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samedi, 11 février 2012

Les liens secrets entre la CIA et les pères fondateurs de l’Europe Schuman et Monnet

Les liens secrets entre la CIA et les pères fondateurs de l’Europe Schuman et Monnet

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

 

À quelques pas de la tour Hoover, sorte de minaret central d’une centaine de mètres de haut, la Hoover Institution détient dans ses archives sept boîtes intitulées ACUE Collection, un échantillon de l’histoire secrète de l’Europe politique. Fondé en 1948, l’American Committee on United Europe était une organisation privée qui finança des mouvements fédéralistes européens bien avant les traités de Rome. L’ACUE n’avait pas pour seule obsession le décollage économique de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, son objet était également politique : faire barrage à la pression communiste sur l’ouest de l’Europe.

Ce cénacle était d’ailleurs clairement une émanation des services secrets américains. Son président, William J. Donovan, avait dirigé à partir de 1942 l’Office of Strategic Services (OSS), une agence qui disposait de près de 35 000 agents. Inspirateur de la CIA, il est considéré comme « le père de l’Intelligence Service américain ». Le vice-président de l’ACUE ? Allen Dulles, qui avait dirigé le bureau de l’OSS à Berlin, avant de prendre en 1953 la direction de la Central Intelligence Agency pour plus de huit ans. (…)

Au-delà du soutien moral, le comité « accorde un soutien financier absolument nécessaire à des structures travaillant pour l’unité de l’Europe ». À la lecture de ces documents, il apparaît noir sur blanc que cette émanation des services secrets américains a financé le Mouvement européen, rassemblement d’unionistes et de fédéralistes européens fondé en 1948. Les noms des présidents honoraires du Mouvement européen figurent d’ailleurs sur la page de garde du document. Ce sont ceux de quelques pères de l’Europe : Winston Churchill, Alcide De Gasperi, Robert Schuman, Paul-Henri Spaak. (…)

Le soutien de l’ACUE au projet européen durera jusqu’en 1960, trois ans après le traité de Rome. Douze ans en tout, douze ans seulement, mais qui auront changé le monde et l’Europe. Le 20 avril 1960, son président, William C. Foster, qui a pris la succession de Donovan, annonce par écrit au président du Mouvement européen, Robert Schuman, qu’il s’apprête à suspendre les activités du comité et fermer ses bureaux à New York et Paris. En cas de besoin, le comité pourrait être réactivé, mais son œuvre historique est désormais réalisée : « Aujourd’hui, la Communauté européenne, avec ses institutions, la Cour et l’assemblée parlementaire, constitue une réalité[1]. »

Foster ne manque pas l’occasion de souligner le rôle de son cercle d’influence : « Nous croyons que le progrès de la décennie passée doit beaucoup au travail du Mouvement européen, à ses partenaires nationaux et internationaux et à d’autres organisations privées. Par divers moyens – manifestations publiques, recherche, programmes d’échanges, information, éducation –, ces groupes ont cherché à créer un nouveau climat en Europe. Nous avons eu le privilège de contribuer financièrement et moralement à ce travail. »

Robert Schuman répond dès le 8 mai 1960 au président de l’American Committee on United Europe : « Je ne puis que prendre acte, avec regret, de votre décision de suspendre, dans les tout prochains mois, vos activités[2]. » Mais pour l’ancien ministre des Affaires étrangères qui a prononcé, le 9 mai 1950, la fameuse déclaration considérée comme le discours fondateur de la construction européenne, le processus européen est loin d’être achevé : « Ce sont les raisons pour lesquelles je note avec le plus grand intérêt que la décision que votre comité a prise n’est pas de mettre fin à ses activités mais seulement de les suspendre provisoirement. » Schuman prend bien garde d’évoquer les financements du Mouvement européen par l’ACUE, comme l’a fait William C. Foster. Avec l’argent, les Américains n’ont pas nos pudeurs.

Au moment de la suspension des activités de ce lobby qui ne dit pas son nom, son trésorier est John McCloy, un juriste et banquier américain proche des compagnies pétrolières baptisées les « sept sœurs ». Très lié à la famille Rockefeller, ce dirigeant de la Chase Manhattan Bank et du Council on Foreign Relations était un ami personnel de Jean Monnet, considéré comme l’inventeur du projet européen. Conseiller de plusieurs présidents américains, McCloy fut l’un des contacts essentiels de Monnet au sein de l’appareil d’État américain, de la Seconde Guerre mondiale à la fin des années 60. Juste avant de trouver la mort à Dallas le 22 novembre 1963, Kennedy avait attribué aux deux hommes les premières Presidential Medals of Freedom. Lors de la cérémonie, le président Johnson prononcerait à propos du père de l’Europe les mots rédigés par son prédécesseur : « Citoyen de France, homme d’État du monde, il a fait de la persuasion et de la raison les forces politiques conduisant l’Europe vers son unité et les nations atlantiques vers un partenariat plus efficace[3]. » Mais Monnet ne frayait pas seulement avec McCloy. (…)

Constantin Melnik, conseiller du Premier ministre Michel Debré pour la sécurité et le renseignement entre 1959 et 1962 témoigne : « Dulles estimait avoir sauvé l’Europe à travers les contacts avec les politiques. Et il me citait notamment le rôle de Schuman et Monnet. Oui, Schuman et Monnet avaient des liens avec la CIA. » Le Général en concevait de l’agacement : « De Gaulle voulait que les contacts avec la CIA soient concentrés au niveau des services et que les gens de la CIA cessent de voir directement Monnet et Schuman. »

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Extraits de Circus politicus, Editions Albin Michel (1 février 2012)

1]Lettre de William C. Foster, président de l’ACUE, à Robert Schuman, président du Parlement européen, 20 avril 1960.

[2] Lettre de Robert Schuman, président du Mouvement européen, à William C. Foster, président de l’ACUE, 8 mai 1960.

[3] Jean Monnet, Mémoires, Fayard, 1976.

lundi, 16 janvier 2012

Changement de régime dans la Fédération de Russie? Pourquoi Washington veut en finir avec Poutine ?

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Changement de régime dans la Fédération de Russie? Pourquoi Washington veut en finir avec Poutine ?
 
 
Mondialisation.ca, Le 13 janvier 2012 & http://mediabenews.wordpress.com/

Washington veut manifestememt en finir avec Poutine, c’est assez ! est le message un peu comme le Kefaya, assez ! du mouvement égyptien au printemps dernier. Hillary Clinton et ses amis ont apparemment décidé que la possibilité d’avoir le prochain président russe en la personne de Poutine, est un obstacle majeur à leurs plans. Peu par contre comprennent pourquoi. La Russie aujourd’hui, de concert avec la Chine et l’Iran dans une certaine mesure, forme l’épine dorsale, même faible, du seul axe de résistance efficace à un monde qui serait dominé par la seule super-puissance mondiale.

Le 8 Décembre, plusieurs jours après que les résultats des élections légilsatives russes furent annoncés, montrant une chute brutale dans la popularité du parti politique du premier ministre Poutine “Russie Unifiée”, Poutine accusa les Etats-Unis et spécifiquement la ministre des affaires étrangères américaine Hillary Clinton d’exciter les manifestants de l’opposition et leurs manifestations contre les résultats des élections. Poutine déclara: “La ministre des affaires étrangères américaine a été très prompte à évaluer les élections, disant qu’elles avaient été partiales et injustes avant même qu’elle ait reçu les matériaux émanant des observateurs du bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (les observateurs internationaux des élections de l’OSCE).” [1]

Poutine continua en disant que les commentaires prématurés de Clinton furent le signal nécessaire qu’attendait les groupes d’opposition que le gouvernment américain soutenait dans leurs manifestations. Les commentaires de Clinton, a dit l’homme d’expérience en mantière de renseignement russe, devint un “signal pour nos activistes qui commencèrent leur travail actif avec le ministère des affaires étrangères”. [2]

Les médias majeurs occidentaux choisirent soit de minimiser la déclaration de Poutine ou de se focaliser quasiment entièrement sur les dires du mouvement d’opposition russe émergeant de la situation. Il ne faut pas chercher bien loin pour montrer que Poutine minimisait lui-même le degré d’interférence éhonté dans les processus politiques de son pays. Dans ce cas de figure, le pays n’est pas la Tunisie, le Yémen ou même l’Egypte. C’est la seconde puissance nucléaire mondiale, même si elle demeure une plus petite puissance économique. Hillary joue avec le feu thermonucléaire. Démocratie ou quelque chose d’autre ?

Pas d’erreur, Poutine n’est pas un champion du monde de la pratique de ce que la plupart considère être la démocratie. Son annonce quelques mois plus tôt de l’accord entre lui et l’actuel président Medvedev d’échanger leur position après les élections présidentielles du 4 Mars a choqué bon nombe de Russes comme étant de la politique crasse et des arrangements d’arrière-boutique. Ceci dit, ce que Washington fait pour interférer avec le changement de régime est bien plus qu’un interventionisme éhonté. Le gouvernement Obama, le même qui vient de signer et de convertir en loi une série de mesures qui ont de facto déchirées les droits constitutionnels des Américains la constitution des Etats-Unis [3], pose comme un juge suprême mondial pour que les autres adhèrent à ce qu’il croit être la démocratie.

Examinons de plus près les accusations de Poutine sur l’interférence des Etats-Unis dans le processus des élections russes. Si nous regardons bien, nous trouvons ouvertement déclaré dans leur rapport annuel d’Août 2011, qu’une ONG de Washington répondant au nom innocent de National Endowment for Democracy (NED), a ses tentacules partout en Russie.

La NED finance un centre de presse international à Moscou où quelques 80 ONG peuvent tenir des conférences de presse sur le sujet de leur choix. Elle finance de nombreux “groupes de la jeunesse militante” et des ateliers sur le leadership afin “d’aider les jeunes à s’engager dans l’activisme politique”. En fait, elle dépense officiellement 2,7 millions de dollars sur des douzaines de programmes à travers la Russie. Les dépenses pour 2011 seront publiées ultérieurement en 2012. [4]

La NED finance également des parties clef du système de sondage et d’étude du système électoral russe, une partie cruciale pour être capable de crier à la fraude électorale. Elle finance en partie l’Organisation civique de défense des droits et libertés démocratiques, le GOLOS. D’après le rapport annuel de la NED, les fonds allèrent à “une analyse détaillée du cycle électoral russe de l’automne 2010 et du printemps 2011, ce qui inclue une évaluation de la presse, de l’agitation politique, de l’activité des commissions électorales, et d’autres aspects de l’application de la législation électorale sur le long-terme des élections.” [5]

En Septembre 2011, quelques semaines avant les élections de Décembre, la NED finança une conférence sur invitation seulement à Washington mettant en scène une organisation de sondage “indépendante”, le Levada Centre. D’après le site internet Levada, autre récipient du financement de la NED, [6] celui-ci a effectué une série de sondages d’opinion, une méthode standard utilisée en occident pour analyser les sentiments des citoyens. Les sondages “profilaient les humeurs de l’électorat avant les élections pour la Douma et les élections présidentielles, les perceptions des candidats et des partis politiques et la confiance des électeurs dans le système de la “démocratie gérée” qui a été établie depuis la dernière décennie.

Un des invités de la conférence à Washington fut Vladimir Kara-Murza, membre du conseil fédéral de Solidarnost (Solidarité), le mouvement d’opposition démocratique russe. Il est aussi un “conseiller de l’opposant siégeant à la Douma Boris Nemtsov”, d’après la NED. Un autre conférencier venait du mouvement néo-conservateur et du think-tank Hudson Institute. [7]

Nemtsov est un des caractères d’opposition à Poutine le plus important aujourd’hui et il est aussi le président de Solidarnost, un nom curieusement imité des jours de la guerre froide quand la CIA finançait l’opposition polonaise des travailleurs et le syndicat Solidarnosc de Lech Walesa. Plus sur Nemtsov plus loin dans l’article.

Le 15 Décembre 2011, toujours à Washington, alors qu’une série de manifestations anti-Poutine fut déclanchée par des manifestants soutenus par les Etats-Unis, menée par Solidarnost et d’autres organisations, la NED tînt une autre conférence intitulée “L’activisme de la jeunesse en Russie: une nouvelle génération peut-elle faire la différence ?” où le conférencier principal était Tamirlan Kurbanov, qui d’après la NED “a servi comme chef de programme au bureau de Moscou du National Democratic Institute for International Affairs, où il était impliqué à développer et à étendre les capacités des organisations politiques et civiques, promouvoir la participation des citoyens dans la vie publique, en particulier l’engagement politique des jeunes.” [8] Cet Institut est une succursale de la NED.

L’histoire nébuleuse de la NED

Aider la jeunesse à s’engager dans l’activisme politique est précisément ce que cette même NED fît en Egypte ces dernières années dans la préparation au renversement de Moubarak. La NED fut instrumentale d’après des sources informées aux Etats-Unis dans les “révolutions colorées” fomentées par les Etats-Unis en 2003-2004 en Ukraine et en Georgie qui amenèrent des marionnettes pro-OTAN au pouvoir. La NED a aussi été active à promouvoir “les droits de l’Homme” au Myanmar, au Tibet et dans la province riche en pétrole du Xinjiang. [9]

Comme des analystes sérieux de la “révolution orange” d’Ukraine et d’autres révolutions colorées le découvrirent, le contrôle des sondages et la capacité de dominer les perceptions des médias internationaux, spécialement les grosses chaînes de TV comme CNN et la BBC sont des composants essentiels de l’agenda de déstabilisation de Washington. Le centre Levada serait dans une position cruciale à cet égard pour faire publier des sondages de mécontentement envers le régime.

Par sa description même, La NED est “une fondation privée à but non lucratif dédiée au développement et au renforcement des institutions démocratiques dans le monde. Chaque année, avec le financement du congrès américain, la NED soutient plus de 1000 projets de groupes non-gouvernementaux à l’étranger qui travaillent pour des buts démocratiques dans plus de 90 pays.” [10]

Cela ne pourrait pas paraître être plus noble ou mieux intentionné. Quoi qu’il en soit, ils préfèrent omettre leur véritable histoire. Au début des années 1980, le directeur de la CIA Bill Casey convainquit le président Ronald Reagan de créer une ONG plausible, la NED, afin de faire avancer l’agenda mondialiste de Washington par d’autres méthodes que l’action directe de la CIA. Ceci faisait partie du processus de “privatiser” le renseignement américain afin de rendre son travail plus “efficace”. Allen Weinstein qui aida à écrire la législation qui créa la NED a dit dans une interview au Washington Post en 1991: “beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui était fait secrètement par la CIA il y a 25 ans.” [11] Intéressant. La majorité du financement de la NED provient des impôts des contribuables via le congrès. La NED est, dans toute l’acceptation du terme, une possession de la communauté du renseignement du gouvernement américain.

La NED fut créée sous le gouvernement Reagan pour fonctionner comme une de facto CIA privatisée afin de lui donner plus de moyens et de liberté d’action. Les membres du comité directeur de la NED sont traditionnellement issus de la communauté du renseignement et du pentagone. Ceci inclut le général en retraite Wesley Clark, l’homme qui bombarda la Serbie en 1999. Des membres clefs liés au service action clandestine de la CIA qui servirent au comité directeur de la NED incluent Otto Reich, John Negroponte, Henry Cisneros et Elliott Abrams. Le président du comité directeur de la NED en 2008 était Vin Weber, fondateur de l’organisation ultra-conservatrice Empower America et bailleur de fond pour la campagne présidentielle de George W. Bush. L’actuel président directeur de la NED est John Bohn, ancien CEO de la très controversée agence de notation Moody’s, qui joua un rôle malsain dans l’affaire de l’effondrement du marché des subprimes et des sécurités américaines. Le comité directeur actuel de la NED inclut l’ultra-conservateur ambassadeur de Bush en Irak et en Afghanistan Zalmay Khalilzad. [12]

Il est aussi très instructif de regarder les gens qui ont émergé à des positions de leaders de l’opposition ces derniers temps en Russie. Le “poster boy” de l’opposition pour la jeunesse et spécifiquement les médias occidentaux est Alexei Navalny dont le blog LiveJournal Navalny l’a présenté comme un quasi-martyr du mouvement de contestation après avoir passé 15 jours dans les geôles de Poutine pour avoir pris part à une manifestation interdite. Dans une grande manifestation le jour de Noël à Moscou, Navalny, qui était peut-être intoxiqué par la vision de trop de films de S.M Eisenstein de 1917 sur la révolution, dit à la foule: “Je vois assez de gens ici pour prendre le Kremlin et la Maison Blanche (la maison présidentielle russe) dès maintenant…” [13]

L’establishment médiatique occidental ne jure que par Navalny, La BBC l’a décrit comme “certainement la seule figure de l’opposition digne de ce nom en Russie ces cinq dernières années”, et le magazine américain Time l’a appelé “L’Erin Brockovich russe”, une curieuse référence au film d’Hollywood qui mettait en scène Julia Roberts comme enquêtrice et activiste légal. Quoi qu’il en soit, ce qui est le plus important est que Navalny a été à l’université de Yale sur la côte Est américaine, également l’université de la famille Bush (NdT: et lieu de résidence de la “confrérie” des Skull and Bones..), où il fut un “Yale World Fellow”. [14]

Le charismatique Navalny est aussi et a été sur la liste des gens payés par la NED pour déstabiliser les pays. D’après un post sur le blog de Navalny même, son LiveJournal, il fut soutenu par la NED (NdT: donc la CIA, ce qui ne veut pas dire qu’il en soit un “agent” bien évidemment) en 2007 et 2008. [15] [16]

Avec Navalny, les acteurs clé dans le mouvement de contestation anti-Poutine sont centrés autour de Solidarnost qui fut créée en 2008 par Boris Nemtsov, Vladimir Ryzhkov et d’autres. Nemtsov n’est pas quelqu’un qui conteste la corruption. D’après le Business Week Russia du 23 Septembre 2007, Nemtsov introduisit le banquier russe Boris Brevnov à Gretchen Wilson, citoyenne états-unienne et employée de l’International Finance Corporation, une succursale de la Banque Mondiale. Wilson et Brevnov se sont mariés. Avec l’aide de Nemtsov, Wilson est parvenue à privatiser Balakhna Pulp and Paper Mill (NdT: grosse entreprise de papier) au prix dérisoire de 7 millions de dollars. L’entreprise fut lessivée et ensuite vendue à la banque Swiss Investment de Wall Street, CS First Boston Bank. Les rapports financiers disent que les revenus de l’usine étaient de 250 millions de dollars. [17]

La CS First Boston Bank paya également tous les frais de déplacement de Nemtsov au très exclusif forum économique mondial de Davos en Suisse. Quand Nemtsov devint un membre du cabinet directeur, son protégé Brevnov fut nommé président d’Unified Energy System of Russia JSC. Deux ans plus tard, en 2009, Boris Nemtsov, aujourd’hui le “monsieur anti-corruption”, utilisa son influence pour dégager Brevnov des accusations de détournement de fonds par milliards des biens d’Unified Energy System of Russia. [18]

Nemtsov accepta aussi de l’argent de l’oligarque emprisonné Mikhail Khodorkovsky en 1999 quand celui-ci utilisait ses milliards pour essayer d’acheter le parlement ou la Douma. En 2004, Nemtsov rencontra l’oligarque milliardaire en exil Boris Berezovsky dans une réunion secrète avec d’autres exilés russes influents. Lorsque Nemtsov fut accusé de financer son nouveau parti politique “Pour une Russie dans la légalité et sans corruption” avec des fonds étrangers, les sénateurs américains John McCain, Joe Liberman et Mike Hammer du conseil national de sécurité du président Obama volèrent à son secours. [19]

Le sbire très proche de Nemtsov, Vladimir Ryzhkov de Solidarnost est aussi très lié avec les cercles suisses de Davos, il a même financé un Davos sibérien. D’après les compte-rendus de presse russes d’Avril 2005, Ryzkhov forma un comité 2008 en 2003 pour “attirer” les fonds de Khodorkovsky emprisonné ainsi que pour soliciter des fonds des oligarques en fuite comme Boris Berezovsky et des fondations occidentales comme la Fondation Soros. Le but déclaré de la manœuvre étant de rassembler les forces “démocratiques” contre Poutine. Le 23 Mai 2011, Ryzhkov, Nemtsov et plusieurs autres enregistrèrent un nouveau parti politique le Parti de la Liberté Populaire de manière à pouvoir aligner un candidat président contre Poutine en 2012. [20]

Une autre personne d’influence dans les rallies anti-Poutine récents est l’ancien champion du monde d’échecs recyclé politicien de droite, Gary Kasparov, un autre membre fondateur de Solidarnost. Kasparov a été identifié il y a plusieurs années comme étant membre du comité directeur d’un think-tank néoconservateur militaire à Washington. En Avril 2007, Kasparov admit qu’il était membre du comité du National Security Advisory Council Center for Security Policy, “une organisation de sécurité nationale à but non-lucratif et non-partisane, qui se spécialise dans l’identification des politiques, des actions et des ressources nécessaires à la sécurité vitale des Etats-Unis.” En Russie, Kasparov est plus tristement connu pour ses liens financiers précédents avec Leonid Nevzlin, l’ex vice-président de Yukos et associé de Mikahail Khodorskovsky. Nevzlin s’est enfuit en Israël pour éviter les charges menées contre lui pour meurtre et avoir contracté des tueurs à gages pour éliminer des “gens objectant” lorsqu’il était vice-président de Yukos. [21]

En 2009, Kasparov et Boris Nemtsov ont rencontré Barack Obama soi-même pour discuter de l’opposition russe à Poutine et ce à l’invitation personnelle du président américain au Ritz Carlton Hotel de Washington. Nemtsov avait appelé Obama à rencontrer les forces d’opposition russes: “Si la Maison blanche est d’accord avec la suggestion de Poutine de ne parler qu’avec des organisations pro-Poutine… cela voudra dire que Poutine a gagné, non seulement cela, mais Poutine aura la confirmation qu’Obama est faible”, a t’il dit. Durant cette même année 2009, Nemtsov fut invité à parler au Council on Foreign Relation (CFR) de New York, sans doute le think-tank en politique étrangère le plus puissant des Etats-Unis. Ainsi, non seulement ont le ministère des affaires étrangères et la NED déversé des millions pour bâtir une opposition à Poutine et une coalition contre lui en Russie, mais le président des Etats-Unis est intervenu personnellement dans ce processus. [22]

Ryzhkov, Nemtsov, Navalny et l’ancien ministre des finances de Poutine Alexei Kudrin ont tous été impliqués dans l’organisation de la manifestation anti-Poutine du 25 Décembre à Moscou qui attira selon les estimations environ 120 000 personnes. [23] Pourquoi Poutine ?

La question pertinente est pourquoi Poutine à ce point ? Nous ne devons pas regarder bien loin pour avoir une réponse. Washington et spécifiquement le gouvernement Obama, se moquent éperdument de savoir si la Russie est démocratique ou pas. La préoccupation essentielle est l’obstacle aux plans de Washington pour une hégémonie totale de la planète que Poutine représente. D’après la constitution russe, le président de la fédération russe est le chef d’état, le commandant en chef des armées et le détenteur des plus hautes fonctions de la fédération. Il prendra directement contrôle de la défense et de la politique étrangère.

Nous devons demander quelle politique ? Certainement des contre-mesures drastiques contre l’encerclement de la Russie par les forces de l’OTAN et contre l’installation par Washington d’un système dangereux de missiles balistiques autour de la Russie; ceci sera un point primordial de l’agenda de Poutine. La “remise à jours des relations russo-américaines” d’Hillary Clinton ira droit à la poubelle, si elle ne l’est pas déjà. Nous pouvons également nous attendre à une utilisation plus aggressive de la carte énergétique russes avec une diplomatie du pipeline pour renforcer des liens avec des membres de l’OTAN comme la France, l’Italie et l’Allemagne, favorisant ainsi un affaiblissement du soutien de l’UE pour la politique aggressive de l’OTAN et ses mesures contre la Russie. Nous pouvons nous attendre à un renfocement des liens de la Russie avec l’Eurasie, spécifiquement avec la Chine, l’Iran et peut-être même l’Inde pour renforcer la faible épine dorsale de la résistance contre les plans du Nouvel Ordre Mondial prônés par Washington.

Cela prendra plus que quelques manifestations dans des températures bien au dessous de zéro à Moscou et St Pétersbourg par une clique de personnages d’une opposition corrompue et nébuleuse comme celle de Nemtsov et Kasparov pour faire dérailler la Russie. Ce qui est très clair est que Washington pousse tous azimuts en Iran, en Syrie, où la Russie a une base navale vitale, en Chine, maintenant en Russie même, ainsi que dans les pays de la zone euro emmenés par l’Allemagne. Cela sent la tentative de fin de partie pour une super-puissance sur le déclin.

Les Etats-Unis aujourd’hui sont une super-puissance nucléaire en de facto banqueroute. Le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale n’a jamais été autant defié que depuis Bretton Woods en 1944. Ce rôle ainsi que celui des Etats-Unis comme la puissance militaire mondiale absolue ont été les bases du siècle hégémonique américain depuis 1945.

Affaiblissant le rôle du dollar dans le commerce international et ultimement comme monnaie de réserve, la Chine est en train d’établir des relations commerciales bi-latérales avec le Japon court-circuitant le dollar. La Russie est en train de faire de même avec ses partenaires commerciaux principaux. La raison principale pour laquelle Washington a lancé une guerre monnétaire totale ouverte contre l’Euro à la fin de 2009, était pour prévenir une menace grandissante de la part de la Chine et d’autres nations, que celles-ci ne se détournent du dollar pour prendre l’Euro comme monnaie de réserve. Ceci n’est pas une mince affaire. En fait Washington peut financer ses guerres en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie et ailleurs par le fait que la Chine et les autres nations ayant un surplus commercial, investissent leur surplus de dollars en obligations du gouvernement américain en achetant de la dette américaine. Si cela venait à changer même de peu, cela occasionnerait une hausse substantielle des taux d’intérêts américains et la pression financière sur Washington deviendrait énorme.

Faisant face à une érosion grandissante de son statut de seule super-puissance mondiale, Washington apparaît maintenant se tourner de plus en plus vers la force militaire pure et dure pour conserver son statut. Pour que cela soit couronné de succès, la Russie doit être neutralisée ainsi que l’Iran et la Chine. Ceci sera l’agenda primordial du président des Etats-Unis à venir, qui que ce soit.


Article original en anglais : Regime Change in the Russian Federation? Why Washington Wants ‘Finito’ with Vladimir Putin, publié le 10 janvier 2011.

Traduction par Résistance 71


Notes

[1] Alexei Druzhinin, Putin says US encouraging Russian opposition, RIA Novosti, Moscow, December 8, 2011

[2] Ibid.

[3] Jonathan Turley, The NDAA’s historic assault on American liberty, guardian.co.uk, 2 January 2012, accessed in http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2012/jan/02/ndaa-historic-assault-american-liberty.

[4] National Endowment for Democracy, Russia, from NED Annual Report 2010, Washington, DC, published in August 2011, accessed in http://www.ned.org/where-we-work/eurasia/russia.

[5] Ibid.

[6] Ibid.

[7] NED, Elections in Russia: Polling and Perspectives, September 14, 2011, accessed in http://ned.org/events/elections-in-russia-polling-and-perspectives.

[8] NED, Youth Activism in Russia: Can a New Generation Make a Difference?, December 15, 2011, accessed in http://ned.org/events/youth-activism-in-russia-can-a-new-generation-make-a-difference.

[9] F. William Engdahl, Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, 2010, edition. Engdahl press. The book describes in detail the origins of the NED and various US-sponsored “human rights” NGOs and how they have been used to topple regimes not friendly to a larger USA geopolitical agenda.

[10] National Endowment for Democracy, About Us, accessed in www.ned.org.

[11] David Ignatius, Openness is the Secret to Democracy, Washington Post National Weekly Edition, 30 September-6 October,1991, 24-25.

[12] F. William Engdahl, Op. Cit., p.50.

[13] Yulia Ponomareva, Navalny and Kudrin boost giant opposition rally, RIA Novosti, Moscow, December 25, 2011.

[14] Yale University, Yale World Fellows: Alexey Navalny, 2010, accessed in http://www.yale.edu/worldfellows/fellows/navalny.html.

[15] Alexey Navalny, emails between Navalny and Conatser, accessed in Russian (English summary provided to the author by www.warandpeace.ru) on http://alansalbiev.livejournal.com/28124.html.

[16] Ibid.

[17] Business Week Russia, Boris Nemtsov: Co-chairman of Solidarnost political movement, Business Week Russia, September 23, 2007, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1648.

[18] Ibid.

[19] Ibid.

[20] Russian Mafia.ru, Vladimir Ryzhkov: Co-chairman of the Party of People’s Freedom, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1713.

[21] Russian Mafia.ru, Garry Kasparov: The leader of United Civil Front, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1518.

[22] The OtherRussia, Obama Will Meet With Russian Opposition, July 3, 2009, accessed in http://www.theotherrussia.org/2009/07/03/obama-will-meet-....

[23] Yulia Ponomareva, op. Cit.


F. William Engdahl
est l’auteur de: A Century of War: Anglo-American Oil Politics and the New World Order, On peut le contacter via son site internet à: www.engdahl.oilgeopolitics.net


F. William Engdahl est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de F. William Engdahl publiés par Mondialisation.ca

mardi, 03 janvier 2012

Modern art was CIA 'weapon'

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Modern art was CIA 'weapon'

Revealed: how the spy agency used unwitting artists such as Pollock and de Kooning in a cultural Cold War

Ex: http://www.independent.co.uk/news/world/

For decades in art circles it was either a rumour or a joke, but now it is confirmed as a fact. The Central Intelligence Agency used American modern art - including the works of such artists as Jackson Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning and Mark Rothko - as a weapon in the Cold War. In the manner of a Renaissance prince - except that it acted secretly - the CIA fostered and promoted American Abstract Expressionist painting around the world for more than 20 years.

The connection is improbable. This was a period, in the 1950s and 1960s, when the great majority of Americans disliked or even despised modern art - President Truman summed up the popular view when he said: "If that's art, then I'm a Hottentot." As for the artists themselves, many were ex- com- munists barely acceptable in the America of the McCarthyite era, and certainly not the sort of people normally likely to receive US government backing.

Why did the CIA support them? Because in the propaganda war with the Soviet Union, this new artistic movement could be held up as proof of the creativity, the intellectual freedom, and the cultural power of the US. Russian art, strapped into the communist ideological straitjacket, could not compete.

The existence of this policy, rumoured and disputed for many years, has now been confirmed for the first time by former CIA officials. Unknown to the artists, the new American art was secretly promoted under a policy known as the "long leash" - arrangements similar in some ways to the indirect CIA backing of the journal Encounter, edited by Stephen Spender.

The decision to include culture and art in the US Cold War arsenal was taken as soon as the CIA was founded in 1947. Dismayed at the appeal communism still had for many intellectuals and artists in the West, the new agency set up a division, the Propaganda Assets Inventory, which at its peak could influence more than 800 newspapers, magazines and public information organisations. They joked that it was like a Wurlitzer jukebox: when the CIA pushed a button it could hear whatever tune it wanted playing across the world.

The next key step came in 1950, when the International Organisations Division (IOD) was set up under Tom Braden. It was this office which subsidised the animated version of George Orwell's Animal Farm, which sponsored American jazz artists, opera recitals, the Boston Symphony Orchestra's international touring programme. Its agents were placed in the film industry, in publishing houses, even as travel writers for the celebrated Fodor guides. And, we now know, it promoted America's anarchic avant-garde movement, Abstract Expressionism.

Initially, more open attempts were made to support the new American art. In 1947 the State Department organised and paid for a touring international exhibition entitled "Advancing American Art", with the aim of rebutting Soviet suggestions that America was a cultural desert. But the show caused outrage at home, prompting Truman to make his Hottentot remark and one bitter congressman to declare: "I am just a dumb American who pays taxes for this kind of trash." The tour had to be cancelled.

The US government now faced a dilemma. This philistinism, combined with Joseph McCarthy's hysterical denunciations of all that was avant-garde or unorthodox, was deeply embarrassing. It discredited the idea that America was a sophisticated, culturally rich democracy. It also prevented the US government from consolidating the shift in cultural supremacy from Paris to New York since the 1930s. To resolve this dilemma, the CIA was brought in.

The connection is not quite as odd as it might appear. At this time the new agency, staffed mainly by Yale and Harvard graduates, many of whom collected art and wrote novels in their spare time, was a haven of liberalism when compared with a political world dominated by McCarthy or with J Edgar Hoover's FBI. If any official institution was in a position to celebrate the collection of Leninists, Trotskyites and heavy drinkers that made up the New York School, it was the CIA.

Until now there has been no first-hand evidence to prove that this connection was made, but for the first time a former case officer, Donald Jameson, has broken the silence. Yes, he says, the agency saw Abstract Expressionism as an opportunity, and yes, it ran with it.

"Regarding Abstract Expressionism, I'd love to be able to say that the CIA invented it just to see what happens in New York and downtown SoHo tomorrow!" he joked. "But I think that what we did really was to recognise the difference. It was recognised that Abstract Expression- ism was the kind of art that made Socialist Realism look even more stylised and more rigid and confined than it was. And that relationship was exploited in some of the exhibitions.

"In a way our understanding was helped because Moscow in those days was very vicious in its denunciation of any kind of non-conformity to its own very rigid patterns. And so one could quite adequately and accurately reason that anything they criticised that much and that heavy- handedly was worth support one way or another."

To pursue its underground interest in America's lefty avant-garde, the CIA had to be sure its patronage could not be discovered. "Matters of this sort could only have been done at two or three removes," Mr Jameson explained, "so that there wouldn't be any question of having to clear Jackson Pollock, for example, or do anything that would involve these people in the organisation. And it couldn't have been any closer, because most of them were people who had very little respect for the government, in particular, and certainly none for the CIA. If you had to use people who considered themselves one way or another to be closer to Moscow than to Washington, well, so much the better perhaps."

This was the "long leash". The centrepiece of the CIA campaign became the Congress for Cultural Freedom, a vast jamboree of intellectuals, writers, historians, poets, and artists which was set up with CIA funds in 1950 and run by a CIA agent. It was the beach-head from which culture could be defended against the attacks of Moscow and its "fellow travellers" in the West. At its height, it had offices in 35 countries and published more than two dozen magazines, including Encounter.

The Congress for Cultural Freedom also gave the CIA the ideal front to promote its covert interest in Abstract Expressionism. It would be the official sponsor of touring exhibitions; its magazines would provide useful platforms for critics favourable to the new American painting; and no one, the artists included, would be any the wiser.

This organisation put together several exhibitions of Abstract Expressionism during the 1950s. One of the most significant, "The New American Painting", visited every big European city in 1958-59. Other influential shows included "Modern Art in the United States" (1955) and "Masterpieces of the Twentieth Century" (1952).

Because Abstract Expressionism was expensive to move around and exhibit, millionaires and museums were called into play. Pre-eminent among these was Nelson Rockefeller, whose mother had co-founded the Museum of Modern Art in New York. As president of what he called "Mummy's museum", Rockefeller was one of the biggest backers of Abstract Expressionism (which he called "free enterprise painting"). His museum was contracted to the Congress for Cultural Freedom to organise and curate most of its important art shows.

The museum was also linked to the CIA by several other bridges. William Paley, the president of CBS broadcasting and a founding father of the CIA, sat on the members' board of the museum's International Programme. John Hay Whitney, who had served in the agency's wartime predecessor, the OSS, was its chairman. And Tom Braden, first chief of the CIA's International Organisations Division, was executive secretary of the museum in 1949.

Now in his eighties, Mr Braden lives in Woodbridge, Virginia, in a house packed with Abstract Expressionist works and guarded by enormous Alsatians. He explained the purpose of the IOD.

"We wanted to unite all the people who were writers, who were musicians, who were artists, to demonstrate that the West and the United States was devoted to freedom of expression and to intellectual achievement, without any rigid barriers as to what you must write, and what you must say, and what you must do, and what you must paint, which was what was going on in the Soviet Union. I think it was the most important division that the agency had, and I think that it played an enormous role in the Cold War."

He confirmed that his division had acted secretly because of the public hostility to the avant-garde: "It was very difficult to get Congress to go along with some of the things we wanted to do - send art abroad, send symphonies abroad, publish magazines abroad. That's one of the reasons it had to be done covertly. It had to be a secret. In order to encourage openness we had to be secret."

If this meant playing pope to this century's Michelangelos, well, all the better: "It takes a pope or somebody with a lot of money to recognise art and to support it," Mr Braden said. "And after many centuries people say, 'Oh look! the Sistine Chapel, the most beautiful creation on Earth!' It's a problem that civilisation has faced ever since the first artist and the first millionaire or pope who supported him. And yet if it hadn't been for the multi-millionaires or the popes, we wouldn't have had the art."

Would Abstract Expressionism have been the dominant art movement of the post-war years without this patronage? The answer is probably yes. Equally, it would be wrong to suggest that when you look at an Abstract Expressionist painting you are being duped by the CIA.

But look where this art ended up: in the marble halls of banks, in airports, in city halls, boardrooms and great galleries. For the Cold Warriors who promoted them, these paintings were a logo, a signature for their culture and system which they wanted to display everywhere that counted. They succeeded.

* The full story of the CIA and modern art is told in 'Hidden Hands' on Channel 4 next Sunday at 8pm. The first programme in the series is screened tonight. Frances Stonor Saunders is writing a book on the cultural Cold War.

Covert Operation

In 1958 the touring exhibition "The New American Painting", including works by Pollock, de Kooning, Motherwell and others, was on show in Paris. The Tate Gallery was keen to have it next, but could not afford to bring it over. Late in the day, an American millionaire and art lover, Julius Fleischmann, stepped in with the cash and the show was brought to London.

The money that Fleischmann provided, however, was not his but the CIA's. It came through a body called the Farfield Foundation, of which Fleischmann was president, but far from being a millionaire's charitable arm, the foundation was a secret conduit for CIA funds.

So, unknown to the Tate, the public or the artists, the exhibition was transferred to London at American taxpayers' expense to serve subtle Cold War propaganda purposes. A former CIA man, Tom Braden, described how such conduits as the Farfield Foundation were set up. "We would go to somebody in New York who was a well-known rich person and we would say, 'We want to set up a foundation.' We would tell him what we were trying to do and pledge him to secrecy, and he would say, 'Of course I'll do it,' and then you would publish a letterhead and his name would be on it and there would be a foundation. It was really a pretty simple device."

Julius Fleischmann was well placed for such a role. He sat on the board of the International Programme of the Museum of Modern Art in New York - as did several powerful figures close to the CIA.

Modern art was CIA 'weapon'

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Modern art was CIA 'weapon'

Revealed: how the spy agency used unwitting artists such as Pollock and de Kooning in a cultural Cold War

Ex: http://www.independent.co.uk/news/world/

For decades in art circles it was either a rumour or a joke, but now it is confirmed as a fact. The Central Intelligence Agency used American modern art - including the works of such artists as Jackson Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning and Mark Rothko - as a weapon in the Cold War. In the manner of a Renaissance prince - except that it acted secretly - the CIA fostered and promoted American Abstract Expressionist painting around the world for more than 20 years.

The connection is improbable. This was a period, in the 1950s and 1960s, when the great majority of Americans disliked or even despised modern art - President Truman summed up the popular view when he said: "If that's art, then I'm a Hottentot." As for the artists themselves, many were ex- com- munists barely acceptable in the America of the McCarthyite era, and certainly not the sort of people normally likely to receive US government backing.

Why did the CIA support them? Because in the propaganda war with the Soviet Union, this new artistic movement could be held up as proof of the creativity, the intellectual freedom, and the cultural power of the US. Russian art, strapped into the communist ideological straitjacket, could not compete.

The existence of this policy, rumoured and disputed for many years, has now been confirmed for the first time by former CIA officials. Unknown to the artists, the new American art was secretly promoted under a policy known as the "long leash" - arrangements similar in some ways to the indirect CIA backing of the journal Encounter, edited by Stephen Spender.

The decision to include culture and art in the US Cold War arsenal was taken as soon as the CIA was founded in 1947. Dismayed at the appeal communism still had for many intellectuals and artists in the West, the new agency set up a division, the Propaganda Assets Inventory, which at its peak could influence more than 800 newspapers, magazines and public information organisations. They joked that it was like a Wurlitzer jukebox: when the CIA pushed a button it could hear whatever tune it wanted playing across the world.

The next key step came in 1950, when the International Organisations Division (IOD) was set up under Tom Braden. It was this office which subsidised the animated version of George Orwell's Animal Farm, which sponsored American jazz artists, opera recitals, the Boston Symphony Orchestra's international touring programme. Its agents were placed in the film industry, in publishing houses, even as travel writers for the celebrated Fodor guides. And, we now know, it promoted America's anarchic avant-garde movement, Abstract Expressionism.

Initially, more open attempts were made to support the new American art. In 1947 the State Department organised and paid for a touring international exhibition entitled "Advancing American Art", with the aim of rebutting Soviet suggestions that America was a cultural desert. But the show caused outrage at home, prompting Truman to make his Hottentot remark and one bitter congressman to declare: "I am just a dumb American who pays taxes for this kind of trash." The tour had to be cancelled.

The US government now faced a dilemma. This philistinism, combined with Joseph McCarthy's hysterical denunciations of all that was avant-garde or unorthodox, was deeply embarrassing. It discredited the idea that America was a sophisticated, culturally rich democracy. It also prevented the US government from consolidating the shift in cultural supremacy from Paris to New York since the 1930s. To resolve this dilemma, the CIA was brought in.

The connection is not quite as odd as it might appear. At this time the new agency, staffed mainly by Yale and Harvard graduates, many of whom collected art and wrote novels in their spare time, was a haven of liberalism when compared with a political world dominated by McCarthy or with J Edgar Hoover's FBI. If any official institution was in a position to celebrate the collection of Leninists, Trotskyites and heavy drinkers that made up the New York School, it was the CIA.

Until now there has been no first-hand evidence to prove that this connection was made, but for the first time a former case officer, Donald Jameson, has broken the silence. Yes, he says, the agency saw Abstract Expressionism as an opportunity, and yes, it ran with it.

"Regarding Abstract Expressionism, I'd love to be able to say that the CIA invented it just to see what happens in New York and downtown SoHo tomorrow!" he joked. "But I think that what we did really was to recognise the difference. It was recognised that Abstract Expression- ism was the kind of art that made Socialist Realism look even more stylised and more rigid and confined than it was. And that relationship was exploited in some of the exhibitions.

"In a way our understanding was helped because Moscow in those days was very vicious in its denunciation of any kind of non-conformity to its own very rigid patterns. And so one could quite adequately and accurately reason that anything they criticised that much and that heavy- handedly was worth support one way or another."

To pursue its underground interest in America's lefty avant-garde, the CIA had to be sure its patronage could not be discovered. "Matters of this sort could only have been done at two or three removes," Mr Jameson explained, "so that there wouldn't be any question of having to clear Jackson Pollock, for example, or do anything that would involve these people in the organisation. And it couldn't have been any closer, because most of them were people who had very little respect for the government, in particular, and certainly none for the CIA. If you had to use people who considered themselves one way or another to be closer to Moscow than to Washington, well, so much the better perhaps."

This was the "long leash". The centrepiece of the CIA campaign became the Congress for Cultural Freedom, a vast jamboree of intellectuals, writers, historians, poets, and artists which was set up with CIA funds in 1950 and run by a CIA agent. It was the beach-head from which culture could be defended against the attacks of Moscow and its "fellow travellers" in the West. At its height, it had offices in 35 countries and published more than two dozen magazines, including Encounter.

The Congress for Cultural Freedom also gave the CIA the ideal front to promote its covert interest in Abstract Expressionism. It would be the official sponsor of touring exhibitions; its magazines would provide useful platforms for critics favourable to the new American painting; and no one, the artists included, would be any the wiser.

This organisation put together several exhibitions of Abstract Expressionism during the 1950s. One of the most significant, "The New American Painting", visited every big European city in 1958-59. Other influential shows included "Modern Art in the United States" (1955) and "Masterpieces of the Twentieth Century" (1952).

Because Abstract Expressionism was expensive to move around and exhibit, millionaires and museums were called into play. Pre-eminent among these was Nelson Rockefeller, whose mother had co-founded the Museum of Modern Art in New York. As president of what he called "Mummy's museum", Rockefeller was one of the biggest backers of Abstract Expressionism (which he called "free enterprise painting"). His museum was contracted to the Congress for Cultural Freedom to organise and curate most of its important art shows.

The museum was also linked to the CIA by several other bridges. William Paley, the president of CBS broadcasting and a founding father of the CIA, sat on the members' board of the museum's International Programme. John Hay Whitney, who had served in the agency's wartime predecessor, the OSS, was its chairman. And Tom Braden, first chief of the CIA's International Organisations Division, was executive secretary of the museum in 1949.

Now in his eighties, Mr Braden lives in Woodbridge, Virginia, in a house packed with Abstract Expressionist works and guarded by enormous Alsatians. He explained the purpose of the IOD.

"We wanted to unite all the people who were writers, who were musicians, who were artists, to demonstrate that the West and the United States was devoted to freedom of expression and to intellectual achievement, without any rigid barriers as to what you must write, and what you must say, and what you must do, and what you must paint, which was what was going on in the Soviet Union. I think it was the most important division that the agency had, and I think that it played an enormous role in the Cold War."

He confirmed that his division had acted secretly because of the public hostility to the avant-garde: "It was very difficult to get Congress to go along with some of the things we wanted to do - send art abroad, send symphonies abroad, publish magazines abroad. That's one of the reasons it had to be done covertly. It had to be a secret. In order to encourage openness we had to be secret."

If this meant playing pope to this century's Michelangelos, well, all the better: "It takes a pope or somebody with a lot of money to recognise art and to support it," Mr Braden said. "And after many centuries people say, 'Oh look! the Sistine Chapel, the most beautiful creation on Earth!' It's a problem that civilisation has faced ever since the first artist and the first millionaire or pope who supported him. And yet if it hadn't been for the multi-millionaires or the popes, we wouldn't have had the art."

Would Abstract Expressionism have been the dominant art movement of the post-war years without this patronage? The answer is probably yes. Equally, it would be wrong to suggest that when you look at an Abstract Expressionist painting you are being duped by the CIA.

But look where this art ended up: in the marble halls of banks, in airports, in city halls, boardrooms and great galleries. For the Cold Warriors who promoted them, these paintings were a logo, a signature for their culture and system which they wanted to display everywhere that counted. They succeeded.

* The full story of the CIA and modern art is told in 'Hidden Hands' on Channel 4 next Sunday at 8pm. The first programme in the series is screened tonight. Frances Stonor Saunders is writing a book on the cultural Cold War.

Covert Operation

In 1958 the touring exhibition "The New American Painting", including works by Pollock, de Kooning, Motherwell and others, was on show in Paris. The Tate Gallery was keen to have it next, but could not afford to bring it over. Late in the day, an American millionaire and art lover, Julius Fleischmann, stepped in with the cash and the show was brought to London.

The money that Fleischmann provided, however, was not his but the CIA's. It came through a body called the Farfield Foundation, of which Fleischmann was president, but far from being a millionaire's charitable arm, the foundation was a secret conduit for CIA funds.

So, unknown to the Tate, the public or the artists, the exhibition was transferred to London at American taxpayers' expense to serve subtle Cold War propaganda purposes. A former CIA man, Tom Braden, described how such conduits as the Farfield Foundation were set up. "We would go to somebody in New York who was a well-known rich person and we would say, 'We want to set up a foundation.' We would tell him what we were trying to do and pledge him to secrecy, and he would say, 'Of course I'll do it,' and then you would publish a letterhead and his name would be on it and there would be a foundation. It was really a pretty simple device."

Julius Fleischmann was well placed for such a role. He sat on the board of the International Programme of the Museum of Modern Art in New York - as did several powerful figures close to the CIA.

dimanche, 11 décembre 2011

Brüsseler Tauziehen im Nebel: CIA unterwandert den Spiegel

Brüsseler Tauziehen im Nebel: CIA unterwandert den Spiegel

John Lanta

Europa ist gespalten. Hauptsächlich Großbritannien und Ungarn wollten nicht mitziehen, als es gestern Abend darum ging, minimale Stabilitätsklauseln in die EU-Verträge einzufügen. Schweden und die Tschechische Republik müssen ihre Parlamente befragen. Die 17 Euro-Länder und sechs weitere EU-Staaten wollen nun einen gesonderten Vertrag schließen, eine juristische Gratwanderung. Noch zwei wichtige Ergebnisse: Die ESM-Machtergreifung kommt mit einer Übergangsphase schon ab Juli – und die so genannten »privaten Gläubiger«, also unsere Bankster, müssen keine Schuldenschnitte mehr befürchten. Das Presseecho ist geteilt, grundsätzlich eher positiv – das war zu erwarten.

Es kam, wie es in diesen Krisenzeiten immer kommt in Brüssel oder wo immer die Regierungsspitzen zusammensitzen: Erst grummelt es unter der Decke – dann, wenn alle beisammen sitzen, kocht der Ärger richtig hoch. Gestern früh sorgte Luxemburgs altes EU-Schlachtross und Regierungschef Juncker für den Eklat. Neben Eurobonds und ultraweichen Bedingungen für Zahlungen aus dem ESFS-Topf (»European System for Financial Supervision« – umgangssprachlich: Euro-Rettungsschirm) an notleidende weil unseriöse Schuldner ging es auch um eine Bankenfunktion des vorverlegten ESM[i]. Der »Europäische Stabilitätsmechanismus« könnte dann direkt bei der EZB Geld leihen und an Banken und/oder Staaten weiterreichen. Dies alles waren Punkte, die Bundeskanzlerin Merkel und Frankreichs Präsident Sarkozy ausdrücklich nicht wollten, die Bankenfunktion des ESM ist inzwischen vom Tisch. Stattdessen wird der IWF stärker herangezogen – allerdings mit Geld aus der Eurozone, die Rede ist von 150 Milliarden, dazu weitere 50 Milliarden aus den zehn Ländern der Rest-EU, einzuzahlen in bilateralen Verträgen durch die jeweiligen Notenbanken.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/john-lanta/bruesseler-tauziehen-im-nebel-cia-unterwandert-den-spiegel.html

 

mercredi, 13 avril 2011

CIA-Rebellen in Libyen

CIA-Rebellen in Libyen: Dieselben Terroristen, die im Irak NATO- und US-Soldaten ermordet haben

Webster G. Tarpley

West-Point Studie von 2007 ergab: Die Region Benghasi-Darnah-Tobruk ist weltweit führend im Rekrutieren von Al-Kaida-Selbstmordattentätern.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/webster-g-tarpley/cia-rebellen-in-libyen-dieselben-terroristen-die-im-irak-nato-und-us-soldaten-ermordet-haben.html

samedi, 05 février 2011

WikiLeaks, die CIA und die amerikanische Regierung

WikiLeaks, die CIA und die amerikanische Regierung

Webster G. Tarpley

Weltweit wächst die Erkenntnis, dass das absurde Theater von WikiLeaks und Julian Assange keineswegs authentisch, sondern vielmehr eine Psychokriegs-Operation ist. WikiLeaks und sein Chef sind die klassische Form von »Limited Hangout« oder partieller Selbstenthüllung, eine Art von reißerischem Striptease, bei der eine Frontorganisation sorgfältig ausgewählte, oft genug auch getürkte Dokumente veröffentlicht, die ihr vom Geheimdienst überlassen werden, und zwar in der Absicht, nicht etwa der CIA, Großbritannien oder den Israelis Schaden zuzufügen, sondern vielmehr klassischen Vertretern auf der »Feindesliste« der CIA wie beispielsweise Putin, Berlusconi, Karzai, Gaddafi oder Rodriguez de Kirchner. In Tunesien haben von WikiLeaks veröffentlichte Dokumente, in denen sich abfällig über Ex-Präsident Ben Ali geäußert wurde, der CIA in Langley schon zu einem unverhofften Gewinn verholfen, indem sie zum eher seltenen Sturz einer etablierten arabischen Regierung geführt haben.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/web...

jeudi, 03 février 2011

Die Rolle der CIA in Ägypten: wer ist Omar Suleiman?

Die Rolle der CIA in Ägypten: wer ist Omar Suleiman?

Redaktion

 

Omar Suleiman ist eine der Personen, die derzeit als mögliche Alternative für die Nachfolge des ägyptischen Präsidenten Hosni Mubarak ins Spiel gebracht werden. Nachdem Mubarak am 28. Januar sein Kabinett entlassen hatte, ernannte er Suleiman zum Vizepräsidenten. Doch wer ist dieser Omar Suleiman?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/red...

 

 

vendredi, 21 janvier 2011

CIA Touts Mediterranean Tsunami of Coups

emeutes-en-algerie-et-en-tunisie.jpg

Ex.: http://tarpley.net/2011/01/16/tunisian-wikileaks-putsch/

Tunisian Wikileaks Putsch: CIA Touts Mediterranean Tsunami of Coups

Libya, Egypt, Syria, Algeria, Jordan, Italy All Targeted
US-UK Want New Puppets to Play Against Iran, China, Russia

Obama Retainers Cass Sunstein, Samantha Power, Robert Malley, International Crisis Group Implicated in Destabilizations

Webster G. Tarpley
TARPLEY.net
January 16, 2011

Washington DC, January 16, 2011 - The US intelligence community is now in a
manic fit of gloating over this weekend's successful overthrow of the
Tunisian government of President Ben Ali. The State Department and the CIA,
through media organs loyal to them, are mercilessly hyping the Tunisian
putsch of the last few days as the prototype of a new second generation of
color revolutions, postmodern coups, and US-inspired people power
destabilizations. At Foggy Bottom and Langley, feverish plans are being made
for a veritable Mediterranean tsunami designed to topple most existing
governments in the Arab world, and well beyond. The imperialist planners now
imagine that they can expect to overthrow or weaken the governments of
Libya, Egypt, Syria, Jordan, Algeria, Yemen, and perhaps others, while the
CIA's ongoing efforts to remove Italian Prime Minister Berlusconi (because
of his friendship with Putin and support for the Southstream pipeline) make
this not just an Arab, but rather a pan-Mediterranean, orgy of
destabilization.

Hunger revolution, not Jasmine revolution

Washington's imperialist planners now believe that they have successfully
refurbished their existing model of CIA color revolution or postmodern coup.
This method of liquidating governments had been losing some of its prestige
after the failure of the attempted plutocratic Cedars revolution in Lebanon,
the rollback of the hated IMF-NATO Orange revolution in Ukraine, the
ignominious collapse of June 2009 Twitter revolution in Iran, and the
widespread discrediting of the US-backed Roses revolution in Georgia because
of the warmongering and oppressive activities of fascist madman Saakashvili.
The imperialist consensus is now that the Tunisian events prefigure a new
version of people power coup specifically adapted to today's reality,
specifically that of a world economic depression, breakdown crisis, and
disintegration of the globalized casino economy.

The Tunisian tumults are being described in the US press as the "Jasmine
revolution," but it is far more accurate to regard them as a variation on
the classic hunger revolution. The Tunisian ferment was not primarily a
matter of the middle class desire to speak out, vote, and blog. It started
from the Wall Street depredations which are ravaging the entire planet:
outrageously high prices for food and fuel caused by derivatives
speculation, high levels of unemployment and underemployment, and general
economic despair. The detonator was the tragic suicide of a vegetable vendor
in Sidi Bouzid who was being harassed by the police. As Ben Ali fought to
stay in power, he recognized what was causing the unrest by his gesture of
lowering food prices. The Jordanian government for its part has lowered food
prices there by about 5%.

Assange and Wikileaks, Key CIA Tools to Dupe Youth Bulge

The economic nature of the current unrest poses a real problem for the
Washington imperialists, since the State Department line tends to define
human rights exclusively in political and religious terms, and never as a
matter of economic or social rights. Price controls, wages, jobless
benefits, welfare payments, health care, housing, trade union rights,
banking regulation, protective tariffs, and other tools of national economic
self-defense have no place whatsoever in the Washington consensus mantra.
Under these circumstances, what can be done to dupe the youth bulge of
people under 30 who now represents the central demographic reality of most
of the Arab world?

In this predicament, the CIA's cyberspace predator drone Julian Assange and
Wikileaks are providing an indispensable service to the imperialist cause.
In Iceland in the autumn of 2009, Assange was deployed by his financier
backers to hijack and disrupt a movement for national economic survival
through debt moratorium, the rejection of interference by the International
Monetary Fund, and re-launching the productive economy through an ambitious
program of national infrastructure and the export of high technology capital
goods, in particular in the field of geothermal energy. Assange was able to
convince many in Iceland that these causes were not nearly radical enough,
and that they needed to devote their energies instead to publishing a series
of carefully pre-selected US government and other documents, all of which
somehow targeted governments and political figures which London and
Washington had some interest in embarrassing and weakening. In other words,
Assange was able to dupe honest activists into going to work for the
imperialist financiers. Assange has no program except "transparency," which
is a constant refrain of the US UK human rights mafia as it attempts to
topple targeted governments across the developing sector in particular.
"Yes we can" or "Food prices are too damn high!"

Tunisia is perhaps the first case in which Assange and Wikileaks can make a
credible claim to have detonated the coup. Most press accounts agree that
certain State Department cables which were part of the recent Wikileaks
document dumps and which focused on the sybaritic excess and lavish
lifestyle of the Ben Ali clan played a key role in getting the Tunisian
petit bourgeoisie into the streets. Thanks in part to Assange, Western
television networks were thus able to show pictures of the Tunisian crowds
holding up signs saying "Yes we can" rather than a more realistic and
populist "Food prices are too damn high!"

Ben Ali had been in power for 23 years. In Egypt, President Mubarak has been
in power for almost 30 years. The Assad clan in Syria have also been around
for about three decades. In Libya, Colonel Gaddafi has been in power for
almost 40 years. Hafez Assad was able to engineer a monarchical succession
to his son when he died 10 years ago, and Mubarak and Gaddafi are trying to
do the same thing today. Since the US does not want these dynasties, The
obvious CIA tactic is to deploy assets like Twitter, Google, Facebook,
Wikileaks, etc., to turn key members of the youth bulge into swarming mobs
to bring down the gerontocratic regimes.

CIA Wants Aggressive New Puppets to Play Against Iran, China, Russia

All of these countries do of course require serious political as well as
economic reform, but what the CIA is doing with the current crop of
destabilizations has nothing to do with any positive changes in the
countries involved. Those who doubt this should remember the horrendous
economic and political record of the puppets installed in the wake of recent
color revolutions - people like the IMF-NATO kleptocrat agents Yushchenko
and Timoshenko in Ukraine, the mentally unstable warmongering dictator
Saakashvili in Georgia, and so forth. Political forces that are foolish
enough to accept the State Department's idea of hope and change will soon
find themselves under the yoke of new oppressors of this type. The danger is
very great in Tunisia, since the forces which ousted Ben Ali have no visible
leader and no visible mass political organization which could help them
fight off foreign interference in the way that Hezbollah was able to do in
checkmating the Lebanese Cedars putsch. In Tunis, the field is wide open for
the CIA to install a candidate of its own choosing, preferably under the
cover of "elections." Twenty-three years of Ben Ali have unfortunately left
Tunisia in a more atomized condition.

Why is official Washington so obsessed with the idea of overthrowing these
governments? The answer has everything to do with Iran, China, and Russia.
As regards Iran, the State Department policy is notoriously the attempt to
assemble a united front of the entrenched Arab and Sunni regimes to be
played against Shiite Iran and its various allies across the region. This
had not been going well, as shown by the inability of the US to install its
preferred puppet Allawi in Iraq, where the pro-Iranian Maliki seems likely
to hold onto power for the foreseeable future. The US desperately wants a
new generation of unstable "democratic" demagogues more willing to lead
their countries against Iran than the current immobile regimes have proved
to be. There is also the question of Chinese economic penetration. We can be
confident that any new leaders installed by the US will include in their
program a rupture of economic relations with China, including especially a
cutoff of oil and raw material shipments, along the lines of what Twitter
revolution honcho Mir-Hossein Mousavi was reliably reported to be preparing
for Iran if he had seized power there in the summer of 2009 at the head of
his "Death to Russia, death to China" rent-a-mob. In addition, US hostility
against Russia is undiminished, despite the cosmetic effects of the recent
ratification of START II. If for example a color revolution were to come to
Syria, we could be sure that the Russian naval presence at the port Tartus,
which so disturbs NATO planners, would be speedily terminated. If the new
regimes demonstrate hostility against Iran, China, and Russia, we would soon
find that internal human rights concerns would quickly disappear from the US
agenda.

Key Destabilization Operatives of the Obama Regime

For those who are keeping score, it may be useful to pinpoint some of the
destabilization operatives inside the current US regime. It is of course
obvious that the current wave of subversion against the Arab countries was
kicked off by Secretary of State Hillary Clinton in her much touted speech
last week in Doha, Qatar last week, when she warned assembled Arab leaders
to reform their economies ( according to IMF rules) and stamp out
corruption, or else face ouster.

Given the critical role of Assange and Wikileaks in the current phase, White
House regulations czar Cass Sunstein must also be counted among the top
putschists. We should recall that on February 24, 2007 Sunstein contributed
an article entitled "A Brave New Wikiworld" to the Washington Post, in which
he crowed that "Wikileaks.org, founded by dissidents in China and other
nations, plans to post secret government documents and to protect them from
censorship with coded software." This was in fact the big publicity
breakthrough for Assange and the debut of Wikileaks in the US mainstream
press - all thanks to current White House official Sunstein. May we not
assume that Sunstein represents the White House contact man and controller
for the Wikileaks operation?

Every Tree in the Arab Forest Might Fall

Another figure worthy of mention is Robert Malley, a well-known US
left-cover operative who currently heads the Middle East and North Africa
program at the International Crisis Group (ICG), an organization reputed to
run on money coughed up by George Soros and tactics dreamed up from Zbigniew
Brzezinski. Malley was controversial during the 2008 presidential campaign
because of the anti-Israeli posturing he affects, the better to dupe the
Arab leaders he targets. Malley told the Washington Post of January 16, 2011
that every tree in the Arab forest could now be about to fall: "We could go
through the list of Arab leaders looking in the mirror right now and very
few would not be on the list." Arab governments would be well advised to
keep an eye on ICG operatives in their countries.

Czar Cass Sunstein is now married to Samantha Power, who currently works in
the White House National Security Council as Special Assistant to the
President and Senior Director (boss) of the Office of Multilateral Affairs
and Human Rights - the precise bureaucratic home of destabilization
operations like the one in Tunisia. Power, like Malley, is a veteran of the
US intelligence community's "human rights" division, which is a past master
of using legitimate beefs about repression to to replace old US clients with
new puppets in a never-ending process of restless subversion. Both Malley
and Power were forced to tender pro forma resignations during the Obama
presidential campaign of 2008 - Malley for talking to Hamas, and Power for
an obscene tirade against Hillary Clinton, who is now her bureaucratic
rival.

Advice to Arab Governments, Political Forces, Trade Unions

The Arab world needs to learn a few fundamental lessons about the mechanics
of CIA color revolutions, lest they replicate the tragic experience of
Georgia, Ukraine, and so many others. In today's impoverished world of
economic depression, a reform program capable of defending national
interests against the rapacious forces of financial globalization is the
number one imperative.

Accordingly, Arab governments must immediately expel all officials of the
International Monetary Fund, World Bank, and their subset of lending
institutions. Arab countries which are currently under the yoke of IMF
conditionalities (notably Egypt and Jordan among the Arabs, and Pakistan
among the Moslem states) must unilaterally and immediately throw them off
and reassert their national sovereignty. Every Arab state should
unilaterally and immediately declare a debt moratorium in the form of an
open-ended freeze on all payments of interest and principal of international
financial debt in the Argentine manner, starting with sums allegedly owed to
the IMF-World Bank. The assets of foreign multinational monopolistic firms,
especially oil companies, should be seized as the situation requires. Basic
food staples and fuels should be subjected to price controls, with draconian
penalties for speculation, including by way of derivatives. Dirigist
measures such as protective tariffs and food price subsidies can be quickly
introduced. Food production needs to be promoted by production and import
bounties, as well as by international barter deals. National grain
stockpiles must be quickly constituted. Capital controls and exchange
controls are likely to be needed to prevent speculative attacks on national
currencies by foreign hedge funds acting with the ulterior political motives
of overthrowing national governments. Most important, central banks must be
nationalized and reconverted to a policy of 0% credit for domestic
infrastructure, agriculture, housing, and physical commodity production,
with special measures to enhance exports. Once these reforms have been
implemented, it may be time to consider the economic integration of the Arab
world as an economic development community in which the foreign exchange
earnings of the oil-producing states can be put to work on the basis of
mutual advantage for infrastructure and hard commodity capital investment
across the entire Arab world.

The alternative is an endless series of destabilizations masterminded by
foreigners, and, quite possibly, terminal chaos.

jeudi, 02 décembre 2010

Les fuites surprenantes de Wikileads

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Les fuites surprenantes de Wikileaks

Le billet de Patrick Parment

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/

Les révélations du site Wikileaks ne manquent pas de surprendre, moins en raison de la teneur des propos que de leur saisie. Que l’on puisse pirater des documents confidentiels de l’administration américaine en dit long sur la sécurité de ces systèmes informatiques et pose le problème de leur accès. Bienvenue donc au pays des pirates. A ce petit jeu, on se demande bien ce qui va bien pouvoir rester secret face aux avancées technologiques. Le moindre homme politique qui pisse de travers se retrouve désormais sur Youtube par les vertus d‘un téléphone portable.

Reste la teneur des propos évidemment. On s’aperçoit à la lecture de quelques extraits parus dans la presse que le petit monde de la diplomatie n’est pas aussi guindé qu’il y paraît. On se lâche ici aussi. Sur le fond, rien de très neuf, les ambassadeurs vénitiens en poste dans les différentes capitales européennes, dès le XIIIème siècle, faisaient exactement la même chose et envoyaient rapport sur rapport à la Sérénissime qui était, alors, avec Rome, les villes les mieux informées d’Europe.

Cela dit, sur le fond, on y trouve surtout la confirmation de ce qu’il nous est donné de penser sur ces messieurs qui nous gouvernent : leurs faiblesses, leurs limites et l’idée qu’ils se font du monde. Pour ce qui nous concerne, les Américains considèrent Sarkozy comme un roi nu, susceptible et autoritaire. Et que David Levitte considère l’Iran comme un Etat fasciste ne surprendra guère. En revanche, on est pour le moins étonné des options d’un certain Damien Loras, conseiller diplomatique en charge de la Russie qui avance : « Les dirigeants russes manquent de vision suffisante à long terme pour leur pays, et, au lieu de cela, se concentrent sur un horizon à six mois et sur leurs intérêts commerciaux. » Et d’ajouter que d’ici quatre ou cinq ans, « la Russie ne pourra plus subvenir à la demande européenne » en matière d’énergie. Voici une opinion discutable, car on n’a pas le sentiment que Vladimir Poutine inscrive son action dans une vision à court terme. Par ailleurs, concernant ses ressources, la Russie dispose à elle seule de plus du tiers des ressources mondiales dont le pétrole et le gaz. N’y aurait-il pas là une forme d’intox dans la mesure où la politique étrangère élyséenne est franchement pro-américaine. Ce qui n’est pas le moindre des paradoxes dans la mesure où l’on apprend par la même source que Barack Obama s’intéresse assez peu à l’Europe et que ses regards se portent plutôt vers le Sud-Est asiatique. Quoi de plus normal d’ailleurs pour ce métis Américain qui n’a aucune vision culturelle de l’Europe – faute de racines européennes comme nombre de ses prédécesseurs – et qui vit au quotidien le rachat des Bons du Trésor par les banques chinoises. Il faut dire aussi que pour les diplomates américains en poste à Moscou, le couple Medvedev-Poutine, c’est Robin et Batman dans le film du même nom. On saisit tout de suite la portée de la métaphore.

Sur le fond, donc, cela ne fait que confirmer le sentiment que l’on a que l’Amérique est un continent qui s’éloigne de plus en plus de l’Europe et qu’il serait grand temps que l’on coupe le cordon ombilical. Mais, pour se faire, il faudrait une vraie conscience européenne, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec toute la bande de guignols qui s’agitent au nom d’une Union européenne qui est totalement étrangère à la réalité des peuples.

La CIA, mécène de l'expressionnisme abstrait

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La CIA, mécéne de l’expressionnisme abstrait

Ex: http://www.voltairenet.org/

L’historienne Frances Stonor Saunders, auteure de l’étude magistrale sur la CIA et la guerre froide culturelle, vient de publier dans la presse britannique de nouveaux détails sur le mécénat secret de la CIA en faveur de l’expressionnisme abstrait. La Repubblica s’interroge sur l’usage idéologique de ce courant artistique.






 

Jackson Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning, Mark Rothko. Rien moins que faciles et même scandaleux, les maîtres de l’expressionnisme abstrait. Un courant vraiment à contre-courant, une claque aux certitudes de la société bourgeoise, qui pourtant avait derrière elle le système lui-même. Car, pour la première fois, se confirme une rumeur qui circule depuis des années : la CIA finança abondamment l’expressionnisme abstrait. Objectif des services secrets états-uniens : séduire les esprits des classes qui étaient loin de la bourgeoisie dans les années de la Guerre froide. Ce fut justement la CIA qui organisa les premières grandes expositions du New American Painting, qui révéla les œuvres de l’expressionnisme abstrait dans toutes les principales villes européennes : Modern Art in the United States (1955) et Masterpieces of the Twentieth Century (1952).

Donald Jameson, ex fonctionnaire de l’agence, est le premier à admette que le soutien aux artistes expressionnistes entrait dans la politique de la « laisse longue » (long leash) en faveur des intellectuels. Stratégie raffinée : montrer la créativité et la vitalité spirituelle, artistique et culturelle de la société capitaliste contre la grisaille de l’Union soviétique et de ses satellites. Stratégie adoptée tous azimuts. Le soutien de la CIA privilégiait des revues culturelles comme Encounter, Preuves et, en Italie, Tempo presente de Silone et Chiaramonte. Et des formes d’art moins bourgeoises comme le jazz, parfois, et, justement, l’expressionnisme abstrait.

Les faits remontent aux années 50 et 60, quand Pollock et les autres représentants du courant n’avaient pas bonne presse aux USA. Pour donner une idée du climat à leur égard, rappelons la boutade du président Truman : « Si ça c’est de l’art, moi je suis un hottentot ». Mais le gouvernement US, rappelle Jameson, se trouvait justement pendant ces années-là dans la position difficile de devoir promouvoir l’image du système états-unien et en particulier d’un de ses fondements, le cinquième amendement, la liberté d’expression, gravement terni après la chasse aux sorcières menée par le sénateur Joseph McCarthy, au nom de la lutte contre le communisme.

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Pour ce faire, il était nécessaire de lancer au monde un signal fort et clair de sens opposé au maccarthysme. Et on en chargea la CIA, qui, dans le fond, allait opérer en toute cohérence. Paradoxalement en effet, à cette époque l’agence représentait une enclave « libérale » dans un monde qui virait décisivement à droite. Dirigée par des agents et salariés le plus souvent issus des meilleures universités, souvent eux-mêmes collectionneurs d’art, artistes figuratifs ou écrivains, les fonctionnaires de la CIA représentaient le contrepoids des méthodes, des conventions bigotes et de la fureur anti-communiste du FBI et des collaborateurs du sénateur McCarthy.

« L’expressionnisme abstrait, je pourrais dire que c’est justement nous à la CIA qui l’avons inventé —déclare aujourd’hui Donald Jameson, cité par le quotidien britannique The Independent [1]— après avoir jeté un œil et saisi au vol les nouveautés de New York, à Soho. Plaisanteries à part, nous avions immédiatement vu très clairement la différence. L’expressionnisme abstrait était le genre d’art idéal pour montrer combien était rigide, stylisé, stéréotypé le réalisme socialiste de rigueur en Russie. C’est ainsi que nous décidâmes d’agir dans ce sens ».

Mais Pollock, Motherwell, de Kooning et Rothko étaient-ils au courant ? « Bien sûr que non —déclare immédiatement Jameson— les artistes n’étaient pas au courant de notre jeu. On doit exclure que des gens comme Rothko ou Pollock aient jamais su qu’ils étaient aidés dans l’ombre par la CIA, qui cependant eut un rôle essentiel dans leur lancement et dans la promotion de leurs œuvres. Et dans l’augmentation vertigineuse de leurs gains ».   


Traduction: Maria-Ange Patrizio


Pour en savoir plus, le lecteur se reportera à l’étude initiale de Frances Stonor Saunders, dans le chapitre 16 de son livre Who Paid the Piper ? (Granta Books, 1999), version française traduite par Delphine Chevalier sous le titre Qui mène la danse ? (Denoël, 2003).


 

[1] « Modern art was CIA ’weapon’ », par Frances Stonor Saunders, The Independent, 22 octobre 2010.

 


L'ombra progressista della CIA

L'ombra progressista della CIA

Ex: http://www.noreporter.org/   

 

L'Agenzia sostenne l'espressionismo astratto di Pollock & co

Jackson Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning, Mark Rothko. Per niente facili e anche scandalosi, i maestri dell'Espressionismo astratto. Corrente davvero controcorrente, una spallata alle certezze estetiche della società borghese, che però aveva dietro il sistema stesso. Perché, per la prima volta, trova conferma una voce circolata per anni: la Cia finanziò abbondantemente l'Espressionismo astratto. Obiettivo dell'intelligence Usa, sedurre le menti delle classi lontane dalla borghesia negli anni della Guerra Fredda. Fu proprio la Cia a organizzare le prime grandi mostre del "new american painting", che rivelò le opere dell'Espressionismo astratto in tutte le principali città europee: "Modern art in the United States" (1955) e "Masterpieces of the Twentieth Century" (1952). Donald Jameson, ex funzionario dell'agenzia, è il primo ad ammettere che il sostegno agli artisti espressionisti rientrava nella politica del "guinzaglio lungo" (long leash) in favore degli intellettuali. Strategia raffinata: mostrare la creatività e la vitalità spirituale, artistica e culturale della società capitalistica contro il grigiore dell'Uonione sovietica e dei suoi satelliti. Strategia adottata a tutto campo. Il sostegno della Cia privilegiava riviste culturali come "Encounter", "Preuves" e, in Italia, "Tempo presente" di Silone e Chiaromonte. E forme d'arte meno borghesi come il jazz, talvolta, e appunto, l'espressionismo astratto.
I fatti risalgono agli anni Cinquanta e Sessanta, quando Pollock e gli altri esponenti della corrente non godevano di stampa favorevole negli Usa. Per chiarire il clima nei loro riguardi, basti qui ricordare una battuta del presidente Truman: "Se questa è arte io sono un ottentotto". Ma proprio il governo americano, ricorda Jameson, in quegli anni si trovava nella difficile posizione di chi doveva promuovere l'immagine del sistema americano e in particolare di un suo caposaldo, il Quinto Emendamento, la libertà di espressione, gravemente appannato dopo la caccia alle streghe condotta dal senatore Joseph McCarthy nel nome della lotta al comunismo. Per fare questo, era necessario lanciare al mondo un segnale di senso opposto al maccartismo, forte e chiaro. E di questo fu incaricata la Cia, che in fondo avrebbe operato assecondando una sua coerenza. In quel periodo, paradossalmente, l'agenzia rappresentava una enclave 'liberal' in un mondo che virava decisamente a destra. Diretta da funzionari e agenti il più delle volte usciti dalle migliori università, spesso collezionisti d'arte, artisti figurativi o scrittori in prima persona, la Cia rappresentava il contraltare dei metodi, delle convinzioni bigotte, della furia anticomunista dell'Fbi e dei collaboratori del senatore  McCharty. "L'espressionismo astratto potrei dire che l'abbiamo inventato proprio noi della Cia - dice oggi Donald Jameson, citato dal britannico Independent - dopo aver dato un occhio in giro e colto al volo le novità a New York, a Soho. Scherzi a parte avemmo subito molto chiara la differenza. L'espressionismo astratto era il tipo di arte ideale per mostrare quanto rigido, stilizzato, stereotipato fosse il realismo socialista di rigore in Russia. Così decidemmo di agire in quel senso". Ma Pollock, Motherwell, de Kooning e Rothko sapevano? "Naturalmente no - chiarisce Jameson - gli artisti non erano al corrente del nostro gioco. E' da escludere che tipi come Rotkho o Pollock abbiano mai saputo di essere aiutati nell'ombra dalla Cia, che tuttavia ebbe un ruolo essenziale nel lancio e nella  promozione delle loro opere. E nell'aumento vertiginoso dei loro guadagni".
 

 

 


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mardi, 16 novembre 2010

CIA-tactieken binnenkort ook in Europa?

CIA-tactieken binnenkort ook in Europa?
Wie pleegt de bomaanslagen in Irak?


22 juli 2010 - Ex: http://www.zonnewind.be/

Door Christopher King

voitures-piegees-explose-quasi.jpgAutobommen en andere soorten aanslagen zijn dagelijkse kost in Irak, ondanks officiële retoriek dat het geweld is afgenomen. Op 18 juli vernamen we het nieuws dat er 43 doden vielen en 40 mensen gewond raakten door een zelfmoordaanslag in het zuid-westen van Bagdad. Volgens Christopher King is het zeer waarschijnlijk dat de CIA - of Israël in opdracht van de CIA - verantwoordelijk is voor de aanslagen, om zo de bezetting van Irak te mogen voortzetten en verder uit te bouwen, net als de andere aanslagen het werk zijn van de CIA of Israël, om de militaire aanwezigheid in het Midden-Oosten en zuid-oost Azië te rechtvaardigen.

Op 10 mei waren er meer dan tien bomaanslagen en schietpartijen in Irak. Daarbij kwamen 85 mensen om het leven en raakten meer dan 300 personen gewond. Dit waren gecoördineerde aanslagen, duidelijk gepleegd door één en dezelfde organisatie.

Het antwoord van de Verenigde Staten op deze en andere aanslagen was de plannen voor een terugtrekking van zijn troepen uit Irak uit te stellen. Eén van Obama's verkiezingsbeloften was om de Amerikaanse troepen uit Irak terug te trekken tegen mei 2010. Het is inmiddels niet alleen vrij duidelijk dat dat niet gebeurd is, maar tevens kwamen we na de verkiezingen te weten wat "terugtrekking" inhield: 50.000 manschappen zullen achterblijven als 'instructeurs', naast 4.500 speciale eenheden en tienduizenden huurlingen.

Op dit moment wordt zelfs de beloofde terugtrekking heroverwogen omdat men zich zorgen maakt om de veiligheid van de Iraakse burgers. Denkend aan de meer dan 1 miljoen Iraakse burgerslachtoffers en de vier tot vijf miljoen mensen die op de vlucht zijn voor de ellende van de bezetting is het moeilijk voor te stellen dat men in Washington zo diep getroffen is door een paar honderd slachtoffers door 'binnenlandse' schermutselingen. Sommigen noemen dat een vooruitgang in de Amerikaanse benadering...

Terwijl de aanslagen van de laatste maanden de VS een excuus geven om de symbolische terugtrekking verder uit te stellen, moeten we eens nadenken over wie er achter de aanslagen kunnen zitten.

Er wordt al langer beweerd dat de CIA, met behulp van lokale groeperingen achter de aanslagen zit. Het zijn de typische smerige trucs van deze duistere organisatie, die bovendien worden gefinancierd door de Amerikaanse regering. Zolang er olie in de grond zit in Irak zullen de VS het land nooit verlaten, en mede daarom is het ongelooflijk dat de Westerse media en zelfs de vredesbewegingen nog geloven in een terugtrekking van de Amerikaanse troepen. Terugtrekken was nooit de bedoeling van de VS. Een leger dat maar tijdelijk wil blijven bouwt geen versterkte legerbases zoals de VS dat in Irak - en elders in Azië - hebben gedaan en nog steeds doen. Het is daarom zeer vervelend voor de VS dat de verkiezingen in Irak eerder dit jaar niet de gewenste trekpop aan de macht hielpen.

De recente serie aanslagen, naast een lange reeks kleinere - maar niet minder dodelijke - aanslagen is niet het werk van een klein groepje extremisten. Het gaat hier om een grote, goed georganiseerde organisatie met veel financiële middelen en uitgebreide Westerse ondersteuning.

De gebruikelijke, niet nader genoemde regeringsmedewerkers van onduidelijke nationaliteit beweren uiteraard dat 'Al-Qaeda' verantwoordelijk is voor de aanslagen. Waarom ook niet, niet waar? Maar werd generaal David Petraeus niet geëerd voor zijn succes in het volledig elimineren van die spookorganisatie in Irak? Of was dat slechts het gevolg van zijn betalingen aan de Awakening Councils zodat die het klusje klaarden? Was 'Al-Qaeda' überhaupt ooit in Irak? Aangezien de hele aanval op Irak gebaseerd was op een dik pak leugens hebben we namelijk sowieso geen enkele reden om ook maar iets te geloven van wat de Amerikaanse regering, het leger of de Westerse gevestigde media over Irak of enig ander conflict waar Westerse landen bij betrokken zijn te geloven.

Ook de mensen die actief zijn in Irak weten vaak niet wie wat doet, en de loyaliteiten veranderen dagelijks. Daarnaast is het zeer aannemelijk dat 'Al-Qaeda' helemaal niet wil dat de VS uit Irak vertrekken, omdat de aanwezigheid de Amerikanen grote schade berokkent. Er zijn zelfs Iraakse groeperingen die munt slaan uit de Amerikaanse aanwezigheid en die willen dat ze blijven. Of dergelijke groeperingen in staat of zelfs bereid zouden zijn aanslagen op een dergelijke schaal te plegen is zeer twijfelachtig.

Daarnaast is het zeer waarschijnlijk dat dat hele 'Al-Qaeda' niet bestaat. Het is de Amerikaanse boeman, gebruikt om de mensen angst aan te jagen. Maar er zit sleet op. Net als op de pauzeloze beschuldigingen aan het adres van Iran dat zij achter de vele aanslagen in Irak zouden zitten. Niet dat daar ooit enig bewijs voor geleverd wordt. Daarbij is met Irak ook een Iraanse concurrent tijdelijk of voorgoed uitgeschakeld. Het is allemaal onzinnige propaganda - net zoals Saddam's nucleaire programma, zijn massavernietigingswapens, zijn ondersteuning van 'Al-Qaeda' en zijn mobiele chemische laboratoriums dat waren. Inmiddels is uitgebreid aangetoond dat dat allemaal verzinsels waren.

Wat wel zeker is? Het feit dat de Amerikaanse invasie van Irak ongekende vernietiging heeft veroorzaakt en dat de voortdurende aanwezigheid van de Amerikanen het grootste probleem van de Iraakse bevolking is - en die van Israël uiteraard.

Ja, de Israëliërs zijn ook in Irak, en ze zijn niet zo gek op Arabieren. In 2005 hoorden we dat ze in Noord-Irak de Koerden trainen. Brigade-Generaal Janis Karpinski, aangeduid als hoofdverantwoordelijke voor de mishandeling van gevangenen in Abu Ghraib zei dat ze geschokt was toen ze zag dat er Israëlische ondervragers werkzaam waren in Irak. Er valt dus genoeg te ontkennen voor de Amerikanen en voor de CIA, wanneer er zo nu en dan vragen gesteld worden. Wanneer Amerikanen en Israëliërs ergens samenwerken is dan ook alles mogelijk. Zagen we onlangs geen Israëlische 'instructeurs' in Georgië?

De Israëliërs, de CIA, het Amerikaanse en het Britse leger vermoorden allemaal met regelmaat verdachte 'militanten' en tegelijkertijd grote aantallen onschuldige burgers - vrouwen en kinderen. Niemand is in hun ogen onschuldig. Het zijn moslims, ziet u... In scene gezette aanslagen zijn dat ook niet iets waar de Amerikaans-Israëlische broederschap zijn hand voor omdraait. We weten allemaal hoe Israël op 8 juni 1967 probeerde de USS Liberty tot zinken te brengen, en hoe het Amerikaanse ministerie van Defensie vervolgens (zoals zo vaak) samenspande met de Israëliërs om de aanslag in de doofpot te stoppen. Opvarenden van de Liberty werden bedreigd om niet over het incident te spreken. De meeste Amerikanen hebben geen weet van het incident, dat met toestemming van de Amerikanen plaatsvond om later de Syriërs of de Egyptenaren de schuld te kunnen geven. De Amerikaans-Israëlische broederschap gaat veel verder dan de meeste burgers bereid zijn te onderkennen en het is daarom belangrijk om te proberen de manier van denken die bereid is tot het offeren van de eigen soldaten te doorgronden.

Waarom zouden we geloven dat de pleger van de 'aanslag' op Times Square, Faisal Shahzad dat deed in opdracht van de Pakistaanse Taliban – ook al denkt hij dat zelf? Hebben ze hem misschien hun lidkaarten getoond? Of waren deze Taliban misschien eerder van een Pakistaanse organisatie die gesteund werd door de CIA en Israël om Amerikanen te laten denken dat er een Pakistaanse Taliban bestaat die de VS willen aanvallen - allemaal om de Westerse misdaden te rechtvaardigen en de oorlog aan de praat te houden?

Faisal Shahzad simplistische constructie explodeerde niet en dat was ook nooit de bedoeling. Het was zelfs geen bom, slechts enkele jerrycans benzine, een paar gasflessen, wat vuurwerk en de verkeerde soort kunstmest. Volledig onschadelijk, maar zeer deugdelijk om de gemiddelde burger in de VS en Europa de stuipen op het lijf te jagen.

Je kunt geen wereldrijk opbouwen zonder collaborateurs in de bezette gebieden. Ze worden echter makkelijk gevonden, en Faisal Shahzad was er zo een. Net als Mahmoud Abbas, de Sjah van Perzië, Karzai in Afghanistan, Maliki in Irak, Tony Blair en Gordon Brown in Groot-Brittannië en Jan-Peter Balkenende en Maxim Verhagen in Nederland. Naast dergelijke kopstukken is uiteraard de medewerking van het grootste deel van het politieke establishment nodig om militaire bases in de bezette gebieden te kunnen vestigen - zie waar de bijna 800 militaire bases gevestigd zijn en je kent de vazalstaten van het Amerikaanse Rijk.

We krijgen een constante stroom tegenstrijdige berichten van de Amerikanen en onze eigen medeplichtige, onderworpen oorlogsmisdadigers te verwerken: ze gaan zich terugtrekken uit Irak en Afghanistan, maar tegelijkertijd zal het een lange oorlog worden. Het doel van deze onzin is om iedereen iets te geven dat ze kunnen geloven en tegelijkertijd iets om te negeren. Het is geavanceerde psychologie.

Maar goed, het zijn barre tijden en er is zeer dringend behoefte aan eerlijke, oprechte mensen die bereid zijn op te treden om Europa te redden. Europa redden betekent eerst en vooral een terugtrekking van alle Europese troepen uit Azië en niet langer betrokken zijn bij de Amerikaanse misdaden tegen de mensheid. Maar het is niet gemakkelijk. Enkele vazalstaten hebben al mogen ondervinden hoe lastig het is van de Amerikaanse bloedzuigers af te komen. Japan wil af van de Amerikaanse bases op Okinawa, maar de Amerikanen weigeren te vertrekken. Duitsland, Nederland en België willen de Amerikaanse kernwapen van hun grondgebied verwijderd zien. Maar de VS stellen dat dat een NAVO-kwestie is en de inmiddels bekende niet nader genoemde regeringsmedewerkers zeggen dat "individuele staten geen standpunt moeten innemen over unilaterale vraagstukken". Wat moet je dan?

Met de NATO First Act of the United States, zal het virtueel onmogelijk zijn om de Amerikaanse legerbases en de Amerikaanse kernwapens uit Europa te verwijderen, hoezeer Europese landen dat nu of in de toekomst ook zouden willen. Want hoewel de First Act zegt dat op verzoek van Europese landen bases gesloten kunnen worden en kernwapens verwijderd, blijkt in de realiteit dat de VS dat helemaal alleen beslissen. En dat is logisch. Zouden de Romeinen uit Gallië vertrokken zijn op verzoek van de lokale bevolking?

Nu denkt u misschien dat de huidige economische crisis en de situatie in het Midden-Oosten slecht zijn. Fout. Het is nog veel erger. Denk niet dat wat de VS en Israël uitspoken in het Midden-Oosten niet ook in Europa zou kunnen gebeuren. Denk niet dat er geen Europese vredesactivisten naar Guantanamo zullen verdwijnen wanneer het verzet tegen Amerikaanse bases en kernwapens in Europa groeit. Ons Europese politieke establishment collaboreert met de Amerikaanse bezetter en zal u zonder meer uitleveren wanneer Washington daarom vraagt. Uiteraard voelt het niet als een bezetting - zolang we meewerken. Met Amerika onder toenemende (zelf gecreëerde) economische en geopolitieke druk ziet de toekomst voor Europa er even somber uit als de toekomst van de andere gebieden die de VS hebben bezet.

Nu al zien we onze vrijheden ernstig aangetast als het gaat om gevoelige kwesties. Protest tegen oorlogen en kernwapens is ook in Europa nauwelijks nog mogelijk zonder te stuiten op bruut optreden van de overheden c.q. politie. Wie 'The End of America' van Naomi Wolf heeft gelezen weet dat de stap van willekeurig politiegeweld tijdens vreedzame demonstraties zoals we het nu zien, naar een stadion met 7.000 opgesloten tegenstanders van het regime (Pinochet, 1973) niet zo groot is. De bomaanslagen in Irak en Afghanistan zijn dus wellicht niet zo ver weg, en de vraag wie er werkelijk achter zit verdient wel degelijk uw aandacht.

dimanche, 11 juillet 2010

CIA-Geheimbericht: Deutsche öffentlichkeit soll für Afghanistan-Krieg manipuliert werden

CIA-Geheimbericht: Deutsche Öffentlichkeit soll für Afghanistan-Krieg manipuliert werden

Udo Schulze

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Mit gezielten Maßnahmen in Presse, Funk und Fernsehen will der amerikanische Geheimdienst »CIA« in Deutschland für eine höhere Akzeptanz des Afghanistan-Krieges sorgen. Das geht aus einem geheimen Bericht der »CIA« hervor, der KOPP Online vorliegt. In dem Dossier wird ein Abzug der Bundeswehr aus Afghanistan befürchtet, weil der politische Druck aus der Bevölkerung stetig wachse. Deswegen soll künftig mit der Angst der Deutschen Stimmung gemacht werden.

 

 

 

 

Ein blutiger Sommer in Afghanistan, so die Verfasser der Studie, könnte in Deutschland aus den Krieg passiv ablehnenden Bürgern aktive machen. Diese »offene Feindschaft« gelte es zu verhindern, denn heutige Apathie könne schon morgen zur Opposition führen, die sich durch Demonstrationen, Streiks und Wahlentscheidungen zeige. Bestes Beispiel dafür sei der Vorfall von Kunduz im September vergangenen Jahres, bei dem unter Leitung eines deutschen Offiziers mehrere Dutzend afghanische Zivilisten durch einen Bombenangriff ums Leben gekommen waren. Das habe die Ablehnung des Krieges innerhalb der deutschen Bevölkerung drastisch verstärkt. Deswegen schlagen die Autoren der CIA vor dafür zu sorgen, dass in hiesigen Medien verstärkt Meldungen Verbreitung finden, in denen die angeblich negativen Folgen eines Bundeswehr-Abzugs dargestellt werden. Den Deutschen müsse klargemacht werden, dass in diesem Fall ihre ureigensten Interessen berührt würden, es zu einer Flut afghanischer Drogen in deutschen Städten käme und der Terrorismus zwischen Flensburg und Garmisch überborden würde. Nahezu angewidert stellt die CIA in dem Papier fest, in Deutschland herrsche »eine Allergie gegen bewaffnete Konflikte«.

 

 

So soll frei nach dem Prinzip »Zuckerbrot und Peitsche« die öffentliche Meinung zum Krieg am Hindukusch nicht nur mit Schreckensmeldungen manipuliert werden. Auch der großen Popularität Barack Obamas hierzulande wollen sich die Strategen aus der CIA-Zentrale in Langley zunutze machen. Immerhin genieße seine Außenpolitik in Deutschland zu 90 Prozent Zustimmung, heißt es. Auf dieser Grundlage müsse der Krieg der deutschen Bevölkerung als notwendig vermittelt werden. Zudem haben sich die Schlapphüte aus den USA die deutschen Frauen als Zielgruppe ihrer Propaganda ausgesucht. Da der Gedanke der Emanzipation in der Bundesrepublik weite Verbreitung genieße, sei es unumgänglich, den Krieg nach außen hin zu humanisieren, indem afghanische Frauen in deutschen Medien über ihre durch den Konflikt erworbenen Rechte berichteten. Gleichzeitig sollen die Repressionen, unter denen sie bei den Taliban litten, sowie ihre Angst vor einem erneuten Erstarken dieser Gruppe hervorgehoben werden.

 

Nach Angaben der Deutschen Presse Agentur (DPA) ist am Freitag in der nordafghanischen Stadt Kunduz ein Deutscher bei einem Selbstmordattentat ums Leben gekommen. Der Mann arbeitete für eine private Sicherheitsfirma und befand sich im Gebäude einer Firma, die mit einer staatlichen US-Hilfsorganisation kooperiert. DPA zufolge hatten sechs Attentäter das Haus angegriffen, wobei auch zwei afghanische Zivilisten getötet und weitere 22 verletzt wurden.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi, 07 juin 2010

Il terrorisme sud asiatico, sotto l'ombra della CIA

Il terrorismo sud asiatico, sotto l'ombra della Cia

di Alessandro Cisilin

Fonte: il Fatto Quotidiano

Talebani, movimenti tribali, narcotrafficanti, immigrati caucasici e sauditi affiliati di Al Qa’ida, indipendentisti del Kashmir, fondamentalisti indù, naxaliti, Tigri tamil. La mappa del terrorismo nell’Asia del Sud descrive un’inquietante continuità nell’intero asse tra le colline afgane dello Waziristan fino al Bangladesh, passando per le valli dell’Indo e del Gange a ridosso dell’Himalaia, e poi giù a Sud nelle foreste del Deccan, e ancor più giù col separatismo induista nello Shri Lanka.

Il territorio che è forse la culla più antica della civiltà globale è oggi l’epicentro di movimenti di guerriglia di vario orientamento religioso e politico, non senza significativi legami con attori occidentali. Situazioni apparentemente non paragonabili tra loro se non nell’ampiezza delle fondamenta storiche e delle persone coinvolte. Sono decine di migliaia i militanti in ciascuna delle entità citate, formati in centinaia di centri di addestramento. E, a prescindere dall’ideologia che ne istituisce i diversi collanti, sono quasi sempre mobilitati da obiettivi materiali.

terror_deesIl nodo irrisolto delle rivendicazioni di frontiera tra India e Pakistan. Il controllo del territorio e dei traffici di droga e armi nelle colline tra Afganistan e Pakistan. Il cosiddetto “corridoio rosso” delle foreste tra il Bengala e il Sudest dell’India, rivendicato dai maoisti alleati dalle tribù locali, contro le mire del governo e delle multinazionali del ferro. Che si tratti di Maometto o Krishna, Shiva o Mao, l’oggetto della ribellione trova sempre riscontro in tensioni politico-territoriali decennali, se non addirittura secolari.

Le responsabuilità del divisivo retaggio coloniale britannico rappresentano un dato scontato presso gli storici.

Meno evidente è il riprodursi di ambigue presenze europee e americane dietro ai sempre più frequenti fatti di sangue, a cominciare dai servizi d’intelligence. L’esempio recente più clamoroso è quello del 49nne David Coleman Headley, statunitense che all’anagrafe di Islamabad risulta Daood Gilani.

Si trova in una prigione degli Stati Uniti con l’accusa di aver architettato l’assalto a Mumbai nel 2008 e l’attentato a Pune tre mesi fa, costati la vita complessivamente a oltre duecento persone, in circostanze a tutt’oggi largamente misteriose, a cominciare dal movente - se non nell’esito di aver rallentato la ripresa del dialogo di pace indo-pakistano.

La matrice degli attacchi era islamica, si è detto e documentato, ma la vittima più illustre è stato il capo dell’antiterrorismo di Delhi Hemant Karkare, che stava indagando sui servizi deviati e il fondamentalismo indù.

E le stranezze continuano con la stessa storia personale di Headley, che non è quella dell’invasato islamico, bensì di un ex collaboratore della Drug Enforcement Agency per l’Asia del Sud, nonché, si sospetta, della Cia. Un doppiogiochista come troppi nell’area, del quale l’India ha chiesto invano l’estradizione. E che non ha potuto finora neppure interrogare.


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mardi, 11 mai 2010

Il bombarolo di Times Square legato a terroristi controllati dalla CIA

Il bombarolo di Times Square legato a terroristi controllati dalla CIA

di Paul Joseph Watson - 09/05/2010

Fonte: megachip [scheda fonte]


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Time%20Square.jpgUn uomo arrestato in Pakistan in relazione al fallito attentato dell'autobomba di Times Square (che aveva viaggiato con l'accusato dell'attentato, Faisal Shahzad), è membro di un'organizzazione terroristica controllata dall'Agenzia di intelligence britannica MI6 e dalla CIA.  Lo riferisce il «Los Angeles Times»:

 Sheik Mohammed Rehan, che è stato arrestato martedì a Karachi, «presumibilmente viaggiava con Shahzad da Karachi a Peshawar il 7 luglio 2009, su un pickup, hanno detto le autorità. I due rientrarono a Karachi il 22 luglio. Non si sa perché sono andati a Peshawar né se lì abbiano incontrato qualcuno».

Rehan è un membro del gruppo militante Jaish-e-Muhammad, un'organizzazione terroristica venuta alla ribalta a metà degli anni Novanta, ed è stato coinvolto in attacchi nella regione di confine del Kashmir contesa tra India e Pakistan. Il gruppo ha inoltre contribuito a realizzare, a dicembre del 2001, l'attacco contro il Parlamento indiano che ha portato l'India e il Pakistan sull'orlo della guerra nucleare, tensione che si è rivelata molto redditizia per i produttori di armi inglesi e americani che hanno venduto armi a entrambe le parti.

«Gli attacchi terroristici del dicembre 2001 al parlamento indiano - che hanno contribuito a spingere l'India e il Pakistan sull'orlo della guerra - sono stati condotti da due gruppi di ribelli con sede in Pakistan: Lashkar-e-Taiba e Jaish-e-Muhammad, entrambi segretamente sostenuti dall'ISI (Inter-Services Intelligence) pakistano» scrive Michel Chossudovsky. «Inutile dire che questi attacchi terroristici supportati dall'ISI servono agli interessi geopolitici degli Stati Uniti. Non solo contribuiscono a indebolire e a spaccare l'Unione Indiana, ma anche a creare le condizioni che favoriscono lo scoppio di una guerra regionale tra Pakistan e India».

Jaish-e-Muhammad, il gruppo emerso ora in merito alla vicenda di Times Square, è stato fondato da Ahmed Omar Saeed Sheikh, “l'uomo con la valigetta dell'11/9” che consegnò 100mila dollari dagli Emirati Arabi Uniti a Mohammed Atta per volere del generale Mahmud Ahmed, allora capo dell'ISI. Mahmud Ahmed, l'uomo che ordinò ad Ahmed Omar Saeed Sheikh di finanziare gli attacchi al Pentagono e al World Trade Center, incontrò il parlamentare repubblicano Porter Goss e il senatore democratico Bob Graham a Washington DC la mattina del'11/9. Nei giorni prima e dopo l'attacco, Ahmed incontrò anche il capo della Cia George Tenet, nonché l'attuale vice-presidente Joe Biden, allora presidente della Commissione Esteri del Senato.

In un rapporto sul coinvolgimentodel gruppo Jaish-e-Muhammad nell'omicidio di Daniel Pearl, che stava indagando sull'ISI, il «Pittsburgh Tribune-Review» ha riferito che il governo pakistano, «ritiene che il potere di Saeed Sheikh provenga non dall'ISI, bensì dai suoi legami con la CIA».

L'ex Presidente del Pakistan Pervez Musharraf ha inoltre dichiarato che Sheikh fu assoldato dal MI6 mentre studiava a Londra per il tentativo di destabilizzare la Bosnia. Durante il conflitto in Bosnia del 1992-1995, la CIA ha aiutato Osama Bin Laden e Al-Qa‛ida ad addestrare e armare i musulmani bosniaci

Nel 2002, il «Times» di Londra ha riferito che Sheikh «non è un terrorista comune, ma un uomo che ha connessioni che arrivano in alto nelle élites militari e dell'intelligence del Pakistan e negli ambienti più vicini a Osama Bin Laden e all'organizzazione di al-Qaeda».

Nonostante il coinvolgimento intimo di Sheikh in numerosi atti di terrorismo e in sequestri politici, compreso il massacro di Mumbai del 2008, è stato sempre protetto sia dalla CIA sia dall’intelligence britannica.

Insomma, questo è l'uomo che ha fondato il gruppo che ora emerge in relazione con il pasticciato attentato di Times Square: una risorsa della CIA e del MI6.

«Gli esperti ritengono che il gruppo Jaish-e-Muhammad benefici tuttora dei legami con la potente cerchia dell'intelligence del governo del Pakistan. Alcuni esperti reputano che l'Inter-Services Intelligence (ISI) del Pakistan abbia facilitato la formazione del gruppo» afferma l’articolo del «Los Angeles Times» del 5 maggio 2010.

La maggior parte degli analisti geopolitici concorda sul fatto che l'ISI pakistano non è in realtà nient'altro che un avamposto della CIA. L'ISI non fa nulla che la CIA non abbia approvato. Sin dall'11/9 la CIA ha versato milioni di dollari all'ISI, pari a non meno di un terzo dell'intero bilancio dell'ISI, a dispetto della nota storia dell'agenzia di spionaggio straniera che finanzia e arma gruppi terroristici come Jaish-e-Muhammad e a dispetto del fatto che finanziò i dirottatori dell'11/9.

Dal momento che le impronte digitali della CIA si trovano ovunque in quasi tutti i gruppi terroristici mediorientali, non sorprende che ora venga a galla un legame fra la CIA e l'attentatore di Times Square. Non ci siamo ancora imbattuti in un terrorista che non sia stato addestrato, equipaggiato, radicalizzato, incastrato o provocato da una agenzia di intelligence occidentale o di un gruppo terroristico controllato da un agenzia di intelligence occidentale.

 

Traduzione per Megachip a cura di Manlio Caciopo.

 

mercredi, 05 mai 2010

L'ombre de la CIA sur Kiev

Orrevol.jpg

 

SYNERGIES EUROPEENNES – BRUXELLES / ROME – décembre 2004

 

 

L’ombre de la CIA sur Kiev

 

Les Fondations Soros et Ford, la Freedom House et la CIA financent les “révolutions démocratiques” dans le monde

 

Le sort de la “révolution orange” en Ukraine, Monsieur James Woolsey y tient. Il ne peut en être autrement, puisqu’il est le directeur de la “Freedom House”, une organisation non gouvernementale américaine qui possède des sièges à Washington, New York, Budapest, Bucarest, Belgrade, Kiev et Varsovie. Elle se définit comme “une voix claire et forte qui veut la démocratie et la liberté pour le monde” et qui s’active “pour promouvoir les valeurs démocratiques et pour s’opposer aux dictatures”. Ce Monsieur James Woolsey dirige une brochette de politiciens, d’universitaires, d’industriels et d’intellectuels “transversaux”. Ce Monsieur James Woolsey a été, il y a quelques années, en 1995, le directeur de la CIA avant de s’occuper à “exporter la démocratie et la liberté dans le monde”. Grâce aux efforts d’innombrables activistes, issus de la “Freedom House”, et grâce à l’assistance économique, si charitable, d’autres organismes, comme ceux, bien connus, que sont les Fondations Soros et Ford, ce Monsieur James Woolsey  —dont les “honnêtes activités” s’étendent maintenant sur plus de soixante années—  peut désormais concentrer ses efforts dans “la lutte pour la liberté”, dans des pays meurtris et abrutis par une quelconque mélasse dictatoriale. Le palmarès de Woolsey et de ses amis est impressionnant : ils ont soutenu le “Plan Marshall” en Europe, favorisé la création de l’OTAN dans les années 40 et 50, multiplié leurs activités au Vietnam  pendant et après la guerre menée par ce peuple contre les Américains; ils ont financé Solidarnosc en Pologne et l’opposition “démocratique” aux Philippines dans les années 80.

 

Ce sont là les activités les plus médiatisées de cette “bonne” ONG et c’est sans compter les actions de “vigoureuse opposition aux dictatures” en Amérique centrale, au Chili, en Afrique du Sud ou durant le “Printemps de Prague”. Elle a aussi favorisé l’opposition à la présence soviétique en Afghanistan. Elle a excité les conflits inter-ethniques en Bosnie et au Rwanda. Elle s’est opposée à la “violation des droits de l’homme” à Cuba, au Myanmar, en Chine et en Irak. Elle s’est ensuite montrée hyper-active dans l’exportation de la “démocratie et de la liberté” dans les républiques de l’ex-URSS et dans l’ex-Yougoslavie post-titiste. C’est précisément dans cette ex-Yougoslavie, où le “mal” était personnifié par le Président Slobodan Milosevic, que notre ONG a peaufiné ses stratégies d’intervention, afin de les exporter ensuite en d’autres contrées, où le contexte est plus ou moins analogue. Notre bon Monsieur Woolsey a donc accueilli au sein de son organisation Stanko Lazendic et Aleksandar Maric, deux activistes serbes, peu connus de nos médias, mais qui ont joué un rôle-clef dans la chute de Milosevic. Ces deux personnages figurent parmi les fondateurs du mouvement étudiant “Optor” (= “Résistance”), aujourd’hui dissous, mais absorbé par le “Centre pour la révolution non violente” de Belgrade. Peu de temps avant la chute de Milosevic, le 5 octobre 2000, les militants d’Optor ont été invités en Hongrie, dans les salons de l’Hôtel Hilton de Budapest, où un certain Monsieur Robert Helvy leur a prodigué des cours intensifs sur les méthodes du combat non violent. Ce Monsieur Robert Helvy est un colonel à la retraite de l’armée américaine, vétéran du Vietnam. Robert Helvy a admis, face à la presse étrangère, avoir été, en son temps, engagé par l’Institut International Républicain, l’IRI, basé à Washington, afin de former les jeunes cadres militants d’Optor. Stanko Lazendic a révélé que le colonel était présent lors des séminaires : “Mais quand nous sommes allés là-bas, jamais nous n’avions pensé qu’il pouvait travailler pour la CIA. Ce qu’il a enseigné, nous l’avons appris d’autres personnes”.

 

Aujourd’hui, les méthodes qui ont été enseignées au tandem “Lazendic & Maric” pour le compte de la “Freedom House” sont en train d’être appliquées en Ukraine. Elles consistent à “exporter le Verbe démocratique” de maison en maison, d’université en université, de place publique en place publique. Un travail analogue s’effectue en Biélorussie, mais, dans ce pays, la mayonnaise ne semble pas prendre. En Ukraine, en revanche, les deux Serbes sont particulièrement actifs dans la formation et l’encadrement des militants et des cadres du mouvement “Pora” (= “C’est l’heure”), qui est inféodé à Iouchtchenko et a reçu la bénédiction de Madeleine Albright et de Richard Holbrooke, les deux stratèges de l’exportation de la “démocratie atlantiste”. La CIA, entre-temps, aide la “révolution orange” en marche depuis 2002 déjà, dès qu’elle a libéré 50.000 dollars pour créer la plate-forme internet de l’ONG qui s’oppose au duumvirat Kouchma-Yanoukovitch. Ensuite, elle a libéré 150.000 dollars pour créer un groupe de pression à l’intérieur du Parlement. Et encore 400.000 autres dollars pour former des candidats aux élections locales et des cadres syndicaux. Cette stratégie ressemble très fort à celle qui vient d’être appliquée en Géorgie, lors de la “révolution des roses”, où Washington à soutenu Saakashvili. Maric est arrivé mardi 30 novembre à l’aéroport de Kiev, sans donner d’explication quant à sa présence dans la capitale ukrainienne. Lazendic vient de confirmer, dans un interview, “que son compagnon n’avait pas été autorisé à entrer sur le territoire ukrainien”, “tant que ses papiers ne seraient pas tous en ordre”. La carrière ukrainienne de ce Monsieur Maric a donc été interrompue, en dépit de sa grande expérience de commis voyageur à la solde de Washington en Géorgie et en Biélorussie. Lazendic, lui, se vante d’avoir “fait des séjours démocratiques” en Bosnie et en Ukraine. Le mouvement “Pora”, “actif dans la diffusion des valeurs démocratiques et dans l’opposition aux dictatures”, est désormais privé des lumières du sieur Maric. Mais que l’on soit sans crainte, les “démocrates” peuvent toujours envoyer leur contribution financière au “mouvement orange”, via un compte de la “JP Morgan Bank” de Brooklyn, New York.

 

Siro ASINELLI,

Article paru dans “Rinascita”, Rome, 2 décembre 2004.

samedi, 03 avril 2010

Geheim CIA-rapport laat manipulatie West-Europese publieke opinie zien

Ex: http://www.sargasso.nl/archief/2010/03/30/geheim-cia-rapport-laat-manipulatie-west-europese-publieke-opinie-zien

Geheim CIA-rapport laat manipulatie West-Europese publieke opinie zien

Sargasso biedt regelmatig ruimte voor gastbijdragen. Dit maal een bijdrage van lsdimension met daarin een analyse van recent gelekte documenten van de CIA.


cia_cia_db[1].jpgVan Glenn Greenwald, een geheim CIA-rapport (pdf) dat eerder deze maand opgesteld werd, en gelekt is via de klokkenluiderswebsite WikiLeaks. Wat erin staat is fascinerend. Het is opgesteld door de ‘Red Cell’ (een soort afdeling binnen de CIA die ‘onconventionele’ oplossingen verzint), en laat zien hoe de Verenigde Staten na de val van de Nederlandse regering de publieke opinie in Duitsland en Frankrijk kunnen manipuleren teneinde steun voor de oorlog in Afghanistan te doen toenemen.
Dit is niet alleen één van de meest cynische stukken die ik ooit gelezen heb; het plaatst de controverse in Nederland over verlenging van de missie in Afghanistan ook in een heel ander perspectief.
Het CIA-rapport analyseert eerst hoe de Duitse en Franse regeringen hebben gesteund op de “publieke apathie” (letterlijk) teneinde “kiezers te negeren” (ook letterlijk) en geleidelijk aan troepenaantallen in Afghanistan te verhogen:

Public Apathy Enables Leaders to Ignore Voters
The Afghanistans mission’s low public salience has allowed French and German leaders to disregard popular opposition and steadily increase their troop contributions to the International Security Assistance Force (ISAF).


Als nieuwe gevechten aanstaande lente en zomer meer militaire en burgerlijke slachtoffers zullen eisen, en als een “Nederlands debat” overspringt naar deze landen, zou de publieke opinie zich echter tegen de oorlog kunnen keren. Dit zou Duitse en Franse politici kunnen doen terugdeinzen. Daarom is het belangrijk, aldus het rapport, dat de Duitse en Franse kiezers “duidelijke overeenkomsten tussen resultaten in Afghanistan en hun eigen prioriteiten zien”.
En wat zijn deze prioriteiten? Volgens de CIA zijn de Fransen vooral gefocust op “burgers en vluchtelingen”, en de Duitsers op de “kosten en redenen” van de oorlog. Op deze zorgen zou men zich daarom moeten richten, door middel van het aanpassen van de boodschap. Zo moeten de gevolgen voor de Afghaanse bevolking “gedramatiseerd” worden om bij de Europeanen “schuldgevoelens” teweeg te brengen.
Focusing on a message that ISAF benefits Afghan civilians and citing examples of concrete gains could limit and perhaps even reverse opposition to the mission. Such tailored messages could tap into acute French concern for civilians and refugees.
(…)
Conversely, messaging that dramatizes the potential adverse consequences of an ISAF defeat for Afghan civilians could leverage French (and other European) guilt for abandoning them.
(…)
Some German opposition to ISAF might be muted by proof of progress on the ground, warnings about the potential consequences for Germany of defeat, and reassurances that Germany is a valued partner in a necessary NATO-led mission.
Omdat Europeanen verliefd zijn op Obama adviseert het rapport ook dat deze persoonlijk hun belang voor de NAVO-inspanningen in Afghanistan benadrukt. En mochten ze zich terugtrekken, dan zou Obama expliciet zijn teleurstelling moeten aangeven.
The confidence of the French and German publics in President Obama’s ability to handle foreign affairs in general and Afghanistan in particular suggest that they would be receptive to his direct affirmation of their importance to the ISAF mission – and sensitive to direct expressions of disappointment in allies who do not help.
En nu komt wellicht het beste stuk. Volgens het rapport zijn de vrouwen van Afghanistan de beste boodschappers om een menselijk gezicht op de missie te plakken. Niet alleen omdat vrouwen in het algemeen persoonlijker kunnen spreken, maar ook omdat ze gebruikt kunnen worden om specifiek op Duitse, Franse en andere West-Europese vrouwen te mikken. De CIA heeft ook suggesties voor publiciteitsacties en een media-offensief.
Afghan women could serve as ideal messengers in humanizing the ISAF role in combating the Taliban because of women’s ability to speak personally and credibly about their experiences under the Taliban, their aspirations for the future, and their fears of a Taliban victory. Outreach initiatives that create media opportunities for Afghan women to share their stories with French, German, and other European women could help to overcome pervasive skepticism among women in Western Europe toward the ISAF mission.
(…)
Media events that feature testimonials by Afghan women should probably be most effective if broadcast on programs that have large and disproportionately female audiences.
De website die dit CIA-rapport online heeft gezet,
WikiLeaks, is briljant. De laatste paar jaar hebben ze een keur aan geheime documenten, die activiteiten van regeringen en bedrijven aan het licht brengen, te pakken weten te krijgen en gepubliceerd. Zo hebben ze bijvoorbeeld de gevoelige Standard Operating Manual for Guantánamo Bay online gezet, documenten die laten zien hoe aan de economische ineenstorting van IJsland corrupte offshore loans vooraf gingen, de beruchte e-mailuitwisselingen tussen klimaatwetenschappers, documenten die laten zien dat er giftige afvalstoffen geloosd worden voor de Afrikaanse kust, enzovoort. Ze zijn nu bezig om een controversiële video uit te brengen met beelden van een Amerikaanse luchtaanval in Afghanistan afgelopen mei, waarbij 97 burgers omkwamen.
Dit alles heeft ze echter een gehaat doelwit gemaakt van overheden en economische elites overal ter wereld. Het Pentagon heeft zelfs een rapport opgesteld, dat eveneens door de site werd ondervangen en gepubliceerd, hoe WikiLeaks aangepakt kan worden. De mogelijkheid wordt hierbij geopperd dat zelfs het surfen naar de site als een misdaad gezien kan worden.
Greenwald:
As The New York Times put it last week: “To the list of the enemies threatening the security of the United States, the Pentagon has added WikiLeaks.org, a tiny online source of information and documents that governments and corporations around the world would prefer to keep secret.” In 2008, the U.S. Army Counterintelligence Center prepared a secret report — obtained and posted by WikiLeaks — devoted to this website and detailing, in a section entitled “Is it Free Speech or Illegal Speech?”, ways it would seek to destroy the organization. It discusses the possibility that, for some governments, not merely contributing to WikiLeaks, but “even accessing the website itself is a crime,” and outlines its proposal for WikiLeaks’ destruction as follows: click
Greenwald heeft op zijn site een interview met Julian Assange, de Australische hoofdredacteur van WikiLeaks, die vertelt dat vrijwilligers van WikiLeaks in toenemende mate worden belaagd door de Amerikaanse en andere autoriteiten. Zo is een van hen vorige week
nog gearresteerd en ondervraagd op IJsland. Van hun site:

Over the last few years, WikiLeaks has been the subject of hostile acts by security organizations. In the developing world, these range from the appalling assassination of two related human rights lawyers in Nairobi last March (an armed attack on my compound there in 2007 is still unattributed) to an unsuccessful mass attack by Chinese computers on our servers in Stockholm, after we published photos of murders in Tibet. In the West this has ranged from the overt, the head of Germany’s foreign intelligence service, the BND, threatening to prosecute us unless we removed a report on CIA activity in Kosovo, to the covert, to an ambush by a “James Bond” character in a Luxembourg car park, an event that ended with a mere “we think it would be in your interest to…”.

De reden dat de redacteuren van WikiLeaks zich op IJsland bevinden is dat het IJslandse parlement, na de publicatie van een reeks documenten die laten zien hoe aan de economische ineenstorting van het land verschillende malafide praktijken voorafgingen, wetgeving overweegt die aan klokkenluiders de beste bescherming ter wereld zou moeten geven. Dit zou van IJsland een vrijhaven voor journalisten maken.
Om af te sluiten: dit alles draait om open government, geheimhouding, internetvrijheid en uiteindelijk om de mogelijkheid voor burgers om, eenmaal geïnformeerd, inzicht te krijgen in de werking van regeringen en bedrijven, en te proberen ze te hervormen. Het soort informatiemanipulatie waar de CIA zich blijkens bovenstaand rapport aan schuldig maakt zou voor iedereen openbaar moeten zijn, zodat burgers een oordeel kunnen vormen over politieke vraagstukken, en over de regeringen die vorm geven aan deze vraagstukken. Je kunt hier aan
WikiLeaks doneren, ze helpen, of een veilige inzending doen.

Afghanistan: comment la CIA souhaite manipuler l'opinion publique française

cia.jpgAfghanistan : comment la CIA souhaite manipuler l’opinion publique française

WASHINGTON (NOVOpress) – Dans une note préparée par sa « cellule rouge », chargée des propositions et analyses novatrices, l’agence de renseignement américaine propose de manipuler l’opinion publique française afin de la rendre plus favorable à l’intervention en Afghanistan, et ainsi faciliter l’envoi de renforts français sur le théâtre d’opérations.

Selon ce document, en France et en Allemagne, « l’apathie de l’opinion publique permet aux dirigeants de ne pas se soucier de leurs mandants ». En effet, bien que 80% des Français et des Allemands soient opposés à la guerre, « le peu d’intérêt suscité par la question a permis aux responsables de ne pas tenir compte de cette opposition et d’envoyer des renforts ».

Mais l’agence rappelle le précédent des Pays Bas où la coalition au pouvoir a éclaté sur la question afghane, et s’inquiète d’un possible revirement de l’opinion si les prochains combats sur place sont meurtriers.

Pour les rédacteurs, il convient donc de préparer les opinions publiques à accepter des pertes, notamment en cherchant à établir un lien entre l’expédition afghane et les préoccupations internes.

Pour obtenir ce résultat, plusieurs axes sont proposés par les agents américains :

- La question des réfugiés. L’importance accordée en France à la question des réfugiés, soulignée par la vague de protestation qui a accompagné la récente expulsion de douze afghans, offrant un premier axe de propagande consistant à persuader les Français que l’OTAN vient en aide aux civils.

- Le féminisme et la condition des femmes. Le document propose ainsi d’insister sur les progrès réalisés dans l’éducation des femmes, qui seraient compromis par un retour des talibans. La CIA recommande d’ailleurs de faire délivrer les messages favorables à l’intervention occidentale par des femmes afghanes.

- L’Obamania. Le crédit dont jouit le président Obama en Europe pourrait également être mis à profit, son implication plus directe permettant sans doute de renforcer le soutien à l’intervention.


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[
http://fr.novopress.info [2]]


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samedi, 20 mars 2010

La CIA mato y enveneno a franceses en los anos 50

La CIA mató y envenenó a franceses en los años 50

Un investigador implica a la CIA en el misterio del “pan maldito”

Un investigador estadounidense afirma que la CIA está detrás del misterioso caso del “pan maldito”, aparente intoxicación alimentaria con síntomas de desorientación mental que afectó en agosto de 1951 a los vecinos de la localidad francesa Pont-Saint-Esprit, con un balance de cinco muertos y 300 afectados, 30 de los cuales fueron recluidos por largos años en centros psiquiátricos.

El periodista estadounidense Hank Albarelli publicó en 2009 un libro que recoge los resultados de su investigación sobre experimentos secretos que la CIA llevó a cabo en el período de la Guerra Fría. Según el periodista, ampliamente citado por la prensa francesa, el “pan maldito” de Pont-Saint-Esprit contenía dietilamida de ácido lisérgico, o LSD, que la CIA pretendía examinar sus efectos.

Supuestamente, la CIA quiso primero esparcir el LSD sobre Pont-Saint-Esprit desde el aire, pero el método no funcionó, así que la sustancia fue agregada finalmente a la harina de pan. Ciertos colaboradores de la farmacéutica suiza Sandoz, que inventó el LSD en 1938, hacen referencia al “secreto de Pont-Saint-Esprit” y a “dietilamida” en una conversación con agentes de la CIA que Albarelli reproduce en su libro.


Los testigos describen como “apocalíptica” aquella noche de agosto de 1951. Además de náuseas, vómitos, diarreas y otros síntomas típicos de una intoxicación alimentaria, los afectados tenían comportamiento anormal, hasta violento.

Un niño de 11 años intentó estrangular a su abuela. Otro hombre gritaba: “Soy un avión”, poco antes de saltar por la ventana de un segundo piso, por lo que se rompió las piernas. Después, se levantó y continuó unos 50 metros. Otra persona vio a su corazón escapar por sus pies y le pidió a un médico que se lo colocara de nuevo. Muchos de los afectados fueron ingresados con camisas de fuerza.

Sin embargo, la versión de Albarelli no convence a todos. El historiador estadounidense Steven Kaplan la calificó de “clínicamente incoherente”. “El LSD empieza a surtir efecto en cuestión de horas contadas mientras que en Pont-Saint-Esprit los síntomas se manifestaron sólo 36 horas después o incluso más tarde”, declaró él en una entrevista con la cadena France 24.

Extraído de La Radio del Sur.

lundi, 15 février 2010

Offizielle Anfrage der französische Regierung an die USA über geheime LSD-Experimente in den 1950er-Jahre

Offizielle Anfrage der französischen Regierung an die USA über geheime LSD-Experimente in den 1950er-Jahren

F. William Engdahl - Ex: http://info.kopp-verlag.de/

Dieser Tage entsteht ein diplomatischer und politischer Skandal, der erhebliche Auswirkungen auf die amerikanisch-französischen Beziehungen haben könnte. Ausgelöst wurde er durch neue Untersuchungen des mysteriösen Ausbruchs von »Massenwahnsinn« in einem südfranzösischen Dorf, bei dem etwa 500 Menschen erkrankten und fünf starben.

LSD.jpgWie zuverlässige amerikanische Quellen berichten, ist beim Bureau of Intelligence and Research des US-Außenministeriums eine vertrauliche Anfrage des Büros von Erard Corbin de Mangoux, dem Chef des französischen Auslandsnachrichtendienstes DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) eingegangen. Den Berichten zufolge bezieht sich die Anfrage auf die kürzlich veröffentlichte Darstellung über die Mitschuld der US-Regierung an dem mysteriösen Ausbruch von Massenwahnsinn in dem südfranzösischen Dorf Pont-Saint-Esprit im Jahr 1951.

Fast 500 Menschen waren damals betroffen, mindestens fünf von ihnen sind gestorben. Beinahe 60 Jahre lang hat man den Vorfall von Pont-St.-Esprit entweder auf eine Mutterkorn-Vergiftung – angeblich hatten die Dorfbewohner Brot gegessen, das mit bewusstseinverändernd wirkendem Schimmel verunreinigt war – oder auf eine organische Quecksilbervergiftung geschoben.

Ein kürzlich in den USA erschienenes Buch erhebt aufgrund von ausführlichen Interviews mit inzwischen pensionierten US-Geheimdienstmitarbeitern, die über die Vorgänge in Frankreich im Jahr 1951 direkt informiert waren, den Vorwurf, bei dem bis heute nicht geklärten Ausbruch von »Massenwahnsinn« in dem entlegenen Dorf handele es sich in Wirklichkeit um ein Top-Secret-CIA-Experiment, das im Rahmen des CIA-Forschungsprogramms MKULTRA (wie in ultra-geheim) durchgeführt wurde.

In seinem Buch A Terrible Mistake: The Murder of Frank Olson and the CIA’s Secret Cold War Experiments zu (Deutsch: Ein schrecklicher Fehler: Der Mord an Frank Olson und die CIA-Experimente im Kalten Krieg) dokumentiert der investigative Journalist H.P. Albarelli, dass der Krankheitsausbruch in Pont-St.-Esprit auf ein geheimes Projekt unter der Leitung der streng geheimen Abteilung Special Operations Division der US Army in Fort Detrick im US-Bundesstaat Maryland zurückzuführen ist, bei dem LSD versprüht wurde. Seiner Schilderung nach arbeiteten die Wissenschaftler, die mit der falschen Begründung verunreinigten Brotes oder einer Quecksilbervergiftung die wahre Ursache des Vorfalls vertuscht haben, für das Pharmaunternehmen Sandoz, das sowohl der US Army als auch der CIA mit LSD für Forschungszwecke geliefert hatte.

Eine französische Zeitung hatte damals über bizarre Vorfälle berichtet: »Es ist weder Shakespeare noch Edgar Poe. Es ist – leider! – die traurige Realität von Pont-St.-Esprit und seiner Umgebung, wo sich furchtbare Szenen von Halluzinationen abspielen, die geradewegs aus dem Mittelalter stammen könnten, Szenen voller Schrecken und Pathos, voll dunkler Schatten.« Die amerikanische Zeitschrift Time Magazine, deren Herausgeber Henry Luce eng mit den Propagandaaktivitäten der CIA in den 1950er-Jahren verbunden war, berichtete: »Betroffene fielen ins Delirium: Patienten warfen sich auf dem Bett hin und her, sie schrien entsetzt, aus ihrem Körper sprießten rote Blumen, ihre Köpfe hätten sich in geschmolzenes Blei verwandelt. Aus dem Krankenhaus von Pont-Saint-Esprit wurden vier Selbstmordversuche gemeldet.«

Laut Albarelli heißt es auf der Website des US-Justizministeriums bezüglich der Gefahren von LSD, Anfang der 1950er-Jahre sei »das Chemieunternehmen Sandoz so weit gegangen, der US-Regierung LSD als potenzielle geheime Waffen chemischer Kriegsführung anzupreisen. Sein Hauptverkaufsargument war dabei, schon eine kleine Menge könne, dem Trinkwasser zugesetzt oder in der Luft versprüht, eine ganze Armee von Soldaten orientierungslos, psychotisch und damit kampfunfähig machen.«

Seiner Darstellung nach lagen der CIA verschiedene Vorschläge amerikanischer Wissenschaftler vor, der Wasserversorgung einer mittelgroßen bis großen Stadt eine größere Menge LSD unterzumischen, doch nach Angaben ehemaliger Beamter der Behörde »ist das Experiment wegen der unerwarteten Zahl von Todesopfern bei der Operation in Frankreich nie genehmigt worden«.

Im Rahmen der Forschung über LSD als Offensivwaffe hat die US Army laut Albarelli in der Zeit von 1953 bis 1965 über 5.700 ahnungslose amerikanischen Militärangehörigen Drogen verabreicht. Aufgrund geheimer Verträge mit mehr als 325 Colleges, Universitäten und Forschungseinrichtungen in den USA, Kanada und Europa wurden gemeinsam mit der CIA an weiteren 2.500 Personen umfangreiche Tests mit LSD und anderen Drogen durchgeführt, viele davon waren Krankenhauspatienten und College-Studenten.

Ein Beamter der DGSE, der nicht namentlich genannt werden wollte, erklärt: »Sollten sich die Enthüllungen im Einzelnen als wahr erweisen, wäre dies für die Menschen in Pont-St.-Esprit und für alle Bürger Frankreichs äußerst bedrückend. Dass Regierungsbehörden der Vereinigten Staaten bewusst unschuldige ausländische Bürger zur Zielscheibe eines solchen Experiments machen würden, stellt einen Verstoß gegen das Völkerrecht und eine Verletzung internationaler Verträge dar.«

Montag, 08.02.2010

Kategorie: Allgemeines, Enthüllungen, Geheimdienste, Wissenschaft, Politik

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mercredi, 16 septembre 2009

Comment la CIA pénètre nos médias

Comment la CIA pénètre nos médias

 

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Par Maxime Vivas

Est-il permis, sans se voir clouer au pilori des « conspirationnistes », de dire que les consommateurs de la « grande » presse française devraient réfléchir à ce qu’ils vont lire ici ? Que sait-on (de sources sûres) de l’infiltration de nos médias par la CIA ?

 

Prenons le cas d’une richissime ONG que j’ai étudiée de près depuis quelques années et qui inonde les médias français d’un millier de communiqués par an, informations qui seront reprises, souvent sous forme de coupé-collé. Ainsi va se façonner l’opinion française, rendue méfiante à l’égard des pays dont les choix politico-économiques dérangent l’Oncle Sam.

Mais d’abord, laissons la parole à des témoins peu suspects d’imprégnation marxiste :

« La CIA contrôle tous ceux qui ont une importance dans les principaux médias. » William Colby, ancien directeur de la CIA.

« On trouvait des journalistes pour moins cher qu’une bonne call-girl, pour deux cents dollars par mois. » Un agent de la CIA, sur le recours aux journalistes pour propager des articles de la CIA. « Katherine The Great », de Deborah Davis, Sheridan Square Press, 1991.

« Les Etats-Unis et l´Union européenne contrôlent 90% de l´information de la planète ; sur les 300 principales agences de presse, 144 ont leur siège aux Etats-Unis, 80 en Europe, et 49 au Japon. Les pays pauvres, où vit 75% de l´humanité, possèdent 30% des journaux du monde. » Ana Delicado (journaliste), « Les médias racontent un seul monde, sans le Sud ». In : Agence internationale d’informations Argos, 28 novembre 2004.

Et enfin un mot du journaliste New Yorkais John Swinton qui, le 25 septembre 1880, refusa de porter un toast à la liberté de la presse et s’en expliqua ainsi :

« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! » (Cité dans : « Labor’s Untold Story », de Richard O. Boyer and Herbert M.Morais, NY, 1955/1979).

L’ONG que j’ai étudiée s’appelle Reporters sans frontières. Peut-on mesurer son indépendance à l’égard des USA et des entreprises états-uniennes chargées d’intoxiquer l’opinion mondiale ? Voici quelques éléments qui conduisent à répondre par l’affirmative.

Au moment où cet article est rédigé (30 août 2009), les comptes de RSF pour l’année 2008 ne sont toujours pas connus, en violation de la loi relative aux organisations reconnues d’utilité publique. Cependant, deux rubriques du site Internet de RSF sont intéressantes. L’une est intitulée « Comptes 2007 » et la seconde « Agir avec nous ».

Dans la première, nous lisons : « Les entreprises qui aident Reporters sans frontières sont principalement Sanofi aventis et la CFAO, tandis que la liste des fondations privées contient la Fondation Soros, le Center for a Free Cuba, la National Endowment for Democracy, le Sigrid Rausing Trust, la Overbrook Foundation et la Fondation de France ».

Dans la seconde, à la sous-rubrique : « Les entreprises partenaires des actions et des campagnes de Reporters sans frontières » et dans le chapitre « Les Fondations », nous trouvons : La Fondation Ford, la National Endowment for Democracy, l’Open Society Institute et enfin Sigrid Rausing Trust sur laquelle on est mal renseignés (appel aux lecteurs futés !) mais dont RSF nous dit qu’elle « soutient les activités de Reporters sans frontières pour défendre la liberté de la presse et faire reculer la censure au Maghreb, au Moyen-Orient et en Iran ». Pas en Colombie, au Mexique ou au Pérou, les potes des USA, donc. Regardons ensemble ce que sont les sponsors étrangers de RSF :

La fondation Soros,

Le Center for a free Cuba (CFC),

L’Open Society Institute (de Soros, cité plus haut),

L’overbrook Foundation,

La National Endowment for democracy (NED),

La Fondation Ford.

Pour faire court, je renvoie le lecteur au livre « Les Etats-Unis de mal empire » (D. B., Viktor Dedaj, Maxime Vivas) et à mon livre « La face cachée de reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone » (les deux sont publiés par Aden Editions) pour ce qui est de la NED et du CFC. Les liens quasi-directs de la NED avec la CIA y sont irréfutablement démontrés, voire confessés par des responsables de ce sponsor. Le CFC a pour mission de renverser le gouvernement cubain.

Voyons les autres, dont on a peu parlé à ce jour :

Soros et son Open Society Institute.

George Soros est partenaire du célèbre Carlyle Group, nid de Républicains et d’anciens membres de la CIA, dont l’un, Frank Carlucci, en fut le sous-directeur. Soros a sauvé George W. Bush de la faillite quand ce dernier dirigeait une société de prospection pétrolière. On ne compte plus les pays où l’Open Society Institute est intervenue (avec succès), en Amérique latine et en Europe de l’Est, pour favoriser la mise en place des dirigeants pro-états-uniens.

L’overbrook Foundation

Pendant la guerre froide, pour contenir l’influence des Soviétiques, la CIA avait créé Radio Free Europequi émettait en direction des pays de l’Est.

Parmi les promoteurs de cette radio, on trouvait un certain Frank Altschul.

Parallèlement, afin de préparer son opinion publique à une éventuelle intervention contre le bloc socialiste européen, l’Administration états-unienne avait organisé une opération d’intoxication médiatique sur son propre territoire. Une organisation prétendument formée de citoyens apolitiques (The Committee on the Present Danger) fut créée à cet effet.

Parmi ses principaux animateurs, figuraient Frank Altschul et William J. Donovan.

Qui est William J. Donovan ? Un officier états-unien qui, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, avait fondé l’OSS (Office of Strategic Services) l’ancêtre de la CIA (Central Intelligence Agency). Pendant la guerre, il dirigea les services secrets US. L’OSS forma les futurs directeurs de la CIA. Parmi eux : William Casey. C’est sur recommandation de ce William Casey que la NED a été fondée par l’Administration Reagan au début des années 1980.

Mais revenons un instant sur ce Frank Altschul qui travailla à Radio Free Europe pour la CIA avec William Donovan, futur chef des services secrets US et fondateur de l’OSS, l’ancêtre de cette CIA dont un directeur fut William Casey, instigateur de la NED, paravent de la CIA. Frank Altschul est aussi le fondateur d’« Overbrook Fondation », ce nouveau sponsor de RSF.

La Fondation Ford.

Le 20, puis le 25 août 2006, j’adressai à Robert Ménard, deux mails dans lesquels je l’invitais à souscrire à ses obligations légales en répondant à un certain nombre de mes questions. Par exemple, je demandais si, outre la NED dont les subventions sont affichées et le CFC (dont les subventions ont été cachées plusieurs années) RSF avait d’autres sponsors US. Ménard me fit répondre par Jean-François Julliard, aujourd’hui patron de RSF : « … nous avons fait une demande auprès de la Fondation Ford qui a été refusée. Par ailleurs, nous avons reçu pour l’année 2006 une dotation de 30 000 dollars de la Fondation Overbrook (première dotation). Et en 2003 de la Fondation Real Networks (26 000 euros, dotation qui n’a pas été renouvelée). C’est tout pour les Etats-Unis ».

On voit aujourd’hui que la demande à la Fondation Ford a été renouvelée avec succès et ce, après la publication de mon livre, lu attentivement à RSF (Robert Ménard le critique à trois reprises dans son livre « Des libertés et autres chinoiseries » (Robert Laffont)).

Or, que révélais-je dans mon livre ? Ceci que j’ai cueilli sous la plume d’Alain-Gérard Slama dans le mensuel « Lire » de mai 1995 : « Raymond Aron raconte, dans ses Mémoires, son embarras lorsqu’il découvrit, à la fin des années 60, que le Congrès pour la liberté de la culture, officiellement financé par la fondation Ford et par quelques crédits européens, et dont il était un des phares, était soutenu, en coulisse, par la CIA. Pour un mouvement international censé réunir, en totale indépendance, la fleur de l’intelligence occidentale contre le stalinisme, et dont les revues Liberté de l’esprit et surtout Preuves, furent, en France, le bras séculier, on se serait passé de la caution. »

Presque cinquante ans plus tard, et alors qu’il n’est plus possible d’être trompé, RSF recherche à deux reprises cette caution et finit par l’obtenir.

Le 6 avril 2006, en réponse à une interview que j’avais donnée la veille au quotidien Métro, RSF me menaça d’un procès et nia toutes les subventions états-uniennes (qui étaient pourtant affichées sur son site). Pourquoi le fit-elle si ces sponsors étaient avouables ?

Mon lecteur en aurait-il une petite idée ?

Source: Mecanopolis [1]


Article printed from AMI France: http://fr.altermedia.info

URL to article: http://fr.altermedia.info/general/comment-la-cia-penetre-nos-medias_25807.html

URLs in this post:

[1] Mecanopolis: http://www.mecanopolis.org/?p=9413

mardi, 15 septembre 2009

Karzai, la CIA et le trafic de la drogue

Karzai, la CIA et le trafic de la drogue

Article rédigé le 19 août 2009, par Frédéric Courvoisier

Ex: http://rodionraskolnikov.hautetfort.com/

Tous en chœur, les médias américains accusent le défunt régime islamique, sans même mentionner que les Talibans – en collaboration avec les Nations unies – avaient imposé avec succès l’interdiction de la culture du pavot en 2000. La production d’opium avait ensuite décliné de 90 % en 2001. En fait, l’augmentation de la culture d’opium a coïncidé avec le déclenchement des opérations militaires sous commandement américain et la chute du régime taliban. Entre les mois d’octobre et décembre 2001, les fermiers ont recommencé à planter du pavot à grande échelle. Le succès du programme d’éradication de la drogue en Afghanistan en l’an 2000 sous les Talibans avait été souligné à la session d’octobre 2001 de l’Assemblée générale des Nations unies. Aucun autre pays membre de l’ONU n’avait pu mettre en oeuvre un programme semblable.

opium

Sous les Talibans, la prohibition avait en effet causé « le début d’une pénurie d’héroïne en Europe vers la fin de 2001 », comme l’admet l’ONU.

L’héroïne est un commerce de plusieurs milliards de dollars supporté par des intérêts puissants, qui requiert un flux régulier et sécuritaire de la marchandise. Un des objectifs « cachés » de la guerre était justement de restaurer le trafic de la drogue, parrainé par la CIA, à ses niveaux historiques et d’exercer un contrôle direct sur les routes de la drogue.

En 2001, sous les Talibans, la production d’opiacés s’élevait à 185 tonnes, pour ensuite grimper à 3400 tonnes en 2002 sous le régime du président Hamid Karzai, marionnette des États-Unis.

Les Talibans avaient éliminé la culture du pavot

Tout en soulignant la lutte patriotique de Karzai contre les Talibans, les médias omettent de mentionner qu’il a déjà collaboré avec ces derniers. Il a aussi déjà été à l’emploi d’une pétrolière des États-Unis, UNOCAL. En fait, depuis le milieu des années 1990, Hamid Karzai agissait comme consultant et lobbyiste pour UNOCAL dans ses négociations avec les Talibans.

Selon le journal saoudien Al-Watan, « Karzai était un agent en sous-main de la Central Intelligence Agency à partir des années 1980. Il collaborait avec la CIA en acheminant de l’aide américaine aux Talibans à partir de 1994, quand les Américains, secrètement et à travers les Pakistanais, supportaient les visées de pouvoir des Talibans. »

Il est pertinent de rappeler l’histoire du trafic de drogue dans le Croissant d’or, qui est intimement lié aux opérations clandestines de la CIA dans la région.

L’histoire du trafic de la drogue dans le Croissant d’or

Avant la guerre soviético-afghane (1979-1989), la production d’opium en Afghanistan et au Pakistan était pratiquement inexistante. Selon Alfred McCoy, il n’y avait aucune production locale d’héroïne.

L’économie afghane de la drogue fut un projet minutieusement conçu par la CIA, avec l’assistance de la politique étrangère américaine.

Comme il a été révélé par les scandales Iran-Contras et de la Banque de Commerce et de Crédit international (BCCI), les opérations clandestines de la CIA en support aux moujahidins avaient été financées à travers le blanchiment de l’argent de la drogue.

L’hebdomadaire Time révélait en 1991 que « parce que les États-Unis voulaient fournir aux rebelles moujaheddins en Afghanistan des missiles Stinger et d’autres équipements militaires, ils avaient besoin de l’entière coopération du Pakistan. » À partir du milieu des années 1980, la présence de la CIA à Islamabad était une des plus importantes dans le monde. Un officier du renseignement américain avait confié au Time que les États-Unis fermaient alors volontairement les yeux sur le trafic de l’héroïne en Afghanistan.

L’étude d’Alfred McCoy confirme qu’en l’espace de deux ans après le déclenchement des opérations clandestines de la CIA en Afghanistan, en 1979, « les régions frontalières entre le Pakistan et l’Afghanistan devinrent la première source mondiale d’héroïne, fournissant 60 % de la demande américaine. »

Selon McCoy, ce trafic de drogue était contrôlé en sous-main par la CIA. Au fur et à mesure que les moujahidins gagnaient du terrain en Afghanistan, ils ordonnaient aux paysans de planter de l’opium comme une taxe révolutionnaire.

À cette époque, les autorités américaines refusèrent d’enquêter sur plusieurs cas de trafic de drogue par leurs alliés afghans. En 1995, l’ancien directeur des opérations de la CIA en Afghanistan, Charles Cogan, a admis que la CIA avait en effet sacrifié la guerre à la drogue à la Guerre froide.

En troisième position après le pétrole et la vente d’armes

Le recyclage de l’argent de la drogue par la CIA était utilisé pour financer les insurrections post-Guerre froide en Asie centrale et dans les Balkans, y compris Al Qaeda.

Les revenus générés par le trafic de la drogue afghane commandité par la CIA sont considérables. Le commerce afghan des opiacés constitue une grande part des revenus annuels à l’échelle mondiale des narcotiques, estimés par les Nations unies à un montant de l’ordre de 400 ou 500 milliards.

Au moment où ces chiffres de l’ONU furent rendus publics (1994), le commerce mondial estimé de la drogue était dans le même ordre de grosseur que celui du pétrole.

Selon des chiffres de 2003 publiés par The Independent, le trafic de la drogue constitue le troisième commerce le plus important en argent après le pétrole et la vente d’armes.

Il existe de puissants intérêts commerciaux et financiers derrière la drogue. De ce point de vue, le contrôle géopolitique et militaire des routes de la drogue est aussi stratégique que celui du pétrole et des oléoducs.

Cependant, ce qui distingue la drogue des commerces légaux est que les narcotiques constituent une source majeure de richesse non seulement pour le crime organisé, mais aussi pour l’appareil de renseignement américain, qui constitue de plus en plus un acteur puissant dans les sphères bancaires et de la finance.

En d’autres mots, les agences de renseignements et de puissants groupes d’affaires alliés au crime organisé se livrent une concurrence pour le contrôle stratégique des routes de l’héroïne. Les revenus de plusieurs dizaines de milliards de dollars provenant du commerce de la drogue sont déposés dans le système bancaire occidental.

Le commerce de la drogue fait partie des plans de guerre

Ce commerce peut seulement prospérer si les principaux acteurs impliqués dans la drogue ont des « amis politiques aux plus hauts niveaux ». Les entreprises légales et illégales sont de plus en plus imbriquées, la ligne de démarcation entre « gens d’affaires » et criminels est de plus en plus floue. En retour, les relations entre les criminels, les politiciens et des acteurs du milieu du renseignement ont teinté les structures de l’État et le rôle de ses institutions.

L’économie de la drogue en Afghanistan est « protégée ». Le commerce de l’héroïne faisait partie des plans de guerre. Ce que cette guerre aura accompli, c’est le rétablissement d’un narco-régime dirigé par un gouvernement fantoche soutenu par des États-Unis.

Source : Forums Mecanopolis

http://www.mecanopolis.org/?p=9257&type=1

00:25 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afghanistan, cia, etats-unis, moyen orient, drogue, narcotrafic | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook