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samedi, 19 mars 2011

Du concept Strauss-Kahn et de sa régence annoncée

Du concept Strauss-Kahn et de sa régence annoncée

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

Ex: http://www.insolent.fr/

110311Sinistre pour le peuple grec, la cure d'austérité imposée par le FMI s'est déjà traduite par un taux de chômage de 13,1 % et une hausse des prix à la consommation évaluée à 4,9 %. On peut, certes, souhaiter qu'il en résulte, à moyen terme, un assainissement financier et une meilleure compétitivité. Paradoxalement ce drame offre au moins des avantages certains pour l'observateur étranger. Aux Français, il devrait faire comprendre ce qui les attend, à partir d'une situation très comparable, s'ils recourent aux mêmes médecins. On doit rappeler notamment que l'actuel premier ministre athénien, Georges Papandréou applique son programme, dicté par les petits hommes gris en étroite conformité de vues avec Dominique Strauss-Kahn, son camarade au sein de l'internationale socialiste, son ami.

 

Depuis plusieurs jours les lecteurs du journal grec Kathimerini (1) connaissent le contenu du documentaire "Un an avec DSK" que s'apprête à diffuser la chaîne Canal + (2), du moins pour la partie essentielle à leurs yeux.

Celle-ci révèle la manière dont, dès l'automne 2009, le recours au FMI a été convenu entre le gouvernement d'Athènes, qui à l'époque s'en défendait mensongèrement, et le directeur général de cet organisme. On peut penser que dans cette affaire très délicate, M. Papandréou et son ministre des Finances, jouant une partie difficile, ont évité le pire pour leur pays. Souhaitons que leur habileté ne se retourne pas contre leur propos. Il faudra se souvenir en revanche que le patron du FMI agissait subtilement mais sciemment, subrepticement, contre l'Europe.

DSK semble cependant, à l'évidence, très heureux de passer aux yeux des naïfs pour le "sauveur du capitalisme". Depuis son accession aux bureaux de Washington, il cherche à diffuser cette image. Et depuis quelques jours de calculs autour des sondages et de spéculations autour des hypothèses, il aimerait bien aussi passer pour le garant futur de notre démocratie qu'on dit gravement menacée par le populisme.

Le même journal Kathimerini ce 9 mars au matin titrait à nouveau sur les propos tenus par DSK dans le cadre de cette émission, destinée au public français. Traduisons, en attendant de l'entendre "en français dans le texte" : [En Grèce] "il existe des gens qui n'ont rien [pas de pain] à manger, et d'autres qui font de l'évasion fiscale un sport national". Le titre réduit encore plus "les uns souffrent, les autres fraudent". Car on veut confondre, on juxtapose sémantiquement, la fraude et l'évasion fiscales.

Souvent désinformés par des Grecs d'extrême gauche, je ne doute pas que trop de Français se représentent ainsi la réalité de la Grèce. Je ne chercherai pas à redresser leur opinion, car je n'y parviendrai pas. Mais je tiens à dire à mes amis lecteurs que je la tiens pour fausse.

En revanche, ils peuvent être certains que le même remède de cheval sera tantôt appliqué à la France.

Par exemple, Romano Prodi avait commencé à mettre en place cette doctrine, d'une façon relativement modérée, pendant la courte période où il revint de Bruxelles pour "redresser les finances italiennes" entre 2006 et 2008, avant le retour de Berlusconi.

DSK et Papandréou n'ont évidemment rien inventé. Ils ont simplement accentué cette pratique de la "rigueur de gauche", adossée elle-même aux craintes pour l'Union monétaire. Les questions budgétaires ne sont confondues pourtant avec l'ordre monétaire que pour mieux enfumer les opinions. Signalons ainsi que la coalition libérale-conservatrice au pouvoir en Grande-Bretagne redresse ses propres comptes publics par des réformes au moins aussi radicales, que celles adoptées par la Grèce, tout en restant en dehors de la zone euro et sans faire appel à DSK.

Mais voila, une partie non négligeable de l'Europe continentale, et pas seulement les gens de l'Europe du sud, veut la sociale-démocratie.

L'argument démagogique de la séparation entre "ceux qui souffrent" et "ceux qui fraudent" fonctionne comme une forme nouvelle de la vieille lutte des classes.

Il rencontrera l'assentiment de tous les coupeurs de têtes jacobins. La recette marche toujours. Faisons confiance aux gauchistes et aux staliniens du syndicat national unifié des impôts pour l'alimenter en informations partiales. Les gens d'Attac ou de la revue "Alternatives économiques" distilleront de faux arguments, adossés à leurs chiffres biaisés. Ils rencontreront sur ce terrain le soutien d'autres forces du même genre, Tous répercuteront les mêmes slogans destructeurs.

L'affaire dite "Bettencourt" n'a pas été agitée en vain pendant toute l'année 2010. Elle a bien chauffé à blanc l'opinion dans ce sens.

Donc DSK devient un concept "socialiste keynésien". Le PS pourrait presque se reconvertir en "PSK", un sigle à faire rêver. L'important n'est peut-être même plus de savoir si "il" se présente, mais quel candidat "il" adoubera. Tous les subventionnaires, tous les fonctionnaires, tous les médecins intéressés à maintenir le malade sous cloche vous le garantiront : les finances publiques ne souffrent pas de leurs gaspillages et de leurs prédations mais de recettes jugées insuffisantes du fait de la fraude, du fait des niches et des riches, du fait de leurs évasions, confondues avec autant de tricheries, du fait des exilés fiscaux dont on parle comme les robespierristes parlaient des émigrés, etc.

Confondant les effets et les causes, on cherchera à camoufler à l'opinion que la fraude et le travail au noir résultent d'abord d'une pression fiscale et de charges sociales trop élevées. On justifiera de la sorte non seulement le contrôle accru et le durcissement des contentieux mais également la hausse de tous les taux d'imposition, pendant 5 ans encore de 2012 à 2017. Pendant la même période les pays concurrents renforceront leur compétitivité.

Voila ce que l'on doit redouter autour du concept DSK. La gauche dure y voit un libéralisme camouflé. Elle se trompe. Une certaine droite y voit un subtil complice des grosses entreprises monopolistes qu'elle affectionne et qu'elle courtise elle-même. Elle s'égare dans sa propre myopie. D'autres s'apprêtent à développer des campagnes de réfutations ontologiques ou moralistes du personnage. Elles lui rendent service, lui conférant une dimension humaine, sympathique et même victimaire, et discréditant ceux qui les manient.

Il reste quelques mois pour cerner sérieusement le danger.

Ne comptons sur aucun état-major politicien. Tous raisonnent au fond comme les détenteurs brevetés du concept DSK. Ils s'apprêtent à l'imiter. Tous se complaisent, parfois inconsciemment, dans leurs logiques de prédateurs. (3)

C'est bien de ce cercle infernal qu'il s'agit de sortir.

JG Malliarakis
 

Apostilles

  1. "Kathimerini" est l'équivalent "Figaro", version un peu moins turcophile.
  2. Canal+ diffusera ce 13 mars un documentaire inédit sur DSK : "Un an avec Dominique Strauss-Kahn", au cœur du FMI.
  3. Celle que dénonce Bastiat sous le nom de "spoliations" dans ses "Harmonies sociales".

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sur le site de Lumière 101

 

vendredi, 18 mars 2011

Cheerleader "humanitärer Interventionen"

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Cheerleader „humanitärer Interventionen“

Michael WIESBERG

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Die Rollen sind einmal mehr klar verteilt: Hier der „verrückte“, „skrupellose“ Wüsten-Despot Gaddafi und sein raffgieriger Clan, und dort die hehren Rebellen, die den „Menschen in Libyen“ nichts anderes als Freiheit und Demokratie bringen wollen. Hier das Dunkel, dort das Licht. Diese manichäische Klippschulen-Hermeneutik verkünden westliche Politiker und Medien mit Blick auf die Vorgänge in Libyen rund um die Uhr.

Manches indes spricht dafür, daß es sich hier um eine Art Recycling der Kosovo-Kriegspropaganda handeln könnte, wo das „sogenannte Abendland“ nach den Worten des damaligen Außenministers Joschka Fischer für die „Menschenrechte eines muslimischen Volkes“ (komfortabel in Flugzeugen) gekämpft haben soll bzw. ein „neues Auschwitz“ zu verhindern suchte (Die Zeit, 16/1999). Es fehlt eigentlich nur noch, daß aus Gaddafi „Hitlers Wiedergänger“ wird. Mit dieser wohlfeilen Wendung stempelte einst Hans-Magnus Enzensberger Saddam Hussein zum Jabba the Hutt des Mittleren Ostens.

Kreuzzüge im Namen der „Humanität“

Ganz vorne dabei im Chor derer, die eine westliche Intervention in Libyen fordern – schließlich könnte Gaddafi wie weiland Saddam ja Giftgas einsetzen – steht mit Daniel Cohn-Bendit eine Figur, von der nicht bekannt ist, daß sie irgendeine militärische US-NATO-Intervention der letzten Jahrzehnte nicht befürwortet hätte.

Cohn-Bendit muß seinen Kopf schließlich nicht hinhalten, wenn es darum geht, die Kreuzzüge in Namen der „Humanität“ vor Ort durchzufechten. Politiker wie er geben lieber die „passiven cheerleader von US-NATO-Kriegen“, wie es der streitbare theoretische Physiker Jean Bricmont pointiert ausgedrückt hat. Cohn-Bendit hat jetzt für seine Forderungen einen einflußreichen Befürworter gefunden, nämlich Frankreichs Staatspräsident Sarkozy, der in Libyen gezielte Bombardements (für die Menschlichkeit?) durchführen lassen möchte. Noch findet er mit dieser Forderung keine Mehrheit.

Was nicht ist, kann indes noch werden, denn aus Sicht des Westens ist das Verschwinden Gaddafis mittlerweile eine Kardinalfrage; es kann nach all den humanitären Erregungs-Tsunamis der letzten Wochen keine Kooperation mit ihm mehr geben. Das nämlich ist, um ein Bonmot des oben bereits angesprochenen Jean Bricmont aufzunehmen, die Konsequenz eines „humanitären Imperialismus“, der ausschließlich mit moraltriefender Betroffenheit operiert und dies auch noch für Politik hält.

Folgen westlicher Interventionen

Diese Positionierung, lautstark vertreten vor allem von Politikern des linksliberalen bis linken Spektrums, konterkariert politische Lösungen, weil sie eben nur mehr eine Option zuläßt – alles andere wird als „Appeasement-Politik“ denunziert –, nämlich die der „humanitären Intervention“. Die Beispiele Afghanistan, Irak und letztlich auch der Kosovo – wo zwielichtige Figuren wie der einstige UÇK-Führer Hasim Thaci, jetzt kosovarischer Premierminister, mit westlicher Hilfe nach oben gespült wurden – zeigen aber, welch fragwürdige Folgen eine derartige Politik haben kann.

Dessenungeachtet stehen im Westen wieder alle Zeichen auf Intervention. Und man täusche sich nicht: Auch die Amerikaner, die sich bisher in dieser Frage bisher sehr bedeckt gehalten haben, werden wieder mitmischen, wenn auch – folgt man z. B. den Berichten von Robert Fisk, rühriger Korrespondent der britischen Zeitung Independent im Mittleren Osten – in einer eher indirekten Rolle. Laut seinen Recherchen sollen die Amerikaner Saudi-Arabien, das im übrigen mindestens so „despotisch“ regiert wird wie Libyen, gebeten (besser wohl aufgefordert) haben, die Aufständischen mit Waffen zu versorgen.

Erkenntnisse russischer Aufklärung

Interessant ist auch, was der von Moskau aus operierende internationale Nachrichtensender „Russia Today“ (RT) letzte Woche berichtete: Er behauptete nämlich, mit Hinweis auf Erkenntnisse der russischen Militäraufklärung, daß die immer wieder verurteilten Luftschläge gegen die libysche Zivilbevölkerung in der behaupteten Form gar nicht stattgefunden hätten.

In Rußland seien die Vorgänge in Libyen mit Hilfe moderner Aufklärungsmittel, wozu auch die Satellitenbeobachtung gehört, von Anfang an verfolgt worden. Nun mag man dies als russische Propaganda gegen den Westen abtun; möglicherweise aber hat dieser Bericht doch auch einen wahren Kern, und wir befinden uns mit Blick auf Libyen einmal mehr in einer „Schlacht der Lügen“.

Der GAU für den Westen

Die Interventionspropaganda gegen Libyen verfolgt ein ganz konkretes Ziel, nämlich den GAU aus der Sicht des Westens mit allen Mitteln zu verhindern. Der „worst case“ träte ein, wenn Gaddafi – dessen „unverzüglichen Rücktritt“ die EU am vergangenen Freitag forderte – an der Macht bliebe: Was passiert dann mit den Erdölressourcen des Landes?

Anfang März hatte Gaddafi in einer Rede bereits durchblicken lassen, daß er chinesische und indische Ölfirmen ermutigen werde, die Geschäfte der westlichen Ölfirmen zu übernehmen. Es steht kaum zu erwarten, daß der Westen, allen voran die USA, dabei zusehen werden, wie Gaddafi den libyschen Erdölkuchen an die neuen Emporkömmlinge aus Indien und China verteilt.

mercredi, 16 mars 2011

Que penser de la "vague Marine" et que faire?

Que penser de la "vague Marine" et que faire?

Pierre VIAL

marinelepen.jpgComme certains de nos camarades s’en font eux-mêmes l’écho (d’une façon éventuellement un peu naïve), de l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par toutes les nuances intermédiaires de l’arc en ciel politique, les récents sondages mettant en vedette Marine Le Pen suscitent émotion, indignation, jubilation selon les cas. Quand on a un peu d’expérience politique (dans mon cas, 53 ans de militantisme) on garde la tête froide et on essaie d’analyser la situation lucidement, sans préjugé inutile car inefficace puisqu’il brouille la capacité de jugement.

Faisons donc quatre constats :

1 - Quoi qu’on pense de Marine Le Pen, quant à sa personnalité, son entourage, ses idées (ou son manque d’idées, de convictions), il faut faire abstraction de tout cela, qui n’est connu et n’intéresse qu’un nombre très limité de personnes informées et ayant une conscience politico-idéologique bien assise. L’immense masse des gens qui s’apprêtent à voter Marine Le Pen s’en contrefichent. Ils ne voient qu’une chose (même s’ils prennent leurs désirs pour des réalités) : voter Marine Le Pen, plus encore que pour son père, c’est simplement affirmer son refus de l’immigration-invasion. C’est basique,  simpliste  et sans doute illusoire ? Oui. Mais c’est ainsi.

2 – C’est donc ce phénomène-là qu’il faut prendre en compte, parce que c’est une donnée objective. Au-delà de la personne de Marine Le Pen, celle-ci incarne aujourd’hui, que cela plaise ou non, un mouvement de fond national-populiste, qu’on voit se manifester un peu partout en Europe, et qui fournit une base humaine pouvant servir d’assise à une résistance identitaire. Dans quelles conditions, selon quelles modalités ? C’est à nous de travailler sur cette bonne question pour essayer d’apporter des réponses adaptées. Sans prétendre lire dans le marc de café… Il y a du pain sur la planche ? Bien sûr. Raison de plus pour retrousser les manches. Avec réalisme, détermination, ténacité. J’ai quelques idées sur le sujet.

3 – Notons un indice significatif : Chantal Brunel, députée UMP, assurant qu’il fallait « rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée », a préconisé : « Après tout, remettons-les dans les bateaux ». Elle a été désapprouvée, évidemment, par Jean-François Copé (soucieux de ne déplaire en rien à ceux qui l’ont installé là où il est). Mais mon petit doigt me dit que beaucoup de députés UMP sont venus lui dire discrètement à Chantal Brunel qu’elle avait raison. Des gens convertis au devoir de résistance ? Ne rêvons pas : ils ont surtout envie de conserver leur siège. Et savent bien que beaucoup de leurs électeurs en ont marre de l’immigration-invasion. Au point de voter Marine Le Pen ? Pourquoi pas ?

4 – Pour nous : tout ce qui fissure, ébranle, sape le Système en place est bon à prendre.  Le Diable marche avec nous…

Pierre Vial

lundi, 14 mars 2011

Die schwerwiegendsten Fehler der EU

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Betreff: [infokreis] „Agrippa“ über die EU

Lesenswerte Ausführungen des umtriebigen rechten Foren-Schreibers „Agrippa“ über die EU:

Regiomontanus hat geschrieben: Worin liegen für dich die schwerwiegendsten Fehler der EU? Und wie stellst du dir eine ideale Union der europäischen Völker vor?

Antwort von Agrippa:

Zuerst einmal basiert die EU auf nichts eigentlich Europäischem. Es gab in den 80ern und frühen 90ern die Anspielung auf Karl d. Großen und das fränkische Reich, eine an sich sinnvolle Überlegung, wenn man sich den Kern Europas heute ansieht.

Aber solche Versuche, an eine bestehende europäische Tradition wieder anzuschließen, wurden sofort von Linken und Juden v.a. zertrümmert und dann schrittweise und immer stärker durch eine Idee erstickt, die man in einem Satz zusammenfassen kann: ein vereintes Europa ohne Europäer und ohne europäische Werte, ein bloßes Instrument der Plutokratie und ein Katalysator für die Ausbreitung des Neoliberalismus in Europa und der Welt.

Meiner Ansicht nach sollte zuerst einmal wieder die Eingrenzung auf das erfolgen, was Europa eigentlich ist und wer wirklich Europäer ist.

Europäer sind die europäischen Europiden biologisch, Menschen die auf einer christlichen Kultur aufbauen und aufgeklärt sind, die zum Staat und zum Laizismus stehen, die, die Gemeinschaften und Traditionen Europas verbinden.

Zu diesem Begriff eines Europäers in Abstammung, Kultur, Mentalität und Gemeinschaft muß man wieder zurückfinden. Auch zu einer neuen Wertschätzung der eigenen Nation und der nationalen Traditionen.

Die EU dient als Instrument, die europäischen Interessen in der Welt zu vertreten und die progressiven, sinnvollen und notwendigen Entwicklungen weltweit in allen entscheidenden Bereichen voranzutreiben. Das ist der Zweck der EU, oder sollte es zumindest sein, nicht Abladeplatz für ungezählte Massen von Nichteuropäern, nicht bloßes Instrument des Globalkapitals und Struktur, die nur zur Umerziehung der Europäer im neoliberalen oder linksliberalen Sinne dient.

Gemeinsame:
- Wirtschafts- und Außenpolitik
- Gemeinsame Verteidigung
- soziale und ökologische Standards
- Finanzpolitik und Steuerharmonisierung
- Projekte und Richtlinien, um die Erhaltung und Höherentwicklung von Individuen, Kollektiv, Spezies und Ökosystem voranzutreiben
- Maßnahmen gegen Immigration von nicht-integrationsfähigen Außereuropäern
- Programme für die Erhaltung der Population, eugenische Programme, um der modernen Kontraselektion Einhalt zu gebieten
- Familien- und Gemeinschaftspolitik im Sinne der langfristigen Erhaltung und Höherentwicklung
- Außengrenzensicherung
- Schutzmaßnahmen für die europäischen Interessen


National:
- Zusammenschlüsse der wesentlichen ethnischen und kulturellen Großgruppen
- Erhaltung der eigenen Tradtionen und Pflege der Kultur
- keine wilde und forcierte Durchmischung in Europa, aber auch keine totale Abgrenzung der Nationen (individuelle Entscheidung)
- kollektivistische Erziehung im Sinne von Nation, Europa und Ökosystem
- Kontrollbehörden für die nationalen Wirtschaftskreisläufe und Betriebe.

Was ich ablehne ist:
- Familiendestruktion, männer- und kinderfeindliche Strukturen und Gesetze
- Radikale Emanzipation, Hyperfeminismus, falsche Verbreitung weiblicher Rollenbilder und Lebenskonzepte
- Wirtschaftsliberalismus, destruktive Tendenzen in den Aktienmärkten, Großspekulation und zu großen Einfluß von Wirtschaftskräften auf die Poltik
- Zerstörung der sozialen Netze, Sozialabbau, Entsolidarisierung
- Unterlaufen von ökologischen Standards und Zerstörung der Umwelt und Ressourcenverschwendung in Europa und Förderung von selbigem im Ausland
- Negierung und Verächtlichmachen der lokalen Gemeinschaften und Kulturen
- übertriebener Minoritätenschutz, v.a. von nichteuropäischen (Integration bis zur Assimilation oder Ausweisung) und anomalen Gruppen, keine Bevorzugung selbiger, keine Toleranzerziehung für Gruppen, die nicht als gesund und normal im Sinne der Gemeinschaft angesehen werden können (z.B. Homosexuelle)
- keine Zuwanderung von nicht integrationsfähigen oder -willigen Individuen, egal unter welchem Etikett sie versuchen, in Europa einzusickern.

In kleinen Zahlen können Spezialisten und besonders wertvolle Individuen anderer Gruppen falls benötigt eingelassen werden, Massenzuwanderung ist prinzipiell abzulehnen.
Falls in stärkerem Ausmaß Zuwanderer gebraucht würden nur nach einem strengen Ausleseverfahren von besonders nahe verwandten Gruppen und hochqualifizierte Individuen.

- kein Rückzug des Staates aus dem Wirtschaftsleben, Kontrolle der Wirtschaft im Sinne des Kollektivs, jedoch unter Beibehaltung der Spielregeln des Kapitalismus, einmischen nur dort wo erforderlich, aber deutlich und ohne Hemmung
- keine Förderung des Freihandels OHNE INTERNATIONALE STANDARDS!
- GATT revidieren, neu verhandeln und korrigieren.
- GATS zurückweisen
- selbständige von den USA gelöste Politik
- Umerziehung in den Medien, Erziehungs- und Bildungswesen, keine Erziehung zu Egoisten mit individualistischen Lebenskonzepten, keine fortgesetzte Vermittlung von Egalitätswahn und „deutscher oder europäischer Schuldkomplexe“.
- ein Ende falscher Lobbypolitik und ineffizienter wie korrupter Verwaltung in Brüssel
- keine Kopie der USA anstreben
- ein Ende der Verfolgung von national gesinnten und idealistischen Menschen unter dem Joch der Medien- und Meinungsdiktatur
- die Gleichmacherei - es muß der Unterschied zwischen den Menschen erkannt und benannt werden, es gibt eben physische und psychische Unterschiede, die Menschen sind weder gleich noch gleichwertig (damit meine ich jetzt nicht unbedingt irgendetwas in Bezug auf Rasse etc.)
Deshalb sollte auch das Bildungs- und Förderungssystem diesen Unterschieden Rechnung tragen und nicht versuchen, alle Menschen als „gleich“ darzustellen.
- keine Zerstörung traditioneller Moral und Förderung von freier Sexualität und Perversionen.
- keine Förderung destruktiver Kunst und Amoral in den Medien und am Kunstmarkt etc.

Da gäbe es noch viel, sehr viel ... all das fördert die EU und ihre Tentakel überall und zu jeder Zeit!
Solange die EU dies tut, ist sie ein Monstrum, eine Mißgeburt und ein Werkzeug der Plutokraten und Liberalen.

Entweder sie ändert sich oder muß um jeden Preis zersprengt werden.
Ansonsten wird es in 3 Generationen kein Europa, wie es einmal war, mehr geben, sondern nur ein fraktioniertes und degradiertes Albtraumland.

http://www.politik-forum.at/warum-ist-osterreich-immernoc...


mercredi, 09 mars 2011

Tancrède Josseran: "L'AKP veut faire de l'islam le ciment du futur pacte social"

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Tancrède Josseran : "L'AKP veut faire de l'Islam le ciment du futur pacte social"

 

Tancrède Josseran, Directeur de l’Observatoire du monde turc et des relations euro-turques, chercheur en géopolitique et auteur de La nouvelle puissance turque - L'adieu à Mustapha Kemal répond aux questions de Scripto.

Tancrède Josseran l'affirme: aujourd'hui déjà et peut-être demain plus encore la Turquie sera une grande puissance avec laquelle il faudra compter.

Entretien réalisé par Maurice Gendre


 

*

Quels sont les éléments qui ont favorisé une réislamisation de la Turquie ?

La fin de la Seconde guerre mondiale laisse la Turquie dans une situation difficile. Dés le Printemps 1945, Ankara doit faire face à des revendications soviétiques. Moscou exige une révision du régime des détroits et la restitution des vilayets orientaux de Kars et Ardahan. Vestige de l’Europe autoritaire des années trente, l’Etat kémaliste, en raison de sa prudente neutralité lors du conflit, est très isolé.

Accablés par la menace soviétique, les dirigeants turcs comprennent qu’ils sont condamnés à faire des concessions. Exigé par les Alliés lors de la Conférence de San Francisco, le passage du parti unique au multipartisme entérine une rupture avec le volontarisme républicain des origines. Une cassure qui marque une régression du mouvement de laïcisation du pays. Dés lors, suivant la logique de l’alternance, les forces politiques et religieuses que l’on croyait annihilées par vingt-cinq ans d’autoritarisme, ressurgissent comme si de rien n’était.

En 1950, le Parti Démocrate arrive au pouvoir. Ces dirigeants, Celal Bayard, Adnan Menderes, bien qu’issus du sérail républicain, savent parfaitement exploiter le sentiment d’exaspération de la population envers une élite bureaucratico-militaire engoncée dans ses privilèges et à la rhétorique abstraite. Critiquant l’absence de libertés et la place disproportionnée de l’Etat, les dirigeants démocrates bâtissent une synthèse où libéralisme politique, économique et religieux s’alimentent réciproquement. Cette formule demeure plus d’un demi-siècle une constante des partis de droite libéralo-conservateurs ou religieux en Turquie. Le multipartisme a fait de l’islam un enjeu électoral. Les partis conservateurs et islamistes ont su parler la même langue que le peuple, d’où leurs succès.

Par ailleurs, dans un contexte de guerre froide, l’islam sert de ciment à l’unité nationale. Ce processus est encouragé par l’ensemble de l’arc politique, désireux d’allumer des contre feux contre le péril rouge. Ainsi, très paradoxalement, c’est l’armée qui après le coup de force du 12 septembre 1980, réintègre l’islam  dans le continuum de l’histoire nationale.

Selon, la synthèse islamo-nationaliste, la religion est l’essence de la culture et  la culture est imprégnée par la religion. L’islam a transcendé la culture turque qui sans lui aurait dépéri ; et inversement, la civilisation turque a sauvegardé la foi du Prophète qui sans elle aurait disparu sous les coups de boutoir des croisés au XI siècle. A la différence de l’islam politique, l’islam promu par l’armée est un moyen, non une fin en soi. Il s’agit d’enraciner des valeurs nationales et conservatrices : la famille, l’armée, la mosquée pour barrer la route à la subversion gauchiste.

Cruel dilemme, les militaires prennent le risque d’asseoir le nouvel « Etat national » sur la base de forces religieuses qui immanquablement chercheront à un moment ou un autre à s’émanciper. L’Etat ayant pris comme référent identitaire la religion, il est en somme naturel que le parti le plus proche de ses aspirations apparaisse à un moment ou à un autre comme un recours et s’impose comme force prépondérante.

De plus, le fonctionnement même du système laïc turc est équivoque dans la mesure où il autorise une certaine forme de prosélytisme. Il s’agit d’une laïcité concordataire. Il n’existe pas stricto sensu de séparation entre l’Etat et la mosquée. Au contraire, la mosquée est encasernée par l’Etat à travers le Ministère des cultes, le Dinayet. Les desservants des cultes obéissent aux règles de la fonction publique. Seule l’Islam sunnite de rite hannafite est reconnu à l’exclusion des autres branches de l’islam turc comme l’alévisme (branche hétérodoxe du chiisme). Le sermon est prononcé au nom de la République. Dans la constitution (article 24) est inscrite l’obligation des cours de religion dans le cursus scolaire.

Mais la réislamisation ne peut se comprendre, si l’on fait abstraction des bouleversements de la société turque. A partir de 1950, la mécanisation de l’agriculture et le début de l’industrialisation provoquent un mouvement d’exode rural. Ces mouvements migratoires entraînent un changement radical du substrat de population mais  aussi des implications politiques. Ils concourent à bouleverser le kémalisme institutionnel. Jusqu’à cette date, l’appareil d’Etat était encore largement dominé par les héritiers de la bureaucratie ottomane souvent originaire des Balkans.

Faute de réelle politique urbaine, les migrants squattent les terrains vagues disponibles. Ils y vivent en toute illégalité dans un habitat précaire ou gecekondu (maison construite la nuit). Dans les années 1980, 70% de la population d’Ankara vivait dans des bidonvilles. Cette proportion atteint 55% à Istanbul, Izmir, Adana. Le conflit qui éclate dans le Sud-Est de l’Anatolie en 1984 amplifie l’exode rural. En quête de normalisation et d’accès aux services, les habitants de ces quartiers deviennent un enjeu électoral déterminant pour les partis politiques religieux ou conservateurs.

A ce stade, les nouveaux arrivants se raccrochent à l’islam comme fil conducteur de leur vie de tous les jours. Pour celui qui se demande d’où il vient et qui il est, la religion apporte une consolation et une assurance sur les fins dernières. Les croyants forment de petites communautés sociales identiques à celles que l’exode rural a fait disparaître. La mosquée offre aux nouveaux arrivants un point de repère. Entre 1973 et 1999, le nombre de mosquée passe de 45 000 à 75 000. La religion donne à ces déclassés une identité propre et des certitudes dans un monde en proie aux distorsions sociales et économiques.

Quel événement ou quel phénomène provoqua le basculement décisif vers l’islam ?

En Turquie, les élites au pouvoir depuis 1923 sont le fruit d’un processus révolutionnaire et non le produit d’un consensus global. L’Etat kémaliste s’est construit au corps défendant de la société et celle-ci ne s’est jamais identifiée à ses élites perçues  comme lointaines, impies, étrangères. La grande crainte des cercles laïcs et militaires a toujours été de voir la société s’émanciper de la tutelle étatique pour acquérir les moyens d’engendrer ses propres élites en dehors du cadre républicain.

A ses débuts, la République turque s’oriente résolument vers une économie dirigiste. Ce volontarisme se traduit par une politique autarcique de substitution des exportations. A la fin des années 70, ce modèle commence à montrer des signes d’essoufflement. Le pays est au bord de la banqueroute. L’Etat turc ne peut plus honorer ses créanciers. La livre perd la moitié de sa valeur. L’inflation explose et atteint les 120%.

Cette crise débouche en septembre 1980 sur le coup d’Etat militaire. En échange du rééchelonnement de la dette extérieure et d’un apport en argent frais, la junte au pouvoir s’engage à ouvrir les frontières, libéraliser les prix, geler les salaires, laisser flotter les taux d’intérêt. La victoire inattendue de Türgüt Özal en 1983 à l’occasion des premières élections libres, s’apparente à un vote sanction. Prisonnier du « politique d’abord », les militaires turcs ne comprennent pas tout de suite que le libéralisme économique dont se prévaut avec leur appui le nouveau Premier ministre, ne pourra un jour manquer de se manifester de manière politique. Proche de la confrérie des Nakshibendis et lié à la finance islamique, Özal regroupe avec l’appui discret des confréries autour du Parti de la mère patrie, l’essentiel de la droite turque. Ses différents mandats sont marqués par une ouverture sans précédent au marché mondial, à la concurrence et à son cortège de déréglementations.

Le développement d’un tissu dynamique de PMI-PME est le premier objectif de la politique d’Özal. Appelés communément les « Tigres anatoliens », ces nouveaux entrepreneurs jouent un rôle déterminant dans l’ouverture à la mondialisation de nombreuses villes d’Anatolie. Les relations étroites que ces entrepreneurs généralement liés à des groupes confrériques entretiennent avec les pétromonarchies du Golfe, permettent l’afflux de capitaux. Ces nouveaux acteurs rassemblent des entrepreneurs du BTP, des restaurateurs, des artisans commerçants.

Beaucoup de ces entreprises sont familiales et maintiennent d’autant plus activement des valeurs conservatrices et paternalistes. Cette petite bourgeoisie trouve dans l’éthique religieuse la confiance nécessaire pour affronter la concurrence des lourds conglomérats du patronat laïc. Les associations d’entrepreneurs musulmans à l’exemple du MÜSIAD, offrent à leurs membres un réseau efficace qui leur permet de peser de manière concertée sur les pouvoirs publics. L’émergence d’une bourgeoisie anatolienne a progressivement constitué un contrepoids à l’alliance traditionnelle entre l’Etat et le capitalisme classique d’Istanbul.

Loin de se laisser absorber par le maelström urbain, les migrants ayant réussi en ville ont maintenu de solides liens avec leurs villes ou leurs villages d’origine. Pris en charge par des foyers étudiants Nurcu ou Nakshibendis à l’occasion de leurs études universitaires, les nouveaux entrepreneurs ont intériorisé une très forte conscience religieuse très éloignée du seul conformisme social. Ces élites sont conscientes d’être musulmanes parce qu’elles choisissent délibérément de vivre, travailler, en accord avec leur conception profonde du monde.

Dans ce processus, les ordres soufis ont fonctionné comme des réseaux informels. La croissance économique des années 1980 transforme les classiques réseaux religieux en un instrument de mobilité sociale. En dehors des instances gouvernementales, c’est une véritable alter-société qui se met en place.

L’islam social contourne la laïcité et libère l’expression publique de convictions qui jusqu’alors restaient confinées dans la sphère du privé. Les fondations religieuses investissent les domaines profanes. Grâce à l’apport en capital de la bourgeoisie islamiste, des maisons d’édition sont crées, des journaux édités, des chaînes de TV et de radio voient le jour. Situé hors de la tutelle étatique, ces médias permettent l’éclosion d’une nouvelle génération d’intellectuels musulmans et l’émergence d’une véritable contre-culture de masse. De proche en proche, les modes de vie et de pensée se modifient et c’est toute la société qui au final se reconstruit sur des valeurs religieuses.

En 1996, le Parti de la Prospérité de Necemettin Erbakan arrive au pouvoir. La formation islamiste opte pour une stratégie de rupture globale avec l’ordre établi comme la levée de l’interdiction du port du voile. Dans le domaine de la politique étrangère, Erbakan très hostile à Bruxelles qu’il considère comme un club chrétien, tourne le dos à l’Union européenne avec l’idée de lui substituer un marché commun musulman dont la Turquie serait le point de ralliement. Rapidement, la situation se tend avec l’armée et les élites traditionnelles. Autant pour des raisons de pouvoir que d’idéologie, l’armée intervient le 28 février 1997 via le Conseil national de sécurité. Le Conseil accule Erbakan par une série de recommandations à la démission.

L’intermède gouvernemental du Refah va amener l’aile réformatrice du parti à repenser les termes et les moyens de l’action politique. Un constat s’impose, la rupture a échoué. Le parti islamiste dénué d’appui et condamné à la stratégie du seul contre tous s’est retrouvé totalement marginalisé aussi bien sur la scène nationale qu’internationale.

Parmi les jeunes rénovateurs, un homme se distingue, il s’agit de Recep Tayip Erdogan. Diplômé d’un lycée d’imams et économiste de formation, il est élu maire d’Istanbul en 1994. Plébiscité pour sa gestion d’Istanbul. Erdogan crée en 2001 le Parti de la Justice et du développement (Adalet Kalkinma partisi-AKP).

Rejetant l’opposition frontale, Erdogan opte pour une ligne réformiste d’apaisement, il élude du programme les aspects les plus polémiques. Refusant le qualificatif d’islamiste, il définit son mouvement comme fondé sur une approche «  démocrate et conservatrice ». Le parti prône l’intégration à l’Union Européenne, l’économie de marché et la défense des valeurs traditionnelles, synonyme habile pour désigner l’islam.

La victoire de l’AKP en 2002 (34%) révèle le vote sanction d’une population turque exaspérée par les scandales politico-financiers à répétition d’une élite occidentalisée coupée du pays. Profitant de l’effondrement des partis de centre droit qui avaient fixé des années 1950 à 1990 l’électorat conservateur et musulman, c’est toute la droite turque qui se retrouve rassemblée sous la baguette de l’AKP.

Le recours à des intermédiaires choisis en dehors de la mouvance islamiste, patronat occidentalisé, intellectuels libéraux, Etats-Unis, Union Européenne, explique la réussite d’Erdogan.

Peut-on parler d’une politique néo-ottomane ?

Le grand architecte de la politique étrangère de la Turquie est Ahmet Davutoglu. Longtemps conseiller diplomatique d’Erdogan, il occupe depuis 2009 le poste de ministre des Affaires étrangères. Davutoglu défend une approche civilisationnelle des relations internationales. La Turquie appartient hiérarchiquement à trois ensembles distincts :

-Le monde musulman au sud.

-L’Eurasie à l’Est

-L’Occident à l’Ouest.

Le retard pris à tous points de vue par le monde musulman est une préoccupation récurrente de ses écrits. La Turquie est l’éclaireur du monde islamique sur les routes de la mondialisation. Davutoglu ne rejette pas l’orientation vers l’Occident mais les autres options ne doivent pas être sacrifiées à son seul bénéfice. De Sarajevo à Bagdad en passant par Istanbul et Grozny, une même communion d’âme existe : l’Islam et le souvenir de l’Empire ottoman. A la tête du monde islamique écrit Davutoglu dans son ouvrage majeur, Stratejik derinlik (Profondeur stratégique) :

« Le califat représente l’union politique et spirituelle…où les limites intérieures entre les communautés  n’existent pas et où les communautés musulmanes au-delà des frontières sont sous la responsabilité de l’Etat ottoman ».

Une lobotomie culturelle a fait perdre à la Turquie son identité profonde. Un retour dans la trajectoire du monde islamique s’impose. Emprisonnée derrière les barreaux étroits de
l’Etat-nation, Ankara est condamnée à renouer avec son environnement culturel et historique. Seulement à cette condition expresse elle sera capable de tirer le meilleur parti de la mondialisation.

Pour Davututoglu : « La guerre froide avec son statisme obligatoire formait un obstacle au développement de la profondeur géographique et historique. Avec sa fin, les facteurs géopolitiques, économiques, culturelles sont revenus sur le devant de la scène et influencent les relations internationales. L’exemple des Balkans démontre que la guerre froide n’a caché qu’un cour moment le chaos inhérent à la région ».

Ce néo-ottomanisme entre en collision avec les conceptions traditionnelles de la République : « Paix dans le monde, paix dans le pays ». Se contenter du statu quo d’une politique isolationniste serait dans l’esprit du Ministre assigner la Turquie à un rôle périphérique, la rendant otage des luttes entre puissance terrestre et maritime. La Turquie est la future puissance centrale, nouvel empire du milieu aux convergences des routes Nord-Sud.

Avec quels autres pays la Turquie entretient-elle les meilleurs rapports ? Et les plus mauvais ?

Opposé à la guerre en Irak, Davutoglu milite en faveur d’une politique étrangère garante des intérêts nationaux. Il ne s’agit plus uniquement de servir de relais à la politique de Washington et de l’OTAN dans la région :

-          La Turquie en raison de son emplacement est apte à jouer un rôle de médiateur. En assumant, son passé ottoman et sa stature de grande puissance islamique, Ankara veut créer un environnement propice à une redéfinition des rapports de force au Moyen-Orient.

-          En se présentant comme la sentinelle des routes énergétiques dans la région (Mer Noire, Caucase, Bosphore, Mer Egée) Ankara ambitionne de devenir un collecteur énergétique. Point de passage obligé des pipelines et gazoducs (Blue stream, Nabucco, BTC)  reliant les bassins producteurs d’Asie Centrale, de la Caspienne et les bassins consommateurs de l’ouest.

-          En dernier lieu, la Turquie estime qu’elle est en raison de sa capacité à concilier foi, démocratie et économie de marché, la mieux à même de proposer un modèle pour les Etats de la région. Ce projet d’islam modéré est sous tendu par le constat que face à des systèmes de gouvernement autoritaire discrédités et d’élites laïques en perte de vitesse (Egypte, Tunisie, Algérie), une démocratie musulmane aux solides assises sociales est l’antidote idéal contre le terrorisme djihadiste.

Hâtivement taxée d’antiaméricaine par certains observateurs, les orientations stratégiques de Davutoglu sont moins manichéennes. Le fait que la Turquie puisse s’affranchir ponctuellement de la tutelle américaine n’est pas forcément nuisible. La Turquie est ainsi plus écoutée ; elle devient à la fois une porte ouverte sur l’ouest et un exemple à suivre. En somme, les Etats-Unis devraient encourager la société turque dans ses mutations et, sans interférer, laisser Ankara par le dialogue attirer l’ensemble des pays de la région dans son sillage. Le récent rapprochement turco-syrien peut amener Damas à ouvrir des pourparlers de paix avec Israël mais aussi le régime baasiste à évoluer de l’intérieur.

Cependant, cette politique multidirectionnelle à des revers. La volonté d’être présent partout comme le prouve l’ouverture de nombreuses représentations dans les pays d’Afrique noire entraîne une dispersion des moyens. D’autre part, Davutoglu est perçu par nombre d’observateurs comme un hyperactif, faisant des déclarations à l’emporte pièce d’un pays à l’autre dans le seul but de satisfaire l’interlocuteur du moment.

Deux pays illustrent parfaitement la nouvelle donne diplomatique  turque : Israël et l’Iran.

-          Depuis le début des années 2000, une dégradation sensible des relations entre Tel-Aviv et Ankara et perceptible. Ce relâchement s’explique par la volonté turque d’apparaître comme une puissance islamique crédible aux yeux de la rue arabe. D’autant que depuis 2004, la Turquie préside l’Organisation de la Conférence Islamique. En raison de son rapprochement avec la Syrie, Israël a perdu de son importance stratégique pour Ankara. Jusqu’alors, elle faisait office d’alliance de revers contre Damas.  Néanmoins, l’AKP a conscience des lignes rouges à ne pas dépasser. Le fait d’entretenir des relations « civilisées » avec Israël est un formidable passeport de respectabilité pour des islamistes qui ne se privent pas de le rappeler continuellement aux Occidentaux. Dépourvu de lobby puissant aux Etats-Unis au contraire des Grecs et des Arméniens, les Turcs sont obligés de recourir aux groupes de pressions pro-israélien au Congrès pour contrecarrer les résolutions visant à reconnaître le génocide arménien. L’unicité de la Shoah est souvent mise en avant pour justifier ces positions.

-          Inversement, les rapports entre la Turquie et l’Iran se sont considérablement améliorés. Malgré les vives réserves émises par les Etats-Unis, les deux pays oeuvrent depuis 2007 à la constitution d’un partenariat énergétique. Un oléoduc reliant les réserves de gaz et d’hydrocarbures de la Caspienne est en passe de matérialiser ce projet. Face au jeu trouble de Washington qui instrumentalise les factions kurdes, Ankara et Téhéran développent une intense coopération dans la lutte contre le terrorisme. Cette politique a trouvé son aboutissement dans l’accord tripartite Iran /Brésil/ Turquie en juin 2010 au sujet du nucléaire. Toutefois, la propension de Davutoglu à ménager systématiquement Téhéran en refusant le vote de nouvelles sanctions aux Nations-Unies, soulève des interrogations jusque dans les couloirs du ministère des affaires étrangères à Ankara. Traditionnellement issus des élites occidentalisées, le corps diplomatique turc estime être instrumentalisé par Téhéran dans l’espoir  de gagner du temps. En outre, l’acquisition de capacité nucléaire civile, puis militaire obligerait Ankara à moyen ou long terme à marcher sur les brisées des Iraniens.

Quelles sont les principales lignes de fractures idéologiques, ethniques, confessionnelles qui traversent le pays ?

La chape uniformisatrice et égalisatrice de la République turque dissimule quelques 47 groupes minoritaires aux dénominateurs identitaires très variés (ethniques, religieux, linguistiques). Pourtant, les seules minorités que l’Etat turc reconnaisse officiellement sont celles inscrites dans le traité de Lausanne de 1923 (grecque, juive, arménienne). Si l’on reprend la définition retenue par les Nations Unies et admise par l’UE, la Turquie compterait entre quinze à vingt millions de Kurdes, douze à vingt millions d’Alévis (chiites duodécimains), plusieurs millions de Turcs originaires de l’ancien espace ottoman (Tcherkesses, Bosniaques, Bulgares, Albanais, Abkhazes, Arabes, Circassiens), quelques centaines de milliers de minoritaires chrétiens (Arméniens, Grecs orthodoxes, Assyro-chaldéens, protestants). Ce qui inquiète l’establishment militaro-laïc dans ce genre de recension, c’est qu’en définitive, les minoritaires rassembleraient entre 32 et 45 millions d’individus sur les 74 millions d’habitants du pays. Dans cette situation, les Turcs sunnites, c’est-à-dire le reste de la population, se retrouveraient dans une situation précaire  à l’image des Serbes de Yougoslavie ou des Arabes sunnites d’Irak.

Outre les clivages ethniques et religieux, il existe des clivages sociaux-culturelles. La Turquie est un pays Janus. A l’instar du dieu romain, elle regarde dans deux directions opposées. Ce dualisme se répercute dans la population. Jusqu’à une époque récente les strates supérieures de la société étaient dominées par les Turcs blancs. Ils reflètent l’homme nouveau appelé par Kemal : laïque, progressiste. Les Turcs noirs en revanche sont à l’image du pays réel, plus pauvres, plus croyants, plus conservateurs, plus nombreux.

Tant que les Turcs noirs restaient confinés au bas de la hiérarchie sociale, le pouvoir des élites occidentalisées n’était pas véritablement menacé. Tout à changé lorsque l’Etat, en retirant son emprise de la sphère économique, a libéré les énergies et a permis à ceux qui se trouvaient au bas de l’échelle sociale d’escalader un à un les barreaux. Sans difficulté, les Turcs noirs plébiscitent cette nouvelle élite qui leur ressemble. Leurs aptitudes à assimiler les règles de la mondialisation et à transformer l’argent en puissance politique et la puissance politique en argent, terrifient les vieilles élites kémalistes. Dépossédés de leur emprise économique, les Turcs blancs voient le parapluie étatique s’étioler sous les coups de boutoir conjuguer de la mondialisation et du processus d’adhésion à l’Union Européenne.

Les dirigeants de l’AKP conçoivent ce combat autant sous le prisme d’une lutte de classe que celui d’une guerre culturelle. La classe moyenne montante, tout en s’élevant, ne renonce pas à ses anciennes valeurs ; elle se contente juste de les redéfinir à l’aune de la modernité technique. L’AKP ne vise pas à l’élimination de ses adversaires mais à l’amener à se transformer de l’intérieur, à adopter une nouvelle conception de l’organisation sociale et politique. La conquête éthique des strates supérieures de la société est la meilleure manière d’enraciner durablement une assise. L’hégémonie culturelle est censée amener au final un changement global de régime.

Pouvez-vous nous éclairer sur les réseaux Ergenekon ? Qui sont les hommes qui se cachent derrière cette appellation ? Y avait-il un ou plusieurs Etats derrière eux ?

Au sud de la forêt sibérienne, les monts désolés de l’Altaï abritent le berceau originel des premiers turcs. Ces espaces désertiques occupent une place à part dans l’imaginaire national. Ils sont indissociables de la légende de l’Ergenekon. Une louve au pelage gris-bleu aurait recueilli et nourri deux enfants, les derniers survivants d’une tribu turque disparue. Le symbole a été par la suite repris par la droite radicale et l’Etat turc lui-même. Il figure sur les armes de la « République turque de Chypre ». Depuis le milieu des années 1990, le terme d’Ergenekon est associé à l’Etat profond (Derin Devlet).

L’Etat profond renvoie à l’existence d’un groupe formé de hauts fonctionnaires, de militaires, de membres des différents services de sécurité, agissant en marge du gouvernement pour œuvrer à la protection des intérêts nationaux, y compris par des moyens illégaux. L’organisation d’armées occultes remonte à l’époque ottomane. Mustapha Kemal utilise ces réseaux au cours de la guerre d’indépendance. En 1950, ces groupes sont organisés sous l’appellation d’Unité de guerre spéciale (Özel Harp Dairesi). Mission leur est confiée, dans l’hypothèse d’une invasion soviétique, d’organiser la résistance derrière les lignes ennemies. Après l’effondrement de l’URSS, l’activité de ces réseaux se déplace vers le Sud-Est du pays. Ils assurent l’élimination des membres du PKK et la collecte des renseignements. Le recrutement inclut d’anciens repentis du PKK, les Itirafci, et des militants de la droite radicale, proches des Loups Gris. Pourtant, les activités des différentes cellules n’ont jamais été contrôlées de manière centralisée. Les autorités laissent faire sans intervenir. A la fin des années 1990, les succès contre le PKK mettent en sommeil une partie des réseaux de contre-guérilla. D’autres basculent vers le banditisme. Si quelques-uns uns sont restés en relation avec les membres de l’appareil de sécurité et de l’Etat-major, il s’agit avant tout de contacts personnels très cloisonnés.

En réalité, c’est à l’occasion de l’arrivée au pouvoir de Necmettin Erbakan et surtout d’Erdogan que ces réseaux vont connaître une mue. L’anticommunisme avait vu l’arrivée d’un grand nombre de recrues séduites par la synthèse islamo-nationaliste. Avec la dénonciation du danger islamiste par l’armée, cette frange religieuse se trouve en porte à faux avec les nouveaux mots d’ordre de lutte. Il a donc fallu recentrer le vivier de recrutement en dehors des seuls rangs de la droite radicale.

Conséquence  des milieux laïques « respectables », universitaires, journalistiques sont jetés dans la fournaise de la lutte clandestine sans réelle préparation. Autre problème, le Parti d’Action Nationaliste (MHP-Milli Hareket Partisi) en quête de respectabilité renâcle à fournir les cadres nécessaires aux opérations comme elle faisait précédemment avec sa branche jeune (les Loups gris).

Dés lors, les recruteurs sont obligés de se rabattre sur la mouvance nationaliste autonome, moins formée et sans bases arrière véritables. Trop sûrs d’eux, ces réseaux ont eu la certitude que le fait d’agir  pour le bien de la patrie, même à son corps défendant, leur vaudrait l’impunité. Or, à la différence des décennies précédentes, il ne s’agit plus de lutter contre un ennemi subversif en marge de l’Etat, mais contre le gouvernement légitime sorti des urnes. En outre, à la différence de la guerre froide, ces réseaux ne bénéficient plus d’appui à l’étranger. Certes la presse islamiste a pointé du doigt les relations de certains des conjurés avec les cercles eurasistes russes (Alexandre Douguine) ou la mouvance néo-conservatrice américaine la plus radicale (Zeyno Baran). Mais d’un côté comme de l’autre, il s’agit  d’échanges de vues non de la mise en place d’un plan concerté. D’autant que la police fer de lance dans la lutte contre l’Ergenekon est  massivement infiltrée par la confrérie de Fethullah Gülen dont les liens avec la CIA sont avérés.

Mais ces unités de contre-guérilla ne sont pas l’Etat profond en lui-même, tout au plus ses exécutants ponctuels. Dans son extension large, l’Etat profond désigne l’armée. Cette idée est avancée par l’ancien Premier ministre Süleyman Demirel : « L’Etat profond, c’est l’Etat lui-même. L’Etat profond, c’est l’armée. La République est une émanation de l’armée qui a toujours craint l’effondrement de celle-ci. Le pays a besoin de l’Etat profond, sans lui il est désorienté, il y est soudé ».

La crainte majeure de l’Etat profond est de voir passer l’Etat civil sous l’emprise d’organisations  partisanes étrangères à son corpus de valeurs. C’est aujourd’hui le cas avec l’AKP. L’armée souhaite conserver le monopole du politique  par l’Etat. Défendre l’Etat, c’est bloquer l’accès des corps intermédiaires (partis, confréries religieuses) à la formation de la volonté politique.

Le rôle de l’armée est-il vraiment réduit à une peau de chagrin désormais ou n’est-ce qu’une simple illusion ?

La République est indissociablement liée à l’institution militaire. En 1923, l’armée pose les fondements de l’Etat, et l’Etat engendre la nation. Au XIX e siècle après le massacre des Janissaires, l’armée est l’une des rares institutions où l’élément turc domine sans partage. Les élites militaires se sentent naturellement investies de l’identité nationale. L’homogénéité contre l’hétérogénéité, tel est l’enjeu du processus de construction nationale initié par les militaires. Laïcité et intégrité du territoire sont les deux piliers. Sans laïcité, pas de lien national possible, mais sans unité, pas de cohésion politique, et par conséquent pas de laïcité. L’armée est politique puisqu’elle est l’Etat. Contre les antagonismes religieux, ethniques, religieux, sociaux, l’armée assure la sauvegarde de l’Etat et sa continuité à travers le temps.

Avec l’adhésion à l’Union Européenne, cette magistrature politique est directement remise en question. Le dépassement du stade national implique la neutralisation de son gardien : l’armée. Le Conseil de sécurité national est redéfini comme un organe consultatif. Ces recommandations n’ont plus de valeurs  impératives. Sa présidence est confiée à un civil et son secrétariat ouvert aux non militaires. L’ordre du jour des sujets abordés n’est plus fixé arbitrairement. La présence de membre du Conseil dans les  instances de contrôle des universités (YÖK) et de l’information (RTÜK) est éliminée. En matière de justice, l’armée perd ses privilèges. Les tribunaux civils sont habilités à juger les militaires en temps de paix.

L’AKP a parfaitement intégré l’avantage qu’il pouvait tirer du processus d’adhésion et entend bien utiliser « les standards de l’Union Européenne » comme levier d’Archimède. L’armée forme la quadrature du cercle du système républicain. Abaisser l’institution militaire, c’est casser l’Etat autoritaire, libérer l’expression religieuse, briser le rigide corset jacobin, exploser les dernières traverses sur la route de Bruxelles. Erdogan a compris que la laïcité autoritaire est soluble dans l’Europe. Les islamistes et l’UE se rejoignent pour renvoyer l’armée dans ses casernes.

Il existe un très fort malaise dans les forces armées turques. La découverte des projets de complots comme l’opération Balyoz (marteau) qui projetait après une série de provocations (attentats dans les grandes mosquées d’Istanbul, incident aérien avec la Grèce) de renverser l’AKP, a considérablement écorné l’image de l’institution militaire. Les dénégations maladroites et démagogiques de l’Etat-major n’ont pas arrangé les choses. Elles ont au contraire renforcé l’irritation des cadres subalternes qui estiment que l’échelon supérieur a failli à la tache et est incapable de préserver le pays d’un changement de régime.

Les réseaux sociaux de l’armée se font régulièrement l’écho de cette mauvaise humeur. A la pointe de la contestation contre l’AKP se trouve la gendarmerie. En lutte avec la police infiltrée depuis des années par les islamistes, elle voit ses prérogatives rognées les unes après les autres. Longtemps omniprésente dans les campagnes, la figure du gendarme turc est indissociable de la République. Véritable armée intérieure, elle a été pendant des années en première ligne de la révolution kémaliste. Dans les années 20, elle n’hésitait pas à passer par les armes les récalcitrants à l’interdiction du port du fez. Par la suite, elle a été en première ligne dans la lutte contre le séparatisme kurde et la collecte de renseignements sur la réaction religieuse. Il n’est donc nullement fortuit de constater l’implication  du service de renseignement de la gendarmerie, le JITEM,  dans le dossier Ergenekon.

A contrario, d’autres armes apparaissent plus perméable aux changements. L’armée de l’air serait  en proie à l’entrisme des confréries religieuses. Par ailleurs, le fait que régulièrement des plans d’opération ou des rapports d’Etat-major sortent dans la presse, indique que l’institution est contaminée. Les regards se tournent avec insistance en direction de la confrérie de Fethullah Gülen qui s’est faite remarquée dans le passé par des campagnes de prosélytisme dans les lycées militaires.

Les militaires ont conscience de la popularité de l’AKP, véritable incarnation du pays réel. Cependant, l’armée n’a pas renoncé à intervenir dans le champ politique. Elle attend le moment propice pour apparaître comme un recours face au désordre. La stratégie de la crise permanente orchestrée par l’AKP, a pour conséquence, de dresser les institutions les unes contre les autres (police contre armée, gouvernement contre haute-magistrature, gouvernement contre médias indépendants). Aussi, à l’occasion d’un faux pas des islamistes pris de démesure, elle pourrait se présenter comme la  garante de la paix civile et de la séparation des pouvoirs. Cela ne prendrait pas la forme d’un pronunciamiento classique avec parades des chars dans les rues d’Ankara, mais plutôt celle d’un communiqué symbolique en soutient à l’opposition laïque comme en 2007 au moment de l’élection présidentielle. Cependant, cette technique a prouvé à cette occasion ses limites. Sûr de l’appui des Américains et des Européens, plébiscité triomphalement par les urnes, l’AKP avait passé outre l’ultimatum.

Un retour au kémalisme est-il encore jouable ? Si oui, comment et pourquoi ?

Le sociologue italien Vilfredo Pareto remarque que les mêmes idéaux qui sont une force pour l’élite montante, deviennent pour l’élite en place une source de faiblesse quand elle les accepte par mauvaise conscience ou sentimentalisme. Le soutient d’une fraction du patronat laïc et des intellectuels libéraux au processus de démantèlement de l’Etat autoritaire au nom de la démocratisation et de l’intégration à la mondialisation libérale, est symptomatique de cet état d’esprit. L’élite au pouvoir se laisse aller à une forme d’autodénigrement qui finit par saper sa légitimité. Or, si certaines franges de l’establishment laïc ont abandonné le combat, d’autres, à l’image de l’appareil bureaucratique et militaire, s’accrochent avec l’énergie du désespoir à leur rente.

Le problème est que le paradigme kémaliste des anciennes élites est entré en phase terminale. Trop souvent la rhétorique laïque a servi à justifier la domination des Turcs blancs, le pays légal, sur le pays réel, les Turcs noirs. De plus, avec la mondialisation, le processus d’intégration à l’Union Européenne, le projet anglo-saxon d’islam modéré, c’est l’idée même d’Etat-nation, et donc sa religion civique, la laïcité qui est battue en brèche.

Conscients de ces évolutions, les intellectuels kémalistes essayent de réactiver la matrice nationaliste révolutionnaire composante essentielle du kémalisme originel. Cette réhabilitation du concept de nation, passe par de nouvelles convergences. On assiste depuis plusieurs années à travers le mouvement souverainiste (ulusaci) à un rapprochement entre la droite radicale et la gauche kémaliste. Les tenants de cette synthèse (Suat Ilhan, Dogru Perincek, Ümit Özdag, Vural Savas) conjuguent le rejet de l’impérialisme occidental avec celui de l’affirmation d’une identité nationale et étatique forte. Hostiles au processus d’adhésion à l’UE, favorables à la constitution d’un axe continental eurasiatique avec Moscou, rejetant le libéralisme transnational, ce courant fait également appel aux grands canons du kémalisme traditionnel : refus des alliances militaires inégales et donc sortie de l’OTAN, insistance sur l’idée d’une voie particulière au monde turc.
Alternative à l’Union Européenne, l’Eurasisme, rencontre une large audience dans les rangs de l’armée. Mais elle se heurte aux réalités. Tout d’abord, l’armée turque peut difficilement se passer du soutient logistique de Washington. De plus, les deux tiers des échanges commerciaux sont réalisés avec l’Europe. Cependant, le fait que les cercles eurasistes soient directement impliqués dans le dossier Ergenekon laisse transparaître que la lutte entre l’AKP et l’armée masque deux orientations géopolitiques antagonistes.

Comment l’Europe doit-elle se positionner par rapport à cette « nouvelle » Turquie ? Quelle est la meilleure conduite à tenir ?

L’adhésion sincère de l’AKP aux principes de Copenhague ne peut masquer le fait que le processus de démocratisation soit d’abord utilisé à des fins internes. En dehors de la rhétorique convenue sur les Droits de l’homme, le discours européen de l’AKP manque de consistance. Le principal argument utilisé est que « les civilisations ont tout à gagner à échanger entre elles ».

En réalité, le discours de l’AKP essentialise la notion de civilisation. L’Europe n’est pas un club chrétien mais un carrefour, une mosaïque de civilisations bien distinctes. C’est la conclusion à laquelle est arrivée une note de synthèse du Milli Görus (matrice idéologique de tous les partis islamistes turques) : « Lorsque la Turquie sera membre à part entière de l’Union Européenne, l’Europe sera un mélange de beaucoup de cultures et de religions ».

En dehors de l’attachement aux valeurs universelles du droit et de la démocratie libérale, l’Union Européenne n’a pas à affirmer d’identité propre. Cette neutralité culturelle est la condition préalable pour permettre à chacun d’affirmer pleinement son identité. Les Turcs sans complexe jouent la carte de la civilisation, de son côté l’Union européenne continue à vivre dans l’amnésie de sa tradition. Un contraste à méditer !

Comment jugez-vous les dirigeants de l’AKP ? A commencer par Erdogan.

L’une des raisons clefs du succès de l’AKP réside dans la personnalité charismatique de ses leaders. Croyant, d’extraction modeste, en retrait du système kémaliste, l’électorat populaire peut sans peine s’identifier à Tayip Erdogan et Abdulhah Gül. Ils correspondent à deux idéaux types profondément ancrés dans l’imaginaire collectif : Gül le Magdur, Erdogan le Kabadayi. Gül devient Magdur (celui qui a subi une injustice) à l’occasion des élections présidentielles de 2007, suite au veto initial mis à sa candidature par l’armée. Un Kabayi est « un coq de village ». Autoritaire, paternaliste, il  construit sa réputation sur un sens de l’honneur affirmé. Il est le protecteur des faibles contre les puissants qui en échange lui doivent allégeance.

Erdogan est né en 1954 à Rize au bord de la Mer Noire. Alors qu’il est âgé de treize ans, sa famille déménage à Istanbul dans le quartier populaire de Kasimpasa. Un quartier bigarré où s’entassent migrants des campagnes anatoliennes, gitans et caïds de la pègre locale. Erdogan est le cadet d’une fratrie de cinq enfants. Dés l’âge de seize ans, il conjugue son engagement politique au sein de la branche jeune du Parti du salut national avec sa passion pour le football. A partir du collège, il suit une scolarité dans un établissement religieux. A l’origine, les écoles imam hatip, coiffées par le ministère de l’Education ont pour mission la formation du futur desservant du culte. Mais en 1973, elles sont autorisées à préparer leurs élèves à l’enseignement supérieur. Les élèves sont socialisés dans une atmosphère où prime avant tout l’adhésion aux normes islamiques. A l’exception de ces aspects techniques, le processus d’occidentalisation y est sévèrement critiqué. Encore aujourd’hui, Erdogan ne manque jamais une occasion de rappeler ce qu’il doit à son éducation.

Une fois diplômé, Erdogan commence à travailler pour l’organisme public de transport public de la municipalité d’Istanbul, emploi qu’il abandonne rapidement pour le secteur privé à la suite d’un incident avec l’un de ses supérieurs qui lui reprochait sa barbe. Il travaille pour la grande firme de l’agroalimentaire, Ülker, proche de la mouvance islamiste. En 1984, le Parti de la prospérité a pris la suite du Parti du salut national interdit par les militaires. Erdogan devient responsable pour le quartier de Beyoglu (l’un des plus occidentalisés de la ville).

Il se fait remarquer dès cette époque pour sa plasticité. Il utilise des jeunes filles non voilées pour faire du porte à porte chez les particuliers. Cette stratégie élastique s’avère payante puisqu’il est élu en 1994 comme maire d’Istanbul.

A la tête d’un ensemble de plusieurs millions d’habitants, Erdogan fait preuve de qualités de gestionnaire reconnues, y compris par ses adversaires politiques. A cet échelon, la politique est une question de solutions pratiques. Il faut d’abord répondre aux besoins élémentaires de la population en matière de services. Cette méthode sera transposée au niveau national avec succès à partir de 2002. Symbole fort, il réhabilite le passé ottoman de l’ancienne capitale impériale et fait du jour de la chute de Constantinople (Fetih-29 mai 1453) un événement culturel majeur.

La vision de l’islam d’Erdogan est triple : la religion est un ciment identitaire, le vecteur d’un réseau social, un capital spirituel dont les exigences peuvent être réinvesties en politique.

En 1998, Erdogan est condamné à une peine de prison ferme pour incitation à la haine parce qu’il a déclamé en public un an auparavant à Sirt, dans le Sud-Est anatolien, un poème de Ziya Gökalp (père du nationalisme turc) : « Les minarets sont nos baïonnettes, les mosquées nos casernes ». Dans ce discours controversé, Erdogan se démarquait des nationalismes ethniques et vantait l’islam comme lien commun aux Kurdes et aux Turcs. L’identité nationale dans l’esprit d’Erdogan, c’est l’islam.

Cette césure avec la conception traditionnelle de l’Etat-nation marque la ligne de partage des eaux avec les nationaux-républicains du CHP et les nationaux-radicaux du MHP. Elle explique en grande partie l’approche plus souple de l’AKP sur le dossier kurde et chypriote. La détention d’Erdogan a fait de lui aux yeux de la frange conservatrice de l’opinion une victime de l’arbitraire d’un système. Beaucoup de Turcs vivant en marge de la légalité (construction illégale, économie informelle, croyance, style de vie) s’identifient sans peine à cet homme comme eux en rupture de ban.

Comment voyez-vous évoluer la situation turque dans les dix ans ?

Il est très périlleux de faire des prévisions précises mais depuis trois décennies des tendances lourdes sont perceptibles. A partir des années 1980, la mondialisation associée à la libéralisation de l’économie, l’adhésion à l’Union Européenne, ouvrent la Turquie. Les échelles sont progressivement brouillées. Le cadre national se retrouve compressé entre le local et le global.

A la différence de l’élite laïque aux rigides conceptions jacobines, les élites islamistes se sont coulées dans la nouvelle donne. Une classe entrepreneuriale est née. La Turquie expérimente un double et simultané processus d’intégration et de polarisation. Alors que le fossé entre ville et campagne, masses conservatrices et Etat, s’est réduit, les secteurs les plus laïcs sont expulsés des couloirs des instances dirigeantes. Entre 1999 et 2006, le segment de la population se définissant d’abord comme musulman est passé de 36 à 45%. Bousculant le triptyque Etat-laïc, Etat-unitaire, Etat-nation, les valeurs traditionnelles alliées à l’économie de marché ont remporté la bataille culturelle. Cette éthique entrepreneuriale (tüccar siyaseti) se propage. L’individu s’enrichit et en fait bénéficier la communauté. Loin des foudres de l’Etat kémaliste, les groupes confrériques nakshibendis ou nurcu ont su investir, les réseaux de l’information ou de l’éducation. La société civile prend le relais de l’Etat providence et le retrait de l’Etat devient synonyme de renouveau spirituel.  Ces changements vont de pair avec une approche moins pessimiste de l’existence ; la richesse engendrée par la libération des énergies ruisselle sur la société et prévient la tentation nihiliste.

Avec le soutien d’Européens candides  et d’Américains manipulateurs (même si des nuances existent entre les diplomates favorables à l’AKP et le Pentagone plus sceptique), la Turquie est en train d’opérer une véritable révolution conservatrice et de basculer. Synonyme d’archaïsme social, d’obscurantisme religieux, l’islam était le miroir négatif de l’identité turque. Aujourd’hui, l’AKP veut en faire le ciment du futur pacte social. Les premiers cercles du pouvoir sont solidement tenus en main par des islamistes formés dans le moule du Milli Görus. Les organes de sécurité : police, services de renseignements sont tombés dans l’escarcelle des confréries. Le parcours du nouveau directeur du MIT ( Milli Istihbarat Teskilati-service national de renseignement) est à cet égard éloquent. Un deuxième cercle  constitué de ralliés et de décideurs économiques soutient le noyau dur par opportunisme et intérêt bien compris.

La démocratie est le dernier pilier de cette Turquie nouvelle. Elle légitime l’expression des aspirations profondes du pays réel, jusqu’alors brimé par le pays légal. La démocratie passe avant la satisfaction des besoins de l’Etat, par conséquent elle prend le pas sur la laïcité.

Propos recueillis par Maurice Gendre

mardi, 08 mars 2011

Armenia e Israele - limiti e prospettive della politica estera turca

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Armenia e Israele – limiti e prospettive della politica estera turca

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

Obiettivi e finalità della nuova politica estera turca

lundi, 07 mars 2011

Romania: ponte eurasiatico o sentinella occidentale?

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“Romania: ponte eurasiatico o sentinella occidentale?”

Intervista a C. Mutti

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

 Il nostro redattore Claudio Mutti è stato intervistato da Luca Bistolfi di “EaST Journal” a proposito della Romania, del suo ruolo storico in Europa e in Eurasia e delle sue miserie attuali. L’intervista originale, pubblicata con un titolo redazione da “EaST Journal”, si trova qui [1]. La riproduciamo di seguito.


***

 

 

Un’isola latina nel mare slavo dell’est Europa. La percezione generale della Romania non va oltre un paio di luoghi comuni e di tanta mancanza d’informazione.
La Romania, negli ultimi centocinquant’anni, ha attraversato momenti decisivi, incompresi e mal studiati. Uno dei pochissimi, in Italia, ad avere una visione ampia e completa della storia romena è Claudio Mutti, scrittore, editore, profondo conoscitore della storia, e molte altre cose. Lo abbiamo intercettato e gli abbiamo posto alcune domande per diradare la fitta nebbia che attorno a quella che Vasile Lovinescu chiamava la Dacia Iperborea, si è addensata come una maschera necessariamente imposta.

 

Che cosa è cambiato in Romania dopo gli avvenimenti di metà Ottocento? Come giudica quei passaggi fondamentali che, in certa misura, coincidono con il Risorgimento italiano?
In seguito all’Unione dei due principati valacco e moldavo, avvenuta due anni prima dell’Unità d’Italia, il nuovo regno di Romania attuò una serie di riforme politiche e sociali d’ispirazione democratico-borghese, che avrebbero agevolato lo sviluppo dei rapporti di produzione capitalisti. Un ulteriore momento cruciale fu il 1877, quando la classe politica romena, accogliendo la pretestuosa parola d’ordine della “emancipazione dei popoli cristiani dell’Oriente”, dichiarò guerra alla Sublime Porta, subordinando il Paese agl’interessi plutocratici occidentali. La partecipazione alla guerra intereuropea a fianco dell’Intesa e la successiva adesione alla Piccola Intesa furono altri passi che fecero della Romania una delle sentinelle degl’interessi anglo-francesi nell’area balcanico-danubiana. Oggi, dopo la caduta del regime nazionalcomunista, la Romania è tornata a svolgere la funzione di sentinella dell’Occidente, ma di un Occidente che non è più rappresentato dall’Inghilterra e dalla Francia, bensì dagli Stati Uniti.

Qual è la Sua opinione sull’ingresso della Romania nell’Unione Europea?
L’Europa non è Europa se non comprende tutti i popoli europei, compreso quello che ha dato all’Europa personaggi come Eminescu, Brancuşi, Eliade e Cioran. L’Europa non è pensabile senza il Danubio, senza i Carpazi, senza la costa occidentale del Mar Nero. Anche se oggi la nostra patria europea è rappresentata da una “Unione” dominata da banchieri, burocrati liberali, politicanti traditori e collaborazionisti asserviti alla potenza d’Oltreatlantico, i “buoni Europei” di nietzschiana memoria non devono tuttavia rinunciare a sostenere la necessità di un’Europa degna di questo nome: una realtà unitaria e sovrana che, in stretta alleanza con gli altri grandi spazi del continente eurasiatico, concorra alla costruzione di un potente blocco continentale.

Dove colloca la Romania all’interno dell’idea eurasiatista?
Negli anni Trenta il geopolitico romeno Simion Mehedinţi scriveva che la Romania, trovandosi lungo una diagonale di navigazione privilegiata qual è il corso del Danubio, è predestinata dalla sua stessa posizione geografica a stabilire relazioni fra i paesi dell’Europa occidentale da una parte e quelli del Vicino Oriente dall’altra. A ciò possiamo aggiungere che la Romania, in virtù della sua appartenenza all’area ortodossa, è uno di quei paesi europei che (come la Bulgaria e la Serbia) potrebbe svolgere un ruolo analogo anche in direzione della Russia.

Sappiamo che questo Paese ha subito diversi duri colpi e oggi più che mai: a Suo avviso c’è una possibilità concreta per la Romania di risorgere? Di chi sono le principali responsabilità?
Date le condizioni in cui versa attualmente la Romania e dato il livello della sua attuale classe politica, è necessaria una notevole dose di ottimismo per prospettare una rinascita romena. Non si riesce infatti a intravedere la presenza di quelle forze che, in circostanze storiche analoghe, si assunsero le responsabilità di una riscossa nazionale.

Sappiamo che Lei è, tra le altre cose, un ottimo conoscitore del mondo islamico e della storia dell’Islam in Europa: qual è la Sua impressione sui rapporti tra l’Impero Ottomano e gli antichi principati romeni?
Nicolae Iorga ha mostrato come i principati romeni abbiano rivestito un ruolo egemone in relazione alle più importanti comunità cristiane dell’Impero Ottomano, dal Caucaso all’Egitto. Da parte loro, le autorità islamiche dell’Impero indicavano i Principi valacchi e moldavi come esempi paradigmatici per i capi della Cristianità. Oggi, in un momento in cui la Turchia sta recuperando la posizione che le compete, la Romania potrebbe far tesoro di questa eredità storica e riproporsi come tramite fra l’Europa e la potenza regionale turca.

Per approfondire l’opera di Mutti, consiglio di leggere alcuni dei numerosi articoli presenti sul suo sito [2] e quelli della rivista Eurasia [3], stampata dalle Edizioni all’insegna del Veltro [4], fondate dallo stesso Mutti.

dimanche, 06 mars 2011

Giochi politici, intorno alla "Grande Circassia"

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Giochi politici, intorno alla “grande Circassia”

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

Fonte: Strategic-culture.org [1]

Considerando il fatto che diversi centri di ricerca americani, stiano studiando il genocidio che si presume i circassi abbiano sofferto, è palese come stiano cercando di porre insieme, le basi per l’indipendenza della Circassia. Il “problema circassiano” compare sovente nell’agenda umanitaria di Washington. Un’analisi della storia di questo paese, dei suoi rapporti con la Russia, è stata effettuata dall’università Rutgers in New Jersey. Il centro universitario per lo Studio del Genocidio, Soluzione di Conflitti, e Diritti Umani è volto verso molteplici conflitti – il genocidio dei curdi in Iraq, il genocidio degli ucraini, che si presume attuato dai russi, durante la carestia del 1933- che l’amministrazione americana considera ascrivibili allo status di genocidi. Come la tendenza generale, Washington percepisce primariamente, il genocidio in regioni dove pianifica un punto di appoggio. I curdi entrarono nella guerra americana contro S. Hussein, e i nazionalisti ucraini furono utilizzati dagli USA nei giochi politici contro la Russia.

Il sito internet del Centro di studio sul Genocidio, Soluzione di Conflitti, e Diritti Umani, offre una mappa della regione caucasica, con i confini circassiani, limitati in accordo con il piano di strategia americano.

(Nella foto in alto potete vedere come Washington desiderava che fosse la Circassia: mappa della Grande Circassia con accesso al Mar Nero.)

La costa del Mar Nero è un importante territorio. La sua configurazione al momento è complessivamente semplice. La Georgia, una repubblica con accesso al Mar Nero, è totalmente dipendente dagli Stati Uniti d’America e in cerca disperatamente, di diventare membro della NATO. Bulgaria, Romania e Turchia fanno già parte dell’alleanza. Fortunatamente per la Russia, recentemente le relazioni tra Ankara e Mosca si sono scaldate considerevolmente. La Turchia non vede più la Russia come nemica, ed ha (la Turchia) in passato fatto cadere il paese per una lista di potenziali minacce, rendendo più difficile per Washington pianificare contro la Russia, attraverso il Caucaso. Tuttavia, Ankara ha serie ambizioni ed aderisce alla politica di espansione umanitaria mirando soprattutto alla Crimea e Gagauzia (quest’ultima, entità territoriale autonoma della repubblica di Moldavia). Gli strumenti di tale politica, spaziano dalle quote per i caucasici nazionali che risiedono in Turchia, ai grandi investimenti nell’economia della Crimea e della Gagauzia. I Tartari della Crimea sono rappresentati dagli haugue- quartier generali delle nazioni non rappresentate e organizzazioni popolari, e questi possono chiedere al massimo una maggiore autonomia nel panorama ucraino. Nessun dubbio, per ciò che riguarda l’acquisto del loro status, che potrebbe immediatamente risolversi nell’espulsione del Mar Nero russo dalla loro base di Sevastopol.

L’organizzazione dei popoli non riconosciuti è attualmente osservata e vede l’Abkhazia come un potenziale. Considerando che la marina russa non accoglierà la Georgia e la grande Circassia, si alzerebbe una barriera tra la Russia e gran parte della costa del Mar Nero, nel tempo l’Abkhazia potrebbe divenire l’unico sbocco del Mar Nero russo. Perdendo ciò, la Russia si troverebbe costretta all’enclave della marina, conosciuto come il Mare di Azov, dove la marina (russa) può essere facilmente bloccata da forze distribuite in Crimea e nella grande Circassia. Il progetto rumeno scompone la situazione. Diffonde la sua influenza ad est e in molti modi assorbe la Moldavia e parte dell’Ucraina, il paese sta cercando di rafforzare le sue posizioni nel Mar Nero. Come oggi, il Mar Nero è l’unico mare aperto dove la marina statunitense non è presente in pianta stabile. Se il piano dell’ovest di costruire una grande Circassia si materializzasse, la repubblica da poco indipendente, pagherà con l’operazione di separazione della Russia dal Mar Nero. Seri sforzi di buttar giù il regime pro-russo, lungo la costa del Mar Nero, dovrebbero essere visti come un processo parallelo. Il disegno è conosciuto come “l’anello di anaconda”, un piano classico per la geopolitica Usa nell’Eurasia, volto ad escludere i Russi dai mari bloccandoli nell’entroterra. L’occidente evidentemente attribuisce la massima priorità al problema circassiano, essendo la rispettabile fondazione James Town, uno dei punti interessati. Il neo presidente della compagnia RAND, Paul Hansee della rinomata comunità statunitense d’intellgence immagina Paul Globe, che è considerato come il maggior contributo allo sviluppo del progetto Ugro-finnico di separatismo nella repubblica Russa, ugro-finnica. Prende parte negli eventi della fondazione James Town concentrati intorno alla Circassia.

Paesi anglo-sassoni danno attivo supporto agli attivisti circassiani come Khachi Bairam, il leader della diaspora circassiana in Turchia, Zeyaz Hajo un rappresentante circassiano negli USA, il presidente Iyad Youghar, un istituto culturale circassiano, etc.

Ad oggi il movimento circassiano nazionalista è tenuto dai servizi d’intelligence dell’ovest lungo lo spazio post- sovietico. La fratellanza circassiana mondiale ha il suo quartier generale a Los Angeles, un suo presidente Zamir Shukhov è stato fotografato sovente con la bandiera americana sullo sfondo. Un’ideologista circassiano Akhmat Ismagyil, autore della “Guerra Caucasica”, un libro pubblicato in Siria, si apre con l’intenzione di liberare il Caucaso dalla Russia. I circassiani stanno cercando di credere che qualcuno possa far pagare la Russia -materialmente e moralmente- per gli eventi che accaddero due secoli fa.

In Israele l’ideologia è confermata dal leader del gruppo ultra-azionista Bead Artseinu, fautore di un impero israeliano che va dal Nilo all’Eufrate, Shmulevic Avraham (originariamente Nikita Dyomin, un convertito al giudaismo nato in una famiglia, da padre russo e madre ebrea a Murmansk, Russia).

Il parlamento israeliano ha concesso a Shmulevich la cittadinanza onoraria israeliana nel 1984 per il suo attivismo ebraico in URSS. Israele ospita una lunga diaspora circassiana che Tel Aviv utilizza per i propri fini in stretto contatto con Washington.

Lasciateci immaginare che -per quanto incredibile possa sembrare- la repubblica circassiana guadagni l’indipendenza dalla Russia. Il futuro sarebbe simile a quello della Cecenia sotto J.Dadaev, una regione separatista manipolata da Washington, Londra, Ankara, Karachi e Riyad. Tutto ciò, i ceceni ordinari, lo videro come risultato di un combattimento feroce sul proprio suolo. Il piano della grande Circassia muoverebbe semplicemente l’intero Caucaso di un passo più vicino alla stessa situazione.

(Traduzione di Giulia Vitolo)

samedi, 05 mars 2011

Presseschau - März 2011 (1)

Daumier%20Zeitungsleser%20200.jpgPresseschau

März 2011 (1)

Hallo,
einige Links. Bei Interesse anklicken...

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AUßENPOLITISCHES

Globales Eliten-Netzwerk
Bilderberg-Konferenz
http://de.wikipedia.org/wiki/Bilderberg-Konferenz

Bilderberger
http://www.secret.tv/artikel/Bilderberger_1488130.html

Olaf Scholz befragt zu seiner Teilnahme an der geheimen Bilderberg Konferenz
http://vodpod.com/watch/5498436-olaf-scholz-befragt-zu-se...

Bancor: IWF plant neue Weltwährung
http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/br...

Ein anderer Blick auf die „demokratischen Revolutionen“ in Tunesien und Ägypten
http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/2272-ein-an...

Naher Osten
Neues westliches Sendungsbewusstsein
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Lampedusa
Tunesisches Flüchtlingsdrama: Sicherheitsexperten beraten
http://www.abendblatt.de/politik/article1787104/Tunesisch...

Lampedusa
Italien fordert von EU 100 Millionen Euro Unterstützung
http://www.focus.de/politik/weitere-meldungen/lampedusa-i...

Italien: Frontex gegen Flüchtlingsströme
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2314-fron...

Nordafrikanische Flüchtlinge
CDU befürchtet Wanderungswelle bis Deutschland
http://www.focus.de/politik/ausland/nordafrikanische-flue...

(Hier findet man eine sehr detaillierte Darstellung der wirklichen Vorgänge in Libyen, die wenig mit unserer Medien-Verdummung von „Das Volk erhebt sich gegen den Diktator, weil es Demokratie will“ zu tun hat…)
Aufruhr in Arabien (14): Die Stämme Libyens und ihre Rolle im jetzigen Machtkampf
http://zettelsraum.blogspot.com/2011/02/aufruhr-in-arabie...

George Bushs linke Erben
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,743828,00.html

Somalier wegen Attentats auf Westergaard verurteilt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Prozess gegen Geert Wilders
Erst hetzen und dann noch gewinnen
http://www.taz.de/1/politik/europa/artikel/kommentarseite...

Prozess gegen Geert Wilders: Gerichtssaal als Bühne, Angeklagter als Freiheitsheld
http://www.stern.de/panorama/prozess-gegen-geert-wilders-...

Niederlande: Wird Wilders-Verfahren eingestellt?
http://diepresse.com/home/panorama/welt/634024/Niederland...

Zensierte Wilders Rede der Königin?
http://www.fnp.de/fnp/nachrichten/politik/zensierte-wilde...

(Die Partei von Eva Klotz biedert sich auch bereits bei der „Antifa“ an, etwa nach dem Motto, wir kämpfen mit Linksextremisten gegen Rechtsextremisten. Fundsache…)
Südtirol
Gegen Faschismus und Rassismus: Unterstützung von Aktionen gegen „Marsch auf Bozen“
http://www.suedtiroler-freiheit.com/content/view/2612/1/

Serbien
Zehntausende demonstrieren für Neuwahlen in Belgrad
http://www.faz.net/s/RubDDBDABB9457A437BAA85A49C26FB23A0/...

Serbische Hooligans für Fan-Mord verurteilt
http://www.zeit.de/sport-newsticker/2011/1/25/264079xml

Spanien verzählt sich bei Einwohnerzahl
http://www.bielertagblatt.ch/News/Ausland/197421

Tempelstreit zwischen Thailand und Kambodscha eskaliert
http://www.morgenpost.de/printarchiv/politik/article15371...

Nationalisten schüren Konflikt um ein Stück Land
Thailand und Kambodscha liefern sich Scharmützel im Grenzgebiet / Mindestens fünf Menschen getötet / 15 000 sind auf der Flucht.
http://www.badische-zeitung.de/nachrichten/ausland/nation...

„Land Grabbing“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Europäische Rechtsparteien bauen Kontakt nach Israel aus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Die Reisen nach Jerusalem: Ein Geschäft auf Gegenseitigkeit
http://endstation-rechts.de/index.php?option=com_k2&v...

Bush sagt Besuch in Genf nach Protesten ab
http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2011-02/bus...

Menschenrechtler wollen Bushs Immunität aufheben
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,744102,00.html

Londoner Universität sagt Sarrazin-Veranstaltung ab
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Kalkbrenner macht Frontunterhaltung
"Fette Beats" für Soldaten in Afghanistan
http://www.taz.de/1/leben/musik/artikel/1/fette-beats-fue...

"Am Ende ist die Hoffnung stärker"
Empört  Euch! Die Schrift des Stéphane Hessel hat Frankreich bewegt, nun erscheint sie auf Deutsch
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=ku&am...

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Thilo Sarrazin zieht Bilanz
Ich hätte eine Staatskrise auslösen können
http://www.faz.net/s/RubCF3AEB154CE64960822FA5429A182360/...

Halberstadt: Evangelische Kirche lädt Sarrazin aus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

(sie suchen stets nach Dreck, wo doch der meiste an ihnen selber klebt…)
Thilo Sarrazin
Sein Sohn lebt von Hartz IV
http://www.bunte.de/society/thilo-sarrazin-sein-sohn-lebt...

Sarrazins Sohn bezieht Hartz IV und ist glücklich damit
http://web.de/magazine/finanzen/geld/12241696-sarrazins-s...

„Edit-War“ auf Wikipedia
Die Lotsen bleiben an Bord
http://www.faz.net/s/Rub475F682E3FC24868A8A5276D4FB916D7/...

Die Bomber liebenlernen
Von Thorsten Hinz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Dr. Seltsam in Dresden oder Wie ich lernte, die Bomber zu lieben
http://www.sezession.de/22823/dr-seltsam-in-dresden-oder-...

Vergangenheitsbewältigung
„Memory Loops“ ist Hörspiel des Jahres
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1097629
http://www.bild.de/BILD/regional/frankfurt/dpa/2011/02/04...

„Was damals Recht war ...“
Ausstellung
KZ-Gedenkstätte Osthofen skizziert die Verbrechen der Wehrmachtsjustiz
http://www.wormser-zeitung.de/region/osthofen/10185023.htm

(…Judenverfolgung mal wieder als künstlerische Projektionsfläche…)
Neu-Isenburg
Die Ausstellung „Malerei.Leben.“ von Julia Belot ist in der Stadtgalerie zu sehen.
Blick für das Lebendige
http://www.op-online.de/nachrichten/neu-isenburg/blick-le...

Migranten und der Holocaust
Erinnerungskultur in der Einwanderungsgesellschaft
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/ausderjuedischenwe...

Gaststudent in Israel
"Wenn ich Jude wäre, hätte ich genug von den Deutschen"
http://www.spiegel.de/unispiegel/studium/0,1518,743288,00...

(Polizei und Justiz mal sehr bemüht…)
Staatsanwaltschaft Dortmund und Ermittler des Landeskriminalamtes Nordrhein-Westfalen (LKA NRW) suchen Hinweisgeber zu Kriegsverbrechen
http://www.polizei-nrw.de/presseportal/behoerden/alle-beh...

(Hier ist man fündig geworden. Man beachte das sinnige „Symbolbild“)
Ermittlungen gegen SS-Obersturmbannführer
Ein jüdischer Historiker aus den USA soll sich als Neonazi ausgegeben und so einen hochrangigen SS-Führer in Hessen enttarnt haben. Gegen diesen 97-Jährigen wird jetzt wegen Mordes ermittelt.
http://www.fnp.de/nnp/region/hessen/ermittlungen-gegen-ss...

Zum Tod des Schriftstellers Arnošt Lustig
Wer als Letzter spricht
http://www.fr-online.de/fr-online/kultur/wer-als-letzter-...

Vertreibung: CDU-Politikerin beklagt mangelnde Aufarbeitung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Opposition kritisiert Gedenktag für Vertriebene
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

(unbelehrbare Chauvinisten…)
Präsidenten Polens und Tschechiens gegen „Tag der Vertreibung“
http://www.europeonline-magazine.eu/praesidenten-polens-u...

Der BND in der NS-Zeit: Das dunkle Erbe
http://www.stern.de/politik/deutschland/der-bnd-in-der-ns...

BND-Kommission "Wir bekommen alle Akten des Bundeskanzleramtes"
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2011-02/bnd-histor...

(Auf dem Weg zur irgendwann unkontrollierbaren Söldnertruppe…)
Reformpaket
Bundeswehr will sich für Ausländer öffnen
Bundesverteidigungsminister Guttenberg will die Bundeswehr bunter, kinderfreundlicher und für die Soldaten finanziell reizvoller machen. Nach FOCUS-Informationen sollen auch Ausländer zum Dienst an der Waffe zugelassen werden.
http://www.focus.de/politik/deutschland/reformpaket-bunde...

Bundeswehrverband lehnt Ausländer in Bundeswehr ab
Vorsitzender Kirsch über das "Treueverhältnis" zwischen Soldat und Staat
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/interview_dlf/1389324/

144 Theologen fordern Ende des Zölibats
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1106312

Debatte um Zölibat
Die Kirche und die Abrissbirnen
http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/0,1518,743789...

Kinderlärm und CDU
Kommentar: Schädliche Einwirkung
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/schaedliche-e...

Überschätzte Jugend
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Bascha Mika: „Die Feigheit der Frauen“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Satiregipfel mit Käßmann in der Paulskirche
Zivilcouragepreis für Alkoholrücktritt
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?i...

Margot Käßmann lehnt Zivilcourage-Preis ab
http://www.welt.de/politik/deutschland/article12551511/Ma...

Maulkorb für mündige Lehrer
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Frankfurt
Vandalismus kostet Verkehrsgesellschaft 680 000 Euro
http://www.bild.de/BILD/regional/frankfurt/dpa/2011/02/18...

Bundestag „genervt“: Petition gegen das Sozialversicherungsabkommen mit der Türkei
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2324-bund...

Parteienchic
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Offener Brief an Westerwelle: Liberale Frauen verlangen 40 Prozent-Quote in der FDP
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2340-offe...

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Ausnahmezustand in Dresden
http://www.pi-news.net/2011/02/ausnahmezustand-in-dresden...

Dresden
Neonazi-Marsch verhindert - Fiasko auch in Leipzig
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/...

Dresden nazifrei! Aber: Mit Gewalt ohne Ende / Parteizentrale der Linkspartei durchsucht
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2323-dres...

Wir schlimmen Reaktionäre!
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Verdacht und Mimikry
http://www.sezession.de/22927/verdacht-und-mimikry.html

(bereits etwas älter…)
Älter werden
Ich will nicht Jutta Ditfurth sein
http://www.taz.de/1/debatte/kolumnen/artikel/1/ich-will-n...

Joschka Fischer stellt sein neues Buch vor
"Fußnoten gibt es keine"
http://www.vorwaerts.de/artikel/fussnoten-gibt-es-keine

Brandenburg
Grünen-Schatzmeister mit 40 000 Euro abgetaucht
http://www.focus.de/politik/deutschland/brandenburg-gruen...

(Die immer gleiche Sozi-Leier…)
Vom Wert der Gleichheit
http://www.fr-online.de/politik/meinung/vom-wert-der-glei...

(Die Linke entdeckt den Staat neu…)
Kolumne zur Staatsverachtung
Teure Anarchie
http://www.fr-online.de/politik/meinung/teure-anarchie/-/...

(Flasche leer…)
Hessische Grüne werben mit leerem Wahlplakat
http://news.de.msn.com/politik/politik.aspx?cp-documentid...

Grüne sinken auf 17 Prozent
Kommentar: Kernthemen nicht aktuell
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kernthemen-ni...

(Beiträge werden dort erwünscht…)
http://www.links-enttarnt.net/

Rolf Gössner
Verwaltungsgericht Köln: Verfassungsschutz beobachtete linken Politiker jahrelang unrechtmäßig
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2283-verw...

(Typisches BRD-Produkt…)
Sven Malsy (18) leitet den frisch gegründeten Ortsverband der Partei „Die Linke“ in Mühlheim
Selbstbewusst und links
http://www.op-online.de/nachrichten/muehlheim/selbstbewus...

Stasi-Methoden
Alles schon mal dagewesen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Ex-Stasi-Mitarbeiter in Aufarbeitungs-Behörde
http://www.infranken.de/nachrichten/deutschland/Berlin-ge...

Projekt - www.toleranz-fördern-kompetenz-stärken.de
http://www.greenpeace-magazin.de/index.php?id=55&tx_t...

Berliner Senat kritisiert erneut „Extremismusklausel“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

„Extremismusklausel“
Widerstand gegen Demokratie-Tüv wächst
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Politikwissenschaftler rechtfertigt Extremismusklausel
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Demokraten dürfen keinen Unterschied zwischen Extremisten von Rechts und Links machen
Freie Wähler in Bergen-Enkheim verweigern Einseitigkeit
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?i...

Hessen
NPD-Politiker dürfen nicht als Volkszähler arbeiten
http://www.welt.de/politik/deutschland/article12455925/NP...

Frankfurt will NPD-Volkszähler verbieten
http://www.bild.de/BILD/regional/frankfurt/dpa/2011/02/05...

(ein großer Sieg…)
Nach FR-Bericht
Aus für braunen Wehrführer
http://www.fr-online.de/rhein-main/aus-fuer-braunen-wehrf...

Lokales: Mannheim
Neonazi Hehl kommt ohne Strafe davon
Aus der Region: Der Mannheimer hat vor einer Eberbacher Schule rechtes Propaganda-Material verteilt
http://www.rheinpfalz.de/cgi-bin/cms2/cms.pl?cmd=showMsg&...

Rechtsextremisten
Datenleck enthüllt Chaos in der NPD
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,745127,0...

Nazi-Leaks in der taz
Die geheimen Mails der NPD
http://www.taz.de/1/politik/deutschland/artikel/1/interne...

Mitteldeutschland
Sachsen-Anhalt: NPD stellt nach E-Mail-Veröffentlichung Strafanzeige
http://nachrichten.lvz-online.de/nachrichten/mitteldeutsc...

Kommentar: Ein Dorf macht mobil gegen die Rechtsextremisten
Im südwestpfälzischen Herschberg ist das NPD-Hauptquartier unerwünscht - Umzug in ehemalige Pirmasenser Bordellräume?
http://www.rheinpfalz.de/cgi-bin/cms2/cms.pl?cmd=showMsg&...

Russlanddeutsche in der NPD
Neonazis mit Migrationshintergrund
http://www.taz.de/1/politik/deutschland/artikel/1/neonazi...

(Dunkelstrote Antifanten werden in der „bürgerlichen“ Presse zur faktisch neutralen „Initiative“…)
Neue Kritik an Freien Wählern
Initiative kritisiert Flugblatt als „islamfeindlich“ und „rechtspopulistisch“
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/neue-kritik-an-freie...

Linke und Islamisten gegen FW
Es kommt zusammen, was zusammen gehört
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?i...

arabischstämmig…
Angriff auf jüdische Tanzgruppe: Gericht setzt Urteil zur Bewährung aus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

deutschstämmig…
Limburg
Neonazis kommen hinter Gitter
http://www.morgenweb.de/nachrichten/politik/20110203_mmm0...
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/inde...

linksstämmig…
(Bloß ein „Dumme-Jungen-Streich“ und „Hinweise auf eine politisch motivierte Tat gebe es nicht“. Klar, würde sicher auch so geschrieben werden, wenn statt eines brennenden Polizeiautos z.B. eine Moschee von einem Stein getroffen worden wäre…)
Wächtersbach
Hintergrund unklar
Polizeiauto in Brand gesetzt
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/inde...

Politologe warnt CDU vor abnehmender Bindekraft rechts der Mitte
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Achtung, Kommunismus!
Kritische Betrachtung einer bizarren Debatte im Hessischen Landtag
http://www.fnp.de/fnp/region/hessen/achtung-kommunismus_r...

"Reaktionäre Mottenkiste"
SPD-Chef Schäfer-Gümbel nimmt Vorgängerin Ypsilanti vor Angriffen in Schutz
CDU und FDP werfen der Politikerin Nähe zum Kommunismus vor. Der Ältestenrat muss schlichten
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/frankfurt/article12...

Staatsanwaltschaft über Neofaschismus-Ausstellung: Weder Beleidigung noch Verleumdung
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2339-staa...

Proteste und Randale nach "Liebig 14"-Räumung
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regioline_nt/berlinb...

Polizeigewerkschaft: Berlin droht Jahr linker Gewalt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Frankfurt
Linkspartei: Leerstehendes Haus besetzt
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/vermischtes/article...

Hamburg: Linksextremer Gewaltrapper kandidiert für Linkspartei
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Linker Skandal-Kandidat empört Polizeigewerkschaft
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Linksextreme Musikgruppe wegen Aufruf zur Gewalt vor Gericht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Mut und Engagement? Eher nicht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Terroranschlag auf die "Wiesn". War Verfassungsschutz involviert?
http://www.n-tv.de/politik/War-Verfassungsschutz-involvie...

Über das Linkssein
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Rechte Politiker sind hübscher als Linke
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Polizeigewerkschaft nennt Thierse „Schande für das Parlament“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Gewerkschaft der Polizei geht auf Distanz zu Thierse
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

(…mal wieder der Bundes-Wulff…)
Antrittsbesuch in Bayern: Wulff fordert mehr Zuwanderung
Christian Wulff hat erstmals als Bundespräsident Bayern besucht. Im bayerischen Landtag appellierte Wullf an die Weltoffenheit des Freistaates und betonte, dass nur Zuwanderung den Arbeitskräftemangel ausgleichen könne.
http://www.stern.de/politik/deutschland/antrittsbesuch-in...

Junge in Freiheit
Von Thorsten Hinz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Das Manifest der Vielen oder Der Patrick-Bahners-Typus
http://www.sezession.de/23039/das-manifest-der-vielen-ode...

Der Naika-Foroutan-Typus
http://www.sezession.de/23258/der-naika-foroutan-typus.ht...

Sarrazin gegen Bahners: Islamisierung, Islamkritik und Kritik der Islamkritik
http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/2338-sarr...

Ausländerparteien
http://www.sezession.de/23174/auslaenderparteien.html#mor...

Klartext gegen Begriffssalat
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Libyen/Europa
„Die EU darf sich hier nicht erpressen lassen“
http://www.focus.de/politik/weitere-meldungen/libyen-euro...

Türken-Party mit Erdogan in Düsseldorf / Kritik von Westerwelle
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2344-tuer...

Neun Jahre Haft für Angriff auf dänischen Karikaturisten Westergaard
http://www.op-online.de/nachrichten/welt/mordversuch-zeic...

Nordrhein-Westfalen
Katholisches Heim kündigt Putzfrau wegen Kopftuch
http://www.welt.de/wirtschaft/article12567793/Katholische...

Bundesarbeitsgericht
Anspruch auf alkoholfreien Arbeitsplatz
http://www.faz.net/s/RubA5A53ED802AB47C6AFC5F33A9E1AA71F/...

Frankfurt
Neue Fragezeichen in der Burka-Affäre
Magistrat weicht wichtigen Auskünften aus
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?i...

Huber wünscht sich "Weiterentwicklungen des Islam"
http://www.pro-medienmagazin.de/gesellschaft.html?&ne...

Integrationsbeauftragte fordert mehr Migranten für den öffentlichen Dienst
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Diskussion am Runden Tisch: Nach der Kita sind noch nicht alle fit für die Schule in Dietzenbach
Mehr Zuwendung gefordert
http://www.op-online.de/nachrichten/dietzenbach/mehr-zuwe...

(Jugendliche contra Sarrazin…)
Affen als Zuchtmeister
Ein Jugendtheaterprojekt in den DT-Kammerspielen mit dem Sci-Fi-Comic "Clash"
http://www.berlinonline.de/berliner-zeitung/archiv/.bin/d...

(immer benachteiligt…)
Nachteile für Migranten in der Schule
http://www.op-online.de/nachrichten/rodgau/nachteile-migr...

(oder gleich super erfolgreich…)
Migranten in München (8): Amir Roughani
Typisch deutsch!
http://www.sueddeutsche.de/muenchen/muenchen/politik/migr...

Özdemir wirft Mappus Ausländerfeindlichkeit vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Sachsen spricht sich für erleichterte Zuwanderung aus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

(Zunehmend wird Schindluder mit dem „Vielfalt“-Begriff getrieben…)
„Ort der Vielfalt“ ist eine 2007 ins Leben gerufene Initiative des Bundesministeriums für Familie, Senioren, Frauen und Jugend, des Bundesministeriums des Innern und des Beauftragten der Bundesregierung für Migration, Flüchtlinge und Integration, deren Ziel es ist, Gemeinden, Städte und Kreise in Deutschland in ihrem Engagement für kulturelle Vielfalt zu stärken. Unterstützt wird die Initiative durch die Bundesländer, die kommunalen Spitzenverbände, die Wirtschaft, die Gewerkschaften und weitere Organisationen. Engagierte Gemeinden, Städte und Kreise werden mit einem Schild „Ort der Vielfalt“ ausgezeichnet.
http://de.wikipedia.org/wiki/Ort_der_Vielfalt

Migrantenkinder und Volkspädagogik
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Gegen das Meinungskartell
http://www.pi-news.net/2011/02/gegen-das-meinungskartell/

Das gekippte Rotterdam I: Spurensuche in einer überfremdeten Stadt
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2303-das-...

Das gekippte Rotterdam II: Die gescheiterte Integration und die Anonymität der Großstadt
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2316-das-...

Das gekippte Rotterdam III: Kein molekularer Bürgerkrieg
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2337-das-...

Integrationsprobleme in Berlin
Moschee mit Macht
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,739755,0...

Frankfurt
Polizei schnappt Islamistenführer
Bei einer Razzia wurden gestern fünf Fundamentalisten festgenommen – offenbar war auch Sheikh Abdellatif dabei
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/polizei-schnappt-isl...

Polnische Diebesbande durch NPD-Stadtvertreter gestellt
http://npd-mv.de/index.php?com=news&view=article&...

(Zur Nationalität wüsste man gerne mehr. Das Stadtviertel gilt als Migrantenhochburg)
Frankfurt-Gallus: Rentner in Straßenbahn geschlagen
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/4970/1763884/...

Ausländer prügeln Deutschen ins Koma
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Auch die dümmsten Ausländer durchschauen die Mechanismen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Prozessauftakt: Mutmaßlicher Friedhofsmörder wirft mit Becher
http://www.fuldaerzeitung.de/nachrichten/kinzigtal/Kinzig...

"Jetzt hat er sich selbst gerichtet": Oberstaatsanwalt geschockt
http://www.fuldaerzeitung.de/nachrichten/kinzigtal/Kinzig...

Mutmaßlicher "Friedhofsmörder" beging Tag nach Prozessbeginn Freitod
http://www.osthessen-news.de/beitrag_A.php?id=1193900

Handy geraubt - Offenbach
(hf) Drei bislang unbekannte Männer raubten am Montagabend einem 18-Jährigen dessen Handy. Die Täter packten den Offenbacher gegen 22.30 Uhr in der Hebestraße und zerrten ihn zum Seiteneingang des alten Friedhofs. Dort bedrohten sie das Opfer mit einem Messer und zerrten sein Handy aus der Hosentasche. Mit der Beute rannte das Trio in Richtung Mühlheimer Straße davon. Der Haupttäter sei zwischen 20 und 25 Jahre alt, etwa 1,80 Meter groß und von athletischer Figur gewesen. Es soll sich um einen Südländer mit 3-Tage-Bart gehandelt haben. Er trug eine schwarze Base-Cap, eine schwarze Lederjacke, eine schwarze Hose und schwarze Schuhe. Einer der Komplizen sei ebenfalls zwischen 20 und 25 Jahre alt, allerdings etwas kleiner und schlank gewesen. Auch er soll ein Südländer mit 3-Tage-Bart sein. Bekleidet war er mit schwarzer Base-Cap, schwarzer glänzender Lederjacke und schwarzen Chucks mit weißen Schnürsenkeln. Vom dritten ist nur bekannt, dass er etwa 1,90 Meter groß war. Auch er trug schwarze Oberbekleidung, zudem hatte er eine graue Base-Cap auf.
http://nachrichten.t-online.de/pressebericht-des-polizeip...

Dietzenbach
Mit Waffe gegen Scheibe geklopft?
http://www.op-online.de/nachrichten/dietzenbach/waffe-geg...

Offenbach
„Kick“ gesucht: Raubserie von Jugendbande
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/...

(dazu wüsste man gerne Details. Die deutsche Presse spricht mal wieder nur von „Menschen“…)
20 Menschen involviert
Massenschlägerei am Trafalgar Square
http://derstandard.at/1297818354434/20-Menschen-involvier...
http://www.wa.de/nachrichten/welt/massenschlaegerei-mitte...

(hier allerdings erfährt man etwas über die ethnischen Hintergründe…)
Kosovan youths in mass brawl in Trafalgar Square
http://news.carrentals.co.uk/kosovan-youths-in-mass-brawl...

Frankfurt
Türsteher vor Diskothek niedergestochen
http://www.da-imnetz.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/...
(3 Türken, zwei Deutsche; es sollte aber nicht überraschen, wenn es sich um eingebürgerte „Deutsche“ handelt)

(das linke „Journal Frankfurt“ verschweigt die Nationalitäten)
http://www.journal-frankfurt.de/?src=journal_news_einzel&...

Mailänder Flughafen
Tunesier rast mit Geländewagen in Terminal
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,746795,00.html

Zu schwere Beute - Einbrecher stirbt
http://www.general-anzeiger-bonn.de/index.php?k=news&...

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Theorie des kommunikativen Handelns – Teil I
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Theorie des kommunikativen Handelns – Teil II
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Schulranzenparty
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Hofheim
Das Malheur mit dem Stadttor
Hofheimerin traf in New York zufällig den US-Soldaten, dessen Panzer 1945 ein Tor rammte
http://www.mainpost.de/regional/franken/Das-Malheur-mit-d...

Nicht im Wettbewerb: Berlinale verzichtet auf "Tropa de Elite 2"
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2304-nich...

(„…Nulltoleranzpolitik gegenüber jeglichen rassistischen oder antisemitischen Äußerungen“…)
John Galliano
Dior suspendiert Designer
http://www.stuttgarter-zeitung.de/stz/page/2832686_0_9223...

Prostata und Pusteblume
Rainer Langhans im Dschungelcamp
http://www.magda.de/76/back/26/artikel/prostata-und-puste...

Wie Einkaufszentren Innenstädte zerstören
http://www.ndr.de/regional/ece193.html

Kritische Rede von Joe Bauer über moderne Architekturplanungen
Auf der 61. Montagsdemonstration gegen „Stuttgart 21“
(ganz herunterscrollen)
http://www.kopfbahnhof-21.de/index.php?id=706

Freiberg droht Knatsch
Stadt reißt mit Fördergeld für Denkmalschutz Häuser ab - Bund spricht von Zweckentfremdung
http://www.freiepresse.de/NACHRICHTEN/THEMA_DES_TAGES_REG...

Freistaat verteidigt Abriss-Förderung für Freiberg
Parkhausbau sorgt für Diskussionen bei Behörden - Holger Reuter: Stadt ist bei EU nicht abgeblitzt
http://www.freiepresse.de/NACHRICHTEN/REGIONALES/MITTELSA...

Genfood
Dümmer als die USA erlaubt
http://umweltinstitut.org/genruebe

(Tierquälerei in Russland…)
Esel verstirbt nach Rundflug an Herzinfarkt
http://www.heilpraxisnet.de/naturheilpraxis/esel-verstirb...
http://www.donaukurier.de/nachrichten/panorama/Russland-T...
http://www.giessener-zeitung.de/lollar/beitrag/45381/absu...

Introvision
Mentaltraining fasziniert Forscher und Sportler
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/0,1518,746837,0...

(auch so ein Idiot…)
"Freiheit für Uschi": FFN geht im Markenrechtsstreit gegen Mario Barth vor
http://www.horizont.net/aktuell/marketing/pages/protected...

Leider nur verschoben. 3Faltig kommt doch noch ins Kino.
http://www.critic.de/film/3faltig-2372/

"Ich bin konservativ"
Warum das sagenumwobene Berliner Nachtleben auch nicht mehr ist, was es mal war: Der Techno-Superstar Paul Kalkbrenner über die gute alte Zeit und schlechte Drogen
http://www.welt.de/print/wams/kultur/article12055778/Ich-...

Kulturpessimismus in Reinform: „The Paths To Emptiness“ der Gruppe Fahl
http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/2319-kult...
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vendredi, 04 mars 2011

Revolt Against Oligarchy

Revolt Against Oligarchy

A Russian Nationalist Speaks

 
By Mark Hackard
 
 
Revolt Against Oligarchy 
 
 Manezhskaya Square on December 11th, 2010 (photo: Zyalt.livejournal.com)

Russia rises from its knees, only to stand again at a crossroads. The country must choose its guiding idea, the transcendent value that will define the fate of its culture and people. Under President Dmitry Medvedev, the liberal segments of the ruling elite are again emboldened. They speak ceaselessly of modernizing- not only industries but the population at large, to form a “civil society” in accordance with Western norms. All of this is ostensibly for competitive advantage at the international level. For Russia not to fall behind, Medvedev’s advisors intimate, it must fully integrate with the U.S.-led market order.

Such is the assertion. It is readily apparent that Russia must diversify an economy dependent on energy revenues, yet what the Kremlin liberals propose is no more than the imposition of the latest variant of Western materialism in the manner of the Bolsheviks and post-Soviet “shock therapists”. Men like Igor Yurgens, head of the Institute of Contemporary Development and the acknowledged architect of the modernization schemes, have shown little but contempt for the actual, historical Russian nation. They welcome the massive influx of Central Asians and Caucasians into Moscow and other cities as cheap labor, upholding EU-style multiculturalism as a model for imitation. These policies inevitably generate further friction between Russians and ethnic groups known (in some cases not unfairly) for their criminal tendencies.

 

Postmodern anarcho-tyranny may suit the coterie of oligarchs who dominate the economy, but it is ordinary Russians who suffer from their predations. And discontent with the current regime is no longer so concealed. After the murder of football fan Yegor Sviridov by a Dagestani gangster in early December, young Russians have taken to the streets to send authorities a message: no longer will they tolerate the intolerable. On December 11th thousands of football fans, nationalists and students flooded Manezhskaya Square across from the Kremlin and battled the riot police sent to control them. President Medvedev deemed the protests to be driven by radical provocateurs, but he missed the point completely. The current situation is untenable- the kleptocratic, clan-ruled North Caucasus republics receive billions in federal aid to keep a lid on instability and Islamic extremism, all the while sending migrants to swamp the Russian center. This supposed safety valve brings interethnic violence right to the streets of Moscow, a phenomenon exploited by jihadists seeking their own emirate from the Black Sea to the Caspian.

 

Corruption in Russia is certainly more pronounced and pervasive in its measurable forms than in the West. Bribery, extortion and theft are corrosive to the state and society at large, but importing the contemporary pathologies regnant in America and Europe is positively lethal. The alleged “transparency” of liberalism masks spiritual corruption- the inversion of virtue itself and cultural disintegration. Russians must already confront the murderous legacy of Marxism-Leninism, a vacuum filled today by anything from drug addictions to electronic entertainment and consumer distractions. To forge a path to resurgence, the new iterations of atheist materialism must be combated and vanquished rather than welcomed.

The role of Vladimir Putin in restoring Russia must therefore be examined more closely. In a number of cases, the current prime minister has vigorously prosecuted the interests of his nation; curbing the power of Open-Society tycoon Mikhail Khodorkovsky and standing up to Washington in the post-Soviet space are examples that come immediately to mind. Yet it is not clear that Putin has any overarching conservative vision for Russia. Indeed, his entire power “tandem” with Medvedev attests to absorption with tactics and expediency at best. Thus intelligent and fearless criticism from the right becomes a necessity. The words of nationalist and academic Andrei Saveliev carry special resonance in this regard. In this two-part interview with Alternative Right, Saveliev provides us an insider’s look at Russian politics and elaborates his tough and principled opposition to the liberal oligarchy.

***

Andrei Saveliev has a PhD in Political Science from Moscow State University. He was an elected deputy of the Fourth State Duma on the "Rodina" ticket (2003-7) and the right-hand man of Rodina's leader, Dmitry Rogozin. He is chairman of the unregistered political party Velikaya Rossiya (Great Russia). He is the author of over 300 articles and several books, including Political Mythology (2003), Nation and State: A Theory of Conservative Reconstruction (2005), The Image of the Enemy: Racial Studies and Political Anthropology (2007). He currently teaches courses on the Sociology Faculty at Moscow State University.

Alfred Smith is the alter ego of a graduate student somewhere in the UK. He was happy to conduct this interview and skilled translation for Alternative Right during a recent trip to Moscow. Some of his writings can be found at The Devil's Review.

Many conservatives in the West have a favourable opinion of Vladimir Putin, seeing him as true national leader who is working in the interest of the Russian people. Many of my colleagues believe him to be a conservative, even a nationalist. However, in your book Nation and State: A Theory of Conservative Reconstruction, you write that Putin is actually a liberal. How is Putin a liberal?

I was very surprised when I met with some Italian conservatives, they gave me a publication in which Putin was extolled as a great world leader, as some sort of model of a nationally oriented head of state. Their confusion had to do with the lack of information about the real situation in Russia, and the misinterpretation of certain rude words spoken by Putin, which were taken as ‘anti-American’ and quoted many times in the Western media. At the time I wrote a short explanation and sent it to the Italians.

Let us remember, for a start, that Athenian democracy made much use of slave labour, ritual prostitution and a monopoly on maritime trade, which more close resembled piracy. In ‘totalitarian’ Sparta the number of hangers-on (the city demos) was much smaller, while the relationship between the Spartans and the helots was more reminiscent of the relationship between landowner and tenant. Besides, even in Athens it was not permitted to kill a slave arbitrarily. In one of the dialogues of Socrates, his interlocutor tells how the murderer of a slave was bound and thrown into a ditch before being taken into custody.

Liberal ideas appeared and began to manifest themselves in the life of the world in the context of the slave trade and the drug trade (the Opium Wars, for example). And now formal democracy rests on various forms of slavery (including sexual), unprecedented levels of drug addiction world-wide, various forms of theft, and speculation on commodities and financial instruments, which destroys industry and agriculture through debt bondage.

As far as contemporary Russia is concerned, I judge by the results, by the way of thinking and the actions of Putin. His aims are exclusively liberal. And the results of his governance have been deplorable for the country. The crisis which Russia fell into in 2008 is still deeper than the one in the Yeltsin period, and Putin’s policies are largely to blame for this. The main cause of this crisis is the legalization of the capital obtained by the oligarchs. This was possible only under an ultra-liberal government. What this means is the pardon of enormous crimes concerning the seizure and transfer of property in previous years, during Yeltsin’s presidency. Under Yeltsin they managed to make about ten billionaires right with the law, under Putin, about a hundred.

Liberalism has various definitions. The main mark of contemporary liberalism is not the demand for freedom of enterprise, but the globalisation of the economy and the de facto liquidation of national sovereignty. Free elections and parliamentary debates are only the façade of the political system. In Russia this façade looks filthy and absurd, but the basic blueprint, accepted in the West, has been preserved. There are no real elections, no real debates. But there are semblances of them. More important is what is behind the façade. What’s behind it is the absolute power of the oligarchy and a corrupt bureaucracy, which is ripping the country to pieces.

OMON Riot Police on Manezhskaya Square, December 11th, 2010

Putin is representative of those power groups who have transformed the Russian economy into a part of the global economy, who have changed the economy such that it no longer serves the national interest. The oligarchic order which has developed in Russia was created by the experience and the pressures of the global economy, which is promoted by unaccountable people who have no fatherland. This is not small or medium sized business – this is big business, global business which has penetrated into other countries and integrated itself with similar global businesses: Gazprom, Lukoil, Rosneft etc. These are the main fuel and energy corporations. But that’s only the beginning of what they do. They have become involved in other arenas, including politics. Their interests are in no way connected to Russia’s national interests. The interest these corporations have in Russia is to use the energy resources of the country in such a way that the Russian people will not gain any benefit from them.

The second aspect of liberalism which is relevant to our country is the formation of a liberal (that is, free from any and all responsibility) bureaucracy. This bureaucracy has basically become its own social class. It’s not only civil servants, it’s a class formed by familial ties and ethnic solidarity which is opposed to the ethnic Russian majority. This is something else we can thank Putin for. And for the ‘iron law of oligarchy’ which in this case met with no resistance from our government: any democratic system degenerates into oligarchy. In this case we see the highest officials included in the oligarchy and the formation of civil service that acts as a mechanism for the suppression of civic consciousness. Liberalism in this environment is an ideology meant to keep citizens on a short leash. It has replaced the communist ideology, employing the same form of rhetoric, and differing only in its terminology. In the Putin bureaucracy we see not fidelity to law and national interests, but the conviction that one has the right to be arbitrary and flout the law.

Putin in this matter is a perfect model: he ignores the law both as an administrator (constitutional norms are unknown to him, and of no interest), and as a politician, constantly showing off before the whole country. The sanctions of law that are supposed to be common to all do not apply to him. He is like a driver who gets away with breaking all the traffic rules. His cynical flouting of the law is censured only by independent online journalists. Putin provides the model for all the local bureaucrats. Behind the façade of formal obedience to the law they conceal their complete contempt for law. This is their understanding of freedom: freedom to be independent of the law. But with the option of forcing citizens to follow the most absurd and illegal rules.

The liberal bureaucracy has transformed Russia into an open hunting zone, a wild west, where a few are allowed to hunt, and the rest to either observe or become the prey. All the rest must live strictly in accordance with the law and go to the bureaucrat to ask his permission for anything they wish to do. The bureaucrat, for his part, may act in accordance with the law, or may not act at all. And this pernicious inaction on the part of the bureaucrat is his main tool of manipulation and taking bribes.

Yet another aspect of the liberalization of Russia under Putin is the mass media, where the level of pornography has exceeded all bounds, while the reliability and completeness of information has ceased to be a priority. State television promotes freedom from restraint, free love, homosexuality, prostitution, slovenliness, ignorance and cynicism. And all of this is under the auspices of the government, which demands only complete loyalty to the regime. In the rest of the media, the most depraved and dissolute people are allowed to run things.

Putin has not carried out a single project, though he had at his disposal such a colossal sum of money as no ruler in the world ever had. It all went into the pockets of the oligarchs. And now that the oil prices have gone south, it turns out that the electronic credits Russia received as payment for oil and gas are worthless. Now we lack the resources to provide for a more or less decent standard of living for the vast majority of the population, let alone for modernization.

Putin has committed a series of criminal acts to kow-tow to the liberal world community. He has handed over the lion’s share of Russian firms to foreign capital and the deracinated oligarchy, ceded vast territories to China, abandoned the Northern Caucasus (especially Chechnya) to criminality, and destroyed close relations with Ukraine and Belarus using ‘gas blackmail’. The harsh grimaces of this actor should not deceive us. It is no more than an act.

Mark Hackard

Mark Hackard

Mark Hackard has a a BA in Russian from Georgetown University and an MA in Russian, East European, and Eurasian Studies from Stanford University.

Le nationalisme corse bascule massivement à droite

Le nationalisme corse bascule massivement à droite

abb10_gr.jpgBREIZATAO – CORSICA (19/02/2011) L’IFOP a publié en 2008 une étude très intéressante sur les glissements politiques en cours en Corse au sein de la mouvance nationaliste. Constat le plus frappant: la nouvelle génération se tourne résolument vers un nationalisme de droite affirmée.

On apprenait ainsi qu’en 2008 près d’un Corse sur dix se disait proche d’un parti politique nationaliste (11,6%). Tendance ayant augmenté après ce sondage et caractérisé par le triomphe des élus nationalistes aux scrutins récents.

Quand on demande aux Corses de quel parti politique français ils se sentent le plus proche ou le moins éloigné, 39,7% répondaient en citant une formation de gauche contre 50,6% pour les Français.

Le portrait socio-démographique du nationalisme corse: surreprésentation des jeunes

Il démontre une plus forte présence masculine avec 52% d’hommes alors qu’ils représentent 48% de la population insulaire.

Fait très marquant, les rangs nationalistes sont marqués par un grand nombre de jeunes, près du double de leur nombre moyen au sein de la population. Ainsi alors que les moins de 35 ans représentent 25% de la population, ils sont 35% chez les sympathisants nationalistes.

Les professions surreprésentées sont les professions indépendantes (artisans, petits patrons) et notamment les agriculteurs.

Les sympathisants nationalistes sont légèrement plus présents dans les villages ou villes moyennes (de 2000 à 20 000 habitants).

Les opinions des nationalistes corses : refus de l’immigration

Les sympathisants nationalistes corses estiment à 83% contre 55% pour la moyenne insulaire que les attentats ont permis d’éviter le bétonnage des côtes. C’est un soutien massif en faveur de l’action clandestine.

Les nationalistes corses et leurs sympathisants estiment à 75% (contre 53% pour les Français) qu’il y a trop d’immigrés en France. C’est donc une opinion partagée par les 3/4 des sympathisants nationalistes corses. Le mythe d’un nationalisme corse de gauche est une pure vision de l’esprit et ne se réduit qu’à une partie de la génération précédente.

Les sympthisants nationalistes sont en outre massivement favorable à la libéralisation de l’économie et au recul de l’état dans celle-ci avec 87% d’opinions favorables. Ils sont 63% en France.

Jean Marie Le Pen recueille massivement la sympathie des nationalistes corses

Dans le cas d’une élection présidentielle, seuls 14% des sympathisants nationalistes corses choisiraient  Olivier Besancenot, Gérard Schivardi, Arlette Laguiller ou José Bové. Ils sont 32% à choisir Jean Marie Le Pen.

L’indépendance cède la place à l’identité et l’autonomie

Fait intéressant, la vieille génération issue de 68 dotée du logiciel marxiste anti-colonial cède la place à une nouvelle largement tournée vers la défense de l’identité. Seuls 41% des nationalistes corses et de leurs sympathisants veulent l’indépendance de leur île.

jeudi, 03 mars 2011

Trafics d'organes de l'UçK

Trafics d'organes de l'UçK
6619a320-2853-11e0-ae41-6950fbdad06d.jpgL’ONU a disposé de témoignages précis dès 2003, sur un possible trafic d’organes organisé au Kosovo, en Albanie et dans d’autres pays étrangers, depuis l’immédiat après-guerre jusqu’en 2000.

C’est l’information révélée par la chaîne de télévision France 24 et l’agence de presse italienne TMNews, et reprise par une grande partie de la presse en Serbie.

L’information est basée sur un document confidentiel, en fait une compilation de rapports d enquêtes et un échange de lettres entre les membres importants des Nations unies au Kosovo et du Tribunal pénal international, daté du 30 octobre 2003.

Apparaissent ainsi dans les lettres les noms de Eamonn Smith, à l’époque chef de la mission du TPI en Macédoine et au Kosovo, de Patrick Lopez Terrez, responsable de la mission locale du TPI et de Paul Coffey, directeur du département justice de la Minuk.

Le document mis en ligne, dont une grande partie a été censurée dans le but évident de protéger les témoins, décrit comment des victimes d’enlèvement de la part d’éléments de l’UCK au Kosovo, ont été emprisonnés, parfois torturés, puis transportés en Albanie du nord dans des camps de detention clandestins.

Si certains prisonniers auraient été exécutés et enterrés en Albanie pour masquer les traces d exactions au Kosovo, d’autres prisonniers ont reçu un « traitement de faveur », en l’occurrence une absence de tortures et une nourriture abondante avant d’être transférés dans une clinique improvisée, la fameuse « maison jaune » des environs de Burrell, où leurs organes auraient été extraits par des médecins albanais et étrangers, dans le but d alimenter des filières internationales de trafic d organes. Les restes des victimes auraient été enterrées dans plusieurs sites, toujours en Albanie.

La plupart des victimes auraient été des Serbes du Kosovo, mais le rapport mentionne aussi des jeunes femmes originaires d Europe de l’Est et même d’Albanie, qui auraient subi le même sort.

Les organes auraient été transportes par voitures à l’Aéroport Rinas de Tirana, puis expédiés par avion vers d’autres pays.


Retrouvez notre dossier :
Trafic d’organes de l’UCK : « Au Kosovo, tout le monde est au courant »


Le trafic aurait été supervisé ou organisé avec l’assentiment de hauts responsables de l’UCK. Le rapport cite ainsi les noms de Ramush et de Daut Haradinaj, mais pas celui de l’actuel Premier ministre du Kosovo Hashim Thaçi, pourtant soupçonné de faits similaires dans le rapport du parlementaire suisse Dick Marty.

« Nous avons reçu l’ordre de ne pas frapper les prisonniers, de bien les traiter. J’ai été surpris, car c’est la première fois que j’entendais cela », raconte l’un des témoins cités par le rapport qui décrit aussi la maison de Burrell comme « très propre, avec une forte odeur de médicaments, comme dans un hôpital ». Un autre extrait fait état de l’évolution du trafic. « Seuls les reins ont été extraits des deux premiers Serbes. L’intention était de se lancer sur le marche. Ensuite, l’organisation s’est améliorée et ils recevaient 45000 dollars par personne ».

Les faits décrits dans le rapport ressemblent a ceux évoqués par Carla Del Ponte dans son livre La chasse. Moi et les criminels de guerre, paru en 2008 et qui avait pour la première fois révélé au grand jour les soupçons de trafic d organes. Des accusations très décriées au Kosovo et en Albanie, mais qui ont été renforcées depuis que le rapport d’enquête sur le sujet du parlementaire suisse Dick Marty a été approuvé par l’assemblée du Conseil de l’Europe en janvier.

Le trafic d organe a aussi été l’un des points de discussions principaux au Conseil de Sécurité de l’ONU qui s’est tenu le 16 janvier, mais les diplomates n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur l’organisation qui devrait mener une telle enquête. D’un côté, certains pays et le Kosovo réclament une enquête menée par la mission de police et de justice européenne EULEX, d’autres, dont la Serbie, demandent la constitution d’un tribunal spécial mandaté par le Conseil de sécurité.

Quoi qu’il en soit, le rapport en question n’aurait été transmis ni à EULEX ni à Dick Marty au cours de son enquête. Si la Minuk affirme au contraire que le rapport a bien été transmis à EULEX entre fin 2008 et début 2009, le parlementaire suisse a déclaré à France 24 n’avoir jamais eu le document entre le mains, même si les faits décrits dans le rapport lui sont connus.

À l’époque des faits, les missions de l’ONU, de l’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et les militaires de l’Otan, soit plusieurs dizaines de milliers de personnes en charge de l’administration du Kosovo et de la sécurité de ses habitants, étaient déployées sur le territoire. Mais dépassées par le chaos qui y régnait, elles n’ont pas réagi aux nombreuses exactions commises sur le terrain par l’organisation séparatiste kosovar.

Retrouvez le document de l’ONU (en anglais)

Retrouvez l’article de France 24

http://balkans.courriers.info/article16928.html

mercredi, 02 mars 2011

Dernières nouvelles de la Belgique

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Dernières nouvelles de la Belgique

par Georges FELTIN-TRACOL

C’est avec beaucoup d’humour que des milliers de Belges ont célébré dans les rues, le 17 février 2011, l’exploit dorénavant détenu par leur pays, celui du plus grand nombre de jours au monde sans gouvernement, soit 249 depuis les élections législatives du 13 juin 2010. Or, comme le remarque Jean Quatremer, « si on retient le 26 avril, date de la démission d’Yves Leterme […], le record est enfoncé depuis le 8 février. Sur cette base, le royaume en est aujourd’hui à 298 jours sans gouvernement (1) ».

Examinons rapidement la situation politique. Depuis les législatives anticipées de juin dernier, les institutions sont bloquées, faute d’un compromis politique. Les élections ont vu le triomphe en Flandre de la Nouvelle Alliance flamande (N.V.A.) de Bart De Wever aux dépens des démocrates-chrétiens et des libéraux. En Wallonie et à Bruxelles, les électeurs ont renouvelé leur confiance envers le Parti socialiste (P.S.) d’Elio Di Rupo. Au lendemain du vote, des journalistes – optimistes – estimèrent qu’une entente gouvernementale entre De Wever et Di Rupo serait souhaitable, certains pronostiquant même que le socialiste deviendrait le tout premier chef du gouvernement fédéral francophone depuis les années 1970. Dans les faits, les différentes négociations entre le N.V.A., le P.S., les démocrates-chrétiens flamands, les libéraux flamands, leurs homologues francophones, les démocrates humanistes wallons (des démocrates-chrétiens laïcisés) et les socialistes flamands achoppent sur trois points principaux : la large dévolution aux régions de compétences fédérales, le sort de l’arrondissement électoral et judiciaire de Bruxelles – Hal – Vilvorde et la régionalisation de la Sécurité sociale. Le roi des Belges, Albert II, a bien tenté de relancer les discussions en nommant une kyrielle d’informateurs, de pré-formateurs, de médiateurs, de formateurs, d’explorateurs, de rapporteurs, etc., dans l’espoir de parvenir à la constitution d’un gouvernement. Rien n’y fait.

Un gouvernement-fantôme, vraiment ?

Vainqueur des élections, Bart De Wever pose comme conditions préalables l’acceptation par les partis francophones de la « Dévolution » et d’une cogestion de la région bruxelloise. Face à leur refus, il freine les pourparlers, aidé par les démocrates-chrétiens tétanisés à l’idée de perdre encore plus d’électeurs au profit du N.V.A. ! Du côté des francophones, les responsables politiques pratiquent l’intransigeance. Ils rejettent toute régionalisation de la Sécurité sociale et exigent au contraire une extension du territoire de Bruxelles Région – Capitale. Celle-ci engloberait des communes flamandes à majorité francophone ainsi que les villes les plus aisées de Belgique. Cette extension lui permettrait en outre de s’assurer d’une contiguïté territoriale avec la Wallonie et ainsi cesser d’être une enclave en Flandre.

Les commentateurs du microcosme politique belge signalent pour leur part que Bart De Wever prône l’« évaporation de la Belgique » et qu’il ne voit par conséquent aucun problème que le pays n’ait plus de gouvernement fédéral. Pour les Français, cette vacance du pouvoir rappelle les longues crises de la IVe République ou l’instabilité chronique de l’Italie dans les décennies 1970 – 1980. Cependant, la situation belge ne correspond ni à la France de René Coty, ni à l’Italie des « Années de plomb ». En effet, il existe bien un gouvernement fédéral ! Mieux encore, la Belgique en compte sept ! Loin du vide, on aurait plutôt affaire à un trop plein.

Certes, le Premier ministre belge, le démocrate-chrétien flamand Yves Leterme, a remis sa démission à Albert II, le 26 avril 2010. Depuis, Leterme occupe toujours la fonction et gère, selon la formule consacrée, « les affaires courantes ». Fort des précédentes « gestions courantes » développées lors des crises gouvernementales des décennies 1970 et 1980, Leterme dirige sans prendre de décisions vitales. (il ne peut pas nommer de hauts-fonctionnaires). Cette fragilité n’a pas empêché la Belgique de présider l’Union européenne (l’U.E.) de juillet à décembre 2010… Tout dernièrement, craignant une aggravation de la crise économique et financière, le roi a demandé à Leterme de préparer un nouveau budget avec le risque de violer tant l’esprit que la lettre de la Constitution. Par ailleurs, ce n’est pas grave si le ministre fédéral de l’Agriculture ne peut plus trancher. Par le jeu du fédéralisme, la compétence des affaires agricoles revient aussi aux gouvernements régionaux flamand, bruxellois et wallon dont les représentants assistent aux conseils des ministres de l’U.E. Cette pratique quotidienne du pouvoir renforce plutôt la thèse de Bart De Wever : l’« évaporation » de la Belgique est en marche et  il adviendra à terme une Confédération belgique.

Un retour à 1790 ?

Dans l’excellent entretien qu’il accorde à Éléments, Luc Pauwels, ancien directeur de la revue métapolitique flamande TeKoS, décrit Bart De Wever comme un « historien très érudit [qui] n’est pas un démagogue (2) ». Il ajoute que le président de la N.V.A. aime se définir comme « conservateur et rebelle » et que « son penseur favori […] est le philosophe et politicien irlandais Edmund Burke (1729 – 1797), le patriarche du conservatisme anglais, connu pour ses Réflexions sur la Révolution en France (3) », un essai paru en 1790. Cette année-là présenterait-elle pour De Wever un intérêt particulier ? Pour les Français, 1790 correspond surtout à la piteuse Fête de la Fédération qui paraissait clore l’« émotion » révolutionnaire de 1789. Or, au même moment, ce qui sera un jour la Belgique et qu’on nomme alors les « Pays-Bas autrichiens » se trouvent en pleine agitation révolutionnaire. Despote éclairé, l’empereur Joseph II a voulu rationaliser son administration territoriale. Par un édit pris le 1er janvier 1787, il a aboli les institutions traditionnelles des provinces des Pays-Bas autrichiens. Très attachés à leurs instances locales, les habitants des Pays-Bas autrichiens marquent leurs mécontentements et soutiennent « deux courants politiques opposés : les Vonckistes, partisans de réformes politiques plus radicales, et les Statistes (plus nombreux), partisans du retour à l’ancien système (4) ». Les événements français de 1789 (la prise de la Bastille, puis la « Grande Peur ») favorisent la révolte des Pays-Bas autrichiens, à l’exception du Luxembourg qui demeure fidèle à l’Empereur. L’été 1789 voit Liège chasser son évêque et « chaque province proclame[r] son indépendance (5) ». C’est la « révolution brabançonne » ! Ensuite, « un Congrès s’est réuni à Bruxelles pour statuer sur l’avenir des provinces révoltés; il rassemble des députés de chaque province, sauf du Luxembourg (6) ». Imitant l’exemple des États-Unis, « le 10 janvier 1790, les députés proclament la république des États Belgiques Unis, fédération inspirée du modèle américain, regroupant l’ensemble des provinces autrichiennes, hormis le Luxembourg. Le nom de Belgique, vieille appellation datant de l’époque romaine, réapparaît ainsi pour la première fois (7) ». Les querelles intestines entre Statistes et Vonckistes renforcent l’Autriche qui réoccupe les États Belgiques Unis en novembre – décembre 1790. Malgré cette fin soudaine, Bart De Wever ne serait-il pas un nostalgique de cette expérience fédérative conservatrice ? Un héritier lointain de van der Noot ?

Pour l’heure, l’opinion francophone considère le président de la N.V.A. comme un jusqu’au-boutiste flamand. C’est aussi l’avis de certains Flamands attachés à l’unité du royaume. Le 17 février dernier, ces ardents Belges ont donc manifesté. Ils refusent la scission de la Sécurité sociale et réclament « la création d’une circonscription électorale fédérale afin qu’une partie des élus soit responsable devant les deux grandes communautés linguistiques du pays (8) ». Les médias ont alors parlé d’une « révolution de la frite » qui entend s’opposer à l’effritement du pays. Cette initiative s’ajoute à la demande du comédien Benoît Poelvoorde de ne plus se raser le visage ou d’une sénatrice belge qui appelle ses concitoyennes à faire la grève du sexe ! Verra-t-on les prochaines semaines un embargo sur le hareng ou la rétention des célèbres blagues belges ?

Plus sérieusement, le blocage institutionnel peut-il aboutir à des « circonstances exceptionnelles » qui apporteraient une solution extra-constitutionnelle ? Imaginons qu’un membre de la famille royale canalise la « révolution de la frite », force le Parlement à réviser la loi électorale malgré la vacance exécutive et impose cette fameuse circonscription électorale fédérale. Hypothèse invraisemblable parce qu’Albert II est âgé et pourrait abdiquer, que son fils aîné, le prince héritier Philippe, n’est pas « intellectuellement et caractériellement incapable d’assumer les responsabilités d’un chef d’État (9) » et que son frère Laurent a été impliqué dans une affaire de fraude. C’est à se demander que leur seul membre viril serait leur sœur, la princesse Astrid, archiduchesse d’Autriche-Este… Si s’effectuait ce « coup de poing » du palais et de la rue, quelle serait alors la réaction des Flamands qui représentent quand même 60 % de la population ? La Flandre proclamerait-elle son indépendance unilatérale et annexerait-elle Bruxelles ? Cela n’accélérerait-il pas finalement l’éclatement de la Belgique ?

La revanche du Luxembourg

Le risque d’éclatement existe selon Luc Pauwels. Il souligne que le Brabant wallon « vit en symbiose avec » Bruxelles (10). Cette province suivrait sans doute le sort de la Région-Capitale. Quant aux contrées germanophones d’Eupen – Malmédy, elles s’interrogent déjà sur leur avenir. « Le Premier ministre de la Communauté germanophone, Karl-Heinz Lambertz, a déclaré ouvertement qu’en cas d’éclatement de la Belgique, les germanophones pourraient reprendre leurs billes et faire un choix entre quatre solutions : suivre la Wallonie, peu importe où elle irait, demander la réunification avec l’Allemagne (dont ils faisaient partie jusqu’en 1920), demander le rattachement au Grand-Duché ou… l’indépendance “ à la Liechtenstein ”. […] Le dernier sondage (1992) donnait 37 % pour la solution luxembourgeoise et 14 % pour la réunification avec l’Allemagne (11) ».

Pour l’instant, on assiste surtout à un attrait – nouveau – pour le Luxembourg. Le gouvernement du Grand-Duché vient de réviser son code de la nationalité. L’article 29 de la loi du 23 octobre 2008 sur la nationalité prévoit que « les descendants en ligne directe paternelle ou maternelle, même né à l’étranger, d’un aïeul luxembourgeois à la date du 1er janvier 1900 […] peut recouvrer la nationalité luxembourgeoise ». Il incombe néanmoins aux demandeurs d’apporter les preuves sur l’identité luxembourgeoise de leurs ancêtres. On sait qu’en 1790, le Luxembourg garda sa fidélité à l’Autriche. Quand la Belgique s’émancipa en 1830 – 1831 du royaume uni des Pays-Bas voulu par le Congrès de Vienne, un conflit opposa Bruxelles à La Haye au sujet du Luxembourg. En avril 1839, le traité des Vingt-Quatre Articles parrainé par les grandes puissances européennes, régla la question par une sorte de jugement de Salomon : « la partie occidentale devint une province de la nouvelle Belgique [dénommée le Luxembourg belge], la partie orientale un État indépendant, le grand-duché du Luxembourg [dirigé à titre personnel par le roi des Pays-Bas maintenus]. La province belge, région agricole et traditionnelle, a toujours boudé une Wallonie considérée comme beaucoup trop à gauche pour elle. On comprend aisément pourquoi, en cas d’un éclatement de la Belgique, nombre de Luxembourgeois belges seraient favorables à une réunification avec le grand-duché, plus encore pour des raisons économiques qu’historiques. […] Dans les années 1990, quelque 40 % des Luxembourgeois belges étaient gagnés à cette solution (12) ». « Des milliers de Belges, rapporte Fanny Bragard, sont des descendants d’immigrés luxembourgeois du XIXe siècle, ce qui leur permet d’effectuer une demande (13). »

Le partage de 1839 fut sévère pour le « Grand Luxembourg » : la part belge reçoit 4400 km2 et les deux cinquièmes de la population tandis que le Luxembourg néerlandais (le grand-duché donc) s’étend sur 2600 km2 avec les trois cinquièmes de la population. Obligés d’entériner cette division sommée par Londres, Berlin, La Haye et Paris, la classe politique belge ne cesse pas de la contester in petto d’autant que « le 28 octobre 1830, le gouvernement provisoire belge [a déclaré] que le Luxembourg fait partie de la Belgique (14) ». Il n’est dès lors pas étonnant qu’« aux pourparlers de paix de la conférence de Paris, la Belgique revendique l’annexion du Luxembourg (son “ Alsace-Lorraine ”). Mais les Luxembourgeois ne l’entendent pas ainsi. Par plébiscite du 28 septembre 1919, ils expriment à une écrasante majorité leur attachement à leur dynastie et leur volonté de rester indépendants (15) ». Aujourd’hui, il semblerait bien que le gouvernement luxembourgeois envisage sérieusement un retour de son Occident détaché en 1839 si implosait l’État belge. Politicien roué, Jean-Claude Juncker, le Premier ministre du Grand-Duché, pourrait soutenir, le cas échéant, auprès de ses collègues du Conseil européen angoissés à l’idée de devoir gérer une crise majeure au cœur même du noyau européen, l’annexion de la Belgique tout en respectant ses spécificités politiques et institutionnelles plutôt que de privilégier une Flandre séparatiste, une situation bruxelloise problématique et une Wallonie géographiquement déboussolée ? L’U.E. accueillera-t-elle prochainement parmi ses États-membres une Union des Pays-Bas du Sud (ou Union Belgique) avec, à sa tête, un Grand-Duc lié à la fois aux Nassau et aux Bourbons-Parme, neveu de l’actuel roi des Belges ?

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : Jean Quatremer, Libération, 17 février 2011.

2 : « La Belgique : combien de temps encore ? », entretien avec Luc Pauwels, Éléments, n° 138, janvier – mars 2011, p. 42.

3 : Ibidem.

4 : Yves Tissier, Dictionnaire de l’Europe. États d’hier et d’aujourd’hui de 1789 à nos jours, Vuibert, 2008, p. 165. Les Vonckistes – voltairiens et libéraux – sont conduits par Jean-Baptiste Voneck. Les Statistes (conservateurs ou traditionalistes) sont dirigés par Henri van des Noot.

5 : Ibidem, p. 166.

6 : Id.

7 : Id.

8 : Jean Quatremer, art. cit.

9 : Luc Pauwels, art. cit., p. 38.

10 : Ibidem, p. 40.

11 : Id., pp. 39 – 40.

12 : Id., p. 39.

13 : Fanny Bragard, « Des Belges qui veulent devenir Luxembourgeois », 28 janvier 2011, mis en ligne sur le site luxembourgeois Bonjour News 352.

14 : Yves Tissier, op. cit., p. 380.

15 : Ibidem, p. 380.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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vendredi, 25 février 2011

Entre "xénophobie" démocratique et démophobie totalitaire

ENTRE « XÉNOPHOBIE » DÉMOCRATIQUE ET DÉMOPHOBIE TOTALITAIRE

 

 

Chronique de Baptiste Algan

Ex: http://agoradedroite.fr

Il est de ces paradoxes en démocratie où ce qui va pour les uns ne tiens pas pour les autres, où le peuple n’a raison que lorsqu’il répond aux attentes des élites de la mondialisation. Outre cela, toute oraison politique tendrait au néfaste, à la non-raison, à un dangereux crime de subversion et d’aliénation des populations. Rappelons toutefois, que la démocratie, c’est avant tout Demos qui prédispose Kratos, le dose, et parfois s’y oppose. En théorie, cela présume que Demos dispose d’une véritable capacité de réflexion lui permettant de juger avec raison sur tout sujet lié aux affaires et la bonne gestion de la Cité en question. C’est en tout cas, la voie prise par les nations civilisées d’Occident comme aboutissement des grandes révolutions. On pourrait traiter longuement du bien-fondé de la démocratie comme système politique privilégié et un démocrate, comme l’infâme auteur de cette chronique, ne serait pas tendre avec cette moderne dulcinée. Mais la démocratie est. Entendons, qu’elle eut été assez forte pour s’être imposée parmi tant d’autres modèles concurrents ou opposés. Là réside peut-être d’ailleurs sont seul grand mérite. Et il faut la traiter comme un état, un fait qui pour l’heure, ne peut être écarté. Alors, est-il plus utile de lui reconnaître davantage ses affres, ses complications et ses exceptions. Et si la démocratie, c’est autant d’uniformisations que de divisions, c’est aussi avant tout une liste infinie d’exceptions dressées par ceux qui en tiennent les cordons. Et chaque jour, nous observons un peu plus l’étendue de tout ce ménage démocratique dirigé par les affres du politique, de l’idéologique, osons dire, du gastrique, tout n’étant qu’affaires de panse bien remplie et de bourses chatouilleuses.

Quand quelques uns peuvent se permettre de dicter la direction d’une population, milles autres sont appeler à se taire, parfois enclin à des poursuites judiciaires quand ce ne sont pas les sirènes de la dite conscience de l’humanité que l’on sommerait d’hurler, afin de repousser ces voix fâcheuses, ces dangereux réfractaires marginaux, dans le fin fond d’un sac de chaux.

Dernière affaire en date, la Suisse, celle-là qui s’attelle depuis quelques années à irriter le beau monde des démocrates exaltés. Tout avait déjà commencé pendant la seconde guerre mondiale (peut-être même la première). Neutre d’apparence que la Suisse se présentait. En vérité, une bien efficace banquière pour les deux camps adversaires. Et puis ensuite, leur refus de participer à la nouvelle ère, de paix et de prospérité, tout juste ont-ils accepté quelques accords avec l’Union économique et financière. Quasi isolée est-elle restée pendant toutes ces années, narguant les autres Etats, les autres ensembles politiques, de sa belle vitalité. Dernièrement, voilà aussi qu’ils voulaient nuire à l’immense carrière d’un violeur avéré en faisant de la lèche et du pied à l’Empire américain. Ah ces salauds de Suisse !

Mais encore, la liste se poursuit. Le 29 novembre 2009, la Suisse met la vitesse supérieur sur l’autoroute du populisme et de la « fascisation » en interdisant la construction de minarets (la construction de mosquées restant autorisée) sur son sol grâce à un référendum d’initiative populaire au cours duquel le « oui » l’emporta à 57,5% pour une participation (considérée élevée) de 53%. Déjà, ce fut l’émoi général en Europe et même dans le monde, où les chantres du droits l’hommisme et de la démocratie (d’un autre genre…) hurlèrent au scandale, au populisme, au racisme et même pour certains même, au fascisme ! Mais la Suisse, non contente de faire trembler tous ses beuglants du « No, pasaran ! », s’est récemment décidé à les torturer, les faire souffrir jusqu’au bout de ce clou déjà planté. Et paf ! Encore un coup ! Voilà qu’une autre initiative populaire est venue aggraver le cas Suisse : le 28 novembre 2010, 52,9% des électeurs suisses ont voté le renvoi automatique des délinquants étrangers notamment pour les crimes graves ou contrevenant à la bonne gestion de la richesse publique, notamment les cas de fraude fiscale – un crime mineur dit-on ailleurs en Européïe, à l’heure où partout l’on agonisse d’angoisses face à la dite explosion de la dette publique…

La Suisse, ses vallées, ses montagnes, ses chalets et Lausanne. Ah la Suisse, la Suisse… Autrefois, on y allait le cœur tranquille, l’esprit léger, se reposer la coquille, éventuellement cacher son blé… Et son système politique, tellement parfait, puisque confédérale, démocratique, semi-directe où prédominait subsidiarité et proportionnalité, apparaissait comme un modèle de sainteté… Qu’en n’ont-ils fait de tout ce beau pays, de toute cette belle politique ? Oh certes, il n’a pas changé mais dieu qu’il en fut perverti. Quel danger pour notre Européïe chérie…

Cesse de gazouillements et au diable ce discours d’émasculé, tout juste bon pour les enfoutrés. Voilà qu’aujourd’hui, celle qui fut un exemple, un ami, un allié, une banque, un paradis, en somme toute la bonne vielle Helvétie, est aujourd’hui un bien monstrueux voisin rappelant des temps sinistres et malsains. En clair, la Suisse « xénophobe »… ou comment une démocratie absolue, au sens intégral et accompli, n’est plus la bienvenue au sein du grand jeu des Etats parvenus, et devient la cible de toutes les haines des démocrates dégénérés, des ploutocrates totalitaires et de tous ses maîtres en ingérence diplomatique, qui se frustrent quand leur infâme modèle idéologique est repris contre eux-mêmes.

Ah ces infâmes ordures de l’UDC…démocratique osent-ils se revendiquer…

Parti de centre-droit, libéral, conservateur et souverainiste pour les braves populations de la confédération ; parti de la diabolique extrême droite, nationaliste (évidemment de tendance fasciste), populiste (évidemment de tendance raciste) et éminemment ultra-conservateur, pour les européistes totalitaires. Voilà bien les grandes différences sémantiques et idéologiques entre une démocratie éclairée et des démocraties sombrant de plus en plus dans l’obscurité, c’est-à-dire qui ne tiennent plus compte ni de la réalité ni de la vérité, préférant se rallier au caractère opaque et abstrait de discours biaisés par les crevasses de l’idéologique et de l’économique.

Alors oui, on peut assurément émettre quelques critiques à l’égard de l’UDC et plus généralement de la situation politique en Suisse. Il ne s’agit pas de faire de la Suisse un modèle politique, encore moins idéologique. On peut admettre qu’il y a du bon dans cette démocratie décentralisée et participative pour ce peuple à l’esprit encore quelque peu patriotique. Cependant, si certains courants de la « droite dure et radicale » ou d’ailleurs fantasment sur le modèle suisse, d’autres courants, certainement plus pragmatiques et patriotiques, lui préfère un modèle à la française. A chacun son modèle politique, adapté à sa situation historique et aux réalités organiques, sociétales, économiques etc. Tel est en tout cas l’esprit de ceux qui se réclament du « pays réel » (1) et authentique.

Au delà de cette parenthèse, on peut également suspecter que ce ne sont finalement seulement quelques intérêts économiques qui dirigeraient tous ces nouveaux retranchements politiques. A moins que ce ne soit une réaction de bon sens, en adéquation avec toute morale un temps soit peut humaine et naturelle. Car  le pain sur la table est donné à tous, dés lors qu’on ne le vole pas, dés lors qu’on ne leur retire pas de la bouche de celui qui l’a produit. Le pain, on le produit ou on le mérite. Et c’est assurément là que réside la véritable foi démocratique.

La Suisse est reconnue coupable, sans possibilité d’être acquittée. Coupable de quoi, on ne sait trop. Racisme, populisme disent certains. A moins que ce ne soit de trop de républicanisme…

Reste-t-il néanmoins que la Suisse est en train – n’y est-elle déjà pas parvenue – de construire le grand idéal grec, peut-on dire aristotélicien et platonicien, en terme de démocratie. Si démocratie il doit y avoir, c’est parce qu’il y a République. Et la République, ce n’est pas « un vivre ensemble » mais un vivre ensemble dans l’intérêt de la Nation. La Chose publique au service de la Cité. Dés lors qu’elle quitte les carcans de l’homogénéité, de la cohésion, de l’ordre et de l’autorité, la démocratie ne devient que la forme déviante et corrompue d’une République qui ne sert plus que les intérêts de telle ou telle communauté, souvent celle des privilégiés.. Ainsi, comme dans la typologie aristotélicienne des régimes politiques, la Suisse est une République accomplie. Ailleurs, dans nos pays, la République ne défend plus l’intérêt public mais des intérêts propres, personnels ou communautaires. La République corrompue devient démocratie, comprenons démagogie, où l’intelligence, la force et la vertu sont réduits en esclavage face à la l’emprise de la ruse, du faible et du vice. Et non content de leur perversité, les démagogues actuels sont même allés plus loin en y incorporant les formes déviantes d’autres régimes : l’oligarchie, en somme toute l’entente de quelques uns pour faire régner la tyrannie.

Eh oui, car tous ces vautours ne supportent pas quand les peuples tendent à sortir du moule dogmatique, européiste et démocrato-humanitariste, qui plus est encore quand ces peuples refusent  tout bonnement de l’intégrer, d’y participer. Ce sont ces rapaces même qui viennent faire des leçons de gouvernance aux peuples d’Europe : démocratie participative, subsidiarité, proportionnalité disent-ils. Et les voilà aussi à encenser les démocraties décentralisées et participatives d’Amérique Latine. De la bonne gouvernance, affirment-ils. Usurpateurs, mystificateurs et oppresseurs ! Voilà tout. Rien ne les insupporterait plus que des peuples, des communautés, des identités – comprenons charnelles et historiques et non pas de simples créations idéologiques, stratégiques ou administratives – qui échapperaient à leur main de fer. Des démophobes qui haïssent les peuples, non seulement en tant qu’entité morale et politique mais également d’un point de vue ethnique, voilà la vérité. Si un jour les membres de l’union économique et financière parvenait à construire un modèle proche du modèle suisse, en vue de l’effusion des thèses prônant la gouvernance, elle ne serait qu’une forme autre de gestion des intérêts économiques de certains via l’administratif et le politique. Aucune réelle reconnaissance politique, encore moins culturelle ou ethnique. Et dire que certains avortons, se laissent attraper par les verves régionalistes des ploutocrates européistes…Peut-être est-ce dans ses moments là qu’il faut haïr le démocratique…

Et les anti-populistes de notre chère Européïe ont bien compris qu’il ne fallait d’aucune façon que la démocratie soit une liberté infinie. Tout ce beau monde dit qu’il faut et veut des limites, des moyens de contrôle de l’application faite de leur idéal démocratique. Des limites…peut-on en citer quelques unes déjà appliquer : le non-respect, la surdité (volontaire) des élites politiques, l’éternel « cause toujours » inhérent au modèle démocratique. Voyez tous ces élus suisses sociaux-démocrates, néolibéraux ou écologistes, chez eux ou en Européïe, l’air pisseux, devant les gros yeux des grands guides et architectes du monde de Oui-Oui, expliquaient qu’ils s’attelleront à ce que le projet de loi ne contrevienne pas au dogme européen, le seul et unique bon choix…C’est certain, la Suisse y reviendra…

Alors, c’est un peu comme des Méluche d’un autre genre qu’il faut leur cracher : « Dehors ! Ouste ! Du balai ! Nous ne vous regretterons pas ! ». Les poubelles de l’histoire européenne ne suffiront pas pour se débarrasser de toute cette clique putride et toutes leurs pensées perfides.

Qui sont-ils pour dicter aux nations libres, le chemin à suivre ? Des professionnels, des experts ? C’est bien peut-être cela. Ils ne sont que des êtres qui doivent assurer une carrière, leur place dans le monde de la performance et du fric, où les places y sont très chères. Alors, le destin des patries, des nations, il y a longtemps qu’ils l’ont jeté dans un gouffre, sans même y porter quelconque considération.

Ils ne sont donc personne et rien ne rend légitime l’ingérence démocratique qu’ils exercent contre toute entité souveraine et authentique. Totalitaires sont-ils seulement. Des criminels, des génocidaires. Car « La vérité c’est que partout où il y a des patries, c’est-à-dire des groupes historiques ayant conscience de leur continuité, toute atteinte à l’intégrité et à la liberté de ces patries est un attentat contre la civilisation » (2). Et ces gens là massacrent les patries, les nations. Ils saccagent et tuent notre civilisation européenne, autrefois grande et pérenne, parce que pleine de nations souveraines.

Goscinny et Uderzo avait fait choix de placer leurs valeureux résistants gaulois en Armorique. Finalement, c’est en terre helvétique que s’incarne peut-être le mieux cet idéal « d’isolement » (comprendre prise de distance, éloignement) et de résistance contre l’occupation des tenants du Monde et de l’Etranger. Mieux encore, c’est un protectionnisme éclairé que la Suisse s’emploie à construire, car ne perdant rien de son dynamisme ni de sa prospérité. Oh que non, ils n’auront pas l’Helvétie ! Et vive la Suisse !  A d’autres maintenant de savoir faire preuve de solidarité, et d’engager leur patrie sur la voie de la liberté, non pas avec le système politique suisse en modèle, mais à leur façon, selon les déterminants qui constituent leur peuple, leur nation. Ce n’est pas un manque d’hospitalité que de vouloir maintenir l’ordre et l’homogénéité au sein d’une société. Bien au contraire, cela en est une condition, pour qu’une nation préserve son hospitalière tradition. Et l’on ne peut reprocher à la Suisse, sa croix et ces 20% d’étrangers, que de pécher par manque d’hospitalité, tout comme toutes ces nations qui se laissent prendre dans les filets du sur-accueil et de la diversité.

« Il s’agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n’y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain : si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons aliéner les habitations de nos pères, depuis le monument où se glorifie la cité jusqu’aux humbles maisons de nos particuliers. Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d’un grand peuple civilisé. Avant d’hospitaliser, il faut être. » (3) Charles Maurras


(1) : Notion théorisée par Charles Maurras, selon la méthode de l’empirisme organisateur. Le pays réel caractérise ce qu’est ou devrait être de ses structures sociales et politiques, en vertu de tout son héritage historique, de la psychologie de son peuple et des réalités contemporaines. Le pays réel s’oppose au pays légal, qui ne serait que la mise en application de pensées et notions idéalisées.

(2) : Jean Jaurès, L’Armée Nouvelle, 1910

(3) : Charles Maurras, L’Action Française, 6 juillet 1912

Krantenkoppen - Februari 2011 (3)

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Krantenkoppen
 
Februari 2011 (3)
 
Komische musical over Adolf Hitler in de maak
Johnny Kraaikamp jr en Noortje Herlaar spelen de hoofdrollen in de musical De Producers, over theaterproducenten die een musical over Adolf Hitler willen maken.
http://www.elsevier.nl/web/Nieuws/Cultuur-Televisie/29004...
 
Minder rechtsbijstand asielzoeker
Vluchtelingen die voor een tweede keer aan asielaanvraag doen, krijgen minder of geen vergoeding voor hun advocaat als ze geen nieuwe feiten op tafel weten te leggen en het verzoek wordt afgewezen.
http://www.gelderlander.nl/algemeen/dgbinnenland/8201776/...
 
Oosterhuis noemt uitspraken 'beetje dom'
Theoloog en dichter Huub Oosterhuis vindt zijn uitspraken over de censuur op de kersttoespraak van koningin Beatrix ,,een beetje dom''.
http://www.gelderlander.nl/nieuws/algemeen/binnenland/819...
 
Gala-avond "Solidariteit met Israël" lokt protestactie uit
"B'nai  B'rith Antwerpen, een Joodse vereniging, organiseerde zondagavond te Antwerpen in samenwerking met een andere vereniging, "Christenen voor Israël België", een-jaarlijkse- steunconcert voor Israël.
http://www.dewereldmorgen.be/foto/2011/02/22/gala-avond-s...
 
Witteman: cartoon stompzinnig
Paul Witteman valt zijn collega’s van de VARA-site Joop.nl af. Hij noemt de cartoon waardoor Geert Wilders vorige week afhaakte bij het door Jeroen Pauw en Witteman gepresenteerde lijsttrekkersdebat ,,een stompzinnig tekening”.
http://www.telegraaf.nl/binnenland/9094589/__Witteman__ca...
 
Man pakt SS’er
Mark Gould, een 43-jarige joodse man, heeft zich vier jaar voorgehouden als neonazi om de moordenaar van zijn familie achter de tralies te krijgen. Dat meldt bild.de.
De man kroop in de wereld van de neonazi’s om erachter te komen of de 97-jarige Bernhard Frank inderdaad opdracht had gegeven tot een moordpartij. Bij die moordpartij kwamen 28 familieleden van Gould om het leven. Pas toen hij zeker wist dat Frank de SS’er was die hij zocht, gaf hij hem aan.
http://www.spitsnieuws.nl/archives/buitenland/2011/02/man...

De tijd voor de unie is nu

De prof heeft gelijk: de tijd voor de unie is nu

Thierry Vanroy

Ex: http://n-sa.be/

320px-Languages_Benelux.pngNa 249 dagen tegen dezelfde nieuwscarrousel aan te moeten kijken, ontwikkelt een mens zo onderhand een filter om zin van onzin te scheiden. Zo waren er de afgelopen week twee berichten die door mijn persoonlijke crisisfilter raakten:

BENELUX-landen gaan samen voor IMF en G20

'Belgische Unie met vier deelstaten'

De twee artikels gecombineerd leggen een eigenaardige paradox bloot: kleine landen beginnen enerzijds de krachten te bundelen in unies, anderzijds zich te versplinteren... in unies. Want is dat niet hetgeen wat Van de Lanotte nu eigenlijk voorstelt met zijn Belgische Unie? Een unie is iets anders dan een federale staat, dat moet mijnheer de professor staatsrecht ook weten. Het is in de eerste plaats een praktische staatsvorm, gebaseerd op een agenda (doorgaans vastgelegd in een of ander charter), waar romantisch patriottisme weinig bij te zoeken heeft. En dat laatste is handig bekeken, want het maakt dat vermaledijde woord 'België' een stuk minder beladen in de ogen van het publiek.

De liberale euro-regionalisten van de N-VA lachen het voorstel van de professor ongetwijfeld weg. Het is voor hen immers zo duidelijk als wat dat de Belgische deelstaten gewoon Europese deelstaten moeten worden. Wat Van de Lanotte daar op tegen heeft? Kerntaken van zijn Belgische Unie moeten onder meer worden: "defensie, buitenlands beleid en ontwikkelingssamenwerking, migratie en asiel en de financiering van de sociale zekerheid" (DS). Kwestie van solidariteit, maar ook een kwestie van de zaken praktisch te bekijken. De rest moet 'homogeniseren à la Belgique'.

En om dan maar meteen op de reactie van de N-VA te anticiperen: Waarom homogeniseer je niet met Europa? We homogeniseren toch binnen de EU? En die kerntaken kunnen toch naar de EU worden overgedragen mettertijd, zelfs als de sociale zekerheid daardoor afgebroken wordt (wat de N-VA toch wil)?

Van de Lanotte zijn visie is dat het neutrale vehikel van een unie de deelstaten toestaat om de gezamenlijke belangen te vrijwaren op basis van een gezamenlijke agenda. Voor de N-VA is de EU echter het vehikel bij uitstek, omdat deze net zo ultraliberaal is als zij zelf. Waarom je dan beperken tot België?

En daar zit het hem dan ook. Nu stelt Reynders dat Van de Lanotte zijn voorstel reeds in zijn eigen top secret nota stond. De N-VA is niet akkoord, het net sluit zich zodoende: een onduidelijk Belgisch alternatief of een al even onduidelijke Europese toekomst? En hier volgt het leuke: of we nu de linksliberale Belgische Unie krijgen of de rechtsliberale Europese Unie, de sociale verworvenheden zullen hoe dan ook verloren gaan. Wegens intern, resp. extern onhoudbaar liberalisme. Over de weg moet je geen 249 dagen zeuren wanneer de bestemming al bekend is.

Na 249 dagen weten we een ding nu wel zeker: de Unie België of de EU-regio Vlaanderen, het nationale proletariaat is hoe dan ook de klos. Wie nu denkt in de trad van 'Vlaanderen onafhankelijk en de grenzen toe' zal even realistisch moeten blijven. Wij kunnen geen volledig onafhankelijk Vlaanderen oprichten en ons niets aantrekken van de globale context. En vooral dan omwille van een hele resem economische factoren. Er zijn belangen te verdedigen in de wereld die het nationale overstijgen. Er valt wat te zeggen voor de synergie van economische kernsectoren (zoals de Belgische en Nederlandse waterwegen). Je moet wat gewicht in de schaal kunnen leggen om over eigen loon- en prijszetting te mogen beslissen. Je mag niet gechanteerd worden door buurlanden als je besluit te hernationaliseren. En ga zo maar verder.

Hoe dus de paradox tussen versplinteren en krachten bundelen overstijgen ten dienste van het volk? Veel van de sociale belangen die Van de Lanotte voor het Vlaamse volk ziet, gelden inderdaad ook voor het Waalse volk. Maar ook voor de omliggende regio's, zoals Nederland en het Duitse Noordrijn-Westfalen. Wij zijn allemaal sociale volkeren met een vergelijkbare West-Europese economie en een lange geschiedenis van vergelijkbare sociale verworvendheden. Ze gelden voor ons, jazeker, maar ze gelden niet voor half het continent. Ofschoon, ze zullen niet beschermd worden door het halve continent te verenigen,zoals de N-VA wil

Een voorspelling die wij bij het N-SA nu al jaren maken, is dat wereldwijd de komende decennia gekenmerkt zullen worden door een toenemende herverkaveling van landen en machtsverhoudingen. Met de PIGSI-crisis en de steeds creatievere toetredingsnormen voor aspirant-lidstaten in het voormalige Oostblok (Visumplicht EU afgeschaft voor Albanezen en Bosniërs), is de toekomst van de Europese Unie nog nooit zo onzeker geweest. De Belgische loonindexering behouden, en van ons mag die zelfs uitgebreid worden, is ipso facto een dreigement om uit de Euro te treden, die na 9 jaar nog nooit zo ver van haar doel heeft gestaan als vandaag (Onkelinx wil België uit de Euro). Sinds 2008 stelt men openlijk het Wallstreet-kapitalisme in vraag en komt de zon op in het Oosten (Vaarwel Amerika).

Tekenen aan de wand, maar hoe in zo'n toekomst de Vlaamse sociale republiek voorbereiden en vrijwaren? Gezien deze onzekerheden, gaan keuzes gemaakt moeten worden, gebaseerd op nuchtere economische en politieke belangen. Zo zullen landen die geo-economische belangen delen elkander moeten vinden, zoals Vlaanderen en de omliggende continentale Noordwest-Europese regio's, ingesloten tussen de centralistische Duitse en Franse grootmachten. En dat is inclusief de randregio's van die grootmachten, die hoe langer hoe meer uit de boot van Berlijn en Parijs vallen. Er is in die zin dan zowel nood aan integratie alsook homogenisering van relevante sectoren. Ja, Wallonië heeft ook mee te doen als ze daar weten wat goed voor hen is.

Het antwoord is niet in de oude tegenstellingen van Belgisch, Vlaams, Waals of Europees te denken, maar in de nieuwe zin van unies, meer bepaald: de tegenunie. Op basis van economische en politieke compatibiliteit. En liefst net zo min beladen zoals de professor zijn Belgische Unie (en minder mag), we moeten Belgisch frietnationalisme niet inruilen voor een al even romantisch kroketnationalisme.

Waar het hier om gaat is geen eng staatsnationalistisch imperialisme, we zullen onze kleinzerigheid op dat vlak moeten bijschaven. We moeten ons openstellen voor het concept van de tegenunie. Vrije volksstaten, die uit wederzijds belang in tijden van onzekerheid de krachten bundelen om sterk te staan binnen grotere gehelen. Wij kunnen morgen een Noordwest-Europese Unie met een gezamenlijk BNP van minstens een biljoen EUR op de kaart zetten. Het is zo simpel als een papiertje in te vullen waarin men akkoord gaat voortaan samen te spannen. Dat geeft ons meteen een toegangskaartje tot de meeste grote internationale instituten en laat ons toe een eigen weg uit te stippelen binnen de EU en de wereld, zoals nu ook Duitsland en Frankrijk doen (en zij doen dit ten koste van zowel ons als hun randregio's, overigens).

Terugverwijzend naar het artikel over de BENELUX, dat world governance instituten zoals het IMF en de G20 een gevaar op zich stellen, houdt niets tegen. Wel integendeel, sloganesk het einde van de EU, de NAVO etc. wensen is leuk, maar dat zijn problemen die zichzelf uiteindelijk zullen oplossen, zoals hierboven geschetst. Het is de zaak van randgebieden zoals Noordwest-Europa, niet bekaaid achter te blijven wanneer het zover is.

De Belgische institutionele crisis kan met wat goede wil binnen het jaar gestroomlijnd worden met een institutionele uitbreiding met de randregio's. Wij kunnen zo niet alleen de spot van de planeet worden vanwege een wereldrecord, wij kunnen de wereld versteld doen staan met een ongezien precedent. België opsplitsen, daar zal men niet meer van opkijken, maar stel je nu eens voor dat hier een Noordwest-Europese grootmacht uit groeit volgens een geheel nieuw concept? Tegelijk met het concept België, het concept Europa failliet verklaren. Het zou andere landen wel eens op ideeën kunnen brengen.

Nu is de tijd aangebroken van de nieuwe unies, om gezamenlijk de problemen in een ontregelde toekomst het hoofd te bieden. Laat ons dan ook in deze globaliserende wereld staan als grootse, sterke unie met grootse, sterke volksrepublieken. Laat ons bekwaam en zelfzeker de uitdagingen van de toekomst met geheven hoofd aangaan. Laat ons de Belgische komedie en de Europese tragedie overstijgen. Daar is geen nieuwe vlag, lied of diet voor nodig, een motto volstaat om de hoofden in dezelfde richting te draaien:

When the going gets tough, the tough get going.

mercredi, 23 février 2011

Krantenkoppen - Februari 2011 (2)

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Krantenkoppen
 
Februari 2011 (2)
 
Wilders wil namaaksite aanpakken
PVV-leider Wilders wil juridische stappen zetten tegen de makers van een site die de draak steekt met zijn partij.
http://www.rtl.nl/(/actueel/rtlnieuws/)/components/actuee...
 
'Germanen stimuleerden economische bloei'
AMSTERDAM -  Oost-Nederland kwam in de laat-Romeinse tijd economisch tot bloei door de aanwezigheid van Germaanse stammen. Deze conclusie, die archeoloog Henk van der Velde trekt in zijn promotieonderzoek voor de Vrije Universiteit (VU), staat haaks op de algemene historische visie die vooral de strijd tussen de Germanen en de Romeinen in de derde eeuw na Christus benadrukt.
http://www.telegraaf.nl/binnenland/9079537/___Nederland_b...
 
Oosterhuis nuanceert uitspraken over Beatrix
Koningin Beatrix heeft niet gezegd of gesuggereerd dat haar kersttoespraak is gecensureerd. "Het is mijn persoonlijke interpretatie en beleving", zegt theoloog en dichter Huub Oosterhuis zondag in een verklaring. "Ik denk dat ik daarin niet alleen sta en dat velen met mij van mening zijn dat de krampachtigheid van het huidige gedoogbeleid op vele wijzen doorwerkt."
http://www.trouw.nl/nieuws/nederland/article3433186.ece/O...
 
ChristenUnie wil grondwetswijzing tegen sharia
Ergens doet het denken aan die mop over leeuwenpoeder: de man die uit het treinraampje telkens snufjes wit spul werpt en aan een toekijkend jongetje uitlegt dat dat tegen de leeuwen is. “Maar er zijn hier toch geen leeuwen?” “Zie je wel, het werkt!”
http://www.krapuul.nl/shrtnws/26824/christenunie-wil-gron...
 
Moslimomroepen krijgen geen zendtijd
Niet een van de aanvragers van moslimzendtijd krijgt een licentie.
Dit heeft het Commissariaat voor de Media donderdag besloten.
De Stichting Samenwerkende Moslim Organisatie Nederland (SMON) reageerde vrijdag verontwaardigd op dit besluit. Na de intrekking van de licentie van de Stichting Samenwerkende Moslim Organisatie Nederland (SMON) in augustus 2010, behandelde het commissariaat de aanvragen voor een licentie uit 2009 opnieuw.
http://www.bndestem.nl/regio/8179906/Moslimomroepen-krijg...
 
 

Le kémalisme, parenthèse de l'histoire turque

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Le kémalisme, parenthèse de l'histoire turque
Aymeric CHAUPRADE
Ex: http://realpolitik.tv/
Voici ce que j’écrivais il y a plus de 3 ans dans Valeurs actuelles, à propos de la Turquie et plus généralement des expériences modernisatrices dans le monde musulman. L’analyse insiste sur la question de l’identité islamique qui continue d’être occultée dans les analyses dominantes des médias lesquels se font plaisir en affirmant que les peuples tunisien et égyptien rêvent de devenir comme nous. Il faudrait ajouter à cet article centré sur l’aspect identitaire, la dimension économique. La hausse des prix des matières premières a souvent été le facteur déclencheur de révolution lorsque les conditions d’épuisement du régime politique étaient arrivées à maturité.
Article paru dans Valeurs actuelles en 2007

Depuis plus de dix ans maintenant, le parti fondé par Mustapha Kemal, instrument de la laïcisation et plus largement de l’occidentalisation de la société turque, est écarté du pouvoir au profit des islamistes.

La question fondamentale que les Européens doivent alors se poser est la suivante : est-ce l’islam politique qui apparaîtra un jour comme une courte parenthèse de l’histoire de la Turquie moderne, ou est-ce au contraire la modernité kémaliste qui sera digérée par la « longue durée » de l’islam turc ?

Depuis leur entrée dans l’islam, les destins des aires culturelles turque, iranienne et arabe sont plus que jamais liés. Au XXème siècle, ces trois mondes ont tenté de s’occidentaliser en faisant reculer l’emprise de l’islam sur leur société civile. Ils vivent désormais, en décalage, la crise des idées modernes venues d’Europe.

L’Iran, avec la Révolution islamique de 1979, a rejeté l’occidentalisation à marche forcée voulue par le Shah ; au point d’amener des courants nationalistes, religieux et marxistes à se liguer autant contre le retour à l’Iran préislamique que contre la projection dans la modernité occidentale. La Révolution s’étant faite dans un contexte de développement accéléré (le PIB par habitant est passé de 176 à 2160 dollars entre 1963 et 1977), sa principale cause est donc identitaire : la majorité des Iraniens a considéré que l’islam était indissociable de l’identité nationale iranienne.

Le monde arabe aussi, soulevé par les Nasser, Saddam Hussein et Yasser Arafat, est également revenu à l’islamisme. L’échec des chefs nationalistes arabes face à l’alliance américano-israélienne, la corruption des élites et l’argent saoudien expliquent l’effondrement du panarabisme. On oublie souvent que ce nationalisme arabe, semé par l’Expédition d’Égypte de 1798, et qui emprunta tant aux théoriciens français et allemands du nationalisme, fut largement la conséquence de la levée des Jeunes Turcs contre l’ottomanisme.

Les unes après les autres donc, les expériences modernes du monde musulman s’effondrent et, même si les choses s’y font plus lentement et plus calmement, la Turquie n’échappe pas à ce retour à l’identité islamique, pas plus d’ailleurs que l’immigration musulmane d’Europe occidentale.

Pour le comprendre, il faut revenir aux causes du surgissement des idéologies modernisatrices en terre d’islam.

A l’origine, il y a la prise de conscience par le monde musulman que la religion islamique, venue après les « premières prophéties juive et chrétienne » et jusqu’alors en tête de la course à la puissance, est en train de perdre la direction de l’histoire.

Au XVIème siècle, l’ouverture des routes maritimes et la découverte de l’Amérique privent le monde musulman de sa qualité de centre incontournable du commerce mondial.

Entré dans le déclin, l’islam doit désormais se demander pourquoi. Une partie de ses intellectuels accepte alors de se rendre à l’évidence : c’est la place privilégiée de la raison dans leur religion qui a donné aux Européens un tel avantage.
Il faut donc accepter au XVIIème siècle ce qui n’a jamais été accepté avant : ouvrir une fenêtre sur la modernité européenne. Jusque-là, l’islam n’a toléré qu’une (modeste) intrusion de la philosophie grecque préchrétienne dans son système de pensée. Désormais, il lui faut apprendre de ceux qu’il juge inférieurs, les Chrétiens.

Mais la modernité n’est admise qu’en tant que moyen de redevenir plus fort que l’Occident chrétien, non en tant que fin. On lui emprunte des éléments, mais sans adhérer au changement de perspective qu’elle contient, car alors cela signifierait une altération de l’islam.

Cette réalité historique que nos élites ne veulent pas voir est à la fois simple et terrible : le mouvement d’occidentalisation en Turquie, comme dans le reste du monde musulman, trouve sa source dans la volonté de retrouver la supériorité militaire face à l’Occident en progrès.

C’est ce qui explique que la laïcité turque n’en est pas réellement une et que le kémalisme apparaîtra un jour comme un épiphénomène de l’histoire de la civilisation turco-islamique.

On a ainsi pour habitude d’opposer, à propos de la Turquie, les partisans de la laïcité à ceux de l’islamisme. Soit, mais si la « Turquie moderne » est réellement moderne, comment expliquer l’acharnement constant de son État à faire disparaître ses minorités chrétiennes ?

Les médias parlent des assassinats de plus en plus fréquents de prédicateurs chrétiens afin de souligner qu’ils ne sont que l’expression marginale d’une frange minoritaire de radicaux, d’ailleurs condamnée par les tribunaux turcs. Mais ils passent sous silence le fait que ces même tribunaux intentent des procès aux musulmans qui se convertissent au christianisme, pour « insulte à la turcité ». Un pays où la conversion est punie par la loi est-il vraiment un pays laïc ?

Faut-il rappeler aussi, au risque de choquer, qu’après les sultans ottomans, le premier président de la Turquie moderne, comme les forces turques débarquant à Chypre en 1974, eurent droit à la qualification de « gazi » ? Ce terme honorifique qui vient de l’arabe « ghaziya » ne fait-il pas écho à la « glorieuse » époque des incursions à des fins de conquête, de pillage ou de captures d’esclaves, que pratiquaient les partisans du Prophète Mahomet ?

L’État turc est laïc parce qu’il n’est pas théocratique : ce ne sont pas des religieux qui le dirigent et la sphère politique y a gagné, grâce à Atatürk, une certaine autonomie. Pour autant, l’État turc reste bien le garant de l’identité musulmane du pays et de la propagation de l’islam à l’étranger, comme le montre son soutien à des groupes islamiques radicaux dans les Balkans, ou dans cet immense Turkestan d’Asie centrale.

« Mais les islamistes sont des démocrates ! » s’écrient certains en Occident. Ils « vaudraient même plus » que ces militaires turcs héritiers de ce jacobinisme autoritaire qu’est le kémalisme.

Logique ! Dans tous les pays musulmans les islamistes sont aujourd’hui majoritaires face à des gouvernements occidentalistes qui, menacés, « verrouillent », à des degrés divers, le champ politique. En faisant pression sur ces gouvernements modernisateurs mais autoritaires, les Européens ne font qu’accélérer la prise de pouvoir des islamistes, leurs véritables ennemis.

Hier les mouvements occidentalistes du monde musulman tentèrent de se servir de notre modernité pour redevenir plus forts que nous ; aujourd’hui, les islamistes tentent de se servir de nos idées démocratiques pour arriver au pouvoir et y appliquer leur programme de désoccidentalisation radicale, avec un seul et même objectif, obsessionnel : la revanche sur l’Occident.

Aymeric Chauprade

mardi, 22 février 2011

Will Multiculturalism End Europe?

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Ex: http://takimag.com/

Will Multiculturalism End Europe?  

 

By Patrick J. Buchanan

Multiculturalism has “totally failed,” says German Chancellor Angela Merkel.

“State multiculturalism has had disastrous results,” says Britain’s David Cameron.

Is multiculturalism a failure in France? “My answer is clearly yes, it is a failure,” says President Nicolas Sarkozy.

Ex-Prime Minister Jose Maria Aznar has declared multiculturalism a failure in Spain, saying it divides and debilitates Western societies.

Only in Canada and the U.S., it seems, is the issue still in dispute.

Yet these European leaders are not leading anyone. They are far behind the people, and their belated appreciation of the idea of national identity is but a product of political panic. Take Merkel in Germany.

Last summer, Thilo Sarrazin published a book the title of which may be translated as “Germany Abolishes Itself.”

Sarrazin argued that Germany’s gastarbeiters, guest workers—Turks, Kurds, Arabs—are dumbing down the nation. While Germany’s birth rate fell below replacement levels decades ago, these foreigners with less intelligence and much higher dropout, welfare and crime rates are rapidly replacing the declining German population.

“It is a matter of culture,” said Sarrazin, and “Islam is the culture.” This is why Muslim immigrants are “socially, culturally and intellectually inferior to most everyone else.” Yet Sarrazin did use the phrase a “genetic minus” to describe migrants from the Middle East.

Were these the ravings of a neo-fascist intellectual and closet admirer of the late Fuhrer? Not at all. Sarrazin was a proud member of the Social Democratic Party of Willy Brandt and a board member of the Bundesbank.

With Merkel and the German establishment howling for his head, Thilo resigned, unrepentant. Two-thirds of Germans said he had a right to speak his mind, a third said they agreed with him, and “Germany Abolishes Itself” has sold over a million copies.

It was in response to the firestorm of the Sarrazin affair that Merkel discovered that multiculturalism was a failure. Her EU colleagues have since been falling all over one another to agree.

Another factor has contributed to the sudden awakening of the EU’s elite—an explosion of anti-immigrant parties that are siphoning off working-class voters from socialist parties and nationalist voters from conservative parties.

Among these are Jean-Marie Le Pen’s National Front in France, the British National Party, the Vlaams Belang in Belgium, Geert Wilders’ Freedom Party in Holland, the Swiss People’s Party of Christoph Blocher, which won the battle to ban the burka, the Austrian Freedom Party and Alliance for Austria’s Future, the Jobbik Party of Hungary, the Lega Nord in Italy, which favors secession, the Danish People’s Party, and the Sweden Democrats, who just won a toehold in parliament.

What these parties share is that all are anti-immigrant, anti-Muslim and ethnonational. They want to retain, or restore, a nation of, by and for their own kind, with its own history, holidays, heroes, language, literature, music and art. They are fiercely resistant to any dilution of the ethnic composition or cultural character of their countries.

What is the menace of multiculturalism these people see?

From Moscow to Marseilles, from Stockholm to Sicily, they see the Muslims pouring in and creating tiny nations within the nation, and being unwilling to embrace a new identity as Englishmen, French or German.

And their fears are not unjustified.

For just as the populist parties are deeply ethnonational, proud of their identity as Swiss, Austrian, German, English, Dutch or Flemish, the newcomers, too, are deeply ethnonational: Turkish, Arab and African.

And Islam is a faith that is itself anti-multicultural.

Devout Muslims do not believe all religions are equal. They believe there is one God, Allah, and submission to his law is the path to paradise. They do not believe in freedom of speech and the press if it means mocking the Prophet. They do not believe in Western dress codes or mixing men and women in schools and sports. They do not believe all lifestyles are equal. Some think adulterers should be stoned and honor killings are justified for girls who disgrace the family.

They wish to live their faith and their culture in our countries, to live alongside us but to dwell apart.

“If you come to France,” said Sarkozy last week, “you accept to melt into a single community, which is the national community, and if you do not want to accept that, you cannot be welcome in France.”

A little late for that. Some 5 million to 8 million Arabs and Muslims are in France, their birth rate is higher, and more are on the way.

The real questions: Whose idea was it to bring these people in? And what do France, Britain and Germany do if they say: This is a democracy, we will live as we wish to live, according to our beliefs, not yours.

How does a liberal, permissive society that celebrates diversity impose its values on a militant immigrant minority that rejects them?

Answer: It doesn’t. All the rest is chatter.

This is what James Burnham meant when he wrote that liberalism is the ideology of Western suicide.

Volonté populaire, volonté identitaire?

Volonté populaire, volonté identitaire ?

Par Jean-David Cattin

Encore une fois en quelques mois, la Suisse fait des envieux dans toute l’Europe. Le peuple (56.3%) ainsi que les cantons* ont repoussé l’initiative «contre la violence des armes» émanant de la Gauche et des milieux pacifistes. Celle-ci visait principalement à créer un registre national des armes, à interdire les armes automatiques ainsi que les fusils à pompe, elle aurait enfin obligé tout militaire à déposer son arme à l’arsenal en dehors de ses périodes de service.**

Qui sont ces Suisses qui refusent coup sur coup la construction de minarets, exigent l’expulsion des criminels étrangers pour enfin maintenir une de leurs traditions ancestrales ? Ce sont simplement des Européens qui ont la chance de pouvoir s’exprimer. Si l’on regarde les résultats de plus près, on s’aperçoit que ce sont surtout les villes qui ont soutenu l’initiative alors que les campagnes l’ont massivement rejetée. À Genève, à Zurich ou à Bâle, les bobos citoyens du monde à la sauce Manu Chao et les élites mondialisées à la sauce Jacques Attali sont aussi nombreux qu’à Paris, Londres ou Berlin. La différence c’est qu’en Suisse, le peuple, celui qui n’a pas honte d’aimer son pays, celui qui connait les effets dévastateurs de la mondialisation sans en percevoir les dividendes, a le droit à la parole.

C’est cela qui à chaque fois rend fou de rage les éditorialistes de la totalité des quotidiens suisses. Issus de ces milieux urbains où il est de bon ton de s’extasier devant l’exotisme et la diversité, ils ont une nouvelle fois été unanimes à déverser leur mépris du peuple et des traditions au lendemain de la votation de dimanche passé. Persuadés de leur supériorité, jamais ils n’admettront avoir eu tort pour la simple et bonne raison que la notion même d’enracinement les révulse.

Si ceux-ci semblent irrécupérables, il semble que ces votations successives ont eu un effet sur certains politiciens de la droite bourgeoise, essentiellement alémaniques. Dans un document intitulé «Pour un contrôle pragmatique de l’immigration en adéquation avec les besoins de la Suisse», le parti Libéral-Radical*** va même jusqu’à dire : Le mélange de différentes cultures n’est pas toujours bénéfique pour notre pays, contrairement à ce que veut nous faire croire la Gauche. En bref, ce document réclame une immigration essentiellement européenne et veut limiter au minimum prévu par le droit international le regroupement familial et l’asile. La nouveauté fondamentale présente dans cette réflexion des libéraux suisses c’est qu’à coté de considérations économiques, comme le recours à une main d’œuvre qualifiée, figure des soucis identitaires. Gardons-nous néanmoins de toute joie excessive. Les élections fédérales de l’automne 2011 ne sont certainement pas étrangères à cette soudaine prise de conscience.

Que cela soit du à la conjoncture économique ou bien à des échéances électorales, la thématique identitaire s’impose de plus en plus dans la bouche des grands dirigeants européens. En témoignent les récentes prises de position d’Angela Merkel, James Cameron ou Nicolas Sarkozy sur l’échec du multiculturalisme. Ces politiciens de la droite libérale, pourtant mondialistes convaincus, ont bien compris qu’ils n’arriveraient pas à se maintenir s’ils ne prenaient pas en compte ce qui devient une préoccupation grandissante des peuples européens. Les peuples européens n’ont pas dit leur dernier mot.

Jean-David Cattin
Membre du bureau exécutif du Bloc identitaire

* Une double-majorité est requise pour qu’une initiative populaire soit acceptée
** Trois semaines par an
*** Droite économique


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NATO-Politik und die inneren Probleme Russlands

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„Wir haben keine Angst vor anderen“

Duma-Abg. Rodnina zur NATO-Politik und den inneren Problemen Rußlands

Ex: http://www.zurzeit.at/

Was sind die größten Herausforderungen, die Medwedew in den nächsten Jahren zu bewältigen haben wird?

Rodnina: In erster Linie wird Medwedew die sozialen Probleme – Bildung, Gesundheit, leistbare Wohnungen – zu bewältigen haben, die in Rußland sehr groß sind. Außerdem ist das Lebensniveau sehr unterschiedlich, von den städtischen Zentren entfernt sehr niedrig, sodaß wir etwas unternehmen müssen. Außerdem gehört zu den wichtigsten Zielen die Modernisierung der Industrie und der Wirtschaft insgesamt. Wir sind mit dem Erbe der Sowjetunion konfrontiert, in den letzten 20 Jahren ist kaum etwas geschehen, und ich denke, daß es an der Zeit ist, einen wirklichen Durchbruch zu schaffen wie etwa nach der Revolution oder nach dem Zweiten Weltkrieg, wo alles mobilisiert wurde, um das Land auf Vordermann zu bringen.

Rußland ist stark von einem Bevölkerungsrückgang betroffen. Welche Folgen wird diese demographische Entwicklung für Rußland haben?

Rodnina: Die Demographie hängt sehr eng mit den sozialen Problemen zusammen. Wenn die Löhne niedrig, die Wohnsituation schlecht ist und das Gesundheitssystem zu wünschen übrig läßt, von welcher Familienplanung sollen wir da reden? Das Gesundheitssystem hängt auch mit der fehlenden Infrastruktur zusammen. Bei uns scherzt man oft: „Rußland hinter dem Ural wird nie von jemanden erobert werden, weil es einfach keine Straßen gibt, wo die Eroberer hinkommen“. Aber ich kann Ihnen bestätigen, daß dort moderne Gesundheitszentren, Geburtskliniken errichtet werden. Darüber hinaus ist noch ein großes Problem für unser Land, daß die meisten Männer nicht einmal ihr Pensionsalter erreichen.

Wegen Alkoholmißbrauchs?

Rodnina: Das hängt nicht nur mit dem hohen Alkoholkonsum zusammen, sondern mit den allgemeinen schlechten Lebensbedingungen. Außerdem ist das Drogenproblem aktuell, weil wir in der Mitte der Drogenrouten von Zentralasien nach Europa liegen. Und ganz schlimm finde ich es, daß die Menschen das Interesse verloren haben, in diesem Land zu leben. Sehr viele sind, besonders nach dem Zerfall der Sowjetunion, ausgewandert, sie sehen in Rußland keine Perspektive mehr und haben deshalb kein Interesse mehr, auf ihre Gesundheit zu achten.

In der Ukraine kommt es zu einem Wechsel im Präsidentenamt. Wird es mit dem Ende der Ära Juschtschenko auch zu einem Ende der Einkreisung Rußlands durch die NATO kommen?

Rodnina: Es hängt nicht davon ab, wer in der Ukraine regiert, weil die russische Position so bleibt wie sie ist. Wir haben keine Angst vor der NATO, sondern es geht darum, daß sich die NATO, wenn man es so sagen will, unanständig benimmt. Diese Allianz dürfte vergessen haben, wofür sie 1949 gegründet wurde, und das, was sie in den letzten 20 Jahren zu machen versucht, weicht unglaublich stark von ihrem eigenen Statut ab. Um Klartext zu reden: Das ist ihre Psychologie, weil sie jemanden braucht, den sie bekämpfen kann. Aber wenn sich in einer Gesellschaft die Waagschale zugunsten den Militärs neigt, dann ist das ein Problem. Außerdem ist die NATO ein Bündnis, wo ein Gast (die USA, Anm. d. Redaktion), über Europa bestimmen will.

Wenn ich Sie richtig verstehe, dann werfen Sie den Europäern Schwäche gegenüber den USA vor.

Rodnina: Ja, das kann man so sagen. Die Amerikaner haben sich in den letzten hundert Jahren nicht nur unanständig benommen, sondern ich gehe so weit zu sagen, die USA waren eine politische Prostituierte in der Weltpolitik. Und noch etwas: die Amerikaner haben unzählige Kriege geführt, aber eigentlich nirgendwo gewonnen. Sie sind ein Land, das während des Zweiten Weltkrieges zum Unterschied von den meisten europäischen Ländern nicht zerstört wurde, das so gut wie keine Opfer getragen hat, darüber hinaus haben sie sehr viel durch den Zweiten Weltkrieg verdient, und dann kann man natürlich leicht groß und stark sein. Aber ich glaube auch, daß die USA die Fehler der Sowjetunion wiederholen. Sie wissen ja, wie die Geschichte ausgegangen ist, als die Sowjetunion versuchte, auf Europa Druck auszuüben. Die USA sehen sich gerne als ein Weltgendarm, aber um diese Funktion auch auszuüben, genügt es nicht, sich nur so zu nennen, sondern man muß auch danach handeln. Allerdings muß ich auch betonen, daß ich zehn Jahre in den USA gelebt habe und dieses Land liebe.

Präsident Medwedew möchte eine multipolare Weltordnung schaffen. Ist dieses Konzept verwirklichbar oder besteht die Gefahr, daß Rußland zwischen dem euro-atlantischen Block auf der einen und China auf der anderen Seite aufgerieben wird?

Rodnina: Wir haben keine Angst davor, weil wir in der Geschichte schon immer zwischen China und Europa waren. Das ist einfach unsere Art zu leben, und der Wunsch, unabhängig und souverän zu sein, hat mit der Mentalität der russischen Bürger zu tun. Und darüber hinaus gibt s noch eine vierte Macht, die islamische Welt.

Aber wann immer in der Geschichte versucht wurde, von unserem großen Land ein Stückchen des russischen Kuchens abzuschneiden, haben wir uns gewehrt. Wir haben viel und sind zufrieden damit und wollen gute Nachbarn sein, aber was uns gehört, das gehört uns.

 
Das Gespräch führte Bernhard Tomaschitz.

Le nouveau siège de l'OTAN va coûter 110 millions d'euros aux Français!

Le nouveau siège de l’Otan va coûter 110 millions d’euros aux Français !


arton271.gifPARIS (NOVOpress) – La décision prise par Nicolas Sarkozy de rejoindre le commandement intégré de l’Otan n’a pas pour seule conséquence une perte d’indépendance de la défense française, elle a également un coût pour le portefeuille du contribuable qui devra notamment débourser 110 millions d’euros pour le nouveau siège de l’Otan qui sera construit en face de l’actuel à Bruxelles d’ici à 2015.

Cette somme colossale représente plus de 10 % de la facture globale. Le secrétaire général de l’Otan a mentionné récemment que le projet global de construction devrait s’élever aux environs d’un milliard d’euros, soit le double du chiffre évoqué à l’origine du projet. La France est le quatrième contributeur financier au sein de l’Alliance, derrière les Etats-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Alors que les restrictions budgétaires pour les armées européennes et notamment française sont de plus en plus drastiques, mettant en péril l’efficience même de leurs missions, le choix de consacrer de telles sommes pour reloger la bureaucratie de l’Alliance atlantique peut paraître particulièrement surprenant.


[cc [1]] Novopress.info, 2010, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://fr.novopress.info [2]]


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lundi, 21 février 2011

Quelques questions rationnelles autour de l'innocence de Florence Cassez

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Quelques questions rationnelles autour de l'innocence de Florence Cassez

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

Ex: http://www.insolent.fr/

Personne ou presque, comme on va le voir plus loin, n'oserait mettre en doute l'innocence de Florence Cassez. À la question, posée le 16 février, "La France doit-elle soutenir Florence Cassez à tout prix ?" les sondés répondent ainsi : Oui 56 % Non 38 % Ne se prononcent pas ? 6 %.

Les réserves habituellement formulées portent sur l'habileté de la démarche diplomatique de nos dirigeants dont on commence à mettre sérieusement en doute la subtilité. Ainsi Roland Mesnard répond à la question : "Quelles conséquences la déclaration de Nicolas Sarkozy sur le cas Cassez va-t-elle avoir" :

"Le Mexique va prendre la tête du G20, après la France. Et ça ne va pas faciliter le travail entre les deux pays. Florence Cassez risque d'en payer le prix aussi. Une fois encore, je ne dis pas qu'elle est coupable, mais en faire une héroïne qu'on affiche partout est-ce une bonne idée ? Je pense à elle. Ce qui va se passer maintenant c'est qu'elle ne sera pas rapatriée en France, mais transférée dans une prison de haute sécurité où les conditions de détention seront encore plus terribles"" (1)
.Mais sur le fond du dossier personne, ou presque, ne semble envisager dans l'Hexagone que la condamnation à 60 ans de prison, infligée par un tribunal [mexicain, donc nul et corrompu] à cette jeune femme [française, donc innocente] puisse représenter autre chose qu'une erreur judiciaire.

Il se trouve cependant, et sur internet, une publication (2) en langue française pour prendre la défense des autorités de Mexico. Elle le fait en référence à une forme de connaissance historique du pays, puisque son directeur Hugues de Blignères a consacré, sous le pseudonyme de Hugues Kéraly un livre aux vaincus de la guerre civile de 1926 à 1929, les "Cristeros"&bnsp;(3). Il se trouve que le gouvernement actuel est issu du retour démocratique au pouvoir de la droite. Ceci était intervenu par la victoire du Parti d'action nationale sous la conduite de Vincente Fox en 2000, après 70 années de règne du Parti révolutionnaire institutionnel et 70 années de persécution, plus ou moins violente selon les périodes, à l'encontre du catholicisme. En 2006, l'actuel président Felipe Calderon, issu du même PAN succédait à Vincente Fox au grand dam de la gauche.

Ce contexte explique sans doute l'engagement polémique de Sedcontra et de son directeur en faveur de ses amis catholiques mexicains. Il éclaire en même temps l'unanimité des médiats et des politiciens français en faveur des "frangins" du Grand Orient du Mexique.

Au-delà des prises de positions passionnelles et pour se faire une idée plus exacte et plus objective, nous ne doutons pas que les défenseurs de Florence Cassez accepteront de répondre aux questions rationnelles suivantes :

1° oui ou non Florence Cassez a-t-elle été la compagne du kidnappeur Israël Vallarta, accusé d’enlèvements, d’amputation d’otages et d’assassinats. Le gang s'appelait “Los Zodiacos”, convaincu d’une dizaine d’enlèvements et de plusieurs assassinats, il n'a pas été entièrement démantelé. La maison où habitaient Florence Cassez et son compagnon Israël Vallarta Cisneros, chef d’une bande de criminels spécialisés à Mexico dans le rapt des femmes et des enfants de bourgeois aisés s'appelle “Las Chinitas” . C'est à cet endroit que Cristina Rios Valladares, son mari Raul et leur fils Christian âgé de 11 ans, derniers otages du gang, furent conduits le 19 octobre 2005, après avoir été capturés par trois hommes armés de fusils de guerre dans une banlieue résidentielle de la capitale mexicaine.

2° oui ou non Florence Cassez a-t-elle été mise en cause comme ayant participé directement à la séquestration et même à la programmation des enlèvements. La dernière victime, Cristina Rios Valladares affirme ainsi (4) que le chef du gang provoquait chez sa compagne de formidables colères chaque fois qu’il venait bousculer sa victime et en abuser sexuellement : "Si tu continues à la sauter, je me vengerai sur elle, et tu n’auras pas ta rançon !" Voilà comment cette femme décrit sa douloureuse expérience :
"Mon nom est Cristina Rios Valladares. J’ai été victime d’une prise d’otage, aux côtés de mon époux Raul et de mon fils qui avait 11 ans. Depuis ce jour notre vie a totalement changé… Ma famille est détruite. Ce que mon fils et moi avons vécu, du 19 octobre 2005 au 9 décembre de la même année, est indescriptible : 52 jours de captivité pendant lesquelles je fus victime d’abus sexuels et, avec mon enfant, de torture psychologique…
Depuis notre libération, ma famille et moi nous vivons à l’étranger. Nous ne pouvons pas revenir à cause de la peur, car le reste de la bande n’a pas été arrêté… Nous avons appris la nouvelle de la peine de prison que Florence Cassez méritait, cette femme dont j’avais écouté la voix à de maintes reprises pendant ma captivité…
Une voix d’origine française qui bourdonne encore aujourd’hui dans mes oreilles.
Une voix que mon fils reconnaît comme celle de la femme qui lui pris du sang pour l’envoyer à mon époux, avec une oreille qui lui ferait penser qu’elle appartenait à son fils.
Maintenant j’apprends que Florence réclame justice et clame son innocence. Et moi j’entends dans ces cris la voix de la femme qui, jalouse et furieuse, hurlait sur Israël Vallarta, son petit ami et chef de la bande, que s’il recommençait à s’approcher de moi, elle se vengerait sur ma personne. Florence raconte “le calvaire” de la prison, mais elle voit sa famille dans le pénitencier, elle émet des appels téléphoniques, elle réalise des interviews pour la presse et elle ne craint pas chaque seconde pour sa vie."
3° l'opinion mexicaine a-t-elle été ou non abusée par la déclaration de David Orozco Hernández, qui soutient que Florence Cassez partageait la direction des “Zodiacos”
"Florence Cassez nous a rejoint en 2004, et son influence pour imposer et isoler le chef, ou plutôt s’isoler avec lui, ont largement contribué à semer la discorde au sein de l’organisation… Ses fonctions la Française tenaient beaucoup à garder le secret, vis-à-vis des autres membres du groupe, sur les cibles potentielles des enlèvements et la réalité des sommes obtenues des familles d’otages… Ils estimaient que ces informations stratégiques n’avaient pas lieu d’être partagées." (5)
4° Le grand argument des défenseurs de Florence Cassez repose sur le fait que "l’arrestation de Florence Cassez et d’Israël Vallarta, en décembre 2005, avait fait l’objet d’une reconstitution spectaculaire face aux caméras de la télévision mexicaine, au lendemain des faits : la Justice et la Police étaient trop contentes en effet de démontrer enfin leur efficacité face au fléau national des enlèvements crapuleux, assortis de tortures et d’assassinats…" Mais Sedcontra.fr demande : "en quoi cet excès de zèle publicitaire, assorti d’une maladroite mise en scène, établirait-il pour toujours l’innocence de Florence Cassez ?" (6).

Posons donc la question : un débat honnête entre les deux thèses est-il simplement permis ?
JG Malliarakis
 
Apostilles
  1. Direct Matin N° 832 du 17 février
  2. cf. "Sedcontra.fr".
  3. cf. Hugues Kéraly "La véritable Histoire des Cristeros"
  4. Sedcontra.fr
  5. reproduite les 12 et 13 mai 2008 à Mexico par La Jornada, El Universal, Radio Trece, El Porvenir.
  6. cf. ibidem.
  7. cf. ibidem.

Affaire Cassez: halte à la diplomatie émotionnelle !

Communiqué d’Aymeric Chauprade :
« Affaire Cassez : halte à la diplomatie émotionnelle ! »
http://www.realpolitik.tv/

mexiqueFranceFlorenceCassezElUniversal07032009r250.jpgLe président de la République et sa ministre des Affaires étrangères ont choisi de sacrifier ala relation entre la France et l’un des pays les plus importants d’Amérique Latine, le Mexique, officiellement au nom de « l’innocence d’une Française », en réalité au nom d’une pitoyable stratégie de communication émotionnelle à usage purement intérieur.

L’instrumentalisation du sentiment s’est désormais complètement substituée, dans tous les domaines (sécurité, justice, économie…), à la vraie politique, laquelle consisterait à traiter en profondeur la racine des problèmes. Nos gouvernants ne savent plus que larmoyer, devant des micros, tout en s’agrippant aux caméras des familles de victimes.

Attardons-nous un instant sur le fond de cette lamentable affaire Cassez. En décembre 2005, l’arrestation d’Israel Vallarta Cisneros et de sa compagne française, Florence Cassez, sonne le glas d’un terrible gang de kidnappeurs, « Los Zodiacos » lequel s’est rendu coupable de dizaines d’enlèvements, d’assassinats, de tortures et de viols. Plusieurs victimes, hommes, femmes et enfants témoignent et accusent Florence Valdez d’avoir participé aux séquestrations d’otage (qui se passaient dans le ranch où elle vivait avec son compagnon).

Voici un extrait du témoignage écrit de la dernière victime du clan « Los Zodiacos », paru dans la presse mexicaine et bien sûr occulté par la presse française :

« Mon nom est Cristina Rios Valladares. J’ai été victime d’une prise d’otage, aux côtés de mon époux Raul et de mon fils Christian qui avait 11 ans (…) Nous avons appris la nouvelle de la peine de prison que Florence Cassez méritait, cette femme dont j’avais écouté la voix à maintes reprises pendant ma captivité. Une voix d’origine française qui bourdonne encore aujourd’hui dans mes oreilles. Une voix que mon fils reconnaît comme celle de la femme qui lui a pris du sang pour l’envoyer à mon époux, avec une oreille qui lui ferait penser qu’elle appartenait à mon fils (…) Maintenant j’apprends que cette Florence réclame justice et clame son innocence. Et moi j’entends dans ces cris la voix de la femme qui, jalouse et furieuse, hurlait sur Israel Vallarta, son petit ami et chef de la bande, que s’il recommençait à s’approcher de moi, elle se vengerait sur ma personne ».

Contrairement aux partis dominants qui, à l’unisson, semblent vouloir faire de Florence Cassez un nouveau Dreyfus, nous ne voulons pas être définitifs sur cette affaire. La reconstitution spectaculaire devant les caméras de la télévision mexicaine, au lendemain de l’arrestation, en 2005, obéissait sans doute à une volonté de la part du gouvernement mexicain de médiatiser son action de répression de ce qui est un véritable fléau au Mexique : les enlèvements de personnes privées avec demande de rançon et mutilations. N’oublions pas que le président mexicain est confronté à des gangs criminels et des cartels qui, depuis 2006, ont fait plus de 30 000 morts dans ses forces de sécurité. Il s’agit d’une véritable guerre, et c’est la raison pour laquelle le petit caprice émotionnel du Tout-Paris n’impressionne guère les Mexicains. Il n’en demeure pas moins que cette reconstitution a contribué à ternir la procédure judiciaire mexicaine ; mais il faut raison garder : elle ne doit pas en effacer le contenu.

La vérité, c’est que le Mexique, grand pays membre de l’ALENA, et puissance importante de l’Amérique Latine, dispose d’un vrai système judiciaire, et que les faits sont accablants pour Florence Valdez. Les témoignages sont là, et il est difficile par ailleurs (simple remarque de bon sens) de faire croire que Florence Cassez ait pu vivre pendant autant de temps dans un ranch où s’activaient une bande de tueurs, avec des armes et des munitions partout, des otages cachés et souvent torturés, ceci sans n’avoir jamais rien remarqué ! On la sent en tout cas beaucoup moins naïve depuis qu’elle s’occupe de sa défense et que, de derrière les barreaux et depuis son téléphone mobile, elle dicte au Président de la France la politique qu’il faut suivre.

Au moment où la diplomatie française semble définie par la famille Cassez, il convient de remarquer que celle-ci n’a pas toujours dit la vérité. Ainsi, les parents de Florence Cassez ont-ils affirmé à la presse française qu’ils ne connaissaient pas le compagnon de Florence, Israel Vallarta. Manque de chance, la presse mexicaine a publié les photos de Bertrand Cassez, le père, en train de trinquer avec Israel Vallarta dans le ranch Las Chinitas, à 29 km de Mexico !

Cette affaire me fait penser à celle des deux Françaises, Sarah Zaknoun et Cécile Faye, emprisonnées en 2008 en République dominicaine pour trafic de drogue, et graciées en décembre 2009 par le président dominicain à la suite d’une campagne médiatique puis politique, depuis Paris. Je suis personnellement bien placé pour savoir que dans cette affaire, le même impératif médiatique et émotionnel faisait office de politique et écrasait le fonds du dossier. Heureusement pour les deux gentilles « vacancières », le Président dominicain voulait faire plaisir à la France et à son président. Mais la justice dominicaine n’avait pourtant pas été prise d’hallucination collective, pas plus que celle du Mexique et des victimes qui ont témoigné !

Il semble donc que dans notre pays, il y a des théories du complot autorisées et d’autres qui ne le sont pas. Il est par exemple autorisé et même encouragé de penser (reprenez les chroniques de pseudo-experts de la Russie après le récent attentat de l’aéroport de Moscou) que les Russes s’infligent des attentats tout seul, comme il est manifestement souhaitable de penser qu’une Française puisse être victime d’un gigantesque complot hier dominicain, aujourd’hui mexicain. Décidément, ne sont pas forcément xénophobes ceux que l’on croit. A lire la presse aujourd’hui, l’Amérique Latine c’est Tintin chez les Picaros ou l’Oreille cassée, au choix. Ah ces Mexicains, tous des « sergents Garcia » corrompus !

Je pense aussi à l’affaire Cesare Battisti, ce terroriste italien d’extrême-gauche, que les médias français s’étaient mis en tête de faire libérer, au mépris de la justice italienne et des relations avec ce pays ami. On y a retrouvé les traditionnelles leçons de morale française, le mépris pour nos voisins et amis, le déni de justice et de souveraineté d’un partenaire de l’Union européenne.

Je pense aussi à la gestion de l’affaire Bettancourt (la première, celle d’Ingrid), qui fut lamentable pour nos relations avec la Colombie.

Nous avons tout faux dans ces affaires ! Non seulement, à chaque fois, il est beaucoup plus probable que nous nous préoccupions de coupables que d’innocents, mais qui plus est, nous affichons devant le monde entier une arrogance sans nom, un mépris pour la justice et la souveraineté de ces pays, comme si d’ailleurs notre justice et notre démocratie étaient exemplaires !

En définitive, le problème fondamental de notre diplomatie en Amérique Latine ne tient-il pas au fait que nos gouvernants n’y aient aucune habitude de vacances ? S’ils avaient des villas en Colombie, ou s’ils se doraient sur les plages du Mexique, plutôt qu’en Tunisie ou en Egypte, peut-être feraient-ils preuve de moins d’arrogance ? Avec beaucoup d’humour, Elisabeth Levy suggérait que Florence Cassez avait la chance que le Mexique ne s’intéresse pas à l’avion Rafale, sinon elle serait oubliée depuis longtemps, par le pouvoir… et aussi par les médias !

Ces opérations médiatiques à usage intérieur, qui visent ici, notamment pour la Ministre des affaires étrangères, à se refaire à bon compte une image émotionnelle positive après l’affaire de Tunisie, ne sont pas dignes du gouvernement de la France. Cette politique émotionnelle, « du coup médiatique », qui contamine jusqu’à notre politique étrangère, est devenue absolument insupportable ; elle finira d’ailleurs pas se montrer contre-productive pour ceux qui en usent. Car si les Français ont des émotions et peuvent tomber dans ce genre de piège, ils comprennent par ailleurs de plus en plus que le pays est gouverné dans l’instant, sans vision stratégique, et que sa tête se pose de moins en moins la question du Bien commun.

Aymeric Chauprade

Bernard Lugan: l'avenir de l'Europe: la guerre?

Bernard Lugan: l'avenir de l'Europe: la guerre!

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