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mercredi, 04 octobre 2023

Slovaquie: Robert Fico gagne les élections en disant "non" à la guerre

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Slovaquie: Robert Fico gagne les élections en disant "non" à la guerre

par Giulio Chinappi

Source: https://www.cese-m.eu/cesem/2023/10/slovacchia-robert-fico-vince-le-elezioni-dicendo-no-alla-guerra/

Les élections slovaques donnent une indication claire de ce que les citoyens pensent de l'envoi d'armes à l'Ukraine et des sanctions contre la Russie. En effet, le programme du vainqueur Robert Fico exprime un rejet clair de la guerre.

Avec 99,98% des bulletins de vote dépouillés, Robert Fico et son parti Smer - sociálna demokracia (Gestion - Démocratie sociale) ont été déclarés vainqueurs des élections législatives qui se sont déroulées le samedi 30 septembre en Slovaquie. Bien que les dernières élections aient eu lieu il y a seulement trois ans, le vote de défiance à l'égard de l'exécutif dirigé par Eduard Heger a contraint le pays à organiser des élections anticipées, tandis que les rênes du gouvernement ont été provisoirement confiées à l'indépendant Ľudovít Ódor.

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Selon les données officielles, confirmées par le président de la Commission électorale nationale Ladislav Orosz, le parti de M. Fico a obtenu 22,95 % des voix et 42 sièges sur les 150 que compte la Chambre de Bratislava. M. Fico devrait à présent être chargé de former le nouvel exécutif et briguer un quatrième mandat de premier ministre, après avoir déjà occupé ce poste entre 2010 et 2014, puis entre 2012 et 2018. Les analystes rappellent que Fico a gagné avec un programme qui mettait en avant la fin des livraisons d'armes à l'Ukraine et les sanctions contre la Russie, ce qui lui a valu la rancœur des gouvernements et de la presse du monde occidental, qui n'ont pas hésité à le qualifier d'"Orbán slovaque", alors que Fico est en réalité issu des milieux de gauche.

En ce qui concerne les autres forces politiques, en deuxième position se trouve Progresívne Slovensko (PS), une formation pro-européenne dirigée par le vice-président du parlement bruxellois, Michal Šimečka. Le PS a obtenu 17,96 % des voix, obtenant 32 sièges pour sa première présence au parlement national. Il est suivi par un autre nouveau parti, Voice - Social Democracy (Hlas - sociálna demokracia, HLAS-SD), une formation fondée par l'ancien premier ministre Peter Pellegrini, qui obtient 27 sièges avec 14,70% des voix.

Résultats négatifs, en revanche, pour la principale formation du précédent gouvernement, OĽaNO a priatelia (littéralement "OĽaNO et ses amis"), dirigée par l'ancien premier ministre Igor Matovič. Ce cartel, dont le principal parti est précisément OL'aNO (acronyme de Obyčajní ľudia a nezávislé osobnosti, c'est-à-dire Peuple commun et personnalités indépendantes) a payé sa politique belliciste et son soutien aveugle à Bruxelles et Washington, en ne recueillant que 8,90 % des préférences, et en passant de 65 à seulement 16 représentants.

Trois autres partis ont également fait leur entrée au Parlement, à savoir le Mouvement chrétien-démocrate (Kresťanskodemokratické hnutie, KDH), avec douze sièges, Liberté et Solidarité (Sloboda a Solidarita, SASKA), avec onze sièges, et le Parti national slovaque (Slovenská národná strana, SNS), avec dix sièges.

Comme indiqué plus haut, la victoire de M. Fico a fait la une des journaux principalement en raison de la position du chef du parti Smer sur la guerre en Ukraine. Le vote en Slovaquie devrait également être pris en considération par les gouvernements des autres pays européens, car ce résultat représente le sentiment commun des citoyens dans de nombreux pays. Pendant la campagne électorale, M. Fico a souligné que les sanctions antirusses ne faisaient que nuire à l'Union européenne et que la livraison d'armes à Kiev ne faisait que prolonger le conflit, sans en changer l'issue. Au contraire, M. Fico a exhorté l'UE et les États-Unis à user de leur influence pour faire pression sur l'Ukraine et la Russie afin qu'elles parviennent à un accord de paix de compromis.

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Dans le même temps, M. Fico a répondu aux critiques en affirmant qu'il ne se considérait pas comme un pro-russe, mais qu'il défendait uniquement ce qu'il considérait comme les intérêts de la Slovaquie. Bien que son parti soit favorable à la participation de la Slovaquie à l'UE et à l'OTAN, cela ne devrait pas signifier, selon M. Fico, qu'il faille obéir aveuglément aux ordres venant de Bruxelles ou de Washington. En effet, la guerre en Ukraine ne fait que nuire à l'économie européenne et au peuple ukrainien, pour lesquels les politiques menées par l'UE et l'OTAN se sont révélées totalement inadaptées, voire contre-productives. "Armer l'Ukraine n'apporte rien d'autre que des morts", avait déclaré M. Fico dans une interview accordée au journal The Telegraph quelques jours avant les élections. "Il vaut mieux négocier la paix pendant dix ans et arrêter les opérations militaires que de laisser les Ukrainiens et les Russes s'entretuer pendant dix autres années sans résultat. Dans la même interview, M. Fico a également souligné la nécessité de mettre fin aux sanctions économiques contre Moscou, qui sont, selon lui, la principale cause de l'inflation galopante et de la crise du coût de la vie en Slovaquie et dans d'autres pays européens.

Les positions exprimées par M. Fico ont fait que la Slovaquie, un État relativement petit et peu influent, s'est retrouvée sous les feux des projecteurs de Washington et de Moscou, qui s'intéressaient tous deux au résultat des élections afin de comprendre l'opinion des électeurs européens. Cependant, les services de renseignement russes ont également identifié des actes d'ingérence de la part des États-Unis, qui ont tenté d'influencer le résultat de l'élection afin de ne pas permettre la victoire de M. Fico. "L'administration de Joe Biden a récemment accru son ingérence dans la situation politique intérieure de la Slovaquie", a déclaré Sergej Naryškin, directeur du Service russe de renseignement international (SVR), à la veille des élections. Selon les services russes, ce n'est pas un hasard si l'intérêt croissant de Washington pour ce pays "a coïncidé avec la préparation d'élections législatives anticipées qui ont dû être convoquées en raison de l'échec des politiques menées par les anciens valets des États-Unis".

Pierre Pascal, un intellectuel brillant entre l'Occident et le Japon

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Pierre Pascal, un intellectuel brillant entre l'Occident et le Japon

Luca Valentini

Source: https://www.paginefilosofali.it/pierre-pascal-un-geniale-intellettuale-tra-occidente-e-giappone-luca-valentini/

"Rome du soleil et du silence, Rome sacrée et sainte, que le galop incessant des hommes motorisés, avec ses vibrations sans fin, détruit plus sûrement que la pluie, au point de saper les fondements de tout ce qui reste encore anachronique dans un monde, rendu fou par l'actualité, mais de plus en plus inconscient de la valeur du Temps, dont la finalité absolue n'est autre que l'Eternité" (1).

Pierre Pascal (Mons-en-Barœul, 16 avril 1909 - Rome, 13 janvier 1990), poète sublime, fin intellectuel et profond connaisseur de la culture traditionnelle, peut être considéré comme l'un des exemples lumineux du 20ème siècle, où la dimension spirituelle a pu se réaliser dans une pragmatique expérimentale courageuse, reliant des courants d'âme et des cultures apparemment différents. Ses études juridiques interrompues, en effet, ne l'empêchèrent pas, par son inscription à la Sorbonne, puis sa fréquentation de l'Institut des langues orientales de Paris, de s'éprendre du monde lointain et ancestral de l'Extrême-Orient comme de la maturation d'un archétype dont il s'était toujours inspiré, tout au long de son existence, celui de la Rome éternelle. Engagé sur le front nationaliste en France puis en Italie pendant la dernière guerre mondiale, il n'a pas manqué d'exprimer avec lyrisme sa subtile proximité avec la mantique extatique et guerrière, qu'il partageait avec deux grands représentants de l'âme profonde de toujours du 20ème siècle, Gabriele D'Annunzio et Yukio Mishima.

 

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Une des rares photos de Pierre Pascal, lors de son long exil romain.

La première biographie que lui a consacrée l'écrivain Gabriella Chioma, originaire de La Spezia, qui a récemment publié Pierre Pascal, lettres à une dame - entre Occident et Japon chez Novantico Editrice, s'inscrit dans ces lignes de vie. Le texte que nous avons le plaisir de présenter aux lecteurs de Pagine Filosofali se concentre sur une épistolaire corpulente - plus de 400 missives - d'une dame anonyme, qui permet à l'auteur de reconstruire la double expérience spirituelle de Pascal, entre l'âme occidentale et l'âme japonaise, sous le signe de la dédicace initiale que Chioma elle-même adresse au génie français :

"A Pierre Pascal, Combattant de la plume et de l'épée sur le Front de l'Esprit...".

Un an avant sa démobilisation de l'armée française en 1934, il est le fondateur de la revue littéraire "I quaderni di Eurydice" (2), qui lui permet de s'affirmer dans le monde culturel et littéraire parisien, en ayant toujours comme pivot d'inspiration la rencontre fatale avec Charles Maurras et le domaine de l'épopée archaïque, dans une union mystérieuse entre le politique et le sacré, qui le conduira à écrire et à publier la fameuse "Ode à la troisième Rome" en 1935 aux Editions du Trident. Comme le souligne Chioma, son lyrisme a déterminé un plan d'action traditionnel et pédagogique, ne se limitant pas à l'abstraction ou à l'art comme moyen d'expression personnelle, dans une simple production sans fondement :

"L'exercice poétique est devenu - et est resté jusqu'à la fin - une arme idéale pour lutter contre toute forme de barbarie, de dégénérescence et de vulgarité, en stigmatisant en particulier la décadence et l'hypocrisie de notre époque" (3).

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Cette disposition le conduit (4) d'abord à fréquenter l'appartement parisien de René Guénon (en 1928, sur présentation de Pierre-Noël de la Houssaye), par lequel il entre ensuite en contact avec Julius Evola. Alors que la relation avec le premier fut interrompue par la conversion à l'islam du traditionaliste français qui s'était installé au Caire, Pascal, fervent catholique, malgré la différence religieuse encore plus marquée, établit avec Evola une relation qui s'avérera de plus en plus solide au fil du temps, jusqu'à la mort d'Evola en 1974.

C'est à cette relation privilégiée que l'auteur a consacré un chapitre spécifique de l'ouvrage en référence, capturant, de notre point de vue, toute l'unicité d'une vision traditionnelle de la vie et du sacré, qui peut également surmonter d'amères différences religieuses. Critique, pour des raisons évidentes, du texte d'Evola sur l'Impérialisme païen, dans sa dénonciation des catabases de la civilisation moderne, l'intellectuel et philosophe français y a cependant trouvé une Weltanschauung de référence commune:

"C'est donc cette vision du monde qui unit les deux grandes personnalités, unies aussi en vivant leur propre exceptionnalisme et leurs propres choix idéologiques, de manière autochtone, hors du cadre d'un régime" (5).

Deux autres rencontres extraordinaires de Pierre Pascal doivent être mentionnées et racontées, et Gabriella Chioma les aborde dans son texte avec ponctualité et profondeur : il s'agit de ses rencontres spirituelles avec Edgar Allan Poe et avec Yukio Mishima.

Si la rencontre avec l'écrivain américain du 19ème siècle a été pour Pascal "un gigantesque labyrinthe de poésie, de clés ésotériques de l'histoire littéraire" (6), à travers lequel une âme inébranlable, religieusement inébranlable en elle-même, a cherché le fondement de sa propre existence dans la recherche documentaire tourbillonnante et incessante, inhérente à un artiste dont la personnalité inquiète a pénétré le poète français et lui a ouvert le monde, il n'en reste pas moins qu'elle a été une source d'inspiration pour l'auteur. Le monde de l'astrologie, entre autres, mais aussi la fréquentation d'auteurs comme René Quinton ou des rencontres manquées comme celle d'Alain de Benoist, défini sans grand espoir comme "darwinien, gramscien, brutalement antiromain" (7).

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L'âme orientale, extrême-orientale, s'est réveillée chez Pascal à l'occasion de sa rencontre fatidique avec Yukio Mishima, avec lequel il était lié à la fois par une enfance problématique commune et par une répulsion commune des sociétés, occidentale et orientale, dans lesquelles leurs existences respectives s'inscrivaient. Comme le rapporte Gabriella Chioma, à partir d'un document de 1980, le poète français lui-même était conscient du fait qu'il n'y a pas de hasard et la vie est une rencontre" (8), dans le contexte d'une hypersensibilité qui réunissait l'âme la plus profonde et la plus héroïque du Japon avec un membre estimé de l'Académie impériale de la "Forêt des pinceaux". Une amitié durable et solide est née, qui n'a été interrompue que par le harakiri de Mishima, mais qui a perduré grâce à cette mystérieuse union dialectique qu'ils avaient tous deux avec la vie, entre l'Occident, expression de Rome, et le Japon du soleil radieux, expression du même archétype métaphysique. Ce point commun subtil a permis à Gabriella Chioma de dessiner magistralement la personnalité de deux grands samouraïs de l'Esprit. C'est là que réside l'essence d'un texte qui, grâce également à la préface et à la postface de Federico Prizzi, rapproche émotionnellement le lecteur de l'un des plus ingénieux investigateurs de la Tradition du XXe siècle, Pierre Pascal :

"Comme la fleur de cerisier est la fleur sublime, l'homme par excellence est le Samouraï" (9).

Notes :

1 - Pierre Pascal, le poète français chanteur de la Troisième Rome, in Carmine Starace, Panorama de la littérature française d'après-guerre, in Rassegna Nazionale, mai 1938 ;

2 - Gabriella Chioma, Pierre Pascal, lettere ad una Signora, Novantica Editrice, Cantalupa (TO) 2023, p. 35 ;

3 - Ibid, p. 45 ;

4 - Ibid, p. 46 ;

5 - Ibid, p. 70 ;

6 - Ibid, p. 90 ;

7 - Ibid, p. 97 ;

8 - Ibid, p. 127, note 135 ;

9 - Ibid, p. 136.

Luca Valentini

Ordo pluriversalis. La pensée de Leonid Savin et la fin de la Pax Americana

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Ordo pluriversalis. La pensée de Leonid Savin et la fin de la Pax Americana

Source: https://blog.ilgiornale.it/puglisi/2022/05/09/ordo-pluriversalis-il-pensiero-di-leonid-savin-e-la-fine-della-pax-americana/

Rédacteur en chef du magazine "Geopolitics" de l'université de Moscou et du site web "Geopolitica.ru", Leonid Savin, auteur et analyste prolifique, avec déjà trois publications en italien à son actif, est peut-être l'une des "plumes" les plus intéressantes pour ceux qui souhaitent comprendre ce qui se passe réellement, derrière l'écran de fumée de la propagande et de la guerre psychologique, dans l'esprit des classes dirigeantes moscovites chargées de gouverner le conflit en cours avec l'Ukraine: directeur de la Fondation pour le suivi et la prévision du développement des espaces culturels et territoriaux (FMPRKTP), membre de la Société militaro-scientifique du ministère russe de la défense, M. Savin est également l'un des principaux représentants du mouvement eurasiste international.

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À cet égard, la récente publication en italien de l'essai Ordo pluriversalis. La fin de la pax americana e la nascita del mondo multipolare (= La fin de la pax americana et la naissance du monde multipolaire), publié par Anteo Edizioni, préfacé par Marco Ghisetti, jeune et brillant géopolitologue, qui avait déjà écrit, pour la même maison d'édition, l'essai Talassocrazia (préfacé d'ailleurs par Savin lui-même).

"L'ouvrage, explique Ghisetti, commence par constater que le soi-disant paradigme de la "paix américaine" s'est effondré à la suite des événements récents, ce que confirme clairement l'éclatement de guerres chaudes dans des régions et des zones que l'on croyait établies de longue date dans l'orbite de Washington. L'influence américaine recule en effet dans diverses régions du monde, mais plus qu'un affaiblissement général de la puissance outre-mer, c'est aussi un changement de stratégie, c'est-à-dire un repositionnement de Washington sur de nouvelles lignes stratégiques, qui est à l'origine de ce phénomène. Il est un fait, cependant, que la croissance des puissances dites révisionnistes, qui ont forcé les États-Unis à se retirer des régions qu'ils avaient tenté de conquérir, n'aboutit pas à une simple augmentation de leur puissance relative, mais s'accompagne au contraire d'un désarroi général et répandu à l'égard de la structure mondiale qui s'était dessinée ces derniers temps. C'est pour cette raison que la fin de la pax americana peut entraîner un véritable changement dans l'ensemble de l'ordre international et pas seulement dans l'équilibre des pouvoirs.

C'est pour cette raison que l'analyse de Savin entend aller plus loin que les nombreuses analyses déjà présentes, identifiant ainsi les raisons profondes, mais aussi les alternatives possibles à la phase de transition que nous vivons actuellement.

Par ailleurs, il apparaît clairement à la lecture de ce texte que l'objectif de Savin ne se limite pas à déconstruire ou à décrire la phase de crise actuelle. En effet, l'objectif de Savin est constructif : il espère pouvoir identifier et proposer des grammaires intellectuelles qui pourraient s'avérer utiles dans cette construction à la cimentation du nouvel ordre multipolaire en gestation.

Nous avons choisi de proposer cette nouvelle étude de Savin maintenant précisément parce que la récente action russe en Ukraine (à laquelle il faut ajouter l'énorme et inaperçu dynamisme de Moscou en Afrique subsaharienne) a non seulement rapidement confirmé ce que Savin avait pronostiqué, mais a également imposé la nécessité, pour tout acteur politique qui veut être plus qu'un simple objet de la politique de puissance des autres, ou pour tout analyste qui veut s'orienter dans la phase de transition actuelle, de comprendre pleinement à la fois les grandes stratégies des grandes puissances et la vision du monde qui les oriente.

Il est donc particulièrement important et utile pour le lecteur italien. En effet, l'Italie, qui se trouve au centre de la macro-région méditerranéenne et européenne, est un pays dont l'importance est, hélas, directement proportionnelle à l'inaptitude de sa classe dirigeante et au manque d'intérêt de l'opinion publique pour les affaires internationales, de sorte que l'Italie navigue sans boussole dans cette phase de transition houleuse. Le livre de Savin, qui malgré son titre et sa taille est vraiment facile et fluide à lire, a le potentiel d'offrir la boussole nécessaire pour s'orienter dans la phase de crise actuelle, avec la possibilité de répondre de manière plus consciente et appropriée aux choix que nous devrons bientôt faire".

md31018145726.jpgMais quelles sont donc les alternatives au scénario mondial actuel proposées par l'auteur ?

"Les alternatives au scénario actuel", poursuit Ghisetti, "dépendront des actions et de la volonté des acteurs en jeu, et du type d'ordre qu'ils voudront et parviendront à établir. Le multipolarisme, et en particulier la phase de transition actuelle, est un chantier ouvert. Pour Savin, l'ordre mondial ne dépend pas exclusivement de l'équilibre des puissances mondiales, car sa structure même n'est pas quelque chose de donné et d'immuable. En même temps, Savin affirme que de nombreux niveaux, de nombreuses visions et interprétations du monde coexistent dans la politique mondiale, qui sont tout aussi légitimes et qui influencent donc l'ordre mondial, quel qu'il soit. C'est pourquoi Savin préfère parler de "plurivers" plutôt que de multipolarisme. Pour l'essentiel et à l'heure actuelle, les principales alternatives sont celles des grandes puissances eurasiennes (Russie et Chine), auxquelles s'ajoutent celles du (ou des) monde(s) musulman(s) et latino-américain(s), dont le dénominateur commun est précisément l'opposition à la domination des schématismes ambiants et d'une puissance mondiale unique.

En fonction du succès de leurs politiques anti-hégémoniques, combiné à leur vision particulière du plurivers politique, ces puissances offriront l'opportunité à d'autres visions du monde de s'affirmer, même dans des régions ou des cultures qui leur sont éloignées. L'une de ces régions est précisément l'Europe, pour laquelle Savin consacre un chapitre entier au projet d'autonomie stratégique et au rôle particulier qu'elle pourrait jouer".

Quelles leçons peut-on tirer de l'essai et de la pensée de Savin à la lumière des événements récents ?

Une première leçon, poursuit l'éditeur de l'ouvrage, et la plus évidente, est que nous ne sommes plus dans une période de "paix" garantie par l'hégémon américain, si tant est que l'on puisse parler de paix, puisque certains auteurs ont préféré, pas tout à fait à tort, parler de "guerre sans fin" plutôt que de "paix américaine". Une deuxième leçon, qui découle directement de la première, est que, compte tenu des guerres qui ont maintenant éclaté précisément sur le sol européen, il ne nous est plus possible de supposer avec désinvolture et naïveté que notre sécurité peut dépendre entièrement de la volonté bienveillante d'un hégémon qui est manifestement disposé à nous laisser faire ses guerres (ou à faire ses guerres sur notre peau).

Une troisième leçon est que, dans la situation actuelle, nous devons décider de devenir responsables de notre propre destin et, par conséquent, de décider ce que nous voulons faire et ce que nous voulons être dans un monde où notre importance et l'influence de nos institutions politiques et économiques diminuent rapidement (sans parler de notre influence culturelle de plus en plus dérisoire). Une fois cette prise de conscience effectuée, les portes de tous les futurs alternatifs possibles s'ouvrent devant nous, vers lesquels nous avons la possibilité d'orienter notre avenir historique, si seulement nous sommes conscients de la situation et disposés à entreprendre les actions et les risques éventuels d'une telle entreprise.

81pAMy9wXzL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpgQuelle avancée l'"opération spéciale" décidée par le Kremlin en Ukraine peut-elle apporter à la transition vers un modèle polycentrique ?

"Dans le livre, poursuit Ghisetti, Savin affirme clairement que l'engagement de la Russie dans la construction d'un modèle polycentrique pour le monde est une condition sine qua non, mais non suffisante à elle seule, pour le cimentage effectif d'un monde multipolaire. En effet, depuis plus de vingt ans, la Russie s'efforce de promouvoir la construction d'un monde dans lequel elle peut sauvegarder sa souveraineté et maintenir une certaine capacité de projection extérieure qui, aux yeux des hommes du Kremlin, se manifeste par une politique visant à faire jouer à Moscou un rôle stabilisateur et équilibrant dans les différentes régions du monde. Ainsi, avec la Chine et les Etats d'Asie centrale, elle a fixé une fois pour toutes leurs frontières respectives et tenté d'harmoniser ses projets d'intégration avec la Nouvelle Route de la Soie chinoise, évitant ainsi un jeu à somme nulle entre Pékin et Moscou en Asie centrale ; au Proche et au Moyen-Orient, Moscou est intervenue militairement et diplomatiquement pour stabiliser la région et évincer les acteurs qui fomentaient des divisions et des conflits interethniques et interreligieux ; dans l'Arctique, la Russie a également tenté de suivre la même politique, en jetant les bases des futures routes arctiques et en essayant d'éviter une course au réarmement dans la mer Glaciale.

La frontière avec l'Europe de l'Est est donc la dernière zone frontalière qui n'a pas encore été stabilisée, ou en tout cas pour laquelle une situation de jeu à somme nulle subsiste dans le projet d'intégration relatif (l'Union européenne), bien que Moscou ait essayé d'établir avec le projet d'intégration de l'UE une relation à certains égards similaire à celle de la Nouvelle Route de la Soie de la Chine. Cela n'a pas été possible en raison de la politique de l'OTAN visant à empêcher toute forme d'entente entre Bruxelles, Berlin et Moscou, ce qui a entraîné un jeu à somme nulle en Europe de l'Est, qui a fini par dégénérer en guerre en Ukraine.

La décision de Moscou de poursuivre ce qu'elle a appelé une "opération militaire spéciale", dont la logique suit celle de l'intervention en Syrie en faveur du gouvernement al-Assad, montre que les contradictions dans les relations de la Russie avec l'Occident commencent à se manifester et que, de la part de Poutine, il s'agit d'empêcher les dirigeants russes d'avoir des ambitions pro-occidentales. Cela ne signifie pas que Moscou a tourné le dos à l'Europe ou à son désir de stabiliser sa frontière occidentale. La Russie est bien consciente qu'elle ne peut se le permettre, et le fait qu'elle continue officiellement à qualifier celle en Ukraine d'"opération militaire spéciale" visant à la dénazification et à la neutralisation de l'Ukraine ou à la protection de la population russophone des républiques séparatistes en est la preuve.

Mais les politiques européennes visant, sous la pression américaine, à couper les liens avec la Russie, quitte à se castrer et à se détruire économiquement et socialement (la Russie, elle, est capable d'y survivre, car elle mène depuis vingt ans une politique étrangère multi-vectorielle et une quasi-autarcie à l'intérieur de ses frontières).

Les décisions prises au nom d'une morale vide ou de la loyauté envers le monde atlantique ne peuvent que, d'une part, prolonger la situation de guerre dans la zone frontalière euro-russe et, d'autre part, accélérer le déclin de l'Europe vers une situation d'isolement et d'insignifiance sur le plan international.

Mais la macro-région européenne reste l'une des plus stratégiques sur le plan international ; et c'est probablement pour cette raison que Savin, qui commence son étude par la crise du modèle occidental (d'abord eurocentrique, puis américano-centrique), la conclut par un chapitre consacré au déclin européen face à la volonté européenne, minoritaire mais actuelle, d'affirmer son autonomie stratégique et culturelle.

En d'autres termes, l'"opération militaire spéciale" de la Russie ne constitue pas tant un tournant dans la construction d'un monde polycentrique que son accélération, raccourcissant ainsi le délai dans lequel l'Italie et l'Europe doivent décider ce qu'elles veulent être et ce qu'elles veulent faire dans la phase transitoire actuelle, au risque de manquer l'appel de l'histoire et de tomber finalement dans l'oubli".

mardi, 03 octobre 2023

Aleksandr Douguine sur Trump et la guerre avec la Société Satanique

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Aleksandr Douguine sur Trump et la guerre avec la Société Satanique

Aleksandr Douguine et Vladimir Maslov

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/aleksandr-dugin-su-trump-e-sulla-guerra-con-la-societa-satanica

Le philosophe, penseur, sociologue et géopoliticien de renommée mondiale Aleksandr Gel'evič Douguine a accordé une grande interview de 90 minutes à la chaîne YouTube "Metametrica". Il y a passé un rouleau compresseur sur les États-Unis et l'Union européenne, les qualifiant de "civilisation de l'Antéchrist", a prédit l'assassinat de Trump et a noté que la confrontation actuelle entre la Russie et l'Occident est une guerre de civilisations, dans laquelle "la société satanique et diabolique" se bat contre nous, Russes. Vous trouverez ci-dessous les déclarations les plus intéressantes du philosophe de mon point de vue, rassemblées dans un article.

Je le remarque tout de suite. Les haineux vont recommencer à hurler, car Douguine a dit beaucoup de choses ambiguës, et je sais pourquoi. Habile stratège, il fait preuve d'un "radicalisme" du type "exigez davantage et vous obtiendrez ce que vous voulez". Douguine n'est pas seulement un bâtisseur social, mais aussi un propagandiste subtil, un farceur et un amateur de blagues que tout le monde ne peut pas comprendre. Le contexte religieux est également très présent dans cette interview, alors qu'il l'est beaucoup moins d'habitude.

La logique de Douguine implique, pour la Russie, de disposer de l'armée la plus puissante du monde et d'obtenir la victoire finale sur l'Occident, le libéralisme et la "civilisation de l'Antéchrist", ce qui est impossible sans la science et le progrès proprement dit. Il propose de combiner la tradition russe, l'orthodoxie et d'accepter le progrès nécessaire.

"La guerre que nous menons contre l'Occident collectif est une guerre de civilisation, dans laquelle la civilisation de l'Antéchrist, la civilisation de Satan, la société satanique et diabolique se bat contre nous. La Russie est en guerre contre cela. Nous combattons cette civilisation au nom de Dieu".

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Une telle civilisation satanique, qui abolit le sexe, abolit la famille, abolit tous les interdits, permet toutes les formes de pathologie et de perversion, et même les impose, jusqu'au changement de sexe des enfants, est une civilisation si diabolique que l'humanité n'en a jamais connu de pareille.

Que les hordes de l'Antéchrist contrôlent la majorité des peuples de la Terre, avec une idéologie ouvertement diabolique, nous le savons déjà. Le vrai satanisme a prévalu lorsque le libéralisme a fait cavalier seul.

En fait, nous avons un pied dans le royaume de l'Antéchrist. Nous y aurions été pleinement intégrés dans les années 1990 sans Poutine, qui a commencé à sortir le pays de cet abîme. La mission de Poutine a une dimension religieuse.

La période soviétique fait partie de notre histoire russe, c'est la partie la plus importante.

En Occident, la guerre a été déclarée à toutes sortes de valeurs traditionnelles. C'est-à-dire que toute collectivité est détruite, tout caractère sacré est rejeté, tout est relativisé et l'individu est chargé de tout.

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L'Occident nie toutes les valeurs traditionnelles, il déforme tout ce que l'on peut imaginer. Il dénature le christianisme, il crée non seulement une civilisation antichrétienne, mais il dénature aussi le sacerdoce féminin, qui est strictement interdit, les prêtres homosexuels, le mariage homosexuel, idem pour le cannibalisme et la légalisation des perversions diverses, les tatouages, les drogues.

Le Moyen Âge a été dénigré et vilipendé dans le cadre du projet de relations publiques de la "nouvelle ère des lumières". La civilisation du Moyen-Âge était très spirituelle, très humaine, très profonde, avec en son cœur l'immortalité de l'âme humaine. Quoi de plus beau qu'une société construite autour de l'immortalité de l'âme ? Et l'idée de progrès a remplacé cette verticale spirituelle par une idée de confort très douteuse. Je pense que nous devrions être plus prudents et plus critiques à l'égard des idées d'évolution, de progrès et de développement technologique, car elles ne s'accompagnent pas d'une ascension et d'une profondeur de l'esprit humain, mais conduisent au contraire à une chute. Le progrès est une chose très douteuse.

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Si l'homme peut être remplacé par une machine, alors il est déjà une machine, mais elle est mauvaise. Un véritable homme pensant, un homme avec une âme, un homme qui entrevoit l'immortalité, un homme religieux, un homme aux valeurs sacrées et traditionnelles ne peut être remplacé par un ordinateur.

Nous avons besoin d'une décolonisation dans les faits, mais nous avons surtout besoin d'une décolonisation de la conscience russe. Car nous sommes sous l'influence de la colonisation occidentale. Nous ne vivons pas notre pensée, pas notre Logos russe. Nous sommes une colonie mentale et culturelle de l'Occident.

Nous devrions revenir à notre tradition, nous ne devrions pas en avoir honte. L'idée d'un Moyen Âge sombre, l'idée que les valeurs traditionnelles ne font que diviser la société, que nous devons être modernes et universels - c'est la conscience de soi de l'agent occidental. Le Moyen Âge est beau, les coutumes russes sont merveilleuses, le pouvoir est la valeur suprême. Oui, nous avons une autorité sacrée, oui, nous croyons que notre chef suprême et commandant en chef est notre père. Il n'y a pas lieu d'en être gêné.

Nous avons besoin de décolonisation pour éradiquer complètement les attitudes occidentales de notre société. Nous avons, Dieu merci, le concept d'agent étranger. Cet agent étranger est toute personne qui, contre toute attente, continue à professer un point de vue libéral et occidental.

Si un homme n'a pas de barbe, qu'est-ce qu'il est ? Auparavant, au 17ème siècle, c'était un signe très suspect. Si un homme adulte marche sans barbe, d'où vient-il ? C'est un étranger ou pire. Faites donc attention à vos rasoirs.

Trump serait très bon pour toute l'humanité, pour l'Amérique, pour l'Europe, pour nous. Trump est un représentant de la tradition politique américaine classique, plus enclin à l'isolationnisme, au réalisme en politique internationale, c'est un partisan des paléoconservateurs plutôt que des néoconservateurs, c'est un pragmatique, c'est un Américain normal et ses adversaires sont des post-Américains profondément anormaux.

Le Parti démocrate est une collection de capitalistes trotskistes agressifs et maniaques, une forme politique complètement pathologique, mais il y a un homme intéressant, Robert Kennedy, qui est pratiquement un trumpiste. Je pense que plus de la moitié du parti républicain est farouchement trumpiste. Voilà l'Amérique que nous avons perdue. Les pervers et les femmes à barbe, les monstres, les bigots et les fous parlent au nom de l'Amérique. Ils préféreraient tuer Trump plutôt que de lui permettre de gagner.

Il existe en fait une dictature libérale totalitaire [aux États-Unis]. Antiaméricaine, elle n'a rien à voir avec la démocratie américaine classique, avec le vieux libéralisme américain classique.

Quiconque pense que la démocratie est la règle de la majorité est un fasciste. Donc, vénérer les minorités, n'importe quelle minorité, différente, multicolore, transgenre, c'est de la démocratie".

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Nous serons manipulés pour accepter une guerre contre la Chine

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Nous serons manipulés pour accepter une guerre contre la Chine

Par Terje Alnes

Source: https://steigan.no/2023/09/vi-skal-manipuleres-til-a-akseptere-en-krig-mot-kina/

Une campagne médiatique occidentale est menée en permanence pour vous faire croire qu'une guerre avec la Chine est inévitable. Les médias norvégiens s'alignent, et le Forum norvégien de la défense est en première ligne.

Vous souvenez-vous de l'histoire, en février dernier, du "ballon espion" chinois qui a survolé le Canada et les États-Unis ? Tous les médias occidentaux, y compris les médias norvégiens, en ont parlé. "Il est clair que le but de ce ballon est de faire de la surveillance, et sa direction actuelle l'amène au-dessus de zones sensibles", pouvait-on lire dans VG, par exemple, qui citait "une source anonyme au Pentagone".

Aujourd'hui, le Pentagone admet que la Chine a dit la vérité et que le ballon n'a pas recueilli d'informations relevant du renseignement. Il s'agissait d'un ballon météorologique qui avait dévié de sa trajectoire, comme le disaient les Chinois. Mais maintenant que le démenti a été publié, pratiquement personne dans le monde occidental ne comprendra. La source anonyme (un euphémisme pour les services de renseignement américains) a été autorisée à diffuser son message conspirationniste pendant plusieurs semaines, et l'opinion publique a été manipulée pour faire croire qu'il s'agissait d'activités d'espionnage chinoises. Toute cette histoire servait un objectif de propagande: attiser l'hystérie anti-chinoise.

C'est ainsi que l'opinion publique doit être façonnée et manipulée pour qu'elle considère la Chine comme une puissance dangereuse qui menace nos "valeurs" et nos démocraties occidentales.

La propagande anti-chinoise fait partie de la stratégie américaine de lutte contre l'influence croissante de la Chine dans le monde. Pour diffuser cette propagande, le Sénat américain a mis de côté 325 millions de dollars par an jusqu'en 2027 dans ce qui est appelé le "Countering Chinese Influence Fund" (Fonds de lutte contre l'influence chinoise). L'objectif est de contrer "l'influence néfaste" du parti communiste chinois dans le monde. Il est notamment important de discréditer l'initiative "la Ceinture et la Route" (BRI), qui regroupe aujourd'hui 150 nations et organisations.

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En 2020, l'un des pires faucons de guerre du Sénat américain - Marco Rubio (photo) - a pris l'initiative de créer "l'Alliance interparlementaire sur la Chine". L'organisation se compose de parlementaires favorables aux États-Unis de nombreux pays et est l'expression de la tentative fébrile des États-Unis d'assurer leur ancienne hégémonie afin de pouvoir continuer à dicter l'"ordre mondial". La présidente du parti libéral norvégien, Guri Melby (photo), siège au conseil d'administration.

D'abord l'Ukraine, puis Taïwan

En sa qualité de secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg s'est adressé cette semaine au Council on Foreign Relations à Washington. Depuis 100 ans, ce groupe de réflexion privé joue un rôle de premier plan dans l'élaboration de la stratégie de puissance mondiale des États-Unis. Stoltenberg a assuré l'auditoire qu'il reconnaissait lui aussi la nécessité de "traiter avec la Chine".

    "Si les États-Unis s'inquiètent de la Chine et veulent pivoter vers l'Asie, ils doivent s'assurer que Poutine ne gagne pas en Ukraine. Car si l'Ukraine gagne, vous aurez la deuxième plus grande armée d'Europe, l'armée ukrainienne, aguerrie à nos côtés, et nous aurons une armée russe affaiblie, et nous avons aussi maintenant une Europe qui augmente vraiment ses dépenses de défense. Il vous sera donc plus facile de vous concentrer sur la Chine et de ne pas vous préoccuper uniquement ou moins de la situation en Europe. Et vice versa si Poutine gagne. Il est donc dans l'intérêt de la sécurité des États-Unis d'assurer la victoire de l'Ukraine pour pouvoir traiter plus facilement avec la Chine".

Faire en sorte que l'Ukraine gagne la guerre affaiblira la Russie autant que possible. Les États-Unis pourront ainsi tourner leur attention et leurs ressources vers la Chine. Lors du sommet de l'OTAN à Madrid l'année dernière, au cours duquel l'alliance a adopté un nouveau concept stratégique, la Chine a été mentionnée pour la première fois comme un adversaire :

    "Les ambitions déclarées et les politiques coercitives de la République populaire de Chine (RPC) remettent en cause nos intérêts, notre sécurité et nos valeurs... Nous allons accroître notre prise de conscience collective, renforcer notre résilience et notre état de préparation, et nous protéger contre les tactiques coercitives de la Chine et ses efforts visant à diviser l'Alliance".

Certains vivent encore dans l'illusion que l'OTAN est une alliance de défense destinée à protéger les États membres contre les attaques militaires. C'était le cas il y a au moins trente ans (pour ne pas dire jamais). Aujourd'hui, l'OTAN est la puissance militaire la plus forte et la plus agressive du monde, utilisée exclusivement pour servir l'ambition des États-Unis de maintenir leur pouvoir hégémonique. Cette puissance est aujourd'hui pleinement remise en question par la Chine. En conséquence, la Chine se trouve dans la ligne de mire de l'OTAN, faisant l'objet de campagnes de dénigrement et de provocations militaires agressives.

L'agression des États-Unis en Asie de l'Est se traduit concrètement par les 313 bases militaires qu'ils y possèdent. Les États-Unis ont récemment signé un accord avec les Philippines qui ouvre la voie à l'établissement de neuf nouvelles bases militaires sur le sol philippin. Une carte du continent montre comment les États-Unis ont établi une ceinture de bases militaires allant du Japon, au nord, à la Malaisie et à l'Australie, au sud.

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Préparatifs de guerre autour de Taïwan

Depuis longtemps, une confrontation se prépare autour de Taïwan. Il est troublant de faire le parallèle avec la situation en Ukraine avant l'invasion russe du 24 février 2022. Les États-Unis ont-ils l'intention de provoquer ou de simuler une attaque chinoise sur l'île afin de déclencher une guerre avec la Chine ?

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Des groupes de réflexion à Washington ont planifié et simulé l'issue d'une telle guerre. Elbridge A. Colby, membre du Council on Foreign Relations, dans son livre Strategy of Denial : American Defence in an Age of Great Power Conflict (2021), Elbridge A. Colby préconise donc de lancer, si nécessaire, "une guerre limitée" contre la Chine, qui pourrait impliquer l'utilisation d'armes nucléaires. Les États-Unis vont-ils "donner une chance à la guerre" ?

Comment interpréter la série de reportages en cours "Taiwan Special 2023" dans le Forum norvégien de la défense ? S'agit-il d'autre chose que d'une campagne visant à préparer les Norvégiens à la guerre à venir ?

Il s'agit d'une entreprise journalistique somptueuse dans laquelle un reporter et un photojournaliste sont envoyés pour documenter l'accumulation de forces et la tension militaire autour de l'île. Avec des titres tels que "Voici comment se déroulera la guerre de Taïwan", le forum norvégien fait le jeu des faucons de guerre les plus agressifs des groupes de réflexion de Washington. Ce forum se réfère directement au Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) qui, dans un rapport, décrit les résultats d'un jeu de guerre simulant une attaque chinoise contre Taïwan. Le scénario principal prévoit que les États-Unis participent à la guerre aux côtés de Taïwan.

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Taïwan fait partie de la Chine

Il est nécessaire de rappeler que Taïwan fait partie de la Chine. Seuls 13 des 193 États membres des Nations unies reconnaissent Taïwan comme un État indépendant, et la plupart d'entre eux sont des micro-pays tels que Belize, Nauru et l'État de la Cité du Vatican. Cela signifie que l'écrasante majorité des États du monde ne reconnaissent pas Taïwan, mais considèrent l'île comme une province de la Chine. Selon le droit international, Taïwan peut donc être considéré comme un gouvernement rebelle illégitime.

Ce n'est un secret pour personne que l'objectif de la Chine est de réunifier l'île avec le continent, mais il n'y a aucune raison de croire que la Chine envisage sérieusement une "solution" militaire pour y parvenir. Mais que peut faire d'autre la Chine que de s'armer militairement alors que les États-Unis s'engagent ouvertement et militairement dans ce qui est une province chinoise ?

Nous ne pouvons qu'imaginer la réaction des États-Unis si la Chine avait offert une assistance militaire à l'île caribéenne de Porto Rico, permettant aux Portoricains de se libérer de leur statut semi-colonial actuel de territoire non incorporé appartenant aux États-Unis. Comprenons-nous mieux aujourd'hui comment l'agression des États-Unis contre Taïwan contrevient au droit international ?

À quand remonte la dernière fois que vous avez entendu quelque chose de positif sur la Chine ?

L'histoire du ballon en introduction n'est qu'un exemple de la manière dont les médias occidentaux diffusent systématiquement des informations négatives sur la Chine. Nous devrions poser la question inverse: combien de fois avez-vous lu ou entendu quelque chose de positif sur la Chine dans les médias occidentaux ?

Nous parlons de l'État du monde qui, au cours des dernières décennies, peut se prévaloir de la meilleure évolution des conditions de vie humaines et qui a contribué le plus, et de loin, à la réalisation de l'objectif de développement durable numéro 1 des Nations unies, à savoir l'éradication de l'extrême pauvreté. 800 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté, ce qui équivaut à 10 % de l'humanité. N'est-ce pas louable en soi ? En 1949, lorsque le parti communiste chinois a pris le pouvoir, la Chine était l'un des pays les plus pauvres du monde. Aujourd'hui encore, la Chine est tout sauf un pays riche au regard des normes mondiales. Selon la Banque mondiale, le PIB nominal par habitant de la Chine en 2022 représentait environ un sixième de celui des États-Unis. Pourtant, les conditions de vie se sont considérablement améliorées.

Combien de fois entendons-nous parler des années terribles sous Mao Zedong ? La réalité est tout autre. Entre la révolution et la mort de Mao en 1976, l'espérance de vie en Chine a augmenté de 31 ans, soit la progression la plus rapide jamais enregistrée dans un grand pays. Au cours de la même période, le taux d'alphabétisation est passé de 20% à 93%. Après la révolution de 1949, l'espérance de vie est passée de 36 à 67 ans au cours des trois décennies suivantes, dépassant de loin l'augmentation mondiale. En Chine, l'espérance de vie est aujourd'hui de 78,2 ans et le taux d'alphabétisation de 97%. À titre de comparaison, les chiffres aux États-Unis sont respectivement de 76,4 et 79%. Depuis 2000, la Chine bénéficie d'une assurance maladie universelle, d'un minimum de 9 années d'enseignement obligatoire et gratuit, de pensions, de logements subventionnés et d'autres aides au revenu (voir les sources ici: https://socialistchina.org/2023/08/11/western-tales-about...).

Alors pourquoi l'Occident condamne-t-il presque unanimement la Chine ? Comment se fait-il qu'il faille chercher très loin, même dans la "gauche" occidentale, avant de trouver quelqu'un qui dise quelque chose de positif sur la Chine ?

Est-ce parce que la Chine est une "dictature" ? Selon une étude de la Kennedy School of Government de l'université de Harvard, 93% de la population chinoise est satisfaite de son gouvernement central. Vous ne trouverez probablement pas de gouvernement au monde qui bénéficie d'un plus grand soutien de la part de son propre peuple que la Chine.

Le succès de la Chine est reconnu dans une grande partie du monde, la sphère occidentale de l'OTAN étant l'exception. La Chine n'est donc pas seulement une menace économique pour l'hégémonie américaine, elle est tout autant une menace politique. Le capitalisme occidental aux conditions américaines n'a pas été la solution aux problèmes des pays sous-développés, bien au contraire. C'est pourquoi de plus en plus de pays se tournent vers la Chine et souhaitent coopérer avec elle et apprendre d'elle.

Qui menace la paix dans le monde ? La réponse est évidente. La Chine construit, tandis que les États-Unis et l'OTAN bombardent.

Cet article a été publié pour la première fois sur Spartakus.

L'Énéolithique en Italie, directement des Balkans et du centre de l'Europe

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L'Énéolithique en Italie, directement des Balkans et du centre de l'Europe

par Alessandro Daudeferd Bonfanti

Source: https://www.centrostudilaruna.it/leneolitico-in-italia-direttamente-dai-balcani-e-dal-centro-delleuropa.html

Le faciès culturel sicilien/sicule est apparu en Italie à l'âge néolithique, c'est-à-dire à l'âge du cuivre, donc au cours du troisième millénaire avant J.-C. (mais déjà à la fin du quatrième millénaire avant J.-C.) sur le versant adriatique de la péninsule centrale, entre les régions actuelles de la Romagne, des Marches, de l'Ombrie et de la partie septentrionale des Abruzzes. Elle tire cependant son nom d'une localité de la région de Viterbe, Rinaldone, alors que les Sicules avaient déjà débarqué dans la Maremme toscane et le Latium à la suite de la descente des Osco-Umbriens dans les régions susmentionnées de l'Italie centrale.

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Les Sicules sont en fait restés dans la Maremme et le Latium jusqu'à l'arrivée des Terramaricoliens proto-latins (les ancêtres des Romains) et des Pélasgiens proto-latins (les "cousins" des Sicules) au cours du 15ème siècle av. notre ère. La culture rinaldonienne a évolué vers la culture proto-apennine, à partir de laquelle la culture apennine (à laquelle appartenaient les Oenotriens) a été générée dans la péninsule et la culture Pantalica I Nord a été générée dans l'est de la Sicile après la traversée du détroit par les Sicules au cours de la première moitié du 13ème siècle avant J.-C. (vers 1270 avant J.-C.).

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Les Sicules étaient les porteurs en Italie centrale d'une Culture archéologique balkanique, qui a ensuite évolué indépendamment dans les Balkans pour devenir ce que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de Culture de Vučedol, qui a prospéré entre la fin du 4ème et la fin du 3ème millénaire avant notre ère (vers 3000-2200 avant notre ère) et s'est étendue jusqu'au côté nord-ouest de la péninsule balkanique. La culture de Vučedol (nommée d'après un site proche de la ville croate de Vukovar) est à son tour issue de la culture Baden en Autriche (près de Vienne), l'une des étapes intermédiaires de la Volkswanderung proto-ilyrienne depuis le centre-nord de l'Europe.

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On trouve également des traces de la culture de Vučedol dans l'est de l'Autriche, en République tchèque et le long du cours moyen du Danube. En lisant les textes du Dr Gimbutas, on peut en déduire que la Culture de Vučedol a été importée dans les Balkans par des peuples indo-européens des steppes, plus précisément ceux de la Culture de Yamna, entre 3000 et 2900 av. J.-C., Culture archéologique qui, selon Marija Gimbutas, a généré la Culture Bell Jar, et que la Culture Bell Jar était elle-même la fusion des Cultures de Vučedol et de Yamna (?) (1). Malheureusement, aussi fascinante que soit cette théorie, elle se révèle tout à fait improbable. Les peuples kourganes ne sont jamais arrivés là, puisqu'il s'agit de ces Indo-Européens de la branche orientale (branche satəm) qui se sont étendus vers l'est à partir des Carpates et dont la dernière frontière était le territoire des Thraces, le peuple qui habitait l'actuelle Bulgarie. Il n'y a jamais eu de céramiques en forme de cloche à l'est, mais seulement en provenance du nord, de l'actuel Danemark et de l'Allemagne du nord, et toujours de ce côté-ci de l'Elbe. Des structures mégalithiques de type dolmen ont accompagné la culture des céramiques campaniformes jusqu'en Sicile dans sa phase finale. Les peuples kourganes sont les ancêtres des groupes indo-iraniens avant tout, et non des groupes de l'espace linguistique Kentum occidental.

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La culture de Baden s'est développée entre environ 3700 et 2800 avant J.-C., toujours au cours de la période néolithique, en Allemagne, en Moravie, en Hongrie, en Slovaquie, en Suisse et dans l'est de l'Autriche. C'est l'Autrichien Oswald Menghin qui a nommé ce faciès après des découvertes dans le village de Baden, près de Vienne, mais il est également connu sous les noms de culture d'Ossarn et de culture de Pecel.

Certains ont rattaché cette Culture archéologique à un continuum allant jusqu'au delta danubien, zone de la Culture Ezero-Cernavoda III, puis à celle de la Troade, zone du nord-ouest de l'Anatolie où se trouvait Wilusa/Ilium, et ce sur la base d'urnes cinéraires anthropomorphes (à buste féminin) trouvées aussi bien en Troade qu'en Hongrie. Mais il s'agit là d'une bévue, d'une bévue tout court.

En réalité, ce continuum culturel supposé dans les années 1960 par Nándor Kalicz n'a jamais existé, puisqu'il ne s'agissait que de présences allogènes sporadiques et donc d'échanges commerciaux insignifiants (marchandises et voyageurs individuels), sans implications culturelles profondes. Mais il est vrai aussi qu'au cours des 4ème et 3ème millénaires avant J.-C., il y a eu une continuité indo-européenne incontestée à travers l'Europe, en l'occurrence de l'Allemagne à la péninsule anatolienne (2).

La culture badoise est à peu près contemporaine de la culture nordique de la jarre en forme d'entonnoir, c'est-à-dire qu'elle est à l'origine, avec la culture de la poterie cordée, de la culture du verre campaniforme bien connue, tout en étant contemporaine de la culture de l'amphore globulaire, ce dernier faciès archéologique est une enclave de peuples indo-européens dans le contexte de la céramique cordée/hache de guerre, qui s'est ensuite tournée vers l'est et a fusionné avec les groupes qui se sont éloignés de plus en plus de l'Urheimat nordique ancestral, dispersant le territoire des tumulus/Kourganes dans les steppes russes.

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La culture badoise est régionalement diversifiée, c'est-à-dire caractérisée par la juxtaposition de plusieurs coutumes, ce qui suggère que les proto-Ilyriens y ont participé avec leur propre variété régionale, tout en établissant un échange culturel avec leurs voisins, c'est-à-dire tous les autres macro-groupes indo-européens avec lesquels le siculo lui-même présente des isoglosses sans équivoque, c'est-à-dire ces traits linguistiques distinctifs qui l'unissent aux autres : traitement des laryngales, vocalisation des sonorités, gloses diverses. En effet, les Sicules disaient durom ''don'', très proche du lemme grec correspondant δῶρον, que de l'équivalent latin donum, lui-même très proche de l'équivalent sanskrit dānam. En résumé, la culture badoise présente une certaine homogénéité culturelle suprarégionale, décelable au niveau des isomorphismes linguistiques entre les participants, et une forte empreinte régionale caractérisant les différents ethnos dans leur spécularité, si bien que les proto-Illyriens sont toujours restés en tant que tels, comme tous les autres.

Les divers échanges d'objets apportés de part et d'autre par d'intrépides voyageurs ont permis de mettre en évidence un réseau de communication qui s'étendait de l'est de l'Allemagne jusqu'aux rives septentrionales de la péninsule anatolienne, où auraient régné les Hittites. En effet, dans la culture badoise, on trouve dans certaines régions l'usage de l'inhumation, dans d'autres celui de la crémation, et dans d'autres encore les deux, mais pas de fusion des variétés régionales, donc entre ethnies. Par exemple, dans la région située entre la Slovaquie et la Hongrie, on a trouvé ces urnes cinéraires stylisées en "buste de femme" (pas très fréquentes en réalité), et on les avait déjà trouvées en Troade. Des établissements ont été trouvés sur les sommets des reliefs, souvent non fortifiés.

Par exemple, principalement dans la sous-région occidentale, celle de la "proto-Illyrie", on a trouvé des modèles de véhicules à roues en poterie, ce qui rappelle le même type d'artefacts trouvés dans les tombes des Sicules en Sicile (principalement comme équipement funéraire de nature ludique pour les sépultures d'enfants : les jouets accompagnent toujours nos enfants).

Un autre élément important est par exemple, toujours dans la partie proto-illirique de cette culture, l'élevage de porcs à proximité des huttes, que l'on retrouve dans les pagi siciliens. La culture badoise se caractérise également par une agriculture modeste, que l'on retrouve rarement dans le monde sicilien. Les Siculi étaient plutôt des éleveurs et des bergers, perchés sur les montagnes ; les Sicani subcarpatiques, en revanche, étaient surtout des agriculteurs. Mais attention, à l'époque de la culture badoise, les proto-Illyriens, encore indifférenciés, poursuivaient leur longue et lente marche vers le sud, et ce n'est qu'au siège des Balkans qu'apparurent les Sicules. Des Sicules qui, par la suite, se déplacèrent encore et encore, y compris ceux qui arrivèrent en Italie et ceux qui se répandirent des Balkans jusqu'au bassin des Carpates et donc jusqu'au territoire occupé à l'époque historique par les Thraces, c'est-à-dire dans l'actuelle Bulgarie et aussi dans une partie de la Roumanie, bref dans la région occupée plus tard, bien des siècles plus tard, par les Magyars sicules/sekel, qui auraient très probablement tiré ce nom de cette implantation en terre "siculienne".

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Ci-dessus, vase askoïde ornithomorphe de la culture balkanique de Vučedol; ci-dessous, urne cinéraire en forme de buste féminin de la culture de Baden (3500-2800 av. J.-C.), trouvée dans la région de Ráckeve, en Hongrie, et désormais exposée au Museum für Vor- und Frühgeschichte, à Berlin.

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La culture de Baden est issue de la culture de Lengyel, un faciès archéologique qui s'étendait jusqu'au versant occidental des Carpates, dans l'actuelle Hongrie. La culture de Lengyel désigne un horizon culturel qui s'est étendu aux régions actuelles d'Europe centrale de la Moravie méridionale, de la Slovaquie occidentale, de la Hongrie et de la Pologne méridionale, jusqu'à l'Autriche, la Slovénie et la Croatie, entre le 6ème et le 5ème millénaire avant notre ère. brièvement dans la colonie proto-ilyrienne postérieure à leur abandon de l'Urheimat entre les cours moyens de l'Elbe (ou de l'Oder) et de la Vistule, peu avant la fin du 7ème millénaire avant J.-C..

Elle est contemporaine de la culture nordique du pot en forme d'entonnoir et se caractérise par : une agriculture modeste ; beaucoup d'élevage (surtout de bovins) ; des porcheries adjacentes aux huttes ; dans une moindre mesure, le pastoralisme (surtout de moutons et de chèvres) ; beaucoup de chasse ; des pagi, certains entourés de fossés défensifs et d'autres non, constitués de petites huttes et de quelques maisons longues rectangulaires ou (certaines) trapézoïdales ; des nécropoles caractérisées par des rituels d'inhumation avec taphonomie en décubitus dorsal et membres inférieurs légèrement fléchis et torsion cervicale (en pratique, comme cela se produisait chez les Sicules). Certains styles céramiques de la culture Lengyel sont étonnamment similaires à ceux de l'horizon culturel de Pantalica I Nord (et quelque peu aussi à la culture sicano-égyptienne de Thapsos), mais avec une différence chronologique de près de 3500 ans.

La culture Lengyel a produit de grands bassins ou braseros (à mon avis, des braseros royaux comme ceux de Pantalica I Nord) sur un haut pied tronconique, avec des empâtements de couleur orange et une décoration complexe avec des bandes de grenat rouge formant des losanges enjambés par des méandres, ou de véritables méandres formant des espaces labyrinthiques et des figures stylisées rappelant des roues solaires et des svastikas; comme le montrent les fragments de ces grands récipients trouvés entre Cracovie et Pleszów en Pologne, y compris le fragment de Cracovie avec deux idéogrammes (3), toujours en granit rouge, confirmant un probable système d'écriture très ancien; et comme le montrent également les bandes rouges formant des systèmes labyrinthiques dans les fragments de la cruche et du couvercle trouvés à Samborczec (tous étudiés par Hansel et Wislanski dès 1979).

Cette culture a envahi le territoire de la culture plus ancienne de la poterie linéaire (décorée de rainures) des Balkans et n'était pas, comme certains chercheurs l'ont affirmé, une évolution de cette dernière. Toujours selon Gimbutas de Lituanie, cette culture était une "culture pré-indo-européenne", c'est-à-dire matriarcale, puis "soumise à la kurganisation des proto-indo-européens", qui a ensuite "influencé le développement de la culture plus tardive des amphores globulaires" (4). Même en ce qui concerne la culture de la poterie linéaire, importée, selon eux, par des agriculteurs anatoliens qui ont remonté le Danube avec un marqueur génétique précis, l'haplogroupe G2a (et ce dans une proportion de 60%, avec d'autres ''d'origine orientale'') (5), et corroborée par la présence du coquillage Spondylus gaederopus, espèce répandue en Méditerranée, tout comme la vague ''ressemblance des formes de la céramique avec la calebasse, espèce végétale peu répandue en Europe du Nord'', n'est qu'une théorie de plus à réfuter (6). Je vais maintenant expliquer pourquoi. En réalité, ce sont les nouvelles générations de chasseurs-cueilleurs du Mésolithique qui sont devenues agriculteurs en même temps que d'autres populations venues de régions plus lointaines, comme le montre le fait que l'agriculture a utilisé des espèces indigènes et non importées. Il n'y a donc pas eu de mouvements d'Est en Ouest de populations porteuses de semences et de technologies allochtones, puisque tout cela, en Europe, illo tempore, était véritablement indigène.

En effet, Marija Gimbutas elle-même parle de types physiques, d'"Européens locaux", c'est-à-dire de Cro-Magnon B (7), progressifs par rapport aux Cro-Magnon de l'Uluzzien et de l'Aurignacien, c'est-à-dire ceux du Paléolithique final. Ces populations, absolument européennes, ayant le même génome, auraient donné naissance à diverses cultures archéologiques du Néolithique, cependant similaires et donc rattachables à un Urvolk et à un foyer spirituel et culturel ancestral commun, à savoir l'Urheimat.

C'est précisément Zoffmann, qui a vu dans les crânes des habitants de la culture du gobelet à clochettes une "brachymorphie plano-occipitale" (le type dinarique), qui a été l'un des rares chercheurs à observer dans la population néolithique de la culture de la poterie linéaire le type proto-nordique cro-magnoïde, c'est-à-dire le Nordide, en se basant sur la distance de Penrose, une méthode comparative qui utilise les données taxonomiques comme variables anthropométriques, et ce sur une série de 120 échantillons prélevés dans le bassin des Carpates, en considérant un laps de temps de plusieurs milliers d'années. Cette méthode permet de calculer des distances ou des coïncidences entre une population et une autre, y compris la différence "évolutive" au sein d'un même pool génétique, ou plutôt la progression d'une population donnée (on verrait ici la possibilité/probabilité d'hybridation).

Zoffmann est également allé jusqu'à dire que la Culture Céramique Linéaire n'aurait pas été transmise par des mouvements migratoires (8). Ces derniers, provenant du bassin des Carpates, s'avèrent plus grands et plus robustes que ceux, par exemple, de la culture covalente de Körös (qualifiée à tort de "méditerranéenne chétive"). Une équipe de chercheurs - un autre exemple - a recueilli des données sur l'ADN mitochondrial de 24 individus appartenant à cette culture dans 16 localités différentes entre l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie (un large éventail, je dirais), et 6 de ces humains présentent un ensemble rare de mutations connues sous le nom de N1a, avec un pourcentage plus élevé que dans les populations actuelles de ces régions. Eux aussi sont arrivés à la conclusion que la lignée des peuples néolithiques de la poterie linéaire est directement paléolithique, le facteur N1a étant un résidu paléolithique, entre autres, présent dans les populations actuelles. Il est évident que la mutation N1a est présente dans une moindre mesure aujourd'hui en raison des flux et reflux allogènes continus dans les régions susmentionnées.

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Marija Gimbutas a proposé pour cette culture la religiosité envers la Grande Mère, un culte qui s'est répandu à partir du Paléolithique supérieur (9) ; cependant, les images sacrées sont multiples, ayant ainsi un système de croyance assez complexe. Dans cette culture agricole européenne néolithique, où la Terre Mère était évidemment priée, la séparation des sexes était très forte, et non l'égalitarisme féministe de type New Age auquel on s'attendrait aujourd'hui : le rite funéraire dominant était l'inhumation, les femmes et les enfants étant enterrés sous le sol des pièces d'habitation et les hommes, toujours accompagnés d'un trousseau conséquent, dans une nécropole (10) à distance du pagus et qui servait également d'espace rituel pour le culte des ancêtres (ce qui a également été observé par Gimbutas, la tout première partisane du "matriarcat" néolithique). Ce n'est qu'à partir du 5ème millénaire avant J.-C. que les hommes et les femmes ont été enterrés dans des nécropoles, mais en conservant toujours le concept, non seulement biologique mais aussi rituel/spirituel, du dimorphisme sexuel.

En outre, les nécropoles étaient divisées en zones claniques, ce qui mettait toujours l'accent sur la filiation patrilinéaire. Les inhumés étaient déposés en position recroquevillée dans des cistes lithiques très rudimentaires, c'est-à-dire des fosses funéraires "tapissées" de pierres, d'argile ou de plâtre. Chaque nécropole abritait jusqu'à 200 tombes (11). Dans les tombes masculines, le mobilier se compose de haches en pierre, de lames en silex, de vases à collier de l'espèce bivalve Spondylus ; dans les tombes féminines, des vases à collier susmentionnés, des récipients en céramique et des récipients en ocre ; toutes les tombes n'ont pas le même nombre et la même qualité de mobilier, certaines en étant même totalement dépourvues. Cela signifie également une communauté assez stratifiée, dans laquelle les hommes et les femmes, les adultes et les enfants, ainsi que les hommes adultes, chacun avec ses propres spécificités, participaient et contribuaient de différentes manières à l'entretien qualitatif et quantitatif de la communauté, en fonction de leur rôle biologique.

Notes:

1) Gimbutas, The Civilization of the Goddess: the world of Old Europe, Londra 1991; J.P. Mallory & F. Adams (a cura di), Encyclopedia of Indo-European Culture, 1997; C. Renfrew, Archaeology and Language: the puzzle of Indo-European origins, Londra 1990 (vedasi pag. 39).

2) J.P. Mallory, op. cit., (si veda Baden Culture); J. Banner, Die Peceler Kultur, in Arch. Hungarica, n. 35, 1956.

3) Je peux vous assurer qu'à l'époque néolithique en Europe, il y avait déjà beaucoup de preuves archéologiques. Pensez aux différentes découvertes faites le long du Danube, comme celles (les plus connues) de la culture de Lepenski Vir. Sachez que rien n'est venu de l'Est : le Linéaire A athénien est l'héritier de ce système d'écriture néolithique européen, dont dérive le fameux Linéaire B des Achéens. Le linéaire B a été importé en Égypte et au Moyen-Orient par l'intermédiaire des Achéens, et c'est là que les Phéniciens ont acquis ce savoir : l'écriture. L'écriture est revenue en Occident par l'intermédiaire des Phéniciens, mais ce n'est pas leur héritage culturel. C'est notre héritage culturel, absolument.

4) J.P. Mallory, op. cit., (si veda Lengyel Culture), Londra 1997.

5) L'haplogroupe G2a serait attribué aux populations de phénotype alpin/alpin, qui n'ont évidemment pas d'origine anatolienne ou caucasienne, tandis que les autres haplogroupes seraient J1 et J2, qu'ils attribuent généralement aux populations sémitiques (en y ajoutant E), qui, en tout état de cause, ne sont ni anatoliennes, ni mésopotamiennes, et ne se réfèrent pas non plus à des peuples qui ont diffusé des techniques agricoles (il suffit de voir dans leur contexte traditionnel la considération de Caïn, un agriculteur méprisé par Yahvé, qui a au contraire favorisé le doux berger Abel).

6) Clark & S. Piggot, Prehistoric Societies, New York 1967, pagg. 240-246.

7) Gimbutas, The Civilization of the Goddess: The World of Old Europe, San Francisco 1991, pag. 43.

8) K.Z. Zoffmann, Anthropological sketch of the prehistoric population of the Carpathian Basin, in Acta Biol Szeged n. 44 (1-4), 2000, pagg. 75-79. 1994.

9) Gimbutas, The Goddesses and Gods of Old Europe 6500–3500 BC: Myths and Cult Images: New and Updated Edition, Los Angeles (University of California Press) 1982, pag. 27; M. Gimbutas, The Civilization of the Goddess: The World of Old Europe, San Francisco 1991, pagg. 331-332; E.O. James, The Cult of the Mother-Goddess, New York 1994.

10) Gimbutas, The Civilization of the Goddess, op. cit., pagg. 331-332.

11) Ibidem.

L'haplogroupe G2a serait attribué aux populations de phénotype alpin/alpin, qui n'ont évidemment pas d'origine anatolienne ou caucasienne, tandis que les autres haplogroupes seraient J1 et J2, qu'ils attribuent généralement aux populations sémitiques (en y ajoutant E), qui, en tout état de cause, ne sont ni anatoliennes, ni mésopotamiennes, et ne se réfèrent pas non plus à des peuples qui ont diffusé des techniques agricoles (il suffit de voir dans leur contexte traditionnel la considération de Caïn, un agriculteur méprisé par Yahvé, qui a au contraire favorisé le doux berger Abel).

 

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lundi, 02 octobre 2023

Ordre, chaos et multipolarité. Considérations géophilosophiques

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Ordre, chaos et multipolarité. Considérations géophilosophiques

Luca Siniscalco

Discours de Luca Siniscalco à la Conférence européenne sur la multipolarité, le 4 septembre 2023

L'ordre et le chaos sont des structures fondamentales de la réalité dans son ensemble. Ce sont des pôles cohérents de la dynamique de base qui caractérise et produit la vie, le mouvement et la relation : sans la connexion entre l'Ordre (le κόσμος fixe et constant, qui assure la stabilité ontologique et épistémique de l'Unus Mundus) et le Chaos (χάος, la dimension énergétique préformelle de laquelle tout dérive et vers laquelle tout revient, dans une dynamique, un processus), rien ne pourrait être correctement compris.

Les domaines géographiques et géopolitiques peuvent également être interprétés à travers la lentille herméneutique de ces deux concepts. C'est précisément cette dimension sacrée qui relie l'Ordre et le Chaos aux sciences géographiques et géopolitiques que nous allons brièvement évoquer, afin de souligner leur rôle également par rapport à la multipolarité.

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La dimension qualitative, spirituelle et archétypale des espaces est également profondément liée au concept de Genius loci. Cette notion, récemment mise en avant par Christian Norberg-Schulz (en 1979) - qui a théorisé la perte de Genius loci à l'ère moderne comme une perte de mémoire, d'orientation et d'identification - trouve son origine dans l'ancienne civilisation latine : elle fait référence au numen, ou esprit, qui protège un lieu, c'est-à-dire un compagnon divin et un défenseur de la qualité et de l'essence intérieure d'un lieu. Chaque locus garantit par son génie l'existence et la sauvegarde de l'immanence transcendante qui se manifeste différemment selon les lieux. Il existe donc une correspondance stricte entre un lieu et son propre Genius loci. Nous devrions comprendre cela comme la relation entière - donc au-delà de la dichotomie sujet-objet - de l'homme et de Dieu se produisant dans un lieu. Et le lieu habité par le Genius est un lieu ouvert à l'Ereignis, l'événement eschatologique dans lequel l'Être (Sein) se rapporte à l'homme (Dasein). Cette dimension intégrale et holistique - que l'on retrouve, sous différents noms et définitions, dans toutes les civilisations humaines - nous permet de souligner qu'une topologie sacrée est une autre façon de comprendre philosophiquement l'essence des espaces, au-delà du sécularisme moderne et du positivisme naïf. À cet égard, partout où, dans un lieu sacré, les subjectivités humaines et spirituelles entrent en relation, les figures de l'Ordre et du Chaos se manifestent également comme les pôles de cet échange originel, à la fois éternel et dynamique. Le Chaos est la puissance énergétique et primordiale qui donne vie au lieu et qui est maîtrisée par le Genius loci en tant que figure de l'Ordre. Mais l'homme a aussi le chaos en lui, et aspire donc à atteindre l'esprit du lieu (Genius loci) en tant qu'équilibre intérieur et centre métaphysique.

L'Ordre et le Chaos peuvent donc être considérés comme les piliers fondamentaux de la géographie sacrée, qui est l'interprétation symbolique et ésotérique de l'essence des espaces. Tous les lieux ne sont évidemment pas identiques. L'espace concret n'est ni homogène, ni isotrope (comme l'espace cartésien), mais caractérisé par des distinctions qualitatives.

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Cette conscience ancienne a survécu dans la civilisation chrétienne et sur sa carte spirituelle, faite de monastères, d'églises, de lieux rituels significatifs et de pèlerinages vers eux: il est significatif que les premiers géographes aient été des théologiens et des missionnaires.

Les recherches d'Alexandre Douguine apportent une contribution importante à ce sujet. La conscience de Douguine que le territoire est profondément lié à l'histoire, à la culture, à la philosophie, à la sémantique, se reflète dans la compréhension et l'interprétation néo-eurasiste du cosmos. Il s'agit, selon Douguine, d'un lieu d'ordre spirituel dans lequel tous les niveaux de la réalité sont interconnectés. "Le cosmos eurasien est imprégné de trajectoires subtiles traversées par des idées ardentes et éternelles et des significations ailées. Lire ces trajectoires, les révéler à partir de la dissimulation et extraire des significations complexes du plasma corporel de faits et de phénomènes disparates est la tâche de l'humanité" (Douguine, "The Battle for the Cosmos in Eurasianist Philosophy", Eurasianist Archive, 2020). Cela signifie que l'essence du lieu n'est pas seulement matérielle, mais strictement archétypale et symbolique : "Pour les Eurasistes, le cosmos est une notion intérieure. Il ne se révèle pas par l'expansion, mais plutôt, ou au contraire, par l'immersion en son sein, par la concentration sur les aspects cachés de la réalité donnée ici et maintenant" (ibid.). Grâce à cette doctrine, qui n'est pas véhiculée comme une idéologie abstraite, mais comme une manière pragmatique et concrète de vivre la réalité, les hommes peuvent percevoir dans le monde sa dimension sacrée. Chaque peuple, selon ses traditions, maîtrise une interprétation différente des piliers sacrés des espaces. Comme nous l'avons envisagé en analysant la figure du Genius loci, l'expérience de la dimension cachée des lieux révèle une dimension post- ou extra-dualiste, où le sujet et l'objet, la matière et l'esprit, sont identiques.

En même temps, cependant, le pluriversum identitaire fait partie d'un pluriversum universel (mais non universaliste), où toutes les cultures peuvent trouver et exprimer leur propre identité. Il ne s'agit pas d'une perspective relativiste moderne, mais de la découverte d'un processus fondamental au cœur de la réalité, que nous pourrions définir comme un "perspectivisme ontologique". Chaque culture, en effet, en pénétrant dans son propre cosmos, peut approcher une dimension supra-identitaire, qui ne peut cependant être saisie que comme une unité qui est le chemin final de la traversée d'une vision du monde spécifique, qui peut devenir la porte vers l'Un, vers le Principe.

Ce type de "pluralisme cosmique", incarné par la géographie sacrée traditionnelle, peut encore être réactivé par un processus inverse à la fameuse tentative moderne de "désenchanter le monde", comme l'a écrit Max Weber. Il faut au contraire "réenchanter le monde", en combattant la colonisation occidentale non seulement dans ses racines politiques et économiques, mais surtout dans sa puissante capacité à conditionner et influencer l'imaginaire collectif. Cette perspective culturelle, spirituelle et philosophique trouve dans la multipolarité géopolitique sa conséquence et sa représentation politiques naturelles, car seule la multipolarité prend en compte la défense du pluralisme, qui est le cœur de la vision du monde susmentionnée.

En géopolitique, Ordre signifie souvent "modèle politique" ou "paradigme". Dans l'histoire récente, trois modèles principaux ont existé : la bipolarité (pendant la guerre froide), l'unipolarité (l'ordre des États-Unis après l'effondrement de l'URSS) et la multipolarité (le cadre international actuel et encore émergent).

La multipolarité est le modèle géopolitique qui se prête le mieux - en raison de son pluralisme intrinsèque - à une redécouverte de la dimension sacrée des lieux : la multipolarité permet de percevoir les relations internationales comme plurielles et multidimensionnelles ; les différentes traditions et civilisations sont considérées comme simultanément coexistantes, dignes et politiquement pertinentes ; le Genius loci de chaque territoire peut revenir et acquérir un statut public reconnaissable ; la multipolarité est donc plus qu'un multilatéralisme occidental fondé sur des valeurs.

Le chaos est la contrepartie nécessaire de l'ordre dans la construction de la multipolarité.

Ce n'est qu'en traversant une période de chaos international qu'un nouvel ordre contre-hégémonique et multipolaire sera établi. Dans ces horizons, la notion de Chaos acquiert un sens nouveau et positif, concernant la structure dynamique de l'Ordre multipolaire, où l'équilibre des pôles peut toujours changer, ouvrant sur le rôle pivot de l'histoire et des décisions politiques.

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Leonid Savin montre que le concept de polycentricité et de pluriversalité (Ordo Pluriversalis. The End of Pax Americana & the Rise of Multipolarity, 2020, pp. 125-148) ont également été développés en dehors de la culture occidentale, avec l'élaboration de modèles vraiment intéressants qui dérivent directement de différentes cultures traditionnelles. La contribution chinoise à la théorie et à la pratique de la multipolarité (duojihua en chinois) est par exemple significative (ibid., p. 85).

La confrontation avec différents paradigmes culturels et représentations symboliques est également très fructueuse pour imaginer le plurivers mondial d'une manière plus complexe et partageable. Nous devons tenir compte du fait que, comme l'écrit Amaya Querejazu, "le monde que chaque être habite est peuplé d'entités (personnes, objets, théories, pratiques) qui sont ontologiquement configurées dans des processus de choix et de décisions qui produisent l'établissement de cadres de référence que les gens utilisent pour se situer dans le monde. En conséquence, ces cadres de référence sont très différents pour une personne vivant en Amazonie et pour une personne élevée dans une ville occidentale" ("Encountering the Pluriverse. Looking for Alternatives in Other Worlds". Revista Brasileira de Política Internacional, vol. 59, n. 2, 2016, p. 5. Pdf: https://www.researchgate.net/publication/310050426_Encountering_the_Pluriverse_Looking_for_Alternatives_in_Other_Worlds).

Dans cette perspective, la multipolarité incarne la vision du monde anti-mainstream, qui peut être définie en philosophie comme le perspectivisme ontologique ("Noologie", selon le lexique de Douguine), en spiritualité comme le Pérennialisme, en littérature comme l'Herméneutique, en Culture comme le Pluralisme. L'ordre et le chaos sont des structures fondamentales de cette vision du monde anti-hégémonique, et néanmoins une "boîte à outils" interprétative, qui devrait être mise en œuvre dans une perspective multipolaire, afin d'éviter tout schéma réductionniste facile.

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Les terroristes d'État norvégiens doivent rendre des comptes

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Les terroristes d'État norvégiens doivent rendre des comptes

Par Olav Boye

Source: https://steigan.no/2023/09/de-norske-statsterroristene-ma...

Un an s'est écoulé depuis l'attaque terroriste contre Nord-Stream 1 et 2. Officiellement, l'affaire n'a pas été classée et personne n'a été condamné pour la plus grande attaque commise en Europe et contre l'Europe ces derniers temps. L'expérience montre que les criminels de guerre et les terroristes de l'axe du mal, États-Unis-OTAN-UE, ne sont jamais punis pour leurs actes criminels. Nos "alliés" sont à l'origine du massacre de quatre millions et demi d'innocents en Serbie-Yougoslavie, en Libye, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, au Yémen, en Afrique et maintenant aussi contre les Russes en Ukraine. La Norvège est pleinement impliquée, en tant qu'humble serviteur de l'impérialisme américano-européen.

L'émetteur de l'OTAN à Marienlyst nous sert depuis longtemps des mensonges en matière de politique étrangère. Le sommet de l'information mensongère de la chaîne d'État a été atteint par le "reporter" Morten Jentoft, qui a balbutié une "fake news" et nous a informés de manière incertaine que c'était une bande d'Ukrainiens qui était derrière l'acte terroriste contre les gazoducs Nord-Stream. L'autre possibilité, qu'il évoque, est que les Russes ont eux-mêmes détruit les gazoducs. Ces deux propositions sont de piètres tentatives de blanchir les vrais terroristes - les États-Unis et la Norvège.

C'est le site steigan.no qui, une fois de plus, nous donne des informations que d'autres médias tentent de cacher ou qui sont des mensonges, souvent basés sur la propagande de l'OTAN. À la télévision, nous rencontrons des menteurs professionnels, avec ou sans uniforme, ou des professeurs financés par l'État qui lisent consciencieusement les messages qui leur sont assignés par les impérialistes de l'OTAN ou les atlantistes de Norvège, qui dominent l'élite politique de notre pays. 

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Nous savons avec une grande certitude que le président américain Joe Biden et ses faucons de guerre ont déclaré qu'ils empêcheraient Nord Stream de fournir du gaz bon marché à l'Allemagne et à l'Europe. Joe Biden s'est vanté qu'il mènerait cette action terroriste pour mettre fin à la dépendance de l'Allemagne à l'égard de la Russie. Le journaliste vedette américain Seymour Hersh a démontré de manière approfondie que les États-Unis sont les principaux responsables, avec l'aide de la CIA, de l'organisation américaine de renseignement criminel et des experts sous-marins de la marine norvégienne. Dans les archives de steigan.no, vous trouverez un certain nombre d'articles documentant ce qui s'est passé.

Il est de la plus haute importance que notre pays, la Norvège, et notre système juridique s'attaquent à nos propres terroristes d'État - au sein du gouvernement, du parlement, du commandement militaire, de la marine norvégienne, et de tous ceux qui sont complices de ce méfait flagrant. Nous devons également nous pencher sur les médias norvégiens, qui ont systématiquement dissimulé ce grave acte de terrorisme et ses auteurs. Nous devons nous demander si les médias norvégiens doivent recevoir un soutien de l'État pour leur désinformation, qui fausse le débat politique et crée une nation de citoyens réactionnaires qui réclament davantage de guerre contre les ennemis construits par l'OTAN.  

La police norvégienne a reçu des dizaines de millions supplémentaires pour son travail de lutte contre la criminalité. La population doit exiger que cet argent soit également utilisé pour démasquer les auteurs des actes de terrorisme d'État perpétrés par notre propre pays. Les responsables doivent être traduits devant un tribunal norvégien; il n'y a aucune raison de faire confiance au soi-disant Tribunal international qui statue sur les crimes de guerre à La Haye. Ils ne s'intéressent qu'aux personnes à la peau foncée et aux socialistes. Laissez le système judiciaire américain s'occuper de ses terroristes d'État.

La Norvège aime se considérer comme une bonne société qui croit à la solidarité internationale, à la justice et à la paix. Cette réputation a été détruite à bien des égards par notre participation aux nombreuses guerres impérialistes menées par les États-Unis, l'OTAN et l'UE. L'action terroriste contre le Nord-Stream et nos soi-disant alliés en Europe, et surtout nos actes de guerre suprêmes avec l'OTAN contre des pays et des personnes innocentes, doivent avoir des conséquences sur une nouvelle politique étrangère. Une politique sans l'OTAN, sans les États-Unis et sans l'UE. Notre pays peut prendre l'initiative d'une organisation de sécurité paneuropéenne, comme l'a proposé le président Poutine. Ce serait la meilleure façon de sortir de la guerre insensée en Ukraine.

Les Norvégiens responsables du terrorisme d'État sont toujours en liberté, ils roulent dans des voitures noires du ministère et ils continuent à jouer leur rôle de partisans aveugles des États-Unis et de l'UE. Ils distribuent des milliards d'argent des contribuables norvégiens et des armes au régime corrompu d'Ukraine, tout en ignorant les tâches importantes à accomplir et que réclame la société norvégienne. Ces jours-ci, ils se posent des questions sur les raisons pour lesquelles les gens n'ont pas voté. Le peuple norvégien n'a pas de partis et de représentants élus dignes de ce nom pour lesquels voter. Cela montre que le gouvernement populaire disparaît progressivement au profit du contrôle par le marché et l'impérialisme.

Il se peut que la documentation de Seymour Hersh ne soit pas correcte, que les États-Unis et la Norvège ne soient pas responsables des actes terroristes contre Nord Stream. Tout porte cependant à croire qu'il a raison. Seule une enquête approfondie peut nous donner la réponse. Peut-on faire confiance à la justice norvégienne?  Un an après le délit, la plupart des activités sportives ont été complètement éliminées. Cela ne doit pas empêcher le système judiciaire norvégien de se saisir de l'affaire et de traduire en justice nos propres dirigeants politiques, nos terroristes d'État, afin qu'ils soient punis. La Norvège montre au monde entier qu'elle prend position contre ses dirigeants politiques et criminels. Cela montrera que la Norvège est un État de droit qui pourrait ouvrir la voie à une communauté mondiale plus pacifique et plus juste.

Les dirigeants politiques norvégiens ne doivent pas être autorisés à s'en tirer à bon compte ; il doit s'agir d'une demande populaire solide : les terroristes d'État norvégiens doivent répondre de leurs actes et être condamnés.

Rapport de police contre Støre pour le rôle de la Norvège dans l'explosion des pipelines Nord Stream : https://steigan.no/2023/02/politianmeldelse-mot-store-for...

La "forme drogue" de la culture contemporaine - L'usage politique des drogues

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La "forme drogue" de la culture contemporaine

L'usage politique des drogues

par Diamante Nigro

Source: https://comedonchisciotte.org/la-forma-droga-della-cultura-contemporanea/

Alors qu'ul flotte dans un hyperuranium numineux au-delà du ciel, un lieu intemporel "sans mémoire ni désir", l'enfant divinité contemple avec émerveillement le Tout dont il fait partie. Le monde des humains, leurs attentes, leurs idéaux, leurs humiliations est un lointain souvenir, quelque chose que l'on regarde comme les astronautes, lorsqu'ils aperçoivent par le hublot d'un satellite la fantasmagorie des nuages sur la croûte terrestre.

Quoi que vous disiez ou fassiez à l'enfant divinité - qui est en réalité l'un des jeunes "perdus" de notre Occident avancé - pour le faire descendre de là, de cette matrice thalassique dans laquelle rien ne devient et rien ne se réalise, vous ne parviendrez pas à le convaincre. Rien de réel ne pourra rivaliser avec le Tout potentiel dans lequel il est immergé, pas même l'obtention d'un prix Nobel dans une hypothétique "vraie vie" : ce serait toujours trop peu, par rapport au Tout. Semblable à un fœtus, il n'est "divin" que tant qu'il ne tente pas de faire quelque chose: une concrétisation de ses facultés abstraites réduirait sa totipotence. Pourquoi être "quelqu'un", pourquoi choisir une et une seule identité parmi de nombreuses autres possibles, alors que l'on peut être Tout ? Si l'on "décide" d'être, comme l'étymologie l'enseigne à partir de "de caedere", "couper", on se sculpte une forme en se débarrassant de l'univers. Une trop grande frustration, une blessure narcissique intolérable vous attend.

Et si l'Autre, le Grand Autre de la culture, de la société, des adultes, vous voyait tel que vous êtes en train de devenir et parvenait à vous couper perfidement avant que vous n'arriviez à quoi que ce soit ? Même si vous pensez vous en foutre, le Grand Autre compte encore trop pour vous....

Devenir adulte aujourd'hui est presque impossible. L'omniprésence de la drogue dans notre société n'arrange rien, et pire encore, l'idéologie capitaliste tardive, qui engendre avec une puissance de feu sans précédent des sujets dépendants dans leur pensée et faibles dans leur volonté, donc fatalement enclins à fuir tout défi pour ne PAS être.

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Comme le montre l'apologie actuelle de la fluidité non seulement du genre, mais aussi du rôle, de la profession et de l'habitat, et celle de la mobilité constante (parrainée par le désormais protocolaire Erasmus) qui éloigne tout enracinement ou toute construction potentielle d'alliances avec d'autres, notre époque semble être la première ère historique marquée par la phobie de l'identité.

Devenir quelqu'un est si terrifiant qu'il a conduit de nombreux jeunes à postuler l'indifférenciation comme idéal, en se mentant manifestement à eux-mêmes. Privé d'une estime de soi qu'il ne veut pas assumer comme si ce n'était pas un problème, l'indifférencié est le nouveau mythe social : non plus "maudit", "damné" comme les anti-héros "rebelles sans cause" du cinéma d'antan, mais défendu et diffusé comme un modèle paradoxal de courage et de dignité. Un courage qui consiste à s'imposer obtusément, son propre être "sans qualités", avec la toute-puissance propre au clochard ; et une dignité garantie d'une manière trop semblable à celle dont beaucoup font la "charité poilue" aux "derniers", comme paravent de leur propre satisfaction pour ne pas grossir les rangs.

Ceux qui se perdent dans le sillage de l'indifférencié sont ceux qui ne peuvent pas entrer dans le temps et dans l'histoire, parce que dans le temps et dans l'histoire les choses changent, elles deviennent irréversibles. Et si la perspective d'emprunter une voie définitive fait déjà trembler les jeunes, elle apparaît aujourd'hui comme une hypothèse "impensable".

La réversibilité de tout, la vie comme une "répétition" continue, sachant que l'on peut toujours changer de scénario à la première difficulté, est en revanche l'une des grandes illusions, voire des "valeurs" de la société de consommation. Impossible d'y imaginer que "les enfants grandissent et les mères peignent", mieux vaut scotomiser cette réalité scabreuse de toutes sortes de manières, de la chirurgie esthétique forcée au jeunisme qui conduit à son apparent contraire, une gérontocratie où les "boomers" rock stars miraculeusement sortis de l'alcool et de la drogue - madones en slip à soixante ans - sont capables de pontifier sur les théories les plus farfelues, généralement en phase avec le courant culturel dominant. Des contestataires aux tenants des signifiants du "grand Autre", en somme. Sans cohérence et sans vergogne, "comme il faut", puisque la cohérence est désormais une dévalorisation.

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La culture dominante s'oppose à toute tentative d'évolution du Moi fondée sur l'accumulation d'acquisitions, poursuivie sous la bannière d'idéaux et d'un Idéal du Moi. Selon le Zeitgeist, l'histoire doit être interrompue, la croissance n'existe pas, le temps est cruel et vous appauvrit. Il va de soi que, dans cet horizon nihiliste, aucun projet n'est réalisable. Se projeter dans l'avenir est déjà un saut dans la mort.

Le temps doit être annulé dans une nouvelle temporalité : un "présent continu" ponctué de "créneaux" temporels extatiques sous la bannière du "nouveau", du plaisir immédiat. Précision étymologique, "extatique" vient du grec "ekstasis", dérivé de eksistemi, "je suis hors de moi". Avec les SMS ou les messageries sociales, par exemple, des "bouts de présent" continus venant d'on ne sait où envahissent l'espace psychique du sujet, provoquant un pic attentionnel face à la nouveauté dont il ne peut se défendre. Il est ainsi constamment détourné de la conscience de soi et conduit dans des dimensions toujours "différentes" où ce sont la sensualité et l'excitation, et non la pensée et la réflexion, qui sont stimulées. C'est l'empire de la dé-traction, de l'arrachement.

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Le temps de la vie humaine est également modifié en ligne, et avec lui les significations d'une biographie humaine. Par exemple, on n'a pas le droit d'oublier son passé, les "conneries" faites vingt ans auparavant circulent et sont mises sur le même plan que l'enseignement universitaire sérieux dans lequel on est peut-être engagé en tant qu'adulte aujourd'hui... présent et passé, "pur et impur" font donc partie de l'amalgame indistinct qui devient notre identité aux yeux du monde. Nous ne pouvons pas exercer sur lui le droit de hiérarchiser les expériences qui a toujours eu pour but de signifier au monde qui nous avons choisi d'être. L'oubli, la mise de côté et l'oubli feraient également partie de la liberté nécessaire pour construire une identité "in levare", en l'élevant à partir de son absence de forme primordiale, comme le font les sculpteurs avec une œuvre d'art.

Mais la "mise en page" horizontale qui met sur le même plan tous les événements de la vie, passés et présents, publics et privés, est déjà un "montage", un choix éditorial précis de la part des "sweatshirts californiens". Il permet la banalisation annihilante, le blob dans lequel se dilue tout sens, toute catégorie, toute différence de valeur et d'intérêt dans un empyrée que le psychanalyste Chasseguet-Smirgel aurait défini comme pervers. On ne tolère pas ce qui est en haut, par envie et mépris de la limite ; il faut abaisser le haut, élever le bas, pour créer cette inversion sadienne enragée des rôles qui prélude à l'élévation de l'indistinct en système : triomphe du " cupio dissolvi " qui aboutit à une réalité fragmentée, morcelée, liquide, finalement réduite à une masse fécale et gazeuse indistincte, comme l'aspire le sadique, non fixé par hasard à la phase anale du développement.

Une autre manipulation exemplaire de la temporalité consiste en ce que la "nétiquette" impose de ne pas exclure les "ex" de ses médias sociaux. Même pour les relations amoureuses, même adolescentes ou "touch-and-go", il existe un éternel présent dans lequel on ne se sépare jamais vraiment. Rien ne se termine jamais, donc rien de nouveau ne peut commencer.

La psychanalyste Melanie Klein a souligné qu'après la perte d'un amour, il faut traverser le deuil, le traiter, en faire quelque chose. On ne peut pas s'investir dans un nouvel objet d'amour sans avoir subsumé l'autre perdu en soi, comme l'a fait l'extraordinaire poète Rûmi au 13ème siècle, qui nous a donné l'un des plus grands poèmes de l'histoire grâce à son identification à l'amante défunte.

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On ne peut pas recommencer, sans avoir repris les parties de soi investies auparavant dans l'amour auquel on a renoncé. Dans l'indistinction d'aujourd'hui, on se sépare, c'est vrai, mais mentalement on ne se sépare jamais, on continue à converser avec la projection toute personnelle des ex qui plane sur le net... l'ex, tous les ex continuent à nous suivre, ils "vivent et se battent avec nous" dans un harem infini tandis que nous les imaginons comme des figures sans vie, mortes et non vivantes, qui nous observent en suscitant l'émotion, des référents impalpables auxquels nous continuons à confier des parties de nous-mêmes, également sans vie, en attente de vivre ou de mourir vraiment. Et notre temps, entre-temps, se perd en émotions fictives et inutiles.

La théologie chrétienne a inventé les limbes pour les âmes des enfants mort-nés, ceux qui n'avaient pas pu recevoir le baptême en s'affranchissant du péché originel consubstantiel à leur naissance. Il en est de même pour beaucoup d'entre nous, jamais complètement nés, mais en revanche doublés, multipliés, métaphorisés par les différents avatars de nous-mêmes, dimensions potentielles de nous-mêmes jamais développées que nous envoyons vivre virtuellement sur le net. La dissociation du moi est d'ailleurs un mode ascendant, favorisé par le pouvoir d'aujourd'hui à travers les médias sociaux.

Ils semblent avoir réussi, les "cybercapitalistes" plus ou moins conscients de la Silicon Valley : le présent est un "temps unique", l'histoire est annulée dans le non-sens d'une intemporalité immémoriale et aprojetée.

Bundesbank: l'Allemagne doit réduire ses relations avec la Chine

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Bundesbank: l'Allemagne doit réduire ses relations avec la Chine

par Giacomo Gabellini

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26422-giacomo-gabellini-bundesbank-la-germania-deve-ridimensionare-la-propria-relazione-con-la-cina.html

Dans son dernier rapport, la Bundesbank affirme que la dépendance excessive à l'égard du commerce avec la Chine fait vaciller le "modèle économique" du pays, déjà mis à mal par les prix élevés de l'énergie et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée.  L'appareil de gestion de la Banque centrale allemande est particulièrement préoccupé par les "tensions géopolitiques croissantes et les risques associés, qui doivent pousser les entreprises et les responsables politiques à repenser la structure des chaînes d'approvisionnement et l'expansion des investissements directs en Chine". La Chine, avec 6 % du total enregistré en 2022, occupe la troisième place - derrière les États-Unis et le Luxembourg - dans le classement des principales destinations des investissements directs des entreprises allemandes. Un pourcentage somme toute faible, mais presque le double de celui enregistré en 2010, et bien plus élevé dans certains secteurs critiques comme l'industrie automobile (30%). Dans le même temps, les importations en provenance de Chine couvrent les besoins nationaux de l'Allemagne en matières premières, biens intermédiaires, biens d'équipement et produits semi-finis à hauteur de 29%, et les entreprises allemandes s'appuient sur les approvisionnements chinois pour générer 25% de l'ensemble des ventes dans le secteur manufacturier, tandis que les exportations vers l'ancien Empire céleste ne couvrent "que" 3% de la valeur ajoutée allemande.

Bien qu'elle se soit imposée comme le premier partenaire commercial de l'Allemagne pendant sept années consécutives (2015 à 2022), la Chine a commencé à réduire considérablement le volume de ses importations en provenance de la République fédérale, principalement en raison de la perte de compétitivité internationale des produits industriels allemands due aux conséquences de la rupture du lien énergétique avec la Russie. Et pour un pays dont l'économie est aussi étroitement liée à la balance commerciale que l'Allemagne, le contrecoup ne peut que s'avérer assez lourd, comme le reconnaît ouvertement le chancelier Scholz, qui attribue la poursuite de la stagnation à la "faiblesse de certains de nos marchés d'exportation, en particulier la Chine", ce que confirment les estimations de croissance relative formulées par le Fonds monétaire international pour cette année (-0,3%).

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"Ces dernières années, lit-on dans le document de la Bundesbank, ont mis en évidence le risque que représente pour le développement économique le maintien d'une dépendance constante et unilatérale à l'égard des matières premières étrangères [...]. La dépendance à l'égard de la Chine doit être réduite, en particulier pour les produits primaires qui sont très difficilement substituables [...]. Une séparation soudaine d'avec la Chine serait probablement associée à des perturbations profondes des chaînes d'approvisionnement et de la production en Allemagne, du moins à court terme".

Face à cette perspective, le gouvernement dirigé par Olaf Scholz a apporté des changements substantiels à l'approche traditionnellement maintenue par les précédents dirigeants à l'égard de la Chine, exigeant des entreprises allemandes qu'elles réduisent leur dépendance à l'égard de l'ancien Empire céleste. Résultat: 40% des entreprises manufacturières qui dépendent d'importations critiques en provenance de Chine ont considérablement réduit leur exposition et 16% envisagent de s'engager dans la même voie. En revanche, plus de 40% des entreprises dans la même situation n'ont pris aucune mesure à cet égard. C'est ce qui ressort d'une enquête citée dans le document produit par la Bundesbank, qui recommande également de nouveaux accords de libre-échange pour diversifier l'offre et la demande en vue d'un découplage progressif avec la Chine.

La relation sino-allemande particulière s'est structurée dans sa forme actuelle comme l'aboutissement d'un long processus de rapprochement qui a commencé au lendemain du repositionnement stratégique lancé par Pékin après la visite d'Henry Kissinger en 1971. Dès lors, la Communauté économique européenne (CEE) s'est progressivement accréditée comme un "facteur d'équilibre entre les superpuissances", dont les besoins en matières premières trouvaient leur satisfaction naturelle dans l'établissement d'un lien structurel de collaboration avec la Chine. C'est-à-dire un pays qui contrôle à lui seul 25 à 30% des matériaux critiques du monde, dont le charbon, le fer, le manganèse, le pétrole, l'uranium, la bauxite, l'étain, le tungstène, l'antimoine et les terres rares.

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En janvier 1975, le ministre chinois des affaires étrangères Chao Kuan-hua a accueilli Franz Josef Strauss, membre éminent de la CSU, à Pékin et lui a expliqué que les deux pays pouvaient très bien nouer des liens de coopération étroits tout en conservant des systèmes sociaux profondément différents. À peine deux ans plus tard, la CEE était devenue le deuxième partenaire commercial de la Chine, derrière le Japon, et les exportations allemandes représentaient à elles seules environ 50% du total réalisé au niveau de l'UE.

Cependant, la véritable explosion a eu lieu à partir de la fin des années 1970, grâce à l'investissement stratégique clairvoyant du président de Volkswagen, Carl Hahn, qui a entrepris de lancer la célèbre marque allemande sur le marché chinois, au mépris de la méfiance d'une grande partie du monde des affaires occidental. Aujourd'hui, environ 30% des ventes mondiales de Volkswagen ont lieu en Chine, qui a pris le constructeur automobile de Wolfsburg comme modèle pour mettre en place une industrie de plus en plus compétitive. Volkswagen a également ouvert les portes de l'ancien Empire céleste à plus de 5000 entreprises allemandes - la plupart de taille moyenne - qui opèrent aujourd'hui en permanence sur le sol chinois.

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Depuis des décennies, les relations bilatérales établies entre Berlin et Pékin ont vu l'industrie allemande fournir à la Chine les technologies, les services et les biens à haute valeur ajoutée nécessaires pour permettre à l'ancien Empire céleste de grimper dans la hiérarchie mondiale de la valeur ajoutée, et l'industrie chinoise exporter vers l'Allemagne des processus de production à forte intensité de main-d'œuvre. Cela a permis à la République fédérale non seulement de limiter son exposition à la concurrence chinoise (qui est dévastatrice pour des pays comme les États-Unis), mais aussi de profiter de la Chine sans subir de revers désagréables. La relation entre les deux pays s'est consolidée sur cette base et a connu un saut qualitatif considérable, que l'on peut essentiellement attribuer à la politique d'ouverture progressive du marché local et de renforcement de la demande intérieure menée par la Chine à la fin de la phase d'"accumulation primitive" centrée sur les exportations. Comme l'a observé un fin observateur de la réalité allemande, "la relation avec l'Extrême-Orient repose sur la puissance de la machine banco-industrielle : Volkswagen, Daimler, Siemens, Deutsche Bank sont les quatre cavaliers à la tête d'une vaste armée de moyennes-grandes entreprises, le "Mittelstand". Les fréquents voyages d'Angela Merkel à Pékin, accompagnée des grands noms de l'industrie et de la finance, ont consolidé la relation, qui se nourrit également d'une retombée politique et stratégique, car depuis 2008, la Chine cultive de plus en plus le projet de renforcer l'Union européenne en tant que puissance concurrentielle des États-Unis, une nouvelle variante de l'Europe de l'Atlantique à l'Oural que "Charles de Gaulle aimait".

Dans ce contexte, le document rédigé par la Bundesbank acquiert une signification sans équivoque et est tout à fait cohérent avec la conformité rapide et rigoureuse à la ligne atlantiste lancée par le gouvernement allemand dirigé par Scholz et reconfirmée ces derniers jours par la ministre des affaires étrangères Annalena Baerbock, qui, au cours d'une interview accordée à "Bloomberg", a appelé l'ensemble de l'Union européenne non seulement à réduire sa dépendance à l'égard de la Chine, mais aussi à soutenir l'enquête lancée par la structure de l'UE sur les subventions publiques que le gouvernement de Pékin est accusé d'accorder au profit des fabricants chinois. Comme on pouvait s'y attendre, ni la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ni Annalena Baerbock n'ont plaidé en faveur d'une enquête miroir sur les subventions publiques accordées aux entreprises européennes de haute technologie désireuses de se délocaliser aux États-Unis dans le cadre de la loi sur la réduction de l'inflation, promulguée à la fin de l'été 2022 par l'administration Biden.

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Après avoir renoncé au gaz naturel bon marché fourni par la Russie et encaissé avec une passivité choquante le sabotage des gazoducs Nord Stream-1 et Nord Stream-2, la classe dirigeante berlinoise s'apprête maintenant à démolir le deuxième pilier sur lequel le modèle mercantiliste allemand repose depuis des décennies : la relation avec la République populaire de Chine, conformément à l'étonnant projet des États-Unis visant à construire de toutes pièces des chaînes d'approvisionnement basées sur des pays " amis ", plus connu sous le nom de friendshoring.

dimanche, 01 octobre 2023

La revue de presse de CD - 01 octobre 2023

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La revue de presse de CD

01 octobre 2023

Revue de presse anti-totalitarisme, garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

LA CITATION DE LA SEMAINE

« Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne (2014-2019)

EN VEDETTE

Lampedusa et l’Ère du Talentisme. Gérer c’est prévoir mais le pire n’est jamais certain !

Alors que l’Allemagne vient d’annoncer son refus d’accueillir de nouveaux migrants, la situation à Lampedusa fait la une de bien des émissions depuis plus d’une semaine. Peut-on comparer cela à une invasion, puisque les arrivées depuis une semaine sont largement supérieures au nombre d’habitants de l’Ile en question ? En effet, les images saisissantes d’une flotte ou meute de zodiacs de type militaire ressemblent fort à un débarquement orchestré pour investir une place forte. Certaines vidéos sur Internet montrent des gens, presqu’exclusivement des hommes, désirant venir en France pour bénéficier des aides sociales et éventuellement trouver un travail. A titre d’exemple, un petit extrait vidéo : « Je veux venir en France, il y a l’aide sociale ! Je le sais car on en parle partout à la télévision. » La première question que je me pose est : comment se fait-il que personne n'évoque l'organisation de cette « invasion » et ces transferts ? Afin de mener à bien une telle opération, il parait nécessaire d’avoir une organisation puissante qui demande en outre d’être programmé avec une stratégie correspondante. La seconde question qui découle de la première est « Pourquoi » ? Dès lors, il me parait intéressant de se reporter à l’Agenda 2030 de l’ONU (Organisation des Nations Unies) et du programme de Davos sur la grande réinitialisation : « Vous ne posséderez rien mais vous serez heureux ». La mondialisation financière qui est à l’origine de ces programmes est très puissante et claire sur un certain nombre de sujets. Certains extraits du livre de Philippe de Villiers l’illustre bien « J’ai tiré sur le fil et tout est venu » pour le comprendre. Contrairement à ce que prétend le Ministère Polonais des Affaires Étrangères, Arkadiusz Mularczyk, il est peu probable que ce soit la Russie qui ait organisée ces arrivées. Cependant, les Déclarations de Frontex sur le sujet apporte un éclairage instructif : « Soros et ses ONG favorisent le trafic des migrants. » Cette affirmation n’est pas issue de médias Russes, mais de PressAfrik qui, devrait être vraisemblablement assez au courant de l’organisation. Cet article est d’autant plus intéressant qu’il fait le lien entre les ONG en question et les puissances financières. Le plan de cet Agenda 2030 ne nous sera jamais annoncé ni décrypté comme tel par les médias français, cela provoquerait probablement une révolution immédiate ! Cependant il est de notre devoir citoyen d’analyser et expliquer sans relâche, de faire la lumière sur les réels objectifs et leurs implications. C’est aussi indispensable afin d’établir et de comprendre ce qui nous est proposé ou nous attend. Ou plutôt si nous voulons nous enrayer la mise en place de ce programme. « Gérer c’est prévoir », pour cela il faut être informé, et le pire n’est jamais certain.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/lampedusa-et-...

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AFRIQUE

Il y a 40 ans, la CIA poussait la Libye à intervenir au Tchad

À l’heure où les États-Unis affrontent la Russie en se servant de l’Ukraine comme champ de bataille et de l’Europe comme monture docile, il serait aujourd’hui utile de rappeler que cette stratégie de la Maison Blanche n’est en rien nouvelle. Après l’humiliante défaite du Vietnam, le leader du bloc occidental s’est souvent servi de pays interposés pour saigner à blanc ses ennemis, et cela dès la fin des années 1970 jusqu’à nos jours. L’exemple le plus connu est sans aucun doute l’Afghanistan, où la CIA a armé dès juillet 1979 des milices islamistes pour fomenter une guerre civile dont l’instabilité religieuse toucherait le sud de l’URSS. Cette stratégie américaine débouchera six mois plus tard sur l’intervention de l’Armée Rouge et l’enlisement sanglant qui ne prendra fin que dix ans plus tard, avec la chute du mur de Berlin. Ce que peu de gens savent, c’est que l’Afrique a connu un scénario similaire durant la même période. La stratégie de la guerre hybride ayant porté ses fruits contre l’URSS, la Maison Blanche porta son regard sur la Libye de Kadhafi. Et ce sera le Tchad qui sera le champ de bataille de cette guerre par procuration.

investigaction.net/fr

https://www.investigaction.net/fr/il-y-a-40-ans-la-cia-po...

ALLEMAGNE

L’Allemagne vient de déclencher un conflit majeur avec la Chine et les conséquences sont alarmantes

Avec cette analyse, plongez dans la situation économique critique de l’Allemagne et sa relation complexe avec la Chine. Découvrez les défis auxquels l’Allemagne est confrontée, les choix controversés de politique étrangère, et les implications pour l’avenir de l’économie allemande.

Sophie décrypte

https://www.youtube.com/watch?v=cT4LgMlka2w

ARMÉNIE

Nagorny-Karabakh : l’Union européenne fait le service minimum

Théoriquement, les États issus de l’URSS devaient garder les frontières identiques à celles qu’ils avaient en son sein. C’est le dogme de « l’intangibilité des frontières » que le droit international prescrivait, comme si ces dernières étaient des « vaches sacrées » ! C’était faire table rase des velléités de peuples à se défaire du carcan stalinien. Ce dernier tyran, pour maintenir un semblant de cohésion dans son vaste Etat multinational, avait appliqué à la lettre la maxime de « diviser pour régner ». C’est ainsi que des Arméniens – ceux, justement du Nagorny-Karabakh enclavés en Azerbaïdjan – s’étaient retrouvés « prisonniers » d’un pays musulman, alors que les Azéris de même confession mahométane au sein du Nakitchévan, étaient séparés de leur capitale, Bakou, encastrés eux aussi, dans un territoire étranger, en l’occurrence arménien, jouxtant l’Iran. « Pour arranger les choses », si je puis dire, il n’est pas inutile de rappeler que les Arméniens constituent un vieux peuple de religion chrétienne dont l’identité remonte à l’aube des temps, que les Azéris sont sunnites – comme une majorité de Turcs qui les soutiennent – alors que l’Iran est chiite ! Ce démarquage religieux explique en partie, mais pas seulement, le fond du conflit et les jeux d’alliances.

nouveaupresent.fr/

https://nouveaupresent.fr/2023/09/24/nagorny-karabakh-lun...

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ASIE

La Chine, la Corée du sud et le Japon vont prochainement « organiser un sommet tripartite »

La Corée du Sud, la Chine et le Japon ont tenu une réunion de haut niveau le 26 septembre et sont convenus de reprendre le plus rapidement possible leurs sommets trilatéraux qui ont été interrompus il y a plusieurs années, a déclaré le ministère sud-coréen des Affaires étrangères. La Corée du Sud, le Chine et le Japon ont tenu une réunion trilatérale de hauts officiels (SOM) à Séoul le 26 septembre, avec le vice-ministre adjoint sud-coréen des Affaires étrangères Chung Byung-won et ses homologues japonais et chinois, Takehiro Funakoshi et Nong Rong. La réunion avait pour objectif d’échanger sur la reprise d’un mécanisme de coopération trilatérale entre les pays voisins, dont la possibilité d’une reprise des sommets tripartites qui ont été suspendus depuis 2019

Chine Magazine

https://reseauinternational.net/la-chine-la-coree-du-sud-...

AUSTRALIE

L’Australie sans concession

« You will not make Australia home. Think again before you waste your money. Peoples mugglers are lying ». « Vous n'élirez pas domicile en l'Australie. Réfléchissez bien avant de gaspiller vos économies. Les trafiquants d'êtres humains mentent. » Cette fermeté, les gouvernements australiens successifs la font connaître aux migrants clandestins depuis 2014. Leur objectif est de contre-carrer le discours des ONG qui font miroiter un Eldorado aux capacités d'accueil sans limites.

Valeurs actuelles

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2023/09/2...

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AUTRICHE

Les mondialistes appellent à faire pression sur l'Autriche en raison de la montée du FPÖ

La montée de la FPÖ, qui pourrait arriver en tête des prochaines élections nationales, est suivie de près par les milieux mondialistes. Ils souhaitent même que l'Autriche soit placée sous surveillance internationale. La raison en est la réaction aux propos sur le « prix du sang » de Martin Selmayr, le représentant de la Commission européenne en Autriche. Dans un article d'opinion publié dans l'édition Europe du magazine américain Politico (https://www.politico.eu/article/its-time-to-end-austrias-gemutlichkeit/), il est demandé que l'Autriche soit « mise sous pression » pour qu'elle renonce à sa neutralité et rejoigne l'OTAN. La relation prétendument étroite avec la Russie est également critiquée. Sans oublier la référence à la proximité, jadis, de nombreux Autrichiens avec le régime nazi. L'article du journaliste Matthew Karnitschnig, fils d'un père autrichien et d'une mère américaine, regorge de préjugés et de haine : « Livrés à eux-mêmes, les pires instincts des Autrichiens les dominent ».

zurzeit.at

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/09/26/l...

AZERBAÏDJAN

Arménie / Azerbaïdjan : L'enjeu stratégique du corridor de Zangezur

Fin mai, la rédaction d’Omerta s'est rendue à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, où plusieurs villes du Syunik sont menacées par la création du corridor de Zangezur. Un couloir terrestre, qui doit relier directement l'Azerbaïdjan, l'enclave du Nakhitchevan et la Turquie en passant par l'Arménie. Reportage au cœur de cette région, signé Allan Branger.

Omerta

https://www.youtube.com/watch?v=8khypB2vGzc

CANADA

Quand le Parlement canadien applaudit un ancien Waffen SS ! Le révisionnisme historique n’a plus de limites, les Polonais vont apprécier

C’est vraiment incroyable. Ce vétéran de la division SS Galicia a également été qualifié de « héros ukrainien » et de « héros canadien » par le président du Parlement canadien et remercié « pour son service ». Quelqu’un au Parlement a-t-il réalisé qu’il servait dans la division Waffen SS responsable de génocide, de massacres d’enfants juifs ? Une division qui a combattu les Soviétiques pendant deux mois, juin 44, avril 45 et le reste du temps les résistants. Le révisionnisme historique confond soviétiques et russes, les victimes du stalinisme deviennent les victimes des Russes. Pourtant les Russes furent autant victimes que les autres du stalinisme et faut-il rappeler que Staline était géorgien, Khroutchev et Brejnev… ukrainiens. La répression en Ukraine, la famine furent organisées par Lazare Kaganovitch issu d’une famille juive des environs de Kiev. Les nazis exploitèrent le nationalisme ukrainien et mobilisèrent des troupes ukrainiennes pour combattre les soviétiques et massacrer les juifs. Récit, photos et vidéos… Quand l’inculture rejoint la connerie : une belle définition de nos « élites » !

pgibertie.com

https://reseauinternational.net/quand-le-parlement-canadi...

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CHINE

La nouvelle aide américaine à Taïwan met fin à l’ambiguïté stratégique de Washington

Le rôle des États-Unis dans la défense de Taipei étant chaque jour plus clair, le dilemme sécuritaire entre les États-Unis et la Chine se profile à l’horizon. Le département d’État a approuvé un programme d’aide militaire de 80 millions de dollars en faveur de Taïwan. Bien qu’il ne change pas grand-chose à la donne militaire, ce modeste transfert est sans précédent par sa source de financement : le programme de financement militaire étranger (FMF), qui est principalement un compte de subvention pour l’assistance militaire aux pays étrangers. Le département d’État insiste sur le fait que ce transfert n’implique pas la reconnaissance de Taïwan en tant qu’État souverain. « Conformément à la loi sur les relations avec Taiwan et à notre politique de longue date d’une seule Chine, qui n’a pas changé, les États-Unis mettent à la disposition de Taiwan les articles et services de défense nécessaires pour lui permettre de maintenir une capacité d’autodéfense suffisante », a déclaré un porte-parole du département d’État. Pourtant, l’octroi de la FMF s’inscrit dans un schéma cohérent de rhétorique et de comportement qui semble dissoudre l’ambiguïté stratégique, ou la politique américaine de longue date consistant à maintenir délibérément l’incertitude autour de la question de savoir si les États-Unis interviendraient militairement pour défendre Taïwan d’une attaque de la Chine. En septembre 2022, le président Joe Biden a explicitement déclaré, et réaffirmé en réponse à une question de Scott Pelley, correspondant de 60 Minutes, que les forces américaines se battraient pour défendre Taïwan en cas d’invasion chinoise. La dilution actuelle de l’ambiguïté stratégique en tant que concept crédible de politique étrangère, accompagnée d’un déclin rapide et marqué de la relation globale entre les États-Unis et la Chine, fait planer le spectre d’une confrontation militaire dans le détroit de Taïwan.

Responsible Statecraft

https://www.les-crises.fr/la-nouvelle-aide-americaine-a-t...

DÉCONSTRUCTION / SCHIZOPHRÉNIE / DÉBILITÉ

Viols à répétition : les indignations sélectives des féministes

En bonne logique, l’objet social du féminisme consiste à défendre les femmes ; tel que le firent, des décennies durant, des dames telles qu’Élisabeth Badinter et Sylviane Agacinski, pour ne citer qu’elles. Il s’agissait alors de donner ou redonner leur juste place à ce « sexe faible ». Aujourd’hui, le néo-féminisme tendrait plutôt à tenir ces mêmes femmes pour minorité opprimée ; ce, à revers de l’arithmétique la plus élémentaire, ces dernières représentant globalement la moitié de l’humanité. Donc, il y aurait « femme » et « femme », à en croire les néo-féministes, contradiction de fond que vient mettre en lumière la triste chronique des faits divers. Ainsi, Alice Cordier, présidente du collectif féministe Némésis, issu de la mouvance identitaire, alerte-t-elle ses consœurs sur ces viols survenus les jours derniers : « Nice : une femme dépouillée, torturée et violée dans un parking par Adel et Mohamed. Paris : une étudiante a été violée par un migrant malien déjà connu pour des faits similaires. Avignon : une femme de 51 ans a été agressée sexuellement par un migrant clandestin. Il vient d’être relâché en attente de sa convocation. Versailles : une femme de 71 ans a été séquestrée et violée pendant toute la nuit par un migrant algérien sous OQTF. Ne me parlez plus d’exceptions. »

bvoltaire.fr

https://www.bvoltaire.fr/viols-a-repetition-les-indignati...

On entrera à la prochaine exposition de la Royal Academy de Londres en passant entre un homme et une femme nus

Faites ceci à l’occasion d’un bizutage un peu débridé et on vous taxera (à juste titre) d’obscénité, de mépris pour les participants, de pratiques humiliantes et dégradantes. Organisez la même chose en tant que « performance » d’art contemporain et on vous ouvrira les portes – littéralement – de la Royal Academy of Arts de Londres. De quoi s’agit-il ? Lors d’une exposition rétrospective sur Marina Abramović dans cette vénérable institution inaugurée samedi prochain, les visiteurs seront invités à entrer dans les salles en passant par un espace trop étroit, en se frayant un passage entre deux artistes nus comme des vers, un homme et une femme. Première remarque : on notera que l’idéologie du genre n’a pas cours dans cette mise en scène de la performance « Imponderabilia ». Il faut dire qu’elle date « d’avant », ayant eu une première édition en 1977 dans une galerie d’art moderne à Bologne, en Italie, sous la conduite de la pionnière des performances, Marina Abramović, qui avait elle-même donné de sa personne face à son petit ami de l’époque, Frank Uwe Laysiepen. Un homme, une femme ? C’est presque ringard, mais le côté transgressif de l’invention doit servir d’excuse. Deuxième remarque. Alors qu’on nous bassine avec le « retour du covid », est-il vraiment raisonnable de faire passer les gens un par un à touche-touche entre deux êtres humains potentiellement contaminants ? Là encore, le côté transgressif de l’invention doit servir d’excuse. Peut-être ce monsieur et cette dame seront-ils toutefois masqués… Piètre consolation, on aimerait mieux qu’ils s’habillent. La presse britannique signale que les « prudes » se verront proposer une autre entrée, et salue le « courage » de ceux qui se laisseront bousculer tout nus par les visiteurs. Sans sourciller, Andrea Tarsia, chargé des expositions à la Royal Academy, se réjouit de ce qu’« Imponderabilia » oblige à une « confrontation entre la nudité, le genre, la sexualité, le désir ». En 2023, on ne parle plus de tordus.

reinformation.tv

https://reinformation.tv/royal-academy-londres-nus-smits/

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DÉSINFORMATION / MÉDIAS / CORRUPTION / CENSURES

Vaccins et « désinformation » : Musk jette un pavé dans la mare avec une courte vidéo

Elon Musk a encore frappé sur X (Twitter). « Vous avez entendu désinformation ? », a-t-il écrit hier, en relayant une compilation vidéo accablante pour l'industrie vaccinale. On y voit l'évolution des gros titres sur l'efficacité des vaccins, l'obligation des doses « boosters », les décisions d'arrêter la vaccination dans certains pays, ou encore les profits réalisés par les sociétés pharmaceutiques. La vidéo date de l'année dernière et n'est pas de lui, mais profite sans conteste de sa popularité. Pendant 1 min 30, on y trouve de quoi prendre du recul sur la crise sanitaire du Covid-19 : Le début de la vidéo met en exergue l'enchaînement d'affirmations scientifiques qui a eu lieu en 2021 à propos des vaccins, montrant notamment que l'efficacité de ces derniers a largement été remise en question à travers le monde — plutôt rapidement. Tantôt l'on nous vendait ni plus ni moins que « 100 % » d'efficacité, tantôt un 50/50, notamment quand le variant Delta s'est pointé. Puis, la vidéo rappelle que les autorités ont tôt fait de recommander des doses « boosters », qui sont allées jusqu'à quatre, voire cinq. Ensuite, on voit que plus tard, certains pays tels que la Suède, le Japon ou Danemark ont décidé d'arrêter la vaccination — notamment pour les plus jeunes, moins à risque — à cause de l'apparition d'effets secondaires graves. Enfin, la vidéo montre une série d'articles qui rapportent les profits phénoménaux réalisés par l'industrie pharmaceutique. Dans les commentaires, Elon Musk explique pourquoi il a relayé ces informations : « Ce qui me préoccupe, c'est le fait que les gens aient été obligés de se faire vacciner et de subir de multiples rappels pour pouvoir faire quoi que ce soit. » Il rappelle que « si la Cour suprême des États-Unis n'avait pas invalidé la décision de Joe Biden », il aurait été contraint « de licencier toute personne refusant de se faire vacciner ! » Et d'assurer : « Nous ne l'aurions pas fait. » Il avoue toutefois s'être fait vacciner avec trois doses « pour voyager », soulignant que « le troisième vaccin a failli m'envoyer à l'hôpital. » « Ce n'est pas que je ne crois pas aux vaccins », écrit-il, mais « le remède ne peut pas être potentiellement pire que la maladie. Et le débat public sur l'efficacité ne devrait pas être clos. » En conclusion, il nuance ses propos en louant le potentiel médical de la technologie à ARN messager, préconisant de « ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain ».

francesoir.fr

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Craig Murray sur « l’exécution au ralenti » de Julian Assange

Le plus incroyable est cette compétence universelle revendiquée par les USA qui s’arrogent le droit de placer Julian, citoyen australien, sous leur juridiction pour avoir publié des secrets US. Craig Murray, ancien ambassadeur britannique et lanceur d’alerte, décrit le calvaire auquel Julian Assange a été soumis pendant plus d’une décennie. Alors que Julian Assange continue de lutter contre son extradition vers les États-Unis pour y être poursuivi en vertu de l’espionnage Act, de plus en plus de voix s’élèvent pour demander qu’il soit mis fin à sa persécution. Traqué par l’administration américaine et ses alliés depuis plus de dix ans, Julian Assange a été privé de toutes ses libertés personnelles et civiques pour avoir révélé l’ampleur des atrocités commises par les États-Unis pendant la guerre contre le terrorisme. Depuis, il est évident que l’intention du gouvernement américain n’est pas seulement de réduire Assange au silence, mais aussi d’envoyer un message aux lanceurs d’alerte et aux journalistes du monde entier sur les répercussions que risquent les potentiels diseurs de vérité sur le pouvoir. L’ancien ambassadeur britannique en Ouzbékistan, Craig Murray, qui a été démis de ses fonctions pour avoir dénoncé l’utilisation de la torture par la CIA dans ce pays, rejoint le Chris Hedges Report pour discuter de ce que le combat de Julian Assange signifie pour chacun d’entre nous.

chrishedges

https://www.investigaction.net/fr/craig-murray-sur-lexecu...

Révélation d'une nouvelle étude anglaise : on sait qui meurt le plus !

Par Pierre Chaillet. Cela fait plus de deux ans qu’avec de nombreux chercheurs, et notamment Laurent Toubiana, nous demandons la diffusion des données de décès français selon le statut vaccinal. La raison est simple : si la vaccination anti-Covid-19 est sûre et efficace contre une maladie mortelle, alors on doit facilement montrer que les vaccinés meurent moins (toutes causes confondues) que les non-vaccinés. Si on découvre que les vaccinés et les non-vaccinés meurent tout autant les uns que les autres, cela prouvera que la vaccination n’a aucun impact significatif sur le plan sanitaire. Si on découvre que les vaccinés meurent davantage que les non-vaccinés, on en déduira que nous avons un sérieux problème de santé publique. En France, les autorités ne sont pas prêtes à prendre le risque de la vérité. L’Angleterre diffuse de son côté ces données. Une analyse confrontant la part des non-vaccinés dans la population anglaise à la part des non-vaccinés dans les décès anglais finit de détruire le narratif. Toutes les données sont évidemment publiques et en ligne, ce qui permet à tous de tout revérifier.

Décoder l'éco

https://www.youtube.com/watch?v=L8lqfBccXIw&t=67s

IGPN : un rapport annuel satisfaisant, mais une communication déplorable !

Une hausse des enquêtes sur l’usage de la force ? Les gros titres le suggèrent, mais le rapport annuel de l’IGPN raconte une histoire différente. D’où vient alors cette différence de lecture entre les articles de presse cités plus haut et l’analyse que je vous propose ici ? Bien sûr, d’une part de la lecture « gauchisante » des médias, dont la majorité des journalistes sont favorables aux thèses de la Nupes ; et d’autre part l’origine d’une source unique de l’analyse (dépêche AFP) alors que le rapport complet est disponible sur le site du ministère de l’Intérieur depuis le 21 septembre. Mais aussi et surtout par la communication, ou plus exactement l’absence de communication de la place Beauvau. Alors que les forces de l’ordre sont de nouveau pointées du doigt ce samedi 23 septembre, à l’occasion d’une marche à Paris contre « les violences systémiques, pour la justice sociale et les libertés publiques » à l’appel d’associations ainsi que de partis de gauche et d’extrême gauche, l’inspection générale de la police nationale a rendu public jeudi dernier, en catimini, son rapport annuel. D’ordinaire présenté à la presse, le rapport annuel de l’IGPN a été publié sans communication particulière. Le document, qui présente le bilan de l’organe de contrôle interne de la police pour l’année 2022, revêtait pourtant une dimension particulière pour la nouvelle cheffe de l’inspection, Agnès Thibault-Lecuivre, ancienne conseillère justice du cabinet du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et première magistrate de l’ordre judiciaire à diriger la Police des polices. Sans débat, ni explication autre, le présent rapport était l’occasion pour Gérald Darmanin de défendre notre police républicaine.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/09/27/464378-igpn-un-ra...

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L’arrogance des « élites » et la fin de la démocratie

Comme le déplore notre consœur du Figaro Judith Waintraub, la liberté de la presse s’arrêtera-t-elle bientôt là où commence la lutte contre le dérèglement climatique ? Des députés préparent une proposition de loi visant à bannir le climatoscepticisme du débat public et des médias. L’analyse de Didier Desrimais. Dans La révolte des élites et la trahison de la démocratie paru en 1996 (éditions Champs, collection Essais, 2020. Avec une préface de Jean-Claude Michéa), Christopher Lasch décrivait la déconnexion entre le peuple américain et ses élites, ainsi que le mépris de ces dernières pour « les valeurs et les vertus qui fondaient autrefois l’idéal démocratique ». Insistant sur la détérioration du débat public, il écrivait : « La démocratie demande un échange vigoureux d’idées et d’opinions. Comme la propriété, les idées doivent être distribuées aussi largement que possible. Pourtant, bon nombre des “gens de bien”, selon l’idée qu’ils se font d’eux-mêmes, ont toujours été sceptiques quant à la capacité des gens ordinaires à saisir des problèmes complexes et à produire des jugements critiques. » De plus, regrettait-il, le journalisme moderne affilié à ces élites, après avoir « adhéré à un idéal fallacieux d’objectivité », s’est défini comme but absolu de « diffuser des informations fiables – autrement dit, le type d’information qui tend non pas à promouvoir le débat mais à y couper court ». Les Français subissent depuis des décennies ce type d’information. L’audiovisuel public et la presse mainstream se font le relais d’experts auto-proclamés en matière, par exemple, de climat ou d’immigration – leur expertise reposant en réalité essentiellement sur leur capacité à diffuser sans les discuter des « informations fiables » issues des évangiles du GIEC et du catéchisme immigrationniste de l’ONU et de l’UE. Il y a quelques jours, sur le plateau de 28 minutes d’Arte, Adélaïde Zulfikarpasic, directrice générale de BVA France et enseignante à Sciences Po, a expliqué pour quelles raisons il fallait promouvoir une « convention citoyenne » plutôt qu’un référendum sur le sujet de l’immigration. L’immigration, a-t-elle doctement affirmé, est un « sujet technique » qui « suppose qu’on apporte de la nuance. » – « les Français n’ont peut-être pas l’expertise suffisante pour y répondre ». Autrement dit : les Français sont des buses et moi, super-technocrate en chef, je vais leur expliquer en quoi l’immigration est une chance pour la France, affirmation qui n’appelle aucune contradiction et à laquelle aboutira d’ailleurs une convention citoyenne éventuellement cornaquée par moi-même ou un de mes semblables !

causeur.fr

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Les médias en guerre contre la démocratie ?

Par Camille Galic. Selon L’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias (ACPM), la diffusion en 2022/2023 de la presse écrite, quotidienne ou périodique, a encore reculé de 3,8 % par rapport à 2021/2022. Ce qui signifie, commente François Solchaga, qu’« une presse réellement indépendante de l’État et des grands trusts mondialisés semble donc condamnée à terme » puisque, plus que jamais, « son avenir passe par les aides de l’État et par le bon vouloir de groupes industriels ou financiers incorporant la presse (papier et numérique) dans le panel des outils utilisés pour leur communication, leur publicité. Voilà qui n’est guère rassurant pour l’indépendance desdits médias ». Édités par La Documentation française dépendant de la Direction légale et administrative ou DILA elle-même placée sous l’autorité du Secrétaire général du gouvernement (actuellement : l’énarque Claire Landais, née en 1973 et première femme à occuper ce poste stratégique), les Cahiers français, qui ont pour vocation de « comprendre la société, éclairer le débat public », ont justement choisi « Médias et démocratie » comme thème de leur livraison de septembre-octobre 2023 car « une démocratie ne saurait aller sans l’existence d’une information libre ». Certes, mais on peut se demander si l’information est réellement libre quand la loi de 1881 sur la liberté de la presse a été bonsaïsée au cours du dernier demi-siècle par les mutilations qu’ont apportées les lois Pleven (la seule mentionnée en « date-clé » dans les Cahiers français), Gayssot, Lellouche et Perben multipliant à l’infini les catégories de victimes potentielles habilitées à se pourvoir en justice car prétendument attaquées sur les plans racial, religieuse, physique, historique et maintenant sexuel. Et la liberté de la presse est mêmement bafouée quand la Commission paritaire dispensatrice d’aides (colossales dans le cas de Libération, de La Croix ou de l’Humanité dont les dettes ont même été épongées par l’État) en prive les organes mal-pensants dès lors qu’ils comptent trop de pigistes et pas assez de journalistes professionnels dans leur rédaction, qu’ils ne vendent pas leur journal assez cher (cas du défunt quotidien Présent survivant aujourd’hui comme Le Nouveau Présent sur internet) ou de l’hebdomadaire Rivarol croulant sous les procès intentés en vertu des lois susdites.

polemia.com

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Migrants, théorie du genre… la folle semaine de propagande du service public

Chaque semaine, Boulevard Voltaire propose une sélection des meilleurs dérapages de nos chers médias de service public. Militantisme échevelé, mauvaise foi caractérisée, mensonge grossier… Les chaînes et radios d’État ne reculent décidément devant rien pour imposer leur idéologie. La preuve. « Une couverture exacte, équilibrée, complète et impartiale de l’actualité » : voilà ce que promet, solennellement, France Info, dès la première phrase de sa charte déontologique. « Remboursez ! », serait-on tenté de répondre à la chaîne, tant le « journalisme rigoureux, honnête, sans préjugés ou préférences » dont elle se prévaut semble lui manquer. La semaine a commencé sur les chapeaux de roue avec le lancement, le lundi 18 septembre 2023, de « C quoi l'info ? », le JT quotidien de France Info à destination des 12-18 ans. L’objectif : « sensibiliser » les jeunes et les protéger de la « désinformation ». France Télévisions part en guerre contre les « fake news ». Il fallait oser !

bvoltaire.fr

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Revue de presse alternative du 25 septembre 2023

Exercice hebdomadaire qui permet de découvrir d’autres sources d’informations et donc d’autres points de vue

Attaques hybrides contre la Russie : au moment même où la Russie est en train de prendre la main dans le conflit en Ukraine, des points chauds commencent à s’enflammer dans le Caucase et au proche Orient, une zone sensible pour la Russie. Premier point chaud. Un regain de tension dans la guerre Arménie-Azerbaidjan. Un ancien front de guerre hybride en train de se rallumer. Deuxième point chaud. Le retour des manifestations anti gouvernementales et des attaques terroristes en Syrie. Troisième point chaud. En Géorgie ou menaces de coup d’État et propagande anti-russe se font entendre. La guerre froide USA-Chine/Russie : cela faisait un moment que la Chine parlait de rétorsion face aux provocations étasuniennes sans que l’on en voit venir une seule ; L’Europe : alors que les chances de l’Ukraine s’amenuisent face à la Russie, il semble que la Pologne veuille prendre la place de proxy étasunien face à la Russie. Alors, bravade ou paranoïa ? Un peu de systémique pour terminer : un beau texte de Caitlin Johnstone qui relate l’expérience de tout observateur sociopolitique qui cherche à aller jusqu’au bout des choses.

lesakerfrancophone.fr

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ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)

« Le consensus du Giec a été fabriqué »

Poids du CO2 dans le changement climatique, de la variabilité naturelle, du consensus (ou pas), effets et contre-effets... Nous avons interrogé deux climatologues. Second volet avec Judith Curry. Ne cherchez pas, vous ne trouverez en France aucun média, à l’exception de Guy Sorman pour Le Point, pour donner la parole ou même citer Judith Curry. Sauf pour la ranger dans le rayon des trumpo-climato-complotistes sans autre forme de procès. Ses pairs reconnaissent en elle une vraie et éminente climatologue, nonobstant des désaccords. Les uns incriminent ses méthodes, d’autres ne lui pardonnent pas d’avoir quitté leur conclave en tenant publiquement une position divergente sur la question du changement climatique et surtout de son évolution. Aux États-Unis où Judith Curry a suivi une longue et distinguée carrière, la climatologue est entendue, écoutée, même si souvent critiquée. En France, rien. Ce qui en dit long non pas tant sur Judith Curry que sur l’état de la presse dans l’Hexagone et l’écho donné ici à la pluralité des opinions. Voir à ce titre la proposition de loi qui se prépare afin d’encadrer la parole et bannir de l’espace public et médiatique tout propos considéré comme climato-sceptique (définition et limites du climatoscepticisme ?). Judith Curry doute quant à l’évolution du climat. A cause de l’incertitude qui pèse sur la variation naturelle, marginalisée par un Giec dont la mission selon elle est d’abord de travailler et valider la responsabilité de l’Homme. A cause aussi de l’incertitude des modèles climatiques. Quelques jours après notre échange, une équipe de chercheurs annonçait vouloir travailler à améliorer ces modèles jugés imprécis. Des États-Unis où elle a accepté d’échanger avec nous par questions-réponses écrites (donc succinctement), la climatologue américaine revient sur le changement climatique et ses incertitudes. Sur ce qu’elle appelle la « fabrication du consensus », qui l’a poussé à quitter ses fonctions universitaires, à la tête du département des sciences de la Terre de l’Institut technologique de Géorgie. Depuis, la scientifique poursuit sa carrière dans le privé. Et vient de publier un livre, Climate Uncertainty and Risk : Rethinking Our Response, où elle invite à repenser la doxa du changement climatique pour sortir de l’impasse. Pour la version originale, en anglais et en accès libre, suivre le lien : [ Climate ] « The IPCC consensus is manufactured ». Question subsidiaire : ses propos nous vaudraient-ils d'être censurés ou dépubliés, comme le laisse croire une proposition de loi en cours d'élaboration visant à bannir de l'espace public et médiatique tout discours climato-sceptique ?

eclaireur.substack.com

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L’écologie transforme les bons-vivants en morts-vivants. Club Zéro, le 1er film qui traite de l’endoctrinement écologique de nos enfants.

C’est Zemmour qui a remis au goût du jour la très belle phrase de Saint Augustin : « On ne peut pas faire le bien jusqu’au mal. ». Il faut effectivement se garder de vouloir faire le bien jusqu’au mal. L’une des manières de faire le bien jusqu’au mal, c’est de vouloir imposer sa manière de voir et de vivre. C’est même de vouloir sauver les autres malgré eux. C’est vous l’avez compris le chemin du totalitarisme. Les totalitarismes sont toujours emprunts de bons sentiments à la base. L’écologie et l’anxiété climatique qu’elle génère chez notre jeunesse, cette désespérance aussi bien professionnelle que culinaire transforme nos enfants non pas en « bon-vivants » mais en « morts-vivants de l’écologie. L’écologie actuelle nous zombifie. Elle rend tout triste. Tout. Une vie de culpabilité et de repentance, une vie où l’échec est permanent puisque l’objectif, sauver la planète est tout simplement inatteignable et impossible à l’échelle individuelle. Ce que vous ferez sera toujours trop peu, toujours trop tard, jamais assez. Cela n’est pas neutre. Cela pousse même à toujours en faire plus, à aller plus loin, à être extrême, et c’est en étant extrême que l’on devient extrémiste. On peut sauver la planète sans punir l’homme. Et c’est l’histoire de ce film de la sélection officielle du Festival de Canne. « Club Zéro », la savoureuse et tragique chronique d’un endoctrinement pour la cause écologique. Dans son nouveau long métrage, Jessica Hausner filme des lycéens qui, sous l’emprise d’une enseignante, décident de modifier radicalement leur alimentation. Le résultat prend littéralement aux tripes.

insolentiae.com

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ÉCONOMIE

Atos : la fuite en avant de Meunier et le bal des prédateurs

Par Marc Endeweld. La polémique enfle sur la situation du groupe informatique. Avec ce nouvel article, retour sur les coulisses du dossier Atos de ces dernières semaines avec des informations exclusives. Étrange situation où la vérité des prix semble comme suspendue. Alors que le marché a durement sanctionné cet été Bertrand Meunier, son président, et son plan Kretinsky de la dernière chance, le président d’Atos continue de rester à son poste contre vents et marées. Et ce, alors qu’une partie des actionnaires ne croient plus au discours de la direction d’Atos et de Bertrand Meunier. Ainsi, depuis août, cinq actionnaires ont saisi l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) pour se plaindre des conditions de l’opération et de l’opacité de la direction d’Atos. Jusque-là très silencieuse, l’AMF me répond par ces mots : « Je vous confirme que nous avons bien reçu des courriers d’actionnaires sur ce sujet. L’AMF étudie avec grande attention l’ensemble des courriers qui lui sont adressés. La communication sur les suites qu’elle donne à ces courriers n’est pas publique car comme je vous l’ai écrit en juillet, l’AMF ne fait aucun commentaire sur les dossiers en particulier. » Aucun commentaire donc, mais on sent poindre une inquiétude… Mais l’offensive la plus frontale contre Bertrand Meunier a surgi la semaine dernière avec la judiciarisation du dossier. Les avocats du fonds Alix PM (basé à Singapour et contrôlé par Hervé Vinciguerra), actionnaire du groupe de services numériques avec 1 million d’actions, ont déposé une plainte contre X pour « corruption active et passive » auprès du Parquet National Financier (PNF). La plainte vise notamment deux dirigeants d’Atos, mandataires sociaux chargés de négocier la cession de Tech Foundations avec Daniel Kretinsky, qui leur a promis dans le même temps un généreux plan d’intéressement pour continuer de travailler avec lui. « L’affaire ne fait que démarrer, ça va donner des sueurs froides à l’establishment », s‘amuse un haut cadre du CAC 40 qui suit le feuilleton Atos avec effarement.

marcendeweld.substack.com

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ÉDUCATION

« L'École fabrique des masses de jeunes violents et incultes »

Interview de Ève Vaguerlant, agrégée et docteur en Lettres modernes, professeur de français depuis une dizaine d'années. Elle a enseigné dans plusieurs collèges et lycées de la région parisienne. Son ouvrage décrit, à travers de nombreuses anecdotes tirées de son expérience ou de celle de ses collègues, les différents problèmes qui minent le système scolaire français : effondrement du niveau, refus de la culture et de la transmission, banalisation de la violence, absence de discipline et de sanctions, ingérences idéologiques, atteintes à la laïcité, pression des parents d'élèves, déni des enseignants et des chefs d'établissement, etc. « J'ai enseigné dans quelques établissements difficiles, mais aussi dans des établissements parfois très tranquilles, très représentatifs des établissements où la classe moyenne laisse massivement ses enfants. Et ce qui est intéressant, c'est de voir qu'on retrouve exactement le même type de problème d'un établissement à l'autre. Évidemment, c'est toujours plus accentué dans les Réseaux d'Éducation Prioritaire (REP), mais il y a un continuum, c'est le même type de problème », souligne Ève Vaguerlant. « Les enfants ne sont pas à l'abri des dérives que je dénonce dans les établissements dits "tranquilles", c'est faux et c'est cela dont les gens ne se rendent pas compte. Ils ont l'impression qu'à partir du moment où ils ont réussi à éviter à leur enfant le collège de ghetto, entre guillemets, il recevra une instruction satisfaisante, ce n'est pas vrai », ajoute-t-elle. « On peut toujours trouver des refuges, mais il faut appartenir à une certaine élite. Lorsque l'on est quelqu'un de normal, quelqu'un de la classe moyenne, à moins d'avoir un enfant brillantissime on ne pourra pas trouver de réels refuges pour lui. Ces refuges sont vraiment rares, et ils vont devenir de plus en plus coûteux car il y en aura de moins en moins », poursuit Ève Vaguerlant. Une situation « profondément injuste » dont l'enseignante ne se satisfait pas : « Je défends la méritocratie, l'exigence, la sélection, certes, mais tout le monde a droit à une instruction satisfaisante. La France, dans le passé, a su assurer ça à la nation. Nous avons besoin d'un peuple très largement instruit. Nous ne pouvons pas nous en sortir avec une toute petite élite instruite et cultivée qui fera tourner le pays pendant que les autres partent à la dérive. » Pour Ève Vaguerlant, l'École est également le théâtre d'une banalisation particulièrement alarmante de la violence et « beaucoup d'élèves n'interagissent désormais plus qu'à travers les coups et l'insulte ». Des violences qui ne sont « absolument plus perçues comme telles par les élèves » et qui sont rarement sanctionnées par le personnel éducatif, favorisant le développement d'un sentiment d'impunité. « On leur apprend l'impunité, on leur apprend cette culture de la victimisation où rien n'est jamais de leur faute, ils ne savent pas s'excuser quand ils font quelque chose de mal, il n'y a jamais de sanction qui tombe pour leur faire comprendre qu'ils ont fauté, observe Ève Vaguerlant. Nous produisons des masses de jeunes qui ne connaissent que la violence comme mode d'expression, c'est extrêmement inquiétant pour notre société tout entière », poursuit l'enseignante. Une violence endémique qui est aussi le produit du manque d'instruction des élèves et de leur incapacité à s'exprimer correctement.

Un prof ne devrait pas dire ça. Choses vues et choses tues dans l'éducation nationale, par Ève Vaguerlant. L'Artilleur, 2023.

epochtimes.fr

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Le harcèlement, c'est maintenant !

Va-t-on laisser les élèves remplir une auto-évaluation de harcèlement ? Conditionnement qui rappelle les auto-attestations de sortie durant la Covid et sacre l'auto-déresponsabilisation de l'Etat. L'idéal ne serait-il pas de pucer tous les élèves, de leur greffer un micro dans le cuir chevelu et une caméra dans le sinus dès l'entrée en CE2 ? Allez, caméra-piéton pour tout le monde durant la récré, comme les flics ! Les souffre-douleurs, les têtes de turcs ont toujours existé, et existeront toujours. Les enfants sont cruels parce que l'empathie comme moyen de réguler son comportement prend des années à maîtriser. Certains n’y parviennent d’ailleurs jamais. Ainsi, quand faillissent de hauts fonctionnaires et ceux qui les servent, dont le rôle est aussi d’encadrer les rapports entre élèves et de s’assurer que l’école soit un sanctuaire où les vicissitudes du monde extérieur ne viennent pas troubler l’apprentissage, on fait porter le chapeau aux marmots. A eux de s’auto-évaluer, apex de l’utilitarisme. Et qui donc dépouillera, exploitera ces « auto-évaluations » ? McKinsey ? Une intelligence artificielle ? Quand un État inapte mais intervenant dans tout est incapable de présider à la résolution de bagarres de cour d'école, comment pourrait-il endiguer la montée continue de la violence dans la société, s’attaquer à la pauvreté qui touche aujourd’hui plus de 20 % des Français qui ne font pas trois repas par jour ou éviter qu’un conflit meurtrier comme celui en Ukraine, aisé à prévenir, ne survienne ? Cet État est-il encore un État ?

eclaireur.substack.com

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Appel à candidature – référent Inclusion et lutte contre les discriminations

Voici dans son intégralité l’appel à candidature recherchant un référent pour l’inclusion et la lutte contre les discriminations envoyée au personnel de l’université du Mans par son président Pascal Leroux. Et on nous dit que les universités n’ont plus d’argent pour payer correctement les enseignants et en recruter...

Mission Inclusion et Lutte contre les discriminations

Dans le cadre général du droit de la non-discrimination prévu par la loi n°2008-496 du 27 mai 2008, par les articles L. 131-1 et suivants du code général de la fonction publique ainsi que par les articles 225-1 et suivants du code pénal, et dans le souhait d’une démarche qualité, l’Université du Mans souhaite nommer une personne référente en charge de la mission Inclusion et Lutte contre les discriminations.

Mission

La personne référente veillera à :

-           Décliner les plans nationaux en matière d’inclusion des étudiants et des personnels en situation de handicap, notamment en lien avec les référents de l’Université du Mans ;

-           Décliner les plans nationaux de lutte contre la discrimination, notamment en lien avec les chargés de mission de l’Université du Mans ;

-           Préparer et recueillir les éléments nécessaires à l’évaluation de la politique nationale du handicap et de celle de l’établissement ;

-           Établir un système de promotion de l’Égalité au sein de l’Université du Mans en étroite collaboration avec la chargée de mission Égalité du genre de l’établissement et la cellule V2S (Violence Sexuelle et Sexiste) ;

-           Coordonner la mise en place d’une Charte pour la promotion de l’Inclusion ;

-           Impulser et coordonner l’ensemble des actions des volets « étudiant » et « agent » de la stratégie handicap de l’établissement (schéma directeur handicap), en étroite collaboration avec les correspondants handicap de l’Université ;

-           Proposer des formations et des actions de sensibilisation sous le format adéquat et approprié selon les différents usagers (personnels enseignants, chercheurs, étudiants, personnels administratifs) ;

-           Coordonner les différentes actions conduites en ce sens au sein de l’Université du Mans ;

-           Mettre à disposition de la communauté universitaire des ressources sur la prévention et la répression des propos et actes de discrimination ;

-           Être l’interlocutrice et la personne référente pour tout étudiant ou agent se trouvant confronté à une situation de racisme, d’antisémitisme, d’homophobie et transphobie ou toute autre discrimination ;

-           Être la garante de la bonne exécution des articles 225-1 à 225-4 du code pénal en matière de lutte contre la discrimination ;

-           Se rapprocher, en tant que Référente, des institutions utiles à cette mission et à son extension (DILCRAH, Défenseurs Des Droits de la Sarthe et de la Mayenne...) et contribuer de ce fait au partage des pratiques et des connaissances auprès des partenaires ;

-           Proposer des mesures de prévention et de correction pour les situations présentant un risque juridique ;

-           Apporter un appui dans la mise en place de nouvelles procédures.

Responsabilités et obligations

La personne référente devra proposer une feuille de route afin de tracer un plan clair lui permettant d’atteindre les objectifs fixés.

Elle devra rendre compte régulièrement et au moins une fois par an de sa mission auprès du Président de l’Université et du Directeur Général des Services. Cette mission exigera objectivité et respect du caractère confidentiel des échanges.

Moyens

Pour la bonne mise en œuvre de sa feuille de route, la personne référente pourra s’appuyer sur les services/directions de l’Université du Mans, y compris sur la Direction de la Communication pour ses actions de promotion et de communication.

Elle pourra bénéficier de formations complémentaires sur demande motivée et justifiée. Fait au Mans, le

Le Président de l’Université

Le Mans Université

Avenue Olivier Messiaen 72085 Le Mans CEDEX 9 – 02 43 83 30 00 www.univ-lemans.fr

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ÉNERGIE

La saga du nucléaire français : des années Boiteux aux débats actuels

Marcel Boiteux (photo), l’économiste légendaire derrière le programme nucléaire français, nous a récemment quittés. Mais son héritage et les défis de l’énergie atomique restent au cœur des débats. Le 6 septembre dernier, Marcel Boiteux nous quittait. Cet académicien était l’un des économistes les plus respectés au monde, un héros français. Cette triste nouvelle n’a pratiquement pas transpiré dans les médias grand public. Quelle honte ! Marcel Boiteux était un vrai intellectuel, un normalien qui avait fait ses classes lors des campagnes d’Italie et de France de la Seconde Guerre mondiale, ce qui forge plus sûrement un homme d’exception que l’ENA ou la carrière médiatique de nos raisonneurs en chambre. C’était l’époque où, avec le général de Gaulle, on avait compris très tôt l’importance de l’énergie pour la prospérité d’une nation, et l’impérieuse nécessité de la rendre le plus possible indépendante des aléas internationaux. Sous l’impulsion de politiques clairvoyants, une équipe d’ingénieurs et de hauts fonctionnaires talentueux conçut un programme d’envergure, comprenant le nucléaire, mais aussi l’hydraulique pour encaisser la variabilité de la consommation. L’hydraulique avait d’ailleurs un autre but : la régulation des cours d’eau et l’irrigation. On oublie que c’est à cette époque que ces travaux transformèrent le désert provençal en Eldorado maraîcher. La suite prévoyait encore plus d’indépendance, avec les surrégénérateurs du programme Phénix.

contrepoints.org

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ESPAGNE

Le destin de l’Espagne, dans les mains du Roi Felipe VI

Comme je l’appréhendais et l’indiquais dans ma précédente chronique, le deuxième tour de la tentative d’investiture d’Alberto Nuñez Feijoo, Président du Parti Populaire, soutenu par Vox et quelques députés régionalistes de droite, s’est soldé par un nouvel échec. Ce deuxième scrutin qui ne requérait que la majorité relative, a connu le même score que le précédent, 172 voix pour le bloc des droites, contre 178 voix pour la gauche, l’extrême gauche, les séparatistes catalans et basques et les indépendantistes de Catalogne (Junts : 7 députés). (Le regroupement « Frankenstein » selon l’analyse d’un commentateur espagnol avisé). Désormais, le Roi va reprendre ses consultations avec les représentants de tous les partis ayant un groupe aux Cortès, pour désigner éventuellement un autre prétendant, qui ne pourrait être que Pedro Sanchez, le leader du PSOE, si tant est que le Roi fasse une désignation.

synthesenationale.hautetfort.com

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ÉTATS-UNIS

Seymour Hersh : un an de mensonges sur la destruction de Nord Stream

Par Seymour Hersh. L’administration Biden n’a reconnu ni sa responsabilité dans l’attentat à la bombe contre le gazoduc, ni l’objectif véritable du sabotage. Je ne connais pas grand-chose aux opérations secrètes de la CIA —aucun non-initié ne peut le prétendre— mais je sais que l’élément essentiel de toute mission réussie est le déni total. Les hommes et les femmes américains qui se sont déplacés, sous couverture, à l’intérieur et à l’extérieur de la Norvège pendant les mois qu’ont duré la planification et l’exécution de la destruction de trois des quatre gazoducs Nord Stream dans la mer Baltique il y a un an n’ont laissé aucune trace —pas le moindre indice de l’existence de l’équipe— si ce n’est la réussite de leur mission. Pour le président Joe Biden et ses conseillers en politique étrangère, il était primordial de pouvoir nier l’existence de l’équipe. Aucune information importante sur la mission n’a été enregistrée sur un ordinateur : tout a été tapé sur une machine à écrire Royal ou peut-être sur une Smith Corona avec une ou deux copies carbone, comme si Internet et le reste du monde en ligne n’avaient pas encore été inventés. La Maison Blanche était isolée des événements qui se déroulaient près d’Oslo ; les divers rapports et mises à jour en provenance du terrain étaient directement transmis au directeur de la CIA, Bill Burns, qui était le seul lien entre les planificateurs et le Président qui a autorisé la mission à avoir lieu le 26 septembre 2022. Une fois la mission achevée, les documents dactylographiés et les carbones ont été détruits, ne laissant ainsi aucune trace physique —aucune preuve à déterrer plus tard par un procureur spécial ou un historien présidentiel. C’est en quelque sorte le crime parfait. […] L’administration Biden a fait sauter les gazoducs, mais cette action n’avait pas grand-chose à voir avec la victoire ou l’arrêt de la guerre en Ukraine. Elle résultait de la crainte de la Maison Blanche de voir l’Allemagne hésiter et se détourner du gaz russe, et de voir l’Allemagne, puis l’OTAN, pour des raisons économiques, tomber sous l’emprise de la Russie et de ses ressources naturelles étendues et peu coûteuses. C’est ainsi qu’est née la crainte ultime : que Washington perde sa primauté de longue date en Europe occidentale.

seymourhersh.substack.com

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Les illusions sur l’Afghanistan aveuglent les États-Unis sur le dossier Russie-Ukraine

À l’occasion du deuxième anniversaire du retrait de Kaboul, si Washington oublie les leçons de la guerre, ses erreurs risquent d’être répétées. Nous devrions nous pencher sur les leçons de ce désastre pour la stratégie américaine dans d’autres pays. Si le cas de l’Afghanistan est par nature unique, les erreurs et les échecs de Washington reflètent des schémas plus larges et plus profonds – et des pathologies – dans l’élaboration des politiques et la culture politique des États-Unis. Si l’on n’y remédie pas, ils conduiront à d’autres désastres à l’avenir. Pourtant, la plupart des grands médias et des groupes de réflexion traitent le souvenir de la guerre américaine en Afghanistan non pas comme une source de réflexion, mais comme un embarras à oublier le plus rapidement et le plus complètement possible. Cette approche est parallèle à celle adoptée par le courant dominant américain à l’égard de la mémoire du Viêtnam – et le résultat a été le désastre de l’Irak. L’un des aspects les plus étonnants du débat américain – pour le nommer ainsi – avant l’invasion de l’Irak, a été l’absence générale de considération, ou même de mention, de ce que l’expérience du Viêtnam aurait pu enseigner. Aujourd’hui, ce refus de tirer des leçons s’applique surtout à l’engagement des États-Unis en Ukraine.

Responsible Statecraft, Anatol Lieven

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La scandaleuse publicité américaine pour augmenter le soutien à la guerre

Le groupe « Républicains pour l’Ukraine » dirigé par Bill Kristol a publié une publicité télévisée pour doper le soutien du Parti républicain à la guerre par procuration de Washington contre la Russie. Elle est honnête sur le véritable objectif de cette guerre : faire progresser les intérêts stratégiques américains en utilisant les Ukrainiens comme chair à canon. La fin justifie les moyens. Il n’y a plus de considération morale, ou humanitaire, seul comptent les intérêts supposés. Le cynisme ne se cache pas, il s’affiche. Voici une transcription : « Lorsque l’Amérique arme l’Ukraine, nous obtenons beaucoup pour peu. Poutine est un ennemi de l’Amérique. Nous avons utilisé 5% de notre budget de défense pour armer l’Ukraine, et avec cela, ils ont détruit 50% de l’armée de Poutine. Nous avons fait tout cela en envoyant des armes que nous avions en stock, pas nos troupes. Plus l’Ukraine affaiblit la Russie, plus elle affaiblit également son allié le plus proche, la Chine. L’Amérique doit se montrer forte face à ses ennemis. C’est pourquoi les républicains du Congrès doivent continuer à soutenir l’Ukraine. » Vidéo.

brunobertez.com

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FRANCE

Comment la culture européenne a perdu la bataille culturelle

Le Grand Remplacement est désormais achevé ! Wamdoulila ! Car la culture européenne a bel et bien perdu la bataille culturelle… Écoutez-vous parler. Ecoutez vos gamins parler. « Frères ». « Ma sœur ». Nous sommes devenus des immigrés. Même le plus invraisemblable rouquemoutte de Ploudalmézouille parle comme « eux ». Se dandine comme « eux ». Chaloupe. Et fait des trucs avec ses doigts à l’arrêt de bus pour faire « genre ». Pas une photo de groupes où tu ne vois pas ces signes de connards sortis des gangs amerloques. Personne n’y comprend rien mais ça fait « style ». « Cool ». Et les tags sur les murs. Et le rap de merde. Les fringues ! L’attitioude ! L’autre fois, j’étais au Mc Do de Carhaix, des jeunes avec des bonnes têtes de Le Bihan par chez nous étaient capuches sur la tête, démarche dandinante, à causer fort avec un accent sorti de la mosquée de Bondy. Et wagana wagana. Et lawadada. Le RER D terminus Poher ! Tiens, pour parler des actualités, écoutez bien ce délicat langage de la fameuse mère qui a défendu son fils harcelé à l’école de Boissy Saint-Léger. Tellement féminin. « Un seul qui veut l’approcher, j’l’encule devant l’école. » Vidéo à l’appui !

Anne-Sophie Hamon

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Sortir du système des prix de l’électricité actuel et lutter contre l’Allemagne

Emmanuel Macron a promis ce lundi que l’Etat maîtrisera bientôt les prix de l’électricité, alors que ceux-ci restent anormalement hauts sur les marchés. Paris souhaite que les tarifs reflètent davantage les coûts de production du parc nucléaire tricolore, qui représente 70 % du mix électrique du pays. Alors que les négociations patinent à Bruxelles, l’exécutif se dit prêt à légiférer à l’échelle nationale. Il doit toutefois faire face aux réticences du PDG d’EDF, avec qui les tensions se sont intensifiées ces derniers jours. Au point qu’un ultimatum lui a été lancé. La France va-t-elle administrer les prix de son électricité, à travers une économie totalement régulée par l’Etat, plutôt qu’assujettie aux lois du marché ? Si l’on en croit le discours d’Emmanuel Macron en conclusion du Conseil de planification écologique, ce lundi 25 septembre, le gouvernement compte « reprendre le contrôle » de ce tarif, afin qu’il soit « soutenable » pour les entreprises et les ménages. S’affichant maître en son royaume, le chef de l’Etat a même promis d’« annoncer en octobre » ces nouveaux prix, afin de mettre l’Hexagone « dans une situation favorable et compétitive au niveau européen ». Fini, donc, les envolées des factures réfrénées par un bouclier tarifaire versé aux frais du contribuable ? Dans cette optique, l’exécutif planche en tout cas sur une loi, « qui a vocation à englober l’ensemble des sujets de programmation énergie climat et le sujet relatif à la régulation des prix de l’électricité », précise l’entourage d’Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique. Cette loi, dont la dénomination ne semble pas encore avoir été fixée, doit être présentée en conseil des ministres d’ici la fin de l’année. Le gouvernement français semble donc déterminé à légiférer à l’échelle nationale, sans attendre la mise en œuvre de la réforme du marché à l’échelle des Vingt-Sept, prévue pour 2024. « On souhaite évidemment un accord européen sur la réforme du marché [de l’électricité, ndlr]. Mais, si nécessaire, le gouvernement fera ce qui est indispensable pour s’assurer que les consommateurs bénéficient de la compétitivité [du parc nucléaire français, ndlr], comme évoqué par le Président », pointe le cabinet de la ministre. Le but : payer une électricité « proche des coûts de production des centrales » du pays, en profitant de l’atout français du nucléaire, aujourd’hui « compétitif » grâce à un prix de revient autour de « 60-70 euros le mégawattheure (MWh) », glisse-t-on à l’Elysée. « Parce que nous avons nationalisé EDF, parce que nous avons une chance qui est notre base installée qui est le nucléaire », avait insisté lundi Emmanuel Macron. Vont-ils y arriver ?

latribune.f

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Emmanuel Macron et Charles III : le vassal reçoit le suzerain

Par Michel Geoffroy. Grande nouvelle : le roi Charles III est en visite officielle en France. Les médias ne nous parlent que de cela : combien y aura-t-il de couverts au dîner officiel, que mangeront les altesses, que vont-elles visiter, etc. Bref, comme toujours, les médias de grand chemin nous « informent ». Mais ils évitent de poser la seule question qui importe : que nous apporte vraiment cette visite ? On sait en effet depuis l’enfance que 0 + 0 = la tête à Toto, c’est-à-dire zéro. La rencontre officielle de Charles III et d’Emmanuel Macron, c’est la rencontre de deux impuissances : elle ne débouchera donc sur rien, sinon un énième spectacle politico- médiatique. Et une occasion pour Emmanuel Macron de faire croire qu’il compte encore sur la scène internationale puisqu’il parle anglais. Du spectacle, donc, à l’usage des Français.

Le roi n’est qu’une belle marionnette. C’est le prototype du monarque progressiste qu’aime tant la gauche : celui qui laisse les autres – riches, partis et lobbies – gouverner et qui ne peut rien empêcher. Il a de belles mains, car il n’a pas de mains.

Macron n’a prise sur rien. Parce que la France, devenue l’homme malade de l’Europe, a perdu toute crédibilité, ne joue plus son rôle de puissance d’équilibre dans le monde et n’est plus leader en Europe, rôle dévolu désormais à l’Allemagne. Parce que la diplomatie d’Emmanuel Macron est à la fois brouillonne et enfantine : il a réussi à se brouiller avec à peu près tout le monde pour des broutilles, tout en s’alignant en tout sur l’Allemagne, l’UE, l’Ukraine et l’OTAN au mépris des intérêts français, comme sur le marché européen de l’énergie par exemple. Et il assiste, impuissant, à la perte d’influence de la France en Afrique, qu’il a lui-même contribué à accélérer par ses gaffes. Emmanuel Macron n’a enfin prise sur rien parce qu’au sein de l’UE les gouvernants visibles ne sont pas ceux qui prennent les vraies décisions. Son seul pouvoir – et c’est en fait la mission que lui a donnée l’oligarchie – est de réprimer et de censurer les Français pour leur imposer ce dont ils ne veulent pas : toujours plus d’immigration, toujours plus d’écologie punitive, toujours plus de désindustrialisation et de pauvreté, toujours plus de guerre en Europe, toujours plus de pouvoirs pour la Commission européenne, toujours plus d’atlantisme.

La Super-classe mondiale contre les peuples, La Nouvelle guerre des mondes, Bienvenue dans le meilleur des mondes, par Michel Geoffroy.

polemia.com

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Élections sénatoriales de 2023 : stabilité à droite, revers macroniste et retour du RN…

Le Rassemblement national refait surface au Sénat, tandis que les macronistes essuient de lourdes pertes. La droite, bien ancrée, conserve sa majorité. Comme nous vous l’avions annoncé, les élections sénatoriales n’ont pas bouleversé les grands équilibres de la Haute Assemblée dominée par la droite et le centre, et les difficultés des macronistes, dans un scrutin marqué par le retour du Rassemblement national, avec trois élus. Ils étaient 119 à se représenter parmi les 170 sénateurs sortants. La grande majorité ont été réélus. Au total, 80 % des candidats à leur réélection conservent leur siège au palais du Luxembourg, qui s’est par ailleurs légèrement féminisé, avec quatre sénatrices supplémentaires, et rajeuni en passant pour la première fois sous la barre des 60 ans. 78 000 grands électeurs étaient appelés, dimanche 24 septembre, à renouveler 170 sièges de sénateurs, dans 38 départements métropolitains (du numéro 37 au numéro 66), et les départements d’Île-de-France ; six territoires d’Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, et la Nouvelle-Calédonie) ; ainsi que 6 des 12 sièges de sénateurs représentant les Français établis hors de France.

contrepoints.org

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SNCF, à nous de vous faire préférer la voiture !

Notre collaboratrice Céline Pina raconte comment elle en est arrivée à perdre le prix du billet de train qu’elle avait acheté pour préférer sa puissante berline, à cause de l’organisation erratique de nos transports ferroviaires. Coup de gueule. « Dimanche dernier, pour la première fois de ma vie, je suis descendue d’un train pour prendre ma voiture. J’ai perdu le prix du billet Aller/Retour (TER non remboursable). J’ai pris cette décision car je ne me voyais faire 4h de trajet dans des conditions indignes et dangereuses. La prochaine étape pour la SNCF, c’est le tiers-monde près de chez vous, avec les passagers sur le toit. En effet, c’est le cas tous les vendredis et dimanche : le train pour Lyon au départ de Paris-Bercy est pris d’assaut. Les TGV pratiquant des tarifs d’usuriers, les gens voyagent de plus en plus en TER. Donc cela fait au moins deux ans (pour ce que j’ai pu constater) que la SNCF sait que certains jours, certains trains roulent sans assurer le minimum de sécurité et de confort à ses clients. Là je n’étais pas à gare de Bercy, mais quelques arrêts après. Dans « les territoires », comme disent les communicants et politiques parisiens. Et la situation était pire encore. Le train était déjà bondé, c’était l’avant dernier TER de la journée, les gens tentaient de forcer le passage, les esprits s’échauffaient, mais de toute façon, dans le train, tout le monde était déjà debout, dans les couloirs, au niveau des entrées et certains venaient de faire déjà 1h30 de trajet le nez écrasé contre la porte. Il en restait 4 pour atteindre Lyon. »

causeur.fr

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GAFAM / IA

Michel Desmurget : « La lecture, une machine à fabriquer de l'intelligence »

Dans son dernier ouvrage, Michel Desmurget, docteur en neurosciences et directeur de recherche de l'INSERM, révèle des informations capitales sur les vertus du livre. Auteur de deux ouvrages essentiels, TV Lobotomie : La Vérité scientifique sur les effets de la télévision, Max Milo Éditions, 2012, et La Fabrique du crétin digital. Les dangers des écrans pour nos enfants, Éditions du Seuil, 2019, il récidive avec un nouvel opus qui reprend ses deux précédents livres de l’autre côté de la réflexion. Entretien avec Natacha Polony.

Faîtes-les lire. Pour en finir avec le crétin digital, par Michel Desmurget. Éditions du Seuil, 2023.

tv.marianne.net

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GÉOPOLITIQUE

Macron ridiculisé au Niger, l’armée française expulsée

Par Pierre Boisguilbert. Mais où iront-ils ? Sans doute pas tout de même à Lampedusa. Mais voilà que dans les migrants fuyant les conflits il y a maintenant l’armée française au Niger. On pourrait presque en sourire, mais ce retrait est une gifle après d’autres, elle est de plus la seule vraie annonce de l’entretien du président Macron. On l’a noyée dans un entretien haché, confus, sans véritable colonne vertébrale, devant le regard parfois étonné de Laurent Delahousse et le sourire narquois permanent et assez pénible d’Anne-Claire Coudray. L’important, la victoire des putschistes sur la France, a été traité en quelques secondes. Et pourtant on allait voir ce que l’on allait voir, on allait rétablir le président élu au nom de la démocratie et remettre au pas les mutins grâce à nos amis africains de la CEDEAO. En fait, tout cela a fait pschitt, comme aurait dit un président du temps de la Françafrique. Alors qu’il martèle depuis des semaines que seul le président Mohamed Bazoum, renversé fin juillet par des militaires, représente « l’autorité légitime » au Niger, Macron a annoncé, dimanche 24 septembre, le retour « dans les prochaines heures » de l’ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Itté, dont les putschistes demandaient le départ. Notre ambassadeur a dû se nourrir de rations militaires alors que nos militaires étaient littéralement assiégés dans leur ambassade par une population. Le chef de l’État a ajouté que les troupes françaises quitteraient également le pays : « Nous mettons fin à notre coopération militaire avec le Niger. » Les 1 500 militaires français présents sur place partiront « dans les semaines et les mois qui viennent », et leur retrait sera totalement achevé « d’ici à la fin de l’année », a-t-il assuré. On verra bien. Les putschistes ont gagné, Macron est une fois de plus ridiculisé et avec lui la France sur la scène internationale.

polemia.com

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Grande-Bretagne

« Cruella Braverman », la ministre britannique qui pense que la Convention de Genève sur les réfugiés n’est plus adaptée à l’époque

Elle n'est pas non plus friande du « multiculturalisme », et n'a pas honte de le dire.

La ministre de l’Intérieur britannique, Suella Braverman, a défrayé la chronique cette semaine, lors d’un discours donné à Washington DC sur l’immigration, qu’elle a qualifiée de « défi existentiel » pour l’Occident. « La migration illégale et incontrôlée » constitue « un défi existentiel pour les institutions politiques et culturelles de l’Occident ». Cette vérité archi-simple, que la plupart de nos politiques ne veulent pas reconnaître et qu’ils ont même peur d’évoquer, est sortie de la bouche de la ministre de l’Intérieur britannique Suella Braverman, cette semaine. Ses propos francs ont provoqué l’ire de bon nombre de ses opposants en Grande-Bretagne, ainsi que d’artistes, surtout lorsqu’elle a remis en cause la Convention relative au statut des réfugiés – en accord avec son gouvernement. Dans son discours donné le mardi 26 septembre, au think tank conservateur, American Entreprise Institute, à Washington DC, elle a enchaîné en exprimant une autre vérité qui devrait aller de soi : le « dogme du multiculturalisme » est un échec car il « n’oblige nullement les nouveaux arrivants à s’intégrer » et « il permet à des gens de venir s’installer dans notre société et d’y vivre une vie parallèle ». La conclusion qu’elle en a tirée est que les démocraties occidentales devraient remettre en cause et réviser les traités internationaux qui empêchent les nations de maîtriser leurs frontières : « Les politiques et les leaders d’opinion sont dans l’obligation de demander si la Convention relative au statut des réfugiés, et la façon dont elle a été interprétée au fil du temps par les tribunaux, est adaptée à notre époque moderne. Ou si elle a besoin d’être réformée ».

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Hongrie

Comprendre la stratégie hongroise. Le livre de Balázs Orbán publié en français

Ce texte est la préface de l’édition française de The Hungarian Way of Strategy de Balázs Orbán, qui est sorti le 28 septembre grâce à la collaboration de l’éditeur La Nouvelle Librairie. Une préface signée Thibaud Gibelin que nous vous proposons de découvrir ci-dessous. Au printemps 2010, en Hongrie, une coalition de droite a remporté une victoire massive aux élections législatives. S’agissait-il d’un simple épisode électoral en marge de l’Occident dépolitisé ? Certainement pas. Il s’agit d’un changement d’époque pour la Hongrie et de l’affirmation, depuis le centre de l’Europe, d’une nouvelle pensée politique de dimension continentale. Le Fidesz et ses alliés obtiennent une majorité des deux tiers au Parlement, ce qui permet l’adoption, l’année suivante, d’une nouvelle constitution, pierre angulaire de l’État post-libéral qui reste à nommer. Pour Viktor Orbán, président du Fidesz et leader du camp national-conservateur, c’est une revanche éclatante. Premier ministre de 1998 à 2002, il a révisé son projet politique pendant huit ans sur les bancs de l’opposition. Il n’est plus le jeune dissident anticommuniste ou le néophyte des années 1990, mais un chef d’Etat doté d’une vision politique mûre et d’une stratégie forgée par l’étude et l’expérience. Depuis 2022, le Fidesz a effectué son quatrième mandat consécutif avec une majorité constitutionnelle des deux tiers au Parlement. Ces succès électoraux répétés en font l’expression démocratique de la Hongrie contemporaine et ouvrent la voie à une alternative au modèle libéral en crise. Au fil des ans, la Hongrie a donné l’exemple d’un développement national en rupture avec les normes européennes actuelles. Le droit est un complément de la souveraineté politique. Le développement économique du pays élargit la marge de manœuvre des autorités étatiques. L’identité nationale est célébrée avec enthousiasme et méthode dans le cadre de la civilisation européenne. La famille traditionnelle est protégée. Et pourtant, la Hongrie est membre de l’Union européenne (UE), avec une multitude d’engagements internationaux qui pèsent sur elle. Quels sont les secrets de la stratégie hongroise ? Le livre de Balázs Orbán (sans lien de parenté avec Viktor Orbán), La stratégie à la hongroise, les révèle.

Comprendre la stratégie hongroise, par Balázs Orbán. Préface de Thibaud Gibelin. La Nouvelle Librairie, 2023.

breizh-info.com

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IMMIGRATION / ISLAM

Attentat de Magnanville : L’étrange face à face entre l’accusé et son épouse qu’il n’avait jamais vue

Par Olivia Dufour. Le procès de l’attentat de Magnanville, qui a coûté la vie à deux policiers, en 2016 s’est ouvert lundi devant la cour d’assises spécialement composée de Paris. L’audience a été marquée par un moment inédit dans les annales judiciaires. Cheveux longs et barbe noire, polo clair, Mohamed Lamine Aberouz est accoudé sur le rebord du box immense de la salle Voltaire, au palais de justice de Paris, où il comparait seul pour répondre de complicité dans l’attentat de Magnanville. Le 13 juin 2016 au soir, Jean-Baptiste Salvaing, commandant de police aux Mureaux a été poignardé à mort alors qu’il rentrait chez lui, ainsi que sa compagne également policière, Jessica Schneider, assassinée dans leur maison, sous les yeux de leur enfant âgé de trois ans. Simplement parce qu’ils étaient policiers et qu’un homme avait décidé qu’ils devaient mourir au nom de l’État islamique (EI). L’auteur, Larossi Aballa, retranché sur les lieux, est abattu à minuit par la police. Comme souvent dans les affaires de terrorisme, on juge les seconds couteaux, ceux qui ont participé à la commission des faits en aidant à les préparer. Ici, le second couteau est seul dans le box. L’accusé crie son innocence. C’est la fin de la première journée d’audience, le dernier témoin est sur le point d’entrer dans la salle. Il s’agit de J.C. l’épouse de l’accusé. Elle s’avance vers la barre, vêtue d’un ample et long vêtement vert qui l’enveloppe tout entière, ne laissant apparaitre que ses mains, nues, et l’ovale de son visage. Même son menton est dissimulé. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son apparition ne va pas aider la défense. Si le fait d’être très religieux n’implique pas nécessairement d’approuver les actions violentes, loin de là, la stratégie dans ce genre de dossier consiste toujours à minimiser le plus possible l’adhésion à la religion de l’accusé parce que, chez ceux qui passent à l’acte, les deux sont liés. S’ensuit un dialogue ahurissant, en français dans le texte ! Le voici.

actu-juridique.fr

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Serrer la main aux femmes, manipuler du porc et ne pas faire la prière lors de son travail… Mohamed Lamine Aberouz affirme lors du procès de l’attentat de Magnanville que l’islam est incompatible avec la France

Mohamed Lamine Aberouz, jugé devant la cour d’assises spéciale de Paris pour complicité présumée dans l’assassinat de deux policiers à Magnanville (Yvelines) le 13 juin 2016, a estimé mardi 26 septembre que l’islam n’était « pas compatible » avec la France. (…) « La seule période où j’ai été heureux dans ma vie, c’est quand j’étais en Mauritanie », dit-il. Contraint de revenir en France en 2011 après l’arrestation de son frère aîné, Charaf-Din Aberouz, interpellé au Pakistan alors qu’il comptait rejoindre un camp d’entraînement d’Al-Qaïda, Mohamed Lamine Aberouz ne rêve aujourd’hui que de repartir en Mauritanie. « Ce projet ne m’a jamais quitté. Mon idéal est de vivre dans un pays islamique où je pourrais m’épanouir », souligne-t-il. (…). Avec la vidéo de l’émission de CNews dans laquelle Charlotte d’Ornellas nous trace le portrait M. L. Aberouz, qui clame malgré tout son innocence…

fdesouche.com

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Migrants : le pape est-il complètement au sud ?

« L'Église n'est pas une douane », s'exclama le pape François à Marseille. La phrase, sans figurer dans son discours, résonna dans sa bouche sur les murs du Pharo comme un cri du cœur lancé aux évêques de la Méditerranée mais aussi à Emmanuel Macron et à Gérald Darmanin. L'aphorisme remua-t-il une opinion ballottée entre la mâchoire d'Antoine Dupont et l'OM écrasée au Parc des Princes ? Pas sûr, d'autant que le président de la République s'empressa de clore le sujet migratoire dès le lendemain soir au JT en disant que « nous faisons notre part » et qu' « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Cette séquence, et c'est un comble, permit au locataire de l'Élysée de passer pour un chef plus modéré que le monarque catholique. Le revirement de figures de gauche sur l'immigration, sujet bientôt débattu à l'Assemblée, accrut cette impression de sagesse retrouvée : sur le plateau de C ce soir, Jacques Attali fit un plaidoyer pour les frontières extérieures et Bernard Kouchner déclara sur Radio J qu'« on ne peut pas simplement ouvrir les portes ». À neuf mois des élections européennes, alors que l'UE discute du pacte sur la migration et l'asile, un sondage réalisé par Confrontations Europe montre que 50 % des Français sont hostiles à l'immigration légale non européenne. On ne parle même pas des clandestins. C'est dire si le pape stupéfie quand il invite à « élargir les frontières du cœur, en dépassant les barrières ethniques et culturelles ».

laselectiondujour.com

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Le changement progressif de population en Bretagne commence à se voir !

Depuis quelques années, vous remarquerez que les gauchistes sont passés de « Il n’y a pas plus d’immigration qu’avant » à « L’immigration n’est pas un problème, il faut ouvrir les frontières ». Si en France, la population autochtone avait bel et bien remarqué, depuis plusieurs décennies déjà, que la population changeait ethniquement (sérieusement, qui pourrait dire le contraire en allant à Paris, à Marseille, à Lyon, en Provence, dans le Languedoc… ?), en Bretagne, nos élus, ainsi qu’une partie de la population (non négligeable) font la politique de l’autruche, encore et encore. Un déni de réalité total, qui n’empêche pas le réel d’être là. Et bien là. Prenez Rennes ou Nantes au début des années 2000. Prenez ces deux métropoles aujourd’hui. Le mail François Mitterrand a parfois aujourd’hui des allures de petit Mali. Qui dira le contraire ? On parle de la ZUP Sud, de Villejean, de Maurepas, et pour Nantes, de Bellevue, de Malakoff ? On parle de Pontanézen à Brest, de Kercado à Vannes ? Allons allons, un peu de sérieux deux secondes. Que les élus aient au moins l’honnêteté de dire que oui, il y a bien, depuis 20 ans en Bretagne, une accélération du processus d’immigration extra européenne. Et donc un changement progressif de population, en cours. Vous avez vu la composition ethnique de certaines écoles de Rennes en cette rentrée scolaire 2023-2024 ? Et de Nantes ? Vous ne voyez pas dans vos gazettes locales à quel point les élus jouent la carte du clientélisme et du communautarisme, via des subventions, via des utilisations de langues non bretonnes parfois, via une communication parfaitement réglée ?

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Corse : Pétition des natioréalistes de Palatinu contre l’accueil des migrants

Voilà de vrais nationalistes ! Afin de couper court à tout éventuel « appel du cœur » de Gilles Simeoni, président de l’exécutif corse, et de son parti Fà Populu Inseme toujours prompts à accueillir toute l’invasion du monde, Palatinu met en ligne une pétition préventive appelant à s’opposer « sur le principe à toute importation de population migrante sur l’île ». En effet, à chaque crise migratoire, que ce soit celle de l’Ocean Viking ou celle de l’Acquarius, la collectivité territoriale rivalise de moraline et « d’esprit de responsabilité » en proposant d’accueillir les migrants-maîtres chanteurs du moment. La manœuvre n’est pas très subtile car Gilles Simeoni entretient les meilleurs rapports avec EELV et la LFI du pourtant très jacobin Jean-Luc Mélenchon. Peut-on y voir l’influence des « Loges » dont on connaît le pouvoir en Corse. « Loges » qui furent à l’initiative des accords de Matignon instituant le début d’autonomie corse sous Lionel Jospin. Peut-on espérer de voir un jour les mêmes genres de nationalistes-réalistes en Bretagne ? L’Emsav breton étant rongé par le gauchisme le plus woke et le plus froufroutant, on peut, hélas, en douter, du moins à court-terme…

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ISRAËL

Disparition de la Palestine

Le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu a présenté sa carte du Nouveau Moyen-Orient à l'ONU dans laquelle la Palestine n'existe plus et est directement intégrée à Israël ! Photo.

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LECTURE

Raisonnablement sexiste. Le dernier Laurent Obertone est sorti…et il va faire du bruit ! [Interview]

Tandis que le monde de l’édition pour bobos parisiens et journalistes de gôche attend chaque année la « rentrée littéraire » qui accouche tout de même majoritairement de navets indigestes, des milliers de lecteurs eux, sont dans l’attente du livre non conformiste, impertinent, qui sortira. Et bien souvent, chaque année, c’est Laurent Obertone qui jette des pavés dans la marre. Avec Raisonnablement sexiste, vous allez vous régaler. Et réfléchir. Il faudrait peut-être même le faire digérer à Sandrine Rousseau et consorts. C’est incisif. Percutant. Cela vous pousse y compris dans vos propres retranchements. Et surtout, c’est drôle, parfois noir. C’est un livre qui, dans une autre société ne ressemblant pas à un asile à ciel ouvert, pourrait même s’appeler traité de la normalité entre les hommes et les femmes. Voici comment Magnus, son éditeur, présente le livre (à commander ici) : « Jamais les hommes et les femmes n’ont été à ce point malmenés, niés, séparés les uns des autres, par une époque qui semble jurer leur perte. Une relation déjà difficile, chaque jour un peu plus empoisonnée. D’un côté les salauds qu’il faut déconstruire, de l’autre les malheureuses oppressées, victimes du patriarcat sexiste. Féminisme Netflix, wokisme ‘’non binaire’’, théorie du genre dans les écoles… L’évolution des rapports amoureux, de la sexualité, des familles et des couples s’avère catastrophique. Il est temps de renverser la vapeur. Spécialiste des vérités qui dérangent, Laurent Obertone rompt une nouvelle fois avec le dogme, pulvérise les tabous, et nous plonge dans un bain de réel. Comprendre les hommes et les femmes, les ramener à leurs particularités et aspirations fondamentales, pour mieux les réconcilier, les unir et les accomplir. Lecteurs et lectrices, voici l’heure du bilan sans concession, et du traitement de choc. Dans cette tragédie dont nous sommes les héros, vous seuls pouvez remettre les choses à l’endroit. Tel est l’objet de ce livre décapant. Tel sera le tombeau du politiquement correct. » On ne va pas vous spoiler ce livre, que vous lirez sans doute d’une traite en quelques heures, en vous régalant. Par contre, nous avons interrogé Laurent Obertone, pour l’évoquer. Entretien ci-dessous.

Raisonnablement sexiste, par Laurent Obertone. Magnus, 2023.

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Fabien Bouglé : « La question de la souveraineté énergétique des nations va être une question cruciale dans les décennies et les siècles à venir »

Après deux livres chocs sur la question du nucléaire, Fabien Bouglé est de retour, avec un nouvel ouvrage dans lequel il raconte comment l’énergie est devenue un outil politique et une arme de guerre économique. Face aux empires russe et américain, il insiste sur la nécessité de mettre en place un grand plan nucléaire européen. Nous l’avons interrogé pour parler de son ouvrage, important à lire.

Guerre de l’énergie, par Fabien Bouglé. Éditions du Rocher, 2023.

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Ariane Bilheran : entretien chez Epoch Times France

Il y a quelques mois, elle a publié un nouvel ouvrage qui rassemble plusieurs conférences consacrées au phénomène totalitaire. Au regard de ses travaux en psychopathologie, Ariane Bilheran considère que le totalitarisme correspond « à un délire paranoïaque », c'est-à-dire « une pathologie de contrôle » et « de persécution » des populations. « La spécificité du totalitarisme consiste à viser la domination totale, notamment sur la vie intime des gens. Le totalitarisme s'approprie le corps des individus et les réduit à des corps que l'on peut anéantir. Dans le système totalitaire, l'être humain devient superflu. » Selon l'auteur, le totalitarisme fonctionne à l'idéologie - « une narration mensongère du point de vue de la vérité et de la réalité de l'expérience vécue » — et recourt à la propagande pour endoctriner les masses. « Les masses sont fabriquées. Cette fabrication passe essentiellement par la propagande, c'est-à-dire la répétition permanente d'un mensonge. C'est un lavage de cerveau. Nous avons des boîtes à endoctrinement qui sont notamment la télévision, et tout le règne de l'image en général », poursuit-elle. Outre le caractère mensonger des récits fabriqués par le pouvoir totalitaire, Ariane Bilheran relève le recours systématique aux paradoxes, qui permettent de sidérer la pensée, ainsi que la manipulation des émotions « à la terreur et à la culpabilité ». « La langue totalitaire change le sens des mots et introduit une série de paradoxes qui empêchent d'avoir accès à une langue qui permet de nommer la vérité des choses et de l'expérience. Quand on appelle santé publique le fait de ne pas soigner des gens, par exemple, nous sommes dans un langage mensonger. » Inspirée par les travaux d'Hannah Arendt, la philosophe estime que « le système totalitaire est la rencontre entre un pouvoir cynique et corrompu, et une masse d'individus crédules et obéissants ». « L'individu, parce qu'il appartient à un groupe, parce qu'il ne veut pas sortir de cette appartenance, va accepter différentes situations intolérables. À partir du moment où il s'est engagé dans des actes, c'est beaucoup plus difficile de faire machine arrière car il a accepté une collaboration et, inconsciemment, il est très compliqué pour lui d'assumer sa propre culpabilité. »  Pour Ariane Bilheran, la lutte contre le totalitarisme consiste notamment à sortir des conditionnements collectifs pour reprendre « son pouvoir personnel », cultiver sa liberté d'esprit et sa spontanéité afin de retrouver « le chemin de notre vie intime ». « Nous avons affaire à un empoisonnement minutieux, généralisé, pas uniquement alimentaire, mais d'abord mental et émotionnel. La meilleure résistance au totalitarisme, c'est de nourrir l'âme humaine. » « Tout le monde doit s'interroger sur ses actes, ses choix et ses prises de décision. À quel moment et pourquoi est-ce que je collabore à ce système totalitaire ? Est-ce que je le fais par peur ? Par culpabilité ? Pour être tranquille ? Parce que j'y crois ? Tout cela doit être clarifié », conclut Ariane Bilheran. Vidéo.

Sur le Totalitarisme, conférences 2021-2022, par Ariane Bilheran. Bookelis, 2023.

Epoch-Times-France

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Olivia Sarton (Juristes pour l’enfance) : « Il semble qu’il y ait une forte augmentation des violences sexuelles entre mineurs depuis 1996 »

« Agir, prévenir, guérir », tel est l’esprit ce livre qui aborde la délicate question du traitement des violences sexuelles commises entre mineurs. Face à ces situations mal connues et taboues, qui heurtent de front la vision commune de l’innocence de l’enfance, l’adulte peine à trouver la réponse ajustée : quand et comment doit-on réagir, alerter voire saisir la justice, comment accompagner les jeunes victimes, peut-on prévenir ces violences… ? Cet ouvrage répond aux nombreuses questions que se posent les adultes confrontés aux abus sexuels entre mineurs, avec pragmatisme, sans dogmatisme ni visée moralisatrice. Les auteurs que réunit ce livre ont tous développé une expertise dans ce domaine difficile. Forts de leur expérience à la fois juridique et psychologique, ils proposent des repères, des clés d’analyse et des conseils concrets pour tous ceux qui se trouvent au contact d’enfants, parents, enseignants, éducateurs, et qui veulent comprendre et agir. Un regard lucide ouvrant, malgré tout, des chemins d’espérance. Olivia Sarton a répondu à nos questions sur le sujet, ci-dessous.

Violences sexuelles entre mineurs, par Olivia Sarton. Artège, 2023.

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« La Russie et la guerre », ouvrage essentiel pour comprendre la pensée militaire russe

Par Frédéric Éparvier, cadre dirigeant d’une grande entreprise française à caractère stratégique. En bon militaire, le colonel Entraygues commence son livre par une présentation géographique du monde russe, qu’il qualifie justement de « massif ». Et comme en géopolitique le temps et l’espace sont étroitement associés, il conclut : « Finalement la compréhension de ce “monde massif” montre que la puissance de la “Russie éternelle” ne réside pas tant dans la force de son armée que dans sa dimension tellurique : ses espaces immenses, ses routes sommaires, ses vastes forêts, ses larges fleuves et ses zones marécageuses auxquels s’ajoutent un été court, un hiver long et le dégel du printemps. » Il faut avoir traversé la Russie en train pour mesurer l’exactitude et la profondeur de ce propos. Entraygues décrit parfaitement la richesse intellectuelle militaire de l’URSS des années trente, avec des penseurs comme Frounze, Broussilov, Isserson, Chapochnikov, Varfolomeev, Triandafillov, en plus de Svetchine et Toukhatchevski déjà cités. Ce travail inachevé, du fait des grandes purges des années 37-38, sera quand même la base théorique sur laquelle l’Armée rouge remportera la grande guerre patriotique. Ainsi ce sont bien les travaux d’Isserson et Triandafillov, avec notamment la doctrine de la bataille dans l’axe profond, qui trouveront leur application lors de l’opération Bagration, que les Allemands appellent pudiquement : la destruction du groupe armée centre. Puis Entraygues couvre les guerres d’Afghanistan (1979-1989), de Tchétchénie (1990-2000), pour souligner la capacité permanente d’autoanalyse de l’armée russe : « Cette génération d’afghantsys comprend qu’à l’échelle militaro-historique le conflit soviéto-afghan démontre que la valeur d’une armée repose sur sa capacité d’adaptation au cours des combats auxquels sa doctrine, ses équipements, et son entraînement ne l’ont pas préparée. » Enfin, Entraygues analyse en deux chapitres passionnants et nuancés « les opérations du Donbass » (2014-2015) et « l’agression russe en Ukraine ». Il démontre qu’après avoir échoué au nord à s’emparer du centre politique du pays, mais réussi au sud à unifier Crimée, Donbass et Russie, celle-ci est maintenant entrée dans une longue guerre d’attrition, dont la logistique sera le facteur décisif. Entraygues parie sur un enlisement à la coréenne ; je ne vois pas comment le régime de Vladimir Poutine peut faire l’économie d’une victoire, je parie donc sur une longue guerre visant à la destruction progressive des forces ukrainiennes et du soutien de l’OTAN. En clair, un livre nécessaire pour prendre de la hauteur et comprendre le déroulement et les évolutions de la guerre d’Ukraine.

La Russie et la guerre, d’Ivan le Terrible à Vladimir Poutine, par Olivier Entraygues. Les Éditions du Cerf, 2023.

polemia.com

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Comment combattre l’immixtion du wokisme dans les institutions ?

En quoi l’accélération du paradigme woke de représentativité incarne‐t‐elle une menace ? Pour que l’empathie puisse être cultivée, l’individu doit être singulier : il ne peut être le représentant interchangeable d’un groupe. Or lorsque les personnages sont choisis pour « représenter » la société, ils cessent d’être des individus pour devenir les porte‐drapeaux d’une identité, les délégués d’une communauté. L’équipe des Noirs a son représentant (il parle au nom des Noirs), tout comme l’équipe des femmes, des homosexuels, des transgenres, des musulmans (etc.). Le personnage devient, selon la formule d’Alain Finkielkraut, un prototype. Et la fiction cesse de jouer son rôle : elle ne sonde plus des destins individuels mais rejoue la narration macroscopique dominante. Plutôt que de maintenir en vie le particulier dans un monde qui généralise, elle déguise le général en particulier. Plutôt que de combattre la pensée par masses, elle transforme des masses en personnages. Elle va du général au particulier plutôt que du particulier à l’universel. La disparition, dans l’imaginaire collectif, de l’individu au profit du collectif semble en bonne voie. Aujourd’hui, les faits divers qui nous attristent le plus sont souvent ceux qui nous permettent, en fonction de nos biais idéologiques, de généraliser notre émotion au‐delà du cas particulier et de souffrir pour un groupe. Pourtant, la suppression de l’empathie – et la barbarie qu’elle rend possible – a justement lieu lorsque chaque individu persécuté est perçu non plus comme un être singulier, mais comme le représentant prototypique du groupe auquel on le rattache. Lorsque l’individu s’efface derrière le collectif, qu’il n’est plus défini que par son appartenance à une communauté, et que celle‐ci est dépréciée, voire déshumanisée. Car s’il est possible de se mettre à la place d’un individu, tenter d’envisager les choses de son point de vue, on ne peut pas se mettre à la place d’un groupe. On peut déshumaniser des groupes, pas des individus. Recette intemporelle pour un désastre : 1) découper la société en groupes, les opposer à travers des récits victimaires et accusateurs ; 2) transformer chaque individu en prototype interchangeable. Le paradigme de représentativité contribue à l’accélération de la deuxième étape.

Woke Fiction, par Samuel Fitoussi. Le Cherche Midi, 2023.

decolonialisme.fr

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Lucien Rebatet, révolutionnaire décadent

Rebatet, selon l'essayiste Claudio Siniscalchi, est un véritable paradigme de cette large patrouille d'intellectuels qui lisent l'histoire de la France moderne en termes de décadence. Ces dernières années, dans le paysage éditorial italien, il semble y avoir un regain d'intérêt pour le fascisme français. Claudio Siniscalchi fait partie des auteurs qui ont le plus contribué à cette résurgence d'études thématiques. Son dernier ouvrage, Un revoluzionario decadente. Vita maledetta di Lucien Rebatet, en librairie aux éditions Oaks (sur commande : info@oakseditrice.it, pp. 182, euro 20.00). Selon l'auteur, Rebatet est un véritable paradigme de cette vaste compagnie d'intellectuels qui ont lu l'histoire de la France moderne en termes de décadence, mais qui étaient en réalité profondément enracinés dans ce monde. En présentant l'itinéraire intellectuel et politique de Rebatet, Siniscalchi dresse un tableau organique du monde intellectuel varié et vivant du « fascisme » français, en discutant des relations qui existaient entre les principaux interprètes de cette faction intellectuelle et politique. Il parvient ainsi à des jugements équilibrés, conformes aux exigences de la recherche historique. Il précise notamment comment le rapprochement de Rebatet avec l'Allemagne nationale-socialiste s'explique par la conviction profonde que les ennemis de la patrie sont « intérieurs » et se reconnaissent dans : « les Maghrébins, les Noirs, les Jaunes, les Russes anciens et nouveaux, les mineurs polonais, les Italiens » (Les décombres), venus en France pour les raisons les plus disparates. Ces catégories seront bientôt remplacées par l'ennemi par excellence, le Juif. Les révolutionnaires et les juifs qui ont quitté l'Allemagne après 1933 ont rencontré les exilés antifascistes italiens et ont formé l'Internationale antifasciste. Celle-ci devait être combattue, selon l'auteur, par l'internationale fasciste. Ainsi, l'idée d'un fascisme européen comme seule réponse possible à la décadence de notre continent mûrit chez Rebatet, ainsi que chez Drieu La Rochelle. La fièvre antisémite se radicalise en France, avec la conquête du pouvoir par le Front populaire de Blum. Rebatet, nous dit Siniscalchi, reste un observateur attentif des phénomènes contemporains.

À lire absolument de Lucien Rebatet : son pamphlet politique Les décombres, avec L’inédit de Clairvaux, Bouquins, 2015. Son chef-d’œuvre romanesque : Les deux étendards, Gallimard, 1991. Son roman méconnu mais remarquable : Les épis murs, Le Dilettante, 2011. Et Une histoire de la musique, Bouquins, 2011.

barbadillo.it

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MONDIALISME / ONG / TOTALITARISME

Du droit de la force à la force du droit : Quête pour un nouveau monde

En moins de trois mois, le SG des Nations unies a prononcé quatre discours dans quatre régions du monde avec chacune sa logique et sa vision généreuse du monde. Les discours dans ces trois endroits ont été les mêmes. Que cela soit au G7, au G20 ou au G7+ Chine. Le dernier discours à l’Assemblée des Nations unies est en fait une récapitulation du même narratif décliné en respectant les sensibilités des différents groupements. Le seul message qui, à notre sens, mérite d’être rapporté est celui des changements climatiques et des 17 Objectifs du Développement Durable. Mais le problème du discours du Secrétaire général est qu’il est lisse sans aspérité. Le monde va à la catastrophe et on continue à vouloir le réparer en proposant des rustines comme le sommet du futur dont on peut prévoir sans difficulté la finalité sans lendemain. Nous allons décrire l’historique de ce grand machin (dixit de Gaulle) qui a fait son temps, voire qui est en mort clinique avec le médecin Guterres qui fait de l’acharnement thérapeutique. Pour la première fois, les membres permanents du Conseil de sécurité sont absents. Peut-être qu’il faille mettre tout à plat et penser en termes d’éthique et de danger existentiel pour penser le nouveau monde du partage où l’éthique civilisera le monde actuel ensauvagé par l’AVOIR au lieu et place de l’ÊTRE.

École polytechnique d’Alger

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Plainte Fuellmich contre OMS et Davos

Une équipe de plus de 1.000 avocats et de plus de 10.000 experts médicaux, dirigée par l’Allemand Rainer Fuellmich, l’un des avocats les plus puissants d’Europe, a lancé la plus grande plainte de l’histoire appelée « Nuremberg 2 » contre l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et le Davos Group (Forum économique mondial dirigé par Klaus Schwab, âgé de plus de 80 ans) pour crimes contre l’humanité. Le Dr Reiner Fuellmich est un avocat germano-américain, c’est lui qui a gagné des procès de plusieurs millions de dollars contre l’escroquerie de la Deutsche Bank et celui contre Volkswagen pour l’escroquerie du Dieselgate. Il est l’un des fondateurs de la « commission d’enquête de la Couronne allemande ». Fuellmich et son équipe ont rassemblé des milliers de preuves scientifiques démontrant le manque total de fiabilité des tests PCR et la fraude qui les sous-tend. Fuellmich parlait alors des vaccins et constatait qu'« ils n’ont rien à voir avec les vaccins, mais font partie d’expériences génétiques ». Outre les tests défectueux et les certificats de décès frauduleux établis par un personnel médical corrompu, le vaccin « expérimental » lui-même viole l’article 32 de la Convention de Genève. Selon l’article 32 de la IVe Convention de 1949, « les mutilations et les expériences médicales ou scientifiques qui ne sont pas nécessaires au traitement médical d’une personne » sont interdites. Selon l’article 147, la réalisation d’expériences biologiques sur des êtres humains constitue une violation grave de la Convention. Le vaccin « expérimental » viole les 10 codes de Nuremberg, qui prévoient la peine de mort pour ceux qui enfreignent ces traités internationaux ». Fuellmich a également ajouté que tout cela était prévu depuis longtemps pour être mis en œuvre en 2050. « Mais ensuite », les ficelles sont devenues gourmandes et ont décidé d’anticiper les plans d’abord en 2030 et finalement en 2020 dans cette précipitation qu’ils font tant d’erreurs Par exemple, les fabricants de vaccins n’avaient pas prévu qu’il y aurait autant d’effets secondaires et de décès ». « L’Europe, poursuit Fuellmich, qui est le principal champ de bataille de cette guerre. C’est parce qu’elle est complètement en faillite. Les fonds de pension ont été complètement pillés. C’est pourquoi ils veulent prendre le contrôle de l’Europe avant que les gens ne le sachent. Qu’est-ce qui se passe ». Mais qui sont ces gens qui tirent les ficelles ? Selon Fuellmich, « il s’agit d’un groupe d’environ 3.000 super-riches. La clique de Davos autour de Klaus Schwab fait partie de ce groupe. Que veulent-ils ? Un contrôle total sur l’être humain. Ils soudoient les médecins, le personnel hospitalier et les politiques. Les personnes qui ne coopèrent pas sont menacées. Ils utilisent toutes sortes de techniques psychologiques pour manipuler les gens ».

mondialisation.ca

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Soros et la société ouverte

Le 15 août 2023, Reuters a publié une dépêche annonçant la diminution significative des opérations de l’Open Society Foundation en Europe. Pendant plus de cinq décennies, le chef de la société, le philanthrope milliardaire George Soros, s’est activement engagé dans de nombreuses campagnes d’influence contre les forces politiques conservatrices, dont certaines ont abouti au renversement de régimes politiques. Le départ de George Soros marque la fin d’une époque caractérisée par un Occident triomphant et riche, sorti de la guerre froide, imposant sa vision du monde et ses principes moraux à la scène mondiale. Cependant, les temps ont changé, et cette prise de conscience a sans aucun doute frappé George Soros lorsqu’il a désigné son fils pour lui succéder. Malgré les ressources considérables dont il dispose, Alex Soros devra faire face à de nombreux défis s’il souhaite poursuivre les efforts philanthropiques de son père. L’Open Society Foundation se heurte de plus en plus à des résistances dans de nombreux pays et le modèle mis en œuvre avec succès en Occident s’avérera difficile à reproduire sur d’autres continents. Pour en discuter, Xavier Moreau reçoit Pierre-Antoine Plaquevent, fondateur du think tank « Stratégika », auteur de « Soros et la société ouverte : Métapolitique du globalisme » (Le retour aux sources, 2018) et de « Société ouverte contre Eurasie : géopolitique du globalisme ». Vidéo.

L’Échiquier mondial

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Incitation à l’immigration. Une ONG élabore un guide pratique à l’intention des migrants

Alors que l’Italie et ses voisins s’efforcent d’endiguer l’afflux soudain d’arrivées illégales par la Méditerranée, l’ONG Welcome to Europe vient de publier un nouveau manuel à l’intention des migrants pour les aider à maximiser leurs chances d’obtenir une protection. Ce manuel a été rédigé par Maldusa, une petite ONG locale spécialisée dans l’aide aux migrants à Palerme et Lampedusa, dans une « perspective anticoloniale et intersectionnelle », selon son site web. Le site plus vaste de Welcome to Europe – disponible en anglais, français, arabe et farsi – a déjà publié de nombreux guides sur les migrants, avec des fiches d’information distinctes décrivant tous les principaux itinéraires et pays de l’UE.

breizh-info.com

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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN DE RIRE

Marsault a encore frappé

Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours. La preuve par Marsault.

synthesenationale.hautetfort.com

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Une preuve accablante

Un récit de Jacques Aboucaya. Où l’inculture rejoint le terrorisme. Grâce à un écrivain et journaliste littéraire qui ne manque pas d’humour !

« Je m’approchai de la fenêtre donnant sur la rue, écartai à peine le lourd rideau. L’homme était toujours là. Appuyé contre le mur d’en face. Dissimulé derrière un journal déployé, il affectait la nonchalance de celui qu’aucune tâche précise ne requiert et qui peut se permettre de prendre le temps de flâner. Une attitude étudiée, qui ne trompait personne. Surtout pas moi. Il y avait plusieurs jours que je l’avais repéré. Lui ou un de ses complices, car ils se relayaient pour surveiller mon immeuble sans relâche. Sans prendre, du reste, de précautions excessives : sauf à être né de la dernière pluie, il ne faisait de doute pour quiconque qu’ils étaient en faction. A coup sûr en service commandé. Mais commandé par qui ? Au début, la question m’avait taraudé. Et puis j’avais fini par ne plus me la poser. Il se passait tant de choses dans notre monde incertain que j’avais décidé, plus ou moins consciemment, de vivre, en toute simplicité. Sans chercher à trouver un sens à des événements qui me dépassaient. Et desquels, n’en déplaise à Cocteau, je n’avais nulle envie de feindre d’être l’organisateur. Je repoussai doucement le rideau et m’apprêtai à regagner mon bureau lorsque la sonnette de l’entrée retentit. Un appel prolongé, insistant. Non une sollicitation, mais une invite. Négligeant le judas qui m’eût permis d’identifier mon visiteur (une prescience m’informait déjà de sa fonction, sinon de son identité), j’ouvris la porte de chêne massif. Il glissa son pied avec promptitude pour m’empêcher de la refermer. Un classique du genre. Déjà, il sortait de son portefeuille une carte barrée de tricolore. La brandissait sous mon nez.

« Monsieur Moudenc ? Inspecteur Dumesnil, de la Police nationale. J’aimerais vous poser quelques questions. »

causeur.fr

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POLOGNE

Trois questions à Bruno Drewski sur la Pologne et l’Ukraine

Alors que la Pologne compte parmi les plus grands soutiens militaires et politiques de l’Ukraine, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki déclarait mercredi passé que la Pologne n’armerait plus l’Ukraine. Pour y voir plus clair sur la signification de ces déclarations, nous interrogeons Bruno Drewski, historien, politologue et maître de conférences à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales.

investigaction.net

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L'Ukraine ne sert plus la Pologne ? Ce que la dispute sur les armes et les céréales enseigne

Ces dernières semaines, la Pologne a asséné à l'Ukraine un coup de massue. En quelques jours, Varsovie a d'abord coupé les ponts avec Kiev à propos de l'accord sur le blé, opposant de fait un veto aux importations européennes de céréales produites en Ukraine, puis a cessé d'envoyer des systèmes d'armement au pays envahi par la Fédération de Russie depuis le 24 février 2022. Des positions qui peuvent surprendre à première vue, étant donné la ténacité avec laquelle la Pologne a soutenu Kiev avant et après l'invasion. Avec le Royaume-Uni, Varsovie était la puissance de l'OTAN la plus disposée à soutenir l'Ukraine contre l'opération russe. Selon l'outil de suivi du soutien à l'Ukraine (Ukraine Support Tracker) de l'Institut Kiel, les armes et le matériel militaire utilitaire (de l'infrastructure médicale à l'équipement de protection des soldats, en passant par le transport logistique et les rations) envoyés par Varsovie à Kiev s'élèvent au total à près de 4,3 milliards d'euros. Varsovie, Londres et les États baltes ont été les seuls pays à comprendre la guerre en Ukraine comme une guerre par procuration contre Moscou dès le début, bien avant que le soutien américain, initialement hésitant, ne s'accroisse. Mais depuis quelques semaines, la réalité des faits s'impose : le nationalisme polonais du gouvernement conservateur de Mateusz Morawiecki et le nationalisme ukrainien issu de la guerre voulue par les « faucons » belliqueux de l'équipe de Volodymyr Zelensky tendent à être irréconciliables. Et celle entre la Pologne et l'Ukraine, granitique en paroles, est en réalité une alliance instrumentale. Fondamentale pour que Varsovie puisse faire place nette face à la Russie.

it.insideover.com

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L’eurodéputé polonais Dominik Tarczyński donne une leçon aux gauchistes de l’Union européenne

Cette intervention cinglante rappelle celles de Nigel Farage d’avant le Brexit ! Revigorant… (Vidéo en VOSTF)

lalettrepatriote.com

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RÉFLEXION

Le monde n'est pas tel qu'il vous apparaît

Il n'est pas possible ici de revenir sur l'histoire du conflit, qui est très complexe et, comme souvent, repose finalement sur des motifs de contestation valables de tous les points de vue et donc sans vérité unique, susceptible seulement de médiation, d'ajustement, de règlement. Ceux de l'OSCE à Minsk (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, institution multilatérale en cohabitation avec les Russes, aujourd'hui bloquée par les événements d'Ukraine) s'y sont essayés, déjà connus pour les deux protocoles de pacification sur les questions du Donbass entre Ukrainiens et Russes, bénis par une médiation européenne qui, une seconde après leur signature, en a écarté l'application. Raison pour laquelle le conflit ukrainien actuel n'a pas pu être évité, mais manifestement il n'y avait aucun intérêt à l'éviter, ou plutôt il y avait un intérêt évident à le laisser se dérouler comme il l'a fait. En ce qui concerne le Nagorno-Karabakh, un accord a été conclu, puis il a été rompu, puis il a été rediscuté, puis il a été une nouvelle fois rediscuté, puis - en fait - personne, surtout pas les Azéris, n'a prêté la moindre attention à ce rôle de médiateur peu convaincant. Les journaux de ce matin se réjouissent des informations faisant état de manifestations arméniennes contre le gouvernement local, mais surtout contre les Russes censés être leurs protecteurs. Il y a quelques jours, ils jubilaient des exercices armés conjoints entre Arméniens et Américains, manœuvres entachées d'un soupçon de trahison puisque l'Arménie fait partie de l'OTSC et de la CEE russe (Lavrov est d'ailleurs d'origine arménienne). Donc, les Azéris envahissent la région contestée, considérée comme telle en droit international, protégée par des accords, la faute revenant aux Russes de ne pas l'avoir protégée. S'ils l'avaient protégée, ils auraient été accusés d'impérialisme hors de leurs frontières et une nouvelle guerre pour le Bien s'en serait suivie. Deux cents morts, des accords internationaux bafoués, une épuration ethnique en vue ? Pas de problème, le radicalisme éthique colporté pour nous faire sentir « vertueux » ne s'applique pas aujourd'hui, c'est le « réalisme brut » qui s'applique, avec, en prime, un autre échec russe. Voyez-vous que le fait de les maintenir sous pression en Ukraine les affaiblit ? L'Azerbaïdjan est le pion ambigu et classique, placé dans le flanc de l'ennemi. Les amis chiites d'Erdogan, d'ancienne origine turco-caucasienne (les Arméniens sont plutôt des chrétiens indo-européens du Caucase), sont nos meilleurs amis dans cette région stratégique, même si nous en avons un peu honte et que nous n'en faisons pas la publicité. Des dizaines de cas de violations des droits de l'homme, des niveaux stratosphériques connus de corruption politique et financière, des tortures attestées de prisonniers politiques. En revanche, l'Arménie est un pays civilisé et démocratique (selon nos critères de démocratie). Les voyages, les cadeaux, l'argent et les corps disponibles ont été payés par le gouvernement azerbaïdjanais pour la « diplomatie du caviar », comme on appelait leur disponibilité à l'égard des politiciens et des fonctionnaires occidentaux. Remboursés aussi en leur offrant l'improbable Grand Prix de F1 qui défile dans les rues de Bakou depuis 2017, ainsi qu'en fermant les yeux sur ces effractions éthico-morales qui vaudraient ailleurs une guerre pour les « droits de l'homme ». Mais il y a humains et humains, selon l'endroit où ils vivent pour notre géo-éthique. L'Azerbaïdjan est le terminal de pompage et de transmission de l'oléoduc promu pour nous offrir une alternative aux approvisionnements russes, géré par British Petroleum (évidemment, les Britanniques sont par ailleurs intransigeants sur les droits de l'homme et les normes démocratiques, ici ils sont l'exception, vous savez que le pétrole et le gaz rendent l'éthique glissante et aérienne par contagion) et dont nous, les Italiens, sommes les principaux clients.

sinistrainrete.info

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Censurer les propos climatosceptiques serait aussi liberticide qu’inefficace

Des députés souhaitent éliminer de l’espace médiatique tout discours climatosceptique. À l’appui des écrits de John Stuart Mill, Baptiste Gauthey défend en la matière une liberté d’expression totale. « Il est à espérer que le temps où il aurait fallu défendre la ‘’liberté de presse’’, comme l’une des sécurités contre un gouvernement corrompu ou tyrannique est révolu. On peut supposer qu’il est aujourd’hui inutile de défendre l’idée selon laquelle un législatif ou un exécutif, dont les intérêts ne seraient pas identifiés à ceux du peuple, n’est pas autorisé à lui prescrire des opinions, ni à déterminer pour lui les doctrines et les arguments à entendre ». Ces mots sont ceux de John Stuart Mill, au début du deuxième chapitre de son célèbre ouvrage De la liberté, paru en 1859. Un peu moins de deux siècles plus tard, ils n’ont pas pris une ride. En effet, des députés de tous bords (à l’exception de ceux du Rassemblement national, exclus par le fameux « arc républicain ») préparent une proposition de loi reprenant une idée de l’association QuotaClimat et du think-tank Institut Rousseau : expurger de l’espace médiatique tout ce qui s’apparenterait à du climatoscepticisme. On ne pourra pas feindre l’étonnement, tant ce genre de mesures, qui relèvent pour beaucoup d’une mauvaise blague tant leur dangerosité est de l’ordre de l’évidence, sont en fait soutenues de longue date par de nombreux militants de l’écologie politique. Si la proposition de loi a peu (si ce n’est aucune, merci à l’État de droit) de probabilités d’aboutir, le mépris des libertés qu’elle traduit mérite qu’on s’y attarde.

contrepoints.org

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RUSSIE

La Russie réduit ses exportations de gazole et impacte à nouveau l'économie mondiale

La Russie a interdit les exportations d'essence et de diesel vers tous les pays à l'exception de la Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizistan et de l'Arménie, qui appartiennent à l'Union eurasienne, dirigée par Moscou. Selon une annonce du Kremlin, cette mesure entrée en vigueur jeudi 21 septembre vise à tenter de réduire les pénuries de carburant auxquelles est confronté le marché intérieur russe. L'ombre d'un hiver susceptible de plonger les économies européennes dans une crise énergétique s'est brusquement concrétisée avec cette décision de Moscou : l'interdiction des exportations de diesel. Mise en application jeudi dernier, cette mesure vise à résoudre les pénuries de carburant à l'intérieur du pays, où les prix connaissent une hausse vertigineuse, dans le but de stabiliser le marché intérieur. D'après les autorités russes, cette décision est considérée comme provisoire, bien qu'aucune indication n'ait été donnée quant à sa période d'application. « Les restrictions temporaires contribueront à stabiliser le marché des carburants, ce qui permettra de réduire les prix pour les consommateurs », a expliqué le ministère de l'Énergie, précisant que l'interdiction - qui s'applique également à l'essence - empêcherait les exportations « grises » non autorisées de carburant pour véhicules. Depuis le début de l'année, la Russie est devenue le premier exportateur mondial de gazole par voie maritime, loin devant les États-Unis, selon les données de Vortexa compilées par Bloomberg. Le pays a exporté plus d'un million de barils par jour entre janvier et mi-septembre, la Turquie, le Brésil et l'Arabie saoudite figurant parmi les principales destinations. Toutefois, l'interdiction mise en place jeudi pourrait aggraver les pénuries actuelles sur le marché mondial du diesel. Les raffineurs de pétrole du monde entier s'efforcent de produire suffisamment de carburant face à la diminution des approvisionnements en pétrole brut de la Russie et de l'Arabie saoudite, les plus grands producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés.

francesoir.fr

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La politique de la Banque Centrale de Russie est-elle cohérente avec le changement de structure de l’économie ?

Par Jacques Sapir. La Banque Centrale de Russie a décidé le 15 septembre dernier de remonter son taux directeur de 12 % à 13 %. Cette décision, et les raisons pour laquelle elle a été prise, ont ranimé un débat sur la cohérence de la politique monétaire menée par la Banque Centrale vis-à-vis de la croissance économique en Russie. Les questions posées sont bien réelles et le risque que les hausses répétées du taux directeur ne ralentissent la croissance non négligeable. Il convient donc d’analyser et la position officielle de la Banque Centrale de Russie et celle de ses opposants, et de confronter les déclarations des uns et des autres à la réalité.

les-crises.fr

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Rompre avec la civilisation de la mort

Par Alexandre Douguine. La Russie ne vivra que dans un monde où l'Occident ne décide pas et ne signifie rien. Du moins pour nous. Dans tous les autres cas, ce sera la torture de l'épouse étrusque, lorsque le criminel était attaché vivant à un cadavre en décomposition. Il n'y a rien de plus horrible qu'une telle torture. Un homme meurt lentement, la nécrose pénètre son corps cellule par cellule. L'Occident moderne est donc un cadavre en décomposition lié à l'humanité. Il ne lui suffit pas de périr, il veut entraîner tout le monde avec lui dans l'abîme. Regardez l'Ukraine, ce qu'ils lui ont fait... Une nation empoisonnée, tordue, psychologiquement brisée. Un État détruit. Broyée en masse sur les fronts d'une guerre insensée et délibérément perdue ou fuyant le pays par une société enragée. La mariée morte du contrôle occidental est fermement attachée au pays qui respire encore (mais à peine). Mais la mort gagne en Ukraine. Les yeux de ses dirigeants enragés sont fixés sur l'Ukraine, qui est déjà passée de l'autre côté, déjà morte mais toujours extérieurement vivante. La libération totale de l'Occident est la seule voie de salut. Tout ce qui est mauvais dans la Russie moderne vient de l'Occident. Ses miasmes ont rongé notre politique, notre économie, notre culture, notre science, notre psychologie, notre vie quotidienne, notre jeunesse. Il s'agit d'un processus cancérigène. Plus vite et plus fort nous couperons les cellules atteintes, plus grandes seront les chances de salut et de renaissance de notre patrie, la grande Russie.

geopolitika.ru

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SANTÉ

Pénurie : la vente à l’unité de certains médicaments bientôt rendue obligatoire

Éviter le gaspillage ou prévenir la pénurie ? Les deux mon capitaine ? Toujours est-il que le gouvernement va rendre obligatoire la vente à l’unité de certains antibiotiques en rupture de stock, selon une source gouvernementale, obtenue par franceinfo, ce mercredi. Des encouragements en ce sens avaient déjà été effectués, mais sans résultat probant. L’idée n’est pas stupide, en soi. Aux États-Unis ou aux Pays-Bas, certains médicaments sont, depuis longtemps, distribués gélule par gélule. Mais on est en droit de se demander si la conjoncture ne presse pas un peu ce gouvernement face à des médicaments qui sont, pour la plupart, fabriqués en Chine et donc voués à une instabilité chronique. Cette tension se fait jour depuis plusieurs années parce que, tout simplement, 80 % des médicaments sont fabriqués en Asie (principalement en Inde ou en Chine). Il y a dix ans, la France était le premier producteur européen de médicaments : elle est aujourd’hui à la 4e place. La pénurie de médicaments y est devenue « un problème majeur de santé publique » : les signalements de risque et (ou) de rupture d’approvisionnement sont passés de 871 en 2018 à plus de 3.500 en 2023. Dans le même temps, il y a pénurie… de médecins. Le Premier ministre a annoncé fin août qu’elle autorisait aux pharmaciens de « prescrire des antibiotiques » pour les cystites et les angines. Une pratique qui se fera sous conditions, « dès lors que celui-ci aura réalisé un test pour confirmer l’origine bactérienne » de la maladie et un entretien avec le patient. De pénurie en pénurie…

reinformation.tv

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Des scientifiques s’alarment de leur découverte sur les vaccins ARNm

Préoccupations alarmantes chez les scientifiques à propos des vaccins à ARNm contre la Covid-19 de Pfizer et Moderna. Kevin McKernan généticien de renommée internationale, a accidentellement découvert en étudiant certains échantillons que ces vaccins contenaient des fragments d'ADN plasmidique. Une contamination qui se révèle très largement au-delà des normes établies par les agences de réglementation dont que l'Agence européenne des médicaments (EMA) et la Food and Drug Administration (FDA), de 18 à 70 fois supérieure à la limite légale selon Spectator. De plus, à la vue de ces recherches, McKernan a notamment été alarmé de constater la présence d'un promoteur de l’expression du gène SV40 (Simian Virus 40). Ce promoteur est généralement utilisé pour introduire de l'ADN dans le noyau des cellules, le plus souvent dans le cadre de thérapies géniques. Les agences réglementaires affirmaient pourtant que cela était de l’ordre de l’impossible avec ce type de vaccins. Le Dr. Phillip Buckhaults, spécialiste en génomique du cancer, comme d’autres experts, expriment leurs craintes quant à l'impact potentiel de cette contamination d'ADN sur le génome des personnes vaccinées. Ils partagent une forte inquiétude que cette contamination entraine des maladies auto-immunes, voire des cancers, aux conséquences potentielles sur des générations. Le Dr Buckhaults a déclaré lors d'une audience au Sénat de Caroline du Sud. « Il existe un risque très réel que les fragments d'ADN contaminants s'intègrent au génome d'une personne et deviennent un "élément permanent de la cellule. » Ces craintes ont engendré des appels de chercheurs en faveur de recherches urgentes pour déterminer si la contamination d'ADN persiste dans les cellules des personnes vaccinées et si le génome humain a été modifié de manière définitive par les vaccins à ARNm.

francesoir.fr

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SYRIE

L’accueil de Bachar al-Assad en Chine annonce la naissance du nouvel ordre mondial

La guerre sur la Syrie ayant explosé en mars 2011, le monde apprenait en Octobre de la même année qu’un projet de résolution condamnant la Syrie n’avait pas été approuvé par le Conseil de sécurité des Nations Unies en raison d’un double veto russo-chinois. La résolution avait été proposée par la France, l’Allemagne, le Portugal et le Royaume-Uni pour violations des droits de l’homme et usage excessif de la force contre des civils. Elle exigeait la fin immédiate de toutes les violences prétendument commises par les autorités syriennes, la libération de tous les prisonniers politiques, le retour des réfugiés en toute sécurité, tout en menaçant la Syrie d’éventuelles sanctions et en sommant tous les États de s’abstenir de lui vendre des armes. Une sommation qui ne concerne toujours pas les livraisons d’armes aux séparatistes, aux terroristes et aux mercenaires d’une « Coalition internationale » qui violentent les citoyens syriens depuis plus de douze ans. Et cela, en dépit de la résolution 2253 (2015) condamnant et sanctionnant les suppôts d’un tel terrorisme, adoptée sous les conditions contraignantes du chapitre VII la veille de l’adoption de la fameuse résolution 2254 que chacun des protagonistes voudrait appliquer à sa manière, sans tenir compte des réserves de l’État syrien. Avant de s’interroger sur le comportement des peuples suite aux dernières évolutions de la situation mondiale, M. Maan Bachour, président-fondateur du Forum national arabe, revient sur ce premier double veto russo-chinois et nous rapporte une déclaration intéressante du président syrien Bachar al-Assad..

Al-Binaa

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UKRAINE

Guerre en Ukraine. Vidéo n° 57

Pendant que Trudeau flanqué de sa Goebbels (Freeland) transforme son parlement en Sportpalats de 1943 pour faire acclamer un SS génocidaire et appelle à la guerre totale (Totaler Krieg) contre la Russie, que Scholz éructe à l’ONU, un discours digne de son prédécesseur de 1933 à la chancellerie (forme et fond), que Baerbock lutte pour devenir la femme la plus belliciste du monde, le massacre se poursuit en Ukraine. Les malheureux soldats ukrainiens continuent à se fracasser sur les défenses russes, sous les encouragements de nos va-t-en-guerre de plateau. Le changement du monde se poursuit et nous donne à voir une guerre du XXIe siècle à laquelle l’accident ne s’attendait pas. Poursuite du travail de ré information grâce aux indispensables Régis de Castelnau et Hervé Carresse. Au sommaire : Introduction I) Quid de l’échiquier géopolitique ? 2:44 II) Quid aide occidentale à l’Ukraine ? 31:14 III) Quid de l’organisation des forces terrestres des deux belligérants ? 37:12 IV) Quid du front maritime ? 53:54 V) Quid des frappes ukrainiennes dans la profondeur ? 57:41 VI) Quid de la situation du front terrestre ? 59:59 VII) Quid de la désinformation ?

vududroit.com

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« La contre-offensive ukrainienne a été un échec total »

Interview en VOSTF du Col. Douglas Mac Gregor qui affirme que personne ne devrait prendre le général Mark Milley au sérieux lorsqu’il affirme que l’Ukraine a une chance de constater de réels progrès dans sa contre-offensive. MacGregor insiste même et dit que l’Ukraine n’a plus d’hommes et n’a plus de temps.

Russosphere

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UNION EUROPÉENNE

Règlement CSAR : la surveillance de nos communications se joue maintenant à Bruxelles

Il y a un peu plus d’un an, la Commission européenne proposait l’un des pires textes jamais pensés sur le numérique : le règlement CSAR, également appelé « Chat control ». Affichant l’objectif de lutter contre les abus sexuels sur les enfants, cette proposition vise en réalité à créer un outil inédit de surveillance des communications. Dès le dépôt de ce projet de règlement, partout en Europe, associations et experts se sont insurgés contre cette initiative car elle reviendrait à mettre fin au chiffrement des communications. Aujourd’hui, bien que les critiques soient aujourd’hui plus nombreuses encore, les discussions avancent rapidement à Bruxelles, laissant présager une adoption très prochaine du texte. Afin de comprendre ses enjeux et aider à renforcer la mobilisation, nous revenons sur le contenu de ce règlement qui pourrait signer la fin de toute confidentialité des échanges en ligne. (Malheureusement, ce texte est en ‘’écriture inclusive’’).

laquadrature.net

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L'Europe sera-t-elle en mesure d'éradiquer la pédopornographie ?

Internet n'a pas de frontières et les abus envers les mineurs, notamment la pornographie infantile, non plus. Pour cette raison, si les pays européens veulent éviter la diffusion de ces crimes, ils ont besoin d'une stratégie européenne, avec des règles claires et applicables. Le défi est immense. En 2021, 85 millions d'images et de vidéos de pornographie et d'abus infantiles ont été signalées par les entreprises de l'Internet. Le National Center for Missing & Exploited Children des États-Unis, en 2022, a reçu 30 millions de signalements de ce type d'abus, dont plus d'un million provenaient de pays de l'Union européenne. Et selon les experts, ces chiffres sont partiels. Pour relever ce défi, la Commission européenne propose une nouvelle législation avec trois objectifs : aider les pays de l'UE à détecter et signaler les abus sexuels commis contre des enfants en ligne ; prévenir les abus sexuels commis contre des enfants ; soutenir les victimes. La législation en cours de discussion en Europe obligerait les fournisseurs de services à signaler les abus sexuels commis contre des enfants en ligne via leurs plateformes et à alerter les autorités afin que les prédateurs sexuels puissent être traduits en justice. Les fournisseurs seraient également tenus de signaler les cas de manipulation psychologique, une pratique par laquelle les prédateurs sexuels tissent une relation et un lien émotionnel avec des enfants et gagnent leur confiance afin de pouvoir les manipuler, les exploiter et les agresser. La nouvelle législation européenne prévoit explicitement que les entreprises de services en ligne prennent des mesures pour évaluer l'âge des utilisateurs et identifier ceux qui sont mineurs. Cela devrait empêcher les mineurs d'accéder aux pages web réservées au public adulte. Mais est-il possible de faire cette vérification sans violer la vie privée ? Oui, expliquent des experts consultés par la Commission Européenne, grâce au système de « double anonymat », semblable à celui utilisé dans les opérations bancaires, qui impliquerait également la participation d'une autorité externe, active dans les pays européens, pour vérifier les données personnelles sans les enregistrer ni les conserver. Cette proposition a deux grands opposants : les plateformes technologiques et les associations en faveur du respect de la vie privée des personnes.

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Ce rapport franco-allemand pour réformer l’UE : de pire en pire !

Laurence Boone, secrétaire d’État chargée des Affaires européennes, et son homologue allemande, Anna Lührmann (Verte), ont chargé douze experts « indépendants » de rédiger un rapport pompeusement intitulé « Naviguer en haute mer : réformer et élargir l’UE pour le XXIe siècle ». Publié en anglais (l’allemand et le français sont, pourtant, deux langues de travail de l’Union européenne) et rendu public le 19 septembre dernier, le document propose de réformer le système européen pour le rendre plus efficace. En clair, pour réduire encore la liberté des États membres. Au demeurant, le terme « experts indépendants » est généralement un oxymore, tant il est vrai que, la plupart du temps, lesdits experts sont précisément choisis pour produire des conclusions qui vont dans le sens souhaité par les commanditaires.

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Le temps des guerres écologiques

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Le temps des guerres écologiques

par Georges FELTIN-TRACOL

La chronique n° 51 du 15 novembre 2022 intitulée « Vers la poliorcétique des cyborgs » recensait l’ouvrage collectif de Red Team (voir: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/11/19/vers-la-poliorcetique-des-cyborgs.html), ce projet du ministère français des Armées qui réunit illustrateurs, auteurs de science-fiction, ingénieurs et militaires de carrière afin de réfléchir aux prochains conflits.

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Toujours intitulé Ces guerres qui nous attendent 2030 – 2060. Saison 2 (éditions des Équateurs/PSL – Université Paris Sciences et Lettres, 2023, 210 p., 22 €), un nouvel ouvrage est paru sous la même signature qui rassemble Virginie Tournay, Laurent Genefort, Romain Lucazeau, Capitaine Numericus, François Schuiten et Saran Diakité Kaba avec une préface commune d’Alain Fuchs et de Cédric Denis-Rémis. Mais, à la différence du premier, on trouve aussi de courtes contributions de plusieurs spécialistes et un avant-propos des animateurs de ce programme, Nicolas Minvielle et Olivier Wathelet.

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Ainsi apprend-on l’existence d’une Blue Team, un groupe de « militaires de différents corps » qui examine la véracité et la pertinence des hypothèses émises par Red Team. Il paraît évident que « l’initiative du collectif Red Team Défense, par sa dimension inédite et son engagement citoyen, est un nouvel outil d’anticipation qui contribue à l’orientation des efforts d’innovation et de défense ». Tout aussi ambitieux que le premier, ce nouveau livre explore deux facettes inattendues de la confrontation inter-étatique.

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Le premier scénario part d’une uchronie un peu bancale. Dans ce monde perdure la Horde d’Or d’origine mongole qui contrôle les khanats de Königsberg et de Minsk et qui vient de s’emparer de la Ruthénie de Khief. Elle doit composer, à l’Est de l’Eurasie, avec l’Empire han et, à l’Ouest, avec la Ligue hanséatique qui regroupe entre autres la Francie occidentale, la Bretagne et la Bourgogne… La Horde et la Ligue traversent une ère de guerre froide. Or émerge « une cinquième révolution industrielle marquée par les biotechnologies ». Ces avancées techno-scientifiques concernent la « bio-ingénierie » et le travail sur l’ADN chez soi en utilisant un matériel perfectionné au coût assez faible. Au risque que l’homme perde toute maîtrise sur le vivant, il devient bientôt possible de fabriquer des chimères issues de manipulations génétiques audacieuses. À l’intersection de l’agronomie et de l’industrie militaire surgissent alors des armes nouvelles qui ne sont plus biologiques, mais « écosystémiques, c’est-à-dire capables de modifier un écosystème entier pour le rendre plus favorable à un camp dans un conflit ». Par exemple, la « surveillance basée sur des capteurs de mouvement constitués de filaments de mycélium ». L’historien militaire Michel Goya conclut que « la “ weaponization “ du vivant peut se jouer à la fois dans le microscopique, avec des virus et de l’ADN, et dans la macroscopique, avec des organismes animaux et végétaux ».

Le second scénario s’intéresse au déroulement d’une opération extérieure soumise aux contraintes de la sobriété énergétique et au respect absolu des réserves naturelles riches en biodiversité. En raison de la « décarbonation progressive de tous les systèmes militaires à tous les niveaux », les engins militaires roulent désormais au moteur électrique. Dans le même temps, « la carrière de chaque membre est indexée sur sa note énergétique ». Or les combattants portent une combinaison à camouflage actif et une série d’appareils très énergivores (casques à vision nocturne avec intelligence artificielle intégrée, sac de combat modulaire de 100 litres, chaussures de combat « intelligentes », etc.). Chaque soldat emploie en outre des drones-éclaireurs et des drones-batteries afin de réussir la mission.

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La rareté des sources énergétiques disponibles oblige l’état-major à considérer un nouveau cadre opérationnel, surtout si « chaque opération est indexée sur un budget énergétique ». Dans ces conditions restrictives, « les armées se sont dotées de centrales électriques mobiles (flottantes ou terrestres) où les unités peuvent recharger leurs batteries ». Tant pour le port des tenues de combat que pour l’alimentation en énergie des troupes, le design prend dès lors une valeur cruciale. Qui aurait pensé que « le design, explique Édith Buser, directrice adjointe de la recherche de l’École nationale supérieure des arts décoratifs, est mobilisé sur des projets impliquant les sciences cognitives, l’IA, la chimie, la biologie, la médecine, la soft robotique mais aussi l’économie, le management, la sociologie, l’anthropologie ainsi que d’autres champs artistiques » ? Elle ajoute aussitôt que « chercheurs et doctorants sont impliqués dans des projets de recherche liés à la santé et au soin, au textile, à l’architecture, ou encore à la data visualisation de grandes masses de données ».

Ces supputations n’empêchent pas « le brouillard de la guerre » de perdurer, voire de s’épaissir, car l’application de la sobriété énergétique dépend en premier lieu de la volonté politique. On pourrait en effet croire que ce deuxième ouvrage contredit le premier qui met en avant les missiles hypervéloces et les forteresses à grand besoin d’énergie. La contradiction n’est qu’apparente. En fonction du déroulement des combats peuvent se succéder des phases d’intenses consommations énergétiques et d’autres à très basse consommation. L’art de la guerre prend vraiment des voies singulières.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 85, mise en ligne le 26 septembre 2023 sur Radio Méridien Zéro.

12:41 Publié dans Livre, Livre, Militaria | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, guerre écologique, polémologie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook