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mercredi, 11 juin 2014

Climat: 22 vérités qui dérangent

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CLIMAT : 22 VÉRITÉS QUI DÉRANGENT...
 
Voici 22 raisons de douter des thèses du GIEC

Jean-Pierre Bardinet
Ex: http://metamag.fr
 
Selon le discours officiel du GIEC, « la science a parlé », et tout opposant sceptique est passible d’être ostracisé. Car il faut faire vite, et cela fait plus de 20 ans que l’on nous rabâche qu’il y a extrême urgence et que la Planète ne pourra plus être sauvée d’ici trois à cinq ans  et même 500 jours selon Laurent Fabius !… ) , sinon la Planète risque de devenir une « poêle à frire  »  sur le feu, bien sûr ) si nous ne réduisons pas drastiquement nos émissions de CO2, à n’importe quel prix, même au prix de la décroissance, de la misère et de la ruine de nos économies.

Or, toute personne ayant une assez bonne culture scientifique, et qui se donne la peine de travailler la question, en arrive très vite à la conclusion que les thèses du GIEC sont fausses, pour nombre de raisons, dont voici une liste non exhaustive.

1. La TMAG (température moyenne annuelle globale) est stable depuis 1997, malgré une augmentation continue du taux de CO2 : comment alors soutenir un rapport de causalité entre croissance de concentration du gaz carbonique et température ?

2. Les émissions humaines de CO2 depuis 1997 représentent 40% de ce que l’homme a envoyé dans l’atmosphère depuis le début de la Révolution industrielle. Or, on vient de le voir, pendant cette période, la température s’est stabilisée. Comment alors soutenir un rapport de causalité entre émissions anthropiques de CO2 et augmentation de la TMAG. Depuis 1880, la seule période de covariation entre la TMAG et la teneur en CO2 fut 1978-1997. De 1910 à 1940 la TMAG a progressé au même rythme que 1978-1997 alors que les émissions étaient insignifiantes. De 1950 à 1978, alors que les émissions de CO2 s'envolaient, la TMAG a baissé. L'analyse des carottes de Vostock montre que c'est la hausse de la température qui fait augmenter le CO2 dans l'atmosphère (par dégazage) et non l'inverse. Ce processus est toujours valable de nos jours, même pour de petites variations de température (le retard du CO2 étant alors de quelques mois)¹?

3. D’autant que la part anthropique du CO2 atmosphérique n’est que d’environ 5% (analyse isotopique) au lieu de 25-30% pour le GIEC…

4. Et que la durée de vie du CO2 dans l’atmosphère est en moyenne de 5 ans au lieu de 100 ans pour le GIEC.

5. Les variations de la TMAG se font de manière sinusoïdale, avec une période de 60 ans qui correspond aux mouvements du soleil par rapport au centre de gravité du système solaire. Nous sommes au sommet de la sinusoïde, et donc les prochaines années devraient se refroidir, comme ce fut le cas après 1950.

6. Il y a un phénomène de saturation du CO2 sur une épaisseur optique de dix mètres environ. Si vous prenez une source d’IR à large spectre (corps chauffé à 1000°C, par exemple), et que vous mesurez avec un spectromètre le spectre restant après la traversée de quelques mètres d’atmosphère, vous verrez que les bandes du CO2 (4,3 et 15 microns) ont été entièrement absorbées. Donc l’atmosphère au-dessus de quelques dizaines de mètres ne voit plus les bandes d’absorption du CO2, et donc, le rajout de CO2 ne change plus rien, si ce n’est que l’épaisseur optique diminue. C’est cela le processus de saturation du CO2 atmosphérique, confirmée par les satellites, qui ne « voient » quasiment plus les bandes du CO2.

7. Dans le passé (Carbonifère), le taux de CO2 a été 25 fois supérieur au taux de CO2 actuel, et il n’y a pas eu d’emballement des températures, grâce au processus de saturation. Pourquoi nos misérables émissions de CO2 auraient-elles à présent un impact cataclysmique, alors que les lois de la Nature sont invariantes dans le temps et l’espace ?

8. Les niveaux océaniques montent de 1,7 mm/an (d’après les mesures au marégraphe de Brest), de moins 1,6 mm/an à Marseille depuis la fin du dix-neuvième siècle et aucune accélération n’a été mesurée ces dernières années.

9. Le hot spot (« point chaud ») prévu en zone tropicale, qui devait être LA preuve indubitable du rôle du CO2 sur la TMAG, n’a pas été détecté, donc il n’existe pas.

10. Le taux de vapeur d’eau atmosphérique diminue (alors que le GIEC avait prévu l’inverse – rétroaction positive – quand le CO2 augmente). La rétroaction réelle est donc négative.

11. La banquise australe atteint des records de superficie.

12. La somme des surfaces des deux banquises, dont les variations sont en opposition de phase, est à peu près constante, donc l’albedo de la cryosphère aussi.

13. Les mesures des 3000 sondes océaniques ARGO montrent, depuis leur mise en service en 2003, un très léger refroidissement des océans, entre la surface et 700 à 1000 m de profondeur (au mieux aucun gain de chaleur).

14. Le flux IR (infrarouge) quittant la haute atmosphère est supérieur aux prévisions des modèles (Il n’y a pas d’effet couverture par les GES de la troposphère).

15. La loi de Stefan-Boltzmann n’est pas applicable aux gaz, qui ne sont pas des corps noirs, ni des corps gris, alors que le GIEC l’applique aux gaz.

16. Les gaz émissifs, plus froids que la surface terrestre, ne peuvent en aucun cas la réchauffer (second principe de la thermodynamique, qui interdit le réchauffement d’un corps chaud par un corps plus froid).

17. Ce sont les températures qui ont toujours piloté les variations du CO2, jamais l’inverse. À notre époque, le retard du CO2 sur la température est de quelques mois.

18. Le projet CLOUD du CERN teste la théorie de Svensmark-Shaviv (rôle des rayons cosmiques, dont le flux est modulé par l’activité solaire, sur la formation des nuages) et les premiers résultats, assez positifs, ont été publiés dans Nature.

19. Les modèles ne savent pas modéliser la cryosphère, ni l’ennuagement, dont les variations ont un impact important sur la TMAG. Le projet Earthshine, qui mesure les variations de la réflectance de la Terre, vue de la lune quand elle n’est éclairée que par notre planète, montre que cette réflectance varie essentiellement en fonction de l’ennuagement. Elle a décru de 1984 à 1998 et augmenté par la suite jusqu’en 2004, ce qui suit assez bien les variations de la TMAG.

20. Les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations. Un modèle numérique n’est pas une preuve scientifique, et, quand il est réfuté par l’observation, c’est qu’il est faux et doit être mis à la poubelle, ou, au mieux revu en détail. On attend toujours la mise à la poubelle ou la révision des modèles numériques du GIEC, mis en avant par le GIEC et financés par les contribuables…

21. De toute manière, il est impossible que des modèles numériques puissent prévoir les évolutions du climat, car il s’agit d’un système chaotique couplé et non linéaire, comme le précisait le GIEC dans son rapport de 2001, et comme le montrent les instabilités du climat passé et actuel. Pourquoi cela aurait-il changé actuellement ? Sûrement pas pour des raisons scientifiques…

22. Enfin le GIEC n’est ni un organisme scientifique, ni un organisme indépendant : le résumé pour les décideurs (SPM), qui seul est lu par les instances internationales, les politiques et les médias, est rédigé sous le contrôle étroit des représentants des États et la surveillance des ONG. La composition de ses instances dirigeantes montre une minorité de scientifiques très majoritairement engagés dans l’idéologie environnementale, et une majorité ONG + États.

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mardi, 20 mai 2014

Schaliegas hype in VS draait op dure mislukking uit

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Schaliegas hype in VS draait op dure mislukking uit
 

80% tot 90% van schaliegas in velden reeds gewonnen - Investeringsexpert: Dit is handel in smeltende ijsblokjes

Als sommige berichten moeten worden geloofd, kan de VS dankzij schaliegas één van de grootste olie- en gasexporteurs ter wereld worden. President Obama beweerde onlangs dat schaliegas voor spectaculaire economische groei zal zorgen, en zowel Europa als Oekraïne onafhankelijk van Russisch aardgas kan maken. Mooie woorden, maar de feiten tonen aan dat hier helemaal niets van klopt. Over hooguit enkele jaren zal blijken dat schaliegas één grote mislukte, en vooral heel erg dure hype is.

Op papier ziet het er indrukwekkend uit: tussen 2005 en 2010 steeg het aandeel schaliegas in de gaswinning van de VS van onder de 2% naar ruim 20%. 2011 werd een recordjaar. Voorstanders stellen dat schaliegas nog voor tientallen jaren energie zal gaan leveren.

80% - 90% van velden uitgeput

Het wereldwijd gerenommeerde Massachusetts Institute of Technology (MIT) nam de cijfers eens onder de loep, en kwamen tot ontnuchterende conclusies. Zo blijkt een gemiddelde schaliegasbron al één jaar na aanboring 60% of meer van zijn opbrengst te verliezen. Na slechts vier jaar ‘fracking’ blijft er nog maar 20% van het oorspronkelijke gasvolume over.

De Amerikaanse schaliegas’boom’ bereikte in 2009 zijn hoogtepunt. Dat betekent dat de schaliegasvelden inmiddels 80% tot 90% zijn uitgeput. De olie- en gasmaatschappijen hebben de winning op papier enkel op pijl kunnen houden door steeds meer nieuwe bronnen aan te boren.

Nieuwe zeepbel

‘Fracking’ is een zeer dure technologie, die deze maatschappijen tot nu toe meer kost dan het opbrengt. Met de uitgifte van aandelen wordt de winning bekostigt. Investeerders wordt voorgehouden dat schaliegas zeer winstgevend zal worden, maar die verwachting is enkel gebaseerd op de hoop dat de gasprijs fors zal gaan stijgen.

In realiteit is er een nieuwe ‘zeepbel’ vol waardeloze aandelen gecreëerd, die op zeker moment –als de Federal Reserve de rente zal moeten verhogen- uit elkaar zal spatten. Om dat te voorkomen overspoelen de topmanagers van de energiebedrijven de politiek en media met uiterst positieve berichten. Zo beweerde de CEO van Conoco/Philips, Ryan Lance, dat de schaliegas’revolutie’ nog maar net is begonnen, en de VS tientallen jaren lang van energie zal voorzien.

Al in 2020 omslagpunt

Volgens Arthur Berman, een aardoliegeoloog met meer dan 34 jaar ervaring, zullen de schaliegasvelden echter al in 2020 een cruciaal omslagpunt bereiken, waarna de exploitatie geen zin meer heeft. Als bedacht wordt dat de bouw van nieuwe overslagterminals, die nodig zijn voor de beoogde export naar onder andere Europa, eveneens nog zo’n 7 jaar in beslag neemt, wordt de enorme omvang van de hype duidelijk.

Giftige stoffen in grondwater

Bovendien is ‘fracking’ zeer omstreden, aangezien met deze techniek zeer giftige stoffen diep in de bodem worden gepompt, waardoor de druk in bepaalde aardlagen toeneemt en het schaliegas er als het ware uit wordt geperst. Groot probleem is dat vaak tot wel 70% van deze giftige vloeistof weglekt en in het grondwater –en uiteindelijk in het drinkwater- terecht komt. Dat is in onder andere de staat Pennsylvania, maar ook op andere locaties gebeurd.

Wall Street financiert boom

De Amerikaanse schaliegasboom blijft overeind dankzij het nul-rente en ‘quantitative easing’ beleid (het creëren van grote hoeveelheden nieuw geld) van de Federal Reserve. Hedge- en beleggingsfondsen hebben in schaliegas op kunstmatige wijze een nieuwe investering met hoog rendement gecreëerd. De aardgasmaatschappijen kunnen hun ‘fracking’ dan ook enkel financieren met de miljarden van Wall Street.

Junk-status

Aangezien de VS almaar dieper in een economische depressie terecht komt, zal de rente voorlopig niet worden verhoogd. Ondertussen draaien de frackingmaatschappijen verlies en worden hun schulden almaar hoger, waardoor hun aandelen door de kredietbeoordelaars zoals S&P inmiddels als ‘zeer risicovol’ of zelfs als ‘junk’ (waardeloos) worden beoordeeld. Dit geldt al voor 75 van de 97 betrokken ondernemingen.

‘Handel in smeltende ijsblokjes’

‘Dit is handel in smeltende ijsblokjes,’ zei Mike Kelly van de investeringsfirma Global Hunter Securities in Houston. ‘Als ze de productie niet verhogen, zijn ze er geweest.’ De zogenaamde schaliegas’revolutie’ is in werkelijkheid een luchtballon, een sneeuwbalsysteem dat al over enkele jaren een uiterst kostbare mislukking zal blijken te zijn.

Xander

(1) KOPP

mardi, 13 mai 2014

La transition énergétique avec Philippe Murer

La transition énergétique avec Philippe Murer - Le chemin de l’avenir

La transition énergétique avec Philippe Murer

Le chemin de l’avenir


Pierre Le Vigan
Ex: http://metamag.fr

Si la transition énergétique est au cœur du discours des « écolos », ce n’est pas la préoccupation première des Français. Il est pourtant certain que le problème se pose. Le pétrole devient de plus en plus rare et donc cher. C’est le fameux Peak Oil : le pétrole n’existe pas en quantité infinie, et, à partir d’un moment, maintenant ou au plus tard dans quelques années, il devient de plus en plus cher à extraire et sera de toute façon rationné. C’est le point de retournement à partir du moment où la moitié du pétrole mondial a été extrait. Déjà, le prix du baril de pétrole a été multiplié par 7 entre 2001 et 2013, et la tendance n’a aucune raison de s’inverser durablement. Cela pèse sur la balance extérieure de la France : tous les ans, nous importons quelque 70 milliards d’euros d’énergie fossile. En second lieu, la consommation d’énergie non renouvelable augmente le CO2 et, quelles que soient les controverses sur le réchauffement climatique, augmente la part anthropique de celui-ci. Enfin, la transition énergétique peut être un gisement d’emplois.

Le regard est-il pessimiste en ce qui concerne les réserves naturelles ? Le gaz de schiste n’est-il pas la solution ? Outre le danger de son extraction, et le coût élevé des méthodes les moins intrusives – et qui le restent – les réserves mondiales en pétrole de schiste sont estimées à 4 ans de consommation. Elles ne sont donc pas le moins du monde une relève durable. 

Revenons au réchauffement climatique. Si la part des facteurs naturel et anthropique fait l’objet de controverses scientifiques, il n’est pas niable qu’il y a une part anthropique. Elle amène des phénomènes comme l’acidité croissante des océans et une diminution de la biodiversité. Il y a aussi le risque d’effet « boule de neige » dans le cas de dégagement de méthane dans les régions jusqu’ici gelées (arctique). 

Il faut donc aller vers la transition énergétique, donc vers les énergies renouvelables combinées aux économies d’énergie. Pour le secteur résidentiel et l’industrie, cela se présente moins difficilement que pour le transport et l’automobile. Néanmoins, les voitures à pile à hydrogène seront bientôt  au point. Sans parler des voitures électriques mais aussi des voitures à eau ou à air comprimé, qui gênent tant les industriels adossés à de vieux schémas et à des chaines de profits fondées sur les voitures à pétrole.
 
Ce qui est sûr, c’est que les progrès techniques ne pourront pas suppléer à un nouveau mode de consommation : plus sobre, plus collectif dans les transports. Un grand virage est nécessaire. Quel est le coût réel du nucléaire ? Comment aller très concrètement et pas à pas vers les énergies renouvelables ? Comment produire, comment stocker les énergies renouvelables ? Jusqu’où pourrait-on  mener à bien un programme en ce domaine ?  Comment pourrait-on le financer ? Il manquait pour cela une étude solide. Un économiste l’a fait. Rigoureusement et sans omettre aucun aspect. Il est déjà connu pour ses analyses de la crise financière et ses textes sur le site du « forum démocratique » et de l’ « association pour un débat sur le libre-échange ». Depuis des années, il plaide pour un protectionnisme raisonné et raisonnable. Lisez-le. Sa clarté est étonnante, sa démonstration impeccable. Oui, c’est possible. Oui, la transition énergétique vers les énergies renouvelables est possible. C’est au politique de décider. Et aux citoyens de pousser à la roue.

Philippe Murer, La transition énergétique. Une énergie moins chère, un million d’emplois créés. Mille et une nuits, 214 pages, 5 €

mercredi, 23 avril 2014

Laurent Ozon: L'oligarchie : la comprendre et la combattre...

L'oligarchie : la comprendre et la combattre...

Vous pouvez découvrir ci-dessous une conférence de Laurent Ozon prononcée début 2014 à Lille, dans le cadre d'un séminaire du mouvement localiste et identitaire Maison commune, et consacrée à la question de l'oligarchie.

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dimanche, 13 avril 2014

Conférence de Serge Latouche

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Conférence de Serge Latouche autour de son ouvrage «L’âge des Limites»

Ex: http://www.cercledesvolontaires.fr

Serge Latouche, jeudi 30 janvier 2014

 

 

Médiathèque de Tarentaize à Saint-Etienne (42000)

Dans le cadre du projet culturel d’éducation populaire « des mots contre les maux », l’association remue-méninges et la Médiathèque de Tarentaize ont organisé jeudi 30 janvier 2014, une rencontre avec l’économiste et objecteur de croissance Serge Latouche, autour de son ouvrage « L’âge des Limites ».

« Une croissance infinie est incompatible avec un monde fini. »

Réalisation : Nicolas Molle

mardi, 08 avril 2014

Milieubeweging is religie zonder feiten

Vermaarde klimaatactivist Lovelock: Milieubeweging is religie zonder feiten

‘Groene energie gaat niet werken, we hebben kernenergie en fracking nodig’

Milieuactivist Adam Weinstein: Klimaatontkenners horen in de gevangenis

Wetenschappelijk team uit o.a. Nederland: Niets ongewoons aan zeespiegelstijging


De wereldwijd bekende klimaatwetenschapper en milieuactivist James Lovelock, bedenker van de ‘Gaia’ hypothese die stelt dat de Aarde een zelfregulerend organisme is, heeft de nodige verbazing gewekt door zich af te keren van groene of ‘duurzame’ energie, en te pleiten voor kernenergie en ‘fracking’. Volgens Lovelock is de milieubeweging een religie geworden, die weinig meer van doen heeft met de feiten.

De 94 jarige Lovelock, vanaf de jaren ’70 milieuactivist, waarschuwde in 2006 in zijn boek ‘Revenge of Gaia’ voor de catastrofale gevolgen van klimaatverandering. Nu geeft hij toe dat hij ‘ietsje te zeker was in mijn boek. Je kunt gewoon niet weten wat er gaat gebeuren.’ Daarom acht hij klimaatgelovigen inmiddels ‘net zo dom’ als klimaatontkenners.

‘Milieureligie geeft niet veel om feiten’

De milieubeweging is in zijn ogen een ‘religie geworden, en religies geven niet veel om de feiten’. Volgens Lovelock is het gevaar dat de gevolgen van klimaatverandering al binnen enkele jaren dramatisch zullen zijn, net zo waarschijnlijk als dat het nog 100 jaar gaat duren.

Lovelocks opmerkingen zijn in strijd met het IPCC van de VN, dat probeert de CO2/Global Warming hoax overeind te houden door opnieuw paniek te zaaien met de waarschuwing dat zelfs een geringe temperatuurstijging al ‘abrupte en onomkeerbare veranderingen’ in natuurlijke systemen zoals de Noordelijke IJszee en koraalriffen teweeg kan brengen.

Kernenergie en fracking

Omdat het volgens de klimaatexpert helemaal niet vaststaat of CO2 nu wel of geen klimaatverandering veroorzaakt, pleit Lovelock ervoor de uitstoot voor de zekerheid zoveel mogelijk te beperken – met kernenergie en ‘fracking’, een in de milieukringen zeer omstreden vorm van het winnen van aardgas.

‘De regering is te bang om kernenergie te gebruiken. Duurzame bronnen (wind- en zonne-energie) gaan niet werken, en we kunnen geen kolen verbranden omdat dit zoveel CO2 produceert. Dan houden we fracking over. Dat produceert slechts een fractie van de hoeveelheid CO2 als kolen, en zal Groot Brittannië heel wat jaren energiezekerheid geven. We hebben niet veel keus.’ (1)

Antihumane milieuactivisten

Eerder dit jaar roerde Patrick Moore, medeoprichter van Greenpeace en een andere klimaatactivist van het eerste uur die zich afkeerde van de milieubeweging, zich opnieuw door voor een comité van de Amerikaanse Senaat te getuigen dat er geen enkel wetenschappelijk bewijs is dat het klimaat opwarmt door menselijke CO2-uitstoot. Volgens Moore bevindt de Aarde zich zelfs in een ongewone koudeperiode, en is de wereld juist gebaat bij veel meer CO2 in de atmosfeer.

Enkele jaren geleden verketterde Moore ‘zijn’ Greenpeace, dat volgens hem is overgenomen door ‘antihumane’ extreemlinkse activisten wier enige doel is de Westerse samenleving te ondermijnen en kapot te maken.

Hoe extreem moderne milieuactivisten kunnen zijn laat klimaatactivist Adam Weinstein zien, die op de bekende Amerikaanse blog Gawker klimaatontkenners ‘criminelen’ noemt die in de gevangenis zouden moeten worden gegooid.

Wetenschappers: Niets ongewoons aan zeespiegelstijging

Naarmate er steeds meer feiten tégen de CO2-Global Warming hypothese komen en bijna alle doemdenkvoorspellingen van de afgelopen 20, 30 jaar niet zijn uitgekomen –zo heeft een team van Westerse wetenschappers uit onder andere Nederland geconcludeerd dat er over de hele periode van door mensen veroorzaakte CO2-uitstoot ‘niets ongewoons of onnatuurlijks’ aan de zeespiegelstijging te zien is (3)-, laten veel aanhangers van de klimaatkerk hun ware, fascistische en misantropische gezicht zien.


Xander

(1) The Guardian
(2) Infowars
(3) CO2 Science

Zie ook o.a.:

26-02: Oprichter Greenpeace: Geen wetenschappelijk bewijs voor opwarming door CO2 (/’Mensheid en bijna alle levensvormen juist gebaat bij veel meer CO2 in atmosfeer’)
26-02: Duitsers kunnen energie niet meer betalen door omschakeling op groen
21-01: Britse wetenschappers waarschuwen voor nieuwe kleine IJstijd
18-01: Gezaghebbende MIT-klimaatprofessor hekelt klimaathysterie politiek (/ 'Extreem weer heeft niets te maken met Global Warming')
06-01: Record kou VS en Al Gore's idiootste Global Warming uitspraken

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dimanche, 16 mars 2014

Die Artamanenbewegung als Beispiel alternativer Lebensgestaltung

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“Rückkehr – Die Artamanenbewegung als Beispiel alternativer Lebensgestaltung”

von Stephan Jurisch

Ex: http://www.hier-und-jetzt-magazin.de

Wer träumt nicht davon, wieder Herr auf eigener Scholle zu sein und anstelle eines „jobs“ in der Dienstleistungsgesellschaft seiner Berufung nach einem ehrlichen Handwerk nachzugehen? Auch das Bewußtsein, sich nicht nur gesund ernähren, sondern selbst ernähren zu wollen, aus eigener Ernte, steigt. Wenn auch noch unmerklich, so schwindet doch die Identifikation lebensbewußter Menschen mit dem entwertenden Begriff Verbraucher. Alle sind heute nur noch Verbraucher, Verbraucher zunehmend nebulös produzierter Erzeugnisse. Lebensmittel sind zum anonymen Verbrauchsgut anonymer Verbraucher verkommen, denn es ist schwer geworden zu beurteilen, was wir essen und woher es kommt. Die Unkontrollierbarkeit des globalen Warenverschleppungssystems wird immer Lebensmittelskandale provozieren, insofern sie überhaupt öffentlich werden. Für diejenigen, die dies als befremdend und als eine nicht unumstößliche Gegebenheit empfinden, ist der eigene Garten je nach Größe längst zu einer partiellen Alternative geworden. Wer dort nicht stehen bleiben will, lebt in Hofgemeinschaften in der Landwirtschaft. Dafür müssen diese Stätten aber ein Hort der Arbeit und nicht nur der gemeinsamen Freizeitgestaltung sein. Auf der Grundlage der gestaltgebenden und schöpferischen Kraft einer gemeinsamen Weltanschauung wären Gemeinschaften möglich, die es auch und gerade im Heute zu einer alternativen Lebensführung und Lebensform schaffen können, deren Leistungen über die eigene Versorgung mit Lebensmitteln hinausgehen. Es geht um den Gedanken der Siedlung.

 

Siedeln, das ist weniger Romantik als vielmehr harte Arbeit und Existenzkampf. Doch es ist Arbeit für die Gemeinschaft, die dieser und der eigenen Seele Freiheit verleihen. Vor allem aber ist es die Tat um einer Sache selbst wegen, der es heute – neben dem Geschwätz stets besser Wissender, neben dem wehleidigen Beklagen – der Armut an Luxusgütern mangelt. Mag sein, daß erst echte Armut wieder den Blick für die Selbstlosigkeit und die unmittelbare Notwendigkeit zu dieser freizumachen vermag. In den Notzeiten der Weimarer Republik finden wir das Beispiel der deutschen Jugendbewegung und hier genauer der Artamanenbewegung. Denn wenn es um Jugend, Landwirtschaft und Siedlung geht, können wir diese einmalige geschichtliche Erscheinung einer aus Idealismus arbeitenden Tatgemeinschaft nicht außer Acht lassen.

 

Die Abkehr vom Bürgertum

 

Die deutsche Jugendbewegung als geistig-kulturelle Erneuerungsbestrebung entwickelte sich maßgeblich im ersten Drittel des zwanzigsten Jahrhunderts und empfand sich als geistige Avantgarde der Gesellschaft. Ihre Mitstreiter sahen sich als einen Teil einer Bewegung und fanden in ihr eine tiefere und weitergehende Bindung als wir sie in heutigen Jugendorganisationen – oder besser gesagt Zusammenrottungen – antreffen. Naturerleben in ausgedehnten Fahrten abseits städtischen Lärms und moderner Zivilisation, Brauchtumspflege und starke Belebung von Volkstanz, -lied und Laienspiel standen in der Erlebniswelt der Jugendbewegten im Vordergrund, die sich gesellschaftskritisch als Jugendgemeinschaft konträr der Massengesellschaft der Erwachsenenwelt verstanden. Die in einer Vielzahl entstandenen Bünde gaben ihnen neue Bindungen, eine neue soziale Heimat außerhalb der Familie. Der Jugendbund war der selbstgeschaffene Ort der Gemeinschaft und Verbundenheit und unterschied sich strukturell völlig von den Gebundenheiten der bürgerlichen Gesellschaft. Um ihrer Haltung gerecht zu werden und zu bezeugen, daß ihre Vorstellungen auch Gestaltungskraft besaßen, genügte sich die Jugendbewegung nicht mit einer Protesthaltung und mahnenden Zeigefingern. Aus dem Strom der sich vom Bürgertum Abgewandten sollten Schaffende werden. Die Durchführung von Bildungs- und Arbeitslagern, die Gründung eigener Landheime und schließlich eigener Siedlungen charakterisierte das nach innen gerichtete soziale Anliegen der Bünde. Erste Siedlungsunternehmungen, die aus der Ideenwelt der Jugendbewegung heraus geboren waren, sind schon mit der Jahrhundertwende zum zwanzigsten Jahrhundert mit der „Vegetarischen Obstbaukolonie Eden“ in Oranienburg oder der Siedlung Klingenberg zu benennen.

 

Die Republik der Nachkriegszeit des ersten Weltkrieges verstrickte sich in außen- und innenpolitische Verwirrungen, die Bürgerkrieg, brennende Grenzen, anhaltende Inflation und Hunger hervorbrachte. Das Rettende in der alle Lebensbereiche umflutenden Gefahr aber wuchs im Gedanken der Siedlung, dessen Umsetzung in die Tat eine große Anziehungskraft in der Jugendbewegung zu entfalten vermochte. Ein mannigfaches Bild von Einrichtungen, Stätten, Siedlungen, Höfen und Klausen schaffte sich Raum aus diesem Gedanken, dem es zum Bestehen in der wirtschaftlichen Krisenzeit der Weimarer Republik jedoch noch an der gestalt- und richtungsweisenden Form einer Siedlungsbewegung mangelte. Die Isolierung von der Gesellschaft und vor allem die Isolierung untereinander führten bald schon zum Scheitern des Großteils der vorwiegend allein romantisch-idealisierten Unternehmungen.

 

Die Artamanenbewegung

 

Der im Dezember 1915 entstandene Greifenbund und spätere Jungdeutsche Bund hatte sich bereits die Sammlung Siedlungswilliger aus der Jugendbewegung auf die Fahne geschrieben. Dünn besiedelte Gebiete in Ostdeutschland zu beleben und in diesem Zuge die polnischen Erntehelfer zu verdrängen, sollten die Aufgaben des Bundes sein, der jedoch nach nur kurzem Bestand zerfiel, nachdem dessen Führer Ottger Gräf 1918 gefallen war. Die Zielsetzungen aber überdauerten und fanden sich 1923/24 in zwei Aufrufen zur Bildung von Artamanenschaften wieder, für die sich vor allem Bruno Tanzmann, Wilhelm Kotzde und Dr. Willibald Hentschel verantwortlich zeichneten und die heute als das Gründungsmoment der Artamanenbewegung gelten.

 

Bruno Tanzmann und die völkische Bewegung in Dresden

 

Ein besonderes Augenmerk soll an dieser Stelle Bruno Tanzmann gelten, ohne dabei seine geschichtliche Rolle überbetonen oder den Rang der anderen Gründungsväter der Artamanen schmälern zu wollen. Interessant sind nicht nur seine vielseitigen Verbindungen, sondern vor allem wird anschaulich, welche Impulse für die völkische Bewegung dereinst von Dresden ausgingen.

 

Nicht nur die theoretische Konzeption und Publikation allein, auch die konkrete Umsetzung der Artamanen-Idee kam dem in der Gartenstadt Hellerau eifrig schaffenden Bruno Tanzmann zu. Der im November 1878 bei Zittau geborene Tanzmann ist gelernter Landwirt. 1910 zieht es ihn in die ein Jahr zuvor von Lebensreformern gegründete Gartenstadtsiedlung Hellerau von wo aus er zunächst einen völkischen Lesering und die Wanderschriften-Zentrale gründet, die völkischen Jugendbewegten zugedacht war. Seine vorwiegend publizistische Arbeit führt ihn bald mit Ernst Emanuel Krauss alias Georg Stammler zusammen. Der Buchhändler und Schriftsteller siedelte ebenfalls in Hellerau. Wesentlich beeinflußt wurde Tanzmann von dem völkischen Literaturhistoriker Adolf Bartels aus Weimar.
Zu Tanzmanns Bekanntenkreis zählten ferner der Mühlhäuser Verleger Erich Röth, Kurt Gerlach, Heinrich Pudor als auch der Dresdner Expressionist und Autor des allseits bekannten Romans „Widukind“ Heinar Schilling. 1917 erscheint Tanzmanns „Denkschrift zur Begründung einer deutschen Volkshochschule“. Durch diese bedeutende Proklamation der völkischen Bildungsbewegung, die in seiner Wanderschriften-Zentrale erschien, gilt er bis heute als Vorkämpfer der Volkshochschul- und vor allem Bauern-Volkshochschulbewegung, aus welcher letztlich sechs Bauernhochschulen in Deutschland hervorgingen, die für völkische Jugendbewegte politisch und kulturell eine essentielle Prägung zu entwickeln vermochten. Schließlich erscheinen auch die Aufrufe zur Bildung von Artamanenschaften in der von ihm verlegten Zeitschrift „Deutsche Bauernhochschule – Zeitschrift für das geistige Bauerntum und die Volkshochschulbewegung“.

 

Im November 1923 veröffentlichte Willibald Hentschel den Aufruf „Was soll nun aus uns werden?“ Und so, wie ihn Hentschel formulierte, stand der Satz fragend vor den Gesichtern der Jugendbünde. So, als hätte diese Frage noch nicht den Raum im Bewußtsein der Agrarromantiker und ausgesprochenen Feinde des von Menschenhand geschaffenen Stadtmolochs eingenommen, den sie zur Überwindung der vorherrschenden Kritikhaltung gegenüber Wirtschaft und Gesellschaft hin zur eigenen Tat benötigte. Hentschels Antwort war der Aufruf an die „ehrliebende Jugend“. Er erteilte dem politischen Hader und den Barrikadenkämpfen seiner Zeit eine klare Absage und forderte die Jugend statt dessen zur Bildung von freiwilligen Werkgemeinschaften, zum Aufbau von Artamanengruppen auf: „Es kommt heute wahrlich nicht mehr auf kleines politisches Gezänk an und auf Soldatenspielerei – mögen es die anderen unter sich und gegen uns fortsetzen! – und mögen sie sehen, wie weit sie damit kommen – wir haben anderes zu tun. Es geht jetzt auch nicht mehr um Reparationskosten und ähnliche Bagatellen. (…) Es geht um Sein oder Nichtsein, nicht um Sanktionen, sondern um die endliche Heiligung des Lebens. Abermals soll ein Heer aufgestellt werden, aber nicht gegen Frankreich oder England, sondern gegen die Hölle die uns bedroht: Raff- und Genußgier, Mammonismus und geheimes Behagen.“ Auf den riesigen Gütern des Ostens wurden in zunehmendem Ausmaß polnische Schnitterkolonnen beschäftigt, die in der Folge mehr und mehr in der Lage waren, ganze Siedlungen für Deutschland strittig und zum Gegenstand polnischer Expansionsgelüste zu machen. Auf den Gütern der preußischen Ostprovinzen, den „Einfallstoren der Fremden“, wie Hentschel sie nannte, sollten alle laufenden landwirtschaftlichen und technischen Arbeiten, die auch noch so schlecht bezahlt wurden, fortan von Artamanen übernommen werden.

 

Selbiger Gedanken beseelt, warb Tanzmann zusammen mit Wilhelm Kotzde, dem Bundesführer der „Adler und Falken“, in einem erneuten Aufruf, gerichtet an „die gesamte völkische Jugendbewegung“, für die Artamanen-Idee. Der bereits offene Türen aufstoßende Appell hieß den sich aus den Jugend- und Wehrbünden meldenden Artamanen, eine Bewegung zu schaffen. Eine Bewegung, die aus gereiften Thesen- und Theoriepapieren unter dem drängenden Zwang der Notwendigkeiten nun mit praktischen Lösungen in die rauhe Wirklichkeit der Weimarer Verhältnisse trat. In Dresden, einem dazumal bedeutsamen Zentrum völkischer Avantgardisten und einer Heimstätte des sittlich-kulturellen Aufschwungs des Bauerntums, gingen, von Bruno Tanzmanns Verlag in Hellerau aus organisiert, die ersten Artamanenschaften zur Tat über. Nicht wenige von ihnen kamen aus den ehemaligen Grenzschutzformationen und Freikorps, die sich aus den Wirren des deutschen Nachkriegs erhoben hatten und im März 1920 unter dem Druck der Reichsregierung offiziell aufgelöst und bis 1923 endgültig entwaffnet werden mußten. Es kamen Tatmenschen, Freiwillige. Über 30.000 Artamanen soll es im Laufe des Bestehens der Bewegung gegeben haben. Die Lebensform der Artamanenbewegung wurde im Wesentlichen von den Angehörigen der Jugendbewegung bestimmt, die den Befehl ihres Gewissens vor jegliches militärische Kommando stellten. Die Verschiedenheit und Vielzahl der Bünde, aus denen sich die Artamanen zusammensetzten, schuf mit der Artamanenbewegung einen überbündischen Bund. Die Artamanen, die Hüter der Scholle, setzten sich zum Ziel: die Zurückdrängung der polnischen Wanderarbeiter und das Ausfüllen der leeren Räume der Grenzprovinzen, die Einleitung der notwendigen Umschaltung der Menschenmassen der Stadt aufs Land, Hebung der Nahrungsmittelproduktion und schließlich die Einleitung einer Siedlungsbewegung, die Schaffung eines Grenzlandbauerntums mit Hilfe besitzlosen süd- und westdeutschen Bauerntums.

 

Die Artamanenschaften und ihr Aufbauwerk im Osten

 

Vielgestaltig war auch die Herkunft der Artamanen, denn unter ihnen waren Jungbauern, Arbeiter, Angestellte und Studenten bis hin zu Adelssöhnen zu finden. Ein zu damaliger Zeit neues Lebensgefühl der Überwindung von Klassenschranken entstand. Fast die Hälfte hatte einen kaufmännischen Beruf erlernt und nur jeder Fünfte war gelernter Landwirt oder Ingenieur. Die „Ferienartamanen“, also Studenten und Oberschüler, arbeiteten dem Namen nach ausschließlich während ihrer Ferienzeit und waren die einzigen Artamanen ohne eine abgeschlossene Berufsausbildung. In einer Ausgabe der Leipziger Neuesten Nachrichten vom Juli 1926 heißt es: „Unter den Artamanen finden sich Menschen im Alter von 18 bis 26 Jahren aus allen Volksschichten und Berufen. Vorwiegend sind heute – der wirtschaftlichen Lage entsprechend – Studenten, Junglehrer und Handwerker und nicht zuletzt Bauernsöhne vertreten.“ Die meisten Artamanen stammten aus der Stadt. In den einzelnen Gruppen bestand darum ein ziemlich hoher Bedarf an Artamanen mit landwirtschaftlichen Vorkenntnissen. Sie kamen aus nahezu dem gesamten deutschen Sprachraum, arbeiteten ihrer Ausrichtung nach aber verstärkt in den preußischen Provinzen, deren Güter zuvor von vielen polnischen Saisonarbeitern bewirtschaftet wurden.

 

„Junge, gut veranlagte Menschen fallen der Irreführung und Verhetzung gewisser Kreise zum Opfer. In den Jahren, die zur Berufsausbildung dienen müssen, arbeiten sie im Sommerhalbjahr bei den Großgrundbesitzern und fallen im Winterhalbjahr der Verelendung anheim“, verlästerten 1926 die Sozialdemokraten, nicht ohne Neid, jedoch mit unhaltbaren Vorwürfen, den Idealismus der Jugend, den sie offenbar nicht im Stande waren zu begreifen. Aus der Not, der von der SPD wesentlich mitzuverantwortenden Jugendarbeitslosigkeit in der Weimarer Republik, machten die Artamanen eine Tugend, nämlich nicht zuletzt die, ihren Landsleuten zu verdeutlichen, daß es unwürdig und bedenklich ist, eine notwendige, aber schwere und geringgeachtete Arbeit lieber „Gastarbeitern“ zu überlassen.

 

Ebenso wichtig waren den Artamanen das Gemeinschaftsleben und ihr kultureller Auftrag. Nach Tanzmann bildet „jede Schar eine geschlossene Gemeinschaft und stellt sich in den Dienst des ganzen Volkes. Dadurch hat die Schar die Freiheit, ihr eigenes geistiges Leben zu führen. In ihrer Freizeit kann sie der Verstädterung des Landlebens durch Volkslied, Volkstanz, Laienspiel, Leseabende, Kleidung und gute Sitte entgegenarbeiten und sich selbst ein stolzes Erobererglück verschaffen.“ Die Volksgutpflege, die die kulturelle Eigenständigkeit des ländlichen Raumes zu stärken und zu erhalten suchte, ging mit dem Gemeinschaftsleben der Artamanen einher, denn das bäuerliche Kulturgut wirkt stärker gemeinschafts- und bewußtseinsbildend als beispielsweise die Tanz- und Musikkultur von heute.
Von Seiten des Staates erhielten die Artamanen keine Unterstützung oder Zuwendungen. Finanzielle Hilfe, insbesondere für die landwirtschaftlichen Schulungen des Bundes, brachte die 1926 gegründete Gesellschaft der Freunde der Artamanenbewegung e. V. mittels Spendengeldern. Die Schulungen fanden vorrangig im Winterhalbjahr statt, wo die Artamanen Landwirtschaftsschulen besuchten und auf Universitätsgütern eine Spezialausbildung in Ackerbau und Pflanzenzucht, Tierzucht und Landarbeitslehre absolvierten. Zwischen 1924 und 1929 entstanden insgesamt über 700 Artamanenschaften mit mehr als 6.000 Artamanen, die in der Landarbeit auf einem Gebiet verteilt schafften, das weitaus größer war als die Republik, die heute auf deutschem Boden existiert. Ihre Haupteinsatzgebiete lagen in Ostpreußen, Brandenburg, Provinz und Freistaat Sachsen und in Mecklenburg. 1928 trennte sich der zwei Jahre zuvor eingetragene Verein Bund Artam von seinen Gründungsvätern Tanzmann und Kotzde wegen Meinungsverschiedenheiten und der als zu stark empfundenen versuchten Einflußnahme auf die Geschicke des Bundes.

 

Spaltung und Auflösung

 

Der Entvölkerung der östlichen Landstriche konnte mit zeitlich begrenzter Landarbeit allein freilich kein Einhalt geboten werden. Als mit der Gründung des Bund Artam der Siedlungsgedanke deutlicher in den Vordergrund treten sollte, bildeten sich in dieser Frage auch zwei Meinungen heraus, die den Bund letztendlich zur Spaltung führten. Die Bundesführung hielt es für geboten, den Bund weiter auszubauen und einen Arbeitsdienst als breite Organisation zu schaffen. Zahlreiche Artamführer aus den Einsatzgebieten sahen mit der Vermassung und Breitenöffnung des Bundes aber eine Verflachung der Artam-Idee kommen. Es sollten hingegen Gemeinschaftssiedlungen geschaffen werden, nach dem Konzept, daß überschuldete Güter zu recht günstigen Preisen vom Bund aufgekauft und nach dem gemeinsamen Aufbau an Siedlungswillige übergeben werden konnten. Als Folge der Weltwirtschaftskrise 1929 und dem damit einhergehenden Fall der Preise für landwirtschaftliche Produkte, mußte der Bund Artam 1931 den Konkurs anmelden. Es gründeten sich neu Die Artamanen – Bündische Gemeinden für Landarbeit und Siedlung und als selbständiger Bund in Mecklenburg der Bund der Artamanen. 1934 wurde nach über einjähriger Verhandlungszeit mit der HJ letzterer in den Landdienst der HJ eingegliedert. Die Bündischen Gemeinden für Landarbeit und Siedlung verdoppelten bis zum Frühjahr 1931 die Mitgliederzahl des vormaligen Bund Artam. Ende 1933 erfolgte die Rückbenennung in Bund Artam. Die Artamanen schufen sich mit dem Kauf eines alten Lehngutes das Bundesgut Koritten mit 150 ha, welches nach fünf Jahren vollends ausgebaut und mit stetig steigenden Erträgen bewirtschaftet werden konnte. Mehre hundert Artamanen wurden auf diesem Gut zu Landwirten und Siedlern ausgebildet. Bis 1935 entstanden annähernd 50 Gemeinschaftssiedlungen und über 100 Einzelbauernstellen. Weitere 50 Artamanen heirateten sich in bestehende Höfe oder Güter ein. Schließlich beugte sich auch der Bund Artam der politischen Vereinheitlichung und löste sich 1935 auf Anraten des Reichsnährstandes auf. Die Artamanen gingen teilweise im Landdienst als Gebietsreferenten oder Landdienstführer, im Reichsarbeitsdienst oder in anderen Berufen auf.

 

Und heute?

 

Die einstigen Haupteinsatzgebiete in den preußischen Provinzen sind unter Fremdherrschaft gestellt, die Deutschen überwiegend vertrieben. Auf dem Gebiet der ehemaligen DDR wird noch heute die intensive Großraumlandwirtschaft betrieben, wobei nun auch im Westen die Tendenz zu Großbetrieben steigt. Landwirtschaft hat mit Bauerntum immer weniger gemein. Weltmarktpreise, Gewinnmaximierung, Ertragssteigerung, kurzum das reine Profitdenken wandelt Pflanzen und Tiere zu starrem Gold und Bauernhöfe zu Fabriken. Landtechnik-, Düngemittel- und Saatgutindustrie bejubeln in schillernden Umsatzstatistiken ihre Innovationen und heften sich gern das Verdienst des Wachstums der landwirtschaftlichen Betriebe mit intensiver Großraumlandwirtschaft an die Brust. Von Fortschritt ist die Rede, von Produktivität und Rentabilität, von weltweiter Konkurrenz und vor allem von den Milliarden Mäulern, die in den kommenden Jahrzehnten von den Industrienationen gestopft werden sollen. Der Markt der Biokraftstoffe greift mit finanzstarken Händen nach Anbauflächen für die nachwachsenden Rohstoffe. Bald schon wird es an Flächen für den Anbau von Nahrungsmitteln mangeln. Von der Resignation und der bitteren Aufgabe von Familienbetrieben, ja vom stetigen Sterben der Kleinbauern wird lediglich im Zusammenhang des anhaltenden Strukturwandels als notwendigem Umstand gesprochen. Jährlich gehen in Deutschland über 10.000 landwirtschaftliche Betriebe mit einer Nutzfläche von unter tausend Hektar an dem Prozeß des Wachsens oder Weichens zugrunde. Immer weniger Betriebe bewirtschaften immer größere Flächen.

 

Mehr als dreiviertel der landwirtschaftlichen Nutzfläche in Deutschland werden von Haupterwerbsbetrieben bewirtschaftet. Dennoch wird gut die Hälfte aller landwirtschaftlichen Betriebe im Nebenerwerb geführt, wo also die Haupteinkommensquelle außerhalb der Landwirtschaft liegt. In strukturschwachen und für die intensive Großraumlandwirtschaft ungünstigen Gebieten und Mittelgebirgslagen tragen diese Betriebe im Wesentlichen zur Pflege und Erhaltung der Kulturlandschaft bei. Sie halten die Landbewirtschaftung aufrecht und sichern die natürlichen Lebensgrundlagen.

 

Nebenerwerbsbetriebe erhalten wie Haupt­erwerbsbetriebe ebenfalls finanzielle Zuschüsse und Prämien, die hier aber nur genannt werden sollen. Maßgeblich sind die Betriebsprämien aus EU-Direktzahlungen. Hinzu kommen Beihilfen für verschiedene Pflanzen sowie eine vom Bundeshaushalt finanzierte Agrardieselvergütung. In strukturschwachen Regionen gibt es eine sogenannte Ausgleichszulage. Umweltgerechte Produktionsweisen werden durch länderspezifische Programme besonders gefördert. Bei den Erträgen der landwirtschaftlichen Betriebe stellen diese Zahlungen einen bedeutenden Anteil dar. Wer sich also für den Schritt zu einer bäuerlichen Siedlung entschließt, sollte dies im Rahmen eines Nebenerwerbs verwirklichen, der von vornherein kein finanzielles Desaster bedeutet, wie gemeinhin vielleicht angenommen wird.

 

Die notwendigen Fertigkeiten können in landwirtschaftlichen Lehranstalten, Fach- und Bildungszentren, in Form von Praktika auf Betrieben oder gar durch eine Ausbildung oder ein Studium erworben werden. Das Vorbild der Artamanen zeigt unter anderem aber auch, daß es möglich ist, sich diesbezüglich auf eigene Beine zu stellen und einen Austausch mit bestehenden Siedlungen zu ermöglichen.

 

Viele Bauernhöfe in Mitteldeutschland stehen längst zum Verkauf. Nicht wenige Kleinbetriebe finden innerhalb der Familie keinen Nachfolger. Abwanderung und Geburtenschwund haben dem Land zwischen Erzgebirge und Ostsee bereits das Schicksal der Entvölkerung aufgedrückt. Doch halten wir uns vor Augen, daß die scheinbare Perspektivlosigkeit und Resignation keine Gegebenheiten höherer Gewalten sind. Allein, wir brauchen ein Bewußtsein, andere Verhältnisse aus eigener Kraft schaffen zu können. Sehen wir es einmal von der anderen Seite: die Abwanderung hat Raum geschaffen! Mit einem ersten Schritt, den viele schon getan haben, gilt es zu beginnen. Doch dieser erste Schritt liegt nicht in der großen Politik, in Straßensprüchen und öffentlichen Wehklagen, in Bittstellungen nach besseren Zeiten! Er liegt in unumstößlich kleinen Gemeinschaften der bäuerlichen Siedlung in Mitteldeutschland.

 

Freilich bedeutet das nicht, sich von politischen Fragen loszusagen und in einem Einsiedlerdasein zu verkriechen. Es sind nicht die Schlechtesten, die sich gegen die befremdende Zivilisation wehren und trotzig und voller Zuversicht an ihrem Traum werken, wieder eigener Herr auf eigener Scholle zu sein. Vergeblich wird es nur sein, wenn es weiterhin an einer Bewegung mangelt, die das Ganze stärkt und formt.

mardi, 18 février 2014

En Islande, les ressources naturelles sont maintenant « détenues par le peuple »

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En Islande, les ressources naturelles sont maintenant «détenues par le peuple»
Ex: http://www.localisme.fr
 
Interview - La nouvelle Constitution islandaise, choisie par référendum, prévoit que les ressources naturelles soient « détenues par le peuple islandais ».

Entretien avec Victor David, juriste de l’environnement à l’Institut de recherche pour le développement (IRD).

Le projet de nouvelle Constitution islandaise prévoit que les ressources naturelles soient « détenues par le peuple islandais ». Quelle serait la portée de ce texte s’il était adopté ?

Victor David : Cette formulation est une façon politiquement correcte de parler de nationalisation des ressources naturelles. En Islande, un des grands enjeux concerne les produits de la mer. Quelques grosses entreprises concentrent presque l’ensemble des quotas de pêche. Cette nationalisation permettrait de renégocier les quotas vers une redistribution plus favorable à l’ensemble de la population. Les perspectives de trouver du pétrole dans les eaux territoriales islandaises en mer du Nord ne sont probablement pas non plus étrangères à cette proposition. Plus largement, la nationalisation est motivée par la crainte de voir des multinationales, voire des Etats étrangers via des entreprises publiques, accaparer les ressources. La Chine a par exemple essayé d’acquérir des terrains en Islande. Il faut cependant relativiser la portée du texte islandais qui ne fait référence qu’aux ressources non déjà privatisées. Il ne s’agit donc pas pour le gouvernement de faire une chasse aux compagnies privées.

Les changements sont donc assez marginaux ?

Non, car il existe encore beaucoup de ressources naturelles non encore transférées au secteur privé, en matière de pêche mais aussi les réserves pétrolières offshore qui n’en sont qu’au stade… de potentiel !

La référence au « peuple » ne donne-t-elle pas plus de prise aux citoyens sur leurs ressources que la seule nationalisation ?

Pas vraiment, dans la mesure où l’Islande est une démocratie représentative. Il faudrait la mise en place de mécanismes de participation pour que la population soit associée à la gestion des ressources. Par le biais de référendums locaux notamment. Alors, la propriété des peuples aurait plus de sens. Cela dit, il est vrai que le projet de constitution islandaise prévoit des référendums d’initiative citoyenne. 10% de la population pourrait provoquer un référendum, pourquoi pas, sur les ressources naturelles en cas de litige avec l’Etat.

Est-ce que ce projet laisse envisager une meilleure protection des ressources naturelles ?

L’environnement n’a pas forcément grand chose à y gagner. Derrière le vocable « ressources naturelles », on parle en effet moins de la flore, de la faune ou des paysages, que de tout ce qui peut s’avérer être une « richesse naturelle », comme le pétrole, les minerais ou les produits de la pêche. On soustrait aux appétits individuels les ressources naturelles qui ne sont pas déjà privatisées pour les donner au peuple. En réalité, c’est l’Etat qui les gère sous forme d’actionnariat majoritaire, sans nécessairement protéger la nature. Un vrai progrès ces dernières années en matière de protection des ressources naturelles vient de la constitution équatorienne de 2008 qui a décidé d’accorder des « droits fondamentaux » à la nature elle-même. Cela facilite en particulier la défense de l’environnement car ces droits permettent à toute personne de se faire le porte-parole de la nature devant la justice et de porter plainte sans avoir à justifier de préjudice personnel. Et les atteintes à l’environnement sont imprescriptibles.

Cette proposition de l’Islande s’inscrit-elle dans une tendance plus large ?

Oui, la nationalisation des ressources naturelles revient sur le devant de la scène. En toute légalité d’ailleurs puisque, depuis 1962, les Nations unies affirment la souveraineté des Etats sur les ressources naturelles. Ces dernières décennies, les Etats avaient pourtant utilisé ces droits pour privatiser les ressources, sous la pression du FMI et de la Banque mondiale. Depuis le début des années 2000, le Venezuela, la Bolivie et l’Equateur ont entamé ou renforcé la nationalisation de leurs ressources naturelles, notamment du pétrole mais pas seulement. En Bolivie, la nationalisation de l’eau a permis à l’Etat de reprendre la main sur ce secteur contre Suez. A Québec, les partis politiques nationalistes réclament régulièrement la souveraineté sur les ressources naturelles. Mais un effet pervers de ce genre de nationalisation est le risque de corruption, car les gouvernants deviennent les gestionnaires exclusifs de ces richesses. Il faut donc impérativement accroître la participation du public dans la prise de décision en matière de gestion des ressources naturelles et renforcer les garanties de transparence de l’action publique.

 

Cet article de Magali Reinert a initialement été publié, le 8 janvier, par Novethic, le média expert du développement durable.

dimanche, 26 janvier 2014

L’atome vert : le thorium

L’atome vert : le thorium

« L’atome vert » est un livre consacré à une technologie peu connue du grand public mais beaucoup plus avancée et prometteuse que je ne le pensais : les réacteurs nucléaires au Thorium.

Par Philippe Guglielmetti.

Ex: http://www.contrepoints.org

L'atome vert

L’atome vert est un livre consacré à une technologie peu connue du grand public mais beaucoup plus avancée et prometteuse que je ne le pensais : les réacteurs nucléaires au Thorium. Les avantages sont très nombreux :

  • le Thorium 232 est plus abondant que l’uranium1, on peut l’utiliser à 100% contre quelques pourcents pour l’uranium, et il n’y a pas besoin de l’enrichir.
  • Le 232Th étant fertile et non fissile2, il ne peut pas produire de réaction en chaîne. Une centrale ne peut pas s’emballer, et elle peut s’arrêter d’elle même en cas de défaut de refroidissement.
  • Les déchets du 232Th ne sont dangereux que quelques siècles, contre des centaines de milliers d’années pour ceux de l’uranium3.
  • Les centrales au thorium peuvent « incinérer » les déchets des centrales à uranium, y compris le plutonium.
  • On ne peut pas produire d’armes nucléaires avec une centrale au thorium.

Coté désavantages, en cherchant bien il y en a quelques-uns, mais le principal est :  on ne peut pas produire d’armes nucléaires  avec une centrale au thorium. Selon Jean-Christophe de Mestral, c’est ce qui a favorisé la filière de l’uranium pendant la guerre froide alors que plusieurs expériences ont démontré la faisabilité et la sécurité des solutions au Thorium. Entre autres :

  • Le réacteur expérimental de Shippingport aux États-Unis qui a fonctionné comme surgénérateur au Thorium entre 1977 et 1982.
  • Plusieurs réacteurs à très haute température (HTGR) ont fonctionné avec des barres de combustible mixant Uranium 235 et Thorium 232 aux États-Unis, mais aussi en Allemagne entre 1966 et 1989.
  • Les réacteurs expérimentaux et 7 réacteurs CANDU de 220 MW chacun utilisant un mix Uranium/Thorium qui fonctionnent actuellement en Inde. L’Inde est le seul pays mentionnant clairement le thorium dans son programme énergétique, pour une raison simple : l’Inde a très peu d’Uranium, et ne peut pas en importer facilement car elle n’a pas signé le traité de non prolifération. En revanche, elle dispose de gros gisements de Thorium.
  • Et aussi le « Molten-Salt Reactor Experiment » (MSRE) qui fonctionna entre 1965 et 1969 avec divers combustibles, dont de l’Uranium 233 produit à partir de Thorium dans un autre réacteur.

Les réacteurs à sels fondus (MSR) sont prometteurs à moyen terme. Ils sont d’ailleurs prévus par le « Forum International Génération IV » dans les technologies disponibles d’ici 2030, mais hélas seulement dans leur version à l’Uranium. Les Réacteurs au Fluorure de Thorium Liquide (LFTR) n’ont pas été projetés dans cet horizon de temps, tout comme le « Rubbiatron » qui nécessite un accélérateur de particules d’ailleurs. Ce qui n’empêche pas l’AIEA d’en penser du bien4, ni la Chine de démarrer un ambitieux projet de LFTR, qui sera probablement une première mondiale…

MSR

Schéma de principe d’un MSR à neutrons thermiques.

 

Du point de vue nucléaire, les réacteurs à sels fondus n’ont que des avantages :

  • Le combustible est dissous dans un sel, solide à basse température, liquide en fonctionnement et servant en même temps de fluide de refroidissement primaire.
  • La réaction ne se produit que dans le cœur car il faut à la fois une source de neutrons et un volume suffisant pour que la probabilité que le neutron soit absorbé soit assez élevée.
  • L’installation fonctionne à pression ambiante : le très haut point d’ébullition du sel empêche que le système devienne une cocote-minute
  • Si l’installation surchauffe, un bouchon (« Freeze Plug » sur le dessin) fond et le sel s’écoule par gravité dans des réservoirs (en bleu) dont la géométrie stoppe les réactions nucléaires. C’est d’ailleurs comme ça que le MSRE était arrêté pour maintenance.

ARE Thorium : plus besoin de réservoirs, on va pouvoir mettre des passagers aussi dans les ailes…

Les difficultés et inconnues sont surtout liés à la chimie de ces sels. Il faut installer une usine chimique pour les purifier à côté de la centrale, notamment pour en enlever le Xenon 135. On ne sait pas trop bien comment un LFTR vieillira, notamment en raison de la corrosion par les sels.

Au passage, j’ai découvert l’existence du projet Aircraft Reactor Experiment qui visait la propulsion nucléaire d’avions. C’était un MSR dont les sels à 850° chauffaient l’air dans les réacteurs, qui fonctionna 1000 heures en 1954, quand on avait peur de rien sauf peut être des rouges. Donc je ne le savais pas mais oui, il existe dans les cartons une alternative au turboréacteur.

Le livre L’atome vert est très intéressant et convaincant pour l’initié, mais il m’a semblé parfois trop technique pour le grand public. Je le trouve aussi inutilement provocateur pour les écolos irréductibles, notamment le passage comparant les risques des diverses sources d’énergie par TWh produit et celui comparant les taux de cancers dans les zones à forte radioactivité naturelle, même si c’est très intéressant5.

Enfin, même la conclusion me semble trop touffue pour les politiciens lambda qui sont pourtant les personnes à convaincre, alors je résume pour eux : « Thorium pouvoir produire Térawatts propres et pas chers pour remplacer pétrole et charbon. Vous y’en a donner feu vert, nous s’occuper du reste ». Je ne sais pas ce que ça donne en hindi ou en mandarin, mais là-bas ils ont compris.

— Jean-Christophe de Mestral, L’atome vert : Le thorium, un nucléaire pour le développement durable, Favre, 2011, 140 pages.


Sur le web.

 
  1. Maurice Mashaal, « La chaleur radioactive de la Terre chiffrée », 2011, Actualités Pour La Science.
  2. Pourquoi le Thorium 232 est-il fertile ? 2011, site « Je Comprends Enfin ».
  3. Sylvain David, Élisabeth Huffer, Hervé Nifenecker « Revisiting the thorium-uranium nuclear fuel cycle«  (2007), Europhysics News vol. 38 (2) p. 24-27 DOI : 10.1051/EPN:2007007.
  4. « Thorium fuel cycle – Potential benefits and challenges«  IAEA-TECDOC-1450, May 2005.
  5. Ghiassi-nejad, M;  Mortazavi, S M J;  Cameron, J R;  Niroomand-rad, A;  Karam, P A, « Very high background radiation areas of Ramsar, Iran: preliminary biological studies » (2002), Health physics, vol. 82 (1) p. 87-93.

samedi, 11 janvier 2014

Recordkou VS en Al Gore's idiootste Global Warming uitspraken

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Recordkou VS en Al Gore's idiootste Global Warming uitspraken

Ironisch: Klimaat'wetenschappers' die Global Warming hoopten te bewijzen, kwamen vast te zitten in het ijs, evenals een eerste reddingsexpeditie. Uiteindelijk konden ze per helikopter worden gered.

Terwijl driekwart van de Verenigde Staten zucht onder een record koudegolf, en klimaat'wetenschappers' die met eigen ogen wilden zien hoe ver het ijs op Antarctica al gesmolten is kwamen vast te zitten in een ongekend dikke ijslaag, kijken we even terug naar het begin van deze eeuw, toen Global Warming alarmisten zoals Al Gore met hun uitspraken dat de nieuwe generatie in onze tijd geen sneeuw en ijs meer zou kennen, iedereen -inclusief bijna al 'onze' politici- de stuipen op het lijf joegen.

Global Warming wordt steeds ernstiger, zullen alle milieugroeperingen en de meeste politieke partijen u nog steeds vertellen. De historische kou in Noord Amerika is daar immers het absolute bewijs van. Dat vrijwel niet één onafhankelijke wetenschapper nog gelooft in dit inmiddels 100% ontkrachte mantra, doet niet ter zake. Immers, Global Warming is een onwrikbare peiler in de klimaatreligie, die ondanks een overweldigende lading bewijs van het tegendeel helaas ook in Nederland nog steeds veel verstokte aanhangers heeft.

Komende nacht kan het in de Amerikaanse staat Minnesota -54 graden Celcius worden, en kunnen 70 kouderecords worden gebroken. In grote delen van de VS is de gevoelstemperatuur reeds -48 graden, en wordt in een enorm gebied tussen de staten Mississippi en Ohio opnieuw sneeuwval verwacht. In Chicago hebben de autoriteiten de mensen opgeroepen thuis te blijven. Rond Indianapolis werd een uitgaansverbod ingesteld. De ijzige wind wordt zelfs in Florida en aan de Texaanse grens met Mexico gevoeld.

'Kinderen zullen geen sneeuw en ijs meer kennen'

Hoe anders had er uitgezien als de gevestigde klimaat'experts' in het jaar 2000 ook maar een béétje gelijk hadden gekregen. Zo voorspelden diverse 'wetenschappers' in dat jaar dat de Europese kinderen die toen werden geboren op hun 10e verjaardag niet meer zouden weten hoe ijs en sneeuw eruit ziet. Hoewel het nu zeer zacht is voor de tijd van het jaar - veroorzaakt door de extreme kou in Noord Amerika-, kenden we in 2012 een voorjaar dat in ruim 40 jaar niet meer zo koud was geweest.

Al Gore's idiootste uitspraken

Al Gore kan gerust dé profeet van de Global Warming kerk genoemd worden. Voor zijn inmiddels totaal ontkrachte documentaire 'An Inconvenient Truth' ontving hij zelfs de Nobelprijs. De -ijskoude- realiteit liet en laat echter zien hoe idioot zijn uitspraken waren:

1. In 2008 beweerde Gore tegen een Duits publiek dat de hele Noordpool 'over 5 jaar is gesmolten'. Wat gebeurde er echt: de ijskap groeide juist fors.

2. 'Co2 is de uitademing van onze beschaving.' Volgens Gore zou de menselijke uitstoot van Co2 snelle en ongekende opwarming veroorzaken. We lijken echter juist een periode van Global Cooling te zijn ingegaan. Bovendien is het Co2 gehalte in de atmosfeer historisch gezien erg laag, en is juist veel meer Co2 nodig om de toekomstige oogsten voor de snel groeiende wereldbevolking niet te laten mislukken.

3. 'De planeet heeft koorts.'

4. In 2006: 'Veel wetenschappers waarschuwen dat we steeds dichterbij een aantal omslagpunten komen die het binnen 10 jaar onmogelijk maken om onherstelbare schade aan de leefbaarheid van de planeet voor de menselijke beschaving te voorkomen.'

5. 'Dit is de waarheid: De Aarde is rond, Saddam Hussein viel ons niet aan op 9/11, Elvis is dood, Obama werd geboren in de VS, en de klimaatcrisis is echt.'

6. 'Het binnenste van de Aarde is zeer heet, meerdere miljoenen graden.' De hoogste temperatuur in het binnenste van de Aarde is echter 11.000 F.

7. 'Er hangt een onrealistische zweem over het praten over deze mysterieuze zaken, nu de wereld dankzij global warming voor onze eigen ogen op zo'n dramatische wijze verandert.'

8. 'Het zou een enorme opluchting zijn als de recente aanvallen op de wetenschap van global warming een teken zouden zijn dat we geen onvoorstelbare, grootschalige preventieve rampmaatregelen moeten nemen om de menselijke beschaving te beschermen.'

9. 'Het overleven van de VS zoals we het kennen loopt risico. Ja, zelfs de toekomst van de menselijke beschaving staat op het spel.'

10. 'We zouden deze uitdaging met een gevoel van diepe vreugde en dankbaarheid tegemoet moeten treden; dat wij de gevierde generatie zijn waarover orkesten, dichters en zangers over 1000 jaar zullen zeggen dat wij het in onszelf hebben gevonden deze crisis op te lossen, en de basis voor een stralende en optimistische menselijke toekomst hebben gelegd.'

50% meer ijs op de Noordpool, onbetrouwbare klimaatmodellen

Jaar na jaar komt er echter steeds meer bewijs dat er helemaal niets klopt van de Global Warming theorie. De New American schreef onlangs dat 'in tegenstelling tot de alarmistische voorspellen van Gore en zijn 'doemsdag sekte' voorspelden, de laatste satellietgegevens aantonen dat het ijs op de Noordpool sinds 2012 met 50% is gegroeid, en in oktober 2012 zelfs het snelst toenam sinds in 1979 werd begonnen met meten. Experts voorspellen dat dit de komende jaren zal doorgaan, waardoor global-warmingalarmisten koortsachtig naar verklaringen zullen moeten zoeken om hun gezicht te redden en de snel smeltende klimaathysterie nieuw leven in te blazen.'

Iedereen weet inmiddels dat de wereldwijde temperatuur al zeker 17 jaar niet meer stijgt. Deze klimaatrealiteit heeft dan ook een ruw einde gemaakt aan alle 73 door de VN gebruikte klimaatmodellen, die dus volstrekt onbetrouwbaar zijn gebleken.

Regering Rutte geeft miljarden uit aan niet-bestaand probleem

Triest genoeg baseren de Westerse overheden hun beleid nog steeds op de niet bestaande door mensen veroorzaakte opwarming. In het licht van de forse bezuinigingen op bijvoorbeeld de sociale zekerheid, gekoppeld aan enorme lastenverhogingen, zijn de tientallen miljarden euro's subsidies die alleen al het kabinet Rutte voor de global warming industrie heeft uitgetrokken, des te schrijnender.

Klimaat verandert altijd al, zonder menselijke invloed

Klimaatverandering bestaat en heeft altijd al bestaan. Toen er nog geen enkele sprake was van eventuele menselijke invloed, steeg in de middeleeuwen de gemiddelde temperatuur in het noorden van Europa naar subtropische waarden. Vervolgens kwam de bekende 'kleine ijstijd', eveneens toen door mensen veroorzaakte Co2 uitstoot geheel ontbrak. Die uitstoot is ook anno 2014 sowieso dermate gering, dat deze op wereldschaal in de atmosfeer niet eens een meetbare toename veroorzaakt, nog even los van het feit dat een relatie tussen meer Co2 en de -dus niet bestaande- opwarming nooit is bewezen.

Global Warming wetenschappers vast in het ijs

De klimaat'wetenschappers' die Global Warming wilden bewijzen en die ironisch genoeg vast kwamen te zitten in het poolijs, werden op 2 januari door een helikopter gered. Denk echter maar niet dat de reguliere media melding maakten van het doel van deze totaal mislukte missie. Dat was ongetwijfeld wel het geval geweest, als de wetenschappers 'bewijs' hadden gevonden dat het ijs wél aan het smelten is.

Wanneer komt er een einde aan dit duurste bedrog ooit?

Dat betekent dat de gevestigde orde en de globalisten zullen blijven volhouden dat het klimaat verandert door menselijke activiteiten. Op deze wijze kunnen ze hun onderdanen torenhoge milieubelastingen, veel te hoge energieprijzen en allerlei andere extreem kostbare beperkende maatregelen blijven opleggen. Het is daarom te hopen dat de gewone man wakker wordt voordat dit met afstand grootste en duurste bedrog aller tijden een definitief einde maakt aan zijn welvaart en aan de toekomst van zijn kinderen.


Xander

(1) Infowars
(2) Infowars / Washington Times
(3) KOPP
(4) Infowars / Natural News

Zie ook o.a.:

20-10: NIPCC veegt vloer aan met Global Warming theorie VN
12-09: Global Cooling bevestigd: record toename van zee-ijs
12-07: Energieakkoord NL: Duitsland laat zien dat prijzen enorm zullen stijgen
29-06: NASA: CO2 veroorzaakt geen opwarming, maar afkoeling (/ Over 7 jaar is Nederlands huishouden maandelijks € 90 kwijt aan energiebelasting)
13-05: Global dimming: Zonlicht op Aarde in halve eeuw met éénderde verminderd (/ Zon- en ruimtewetenschappers: Zonneactiviteit wijst op aanstaande nieuwe kleine ijstijd)
14-04: Pleidooi voor meer CO2 uitstoot om mensheid te redden (/ Steeds meer klimaatexperts beginnen uitblijven Global Warming toe te geven)
08-01: Bevestigd: Al 16 jaar geen Global Warming

samedi, 14 décembre 2013

Laurent Ozon : «Travailler et militer dans un cadre local écologique et enraciné»

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Laurent Ozon : «Travailler et militer dans un cadre local écologique et enraciné»

Ex: http://www.lerougeetlenoir.org

R&N : Pouvez-vous vous présenter ainsi que l’association Maison Commune dont vous êtes le président ?

Laurent Ozon : J’ai 46 ans, je suis père de quatre enfants, ma famille est originaire de l’ouest des Pyrénées, des Ardennes, du Limousin et de Flandres. Depuis quinze ans, je dirige les entreprises que j’ai créées. Pour le reste, vous trouverez des détails sur mes engagements et responsabilités sur internet ou dans la presse. Maison Commune est un une organisation dont l’activité est l’identification puis la formation de potentiels politiques. Notre but est de mailler, d’influencer, d’aider les jeunes cadres de la périphérie politique sans chercher à les contrôler ni à les coordonner. Nous laissons chaque personne évoluer dans sa sociologie naturelle sans chercher à rassembler artificiellement nos membres autrement qu’à l’occasion de séminaires ou de projets nés de leurs initiatives. Lorsque l’un d’entre-eux à besoin d’aide, nous tentons de le mettre en relation avec ceux qui peuvent l’aider. Nous pensons que le modèle des cellules politiques est obsolète. Nous pensons que le gramcisme est obsolète. Nous préférons le Go aux Échecs [1]... Nous sommes sélectifs et notre fonctionnement n’est pas démocratique. De mon côté, au-delà des activités de Maison Commune, je m’attache à faire connaître mes analyses aussi largement que possible. Je reste un politique et j’aspire à y revenir pour jouer mon rôle au plus vite.

R&N : Acceptez-vous le qualificatif d’« écologiste » ? Que signifie t-il pour vous ?

Laurent Ozon : Je crois connaître le monde de l’écologie dans le détail. Je crois pouvoir dire que c’est la source de mon engagement. L’écologie me passionne mais elle n’est qu’un aspect de mon parcours et de mon histoire.

R&N : Quels sont à vos yeux les enjeux écologiques les plus pressants ?

Laurent Ozon : A la grosse louche : la mise à bas du système financier international reposant sur l’arnaque dollar et les institutions oligarchiques de Bretton-Wood, l’affaiblissement des transnationales irresponsables ; la maîtrise des flux migratoires et la transition énergétique et démographique.

R&N : En quoi le système financier international est-il anti-écologique ?

Laurent Ozon : Parce qu’il est la force la plus déterminante dans l’intensification du saccage du monde et qu’il est le dispositif de pouvoir le plus radicalement contraire à l’avènement de sociétés souveraines, conscientes de leur patrimoine, capables d’actions à long terme, responsables des effets de leurs décisions. Conditions nécessaires mais pas suffisantes, j’en conviens.

R&N : Vers quelle(s) énergie(s) une transition crédible nous amènerait-elle ?

Laurent Ozon : Vaste question là encore. Disons que qu’une bonne énergie est celle qui permet de satisfaire, pour l’essentiel, à quatre objectifs :

1) satisfaire les besoins réels (il faut s’intéresser à ce paramètre et à ce qui permet de les faire diminuer) en puissance et en durée ;
2) assurer l’autonomie et la sécurité de ses approvisionnements énergétiques ;
3) limiter les impacts, risques écologiques et sanitaires (pollutions, attentats, etc.) ;
4) avoir un coût compatible avec les besoins de l’économie.

Toute décision en termes de stratégie énergétique qui laisserait de côté l’un de ces quatre critères ne serait pas pertinente. La question de l’indépendance ne sera donc jamais suffisante.

Nous insistons pour notre part sur la nécessité de privilégier les investissements et les recherches visant à favoriser la relocalisation de la production énergétique, au moins pour ce qui concerne les besoins domestiques. Cette relocalisation sera facteur de stabilité, d’autonomie et moins consommatrice d’infrastructures (toujours fragiles, coûteuses et polluantes).

Pour le reste, le mix énergétique  [2] et les investissements sur les alternatives énergétiques constituent la solution au problème. Il faut diversifier et appliquer des règles d’intérêt public aux choix énergétiques en France sur la base des quatre points cités précédemment. La France a massacré sa filière solaire alors que nous avions un savoir-faire de haut niveau dans ce secteur d’activité. J’ai eu l’occasion de rencontrer les responsables de la filière "solaire" en France et je reste persuadé qu’elle est une alternative sérieuse.

Pour le nucléaire, aujourd’hui, malheureusement, encore indispensable, il faut poursuivre les recherches et en particulier financer le maintien d’un parc sécurisé. Cette énergie est dangereuse. Il faut fermer les centrales situées en zones sismiques et rendre les autorités de sûreté nucléaire indépendantes à l’égard des pressions des politiques et de celles des acteurs économiques de la filière. L’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) n’a qu’une seule mission : la protection des populations. Elle doit pouvoir s’en acquitter de la manière la plus satisfaisante.

Le gaz de schiste est pour le moment dangereux car les techniques d’extraction par fracturation dite « hydraulique » – en fait chimique –, sont polluantes. On constate que face à cette soi-disant « alternative énergétique », les réserves véritables seront de courte durée et si, aujourd’hui, les multinationales du pétrole cherchent à activer l’exploitation dangereuse du schiste, c’est pour deux raisons : 1) augmenter leurs profits ; 2) détendre l’approvisionnement de l’Europe à l’égard de la CEI (Communauté des Etats Indépendants) et le rapprochement quasi-tectonique entre l’Europe et l’Euro-sibérie, dont cette situation est porteuse.

R&N : Quelle place pour les États-nations face à ces enjeux ?

Laurent Ozon : Les États-Nations sont des formes transitoires d’organisation politique. Elles peuvent permettre de faire face à des enjeux à court terme car nous aurons besoin de souder des populations, et les barrières linguistiques constituent le principal frein à la diffusion des « stress collectifs » qui permettent la formation de collectivités actives dans l’histoire. Pour autant, il n’existe pas une seule forme de nation. Je rappelle souvent à mes amis souverainistes que les pays qui font régulièrement leur admiration pour leurs capacités de résilience ou de puissance, la Russie (CEI), la Suisse et l’Allemagne, sont tous trois des États fédéraux. Non des États centralisateurs. Le jeu est ouvert. Ayons un point de vue pragmatique avec nos institutions. Pas de fétichisme organisationnel.

R&N : Que pensez-vous du « réchauffement climatique » ? Est-ce une thèse discutable ou une réalité à prendre en compte politiquement ?

Laurent Ozon : Tout doit pouvoir être discuté. Le doute s’installe lorsque l’on cherche à imposer des stress collectifs autour de problèmes qui semblent échapper à l’action des citoyens politiques pour ne plus regarder que des institutions internationales et des actions de consommateurs. Je crois que nous pouvons dire qu’il y a des présomptions qui nécessiteraient des décisions politiques et qui justifieraient des remises en question des multiplicateurs de la puissance des hommes sur le monde. Je crois qu’il faut poursuivre ces études et pouvoir débattre de leurs résultats. Mais je constate que les médias et certains réseaux de pouvoir se servent de ces questions comme des armes de sidération mentale et de démoralisation politique. Ces campagnes de sidération révèlent bien la façon dont les élites considèrent le corps social, presque du bétail.

R&N : D’où vient selon vous ce que vous avez appelé dans une conférence la « crise relationnelle entre l’homme et la nature ? » Quelle est, ou quelles sont, la ou les cause(s) des destructions écologiques contemporaines ?

Laurent Ozon : Sans faire une généalogie de cette crise, vous pourrez consulter d’autres textes ou conférences pour ce faire, disons que la crise écologique n’est pas simplement une crise de gestion de ressources. Elle révèle la nature des relations que nous avons instauré avec la vie non-humaine sur Terre. Le terme de « ressource » est d’ailleurs en lui-même tout un programme. Quelle est la valeur intrinsèque d’une ressource ? Aucune. La seule valeur d’une « ressource » réside dans son utilité pour celui qui la désigne comme telle. La chosification du monde, la mise en « ressource » du vivant, sont les conséquences d’un changement lent mais profond de notre culture. La crise écologique est l’occasion de dévoiler que nous ne sommes pas simplement confrontés à un problème de gestion de moyens, de gestions de ressources, mais à une crise culturelle profonde dont les prolongements dépassent largement ce qu’il est convenu d’appeler la problématique écologiste. L’homme est devenu une force géologique planétaire et l’Europe a été au cœur de ce processus. Elle a donc produit une partie des anticorps qui permettront de mettre fin à la destruction de la beauté, de la grâce, de la vie libre et sauvage. Les Européens, comme premiers hôtes de la maladie, sont aussi ceux qui portent le remède. Nous portons ainsi le nouveau sens de la Terre en ce que nous pouvons, avec d’autres, fabriquer les anticorps qui permettront de résorber la mise en magasin de la vie. Pour cela il faut exister, pour cela il faut vivre, pour cela, il faudra assumer l’impératif de puissance.

R&N : Êtes-vous, à l’instar de Serge Latouche ou de Paul Ariès, partisan de la décroissance ? Par ailleurs, pensez-vous que cette dernière, qu’on le souhaite ou non, soit inéluctable en raison, notamment, des pénuries énergétiques à venir, découlant du pic de pétrole ou d’uranium ?

Laurent Ozon : Je parle de localisme car je ne trouve pas intéressant ce concept de décroissance. Il est publicitaire et polémique et me semble induire une sorte de linéarité du temps humain qui nous empêche de concevoir qu’il s’agit d’un dépassement, d’une réponse, et non d’une réaction ou d’un retour. Il a pour seul mérite d’interroger un concept central de la machine qui nous détruit : cette idée absurde d’un toujours plus mesurable et souhaitable, sans autre perspective que le trou noir d’une vie privée de sens, d’un monde privé de beauté. La décroissance ne sera pas une anti-croissance. Mais l’antithèse d’un prêt-à-penser sur le monde, sur la nature, sur la vie.

R&N : Toutefois, partagez-vous les analyses qui font des pénuries énergétiques la cause d’un déclin à venir des économies occidentales ? Si oui, comment cela va t-il se concrétiser à vos yeux ? Si non, pourquoi ?

Laurent Ozon : Je pense que les sociétés complexes ont un temps de vie. Que ce temps de vie est limité par leurs ressources, leur modèle énergétique et bien d’autres choses. En ce sens, je ne crois pas au collapse énergétique comme cause d’effondrement direct de notre pays à court terme. Il faudrait un livre entier pour répondre à votre question. Je vous renvoie au livre de Joseph Tainter : L’effondrement des sociétés complexes (2013).

Pour faire simple, disons que notre avenir peut être de deux ordres : écroulement ou translation. Je m’explique. L’Empire romain ne s’est pas effondré à cause des grandes invasions, mais, sur une période de 140 années approximativement, durant lesquelles il a du faire face à la nécessité de faire fonctionner son organisation par sa propre production, sans compter sur de nouvelles conquêtes qui finançaient jusqu’alors le renforcement de sa complexification (administration, réseau routier, etc.) Lorsqu’il n’a pu continuer à financer sa complexification par de nouvelles conquêtes, il a du augmenter sa pression fiscale pour maintenir le même niveau d’organisation et assurer la sécurité des territoires vastes à complexifier. Plus la pression était forte et l’hétérogénéité de population importante, plus il a du faire face à des comportements asociaux et à une dégradation du civisme. Pour la compenser, il a dû renforcer son appareil administratif, son armée, etc.

Le transfert de la communauté de proximité à l’État puis de l’État au marché, est une tendance lourde de nos sociétés actuelles. Lorsque les charges et taxes augmentent et que l’État, en contrepartie, ne peut plus fournir le même niveau de prestation, l’incivilité augmente aussi et donc les coûts de fonctionnement de l’État en sont encore augmentés, ce qui rétroagit sur tout le reste : maîtrise des frontières, lutte contre le crime organisé, délinquance, efforts pour échapper à l’impôt, baisse du niveau de l’enseignement, dégradation des compétences, et j’en passe. La complexité d’une société se mesure, pour faire simple, à la différenciation/spécialisation horizontale et à la hiérarchisation verticale.

En clair, une société complexe (comme la nôtre) est déjà largement engagée dans ce processus. Elle se désintégrera dans l’anarchie, la violence et l’incompétence sous le poids des révoltes sociales, fiscales, ethnico-religieuses ou sanitaires. Il y aura bien sûr des évènements déclencheurs ; mais ils ne seront que des révélateurs non des causes suffisantes et nécessaires.

L’alternative c’est la translation, c’est à dire la reconstruction d’un ordre économico-politique plus durable qui permettra de donner, sur des bases d’organisation renouvelées, des solutions à ce que nous ne pouvons plus résoudre dans celui-ci. Il y a eu de nombreux exemples de translations politiques dans le passé de l’Europe. Nous en vivrons d’autres. Le plus important n’est pas là.

R&N : Que répondez-vous à ceux qui, de bonne foi, craignent de voir dans le localisme une tendance utile à la bureaucratie bruxelloise pour affaiblir les nations ?

Laurent Ozon : C’est un discours classique des souverainistes qui pensent vraiment que toute décentralisation des pouvoirs est un abandon de puissance organisé par les adversaires de la France. Je ne dis pas que ce calcul-là n’existe pas, mais il faut relativiser cette analyse. Les États les plus souverains ou puissants ne sont pas les plus centralisés, les plus républicains et les plus jacobins. J’évoquais précédemment la Suisse, l’Allemagne ou la Russie. La France peut engager sa décentralisation autrement qu’en transférant les tares de ses élites nationales et les dysfonctionnements de ses institutions nationales à l’échelon régional, départemental ou local. Les diplodocus s’inquiètent mais le localisme n’est absolument pas incompatible avec l’existence d’un État souverain et puissant, au contraire. Il est un facteur de densification territoriale, culturelle, économique et de stabilité. Il sera l’une des clés de notre reconquête de souveraineté, pour peu qu’on n’oublie pas que la souveraineté n’est pas seulement une affaire nationale mais doit se penser de la famille à l’État. Il n’est pas raisonnable, et fort peu « souverainiste », de ne dépendre que de nœuds de productions d’énergies centralisés, d’infrastructures d’approvisionnement fragiles, de bassins céréaliers dédiés aux monocultures, de denrées dont l’approvisionnement ne repose que sur les échanges internationaux, de composants électroniques importés, et j’en passe.

L’intérêt général est aujourd’hui de donner à chaque peuple les moyens de subvenir à une part importante de ses besoins, en particulier ce qui relève de l’économie de subsistance, par ses propres moyens et de reconquérir ainsi sa souveraineté. Seule notre capacité à satisfaire nos besoins vitaux pourra conjurer les explosions de violences qui ne manqueront pas d’arriver si la situation devait continuer à se dégrader.
 
J’estime qu’une politique de relocalisation est inévitable à terme et qu’elle serait, si les politiques voulaient bien sortir de leur autisme, la seule option réaliste à suivre pour anticiper les déstabilisations sociales, économiques et identitaires à venir. Cette politique localiste sera un complément utile à un néo-protectionnisme dont je perçois mieux l’efficacité au niveau européen. La France peut créer l’électrochoc en Europe. C’est aussi dans ce cadre là que nous devons agir. Nos outils sont locaux, régionaux, nationaux.

R&N : Quelles sont, de nos jours, les forces réellement « écologistes » à vos yeux ?

Laurent Ozon : Toutes celles qui poursuivent les objectifs précédemment évoqués. Tous ceux qui cherchent à renverser l’oligarchie de l’argent, la mafiacratie des transnationales et à soutenir les alternatives économiques, énergétiques, technologiques, etc. Tous ceux qui luttent contre la souffrance animale, tous ceux qui luttent pour protéger les paysages, tous ceux qui cherchent à satisfaire leurs besoins autours d’eux et à servir leur environnement proche.

R&N : Dans ces conditions, le Front National est-il une force « écologiste » ? Plus largement, quelles sont les propositions ou initiatives politiques, émanant de partis ou d’autres structures, en France ou ailleurs, qui vous semblent utiles ?

Laurent Ozon : Le Front National est indispensable pour déstabiliser le système politique et faire avancer les thèmes de souveraineté et d’arrêt des flux migratoires dans la vie politique française. Pour le reste, il faut une force politique d’un nouveau genre aux français. Une force qui ne devra pas contrarier les épuisantes activités du FN, au moins jusqu’à 2017 mais qui avancera des propositions et une organisation crédible. Il faudra vite ouvrir les fenêtres. L’air devient irrespirable.

R&N : Ne pensez-vous pas que la sémantique de « droits des animaux » est une erreur de marketing politique portant préjudice à la cause de la défense animale ? Ne faut-il pas plutôt, tout simplement, défendre un principe de compassion envers les plus faibles ?

Laurent Ozon : Vaste question. Dans une société hyper-normative, certains ont pensé que c’était la meilleure façon de faire avancer ce combat. Je partage vos réserves sans oublier que le résultat reste le plus important. Pour défendre les animaux, il y a de nombreuses choses concrètes à faire. La première et la plus simple : ne plus acheter de produits industriels ou testés sur les animaux.

R&N : Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait mettre sa vie quotidienne en cohérence, dans la mesure du possible, avec une prise de conscience écologique ? Peut-être pouvez-vous nous donner quelques exemples personnels ?

Laurent Ozon : En six points :
1) travailler et militer dans un cadre local écologique et enraciné ;
2) rester en bonne santé mentale et physique ;
3) ne pas s’isoler ;
4) s’assurer d’être capable de maintenir son autonomie et sa sécurité ;
5) faire des enfants ;
6) être un vecteur d’informations alternatives et argumentées.

R&N : Y a t-il des livres et/ou des auteurs phares que vous conseilleriez ?

Laurent Ozon : Ne lisez pas trop, vivez, parlez, sentez, battez-vous. Tout est déjà en vous. Les livres ne vous apporteront pas ce qui vous manque. Éveillez par l’exemple plutôt que de chercher à convaincre par les mots en ayant toujours à l’esprit cette phrase de Nietzsche : « Là où il n’y a plus rien à aimer, passe ton chemin ».


[1Voir à ce sujet : http://lorl.free.fr/gosoc.htm

[2« Le terme de mix énergétique (ou bouquet énergétique) désigne la répartition, au sein d’une zone géographique donnée, de la consommation des diverses sources d’énergie (pétrole brut, gaz naturel, charbon, énergie d’origine nucléaire et toutes les nombreuses énergies renouvelables). » (source : planete-energies.com)


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mardi, 10 décembre 2013

Le gaz de schiste

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Le gaz de schiste
 
Face à l’obscurantisme écologique


Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
Quand Métamag aborde les questions énergétiques françaises, les commentaires fusent. Et pourtant, défendre le nucléaire, soutenir les gaz de schiste, prôner la géothermie et se moquer des éoliennes et des panneaux solaires chinois, c'est ne pas vouloir dépendre encore plus demain du Qatar ou être condamné à voir sa facture énergétique tripler, quadrupler chaque année.
 
En octobre dernier, le Conseil constitutionnel a validé la loi interdisant la fracturation hydraulique, technique qui, comme le rapporta pourtant l'ancien Premier Ministre Michel Rocard, fut utilisée pendant des années à Lacq. Cette technique est décriée en raison de son impact environnemental et des risques de pollution sismique et de tremblements de terre. La société texane Schuepbach contestait la légalité de l'abrogation de ses deux permis de recherches à Nant, dans l'Aveyron, et à Villeneuve-de-Berg, en Ardèche et avait donc soumis aux Sages une question prioritaire de constitutionnalité. A l'audience du 24 septembre, l'avocat de la société texane avait fait valoir que l'annulation de ces permis constituait une application "trop rigoureuse" du principe de précaution, et qu'il n'existe aucune étude démontrant que la fracturation hydraulique présente le moindre risque. La société Schuepbach avait aussi pointé une éventuelle rupture du "principe d'égalité", indiquant que la fracturation hydraulique était interdite pour l'exploitation du gaz de schiste mais restait autorisée pour la géothermie profonde. Les deux motifs ont été rejetés par le Conseil constitutionnel. L'interdiction du gaz de schiste est devenue ''générale et absolue" ! C'est Torquemada contre le cercle de raison, l'Inquisition au royaume imaginaire de l'énergie propre et renouvelable !

Rappelons qu'une nappe phréatique se situe entre deux et quelques mètres sous le sol naturel alors que les forages de recherche ou d'exploitation de gaz de schiste se font entre plusieurs centaines et quelques milliers de mètres sous terre. L'argument de la pollution des nappes phréatiques par les techniques de fracturation hydraulique est aussi fou que les conclusions du GIEC sur le réchauffement climatique ou la montée "biblique" des eaux !

La France a donc bloqué l'exploitation du gaz de schiste, seule capable, comme aux Etats-Unis, de relancer son économie tandis que Bruxelles, lui emboîtant pour une fois le pas, prépare de son côté des mesures règlementaires sur l'extraction. Une étude sur l’impact environnemental devra être menée non seulement avant l’exploitation mais aussi pendant ce qui augmenterait les coûts d'exploitation et rendrait l’exploitation du  gaz de schiste non rentable ! L’Union Européenne se condamne donc à une énergie chère qui nous désavantage dans la compétition économique avec les Etats-Unis qui aura forcément lieu avec le Traité Transatlantique. Aux Etats-Unis, le gaz de schiste bon marché a permis de créer des emplois, de retrouver une compétitivité même dans le textile et d’autres secteurs très gourmands en énergie.
 
En fait, depuis l'exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis et au Canada, la fracturation hydraulique a fait d'importants progrès. C'est aujourd’hui une technologie maîtrisée. Certaines entreprises telles qu'Haliburton se targuent d'avoir limité les additifs chimiques au profit de substituts non toxiques agréés par l'agroalimentaire.Concernant la pollution des nappes phréatiques, régulièrement pointée par les opposants au gaz de schiste, elle n'est pas due à la fracturation hydraulique mais « à des défauts de cimentation des puits ou des déversements en surface » (lire à ce sujet le rapport parlementaire Bataille et Lenoir). 

A ce jour, il n'est pas possible, en l'état des connaissances scientifiques actuelles, d'incriminer la technique de fracturation hydraulique elle-même à la pollution des nappes. Reste, il est vrai, l'abondante quantité d'eau utilisée mais dans ce cas pourquoi ne pas interdire également la culture du maïs si peu adaptée à nos climats tempérés !

mercredi, 04 décembre 2013

QUAND LA CHINE VACILLERA, LE MONDE TREMBLERA

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QUAND LA CHINE VACILLERA, LE MONDE TREMBLERA

Le cauchemar écologique

Rémy Valat
Ex: http://metamag.fr

9782842802233.jpgChine : le cauchemar écologique est le titre du dernier ouvrage de Sébastien le Belzic, correspondant de presse en Chine et romancier (Le lotus et le dragon, éditions Zinedi, 2003). Ce livre a été écrit à partir des données et des enquêtes de terrain qu'il a pu effectuer sur place en contact des acteurs du drame écologique (militants d'ONG, victimes des pollutions).  Sur la forme, ce  livre de 109 pages est très agréable à lire et bien documenté, mais une bibliographie, même sommaire aurait été la bienvenue. L'auteur a pris soin d'intégrer des petits encarts récapitulant les points ou les chiffres clefs des phénomènes observés. Sébastien Le Belzic souhaite informer, alerter à partir des informations qu'il a pu collecter pour ses reportages.


Sur le fond, oui, la Chine, deuxième économie mondiale, est bien le premier pollueur de la planète. Ceci, on le savait déjà, mais Sébastien Le Belzic nous apporte des précisions, des faits concrets et des informations, souvent de première main, très inquiétantes sur les conditions sanitaires en Chine, mais aussi sur la résistance des populations aux abus des autorités. Les mouvements de contestation populaire sont importants, 500 manifestations quotidiennes, et ceci en dépit de la censure et des risques sur la personne. Les informations circulent via le réseau Twitter chinois, Weibo, facilitant ainsi l'organisation d'actes revendicatifs et l'information des ONG, chargée de la défense de l'environnement... ONG, qui nous paraissent, selon notre point de vue, remplir une mission ambiguë de protection de l'environnement et d'outils de dépréciation de l'image de la Chine au service des Ėtats-Unis, car la guerre économique fait rage entre les deux supers-grands : Ma Jun, d'abord journaliste d'investigation (donc un « opposant »), a été officiellement promu directeur de l'Institut des Affaires publiques et Environnementales, puis classé par la « voix de l'Amérique », The Times, parmi les 100 personnes les plus influentes du monde...  

Une résistance des plus légitime


On ne compte plus les villages aux populations ravagées par des épidémies de cancer (plus de 450) : statistiquement, les cancers du poumon ont augmenté de 645% ; une hausse de 98% des accidents industriels depuis 2010 dans une économie en surchauffe, au sein d'entreprises peu intéressées par les conditions de travail de ses ouvriers. 


L'auteur nous présente le cas des « ateliers de la sueur d'Apple » dans les maquiladoras chinois où règnent le travail des mineurs, les discriminations à l'embauche, les heures supplémentaires imposées et non payées, un taux de suicide record, les expositions aux produits chimiques... Sébastien le Belzic nous expose d'autres affaires, comme celles du lait contaminé et autres gourmandises empoisonnées qui ont mis un coup de projecteur sur la mauvaise qualité de certains produits chinois. Les « contrôles qualités » se sont renforcés, mais beaucoup de produits destinés à l'export ne quittent pas les usines ou restent à quai : 51% des aliments chinois ayant fait l'objet d'audits sont impropres à la consommation ou facteurs de risques sanitaires... Parmi les sujets les plus préoccupants : les biotechnologies. Outre les OGM, qui sont censées résoudre en partie les problèmes alimentaires du pays, les scientifiques chinois lorgnent du côté du clonage des embryons humains pour s'emparer du juteux marché des transplantations d'organes : le professeur de philosophie près l'Académie des Sciences sociales de Chine, Qiu Renzong aurait déclaré : « Selon la pensée confucianiste, une personne n'est considérée comme un être humain qu'après sa naissance. Les embryons et les fœtus ne sont donc pas des êtres humains (…) C'est la raison pour laquelle, il n'y a pas de problème pour les Chinois à détruire des embryons humains pour conduire les recherches sur les cellules souches ». Si Confucius l'a dit... La lecture de cet ouvrage ouvre de nombreuses pistes de réflexions dépassant le cadre, déjà catastrophique des problèmes sanitaires et environnementaux. J'en retiendrai deux. Tout d'abord, la montée d'une résistance citoyenne qui tôt ou tard va finir par prendre dessus : et, à ce moment-là, si la crise économique et sociale chinoise ne peut être canalisée, le vacillement chinois aura une répercussion planétaire (pensons aux risques de conflits avec les voisins asiatiques de la Chine, la fuite des bons du trésor chinois investis aux Ėtats-Unis, etc.). Enfin, si dans une perspective « plus heureuse » pour les Chinois, leur pays venait à se hisser à la tête des premières puissances économiques du monde, on peut s'interroger sur les valeurs offertes par ce nouveau modèle.... Un capitalisme pragmatique et sauvage, certes. Un idéal ? Une projet de société ? Probablement aucun.


Chine : le cauchemar écologique, de Sébastien Le Belzic, Editions SEPIA

lundi, 02 décembre 2013

L’Océan Pacifique est-il devenu radioactif ?

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APRES FUKUSHIMA…

L’Océan Pacifique est-il devenu radioactif ?

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
Il faut de l’abnégation et chercher l’information pour entendre parler de Fukushima. Or on apprend assez vite que de l’eau hautement radioactive en provenance des ruines de la centrale de Fukushima se déverserait toujours dans l’océan Pacifique, créant un état d’urgence sanitaire difficilement maîtrisable selon les propres dires d’un responsable de l’agence industrielle Tepco, en charge de la gestion des équipements nucléaires japonais. 

Le problème aurait deux sources : l’eau souterraine contaminée et l’eau stockée dans des réservoirs dont une partie s’écoulerait, suite à des fuites. 300 tonnes d’eau contaminée aurait ainsi déjà atteint la mer, a reconnu Tepco au mois d’Août dernier. Mais les autorités japonaises continuent de nier et affirment que l’Océan Pacifique n’a jamais été atteint ou que le total cumulé d’éléments radioactifs s’écoulant en mer s’inscrirait dans des limites légales et autorisées pour la santé. Qui croire ? Les déclarations ou les cartes de radioactivité des chercheurs indépendants ?
 
Des mesures de contention ont été prises, tel qu’un système de décontamination prévu pour traiter 500 tonnes d’eau par jour ou encore le pompage de l’eau avant qu’elle n’atteigne la mer et enfin, la construction d’une barrière sous-marine qui a débutée en mai 2012 et qui sera achevée en septembre 2014. 

Toutes ces mesures reconnaissent donc bien que le système de décontamination existant n’est pas complètement opérationnel et qu’en tout cas, il est nécessaire. En outre, le chef de l’Autorité de sûreté nucléaire japonaise a déclaré en octobre qu’une brèche avait été détectée dans une barrière souterraine laissant émerger de l’eau contaminée dans des quantités supérieures à la radioactivité légalement admise. 

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Tepco a répliqué aussitôt en indiquant : “Nous ne savons toujours pas pourquoi le niveau de radiation a bondi, mais nous poursuivons les efforts pour éviter une nouvelle expansion de la contamination”. S’il a souvent été reproché aux autorités japonaises une certaine opacité sur la question, des chercheurs indépendants souvent américains ou canadiens se penchent régulièrement sur le sujet et leurs estimations sont alarmantes. Ce seraient des quantités extrêmement dangereuses de strontium, tritium et césium qui se seraient échappés de Fukushima pour se déverser dans tout l’Hémisphère Nord portés par les courants, la pluie et le vent. 

Face aux derniers aveux de Tepco, les risques semblent bien tangibles et s’étendraient, selon les spécialistes, sur toute la côte ouest des Etats-Unis et cette pollution radioactive pourrait potentiellement affecter la vie marine et la santé de millions de personnes vivant dans l’hémisphère nord au bord des côtes du Pacifique. 

Ce que craignent surtout les spécialistes, c’est un nouveau séisme, un de ces tremblements de terre dévastateurs dont le Japon est coutumier. La revue “The New Scientist” a tenu à préciser que la centrale nucléaire de Fukushima contenait à l’origine 1760 tonnes de matières nucléaires alors que Tchernobyl en contenait 180. Mais vous l’aurez noté, on parle beaucoup moins de Fukushima en France malgré la Polynésie française toute proche. 

vendredi, 29 novembre 2013

Animalismo ed ecologismo

samedi, 09 novembre 2013

L’OCCIDENT MET LA MAIN SUR L’EAU

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L’OCCIDENT MET LA MAIN SUR L’EAU
Le grand enjeu du XXIème siècle


Auran Derien
Ex: http://metamag.fr

Parmi les produits fondamentaux pour la vie humaine on trouve l’eau, bien collectif pour les groupes humains, mais les congrégations multinationales la commercialisent désormais. Cette privatisation de l’eau est susceptible de servir de détonateur à des conflits entre groupes multinationaux et populations autochtones, puisque l’eau de qualité est de plus en plus difficile à obtenir. La chaîne allemande de télévision DW a produit un reportage dans lequel est exposé comment trois entreprises commercialisent 70% de l’eau qui se vend sur la planète. Le groupe Nestlé - puis Coca Cola et Pepsi Cola - est propriétaire de 73 marques et il en résulte à la fois une destruction de la qualité des eaux thermales lorsque le groupe a pu s’approprier l’exploitation de celles-ci et une spoliation de la population chaque fois que des accords ont été passés avec les politiciens locaux pour que le groupe Nestlé utilise l’eau déjà traitée par le pays. 

Un débat sans fin

 
Deux positions prétendent synthétiser les attitudes possibles à l’égard des droits de consommation et d’usage de ce produit indispensable. Certains Etats et des ONG affirment qu’il s’agit d’un bien public auquel chacun doit accéder ; le secteur “privé” considère qu’un produit alimentaire comme l’eau n’a rien qui justifie une modalité d’administration publique. Si des individus ne peuvent la payer, il appartient à l’Etat dont ils dépendent de prendre les mesures nécessaires. 

De temps à autre, on arrive à entendre la voix de Maude BARLOW, la spécialiste mondialement reconnue du thème, auteur du livre “l’or bleu”. Elle explique que les quelques entreprises qui ont accaparé le marché de l’eau se retrouvent dans plus de cent pays et dominent 70 % du marché. Elles utilisent pour arriver à leurs fins une méthode bien huilée. D’abord, elles demandent une concession et, en échange, fournissent prébendes, gratifications et soultes aux décideurs qui ont donné cette autorisation. Puis les prix augmentent car chaque activité est soumise à une tarification spéciale : la distribution, la purification, etc., Tout processus est calculé et justifie une hausse. Comme il est fréquent que des pays n’aient pas la technologie dont disposent ces multinationales, le discours en faveur de la privatisation - et des prix de pillage - en est facilité.
 
Le fait que des zones entières manquent d’eau ou en nécessitent pour l’agriculture justifie des évolutions comme le transport par tankers, soit dans des cuves soit dans des sacs plastiques gigantesques. On envisage cette dernière solution pour déplacer par remorquage de grandes quantités d’eau depuis le lieu d’origine jusqu’au pays de destination. Il y a aussi les nouvelles constructions d’aqueducs  prévues par exemple à partir des Alpes pour l’Europe ou vers la Californie,aux Etats-Unis.

Il y a quelques années, à l’époque où le FMI avait à sa tête le français Camdessus, qui fut aussi un bon serviteur des néantologues mondialistes, il fut mis en avant le principe de la désalinisation de l’eau de mer. Mais le coût en limite la pratique à quelques pays aux revenus pétroliers plantureux. Les multinationales comme Nestlé, Coca-Cola, Pepsi-Cola, … préfèrent vider les nappes phréatiques que les techniques actuelles ont détectées. Un exemple très significatif se trouve en Amérique Latine avec la “quadruple frontière”.

Le cas de la quadruple frontière 

 
La nappe phréatique “Guaraní”, dans le sous-sol de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay est une justification à la présence de militaires étrangers qui disposent de bases, comme celle des USA au Paraguay, lieu où s’entraînent aussi des commandos aux fonctions douteuses. Il a déjà été évoqué, dans les années écoulées, la possibilité de transporter l’eau de cette réserve vers des pays demandeurs en utilisant les voies des fleuves Parana et Paraguay. Cela est susceptible de démarrer à n’importe quel moment car la corruption est aussi facile à mener à bien là-bas qu’ici.
 
L’été dernier, entre le 1 juillet et le 31 août, l’armée du Paraguay et les forces américaines ont mené de concert des exercices, dans la zone du “Chaco Paraguayo”, connue pour être un terrain très inhospitalier. Les trompettes de la propagande assurent que l’empathie et la camaraderie entre les militaires des Etats-Unis et du Paraguay est parfaite, aussi parfaite que l’était celle qui régnait en 1960 entre les pays bolchéviques et leur grand frère.  L’astuce, quoique grossière, continue à s’utiliser avec succès : nous sommes tous camarades et le pouvoir infâme aime tout le monde, à condition d’être son esclave obéissant. 

Depuis le 5 mai 2005, le Paraguay a autorisé le gang des néantologues à s’installer de manière permanente dans le pays. Les étatsuniens entrent et sortent sans contrôle, avec toutes les cochonneries qu’ils veulent, sous forme d’armes et autres...Ils ne sont responsables de rien vis à vis de la population ou du milieu ambiant. Leur base militaire est établie dans la province de Boqueronen à l’Ouest du Paraguay, soit à 250 Km de la Bolivie et proche de l’Argentine. Elle est dotée d’une piste d’atterrissage pour les avions B52 et autres Galaxie. De là, elle surveille les réserves de gaz et de pétrole de la Bolivie, puis la réserve d’eau douce, seconde en importance sur la planète, la nappe Guarani.

Les Israéliens aussi

Le Président Horacio Cartes est protégé par 5 gardes du corps israéliens, auxquels il conviendrait d’ajouter ceux qui veillent sur ses filles, sa femme, sa mère, etc., lesquels profitent de leur position pour inviter des coreligionnaires à arpenter le pays et ses frontières, afin de connaître et combattre l’Armée du Peuple Paraguayen. D’un bout à l’autre de l’Occident, les mensonges se ressemblent. Cette Armée du Peuple n’existe que dans l’imagination de ceux qui en ont besoin pour camoufler leurs infamies. Elle justifie une militarisation du pays et surtout la mise sous tutelle israélienne des ressources en eau. La nappe Guarani n’est pas une ressource pour les populations, mais un butin que les pillards de la planète veulent s’approprier.

Tout prendre, tout contrôler

 
La spécialiste de la question de l’eau en Argentine, Elsa Bruzzone, a rappelé qu’en 2004, le Pentagone avait adressé un rapport au gouvernement des Etats-Unis pour proposer de prendre le contrôle militaire des ressources en eau de la planète. Le rapport s’appuyait sur l’analyse des experts de l’ONU affirmant qu’entre 2020 et 2030, 90% de la population n’aura plus accès à une eau vraiment saine. Laissera-t-on piller l’eau de la réserve Guarani et organiser le contrôle de l’accès à l’eau un peu potable à travers quelques congrégations multinationales.
 
Comment tolérer cette infamie?

jeudi, 24 octobre 2013

L'échec de la transition énergétique

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L'EUROPE RETIRE LA PRISE DE SON FUTUR VERT
 
L'échec de la transition énergétique

Benny Peiser*
Ex: http://metamag.fr
 
Tandis que les uns après les autres chaque pays abandonne, restreint ou renonce à ses généreuses subventions aux énergies renouvelables, l'Europe commence à se rendre compte que sa stratégie sur les énergies vertes est sur le point d'échouer. Les rêves verts cèdent la place aux dures réalités économiques.

Lentement mais progressivement, l'Europe prend conscience qu'elle fait face à une crise de l'énergie verte et à une débâcle économique et politique qu'elle s'est totalement infligée.

Les médias traditionnels, qui habituellement encouragent les énergies renouvelables avec enthousiasme, commencent à dégriser. De plus en plus de fissures commencent à apparaître. De nombreux journaux reviennent à leur rôle de quatrième pouvoir en exposant les pièges du pari de l'Europe sur l'énergie verte et ouvrent leurs pages à des analyses approfondies et aux débats. Aujourd'hui, les médias européens sont remplis de nouvelles et de commentaires sur les problèmes d'une stratégie mal conçue qui est de plus en plus fragile et source de discorde.

Une étude menée par British relations publiques conseil CCGroup a analysé 138 articles sur les énergies renouvelables publiés en juillet l'année dernière dans les cinq plus grands journaux britanniques nationaux: The Sun, The Times, The Daily Telegraph, Daily Mail et le Daily Mirror, dont l'édition quotidienne combinée est d'environ 6,5 millions d'exemplaires.

"L'analyse a révélé un certain nombre de tendances sur les nouvelles énergies renouvelables», selon l'étude. «Tout d'abord, la confiance des médias envers l'industrie des énergies renouvelables est faible. Plus de 51 pour cent des 138 articles analysés étaient négatifs ou très négatifs envers cette industrie." Plus de 80 pour cent des articles sont parus dans les titres grand format tels que The Times, le Daily Telegraph et le Daily Mail, indique le rapport, "mais 55 pour cent de ces articles étaient soit négatifs ou très négatifs sur cette industrie".

Les États membres de l'UE ont dépensé environ 600 Mds€ sur des projets d'énergie renouvelable depuis 2005, selon Bloomberg New Energy Finance. La transition vers l'énergie verte de l'Allemagne à elle seule pourrait coûter aux consommateurs jusqu'à 1000 milliards d'euros (1000 Mds€) en 2030, a récemment averti le gouvernement allemand.

Ces centaines de milliards sont payés par les familles ordinaires et les petites et moyennes entreprises dans ce qui est sans doute l'un des plus gros transferts de richesse des pauvres vers les riches dans l'histoire récente de l'Europe. La hausse des factures d'énergie freine les dépenses des consommateurs, un développement toxique pour un continent aux prises avec une crise économique et financière grave.

L'association allemande de consommateurs d'énergie estime que jusqu'à 800.000 Allemands ont eu l'électricité coupée parce qu'ils ne pouvaient pas payer la hausse des factures d'électricité du pays. Parmi eux, le journal allemand Der Spiegel, en Octobre dernier, a recensé 200.000 chômeurs de longue durée.

Comme le rédacteur Charles Lane du Washington Post l'observait à l'époque: "C'est une chose de perdre son emploi parce qu'une entreprise concurrente a construit un meilleur matériel, c'en est une autre, injuste, de le perdre parce qu'un concurrent a mis le gouvernement de son côté."

L'Espagne est un exemple particulièrement édifiant. En omettant de contrôler le coût des subventions garanties, le pays doit faire face à 126 Md€ d'obligations envers les investisseurs des énergies renouvelables. Maintenant que le gouvernement espagnol a considérablement réduit ces subventions, même rétrospectivement, et plus de 50.000 entrepreneurs solaires font face à un désastre financier et à la faillite.

Toutefois, l'Allemagne est le pays qui a poussé le plus loin les énergies renouvelables et qui se bat le plus avec les dégâts involontaires de la transition énergétique vers l'énergie verte, nommée Energiewende. Les prélèvements pour les énergies renouvelables en l'Allemagne, qui subventionnent la production d'énergie verte, sont passées de 14 Md€ à 20 Md€ en un an en raison de l'expansion à marche forcée des projets éoliens et solaires. Depuis l'introduction de la taxe en 2000, la facture d'électricité des consommateurs allemands a doublé.

Les ménages allemands vont payer une surtaxe sur les énergies renouvelables de 7,2 milliards € pour cette seule année. En outre, les consommateurs seront affectés par les coûts indirects parce que l'industrie et le commerce incluent leurs coûts énergétiques en hausse dans le prix des produits. Et parce que les subventions à l'énergie verte sont garanties pendant 20 ans, les coûts risquent d'augmenter beaucoup plus que les prévisions établies par les modèles. La précarité énergétique est en hausse et les politiques d'énergies renouvelables doivent faire face à une réaction du public de plus en plus opposée. 

L'Allemagne a l'électricité la plus chère d'Europe, avec un prix moyen de 26,8 centimes d'euro par kilowattheure. Pas étonnant que la chancelière Angela Merkel a averti que l'expansion rapide des programmes d'énergie verte affaiblit l'avantage compétitif de l'Allemagne dans l'économie mondiale.

L'Union Européenne recule aussi sur les énergies renouvelables, dont les dirigeants reconnaissent aujourd'hui qu'elles ont augmenté les prix de l'énergie à travers le continent. Lors de leur sommet à Bruxelles en mai dernier, les dirigeants ont indiqué qu'ils avaient l'intention de donner la priorité à la question de l'énergie abordable sur la réduction des gaz à effet de serre.

Le sommet de l'UE a annoncé que l'Europe avait l'intention de restaurer sa compétitivité en déclin en soutenant le développement des énergies pas chères, y compris le gaz de schiste, tout en réduisant les subventions à l'énergie verte. Toutefois, les ministres européens de l'Environnement sont alarmés à cette perspective de marche arrière. Ils veulent empêcher le développement des gaz de schiste de l'UE en essayant d'introduire des barrières environnementales à l'échelle européenne.

Jusqu'à récemment, l'Europe s'était positionnée comme le leader mondial dans la protection du climat et des énergies renouvelables, l'Allemagne en tête, avec des objectifs ambitieux et des subventions généreuses qui ont stimulé l'énergie solaire et l'énergie éolienne. Plus de la moitié des panneaux solaires dans le monde sont installés en Allemagne. Le 6 juin 2013, la production d'énergie solaire de l'Allemagne a touché un nouveau record de 23,4 gigawatts, soit près de 40 pour cent de la totalité de la demande de pointe en électricité du pays. Mais pour comprendre que ce record est tout à fait dénué de sens, il faut considérer une période de l'hiver dernier. Pendant plusieurs semaines en décembre et janvier, 1,1 million de systèmes d'énergie solaire de l'Allemagne n'ont presque pas produit d'électricité. Pendant une grande partie de ces mois d'hiver couverts de nuages, les panneaux solaires ont quasiment cessé de produire de l'électricité. Pour éviter les pannes, les opérateurs du réseau ont dû importer de l'énergie nucléaire de France et de la République tchèque et ils ont dû remettre en route une vieille centrale électrique au fuel en Autriche.

Pour arrêter le boom solaire, le gouvernement a réduit les tarifs de rachat pour les panneaux photovoltaïques dans les dernières années. Depuis 2010, cependant, plus de 5000 entreprises impliquées dans le secteur solaire ont fermé leurs portes, détruisant des dizaines de milliers d'emplois verts.

Les plus grandes entreprises allemandes, telles que Siemens et Bosch, abandonnent cette industrie aussi. Leurs stratégies d'énergies renouvelables ont entraîné des débâcles coûteuses. Siemens, la plus grande société d'ingénierie de l'Europe, a annoncé en juin qu'elle allait fermer la totalité de sa division solaire, avec une perte d'environ un Md€. Le mois dernier, le conseil d'administration de Siemens a limogé son PDG, Peter Löscher. Son naufrage spectaculaire est à replacer dans le contexte  d'investissements désastreux menés dans le secteur de l'énergie verte. Pour Bosch, un autre géant allemand, son positionnement dans le solaire a aussi abouti à un désastre qui a coûté environ 2,4 Md€, encore plus que Siemens. Maintenant, l'Allemagne prévoit de supprimer progressivement totalement les subventions, et son industrie solaire est susceptible de disparaître d'ici la fin de la décennie.

La plupart des observateurs étaient convaincus il y a deux ans que l'écart dans le domaine de l'énergie causé par la décision de l'Allemagne de sortir du nucléaire serait compensé par le vent et l'énergie solaire. Presque personne ne s'est rendu compte que le boom extraordinaire dans la construction des énergies renouvelables pourrait engendrer un boom du charbon aussi.

En fait, les émissions allemandes de CO2 ont augmenté pendant deux années consécutives tandis que le charbon connaît une renaissance. Mais les émissions de CO2 dans l'UE dans son ensemble sont susceptibles d'augmenter en raison de l'augmentation de la combustion du charbon dans les centrales électriques. La révélation a embarrassé le gouvernement allemand et le public ébahi, qui ne comprennent pas comment une nation qui a soutenu les énergies renouvelables plus que tout autre pays constate sur son sol la construction de 20 centrales électriques au charbon. Dans une grande partie de l'Europe, le charbon est devenu beaucoup moins cher que le gaz naturel pour les producteurs d'électricité. La raison en est l'effondrement du système d'échange d'émissions de l'UE et la baisse des prix du carbone, ce qui rend les centrales à charbon plus économiques que les centrales au gaz.

Jusqu'ici le système d'échange d'émissions de l'Europe a coûté aux consommateurs plus de 300 Mds€. Des quantités massives d'investissements verts prévus à l'origine sur la base d'un prix élevé du carbone ont été mis en veilleuse et ne sont plus réalisables. Il ne fait guère de doute que la politique climatique phare de l'Europe s'est transformée en un échec total. Dans une évaluation réaliste de l'évolution politique de l'Europe, l'Agence internationale de l'énergie a récemment noté que «le changement climatique est franchement passé au second plan des priorités politiques".

De toutes les conséquences  de la "Energiewende" en Allemagne, la plus extraordinaire est peut-être l'effet néfaste du vent et des systèmes solaires sur le prix de l'électricité produite par le gaz naturel. Près de 20 pour cent des centrales à gaz en Allemagne sont devenues non rentables et doivent être fermées tandis que les énergies renouvelables inondent le réseau avec de l'électricité "préférentielle" (dont l'achat à prix élevé a été rendu obligatoire par la loi). Pour éviter les pannes d'électricité, le gouvernement a dû subventionner le gaz non rentable et les centrales à charbon afin qu'ils puissent être utilisés en soutien lorsque le soleil ne brille pas, que le vent ne souffle pas et que les énergies renouvelables ne parviennent pas à générer suffisamment d'électricité.

Le désordre oblige les producteurs a examiner des solutions encore plus radicales. E.ON, la plus grande société énergétique de l'Allemagne, envisage de démanteler certaines de ses centrales à gaz en Europe, mises en veilleuse parce qu'elles ne sont plus rentables, pour les relocaliser à l'extérieur de l'UE. Ces considérations burlesques deviennent symptomatiques des conséquences imprévues causées par l'expansion rapide des énergies renouvelables.

L'hypothèse naïve des décideurs croyant que les principaux concurrents de l'Europe suivraient la transition des combustibles fossiles bon marché vers l'énergie verte coûteuse ne s'est pas matérialisée. Le Washington Post a récemment mis en garde : "L'Europe est devenu un cas désespéré d'énergie verte. Au lieu d'un modèle pour le monde à imiter, l'Europe est devenue un modèle de ce qu'il ne faut pas faire."

La stratégie de l'Europe a été fondée sur deux craintes : premièrement, que le réchauffement climatique était une menace urgente qui devait être empêchée rapidement et à tout prix, et, deuxièmement, que le monde était à court de combustibles fossiles, ce qui signifiait que le pétrole et le gaz deviendraient de plus en plus coûteux. Les deux conjectures, cependant, se sont avérées fausses.

Le résultat d'un pari basé sur la peur de l'avenir industriel du continent est un désastre coûteux qui menace de saper la situation économique et politique de l'Europe dans un monde qui manifestement refuse de suivre son exemple.

La stratégie de l'énergie verte de l'Allemagne est susceptible de changer de manière significative après les résultats des élections fédérales du 22 Septembre. A. Merkel a promis aux électeurs, durant sa campagne, de réduire considérablement la charge de 20 Mds€ qu'ils doivent payer chaque année aux investisseurs dans les énergies renouvelables.

Sur la transition énergétique, l’Allemagne imposera-t-elle son modèle à l’Europe ?

mardi, 08 octobre 2013

L’Ecologie n’est pas la démagogie !

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Un projet de décroissance ?
 
L’Ecologie n’est pas la démagogie !

Pierre Le Vigan
Ex: http://metamag.fr
 
Thomas Paine déclarait en 1792 : « Sans un minimum de ressources, le nouveau citoyen ne peut vivre pleinement le principe républicain de liberté, d’égalité et de fraternité. » De là, l’idée d’un revenu universel, ou de citoyenneté, ou encore, comme dans ce livre, d’une dotation inconditionnelle d’autonomie (DIA).

Les auteurs couplent cette idée avec celle d’un Revenu maximum acceptable (RMA), en d’autres termes d’un revenu maximum. Comme d’autres écologistes radicaux, ils fixent l’écart entre le revenu minimum universel (donc sans travailler) et le revenu maximum à 4. Les auteurs essaient aussi d’articuler leur projet de revenu inconditionnel d’autonomie avec une réduction du temps de travail qui permettrait un partage du travail. Ils ne sont là-dessus guère convaincants. On leur objectera volontiers qu’ils posent mal le problème qu’ils essaient de résoudre par leur « revenu universel ». D’une part le travail ne saurait être rejeté, il est le propre de l’homme. Un revenu sans travail est donc inacceptable. En défendant un tel revenu, ils se privent de tout moyen d’effectuer une critique solide de la finance.
 
Par contre, le travail peut revêtir de multiples formes, il peut avoir un intérêt social sans être un travail salarié. Il faut donc reconsidérer ce qui est travail mais non proposer une anti-civilisation refusant le travail. On ne pinaillera pas outre mesure sur les écarts de revenus proposés. Mais tout de même… Un écart de 1 à 4 entre deux travailleurs est pour le moins modeste.  Mais pourquoi pas ? Un travail 4 fois mieux payé que le salaire minimum est aussi souvent beaucoup plus intéressant. Mais ce n’est pas ce que proposent nos auteurs. Pour eux, c’est encore trop inégalitaire ! Ce qu’ils veulent c’est un écart entre le revenu inconditionnel donc sans travail et le salaire maximum de 1 à 4, cela veut dire un écart de 1 à 4 entre quelqu’un au RSA actuellement et le salarié le mieux payé : quelque 492 € pour le moins bien payé ne travaillant pas, moins de 2000 € pour le mieux payé. Imagine-t-on que quelqu’un prendra des risques, travaillera 70 heures et plus par semaine pour ne gagner que 4 fois le revenu minimum attribué inconditionnellement à quelqu’un qui ne travaille pas et à qui on ne demande pas de le faire ? Ce n’est pas sérieux. 

Les auteurs de ce livre réduisent ainsi l’écologie à de la démagogie et n’emportent pas la conviction. Dommage car ils ont parfois des lueurs de lucidité. Ainsi quand ils indiquent que les « premières victimes de l’ [cette] immigration massive sont les immigrants eux-mêmes, condamnés pour des raisons économiques, aveuglés par les lumières du consumérisme, à quitter leur culture et leurs proches et à prendre de gros risques pour finalement être exploités par le système capitaliste dans un autre pays ». Les immigrés ont donc une culture ? Différente de la nôtre alors ? Ils ne sont donc pas solubles si facilement dans l’Occident ? L’immigration serait « massive » alors que les journaux « sérieux » nous expliquent que le nombre d’immigrés n’augmente pas ou si peu ? Il ne manquerait plus que nos auteurs finissent par nous expliquer que l’immigration n’est pas une chance pour l’écologie. Il resterait à reconnaitre que les indigènes aussi en sont victimes car l’immigration comme armée de réserve du capital est une arme de la  lutte des classes que mène l’hyperclasse contre les peuples.

Vincent Liegey, Stéphane Madelaine, Christophe Ondet, Anne-Isabelle Veillot, Un projet de décroissance. Manifeste pour une dotation inconditionnelle d’autonomie, préface de Paul Ariès, éd. Utopia.

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vendredi, 20 septembre 2013

Ecologie humaine

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samedi, 06 juillet 2013

Laurent Ozon: les années décisives

Les années décisives - Laurent Ozon

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vendredi, 05 juillet 2013

Les enjeux écologiques et énergétiques par Laurent Ozon

Les enjeux écologiques et énergétiques par Laurent Ozon

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dimanche, 30 juin 2013

L’éternel débat entre modernité et déculturation

PEROU : LA ROUTE DE LA DISCORDE - L’éternel débat entre modernité et déculturation

PEROU : LA ROUTE DE LA DISCORDE

L’éternel débat entre modernité et déculturation


Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr/
 
La province amazonienne de Purus est située au sud-est du Pérou. Frontalière avec le Brésil, c’est le district le moins peuplé du pays, une des provinces les moins connues de l’Amazonie péruvienne. C’est dans ce district qu’ont été recensé les dernières tribus indigènes coupées de la civilisation. 

Purus est un plateau humide, convoité pour son bois précieux, et l’on suppose qu’à terme, le sol de son plateau pourrait renfermer des métaux rares. L’accès s’effectue le plus souvent à pied, en pirogue ou par hélicoptère. Mais depuis longtemps, on rêve d’y construire une route pour désenclaver le site. Ce projet souvent ajourné et contesté par les tribus locales vient d’être repris par le gouvernement péruvien. 


Depuis un an, à Lima, on s’intéresse à la région et on envisage son désenclavement et la possibilité de lancer de grands projets d’infrastructures pour son intégration économique. La population indigène s’est soulevée et s’oppose au « développement durable » proposé. Le projet de loi péruvien n°1035 a déclaré d’utilité publique la liaison routière entre les localités de Puerto Esperanza (capital de Purús) et Iñapari (capital de Tahuamanu) de la région voisine de Madre de Dios. La loi défendue par le gouvernement, le préfet de région et de nombreuses autorités locales argue que le statut de Parc national octroyé à la région (Parc National Alto Purús - PNAP et Réserve Communautaire Purús - RCP), serait devenu obsolète et condamnerait injustement à l’isolement et à la pauvreté extrême les tribus locales. C’est vrai : l’absence de liaison avec le reste du Pérou maintient isolée cette région, l’une des plus pauvres du pays. De l’autre côté de la frontière, les Brésiliens ont bitumé l’accès à la province pour l’exploiter. Le contrôle de la souveraineté péruvienne de Purus passe bien par la construction de cette route, les Brésiliens grignotant par des postes avancés la frontière et donc la souveraineté péruvienne. 


Tribu du Purus

Purus est un des derniers territoires après les îles Andaman qui pose une question anthropologique cruciale : faut-il pour protéger ces populations, les maintenir isolées ou faut-il, les ouvrir vers l’extérieur ? Ne pourrait-on envisager un autre mode d’intégration ou de relation avec notre société moderne ? Le problème de la construction de cette route existe. Elle entraînera l’augmentation de l’abattage des bûcherons à la recherche du bois précieux, la destruction de l’environnement et provoquera une émigration d’ouvriers de la capitale ou des régions avoisinantes menaçant à terme la stabilité démographique des huit peuples premiers qui composent le territoire.

Ces huit tribus se sont récemment regroupées dans des organisations représentatives de défense du parc en opposition à la route. Elles considèrent que la construction du tronçon affectera directement la forêt, leur habitat, leurs zones de chasse et de pêche. Dans de nombreux espaces boisés, on rencontre des tribus hostiles à tout contact avec la civilisation lançant des flèches contre les hélicoptères qui les survolaient et les filmaient. Les chefs de ces tribus souhaitaient rester isolés de notre monde. L’armée péruvienne avait d’ailleurs décrété à l’intérieur même du parc quatre réserves territoriales comme zones de protection de populations avec interdiction formelle d’y pénétrer au nom de la défense des peuples menacés (Réserves Territoriales : RT Murunahua, RT Madre de Dios, RT Nahua–Nanti, RT Mashco–Piro). La construction de la route, en cours de légalisation, remet en cause ce pacte de préservation. 

Au-delà du bois, des métaux rares 

La présence de l’Etat péruvien dans le district de Purús fut toujours faible. La province ne fut d’ailleurs créée qu’il y a 31 ans. Pourtant, la présence d’extracteurs de caoutchouc est attestée dès la seconde moitié du dix-neuvième siècle (travaux historiques de Rummenhoeller en 2009) et l’Eglise catholique y envoya des missionnaires dominicains à la fin des années 50 qui réussirent à évangéliser les populations au bord des rivières mais pas celles des forêts. Sous le gouvernement Fujimori, l’armée et la police nationale installèrent des postes à Puerto Esperanza mais la protection ne se concrétisa en parc national qu’en novembre 2004 avec un certain retard. 

Pourquoi évoquer Purus ?

Le dialogue avec les indigènes a été rompu. Or, pour un tel projet aux enjeux colossaux, quelle que soit l’officine politique en action, il importe que les indigènes déterminent eux-mêmes le mode de développement et la manière de vivre qu’ils souhaitent adopter. Dans le cas contraire, tout projet de développement durable dans la région serait une catastrophe et un péril culturel. 

Pour la première fois dans l’histoire de la province, des étudiants tribaux sont inscrits à l’Université de Pucallpa. Cette évolution de jeunes de Purus a été possible sans route ! La route est-elle donc si nécessaire ? Ne va-t-elle pas accélérer un processus de déculturation et livrer les communautés à tous les trafics ? Actuellement en représailles à l’opposition violente des indigènes contre la route, les postes médicaux gouvernementaux auraient été volontairement désertés, les écoles laissées à l’abandon. Est-ce sérieux ? 


Groupes amazoniens péruviens en Congrès

Les chefs indiens d’Ucayali et Madre de Dios ont annoncé qu’ils réaliseront diverses manifestations de protestation si le parlement péruvien ne revient pas sur son projet de loi. Il y a un mois, les groupes amazoniens péruviens se sont réunis en Congrès et ont désapprouvé à l’unanimité le projet menaçant le parc national Purus. Le Ministère de l’Environnement péruvien les a rejoints ainsi que d’autres institutions académiques nationales. L’ONG WWF apporte son soutien à la contestation. Il y a peu, elle s’était prononcée pour la construction de la route. 

Un projet contesté

La route de Purus s’ajoute au différent sur l’expansion du projet gazier Camisea en Amazonie péruvienne. En avril, des manifestations, avaient eu lieu contre ce projet déjà ancien devant les Ambassades et l’ONG Survival avait remis une pétition à l’Ambassade du Pérou en France, réunissant plus de 120 000 signatures, exhortant le Président péruvien à empêcher les compagnies d’envahir la terre des tribus isolées. Camisea est situé en plein cœur de la réserve Nahua-Nanti créée pour protéger plusieurs tribus. Elle est également la zone tampon du Parc national du Manu, estimé par l’UNESCO comme « le lieu le plus riche en biodiversité au monde ».

Considéré comme le plus important projet gazier du Pérou, Camisea est exploité par les compagnies Pluspetrol (argentine), Hunt Oil (nord-américaine) et Repsol (espagnole). Les Nations-Unies ont appelé par l’intermédiaire de l’Unesco à la « suspension immédiate » des opérations pour protéger les Indiens car ces derniers sont vulnérables aux maladies transmises par les étrangers. Dans les années 1980, une opération d’exploration gazière dans le bloc de Camisea avait eu pour conséquence la mort de la moitié de la tribu nahua.

Modernité ou déculturation: une seule réponse , l'humain avant l'économie !

mercredi, 06 mars 2013

Incontro con il Prof. L. Silvestroni

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jeudi, 17 janvier 2013

Pétition pour une protection de l’apiculture et des consommateurs face au lobby des OGM

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L’impossible coexistence « OGM / apiculture » établie par la justice

Depuis l’apparition des premières cultures d’OGM en Europe il y a quelques années, les apiculteurs ne cessent d’alerter les pouvoirs publics sur l’impossible coexistence entre ces cultures et l’apiculture. Sous l’influence du lobby OGM et semencier, la Commission Européenne et les autorités nationales sont jusqu’à présent restées sourdes à cet appel.

Or, un apiculteur allemand qui a constaté la présence de pollen de maïs OGM MON 810 dans son miel a intenté une action en justice. Le 5 septembre 2011, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a décidé qu’un tel miel ne pouvait pas être commercialisé [1].

Nos gouvernants ne peuvent donc plus feindre d’ignorer cette réalité : l’autorisation de cultures d’OGM en plein champ serait fatale à l’apiculture (miel, pollen, propolis) et à l’abeille.

Gare aux manigances

petabeilles.pngLes consommateurs européens ne veulent pas d’OGM dans le miel. La prise de conscience environnementale est devenue telle que la Commission Européenne ne peut prendre le risque de sacrifier délibérément l’abeille au profit de multinationales. Depuis la décision de la CJUE, les tractations vont pourtant bon train.

L’arrêt de la Cour de Justice s’appuie sur le fait que le pollen de maïs MON 810 n’est pas autorisé à la consommation humaine. Des manipulations juridiques qui permettraient de contourner cette interdiction dans le cas du miel sont à l’étude, au mépris de la transparence exigée par les consommateurs.

Seule solution : le moratoire

La coexistence des cultures OGM en plein champ et de l’apiculture est impossible. Personne ne peut plus ignorer cette réalité.

L’abeille est un élément indispensable de l’environnement, de la biodiversité, et un atout incontournable pour la pollinisation de nombreuses cultures. Déjà mise à mal par la pression des pesticides, elle pourrait tout bonnement disparaître de nos campagnes par décision politique, ou être accusée de disséminer les pollens OGM !

Face à ce risque inadmissible, nous demandons instamment à John Dalli, Commissaire européen à la Santé et à la Consommation, et à nos décideurs européens et nationaux de protéger l’abeille, l’apiculture et les professionnels de l’apiculture et de :
- suspendre immédiatement et ne pas renouveler l’autorisation de culture en plein champ du maïs MON 810,
- bloquer l’avancée de tous les dossiers de plantes génétiquement modifiées nectarifères ou pollinifères,
- faire évaluer rigoureusement l’impact des plantes transgéniques sur les ruchers, notamment les couvains et les abeilles hivernales, et de rendre publics tous les protocoles et résultats
- respecter le droit à la transparence pour les consommateurs.

Le miel et les produits de la ruche doivent rester des aliments sains et naturels.

Signez la pétition !

Pour une protection de l’apiculture et des consommateurs face au lobby des OGM


Nous nous engageons à ne pas céder à des tiers les données personnelles des signataires de la pétition. Vos données ne seront pas utilisées en dehors du cadre des activités du site www.ogm-abeille.org.

 

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lundi, 22 octobre 2012

L'Ecologie politique avant l'écologisme

Bernard Charbonneau

L'Ecologie politique avant l'écologisme

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr/

Bernard-Charbonneau.gifJacques Ellul, l’auteur du Système technicien et du Bluff technologique, disait qu’il lui devait tout. Il y a peu, on a parlé de Jacques Ellul, sur Métamag à l’occasion d’un colloque qui lui était consacré en juin dernier, à Bordeaux. Je voudrai revenir ici sur son compagnon intellectuel Bernard Charbonneau (1920-1996) qui marqua toute la génération politique de la région, sortie des années 30 car son œuvre reste encore trop méconnue.

 
Pour saisir Charbonneau, le mieux est de revenir au concept central de sa pensée, celle de la « Grande Mue ». La « Grande Mue », c’est ce phénomène historique absolument inédit dans le devenir des sociétés humaines qui, à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle, affecta les rapports de la Science, de la Technique et de l’organisation socio-politique des sociétés contemporaines. Le terme de « mue » fut bien choisi par l’auteur parce qu’il indique une métamorphose irréversible, une transformation sans retour, telle la peau d’un serpent, le changement de voix d’un adolescent. Bien loin d’être exclusivement économiques ou sociales, cette mue est une mue anthropologique et surtout métaphysique, métapolitique. 
 
Pour Charbonneau, elle marque une cassure, une inflexion décisive dans l’histoire de l’humanité. Il souligne aussi qu’elle n’est pas une simple conséquence d’un mouvement dialectique ou d’un processus à la manière hégélien mais qu’elle est incomparable, incommensurable avec tous les évènements antérieurs par lesquels l’homme s’était modifié culturellement dans son rapport à la nature. Charbonneau, l’auteur du Jardin de Babylone, a analysé  dans son œuvre les conditions de cette inflexion mais aussi chercher à nous prévenir des menaces potentielles que contient ce changement pour notre avenir.
 
Comment a-t-on pu en arriver là ? Qu’est-ce que cela annonce ? 
 
L’interrogation de Charbonneau insiste : un développement infini est impossible dans l’enveloppe finie du monde que nous habitons. Une puissance technique en expansion et démiurge ne peut que provoquer le désordre irréversible des sociétés humaines. Bien avant le thème de la décroissance (Alain de Benoist et Alain Caillé), Charbonneau tirait les sonnettes d’alarme et montrait que c’est l’espace humain, cet espace à la fois social et celui de la liberté individuelle, qui était pour la première fois menacé par l’arraisonnement technique du monde. 
 
 
 
Il mettait sur le même plan le totalitarisme politique et la dégradation de notre habitat, naturel et urbain comme le mouvement d’une même dynamique mortifère. La course à la puissance technique pour une vie meilleure engendre la matrice administrative et bureaucratique qui enferme alors l’existence dans la dépersonnalisation et la gestion du territoire. Ellul reprendra plus tard cette idée de la servitude volontaire par la mue technicienne dans ses analyses de l’autonomie du système technicien et on sent chez Charbonneau la lecture du Jünger du Travailleur et de la Mobilisation générale
Babylone est sous nos yeux : collectivisation douce, dépersonnalisation, consentement massif à l’administratif, optimisme médico-technique, béatitude de la surveillance généralisée et de l’impératif technocratique des experts. La ville est devenue insoutenable (l’inverse exact et ironique du sustainable development). 
 
Bernard Charbonneau, contemporain d’une droite libérale du culte de la toute croissance, du tout économique et d’une gauche socialisante, n’espérant que des lendemains productifs qui chantent ne pouvait alors du coup n’être d’aucun camp. Il le paya sans doute très cher par son isolement et ses déceptions mais il restera pour tous l’écologiste politique d’avant les écolos.
 
Un livre de Cérézuelle, paru déjà il y a quelques années, nous retrace le parcours vivant de cette pensée, son expérience vive, ses tentatives militantes pour sortir du marasme. « La résistance, nous dit l’auteur, n’est possible que si elle est nourrie par l’amour de la vie et l’attention à toutes les formes de bonheur sensible qu’elle nous apporte ». Charbonneau faisait, avec ses amis, le pari d’un homme qui assumerait ses limites, sa place et son moment, en relation avec la Nature, nature que notre civilisation est en train de saccager mais qui demeure notre seul lieu, la seule condition de notre bonheur sur terre.
 
 
La Grande Mue, c’est finalement la déresponsabilisation de l’homme contemporain par les médiations techniques au point qu’il n’a plus aucune perspective morale et se soumet sans réfléchir, délibérément, à toutes les injonctions technocratiques qu’on lui propose. Il ne construit plus sa vie mais celle-ci est ordonnée par les institutions. L’étude de Cérézuelle comportait une bibliographie complète de Charbonneau qui nous surprenait nous-même par l’abondance et la variété des titres publiés, le défaut de Charbonneau ayant été, peut-être, de n’avoir pas composé une oeuvre systématique (les luttes idéologiques féroces de l’époque ne lui en laissèrent pas le temps). 
 
Charbonneau aura éclairé un des paradoxes majeurs de notre temps, celui où l’évolution des « établissements humains » (pour parler comme Le Corbusier ), établissements qui ont entraîné la destruction de la nature réelle de l’homme. L’effacement progressif dans un monde où la population croît de manière exponentielle, de la distinction entre ville et campagne au profit de ce que les spécialistes nomment maintenant l’« urbain généralisé », la « ville-campagne », la « ville-terrritoire », le « péri-urbain », la « ville-diffuse », la « ville-satellite » et qui a pour cause première le désir des humains défigurés de déserter les villes traditionnelles pour habiter dans des maisons dites « individuelles », situées dans un cadre réputé « naturel » où la dépersonnalisation est tellement extensive que l’étalement urbain finit par faire disparaître progressivement la raison même de son extension : la nature réelle, réduit de plus en plus à un artefact fantasmé et jamais atteint, ou durement obtenu par des déplacements exorbitants, de l’énergie gaspillée, les pollutions induites du tout macadam, les pelouses synthétiques. Autant dire que le désir écologique s’est mué en grande servitude volontaire. 
 
Peut-on alors nourrir encore l’espoir ? Pouvons-nous imaginer un improbable retournement sincère des mentalités ? C’est ce à quoi en tout cas nous nous employons et ce sont des gens comme Bernard Charbonneau qui finalement nous donnent la volonté de rester un peu arcadien, de poursuivre l’entreprise.
 
 
Pour aller plus loin :
Daniel Cérézuelle, Ecologie et liberté. Bernard Charbonneau, précurseur de l’écologie politique, Ed. Parangon, Lyon, 2006 ; 
Augustin Berque, Philippe Bonnet et Ghorra-Gobin, La Ville insoutenable, Ed. Belin, Paris, 2006.

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