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jeudi, 12 septembre 2024

La recette libérale-droitiste de Milei fonctionne: l'Argentine est le seul pays d'Amérique du Sud dont le PIB est en baisse

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La recette libérale-droitiste de Milei fonctionne: l'Argentine est le seul pays d'Amérique du Sud dont le PIB est en baisse

Enrico Toselli

Source: https://electomagazine.it/la-ricetta-della-destra-di-milei-funziona-largentina-e-lunico-paese-sudamericano-con-il-pil-in-riduzione/

Il ne suffit pas d'être un abruti armé d'une tronçonneuse pour réussir à gouverner un pays. Et c'est encore plus difficile dans un pays aussi compliqué que l'Argentine. Mais Javier Milei, le président argentin que la droite fluide italienne au service de Washington aime tant, ne s'est pas contenté d'exhiber la tronçonneuse : il l'a utilisée contre les travailleurs, réduisant drastiquement le pouvoir d'achat des familles. C'est l'une des brillantes recettes hyper-libérales qui enthousiasment le gouvernement italien et le Fonds monétaire international.

Et voilà que le FMI publie, à point nommé, ses projections de PIB pour 2024 pour l'ensemble de l'Amérique latine. Ces données récompensent-elles la politique de Milei ? Pas vraiment. L'Argentine sera le seul pays d'Amérique du Sud dont le PIB sera négatif, soit une baisse de 3,2%. Et si l'on considère l'ensemble de l'Amérique latine, on constate également le déclin d'Haïti, pays sinistré, avec un recul de 2,3%. Soit moins que le désastre causé par le gouvernement Milei.

Globalement, la croissance moyenne de l'Amérique latine sera de 1,9% et celle de l'Amérique du Sud de 1,6 %. Avec une croissance au Brésil, première économie du sous-continent, dépassant les attentes les plus optimistes, mais avec des hausses de 4% au Venezuela, 3,8% au Paraguay, 3,5% en Uruguay, 2,7% au Pérou et 2,1% au Chili. Mais même pour la Bolivie, la Colombie et l'Équateur, les prévisions de croissance sont supérieures aux prévisions italiennes.

Seule Buenos Aires parvient donc à faire baisser la moyenne de la région. Avec plus de la moitié des Argentins plongés dans la pauvreté. Il est intéressant de noter que les chômeurs ne représentent que 20% de la population, de sorte que la pauvreté touche également une grande partie des travailleurs. Le fameux travail pauvre qui enthousiasme tant les familiers de Giorgia (Meloni).

Choses de Turquie et... d'Egypte

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Choses de Turquie et... d'Egypte

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/cose-turche-ed-egiziane/

Le président égyptien, Abdel Fattah al Sisi, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, se sont rencontrés pour la première fois à Doha, lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de football. La photo diffusée après cette poignée de main historique montre également l'émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Thani, à côté des deux chefs d'État. On ne sait pas encore si la poignée de main sera suivie d'une rencontre officielle. Selon le porte-parole de la présidence égyptienne, Bassam Radi, qui s'est adressé à Agenzia Nova, « Erdogan a été le premier à serrer la main ». Les relations entre l'Égypte et la Turquie ont connu une phase de gel diplomatique juste après l'arrivée d'Al Sisi à la présidence, en raison de divergences sur les Frères musulmans, interdits par le Caire. Les tensions se sont également intensifiées en raison d'intérêts divergents dans les secteurs énergétiques et régionaux, principalement en Libye et en Éthiopie. Il convient toutefois de noter que des réunions entre diplomates et entre agents de renseignement de haut niveau ont eu lieu au cours de l'année écoulée.

Alors... la nouvelle, à peine soulignée dans notre presse, mais publiée dans Èlecto, est assez simple. En apparence, du moins.

Al Sisi, le chef de l'État égyptien, ou, si vous préférez, le maître de l'Égypte, est allé rencontrer Erdogan. Le président turc.

Et tous deux ont commencé à tisser de nouvelles relations, tant économiques que politiques, entre leurs pays.

Comme je l'ai dit, une nouvelle « simple ». A tel point qu'elle est passée presque inaperçue dans nos médias. Et pourtant, il n'en est rien. Au contraire, ce qui se passe entre la Turquie et l'Egypte mérite beaucoup plus d'attention. Tant pour l'événement lui-même que parce qu'il représente un nouveau paradigme.

En effet, la Turquie et l'Égypte ont longtemps eu des attitudes divergentes dans les alignements internationaux. Le Caire était hégémonisé par l'influence française et Ankara était étroitement lié à des positions proches des Frères musulmans, qu'Al Sisi a brutalement évincés du pouvoir. Une relation complexe, donc. Intrinsèque et difficile à cerner.

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Et pourtant, malgré le fait que les alignements internationaux tendent à les maintenir divisés et en conflit, les deux pays semblent être en net rapprochement. En effet, ils semblent définitivement être les porte-drapeaux d'une nouvelle conception de la géopolitique du Moyen-Orient.

Et cela, bien sûr, change, voire bouleverse bien des certitudes, paresseuses, sur l'échiquier mondial.

Au-delà de toute évaluation plus spécifique, le dialogue ouvert, sans préavis particulier, entre Ankara et Le Caire, nous dit clairement une chose.

Les schémas avec lesquels nous sommes habitués à interpréter la réalité politique mondiale sont désormais à bout de souffle. En fait, ils sont complètement usés. Et de nouveaux agrégats et systèmes d'alliances sont en train de se créer, dont l'Europe, notre vieille Europe fatiguée, n'a pratiquement pas conscience.

Et c'est, comme je l'ai dit, un paradigme. Ou plutôt un exemple - extrêmement clair, si vous voulez bien le voir - de ce qui se passe sur la scène internationale. Un paradigme extrêmement intéressant et, inévitablement, inquiétant. Pour nous... ou plutôt pour certaines élites européennes, ou soi-disant telles, qui sont de plus en plus autoréférentielles. Et incapables de voir la réalité.

Les schémas sur lesquels le monde a été fondé - pendant très longtemps - sont aujourd'hui obsolètes. Et ce que, peut-être par paresse mentale, nous avons l'habitude d'appeler l'Occident est en train de perdre complètement sa primauté. Sa pertinence.

Et le monde, aujourd'hui, se révèle une fois de plus beaucoup, beaucoup plus complexe que ce que conçoivent paresseusement les soi-disant élites occidentales. Elles continuent, imperturbables, à prétendre dicter leurs lois, de plus en plus déconnectées de la réalité. Tandis que le reste du monde, ou plutôt ses quatre cinquièmes, regarde autour de lui. De plus en plus libre dans ses choix et ses actions.

L'autoréférence, le repli sur le nombril du soi-disant Occident, est en fait une pathologie. Une forme d'aveuglement qui l'empêche de comprendre ce qui s'est passé. Et surtout ce qui se passe autour de lui.

Et c'est, en fait, une très grave perte de centralité, un retour à une dimension à laquelle il n'est plus habitué. Depuis trop longtemps.

Une dimension, certes, dans laquelle il pourrait encore jouer un rôle important. Mais un rôle inhibé, voire rendu impossible par l'incapacité de voir les choses. De regarder la réalité.

Comment, sur le plan international, les autres puissances évoluent. Les grandes, comme la Chine et la Russie. Et les moyennes, comme, dans le cas présent, la Turquie et l'Égypte.

Cela rend difficile, voire impossible, pour l'Occident, en particulier pour l'Europe, de concevoir un nouveau rôle important pour lui-même dans le Grand Jeu.

Cela devient le signal clair et révélateur d'une décadence sans fin. Cet Occident est suffisant et ses manières de penser sont essentiellement obtuses.

Confinement et crétinisation des enfants

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Confinement et crétinisation des enfants

Nicolas Bonnal

J’évoquais avec Philippe Grasset la crétinisation de la politique et de la société en général : c’est un genre cinématographique en Amérique. Kamala, Trump, Biden…

Mais voyons la jeunesse.

On connaît les conséquences sur les sportifs français (le sprinteur Lemaître, Mbappé, cyclistes du Tour de France…) des décisions de nos génies de la politique et de la médecine des labos. Voyons pour les enfants. On se doute que ces derniers allaient sortir particulièrement esquintés et déglingués des décisions gouvernementales. Pour une fois, on ne va pas crier au complotiste, car ces données viennent du Monde. On cite donc sans commenter cet extrait qui vient du quotidien de la pensée inique (« dans le monde renversé le vrai est un moment du faux », a dit excellemment Guy Debord) :

« Une baisse sensible des capacités physiques, mais aussi intellectuelles, des enfants… Les effets des confinements successifs liés à la « pandémie de Covid-19 » sont préoccupants, selon une étude menée auprès de 90 élèves de CE1 et CE2 d’écoles de Vichy, dans l’Allier, et de Riom, dans le Puy-de-Dôme, en septembre 2019 et en septembre 2020 ».

Et puis, zut alors, on se met même à parler de catastrophe : « Les chiffres sont catastrophiques », résume Martine Duclos, chef du service de médecine du sport au CHU Clermont-Ferrand, qui dirige l’Observatoire national de l’Activité physique et de la Sédentarité (Onaps), et coordonne ce travail dont les résultats, préliminaires, ont été soumis à publication. En un an, l’indice de masse corporelle (IMC, poids divisé par la taille au carré), reflet de la corpulence, a augmenté de 2 à 3 points en moyenne.

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« Nous n’avons jamais vu ça, s’alarme la spécialiste. Des enfants sportifs, sans aucun problème de santé, aucun problème de poids, ont grossi de 5 à 10 kg, du fait de l’arrêt de la pratique sportive. Et tous n’ont pas repris l’activité physique ».

On découvre aussi qu’ils ne peuvent plus courir ni réfléchir (remarquez, c’était presque déjà le cas, car le capitalisme technologiste a fait tout ce qu’il a pu) :

« Essoufflés au bout de dix mètres. La condition physique de ces jeunes de 7-8 ans s’est fortement dégradée. Lors du test navette, épreuve classique qui consiste à courir de plus en plus vite d’un plot à un autre (éloignés de 10 m), « des enfants, déjà très essoufflés, n’arrivaient pas à atteindre le premier plot avant le premier bip », décrit la professeure Duclos. Un constat également inédit, selon elle. Certains étaient incapables de faire le parcours d’habiletés motrices (parcours chronométré comprenant différents obstacles) ».

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Ici chez moi je vois des crétins pousser des chariots à 500 ou 2000 euros avec des gosses de cinq à sept ans dedans. Ces enfants sont condamnés à ne pas courir en attendant de ne pas savoir marcher (voyez le film Wall E). Mais restons-en à l’article du Monde qui évoque l’abrutissement massif des petits d’homme (que ne les confie-t-on aux loups, comme Romulus ou Mowgli ?) :

« Parallèlement, leurs capacités cognitives auraient baissé d’environ 40%. Pour les mesurer, l’équipe du CHU de Clermont-Ferrand a notamment eu recours à un test consistant à relier les lettres aux chiffres correspondant dans l’ordre alphabétique, dans un temps imparti. Tous les écoliers l’ont fait dans le temps limite en septembre 2019. Un an plus tard, un grand nombre n’a pas terminé. « Un an de confinement a été catastrophique, à un moment essentiel de plasticité neuronale », constate Martine Duclos ».

Pas si sottes, les deux journalistes du Monde rappellent qu’on était déjà mal partis :

« Ces résultats sont d’autant plus inquiétants que la situation antérieure était déjà peu brillante. Ainsi, avant la pandémie, en France, 87% des adolescents de 11 à 17 ans ne respectaient pas l’heure quotidienne d’activité physique (NDLR : et l’heure d’activité sexuelle et pédophile ?) préconisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Et pendant le premier confinement, seulement 0,6% d’entre eux ont atteint ce seuil, la proportion étant de 4,8% chez les 5-11 ans (2,8% des filles et 6,5% des garçons), selon le Report Card de l’Onaps, l’état des lieux de l’activité physique et de la sédentarité des enfants et adolescents publié en janvier ».

Comme on l’a dit la situation était déjà grave. Les enfants sont rendus tarés par la technologie, la malbouffe et la prostration physique : voyez le fameux film sur l’Idiocratie et le cinéma de Jarmusch ou d’Alexander Payne.

Je republie alors une lettre de lecteur, PHD en linguistique (ce n’est pas pour faire chic), père de trois enfants, expatrié en… Irlande et qui m’écrivait il y a quelques années sur ce sujet :

« Pour le dire rapidement, ma belle-mère, instit donc depuis presque quarante ans, est terrifiée par ce qu’elle voit depuis peu. Les parents perçoivent majoritairement leurs enfants comme des nuisances. Du coup au moindre bruit, à la moindre agitation, ils leur mettent la tablette dans les mains, ils ne parlent jamais avec eux, ne s’intéressent pas à ce qu’ils font, ne jouent pas avec eux… Ils cherchent seulement à les figer (poussette, tétine, tablette, nourriture sucrée à volonté) ».

Mon lecteur poursuit :

« Dans sa classe de 4/5 ans, elle observe : les mains complètement molles (elle appelle ça les « mains tabléteuses ») : ils ne savent pas tenir un plateau droit, ont du mal à utiliser des crayons de couleur.

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Ils ne savent pas jouer avec des cubes. Quand on leur donne un bac de cubes, ils se contentent de brasser les cubes, il ne leur vient pas à l’esprit qu’on peut faire quelque chose avec.

Un élève fait son activité en étant debout sur sa chaise : « Aydan assieds-toi ». Le gamin va ranger son activité, il n’a pas compris.

A un autre élève : « Louan, va prendre une activité », l’élève va s’asseoir.

Les mômes connaissent tous leurs couleurs en anglais, mais aucun ne les connaît en français (parce que l’appli de jeu gratuite sur les tablettes est en anglais).

Premières tentatives de fellation dans les toilettes. Les garçons regardent du porno dans le bus qui les conduit aux matchs de foot/rugby avec papa. la plupart des élèves pourraient être diagnostiqués comme ayant des TED (troubles envahissants du développement, incluant l’autisme), pourtant c’est juste l’effet des tablettes et du comportement des parents qui se débarrassent de leurs enfants.

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Elle a dû abandonner la lecture de livres pour enfants de ce niveau, pour des livres habituellement réservés à un public d’enfants de 18 mois/2 ans parce que les élèves ne comprennent rien. Ils n’ont pas de vocabulaire, leurs phrases ne sont pas structurées. Les instits commencent traditionnellement l’apprentissage des gestes d’écritures dès la fin de la grande section. Il s’agit de travailler la motricité fine, de comprendre ce que c’est « en dessous », « sur », « entre » ou « au-dessus » par rapport à une ligne. Elle ne peut plus le faire, car les élèves de 4 ans ont la motricité d’un enfant de 12 mois. Ils vont devoir reculer l’âge d’apprentissage de l’écriture, et donc de la lecture ».

La démission des parents est bien entendu totale, pardon, globale :

Mon lecteur :

« Les parents ne sont donc plus violents avec leurs enfants (on a beau jeu de légiférer sur la fessée quand presque tout le monde assomme son môme à coups de tablettes, de tétines, de poussettes et de sucreries), mais le deviennent de plus en plus avec le personnel enseignant. Ils mentent aussi sans vergogne, pour des motifs futiles. Ils se plaignent qu’on mette leurs mômes à la sieste. “Vous comprenez, quand ils dorment l’après-midi, à la maison, ils sont pleins d’énergie”. Avoir autre chose que des zombies, quelle horreur en effet… »

Et de comparer la situation avec d’autres endroits :

« On parle ici d’école de campagne, entendez-moi bien. Tout cela est confirmé par une autre connaissance, instit en Lozère.

Une amie institutrice en Australie reconnaît parfaitement ces descriptions, et ajoute que le manque d’empathie, et le manque de patience, sont absolument effarants. Un gamin de 5 ans est maintenant incapable d’attendre quelques minutes, ou se mettra à hurler comme un autiste à la moindre frustration.

Moi je veux bien qu’on m’explique que la baisse du QI c’est le grand remplacement, et que le grand remplacement ça doit nous inquiéter. Mais c’est le grand remplacement de l’humain par le zombie, par le golem, par le robot qu’on observe. Car face à la destruction du monde par la tablette, toutes les races et toutes les classes semblent également atteintes dans les témoignages qui nous sont faits.

Vous imaginez ces mômes dans quarante ans ? »

Faut être honnête, on n’imagine plus rien dans quarante ans.

Non on ne les imagine pas surtout avec cet effondrement de la natalité qui frappe tout le monde ou presque (Chine, Russie, Japon, Corée, pays musulmans, Europe… Ceux qui parlent de l’an 2100 se foutent de nous comme ceux qui parlent de reprise, de victoire contre la Russie, de nouveau gouvernement…

Sources principales :

lemonde.fr/2021/06/28/les-confinements-ont-nettement-reduit-lescapacites-physiques-et-intellectuelles-des-enfants

https://www.amazon.fr/Panurge-Macron-histoire-stupidit%C3...

 

Le Petroyuan au lieu du pétrodollar: l'Arabie saoudite est prête

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Le Petroyuan au lieu du pétrodollar: l'Arabie saoudite est prête

Source: https://kitalararasi.org/dunya/petrodolar-yerine-petroyuan-suudi-arabistan-istekli/

Le ministre saoudien de l'industrie et des ressources minérales, Bandar El Khorayef, a déclaré que son pays était ouvert à l'utilisation du yuan pour le paiement du pétrole brut.

Selon un rapport du South China Morning Post, M. Khorayef a déclaré lors d'une interview à Hong Kong le 7 septembre: « Nous pensons que l'Arabie saoudite fera ce qui est dans son intérêt. Je pense que nous sommes ouverts aux nouvelles idées et nous essayons de ne pas mélanger la politique et le commerce ».

Le défi au dollar

L'article indique que l'utilisation du yuan dans le paiement du pétrole brut est un défi pour le dollar américain: « L'utilisation du dollar américain dans le commerce du pétrole, connu sous le nom de pétrodollars, est un pilier important du statut de monnaie de réserve mondiale du dollar. Cela signifie que le « pétroyuan » a le potentiel de saper l'un des piliers du statut de monnaie de réserve du dollar.

Le yuan est de plus en plus utilisé dans le commerce international. L'opération militaire spéciale de la Russie contre l'Ukraine en février 2022 a poussé Moscou hors du système du dollar américain. L'utilisation du yuan entre la Chine et la Russie a donc augmenté.

L'Arabie saoudite est un autre exemple. L'article rappelle qu'en novembre 2023, la Chine a signé un accord d'échange de devises de trois ans avec l'Arabie saoudite, d'une valeur de 50 milliards de yuans (7,1 milliards d'US$).

Actuellement, l'Arabie saoudite est la deuxième source d'importation de pétrole brut de la Chine. La Chine a acheté 86 millions de tonnes en 2023. La Russie occupe la première place avec 107 millions de tonnes.

L'article mentionne également le rapport de Standard & Poor's (S&P) du mois d'août. « L'approfondissement des relations économiques entre la Chine et l'Arabie saoudite augmentera l'utilisation du yuan dans les achats de pétrole », écrit l'agence de notation internationale S&P dans son rapport. « Toutefois, il faudra du temps pour que ces transactions deviennent rentables », ajoute-t-elle.

Les désirs de Riyad et de la Chine se chevauchent

Les échanges croissants entre l'Arabie saoudite et la Chine ne concernent pas uniquement le pétrole. L'article décrit comme suit les aspirations communes de Riyad et de la Chine :

«Riyad souhaite diversifier son économie et devenir un centre industriel au Moyen-Orient dans le cadre de son initiative Vision 2030. Les entreprises chinoises sont désireuses d'explorer d'autres marchés à mesure que les initiatives d'endiguement menées par les États-Unis prennent de l'ampleur. Ces phénomènes complémentaires renforcent les liens entre les deux pays».

Outre le pétrole, le ministre saoudien a indiqué qu'il s'attendait à davantage d'investissements chinois dans les métaux, les produits pharmaceutiques, les villes intelligentes, la robotique et les énergies renouvelables.

L'Autorité générale de l'aviation civile d'Arabie saoudite a également signé un protocole d'accord avec China Commercial Aircraft Corporation en mai pour « localiser l'industrie aéronautique et développer la chaîne d'approvisionnement locale ».

mercredi, 11 septembre 2024

Adieu à l'hégémon américain !

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Adieu à l'hégémon américain!

par Franz Ferdinand

Source: https://unser-mitteleuropa.com/146410

Actuellement, l'économie des États-Unis est toujours considérée comme la plus grande du monde, du moins si l'on se fie aux estimations du FMI. L'économie américaine connaît également une croissance très rapide par rapport aux autres grandes nations industrialisées.

Par exemple, les États-Unis affichent une croissance économique moyenne de 5% sur le long terme. En revanche, l'économie allemande n'a connu qu'une croissance de 3% sur le long terme. L'une des principales raisons de cette situation est l'hégémonie du dollar, qui permet aux Etats-Unis de maintenir un déficit annuel du commerce extérieur de près de mille milliards de dollars. Ce déficit représente environ 4,6% du PIB américain. La raison pour laquelle cela fonctionne est simple : l'économie mondiale en croissance a besoin d'une quantité croissante de dollars tant que le commerce mondial se fait en dollars. Par le biais de son déficit commercial, les États-Unis fournissent au monde l'argent nécessaire. L'un des principaux objectifs des pays BRICS est donc d'éliminer l'hégémonie du dollar afin de mettre fin à cette subvention de l'hégémon. Ce déficit commercial américain est, soit dit en passant, du même ordre de grandeur que les « dépenses de défense » américaines. La communauté internationale finance donc les dépenses militaires américaines.

Une autre raison de la croissance vigoureuse de l'économie américaine est également à chercher dans la politique d'endettement des Etats-Unis (actuellement environ 122% du PIB, soit 34.000 milliards de dollars). Parmi les grandes nations industrialisées, les États-Unis ne sont devancés que par l'Italie (actuellement environ 137% du PIB). Sur ce point également, les États-Unis bénéficient de leur rôle d'hégémon. Malgré leur dette élevée, les États-Unis bénéficient toujours d'une excellente notation de crédit de AA+, contrairement à l'Italie qui est notée BBB ! Grâce à cette excellente notation, les États-Unis ont pu emprunter de l'argent à bas taux pendant des années (politique de taux zéro!). Toutefois, la situation s'est récemment inversée à cet égard. Actuellement, le taux directeur américain est d'environ 5,5%, ce qui reflète déjà une perte de confiance dans la solvabilité américaine. Ce taux directeur élevé est particulièrement douloureux parce que de nombreuses obligations à taux zéro, ou presque, arrivent bientôt à échéance et doivent désormais être refinancées à un taux d'intérêt beaucoup plus élevé (roll over). La politique monétaire laxiste de la FED au cours des dernières années, nécessaire pour surmonter la crise de 2008, retombe aujourd'hui sur le râble des Etats-Unis.

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Le graphique montre comment la charge d'intérêts pour le budget américain augmente de manière quasi explosive :

Debt Jumps Past $34 Trillions, $1 Trillion Interest, Another Budget Showdown Looms

En 2024, la charge d'intérêts atteindra environ 1000 milliards de dollars. À titre de comparaison, le gouvernement américain a généré près de 4,5 milliards de dollars de recettes et dépensé près de 6,2 milliards de dollars au cours de l'exercice budgétaire 2023, y compris les fonds versés aux États. Il est tout à fait clair que les États-Unis ne peuvent financer le service de la dette plus le nouvel endettement que par l'émission de nouvelles obligations d'État. L'ancienne dette plus le déficit sont financés par une nouvelle dette. Seuls les États-Unis peuvent actuellement se permettre de jouer à ce jeu. N'importe quel autre pays dans le monde ne pourrait financer une dette aussi démesurée que directement par la planche à billets, ce qui mène tout droit à l'hyperinflation, comme le montrent de nombreux autres exemples. Tout dépend désormais de la durée pendant laquelle les investisseurs du monde entier continueront à faire confiance au dollar américain et à la prospérité factice de l'économie américaine en achetant des « treasuries » américaines. La Chine, qui était jusqu'à présent le deuxième plus grand détenteur d'obligations d'État américaines, est en train de les vendre toutes. Il sera intéressant de voir qui suivra cet exemple.

Comme nous l'avons déjà mentionné, les pays BRICS veulent remplacer le dollar américain comme monnaie d'échange. Une première étape dans ce sens consiste à mettre en œuvre un remplacement du système SWIFT (par mbridge) afin de réorganiser les paiements entre les pays BRICS. Cette étape est également encouragée involontairement par l'Occident des valeurs à travers les incroyables sanctions qui affectent de nombreux pays dans le monde! Quiconque souhaite se protéger des sanctions occidentales à l'avenir doit éviter le dollar et le système SWIFT!

Dans un second temps, il est régulièrement question d'une monnaie des BRICS basée sur l'or, qui ne peut être qu'une monnaie purement commerciale. Pour l'instant, un tel projet est encore de la musique d'avenir. Toutefois, comme le montre l'évolution du cours de l'or, des travaux sont en cours en coulisses pour réaliser un tel projet. Dans ce contexte, il ne faut pas oublier que le groupe BRICS comprend déjà de grands producteurs de matières premières et d'énergie. Si une telle monnaie des BRICS basée sur l'or et d'autres matières premières devait un jour être mise en œuvre, le dollar américain serait de l'histoire ancienne. L'investisseur renommé Robert Kiyosaki met donc en garde contre une hyperinflation imminente aux États-Unis et recommande d'investir dans des actifs durs tels que l'or et le bitcoin pour survivre à la chute imminente de la valeur du dollar américain.

La guerre d'Ukraine est un autre clou de cercueil pour le dollar américain. Une fois que la Russie aura gagné cette guerre (l'issue ne fait plus de doute), le statut d'hégémon des États-Unis sera de l'histoire ancienne. Cela conduira inévitablement à une perte de confiance dans le dollar et à la faillite des États-Unis. On comprend alors pourquoi l'Occident des valeurs veut absolument vaincre la Russie dans cette guerre.

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Le monde bouge et l'Europe ne s'en aperçoit pas...

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Le monde bouge et l'Europe ne s'en aperçoit pas...

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/il-mondo-si-muove/

L'Occident, ou plutôt ce que nous avons l'habitude d'appeler la vieille Europe, semble être en proie à une forme très grave de cécité, une cécité presque totale. Il ne voit que lui-même... ou plutôt, les élites (ou supposées telles) qui prétendent le gouverner - car le gouverner réellement serait tout autre chose - semblent atteintes d'un syndrome très étrange. Convaincues qu'elles sont destinées à gouverner le monde entier et à vivre à ses dépens, elles semblent n'être en proie qu'à de très graves problèmes...

Comme les droits des minorités, en particulier les LGBT et autres, la soi-disant culture « woke », c'est-à-dire la primauté du petit nombre sur le grand nombre....

Une majorité rendue de plus en plus anonyme, contrainte au silence, privée de droits et de parole. Au nom, bien sûr, de la « démocratie ». Qui n'a de fondement que dans notre Occident, phare et modèle pour le reste du monde.

C'est du moins ce que semble penser cette élite occidentale, très contestable, ou supposée telle.

Mais les choses sont bien différentes. Et le Monde, dans son immensité et sa complexité, n'est certainement pas réductible aux schémas mentaux étroits de ces... conventicules. Dont le pouvoir, encore incontestable dans une grande partie de l'Europe occidentale, notamment en France où il apparaît dominant, est beaucoup moins certain ailleurs. Au contraire, dans le reste du monde, c'est-à-dire environ les quatre cinquièmes de la planète, il est perçu au moins avec perplexité, parfois avec une méfiance croissante... et, de plus en plus, comme une forme de folie suicidaire. Elle n'inspire plus l'admiration... pas autant qu'avant, en tout cas. Et, en effet, cette admiration se transforme en rire moqueur.

Nous en avons la preuve en de nombreux théâtres. À commencer, bien sûr, par celui de l'Ukraine. Où l'Occident s'obstine, absurdement, à armer une dictature fantoche, dépourvue de toute audience réelle, sauf dans des cercles, de plus en plus étroits, de fanatiques nationalistes créés par la propagande extérieure. Dépourvue de racines historiques et, surtout, de tout lien avec la réalité.

Car il est clair que l'Ukraine, réalité indépendante de l'immensité qu'est l'Empire russe, n'existe tout simplement pas. C'est une création artificielle d'un nationalisme dépourvu de substance réelle, et artificiellement induit au cours des trente dernières années. Lisez Soljénitsyne qui, soit dit en passant, était ukrainien et cosaque de naissance. Ou lisez Boulgakov, également ukrainien. De grands écrivains tous les deux... mais ils écrivaient en russe, la langue commune de l'empire. Vous comprendrez alors l'absurdité, abstraite et intentionnelle, de ce qui se passe à Kiev. Et puis, regardez qui gouverne l'Ukraine. Et vous n'aurez plus besoin d'explications.

Et puis, tournez votre regard vers ce que nous avons l'habitude d'appeler le Moyen-Orient. Et regardez, sans œillères, comment l'empire américain tente, avec une extrême difficulté, de maintenir le monde arabe divisé. Et surtout d'isoler Téhéran, qui joue un rôle d'agrégateur de plus en plus important.

Et plus à l'Est encore. Le géant chinois, qui s'étend sur les mers après des siècles, voire des millénaires, de puissance terrestre enfermée dans ses propres frontières, pourtant immenses.

Une extension pour l'instant apparemment pacifique. Commerce, échanges, présence d'entreprises chinoises dans toute la région asiatique et au-delà.

Mais une paix, une tranquillité qui n'est qu'apparente. La stratégie de Pékin, c'est justement la pénétration sans conflit. Autant que faire se peut, cependant...

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L'Afrique, ensuite, qui sort d'un sommeil séculaire. Et où de vastes régions brisent déjà les chaînes du néocolonialisme. Et qui tendent à se réorganiser en de nouveaux ensembles, à peser différemment sur l'échiquier mondial.

Et, encore, l'Amérique latine. Où les secousses bolivaristes, les sentiments contre le pouvoir excessif des « gringos » du Nord, commencent à devenir bien plus qu'un malaise. Et à impliquer des réalités beaucoup plus vastes et complexes que la région limitée des Andes. Ils touchent de plus en plus profondément le colosse brésilien.

Mais de tout cela, « notre » Europe ne se rend pas compte.

Trop prise dans les fantasmes délétères de minorités puissantes. Mais incapable de regarder au-delà de son propre nombril.

Un mauvais sentiment, malheureusement...

Et le réveil sera, je le crains, encore plus brutal.

18:24 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les organisations internationales? Totalement inutiles...

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Les organisations internationales? Totalement inutiles...

Enrico Toselli

Source: https://electomagazine.it/le-organizzazioni-internazionali-totalmente-inutili/

Ça s'est mal passé pour les fans de Zelensky. Les méchants Mongols n'ont pas arrêté le méchant Poutine malgré les demandes du tribunal de La Haye, les jérémiades des pro-ukrainiens, le désespoir des journalistes italiens. Et l'indignation des hypocrites de toutes sortes et de toutes latitudes. Parce que la Mongolie a ignoré un mandat d'arrêt émis par une instance internationale reconnue par la Mongolie elle-même.

La question est donc inévitable : à quoi servent les institutions internationales, à commencer par l'ONU ? Le problème est qu'il s'agit d'une question rhétorique, essentiellement inutile. Car la réponse est évidente : elles ne servent plus à rien.

D'un autre côté, les hypocrites font semblant d'oublier que depuis des décennies, l'ONU ordonne à Israël de réintégrer les frontières de 1967. Cet ordre a été totalement ignoré et aucun des pays bons et démocratiques n'a imposé de sanctions à Tel Aviv pour l'obliger à respecter les décisions des institutions internationales. Sans parler des massacres actuels à Gaza.

Mais l'hypocrisie n'a pas davantage manqué dans la guerre des Balkans. Avec des jugements unilatéraux contre les Serbes, avec des obus à l'uranium appauvri utilisées par les gentils, avec des bombardements sur Belgrade sans autorisation. Et la guerre en Irak ? Justifiée par les fausses preuves d'armes chimiques inexistantes ? Où étaient les organisations internationales ? La pendaison sans procès de Saddam, le lynchage de Kadhafi, les coups d'État déguisés en soulèvements populaires payés par les gentils.

Les journalistes politiquement corrects, eux, ne s'indignent que face à l'attitude sobre de la Mongolie. Celle-ci non seulement n'a pas arrêté Poutine, mais l'a accueilli avec tous les honneurs officiels. Un camouflet non négligeable pour l'Occident collectif et son double langage, son hypocrisie. Pourtant, nous persistons à ne pas voir. À ne pas comprendre. Il serait dommage de se réveiller et de découvrir que le reste du monde ne reconnaît plus l'Occident comme maître de droit divin.

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lundi, 09 septembre 2024

La dédollarisation, voie vers la liberté financière mondiale

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La dédollarisation, voie vers la liberté financière mondiale

Par Thomas Röper

Source: https://apolut.net/die-entdollarisierung-als-weg-zur-globalen-finanziellen-freiheit-von-thomas-roeper/

Le dollar et la suprématie américaine

La dédollarisation qui s'opère sur le marché financier mondial n'est guère évoquée dans les médias occidentaux. En dehors de l'Occident, en revanche, on l'espère, car un monde sans le dollar comme monnaie de référence, est considéré comme la voie vers la liberté financière et la fin réelle du colonialisme.

Un point de vue de Thomas Röper

Le journal chinois Asia-Times m'interpelle toujours par ses articles très intéressants sur la politique et l'économie internationales. Le journal vient de publier un article qui soutient la thèse selon laquelle la tentative des Etats-Unis de faire chanter et de sanctionner le monde avec le dollar a échoué parce que les sanctions contre la Russie n'ont pas eu d'effet et que, par conséquent, de nombreux pays du Sud de la planète se sont détournés du dollar comme monnaie de commerce et de réserve.

Ce problème, dont les médias occidentaux ne parlent pas, est bien perçu aux États-Unis. Une loi vient d'être introduite au Congrès américain pour sanctionner toutes les institutions financières du monde qui utilisent des systèmes de règlement autres que SWIFT, dominé par le dollar. A Washington, on comprend que la puissance des Etats-Unis repose sur la puissance du dollar.

Depuis près de 200 ans, les États-Unis ont l'habitude d'imposer leur volonté aux autres pays par la force. En raison de la quasi-absence d'une véritable économie réelle aux États-Unis, la Chine a depuis longtemps supplanté les États-Unis en tant que premier partenaire commercial de la plupart des pays. Si Washington oblige ces pays à choisir entre la Chine et les États-Unis, il est probable que beaucoup d'entre eux choisiront leur principal partenaire commercial, la Chine, ce que Washington ne comprendrait pas.

Comme je trouve l'article d'Asia-Times si intéressant avec ses détails et ses preuves, je l'ai traduit.

Début de la traduction :

La dédollarisation comme voie vers la liberté financière mondiale

L'utilisation du dollar comme arme par les États-Unis se retourne contre eux, car les pays BRICS et d'autres pays en développement abandonnent de plus en plus rapidement le commerce et les avoirs en dollars basés sur le dollar.

Les sanctions économiques et financières se retournent souvent contre eux. L'exemple le plus remarquable est l'utilisation du dollar comme arme contre la Russie. Cette mesure a déclenché un mouvement mondial de dédollarisation qui est à l'opposé de l'intention stratégique qui avait entraîné cette mesure punitive.

Cette erreur de jugement historique n'a pas empêché le sénateur américain Marco Rubio, de Floride, de présenter au Congrès un projet de loi visant à punir les pays qui se désolidarisent du dollar. Le projet de loi vise à exclure du système mondial du dollar les institutions financières qui encouragent la dédollarisation.

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Le projet de loi de Rubio, au nom évocateur de « Sanctions Evasion Prevention and Mitigation Act » (loi sur la prévention et l'atténuation des sanctions), obligerait le président américain à sanctionner les institutions financières qui utilisent le système de paiement chinois CIPS, le service de renseignement financier russe SPFS et d'autres alternatives au système SWIFT centré sur le dollar.

Rubio n'est pas le seul à cibler les pays qui misent sur la dédollarisation. Les conseillers économiques du candidat à la présidence Donald Trump discutent des moyens de punir les pays qui se détournent activement du dollar.

L'équipe Trump a proposé « de sanctionner à la fois les alliés et les adversaires qui tentent activement de faire du commerce bilatéral dans des monnaies autres que le dollar ».

Les contrevenants seraient soumis à des restrictions d'exportation, des droits de douane et des « frais de manipulation de devises ».

Le réveil des BRICS

Les politiciens américains et les experts des médias financiers étaient initialement sceptiques vis-à-vis de la dédollarisation. Ils ont fait valoir que le dollar était utilisé dans environ 80% des transactions financières mondiales. Aucune autre devise ne peut s'en approcher.

Mais les sanctions financières contre la Russie, imposées après l'intervention militaire russe dans la région ukrainienne du Donbass en 2022, ont marqué un tournant. La tendance à la dédollarisation s'est rapidement propagée et est probablement devenue irréversible.

En mai dernier, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) a annoncé son intention de dédollariser son commerce transfrontalier et d'utiliser des devises locales à la place. Cette annonce n'a fait que peu de titres dans le monde, mais l'ASEAN est un énorme bloc commercial composé de dix pays avec une population totale de 600 millions de personnes.

D'autres accords visant à contourner le système du dollar comprennent le troc. L'Iran et la Thaïlande échangent de la nourriture contre du pétrole, tandis que le Pakistan a autorisé le troc avec l'Iran, l'Afghanistan et la Russie. La Chine construit un aéroport ultramoderne en Iran, qui sera payé avec du pétrole.

Les crypto-monnaies sont également utilisées pour contourner le système du dollar et échapper au contrôle du bras long de la loi américaine. Les crypto-monnaies comme le bitcoin permettent aux individus d'envoyer et de recevoir des fonds de n'importe où dans le monde, de manière anonyme et en dehors du système bancaire traditionnel.

La dédollarisation est en tête du programme des BRICS, qui deviennent rapidement le plus grand bloc économique du monde.

Jusqu'en 2022, les BRICS n'avaient que peu d'objectifs clairement définis, hormis le désir commun de faire contrepoids au G7. Mais l'utilisation du système dollar comme arme et le gel de 300 milliards de dollars de réserves russes dans les banques occidentales ont donné au groupe une nouvelle orientation et un nouvel objectif.

Les BRICS ont commencé leur existence comme une coalition à l'avenir improbable. Les cinq membres fondateurs sont situés sur trois continents différents et ont des cultures, des structures politiques et des systèmes économiques différents. Mais ils partagent le désir de créer un monde multipolaire.

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Les BRICS sont orientés vers l'économie et n'ont pas de programme idéologique. Ils se concentrent avant tout sur le développement économique et la coopération. Leur éthique est basée sur le consensus et la réciprocité.

La Chine est le premier partenaire commercial de la plupart des pays et constitue donc le pivot économique des BRICS. Comme la Chine se dédollarise progressivement, ses partenaires commerciaux suivront probablement à des degrés divers.

Le pétrodollar

Le contrôle des États-Unis sur le système financier mondial peut être retracé jusqu'en 1974, lorsque le gouvernement américain a convaincu l'Arabie saoudite de ne vendre son pétrole qu'en dollars. Cet accord faisait suite à la décision des États-Unis d'abandonner l'étalon-or en 1971. Le président Richard Nixon a fermé la « fenêtre d'or », qui permettait d'échanger des dollars contre de l'or physique.

Les États-Unis menaient deux guerres en même temps - la guerre au Vietnam et la guerre contre la pauvreté - et le gouvernement dépensait plus de dollars et accumulait plus de dettes que l'or ne pouvait en couvrir. Le pétrodollar assurait la demande mondiale continue de dollars.

L'accord a obligé tous les pays importateurs de pétrole à détenir des réserves de dollars. Les pays exportateurs de pétrole ont investi leurs excédents de dollars dans des obligations et des bons du Trésor américains, finançant ainsi continuellement la dette publique américaine.

Inquiétudes concernant la dette américaine

Le contrôle de la monnaie de réserve mondiale confère aux États-Unis un pouvoir considérable sur les autres pays. Ils contrôlent les rampes d'accès et de sortie du système financier mondial et peuvent sanctionner tout pays qu'ils considèrent comme un adversaire économique ou politique.

Ils peuvent également accorder des prêts à d'autres pays dans leur propre monnaie. Le Fonds monétaire international accorde des prêts aux pays qui ont besoin d'importer des biens vitaux tels que du pétrole, de la nourriture et des médicaments, mais qui ne disposent pas des dollars nécessaires.

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L'octroi de prêts aux pays est généralement soumis à des conditions néolibérales strictes, à savoir l'ouverture de l'économie, la privatisation des entreprises publiques et la libéralisation des marchés financiers. Les résultats sont loin d'être optimaux.

Le Pakistan, l'Argentine et l'Égypte sont des clients du FMI depuis plusieurs années, ce qui montre que les pays ne deviennent que rarement prospères en s'endettant. En avril de cette année, le Pakistan a reçu son dernier plan d'aide de trois milliards de dollars, son 23ème prêt du FMI depuis 1958.

Le pétrodollar a permis aux États-Unis de financer plus facilement leur dette et a entraîné des dépenses somptuaires de la part du gouvernement américain. En 1985, dix ans seulement après l'accord sur le pétrodollar, les États-Unis étaient le plus grand débiteur du monde.

En 1974, la dette publique des États-Unis s'élevait à 485 milliards de dollars, soit 31% du PIB. Cette année, la dette publique a franchi la barre des 35.000 milliards de dollars, soit 120% du PIB.

Les paiements d'intérêts sur la dette publique dépasseront 850 milliards de dollars cette année, ce qui en fait le poste le plus important du budget national, devant les dépenses de défense et la sécurité sociale. Sans un changement de cap radical, le service de la dette publique supplantera toutes les dépenses discrétionnaires d'ici quelques années.

La crise de la dette souligne les préoccupations croissantes des États-Unis concernant la dédollarisation. Moins d'utilisateurs du dollar signifie moins d'acheteurs de la dette américaine.

Les investisseurs ont longtemps considéré les obligations américaines comme une valeur refuge. Les obligations offrent un rendement stable et les paiements sont garantis par le gouvernement. Mais ces dernières années, la demande des investisseurs pour les obligations américaines à long terme a été mise sous pression. Un signe évident de problèmes : Le dollar et l'or, qui se sont échangés dans une fourchette étroite pendant des années, ont commencé à diverger.

L'inquiétude des investisseurs repose sur une arithmétique simple. Si les États-Unis émettent plus de dollars/de dettes que la croissance économique ne le justifie, cela entraîne de l'inflation. Avec des rendements obligataires de 4% et une inflation de 8%, les obligations sont un investissement à perte, ce qui n'est pas bon pour les fonds de pension et autres investisseurs ayant des engagements à long terme.

Le marché obligataire américain est évalué à 50.000 milliards de dollars, ce qui est un montant énorme selon la plupart des critères. Mais ce chiffre fait pâle figure par rapport à la valeur nominale du système mondial en dollars, qui est pratiquement impossible à calculer, mais qui dépasse le billion de dollars.

Le shadow banking off-shore est estimé à 65.000 milliards de dollars.

Le marché des produits dérivés est estimé à 800 billions de dollars.

Le marché bancaire parallèle off-shore s'élève à 65.000 milliards de dollars.

Le marché des eurodollars s'élève à 5 à 13 billions de dollars.

La dédollarisation signifie que de nombreux billions de dollars qui volent dans le monde vont progressivement rentrer chez eux. Si les pays passent à des échanges multidevises, la demande de dollars ne fera que diminuer.

Les dollars qui reviennent aux États-Unis vont non seulement alimenter l'inflation, mais aussi réduire le nombre d'acheteurs potentiels de la dette américaine. Moins d'acheteurs signifie des paiements d'intérêts plus élevés, ce qui entraîne une augmentation de l'endettement.

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Or vs. Bitcoin

Les économistes et les responsables politiques ont proposé diverses mesures pour ramener la dette américaine à un niveau soutenable (on estime qu'elle représente environ 70% du PIB). Mais les réductions draconiennes des dépenses et les augmentations d'impôts nécessaires sont politiquement impossibles.

Plusieurs économistes et politiciens ont proposé une troisième voie pour sortir de la spirale de la dette: soutenir le bilan américain en augmentant les réserves nationales avec le bitcoin.

Le gouvernement américain possède déjà plus de 200.000 bitcoins issus de diverses saisies et procédures de faillite. Le candidat à la présidence Donald Trump a juré de maintenir le bitcoin dans le bilan du gouvernement américain.

Les partisans des crypto-monnaies font valoir que le bitcoin est toujours bon marché. Ils prédisent que sa valeur pourrait atteindre six chiffres, alors qu'elle était de 60.000 dollars ces dernières semaines. Les crypto-bulles comparent un achat massif de bitcoin à l'achat de la Louisiane au début du 19ème siècle, lorsque les États-Unis ont acheté près d'un tiers de la masse territoriale américaine à la France pour 15 millions de dollars.

Le candidat à la présidence Robert F. Kennedy Jr. est allé encore plus loin en proposant que le gouvernement américain achète des bitcoins pour l'équivalent des réserves d'or nationales actuelles.

Le gouvernement américain détient actuellement de l'or pour une valeur d'environ 615 milliards de dollars, une fraction de sa dette de 35 billions de dollars. Aux prix actuels, le gouvernement devrait acheter plus de 9 millions de bitcoins pour atteindre la valeur de ses réserves d'or.

Kennedy Jr. souhaite que le gouvernement adosse le dollar à une combinaison d'actifs tels que l'or, l'argent et le platine, en plus du bitcoin. Un « panier » de ces actifs deviendrait une nouvelle classe d'obligations américaines.

Il serait ironique d'autoriser le bitcoin à sauver le dollar. La crypto-monnaie a été conçue pour contourner, voire saper, le dollar et le système monétaire papier.

Tout aussi ironiquement, le bitcoin est avant tout libellé en dollars et évalué en dollars. Cela signifie que quoi qu'il arrive au dollar, cela aura un impact sur le bitcoin libellé en dollars. L'or, en revanche, est une classe à part.

Si le dollar ou le bitcoin tombe à zéro, son propriétaire n'a plus rien. Si l'or tombe à zéro, le propriétaire a toujours l'or.

La dernière monnaie de réserve

Kennedy Jr. a probablement raison de penser que le dollar doit être soutenu par des actifs durs. Dans le cas contraire, le dollar pourrait connaître le même sort que le peso argentin ou le dollar zimbabwéen. Ces deux pays ont pratiquement dévalué leur monnaie à zéro. Le Zimbabwe est finalement passé à une monnaie couverte par l'or afin d'imposer une discipline budgétaire à son gouvernement.

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La dédollarisation est le premier défi pour le dollar depuis 1944, lorsque les accords de Bretton Woods ont fait du dollar couvert d'or la référence pour toutes les autres devises. Compte tenu des tensions géopolitiques entre les BRICS et les pays du G7, un Bretton Woods 2.0 est hautement improbable.

Nous verrons plutôt un nombre croissant d'accords multidevises et, à un moment donné, l'introduction d'une monnaie commerciale des BRICS. L'unité monétaire des BRICS sera adossée à des actifs, mais sera exclusivement numérique. Aucune pièce ou monnaie papier ne serait émise.

Le système financier mondial va donc probablement se scinder en trois parties : le système fiduciaire dirigé par le dollar, des accords multidevises et une monnaie commerciale dirigée par les BRICS. Le système dollar coexistera avec les deux autres systèmes, mais le dollar aura probablement été la dernière monnaie de réserve du monde.

Les monnaies de réserve sont un vestige de l'ère (néo)coloniale. Elles profitent principalement aux entreprises et aux personnes aisées. Un système multi-monnaies profitera en premier lieu aux pays, car il leur permettra de prendre en charge leur propre avenir en retrouvant leur autonomie monétaire et fiscale.

Fin de la traduction.

Qui est Thomas Röper?

Thomas Röper, né en 1971, a occupé des postes de direction et de conseil d'administration dans des sociétés de services financiers en Europe de l'Est et en Russie en tant qu'expert de l'Europe de l'Est. Il vit aujourd'hui à Saint-Pétersbourg, sa ville d'adoption. Il vit en Russie depuis plus de 15 ans et parle couramment le russe. Son travail de critique des médias se concentre sur l'image (médiatique) de la Russie en Allemagne, la critique des reportages des médias occidentaux en général et les thèmes (géo)politiques et économiques.

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Cet article a été publié pour la première fois le 13 août 2024 sur anti-spiegel.ru.

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dimanche, 08 septembre 2024

Résolution de l'AfD sur la souveraineté - Nous exigeons une paix juste au lieu d'une guerre sans fin

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Résolution de l'AfD sur la souveraineté

Nous exigeons une paix juste au lieu d'une guerre sans fin

Source: https://afd-bw.de/aktuell/resolutionen/souveraenitaets-resolution

Le complexe politico-médiatique composé des vieux partis et des médias établis entraîne l'Allemagne toujours plus loin dans la guerre en Ukraine. La cause en est également le manque de souveraineté de l'Allemagne, qui fait que les grandes lignes de notre politique étrangère et de sécurité sont décidées par l'UE et l'OTAN et ne servent souvent pas les intérêts allemands : De plus en plus d'armes sont livrées, de plus en plus de soldats ukrainiens sont formés, de plus en plus de soutien matériel, financier et informationnel est fourni. Notre prospérité et notre économie en pâtissent gravement. L'Allemagne ne doit pas devenir un belligérant ! Notre objectif doit être de mettre fin aux combats le plus rapidement possible. Nous voulons une paix juste qui tienne compte des intérêts de sécurité de l'Ukraine et de la Russie et qui soit basée sur le droit à l'autodétermination des populations.

Nous exigeons :

- L'arrêt immédiat de toutes les livraisons d'armes aux belligérants.

- L'arrêt de toutes les mesures de guerre hybride et la levée de toutes les sanctions.

- Un engagement humanitaire global pour les victimes civiles et les réfugiés des deux parties sur le terrain.

- Une couverture médiatique équilibrée et différenciée de la part des médias publics, qui tienne également compte des antécédents de la guerre.

- La réparation immédiate des gazoducs Nord Stream et la reprise de l'approvisionnement en gaz russe. Nous demandons des explications sur les auteurs et les complices de la démolition.

- Que l'Allemagne exerce une influence modératrice sur les belligérants et se propose comme médiateur et lieu de négociations de paix.

- Le rétablissement de la souveraineté de l'Allemagne en matière de politique étrangère et de sécurité.

- Qu'aucune guerre ne soit organisée en Ukraine à partir du sol allemand. Nous nous engageons donc pour le retrait de toutes les forces armées étrangères.

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L'extension constante de la participation à la guerre et la couverture médiatique unilatérale des médias publics risquent de conduire à une guerre européenne ou mondiale. L'expérience historique montre qu'une fois déclenchés, les conflits militaires ne peuvent plus être maîtrisés et conduisent à une escalade.

La guerre entraîne déjà de grandes souffrances pour les peuples ukrainien et russe. Mais les peuples d'Europe, et en particulier le peuple allemand, souffrent également des sanctions. Les peuples ne veulent pas se laisser entraîner dans une guerre.

Entre 2014 et février 2022, plus de 10.000 civils ont été victimes de la violence des troupes ukrainiennes dans le Donbass, selon l'OSCE.

L'Ukraine et la Russie étaient prêtes à conclure un accord de paix en mars 2022. Suite à l'intervention des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, l'Ukraine a été amenée à quitter la voie des négociations. Pour ce faire, l'Ukraine s'est vue promettre une aide militaire et financière.

Les anciens chefs de gouvernement Merkel et Hollande ont publiquement reconnu qu'ils n'avaient pas respecté les accords de pacification - les accords de Minsk - contraignants en droit international et approuvés par l'ONU - n'ont été négociés par l'Occident qu'en apparence, afin de gagner du temps pour réarmer l'Ukraine.

Cette guerre est en fait une guerre par procuration des États-Unis contre la Russie. Mais elle nuit également à l'Europe, en particulier à l'Allemagne. L'objectif d'affaiblir politiquement et militairement l'Allemagne et l'UE et de leur nuire durablement est évident.

Contrairement aux engagements pris lors de la réunification allemande de ne pas accueillir de pays de l'ancien bloc de l'Est, l'OTAN s'est rapprochée de plus en plus des frontières russes et a mis en place des systèmes de missiles, notamment en Pologne et en Roumanie.

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L'armée allemande continue à être désarmée afin de libérer des armes et du matériel militaire pour l'Ukraine. L'Allemagne n'est désormais plus en mesure de se défendre par ses propres moyens.

Il est significatif que les plus fervents partisans de la guerre n'aient pas eux-mêmes effectué leur service militaire. Les Verts se distinguent particulièrement dans ce domaine. En revanche, des généraux à la retraite comme l'ancien inspecteur général Harald Kujat ou le général de brigade Erich Vad demandent de ne pas livrer de chars en Ukraine et de rechercher une solution négociée.

Le soutien de l'Allemagne à la guerre a commencé par la livraison de casques, puis on a dit que seulement des armes défensives seront fournies à Kiev, mais pas d'armes lourdes; entre-temps nous fournissons des chars de combat lourds. L'Ukraine demande déjà des avions de combat. La demande de troupes au sol ne devrait être qu'une question de temps.

Pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, il existe un risque réel de guerre nucléaire en Europe. Ce danger doit être affronté avec la plus grande détermination.

L'ex-chancelier allemand lie la défaite du SPD aux élections régionales à la politique des partis vis-à-vis de la Russie

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L'ex-chancelier allemand lie la défaite du SPD aux élections régionales à la politique des partis vis-à-vis de la Russie

Source: https://opposition24.com/politik/ex-bundeskanzler-bringt-spd-niederlage-bei-regionalwahlen-mit-parteipolitik-gegenueber-russland-in-verbindung/

BERLIN - L'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder (Parti social-démocrate d'Allemagne, SPD, 1998-2005) a qualifié de « désastreux » les résultats électoraux de son parti dans les Länder de l'Est, la Thuringe et la Saxe, et de catastrophiques. Il a lié cet échec à la politique russe du parti : «Le résultat des élections régionales a été catastrophique pour la SPD car la SPD a été terriblement mauvaise», a déclaré l'homme politique, cité par l'agence de presse DPA.

« Le SPD a fait une erreur en utilisant le terme de 'Wende' (de "tournant") en ce qui concerne la Russie, en particulier en Allemagne de l'Est », a déclaré Schröder. Selon lui, les sociaux-démocrates, malgré leurs critiques à l'égard de la Russie, doivent désormais être une force qui « ne s'engage pas dans la guerre, ne se contente pas de livrer des armes [au régime de Kiev], mais fait pression pour que la Russie et l'Ukraine entament des discussions afin de mettre fin au conflit ».

Lors des élections du 1er septembre en Saxe et en Thuringe, les sociaux-démocrates n'ont obtenu respectivement que 7,3 % et 6,1 % des voix. En Thuringe, il s'agit du plus mauvais résultat jamais obtenu par le parti lors d'une élection régionale. La question des livraisons d'armes à l'Ukraine a joué un rôle important dans la campagne électorale. Ainsi, l'Alternative für Deutschland et l'alliance dirigée par Sahra Wagenknecht, les deux partis sceptiques quant au soutien à l'Ukraine, ont enregistré d'énormes succès. Le terme de « changement d'époque » avait été utilisé à plusieurs reprises par le chancelier allemand Olaf Scholz dans le cadre du conflit ukrainien. Et l'on mesure aujourd'hui le résultat de cette phraséologie sur l'opinion publique saxonne et thuringienne.

Contrôler le flux d'informations - Télégramme et X sous la loupe

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Contrôler le flux d'informations

Télégramme et X sous la loupe

Sjors Remmerswaal

Source: https://remmerswaal.substack.com/p/beheersen-van-de-infor...

Il y a un peu plus d'une semaine, le patron de Telegram, Pavel Durov, a été arrêté en France. Il y aurait eu des problèmes litigieux sur sa plateforme, notamment du blanchiment d'argent, du trafic de drogue et des crimes pédophiles, et l'entreprise ne coopère pas suffisamment avec les pays pour que l'affaire soit étouffée dans l'œuf. Au Brésil, il y a quelques jours, après une longue bataille devant les tribunaux, la haute cour a décidé d'interdire X (1); le chef de la plateforme, Elon Musk, ne souhaitant pas agir contre les comptes qui diffuseraient des fake news, de la "haine" et qui attaqueraient l'"État de droit".

La législation étant entre les mains des pays et de leurs gouvernements, les entreprises de médias sociaux qui n'acceptent pas la censure du gouvernement sur le terrain sont ciblées. Lors de la crise coronaviresque, notamment, ces entreprises ont été soumises à une forte pression, dans le but d'appliquer la censure et de réprimer les comptes qui diffusaient des faits et des opinions autres que ceux véhiculés par les narratifs officiels. Beaucoup ont suivi le mouvement, mais aujourd'hui, X et Telegram sont des exceptions qui ne cèdent pas à la pression des gouvernements qui veulent tout aligner sur les narratifs officiels, c'est-à-dire sur la réalité prescrite.

Au sein de l'Union européenne, des politiques ont déjà été mises en place pour lutter contre la désinformation, la loi sur les services numériques, qui prévoit des amendes pour les entreprises qui enfreignent les règles. Thierry Breton, l'un des commissaires de l'UE, a déjà pris de l'avance sur les troupes en accusant le mois dernier le susmentionné Musk de ne pas avoir agi contre le contenu préjudiciable des comptes sur sa plateforme. Il semble l'avoir fait de son propre chef et a été repoussé par les autres commissaires politiques de l'UE, mais la menace à l'égard de Musk a déjà été enregistrée publiquement.

Des réactions intéressantes ont eu lieu aux Pays-Bas, où le rôle des entreprises de médias sociaux telles que X et Telegram, qui refusent de censurer leurs utilisateurs, a été discuté. Le quotidien De Volkskrant (dont le propriétaire est belge et proche de la bureaucratie d'État), par exemple, a publié plusieurs articles positifs sur l'arrestation du directeur de Telegram et plusieurs appels à éviter la plateforme X (2). Au cours des années précédentes, le journaliste Julian Assange, traqué par les services de renseignement américains, n'a pas pu compter sur le soutien des principaux médias de notre pays.

Les journalistes néerlandais appartiennent presque tous à la bulle sociale des nantis, sont situés politiquement à gauche (3), comme le reste de leur classe bavarde, qu'ils défendent ensuite en toute occasion. Ainsi, ils parviennent régulièrement à trouver des arguments, voire des justifications pour les agissements du monde politique. Par exemple, le dossier Telegram est traité en avançant l'opinion que c'est l'État de droit qui se défend contre les milliardaires de la tech. La plateforme X serait dès lors un danger pour la démocratie.

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En 2019, le cabinet Rutte-3 a pris la décision de séparer les médias approuvés des médias désapprouvés (4). Le gouvernement a informé qu'il existe une liste de médias qui se livrent à la diffusion de « désinformations, ou à l'introduction délibérée de fausses informations dans le but de causer des dommages...». La nature exacte de la désinformation dont ces médias sont coupables, ou l'explication des raisons pour lesquelles les citoyens ne peuvent pas s'en rendre compte par eux-mêmes, n'ont pas été explicitées, ni même partiellement expliquées.

L'objectif est clairement d'orienter tout le monde vers les sources d'information dites "fiables", la liste des noms et des adresses que nous pouvons demander au gouvernement, afin de garantir que ces sources d'information sont réellement fiables et qu'elles apportent la réalité prescrite. De cette manière, nous recevrons tous les bonnes informations sur des sujets tels que le climat, l'Ukraine, l'immigration et les pandémies. Après tout, grâce à un flux d'informations contrôlé, nous savons tous où aller.

Sources :

1) Le Brésil s'apprête à bloquer l'accès à la X de Musk dans le cadre d'une affaire de désinformation

https://www.aljazeera.com/news/2024/8/31/brazil-moves-to-...

2) X est devenu un danger pour la démocratie sous Musk. Éloignez-vous de X !

https://www.volkskrant.nl/columns-van-de-dag/x-is-onder-musk-een-gevaar-voor-de- democracy-become-dangerous-go-away-from-x~bb6f00f84/

3) Étudiants en journalisme aux Pays-Bas : profil, motivations et perception des rôles

https://repub.eur.nl/pub/120915/RePub-120915-OA.pdf

4) ReactNews fait partie des « Dutch Junk News » selon le ministère néerlandais de l'Intérieur

https://reactnieuws.net/2019/10/20/reactnieuws-valt-onder-dutch-junk-news-volgens nederlands-ministerie-van-binnenlandse-zaken/

Bulletin d'information de soutien de Sjors Remmerswaal: https://remmerswaal.substack.com/

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L'AfD et le renouveau "national bolchevique" de l'Allemagne de l'Est

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L'AfD et le renouveau "national bolchevique" de l'Allemagne de l'Est

Constantin von Hoffmeister

Source: https://www.eurosiberia.net/p/the-afd-and-east-germanys-national-bolshevik-revival?publication_id=1305515&post_id=148400049&isFreemail=true&r=jgt70&triedRedirect=true

Je suis profondément reconnaissant à tous nos électeurs et sympathisants. Nous sommes devenus la deuxième force nationale, la première force à l'Est, et nous avons obtenu le meilleur résultat jamais obtenu par l'AfD [Alternative pour l'Allemagne] - c'est fantastique ! Ce qui m'enthousiasme le plus, cependant, c'est le résultat parmi les jeunes électeurs: une augmentation de 12%, ce qui fait de nous la force la plus puissante parmi les moins de 24 ans - c'est exactement là où je voulais arriver; et ce n'est qu'un début. Malgré toutes les campagnes de dénigrement, nous avons ouvert de toutes nouvelles perspectives pour une politique patriotique.

- Maximilian Krah, député européen de l'AfD.

Le début d'une nouvelle ascension allemande ne pouvait être qu'un renversement: le retournement des regards vers l'Est, le rejet de l'Occident, le détachement du libéralisme, de la bourgeoisie et de la civilisation européenne.

- Ernst Niekisch.

« Nous assistons au plus grand glissement à droite depuis 1949. La démocratie est ébranlée dans ses fondements ». C'est en ces termes que Sanem Kleff (photo, ci-dessous), directrice de la coordination fédérale « École sans racisme - École du courage », a eu du mal à contenir sa panique après les élections régionales d'hier. En Thuringe, 32,8 % et en Saxe, 30,6 % des électeurs ont courageusement voté pour un parti que l'Office fédéral de protection de la Constitution (Verfassungsschutz), instance de plus en plus politisée, a tout bonnement qualifié d'« extrémiste de droite ». Mais qui s'en étonne vraiment ? Lorsque les soi-disant « défenseurs de la démocratie » refusent d'écouter, le peuple trouve un moyen de se faire entendre.

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Le directeur du plus grand réseau scolaire d'Allemagne, qui supervise plus de 4500 écoles endoctrinant trois millions d'élèves, d'éducateurs et d'enseignants, semble perdre le sommeil devant le fait que tant de nouveaux électeurs ont osé défier le discours soigneusement élaboré par l'establishment. « Avec cette élection, l'extrémisme de droite est devenu un problème majeur parmi les jeunes. En Thuringe et en Saxe, 37% et 30% des nouveaux électeurs, respectivement, ont voté pour l'AfD. Il s'agit du glissement à droite le plus spectaculaire chez les jeunes que la République fédérale ait jamais connu au cours d'une même période électorale depuis 1949 », s'inquiète Sanem Kleff. Mais ce soi-disant « problème » n'est peut-être que le réveil de la jeune génération face aux échecs de la vieille garde et le choix de rejeter les dogmes éculés qu'on lui a inculqués. La tendance était déjà claire lors des élections des moins de 18 ans la semaine dernière, où l'AfD a recueilli 37,36 % des voix en Thuringe et 35,52 % en Saxe. Peut-être, juste peut-être, que ces jeunes électeurs sont sur la bonne voie.

« En tant que réseau national de prévention contre les idéologies de l'inégalité, nous constatons quotidiennement que le populisme et l'extrémisme de droite s'infiltrent de plus en plus dans la vie des enfants et des adolescents », déplore Mme Kleff. Ce phénomène s'accompagnerait, ajoute-t-elle, d'une banalisation et d'une normalisation de l'extrémisme de droite. Traduction : Plus nous essayons de qualifier d'extrémistes tous ceux qui ne sont pas d'accord avec nous, plus ils se rendent compte que c'est nous qui sommes déconnectés de la réalité. Le refus de Kleff de reconnaître que le soutien croissant aux idées de droite est une réponse légitime aux échecs de l'ordre politique actuel en dit long.

En ce qui concerne les causes de ce glissement vers la droite chez les jeunes, Sanem Kleff répète consciencieusement les mêmes discours : « Les explications monocausales ne sont pas appropriées à l'heure actuelle. Personne n'a non plus de solutions brevetées. Cependant, nous ne pourrons pas éviter de nous concentrer davantage sur les conséquences à long terme de la pandémie pour les jeunes, ainsi que sur les effets des guerres en Ukraine et à Gaza sur la jeune génération. » Oui, parce qu'il est toujours plus facile d'accuser des facteurs externes que d'admettre que les jeunes rejettent simplement le statu quo qui n'a fait que leur nuire puisque ce sont eux qui font l'expérience directe de la « diversité » dans les cours d'école.

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L'éducation démocratique est, bien entendu, un élément central du mandat d'éducation et d'instruction de l'État dans les écoles - c'est du moins ce que nous dit Sanem Kleff, qui insiste également sur le fait que « selon les lois scolaires et la loi sur l'éducation, l'éducation démocratique est un élément central du mandat d'éducation de l'État » : « Selon les lois scolaires et le consensus de Beutelsbach, les écoles ont pour mission de promouvoir les valeurs démocratiques et l'esprit critique. Cela signifie que les enseignants ne doivent pas rester neutres, mais plutôt, sur la base de la Loi fondamentale [la constitution allemande], prendre clairement position contre, par exemple, l'extrémisme de droite, l'antisémitisme, l'apologie de la violence et les déclarations méprisantes pour l'humanité ». Ah oui, l'approche classique « nous sommes pour la liberté d'expression et la pensée critique, mais seulement si vous êtes d'accord avec nous ». Apparemment, promouvoir les « valeurs démocratiques » signifie laver le cerveau des élèves pour leur faire adopter un point de vue acceptable, où la remise en question du discours dominant est strictement interdite. Les enseignants, bien sûr, doivent être « habilités et soutenus » pour mettre en œuvre ce programme : « La formation, les concepts et le matériel destinés à renforcer l'éducation démocratique sont essentiels à cet égard. Car rien ne dit mieux « éducation » qu'un programme d'études imposé par l'État et conçu pour éradiquer toute pensée dissidente.

Le dernier cri de ralliement de Kleff : « Nous devons maintenant mobiliser collectivement toutes nos forces pour défendre nos libertés et nos droits durement acquis. Plus que jamais, les forces démocratiques de la politique et de la société civile doivent s'unir fermement contre les ennemis de la démocratie ». Mais qui sont les véritables ennemis de la démocratie ? Peut-être que ces soi-disant « forces démocratiques » sont simplement terrifiées à l'idée d'un avenir où elles ne pourraient plus contrôler le discours, alors que de plus en plus de citoyens - et en particulier les jeunes - rejettent leurs tentatives de plus en plus transparentes d'étouffer l'expression démocratique authentique.

Ce à quoi nous assistons en Allemagne de l'Est est plus qu'un simple changement dans les habitudes de vote ; c'est l'aube d'une nouvelle révolution conservatrice qui fait écho aux courants idéologiques de l'ère Weimar. La montée de l'AfD en Thuringe et en Saxe, ainsi que l'émergence de l'Alliance Sahra Wagenknecht (BSW) avec 15,8 % en Thuringe et 11,8 % en Saxe, signalent la résurgence d'un puissant courant qualifiable de "national-bolchevique". Ce mouvement, à l'instar du national-bolchevisme prussien d'Ernst Niekisch, rejette l'Occident libéral et se tourne vers l'Est, plébiscitant la Russie et son modèle politique tout en répudiant la décadence et le déclin moral de l'Occident.

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Le national-bolchevisme, tel qu'il a été formulé par Niekisch pendant la République de Weimar, était une synthèse unique de nationalisme et de socialisme, profondément enracinée dans le rejet du libéralisme occidental, du capitalisme et de la démocratie parlementaire. Niekisch et ses partisans considéraient l'Occident comme culturellement et moralement corrompu. Ils pensaient que l'avenir de l'Allemagne passait par un alignement sur l'Union soviétique, considérée comme un bastion de l'idéologie anti-occidentale et anticapitaliste. Cet alignement n'est pas né d'une croyance commune dans le communisme, mais plutôt d'une alliance stratégique contre les ennemis communs que sont le libéralisme occidental et les contraintes imposées par Versailles. Les bolcheviks nationaux prônaient un État fort et centralisé, guidé par une éthique collective qui résisterait à la fois au capitalisme occidental et à la dégradation culturelle qu'il entraîne.

Dans ce contexte historique, la résurgence moderne d'idées similaires en Allemagne de l'Est est révélatrice. La montée de l'AfD, combinée à l'émergence de la BSW, reflète la vision de Niekisch à plusieurs égards. Les deux mouvements rejettent l'ordre libéral et mondialiste qui domine la politique allemande et européenne contemporaine. L'AfD, avec ses positions nationalistes et anti-immigration, et le BSW, avec ses politiques économiques de gauche combinées à un conservatisme culturel et à une rhétorique anti-OTAN, reflètent une profonde désillusion à l'égard de l'Occident. L'ancienne stalinienne Sahra Wagenknecht, comme Niekisch, propage une rupture avec l'Occident libéral, critiquant l'OTAN en tant qu'instrument de la domination américaine et prônant des liens plus étroits avec la Russie. Son opposition à l'immigration de masse et ses appels à la préservation de la culture allemande évoquent le mépris national-bolchevique pour le multiculturalisme occidental et l'érosion de l'identité nationale.

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La possibilité d'une sécession de l'Allemagne de l'Est de la République fédérale d'Allemagne sur la question controversée de l'immigration de masse devient un sujet de discussion sérieux pour certains observateurs dans la région. L'afflux d'immigrants non européens, considéré par de nombreux habitants de l'Est comme une menace pour leur identité culturelle et nationale, a creusé le fossé entre l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest. Cette tension rappelle la vision de Niekisch d'un État souverain de l'Est qui se dresserait comme un bastion contre le libéralisme occidental. Niekisch a même proposé de rebaptiser la République démocratique allemande (Allemagne de l'Est communiste) « Prusse » pour souligner son identité distincte et son rejet de l'ordre occidental. Aujourd'hui, cette idée trouve un écho chez ceux qui considèrent l'Allemagne de l'Est comme une entité séparée potentielle qui pourrait incarner les principes de souveraineté, de préservation de la culture et de résistance à l'immigration de masse. La combinaison de la poussée nationaliste de l'AfD et du mouvement de gauche mais culturellement conservateur de Wagenknecht suggère que le rêve historique d'un État souverain de l'Est à l'image de la Prusse n'est peut-être pas aussi farfelu qu'il ne l'a semblé.

Les abîmes choquants de l'intelligence artificielle

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Les abîmes choquants de l'intelligence artificielle

Leonid Savin

L'intelligence artificielle fait partie de ces technologies critiques qui se développent rapidement et dont l'application est mise en œuvre dans une grande variété de sphères. Cependant, dans certains cas, ces innovations ne sont clairement pas plébiscitées, mais plutôt utilisées à des fins destructrices.

Le premier exemple concerne la substitution de la réalité au Venezuela. Étant donné que les risques d'emprisonnement pour incitation à la protestation sont réels, les stratèges de l'opposition ont maîtrisé une nouvelle astuce pour manipuler les médias en créant des présentateurs de journaux virtuels, tels que Bestie et Buddy, qui publient sur les médias sociaux des rapports critiquant le gouvernement. Cette approche innovante des avatars virtuels, qui fait partie du projet « Operation Retweet », leur permet de dire presque tout ce qu'ils veulent tout en évitant d'avoir à rendre des comptes. L'opération Retweet fait partie des initiatives #VenezuelaVota et #LaHoradeVenezuela.

Elle a été rapportée pour la première fois le 16 août sur CNN, le médium porte-parole des mondialistes.

Les épisodes de l'opération Retweet sont diffusés sur diverses plateformes numériques, notamment X (anciennement Twitter), YouTube, TikTok, Facebook et Instagram. Sur ces canaux, des avatars d'intelligence artificielle partagent des informations sur des sujets d'actualité au Venezuela. Le premier épisode, diffusé le 14 août, portait sur le nombre de détenus à la suite de l'élection présidentielle et sur la manière dont la crise politique du pays affecte l'économie.

Naturellement, tout cela a été montré non pas du point de vue de l'État de droit et de la souveraineté, mais du point de vue de l'opposition et des intérêts des principaux instigateurs de la crise actuelle, à savoir les États-Unis.

Il est probable que la méthode elle-même ait été suggérée par des sponsors du département d'État américain.

La stratégie dans son ensemble est assez innovante, y compris en termes d'évitement des responsabilités. Après tout, si un présentateur ordinaire peut être poursuivi pour des déclarations manifestement illégales, qu'en est-il d'un avatar virtuel ? Il faut rechercher son créateur et ses éditeurs, ce qui complique évidemment les enquêtes.

Une situation similaire, mais avec une dimension légèrement différente, s'est présentée en Corée du Sud. Les dipfakes de vidéos érotiques et pornographiques y sont en plein essor.

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Dans un cas récent, plusieurs élèves d'un lycée de Busan ont créé des faux pornographiques d'élèves et d'enseignants de leur école et les ont postés dans un salon de discussion de groupe sur KakaoTalk. Des cas similaires se sont produits dans environ 150 collèges et lycées à travers le pays. Cela suggère un problème généralisé d'usurpation d'identité par des adolescents habitués aux contenus numériques.

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D'après les enquêtes menées par le Hankyoreh, des délits de falsification de documents ont également été commis dans des unités militaires à travers le pays. Certains de ces faux impliquant des femmes soldats utilisaient des photos d'identité et des documents officiels du gouvernement qui ne pouvaient être consultés que sur le réseau interne de l'armée. L'accès à ce réseau interne n'étant ouvert qu'aux initiés, cela laisse supposer que le champ d'application de ces délits est très large.

Mais le gouvernement ne peut pas faire grand-chose, ce qui fait dire à l'association coréenne de défense des droits des femmes Womenlink que les femmes « vivent sans État » parce qu'elles n'ont plus l'impression que leur pays leur fournira la protection dont elles ont besoin.

Mais la réalité n'échoue pas seulement à cause de brutes, comme en Corée du Sud, ou d'activistes motivés par des considérations politiques, comme au Venezuela.

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En août 2024, des hauts fonctionnaires du Michigan, du Minnesota, du Nouveau-Mexique, de la Pennsylvanie et de Washington ont envoyé une lettre à Elon Musk pour se plaindre que Grok, un chatbot alimenté par la plateforme d'intelligence artificielle du réseau social X (bloqué en Fédération de Russie), avait fourni de fausses informations sur les dates limites de vote des États peu après que le président Joe Biden s'est retiré de la course à la présidence de 2024.

Les secrétaires d'État ont demandé à ce que le chatbot dirige les utilisateurs qui posent des questions liées aux élections vers un site web d'information sur le vote.

Elon Musk est allé rencontrer les fonctionnaires. Il est intéressant de noter que les informations trompeuses sur les délais de vote concernaient également l'Alabama, l'Indiana, l'Ohio et le Texas, bien qu'il n'y ait eu aucune lettre de la part des dirigeants de ces États.

Au total, les fausses informations ont été diffusées pendant dix jours. La raison pour laquelle ces informations ont été diffusées n'est pas connue.

Si les cas susmentionnés consistent à déformer la réalité et à la remplacer, il existe une approche opposée, qui consiste en une analyse approfondie des données. Elle peut théoriquement être appliquée dans différents domaines, mais elle est aujourd'hui activement exploitée par l'armée et les services de renseignement américains.

Mark Mansell, directeur des données et de l'innovation numérique à la National Geospatial-Intelligence Agency, a annoncé l'autre jour que l'agence avait commencé à former des algorithmes d'intelligence artificielle sur la base de son ensemble unique de données visuelles et textuelles. Au fil des décennies, les services de renseignement américains ont accumulé une énorme quantité de données, dont une grande partie provient de l'imagerie satellitaire de l'espace. Leur traitement nécessite beaucoup de temps et un personnel nombreux. Mais aujourd'hui, on tente de combiner ces archives avec les témoignages de personnes soigneusement sélectionnées sur ce qu'elles voient dans ces images.

Il existe des modèles de langage qui fonctionnent exclusivement avec du texte: ils s'entraînent sur du texte, reçoivent des données et produisent des réponses sous forme de texte. D'autres formes d'intelligence artificielle générative peuvent établir un lien entre le texte et les images suffisamment bien pour transformer les requêtes écrites des utilisateurs en images ou même en vidéos.

Aujourd'hui, l'armée américaine et la communauté du renseignement revendiquent une nouvelle approche qui passe au niveau supérieur: l'intelligence artificielle multimodale. Sa capacité la plus importante est de faire correspondre différents types d'informations sur le même objet, comme une image ou une vidéo, avec une légende correspondante décrivant l'objet, de la même manière que le cerveau humain peut associer une idée ou un souvenir à des informations provenant de tous les sens.

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William Corvey, directeur du programme DARPA , qui s'exprimait lors de la conférence de l'US Intelligence and National Security Alliance, a également noté que l'intelligence artificielle multimodale pourrait même fonctionner avec des sens dont l'homme ne dispose pas, comme les images infrarouges, les signaux radio et radar ou le sonar. « Imaginez des systèmes multimodaux capables de coordonner des informations visuelles et linguistiques et d'autres types de capteurs qui pourraient être disponibles pour un robot mais qui ne le sont pas pour les humains », déclare M. Corvey avec admiration.

Les algorithmes modernes d'intelligence artificielle ont déjà prouvé qu'ils étaient capables de traiter des images, des vidéos et toutes sortes de données sensorielles, et pas seulement du texte, car ils peuvent les convertir dans les mêmes représentations mathématiques.

L'armée américaine tente donc de l'utiliser pour ramener des données différentes à un dénominateur commun et fournir un ciblage plus clair. Cette approche est utilisée partout.

Le FBI utilise également une technologie basée sur l'IA pour évaluer les indices afin de s'assurer qu'ils sont correctement identifiés, classés par ordre de priorité et traités en temps voulu. La division Open Source de la CIA a lancé un outil d'intelligence artificielle interne de type Chat-GPT pour permettre aux analystes d'avoir « un meilleur accès aux renseignements de source ouverte », et la NSA a ouvert un « Centre de sécurité de l'intelligence artificielle » chargé de protéger « l'intelligence artificielle de la nation par le biais d'une collaboration avec l'industrie, les universités, la communauté du renseignement et d'autres partenaires gouvernementaux ».

Bien que les nouvelles technologies offrent vraisemblablement un avantage aux forces de sécurité américaines, il ne faut pas oublier le revers de la médaille : toutes ces informations seront utilisées contre des adversaires potentiels qui, à Washington, comprennent la Chine, la Russie et un certain nombre d'autres pays. Et de leur point de vue, une telle utilisation de l'intelligence artificielle est également destructrice.

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samedi, 07 septembre 2024

Une Sahra Wagenknecht espagnole est-elle possible?

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Dans le sillage de la percée identitaire en Allemagne

Une Sahra Wagenknecht espagnole est-elle possible?

Victor Lenore

Source: https://elmanifiesto.com/identidad/596047818/Es-posible-una-Sahra-Wagenknecht-espanola.html?origin=newsletter&id=34&tipo=3&identificador=596047818&id_boletin=582937242&cod_suscriptor=542666560

Dans toute l'Europe, le système bipartite s'effondre et les alternatives (de gauche et de droite) qui s'intéressent aux problèmes des électeurs de la classe moyenne appauvrie se multiplient.

Les récentes élections régionales en Allemagne ont mis en évidence trois préférences de l'électorat : il ne veut pas que l'émigration de masse se poursuive, il ne veut pas se soumettre aux dogmes de l'idéologie du genre et il ne veut pas continuer à soutenir des conflits guerriers tels que celui qui sévit en Ukraine. La montée de l'Alternative pour l'Allemagne (droite populiste) et de l'Alliance Sahra Wagenknecht (gauche anti-woke) coïncide avec ces trois facteurs, mais aussi avec certains autres, comme le fait de ne pas vouloir se soumettre docilement à l'Union européenne ou aux ordres des bureaucrates de l'Agenda 2030 « pour lutter contre le changement climatique ». En ce moment, face à ces nouvelles donnes, le bipartisme s'estompe et l'énergie sociale et politique du futur est en train de naître.

La question qui se pose à notre pays, l'Espagne, est la suivante : est-il possible que l'Espagne rejoigne cette vague populaire ? La réponse n'est pas simple, même si le discours que Wagenknecht défend pour l'Allemagne ne nous est pas étranger. En fait, tout ce qu'elle met sur la table a déjà été soulevé il y a des années par des politiciens locaux tels que Jorge Verstrynge et Manolo Monereo, si souvent traités avec distance et mépris par leurs propres concitoyens (quand ils ne sont pas directement accusés d'être des « fascistes »). Tous sont liés à un projet de longue haleine comme El viejo topo, une revue et une maison d'édition en phase avec le programme de Wagenknecht bien avant qu'elle ne le formule. C'est une voie que la gauche officielle craint, et c'est pourquoi El viejo topo s'est vu opposer le veto de l'entourage d'Ada Colau lors de la dernière Foire Littéraire de Barcelone, centrée sur les essais politiques. Le discours de la « gauche raisonnable » (syntagme utilisé par Wagenknecht) a une autre alliée de toujours : l'écrivaine et chroniqueuse Ana Iris Simón, qui a également été traitée de traîtresse et de droitière pour avoir capté les malaises de l'Espagne d'en bas.

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Éduquer à la haine de l'Espagne

9783944203713.jpgIl est clair que la proposition de Wagenknecht est totalement incompatible avec la gauche espagnole actuelle, il suffit de lire son brillant pamphlet anti-élitiste Los engreídos. Mon contre-programme pour le civisme et la cohésion sociale (Lolabooks). Je vous en livre un extrait : « La gauche 'style de vie' non seulement ne veut pas améliorer les conditions matérielles des travailleurs et des autres personnes défavorisées, mais elle veut leur expliquer quels sont leurs véritables intérêts et en même temps les exorciser de leur provincialisme, de leur ressentiment et de leurs préjugés », dénonce-t-il . Il s'agit, en clair, de dépasser le regard condescendant de nos élites progressistes à l'égard du peuple et de retrouver la vocation politique du service.

Depuis trop longtemps, la gauche officielle éduque sa base à la haine de notre pays, lui apprend à courber l'échine devant les thèses de la bourgeoisie séparatiste et répète que toute politique de contrôle de l'immigration est « raciste » et « d'extrême droite ». Ils ont également martelé à leurs électeurs que toute remise en cause des affirmations du lobby gay est de l'homophobie. En outre, il existe un autre problème crucial dont on parle rarement : la création d'un nouveau parti politique nécessite une large implantation territoriale, ce qui implique de trouver de l'argent et des cadres fiables ; c'est pourquoi Podemos et Ciudadanos ont fini par sombrer dans le même égout (celui qui engloutira certainement bientôt Más País). La gauche se dirige vers l'insignifiance, mais il ne sera pas facile de faire émerger quelque chose de nouveau.

Cela dit, il me semble compliqué que l'Espagne reste à l'écart des marées politiques européennes. On a dit que les manifestations du mouvement 15-M en 2011 étaient notre vaccin contre l'« extrême droite » et le mirage n'a duré que cinq ans, alors peut-être que l'Espagne n'est pas une exception mais que nous avançons à un rythme plus lent. Partout en Europe, le système bipartisan s'effondre et les alternatives (de gauche et de droite) qui s'intéressent aux problèmes réels des électeurs de la classe moyenne appauvrie se multiplient. Quelqu'un, de préférence une femme, osera-t-il tenter de devenir notre équivalent espagnol de Sahra Wagenknecht ?

vendredi, 06 septembre 2024

Turquie et Egypte, un axe méditerranéen pour recréer le mouvement des non-alignés

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Turquie et Egypte, un axe méditerranéen pour recréer le mouvement des non-alignés

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/turchia-ed-egitto-un-asse-mediterraneo-per-ricreare-il-movimento-dei-non-allineati/

Le gouvernement italien était trop occupé par des questions stratégiques fondamentales - de la rupture entre Arianna Meloni et le ministre des miracles aux ragots sur l'affaire Sangiuliano/Boccia - pour s'occuper de broutilles comme la guerre en Méditerranée et les relations internationales. Et puis il y a toujours le mystérieux plan Mattei qui plane sur la géopolitique mondiale. Au lieu de cela, en l'espace de deux jours, l'effronté Erdogan a d'abord annoncé la demande d'adhésion de la Turquie aux Brics, puis a accueilli le président égyptien al-Sisi en visite officielle.

C'est la première fois que le dirigeant égyptien se rend en Turquie depuis son arrivée à la tête du pays. Et, coïncidence, cette visite intervient juste après l'annonce de la demande d'adhésion de la Turquie aux BRICS, dont l'Égypte est membre depuis le début de l'année. Coïncidences, pensera le brave ministre italien des affaires étrangères Tajani, en attendant de recevoir, depuis Washington, le texte fixant ce que doit être sa pensée officielle.

Mais la rencontre entre Erdogan et al-Sisi est importante au-delà des analyses des larbins européens. Car Ankara et Le Caire ont, ou ont eu, des visions opposées et des intérêts contradictoires sur tous les grands dossiers de l'ensemble du Moyen-Orient et même de l'Afrique. De la boucherie israélienne à Gaza à la partition de la Libye, de l'Éthiopie à l'Iran et aux pays subsahariens. Sans oublier les relations avec les Frères musulmans et ceux qui les protègent.

Il ne s'agit évidemment pas d'un voyage pour résoudre les problèmes et les divergences. Et la rencontre servira aussi à signer des accords de coopération dans le secteur de l'énergie (où l'Égypte est en grande difficulté), de la défense et du tourisme.

A commencer par ce que les deux gouvernements ont en commun: les relations de plus en plus intéressantes avec les pays du BRICS. Pas seulement avec la Russie et la Chine, bien sûr. En effet, paradoxalement, la position politique de la Turquie et de l'Égypte peut être plus proche de celle de l'Inde, qui vise à recréer - avec beaucoup plus de force - ce qu'ont été les pays non-alignés dans le passé. Lesquels existent encore aujourd'hui, avec plus de 120 membres, mais n'ont plus rien à voir avec la réalité.

Même si, en termes militaires et économiques, les relations les plus étroites d'Ankara et du Caire concernent Moscou et Pékin.

Ce qui devrait être clair pour tout le monde - à l'exception de Tajani et de ses semblables - c'est que l'hégémonie de l'Occident collectif n'est plus acceptée par personne. Qu'il s'agisse d'un pays de l'OTAN comme la Turquie, d'un pays pauvre comme le Burkina Faso, d'un grand pays comme le Brésil ou des micro-États des îles de l'océan Indien. Et quand le gouvernement italien en aura fini avec les ragots, il ferait bien d'en prendre note.

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Le parti néerlandais FVD rejoint le nouveau parti européen avec l'AfD allemande

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Le parti néerlandais FVD rejoint le nouveau parti européen avec l'AfD allemande

Source: https://fvd.nl/nieuws/fvd-stapt-in-nieuwe-europese-partij...

raf,360x360,075,t,fafafa_ca443f4786.u9.jpgLe parti néerlandais Forum pour la démocratie a rejoint l'Europe des nations souveraines (ESN), le nouveau parti européen dirigé par l'AfD allemande. Conformément à sa vision pour les Pays-Bas, le FVD fera pression en faveur d'un gel de l'immigration et d'une politique de remigration efficace au niveau européen. Le mondialisme, la bureaucratie bruxelloise et l'effondrement de notre souveraineté sont également des questions centrales pour le parti.

Coopération européenne

Outre l'AfD, qui a récemment obtenu d'excellents résultats aux élections régionales en Thuringe et en Saxe, le MHM (Hongrie), le SPD (République tchèque), le NN (Pologne), Revival (Bulgarie), le TTS (Lituanie), le Mouvement républicain (Slovaquie) et le parti français de Zemmour, Reconquête, sont également affiliés à ce parti européen.

Le FVD lui-même n'a malheureusement pas obtenu de siège au Parlement européen lors des dernières élections européennes du 6 juin, mais il rejoindra néanmoins le nouveau groupe ESN. Car au-delà du groupe politique au sein du Parlement européen, c'est un parti qui se construit, c'est-à-dire une organisation qui peut organiser des congrès, ouvrir des débats, mener des enquêtes et, surtout, élargir considérablement le réseau européen de la FVD.

Institutions européennes

En tant que plus grand parti en nombre de membres aux Pays-Bas, qui s'engage aussi bien socialement que politiquement, le FVD se concentrera, dans le cadre de cette nouvelle coopération, sur la formation des institutions européennes.

La déclaration de Sofia

Au début de l'année, Ralf Dekker a signé la Déclaration de Sofia au nom du Forum pour la démocratie, impulsé par le parti bulgare Revival, l'un des partis membres du nouveau réseau européen de la société civile. Cette déclaration mettait notamment l'accent sur la remise en cause du corporatisme international, la lutte contre la bureaucratie (bruxelloise) et l'arrêt de la guerre par le biais de négociations de paix.

 

Un parti bulgare propose de quitter l'UE et de rejoindre les BRICS

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Un parti bulgare propose de quitter l'UE et de rejoindre les BRICS

Source: https://dissident.one/bulgaarse-partij-stelt-voor-om-eu-te-verlaten-en-zich-bij-brics-aan-te-sluiten-media

Le parti bulgare Revival fait également pression pour retarder l'adhésion de la Bulgarie à la zone euro jusqu'à au moins 2043 et appelle à un référendum sur la question, rapporte l'agence Tass (https://tass.com/world/1839269).

Le parti politique bulgare Revival a suggéré que le pays quitte l'Union européenne, abandonne ses projets d'adhésion à la zone euro et poursuive plutôt son adhésion aux pays des BRICS, rapporte le site d'information Euractiv  (https://www.euractiv.com/).

Костадин_Костадинов_снимка.jpg« Si nous voulons un avenir, nous n'avons pas notre place dans ces structures agonisantes que sont l'UE dans son format actuel et l'OTAN. Si l'UE n'est pas réformée, nous devons la quitter, car nous n'avons pas l'intention de mourir avec elle », a déclaré le leader du parti Revival, Kostadin Kostadinov (photo), cité par le média.

Pour sa part, le député de Revival, Tsoncho Ganev, a déclaré que les BRICS étaient un « club plus riche » que les pays occidentaux. Selon Euractiv, les politiciens représentant le parti ont appelé à l'adhésion de la Bulgarie aux BRICS, tandis que le parti a commencé à envoyer des représentants aux forums de l'organisation. En particulier, ses membres ont participé au Forum international des BRICS à Moscou les 27 et 28 août.

Revival demande également que l'adhésion de la Bulgarie à la zone euro soit reportée au moins jusqu'en 2043 et appelle à un référendum sur la question. Toutefois, les autorités bulgares s'en tiennent à leur projet de rejoindre la zone euro au plus tard à la mi-2025, même si seulement la moitié de la population du pays est favorable à cette idée. Par ailleurs, les experts estiment qu'il est peu probable que la Bulgarie rejoigne la zone euro avant 2026.

La zone euro, l'union monétaire de l'Union européenne, regroupe 20 pays. Les pays qui n'ont pas encore adopté l'euro comme monnaie principale sont la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, la Hongrie, la Roumanie, la Pologne et la Suède.

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Le groupe des BRICS, fondé en 2006, s'est élargi pour la première fois en 2011, lorsque l'Afrique du Sud a rejoint les quatre pays fondateurs (Brésil, Russie, Inde et Chine). Cinq nouveaux membres (Égypte, Iran, Émirats arabes unis, Arabie saoudite et Éthiopie) sont devenus officiellement membres à part entière du groupe BRICS le 1er janvier 2024. Le même jour, la Russie a pris la présidence tournante des BRICS, qui dure un an. La présidence russe prévoit plus de 250 événements différents, avec un sommet des BRICS à Kazan en octobre 2024 comme pièce maîtresse.

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jeudi, 05 septembre 2024

Les ennemis de la guerre triomphent en Thuringe et en Saxe. Et les larbins italiens fanfaronnent

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Les ennemis de la guerre triomphent en Thuringe et en Saxe. Et les larbins italiens fanfaronnent

Augusto Grandi

Source : https://electomagazine.it/in-turingia-e-sassonia-trionfano-i-nemici-della-guerra-e-i-maggiordomi-italiani-sbarellano/

La Thuringe et la Saxe, avec des pourcentages d'électeurs dont l'Italie ne peut même pas rêver, indiquent clairement que les Allemands des deux Länder veulent un changement radical. En Thuringe, l'AfD, parti de droite, l'emporte nettement. En Saxe, cette formation arrive en deuxième position, mais pratiquement à égalité avec la CDU. En troisième position, on trouve le BSW de Sahra Wagenknecht, représentant d'une gauche qui n'a rien à voir avec l'opposition italienne.

L'AfD et le BSW sont tous deux opposés à l'immigration sauvage et favorables au rapatriement des immigrés clandestins.

Ce n'est pas un hasard si sur La 7, dans l'émission In Onda, ils se déchaînent en affirmant qu'en Allemagne on est en train de recréer le climat de la République de Weimar qui a conduit à la victoire d'Hitler. Notamment parce que Sahra Wagenknecht est qualifiée de « cerveau rouge ». Et, compte tenu de sa proximité avec Marco Rizzo, elle pourrait être un très mauvais exemple pour l'Italie.

Maintenant, bien sûr, les partis des gentils feront tout pour ignorer un tiers des électeurs qui ont voté pour l'AfD. C'est leur conception de la démocratie qui se heurte à la réalité.  D'abord parce que les libéraux ont disparu en Thuringe et en Saxe. Et les Verts ne sont sauvés de justesse qu'en Saxe tandis que les sociaux-démocrates survivent mais avec des résultats qui rejettent avec force le gouvernement fédéral tripartite.

Comment s'en sortir ? Ce ne sera pas facile. La CDU pourrait même s'allier au BSW, mais avec une politique qui mettrait Berlin dans l'embarras. Car tant le leader local du CDU que la présidente du parti "rouge-brun" sont contre la guerre de Zelensky et les sanctions contre la Russie. Et Senaldi, toujours au cours de l'émission, s'inquiète précisément de cela et appelle l'Europe à se distancer non seulement de la méchante Hongrie mais surtout de la méchante Allemagne dont les habitants des provinces de l'Est ne veulent plus obéir à Washington. Contrairement au bon gouvernement des politiciens-larbins d'Italie.

mercredi, 04 septembre 2024

Un nouveau départ dans l'histoire mondiale

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Un nouveau départ dans l'histoire mondiale

Andrey Fursov

Aujourd'hui, personne ou presque ne dirait qu'au cours des 30 dernières années, depuis les années 1990, le monde a clairement connu une évolution dégradante, mais celle-ci a commencé plus tôt, dans les années 1970, sous le couvert du saut dans le futur qui a eu lieu dans les années 1960 et 1970. Cette évolution dégradante peut être considérée comme l'un des aspects de la phase terminale de la crise systémique du capitalisme. Et en même temps, cette dégradation est la catastrophe sociale de la société moderne.

Le démantèlement du capitalisme est mené par les dirigeants mondiaux de telle sorte qu'à sa place apparaisse non pas quelque chose comme le système soviétique, mais quelque chose comme un système de castes.  Il s'agit en fait d'une révolution antipopulaire, antinationale et antisociale, dont l'objectif est de créer un système bien plus brutal et moins égalitaire que le capitalisme.

Une révolution tout aussi anti-peuple a été à l'origine du capitalisme : la révolution antiféodale, dont les Britanniques ont été les troupes de choc et les principaux bénéficiaires. Ils ont été les premiers à entrer dans le capitalisme. Ils ont également été les troupes de choc de la révolution anticapitaliste actuelle.

L'establishment britannique a été assimilé à d'autres pays et le reformatage de leurs groupes dirigeants a suivi le modèle américano-britannique. Pour une certaine partie des classes supérieures post-soviétiques, la Grande-Bretagne est chérie en raison de l'attitude de ses classes supérieures à l'égard des classes inférieures. Cruelles et méprisantes en tant qu'êtres issus d'un ordre qui se croit supérieur et qui connait sa place, mais cette attitude a été entravée par l'héritage socialiste du 20ème siècle et l'héritage russe des derniers siècles. C'est-à-dire par nos codes culturels, par les archétypes, si détestés par Tchoubaï et d'autres personnalités du même genre.

Ce n'est pas une coïncidence si Pouchkine a observé que l'Anglais respecte son barreau, mais pas le Russe. C'est parce que le gouvernement et le barreau ont rompu le contrat social en 1762 (« Manifeste sur la liberté de la noblesse »). D'ailleurs, même en 1991, les autorités ont rompu le contrat social. Et, je le répète, le peuple ne l'oubliera pas et ne le pardonnera pas, même s'il n'y a pas de révolution, mais il y a d'autres formes - le sabotage élémentaire, par exemple.

L'État bourgeois a toujours exprimé les intérêts des puissants. Cependant, au milieu du 20ème siècle, sous la pression de la classe ouvrière, du mouvement syndical et de l'existence de l'URSS, il a été contraint de remplir les fonctions de la sécurité sociale universelle. Il n'est donc pas surprenant que dans les années 45-75, pendant ce que les Français appellent les « trente glorieuses », les bénéfices des entreprises aient diminué ou augmenté lentement et que l'écart entre riches et pauvres se soit réduit. Cependant, à partir des années 1980, grâce notamment aux politiques thatchériennes et aux reaganomics, les choses ont commencé à changer. Les dépenses ont commencé à être soutenues par la dette publique. C'est un point très important : les dépenses ont donc commencé à être soutenues par la dette publique, et, par voie de conséquence, les actions ont commencé à s'accumuler dans les mains des banques, des banquiers et du capital financier pris de frénésie. En gagnant en autonomie par rapport à la production, le capital financier a commencé à se transformer en financiarisme.

Le fait que le profit ne soit plus créé dans la sphère de la production, ni même dans celle des services, mais par la presse, la bourse, la dette publique et les produits dérivés, a eu l'équivalence d'un verdict fatal prononcé contre la classe moyenne. Or, la destruction de l'URSS a marqué ce verdict d'une empreinte décisive. C'est sur ce verdict que s'est formé l'establishment britannique actuel, dont l'existence remonte à 30 ans, et qui, en cela, mais en cela seulement, a le même âge que les dirigeants post-soviétiques. Il est tout aussi cynique à l'égard de la base, et ne le cache pas. Par exemple, le député conservateur millionnaire Nathim Zahawi a tweeté ce qui suit en avril 2013: « Nous aidons ceux qui sont dans le besoin. Mais l'époque des demandes scandaleuses et excessives, de l'octroi de plus de revenus que les familles qui travaillent, est révolue ». Cela me rappelle beaucoup les déclarations de nos fonctionnaires sur les « macaronis », sur le fait qu'il est possible de vivre avec 3500 roubles, etc.

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La censure dans les régimes libéraux n'écoute rien...

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La censure dans les régimes libéraux n'écoute rien...

par Antonio Terrenzio

Source : Antonio Terrenzio & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/la-censura-dei-regimi-liberali-non-fa-ascolto

Zuckerberg admet candidement qu'il a subi des pressions de la part de l'administration Biden pour censurer les informations gênantes pendant la pandémie. Défendre Durov, c'était bien quand c'était le "dictateur Poutine" qui le poursuivait. Aujourd'hui, tout le monde appelle à le mettre au pilori parce que la France de Macron l'a arrêté pour une gestion trop laxiste du contenu de sa chaîne Telegram. Cette France, d'ailleurs, où la démocratie est suspendue depuis deux mois et où le protégé de Rothschild fait tout pour ne pas confier au Front populaire le soin de former un gouvernement.

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Au Brésil multicolore et prolétarien, un juge, qui n'a été élu par personne, décide de fermer X, la chaîne d'Elon Musk, sous prétexte d'un vice de forme juridique. En Italie, nous sommes vaccinés contre ce type d'opération menée par des juges pour cibler des personnalités politiques indésirables. Mais il est clair que dans ce contexte, la situation prend les caractéristiques d'une escalade visant à réprimer la dissidence et les voix non alignées sur le verbiage libéral-progressiste.

« La liberté d'expression est le fondement de la démocratie et un pseudo-juge non élu au Brésil est en train de la détruire à des fins politiques », a déclaré Musk dans un message. « Le régime oppressif brésilien craint tellement que les gens connaissent la vérité qu'il ruinera tous ceux qui tentent de le faire. Les attaques contre la liberté d'expression cette année sont sans précédent au 21ème siècle. Cela se produira également en Amérique si Kamala et Walz arrivent au pouvoir ». Rappelons que le 17 août, la plateforme avait choisi de fermer ses bureaux après que le même juge ait ordonné l'arrestation du représentant de X dans le pays, coupable de ne pas avoir respecté les ordres de fermeture d'une série de profils suite à une enquête sur de présumées fake news et messages de haine diffusés par des personnalités liées à l'ancien président Jair Bolsonaro lors de l'assaut du parlement en janvier 2023. M. Moraes avait ouvert une enquête contre M. Musk pour obstruction à la justice et fixé une amende de 18.000 euros par jour pour chaque profil laissé ouvert. D'où la décision de X de fermer le bureau brésilien.

Tout ceci intervient, nous l'avons dit, à un moment très particulier pour les réseaux sociaux, avec le « Digital Service Act », émis par la Commission européenne et entré en vigueur le 25 août, qui impose aux plateformes sociales de retirer les contenus incitant aux émeutes et aux manifestations. Un changement donc qui confère à l'autoritarisme la force de la loi, comme si la portée de ces mesures n'était pas déjà suffisamment vague et floue. D'où l'alerte donnée par le magnat néo-zélandais, qui a pris les devants en dénonçant les risques de plus en plus réels qui pèsent sur sa liberté et évidemment sur la nôtre. Le pouvoir libéral accélère sa poussée répressive et, à l'instar du Premier ministre britannique Starmer lors des émeutes contre l'abattage islamique, menace de « venir chercher » ceux qui fomentent les « émeutes et protestations » sanctionnées par le régime eurocratique.

Le message sous-jacent, mais en même temps manifeste, est que s'ils peuvent frapper l'homme le plus riche du monde en fermant sa plateforme, s'ils peuvent arrêter le chef de Telegram et s'ils peuvent attenter à la vie du principal candidat à la présidence de la première superpuissance de la planète, la répression qu'ils peuvent impliquer sera énorme et, surtout, ils auront de leur côté le pouvoir de la légalité dans la « lutte contre la haine ». Si nous pensons qu'il s'agit d'un écran de fumée, rappelons-nous ce que nous avons vécu pendant la période du Covid : des mensonges véhiculés par les médias et les journaux du régime à la manière dont ont été traités ceux qui se sont battus contre les versions officielles. Pour finalement subir la moquerie de voir un Zuckerberg admettre qu'il a subi des pressions pour censurer les voix critiques à l'égard du régime.

Comme l'a compris Elon Musk, qui sait pertinemment qu'il est le prochain, les élections de novembre prochain seront un moment capital pour décider du sort de la liberté dans le monde occidental. Ils ont déjà « vacciné » mentalement des centaines de millions de personnes avec l'escroquerie que fut la pandémie, et vous pouvez être sûr que cette multitude, aux cerveaux obscurcis par des croyances libérales, prêtera main forte au pouvoir répressif des règlements de l'UE et aux folies idéologiques de Kamala et Walz, en traquant tous les trumpistes ou muskistes de la planète. Ils ont déjà commencé.

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La Thuringe et la Saxe se rapprochent de l'Italie

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La Thuringe et la Saxe se rapprochent de l'Italie

Augusto Grandi

Source : https://electomagazine.it/turingia-e-sassonia-sono-sempre-piu-vicine-allitalia/

"Nous y arriverons aussi". C'est ainsi que Marco Rizzo, leader de Democrazia sovrana popolare, commente dans le Corriere della Sera le résultat des élections en Allemagne, dans les Länder de Thuringe et de Saxe. Ce souhait, celui de Rizzo, est lié non pas au triomphe de l'AfD mais au grand succès de Sahra Wagenknecht qui, dans les médias italiens, est devenue le leader d'un mouvement rouge-brun ou d'une formation néo-péroniste. Bien sûr, il est facile de rejeter la remarque de Rizzo comme une plaisanterie de quelqu'un qui construit une formation politique similaire à celle de son amie Sahra.

En revanche, le commentaire de Vannacci (Lega), qui exulte face à la défaite retentissante de la gauche, semble plus facilement reconductible à la réalité allemande dans son ensemble. De même que la réaction pathétique et nerveuse de Gentiloni (« le ressentiment a gagné ») ressemble, avec toutes les analyses déconfites de ses collègues de la gauche intello, à la plus classique des frustrations dans le monde du football. Quand le perdant se sent totalement impuissant.

Il est donc plus utile de revenir au « on y arrivera ». Car les similitudes entre l'Allemagne et l'Italie sont plus nombreuses qu'on ne le pense. Et cela n'a rien à voir avec le pacte d'acier d'antant. L'obsession antifasciste est peut-être bien plus responsable qu'on ne le croit.

Mais, en réalité, le vote allemand sanctionne une politique qui, malgré les mensonges des gouvernements de Berlin, a fini par ressembler à celle des pays dits "PIGS" (Portugal, Italy, Greece, Spain). A celle de l'Italie en premier lieu. Cette Italie dépensière, brouillonne, aux dettes immenses et aux investissements médiocres. Qui ne sait pas attirer les cerveaux et perd les siens. Qui survit en se transformant en pays de serveurs au service des touristes étrangers.

Tout cela est vrai, bien sûr. Mais la riche Allemagne, peu endettée, est tombée dans les profondeurs du classement pour les investissements en recherche et développement, pour les nouvelles technologies, pour les compétences numériques. Certes, elle reste devant l'Italie, mais ce n'est pas une grande consolation si vous êtes malgré tout en bas du classement. Et vous restez devant l'Italie précisément parce que les jeunes Italiens partent en Allemagne où ils sont mieux payés et où ils dépensent ces salaires plus élevés, ce qui permet à la consommation de rester forte.

Mais ce sont des systèmes malades que ceux de Berlin et de Rome. Les pathologies sont exacerbées par la servilité des gouvernements à l'égard de Washington. Ainsi, pour soutenir la guerre de Zelensky, l'Allemagne a renoncé à l'énergie russe bon marché qui soutenait son économie. Pour obéir aux États-Unis, elle s'est trouvée confrontée à des difficultés d'exportation vers la Chine. Et elle a fait des pieds et des mains pour payer Zelensky afin qu'il accueille des migrants. Évidemment, en Allemagne de l'Est, plus pauvre que l'Ouest du pays, les sacrifices pour plaire aux Américains n'ont pas plu.

Et l'Italie ? Un PIB stagnant qui ne croît que faiblement grâce au tourisme étranger n'est pas un gage de pérennité. L'industrie est en difficulté, la recherche et l'innovation s'étiolent, les cerveaux fuient et la classe moyenne est massacrée. Les prémisses ne sont pas vraiment fantastiques, malgré les mensonges du gouvernement. L'opposition, quant à elle, préfère les plaisanteries et les vices privés. Les deux camps sont convaincus qu'ils ne peuvent survivre que parce que les politiques comme Björn Höcke et Sahra Wagenknech ont disparu en Italie. Dommage qu'ils aient été sous-estimés en Allemagne.

L'affaire Nord Stream fait des ravages dans la narration de la propagande occidentale

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L'affaire Nord Stream fait des ravages dans la narration de la propagande occidentale

par Giulio Chinappi

De nouvelles révélations sur l'attaque contre le gazoduc Nord Stream déstabilisent le récit occidental et provoquent des tensions au sein du front atlantiste, tandis que des doutes émergent quant au rôle des États-Unis et à la continuité du soutien européen à Kiev.

Source : https://www.cese-m.eu/cesem/2024/09/il-caso-del-nord-stream-crea-scompiglio-nella-narrazione-della-propaganda-occidentale/

Les dernières révélations concernant les attaques sur les gazoducs Nord Stream, qui acheminaient le gaz russe vers l'Allemagne pour desservir toute l'Europe occidentale, ont non seulement réfuté pour la énième fois la théorie fantaisiste de l'attaque russe contre une infrastructure proprement russe, longtemps colportée par les médias occidentaux, mais ont créé un désarroi supplémentaire dans le récit dominant proposé par les médias et surtout les médias qui sont partie prenante de la stratégie de guerre hybride contre la Russie.

Comme nous l'avons indiqué dans notre précédent article (https://giuliochinappi.wordpress.com/2024/08/20/anche-gli-occidentali-costretti-ad-ammettere-lesistenza-del-terrorismo-ucraino/), l 'Allemagne a pour la première fois pointé du doigt l'Ukraine dans son enquête visant à trouver les responsables des multiples attaques contre une infrastructure d'une grande importance stratégique pour Berlin. Ces développements dans l'enquête allemande ont fait réagir des personnalités politiques comme la dirigeante de gauche Sahra Wagenknecht, qui a appelé à mettre fin aux livraisons d'armes à Kiev, mais ont également créé des remous au sein du front atlantiste, certains pays n'ayant pas apprécié la démarche des instances judiciaires allemandes.

Bien que certains éléments soient à prendre avec des pincettes, sur lesquels nous reviendrons prochainement, l'enquête allemande sur les attaques du gazoduc Nord Stream a certainement interrompu le récit dominant de la sanctification et de la victimisation de l'Ukraine, qui prévaut depuis le début de l'opération militaire spéciale russe sur le territoire de l'ancienne république soviétique. Selon l'analyste indien Robinder Sachdev, les nouvelles révélations sur l'acte terroriste pourraient influencer la façon dont le public européen perçoit l'Ukraine et créer des difficultés pour les gouvernements qui ont jusqu'à présent résolument soutenu Kiev.

Selon l'expert, les informations sur l'implication de l'Ukraine dans les attaques contre le gazoduc « pourraient amener les dirigeants européens, en particulier en Allemagne, à reconsidérer leur soutien à l'Ukraine, mais il est peu probable que cela modifie radicalement leur soutien global ». « L'objectif stratégique de soutien à l'Ukraine, mené par les États-Unis et l'OTAN, reste fort. Les dirigeants européens pourraient ignorer les preuves pour éviter de compromettre l'effort de guerre, bien que ces révélations pourraient nuire aux relations si elles étaient confirmées », a expliqué l'analyste, comme l'a rapporté l'agence de presse TASS.

En outre, M. Sachdev estime que « dans des circonstances normales, une attaque de cette ampleur pourrait justifier l'invocation de la clause de défense collective de l'OTAN, ce qui rend paradoxal le fait que l'infrastructure critique de l'Allemagne ait été touchée par un pays qu'elle soutient fortement en lui fournissant des armes et une aide financière ». En effet, si une telle attaque contre une infrastructure allemande avait été lancée par la Russie, il ne fait aucun doute que l'OTAN serait immédiatement intervenue militairement pour défendre l'un de ses Etats membres, comme l'exige le Pacte Atlantique.

Cela dit, il convient de noter que la thèse de la culpabilité totale de Kiev n'est pas non plus entièrement satisfaisante. Comme nous l'avons souligné dans notre précédent article, les États-Unis et d'autres puissances occidentales semblent vouloir rejeter toute la responsabilité sur l'Ukraine afin de dissiper les doutes quant à l'implication directe de Washington ou d'autres États membres de l'OTAN. « Les États-Unis - personne n'en doute plus - sont derrière les explosions de Nord Stream, qui ont privé l'Europe de carburant russe bon marché et, par conséquent, d'une base durable pour le développement économique », a déclaré Sergueï Lavrov, le ministre des affaires étrangères de Moscou. Bien que les attaquants physiques aient pu être des Ukrainiens, il ne fait aucun doute que pour mener à bien une telle opération, il aurait fallu le soutien d'une puissance dotée d'une technologie aussi avancée que les États-Unis.

Alors que les Occidentaux s'enferment dans leur tour d'ivoire, la version russe des événements est partagée par la majorité des analystes mondiaux, comme le professeur thaïlandais Krissada Promvek. « Bien que des rapports affirment que Kiev est à l'origine de l'explosion de cet oléoduc, je continue de penser que Washington en est responsable », a déclaré l'universitaire, faisant référence à un récent article du Wall Street Journal visant à rejeter toute la responsabilité sur l'Ukraine. « La raison principale est que l'article contient de nombreux points discutables, manque de détails et de références crédibles. Le rapport tente de fabriquer une histoire qui blâme Kiev et nie toute implication des États-Unis. En outre, il affirme que la CIA aurait demandé à Kiev d'annuler l'opération. L'incident reflète une conspiration occidentale visant à trouver un bouc émissaire, et ce bouc émissaire est le duo Zelens'kyj/Zalužnyj', alors commandant des forces armées ukrainiennes.

« De mon point de vue, l'opération visant à faire exploser Nord Stream est très difficile et compliquée », poursuit l'universitaire thaïlandais. «L'opération se déroule dans des eaux sombres et glacées. Le gazoduc en acier recouvert d'une épaisse couche de béton nécessite l'utilisation d'engins hautement explosifs pour le détruire. Un professionnel hautement qualifié est nécessaire, tant sur le plan financier que technique. Et les États-Unis sont les plus compétents. La petite équipe de sabotage ukrainienne n'aurait pas pu s'attaquer à l'oléoduc en acier recouvert de béton, qui a une profondeur de 80 à 110 mètres. Sans le soutien des États-Unis et de l'OTAN, l'Ukraine n'aurait pas osé entreprendre cette action », a ajouté l'expert.

Comme prévu, l'enquête allemande sur les attaques a également suscité des désaccords au sein même du front atlantiste, dont les gouvernements semblent défendre des intérêts contradictoires. Le fait que certains experts allemands aient également spéculé sur l'implication de la Pologne dans les attentats, comme l'a déclaré August Hanning, ancien directeur du Service fédéral de renseignement allemand (1998-2005), a entraîné la réaction du Premier ministre polonais Donald Tusk, créant ainsi une petite querelle diplomatique entre Berlin et Varsovie. Selon le Wall Street Journal, l'Allemagne a accusé la Pologne de « tenter délibérément de faire dérailler l'enquête » en refusant de fournir les images des caméras de surveillance ou les données des téléphones portables demandées. Varsovie a ensuite refusé d'exécuter un mandat d'arrêt émis par l'Allemagne, ce qui a permis à l'un des suspects de s'enfuir en Ukraine.

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Pire encore, des membres des gouvernements polonais et tchèque, et en particulier le président tchèque Petr Pavel (photo), ont fait des déclarations inappropriées dans lesquelles ils ont qualifié les gazoducs Nord Stream de « cible légitime » pour Kiev, ce qui a provoqué la réaction du chancelier allemand Olaf Scholz, qui a protesté directement auprès des chefs des gouvernements de Varsovie et de Prague, en indiquant que les dommages causés aux gazoducs constituaient un crime. « Le chancelier l'a dit explicitement lors de ses entretiens avec les Polonais et les Tchèques, ainsi qu'avec de nombreux autres partenaires internationaux. Il a dit qu'il pensait qu'il s'agissait d'un crime et que ce crime devait faire l'objet d'une enquête », a rapporté Steffen Hebestreit, porte-parole du gouvernement allemand.

Ainsi, l'affaire du gazoduc Nord Stream ébranle à la fois le récit dominant des médias et le front atlantiste en Europe, affaiblissant progressivement le soutien à Kiev. Cependant, ce n'est que lorsqu'ils décideront de s'affranchir de leur soumission aux États-Unis que les pays européens pourront enfin ouvrir les yeux et mettre en œuvre une politique cohérente dans leur propre intérêt, laissant derrière eux le rôle de serviteurs de Washington.

Entre paranoïa belliciste et schizophrénie pacifiste

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Entre paranoïa belliciste et schizophrénie pacifiste

Carlo Formenti

Source: Avanti.it - https://avanti.it/fra-paranoia-bellicista-e-schizofrenia-...

Critique : Carlos X. Blanco

La folie qui nous entraîne vers la troisième guerre mondiale se manifeste sous deux formes différentes : la paranoïa et la schizophrénie. Le syndrome paranoïaque est très répandu et se reconnaît à la construction systématique d'un ennemi présenté comme un monstre horrible. Poutine est le nouvel Hitler qui massacre des civils sans défense, enlève des enfants et veut anéantir la civilisation occidentale (c'est-à-dire qu'il s'attaque bêtement à un ennemi plus puissant que lui !?) avec la complicité de Xi Jinping, le satrape chinois qui projette d'attaquer Taïwan pour faire la même chose que Poutine avec la Crimée (c'est-à-dire réunifier des territoires qui partagent la même culture et la même langue depuis des millénaires !).

Seuls les imprudents peuvent ignorer que ce récit s'inscrit dans la logique de la propagande de guerre qui, depuis l'origine du monde, peint la réalité en noir et blanc, plaçant tout ce qui est bon d'un côté et tout ce qui est mauvais de l'autre. Cependant, dans la mesure où le refrain que nous venons de décrire est récité obsessionnellement à l'unisson par les partis, les médias, les universitaires et les « experts » euro-américains (l'utilisation de ce nom est obligatoire, étant donné la soumission absolue de l'Europe au dominus d'outre-mer), il finit par influencer même les moins naïfs, ou du moins par les empêcher de faire entendre leur voix, car, comme l'explique Elisabeth Noelle-Neumann, théoricienne de la « spirale du silence », ceux qui se rendent compte qu'ils sont porteurs d'idées absolument minoritaires hésitent à les exprimer par crainte des sanctions.

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Beaucoup, mais pas tous, de ceux qui sont lucidement conscients des mensonges que les élites occidentales racontent pour justifier leur ivresse belliciste, finissent par être victimes d'un syndrome schizophrénique, en ce sens qu'ils ont tendance à esquiver les accusations du mainstream paranoïaque "en tapant sur le cercle et sur le tonneau", c'est-à-dire en mettant la Russie et le trio USA-OTAN-UE sur la même longueur d'onde, l'OTAN et l'UE sur le même plan, ce pour quoi, tout en dénonçant les erreurs occidentales, ils s'alignent sur les condamnations anti-russes (et anti-chinoises), mais surtout évitent de dire clairement (comme le fait un auteur non « poutinien » tel que Benjamin Abelow dans son livre Comment l'Occident a provoqué la guerre en Ukraine) qui porte la plus grande responsabilité dans le déclenchement du conflit.

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Un exemple paradigmatique de cette attitude schizophrénique est fourni par la façon dont Il Fatto Quotidiano rend compte de la guerre, en incluant dans le même numéro des articles qui vont dans des directions différentes, voire opposées. Pour étayer ce jugement, je commenterai quelques articles de l'édition du mardi 21 mars du journal en question. Dans un article intitulé « Les bons arrivent », Marco Travaglio, dans son style cinglant, démonte littéralement les arguments avec lesquels les Occidentaux tentent systématiquement de s'arroger le rôle de défenseurs du bien, de la paix et de la démocratie : il énumère les fausses preuves présentées par Colin Powell aux membres de l'ONU pour justifier l'agression contre l'Irak, le refus américain d'admettre le massacre de civils irakiens perpétré avec des bombes au phosphore interdites par les conventions internationales, l'utilisation systématique de la torture contre les prisonniers de guerre, documentée par les images d'Abu Ghraib ; mais surtout, il documente les efforts honteux déployés par les figures « faisant autorité » dans le petit univers de notre journalisme (de Ferrara à Belpietro, de Ranucci à Teodori) pour tenter de nier même les preuves afin de dissimuler ces crimes, ou pire (voir Angelo Panebianco) d'en revendiquer la responsabilité. Pour eux, le simple fait, que tout serait juste, suffit pour vaincre les méchants.

En page 11, nous trouvons ensuite un article de Domenico Gallo, qui écrit sans ambages que l'inculpation de Poutine par la Cour pénale internationale (une instance qui n'est reconnue ni par la Russie ni par les États-Unis et qui, dans le cas du procès Milosevic, a démontré l'importance de son rôle de faire-valoir de l'OTAN) est un expédient évident pour empêcher des pas concrets vers la négociation (peut-être jamais, car ce serait avec la médiation de la Chine). Nous trouvons également un article d'Alessandro Orsini (inscrit comme « Poutiniste » sur les listes de proscription de tous les grands médias) qui explique comment la Chine considère (à juste titre) la guerre en Crimée et dans le Donbass comme le précurseur d'une éventuelle guerre à Taïwan, le refus occidental d'apprécier les efforts chinois pour parvenir à une résolution pacifique de ces tensions étant un signal clair de l'intention de conduire à une guerre mondiale.

Mais après "le coup du cercle, voici le coup du tonneau": en pages 2 et 3, nous trouvons un article de Giampiero Gramaglia sur la rencontre entre Poutine et Xi Jinping et une interview du directeur de « Limes » Lucio Caracciolo, qui « rééquilibre » la situation, de sorte qu'on ne puisse pas dire (comme si on ne pouvait pas le dire de toute façon) que l'événement a été voulu par Poutine, ou même par la Chine. Les réponses de Caracciolo, en particulier, documentent comment, à mesure que la guerre s'éternise et que le risque d'extension augmente, il glisse progressivement de la neutralité scientifique initiale et apparente de l'expert en géopolitique vers une position clairement pro-occidentale, anti-russe et anti-chinoise.  A tel point que, lorsqu'on lui pose la question, il répond que l'entraînement des soldats ukrainiens en Italie (pays dont la Constitution répudie la guerre et dont la sécurité n'est nullement menacée par le conflit ukrainien !).

Quant à l'article de Gramaglia (comme d'autres que lui et d'autres auteurs dans les numéros précédents du journal), il ne manque pas de souligner le caractère agressif de la coopération russo-chinoise, visant à imposer un nouvel « ordre mondial », bien qu'il y ait une vaste bibliographie qui explique comment la politique étrangère chinoise ne cherche pas à remplacer les États-Unis dans le rôle d'hégémon mondial, non pas tant et pas seulement parce que les dirigeants chinois sont bien conscients de ne pas avoir un rapport de force adéquat pour une telle entreprise, mais surtout parce que leur véritable objectif est de rééquilibrer le système mondial dans le sens d'une multipolarité.

Mais cette schizophrénie n'est pas l'apanage d'Il Fatto : c'est toute la gauche italienne qui est touchée, et je ne parle pas du PD (= Parti socialiste), dont la position est explicitement atlantiste et le reste même après l'ascension d'Elly Schein à la tête du parti mais de la plupart des formations dites « radicales » et du mouvement pacifiste lui-même, qui évitent systématiquement de prendre une position claire sur la responsabilité première de l'Occident dans le déclenchement de la guerre. Une position tronquée, rétrograde même par rapport à celle adoptée par le Pape François avec sa plaisanterie sur l'OTAN qui « aboie aux frontières de la Russie », n'apportant ainsi aucune contribution substantielle à la cause de la paix. Si l'on veut un exemple où un mouvement pacifiste a réussi à influencer concrètement la fin d'un conflit, il faut remonter à la mobilisation du peuple américain contre la guerre du Vietnam ; une mobilisation qui indiquait clairement que la responsabilité du conflit était entièrement imputable à l'impérialisme américain et qui visait tout aussi clairement à affaiblir son front intérieur. A l'heure actuelle, il n'y a aucun signe d'une mobilisation similaire, ni aux Etats-Unis, ni en Europe, ni en Italie. Pour cela, il faut soigner la schizophrénie et construire un front uni contre la paranoïa.

https://avanti.it/fra-paranoia-bellicista-e-schizofrenia-...

lundi, 02 septembre 2024

Ne pas comprendre la Chine et la Russie: le vrai risque pour la paix

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Ne pas comprendre la Chine et la Russie: le vrai risque pour la paix

Carlo Formenti

Source: Avanti.it - https://avanti.it/non-capire-cina-e-russia-ecco-il-vero-rischio-per-la-pace/

La lecture de The Avoidable War (en Italie: US-China. Una guerra che dobbiamo evitare, éditions Rizzoli) de l'ancien Premier ministre australien Kevin Rudd est un exercice utile pour ceux qui veulent comprendre dans quel sac la civilisation occidentale est en train de se fourrer, dans une tentative désespérée de préserver son hégémonie face aux défis que lui lancent des alternatives stratégiques de plus en plus déterminées. C'est d'autant plus vrai que Rudd est un analyste géopolitique, qui est tout sauf paumé, et, comme en témoigne l'appréciation d'un vieux renard comme Henry Kissinger cité en quatrième de couverture, non aligné sur la fanfare et les tambours de la propagande anti-chinoise qui, de Trump à Biden, semble être devenue le leitmotiv de la politique étrangère de la bannière étoilée (ainsi que de celle des vassaux européens).

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Ce qui inspire la critique de Rudd à l'égard des impulsions belliqueuses de Washington, ce ne sont pas seulement des considérations de bon sens, comme la conscience qu'une guerre entre les États-Unis et la Chine resterait difficilement limitée à la zone indo-pacifique, mais finirait très probablement par se propager à l'échelle mondiale avec des conséquences dévastatrices pour l'ensemble de l'humanité (même si elle ne débouchait pas sur un holocauste nucléaire, ce qui ne peut pas être exclu a priori). Le vrai problème, selon Rudd, est l'incompréhension presque totale de la part des chancelleries occidentales (et pas seulement américaines) de la logique qui sous-tend les décisions stratégiques des élites chinoises.

En particulier, selon Rudd (qui, en plus de parler chinois, a séjourné en Chine à de nombreuses reprises et pendant longtemps, occupant des postes qui lui ont permis de traiter avec les plus hauts niveaux du parti-État), ce qui est sous-estimé, voire ignoré, à Washington, Londres et en Europe, c'est le poids renouvelé de l'idéologie marxiste-léniniste - intégrée aux valeurs de la tradition taoïste et confucéenne - associé à l'avènement de Xi Jinping à la tête du pays; on ignore également à quel point le souvenir du « siècle des humiliations » causées par le colonialisme occidental joue encore un rôle décisif dans le sentiment commun d'un peuple fier, tant de sa civilisation millénaire que de sa puissance économique et militaire retrouvée, sans parler de l'amélioration rapide des conditions d'une classe moyenne qui se rapproche de plus en plus du niveau de vie occidental.

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Ces facteurs et d'autres encore se combinent pour générer un mélange explosif de socialisme, de nationalisme et de « populisme » (Rudd utilise ce terme pour définir le tournant néo-socialiste de Xi Jinping, qui pénalise le pouvoir du grand capital privé et promeut une redistribution radicale des revenus vers le bas), un mélange que les États-Unis s'illusionnent de pouvoir contenir en augmentant le ton de leur agression, alors qu'ils ne font qu'attiser le risque de réactions symétriques tout aussi dures de la part de Pékin.

Il faut dire que Rudd est loin d'être favorable à la nouvelle « affirmation » de la Chine de Xi Jinping: s'il critique les illusions occidentales selon lesquelles la croissance économique conduirait « naturellement » à la transition de la Chine vers un régime démocratique libéral, il reste fermement convaincu de la supériorité du marché libre (en dépit des catastrophes récentes) et du système démocratique libéral (en dépit des dégénérescences qui le transforment en une oligarchie de recensement), il continue donc d'espérer que les limites « naturelles » de l'économie d'État (malgré les succès qu'il est lui-même amené à admettre) finiront par générer des problèmes qui saperont le leadership néo-socialiste et « populiste » de Xi Jinping, et inciteront la Chine à adopter des conseils plus doux. Bref, de son point de vue, il suffirait d'apprendre des Chinois la vertu de la patience et d'attendre que les tensions s'apaisent, en évitant entre-temps de tendre la corde jusqu'à ce qu'elle se rompe.

Rudd n'a pas mis à jour son analyse suite au déclenchement de la guerre russo-ukrainienne qui, dans la mesure où elle confronte directement les militaires russes aux forces de l'OTAN, modifie le scénario géopolitique qu'il avait esquissé puisqu'elle implique la convergence stratégique de la Chine et de la Russie. S'il l'avait fait, il aurait été amené à constater que son diagnostic sur l'incapacité du bloc occidental à comprendre la logique de l'adversaire chinois s'applique d'autant plus à l'adversaire russe.

Dans le cas de la Russie, il convient de partir du refus systématique de l'Occident d'accepter les offres de Poutine lorsque celui-ci a, à plusieurs reprises, déclaré son intention d'intégrer son pays à l'Europe, voire à l'OTAN. Les motifs pour lesquels ces avancées ont été rejetées, à savoir le non-respect des droits de l'homme et le caractère prétendument antidémocratique du régime russe, sont si spécieux qu'ils ne méritent pas la moindre considération (l'Occident compte parmi ses partenaires et alliés des pays dont les normes en matière de démocratie et de respect des droits de l'homme sont bien moindres).

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La vérité est que la capacité de Poutine à sortir la Russie du désastre dans lequel la thérapie de choc imposée par l'adhésion aux règles consensuelles de Washington l'avait plongée, et à lui redonner le statut de puissance régionale (et non « impériale »: même cette surestimation est clairement propagandiste), contrastait et contraste encore avec l'objectif d'en faire la fin de la Yougoslavie, c'est-à-dire de la réduire à un ensemble de petits États colonisés par les intérêts occidentaux.

Cette attitude de supériorité méprisante a produit dans la mémoire chinoise l'équivalent (d'autant plus cuisant qu'il est plus récent) des humiliations coloniales des puissances occidentales. Le large consensus politique dont jouit Poutine (malgré les tentatives des médias américains et européens de le diminuer) est fondé sur cette fierté nationale retrouvée, et la juxtaposition de la guerre ukrainienne à la grande guerre patriotique contre le Troisième Reich fonctionne précisément pour cette raison (et aussi parce que l'attitude russophobe et l'idéologie parafasciste de Kiev la justifient amplement, en rappelant la connivence ukrainienne avec l'envahisseur nazi). Elle s'appuie aussi sur le fait qu'elle a sorti des millions de concitoyens de la misère et leur a rendu leur dignité.

Si la guerre devait se prolonger, d'autres facteurs entreraient en ligne de compte (ils le sont déjà en partie): de la résilience dont l'économie russe a pu faire preuve en résistant aux sanctions occidentales grâce à ses relations de travail de plus en plus étroites avec la Chine et d'autres membres des Brics, à la réduction progressive du pouvoir des oligarques (les économies de guerre tendent à la centralisation et au renforcement du rôle de l'État, au détriment des intérêts des grandes entreprises privées), en passant par le renforcement du poids politique et organisationnel du Parti communiste russe (dépositaire du regret de millions de citoyens pour les conditions de sécurité sociale garanties par le régime soviétique).

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Le fait que les gouvernements, les partis et les médias du monde entier souhaitent la chute de Poutine, comme si cela suffisait à ramener la Russie aux fameuses conditions de l'après-Eltsine, confirme leur incapacité totale à évaluer le poids de tous ces facteurs et le risque (ou l'opportunité, selon le point de vue) qu'ils représentent pour la Russie, poids de plus en plus réel, de voir la Russie s'engager sur la voie, sinon d'un retour au socialisme, de la construction d'une économie mixte à forte connotation « étatiste » et « populiste » (pour reprendre l'expression que Rudd applique à la politique de Xi Jinping). Il s'agit d'un risque terrible pour la préservation de l'hégémonie américaine et européenne sur le système mondial, car cela impliquerait la soudure d'un puissant bloc sino-russe (doté d'une capacité de projection considérable au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique et en Amérique latine) face auquel les ambitions impériales de la bannière étoilée seraient brisées, générant une alternative brutale: accepter la transition vers un monde bipolaire ou déclencher l'Armageddon d'une guerre nucléaire qui n'aurait pas de vainqueur.

Après cinq siècles, la Suisse est de moins en moins neutre

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Après cinq siècles, la Suisse est de moins en moins neutre

Giuseppe Gagliano

Source: https://it.insideover.com/politica/dopo-cinque-secoli-si-cambia-la-svizzera-e-sempre-meno-neutrale.html

D'un point de vue géopolitique, le changement de la politique de neutralité de la Suisse, tel que suggéré dans le rapport de la commission d'étude, reflète une réorientation stratégique significative en réponse à l'environnement sécuritaire mondial de plus en plus instable. La recommandation de travailler sur une « capacité de défense commune » avec l'UE et l'OTAN représente une rupture significative avec la position historique de neutralité de la Suisse, établie depuis 1515. Bien que la Suisse n'abandonne pas « formellement » la neutralité, l'approfondissement de la coopération défensive avec des entités militaires telles que l'OTAN signale un changement de paradigme.

Ce changement peut être considéré comme une réponse à la perception croissante des menaces mondiales et régionales, en particulier dans une Europe caractérisée par des tensions géopolitiques exacerbées par la guerre en Ukraine. La renonciation au secret bancaire, qui était autrefois l'un des outils de soft power les plus efficaces de la Suisse, a sans doute réduit sa capacité à rester totalement neutre. La signature d'accords tels que le FATCA et la Convention sur l'échange automatique d'informations bancaires (AEOI) a érodé la réputation de la Suisse en tant que havre de paix pour la richesse mondiale, diminuant ainsi son pouvoir de négociation au niveau international. Cette vulnérabilité a incité la Suisse à chercher à se protéger par le biais d'alliances stratégiques, telles que des liens plus étroits avec l'OTAN et l'UE.

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L'adhésion aux sanctions anti-russes et l'alignement sur les positions de l'UE reflètent le désir de la Suisse d'être perçue comme faisant partie de la communauté occidentale et de participer à ses valeurs, notamment celles liées à la démocratie et aux droits de l'homme. Cet alignement peut améliorer ses relations diplomatiques et renforcer sa position internationale, mais au prix d'une perception réduite de la neutralité. Le monde d'aujourd'hui est caractérisé par des menaces hybrides, y compris les cyber-attaques, la désinformation et les guerres économiques, qui nécessitent une réponse collective. La Suisse semble reconnaître que la sécurité nationale ne peut être garantie de manière isolée et que l'interdépendance en matière de sécurité peut offrir une meilleure protection contre les menaces non conventionnelles. Les pressions exercées par les États-Unis, l'Union européenne et d'autres acteurs mondiaux sur la Suisse pour qu'elle accroisse la transparence bancaire ont montré que même un pays historiquement neutre peut être affecté par la dynamique géopolitique mondiale.

En réduisant sa position traditionnelle de secret, la Suisse pourrait percevoir le besoin de construire des alliances plus fortes pour protéger ses intérêts. Ce changement stratégique s'est heurté à une certaine résistance, les critiques portant sur l'influence exercée par les partisans de l'OTAN et de l'UE au sein de la commission d'étude. Le sentiment que la neutralité suisse est compromise pourrait alimenter un débat interne sur l'orientation future du pays et la préservation de son identité politique.

En résumé, le changement de la politique de neutralité de la Suisse apparaît comme une réponse pragmatique aux défis sécuritaires contemporains. Bien que la Suisse tente de maintenir un équilibre entre sa neutralité traditionnelle et le besoin de sécurité collective, sa nouvelle orientation pourrait réduire la perception de sa neutralité au niveau international, affectant ainsi son rôle géopolitique et la façon dont elle est perçue par les autres acteurs mondiaux.

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Légende: Aujourd'hui, le Parti socialiste, les Verts, le GLP, le Centre et le FDP ont enterré la neutralité suisse.

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