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vendredi, 07 novembre 2008

Laulan: crise, immigration, démographie

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Yves-Marie Laulan : "Crise, immigration, démographie, on nous ment sur tout"

Rivarol n°2877 du 24/10/2008 : "Yves-Marie Laulan est un économiste devenu spécialiste mondial de la démographie géopolitique. Il préside l'Institut de géopolitique des populations qui veut éveiller le public aux conséquences dramatiques des grandes évolutions démographiques actuelles et prévisibles. Économiste, démographe, géopoliticien et banquier, directeur du Crédit Municipal de Paris, il a enseigné dans plusieurs universités, à l'Institut d'études politiques, à l'Université Paris-Dauphine ou encore à l'École Polytechnique. Il a aussi travaillé pour les cabinets ministériels — aux Finances puis aux Affaires étrangères avec Michel Debré —, au FMI, à la Banque mondiale puis comme chef du service des affaires économiques de l'OTAN, avant de fonder son Institut. Il a notamment étudié l'immigration en France et ses conséquences sociales et économiques — qu'il estimait pour 2003 à un coût annuel de 36 milliards d'euros. Auteur de nombreux ouvrages, Y-M. Laulan a écrit entre autres « La planète balkanisée », « Les nations suicidaires », « Visa pour un désastre », « La faillite des machins » et, en 2006, « Pour la survie du monde occidental » (voir son site <www.laulan.org>.

Rivarol : Vous êtes économiste de formation. L'horreur financière de ces dernières semaines vous a-t-elle surpris ?

Yves-Marie Laulan : Pas du tout. Cela fait de nombreuses années que je lance des cris d'alarme. Mon dernier colloque portait, cela remonte à mai, sur les risques d'effondrement du système. On peut prévoir un événement, mais on ne peut pas prévoir la date à laquelle il va exactement se produire. On peut faire des prévisions, pas des prophéties.

Il était évident cependant que le système allait se casser la figure. Depuis des années et dés aimées-aux USAI, mais aussi én'Europe, nous vivions très au-dessus de nos moyens réels. Les Américains ont engrangé dans les 10 % de croissance superficielle et déconnectée de l'économie réelle. L'économie américaine est nourrie par des capitaux venus de l'extérieur, de la Chine et du Japon par exemple. En fait, depuis près de quinze ans, et c'est un élément capital, l'épargne des ménages américains est négative. Il y avait un surendettement commercial, de la balance des paiements et des ménages. Ça ne pouvait pas durer.

Pour voir le bon côté des choses, c'est peut-être la fin de la toute-puissance d'une finance globale qui n'aime pas les nations ?

En tout cas, on ne sortira pas de cette crise dans l'état où l'on y est entré. C'est certainement la fin de l'hégémonie américaine. Personnellement je ne suis pas sûr que ce soit forcément une bonne chose. L'avantage objectif de cette situation était une relative sécurité. Le monde multipolaire que nous voulons sera sans doute plus dangereux. Les chocs d'intérêts ont largement provoqué les guerres du XXe siècle. La fin de la domination américaine est un soulagement pour ceux qui refusent une normalisation imposée et pesante, mais cela peut déboucher sur une multiplication de conflits armés.

Faut-il aussi envisager une réduction de l'aide aux pays les plus pauvres et en conséquence une accélération de l'immigration ?

C'est un vrai problème. Les deux questions sont paradoxalement séparées. Il est évident que l'aide au développement ne peut qu'en « prendre un coup » car ce ne sera plus une priorité présentable. Cela ne changera pas grand-chose à la situation de ces pays. On a gaspillé en vain des sommes colossales sans obtenir de résultats.

L'immigration par rapport à cette aide n'est pas forcément liée. Car tous les chiffres montrent que, paradoxalement, plus on aide les gens du Tiers-Monde et plus ils émigrent. Quand il n'y a rien, ils semblent plutôt rester chez eux. Les flux migratoires, en fait, c'est une question de volonté politique. Nous sommes des victimes de nos belles valeurs morales. Nous sommes impuissants face à un risque de colonisation démographique de l'Europe par l'Afrique. La population mondiale d'ici à 2050 va augmenter de 50 % mais uniquement dans les pays pauvres. Seule l'Afrique noire va échapper au vieillissement des populations qui touchera toute la planète y compris la Chine. L'augmentation de population massive va concerner également les peuples musulmans. Ces masses, à partir d'un certain seuil, amènent leurs valeurs et les imposent. C'est déjà vrai dans certains de nos quartiers.

Tout se tient, ce n'est pas par hasard s'il y a de fortes chances que le prochain président américain soit d'origine noire. Cela est rendu possible politiquement par Lui travail démographique qui date de plus de 50 ans, avec une entrée massive d'immigrants qui débouche aux USA sur une bascule ethnique. Voilà longtemps que je dénonce cette évolution devant des démographes américains réticents ou ironiques. Ils n'y croyaient pas. Tout indique cependant qu'un ménage noir va tenir la Maison Blanche, à la tête du pays encore le plus puissant de la planète et cela aura des conséquences inattendues. Conséquences incalculables et sans doute terrifiantes. Qu'on le veuille ou non, tout immigré est le produit de son histoire et de son environnement. Obama a choisi la communauté noire et celle-ci se reconnaît en lui malgré des réticences.Ce métis a d'ailleurs épousé une Noire, descendante d'esclaves, alors qu'il aurait pu épouser une Blanche. Il ne pourra pas s'empêcher d'aider, de soutenir, de défendre les intérêts de la communauté à laquelle il s'est assimilé.Les conséquences intérieures et internationales de cet état de fait sont encore inimaginables à l'heure actuelle.

Finalement, la crise serait-elle bonne pour la Chine ?


La Chine n'est pas un pays soumis à l'idéologie de l'immigration, c'est sa grande force. Sur le plan économique cependant, elle peut connaître un contre-coup violent de la crise financière. Son économie était dopée par la croissance mondiale. Tous les problèmes occultés vont exploser. Il va y avoir de graves tensions. La Chine va accuser le coup et tout le monde avec elle.

1929 a amené Hitler. Les USA ont dû attendre la guerre de 39-45 pour s'en tirer mais personne cette fois n'en sortira indemne, même pas les pays du Golfe dont la fortune insolente est fondée sur des économies artificielles assises sur l'or noir. La chute de la consommation et donc des prix du pétrole, si elle se poursuit, peut les faire sombrer rapidement. On sent bien que c'est fini, que tout va changer et qu'il faudra tout repenser après le déluge.

Que pensez-vous de la situation de l'Islande ?

Le cas de l'Islande est incroyable, c'est de la folie pure... Le secteur bancaire était la seule richesse de ce pays, et sans aucune contrepartie économique de fondement. Mais la situation n'est pas très éloignée au Royaume-Uni où il y aura, je le crois et le crains, un tremblement de terre.

Qui dit crise dit peur de l'avenir et, pour nos pays en pleine dénatalité, encore moins enfants. Cela vous fait-il également peur ?

On ne pourra pas aller plus bas. On nous ment sur la natalité française dont le chiffre un peu moins mauvais qu'ailleurs est dû aux immigrés le plus souvent extra-européens. On nous ment sur tout... Le regroupement familial, ce n'est pas 30 000 personnes par an mais 250 000, soit un million supplémentaire en quatre ans. On est dans l'abîme pour la natalité européenne. On peut même se demander finalement si cette crise ne va pas se traduire par un sursaut. En 1942, la France au plus mal a vu repartir de façon extraordinaire sa natalité.
La nature des nations a des ressources vitales considérables et inattendues. Pour nous, le pire n'est peut-être pas inévitable. Le pire sur le plan démographique car économiquement on va souffrir. Mais justement, il peut y avoir un sursaut de lucidité et de vitalité. C'est notre espérance."

mardi, 21 octobre 2008

Integratie in wat?

Integratie in wat?

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dimanche, 05 octobre 2008

La asabiyya musulmana y la concesion del voto a los immigrantes

 
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La asabiyya musulmana y la concesión del voto a los inmigrantes

por Jorge Martín Quintana (http://www.arbil.org )

La intervención de poderes extranjeros en España a través de los emigrantes obedientes a los mismos.

El 31 de agosto de 2007, un conocido diario digital recogía las declaraciones realizadas por Mohamed Chaib Akhim1, diputado musulmán del PSC en el Parlamento de Cataluña y presidente de la asociación socio-cultural Ibn Battuta, y en las que afirmaba que “no es normal que a estas alturas tres o cuatro millones de inmigrantes no tengan derecho al voto”, a la par que señalaba que los inmigrantes han de tener derecho a decidir “cómo quieren que sean sus ciudades y barrios”, advirtiendo que “en esto los musulmanes tenemos mucho que decir”.

La presencia de centenares de miles de inmigrantes en España ha cambiado radicalmente el panorama social, cultural, económico y, en un proceso lógico, también el político, de nuestro país. Los inmigrantes constituyen un porcentaje de población cada vez más importante, con una media de edad bastante baja, generalmente muy dinámicos y flexibles, con una identidad y solidaridad grupal muy marcada y cuya importancia en la economía, - en la que ya no sólo participan como consumidores, sino también como emprendedores -, es cada vez mayor y más atractiva para diversos sectores empresariales.

Dada su peso, tanto cuantitativo como cualitativo, y dado su marcado sentimiento de grupo, el colectivo inmigrante resulta ser un apetitoso pastel que no sólo las empresas se disputan, sino que los políticos empiezan a cortejar sin embozo, máxime en una España políticamente cada vez más polarizada y en la que el voto está básicamente fijado. Así, el colectivo inmigrante, supone un soplo de aire fresco, una tierra prometida, fértil y llena de posibilidades a conquistar, a fin de decantar la balanza de manera definitiva y contundente hacia uno u otro lado. Es, en ese contexto, es en el que empieza a aparecer en el horizonte una nueva campaña de agitación política, social y mediática que se basará en la concesión del voto a los extranjeros extracomunitarios residentes en España.

Curiosamente, el colectivo extranjero más activo en esta tarea es precisamente el musulmán, lo cual responde quizás, entre otros factores, a la tradición política musulmana: Felipe Maillo, en su magnífico Vocabulario de historia árabe e islámica, nos habla de la asabbiya, concepto desarrollado por Ibn Jaldun y que estaría relacionado con la solidaridad socio-agnática. Para Ibn Jaldun, y siguiendo a Maillo, “el príncipe entonces, para mantenerse [en el poder], ha de crear un nuevo grupo de mercenarios esclavos y de elementos extratribales […]”; de manera que “[…] los extranjeros adquieren un papel cada vez más preponderante en el gobierno del Estado […]2”

Lo cierto es que Chaib Akhim “apuntó la necesidad de un esfuerzo en el acercamiento a los imanes que imparten doctrina en España para convertirles en ‘interlocutores’, porque están presentes en las ciudades y los barrios”, de manera que los jefes de la umma, de la comunidad de creyentes, “adquieren un papel cada vez más preponderante en el gobierno del Estado”, al hacerlos interlocutores entre la comunidad de creyentes y los representantes de la soberanía nacional, con vistas a decidir en ‘sus’ barrios, ‘sus’ ciudades, ‘sus‘ comunidades autónomas…

Y es que, según Maíllo, “la utilización de las fuerzas que procura la asabiyya de un determinado grupo es lo que le permite imponerse a los otros y apropiarse del poder; enseguida el juego de tensiones internas en la dinastía reinante, tendentes a destruir aquel espíritu de cuerpo, obliga al soberano a apoyarse en elementos mercenarios, o esclavos, o a establecer lazos de clientela para mantenerse”.

Si la comunidad musulmana se hace lo suficientemente fuerte, será utilizada por el poder de turno para imponerse a los contrarios, lo cual se hará a cambio de alguna prerrogativa o privilegio: “La dinastía o el dinasta deberá sustraer bienes de los sujetos, a través de los impuestos, y redistribuirlos entre sus adeptos (la élite dirigente y los servidores de los aparatos del Estado), a fin de continuar gozando de la soberanía y el poder”, de manera que, para lograr el apoyo de la comunidad musulmana, el Estado se verá obligado a satisfacer sus demandas de tipo social, económico, cultural, religioso, político, etc. satisfacción que sólo será posible con cargo a los presupuestos y en detrimento de unos ciudadanos españoles a los que se habrá sustraído patrimonio a través de los impuestos, o bien, verán impotentes cómo las políticas sociales se centran en los inmigrantes y cómo prestaciones como sanidad, vivienda o educación son acaparadas por el dinámico y emergente grupo que sostiene a la facción correspondiente.

Así, vemos en pleno S. XXI cómo nuestros nuevos dinastas se apresuran a apoyarse en extranjeros-esclavos y clientes-mercenarios para consolidar su poder, de la misma manera que harían los califas de Bagdad y los ayyubíes de Egipto con, respectivamente, los miserables seljuquíes y mamelucos que, venidos de la feraz estepa centroasiática y las agrestes montañas del Caúcaso como esclavos y clientes, acabaron haciéndose con el poder.

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Jorge Martín Quintana

Notas:

1. Minuto Digital, 31 agosto 2007 Declaraciones hechas por Mohamed Chaib Akhim durante un seminario impartido por la Universidad Internacional Menéndez Pelayo.

2. Maíllo Salgado, Felipe Vocabulario de historia árabe e islámica Madrid 1999 Ed. Akal

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lundi, 15 septembre 2008

Giovanni Sartori sur l'immigration

sartori.jpg SYNERGIES EUROPEENNES – BRUXELLES/MILAN –AVRIL 2004

Le grand politologue italien Giovanni SARTORI  déclare :
«Réunir plusieurs cultures sur un même territoire est dangereux»

“Ne doit entrer dans le pays que celui qui est prêt à s’intégrer”

Entretien avec Giovanni Sartori

L’immigration, non suivie de l’intégration, entraîne la mort du pluralisme et de la démocratie.

Il n’aime pas qu’on dise de lui qu’il est un homme “qui ouvre des pistes”, mais il admet en revanche se trouver en syntonie avec le Cardinal Biffi, qui  nous parle de la “bombe à fragmentation” que constitue l’ensemble des dangers représentés par l’immigration islamique.  L’homme revêtu de la toge pourpre cardinalice a lancé le débat.  Giovanni Sartori, le chef de file des politologues italiens, va, comme le Cardinal, à contre-courant et exprime sa pensée dans un nouvel essai, où il aborde cette thématique.

Son titre, peu original mais clair : «Pluralismo, multiculturalismo e estranei» [“Pluralisme,  multiculturalisme et étrangers”]. Malgré la sécheresse de cet intitulé,  la lecture de l’essai est captivante. Sartori parle à la  première personne. Il n’hésite pas à railler ses adversaires. On a l’impression d’assister à  l’un de ces innombrables conférences, si savoureuses, que ce professeur, aujourd’hui à la retraite, a prononcées à la Columbia University et à l’Université de Florence.

La thèse de Sartori est la suivante : l’immigration, non suivie de l’intégration, entraîne la mort du pluralisme et de la démocratie.  Parce que  ceux qui arrivent vivent dans une communauté fermée sur elle-même, avec des valeurs et des habitudes ramenées des pays d’origine. Inévitablement, on court à la balkanisation. Emergent forcément des conflits entre la culture du pays d’accueil et les cultures immigrées, conflits qui sont incompatibles avec le bon déroulement de la vie démocratique.

Sartori ajoute que les immigrés ne sont pas tous égaux, que ceux qui éprouvent le plus de difficultés à s’intégrer, qui sont les moins “intégrables”, sont originaires de nations “théocratiques”, qui ne connaissent pas la séparation de l’Eglise et de l’Etat. C’est le cas des ressortissants de pays islamiques.

 

Q.: Donc le multiculturalisme, la juxtaposition des styles de vie et des croyances différentes au sein d’un même Etat, constitue un risque pour le pluralisme?

GS : Avant toute  chose, je tiens à mettre en exergue la différence qui existe entre la notion de “multi-ethnisme” et celle de “multiculturalité”. Un pays qui est déjà multi-ethnique, qui compte en son sein des races et des peuples différents, ne doit pas craindre de voir le pluralisme disparaître. Les dangers  pour le pluralisme se perçoivent dans les pays qui sont devenus “multi-ethniques” et qui sont susceptibles de se  transformer en Etats “multiculturels”, où  l’on accorde la citoyenneté à tous ceux qui entrent, même à ceux qui pratiquent la polygamie et portent le tchador.

Q. : Le Cardinal Biffi a donc raison...

GS: Mettons les choses au point : je ne dis pas que les personnes de confession islamique ne peuvent pas venir chez nous; j’analyse le phénomène et je le  décris; je ne donne pas de recettes... Je suis partiellement d’accord avec le Cardinal, nous pouvons donc continuer l’entretien. Je dis que si tous les musulmans qui viennent s’installer en Italie s’intègrent, il n’y aura pas de problèmes. Les problèmes viennent des  fondamentalistes, car pour eux, nous sommes des Infidèles [...].

Q.: Vous  avez exprimé des critiques à l’égard du “tiers-mondisme” français et italien...

GS : Affirmatif. Parce que ce tiers-mondisme accepte l’immigration sauvage.

Q. : Qui devons-nous imiter, alors?

GS : L’Espagne,  par exemple : de manière absolue, l’Espagne refuse les “sans-papiers”, les clandestins. Les Espagnols ont créé une réseau électronique pour intercepter en mer les arrivants et pour les renvoyer immédiatement d’où ils viennent.

Q. : Vous avez également déclaré que les immigrés qui sont utiles aujourd’hui à l’économie de notre pays ne le seront plus demain...

GS: Les patrons veulent de la main-d’œuvre à bas prix mais si la conjoncture redevient défavorable, ils rejettent cette main-d’œuvre, la condamne à la marginalité : quel sera le coût social de ce jeu malsain?

Texte paru dans  "IL GIORNO", 15 septembre 2000

Ce texte peut se lire sur le site des “Cattolici Padani”: www.cattolicipadani.org