dimanche, 18 février 2024
Général e.r. Erich Vad : La politique allemande en Ukraine manque d'objectif politique
Général e.r. Erich Vad :
La politique allemande en Ukraine manque d'objectif politique
Source: https://zuerst.de/2024/02/17/general-a-d-erich-vad-der-deutschen-ukraine-politik-fehlt-jedes-politische-ziel/
Berlin. Après l'ancien inspecteur général de la Bundeswehr, le général à la retraite Harald Kujat, qui s'est opposé avec force à l'hystérie guerrière occidentale (voir notre article: https://zuerst.de/2024/02/13/general-kujat-widerspricht-der-kriegshysterie-kann-keine-angriffsabsichten-der-russen-erkennen/ ), c'est au tour de l'ancien conseiller militaire de l'ex-chancelière Merkel, le général de brigade à la retraite Erich Vad, de s'en prendre à la politique ukrainienne de l'Allemagne dans une interview à la Berliner Zeitung. Lui aussi - contrairement à une grande partie de l'establishment politique et médiatique - considère qu'une attaque russe sur le territoire de l'OTAN est peu probable. "Les forces russes déployées sont trop faibles pour pouvoir occuper toute l'Ukraine, et encore plus pour risquer une guerre avec l'OTAN", juge Vad.
L'objectif stratégique de la Russie est simplement de créer ou de maintenir un tampon de sécurité dans l'espace occidental, compte tenu de son expérience historique de 1812 et de la Seconde Guerre mondiale.
L'ancien militaire est particulièrement clair à l'égard des maximalistes d'aujourd'hui qui prônent une défaite militaire de la Russie : "Ceux qui exigent aujourd'hui de vaincre la Russie et de l'affaiblir jusqu'à la rendre inopérante oublient en outre qu'un effondrement de la Fédération de Russie laisserait un vide stratégique énorme : l'Est de l'Eurasie serait largement déstabilisé. Ce ne serait pas dans l'intérêt de l'Occident".
Vad reproche notamment à la politique allemande menée par le chancelier Scholz de ne formuler pratiquement aucun objectif pour son engagement en Ukraine. "Il est inutile de faire la guerre sans fixer au préalable des objectifs politiques réalistes", déclare Vad. "Clausewitz le savait déjà, d'ailleurs". Il manque "un concept stratégique réaliste pour la conclusion militaire des combats et, surtout, un concept politique pour sortir de ce conflit dans lequel il n'y a pas de solution militaire".
L'ex-général estime que l'estimation parfois entendue selon laquelle les deux belligérants, la Russie et l'Ukraine, se trouvent actuellement dans une impasse militaire, est trop optimiste, "car la Russie a l'initiative militaire et la domination de l'escalade de son côté. Il semble que ce soit le cas : La Russie a les rênes militaires en main. Moscou consolide et arrondit actuellement les territoires occupés, et il n'est pas exclu qu'elle poursuive son offensive dans la région de Kharkiv et d'Odessa".
A la politique européenne, Vad, qui est aujourd'hui conseiller en sécurité, conseille de faire preuve de plus d'autonomie. Dans le cas contraire, elle pourrait être confrontée à un scénario comme celui de l'Afghanistan, où elle a été totalement prise au dépourvu par le retrait surprise des Américains. En outre, il estime que le débat, en particulier en Allemagne, est "hypocrite" et dominé par l'ignorance professionnelle : "Je trouve étrange que des Allemands non impliqués dans la guerre semblent être les plus grands patriotes ukrainiens. Des figures politiques qui n'ont pas fait de service militaire et qui ont argumenté de manière pacifiste pendant des décennies veulent tout à coup tout donner pour les Ukrainiens et de préférence aller 'all in'. Est-ce que cela renforce la crédibilité de la politique ?" Dans un monde de plus en plus multipolaire, il faut éviter de penser simplement en noir et blanc, "afin que nous puissions nous préparer aux conflits de demain" (he).
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Avec l'AfD
Avec l’AfD
par Georges FELTIN-TRACOL
La une de Libération du 5 février dernier a fait jubiler la rédaction du quotidien gaucho-bancaire. Les bouffons se félicitent des démonstrations d’hostilité publique outre-Rhin contre l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), le mouvement national-conservateur en pleine ascension électorale selon les enquêtes d’opinion et les élections partielles.
Libération se réjouit qu’entre 1,3 million et trois millions de personnes (et pourquoi pas cent milliards ?) manifestent les samedis et dimanches dans de nombreuses villes du pays. C’est plutôt inquiétant d’observer une telle concentration sur les trottoirs de cas psychiatriques. À croire aussi que le système d’évacuation des égouts fonctionne moins bien puisqu’il y a maintenant partout des débordements…
La cause de cette réaction minoritaire (rapportée aux 80 millions d’habitants, elle représente entre 1,62 et 3,75%) qui rappelle l’action des « Sardines » en Italie en 2019 contre la Lega de Matteo Salvini, est la divulgation d’une prétendue réunion secrète tenue en novembre 2023 à Postdam. S’y trouvaient des responsables de l’AfD, des Identitaires dont l’Autrichien Martin Sellner, alors qu’en théorie, tout contact entre l’AfD et les Identitaires est proscrit, et des membres de la WerteUnion (Union des Valeurs), l’aile conservatrice de la CDU, la démocratie chrétienne. Le sujet principal abordé aurait été la remigration des étrangers délinquants et des naturalisés allemands inassimilables. La révélation de cette rencontre a soulevé l’indignation pavlovienne immédiate d’une classe politique largement corrompue.
Il revient au portail en ligne Correctiv d’être à l’origine de cette information malveillante. Or on apprend quelques jours plus tard que ce site de désinformation a reçu des millions de dons de la part de plusieurs ONG mondialistes. L’État fédéral lui a aussi versé en 2022 – 2023 plus de deux millions d’euros, ce qui en fait bien sûr un vecteur médiatique totalement indépendant. Le thème porteur de la remigration a en outre provoqué l’étonnant mécontentement de Marine Le Pen dont le parti siège pourtant aux côtés des élus de l’AfD au Parlement dit européen dans le groupe Identité et Démocratie. Elle a exprimé pour l’occasion son rejet de toute remigration. Comme l’avance avec raison Emmanuel Todd, l’actuelle présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale tend de plus en plus vers un compromis suicidaire avec le macronisme déliquescent.
Outre l’organisation d’un vaste théâtre anti-fasciste de pacotille, les révélations douteuses de cette officine para-gouvernementale ont accéléré les intentions, voire les comportements discriminatoires à l’encontre de l’AfD et de ses membres ainsi qu’envers les autres participants de cette fantasmatique réunion. En plus d’essayer d’empêcher la venue de Martin Sellner en Allemagne au mépris des accords de Schengen, la municipalité de Cologne vient de licencier l’une des participantes, Simone Baum, liée à l’Union des Valeurs. Le ministre-président de la Bavière, Markus Söder, de la CSU (Union sociale chrétienne), s’interroge pour sa part sur la compatibilité d’être à la fois fonctionnaire et membre de l’AfD. S’il y avait un parti allemand qu’il faudrait interdire, ce serait plutôt les Grünen bellicistes, multiculturalistes et complètement alignés sur les thèses wokistes de la Grande Ré-initialisation davosienne. Les Grünen ont perverti l’écologie authentique qui ne peut être qu’identitaire, enracinée et bio-conservatrice.
Le 30 janvier 2024, le président de la République fédérale d’Allemagne, le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, a comparé en public les militants de l’AfD à des « attrapeurs extrémistes de rats ». Si un sympathisant de l’AfD avait osé une telle allusion, il aurait aussitôt été crucifié en place politico-médiatique ! La société berlinoise de ramassage des ordures, la Deutsche Bahn (les chemins de fer), la Buba (la Banque centrale), la société Volkswagen – Porsche, des chanteurs, des artistes, des sportifs s’élèvent contre l’AfD. Katharina Dröge, co-présidente du groupe parlementaire des Verts, et Robert Habeck, le vice-chancelier, ministre Vert de l’Économie et du Climat, très favorable aux traités de libre-échange conclus par l’Union non européenne, suggèrent de dissoudre l’AfD.
En haut, Bj. Höcke; en bas, H. G. Maassen.
Mi-janvier, l’excellent blogue de Lionel Baland – dont il faut saluer le travail quotidien remarquable – rapporte qu’une pétition en ligne a recueilli en peu de jours un million de signatures. Les pétitionnaires exigent le retrait des droits civiques fondamentaux de Björn Höcke, le chef de file identitaire de l’AfD en Thuringe. Pis, l’ancien directeur de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution (ou BfV, la police politique du régime de Berlin), Hans-Georg Maaßen, président de la WerteUnion, est dorénavant considéré comme un extrémiste. Il risque de perdre le versement mensuel de sa pension de retraite. Des chefaillons Verts désirent même surveiller dirigeants, adhérents et sympathisants de l’AfD et d’autres mouvements patriotiques, y compris sur leur lieu de travail et dans leur vie privée. C’est la mise en place insidieuse d’un harcèlement dit démocratique qui doit de la part des tenants de l’inclusion s’achever par l’exclusion socio-politique globale des dissidents. L’ambiance outre-Rhin rappelle étrangement le « tour infernal » au lendemain du 21 avril 2002 et la qualification pour le second tour de la présidentielle de Jean-Marie Le Pen.
Un certain Omid Nouripour, co-président du parti des Verts, veut, quant à lui, la fin des Jeunes pour l’Alternative (JA), l’unité jeunesse de l’AfD. Le 2 février, le tribunal administratif de Cologne a autorisé le BfV à qualifier les JA « de tendance extrémiste avérée ». Pas en reste sur ce sectarisme grossier, le secrétaire général de la CSU, Martin Huber, souhaite exclure l’AfD du financement public des partis politiques. Il y a désormais un précédent dangereux ! Le Tribunal constitutionnel fédéral de Karlsruhe vient de priver, le 23 janvier, l’ancien NPD (Parti national-démocrate) devenu Die Heimat (La Patrie) de tout financement public pour les six prochaines années parce que ses déclarations iraient à l’encontre de l’ordre libéral démocratique établi. L’AfD a au-dessus d’elle une épée de Damoclès. Dernièrement, au Parlement régional du Land de Hesse, la coalition partitocratique (CDU, SPD, Grünen et libéraux du FDP) a empêché la candidate de l’AfD d’obtenir une vice-présidence de droit. Cette entente post-démocratique vote contre Anna Nguyen (photo, ci-dessous), fille de réfugiés... vietnamiens. On a donc un magnifique exemple de xénophobie de la part de donneurs de leçons patentés. Ces quelques exemples n’indiquent-ils pas l’émergence d’un totalitarisme propre à la logique libérale mortifère de l’État de droit ?
Il y a cependant quelques nouvelles positives. Alexandra Föderl-Schmid, rédactrice en chef-adjointe du Süddeutsche Zeitung, accusait Alice Weidel, l’une des responsables de l’AfD de plagiat universitaire. Föderl-Schmid vient de se retirer de son journal, car elle est à son tour accusée de… plagiat. En Bavière, avec l’accord surprenant de la CSU et des Électeurs libres au pouvoir, deux élus de l’AfD sont devenus juges bénévoles à la Cour constitutionnelle de cet État libre. Enfin, la vaste campagne de dénigrement médiatique provoque en réponse une vague d’adhésions à l’AfD, environ 8.000 en quelques mois ! Quant au nouvel essai de Martin Sellner publié aux éditions Antaios, Remigration. Ein Vorschlag (« Remigration. Une suggestion »), il caracole en tête des ventes sur Internet aux dépens des libraires frileux et hargneux qui refusent de le vendre au mépris des règles du marché unique européen. La Commission pseudo-européenne laisse faire.
Pendant que l’Allemagne plonge dans un cirque politico-médiatique grotesque, le président turc Recep Tayyip Erdogan encourage la formation d’une Alliance démocratique pour la diversité et le renouveau (DAVA) destinée aux Turcs installés en Allemagne et qui s’adresse aussi aux autres populations allogènes musulmanes. DAVA va présenter des candidats aux européennes de cette année. Mais qui se soucie de cette ingérence flagrante ? Il revient aujourd’hui aux Français de franchir la « ligne bleue des Vosges » et d’apporter un ferme soutien au formidable combat de l’AfD.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 102, mise en ligne le 14 février 2024 sur Radio Méridien Zéro.
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vendredi, 16 février 2024
La remigration ? Un beau rêve !
La remigration ? Un beau rêve !
Werner Olles
Nous dédions cet essai à Günter Maschke, le seul théoricien sérieux de la droite radicale et réactionnaire allemande, qui a quitté la vie il y a deux ans, le 7 février 2022, quelques semaines après son 79ème anniversaire. En même temps, il est dédié à trois jeunes camarades de 17, 18 et 19 ans de l'extrême droite radicale italienne: Franco Bigonzetti, Francesco Ciavatta et Stefano Recchione, qui ont été tués le 7 février 1972 par les forces de l'ordre. Ils ont versé leur sang devant le quartier général du Movimento Sociale Italiano (MSI) néofasciste, Via Acca Larentia, après que les deux premiers ont été assassinés de sang-froid par cinq membres du groupe terroriste de gauche "Lotta Continua", lesquels ont tous été acquittés par le tribunal, à partir d'un auteur itinérant, dans le cadre d'une démonstration de courage. Le pistolet mitrailleur utilisé pour le crime a été découvert plus tard dans une cachette des Brigades rouges, qui collaboraient avec Lotta Continua. Le troisième a été abattu quelques heures plus tard, alors que de nombreux membres du Front de la jeunesse du MSI s'étaient rassemblés devant le siège du parti après l'attentat, par le capitaine de carabiniers Sivori, sans aucune raison, ce représentant de l'État s'étant fait passer un autre Beretta de calibre 9 mm par un collègue parce que le sien s'était enrayé et parce qu'il ne pouvait pas s'empêcher de tirer dans la tête d'un jeune de dix-neuf ans qui, pour une raison ou une autre, lui déplaisait manifestement. Sivori n'a d'ailleurs jamais été inculpé.
Depuis 48 ans, Via Acca Larentia est le théâtre d'un rituel au cours duquel des milliers de jeunes Italiens, principalement - mais pas uniquement - membres de groupes d'extrême droite radicaux comme Casa Pound ou Forza Nuova, aujourd'hui interdite, et d'autres organisations néofascistes, se rassemblent calmement dans un espace restreint pour commémorer à leur manière leurs trois camarades assassinés. L'un des organisateurs lit successivement les noms des trois garçons, en scandant "Pour les camarades tombés", tandis qu'après chacun des noms, des milliers de bras se lèvent dans la foule pour faire le salut romain et que des milliers de gorges font retentir le PRESENTE: "Ils sont avec nous !" C'est ce rituel PRESENTE qui, depuis 48 ans, témoigne qu'il existe encore des jeunes hommes et des jeunes femmes dont l'âme et l'esprit brûlent d'une idée, d'un idéal, qui savent encore ce que signifie l'honneur, la dignité et l'héroïsme, qui ne sont pas encore empoisonnés par le matérialisme et l'utilitarisme, et qui savent qu'après le solstice d'hiver, la lumière reprendra le dessus. Ces jeunes ne sont pas remplis de haine comme leurs lâches ennemis Antifa et du pouvoir corrompu de l'État, mais ils sont déterminés à faire quelque chose, conscients qu'ils sont les rares à se lancer dans la nécessaire guerre civile au cri de PRESENTE.
Le fait que les camarades antifascistes se mettent à hurler de manière hystérique à leur vue et que les libéraux bourgeois se retirent rapidement ne leur arrache qu'un rire. Le fait que le gouvernement le plus à droite de l'histoire de l'Italie, dirigé par la traîtresse Georgia Meloni et son parti Fratelli d'Italia, ait entre-temps cédé aux demandes d'interdiction de l'ancien PC, hypocritement rebaptisé "Parti démocrate", et de l'opportuniste "Mouvement 5 étoiles" face à tous les groupes d'extrême droite, au salut romain jusqu'ici autorisé et même au rituel PRESENTE, ne fait que leur prouver que ce parti, issu de l'Alleanza Nazionale, elle-même scission libérale-conservatrice du MSI, n'est pas plus italien que la gauche et son ridicule fétichisme constitutionnel.
Ceux qui s'indignent de notre solidarité avec les "fascistes du 21ème siècle" feraient mieux de ne pas lire la suite. Car nous revenons maintenant à Günter Maschke, qui n'était pas seulement notre professeur, mais aussi notre meilleur ami. Une interview dans le journal Junge Freiheit, joliment intitulée "Je suis un ennemi de la Constitution !" (trad. franç.: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2008/11/26/entretien-avec-gunter-maschke-1991.html ), nous a montré que l'on peut rester révolutionnaire même en étant un réactionnaire aguerri. Machkino nous a expliqué qu'en tant qu'homme de droite, on ne peut montrer aucune crainte: "En tant qu'homme de droite, on ne peut pas se permettre le luxe de prendre publiquement ses distances !", ce qui ne signifie pas renoncer à une critique interne acerbe, mais non devant les yeux et les oreilles de l'ennemi. Il s'agit plutôt d'aiguiser sa propre vision du monde, si nécessaire avec un style APO d'avant-garde (APO = "Opposition extra-parlementaire"). En tant que partisan et connaisseur du catholicisme politique de Carl Schmitt, qu'il vénérait, d'un fascisme classique et d'un contre-renseignement radical, il était clair pour lui qu'"à la fin, la vérité est toujours dans les armes !". L'ancien marxiste n'avait pas oublié cette fameuse citation de Karl Marx: "L'arme de la critique ne peut cependant pas remplacer la critique des armes, la violence matérielle doit être renversée par la violence matérielle, seule la théorie devient une violence matérielle lorsqu'elle s'empare des masses" (Marx : "Zur Kritik der Hegelschen Rechtsphilosophie", 1843/44). Plus réactionnaire que nationaliste, Maschke s'est cependant attaché à stopper l'Antéchrist sous la forme de la démocratie, de l'égalité et de l'humanité, sans jamais risquer de confondre le libéralisme satanique avec le libéralisme légitime qui était le sien. Le réalisme de l'école de pensée qu'il a fondée ne connaît finalement pas d'autre espoir que Dieu. Avec Werner Sombart, il demandait: "Quel esprit se révélera le plus fort: l'esprit marchand ou l'esprit héroïque?". Ne jamais se laisser intimider par le système mafieux du mondialisme libéral est cependant l'une des conditions pour mériter et entreprendre la lutte pour l'ordre nouveau, même s'il semble impossible de la gagner.
La deuxième figure de proue de Maschke après Carl Schmitt, l'érudit, fut l'homme d'État et réactionnaire catholique espagnol Juan Donoso Cortés, lequel a formulé ce constat de la manière suivante: "La société européenne se meurt. Ses extrémités sont déjà froides. Bientôt, son cœur le sera aussi. Et savez-vous pourquoi elle meurt ? Elle meurt parce qu'elle a été empoisonnée, et parce que des curateurs lui ont donné la substance rationaliste comme nourriture. Elle meurt parce que l'erreur tue et parce que cette société est construite sur l'erreur. C'est pourquoi la catastrophe qui doit arriver sera, dans l'histoire, la catastrophe par excellence. Les individus peuvent encore se sauver, car ils peuvent toujours se sauver. Mais la société est perdue, non pas parce que son sauvetage est une impossibilité radicale en soi, mais parce que la société, j'en suis convaincu, ne veut manifestement pas se sauver. Il n'y a pas de salut pour la société parce que nous ne voulons pas faire de nos enfants de vrais chrétiens et que nous ne sommes pas nous-mêmes de vrais chrétiens. Ce serait une entreprise gigantesque, je ne le vois que trop clairement, si l'on voulait changer le cours actuel des choses".
Malgré tout, Donoso ne voit aucune raison de se décourager malgré ce sombre pronostic, car nous avons toutes les raisons d'être reconnaissants à Dieu de nous laisser mener ce combat. Nous devons seulement nous décider à lutter contre ceux qui veulent généralement construire un monde sans Dieu, supprimer la liberté des citoyens et nos traditions. Ce qui nous amène au sujet principal de notre contribution: l'endoctrinement de la gauche et des verts avec leurs propres experts en "climat", "migration", "extrémisme de droite", "pandémie" et "démocratie de genre", issus de la salle des privilègiés de la radio-télévision publique alimentée par la redevance obligatoire, des ONG d'extrême gauche fortement subventionnées et des partis grotesques du régime "feu tricolore". Leur objectif déclaré est de tromper les électeurs jusqu'à la fraude électorale ouverte. La seule tragédie est que le soi-disant "feu tricolore" n'entraîne pas seulement lui-même dans sa chute, ce qui serait tout à fait bienvenu, mais aussi, malheureusement, le pays tout entier, notre patrie, nos traditions, notre culture, la classe moyenne, les prestataires et les petits salaires, tout en accueillant chaleureusement depuis 2015 plus de huit millions d'envahisseurs venus d'Orient et d'Afrique sous la pression de Bruxelles. Il en a résulté des milliers d'attentats terroristes et de violences criminelles graves contre les citoyens allemands, en particulier contre les femmes et les jeunes filles sans défense, et accessoirement le pillage éhonté de notre système social et la confiscation des logements pour les occupants non invités.
Lors d'une réunion à Potsdam entre des politiciens de l'AfD, de la CDU et de l'Union des Valeurs (Werteunion) sur le "Grand Remplacement", le changement de peuple et la possible remigration d'environ un demi-million d'envahisseurs illégaux et de criminels sur une base aussi volontaire que possible, l'ONG d'extrême gauche "Correctiv", richement financée par les contribuables, a réussi, en utilisant les méthodes de la Stasi ou de la police politique, à faire pression sur les autorités allemandes. Elle a utilisé les méthodes de la "Gestapo" pour faire passer cette réunion privée pour une réunion d'extrémistes de droite avec des "intentions de déportation, y compris pour des citoyens allemands", à l'aide de mensonges et de fausses affirmations. S'ensuivirent les insultes habituelles des politiciens du Cartel à l'encontre de l'AfD, le Président fédéral Steinmeier traitant ses électeurs de "rats", la belliciste du FDP Strack-Zimmermann allant encore plus loin dans la faconde en qualifiant même l'AfD de "tas de merde", etc.
Il n'est pas nécessaire de revenir sur cette soi-disant "réunion secrète", qui n'avait rien de secret - il s'agissait d'une réunion privée avec Martin Sellner, l'"idéologue en chef" du mouvement identitaire autrichien, qui a prononcé un bref discours sur la "remigration". Tous les mensonges, insinuations et fausses affirmations concernant les "déportations", etc. ont depuis longtemps été réfutés par les tribunaux, ce que les radiodiffuseurs d'État des chaînes de télévision à péage ARD, ZDF et DLF, ainsi que le cartel politico-médiatique composé de traîtres de haut rang et de traîtres à la nation, y compris les anciennes "églises chrétiennes", la fausse opposition de la CDU/CSU et les habituels bénéficiaires et la piétaille de l'industrie culturelle d'extrême gauche, qui n'a rien à voir avec l'art et la culture, mais tout à voir avec la propagande gouvernementale, n'empêche pas ces salauds de répéter quotidiennement leurs mensonges éhontés avec ferveur et en bombant le torse. Qu'importe !
La question la plus importante est de savoir ce qu'il faut faire maintenant face aux menaces d'interdiction et de mort à l'encontre de l'AfD - lors d'un rassemblement, une affiche a été ouvertement brandie avec l'inscription "AfD'ler töten ! ", sans que la police n'intervienne, et encore moins ne porte plainte pour "incitation au meurtre" -, la menace d'une déchéance des droits civiques pour le politicien thuringien de l'AfD Björn Höcke et une campagne de dénigrement "antifasciste et démocratique" contre tous ceux qui ne veulent et ne peuvent plus abandonner et dissimuler leur révolte, leur résistance et leur colère froide contre les mondialistes, les totalitaires et les destructeurs de notre patrie et de notre prospérité à Berlin et Bruxelles.
Commençons par mettre fin à l'illusion de pouvoir changer fondamentalement la situation actuelle, aussi horrible soit-elle. Le changement de peuple, le remplacement de population et l'accaparement des terres par les envahisseurs venus d'Asie mineure et d'Afrique sont non seulement décidés depuis longtemps par les mondialistes de Bruxelles, Berlin et Washington, mais ils sont également en cours, et rien ni personne ne sera en mesure d'arrêter ou même d'inverser cette situation épouvantable dans un avenir prévisible. Ceux qui en doutent devraient se tourner vers la Pologne, où l'establishment woke, à la demande de Berlin et de Bruxelles, est en train de bouleverser les réalités créées jusqu'alors par le gouvernement national-conservateur du PIS dans le sens de la propagande LGTB et de l'égalité des sexes. L'accent est mis sur la déchristianisation des écoles et sur la domination à exercer sur les enfants et les jeunes. Comme le souligne David Engels dans le dernier numéro de CATO et sur JF-Online, il ne reste pas une pierre sur l'autre et l'on peut parier que, dans quelques années, la Pologne sera, en matière de migration et de politique sociale, un véritable bourbier semblable à la République du "feu tricolore". Les mondialistes et les néolibéraux ne plaisantent pas, et la Hongrie devra faire attention à ne pas être le prochain candidat à un renversement mondialiste et libéral de gauche, car Orban s'est déjà fait rouler dans la farine par les pontes de l'UE rassemblés autour de von der Leyen et Michel lors du nouvel octroi de quelques milliards à la très corrompue Ukraine.
D'un autre côté, les barbelés, qui n'existent malheureusement pas aux frontières de l'Europe et de l'Allemagne, sont déroulés depuis longtemps pour les patriotes fidèles à leur pays et les "déligitimateurs" du régime. Il ne s'agit pas d'une évaluation pessimiste, nous avons vu ce dont la classe dirigeante a été capable à l'époque de la "pandémie" coronaviresque, et ce n'était qu'une répétition générale pour d'autres "mesures étatiques" d'une entité qui n'est plus un État au sens de la protection et de l'obéissance depuis longtemps, mais qui joue tout de même à l'État avec succès.
Dans le même temps, cela ne signifie pas qu'il faille baisser les bras et pleurer en silence, s'anesthésier avec de l'alcool et des drogues pour refouler le crime qui se déroule sous nos yeux ou même assister impuissant à l'œuvre de destruction. Ce serait bon pour les peureux sans volonté de vivre, incapables d'une quelconque attaque contre le crime politique de la classe dirigeante. Même les oiseaux rares, les faibles et les humiliés peuvent et doivent entrer en guerre. Contrairement à nos ennemis déclarés, les lâches des groupes d'intervention "antifa" qui ne sont courageux qu'à vingt contre un, les "mamies contre la droite" séniles qui ne reconnaîtraient même pas un vrai fasciste s'il se tenait devant elles en chair et en os, les écoliers et étudiants stupides au cerveau lavé qui ne savent certes pas, qui était Cicéron et ne comprennent pas la différence entre le fascisme et le fétichisme, et le troupeau moutonnier des crétins bien-pensants et fidèles au régime, ainsi que le reste de la lie politique et intellectuelle, nous sommes en fait des âmes vivantes, empreintes d'une saine radicalité et du sentiment agréable d'être une minorité face à un monde de mensonges, de bassesses et de saletés les plus répugnantes.
Bien sûr, ils veulent nous donner une leçon avec leurs manifestations ridicules et "étatistes" contre la droite, alors que nous sommes aujourd'hui encore ce que nous avons toujours été et ce que nous serons toujours: patriotes, non-conformistes, contre-révolutionnaires, réactionnaires, traditionalistes, conservateurs de droite, idéalistes jeunes et vieux qui se battent pour une idée, souverainistes, militants nationaux-révolutionnaires, radicaux de droite, libertaires et ennemis de la prison des peuples qu'est l'UE. Les centaines de milliers de personnes qui manifestent "à mort" contre nous ces jours-ci et ces semaines-ci, sur ordre du régime et de ses orgues de propagande, ne sont que des chiens sans dents, des cabots qui jappent, et ils n'ont aucun honneur à respecter. Il leur suffit d'être dans le troupeau, de brandir quelques pancartes idiotes et de hurler quelques slogans encore plus idiots. Laissons ces crétins de la "société civile" jouer à leurs jeux puérils et profiter de leurs crises d'hystérie.
Que faire alors ? Tout ce qui peut servir une panique médiatisée des dominants et enflammer encore plus leurs peurs. Des actions rapides de distribution de tracts devant et dans les centres commerciaux, des campagnes d'affichage nocturnes avec des messages anti-régime, ironiques et dérangeants, prendre des positions qui exposent le courant dominant et surtout qui motivent les siens, comme par exemple avec des concerts, des lectures, des manifestations spontanées, des occupations de maisons, l'installation de salles de sport et de cafés, l'intervention dans la politique communale, la formation de centres sociaux et de "squadras". Ne jamais se justifier, prendre ses distances ou même s'excuser face à des "antifas" hystériques qui crient et profèrent des menaces et des insultes, mais évaluer de manière réaliste le rapport de force en faisant une évaluation intelligente de la situation. Les "antifas" sont certes des lâches, des pervers, des déformés, des imbéciles et des suppôts obtus des mondialistes au pouvoir, mais il est préférable de ne pas les sous-estimer, car cela pourrait s'avérer fatal en cas de doute. Face à des forces dix fois supérieures, la seule solution est de se retirer en bon ordre.
Tout cela est coûteux et fastidieux, parfois au prix de sacrifices, et l'originalité à tout prix n'est pas toujours utile. Il suffit d'incarner de manière crédible notre histoire et notre culture, de reconnaître nos racines, de rejeter la prétention et l'arrogance, de ne pas confondre le militantisme avec les bombes et les massacres, de rompre avec les règles et les habitudes inutiles, de conquérir des espaces de liberté et de les défendre avec courage, de ne pas céder au chantage, de ne pas croire aux mensonges poignants des libéraux et des gauchistes, de profiter de la confusion des esprits comme d'une chance d'amorcer un renouveau et de ne pas désespérer. Persévérer et ne même pas envisager le consensus et le compromis face à nos ennemis, traverser les crises et les catastrophes et résister tant que nos forces nous le permettent. En dépit des fétichistes libéraux-conservateurs de la Loi fondamentale et des intellectuels de référence, nous ne nous contenterons pas de maintenir notre résistance, nous l'activerons. Aux patriotes constitutionnels d'opérette, aux progressistes, aux "antiracistes" égalitaires, qui sont généralement les pires racistes, et aux "nationaux" bourgeois, nous dirons que dans un État non ethnique, la citoyenneté ne signifie en aucun cas faire partie d'une nation, mais n'est qu'un morceau de papier, loin de toute identité nationale et culturelle.
Pour conclure, laissons la parole à Günter Maschke avec une citation tirée de son magnifique essai de 1987 "Sterbender Konservativismus und Wiedergeburt der Nation" (Conservatisme mourant et renaissance de la nation): "Au début du devenir d'une nation, il y a souvent la guerre civile; il y a peu de raisons pour qu'il y ait autre chose au début de sa reconquête, puisque le plus grand ennemi de la nation est une partie d'elle-même. Il ne s'agit pas d'un romantisme sanglant rappelant le Far West, mais d'une conclusion plausible après la reconnaissance du terrain de la crise. Les conservateurs qui, pendant plus d'un siècle, ont démontré leur capacité à se transformer en étant toujours les plus touchés, aveugles, semi-aveugles ou voyants, pourquoi ne parviendraient-ils pas à se sacrifier en s'abolissant enfin en tant que conservateurs pour renaître en tant que nationaux-révolutionnaires ? Malgré tout, ils sont sans doute ceux qui comprennent encore le mieux la décadence de la société actuelle, qui ont les affects les plus forts à son égard. Pour la première fois, ils ont une vraie chance: celle d'être à l'avant-garde".
À l'époque, j'ai grandement apprécié notre Maschkino pour cette déclaration. Aujourd'hui, je suis dans ma 82ème année et immensément triste de ne pas avoir 50 ans de moins, pour partir au combat nocturne en riant et en étant tendu, en acceptant malgré tout la gravité d'éventuelles blessures, je reconnais encore la véracité de ses paroles deux ans après sa mort trop précoce. Un homme comme lui nous manque, mais nous n'en trouverons pas d'autre comme lui. Sa capacité de discernement, son ironie, son cynisme, son sarcasme, son sens des réalités et, oui, son désespoir réjouissant nous manquent à tous, à tous les coins de rue, à nous, la droite radicale, les réactionnaires et les nationaux-révolutionnaires, même si nos intellectuels de référence se donnent beaucoup de mal. On en reste donc là: "La garde meurt, mais ne se rend pas !".
Werner Olles, le 7 février 2024
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jeudi, 15 février 2024
Diagnostic dévastateur de Bloomberg: "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés"
Diagnostic dévastateur de Bloomberg: "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés"
Source: https://zuerst.de/2024/02/15/bloomberg-mit-verheerender-diagnose-deutschlands-tage-als-industrielle-supermacht-sind-gezaehlt/
New York. Le fait que l'Allemagne soit sur une pente descendante rapide n'est un secret pour personne à l'étranger - sauf qu'en Allemagne, on préfère manifester contre la "droite" plutôt que pour réenclencher une politique raisonnable. Dans un article intitulé "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés", le service d'information économique américain "Bloomberg" a dressé un tableau sombre de la situation de l'économie allemande.
On y lit sans détour que "les piliers de l'appareil industriel allemand sont tombés comme des dominos". Les Etats-Unis se sont éloignés de leur "allié" allemand, la Chine n'est plus "un client insatiable des produits industriels allemands" et le gaz naturel bon marché en provenance de Russie a disparu.
Mais politiquement, aucun changement n'est en vue : "La paralysie politique à Berlin aggrave les problèmes nationaux", diagnostique "Bloomberg". Les principaux problèmes de l'ancienne locomotive économique allemande sont les suivants: une infrastructure en mauvais état, une population active vieillissante, une bureaucratie pléthorique et un système éducatif déficient.
Au final, le constat est désastreux : "On ne voit pas bien comment le déclin pourrait être enrayé". Même si l'Allemagne dispose encore de "beaucoup de substance" et d'une "série enviable de petits producteurs peu nombreux", les exemples de déclin sont nombreux. Les entreprises sont à genoux, la production en Allemagne est en baisse, selon "Bloomberg" (rk).
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21:36 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, allemagne, économie, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 09 février 2024
Triste succès des transatlantistes : le commerce germano-russe s'effondre de 80%
Triste succès des transatlantistes: le commerce germano-russe s'effondre de 80%
Source: https://zuerst.de/2024/02/08/trauriger-erfolg-der-transatlantiker-deutsch-russischer-handel-um-80-prozent-eingebrochen/
Berlin/Moscou. Le journaliste et géopoliticien américain George Friedman, cofondateur du think tank américain "Stratfor", ne s'est jamais lassé d'évoquer dans ses livres et ses conférences le grand danger que représente pour les Etats-Unis la coopération germano-russe. En 2010, il écrivait déjà dans son livre The Next Decade : What the World Will Look Like (en français: "La prochaine décennie - à quoi ressemblera le monde"): "Le maintien d'une barrière solide entre l'Allemagne et la Russie est d'un intérêt primordial pour les États-Unis".
Et en 2015, lors d'une conférence au Chicago Council on Global Affairs, il a réaffirmé: "Le principal intérêt des États-Unis, pour lequel nous avons mené des guerres pendant des siècles - la Première, la Deuxième et la Guerre froide - est la relation entre l'Allemagne et la Russie, parce qu'ils sont là, et s'ils s'unissent, ils seront la seule force qui pourrait nous menacer. Et nous devons faire en sorte que cela n'arrive pas".
Entre-temps, c'est exactement ce qui s'est passé, et c'est invariablement le mérite discutable de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel (CDU) et de l'actuel gouvernement "Feu tricolore", en place depuis très exactement deux ans. En 2023, le commerce entre l'Allemagne et la Russie s'est complètement effondré, à l'exception de quelques postes résiduels. Les importations allemandes en provenance de Russie ont chuté de 90%. Les exportations allemandes vers la Russie ont encore chuté de 39%. Par rapport à l'année 2021, avant la guerre, elles ont diminué de deux tiers. C'est ce que révèlent les dernières données de l'Office fédéral des statistiques.
En 2023, l'Allemagne n'achetait plus que 3,7 milliards d'euros de marchandises à la Russie. Avant le début de la guerre en Ukraine, ce chiffre dépassait les 30 milliards d'euros. Les entreprises allemandes livraient encore pour près de 9 milliards d'euros de marchandises à la Russie. Il s'agissait en grande partie de médicaments, d'appareils médicaux et de produits alimentaires.
Dans un premier temps, l'économie allemande avait continué à miser sur le commerce avec la Russie malgré l'aggravation du climat après le coup d'État de Maïdan en 2014, profitant notamment des livraisons d'énergie russe à bas prix. Mais au plus tard après le déclenchement de la guerre en février 2022, cette orientation n'a plus pu être maintenue dans le sillage des sanctions occidentales. L'Allemagne a été contrainte de se détacher de la Russie, à son propre détriment.
Par rapport à l'année 2021, avant la guerre, le volume total du commerce germano-russe a chuté de près de 80%. La Russie est désormais largement insignifiante pour le commerce extérieur allemand. Les liens économiques étroits qui existaient auparavant ont été rompus. Avant la guerre d'Ukraine, la Russie était encore le cinquième marché le plus important pour les exportateurs allemands en dehors de l'UE, juste derrière les États-Unis ou la Chine. Elle est désormais 20ème.
En décembre, les entreprises allemandes livraient encore pour 700 millions d'euros de marchandises à la Russie. Inversement, l'Allemagne a reçu des marchandises en provenance de la Russie pour une valeur de 200 millions d'euros. Le volume des échanges commerciaux s'est maintenant stabilisé à ce niveau. Les saboteurs du partenariat germano-russe ont fait du bon travail (mü).
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jeudi, 08 février 2024
Le moteur de l'économie tourne au ralenti : les commandes manquent, la production diminue, les exportations chutent
Le moteur de l'économie tourne au ralenti: les commandes manquent, la production diminue, les exportations chutent
Source: https://zuerst.de/2024/02/07/der-wirtschaftsmotor-stottert-auftraege-fehlen-die-produktion-sinkt-exporte-gehen-zurueck/
La récession s'accélère en Allemagne, pays autrefois en pointe dans ce domaine. L'institut munichois Ifo enregistre avant tout un manque flagrant de commandes dans de nombreux secteurs, ce qui devient entre-temps un sérieux handicap pour la conjoncture. Selon le célèbre institut de recherche économique, la situation s'est nettement aggravée ces derniers temps. "Presque aucun secteur n'est épargné", affirme l'économiste Klaus Wohlrabe cité par les médias. Et de préciser : "Les carnets de commandes fondent".
Selon les données de l'Ifo, 36,9% des entreprises industrielles allemandes se sont plaintes en janvier d'un manque de commandes. En octobre, ce chiffre était de 36% et il y a un an, il n'était que de 20,9%. Les économistes considèrent qu'un faible carnet de commandes est un indicateur d'un affaiblissement de la production à l'avenir, ce qui a à son tour des répercussions négatives sur la volonté d'investissement des entreprises et la situation sur le marché du travail.
Les chiffres actuels du commerce extérieur sont également un signal d'alarme. Selon l'Office fédéral de la statistique, les exportations allemandes ont reculé de 4,6% par rapport au mois précédent. Selon Marc Schattenberg, économiste chez Deutsche Bank Research, cela laisse présager de nouveaux vents contraires pour l'économie allemande, dépendante des exportations.
Les exportations ne sont pas les seules à s'affaiblir, les importations le font également, ce qui indique que la consommation intérieure est faible, ce qui n'est pas surprenant compte tenu de la hausse continue des prix.
Mais ce qui est le plus préoccupant à l'heure actuelle, c'est le manque de commandes. Ce sont surtout les secteurs à forte consommation d'énergie qui s'en plaignent. Selon l'institut Ifo, le pourcentage est de 53,9% dans l'industrie du papier, de 53,3% dans la métallurgie et de 40,6% dans l'industrie chimique. Seul le secteur du conseil n'a pas à s'inquiéter pour le moment, puisque seulement 6,8 pour cent des entreprises se plaignent d'un manque de commandes. Ce chiffre n'est pas non plus surprenant - de nombreuses entreprises ont surtout besoin de bons conseils en ce moment. (se)
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18:16 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, économie, allemagne, europe, affaires européennes, récession | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mardi, 30 janvier 2024
La révolte de la terre
La révolte de la terre
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/la-rivolta-della-terra/
Elle a commencé en Allemagne, immédiatement suivie par la Hollande. Puis, bien sûr, avec les Français, toujours prêts à saisir le vent de la contestation. Et à l'amplifier.
Elle s'est propagée, et maintenant elle est aussi en Italie. Dans le silence honteux des médias, des politiciens de tous les partis (majorité et opposition), des intellectuels... des plus hautes fonctions de l'État, en premier lieu le Quirinal...
La révolte des paysans. La révolution des tracteurs. Des milliers, des dizaines de milliers qui bloquent toutes les routes d'Europe. Qui marchent sur les capitales.
Et de tout cela, de maigres nouvelles dans les journaux locaux, sous la rubrique "problèmes de circulation". Comme s'il s'agissait d'un tel problème.
Mais il ne faut pas croire qu'il s'agit d'une simple protestation pour des raisons de taxes, de fonds, de subventions. L'ampleur et l'extension de cette révolte, ainsi que la manière dont elle s'est déroulée, sont une indication de quelque chose d'autre.
Pensez-y... elle a commencé juste avant le Forum de Davos. Et elle n'a cessé de s'amplifier.
Un forum où l'on a beaucoup parlé d'agriculture. Sous tous ses aspects. La planification... la mort de tout le secteur.
Est-ce que j'exagère ? Klaus Schwab, dans ses habits de grand prêtre, s'est lâché, sans retenue, dans des discours que l'on peut qualifier d'hallucinants. Par exemple : il y a quatre milliards d'hommes dans le monde qui mangent inutilement. Ils consomment des ressources, sans être utiles à quoi que ce soit.
Traduit : il faut réduire la population mondiale de près de la moitié. Quatre milliards à éliminer. Sic et simpliciter. Et personne, absolument personne n'a sourcillé. Normal, voire conséquent pour les politiques que Davos, et les "puissants" qui s'y pressent en pèlerinage. Ils sont en train de mettre en œuvre ce projet terrifiant. Et, dès que possible, l'imposent partout par la coercition.
Ce n'est pas le soupçon de quelques infatigables conspirationnistes ou terrapianistes qui est à l'origine de ce schéma. Il est d'une évidence déconcertante, et ressort très clairement des documents et propositions qui circulent. Dans le silence absolu (ou presque) des médias. Et dans le silence de l'opinion (dite) publique.
Détruire l'agriculture européenne. C'est-à-dire le secteur primaire de l'économie. Et la source de vie. Facile à faire, en étranglant les agriculteurs avec des taxes et des systèmes usuraires. Facile à faire, étant donné le contrôle des banques et des financiers.
Les agriculteurs sont contraints de vendre. Et remplacés, dans la propriété des terres, par des entreprises qui produisent de l'énergie solaire. Avec des panneaux. Qui ne polluent pas, disent-ils. Alors que le bétail et les cultures polluent. Ce qui explique le financement des lobbies pseudo-environnementaux et l'accent mis, ces dernières années, sur Greta et ses gretinades.
La production agricole européenne appauvrie sera remplacée par des importations en provenance de pays où la qualité et la sécurité des produits ne sont pas contrôlées. Et où la main-d'œuvre bon marché abonde. C'est-à-dire des esclaves.
Et, ensuite, encourager l'introduction d'aliments alternatifs. Insectes, viande synthétique...
Les aliments normaux et sains seront destinés à un petit nombre. Les élus. À eux, en somme. Les autres peuvent mourir. Ou plutôt, ils doivent mourir. C'est ce qu'a expliqué le grand prêtre de... Davos.
Les tracteurs qui marchent sur Berlin, qui assiègent Paris, qui défilent dans les rues et sur les routes d'Italie en ces heures, représentent bien plus que la protestation fiscale d'une catégorie spécifique. Au-delà de ce que pensent les agriculteurs qui les conduisent, il s'agit d'une révolte de la terre.
Contre les forces abstraites de l'argent. Qui veulent la rendre stérile.
C'est une bataille entre des figures mythiques. Qui semblent, aujourd'hui, s'incarner derrière des institutions et des événements sociaux.
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mercredi, 24 janvier 2024
Max Otte : "Les opposants politiques sont déshumanisés et persécutés"
Diario 16 Mediterráneo interviewe Max Otte, auteur de "Temps incertains"
Max Otte : "Les opposants politiques sont déshumanisés et persécutés"
Par Santiago Aparicio
Source: https://editorialeas.com/diario-16-mediterraneo-entrevista-a-max-otte-autor-de-tiempos-inciertos/
À l'occasion de la publication du livre Tiempos inciertos (Editorial EAS), nous avons l'opportunité d'interviewer l'ancien candidat à la chancellerie allemande Max Otte. Économiste et professeur dans plusieurs universités américaines et allemandes prestigieuses, il offre une vision pessimiste du chemin que prend l'économie allemande, en particulier, et l'économie européenne, en général. Si l'on ajoute à cela une profonde crise de civilisation, l'exposé se résume à une critique de la situation actuelle que l'on nous vend comme presque parfaite.
D16 : Après avoir lu le livre, on se demande si la situation de l'Allemagne est vraiment si mauvaise (parce qu'elle a beaucoup plus de petites et moyennes entreprises que l'Espagne, par exemple)?
L'Allemagne compte encore un certain nombre de petites et moyennes entreprises. Mais leur nombre diminue vite. L'éducation, la science et la technologie s'érodent rapidement. La plupart des Allemands ont vécu sur le passé - les industries de la deuxième et de la troisième vague d'industrialisation - et n'ont que peu d'industries d'avenir. Une politique économique suicidaire fait également grimper les prix de l'énergie au niveau le plus élevé du monde.
D16 : La classe dirigeante mondialiste divise-t-elle les fonctions économiques des différentes régions du monde ?
Il existe une classe mondialiste : milliardaires mondialistes, cadres et politiciens mondialistes. En même temps, les rivalités géopolitiques continuent d'exister et même de s'approfondir. Je vois le monde se diviser en un bloc dirigé par les Etats-Unis, un bloc chinois et quelques Etats plus ou moins indépendants.
D16 : Le capitalisme financier est-il la dernière phase du capitalisme ou la première phase d'un nouveau système ?
Il est certain que nous sommes à la fin du siècle américain et de l'ordre mondial concurrent. Le capitalisme financier est un système plutôt malsain, à plein régime, qui crée d'énormes revenus sans apporter de valeur à certains et une pauvreté relative à d'autres. Ce système social pourrait disparaître et être remplacé par un système beaucoup plus axé sur le contrôle, comme le prédisent Strauss et Howe dans The Fourth Turning (1996). Il est fort probable que le Green New Deal et la Religion climatique soient utilisés pour mettre en œuvre une économie dirigée par l'État.
D16 : Que pensez-vous de l'intelligence artificielle et du transhumanisme ?
Avec la prévention de la troisième guerre mondiale (Elon Musk), les défis posés à l'humanité par l'intelligence artificielle constituent les questions les plus importantes de la prochaine décennie. L'IA se développe aujourd'hui à une vitesse fulgurante, et il n'est pas inconcevable que les humains soient remplacés par l'intelligence informatique. Le transhumanisme va de pair avec le développement de l'IA, et il n'est pas non plus inconcevable que l'homme et la machine fusionnent. Un cauchemar pour les humanistes.
D16 : Dans la lignée de Spengler, prévoyez-vous l'émergence d'une nouvelle culture qui dépasserait la civilisation occidentale ?
La Chine a fait preuve d'une stabilité étonnante, elle peut donc potentiellement amorcer un nouveau cycle civilisationnel. Pour Spengler, la Russie était le noyau d'une nouvelle civilisation potentielle. Mais Spengler lui-même admettait que, comparée à la civilisation occidentale, la plus puissante de toutes, elle serait plus faible. Mais aujourd'hui, bien sûr, un nouveau stade civilisationnel pourrait se développer grâce à l'IA.
D16 : Les médias de l'establishment qualifient des partis comme l'AfD de néo-fascistes. Y a-t-il un retour à la criminalisation et à la déshumanisation de la différence/de l'ennemi ?
Oui, nous assistons aux dernières étapes d'un projet qui fut fondamental dans le système mondial, et les opposants politiques sont désormais déshumanisés et persécutés. Mais ils appartiennent aux partis dits "de droite" qui défendent la société civile et les droits civiques. La gauche et les partis verts défendent l'idéologie climatique à caractère religieux, le transhumanisme et l'ouverture des frontières.
D16 : L'Union européenne, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, est-elle le mal absolu ?
Je me méfie des termes comme "mal absolu". Mais l'UE est très dysfonctionnelle, a un programme autoritaire et est sujette au lobbying et à l'influence des Etats-Unis, de sorte qu'elle promeut souvent les intérêts des Etats-Unis plutôt que ceux de l'Europe.
D16 : Si seul le socialisme prussien est un socialisme possible, quel espoir reste-t-il aux peuples d'Europe ?
Appelez-le socialisme prussien, socialisme démocratique, économie sociale de marché ou capitalisme rhénan, ils diffèrent en degré, mais ils sont le modèle européen. Nous devons nous souvenir de nos racines.
D16 : Y a-t-il une solution venant des universités ou des écoles de commerce pour sauver cela ou la situation des universités est-elle aussi mauvaise qu'il n'y paraît ?
Les universités sont perdues. Nous devons repartir à zéro.
20:19 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Entretiens, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : max otte, entretien, allemagne, europe, affaires européennes, actualité, livre | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mardi, 23 janvier 2024
Le visage ouvertement totalitaire de la démocratie libérale
Le visage ouvertement totalitaire de la démocratie libérale
par Paolo Borgognone
Source : Paolo Borgognone & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-volto-totalitario-conclamato-della-democrazia-liberale
Puisque le parti AfD (Alternative für Deutschland) a grimpé dans les sondages nationaux à 24%, qu'il participe au soulèvement populaire des agriculteurs et qu'il est susceptible de gagner la sympathie de nombreux manifestants (augmentant ainsi encore ses électeurs potentiels), et qu'il s'agit d'un parti considéré comme "eurosceptique" et de surcroît "pro-russe", qu'est-ce qu'une partie du gouvernement allemand a proposé de faire pour s'opposer à ce qu'elle considère comme une menace politique pour son existence ? Être plus crédible avec ses partis lors des élections et battre l'AfD en termes de votes ? Modifier ses politiques pour répondre aux demandes des agriculteurs ? Non. Rien de tout cela.
Certains ministres allemands ont proposé d'utiliser la méthode Zelensky avec l'AfD, c'est-à-dire la méthode utilisée par le gouvernement ukrainien pour traiter l'opposition: dissoudre les partis d'opposition. Dans le cas allemand, il s'agirait de dissoudre l'AfD par la force, mettant ainsi hors la loi les opinions et la liberté politique de 24% des électeurs allemands. La dissolution de l'AfD entraînerait en effet, si elle était mise en œuvre, la disqualification immédiate de tous ses membres élus, la fermeture de ses bureaux et l'interdiction de reconstituer le parti dissous sous une autre forme. La CDU, le parti allemand qui bénéficierait le plus d'une éventuelle dissolution de l'AfD parce que cette dernière représente aujourd'hui son adversaire le plus dangereux et parce que les deux (CDU et AfD) puisent plus ou moins dans le même bassin électoral, jubile déjà.
Plus sceptiques, les sociaux-démocrates et les libéraux misent, eux, sur le "diviser pour régner" pour affaiblir leur front opposé. Mais au-delà de ces petits jeux politiques entre les différents acteurs de la scène allemande, la réflexion que nous devons, je crois, nous poser est la suivante : la démocratie libérale a révélé son vrai visage, qui est en fait un visage totalitaire. Ce qui ne correspond pas à l'idéologie dominante, c'est-à-dire à l'idéologie des classes dirigeantes, peut être interdit par décret. Mais, je m'interroge : n'est-ce pas nous qui avons exporté la démocratie à l'étranger ? Nous l'avons tellement exportée qu'il n'y en a plus ici. Dans ce cas, cependant, les autorités allemandes, même si elles le voulaient, ne pourront pas dissoudre l'AfD aussi facilement. Un parti qui recueille 24% des voix ne peut être traité comme un problème d'ordre public. Il s'agit d'une réalité sociale de masse, qu'on le veuille ou non...
La dissolution de l'AfD entraînerait une radicalisation ingérable, pour les autorités allemandes elles-mêmes, du conflit social en cours dans le pays. Il n'en reste pas moins qu'à présent, à force d'ouvrir grand les fenêtres d'Overton les unes après les autres, nous avons atteint le point où interdire et poursuivre ce que les gouvernants n'aiment pas, simplement parce que cela ne leur plaît pas, n'est plus considéré comme un fait anormal et antidémocratique impensable il y a quelques années, mais comme faisant partie de ce qu'on appelle la nouvelle normalité. Cela ne me surprend pas. C'est l'un des produits de la société du caprice. Si je n'aime pas quelque chose et que j'ai l'argent pour me l'offrir, je me plains jusqu'à ce qu'un courtisan, pour me faire plaisir, me l'enlève. Nous sommes maintenant dominés par une bande de flocons de neige riches et capricieux....
17:34 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, europe, affaires européennes, afd, politique, censure | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 19 janvier 2024
Le saut technologique en Chine et la lutte des classes en Allemagne
Le saut technologique en Chine et la lutte des classes en Allemagne
par Pasquale Cicalese
Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/27227-pasquale-cicalese-il-salto-tecnologico-in-cina-e-la-lotta-di-classe-in-germania.html
Aujourd'hui, à la une de Il sole 24 ore, on apprend que la Chine est devenue le premier producteur mondial de voitures (30 millions), dépassant même le Japon en termes d'exportations (4,9 millions contre 4,3).
De plus, les voitures chinoises ont remplacé les voitures occidentales sur le marché russe.
Cette évolution vient compléter un processus d'industrialisation de haute qualité qui a débuté avec la loi sur le travail de 2008 (plus-value relative), que j'analyse dans Piano contro Mercato (Plan versus Marché).
Hier, le China Daily a annoncé que le Conseil d'État, afin d'aider les entreprises publiques et privées dans la tempête du marché mondial, caractérisée par des guerres, des fermetures et des boycotts, allait unifier et simplifier toutes les réglementations concernant le monde des affaires afin d'unir le marché mondial et le marché intérieur: ceux qui ont des problèmes sur le marché mondial seront aidés à trouver des débouchés sur le marché intérieur, la même chose en sens inverse. Le tout sous la bannière, selon le China Daily, de la "haute qualité".
Le saut technologique schumpétérien est en cours et la contribution du capital industriel, en tant que source de valeur, s'accroît.
Ne vous alarmez pas des baisses des taux d'investissement (ils en ont fait beaucoup trop au cours des dernières décennies) ou du marché immobilier (le PBOC travaille depuis des mois à résoudre ce problème). La Chine se préoccupe désormais du bien-être de sa population, à commencer par les personnes âgées et les enfants. Les soins médicaux seront étendus (nous attendons toujours la réforme des soins de santé sur notre modèle de 1978), l'éducation de plus en plus améliorée.
Maintenant, permettez-moi de m'exprimer sans détours: cela me fait rire que la Commission européenne confie à Draghi les leviers de la compétitivité de l'industrie européenne. Ce n'est plus de mise. Peut-être qu'en Allemagne on s'en rend compte, d'où les luttes de classes, et à l'avenir il pourrait y avoir un tournant vers la plus-value relative (ils l'ont, ne serait-ce que l'excédent de la balance courante, grâce à un euro faible, de ces décennies). Pas en Italie, où la "croissance", "glorifiée" par rapport à d'autres partenaires européens, n'est dictée en 2023 que par le "tourisme", une dépense quotidienne de 35 euros par jour. La misère de la classe dirigeante italienne, servante des Anglo-Saxons, des Israéliens et de la Commission, est révélée dans la page d'aujourd'hui de Il sole 24 ore. L'ILVA est en train de couler, la production industrielle est en baisse depuis octobre et l'affrontement en mer Rouge est encore loin d'avoir exporté ses effets. Et si l'on ajoute les taux d'intérêt élevés et la réduction des dépenses publiques pour se conformer à Maastricht, le tableau est complet. Messieurs, la marchandise n'a pas disparu, elle reste bien présente en Asie. Messieurs, la classe ouvrière n'a pas disparu, elle est bien présente en Asie.
19:51 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, économie, chine, allemagne, italie, asie, europe, affaires asiatiques, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Une victoire électorale de l'AfD se profile à l'horizon ? Alors, modifions rapidement la législation électorale, n'est-ce pas?
Une victoire électorale de l'AfD se profile à l'horizon? Alors, modifions rapidement la législation électorale, n'est-ce pas?
Peter Logghe
Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94
Dans le Land allemand de Thuringe, la panique s'empare de nos amis de gauche, car l'AfD y deviendrait le plus grand parti - et fournirait ainsi le ministre-président. Le ministre de l'intérieur de Thuringe, Georg Maier (SPD), demande donc d'urgence des changements législatifs pour empêcher l'élection possible de figures politiques de l'AfD à toutes sortes de postes de haut niveau. Les prochaines élections en Thuringe auront lieu le 1er septembre 2024.
Dans l'état actuel de la législation, le poste de président du parlement du Land appartiendra de toute façon à l'AfD à ce moment-là, mais M. Maier, qui fait partie du gouvernement minoritaire rouge-rouge-vert de Bodo Ramelow (Die Linke), ne veut pas que cela se produise. Car, a déclaré le social-démocrate au journal allemand Süddeutsche Zeitung, "ce parti prendrait alors le contrôle du conseil économique et contrôlerait également la procédure de nomination d'un ministre-président".
La gauche est toujours mauvaise perdante, n'est-ce pas ?
Maier souhaite à présent modifier la loi afin que le parlement du Land puisse également élire des hommes politiques d'autres partis au poste de président du parlement du Land. "Nous devons réglementer ce point ainsi que la composition de l'organe de contrôle de la protection de l'environnement, sinon l'AfD obtiendra bientôt au moins deux sièges à ce niveau également".
Selon des sondages récents, l'AfD obtiendrait 34% des voix en Thuringe, soit 12% de plus que la CDU. Die Linke atteindrait encore 20 %, la SPD 9%, tandis que le parti libéral FDP et les Grünen disparaîtraient du parlement (avec seulement 4% chacun).
"Il faut garder à l'esprit qu'avec un tiers des voix, l'AfD pourrait empêcher la modification de la loi ou l'élection de certains juges", a déclaré encore Maier. Sur le fond, tous les partis sont d'accord pour dire que la loi devrait être "affinée", mais jusqu'à présent, toutes les tentatives ont échoué, parce que nous restons coincés dans des jeux politiques", a-t-il ajouté. Il a appelé "tous les démocrates" à prendre enfin des mesures pour clarifier la loi.
Le ministre-président de Thuringe, Bodo Ramelow (Die Linke), s'est prononcé contre ces changements rapides de la loi. Et la CDU veut d'abord prendre le Landesverfassungsgerichtshof en flagrant délit.
Une fois de plus, la gauche s'avère être un très mauvais perdant. Si l'électorat ne veut plus suivre, nous changerons les règles électorales, n'est-ce pas? Qu'attendent-ils pour abolir la démocratie?
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mardi, 16 janvier 2024
Les manifestations paysannes allemandes
Les manifestations paysannes allemandes
par Joakim Andersen
Source: https://motpol.nu/oskorei/2024/01/15/de-tyska-bondeprotesterna/
Depuis une semaine, des manifestations massives de paysans paralysent une partie de l'Allemagne, des convois de milliers de tracteurs investissant le centre symbolique du pays. De nombreux agriculteurs et d'autres personnes se sont rassemblés devant la porte de Brandebourg pour manifester leur mécontentement à l'égard de l'actuel gouvernement de centre-gauche. Ce qui se passe est d'un intérêt historique contemporain, bien qu'il n'ait reçu qu'une couverture limitée de la part des grands médias. À bien des égards, les événements en Allemagne nous rappellent les manifestations paysannes aux Pays-Bas en 2022, sur lesquelles nous avons écrit l'article intitulé La rébellion des paysans néerlandais ( http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/07/16/la-rebellion-des-paysans-neerlandais.html). En même temps, il y a des différences entre les deux révoltes.
Dans les deux pays, il s'agit de la lutte des classes, non pas tant au sens marxien qu'au sens post-marxien, lequel est plus compatible avec ce qu'il est convenu d'appeler "la droite"; ce concept de lutte a été développé par Samuel Francis dans son ouvrage posthume Leviathan & It's Enemies, où le conflit se situe entre les couches managériales, les bureaucrates des secteurs public et privé, d'une part, et les "gens ordinaires", d'autre part. Cet aspect du conflit est l'aspect populiste, le conflit d'intérêts entre le peuple et l'establishment. Il y a un facteur économique, les agriculteurs réagissant aux projets du gouvernement de réduire les avantages fiscaux sur leur carburant. Il y a également un facteur politico-économique, les agriculteurs réagissant à un cadre réglementaire complexe et flou. Une différence intéressante entre les Pays-Bas et l'Allemagne semble être que les agriculteurs allemands sont jusqu'à présent représentés par des organisations ayant un pied dans l'establishment, alors qu'aux Pays-Bas, il y avait un élément plus net qui permettait d'assimiler le soulèvement à des "grèves sauvages".
Dans le même temps, le mécontentement à l'égard du gouvernement unit les agriculteurs allemands au grand public, car beaucoup de citoyens lambda ont été touchés par les mesures d'austérité économique. En conséquence, le soutien aux agriculteurs est important, beaucoup les considérant comme des représentants de la population, les encourageant ou leur offrant du café. Un sondage d'opinion a montré que 81% des personnes interrogées étaient favorables aux protestations des agriculteurs. C'est l'AfD (Alternative pour l'Allemagne) qui bénéficie du plus grand soutien, avec 98%, mais les électeurs sociaux-démocrates et verts ne sont pas en reste (70% et 61% respectivement). Les manifestations coïncident avec un rejet record du gouvernement en place, dont trois électeurs allemands sur quatre ne sont pas satisfaits, selon un autre sondage. Il s'agit là d'un aspect national.
Outre les facteurs économiques, il existe un aspect intangible. Les agriculteurs expriment une vision plus ancienne de la relation entre la terre et l'agriculture, avec des affiches telles que "stirbt der Bauer stirbt das Land" ("si l'agriculteur meurt, la terre meurt"). Il s'agit d'une marginalisation à la fois perçue et bien réelle dans le récit public, qui traite aujourd'hui de groupes complètement différents de ceux des habitants de la campagne. Le complexe d'idées exprimé par les agriculteurs se retrouve traditionnellement plus souvent à droite, où la campagne est considérée comme le cœur de la nation. Compte tenu des tendances industrielles de l'agriculture, cette relation n'est pas sans poser de problèmes, mais les agriculteurs en tant que représentants symboliques et politiques du peuple constituent une évolution intéressante et quelque peu inattendue. Surtout lorsqu'elle a lieu en Allemagne, le cœur de l'Europe dans un sens bien plus vaste que simplement géographique. C'est l'aspect de droite, voire de droite profonde, des protestations, même s'il ne peut être que trop vaguement perçu jusqu'à présent.
En tout cas, cela semble être perçu même par l'establishment, puisque presque chaque article sur les manifestations contient des paragraphes obligatoires, souvent recyclés, sur les "préoccupations de l'extrême droite", les "extrémistes de droite" qui tentent d'"infiltrer" les manifestations, etc. Ces paragraphes expriment les névroses de l'establishment et sont en même temps des outils familiers de la politique conventionnelle pour stigmatiser le mécontentement et les opinions des gens ordinaires. Il convient toutefois de noter que lors de manifestations de ce type, de nombreux participants se rendent compte que la catégorie "extrémistes de droite" est une catégorie artificielle, les électeurs de l'AfD et d'autres ne sont pas nécessairement différents des autres citoyens ordinaires qui en ont assez de la politique. Ce qui est intéressant dans ce contexte, c'est que l'AfD, d'une part, a voté en faveur de la politique à laquelle les agriculteurs s'opposent et, d'autre part, soutient les manifestations. En même temps, il ne faut pas exagérer l'importance des manifestations. Aux Pays-Bas, le parti agricole BBB a remporté un succès électoral significatif après 2022, en partie en prenant des électeurs à d'autres partis de droite. Cependant, l'importance des manifestations ne doit pas non plus être considérée indépendamment de l'histoire contemporaine; cela fait partie d'un conflit à long terme, en cours, dans lequel l'une des parties devient de plus en plus consciente des lignes de conflit et de plus en plus habituée à occuper physiquement les centres symboliques du pouvoir. Ce dernier point peut rappeler les soulèvements paysans médiévaux, mais ce n'est pas le cas du premier. Les conditions sont différentes aujourd'hui, pour le meilleur ou pour le pire, ce qui signifie que le cycle historique des révoltes paysannes qui éclatent et sont réprimées ne se répétera pas nécessairement aujourd'hui. Le fait que les aspects populistes, nationalistes et de droite coïncident largement dans le scénario actuel en est la preuve.
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samedi, 13 janvier 2024
Allemagne - Il ne s'agit pas "seulement" de gasoil agricole et de privilèges fiscaux : il s'agit d'un manque de respect pour nos agriculteurs !
Allemagne - Il ne s'agit pas "seulement" de gasoil agricole et de privilèges fiscaux : il s'agit d'un manque de respect pour nos agriculteurs !
Le chancelier Scholz et le ministre-président de Saxe-Anhalt Haseloff se font insulter par des citoyens en colère parce qu'ils se sont rendus dans la zone inondée avec des bottes en caoutchouc à des fins de relations publiques. Le ministre de l'Économie, M. Habeck, est accueilli bruyamment par des agriculteurs, si bien que le ferry qui l'avait amené doit repartir sans qu'il ne puisse rien faire. Le gouvernement fédéral parle de "brutalisation". Il est possible que le climat politique se soit brutalisé dans notre pays. Mais est-ce vraiment surprenant?
Une politique déconnectée de la réalité : des jeunes ratés qui ont abandonné leurs études et qui tentent leur chance dans les allées du pouvoir !
Les politiciens, qui comptent dans leurs rangs un nombre supérieur à la moyenne de jeunes incompétents ayant abandonné leurs études et d'autres ratés qui tentent leur chance en politique, décident avec arrogance au-dessus des têtes des citoyens qui travaillent. Qu'il s'agisse d'abandonner les victimes des inondations dans la vallée de l'Ahr, de diktats exagérés en matière de chauffage ou, aujourd'hui, de diverses coupes budgétaires pour les agriculteurs, les politiques ont perdu le contact avec la réalité des gens ordinaires.
En décembre déjà, des milliers d'agriculteurs ont porté leur protestation à Berlin. Après de nombreuses tergiversations, le gouvernement fédéral est même prêt à faire des "concessions". Ainsi, les animateurs de la coalition "feu tricolore" ont annoncé qu'ils n'augmenteraient pas les taxes sur les véhicules agricoles dans un premier temps. De même, les obligations fiscales pour le diesel agricole ne seront augmentées "que" progressivement et non pas d'un seul coup.
Des soucis existentiels : le monde politique jongle avec des milliards, les citoyens luttent pour leur existence !
Les agriculteurs s'en contentent-ils? Bien sûr que non ! Car il ne s'agit pas "seulement" de ces deux charges fiscales. C'est une question de principe! Pour les politiques, les personnes concernées et leurs familles ne sont que des chiffres anonymes dans un enchevêtrement budgétaire dont la Cour constitutionnelle fédérale a rebattu les oreilles du gouvernement. Pour Scholz, Habeck et consorts, ces sommes de plusieurs milliards ne sont que des artifices arithmétiques, pour de nombreux citoyens, il s'agit de leur existence même.
Les paysans et les agriculteurs doivent déjà se conformer à des exigences énormes, qui entraînent non seulement un surcroît de travail, mais aussi des coûts supplémentaires considérables. Et chacune de ces obligations implique indirectement le reproche que les agriculteurs sont indifférents à l'environnement et au bien-être des animaux. Il n'y a guère de secteur qui soit aussi attaché à sa terre que celui qui produit notre nourriture. Souvent, les terres appartiennent à la famille depuis des générations, et de nombreux agriculteurs ont contracté des emprunts colossaux pour transformer leur ferme dans l'esprit d'une véritable durabilité (contrairement à de nombreux produits fallacieux colportés par le gouvernement) et la préserver pour la génération suivante.
Baisse des prix : les agriculteurs luttent contre la toute-puissance des géants de la distribution !
Mais ce n'est pas tout: parce que le monde politique se moque complètement de la protection de l'économie nationale et que la mondialisation a été érigée en religion de substitution, nos agriculteurs ont été contraints de se livrer à une concurrence perverse de sous-enchère avec des producteurs étrangers à bas prix, dont la plupart sont soumis à des normes écologiques et de protection des travailleurs beaucoup moins strictes, voire inexistantes. Comment nos agriculteurs peuvent-ils survivre à cette concurrence? Et puis, il y a le pouvoir sur le marché des grandes chaînes de distribution. Elles font baisser les prix parce qu'elles ont un pouvoir de négociation beaucoup plus important. Elles profitent également du fait qu'elles peuvent remplacer les achats auprès des agriculteurs locaux par des importations à bas prix. Si vous vous intéressez à la manière dont leurs prix sont fixés, regardez les conditions de travail dans les plantations de légumes des grands groupes agricoles. Nos agriculteurs sont confrontés à des concurrents qui ont fait de la déforestation, du travail des enfants et de l'esclavage moderne leur modèle commercial.
Lorsque l'on voit ce qu'il reste au producteur des denrées alimentaires et que l'on déduit les taxes imposées par l'État, on peut presque se demander comment ces paysans et agriculteurs peuvent encore travailler de manière rentable.
Les protestations des agriculteurs ne portent pas "seulement" sur la réduction de prétendus avantages. Il s'agit pour beaucoup d'une question de survie, mais aussi d'un signal politique réclamant l'arrêt de la gabegie politicienne : nous ne laisserons pas vos expérimentations folles détruire notre avenir. C'est pourquoi HEIMAT et de nombreux patriotes soutiennent la semaine d'action des paysans et des agriculteurs.
Tout le monde peut et devrait faire un geste contre les ronds-de-cuir déconnectés de la réalité. Aujourd'hui, leurs victimes sont les agriculteurs, qui le sera demain ?
Source: https://die-heimat.de/es-geht-nicht-nur-um-agrardiesel-und-steuerprivilegien-es-geht-um-fehlenden-respekt-fuer-unsere-bauern/
N'hésitez pas à nous soutenir. Chaque montant, aussi petit soit-il, compte :
Titulaire du compte :
Heimat Hessen
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Avec nos meilleures salutations,
Daniel Lachmann
Directeur général du Land
HEIMAT HESSEN, Boîte postale 1386, 63643 Büdingen
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vendredi, 12 janvier 2024
Les Allemands craignent un appauvrissement massif dans les années à venir
Les Allemands craignent un appauvrissement massif dans les années à venir
Peter Logghe
Source : https://www.facebook.com/peter.logghe.94
Non, le géant industriel européen, l'Allemagne, qui est aussi notre premier partenaire économique, ne va pas bien. Son économie est plombée par une transition énergétique en plein essor et une inflation élevée. Mais les Allemands eux-mêmes voient l'avenir en noir: 41% d'entre eux pensent que leur situation économique va se détériorer au cours de l'année à venir.
Selon un sondage réalisé par ARD Deutschlandtrends, ce sont surtout les personnes qui se trouvent déjà dans une situation moins confortable qui pensent que les choses deviendront beaucoup plus difficiles. Pour les revenus inférieurs à 1500 euros par mois, 47% des personnes interrogées craignent que la situation empire au cours de l'année à venir, et seulement 9% pensent qu'elle s'améliorera. Quelque 46% ne voient ni progrès ni déclin. En outre, le sentiment de pessimisme s'étend aux fêtes: 25% des ménages dont le revenu est inférieur à 1500 euros pensent qu'ils passeront les fêtes dans la solitude, contre seulement 10% pour l'ensemble de la population.
NdlR: La situation était déjà alarmante en 2017: le taux de pauvreté frappait certes les Länder de l'Est, de l'ancienne RDA, mais aussi la Ville-Etat de Brème, la Rhénanie du Nord-Westphalie. Les Länder les moins frappés par la nouvelle pauvreté sont le Baden-Wurtemberg et la Bavière, infirmant la thèse de Max Weber qui affirmait que le développement économique était une caractéristique des régions protestantes.
Des licenciements massifs se profilent-ils après la vente de Wintershall ?
Un coup de théâtre: la multinationale BASF a récemment vendu le groupe pétrolier et gazier allemand Wintershall Dea. Un millier de salariés pourraient perdre leur emploi dans les mois à venir à la suite de cette vente importante. Rien que sur les principaux sites de Wintershall à Hambourg et Kassel, 850 employés seront touchés, selon le quotidien économique allemand Handelsblatt.
Wintershall fusionnera avec la société pétrolière britannique Harbour Energy. Le rachat des droits d'exploration et d'exploitation en Allemagne, en Norvège, en Argentine et dans cinq autres pays serait évalué à lui seul à 10 milliards d'euros. Bien que les Britanniques aient laissé entendre qu'ils pourraient conserver certains postes, le syndicat IG BCE estime que la quasi-totalité des emplois de la société disparaîtront d'Allemagne.
La fusion sera achevée au quatrième trimestre 2024 et marquera la fin d'une entreprise allemande vieille de 130 ans. L'entreprise a connu des difficultés financières en raison de la guerre russo-ukrainienne. Son départ de Russie en 2022 lui a coûté 4,85 milliards d'euros (y compris les investissements en Sibérie).
17:21 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, pauvreté | | del.icio.us | | Digg | Facebook
jeudi, 28 décembre 2023
Comment l'âme d'un peuple se détruit et se reconstruit
Comment l'âme d'un peuple se détruit et se reconstruit
Claudio Ozella
Source: https://electomagazine.it/come-si-distrugge-e-si-ricostruisce-lanima-di-un-popolo/
Caspar von Schrenck-Notzing (1923-2009) était un écrivain conservateur allemand issu d'une famille noble et ayant de vastes intérêts culturels. Lavaggio del carattere. Le conseguenze dell'occupazione americana de la Germania (€28.00 p. 378) republié en Italie par OAKS, édité par Francesco Coppellotti, qui a écrit un long essai introductif intitulé FIAT DEMOCRACY PEREAT GERMANY. Cet essai introductif, selon son auteur, a un double objectif: 1. démontrer l'importance absolue du livre de Caspar von Schrenck-Notzing, qui devrait être adopté par toutes les chaires de germanistique d'Italie. 2. Montrer comment la germanistique italienne de l'après-guerre peut être libérée de sa scandaleuse servitude au maître américain.
L'auteur, dans cet essai, sur la base d'une documentation originale, inédite et solidement étayée, analyse comment l'âme d'un peuple, en l'occurrence le peuple allemand, est détruite et reconstruite après la défaite de la Seconde Guerre mondiale par les États-Unis, par le biais du "lavage de caractère". Roosevelt et Staline se sont mis d'accord sur l'idée de neutraliser le peuple allemand, afin d'étouffer dans l'œuf toute idée future de revanchisme. Ce lavage de caractère n'a pas seulement touché les nazis, mais l'ensemble du peuple allemand.
Les bases pratiques ont été posées pendant l'occupation militaire américaine de l'Allemagne. Tous les Allemands ont été considérés comme coupables d'un crime, l'extermination des Juifs, qui ne pouvait être pardonné, excluant toute possibilité de rédemption, auquel s'ajoutait une théorie du complot contre la paix. L'Holocauste, le complot contre la paix et le nazisme lui-même sont considérés comme l'aboutissement de l'histoire, de la culture et de la philosophie allemandes - Frédéric le Grand, Adam Müller, Novalis, Fichte, jusqu'à Heidegger, Schmitt et Jünger, par exemple - et des courants de pensée qui s'y rattachent, et qu'il faut éradiquer.
Cette stérilisation de l'identité nationale allemande s'est faite de manière capillaire, avec tout d'abord la création d'un groupe d'experts pour la recherche scientifique, présidé par Max Horkheimer, qui a compilé deux volumes sur la personnalité autoritaire, destinés à servir d'outils pour la découverte de fascistes potentiels.
L'un des organes de l'occupation militaire américaine, l'Office of Public Affairs, a apporté des contributions financières considérables à l'École de Francfort afin que ses philosophes, s'appuyant sur Marx et Freud, façonnent les Allemands pour qu'ils adoptent le mode de vie américain, qui était déjà en train de conquérir le reste de l'Europe. Les écoles de tous niveaux et les universités ont adopté des textes dont le but était d'éduquer les nouvelles générations en tant que membres d'une communauté démocratique orientée vers le patriotisme constitutionnel et non celui qui émane de la nation, tandis que les interprétations historiques et philosophiques et les œuvres artistiques et littéraires qui ne suivaient pas le diktat officiel étaient diabolisées et attaquées par les médias.
L'intention initiale de Roosevelt de réduire l'Allemagne à un simple pays agraire a été abandonnée avec le début de la guerre froide et la césure en Europe que cette dernière impliquait. La République fédérale d'Allemagne est cependant devenue une démocratie qui, au lieu de favoriser la participation populaire, administrait ce qui existait et guidait le peuple de manière à ce qu'il ne s'écarte pas du droit chemin, discriminant et attaquant toute formation politique qui proposait une ligne différente de celle des partis qui alternaient au gouvernement et qui, bien qu'ayant des programmes différents, avaient en commun l'aversion pour toute renaissance d'une pensée nationale indépendante.
L'essai est sans aucun doute une mine de stimuli intellectuels, culturels, politiques et historiques, capable d'ouvrir des champs de recherche pluridisciplinaires, notamment sur la possibilité qu'un futur totalitarisme puisse procéder précisément de la démocratie libérale, dont il resterait la forme vidée de toute substance pluraliste et remplacée par une seule et unique façon de penser.
15:44 Publié dans Affaires européennes, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : caspar von schrenck notzing, allemagne, rééducation allemande, rééducation, europe, affaires européennes, livre, lavage de cerveau, histoire | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 16 décembre 2023
Au diable les bellicistes !
Au diable les bellicistes !
Wolfgang Hübner
Washington a de bonnes raisons de bloquer de nouvelles aides de plusieurs milliards au régime ukrainien de Selensky à Kiev. Même la Grande-Bretagne, traditionnellement hostile à la Russie, dont le Premier ministre Boris Johnson a empêché une fin rapide du conflit ukrainien et a donc d'innombrables morts et martyrs sur la conscience, considère désormais ce soutien d'un œil plus critique. Mais l'Allemagne, qui doit discuter de budgets d'urgence, veut envoyer huit milliards d'euros à Kiev l'année prochaine, voire plus en cas de besoin militaire. Et maintenant, nous avons un appel de 70 politiciens et historiens plus ou moins connus à choyer et à armer encore plus l'Ukraine.
Parmi eux, des bellicistes notoires comme le politicien vert Anton Hofreiter et le politicien CDU Norbert Röttgen. Dans leur appel, les signataires écrivent: "Au lieu de fournir rapidement et complètement ce qui est nécessaire et de créer les conditions d'une production d'armements à long terme, la politique de l'Allemagne et de l'Occident se résume à donner à l'Ukraine juste assez pour qu'elle puisse continuer la guerre, mais pas assez pour la terminer victorieusement". En d'autres termes, les contribuables allemands doivent payer encore plus pour la "victoire finale" dont ils rêvent, et beaucoup plus de soldats ukrainiens et russes doivent mourir ou être mutilés à jamais pour que ce vilain rêve se réalise.
Ceux qui lancent de tels appels irresponsables et incendiaires n'agissent pas pour de bonnes raisons. Car chacun des signataires pourrait, devrait même savoir :
- La liberté d'expression en Ukraine a été réduite à néant, l'opposition, les partis et les médias d'opposition sont interdits.
- Il n'y a plus d'État de droit en Ukraine, la justice et la police, tout comme le parlement, sont contrôlés par le président et son administration.
- Les droits des minorités nationales sont violés, la liberté de religion est détruite.
- Les hommes ukrainiens, en plus, sont arrêtés par la force dans la rue et envoyés au front, où beaucoup sont rapidement tués car on les a laissé sans formation suffisante.
- Deux tiers de la population vit dans la pauvreté, 90% des retraités vivent en dessous du seuil de pauvreté.
- Tous les secteurs importants de l'économie appartiennent à l'oligarchie, qui vit dans une grande richesse et n'a pas besoin d'envoyer ses enfants au front.
- Les terres fertiles, dont l'Ukraine dispose plus que n'importe quel autre pays au monde, appartiennent directement ou indirectement à des groupes étrangers au détriment des petits et moyens agriculteurs.
- L'Ukraine est un foyer de corruption.
Tous ces faits se sont avérés exacts mais ont été étouffés, et leur révélation urbi et orbi constituera un très grand scandale à la fin de la guerre pour un "Occident" qui, dans son hostilité aveugle à l'égard des Russes, mais qui est très profitable pour certaines personnes et entreprises, ne veut pas y croire. Les signataires de l'appel sont tous trop intelligents et informés pour pouvoir feindre l'ignorance de tous ces faits. Les Hofreiter, Röttgen et autres savent ce qu'ils font. Ce sont des bellicistes détestables et sans scrupules - qu'ils aillent au diable !
Wolfgang Hübner
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mercredi, 13 décembre 2023
Allemagne, France et Italie : le déclin commun au nom de RimbanBiden
Allemagne, France et Italie : le déclin commun au nom de RimbanBiden
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/germania-francia-e-italia-il-declino-comune-nel-nome-di-rimbanbiden/
Année provisoire pour l'Allemagne, qui ne pourra pas approuver le budget fédéral avant le 31 décembre. Dette publique galopante en France qui, à ce rythme, ne tardera pas à rattraper l'Italie. Averse de mensonges en Italie, avec des politiciens de la majorité occupés à dire que les travailleurs et les retraités auront plus d'argent dans leur enveloppe de salaire ou leur chèque INPS, oubliant que le pouvoir d'achat s'est effondré en raison d'une inflation qui ne s'est que faiblement redressée.
Ce ne sont là que quelques-unes des merveilles d'une Europe qui remue la queue devant RimbanBiden et appauvrit ses sujets pour enrichir les oligarques américains. Une Europe de larbins tafazzi qui ne savent pas où aller ni quoi faire, et qui déversent leurs frustrations sur leurs propres populations, avec des réglementations absurdes, des bureaucraties obtuses, des pénalités de toutes sortes.
Mais il semble que les larbins ne se rendent même pas compte de leur stupide inutilité. La vaillante Ursula s'envole pour Pékin, où l'Italie vient de se défaire d'un accord stratégique qui ne plaisait pas à RimbanBiden, et pense pouvoir dicter les règles à Xi Jinping, qui la regarde comme si elle était l'idiote du village. Dame Garbatella (= Giorgia Meloni), qui s'était présentée comme la protagoniste de la nouvelle politique italienne en Méditerranée, se tait face à l'extermination des enfants palestiniens, feint d'ignorer l'expansion de la Turquie, conclut des accords fictifs avec la Tunisie, ne s'oppose pas à l'invasion des migrants et détériore les relations avec l'Égypte. Et Dieu merci, elle n'a pas encore compris que le nord de la péninsule est entouré par les Alpes.
Olaf Scholz et Annalena Baerbock sont des cas pathologiques qui ont bloqué la locomotive de l'Europe pour cupio servendi. D'autre part, être libre et autonome coûte des efforts et demande de l'intelligence. Quant à Macron, il a au moins essayé de mener une politique indépendante. Mais il a échoué et a rejoint le troupeau. Avec des résultats désastreux. Paris a été progressivement éliminé de la Françafrique. Ce n'est pas seulement une question de prestige ou de politique étrangère. Car cette énorme erreur va coûter très cher à la France sur le plan économique. Et Macron ne pouvait pas ne pas comprendre que les pays africains étaient fatigués non seulement de l'exploitation de type colonial auquel ils étaient soumis, mais aussi de la soumission aux intérêts atlantistes. À cela s'ajoutent - comme l'explique Marco Valle dans une interview à Barbadillo - les problèmes de plus en plus dramatiques des banlieues où, aujourd'hui, les Français de souche ont presque disparu.
Un tableau inquiétant. Mais Ursula et les autres larbins continuent à faire semblant de ne pas comprendre, et s'ils ne font pas semblant, c'est encore pire. Pendant qu'à Washington et à New York, on fête, à Moscou et à Pékin, on observe avec circonspection.
16:52 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, europe, affaires européennes, france, allemagne, italie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
jeudi, 07 décembre 2023
Hystérie dans le rejet du passé: Herbert von Karajan est désormais "éliminé" !
Hystérie dans le rejet du passé: Herbert von Karajan est désormais "éliminé" !
Source : https://zuerst.de/2023/12/05/inflationaere-vergangenheits...
Aix-la-Chapelle. Ce n'est que logique : après que les grands "méchants" de l'histoire allemande récente ont tous été "éliminés" depuis longtemps, c'est maintenant au tour des plus petits. Au théâtre d'Aix-la-Chapelle, un buste de Herbert von Karajan vient d'être retiré - en raison de son rôle sous le troisième Reich.
Karajan, né en 1908, est considéré comme l'un des chefs d'orchestre les plus importants du 20ème siècle. De nombreux enregistrements discographiques exemplaires et la création du Festival de Pâques de Salzbourg en 1967 font partie de son héritage artistique. Mais comme sa carrière musicale a commencé sous le troisième Reich, Karajan sera désormais considéré comme ayant un passé "chargé". C'est ce qu'a expliqué la nouvelle directrice du théâtre d'Aix-la-Chapelle, Elena Tzavara, en se basant sur de soi-disant nouveaux résultats de recherche. Elle s'est rendue impopulaire auprès de son public d'Aix-la-Chapelle non seulement en retirant le buste de Karajan du foyer du théâtre, mais aussi en proposant une nouvelle mise en scène de l'opéra de Puccini "La Bohème" peu conforme à l'œuvre.
Herbert von Karajan a été le plus jeune chef d'orchestre d'Allemagne à l'époque, de 1935 à 1942. Il était membre du parti national-socialiste. Son interdiction d'exercer sa profession, imposée par les forces d'occupation alliées, a pourtant été levée en 1947. Le buste, désormais retiré, sera d'abord remis au musée municipal local. (rk)
Demandez ici un exemplaire gratuit du magazine d'information allemand ZUERST ! ou abonnez-vous dès aujourd'hui à la voix des intérêts allemands !
Suivez également ZUERST ! sur Telegram : https://t.me/s/deutschesnachrichtenmagazin
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dimanche, 03 décembre 2023
La légalisation du cannabis en Allemagne
La légalisation du cannabis en Allemagne
Peter W. Logghe
Source de l'article : https://www.facebook.com/peter.logghe.94
Alors que la guerre de la drogue fait rage en Europe occidentale, que nos ports sont devenus des plaques tournantes de la mafia internationale de la drogue, qu'aux Etats-Unis les résultats de la politique de légalisation de l'ancien président Barack Obama se précisent (voir ci-dessous), un projet de loi visant à légaliser le cannabis a été déposé par la coalition de gauche "Feu tricolore" en Allemagne - sous la pression des Verts, mais qui s'en étonne ?
Le 18 octobre, le projet de loi a été adopté en première lecture par le Bundestag. Pour les Verts, "nous voulons prendre un tournant dans la politique des drogues qui (...) assume la responsabilité personnelle dans la gestion des risques". En d'autres termes, ceux qui veulent s'adonner au plaisir doivent avoir la possibilité de le faire. Les progressistes allemands mettent en avant le caractère "inoffensif" et "moins addictif" du cannabis, alors que les spécialistes en la matière affirment le contraire.
Une nouvelle drogue d'horreur en hausse aux États-Unis : le tranq
La drogue dite "zombie", le tranq, sème le trouble aux États-Unis, selon certaines informations. Il s'agit de Xylazine, un anesthésique pour chevaux. Des opioïdes, tels que le fentanyl, y sont ajoutés, ce qui provoque de terribles effets médicaux chez les utilisateurs. La respiration, le rythme cardiaque et la pression artérielle chutent, jusqu'à la perte de conscience et d'autres états comateux. Sur la côte Est, dans des métropoles comme Philadelphie et New York, la drogue faisait déjà des milliers de morts.
Cette situation n'est pas sans rappeler la crise de la drogue de 2017 aux États-Unis. Sous le mandat de Barack Obama, plusieurs États, comme le Colorado et Washington en 2014, ont décidé de libéraliser les drogues. En octobre 2017, un record historique de toxicomanes aux opioïdes a été enregistré aux États-Unis. En 2021, 107.000 personnes sont décédées des suites d'une toxicomanie.
Selon des données récentes, environ 10% des consommateurs de cannabis finiraient par devenir dépendants de la marijuana et d'autres drogues dures. Il devrait être clair à présent que la "guerre contre la drogue" ne sera pas gagnée avec la légalisation sur les drogues douces, c'est-à-dire sur le cannabis.
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mercredi, 15 novembre 2023
Allemagne: Dissolution du statut de groupe parlementaire du Parti de gauche
Allemagne: Dissolution du statut de groupe parlementaire du Parti de gauche
Une fin attendue du life style, du politiquement correct et de l'autoréalisation de l'économie de marché
par Peter Backfisch
Source : https://opposition24.com/politik/aufloesung-des-fraktionsstatus-der-linkspartei-ein-ueberfaelliges-ende-von-life-style-political-correctness-und-marktwirtschaftlicher-selbstverwirklichung/
La dissolution du groupe parlementaire du Parti de gauche (Die Linke) au Bundestag allemand par Dietmar Bartsch montre simplement que la déchéance d'une ancienne opposition de gauche, par sa propre faute répétée en permanence, a atterri là où elle devait être, sur le tas de fumier de l'histoire. Il n'est pas nécessaire de se réjouir, mais l'événement montre que l'ensemble des couleurs politiques de la République ressentent un soulagement, les longues années de tromperie et d'autodafés vont enfin trouver une fin attendue.
Il est toutefois nécessaire de se pencher sur les causes profondes de cet effondrement et de se demander quand le processus a commencé ? "En effet, tant que la crise systémique n'était pas devenue manifeste, la gauche s'occupait explicitement de la théorie de la crise et de la critique de l'économie politique" (Robert Kurz, 1994). La critique radicale du système semblait aller de soi. Cette prise de position critique à l'égard de la situation dans les sociétés occidentales s'est lentement affaiblie au début des années 1980, pour se déradicaliser complètement après l'effondrement du socialisme réel. L'orientation vers l'économie de marché des sociétés occidentales s'est alors faite à pas pressés. Cela s'est traduit concrètement par l'abandon total du sujet politique qu'ils chérissaient depuis des décennies, et "L'adieu au prolétariat" (Andre Gorz, 1980) est devenu une lecture obligatoire. Et ce, malgré l'augmentation du chômage et de la pauvreté de masse parmi les populations autochtones dans les sociétés occidentales. Il faut se demander si ce n'était pas un retour de bâton pour ce prolétariat qui n'était tout simplement pas prêt à suivre les promesses de salut annoncées ? Dès lors, l'attention se porta de plus en plus sur les nouveaux étrangers qui affluaient vers nous, les "damnés de la terre" (Franz Fanon). Avec l'arrivée d'armées venues de tous les horizons, on a découvert la formule du "multiculturalisme", qui est rapidement devenue l'état d'esprit dominant et obligatoire. Avec le soutien des médias, on a même exigé des Allemands, toujours présents et travaillant dans des emplois précaires, qu'ils se soumettent à cette absurdité. L'abrutissement du peuple a commencé et l'on espérait que la stratégie sous-jacente ne serait pas remarquée par les idiots prétendument incultes.
Cette évolution s'est également accompagnée de l'abandon de toute théorisation sur les différences de classe qui subsistent dans les sociétés capitalistes. Il en a résulté une absence totale de critique des changements politiques qui ont suivi, comme les réformes anti-humaines du marché du travail de Schröder (Hartz IV), l'ouverture des frontières pour tous, les mesures coronaviresques, les hystéries climatiques et leurs contre-vérités. On s'est rallié à la politique d'alignement des autres partis politiques. On voulait en faire partie tout de suite. Et ce, non seulement à la table du chat, mais aussi dans les médias. L'adaptation à l'œuvre d'art globale, désormais acceptée par tous, de l'épanouissement personnel dans un design approprié a nécessité de se personnaliser également dans sa propre présentation et sa tenue, en faisant preuve d'une "prodigalité déterminée et d'une convivialité au champagne" (Theodor W. Adorno). Le plaisir et l'amusement sont devenus une "esthétique de l'existence" (Michel Foucault) quotidienne, sans pour autant s'attaquer aux "grandes et petites structures". Des événements tels que l'infantile "Love Parade" étaient désormais considérés comme des points lumineux de l'insouciance, où il fallait absolument montrer ses propres couleurs.
Les représentants de tous les partis politiques du bloc se sont rencontrés dans une ambiance de fête lors de ces événements life style afin de mettre en place le prochain accord de coalition. Cette absence de principes a fait comprendre à tout le monde que Die Linke n'était plus nécessaire pour cela. Sa disparition définitive semblait donc inéluctable, la création d'un "autre parti de gauche" est superflue et, pour une fois, l'histoire se répétera.
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lundi, 13 novembre 2023
L'impressionnant projet de destruction de l'Europe
L'impressionnant projet de destruction de l'Europe
Par Wellington Calasans
Source: https://jornalpurosangue.net/2023/11/02/o-impressionante-projeto-de-destruicao-da-europa/
Des politiciens médiocres sabotent les pays qu'ils sont censés défendre. Tout cela par soumission aux Etats-Unis (qui sont eux aussi en plein déclin).
Tout d'abord, le plongeon tête baissée de l'Europe dans la piscine vide de l'OTAN en Ukraine. En conséquence, elle a perdu l'accès au gaz bon marché de la Russie et a rendu l'industrie nationale non viable (et cela, dans tous les pays européens).
Deuxièmement, le pèlerinage génocidaire en faveur de l'holocauste du peuple palestinien, dirigé par le psychopathe Netanyahou. Elle ferme ainsi ses portes au gigantesque marché des pays musulmans.
Ce n'est pas de l'incompétence, mais cela relève d'une méthode.
Voici un article de presse en provenance d'Europe :
L'évolution des relations entre l'Allemagne et la Chine révèle l'avenir complexe de l'industrie européenne :
- Le déficit commercial de l'Allemagne avec la Chine a été multiplié par sept en deux ans ;
- La Chine l'a emporté sur les exportateurs allemands dans plusieurs secteurs clés ;
- La Deutsche Bank estime que l'industrie allemande est condamnée à perdre du poids dans le PIB.
Guerres, pandémies, protectionnisme, inflation, changement climatique... Après des décennies de calme relatif, le paysage économique a connu une évolution brutale et rapide. Un bon exemple en est l'Allemagne (et plus largement l'Union européenne), un pays qui, il n'y a pas si longtemps, semblait avoir une économie basée sur des piliers indestructibles et qui semble aujourd'hui condamné à se réinventer à marche forcée. Bien que ce sujet puisse faire l'objet de plusieurs livres, une manière simple de comprendre rapidement ce qui se passe est la fièvre provoquée par la balance commerciale de l'Allemagne avec la Chine. En quelques années, un trou (un déficit) s'est creusé qui semble toucher le cœur de la terre européenne. L'UE a fait trébucher l'industrie allemande et européenne avec ses propres réglementations.
Les relations commerciales entre la Chine et l'Allemagne ne datent pas d'hier. Toutefois, la tendance qui se dessine depuis quelques années est frappante. Alors que l'Allemagne continue d'avoir besoin de la Chine pour importer de nombreux facteurs de production que l'industrie allemande n'est pas en mesure de produire à un bon rapport qualité-prix, la Chine ne semble plus avoir besoin des biens qu'elle avait l'habitude d'importer massivement d'Allemagne.
Les relations commerciales entre l'Allemagne et la Chine sont historiquement basées sur les importations allemandes de biens à faible valeur ajoutée (biens de consommation durables et non durables, produits alimentaires...) et les exportations de produits à plus forte valeur ajoutée (biens industriels intermédiaires et biens d'équipement). Selon les manuels de commerce international, il s'agit là de la relation commerciale typique entre les pays développés et les économies en développement. Les premiers produisent des biens sophistiqués, qui nécessitent des investissements élevés en capital et en technologie, tandis que les seconds produisent des biens plus simples, en tirant parti de l'avantage comparatif relatif que représentent des coûts de main-d'œuvre beaucoup plus faibles et une main-d'œuvre nombreuse.
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dimanche, 12 novembre 2023
Les grandes manœuvres outre-Rhin
Les grandes manœuvres outre-Rhin
par Georges FELTIN-TRACOL
Les prochaines élections législatives allemandes se dérouleront à l’automne 2025. Toutefois, depuis la retraite de leur nourrice en chef, la mère Merkel, les Allemands assistent à des bouleversements considérables.
Le chancelier social-démocrate Olaf Scholz a le privilège inédit de diriger une alliance tripartite, la « Coalition tricolore » (rouge pour la sociale-démocratie, vert pour les Grünen et jaune pour les libéraux). Dès le départ, cette entente se montre fragile du fait des profondes divergences entre les Verts et les libéraux. Les premiers, dépensiers, s’opposent aux seconds, tenants de l’austérité, du désendettement et de la « règle d’or » budgétaire. Les tensions internes s’avivent en raison d’une crise socio-économique croissante.
Le recours à la dissolution du Bundestag est rare outre-Rhin. Son dernier usage en 2005 vit la défaite de Gerhard Schröder et la victoire de Merkel. En outre, les politiciens allemands n’y sont guère favorables. La guerre en Ukraine, les sanctions économiques contre la Russie, le problème énergétique dû à la fermeture de toutes les centrales nucléaires et des mesures écologiques coercitives mécontentent l’opinion publique. En recul de 2,3 % en 2021 par rapport à 2017 (12,64 %), l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) connaît maintenant une réelle popularité et pas seulement dans les sondages. Les élections régionales du 8 octobre dernier en Bavière et en Hesse (dont sa principale métropole, Francfort, représente la ville cosmopolite par excellence) confortent son ancrage historique à l’Ouest (18,44 % en Hesse et 14,65 % en Bavière). Ministresse fédérale sociale-démocrate de l’Intérieur qui persécute tout ce qui est national comme, par exemple, en septembre 2023, la perquisition et l’interdiction du mouvement païen odiniste des Artgemeinschaft, de leur association familiale et de leur revue, Nordische Zeitung (« Journal nordique »), Nancy Faeser (photo), ne récolte que 15,09 % aux élections en Hesse, ce qui ne l’empêche pas de conserver son poste.
L’opposition patriotique ne se cantonne plus aux seuls Länder orientaux de l’ancienne République démocratique allemande. Ses succès électoraux se produisent malgré les campagnes massives de dénigrement politico-médiatique et les incroyables violences judiciaires perpétrées contre elle. Les services régionaux de protection de la Constitution de 1949 - comprendre une police des pensées, des opinions et de la parole – la surveillent avec attention. Sa figure de proue en Thuringe, Björn Höcke (photo), se retrouve poursuivi parce qu’au cours d’une réunion électorale, il a lancé : « Tout pour notre patrie, tout pour l’Allemagne », ce qui serait une allusion implicite aux « heures-les-plus-sombres-de-l’histoire »...
Rappelons par ailleurs que les officines du Régime de Berlin menacent Götz Kubitschek, le responsable des éditions Antaïos, l’animateur de l’excellente revue Sezession et le cofondateur de l’Institut für Staatspolitik (« Institut pour la politique d’État ») pour un supposé extrémisme et – surtout – pour son indéniable courage non-conformiste. L’AfD envisage néanmoins avec une certaine sérénité l’échéance européenne de juin prochain. Sa tête de liste, le député européen sortant, Maximilian Krah (photo), est à la fois proche de Björn Höcke et de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X bien qu’il aurait été en pointe contre l’évêque traditionaliste Richard Williamson en 2009.
Le tripartisme s’articulant autour des démocrates-chrétiens, des libéraux et des sociaux-démocrates s’estompe progressivement avec l’entrée au Parlement des Verts en 1983, de la gauche post-communiste en 1990 et de l’AfD en 2017. À l’échelle régionale, il faut y ajouter les Électeurs libres qui gouvernent la Bavière à côté des conservateurs de la CSU (Union sociale-chrétienne) et qui se présentent parfois dans d’autres régions (environ 4,80 % en Hesse). Leur profil libéral-conservateur correspond dans l’Hexagone aux divers-droite, même si leurs deux élus au Parlement européen siègent dans le groupe macroniste.
L’arrivée massive de vagues migratoires successives extra-européennes sature les services communaux d’accueil, d’assistance et d’hébergement. L’absence de tout contrôle migratoire sérieux et les pathologies sociales qui en découlent, contribuent au succès inouï de l’AfD. Les démocrates-chrétiens de la CDU, présidée par un vieux rival de Merkel, Friedrich Merz, avancent quelques maigres mesures anti-migratoires qui contredisent la folle politique de leur ancienne chancelière. Héritiers du courant national-libéral, les libéraux se détournent pour leur part de ce sujet brûlant. Or, l’un des leurs, vice-chancelier fédéral de 1992 à 1993, Jürgen Möllemann (1945 - 2003) (photo), récusa très tôt les prémices de la société multiculturaliste. Grand critique d’Helmut Kohl, ce passionné de parachutisme décéda, suite à la non-ouverture volontaire de son parachute en 2003. Un an auparavant, il avait violemment critiqué la politique du premier ministre israélien Ariel Sharon.
Les ravages combinés de l’immigration extra-européenne et de l’inflation suscitent enfin de très fortes turbulences au sein de la gauche radicale. Accompagnée d’une dizaine de députés fédéraux, Sahra Wagenknecht vient de rompre avec les instances dirigeantes de plus en plus sensibles aux thématiques écolo-wokistes de Die Linke. Elle a aussitôt monté une nouvelle formation politique provisoirement appelée BSW (Bündis – Alliance - Sahra Wagenknecht pour la raison et la justice). La chronique n° 80, « Les audaces de Sahra Wagenknecht » mise en ligne le 27 juin dernier, portait sur cette personnalité politique très populaire en Allemagne. Son nouveau parti obtiendrait déjà 12 % des voix. Il séduirait de nombreux abstentionnistes et puiserait dans tous les autres électorats, en particulier celui de l’AfD, et à l’exception notable des électeurs de Die Linke. Cela reste à vérifier lors des prochains scrutins.
Faut-il comprendre que Sahra Wagenknecht est un instrument du Système capable de contenir, voire de contrarier l’ascension de l’AfD ? Dans « La gauche anti-immigration voit le jour en Allemagne » mis en ligne sur Breizh Info le 27 octobre dernier, Lionel Baland suggère une autre lecture de l’initiative de la nouvelle Rosa Luxemburg. Il pense que son « populisme rouge » ouvrirait la possibilité d’un « front transversal » avec l’AfD. Cependant, le parcours militant de Sahra Wagenknecht fait quelque peu douter de cette hypothèse. L’histoire politique récente de l’Allemagne témoigne néanmoins de tentatives ou d’esquisses de compromis national et populaire. Peu de temps avant son assassinat en 1979, Rudi Dutschke se rapprochait d’un certain « national-neutralisme » théorique. L’ancien avocat de la « Bande à Baader », Horst Mahler, rallie au début des années 2000 les nationalistes radicaux du NPD (Parti national-démocrate). Réfugié politique à Cuba, l’étudiant de gauche extra-parlementaire Günter Maschke devient sous l’influence de Carl Schmitt un fervent révolutionnaire-conservateur.
La vie politique allemande est désormais si convulsive et même incandescente que Der Spiegel du 5 septembre 2023 ose écrire que « la France, c’est l’Allemagne en mieux ! ». Les deux États sont pourtant dans une phase avancée de délabrement. Leurs populations respectives réagissent par conséquent avec un discernement tout relatif aux défis de l’époque.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 91, mise en ligne le 7 novembre 2023 sur Radio Méridien Zéro.
15:21 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, europe, affaires européennes, politique, politique internationale, actualité | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 04 novembre 2023
L'ambassadeur russe: l'abandon du gaz russe coûte cher aux Allemands
L'ambassadeur russe: l'abandon du gaz russe coûte cher aux Allemands
Source: https://zuerst.de/2023/11/02/russischer-botschafter-die-abkehr-vom-russischen-gas-kommt-die-deutschen-teuer-zu-stehen/
Berlin/Moscou. Ces jours-ci, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a réitéré explicitement son offre à l'Allemagne de reprendre les livraisons de gaz russe bon marché. Le gouvernement allemand, qui a décidé, en se plaçant dans le sillage des Etats-Unis, de se détourner durablement de la Russie pour des raisons politiques, ne veut bien sûr rien savoir.
L'ambassadeur russe en Allemagne, Sergueï Netchaïev, s'est exprimé à ce sujet. Il estime que la décision du gouvernement fédéral d'abandonner les projets communs Nord Stream en mer Baltique est une grave erreur que les consommateurs et l'économie allemands devront payer amèrement.
Dans une interview accordée à l'agence de presse moscovite TASS, le diplomate de haut niveau a déclaré que la construction des gazoducs Nord Stream, y compris la mise en service complète du gazoduc Nord Stream 2, avait donné à l'Allemagne une grande opportunité de devenir une plaque tournante européenne de premier plan dans le domaine de l'énergie et de satisfaire presque entièrement ses besoins énergétiques. Cependant, cela s'est heurté "manifestement à la résistance de beaucoup outre-mer", mais aussi en Europe.
"On voulait priver la Russie d'une source de revenus stable et priver l'Allemagne de ses avantages concurrentiels. En même temps, on a essayé de forcer Berlin à chercher des alternatives plus coûteuses", a poursuivi l'ambassadeur. Il a rappelé que l'approvisionnement stable et fiable de l'Allemagne en énergie bon marché en provenance de Russie pendant des décennies avait été crucial pour la prospérité de la République fédérale et la compétitivité de l'industrie allemande.
"C'est Berlin qui a décidé de mettre fin à la coopération bilatérale dans ce domaine. Il n'y a aucune logique économique derrière cette décision", a critiqué l'ambassadeur. L'économie allemande en subit aujourd'hui pleinement les conséquences. Il ne s'agit que de politique et d'une idéologie prétendument "basée sur des valeurs".
Netchaïev a regretté que les appels à la restauration des gazoducs détruits ne soient "pratiquement pas entendus" en Allemagne. L'ambassadeur russe a une nouvelle fois appelé à l'élucidation des actes de sabotage dans la mer Baltique. (se)
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samedi, 28 octobre 2023
Ne vous laissez pas attirer par les fausses images d'ennemis fictifs !
Ne vous laissez pas attirer par les fausses images d'ennemis fictifs!
Par Wolfgang Hübner
Source: https://www.pi-news.net/2023/10/nicht-von-falschen-feindbildern-locken-lassen/
L'Ukraine et Israël sont tous deux instrumentalisés pour véhiculer les images habituelles de l'ennemi dans l'esprit de millions de personnes afin d'orienter leurs pensées.
Deux drapeaux étrangers, celui de l'Ukraine et celui d'Israël, ont été déployés devant la cathédrale du Römer à Francfort. Ils sont censés exprimer la solidarité avec deux États très différents. Tôt ou tard, le drapeau arc-en-ciel s'y ajoutera à nouveau, c'est certain sous le gouvernement municipal vert, rouge et jaune. Et c'est ainsi que cela se passe dans de nombreuses villes et communes d'Allemagne. Les images de l'ennemi sont également les mêmes partout : Poutine et la Russie, le Hamas et la haine des Juifs, le racisme et l'AfD.
Les pouvoirs établis dans le pays, que ce soit dans les partis, les médias, les administrations ou les institutions, veillent à ce que le pays et la population soient alignés. Tant l'Ukraine que, désormais, Israël sont instrumentalisés pour véhiculer ces images de l'ennemi dans l'esprit de plusieurs millions de personnes afin d'orienter leurs pensées. Le Hamas et la haine des Juifs, au moins, s'y prêtent bien. Mais ils servent également à détourner délibérément l'attention de l'échec total, de plus en plus évident, du complexe au pouvoir en Allemagne même, des partis du cartel et des médias dominants.
Car ce qui devrait être et doit être notre véritable ennemi, ce sont les forces du pays qui, dans une mesure effrayante, pèsent matériellement et existentiellement sur les personnes vivant entre Flensburg et Constance, avec les multiples conséquences des sanctions, de l'inflation et de l'échec de la "transition énergétique". Ce sont ces mêmes forces dont la politique irresponsable et idéologique en matière d'asile et d'immigration a créé une situation pour laquelle aucun d'entre eux n'a plus de solution autre que des déclarations sans conséquences.
C'est parce qu'il en est ainsi, et bien plus encore, que les responsables de la misère allemande ont besoin d'images hostiles pour détourner l'attention de cet échec politique total. Le fait que même parmi les personnes critiques, et même parmi les forces se réclamant explicitement du patriotisme, certains semblent maintenant croire que les problèmes et les crises en Ukraine ou en Israël sont plus importants que ceux de leur propre pays, met malheureusement en évidence un vieux mal : dans ce pays, le regard se porte trop facilement et trop souvent au-delà des frontières.
L'Allemagne ne peut pas sauver l'Ukraine, ni garantir l'existence d'Israël. Ce qui n'est d'ailleurs pas nécessaire dans les deux cas. En effet, l'Ukraine pourrait s'entendre avec la Russie si les États-Unis et l'OTAN ne continuaient pas à l'en empêcher. Et la puissance nucléaire d'Israël n'est nullement menacée dans son existence étatique malgré l'attaque barbare du Hamas.
Mais ce qui met directement les Allemands en danger, ce n'est pas Poutine ou le Hamas, c'est un complexe de pouvoir politico-médiatique qui, par sa politique intérieure, étrangère et énergétique fondamentalement erronée, met en péril la prospérité et la sécurité durement acquises par des générations laborieuses.
Qui est Wolfgang Hübner ?
Le collaborateur régulier de PI-NEWS Wolfgang Hübner écrit pour ce blog depuis de nombreuses années, principalement sur les thèmes de la géopolitique, du fascisme de gauche, de l'islamisation de l'Allemagne et de la liberté d'expression. Conseiller municipal de longue date et président du groupe parlementaire "Bürger für Frankfurt" (BFF), il a démissionné de son mandat à la Chambre des représentants de Francfort à la fin du mois d'octobre 2016. Passionné de vélo, il est joignable via sa page Facebook et son canal Telegram.
23:55 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Manipulations médiatiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manipulations médiatiques, europe, allemagne, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Allemagne: 25 ans d'État hippie
Allemagne: 25 ans d'État hippie
by C. Jahn
Source: https://www.pi-news.net/2023/10/25-jahre-hippie-staat/
Haut les cœurs ! Il y a 25 ans aujourd'hui, le rouge et le vert prenaient le pouvoir en Allemagne. Les conséquences sont connues.
Le 27 octobre 1998, Gerhard Schröder a été élu chancelier. Avec Joschka Fischer comme vice-chancelier, c'était la première fois que les rouges et les verts prenaient le pouvoir ensemble en Allemagne. A bien des égards, Schröder et Fischer ont jeté les bases d'une transformation totale de l'Etat fédéral sur le plan social, politique, ethnique et, de plus en plus, économique. Angela Merkel, qui s'est complètement mise au vert au fil de sa carrière, n'a pas seulement poursuivi cette politique révolutionnaire sans interruption, elle a également mené cette transformation totale avec une radicalité que l'on n'aurait jamais crue possible auparavant. Notre gouvernement jaune-rouge-vert actuel continue à suivre cette ligne extrême qui date de l'époque Merkel. Depuis 25 ans, l'Allemagne poursuit donc sans interruption une politique idéologique radicale rouge-verte. Il n'est donc pas surprenant que les résultats de ce radicalisme politique soient de plus en plus évidents dans la vie quotidienne des gens.
Mais quels sont exactement les fondements idéologiques de cette politique? Gerhard Schröder et Joschka Fischer, comme l'ensemble du mouvement rouge-vert depuis la fin des années 60, ont été influencés par les idées de la période hippie - l'univers mental des octogénaires d'aujourd'hui, donc, qui a curieusement perduré jusqu'à nos jours.
Comme on le sait, les fondements politiques du mouvement hippie se trouvent dans le maoïsme de la Révolution culturelle de la Chine rouge (1966-1969): ce n'est que lorsque tout "l'ancien" aura été détruit que l'on pourra créer l'homme "nouveau" sur les décombres de l'"ancien" - telle était l'idée centrale de la Révolution culturelle. En Occident, cette idée originaire d'Asie de l'Est s'est reflétée dans un mouvement de jeunesse qui, tout comme en Asie de l'Est, a remis en question toutes les traditions existantes - bien que de manière moins violente - et a déclaré la guerre à tout ce qui était "vieux". "Ne faites pas confiance aux plus de 30 ans" était un slogan politique occidental, que l'on vive dans l'Allemagne ex-nazie, dans la Suisse neutre ou dans la puissance alliée victorieuse, les États-Unis. Le lien souvent affirmé entre les hippies et une prétendue remise en question du national-socialisme en tant que prétendu déclencheur du mouvement de 68 n'est donc rien d'autre qu'une légende allemande.
Lutte contre l'ennemi de classe bourgeois
Comme dans le maoïsme d'Asie de l'Est, l'agressivité du mouvement était avant tout dirigée contre l'ennemi de classe bourgeois. L'exigence politique de détruire "l'ancien" se référait donc, en Occident également, à des traditions exclusivement bourgeoises - et non prolétariennes ou paysannes: on renonçait aux manières et à la politesse "bourgeoises", on remplaçait les vêtements "bourgeois" comme le costume et la cravate par toutes sortes de frivolités, on se laissait pousser les cheveux longs pour protester contre l'idéal "bourgeois" d'une apparence soignée et on se révoltait contre le sens de l'ordre "bourgeois" en célébrant le désordre, à commencer par sa propre chambre d'enfant. Et l'on pratiquait l'inversion de l'autorité selon les maximes maoïstes: les élèves insultaient leurs professeurs, les enfants leurs parents.
A cela s'ajoutait le grand thème des drogues: importées en contrebande en Allemagne et vendues illégalement, le plus souvent par des travailleurs immigrés turcs, le recours à la drogue était considéré dans les cercles hippies comme un autre rejet souhaitable des valeurs de caractère "bourgeoises" classiques, empreintes d'humanisme, selon lesquelles l'homme grandit grâce à ses défis, il doit les relever avec courage et le recours à des drogues et à des moyens de fuir le monde de toutes sortes est compris comme une lâcheté pathétique face aux réalités de l'existence humaine.
Toutes ces conceptions idéologiques de l'époque hippie ont été peu à peu intégrées dans la politique, à commencer par la chancellerie de Willy Brandt, puis celle d'Helmut Kohl, qui a manqué dès le début de fermeté pour imposer effectivement le "tournant spirituel et moral" qui s'imposait dès 1982. En 1998, Gerhard Schröder et Joschka Fischer, la génération qui avait grandi depuis 1968 avec la conscience d'incarner "l'homme nouveau", sont arrivés au pouvoir. Il n'est donc pas étonnant que cette génération ait entrepris, dès son arrivée au pouvoir, d'introduire l'"homme nouveau" dans toute l'Allemagne.
Une "incivilité" souhaitable
Le fait que des millions de travailleurs immigrés turcs aient été naturalisés un an seulement après l'arrivée au pouvoir des rouges et verts faisait partie de cette conception de la création d'un "homme nouveau" en Allemagne: les Turcs, qui apparaissaient déjà dans les années 60 comme nettement plus violents, moins éduqués et culturellement moins raffinés que les Allemands, étaient considérés dans les cercles politiques d'inspiration maoïste de l'époque hippie comme l'incarnation particulièrement évidente de cette "incivilité" si souhaitable. Le fait que notre État hippie importe aujourd'hui encore en Allemagne des personnes violentes, incultes, criminelles et globalement plutôt éloignées de la civilisation en provenance d'Afrique et du monde arabe n'est donc pas du tout irrationnel, mais peut être déduit très directement du monde des idées de 68.
De même, l'expansion massive du trafic de drogue en Allemagne depuis 1998 ne s'explique qu'au regard des conceptions de vie de la fin des années 60. Il en va de même pour la tendance croissante de notre État à l'arbitraire juridique, dans le droit d'asile de toute façon et, plus récemment, de manière particulièrement évidente avec l'exemple des protestataires climatiques qui se collent au bitume des carrefours : l'État hippie rejette idéalement les lois, car les lois représentent des "règles" et des "prescriptions" qui créent de l'ordre et servent donc le sens de l'ordre "bourgeois". Dans la philosophie politique des hippies, ces "règles" fixes et obligatoires pour tous doivent plutôt être remplacées par des discussions et des accords volontaires. C'est donc précisément cet univers mental dans lequel notre État hippie est encore prisonnier aujourd'hui qui fait que les lois en vigueur ne sont pas appliquées, que les accords informels "volontaires", les prétendues "valeurs" et les droits ethniques parallèles gagnent en importance sur le plan juridique et que l'ancien État de droit, tel qu'il existait encore certainement en République fédérale jusque dans les années 1990, se dégrade de plus en plus visiblement en un État politique arbitraire.
Combien de temps l'État hippie va-t-il encore durer ?
Et bien sûr, l'État hippie se manifeste également dans le manque croissant d'entretien et le désordre de l'espace public dans l'Allemagne d'aujourd'hui, les graffitis sur chaque mur de maison, les parcs négligés - tous des idéaux de beauté de l'époque hippie.
La liste pourrait encore s'allonger: la formation scolaire de plus en plus mauvaise, l'aversion de l'État pour les valeurs "bourgeoises" telles que le travail, la performance, l'indépendance et, en revanche, les espaces de liberté criminels que notre État accorde aux chaos gauchistes, aux émeutiers islamiques, aux trafiquants de drogue, aux bandes de voleurs et autres incarnations de l'"incivilité" et de la "non-civilisation" - sans connaissance de l'univers mental des hippies, tous ces comportements étatiques très étranges seraient tout à fait incompréhensibles.
25 ans d'Etat hippie : si l'on compare l'Allemagne de 1998 à celle de 2023, le jugement de l'histoire sur cette étrange époque n'est pas difficile à porter. Mais combien de temps cela va-t-il encore durer? En fin de compte, notre système étatique actuel met en oeuvrfe les visions des personnes âgées de 80 ans aujourd'hui. La jeune génération, elle, est de plus en plus confrontée aux conséquences pratiques de ce monde d'idées particulièrement délirant. Tôt ou tard, la jeune génération se demandera donc si les rêves de société de grand-mère et de grand-père sont vraiment ses propres rêves.
22:19 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, allemagne, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook