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17:17 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, angela merkel, europe, affaires européennes, politique, politique internationale, crise politique allemande | |
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Angela Merkel vient de se prendre les pieds dans le tapis rouge censé la mener vers son quatrième mandat. Les négociations entre partis visant à créer une coalition sous son égide n'ont rien donné.
La situation présente avait été correctement analysée par votre serviteur il y a deux mois:
La seule coalition possible est la "Jamaïcaine" selon les couleurs du drapeau du pays ; noir, jaune et vert - une alliance improbable et fragile entre la CDU/CSU, les libéraux du FDP et les crypto-communistes des Verts. Parvenir à les asseoir autour d'une même table pour établir un programme commun tient de la gageure. Il me paraît improbable qu'un gouvernement parvienne à se bâtir dans ces conditions, et encore plus qu'il tienne pendant les quatre années qui viennent. L'Allemagne pourrait vraisemblablement se diriger vers un blocage ne débouchant sur rien d'autres que de nouvelles élections.
J'avais alors employé le terme de "séisme politique". L'entrée au Bundestag de l'Alternative pour l'Allemagne en fut l'événement majeur. Qualifié "d'infréquentable" sans autre forme de procès par la Chancelière sortante, le parti le lui rendait bien en mettant au cœur de son programme un discours anti-invasion, anti-islam et anti-Merkel. Son score électoral suffit à priver la droite traditionnelle (de plus en plus difficile à distinguer de la gauche) d'une majorité parlementaire.
Aujourd'hui le temps dévolu aux négociations est terminé et l'Allemagne entre donc dans la crise politique:
Depuis la fondation de la République fédérale d'Allemagne en 1949, ce n'était jamais arrivé: le pays n'a pas de majorité pour être gouverné. Dans la nuit de dimanche à lundi, après un mois de tergiversations et de négociations, les conservateurs de Mme Merkel (CDU-CSU), les libéraux (FDP) et les écologistes n'ont pas réussi à former de coalition gouvernementale.
Faute d'alternative, la première puissance économique européenne se prépare à des semaines ou mois de paralysie, sur le plan national comme en Europe.
En l'état actuel des choses, des élections anticipées semblent la solution la plus probable, Mme Merkel ayant exclu un gouvernement minoritaire et ses anciens alliés sociaux-démocrates (SPD) ayant bruyamment refusé toute coalition sous l'égide de la chancelière.
Les Allemands pourraient donc devoir retourner aux urnes début 2018, alors qu'ils venaient fin septembre d'élire leurs députés.
Angela Merkel va s'entretenir lundi avec le président Frank-Walter Steinmeier qui joue un rôle institutionnel clé pour mettre en oeuvre une dissolution. Celui-ci a laissé entendre dimanche qu'il prendrait son temps, ce scénario n'ayant pas ses faveurs.
Une surprise de dernière minute est toujours possible mais soyons réaliste, des partis qui n'ont pas réussi à trouver des concessions pour partager le pouvoir en un mois de négociations n'ont guère de chance d'y parvenir maintenant. L'illusion des pourparlers s'est effondrée et le linge sale se lave en public.
Après une courte hébétude, les médias ont rapidement trouvé un coupable: les libéraux du FDP, évidemment, c'est-à-dire le parti le plus à droite de l'improbable coalition. Les odieux libéraux auraient ainsi proposé aux écologistes de limiter l'invasion de migrants à 200'000 nouveaux cas par an (s'ajoutant aux 1,1 millions rien que pour l'année 2016) et de limiter un peu le folklore du regroupement familial, sachant que parmi les populations migrantes, qui sont dans l'ensemble aussi syriennes que vous et moi, la notion de "famille" est aussi souple et approximative que celle "d'enfant mineur".
Les écologistes refusèrent avec indignation cet odieux diktat, mais vous ne trouverez pas un seul journaliste européen pour présenter cela comme, par exemple, de l'intransigeance. Non, les extrémistes sont au FDP. On ne s'étonnera pas davantage, si on les connaît, que les écologistes allemands fassent achopper les négociations sur la question migratoire plutôt que sur d'autres, comme l'énergie, finalement bien moins prioritaires dans la liste de leurs préoccupations. On ne s'étonnera pas non plus que Mme Merkel se soit là aussi liguée avec eux.
L'immigration est donc le nœud du problème. Et aussi la raison pour laquelle la CDU/CSU de Merkel s'est fait grignoter son électorat. Les Allemands n'ont pas forcément envie que les pénibles réformes Hartz de 2002 visant à assainir et réformer leur état social finissent par s'effondrer sous le poids de parasites venus profiter de la social-démocratie jusqu'à ce que la fête se termine, et il est déjà bien tard.
Les partis sont donc déjà sur les starting-blocks pour les élections de l'année prochaine.
Le seul parti réellement vulnérable est finalement la CDU/CSU de Merkel.
La Chancelière était prête à avaler n'importe quelle couleuvre pour effectuer un quatrième mandat et entrer ainsi dans l'Histoire. Mais "la méthode Merkel --un pragmatisme sans limite et une flexibilité idéologique maximale-- est arrivée à sa fin", explique poliment le Spiegel. Les calculs de la politicienne viennent de se fracasser sur les convictions antagonistes de ses partenaires de coalition.
Aujourd'hui, Angela Merkel s'est faite à l'idée que des élections anticipées seraient sans doute inévitables. Elle s'est naturellement proposée pour être candidate. Le cadeau est empoisonné - elle fait fuir l'électorat traditionnel de sa famille politique.
Les cadres de la CDU/CSU parviendront-il à remettre en question leur soumission à Merkel pour préserver l'avenir de leur parti? Rien n'est certain. Et il n'est pas certain non plus que les élections anticipées de janvier 2018 marquent la fin de l'instabilité politique en Allemagne.
Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 20 novembre 2017
10:58 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : angela merkel, allemagne, actualité, europe, affaires européennes, politique | |
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par Jean Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
Il s'agit d'abord d'instaurer un cessez le feu entre la Birmanie et le Bangladesh. Les deux pays en ont accepté le principe et même semble-t-il commencé à l'appliquer. L'armée birmane a annoncé avoir cessé le 5 septembre ses combats contre les rebelles séparatistes rohingyas. Ceci devrait en principe supprimer la fuite des Rohingias de l'Etat birman d'Arakan vers le Bangladesh.
La seconde phase consisterait en discussions bilatérales entre la Birmanie et le Bangladesh pour trouver une solution à court terme. Enfin, la troisième et ultime phase devrait être de travailler sur un dénouement du conflit à long-terme.
Il s'agira ensuite d'organiser le rapatriement des Rohingyas. La tâche, selon nous, devrait être difficile, voire impossible, compte tenu du nombre de ceux-ci soit environ à ce jour 600.000. Ceci en tous cas fera partie des discussions qui se tiendront en début de semaine entre les ministres des Affaires étrangères du Dialogue Asie-Europe (Asem), un rendez-vous programmé tous les deux ans. Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne, devrait aussi s'exprimer lors de la réunion Asem après s'être rendue au Bangladesh durant le week-end.
En préambule, Wang Yi a rappelé que pour mettre fin au conflit, il faudrait que la « communauté internationale » et le Conseil de sécurité de l'Onu aident les deux pays à "élaborer les conditions nécessaires à un environnement favorable". On devrait savoir rapidement si ceci fait partie des voeux pieux ou s'il s'agit d'une perspective réaliste.
Montée en puissance de la Chine
Quoique il en soit, la « communauté internationale » en premier lieu la Birmanie, le Bangladesh et surtout l'Inde, directement intéressée, devrons tenir compte de l'intervention de la Chine dans une zone qu'ils considéraient comme leur pré carré, mais où la non-intervention de l'Inde dans le conflit entre Birmanie et Bangladesh avait pu surprendre. Celle-ci s'explique sans doute par le refus de l'Inde de s'immiscer dans un conflit où l'intervention des Etats-Unis avait joué un rôle déclencheur essentiel (voir notre article). Mais ce faisant, elle avait laissé une chaise vide que la Chine s'est empressée d'occuper.
Cela d'autant plus que les grands projets de la Chine dits One Belt One Road Initiative intéresseront tous les pays traversés. Ainsi Pékin a proposé, comme nous l'avions relaté ailleurs, de mettre en place un « corridor économique » qui partira de la province chinoise du Yunnan vers la ville birmane de Mandalay et s'étendra plus tard à l'est vers la capitale économique birmane de Rangoon, dite auss Yangon, puis à l'ouest vers la « zone économique spéciale » de Kyaukpyu, toujours en Birmanie. formant ainsi trois grands axes de coopération entre divers grands projets situés sur ces trois axes.
La conseillère d'Etat birmane Aung San Suu Kyi a dit avoir pris en haute considération cette proposition. La construction d'un couloir économique avec la Chine était conforme selon elle au plan de développement national de la Birmanie. A la suite de quoi, le Général Min Aung Hlaing, président de fait de la Birmanie, vient de rappeler qu'il considérait la Chine comme « la meilleure amie de la nation ».
Ainsi se précise le projet chinois dit China-Pakistan Economic Corridor (CPEC). Il prolongera vers le Pakistan, avec beaucoup plus de moyens, le China-Myanmar Economic Corridor (CMEC) déjà en cours de négociation.
Tout cela manifeste la volonté de Pékin de jouer un rôle économique et diplomatique essentiel dans une zone jadis soumise à l'influence principale de l'Inde et, à travers celle-ci, des intérêts britanniques et américains. Le profil de la Chine comme première puissance mondiale se précise.
1) Nous avions précédemment rappelé les grandes lignes de cette crise et les raisons d'arrière plan pouvant l'expliquer
Voir La Birmanie confrontée à un djihad d'inspiration américano-saudienne
http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2677...=
16:54 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, politique, politique internationale, rohingyas, birmanie, myanmar, chine, asie, affaires asiatiques, bengla desh, migrations, océan indien, golfe de thaïlande | |
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Olivier Tisier
Correspondant de Métamag et Méridien Zéro en Allemagne
Ex: https://metamag.fr
L’automne splendide de Berlin a cette année les couleurs d’une coalition jamaïque, qualificatif ironique que l’on a donné aux prémisses de l’accord entre les différents partis de la future coalition qui gouvernera l’Allemagne. La CDU/CSU, le FDP et les Grûnen se sont rencontrés pour discuter de la constitution du prochain gouvernement. A la fin de la réunion, chacun des représentants à montré un visage enthousiaste et s’est félicité d’une atmosphère cordiale propice à la recherche de solution. Chacun éspérant naturellement figuré prochaînement à la tête du ministère de son choix.
« Entre l’Allemagne et la Jamaïque il y a environ 8500 km, je pense que nous avons fait les premiers pas, les premiers kilomètres du chemin », a déclaré le secrétaire générale du parti libéral FDP Nicola Beer. D’après lui, les chances que l’on obtienne une coalition jamaïque sont de 50-50. Il y a bien sûr dans ses propos, l’idée de vendre chèrement sa participation et d’annoncer qu’il ne s’alliera pas avant d’avoir obtenu ce qu’il recherche. Le secrétaire général de la CDU Peter Tauber parle lui d’un premier échange constructif. Le but final étant de former un bon gouvernement pour l’Allemagne, de ses propres mots. Et pour cela il faut une compréhension réciproque de chacun. Voila bien l’art de faire passer le marchandage d’influence pour une quête d’unité.
Pour la CSU, représenté par Andreas Scheuer le bilan est tout autant positif.
L’échange fût intéressant. Mais il admet que la coopération entre la CSU bavaroise et les verts sera difficile a construire. Il est vrai qu’on aurai du mal chez nous à imaginer l’ancienne droite populaire de PACA travailler de concert avec les Verts. Avec par exemple Eric Ciotti assis en conseil des ministres à côté de Cécile Duflot… Le dernier blade runner semble encore plus réaliste. Le FDP et les verts vont encore se rencontrer pour discuter de la possibilité de travailler ensemble. Enfin ils vont surtout aligner leurs prétentions face à la CDU pour ne pas se marcher sur les pieds. C’est vraiment le grand regga entre les 4 partis.
C’est la région la plus au nord de l’Allemagne à la frontière avec le Danemark. Elle est bien connue des amoureux de la révolution conservatrice allemande pour ses révoltes paysannes contre la banque pendant les années 20. Dans ce Land existe déja une coalition jamaïque. Aussi la chef des Grünen (les Verts) à l’assemblée du Land à incité ses partenaires au respect dans les échanges. Chacun doit, selon elle, s’entendre et prendre en considération le point de vue de l’autre même s’il est en contradiction avec le sien. On se croirait retourner à l’école. Le président du Land a lui même déclaré au Frankfurter Rundschau que la constellation de partis autrefois très antagonistes pouvaient tout à fait cohabiter dans le cadre d’une coalition. Après tout, c’est vrai, tant que tout le monde mange comme disait Mitterrand… Notons toutefois que le land à une position plus favorable encore aux réfugiés que la CDU puisqu’ils ont réduit le délai permettant le regroupement familial.
Seul, le SPD enfin, grand absent de cette coalition à plaider pour un nouveau vote au lieu de l’instauration de cette coalition jamaïquaine élargie qu’il accepte cependant en Basse-Saxe où il a remporté les dernières élections en raison du charisme du dirigeant local du parti.
Si ce qui nous est présenté comme un mariage va bien accoucher du numéro 2 mondial de la construction ferroviaire, l’avenir d’Alstom et de ses salariés est désormais bien incertain. C’était pourtant plus que prévisible car le rachat de la branche énergie par General Electric avait déjà bien affaibli l’entreprise, ne lui permettant plus d’avoir la fameuse taille critique au niveau mondial. Aussi un rachat par un concurrent était à terme inévitable.
Si l’on nous présente la future joint venture comme un airbus du train, il est surtout en réalité la vente par Emmanuel Macron d’un joyaux français à la Reich chancelière Merkel. C’est d’ailleurs clair à qui veut voir la réalité en face, puisque Siemens détiendra de peu, mais quand même la majorité des parts du nouveau groupe. Ajoutons aussi que l’état français va aussi baisser sa participation de 20 à 7,5% et n’aura en conséquence plus de représentant au conseil d’entreprise dominé par Siemens. Si l’existence de l’ogre chinois CRRC est une réalité, il a dans les faits plus servi de prétexte car le marché européen lui est encore relativement peu accessible. Ce rapprochement est aussi propre à susciter des inquiétudes légitimes au niveau de l’emploi dans l’hexagone mais aussi en Allemagne. Que vont devenir les 8000 salariés d’Alstom en France ? Pour seules garanties, il est annoncé que le siège restera en France et le niveau d’emploi sera maintenu pendant les 4 prochaines années or 4 ans ne correspondent qu’à la durée de 2 appels d’offres gagnés. Aussi il est là aussi inévitable qu’au delà des 4 ans, les effectifs soient diminués en France de 10 à 20%.
En effet un couple homosexuel berlinois vient de se voir autoriser à adopter un enfant. C’est la première fois qu’un couple gay adopte en Allemagne. Cela fait suite à l’entrée en vigueur de la loi sur le mariage pour tous. Ainsi le juge pour la famille de Tempelhof-Kreutzberg en a accepté la validité. Michael et Kai ont le 2 Octobre 2017 enregistré leur vie commune auprès de l’administration du quartier de Marzahn. Les 2 hommes avaient déposé une demande devant la cour constitutionnelle pour obtenir l’adoption de l’enfant. « Nous sommes à présent très contents d’avoir pu obtenir cette reconnaissance » a déclaré Michael au Tagesspiegel. La loi sur le mariage pour tous est effective en Allemagne depuis le premier octobre, les homosexuels et les lesbiennes ont donc à présent les mêmes droits en Allemagne que les couples hétérosexuels. Et l’adoption en fait partie.
09:31 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, allemagne, politique internationale, affaires européennes, politique, angela merkel | |
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17:31 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Belgicana, Entretiens, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frederik ranson, entretien, politique, flandre, belgique, solidarisme, national-solidarisme | |
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Ex: http://www.sezession.de
Mit "Die entfesselte Freiheit" fordert Thor v. Waldstein nach "Metapolitik" erneut realpolitisches Denken und Handeln ein – wir sprachen über das Buch!
Sezession: Sehr geehrter Herr Dr. Dr. v. Waldstein, Ihr Sammelband Die entfesselte Freiheit ist ausweislich des Untertitels »wider die liberalistische Lagevergessenheit« gerichtet.
Die Berufung auf »die Lage« als Fundament politischen Denkens und Handelns findet sich bei Gottfried Benn, findet sich auch in der Arbeit des Politologen Hans-Joachim Arndt, der sich um eine Rückbesinnung der Deutschen auf ihre Eigeninteressen bemühte und dem Sie ein Porträt gewidmet haben, schlußendlich findet er sich ausdrücklich in Ihrem kaplaken-Band Metapolitik.
Worin unterscheidet sich diese »politische Lageanalyse« vom Pragmatismus, der Handeln und Ziele je nach Tagesform wechselt, um das Risiko eines Mißerfolgs zu minimieren?
v. Waldstein: Die Deutschen werden in der Sphäre des Politischen nur bestehen können, wenn es ihnen gelingt, ihre vielfach beschädigte Identität als Volk zurückzugewinnen.
Eine politische Lageanalyse, die nicht nur an den Symptomen herumdoktert, sondern Roß und Reiter benennen will, wird nicht umhin kommen, sich mit den tieferliegenden Ursachen der deutschen Tragimisere zu befassen. Umgekehrt kennzeichnet es die seit 1949 etablierten politischen Kräfte, daß sie das Wahlvolk ebenso planmäßig wie erfolgreich davon abgehalten haben, sich über die Lage der Nation im klaren zu werden.
Diese Verhältnisse scheinen aufgrund der historischen Umbrüche, deren Zeuge wir sind, derzeit ins Rutschen zu geraten, was man nur begrüßen kann. Gleichwohl stehen wir erst am Anfang einer ehrlichen Diagnose.
Wie es im Innersten des mit konsumistischem Flittergold nur mühsam bedeckten, bundesdeutschen Elends tatsächlich aussieht, entzieht sich nach wie vor dem Vorstellungsvermögen der meisten Akteure, leider auch vieler widerständiger Kräfte. Für diese nun anstehenden, wenig erbaulichen, aber unumgänglichen Detailanalysen versucht mein Buch einen ersten Orientierungsrahmen zu geben.
Daß in der Tagespolitik pragmatische Schachzüge vonnöten sein können, die entsprechend den wechselnden Gegebenheiten der Situation variieren (müssen), ist unstreitig. Über „die Kunst, aus Gelegenheiten Ereignisse zu machen“ (Politikdefinition von Helmuth Plessner), verfügt aber nur derjenige, der genau weiß, wohin er will.
Es gehört zu dem Schicksal Deutschlands, daß seit dem Abgang Bismarcks – mit wenigen Ausnahmen – Politiker die Szene bestimmen, denen solche Ziele fehlen, an denen sich der vorzitierte Pragmatismus ausrichten könnte.
Wer diese Dinge permanent durcheinander bringt, endet in dem Muddling-Through, von dem der BRD-Politikbetrieb, dem Treiben in einem Hühnerstall nicht unähnlich, unverändert gekennzeichnet ist.
Sezession: Die Lage der Parteipolitik hat sich in Deutschland mit der Wahl am 24. September von Grund auf geändert. Nicht nur haben wir jetzt das größte Parlament in der Nachkriegsgeschichte; mit der AfD hat auch eine neue, gerade einmal viereinhalb Jahre alte Partei das bundespolitische Parkett betreten, die ausdrücklich mit dem Anspruch angetreten ist, das Establishment durcheinanderzuwirbeln.
Nun haben Sie im Laufe Ihrer eigenen metapolitischen Arbeit viele neue, dissidente Parteien kommen und gehen sehen – wie schätzen Sie die neue Situation ein? Kann diese Partei ebenfalls ihr Scherflein zu einer Abkehr von der »liberalistischen Lagevergessenheit« beitragen?
v. Waldstein: Die politischen Parteien, zu deren gesetzlichen Aufgaben es u.a. gehören würde, „für eine ständige lebendige Verbindung zwischen dem Volk und den Staatsorganen (zu) sorgen“ (§ 1 Abs. 2 Parteiengesetz), sind in den bleierner Jahrzehnten der BRD zu monolithischen Machtblöcken geronnen, die sich systematisch gegen frischen Wind von außen abgeschirmt haben und die es seit langem gewohnt sind, untereinander die Beute zu teilen.
Die Repräsentanten dieser Parteien sind nicht selten geprägt von Persönlichkeitsdeformationen und sonstigen oligarchischen Abschleifeffekten, die den schönen Charakterzügen des Menschengeschlechts eher abträglich sind.
Das Spinnen von Intrigen, das Ausleben von Geltungssucht und die Pflege der sattsamen Seilschaften bestimmen viel mehr den Politikeralltag als alles andere. Im Lichte dieser strukturellen Verkrustung und personellen Negativauslese ist das Bild einer „flüssigen Demokratie“, die durch einen (teilweisen) politischen Ölwechsel von innen heraus gereinigt werden könnte, wenig realitätsbezogen.
Die Leute, die solch‘ rührende Gemeinschaftskundelyrik unter’s Volk bringen, haben von den filigranen Machtstrukturen in der BRD keine Ahnung. Wie alle alteingesessenen Eliten wird sich auch das hiesige Amalgam aus strippenziehenden Politikern und machtverliebten Journalisten mit allen zu Gebote stehenden Mitteln der eigenen Verabschiedung entgegenstemmen.
Manches spricht indes für den erfreulichen Befund, daß diese Beharrungskräfte eines obszönen selbstreferentiellen Systems angesichts der schon beschriebenen historischen Umbruchsituation mehr und mehr schwinden.
In dieser Lage ist es m.E. nicht Aufgabe der AfD, ein abgewirtschaftetes und deutsche Interessen mit Füßen tretendes Parteiensystem zu erneuern; vornehmstes Ziel sollte es stattdessen sein, auf der Basis einer stolzen zweihundertjährigen deutschen Demokratietradition erst wieder die Voraussetzungen für eine echte Volksherrschaft auf deutschem Boden zu schaffen.
Die – im Vergleich zur FPÖ, die hoffentlich aus ihren Fehlern von 1999 gelernt hat – beneidenswerte Lage der AfD als Oppositionspartei erlaubt einen beinharten Konfrontationskurs gegen diejenigen, die danach trachten, den Ausverkauf Deutschlands auch nach der Bundestagswahl 2017 fortzusetzen.
Getreu dem römischen Motto fortiter in re, suaviter in modo (Bestimmt in der Sache, umgänglich im Ton) müssen die Überlebensfragen der deutschen Nation wieder und wieder in das Zentrum der politischen Debatte gelenkt werden. Will die AfD das Schicksal von DRP, NPD, Republikanern, Schill-Partei, Bund freier Bürger usw. usf. vermeiden, muß die Partei unbedingt ihren Glutkern bewahren.
Zu keinem Zeitpunkt dürfen die AfD-Mandatare vergessen, wer sie warum gewählt hat. Das schließt die weitere Verpflichtung ein, sich von den Verlockungen auf eine harmonieselige und finanziell schmackhaft gemachte „Teilhabe“ an den Trögen der Macht konsequent fernzuhalten.
Das ist und bleibt die Gretchen-Frage des politischen Dienstes an einem Volk, an dessen „grauenhafter Anpassungsfähigkeit“ (Ernst Kantorowicz) und lebensgefährlicher Konsenssehnsucht man gelegentlich verzweifeln könnte. Ist diese Gefahr eines parteipolitischen Wärmetods gebannt und scheut man sich auch nicht, da, wo nötig, mit der erforderlichen Unversöhnlichkeit dem ancien regime gegenüberzutreten, laufen die Dinge fast automatisch auf einen weiteren, womöglich sogar stürmischeren Stimmenzuwachs für die Partei zu.
Nachdem die AfD mit dem Lucke-Abtritt 2015 und der Petry-Selbstdemontage 2017 zwei wichtige positive Häutungen vollzogen hat, sollte jetzt die Zeit gekommen sein, auf den neugewonnenen parlamentarischen Bühnen den Deutschlandabschaffern auf allen Feldern in die Parade zu fahren.
Sezession: Sie widmen sowohl dem bereits genannten Hans-Joachim Arndt als auch dem Philosophen Bernard Willms, der einer Ihrer beiden Doktorväter war, jeweils ein Porträt.
Nimmt man noch den Erlanger Historiker Hellmut Diwald hinzu, so lassen sich diese Wissenschaftler als das Dreigestirn einer Ende der 1970er aufkeimenden und in den 1980ern für Furore sorgenden nationalen deutschen Geisteswissenschaft bezeichnen. Alle drei sind mittlerweile verstorben; an den Universitäten scheint niemand ihr Erbe angetreten zu haben.
Wie schätzen Sie – vom metapolitischen Standpunkt aus – den Stellenwert und die Chancen einer Renationalisierung der Academia ein? Kann von dort nochmals ein prägender Einfluß auf die Gesellschaft ausgehen, wie dies vor fünfzig Jahren der Fall war? Oder ist der universitäre Betrieb inzwischen selbst ganz den Marktgesetzen unterworfen?
v. Waldstein: Das nationale Renouveau Ende der 1970er Jahre war ein zartes Pflänzchen, das schon damals nur zum Teil auf universitärem Humus aufkeimte. Den von Ihnen genannten drei Personen würde ich gerne noch die Namen Hans-Dietrich Sander und Heinrich Jordis von Lohausen zurechnen.
Von diesen fünf Männern hatte allein Arndt ein vollwertiges C4-Ordinariat (in Heidelberg). Willms und Diwald hatten wackelige, Sander und von Lohausen überhaupt keine universitären Wirkungsmöglichkeiten (mehr).
Dennoch gelang es diesen Patrioten, im Verein mit mutigen Publizisten bemerkenswerte Schneisen in ein damaliges Meinungsklima zu schlagen, in dem die deutsche Teilung als „Garant des Friedens in Europa“ abgefeiert wurde. Ich erinnere nur an den großartigen, von Wolfgang Venohr 1982 herausgegebenen Band Die deutsche Einheit kommt bestimmt, der im Establishment für einige Unruhe sorgte.
Die Lage der deutschen Universität des Jahres 2017 ist eine ganz andere: Von deren Vorlesungssälen und/oder Campusfeldern geht alles aus, nur nicht eine „Renationalisierung“. Nicht erst seit der Bologna-Reform findet dort – insbesondere an den sozialwissenschaftlichen Fakultäten – ein geistiger Niedergang statt, der historisch ohne Beispiel ist.
Allenfalls 40 Prozent der Erstsemester sind überhaupt studierfähig. Anstatt von Humboldtschen Idealen ist die heutige deutsche Universität erfüllt von konformistischen Turnübungen, Denunziantentum und einem wirklich unfaßbaren Gender-Gaga.
Gegen die Vorteilsverlogenheit, die dort tagtäglich unter dem Banner der angeblichen Freiheit der Wissenschaft zelebriert wird, erscheint Heinrich Manns Untertan noch als wahrer Wutbürger. Abgerundet wird dieses Bild durch „Junior-Professoren“, die vor lauter Drittmitteljagd kaum mehr Zeit für wissenschaftliches Arbeiten haben.
Angesichts dieser Zustände kommen einem als Steuerzahler die Tränen; als Bürger überkommt einen die Wut über den Verrat an den geistigen Potentialen der deutschen Jugend. Nein, Herr Wegner, ich bedaure: ein „nationales 1968“ an den deutschen Hochschulen halte ich leider für gänzlich ausgeschlossen.
Die Lebenslügen der BRD werden in den kommenden Jahren nicht in einem universitären, auf Gleichschaltung dressierten Binnenklima verabschiedet werden, sondern auf Straßen, Plätzen und anderen Orten, an denen das freie Wort nach Deutschland zurückkehrt.
Sezession: Zwei längere Texte in Ihrem Buch scheinen in unmittelbarer Beziehung zueinander zu stehen: »Seit wann wird Deutschland BRDigt?« und »Deutsche Entscheidungen im asiatischen Jahrhundert«.
Beide arbeiten die spezifisch deutsche Lagevergessenheit trennscharf heraus, sowohl im innen-, geschichts- und kulturpolitischen Bereich wie auch vor allem auf geopolitischer Ebene; ein enorm wichtiges Themenfeld, dem sich vielleicht einzig hierzulande allerdings aus einer historisch konnotierten Büßermentalität verweigert wird.
Nun scheinen seit einigen Jahren nationale bis nationalistische und insbesondere antiglobalistische Bewegungen und Parteien in der ganzen westlichen Welt im Aufwind zu sein; insbesondere die Wahl Donald Trumps zum 45. US-Präsidenten vollzog sich unter beinahe schon isolationistischer Rhetorik, die der Neocon-Politik einer Weltbeglückung durch Democracy Absage um Absage erteilte.
Bislang hat sich die Lage als solche gleichwohl nicht spürbar verschoben – wie ist Ihre Meinung dazu, gerade im Angesicht weltwirtschaftlicher Szenarien wie der Aufzehrung fossiler Brennstoffe, die das ganze Globalisierungsgefüge zusammenbrechen lassen könnten?
Die klassische und vielbeschworene Mittellage Deutschlands in einem sich zunehmend polarisierenden Europa in Rechnung gestellt – wie sähe ein Mittelweg zwischen Amerika und Rußland aus? Oder geht es nicht ohne eine von beiden Mächten? Oder doch China?
v. Waldstein: Voraussagen über konkrete politische Entwicklungen sind schon in nationalstaatlichen Rahmen schwierig; auf internationaler Ebene halte ich sie für schlicht unmöglich.
Eine seriöse Politikbeobachtung muß sich daher darauf beschränken, wichtige Tendenzen und entstehende neue Machtpotentiale so früh wie möglich zu erfassen und zu beschreiben.
Nach meiner Überzeugung wird das Schicksal Europas und Deutschlands bis zur Mitte des 21. Jahrhunderts u.a. von zwei Faktoren wesentlich bestimmt werden: Von dem (weiteren) explosionsartigen Anstieg der afrikanischen Bevölkerung, die derzeit täglich (!) netto um ca. 110 000 Menschen wächst (1900: 200 Mio.; 2000: 1,2 Mrd.; und nach vorsichtigen Schätzungen: 2050: 2,5 Mrd.; 2100: 5 Mrd. = Wachstum um das 25fache in 200 Jahren).
Und außerdem von dem (weiter) wachsenden globalen Machtanspruch Asiens, insbesondere Chinas, und der damit verbundenen, allmählichen Auflösung der pax americana.
Hinsichtlich des ersten Themas haben die Europäer die Wahl, sich nach der ungarischen Blaupause vollständig gegen die in Gang befindliche und von den Feinden der europäischen Völker befeuerte Invasion aus Afrika abzuschotten oder unterzugehen. Ein Mittelweg ist nicht denkbar.
Bei dem zweiten Thema brauchen Sie nur einen Blick auf das Südchinesische Meer werfen, um zu sehen, wie sich die Chinesen dort nach und nach ihren geopolitischen Vorhof zurückholen. Manches spricht dafür, daß sich in diesen Jahren die Völkerrechtliche Großraumordnung mit Interventionsverbot für raumfremde Mächte herausbildet, die Carl Schmitt schon in seiner gleichnamigen Schrift im April 1939 skizziert hatte.
Eine solche Aufteilung des Globus in vier oder fünf solcher Großräume würde auch auf der Ebene der politischen Inhalte neuen, kleinteiligeren Konzepten jenseits von One-World-Ideologien den Weg bahnen.
Für Deutschland böte eine solche Neuordnung die Chance, sich des alten geopolitischen Widerlagers im Osten zurückzuerinnern und zusammen mit den Russen eine europäische Politik zu rekonstruieren, die sich von den transatlantischen Fesseln befreit hat und aus eigener Machtvollkommenheit für die Sicherheit des Kontinents Verantwortung trägt.
–––––
Thor v. Waldstein: Die entfesselte Freiheit. Vorträge und Aufsätze wider die liberalistische Lagevergessenheit, Schnellroda 2017. 287 S., 22 € – hier einsehen und bestellen!
02:18 Publié dans Actualité, Entretiens, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thor von waldstein, entretien, actualité, livre, nouvelle droite, nouvelle droite allemande, neue rechte, allemagne, politique internationale, politique | |
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par Thomas Ferrier
Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com
Les Islandais étaient amenés à voter pour leurs représentants cet octobre 2017 après avoir voté en 2016, en raison de l’impossibilité de disposer d’une majorité parlementaire stable. Les résultats désormais connus montrent une fragmentation encore plus nette de l’électorat islandais.
Avec 25,2% des voix et 16 députés, le Parti de l’Indépendance (eurosceptique, libéral et conservateur) réalise une contre-performance, perdant 3,8 points et 5 sièges. Bien qu’il demeure le premier parti du pays, le système proportionnel limite son impact et l’oblige surtout à une alliance afin de disposer de 16 sièges supplémentaires, la majorité parlementaire étant à 32 sièges (sur 63).
Avec 16,9% des voix (+ 1 point) et 11 sièges (+1), le Mouvement « Gauche verte » (social-démocrate, eurosceptique, éco-socialiste) maintient et renforce même légèrement ses positions. Le contexte est également favorable à la social-démocratie classique, pro-européenne, l’Alliance sociale-démocrate obtenant 12,1% des voix (+ 6,3 points) et 7 sièges (+4), dans un contexte où l’euroscepticisme reste dominant.
Le Parti du Centre (Miðflokurinn), nouveau venu de centre-droit, sur une ligne là encore eurosceptique mais également populiste, obtient 10,9% et 7 sièges, ce qui est un résultat considérable pour une première candidature aux élections parlementaires. Il semble avoir surtout pris au parti des Pirates, en net recul.
Les Pirates en effet n’obtiennent que 9,2% des voix (- 5,3 points) et 6 sièges (-4). Cette contre-performance est analogue aux autres partis « Pirates » en Europe, qui émergent puis reculent avant de disparaître. C’est un phénomène politique « feu de paille ». En Europe, seul le Mouvement 5 Etoiles italien, qui a émergé sur les thèmes de la démocratie directe via internet, a pu se maintenir à un très haut niveau.
Le Parti du Peuple, qui est à la fois socialiste, populiste et opposé à l’immigration, sur une synthèse originale qui rappelle néanmoins les tentatives de synthèse sociale et nationale, obtient 6,9% (+ 3,4 points) et 4 sièges (+4), perce également. Le Front national islandais (Islenska Þjorðfylkingin) qui avait obtenu seulement 0,16% des voix en 2016 sur une ligne nationaliste, n’était pas candidat.
Le Parti du Progrès (agraire, populiste, eurosceptique) progresse légèrement avec 11,5% des voix (+ 0,6 points) et conserve ses huit sièges. Enfin, le Parti de la Réforme (libéral, pro-européen) s’effondre avec 6,7% des voix (- 3,8 points) et 4 sièges (-3). De même le parti « Futur lumineux », à la fois libéral, social et européen, sombre avec 1,2% des voix (- 6 points) et perd toute représentation nationale. C’est encore davantage le cas avec le parti Aurore (Dögun) qui passe de 1,73% des voix en 2016 à 0,1%.
Les mouvements pro-européens, à l’exception des sociaux-démocrates qui progressent à leur détriment, ont été sévèrement sanctionnés par les électeurs. C’est une ligne nationale, à dominante eurosceptique, qui sort renforcée, avec en outre l’émergence d’un mouvement anti-immigration associant ce refus à des thématiques économiques de gauche. Toutefois le Parti de l’Indépendance en est lui-même victime, alors que la gauche éco-socialiste, eurosceptique, se maintient à un niveau élevé.
L’Union Européenne, que l’Islande a renoncé à rejoindre, n’apparaît plus comme une perspective favorable pour une Islande angoissée qui entend davantage préserver ses intérêts et qui craint pour son identité face aux phénomènes migratoires, alors qu’il n’y a que 300.000 Islandais, soit à peine le nombre d’habitants du Grand Nancy en France.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens).
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par Thomas Ferrier
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Les élections législatives tchèques qui se sont déroulées les 20 et 21 octobre 2017 ont permis la victoire d’Andrej Babis, à la tête du mouvement ANO 2011, un candidat milliardaire représentant la droite libérale et qui a fait campagne notamment sur le refus d’accueillir des migrants. Babis, comparé par certains à un Berlusconi tchèque, a obtenu 29,64% des voix (+ 11 points) et 78 sièges (+31). Il n’a certes pas obtenu la majorité absolue, qui est de 101 sièges (sur 200) mais il est en mesure de bâtir une coalition autour de son mouvement.
Le parti civique démocratique (ODS), dirigé par Petr Fiala et connu pour ses positions plutôt eurosceptiques et conservatrices, avec 11,32% des voix (+ 3,6 points) et 25 sièges (+9), pourrait donner une majorité parlementaire à Babis dans le cadre d’une coalition, sachant que ce dernier a indiqué en revanche qu’aucune alliance avec l’extrême-droite, à savoir le Parti de la liberté et de la démocratie directe (SPD) de Tokio Okomura. Dans ce contexte, Babis s’opposera nécessairement au président français Macron et maintiendra certainement le soutien de son pays au groupe dit de Visegrad.
La volonté de renouvellement des électeurs s’est également exprimée par le succès du parti nationaliste SPD, qui obtient 10,64% et 22 sièges pour sa première élection législative, confortant les résultats des élections européennes. L’existence de ce parti, qui ne participera certes pas à une coalition au pouvoir, ne peut qu’encourager Babis à maintenir une ligne dure sur les questions migratoires. Les Pirates tchèques (Pirati), phénomène transnational aux succès en dents de scie, ayant quasiment disparu d’Allemagne après quelques succès mais ayant en revanche réussi en Islande à peser sur la politique nationale, entrent au parlement avec 10,8% des voix (+8,1 points) et 22 sièges.
L’émergence de ces nouveaux partis, en plus du succès de l’ANO de Babis, se fait au détriment des partis traditionnels. Les communistes, qui étaient encore bien représentés, tombent à 7,76% des voix (- 7,15 points) et 15 sièges (-18). Les sociaux-démocrates du CSSD avec 7,27% des voix (- 13,09 points) et 15 sièges (-35) sont littéralement laminés. Ces deux partis de gauche réunis perdent en tout près de 20 points, ce qui est considérable. La peur du laxisme migratoire prêté à la gauche a été déterminante pour expliquer son effondrement électoral.
Mais la droite classique, représentée par les démocrates-chrétiens et le mouvement TOP 09, ne s’en sort guère mieux. Le KDU-CSL (chrétien-démocrate) n’obtient que 5,8% (-0,8 points) et 10 sièges (-4) tandis que TOP 09 obtient 5,31% (-6,7 points) et 7 sièges (-19).
Enfin le mouvement modéré des « Maires et indépendantes », s’appuyant sur son enracinement local, obtient 5,18% des voix et fait rentrer au parlement 6 députés.
Les petites formations politiques sont également victimes du succès d’ANO et autres des formations émergentes. Avec 1,46% des voix (- 1,74), les Verts (Zeleni) perdent tout rôle politique, de même que le Parti des droits civiques, de gauche modérée, qui doit se contenter de 0,36% des voix (- 1,15). Ils subissent tous le rejet de leurs thématiques dans un contexte de forte angoisse identitaire.
Avec l’émergence du SPO, les autres partis de droite radicale, qui étaient nombreux à se présenter, sont marginalisés. Le mouvement Svobodni (« Parti des citoyens libres »), eurosceptique, tombe à 1,56% des voix (- 0,91). En revanche le mouvement Rozumni, eurosceptique, obtient 0,72% (+ 0,45). Enfin le mouvement des Réalistes (Realisti), là encore eurosceptique et anti-immigration, obtient 0,71% des voix.
Les formations encore plus dures, comme l’ultra-radical DSSS (Parti des travailleurs et de la justice sociale) avec 0,2% des voix (- 0,66), l’Ordre de la nation (RN-VU) avec 0,17%, comme le Bloc contre l’islamisation (0,1%) ou comme les Républicains de Miroslav Sladek (SPR-RSCMS) avec 0,19% des voix, sont maintenues à des scores dérisoires, sans parler du Front national tchèque (117 voix en tout) ou de « La nation ensemble » (300 voix). Mais toutes illustrent néanmoins la volonté tchèque de se préserver du globalisme.
25,7% des électeurs thèques ont voté pour des formations nationalistes ou souverainistes opposés à l’Union européenne comme à l’arrivée de migrants, ce qui est considérable. Certains des partis proposant une offre eurosceptique seront certainement associés au nouveau gouvernement autour de la figure d’Andrej Babis (ANO), qui est la seconde plus grande fortune du pays. Ce dernier n’entend pas se faire dicter sa politique par quiconque, et certainement pas par Bruxelles. Babis ne tombera certes pas dans l’euroscepticisme, pas davantage que Viktor Orban en Hongrie n’y a cédé, mais va accroître le pôle de résistance d’Europe médiane. Le succès autrichien de Sebastian Kurz devrait renforcer également ce pôle.
Il serait peut-être que les dirigeants d’Europe occidentale, et par conséquence les responsables de Bruxelles, comprennent que la politique qu’ils proposent est impopulaire et contraire à l’intérêt véritable des Européens. L’unité européenne ne sera possible qu’en trouvant un terrain d’entente, c’est-à-dire en refusant explicitement les « valeurs » du globalisme.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
17:06 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique, europe, affaires européennes, tchèquie, république tchèque, élections tchèques | |
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La Catalogne n’aura été indépendante que six secondes, histoire de ne pas perdre la face. Son président séparatiste a trouvé la faille : une indépendance politique unilatéralement proclamée mais pas d’indépendance juridique et ce, après un week-end où des centaines de milliers de Catalans et des millions d’Espagnols se sont levés et lui ont demandé de renoncer au nom d’une Hispanité enfin retrouvée mais pour combien de temps ?
‘‘Prou! Recuperem el seny” (“Assez! Retrouvons la raison”) avaient clamé dimanche les opposants catalans à la sécession pour défendre l’unité de la grande Espagne à l’issue d’une semaine d’émotion et d’angoisse dans tout le pays mais pas seulement, pour aussi toute l’Amérique latine, les Philippines, tout ce qui compte sur terre de restes du grand Empire. Le réveil dominical de “la majorité silencieuse” a bien été un tournant dans la crise.
Mariano Rajoy n’utilisera pas l’article 155 de la Constitution et encore moins l’article 156 (l’état de siège) permettant de retirer réellement et définitivement son autonomie à la région. On négociera encore l’unité de l’Espagne. Puigdemont a finalement cédé parce que le monde économique s’écartait des indépendantistes, plusieurs entreprises ayant décidé de déménager dès lundi leur siège social de la région qui représente 19% du PIB du pays espagnol, pour 16% de la population. Deux grandes banques, CaixaBank et Banco de Sabadell, ont initié ce mouvement suivi de prés par un des principaux groupes locaux du bâtiment.
Les événements allaient trop vite car le capitalisme libéral a pourtant besoin d’États-Nation affaiblis par le séparatisme. L’Europe des marchands et des juges, de la future démocratie procédurale et de la dictature administrative n’est pas encore tout à fait achevée. De fait, pour faire prospérer le business sans entrave, il faut absolument liquider toutes les communautés traditionnelles.
Depuis des années, la remise en cause de l’unité espagnole n’était pas seulement mue par le séparatisme politique mais elle touchait toute l’éducation, le folklore avec ses coutumes, ses danses, ses costumes et surtout sa corrida. Comme en France, il s’agissait de réécrire l’Histoire, de gommer l’esprit chevaleresque de la Phalange de José Antonio, d’oublier l’héroïsme de la Légion espagnole et plus que tout la ferveur doloriste mais ô combien sublime du catholicisme espagnol réduit, il y a déjà quelques années à des sauteries papales sur fond de house lors des Journées de la Jeunesse.
En France, on a cassé toute velléité de nationalisme par l’antiracisme idéologique et la conversion au nouveau monothéisme, ce que des intellectuels à la Edgar Morin déclarent depuis toujours alors qu’en Espagne ce fut par le séparatisme régional et autonomiste (comme en Belgique, en Italie, en Grande-Bretagne). Ainsi, l’Europe unie pour le commerce ne ressemblera pas à des Etats-Unis d’Europe puisqu’elle ne doit absolument pas être une puissance. Ce sera un espace neutre, dépolitisé, spectaculaire, marchand, touristique ou archéologique, l’espace désunie des tribus .
Lors d’un débat dit « d’urgence », après quatre jours de crise catalane, le vice président de l’Union européenne, Frans Timmermans avait appelé au dialogue. Un porte parole de la Commission avait répété le 6 octobre : « Il s’agit d’une affaire intérieure à l’Espagne ». Il est pourtant bien clair que ce souhait affiché de non ingérence et de dialogue de l’UE n’était rien d’autre qu’un coup de pouce indirect donné aux Catalans tout comme l’absence de positionnement scandaleux de la Conférence épiscopale espagnole à laquelle, en plus, on n’avait rien demandé.
Pour l’Espagne, la déclaration catalane n’est en réalité ni une victoire, ni une défaite mais la poursuite d’une faiblesse mortelle et suicidaire que les ennemis de l’hispanité continueront habilement d’exploiter. Mais un État purement constitutionnel, celui de 1978, peut-il encore continuer d’exister avec autant d’incertitude, de subterfuges, de négociations biaisées, de reculades permanentes ? La déclaration surréaliste mais fanatique d’une indépendance sans indépendance, d’une république en pleine monarchie, d’un « je m’en vais mais j’y reste ! » ( Me voy, pero quizá me quedo) ne durera pas longtemps mais encore faut-il que résonne de nouveau le poétique mot d’Espagne. Or comme pour la douce France, il s’agit partout de déclarer et de faire penser que l’Espagne ou la France n’existent pas, n’existent plus.
Plus rien dans le vocabulaire et l’histoire officielle, une « histoire mondiale de la France » écrivent nos nouveaux historiens, ne doit en effet rappeler la France ou l’Espagne. On nous demande peut-être aujourd’hui de défendre les Espagnols mais en réalité, on ne nous demande pas de défendre l’Espagne, si ce n’est un ordre juridique abstrait et sacro-saint, celui du “Grundgesetz” de la loi fondamentale à l’allemande c’est-à-dire un vulgaire papier écrit qui confond Souveraineté populaire et Constitutionalité. On a un peu honte de rappeler l’évidence mais l’Espagne n’est pas la Constitution. Ce n’est pas non plus la démocratie. Osons d’ailleurs ce parallèle européo-hispanique. L’Européen n’est pas une constitution, il est une race et un esprit.
C’est pourquoi d’ailleurs l’Europe continue et continuera selon le sacrifice de Dominique Venner d’exister malgré la paperasse de Bruxelles ou les tomes de lois indigestes de ses juristes serviles comme l’Espagne existe et existera toujours par delà ses constitutions.
Un grand, un immense empire, auprès duquel l’Union Européenne européenne voire l’ONU d’aujourd’hui ne sont qu’une sordide caricature. L’Espagne sans Constitution, c’est en effet l’Espagne de Charles Quint qui maintenait unifiée des territoires aussi divers que le Pérou, le duché de Milan, le royaume de Sicile, le comté de Flandres, la Colombie et sa propre péninsule, avec son ensemble pourtant bigarré de petits seigneurs, de privilèges, de communes libres, d’usages et de coutumes de toute sorte. Or, cet énorme territoire se gouvernait avec une armée minuscule et avec une bureaucratie qui à l’époque n’atteignait pas même la moitié du nombre de postes actuels d’un gouvernement autonome. Un ordre du palais Alcázar prenait alors des mois à parvenir à Mexico ou à Lima mais il était exécuté à la lettre.
Nonobstant, pour les néo-historiens “mécontemporains“, ces Espagnols n’étaient que des inquisiteurs ou des prêtres décadents qui cependant, avec seulement le Trône et l’Autel, maintenaient mieux l’unité de leur royaume que l’Union ou la monarchie des autonomies n’en est aujourd’hui capable .
Nonobstant, bien qu’il est été fomenté par une réécriture de l’Histoire tendancieuse et manipulée, nous ne pouvons nier le sentiment national qui s’est formé en Catalogne et qui est authentique. Il y a là toujours un esprit, quelque chose de vivant qui rugit dans les entrailles d’un nouveau patriotisme et qui feront que oui, les catalans ne seront sans doute plus jamais espagnols, à moins d’un vrai miracle mais il faut aussi comprendre que si cela est arrivé, c’est que durant quatre décennies, on a fait en sorte là-bas que le nom de l’Espagne lui-même soit tabou.
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par Thomas Ferrier
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Avec 31,36% (+ 7,37) des voix et 61 sièges (+14), l’ÖVP de Sebastian Kurz réussit son pari de renforcer sa formation politique et maintient le FPÖ de Hans-Christian Strache à bonne distance. Ce dernier, qui avait atteint parfois jusqu’à 37% des voix dans certains sondages, n’a cessé de reculer depuis l’ascension médiatique du ministre Kurz. Le FPÖ néanmoins obtient dans ce contexte 27,35% des voix (+ 6,85) et 53 sièges, ce qui est le meilleur résultat de son histoire, légèrement supérieur à celui obtenu par Jörg Haider en 2000.
Le SPÖ, à la différence de la SPD allemande voisine, ne s’effondre pas. Il obtient 26,75% des voix et 52 sièges, soit le même résultat qu’en 2013. Son électorat se maintient dans un contexte où les formations écologistes reculent de cinq points en tout.
La formation d’Alexander van der Bellen, président autrichien actuel, élu pour faire barrage au candidat du FPÖ Norbert Hofer, s’effondre avec 3,32% des voix (- 9.1) et perd toute représentation parlementaire (-24 sièges). Les Verts (Grüne) ont été victimes également de la concurrence d’une scission, le mouvement Pilz, du nom de son fondateur, qui obtient 4,13% des voix et 8 sièges.
Avec 4,96% des voix et 9 sièges, la liste NEOS, de centre-droit et en faveur de la construction européenne, maintient son résultat de 2013. Le fort tripartisme autrichien a empêché cette formation d’accroître son audience mais elle a su fidéliser son électorat.
Les autres formations politiques populistes sont réduites à la portion incongrue. La liste FLÖ issue d’une scission du FPÖ menée notamment par Barbara Rosenkranz obtient 0,18% des voix. La liste ultra-anti-européenne EUAUS, qui prône une sortie de l’Autriche de l’UE, 0,01%. Les communistes du KPÖ obtiennent 0,73% des voix (- 0,29), récupérant le vote gauchiste. Enfin la liste représentant les minorités musulmanes, liste pro-Erdogan, à savoir le NBZ, obtient 0,06% des voix soit à peine 2600 électeurs. C’est l’échec également pour la formation populiste GILT, qui n’obtient que 0,92% des voix. Les listes divers (Sonstige) sont donc laminées, perdant près de sept points en tout par rapport à 2013.
Le SPÖ a immédiatement proposé une alliance avec l’ÖVP mais Sebastian Kurz va devoir rapidement faire un choix déterminant. Ou bien il peut imiter Sarkozy, et après avoir tenu une ligne droitière pendant la campagne, faire l’ouverture à gauche une fois au pouvoir. Mais ce serait tactiquement maladroit, surtout en Autriche. Ou bien il peut proposer une coalition avec Strache et le FPÖ, au risque de susciter en Europe occidentale une campagne de dénigrement, et c’est probablement le choix qui sera le sien.
Pour le FPÖ, ce résultat est paradoxal. C’est certes son meilleur score mais il est très en-dessous des espérances que Strache pouvait avoir il y a encore quelques mois. Il a été incapable de freiner l’ascension de Kurz qui a su convaincre d’anciens électeurs ÖVP, tentés par le FPÖ, de retourner au bercail. Les perspectives de devenir chancelier s’évanouissent donc.
Si le FPÖ accepte de rejoindre une coalition autour de l’ÖVP, le risque est fort que le parti connaisse une hémorragie électorale à terme, comme cela avait été le cas en 2000. Mais si le FPÖ reste dans l’opposition, on lui reprochera de ne pas vouloir participer au pouvoir et de ne pas être un parti de gouvernement. Il est donc là encore probable que Strache accepte de rejoindre une coalition, à la condition d’obtenir au moins le ministère de l’intérieur.
Une coalition ÖVP/FPÖ avec Sebastian Kurz comme chancelier, est donc vraisemblable. Elle ne suscitera sans doute pas les cris d’orfraie de la coalition précédente ÖVP/FPÖ de 2000. Strache n’est pas Haider et il a su éviter tout le long de sa carrière à la tête du FPÖ les déclarations provocatrices qui inquiéteraient une partie notable de ses propres électeurs.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
16:43 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, autriche, affaires européennes, politique, politique internationale, sebastian kurz, Övp, fpÖ | |
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par Thomas Ferrier
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Toutes les identités d’Europe doivent être préservées et il n’y a aucune raison en soi que l’identité catalane soit écrasée par l’identité castillane. Elles ont toutes le même droit de perpétuer leur héritage/patrimoine et de le transmettre aux nouvelles générations. La France jacobine a écrasé les identités propres à son territoire en imposant le français, c’est-à-dire en réalité le francilien, la dialecte d’oïl de la région parisienne, siège du centralisme capétien puis républicain. Et de même le régime franquiste en Espagne a violemment réprimé les nationalismes catalan et basque.
Mais depuis les années 70, les provinces d’Espagne, comme la Catalogne, ont bénéficié d’une large autonomie. Ce ne sont pas les Espagnols qui mettent en danger l’identité catalane mais les prétendus indépendantistes catalans eux-mêmes, animés par une idéologie gauchiste qu’on peut retrouver chez Podemos, et qui les amènent à se faire les promoteurs d’une immigration immodérée, créant ainsi la seule menace réelle sur l’identité catalane.
En réalité, la pire chose qui pourrait arriver aux Catalans eux-mêmes serait que ces « indépendantistes » qui nient la parenté de culture entre Castillans et Catalans, et entre Européens en général, arrivent au pouvoir d’un Etat devenu indépendant, où ils distribueront la nationalité catalane à tout le monde, détruisant l’identité catalane qu’ils prétendent défendre.
Le gouvernement espagnol ne veut pas de l’indépendance catalane pour de bonnes et de mauvaises raisons. Sa façon d’affirmer son pouvoir ne paraît pas adéquate. Il aurait suffi de garantir les conditions démocratiques d’un référendum, que les indépendantistes auraient certainement perdu, pour désactiver leur action.
Les régionales ou indépendantistes de droite, notamment en Flandre, qui ont apporté leur soutien à l’indépendance catalane se trompent de combat. Les identitaires catalans font fausse route en acceptant que leurs pires adversaires en Catalogne réalisent cette indépendance à laquelle eux-aussi aspirent. Une responsable de SOM Catalans déclare ainsi qu’il n’y a « rien de commun entre l’Espagne et la Catalogne », ce qui est une absurdité d’un point de vue historique. Cette identitaire catalane revendique également la Catalogne française, mais aussi les Baléares et Valence.
Outre le combat commun pour la Reconquista, il y a le même héritage celte, romain et germanique (gothique), sans parler de l’héritage ibère plus ancien. Ce genre de déni me fait penser à celui des souverainistes français, qui considèrent que la France et les autres nations d’Europe n’ont rien en commun, alors que dans le même temps selon eux « tout le monde » peut devenir français.
Alors que le combat identitaire implique de se placer dans le cadre d’une Europe unie, nous retrouvons là les égarements nationalistes classiques. Faire de la Catalogne un État souverain de plus, quel intérêt ? Pour ne pas avoir à contribuer économiquement au reste de l’Espagne, alors même que la gouvernance catalane pratique l’assistanat généralisé ?
Il est indéniable que les États nationaux classiques sont incapables de protéger les Européens contre le mondialisme, mais si l’État espagnol en est incapable, que dire du futur État catalan ? Le cas de l’Écosse est différent puisque c’est parce qu’elle veut rester en Europe qu’elle envisage de se séparer du Royaume-Uni, mais pour y appliquer la même politique migratoire suicidaire, en pire.
Il ne faut pas un État de plus en Europe, mais un seul Etat pour l’Europe. En ce sens, Catalans et Espagnols resteront les citoyens d’un même ensemble, sans les contentieux historiques désormais ringardisés, qui s’appellera l’Europe. C’est dans l’unité politique du continent que se trouvent la réconciliation et la restauration des identités d’Europe menacées par le globalisme, qu’il soit libéral ou marxiste. Les défenseurs de l’indépendance catalane ont tort. Les partisans d’une Espagne unie aussi. Tous deux nient l’essentiel, la nécessité d’une Europe politique forte et unie qui n’a que faire de querelles de clochers sans intérêt, tant que les identités sont préservées.
C’est par l’Europe que l’identité catalane, comme l’identité castillane d’ailleurs, sera préservée. Il est donc impératif que les catalans identitaires laissent à cette extrême-gauche funeste ce fantasme d’une souveraineté de papier et œuvrent plutôt à l’émergence d’une Europe unie, respectueuse par subsidiarité des identités intra-européennes.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
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RS.
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Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Figaro Vox et consacré à la survie idéologique de la droite. est auditeur au Conseil d'Etat et maître de conférence à Sciences-Po. , cueilli sur
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La gauche a assumé l'abandon du peuple, la droite doit assumer celui des élites
«Car il m'est apparu que l'homme était tout semblable à la citadelle. Il renverse les murs pour s'assurer la liberté, mais il n'est plus que forteresse démantelée et ouverte aux étoiles. Alors commence son angoisse qui est de n'être point» (Saint-Exupéry, Citadelle)
Ainsi en est-il de la scène politique française, structurée autour d'une seule et même idéologie, celle de la déconstruction permanente.
Cette idéologie promeut le progrès conçu non comme surgissement d'une volonté dans l'histoire, mais, s'appuyant sur le confort matériel, comme un projet d'émancipation de l'homme contre toutes les formes de limites, quels que soient le sens de ces limites et la finalité poursuivie par celui qui vise à s'en débarrasser.
Elle emprunte la méthode spécifique de la table rase, où l'histoire n'est plus faite de tâtonnements mais de certitudes aveugles en vue de soumettre la réalité réticente de la matière, tant dans le domaine scientifique (transhumanisme) que politique («arracher l'enfant des déterminismes de sa famille» de V. Peillon).
Après son stade moderne, qui fut celui des mouvements collectifs (nationalismes, communismes), cette idéologie sera, au XXIe siècle, celle de l'agitation individuelle.
L'individu devient unique source et finalité de la société ; la conscience même d'un bien commun disparaît derrière le relativisme de groupes multiples organisés par leurs intérêts particuliers, réduisant la communauté de destin en un vaste marché mondial visant à l'épanouissement narcissique (Christopher Lasch) dont le politique ne serait qu'un secteur d'industrie.
La scène politique française, entre consensus idéologique et fractures sociologiques, menace de dislocation la droite dite «de gouvernement».
Dans la plupart des pays occidentaux, l'hégémonie culturelle de cette idéologie a creusé un fossé aujourd'hui presque sociologiquement figé, entre ceux qui en bénéficient et ceux qui en sont frustrés.
Si le cœur de l'élite «de masse» (20-30% de la population selon C. Guilluy) a retiré les fruits de la mondialisation et de sa vision individualiste et libertaire (pour faire court, le droit de jouir sans entrave), la généralisation de la «société de marché» a percé les frontières des États et celles de tous les corps sociaux protecteurs - familles, écoles, entreprises - pour les atomiser en gagnants et en perdants.
Ces derniers, ceux qui ne «sont rien» (la France périphérique, soit les 2/3 de la population, toujours selon C. Guilluy), cherchent aujourd'hui à prendre leur revanche en se tournant, soit vers Marine Le Pen pour se décharger sur d'opportuns boucs émissaires (la finance, l'Europe, l'immigration), soit vers Jean-Luc Mélenchon promettant davantage d'utopies libératrices en surfant sur la colère du peuple (revenu universel, etc.).
Cette déconstruction des nations entre centres et périphéries se retrouve partout ailleurs: en Angleterre avec la cartographie du «Brexit» opposant la Greater London aux autres régions du pays, ou aux États-Unis, entre les central states et les coastal states.
Chez nous, la carte des électeurs du premier tour des présidentielles est éloquente (métropoles vs. France des villes moyennes).
La droite s'est historiquement contentée d'être le bon gestionnaire de cette idéologie depuis 1968, soit par
désintérêt (elle s'est jetée à corps perdu dans le mondialisme et l'économie), soit par dégoût (c'est la bourgeoisie plus conservatrice qui se tourne vers la politique de proximité et se replie sur son entourage proche).
Elle s'est contentée de se fondre dans le paysage dessiné par l'idéologie de la déconstruction en tentant d'y apporter un semblant d'ordre et de bonne gestion financière: le débat politique de la droite lors des législatives s'est ainsi résumé, après la grande désillusion des présidentielles, à une querelle comptable de chiffres et de mesures paramétriques (baisse de l'IR, etc.) sans vision aucune.
Le consensus idéologique ambiant n'a donc jamais été remis en question ; bien au contraire, le libéralisme traditionnel de la droite s'est laissé glisser vers la quête de la jouissance servile aux mains d'un État devenu simple gestionnaire.
Or, les laissés-pour-compte de la mondialisation montrent qu'ils ne se satisferont plus des promesses de la gauche et du vide intellectuel laissé à droite.
À l'heure du Brexit, de Trump, de Podemos, du mouvement des 5 étoiles et du FPÖ, la ligne de partage politique n'est plus entre une pensée de droite et une pensée de gauche, indépendantes l'une de l'autre.
Le clivage n'est plus idéologique: il menace de ne devenir que sociologique, entre les gagnants et les frustrés du libéralisme libertaire. Le risque est de voir une telle opposition, qui ne se situe plus sur le plan des idées, se traduire par la violence la plus brutale - déchaînement des frustrations et de l'accumulation des rancœurs, entretenues par le système médiatique.
Entre En Marche, qui rassemble, dans un discours de gestionnaire rassurant, jeunes diplômés, immigrés et cadres des métropoles mondialisées, et Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen, qui rivalisent d'irresponsabilités pour incarner la revanche des antisystèmes et des classes populaires, le «marché» électoral de la droite dite de gouvernement s'est, faute de discours cohérent, réduit comme peau de chagrin.
Pour survivre, la droite devra bâtir un discours autonome qui réinvestisse le champ du politique plutôt que celui du gestionnaire.
La recomposition actuelle du paysage politique français autour des deux extrêmes et l'apparition d'En Marche signeraient à terme l'avènement d'un grand parti centriste, majoritaire, mais traversé de courants profondément divergents et incohérents, constitué d'alliances de circonstances instables et ponctuelles rappelant les gouvernements de la IVe République.
Ce schéma risque de «satelliser» la droite en caution économique d'un programme qu'elle ne maîtriserait plus. Cependant, la faiblesse du score de MLP au premier tour des présidentielles, et les divisions internes du FN auquel les départs de Marion Maréchal-Le Pen et de Florian Philippot portent un coup, constituent une opportunité immense pour que la droite de gouvernement effectue, à l'occasion de ces prochaines années, le travail sur elle-même analogue à celui des conservateurs britanniques au milieu des années 2000 devant une gauche économiquement et sociétalement libérale, et des extrêmes qui prêchaient la révolution.
La gauche avait, en son temps, assumé l'abandon du peuple qui a tout perdu: la droite pourrait assumer celui des élites postmodernes qui ont tout gagné. L'urgence de la droite, face à son risque de dissolution, est de récupérer trois pôles: l'électorat populaire (attaché à des valeurs de responsabilité, d'autorité et percevant les ravages du libéralisme libertaire), l'électorat bourgeois des provinces et assimilé, souvent de culture catholique et sociale, et celui de la gauche dite «réac», chevènementiste.
Comme l'avait fait le think-tank Terra Nova dès 2011 en orientant cyniquement le PS vers l'électorat de la coalition des bobos et des minorités, il s'agirait ici pour la droite d'abandonner l'élite déracinée et déterritorialisée, qui aurait tout à perdre d'un changement de son discours, pour rassembler la bourgeoisie de province et les classes populaires dans une sorte de «Terra Nova inversé».
Ce Terra Nova inversé n'aurait pas pour objet de promettre une quelconque revanche, mais de proposer aux «perdants» économiques et culturels de porter un changement de paradigme.
Face à l'idéologie de la déconstruction qui rassemble pour mieux les déchirer les deux «camps» des gagnants et des perdants de la mondialisation libérale-libertaire, la droite doit bâtir un discours autonome et crédible.
Pour ce faire, elle refuserait de ne concevoir la nation que comme un agglomérat d'individus dont le politique n'aurait qu'à organiser l'interaction pour en maximiser l'épanouissement matériel ; et elle refuserait dans le même temps de promettre la «revanche» des classes populaires par des promesses intenables ou de verser dans le décroissantisme, marqueurs des deux extrêmes.
Refuser l'idéologie de la déconstruction, c'est à la fois refuser son matérialisme individualiste post-politique qui continue à atomiser la société en produisant des «gagnants» et des «perdants», et refuser sa méthode de la table rase surfant sur les fausses promesses et les colères stériles ; c'est assumer la nécessité pour toute société qui souhaite perdurer et vivre librement de protéger les trésors chèrement accumulés au fil des siècles.
C'est donc affirmer le besoin de transmission de notre culture, qui suppose un espace clos, un territoire, afin de générer la confiance et la fraternité nécessaires à l'existence d'une vie démocratique enracinée - d'une vraie démocratie, tout simplement.
Ce projet aurait à son cœur le rejet de l'émerveillement béat et des frustrations violentes, lui préférant l'enracinement dans le passé pour une projection vers l'avenir. Son maître-mot ne serait pas «construire», mais «grandir», y compris à partir du local, plus propice à l'élaboration apaisée de solutions concrètes aux véritables problèmes de fond.
La protection qu'il offrirait n'est pas refus du changement, d'où le rejet du mot-caricature de «conservatisme»: elle réhabiliterait l'idée que l'innovation n'est ni bonne, ni mauvaise, mais qu'il revient à notre volonté politique de la saisir comme une opportunité et de la maîtriser comme un danger.
C'est ainsi réhabiliter la place du politique, sa vocation à orienter plutôt qu'à accompagner les changements qui sont loin d'être inéluctables.
Ce serait donner envie aux Français de redécouvrir qu'ils peuvent encore, en tant que peuple, maîtriser les décisions qui ont trait à des sujets structurants pour notre avenir (écologie, transmission des savoirs et des valeurs, rapports à la mondialisation et au libre-échange, rapports à la technologie notamment quant à ses impacts éthiques et sociaux, etc.).
Ce serait donc leur permettre de reprendre goût à leur propre liberté politique.
«Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l'existence d'une collectivité qui conserve vivant certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir», disait Simone Weil.
Cette refondation idéologique est à même de séduire l'électorat cible, mais aussi d'aller au-delà.
Pour les classes populaires ou moyennes, et la bourgeoisie dite de province, il s'agit de reconnaître la valeur d'une patrie en partage, ainsi que le capital immatériel que représente la «décence commune» dont parle George Orwell sans laquelle «l'unité politique n'est qu'une coquille vide» (M. De Jaeghere).
Mais c'est aussi un discours capable de rassembler d'abord les libéraux, au sens premier du terme - ceux qui aspirent à la protection des personnes contre l'arbitraire du pouvoir, ceux qui estiment qu'il appartient à chaque institution, Etat compris, de se cantonner à son rôle pertinent (notamment en matière économique),.
Mais aussi ceux qui reconnaissent que l'économie de marché ne fonctionne durablement - et n'est même historiquement apparue - que dans le cadre de communautés culturelles enracinées, assumant une certaine éthique, et structurées par des Etats-nations démocratiques.
Enfin, c'est un discours susceptible de séduire une partie de l'électorat préoccupé par la question sociale, en développant des politiques fondées sur la notion de responsabilité plutôt que sur l'humiliation d'un assistanat organisé: les Français veulent travailler et non vivre d'allocations ; ils veulent se sentir intégrés dans la société et pas sans cesse renvoyés à leurs origines par un discours victimaire et moralisateur.
Cette velléité de bâtir un nouveau parti de masse à droite, ni gestionnaire, ni démago, trouve de nombreux échos intellectuels et médiatiques, des anciennes gauche et droite: Finkielkraut, Brague, Debray, Gauchet, Onfray, Delsol, Polony.
A l'heure où ce combat culturel est mené avec brio, la droite, si elle ne veut pas disparaître, devra prendre le chemin de crête périlleux qui consiste à rejeter en bloc le confort d'une politique gestionnaire en s'affranchissant d'une idéologie qui lui aliène le nouveau cœur de son électorat putatif: les classes moyennes et populaires, et la bourgeoisie dite de province.
(Figaro Vox, 6 octobre 2017)
18:14 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, droite, mondialisme, actualité, europe, affaires européennes, élites mondialisées | |
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Le 30 novembre 1934, un jeune député madrilène déclarait devant le Parlement espagnol : « […] pour beaucoup, ce problème catalan est un simple artifice et pour d’autres ce n’est qu’une affaire de cupidité ; or ces deux attitudes sont parfaitement injustes et maladroites. La Catalogne, c’est beaucoup de choses à la fois, et beaucoup plus profondes qu’un simple peuple de marchands. La Catalogne, c’est un peuple profondément sentimental ; le problème de la Catalogne ce n’est pas un problème d’importation et d’exportation ; c’est un problème — très difficile —, un problème de sentiments ». Jordi Pujol, président de la Généralité de Catalogne pendant près d’un quart de siècle, dira un jour de l’auteur de ces propos qu’il est « un de ceux qui ont le mieux compris la Catalogne, et dans des circonstances très difficiles » (Tiempo, 22 décembre 1997, nº 816). Au grand scandale des gardiens de l’historiquement correct, il se référait alors à l’avocat fondateur de la Phalange Espagnole, José Antonio Primo de Rivera.
La question catalane est, aujourd’hui comme hier, avant tout historico-affective, ensuite politique, et enfin, économique. Depuis 1980 et surtout depuis 2010, chaque année, le 11 septembre, d’énormes foules se mobilisent en Catalogne pour se manifester en faveur de l’indépendance. La Diada Nacional de Catalunya, c’est la fête nationale commémorant la chute de Barcelone devant les troupes de Philippe V, petit-fils de Louis XIV, le 11 septembre 1714. En quarante ans, depuis la Transition démocratique, le problème catalan n’a pas cessé de s’aggraver. Près de 40 % de l’électorat catalan ne se satisfait plus aujourd’hui du Statut d’autonomie, qui avait pourtant été adopté en deux temps, d’abord en 1979, puis, à nouveau, avec des compétences accrues, lors du référendum de 2006 (73,9 % de voix favorables). La majorité de la classe politique catalane actuelle (union circonstancielle d’indépendantistes de droite et d’extrême gauche) considère l’Autonomie dont elle a bénéficié jusqu’ici comme très insuffisante. Non seulement le régionalisme, mais le fédéralisme sur le modèle de la Suisse, de l’Allemagne ou des États-Unis, sont pour elle des voies mortes et enterrées. Elle ne souhaite plus désormais qu’une chose, franchir le pas de l’indépendance.
Le référendum du 1er octobre 2017, organisé par les autorités catalanes en violation de la Constitution, loi fondamentale de la démocratie espagnole, a fait la démonstration de cette volonté sécessionniste. Une parodie de référendum, ouvertement anticonstitutionnelle, qui a été largement improvisée. Il n’y avait pas de listes électorales, des urnes étaient déposées dans la rue et les électeurs pouvaient voter plusieurs fois sans être vraiment contrôlés. Selon les autorités de la Generalitat, 90 % des votes ont été favorables à l’indépendance. La participation aurait été, selon les mêmes sources, de 42 % (2 200 000 personnes sur 5 300 000 appelées à voter). Si l’on retire les 10 % de non, c’est un peu moins de 38 à 40 % de l’électorat qui se serait ainsi prononcé en faveur de l’indépendance. Mais quoi qu’il en soit, après des décennies marquées à la fois par la pusillanimité du gouvernement central de Madrid et la pugnacité croissante des indépendantistes catalans, la sécession ne semble plus une hypothèse invraisemblable.
Comme tous les nationalismes, le nationalisme catalan puise sa force autant dans la conscience et la volonté d’être une communauté de destin que dans l’existence d’une langue, d’un territoire et d’un particularisme historico-culturel. Mais cela dit, l’histoire millénaire de la Catalogne et de sa langue est une clef de compréhension de son identité.
La province romaine d’Hispanie citérieure (moitié nord de la Péninsule ibérique) a été fondée en 195 av. J.-C. Elle était administrée à partir de Tarraco (la Tarragone actuelle), ville où les Wisigoths s’étaient installés en 410. À la fin du VIIIe siècle, après l’invasion musulmane, l’empire carolingien a fixé sa frontière politico-militaire dans la partie orientale des Pyrénées. C’était la fameuse Marche hispanique, organisée en comtés, avec notamment les comtés catalans de Pallars, Ribagorce, Urgell, Cerdagne, Barcelone, Gérone, Osona, Empúries et Roussillon. Au cours des siècles suivants, les comtes de Barcelone ont développé leur territoire par une série d’alliances matrimoniales, d’héritages et de conquêtes. En 1150, le comte Raimond-Berenger IV se marie avec Pétronille d’Aragon. Leur fils, Alphonse II, devient roi d’Aragon et comte de Barcelone. Une autre union dynastique a des conséquences capitales pour l’Espagne : le mariage de Ferdinand d’Aragon et d’Isabelle la Catholique, reine de Castille, en 1469, qui permet d’unifier le pays bien que chaque royaume conserve ses institutions et ses lois propres. Au XVIe siècle, la Catalogne a un vice-roi, l’archevêque de Tarragone, nommé par Charles Ier (Charles-Quint). Pour la première fois, le territoire est gouverné comme une région unifiée.
Au cours de la guerre de Trente Ans (1618-1648), les Français s’emparent du Roussillon. Pour faire face aux besoins de la guerre, le comte-duc d’Olivares, Premier ministre de Philippe IV, décide d’augmenter les impôts et de procéder à une levée de soldats catalans. Ces mesures soulèvent immédiatement l’hostilité des paysans et d’une partie des autorités catalanes. Les évêques de Vic et de Barcelone rejoignent leur capitale à la tête de 3000 paysans révoltés. Le 16 janvier 1641, le président de la Généralité, Pau Claris, proclame la République indépendante de Catalogne sous la protection du roi de France. Mais il hésite, se ravise, et le 23 du même mois soumet complètement la Catalogne à Louis XIII. Philippe IV la récupérera, mais sans le Roussillon, dix ans plus tard, lors du traité des Pyrénées (1659).
À la mort de Charles II, dit l’ensorcelé, dernier des Habsbourg, une guerre de succession éclate entre deux prétendants : Philippe V, de la maison des Bourbons (petit fils de Louis XIV) et l’Archiduc Charles d’Autriche (futur Charles VI, souverain du Saint Empire). La Castille et la Navarre se rangent résolument dans le camp de Philippe V, mais la Couronne d’Aragon, qui possède le territoire de la Catalogne, se prononce pour « Charles III ». Après plusieurs années de conflit (1701-1715), les Bourbons finissent par l’emporter. Au lendemain de sa victoire, Philippe V signe les Décrets de Nueva Planta (1707-1716), qui suivent le modèle français de centralisation de l’État et modifient profondément les institutions traditionnelles « des Espagnes » (les fors, les coutumes et les libertés civiles des royaumes de Castille, Aragon, Valence, Majorque et du Principat de Catalogne se voient limités et restreints).
Les premières dispositions légales contre la langue catalane sont adoptées aux XVIIIe et XIXe siècles par des réformistes francophiles, francs-maçons puis libéraux de gauche. Pour eux, le castillan doit être la langue modernisatrice de l’Espagne à l’image du français en France. La liste des personnalités de cette élite « ilustrada » est sans équivoque ; on y retrouve le comte d’Aranda, le comte de Floridablanca, Manuel Godoy, Manuel José Quintana, Mendizábal, Claudio Moyano, O’Donnell, Sagasta, ou Romanones.
En 1812, après l’invasion napoléonienne, la Catalogne est divisée en quatre départements et incorporée à l’Empire français. La population ne tarde pas à se rebeller comme dans le reste de l’Espagne et l’occupant est forcé de se retirer en 1814. L’Espagne sort exsangue de l’aventure napoléonienne. À nouveau en 1823, un contingent de l’armée française intervient (les « Cent mille fils de Saint-Louis »), mais cette fois avec l’accord de la Sainte-Alliance. Les guerres d’indépendance hispano-américaines (1810-1833) sonnent le glas de l’Empire hispanique. Construit sur le modèle libéral-jacobin français, l’État-nation qui le remplace ne parviendra jamais à se consolider durablement. Tout au long du XIXe siècle, les putschs militaro-libéraux se succèdent à bon rythme (pas moins de 33 coups d’État sur 35 sont « progressistes » de 1814 à 1884). À plusieurs reprises la guerre civile éclate. La Première Guerre carliste (1833-1840) oppose l’Espagne traditionnelle de l’infant Charles de Bourbon à l’Espagne libérale des partisans d’Isabelle II. La Catalogne se mobilise largement en faveur des carlistes. Elle fait le même choix lors de la Deuxième Guerre carliste (1846-1849) et son territoire est même le principal théâtre des opérations militaires.
À partir du second tiers du XIXe siècle, le mouvement culturel Renaixença commence à se développer. Il contribue à la survie des traditions et de la langue catalane. Il a le soutien de l’Église, par l’intermédiaire de l’évêque, écrivain, Torras y Bages et du prêtre, poète, Jacinto Verdaguer. Les normes du catalan moderne seront fixées plus tard, au début du XXe siècle, par le linguiste Pompeu Fabra.
Le catalanisme politique naît pour sa part dans les années 1880. Ses premières personnalités les plus notoires sont les fédéralistes républicains Francisco Pi y Margall (président de la 1re République espagnole, en 1873) et Valenti Almirall. Trois partis sont fondés en quelques années : La Lliga de Catalunya, en 1887, l’Unió Catalanista, en 1891 et la Lliga Regionalista d’Enric Prat de la Riba et Francesc Cambo, en 1901. L’idéologie de ces partis est régionaliste, conservatrice et interclassiste. Leur principal succès est l’obtention de la Mancommunauté de Catalogne en 1914. Cette institution fonctionne jusqu’en 1925. Elle regroupe les quatre provinces catalanes (Barcelone, Tarragone, Lérida et Gérone) et permet une certaine gestion politico-administrative commune.
1922 et 1931 voient la naissance de deux autres partis indépendantistes de centre gauche : Estat Català du militaire franc-maçon, Francesc Macià et Ezquerra Republicana de Frances Macià, Lluis Companys et Josep Tarradellas. À cette époque, les immigrés, qui sont attirés par la Catalogne industrielle, proviennent des classes populaires du sud de l’Espagne et sont farouchement antinationalistes. Ils sympathisent et militent surtout dans la CNT anarchiste, mais aussi dans la Fédération catalane du parti socialiste et considèrent le nationalisme catalan comme un mouvement bourgeois. Leurs descendants, d’origine principalement andalouse, constituent aujourd’hui une bonne partie de la population catalane.
Lors de l’avènement de la Seconde République espagnole (14 avril 1931), le président d’Ezquerra Republicana, Francesc Macià, proclame depuis le Palais de la Généralité de Catalogne : « La République catalane comme État intégrant la Fédération ibérique ». Un an et demi plus tard, le 9 septembre 1932, les Cortès espagnoles adoptent le premier Statut d’autonomie de la Catalogne. Désormais, un gouvernement et un parlement siègent à Barcelone. Mais en octobre 1934, lors du soulèvement socialiste, le président de la Généralité, Luis Companys, apporte son soutien aux révolutionnaires contre le gouvernement de la République dirigée par le leader du parti radical Alejandro Lerroux. À son tour, Companys affirme à partir du balcon de la Généralité : « le Gouvernement que je préside assume toutes les facultés du pouvoir en Catalogne et proclame l’État catalan dans la République fédérale espagnole ». Mais après l’échec de la révolution socialiste, le Statut d’autonomie est suspendu par le gouvernement de Madrid. Il ne sera rétabli qu’au lendemain des élections de février 1936 qui verront la victoire du Front Populaire.
Après la « Guerre d’Espagne » (1936-1939), sous la dictature de Franco (1939-1975), le nationalisme et le séparatisme catalans sont sévèrement réprimés. L’opposition nationaliste et séparatiste catalane est pratiquement absente pendant toute la durée du franquisme. La seule résistance sérieuse et menaçante pour le régime provient alors des anarchistes, des communistes et des nationalistes basques. Il ne faut pas non plus oublier que pendant la guerre civile une partie du catalanisme politique (notamment les membres de la Lliga Regionalista et de la Lliga Catalana de Francesc Cambo), a combattu résolument dans les rangs du camp national. Bon nombre de Catalans ont accueilli avec enthousiasme les troupes de Franco, à Barcelone, en janvier 1939. Parmi les vainqueurs, il y a des intellectuels et des artistes catalans prestigieux comme Josep Pla, Eugenio d’Ors, Salvador Dali, José Maria Sert, Fernando Valls Tabernerou ou Martín de Riquer. Pendant les premières années du régime franquiste, la langue catalane est réprimée et combattue « comme véhicule du séparatisme ». Mais à partir de 1944-1950, une certaine libéralisation culturelle permet l’enseignement de la philologie catalane, la publication de livres et les représentations théâtrales en catalan. La Catalogne sera l’une des régions d’Espagne qui bénéficiera le plus du « miracle économique espagnol » des années 1959-1973.
En 1978, la Constitution de l’Espagne démocratique généralise le principe autonomique. 17 communautés autonomes sont créées (avec deux villes autonomes, Ceuta et Melilla). La Catalogne est définie comme « nationalité » et la langue catalane est déclarée officielle au même titre que l’espagnol. Pendant vingt-huit ans (de 1980 à 2003 et de 2010 à 2015), la Catalogne est gouvernée par les nationalistes de Convergencia y Unio, une fédération de partis dont l’idéologie est libérale et démocrate-chrétienne. Une coalition de gauche (Parti socialiste, Verts et nationalistes d’Esquerra Republicana) ne parviendra à occuper le pouvoir que pendant sept ans.
Lors des dernières élections au parlement de Catalogne, en septembre 2015, les deux coalitions indépendantistes, qui encouragent le processus de sécession de l’Espagne et qui revendiquent la Catalogne française, Junts pel Si (Ensembles pour le oui), et Candidatura d’Unitat Popular, ont obtenu la majorité des sièges (respectivement 62 et 10 sur un total de 135 sièges). Le nationalisme radical est aujourd’hui incontestablement la force politique hégémonique de la Catalogne. Mais à l’avenir, il lui faudra gérer l’augmentation constante du nombre des immigrés étrangers (15 % de la population en particulier africaine) et la présence majoritaire de locuteurs d’espagnol (57 % de la population).
La Catalogne avec ou sans l’Espagne ? La réponse appartient théoriquement à l’ensemble du peuple espagnol et non pas au seul peuple catalan. La Constitution espagnole reconnaît et garantit le droit à l’autonomie des nationalités et des régions, mais elle précise qu’elle « a pour fondement l’unité indissoluble de la nation espagnole, patrie commune et indivisible de tous les Espagnols ». En dehors de la révolution, la seule voie possible de l’autodétermination est 1. que le Parlement catalan propose aux Cortès générales de réformer la Constitution et 2. que le peuple espagnol se prononce démocratiquement en dernière instance.
Cela dit, pratiquement, et de par la volonté de la classe politique espagnole, la réponse dépend aussi largement du bon vouloir des autorités de l’UE. « Les Kosovars ont montré le chemin à suivre », répètent inlassablement les indépendantistes catalans… Ils aiment aussi se comparer aux Irlandais réprimés par les Britanniques. Mais l’ironie de l’histoire, c’est que les Catalans n’ont jamais été les victimes d’un État jacobin centraliste et répressif, comme ils le prétendent ni « volés et condamnés à payer pour le reste de l’Espagne ». Bien au contraire, la Catalogne a toujours été l’une des régions les plus privilégiées de l’Espagne. Quant à la comparaison qu’aiment à faire les indépendantistes catalans entre les néolibéraux espagnols (conservateurs libéraux du PP et sociaux-libéraux du PSOE), tous mondialistes, atlantistes, multiculturalistes et europhiles, avec les « libéraux jacobins » et les « franquistes/fascistes » d’antan, c’est une vaste fumisterie.
Arnaud Imatz
19:27 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : catalogne, catalanisme, espagne, europe, affaires européennes, politique, politique internationale, arnaud imatz | |
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Discurso de José Javier Esparza en la manifestación de Madrid Ex: https://www.elmanifiesto.com |
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03:48 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josé javier esparza, espagne, europe, actualité, politique internationale, affaires européennes, politique | |
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L’indépendance de la Catalogne et sa séparation d’avec l’Espagne pourraient être proclamés dans les jours prochains par le gouvernement et le parlement régional. Est-ce à bon droit, et surtout est-ce pratiquement possible dans la situation présente ?
Du point de vue du principe, il faut être conscient qu’il n’existe pas nécessairement et automatiquement de droit à faire sécession dans tous les cas et toutes les situations :
Dire que la Catalogne n’a pas le droit de faire sécession est donc simplement énoncer un fait, que par ailleurs on s’en réjouisse ou qu’on le déplore.
Du point de vue pratique, il serait évidemment pensable que quoique n’en ayant pas le droit, un gouvernement local ou un mouvement politique fasse sécession quand même. Cela s’appelle une insurrection, ou une révolution, et certes l’Histoire fournit de nombreux exemples, parfois réussis, souvent violents.
Dans le cas de la Catalogne cependant, il est très probable que cela n’arrivera pas. Les indépendantistes ont réussi un joli coup tactique avec leur exploitation intelligente des affrontements avec la police lors des débordements du vote du 1er octobre, mais dans l’ensemble ils sont dans une position très faible, pour ne pas dire sans espoir :
1) Suivant les différentes enquêtes d’opinion et suffrages passés, les indépendantistes représentent 40 à 50% de la population de Catalogne – certes nettement plus mobilisés que les autres. C’est encore le résultat du 1er octobre, du moins à en croire les indépendantistes qui annoncent 42% de participation et 90% de vote oui (1)
Cependant, ce pourcentage baisse sévèrement lorsque la question devient l’indépendance sans appartenance à l’Union Européenne. Ce simple fait montre qu’une grande partie des indépendantistes même ne sont pas profondément convaincus, pas suffisamment en tout cas pour accepter des inconvénients économiques sans doute réels mais tout de même passagers – car une Catalogne indépendante finirait bien par se faire admettre en UE, même après un certain nombre d’années. A plus forte raison, une grande partie des indépendantistes ne sont pas prêts à accepter des difficultés et épreuves plus sérieuses pour leur cause. Or, les difficultés arrivent !
2) Le vote du 1er octobre a créé une situation où le gouvernement espagnol dispose d’une méthode très simple pour gagner : il lui suffit de se retrancher derrière le respect et l’application de la loi, toute la loi. Et c’est bien ce qu’il fait.
Le discours du roi (2) – évidemment d’accord avec le gouvernement, nous parlons d’une monarchie constitutionnelle, Felipe VI n’est pas un Louis XIV – est de ce point de vue en quelque sorte le « dernier avertissement sans frais » adressé aux séparatistes. L’inculpation pour sédition du chef de la police régionale de Catalogne le 4 octobre n’est que la première d’une longue série, si du moins le président de la Generalitat – le gouvernement local – et le parlement régional déclarent l’indépendance comme ils l’ont annoncé et comme les règles qu’ils ont eux mêmes définies les y obligent.
3) Devant l’application sans état d’âme de la loi – avec ou sans utilisation de l’article 155 de la Constitution permettant la suspension au moins partielle de l’autonomie régionale – des mouvements de protestation de grande ampleur sont prévisibles. Ces mouvements n’auront cependant guère d’autre impact que de dégrader et faire pourrir la situation en Catalogne… notamment sur le plan économique. Le gouvernement espagnol peut se permettre cela, même si évidemment ils préféreraient l’éviter. La Generalitat et les chefs indépendantistes, non, car l’accumulation des difficultés économiques ne tardera pas à éloigner d’eux les plus modérés de leurs partisans, tout en galvanisant leurs opposants et en suscitant des pressions plus ou moins discrètes ou publiques des principaux chefs d’entreprise pour les faire reculer
4) Les indépendantistes sont par ailleurs dénués de tout soutien international – à l’exception du président vénézuélien Maduro, sans doute ! – les voisins de l’Espagne n’ayant aucune envie d’y aggraver le désordre ni d’appuyer des actions séparatistes illégales. Il y a évidemment le souci d’un précédent, car s’il est démontré qu’en foulant aux pieds toutes les règles de droit on peut obtenir quelque chose et même l’indépendance, l’exemple risque de faire école. Il y a aussi tout simplement le refus d’une politique agressive contre l’Espagne, car soutenir dans un pays démocratique un mouvement qui viole la constitution serait évidemment inamical pour ne pas dire pire
En somme, les indépendantistes se sont placés dans une situation où soit ils reculent au tout dernier moment en s’abstenant de toute déclaration d’indépendance, ce qui leur serait maintenant difficile et en tout cas politiquement coûteux, soit ils donnent au gouvernement espagnol une occasion en or de démontrer par les faits à la majorité des habitants de Catalogne qu’il n’y avec les séparatistes pas d’avenir ni économique – l’impact des protestations suite aux arrestations le rendra évident – ni d’ailleurs d’avenir en Union Européenne. Si beaucoup de partisans de l’indépendance de la Catalogne semblent avoir perdu cette réalité de vue, l’isolement international des indépendantistes lors de l’épreuve de force à venir finira par le leur rappeler.
Il est probable que Carles Puigdemont et ses partisans escomptaient une autre réaction de l’Etat espagnol, une disposition à toujours continuer de négocier quoi qu’il en soit, et à leur céder ce qu’ils demandent même au mépris des règles de la Constitution du pays. Peut-être espéraient-ils encore que l’UE intervienne en médiation, créant une situation symétrique entre le gouvernement du pays appliquant le droit et celui de la région qui le viole, ce qui les aurait avantagés.
Erreur stratégique majeure, qu’ils vont payer comptant.
Il y aura sans doute encore beaucoup de bruit et de fureur, et la situation pourrait empirer avant de s’améliorer. Mais la position stratégique des séparatistes est telle qu’il est très difficile de les imaginer empêcher le gouvernement espagnol de l’emporter.
De leur point de vue, la seule chance de peut-être changer la situation serait de parvenir à faire couler le sang, c’est-à-dire de pousser le gouvernement de Madrid à la faute et à faire au moins un mort parmi les manifestants. Peut-être les plus extrêmes d’entre eux l’espèrent-ils. C’est cependant et fort heureusement peu probable : Madrid a pu constater que de simples échauffourées comme lors du vote du 1er octobre se paient cher en termes d’image, et il y a fort à parier que la police aura désormais pour instruction d’être plus prudente et de préférer céder ponctuellement du terrain que de répondre à une provocation, afin d’éviter de nouvelles blessures. A plus forte raison, un décès.
Sauf à ce que les choses en arrivent là, la situation finira par se calmer lentement, à mesure de l’épuisement des protestations, permettant à l’activité économique de reprendre sans plus d’obstacle. Le moment venu, à la faveur de nouvelles élections, un nouveau gouvernement régional sera élu.
Tout cela ne changera sans doute pas le fait qu’une partie des Catalans souhaiteraient être indépendants de l’Espagne. Cependant la démonstration pratique que forcer l’indépendance au mépris du droit ne produit rien d’autre qu’une impasse avec troubles économiques, traduction en justice des principaux organisateurs et pas d’autre perspective en cas de succès que l’isolation des voisins européens devrait faire réfléchir plus d’un partisan de l’indépendance et rendre cette option moins attractive à l’avenir. Le basculement d’une partie même réduite des indépendantistes dans la violence armée paraît peu probable, et ne créerait qu’une impasse encore pire : l’Espagne a fait face pendant plusieurs décennies à un mouvement terroriste au Pays Basque, l’ETA qui a tué plus de 800 personnes, et elle a tenu jusqu’à en voir la fin (3)
Certains des partisans de l’indépendance catalane pourraient chercher à l’obtenir dans le cadre de la loi espagnole, donc en faisant d’abord campagne pour une réforme de la constitution (4), cherchant pour cela des alliés politiques dans d’autres régions et à l’échelle du pays.
D’autres pourraient finir par se satisfaire de l’autonomie très étendue que l’Espagne reconnaît déjà à ses régions, notamment la Catalogne.
1 – Il faut être conscient que le vote du 1er octobre ne répond absolument pas aux critères d’un référendum sérieux ni honnête. Pour mémoire, rappelons quelques-unes de ses caractéristiques :
Le vote catalan du 1er octobre aurait fait honte à Vladimir Poutine, s’il avait été organisé en Crimée.
2 – Le texte intégral du discours de Felipe VI le 3 octobre est accessible ici – demander la traduction automatique par votre navigateur qui est d’excellente qualité, probablement revue par un traducteur humain. Le roi d’Espagne a appuyé sans réserve les démarches du gouvernement pour faire appliquer la loi – il faut dire qu’il y est obligé, voici le texte du serment prononcé lors de son couronnement :
« Je jure de remplir fidèlement mes fonctions, de respecter et faire respecter la Constitution et les lois, et de respecter les droits des citoyens et des régions autonomes. »
Respecter et faire respecter, voilà précisément le sujet
3 – L’avantage des gens qui soutiennent un ethno-nationalisme pour raisons en grande partie économiques – préjugés envers les autres Espagnols qui seraient paresseux, inefficaces voire voleurs, égoïsme fiscal – par rapport aux idéologues violents, c’est qu’ils ont du moins le bon sens de ne pas être prêts à mourir ni à tuer pour une telle cause. On préfère le plus souvent sa peau à ses sous.
4 – Une réforme de la Constitution espagnole autorisant une région à organiser sa séparation du pays devrait d’après son article 168 d’abord être approuvée dans son principe par les deux tiers à la fois de l’Assemblée et du Sénat, puis être suivie de nouvelles élections parlementaires et de l’approbation définitive, d’une part par les parlementaires à la majorité des deux tiers, d’autre part par l’ensemble des citoyens dans un référendum.
En effet, autoriser la partition de l’Espagne nécessiterait de réformer le titre préliminaire de la Constitution, lequel en son article 2 dispose que :
« La Constitution est fondée sur l’unité indissoluble de la nation espagnole, patrie commune et indivisible de tous les Espagnols.»
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par Thomas Ferrier
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Angela Merkel a gagné mais en version Pyrrhus. Avec 33% des voix (26,8% pour la CDU et 6,2% pour le CSU, sa variante bavaroise), obtenant 246 députés (sur 709), la démocratie chrétienne réalise son plus mauvais score de l’après-guerre. C’est dire si la chancelière est devenue impopulaire en quelques années, et une CDU plus courageuse aurait déjà changé de dirigeante, faisant avec elle ce que cette dernière avait fait avec Helmut Kohl.
Son seul motif de satisfaction est d’avoir amené la SPD, avec laquelle elle formait une grande coalition depuis plusieurs années, au plus bas à son tour. Avec 20,5% des voix et 153 députés, la SPD connaît l’un des résultats les plus médiocres de son histoire. Son candidat, l’ancien président du parlement européen Schulz, restera finalement à la tête du parti, au prix du refus de participer à une nouvelle coalition avec la CDU. Cette dernière doit donc se trouver de nouveaux alliés.
Le grand vainqueur de cette élection, par sa marge de progression (+ 7.9 points), est l’AfD dont la campagne fut menée sur un ton identitaire par le tandem gagnant Gauland/Weidel. Même si l’ancienne dirigeante Frauke Petry, à peine élue, claquait la porte du parti en emmenant son député européen de mari, l’AfD est renforcée, avec ses 12,6% des voix et ses 94, et donc désormais 93, sièges. L’extrême-droite classique est laminée, la NPD ne faisant que 0,4% des voix (- 0.9 points) et les REP étant simplement absents, la plupart de leurs adhérents ayant rejoint l’AfD.
Avec 10,7% des voix et 80 sièges, le FDP (libéraux) revient en fanfare au Bundestag. Son jeune dirigeant dynamique, Christian Lindner, qui revendique le ministère de l’économie, a su dynamiser son parti sur une ligne libérale et identitaire, limitant sans doute la marge de progression de l’AfD. Il est devenu faiseur de roi et allié indispensable de Merkel. Mais il va certainement négocier très chèrement sa place.
Les Verts (Grünen) avec 8.9% (+0.5 points) des voix et 67 sièges (+4) sortent également renforcés de ce scrutin, au détriment des sociaux-démocrates. Merkel souhaiterait sans doute les associer au pouvoir pour bâtir sa nouvelle coalition, mais les options très à gauche du parti rendent l’alliance avec la FDP et même avec la CSU très hypothétique. Si elle échoue à bâtir ce que la presse appelle une coalition « jamaïque », elle devra se tourner à nouveau vers les urnes, ce qui serait inédit en Allemagne depuis 1933.
Mais le regroupement de partis aux options antagonistes est très aléatoire et surtout sans stabilité. La CSU pourrait choisir de passer dans l’opposition afin de redorer son blason. De même la CDU pourrait être tentée en cours de mandature de faire tomber Merkel et de changer de dirigeant. Son résultat médiocre ne peut que les y inciter, surtout si l’AfD continue d’accroître son audience à droite.
La gauche radicale de « Die Linke » avec 69 sièges (+5) et 9.2% (+ 0.6 points) se maintient à un niveau élevé. Exclue depuis toujours du pouvoir, même à gauche, son rôle sera le même que celui de l’AfD, faire de la figuration. L’AfD néanmoins pourrait, en cas de coalition minoritaire CDU-CSU-FDP, peser sur la politique du gouvernement, comme le fait le DFP au Danemark.
Dans tous les cas, Angela Merkel a en même temps gagné et perdu les élections. Le désaveu est cuisant. Otage de ses alliés potentiels (Verts et FDP) auxquels elle devra beaucoup céder, au point d’irriter son propre parti, son destin ne lui appartient plus vraiment. Elle ne pourra pas non plus donner suite aux propositions de Macron de refonder l’Union Européenne, certes sur des bases pas plus satisfaisantes que les actuelles.
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27/09/2017 – 07h15 Berlin (Breizh-info.com) – Lionel Baland, spécialiste des mouvements politiques identitaires et patriotes en Europe (voir son blog) fait le point avec nous sur les élections en Allemagne, qui ont vu un recul du parti d’Angela Merkel et du SPD et une percée de l’AFD (Alternative Für Deutschland).
Breizh-info.com : Pouvez vous, avec le recul, nous faire le bilan de ces élections en Allemagne ?
Lionel Baland : Les trois partis du gouvernement sont les perdants du scrutin. Le parti chrétien-démocrate CDU de la chancelière Angela Merkel et son allié bavarois le parti social-chrétien CSU ainsi que parti social-démocrate SPD reculent en nombre de voix et de sièges.
Les écologistes et les post-communistes se maintiennent. Les grands vainqueurs sont les patriotes de l’AfD et les libéraux-centristes du FDP. Ils entrent tous les deux à la Chambre des députés. L’AfD a fait campagne contre la politique migratoire du gouvernement alors que le FDP estime que les réfugiés doivent être renvoyés vers leur pays d’origine dès que la paix y est rétablie.
L’AfD arrive en troisième position derrière la CDU/CSU et le SPD. Cette formation politique dépasse donc les libéraux-centristes, les écologistes et les post-communistes.
L’AfD obtient 20 % des suffrages dans l’est de l’Allemagne qui a connu autrefois le communisme. Elle y joue désormais le rôle de première force d’opposition à la CDU d’Angela Merkel. En Saxe, l’AfD est le premier parti juste devant la CDU. De plus, l’AfD y obtient trois mandats directs (les électeurs émettent deux votes : un à la proportionnelle et un au scrutin majoritaire : au sein de trois circonscriptions, l’AfD gagne au scrutin majoritaire).
Si dans l’ouest du pays, l’AfD engrange des résultats nettement moins importants que dans l’est, c’est pourtant là que l’exploit a lieu car – à l’exception du sud du pays – le patriotisme y est inexistant et ce type d’idée y est de plus socialement inadmissible.
Breizh-info.com : Quelles vont être les conséquences immédiates de cette entrée de l’AfD au Bundestag ?
Lionel Baland : L’AfD disposera de moyens financiers et humains grâce à l’élection d’un peu moins de cent députés qui travailleront le terrain au sein de leur circonscription respective. L’AfD dispose désormais d’une stature au niveau national et son groupe parlementaire lui donnera plus de visibilité médiatique.
Breizh-info.com : Quel est le profil de l’électeur de l’AFD ?
Lionel Baland : Alors que certains médias ont tenté de faire apparaître les électeurs de ce parti comme étant plutôt des individus déclassés économiquement et disposant d’un faible niveau d’étude, des analyses plus approfondies ont montré l’inverse.
Le profil des électeurs de ce parti reste donc peu clair et varie selon les diverses régions du pays.
Breizh-info.com : 87% des électeurs allemands n’ont pas choisi l’AfD, seul parti à s’opposer à la vague migratoire en Allemagne. Le peuple allemand accepte-t-il la politique d’immigration de Merkel ?
Lionel Baland : L’AfD s’est opposée frontalement à la politique migratoire de la chancelière, le chef de file du parti libéral-centriste FDP a déclaré vouloir renvoyer les réfugiés et la candidate de tête du parti post-communiste die Linke Sahra Wagenknecht estime que l’Allemagne a un problème d’intégration des étrangers, y compris avec ceux de la troisième génération.
Elle a déclaré le vendredi 8 septembre 2017 à N-TV : « Nous voyons précisément que l’intégration, aussi même parmi les migrants de la deuxième et troisième génération, est un échec. » Elle estime que les frontières externes de l’Union européenne doivent être contrôlées avant d’ajouter que l’accord conclu avec la Turquie a rendu l’Allemagne dépendante de ce pays que des personnes fuient pour demander asile.
Les sociaux-chrétiens bavarois de la CSU désirent imposer une limitation à l’accueil des réfugiés. Les divers partis ne sont donc pas tous d’accord avec la politique migratoire en place.
De plus, les électeurs n’ont pas voté seulement par rapport à la question de l’immigration. La population doit affronter d’autres problèmes comme celui de l’explosion du prix de l’immobilier dans les grandes villes du pays.
L’Allemagne d’Angela Merkel est un pays prospère au taux de chômage bas, mais qui compte des travailleurs pauvres. Le bilan du gouvernement sortant est loin d’être négatif sur toute la ligne et il a obtenu de bons résultats dans divers domaines.
Le ministre-président CSU de Bavière Horst Seehofer a d’ailleurs déclaré qui si Angela Merkel n’avait pas ouvert les frontières, la CDU/CSU aurait peut-être pu viser la majorité absolue. La politique migratoire a donc fortement sapé le résultats électoraux du gouvernement.
Breizh-info.com : Comment expliquez-vous la mise en retrait immédiate de Madame Petry? N’est-ce pas un premier couac pour l’AfD ?
Lionel Baland : La figure de proue de l’AfD Frauke Petry a déclaré ce lundi 25 septembre 2017 ne pas vouloir siéger au sein du groupe parlementaire de l’AfD. Il est clair que cette prise de position résulte de fortes tensions au sein du parti. Madame Petry désire transformer rapidement celui-ci en force de gouvernement et est donc en lutte ouverte avec d’autres dirigeants de l’AfD qui tiennent parfois des discours peu compatibles avec ce choix stratégique. La lutte pour le leadership de l’AfD se poursuit et pourrait bien occasionner de graves dégâts.
Breizh-info.com : Quelles sont les prochaines perspectives électorales ? L’AfD est-elle une structure politique cohérente et diverse ? Ses cadres sont-t-ils compétents politiquement (on a pu voir pas mal d’écueils au Front national …) ?
Lionel Baland : L’AfD est un parti jeune qui se construit et a pu recruter des cadres en siphonnant ceux des autres partis, notamment de la CDU. Au niveau local, l’AfD reste cependant faible car il est très difficile pour une formation apparue récemment de recruter des personnes disposant de compétences politiques. Ajoutons que les cadres de l’AfD font l’objet d’attaques physiques, que les façades de leur domicile sont badigeonnées à la peinture et qu’ils doivent faire face à des persécutions professionnelles et sociales.
La direction de l’AfD n’est pas monolithique : alors que certains veulent faire de ce parti d’abord une force d’opposition, d’autres veulent le voir entrer dans le gouvernement dès 2021. De graves tensions traversent la direction et de plus celle-ci est soumise aux désidératas de la base qui ne sont déterminés que lors de congrès. Si la percée de l’AfD résulte de l’exploit, sa survie sur le long terme n’est pas assurée. Le parti devra résister aux attaques en tous genres et aux conflits internes, tant idéologiques que stratégiques.
Propos recueillis par Yann Vallerie
Crédit photo : Wikipedia commons (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
16:03 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Entretiens, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, élections allemandes, politique, politique internationale, entretien, lionel baland, europe, affaires européennes | |
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par Thomas Ferrier
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Alors que l’Europe entière attend avec impatience le résultat des élections parlementaires en Allemagne, les Norvégiens votaient ce 11 septembre 2017. Il s’agissait pour eux de reconduire ou de renforcer la coalition sortante minoritaire composée des conservateurs du Høyre et des populistes du Parti du Progrès (Fremskrittspartiet ou FP) de Siv Jensen. En face d’eux, les Travaillistes (Arbeiderpartiet) cherchaient à proposer une alternative.
Les électeurs ont finalement choisi la continuité politique, même si certains mécontentements se sont exprimés en faveur de partis minoritaires, centristes ou d’extrême-gauche. Les mouvements d’extrême-droite quant à eux sont marginalisés par le FP et ne présentaient aucune liste.
Avec 27,4% des voix, les Travaillistes (AP) restent le premier parti du pays, comme il l’était aux élections précédentes, avec 27,4% des voix. Néanmoins ils reculent de 3,4 points alors qu’ils sont pourtant dans l’opposition depuis plusieurs années. Avec 49 sièges, ils en perdent 6.
Høyre subit l’usure du pouvoir, n’obtenant que 25% des voix (-1,8 points), de même que le FP qui passe de 16,4% à 15,2%. Le désaveu de la coalition sortante est donc très limité et surtout il ne profite pas à la principale force d’opposition. Høyre disposera de 45 députés (-3) et le FP de 27 députés (-2).
Les centristes du Senterpartiet (« Parti du centre ») sont les principaux bénéficiaires de ce recul des grands partis en obtenant 10,3% des voix et (+4,8 points) et 19 sièges (+9). La Gauche Socialiste (Socialistisk Venstreparti) avec 6% des voix (+1,9) et 11 sièges (+4) progresse également au détriment des Travaillistes. Même chose pour la gauche radicale du Parti Rouge (Rødt) qui obtient 2,4% des voix (+1,3) et son premier siège au parlement. Enfin les Verts conservent leur seul siège, et renforcent leur poids électoral avec 3,2% des voix (+0,4).
Libéraux (Venstre) et chrétiens-démocrates (Kristelig Folkeparti) qui avaient soutenu la coalition sortante sans y participer reculent en revanche, avec 4,4% (-0,8) et 8 sièges (-1) pour les premiers et 4,2% (-1,4) et 8 sièges (-2) pour les seconds. Ce recul n’a manifestement pas profité aux partis de la coalition ou aura simplement diminué leur recul.
Avec 72 voix en tout, la coalition sortante est loin des 85 sièges nécessaires pour disposer d’une majorité. Si les deux partis minoritaires précédemment évoqués apportaient leur soutien, cela ferait en revanche 88 sièges. C’est le cas le plus probable.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
19:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : scandinavie, pays nordiques, norvège, élections norvégiennes, actualité, europe, affaires européennes, politique | |
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Guido Reil (47) kann auf eine klassische SPD-Karriere zurück-blicken. Er war 26 Jahre Parteimitglied im Ruhrgebiet, der sogenannten Herzkammer der deutschen Sozialdemokratie. Geradezu typisch auch sein beruflicher Werdegang: Er absolvierte eine Ausbildung im Bergbau, war dort Steiger und fungiert als Gewerkschafter. In der Kommunalpolitik war er als Bezirksvertreter tätig. Außerdem ist er Ratsherr in seiner Heimatstadt Essen. 2016 verließ Reil demonstrativ die SPD und wurde wenige Monate später Mitglied der Alternative für Deutschland (AfD), die er auf dem Weg zur Volkspartei sieht. Über Motive und Hintergünde seines politischen Weges sprach Bernd Kallina in Essen mit Guido Reil.
PAZ: „Mehr SPD ging nicht“, sagen Sie im Rückblick auf Ihre jahrzehntelange Mitgliedschaft in der ältesten deutschen Partei. Trotzdem haben Sie die Sozialdemokratie vergangenes Jahr plötzlich verlassen. Das muss schwerwiegende Gründe gehabt haben. Welche?
Guido Reil: Es gab mehrere Gründe. In erster Linie hing das mit einer anhaltenden Realitätsverweigerung des heutigen Establishments der SPD zusammen. Das Hauptproblem bei diesen Berufspolitikern besteht darin, dass sie mit dem wahren Leben der kleinen und lohnabhängigen Menschen, mit den Arbeitern und Angestellten, also mit denjenigen, deren Interessen sie eigentlich vertreten sollten, nichts mehr zu tun haben.
PAZ: Wie erklären Sie sich diese Distanz?
Reil: Sie kennen das ganze Leben der Menschen an der Basis zu wenig, wenn überhaupt! Diese Realitätsverweigerer, wie ich sie bezeichne, sind hier in erster Linie Akademiker, die über mehrere Semester – meist im sozialwissenschaftlichen Bereich – Theoriearbeit geleistet haben. Nichts gegen Theoriearbeit. Nur hat sie bei vielen zu einer unglaublichen Distanz zum wirklichen Leben der einfachen Leute geführt, oftmals gepaart mit linksideologischer Utopiegläubigkeit, die nicht weiterführt, sondern konkrete Problemlösungen erschwert! In aller Regel ist dieser Personenkreis schon sehr jung in die Parteiarbeit eingestiegen, hat sich hochgedient und gleichzeitig Kadavergehorsam gelernt. Denn wer querschießt, auch mit besten Argumenten, kann seine Parteikarriere frühzeitig begraben. Die SPD steht mit diesem Missstand allerdings nicht alleine, unsere alten Parteien sind allesamt streng und straff durchorganisiert. Wer da aufmuckt, muss eine Hausmacht haben, und die hatte ich, weil ich wusste, die Leute stehen hinter mir.
PAZ: Wann kam es dann zum eigentlichen Bruch? War es die Asylkrise?
Reil: Zunächst war es die Tatsache, dass ich seit 2005 den grundsätzlichen Kurs der SPD nicht mehr verstanden habe. Meine Parteifreunde hatten eigentlich nur noch Interesse am Verbleib in der Regierungskoalition. Dann hatten wir einen massiven Zuzug von Migranten aus Rumänien und Bulgarien seit 2010 und ein paar Jahre später die alles übertreffende Flüchtlingskrise seit September 2015. Sie erwies sich gewissermaßen als Speerspitze einer strategischen Fehlentwicklung, die im Land und in den Kommunen massiv ankam und das Fass zum Überlaufen brachte. Ich sage ganz klar: Der überwiegende Teil dieser Menschen war keine Bereicherung für unsere Gesellschaft. Ich meine nicht nur Kriminelle, sondern auch Zuwanderer, die sich durch Schwarzarbeit ernähren und dabei gnadenlos ausgebeutet werden. Hinzu kommt eine Vielzahl von Migranten, die sich überhaupt nicht integrieren wollen und ganz bewusst zur Entstehung von konfliktträchtigen Parallelgesellschaften in unserem Land beitragen. Offenkundig ist auch, dass große Bereiche von schwerster Kriminalität Migranten aus dem Balkan zuzurechnen sind. Da wird zum Beispiel Kindergeld von Kindern aus dem Ausland bezogen, die es gar nicht gibt, und viele andere Gesetzwidrigkeiten, die von unseren Parteivertretern, allen voran der SPD, in den Parlamenten schlicht und einfach hingenommen werden. Das macht den eigentlichen Skandal aus.
PAZ: An welche anderen Gesetzwidrigkeiten denken Sie dabei?
Reil: Ich denke an Menschen aus dem Libanon, die ohne Pässe schon vor Jahrzehnten zu uns kamen und noch heute enorme Schwierigkeiten bereiten. Wir haben es dabei auch mit organisierter Kriminalität schwerster Art zu tun, vor allem in Berlin, Hamburg und Essen. Ich habe dies als ehrenamtlicher Richter in Essen hautnah miterlebt. Da gibt es zum Beispiel Libanesen, die gleich viermal nach arabischem Recht verheiratet sind und für vier Familien Sozialhilfe auf unsere Steuerkosten kassieren. All das passiert ohne wirksame Gegenmaßnahmen!
PAZ: Aber das müssten Ihre damaligen sozialdemokratischen Parteifreunde doch auch registriert haben?
Reil: Eben nicht! Ich hatte nie das Gefühl, dass sie die himmelschreiende Problematik ernsthaft interessiert hätte. Es war vielmehr so, dass ich, der die unhaltbaren Zustände immer wieder aufgriff, dafür massiv beschimpft wurde, auch vom Integrationsrat der Stadt Essen. Ich wurde als Rassist und angeblicher Fremdenfeind gebrandmarkt und als „Nazi-Sozi“ an den Pranger gestellt. Oder, das war dann die andere Flucht-Variante vor Verantwortung, mir wurde beschwichtigend entgegengehalten, dass es sich doch nur um marginale Einzelfälle handle, die man nicht überbewerten dürfte.
PAZ: Wie erklären Sie sich diese Ablenkungs- und Verdrängungssymptome?
Reil: Das heutige SPD-Parteiestablishment will die ganze Misere aus ideologischen Gründen nicht wahrhaben. Multi-Kulti muss aus dessen Sicht immer eine Bereicherung sein. Abweichungen vom Idealbild werden nicht ernsthaft zur Kenntnis genommen. Dabei handelt es sich aber um eine ideologisch bedingte Wahrnehmungsstörung mit staatspolitisch gemeingefährlichen Auswirkungen für unser Land.
PAZ: Welche Lösung schlagen Sie vor?
Reil: Die Lage ist durch jahrelange Fehlentwicklung leider sehr verfahren, und eine Ideallösung habe ich auch nicht parat, aber es gibt eine ganze Menge Lösungsansätze. Fangen wir bei der Flüchtlingsproblematik an, dem entscheidenden Punkt, bei dem bei mir das Fass zum SPD-Austritt endgültig übergelaufen ist. Wichtig ist: Man muss die Probleme offen ansprechen, das ist der aller-erste Schritt. Ich habe die Bilder vor den Bahnhöfen doch gesehen, mit den Tausenden von jungen Männern – und nachdem ich weiß, wo diese Menschen landen, nämlich bei uns, wo die ungelösten Probleme schon übergroß sind und durch weiteren Zuzug noch verschärft werden. Dem Ruhrgebiet und insbesondere dem Essener Norden geben diese nicht zu bewältigenden Menschenmassen endgültig den Rest! Das musste ich doch massiv thematisieren, auch gegen Widerstände. Deswegen hatte ich ja im Herbst 2015 zu Demonstrationen vor Ort aufgerufen, die dann von oben, das heißt von der damaligen NRW-Ministerpräsidentin Hannelore Kraft SPD-intern verboten wurden.
PAZ: Nicht nur Frau Kraft, vor allem die Jungsozialisten hatten Sie schon frühzeitig auf dem Kieker und deckten Sie mit Nazi-Vorwürfen ein. Herr Reil, meinten sie das wirklich ernst oder waren das nur Totschlag-Argumente gegen einen parteiinternen Gegner?
Reil: Ich habe mir diese Frage zu Beginn der jahrelangen Auseinandersetzungen auch oft gestellt und muss heute leider sagen: Ja, eine deutliche Mehrheit dieser Jusos sind tatsächlich so verblendet. Die glauben das wirklich! Die sehen in jedem, der für Zuzugsbegrenzungen von Migranten eintritt, einen Nazi! Deswegen sind sie auch so aggressiv. Man kann mit denen gar nicht vernünftig reden. Ich habe mehrfach versucht, mit ihnen zu einem fairen Dialog zu kommen. Das ging nicht. Die bekommen sofort Schaum vor dem Mund und fangen an zu schreien. Ein rationaler Dialog mündiger Bürger, immerhin das Erziehungsziel der Bundesrepublik Deutschland in Abgrenzung zur NS- und SED-Diktatur, ist mit diesen Leuten, so wie ich sie kennenlernte, nicht möglich. Aber ich muss noch ergänzen: Mit der Faschismuskeule fuchtelten nicht nur die jungen, unerfahrenen Jusos wild herum, auch einige etablierte Sozialdemokraten schlossen sich dieser Totschlagsgebärde an.
PAZ: Nun gab es in den vergangenen Jahren und Jahrzehnten eine ganze Reihe von anerkannten, ja berühmten Sozialdemokraten, die vor grenzenloser Zuwanderung nach Deutschland und Europa warnten. Otto Schily hielt schon 1998 die Grenze der Belastbarkeit Deutschlands durch Zuwanderung für überschritten. Nicht zuletzt Helmut Schmidt sprach im Interview mit der „Frankfurter Rundschau“ angesichts massiver Migration von der ernsten Gefahr einer, so wörtlich, „Entartung der Gesellschaft“. Warum sind diese klaren Worte staatsmännischer Verantwortungsethik in der heutigen SPD keine handlungsleitenden Vorbilder mehr?
Reil: Weil die, die jetzt und in den vergangenen Jahren in der Verantwortung standen, in keiner Weise mehr in der traditionellen Sozialdemokratie verwurzelt sind. Ich habe die Sozialdemokratie sozusagen noch mit der Muttermilch aufgenommen und habe SPD-Genossen und Gewerkschaftssekretäre von altem Schrot und Korn kennengelernt, die waren ganz nah am Volk. Auch Herbert Wehner hat schon in den 80er Jahren eindringlich vor einer übertriebenen Multikulturalisierung gewarnt. Helmut Schmidt, Sie erwähnten ihn, ist und bleibt für mich der größte Sozialdemokrat der Bundesrepublik, nicht nur wegen seiner realistischen Einschätzung in der Zuwanderungsfrage. Doch das will man heute in der SPD nicht mehr wahrhaben und erleidet dadurch Schiffbruch.
PAZ: Nach Ihrem SPD-Austritt und vor allem durch Ihren Wechsel zur Alternative für Deutschland, AfD, mussten Sie viele Ausgrenzungen und Schikanen hinnehmen. Welche waren besonders belastend?
Reil: Ja, die Auseinandersetzungen zwischen den politischen Lagern, vor allem im ausufernden „Kampf gegen Rechts“, haben an Härte und Brutalität enorm zugenommen. Konkret: Mein Haus wurde beschmiert, das Auto meiner Frau völlig zerstört. Rein materiell ein Gesamtschaden in Höhe von 14000 Euro.
PAZ: Das sind ja ähnliche Vorkommnisse wie in Rheinland-Pfalz beim dortigen AfD-Landesvorsitzenden Uwe Junge, oder?
Reil: Bei meinem Parteifreund Junge war die Gewaltanwendung noch schlimmer. Bei ihm drangen Extremisten ins Haus ein und verwüsteten es. Außerdem haben sie ihn auch tätlich angegriffen. Das ist schon eine Nummer krasser als bei mir – vorläufig. Aber: Hätte ich nicht Personenschutz in letzter Zeit gehabt und wären bei meinen Auftritten nicht ständig Polizisten dabei, ich befürchte, dass ich manche Konfrontation nicht heil überstanden hätte, so zum Beispiel bei der traditionellen Maikundgebung in diesem Jahr. Eine Hundertschaft Polizei musste einschreiten, sonst hätten mich fanatisierte Gegendemonstranten sicherlich gelyncht. Das ist jetzt keine Übertreibung, Video-Aufzeichnungen belegen die erschreckenden Szenen eindeutig! Und ich muss gestehen: Als ich hautnah in die Augen dieser aufgeputschten und hasserfüllten Menschen gesehen habe, stieg in mir Angst auf, obwohl ich bestimmt kein Weichei bin! Es ist mir unheimlich, was sich da zum schlechten Stil der politischen Auseinandersetzung leider entwickelt hat.
PAZ: „Was mir auf der Seele brennt!“ heißt der Untertitel Ihres im April erschienen Buches „Wahrheit statt Ideologie“. Was liegt Ihnen beim Blick in die Zukunft besonders auf der Seele?
Reil: Mein Hauptziel ist die Ent-Dämonisierung der AfD. Der einzige Grund, warum die AfD noch nicht die Stimmenanteile hat, die sie eigentlich haben müsste, ist eine geschlossene, sogenannte Volksfront gegen sie. Fast alle gesellschaftlich relevanten Gruppen agitieren gegen diese junge und aufstrebende Partei: Kirchen, Parteien, mit Steuergeldern finanzierte Anti-Rechts-Gruppen und ein Großteil unserer Leitmedien. Uns wird dabei immer unterstellt, wir hätten Vorurteile. Aber ich frage Sie: Warum wählen die Leute genau dort, wo sie den Migranten besonders ortsnah verbunden sind, in den sogenannten Mulitikulti-Zonen, warum wählen diese Bürgerinnen und Bürger verstärkt die AfD? Da frage ich mich doch, wer hat denn hier nachvollziehbare Vorurteile? Die hat doch der, der von etwas spricht, wovon er keine Ahnung hat.
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La revue de presse de Pierre Bérard (23 août 2017)
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Au sommaire :
• L’Ukraine est à l’épicentre du nouveau conflit Est-Ouest. Ce conflit est global ou « hybride » ce qui signifie qu’il ne mobilise pas principalement des armées ou des milices, mais qu’il implique outre la diplomatie, l'économie, le juridique et le médiatique, dans l’espoir d’aboutir à des révolutions colorées. C’est ce qu’explique Lucien Cerise, auteur récemment d’un livre intitulé « Retour sur Maïdan » (édition Le Retour aux sources) dans le premier Libre Journal de Jean-Michel Vernochet (audio). Selon les animateurs de cette émission les docteurs Folamour du Congrès US sont capables de se lancer dans une guerre conventionnelle contre la Russie, l’Iran ou la Corée, quoiqu’en ait le président Trump en butte aux manipulations de l’État profond américain :
• Selon Xavier Moreau, analyste français opérant depuis la Russie, les nouvelles sanction contre la Russie prises par le Congrès américain par dessus la tête de Donald Trump visent en fait le marché énergétique européen. Il s’en explique dans la vidéo ci-contre :
• L’hallali anti-Trump qui a saisi l’ensemble des médias du monde occidental à la suite des incidents de Charlottesville est révélateur du climat d’hystérie qui s’empare de nos sociétés dès qu’il y est question de « racisme ». Les foisonnants commentaires du président des États-Unis, personnage éminemment baroque, étaient certes louvoyants et finalement contradictoires. Dans un premier temps sa condamnation des suprémacistes blancs (comme disent ceux qui prétendent ne pas croire à l’existence des races) fut réputée trop molle aux yeux du pouvoir médiatique. Dans un second temps le président qui tweet plus vite que son ombre souligna qu’après tout la « haine » était des deux cotés. C’en était visiblement trop, en tous les cas plus que ne pouvait en supporter la médiasphère qui traitait de « nazis » les manifestants venus défendre la statue du général Lee, héros des armées sudistes, dont la municipalité de cette petite ville de Virginie venait de programmer le déboulonnage. Bien entendu dés que ce qualificatif terrifiant fait son apparition, il sidère et rend impossible toute réflexion argumentée, puisqu’il submerge le lecteur d’émotion. Bref, Trump est devenu le bouc émissaire du parti du bien qui ne se lassera plus d’exiger son scalp. Revenus de cette tempête médiatique, il apparaitra que dans un camp il y avait évidemment des « nazis » de carnaval, propres au folklore américain. Ces « losers » paradaient, attirant l’objectif des photographes et des caméras (c’est à ça que servent ces narcissiques névrosés qui sont d’autant plus portés à s’exposer que les médias semblent prendre au sérieux leur manifestation tapageuse, d’où leur grande utilité pour ceux qui ont intérêt à dissimuler aux populations la nature réelle d'une situation et de ses enjeux). Bien que leur présence fut des plus visibles (et même « obscène » au sens de Baudrillard) ils étaient cependant très minoritaires dans la foule bigarrée de ceux qui étaient venus défendre à Charlottesville l’entièreté de la mémoire américaine. Qui y avait-il parmi les contre-manifestants ? De paisibles anti-racistes, mais aussi des suprémacistes noirs (Black Lives Matter) ainsi que des militants trotskistes « antifa » venus pour la castagne dont ce n’est pas faire injure à l’honnêteté que d’affirmer qu’ils ne sont pas exempts de haine. Pourquoi les médias ne parlaient-ils pas des provocateurs nazis sous le règne d’Obama ? S’agit-il de créer l’illusion qu’une guerre civile est possible, que quelques milliers de cinglés dans un pays de 320 millions d’habitants suffiraient à la déclencher ? Allons donc ! Il ne s’agit que d’associer Trump à une imagerie négative. Cette indignation des médias qui se targuent d’antiracisme mais qui pratiquent à longueur d’articles et de reportages une xénophobie anti-russe, qui n’hésitent pas à soutenir des nazis du moment qu’ils sont ukrainiens, laisse songeur. Cette course à l’échalote a même fait des émules parmi les géants du web (dont la charte inaugurale prévoyait de laisser quiconque, quelles que soient ses idées, accéder à la toile), c’est ainsi que le mastodonte Marc Zuckerberg a décidé d’emboîter le pas aux folliculaires et d’écraser la punaise brune en supprimant de Facebook plusieurs « groupes haineux ». À n’en pas douter, son geste sera unanimement salué comme un acte philanthropique. Ci-jointe la dernière émission d'I-Média de Jean-Yves Le Gallou et d’Hervé Granchamp sur Tv-Libertés traitant en une de cette affaire :
https://www.youtube.com/watch?v=oB0EOTzs7P4
08:37 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, france, presse, journaux, médias, pierre bérard, politique, politique internationale, europe, affaires européennes | |
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par Thomas Ferrier
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Un 1er tour macroniste.
Au premier tour, le mouvement « La république en marche » du nouveau président Emmanuel Macron s’est imposé comme la première force politique du pays, avec 28,21% des voix, ce qui n’est pas néanmoins un score exceptionnel, d’autant plus que ce résultat a lieu dans un contexte d’abstention record, puisque 48,7% des électeurs seulement s’étaient déplacés pour ce scrutin. L’effet « président » a joué évidemment son rôle pour doter le nouveau gouvernement d’une légitimité parlementaire.
Le Front National connaît quant à lui une sévère déconvenue, n’obtenant que 13,2% des voix (contre 13,6% en 2012) et perdant 61% des électeurs qui avaient voté Marine Le Pen au 1er tour des présidentielles. Ce vote sanction a manifesté la déception de ces derniers quant au résultat du 2ème tour et quant à la prestation catastrophique de la candidate le 3 mai dernier lors du débat face à Emmanuel Macron. Marine Le Pen atteint 46% des voix à Hénin-Beaumont, ce qui pouvait laisser penser au fait qu’elle se retrouverait seule à l’assemblée pour représenter son parti.
Quant au mouvement de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), il est écrasé avec 1,17% des voix, seul son président réussissant à passer le cap du 1er tour mais en étant très menacé dans sa propre circonscription. Son alliance ratée avec le FN a considérablement affaibli sa formation politique.
Avec 11,03% des voix, La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon faisait également une contre-performance, mais à ce pourcentage il faudrait ajouter les 2,7% des voix obtenus par le PCF. Son recul était donc moindre que celui du FN, sans pour autant être un bon résultat.
Avec 7,44% des voix, malgré son implantation ancienne, le Parti Socialiste réalise un score très médiocre et perd ainsi dès le 1er tour un certain nombre de ténors et aussi son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis étant éliminé dès cette étape. C’est la fin qui se profile à l’horizon pour le parti mitterrandien qui a été séché par Macron à droite et par Mélenchon à gauche.
Le Modem, avec 4,1% des voix, fait un score en apparence modeste mais étant allié avec La République en Marche, il ne présentait pas des candidats partout sur le territoire. Il n’existe que dans le cadre de cette coalition, sinon il aurait été réduit à un résultat dérisoire.
Les diverses formations écologistes totalisent quant à elles 4,3% des voix mais se retrouvent extrêmement fragilisées, et même dépouillées. L'extrême-gauche est réduite à 0,8% des voix et l'UPR, la formation ultra-souverainiste d'Asselineau, se situe aux alentours de 0,5% des voix et n'obtiendra en conséquence aucun financement.
Enfin, la droite républicaine, LR, UDI et divers droites, totalise 21,6% des voix (dont 15,8% pour LR), ce qui est un résultat modeste, lié notamment à la stratégie gagnante de Macron consistant à débaucher et/ou à séduire un certain nombre de figures de LR, comme son premier ministre Edouard Philippe par exemple. Le choix de Baroin pour mener la campagne, un candidat Macron-compatible, ne pouvait aboutir à autre chose qu’à un échec. PS et LR ont donc été les victimes d’un président centriste particulièrement habile pour semer le trouble chez ses adversaires et qui s’est révélé un politicien beaucoup plus redoutable que ce que pensaient ses adversaires d’un nouveau venu sans implantation électorale antérieure.
Un léger rééquilibre au 2ème tour.
Les sondages annonçant plus de 400 députés pour la majorité présidentielle, les électeurs ont voulu dans un certain nombre de cas rééquilibrer le jeu. Avec une abstention record de 58%, l’élection n’a pas passionné les Français, mais il est aussi probable que des électeurs de Macron du 1er tour n’ont pas voté, soit parce que les « bourgeois » de centre-gauche ont pensé que les jeux étaient faits, soit parce que le haut degré d’ensoleillement les a amenés à d’autres activités qu’électorales ce dimanche.
En conséquence de quoi, le FN et LFI (Mélenchon) ont connu une légère embellie, ainsi que les candidats de droite très implantés. Avec 8 députés dont Marine Le Pen elle-même, élue avec 58,6% des voix mais avec une participation de 44%, indiquant l’absence de mobilisation contre elle, et dont Emmanuelle Ménard à Béziers, Gilbert Collard (réélu) dans le Gard, le FN obtient son meilleur résultat au scrutin majoritaire. Mais on est loin des 45 à 80 députés que le FN ambitionnait d’obtenir. Les candidats philoppotistes, dont Florian Philippot lui-même, ont en revanche échoué nettement. Avec ses 8 députés, Marine Le Pen limite la casse et va sans doute tenter d’empêcher la remise en cause de son autorité en interne et d’éviter de pourtant nécessaires remises en question. Jacques Bompard (Ligue du Sud) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) sont également réélus, mais même leur éventuel soutien au FN ne permettrait pas la constitution d’un groupe parlementaire. Autres gagnants, ce sont les nationalistes corses qui font rentrer 3 députés à l’Assemblée nationale, un record.
LFI, Mélenchon étant lui-même élu à Marseille-nord, réussit à obtenir au moins 15 députés, ce qui leur permet d’avoir un groupe indépendant du PCF, ce dernier n’en disposant en revanche pas (10 députés à 23h30). Il est à cette heure difficile de savoir s’ils formeront un groupe uni.
La droite républicaine sauve également la tête d’un certain nombre de ses figures dont Eric Ciotti et Claude Goasguen. Néanmoins elle n’aurait obtenu que 130 députés environ, dont beaucoup lorgnent déjà vers La République en Marche, à l’instar de Thierry Solère qui a envoyé des clins d’œil appuyés aux gagnants de ce soir.
Le PS et ses alliés de gauche n’obtiennent qu’entre 44 et 46 sièges. Manuel Valls, qui avait rompu avec lui, gagne de justesse dans l’Essonne, même si sa victoire sera contestée par son adversaire du LFI. En revanche, des figures comme El Khomry, Touraine et Vallaud-Belkacem sont éliminées, malgré parfois le soutien de LREM de Macron. Les personnalités trop associées à l’ancien gouvernement ont ainsi été sanctionnées.
La République en Marche (LREM) et le Modem de François Bayrou obtiennent environ 360 sièges, leur donnant la majorité absolue (sur 577 sièges) mais avec moins de sièges qu’espérés. Les électeurs n’ont pas voulu donner un blanc-seing au nouveau président. Par ailleurs, il sera bien difficile à ce dernier de tenir un groupe parlementaire avec de nouveaux élus dont l’expérience politique est parfois très limitée et dont les positions politiques peuvent être parfaitement antagonistes dans les faits.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
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Ex: http://www.zeit-fragen.ch
Jeder wundert sich, wie ein politischer Nobody wie Macron plötzlich in Frankreich die meisten Stimmen erringen konnte – vorbei an bewährten Politikern und etablierten Parteien.
Das Geheimnis Macron lüftet sich, wenn man erfährt,
Hier zeigte sich, wie das Machtsyndikat von Finanz- und Konzernwirtschaft die politische Macht über Frankreich hat und über Parteien und Volksströmungen hinweg durchsetzen kann. Die Kluft zwischen dem Wirtschaftssyndikat und dem politischen Frankreich wurde zugunsten ersterer durch einen von ihr ins Rennen geschickten und mit allen Machtmitteln durchgesetzten Kandidaten entschieden.
In Deutschland ist die Ausgangsposition ähnlich. Auch hier besteht längst eine Kluft zwischen einerseits der Finanz- und Konzernindustrie, ihrer Presse und den etablierten Parteien und andererseits den Interessen der Mehrheit des Volkes, welches zum Beispiel keine Haftung für alle Staaten und Banken Europas tragen oder keine Massenimmi-gration nach Deutschland will. Wer diese Interessen des Volkes vertritt, wird vom Machtkartell der Konzerne, der Presse und ihrer Politik als -«populistisch» diffamiert, als Gefahr für die von den Konzernen geforderte Zuwanderung und politische Zentralisierung Europas angesehen und in der von diesen Kräften beherrschten Presse zunehmend mit Hassartikeln verfolgt, so dass inzwischen deren Repräsentanten gefährlich leben und sozial ausgegrenzt werden.
Eins ist in Deutschland wie in Frankreich: Alle etablierten Parteien vertreten die Forderungen der im Hintergrund regierenden Finanzindustrie und Konzerne und trommeln auf die Gegenmeinung ein.
Für Deutschland droht aber Macron teuer zu werden. Seine Hinterleute wollen, dass Europa entgegen allen Verträgen aus der Haftungs- und Schuldenunion zu einer Transfer-union und zu einer Fiskalunion mit einem eigenen Finanzminister fortentwickelt wird. Dann verliert zum Beispiel Deutschland seine Finanzsouveränität, werden unsere Steuern, unsere Exportüberschüsse und unsere Target-Guthaben bei der EZB alle in den gemeinsamen Topf geworfen und von der EU-Kommission nach dem Willen der südeuropäischen Schuldnerländer verteilt. Wir haften dann nicht nur für alle Schulden wie jetzt, sondern wir haben dann auch keine Überschüsse mehr, sondern nur noch gemeinsame und wachsende Schulden – die von mir schon bei der Gründung des ESM beschworene «Lust am gemeinsamen Untergang».
Macron hat auch bereits verkündet, dass für Frankreich die Schuldenbremse (3 %) nicht mehr gelte, dass man entgegen aller EU-Verträge lieber hemmungslos Schulden machen wolle als zu sparen und dass die Sparwünsche Deutschlands nicht mehr die EU blockieren, sondern sich dem Willen des Finanzsyndikats unterwerfen müssten. Praktisch läuft das auf die Sozialisierung aller deutschen Export-überschüsse, Guthaben und Sparanstrengungen hinaus.
Man könnte sagen: «Es wird nichts so heiss gegessen, wie es gekocht wird.» Da aber die südeuropäischen Schuldenländer infolge des Brexit eine deutliche Mehrheit über die Sparländer haben, wird die EU zum hemmungslosen fröhlichen Schuldenstadel, die EZB zur Schuldenmaschine und zum Hedgefonds aller europäischen Staatsschulden, wird dadurch der Euro immer wertloser – bis niemand den Euro mehr haben will oder der Crash aus einer der Finanz- oder Sozial-blasen schon früher eintritt.
Nicht nur Macron hat gewonnen, sondern vor allem das hinter ihm stehende Finanzsyndikat für die Eurozentralisierung und Fortsetzung der Schuldenorgien – alles, was Deutschland nicht wollte und für das es nun mit büssen wird.
08:59 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, actualité, europe, affaires européennes, emmanuel macron, france, politique internationale, élections françaises, présidentielles françaises | |
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Macron, artefact et marionnette
par Guillaume Faye
Ex: http://www.gfaye.com
Un artefact est une fabrication qui se substitue au réel et dont la vraie nature est travestie. Une marionnette est un personnage de spectacle dirigé par une volonté extérieure. Emmanuel Macron relève peut–être des deux. Feu d’artifice médiatique, brillant et creux, talentueux et retors, il est le produit de forces idéologiques et financières qui l’ont créé afin de neutraliser la menace d’une France identitaire. Macron a été formaté pour donner à la décadence et à la destruction de la France le visage rassurant d’un jeune premier souriant. En outre, son ”libéralisme” économique, sympathique de prime abord dans ce pays objectivement communiste au taux de chômage double de ses voisins, s’avérera vite bidon. Macron sera une poule mouillée en matière de réformes. Trop peur de la bagarre…
L’opération Macron, montée par des réseaux financiers et médiatiques
L’élection d’Emmanuel Macron à l’Élysée serait « le coup de poker le plus sidérant de toute l’histoire politique française » selon Guillaume Tabard (Le Figaro 10/05/2017). En tout cas, il a été bien préparé, notamment par l’exécution de François Fillon grâce à un appareil judiciaire partial, politisé et obéissant à Macron, alors ministre de l ‘Économie de Hollande (voir un article précédent de ce blog).
Tous les médias s’extasient – ou font semblant – de la fulgurante ascension du plus jeune président de la République, 39 ans, hors parti, fondateur d’un mouvement, En marche !, (devenu ” La République En Marche”, LREM) véritable start up politique revendiquant déjà 230.000 adhérents (chiffre exagéré, évidemment) et ridiculisant le PS et la droite. Pas de miracle là dessous : seulement une opération financière massive, préparée dans le secret depuis 2014, destinée à faire élire l’exécutant, le porte–parole de milieux dirigeants cosmopolites, oligarques internationaux alliés à d’importants intérêts musulmans. Pierre Bergé est évidemment de la partie. Tous ont choisi en Macron leur cheval de Troie, pour mettre la main sur la France et enrayer le péril (”populiste” ou plutôt populaire) du Front national présenté comme fascisant. Bien que ce dernier soit bien affaibli par l’agent Philippot et le programme contre–productif qu’il a imposé.
La ligne économique floue de Macron – et nullement ”libérale” ! – n’est pas le plus important pour ceux qui l’ont fabriqué ; ce qui compte, c’est son positionnement politique cosmopolite et islamophile. Macron et son lobby sont le résultat d’une opération financière internationale de grande ampleur – avec des dessous probablement cent fois plus opaques que les petites combines de Fillon poursuivi pour des broutilles par une justice au garde–à–vous. Fillon, qui était le symbole d’une France provinciale et catholique détestée – autant que la France déclassée et prolétarisée qui votre FN. Deux populations de souche méprisées par l’oligarchie cosmopolite qui finance Macron et qu’il représente.
La fulgurante ascension du playboy Emmanuel Macron, jamais vue dans l’histoire de la République ni chez nos voisins, s’explique donc en grande partie par l’ampleur d’une stratégie financière et médiatique préparée depuis quelques années, impliquant de très gros investissements. Jamais Le Canard Enchaîné ni la justice n’oseront se pencher sur les ressorts de l’ascension de Macron. C’est un homme qui a beaucoup plus de pouvoirs d’intimidation et de relations que M. Fillon…
La campagne électorale de Macron a été financée à hauteur de 15 millions d’euros sans qu’aucune investigation judicaire ne survienne. Dans l’opacité la plus totale. À côté de cela, Fillon, le cocu content, est persécuté par une justice aux ordres. Cherchez l’erreur.
Show, vacuité et boniments
Flou et ambigu sur tous les sujets, surtout régaliens, Emmanuel Macron apparaît à la fois brillant et d’une vacuité insipide. Mais dans cette société du spectacle, le vide, la superficialité, le show l’ont emporté sur le raisonnement et la réflexion politiques.
Rien que le vocabulaire d’Émmanuel Macron, se voulant le « progressiste » contre les « réactionnaires »appartient aux clichés de la vieille gauche. Macron est un jeune vieux, qui recycle des poncifs. C’est le produit chromé d’élites médiocres et fluctuantes, intelligentes, certes, mais sans caractère ni convictions.
La « recomposition complète de la vie politique » avec Macron est une plaisanterie. La majorité des médias aux ordres (qui critiquent le ”poutinisme” de leurs confrères russes !) l’ont présenté comme « le président des patriotes contre la menace nationaliste ». Patriote, un homme qui explique qu’il n’y a pas de culture française, mais seulement une ” culture en France ” ?
Un de ses expressions répétitives, « je vais être clair », signifie exactement le contraire. Le ”macronisme” est un syncrétisme opaque et mou qui se compare ridiculement au gaullisme en se voulant ”rassembleur”. En Marche ! signifie aussi l’inverse : Sur Place ! L’immobilisme, le réformisme minimaliste ou fallacieux sont la marque de fabrique de Macron, dont les ”réformes” n’ont été que des crottes de souris quand il était dans le gouvernement socialiste. Il représente le Système avec perfection : une communication flamboyante, des actes et des résultats misérables.
En nommant le juppéiste Edouard Philippe (droitiste mou sans idées précises, girouette, issu du PS passé à droite et…islamophile) comme Premier ministre, Macron veut évidemment casser la droite et récupérer un maximum de voix LR aux législatives. Se concrétise bien là une stratégie de type IIIe et IVe République, politicienne mais non pas politique (c’est-à-dire avec un ”axe de volonté”) au sens de Carl Schmitt.
Macron se présente comme le rassembleur droite–gauche, une sorte de voiture balai. Il est la synthèse du vieux Système, de la gauche d’appareil et de la droite affairiste (et non pas entrepreneuriale), c’est–à–dire les deux faces de la même pièce. Il ne rassemble qu’une oligarchie déjà rassemblée.
Macron, agent de l’invasion migratoire et de l’islamisation
Ses propos tenus en Algérie où il a accusé son propre pays de « crimes contre l’humanité » du fait du colonialisme (tout cela pour obtenir le vote des musulmans de France) révèlent un homme sans honneur et inquiétant. On note aussi une étrange tolérance envers un membre musulman de son équipe qui refusait de condamner le terrorisme islamique. Sur l’immigration et l’islamisation, Macron sera probablement encore plus laxiste que ses prédécesseurs. Il semble indifférent, voire favorable, à ces processus mortels pour la France.
Le président du Crif, (principale association juive), au nom d’une position anti FN, a appelé à voter pour lui, bien qu’il soit soutenu par l’UOIF (Union des organisations islamiques de France), structure islamiste et antisémite dissimulée, partisane de la disparition d’Israël, financé par l’Arabie saoudite, actrice de l’islamisation de l’Europe et très en retrait sur la condamnation du terrorisme djihadiste. C’est une contradiction suicidaire de la part de cette haute autorité juive.
Comme un certain nombres de hauts responsables juifs, M. Francis Kalifat, exactement d’ailleurs comme ses homologues chrétiens, est victime d’une naïveté destructrice face à l’islam. À moins que ce ne soit du calcul… Mais il est risqué. En tout cas, Emmanuel Macron a été le candidat (comme Hollande) plébiscité par l’immense majorité des votants musulmans. Et c’est lui que les islamistes préfèrent. C’est normal : il n’y a rien dans son programme pour arrêter ou même ralentir l’invasion migratoire. Et tout pour l’accentuer.
Soumission, la feuille de route du gouvernement Macron
Le Premier ministre, Édouard Philippe, un de ces LR macronisés, est un faux laïc et un vrai dhimmi (soumis) islamophile. Maire du Havre, il avait, en 2012, fait jeter 8.500 desserts de cantines scolaires parce qu’ils contenaient de la graisse de porc, se soumettant ainsi avec lâcheté à la charia et imposant la nourriture hallal aux enfants non–musulmans.
Dans la même veine, le nouveau président a promis une « bienveillance exigeante » envers l’idéologie islamique. On sait ce que ce genre de langue de bois veut dire. Plus encore que Juppé, inventeur de l’ « identité heureuse », Macron veut favoriser la discrimination positive, le multiracialisme et le multiculturalisme « heureux et inclusifs » (alors qu’ils sont dévastateurs). Macron est un grand ami de l’invasion migratoire à majorité islamique. C’est normal : les financiers qui l’ont porté au pouvoir, d’où pourraient-ils venir ? De quels pays ?
Détail très important : Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme, encarté socialiste, musulman, peu soupçonnable de ”racisme islamophobe”, péché capital, a été éjecté de En Marche ! Pourquoi ? Parce qu’il critiquait trop l’islamisme violent et l’UOIF, « classée parmi les organisations terroristes par les Émirats arabes unis », note Ivan Rioufol. Cette UOIF, très louche, a bruyamment soutenu Emmanuel Macron. Réfléchissez pourquoi. UOIF–Macron, même combat ?
Macron refuse d’interdire les Frères musulmans en France, comme le voulait Fillon. Son ministre de la Justice, François Bayrou, vieille canaille opportuniste et girouette professionnelle, est sur la même ligne que lui. Macron, sous des dehors factices de lutte contre Dae’ch au Mali et au Moyen–Orient, capitulera devant l’islam conquérant et son immigration invasive en terre de France. Encore plus que ses cinq catastrophiques prédécesseurs (Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande).
Macron contre le FN : procédés déshonorants
Macron est, en beaucoup plus dur, sur la même ligne anti FN que la majorité des politiciens guimauve LR – dont le chef bien coiffé Baroin qui a appelé à voter pour lui contre Marine Le Pen et qui, maintenant, en pleine contradiction, appelle à voter contre LREM aux législatives. (1)
Macron sera le défenseur utopique et angélique des « quartiers populaires » (immigrés non–Européens musulmans) et des « minorités culturelles » (même signification), qui seront bientôt majorités, si rien ne change, et qui le sont déjà dans de nombreuses villes et banlieues, avec une explosion de la criminalité, de l’insécurité et de la dégradation des conditions de vie.
Un des ministres de Macron, Richard Ferrand, a été un des financiers d’associations palestiniennes et une de ses secrétaire d’État, Marlène Schiappa, est une militante anti–israélienne pro–arabe. Macron se dit ”pro –Européen”, mais n’est–ce pas être ”anti–Européen” que d’organiser l’invasion ethnique de l’Europe ? Inversion orwelienne perverse du langage.
Macron a essayé de ”rediaboliser” Marine Le Pen et le FN par une visite symbolique à Oradour–sur–Glane et au Mémorial de la Déportation et à celui de la Shoah, et en célébrant la mémoire d’un Marocain, Brahim Bouarram, noyé dans la Seine il y a plus de vingt ans en marge d’un défilé du 1er mai du FN à la suite d’une rixe avec des skins qui n’avaient rien à voir avec ce dernier. Le message est clair : Marine Le Pen et le FN seraient des racistes héritiers de Vichy et du nazisme. Ce procédé usé est injurieux, comme l’a montré Gilles–William Goldnadel, pour la mémoire des juifs jadis déportés, instrumentalisés par la communication électorale de Macron qui, par ailleurs, manœuvre sans scrupules avec les musulmans judéophobes. La communauté juive devrait vraiment se poser des questions sur Macron et son double discours permanent. Ce président n’est pas fiable. Pour personne.
Après Macron, le FN ?
Archange entouré de courtisans, il est mauvais pour le nouveau président d’être pris par les médias pour une sorte d’Obama français, de thaumaturge. Emmanuel Macron, pendant toute sa campagne, a donné l’impression, par sa gestuelle, son regard étrangement fixe et son langage ampoulé et exalté – mais insignifiant – d’imiter un télé–évangéliste américain. Le spectacle primait sur le fond, quasi absent. Plus merveilleuse est l’image, plus dure sera peut-être la chute. D’autant que déjà, en tout début de mandat, sa cote de popularité est plus faible que celle de ses prédécesseurs ; il ne bénéficiera d’aucun ”état de grâce”. Plusieurs commentateurs ont dit qu’il ne fera pas de vieux os et que son échec entraînera en 2022 la victoire du Front national. Mais ce dernier ne semble pas au meilleur de sa forme. Ce sera le thème du prochain article de ce blog : « L’avenir du Front national ».
(1) Le FN avait inventé l’UMPS pour souligner la connivence entre l’UMP et le PS. Et, suite à une profonde bêtise qui procède d’une profonde logique, le mouvement de Macron s’intitule LREM (La république en marche) qui reproduit (ridicule) LR – Les Républicains.
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