mercredi, 26 février 2025
La démographie allemande paralyse le pays
La démographie allemande paralyse le pays
Par Wolfgang Hübner
Source: https://www.pi-news.net/2025/02/die-deutsche-demographie-...
Il y a beaucoup de patriotes qui ne sont pas satisfaits des presque 21% obtenus par l'AfD lors des élections fédérales de dimanche. Cela n'est pas incompréhensible, mais cela ignore la dominance presque écrasante des électeurs âgés. C'est à eux que Friedrich Merz et la CDU/CSU doivent leur pâle victoire électorale. Les personnes âgées dans l'ancienne République fédérale ont, d'une manière tragique, récompensé les partis de l'union démocrate-chrétienne et exprimé leur gratitude d'avoir vécu de nombreuses années dans un État fonctionnant bien, en votant contre l'avenir d'un pays déjà en déclin.
Aussi amer que cela puisse être: la pyramide d'âge des Allemands ne changera que négativement - ils vont en effet devenir encore plus vieux. C'est formidable sur le plan personnel mais cela paralyse déjà le pays sur le plan politique. Voilà pourquoi les presque 21% pour l'AfD doivent être évalués positivement. Après tout, un électeur sur cinq a choisi un parti qui est combattu, diffamé et diabolisé de toutes les manières et avec les méthodes les plus odieuses. Ce sont ces électeurs de l'AfD qui devront au moins partiellement se mobiliser en dehors du parlement dans les années à venir pour tenter d'arrêter le déclin de l'Allemagne.
Sur le plan parlementaire, l'AfD fait face à d'énormes défis avec le grand nombre de nouveaux députés qu'elle va envoyés au Bundestag. En effet, chaque député a besoin d'une équipe, le groupe lui-même verra augmenter le nombre de ses experts et collaborateurs qualifiés. Le fait qu'il existe toujours le "mur de feu" antidémocratique ne devrait pas inquiéter l'AfD: au-delà de cette construction politique de honte, règne la désolation d'une coalition de perdants. Parmi les perdants, on trouve également le prétendant à la chancellerie, Merz, qui avait promis en 2021 de réduire l'AfD de moitié, mais qui la voit doubler en 2025.
Si la SPD socialiste organise effectivement un référendum auprès de ses membres pour savoir si elle doit former une coalition avec la CDU/CSU, le résultat n'est d'ailleurs en aucun cas assuré. Car dans une telle coalition, la SPD, que ce soit avec Pistorius ou non, ne peut que perdre si elle reste sagement alignée sur la formation présidée par Merz. Mais si elle ne reste pas sage, la coalition ne sera pas seulement fragile: elle se brisera. Pour les Verts, il ne reste rien du glamour espéré de Habeck. L'Allemagne ne sera plus la risée du monde entier à cause des frasques de "Trampolina" Baerbock. Autre point positif: le déclin de la FDP libérale, qui est bien mérité et, espérons-le, demeurera durable. Peut-être que le parti essaiera maintenant de se refaire une santé avec la furie belliciste de Düsseldorf, Agnes Strack-Zimmermann, qui deviendra sa présidente, afin que Poutine ait au moins peur de la FDP.
L'échec, essuyé de justesse, du parti Wagenknecht a été prévisible après les élections régionales en Thuringe. Car la sage Sahra Wagenknecht, mais qui n'a pas le sens du leadership, s'était choisie une candidate tête de liste avec des vues d'extrême-gauche, qui a attaqué brutalement le vainqueur des élections, Björn Höcke, de concert avec la CDU. Cette cuisine politicienne a également contribué à ce que les gens, dans les cinq Länder de l'ancienne Allemagne de l'Est, fassent de l'AfD le parti le plus fort de leurs régions. Aucun chancelier, pas même Merz, ne peut ignorer ce fait.
Pour tous ceux qui sont frustrés par les résultats électoraux et les conditions qui règnent dans le pays bigarré de l'Ouest, il reste une consolation: il y a une Allemagne qui veut continuer à être l'Allemagne. Là-bas, il y a aussi de nombreuses maisons vides et des appartements bon marché. Les gens entre Rostock et Dresde sont souvent plus pauvres qu'à l'Ouest, mais beaucoup moins laissés pour compte sur le plan matériel. Cela donne à l'ancienne et malveillante exhortation du temps de la guerre froide ("Alors va donc de l'autre côté!") une résonance bien différente, beaucoup plus agréable. Car c'est uniquement à l'Est que le vote a clairement été en faveur de l'avenir de notre peuple.
Qui est Wolfgang Hübner ?
Auteur pour PI-NEWS, Wolfgang Hübner écrit depuis de nombreuses années pour ce blog, principalement sur des sujets de géopolitique, de fascisme de gauche, d'islamisation de l'Allemagne et de liberté d'expression. L'ancien élu municipal et président du groupe "Bürger für Frankfurt" (BFF) a démissionné de son mandat à la fin d'octobre 2016 au Römer de Francfort. Le passionné de cyclisme est joignable via sa page Facebook et son canal Telegram. En outre, on peut constater que : "Qui vote CDU, vote guerre."
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La question du Groenland
La question du Groenland
Ronald Lasecki
Source: https://ronald-lasecki.blogspot.com/2025/01/kwestia-grenl...
Avec une population de 56.000 habitants et sans armée propre, le Groenland ne réunit pas les conditions pour être un État indépendant. Avec une population de 6 millions d'habitants et une armée de seulement 83.000 hommes, le Danemark n'est pas en mesure de contrôler les 2,16 millions de kilomètres carrés du Groenland, situé à 2900 kilomètres de la métropole.
Pourquoi le Danemark est-il devenu une métropole coloniale ?
Le destin des petits États comme le Danemark n'est pas d'avoir un empire, mais d'être dans un empire. L'accession de Copenhague au rôle de capitale coloniale a été rendue possible par l'héritage historique particulier de la péninsule du Jutland, mais surtout par l'inclusion du Danemark dans la famille des États européens, à une époque où l'importance de l'Europe dans le monde était décidée par des puissances bien plus fortes que le Danemark. Le Danemark ne serait pas devenu un État colonial s'il ne s'était pas nourri de son héritage nordique et du pouvoir et du prestige de puissances telles que l'Angleterre, la France et l'Allemagne.
Pourquoi le Danemark a-t-il cessé d'être une métropole coloniale ?
Le crépuscule de la position impériale de la Grande-Bretagne - en particulier dans l'hémisphère occidental, où Londres a progressivement perdu des positions dans le nord du continent américain et dans le bassin des Caraïbes - a privé les possessions danoises de l'hémisphère occidental de la dépendance nécessaire à l'égard d'une puissance extérieure pour les soutenir. À son tour, l'échec des aspirations à la puissance de l'Allemagne au 20ème siècle a bloqué la possibilité d'émergence d'un centre de pouvoir qui pourrait combler le vide post-britannique en tant que point d'appui pour le Danemark.
Internationalisation de la question groenlandaise
Une amélioration de la position du Danemark au Groenland serait donc possible aujourd'hui sous réserve de l'émergence d'une telle constellation de forces extérieures susceptibles d'équilibrer la puissance de la bannière étoilée. Une mesure ad hoc pourrait consister à faire ce que Washington craint le plus: que Copenhague attire les capitaux chinois et l'armée russe sur la plus grande île du monde. En internationalisant ainsi la question groenlandaise, les États-Unis ne seraient plus seulement confrontés à leur protectorat danois, mais à deux de leurs plus sérieux rivaux dans le monde.
Création d'un empire européen
Une entreprise plus ambitieuse consisterait à créer une armée et une autorité politique unique et souveraine au sein de l'Union européenne. Les États-Unis, forts de 340 millions d'habitants, se heurteraient alors à une puissance européenne de 440 millions d'habitants. La capitale, la marine et l'aviation du Danemark ne suffiront jamais à défendre le Groenland, mais les mêmes moyens de l'Union européenne suffiraient déjà, quand, par exemple, la France est capable d'utiliser ses propres moyens nationaux, bien plus modestes, pour sécuriser efficacement ses possessions en Polynésie et en Amérique du Sud.
Créer une confédération eurasienne
En combinant les deux approches décrites ici, l'Union européenne devrait non seulement s'unir politiquement et militairement, mais aussi se rapprocher géopolitiquement des centres de pouvoir eurasiatiques afin de contrebalancer plus facilement la domination de la superpuissance nord-américaine. La Chine représente les ressources humaines, le capital et la technologie. La Russie, c'est un grand espace et des ressources militaires inébranlables. La Russie continentale et les eaux de l'Arctique russe sont les voies les plus courtes pour relier les deux centres de civilisation les plus importants aux confins occidental et oriental de l'Eurasie. Une alliance entre l'Union européenne, la Russie et la Chine et le renouvellement de la route de la soie au profit des trois partenaires est une conclusion qui s'impose d'emblée.
Il est bien sûr dans l'intérêt des États-Unis d'Amérique de ne pas permettre un tel scénario, car sa mise en œuvre réduirait considérablement l'influence de la bannière étoilée et les priverait de leur position d'hégémon mondial. Par conséquent, les empires eurasiens devraient signer un accord visant à supprimer l'influence des États anglo-saxons sur l'« île du monde » et à bloquer la pénétration anglo-saxonne sur notre continent commun. Pour commémorer l'éminent combattant de la liberté de l'Europe, ce concept pourrait être appelé la « Doctrine Jean Thiriart ».
Pourquoi être européen ?
Il serait toutefois nécessaire à ce stade de souligner pourquoi les Groenlandais (et potentiellement les Canadiens aussi), et surtout les Européens eux-mêmes, devraient choisir de faire partie de l'Empire européen plutôt que d'être une colonie des États-Unis ? Il faudrait souligner la différence entre l'héritage historique de l'Europe et celui des États-Unis. Comme l'a souligné un historien, les cultures européenne et nord-américaine sont toutes deux des cultures du temps linéaire, mais la première est une culture de la durée, qui s'exprime dans le rôle central de l'écriture, tandis que la seconde est une culture du changement, qui s'exprime dans le rôle accru des images.
Les États-Unis sont libéraux, tandis que l'Europe adopte un style politique plus "communautaire". Dans sa proposition au monde, l'Europe devrait donc opposer les droits des peuples aux droits de l'individu. Les Inuits du Groenland devraient être informés de ce que les militaires et les sociétés capitalistes yankees ont fait, au nom des droits individuels, aux Chamorros, aux indigènes des îles Chagos et aux représentants d'autres peuples dont les ancêtres se sont installés dans des lieux identifiés par Washington comme cruciaux pour la « préservation de la liberté dans le monde ».
La culture européenne de la durée s'accompagne d'une appréciation des institutions symbolisant la continuité historique et la primauté de la politique sur l'économie et de l'esprit sur la matière. Le Danemark et quelques autres pays européens sont encore des monarchies aujourd'hui. Contrairement aux cabinets danois, la personne du roi Frédéric X est très populaire parmi les Groenlandais et si le Danemark réussit à préserver le Groenland, c'est en grande partie grâce au roi. Dans le reste de l'Europe, les dynasties monarchiques devraient également être valorisées, ne serait-ce qu'en tant qu'institutions culturelles, tandis que la structure politique de l'Europe devrait être basée sur le modèle de l'Empire.
Le Danemark ne se voyait pas comme partie prenante dans le projet européen
Le problème est que le Danemark a toujours torpillé le projet européen. Adolf Hitler pensait que le plus grand soutien à son projet de reconstruction de l'Europe viendrait des pays nordiques, de l'Angleterre et des États-Unis. En réalité, ces peuples étaient déjà à l'époque à l'avant-garde du libéralisme et s'opposaient fermement au projet national-socialiste. Le patriotisme européen, quant à lui, s'est surtout manifesté chez les peuples du Sud, méprisés par Hitler : Italiens, Français, Belges, Espagnols.
Après la défaite allemande face à la coalition dirigée par les puissances anglo-saxonnes, le Danemark, menacé surtout par le Reich, devient un pilier de l'OTAN, une projection de l'influence anglo-saxonne, et une résistance à l'Union européenne qui exprime, entre autres, les aspirations d'émancipation de la France au 20ème siècle et de l'Allemagne au 21ème siècle. La série Borgen effraie les téléspectateurs non pas avec l'impérialisme américain, mais avec ce qui pourrait en protéger le Danemark et le Groenland : les investissements chinois au Groenland et la pénétration militaire russe dans cette région. Le Danemark préfère coincer la Russie dans la Baltique plutôt que de défendre cet espace maritime contre les Anglais et les Yankees.
L'Europe devrait se transformer en une tellurocratie
Pour stopper l'expansionnisme de la Bannière étoilée dans l'Arctique et au Groenland, le Danemark et l'Europe devraient changer leur code géopolitique et retrouver en eux leurs identités traditionnelles. Se libérer de l'individualisme pour devenir une communauté à base ethnique. Au lieu de poursuivre le changement pour le changement, ils devraient nourrir leur identité. Devenir les gardiens de leur patrimoine au lieu de le rejeter et d'en avoir honte. Les pays de l'Union européenne devraient cesser d'être occidentaux et se redécouvrir en tant qu'Europe. Ils devraient redécouvrir le noyau eurasien de leur esprit, de leur culture et de leur identité, s'enraciner à nouveau dans le continent eurasien et y puiser leur force vitale.
Ronald Lasecki
13:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, danemark, groenland, géopolitique | |
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mardi, 25 février 2025
Députée européenne de la FPÖ autrichienne, Petra Steger demande clairement l'annulation des sanctions de l'UE contre la Syrie
Députée européenne de la FPÖ autrichienne, Petra Steger demande clairement l'annulation des sanctions de l'UE contre la Syrie
La députée européenne Petra Steger (FPÖ) fait entendre une exigence claire concernant l'annulation des sanctions de l'UE contre la Syrie.
Source: https://unser-mitteleuropa.com/160421
« L'annulation des sanctions de l'UE contre la Syrie ne peut se faire que conjointement à une offensive d'expulsion des demandeurs d'asile syriens », déclare Petra Steger dans un communiqué de presse du 24 février.
« Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont unanimement approuvé aujourd'hui plusieurs textes juridiques qui suspendent temporairement les sanctions en vigueur depuis des années contre la Syrie dans les domaines bancaire, énergétique et des transports. Cependant, la députée européenne FPÖ Petra Steger souligne qu'il manque une mesure essentielle : « L'annulation des sanctions de l'UE contre la Syrie n'est un pas dans la bonne direction que si les conditions sont également créées pour renvoyer immédiatement les demandeurs d'asile syriens dans leur pays. Il ne peut pas être question que la Syrie soit soulagée économiquement pendant qu'un million de Syriens restent en Europe et des centaines de milliers en Autriche, alors qu'ils sont nécessaires de manière urgente pour la reconstruction de leur pays ! ».
Elle souligne également que le retour des réfugiés syriens contribue non seulement au développement de la Syrie, mais réduit aussi les risques en matière de sécurité dans les pays d'accueil: « Alors que l'UE permet à la Syrie de faire un grand pas économique en avant sans mettre en œuvre les mesures d'accompagnement nécessaires, l'Autriche reste un foyer pour les migrants illégaux, qui mettent gravement en danger la sécurité de la population autrichienne. L'attaque terroriste barbare d'un Syrien à Villach nous a récemment rappelé les dangers d'une immigration de masse incontrôlée. Par conséquent, l'urgence en Europe – et en particulier en Autriche – est d'initier une vague d'expulsions contrôlées vers la Syrie ! »
La députée Petra Steger est membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) | Membre suppléant de la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE).
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Géo-économie: l'Europe s'enfonce pendant que le monde avance rapidement
Géo-économie: l'Europe s'enfonce pendant que le monde avance rapidement
par Enrico Cipriani
Source: https://www.destra.it/home/geoeconomia-leuropa-affonda-me...
Il y a les faits et il y a les interprétations des faits. Les faits, les données du problème, existent bel et bien, et sont tous négatifs. L'Europe se trouve dans une crise profonde, économique et politique, qui risque de l'emporter vers un déclin irréversible. Les choix faits par l'Union européenne ces dernières années non seulement ont aggravé cette situation, mais contribuent activement à l'effondrement du continent.
L'industrie européenne – autrefois moteur de l'économie mondiale – est en déclin constant. Selon les données de la Commission européenne, la production industrielle dans la zone euro a enregistré une baisse de 2,3 % en 2023, avec des pointes négatives en Allemagne (-3,5 %) et en France (-2,8 %). Le secteur manufacturier souffre de l'augmentation des coûts énergétiques et d'une politique économique myope, qui semble plus préoccupée par la satisfaction de dogmes idéologiques que par la garantie de la compétitivité du continent.
À cela s'ajoute l'augmentation du prix du gaz. Après la renonciation au gaz russe, le coût de l'énergie en Europe a flambé. Selon les données d'Eurostat, le prix moyen du gaz pour les entreprises est passé de 40 euros par MWh en 2021 à plus de 120 euros par MWh en 2023, triplant en quelques années. Cela a eu des effets dévastateurs sur la compétitivité des entreprises européennes, contraintes de délocaliser ou de fermer leurs portes.
Parallèlement, le pouvoir d'achat des ménages est en baisse. L'inflation, malgré la décision de la BCE d'augmenter les taux d'intérêt (les portant à 4,5% en 2023), n'a pas été contenue de manière efficace, provoquant une stagnation économique qui risque de se transformer en récession chronique.
Alors que l'Europe s'enfonce, le reste du monde prend une direction opposée. La Russie, malgré les sanctions imposées par l'UE, a enregistré une croissance économique de 3,2% en 2023, portée par les exportations d'énergie vers la Chine et l'Inde. Les États-Unis, guidés par une politique de plus en plus protectionniste, limitent le commerce avec l'Europe et incitent à la production interne avec le CHIPS Act et l'Inflation Reduction Act, qui attirent des investissements industriels loin du Vieux Continent. La Chine, pour sa part, continue à consolider son rôle de superpuissance économique, renforçant les liens avec les pays émergents et réduisant sa dépendance aux économies occidentales.
Face à ce scénario, l'UE continue de suivre une ligne politique suicidaire. Plutôt que d'adopter une approche pragmatique pour sauver l'économie, elle insiste sur un comportement moralisateur et idéologique qui nuit aux intérêts européens. Le soutien inconditionnel à Volodymyr Zelensky se traduit par une guerre sans fin qui saigne l'Ukraine et déstabilise l'ensemble du continent. Zelensky, entre-temps, a exploité le conflit pour établir une dictature de fait, réprimant l'opposition et accentuant le contrôle autoritaire sur le pays, comme le montrent les interdits imposés aux partis d'opposition et la fermeture de médias indépendants.
L'Europe risque de se retrouver isolée sur le plan géopolitique: elle a perdu le soutien des États-Unis, s'est aliéné la Russie et ne jouit pas de la confiance de la Chine. Malgré les évidences économiques montrant que l'ostracisme envers Moscou a été désastreux pour l'UE, la direction européenne refuse de revenir à l'achat de gaz russe, préférant des approvisionnements coûteux en provenance des États-Unis ou de pays instables comme l'Algérie.
Les choix idéologiques imposés par l'UE ont davantage aggravé la situation. Le Green Deal, au lieu de promouvoir une transition durable, a détruit des secteurs industriels entiers sans offrir d'alternatives viables. L'interdiction des nouvelles voitures à combustion d'ici 2035 et l'imposition de réglementations environnementales de plus en plus strictes entraînent l'effondrement de l'industrie automobile européenne, tandis que des géants comme Tesla et les entreprises chinoises gagnent du terrain.
Parallèlement, la BCE continue de suivre une politique monétaire désastreuse, maintenant des taux d'intérêt élevés qui étouffent la croissance. Le choix de ne pas investir dans le nucléaire, notamment dans des pays comme l'Italie, condamne l'Europe à une dépendance énergétique de plus en plus coûteuse et insoutenable.
Enfin, la politique migratoire incontrôlée crée des tensions sociales et économiques, alimentant un modèle assistanciel qui pèse de plus en plus sur les budgets d'État et mine la cohésion sociale.
Tout cela soulève une question fondamentale: qui décide vraiment du destin de l'Europe ? Beaucoup des dirigeants actuels sont au pouvoir non par volonté populaire, mais par jeux de pouvoir et accords en coulisses. La démocratie européenne est de plus en plus vidée de son sens, alors que des décisions cruciales sont prises par une technocratie répondant à des intérêts peu clairs, pour ne pas dire obscurs. L'UE, plutôt que d'être un phare de démocratie et de prospérité, devient une colonie des grandes puissances mondiales, dépourvue de stratégie autonome et ballotée par les événements.
Si l'Europe veut éviter le suicide, elle doit changer d'urgence de cap. Une politique pragmatique, non idéologique, doit mettre en première ligne les intérêts économiques et sociaux du continent. Sans un changement de cap, le destin de l'UE est scellé : irrésolution économique, déclin social et soumission géopolitique.
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Ukrainiser l'Union Européenne
Ukrainiser l'Union Européenne
Par Marco Della Luna
Source: https://www.centroitalicum.com/ucrainizzare-lunione-europ...
La stratégie de Washington consiste à se distancer du conflit ukrainien et à pousser l'Europe occidentale à s'engager directement dans le même conflit, afin de l'amener à une situation d'urgence justifiant une intervention directe de Washington pour venir à son secours.
En général, les relations internationales ne sont pas dictées par des sympathies ou des antipathies, des amitiés ou des inimitiés – cela est suggéré au grand public pour qu'il perçoive tout en termes "moraux", personnifiants, et ne comprenne pas la réalité – mais jamais par des intérêts pratiques ; et les guerres ne se font pas pour des raisons idéologiques, religieuses, raciales, mais pour des besoins d'expansion économique et stratégique ou de transfert de conflits internes à l'extérieur.
Les deux seules puissances qui pourraient actuellement déclencher un conflit menaçant l'Italie et l'Europe occidentale sont les États-Unis et la Chine. Les premiers, car ils ont besoin d'élargir leur zone de contrôle financier pour soutenir les normes d'endettement public et le gigantesque endettement extérieur, ainsi que la longue et incertaine réindustrialisation ; et de maintenir au dollar son rôle de monnaie de réserve, pour continuer à importer un multiple de ce qu'ils exportent – c'est-à-dire à vivre aux dépens d'une partie du monde. Après des décennies d'expansion vers l'est, par le biais de l'OTAN, ils comptaient s'approprier les ressources de l'Ukraine, estimées à 34.000 milliards, mais ils n'y parviennent pas et, par conséquent, afin de maintenir au dollar son rôle de monnaie absolue plutôt que relative, ils souhaitent s'approprier les ressources des alliés: Mexique, Panama, Canada, Groenland, Union Européenne (avec les sanctions contre la Russie et le sabotage de Nordstream).
La Chine pourrait provoquer une guerre à grande échelle car elle a besoin de s'étendre pour soutenir ou retrouver son rythme de développement économique. Cependant, en raison de sa distance géostratégique, elle ne nous menace pas. En conclusion, seuls les États-Unis nous menacent, contre lesquels il n'est pas possible de se défendre militairement, sauf en rejoignant les BRICS.
La Russie, en revanche, n'est pas une menace potentielle car elle n'a aucun besoin de s'étendre, ayant une population de seulement 145 millions d'habitants sur un territoire de 17 millions de kilomètres carrés avec d'immenses ressources naturelles à exploiter, et elle doit donc développer ses propres infrastructures internes plutôt que de se disperser dans des actions externes, en important des compétences et des technologies – donc, loin d'être un ennemi, elle est le partenaire idéal et naturel pour nous.
Ainsi, la demande d'augmenter les dépenses d'armement pour les porter à 5 % du budget national dans un but anti-russe est infondée et fallacieuse, allant plutôt au bénéfice de l'industrie de l'armement américaine et au détriment de l'économie européenne déjà asphyxiée.
Il est probable, surtout si nous considérons les précédents historiques des deux guerres mondiales, que la stratégie de Washington soit actuellement de se distancier du conflit ukrainien tout en poussant l'Europe occidentale, à travers l'action de ses dirigeants européens fidèles à la Maison Blanche, de Starmer à Macron en passant par Meloni, à s'engager directement dans le même conflit, afin de la conduire à une situation d'urgence justifiant une intervention directe de Washington pour venir à son secours. Une telle intervention se terminerait par un accord avec Moscou au détriment des Européens et se traduirait par une sorte de Plan Marshall pour l'Union Européenne, économiquement sabotée, et pour ce qu'il reste de l'Ukraine, afin d'asservir complètement l'économie compromise de ces pays aux intérêts du dollar, permettant à celui-ci de maintenir une large part globale en tant que monnaie de réserve.
Les eurocrates et différents leaders nationaux travaillent ardemment et avec succès au sabotage de l'économie européenne, à travers des attaques contre l'industrie automobile, le patrimoine immobilier, et le commerce avec la Russie.
Rappelons qu'à l'occasion de la Première Guerre Mondiale, le président Wilson s'est porté garant de la non-belligérance tout en préparant le prétexte pour entrer en guerre dans une Europe déjà affaiblie, et s'accordant la part du lion, il a initié le déclassement de l'empire britannique.
Rappelons également que, dans l'après-guerre, la grande finance américaine, également à travers la création de la Banque des règlements internationaux, a alimenté d'une part l'hyperinflation en Allemagne et d'autre part a financé son renouveau industriel sous le nazisme, qu'elle a ensuite combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, guerre qui s'est conclue par une nouvelle victoire stratégique des États-Unis, leur substitution complète à l'Empire britannique et la soumission de nombreux pays européens et extra-européens à la position de vassaux, contraints d'accepter le dollar comme monnaie de réserve et d'obéir à ses directives en matière de politique extérieure ainsi que, dans certains cas, intérieure.
L'administration Biden tentait de s'assurer les grandes ressources naturelles ukrainiennes en déchargeant les coûts et les risques de l'expansion à l'est et de la guerre sur les vassaux européens, qu'elle exploitait également à travers les sanctions grâce auxquelles elle leur imposait d'acheter du gaz américain à un prix démultiplié, attirant ainsi industries et investissements en quête d'énergie à bas coût, les soustrayant ipso facto à ces vassaux. Mais cette stratégie a échoué, car la guerre est perdue et parce qu'il est facile de rendre l'industrie européenne non compétitive en augmentant ses coûts d'énergie et en lui retirant le marché russe, mais il est difficile de réindustrialiser un pays dans lequel, au fil du temps, les compétences en matières de fabrication se sont perdues.
L'administration Trump, quant à elle, s'est annoncée par des proclamations agressives en matière de tarifs douaniers et territoriales vis-à-vis du Canada, du Mexique, du Panama, du Groenland, de la Chine et d'autres qui devraient se détourner du dollar ; ainsi que par des exigences de dépenses militaires accrues de la part des vassaux européens comme condition pour maintenir la "protection" superflue et indésirable (qui commence de plus en plus à ressembler à une protection mafieuse) de Washington. Pendant ce temps, Giorgia Meloni renforce le lien avec Elon – homme d'une famille traditionnellement malthusienne et eugéniste. Cette posture agressivement arrogante de Trump envers une grande partie du monde est certainement un acte de psychologie politique, car elle active le délire de persécution des Américains, peuple béni et avec une vocation exceptionnelle à démocratiser le monde, donc envié et menacé par tous. Elle l'active et l'attache à la figure présidentielle. Ensuite, il restera à voir si Trump ira au-delà de cette psy op plutôt élémentaire et prendra effectivement des initiatives, exposant les États-Unis et le monde à des conséquences imprévisibles. Pas nécessairement à la guerre mondiale : la Chine pourrait réagir en interrompant la fourniture de certains semi-finis, mettant ainsi à genoux une partie de l'industrie occidentale. Elle pourrait ne plus acheter ou même vendre les T-Bonds. Trump pourrait réagir en reniant la dette se trouvant entre des mains hostiles. Et voilà, tout s'envole.
Des perspectives complètement différentes s'ouvriraient si un événement extrêmement grave et déchirant survenait aux États-Unis, les plongeant dans un conflit interne, les détournant des entreprises externes, dont la défense du dollar en tant que monnaie de réserve.
13:55 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, affaires européennes, actualité | |
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lundi, 24 février 2025
Tout le monde veut savoir: qui a reçu de l'argent de l'USAID?
Tout le monde veut savoir: qui a reçu de l'argent de l'USAID?
Washington. L'une des premières mesures gouvernementales prises récemment par la nouvelle administration américaine de Donald Trump a été de mettre en veilleuse l'agence américaine d'aide au développement, USAID, et de geler tous les programmes en cours. Avec Elon Musk, son représentant pour la réduction des dépenses publiques, Trump est d'accord sur le fait que l'USAID a soutenu des projets de gauche et même « nuisibles » dans le monde entier.
C'est surtout dans les pays de l'ancienne zone d'influence soviétique que l'on s'intéresse désormais à obtenir des éclaircissements. En effet, on peut soupçonner l'USAID d'avoir participé à des activités visant à préparer des renversements politiques; de nombreuses « révolutions de couleur » de ces vingt dernières années ont été financées par des fondations américaines, comme la fondation Open Society du grand spéculateur George Soros, qui ont elles-mêmes reçu des subventions de l'USAID.
La Géorgie, qui est depuis des mois la cible d'efforts de type putschiste, émanant de milieux occidentaux particulièrement zélés, est l'un des premiers pays à avoir fait part de son besoin d'éclaircissement. Le président Kobachidze accuse depuis longtemps l'ambassade américaine à Tbilissi et l'USAID d'agir « de manière coordonnée contre le peuple et l'État géorgiens ». Les représentants du gouvernement géorgien demandent donc désormais aux Etats-Unis de divulguer des informations concrètes sur les bénéficiaires de l'aide américaine dans le pays.
Le président slovaque Fico a adopté une position similaire. Son gouvernement exige désormais, lui aussi, des informations détaillées sur les transferts d'argent et les projets financés par les Etats-Unis en Slovaquie. « Il est indéniable que des moyens financiers de l'USAID ont été utilisés en Slovaquie à des fins politiques, dans le but de fausser le système politique et de favoriser certains partis politiques », écrit Fico sur Facebook. A Bratislava, on souhaite surtout obtenir des informations sur les ONG, les médias et les journalistes.
Même à Moscou, on a des raisons de s'intéresser aux activités de l'USAID. Ce n'est un secret pour personne qu'en Russie aussi, des opposants ont été dressés par l'Occident contre le Kremlin. Le président de la Douma d'Etat, Viatcheslav Volodine, est cité pour avoir formulé l'exigence suivante : « Nous devons demander au Congrès américain les listes de ceux qui ont travaillé en Russie pour l'USAID, et remettre ensuite ces listes au FSB ». L'USAID est l'outil d'une « pseudo-démocratie qui a trompé la moitié du monde ».
Le président hongrois Orbán, notamment, se voit conforté par la fermeture de l'agence américaine. Pour lui, il ne fait aucun doute qu'elle faisait partie d'un complot de gauche visant à renverser son gouvernement. « Le moment est venu de démanteler ces réseaux internationaux, de les balayer », a déclaré Orbán. Il est « nécessaire de rendre leur existence juridiquement impossible ».
De telles réflexions circulent dans plusieurs pays d'Europe de l'Est et de l'Asie centrale post-soviétique. Au Kirghizstan, le président Sadyr Djaparov soutient la proposition d'Elon Musk de fermer les réseaux médiatiques financés par les Etats-Unis comme « Voice of America » et « Radio Liberty ». Djaparov demande notamment la fermeture du service kirghize de Radio Liberty - Azattyk. « Trump et Musk veulent mettre fin au gaspillage insensé de l'argent des contribuables américains », déclare Djaparov. « Et ils ont tout à fait raison. Nous vivons au 21ème siècle. Toute information se propage dans le monde entier en l'espace de cinq minutes. Les stations américaines comme « Radio Liberty » n'ont plus besoin de cela aujourd'hui (mü).
Source: Zu erst, février 2025.
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dimanche, 23 février 2025
L'économie de l'hydrogène: le rêve coûteux du prétendu miracle vert
L'économie de l'hydrogène: le rêve coûteux du prétendu miracle vert
Source: https://report24.news/wasserstoff-wirtschaft-der-teure-tr...
Nous vivons actuellement une véritable euphorie autour de l'hydrogène. Mais ce qui est célébré comme le prétendu sauveur de la transition énergétique se révèle, à y regarder de plus près, être un château de cartes coûteux, avec des embûches techniques considérables.
Le calcul simple que nous présentent les politiciens et les sauveurs autoproclamés du climat semble d'abord séduisant: l'hydrogène brûle proprement, est théoriquement disponible en quantité illimitée et doit nous rendre indépendants des combustibles fossiles. Ce qui est volontairement passé sous silence: la production d'hydrogène consomme d'énormes quantités d'énergie - plus que ce qui est utilisable au final.
« Pour obtenir deux mégawatts d'énergie à partir de l'hydrogène, il faut déjà trois mégawatts d'électricité dans le processus de production », explique l'expert en énergie Robert Bryce. Ce bilan énergétique décevant ne tient même pas compte des pertes lors de la production d'électricité elle-même. D'un point de vue scientifique, on pourrait dire que du point de vue thermodynamique, l'économie de l'hydrogène est tout simplement inefficace dans sa forme actuelle.
Fait particulièrement important: la majeure partie de l'hydrogène produit aujourd'hui provient du reformage à la vapeur du gaz naturel - un processus qui libère des quantités considérables de CO2 (ce que les fanatiques du climat veulent en fait éviter). Il n'est pas question ici d'énergie « verte ». La production alternative par électrolyse à l'aide d'électricité renouvelable n'en est qu'à ses débuts et est encore plus chère.
Mais ce n'est pas tout: le stockage et le transport de l'hydrogène posent d'énormes défis techniques à l'industrie. La petite molécule rend même les alliages métalliques de haute qualité fragiles et cassants - un phénomène connu sous le nom de fragilisation par l'hydrogène. Les systèmes de pipeline existants ne sont tout simplement pas adaptés au transport d'hydrogène pur.
La liquéfaction comme alternative ? Uniquement possible à moins 253 degrés Celsius et à une pression 700 fois supérieure à la pression atmosphérique - une autre dépense énergétique énorme. La stratégie du gouvernement fédéral allemand en matière d'hydrogène prévoit pour cela des investissements de plusieurs milliards. Nous dépensons ici l'argent des contribuables pour une technologie qui ne sera pas rentable sans subventions durables. Au fond, c'est donc similaire à ce qui se passe depuis des années en matière d'éoliennes et de centrales solaires.
L'évolution actuelle semble particulièrement absurde au vu des expériences historiques. Dans les années 1970 déjà, on vantait l'hydrogène comme la source d'énergie du futur. En 2003, George W. Bush s'était également enthousiasmé pour un monde automobile fonctionnant à l'hydrogène. Peu de choses se sont passées - et pour cause.
L'amère vérité est qu'une économie énergétique basée sur l'hydrogène fera grimper les coûts de l'énergie de manière drastique. En période de hausse du coût de la vie, c'est une bombe sociopolitique. Le rêve de l'hydrogène « vert » risque de se transformer en un cauchemar coûteux - financé par les contribuables et les consommateurs. Au lieu d'un optimisme technologique aveugle, il serait urgent de procéder à une analyse sobre des coûts et des avantages. Mais il semble qu'il n'y ait pas de place pour cela dans le débat sur le climat qui ne cesse de s'enflammer.
Comment éviter la « politique énergétique la plus stupide du monde » (Wall Street Journal) ?
La question n'est pas de savoir si la politique énergétique - appelée en Allemagne par euphémisme « Energiewende » - sera enterrée, mais seulement quand. Et ensuite ? Partout dans le monde, les jalons sont posés depuis longtemps pour l'énergie nucléaire, sans CO2 comme jusqu'à présent, mais plus intelligente, plus résiliente, plus mobile et moins chère que jamais.
17:35 Publié dans Actualité, Ecologie, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hydrogène, économie, énergie, écologie, actualité | |
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La récolte des «Bonnets jaunes»
La récolte des « Bonnets jaunes »
par Georges Feltin-Tracol
Du 15 au 31 janvier 2025, environ deux millions de personnes ont désigné leurs représentants aux chambres d’agriculture dans chaque département, à l’exception notable de l’Île-de-France, de la Corse et de l’Outre-mer qui détiennent pour leur part un organisme interdépartemental ou d’échelle régionale. Le vote s’est effectué soit en ligne sur Internet, soit par correspondance.
Renouvelées tous les six ans, les chambres d’agriculture défendent les intérêts agricoles auprès des différents services de l’État. Elles conseillent les exploitants agricoles et forestiers et leur proposent diverses prestations d’ordre économique et financier. Par ailleurs, les résultats de ces élections déterminent le financement public des syndicats qui s’élève à quatorze millions d’euros par an.
Le vote se déroule suivant cinq collèges spécifiques: le collège 1 concerne les chefs d’exploitation et assimilés; le collège 2 regroupe les propriétaires fonciers et usufruitiers; le collège 3A s’intéresse aux salariés de la production agricole; le collège 3B aux salariés des groupements agricoles (dont les coopératives) et le collège 4 aux anciens exploitants et assimilés, c’est-à-dire aux retraités. Le collège 1 applique le scrutin de liste à un seul tour avec une prime majoritaire: la liste arrivée en tête obtient la moitié des sièges et le reste se répartit à la proportionnelle. Les quatre autres collèges pratiquent le scrutin majoritaire uninominal à un tour. Les syndicats salariés tels la CGT ou SUD présentent des candidats dans les collèges 3A et 3B. Mais c’est le collège 1 qui attire surtout l’attention.
La participation en 2019 dans ce premier collège s’élevait à 46%. Cette année, elle s’établirait à 50%. Longtemps, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) et son allié, les Jeunes Agriculteurs (JA), ont dominé le paysage syndical. Cette hégémonie perdure: l’alliance FNSEA – JA conserve 80% des chambres d’agriculture en raison du mode de scrutin. Toutefois, les derniers résultats remettent en question cette domination.
Au terme d’une année riche en agitations médiatiques et chamailleuses, la Coordination rurale remporte onze nouvelles chambres (Ardennes, Charente, Charente-Maritime, Cher, Dordogne, Gers, Gironde, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Lozère, Tarn) qui viennent s’ajouter aux trois déjà détenues (Vienne, Haute-Vienne et Lot-et-Garonne). Avec 70% des suffrages, la Coordination rurale se consolide dans son bastion historique du Lot-et-Garonne dont elle tient la chambre d’agriculture depuis 2001. Mieux, pour la première fois de son histoire, elle va peut-être gérer la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine. Au cours de nombreuses actions, ses vaillants adhérents n’ont pas hésité à porter avec fierté un bonnet jaune, belle et sympathique synthèse entre les Bonnets rouges bretons de 2013 et les Gilets jaunes de 2018 – 2019.
Certes, l’alliance FNSEA – JA demeure fortement implantée dans les régions céréalières d’Île-de-France et du Nord, mais elle enregistre une déperdition flagrante de voix en faveur non seulement de la Coordination rurale, mais aussi de la Confédération paysanne. Rendue célèbre grâce à José Bové, le syndicat agricole altermondialiste n’était majoritaire qu’à Mayotte où l’élection a été reportée, suite aux dévastations catastrophiques du cyclone Chido de décembre 2024. La Confédération paysanne vient de gagner l’Ardèche et, dans le cadre d’une association syndicale, la Corse et la Guyane. Ancienne courroie de transmission du PCF dans les campagnes, le MODEF (Mouvement de défense des exploitants familiaux) réalise des résultats minuscules, à l’exception de la Guadeloupe qui reste dans son giron (30,76 %).
Outre la percée des « Bonnets jaunes » et le succès de la Confédération paysanne, il faut signaler la réussite de listes indépendantes dans quelques départements. La plus emblématique se trouve en Haute-Garonne. La liste « Unis pour notre avenir – Les Ultras de l’A64 » (en référence à cette autoroute souvent bloquée), soutenue par Jérôme Bayle, obtient 41,06% et relègue la Coordination rurale à la troisième place. En Ariège voisine, la liste « Libre de cultiver notre avenir » engrange 39,65% devant une Confédération paysanne forte (35,04%). Est-ce un hasard si un dissident de la FNSEA a conduit cette liste victorieuse ? Des esprits chagrins n’y verraient-ils pas un stratagème pour empêcher la Confédération paysanne de gagner ? En Moselle, la liste « Territoires et filières » récolte 38,10% des suffrages.
L’analyse de ces résultats témoigne d’une volonté – encore minoritaire – d’arrêter la cogestion des affaires agricoles avec un État à la fois incompétent, vétilleux et omnipotent. Le sujet du libre-échange (accord commercial avec le MERCOSUR et entrée massive des productions agricoles ukrainiennes sur le marché européen) explique grandement le vif mécontentement du monde agricole en grande souffrance.
Le refus du libre-échange est à l’origine de la Coordination rurale, scission de la FNSEA en 1991 à propos de nouvelles règles fixées par la Politique agricole commune (PAC) pour 1992. Quand le rejet du libre-échange ne s’accompagne pas d’une ouverture inclusive à l’autre, il est aisé aux bien-pensants d’apposer l’étiquette « extrême droite » sur les opposants de la mondialisation. Récemment encore, un site bien connu de délation, qui se veut « magazine urbain », a dénigré la Coordination rurale. Ses détracteurs se plaisent à user d’un syllogisme qui se veut imparable.
Afin d’obtenir le statut de syndicat et de pouvoir se présenter aux élections des chambres d’agriculture, la Coordination rurale absorbe dès sa fondation la vénérable Fédération française de l’agriculture dont le président depuis 1982 s’appelait Alexis Arette (1927 – 2023) (photo). Paysan favorable à l’agriculture biologique, poète béarnais et redoutable essayiste aux convictions catholiques de tradition bien trempées, Alexis Arette critiquait avec constance la FNSEA. De 1986 à 1998, il siégea au conseil régional d’Aquitaine pour le… Front national ! Principal instigateur des jacqueries anti-gouvernementales en 1991 – 1992, il fit que les ministres d’Édith Cresson, éphémère première ministresse, n’osaient plus sortir de leur palais ministériel sans l’autorisation préalable de Matignon. Alexis Arette fut enfin la cheville ouvrière aux côtés du néo-corporatiste Benjamin Guillemaind et de l’économiste non-conformiste Janpier Dutrieux de l’Alliance sociale des peuples et pays de France.
Alexis Arette a insufflé à la Coordination rurale un bel esprit combatif. Le Système médiatique d’occupation mentale s’indigne de la proximité politique supposée de ce syndicat avec la droite nationale de conviction alors que ses statuts internes imposent l’apolitisme (à l’instar des maires sans étiquette). La Coordination rurale n’est pas la seule à être proche d’une sensibilité politique particulière. La FNSEA et les JA ont donné deux ministres de droite libérale (François Guillaume et Christian Jacob) depuis 1986. La CGT reste proche des communistes. La CFDT ne cache pas ses affinités avec les socialistes. SUD – Solidaires se tourne nettement vers La France Insoumise. Le premier courant électoral français ne pourrait-il pas avoir des correspondants parmi les exploitants agricoles ?
Les campagnes françaises répliquent aux politiques démentes de destruction de l’agriculture qui favorisent une industrialisation alimentaire standardisée. Le maintien d’un secteur agricole dynamique, futur pourvoyeur d’emplois, devient dorénavant l’enjeu majeur pour le XXIe siècle.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 144, mise en ligne le 18 février 2025 sur Radio Méridien Zéro.
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L'OTAN, l'UE et le blocus de la Baltique
L'OTAN, l'UE et le blocus de la Baltique
par Giuseppe Masala
Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/29889-gius...
À la veille de la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, au cours de laquelle la nouvelle administration américaine présentera cette année son plan de paix pour l'Ukraine, de nouveaux scénarios de crise s'accumulent en Europe de l'Est.
Rien d'étonnant à cela: nous avons toujours affirmé que le conflit ukrainien n'était qu'une partie d'un conflit européen plus vaste qui couvait sous la cendre.
La zone qui s'enflamme le plus à ce stade précis est certainement celle de la mer Baltique. Il s'agit d'un bras de mer étroit coincé entre l'Europe continentale et la péninsule scandinave, qui présente en outre la caractéristique d'être en grande partie entouré par la péninsule danoise et son archipel. Dès les premières manifestations de la crise ukrainienne (ou plutôt entre les pays de l'OTAN et la Russie), les observateurs les plus attentifs à l'aspect stratégique de la crise ont immédiatement compris l'importance de ce bras de mer, car c'est précisément là que les masques et les récits ont sauté pour laisser place aux vraies raisons de la crise actuelle.
Comme on l'aura deviné, il s'agit de l'explosion du gazoduc Nord Stream qui alimentait l'énorme appareil de production allemand en gaz russe, énergie essentielle (car bon marché) en provenance de Sibérie. Après cet événement spectaculaire et historique, personne ne pouvait plus nier que la véritable raison de la guerre était de briser la compétitivité économique européenne alimentée par les matières premières russes achetées à prix d'or.
Après cette explosion, d'autres incidents ont eu lieu qui témoignent de plus en plus de l'importance de la Baltique: il s'agit de la guerre des câbles qui voit la rupture continue des câbles internet reliant la rive sud de la Baltique à la péninsule scandinave. Naturellement, les pays occidentaux accusent les navires marchands russes et chinois d'être à l'origine de la rupture des câbles par le biais de l'ancre qui est opportunément laissée au fond de la mer pour s'accrocher aux câbles qui y sont posés. Comme chacun a son propre « story telling » dans cette guerre, les médias russes et chinois rejettent les accusations occidentales et font allusion à d'éventuelles opérations sous faux drapeau de l'OTAN, qu'ils accusent ensuite. Et c'est précisément en relation avec la question du sabotage des câbles qu'apparaît l'un des aspects les plus dangereux de cette crise ; nous faisons référence au fait que les Occidentaux accusent des navires très particuliers de ce sabotage, ceux qui sont considérés comme appartenant à la soi-disant « flotte fantôme » de la Russie.
La flotte fantôme russe (selon la version occidentale) est constituée de centaines de pétroliers et de navires marchands dont la Russie serait le véritable propriétaire bien qu'ils battent pavillon de pays tiers. Il s'agit pour la plupart de vieux navires achetés pour contourner les sanctions occidentales, dissimulant ainsi l'origine russe des marchandises qu'ils transportent. Bien que le nombre exact de navires de la flotte ne soit pas connu, S&P Global estime qu'il y a jusqu'à 591 pétroliers de la flotte fantôme qui font le commerce du pétrole en provenance de Russie. La flotte fantôme bat le pavillon de plusieurs pays et utilise diverses tactiques opaques pour dissimuler l'origine de sa cargaison, comme la triangulation des documents prouvant l'origine réelle des marchandises. Selon S&P Global, les cinq principaux pavillons des navires de la flotte fantôme russe sont le Panama (17,3 %), le Liberia (12,4 %), la Russie (11,4 %), les Îles Marshall (8,4 %) et Malte (6,4 %). Parmi les 44 % de navires restants, on trouve les îles Cook, le Gabon, le Liberia, le Cameroun, les Palaos, l'Azerbaïdjan, le Vietnam, la Chine et bien d'autres encore.
L'un des aspects les plus intéressants de cette flotte est que l'une de ses routes les plus fréquentées est la mer Baltique. En effet, selon la société "Windward.AI", au cours des six derniers mois, près de 26.000 passages ont été effectués dans cette zone par quelque 1400 navires de la flotte fantôme russe.
Des chiffres qui montrent que cette mer devient de plus en plus stratégique, non seulement pour le passage des gazoducs et des câbles sous-marins, mais aussi pour les routes commerciales qui permettent à la flotte russe d'échapper aux sanctions occidentales et de continuer ainsi à vendre le pétrole russe dans le monde entier.
La question de l'itinéraire baltique de la flotte fantôme russe devient de plus en plus cruciale dans la riposte occidentale contre Moscou, comme le montre un article de Politico.com selon lequel les pays européens sont actuellement engagés dans des négociations confidentielles en vue de saisir à grande échelle les pétroliers exportant du pétrole russe vers la mer Baltique.
Les propositions sur la table seraient - selon le magazine américain - essentiellement au nombre de trois :
- Les autorités de plusieurs pays de l'UE pourraient immobiliser les navires qui « risquent de causer des dommages à l'environnement », par exemple à la suite d'une marée noire.
- Les mêmes autorités pourraient utiliser les lois anti-piraterie pour immobiliser les navires qui « menacent les infrastructures sous-marines ».
- Les mêmes autorités peuvent utiliser les lois anti-piraterie pour immobiliser les navires qui « menacent l'infrastructure sous-marine critique ».
- Les pays de l'UE pourraient introduire conjointement de nouvelles lois nationales qui faciliteraient l'immobilisation des navires. Ces lois pourraient notamment exiger que les pétroliers naviguant dans la mer Baltique fassent appel à une certaine liste de compagnies d'assurance jugées « fiables », permettre à des pays comme l'Estonie et la Finlande d'immobiliser les navires qui font appel à d'autres opérateurs. Force est de constater que cette dernière hypothèse, plutôt que d'arrêter le flux de navires russes, permettra au mieux aux compagnies d'assurance occidentales d'augmenter leur chiffre d'affaires.
Pour aggraver une situation déjà très risquée, le Danemark a également été ajouté. En effet, les autorités maritimes de Copenhague vont commencer à effectuer des contrôles sur les navires ancrés à l'extérieur de Skagen qui « ne peuvent être considérés comme naviguant librement ». Skagen est une ville stratégique située sur le promontoire de Grenen, qui sépare le détroit de Skagerrak du Kattegat.
Le département maritime danois a déclaré que cette initiative était « une réponse à l'activité accrue des vieux navires transportant du pétrole dans les eaux danoises ». Auparavant, ces contrôles n'étaient effectués à Copenhague que lorsqu'un navire entrait au port, ce qui était très rarement le cas pour les pétroliers russes.
Cette décision représente un changement important dans la politique du Danemark, qui a toujours affirmé qu'il n'interférerait pas avec le passage des navires russes dans ses eaux, sur la base d'un traité de 1857 permettant aux navires de passer librement par les détroits danois.
La position du Danemark devient donc de plus en plus restrictive et s'éloigne de plus en plus des canons du droit maritime. Il ne faut pas oublier non plus que Copenhague a également introduit depuis le mois de décembre un contrôle des polices d'assurance des pétroliers en transit.
Une situation qui, on le voit, est en train de devenir un quasi-blocus de la Baltique pour la Russie : une situation qui peut conduire à des débouchés très dangereux, il suffit de penser que les Nations Unies elles-mêmes considèrent « le blocus des ports ou des côtes d'un État par les forces armées d'un autre État » comme un acte d'agression en l'absence d'une déclaration de guerre.
Le SVR (Russian Foreign Intelligence Service) lui-même pointe du doigt la situation extrêmement dangereuse qui est en train de se développer. Par le biais de son service de presse, il rapporte que les services secrets ukrainiens, avec l'aide de médiateurs occidentaux, ont l'intention d'organiser l'explosion d'un navire étranger dans la mer Baltique, en en attribuant la responsabilité à la Russie. L'objectif, selon les Russes, serait de fermer l'accès de la Russie à la mer Baltique sous prétexte d'assurer la sécurité de la navigation. Le communiqué du SVR conclut également que la Russie devra très probablement se préparer à escorter ses pétroliers avec des navires militaires. Une déclaration qui a des allures d'ultimatum.
Et dans ce contexte, quelqu'un croit-il vraiment à une paix en Europe ? Au mieux une trêve pour gagner du temps...
16:55 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mer baltique, actualité, politique internationale, europe, affaires européennes | |
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Existence authentique ou inauthentique: le choix ultime
Existence authentique ou inauthentique: le choix ultime
L'humanité moderne est en train de sombrer dans le post-humanisme, où l'être authentique (le Dasein) est perdu. Seul un retour aux racines métaphysiques et civilisationnelles peut sauver les nations d'un effondrement culturel irréversible.
Alexander Douguine
Leur fin de l'histoire a été une guerre contre l'avenir. Il existe une autre lecture (ni communiste, ni libérale) de Hegel - la lecture hégélienne. Cette lecture identifie la fin de l'histoire comme la création d'un État métaphysique, d'un Empire spirituel. Il doit incarner l'avenir lui-même.
Le choix souverain de la gauche allemande est celui de Sahra Wagenknecht. Toutes les autres options sont suicidaires.
Le vote en faveur de l'AfD est la réponse à la question de savoir s'il faut ou non être pour l'Allemagne. Sans l'AfD, il n'y a plus d'Allemagne.
Exactement comme le travail des médias mondialistes pour répandre des accusations totalement fausses à mon encontre. Et sur la Russie en général. Tous répètent immédiatement les mêmes passages. Il semble qu'il y ait un agent de l'IA relevant de la gauche libérale mondialiste qui a été formé pour faire cela. La presse ne fait qu'imprimer ce qu'il répand.
Les « instructions » (mot utilisé par Musk) sont désormais obsolètes - certaines seront reçues, d'autres non, certaines seront comprises, d'autres non. L'agent de l'IA mondialiste formé par les libéraux a remplacé les journalistes dans le monde entier. Il est dirigé par Soros, je présume.
L'IA peut maintenant imiter avec succès l'opinion publique dans n'importe quel pays. Très correctement. Cela signifie que la mentalité sociale est quelque chose de manipulé, d'aliéné, de construit artificiellement. Si les machines peuvent reproduire efficacement les humains, alors les humains doivent déjà être des machines.
Les humains modernes sont presque des robots. La différence est minime. Les humains relèvent du Dasein mais n'en ont aucune idée. Le Dasein fonctionne à notre époque de manière inauthentique (en tant que das Man, le "on"). Das Man, le "on", aujourd'hui, c'est l'IA. Le passage irréversible au post-humain est donc la perte définitive de la possibilité de faire passer le Dasein à l'authenticité.
C'est la singularité. Maintenant, le Dasein est toujours là, mais en mode inauthentique. Il n'y a donc apparemment pas de différence entre l'homme et la machine, mais il existe (en tant que virtualité). La singularité et l'IA forte excluent totalement cette potentialité. Personne ne fait de remarques, personne ne s'en soucie. Quelque chose d'inutilisé nous est enlevé.
L'humain et le posthumain deviennent identiques. L'humain est facultatif. L'humain disparaît - personne ne le remarque, personne ne s'en soucie. Il ne reste aucune instance qui pourrait encore témoigner de la perte. La perte du Dasein. Voilà leur plan.
Poutine, Trump, Xi et Modi doivent penser au Dasein. Sinon, tout sera vain.
Le grand pouvoir est inutile sans une forte réponse à la principale question existentielle : exister authentiquement ou inauthentiquement. Seul le Dasein authentiquement existant a un avenir en tant que troisième dimension du temps. Sans cela, il y a une répétition incessante du même et d'un éternel passé.
Selon Hegel, il ne peut y avoir de grand État sans grande philosophie. On ne peut pas faire de l'Amérique une grande nation sans entamer un processus philosophique. Il en va de même pour tous les autres pôles. La grandeur philosophique d'abord.
Un pays stupide, sans élite intellectuelle brillante, ne peut pas être grand.
Un roi philosophe entouré de philosophes au sommet. Des guerriers héroïques à l'étage suivant. Des gens religieux et moraux qui travaillent dur au bas de l'échelle. Les menteurs, les fraudeurs, les pervers, les mondialistes seront exilés ou annulés.
René Guénon est plus proche de la vérité que n'importe qui d'autre au cours des siècles passés.
C'est la singularité. Maintenant, le Dasein est toujours là, mais en mode inauthentique. Il n'y a donc apparemment pas de différence entre l'homme et la machine, mais pourtant, il y en a une (en tant que virtualité). La singularité et l'IA forte excluent totalement cette potentialité. Personne ne fait de remarques, personne ne s'en soucie. Quelque chose d'inutilisé nous est enlevé.
Si, en tant qu'Allemand, vous votez pour Merz, vous votez pour une destruction nucléaire plus rapide de l'Allemagne, de l'Europe, voire du monde entier. Prenez vos responsabilités et soyez conscients.
Si vous aimez Trump, Musk et Bannon, votez pour l'AfD. Si vous aimez Poutine (pourquoi pas), votez AfD. Si vous aimez l'Allemagne, votez AfD. Si vous aimez l'Europe, votez AfD. Si vous aimez Meister Eckhart, Leibniz, Kant, Hegel, Husserl, Nietzsche, Heidegger, votez AfD. Si vous n'aimez aucun de ceux-là, votez aussi AfD.
Votez AfD si vous êtes nihiliste, socialiste, nationaliste, chrétien, musulman, païen, bouddhiste, agnostique, athée. Votez AfD et vous verrez à quel point la réalité peut être merveilleuse.
Certains disent que le kali-yoga est terminé. Cela dépend de nous. Achevons-le. Maintenant. Le Ragnarök est prévu pour demain. Votez AfD.
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samedi, 22 février 2025
Trump est-il "révolutionnaire"?
Trump est-il "révolutionnaire"?
Claude Bourrinet
Trump vient de limoger le chef d'Etat major. Ce n'est pas le premier responsable de l'administration de l'empire américain à valser, ce ne sera pas le dernier. Il ne faut pas être impressionné par cette "brutalité" (toute légitime soit-elle, après ce que les démocrates ont fait subir à Trump) : le système des "dépouilles" est de coutume, depuis 1830, depuis Jackson, je crois.
Il ne s'agit pas de penser qu'il s'agisse d'une "révolution", comme je le lis de-ci, de-là, ni d'un bouleversement radical de la "mission" incluse dans le programme presbytérien yankee, de dominer le monde pour son plus grand Bien. La civilisation américaine est intimement calquée sur l'Ancien Testament. Les Américains singent jusqu'à l'absurde la geste biblique, en la prenant à leur compte.
Pour voir clair, il faut se débarrasser d'une lubie qui brouille les pistes et enfume les cerveaux : celle d'Etat profond. Qui dit "profond" dit obscur. Or, s'il est une nation qui rend pratiquement tout "transparent", et où les "secrets", soit sont faciles à reconnaître, soit sont jetés à la lumière du jour tôt ou tard, c'est bien l'Amérique. Nous sommes de sacrés cachotiers, à côté d'eux. Tout simplement, un Etat, comme l'on sait, ne se réduit pas à une structure régalienne. Depuis que l'Etat existe, depuis 5 ou 6000 ans, des "lobbies" l'ont piloté, et des groupes de puissants plus ou moins occultes, mais prévisibles. Ce sera le cas encore avec Trump.
Trump, pour ce qui est de lui, qui est avant tout un homme d'Affaires (mais on sait que les pratiques entrepreneuriales et la politique sont maintenant intimement mêlées), a son modus operandi, certes brutal, mais comme chez tous les patrons yankees.
Toutefois, ne nous trompons pas : il défend les intérêts américains, il a par exemple accentué le surarmement des Ukrainiens, et continué à tromper les Russes avec les accords non respectés de Minsk. Il a tout bonnement pris acte de la victoire russe, et du fait que les Américains ont, somme toute, rempli en partie leur programme, qui était de piller l'Europe, de l'affaiblir, voire de la détruire, et, SURTOUT, de la détacher de la Russie, pour empêcher un axe Paris-Berlin-Moscou. Mission accomplie !
Trump, du reste, comme pratiquement tous les Américains, déteste et méprise la Vieille Europe, non seulement parce que l'élite de cette dernière est complètement pourrie, mais aussi pour ce que nous avons été.
Reste à ralentir le déclin.
Certes, l'"Occident" collectif a essuyé un revers, et surtout l'Europe, qui ne s'en remettra pas. On voit bien, au demeurant, que le concept inepte d'"Etat profond" sert à ne pas identifier les vraies causes de la décadence. En effet, l'Etat profond, assimilé au wokisme, au gauchisme et à la caste transnationale, permet de dédouaner la droite dure. Le coeur du système n'est pas mis en cause, le libéralisme (actuellement à tendance libertarienne), la technoscience (maintenant versée dans le transhumanisme), la société de consommation, qui présente des symptômes de mort (addictions aux plaisirs les plus déshumanisants, acceptation de l'avortement, féminisme hystérique, individualisme, matérialisme, abandon à la loi du marché, au fric, à la vulgarité culturelle, au monde des objets, absence de solidarité, de projet humaniste véritable, destruction du savoir et de l'Ecole, productivisme délétère, vulnérabilité, précarité, faiblesse intellectuelle et porosité à la propagande, et je ne parle pas du suprémacisme "blanc", qui est réel, avec le racisme.... Si l'on identifiait, comme un médecin, comme l'avait fait en partie Patrick Buisson, comme le fait Emmanuel Todd, les causes de la maladie, on éviterait des enfantillages.
Mais les droitards scieraient la branche où ils sont assis (ce sont des parvenus, des "assis"). Leurs connivences trumpistes (voire leur corruption) ne sont pas surprenantes. Ce sont des occidentalistes, avec tout ce que suppose cette appartenance en termes d'aberrations et de crimes. Pas étonnant non plus qu'ils soutiennent Israël. Les grossières erreurs (ou l'hypocrisie très intéressée de parvenus) commises à propos du conflit en Ukraine, et aussi par rapport au génocide perpétré en Palestine, ne laissent rien présager de bon de ces esprits tortueux avides de fauteuils et de privilèges honorifiques, et surtout plus concrets.
Vu la masse considérable d'enfumés, je pense que l'"Occident" (puisqu'il faut bien l'appeler de ce nom) ne risque pas de sortir du ravin. Mais sa nature le portait à s'y jeter. Trump est un "occidentaliste" de la pire espèce, à sa manière, qui est celle d'un Yankee. Il réduit la voilure, parce qu'elle commençait à se déchirer. Il voit aussi que l'Amérique est en décadence, peut-être définitive, comme l'a démontré Emmanuel Todd dans La Défaite de l'Occident. C'est un réaliste, non un révolutionnaire. Mais un Américain, et il prend en charge le projet millénariste de l'Amérique : ce qui est américain est grand, et a vocation à s'universaliser. Toutefois, la première tâche est de se refaire les muscles. En attendant, il ne change rien au projet colonialiste au Proche-Orient, ni à la volonté de neutraliser la Chine. On verra plus tard pour la Russie.
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La course fatale de l'Europe vers l'insignifiance stratégique
La course fatale de l'Europe vers l'insignifiance stratégique
Source: https://report24.news/europas-fataler-kurs-in-die-strateg...
L'Union européenne se dirige à toute vitesse vers l'abîme - et personne ou presque ne tire le frein d'urgence. Après trois ans de guerre en Ukraine, une explosion des prix de l'énergie et une désindustrialisation sans précédent, le continent se trouve à un tournant historique : soit l'Europe trouve enfin une véritable autonomie stratégique, soit elle s'enfonce dans une dépendance durable vis-à-vis des Etats-Unis et de la Chine.
Heinz Steiner
Les chiffres parlent d'eux-mêmes: depuis le début de la guerre, l'UE a certes officiellement réduit de 75 % sa dépendance à l'énergie russe - une victoire à la Pyrrhus, comme on le voit. En effet, le gaz russe arrive désormais en Europe sous forme de GNL, plus cher, via des détours, tandis que le pétrole russe atteint notre sous-continent via l'Inde - à des prix nettement plus élevés.
Nous continuerons à soutenir l'Ukraine, quoi qu'en pensent les électeurs allemands - c'est ce qu'annonçait encore en 2022 l'ex-ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock. Ce genre de politique déconnectée de la réalité se venge aujourd'hui amèrement: l'économie allemande est en récession, les géants de l'industrie s'en vont, l'inflation galope. Parallèlement, les Européens ne jouent pratiquement aucun rôle dans les négociations de paix. Washington et Moscou s'en chargent entre eux.
Le nouveau président américain Trump aggrave encore la situation. Depuis le 11 février, des droits de douane punitifs de 25 pour cent sont en vigueur sur l'acier et l'aluminium européens. L'exigence de contribution à l'OTAN a été portée à 5 pour cent du PIB. Parallèlement, l'Europe doit en grande partie assumer seule le « chaos ukrainien » - un tour de force que le continent fortement endetté peut difficilement assumer.
Les systèmes politiques gémissent déjà: le FPÖ autrichien est en pleine ascension, la France n'est presque plus gouvernable, la Grande-Bretagne vit un carrousel de premiers ministres. Les électeurs se rebellent à juste titre contre une élite qui ignore leurs intérêts. La solution ? L'Europe doit enfin faire passer ses intérêts économiques au premier plan et retrouver son rôle de « puissance civile ». Le Danemark a déjà donné son feu vert à la réparation de ce qui reste du gazoduc Nord Stream - un premier pas vers la normalisation des relations avec la Russie.
Le temps presse. Si elle ne change pas rapidement de cap, l'Europe risque d'être reléguée durablement au rang de puissance économique de second ordre sans influence pertinente sur la politique mondiale, comme le fait également remarquer le professeur William J. Jones dans une analyse. Sur le plan géopolitique, les Européens ne jouent de toute façon plus qu'un rôle secondaire et sont considérés comme un appendice négligeable des États-Unis. La question est de savoir qui va enfin tirer le frein d'urgence ? Qui défend enfin ses propres intérêts nationaux ?
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vendredi, 21 février 2025
Après J. D. Vance: le ministre indien des affaires étrangères attaque aussi férocement l'Occident
Après J. D. Vance: le ministre indien des affaires étrangères attaque aussi férocement l'Occident
Par le Dr Peter F. Mayer
Source: https://ejbron.wordpress.com/2025/02/17/na-j-d-vance-ook-...
Le ministre indien des affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar (photo), a souligné le « double standard » de l'Occident concernant sa vision de la démocratie mondiale et a déclaré que les chefs d'État et de gouvernement occidentaux considéraient la démocratie comme une « caractéristique occidentale ». Il les a invités à adopter les modèles de réussite des pays non occidentaux.
Le ministre des affaires étrangères, S. Jaishankar, a de nouveau attaqué l'Occident pour le « double standard » de la démocratie mondiale, qu'il a qualifié ainsi lors d'une discussion à la tribune de la conférence sur la sécurité. Devant des chefs d'État et de gouvernement occidentaux, dont un sénateur américain, M. Jaishankar a déclaré, immédiatement après la conférence, que l'Occident considérerait la démocratie comme une « marque de fabrique occidentale » et qu'il s'engagerait à soutenir les forces « non démocratiques » dans le Sud.
« Il fut un temps, et je dois le dire très franchement, où l'Occident considérait la démocratie comme une caractéristique essentielle et s'engageait à soutenir les forces non démocratiques dans le Sud, et c'est toujours le cas. Je pense pouvoir citer des exemples très actuels dans de nombreux cas, où des personnes à l'étranger ne pratiquent pas ce qu'elles prétendent valoriser chez elles. Je pense donc que le reste du Sud observera les succès, les lacunes et les réactions des autres pays », a-t-il déclaré.
Il a critiqué les « gardiens autoproclamés » qui remettraient en question les droits et les devoirs d'une démocratie, affirmant que ces personnes seraient tôt ou tard mises en doute elles-mêmes.
« Des gardiens autoproclamés, qui n'ont jamais participé à une élection et n'ont rien à voir avec la démocratie, disent au reste du monde ce qui est bien et ce qui est mal dans une démocratie. Je pense qu'il est inévitable de remettre cela en question », a-t-il déclaré.
« Chaque pays a son propre courant politique et ses propres fugueurs (ceux qui tentent d'échapper au système en place). Si je regarde, par exemple, les efforts déployés par les Européens et les Occidentaux en ce qui concerne les fugueurs dans ces sociétés du Sud ? Si je regarde ce que les ambassadeurs occidentaux font en Inde, si mes ambassadeurs faisaient ne serait-ce qu'une fraction de cela, les Occidentaux se rebifferaient tous. Je pense qu'il y a deux poids, deux mesures », a-t-il ajouté.
Au commentaire de la sénatrice démocrate américaine Elissa Slotkin (Michigan) selon lequel la démocratie « ne met pas de nourriture sur la table », M. Jaishankar a répondu que l'Inde nourrirait 800 millions de personnes.
« Sénateur, vous avez dit que la démocratie ne met pas de nourriture sur la table. Dans ma région du monde, c'est pourtant le cas. Parce que nous sommes aujourd'hui une société démocratique, nous fournissons une aide alimentaire et des denrées à 800 millions de personnes. C'est une question de santé et d'estomac. Je veux dire par là que des discussions différentes ont lieu dans différentes parties du monde. Ne croyez pas qu'il s'agisse d'un problème universel, ce n'est pas le cas », a-t-il déclaré.
Le professeur Stefan Homburg a commenté avec pertinence le discours de M. Jaishankar :
Le ministre indien des affaires étrangères Jaishankar (d'un pays de 1,4 milliard d'habitants) abhorre les moralistes non élus comme le WEF et l'UE. Si l'Inde s'immisçait ne serait-ce qu'approximativement dans les « exportations de valeur », ce serait la guerre.
Cet aspect géopolitique échappe totalement à nos gouvernants provinciaux, qui se considèrent comme le nombril du monde (voir: https://x.com/SHomburg/status/1891158557082407081).
Auparavant, Jaishankar avait vivement rejeté les critiques de l'Occident à l'encontre de l'Inde (voir: https://www.indiatoday.in/india/story/india-russia-oil-trade-ukraine-war-jaishankar-multiple-options-smart-enough-western-criticism-2503635-2024-02-18), qui a continué à acheter du pétrole russe malgré les sanctions occidentales prises à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, en déclarant que cela ne serait pas une source d'inquiétude pour d'autres pays.
Source : tkp.at
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La fin du transatlantisme
La fin du transatlantisme
par Franz Ferdinand
Source: https://unser-mitteleuropa.com/159918
Comme l'a montré le récent discours de J. D. Vance, le changement de paradigme provoqué par l'élection de Trump est vraiment radical. Comme nous l'avons déjà mentionné ici, Trump est une sorte de Gorbatchev américain, qui représente une sorte de glasnost (transparence, ouverture) et de perestroïka (reconstruction).
Il est probable que Trump ne se contente pas d'abattre les remparts intellectuels du bolchevisme en Amérique et en Europe afin de rétablir un espace de débat ouvert.
Sa manière de résoudre le conflit ukrainien sur un mode pragmatique et bilatéral entre la Russie et les États-Unis indique qu'il envisage déjà un tout nouvel ordre mondial dans lequel l'UE ne jouera plus qu'un rôle secondaire. L'UE pourrait s'intégrer dans ce nouvel ordre, mais elle devrait d'abord changer pour cela.
Cette façon de penser est également tout à fait claire, car pour Trump, la musique se joue dans la région Asie-Pacifique. Le centre du monde s'est déplacé de l'Europe vers la Chine, l'Inde et la Russie. C'est là que vivent la plupart des gens et c'est là qu'il y a la plus forte croissance économique et la plus grande quantité de matières premières. C'est là que l'on trouve une croissance dynamique sans œillères idéologiques.
L'Europe sclérosée se trouve en revanche dans une phase de stagnation, car des paradigmes politiques délirants s'y sont consolidés, dont les Etats-Unis viennent de se libérer avec l'élection de Trump à la présidence. Outre l'arnaque climatique et le tournant énergétique absurde, la politique migratoire est catastrophique. En raison de « droits de l'homme » mal compris, l'UE est aujourd'hui l'aimant du lumpenprolétariat du monde entier. Il en résulte un endettement public démesuré et, en fin de compte, l'ingouvernabilité de certains pays. L'UE se trouve aujourd'hui sur la voie d'une évolution qui la conduira vers des conditions latino-américaines. Au lieu d'une prise de conscience, il n'y a plus que de l'arrogance et une surestimation totale de soi. L'Europe n'est plus aujourd'hui qu'une caricature d'elle-même, lorsque certains hommes politiques européens font le tour du monde en donnant des leçons et en voulant prêcher des « valeurs » au monde. Comme on n'a plus rien d'autre à offrir, on croit pouvoir se poser en sauveur du monde en parlant sans cesse du réchauffement climatique.
Donald Trump considère avant tout la Chine comme le principal adversaire dans le nouvel ordre multipolaire qui se met en place. Avec sa politique « l'Amérique d'abord », il a depuis longtemps abandonné la vision unipolaire du monde qui était le propre des démocrates. Il cherche donc logiquement la Russie comme partenaire. Certes, la Russie ne se laissera pas opposer à la Chine, mais une coopération étroite avec la Russie ouvre également de nombreuses possibilités vis-à-vis de la Chine, qui n'existent pas autrement.
Par exemple, Trump a déjà proposé que la Chine, la Russie et les États-Unis puissent réduire de moitié leurs budgets militaires par le biais d'un traité ! Peut-être que cette proposition va dans le même sens que le traité des trois empereurs de Bismarck pour garantir la paix en Europe au 19ème siècle. On ne peut alors qu'espérer que Trump sera plus efficace que Bismarck !
Le statut du Groenland pourrait également être soulevé par ces trois puissances. La Chine s'est déjà définie comme un « État riverain de l'Arctique » !
Bien entendu, cette stratégie suppose de régler d'abord le problème avec la Russie. Il est possible que Trump veuille même sortir les Etats-Unis de l'OTAN ! Lors d'une conversation téléphonique avec Poutine, Trump a reconnu que la tentative d'attirer l'Ukraine dans l'OTAN était une erreur. Mais les politiques européens sont encore très loin d'une telle prise de conscience. Cette prise de conscience est pourtant une condition préalable pour pouvoir entamer des négociations avec la Russie. La fin de la guerre en Ukraine sera donc négociée entre les Etats-Unis et la Russie. Si l'UE s'y oppose, Trump trouvera les moyens de rappeler à l'ordre ses « partenaires » de l'OTAN. C'est alors que certains documents pourraient soudain voir le jour et éclairer les véritables dessous du conflit ukrainien ! On pense par exemple aux accords de Minsk, dont Merkel avait dit qu'ils n'avaient été conclus que pour faire gagner du temps à l'Ukraine. Tant que l'UE, dans sa mégalomanie, ne traitera pas la Russie d'égal à égal, Poutine ne négociera pas non plus avec les représentants de l'UE !
Dans tous les cas, l'UE sera embarrassée jusqu'aux os si le mantra de la guerre d'agression russe contre l'Ukraine ne tient plus la route. L'UE pourrait soudainement se retrouver isolée sur cette question.
Il est également significatif que Trump veuille rencontrer Poutine pour des négociations de paix en Arabie saoudite et non en Europe, car de nos jours, même la Suisse n'est plus considérée comme neutre. Ni les politiciens européens ni Zelensky ne sont invités !
Les Américains ont même été invités au défilé de la victoire à Moscou le 9 mai. Si Trump y participe vraiment, ce serait un énorme affront pour l'UE ! Les États-Unis se rapprochent donc de plus en plus de la Russie, tandis qu'ils s'éloignent de l'Europe !
La perte de crédibilité des élites de l'UE qui en résulterait aurait également des répercussions sur d'autres questions où les politiciens de l'UE dominent encore l'espace de débat européen, par exemple sur la question de la « crise climatique » ! C'est précisément ce que les élites européennes craignent vraiment, car cela entraînerait une perte de pouvoir massive de ces acteurs. Aujourd'hui déjà, ces escrocs ne peuvent se maintenir péniblement au pouvoir qu'en ignorant les résultats des élections, comme par exemple en Roumanie et en Autriche. Une fois que le mantra russe et climatique sera tombé, les partis du cartel occidental seront balayés par un tsunami !
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Les pourparlers sur l'Ukraine requièrent la clarté dans le nouvel ordre mondial
Les pourparlers sur l'Ukraine requièrent la clarté dans le nouvel ordre mondial
Alexandre Douguine affirme que toute discussion sur l'Ukraine est vaine si elle n'est pas fondée sur une compréhension claire de la révolution idéologique qui remodèle la politique mondiale et le nouvel ordre mondial.
Alexandre Douguine & Arktos Journal
La chose la plus importante qui devrait se produire en Arabie Saoudite est la discussion entre deux leaders mondiaux, représentants de grandes puissances nucléaires, Vladimir Poutine et Donald Trump, sur l'architecture du futur ordre mondial.
Nous voyons qu'en Amérique, récemment, une révolution idéologique vraiment profonde a eu lieu, dont l'importance est difficile à surestimer. Trump et son équipe, ceux que l'on appelle les "trumpistes", ont une vision du destin de l'humanité, de l'Occident, de l'Orient, des amis et des ennemis complètement différente de celle de l'administration Biden et, avant elle, d'Obama, de George W. Bush, de Clinton...
Au cours des dernières décennies, l'Amérique a été dominée par un modèle et une idéologie propres aux libéraux mondialistes, y compris l'idée que nous devrions progressivement évoluer vers la désouverainisation des États-nations et la transformation de l'humanité en une masse unique sous la direction d'un gouvernement mondial. Ce modèle dominait à la fois les processus mondiaux et la politique intérieure - de l'économie à la culture. Mais Trump a aboli ce mondialisme libéral.
Pour le mondialisme, la Russie en tant qu'État et société souverains, défendant des valeurs traditionnelles et ayant un profil culturel, diplomatique, politique et civilisationnel unique, représentait un énorme obstacle. Et c'est précisément cela qui était lié à la provocation contre notre pays, qui a conduit à la guerre avec l'Occident collectif mondialiste en Ukraine.
Trump, cependant, représente une idéologie complètement différente, directement opposée au libéralisme et au mondialisme. Il n'est pas un libéral, mais un nationaliste post-libéral ou illibéral. Un partisan de l'Amérique en tant qu'État souverain. Et il ne partage pratiquement aucune position commune avec ceux qui ont gouverné avant lui. Par ailleurs, au cours de son premier mandat, M. Trump n'a pas été en mesure d'imposer son propre programme. Aujourd'hui, en revanche, il s'est préparé et a accédé au pouvoir avec des personnes partageant les mêmes idées. Avec une équipe très cohérente et idéologiquement précise, qui, au cours des trois semaines qui se sont écoulées depuis que Trump est dans le bureau ovale, a déjà réussi à faire ce que parfois des nations entières n'accomplissent pas en un siècle.
Ce sont vraiment des changements énormes, et Poutine et Trump doivent en discuter précisément. Trump va-t-il poursuivre la guerre avec la Russie ou l'arrêter ? Que pense-t-il de l'Europe, de la Chine, du Moyen-Orient, de l'Asie du Sud-Est, de l'Afrique, de l'Amérique latine... Tout cela nous importe, car en tant que grande puissance, nous avons notre propre point de vue sur toutes ces questions.
Tout cela, à mon avis, est extrêmement important et devrait être discuté en Arabie saoudite. Car cela relève de l'ordre mondial que Trump veut construire, et de l'ordre mondial que Poutine est en train de construire. Et comment comprendre et interpréter la multipolarité, dont nous avons déjà entendu que des Américains la reconnaissent en tant qu'ordre en gestation, et parmi eux, même le secrétaire d'État américain.
C'est donc dans ce contexte, en trouvant un terrain d'entente ou, au contraire, en constatant des conflits et un manque de compréhension mutuelle, que nous pourrons aller de l'avant. Et ce n'est qu'une fois que les contours de l'ordre mondial entre les deux représentants des deux grandes puissances auront été définis et clarifiés que la conversation pourra porter sur l'Ukraine. J'insiste: sans cette compréhension, il est inutile de parler de l'Ukraine. Et impossible.
Dans le même temps, il convient de souligner le sérieux et le haut niveau de notre délégation. Il s'agit de Yuri Ushakov et Sergey Lavrov, les plus proches collaborateurs de Poutine en matière de politique internationale et totalement, complètement en accord avec lui. Ce sont donc eux qui aideront notre président à préparer cette rencontre.
Du côté américain, on n'a pas encore la certitude que l'équipe de Trump aura la même importance et le même poids (son équipe elle-même est encore dans un processus transitoire de formation). Quoi qu'il en soit, ces personnes essaieront également d'aider leur président. Et, espérons-le, lui fourniront des informations de base adéquates pour ce sommet fondamental entre deux États civilisés, qui est d'une extrême importance.
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mercredi, 19 février 2025
Inde : le BJP de Modi gagne la capitale mais extermine les communistes dans l'Etat du Chhattisgarh
Inde : le BJP de Modi gagne la capitale mais extermine les communistes dans l'Etat du Chhattisgarh
par Giulio Chinappi
Source: https://telegra.ph/India-il-BJP-di-Modi-vince-nella-capit...
Le 5 février dernier, les élections législatives tant attendues se sont déroulées dans la capitale fédérale de l'Inde, New Delhi. Pour la première fois, elles ont récompensé le BJP (Bharatiya Janata Party), le parti dirigé par le Premier ministre Narendra Modi. À la tête du gouvernement depuis 2014, Modi n'avait jamais réussi à conquérir la capitale, contrôlée depuis onze ans par la formation centriste Aam Aadmi Party (AAP), que l'on peut traduire par « Parti de l'homme commun ».
En effet, le BJP avait déjà dirigé la capitale New Delhi, mais bien avant l'ascension de Narendra Modi, entre 1993 et 1998. Cependant, au cours des 27 dernières années, la formation de droite nationaliste hindoue n'a fait qu'accumuler les défaites, cédant d'abord le gouvernement aux rivaux historiques du Congrès national indien (CNI) entre 1998 et 2013, puis à l'AAP. Selon les analystes, la défaite du ministre en chef sortant Atishi Marlena et du leader de l'AAP Arvind Kejriwal constitue un revers majeur pour l'opposition au gouvernement de Modi.
Pour comprendre les raisons de ce résultat, il faut remonter dans le temps. Fondé en novembre 2012, l'AAP avait d'abord construit son succès dans la capitale en se présentant comme un mouvement populaire mené par un leader charismatique et populaire comme Arvind Kejriwal (photo). Cependant, avec le temps, l'AAP a changé de nature, étant perçu comme une partie intégrante du système qu'il tentait initialement de combattre : « Ce qui avait commencé comme un mouvement populaire s'est transformé en un simple parti politique », a déclaré l'expert Neelanjan Sircar, du Centre de recherche politique de New Delhi, interrogé par Al Jazeera. Kejriwal n'est plus qu'un politicien, et une fois que son charisme s'est estompé, le lien avec les électeurs s'est affaibli ».
D'autre part, le BJP poursuit son ascension à travers le pays, remportant la victoire dans trois États importants (Maharashtra, Haryana et Delhi) au cours des derniers mois et renforçant son poids dans la politique nationale. En ce qui concerne la capitale, peuplée de plus de 33 millions d'habitants, les analystes ont souligné qu'un pourcentage important d'électeurs des castes supérieures, qui représentent près de 40 % de la population de Delhi, ont choisi le BJP, attirés par des promesses de subventions, de développement et par un désir de changement après plus d'une décennie de règne de l'AAP.
Cependant, outre les promesses de bien-être, le BJP a également beaucoup misé sur son âme nationaliste hindoue, exacerbant la discrimination à l'encontre des nombreuses minorités ethniques et religieuses qui peuplent l'Inde, en particulier les minorités musulmanes. C'est le cas des Rohingyas, originaires du Myanmar et du Bangladesh, qui sont aujourd'hui très nombreux à New Delhi et dans d'autres régions de l'Inde en raison des conflits internes qui font rage depuis des décennies dans l'ancienne Birmanie. Selon les statistiques du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) mises à jour en 2019, au moins 40.000 Rohingyas résident en Inde, dont 1100 dans la capitale, mais ces chiffres sont très probablement sous-estimés.
Le BJP et d'autres groupes de droite attaquent les Rohingyas depuis des années, les accusant d'être liés au terrorisme et appelant à leur arrestation et à leur expulsion. Nombre d'entre eux ont été enfermés dans des centres de détention dans la capitale et dans d'autres régions du pays. Lors d'une conférence de presse tenue pendant la campagne électorale, le porte-parole du BJP, Sambit Patra (photo), a accusé le gouvernement sortant de l'AAP de « manipulation démographique » pour influencer les élections. En fait, le BJP a accusé à plusieurs reprises l'AAP d'ajouter des « Bangladais illégaux » aux listes électorales afin d'élargir sa base électorale. De même, lors d'un meeting électoral, le ministre de l'intérieur Amit Shah a promis que si le BJP arrivait au pouvoir, il « débarrasserait Delhi des Bangladais illégaux et des Rohingyas dans les deux ans ».
Entre-temps, dans l'État du Chhattisgarh, lui-même dirigé par le BJP, le gouvernement local se plaît à exterminer les communistes, comme en témoigne l'assassinat de 31 personnes qui, selon des sources officielles, ont été identifiées comme des « rebelles maoïstes », également connus sous le nom de « Naxalites » en Inde. Les Naxalites sont un courant communiste fondé en 1967 par Charu Mazumdar, mort en prison en 1972 après avoir été emprisonné pour ses opinions politiques, et sont aujourd'hui principalement actifs dans les Etats de l'Andhra Pradesh, du Telangana, du Maharashta et du Chhattisgarh. Depuis le début de l'année, il s'agit de la troisième opération de ce type menée par les autorités indiennes, après l'assassinat de seize naxalites le 23 janvier et de huit autres militants maoïstes le 31 janvier.
« Des centaines de policiers et de soldats paramilitaires ont lancé une opération dans les forêts sur la base de renseignements indiquant qu'un grand nombre de rebelles maoïstes s'étaient rassemblés dans la région », a déclaré l'inspecteur général de la police de l'État, Pattilingam Sundarraj. « Il s'agit d'une grande victoire en faveur d'une Inde libérée des naxalites », a déclaré le ministre de l'intérieur, Amit Shah, qui avait indiqué l'année dernière que le gouvernement prévoyait d'éradiquer la rébellion maoïste d'ici à 2026. Dans l'ensemble, la répression a entraîné la mort d'environ 287 militants maoïstes au cours de l'année écoulée, la plupart d'entre eux dans l'État du Chhattisgarh, selon les chiffres officiels du gouvernement.
Les soldats indiens combattent les maoïstes depuis 1967, date à laquelle les rebelles ont entamé la lutte pour réclamer davantage d'emplois, de terres arables et une redistribution des richesses naturelles pour les communautés indigènes pauvres du pays. Des années de négligence ont isolé de nombreuses populations locales, qui souffrent d'un manque d'emplois, d'écoles et d'infrastructures de santé, faisant des propositions des Naxalites le seul moyen possible de sortir de la pauvreté, comme dans le cas de l'État du Chhattisgarh, l'un des plus pauvres de toute la fédération.
Dans le contexte des élections législatives à New Delhi et des opérations militaires contre les rebelles maoïstes, une image politique de plus en plus polarisée se dessine en Inde. D'une part, la victoire du BJP dans la capitale représente une nouvelle consolidation du pouvoir du parti de Narendra Modi, renforcé par le soutien des castes supérieures et une rhétorique nationaliste qui a trouvé un écho dans une grande partie de l'électorat. D'autre part, la répression des minorités et des mouvements d'opposition, tels que les maoïstes au Chhattisgarh, démontre le caractère de plus en plus autoritaire des dirigeants actuels. Alors que le BJP apparaît comme la force dominante, l'opposition est confrontée à une marginalisation politique croissante.
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L'interaction de la souveraineté et de la politique économique
L'interaction de la souveraineté et de la politique économique
Équilibrer la sécurité et le commerce
Alexandre Douguine
Le mercantilisme est une théorie économique. Les mercantilistes pensaient que la meilleure façon d'accroître la richesse nationale était d'avoir une balance commerciale positive, c'est-à-dire que les exportations dépassent les importations. L'idée était qu'il fallait accumuler des métaux précieux comme l'or et l'argent, qui étaient les principaux moyens de paiement internationaux à l'époque.
Pour parvenir à des excédents commerciaux, les gouvernements mettaient en œuvre des politiques telles que l'application de droits de douane élevés sur les importations afin de protéger les industries nationales, des subventions aux exportations et des sociétés commerciales monopolistiques.
Réglementation industrielle : Les gouvernements ont souvent réglementé les industries pour s'assurer qu'elles produisaient des biens de haute qualité pour l'exportation et qu'elles limitaient la fuite de la main-d'œuvre qualifiée ou de la technologie vers les concurrents.
L'accent était mis sur l'accumulation d'or et d'argent, considérés comme la mesure de la richesse. Cela a conduit à des politiques telles que l'interdiction d'exporter de l'or ou de l'argent.
Dans « La richesse des nations » (1776), le libéral Adam Smith a critiqué le mercantilisme, prônant le libre-échange et l'idée que la richesse provient de la productivité et de la division du travail, et pas seulement de l'accumulation de métaux précieux.
Si le mercantilisme en tant que politique officielle a été largement abandonné, certains de ses principes (comme le protectionnisme) réapparaissent sous diverses formes dans le cadre du nationalisme économique ou en réponse à des crises économiques mondiales.
L'économie moderne, en particulier sous la forme de politiques keynésiennes, reprend parfois les idées mercantilistes en se concentrant sur la gestion des balances commerciales, bien que de manière plus nuancée et moins à somme nulle.
Le débat sur l'efficacité du mercantilisme se poursuit, certains historiens et économistes affirmant qu'il n'a pas été aussi néfaste qu'on le pensait traditionnellement, du moins pour les principales nations mercantilistes de l'époque.
Le nationalisme économique est une idéologie qui donne la priorité aux intérêts économiques nationaux sur l'intégration économique mondiale.
Il préconise des droits de douane, des barrières commerciales et d'autres mesures visant à protéger les industries locales de la concurrence étrangère. L'idée est de promouvoir les entreprises locales, de préserver les emplois et de maintenir la souveraineté économique nationale.
Il met l'accent sur la réduction de la dépendance à l'égard des produits étrangers en encourageant la production nationale. Il peut s'agir de politiques visant à stimuler les secteurs locaux de la fabrication, de l'agriculture ou de la technologie.
Ses politiques sont souvent conçues pour favoriser l'économie nationale, parfois au détriment de la coopération internationale. Cela peut se manifester par des scénarios tels que la manipulation de la monnaie ou des subventions aux entreprises nationales.
L'objectif sous-jacent est souvent de maintenir ou de relancer les industries traditionnelles qui sont considérées comme faisant partie de l'identité nationale.
Ses partisans estiment qu'elle renforce la sécurité nationale, préserve l'emploi et peut conduire à une situation commerciale plus équilibrée. Ils affirment que le nationalisme économique permet de mettre en place des politiques économiques adaptées aux besoins spécifiques du pays plutôt que de suivre un modèle économique mondial unique.
Parmi les exemples de nationalisme économique, on peut citer les États-Unis au 19ème siècle, avec leurs droits de douane élevés pour protéger les industries naissantes, ou, plus récemment, le Brexit au Royaume-Uni, où une partie de l'argument en sa faveur consistait à reprendre le contrôle de la politique économique.
Plusieurs pays recourent à certains aspects du nationalisme économique. L'initiative « Made in China 2025 » de la Chine ou les politiques « America First » des États-Unis sous certaines administrations en sont des exemples contemporains.
Le nationalisme économique suscite souvent des débats sur son efficacité et sa moralité dans un monde de plus en plus interconnecté. C'est un concept qui s'oppose à la mondialisation, où la suppression des barrières commerciales est considérée comme bénéfique pour tous les pays participants.
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dimanche, 16 février 2025
L'interrègne et ce qui compte vraiment
L'interrègne et ce qui compte vraiment
par Tom Dieke
Source: https://gegenstrom.org/interregnum-und-das-worauf-es-anko...
La société se trouve à un tournant - l'ancien monde passe, mais le nouveau est encore flou. Le texte qui suit analyse la polarisation croissante et appelle à un retour au peuple en tant qu'unité. La « vraie droite » doit façonner ce changement (La rédaction de Gegenstrom).
« La crise consiste précisément dans le fait que l'ancien se meurt et que le nouveau ne peut pas venir au monde: c'est dans cet interrègne que se produisent les phénomènes pathologiques les plus divers ».
Antonio Gramsci.
Les derniers mois, qui viennent de s'écouler, devraient avoir fait comprendre au dernier des somnambules que les choses ont vraiment commencé à bouger. Le « début » a été marqué par les élections régionales dans l'est du pays (Allemagne) et l'élection de Trump aux États-Unis. Depuis, ont suivi récemment la mission de Herbert Kickl pour former un gouvernement en Autriche et les commentaires d'Elon Musk sur le rôle de l'AfD lors des futures élections fédérales. L'attaque terroriste d'un migrant sur le marché de Noël de Magdebourg peu avant la fin de l'année 2024 et la tuerie au couteau d'Aschaffenburg au début de l'année ont tristement accompagné ces événements. Parallèlement, l'establishment frappe fort et fait un usage de plus en plus généreux du harcèlement juridique à l'encontre des dissidents présumés (par exemple, les « séparatistes saxons »). Face à ces événements qui s'enchaînent, il est conseillé de prendre du recul et de faire le tri. Sinon, on risque d'être « englouti » par les événements et de perdre toute orientation.
Division et polarisation comme statu quo
Le cadre dans lequel se déroulent les conflits actuels est souvent qualifié de « système » dans la phraséologie des droites. Un terme abstrait qui regroupe de nombreux aspects différents, dont les centres de décision, les strates sociales, les groupes constitués et les organisations de masse ainsi que les organes de pouvoir de l'État.
Pour mettre en évidence le conflit central qui y est inhérent, il convient de se référer à Hans Freyer, qui qualifiait le « système » de manière plus concrète et l'appelait la « société industrielle » [1]. Celle-ci serait le résultat de l'industrialisation, de la mécanisation et de l'atomisation, sous l'impulsion du capitalisme moderne. Freyer a écrit ses opinions sous l'influence de la montée en puissance de l'industrialisation au début du 20ème siècle. Sa description est néanmoins pertinente. L'atomisation a conduit à la formation de nombreux partis d'intérêts différents (syndicats, associations patronales, partis politiques, etc.), dont l'objectif premier est la représentation égoïste des intérêts de leur propre groupe face au reste de la société industrielle. La société industrielle n'est donc rien d'autre qu'un système d'intérêts dans lequel l'État est en règle générale une « proie », mais au maximum un « intermédiaire », et n'est soumis à aucune tâche qui obéirait à un véritable ordre (politique) ou à une mission supérieure.
Le conflit permanent au sein de cette société entraîne des « mouvements », des frictions, qui indiquent un changement. Freyer souligne ici la nécessité et la difficulté de reconnaître clairement, dans les moments décisifs de tels « mouvements », de repérer les voix et les acteurs qui aspirent à un véritable changement et ceux qui continuent à se mouvoir dans le cadre de l'équilibre des intérêts de la société industrielle. Souvent, la prétendue opposition fait partie du système, comme la « critique fait partie du théâtre ».
Un regard sur le présent rend cette appréciation de Freyer parfaitement plausible. En y regardant de plus près, une grande partie des discussions se déroule sur le mode de la pure conciliation des intérêts. Les revendications servent essentiellement à favoriser un groupe isolé et négligent le grand ensemble. Une situation de « chacun contre tous » apparaît et s'aggrave avec le temps. Les exemples classiques sont notamment ceux de la campagne électorale fédérale à venir :
- Moins d'impôts (revendications des classes moyennes et des entreprises).
- Plus de prestations sociales pour les personnes âgées et les enfants (associations familiales, associations de retraités)
- Plus de salaires et de sécurité d'emploi (syndicats)
- Plus de subventions et moins de réglementation (associations agricoles)
- Moins d'immigration et, le cas échéant, rapatriement des demandeurs d'asile arrivés depuis 2015 (AfD).
Ces grands conflits continuent à se répartie et à se fractionner en de nombreuses petites discussions secondaires qui maintiennent les citoyens occupés [2]. Le résultat est la polarisation, la division et, au maximum, la neutralisation des intérêts (par l'accommodement progressif de l'une des parties impliquées). Pour simplifier, on pourrait dire que la société industrielle conclut systématiquement des « compromis ». Il est clair pour quiconque connaît les techniques de négociation que ce résultat n'est pas souhaitable. Car le compromis néglige le motif profond ou - dans le contexte social - le problème profond qui précède l'intérêt.
Les mouvements actuels sont donc d'abord la conséquence logique d'une division de la société industrielle qui s'étend de plus en plus. La capacité de compromis du système diminue, favorisée par l'évolution vers l'« hyperlibéralisme », dans lequel tout enfermement de l'individu est classé comme une violence et une privation de liberté.
Le facteur qui reste sur le carreau dans cette situation est clairement le suivant : le bien commun, le « grand tout » ou tout simplement le peuple. Les débats qui donnent le ton s'articulent autour de la répartition des biens et de la propriété, de la semaine de quatre jours et de la suppression du jour de carence, des subventions pour le diesel agricole et de la viande bio. Mais ce qui a rendu possible la répartition de ces biens et leur possession, l'existence historique de la communauté, le sujet, soit le peuple, n'est pas mentionné dans son ensemble. Pourtant, la nostalgie de l'unité de ce peuple, nostalgie qui vient des profondeurs, est de plus en plus perceptible. La privation des droits, dont devrait bénéficier ce peuple, se déroule dans des dimensions bien plus grandes que ne peuvent le faire valoir les revendications des différents groupes d'intérêts. En fin de compte, cela ne concerne pas seulement l'agriculteur, l'aide-soignant ou le travailleur à la chaîne chez VW - cela concerne tous ceux qui sont considérés comme « inexistants » par le système de domination des élites de Davos, c'est-à-dire le peuple. Dans ce contexte, celui-ci peut effectivement être considéré comme l'ensemble des personnes privées de leurs droits, car en fin de compte, même les migrants attirés hors de leur pays par des incitations erronées ne seront pas les bénéficiaires finaux de cet ordre social. Cette focalisation sur le grand ensemble révèle le conflit central. Celui-ci ne se situe pas entre les parties intéressées (les pions), mais entre tous les pions et ceux qui ont inventé le jeu.
Mission de la "vraie droite"
Dans cette situation, l'objectif de la "Vraie Droite" doit être d'identifier les voix qui sont honnêtes à l'égard de ce peuple et de ses habitants. Elle doit rassembler et augmenter le volume de ceux qui veulent faire passer le peuple d'« objet » à « sujet » de l'histoire. Cette vision, qui place le peuple au centre de toutes les considérations, peut être qualifiée de vision de la « vraie droite ». De ce point de vue, les déclarations d'Alice Weidel selon lesquelles l'AfD n'est pas un parti de droite, mais un parti libéral, prennent une toute nouvelle dimension qui mérite une observation appropriée.
Faire passer ce groupe de « sans-droits » de l'insignifiance au centre de l'attention doit être le motif de la "vraie droite". Fidèle au slogan: aujourd'hui vous n'êtes rien, mais demain vous serez tout. Ce que cela signifie concrètement, voilà qui doit être élaboré. Mais le seul fait de se concentrer honnêtement sur le peuple dans son ensemble, sur le peuple en tant que souverain, indépendamment de ses identités individuelles (entrepreneur, agriculteur, employé, etc.), représente la naissance d'un nouveau principe. Ce n'est que dans le cadre d'une telle approche globale que l'on peut réussir à assainir l'ensemble et à mettre un terme à la polarisation et à la division de la société.
Contrairement aux affirmations erronées du courant dominant, les phénomènes tels que l'AfD ne sont pas la cause de la division de la société, mais le résultat de celle-ci. La primauté du peuple dans sa globalité sur les vicissitudes du système convertirait également l'État, dans sa forme, en un organe qui, selon Freyer, a la haute mission de « construire son avenir historique à partir du présent du peuple en marche ». En d'autres termes, il aurait une mission claire à laquelle son action pourrait se référer et se mesurer.
L'interrègne ?
On peut au moins supposer que le moment actuel, en référence à la citation de Gramsci qui précède, est un interrègne. Les conflits de plus en plus fréquents et de plus en plus violents le laissent supposer. La société industrielle perd ses présupposés dans le ressenti des gens. Ceux-ci sont à la recherche de quelque chose de nouveau. En cette période de turbulences, la "Vraie Droite" doit jouer un rôle correctif, en particulier dans son propre milieu, afin de ne pas perdre de vue son objectif principal et le conflit qui lui est lié. Celui-ci est le suivant : peuple versus société industrielle - unité versus division - communauté versus société.
Ce constat ne correspond bien sûr pas à un ordre établi, il n'y a pas de programme prêt à l'emploi. Cependant, il est du devoir de l'époque de continuer à équiper le noyau en formation, de le remplir de substance vitale, d'injecter du sang dans ses veines et de former la volonté consciente de faire de ce peuple un nouveau sujet. La "vraie droite" a besoin pour cela de personnes qui incarnent ce principe avant qu'il ne devienne réalité.
C'est pourquoi il est particulièrement important pour l'AfD et ses soutiens, dans la perspective du succès électoral qui se profile, de faire attention à qui remplira les rangs à l'avenir et à ce qui sera réellement fait avec les moyens qui en résulteront.
Notes:
[1] Freyer, Hans. Revolution von rechts, 1931, réimpression, Die Jungkonservativen : Volume 5, Uwe Berg-Verlag, 2021.
[2] Citons par exemple le débat sur les possibilités de réduire les congés maladie des salariés (https://www.tagesschau.de/wirtschaft/arbeitsmarkt/debatte-lohnkuerzung-krankheitsfall-allianz-100.html (état au 07 janvier 2025). La majeure partie des congés de maladie de longue durée déterminants concerne les maladies psychiques et les maladies cardio-vasculaires. Une recherche approfondie sur ce sujet n'est toutefois pas encouragée et ne semble pas souhaitable.
13:55 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, interrègne, définion, vraie droite | |
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samedi, 15 février 2025
Affrontement avec Trump: l’Europe est désormais réduite à un théâtre de l’absurde
Affrontement avec Trump: l’Europe est désormais réduite à un théâtre de l’absurde
Fulvio Scaglione
Source: https://it.insideover.com/politica/e-confronto-scontro-co...
Il était évident que la seconde présidence Trump, survenue après un succès électoral quasi triomphal, pouvait déranger (d’un point de vue idéologique) ou inquiéter (d’un point de vue des rapports de force) la Commission von der Leyen, née d’une majorité des plus fragiles dans l’histoire de l’UE. Cependant, il était difficile de prévoir que les tensions éclateraient aussi rapidement et de manière aussi spectaculaire, révélant une Europe manifestement au bord de la crise de nerfs.
Le vice-président américain, J. D. Vance, est arrivé en Europe tout juste après les menaces quant aux droits de douane émises par Trump sur l’acier et l’aluminium européens, et en quelques jours, il a distribué des coups de gueule à tout-va. Le Digital Service Act de l’UE ? Des règles absurdes: protéger les enfants des pédophiles est une chose, prétendre dire à un adulte ce qu’il peut lire ou non en est une autre. L’intelligence artificielle ? Nous n’en avons pas peur, nous la laisserons libre et deviendrons une référence mondiale. Vous craignez la Russie et la Chine? Préoccupez-vous plutôt de ce que vous avez fait en Roumanie et de ce que vous voulez faire en Allemagne... Mis à part les oreilles de Thierry Breton, grand admirateur du travail des services secrets roumains qui a conduit à l’annulation du premier tour des élections présidentielles roumaines (achèteriez-vous une voiture d’occasion aux services secrets roumains ?), il fallait voir les visages de von der Leyen et de ses collègues.
Le ridicule de Kaja Kallas
Mais la véritable étincelle qui a mis le feu aux poudres fut l’initiative veni, vidi, vici de Donald Trump sur une hypothèse de négociation entre la Russie et l’Ukraine pour mettre fin à la guerre déclenchée par l’invasion ordonnée par le Kremlin le 24 février 2022. En deux semaines, Trump a repris contact avec Vladimir Poutine et a convaincu ce dernier, ainsi que Volodymyr Zelensky, d’explorer la possibilité d’une négociation. C’en fut trop ! Les nerfs européens ont lâché d’un coup, offrant un spectacle à mi-chemin entre le ridicule et le pathétique. Une réaction d’autant plus incompréhensible que l’Europe n’a ni cherché la paix, ni su gagner la guerre, et s’est alignée sur l’orbite des Démocrates américains comme si ceux-ci étaient des locataires éternels de la Maison Blanche. Ce sera une pax americana, évidemment, mais que peut-on espérer d’autre ?
Dans la section des personnages ridicules, Kaja Kallas arrive en tête : l’ancienne Première ministre d’un pays d’un million d’habitants, propulsée de façon incroyable au poste de Haute représentante de l’Union européenne, forte de 450 millions d’habitants. Regardez la vidéo où Kallas affirme qu’aucun accord sur l’Ukraine n’aura de valeur sans la participation de l’UE. Vous n’en croirez pas vos oreilles. Ce n’est pas seulement une question de relation entre les États-Unis de Trump et l’UE de von der Leyen, mais aussi de rapport avec l’Ukraine.
Car même Zelensky a accepté l’idée de négociation. Il est évident que cela ne l’enchante pas, mais mettez-vous à sa place: les Russes progressent, il tente d’enrôler même des jeunes de 18 à 24 ans (avec un prêt immobilier à 0% d’intérêts, quelle aubaine !) et il sait pertinemment (et le dit un jour sur deux) que sans les États-Unis – et avec seulement l’UE à ses côtés – les espoirs seraient réduits à néant. Lui le sait, mais Kallas, non. Que croit-elle donc en affirmant qu’un accord entre la Russie, les États-Unis et l’Ukraine serait nul sans l’UE ? Que l’UE pousserait l’Ukraine à poursuivre la guerre ? Ou que le conflit devrait continuer même contre la volonté de l’Ukraine ?
L’Europe, un théâtre de l’absurde
C’est un théâtre tragique de l’absurde qu’il faudrait rapidement clôturer. Un théâtre sans frontières. Emmanuel Macron, grand rhéteur, exhorte déjà : « Que la paix ne soit pas une capitulation face à la Russie. » Lui, évidemment, ne se demande pas qui a contribué à en arriver là, quels sont les dirigeants (lui compris) qui ont répété pendant trois ans qu’il fallait vaincre la Russie sur le terrain, l’étrangler avec des sanctions et la briser. Et maintenant que le contraire se produit, c’est... la faute de Trump.
Je termine avec l’inénarrable Frank-Walter Steinmeier, président de l’Allemagne, qui ne veut pas que « nos sociétés soient détruites par TikTok ou X ». Il a probablement déjà oublié qu’il était ministre des Affaires étrangères lors de la crise du Donbass (2014-2022), donc garant du processus de paix avorté des Accords de Minsk. Est-il en paix avec sa conscience ? Est-il satisfait des résultats de son travail qui ont tant influencé nos sociétés ?
Une bouffonnerie après l’autre, avec malheureusement quelques intermèdes sérieux. Comme ce rapport des services secrets danois prévoyant une guerre de grande ampleur entre la Russie et l’Europe d’ici cinq ans. Un scénario également envisagé par les Polonais, dont le ministre des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, occupait déjà ce poste lors de l’Euromaidan en 2014. Même histoire que pour Steinmeier. Ou encore les hasardeuses comparaisons entre l’invasion russe de 2022 et le nazisme, insoutenables face à toute analyse historique, politique et militaire sérieuse, mais qui maintiennent inexorablement une tension élevée dans les relations avec la Russie.
La réaction de la Russie
Il est incroyable que personne ne réfléchisse aux torts causés à l’Ukraine, au bord de l’effondrement, et aux dégâts accumulés au fil des ans par cette obsession d’assimiler chaque événement contemporain au fascisme ou au nazisme (sauf évidemment pour les militants du Bataillon Azov, qui lisent Kant...), une obsession qui, avec la manière dont les démocraties abattent un État après l’autre et massacrent les Palestiniens, explique en partie pourquoi les droites véritables progressent partout : de la France à l’Allemagne, de l’Autriche aux Pays-Bas et à l’Europe du Nord (et l’Italie ?).
La Russie a réagi tardivement et avec colère. Certains idiots persistent à croire que les Russes sont de grands benêts mangeurs d’enfants. Réfléchissez-y et observez autour de vous : la diplomatie russe vous semble-t-elle si naïve ? Si elle réagit à froid, il n’y a que deux raisons. La première : Sergueï Lavrov et ses collègues ont l’impression que certains cherchent à torpiller les perspectives de cessez-le-feu en Ukraine. La deuxième, conséquente : la Russie tient à parvenir à un accord. Elle est fatiguée de cette guerre qu’elle a déclenchée il y a trois ans. Sur le terrain, elle gagne : n’est-ce pas le moment d’en profiter ?
18:03 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes | |
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Sur le populisme, le "Brandmauer" allemand et le "cordon sanitaire" belge
Sur le populisme, le "Brandmauer" allemand et le "cordon sanitaire" belge
Peter W. Logghe
Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94
"Est souverain celui qui peut exclure les dissidents du débat public à l’aide de la matraque du populisme". Ce que le juriste Carl Schmitt formulait il y a environ cent ans de manière si percutante à propos de l’état d’exception décrit aujourd’hui la tentative des démocrates autoproclamés de discriminer toute concurrence politique. Celui qui qualifie les autres de "populistes" ne veut en réalité plus débattre, mais stigmatiser et anéantir politiquement. Le terme s’est révélé particulièrement utile dans le combat politique en face-à-face, car il est très connoté négativement. De plus, le populisme est particulièrement utile en raison de l’impossibilité de le définir de manière claire. Il peut donc parfaitement être utilisé comme "surface de projection" pour désigner des ennemis, écrit Michael Dienstbier dans l'hebdomadaire conservateur Junge Freiheit, numéro 5/25 du 24 janvier 2025.
Le populisme s’applique donc en tant que concept à tout le monde et à personne, car personne ne peut dire avec précision ce qu’est exactement le populisme. Peut-être que la définition suivante, proposée par Adrian Walch de l’Université d’Erfurt, s’en rapproche le plus : « Dans les conflits entre populisme et démocratie libérale, il ne s’agit pas (…) d’un débat entre démocrates et non-démocrates, mais d’un conflit interne à la démocratie entre différentes interprétations de la croyance en la légitimité démocratique ». Les populistes ne voient dans la souveraineté du peuple que la seule source de légitimité politique, tandis que les représentants de la démocratie libérale s’appuient sur diverses sources de légitimité internationale, telles que l’UE ou les Nations Unies.
Dans une interview accordée à Junge Freiheit, le journaliste Ralf Schuler (ancien chef du service parlementaire du journal Bild et président du portail d’information Nius) – une interview que nous publierons prochainement en traduction dans la revue flamande TeKoS – affirme que le Brandmauer, le "mur-pare-flammes"allemand (et le "cordon sanitaire" belge) ne peuvent que conduire à encore plus de populisme. Car en raison du cordon, les problèmes sociaux soulevés par les populistes et qui ont fait grandir les partis populistes ne sont ni abordés ni corrigés, ce qui accroît encore davantage le mécontentement.
11:58 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Définitions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaireseuropéennes, allemagne, populisme, flandre, belgique, cordon sanitaire | |
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vendredi, 14 février 2025
La révolution géopolitique de Poutine
La révolution géopolitique de Poutine
Alexandre Douguine souligne que le discours de Poutine à Munich en 2007 marque le début d'une révolution multipolaire qui remet en cause le mondialisme unipolaire et diminue la pertinence de l'ONU.
Alexandre Douguine
Le discours que Vladimir Vladimirovitch Poutine a prononcé il y a dix-huit ans à Munich a marqué la première remise en cause systémique et clairement formulée du système unipolaire mondialiste. C'était le début d'une révolution géopolitique dont le fer de lance était initialement la Russie, mais progressivement d'autres puissances ont rejoint le club de la multipolarité. La Chine, l'Inde et le Brésil ont été les premiers à suivre, et plus tard, d'autres nations, aujourd'hui adhérentes du BRICS, se sont jointes à eux. Cela a marqué l'institutionnalisation de la multipolarité prônée par Poutine dans son discours de Munich.
Aujourd'hui, nous avons considérablement progressé sur cette voie. Nous menons une guerre contre le mondialisme en Ukraine, en luttant spécifiquement contre l'idéologie libérale-mondialiste. La multipolarité devient de plus en plus solide et visible, notamment à travers des structures comme les BRICS, tandis que le monde unipolaire s'achemine à un rythme régulier vers son déclin - surtout après le début de la révolution conservatrice de Trump aux États-Unis. Bien sûr, Trump et les «Trumpistes» tenteront de préserver le monde unipolaire, mais sous une forme différente, fondée sur l'hégémonie directe des États-Unis. Cependant, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déjà reconnu que nous vivons dans un monde multipolaire. Cette reconnaissance est à la fois exacte et prometteuse.
En 2007, dans son discours de Munich, Poutine a souligné la nécessité d'adhérer à la Charte des Nations unies. Cependant, l'ONU est une organisation façonnée par les résultats de la Seconde Guerre mondiale, où le Conseil de sécurité, la répartition du pouvoir et ses mécanismes étaient formellement ancrés dans les principes de l'ordre westphalien. L'ONU ne reconnaissait que les États-nations en tant qu'acteurs souverains.
En février 2007, Vladimir Poutine a prononcé son célèbre discours de Munich, qui peut être considéré comme une déclaration de la trajectoire politique souveraine contemporaine de la Russie.
La fondation de l'ONU contenait également une formule contradictoire: reconnaître à la fois le droit de tout État-nation à l'intégrité territoriale et le droit des peuples à l'autodétermination, un principe qui remet intrinsèquement en question la souveraineté. Cette formule ambiguë a depuis été appliquée dans divers contextes et avec des significations différentes. Quoi qu'il en soit, le système des Nations unies a préservé la bipolarité, ainsi qu'un petit groupe de pays non alignés.
Dans un premier temps, les mondialistes ont tenté d'établir un monde unipolaire, proposant même la dissolution de l'ONU en faveur de la création d'une « Ligue des démocraties ». Cependant, cette idée n'a jamais eu de succès institutionnel car la majorité du monde a rejeté ce concept qui postulait l'alignement d'États vassaux sous la domination occidentale.
En fin de compte, même le monde unipolaire n'a pas réussi à s'institutionnaliser et est devenu une chose du passé.
Aujourd'hui, un nouvel ordre mondial doit être construit sur la base de la multipolarité. Cette multipolarité doit trouver un nouveau cadre d'expression. L'ONU peut-elle être restructurée pour s'aligner sur les principes d'un monde multipolaire? J'en doute, car la structure actuelle de l'ONU reflète la combinaison du système westphalien et de la bipolarité idéologique établie par la conférence de Yalta et les résultats de la Seconde Guerre mondiale. Mais de nombreuses guerres ont eu lieu depuis lors, remodelant la carte politique du monde au point de la rendre méconnaissable. En conséquence, les États-nations d'aujourd'hui possèdent des niveaux très asymétriques de souveraineté et de pouvoir réel. C'est pourquoi je pense que les Nations unies sont incapables d'une telle transformation ou évolution.
Le moment est venu d'envisager la création d'une nouvelle organisation internationale qui reflète les conditions émergentes du monde multipolaire, avec une répartition appropriée des rôles au sein des institutions clés. Une étape possible dans cette direction pourrait être l'établissement d'un dialogue entre les nations des BRICS en tant que modèle de multipolarité, d'une part, et l'Amérique de Trump, d'autre part. À terme, par un processus résiduel, l'Europe pourrait s'y joindre - une fois qu'elle se sera enfin réveillée et sera sortie du délire libéral-mondialiste dans lequel elle se trouve malheureusement encore.
10:56 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, politique internationale, vladimir poutine, russie, brics, mutipolarité | |
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jeudi, 13 février 2025
La géopolitique du trumpisme
La géopolitique du trumpisme
par Daniele Perra
Source : Daniele Perra & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/geopolitica-del-t...
Les premières semaines de la présidence Trump ont clairement dessiné les objectifs géopolitiques de la « nouvelle » administration.
1) L'exclusion de l'Europe des routes arctiques ;
2) Se décharger sur l'Europe elle-même du fardeau et de la destruction causés par le conflit en Ukraine ;
3) L'acquisition d'une position forte en Méditerranée orientale, à Gaza (à proximité d'importants bassins gaziers et du canal de Suez, afin de pouvoir contrôler directement les flux d'énergie vers l'Europe) ;
4) désarticulation totale de l'existence du Mexique en tant que nation et contrôle total du golfe du Mexique et de la mer des Caraïbes (solution finale aux « problèmes » constitués par le Venezuela et par Cuba) ;
5) réappropriation totale du contrôle du continent ibéro-américain.
En ce qui concerne le point 5, il me semble important de garder à l'esprit les concepts de « synchronie » et d'« asynchronie » entre l'Argentine et le Brésil. Il est clair que l'objectif des Etats-Unis, dans ce cas, est de s'assurer qu'il n'y ait pas de « synchronie » géopolitique entre les deux pays. Leur trop grande proximité est en effet considérée comme très risquée pour l'hégémonie nord-américaine dans la région (Alberto Burla docet). Dès lors, paradoxalement, il est toujours préférable pour Washington que les deux États soient dirigés par des gouvernements mutuellement hostiles (Lula contre Milei, Bolsonaro contre Fernandez auparavant). Un tel système, soit dit en passant, était également évident à l'époque des dictatures militaires (il ne faut pas oublier que la dictature « anticommuniste » de l'Argentine était soutenue par l'URSS, Cuba, le Pérou, la Libye et l'Angola pendant la guerre contre le Royaume-Uni au sujet des Malouines - un avant-poste clé pour le contrôle de l'espace maritime de l'Amérique du Sud).
Tout aussi intéressant est le fait que le renouvellement périodique de l'intérêt des États-Unis pour l'Amérique latine s'accompagne toujours d'une croissance de l'influence israélienne dans la région (les cas de Bolsonaro, soutenu par la mafia juive au Brésil, et de Milei, en ce sens, sont évidents). Il faut également garder à l'esprit le fait qu'Israël considère la région comme un nouveau bassin démographique. Par conséquent, sa déstabilisation est la bienvenue (soutien aux groupes paramilitaires colombiens, par exemple, utile pour générer des flux migratoires vers Israël).
Il est également important de noter que l'expansion des États-Unis s'accompagne toujours du rôle pertinent des sectes évangéliques judéo-protestantes.
Il est curieux que Trump ait été qualifié de « premier président juif des États-Unis ».
Ici, l'objectif est de limiter le rôle de l'Église catholique en Ibéro-Amérique ainsi que le risque qu'elle exerce une influence sur la population latina (croissante) aux États-Unis eux-mêmes. Comme l'enseigne Carl Schmitt, l'anticatholicisme est une caractéristique essentielle de la colonisation anglo-saxonne en Amérique du Nord. En effet, tout au long du 18ème siècle, des lois anticatholiques ont été promulguées. Et au 19ème siècle, être catholique était considéré comme une étiquette infamante. D'autre part, une grande partie des migrants italiens arrivés dans le « Nouveau Monde » ont fini par remplacer la main-d'œuvre esclave.
Quoi qu'il en soit, l'alliance entre le fondamentalisme évangélique et le fondamentalisme juif apparaît de plus en plus évidente. Là où le premier cherche à retrouver une volonté de puissance « perdue » en s'appuyant fortement sur les fondements religieux des États-Unis (pensons au phénomène des « grands réveils » récurrents qui caractérisent l'histoire des États-Unis et à l'idée d'un contact direct entre Dieu et les premiers colons), le second cherche à contrôler et à orienter à son profit l'énorme capacité économique et militaire de l'Amérique du Nord.
Il va sans dire que l'objectif du « fondamentalisme », sous toutes ses formes, est toujours d'éliminer les « ennemis intérieurs » en premier lieu. Ainsi, le trumpisme se manifeste comme la première phase d'une « guerre civile occidentale » qui sert de prélude à un « conflit mondial entre civilisations » ultérieur et plus large.
16:58 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, géopolitique, états-unis, donald trump | |
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mercredi, 12 février 2025
Les Kouriles, pomme de discorde: le nouveau gouvernement japonais veut résoudre le problème
Les Kouriles, pomme de discorde: le nouveau gouvernement japonais veut résoudre le problème
Tokyo. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon et la Russie ont un problème territorial non résolu: l'Union soviétique victorieuse a annexé à l'époque les îles que le Japon appelle les « îles du Nord ». En russe, elles sont désignées comme l'archipel des « Kouriles ». Tokyo n’a jamais renoncé à ces îles, tandis que Moscou a constamment affirmé qu'un retour des îles au Japon était exclu. Comme l'Allemagne, le Japon ne bénéficie toujours pas d'un traité de paix en raison de la question non résolue des Kouriles.
Cependant, Tokyo souhaite – et ce, malgré les relations actuellement tendues avec la Russie – tenter de résoudre enfin ce problème. C'est ce qu'a déclaré le nouveau Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, vendredi au Parlement.
Cela ne sera pas facile, car en même temps, Ishiba a promis de continuer à soutenir les sanctions contre la Russie et de soutenir l'Ukraine. Le renforcement des relations avec des pays partenaires comme la Corée du Sud, l'Australie et les G7 reste également à l'ordre du jour. Le partenariat avec les États-Unis est même décrit comme le « pilier » de la diplomatie et de la sécurité japonaises.
Tokyo a récemment qualifié les Kouriles d'« occupées illégalement par la Russie » en avril 2023. Le président du Kremlin, Vladimir Poutine, a immédiatement réagi en qualifiant l'archipel de partie intégrante de la Russie: « Cela fait partie des résultats de la Seconde Guerre mondiale, nous n’avons pas révisé les résultats de la Seconde Guerre mondiale » (mü).
20:15 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : actualité, russie, japon, kouriles, asie, affaires asiatiques | |
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Gregor Gysi : Sahra Wagenknecht prépare des coalitions avec l'AfD
Gregor Gysi : Sahra Wagenknecht prépare des coalitions avec l'AfD
Berlin. La fin imminente de la domination des anciens partis dans le paysage politique allemand ouvre des perspectives intéressantes. Il est même possible qu'une alliance entre l'AfD et le Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW) ne soit plus exclue. C'est en tout cas ce qu'affirme le vétéran de la gauche, Gregor Gysi (anciennement chef du parti SED).
Il peut s'imaginer que le Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW) pourrait, à l'avenir, former des coalitions avec l'AfD. "Oui, je peux l'imaginer," a déclaré Gysi à des journalistes du groupe de presse "Ippen-Media" en réponse à une question. Car: "Sahra a dit un jour : Höcke est un extrémiste de droite, mais les autres sont conservateurs-libéraux." Et: "Avec de telles formulations, Sahra prépare une collaboration avec l'AfD".
Selon Gysi, une coopération gouvernementale au sein des Länder est envisageable. "En Thuringe, Höcke est trop extrême, mais dans d'autres Länder, je leur fais confiance, à condition que l'AfD se montre un peu plus modérée".
Cependant, de telles spéculations ne sont que des suppositions. Il n'est actuellement pas du tout certain que le BSW ait un avenir politique. Le parti traverse actuellement une vague de départs et aura des difficultés à franchir la barre des 5% lors des élections fédérales du 23 février (mü).
Source: Zu erst, Feb. 2025.
20:03 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, sahra wagenknecht, bsw, afd | |
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Un tribunal pour juger les crimes du libéralisme
Un tribunal pour juger les crimes du libéralisme
La quatrième théorie politique s'impose, alors que le libéralisme s'effondre, les penseurs sérieux doivent dès lors regarder au-delà des idéologies défaillantes pour construire une nouvelle civilisation juste et équilibrée.
Alexandre Douguine
En un instant, après les réformes rapides de Trump, qui a déclaré qu'il n'y avait que deux genres - masculin et féminin -, un tableau monstrueux s'est déroulé sous les yeux des Américains et du monde entier. Des millions de personnes qui avaient été convaincues par les libéraux, précédemment au pouvoir, de changer de genre ou de s'identifier à des genres inexistants se sont soudain retrouvées transformées de citoyens « progressistes » et « avant-gardistes » en infirmes, en invalides. Quelques instants auparavant, on leur avait inculqué l'idée que la diversification des genres, y compris la castration, la mutilation et l'effondrement psychologique des jeunes enfants, étaient des signes du « comportement social le plus adéquat ».
Or, il s'est avéré que ceux qui insistaient sur ce point étaient tout simplement des maniaques et des criminels, et que ceux qui succombaient étaient des victimes qui avaient volontairement accepté de devenir des monstres. Les libéraux avaient presque poussé leurs sociétés dans l'abîme, en leur racontant des contes lénifiants, mais Trump a soudain révélé que c'était bien de la pure fiction - l'abîme s'était ouvert, et beaucoup y étaient déjà tombés. Beaucoup ont réussi à ruiner physiquement, mentalement et socialement leurs enfants, les perdant à jamais. Même Elon Musk en a souffert, son enfant est devenu un imbécile.
Ils ne s'en remettront jamais. Ce que les libéraux ont fait est une expérience sociale géante, plus terrifiante que celles jadis entreprises par le nazisme et le communisme. Et il ne s'agissait pas seulement d'une bande de maniaques, de pervers, de pédophiles et de schizophrènes. Il s'agissait d'une idéologie entière qui a poussé son principe cardinal jusqu'à l'absurde - la poursuite de l'individualisme jusqu'à la libération de toutes les formes d'identité collective (propriété, nation, foi, ethnie, sexe et enfin espèce).
Nous en avons discuté avec Tucker Carlson. Il était horrifié par tout ce qui se passait en Occident. Et maintenant, Tucker Carlson est tout proche de la Maison Blanche. Et Trump a brusquement arrêté le génocide psychophysique du peuple américain. Comment se sentent maintenant les transgenres, les drag queens, les défenseurs de la positivité du corps, les mutilants, les castrats et les voleurs de quad ? En particulier les enfants transgenres, qui sont instantanément passés du statut de « représentants avancés de la culture woke » à celui de « déchets » et de victimes d'une perversion inhumaine...
Comment peuvent-ils étudier, vivre, fonder des familles, alors que la nouvelle génération saine de l'ère Trump, où il n'y a que deux genres, les considérera comme des « déchets biologiques », des « dégénérés psychologiques et physiques » ?
Il est temps de compiler le « Livre noir » du libéralisme. Car c'est bien d'idéologie qu'il s'agit. Le libéralisme doit être reconnu comme une idéologie criminelle et extrémiste. Il est responsable de la terreur, des guerres, des coups d'État, des génocides, des mensonges orchestrés par les médias internationaux, des révolutions de couleur, des meurtres et, plus monstrueux encore, de la violence de masse et de l'effondrement psychologique de centaines de milliers, voire de millions, d'enfants qui ont subi des traumatismes incurables au niveau du corps et de l'esprit. Les libéraux ont mutilé l'âme et le corps d'un nombre incalculable de leurs propres citoyens. Et ce que les élites ont fait aux enfants migrants non protégés dépasse l'imagination. Aujourd'hui, la vérité sur les orgies pédophiles des dirigeants du Parti démocrate américain se fait lentement jour - sur les rituels sataniques fermés sur l'île d'Epstein et les fêtes de P. Diddy, auxquelles de nombreuses personnes ont participé - et bientôt tous les détails seront connus. L'Amérique frémira, tout comme l'humanité tout entière.
Les trois idéologies politiques occidentales de la modernité se sont révélées criminelles et ont débouché sur un cauchemar sanglant.
Les communistes ont détruit des classes entières - l'aristocratie, la paysannerie -, massacré les croyants, maudit l'identité nationale et les anciennes traditions. Tout cela au nom du progrès. Et tout cela s'est terminé par une triste dégénérescence et un effondrement. Pourtant, c'est une idéologie occidentale à laquelle le peuple russe naïf s'est laissé prendre. Le « Livre noir » du communisme existe.
Les horreurs commises par les nazis sont connues dans le détail. Et leur souvenir ne s'estompe pas, ne s'efface pas. D'autant plus qu'il y a encore des adeptes à notre époque des atrocités commises par des nazis ukrainiens contre des civils - hélas, c'est une page de plus dans le « Livre noir » du nazisme.
Il reste à condamner le libéralisme à l'échelle planétaire. Ceux qui ont orchestré tout cela doivent subir un juste châtiment.
C'était la tâche de toute l'humanité, d'arrêter le mondialisme occidental, de vaincre cette idéologie, cette politique, ce système anti-humain. Mais les choses ont tourné autrement : le système a été renversé de l'intérieur. Les Américains eux-mêmes ont renversé l'élite libérale enragée et ont rendu leur jugement. Un tribunal est à venir. Il est inévitable. Les trumpistes ont porté un coup fatal au cœur de la pieuvre libérale - l'USAID, le système qui a financé le libéralisme mondial dans toutes ses dimensions - la terreur, l'extrémisme, les médias d'entreprise, l'espionnage, les coups d'État, les assassinats, la falsification des données et la persécution des dissidents. En fait, c'est l'USAID qui est à l'origine de la formation, du financement et de la mise en œuvre de la politique de l'UE en matière de sécurité et de défense.
En fait, c'est l'USAID qui est à l'origine de la formation, du financement et du soutien politique direct du nazisme ukrainien. Mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Et voici quelque chose d'important : nous devons maintenant reconnaître que les trois idéologies occidentales de la modernité sont criminelles ; sinon, nous continuerons à errer dans ce mauvais rêve, passant d'un système criminel à un autre. Aujourd'hui encore, il n'est pas exclu que l'Occident, après avoir reculé devant le libéralisme et détesté le communisme, soit à nouveau tenté par le nazisme - dans ses versions les plus disgracieuses. Cela relancerait le cercle vicieux. Il est essentiel de briser ce cycle et de le dépasser.
La modernité occidentale est loin d'être le seul champ d'idées et de théories politiques. Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas occidentales et/ou qui ne sont pas liées à la modernité. Tout cela forme le thésaurus idéologique de la quatrième théorie politique. Par conséquent, le tribunal sur le libéralisme et les libéraux ne doit pas nous renvoyer au fascisme ou au communisme. Ces trois idéologies sont criminelles, désastreuses et inhumaines. Elles manquent de Dieu, du Christ, de l'amour, de l'âme et du peuple en tant que sujet de l'histoire. Elles manquent de l'expérience aiguë de l'être authentique. Elles manquent de Dasein. Elles sont toutes athées, matérialistes et aliénées. Elles ont été conçues pour remplacer la religion, une idée déjà intrinsèquement corrompue. C'est une perversion, un crime et le début de la fin. C'est pourquoi, d'ailleurs, Trump insiste tant sur la religion. Que ce soit le christianisme occidental. C'est une affaire américaine. Nous avons notre propre foi : le christianisme orthodoxe oriental. C'est notre voie. Mais nous devons transcender ensemble la modernité occidentale.
Nous avons commencé la guerre contre le libéralisme dans notre pays et en Ukraine. Mais le coup décisif a été porté par les Américains eux-mêmes. Par conséquent, il est probable que maintenant, les penseurs les plus sérieux du camp trumpiste tourneront leur regard vers la quatrième théorie politique. Les mondialistes ont tout fait pour l'empêcher - interdire la Quatrième théorie politique sur leurs réseaux, diaboliser ses partisans, supprimer des comptes, voire tuer. Mais on ne peut pas tuer une Idée. Ainsi, le tribunal des libéraux doit être conduit sur la base de la Quatrième Théorie Politique, au-delà des idéologies de la Modernité Occidentale - toutes et toutes.
19:39 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, libéralisme, alexandre douguine | |
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