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mercredi, 11 décembre 2024

Néo-ottomanisme et Grand Israël

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Néo-ottomanisme et Grand Israël

par Daniele Perra

Source : Daniele Perra & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/neo-ottomanesimo-...

Dans peu de temps, les « héroïques rebelles syriens » (il faudrait aussi évaluer combien d'entre eux sont réellement syriens) seront à nouveau définis comme des terroristes dans nos médias (sans doute lorsqu'ils auront rempli leur rôle et ne seront plus d'aucune utilité pour Tel Aviv et Washington - ce dernier est probablement déjà agacé par l'absence de menaces envers les bases russes). Entre-temps, par précaution, Israël lui-même a jugé bon de détruire, par des opérations aériennes ciblées et massives, des dépôts d'armes et des structures logistiques de la défunte armée arabe syrienne, afin d'éviter de dangereuses surprises et (peut-être) que certaines de ces armes ne parviennent au Liban en profitant du chaos. 

L'objectif sous-jacent reste de maintenir la Syrie dans un état de « failed state » (fragmenté sur le plan ethnique et sectaire) en exploitant les innombrables ouailles des groupes d'opposition à Bachar el-Assad, où l'on trouve aussi des acronymes moins enclins à la confrontation ouverte avec l'Iran et le Hezbollah (plutôt les plus proches du Qatar), ainsi que d'importants savants sunnites ayant une audience notable (je pense à Muhammad Yaqubi, opposant à la fois à Assad et à l'autoproclamé « État islamique » d'Abou Bakr al-Baghdadi). Il va sans dire que, de tous ces groupes, les premiers arrivés à Damas (HTS et associés) sont sans doute les pires.

Il reste encore beaucoup de choses à examiner dans l'histoire des derniers mois de la Syrie baasiste (entre le refroidissement des relations avec le soi-disant « axe de la résistance », la recherche d'un soutien auprès des monarchies du Golfe qui n'est jamais arrivé, et le refus d'une solution négociée avec la Turquie). Par ailleurs, comme nous l'avons dit à d'autres occasions, le néo-ottomanisme et le Grand Israël peuvent être des projets géopolitiques (et messianiques-religieux pour l'Etat hébreu) potentiellement conflictuels, notamment en ce qui concerne les corridors de transport de gaz et la relation avec les Kurdes (une ressource de longue date de l'Occident et d'Israël, particulièrement mal aimée d'Ankara). L'affrontement ouvert entre l'Armée syrienne libre (soutenue par Ankara) et les Forces démocratiques syriennes (à majorité kurde et soutenues par les États-Unis) est imminent.

Il ne fait aucun doute qu'Israël utilisera les combattants du HTS contre le Hezbollah puis, profitant du chaos syrien, tentera de placer son parapluie au-dessus de Damas (la zone tampon, au-delà du Golan, envisagée par Tsahal se trouve juste à la périphérie de l'ancienne capitale de la Syrie) ; une autre raison de conflit potentiel avec Ankara.

Néanmoins, il est assez inexplicable que certains membres du Hamas (en particulier de son aile politique qui, il convient de le souligner à nouveau, est différente de son aile militaire) puissent croire que le changement de régime en Syrie profitera à la cause palestinienne. En fait, nous sommes confrontés à une tragédie qui n'est pas sans rappeler « Septembre noir » pour les Palestiniens. La destruction de la Syrie est une victoire stratégique clé pour Israël. Dans le même temps, elle améliore le statut de l'Irak (qui connaît une croissance démographique et économique rapide), qui a construit une partie de son existence historique en opposition à la Syrie depuis l'époque des dynasties califales omeyyades et abbassides. L'Irak, en particulier, pourrait rapidement redevenir une cible pour la rage destructrice de l'Occident.

L'Iran, le Convive de pierre

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L'Iran, le Convive de pierre

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/il-convitato-di-pietra/

Netanyahou jubile. La défaite d'Assad en Syrie signifie l'élimination d'un des principaux ennemis d'Israël. Et surtout la rupture d'un équilibre militaire qui durait depuis cinquante ans. Et qui représentait encore et toujours une épine dans le pied de l'État juif.

Une grande réussite, à n'en pas douter. Un beau cadeau à l'approche de la fête de Hanoukka.

Le dirigeant israélien a ainsi regagné en popularité auprès de ses concitoyens, et fait taire, pour l'instant, les nombreuses voix, même autorisées, qui voulaient le destituer. Et qui lui trouvent maintenant des excuses pour un certain nombre de méfaits.

Bien sûr, des critiques subsistent. Mais, apparemment, la plupart des Israéliens sont avec lui. Et c'est ce qui compte, au final.

Le rôle d'Israël dans la défenestration de l'encombrant voisin qu'était Assad reste, délibérément, entouré de brouillard. Mais, incontestablement, Tel Aviv a joué un rôle non négligeable dans l'affaire.

Et elle représente une pièce maîtresse dans la guerre que mène Netanyahou.

La guerre contre le "Front chiite" (appelons-le ainsi). Et ses alliés dans le monde arabe.

Un front avec les milices du Hezbollah libanais, les Alaouites syriens d'Assad et, comme allié, le Hamas dans la bande de Gaza. Le tout sous le parapluie protecteur de Téhéran, la véritable menace pour Israël. En quelque sorte, le convive de pierre dans la situation actuelle.

En quelques semaines, Bibi a mis le Hezbollah sur la défensive au Liban. Et en grande difficulté. Abandonnant, de fait, Assad à son sort, face aux nombreux ennemis, notamment les djihadistes sunnites, qui ont désormais pris le pouvoir à Damas.

Quant au Hamas, son sort semble scellé depuis longtemps. Le dessein du gouvernement de Tel Aviv est, de manière flagrante, de prendre le contrôle total de la bande de Gaza. Il s'agit d'éliminer la menace palestinienne et de laisser la place aux colons juifs, qui comptent parmi les principaux soutiens de Netanyahou.

En outre, il est clair que même en Cisjordanie, ce qui reste de l'Autorité palestinienne, bien qu'elle ne se soit pas rangée du côté de Téhéran, sera réduit au minimum. Une sorte de réserve indienne, contrôlée par les Israéliens.

Bibi et ses collaborateurs ont été clairs. Il ne doit plus être question d'un véritable État palestinien.

Bien sûr, Netanyahou ne cache pas les difficultés qui subsistent sur le terrain. Et, en offrant le rameau d'olivier aux sunnites, aux druzes et aux chrétiens de Syrie, il profère une menace voilée. Et pas si voilée que cela.

Israël est prêt à repousser toute attitude menaçante. Sans hésiter.

Quant aux Alaouites d'Assad, ou ce qu'il en reste, il n'en parle pas. Les djihadistes régleront leur compte. Et ce sera probablement un massacre.

Incontestable, cependant, qu'avec l'éviction d'Assad, le gouvernement de Tel Aviv a obtenu, plus ou moins indirectement, un grand résultat.

Mais il est clair que ce résultat a été déterminé par des accords internationaux, notamment entre Moscou et Washington. Des accords qui ont convaincu Poutine d'abandonner le président syrien à son sort. En échange de quoi? Nous le verrons dans les mois à venir.

L'énigme de Téhéran demeure. Certes, il est incontestable que les Iraniens ont subi, bien qu'indirectement, une défaite considérable au Liban et, surtout, en Syrie.

Et leur attitude, prudente et tendant à éviter toute implication directe, le prouve.

Il reste cependant à savoir si cela est dû uniquement à la reconnaissance d'un moment de difficulté internationale, ou à une confrontation interne au sein des élites de Téhéran. Entre les anciens ayatollahs, affaiblis par l'âge et le déclin d'Ali Khamenei, et un nouveau groupe dirigeant, plus intéressé par les affaires et le commerce, qui est arrivé au sommet de la République avec le président Masoud Pazeshkian.

Netanyahou espère et parie probablement sur la seconde hypothèse.

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Ankara et Tel-Aviv se partagent la Syrie mais se préparent à la guerre

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Ankara et Tel-Aviv se partagent la Syrie mais se préparent à la guerre

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/ankara-e-tel-aviv-si-spartiscon...

Ce ne sont probablement pas Erdogan et Netanyahou qui s'affronteront. Au contraire, ils continueront à faire des affaires ensemble. En haut et en bas du comptoir, comme c'est le cas depuis un an: depuis Ankara, Erdogan a tonné contre le boucher de Tel-Aviv, jurant qu'il romprait toutes les relations d'affaires avec les criminels israéliens. Puis il a continué à vendre tout ce dont Netanyahou avait besoin pour poursuivre le massacre à Gaza.

Les pays arabes et l'Iran ont fait de même: les affaires sont les affaires et elles sont plus importantes que des milliers d'enfants palestiniens assassinés.

Désormais, la Turquie et Israël se partageront également la Syrie. Tel Aviv pour la prévention et la sécurité contre le Hezbollah ou les djihadistes qui ont occupé Damas. Ankara pour la prévention et la sécurité contre les Kurdes. Bref, ils ne le font pas pour des raisons coloniales, mais seulement pour se défendre. Seuls les politiciens italiens le croient ou font semblant de le croire. Minus quam.

Mais la Turquie et Israël ont des objectifs, réels, qui amèneront les deux pays à un conflit final. Netanyahou n'avait pas encore fini de célébrer l'élimination d'Assad qu'il commençait déjà à spéculer sur la nécessité d'aider les Kurdes à créer un État indépendant en Syrie. Tout cela pour menacer Ankara et favoriser l'établissement du Grand Israël.

A l'inverse, il n'est certainement pas nouveau qu'Erdogan rêve d'une reconstitution de l'Empire ottoman. En incorporant la Syrie, mais aussi en étendant son contrôle sur la Libye et en jouant un rôle de premier plan en Asie centrale. Là où il exerce déjà une influence sur l'Azerbaïdjan.

Leurs objectifs respectifs vont donc se télescoper. Avec des conséquences difficiles à prévoir. Car Israël, soutenu militairement par Washington, n'est pas membre de l'OTAN. Mais la Turquie l'est. Par conséquent, au premier missile tiré de Tel Aviv, ou à la première frappe comme les pro-israéliens du Tg5 appellent les bombardements contre les Palestiniens, tout le front de l'OTAN devrait intervenir contre Israël.

C'est risible rien que d'y penser. Et Erdogan, qui essaie également de maintenir de bonnes relations avec Moscou, le sait très bien. Et si les Russes conservent leurs bases en Syrie, la Turquie pourra les utiliser.

Bien entendu, cette menace de guerre en Méditerranée laisse la politique italienne totalement indifférente. L'époque de Craxi et du rôle pacificateur de l'Italie en Méditerranée est révolue.

Ankara et Tel-Aviv se partagent la Syrie mais se préparent à la guerre

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Ankara et Tel-Aviv se partagent la Syrie mais se préparent à la guerre

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/ankara-e-tel-aviv-si-spartiscon...

Ce ne sont probablement pas Erdogan et Netanyahou qui s'affronteront. Au contraire, ils continueront à faire des affaires ensemble. En haut et en bas du comptoir, comme c'est le cas depuis un an: depuis Ankara, Erdogan a tonné contre le boucher de Tel-Aviv, jurant qu'il romprait toutes les relations d'affaires avec les criminels israéliens. Puis il a continué à vendre tout ce dont Netanyahou avait besoin pour poursuivre le massacre à Gaza.

Les pays arabes et l'Iran ont fait de même: les affaires sont les affaires et elles sont plus importantes que des milliers d'enfants palestiniens assassinés.

Désormais, la Turquie et Israël se partageront également la Syrie. Tel Aviv pour la prévention et la sécurité contre le Hezbollah ou les djihadistes qui ont occupé Damas. Ankara pour la prévention et la sécurité contre les Kurdes. Bref, ils ne le font pas pour des raisons coloniales, mais seulement pour se défendre. Seuls les politiciens italiens le croient ou font semblant de le croire. Minus quam.

Mais la Turquie et Israël ont des objectifs, réels, qui amèneront les deux pays à un conflit final. Netanyahou n'avait pas encore fini de célébrer l'élimination d'Assad qu'il commençait déjà à spéculer sur la nécessité d'aider les Kurdes à créer un État indépendant en Syrie. Tout cela pour menacer Ankara et favoriser l'établissement du Grand Israël.

A l'inverse, il n'est certainement pas nouveau qu'Erdogan rêve d'une reconstitution de l'Empire ottoman. En incorporant la Syrie, mais aussi en étendant son contrôle sur la Libye et en jouant un rôle de premier plan en Asie centrale. Là où il exerce déjà une influence sur l'Azerbaïdjan.

Leurs objectifs respectifs vont donc se télescoper. Avec des conséquences difficiles à prévoir. Car Israël, soutenu militairement par Washington, n'est pas membre de l'OTAN. Mais la Turquie l'est. Par conséquent, au premier missile tiré de Tel Aviv, ou à la première frappe comme les pro-israéliens du Tg5 appellent les bombardements contre les Palestiniens, tout le front de l'OTAN devrait intervenir contre Israël.

C'est risible rien que d'y penser. Et Erdogan, qui essaie également de maintenir de bonnes relations avec Moscou, le sait très bien. Et si les Russes conservent leurs bases en Syrie, la Turquie pourra les utiliser.

Bien entendu, cette menace de guerre en Méditerranée laisse la politique italienne totalement indifférente. L'époque de Craxi et du rôle pacificateur de l'Italie en Méditerranée est révolue.

La Russie attaquée sur plusieurs fronts: stratégies, tensions et jeu géopolitique mondial

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La Russie attaquée sur plusieurs fronts: stratégies, tensions et jeu géopolitique mondial

Par Marcelo Ramirez

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/rusia-bajo-ataque-en-mu...

Dans un contexte d'intensification des conflits mondiaux, la Russie est soumise à des pressions multiples qui remettent en cause sa position stratégique et sa capacité de réaction militaire. Alors que le Kremlin continue d'accroître l'intensité de ses opérations en Ukraine, dévoilant même de nouveaux missiles tels que l'« Oreshnik », les fronts de conflit s'étendent à des théâtres inattendus tels que la Géorgie et la Syrie. Ces régions, historiquement sensibles aux intérêts russes, sont devenues les points focaux d'une stratégie occidentale plus large visant à diviser l'attention et les ressources de Moscou.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, on supposait que la principale confrontation resterait à l'intérieur des frontières de ce pays. Toutefois, la récente résurgence des conflits en Géorgie et en Syrie montre comment l'Occident a réactivé des foyers stratégiques pour exercer une pression supplémentaire sur la Russie. Ces actions ne sont pas spontanées, mais font partie d'un plan coordonné visant à affaiblir Moscou sur le plan militaire et politique, tout en consolidant les intérêts occidentaux dans la région.

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La situation en Géorgie illustre le fait que les révolutions de couleur restent un outil clé de la stratégie occidentale. Dirigée par le président géorgien Salomé Zourabichvili, la crise actuelle met en évidence les liens complexes entre les élites politiques locales et les intérêts étrangers. Zourabichvili, qui est née à Paris et dont la carrière diplomatique est étroitement liée à la France et à l'OTAN, représente un cas emblématique de la manière dont l'Occident place des personnalités alignées sur ses intérêts à des postes de pouvoir.

Mme Zourabichvili, qui a accédé à la présidence à l'issue d'un processus électoral controversé et d'un changement opportun de nationalité, illustre clairement la manière dont la dynamique internationale façonne la politique intérieure des pays stratégiques. Au cours de sa carrière, elle a joué un rôle important en tant qu'ambassadrice de France en Géorgie et ministre des affaires étrangères de Géorgie, poste qu'elle a occupé quelques jours seulement après avoir renoncé à sa citoyenneté française. Ce parcours politique atypique n'est qu'un des aspects qui alimentent les tensions actuelles en Géorgie.

La crise a été déclenchée par l'adoption d'une loi obligeant les ONG qui reçoivent plus de 20% de leur financement de l'étranger à s'enregistrer en tant qu'organisations étrangères. Cette mesure, qui vise à accroître la transparence, a été présentée par les médias occidentaux comme une menace pour la démocratie. En réalité, elle reflète la volonté de la Géorgie de réduire l'influence des acteurs extérieurs sur sa politique intérieure. Des manifestations de masse ont éclaté en réponse à cette loi, avec le soutien explicite de secteurs de l'opposition, d'ONG financées par l'Occident et de la présidente Zourabichvili elle-même.

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Le modèle de révolution colorée mis en œuvre en Géorgie n'est pas nouveau. Il utilise les étudiants des universités et des lycées, les ONG et les partis d'opposition pour générer un chaos social et politique. Cette stratégie, qui vise à délégitimer le gouvernement en place, n'est pas sans rappeler les événements qui ont conduit à l'Euromaïdan en Ukraine en 2014. Dans les deux cas, la population se voit promettre une entrée rapide dans l'Union européenne en guise d'incitation, une promesse rarement tenue mais qui sert à alimenter les attentes de changement.

Pendant ce temps, en Syrie, la situation s'aggrave avec la résurgence de groupes djihadistes qui s'appuient sur le soutien logistique et militaire de l'Ukraine. Selon les allégations de Moscou, ces groupes reçoivent des drones et d'autres équipements de pointe d'origine ukrainienne, preuve supplémentaire de l'interconnexion des conflits dans le cadre d'une stratégie anti-russe globale. Ces groupes ont capturé des systèmes antiaériens russes avancés, tels que le radar Polet 48Ya6-K1, qui pourraient être utilisés pour renforcer les capacités militaires occidentales s'ils étaient analysés en détail.

L'utilisation de ces systèmes constitue une menace importante pour la Russie, non seulement en raison de la perte de technologies sensibles, mais aussi parce que ces équipements pourraient être remis à des pays de l'OTAN. La Turquie, qui possède déjà des systèmes S-400 achetés à la Russie, pourrait servir d'intermédiaire pour que ces technologies soient démantelées et étudiées par les alliés occidentaux.

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La présence de combattants djihadistes en Ukraine et en Syrie expose également l'ampleur des opérations coordonnées par l'Occident. Depuis 2014, l'implication de combattants étrangers dans le conflit ukrainien, dont beaucoup ont des antécédents en Syrie ou en Irak, a été signalée. Ce réseau de soutien militaire et logistique reflète un schéma constant dans la stratégie occidentale : exploiter toutes les ressources disponibles pour affaiblir la Russie.

En Ukraine, les forces russes continuent de se masser, des rapports faisant état de la mobilisation de 120.000 militaires près de Zaporiyia. Cela suggère que Moscou accélère la récupération de son territoire, peut-être en préparation de futures négociations. Cependant, l'introduction de soldats de la paix de l'OTAN, déguisés en opérations internationales, pourrait encore compliquer la situation. Une telle mesure permettrait à l'Occident de renforcer les positions ukrainiennes sans déclarer ouvertement son implication dans le conflit, augmentant ainsi la pression sur la Russie.

La division de l'Ukraine en zones d'influence, un plan dénoncé par les services de renseignement russes, montre également que l'Occident considère le pays comme une monnaie d'échange. La Pologne, la Roumanie et l'Allemagne seraient chargées de contrôler différentes régions, tandis que le Royaume-Uni superviserait le nord du pays. Cette fragmentation n'affaiblirait pas seulement l'Ukraine en tant que nation souveraine, mais consoliderait également la présence de l'Occident dans la région.

La Russie est confrontée à un dilemme stratégique : intensifier sa réponse militaire sur tous les fronts ou donner la priorité à ses ressources en Ukraine. Les deux options présentent des risques importants. Une expansion militaire pourrait surcharger l'économie russe et accroître la possibilité d'une confrontation directe avec les pays de l'OTAN, tandis qu'une stratégie plus conservatrice permettrait à l'Occident de gagner du temps pour se réarmer et réorganiser ses positions.

L'Occident continue de présenter ces conflits comme des luttes pour la démocratie et les droits de l'homme, occultant ainsi les dynamiques géopolitiques complexes qui les animent. En réalité, ces conflits sont le résultat d'un jeu stratégique dans lequel les principaux acteurs cherchent à consolider leur pouvoir et leur influence aux dépens des autres.

Dans ce contexte, la question essentielle n'est pas de savoir s'il y aura une escalade, mais comment et où se produira le prochain mouvement sur ce dangereux échiquier mondial. La Russie, prise dans un siège géopolitique multidimensionnel, doit décider comment naviguer dans ces eaux troubles tout en redéfinissant sa position dans un monde de plus en plus fragmenté et hostile.

mardi, 10 décembre 2024

L'interdépendance géopolitique: le rôle de la Turquie en Syrie et au Liban

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L'interdépendance géopolitique: le rôle de la Turquie en Syrie et au Liban

Dans le contexte des événements actuels en Syrie, l'eurodéputée FPÖ Petra Steger met en lumière le rôle de la Turquie en Syrie et au Liban. Elle évoque également le risque potentiel d'une nouvelle vague de réfugiés pour l'Europe.

par Petra Steger

Source: https://www.freilich-magazin.com/welt/geopolitische-verfl...

« C'est comme si nous étions à nouveau en 2014 », c'est ainsi qu'un journaliste de la République fédérale d'Allemagne, connaissant bien la région, décrit les événements qui se précipitent en Syrie et qui lui rappellent l'intervention de l'État islamique (EI) dans la guerre civile syrienne. Au cours des derniers jours et des dernières heures, une troupe terroriste islamiste, apparemment sortie de nulle part, s'est emparée de vastes régions du pays, dont la majeure partie d'Alep, la plus grande ville de Syrie. Presque impuissants, les alliés du gouvernement central du président Bachar el-Assad doivent assister à lʼoffensive, les combattants du « HTS » (Hayʼat Tahrir al-Sham) envahissent des bases, des dépôts dʼarmes et des aéroports. Mais d'où vient la force soudaine des guerriers barbus de Dieu et s'agit-il seulement d'un « IS 2.0 » ?

Si l'on cherche des réponses à ces questions, il faut avant tout se pencher sur la situation géopolitique au Moyen-Orient et en Europe de l'Est, car le succès soudain du HTS s'explique en premier lieu par deux autres guerres: au Liban et en Ukraine. Depuis le début de l'invasion russe, l'engagement en Syrie est passé nettement au second plan. L'armée de l'air russe, redoutée par les rebelles syriens, a dû réduire ses interventions, les pilotes et le matériel étant de plus en plus nécessaires sur le front ukrainien. Au lieu de cela, le poids principal des combats s'est déplacé sur les épaules des milices locales fidèles au gouvernement, de l'armée syrienne et surtout du Hezbollah chiite libanais. Coordonnés par des conseillers militaires iraniens et des officiers d'état-major russes, les hommes aux drapeaux jaunes ont combattu avec succès.

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La stratégie iranienne de défense du « croissant chiite » (Sud-Liban, Syrie, Irak, Iran) a porté ses fruits. Quelques mois avant le 7 octobre 2023, date de l'attaque du Hamas contre Israël, beaucoup ont déclaré que la guerre civile en Syrie était de fait terminée. Ce n'est que dans la région d'Idlib que les rebelles islamistes, dont le HTS, ont pu s'affirmer dans de vastes territoires contigus. Mais le succès du gouvernement central s'est avéré être construit sur du sable. Après le début des combats au Sud-Liban, la force des milices du Hezbollah en Syrie s'est effondrée, de grandes parties du front ne pouvaient plus être tenues efficacement. Début novembre 2024, un vide de pouvoir s'était depuis longtemps créé, ce qui a finalement fait entrer en scène un autre acteur qui s'était jusqu'alors uniquement concentré sur des actions dans le nord peuplé de Kurdes.

Les ambitions turques

La Turquie, qui contrairement à l'Iran, la Russie ou Israël n'a pas encore été impliquée dans une guerre avec pertes et fracas, poursuit depuis un certain temps en Syrie l'objectif d'établir une zone tampon plus importante pour se défendre contre les attaques kurdes. Elle entretient des bases et des points de contrôle dans les régions où la population kurde est importante. Mais outre l'aspect sécuritaire, le président Recep Tayyip Erdoğan a également des objectifs très profanes. Plus de 3,6 millions de Syriens ont fui vers le pays voisin et y pèsent sur les systèmes sociaux. Selon la volonté du président, ils doivent être expulsés le plus rapidement possible vers une Syrie pacifiée. Par le passé, la Turquie a déjà collaboré avec le HTS de manière plus ou moins cachée et poursuit une stratégie de « diviser pour mieux régner » vis-à-vis de ce groupe hétérogène. Les fractions fiables et surtout modérées sur le plan idéologique doivent être privilégiées et ont accès aux informations et aux cartes, selon les déclarations des déserteurs. Des troupes turques patrouillent même dans des zones qui sont en fait tenues par le HTS.

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On peut donc en déduire que la direction du HTS s'est réassurée à Ankara avant de lancer sa propre offensive. Il n'est pas clair si, en plus d'une neutralité au moins tacite et amicale, un soutien des services secrets a également été accordé. Beaucoup de choses - comme l'utilisation ciblée de moyens de combat électroniques pour interrompre complètement les canaux de communication des unités proches du gouvernement - restent encore obscures. En effet, la Turquie dispose, en plus de ses propres troupes, d'une autre milice locale, l'« Armée nationale syrienne » (ANS), qui agit même conjointement avec les troupes turques contre les combattants kurdes le long de la frontière entre les deux pays. Alors que le HTS se concentre surtout sur Alep dans sa lutte, le SNA agit de manière ciblée contre les régions kurdes, conquiert zone après zone et contraint ainsi les « Forces démocratiques syriennes » (FDS), majoritairement kurdes, à une alliance involontaire avec le gouvernement central.

Soutien ou contrôle ? La relation d'Ankara avec le HTS

L'objectif concret de la Turquie dans cette nouvelle escalade reste jusqu'à présent peu clair. Si le HTS se révèle moins « modéré » que ne l'espère l'état-major turc, une nouvelle vague de réfugiés pourrait menacer. Il existe quelques indices en ce sens, des vidéos de décapitation circulent sur les médias sociaux, les minorités chrétiennes et druzes craignent pour leur sécurité. Tout porte à croire que la Turquie a laissé sortir de la bouteille un esprit salafiste qu'elle ne parvient plus à contrôler elle-même. La direction du HTS a certes fait des efforts ces derniers mois pour se débarrasser de son image d'« IS 2.0 », les églises ont pu rouvrir à Idlib. Le chef militaire de l'alliance islamiste, Abu Muhammad al-Djolani, s'est fait photographier lors de l'ouverture de puits en territoire druze et a promis de s'engager pour les droits des minorités religieuses. Mais le groupe reste hétérogène, son seul lien idéologique est l'islamisme. Pour la Turquie, les commanditaires et les financiers du HTS sont un facteur aggravant: de riches salafistes et islamistes de la péninsule arabique, d'Arabie saoudite et des Emirats, tous deux traditionnellement opposés à l'hégémonie turque.

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Pour l'UE et les Etats-Unis, le drame qui se dessine ne leur a accordé, jusqu'à présent, qu'un rôle de spectateur. La concentration unilatérale sur les unités kurdes en tant qu'alliés potentiels dans la région n'a pas porté ses fruits, il n'existe pas de canaux ouverts avec le gouvernement syrien d'Assad. La situation est encore aggravée par le fait que l'on dépend toujours de la Turquie en tant que garde-frontière de l'Europe. Le manque de protection aux frontières extérieures de l'Europe laisse l'UE et ses Etats membres pratiquement sans défense face à une nouvelle vague de réfugiés. Il est exclu que les Turcs offrent à nouveau un abri à des millions de Syriens. Il est plus probable qu'Erdoğan dirige les réfugiés de cette nouvelle escalade directement vers la Grèce et la Bulgarie, d'où ils devraient immédiatement se mettre en route pour Vienne, Berlin ou Bruxelles. Erdoğan ne devrait pas se soucier du fait que son gouvernement a peut-être contribué à cette vague de réfugiés par son engagement en Syrie.

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Trump ne changera pas la situation entre la Jordanie et la mer Rouge

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Trump ne changera pas la situation entre la Jordanie et la mer Rouge

Source: https://www.barbadillo.it/117266-focus-usa-trump-non-camb...

Le timing est essentiel. Déjà photographiés dans des hôpitaux de Tel-Aviv, serrant la main du "boucher" Mileikowsky, les "rebelles" sont prêts à reconnaître Israël dès que le gouvernement syrien actuel sera renversé.

par Asiaticus

La guerre en Syrie

L’objectif : vider Gaza et la Cisjordanie, en « réduisant » les populations, partiellement transférées dans des camps prévus depuis des années dans le Sinaï et en Jordanie. Ensuite, étendre Eretz Israel.

La création de l’État d’Israël en 1948 avait été précédée par l’émergence des monarchies au Moyen-Orient, mises en place pour contenir les résistances des peuples de la région.

Les tentatives arabes des dernières décennies pour se défaire de cette emprise – comme la victoire en Algérie et en Égypte de fronts islamistes dans des élections libres et transparentes – se sont soldées par l’impossibilité de former ou de renverser des gouvernements démocratiquement élus, ou par l’assassinat de leurs membres. En parallèle, l’Islam a été diabolisé par la presse occidentale.

Les événements en Syrie sont un autre indicateur de ce qui est en préparation. Ce n’est pas un hasard si la trêve au Liban – trêve factice, car les pirates internationaux y reviendront bientôt – a été accompagnée de la résurgence soudaine des "rebelles" syriens, une bande de pillards composée de Kurdes et d’Ukrainiens masqués en islamistes, cherchant à manipuler des masses également sensibles à ces mécanismes.

Le timing est essentiel. Déjà visibles dans des hôpitaux de Tel-Aviv, serrant la main du "boucher" Mileikowsky, les "rebelles" sont prêts à reconnaître Israël dès que le gouvernement syrien actuel aura été écarté. Et leur choix du moment est précis. L’affaiblissement du Hezbollah côté syrien prépare le terrain pour pulvériser le Liban. Ensuite, le cercle se refermera autour de l’Iran, bien que ce dernier cas présente plus d’incertitudes.

Les événements sont complexes, avec de nombreux acteurs impliqués, chacun poursuivant ses propres intérêts. Personne ne détient toute la vérité.

Mais lorsque apparaît l’acteur principal, tout devient plus clair.

Ah, la Russie. Même sa mise en échec via la guerre par procuration en Ukraine sert les événements qui se déroulent au Moyen-Orient avec une rapidité impressionnante, prouvant que tout est planifié depuis longtemps, selon un projet cohérent reliant ces événements.

La réélection de Trump, que beaucoup dans la "dissidence" ont saluée comme salvatrice, est également un prélude à la fin de la question palestinienne. Mais dans le sang.

Trump a averti les habitants de Gaza que si les otages ne sont pas libérés d’ici janvier, les États-Unis déclencheront l’enfer.

« Nous sommes déjà en enfer, a été la réponse, et notre vie n’est pas un terrain de jeu. »

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La guerre des gazoducs en Syrie est désormais remportée par les Américains

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La guerre des gazoducs en Syrie est désormais remportée par les Américains

Source: https://dissident.one/de-syrische-pijpleidingenoorlog-is-...

Comme vous vous en souvenez peut-être, l’une des raisons du déclenchement de la guerre en Syrie était le gaz.

Plus précisément, la question portait sur quel gazoduc serait utilisé pour transporter le gaz du gisement de Pars, le plus grand du monde, partagé entre le Qatar et l’Iran, vers l’Europe.

Les deux gazoducs devaient traverser la Syrie, et celui qui contrôle la Syrie pouvait décider si l’Europe serait alimentée en gaz par l’Iran, allié de la Russie, ou par le Qatar, allié des États-Unis.

Posobiec est un individu controversé, ayant servi à Guantanamo, et tout Américain ayant servi là-bas est coupable de torture sur des innocents, le crime le plus vil. Cependant, il a publié un tweet pertinent, et cela mérite d’être noté, même si cela dérange. Dans ce Tweet, il écrivait: Why does the CIA care about Syria so much you ask? Well right before the CIA and ‘moderate jihadists’ began the dirty war in Syria to oust Assad, he cancelled the US-backed Qatar pipeline project . Once again, maps cut through the rhetoric - Pourquoi la CIA se soucie-t-elle tant de la Syrie, me direz-vous? Eh bien, tout juste avant que la CIA et les "djihadistes modérés" ne commencent leur sale guerre en Syrie pour chasser Assad, ce dernier avait rejeté le projet de gazoduc du Qatar, soutenu par les Etats-Unis. Une fois de plus, les cartes en disent plus long que toute rhétorique (voir la carte en tête du présent article).

Pepe Escobar a écrit un article à ce sujet en 2015 :

La Syrie est une guerre énergétique. Au cœur de la question se trouve une compétition géopolitique féroce entre deux gazoducs proposés. C’est l’ultime « guerre de Pipelinestan », un terme que j’ai inventé il y a longtemps pour désigner les champs de bataille énergétiques impériaux du 21ᵉ siècle.

Tout a commencé en 2009, lorsque le Qatar a proposé à Damas de construire un gazoduc depuis son champ gazier du Nord – adjacent au champ gazier de South Pars appartenant à l’Iran – à travers l’Arabie saoudite, la Jordanie et la Syrie jusqu’à la Turquie, pour approvisionner l’UE.

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En 2010, Damas a choisi de soutenir un projet concurrent : le gazoduc Iran-Irak-Syrie de 10 milliards de dollars, également connu sous le nom de « pipeline islamique ». L’accord a été officiellement annoncé en juillet 2011, alors que la tragédie syrienne était déjà en cours. En 2012, un protocole d’accord a été signé avec l’Iran.

Jusqu’à cette époque, la Syrie était perçue comme géostratégiquement insignifiante par rapport aux riches ressources pétrolières et gazières des pays du CCG. Mais les initiés savaient déjà l’importance de la Syrie comme corridor énergétique régional. Plus tard, cela a été renforcé par la découverte de sérieux potentiels pétroliers et gaziers offshore.

L’Iran, de son côté, est un géant établi du pétrole et du gaz. À Bruxelles, des rumeurs persistantes ont alimenté une excitation à peine contenue à propos du "pipeline islamique", qui aurait pu être la stratégie idéale pour réduire la dépendance à Gazprom. Cependant, l’Iran était sous sanctions américaines et européennes en raison de son programme nucléaire.

Cela est finalement devenu une raison stratégique majeure, du moins pour les Européens, de rechercher une solution diplomatique au dossier nucléaire iranien. Un Iran « réhabilité » (aux yeux de l’Occident) pourrait devenir une source énergétique clé pour l’UE.

Cependant, du point de vue de Washington, un problème géostratégique demeurait : briser l’alliance entre Téhéran et Damas, et à terme, entre Téhéran et Moscou.

L’obsession de Washington selon laquelle « Assad doit partir » est une hydre à plusieurs têtes. Elle comprend la rupture de l’alliance entre la Russie, l’Iran, l’Irak et la Syrie (désormais connue sous le nom d’alliance « 4+1 », incluant le Hezbollah, qui combat activement toutes les formes de jihadisme salafiste en Syrie). Elle vise également à isoler leur coordination énergétique, au profit des clients pétrodollars du Golfe liés aux géants de l’énergie américains.

* * *

Nord Stream

Cette guerre est maintenant terminée et le vainqueur est clair. Ajoutez à cela le sabotage de Nord Stream par les Américains, qui acheminait du gaz russe vers l’Europe, et il est évident que les États-Unis ont désormais une emprise totale sur l’approvisionnement énergétique de leurs vassaux européens.

Pour la partie du projet chinois de la « Route de la soie » en direction de l’Europe qui traverse la Syrie, c’est également une mauvaise nouvelle. Des articles sur les conséquences de la fin très provisoire de cette guerre suivront certainement bientôt.

Pourquoi les monuments français brûlent-ils? Une rapide lecture ésotérique du patrimoine architectural français

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Pourquoi les monuments français brûlent-ils?

Une rapide lecture ésotérique du patrimoine architectural français

Pierre-Emile Blairon

Le pays le plus visité au monde

La cathédrale Notre-Dame de Paris était, avant l’incendie qui l’a frappée le 15 avril 2019, le monument le plus visité en France, avec 13 millions de visiteurs par an, directement suivi par la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre avec 10.5 millions de visiteurs, le musée du Louvre ensuite, puis le château de Versailles, la Tour Eiffel est en cinquième position avec 7.1 millions de visiteurs et le premier site le plus fréquenté en France hors région parisienne est le Mont Saint-Michel qui se classe neuvième avec 2.5 millions de visiteurs.

La France est le pays le plus visité au monde (en 2023 : 98 millions de touristes ont dépensé 63.5 milliards d’euros en France). Certes, les touristes, surtout européens, viennent en France pour la diversité de ses paysages, de son patrimoine, pour la richesse de son architecture monumentale ou paysanne, pour la qualité de sa gastronomie, pour son héritage historique et culturel, pour ses trésors artistiques, pour la douceur de son climat et ses capacités d’accueil diversifié pour tous les goûts et toutes les bourses. Mais n’y a-t-il que des raisons d’ordre pratique ou esthétique qui poussent ces millions de personnes à visiter notre pays ?

La France est un pays relativement petit, loin de l’immensité des steppes russes et asiatiques ou des paysages grandioses et désertiques (mais aussi monotones) traversés par la fameuse route 66 américaine.

Une nostalgie indicible

Non, c’est sûr, il y a d’autres facteurs qui expliquent – ou plutôt n’expliquent pas – un tel engouement. Il faut tenir compte aussi de motivations non élucidées d’ordre spirituel, une attirance mystérieuse et incompréhensible qui vient de l’aube des temps et du fond des cœurs et des mémoires, la nostalgie indicible et émouvante d’un passé commun à toute l’humanité qui ressurgit sous les pas de ceux qui n’ont jamais, auparavant, mis les pieds en France.

Conte ou légende ? Peut-être serait-ce un début d’explication : certains prétendent que la France est un morceau de la mythique Atlantide qui est venu se coller au continent européen.

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Notre pays rassemble sur un territoire relativement restreint une telle richesse et une telle diversité, sa terre et les merveilles qui y sont accrochées et qui ne cessent de s’y épanouir, éveillent une telle émotion, qu’elles faisaient dire à Robida (1848-1926), dans son livre Provence : « Puissance de l’idée ! Que nous diraient à l’esprit les villes neuves des Amériques où rien ne s’est passé, où le pied ne soulèverait, sur d’immenses espaces, un seul grain de poussière historique, que nous diraient les paysages, si beaux qu’ils soient, sur lesquels nul souvenir ne voltige, que nulle tradition ne colore ? Peu de choses assurément. Toutes les Melbourne réunies nous émotionneraient moins que tel humble village de notre vieille Europe, que tel site aujourd’hui dévasté ou abandonné, mort et désert, mais ennobli par l’Histoire et frôlé un jour par les ailes de la fiction. »

La France est restée un concentré de tous les paysages européens et son histoire architecturale rassemble toutes les périodes et les styles de construction de ce même continent, depuis les dolmens jusqu’à l’Art déco, né en France, dernière période identifiable (1920-1930) qui s’est dégradée ensuite en architecture mondialiste avec l’érection de tours semblables de partout et de nulle part.

Une flèche lancée vers le ciel

Ce qui frappe dès l’abord, c’est que les lieux les plus visités en France, si l’on excepte le Musée du Louvre et le Château de Versailles, se distinguent par le fait qu’ils lancent tous une flèche vers le ciel comme un appel à Dieu, ce qui est logique pour Notre-Dame de Paris, édifice religieux dont la flèche, symboliquement, est le premier élément à s’être écroulée, ou bien ces mêmes édifices dédiés à la foi chrétienne se trouvent sur un promontoire comme la basilique du Sacré-Cœur et le Mont Saint-Michel ; rappelons que nos ancêtres les Gaulois et les Gallo-Romains qui les ont suivis construisaient leurs temples sur un oppidum – lieu soigneusement choisi pour ses vertus telluriques - et que la presque totalité des chapelles chrétiennes élevées ensuite sur une colline ont été érigées à l’emplacement même de l’ancien temple ou des anciens lieux de culte prémonothéistes.

A l’origine, le mot gaulois nemeton signifie : sanctuaire ; les druides pratiquaient leurs cultes en pleine nature, de préférence dans un bois ou dans une clairière de forêt de chênes, qui devenait donc une forêt sacrée.

La charpente qui datait du XIIIe siècle et qui a brûlé à Notre-Dame de Paris était appelée « la forêt » peut-être en lien avec nos origines gauloises, et on ne peut s’empêcher de penser qu’il y aurait pu avoir un dessein malveillant concocté par certains « dérangés » de la voir partir en fumée et de s’en réjouir.

La flèche des cathédrales s’apparente à l’Arbre cosmique, l’axis mundi originel, l’Yggdrasil de la mythologie nordique, qui réunit les trois mondes : le monde chtonien (l’enfer), le monde humain (la surface de la Terre), celui de Dieu (le ciel).

Après l’invasion romaine, des temples en pierre ont été construits sur des oppida, des sommets pour être plus proches des dieux, comme une louange élevée vers le ciel, et le nemeton, mot gaulois qui désignait un sanctuaire, est alors devenu une montagne sacrée (les dieux celtes avaient leurs équivalences chez les Romains, et, en général, une analogie avec les dieux de tous les peuples indo-européens. En Bretagne, citons les nemetons de Locronan et Menez-Bré, mais de nombreux promontoires naturels de la Gaule étaient des sites sacrés chargés d’ondes telluriques bénéfiques sur lesquelles les chrétiens ont implanté des chapelles à la place des anciens temples gallo-romains.

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Par exemple, en Provence, à Vernègues, à 25 km au nord d’Aix-en-Provence, fut érigé au premier siècle de notre ère un temple romain dit Temple de Diane, dont l’assise et plusieurs colonnes ont été bien conservées. Mille ans après, une petite chapelle qui porte le nom de Saint Césaire est venue se blottir tout contre le temple ; à quelques pas de ces deux monuments subsistent en très bon état des piliers gaulois gravés d’ondulations serpentées qui indiquent l’entrée d’une source .

Voici un détail intéressant, loin d’être anodin car il montre clairement l’état d’esprit de la racaille qui a fomenté et perpétré cette abomination qu’était la Révolution française : en 1792, la flèche de Notre-Dame qui avait été érigée en 1250 a été démontée pour récupérer les plaques de plomb qui la composaient sur décision du gouvernement révolutionnaire de 1793. Il n’y a pas de petit profit ; le règne de l’argent nomade remplaçait celui des rois qui avaient assuré jusqu’alors une référence tangible et immuable.

Pour ceux qui veulent se faire du mal, il existe une liste, d’une longueur invraisemblable, des monuments détruits au cours des siècles, et il s’avère que notre 21e siècle n’est pas en reste dans ce bien triste décompte . Bien sûr, les destructions fanatiques opérées par l’idéologie révolutionnaire restent de loin les plus nombreuses et les plus scandaleuses.

Victor Hugo écrivait en 1832 un article intitulé Guerre aux démolisseurs, dont voici un extrait :

« Nous posons donc en fait qu’il n’y a peut-être pas en France à l’heure qu’il est une seule ville, pas un seul chef-lieu d’arrondissement, pas un seul chef-lieu de canton, où il ne se médite, où il ne se commence, où il ne s’achève la destruction de quelque monument historique national, soit par le fait de l’autorité centrale, soit par le fait de l’autorité locale de l’aveu de l’autorité centrale, soit par le fait des particuliers sous les yeux et avec la tolérance de l’autorité locale . »

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La tour Eiffel et la titanisation

Venons-en à la tour Eiffel qui n’est pas un monument de culte, tout comme la pyramide du Louvre, dont nous allons parler ensuite. On sait que la construction de la tour Eiffel a été décidée pour deux raisons, d’une part, pour représenter la France lors de l’Exposition universelle de 1889 qui se tenait à Paris, d’autre part pour commémorer le centenaire de la Révolution française, on a les références que l’on peut.

La tour Eiffel représente cet Arbre cosmique dont nous parlions, mais en inversion, c’est un pur produit du titanisme, qui plus est en fer, métal qui se dégrade, qui rouille, et qui finit par disparaître ; le fer est la marque du Kali-Yuga, de la fin du cycle, de la décadence, l’âge sombre… l’Âge de fer. C’est donc aussi le pur produit de l’hubris, la vanité des hommes qui veulent se comparer à Dieu en élevant, quelle naïveté et quelle stupidité ! un tas de ferraille le plus haut possible.

Selon Wikipedia : « Le ministre du Commerce et de l'Industrie Édouard Lockroy, franc-maçon résolument anticlérical, est un fervent défenseur du projet dans lequel il voit un symbole de la révolution industrielle qui incarne la laïcité, surpassant en hauteur le Sacré-Cœur de Montmartre alors en chantier ».

Il n’y a rien à rajouter à ça qui résume bien la configuration morale et culturelle de l’époque : la ferveur des esprits subjugués par la technique, le scientisme, le darwinisme et la nouvelle idolâtrie du « progrès » naissants. C’est limpide, et bien triste.

La pyramide du Louvre et la satanisation

La pyramide de verre du Louvre, conçue et construite par le sino-américain Peï, par la volonté et sur les consignes de l’ésotériste président François Mitterrand, constitue elle-même une flèche, la pointe d’une flèche, peut-être pas entièrement tournée vers le ciel, puisque l’un de ses satellites est, bizarrement, ou plutôt sataniquement, une pyramide inversée, donc la pointe en bas.

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La pyramide principale, elle, est composée officiellement de 673 panneaux de verre mais, selon l’article Wikipedia qui lui est consacré « par un calcul qui intègre une dimension ésotérique, nous pouvons obtenir 666. Ce chiffre est lourd de symbolique, mais il représente aussi la Trinité. […] Une légende urbaine veut que ce nombre de 666 panneaux de verre fut choisi à la ʺdemande expresseʺ du président Mitterrand, 666 étant selon l'Apocalypse, le ʺChiffre de la Bêteʺ.

Donc, si elle indique la direction du ciel, ce n’est peut-être pas, en même temps, celle du « bon » dieu, mais exprimerait, au contraire, un défi lancé à Dieu par les forces souterraines.

Une volonté obstinée et malsaine de détruire la beauté de la France

C’est donc pour parachever l’œuvre de destruction de la Révolution française que nos monuments français, surtout religieux, partent en flammes ces dernières années.

Oui, surtout religieux : La France n’est-elle pas « la fille aînée de l’Eglise » ?

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Rien qu'en 2024, 14 églises ont été volontairement incendiées, telle l'église de Saint-Omer le 2 septembre 2024 alors qu’elle venait juste d’être rénovée. (Ci-dessus, en photo).

Rappelons que la Révolution française a engendré toutes celles qui ont suivi, utopies sanglantes occasionnant depuis ce malencontreux événement, des centaines de millions de morts de par le monde.

Une consigne serait-elle parvenue jusqu’à nos dirigeants leur enjoignant de perpétrer cette nouvelle barbarie, quoiqu’il en coûte ? Il fallait en revenir à la source pour tuer dans l’œuf toute tentative de restauration de l’ordre ancien, qu’il n’en reste nulle trace, comme le pratiquait autrefois un Attila détruisant jusqu’à leurs fondations les villes qu’il soumettait, un Attila qu’on surnommait « le fléau de Dieu », remplacé de nos jours au pied levé par un Attali moins rustique mais plus perfide.

Le samedi 7 décembre prochain, un président de la République française en grande difficulté va s’enorgueillir d’avoir fait restaurer par nos derniers grands artisans français (Macron, sa clique et ses prédécesseurs ayant tout fait pour qu’il ne reste que ceux-ci, les autres ayant été minutieusement éradiqués les uns après les autres sous le poids des charges et des règlementations.)

Cette dernière fanfaronnade (espérons que ce soit la dernière !) n’effacera pas la pitoyable image qu’il a laissée en se retenant de pouffer de rire en compagnie de son premier ministre d’alors, lors de sa visite à Notre-Dame au lendemain du probable attentat dont elle fut victime le 15 avril 2019.

Oui, un attentat, car mon intelligence et mon bon sens ne peuvent se résoudre à admettre que cette catastrophe ne serait que le fruit du hasard, la conséquence cataclysmique d’un « mégot mal éteint ».

La quasi-totalité des experts compétents l’ont affirmé : une telle charpente ne peut pas prendre feu aussi facilement et aussi rapidement sans une intervention délibérée de l’enflammer avec des moyens et des produits adaptés.

Pierre-Emile Blairon

Ceux d’entre nos lecteurs qui veulent approfondir le sujet pourront se référer aux quelques articles écrits sur le sujet parus sur ce même site :

-  Notre-Dame de Paris : le nouveau caprice du petit Macron, article du 9 octobre 2024

- Le triomphe de l’inculture : le monument préféré des Français en 2024 est… « le Circuit des 24 Heures du Mans » !, article du 22 septembre 2024

- Traditionalistes contre globalistes : le grand chambardement planétaire, article du 22 février 2024

- La France, laboratoire de la Secte mondialiste, article du 3 octobre 2023

- Comment faire disparaître radicalement le patrimoine français ? article du 27 décembre 2022

- Homo Festivus sur le Cours Mirabeau, article du 20 juin 2019

- Architecture contemporaine : le triomphe de la vanité, article du 24 mars 2018

lundi, 09 décembre 2024

Tino Chrupalla (AfD): Nous voulons revenir à une énergie bon marché en provenance de Russie

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Tino Chrupalla (AfD): Nous voulons revenir à une énergie bon marché en provenance de Russie

Source: https://opposition24.com/politik/chrupalla-afd-wir-wollen...

Tino Chrupalla (AfD) considère l’unité comme la clé du succès de son parti. C’est pourquoi il soutient également la candidature d’Alice Weidel au poste de chancelière au nom de l’AfD. En marge d’une conférence de presse de l’AfD à Berlin, Tino Chrupalla a déclaré dans une interview avec la chaîne de télévision Phoenix : « Aujourd’hui, il a été clairement exprimé que je soutiens Alice Weidel comme candidate à la chancellerie lors de la campagne électorale fédérale et que je lui apporte naturellement mon appui».

Concernant la campagne pour les élections fédérales, Tino Chrupalla a déclaré que l’AfD souhaitait « remettre Nord Stream en service ». L’Allemagne connaît actuellement « une désindustrialisation ». Selon lui, Nord Stream fait défaut à l’économie allemande, et l’AfD veut « revenir à des prix de l’énergie et du gaz à 5 centimes par kilowattheure ». Cela constituerait « une caractéristique unique de l’AfD ». Le parti veut entretenir de bonnes relations « notamment avec tous les pays d’Europe, y compris naturellement la Russie », a précisé Chrupalla. « La Russie nous a fourni pendant des décennies une énergie de bonne qualité et bon marché, et nous voulons y revenir, au lieu de recourir à une énergie coûteuse et au gaz de schiste américain. »

Tino Chrupalla a également encouragé tous les autres partis à « entamer des discussions dans l’intérêt de l’Allemagne » avec l’AfD. « En particulier les partis qui incluent dans leurs programmes électoraux des revendications qu’ils ne peuvent pas réaliser seuls et qu’ils ne peuvent mettre en œuvre qu’avec l’AfD. » Parmi les exemples cités par Tino Chrupalla figurent les réformes de l’allocation citoyenne ou la suppression de la taxe carbone.

L'industrie européenne face à la crise énergétique - Combien de temps cela va-t-il encore durer?

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L'industrie européenne face à la crise énergétique

Combien de temps cela va-t-il encore durer?

Source: https://report24.news/europas-industrie-in-der-energiekri...

L'industrie européenne est confrontée à une épreuve qui menace non seulement sa compétitivité, mais aussi son existence même. Alors que les températures baissent, les prix augmentent - et atteignent des sommets vertigineux. La crise énergétique qui frappe l'Europe depuis le début de la guerre en Ukraine s'est dramatiquement aggravée au cours des dernières semaines. Les prix du gaz naturel, épine dorsale de nombreux secteurs industriels, ont atteint un niveau qui non seulement fait exploser les coûts de production, mais soulève également la question de savoir combien de temps l'économie européenne pourra encore soutenir une telle pression.

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L'espoir d'un troisième hiver doux consécutif s'est déjà envolé en novembre. Les basses températures ont fait grimper la demande de gaz et les réservoirs européens se vident à un rythme observé pour la dernière fois en 2016. La situation est aggravée par les incertitudes géopolitiques: la menace d'une rupture des livraisons de gaz russe via l'Ukraine après le 31 décembre et la concurrence croissante de l'Asie pour le gaz naturel liquéfié (GNL) aggravent encore la situation.

La conséquence ? Les prix des contrats à terme néerlandais sur le gaz naturel TTF, qui font office de référence pour le marché européen du gaz, ont atteint un sommet annuel en novembre et continuent d'augmenter. Les analystes préviennent que les prix de l'énergie en Europe pourraient encore augmenter dans les mois à venir, avec des conséquences désastreuses pour l'industrie.

L'industrie européenne, qui souffre déjà des prix de l'énergie les plus élevés au monde, est désormais confrontée à un désavantage concurrentiel encore plus important. Alors que le prix du gaz en Europe est presque cinq fois plus élevé que le prix Henry Hub américain, les entreprises d'industries clés comme la chimie, l'acier et le verre luttent pour leur survie. Les prix de l'électricité, étroitement liés à ceux du gaz, ont atteint leur plus haut niveau depuis février 2023 et menacent de paralyser la production dans les plus grandes économies d'Europe.

L'Allemagne, le cœur industriel de l'Europe, est particulièrement touchée. La plus grande économie du continent a évité de justesse la récession au troisième trimestre, et les perspectives pour le quatrième trimestre sont sombres. Les prix élevés de l'énergie sont un boulet pour l'industrie allemande. Non seulement la République fédérale perd en compétitivité, mais elle risque de voir des pans entiers de sa production partir à l'étranger.

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La crise énergétique a révélé un déséquilibre mondial qui place l'Europe dans une situation précaire. Alors que les États-Unis profitent de leurs abondantes réserves de gaz de schiste et que l'Asie mise de plus en plus sur le GNL, l'Europe reste dépendante d'importations coûteuses. Cette dépendance au gaz naturel liquéfié, négocié sur le marché spot, la rend vulnérable aux fluctuations de prix et aux tensions géopolitiques.

L'industrie met en garde contre les conséquences à long terme de cette évolution. Si les prix de l'énergie restent à ce niveau, on assistera non seulement à des réductions de production, mais aussi à une désindustrialisation durable de l'Europe, affirme-t-elle. Les Etats-Unis et l'Asie rient aux éclats tandis que les Européens luttent pour leur survie économique.

La politique européenne est confrontée à une tâche herculéenne. D'une part, elle doit garantir l'approvisionnement énergétique et stabiliser les prix, d'autre part, des mesures à court terme risquent de provoquer des dégâts à long terme. Les subventions et les plafonds de prix pourraient atténuer les symptômes, mais ils ne résolvent pas le problème fondamental: la dépendance de l'Europe vis-à-vis des importations d'énergie coûteuses. Dans ce contexte, on pourrait à nouveau miser sur du gaz de pipeline moins cher en provenance de Russie. Mais ce n'est pas une volonté politique.

Les mois à venir seront décisifs. Si l'hiver s'avère plus rude que prévu, les réserves de gaz pourraient s'épuiser plus rapidement que la politique ne peut réagir. L'industrie sera contrainte de réduire encore sa production, ce qui non seulement mettra en péril les emplois, mais freinera également la reprise économique de l'Europe.

La crise énergétique n'est pas un phénomène passager, mais un problème structurel qui marquera l'avenir de l'Europe. La question n'est plus de savoir si l'industrie va souffrir, mais dans quelle mesure - et si elle pourra un jour s'en remettre. L'Europe est à la croisée des chemins, et les décisions qui sont prises aujourd'hui pourraient changer le paysage économique du continent pour des décennies.

L’immigration contre le féminisme

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L’immigration contre le féminisme

par André Waroch

C’était une autre époque. Pourtant pas si lointaine. Une époque qui s’est achevée vers 2014, c’est-à-dire avant le mouvement #Me Too, la plus gigantesque escroquerie de ces dix dernières années, qui a consisté, pour les élites gauchistes, à mettre dans le même panier Harvey Weinstein, ses amis producteurs hollywoodiens adeptes de la promotion canapé et de l’esclavage sexuel, et tous les autres hommes.

Ainsi, les champions du padamalgam, ceux qui guettaient la moindre tentation de tout un chacun de remarquer quelques points communs entre les terroristes et la religion à laquelle ils appartiennent et au nom de laquelle ils perpétuent leurs forfaits, ceux qui affirmaient qu’il serait immoral de faire l’amalgame entre l’islamisme et l’ensemble des musulmans, c’est-à-dire 25% de la population, ont réussi, en  même temps, à décréter légitime l’amalgame entre les violeurs hollywoodiens et l’ensemble des hommes, c’est-à-dire 50% de l’humanité.

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Tout le monde semble avoir oublié, comme s’il s’agissait d’une époque lointaine, que, jusqu’à cette année 2014, l’idéologie qui prétendait régler les relations homme-femme était l’idéologie différentialiste et réconciliatrice de John Gray, l’auteur du célébrissime « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus ».

Epoque bénie qui voyait les hommes et les femmes plébisciter un ouvrage qui prétendait aider les premiers à comprendre les secondes, et inversement ; un ouvrage qui voulait faire en sorte que les relations de couple soient plus harmonieuses, que l’ambiance au sein de la famille soit meilleure, que la société soit plus agréable, bref,  que la vie humaine soit la meilleure possible.

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Mais certaines personnes n’ont pas eu envie que cela se produise. Ainsi l’ineffable Caroline de Haas, qui se fendait d’un billet tout à fait clair en 2016 intitulé « percuter l’illusion de l’égalité » en entreprise. L’objectif était donc clair : casser le logiciel différencialiste et réconciliateur de Gray pour lui substituer une idéologie de haine et de séparation.

Pour cela, le plus pratique, évidemment, était de s’adresser aux femmes. Car ce sont elles qui sont les plus influençables. Ce n’est pas la peine de pondre un traité de philosophie ou de psychologie pour le comprendre: il suffit de regarder les publicités télévisées et de se demander qui est le public visé; poser la question, c’est y répondre.

Pour influencer les femmes, les firmes capitalistes, qui sont en réalité les seules responsables de la réapparition du féminisme après quarante ans de disparition due à l’obtention définitive de l’égalité des droits, ont envoyé d’autres femmes, preuve que le précepte christique « pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » ne s’applique pas à leurs dirigeants. Ils ont décidé de cette manipulation des femmes avec le plus parfait cynisme, en utilisant ce réflexe qu’on appelle la sororité,  et que je serais tenté de nommer solidarité féminine obligatoire : face aux hommes, les femmes, instinctivement, veulent faire bloc, et celles qui ne ressentent pas cet instinct, qui seraient tentées de prendre parti pour « l’ennemi » parce qu’elles estimeraient qu’il a raison, sont terrorisées à l’idée d’être exclues du groupe des femmes pour crime de haute trahison envers son « genre » (puisqu’il est maintenant admis que cette traduction littérale débile de l’anglais gender doit remplacer le mot « sexe »).

Ainsi, en France et en Europe, les hommes se voient, depuis dix ans, traités, sur tous les médias, toute la journée et toute l’année, par des féministes prétendant parler au nom de toutes les femmes: de porcs, de violeurs, d’oppresseurs, de sociopathes, voire de tueurs, avec le silence assourdissant, quand ce n’est pas l’approbation bruyante, de toutes les autres femmes, en tout cas des femmes occidentales.

Mais, pour une fois, la réaction des jeunes hommes français a été très rapide, voire brutale. Pour simplifier : plus personne ne veut se mettre en couple. Effectivement, pour quoi faire ? Avoir des enfants qu’on ne verra plus s’il prend à Madame l’envie de divorcer ? Avoir du sexe quatre fois par an quand il prendra à Madame l’envie de faire des galipettes (il est maintenant admis qu’accepter un rapport juste pour faire plaisir à son homme est une abomination) ? Ecouter des leçons de morale féministes toute la journée ?

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En réalité, les jeunes hommes français ont, sans le savoir, appliqué entièrement le programme du féminisme. Et, pour savoir quel est ce programme, quel est le but secret du féminisme, ce n’est pas Caroline de Haas, ce n’est pas Emmanuelle Piet, ce n’est pas Lucile Peytavin qu’il faut sonder, mais ceux qui les dirigent, qui les subventionnent, qui les financent : ceux qui savent ce qu’ils font.

Le but du féminisme est en réalité simple, limpide, clair comme de l’eau de roche : détruire les relations homme-femme, donc détruire le couple, donc détruire la famille, donc détruire la société. Car peut-on encore appeler société un agglomérat d’individus isolés, solitaires, végétant dans leur studio, consacrant leur vie entière au travail, à la consommation et à la vie virtuelle ?

Et une fois cette « société » mise en place ? Les firmes capitalistes qui auront utilisé le féminisme pourront vendre à ces individus atomisés à peu près tout ce qu’elles veulent leur vendre, à commencer par ce qu’ils auraient pu avoir non seulement gratuitement, mais avec de l’amour : du sexe. Car un des grands enjeux du féminisme est de contractualiser, et, au final, de systématiquement faire payer aux hommes l’accès au sexe.

D’où ce paradoxe absolument ignoble, ahurissant : les féministes assimilent à un viol le fait qu’une femme puisse accepter un rapport sans envie pour faire plaisir à son mari, mais ne trouve rien à redire au fait qu’elle accepte un rapport sans envie avec un inconnu pour cent cinquante euros.

Un des arguments, tordants, des féministes en faveur de leur mouvement, est qu’il est dans l’intérêt des hommes d’y adhérer ; ce qui est partiellement vrai. Sauf que les hommes qui trouveront leur bonheur dans le féminisme sont ceux qui ont toujours attiré l’ire de ces dames : ceux qui ne veulent pas s’engager, qui ne veulent aucune responsabilité, qui ne veulent pas d’enfants, qui se complaisent dans une adolescence éternelle.

En réalité, le féminisme incite les hommes qui auraient pu vouloir s’engager il y a encore dix ou vingt ans à ne surtout plus le faire.

Ce en quoi ils se trompent : car les féministes et les gens qui les financent ont oublié ce qui pourrait devenir l’arme absolue des hommes français qui veulent encore trouver la femme de leur vie, s’installer avec elle et avoir des enfants : les femmes de l’immigration. 

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Contrairement aux passport bros, essentiellement des Noirs américains qui partent aux Philippines ou en Thaïlande parce qu’ils cherchent à échapper aux dernières cinquante années d’émancipation de la femme et d’égalité des droits, et qu’ils veulent une épouse naïve et soumise, les jeunes Français ne cherchent à échapper qu’aux dix dernières années de féminisme délirant. Ils sont toujours dans le logiciel égalitaire des années deux mille, celui que les Françaises ont cassé en exigeant l’avènement d’un suprémacisme féminin dans lequel elles auront sans cesse plus de droits et moins de devoirs que les hommes.

Pour trouver des femmes qui sont toujours dans ce logiciel égalitaire, qui l’appellent de leurs vœux, souvent parce qu’elles viennent de sociétés réellement inégalitaires vis-à-vis de la femme, et qui appellent de leurs vœux un homme qui ressemble à peu près à un homme, il est maintenant évident que les jeunes Français doivent s’ouvrir à ce qu’ils ont autour d’eux : les millions et les millions de femmes polonaises, russes, roumaines, asiatiques, antillaises, africaines que l’immigration massive a amenées dans notre pays au cours des quarante dernières années.

Pour comprendre quelle est la situation, et comment les femmes peuvent passer de l’état de problème à l’état de solution, mais en changeant de femmes, il faut se rappeler l’appel du 18 juin du Général de Gaulle. Comparaison incongrue, me direz-vous : Charles de Gaulle appelait les Français vaincus et défaits à ne pas se laisser abattre, à reprendre espoir et à reprendre la lutte ; et il s’agissait d’une guerre, une guerre que les Français venaient de perdre dans les grandes largeurs.

Et bien il s’agit toujours d’une guerre : une guerre fourbe, une guerre impitoyable, une guerre politique, médiatique et psychologique ; une guerre que les Français ont également perdue dans les grandes largeurs, un « blitzkrieg gauchiasse » pour reprendre l’expression de Daniel Conversano à propos d’un tout autre évènement ; une guerre pourtant qu’ils peuvent reprendre et qu’ils peuvent gagner, une guerre pour les femmes, une guerre pour la reproduction, une guerre pour la vie, une guerre pour la perpétuation de leur civilisation.

Que disait Charles de Gaulle ?

  • Que cette guerre n’était pas finie, car c’était une guerre mondiale ; que la France n’était qu’un théâtre d’opération parmi d’autres.
  • Que les Français avaient été submergés par une force supérieure, et qu’ils pouvaient l’emporter demain en utilisant une force encore supérieure
  • Que cette force encore supérieure, il faudrait aller la chercher dans d’autres parties du monde, notamment dans l’empire colonial français.

Charles de Gaulle, cet authentique visionnaire, ce « chrétien nietzschéen » loué par Pierre Lance, avait compris que le danger était de limiter le débat et le combat à une  perception franco-française, ou franco-allemande, des choses.

La guerre que les Français actuels ont perdu, c’est le « blitzkrieg gauchiasse » opéré par le féminisme. Blitzkrieg qui a triomphé, à peu près simultanément, dans l’ensemble du monde occidental. Cette force supérieure, c’est la grande bourgeoisie occidentale, prête à sacrifier sa classe moyenne et son prolétariat sans aucun remords.

Les Français qui ont perdu par les femmes, demain, peuvent triompher par les femmes. Mais pas les mêmes : ces femmes issues de notre empire colonial ou de l’ancien empire colonial russo-soviétique, venant de pays où le féminisme n’existe pas, où seul existe, combattu ou déjà triomphant, l’égalité, ou, plus exactement, la symétrie des droits et des devoirs, rendue possible par l’évolution technologique (et non pas -fable ridicule- par un quelconque combat féministe).

Les femmes de l’immigration, voilà cette force encore supérieure qui permet de battre le Système à son propre piège, en utilisant une de ses armes contre l’autre, c’est-à-dire l’immigration contre le féminisme

 

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La trajectoire insoutenable de la dette américaine

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La trajectoire insoutenable de la dette américaine

Par Giacomo Gabellini

Source : Strategic Culture & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/la-traiettoria-in...

À la fin du deuxième trimestre 2024, la dette fédérale des États-Unis atteignait 34.831 milliards de dollars, contre 32.332 milliards enregistrés au même moment en 2023, soit une augmentation annuelle d’environ 2500 milliards. À titre de comparaison, la dette publique totale de l’Italie s’élève à environ 2900 milliards d’euros. Parmi cette masse colossale, un peu plus de 27.000 milliards de dollars sont considérés comme marketable, c’est-à-dire qu’ils appartiennent à la catégorie des titres négociables sur le marché. De ceux-ci, plus de 14.000 milliards correspondent à des obligations d’une durée de deux à dix ans (Notes), plus de 5800 milliards à des bons d’un an ou moins (Bills), environ 4500 milliards à des obligations à trente ans (Bonds), un peu plus de 2000 milliards à des titres indexés sur l’inflation de cinq, dix ou trente ans (Treasury Inflation-Protected Securities), et un peu moins de 600 milliards à des obligations à taux variable de deux ans (Floating Rate Notes).

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La proportion relativement faible des titres à long terme dans cet ensemble constitue un défi constant pour les dirigeants américains, car ils doivent refinancer les dettes arrivant à échéance dans un contexte de croissance astronomique et apparemment inarrêtable de la dette totale. Cela est d’autant plus problématique qu’environ 8000 milliards de dollars de titres négociables sont détenus par des investisseurs étrangers, notamment des investisseurs institutionnels qui prennent progressivement la place des banques centrales. Contrairement à ces dernières, qui achètent généralement des titres américains pour des raisons géostratégiques ou de gestion des actifs commerciaux, les fonds de pension, fonds d’investissement et hedge funds agissent uniquement pour des motifs spéculatifs. Ils acquièrent des titres américains en raison de leur rentabilité, soutenue par les taux d’intérêt élevés appliqués par la Réserve fédérale depuis plus de deux ans. Cependant, une baisse des taux, devenue pressante en raison de l’ampleur spectaculaire des dépenses liées au paiement des intérêts sur la dette (estimées à 1200 milliards de dollars pour l’exercice fiscal en cours), pourrait inverser cette tendance. Cette somme gigantesque a été multipliée par 2,6 depuis 2021 et représente actuellement 13,5% du budget fédéral, se plaçant derrière les dépenses combinées de Medicare et Medicaid (1700 milliards) et des programmes de sécurité sociale (1500 milliards), mais dépassant nettement le budget total du Pentagone (817 milliards de dollars).

Au premier trimestre 2024, l’économie américaine a enregistré une croissance de 1,6% du PIB, soit un point de moins que les prévisions, alors que l’inflation annualisée a atteint 3,7%, contre 2% au quatrième trimestre 2023. Ces chiffres préoccupants ont conduit la Réserve fédérale à reporter la baisse des taux d’intérêt prévue au trimestre suivant, où la croissance s’est révélée supérieure aux attentes (2,8% contre 2%) et l’inflation conforme aux prévisions (2,9% contre 2,7%). La réduction de 0,25% du taux directeur par la Fed n’a donc été mise en œuvre qu’après des données relativement encourageantes et, surtout, après un éditorial cinglant publié par le Financial Times. Ce dernier qualifiait le niveau colossal de la dette fédérale américaine de véritable « éléphant dans la pièce », connu de tous mais ignoré ouvertement.

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Dans cet article, le journal londonien, une référence pour la City, a repris les avertissements de Phillip Swagel, directeur du Congressional Budget Office (CBO), qui a déclaré que le poids croissant de la fiscalité aux États-Unis suivait une trajectoire « sans précédent », risquant de déclencher une crise comparable à celle provoquée au Royaume-Uni par les réactions des marchés financiers aux propositions fiscales du gouvernement de Liz Truss en 2022. Selon les estimations du CBO, le ratio dette/PIB des États-Unis dépassera d’ici la fin de la décennie le pic historique de 106% atteint pendant la Seconde Guerre mondiale et continuera de croître. Il est également prévu que le déficit budgétaire moyen atteindra 5,5% du PIB jusqu’en 2030, soit environ deux points de pourcentage de plus que la moyenne depuis 1940, tandis que les paiements nets d’intérêts, actuellement proches de 3% du PIB, continueront d’augmenter.

Pour Swagel, les États-Unis « n’ont pas encore atteint » le point critique où se trouvait le Royaume-Uni, mais le maintien de taux d’intérêt élevés provoquerait inévitablement une réaction des marchés comparable à celle qui a précipité la chute du gouvernement de Liz Truss. Le Financial Times insiste sur l’urgence pour le Congrès d’agir avant que « les traders, pris de panique, ne forcent les législateurs américains à le faire ».

dimanche, 08 décembre 2024

Si Homs tombe, la Syrie sera brisée

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Si Homs tombe, la Syrie sera brisée

Par Daniele Perra

Source: https://www.ariannaeditrice.it/articoli/se-cade-homs-la-s...

Note de la rédaction: Cet article a été publié puis traduit avant l'effondrement brutal et soudain du régime baathiste d'Assad. Il donne néanmoins des informations précieuses pour comprendre la situation tragique de la Syrie et permet de tirer des leçons pour l'avenir.

L'effondrement (provoqué) du processus d’Astana aura également des répercussions significatives sur le théâtre ukrainien. Il est peu probable que la Russie accepte à nouveau une paix de compromis qui ne fait que geler (temporairement) un conflit à ses frontières, avec la possibilité que son rival direct se renforce au fil du temps.

Il va sans dire que le processus d’Astana représentait une petite pierre militaire dans la construction d’un système global multipolaire, ainsi qu’une défaite évidente des plans israélo-américains pour la Syrie. La solution, bien que temporaire, au conflit avait en effet été trouvée en marginalisant les exigences de l’Occident (partiellement représenté par la Turquie).

Si les miliciens djihadistes du HTS (inutile de les appeler « insurgés » ou « rebelles », il faut nommer les choses par leur nom) atteignent Homs et divisent la Syrie en deux, en séparant la côte méditerranéenne (une région avec une forte présence alaouite, minorité à laquelle appartient la famille Assad) du reste du pays, alors la Syrie telle que nous la connaissons aujourd’hui cessera d'exister. Dans ce cas, le risque devient également très élevé pour les bases russes de Tartous et Lattaquié.

L’effondrement de l’armée arabe syrienne n’est pas particulièrement surprenant si l’on considère qu’elle est en guerre de manière ininterrompue depuis 13 ans sur plusieurs fronts (comme celui de Deir ez-Zor, qui n’a jamais connu de réelles trêves) et qu’elle est attaquée presque quotidiennement par Israël (ciblant principalement des dépôts d’armes et des voies de transport). À cela s’ajoute le lourd régime de sanctions imposé par la première présidence Trump (le tristement célèbre Caesar Act), qui a effectivement privé le peuple syrien des biens de première nécessité, partiellement compensés par le soutien russo-iranien, et a facilité le pillage des ressources pétrolières syriennes, toujours en cours dans les régions sous contrôle des SDF et des États-Unis.

Si Homs tombe, la Syrie sera divisée en deux, et Damas sera directement menacée. À ce moment-là, l’avenir de ce pays du Levant pourrait se diriger vers une division en trois parties : une zone orientale sous le contrôle direct des SDF (Kurdes) et des États-Unis; une zone centrale sous le contrôle du HTS, de la Turquie et (indirectement) d’Israël (qui pourrait étendre son influence au-delà du plateau du Golan, comme le rêve Smotrich); et la côte méditerranéenne sous influence russe (il est peu probable qu’une menace directe pèse sur les bases russes), qui deviendrait une sorte d’enclave alaouite.

En d'autres termes, cela représenterait le triomphe d’un plan Yinon renouvelé: le Liban serait isolé et prêt à adhérer aux Accords d’Abraham une fois que le Hezbollah, privé de ravitaillement, serait marginalisé et militairement vaincu.

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Une alliance transpartisane droite-gauche prend forme: le BSW vote à nouveau pour une motion de l’AfD

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Une alliance transpartisane droite-gauche prend forme: le BSW vote à nouveau pour une motion de l’AfD

Dresde. Des situations exceptionnelles donnent parfois lieu à des alliances exceptionnelles. Au Parlement régional de Saxe, l’AfD et l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW) ont à nouveau voté ensemble sur une question politique importante, s’opposant à la majorité des partis établis.

Comme il y a quelques semaines à propos de la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion du COVI D-19, il s’agissait cette fois de la question de la paix en Europe, et plus précisément du stationnement de nouveaux missiles américains en Allemagne. Les deux partis considèrent cela comme une menace massive et un risque accru de guerre. C’est pourquoi le BSW a soutenu une motion de l’AfD intitulée « La paix plutôt que les missiles ». La motion visait à exhorter le gouvernement régional de Saxe à « s’engager activement pour une politique de paix ».

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Le chef du groupe parlementaire de l’AfD, Urban (photo), a justifié la motion en déclarant : « Ces missiles deviendraient la première cible stratégique des armes nucléaires russes. » Selon lui, le stationnement des missiles américains en Allemagne comporte de grands dangers : « Nous nous transformons en cible d’une frappe nucléaire en retour. » Lors du débat, la CDU a défendu sa politique de soutien au stationnement des missiles, affirmant qu’il s’agissait d’une réponse de l’OTAN à « l’agression de la Russie ».

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Sabine Zimmermann (photo), la présidente régionale du BSW, a de son côté accusé la SPD – qui, en tant que parti du chancelier dans la coalition « feu tricolore » à Berlin, approuve également le stationnement – de jeter l’héritage de Willy Brandt « à la poubelle de l’Histoire ». Quant aux Verts, elle a affirmé qu’ils avaient trahi leurs idéaux depuis longtemps. La demande de la CDU d’orienter toujours plus de missiles vers la Russie a également été jugée erronée. Bien qu’elle affirme « profondément » se méfier des intentions pacifiques de l’AfD, Zimmermann a déclaré: «Nous ne refuserons pas notre vote à une motion qui est directement copiée de notre programme électoral».

Jörg Scheibe, coprésident du BSW, a également défendu le soutien à la motion de l’AfD: « Même si cette motion émane du groupe parlementaire de l’AfD, elle est néanmoins correcte et mérite notre soutien » (rk).

Source: Zu erst, Décembre 2024.

Turbo Amérique

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Turbo Amérique

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/12/06/turbo-amerikka/

Tous les conflits en cours en Ukraine, en Syrie, en Palestine, ainsi que les tentatives de coups d'État en Géorgie et ailleurs sont liés et font partie de la stratégie des puissances en place pour maintenir leur hégémonie. Washington reste le principal centre de ce pouvoir, mais Londres, les bastions eurocratiques de Bruxelles, les puissances asiatiques occupées, la Turquie et le bastion anglo-sioniste d'Israël au Moyen-Orient sont également en jeu.

Compte tenu du succès de la Russie en Ukraine, l'Occident a décidé d'étendre la guerre à d'autres points chauds dans le monde. La Russie n'a pas les ressources nécessaires pour une telle confrontation mondiale, donc ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est l'implication active de partenaires stratégiques tels que l'Iran. Si la Chine ne s'implique pas pleinement non plus, mais reste à l'écart, l'avenir de Pékin sera bien pire lorsqu'il s'agira d'affronter les États-Unis.

Si les choses continuent ainsi, le « monde multipolaire » dont on parle tant ne verra pas le jour et la « Turbo-Amérique » continuera de mener la danse. Le retour de Trump à la Maison Blanche ne changera rien sur le fond, mais les Républicains continueront simplement là où les Démocrates de Biden se sont arrêtés: la Russie et la Chine seront simultanément disciplinées et le terrain de jeu pour l'hégémon qui s'affirme sera le monde entier, et pas seulement l'Ukraine ou la mer de Chine méridionale.

Comme nous l'avons vu lors de l'opération militaire russe en Ukraine, l'Union européenne et ses États membres exécutent docilement la volonté des États-Unis, même au détriment de leurs propres intérêts. L'Europe a été réduite à une collection périphérique de satrapies américaines commandées par l'Amérique métropolitaine. La Finlande, en première ligne, pourrait également être réservée au rôle de pion sacrifié dans les plans de Washington.

La turbo-américaine, en surrégime, continuera à forcer ses adversaires et ses alliés à jouer les durs pour obtenir ce qu'elle veut. Au cours du second mandat de Trump, les intérêts personnels seront probablement poursuivis plus ouvertement et avec plus d'arrogance; les discours sur les « droits de l'homme », les « valeurs », les « règles » et la « démocratie » le seront moins, à mesure que les sociétés deviendront autoritaires, y compris en Occident.

Si aucune autre puissance - une puissance rivale « révisionniste » - n'intervient militairement ou de manière significative, la guerre en Ukraine se poursuivra, la Syrie sera ravagée comme la Libye et le génocide palestinien sera mené à son terme, quelles que soient les lamentations sans punch des ONG. Pendant ce temps, la course aux armements et à l'intelligence artificielle continue de s'accélérer.

À moins que même la Chine n'oppose une résistance concrète aux tentatives de domination des États-Unis, l'empire américain continuera d'américaniser le monde, évoluant vers une « domination à spectre complet », où, derrière la fenêtre de l'« Occident global », les véritables détenteurs du pouvoir, par le biais de leurs entreprises et de leurs États clients, contrôlent tous les peuples, tous les espaces et toutes les ressources existantes du monde.

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Les États-Unis et l'Europe s'éloignent encore plus avec l'arrivée de Trump

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Les États-Unis et l'Europe s'éloignent encore plus avec l'arrivée de Trump

par Lucas Leiroz

Source: https://telegra.ph/Stati-Uniti-ed-Europa-ancora-pi%C3%B9-...

Les pressions exercées par l'administration américaine sur les pays européens pour qu'ils augmentent leurs dépenses de défense devraient s'intensifier sous l'ère Trump. Sous la direction de Joe Biden, le gouvernement américain avait adopté une position plus affirmée sur les questions de « sécurité internationale » et avait renforcé sa présence militaire, en particulier dans les « zones stratégiques » proches de l'Europe. Cette pression n'est pas nouvelle, puisqu'elle était une caractéristique de l'administration précédente de Donald Trump, mais la dynamique géopolitique actuelle et les nouvelles priorités de Washington indiquent que l'accent sera mis sur l'augmentation des contributions des alliés européens à l'OTAN et cette insistance deviendra plus forte encore.

L'augmentation des dépenses de défense demandée par les États-Unis n'est pas seulement une question de sécurité, mais aussi un reflet des tensions économiques et commerciales actuelles entre les deux blocs. Les États-Unis, en tant que première puissance militaire mondiale, ont toujours contraint leurs alliés à assumer une part inégale du fardeau financier. Cette situation est particulièrement délicate pour les pays européens, dont beaucoup ont une économie axée sur les services et préfèrent consacrer leur budget à des domaines tels que la protection sociale et les infrastructures plutôt que d'investir massivement dans la défense. La pression exercée pour accroître ces investissements arrive à un moment délicat, car de nombreux pays de l'UE sont confrontés à des difficultés budgétaires exacerbées par la crise économique provoquée par les sanctions illégales à l'encontre de la Russie.

La réaction des pays européens à ces demandes tend à être mitigée. Alors que certaines nations, en particulier celles qui sont davantage alignées sur les plans géopolitiques des États-Unis, peuvent accepter d'augmenter leurs contributions, d'autres peuvent considérer cette pression comme une tentative d'ingérence dans la politique intérieure de l'Europe. La dépendance croissante de l'UE à l'égard de l'OTAN et des États-Unis, notamment en matière de sécurité, a constitué un point de friction au sein de l'Union. En outre, de nombreux dirigeants européens se demandent si ce modèle de défense (faussement) collaboratif a encore un sens, car les préoccupations sécuritaires américaines et européennes sont clairement distinctes et ne devraient pas être partagées sur la même plateforme.

En outre, la menace brandie par Donald Trump durant sa présidence d'augmenter les droits de douane sur les produits exportés vers les États-Unis sera également loin d'être résolue au cours de la nouvelle législature. Bien que Trump ait quitté la Maison Blanche, ses politiques protectionnistes sont restées ancrées dans la politique étrangère américaine (et reviendront avec encore plus de force en 2025). Bien que l'administration Biden ait assoupli certains aspects de cette approche, elle continue d'être fortement influencée par les lobbies commerciaux et la pression intérieure en faveur de l'adoption de mesures visant à protéger l'économie américaine contre la concurrence extérieure croissante. L'expansion des droits de douane, si elle se matérialise sous une forme plus sévère au cours du second mandat de Trump, aura un impact direct sur les économies européennes, car de nombreux pays du continent dépendent des exportations vers les marchés étrangers, y compris les États-Unis.

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Ces droits de douane pourraient particulièrement toucher des secteurs clés de l'économie européenne, tels que l'automobile, les machines et les produits de haute technologie, sapant ainsi la compétitivité des entreprises de l'UE. En outre, le risque d'une nouvelle guerre commerciale pourrait exacerber la crise économique dans la région, qui a encore du mal à surmonter les difficultés liées aux sanctions antirusses. Les relations commerciales transatlantiques, qui constituaient autrefois un pilier des économies européenne et américaine, sont aujourd'hui sous pression, les États-Unis cherchant à contrôler leur balance commerciale et les pays européens s'efforçant de préserver le libre-échange.

Les conséquences de cette pression combinée - tant en termes de défense que de droits de douane - pourraient être très importantes pour l'économie de l'UE. L'augmentation des dépenses de défense exigée par les États-Unis pourrait signifier une réorientation des ressources qui seraient autrement utilisées pour stimuler la croissance économique nationale, en particulier à un moment où de nombreux pays européens tentent encore de se remettre d'autres crises. Par ailleurs, l'augmentation des droits de douane sur les exportations européennes pourrait nuire aux perspectives de croissance économique, en particulier pour les petites et moyennes entreprises qui dépendent du commerce avec les États-Unis. De telles mesures pourraient entraîner une baisse de confiance dans les économies de l'UE et générer une incertitude qui réduirait encore le processus de reprise économique.

Il est également important de rappeler que l'Europe assumera certainement tout ou partie du fardeau de l'aide à l'Ukraine. Avec la promesse de Trump de mettre fin au soutien américain à Kiev, les pays européens élargiront automatiquement leurs projets de coopération avec le régime néonazi, ce qui entraînera encore plus de dépenses inutiles. Il semble inévitable que l'Europe assume le rôle de leader mondial de l'effort de guerre pro-ukrainien.

En définitive, la pression américaine sur l'Europe, tant en termes de défense que de commerce, représente un défi important pour les pays européens. Le prix de l'« America First » de Trump sera coûteux pour l'Europe. Trouver un équilibre entre les engagements envers les États-Unis et la sauvegarde des économies européennes sera crucial pour l'avenir des relations transatlantiques.

Réfléchissons à la chute du régime d’Assad

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Réfléchissons à la chute du régime d’Assad

Filip Martens

Les « rebelles modérés », soutenus par l’Occident et la Turquie, instaurent un État wahhabite dans l’ouest et le centre de la Syrie. Des milliers de personnes, qu’elles soient chrétiennes, druzes, laïques, alaouites, sunnites ou chiites, seront assassinées pour des raisons religieuses ou politiques. Des centaines de milliers d’autres fuiront, en grande partie vers l’Europe. En Syrie, Kurdes, wahhabites et non-wahhabites (ce méli-mélo de l’Armée Syrienne Libre) se battent entre eux. Brusquement, le chaos syrien devient un problème majeur pour l’Occident.

Par ailleurs, la Turquie nourrit des plans d’annexion pour le nord de la Syrie et des factions pro-turques commencent à attaquer Manbij, une ville sous contrôle kurde.

La guerre en Syrie est loin d’être achevée. Le pays s’engage dans une période extrêmement sombre, et le pire reste à venir. Nous avons déjà vu des situations similaires en Libye et en Irak.

Cela n’avait rien de surprenant. Les conditions en Syrie ces dernières années et l’absence manifeste de volonté de libérer les zones occupées parlaient d’elles-mêmes. L’armée syrienne n’a pas défendu le pays face aux djihadistes, et de nombreux soldats syriens ont même rejoint leurs rangs. De plus, il y a deux jours, l’Iran a retiré ses principales unités de forces supplétives ainsi que ses spécialistes du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI). Ce retrait a rendu Assad politiquement impuissant.

À ce stade, il est difficile de dire ce qui serait mieux pour la Syrie. Attendons de voir comment les choses évoluent avant de formuler des commentaires supplémentaires.

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La mer Baltique - « mer de l'OTAN » ou terrain de jeu stratégique de la Russie?

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La mer Baltique - « mer de l'OTAN » ou terrain de jeu stratégique de la Russie?

La mer Baltique reste un point névralgique de tensions géopolitiques, où l'OTAN comme la Russie poursuivent leurs intérêts stratégiques.

Par Elena Fritz

Source: https://www.pi-news.net/2024/12/die-ostsee-nato-see-oder-...

Avec l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN, les stratèges occidentaux espéraient transformer la mer Baltique en une «mer de l'OTAN». Mais les développements actuels montrent que la Russie n'abandonnera pas ces eaux sans se battre.

Selon l'éditorialiste Elisabeth Braw de Foreign Policy, la guerre électronique (GE) russe en mer Baltique entrave considérablement la fonctionnalité des systèmes d'identification et de navigation automatiques des autres nations. Cela a des conséquences non seulement en termes de sécurité, mais aussi en termes économiques. Par exemple, les systèmes mondiaux de navigation par satellite (GNSS) génèrent environ 17,2 milliards de dollars US par an pour l'économie britannique. Mais l'activité constante de l'EE russe au cours des trois dernières années réduit considérablement ces revenus.

L'ancien commandant de la marine danoise, Nils Wang, confirme : « Les Russes font ça très bien ». Déjà en mai 2022, l'organisation C4ADS, basée à Washington, a identifié depuis février 2016 un total de 9883 cas d'usurpation de GPS dans dix zones, impliquant 1311 navires civils.

Ces interférences compliquent la tâche de l'UE et des États-Unis pour surveiller le transport de pétrole russe à travers la mer Baltique. Les marins européens qui s'appuient sur la navigation par satellite ont de plus en plus de mal à identifier ces navires et donc à contrôler le volume des livraisons de pétrole russe. Braw résume avec justesse: «La mer de l'OTAN ne sera jamais calme».

Depuis l'époque de Pierre le Grand, la mer Baltique est une voie maritime d'importance stratégique pour la Russie. L'idée qu'un ensemble de nations inamicales puisse « réguler » le trafic russe est inacceptable pour Moscou. Plus la Russie peut utiliser de moyens de pression asymétriques contre ses adversaires, mieux c'est pour ses intérêts stratégiques.

Les récents développements montrent que la mer Baltique est loin d'être une « mer pacifiée par l'OTAN ». Elle reste au contraire un champ de bataille central où s'affrontent des intérêts géopolitiques et où la Russie affirme sa présence et son influence.

Des incidents récents soulignent les tensions dans la région. Ainsi, un incident s'est produit en mer Baltique, au cours duquel un navire russe a tiré des munitions de signalisation sur un hélicoptère de la Bundeswehr. La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a abordé cet incident lors de la réunion de l'OTAN et a souligné la nécessité de renforcer la surveillance dans la région.

En outre, plusieurs câbles de données sous-marins ont récemment été endommagés en mer Baltique, ce qui a suscité l'inquiétude des pays de l'OTAN concernés quant à d'éventuels actes de sabotage. Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a exprimé le soupçon qu'il pourrait s'agir d'actes de sabotage intentionnels et a souligné la nécessité d'une vigilance accrue face aux menaces hybrides.

Ces événements illustrent le fait que la mer Baltique reste un point névralgique où se télescopent des tensions géopolitiques, où l'OTAN et la Russie poursuivent leurs intérêts stratégiques.

samedi, 07 décembre 2024

Peines de mort pour des banquiers chinois

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Peines de mort pour des banquiers chinois

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/11/27/kuolemanrangaistuksia-...

L'ancien directeur d'une grande banque chinoise, Liu Liange, a été condamné à une "peine de mort avec sursis" pour avoir accepté des pots-de-vin d'une valeur de près de 121 millions de yuans (environ 15 millions d'euros) et pour avoir accordé des prêts illégaux.

Liu a occupé le poste de président de la banque centrale chinoise pendant quatre ans avant de démissionner en mars dernier, quelques semaines avant que les autorités ne révèlent qu'il faisait l'objet d'accusations de corruption. Il a été arrêté en octobre de la même année. Selon le verdict récent, tous les biens personnels de Liu seront confisqués, et ses gains illégaux seront récupérés et versés au Trésor public.

Le sursis de deux ans, accordé en raison de la coopération de l'accusé avec les autorités et de son repentir, signifie que la peine de mort ne sera exécutée que s'il commet d'autres crimes pendant cette période. En cas de grâce, l'ancien banquier de 63 ans sera tout de même condamné à une peine de prison à vie.

Liu est la dernière figure de haut niveau à être condamnée à mort dans le cadre des mesures anticorruption ordonnées par le président Xi Jinping, qui visent particulièrement le secteur financier du pays. Auparavant, des peines similaires avaient été infligées à d'autres personnalités, notamment Fan Yifei, ancien vice-gouverneur de la banque centrale, et Bai Tianhui, ancien directeur d'une société de gestion d'actifs publics.

Selon le blogueur et auteur américain de Vox Day, cela illustre une fois de plus pourquoi la "primauté mondiale" de la Chine est inévitable. Le gouvernement chinois ne permet pas au secteur financier de piller son économie en violation des intérêts nationaux.

De telles mesures anticorruption sont inimaginables aux États-Unis, au Royaume-Uni ou même dans les États vassaux nordiques de l'OTAN, où les sociétés sont dominées par de puissants cartels bancaires centraux, et où le capitalisme prédateur opère librement.

D'après Vox Day, des mesures similaires aux États-Unis impliqueraient que des figures telles qu'Alan Greenspan et Ben Bernanke soient arrêtées et condamnées à mort. Cependant, le problème en Amérique est tellement hors de contrôle qu'il serait, selon lui, "probablement bien plus efficace de demander aux Russes de lâcher quelques orešniks sur Wall Street", plaisante-t-il avec ironie.

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La nouvelle contre-offensive de l’empire du chaos en Syrie

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La nouvelle contre-offensive de l’empire du chaos en Syrie

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/12/01/kaaoksen-imperiumin-uu...

Peu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu au Liban, les « rebelles djihadistes » soutenus par Israël, les États-Unis, la Turquie et le Qatar se sont à nouveau activés en Syrie, progressant rapidement vers la ville d’Alep. Des sources occidentales prétendent même que Damas serait sur le point de tomber, et que la famille Assad aurait fui à Moscou.

Dans les médias de masse occidentaux (et souvent mensongers), on remet en avant le récit de la « guerre civile syrienne », qui aurait commencé en 2011 après des manifestations antigouvernementales. Ce conflit, déclenché par les sionistes et les puissances occidentales, dure depuis près de quatorze ans mais le gouvernement Assad a tenu bon jusqu’ici, grâce au soutien de la Russie et de l’Iran.

Bien que le conflit ait semblé s’essouffler ces dernières années, Israël a continué de frapper les forces iraniennes opérant en Syrie. Désormais, ce sont à nouveau des mercenaires islamistes – agissant comme troupes au sol sous la bannière des « sunnites de la CIA » – qui sont déployés. Ces groupes fragmentés et aux noms variés cherchent à renverser le gouvernement de Bachar el-Assad, qui soutient à la fois le Hezbollah et la résistance palestinienne.

L’objectif est de plonger la Syrie dans la même instabilité et le même chaos que la Libye, car des dirigeants arabes indépendants et opposés au sionisme comme Assad ne conviennent pas à l’establishment anglo-américain. Si ce scénario se concrétise, il pourrait donner naissance à un nouveau régime extrémiste islamiste dans la région (avec la société d’investissement BlackRock à l’arrière-plan ?) et provoquer une nouvelle vague de réfugiés vers l’Europe.

Pourtant, en Occident et en Ukraine, certains se réjouissent déjà que la Russie, qui soutient Assad, ait dû effectuer des frappes aériennes en Syrie. Ils pensent apparemment que cela soulage l’Ukraine en engageant la Russie dans des conflits en Asie de l’Ouest. Je doute cependant que la Russie néglige ses priorités principales, et cette joie malveillante des Ukrainiens semble prématurée.

L’instabilité géopolitique actuelle montre néanmoins qu’on ne peut faire confiance aux accords conclus entre puissances concurrentes. En 2017, lors des négociations de paix d’Astana, la Russie, l’Iran et la Turquie avaient joué les médiateurs entre le gouvernement Assad et les « rebelles », dans le but de créer des « zones de désescalade » pour réduire les combats et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire en Syrie.

Comme on peut le constater aujourd’hui, le gel partiel du conflit syrien, sans établir de cadres clairs ou de pressions suffisantes pour pousser les États-Unis à mettre fin à leur occupation – ou pour contraindre la Turquie à se retirer de la région d’Idlib – a conduit à des conséquences catastrophiques suite auxquelles les Syriens paient un lourd tribut.

Avec le recul, il est facile de dire que le gouvernement Assad n’aurait pas dû participer aux négociations d’Astana, tout comme Poutine s’est laissé tromper par les accords vides de Minsk. Avec ces manœuvres, l’Occident n’a fait que gagner du temps pour ses propres mouvements stratégiques et son renforcement militaire. Quelqu’un pensait-il réellement que les curateurs de l’empire du chaos – l’État profond américain et ses élites financières – renonceraient volontiers à leur pouvoir ?

Ainsi, la Syrie, l’Iran et la Russie doivent tirer des conclusions brutales de la situation actuelle: il faut renoncer aux accords et objectifs qui ne profitent qu’à l’adversaire, et, au lieu de négocier, laisser parler les armes jusqu’à la fin des conflits. Malheureusement, il semble que le monde appartienne à ceux qui sont prêts à le réduire en cendres.

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Instagram censure à droite

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Instagram censure à droite

An Jacobs

Source: Nieuwsbrief Knooppunt Delta, n°194, novembre 2024

Le problème de la censure, c'est qu'elle n'est pas aussi aveugle qu'elle est censée l'être. Comme nous l'avons vu, Meta a l'habitude de censurer des publications qui ne sont pas du tout violentes ou criminelles. Meta s'en prend souvent aux publications qui ne sont pas conformes à l'idéologie dominante. Par exemple, l'entreprise a mené une opération de censure en France vers la fin de l'été 2024 qui a touché plusieurs sites influents de droite.

Une offensive de censure d'autant plus étonnante qu'elle s'est déroulée fin août, alors que les influenceurs et autres victimes étaient en vacances et ne postaient pas ou peu. C'est comme si ces comptes étaient ciblés depuis un certain temps, mais qu'ils n'avaient pas encore trouvé d'occasion légitime de les bannir. Une bonne occasion, par exemple, lorsque peu de personnes sont derrière leur écran. Heureusement, malgré le timing, l'affaire a fait suffisamment de bruit et certains sites web ont été rapidement rétablis. D'autres, en revanche, sont toujours suspendus, ce qui a un impact non seulement sur leur visibilité et leur impact, mais aussi sur les informations disponibles pour leurs abonnés.

Une censure aléatoire

Au lieu de se concentrer sur les comptes dont les publications sont supposées haineuses ou criminelles, Meta s'attaque ostensiblement aux comptes qui respectent ses conditions d'utilisation, et même certains de ces comptes se bornent à respecter le bon sens. Alice Cordier, présidente du Collectif Némésis, qui dénonce les auteurs de violences sexuelles lorsqu'ils sont issus de l'immigration, a ainsi perdu son compte principal, suivi par 50.000 personnes.

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A première vue, on pourrait dire que ce compte véhicule des idées racistes, alors qu'en l'occurrence il ne fait que montrer une situation qui, pour être mal aimée par la gauche, n'en est pas moins réelle pour autant. Cependant, Alice Cordier a également perdu son compte secondaire, sur lequel elle ne postait que des messages de soutien aux femmes ukrainiennes. Il est difficile de dire en quoi ce type de publication viole les termes et conditions de Meta, qui permet pourtant à ses utilisateurs d'être violents à l'égard de la Russie en tant qu'ennemie de l'Ukraine.

Le site de l'association Cocarde Etudiante a également été touché, et pas seulement le site de son antenne lyonnaise, mais aussi celui de son antenne à la Sorbonne. Préventif, sans doute, car ce dernier site ne contenait aucune publication et venait tout juste d'être créé. L'ASLA, l'association de soutien aux lanceurs d'alerte, a également été suspendue, puis - sans explication - rétablie... Ont également été touchés Une Bonne Droite, un site parodique, Frontières, anciennement Livre Noir, une chaîne de médias d'investigation qui compte 100.000 followers et qui a été rétablie peu après, et l'Institut de Formation Politique (IFP), qui vise à former de jeunes personnalités politiques de droite avec des cours théoriques et pratiques, y compris sur la prise de parole en public.

Occidentis, des informations indésirables sur Instagram

Le cas d'Occidentis est révélateur. Ce média, fondé en 2019 par David Alaime, était suivi par 160.000 personnes sur Instagram. Il a obtenu « l'agrément » de la presse et a été reconnu par le ministère de la Culture. Il ne s'agit donc pas d'un obscur site, recueillant des faits divers sordides et publié par des skinheads obsédés. Ce compte a été suspendu sans raison valable ni préavis, et son fondateur ne peut ni communiquer avec Meta ni lancer un appel, malgré des tentatives répétées depuis plusieurs semaines.

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Occidentis avait déjà été confronté à la censure d'Instagram. Plusieurs publications avaient déjà été supprimées. Des suppressions arbitraires, puisque tous les appels lancés par le fondateur pour récupérer ces publications ont abouti. Cette affaire montre clairement que Meta ne se soucie pas de ce que l'on dit, mais de qui le dit. Sur Meta, la liberté d'expression est réservée aux gauchistes, ou tout au plus aux personnes apolitiques.

Meta, une censure un peu hâtive ?

Lorsque les utilisateurs sont confrontés à la suppression de leur compte, ils font appel et surtout vérifient les conditions d'utilisation. Or, il s'avère que plusieurs sites n'étaient pas du tout en infraction et ne méritaient donc pas de suspension. Dans ces cas, Meta est parfois contraint de faire marche arrière et de fournir une explication. Le plus souvent, c'est l'erreur humaine qui est invoquée: « oups », un clic un peu trop rapide.

C'est l'excuse communiquée dans le cas de Frontières, avant sa réintégration. Une explication qui ne satisfait personne, car il semble impossible qu'une procédure de censure aussi grave puisse être déclenchée accidentellement. L'ASLA et l'IFP ont également récupéré leurs sites web après des recours. Qui peut dire si les sites ayant moins d'abonnés, qui n'auraient pas pu porter l'affaire dans la sphère médiatique, auraient eu gain de cause ?

Une longue histoire de censure

En août 2021, lors de la campagne présidentielle de 2022, Éric Zemmour subit la même « mésaventure » avec son compte Instagram, réparée après une campagne médiatique. Là encore, les équipes de Méta avaient commis une erreur. Plus récemment, ce sont les écrits de Dora Moutot et Marguerite Stern qui ont été supprimés. Ces auteures de Transmania avaient dénoncé les abus du lobby trans dans leur livre. Cette fois, Meta avait soulevé des allégations de transphobie.

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Ces précédents montrent que depuis plusieurs années, l'entreprise s'efforce de museler immédiatement toute personne classée à droite qui aurait tendance à se développer un peu plus que souhaité. Meta censure les sites web les uns après les autres. Parfois, elle va un peu trop loin, s'en prend à la mauvaise personne et doit faire marche arrière. En réalité, aucun des sites n'est plus un lieu sûr pour la liberté d'expression.

Outre la suppression de sites web, l'invisibilité des publications est également un problème

En clair, nous appelons cela le shadow-banning. Le shadow-banning, c'est une procédure qui permet à certaines publications de ne pas avoir la visibilité à laquelle elles ont droit. La visibilité d'une publication est déterminée par les mots utilisés, plus ou moins présents dans les recherches des utilisateurs, la présence d'images, les réactions à la publication - une publication qui est largement aimée, partagée, commentée, obtient une meilleure avance à travers la pléthore de sites - et, bien sûr, le nombre d'abonnés au site web.

Sur Meta, cependant, les règles changent: depuis le 9 février, les « contenus politiques » ne sont plus promus sur Instagram et Threads. Officiellement, les utilisateurs de ces deux plateformes ont demandé à ce qu'on leur en présente moins. C'est possible, tout comme il est possible que Meta veuille jeter un voile sur une réalité de plus en plus incompatible avec les idéologies dominantes. Car il n'existe pas de définition unique de ce fameux « contenu politique ». Un témoignage relatif à une agression peut-il être qualifié de politique? Cela dépend apparemment de qui est l'agresseur....

Cessera-t-on un jour de censurer la droite ?

En bref, Meta se comporte exactement comme beaucoup d'autres entreprises médiatiques influentes en ce qui concerne la "droite". Qu'il s'agisse de Wikipédia, qui présente souvent les informations et les personnes sous un angle faussement neutre et en réalité de gauche, des banques, qui ferment parfois les comptes des associations, comme ce fut le cas pour le Collectif Némesis, ou des organes de presse qui rejettent les chaînes qui ne leur « correspondent » pas, comme l'a fait ARCOM en supprimant C8 de la TNT, une chose est sûre: être de droite, c'est mauvais pour les affaires.

Aujourd'hui, peu de grandes entreprises offrent aux influenceurs de droite un havre de paix et leur permettent de s'exprimer. De plus, ils sont perçus de manière très négative. Il suffit de voir les sanctions de la Commission européenne contre X d'Elon Musk et l'arrestation de Pavel Durov, responsable de Telegram en France, pour avoir refusé de censurer certains contenus.

Bien sûr, à en croire les propriétaires de Meta, ces décisions ne sont jamais de nature politique, qu'on se le dise, mais sont toujours motivées par la volonté de faire taire les discours de haine ou les contenus criminels. Cependant, les erreurs reconnues de Meta montrent qu'il n'y a qu'un pas entre une décision raisonnable et une décision arbitraire. Et ce pas a été franchi à plusieurs reprises.

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vendredi, 06 décembre 2024

L’offensive américaine sur le GNL: le grand bradage de l’Europe

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L’offensive américaine sur le GNL: le grand bradage de l’Europe

Source: https://report24.news/amerikas-lng-offensive-der-grosse-a...

Parce que les prix du gaz sont plus élevés en Europe que sur d’autres marchés, les compagnies énergétiques américaines concentrent leurs efforts sur le Vieux Continent pour y vendre leur gaz naturel liquéfié (GNL). En lieu et place du gaz bon marché acheminé par pipeline depuis la Russie, l’Europe reçoit désormais du gaz de schiste américain, livré par méthanier à des prix exorbitants.

par Heinz Steiner

En tant qu’observateur attentif des évolutions énergétiques mondiales, je ne peux qu’être consterné par la manière dont l’Europe se précipite volontairement dans une nouvelle dépendance énergétique. Les chiffres du mois de novembre dernier, rapportés par la Berliner Zeitung, sont sans équivoque et racontent une histoire de soumission stratégique.

À une vitesse fulgurante, les exportations américaines de GNL vers l’Europe ont atteint un niveau sans précédent de 5,09 millions de tonnes – soit 68% de l’ensemble des exportations américaines de gaz naturel liquéfié. Ce record témoigne de manière frappante des déplacements de pouvoir géopolitique de notre époque. Au lieu de dépendre du « gaz propre » acheminé par gazoduc depuis la Russie, les Européens se rendent progressivement dépendants du GNL américain, issu du fracking et bien plus polluant – tout cela à des prix extrêmement élevés.

En novembre, les prix du gaz en Europe ont grimpé à 12,90 dollars par MMBtu, tandis que les entreprises énergétiques américaines se frottaient les mains. L’écart de prix avec d’autres marchés a déclenché une véritable ruée vers l’or. La « fenêtre d’arbitrage », comme la désignent les traders de Wall Street, est grande ouverte. Particulièrement remarquable est la transformation progressive de la dépendance européenne: en un an seulement, la part des États-Unis dans les importations européennes de GNL est passée de 13,5% à 20%. Une évolution que Washington suit certainement avec satisfaction.

La dimension écologique de cette évolution frôle la farce: tandis que la Commission européenne ne cesse de vanter ses objectifs climatiques mondialistes et écologistes, elle augmente ses importations de gaz de schiste, dont le bilan en méthane défie toute logique scientifique. L’Université Cornell a démontré que, sur son cycle de vie complet, le GNL américain émet jusqu’à 33% de gaz à effet de serre de plus que le charbon – une vérité dérangeante que Bruxelles préfère ignorer.

Les analystes du think tank Bruegel mettent déjà en garde contre une volatilité accrue des prix due à cette dépendance croissante au GNL. En effet, l’industrie européenne et les consommateurs deviennent les otages des fluctuations des prix mondiaux, tandis que l’industrie américaine du fracking maximise ses profits. Ce à quoi nous assistons est rien de moins qu’une réorganisation stratégique du marché énergétique mondial, avec l’Europe dans le rôle de client captif, payant des prix premium. La diversification tant vantée s’avère être un euphémisme pour désigner un simple remplacement des dépendances.

La question centrale qui me vient à l’esprit est la suivante: l’Europe est-elle en train de sacrifier sa souveraineté énergétique sur l’autel de la sécurité d’approvisionnement à court terme? La réponse semble évidente, mais dans les couloirs du pouvoir à Bruxelles, on semble refuser de lire les signes avant-coureurs.

L’offensive américaine sur le GNL marque un tournant dans la politique énergétique européenne. Tandis que les discours politiques parlent de sécurité d’approvisionnement et de diversification, une véritable bascule de pouvoir s’opère – avec des conséquences profondes pour l’avenir économique et politique de l’Europe.

Changements climatiques au cours des 4000 dernières années: ces données déconstruisent l’hystérie

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Changements climatiques au cours des 4000 dernières années: ces données déconstruisent l’hystérie

Dieter Broers

Source: https://report24.news/klimawandel-der-letzten-4-000-jahre...

Au cours des 4000 dernières années, le climat a connu des changements très importants. Des périodes de réchauffement ont été suivies de « petits âges glaciaires ». Aujourd’hui, les températures augmentent à nouveau vers un optimum climatique, similaire à ce que l’on a déjà observé par le passé.

L’hystérie actuelle autour de la supposée « catastrophe climatique » prend une toute autre dimension lorsque l’on examine l’histoire du climat. Ce que révèle la paléoclimatologie sur les 4000 dernières années est une véritable montagne russe de températures – et, par extension, de la civilisation humaine.

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Les températures reconstituées pour l’Holocène à partir des données de l’Antarctique (Dôme C, Jouzel et al., 2007), du Groenland (Vinther) et d’Indonésie (Rosenthal) mettent en évidence la période climatique néoglaciaire. Cette dernière correspond à un refroidissement notable dans l’hémisphère nord.

Le « Petit âge glaciaire » (1645-1715) illustre avec force ce que signifient de véritables extrêmes climatiques. Alors qu’aujourd’hui chaque dixième de degré de réchauffement suscite des titres apocalyptiques dans la presse, les gens de cette époque vivaient, eux, une véritable calamité climatique. À Londres, la Tamise agelé ; en Chine, la moitié de la population est morte de faim ; et en Europe centrale, de nombreuses « sorcières » furent accusées d'avoir provoqué le mauvais temps. Thomas Hobbes ne mentait pas en décrivant la vie comme « solitaire, pauvre, pénible, animale et brève ».

Les données climatiques du Groenland (Vinther) et d’Indonésie (Rosenthal) sont particulièrement révélatrices. Elles montrent que les changements climatiques n’ont jamais été uniformes à l’échelle mondiale. Pendant que l’hémisphère nord subissait une longue période de refroidissement appelée « néoglaciaire », l’hémisphère sud présentait souvent des comportements divergents.

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Les reconstructions de température de Vinther (noir) et Rosenthal (vert), comparées à des événements historiques majeurs. Les anomalies HadCRUT4 pour la région autour du Groenland sont représentées par une ligne rouge en pointillés, et les températures à 500 mètres de profondeur dans le détroit de Makassar (données de l’Université de Hambourg) sont indiquées par des carrés rouges.

Les archives historiques montrent clairement que les périodes de réchauffement ont souvent été synonymes de prospérité pour l’humanité. Pendant l’optimum médiéval (800-1000 après J.-C.), les Vikings ont connu leur apogée ; durant la période chaude romaine (500 av. J.-C. à 400 après J.-C.), l’Empire romain n'a cessé de s'étendre ; et l’optimum minoen (1700-1000 av. J.-C.) a vu émerger la première grande civilisation européenne.

Fait notable : les événements météorologiques du Petit âge glaciaire étaient bien plus extrêmes qu’aujourd’hui. Tempêtes, sécheresses et vagues de chaleur ponctuelles rendaient la vie particulièrement difficile. Le gradient thermique entre les tropiques et les pôles était plus marqué, alimentant directement ces conditions climatiques violentes.

Qu’est-ce que cela signifie pour le débat climatique actuel? Les faits historiques sont clairs et ne peuvent être balayés par l’idéologie. L’archéologie et l’histoire brossent un tableau limpide: l’humanité prospère davantage dans des périodes chaudes que dans des périodes froides. Une vérité inconfortable pour ceux qui annoncent la fin du monde dès que la température grimpe d’un degré.

L’histoire ne se répète peut-être pas, mais elle suit des schémas reconnaissables. Plutôt que de céder à la panique, il serait plus sage d’apprendre du passé. Une chose est certaine : le climat continuera de changer – avec ou sans l’intervention humaine. Un point que j’ai également détaillé dans mon livre « Le CO2 n’est pas notre ennemi ».

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Le trafic ferroviaire en Chine dépasse les 4 milliards de trajets passagers au cours des 11 premiers mois de l'année

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Le trafic ferroviaire en Chine dépasse les 4 milliards de trajets passagers au cours des 11 premiers mois de l'année

Source: http://german.china.org.cn/txt/2024-12/05/content_1175888...

Le secteur ferroviaire chinois a établi un nouveau record: au cours des 11 premiers mois de l'année 2024, 4,008 milliards de trajets passagers ont été enregistrés. Ce chiffre dépasse largement les 3,86 milliards de trajets effectués pour l'ensemble de l'année 2023, selon les données publiées mercredi par la compagnie ferroviaire nationale.

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Une nouvelle ligne à grande vitesse, avec une vitesse maximale de 350 kilomètres par heure, a commencé ses essais dimanche (Photo de Wang Xi/Xinhua).

C'est la première fois que le nombre de trajets passagers dépasse la barre des 4 milliards. Cette évolution témoigne d'une forte demande en matière de voyages, selon un communiqué du groupe public China State Railway Group.

En 2023, le secteur ferroviaire avait enregistré 3,86 milliards de trajets passagers. Par rapport à l'année précédente, cela représente une augmentation de 130,4%, selon les données publiques, qui illustrent une reprise rapide du trafic ferroviaire après la pandémie.

À la fin du mois de novembre, le réseau ferroviaire chinois comptait environ 160.000 kilomètres de voies en service, dont environ 46.000 kilomètres de lignes à grande vitesse, consolidant ainsi la position de la Chine en tant que leader mondial dans le domaine ferroviaire.

Entre janvier et novembre, le volume de transport des passagers – calculé en multipliant le nombre de passagers par la distance parcourue – a atteint 1,493 trillion de passagers-kilomètres. Ce chiffre représente presque la moitié du volume national de transport de passagers sur cette période, selon l'entreprise.

Le réseau ferroviaire couvre désormais la majorité des zones urbaines en Chine. Environ 99% des villes chinoises de plus de 200.000 habitants sont connectées entre elles. Les trains à grande vitesse desservent 97% des villes comptant plus de 500.000 habitants.

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Le trafic transfrontalier de passagers par le réseau ferroviaire a également connu une croissance significative en 2024. La ligne Chine-Laos a enregistré 249.000 trajets passagers transfrontaliers. La ligne à grande vitesse Guangzhou-Shenzhen-Hong Kong a enregistré 24,36 millions de trajets passagers, soit une augmentation de 37,2% par rapport à l'année précédente.