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jeudi, 23 mai 2024

Fureurs et caprices à Paris: le Rassemblement national rompt sa collaboration avec l'AfD

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Fureurs et caprices à Paris: le Rassemblement national rompt sa collaboration avec l'AfD

Source: https://zuerst.de/2024/05/22/zickige-franzosen-rassemblement-national-kuendigt-zusammenarbeit-mit-der-afd-auf/

Paris . Après des manifestations de mécontentement répétées et des tentatives infructueuses de l'AfD pour dissiper les malentendus, le Rassemblement national français (anciennement Front national) de Marine Le Pen a définitivement coupé les liens avec l'AfD. Désormais, il n'y aura plus de coopération entre les deux partis sous l'égide d'un groupe commun au Parlement européen. Actuellement, le RN et l'AfD sont membres du groupe Identité et démocratie (ID).

« Nous ne siégerons plus avec eux au cours de la prochaine législature », a déclaré Alexandre Loubet, directeur de campagne de la tête de liste européenne et chef du parti RN, Jordan Bardella.

La rupture avait déjà été annoncée en début d'année, lorsque le RN avait manifesté son mécontentement face à la participation de membres de l'AfD à la prétendue « réunion secrète » de Potsdam du penseur identitaire Martin Sellner. Ce dernier s'est récemment fait connaître par sa proposition de « remigration ». Au Rassemblement national, qui se réclame de la tradition républicaine de la « Lex soli », c'est-à-dire de la nationalité en fonction du lieu de naissance, on ne croit pas à cette idée. La présidente du RN, Marine Le Pen, avait fait part de son désaccord à la direction de l'AfD. Elle avait menacé de mettre fin à la coopération parlementaire.

La présidente de l'AfD, Alice Weidel, s'est alors rendue à Paris en février pour s'entretenir avec Le Pen et Bardella. Mais l'ambiance est restée glaciale. La partie française a même démenti explicitement par la suite qu'une entente ait été trouvée - ce qui ne l'intéressait visiblement plus à ce moment-là. Le directeur de campagne de Bardella, M. Loubet, a déclaré à l'AFP : « Nous avons eu des discussions ouvertes, mais aucune leçon n'a été tirée. Maintenant, nous en tirons les conséquences ».

Les Français invoquent toutefois comme raison officielle de leur décision les récentes déclarations de Maximilian Krah, tête de liste de l'AfD aux européennes, sur la Waffen-SS. Dans une interview accordée au journal italien La Repubblica, Krah a déclaré qu'il ne dirait jamais « que tous ceux qui ont porté l'uniforme SS étaient automatiquement des criminels ». Il a ajouté que la culpabilité devait être évaluée au cas par cas et qu'à la fin de la guerre, la SS comptait près d'un million de membres. « Même l'écrivain Günter Grass appartenait à la Waffen SS ». Le RN ne sait probablement pas non plus que des soldats français de la Waffen SS ont même fait partie des derniers défenseurs de Berlin.

On ne sait pas encore si le RN va faire en sorte que l'AfD soit exclue du groupe ID ou s'il va quitter le groupe lui-même. Le groupe ID est actuellement composé de neuf partis de droite. Mais les cartes seront de toute façon redistribuées après les élections européennes de juin (mü).

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dimanche, 19 mai 2024

Krah - Höcke - Bystron: la campagne de dénigrement contre l'AfD s'accélère

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Krah - Höcke - Bystron: la campagne de dénigrement contre l'AfD s'accélère

Source: https://zuerst.de/2024/05/19/krah-hoecke-bystron-die-schmutzkampagne-gegen-die-afd-nimmt-fahrt-auf/

Munich/Bruxelles. La tactique est trop évidente : à quelques semaines des élections européennes, l'AfD, le plus fort et le seul parti d'opposition allemand authentique, doit être discrédité auprès des électeurs par une multitude de nouvelles à connotations négatives. C'est dans ce contexte que s'inscrit la condamnation pour délit d'opinion prononcée ces jours-ci à l'encontre de Höcke, chef du groupe parlementaire et du parti en Thuringe, mais aussi la perquisition des bureaux bruxellois de Maximilian Krah, tête de liste de l'AfD aux élections européennes.

Coup de théâtre : les bureaux de l'eurodéputé munichois Petr Bystron ont été perquisitionnés par un important dispositif policier. Le Bundestag avait déjà levé l'immunité parlementaire de ce dernier. Le parquet général de Munich a déclaré qu'il y avait un « soupçon initial » de corruption et de blanchiment d'argent.

Le bureau de député de Bystron dans la Jakob Kaiser Haus du Bundestag ainsi que plusieurs propriétés dans les districts bavarois de Munich, Erding et Deggendorf ainsi qu'à Majorque ont été examinés. Au total, onze procureurs et environ 70 policiers de l'office bavarois de la police judiciaire auraient été impliqués. Des témoins qui ne sont pas considérés comme des accusés dans la procédure ont également été victimes des perquisitions. L'objectif aurait été de saisir des documents et des supports de données afin de les fouiller à la recherche de preuves.

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Bystron, d'origine tchèque et président AfD de la commission des affaires étrangères du Bundestag depuis 2017, est actuellement candidat en deuxième position sur la liste de l'AfD pour les élections européennes - derrière Krah. Tous deux sont publiquement montrés du doigt depuis des semaines en raison de liens présumés avec des réseaux prorusses et de possibles versements d'argent. En mars, à la suite d'une enquête des services de renseignement, la République tchèque avait placé la plateforme Internet prorusse « Voice of Europe » (VoE) sur la liste nationale des sanctions, où des interviews de Bystron et Krah avaient également été publiées. Toutefois, le site tchèque a précisé par la suite que Bystron n'était pas mentionné dans ses fichiers mis à la disposition de ses collègues allemands.

Le parquet de Munich avait ouvert une enquête préliminaire sur le cas de Bystron afin de déterminer s'il existait un début de soupçon de corruption d'un député.

Les dirigeants de l'AfD, qui avaient exigé de Bystron qu'il prenne position il y a plusieurs semaines déjà, se sont jusqu'à présent abstenus de prendre ouvertement leurs distances avec leurs têtes de liste. Les chefs du parti, Alice Weidel et Tino Chrupalla, ont plutôt fait savoir que « la levée de l'immunité et la perquisition des bureaux et des locaux privés de Petr Bystron sont des faits graves ». Jusqu'à présent, aucune preuve n'a été apportée pour étayer les accusations portées contre lui depuis plusieurs semaines. Le groupe espère une conclusion rapide de l'enquête, « afin que l'on ne soupçonne pas une tentative d'influencer la campagne des élections européennes par le biais des autorités et des parquets aux ordres ».

Or, à quelques semaines des élections européennes, c'est bien de cela qu'il s'agit pour les autorités. Les derniers sondages donnent néanmoins l'AfD à 17%, bien avant le SPD et les Verts (rk).

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jeudi, 16 mai 2024

Sombart, prophète de la crise du capitalisme

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Sombart, prophète de la crise du capitalisme

L'universitaire allemand analyse les distorsions et les apories découlant d'une économie de marché non réglementée, prévoyant le résultat catastrophique de l'utilisation sans entrave du capitalisme par les oligarchies.

par Gennaro Malgieri

Source: https://www.barbadillo.it/114279-sombart-profeta-della-crisi-del-capitalimso/

Werner Sombart (1863-1941) est l'un des fondateurs de la sociologie moderne. Parmi ses contemporains, il est au moins l'égal (bien que beaucoup le nient) de Max Weber et de Ferdinand Tönnies. Mais Roberto Michels (allemand de naissance, italien par choix) n'est pas moins que la troisième figure d'une triade brillante dans le domaine de la sociologie politique. L'école germanique a donc largement dominé l'Europe au cours des premières décennies du siècle dernier, fournissant aux chercheurs en sociologie les Leitbilder, c'est-à-dire les lignes directrices de l'interprétation de la réalité sociale, économique et politique changeante qui allait caractériser la première moitié du 20ème siècle, et en particulier les années 1920 et 1930. Il est certain que, sur d'autres plans, ces chercheurs allemands devraient être accompagnés par nos propres Gaetano Mosca et Vilfredo Pareto, dont les travaux, lus aujourd'hui parallèlement à ceux des sociologues allemands « classiques », offrent une ouverture pour comprendre le passé afin de mieux comprendre le présent.

Sombart_-_Wirtschaftsleben_im_Zeitalter_des_Hochkapitalismus,_1928.tiff.jpgLa dynamique, par exemple, du capitalisme en général et de la bourgeoisie en particulier, qui en incarnait l'esprit, observée par Sombart est à tous égards d'une actualité brûlante, surtout par rapport aux ravages de la mondialisation anarchique.

La démonstration, pour ceux qui n'ont pas la possibilité de s'engager dans une étude plus approfondie des œuvres majeures de Sombart, est fournie par le petit mais lumineux essai La crisi del capitalismo (La crise du capitalisme), publié par Mimesis dans la série raffinée et originale dirigée par Luca Gallesi. L'essai (tiré d'un recueil paru en Italie en 1933), édité et introduit par Roberta Iannone, l'une des plus brillantes érudites de l'oeuvre de Sombart, est une description agile de la crise du système capitaliste en Allemagne, paradigme d'autres systèmes similaires, dont les conséquences ont été annonciatrices de tragédies en Europe et au-delà.

Sombart analyse les distorsions et les apories découlant d'une économie de marché non réglementée, prévoyant l'issue catastrophique de l'utilisation sans entrave du capitalisme par les oligarchies dans la soumission de la politique à l'économie. C'est-à-dire la suprématie du profit sur les motivations et les besoins des peuples et des nations. Une histoire, au regard du présent, qui a commencé il y a si longtemps et dont aucune fin acceptable n'est en vue.

Pour sortir du labyrinthe des dangers qu'il identifie pour l'Allemagne des années 1930, Sombart désigne l'« économie programmatique » comme étant la solution réaliste. En effet, il reconnaît le droit des différentes formes économiques à coexister, convaincu que seule une pluralité de formes économiques peut répondre aux exigences du caractère national et aux besoins des différentes zones économiques à l'intérieur d'un pays.

Le dessein de Sombart est simple et loin d'être utopique: diviser les fonctions économiques en trois sections au motif qu'un capitalisme hors de contrôle appauvrirait et anéantirait les nations comme c'est le cas en Allemagne et favoriserait, à l'inverse, la montée soit du nationalisme hystérique, soit du communisme. Entre ces deux risques opposés, Sombart a imaginé une « troisième voie » qui devrait répondre à trois principes: une économie de puissance publique, une économie soumise au contrôle de l'Etat et une économie confiée aux particuliers. Et comme Sombart considère l'initiative privée comme le moteur de toute l'économie nationale, il estime nécessaire d'établir certaines activités qui doivent caractériser l'intervention publique et l'intervention de l'État. Les pouvoirs publics, selon lui, doivent se voir confier le crédit bancaire, la gestion des matières premières et des forces nationales, les communications et les infrastructures, la défense nationale et les grandes entreprises d'intérêt collectif. Un pur « contrôle » de l'État aurait donc été indispensable sur le commerce extérieur, dans la fondation de nouvelles entreprises avec un capital substantiel (à son époque quantifié à plus de cent mille marks), sur les découvertes et les inventions.

0008323548-L.jpgTelle est, en résumé, la réponse, comme le note Roberta Iannone dans l'introduction de l'essai, « de ceux qui aspirent à une vie économique organisée et de ceux qui aspirent à une telle organisation d'un point de vue national ». L'objectif est clair : redonner à l'économie un rôle subordonné à la politique, qui doit donc prévoir de limiter l'ingérence du capitalisme dans la vie associative afin de ne pas l'asservir à ses propres fins.

Sombart conclut : « Les réformes doivent commencer par la mise en œuvre d'un programme clairvoyant de lutte contre le chômage, par des mesures énergiques pour la préservation de notre classe agricole et par une discipline des relations commerciales extérieures conforme à l'objectif visé ».

La crise du capitalisme, dont le titre original était Les courants sociaux dans l'Allemagne d'aujourd'hui, reprend et résume l'essai le plus connu de Sombart, L'avenir du capitalisme, dans lequel, avec un esprit que nous n'hésitons pas à qualifier de « prophétique », le savant allemand voit dans les plis d'une doctrine et d'une pratique économiques les prodromes de malheurs inévitables, comme nous le constatons malheureusement, lorsque le marché devient la mesure de toutes choses. Et aussi - et surtout - de la liberté des peuples.

Gennaro Malgieri

mardi, 14 mai 2024

Baerbock aux yeux de Pékin: veut-elle aussi ruiner les relations avec la Chine?

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Baerbock aux yeux de Pékin: veut-elle aussi ruiner les relations avec la Chine?

Source: https://zuerst.de/2024/05/14/baerbock-in-den-augen-pekings-will-sie-auch-das-verhaeltnis-zu-china-ruinieren/

Berlin/Pékin. La ministre allemande des Affaires étrangères Baerbock (Verts) n'a pas seulement ruiné les relations avec la Russie au cours de ces trente derniers mois. Les relations sino-allemandes, traditionnellement plutôt souples et amicales, sont également un sujet d'irritation pour elle.

Dans l'Empire du Milieu, cela n'échappe pas aux observateurs. Ainsi, le portail d'information chinois China.org dresse un bilan plutôt critique du récent voyage de Baerbock dans le Pacifique Sud ("Voyage de Baerbock dans le Pacifique : contrepartie stratégique à la visite de Scholz en Chine ?). Pékin perçoit une division au sein du gouvernement allemand. Lors de sa visite dans le Pacifique Sud, Baerbock aurait tenté de contrecarrer les effets positifs de la visite du chancelier Scholz sur les relations sino-allemandes. Les analystes chinois soulignent que Scholz s'est concentré sur le domaine de la coopération économique. Cela a été perçu comme une étape vers la normalisation des relations bilatérales.

En revanche, la politique des Verts est fortement marquée par l'idéologie, constate le portail. Le parti donne la priorité à la mise en œuvre de « valeurs » plutôt qu'à une politique appropriée et mutuellement avantageuse. Les représentants des Verts comme Baerbock et Habeck agissent ainsi « aux antipodes » du cours pragmatique du chancelier sur la Chine. Baerbock a pour objectif de perturber les efforts entrepris par le chancelier pour normaliser les relations sino-allemandes.

En matière de politique économique, Baerbock mise sur une politique de « de-risking ». L'objectif est de minimiser la dépendance de l'économie allemande vis-à-vis des fabricants chinois. Mais la volonté de se détacher de la Chine augmentera la dépendance de l'Allemagne vis-à-vis des Etats-Unis, prédit China.org. L'Allemagne est dépendante des Etats-Unis dans certains domaines, notamment dans le secteur de la numérisation et de l'Internet, mais aussi dans le secteur de l'énergie, au point de menacer son existence. Baerbock et Habeck donnent aux Etats-Unis la possibilité de détruire l'économie allemande en très peu de temps, écrivent les analystes chinois (mü).

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samedi, 11 mai 2024

Les chrétiens-démocrates allemands veulent supprimer le terme Leitkultur

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Les chrétiens-démocrates allemands veulent supprimer le terme Leitkultur

Peter W. Logghe

Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94

L'ancien secrétaire général de la CDU en Allemagne, Ruprecht Polenz, était un homme de poids au sein du parti. Il semble qu'il ait complètement épuisé ce crédit. En effet, il a déposé une demande de modification du programme du parti. Il ne voulait pas seulement changer une virgule ou une procédure de vote, non, il voulait ni plus ni moins supprimer le terme « Leitkultur » ("culture directrice" ou "culture dominante") du programme de la CDU.

Polenz, connu au sein de la CDU comme un partisan de l'ancienne chancelière Angela Merkel, a donc soumis sa proposition aux membres de la CDU. Selon l'ancien rédacteur en chef du journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, Hugo Müller-Vogg, sur X (anciennement Twitter), 159 des quelque 380.000 Allemands possédant une carte de membre de la CDU ont exprimé leur soutien à ce changement fondamental de programme. En pourcentage, cela représente 0,04 %.

« La conscience du parti »

Ruprecht Polenz, qui aime être présenté dans les grands médias allemands comme « la conscience du parti », « la boussole morale de la CDU », a fait une grave erreur de calcul dans cette affaire. Même sur les réseaux sociaux, il est apparu clairement que l'hyperactif de 77 ans n'a plus guère de soutien au sein de son propre parti, en particulier en ce qui concerne la « Willkommenskultur » (culture de l'accueil).

Hugo Müller-Vogg va même plus loin : « Parmi les 96.000 personnes qui suivent Polenz sur les médias sociaux, il semble y avoir très peu de membres de la CDU. Les fans de Polenz se trouvent principalement parmi les Verts de gauche ». Le silence de la base de la CDU a été particulièrement assourdissant. Mais cela n'empêchera probablement pas les médias traditionnels allemands de continuer à promouvoir Polenz comme une voix importante au sein des démocrates-chrétiens allemands. « Les chaînes publiques (allemandes) apprécient particulièrement les critiques de la CDU, formulées par ceux qui possèdent une carte de membre de la CDU », a déclaré nog Müller-Vogg.

Vous voulez parier que les électeurs de nos partis centraux CD&V, Open VLD et Vooruit sont également beaucoup plus à droite que la moyenne des représentants de ces partis ?

dimanche, 05 mai 2024

Allemagne: le nouveau Sarrazin ?

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Allemagne: le nouveau Sarrazin ?

Peter W. Logghe

Source : Nieuwsbrief Knooppunt Delta, no 189, avril 2024

Il y a quelques années, Thilo Sarrazin a fait l'effet d'un coup de tonnerre en Allemagne: en tant que social-démocrate et haut fonctionnaire, il a même été responsable des finances de Berlin pendant un certain temps. Avec son livre Deutschland schafft sich ab, il a donné une bonne voix, et même une voix scientifique, à tous les opposants à la politique d'ouverture des frontières menée par les gouvernements allemands successifs. Les grands médias et les élites politiques se sont moqués de lui, il a reçu des menaces et a même été agressé. Mais son livre est devenu l'une des meilleures ventes de tous les temps en Allemagne.

L'auteur, publiciste et ex-politicien Mathias Brodkorb - et c'est tout à son honneur - sème le trouble dans les médias allemands au moment même où ils discutent d'une interdiction de l'AfD. Pour lui, ce n'est pas l'AfD qui représente un danger pour la démocratie et l'État de droit en Allemagne, mais l'existence d'une institution telle que le Verfassungsschutz. Il considère qu'une telle institution est indigne d'une démocratie et suggère d'abolir purement et simplement le Verfassungsschutz, qui apparaît de plus en plus comme un instrument destiné uniquement à aider les élites politiques existantes à se maintenir au pouvoir. Et donc de lutter autant que possible contre l'opposition (de droite comme de gauche).

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La curieuse carrière de cet universitaire

Brodkorb est né à Rostock en 1977 et y a étudié la philosophie. Dès le début, les commentateurs les plus divers l'ont considéré comme un "grand nom de la politique". À 25 ans, il siège pour le SPD au parlement du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale en 2011 et devient ministre de l'éducation, des sciences et de la culture à 34 ans. Tout le monde pensait qu'il succéderait à Erwin Sellering, le Premier ministre malade du Land, mais Manuela Schwesig l'a écarté. À l'époque, il semblait que Brodkorb était sans doute trop honnête pour s'adonner à la politique partisane et trop peu "mâle alpha", trop bien élevé pour forcer sa place. Sur le plan intellectuel, il avait également beaucoup d'autres "flèches à son arc". En 2019, il a démissionné du gouvernement de l'État et s'est même retiré de la vie politique. Pour lui, c'était comme une libération. Il a pu se recentrer sur l'analyse en sciences politiques. C'est ainsi qu'il a rapidement soutenu que le "Kampf gegen Rechts" (lutte contre la droite) à l'échelle de l'Allemagne contenait des indications sur la dissolution de l'État et que cette campagne était porteuse d'un potentiel de guerre civile. Son dernier ouvrage, intitulé Gesinnungspolizei in Rechtsstaat ? Der Verfassungsschutz als Erfüllungsgehilfe der Politik (= Une police de la pensée au sein de l'Etat de droit. Le Verfassungsschutz comme adjuvant de la politique), est déjà mentionné comme un livre à succès. Juste sous la surface de ce qui est politiquement perceptible en Allemagne, toutes sortes de plaques tectoniques se déplacent. Ce qui se passe d'ailleurs dans toute l'Europe occidentale...

Peter Logghe

 

jeudi, 02 mai 2024

Sahra Wagenknecht découvre le thème des étrangers: "Ne pas minimiser la criminalité des étrangers"

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Sahra Wagenknecht découvre le thème des étrangers: "Ne pas minimiser la criminalité des étrangers"

Source: https://zuerst.de/2024/04/30/sahra-wagenknecht-entdeckt-das-auslaenderthema-auslaenderkriminalitaet-nicht-herunterspielen/

Berlin. Sahra Wagenknecht, longtemps leader du Parti de gauche, est une populiste talentueuse. Elle sait quels sont les thèmes qui font mouche - et c'est pourquoi elle prend désormais la parole sur la politique des étrangers.

Elle a fait savoir à l'agence de presse allemande dpa qu'il était nécessaire d'organiser un sommet des ministres de l'Intérieur à la Chancellerie, qui aborderait également le problème de l'immigration incontrôlée. Ce serait une étape qui irait au-delà de la conférence des ministres de l'Intérieur (IMK) déjà existante. Puis elle devient encore plus claire et aborde le sujet tabou de la criminalité étrangère: "Si les statistiques criminelles montrent que les crimes sont commis de manière disproportionnée par des personnes issues de certains milieux de l'immigration, un ministre de l'Intérieur ne doit pas rendre ce problème tabou et le minimiser".

Il est en outre important, selon elle, de mieux équiper la police et d'accorder aux fonctionnaires un plus grand respect social. Jusqu'à présent, il s'agissait de revendications classiques "des droites".

Cette prise de parole s'explique par le fait que le thème de l'immigration devrait être d'une importance capitale tant pour les élections européennes que pour les élections dans trois Länder d'Allemagne centrale en septembre. Wagenknecht voit une opportunité de braconner dans le réservoir d'électeurs de l'AfD, notamment dans les nouveaux Länder. Elle a ainsi annoncé il y a quelque temps déjà qu'elle se proposait comme "alternative sérieuse" pour les partisans et électeurs de l'AfD (rk).

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mercredi, 01 mai 2024

Attentat contre les gazoducs Nord Stream : la Chine demande une enquête internationale

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Attentat contre les gazoducs Nord Stream: la Chine demande une enquête internationale

Source: https://zuerst.de/2024/05/01/anschlag-auf-die-nord-stream-pipelines-china-fordert-internationale-untersuchung/

New York. En Occident, la question des explosions de Nord Stream en septembre 2022 est pour ainsi dire passée aux oubliettes. Le gouvernement fédéral allemand, en particulier, qui est l'une des principales parties concernées, ne montre aucun intérêt pour une enquête sur les explosions. La Suède et le Danemark ont été les derniers à annoncer en février qu'ils mettaient fin à leurs enquêtes.

Cependant, l'affaire pourrait à nouveau bouger. La Chine réclame désormais une enquête internationale. Le représentant chinois auprès des Nations unies, Geng Shuang (photo), a justifié cette demande vendredi parce que ce sabotage implique des "menaces à la paix et à la sécurité internationales".

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L'émissaire de l'ONU à Pékin a déclaré textuellement : "Plus de 18 mois se sont écoulés depuis les explosions du gazoduc Nord Stream. Il est tout simplement regrettable qu'aucune conclusion n'ait encore été trouvée dans cette affaire". Et de poursuivre : "Un vieux proverbe chinois dit qu'il n'est jamais trop tard pour raccommoder le troupeau lorsque le mouton est perdu. Nous réitérons notre appel à l'ouverture rapide d'une enquête internationale sous l'égide des Nations unies afin de faire éclater la vérité pour la communauté internationale".

Geng Shuang a explicitement mentionné qu'aucune "vérité n'a été établie" par les pays concernés, y compris l'Allemagne. On ne peut s'empêcher de "soupçonner une intention cachée derrière la résistance à une enquête internationale, tout en déplorant la possible dissimulation et la perte d'une quantité de preuves contraignantes".

L'écho occidental ne s'est pas fait attendre. Alors que le représentant français à l'ONU a rappelé que l'enquête allemande n'était pas encore terminée, le représentant américain a fait part de sa "confiance dans l'indépendance et la rigueur de l'enquête allemande". Le gouvernement allemand est resté muet sur cette affaire depuis deux ans et demi et laisse ostensiblement le public dans l'ignorance, invoquant le "bien de l'Etat".

En revanche, le journaliste d'investigation américain Seymour Hersh avait déjà exprimé en février 2023, sur la base de ses propres recherches, le fort soupçon que l'attaque contre les oléoducs germano-russes de la mer Baltique était le fait de l'agence de renseignement américaine CIA. (mü)

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Suite à une question de l'AfD au Bundestag, Marine Le Pen demande de "s'occuper plutôt des problèmes de l'Allemagne"

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Suite à une question de l'AfD au Bundestag, Marine Le Pen demande de "s'occuper plutôt des problèmes de l'Allemagne"

Source: https://zuerst.de/2024/04/24/wegen-einer-afd-anfrage-im-bundestag-marine-le-pen-fordert-sich-lieber-um-deutschlands-probleme-kuemmern/

Paris/Berlin . Des désaccords s'annoncent à nouveau entre le Rassemblement national (RN) et l'AfD. L'AfD s'était permis de demander au gouvernement allemand, dans une question écrite, de prendre position sur "les résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies selon lesquelles la France doit restituer l'archipel de Mayotte à l'Union des Comores". L'archipel en question est situé dans l'océan Indien. En 1974, 1976 et 2009, la population de l'île de Mayotte s'était prononcée pour son maintien dans le giron français pour des raisons évidentes - mais les Comores et l'ONU ne reconnaissent pas ce vote.

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La question de l'AfD ne portait finalement pas sur les lointaines îles des mers du Sud, mais plutôt sur les doubles standards de l'UE et du gouvernement allemand: en effet, contrairement au cas de Mayotte, Bruxelles et Berlin ne reconnaissent pas les référendums dans les "républiques populaires" de Donetsk et Lougansk, qui appartiennent désormais à la Russie.

La présidente du RN, Marine Le Pen, a exprimé sa colère face à la demande de l'AfD. Lors d'une visite dans le territoire français d'outre-mer tout récemment, elle a déclaré que l'AfD devrait "plutôt s'occuper des problèmes de l'Allemagne". Elle pourrait volontiers expliquer à l'AfD "pourquoi les habitant de Mayotte ont déjà exprimé trois fois leur volonté d'être français". La comparaison avec l'Ukraine est "particulièrement maladroite". Elle a annoncé qu'elle donnerait "quelques leçons de géopolitique" à ses amis du groupe.

Le porte-parole de l'AfD, Matthias Moosdorf, a déclaré à l'AFP que la question était "en attente depuis longtemps". Il s'agit pour l'AfD d'une politique de "deux poids, deux mesures", pratiquée par l'Allemagne, en matière de "respect du droit international". Berlin ne reconnaîtrait pas, par exemple, les résultats des référendums dans les régions d'Ukraine désormais rattachées à la Russie.

Les relations entre l'AfD et le Rassemblement national (anciennement Front national) sont tendues depuis un certain temps déjà. Marine Le Pen s'était récemment offusquée de la prétendue "réunion secrète" au cours de laquelle Martin Sellner avait fait un exposé sur les questions de "remigration" des étrangers. (mü)

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lundi, 29 avril 2024

La Namibie accuse les Verts allemands de racisme et de colonialisme

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La Namibie accuse les Verts allemands de racisme et de colonialisme

Peter W. Logghe

Source : https://www.facebook.com/peter.logghe.94

L'index sentencieux et vertueux des Grünen allemands est mal barré: voilà que la Namibie accuse les Grünen de colonialisme et de racisme. Les grands champions de la lutte contre le racisme systémique européen et de la lutte contre la droite - deux synonymes pour les Grünen - sont maintenant eux-mêmes accusés de racisme - et par une ancienne colonie allemande de surcroît. Il s'agit d'accusations portées par le ministre namibien de l'environnement, Pohamba Shifeta, à l'encontre de la ministre allemande de l'environnement, la verte Steffi Lemke (tous deux en photo ci-dessous).

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Tout tourne autour du gibier abattu en Afrique, en Namibie. La ministre allemande Lemke veut interdire partiellement l'importation de gibier africain en Allemagne. Dans une lettre ouverte citée par le journal allemand Bild-Zeitung, l'homme politique namibien Swapo Shifeta parle d'"ingérence unilatérale, illégale et néocoloniale dans notre droit souverain à utiliser nos ressources naturelles". Le ministre namibien y affirme que la chasse au gibier est strictement limitée et qu'elle fait partie d'une stratégie plus large de conservation des ressources fauniques. Ceux qui veulent protéger la faune sauvage doivent autoriser une chasse contrôlée, déclare le ministre namibien.

Les Grünen se tirent-ils une balle dans le pied ?

Dans l'ancienne colonie que fut la Deutsch-Südwestafrika, la protection de la faune a rang de loi. "Comme en Allemagne et en Europe, la chasse contrôlée fait partie de la politique de protection des espèces. Selon le ministre namibien, une partie de l'argent des impôts est justement utilisée pour ces mesures de conservation. Le directeur de l'association namibienne NACSO (management of nature and breeding areas), Maxi Louis, accuse également le parti au pouvoir en Allemagne de "ne même pas vouloir écouter". C'est comme si les Grünen disaient des Namibiens : "Ils ne peuvent pas penser par eux-mêmes".

La superbe avec laquelle les Grünen veulent imposer leur politique à la Namibie, et "veulent imposer la façon dont un pays africain devrait agir, ressemble à une attitude raciste à notre égard". C'est pourquoi le chef de l'exécutif namibien a invité Mme Lemke et la ministre allemande des affaires étrangères (également verte), Annalena Baerbock, en Namibie. "Asseyons-nous ensemble, en tant que personnes civilisées, et discutons du problème". Condition préalable pour la Namibie : "Ils doivent vouloir nous écouter, nous et notre communauté". Droit au but, non ?

 

samedi, 27 avril 2024

Le masque tombe

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Le masque tombe

Karl Richter

Source : https://www.facebook.com/karl.richter.798

Le diable est le confusionniste par excellence, celui qui lance de la confusion en permanence. Le mot grec "diabolos" ne signifie rien d'autre. Le mensonge est donc ce qui est particulièrement diabolique. Il sème la discorde, dresse les hommes les uns contre les autres, bouleverse l'ordre naturel. Dans l'évangile de Jean 8, 44, le diable est à juste titre qualifié de "père du mensonge".

En Allemagne, le mensonge est devenu encore un peu plus loi depuis ces dernières semaines. Plus précisément, il est devenu une religion d'Etat qui exige la soumission. En effet, depuis vendredi, date à laquelle le Bundestag a adopté la loi dite "d'autodétermination", toutes les personnes vivant en Allemagne sont désormais tenues par la loi de croire les mensonges flagrants, de les tenir pour vrais, ou du moins de se taire à leur sujet.

Celui qui ouvre néanmoins la bouche et fait remarquer, à juste titre, que Gabriele s'appelle en réalité Hans-Günther, risque de payer une amende pouvant aller jusqu'à 10.000 euros s'il appelle désormais une personne par son sexe biologique alors qu'il/elle souhaite être "perçu(e)" différemment. Grâce à la loi, il ne sera plus nécessaire de subir une opération pour changer de sexe et de faire certifier officiellement le changement. Les offices sont contraints par la loi d'apporter leur aide à la falsification de documents. Et tous les autres sont contraints de vivre dans et avec le mensonge et de s'y dérober.

C'est satanique. Depuis un vendredi d'avril, nous avons fait un bon pas en avant dans la construction d'un monde diabolique et contre nature, dont le fondement est la fausseté. La criminalisation de la vérité a maintenant été intronisée publiquement et frappe à la porte de tout le monde. Et comme le mal, pour se maintenir, ne peut pas s'arrêter, mais doit toujours aller plus loin, se soumettre à des domaines toujours plus larges, ce n'est qu'un début.

Il n'est pas nécessaire d'être un théoricien de la conspiration pour cela : il est maintenant explicite que ce qui est "normal", naturel, juste pour la vie, soit officiellement déclaré criminel et poursuivi en tant que tel, c'est-à-dire: l'hétérosexualité, la famille, la progéniture, le peuple. Le mal devient totalitaire. L'image biblique en est le règne de l'Antéchrist, qui doit nécessairement précéder la victoire finale du bien. Nous allons nous étonner de ce qui va suivre, à une fréquence de plus en plus rapprochée. La dictature coronaviresque était la répétition générale. Il y aura bientôt des martyrs.

Ce n'est certainement pas un hasard si le Parlement européen a demandé ces jours-ci, dans une résolution adoptée à une large majorité, que le droit à l'avortement soit déclaré droit fondamental ( !). La législation ouvertement totalitaire sur le "discours de haine" dans de nombreux pays occidentaux, qui prévoit parfois des peines de prison de plusieurs années pour les crimes d'opinion (au nom de la "tolérance" !), relève également de ce domaine; tout comme le fait que la Cour constitutionnelle fédérale, la plus haute instance juridique de la République fédérale, tente de définir la notion de peuple naturel, c'est-à-dire ethnique, comme "contraire à la Loi fondamentale", tant dans la procédure d'interdiction de la NPD que maintenant vis-à-vis de l'AfD - le tout librement inspiré d'Orwell  la guerre, c'est la paix, la liberté, c'est l'esclavage, la mort, c'est la vie. C'est pervers. C'est la dictature du mensonge.

Il faut prendre acte de la dynamique interne de l'évolution, qui n'est pas humaine, mais finalement spirituelle: le mal contre le bien. C'est pourquoi ce n'est pas l'expression d'une croyance personnelle, mais la description adéquate de ce qui se passe, que d'introduire le diable dans le jeu, comme l'adversaire cosmique fondamental. Il laisse tomber son masque. Cela se voit dans tous les domaines de la vie. Apocalypse - la période que nous vivons actuellement - ne signifie rien d'autre que révélation.

La bonne nouvelle dans tout cela est que Satan n'a pas le dernier mot. Le mensonge, qui se fait une fausse idée du monde, n'est pas plus viable que le cancer. La République fédérale d'Allemagne a été fondée sur le mensonge dès le début, et le mensonge devient maintenant essentiel pour le simulacre qu'est l'État fédéral allemand. C'est pourquoi cette république-là arrive bientôt à sa fin. La "loi sur l'autodétermination" et toutes les aberrations à venir en sont les indispensables stigmates.

mardi, 16 avril 2024

Nouveaux détails et conséquences économiques du sabotage de Nord Stream

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Nouveaux détails et conséquences économiques du sabotage de Nord Stream

Rybar

Sources: https://geoestrategia.es/noticia/42491/inteligencia/sobre-nuevos-detalles-y-consecuencias-economicas-del-sabotaje-de-los-nord-stream.html

Nous avons déjà signalé que le Royaume-Uni figurait parmi les principaux bénéficiaires du sabotage du "Nord Stream 2". Récemment, certains médias occidentaux ont publié des informations qui suggèrent directement l'implication de Londres dans cette action.

Ces nouvelles informations ne contredisent pas la version précédemment exprimée par Seymour Hersh, mais complètent plutôt le point de vue de la Russie et remettent correctement les faits en place. S'il est peu probable que les recherches et les versions en désaccord avec la ligne officielle de la Maison Blanche et des médias européens, qui lui emboîtent le pas, atteignent un large public, il est nécessaire d'étudier les détails de cette affaire au moins pour évaluer correctement les menaces potentielles qui pèsent sur d'autres projets russes prometteurs.

Les personnes impliquées

Liz Truss, avec ses performances excentriques, n'était manifestement qu'une couverture pour l'équipe des vrais professionnels se profilant derrière l'opération.

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La figure d'Alec Shelbrook (photo), alors ministre des marchés publics de la défense dans le gouvernement Truss, est particulièrement remarquable dans le contexte qui nous préoccupe. Shelbrook a visité la base navale HMNB Clyde à Faslane, en Écosse, deux semaines après le sabotage du "NS-2". Il a inspecté le sous-marin de la Royal Navy HMS Ambush (S120) (photo), qui est rentré au port une semaine après les attaques contre le "NS-2", le 26 septembre, et a rencontré le capitaine et l'équipage du navire.

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Shelbrook a précédemment servi dans la Royal Navy et a dirigé l'équipe DTXG, une unité spécialisée de plongeurs de la Royal Navy. Sa spécialité est la désactivation des engins explosifs sous-marins. Le groupe a été créé au début de l'année 2022, quelques mois avant le sabotage du "NS-2", dans le cadre de la réforme de la Royal Navy. La création du DTXG a marqué la fin de l'escadron de plongée de la marine.

Moyens d'exécution

Le sous-marin Ambush est considéré comme le vecteur le plus probable de l'explosif qui a détruit le gazoduc. Les photos prises lors de la visite du HMNB Clyde montrent la coque du sous-marin partiellement recouverte d'une structure temporaire. Cette zone du pont est susceptible de contenir l'équipement du sas pour les petites embarcations sous-marines, qui sont utilisées par les nageurs de combat pour sortir clandestinement en mer et revenir tout aussi clandestinement à bord.

Ce détail est crucial, car pendant la Seconde Guerre mondiale, les nageurs de combat italiens, menés par la figure légendaire de Valerio Borghese, utilisaient des torpilleurs pour sortir en mer. Cependant, ils ne pouvaient revenir que lorsque le sous-marin était en surface. Après la guerre, tous les développements de cette arme italienne sont tombés entre les mains des Britanniques. La possibilité de revenir au sous-marin en position immergée facilite considérablement le travail des nageurs de combat et leur permet de rester invisibles.

Couverture et dissimulation d'informations

Peu après le sabotage du "NS-2", Liz Truss a dû quitter son poste de premier ministre. Alec Shelbrook et même le directeur du port d'où est parti le sous-marin Ambush ont également été démis de leurs fonctions. Cela leur a permis de passer du statut de fonctionnaire à celui de personne privée, ce qui a grandement compliqué toute enquête. Le Parlement britannique a même tenté de lancer une enquête pour interroger la direction et les employés de DTXG. Cependant, cette enquête a été rapidement bloquée par Ben Wallace, le ministre de la défense de l'époque.

Conséquences économiques

Trois jours exactement après le sabotage de "Nord Stream-2", la Grande-Bretagne est devenue un exportateur net d'énergie pour la première fois depuis 12 ans.

Le 27 novembre 2023 s'est tenu à Londres le Global Investment Summit, au cours duquel les banquiers d'affaires se répartissent les zones d'influence dans l'UE, qui devient de facto une colonie des multinationales. Le directeur de JP Morgan a été particulièrement actif lors de ce sommet, définissant l'orientation générale de la politique d'investissement dans l'UE.

Actuellement, les entreprises européennes attirent des fonds sur le marché de la dette en livres sterling. Le marché obligataire est une bonne alternative aux prêts bancaires pour les entreprises qui ont besoin d'argent. Il est très difficile de lever des fonds dans l'UE. Cet argent est maintenant utilisé pour acheter des obligations en livres sterling émises par des entreprises européennes.

Les principaux bénéficiaires de ce système sont les grands fonds d'investissement, en particulier BlackRock, qui contrôle une part importante des fonds de pension au Royaume-Uni.

Pourquoi avoir laissé un pipeline intact ?

Il n'est pas logique de délocaliser tout le processus de production européen vers les États-Unis. Une grande partie des actifs restera dans l'UE. Ce sont ces actifs qui ont été acquis par les multinationales. Le tronçon de pipeline restant sera probablement utilisé à l'avenir pour fournir de l'énergie bon marché aux entreprises restantes dans l'UE. Ces entreprises sont déjà détenues par les multinationales, que ce soit par le biais d'acquisitions ou d'obligations. On peut donc s'attendre à ce que la question de l'approvisionnement en gaz par le gazoduc "NS-2" restant soit à l'ordre du jour dans un avenir proche.

jeudi, 04 avril 2024

Des cendres aux flammes

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Des cendres aux flammes

par Mats Loman

Source: https://motpol.nu/matsloman/2024/04/02/ur-askan-i-elden/

Nous, Suédois, sommes peut-être plus mal en point que nous ne le pensons.

Il y a une guerre en Ukraine. Nous l'avons compris, en règle générale. Mais nous ne comprenons pas à quel point la guerre a pris de l'ampleur. Il ne s'agit pas seulement d'une guerre entre l'Ukraine et la Russie. C'est aussi une guerre entre les États-Unis et leurs États clients en Europe, d'une part, et la Russie, d'autre part.

La guerre est plus importante que ce que l'on nous a dit. Et les conditions d'une poursuite réussie de la guerre sont peut-être pires que nous ne le pensons et la défaite est plus que probable.

Les agents et les amis des États-Unis dans le monde politique suédois ont amené la Suède à adhérer à l'OTAN. La raison invoquée était que la Suède devait être assurée d'une plus grande sécurité. Il semble maintenant que le résultat, peu de temps après l'introduction, pourrait être exactement le contraire, une insécurité considérablement accrue.

En Allemagne, un scandale a éclaté il y a deux semaines.

La directrice de l'agence de presse russe RT, Margarita Simonyan, a annoncé le vendredi 1er mars que la partie russe avait appris que des officiers de la Bundeswehr avaient envisagé des actes de guerre allemands contre la Russie. Oui, ils ont même entendu les conversations en question. Ils les ont entendues parce que les conversations ont été interceptées et enregistrées. Le matériel a également été publié.

Le lundi de la semaine suivante (4 mars), le magazine patriotique allemand en ligne Zuerst ! a publié cette nouvelle pour la première fois. À ce moment-là, les reportages et les commentaires allaient bon train. Les Allemands ont commencé à parler de "der Taurus-Abhör-Skandal".

De quoi s'agit-il ?

Quatre officiers de l'armée de l'air allemande avaient passé des appels longue distance (en date du 19 février). Quatre généraux. Le chef de l'armée de l'air Gerhartz, un général d'état-major et deux généraux de corps d'armée. Trois des participants se trouvaient en Allemagne lors de l'appel, le quatrième était à Singapour.

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Les officiers ont parlé de la guerre en Ukraine. Ils ont mentionné les efforts déployés par les Britanniques et les Français. Les Britanniques et les Français aident déjà les Ukrainiens avec la technologie des fusées que les Ukrainiens ne peuvent pas ou ne sont pas autorisés à utiliser eux-mêmes.

Les Allemands ont parlé de l'opportunité d'une intervention allemande, avec des armes allemandes, avec les fusées dites Taurus. Ils ne voulaient pas être inférieurs aux Alliés. Les roquettes viseraient le pont russe sur le détroit de Kertch et d'autres cibles à l'intérieur du territoire russe. Comment procéder ? Combien de roquettes faut-il utiliser ?

Quelqu'un a mis les généraux allemands sur écoute. Qui ? On suppose généralement que ce sont les Russes qui ont écouté et enregistré la conversation tenue entre ces officiers allemands. Ce sont les Russes qui ont été les premiers à rendre public ce qui s'était passé.

Lorsque Zuerst ! écrivait sur ce scandale, les Russes avaient déjà fait plusieurs déclarations sur l'incident.

Maria Zacharova est porte-parole du ministère russe des affaires étrangères.

Mme Zacharova s'est indignée. "Maintenant, les Occidentaux ont reconnu", a-t-elle déclaré. Ils ont reconnu que des militaires d'autres nationalités sont directement impliqués dans la guerre en Ukraine. Le président français a récemment déclaré à plusieurs reprises qu'il pourrait être question de déployer des troupes françaises régulières en Ukraine. Les critiques affirment depuis longtemps que les unités régulières américaines et britanniques combattent en Ukraine, déguisées en mercenaires. Toutefois, l'Occident a toujours affirmé que l'Ukraine gérait sa propre défense. L'Occident n'aiderait que très peu l'Ukraine. Il n'y aurait que des mercenaires occasionnels. Pour Mme Zacharova, les conversations allemandes interceptées sont la preuve que l'Occident a menti sur sa propre contribution à la guerre.

Le président Poutine s'est également exprimé. Il a semblé moins bouleversé. Certes, il a jugé l'affaire remarquable. Mais il voulait surtout une explication. L'Allemagne a-t-elle l'intention de faire la guerre à la Russie, avec des attaques allemandes contre des cibles russes ?

Le président russe ne s'est pas contenté de demander une explication, il l'a exigée. La demande du président avait le caractère d'un ultimatum. Le président Poutine a déclaré qu'il attendait une réponse. Il a également précisé quand il comptait la recevoir.

Dans un premier temps, la partie allemande n'a pas su comment réagir à l'incident. Devait-elle admettre que les pourparlers avaient bel et bien eu lieu ou accuser les Russes d'avoir tout inventé ?

Les représentants du gouvernement allemand n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur une position commune, du moins en apparence.

Le chancelier Scholz a déclaré que quelque chose de très grave s'était produit et qu'une enquête approfondie devait être menée.

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Le ministre de la défense, M. Pistorius (photo), est particulièrement contrarié. Il s'indigne de ce qu'il considère comme une ingérence indue de la Russie dans les affaires intérieures allemandes. Les Russes tentent de semer la discorde et la division dans le camp occidental, a-t-il déclaré. Et l'Occident ne devrait pas permettre de telles divisions. Telle était la position de Pistorius.

Ni le chancelier ni le ministre de la défense n'ont nié que la conversation interceptée avait eu lieu. Ils n'ont pas non plus nié que la conversation avait le contenu entendu dans les enregistrements.

L'Allemagne a aujourd'hui une véritable opposition. Une opposition patriotique.

Elle aussi s'est exprimée sur le scandale du Taurus.

L'Alternative für Deutschland (AfD) a deux porte-parole publics, Tino Chrupalla et Alice Weidel.

Chrupalla a fait une déclaration. Il a réitéré la position de son parti sur la question de la guerre. Selon l'AfD, l'Allemagne ne doit pas chercher à entrer en guerre avec un autre État, ni avec la Russie. Le parti peut envisager un retrait de l'OTAN ; l'AfD ne souhaite pas vraiment que l'Allemagne reste dans une alliance militaire qui fait courir à l'Allemagne le risque d'un conflit avec des États avec lesquels elle n'a pas de différend.

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Chrupalla (photo) a trouvé la conversation des généraux de l'armée de l'air dérangeante. Les généraux ont enfreint la loi, a-t-il déclaré. Lui et son parti s'attendent à ce que le ministre de la défense démette les quatre généraux de leurs fonctions. Pour quelle raison ? Eh bien, M. Chrupalla suppose que les officiers allemands se sont engagés dans des plans de guerre que le gouvernement et le Bundestag n'ont pas décidés. Les forces armées allemandes ne peuvent pas faire la guerre de leur propre initiative. La loi allemande l'interdit. Les décisions de guerre doivent être prises par le gouvernement. Et une telle décision ne peut être prise par le gouvernement sans consultation et décision préalables du Bundestag.

John Helmer est un journaliste américain.

Le samedi 15 mars, ce journaliste américain publie lui aussi un article sur "der Taurus-Abhör-Skandal", dans le magazine en ligne également américain Unz Review.

Helmer annonce une nouvelle sensationnelle. L'interception en question n'était pas russe, comme on l'avait d'abord pensé, même du côté russe; elle était américaine. Et l'analyse des documents qui n'ont pas été inclus dans un premier temps a révélé, non pas que les généraux allemands se préparaient à la guerre dans le dos du gouvernement allemand, en collusion avec les Américains, comme on l'a cru dans certains milieux, mais que les généraux se préparaient dans le dos des Américains. Et qu'ils ont été mis sur écoute par ces derniers. Et leurs propos ont été révélés aux médias.

Helmer pense que les Américains ont compris qu'ils avaient perdu la guerre en Ukraine et qu'ils essaient maintenant de s'en retirer. Et que font les États clients des Américains en Europe dans cette situation? La conversation allemande qui a fait l'objet d'une fuite suggère, entre autres, qu'ils sont déjà impliqués dans la guerre. Que font-ils alors? Se retirent-ils également de la guerre? Non, explique M. Helmer, les États-clients européens envisagent de poursuivre la guerre contre les Russes par leurs propres moyens, sans les Américains.

En pratique, les Russes ont déjà gagné la guerre en Ukraine.

Les Américains veulent se retirer.

Les soldats allemands, britanniques et français sont déjà sur le terrain. Et leur réaction à l'éventualité d'un retrait des Américains n'est pas nécessairement d'arrêter leurs propres efforts, mais peut-être au contraire de les accroître encore.

Nous, Suédois, avons été intégrés à l'OTAN par un gouvernement très proche du gouvernement américain. Le parti américano-suédois a toujours pensé qu'en intégrant la Suède dans l'OTAN, nous serions sous la protection des États-Unis. Les Russes n'oseraient alors pas nous attaquer.

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Aujourd'hui, la situation est différente. Il y a une guerre avec la Russie. La guerre ne se passe pas bien pour l'Occident. Elle va si mal que les Américains envisagent apparemment de se retirer de l'effort de guerre. Les États européens clients des États-Unis se retrouvent donc seuls face à la Russie. Si la guerre en Ukraine ne peut être gagnée par les États-Unis et les États-clients ensemble, il est peu probable que les États-clients puissent gérer seuls une guerre avec la Russie. Les clients des États-Unis en Europe pourraient se lancer dans une aventure guerrière qu'ils ne pourraient pas gérer. En Suède, on ne nous a pas donné ce qu'il fallait "pour que nous puissions dormir tranquillement la nuit". C'est ce qu'avait promis le parti américain dans le monde politique suédois. Le résultat le plus probable est la propagation de l'insomnie. Du moins, lorsque les Suédois auront enfin compris ce qui se passe.

 

vendredi, 22 mars 2024

L'énigme Scholz, chancelier par hasard

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L'énigme Scholz, chancelier par hasard

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/enigma-scholz-cancelliere-per-caso/

Olaf Scholz. Ou comment devenir chancelier de la Grande Allemagne par hasard. Tout en se comportant comme un touriste lors de toute visite occasionnelle à Berlin.

Ce n'est pas de la méchanceté. Il s'agit simplement d'une constatation. Le bon Olaf est le personnage le plus terne et le moins impressionnant qui ait jamais résidé à la chancellerie allemande. Un obscur avocat spécialisé dans le droit du travail, originaire de Hambourg. Militant dans sa jeunesse, ne méritant ni infamie ni éloge, au sein des Jusos. Les jeunes sociaux-démocrates les plus radicaux. D'inspiration clairement marxiste.

Mais bientôt, Olaf commença son pèlerinage vers le centre. Vers le marais, pour reprendre un terme cher à Danton.

Et il devint un protégé de Schröder. Ce qui lui vaudra, au fil des ans, le poste de maire de sa chère ville de Hambourg. Et son ascension dans le parti.

Mais il ne tarde pas à abandonner son protecteur. Et de se rapprocher du centre. Du marais des modérés. C'est-à-dire sans position définie. Il prend donc plusieurs positions dans les gouvernements de coalition - compromis historique à la sauce choucroute - menés par la CDU d'Angela Merkel. Et lorsqu'elle se retire enfin, il est là. Personne ne l'aime particulièrement. À l'intérieur comme à l'extérieur du SPD. Mais il n'est pas non plus détesté. Il n'a pas de véritables amis, mais pas d'ennemis jurés non plus. Et c'est ce qui compte.

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C'est ainsi que, sans aucune perspicacité ni mérite particulier, il se retrouve chancelier à Berlin. À la tête d'une coalition composée de la SPD, de la FDP et des Grünen.

Diriger, enfin, en quelque sorte. Boris Pistorius, le ministre social-démocrate de la défense, et Annalena Baerbock, la ministre verte des affaires étrangères dont le grand-père fut un hiérarque hitlérien (ce qui n'est pas un défaut, bien sûr !) font et défont à eux seuls la politique allemande sur la scène internationale.

Tandis que lui, Olaf, fait ce qu'il fait le mieux. Il s'éclipse lui-même. Il joue le rôle du poisson dans le tonneau.

On l'a vu lors de l'épidémie de COVID. Chaque fois qu'il devait prendre une décision difficile, il manquait sa visite. Il s'est fait porter pâle. Atteint du COVID, bien sûr.

Et c'est ainsi que les choses se poursuivent. Hormis une première tentative insipide de faire négocier Poutine et Zelenski - dans le but de sauver le Nord Stream 2 - c'est le silence total. Juste quelques balbutiements pour revendiquer sa loyauté envers l'OTAN. L'étoffe d'une marionnette de ventriloque. Ou pour prendre encore plus de distance avec son ancien mentor Schröder, jugé trop proche de Moscou.

"Maintenant, le chancelier, c'est moi", avait-il déclaré à l'époque.

Personne ne l'a écouté, sinon on aurait été pris d'un fou rire.

De temps en temps, pour être honnête, il jette un coup d'œil hors de Berlin. Pour exprimer des craintes voilées d'un conflit direct avec la Russie. Et pour souhaiter, comme un curé de campagne, la paix. Cela rappelle peut-être vaguement les idées marxistes de sa jeunesse.

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Mais c'est comme s'il ne parlait pas. Pistorius envoie les Panzerdivisionen à la frontière russo-polonaise. Et le Bundestag se prépare à fournir des missiles Taurus à Kiev.

Comparez cela avec son prédécesseur - et même avec Merkel que je n'aimais pas du tout - dans le cas de la guerre du Golfe ou dans les rapports avec la Russie.

Et vous comprendrez que c'est aussi le problème de l'Europe.

Une Allemagne sans chef implique nécessairement une UE sans leadership politique.

Et donc la domination d'un bureaucrate hétéro-dirigé comme l'est von der Leyen.

Je me demande ce qu'en pensent les ombres fantômatiques des anciens chanceliers qui s'agitaient dans les palais de Berlin....

mercredi, 06 mars 2024

Les avertissements des ex-généraux allemands se perdent dans les clameurs de guerre

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Les avertissements des ex-généraux allemands se perdent dans les clameurs de guerre

par Jochen Sommer

Source : https://ansage.org/die-warnungen-deutscher-ex-generaele-gehen-im-kriegsgeschrei-unter/

Tandis que des politiciens en rien spécialisés, souvent sans formation aucune ni expérience professionnelle, et encore moins de la guerre, déblatèrent en toute insouciance sur les nouvelles livraisons d'armes allemandes à l'Ukraine, il existe encore de véritables experts qui osent prôner la modération et la prudence et s'opposer à la rhétorique générale de l'escalade - avec l'effet suivant, qu'ils sont plutôt rarement invités dans les talk-shows allemands, où des profanes complètement déconnectés, comme l'agitateur de "Correctiv" et acteur journalistique Marcus Bensmann ou la Verte Marina Weisband, répandent leurs fantasmes de paix victorieuse après la défaite de la Russie dans une mégalomanie moralisatrice. L'un de ces esprits rationnels de plus en plus oubliés dans le désert de la folie est l'ancien conseiller de Merkel et général de brigade Erich Vad.

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Vad a tout récemment félicité le chancelier allemand Olaf Scholz pour sa décision de ne pas envoyer de missiles de croisière Taurus à l'Ukraine. "Du point de vue allemand, une livraison de Taurus à court terme et la mise à disposition de soldats capables de manœuvrer le système d'armes qui en résulterait constitueraient une participation claire à la guerre", a déclaré Vad.

Le missile Taurus permettrait de détruire le Kremlin et donc le siège du gouvernement russe. En revanche, les systèmes britanniques et français livrés à l'Ukraine ne disposeraient pas d'une telle portée et d'une telle puissance de destruction. Il a demandé à Scholz de communiquer plus clairement sa décision à la population - ce qui serait d'autant plus nécessaire pour envoyer un signal à la Russie que les plans de guerre exprimés par les officiers de l'armée de l'air dans la conversation divulguée urbi et orbi ne bénéficient en aucun cas de l'appui du gouvernement. Malheureusement, cette fois encore, il ne faut pas s'attendre à ce que le chancelier prenne des mesures décisives et clarifie sa position - si c'est bien la sienne et s'il se souvient encore de ce qu'il défend. Au contraire, presque chaque fois que Scholz a promis quelque chose jusqu'à présent, il a fait exactement le contraire par la suite.

Une coalition de bellicistes

Les figures habituelles parmi les bellicistes de sa propre coalition le poussent à agir de la sorte avec leur véhémence et leur irresponsabilité bien connues, en particulier l'inévitable belliciste du FDP Marie-Agnes Strack-Zimmermann. La seule conséquence qui lui vient à l'esprit concernant le scandale des écoutes téléphoniques de la semaine dernière, où les officiers se sont notamment exprimés de manière totalement ouverte sur la destruction du pont de Kertch en Crimée par des missiles Taurus, est que les missiles de croisière devraient "naturellement" être livrés à l'Ukraine. Elle espère sincèrement que le chancelier et ses conseillers s'en sont rendu compte "et qu'ils ont enfin mis de côté leur naïveté". Après que Scholz a une nouvelle fois exclu la livraison, mais que les raisons de son refus ont été soi-disant réfutées par des experts dans les 24 heures, on veut manifestement le dissuader de "donner quand même le feu vert, car la Russie craint le Taurus, précisément parce qu'il est si efficace". L'Allemagne est de toute façon considérée depuis longtemps comme un ennemi par la Russie, a-t-elle poursuivi. Pour une fois, elle a raison de dire cela, mais ce n'est pas une raison pour pousser l'escalade encore plus loin et mettre l'Ukraine en possession d'armes qui lui permettraient d'attaquer directement le territoire russe.

L'insouciance avec laquelle des personnages aussi calamiteux que Strack-Zimmermann, le politicien vert Anton Hofreiter ou l'expert en "défense" de la CDU Roderich Kiesewetter parlent de l'extension continue d'une guerre perdue depuis longtemps - qui ne peut être terminée qu'à la table des négociations - à la troisième guerre mondiale laisse pantois. La constatation que l'ancien inspecteur général de l'armée allemande et ex-président du comité militaire de l'OTAN, le général de l'armée de l'air Harald Kujat, a récemment faite à Weltwoche s'applique à eux: à savoir qu'en Allemagne sont parfois à l'œuvre des personnes "qui ne savent pas distinguer un fusil d'un concombre". Il est frappant de constater que ce sont des ex-généraux expérimentés comme Vad et Kujat qui, dès le début, ont mis en garde contre l'allégeance aveugle de type Nibelungen à l'Ukraine et ont vu venir sa défaite - tandis que des acteurs politiques, pour la plupart sans service et étrangers au sujet, se lancent dans une rhétorique guerrière aussi stupide que dangereuse. Cela aura des conséquences apocalyptiques si les voix de la raison ne s'imposent pas enfin et si l'Allemagne ne se tient pas enfin à l'écart d'une guerre qui, contrairement à ce que la propagande perpétue, n'a jamais été la nôtre.

 

mercredi, 28 février 2024

Tiraillements autour du vocable "remigration": Marine Le Pen demande à l'AfD de prendre ses distances

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Tiraillements autour du vocable "remigration": Marine Le Pen demande à l'AfD de prendre ses distances

Source: https://zuerst.de/2024/02/28/probleme-mit-der-remigration-marine-le-pen-fordert-von-der-afd-distanzierung/

Paris. Marine Le Pen, fille du légendaire cofondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, deviendra-t-elle la prochaine Giorgia Meloni ? Après un échange entre l'actuelle dirigeante du Rassemblement national et la porte-parole allemande de l'AfD, Alice Weidel, les doutes se multiplient quant au sérieux du tournant "patriotique" de Marine Le Pen en Europe.

Il y a quelques semaines, alors que le ton montait suite à la prétendue "réunion secrète" de Potsdam, au cours de laquelle il a été question de "remigration" des étrangers en présence du penseur identitaire autrichien Martin Sellner, la politicienne française de droite a, peu après, exigé de l'AfD qu'elle se distancie de telles idées. L'AfD a alors cherché à discuter avec Marine Le Pen. Il en va de la pérennité du groupe commun "Identité et démocratie" au Parlement européen.

Le débat a maintenant eu lieu et sur X (anciennement Twitter), Alice Weidel s'est déclarée satisfaite : "Nous avons abordé de nombreux domaines politiques et constaté que nous avions les mêmes approches pour résoudre les grands problèmes d'aujourd'hui". Le chef du RN, Jordan Bardella, aurait également participé à l'entretien.

Mais la rencontre ne s'est apparemment pas déroulée de manière aussi harmonieuse. Du moins, le Rassemblement national vient d'en rajouter une couche. Comme l'ont rapporté plusieurs médias français, citant entre autres le député RN Thibaut François, Weidel a été confrontée à Paris à la demande d'exposer sa position sur le thème de la "remigration". Le RN aurait également exigé un "engagement écrit" selon lequel la demande de "remigration" ne ferait jamais partie du programme de l'AfD (ndlr: de quoi j'me mêle?).

Déjà après la réunion de Potsdam, Marine Le Pen s'était exprimée en déclarant qu'elle se sentait en "contradiction claire" avec ce qui aurait été discuté à cette occasion. Elle n'était absolument pas d'accord avec cela. L'AfD avait démenti être favorable, par exemple, à la déportation de citoyens allemands ayant un passé migratoire.

Contrairement à l'orientation précédente de son père, Marine Le Pen s'emploie depuis des années à "dé-diaboliser" le parti. Pour cela, elle accepte également de se rapprocher du courant dominant. On ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec l'évolution en Italie, où la nouvelle dirigeante du gouvernement, Giorgia Meloni, fait également des concessions aux nuisances idéologiques dominantes et ne peut faire état d'aucun succès, notamment dans la lutte contre l'immigration clandestine (mü).

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Sahra Wagenknecht: "Je ne vois pas de position d'extrême droite chez Mme Weidel"

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Sahra Wagenknecht: "Je ne vois pas de position d'extrême droite chez Mme Weidel"

Source : https://zuerst.de/2024/02/28/sahra-wagenknecht-kann-bei-frau-weidel-keine-rechtsextremen-positionen-erkennen/

Berlin. Sahra Wagenknecht garde la tête froide. Dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (FAS), elle s'est opposée à l'opinion selon laquelle la présidente de l'AfD, Mme Weidel, défendrait des positions "d'extrême droite". Elle a déclaré textuellement : "Mme Weidel ne défend pas des positions d'extrême droite, mais des positions conservatrices et économiques libérales".

Weidel tient "des discours agressifs, mais je ne vois pas chez elle d'idéologie völkisch, c'est-à-dire l'hypothèse selon laquelle les nations ne se constituent pas par la culture, mais par les gènes et le sang", a déclaré la responsable du mouvement BSW.

Wagenknecht a également pris la défense des électeurs de l'AfD contre les accusations. Ceux-ci "ne sont pas, dans leur grande majorité, des extrémistes de droite". "Ils sont en colère de voir à quel point notre pays est mal gouverné, ils sont à juste titre indignés par des politiciens déconnectés qui n'évoluent plus que dans leur bulle et ne connaissent même plus les problèmes des gens, et ne peuvent, dès lors, encore moins les résoudre".

Avec ces appréciations, la présidente de parti fraîchement élue ne s'est pas fait d'amis auprès de certains de ses anciens camarades. Ainsi, le ministre-président de Thuringe Ramelow (LINKE) a écrit sur X : "Non, Mme Weidel est la responsable de l'AfD qui est d'extrême droite, et Mme Wagenknecht minimise cela délibérément". Et Clara Bünger, députée de gauche au Bundestag, a écrit : "Ceux qui minimisent la politique de droite de Weidel et d'un parti classé comme extrémiste de droite confirmé dans plusieurs Länder contribuent à la normalisation des positions de droite" (rk).

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mardi, 27 février 2024

Remigration : politiquement et moralement justifiée

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Remigration : politiquement et moralement justifiée

Jan Lievens

Source : Nieuwsbrief Knooppunt Delta, no. 187, février 2024

En Allemagne, la "lutte contre la droite" a atteint un nouveau sommet. En janvier, la soi-disant plateforme de recherche Correctiv a révélé que des politiciens du parti national de droite Alternative für Deutschland et l'activiste identitaire Martin Sellner travaillaient sur un plan secret visant à expulser massivement les citoyens allemands issus de l'immigration (sous le titre inquiétant de "Geheimplan gegen Deutschland"). Qu'est-ce que cela veut dire ?

Le caucus Correctiv, de gauche, a concocté une histoire sensationnelle qui a été dévorée comme un gâteau sucré par de nombreux médias européens, sans aucune vérification des faits. La conférence de Sellner sur la remigration a été exagéré dans des proportions absurdes. Certains ont même comparé la réunion de Potsdam à la conférence de Wannsee de 1942, où la "solution finale" à la "question juive" a été discutée et où la mise en œuvre de l'Holocauste a été coordonnée. On voit bien comment les fantasmes sur les nazis continuent de hanter les esprits.

Toute personne de droite est un nazi

Dans l'Allemagne d'aujourd'hui, quiconque prône l'inversion des flux migratoires est assimilé à un nazi. C'est aussi simple que cela. Tout cela doit être vu dans la perspective des prochaines élections européennes de juin. L'AfD est en pleine ascension et les partis établis craignent de perdre du pouvoir. La campagne de dénigrement actuelle s'inscrit dans le cadre des tentatives visant à interdire le parti ou à retirer leurs droits politiques aux politiciens populaires de l'AfD, tels que Björn Höcke, afin qu'ils ne puissent plus se présenter aux élections.

Pas de plan secret

Une lecture sobre des faits montre que la conférence de Martin Sellner sur la remigration est davantage un avant-goût de son livre qui sera bientôt publié qu'un plan secret visant à expulser des millions de personnes. Les citations de sa conférence ont été tronquées et déformées. Sellner, dans ses propres termes (""Geheimplan Vertreibung ?" - Nun äußert sich Sellner", Junge Freiheit, 10 janvier 2024), n'a pas non plus fait de distinction entre les ressortissants allemands.

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Sellner est un orateur et un publiciste doué qui ne cache pas ses opinions. Martin Sellner (né en 1989) a étudié la philosophie et le droit et, en tant qu'activiste et stratège, il a construit le mouvement identitaire dans les pays germanophones. Son travail est principalement publié par Antaios, la maison d'édition allemande de la nouvelle droite autour de Götz Kubitschek. L'année dernière, il a publié l'ouvrage provocateur "Regime Change von Rechts. Eine strategische Skizze". En mars, son nouveau livre "Remigration. Ein Vorschlag" sortira de presse. Il y précise que remigration n'est pas synonyme d'expulsion.

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Que propose réellement Sellner ?

Sellner préconise une politique de remigration à l'égard des étrangers qui ne peuvent être assimilés sur les plans culturel, économique, politique et religieux. La remigration n'a rien à voir avec la déportation, comme ce fut le cas, par exemple, pour 14 millions d'Allemands de l'Est après la Seconde Guerre mondiale, dont environ deux millions n'ont pas survécu. L'histoire des "Heimatvertriebene" est trop souvent oubliée, alors qu'elle fut sans précédent.

Ce que Sellner propose n'est pas très différent des options politiques qui voient le jour en Europe aujourd'hui, telles que des dispositions plus strictes en matière de séjour et de voyage ou des incitations au retour volontaire. Sellner les associe à une politique de droite, émanant de la culture dominante (de la Leitkultur), une politique d'assimilation, ainsi qu'à des critères précis tels que la criminalité, le fondamentalisme politico-religieux et la distance culturelle. Il s'agit d'une politique qui prendrait environ 30 à 40 ans. La remigration des immigrants illégaux et des étrangers qui ne peuvent pas être intégrés est légalement possible, politiquement et moralement justifiée et pratiquement réalisable. Il s'agit d'un processus qui profiterait à tout le monde, a déclaré Martin Sellner. Si l'Europe veut préserver son identité et sa liberté, nous ne pouvons pas contourner le concept clé de la remigration dans les décennies à venir.

Chaque inconvénient a son avantage

Malgré une véritable campagne de haine contre Sellner, l'AfD et la "droite" en général, la gauche totalitaire marque un nouveau but contre son camp. Le nouveau livre de M. Sellner est actuellement en tête des ventes sur Amazon, alors qu'il n'a pas encore été publié. L'éditeur Antaios a annoncé début février que quelque 7000 précommandes avaient déjà été enregistrées sur Amazon, mais que, par principe, il ne livrerait pas (plus) à Amazon - pour en savoir plus, cliquez ici: https://sezession.de/68936/warum-antaios-das-buch-remigration-nicht-an-amazon-liefern-wird .  Nos amis allemands défendent leur cause et méritent notre soutien.

Vous pouvez commander 'Remigration' de Martin Sellner ici: https://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/einzeltitel/197055/remigration.-ein-vorschlag .

Jan Lievens

jeudi, 22 février 2024

Ursula à Munich trinque contre Poutine alors que l'Allemagne est en crise

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Ursula à Munich trinque contre Poutine alors que l'Allemagne est en crise

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/ursula-a-monaco-brinda-contro-putin-mentre-la-germania-e-in-crisi/

Prosit gegen Putin ! A la bonne vôtre contre Poutine! Les libations sont tombées bien bas à Munich où, aux dépens des manants européens, se sont réunis les plus hauts représentants de l'atlantisme le plus obtus. Et les pires d'entre eux sont allés porter un toast au chef du Kremlin. On ne sait pas ce qu'ils avaient à fêter, puisque les Russes venaient d'occuper Avdiivka, mais les plus intelligents de la compagnie n'ont pas hésité à boire amicalement.

Parmi les participants au toast ne pouvait manquer Ursula von der Leyen en compagnie - selon Agcnews - du secrétaire général de l'OTAN Stoltenberg, du président tchèque Pavel, de fonctionnaires allemands, d'anciens fonctionnaires américains et, bien sûr, d'hommes d'affaires intéressés par la poursuite de la guerre.

Et tandis que cette belle bande faisait la fête à Munich, la Chambre de commerce allemande prévenait que l'Allemagne resterait en récession cette année. C'est le pire résultat depuis 20 ans, mais de toute évidence, cela n'inquiète ni Scholz ni Ursula. Ils seront maintenus de toute façon et ce sont les citoyens allemands et européens qui paieront. Ainsi, pendant qu'ils trinquent contre Poutine, les entrepreneurs allemands peuvent crier aussi longtemps qu'ils le souhaitent contre les politiques gouvernementales désastreuses. Ils peuvent craindre une dégradation des affaires, ils peuvent réduire les investissements en Allemagne.

L'important est de boire contre l'avancée de la Russie. Et contre les Européens qui se plaignent. Prosit !

dimanche, 18 février 2024

Le général Kujat contredit l'hystérie guerrière : "Je ne vois pas d'intention d'attaque de la part des Russes"

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Le général Kujat contredit l'hystérie guerrière : "Je ne vois pas d'intention d'attaque de la part des Russes"

Source: https://zuerst.de/2024/02/13/general-kujat-widerspricht-der-kriegshysterie-kann-keine-angriffsabsichten-der-russen-erkennen/

Berlin . L'ancien inspecteur général de la Bundeswehr, le général à la retraite Harald Kujat, a toujours été l'une des voix les plus mesurées depuis le début de la guerre en Ukraine. Il a averti très tôt que les livraisons excessives de matériel et de munitions à l'Ukraine affectaient également les capacités de la Bundeswehr. Pas plus tard qu'en novembre, il s'était rendu impopulaire auprès des transatlantistes et des soutiens à l'Ukraine en déclarant : "L'Ukraine ne peut pas gagner cette guerre".

Dans une interview, Kujat s'est à présent inscrit en faux contre l'inflation des avertissements de guerre lancés par les politiciens et les militaires occidentaux, qui suggèrent sur tous les canaux une attaque imminente de la Russie contre les pays de l'OTAN. Kujat s'y oppose - en accord avec de nombreuses déclarations officielles de Moscou : "Je n'ai toutefois vu jusqu'à présent aucune preuve concrète que la Russie ait réellement l'intention d'attaquer des pays de l'OTAN. Il n'est pas rare qu'un pays belligérant augmente sa capacité d'endurance militaire. De plus, la Russie se voit engagée dans une guerre par procuration avec les Etats-Unis et leurs alliés et s'attend apparemment à ce que les forces de l'OTAN interviennent éventuellement et directement pour éviter une défaite totale de l'Ukraine".

Selon lui, la Russie n'est actuellement pas en mesure de lancer avec succès une attaque conventionnelle contre l'OTAN - mais l'OTAN n'est pas non plus en mesure de se défendre avec succès. Mais même aux Etats-Unis, la situation n'est pas aussi dramatique qu'en Europe. Kujat estime également que les mises en garde contre les plans "impériaux" du Kremlin sont exagérées. "Il s'agit apparemment plutôt pour Moscou d'empêcher l'extension de l'OTAN par l'adhésion de l'Ukraine jusqu'à la frontière russe" - ce qui était déjà l'objectif déclaré de la Russie avant le déclenchement de la guerre actuelle. Le général à la retraite a déclaré qu'il ne voyait "actuellement aucun préparatif concret d'attaque ni aucune intention d'attaque de la part des Russes".

Il a rappelé dans ce contexte la part de responsabilité des Etats-Unis dans la détérioration des relations avec la Russie au cours des dernières années, car les Etats-Unis ont finalement résilié unilatéralement le traité ABM et ont en outre "mis en place en Europe un système de défense antimissile qui n'était certes pas prévu comme une agression contre la Russie, mais qui peut tout à fait être compris comme une menace pour la capacité de deuxième frappe nucléaire russe". Ainsi, "une partie essentielle du filet de sécurité politique qui avait été tissé depuis les années 1970 a été éliminée".

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Kujat rappelle à juste titre que "les relations économiques étroites de l'Allemagne avec la Russie n'étaient pas dans l'intérêt des Américains", même dans le contexte du rapprochement sino-russe.

Dans l'ensemble, on peut toutefois observer que "les anciennes puissances perdent de leur force et que de nouveaux acteurs s'efforcent de s'imposer". Le monde se dirige vers "une ère d'incertitudes et de grands conflits". Dans ce contexte, Kujat estime qu'il est conseillé de "refaire de la Bundeswehr une armée à la hauteur" tout en "stabilisant l'équilibre militaire par des accords politiques". Il est inquiétant que "chez nous, on n'en discute guère, et encore moins qu'on réagisse de manière appropriée". (mü)

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Général e.r. Erich Vad : La politique allemande en Ukraine manque d'objectif politique

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Général e.r. Erich Vad :

La politique allemande en Ukraine manque d'objectif politique

Source: https://zuerst.de/2024/02/17/general-a-d-erich-vad-der-deutschen-ukraine-politik-fehlt-jedes-politische-ziel/

Berlin. Après l'ancien inspecteur général de la Bundeswehr, le général à la retraite Harald Kujat, qui s'est opposé avec force à l'hystérie guerrière occidentale (voir notre article: https://zuerst.de/2024/02/13/general-kujat-widerspricht-der-kriegshysterie-kann-keine-angriffsabsichten-der-russen-erkennen/ ), c'est au tour de l'ancien conseiller militaire de l'ex-chancelière Merkel, le général de brigade à la retraite Erich Vad, de s'en prendre à la politique ukrainienne de l'Allemagne dans une interview à la Berliner Zeitung. Lui aussi - contrairement à une grande partie de l'establishment politique et médiatique - considère qu'une attaque russe sur le territoire de l'OTAN est peu probable. "Les forces russes déployées sont trop faibles pour pouvoir occuper toute l'Ukraine, et encore plus pour risquer une guerre avec l'OTAN", juge Vad.

L'objectif stratégique de la Russie est simplement de créer ou de maintenir un tampon de sécurité dans l'espace occidental, compte tenu de son expérience historique de 1812 et de la Seconde Guerre mondiale.

L'ancien militaire est particulièrement clair à l'égard des maximalistes d'aujourd'hui qui prônent une défaite militaire de la Russie : "Ceux qui exigent aujourd'hui de vaincre la Russie et de l'affaiblir jusqu'à la rendre inopérante oublient en outre qu'un effondrement de la Fédération de Russie laisserait un vide stratégique énorme : l'Est de l'Eurasie serait largement déstabilisé. Ce ne serait pas dans l'intérêt de l'Occident".

Vad reproche notamment à la politique allemande menée par le chancelier Scholz de ne formuler pratiquement aucun objectif pour son engagement en Ukraine. "Il est inutile de faire la guerre sans fixer au préalable des objectifs politiques réalistes", déclare Vad. "Clausewitz le savait déjà, d'ailleurs". Il manque "un concept stratégique réaliste pour la conclusion militaire des combats et, surtout, un concept politique pour sortir de ce conflit dans lequel il n'y a pas de solution militaire".

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L'ex-général estime que l'estimation parfois entendue selon laquelle les deux belligérants, la Russie et l'Ukraine, se trouvent actuellement dans une impasse militaire, est trop optimiste, "car la Russie a l'initiative militaire et la domination de l'escalade de son côté. Il semble que ce soit le cas : La Russie a les rênes militaires en main. Moscou consolide et arrondit actuellement les territoires occupés, et il n'est pas exclu qu'elle poursuive son offensive dans la région de Kharkiv et d'Odessa".

A la politique européenne, Vad, qui est aujourd'hui conseiller en sécurité, conseille de faire preuve de plus d'autonomie. Dans le cas contraire, elle pourrait être confrontée à un scénario comme celui de l'Afghanistan, où elle a été totalement prise au dépourvu par le retrait surprise des Américains. En outre, il estime que le débat, en particulier en Allemagne, est "hypocrite" et dominé par l'ignorance professionnelle : "Je trouve étrange que des Allemands non impliqués dans la guerre semblent être les plus grands patriotes ukrainiens. Des figures politiques qui n'ont pas fait de service militaire et qui ont argumenté de manière pacifiste pendant des décennies veulent tout à coup tout donner pour les Ukrainiens et de préférence aller 'all in'. Est-ce que cela renforce la crédibilité de la politique ?" Dans un monde de plus en plus multipolaire, il faut éviter de penser simplement en noir et blanc, "afin que nous puissions nous préparer aux conflits de demain" (he).

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Avec l'AfD

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Avec l’AfD

par Georges FELTIN-TRACOL

La une de Libération du 5 février dernier a fait jubiler la rédaction du quotidien gaucho-bancaire. Les bouffons se félicitent des démonstrations d’hostilité publique outre-Rhin contre l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), le mouvement national-conservateur en pleine ascension électorale selon les enquêtes d’opinion et les élections partielles.

Libération se réjouit qu’entre 1,3 million et trois millions de personnes (et pourquoi pas cent milliards ?) manifestent les samedis et dimanches dans de nombreuses villes du pays. C’est plutôt inquiétant d’observer une telle concentration sur les trottoirs de cas psychiatriques. À croire aussi que le système d’évacuation des égouts fonctionne moins bien puisqu’il y a maintenant partout des débordements…

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La cause de cette réaction minoritaire (rapportée aux 80 millions d’habitants, elle représente entre 1,62 et 3,75%) qui rappelle l’action des « Sardines » en Italie en 2019 contre la Lega de Matteo Salvini, est la divulgation d’une prétendue réunion secrète tenue en novembre 2023 à Postdam. S’y trouvaient des responsables de l’AfD, des Identitaires dont l’Autrichien Martin Sellner, alors qu’en théorie, tout contact entre l’AfD et les Identitaires est proscrit, et des membres de la WerteUnion (Union des Valeurs), l’aile conservatrice de la CDU, la démocratie chrétienne. Le sujet principal abordé aurait été la remigration des étrangers délinquants et des naturalisés allemands inassimilables. La révélation de cette rencontre a soulevé l’indignation pavlovienne immédiate d’une classe politique largement corrompue.

Il revient au portail en ligne Correctiv d’être à l’origine de cette information malveillante. Or on apprend quelques jours plus tard que ce site de désinformation a reçu des millions de dons de la part de plusieurs ONG mondialistes. L’État fédéral lui a aussi versé en 2022 – 2023 plus de deux millions d’euros, ce qui en fait bien sûr un vecteur médiatique totalement indépendant. Le thème porteur de la remigration a en outre provoqué l’étonnant mécontentement de Marine Le Pen dont le parti siège pourtant aux côtés des élus de l’AfD au Parlement dit européen dans le groupe Identité et Démocratie. Elle a exprimé pour l’occasion son rejet de toute remigration. Comme l’avance avec raison Emmanuel Todd, l’actuelle présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale tend de plus en plus vers un compromis suicidaire avec le macronisme déliquescent.

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Outre l’organisation d’un vaste théâtre anti-fasciste de pacotille, les révélations douteuses de cette officine para-gouvernementale ont accéléré les intentions, voire les comportements discriminatoires à l’encontre de l’AfD et de ses membres ainsi qu’envers les autres participants de cette fantasmatique réunion. En plus d’essayer d’empêcher la venue de Martin Sellner en Allemagne au mépris des accords de Schengen, la municipalité de Cologne vient de licencier l’une des participantes, Simone Baum, liée à l’Union des Valeurs. Le ministre-président de la Bavière, Markus Söder, de la CSU (Union sociale chrétienne), s’interroge pour sa part sur la compatibilité d’être à la fois fonctionnaire et membre de l’AfD. S’il y avait un parti allemand qu’il faudrait interdire, ce serait plutôt les Grünen bellicistes, multiculturalistes et complètement alignés sur les thèses wokistes de la Grande Ré-initialisation davosienne. Les Grünen ont perverti l’écologie authentique qui ne peut être qu’identitaire, enracinée et bio-conservatrice.

Le 30 janvier 2024, le président de la République fédérale d’Allemagne, le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, a comparé en public les militants de l’AfD à des « attrapeurs extrémistes de rats ». Si un sympathisant de l’AfD avait osé une telle allusion, il aurait aussitôt été crucifié en place politico-médiatique ! La société berlinoise de ramassage des ordures, la Deutsche Bahn (les chemins de fer), la Buba (la Banque centrale), la société Volkswagen – Porsche, des chanteurs, des artistes, des sportifs s’élèvent contre l’AfD. Katharina Dröge, co-présidente du groupe parlementaire des Verts, et Robert Habeck, le vice-chancelier, ministre Vert de l’Économie et du Climat, très favorable aux traités de libre-échange conclus par l’Union non européenne, suggèrent de dissoudre l’AfD.

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En haut, Bj. Höcke; en bas, H. G. Maassen.

Mi-janvier, l’excellent blogue de Lionel Baland – dont il faut saluer le travail quotidien remarquable – rapporte qu’une pétition en ligne a recueilli en peu de jours un million de signatures. Les pétitionnaires exigent le retrait des droits civiques fondamentaux de Björn Höcke, le chef de file identitaire de l’AfD en Thuringe. Pis, l’ancien directeur de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution (ou BfV, la police politique du régime de Berlin), Hans-Georg Maaßen, président de la WerteUnion, est dorénavant considéré comme un extrémiste. Il risque de perdre le versement mensuel de sa pension de retraite. Des chefaillons Verts désirent même surveiller dirigeants, adhérents et sympathisants de l’AfD et d’autres mouvements patriotiques, y compris sur leur lieu de travail et dans leur vie privée. C’est la mise en place insidieuse d’un harcèlement dit démocratique qui doit de la part des tenants de l’inclusion s’achever par l’exclusion socio-politique globale des dissidents. L’ambiance outre-Rhin rappelle étrangement le « tour infernal » au lendemain du 21 avril 2002 et la qualification pour le second tour de la présidentielle de Jean-Marie Le Pen.

Un certain Omid Nouripour, co-président du parti des Verts, veut, quant à lui, la fin des Jeunes pour l’Alternative (JA), l’unité jeunesse de l’AfD. Le 2 février, le tribunal administratif de Cologne a autorisé le BfV à qualifier les JA « de tendance extrémiste avérée ». Pas en reste sur ce sectarisme grossier, le secrétaire général de la CSU, Martin Huber, souhaite exclure l’AfD du financement public des partis politiques. Il y a désormais un précédent dangereux ! Le Tribunal constitutionnel fédéral de Karlsruhe vient de priver, le 23 janvier, l’ancien NPD (Parti national-démocrate) devenu Die Heimat (La Patrie) de tout financement public pour les six prochaines années parce que ses déclarations iraient à l’encontre de l’ordre libéral démocratique établi. L’AfD a au-dessus d’elle une épée de Damoclès. Dernièrement, au Parlement régional du Land de Hesse, la coalition partitocratique (CDU, SPD, Grünen et libéraux du FDP) a empêché la candidate de l’AfD d’obtenir une vice-présidence de droit. Cette entente post-démocratique vote contre Anna Nguyen (photo, ci-dessous), fille de réfugiés... vietnamiens. On a donc un magnifique exemple de xénophobie de la part de donneurs de leçons patentés. Ces quelques exemples n’indiquent-ils pas l’émergence d’un totalitarisme propre à la logique libérale mortifère de l’État de droit ?

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Il y a cependant quelques nouvelles positives. Alexandra Föderl-Schmid, rédactrice en chef-adjointe du Süddeutsche Zeitung, accusait Alice Weidel, l’une des responsables de l’AfD de plagiat universitaire. Föderl-Schmid vient de se retirer de son journal, car elle est à son tour accusée de… plagiat. En Bavière, avec l’accord surprenant de la CSU et des Électeurs libres au pouvoir, deux élus de l’AfD sont devenus juges bénévoles à la Cour constitutionnelle de cet État libre. Enfin, la vaste campagne de dénigrement médiatique provoque en réponse une vague d’adhésions à l’AfD, environ 8.000 en quelques mois ! Quant au nouvel essai de Martin Sellner publié aux éditions Antaios, Remigration. Ein Vorschlag (« Remigration. Une suggestion »), il caracole en tête des ventes sur Internet aux dépens des libraires frileux et hargneux qui refusent de le vendre au mépris des règles du marché unique européen. La Commission pseudo-européenne laisse faire.

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Pendant que l’Allemagne plonge dans un cirque politico-médiatique grotesque, le président turc Recep Tayyip Erdogan encourage la formation d’une Alliance démocratique pour la diversité et le renouveau (DAVA) destinée aux Turcs installés en Allemagne et qui s’adresse aussi aux autres populations allogènes musulmanes. DAVA va présenter des candidats aux européennes de cette année. Mais qui se soucie de cette ingérence flagrante ? Il revient aujourd’hui aux Français de franchir la « ligne bleue des Vosges » et d’apporter un ferme soutien au formidable combat de l’AfD.  

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 102, mise en ligne le 14 février 2024 sur Radio Méridien Zéro.

vendredi, 16 février 2024

La remigration ? Un beau rêve !

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La remigration ? Un beau rêve !

Werner Olles

Nous dédions cet essai à Günter Maschke, le seul théoricien sérieux de la droite radicale et réactionnaire allemande, qui a quitté la vie il y a deux ans, le 7 février 2022, quelques semaines après son 79ème anniversaire. En même temps, il est dédié à trois jeunes camarades de 17, 18 et 19 ans de l'extrême droite radicale italienne: Franco Bigonzetti, Francesco Ciavatta et Stefano Recchione, qui ont été tués le 7 février 1972 par les forces de l'ordre. Ils ont versé leur sang devant le quartier général du Movimento Sociale Italiano (MSI) néofasciste, Via Acca Larentia, après que les deux premiers ont été assassinés de sang-froid par cinq membres du groupe terroriste de gauche "Lotta Continua", lesquels ont tous été acquittés par le tribunal, à partir d'un auteur itinérant, dans le cadre d'une démonstration de courage. Le pistolet mitrailleur utilisé pour le crime a été découvert plus tard dans une cachette des Brigades rouges, qui collaboraient avec Lotta Continua. Le troisième a été abattu quelques heures plus tard, alors que de nombreux membres du Front de la jeunesse du MSI s'étaient rassemblés devant le siège du parti après l'attentat, par le capitaine de carabiniers Sivori, sans aucune raison, ce représentant de l'État s'étant fait passer un autre Beretta de calibre 9 mm par un collègue parce que le sien s'était enrayé et parce qu'il ne pouvait pas s'empêcher de tirer dans la tête d'un jeune de dix-neuf ans qui, pour une raison ou une autre, lui déplaisait manifestement. Sivori n'a d'ailleurs jamais été inculpé.

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Depuis 48 ans, Via Acca Larentia est le théâtre d'un rituel au cours duquel des milliers de jeunes Italiens, principalement - mais pas uniquement - membres de groupes d'extrême droite radicaux comme Casa Pound ou Forza Nuova, aujourd'hui interdite, et d'autres organisations néofascistes, se rassemblent calmement dans un espace restreint pour commémorer à leur manière leurs trois camarades assassinés. L'un des organisateurs lit successivement les noms des trois garçons, en scandant "Pour les camarades tombés", tandis qu'après chacun des noms, des milliers de bras se lèvent dans la foule pour faire le salut romain et que des milliers de gorges font retentir le PRESENTE: "Ils sont avec nous !" C'est ce rituel PRESENTE qui, depuis 48 ans, témoigne qu'il existe encore des jeunes hommes et des jeunes femmes dont l'âme et l'esprit brûlent d'une idée, d'un idéal, qui savent encore ce que signifie l'honneur, la dignité et l'héroïsme, qui ne sont pas encore empoisonnés par le matérialisme et l'utilitarisme, et qui savent qu'après le solstice d'hiver, la lumière reprendra le dessus. Ces jeunes ne sont pas remplis de haine comme leurs lâches ennemis Antifa et du pouvoir corrompu de l'État, mais ils sont déterminés à faire quelque chose, conscients qu'ils sont les rares à se lancer dans la nécessaire guerre civile au cri de PRESENTE.

Le fait que les camarades antifascistes se mettent à hurler de manière hystérique à leur vue et que les libéraux bourgeois se retirent rapidement ne leur arrache qu'un rire. Le fait que le gouvernement le plus à droite de l'histoire de l'Italie, dirigé par la traîtresse Georgia Meloni et son parti Fratelli d'Italia, ait entre-temps cédé aux demandes d'interdiction de l'ancien PC, hypocritement rebaptisé "Parti démocrate", et de l'opportuniste "Mouvement 5 étoiles" face à tous les groupes d'extrême droite, au salut romain jusqu'ici autorisé et même au rituel PRESENTE, ne fait que leur prouver que ce parti, issu de l'Alleanza Nazionale, elle-même scission libérale-conservatrice du MSI, n'est pas plus italien que la gauche et son ridicule fétichisme constitutionnel.

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Ceux qui s'indignent de notre solidarité avec les "fascistes du 21ème siècle" feraient mieux de ne pas lire la suite. Car nous revenons maintenant à Günter Maschke, qui n'était pas seulement notre professeur, mais aussi notre meilleur ami. Une interview dans le journal Junge Freiheit, joliment intitulée "Je suis un ennemi de la Constitution !" (trad. franç.: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2008/11/26/entretien-avec-gunter-maschke-1991.html ), nous a montré que l'on peut rester révolutionnaire même en étant un réactionnaire aguerri. Machkino nous a expliqué qu'en tant qu'homme de droite, on ne peut montrer aucune crainte: "En tant qu'homme de droite, on ne peut pas se permettre le luxe de prendre publiquement ses distances !", ce qui ne signifie pas renoncer à une critique interne acerbe, mais non devant les yeux et les oreilles de l'ennemi. Il s'agit plutôt d'aiguiser sa propre vision du monde, si nécessaire avec un style APO d'avant-garde (APO = "Opposition extra-parlementaire"). En tant que partisan et connaisseur du catholicisme politique de Carl Schmitt, qu'il vénérait, d'un fascisme classique et d'un contre-renseignement radical, il était clair pour lui qu'"à la fin, la vérité est toujours dans les armes !". L'ancien marxiste n'avait pas oublié cette fameuse citation de Karl Marx: "L'arme de la critique ne peut cependant pas remplacer la critique des armes, la violence matérielle doit être renversée par la violence matérielle, seule la théorie devient une violence matérielle lorsqu'elle s'empare des masses" (Marx : "Zur Kritik der Hegelschen Rechtsphilosophie", 1843/44). Plus réactionnaire que nationaliste, Maschke s'est cependant attaché à stopper l'Antéchrist sous la forme de la démocratie, de l'égalité et de l'humanité, sans jamais risquer de confondre le libéralisme satanique avec le libéralisme légitime qui était le sien. Le réalisme de l'école de pensée qu'il a fondée ne connaît finalement pas d'autre espoir que Dieu. Avec Werner Sombart, il demandait: "Quel esprit se révélera le plus fort: l'esprit marchand ou l'esprit héroïque?". Ne jamais se laisser intimider par le système mafieux du mondialisme libéral est cependant l'une des conditions pour mériter et entreprendre la lutte pour l'ordre nouveau, même s'il semble impossible de la gagner.

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La deuxième figure de proue de Maschke après Carl Schmitt, l'érudit, fut l'homme d'État et réactionnaire catholique espagnol Juan Donoso Cortés, lequel a formulé ce constat de la manière suivante: "La société européenne se meurt. Ses extrémités sont déjà froides. Bientôt, son cœur le sera aussi. Et savez-vous pourquoi elle meurt ? Elle meurt parce qu'elle a été empoisonnée, et parce que des curateurs lui ont donné la substance rationaliste comme nourriture. Elle meurt parce que l'erreur tue et parce que cette société est construite sur l'erreur. C'est pourquoi la catastrophe qui doit arriver sera, dans l'histoire, la catastrophe par excellence. Les individus peuvent encore se sauver, car ils peuvent toujours se sauver. Mais la société est perdue, non pas parce que son sauvetage est une impossibilité radicale en soi, mais parce que la société, j'en suis convaincu, ne veut manifestement pas se sauver. Il n'y a pas de salut pour la société parce que nous ne voulons pas faire de nos enfants de vrais chrétiens et que nous ne sommes pas nous-mêmes de vrais chrétiens. Ce serait une entreprise gigantesque, je ne le vois que trop clairement, si l'on voulait changer le cours actuel des choses".

Malgré tout, Donoso ne voit aucune raison de se décourager malgré ce sombre pronostic, car nous avons toutes les raisons d'être reconnaissants à Dieu de nous laisser mener ce combat. Nous devons seulement nous décider à lutter contre ceux qui veulent généralement construire un monde sans Dieu, supprimer la liberté des citoyens et nos traditions. Ce qui nous amène au sujet principal de notre contribution: l'endoctrinement de la gauche et des verts avec leurs propres experts en "climat", "migration", "extrémisme de droite", "pandémie" et "démocratie de genre", issus de la salle des privilègiés de la radio-télévision publique alimentée par la redevance obligatoire, des ONG d'extrême gauche fortement subventionnées et des partis grotesques du régime "feu tricolore". Leur objectif déclaré est de tromper les électeurs jusqu'à la fraude électorale ouverte. La seule tragédie est que le soi-disant "feu tricolore" n'entraîne pas seulement lui-même dans sa chute, ce qui serait tout à fait bienvenu, mais aussi, malheureusement, le pays tout entier, notre patrie, nos traditions, notre culture, la classe moyenne, les prestataires et les petits salaires, tout en accueillant chaleureusement depuis 2015 plus de huit millions d'envahisseurs venus d'Orient et d'Afrique sous la pression de Bruxelles. Il en a résulté des milliers d'attentats terroristes et de violences criminelles graves contre les citoyens allemands, en particulier contre les femmes et les jeunes filles sans défense, et accessoirement le pillage éhonté de notre système social et la confiscation des logements pour les occupants non invités.

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Lors d'une réunion à Potsdam entre des politiciens de l'AfD, de la CDU et de l'Union des Valeurs (Werteunion) sur le "Grand Remplacement", le changement de peuple et la possible remigration d'environ un demi-million d'envahisseurs illégaux et de criminels sur une base aussi volontaire que possible, l'ONG d'extrême gauche "Correctiv", richement financée par les contribuables, a réussi, en utilisant les méthodes de la Stasi ou de la police politique, à faire pression sur les autorités allemandes. Elle a utilisé les méthodes de la "Gestapo" pour faire passer cette réunion privée pour une réunion d'extrémistes de droite avec des "intentions de déportation, y compris pour des citoyens allemands", à l'aide de mensonges et de fausses affirmations. S'ensuivirent les insultes habituelles des politiciens du Cartel à l'encontre de l'AfD, le Président fédéral Steinmeier traitant ses électeurs de "rats", la belliciste du FDP Strack-Zimmermann allant encore plus loin dans la faconde en qualifiant même l'AfD de "tas de merde", etc.

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Il n'est pas nécessaire de revenir sur cette soi-disant "réunion secrète", qui n'avait rien de secret - il s'agissait d'une réunion privée avec Martin Sellner, l'"idéologue en chef" du mouvement identitaire autrichien, qui a prononcé un bref discours sur la "remigration". Tous les mensonges, insinuations et fausses affirmations concernant les "déportations", etc. ont depuis longtemps été réfutés par les tribunaux, ce que les radiodiffuseurs d'État des chaînes de télévision à péage ARD, ZDF et DLF, ainsi que le cartel politico-médiatique composé de traîtres de haut rang et de traîtres à la nation, y compris les anciennes "églises chrétiennes", la fausse opposition de la CDU/CSU et les habituels bénéficiaires et la piétaille de l'industrie culturelle d'extrême gauche, qui n'a rien à voir avec l'art et la culture, mais tout à voir avec la propagande gouvernementale, n'empêche pas ces salauds de répéter quotidiennement leurs mensonges éhontés avec ferveur et en bombant le torse. Qu'importe !

La question la plus importante est de savoir ce qu'il faut faire maintenant face aux menaces d'interdiction et de mort à l'encontre de l'AfD - lors d'un rassemblement, une affiche a été ouvertement brandie avec l'inscription "AfD'ler töten ! ", sans que la police n'intervienne, et encore moins ne porte plainte pour "incitation au meurtre" -, la menace d'une déchéance des droits civiques pour le politicien thuringien de l'AfD Björn Höcke et une campagne de dénigrement "antifasciste et démocratique" contre tous ceux qui ne veulent et ne peuvent plus abandonner et dissimuler leur révolte, leur résistance et leur colère froide contre les mondialistes, les totalitaires et les destructeurs de notre patrie et de notre prospérité à Berlin et Bruxelles.

Commençons par mettre fin à l'illusion de pouvoir changer fondamentalement la situation actuelle, aussi horrible soit-elle. Le changement de peuple, le remplacement de population et l'accaparement des terres par les envahisseurs venus d'Asie mineure et d'Afrique sont non seulement décidés depuis longtemps par les mondialistes de Bruxelles, Berlin et Washington, mais ils sont également en cours, et rien ni personne ne sera en mesure d'arrêter ou même d'inverser cette situation épouvantable dans un avenir prévisible. Ceux qui en doutent devraient se tourner vers la Pologne, où l'establishment woke, à la demande de Berlin et de Bruxelles, est en train de bouleverser les réalités créées jusqu'alors par le gouvernement national-conservateur du PIS dans le sens de la propagande LGTB et de l'égalité des sexes. L'accent est mis sur la déchristianisation des écoles et sur la domination à exercer sur les enfants et les jeunes. Comme le souligne David Engels dans le dernier numéro de CATO et sur JF-Online, il ne reste pas une pierre sur l'autre et l'on peut parier que, dans quelques années, la Pologne sera, en matière de migration et de politique sociale, un véritable bourbier semblable à la République du "feu tricolore". Les mondialistes et les néolibéraux ne plaisantent pas, et la Hongrie devra faire attention à ne pas être le prochain candidat à un renversement mondialiste et libéral de gauche, car Orban s'est déjà fait rouler dans la farine par les pontes de l'UE rassemblés autour de von der Leyen et Michel lors du nouvel octroi de quelques milliards à la très corrompue Ukraine.

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D'un autre côté, les barbelés, qui n'existent malheureusement pas aux frontières de l'Europe et de l'Allemagne, sont déroulés depuis longtemps pour les patriotes fidèles à leur pays et les "déligitimateurs" du régime. Il ne s'agit pas d'une évaluation pessimiste, nous avons vu ce dont la classe dirigeante a été capable à l'époque de la "pandémie" coronaviresque, et ce n'était qu'une répétition générale pour d'autres "mesures étatiques" d'une entité qui n'est plus un État au sens de la protection et de l'obéissance depuis longtemps, mais qui joue tout de même à l'État avec succès.

Dans le même temps, cela ne signifie pas qu'il faille baisser les bras et pleurer en silence, s'anesthésier avec de l'alcool et des drogues pour refouler le crime qui se déroule sous nos yeux ou même assister impuissant à l'œuvre de destruction. Ce serait bon pour les peureux sans volonté de vivre, incapables d'une quelconque attaque contre le crime politique de la classe dirigeante. Même les oiseaux rares, les faibles et les humiliés peuvent et doivent entrer en guerre. Contrairement à nos ennemis déclarés, les lâches des groupes d'intervention "antifa" qui ne sont courageux qu'à vingt contre un, les "mamies contre la droite" séniles qui ne reconnaîtraient même pas un vrai fasciste s'il se tenait devant elles en chair et en os, les écoliers et étudiants stupides au cerveau lavé qui ne savent certes pas, qui était Cicéron et ne comprennent pas la différence entre le fascisme et le fétichisme, et le troupeau moutonnier des crétins bien-pensants et fidèles au régime, ainsi que le reste de la lie politique et intellectuelle, nous sommes en fait des âmes vivantes, empreintes d'une saine radicalité et du sentiment agréable d'être une minorité face à un monde de mensonges, de bassesses et de saletés les plus répugnantes.

Bien sûr, ils veulent nous donner une leçon avec leurs manifestations ridicules et "étatistes" contre la droite, alors que nous sommes aujourd'hui encore ce que nous avons toujours été et ce que nous serons toujours: patriotes, non-conformistes, contre-révolutionnaires, réactionnaires, traditionalistes, conservateurs de droite, idéalistes jeunes et vieux qui se battent pour une idée, souverainistes, militants nationaux-révolutionnaires, radicaux de droite, libertaires et ennemis de la prison des peuples qu'est l'UE. Les centaines de milliers de personnes qui manifestent "à mort" contre nous ces jours-ci et ces semaines-ci, sur ordre du régime et de ses orgues de propagande, ne sont que des chiens sans dents, des cabots qui jappent, et ils n'ont aucun honneur à respecter. Il leur suffit d'être dans le troupeau, de brandir quelques pancartes idiotes et de hurler quelques slogans encore plus idiots. Laissons ces crétins de la "société civile" jouer à leurs jeux puérils et profiter de leurs crises d'hystérie.

Que faire alors ? Tout ce qui peut servir une panique médiatisée des dominants et enflammer encore plus leurs peurs. Des actions rapides de distribution de tracts devant et dans les centres commerciaux, des campagnes d'affichage nocturnes avec des messages anti-régime, ironiques et dérangeants, prendre des positions qui exposent le courant dominant et surtout qui motivent les siens, comme par exemple avec des concerts, des lectures, des manifestations spontanées, des occupations de maisons, l'installation de salles de sport et de cafés, l'intervention dans la politique communale, la formation de centres sociaux et de "squadras". Ne jamais se justifier, prendre ses distances ou même s'excuser face à des "antifas" hystériques qui crient et profèrent des menaces et des insultes, mais évaluer de manière réaliste le rapport de force en faisant une évaluation intelligente de la situation. Les "antifas" sont certes des lâches, des pervers, des déformés, des imbéciles et des suppôts obtus des mondialistes au pouvoir, mais il est préférable de ne pas les sous-estimer, car cela pourrait s'avérer fatal en cas de doute. Face à des forces dix fois supérieures, la seule solution est de se retirer en bon ordre.

Tout cela est coûteux et fastidieux, parfois au prix de sacrifices, et l'originalité à tout prix n'est pas toujours utile. Il suffit d'incarner de manière crédible notre histoire et notre culture, de reconnaître nos racines, de rejeter la prétention et l'arrogance, de ne pas confondre le militantisme avec les bombes et les massacres, de rompre avec les règles et les habitudes inutiles, de conquérir des espaces de liberté et de les défendre avec courage, de ne pas céder au chantage, de ne pas croire aux mensonges poignants des libéraux et des gauchistes, de profiter de la confusion des esprits comme d'une chance d'amorcer un renouveau et de ne pas désespérer. Persévérer et ne même pas envisager le consensus et le compromis face à nos ennemis, traverser les crises et les catastrophes et résister tant que nos forces nous le permettent. En dépit des fétichistes libéraux-conservateurs de la Loi fondamentale et des intellectuels de référence, nous ne nous contenterons pas de maintenir notre résistance, nous l'activerons. Aux patriotes constitutionnels d'opérette, aux progressistes, aux "antiracistes" égalitaires, qui sont généralement les pires racistes, et aux "nationaux" bourgeois, nous dirons que dans un État non ethnique, la citoyenneté ne signifie en aucun cas faire partie d'une nation, mais n'est qu'un morceau de papier, loin de toute identité nationale et culturelle.

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Pour conclure, laissons la parole à Günter Maschke avec une citation tirée de son magnifique essai de 1987 "Sterbender Konservativismus und Wiedergeburt der Nation" (Conservatisme mourant et renaissance de la nation): "Au début du devenir d'une nation, il y a souvent la guerre civile; il y a peu de raisons pour qu'il y ait autre chose au début de sa reconquête, puisque le plus grand ennemi de la nation est une partie d'elle-même. Il ne s'agit pas d'un romantisme sanglant rappelant le Far West, mais d'une conclusion plausible après la reconnaissance du terrain de la crise. Les conservateurs qui, pendant plus d'un siècle, ont démontré leur capacité à se transformer en étant toujours les plus touchés, aveugles, semi-aveugles ou voyants, pourquoi ne parviendraient-ils pas à se sacrifier en s'abolissant enfin en tant que conservateurs pour renaître en tant que nationaux-révolutionnaires ? Malgré tout, ils sont sans doute ceux qui comprennent encore le mieux la décadence de la société actuelle, qui ont les affects les plus forts à son égard. Pour la première fois, ils ont une vraie chance: celle d'être à l'avant-garde".

À l'époque, j'ai grandement apprécié notre Maschkino pour cette déclaration. Aujourd'hui, je suis dans ma 82ème année et immensément triste de ne pas avoir 50 ans de moins, pour partir au combat nocturne en riant et en étant tendu, en acceptant malgré tout la gravité d'éventuelles blessures, je reconnais encore la véracité de ses paroles deux ans après sa mort trop précoce. Un homme comme lui nous manque, mais nous n'en trouverons pas d'autre comme lui. Sa capacité de discernement, son ironie, son cynisme, son sarcasme, son sens des réalités et, oui, son désespoir réjouissant nous manquent à tous, à tous les coins de rue, à nous, la droite radicale, les réactionnaires et les nationaux-révolutionnaires, même si nos intellectuels de référence se donnent beaucoup de mal. On en reste donc là: "La garde meurt, mais ne se rend pas !".

Werner Olles, le 7 février 2024

jeudi, 15 février 2024

Diagnostic dévastateur de Bloomberg: "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés"

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Diagnostic dévastateur de Bloomberg: "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés"

Source: https://zuerst.de/2024/02/15/bloomberg-mit-verheerender-diagnose-deutschlands-tage-als-industrielle-supermacht-sind-gezaehlt/

New York. Le fait que l'Allemagne soit sur une pente descendante rapide n'est un secret pour personne à l'étranger - sauf qu'en Allemagne, on préfère manifester contre la "droite" plutôt que pour réenclencher une politique raisonnable. Dans un article intitulé "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés", le service d'information économique américain "Bloomberg" a dressé un tableau sombre de la situation de l'économie allemande.

On y lit sans détour que "les piliers de l'appareil industriel allemand sont tombés comme des dominos". Les Etats-Unis se sont éloignés de leur "allié" allemand, la Chine n'est plus "un client insatiable des produits industriels allemands" et le gaz naturel bon marché en provenance de Russie a disparu.

Mais politiquement, aucun changement n'est en vue : "La paralysie politique à Berlin aggrave les problèmes nationaux", diagnostique "Bloomberg". Les principaux problèmes de l'ancienne locomotive économique allemande sont les suivants: une infrastructure en mauvais état, une population active vieillissante, une bureaucratie pléthorique et un système éducatif déficient.

Au final, le constat est désastreux : "On ne voit pas bien comment le déclin pourrait être enrayé". Même si l'Allemagne dispose encore de "beaucoup de substance" et d'une "série enviable de petits producteurs peu nombreux", les exemples de déclin sont nombreux. Les entreprises sont à genoux, la production en Allemagne est en baisse, selon "Bloomberg" (rk).

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vendredi, 09 février 2024

Triste succès des transatlantistes : le commerce germano-russe s'effondre de 80%

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Triste succès des transatlantistes: le commerce germano-russe s'effondre de 80%

Source: https://zuerst.de/2024/02/08/trauriger-erfolg-der-transatlantiker-deutsch-russischer-handel-um-80-prozent-eingebrochen/

Berlin/Moscou. Le journaliste et géopoliticien américain George Friedman, cofondateur du think tank américain "Stratfor", ne s'est jamais lassé d'évoquer dans ses livres et ses conférences le grand danger que représente pour les Etats-Unis la coopération germano-russe. En 2010, il écrivait déjà dans son livre The Next Decade : What the World Will Look Like (en français: "La prochaine décennie - à quoi ressemblera le monde"): "Le maintien d'une barrière solide entre l'Allemagne et la Russie est d'un intérêt primordial pour les États-Unis".

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Et en 2015, lors d'une conférence au Chicago Council on Global Affairs, il a réaffirmé: "Le principal intérêt des États-Unis, pour lequel nous avons mené des guerres pendant des siècles - la Première, la Deuxième et la Guerre froide - est la relation entre l'Allemagne et la Russie, parce qu'ils sont là, et s'ils s'unissent, ils seront la seule force qui pourrait nous menacer. Et nous devons faire en sorte que cela n'arrive pas".

Entre-temps, c'est exactement ce qui s'est passé, et c'est invariablement le mérite discutable de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel (CDU) et de l'actuel gouvernement "Feu tricolore", en place depuis très exactement deux ans. En 2023, le commerce entre l'Allemagne et la Russie s'est complètement effondré, à l'exception de quelques postes résiduels. Les importations allemandes en provenance de Russie ont chuté de 90%. Les exportations allemandes vers la Russie ont encore chuté de 39%. Par rapport à l'année 2021, avant la guerre, elles ont diminué de deux tiers. C'est ce que révèlent les dernières données de l'Office fédéral des statistiques.

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En 2023, l'Allemagne n'achetait plus que 3,7 milliards d'euros de marchandises à la Russie. Avant le début de la guerre en Ukraine, ce chiffre dépassait les 30 milliards d'euros. Les entreprises allemandes livraient encore pour près de 9 milliards d'euros de marchandises à la Russie. Il s'agissait en grande partie de médicaments, d'appareils médicaux et de produits alimentaires.

Dans un premier temps, l'économie allemande avait continué à miser sur le commerce avec la Russie malgré l'aggravation du climat après le coup d'État de Maïdan en 2014, profitant notamment des livraisons d'énergie russe à bas prix. Mais au plus tard après le déclenchement de la guerre en février 2022, cette orientation n'a plus pu être maintenue dans le sillage des sanctions occidentales. L'Allemagne a été contrainte de se détacher de la Russie, à son propre détriment.

Par rapport à l'année 2021, avant la guerre, le volume total du commerce germano-russe a chuté de près de 80%. La Russie est désormais largement insignifiante pour le commerce extérieur allemand. Les liens économiques étroits qui existaient auparavant ont été rompus. Avant la guerre d'Ukraine, la Russie était encore le cinquième marché le plus important pour les exportateurs allemands en dehors de l'UE, juste derrière les États-Unis ou la Chine. Elle est désormais 20ème.

En décembre, les entreprises allemandes livraient encore pour 700 millions d'euros de marchandises à la Russie. Inversement, l'Allemagne a reçu des marchandises en provenance de la Russie pour une valeur de 200 millions d'euros. Le volume des échanges commerciaux s'est maintenant stabilisé à ce niveau. Les saboteurs du partenariat germano-russe ont fait du bon travail (mü).

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