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lundi, 04 juillet 2016

7 Thesen zu Integration und Illusion

7 Thesen zu Integration und Illusion

Ex: http://www.achgut.com

1. Hochqualifizierte integrieren sich auch dann nicht mit Schulversagern gleicher Herkunft, wenn sie Sprache, äußere Erscheinung, Religion und Wohnort mit ihnen teilen. So verbandeln sich türkische Universitätsabsolventen weder in Istanbul noch in Berlin mit Landsleuten, die nicht richtig schreiben und lesen können.

2. Mit bildungsfernen Fremden ersehnen Hochqualifizierte erst recht keine gemeinsamen Urlaubsreisen oder Kindergeburtstage. Die bisherigen Megabeträge für das Anbahnen solcher Gemeinschaften verpuffen deshalb wirkungslos.

3. Funktionärsgipfel, Sonderbehörden und auch das – am 24. Mai in der Koalition zu beschließende - Integrationsgesetz sind Ausdruck der Enormität des Problems und keineswegs Etappen zu seiner Lösung. Würde die Kanzlerin einen Gipfel für das engere Zusammenrücken von deutschen Exzellenzstudenten und nicht minder germanischen Sonderschülern einberufen, würde die verdutzte Republik den Aberwitz all dieser Vorhaben umgehend erfassen. 

4. Selbst bei unterschiedlicher Muttersprache, Haarstruktur und Religion finden Menschen allerdings schnell zueinander, wenn sie etwas können und miteinander arbeiten. Zwischen ihnen wuselnde Sozialarbeiter würden als Störer umgehend des Saales verwiesen.

5. Schulversager hingegen integrieren sich fast niemals mit Abgeschlagenen aus fremden Kulturen. Dagegen kompensieren beide ihre „Kleinheit“ gerne mit der „Größe“ vermeintlicher Idealzeiten. Einheimische mögen sich mit einem Großdeutschen Reich brüsten, Türken mit siegreichen Sultanen und Araber mit triumphierenden Kalifen. Diese Idole taugen hervorragend als Brandbeschleuniger für Konflikte, die dann Begehrlichkeiten für weitere Integrationsbudgets beflügeln.

6. Integration gelingt also nur, wenn sie überflüssig ist, weil Zuwanderer - welcher Religion und Hautfarbe auch immer - ein Leben lang lernen können. Solche Migranten finden das für ihr Fortkommen Passende von alleine. Leute ihres Niveaus werden wegen steigender Anforderungen allerdings stetig knapper und sind aufgrund suboptimaler Geburtenraten in allen OECD-Staaten heiß begehrt. In dieser Staatengruppe stehen Länder mit anschwellenden Integrationsindustrien gegen Nationen, die sich auf das Wachstum ihrer Wirtschaft konzentrieren.

7. Drängen weiterhin Bildungsferne nach, verlieren die für sie Aufkommenden den Mut und träumen von Kompetenzfestungen, die Pässe nur an Asse vergeben. Die Potentiale Deutschlands oder Österreichs sind längst überfordert. Bei einem Durchschnittsalter von bald 47 bzw. 44 Jahren bleiben von 100 Nachwuchskräften 35 ungeboren. Von den 65, die das Licht der Welt erblicken, können 20 bis 25 minimale Anforderungen nicht erfüllen (30 Prozent der Altdeutschen, 50 Prozent der Migranten bei PISA 2012). Die verbleibenden 40 bis 45, die – ob eingewandert oder bodenständig – global bestens mithalten, alleine den Karren aber nicht ziehen können, streben auf die roten Teppiche der Wettbewerber mit Hoheit über ihre Grenzen. Die Kombination aus galoppierender Mittelschichtschrumpfung und Drittwelt-Zuwanderung bringt das vergreisende Deutschland zum Kippen; denn die Hilflosen und doch immer menschenwürdig zu Bezahlenden nimmt keiner, während die jetzt noch für sie Sorgenden bei den konkurrierenden Nationen antreten.

dimanche, 03 juillet 2016

Alvin Toffler, le «maître de la futurologie» est mort

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Alvin Toffler, le «maître de la futurologie» est mort

Par Fabrice Nodé-Langlois

Ex: http://www.lefigaro.fr

Son premier best-seller, Le choc du futur, publié en 1970, a marqué une génération. Le sociologue américain Alvin Toffler est mort à 87 ans. Il avait annoncé Internet, les délocalisations ou la déstandardisation des produits.

La société basée sur l'information et le savoir, la vitesse inégalée du changement. Ces deux données fondamentales qui caractérisent le monde à l'aube du XXIe siècle, Alvin Toffler les avaient cernées et en avait analysé l'impact il y a près d'un demi-siècle. En 1970, ce chercheur américain en sciences sociales, autodidacte, publie un livre, Le choc du futur. L'ouvrage devient rapidement un best-seller mondial. Très vite, Toffler, ce professeur à l'Institut national d'études stratégiques de Washington, devient, avec son épouse Heidi qui mène ses recherches éclectiques à ses côtés, une référence internationale en matière de prospective. Le choc du futur sera suivi - entre autres - par deux ouvrages de référence, La Troisième Vague (1980) et Les Nouveaux Pouvoirs (1990).

Vêtements jetables

tofflerlivre.jpgEn 1997, Le Figaro avait rencontré cet homme à la curiosité insatiable, à l'occasion d'un supplément publié «à 1000 jours de l'an 2000». La science venait de vivre une révolution avec l'annonce de la naissance du premier mammifère cloné, la brebis Dolly. «Avec ma femme, nous avions annoncé (dans Le choc du futur) le clonage des mammifères. Je pensais d'ailleurs que cela arriverait plus tôt. Nous avions prévu les avancées de la procréation assistée et de l'ingénierie génétique», racontait alors Alvin Toffler.

Internet, les délocalisations, la déstandardisation des produits, dès 1970, les époux Toffler avaient annoncé ces révolutions. Alvin Toffler parlait déjà de «l'émergence d'agents intelligents capables de répondre aux besoins individuels et de faire le tri dans la masse d'informations disponibles sur les réseaux». Lucide, il reconnaissait s'être tout de même trompé dans certaines prévisions. Le futurologue annonçait ainsi l'essor des vêtements jetables, qui n'étaient pas d'actualité lors de notre rencontre en 1997, pas plus qu'ils ne le sont aujourd'hui.

Plus fondamentalement, Alvin Toffler confessait s'être trompé en économie. Il n'avait pas prévu la crise du début des années 2000 liée à l'éclatement de la première «bulle internet».

Turbulences annoncées en Europe

Une semaine après le choc du Brexit, ses propos d'il y a vingt ans sur l'Europe restent en revanche pertinents: «Je pense que l'Europe va connaître des turbulences. Au moment où des organisations souples, capables de s'adapter vite, sont plus que jamais nécessaires, l'Europe ajoute des niveaux de hiérarchie. Dans les entreprises de la troisième vague, la tendance est au contraire à la «débureaucratisation»». De même, le chercheur américain annonçait de sombres conséquences au fossé croissant entre les sociétés qui surfent sur «la troisième vague» (que d'autres auteurs comme Jeremy Rifkin ont appelé par la suite la troisième révolution industrielle) et celles qui restent à la traîne «de terribles souffrances, des peurs, de la xénophobie». «La thèse centrale du choc du futur était qu'un individu, une entreprise, un gouvernement, peut être très désorienté s'il est soumis à trop de changements, trop rapidement. Cette thèse était juste, elle l'est encore», nous racontait Alvin Toffler. Cet ancien journaliste, qui avait débuté à Washington dans les années cinquante déplorait l'incapacité des hommes politiques à se projeter dans l'avenir.

10:24 Publié dans Hommages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alvin toffler, futurologie, hommage | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La dictature de la transparence, de Mazarine Pingeot

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La dictature de la transparence, de Mazarine Pingeot

Par Johan Rivalland

Ex: http://www.contrepoints.org

maztr21192931.JPGÀ travers ce court essai, Mazarine Pingeot (fille de François Mitterrand, pour ceux qui l’ignoreraient), qui tire parti de sa propre expérience en la matière, sans toutefois se placer au centre du sujet, mais ne cherchant pas à l’éluder, aborde la question plus contemporaine que jamais de la transparence au sein de notre société.

Véritable mise en cause de l’idée de « transparence », cet essai est l’occasion pour elle de s’interroger sur « l’injonction de transparence » qui semble être émise de la part de tous ceux qui érigent cette requête en gage de progrès démocratique face à l’opacité des dictatures. Là où, par ses excès, elle y voit au contraire une attaque contre la démocratie.

Un monde où l’image « sature le réel »

Le problème central est ici la dérive moralisatrice à laquelle une idée qui pouvait apparaître saine a mené, là où la loi existe et pouvait ou devrait suffire, sans que la morale soit en définitive utilisée comme une arme, menant de manière insidieuse à une forme de dictature dont elle s’attache à montrer les ressorts.

La question posée est celle de la protection de l’intimité et de ses libertés au sein d’une société dans laquelle il devient de plus en plus difficile d’établir les limites entre sphère publique et sphère privée, la première ayant tendance à grignoter de plus en plus la seconde.

Dans cette frontière de plus en plus ténue entre l’être et le paraître, s’enclenche le règne de l’émotion, au détriment de la raison et de la pensée.

C’est ainsi que l’information laisse place à la rumeur, et au scandale.

Et tout le monde participe, à sa manière, à cet état de fait. En effet, si Mazarine Pingeot critique les travers de la télé-réalité et, de manière plus générale, de la société du spectacle, ce sont aussi les mises en scènes de soi sur les réseaux sociaux, la diffusion de plus en plus répandue d’images intimes, jusqu’à l’obscène, qui amènent à s’interroger sur l’espèce d’hystérie collective dans laquelle nous semblons de plus en plus être plongés.

Avec la crainte que les écrans ne deviennent plus réels que la réalité elle-même dans l’esprit de beaucoup de gens, notamment les plus jeunes, qui pratiquent la « fausse transparence » par les mises en scène qu’ils font d’eux-mêmes.

De l’idéal vertueux à l’injonction totalitaire

Au-delà des dangers représentés par les réseaux sociaux et l’étalage d’impudeur de la société du spectacle, Mazarine Pingeot aborde aussi la question de l’obsession de la transparence en politique, instrumentalisée en réalité par la communication et les médias.

De même qu’elle montre les dangers du conspirationnisme, vice de la démocratie qui a fait de plus en plus d’émules avec l’avènement de l’internet.

Mais avant de devenir une sorte d’idéal vertueux, la transparence a déjà revêtu dans le passé les habits de l’idéologie, menant à « l’Inquisition en Espagne au XVe siècle, 1793 et la Terreur, mais aussi d’une certaine manière [aux] lois raciales et antijuives du IIIe Reich (…) ».

Or, il existe des tas de bonnes raisons de ne pas tout dire : « (…) cacher pour ne pas blesser, omettre parce que ce n’est pas le moment, dissimuler car ça n’appartient qu’à l’intimité, garder pour soi par pudeur… la liste est longue ».

Mazarine Pingeot aborde aussi le débat qui confronte, depuis les attentats terroristes de 2001 et le Patriot Act aux États-Unis, l’arbitrage entre sécurité et liberté, avec tout ce que cela implique.

Il convient, à ce stade, de préciser que cet essai est avant tout de nature très philosophique. Les auteurs de référence de Mazarine Pingeot (Barthes, Foucault, Lacan, Deleuze, Sartre, Baudrillard, Platon, Rousseau, Descartes, mais aussi Montaigne ou Kant), appartiennent probablement à son univers intellectuel (ce que je ne saurais lui reprocher) et peu au mien, mais qu’importe ; le questionnement d’ensemble n’est pas inintéressant et est tout à fait actuel, même si les réponses ne me semblent, quant à elles, pas très tranchées ou abouties. J’espérais, de fait, trouver dans cet essai beaucoup plus de réflexion concrète et actuelle. Mais je respecte l’orientation plus philosophique de l’auteur.

La recherche du sensationnel

Si Mazarine Pingeot n’en néglige pas pour autant les côtés positifs de la transparence, via en particulier l’accès libre à la connaissance, à l’image de Wikipédia, qu’elle qualifie « d’idéal des Lumières réalisé », elle s’interroge ensuite sur la force des images et l’invasion de celles-ci dans les médias.

Sont-elles toujours un gage de transparence ou ne frisent-elles pas parfois, là aussi, l’obscène ? Le voyeurisme ne tend-il pas parfois à primer la connaissance ? La recherche du sensationnel a ainsi trop souvent tendance à remplacer les mots par l’image et substituer des représentations à la réalité (par exemple la terrible photo du cadavre du petit Aylan échoué sur une plage), empêchant la compréhension globale d’un phénomène. « Une image se consomme, mais ne se lit plus », regrette Mazarine Pingeot.

Quand la presse ne dépasse pas carrément les bornes, comme dans le cas Dominique Baudis (elle cite aussi celui de Laurent Fabius). Or, elle déplore le manque de synchronicité entre la temporalité des journaux, celle de la justice et celle de la vraie vie.

Et que dire de l’infotainment, ce concept télévisuel d’émissions mélangeant information et divertissement ? L’information y devient spectacle ou divertissement à part entière.. De même que l’internet évolue de plus en plus vers un format où images et vidéos remplacent le texte ( sauf sur Contrepoints, bien sûr !).

Ces simples « fragments du réel », diffusés par millions jusqu’à saturation et souvent sans véritable distinction, montrent sans contextualiser, empêchant en réalité de penser, là même où elle se voudrait transparence.

L’esthétique de la transparence

Le dernier chapitre, qui a pour sujet l’autofiction, l’art contemporain et le cinéma, n’est pas inintéressant en soi. Il vise, entre autres, à montrer « que l’art est paradoxalement seul à même de dénoncer la dangerosité des images ». Mais, là encore, on retombe il me semble dans l’écueil que je soulevais plus haut, à savoir une approche un peu trop « intellectuelle » ou abstraite, du moins à mon goût, d’un thème qui me semblait très concret et actuel.

En conclusion, un livre au thème intéressant, traité avec un certain talent, mais qui m’a laissé sur ma faim, même si je porte sans doute la responsabilité d’avoir probablement attendu autre chose que ce que l’auteur voulait traiter.

La “révolte des élites-zombies-Système”

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La “révolte des élites-zombies-Système”

Ex: http://www.dedefensa.org

Nous présentons ici un texte typique d’un sentiment en cours d’affirmation que l’on nomme en général “révolte des élites”, – expression compréhensible renvoyant d’ailleurs à un livre du même titre, mais expression complètement faussaire car il s’agit des “élites-Systèmes”. Ce serait donc plutôt la “révolte des zombies-Système”, ou pour faire plus compliqué, plus glauque, plus boueux comme tout ce que nous propose le Système (mais l’expression ne durera que le temps de cet article, de son titre enfin..), – la “révolte des élites-zombies-Système”.

Le terme “élites” tel qu’il est employé en général dans les commentaires abordant actuellement ce thème est très fortement galvaudé jusqu’à l’inversion même. Le terme “élites” a d’habitude sa noblesse, son sens de la responsabilité et de devoir, alors que ces “élites” constituent une “écume des poubelles” du Système (comme l’on dit “écume des jours”) ; ils tiennent effectivement le haut de l’ordure qu’on y entasse, la position la plus en vue, disons quasiment les privilégiés de la poubelle qui est en général le réceptacle où le Système loge les zombies qui sont à son service. (Mais on doit impérativement comprendre et accepter qu’on emploie le terme “élites” comme nous en faisons ici la critique, parce que ce terme tel qu’il est utilisé dit tout de même ce qu’il veut dire, parce que les choses telles qu’elles sont, notamment l’illégitimité et l’imposture de ces soi-disant “élites”, leur inculture, leur hébétude intellectuelle, sont largement connues et documentées jusqu’à l’obscénité.)

On pourra faire la différence que nous signalons avec quelques citations assez conséquentes. La première parle de ces “élites” qui, selon nous, n’en sont en rien, apparaît dans une oprésentation critique dans une interview de Jacques de Saint Victor, historien du droit et professeur des Universités (Paris XIII/CNAM). (Ses derniers ouvrages parus, Via Appia, Les Equateurs 2016,  et Blasphème. Brève histoire d'un crime imaginaire,  Gallimard et prix du livre d'histoire du Sénat, 2016.) Il est interrogé par Eléonore de Vulpillières, sur Figaro-Vox, le 28 juin. Il s’agit de la première question-réponse d’une interview intitulée : « Brexit : le splendide isolement des élites ».

Le Figaro : « A l'issue du référendum sur le Brexit, les partisans du camp du maintien ont réagi de diverses façons, allant de l'abattement à la combativité marquant leur attachement à l'Union européenne. Une pétition – comportant plusieurs centaines de fausses signatures – a atteint les 3 millions de signataires. Certains réclament l'indépendance de Londres membre de l'UE d'un Royaume-Uni hors UE. Comment analysez-vous ces réactions? »

Jacques de Saint Victor : « On peut penser dans un premier temps qu'il s'agit juste d'une réaction de mauvais perdants ou de désespoir d'une partie de l'élite urbaine, souvent jeune, qui se sent trahie par les campagnes, les vieux et les gens modestes. Il y a dans ce rejet de la démocratie une sorte d'illustration de ce que le grand penseur anglais, Christopher Lasch, appelait la “révolte des élites” (par opposition à la “révolte des masses” d'Ortega y Gasset). Dans ce livre très visionnaire, publié en 1995, Lasch notait que ce sont aujourd'hui les élites, et non plus les masses, qui vivent dans un splendide isolement, satisfaites d'elles-mêmes, rejetant tout ce qui échappe à leur bien-être personnel, coupées des réalités du monde commun qui les entoure. C'est la solidarité des surclasses globales qui, de Londres à Singapour ou Paris, sont indifférentes au sort de leurs voisins locaux. Elles ont développé une sorte d'irresponsabilité et d'immaturité qui les prive de toute forme de “sensibilité pour les grands devoirs historiques”, disait déjà Lasch. Lorsqu'elles sont confrontées à un retour brutal du réel, comme le résultat d'une consultation démocratique, elles n'hésitent pas à se déclarer contre la démocratie. Lasch soulignait d'ailleurs ce déclin du discours démocratique chez des “élites qui ne font que se parler à elles-mêmes”. »

Pour mieux faire ressentir la différence que nous signalons plus haut à propos du processus d’inversion qui s’est effectué avec le concept d’“élites”, et particulièrement aujourd’hui d’une façon criante sinon hurlante, nous mettons en évidence le phénomène, surtout en France, de véritables élites (les intellectuels), qui passent de plus en plus nettement du côté du peuple (“des masses”) contre les fausses élites. Ces vraies-élites avaient pourtant, depuis le déclin du communisme à partir des années 1960, de plus en plus nettement soutenu les pouvoirs social-démocrate et libéral en place, c’est-à-dire le Système. Cette situation est littéralement en train d’exploser.

Thibaut Isabel écrit dans Éléments n°160 de mai-juin 2016, dans un article consacré à Marcel Gauchet et à son dernier livre, Comprendre le malheur français : « Il se passe quelque chose d’historique dans la vie intellectuelle française, dont atteste le dernier livre de Marcel Gauchet. Le rédacteur en chef du Débat compte parmi les personnalités les plus influentes de la sphère éditoriale. Pilier de la maison Gallimard, directeur d’études à l’l’EHESS, il a ses entrées dans tous les médias, auprès de tous les politiques. Anarchiste dans sa jeunesse, il s’est vite rangé à une gauche réformiste, libérale et antiautoritaire. On le présente comme un “soutien critique” du parti socialiste. Seulement voilà, ce “gendre idéal” de la gauche, qui fête tout de même ses 70 ans, manifeste ouvertement son ras-le-bol contre le système politico-médiatique ! Déjà accusé en 2002 de faire partie des “néoréactionnaires”, il s’et retrouvé en 2014 au centre d’une polémique lors des “Rendez-vous de l »histoire“ de Blois, sous prétexte qu’il devait y proposer a leçon inaugurale sur le thèmes des “rebelles”. ‘Libération’ avait bien sûr largement relayé cette vaste opération de lynchage. [...]

» L’opinion est en train de changer. Les langues de délient. La rupture ne réside plus seulement entre le peuple et les élites, mais aussi entre les intellectuels et les médias. Le peuple et les intellectuels sont passés dans le même camp... »

Nous-mêmes enfin, le 10 mai 2016, indirectement dans le Journal dde.crisis de PhG, avions signalé cette évolution : « ...Disons que je me tiens au courant, et picore de-ci de-là ; notamment avec, sur la chaîne ‘Histoire’, l’émission ‘Historiquement Show’ : pas de polémique style-talk-show, pas de BHL mais un bon suivi de l’actualité, histoire et histoire des idées... Et voilà qu’une petite musique a sonné à mes oreilles.

» Pour faire court, cette impression de crise profonde arrivant à son point de basculement, fin d’un règne intellectuel qui a débouché sur les pires productions sociétales de la postmodernité, et dégradé le caractère français vers les culs de basse-fosse. (La grande intelligence française mise au service de la canaille de salon, pire production de l’asservissement au Système.) Ce commentaire de Jean-Pierre Le Goff, à propos de son livre ‘Malaise dans la démocratie’ : “On est à la fin de ce cycle historique... On voit très bien que les fractures sont là, qu’on ne peut plus continuer sur cette espèce d’hégémonisme de ce que j’ai appelé le gauchisme culturel qui est battu en brèche.. On ne voit pas forcément sur quoi tout cela va déboucher...” Dans cette émission si classique, qui paraît si apaisée et donc s’inscrirait selon le sens commun dans l’architecture du Système, le second invité, Jean-François Colosimo, présent dans l’émission sur  Le Goff, a eu cette remarque venue comme naturellement : “Il y a Paul Yonnet, qui paiera quasiment de sa vie, il faut le dire, le fit d’avoir été le premier à dénoncer l’imposture de ‘SOS Racisme’ puisqu’il subira l’ostracisme de la gauche, le premier dans les années 1990. Il paye pour avoir dit la vérité...” A la question de savoir s’il existe en France une “police de la pensée”, tout le monde acquiesça. Tout cela est si inhabituel dans le fait de venir si naturellement, sans calcul ni arrière-pensée politique, qu’il s’agirait du signe d’une évolution significative des psychologies. »

Bien entendu et après ce long développement sur le rangement entre “élites”, avec la question de l’emploi dégénératif et inverti du terme, et “masses”, et la façon dont tout cela est beaucoup trop stéréotypé et se réfère à des modèles pervertis, nous proposons un autre rangement qui nous paraît à la fois plus simple, plus net et plus évident : entre Système (pro-Système ou zombie-Système) et antiSystème. Cet affrontement qui est ainsi décrit est bien entre les serviteurs du Système (“zombies”) d’une part, et d’autre part les antiSystème qui représentent un effectif fluctuant bien entendu, mais très largement dans le sens de la tendance d’une augmentation constante et d’activisme en pleine affirmation. L’utilisation des termes pro-Système et antiSystème permet ainsi d’éviter tous les quiproquos sur les qualités diverses des protagonistes, et notamment de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Les “élites“ aujourd’hui, c’est-à-dire ces pro-Système, sont politiquement et socialement la lie de la civilisation, ils sont psychologiquement les plus faibles et donc les plus corrompus, moralement les plus impuissantes, et totalement étrangers au concept de “liberté d’esprit“ qui implique l’indépendance, la responsabilité, la lucidité et le fermeté du jugement.

Nous sommes d’autant plus inclinés à les apprécier aussi sévèrement que nous nous gardons absolument de porter sur eux aucun jugement de condamnation de fond. L’on sait notre constante appréciation sur ce thème, inspiré de Plotin. (« Car on pourrait dès lors arriver à une notion du mal comme ce qui est non-mesure par rapport à la mesure, sans limite par rapport à la limite, absence de forme par rapport à ce qui produit la forme et déficience permanente par rapport à ce qui est suffisant en soi, toujours indéterminé, stable en aucun façon, affecté de toutes manières, insatiable, indigence totale. Et ces choses ne sont pas des accidents qui lui adviennent, mais elles constituent son essence en quelque sorte, et quelle que soit la partie de lui que tu pourrais voir, il est toutes ces choses. Mais les autres, ceux qui participeraient de lui et s’y assimileraient, deviennent mauvais, n’étant pas mauvais en soi. »)

Notre jugement est que ces êtres sont d’abord et essentiellement des faibles dans le domaine de la psychologie, pauvres et bas dans le domaine de l’esprit par conséquent, pauvres et bas bien plus que des êtres mauvais, et souvent avec des capacités naturelles remarquables pour se mieux tenir à ce niveau. Ils font le Mal, travaillent pour le Mal, font du zèle pour le Mal, par la grâce invertie de la seule faiblesse de leur psychologie qui autorise tous les emprisonnements et toutes les illusions ; il est risible d’en faire des êtres mauvais comme s’ils étaient le diable, – le diable a tout de même une autre allure, – et ils sont souvent un peu “double”, avec un des côtés, souvent très marginalisé, qui mesure par instant l’absurdité, la subversion, l’inversion de leur comportement, – mais cela, certes, l’espace d’un instant...

Enfin, une dernière précision concerne la définition effectivement précise de la situation : s’il est question de “révolte [des élites-zombies-Système]”, il s’agit en fait, d’abord, d’une crise dans cette “classe” qui devrait être caractérisée comme “abrutie-dominante”. Si le Brexit a suscité tant d’incitations à ne plus tenir compte des “masses ignorantes” (voir ci-dessous) qui sont pourtant rejointes par des prestigieux intellectuels, il a surtout conduit à un formidable désordre chez les zombies-Système, avec des affrontements sévères entre dirigeants, hauts fonctionnaires de direction, au sein de l’UE comme on a pu le voir lors des sommets de ces derniers jours. Les “élites-zombies-Système” n’ont absolument rien de la noblesse et du sens de la solidarité et de la responsabilité des élites dans le sens initial, ce sont des arrivistes et des nouveaux-riches de l’élitisme de pacotille, en général choisis pour leur médiocrité, leur inexistence, leur corruption, leur arrogance méprisante, leur goût des privilèges, et en général pour leur sottise qui permet de supporter des œillères pour mieux faire fonction d’aveuglement ; par conséquent, il s’affronte comme des chiffonniers, comme des poissardes (le terme ne dépare pas chez Juncker), et leur “révolte” est donc bien d’accord une “crise”.

C’est ce que montre, sans le vouloir, le texte de James Traub sur Foreign Policy le 28 juin ; on y retrouve l’arrogance, la mépris des autres (des “masses”), une conception de l’élitisme réduit au merchandising et à l’hybris de bazar saupoudré de divers $milliards fraîchement tirés des imprimerie de la Fed, et tout le reste à l’avenant. (A noter, surtout : Traub est un fellow au Center on International Cooperation, et auteur bien entendu de l’habituel pensum historique-Système, indispensable sur le CV, – cette fois John Quincy Adams: Militant Spirit.) ZeroHedge.com, qui présente ce texte, précise, le 29 juin : « It appears the powers that be just are not going to take it anymore. Having mistakenly allowed the people of Britain to exercise their free will, Foreign Policy's James Traub exclaims, “It's time for the elites to rise up against the ignorant masses.” »

dedefensa.org

The Collapse of Western Democracy

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The Collapse of Western Democracy

By

PaulCraigRoberts.org

Democracy no longer exists in the West. In the US powerful private interest groups, such as the military-security complex, Wall Street, the Israel Lobby, agribusiness and the extractive industries of energy, timber and mining, have long exercised more control over government than the people. But now even the semblance of democracy has been abandoned.

In the US Donald Trump has won the Republican presidential nomination. However, Republican convention delegates are plotting to deny Trump the nomination that the people have voted him. The Republican political establishment is showing an unwillingness to accept democratic outcomes.The people chose, but their choice is unacceptable to the establishment which intends to substitute its choice for the people’s choice.

Do you remember Dominic Strauss-Kahn? Strauss-Kahn is the Frenchman who was head of the IMF and, according to polls, the likely next president of France. He said something that sounded too favorable toward the Greek people. This concerned powerful banking interests who worried that he might get in the way of their plunder of Greece, Portugal, Spain, and Italy. A hotel maid appeared who accused him of rape. He was arrested and held without bail. After the police and prosecutors had made fools of themselves, he was released with all charges dropped. But the goal was achieved. Strauss-Kahn had to resign as IMF director and kiss goodbye his chance for the presidency of France.

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Curious, isn’t it, that a woman has now appeared who claims Trump raped her when she was 13 years old.

Consider the political establishment’s response to the Brexit vote. Members of Parliament are saying that the vote is unacceptable and that Parliament has the right and responsibility to ignore the voice of the people.

The view now established in the West is that the people are not qualified to make political decisions. The position of the opponents of Brexit is clear: it simply is not a matter for the British people whether their sovereignty is given away to an unaccountable commission in Brussels.

Martin Schultz, President of the EU Parliament, puts it clearly: “It is not the EU philosophy that the crowd can decide its fate.”

The Western media have made it clear that they do not accept the people’s decision either. The vote is said to be “racist” and therefore can be disregarded as illegitimate.

Washington has no intention of permitting the British to exit the European Union. Washington did not work for 60 years to put all of Europe in the EU bag that Washington can control only to let democracy undo its achievement.

The Federal Reserve, its Wall Street allies, and its Bank of Japan and European Central Bank vassals will short the UK pound and equities, and the presstitutes will explain the decline in values as “the market’s” pronouncement that the British vote was a mistake. If Britain is actually permitted to leave, the two-year long negotiations will be used to tie the British into the EU so firmly that Britain leaves in name only.

No one with a brain believes that Europeans are happy that Washington and NATO are driving them into conflict with Russia. Yet their protests have no effect on their governments.

Consider the French protests of what the neoliberal French government, masquerading as socialist, calls “labor law reforms.” What the “reform” does is to take away the reforms that the French people achieved over decades of struggle. The French made employment more stable and less uncertain, thereby reducing stress and contributing to the happiness of life. But the corporations want more profit and regard regulations and laws that benefit people as barriers to higher profitability. Neoliberal economists backed the takeback of French labor rights with the false argument that a humane society causes unemployment. The neoliberal economists call it “liberating the employment market” from reforms achieved by the French people.

The French government, of course, represents corporations, not the French people.

The neoliberal economists and politicians have no qualms about sacrificing the quality of French life in order to clear the way for global corporations to make more profits. What is the value in “the global market” when the result is to worsen the fate of peoples?

Consider the Germans. They are being overrun with refugees from Washington’s wars, wars that the stupid German government enabled. The German people are experiencing increases in crime and sexual attacks. They protest, but their government does not hear them. The German government is more concerned about the refugees than it is about the German people.

Consider the Greeks and the Portuguese forced by their governments to accept personal financial ruin in order to boost the profits of foreign banks. These governments represent foreign bankers, not the Greek and Portuguese people.

One wonders how long before all Western peoples conclude that only a French Revolution complete with guillotine can set them free.

Der obsessive „Kampf gegen rechts“ führt zu Selbstverdummung und Politikunfähigkeit

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Die Erde ist eine Scheibe, wenn Nazis sagen, dass sie rund ist

Von Oliver Zimski

Ex: http://www.achgut.com

Der obsessive „Kampf gegen rechts“ führt zu Selbstverdummung und Politikunfähigkeit

Vor vielen Jahren saßen wir zwecks Vorbereitung eines gemeinsamen Uni-Referates zu fünft in einem Stuhlkreis. Zu unserer Arbeitsgruppe gehörte ein verschrobener Esoteriker. Jedes Mal, wenn jemand seine Beine übereinander schlug und ihm unabsichtlich eine Fußsohle entgegenstreckte, sprang er auf und setzte sich um. Auf Nachfrage erklärte er sein Verhalten mit den von Fußsohlen ausgehenden schlechten Energien. Natürlich kreuzten nun alle extra die Beine übereinander. Am Ende hüpfte der Arme aufgelöst von einem Stuhl zum anderen, und wir hielten uns die Bäuche vor Lachen; ihm aber war es ernst gewesen.

Die Rolle des Esoterikers von damals übernimmt heute die Gesellschaft. Es muss nur jemand schreien: „Achtung, Fußsohle!" – soll heißen: Das könnte „Beifall von der falschen Seite“ geben, oder: Du spielst dem „rechten Rand“ in die Hände – damit viele Menschen vor ganzen Themenbereichen zurückschrecken und nicht mehr auszusprechen wagen, was sie beunruhigt, aus Angst davor, als „rechts“ abgestempelt zu werden.

Das dahinterstehende Denkmuster, weit verbreitet nicht nur in NRW-Behörden und -Redaktionen, markiert der Schriftsteller Peter Schneider mit dem Satz: „Was der Gegenseite nutzt, darf nicht wahr sein.“ Es gibt keine Probleme mit Migranten, da Rechtspopulisten daraus ihr Süppchen kochen könnten. Sexuelle Massenbelästigungen sind ein generelles Männerproblem und haben keine kulturell-religiösen Implikationen, denn sonst wäre das ja Wasser auf die Mühlen der „Rechten“.

Die mit der Merkelschen Zuwanderungspolitik um sich greifende Realitätsverweigerung gedeiht allerdings auf einer tieferliegenden pathologischen Struktur. Wer verstehen will, warum der Justizminister Maas gerade jetzt, da die deutsche Öffentlichkeit „nach Köln“ erstmals aus ihrem ungesunden Dauerschlaf aufschreckt, nichts Dringenderes zu tun hat, als seine Länderkollegen zum großen „Rechtsextremismus-Gipfel“ einzuladen, muss sich mit dieser Tiefenstruktur auseinandersetzen.

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Die verbotene Zone und ihre Wächter

Eine weitere Szene, vom Rande eines Zeugen-Jehovas-Kongresses in Berlin: Die Gläubigen strömen dem Kongressgebäude entgegen, auf dem Vorplatz bietet ein Abtrünniger der Sekte selbstverfasste Aufklärungsbroschüren feil. Binnen kürzester Zeit ist er abgeschirmt von jungen Männern, die derartigen Protest offenbar schon erwartet haben. Diese „Wächter“, tragen vorgefertigte Schilder mit Losungen wie „Vorsicht, Satan!" oder „Schnell weitergehen, hier ist der Teufel am Werk!"

„Rechts“ ist in Deutschland der bodenlose Abgrund, der widerwärtige braune Sumpf, das dunkle Land Mordor, beherrscht vom teuflischen Sauron, in das sich allein die tapferen linken Hobbits wagen, um immer wieder von Neuem den Ring des Bösen zu zerstören. „Rechts“ ist die verbotene Zone, umstanden von Gesinnungswächtern. Ihr empörtes „Das geht aber gar nicht!" soll jede Diskussion im Keim ersticken, die die Grenzen der Zone überschreiten könnte. Wer dies mit seinen Äußerungen dennoch tut, wird von den Wächtern für vogelfrei erklärt.

Im „Kampf gegen rechts“ dürfen Info-Stände einer zugelassenen demokratischen Partei (der AfD) kurz und klein geschlagen werden, ohne dass in den Massenmedien darüber berichtet wird. Ein Theatermacher darf in einem plumpen Agitprop-Stück („Fear“, an der Berliner Schaubühne) kaum verhüllt zum Mord an „rechten“ Frauen (von konservativen Christinnen bis zu nicht-linken Publizistinnen) aufrufen. Längst gibt es auf deutschen Straßen keine „rechte“ Demonstration mehr ohne massiven Polizeischutz, da sie sonst von wütenden „Anti-Faschisten“ tätlich angegriffen würde.

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Die Obsession

Ersatzreligion, Nebelwerfer zur Ablenkung von politischen Versäumnissen, Arbeitsbeschaffungsmaßnahme für ideologisch bedingt Einäugige – der „Kampf gegen rechts“ ist alles Mögliche, nur mit echten Neonazis hat er wenig zu tun. Diese sind – was die NSU-Morde nicht widerlegen, sondern bestätigen – zahlenmäßig überschaubar, politisch bedeutungslos und gesellschaftlich völlig isoliert. Ihre klügsten Köpfe stehen auf den Gehaltslisten des Verfassungsschutzes, die Wahlergebnisse für ihre Parteien überschreiten nur selten die 2%-Grenze. Es ist schwierig, heutzutage Deutsche ohne Migrationshintergrund zu finden, die sich aufgrund ihrer Nationalität, Religion oder Rasse für höherwertig als andere wähnen. Bei in Deutschland lebenden Zuwanderern wird man da schneller fündig, doch die sind für den „Kampf“ bedeutungslos.

„Rechts“ heißt nämlich „deutsch“. Die türkisch-nationalistischen „Grauen Wölfe“, die hierzulande mehr Mitglieder haben als alle biodeutschen Neonazi-Gruppen zusammen, interessieren die „Wächter“ ebenso wenig wie muslimische „Juden ins Gas!"-Rufer, arabischer Rassismus, die Sklavenhaltertraditionen des Osmanischen Reiches oder gar ein im Islam begründeter Antisemitismus. Dafür weiten sie für Deutsche das Spektrum dessen, was „rechts“ ist, stetig aus. „Nazis raus!" brüllen sie bei Demonstrationen christlicher Abtreibungsgegner ebenso wie bei AfD-Kundgebungen gegen Merkels Euro-Politik. Das gesamte politische Spektrum jenseits linker Positionen von SPD, Grünen und Linkspartei haben sie braun eingefärbt.

Die „Kämpfer gegen rechts“ glauben an das Vorhandensein eines Nazi-Gens bei allen Deutschen (sich selbst ausgenommen), welches nur durch unbegrenzte Zuwanderung „ausgedünnt“ werden kann. Den rassistischen Charakter ihres Kampfes verschleiern sie durch permanentes „Rassismus!"-Geschrei. Mit allen Mitteln zu verhindern, dass das „Tätervolk“ jemals wieder einen normalen Platz in der europäischen Völkerfamilie einnehmen könnte, ist ihre Obsession. Deshalb brüllen sie „Nie wieder Deutschland!" und schwenken Transparente mit Aufschriften wie „Deutschland, du mieses Stück Scheiße“ oder „Bomber Harris, do it again“.

Ihr Kampf trägt längst wahnhafte Züge. Unvergessen die Episode, als ein Arbeitsloser einer Hitlerpuppe im Berliner Wachsfigurenkabinett unter dem Ruf „Nie wieder Krieg!" den Kopf abriss und hinterher einer verständnisvollen Öffentlichkeit erklärte, er habe „ein Zeichen setzen“ wollen. Unvergessen die Verleihung des sächsischen „Ehrenpreises für Zivilcourage“ an die „Hakenkreuzritzerin von Mittweida“ durch eine ehemalige parlamentarische SPD-Staatssekretärin, mit der Begründung, es gehe darum, „Zivilcourage zu loben, und nicht um die Frage, ob das Mädchen sich diese Verletzung selbst beigebracht“ habe. Symptomatisch das Verhalten von Zuschauern in einem Berliner Szene-Kino bei dem Film „Inglorious Bastards“, die immer dann in frenetischen Jubel ausbrachen, wenn ein Film-Nazi möglichst brutal umgebracht wurde. Bei diesem verlogenen Kampf geht es vor allem darum, sich selbst „gut“ zu fühlen. Er basiert auf der Illusion eines lachhaften „nachgeholten Widerstandes“, 70 Jahre nach Untergang des Dritten Reiches.

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Der Preis für Lüge und Realitätsverlust

Mit der NS-Vergangenheit ist die obsessive Ausweitung des „Kampfes gegen rechts“ gerade in den letzten Jahren nicht zu erklären. Den Startschuss gab wohl Gerhard Schröder, als er im Jahr 2000 nach einem Brandanschlag auf die Düsseldorfer Synagoge seinen „Aufstand der Anständigen“ ausrief. Bald stellte sich heraus, dass der Anschlag auf das Konto zweier arabischstämmiger Migranten ging. Doch statt dieses Alarmsignal zum Anlass zu nehmen, den „eingewanderten“ Antisemitismus und andere Kollateralschäden der Zuwanderung zu thematisieren, übertrug man in der Folge den „Kampf“ systematisch an linksextreme Akteure und übernahm deren Zerrbilder der Realität. In allgemeine Vergessenheit geriet die totalitäre Grunderfahrung des 20. Jahrhunderts, dass Freiheit und Menschenrechte nicht nur von rechts, sondern auch von links bedroht werden. In der Selbstgerechtigkeit, mit der die „Kämpfer gegen rechts“ die eigenen aggressiven Anteile und den eigenen Hass leugnen und verdrängen, ging ihnen auch eine uralte christliche Wahrheit verloren: dass das Böse nie nur allein beim Gegenüber zu verorten ist, sondern zumindest als Möglichkeit immer auch einem selbst innewohnt.

Seitdem werden unter dem Deckmäntelchen von Antidiskriminierung und Minderheitenschutz Kriminalitätsstatistiken in Bezug auf Migranten geschönt und offenkundige Fehlentwicklungen in den islamisch dominierten Parallelgesellschaften ignoriert, immer mit dem Argument, „Rechte“ könnten damit Stimmung machen. Abhanden gekommen ist Politikern und Medienleuten auch die Erkenntnis, dass der effektivste Kampf gegen echten Rechtsextremismus immer darin besteht, berechtigte Sorgen und Ängste in der Bevölkerung aufzugreifen und existierende Missstände zu beheben.

Der Preis für den Sieg der Ideologie über die Realität ist intellektuelle Stagnation. Führende Politiker von Linkspartei, SPD und Grünen (zunehmend auch der CDU) haben den „Kampf“ zur Richtschnur ihres Redens und Handelns gemacht. Der stellvertretende SPD-Bundesvorsitzende Ralf Stegner scheint die Relevanz politischer Themen grundsätzlich nur noch danach zu gewichten, ob „Rechtspopulisten“ durch ihr Ansprechen gestärkt werden. Katrin Göring-Eckardt von den Grünen ärgerte an den sexuellen Massenübergriffen von Köln vor allem, „dass die rechten Hetzer jetzt neue Munition haben“.

Während es früher hieß: „Der Geist steht links“ und ein Linker zumindest den Anspruch an sich stellte, die gesellschaftlichen Verhältnisse radikal zu analysieren und in Frage zu stellen, Missstände ohne Rücksicht auf Konsequenzen und Konventionen anzusprechen, ist Linkssein heute selbst zur religionsähnlichen Konvention geworden. Rationale Analysen sind out, dumpfe Gefühligkeit und Ressentiments in.

Bricht doch einmal jemand durch die Mauern stereotyper Parteistandpunkte, wird er von den eigenen Leuten niedergemacht. Sahra Wagenknecht, die nach den Silvestervorfällen festgestellt hatte: „Wer sein Gastrecht missbraucht, hat es eben auch verwirkt“, musste einen Sturm der Entrüstung über sich ergehen lassen. Ein „Gastrecht“ stehe in keinem Gesetz und sei mit linken Positionen unvereinbar, entrüsteten sich dieselben Kritiker, die von der deutschen Gesellschaft grenzenlose „Gastfreundschaft“ fordern.

Heute sitzt die Antifa gleich mit zwei Vertretern in der Regierung. Familienministerin Schwesig strich vorsätzlich alle Programme gegen Linksextremismus. Der Justizminister betreibt seinen persönlichen „Kampf gegen rechts“ als vollmundigen Politikersatz. Durch die Massenübergriffe in Köln – so sein Denken – sind Probleme an die Öffentlichkeit gelangt, die niemals hätten ans Licht kommen dürfen. Deshalb müssen Strafverschärfungen und Zensurmaßnahmen gegen „rechte Hetze“ her.

Einsicht in begangene Fehler, neue Denkansätze oder sachbezogene Debatten über die besten Wege aus der drängenden Staatskrise sind von diesen Politikern nicht zu erwarten. Allein der wachsende Druck des vor ihnen hergeschobenen Problembergs, die immer prekärer werdende Lage des Landes und die Aussicht auf ihren Absturz bei den nächsten Wahlen werden sie zum Umlenken zwingen.

Oliver Zimski ist Übersetzer, Sozialarbeiter und Autor. 2015 erschien sein Kriminalroman „Wiosna – tödlicher Frühling“.

Fairylands

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samedi, 02 juillet 2016

Le Brexit et les quatre de Visegrád

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Le Brexit et les quatre de Visegrád

Ferenc Almássy

Ex: http://metamag.fr

Brexit, groupe de Visegrád, Union européenne – l’Europe change. L’Histoire s’écrit en ce moment même

Le Brexit a été un choc pour certains, surtout dans un Occident ramolli et capricieux. Mais en Europe centrale, vivre des événements historiques de l’intérieur est presque devenu quelque chose de courant. Tous les actuels dirigeants d’Europe centrale se souviennent, voire ont même pris part au changement de régime qui a eu lieu il y a un peu plus d’un quart de siècle. Ces hommes et ces femmes ont vécu sous le communisme et ont participé à sa mise à mort. Et cette expérience est mise à profit en ce moment même où l’Europe vit un tournant majeur.

S’il est bel et bien appliqué – ce ne serait pas la première fois dans l’Histoire de l’Union européenne qu’un référendum qui déplaît à ses élites ne serait pas appliqué -, le Brexit aura des conséquences aussi en et pour l’Europe centrale.

Une fracture amorcée non par le Brexit, mais par Berlin et Paris.

Les 6 membres fondateurs de l’Union – le Benelux et les petits géants européens : Italie, France et Allemagne – se sont réunis en urgence à Berlin lundi 27 juin, pour parler de l’avenir de l’Union européenne… selon eux ; excluant les « états secondaires », et donc, le groupe de Visegrád.

Selon le média polonais TVP, les Allemands et les Français travailleraient sur un projet de « super-État », autrement dit une augmentation considérable de l’intégration européenne. Le média polonais a publié une copie du document de 9 pages : il s’agit d’en finir avec les derniers éléments de souveraineté nationale.

Le groupe des quatre de Visegrád (V4) a saisi l’importance de l’événement et n’est pas resté les bras croisés. Le ministre des affaires étrangères polonais a convié ses homologues du V4 ainsi que d’autres pays exclus de la réunion de crise berlinoise. La dissidence étatique est née et est officialisée au sein d’une Union que d’aucuns estiment déjà moribonde.

Il est trop courant à l’Ouest de penser que l’Europe centrale a bénéficié de l’aide financière bienveillante, désintéressée, offerte par pur humanisme, de la part d’une Union européenne ouest-continentale. Mais évidemment, si l’Europe centrale a bénéficié de subsides européennes, elle n’a pas signé pour en être une colonie – en fait, si, diront certains ; les pays baltes, le V4 et les autres nouveaux pays de l’Union Européenne sont des membres à part entière, participant eux aussi financièrement à l’effort commun, ayant troqué une part de leur souveraineté pour jouer le jeu, et enfin, ayant ouvert des marchés énormes, faciles d’accès – tant géographiquement que légalement ou financièrement – et devenant des viviers de main-d’oeuvre bon marché, qualifiée et jeune.

Le V4 ne voulait pas le départ du Royaume-Uni de l’UE : élément important de l’Union, il était un allié important pour les souverainistes, n’ayant pas la monnaie commune, étant plus que réservé sur l’abandon de souveraineté, étant opposé aux quotas berlinois, et étant un partenaire économique majeur pour chacun des pays du V4. Enfin, c’est aussi le principal lieu d’implantation des jeunes émigrés du V4. Un million de Polonais, 350.000 Hongrois, 45.000 Tchèques, 9.000 Slovaques, tels sont les chiffres de la diaspora du Visegrád au Royaume-Uni. Pour toutes ces raisons, le V4 était opposé au Brexit, Orbán allant même jusqu’à publier une annonce anti-Brexit dans la presse britannique.

Mais voilà, le Brexit est voté. Démocrates sincères, les quatre de Visegrád sont passés sans attendre au plan B. Il faut renouveler l’Europe, mais certainement pas en allant vers plus d’intégration. L’intégration européenne (autrement dit, la fédéralisation) est justement selon le V4 ce qui mène l’UE vers l’effondrement.

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Les réactions du V4 : Front commun pour une autre Europe

En Pologne, le ministre des affaires étrangères Waszczykowski s’inquiète de la domination de la zone euro désormais, impliquant une UE plus que jamais à deux vitesses. « La zone euro pourrait créer des institutions séparées, un budget séparé et ensuite l’Union européenne dans son ensemble ne serait plus qu’une façade et la zone euro dominerait ». « Nous devons créer une Union européenne d’Etats souverains, » a dit le porte-parole du gouvernement polonais, ajoutant que l’exemple du Royaume-Uni montre que c’est exactement ce que veut l’Europe, et que tous les États membres devraient être traités comme des partenaires car aucun pays ne peut décider du destin des autres.

Si le président du PiS souhaite un deuxième référendum, l’influent homme politique a également déclaré que « nous avons une crise dans l’Union européenne et la bonne réponse n’est pas de continuer à faire ce que nous faisions, parce que ça conduirait à une catastrophe. » Le ministre des affaires étrangères a rajouté que les officiels à Bruxelles sont déconnectés des gens ordinaires et qu’ils devraient « se battre la poitrine » de remord. « Les Européens sont mécontents de la voie choisie pour gérer la crise migratoire, ils sont mécontents du fait des problèmes de sécurité, mais aussi du fait de la faible croissance économique due à l’euro, car en réalité l’eurozone stagne et n’a pas de croissance, » a-t-il ajouté.

Beata Szydło, premier ministre de Pologne, a déclaré que « pour le gouvernement polonais, le problème prioritaire est la situation des citoyens polonais vivant au Royaume-Uni. Nous allons essayer de négocier pour qu’ils préservent les avantages qu’ils ont eu à leur arrivée.»

Enfin, les nouvelles élites polonaises profitent de l’occasion pour tirer à boulet rouge sur l’ancien premier ministre libéral Donald Tusk, actuellement président du Conseil européen. « En tant que négociateur, Donald Tusk porte une responsabilité directe pour le Brexit et devrait disparaître de la politique européenne, mais cela vaut aussi pour toute la Commission telle que composée aujourd’hui. » a conclu Kaczynski.

En Tchéquie, on s’attaque à d’autres élites. Juncker est désigné comme responsable par le ministre des affaires étrangères tchèque Zaoralek, dont il demande la démission. « L’Union européenne doit changer rapidement, » a dit le premier ministre tchèque Sobotka sur sa page Facebook. « Pas parce que le Royaume-Uni est parti, mais parce que le projet européen a besoin d’un bien plus grand soutien de la part de ses citoyens. L’Europe doit être mieux à même d’agir, elle doit être plus flexible, moins bureaucratique et beaucoup plus sensible à la diversité que représente ses 27 Etats membres. »

La Slovaquie, qui va prendre la tête du Conseil de l’Union européenne le 1er juillet, a également insisté sur la nécessité de changements à apporter. « Ce n’est pas une tragédie, c’est une réalité et les 27 Etats membres restants doivent agir vite, » a dit le premier ministre Robert Fico. « Ce serait une grande erreur que la réaction des 27 pays soit de continuer la même politique au niveau de l’UE que celle menée jusqu’à maintenant. » Le premier ministre slovaque désire également organiser une rencontre informelle en septembre à Bratislava, incluant les dirigeants français et allemand, ainsi que le président du Conseil européen. Mais il veut également que le V4 soit le leader de cette discussion.

Enfin, en Hongrie, alors qu’Orbán plaidait pour le Remain, il semble sortir grand gagnant du Brexit : si le Brexit a eu lieu, c’est principalement à cause de la politique migratoire de l’UE, a-t-il fait savoir. « Une situation où nous avons une élite européenne sociale-libérale qui est pour l’immigration alors que la majorité des Européens est contre ne peut simplement pas fonctionner, » a déclaré le chef du groupe Fidesz au parlement national. « Malheureusement nous devons admettre que l’assertion selon laquelle l’Europe a perdu 64 millions d’Européens et sa deuxième économie au profit de quelques millions de migrants est vraie, » a-t-il ajouté.

Le ministre de l’économie, Mihály Varga, estime que la Hongrie ne peut que bénéficier du Brexit. Le gouvernement hongrois est en train de travailler à rendre le pays plus attractif pour les compagnies cherchant à quitter le Royaume-Uni. Quant au ministre des affaires étrangères hongrois Szijjártó, il a estimé qu’il était totalement incorrect que l’on tente d’imposer plus longtemps des mesures politiques ayant mené aux échecs actuels. « Des têtes doivent tomber ».

« Peut-être que l’heure des pays de l’Est est arrivée. »

C’est en ces mots que Die Welt, grand journal allemand, commente les réactions des dirigeants européens. Le Brexit marque d’une pierre blanche l’Histoire européenne contemporaine à laquelle l’Europe centrale en plein essor compte bien apporter de nouveau, enfin, sa participation. Fini le temps des « pays de l’Est » méprisables et méprisés, fini le XXe siècle, fini la soumission.

Le V4 a d’ores et déjà annoncé vouloir traiter avec le Royaume-Uni en tant que bloc, et face à l’axe libéral-libertaire et fédéralisateur Berlin-Paris, les quatre de Visegrád n’ont pas perdu de temps pour fédérer autour d’eux les laissés pour compte de l’UE tenant encore à leur souveraineté.

Par leur fermeture d’esprit et leurs rêves aveugles, les dirigeants occidentaux sont en train de tuer l’Union européenne. Une Union voulue par les anciens pays du bloc de l’Est. Mais, jouant le jeu démocratique, écoutant leurs peuples et rejetant les absurdités babeliennes de Bruxelles, on a fait passer le V4 pour des « eurosceptiques », voire des opposants à l’Union européenne. C’est une grave erreur, hélas volontaire de la part de certains : le V4 est pour l’Europe, mais une autre Europe. Pas une Union fédérale libérale-libertaire, mais une grande entente de pays libres et souverains.

Quoiqu’il en soit, l’onde de choc du Brexit a rapidement frappé le continent, et Berlin a catalysé la création d’une faille qui suit presque l’ancien tracé du rideau de fer.

L’avenir nous dira ce que va devenir l’Union, l’Europe et de quel côté de cette fracture naissante se trouvera la liberté, la prospérité et l’espoir.

Source

Presseschau Juli 2016

Brexit – The Only Certainty is Uncertainty

While many are celebrating the victory of the Leave campaign, the consequences remain to be seen. Scottish politicians are already calling for a new independence referendum, the leadership of the Conservative Party is undergoing a shakeup, and the economic implications are far-reaching. Regardless of what happens, however, shock-waves are being transmitted around the world.

At 7.20 UK time, the Electoral Commission declared the result of the referendum on UK membership of the European Union. There were cheers as our nation and the world was told that the Leave campaign had won with 17,410,742 votes (51.9%) and the Remain campaign had lost with 16,141,241 votes (48.1%). Within hours David Cameron announced his intention to resign as Prime Minister.

In this article I want to concentrate on the effect on my country, Britain, although the vote will send shockwaves around the world.

Britain was already a divided nation before the referendum. The campaign stoked coal on the fires of that division. The campaign was a dirty one. The Conservatives were bitterly divided on the issue and blue on blue attacks (some very personal) were commonplace.  The resignation of David Cameron will not be the only fall-out. The position of the Chancellor, George Osborne, now also looks untenable. Tories on the Leave side were very angry when he said he would introduce an emergency budget with £30 billion of tax rises and spending cuts that he insisted would be needed if Britain left the European Union. It was soon dubbed the “punishment” budget. There will also be a new leader of the Conservative Party before the October Tory conference. Conservative MPs will vote first to decide two candidates to put before the wider membership. Although Boris Johnson is disliked and distrusted by many Conservative MPs, it is difficult to see how they can avoid putting him on the ballot paper given his popularity among the membership and his prominence in the Leave campaign. The two names most likely to be on the ballot are Boris Johnson and Theresa May. An outside possibility is Michael Gove, though he has previously said he would not stand (but then politicians don’t always keep their word!).

The Labour Party Leader, Jeremy Corbyn, who campaigned for a Remain vote, has said he is ‘absolutely’ staying in position and has rejected suggestions from the Right of his party that he should go. He has pointed out that although some big Labour strongholds such as the North East and North West voted Leave, others, like London and Bristol, voted Remain.  As the majority of trade unions (who have bloc votes within Labour and give it large sums) favoured Remain, he is likely to get his way.

The Scottish National Party is calling for a second referendum on independence. They have a strong argument. Scotland voted 62 per cent to 38 per cent in favour of remaining in the EU. All 32 local council areas in Scotland voted to Remain in the EU. Scotland was the only nation in the UK to have a clean sweep of all local authorities.

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Scottish First Minister Nicola Sturgeon said the results in Scotland make clear ‘that the people of Scotland see their future as part of the European Union’.

Her predecessor, Alex Salmond, suggested that the vote to leave in England and Wales (Northern Ireland also voted Remain) should trigger a second referendum on Scottish independence. Speaking of the British exit, he told ITV news: “So whatever that period is – two years, two-and-a-half years, that would have to be the timescale of the next referendum because what you would want to do is remain in the European Union while the rest of the UK moved out.”

Mr Salmond also pointed out that the SNP’s manifesto said if Scotland was ‘dragged out’ of Europe against the will of the Scottish people, then the Scottish parliament should have the right to hold another independence referendum.

The result of the first Scottish referendum was 55.3 per cent to stay in the UK to 44.7 to leave. A big question will be how many who voted to stay in the UK would now switch to vote for a Scotland in the EU.

The constitutional implications for the UK are not likely to become clear for some time. The two-year period Mr Salmond mentions is specified under Article 50. It kicks in when the Prime Minister of the country leaving formally asks to do so. David Cameron has already said that this should be a decision for his successor. Leave campaigners have already indicated that they want nine months to a year for planning.

Added to this is the uncertainty that a new Tory leader introduces. It is not impossible that they will want to call a General Election to secure a mandate. A majority in Parliament is needed for them to do this and that is by no means certain. In addition, a new General Election could see Labour saying they would over-ride the referendum result if given a new mandate to do so by the electorate. If the economy was looking bad, they might get it.

What of the long-term future for Nigel Farage and UKIP? Whatever UKIP say, they are seen as a single-issue party. What happens to them when their raison d’etre is gone? Not to mention the generous funding they receive from the European Parliament!

The two big issues of the campaign have been identity and the economy. The Leave campaigners generally concentrated on identity issues like migration and border security (dubbed ‘Project Hate’ by Remain) and Remain stressed the negative effects on the economy of leaving (dubbed ‘Project Fear’ Leave). It seems like the identity issue had more resonance with the British people. Many of my own friends told me that whatever the economic consequences, they would vote for an independent Britain able to effectively control who came into our country. They were steadfast in that whatever the Bank of England, the IMF, and the Chancellor said.  The hope of ‘Project Fear’ was that enough of those undecided could be scared into a Remain vote. It didn’t work.

As Dr Paul Craig Roberts neatly summed up: ‘It is a propaganda choice to call these concerns racism rather than cultural defence, and the UK political establishment has made that propaganda choice.  Little wonder so many British citizens no longer believe that the British Establishment represents Britain.’

Jo-Cox-Labour-MP.jpgIn the last stages of the campaign we had the tragic assassination of Jo Cox MP. The Remain camp cynically seized on this to boost their campaign. Anyone who voted Leave was a ‘hater’ and the language they had used to criticise immigration and the political class had led to a ‘climate of fear’ which in turn led to her death. Her two children were taken to Parliament to hear MPs pay tributes, and also to a big rally in London’s Trafalgar Square. This attempt to manipulate our emotions also failed. In fact many I know were disgusted by the shameful attempts to use the tragedy to boost a Remain vote. They were also angry at the way that their views were being falsely categorised and denigrated. If anything it made them more likely to vote Leave. I even had some friends who had voted Remain by post earlier, saying that they would have switched to Leave because of the disrespect tht had been shown, had they been given the chance! The ‘love versus hate’ theme has caused a lot of bitterness, anger, and division within our nation. Many Remain supporters are dismayed because it seems as if ‘hate’ has won. That’s one consequence of making the argument seem like a battle between good and evil – something the smug, condescending Left likes to do.

The Remain side also seemed to express social superiority. One YouGov poll showed voters in the highest social class, ABC1, split 53 to 38 per cent for Remain, while those in the lower C2D2 class split 52 to 29 per cent for Leave. The working class supporters of Leave have a big wants list, and they don’t want to wait for delivery. As Times journalist Daniel Finkelstein said: ‘The expectation of these ­voters, certainly their hope, is that leaving the EU can restore to this country control over its own destiny. They are hoping for greater protection from the social and economic change brought by globalisation. They seek more work, better-funded public services, less power to corporations and the elite and, above all, less of the ­immigration that they believe puts pressure on their wages and ­communities.’

They are likely to be disappointed. Corporate Britain doesn’t want to leave the single market. It’s difficult to see how we can stay in and not have free movement of labour. Nor are migrant workers suddenly going to disappear, if at all. Many work in key services and sectors which certainly wouldn’t want to lose them.

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Leave voters are likely to end up feeling more and more alienated and betrayed as they find their expectations of change disappointed. Just this very morning, the spokesman for the Leave campaign was back-tracking and qualifying their poster pledge to spend money saved from the EU contributions on our National Health Service. It was always a very stupid tactic. UKIP Leader Nigel Farage said it was a ‘mistake’ to promise that in the first place. For a start, the figure was wrong. In 2015, the UK paid the EU an estimated £13 billion, or £250 million a week. Of course some of that money came back in EU payments funnelled through the government, so the government’s ‘net contribution’ was around £8.5 billion, or £160 million a week. A lot to be sure, but not what was stated. Nor is any government going to spend savings made from not contributing to the EU on one area. Leave never had a mandate to promise that – it’s up to the government of the day. So no surprise that the Leave spokesman was squirming and trying to avoid questions on our TVs this morning!

That’s on day one! I fear that’s just the start of the backtracking, qualification, and excuses.

The economic consequences are already kicking in with the pound and stocks crashing. The market will adjust somewhat as it was taken by surprise by the result (as were the pollsters and bookies), yet UK growth may well fall with effects on living standards, at least in the short-term. Negotiations with the 53 nations with whom we currently trade under EU rules are also unpredictable. Many EU politicians may give Britain a hard time because they fear the rise of opposition politicians in their own countries. Already Marine Le Pen has called for a French referendum. The Eurocrats will want to discourage that.

The British people have spoken, deciding to roll the dice in the hope that we can protect our identity and achieve independence and prosperity. Let’s hope we win our gamble!

Contributor

Pat Harrington is an Edinburgh based writer and activist. He is the Director of the Third Way think-tank and General Secretary of the Solidarity Trade Union.

Jaroslav et Djamila

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Jaroslav et Djamila

Ex: http://idiocratie2012.blogspot.com

Nous empruntons à l'excellent blog Mauvaise Nouvelle cette recension du non moins excellent roman de Sarah Vajda, Jaroslav et Djamila, publié récemment par les éditions Nouvelle Marge.

Je range Jaroslav et Djamila, le dernier roman de Sarah Vajda, juste à côté de Soumission de Houellebecq. Je sais, cela défie toutes les règles des bibliothécaires et relègue l’alphanumérique aux calendes grecques. Mais quand même, il y a une sorte de correspondance entre ces deux livres. Parfois une projection féminine, parfois un complément ou encore même une image inversée. Soumission fut le roman essentiel de l’année 2015, il reste comme le symbole de l’incarnation de l’animal occidental, animal triste post-coïtum, clone postmoderne incapable de désirer Dieu, mais capable de soumission, de compromission, d’abandon…

Comment une romance de banlieue peut-elle rentrer en résonance avec Soumission? Simplement parce qu’il y a l’Islam et ses misères en background ? Sans doute et pas seulement. Parce que la femme, figure absente du dernier roman de Houellebecq, lance son chant du cygne avec Djamila, avant la mort et la folie… Parce que les deux romans manifestent la nécessité pour la personne humaine de vivre une aventure (amoureuse), et l’impossibilité désormais dans notre âge glaciaire de la vivre.

L’islam et ses misères

« Je pars sans avoir rencontré l’Afrique, ses sorciers, ses contes et ses mystères. Seul l’islam et ses misères, d’une rive à l’autre de l’océan. Plus d’ailleurs. Le béton est le même dans les faubourgs de Casa et la périphérie de Paris. » Djamila est bien cette petite fille de harki, petite fille de France, de cœur, de culture, élevée dans le welfare de province d’une France fière de sa liberté guidant le peuple. Djamila est bien née Mila. Et il a suffit simplement que sa mère Cherifa meurt pour que tout un monde bascule, que l’identité de la petite fille se perde, que son avenir disparaisse. Le père veuf, pas méchant, ne sait rien faire d’autres, dans sa tristesse, que revenir au bled, que de retourner en islam. Et si on lui refuse les circonstances atténuantes de la tristesse, on note que la dissimulation du père du temps du vivant de Cherifa est le symbole de l’islam sachant ramper le temps qu’il faut avant d’ériger son califat comme on fait dresser le serpent au son du pipeau.

Dans Soumission, ce n’est pas Mila qui se réveille Djamila, c’est toute une société, une fois la patrie honteuse morte. Le gentil père du peuple devenu président, Mohamed ben Abbes, ramène toute la France au bled. Les boutiques de la place d’Italie sont modifiées, les fesses des filles ne s’exhibent plus sous les jeans, les sociétés publiques deviennent uniquement des sociétés fades faites d’hommes. Mila devenue Djamila consentit à un mariage forcé dans l’espoir de revenir chez elle, en France. Et elle ne retrouvera plus ce chez elle, il n’existe plus pour elle, comme il n’existe plus pour tous chez Houellebecq. « Résider dans "le plus beau pays du monde" comme s’ils résidaient ailleurs, Kirche, Kinder, Küche, traduit en langue française : Mosquée, Maternité, Ménage. » s’amuse Djamila.

Le héros de Houellebecq est spectateur de la disparition de la femme dans le monde public, jouisseur en devenir de la domestication des femmes, leur chosification voire fétichisation comme sex toys légaux, dans la sphère privée. Djamila le vit. Emmurée vive dès la première page du roman. Son mari honnête n’est pas méchant (lui non plus), mais la place de la femme dans cette nouvelle vie, sa place, est celle d’un objet et non d’une personne.

La culture et le fétichisme identitaire

La révolte de Djamila, dans sa folie, entre en résonance avec l’apathie du héros de Houellebecq. L’héroïne sacrifiée ose donner sa lecture des choses, alors que le héros de Soumission n’est que le narrateur-spectateur de sa vie et du monde. Il cherche dans les livres de Huysmans de quoi se comprendre. Djamila existe dans le livre de Sarah Vajda en feu de paille, en final, une fois pour toutes, sous la forme d’un monologue qui concentre toute son existence. Il faut dire qu’elle avait pu faire des réserves d’existence depuis l’âge de ses 15 ans qui l’en avait privée. Elle balance son ironie pour que d’autres sachent ce que c’est que d’exister. « Le malheur naît avec l’héritage refusé. Ce nouvel état des choses ne suffisant sans doute pas à notre malheur, il aura fallu y ajouter une sous-culture des banlieues américaines, l’islam à l’usage des classes dangereuses via l’aumônerie de la zonzon, un islam vert-de-mort, prince de la dynamite. À l’école de la haine, tous furent de gré ou de force menés, misérables conscrits dans la grande bataille de la Oumma, aux abattoirs de la Raison. »

Djamila est faite comme les autres, comme toutes les femmes qui l’ont précédée, aucune raison d’accepter plus facilement ses chaînes. Djamila est faite comme tous les êtres humains, elle est faite pour la liberté, elle est faite pour guider le peuple… Elle le dit avant de se taire définitivement. « Le crime capital de la modernité – pour cause de grand nombre, sept milliards de voix saturent le silence – aura été d’emmurer chaque tribu dans ses rites. Les Gaulois, les muslim, les Renois, les feujs, les gays, les… les… les… Je hais le pluriel dont on fait les charniers. Charniers d’âmes ou de corps. »

rocama667_o.jpgLe désir religieux, le désir d’aventure

Que ce soit dans Soumission ou Jaroslav et Djamila, on veut bien se soumettre, mais pas sans avoir vécu une aventure, ne serait-ce que l’amorce d’une aventure, quelque chose dont on peut se sentir propriétaire. On veut bien se soumettre car on sait que l’on va mourir. Mais on veut avoir vécu. Dans Soumission le héros organise sa fuite, croit vivre quelque chose, imagine se mettre en situation de se convertir sur les pas de Huysmans, sent son « individualité se dissoudre » face à la Vierge de Rocamadour, et… revient au bercail se soumettre (éventuellement).

Dans le roman de Sarah Vajda, Djamila entre en parenthèses avec Jaroslav. Le désir de conversion de Houellebecq correspond à ce désir de tomber amoureuse de Djamila. Quelques jours à thésauriser l’amour d’adolescent qu’elle n’a jamais eu. Se rendre propriétaire de ce prénom, Jaroslav, mâché et remâché par Djamila. Quelques jours seulement avant de redescendre dans son mariage, d’être à nouveau emmurée vive, et soumise (éventuellement). Cet instant d’aventure dans les deux romans semble suspendu, en marge du cours de choses inéluctables, ce cours des choses qui se passe des personnes humaines et de leur volonté. « Je n’existe pas et ne suis pas une autre. Personne. Un nom dans le dossier "acculturation" de Nico, lettre D. Djamila. »

Le trash et la chasteté

Sarah Vajda a souhaité cette histoire d’amour très chaste, afin de pouvoir se concentrer justement sur le sentiment amoureux et ce que ce sentiment dit de la personne humaine et de son infinie liberté. « le nom de Jaroslav, le nom de l’homme qui ne t’a jamais touchée comme les hommes d'ordinaire affectent les femmes, le nom de l’homme que tu ignorais aimer. »

Le héros de Houellebecq vit un sexe sans désir. Le sexe est triste comme toujours chez Houellebecq. A vrai dire, le sexe est encore un élément du décor de l’incarnation, mais il tente de disparaître. Soit volontairement du fait d’une recherche spirituelle, soit involontairement du fait d’une profonde lassitude d’un homme qui a tout vécu. Dans son aventure vers Rocamadour, le héros de Soumission est chaste, et c’est le retour à la société qui va le faire côtoyer à nouveau le trash. Mais la vraie vulgarité n’est pas dans le trash de la jouissance, mais dans la légalisation de ce trash, voire son rendu obligatoire.

Que ce soit le trash de Houellebecq ou la chasteté souhaitée par Vajda pour son héroïne, les deux ont la capacité à faire émerger la vulgarité d’une société fondée sur une anti-culture. La vulgarité véritable, celle qui transforme les femmes en objet de consommation sexuelle, Vajda l’exprime ainsi : « Des journées entières au hammam, apprendre à s’aimer, se laisser pousser les cheveux, parure naturelle de la femme, et manger afin de donner faim. » Et cette vulgarité qui fait de la femme un outil de purification des hommes, une déchetterie ! « Le sperme, selon mes tantes, était comme de l’urine, une souillure à expulser sous peine de devenir fou et notre devoir, à nous les femmes, de recueillir cette saleté et ensuite d’aller se laver. Et fissa les filles ! Bain rituel, hygiène publique, hygiène mentale, contrôle social. Fosses d’aisance, vases de nuit, putes et pourtant propres. Sorcière, sorcière, prends garde à ton derrière ! Islam, terre de mensonges et terre d’oxymores. » Face à ce trash sociétal, ce trash de coutume, ce trash de rite, la personne humaine ne peut exprimer sa liberté que dans la quête d’une forme de chasteté impossible. Rocamadour pour Houellebecq, Jaroslav pour Djamila : « Ce n’est pas "aime-moi" que j’aurais voulu crier à Jaroslav mais "décontamine-moi". Je n’ai pas osé. »

vendredi, 01 juillet 2016

Elections parlementaires en Espagne : le Parti Populaire en tête

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Elections parlementaires en Espagne : le Parti Populaire en tête

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Ce dimanche 26 juin, des élections législatives étaient organisées à nouveau en Espagne, suite à l’incapacité des partis de mettre en place une coalition gouvernementale, en raison notamment du poids croissant de Podemos dans l’opinion. La droite (Parti Populaire) avait notamment fait un score assez médiocre en 2015 avec 28.71% des voix contre 22% pour le PSOE.

Le Parti Populaire de Mariano Rajoy obtient 33.03% (+4.2%) des voix et 137 sièges (+14) et sort donc conforté dans les urnes, après son échec cinglant en 2015. Beaucoup d’électeurs ont voulu voter utile et éviter de se retrouver à nouveau dans la situation d’instabilité gouvernementale. Difficile néanmoins de dire si le PP va pouvoir gouverner au sein d’une coalition de centre-droit, sachant qu’il faut 175 sièges au moins pour disposer d’une majorité.

Le PSOE progresse quant à lui très légèrement, en obtenant 22.66% des sièges (+0.7%) mais en régressant en nombre de sièges avec seulement 85 députés (-5). Il reste donc durablement affaibli par la montée en puissance, à ses dépens, de Podemos et par le poids en général de la gauche radicale.

Podemos, divisé en trois listes contre deux en 2015, a obtenu en tout 17.55% des voix (+0.6) et 59 sièges (+2). L’organisation se renforce donc légèrement dans les urnes mais bien moins que certains sondages ne le laissaient présager. Elle est néanmoins durablement enracinée dans le cadre électoral espagnol.

Ciudadanos (C’s), la formation de centre-droit, qui sera peut-être le partenaire de la droite parlementaire, obtient 13.05% des voix et 32 sièges. La formation perd 0.9% des voix et 8 sièges. A eux deux, PP et C’s n’auraient pas la majorité. Il est probable que la droite catalane (CDC) s’ajoute à l’équation, le CDC ayant eu 2.01% des voix et 8 sièges, ce qui donnerait une coalition fragile de 177 sièges.

La gauche radicale se maintient dans les urnes. L’organisation En Comu Poden (ECP) obtient 3.55% des voix et 12 sièges alors que « En Comu » en 2015 obtenait 3.69% et le même nombre de sièges. Ce parti résiste donc mais ne progresse pas. L’ERC (« Gauche républicaine ») obtient 2.63% (+ 0.24= des voix et 9 sièges (-), alors que les organisations basques EAJ-PNV et EH Bildu voient leurs scores quasi inchangés, à savoir 1.2% (-) et 5 sièges (-1) pour la première et 0.77% (-0.1) et 2 sièges (-).

Enfin, le Parti Nationaliste Catalan (CCa-PNC) obtient 0.33% des voix (-0.01) et un siège unique, alors que le parti de défense des animaux (PACMA) avec 1.19% des voix (+0.32) échoue à rentrer au parlement.

La droite nationale quant à elle, représentée essentiellement par le parti nostalgique FE-JONS, n’obtient qu’environ 0.05% des voix (0.04% pour le seul FE-JONS), et échoue donc lamentablement comme à chaque fois. Son incapacité à s’unir et à renouveler le discours l’explique aisément. PxC, le mouvement identitaire catalan, est laminé avec 722 voix, et la FE (Phalange Espagnole) n’obtient que 254 voix. Tout est à reconstruire et il manque surtout la personnalité de synthèse autour de laquelle tous pourraient s’organiser. En Espagne et au Portugal aussi, la droite nationale reste marginale pour des raisons historiques, le souvenir négatif des dictatures droitières et catholiques étant encore vivace.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

Misère de l’homme moderne

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Misère de l’homme moderne

par equiairchampaignat

Ex: https://ordrerevolution.com

La civilisation contemporaine est marquée par deux phénomènes sociaux connexes : l’individualisme d’une part, le collectivisme d’autre part. Tantôt les uns récusent le premier : trop d’individualisme ! Assez de l’individualisme ! Tantôt les autres récusent le second : trop de collectivisme ! Trop d’Etat ! Mais plus rares sont les plaintes contre les deux phénomènes à la fois, et pour cause, l’homme moderne ne conçoit pas qu’il existe une alternative entre l’individu et l’Etat dans la constitution sociale. Soit il faut se reposer sur l’égoïsme rationnel de l’homme parce que chacun en poursuivant son bien propre fait le bien d’autrui, à l’instar du boulanger qui pour gagner sa vie doit faire le pain apprécié de ses potentiels clients. Soit il faut sacrifier l’égoïsme de l’homme pour soumettre pleinement l’individu aux intérêts supérieurs et généraux de la collectivité. Qui des individus ou de la collectivité qui se les sacrifie font la vraie société et son bien ?

Ce dualisme entre individualisme et collectivisme ne reste pas cantonné au débat d’idées. Ce dernier est plutôt la manifestation d’un dualisme vécu et structurant profondément la civilisation moderne : celle-ci est à la fois individualiste et collectiviste. Aussitôt que l’individualisme a pris chair, durant la Révolution notamment avec l’œuvre des Droits de l’Homme, l’Etat moderne s’est constitué et s’est fondé sur une vaste politisation du social. La Révolution fut à la fois l’ère nouvelle de l’individualisme et l’ère nouvelle du collectivisme. A-t-elle accouché de deux sociétés parallèles ? Non. Elle a accouché d’une civilisation unique qui s’est trouvée être à la fois individualiste et collectiviste, parce qu’individualisme et collectivisme constituent les deux faces d’une même médaille. Mais il ne convient pas de parler de deux pôles attractifs opposés selon lesquels la civilisation moderne serait tantôt plus individualiste, tantôt plus collectiviste. Ce serait confondre l’essence de notre civilisation avec ses effets. Notre civilisation est essentiellement individualiste et collectiviste.

Abstraits au niveau de l’idée, on peut pourtant constater une opposition a priori radicale entre individualisme et collectivisme. C’est l’avantage de l’idée abstraite : elle est pure de toute chair et de toute vie. Nous concédons que l’individualisme abstrait s’oppose parfaitement au collectivisme abstrait : ce n’est pas la même chose de dire d’un côté que l’individu est l’unité du social, et de l’autre que c’est la collectivité qui est l’unité du social. Mais dans le monde de chair, l’individualisation bien réelle du social, à travers les appareils juridiques, politiques, économiques, etc. s’est faite conjointement à la collectivisation à travers les mêmes appareils. C’est la même dynamique qui va de la Loi Le Chapelier à la grande industrie, de la démocratie individualiste à l’Etat tutélaire, du Code civil à l’Education Nationale, de l’individu libéré de la tradition à l’avènement des masses. C’est le même homme qui va de l’un à l’autre, sans subir aucun changement radical.

Si l’on cesse d’opposer individualisme et collectivisme, si l’on retire son masque au libéral qui se fond avec délectation dans la culture de masse, si l’on retire son masque au collectiviste qui hurle à grand cri la valeur du sacrifice à la collectivité, tandis qu’il espère en diriger les profits vers lui, nous verrons mieux que l’homme-masse, car c’est toujours de lui qu’il s’agit, s’oppose toujours, verbalement, mais aussi et surtout dans sa vie même, à la tradition, aux valeurs objectives transcendantes, à la Nécessité, auxquelles se sont pourtant soumis ses pères depuis l’aube de l’humanité.

marceldecorte-portrait.jpgLe philosophe catholique belge Marcel de Corte (1905-1994) fut sans doute le meilleur interprète de la tradition, et à ce titre, un des meilleurs critiques de la modernité. Les traditions et les mœurs de nos ancêtres nous paraissent aujourd’hui parfaitement incompréhensibles. L’homme contemporain a en général une très basse idée de ses pères, bornés, stupides, inhumains, plongés dans la nuit de nombreux obscurantismes. Il faut bien ça pour expliquer que ces mœurs incompréhensibles aient pu fonctionner aussi longtemps (pensez donc, pratiquement toute l’histoire des civilisations, exception faite des deux derniers siècles !). Puis est venue la lumière de la Raison qui a conquis l’Occident et le monde, et l’homme, enfin guéri de sa stupidité, a repris en main son destin par la réorganisation sociale, l’arrachant à Dieu déchu, et s’établissant dans la civilisation que nous connaissons aujourd’hui. Belle histoire, dont le mérite est de rendre saisissante la rupture radicale qui nous sépare de l’ancienne civilisation. Elle contient cependant une grande vérité dont on a parfois du mal à mesurer la portée : l’homme moderne s’est arraché des mœurs vivantes de ses pères pour s’établir dans la Raison abstraite, le masque nouveau sous lequel coule, littéralement, sa destinée.

marcelde.jpgMarcel de Corte, nourri par une solide philosophie réaliste de l’être, tirée d’Aristote et de Saint Thomas d’Aquin, a analysé avec une grande profondeur, à travers une anthropologie et une psychologie originales, ce trait caractéristique de l’homme moderne qu’il a appelé le rationalisme pratique. L’homme en effet vit désormais massivement son rationalisme.

Sans entrer trop dans les détails, l’anthropologie de Marcel de Corte consiste à reconnaître qu’il existe deux types d’hommes : un type platonicien, homo platonicus, et un autre type aristotélicien, homo aristotelicus. Le premier type se fonde sur un dualisme entre l’âme et le corps qui se traduit dans un dualisme entre l’esprit et la vie. Dans cette perspective, l’homo platonicus est un homme dont l’esprit se sépare de la vie. Il ne cherche plus à reconnaître et connaître dans la nature, à laquelle l’homme appartient pleinement, les objets concrets et réels qui, de fait, le transcendent, ni les règles et les lois que lui impose la nature (et sa nature) ; l’esprit n’a plus vocation à diriger et intégrer l’homme dans la nature qui le transcende. L’esprit se sépare de la vie, au profit de sa propre immanence, de son autosatisfaction : il se tourne vers les Idées platoniciennes, ou se satisfait de sa méthode cartésienne, ou de sa Raison pure. La logique compose de plus en plus pour lui la totalité du réel, l’abstrait le flatte plus que le concret, l’être de raison remplace l’être réel, tandis que la nature, la vie, la matière, ne sont plus qu’une surface plastique soumise à ses idées et à sa domination, sans plus de profondeur ontologique. L’esprit opère un renversement : c’est désormais lui, du moins le croit-il, qui transcende la nature qui n’a rien à offrir à l’intellect et aucun mystère à conserver pour lui. L’homo platonicus naît de la dévitalisation, propre au cycle de la vie, et se traduit en une désincarnation. A l’inverse, l’homo aristotelicus ne connaît pas cette scission entre l’esprit et la vie. Comme le dit Marcel de Corte, il est fait d’une seule couture. L’âme est la forme du corps : elle ne peut pas être sans le corps qu’elle anime. L’esprit reconnaît la transcendance de la nature, et la nature le mène, du fait de son insuffisance ontologique, à l’Absolu transcendant, et c’est pourquoi l’homo aristotelicus est un homme religieux. Solidement ancré dans le réel, profondément habité par un sens de l’être qui n’est rien d’autre que l’autre nom de l’amour (précisons : de l’amour véritable), complètement incarné, l’homo aristotelicus déborde de vie. Ce débordement de vie se canalise dans des mœurs concrètes polarisées par les valeurs objectives auxquelles tout homme est soumis lorsqu’il est jeté dans l’existence : la famille, le métier, la patrie et Dieu, avec lesquels il communie et reçoit d’eux sa personnalité.

Le rationalisme pratique est la traduction dans les mœurs de l’homo platonicus. Les mœurs contemporaines sont en effet pénétrées par le rationalisme et sa scission entre l’esprit et la vie. Qu’il s’agisse, pêle-mêle, de la démocratie politique, de l’égalitarisme, de l’humanitarisme, des mass media, de l’urbanisme, de la technique, de l’activisme, de l’athéisme, de la négation du péché, du sentimentalisme, du freudisme, du divorce, de l’économie de marché, du planisme, de la statistique, de la recherche de la performance, du racisme, du nationalisme, du pacifisme, de l’internationalisme, du contrôle de la natalité, ou encore de l’instruction de masse (on pourrait donner une liste bien plus longue : voir la Philosophie des mœurs contemporaines de Marcel de Corte), on observe ce même processus de dévitalisation, de retrait de l’esprit sur lui-même, d’effusion d’idées verbales et abstraites qui, parce qu’elles sont ontologiquement vides, laissent se déchaîner les instincts qui ne sont plus régulés par l’esprit qui a déserté la vie. Marcel de Corte a analysé les lois psychologiques et leurs répercussions à l’œuvre dans l’homo platonicus dans son livre Incarnation de l’Homme, Psychologie des mœurs contemporaines. J’y renvoie le lecteur, en attendant de développer plus longuement cette anthropologie et cette psychologie dans des billets futurs.

marceldeint.jpgContre une idée répandue, Marcel de Corte refuse de penser que c’est la technique qui a produit la civilisation contemporaine : c’est d’abord et avant tout une forte dévitalisation de la civilisation ancienne, particulièrement sensible au XVIIIe siècle, mais naturelle au cycle de la vie auquel est régie toute civilisation, qui s’est traduite dans une diffusion du rationalisme renforcée par la technique que le rationalisme a produit. En un sens, la civilisation contemporaine, traversée par la révolution permanente et les multiples « crises de croissance » (mythe du progrès oblige), n’est qu’une longue agonie que l’esprit désincarné cherche à compenser mais prolonge dans une forte mécanisation de ses mœurs, celle-ci n’étant que le mime de la vie dont il manque.

Revenons à notre sujet : que signifient fondamentalement l’individualisme et le collectivisme qui fondent (ou creusent) notre civilisation ? Si l’on reconnaît l’homme moderne comme un homme dévitalisé, dont tous les efforts consistent à vivre un rationalisme pratique nihiliste, parce que l’esprit s’y est désincarné et s’est retiré de la vie mais veut vivre son impossible immanence (ontologiquement, l’esprit ne se suffit pas), si l’on reconnaît que l’homme moderne a défait les mœurs anciennes fondées sur l’amour, c’est-à-dire sur le sens de l’être, de la transcendance, de l’incarnation, et qu’à ce titre, l’homme moderne ne connaît plus les valeurs objectives que constituaient la famille, le métier, la patrie et Dieu, que ses pères n’avaient pas choisi, mais aimaient par reconnaissance de la Nécessité (Amor Fati), si l’on reconnaît tout ça, ne doit-on pas dire que l’individualisme et le collectivisme, qui ne sont que des idées abstraites (l’homme n’est plus capable que de ça, seuls ses instincts désorganisés sont encore concrets), ne sont que des tentatives de combler sa misère sociale en faisant de l’ordre social un fruit de la raison ?

On connaît l’orgueil sidérant de l’homme contemporain. Mais on connaît aussi son esprit de revendication, son éternelle insatisfaction, ses désordres, ses crises continues. L’homme moderne est essentiellement un misérable, et il ne l’ignore pas totalement. Il use de tous les masques pour se détourner de sa misère, et ceux-ci ne manquent pas, mais il sent bien, au fond de lui, là où surgit l’angoisse et le sentiment de l’absurde que seul l’homme moderne a été capable de vivre aussi continuellement, que son destin lui échappe et que la mort est son seul horizon.

En même temps qu’il détruisait l’ordre social véritable fondé sur les mœurs solides de nos pères, parce qu’il se dévitalisait, l’homme moderne a essayé de combler ce manque par l’œuvre de la raison. L’homme est naturellement un animal social (ou politique, pour peu qu’on prenne ce mot dans son sens antique), et l’homme dont l’esprit s’est détaché de la vie accomplit tous ses efforts, depuis un peu plus de deux siècles, pour reconstruire l’ordre social qu’il ne pouvait plus vivre parce que cet ordre réclamait l’incarnation de l’esprit dans la vie. Plein de cet espoir de pouvoir un jour revivre dans un tel ordre, l’homme contemporain est pris d’une crédulité extraordinaire : il croit à toutes les promesses de sociétés fraternelles ou coopératives, il est prêt à faire confiance à n’importe quoi et n’importe qui qui puissent lui vendre cette société de demain où l’homme connaîtra à nouveau enfin son prochain, être de chair et d’os.

C’est sur ce plan que doit être reçu le débat entre l’individualisme et le collectivisme : ils sont deux types d’espérance de rétablissement de l’ordre social fondées sur la même désincarnation, le même goût pour l’abstraction, la même incapacité à vivre l’amour, qui est sens de l’être, en particulier l’amour du prochain concret que l’être scindé en deux de l’homme moderne ne peut plus supporter. Au fond, c’est la même espérance, projetant des utopies dans un avenir toujours promis proche, et ontologiquement irréalisables, qui le déçoivent perpétuellement. Mais c’est aussi la même incapacité à saisir la civilisation contemporaine comme la réalisation déjà effective et vécue de l’individualisme et du collectivisme qui, passés de l’abstrait au concret, qui lui seul compte, sont fondus nécessairement dans la même civilisation, à savoir la nôtre : la civilisation de l’homme-masse, l’homme poussière soumis à la tutelle d’un Etat tyrannique.

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L'esprit bourgeois, l'ennemi intérieur

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L'esprit bourgeois, l'ennemi intérieur

par Maurice Gendre

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Note : Nous reproduisons ci-contre un extrait de l'intervention de Maurice Gendre prononcée devant E&R Ile-de-France, lors d'une récente conférence et dont le thème était : Sortir de la société bourgeoise.

Pour Marx "Les idées dominantes d'une époque n'ont jamais été que les idées de la classe dominante".
Et c'est à travers "ces idées dominantes" que la Bourgeoisie triomphe. La Bourgeoisie est plus qu'une classe sociale, c'est un état d'esprit.
A tel point, qu'il n'est pas inutile de parler d'esprit bourgeois ou de bourgeoisisme. L'esprit bourgeois se répand au sein de la société dans sa totalité et envahit le moindre interstice de la vie.
Il s'infiltre partout.

Soumission à l'ordre marchand

L'esprit bourgeois s'illustre par une soumission à l'ordre marchand, une apathie que rien ne vient bousculer, un hédonisme froid et qui n'a d'autre finalité que lui-même, un encouragement perpétuel à l'avachissement psychologique et moral, un nihilisme que l'on pourrait qualifier de cool, une capacité à se rouler dans le conformisme et que rien ne vient jamais contrer.
L'esprit bourgeois n'envisage des rapports que purement utilitaires entre les êtres.
Le bourgeoisisme considère la gratuité et le don comme des anomalies.
Le sens du sacrifice comme une forme de démence qu'il est urgent de soigner.
L'esprit bourgeois touche tous les êtres. Il  les enrobe. Les domine. Les dompte.
Personne n'y échappe.
L'esprit bourgeois est une solution de facilités.

518.jpgAndré Gide déclarait : « Peu m’importent les classes sociales, il peut y avoir des bourgeois aussi bien parmi les nobles que parmi les ouvriers et les pauvres. Je reconnais le bourgeois non à son costume et à son niveau social, mais au niveau de ses pensées. Le bourgeois a la haine du gratuit, du désintéressé. Il hait tout ce qu’il ne peut s’élever à comprendre. »
L'esprit bourgeois est le plus court chemin pour éviter de se poser toutes questions dérangeantes et perturbantes.
Le Bourgeois dans sa version post-moderne se distingue par l'hypertrophie du Moi. Le tout-à-l'égo. Le narcissisme des petites différences perpétuellement mis en scène.
La glorification du vide. Le désert spirituel vu comme un bienfait et comme un horizon indépassable.
Une propension qui ne se dément jamais à accepter de subir les événements plutôt que de tenter d'en être acteur, ne serait-ce qu'à un très modeste niveau.
Une résignation désinvolte.  Un détachement qui n'est pas motivé par la volonté de prendre de la hauteur face aux événements, mais un détachement qui est
uniquement le fruit du regard détourné. Regard détourné qui permet d'éviter d'affronter la Vérité et ainsi  d'en tirer toutes les conclusions.

Car en tirer toutes les conclusions peut s'avérer rapidement périlleux pour garantir son confort matériel, assurer sa sécurité physique ou son avenir professionnel.

La société bourgeoise contemporaine s'appuie essentiellement sur trois piliers : le parlementarisme - la Mediasphère et le capitalisme déterritorialisé.

Parlementarisme

Le parlementarisme est ce régime de collaboration des pouvoirs entre le corps législatif ( le parlement) et le corps exécutif (le gouvernement).

lelection.jpgLe parlementaire se targue d'être le représentant de la Nation. Je ne vous ferai pas l'affront d'entrer dans le détail sur ladite représentativité de l'Assemblée nationale notamment sur le plan des catégories socio-professionnelles présentes dans l'Hémicycle et plus grave encore sur le poids réel des deux formations politiques ultra-majoritaires au Palais-Bourbon au sein du corps électoral français.
Mais au-delà de ces considérations, c'est la logique même du parlementarisme qui est frelatée. L'auto-proclamée Représentation Nationale, quand elle ne se contente pas d'être une simple chambre d'enregistrement des desiderata des eurocrates, est soumise à toutes les féodalités. Pression des puissances d'argent, des coteries diverses et variées, des loges, des minorités agissantes, des stipendiés de l'antiracisme, des associations en service commandée pour des puissances étrangères etc.
En clair, l'indépendance du député, seul élément garantissant prétendument la préservation de l'intérêt national et l'unique souci du peuple français, relève du conte de fées  pour enfants.
Il n'est pas question de nier ici le dévouement et l'implication réelles d'une poignée de députés qui prennent à cœur la mission qui leur a été confiée, mais ces derniers sont condamnés à faire de la figuration ou du témoignage. Même commentaire pour le Parlement européen qui n'a fait qu'ajouter un échelon supplémentaire à cette logique d'accaparement du politique par une fraction infiniment réduite des citoyens.
Le "représentant" (mettre donc tous les guillemets nécessaires à ce vocable) s'érige en intermédiaire. Et c'est là tout le problème.
Le "représentant" au fond de lui-même s'oppose à tout principe fédératif, à tout principe de subsidiarité.
Le parlementaire est un kleptocrate. Il organise une véritable confiscation du pouvoir et se vautre de par sa situation d'intermédiaire, donc au carrefour de toutes les sollicitations, dans la prévarication et la corruption.
Le parlementaire vomit toute démocratie directe. Démocratie directe qui tendrait à prouver son inutilité et sa dimension parasitaire. D'où sa haine pour le référendum.

Mediasphère

La Mediasphère est "un englobant". A la fois véhicule, réceptacle et prescripteur de données.
La Mediasphère est le grand hypnotiseur. Le charmeur de serpents. La Mediasphère est la Voix omniprésente, omnipotente et omnisciente du Système.
Elle en est la manifestation permanente, entêtante, parfois ensorcelante mais le plus souvent terrifiante.
La Mediasphère est le Big Brother total.

La Mediasphère c'est Drahi, Joffrin, Plenel, Thréard, Murdoch et leurs comparses. Ce sont les publicitaires. Les émissions de télé-réalité. Cyril Hanouna.

Evidemment, la Mediasphère est tout cela.
Mais la Mediasphère c'est aussi et peut-être surtout aujourd'hui l'ensemble des acteurs et des intervenants sur les réseaux dits sociaux.

C'est le flux "informationnel" ininterrompu traitant sans distinction et sans hiérarchie de la crise d'aérophagie de Kim Kardashian, du teckel nain de Paris Hilton, des problèmes d'érection de Rocco Siffredi, de la dernière gifle infligée à Gilles Verdez, de la bataille pour la reconquête de Falloujah ou du énième plan d'austérité ... de sauvetage pardon pour la Grèce.

La Mediasphère c'est cette illusion savamment entretenue auprès de l'internaute-citoyen de l'apparition d'une démocratie 2.0.

Démocratie 2.0 qui n'est souvent rien d'autre que le cache-sexe pratique des nouvelles techniques d'intoxication des services, d'officines de propagande et des nouvelles trouvailles neuro-marketing du Big Corporate.

Derrière la rhétorique de l'émancipation se cache en fait un nouveau processus d'aliénation. Cette démocratie 2.0 isole les êtres, les rend envieux, dépressifs parfois. Elle les "vampirise", affaiblit leur système immunitaire face à toutes les attaques cognitives dont les réseaux prétendument sociaux se font les relais.

Le Meilleur des Mondes de Zuckerberg et de ses amis de la Silicon Valley s'avère à l'usage être une terrifiante dystopie. Une contre-utopie présentée pourtant comme la plus emballante et la plus réjouissante des utopies.

Ajouter à cela, la glorification permanente du Néant et de l'autopromotion putassière (duckface, selfie devant des monuments visités des millions de fois, partage de la photo du dernier plat ingurgité dans un resto médiocre et hors de prix etc.).

La Mediasphère est le levier qui contribue à engendrer ce Bourgeois Global-Benettonien.

Un mélange improbable et pourtant cohérent entre le punk-à-chien millionaire Manu Chao et feu "Saint" Steve Jobs.

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Capitalisme déterritorialisé

Le capitalisme déterritorialisé c'est ce néo-capitalisme ne connaissant ni patrie, ni frontière. C'est un capitalisme mouvant, transnational, insaisissable, anonyme.
Un capitalisme caché derrière des sociétés-écran. Un capitalisme crypté. Un capitalisme au service d'une ploutocratie mondialisée.
Ploutocratie se réfugiant elle-même derrière des cénacles discrets voire secrets, des fondations, des laboratoires d'idées.

Le capitalisme déterritorialisé favorise l'émergence d'un homme "hors-sol". Déraciné. Nomade. Sans qualité.
Le dernier homme.
Privé de tout attachement, il a pour seule patrie son "ordinateur portable" (dixit Attali, porte-parole de ce qu'il nomme lui-même l'hyperclasse transnationale privilégiée).

Les Nations sont devenues de simples hôtels pour cet "homme détaché". 

Comme les flux financiers, ce dernier homme est transnational. 

Seul l'hybris le guide. La démesure est son seul credo. La sobriété et la frugalité en toute chose sont pour lui à bannir et à proscrire. Définitivement. 

Il jouit sans entraves. Il refuse toute forme d'essentialisme et conteste avec la dernière énergie qu'il puisse exister des invariants anthropologiques.

Ce capitalisme déterritorialisé travaille donc à l'avènement d'un "homme nouveau".
"Homme nouveau" qui sera post-racial, post-sexué, post-national et au bout du processus post-humain.

Les fantasmes transhumanistes apportant leur dernière pierre à cette édifice de l'homme déconstruit.

Maurice Gendre pour le C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

 

Le christianisme a dérobé le «logos» philosophique grec

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Le christianisme a dérobé le «logos» philosophique grec

Ecrivain et enseignant

Ex: http://www.slate.fr

index.jpgRecension:

Les enfants d'Héraclite. Une brève histoire politique de la philosophie des Européens, par Gérard Mairet

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Ne s’agissant pas d’une étude nouvelle sur la philosophie d’Héraclite, il convient d’attirer l’attention du lecteur sur le titre et sous-titre complets de l’ouvrage. C’est toute la philosophie politique, appliquée à la question de l’Europe, qui y est en jeu, centrée sur une grande affaire qui regarde, justement, les Européennes et les Européens. En effet, Gérard Mairet, philosophe et professeur émérite des universités, s’attaque à la notion d’Europe chrétienne et de racines chrétiennes de l’Europe (on présuppose même toujours qu’il y en a!).

C’est l’illusion complaisante d’une «philosophie chrétienne» (de la soumission de la raison et de la nature à la foi) qui a permis la fabrication de cette légende des «racines» chrétiennes de l’Europe. Le fait de faire remonter «ce qu’on appelle Europe» aux doctrines de l’Église, c’est faire comme si les conciles avaient fondé l’Europe –d’où les racines!

La question, il est vrai, concerne non le christianisme, à l’évidence un des éléments constitutifs de la culture européenne, mais ce qu’on entend par Europe. Car, insiste Mairet, l’Europe a son origine dans le Logos et non dans la religion, mais on veut l’oublier. Cette idéologie des racines de l’Europe a son fondement dans un vol, celle du Logos philosophique (grec) par le christianisme, vol qui aboutit à de nombreux drames contemporains, et à l’injonction qui nous est encore faite par beaucoup: on ne badine pas avec les dieux!

Vaste larcin

 - Le temps grec: de Héraclite, conçu comme un héros de la pensée humaine, Mairet dit qu’il fut le premier philosophe et surtout qu’il le fut parce qu’il a posé le Logos: le discours à l’écoute de la raison des choses, le discours qui pose l’unité des opposés. Avec Héraclite, le raisonnement (logos) s’émancipe du divin et des poètes. C’est la raison qui ordonne la pensée du monde, non les récits héroïques, non les allégories poétiques. C’est là une attitude théorique radicale. D’autant plus que ce Logos est associé à la démocratie. Il passe de la nature à l’homme, c’est-à-dire à la polis. Passer à l’homme veut dire se mettre à l’écoute de l’homme dans la cité. Le Logos passe au citoyen et à la démocratie:

«En effet, si elle est bien le pouvoir du peuple, la force du grand nombre, c’est parce que la démocratie est le régime politique où la multitude prend la parole. D’où la meilleure et la plus simple définition de la démocratie; elle est le régime où la parole politique appartient au peuple, le peuple y prend la parole.»Délibérer, cela suppose une technique de l’argumentation, une capacité démonstrative visant à faire valoir la justesse de son opinion, et à refuser les dogmes.

Le corpus philosophique des Grecs est relégué sous la catégorie de doxa (opinion païenne)

photo-rabbin-daniel-farhi-héraclite.jpg- Le temps chrétien: donc le Moyen Âge, et la subtile déstructuration du Logos Grec au profit de Dieu, du Christ et de l’empereur, donc l’invention du théologicopolitique. Dès lors que le logos-raison (répétons-le: inventé par les Grecs et notamment Héraclite) passe au logos-foi, la philosophie change de figure, ou plutôt elle est disqualifiée en faveur de la «théologie du Logos». Ainsi les chrétiens ont-ils opéré un vaste larcin sur le dos d’Héraclite et de quelques autres. Désormais, le logos-foi ne tolère pas le logos-raison. Ce n’est que lorsque les philosophes s’emploieront à faire resurgir le logos-raison du fonds théologique du logos-foi, que la philosophie renaîtra au détriment de la théologie.

Voici le larcin chrétien (vers 150 de notre ère):

«Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu.»

(Évangiles)

On sait que le mot «parole» ou le mot «Verbe» traduisent logos; dans l’original grec, logos et theos (dieu) sont sans majuscule. Grâce aux majuscules, l’énoncé «le Verbe était Dieu» induit l’idée que le texte dit autre chose que «la parole était dieu». Originairement, c’est l’auteur de l’évangile (ou plutôt de son prologue), Jean, qui opère l’identification du Logos à Jésus en faisant de celui-ci le Christ. La révolution en question consiste en effet à faire passer le logos, de la philosophie à ce qui sera quelques décennies plus tard une «religion».

Coup de génie

C’est la révolution par la fin: Jésus achève la philosophie car il l’accomplit en atteignant le but que celle-ci s’était donné (la Vérité), d’Héraclite au logos spermatikos des stoïciens. Du coup, Jésus-Christ-Logos l’achève en y mettant aussi un terme définitif. Si vous dites que le Logos est le Messie (Christos), vous sortez de la philosophie pour entrer dans la mystique et le religieux.

Tel est le tour de force –surtout le coup de génie– de Justin qui, probablement, ne pouvait pas savoir la portée de ce qu’il venait de faire! Il sous-entend que la vérité ne pouvant être qu’une, ce n’est pas dans la philosophie des Grecs qu’on la trouve. Justin se sent fondé à reléguer le corpus philosophique des Grecs sous la catégorie de doxa (opinion païenne). Lui qui cherchait la vérité, dès lors qu’il la trouve, ne peut faire autrement que d’en décréter l’avènement définitif et absolu. Définitif et absolu, c’est bien de cela qu’il s’agit car, contrairement au logos philosophique du paganisme, le logos philosophique des chrétiens n’émane pas des hommes ni des meilleurs d’entre eux, mais de Dieu même. Il y a un logos humain qui s’efface devant le Logos divin. Le montage du larcin chrétien est défini par Justin qui ouvre l’ère d’une police de la pensée. La philosophie chrétienne opère la mutation de la philosophie tout court en théologie et se met en situation de faire de celle-là la servante de celle-ci.

- L’époque moderne: elle est rendue possible par la transmission arabe de la science grecque (entre 650 et 750, les Arabes recueillent le legs scientifique et philosophique de l’Antiquité grecque qui leur est transmis notamment par les écoles d’Alexandrie, et d’Antioche). Ce retour du logos philosophique allait produire le retrait du logos chrétien. Un retrait qui ne s’est pas fait dans la bonne humeur mais dans le rapport de force, dans et par la guerre (jusqu’aux Saints-Barthélémy(s)). L’Europe se substitue à la chrétienté. On enterre le Moyen Âge. On découvre d’autres mondes (entrent en scène les Indiens et le cortège colonial)... Défilent alors La Boétie, Machiavel, Spinoza, Descartes (heureusement défendu contre les mauvais lecteurs), Hegel...

Pensée de l’altérité

Mairet poursuit alors en se demandant si nous n’avons pas gardé de la religion une forme de pensée de l’altérité dommageable. On le voit à notre rapport aux Indiens: leur extermination ou, dans le meilleur des cas, leur totale marginalisation vient de ce que les nations indiennes possèdent, par définition et par nature, l’identité américaine que sont venus chercher les Européens.

Ce qui revient exactement au raisonnement tenu sur les Indiens par les chrétiens. La preuve? Le raisonnement déployé par les chrétiens à l’égard des Indiens, et réutilisé récemment par le pape Benoît XVI: ceux qui n’adhèrent pas à la foi sont simplement en puissance d’y adhérer sans le savoir encore. À l’évidence (de la papauté), les Indiens n’ont pas été massacrés par les occidentaux, mais finalement heureusement convertis d’autant plus qu’ils attendaient le christianisme sans le savoir! Si l’âme est naturellement chrétienne, qui peut échapper au Christ?

Ne peut-on renverser le propos, en forme de reprise laïque: si les Indiens sont reconnus comme étant les Américains, alors les immigrants n’ont pas d’identité. En d’autres termes, ou bien ce sont les Indiens qui sont les Américains, ou bien les Européens ont l’espoir de devenir des Américains. Ceux-ci en quittant l’Europe cessent d’être européens et veulent être américains. C’est d’ailleurs ce que nous racontent les westerns: le western raconte l’introduction de la loi et de l’ordre dans l’étendue sauvage, par l’extermination des Indiens et de la canaille (essentiellement bandits, tueurs à gage et grands propriétaires terriens faisant régner leur loi privée) pour laisser place au fermier, cet individu moral entrepreneur, et bientôt à l’ingénieur (télégraphe, chemin de fer, etc.).

Que reste-t-il de l'Europe si elle n'est pas capable de se défaire des raisonnements qui conduisent indéfiniment à la guerre?Alors que reste-t-il de l’Europe si elle n’est pas capable de se défaire des raisonnements qui conduisent indéfiniment à la guerre?

Mairet écrit :

«Les multiples transfigurations et translations du logos n’ont heureusement pas toujours pris la tournure sinistre du génocide.»

Elles ont cependant toujours accompagné les soubresauts de l’histoire, à commencer par l’histoire de l’Europe et, par extension, celle de la planète. Si l’antienne rebattue des «racines chrétiennes de l’Europe» est à inscrire au registre mièvre de l’apologétique, il n’en reste pas moins que la pensée et les traditions chrétiennes sont évidemment constitutives de la culture européenne, comme le sont le judaïsme et l’islam, qui ne peuvent en être séparés. Or, ces piliers constitutifs de ce que nous sommes, nous autres Européens, ne seraient ni reconnaissables, ni compréhensibles en leur état sans l’élément intellectuel qui les pense, la philosophie.

Encore quelques morceaux choisis de la revue de presse de Pierre Bérard

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Encore quelques morceaux choisis de la revue de presse de Pierre Bérard

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Au sommaire :

A propos du Brexit

• Envieux de la chance qui est donnée au peuple britannique de pouvoir se prononcer démocratiquement sur son retrait de la technostructure de l'Union européenne, privilège qui n'est accordé à aucun autre peuple européen, le Groupe Plessis derrière lequel se dissimulent de hauts fonctionnaires en activité aborde dans cet article le rôle néfaste et hélas grandissant que joue la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH). Ses "arrêts de règlement" s'apparentent à de véritables diktats politiques nous dit Plessis qui pointe justement une démesure juridique à l'oeuvre contre la véritable légitimité politique qui ne saurait être définie que par des élus du peuple, garants de l'intérêt collectif. Le groupe propose en conséquence de s'évader de ce véritable carcan.
 
• Nicolas Gauthier traitait brièvement du Brexit avant que l'on en connaisse le résultat. Selon lui que cela passe ou que cela casse, l'issue devrait être à peu près la même.
 
 
• Après la victoire du Brexit Alain Finkielkraut ne partage pas la tristesse mêlée de colère de Martin Schulz et de Jean-Claude Juncker et se réjouit même de les voir si déconfits, car selon lui les eurocrates ne l'ont pas volée tant ils se sont acharnés à faire de l'Union européenne le cheval de Troie de la déseuropéinisation. Une nouvelle lutte des classes s'instaure opposant les planétaires et les sédentaires, les globaux et les locaux, les hors-sol et les autochtones. Les planétaires sont non seulement mieux lotis économiquement mais ils se croient politiquement et moralement supérieurs et traitent les autochtones de ploucs, voire de salauds xénophobes. Lumineux !
 
 
• Mathieu Bock-Côté réagissant après que le référendum n'ait pas donné le résultat escompté par la plupart des élites s'amuse à noter les différents arguments d'explication donnés par le système médiatico-politique pour expliquer sa défaite. Ce système reproche par exemple à la procédure référendaire de "politiser la politique" (un comble) et d'avoir permis l'intrusion dans la consultation du problème de l'immigration massive. Cette disqualification du référendum va de pair avec la disqualification du peuple "immature" (sauf quand il se range à ce qu'a décidé l'oligarchie) qui ne serait pas habilité à se prononcer sur des questions aussi complexes tant il aspire, par nature, à se soustraire au "cercle de la raison" et à laisser parler ses plus viles passions. Pour remédier à cette hétérotélie de la démocratie et se débarrasser du peuple, ne faut-il pas passer de la souveraineté populaire au gouvernement des juges au nom du parachèvement sublime de la démocratie ?
 
 
• Elisabeth Lévy tire un premier bilan de la victoire du Brexit. Elle y voit avant tout un succès du peuple britannique contre "les gens convenables", les éditocrates, les sachants et les experts qui au nom d'une démocratie divine réduisent la volonté du peuple à un ramassis de pulsions xénophobes et de passions frileuses, évidemment "populistes" et par voie de conséquence "nauséabondes".
 
 
• Même type de réaction de la part de Jean-Paul Brighelli qui fustige l'Europe des banques et des marchés et plaide pour une Europe politique de la culture. Un peuple préférerait-il son identité à la promesse mythique d'un accroissement du taux de croissance ?
 
 
• Pour Jean-Michel Quatrepoint les populations sentent bien que le véritable pouvoir a déserté le monde politique qui continue de jouer son théâtre d'ombre tandis que que les multinationales et l'industrie financière imposent leur marque au monde qui vient. C'est la raison essentielle du vote britannique. Puis l'auteur trace à grandes enjambés ce que pourrait être une refondation de l'Europe avec pour thème dominant son autonomie de décision.
 
 
• Éric Dupin note qu'en France les défenseurs de l'Union européenne sont sur la défensive et que par réaction pavlovienne la plupart d'entre eux préconisent de riposter au départ britannique par une accélération de l'intégration européenne ! Sans convaincre grand monde. Leur démarche rappelle celle des moscoutaires qui expliquaient les déboires de leur système par une insuffisance d'économie administrée. Pour lui, il est évident que notre singularité nationale va à nouveau devoir s'exprimer.
 
 
• Pour Jean-Luc Gréau, économiste, ancien expert du MEDEF, les Anglais viennent de rebattre les cartes politiques en Europe et d'ouvrir le champ des possibles jusqu'ici circonscrit par les agendas et les feuilles de route de la bureaucratie dirigeante. Bonne analyse des effets pervers de l'Union européenne sur le plan économique. D'autre part il s'en prend vivement à Hollande er à Sarkozy pour les fautes grossières qu'ils ont commises.
 
• Dominique Jamet qui sait parfaitement que l'accusation de "populisme" constitue la dernière ligne de défense des "élites" hors-sol et déconnectées du réel adresse une lettre ouverte aux petits marquis qui nous gouvernent sur le site de Debout la France. Charge vibrante contre l'oligarchie.
 
 
• Pour Gabriel Robin, animateur du Collectif Culture et Libertés du Rassemblement Bleu Marine, l'Union européenne, entité post-politique et post-historique qui absorbe la plupart des fonctions naguère dévolues aux États sans assurer la moindre protection des peuples, est désormais en sursis. Une certaine Europe est sans doute en déroute, celle du comité central des élites mondialisées dont les dégoisements sont de moins en moins audibles. Cette débandade fera-t-elle surgir des décombres un autre projet européen, telle est la question.
 
 
• Selon Gil Mihaely, directeur de Causeur, la Grande Bretagne nous a non seulement donné une leçon de démocratie mais plus encore elle a voulu imposer la réaffirmation de son existence en tant que corps politique. Ce corps politique était dépossédé, nous dit-il, de la maîtrise de son destin commun au profit de considération économique, qu'en revanche les partisans du vote "remain" ne manquaient pas de mettre en avant, agitant les épouvantails de toutes sortes en cas de sortie de l'UE. Ne nous cachons pas cependant les ambigüités de ce vote pour le Brexit qui a été pour une part celui de néo-libéraux pur sucre plus attirés par "le grand large" que par une soumission aux normes écologiques et règlementaires de l'Union, aussi insuffisantes soient-elles.
 
• Intéressante observation de Gérard Dussouy qui relève que le Royaume-Uni aura bien été en Europe le cheval de Troie américain que le général de Gaulle redoutait et que ses quatre décennies de présence au sein des institutions auront encouragé le marché commun, qui supposait une préférence communautaire, à devenir une simple zone de libre échange travaillée par le moraline et ouverte à tous les vents du large. Quant au Royaume-Uni sa souveraineté reconquise ne risque-t-elle pas d'être une victoire à la Pyrrhus ? En effet, parmi mille exemples, ce n'est pas l'Union européenne qui a octroyé d'office la nationalité britannique à tous les ressortissants du Commonwealth et d'éventuelles mesures anti-immigration ne les toucheront pas tandis qu'elles viseront les nombreux Européens installés outre-Manche. De quoi refroidir l'euphorie "nationaliste" qui s'installe chez ses voisins.
 
 
• Toujours à propos du Brexit, l'avis de Philippe Milliau, président du groupe Libertés (TV-Libertés, Radio-Libertés, Euro-Libertés) pour qui la Grande Bretagne s'expulsant de la construction européenne fournit l'opportunité de bâtir enfin une maison commune identitaire associant les États dans un projet de puissance indépendante disposée à jouer son rôle au sein du monde multipolaire.
 

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• Le rendez-vous de "la droite hors des murs" de Béziers  provoque une réjouissante charge de l'Observatoire des Journaliste et de l'Information Médiatique à l'encontre de la presse alignée et de la manière dont elle a rendu compte de cet événement. Passant en revue nombre d'articles, d'informations radio et de séquences télévisuelles où la délation perce sous l'inquisition, le journaliste anonyme qui s'est livré à cette synthèse ne manque assurément pas d'esprit.
 
 
• Jean-Louis Harouel, professeur agrégé de droit, vient de publier un excellent essai Les droits de l'homme contre le peuple (Éditions Desclée de Brouwer). Interrogé à ce sujet par Figaro-vox, il ne mâche pas ses mots, précisant que tant que nous confondrons les droits de l'homme abstrait et de nulle part (human right) avec les libertés publiques (right of man) nous nous condamnons à révoquer toute discrimination, et plus précisément la discrimination fondatrice de nos sociétés démocratiques qui traite différemment le citoyen et le non citoyen, le national et l'étranger. Les droits de l'homme devenus depuis quelques décennies une nouvelle religion séculière détruisent au nom du Bien les assises de nos nations en récusant nos droits collectifs et notre souveraineté. Avec l'ouvrage d'Alain de Benoist Au delà des droits de l'homme. Pour défendre les libertés (Éditions Pierre-Guillaume de Roux), ce livre constitue la base de toute réflexion argumentée sur la société de marché cosmopolite qu'entendent nous imposer les oligarchies au pouvoir.  
 
 
• Une bonne critique de l'essai de Jean-Louis Harouel par Joël Prieur paru sur le site de Polémia. L'auteur voit essentiellement à travers ce que sont devenus les droits de l'homme une machine à chloroformer le peuple.
 
 
• Dans Le Nomos de la Terre paru en 1950, Carl Schmitt montre qu'il ne peut exister d'ordre sans enracinement. Contre la pensée positiviste et l'idéal cosmopolitique , il en appelle à la terre, substrat élémentaire pour comprendre le rapport de l'humanité au monde. Article de Valentin Fontan-Moret paru sur le site de Philitt.
 
 
• Mathieu Slama, essayiste qui vient de publier La guerre des mondes : réflexions sur la croisade idéologique de Poutine contre l'Occident, s'en prend ici au prétendu universalisme de l'Occident qui entend, avec arrogance, réduire la diversité du monde à un autre lui-même.
 
 
• Deux articles de Caroline Galactéros. Le premier est consacré à l'imbroglio stratégique libyen en juin 2016 et aux péripéties qui l'ont précédé. Il s'y dévoile la forte influence qu'exercent les analyses de l'africaniste Bernard Lugan. Le second est relatif au bouclier antimissile de l'OTAN en Roumanie, où il est déjà opérationnel, et prochainement en Pologne. Ce dispositif dirigé contre la Russie entérine la fuite en avant des stratèges américains et surtout la domination complète de "la puissance indispensable" sur l'Europe. L'auteure explique parfaitement les enjeux qui se dissimulent derrière ce réarmement offensif.
 
 
 
• Hervé Juvin en libertés, semaine du 13 au 17 juin. L'essayiste y aborde avec son brio habituel 5 questions d'actualité. L'état d'urgence et les manifestations; les "réfugiés" disparaissent des écrans radar sans pour autant continuer d'affluer sur nos cotes avec le soutien empressé des ONG humanitaires; contradiction entre l'encyclique Laudato Si qui souligne les atteintes irréversibles à l'environnement qui se concluent par la disparition accélérée des espèces végétales et animales et le discours papal nous enjoignant d'accueillir sans limite les immigrés, ce qui à terme ne peut provoquer que la fin de la diversité humaine; la déclaration du président Erdogan affirmant que le contrôle des naissances est contraire à l'islam traduit le fossé grandissant entre les valeurs de l'Europe et celles de la Turquie; nous ne pouvons pas appliquer nos préférences collectives en matière écologique car celles-ci se heurtent à des intérêts industriels tout puissant or les élections autrichiennes viennent de porter à la tête du pays un président écologiste contre son challenger national-conservateur, c'est pourquoi le cours des événements dans ce pays devrait lever bien des ambigüités sur le type de souci environnemental qui s'y fera jour quand on sait que les Autrichiens sont si attachés à leur style de vie.
 
 
• Brut de décoffrage, tel est le texte que le préfet honoraire de région Paul Bernard vient de livrer à la sagacité des lecteurs de Boulevard Voltaire. On peut s'interroger sur les recettes  à base de "y-a-qu'a" "faut- qu'on" qu'il propose quand bien même elles seraient des plus salutaires. Ce que l'on pourrait exiger d'un ex-serviteur de la machine administrative de l'État c'est de nous dire comment, par quels cheminements politiques on parvient aux mesures qu'il préconise ? Bref on demande un mode d'emploi sur des décisions que chacun s'accorde à trouver les meilleures. Force doit rester à la loi, dit-il. Mais est-ce les lois actuelles, celles qui justement nous ont précipité dans l'état où nous nous trouvons ?
 
 

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• Daoud Boughezala s'entretient avec Kleis Jager, correspondant à Paris du quotidien néerlandais Trouw au sujet de la déchéance de nationalité aux Pays-Bas. Il y est question des effets pervers qu'entraine le  
succès du parti anti-islam de Geert Wilders.
 
 
• L'éternel retour des "déséquilibrés" islamistes traité avec une ironie féroce par l'OJIM.
 
• Orlando et Magnanville, les justes réflexions d'Alain Finkielkraut.
 
 
• Passionnant débat sur le libéralisme et le multiculturalisme entre Charles Beigbeder (Les Républicains) et Thibault Isabel (rédacteur en chef de la revue Krisis). Enregistré par Sputnik France.
 
 
• Le politologue Marco Tarchi, professeur à l'université de Florence et spécialiste du "populisme" jauge le parti antisystème de Beppe Grillo qui vient de remporter les municipalités de Turin et de Rome. Il est interviewé ici par Daoud Boughezala, rédacteur en chef de Causeur.
 
 
• Les populistes gouverneront-ils un jour ? Telle est l'interrogation à laquelle tente de répondre Vincent Coussedière selon qui le terme de "populisme" recèle avant tout une facilité langagière. Ce mot-valise disqualifiant sert en effet à masquer la détresse des commentateurs devant l'hétérogénéité de ceux qu'ils désignent ainsi et à maintenir un système partisan obsolète et à bout de souffle afin de différer l'émergence de nouveaux clivages.
 
 
• Le site Le Comptoir a dégoté deux penseurs québécois passionnants. L'un, Éric Martin est professeur de philosophie, l'autre Maxime Ouellet est professeur de sciences politiques. Se réclamant du courant "conservateur de gauche" ou, mieux, de la gauche du commun, ils cherchent à penser ensemble l'émancipation et l'enracinement en opposition à la gauche postmoderne, libérale et individualiste qui consent à ce que le marché devienne la seule forme du lien social. Une réflexion qui ouvre des pistes encore insoupçonnées. 
 
 
• "Faire des moustaches à Robespierre" par Morasse de Breizh-info. Sous son pseudonyme transparent ce chroniqueur à l'humour vachard s'en prend aux nouveaux sans-culottes qui entendent rebaptiser nos rues en les honorant du nom des terroristes vandales de l'an 1793.
 
 
• La complainte "doloriste et réactionnaire" de Richard Millet.
 
 
 
• La théorie du genre mise à l'épreuve. Un article du Point nous apprend que non seulement les hommes et les femmes sont biologiquement différents mais, horresco referens, qu'ils ne sont pas égaux devant la maladie. Cette redécouverte des enseignements d'Hippocrate (mâle, vieux et blanc) aurait de quoi donner une jaunisse à Edith Butler.
 
 
• Extrait de Paideia, la formation de l'homme grec. Ouvrage ancien de Werner Jaeger qui garde toute sa force d'évocation. Ici un passage consacré à Sparte.
 
 
• Sur le blog de Juan Asensio un article très intéressant intitulé Heidegger et Maurras à Athènes de Baptiste Rappin. Il s'agit d'une réflexion brillante sur deux penseurs des commencements. "La philosophie, écrit-il, ne fera en effet rien d'autre que passer la navette de la raison entre les chaînes et la trame de la tapisserie mythique - Maurras autant que Heidegger l'ont parfaitement saisi : héritière de l'Odyssée, elle se pratiquera sur le mode du va-et-vient, comme chez Plotin qui voit le monde alterner entre les mouvements de procession et de conversion; fille de l'Iliade, elle prendra la forme du Polémos chez Héraclite, et restera encore pour Kant un "champ de batailles". Le rationalisme ratiocineur et le logos logorrhéique étouffèrent de leur poids et de leur bêtise cette vérité native que la raison ne saurait à elle-même se donner sa propre fin, et qu'elle s'origine à tout jamais, qu'on le veuille ou nom, dans la puissance des symboles."                            
À propos de Heidegger signalons que dans le dernier numéro de Commentaire (été 2016) se trouve un bel article de François Fédier qui est une réfutation de l'accusation par excellence portée contre le philosophe.
 
 
• Dans un article paru sur Breizh-info, PLG animateur sur la radio Méridien zéro, opère la critique du récent et remarquable ouvrage de Mathieu Slama La guerre des mondes. Réflexion sur la croisade idéologique de Poutine contre l'Occident paru aux éditions de Fallois. Il y insiste sur les grammaires du monde antagonistes et irréconciliables qui opposent l'Europe actuelle au pôle russe qui rejette son universalisme sans frontières fonctionnant en syntagme avec un individualisme exacerbé. L'audience croissante que rencontre le discours poutinien en Europe s'expliquerait par le délitement du modèle occidental que l'on sent épuisé plus que par les réussites, néanmoins réelles, de la matrice russe. 
 
 
• Sur son site Europe maxima Georges Feltin-Tracol propose une bonne critique du dernier ouvrage de Bruno Mégret, Le temps du phénix sorti en février aux Éditions Cité-Liberté.
 
 
• Le social-démocrate Frank Walter Steimeier, ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne, a déclaré à propos du déploiement d'unités militaires de l'OTAN en Pologne et dans les pays baltes : "Ce que nous devrions éviter aujourd'hui, c'est d'envenimer la situation avec des cris guerriers et des bruits de bottes". Ces propos annoncent-ils des évolutions capitales de la diplomatie allemande qui pour l'heure demeure l'élève modèle des États-Unis en Europe ?
 
 
• Les usages inattendus du Coca-Cola, célèbre marque qui à elle seule résume l'impérialisme américain. On peut quasiment tout faire avec du Coca, sauf bien évidemment le boire.
 
 
• Jean-Paul Brighelli interroge Lydia Guirous, éphémère porte-parole des Républicains, virée pour cause de langue trop bien pendue et pas toujours conforme à la doxa. "Comme quoi on peut être (de culture) musulmane et ne pas dire d'énormités, résume l'alerte chroniqueur.
 
 
• Un article des Non-Alignés étudie l'influence grandissante des réseaux conservateurs orthodoxes sur la politique russe.
 
 
• Le Cercle Non Conforme met en ligne cet article (première référence); il s'agit d'une réflexion mesurée sur l'attentat d'Orlando et ses motivations anti-homoxexuelles. Les djihadistes confondent trop souvent la propagande LGTB que produit l'Occident avec la réalité de ses moeurs. Il faut rappeler ici que les conduites homosexuelles sont universelles et qu'elle concernent entre 3 et 5% des hommes selon les âges. le problème, si problème il , a, réside dans le fait qu'en Occident la police des braguettes tend à s'estomper alors que dans l'aire de la culture islamique le souci de la "pureté" condamne ces pratiques jusqu'à  condamner leurs auteurs à une mort infâme. Le CNC a produit deux autres analyses intéressantes, l'une sur le Brexit qui pose des questions capitales sur le fonctionnement de l'Union après la sortie du Royaume Uni (deuxième référence), l'autre sur la notion frelatée d'Occident (troisième référence).
 
 
 
 
• Tout savoir sur Eugénie Bastié qui outre son génial prénom se présente comme le mousquetaire du courant "réactionnaire". Collaboratrice de Causeur, membre de la rédaction du Figaro, elle est aussi rédactrice en chef politique de la revue chrétienne d'écologie intégrale Limite. Son portrait est ici croqué par l'OJIM.
 
 
• Fronde à Radio Courtoisie. Henry de Lesquenson président, est en effet contestée par certains directeurs d'émission et, plus grave, par nombre de cotisants à "la radio du pays réel et de la francophonie". Tout cela nous est racontée par l'OJIM. En effet depuis qu'il affiche sa prétention farfelue à se présenter aux prochaines présidentielles, Lesquen  multiplie, par tweets, les déclarations aussi incandescentes qu'ubuesques qui font de lui, en moins drôle, la réplique d'un Ferdinand Lop qui voudrait détruire la tour Eiffel. Peut-être pour cet ancien Horlogiste une manière de prendre de la hauteur. 
 
 
• L'avocat François Teutsch revient sur le crise qui frappe Radio Courtoisie. Il craint qu'elle ne devienne Radio Lesquen avant de se voir retirer ses fréquences et regrette la belle aventure qui semble devoir prendre fin.
 
 
• Léa Salamé en bon petit soldat du journalisme new-look lancée à la poursuite de la bête immonde. Réjouissant.
 
 
• Excellent entretien avec la philosophe Bérénice Levet qui constate que l'on ne forme plus à l'école des êtres capables de penser et de juger, mais des spécialistes de la solution des problèmes, de bons techniciens si possible compétitfs. Que l'individu y est réduit à un simple agent économique. L'immolation de la jeunesse sous prétexte de jeunisme, dit-elle, dure depuis les années Mitterrand/Lang et la réforme de Najat Vallaud-Belkacem n'en est que le parachèvement. L'école de la République rongée par un progressisme de pacotille ne fabrique plus de Français, regrette-t-elle.
 
 
• Et pour finir, les Brigandes chantent "Jakadi des millions". Belle fable sur le show-biz immigrationniste qui a le coeur sur la main et des oursins dans les poches.