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lundi, 06 février 2012

Les conséquences néfastes de la propagation mondiale du mode de consommation américain

Les conséquences néfastes de la propagation mondiale du mode de consommation américain

Knowckers.org accorde une attention toute particulière aux billets postés sur le web à propos des dérapages du modèle américain d’agroalimentaire qui est en train de devenir un problème d’amplitude mondiale. Cécile Chevré qui rédige chaque jour la Quotidienne d’Agora a posté le 12 décembre 2011 un billet très démonstratif sur les dérapages générés par la consommation d’une certaine forme d’industrie agro-alimentaire d’origine anglo-saxonne. Nous reproduisons cet extrait sur le cas d’école des îles Samoa dont la population est touchée de plein par l’importation d’un mode d’alimentation occidental qui nuit gravement à la santé de la population :

« Les îles Samoa, situées dans le Pacifique sud, devraient bientôt rejoindre l’Organisation mondiale du Commerce. Mais savez-vous ce qu’elles ont dû accepter pour voir leur adhésion à l’OMC acceptée ? La fin de ses taxations sur les importations de dinde.

Qu’ont les Samoans contre ces pauvres volatiles ? Eh bien, qu’ils sont trop gras.

Car, voilà, Samoa est confrontée à un véritable problème de santé publique : l’obésité. 55,5% de sa population adulte est obèse. Et encore, Samoa n’est pas la grosse des îles du Pacifique. Le taux d’obésité à Nauru atteint 71% de la population adulte, dans les îles Cook, 64% et 59% dans les îles Tonga. Le Koweït fait figure de petit joueur avec un taux d’obésité de seulement 42,8%.

 

Conclusion, depuis quelques années, la plupart des îles du Pacifique sud ont instauré des taxes sur les produits gras et sucrés : les bonbons, les sodas, les gâteaux, le sucre, le lait aromatisé, les viandes trop grasses, etc. Taxes qui peuvent dépasser les 30%.

L’exemple des îles du Pacifique est révélateur d’une grande tendance générale mondiale : l’accroissement de l’obésité. »

Le plus grave dans cette affaire est la manière dont certaines composantes de l’industrie agroalimentaire française réagissent à ce type de problème. Les industriels du lait qui n’ont pas communiqué pendant des décennies sur les valeurs nutritives de leur produit, suivent désormais les conseils des multinationales américaines pour bâtir des éléments de langage rassurants en termes de nutrition.

A titre d’exemple, l’excès de vitamine A dans le lait américain n’est pas sans poser de problèmes en termes de santé publique. Or ce sont souvent les mêmes multinationales qui se cachent derrière de beaux discours sur la nutrition et l’hygiène pour masquer les travers de leur produits alimentaires de masse et vendus à bas prix.

Knowckers.org

mercredi, 19 octobre 2011

»Monsanto« vergiftete die Bevölkerung heimlich mit seinem Unkrautvernichter »Roundup«

»Monsanto« vergiftete die Bevölkerung heimlich mit seinem Unkrautvernichter »Roundup«

Jeffrey M. Smith

 

Dr. Andreas Carrasco saß in seinem von innen verschlossenen Fahrzeug und musste eingeschüchtert miterleben, wie eine johlende Menge zwei Stunden lang auf seinen Wagen einschlug und ihn beschimpfte. Seine Freunde, die es nicht mehr bis in das Fahrzeug geschafft hatten, hatten nicht so viel Glück. Einer von ihnen war am Ende wie gelähmt, ein anderer ohnmächtig. Die wütende Menge von etwa 100 Menschen war wahrscheinlich von einem örtlichen Reisbauern aufgehetzt worden, der über das, was Dr. Carrasco an diesem Tag vorhatte, verärgert war. Was hatte Carrasco denn so Schlimmes verbrochen? Er wollte die Menschen darüber aufklären, dass das Herbizid Roundup des BioTech-Konzerns Monsanto Schädigungen bei ungeborenen Tieren und wahrscheinlich auch Menschen hervorruft.

 

Carrasco gehört zu den führenden Embryologen der Medizinischen Hochschule der Universität der argentinischen Hauptstadt Buenos Aires und ist Mitglied des Nationalen Forschungsrates seines Landes. Er hatte von den erschreckenden Berichten über Bauern gehört, die in der Nähe der landwirtschaftlichen Großflächen leben, auf denen Glyphosat-tolerante Sojabohnen angepflanzt werden [Glyphosat ist der zentrale Wirkstoff des Breitbandherbizids Roundup.]. Diese Pflanzen wurden gentechnisch so verändert, dass sie auch die zumeist hohen Dosierungen des berüchtigten Monsato-Unkrautvernichters überstehen. Die bereits nach kurzer Zeit auftretenden Folgen der Versprühaktionen waren nicht zu übersehen: Hautausschläge, Kopfschmerzen, Appetitlosigkeit und sogar ein Todesfall. Der erst elfjährige Paraguayer Silvino Talavera, der im Jahr 2003 mit seinem Fahrrad in eine Sprühwolke des Herbizids geraten war, starb an den Folgen dieser Vergiftung. Aber Carrasco registrierte auch einen Anstieg der vorgeburtlichen Schädigungen, der Krebserkrankungen und anderer gesundheitlicher Störungen, die nun die Bauern und ihre Familien heimsuchten, die mit Roundup in Kontakt gekommen waren. Er beschloss daher, dieser Angelegenheit im Rahmen einer wissenschaftlichen Studie nachzugehen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/jeffrey-m-smith/-monsanto-vergiftete-die-bevoelkerung-heimlich-mit-seinem-unkrautvernichter-roundup-.html

 

00:10 Publié dans Actualité, Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, écologie, monsanto, alimentation | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 11 octobre 2011

Manger local : S’approvisionner et produire ensemble

Manger local : S’approvisionner et produire ensemble

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Notre système alimentaire présente une grave faiblesse, trop souvent ignorée : la France, comme la plupart des nations du monde, a perdu sa souveraineté alimentaire. A partir des années 1950, la logique de l’agriculture intensive a conduit chaque zone géographique à se spécialiser dans quelques cultures et à importer le reste d’autres pays, parfois lointains.

"Vendeuse de marché aux fruits, légumes et volailles" - Joachim Beuckelaer, 1567

Aujourd’hui où se dessine l’ère de l’après-pétrole, il apparaît donc nécessaire de retrouver la maîtrise de notre alimentation, en privilégiant les “circuits courts” et les producteurs locaux, ou en produisant soi-même légumes, fruits ou œufs.

Il suffit que les transports soient interrompus quelques jours pour que les pays, au nord comme au sud, se retrouvent en situation de pénurie.

Cette relocalisation permet de savoir comment sont produits et transformés les aliments, mais aussi de renouer un dialogue avec les agriculteurs et de leur garantir un revenu à la hauteur de leur travail et de leur rôle nourricier. Il y a au moins trois bonnes raisons de manger local.

D’abord, parce que notre approvisionnement dépend pour une trop large part d’importations en provenance de pays parfois lointains, ce qui le rend fragile. On a calculé que, si les transports étaient interrompus, une ville comme Paris, par exemple, n’avait que trois ou quatre jours d’autonomie alimentaire.

Ensuite, parce que ces importations sont coûteuses en pétrole, une énergie qui va devenir rare et chère, et en pollutions. Enfin, parce que renouer un lien avec les producteurs locaux permet de savoir comment est produit ce que l’on mange.

Cependant, comment faire pour manger local ? Retrouver la maîtrise de son alimentation oblige à réapprendre des gestes souvent oubliés (jardiner, préparer des conserves…) et à redécouvrir la coopération et l’entraide qui conditionnent le plus souvent la réussite. Pour aider à cette grande “requalification,” les auteurs de Manger local proposent vingt-six initiatives qui reposent sur des expériences vécues, réussies et facilement reproductibles, ordonnées de manière à amener le lecteur des actions les plus simples à mettre en œuvre (créer un marché de producteurs, un réseau de paniers, approvisionner une cantine en produits bio et locaux ou démarrer son potager) aux plus “engagées” (se réunir autour d’un jardin partagé, créer un éco-hameau, mettre les initiatives locales en réseau…).

Chaque initiative est exposée de manière pragmatique, avec ses succès et ses accidents de parcours. Une liste de conseils pratiques suit chacun de ces récits et donne une idée juste du travail à accomplir et de la marche à suivre pour adapter les différentes idées maîtresses à son propre territoire (quartier, village, ville, vallée…). Cette liste est accompagnée d’un annuaire très fourni qui permet au lecteur de poursuivre sa réflexion pour s’engager localement.

« Manger local : s’approvisionner et produire ensemble » de Lionel Astruc et Cécile Cros Tamzin Pinkerton et Rob Hopkins, initiateurs du mouvement locavore (manger local) signent la préface de ce livre.

Extrait : « La convergence du pic pétrolier, des changements climatiques et de la contraction de l’économie implique que le travail qui consiste à redonner vie à la production alimentaire locale à travers le monde s’effectue avec un sentiment d’urgence nouveau. La sensibilisation à ces questions et la détermination à en atténuer les conséquences ne cessent de croître. Partout dans le monde, les listes d’attente pour obtenir une parcelle à jardiner s’allongent, les ventes de graines de plantes comestibles augmentent et les consommateurs recherchent activement des produits locaux.

Les projets décrits dans ce livre traitent de la transformation des pelouses, des terrains de jeux et des champs en lieux de créativité et de pédagogie autour des aliments. C’est le bon côté des défis auxquels nous sommes confrontés – et ce n’est que le début. En rendant hommage au travail extraordinaire qui a été réalisé jusqu’ici par le mouvement international en faveur d’une alimentation locale, nous devons également reconnaître la nécessité d’aller encore plus loin dans cette voie. »

- Les auteurs :

Après des études de sciences politiques, Lionel Astruc est devenu journaliste spécialisé dans l’environnement. Ses enquêtes le conduisent à visiter des projets écologiques pionniers. Ses reportages paraissent dans la presse et ont fait l’objet de nombreux livres, parmi lesquels Voyage en Terre durable (Glénat), Échappées vertes (Terre Vivante), Aux sources de l’alimentation durable (Glénat)… Cécile Cros, titulaire d’un master en gestion de l’environnement de l’université de Plymouth, en Grande-Bretagne, est chargée des relations extérieures et rédactrice à la Fondation Goodplanet.

- Références :

Manger local : s’approvisionner et produire ensemble de Lionel Astruc et Cécile Cros – Coédition Actes Sud/Colibris – Collection : Domaine du possible – Date de parution : 5 octobre 2011 – 220 pages – ISBN 978-2-7427-9893-3 – Prix indicatif : 19,00€

CDurable

mardi, 04 octobre 2011

Dans le monde, l’obésité tue plus que la faim

Dans le monde, l’obésité tue plus que la faim

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

D’après le rapport annuel de la Fédération internationale de la Croix-Rouge, il y a plus de personnes obèses dans le monde que de personnes souffrant de malnutrition. Une constatation qui soulève la question de l’accessibilité aux denrées alimentaires d’une part, et celle du déséquilibre alimentaire d’autre part.

Le monde compte désormais plus d’obèses que de personnes souffrant de malnutrition mais le poids des privations augmente dans un contexte de crise alimentaire croissante, a mis en garde la Fédération internationale de la Croix-Rouge dans un rapport publié jeudi à New Delhi.

L’organisme humanitaire basé à Genève a centré son rapport annuel sur les catastrophes dans le monde sur les problèmes de nutrition en soulignant la disparité entre riches et pauvres ainsi que la récente envolée des prix. Selon les statistiques de la Croix-Rouge, 1,5 milliard de personnes souffraient d’obésité dans le monde en 2010 tandis que 925 millions d’autres souffraient de malnutrition.

« Si la libre interaction du marché a abouti à une situation où 15 % de l’humanité a faim tandis que 20 % est en surpoids, il y a quelque chose qui n’a pas marché quelque part », a résumé le secrétaire général Bekele Geleta, cité dans un communiqué.

 

Le directeur de la Croix-Rouge pour la région Asie-Pacifique, Jagan Chapagain, a qualifié ces statistiques « de scandale à double tranchant », lors d’une conférence de presse dans la capitale indienne. Il a souligné que « les excès de l’alimentation tuent aujourd’hui plus que la faim ».

En 2011, les prix des denrées alimentaires ont flambé

Selon lui, le problème de la faim n’est pas dû à une pénurie de nourriture dans le monde mais à une mauvaise distribution, au gâchis et à une hausse des prix qui rend les denrées alimentaires moins accessibles. Les prix des denrées alimentaires ont flambé en 2011 à l’échelle mondiale, faisant craindre une crise alimentaire similaire à celle de 2008 qui avait provoqué des émeutes et une instabilité politique dans de nombreux pays.

La hausse des prix alimentaires, que la Croix-Rouge attribue entre autres facteurs à la spéculation sur le marché des matières premières et au changement climatique, a été perçue comme l’un des éléments déclencheurs des mouvements de protestation populaire au Mahgreb et au Moyen-Orient cette année.

« Un nouveau cycle d’inflation [...] plonge un grand nombre de personnes parmi les plus pauvres au monde dans une plus grande pauvreté et dans des situations de grave malnutrition », a dénoncé l’organisation.

Futura Sciences

samedi, 01 octobre 2011

UN sollen anerkennen, dass »Junk Food« jährlich 36 Millionen Menschen tötet

UN sollen anerkennen, dass »Junk Food« jährlich 36 Millionen Menschen tötet

Sherry Baker

 

In diesem September findet in New York der UN-Gipfel zu nichtübertragbaren Krankheiten (NCD) statt. Mehr als 140 internationale Nichtregierungsorganisationen (NGO) und Gesundheitsorganisationen wollen das Treffen dazu nutzen, die UN mit einem wichtigen Problem zu konfrontieren. Sie wollen erreichen, dass die Vereinten Nationen einen klaren Standpunkt im Umgang mit der so genannten »Junk-Food«-Industrie (die als minderwertig und ungesund angesehene Lebensmittel produziert) und der Getränke-Industrie beziehen. Vertreter der Gruppen hatten zuvor bereits in der Internet-Vorabausgabe Online First der renommierten medizinischen Fachzeitschrift The Lancet ihre Kritik deutlich gemacht und gefordert, es sei nun an der Zeit, dass die Vereinten Nationen endlich klarstellten, dass viele Produkte und Vermarktungsstrategien für Produkte wie Erfrischungsgetränke, Zigaretten, Alkohol und minderwertige Lebensmittelerzeugnisse das Aufkommen und die Verbreitung von nichtübertragbaren Krankheiten fördern, an deren Folgen alljährlich 36 Millionen Menschen sterben.

 

»Hier zeichnen sich deutliche Konflikte für die Unternehmen ab, die von den Verkäufen von alkoholischen Getränken, Nahrungsmitteln mit einem hohen Salz-, Fett- und Zuckeranteil sowie Tabakprodukten profitieren – alle diese Produkte zählen zu vorrangigen Ursachen nichtübertragbarer Krankheiten«, erklärte einer der führenden Vertreter der NGO in einem Schreiben an Lancet.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/sherry-baker/mehr-als-14-organisationen-fordern-von-den-vereinten-nationen-offiziell-anzuerkennen-dass-die-ju.html

jeudi, 22 septembre 2011

Philippe MILLIAU: Le localisme face à l'ordre mondial et à la destruction de la terre

Philippe MILLIAU: Le localisme face à l'ordre mondial et à la destruction de la terre

samedi, 17 septembre 2011

Ludwig Klages: métaphysicien du paganisme

Baal MÜLLER:

Ludwig Klages: métaphysicien du paganisme

 

Klages2.jpg“Dans le tourbillon des innombrables tonalités, perceptibles sur notre planète, les consonances et les dissonances sont l’aridité sublime des déserts, la majesté des hautes montagnes, la mélancolie que nous apportent les vastes landes, les entrelacs mystérieux des forêts profondes, le bouillonement des côtes baignées par la lumière des océans. C’est en eux que le travail originel de l’homme s’est incrusté ou s’est immiscé sous l’impulsion du rêve”.

 

C’est par des mots flamboyants et pathétiques, comme ceux que nous citons ici en exergue, et qui sont tirés de son essai le plus connu, “Mensch und Erde” (1913; “L’Homme et la Terre”), que Ludwig Klages n’a jamais cessé de louer le lien à la Terre et la piété naturelle de l’humanité primoridale, dont les oeuvres et les constructions “respirent” ou “révèlent” encore “l’âme du paysage dont ils ont jailli”. Cette unité a été détruite par l’irruption de “l’esprit” aux temps protohistoriques des “Pélasges”, événement qui équivaut à une chute dans le péché cosmique.

 

Le principe que représente “l’esprit” est, pour Klages, le mal fondamental et l’origine d’un processus de déliquescence qui a dominé toute l’histoire. Dans ce sens, “l’esprit” (“Geist”) n’est pas à l’origine une propriété de l’homme ni même une propriété consubstantielle à la réalité mais serait, tout simplement, pour l’homme comme pour le réel, le “Tout autre”, le “totalement étranger”. Pour Klages, seul est “réel” le monde du temps et de l’espace, qu’il comprend comme un continuum d’images-phénomènes, qui n’ont pas encore été dénaturées ou chosifiées par la projection, sur elles, de “l’esprit” ou de la “conscience égotique”, qui en est le vecteur sur le plan anthropologique. La mesure et le nombre, le point et la limite sont, dans la doctrine klagesienne de la connaissance et de l’Etre, les catégories de “l’esprit”, par la force desquelles il divise et subdivise en séquences disparates les phénomènes qui, au départ, sont vécus ontologiquement ou se manifestent par eux-mêmes via la puissance du destin; cette division en séquences disparates rend tout calculable et gérable.

 

Cette distinction, opérée par le truchement de “l’esprit”, permet toutefois à l’homme de connaître: parce qu’il pose ce constat, Klages, en dépit de son radicalisme verbal occasionnel et de ses innombrables critiques, ne peut être perçu comme un “irrationaliste”. Mais si “l’esprit” permet la connaissance, il est, simultanément et matriciellement, la cause première du gigantesque processus d’aveuglement et de destruction qui transformera très bientôt, selon la conviction de Klages, le monde en un vaste paysage lunaire.

 

Ce penseur, né en 1872 à Hanovre et mort en 1956 à Kilchberg,a dénoncé très tôt, avec une clairvoyance étonnante, les conséquences concrètes de la civilisation moderne comme l’éradication définitive d’innombrables espèces d’animaux et de plantes ou le nivellement mondial de toutes les cultures (que l’on nomme aujourd’hui la “globalisation”); cette clairvoyance se lit dès ses premiers écrits, rédigés à la charnière des 19ème et 20ème siècles, repris en 1944 sous le titre de “Rhythmen und Runen” (= “Rythmes et runes”); ils ont été publiés comme “écrits posthumes” alors que l’auteur était encore vivant! Klages est un philosophe fascinant —et cette fascination qu’il exerce est simultanément sa faiblesse selon bon nombre d’interprètes de son oeuvre— parce qu’il a cherché puis réussi à forger des concepts philosophiques fondamentaux aptes à nous faire saisir ce déplorable état de choses, surtout dans son oeuvre principale, “Der Geist als Widersacher des Lebens” (1929-1932).

 

Contrairement à beaucoup de ses contemporains qui, comme lui, avaient adhéré au vaste mouvement dit de “Lebensreform” (= “Réforme de la Vie”), qui traversait alors toute l’Allemagne wilhelminienne, Klages ne s’est pas contenté de recommander des cures dites “modernes” à l’époque, comme le végétarisme, le nudisme ou l’eurythmie; il n’a pas davantage prêché une révolution mondiale qui aurait séduit les pubères et ne s’est pas borné à déplorer les symptômes négatifs du “progrès”; il a tenté, en revanche, comme tout métaphysicien traditionnel ou tout philosophe allemand bâtisseur de systèmes, de saisir par la théorie, une fois pour toutes, la racine du mal. Le problème fondamental, qu’il a mis en exergue, c’est-à-dire celui de l’opposition entre esprit et âme, il l’a étudié et traqué, d’une part, en menant des polémiques passionnelles, qui lui sont propres, et, d’autre part, en l’analysant par des arabesques philosophiques des plus subtiles dans chacun de ses nombreux et volumineux ouvrages. Ceux-ci sont parfois consacrés à des figures historiques comme, par exemple, “Die psychologischen Errungenschaften Nietzsches” (1926; “Les acquis philosophiques de Nietzsche”) mais, dans la plupart des cas, ses ouvrages explorent des domaines que je qualifierais de “systématiques”. Ces domaines relèvent de disciplines comme les sciences de l’expression et du caractère (“Ausdrucks- und Charakterkunde”), qu’il a grandement contribué à faire éclore. Il s’agit surtout de la graphologie, pratique que Klages a hissée au rang de science.

 

En 1895, il fonde, avec Hans H. Busse, “l’Institut de Graphologie Scientifique” à Munich, après des études de chimie entreprises à contre-coeur. Klages consacrera plusieurs ouvrages théoriques à la graphologie, dont il faut mentionner “Handschrift und Charakter” (“Ecriture et caractère”), publié une première fois en 1917. Ce travail a connu de très nombreuses rééditions et permis à son auteur de conquérir un très vaste public. Parmi les autres succès de librairie de Klages, citons un ouvrage très particulier, “Vom kosmogonichen Eros” (1922; “De l’Eros cosmogonique”). Ce livre évoque un “pan-érotisme” et, avec une indéniable passion, les cultes païens des morts. Tout cela rappelle évidemment les idées de son ami Alfred Schuler qui, comme Klages, avait fréquenté, vers 1900, la Bohème littéraire et artistique du quartier munichois de Schwabing.

 

Cet ouvrage sur l’Eros cosmogonique a suscité les plus hautes louanges de Hermann Hesse et de Walter Benjamin. Ce livre parvient parfaitement à maintenir le juste milieu entre philosophie et science, d’une part, entre discours prophétique et poésie, d’autre part: c’est effectivement entre ces pôles qu’oscille l’oeuvre complète de Klages. Cette oscillation permanente permet à Klages, et à son style si typique, de passer avec bonheur de Charybde en Scylla, passages hasardeux faits d’une philosophie élaborée, fort difficle à appréhender pour le lecteur d’aujourd’hui: malgré une très grande maîtrise de la langue allemande, Klages nous livre une syntaxe parfaite mais composée de phrases beaucoup trop longues, explicitant une masse énorme de matière philosophique, surtout dans son “Widersacher”, brique de 1500 pages. Enfin, le pathos archaïsant du visionnaire et de l’annonciateur, que Klages partageait avec bon nombre de représentants de sa génération, rend la lecture malaisée pour nos contemporains. 

 

Mais si le lecteur d’aujourd’hui surmonte les difficultés initiales, il découvrira une oeuvre d’une grande densité philosophique, exprimée en une langue qui se situe à des années-lumière du jargon médiatique contemporain. Cette langue nous explique ses observations sur la perception “atmosphérique” et “donatrice de forme”, sur la conscience éveillée et sur la conscience onirique ou encore sur les structures de la langue et de la pensée: elle nous interdit d’en rester au simplisme du dualisme âme/esprit qui sous-tend son idée première (qui n’est pas défendable en tous ses détails et que ressortent en permanence ses critiques superficiels). Face à son programme d’animer un paganisme nouveau, que l’on peut déduire de son projet philosophique général, il convient de ne pas s’en effrayer de prime abord ni de l’applaudir trop vite.

 

Le néo-paganisme de Klages, qui n’a rien à voir avec l’astrologie, la runologie ou autres dérivés similaires, doit surtout se comprendre comme une “métaphysique du paganisme”, c’est-à-dire comme une explication philosophique a posteriori d’une saisie du monde païenne et pré-rationnelle. Il ne s’agit donc pas de “croire” à des dieux personnalisés ou à des dieux ayant une fonction déterminée mais d’adopter une façon de voir qui, selon la reconstruction qu’opère Klages, fait apparaître le cosmos comme “animé”, “doté d’âme”, et vivant. Tandis que l’homme moderne, par ses efforts pour connaître le monde, finit par chosifier celui-ci, le païen, lui, estime que c’est impiété et sacrilège d’oser lever le voile d’Isis.

 

Baal MÜLLER.

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°27/1999; http://www.jungefreiheit.de/ ).

mercredi, 06 avril 2011

SOS Terre Briarde

S O S TERRE BRIARDE  

ALERTE ECOLOGIQUE MAJEURE     
                                      
Chaque jour on mesure davantage l'étendue de la catastrophe qui s'abat sur
notre pays : La volonté de nous détruire va au-delà de la substitution de population, de la perte de nos
valeurs, de notre identité, de nos racines.
Il faut désormais qu'ils détruisent notre environnement, notre faune et notre flore, notre sol et notre  sous-sol en prétextant la croissance des besoins d'énergie et l'indépendance énergétique 
de notre pays!"
 

image002.jpgEn France, on a des idées et, en plus, on a du schiste bitumineux  
Voici le nouveau slogan qui remplace maintenant celui des années soixante-dix : "En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées !".
Comme aux Etats-Unis et au Canada où la société HALLIBURTON exploite le gaz et l’huile de schiste    par le procédé de fracturation de la roche  à grande profondeur (2000 ・ 3000 mètres). Cette technique a des conséquences effroyables sur l’environnement, la faune et la flore ainsi que sur la santé humaine. Les habitants des régions concernées aux USA et au Canada sont sinistrés et leur vie quotidienne est devenue un enfer. Voir à ce sujet les vidéos sur internet du reportage  "GASLAND" 

Pour ce qui est de la France, plusieurs projets d’exploitation du sous-sol en vue d’en extraire l’huile de schiste en explosant la roche par injection d’eau en quantité énorme additionnée de produits chimiques extrêmement nocifs sont en cours et ont reçu, dans le plus grand secret, les autorisations nécessaires de la part du gouvernement et notamment de l’ex-ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo en 2009… 
Les bénéficiaires sont les sociétés américaines TOREADOR (dont le principal dirigeant, Julien Balkany,  est très proche du pouvoir) et HESS et la société canadienne VERMILION. 
Le 16 avril devraient normalement commencer les premiers forages "exploratoires" à proximité de la commune de Doue en Seine & Marne mais ausi en différentes place de la Seine-et-Marne
L'est de l’Aisne, le sud de l'Oise ,l’ouest de la Marne et toute la Seine & Marne sont concernés. La Terre Briarde est menacée d’un désastre écologique et environnemental sans précédent en France:  ,  destruction de la faune et de la flore, dessication des terres agricoles, maladies puis mort des animaux domestiques, de ferme et d’élevage, terrains transformés en paysage lunaire  eau polluèe, impropre à la consommation , pollution extrême des nappes phrèatiques et épuisement de la principale réserve d’eau potable de la région parisienne. « La nappe de Champigny » qui alimente la rivière souterraine 
"la Dhuys"
 Habitants de Seine & Marne et du reste de la Brie, tout ceux et celles qui restent attachés à la terre de leurs ancêtres , mobilisez-vous, renseignez-vous, rassemblez-vous, car il y va de votre santé,  et de  notre patrimoine  
 
Ecoutez celles et ceux qui la dénoncent car vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas !

n'oubliez pas de signer la pétition

 

 



INFORMATIONS            Association " Terre Briarde"   e-mail : demeter77@hotmail.fr                                        
Merci de faire circuler ce communiqué et de le reproduire si possible pour distribution.

mercredi, 09 février 2011

Niederlande rüsten von Windenergie auf Kernkraft um

Niederlande rüsten von Windenergie auf Kernkraft um

Udo Ulfkotte

 

Die Niederlande gelten als die Erfinder umweltfreundlicher Windenergie. Sie haben nun einmal genauer nachgerechnet – und setzen künftig auf Kernkraft. Und zwar aus Gründen des Umweltschutzes.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/udo-ulfko...

 

 

jeudi, 30 décembre 2010

USA planen Vergeltungsmassnahmengegen europäische Nationen...

WikiLeaks-Dokumente enthüllen: USA planen Vergeltungsmaßnahmen gegen europäische Nationen, die sich gegen gentechnisch veränderte Organismen wehren

Mike Adams

 

manipulations-genetiques-L-1.jpgWikiLeaks lässt in seinen Bemühungen, Licht in das Dunkel von Verschwörungen, Korruption und Vertuschungen zu bringen, nicht nach und erschüttert damit weiterhin die politische Welt. Aus den jüngsten, von WikiLeaks veröffentlichten amerikanischen Botschaftsberichten geht hervor, dass die USA als treibende Kraft hinter den Kulissen daran beteiligt sind, europäischen Ländern gentechnisch veränderte Organismen (sogenannte »GMO«) aufzuzwingen. Sollten sie sich weigern, hätten sie mit gesalzenen Strafmaßnahmen zu rechnen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/mike-adam...

mardi, 14 décembre 2010

"Groen" kapitalisme al even weinig respect voor de volkeren

"Groen" kapitalisme al even weinig respect voor de volkeren
 
Ex: Nieuwsbrief Deltastichting, n°42 (dec. 2010)
  
  
journal61.jpgAan het kapitalisme, liever: aan het liberalisme, gaan de volkeren ten onder, schreef de grote Duitse conservatieve auteur Arthur Moeller van den Bruck al. Dat het kapitalisme in zijn meest primitieve vorm inderdaad moordend is geweest voor heel wat originele culturen, wordt sinds decennia door niemand meer in twijfel getrokken. Het volstaat de wereld rond te trekken om er hier en daar bewijzen van te ontdekken.
  
De nieuwe vormen van energiewinning, die de basis van het oude kapitalistische systeem, de fossiele brandstoffen, aan het vervangen zijn, die nieuwe vormen zouden zorgen voor respect. Dit is toch wat ons werd voorgehouden. Groene, duurzame energie: dat was haast synoniem met de energiebronnen van de ‘goede mens’, van de mens die met respect naar de andere mensen keek, de energiebron van de multiculturele mens, zeg maar. De energie was ‘moreel goed’, het systeem dat erachter zat en dat het geheel stuurde, zou dus ook ‘moreel goed’ zijn, dacht men.
 
Om de vraag naar biodiesel bij te houden, wou de Indonesische regering de productie opdrijven. Indonesië is, samen met Maleisië, zowat de grootste palmolieproducent ter wereld. Samen zijn ze verantwoordelijk voor ruim 80% van alle productie wereldwijd. Door de export van palmolie haalde Indonesië in 2009 zo’n 10,4 miljard dollar binnen: cijfers die het belang van deze industrietak voor het land schetsen.
 
Voor de productie van palmolie is er natuurlijk grond nodig, heel veel grond. Indonesië verdreef dus heel wat inheemse volkeren van hun land, alleen om haar winst veilig te stellen. Om de nefaste gevolgen van de palmolieproductie – de ontbossing, de verschraling van de bodem, en andere – tegen te gaan, zou de regering van Djakarta een ontbossingsstop hebben afgekondigd. Maar nu blijkt dat de concessies aan grote bedrijven daar niet eens onder vallen. Gevolg van dit alles is, dat steeds vaker rechtszaken worden ingespannen. In 2004 werden er 174 rechtszaken over landconflicten geregistreerd in Indonesië, een cijfer dat in 2009 op 666 kwam en voor 2010 wordt zelfs een cijfer boven 3.000 rechtszaken uitgesproken.
 
Roofdierkapitalisme kan dus ook met groene energie. De regering van Indonesië zou plannen hebben om de oppervlakte voor de palmolieindustrie nog uit te breiden van 7,5 miljoen hectare naar 20 miljoen hectare. Een dialoog met de inheemse volkeren staat niet op het programma van de regering…


Peter Logghe

dimanche, 12 décembre 2010

Grüne Energie verblasst - die Wall Street verliert das Interesse

Grüne Energie verblasst – die Wall Street verliert das Interesse

F. William Engdahl

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Während die Delegierten bei der Global-Warming-Konferenz in Cancun – Hoppla! Entschuldigung, wir sollen ja jetzt »Klimawandel«-Konferenz sagen – zu keinem Einvernehmen darüber kommen, ob drastische wirtschaftliche Maßnahmen zur Senkung der Emissionen von fossilen Brennstoffen ergriffen werden sollen oder nicht, lässt die Wall Street das Geld sprechen und wettet darauf, dass die Aktien alternativer Energieunternehmen, wie beispielsweise der Hersteller von Wind- und Sonnenenergieanlagen, in Zukunft fallen. Das sagt uns viel mehr über den Global-Warming-Schwindel, als Politiker preisgeben wollen.

In Amerika hört man häufig den Ausdruck: »Folge der Spur des Geldes« – das heißt, wer wissen möchte, was in einer bestimmten Frage wirklich vor sich geht, der solle prüfen, wohin das seriöse Geld fließt. Bei den alternativen oder sogenannten »grünen« Energieformen wetten die Banken an der Wall Street und die mit ihr verbundenen Hedgefonds jetzt darauf, dass es auf dem Markt für Sonnen- und Windenergie – beide waren noch vor einem Jahr Lieblinge der Spekulationsfonds –mittlerweile trostlos aussieht.

Laut einem Bericht von Bloomberg betreiben Hedgefonds in letzter Zeit in einem Ausmaß wie seit einem Jahr nicht mehr Leerverkäufe der Aktien von Herstellerbetrieben für erneuerbare Energien. Infolgedessen wird zunehmend gegen entsprechende Unternehmen gewettet, wie beispielsweise die First Solar Inc. aus Arizona, dem größten Hersteller von Sonnenkollektoren, gegen Tesla Motors Inc., den kalifornischen Produzenten von Elektroautos, oder Hersteller von Carbonfaser-Rotorblättern für Windkraftanlagen.

Leerverkauf bedeutet, dass man Aktien verkauft, die man gar nicht besitzt, sondern sich nur leiht mit dem Versprechen, dieselbe Anzahl Aktien zu einem festgelegten oder vereinbarten Zeitpunkt zurückzugeben. Der Leerverkäufer wettet darauf, dass bis dahin – in einem Jahr, in sechs Monaten oder auch in drei Monaten – der Marktpreis der Aktie deutlich niedriger sein wird; aus der Differenz ergibt sich sein Gewinn. Das heißt »leerverkaufen«: man wettet dafür, dass die Aktienpreise in den nächsten Monaten fallen.

Ein großes Problem liegt darin, dass die Subventionen der US-Regierung für schadstoffarme Technologien dramatisch zurückgefahren werden, angesichts der angespannten Haushaltslage, die durch Rekorddefizite und eine immer stärker in die Depression abrutschende Wirtschaft verursacht wird. Zudem sind »grüne« Bundesstaaten wie Kalifornien technisch bankrott und deshalb gezwungen, die Förderung für Solar- und Windanlagen zu kürzen. Ohne staatliche Subventionen rechnet sich die Sonnen- und Windtechnologie aber nicht.

Bei der Vorbereitung der globalen Klimagespräche im mexikanischen Cancun haben Leerverkäufer auch Aktien der Hersteller von Windturbinen, Sonnenkollektoren und Elektroautos in Europa ins

Visier genommen, während gleichzeitig mehrere EU-Regierungen die Subventionen für grüne Technologien drastisch kürzen. Das wäre natürlich ein durchaus positives Ergebnis der ansonsten drakonischen Sparmaßnahmen, die überall verhängt werden, um die Banken auf Kosten der Steuerzahler zu retten. Da die Kosten für den Bailout Griechenlands und nun auch Irlands täglich steigen, kürzen europäische Regierungen, die kämpfen müssen, um die Ausgaben im Griff zu behalten, die Vergütung für die Einspeisung von Strom aus Fotovoltaik-Kollektoren.

Wie aus Meldungen an die US-Börsenaufsicht SEC hervorgeht, haben die Deutsche Bank, Goldman Sachs und die große BlackRock-Gruppe im dritten Quartal ihre Long-Positionen (bei denen ein Preisanstieg erwartet wird) für erneuerbare Energien eingeschränkt; ein Anzeichen dafür, dass sie für die nächste Zukunft fallende Preise erwarten.

Ziemlich genau vor einem Jahr fand in Kopenhagen ein großer Klimagipfel statt – und gleichzeitig entbrannte der sogenannte Klimagate-Skandal um den E-Mail-Verkehr zwischen führenden amerikanischen und britischen Klimaforschungszentren, aus dem hervorging, dass die dort tätigen Wissenschaftler bewusst Klimadaten manipuliert hatten, um einen alarmierenden Temperaturanstieg zu beweisen. In der Zwischenzeit ist nach einem Sexskandal vom Global-Warming-Guru Al Gore nichts mehr zu hören und zu sehen, und gegen den Chef des UN-Klimarats IPCC wird wegen Amtsmissbrauchs zum Zwecke persönlicher Bereicherung ermittelt.

 

jeudi, 25 novembre 2010

Les Européens prennent conscience de la toxicité de leur alimentation

pesticides_combinaison.jpgLes Européens prennent conscience de la toxicité de leur alimentation

PARIS (NOVOpress) – Selon une toute nouvelle étude de l’Union Européenne sur la perception que les citoyens européens ont de la sécurité alimentaire, 72% de ces Européens sont inquiets des résidus de pesticides présents dans les fruits, les légumes ou les céréales.

Par ailleurs, 69% des Européens sondées se disent inquiets des polluants que peuvent contenir le poisson ou la viande (contre 80% de français). Et enfin, 48% des personnes interrogées estiment que les autorités publiques de l’Union européenne ne prennent pas assez de mesure pour protéger les consommateurs de ces risques.

Les François sont pour leur part à la pointe de cette prise de conscience de la toxicité de l’alimentation industrielle.

Une inquiétude plus que fondée car de nombreuses études démontrent que l’alimentation est contaminée par de nombreuses substances toxiques : plomb, mercure, pesticides, nitrates. Les produits chimiques utilisés dans l’industrie et l’agriculture intensive se retrouvent dans nos assiettes. Les taux de substances toxiques autorisés dans les denrées alimentaires sont certes règlementés, mais pas toujours respectés.

Ainsi à l’échelle mondiale, 50 millions de personnes sont intoxiquées par le mercure, présent dans les poissons et les crustacés et qui provoque des troubles neurologiques, tout particulièrement chez le fœtus.

Fait aggravant et particulièrement inquiétant à l’heure de la mondialisation, en Chine, les entreprises agroalimentaires ne font pas d’études ou presque sur la teneur en produits toxiques des denrées alimentaires qu’elles produisent et exportent : 60 % des entreprises agroalimentaires chinoises ne testent jamais leurs produits.


[cc [1]] Novopress.info, 2010, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
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mercredi, 03 novembre 2010

Walter Darré: Bio-Ecologia del Campesinado

WALTER DARRÉ: BIO-ECOLOGÍA DEL CAMPESINADO

Ex: http://imperium-revolucion-conservadora.blogspot.com/ 

Sebastian J. Lorenz
La antigua nobleza: sangre y tierra.
Walter Darré, alemán nacido en Argentina, autor de “El campesinado como fuente de vida la raza nórdica” y de “Nueva nobleza de sangre y suelo”, y creador de la doctrina conocida como “sangre y suelo” (Blut und Boden) que propugnaba una nueva nobleza de la raza nórdica ligada a la tierra y a la tradición campesina. Fue Reichsminister de Agricultura, líder del campesinado alemán (Reichsbauernführer) y Obergruppenführer-SS, en cuya calidad ostentó el cargo de director de la Oficina de la Raza y el Reasentamiento (Rasse und Siedlungshauptamt-RusHA). Darré contó con el apoyo de Himmler y de la Ahnenerbe, como se vio en capítulos anteriores, hasta que el propio Führer prescindió de sus servicios y depositó su confianza en los abastecimientos producidos gracias a los “planes cuatrienales” de Göering.
Darré no ocultó nunca un decidido nordicismo: «Es la raza germánica – la raza nórdica según la expresión en boga- quien ha insuflado la sangre y la vida de nuestra nobleza; es esta raza la que ha dictado sus costumbres … Pudiéndose demostrar el origen de esta raza localizada en el noroeste de Europa, se llegó a un acuerdo para dar a esta especie de hombres el nombre utilizado por las ciencias naturales de “raza nórdica, también se habla de “hombre nórdico”. Muchos alemanes auténticos se oponen todavía, en su fuero interno, a que se designe como “nórdico” lo que ellos han considerado toda su vida como germánico por auténticamente alemán … Es imposible hablar de “raza germánica” pues entonces llegaríamos a la falsa conclusión de que las culturas romana, griega, persa, etc, fueron creadas por los germanos. Necesitamos una concepción que exprese esta raza, que fue común a todos estos pueblos». A Darré no le gustaban las denominaciones de “arios” ni de “indogermanos”, por tratarse de designaciones exclusivamente lingüísticas, dándose el hecho de pueblos en los que se ha extinguido la “sangre nórdica” pero que conservan una lengua “indogermánica”. La “idea nórdica”, sin embargo, expresaba la raíz misma de lo alemán y de los pueblos europeos emparentados con él, más allá incluso de lo puramente germánico.
El “ideal de la raza nórdica” sólo podía tener un objetivo posible: «conseguir por todos los medios posibles que la sangre creadora en el cuerpo de nuestro pueblo, es decir, la sangre nórdica sea conservada y multiplicada, pues de eso depende la conservación y el desarrollo del germanismo». En consecuencia, la única conclusión para Darré es que «el hecho de que constatemos hoy un fuerte mestizaje en nuestro pueblo no es razón para continuar por el mismo camino. Es, al contrario, una razón para detener indirectamente el mestizaje designando claramente un resultado a alcanzar como objetivo de selección de nuestro pueblo. Hemos absorbido tanta sangre no-nórdica, que incluso si solamente reserváramos el matrimonio a las muchachas de sangre nórdica, conservaríamos todavía durante milenio en el cuerpo de nuestro pueblo partes de sangre no-nórdica suficientes para aportar el más rico alimento a la diversidad de los temperamentos creadores. Por lo demás, toda parcialidad en el terreno de la selección es compensada siempre por una aportación prudente de la sangre deseada, incluso si es no-nórdica, mientras que la purificación de las partes de sangre extraña en el protoplasma hereditario del pueblo devenido no creador por inconscientes mestizajes es difícil … Para inspirarnos nuevamente de la experiencia de la cría de animales, deduciremos que hay que educar al pueblo alemán para reconozca como objetivo al hombre nórdico y, particularmente, sepa discernir sus rasgos en un mestizo. La selección por el físico exterior tiene la ventaja de limitar los cruces; así se aleja de nuestro pueblo la sangre verdaderamente extranjera …». Veamos ahora cómo pensaba Darré efectuar la selección de la sangre nórdica a través de la fuente pura y original del campesinado germánico.
La nobleza del campesinado nórdico.
La ruptura entre Himmler y Darré respondió, además, a dos concepciones muy distintas sobre el alma de la raza germánica, que para el primero era, sin duda, la figura del guerrero nórdico conquistador (krieger) y, para el segundo, el campesino nórdico colonizador (bauer), que Hitler sintetizaría en su doctrina racial del espacio vital: soldados para conquistar y campesinos para cultivar. Y a estas dos cosmovisiones tan dispares se había llegado mediante una reinterpretación de la historia de los germanos: Darré rechazaba, por ejemplo, que la institución más característica del medievo germánico, el régimen feudal, fuera de tradición nórdica, porque era propia de unos francos carolingios, romanizados y cristianizados, frente a los cuales se situaban sus enemigos y paganos sajones, que sí representaban los auténticos sentimientos nórdicos de libertad personal y fidelidad a la tierra. La raza nórdica no era pues la del guerrero conquistador o del aventurero nómada, sino una raza de campesinos –armados, desde luego, cuando se presentaba la ocasión para el combate- dirigidos por una nobleza electa extraída de sus mismas fuentes agrarias. La contradicción ideológica interna del marxismo obrero, que triunfó en un país desindustrializado como Rusia, se reproducía inversamente en el nacionalsocialismo de inspiración campesina que se había impuesto en un país urbano e industrial como Alemania.
El romanticismo alemán construyó una imagen idealizada de los antiguos germanos, que basculaba entre el guerrero libre y el agricultor, como una especie de campesino-soldado (wehrbauer), arraigado en la tierra, dispuesto sólo a coger las armas para defender su solar o emprender la búsqueda de otros nuevos que cultivar. Esta tesis se separaba de otras visiones que hacían de los germanos unas tribus nómadas tremendamente belicosas, contraponiendo además la figura del germano pegado a su tierra, libre de contaminación física y espiritual, frente a la tradición urbana de la decadente civilización romana, a la moral parasitaria del judío o al nomadismo depredador de eslavos y mongoles. De esta manera, se producía una comunión mística entre la sangre y la tierra que, en un mundo rural idílico, debía ser el instrumento fundamental de purificación y conservación de la raza nórdica. Aunque el modelo campesino de Darré estaba diseñado para una “renordización interna” de la propia Alemania, tanto Hitler como Himmler pensaban implementarlo en la colonización y consiguiente “nordización” (aufnordung) de los territorios conquistados a los eslavos, como ya había sucedido en otras épocas anteriores gracias al ímpetu aniquilador y colonizador de la orden teutónica.
Evola constataba cómo el campesinado de Europa central había conservado una cierta dignidad que lo volvía diferente del de países meridionales y orientales. Darré veía en el campesino alemán fiel a su tierra la fuente de fuerzas más sana de la sangre, de la raza, del volk, una tradición que fundamentaba en las antiguas civilizaciones indoeuropeas. Ya S.H. Riehl había visto en el campesinado a la única capa social, junto a la nobleza terrateniente (Junkers), los únicos sustratos que no se encontraban desarraigados: sobre estas premisas fue forjándose la consigna según la cual “la tierra libera del dinero”, representándola con el clásico esquema del viejo campesino amante de su tierra pero endeudado con el prestamista enamorado de la usura. Por eso, Darré se ocupó de proponer medidas para evitar el éxodo urbano y el desarraigo del campesino, protegiendo no sólo las tierras contra la especulación, sino también contra el endeudamiento, mediante la institución llamada Hegehof: una propiedad hereditaria inalienable (Erbhof), transmisible al heredero más cualificado en el trabajo de la tierra, y que se conservaría a través de las generaciones por “la herencia del linaje en las manos de campesinos libres”.
Sangre y suelo, raza y tierra, son pues las dos coordenadas nucleares de la ideología campesina de Darré. La raza nórdica podía conservar su primacía sobre las demás por razón de la pureza de su sangre, debiendo para ello retornar a los principios sobre la tierra, el matrimonio y la familia que habían regido las antiguas tribus germánicas. «Para el germano, el suelo y la tierra son un miembro constitutivo más de la unidad del grupo familiar». El asentamiento en las tierras de los antepasados y las uniones entre individuos arraigados en las mismas garantizaba la integridad biológica, previniendo además la contaminación de sangre foránea procedente de otras razas, por cuanto éstas no se encuentran unidas por la herencia al solar patrio. La familia nórdica, cuya existencia estaría garantizada por una unidad agrícola suficiente, sería capaz de producir niños racialmente puros, garantizando el futuro de la raza. El ideal agrario de Darré identificaba al campesino con el noble, afirmando que en el origen de los pueblos germánicos no había distinción entre uno y otro, puesto que la “nobleza de la sangre” había sido aquélla que podía demostrar su más antiguo arraigo a las tierras nórdicas, pero el cristianismo, el igualitarismo afrancesado y el marxismo corrompieron el viejo ideal alemán de nobleza y mutaron las ancestrales leyes de la herencia promoviendo el reparto indiscriminado de la tierra y fomentando las uniones entre individuos de distintos linajes raciales.
La selección del campesinado nórdico.
Para Darré la verdadera noción de nobleza, en sentido germánico, debe caracterizarse por una selección de sus dirigentes sobre la base de “núcleos hereditarios seleccionados”. Darré advertirá que «si queremos organizar la nueva nobleza alemana de acuerdo con la concepción germánica, debemos procurar que nuestra actual nobleza no-germánica desde la Edad Media vuelva a los principios de la nobleza de los antiguos germanos, basada en los valores intrínsecos. Hay que proporcionarle los medios para conservar por herencia la sangre que ha demostrado su valía, para eliminar la sangre de calidad inferior y permitirle apropiarse, en caso de necesidad, de los nuevos caracteres de valor que surjan del pueblo». Para conservar esta unidad sanguínea «hay que fundamentarla en una materialidad nutricia: así, la propiedad del suelo es fundamento obligatorio de la familia germánica», porque el progreso de la civilización se perpetúa cuando los mejores se hacen cargo del cuidado de la tierra. En definitiva, «la tierra, para el pueblo alemán, es tanto una base sana para el mantenimiento y la renovación de su sangre, como un medio para alimentarse».
Para Günther, que se adhirió a la “tesis campesina” de Darré, «la nobleza germánica, al igual que toda nobleza indogermánica, ha tenido originariamente una base biológica, y la igualdad del linaje ha significado, alguna vez en los tiempos primigenios de estos pueblos, tanto como idéntico nivel de capacidad hereditaria e igual preeminencia de las características de la raza nórdica». De esta forma, un Estado de cuño germánico dependería de la existencia de una “nobleza de nacimiento”, de una capa dirigente de familias de “alto valor hereditario” que –según Günther- sólo puede lograrse recuperando los valores biológicos y anímicos de los antepasados de raza nórdica y garantizando su transmisión y perpetuación en las generaciones venideras.
Sin embargo, Darré considera que no podía crearse una nobleza de sangre, una aristocracia racial, sino por aplicación de la idea de selección a la reproducción humana, mediante la utilización de los conocimientos sobre la herencia, llegando a afirmar que la palabra “raza” (rasse) no debía aplicarse a los alemanes, debiendo usar el concepto de “especie” (art) –Darré hacía descender a los nórdicos de una especie divina-, si bien reconoce que “raza” había pasado a convertirse en una unidad de apreciación del hombre desde el punto de vista étnico. «Es solamente con todos los medios posibles que podrá conseguirse que la sangre creativa en el cuerpo de la nación, la sangre de los hombres de raza nórdica, sea mantenida e incrementada». Pero la cuestión no era, para Darré, aumentar indiscriminadamente el número de niños alemanes, sino de garantizar la pureza biológica de sus progenitores. Y por ello, la mujer se convertía en el centro de la supervivencia de la familia, debiendo ser consciente de que su misión consistía en la conservación, fomento y multiplicación de individuos raciales sanos, si bien con el apoyo material y espiritual del Estado y de la propia comunidad popular.
Por su parte, el hombre nórdico debía ser aleccionado sobre la forma de elegir a las mujeres para procrear, no sólo desde un punto de vista sexual, sino predominantemente racial: se crearían para ello oficinas de selección de las mujeres óptimas para tener hijos, separando a las que debían ser esterilizadas, y procurando, al mismo tiempo, que cada hombre pudiera tener descendencia con varias mujeres sin sufrir ningún reproche moral, pues la inmoralidad estaba en las relaciones con hembras de otras razas. «Desde el punto de vista de la selección –escribía Darré- nuestro pueblo debe primero clasificar a sus hombres según sus capacidades, pero debe exigirles escoger como esposas, dentro de lo posible, según su coeficiente de selección nórdica». Darré rechazaba el “espiritualismo racial” de Clauss o el posicionamiento de Günther relativo a una definición de lo nórdico más allá de lo puramente antropológico, pues consideraba que en la elección de una mujer no debe subestimarse la importancia racial de las cualidades corporales: «la selección por el físico exterior tiene la ventaja de limitar los cruces y así se aleja de nuestro pueblo la sangre verdaderamente extranjera, cuyo efecto resulta incalculable sobre la herencia sanguínea de la descendencia y del pueblo».
Para ello, Darré proponía una selección biológica de las ciudadanas alemanas aptas para fecundar: la primera clase comprendería a las mujeres cuyo matrimonio era deseable para la comunidad desde todos los puntos de vista, raciales y morales; la segunda clase incluía al resto de mujeres sin objeciones desde un punto de vista racial, con independencia de valoraciones morales; la tercera clase englobaría a aquellas mujeres irreprochables moralmente pero con taras hereditarias, a las que sólo podría permitirse el matrimonio en caso de previa esterilización; y la última comprendería a aquellas mujeres cuyo matrimonio debía impedirse tanto por motivos físicos como éticos, por no adecuarse a la naturaleza biopsíquica de la raza nórdica. En definitiva, la ecología genética de Darré pretendía cultivar alemanes campesinos desde la biología, pero no desde la sociología de las costumbres y de las tradiciones.

samedi, 30 octobre 2010

La sucia verdad detràs de Coca-Cola

Coca-Cola%2043.jpgLa sucia verdad detrás de Coca-Cola

Ex: http://causarevolucionaria.wordpress.com/

La compañía Coca-Cola gasta 2.8 mil millones de dólares al año en publicidad para asegurar que su refresco sea visto como la bebida más icónica de EEUU – una bebida disfrutada alrededor del mundo, constructora de la paz virtual en una botella.

La compañía ha dedicado 124 años puliendo su imágen, pero solo le tomó 300 páginas al autor Michael Balnding para empañar ese brillo. En su nuevo libro, ‘La Máquina de Coca-Cola: La Sucia Verdad Detrás de la Bebida Favorita del Mundo’, Blanding detalla la sórdida historia de la compañía, desde el patentar experimentos de medicina hasta ser una gigante multinacional.


El libro abre con una página que revuelve el estómago sobre la descripción del asesinato de Isidoro Gil, un trabajador del sindicato que estab fijo en la entrada de la planta embotelladora de Coca-Cola en Carepa, Colombia.

Como describe Blanding luego en el libro, Coca-Cola fue acusada de ser cómplice en las muertes de miembros del sindicato en Sur América, quienes fueron asesinados por paramilitares. Algunas personas pueden ver esto como algo espeluznante. Saber que la Compañía Coca-Cola sea acusada de asesinato es como saber que San Nicolás es acusado de ser un pedófilo”, escribe Blanding en la introducción.

Pero a través del libro, él detalla las acusaciones en contra de Coca-Cola en el frente de los derechos humanos, explicando por qué la Coca Cola es vilipendiada en cualquier lugar del mundo.

En India y México, la compañía esta enfrentado un retroceso por acusaciones de que sus plantas embotelladoras han agotado los acuíferos locales y han contaminado fuentes de agua. En Turquía hay más cargos de actividad anti sindical, y en EEUU y Europa, la gente esta harta de la publicidad para los niños de Coca-Cola, especialmente en las escuelas, y están preocupados por el vínculo que hay entre los refrescos y la obesidad.

Fuente

mardi, 19 octobre 2010

Réfléchir & Agir: Repenser le territoire, ralentir la ville!

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dimanche, 29 août 2010

Henry Williamson: Nature's Visionary

Henry Williamson: Nature’s Visionary

The fact that the name of Henry Williamson is today so little known across the White world is a sad reflection of the extent to which Western man has allowed himself to be deprived of his culture and identity over the last 50 years. Until the Second World War Williamson was generally regarded as one of the great English Nature writers, possessing a unique ability to capture the essential essence and meaning of the natural world in all its variety and forms.

His most famous Nature book, Tarka the Otter, was published in 1927 and became one of the best-loved children’s books of all time, with its vivid descriptions of animal and woodland life in the English countryside. It was publicly praised by leading English literary figures such as Thomas Hardy, Arnold Bennett, and John Galsworthy. Hardy called Tarka a “remarkable book,” while Bennett declared it to be “marvelous.” Even T. E. Lawrence, also known as Lawrence of Arabia, admitted that “the book did move me and gratify me profoundly.”

Tarka was awarded the coveted Hawthornden Prize for literature in 1928 and eventually attracted the interest of Walt Disney, who offered a small fortune for the film rights. Williamson, however, was concerned that such an arrangement might compromise his artistic integrity, and he rejected the offer.

Seventy years later, however, Tarka, like the majority of Williamson’s books, is relatively unknown and has only just become available in print again. The reason: Like several other leading European authors, Williamson was a victim of the Second World War. Not only did his naturalistic message conflict with the materialistic culture that has pervaded the Western world since 1945, but he himself was a political fighter who actively opposed the war on ideological grounds.

Born in Brockley, southeast London, in December 1895, Williamson was educated at Colfe’s Grammar School, Lewisham. He spent much of his early life exploring the nearby Kent countryside, where his love of Nature and animals and his artistic awareness and sensitivity were first stimulated. Never satisfied unless he had seen things for himself, he always made sure that he studied things closely enough to get the letter as well as the spirit of reality. This enabled him to develop a microscopic observational ability which came to dominate his life.

Williamson joined the British Army at the outbreak of war in 1914 and fought at the Battle of the Somme and at Passchendaele, where he was seriously wounded. It was this experience as a frontline soldier which was the redefining moment in his life and artistic development, stimulating in him a lifelong Faustian striving to experience and comprehend the “life flow” permeating his own, and all, existence.

His spiritual development continued after the war. In 1919 he read for the first time the visionary The Story of My Heart, which was written by the English Nature writer Richard Jefferies and published in 1893. For Williamson, discovering Jefferies acted as a liberation of his consciousness, stimulating all the stored impressions of his life to return and reveal a previously smothered and overlaid self. It was not just an individual self that he discovered, however, but a racial self in which he began to recognize his existence as but a link in an eternal chain that reached back into the mists of time, and which — if it were permitted — would carry on forever.

Williamson sensed this truth in his own feeling of oneness with Nature and the ancient, living, breathing Universe as represented by the life-giving sun. It also was reflected in his idea of mystical union between the eternal sunlight and the long history of the earth. For Williamson the ancient light of the sun was something “born in me” and represented the real meaning of his own existence by illuminating his ancestral past and revealing the truth of redemption through Nature. Like Jefferies before him, Williamson “came to feel the long life of the earth back in the dimmest past while the sun of the moment was warm on me … This sunlight linked me through the ages to that past consciousness. From all the ages my soul desired to take that soul-life which had flowed through them as the sunbeams had continually found an earth.” [1]

After the war Williamson became a journalist for a time while beginning work on his first novel, The Beautiful Years (1922). Finally he decided to break all contact with London and in 1922 moved to an ancient cottage in Georgham, North Devon, which had been built in the days of King John. Living alone and in hermit fashion at first, Williamson disciplined himself to study Nature with the same meticulous observations as Jefferies, tramping about the countryside and often sleeping out. The door and windows of the cottage were never closed, and his strange family of dogs and cats, gulls, buzzards, magpies, and one otter cub were free to come and go as they chose.

It was his experiences with the otter cub which stimulated Williamson to write Tarka. He had rescued it after its mother had been shot by a farmer, and he saved its life by persuading his cat to suckle it along with her kitten. Eventually the otter cub was domesticated and became Williamson’s constant companion, following him around like a dog. On one walk, however, it walked into a rabbit trap, panicked, and ran off. Williamson spent years following otters’ haunts in the rivers Taw and Torridge, hunting for his lost pet.

The search was in vain, but his intimate contact with the animal world gave him the inspiration for Tarka: “The eldest and biggest of the litter was a dog cub, and when he drew his first breath he was less than five inches long from his nose to where his tail joined his back-bone. His fur was soft and grey as the buds of the willow before they open up at Eastertide. He was called Tarka, which was the name given to the otters many years ago by men dwelling in hut circles on the moor. It means Little Water Wanderer, or Wandering as Water.”

Williamson never attempted to pass any kind of moral judgment on Nature and described its evolutionary realities in a manner reminiscent of Jack London:

Long ago, when moose roamed in the forest at the mountain of the Two Rivers, otters had followed eels migrating from ponds and swamps to the seas. They had followed them into shallow waters; and one fierce old dog had run through the water so often that he swam, and later, in his great hunger, had put under his head to seize them so often that he dived. Other otters had imitated him. The moose are gone, and their bones lie under the sand in the soft coal which was the forest by the estuary, thousands of years ago. Yet otters have not been hunters in water long enough for the habit to become an instinct.

Williamson actually rewrote Tarka 17 times, “always and only for the sake of a greater truth.” [2] Mere polishing for grace and expression or literary style did not interest him, and he strove always to illuminate a scene or incident with what he considered was authentic sunlight.

He also believed that European man could be spiritually healthy and alive to his destiny only by living in close accord with Nature. Near the end of Tarka, for instance, he delightfully describes how “a scarlet dragonfly whirred and darted over the willow snag, watched by a girl sitting on the bank … Glancing round, she realized that she alone had seen the otter. She flushed, and hid her grey eyes with her lashes. Since childhood she had walked the Devon rivers with her father looking for flowers and the nests of birds, passing some rocks and trees as old friends, seeing a Spirit everywhere, gentle in thought to all her eyes beheld.”

Williamson’s sequel to Tarka was Salar the Salmon, which was also the result of many months of intimate research and observation of Nature in the English countryside. Then came The Lone Swallow, The Peregrine’s Saga, Life in a Devon Village, and A Clear Water Stream, all of which, in the eyes of the English writer Naomi Lewis, displayed “a crystal intensity of observation and a compelling use of words, which exactly match the movement and life that he describes.”

To Williamson himself, however, his Nature stories were not the most important part of his literary output. His greatest effort went into his two semi-autobiographical novel groups, the tetralogy collected as The Flax of Dreams, which occupied him for most of the 1920s, and the 15-volume A Chronicle of Ancient Sunlight, which began with The Dark Lantern in 1951 and ended with The Gale of the World in 1969.

Williamson’s experiences during the First World War had politicized him for life. A significant catalyst in this development was the Christmas truce of 1914, when British and German frontline soldiers spontaneously left their trenches, abandoned the fighting, and openly greeted each other as brothers.

Williamson later spoke of an “incoherent sudden realization, after the fraternization of Christmas Day, that the whole war was based on lies.” Another experience that consolidated this belief was when a German officer helped him remove a wounded British soldier who was draped over barbed wire on the front line. He was thus able to contrast his own wartime experiences with the vicious anti-German propaganda orchestrated by the British political establishment both during and after the war, and he was able to recognize the increasing moral bankruptcy of that establishment. In Williamson’s view the fact that over half of the 338 Conservative Members of Parliament who dominated the 1918 governing coalition were company directors and financiers who had grown rich from war profits was morally wrong and detestable.

This recognition, in itself a reflection of an already highly developed sense of altruism, meant that Williamson could never be content with just isolating himself in the countryside. He had to act to try to change the world for the better. Perhaps not surprisingly he came to see in the idea of National Socialism a creed which not only represented his own philosophy of life, but which offered the chance of practical salvation for Western Civilization. He saw it as evolving directly from the almost religious transcendence which he, and thousands of soldiers of both sides, had experienced in the trenches of the First World War. This transcendence resulted in a determination that the “White Giants” of Britain and Germany would never go to war against each other again, and it rekindled a sense of racial kinship and unity of the Nordic peoples over and above separate class and national loyalties. [3]

Consequently, not only was Williamson one of the first of the “phoenix generation” to swear allegiance to Oswald Mosley and the British Union of Fascists, but he quickly came to believe that National Socialist Germany, under the leadership of Adolf Hitler, pointed the way forward for European man. Williamson identified closely with Hitler — “the great man across the Rhine whose life symbol is the happy child,” seeing him as a light-bringing phoenix risen from the chaos of European civilization in order to bring a millennium of youth to the dying Western world. [4]

Williamson visited Germany in 1935 to attend the National Socialist Congress at Nuremberg and saw there the beginnings of the “land fit for heroes” which had been falsely promised the young men of Britain during the First World War by the government’s war propagandists. He was very impressed by the fact that, while the British people continued to languish in poverty and mass unemployment, National Socialism had created work for seven million unemployed, abolished begging, freed the farmers from the mortgages which had strangled production, developed laws on conservation, and, most importantly, had developed in a short period of time a deep sense of racial community. [5]

Inspired to base their lives on a religious idea, Williamson believed that the German people had been reborn with a spiritual awareness and physical quality that he himself had long sought. Everywhere he saw “faces that looked to be breathing extra oxygen; people free from mental fear.” [6]

Through the Hitler Youth movement, which brought back fond memories of his own time as a Boy Scout, he recognized “the former pallid leer of hopeless slum youth transformed into the suntan, the clear eye, the broad and easy rhythm of the poised young human being.”

In Hitler’s movement Williamson identified not only an idea consistent with Nature’s higher purpose to create order out of chaos, but the physical encapsulation of a striving toward Godhood. Influenced by his own lifelong striving for perfection, Williamson believed that the National Socialists represented “a race that moves on the poles of mystic, sensual delight. Every gesture is a gesture from the blood, every expression a symbolic utterance … Everything is of the blood, of the senses.” [7]

Williamson always believed that any spiritual improvement could only take place as a result of a physical improvement, and, like his mentor Richard Jefferies, he was a firm advocate of race improvement through eugenics. He himself was eventually to father seven children, and he decried the increasing lack of racial quality in the mass of the White population. He urged that “the physical ideal must be kept steadily in view” and called for the enforcement of a discipline and system along the lines of ancient Sparta in order to realize it. [8]

In 1936 Williamson and his family moved to Norfolk, where he threw himself into a new life as a farmer, the first three years of which are described in The Story of a Norfolk Farm (1941). But with the Jews increasingly using England as a base from which to agitate for war against Germany, Williamson remained very active through his membership in the British Union of Fascists in promoting the idea of Anglo-German friendship. Until it was banned in 1940, Williamson wrote eight articles for the party newspaper Action and had 13 extracts reprinted from his book The Patriot’s Progress. He called consistently for Hitler to be given “that amity he so deserved from England,” so as to prevent another brothers’ war that would see the victory only of Asiatic Bolshevism and the enslavement of Europe. On September 24, 1939, for instance, he wrote of his continuing conviction that Hitler was “determined to do and create what is right. He is fighting evil. He is fighting for the future.”

Williamson viewed the declaration of war on Germany by Britain and France as a spiteful act of an alien system that was determined to destroy the prospect of a reborn and regenerated European youth. And his continued opposition to it led to his arrest and internment in June 1940, along with Mosley and hundreds of others. His subsequent release on parole was conditional upon his taking no further action to oppose the war. Silently, however, Williamson remained true to his convictions. Visiting London in January 1944, he observed with satisfaction that the ugliness and immorality represented by its financial and banking sector had been “relieved a little by a catharsis of high explosive” and somewhat “purified by fire.”

National Socialism’s wartime defeat, however, dealt Williamson a heavy blow. Decrying the death struggle of “the European cousin nations” he lamented that “the hopes that have animated or agitated my living during the past thirty years and four months are dead.” [9]

Consequently, his first marriage broke up in 1947, and he returned to North Devon to live in the hilltop hut which he had bought in 1928 with the prize money from Tarka.

But it was not in Williamson’s character to give up on what he knew to be true and right, and, as his most recent biographer makes clear, he never recanted his ideas about Hitler. [10]

On the contrary, he continued to publicly espouse what he believed, and he fervently contested the postwar historical record distorted by false Jewish propaganda — even though his effort resulted, as he realized it would, in his continued literary ostracism.

In The Gale of the World, the last book of his Chronicle, published in 1969, Williamson has his main character Phillip Maddison question the moral and legal validity of the Nuremberg Trials. Among other things, he muses why the Allied officers who ordered the mass fire bombing of Germany, and the Soviet generals who ordered the mass rape and mass murder during the battle for Berlin, were not on trial; and whether it would ever be learned that the art treasures found in German salt mines were put there purely to be out of the way of the Allied bombing. He also questions the official view of the so called “Holocaust,” stating his belief that rather than being the result of a mass extermination plan, the deaths in German concentration camps were actually caused by typhus brought about by the destruction of all public utility systems by Allied bombing.

In the book Williamson also reiterates his belief that Adolf Hitler was never the real enemy of Britain. And in one scene Phillip Maddison, in conversation with his girl friend Laura, questions whether it was Hitler’s essential goodness and righteousness that was responsible for his downfall in the midst of evil and barbarity:

Laura: I have a photograph of Hitler with the last of his faithful boys outside the bunker in Berlin. He looks worn out, but he is so gentle and kind to those twelve- and thirteen-year-old boys.

Phillip: Too gentle and kind Laura … Now the faithful will be hanged.

Williamson also remained loyal in the realm of political ideas and action. When Oswald Mosley had returned to public life in Britain in 1948 by launching the Union Movement, Williamson was one of the first to give his support for an idea which he had long espoused: the unity of Western man. Contributing an article to the first issue of the movement’s magazine, The European, he called for the development of a new type of European man with a set of spiritual values that were in tune with himself and Nature.

Such positive and life-promoting thinking did not endear Williamson to the powers that be in the gray and increasingly decadent cultural climate of post-Second World War Britain. His books were ignored, and his artistic achievement remained unrecognized, with even the degrees committee at the university to which he was a benefactor twice vetoing a proposal to award him an honorary doctorate. The evidence suggests, in fact, that Williamson was subject to a prolonged campaign of literary ostracism by people inside the British establishment who believed he should be punished for his political opinions.

For Williamson, however, the machinations of trivial people in a trivial age were irrelevant; what was important was that he remained true in the eyes of posterity to himself, his ancestors, and the eternal truth which he recognized and lived by. In fact, as one observer described him during these later years, he remained a “lean, vibrant, almost quivering man with … blazing eyes, possessing an exceptional presence [and a] … continued outspoken admiration for Hitler … as a ‘great and good man.’” [11]

Certainly, Williamson knew himself, and he knew what was necessary for Western man to find himself again and to fulfill his destiny. In The Gale of the World he cited Richard Jefferies to emphasize that higher knowledge by which he led his life and by which he was convinced future generations would have to lead their lives in order to attain the heights that Nature demanded of them: “All the experience of the greatest city in the world could not withhold me. I rejected it wholly. I stood bare-headed in the sun, in the presence of earth and air, in the presence of the immense forces of the Universe. I demand that which will make me more perfect now this hour.”

Henry Williamson’s artistic legacy must endure because, as one admirer pondered in his final years, his visionary spirit and striving “came close to holding the key to life itself.”

He died on August 13, 1977, aged 81.

Notes

[1] Ann Williamson, Henry Williamson: Tarka and the Last Romantic, (London, 1995), 65.

[2] Eleanor Graham, “Introduction” to the Penguin edition of Tarka the Otter (1985).

[3] Higginbottom, Intellectuals and British Fascism , (London, 1992), 10.

[4] Henry Williamson, The Flax of Dreams (London, 1936) and The Phoenix Generation (London, 1961).

[5] Henry Williamson, A Solitary War (London, 1966).

[6] Higginbotham, op. cit., 41-42.

[7] J. W. Blench, Henry Williamson and the Romantic Appeal of Fascism , (Durham, 1988).

[8] Henry Williamson, The Children of Shallow Ford, (London, 1939).

[9] Higginbotham, op. cit., 49.

[10] Ann Williamson, op. cit., 195.

[11] Higginbotham, op. cit., 53.

National Vanguard, 117 (1997), 17-20.

http://library.flawlesslogic.com/nv.html

vendredi, 25 juin 2010

Culture et nature: un même combat pour "Synergies"

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1994

Culture et nature: un même combat pour «Synergies»

 

En 1971, j'adhérais, sous le numéro 1063, à la SEPANSO (Société pour la Protection de la nature dans le Sud-Ouest). A cette époque, nous étions encore peu nombreux à nous préoccuper d'écologie et ce sont nos actions qui ont contribué à la prise de conscience actuelle en faveur de l'environnement. C'est dire que le combat des responsables de SYNERGIES pour défendre la nature n'a rien de nouveau ni d'un intérêt de mode.

 

L'homme, le plus grand prédateur que la Terre ait jamais connu, dévaste à son profit immédiat, et sans mesure, une nature qui a construit son équilibre au cours de millions d'années. En se multipliant sans limite, en se donnant une puissance et une audace toujours plus grandes, avec ses besoins insatiables, l'homme consomme, détruit, envahit et pollue tout ce qui a le malheur de présenter le moindre intérêt pour notre appétit physiologique, technique ou financier. Ce comportement ressemble un peu à celui des termites. Nous avons transformé la Terre en gruyère, l'atmosphère en étuve et l'eau en cloaque: nous sommes donc une termitière frénétique qui crée des objet artificiels en détruisant le donné naturel.

 

Lorsque l'on prend conscience de la folie que représente le “progrès”, on devient un combattant mobilisant ses énergies pour obliger sa propre espèce à se contrôler, à maîtriser cette pulsion frénétique, acquisitive et destructrice, à limiter ses besoins, à se contraindre à respecter la vie végétale et animale, à respecter les millions et les millions d'années de maturation qui résident au sein de tous ces êtres vivants. Ce respect est la condition première à tout équilibre.

 

A l'opposé d'un certain message de la Genèse, où Yahvé dit à Adam de soumettre la Terre à son bon vouloir et à ses convenances, nous affirmons que la Terre et la Vie ne sont la propriété de personne; rien sur cette Terre ne peut être arraisonné définitivement et enclos, soustrait au Tout et régi selon des lois différentes de la loi globale, tellurique ou “gaïenne” (de “Gaia”, la Terre). La Terre est un perpétuel chantier, où les transformations s'effectuent lentement, où êtres et formes évoluent ou involuent, subissent la loi de l'entropie. Or, ayant remplacé l'unité des religions cosmiques par une dualité créationniste, les religions récentes ont dégagé dangereusement l'homme de sa filiation avec la Nature, l'ont soustrait à ses responsabilités et l'ont conduit à la catastrophe imminente qui nous guette.

 

SYNERGIES a donc décidé de participer à la lutte planétaire pour la sauvegarde de la nature, sans laquelle nous ne pourrions vivre biologiquement, poétiquement et spirituellement. Après avois aidé une revue écologique (Le Recours aux forêts)  à se développer et à prendre un créneau, à monter sur la brèche pour ce combat nécessaire, le Directoire de Synergies a décidé d'aller plus loin et de créer une «AMICALE ÉCOLOGIQUE EUROPÉENNE». Cette amicale n'aura pas vocation à se lancer dans des opérations spectaculaires, à imiter Greenpeace, mais devra simplement relier et informer les membres de SYNERGIES qui s'intéressent aux problèmes écologiques ou qui militent dans des organisations ou des partis écologiques partout en Europe. Nous ne souhaitons pas créer un parti vert de plus, mais former une agence d'information pour soutenir l'action au quotidien de ces militants persévérants, qui trouverons dans les travaux que nous publierons ou traduirons des argumentaires pour étayer leur combat et leurs discours. Nous croyons que l'écologie ne doit pas s'enfermer dans des approches politiciennes car l'écologie concerne tout le monde, indistinctement: il s'agit de sauver notre biosphère en danger de mort.

 

Ainsi donc, que ceux d'entre nous qui soutiennent notre démarche nous le fassent savoir afin que nous les tenions au courant des progrès de cette «AMICALE ÉCOLOGIQUE EUROPÉENNE».

 

Gilbert SINCYR.

samedi, 19 juin 2010

La "Mère Volga" se meurt...

volga%5B1%5D.jpgLa "Mère Volga" se meurt...

Article de La Libre Belgique (15/06/2010)

Le plus grand fleuve de Russie est une catastrophe écologique. En cause, l’activité humaine et l’indolence des pouvoirs publics.

Boris Toumanov

Correspondant à Moscou

La Volga, le plus grand fleuve du continent européen (3 530 kilomètres) et un des symboles mondialement connus de la Russie, continue de s’éteindre sous le poids insupportable de la pollution due à l’activité et à la négligence humaine. Selon l’Institut écologique du bassin de la Volga, les ressources hydriques du fleuve subissent actuellement une charge huit fois plus grande par rapport à celle subie en moyenne par l’ensemble des autres ressources hydriques de la Russie.

Ce chiffre ne donne pourtant qu’une très faible idée de la vraie dimension du désastre. Selon les statistiques officielles, 45 % de la production industrielle et 50 % de la production agricole de la Russie sont concentrés dans le bassin de la Volga. C’est dans cet espace également que se trouvent 60 villes qui figurent sur la liste des 100 agglomérations urbaines les plus polluées du pays. Le volume des écoulements pollués déversés dans les eaux de la région constitue 38 % du chiffre général pour toute la Russie.

A cause de ça, les petits affluents de la Volga se trouvent dans un état critique. Selon les activistes du mouvement écologique local "Aidons les fleuves", les douze rivières de Nijni Novgorod, un des plus grands centres industriels du bassin de la Volga, sont d’ores et déjà "mortes". Précisons également que sur toute la longueur de la partie navigable du fleuve, on dénombre quelque deux milles et demi de bateaux abandonnés ou coulés avec leur chargement qui contaminent les eaux par le reste de combustibles ou par les produits chimiques.

Cette situation est aggravée par le fait que la cascade de barrages des huit centrales hydro-électriques ont transformé la Volga en un chapelet de lacs stagnants que sont devenus les réservoirs d’eau. C’est aussi une des raisons pour lesquelles l’eau du fleuve qui était potable aux années 50 du siècle dernier, ne l’est plus, ayant perdu sa capacité naturelle d’auto-purification.

Ajoutons que, selon les chercheurs de l’Université California Santa Barbara, le delta de la Volga se trouve dans la dizaine de zones côtières les plus polluées du monde. Cela ne surprend guère quand on sait que les berges cultivées - pour ne parler que de cette source de pollution - déversent dans le fleuve des tonnes et des tonnes d’engrais chimiques.

Inutile de dire que l’ensemble de ces facteurs a gravement déséquilibré le milieu biologique du fleuve, ce qui a fait de lui une puissante source de pollution. Des centaines de millions de poissons déchiquetés par les huit barrages contribuent à la destruction du milieu naturel de la Volga en catalysant la profusion des algues bleu-vert qui couvrent de 20 à 30 % de la surface des réservoirs d’eau. Elles dégagent 300 espèces de substances organiques toxiques dont 200 restent inconnues à cause de l’absence du biomonitoring expliquée par le manque de moyens financiers. Cette masse à acidification élevée est capable d’autoreproduction, ce qui rend irréversible le cercle vicieux de la pollution. Résultat : dans certains secteurs de la Volga, la part des poissons mutants a atteint en 2007 90 % !

Les efforts sporadiques entrepris par les autorités locales et les écologistes pour remédier à cette situation restent manifestement insuffisants face à l’indolence traditionnelle de la population et des chefs d’entreprises industrielles et agricoles. En attendant la Volga va vers une catastrophe écologique.

lundi, 14 juin 2010

Apokalypse Now: Die Wahrheit über die Bohrinsel-Katastrophe

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Apokalypse Now: Die Wahrheit über die Bohrinsel-Katastrophe

Gerhard Wisnewski

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

Niedlich, das kleine Rohr am Meeresgrund, aus dem seit Wochen das Öl sprudelt – nicht wahr? Nur: Warum schaffen es die Ingenieure ums Verrecken nicht, das Ding zu schließen? Warum konnte man nicht einfach eine Glocke mit einer Leitung am oberen Ende draufsetzen und das Öl abpumpen? Ganz einfach: Weil die offene Leitung gar nicht das Problem ist. In Wirklichkeit strömt das Öl direkt aus dem Meeresboden. Und diesen »Krater« kann möglicherweise niemand schließen. Was bedeuten kann, dass die Ölquelle noch Jahre sprudelt – bis sie leer ist und große Teile der Umwelt tot sind. Doch lesen Sie selbst …

Wie ein Schwarm riesiger, fetter Schnaken sitzen die rund 4.000 Ölbohrinseln im Golf von Mexiko auf dem Wasser. Mit ihren ellenlangen dünnen und verletzlichen Rüsseln saugen sie in bis zu 2.400 Metern Tiefe eine hochbrisante Flüssigkeit aus gewaltigen Reservoiren unter dem Meeresboden. Hier, in weiteren Tausenden Metern Tiefe, schwappen seit ewigen Zeiten langsam riesige Blasen aus Gas, Öl und Ölschlamm hin und her, bis sie irgendwo eine »Höhle« beziehungsweise ein Reservoir gefunden haben, in dem sie sich sammeln. Nach diesen Reservoiren bohren die »Schnaken« wie Moskitos nach Blutgefäßen und setzen dabei ihr Leben aufs Spiel, wie man an dem Unfall der Deepwater-Horizon-Bohrinsel sieht.

Denn der Kampf mit diesen Naturgewalten gleicht einem Ritt auf dem Vulkan. Die unterseeischen Ölreservoire stehen häufig unter einem gewaltigen Druck. Ein Reservoir zu öffnen, ohne dabei in die Luft zu fliegen, ist ein kitzliges Unterfangen, das im Wesentlichen mit einem ausgeklügelten Druckmanagement im Bohrloch und -kanal bewältigt wird. Und nichts fürchtet der Ölingenieur so sehr wie das totale Versagen dieses Managements, nämlich den »Blowout« – Sie wissen schon: Das nette Klischee von dem Bohrturm mit der sprudelnden Ölquelle, um die begeisterte Menschen tanzen.

In Wirklichkeit ist der Blowout eine Katastrophe. Seit jeher wurden dabei Menschenleben, Anlagen und die Umwelt zerstört. Wobei man einen Blowout an Land allerdings relativ schnell in den Griff bekommen kann – und natürlich auch muss. Alles andere wäre eine Katastrophe von apokalyptischen Ausmaßen.

Schießt das Öl mit einem zu hohen Druck durch den Rüssel der »Schnake« nach oben, kann es sich im Prinzip seinen Weg bis nach oben bahnen und die Schnake umbringen – wie eben am 20. April 2010 im Golf von Mexiko geschehen. Zwar gibt es jede Menge trickreicher Sicherungen, die genau das verhindern sollen und es in 99,9 Prozent der Fälle auch tun – zum Beispiel das Blowout-Ventil (Blowout Preventer): Eine pfiffige Erfindung, die den Blowouts im Prinzip ein Ende machte oder sie zumindest auf fast null reduzierte. Aber das »fast« ist in diesem Fall genau das Problem. Wo ein »fast« normalerweise ausreicht, ist das bei einem Unterwasser-Blowout im tiefen Wasser anders. Dieser darf ganz einfach nicht passieren.

 

Das Gespenst des Blowouts

Schon vor 13 Jahren machten sich Fachleute erhebliche Sorgen um einen sogenannten »sustained deepwater-Blowout« (anhaltenden Tiefwasser-Ölausbruch), und zwar nirgendwo anders als im Golf von Mexiko. »Weltweit wird in immer tieferem Wasser nach Öl gebohrt. Ein bedeutender Tiefwasser-Bohrboom findet im Golf von Mexiko statt«, schrieb am 1. Januar 1997 das Offshore Magazin. Bisherige Unterwasser-Blowouts seien häufig durch »natural well bridging« geschlossen worden: Das heißt, durch ein Zusammenbrechen des Ozeanbodens wurde das Bohrloch zugeschüttet. Aber diese erste Hoffnung hat sich im Macondo-Ölfeld schon mal nicht erfüllt. Stattdessen wurde daraus ein »sustained deepwater-blowout«, dessen Folgen laut Offshore Magazin »schwerwiegend« wären. Denn: Wie ein »Ultratiefwasser-Blowout« zu bekämpfen wäre, davon hat man keine Ahnung. »Die Möglichkeiten, einen Ultratiefwasser-Blowout zu kontrollieren, sind sehr begrenzt«, so das Offshore-Magazin. Und das ist schlimm. Denn mit »Ultratiefwasser« waren in diesem Artikel nur 300 Meter Wassertiefe gemeint. Die Deepwater Horizon bohrte aber in der fünffachen Wassertiefe, nämlich in 1.500 Metern!

Zwar erwischte es auch schon andere Bohrinseln im Golf von Mexiko: Am 3. Juni 1979 zum Beispiel ereilte ein Blowout die Ölbohrinsel Sedco 135F, woraufhin zuerst 30.000 Barrel, dann 20.000 Barrel und schließlich 10.000 Barrel pro Tag austraten (1 Barrel = 159 Liter) – und zwar zehn Monate lang. Erst dann – also nach fast einem Jahr – gelang es, den Ausbruch zu stoppen. Das Bohrloch von Sedco 135F befand sich in lediglich 50 Metern Wassertiefe. Noch fast 20 Jahre später machte man sich Gedanken, was wohl passieren würde, wenn so etwas in 300 Metern Wassertiefe passieren würde, wie der Artikel im Offshore-Magazin aus dem Jahr 1997 zeigt. Nun sind wir bei 1.500 Metern.

Die eigentliche Katastrophe

Bei dem Unfall der Deepwater Horizon geht es nicht um einen Tanker, wie durch entsprechende Vergleiche dauernd nahegelegt wird. Hier geht es im Prinzip um Reservoire, aus denen Tanker gespeist werden. BP-Sprecher schätzten den Inhalt der nun weitgehend unkontrolliert sprudelnden Macondo-Lagerstätte auf 50 Millionen Barrel, andere Experten auf 100 Millionen. Also irgendetwas zwischen 15 und 30 Supertankern. Vielleicht aber auch sehr viel mehr.

Aktuelle Schätzungen von der Deepwater-Horizon-Bohrstelle gehen von 10.000 bis 84.000 Barrel austretendem Öl pro Tag aus. Und da sind wir auch schon bei des Pudels Kern: Wieso »Schätzungen«? Hat man eine Ölleitung mit einem gegebenen Durchmesser und einer messbaren Durchflussgeschwindigkeit, kann man die austretende Menge pro Zeiteinheit doch fast auf den Liter genau berechnen! Hier geht das aber nicht. Und nicht nur das: Die Schätzungen weichen auch gravierend voneinander ab – warum? Und schließlich erklärte der mit der Bewältigung der Krise beauftragte Admiral Thad Allen, es sei sogar »völlig unmöglich, eine genaue Schätzung abzugeben«. Warum?

Die Antwort kann nur heißen, dass es erstens wirklich mehrere Lecks gibt und dass diese zweitens nicht definierbar sind – und damit die Austrittsmenge nicht berechenbar ist. Warum nicht? Ganz einfach: Weil es sich nicht um technische Lecks nach Art der gern gezeigten gebrochenen Ölleitung handelt, sondern weil das Öl aus dem Seeboden selbst austritt. Und weil ein solches Ereignis niemand kontrollieren kann, ist das die eigentliche Katastrophe.

Wie kann so etwas passieren? Ganz einfach: Indem der kilometertiefe Bohrkanal, der vom Seeboden aus senkrecht in die Tiefe führt, zusammenbricht und das von unten heraufschießende Öl seitlich in den Meeresboden austritt.

 

Ein erhellendes Gespräch

Am 7. Juni 2010 spielte sich zwischen der MSNBC-Reporterin Andrea Mitchell und dem sehr gut informierten US-Senator Bill Nelson aus Florida folgender Dialog ab:

Nelson: Andrea, wir werden hier zurzeit mit etwas Neuem konfrontiert, und zwar sind das Berichte, wonach das Öl aus dem Ozeanboden sickert …, was darauf hinweisen würde, falls es stimmt, dass die Umfassung des Bohrloches selbst perforiert ist … unter dem Meeresgrund. Also sehen Sie, dass die Probleme mit dem, womit wir hier konfrontiert sind, schlicht enorm sein könnten.

Mitchell: Damit ich es besser verstehe: Wenn das stimmt, dass es aus dem Meeresboden heraustritt, würde nicht einmal eine Entlastungsbohrung eine endgültige Lösung darstellen, um das zu schließen? Das bedeutet, dass wir es mit Öl zu tun haben, das aus zahlreichen Stellen am Meeresboden nach oben sprudelt?

Nelson: Das ist möglich. Es sei denn, Sie bekommen die Entlastungsbohrung tief genug hinunter, unterhalb von der Stelle, an welcher der Bohrkanal gebrochen ist.

 

Ich bin kein Freund von angeblich globalen Katastrophen. Die meisten werden nur benutzt, um eine weltweite Diktatur zu errichten. Man erkennt das auch daran, dass sie ganz unbefangen propagiert werden: Ozonloch, Klimakatastrophe, Asteroideneinschlag, und wie sie alle heißen. Sie werden auch deswegen unbekümmert propagiert, weil die Politik keine Angst vor ihnen haben muss. Weil sie Fiktion sind, können sie auch nie aus dem Ruder laufen. Gefahrlos kann sich der Politiker daher als Retter aufspielen, weil die angeblich tödliche Gefahr, vor der er uns retten will, ohnehin nicht existiert. Die wirklich drohenden globalen Katastrophen werden dagegen nicht propagiert, jedenfalls nicht in ihrer wirklichen Dimension, eben weil man sie möglicherweise oder wahrscheinlich nicht in den Griff bekommen kann.

 

Schlimmstenfalls wird das Öl jahrelang sprudeln

Ganz anders als beispielsweise bei der Klimakatastrophe werden beim Blowout des Macondo-Ölfeldes keine Szenarien veröffentlicht. Vergeblich wartet man hierzulande auf bunte Computersimulationen und Prognosen, wie sich die Katastrophe weiterentwickeln könnte. Umsonst hofft man auf Internationale »Panels« und Krisensitzungen von »Wissenschaftlern«. Penibel wird ausschließlich über den Ist-Zustand berichtet. Nanu – so kennen wir sie doch gar nicht, unsere Medien und Politiker?!

Im schlimmsten Fall wird das Öl jahrelang sprudeln und wie ein Sandstrahlgebläse zusammen mit Felsen, Sand und Geröll einen immer größeren Trichter am Meeresboden auswaschen. Das Öl umrundet die Florida-Landzunge und mündet in den Golfstrom. Über die Azoren- und Atlantik-Strömungen erreicht es Europa und Nordafrika. Die wenigen Forscher, die sich mit der Frage beschäftigen, rechnen angeblich mit einer globalen Verbreitungszeit von 18 Monaten. Ein mir bekannter Offshore-Experte und Ingenieur bestätigte: »Das kann apokalyptische Ausmaße annehmen.«

Das Öl ist aber nicht das einzige Problem. Es gibt noch eine weitere Eskalationsstufe. Indem der Trichter immer tiefer ausgewaschen und -geschliffen wird, wird gleichzeitig die Decke zwischen dem auslaufenden Ölreservoir und dem Meeresboden immer dünner. Die immer dünnere Decke wird mit dem Druck des Meerwassers beaufschlagt, bis sie bricht. Durch das Absacken des Meeresbodens entsteht an der Oberfläche eine Welle, die sich an den ohnehin bereits geschädigten Küsten Mexikos und Floridas zu einem Tsunami aufbaut. Und zwar zu einem giftigen Tsunami aus Wasser, Öl und Ölschlämmen. Wobei das keine Prognose ist, sondern das, was auf dem Spiel steht. Und daraus erklärt sich auch die Verzweiflung, mit der BP-Verantwortliche jetzt russische Experten um Hilfe gebeten haben.

Die Wahrheit ist: Die Deepwater-Horizon-Katastrophe könnte ein schwerer Schlag für die USA werden, und zwar wirtschaftlich und ökologisch. Vielleicht sogar für den Planeten.

 

Livestreams von den BP-Unterwasserrobotern finden Sie unter:

http://www.bp.com/genericarticle.do?categoryId=9033572&contentId=7062605

mercredi, 31 mars 2010

F. G. Jünger: la perfeccion de la técnica

friedrich_georg_18253.jpgArchives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1993

FRIEDRICH-GEORG JÜNGER (1898 - 1977)

LA PERFECCIÓN DE LA TÉCNICA

Robert Steuckers
/ [trd. Santiago Rivas]

Nacido el 1 de septiembre de 1989 en Hannover, hermano del celebérrimo escritor alemán Ernst Jünger. Friedrich-Georg Jünger se interesa desde edad muy temprana por la poesía, despertándose en él un fuerte interés por el clasicismo alemán, en un itinerario que atraviesa a Klopstock, Goethe y Hölderin. Gracias a esta inmersión precoz en la obra de Hölderin, Friedrich-Georg Jünger se encapricha por la antigüedad Clásica y percibe la esencia de la helenidad y de la romanidad antiguas como una aproximación a la naturaleza, como una glorificación de la elementaridad, al tiempo que se dota de una visión del hombre que permanecerá inmutable, sobreviviendo a través de los siglos en la psique europea, a veces visible a la luz del día, a veces oculta. La era de la técnica ha apartado a los hombres de esta proximidad vivificante, elevándolo de forma peligrosa por encima de lo elementario. Toda la obra poética de Friedrich-Georg Jünger es una vehemente protesta contra la pretensión mortífera que constituye este alejamiento. Nuestro autor quedará siempre profundamente marcado por los paisajes idílicos de su infancia, una marca que quedará reflejada en su amor incondicional a la Tierra, a la flora y a la fauna (sobre todo a los insectos: fue Friedrich-Georg quien introdujo a su hermano Ernst en el mundo de la entomología), a los seres más elementales de la vida sobre el planeta, al arraigo cultural.

La Primera Guerra Mundial pondrá fin a esta joven inmersión en la naturaleza. Friedrich-Georg se alistará en 1916 como aspirante a oficial. Gravemente herido en el pulmón, en el frente de Somme, en 1917, pasa el resto del conflicto en un hospital de campaña. Tras su convalecencia, se matricula en derecho, obteniendo el título de doctor en 1924. Pero nunca seguirá la carrera de jurista, sino que pronto descubrió su vocación de escritor político dentro del movimiento nacionalista de izquierdas, entre los nacional-revolucionarios y los nacional-bolcheviques, uniéndose más tarde a la figura de Ernst Niekisch, editor de la revista "Widerstand" (Resistencia). Desde esta publicación, así como desde "Arminios" o "Die Kommenden", los hermanos Jünger inauguraron un estilo nuevo que podríamos definir como "del soldado nacionalista", expresado por los jóvenes oficiales recién llegados del frente e incapaces de amoldarse a la vida civil. La experiencia de las trincheras y el fragor de los ataques les demostraron, por medio del sudor y la sangre, que la vida no es un juego inventado por el cerebralismo, sino un bullicio orgánico elemental donde, de hecho, reinan las pulsiones. La política, en su esfera propia, debe asir la temperatura de ese bullicio, escuchar esas pulsiones, navegar por sus meandros para forjar una fuerza siempre joven, nueva, vivificante. Para Friedrich-Georg Jünger, la política debe aprehenderse desde un ángulo cósmico, fuera de todos los "miasmas burgueses, cerebralistas e intelectualizantes". Paralelamente a esta tarea de escritor político y de profeta de este nuevo nacionalismo radicalmente antiburgués, Friedrich-Georg Jünger se sumerge en la obra de Dostoïevski, Kant y los grandes novelistas americanos. Junto a su hermano Ernst, emprende una serie de viajes por los países mediterráneos: Dalmacia, Nápoles, Baleares, Sicilia y las islas del Egeo.

Cuando Hitler accede al poder, el triunfante es un nacionalismo de las masas, no ese nacionalismo absoluto y cósmico que evocaba la pequeña falange (sic) "fuertemente exaltada" que editaba sus textos desde las revistas nacional-revolucionarias. En un poema, "Der Mohn" (La Amapola), Friedrich-Georg Jünger ironiza y describe al nacional-socialismo como "el canto infantil de una embriaguez sin gloria". Como consecuencia de estos versos sarcásticos se ve envuelto en una serie de problemas con la policía, por lo cual abandona Berlín y se instala, junto a Ernst, en Kirchhorst, en la Baja Sajonia.

Retirado de la política después de haber publicado más de un centenar de poemas en la revista de Niekisch -quien ve poco a poco aumentar sobre sí las presiones de la autoridad hasta que por fin es arrestado en 1937-, Friedrich-Georg Jünger se consagra por entero a la creación literaria, publicando en 1936 un ensayo titulado "Über das Komische" y terminando en 1939 la primera versión de su mayor obra filosófica: "Die Perfektion der Technik" (La Perfección de la Técnica). Los primeros borradores de esta obra fueron destruidos en 1942, durante un bombardeo aliado. En 1944, una primera edición, realizada a partir de una serie de nuevos ensayos, es reducida otra vez a cenizas por culpa de un ataque aéreo. Finalmente, el libro aparece en 1946, suscitando un debate en torno a la problemática de la técnica y de la naturaleza, prefigurando, a despecho de su orientación "conservadora", todas las reivindicaciones ecologistas alemanas de los años 60, 70 y 80. Durante la guerra, Friedrich-Georg Jünger publicó poemas y textos sobre la Grecia antigua y sus dioses. Con la aparición de "Die Perfektion der Technik", que conocerá varias ediciones sucesivas, los intereses de Friedrich-Georg se vuelcan hacia las temáticas de la técnica, de la naturaleza, del cálculo, de la mecanización, de la masificación y de la propiedad. Rehuyendo, en "Die Perfektion der Technik", el enunciar sus tesis bajo un esquema clásico, lineal y sistemático; sus argumentaciones aparecen así "en espiral", de forma desordenada, aclarando vuelta a vuelta, capítulo aquí, capítulo allá, tal o cual aspecto de la tecnificación global. Como filigrana, se percibe una crítica a las tesis que sostenía entonces su hermano Ernst en "Der Arbeiter" (El Trabajador), quien aceptaba como inevitables los desenvolvimientos de la técnica moderna. Su posición antitecnicista se acerca a las tesis de Ortega y Gasset en "Meditaciones sobre la Técnica" ( 1939 ), de Henry Miller y de Lewis Munford (quien utiliza el término "megamaquinismo"). En 1949 Friedrich-Georg Jünger publicó una obra de exégesis sobre Nietzsche, donde se interrogaba sobre el sentido de la teoría cíclica del tiempo enunciado por el anacoreta de Sils-Maria. Friedrich-Georg Jünger contesta la utilidad de utilizar y problematizar una concepción cíclica de los tiempos, porque esta utilización y esta problematización acabará por otorgar a los tiempos una forma única, intangible, que, para Nietzsche, está concebida como cíclica. El tiempo cíclico, propio de la Grecia de los orígenes y del pensamiento precristiano, debería ser percibido bajo los ángulos de lo imaginario y no desde la teoría, que obliga a conjugar la naturalidad desde un modelo único de eternidad, y así el instante y el hecho desaparecen bajo los cortes arbitrarios instaurados por el tiempo mecánico, segmentarizados en visiones lineales. La temporalidad cíclica nietzscheana, por sus cortes en ciclos idénticos y repetitivos, conserva -pensaba Friedrich-Georg Jünger- algo de mecánico, de newtoniano, por lo cual, finalmente, no es una temporalidad "griega". El tiempo, para Nietzsche, es un tiempo-policíaco, secuestrado; carece de apoyo, de soporte (Tragend und Haltend). Friedrich-Georg Jünger canta una a-temporalidad que se identifica con la naturaleza más elemental, la "Wildnis", la naturaleza de Pan, el fondo-del-mundo natural intacto, no-mancillado por la mano humana, que es, en última instancia, un acceso a lo divino, al último secreto del mundo. La "Wildnis" -concepto fundamental en el poeta "pagano" que es Friedrich-Georg Jünger- es la matriz de toda la vida, el receptáculo a donde ha de regresar toda la vida.

En 1970, Friedrich-Georg Jünger fundó, junto a Max Llimmelheber, la revista trimestral "Scheidwege", en donde figuraron en la lista de colaboradores los principales representantes de un pensamiento a la vez naturalista y conservador, escéptico sobre todas las formas de planificación técnica. Entre los pensadores situados en esta vertiente conservadora-ecológica que expusieron sus tesis en la publicación podemos recordar los nombres de Jürgen Dahl, Hans Seldmayr, Friederich Wagner, Adolf Portmann, Erwin Chargaff, Walter Heiteler, Wolfgang Häedecke, etc.

Friedrich-Georg Jünger murió en Überlingen, junto a las orillas del lago Constanza, el 20 de julio de 1977.

El germanista americano Anton H. Richter, en la obra que ha consagrado al estudio sobre el pensamiento de Friedich-Georg Jünger, señala cuatro temáticas esenciales en nuestro autor: la antigüedad clásica, la esencia cíclica de la existencia, la técnica y el poder de lo irracional. En sus textos sobre la antigüedad griega, Friedrich-Georg Jünger reflexiona sobre la dicotomía dionisíaca/titánica. Como dionisismo, él engloba lo apolíneo y lo pánico, en un frente unido de fuerzas intactas de organización contra las distorsiones, la fragmentación y la unidimensionalidad del titanismo y el mecanicismo de nuestros tiempos. La atención de Friedrich-Georg Jünger se centra esencialmente sobre los elementos ctónicos y orgánicos de la antigüedad clásica. Desde esta óptica, los motivos recurrentes de sus poemas son la luz, el fuego y el agua. fuerzas elementales a las cuales rinde profundo homenaje. Friedrich-Georg Jünger se burla de la razón calculadora, de su ineficacia fundamental, exaltando, en contrapartida, el poder del vino, de la exuberancia de lo festivo, de lo sublime que anida en la danza y en las fuerzas carnavalescas. La verdadera comprensión de la realidad se alcanza por la intuición de las fuerzas, de los poderes de la naturaleza, de lo ctónico, de lo biológico, de lo somático y de la sangre, que son armas mucho más eficaces que la razón, que el verbo plano y unidimensional, descuartizado, purgado, decapitado, desposeído: de todo lo que hace del hombre moderno un ser de esquemas incompletos. Apolo aporta el orden claro y la serenidad inmutable; Dionisos aporta las fuerzas lúdicas del vino y de las frutas, entendidos como un don, un éxtasis, una embriaguez reveladora, pero nunca una inconsciencia; Pan, guardián de la naturaleza, aporta la fertilidad. Frente a estos donantes generosos y desinteresados, los titanes son los usurpadores, acumuladores de riquezas, guerreros crueles carentes de ética enfrentados a los dioses de la profusión y de la abundancia que, a veces, consiguen matarlos, lacerando sus cuerpos, devorándolos.

Pan es la figura central del panteón personal de Friedrich-Georg Jünger; Pan es el gobernante de la "Wildnis", de la naturaleza primordial que desean arrasar los titanes. Friedrich-Georg Jünger se remite hasta Empédocles, quien enseñaba que el forma un "contiuum" epistemológico con la naturaleza: toda la naturaleza está en el hombre y puede ser descubierta por medio del amor.

Simbolizado por los ríos y las serpientes, el principio de recurrencia, de incesante retorno, por el que todas las cosas alcanzan la "Wildnis" original, es también la vía de retorno hacia esa misma "Wildnis". Friedrich-Georg Jünger canta al tiempo cíclico, diferente del tiempo lineal-unidireccional judeocristiano, segmentado en momentos únicos, irrepetibles, sobre un camino también único que conduce a la Redención. El hombre occidental moderno, alérgico a los imponderables escondrijos en donde se manifiesta la "Wildnis", ha optado por el tiempo continuo y vectorial, haciendo así de su existencia un segmento entre dos eternidades atemporales ( el antes del nacer y el después de la muerte ). Aquí se enfrentan dos tipos humanos: el hombre moderno, impregnado de la visión judeocristiana y lineal del tiempo, y el hombre orgánico, que se reconoce indisolublemente conectado al cosmos y a los ritmos cósmicos.

La Perfección de la Técnica


Denuncia del titanismo mecanicista occidental, esta obra es la cantera en donde se han nutrido todos los pensadores ecologistas contemporáneos para afinar sus críticas. Dividida en dos grandes partes y un excurso, compuesta de una multitud de pequeños capítulos concisos, la obra comienza con una constatación fundamental: la literatura utópica, responsable de la introducción del idealismo técnico en la materia política, no ha hecho sino provocar un desencantamiento de la propia veta utópica. La técnica no resuelve ningún problema existencial del hombre, no aumenta el goce del tiempo, no reduce el trabajo: lo único que hace es desplazar lo manual en provecho de lo "organizativo". La técnica no crea nuevas riquezas; al contrario: condena la condición obrera a un permanente pauperismo físico y moral. El despliegue desencadenado de la técnica está causado por una falta general de la condición humana que la razón se esfuerza inútilmente en rellenar. Pero esta falta no desaparece con la invasión de la técnica, que no es sino un burdo camuflaje, un triste remiendo. La máquina es devoradora, aniquiladora de la "sustancia": su racionalidad es pura ilusión. El economista cree, desde su aprehensión particular de la realidad, que la técnica es generadora de riquezas, pero no parece observarse que su racionalidad cuantitativista no es sino pura y simple apariencia, que la técnica, en su voluntad de perfeccionarse hasta el infinito, no sigue sino a su propia lógica, una lógica que no es económica.

Una de las características del mundo moderno es el conflicto táctico entre el economista y el técnico: el último aspira a determinar los procesos de producción en favor de la rentabilidad, factor que es puramente subjetivo. La técnica, cuando alcanza su más alto grado, conduce a una economía disfuncional. Esta oposición entre la técnica y la economía puede producir estupor en más de un crítico de la unidimensionalidad contemporánea, acostumbrado a meter en el mismo cajón de sastre las hipertrofias técnicas y las económicas. Pero Friedrich-Georg Jünger concibe la economía desde su definición etimológica: como la medida y la norma del "okios", de la morada humana, bien circunscrita en el tiempo y en el espacio. La forma actualmente adoptada por el "okios" procede de una movilización exagerada de los recursos, asimilable a la economía del pillaje y a la razzia ( Raubbau ), de una concepción mezquina del lugar que se ocupa sobre la Tierra, sin consideración por las generaciones pasadas y futuras.

La idea central de Friedrich-Georg Jünger sobre la técnica es la de un automatismo dominado por su propia lógica. Desde el momento que esta lógica se pone en marcha, escapa a sus creadores. El automatismo de la técnica, entonces, se multiplica en función exponencial: las máquinas, "per se", imponen la creación de otras máquinas, hasta alcanzar el automatismo completo, a la vez mecanizado y dinámico, en un tiempo segmentado, un tiempo que no es sino un tiempo muerto. Este tiempo muerto penetra en el tejido orgánico del ser humano y somete al hombre a su particular lógica mortífera. El hombre se ve así desposeído de "su" tiempo interior y biológico, sumido en una adecuación al tiempo inorgánico y muerto de la máquina. La vida se encuentra entonces sumida en un gran automatismo regido por la soberanía absoluta de la técnica, convertida en señora y dueña de sus ciclos y sus ritmos, de su percepción de sí y del mundo exterior. El automatismo generalizado es "la perfección de la técnica", a la cual Friedrich-Georg, pensador organicista, opone la "maduración" ( die Reife ) que sólo pueden alcanzar los seres naturales, sin coerción ni violencia. La mayor característica de la gigantesca organización titánica de la técnica, dominante en la época contemporánea, es la dominación exclusiva que ejercen las determinaciones y deducciones causales, propias de la mentalidad y la lógica técnica. El Estado, en tanto que instancia política, puede adquirir, por el camino de la técnica, un poder ilimitado. Pero esto no es, para el Estado, sino una suerte de pacto con el diablo, pues los principios inherentes a la técnica acabarán por extirpar su sustancia orgánica, reemplazándola por el automatismo técnico puro y duro.

Quien dice automatización total dice organización total, en el sentido de gestión. El trabajo, en la era de la multiplicación exponencial de los autómatas, está organizado hacia la perfección, es decir, hacia la rentabilización total e inmediata, al margen o sin considerar la mano de obra o del útil. La técnica solamente es capaz de valorarse a sí misma, lo que implica automatización a ultranza, lo cual implica a su vez intercambio a ultranza, lo que conduce a la normalización a ultranza, cuya consecuencia es la estandarización a ultranza. Friedrich-Georg Jünger añade el concepto de "partición" (Stückelung), donde las "partes" ya no son "partes", sino "piezas" (Stücke), reducidas a una función de simple aparato, una función inorgánica.

Friedrich-Georg Jünger cita a Marx para denunciar la alienación de este proceso, pero se distancia de él al ver que éste considera el proceso técnico como un "fatum" necesario en el proceso de emancipación de la clase proletaria. El obrero (Arbaiter) es precisamente "obrero" porque está conectado, "volens nolens", al aparato de producción técnico. La condición obrera no depende de la modestia económica ni del rendimiento, sino de esa conexión, independientemente del salario percibido. Esta conexión despersonaliza y hace desaparecer la condición de persona. El obrero es aquel que ha perdido el beneficio interior que le ligaba a su actividad, beneficio que evitaba su intercambiabilidad. La alienación no es problema inducido por la economía, como pensaba Marx, sino por la técnica. La progresión general del automatismo desvaloriza todo trabajo que pueda ser interior y espontáneo en el trabajador, a la par que favorece inevitablemente el proceso de destrucción de la naturaleza, el proceso de "devoración" (Verzehr) de los sustratos (de los recursos ofrecidos por la Madre-Naturaleza, generosa y derrochadora "donatrix"). A causa de esta alienación de orden técnico, el obrero se ve precipitado en un mundo de explotación donde carece de protección. Para beneficiarse de una apariencia de protección, debe crear organizaciones -sindicatos-, pero con el error de que esas organizaciones también están conectadas al aparato técnico. La organización protectora no emancipa, sino que encadena. El obrero se defiende contra la alienación y la "piezación", pero, paradójicamente, acepta el sistema de la automatización total. Marx, Engels y los primeros socialistas percibieron la alienación económica y política, pero estuvieron ciegos ante la alienación técnica, incapaces de comprender el poder destructivo de la máquina. La dialéctica marxista, de hecho, deviene en un mecanicismo estéril al servicio de un socialismo maquinista. El socialista permanece en la misma lógica que gobierna a la automatización total bajo la égida del capitalismo. Pero lo peor es que su triunfo no pondrá fin ( salvo caso de renunciar al marxismo ) a la alienación automatista, sino que será uno de los factores del movimiento de aceleración, de simplificación y de crecimiento técnico. La creación de organizaciones es causa de la génesis de la movilización total, que convierte a todas las cosas en móviles y a todos los lugares en talleres o laboratorios llenos de zumbidos y de agitación incesante. Toda área social tendente a aceptar esta movilización total favorece, quiera o no quiera, la represión: es la puerta abierta a los campos de concentración, a las aglomeraciones, a las deportaciones en masa y a las masacres colectivas. Es el reino del gestor impávido, figura siniestra que puede aparecer bajo mil máscaras. La técnica nunca produce armonía, la máquina no es una diosa dispensadora de bondades. Al contrario, esteriliza los sustratos naturales donados, organiza el pillaje planificado contra la "Wildnis". La máquina es devoradora y antropófaga, debe ser alimentada sin cesar y, ya que acapara más de lo que dona, terminará un día con todas las riquezas de la Tierra. Las enormes fuerzas naturales elementales son desarraigadas por la gigantesca maquinaria y retenidas prisioneras por ella y en ella, lo que no conduce sino a catástrofes explosivas y a la necesidad de una supervivencia constante: otra faceta de la movilización total.

Las masas se imbrican, voluntariamente, en esta automatización total, anulando al mismo tiempo las resistencias aisladas obra de los individuos conscientes. Las masas se dejan llevar por el movimiento trepidante de la automatización hasta tal punto que en caso de avería o paro momentáneo del movimiento lineal hacia la automatización experimentan una sensación de vida que les parece insoportable.

La guerra, también ella, en adelante, estará completamente mecanizada. Los potenciales de destrucción se amplifican hasta el extremo. El reclamo de los uniformes, el valor movilizante de los símbolos, la gloria, se esfuman en la perfección técnica. La guerra solamente podrán ser soportadas por los soldados tremendamente endurecidos y de coraje tenaz, solamente podrán soportarlas los hombres que sean capaces de exterminar la piedad en sus corazones.

La movilidad absoluta que inaugura la automatización total se revuelve contra todo lo que pueda significar duración y estabilidad, en concreto contra la propiedad (Eigentum). Friedrich-Georg Jünger, al meditar esta aseveración, define la propiedad de una manera original y particular. La existencia de las máquinas reposa sobre una concepción exclusivamente temporal, la existencia de la propiedad se debe a una concepción espacial. La propiedad implica limites, definiciones, vallados, muros y paredes, "clausuras" en definitiva. La eliminación de estas delimitaciones es una razón de ser para el colectivismo técnico. La propiedad es sinónimo de un campo de acción limitado, circunscrito, cerrado en un espacio determinado y preciso. Para poder progresar vectorialmente, la automatización necesita hacer saltar los cerrojos de la propiedad, obstáculo para la instalación de sus omnipresentes medios de control, comunicación y conexión. Una humanidad desposeída de toda forma de propiedad no puede escapar a la conexión total. El socialismo, en cuanto que niega la propiedad, en cuanto que rechaza el mundo de las "zonas enclaustradas", facilita precisamente la conexión absoluta, que es sinónimo de la manipulación absoluta. De aquí, se desprende que el poseedor de máquinas no es un propietario; el capitalismo mecanicista socava el orden de las propiedades, caracterizado por la duración y la estabilidad, en preferencia de un dinamismo omnidisolvente. La independencia de la persona es un imposible en esa conexión a los hechos y al modo de pensar propio del instrumentalismo y del organizacionismo técnicos.

Entre sus reflexiones críticas y acerbadas hacia la automatización y hacia la tecnificación a ultranza en los tiempos modernos, Friedrich-Georg Jünger apela a los grandes filósofos de la tradición europea. Descartes inaugura un idealismo que instaura una separación insalvable entre el cuerpo y el espíritu, eliminando el "sistema de influjos psíquicos" que interconectaba a ambos, todo para al final reemplazarlo por una intervención divina puntual que hace de Dios un simple demiurgo-relojero. La "res extensa" de Descartes en un conjunto de cosas muertas, explicable como un conjunto de mecanismos en los cuales el hombre, instrumento del dios-relojero, puede intervenir de forma completamente impune en todo momento. La "res cogitans" se instituye como maestra absoluta de los procesos mecánicos que rigen el Universo. El hombre puede devenir en un dios: en un gran relojero que puede manipular todas las cosas a su gusto y antojo, sin cuidado ni respeto. El cartesianismo da la señal de salida de la explotación tecnicista a ultranza de la Tierra.

BIBLIOGRAFÍA


1) Obras jurídicas, filosóficas o mitológicas, ensayos y aforismos: "Über das Stockwerksegentum", disertación presentada en la facultad de derecho de la Universidad de Leipzig, 3 de mayo de 1924; "Aufmarsch des Nationalismus", 1926; "Der Krieg", 1936; "Über das Komische", 1936; "Griechische Götter", 1943; "Die Titanien", 1944; "Die Perfektion der Technik", 1946; "Griechische Mythen", 1947; "Orient und Okzident", 1948; "Nietzsche", 1949; "Gedanken und Merkzeichen", 1949; "Rythmus und Sprache in deutschen Gedicht", 1952; "Die Spiele", 1953; "Gedanken und Merkzeichen, Zweite Sammlung", 1954; "Sprache und Kalkül", 1956; "Gedächtnis und Erinnerung", 1957; "Sprachen und Denken", 1962; "Die vollkommene Schöpfung", 1969; "Der Arzt und seine Zeit", 1970; "Apollon", en "Nouvelle Ecole" nº 35, invierno 1979.
 
2) Poesía: "Gedichte", 1934; "Der Krieg", 1936; "Der Taurus", 1937; "Der Missouri", 1940; "Der Westwind", 1946; "Die Silberdistelklause", 1947; "Das Weinberghaus", 1947; "Die Perlensschnur", 1947; "Gedischte", 1949; "Iris im Wind", 1952; "Ring der Jahre", 1954; "Schwarzer Fluss und windewisser Wald", 1955; "Es Pocht an der Tür", 1968; "Sämtliche Gedichte", 1974. El poema "Der Mohn" (1934) fue reproducido en la obra "Scheidewege", 1980.
 
3) Obras dramáticas, recitales, novelas, coversaciones, etrevistas y relatos de viajes: "Der verkleidete Theseus. Ein Lustspiel in fünf Aufzügen", 1934; "Briefe aus Mondello", 1943; "Wanderungen auf Rhodos", 1943; "Gespräche", 1948; "Dalmatinische Nacht", 1950; "Grüne Zweige", 1951; "Die Pfauen und andere Erzählungen", 1952; "Der erste Gang", 1954; "Zwei Schwestern", 1956; "Spiegel der Jahre", 1958; "Kreuzwege", 1961; "Wiederkehr", 1965; "Laura und andere Erzählungen", 1970.
 
4) Principales artículos publicados en las revistas nacional-revolucionarias y nacional-bolcheviques: "Das Fiasko der Bünde", en Arminius nº 7; "Die Kampfbünde", "Der Soldat", "Kampf!", "Normannen", en Die Standarte nº 1; "Deutsche Aussenpolitik und Russland", en Arminius nº 7; "Gedenkt Schlageter!", en Arminius nº 8; "Opium fürs Volk", en Arminius nº 9; "Der Pazifismus: Eine grundsätzliche Ausführung", en Arminius nº 11; "Die Gesittung und das soziale Drama", en Die Standarte nº 2; "Des roten Kampffliegers Ende: Manfred von Richthofen zum Gedächtnis", en Der Vormarsch nº 1; "Dreikanter", "Die Schlacht", en Die Vormarsch nº 2; "Chaplin", "Der Fährmann", "Konstruktionen und Parallelen", en Die Vormarsch nº 3; "Bombenschwindel", "Vom Geist des Krieges", en Die Vormarsch nº 4; "Revolution und Diktatur", en Das Reich nº 1; "Die Kommenden", en Das Reich nº 2; "Vom deutschen Kriegsschauplätze" en Widerstand nº 6; "Die Innerlichkeit", en Widerstand nº 7; "Über die Gleichheit", "Wahrheit und Wirklichkeit", "E.T.A. Hoffmann", en Widerstand nº 9.

5) Participación en obras colectivas: En la obra editada por Ernst Jünger titulada "Die Unvergessenen" (1928), FGJ escribió las monografía sobre Otto Braun, Hermann Löns, Manfred von Richthofen, Gustav Sack, Albert Leo Schlageter, Maximilian von Spee y Georg Trakl; "Krieg und Krieger", en el libro de Ernst Jünger "Krieg und Krieger", 1930: Introducción en la obra sobre la iconografía de Edmund Schlutz, "Das Gesicht der Demokratie. Ein Bilderwerk zur Geschichte der deutschen Nachkriegszeit" (1931); "Glück und Unglück", en "Was ist Glück?", actas del simposium organizado por Armin Mohler sobre Carl Friedrich von Siemens en la Universidad de Munich, 1976.
 

6) Sobre Friedrich-Georg Jünger: Franz Joseph Schöningh, "Friedrich-Georg Jünger und der preussische Stil", en Hochland, febrero 1935; Emil Lerch, "Dichter und Soldat: Friedrich-Georg Jünger", en Schweizer Annalen, julio-agosto 1936; Wilhelm Schneider, "Die Gedichte von Friedrich-Georg Jünger", en Zeitschrift für Deutschkunde, diciembre 1940; Walter Mannzen, "Die Perfektion der Technik", en Der Ruf der jungen Generation, noviembre 1946; Stephan Hermlin, "Friedrich-Georg Jünger und die Perfektion der Technik", en Ansichten über einige neue Schriftsteller und Bücher, 1947; Sophie Dorothee Podewils, "Friedrich-Georg Jünger: Dichtung und Echo", Hamburgo 1947; Joseph Wenzl, "Im Labyrinth der Technik: Zu einem neuen Buch Friedrich-Georg Jüngers", en Wort und Wahrheit nº 3 1948; Max Bense & Helmut Günther, "Die Perfektion der Technik: Bemerkungen über ein Buch von F.G. Jünger", en Merkur 1948; Karl August Horst, "Friedrich-Georg Jünger und der Spiegel der Meduse", en Merkur 1955; Curt Hohoff, "F.G. Jünger" en Jahresring, 1956; Idem "Friedrich-Georg Jünger zum 60" en Geburtstag, 1958; Hans Egon Holthusen, "Tugend und Manier in der heilen Welt: Zu F.G. Jünger", en Hochland, febrero 1959; Hans-Peter des Coudres, Friedrich-Georg-Jünger-Bibliographie", en Philobiblon, Hamburgo ¿1963?; Franziska Ogriseg, "Das Erzählwerk Friedrich-Georg Jünger", Innbruck 1965; Heinz Ludwig Arnold, "Friedrich-Georg Jünger: ein Erzähler, der zu meditieren weiss", en Merkur 1968; Sigfrid Bein, "Der Dichter am See: Geburtstag Friedrich-Georg Jünger" en Welt und Wort, 1968; Dino Larese, "Friedrich-Georg Jünger: Eine Begegnung" en Amriswil, 1968; Robert de Herte, "Friedrich-Georg Jünger" en Éléments nº 23, 1977; Armin Möhler, "Friedrich-Georg Jünger", en Criticon nº 46, 1978; Wolfgang Hädecke, "Die Welt als Maschine. über Friedrich-Georg Jüngers Buch Die Perfektion der Technik", en Scheidewegw nº 3, 1980; Anton H. Richter, "A thematic aproach to the works of F.G. Jünger" Berna 1982; Robert Steuckers, "L´itinérarie philosophique et politiques de Friedrich-Georg Jünger", en Vouloir, nº 45 marzo 1988.

7) Para la comprensión del contexto familiar y político: Karl Otto Paetel, "Versuchung oder Chance? Zur Geschichte des deutschen nationalbolschewismus", Gotinga 1965; Marjatta Hietala, "Der neue nationalismus in der Publizistik Ernst Jüngers und des Kreises um ihn", Helsinki 1975; Heimo Schwilk, "Ernst Jünger, Leben und Werk in Bildern und Texten", Klett-Cotta 1968; Martin Meyer, "Ernst Jünger". Munich 1990.

vendredi, 26 février 2010

Plantes médicinales: le frêne et la sauge

Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1995

Plantes médicinales: le frêne et la sauge

 

frene.jpgDans cette rubrique, que j'ouvre cette année en tant qu'animatrice de l'«Amicale Ecologique Européenne» et des ateliers “écologie” de Synergies Européennes, je veux surtout dégager l'écologie de toutes les formes de carcans idéologiques qui l'enserrent, de toutes les idéalisations niaises, en me basant exclusi­vement sur des donnés empiriques: l'homme a un besoin profond de s'immerger dans la nature et de co-participer à ses cycles. Si les temps modernes ne permettent plus une telle immersion totale, il demeure néanmoins possible, sinon impératif, de chercher à (re)faire quelques pas en direction de Mère-Nature. Par exemple, en cherchant à connaître ce monde silencieux qui a survécu au sein même ou en marge de notre civilisation et qui se renouvelle au fil des siècles: je veux parler du monde des plantes et des fleurs; c'est là un monde qui décore et enlumine notre modernité en dépit de tout, qui embellit nos maisons, nos rues, nos villes, qui fait partie de notre vie quotidienne sans que nous ne nous en rendions plus compte. Ma collaboration à cette rubrique “écologie” consistera à présenter chaque fois un arbre et une fleur (ou une herbe), par une fiche technique brève nous permettant de l'identifier et de connaître les légendes et les traditions qu'ils ou elles ont suscitées.

 

Je commence donc par un arbre, que les peuples nordiques considéraient comme magique: le Frêne. En effet, l'arbre cosmique Yggdrasill est un frêne pour l'antique paganisme scandinave; il soutient le monde et son feuillage couvre tout le territoire de la Terre. Ses branches demeurent toujours vertes et symboli­sent l'éternité, en s'étendant aux quatre coins du ciel. Ses racines plongent dans trois directions diffé­rentes: l'une vers le domaine des Ases, l'autre vers celui des Géants et la troisième vers le monde infer­nal. Le frêne Yggdrassil représente ainsi l'élévation de la Terre vers le Ciel; c'est la verticalité et, simulta­nément, l'antagonisme entre le tellurique et le céleste, entre le matériel et le spirituel.

 

Ensuite, le frêne est lié à des animaux emblématiques comme l'aigle, symbole d'élévation et de connais­sance des secrets du ciel, et au loup, incarnation des menaces obscures de l'ordre cosmique. Ce sont là des images de puissance et de vitalité par lesquelles on mesure la “vertu” (au sens romain du terme) des héros.

 

La tradition scandinave nous rappelle quelques usages médicinaux du frêne, auquel on attribue la capa­cité de guérir des fièvres, des vertus diurétiques, laxatives, cicatrisantes. On croit que son bois, sous forme de sciure, déposé sur une morsure de serpent peut contrecarrer les effets du venin.

 

De nos jours on utilise l'essence du frêne comme diurétique contre l'obésité, la cellulite et le cholestérol (dose: trois tasses par jour, dont une le matin à jeun; mettre en infusion 200 g de feuilles dans un litre d'eau bouillante pendant dix minutes). L'écorce et les graines servent à faire tomber la fièvre. La sève du frêne a des vertus laxatives, si on en prend 2 g mélangés à une petite cuiller de confiture, le matin à jeun. Contre la mauvaise haleine, il suffit d'en mastiquer une feuille frâiche ou préalablement déssechée, à la place de l'habituel bonbon à la menthe! Enfin, une curiosité: il semble que la tisane de frêne (infusion de 40 g de feuilles séchées dans un litre d'eau bouillante) soit capable de ralentir le vieillissement de l'organisme.

 

Mais où trouve-t-on cet arbre précieux? Dans les forêts et sur les terrains fertiles jusqu'à une hauteur de 1400 mètres.

IDENTIFICATION: L'arbre mesure de 20 à 30 mètres. Son tronc est droit et son écorce, grise cendrée et lisse. Son arborescence est étendue, ses branches, grises, ses bourgeons, noirs, et ses feuilles impari­pennées de 7 à 15, vertes foncées sur la face supérieure et plus pâles sur la face inférieures; elles sont dentées. Il fleurit d'avril à mai et ses fleurs sont en forme d'épi. Il n'a pas d'odeur et sa saveur est amère.

PARTIES UTILISÉES: graines, feuilles, sève, écorce des branches jeunes.

L'herboristerie alchimique classe le frêne sous l'égide de Jupiter et, en tant que tel, l'estime capable d'intervenir sur l'hypothalamus et donc de réguler depuis ce centre les diverses fonctions vitales, en les rééquilibrant.

 

La sauge

 

Toujours sous l'égide de Jupiter, nous trouvons la SAUGE, une plante pérenne connue de tous pour son utilisation en cuisine, mais qui n'est généralement pas appréciée à sa juste valeur. Je ne veux pas déni­grer l'arôme précieux qu'elle procure aux rôtis: je voudrais surtout en dire davantage sur cette plante utili­sée depuis la plus haute antiquité. De la sauge, les Romains disaient: Salvia salvatrix, naturae consiliatrix (Sauge salvatrice, conciliatrice de la nature). En fait, à l'origine, le nom de la sauge dérive du latin salus (le salut) ou salvus/salva (sain, en bonne santé; ndlr: on aperçoit directement la proximité sémantique, comme en germanique heil, “salut”, heilen, “guérir” ou heilkunde, “art de guérir”, “médecine”, en néerlan­dais), étymologie qui rappelle les propriétés médicinales de cette plante. L'antiquité nous a légué un autre proverbe, en usage d'Europe jusqu'en Chine: Cur moriatur homo, cui crescit salvia in horto? (Pourquoi meurt l'homme, qui possède un jardin où croît la sauge?), ce qui souligne le pouvoir qu'aurait cette plante de donner la longévité.

 

sauge.jpgDiverses traditions, dans différentes régions et cultures, prêtent à la sauge un pouvoir de guérison extra­ordinaire. Chez les Gaulois, la sauge était considérée comme une véritable panacée. Les druides l'utilisaient pour guérir les fièvres, les toux, les rhumatismes, ainsi que pour favoriser conception et ac­couchement. Ils n'oubliaient jamais d'ajouter à ses effets, ceux de l'hydromel. Pour les Romains, la sauge était également une plante sacrée, qu'ils récoltaient selon un rituel précis: les personnes désignées pour aller la cueillir faisaient préalablement un sacrifice de pain et de vin puis se revêtaient d'une tunique blanche, allaient pieds nus et bien lavés. Il fallait (et il faudrait toujours!) éviter d'utiliser des outils de fer parce que les composants du fer sont incompatibles avec les essences de la sauge. Au moyen-âge, on contait que la sauge avait été bénie par la Madonne parce qu'un massif de cette plante avait caché le Sainte Famille en fuite vers l'Egypte, poursuivie par les soldats de Hérode. Des chroniques antiques ra­content que durant la terrible peste qui ravagea Toulouse en 1630, quelques voleurs avaient trouvé le moyen de s'emparer des biens de ceux qui venaient de mourir de la peste sans attraper la mortelle mala­die. Ces voleurs ont été surpris et arrêtés, mais on leur a tout de suite promis la vie sauve s'ils révélaient le secret qui les préservait de la contagion. Les voleurs se sont confessés: il suffisait, dirent-ils, de s'enduir le corps d'un vinaigre dans lequel on avait préalablement fait macérer beaucoup de sauge, avec un petit peu de romarin, de thym et de lavende. Les voleurs ont sauvé deux fois leur peau: de la peste et du gibet. C'est ainsi qu'est né le “Vinaigre des Quatre Larrons”, beaucoup utilisé en France et recom­mandé en cas d'épidémie et de grippe. Enfin, au XVIIième siècle, ce “Vinaigre” était tant apprécié des Chinois que les marchands hollandais affirmaient pouvoir échanger trois corbeilles de thé contre une seule de sauge.

 

Au fil des temps, la réputation de la sauge s'est maintenue inaltérée, mais s'il est utile de rafraîchir un peu les mémoires de la plupart de nos contemporains.

UTILISATION MÉDICINALE: la sauge est efficace pour guérir les états de dépression (infusion de 20 g de feuilles séchées dans un litre d'eau pendant dix minutes, deux à trois tasses par jour), les crises d'asthme et les bronchites (feuilles de sauge séchées et découpées, fumées sous forme de cigarettes ou en pipe). Elle peut également être utilisée en cas d'affaiblissement généralisé ou pendant une convales­cence, à la suite d'une longue maladie: il faut alors prendre un pichet de vin de sauge après les repas. Ce vin s'obtient en faisant macérer 100 g de feuilles de sauge séchées dans un litre de vin rouge pendant dix jours et puis en le filtrant. Cette plante extraordinaire est également utile pour rééquilibrer les flux san­guins au cours des menstruations: il faut alors prendre deux tasses par jours d'une infusion de 15 g de sauge dans un litre d'eau bouillante pendant dix minutes, tout au long de la première semaine qui suit l'apparition des menstruations. Enfin, la sauge intervient dans les bains stimulants, notamment contre les douleurs rhumatisales: dans de tels cas, il faut préparer une infusion de 400 g de sauge à faire infuser dans quatre litres d'eau bouillante pendant quinze minutes, puis filtrer et verser dans la baignoire au mo­ment où l'on y entre.

 

USAGE COSMÉTIQUE: la sauge tonifie et revitalise la peau. On peut obtenir un tonifiant naturel en fai­sant macérer 60 g de cette plante dans un litre d'eau de Cologne pendant six semaines; on filtrera ensuite cette solution et on l'utilisera après avoir laver le visage, en se badigeonnant à l'aide d'un bout d'ouate lé­gèrement imbibé. A base de sauge, on peut également se fabriquer un dentifrice naturel, donnant un bel éclat de blancheur aux dents, en se frottant tout simplement les dents et les gencives avec une feuille de sauge. Enfin, après un shampooing, il faut rincer les cheveux avec une infusion de sauge, ce qui rend à ceux-ci leur couleur sombre.

 

Ultime curiosité: placée en sachets d'étoffe dans les armoires, la sauge protège les vêtements et les tis­sus des mites.

 

IDENTIFICATION: d'une hauteur de 30 à 70 cm, la sauge a de grandes feuilles oblongues, pétiolées, vertes-blanchâtres, assez épaisses; les fleurs apparaissent en mai-juin et sont bleues violacées; elles se présentent sous forme d'épis de trois à six fleurs; la plante possède une odeur et une saveur arôma­tique.

PARTIES UTILISÉES: les feuilles et les extrémités florales; à conserver dans des récipients se fermant hermétiquement.

 

Laura SILURI.

 

Bibliographie:

- Ouvrage collectif, Segreti e virtù delle piante medicinale, Selezione dal Reader's Digest, 1980.

- Gianna CHIESA-ISNARDI, I miti nordici, Longanesi.

- Lesley BREMNESS, Il grande libro delle erbe, De Agostini, 1994.

- Padre Atanasio DA GRAUNO, Piante ed erbe medicinale della Regione tridentia, Ardesi, 1937.

- Giovanna BELLI, Erbe e piante, Mondadori, 1993.

- Marc QUESTIN, La médecine druidique, Belfond-L'Age du Verseau, 1990.

- Alfredo CATTABIANI, Erbario, Rusconi, 1985.

mercredi, 10 février 2010

Politique environnementale

Communiqué :

Mouvement MINERVE

 

 

POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE

 

environnement.jpgMême si des erreurs d’évaluation mathématiques peuvent modifier certaines données relatives à l’effet de serre et aux perspectives climatiques, la lutte contre l’émission excessive de CO2 est indispensable non seulement sous l’aspect des changements climatiques, mais aussi pour des motifs de pollution de l’air, déjà irrespirable dans certaines parties du monde (pays « émergents »).

 

A cet égard, il convient d’évaluer comme positives les propositions maximalistes du gouvernement français, qui visent par ailleurs, notamment par le biais d’une réduction des émissions de CO2 dans une proportion de 80% de leur niveau actuel, à protéger les industries françaises et européennes contre la concurrence déloyale de la Chine et d’autres pays émergents, fondée essentiellement sur le dumping social et environnemental.

 

Mais cette lutte n’est pas suffisante pour préserver l’avenir des générations qui suivront la nôtre. Il faut aussi agir d’urgence en vue de la sauvegarde des équilibres naturels.

 

Ceux-ci sont dangereusement compromis par la déforestation, par l’épuisement des terres cultivables dû à des méthodes de culture antibiologiques et aux monocultures, par la chasse et la pêche intensives et excessives, par la pollution des mers, par des élevages industriels qui sont à l’origine de très graves pollutions des nappes aquatiques et également d’épidémies et de mutations de certains virus.

 

En outre, il est erroné de s’imaginer que les ressources de la terre sont suffisantes pour couvrir tous les besoins de l’ensemble des populations humaines de la planète en cas de poursuite de l’explosion démographique qui caractérise certaines zones déjà surpeuplées.

 

Il s’agit d’un facteur dont il s’impose de tenir compte d’une manière ou d’une autre. Le remède ne peut pas être la migration de populations exagérément prolifiques vers d’autres zones comme l’Europe, qui sont déjà largement surpeuplées et où la démographie des populations originaires est actuellement « déficitaire », un phénomène qui en soi n’est pas dramatique, mais plutôt positif à moyen et long terme si l’immigration des populations provenant d’autres continents n’aboutit pas à la substitution des populations d’origine par des populations différentes et civiquement moins évoluées.

 

Une politique environnementale et écologique fondée sur des critères maximalistes comme celle préconisée par le gouvernement français ne signifie nullement la destruction de la société industrielle et l’adoption d’un principe de base visant à une diminution du niveau de vie des pays dits « riches ».

 

Il ne faut certainement pas viser à une renonciation à la croissance et au développement économique, à condition, bien évidemment, que ce développement soit écologiquement soutenable.

 

En revanche, une croissance et un développement soutenable et durable sont parfaitement conciliables avec le maintien  de toutes les activités industrielles actuelles. Les méthodes de production doivent, certes, être perfectionnées à la lumière d’innovations technologiques qu’il convient de promouvoir.

 

Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que les exigences écologiques sont en soi porteuses du développement d’industries nouvelles et de nouveaux secteurs d’activité.

 

André WOLFF,

Chef de Division linguistique (e. r.),

Comité économique et social européen,

Président d’honneur de l’Association MINERVE

 

Correspondant MINERVE-France,

Robert KEIL,

2, rue Paul Ferry,

F-57.000 Metz.

dimanche, 31 janvier 2010

Quelle philosophie politique de l'écologie?

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1990

Robert STEUCKERS

Quelle philosophie politique de l'écologie?

 

Les bons scores des Verts français à la suite des dernières campagnes électorales dans l'Hexagone, la per­sistance des Grünen  ouest-allemands et les sondages favorables aux listes écologistes en Belgique pour les prochaines élections (12% à Bruxelles!) obligent tous les militants politiques, de quelque horizon qu'ils soient, à développer un discours écologique cohérent. En effet, pour la décennie qui vient, pour les premières décennies du XXIième siècle, se dessine une nouvelle bipolarité entre, d'une part, les nationaux-identitaires, animés par une forte conscience historique, et, d'autre part, les Verts, soucieux de préserver le plus harmonieusement possible le cadre de vie de nos peuples. Cette bipolarisation est appelée à refouler graduellement dans la marginalité les anciennes polarisations entre partisans du laissez-faire libéral et par­tisans de l'Etat-Providence. C'est en tout cas ce qu'observe un professeur américain, Peter Drucker (1), dont la voix exprime des positions quasi officielles. Toutes les formes de libéralisme, malgré le sursaut tapageur des années Reagan, sont appelées à disparaître en ne laissant que les traces de leurs ravages mo­raux et sociaux; en effet, les impératifs de l'heure sont des impératifs globaux de préservation: préserver une conscience historique et préserver un cadre de vie concret contre les fantasmes de la «table rase» et contre le messianisme qui promet, avec un sourire vulgairement commercial, des lendemains qui chantent. Ces impératifs exigent des mobilisations collectives; dès lors, beaucoup de réflexes ne seront plus de mise, notamment l'engouement dissolvant pour l'individualisme méthodologique, propre du libéralisme, avec sa sainte horreur des obligations collectives structurantes qui, elles, parient sur le très long terme et ne veulent pas se laisser distraire par les séductions de l'instant (le «présentisme» des sociologues).

 

Le libéralisme politique et économique a engendré la mentalité marchande. C'est un fait. Même si d'aucuns, dans des clubs agités par une hayekite aigüe, croient pouvoir prouver que les choses auraient pu tourner autrement. On connaît le bon mot: avec des "si", on met Paris en bouteille. L'histoire est là qui montre l'involution lente mais sûre du libéralisme théorique d'Adam Smith à la déliquescence sociale to­tale que l'on observe chez les hooligans de Manchester ou de Liverpool, chez les consommateurs de crack du Bronx ou dans la déchéance ensoleillée et sidaïque de San Francisco. Le fantasme libéral de la perfecti­bilité infinie (2), qu'on lira à l'état pur chez un Condorcet, a induit les peuples à foncer bille en tête vers les promesses les plus fumeuses, dans une quête forcenée de plaisirs éphémères, de petits paradis d'inaction et de démobilisation. La jouissance hédoniste de l'instant est ainsi devenue le telos (le but) des masses, tandis que les gagneurs, plus puritains, tablaient sur la rentabilité immédiate de leurs investis­se­ments. Jouissance et rentabilité immédiates impliquent deux victimes: l'histoire (le temps), qui est ou­bliée et refoulée, et l'environnement (l'espace), qui est négligé et saccagé, alors que ce sont deux catégories incontournables dans toute société solidement assise, deux catégories qui résistent pied à pied aux fan­tasmes du «tout est possible - tout est permis» et qu'il sera toujours impossible de faire disparaître tota­lement.

 

Ce résultat navrant du libéralisme pratique, de cette vision du monde mécanique (qui a le simplisme ex­trême des mécaniques) et de ces suppléments d'âme moralisants (participant d'une morale auto-justifica­trice, d'une morale-masque qui cache l'envie intempérante de tout avoir et tout maîtriser), nous force à adopter

1) une philosophie qui tienne compte du long terme, tout en préservant

a) les ressources de la mémoire historique, laquelle est un réceptacle de réponses acquises et con­crètes aux défis du monde, et

b) les potentialités de l'environnement, portion d'espace à maintenir en bon état de fonctionne­ment pour les générations futures;

2) une pratique politique qui exclut les discours moralisants et manipulateurs, discours gratuits et a for­tiori désincarnés, blabla phatique qui distrait et endort les énergies vitales.

Enfin, l'état du monde actuel et la bipolarisation en train de s'installer nous obligent à déployer une stra­tégie précise qui empêchera 1) les rescapés du bourgeoisisme libéral d'investir le camp des «identitaires historicisés» et 2) les rescapés de l'égalitarisme caricatural des vieilles gauches, vectrices de ressentiments, d'investir le camp des «identitaires éco-conscients». Cette stratégie peut paraître présomptueuse: com­ment, concrètement, réaliser un double travail de ce type et, surtout, comment affermir une stratégie en apparence aussi détachée des combats quotidiens, aussi régalienne parce que non partisane et non mani­chéenne, aussi réconciliatrice de contraires apparemment irréconciliables? Les traditions gramsciennes et la métapolitique nous ont enseigné une chose: ne pas craindre les théories (surtout celles qui visent la coin­cidentia oppositorum), être attentif aux mouvements d'idées, même les plus anodins, être patient et garder à l'esprit qu'une idée nouvelle peut mettre dix, vingt, trente ans ou plus pour trouver une traduction dans la vie quotidienne. Organiser une phalange inflexible d'individus hyper-conscients, c'est la seule recette pour pouvoir offrir à son peuple, pour le long terme, un corpus cohérent qui servira de base à un droit nouveau et une constitution nouvelle, débarrassée des scories d'un passé récent (250 ans), où se sont mul­tipliés fantasmes et anomalies.

 

Une société de pensée a pour mission d'explorer minutieusement bibliothèques et corpus doctrinaux, œuvres des philosophes et des sociologues, enquêtes des historiens, pour forger, en bout de course, une idéologie cohérente, souple, prête à être comprise par de larges strates de la population et à s'inscrire dans la pratique politique quotidienne. Les idéologies qui nous ont dominés et nous dominent encore dérivent toutes d'une matrice idéologique mécaniciste, idéaliste, moralisante. Le libéralisme dérive des philoso­phies mécanicistes du XVIIIième siècle et de l'idéalisme moralisant et hédoniste des utilitaristes anglais. Ce bricolage idéologique libéral ne laissait aucune place à l'exploration féconde du passé: dans sa métho­dologie, aucune place n'était laissée au comparatisme historicisant, soit à la volonté de se référer à la geste passée de son peuple pour apprendre à faire face aux défis du présent, à la mémoire en tant que ciment des communautés (où, dans une synergie holiste, éléments économiques, psychologiques et historiques s'imbriquent étroitement), si bien qu'un Jacques Bude (3) a pu démontrer que le libéralisme était un obscu­rantisme, hostile à toute investigation sociologique, à toute investigation des agrégats sociaux (considérés comme des préjugés sans valeur).

 

Par ailleurs, la philosophie linéaire de l'histoire que s'est annexée le libéralisme dans sa volonté de parfaire infiniment l'homme et la société, a conduit à une exploitation illimitée et irréfléchie des ressources de la planète. Pratique qui nous a conduit au seuil des catastrophes que l'on énumerera facilement: pollution de la Sibérie et de la Mer du Nord, désertification croissante des régions méditerranéennes, ravage de la forêt amazonienne, développement anarchique des grandes villes, non recyclage des déchets industriels, etc.

 

Le marxisme a été un socialisme non enraciné, fondé sur les méthodes de calcul d'une école libérale, l'école anglaise des Malthus et Ricardo. Il n'a pas davantage que le libéralisme exploré les réflexes hérités des peuples ni mis des limites à l'exploitation quantitative des ressources du globe. En bout de course, c'est la faillite des pratiques mécanicistes de gauche et de droite que l'on constate aujourd'hui, avec, pour plus bel exemple, les catastrophes écologiques des pays naguère soumis à la rude férule du «socialisme réel». A ce mécanicisme global, qui n'est plus philosophiquement défendable depuis près d'un siècle, se substituera progressivement un organicisme global. Les pratiques politico-juridiques, l'idéologie domi­nante des établissements, notamment en France et en Belgique, sont demeurées ancrées solidement dans le terreau mécaniciste. L'alternative suggérée par le mouvement flamand, appuyée par les sociologues de la Politieke Akademie créée par Victor Leemans à Louvain dans les années 30 (4), a été soit éradiquée par l'épuration de 1944-51 soit récupérée et anémiée par la démocratie-chrétienne soit refoulée par une in­quisition têtue qui ne désarme toujours pas. Or cette alternative, et toute autre alternative viable, doit se déployer au départ d'une conscience solidissime de ses assises. Ces assises, quelles sont-elles? Question qu'il est légitime de poser si l'on veut prendre conscience de la généalogie de nos positions actuelles, tout comme les néo-libéraux avaient exhumé Adam Smith, Mandeville, Condorcet, Paine, Constant, etc. (5), au moment où ils se plaçaient sous les feux de la rampe, avec la complaisance béotienne de la médiacratie de droite. L'archéologie de notre pensée, qui conjugue conscience historique et conscience écologique, a ses propres chantiers:

1) Les textes de la fin du XVIIIième siècle, où on lit pour la première fois des réticences à l'endroit de la mécanicisation/détemporalisation du monde, portée par des Etats absolutistes/modernistes, conçus comme des machines entretenues par des horlogers (6). L'idéologie révolutionnaire reprendra à son compte le mé­canicisme philosophico-politique des absolutismes. L'hystérie des massacres révolutionnaires, perçue comme résultat négatif du mécanicisme idéologique, induit les philosophes à re-temporaliser et re-vitaliser leur vision du politique et de l'Etat. Dans sa Critique de la faculté de juger (1790), Kant, auparavant expo­sant des Lumières, opère une volte-face radicale: les communautés politiques ne sont pas des systèmes d'engrenages plus ou moins complexes, mais des Naturprodukte (des produits de nature) animés et mus par une force intérieure, difficilement cernable par la raison. Le poète Schiller prendra le relais du Philosophe de Königsberg, popularisant cette nouvelle attention pour les faits de monde organiques. Dans ce Kant tardif, l'organicisme que nous défendons prend son envol. Intellectuellement, certains libéraux, cosmopolites et universalistes qui battent l'estrade du petit monde parisien depuis quelques années, se re­vendiquent d'un Kant d'avant 1790; le philosophe de Königsberg s'était pourtant bien rendu compte de l'impasse du mécanicisme désincarné... Remarquons, par ailleurs, qu'un Konrad Lorenz a puisé énormé­ment de ses intuitions dans l'œuvre de Kant; or, ne l'oublions pas, il pourfend simultanément deux maux de notre temps, a) l'égalitarisme, stérilisateur des virtualités innombrables et «différenciantes» des hommes, et b) le quantitativisme, destructeur de l'écosystème. Notre axe philosophique part de la volte-face de Kant pour aboutir aux critiques organicistes très actuelles et pionnières de Konrad Lorenz et, de­puis son décès, de l'épistémologie biologique de ses successeurs (Rupert Riedl, Franz Wuketits). De cette façon, nous formulons une double réponse aux défis de notre fin de siècle: 1) la nécessité de replonger dans l'histoire concrète et charnelle de nos peuples, pour ré-orienter les masses distraites par l'hédonisme et le narcissisme de la société de consommation, et 2) la nécessité de prendre les mesures qui s'imposent pour sauvegarder l'environnement, soit la Terre, la Matrice tellurique des romantiques et des écolos...

 

2) La révolution épistémologique du romantisme constitue, pour nous, la carrière immense et féconde, où nous puisons les innombrables facettes de nos démarches, tant dans la perspective identitaire/nationale que dans la perspective éco-consciente. C'est un ancien professeur à la faculté des Lettres de Strasbourg, Georges Gusdorf (7), qui, dans son œuvre colossale, a dévoilé au public francophone les virtualités mul­tiples du romantisme scientifique. Pour lui, le romantisme, dans sa version allemande, est mobilisateur des énergies populaires, tandis que le romantisme français est démobilisateur, individuo-subjectif et nar­cissique, comme l'avaient remarqué Maurras, Lasserre et Carl Schmitt. En Allemagne, le romantisme dé­gage une vision de l'homme, où celui-ci est nécessairement incarné dans un peuple et dans une terre, vi­sion qu'il baptise, à la suite de Carus (8), anthropocosmomorphisme. Gusdorf souligne l'importance capi­tale du Totalorganizismus de Steffens, Carus, Ritter et Oken. L'homme y est imbriqué dans le cosmos et il s'agit de restaurer sa sensibilité cosmique, oblitérée par l'intellectualisme stérile du XVIIIième. Nos corps sont des membres de la Terre. Ils sont indissociables de celle-ci. Or, comme il y a priorité ontolo­gique du tout sur les parties, la Terre, en tant que socle et matrice, doit recevoir notre respect. Philosophie et biosophie (le mot est du philosophe suisse Troxler) se confondent. Le retour de la pensée à cet anthro­pocosmomorphisme, à ce nouveau plongeon dans un essentiel concret et tellurique, doit s'accompagner d'une révolution métapolitique et d'une offensive politique qui épurera le droit et les pratiques juridiques, politiques et administratives de toutes les scories stérilisantes qu'ont laissées derrière elles les idéologies schématiques du mécanicisme du XVIIIième.

 

3) Dans le sillage de la révolution conservatrice, le frère d'Ernst Jünger, Friedrich Georg Jünger (1898-1977), publie Die Perfektion der Technik  (1939-1946), une sévère critique des mécanicismes de la philo­sophie occidentale depuis Descartes. En 1970, il fonde avec Max Himmelheber la revue Scheidewege qui paraîtra jusqu'en 1982. Cette œuvre constitue, elle aussi, un arsenal considérable pour critiquer le fan­tasme occidental du progrès infini et linéaire et dénoncer ses retombées concrètes, de plus en plus percep­tibles en cette fin de siècle.

 

4) Enfin, dans les philosophies post-modernes, critiques à l'égard des «grands récits» de la modernité idéo­logique, le fantasme d'un monde meilleur au bout de l'histoire ou d'une perfectibilité infinie est définiti­vement rayé de l'ordre du jour (9).

 

Dans la sphère métapolitique, qui n'est pas «sur orbite» mais constitue l'anti-chambre de la politique, la tâche qui attend cette phalange inflexible des militants hyper-conscients, dont je viens de parler, est d'explorer systématiquement les quatre corpus énumérés ci-dessus, afin de glâner des arguments contre toutes les positions passéistes qui risqueraient de s'infiltrer dans les deux nouveaux camps politiques en formation. Traquer les reliquats de libéralisme et les schématisations d'un intégrisme religieux stupide­ment agressif  —qui relève davantage de la psychiatrie que de la politique—  traquer les idéologèmes dé­sincarnants qui affaiblissent en ultime instance le mouvement écologique, traquer l'infiltration des réflexes dérivés de la vulgate jusqu'ici dominante: voilà les tâches à parfaire, voilà des tâches qui exigent une atten­tion et une mobilisation constantes. Mais elles ne pourront être parfaites, que si l'on a réellement intério­risé une autre vision du monde, si l'on est intellectuellement armé pour être les premiers de demain.

 

Robert Steuckers,

Bruxelles, 15 août 1990.  

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samedi, 16 janvier 2010

Sauberes Wasser wird immer knapper

watergirlholdingpail1.jpgSauberes Wasser wird immer knapper

Michael Grandt / http://info;kopp-verlag.de/

Weltweit haben 25 Prozent der Landbevölkerung keinen Zugang zu Trinkwasser, 40 Prozent leben ohne sanitäre Infrastruktur. Es könnte bald zu größeren Konflikten um den Rohstoff Wasser kommen.

Die größten Verschwender von Wasser sind die Asiaten, gefolgt von den Nordamerikanern und Europäern. Am wenigsten verbrauchen die Menschen in Australien/Ozeanien und Lateinamerika. In Afrika ist die Lage am schlimmsten, über die Hälfte des Kontinents leidet an Wassermangel.

Derzeit wohnen eine halbe Milliarde Menschen in Ländern, die von Wasserknappheit betroffen sind. Laut UN-Angaben werden es in 40 Jahren rund 1,8 Milliarden sein und weitere fünf Milliarden werden in Gegenden wohnen, wo es schwierig ist, den Wasserbedarf zu decken.

Auf das Konto der Bewässerung landwirtschaftlicher Flächen gehen derzeit rund 70 Prozent des weltweiten Wasserverbrauchs. Doch die Verfügbarkeit des Oberflächenwassers, der Feuchtigkeitsgehalt der Böden und der Grundwasserspiegel gehen aufgrund immer häufiger auftretender Überschwemmungen, Dürren, Erdrutsche und Hurrikans zurück, was die landwirtschaftlichen Erträge mindert. Um die Weltbevölkerung auch in Zukunft ernähren zu können, muss die Landwirtschaft ihre Produktion steigern. Dafür müsste aber bis im Jahr 2030 die Bewässerung der landwirtschaftlichen Flächen um knapp 20 Prozent zunehmen.

Auch der private Verbrauch hat rasant zugenommen: Seit 1950 stieg der weltweite Wasserverbrauch mehr als doppelt so schnell wie die Bevölkerung und je höher der Lebensstandard, umso mehr Wasser wird im Haushalt verschwendet. Das lässt sich an einem Beispiel illustrieren: Ein durchschnittlicher Europäer verbraucht heute achtmal so viel Süßwasser wie seine Großeltern.

Dabei ist ein großer Teil der Verschwendung vermeidbar, denn nur 55 Prozent des Wassers werden tatsächlich verbraucht, der Rest geht durch Versickern, tropfende Hähne, Verdunsten bei der Bewässerung oder durch undichte Stellen in Verteilungsnetzen verloren.

Und auch das Abwasser ist ein Problem: In den Entwicklungsländern werden 90 Prozent des Abwassers und 70 Prozent der Industrieabfälle ungeklärt weitergeleitet und gelangen zum großen Teil ins Oberflächenwasser. Hinzu kommt, dass sich die Megacitys in den Entwicklungsländern aufgrund des starken Bevölkerungswachstums stark vergrößern. Sie werden bald in ihren Abfallproblemen versinken, die Mehrheit der dort lebenden Menschen dann in Kloaken leben.

Es gibt einige Möglichkeiten, dieses schreckliche Szenario zu verhindern: Bei der Bewässerung gezielt wassersparende Techniken einsetzen, die Produktions- und Verteilstrukturen für Trinkwasser verbessern, Kläranlagen installieren, mehr Geld in Infrastruktur und Ausbildung qualifizierter Arbeitskräfte stecken und den privaten Verbrauch einschränken.

Gelingen all diese Maßnahmen nicht, wird es bald zu internationalen Konflikten kommen, um sich den Zugang zu sauberem Wasser zu sichern.

 

__________

Quellen:

www.wordlwatercouncil.org

www.unwaterorg

www.internationalrivers.org

Le Monde diplomatique: Atlas der Globalisierung

 

Dienstag, 05.01.2010

Kategorie: Allgemeines, Wirtschaft & Finanzen, Politik

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