attentats de Charlie Hebdo ou avoir posté un message provocateur sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes – parfois des collégiens – ont été inculpées d' »apologie du terrorisme », innovation juridique de la loi Cazeneuve votée en novembre dernier, passible de 7 années d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende. Ces excès ont suscité l’inquiétude des associations de défense des droits de l’Homme. Et pour cause : nul futur terroriste derrière les barreaux mais de simples citoyens déclarés coupables d’avoir déserté la mobilisation générale pour la « guerre contre le terrorisme ». De façon similaire, l’accusation d’antisémitisme sert surtout à disqualifier, et parfois même à criminaliser, les oppositions à la politique israélienne ou à la soumission de la France au lobby pro-israélien. Sous les tirs croisés de ces deux armes juridiques Yvan Benedetti, ancien dirigeant de L’Œuvre française, se voit poursuivi pour « apologie du terrorisme » et « antisémitisme » à cause de simples messages postés sur le réseau social twitter. Il faisait déjà l’objet d’une mise en examen depuis novembre dernier pour reconstitution d’une organisation dissoute.
L’antisémitisme deviendrait-il synonyme de contestation de l’ordre dominant ? Il est en tout cas assimilable à la critique d’Israël selon Manuel Valls pour qui la « haine du juif » se nourrit de l’antisionisme. Dominique Reynié, politologue assermenté au micro de France-Inter identifiait même le Front de Gauche à un « foyer d’expression de l’antisémitisme ». Les électeurs de Marine Le Pen et les Français musulmans, victimes de la politique mondialiste du gouvernement socialiste, étaient pour l’occasion mis dans le même sac. Et sans surprise, la réponse consistant une fois de plus à museler Internet, en particulier les réseaux sociaux et les plateformes de partage de vidéos où « se retrouvent ces publics-là ».
Outre une réduction drastique de la liberté d’expression publique, cette chasse aux sorcières aura pour conséquence de banaliser l’antisémitisme en l’assimilant de facto à une simple critique du système dominant. Dénoncer la main-mise de la finance internationale sur l’économie française, contester le pouvoir des banques, ou encore défendre la cause des peuples opprimés par l’impérialisme sioniste ou étasunien vaut excommunication. Le vrai antisémitisme est très minoritaire en France comme le montrent les études d’opinion mais il pourrait bien se développer à la faveur de ces campagnes à répétition qui visent à criminaliser l’expression d’opinions ou d’analyse dissidentes et qui finiront à force de durcissements par ne laisser au citoyen que deux options : se soumettre ou devenir un délinquant d’opinion.
Voir également sur ce site : un entretien à propos de mon dernier ouvrage « La République contre les libertés« .
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Nicolas Bourgoin, né à Paris, est démographe, docteur de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et enseignant-chercheur. Il est l’auteur de quatre ouvrages : La révolution sécuritaire (1976-2012) aux Éditions Champ Social (2013), La République contre les libertés. Le virage autoritaire de la gauche libérale (Paris, L'Harmattan, 2015), Le suicide en prison (Paris, L’Harmattan, 1994) et Les chiffres du crime. Statistiques criminelles et contrôle social (Paris, L’Harmattan, 2008).
00:07 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, france, europe, affaires européennes, lois liberticides, censure | |
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