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mercredi, 01 juin 2016

L’Occident: de l’art de mal gérer le Bien commun

Papierchaos-658x370-7724811963d52871.jpgL’Occident: de l’art de mal gérer le Bien commun

Bernard Plouvier,

auteur, essayiste

Ex: http://metamag.fr

L’un des grands ministres de l’histoire de France, Jean-Baptiste Colbert (in Maximes générales d’un bon gouvernement) a écrit : « L’impôt, pour être lucratif, doit être simple, d’une perception aisée par un très petit nombre de régisseurs et de comptables, afin de ne point salarier, aux dépens de la nation, un grand nombre d’inutiles, vampires de la société »… en nos jours de traitement informatique des données, l’administration du ministère des Finances en la Ve République française coûte plus cher à l’État que ne lui rapporte l’impôt sur les revenus.

L’impôt injuste, spoliant les  travailleurs, et l’impôt maladroit, du fait de dépenses ineptes, est la négation même de la notion de Bien commun. L’imposition excessive favorise l’évasion des capitaux. En revanche, c’est une mesure stupide que d’exonérer de l’impôt un citoyen : quels que soient ses revenus, tout citoyen se doit de contribuer aux dépenses communes, même de façon minime. Tous les gains doivent être imposés, même ceux des jeux et des loteries, tandis que le profit des marchés illicites (issus de trafics clandestins ou de la corruption) doit être intégralement confisqué au bénéfice de l’État. Aucune immunité ne doit couvrir les malversations d’élus du peuple ou de fonctionnaires.

geen-geldverspilling.jpgL’exemple français contemporain est assez instructif. Selon les données du ministère des Finances, les recettes de l’État, pour l’année 2014, ont été apportées à 56% par les taxes à la consommation, à 25% par les impôts perçus auprès des particuliers, à 13% par les impôts sur les sociétés, à 6% par les bénéfices d’exploitation des régies et Domaines. Les dépenses ont été réparties à hauteur de 25% en allocations, allègements de taxes et subventions diverses (aux associations, aux entreprises et aux particuliers), à hauteur de 12% pour le service de la Dette, 21% pour la Défense et la sécurité publique, 20% pour l’enseignement et la recherche, 22% pour les autres ministères… les dépenses ont très largement excédé les recettes, d’où un accroissement de la Dette !

Les politiciens  sont d’abominables gestionnaires, irresponsables légalement autant que moralement.

Depuis le début de l’ère mondialiste, divers prédateurs ont inventé une nouvelle forme de racket légal : le Charity business. En l’An 1999, 900 000 associations étaient légalement reconnues par l’État français. En 2003, on a calculé que depuis 1980, elles avaient tiré 308 milliards de Francs de la charité publique et engrangé 166 milliards de subventions publiques (soit l’équivalent de 72,25 milliards d’euros)… nul ne connaît le montant exact des sommes dépensées en coût de fonctionnement ni celui des détournements à des fins d’enrichissement personnel.

Étant donné que, par les taxes à la consommation, les impôts sur les revenus et les successions, le  peuple règle une énorme part de la dépense collective (81%, en 2014, pour l’exemple français), il paraît logique que les gouvernants prennent son avis, par voie référendaire, pour tout choix de société grèvant les finances publiques : immigration massive, subventions aux associations, aide aux peuples du tiers monde, entretien des ex-colonies qui continuent à être des boulets économiques pour la métropole sous l’appellation de départements d’Outre-mer, engagement de nouveaux fonctionnaires, etc… on ne méconnaît pas l’apport de l’impôt sur les sociétés, mais leurs dirigeants sont, eux, très largement écoutés des politiciens et des hauts-fonctionnaires.

Fin 2015, l’État français, peuplé de 64,5 millions d’habitants en métropole et de 2,1 millions dans les succursales extra-européennes, était riche de 5,65 millions de fonctionnaires zélés autant que consciencieux, alors qu’il devait faire face à 5 millions de chômeurs pleins, partiels ou en « stages » (catégories A, B et C) et à 13 millions de retraités… seul notre  Président estime, en 2016, que : « Ça va mieux ».

gabegie.JPGUn État qui emprunte pour créer des infrastructures utiles (autoroutes, ports et aéroports, rail, télécommunications, production d’énergie au meilleur coût), pour mieux protéger la population et mieux instruire la jeunesse, est bienfaisant (l’instruction publique française a été classée, en 2015, au 25e rang des pays développés : il y a de qui pavoiser). Un État qui emprunte pour nourrir le parasitisme social (immigrés sans travail légal, associations) ou accroître le cheptel des fonctionnaires pour mieux caser les clients politiques et syndicaux est, par essence, un État démagogique et corrompu, appelé à disparaître.

Or, les sommes prêtées par les banques centrales ou supranationales aux États ne sont que de l’argent fictif, alors que le remboursement de la Dette (principal et intérêts) n’est nullement fictif. Chaque contribuable voit ainsi détourné, au profit des requins de la finance cosmopolite, une part de plus en plus considérable de l’argent qu’on lui soutire… alors même qu’un peu partout, les États réduisent les infrastructures en milieu rural ou dans les petites villes ; c’est singulièrement le cas en France.
Tous les États de la planète, à l’ère globalo-mondialiste, sont surendettés. La Dette mondiale était en 2014 égale à 215% du Produit Brut mondial. En octobre 2013, des experts du Fonds Monétaire international ont recommandé aux maîtres du système de confisquer 10% de l’épargne des particuliers des Nations évoluées, pour éponger le seul surplus des Dettes étatiques constaté depuis l’effondrement financier des années 2007-2011, induit par l’explosion de bulles spéculatives et l’arnaque made in New York des subprimes.

Les experts ont calculé que pouvaient être ainsi soutirés 11 200 milliards aux libres citoyens des USA, 8 400 milliards aux vaches à lait de l’Union Européenne et 1 700 milliards aux Britanniques (toutes valeurs exprimées en dollars US). Personne n’a osé envisager de faire rendre gorge aux hyper-riches ! On imagine que cette solution sera imposée par les dictateurs populistes qui devront reprendre en mains les destinées nationales, une fois terminée la gabegie globalo-mondialiste.

Depuis l’Antiquité, les théoriciens estiment que les maîtres d’un État ont pour missions de gérer au mieux le Bien commun et de faire évoluer les institutions et les conditions de vie des citoyens à mesure qu’apparaissent les problèmes de fond. Toute réforme de fonctionnement doit être menée avec tact et intelligence, étant toujours précédée d’une campagne d’information contradictoire, avant d’être soumise aux élus. Les réformes fondamentales (ou de structure) doivent impérativement être proposées pour avis au peuple souverain. Le despotisme éclairé n’est une bonne chose qu’avec des peuples arriérés et incultes.

La « démocratie » (ploutocratie serait le terme plus exact) telle qu’elle est pratiquée un peu partout dans les pays de mode de vie occidental, depuis 1830, n’est rien d’autre que l’art de gouverner pour maintenir les privilèges de la caste au pouvoir. La « mondialisation », programmée dès la fin des années trente par Franklin Delano Roosevelt, et progressivement mise en place à partir de 1980, n’est en définitive que le triomphe absolu du Pouvoir économique sur tous les autres types de pouvoirs.

Un jour viendra où même le plus borné des citoyens comprendra que le populisme est l’expression de la véritable démocratie, soit le gouvernement POUR le peuple et non plus le gouvernement pour défendre les privilèges des castes économique et politicienne.

Entretien avec Ingrid Riocreux

Entretien avec Ingrid Riocreux

« Les journalistes manipulent avec une parfaite bonne conscience et toujours pour la bonne cause » : entretien avec Ingrid Riocreux.

Ingrid Riocreux est agrégée de lettres modernes et docteur de l’Université Paris-Sorbonne, Paris-IV où elle est actuellement chercheur associé.

Dans son livre La langue des médias (éditions L’artilleur) et à travers de nombreux exemples, l’auteur décrypte le discours dominant des journalistes à travers qualificatifs et tournures de phrases qui impliquent un jugement de valeur et révèlent une logique qui n’est plus d’information mais de prescription.

Prescripteurs de préjugés partagés par une élite fonctionnant en vase clos, les journalistes sont ainsi devenus des éducateurs ou plutôt des rééducateurs d’opinion. Un livre qui devrait être lu à titre préventif dans toutes les écoles de journalisme et utilisé comme un manuel par tous les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs pour ne plus être « orientés par un discours orientant ».

ZOOM - Ingrid Riocreux : "Les journalistes, des Torquemadas... bienveillants"

actualité,médias,journalisme,manipulations médiatiquesIngrid Riocreux est agrégée de lettres modernes et docteur de l’université Paris 4 Sorbonne dont elle est actuellement chercheur associé. Dans son ouvrage “La langue des médias”, elle observe et analyse le parler journalistique qui ne cesse de reproduire des tournures de phrases et des termes qui impliquent un jugement éthique sur les évènements. Pour l’auteur, “on passe de la destruction de la langue à la fabrication du consentement”. Ingrid Riocreux relève la faiblesse de la compétence linguistique chez les journalistes, leur volonté d’utiliser des “mots valises” ou des expressions convenues comme le mot “dérapage” ou “phobie”. L’auteur dénonce la dérive du journalisme qui assure de plus en plus nettement une fonction d’évaluation morale :”l’inquisiteur et le journaliste sont, chacun dans des sociétés différentes, des gardiens de l’ordre”. Ce livre est conçu comme un manuel de réception intelligente à l’usage des téléspectateurs exposés aux media classiques d’information et qui se tournent, de plus en plus nombreux, vers la réinformation.

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Oswald Spengler & the Controversy of Caesarism

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Oswald Spengler & the Controversy of Caesarism

There has long been a commonplace notion in journalism (now often repeated in blogs and social media), that Oswald Spengler declared us to be at the end of Civilization. After all, he did write The Decline of the West, didn’t he? Furthermore, Spengler’s end-phase of Civilization is Caesarism, and we passed that many decades ago—so the story goes—during the age of Musso & Dolf.

This is all nonsense, of course. It comes as no surprise that this misrepresentation took hold during the 1930s and early 1940s, when Spengler came to be recast as a kind of prophet for National Socialist Germany. But before getting to that, let me just point out that the “Caesarism” bit is easily disproven. You need only consult the fold-out endpaper charts of “Historical Morphology” in The Decline of the West to set the facts straight.

I reproduce a portion of the relevant ‘Contemporary “Political” Epochs’ table at the bottom of this essay for reference, but the essential takeaway is this: Spengler’s “Winter” epoch, when Civilization finally supplants Culture, begins with the age of Napoleon around 1800 and moves on through two centuries of Imperialism and Wars of Annihilation. After 2000 comes the period of Caesarism, which reaches final maturity, and decay, after 2200.[1]

cae73720959.jpgAccording to this matrix, our Caesarism period of 2000-2200 corresponds to 100 BC – 100 AD in Classical civilization. The post-2200 era corresponds to the Roman Empire from Trajan onwards. Here civilization has attained its peak, while cultural forms are completed, calcified, past evolution. This, you might say, is the true End of History—for our Western, Faustian civilization at least. But we have a way to go.

Now, one can dismiss Spengler’s schema as hogwash, the way one might reject astrology or Kondratieff waves; but one should at least know Spengler’s timeline before declaring an opinion on it. Just as one should bear in mind that in presenting his theory of the morphology of history, Spengler uses convenient analogies, e.g., the cultural epochs of Spring, Summer, Autumn, Winter. When he says the great cultures are organic—they mature, bloom, and decay—he does not literally mean they are flowers. Yet these metaphors have always been a sore point with his critics. [2]

Getting back to Caesarism, let’s accept Spengler’s thesis arguendo and look at its significance. Caesarism marks the end of “Democracy,” brings “Victory of force politics over money” (chart at bottom). Economic powers give way to an authoritarian model that promotes collective values of health and social justice—or to use Spengler’s own description, “Ethical socialism after 2000” (Table I, Contemporary “Spiritual” Epochs—not reproduced here).

Breaking the money-power and promoting the national welfare was of course what the European nationalist governments of the 1920s and 1930s imagined they were doing, or intended to do. Spengler himself rejected the association of ‘Caesarism’ with National Socialism (The Hour of Decision). But it is easy to see how journalists—or Nazis—might confuse the two.

To Spengler, Caesarism isn’t a good thing or a bad thing, it just is. But his description of the epoch in Roman times is bleak. This truly was the end of that culture’s growth-and-struggle:

There are no more of those great decisions which concentrate the inner meaning of the whole culture . . . All great political questions are solved, as they are solved sooner or later in every civilization, inasmuch as questions are no longer felt as questions and are not asked . . .

. . . The struggle for the Caesar-title became steadily more and more negroid, and might have gone on century after century in increasingly primitive and, therefore, eternal” forms.

These populations no longer possessed a soul. Consequently they could no longer have a history proper to themselves. At best they might acquire some significance as an object in the history of an alien Culture and whatever deeper meaning this relation possessed would be derived entirely from the will of the alien Life. (Vol .2, pp. 50-51)

The “alien Life” Spengler has in mind here is of course our own culture and civilization, what he called Western or Faustian-Gothic. The solons of the Renaissance and Enlightenment might have liked to imagine otherwise, but there is no real continuity between the civilization of Greece and Rome and our own; we merely treasure their artifacts as museum-pieces.

Confusion about Caesarism, and Spengler’s schema in general, has been around a long while. But it was apparently not there in the 1920s when thoughtful people read Decline for the first time. That cynosure of high-middlebrow discernment, Time magazine, treated it appreciatively, almost worshipfully, when it reviewed Vols 1 and 2 in 1926 and 1928.

Hard to improve upon is Time’s deft précis of the complete work, noting that Spengler

. . . analyzes history by huge analogies. Civilizations he sees as emerging & disappearing in cycles, each one, like a flower, experiencing birth, growth, decay, death. Our own Western civilization he declares to be in the phase of decay, characterized by material expansion, effete spirituality. Collapse is imminent in perhaps 300 years. But by that time another human group will be unwittingly generating a new civilization to flourish and sink in its own long turn. Herein lies the refutation of the charge of pessimism applied to Spengler by lesser minds. Regarding civilizations as organisms, he is no more the pessimist than any man who recognizes the transient nature of all organic life.[3]

This would be the high point of Spengler’s international reputation. A polymath and popular philosopher with a special appeal to autodidacts, Spengler was inevitably ground down by other, more specialized critics. Scholars in every field nit-picked his assertions and called him an amateur, a dilettante, a shoddy researcher. (A mere Gymnasium teacher, moreover.) Writing in The Spectator in 1929, an English reviewer lambasted Spengler’s whole conception of history as a “top-heavy tower,” a house of cards built upon factual inaccuracies and murky reasoning. Spengler’s description of the coming Caesarism came in for particular criticism as obscurantist wish-fulfillment.[4]

Oswald-Spenglerkkkk.jpgAnyway, when Time reviewed Man and Technics a few years later, the bloom was off the rose. In an about-face from 1926, Time now declared Spengler a pessimist, one who thinks Civilization is done for. This time around, the reviewer dismissed his work with lip-smacking sarcasm:

To ward off suicidal despair Spengler recommends the psychological attitude of the Roman soldier who died at his post in Pompeii. When the volcano under civilization explodes, and the burning dust begins to descend, the more honorable Spenglerian carnivores will take it standing, polish up their buttons as the lava rises. [5]

The height of anti-Spenglerism came about ten years later. At the height of World War II, Foreign Affairs ran a 25-year retrospective of Decline of the West and found it all nail-bitingly depraved. 1942 was of course the height of the Second World War, thus this essay by Georgetown diplomatic historian Hans W. Wiegert can be regarded as a sort of stuffy, highbrow equivalent of Der Fuehrer’s Face.

Since Spenglerism is a flame which burns and can cripple souls, we are justified in reexamining it twenty-five years later. Indeed, we have a duty to do so. [6]

Wiegert demonizes Spengler’s masterwork as pure proto-Nazi propaganda on a par with Karl Haushofer. Decline is so tendentious that although Spengler pretends to be writing about the West (Abendland), he’s really describing an aggressive, expansive Germany:

The realm which he calls the West is not the West as we understand it. It is limited distinctly to Germany, and not even the whole of Germany, but only those parts of it which can be labeled (spiritually rather than geographically) the Germanic North. England and America, even France and Italy, are not within the boundaries of the West which he covers in his factual materials and comparisons.

* * *

The present writer believes that the human area which Spengler calls the Faustian-Nordic-German sphere, and whence he drew the factual foundations of his doctrine, is the only one where a Spenglerian conception of a human type fits—the type, that is, which gave up its freedom to become an earth-bound slave of Hitlerism.[7]

Wiegert spends several pages musing over the interplay of Spengler’s Caesarism forecasts and the rise of Hitler. At no point does he ever admit that Hitler just doesn’t fit into Spengler’s Caesar-time-scheme. He doesn’t care. Spengler sounded the drumbeat for Caesarism, incited the crowds. Thus he bears the weight of guilt for Nazism.

Spengler’s conception of Caesarism foreshadowed the growth of the totalitarian religions of our time. He translated Plato’s ideas on the relationship of tyranny and democracy into the language of the twentieth century. The dictatorship of money had used democracy as its political weapon. At the end of the First World War Spengler saw the doom of this money-power age. New forces, the forces of Caesarism, of which the multitude becomes willingly the passive object, were arising from the soil of democracy. The scene was set for the final battle between the forces of financial plutocracy and the purely political will-to-order of the Caesars.

* * *

Those Caesars who would rule the world when all the creative forces of culture had disappeared would be war-keen men. The appearance of one, Spengler wrote in 1917, would suddenly raise a powerless nation to the very peak, and his death would plunge a mighty nation into chaos. “They are for war, and they want war,” he added. “Within two generations it will be they whose will prevails.”[8]

For Wiegert, Hitler is plain-and-simple part of the Caesarian drama. He tops off his analysis with the suggestion that Hitler himself will succumb a military coup. (“The great drama of German Caesarism: the fall of the tyrant and the rise of army rule.”[9])

Wiegert seems to be suggesting an officers’ revolt along the lines of what became the failed coup of July 1944. But that’s really beside the point here, because he is trying to shoehorn the Hitler situation into Spenglerian Caesarism, and it just doesn’t fit.

Notes

1. This is taken from the combined one-volume 1928 edition of The Decline of the West, published by Alfred Knopf, translated by C. F. Atkinson. In the original two-volume format published in 1926 and 27, the tables appear at the end of Volume One, subtitled “Form and Actuality.”

2. See for example the C.E.M. Joad review in The Spectator, quoted below. (And not to belabor the point, but I have found that Spengler’s metaphors are very hard for some people to wrap their heads around. Decades ago I gave Yockey’s Imperium to a co-worker, thinking he’d enjoy it. And he did, but found the Spenglerian conceits ridiculous because “Culture isn’t really a living organism.” It is as though I showed him a chair for the first time and referred to its legs, and he said: “But those aren’t really legs! Those are just pieces of wood!” Maybe we’re all autistes when encountering the unfamiliar.)

3. Time, June 28, 1926.

4. “A Top-heavy Tower”, C.E.M. Joad, The Spectator, 12 January 1929.

5. Time, Feb. 29, 1932

6. Hans W. Wiegert, “Spengler Twenty-Five Years After,” Foreign Affairs, Oct. 1942.

7, 8, 9. Ibid.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2016/05/oswald-spengler-and-the-controversy-of-caesarism/

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mardi, 31 mai 2016

Le corporatisme: genèse et perspectives

Le corporatisme:

genèse et perspectives

(entretien avec Jean-Philippe Chauvin)

Entretien du Cercle Henri Lagrange avec Jean-Philippe Chauvin

(professeur d'Histoire, animateur du blog nouvelle-chouannerie.com)

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Weltflucht und Massenwahn Ellen Kositza über den neuen Thorsten Hinz

Weltflucht und Massenwahn

Ellen Kositza über den neuen Thorsten Hinz

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In ihrer achten Buchempfehlung stellt Ellen Kositza, Literaturredakteurin der Zeitschrift Sezession, das neue Werk von Thorsten Hinz vor: »Weltflucht und Massenwahn. Deutschland in Zeiten der Völkerwanderung« bildet die innere Prozeßhaftigkeit des Einknicken Deutschlands vor der Einwanderungsflut kundig ab. Ein neues Meisterwerk vom intellektuellen Zugpferd der »Jungen Freiheit«!
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Le Crapouillot nouveau est arrivé!

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Le Crapouillot nouveau est arrivé!

par Francis Bergeron - Présent cliquez ici

Un crapouillot, c’était le nom que l’on donnait à un petit obusier de tranchée. Il ne payait pas de mine mais il était redoutablement efficace. Les poilus appréciaient sa robustesse et sa capacité à faire taire les armes du camp d’en face, avec ses torpilles qui montaient haut dans le ciel pour retomber dans la tranchée ennemie, à quelques dizaines de mètres à peine.

Née dans les tranchées, il y a un peu plus de cent ans, à l’initiative du génial anarchiste de la plume Jean Galtier-Boissière, la revue Le Crapouillot a donc d’abord été une feuille de soldats, un journal satirique, drôle et impertinent, qui faisait oublier les dures conditions du moment. Puis, la paix venue, elle s’est reconvertie en une copieuse revue politique, littéraire et artistique.

Le Crapouillot a fait les beaux jours de trois républiques, ce qui n’est pas rien. De sensibilité pacifiste et socialisante mais anticommuniste, la revue rassemblait, sous la IIIe République, des talents très divers, qui allaient de Béraud à Mac Orlan. Sous la IVe, avec Galtier-Boissière, son « vénéré directeur » (comme il se faisait appeler) toujours aux commandes, Le Crapouillot a recyclé nombre de grandes plumes, victimes de l’épuration, à commencer par Lucien Rebatet, Maurice Bardèche et Pierre Dominique. « Avec le recul, écrit François Nourissier, la carrière et l’action de Galtier-Boissière apparaissent comme un rare chef-d’œuvre d’anarchie narquoise, de provocation et finalement de liberté. »

Le Crapouillot change de main à la mort de Galtier. Lié un temps à Minute à la grande époque de l’hebdomadaire, il professe un antigaullisme et un anticommunisme de bon aloi et rallie à lui de nouveaux talents comme Geneviève Dormann, Jean Bourdier, Roland Gaucher, Roland Laudenbach, Camille Galic, Alphonse Boudard, Antoine Blondin, François Brigneau, Dominique Venner… en bref tout ce qui comptait dans le petit monde du politiquement incorrect de l’époque, même si une certaine complaisance mercantile le pousse à privilégier parfois des thèmes un peu scabreux (pour l’époque).

Et puis, un jour de 1996, sans crier gare, la revue a disparu des kiosques. Depuis lors, un tel titre manquait dans le paysage médiatique car aucun autre journal, aucune autre revue, n’a eu l’ambition ni n’a réussi à prendre le relais. Le Crapouillot restait une référence, un mythe. Le titre était d’ailleurs l’une des revues les plus collectionnées. On sait aujourd’hui à quel point ses dossiers ont influencé le dessinateur Hergé, par exemple, qui y a puisé une partie de son inspiration, pour Tintin en Amérique ou L’Oreille cassée.

Mais voici que Le Crapouillot nous revient, après quelque vingt longues années de silence. Une nouvelle équipe s’est mise en place. Dans son mot de bienvenue le directeur de la rédaction, Bertrand Sorlot, annonce la couleur. Se référant aux trois âges du Crapouillot et au génial Galtier-Boissière, il nous dit que Le Crapouillot du printemps 2016 entend revendiquer « cet esprit d’indépendance, d’insolence et de vérité ». C’est tout ce qu’on lui souhaite !

Ce premier numéro est consacré au terrorisme islamique. Il ne mâche pas ses mots : « La bien-pensance européenne et sa démagogie ouvrent un boulevard aux fanatiques de tous bords. Les élus politiques, clientélistes, fricotent avec les groupes d’influence ouvertement pro-Frères musulmans, que ce soit le Hamas, ou l’UOIF en France. Sans parler des rapports étroits avec des pays qui pratiquent l’obscurantisme religieux le plus abject et qui sont la source des financements du radicalisme salafiste en France et en Belgique. »

Occuper le terrain, en vitrine des marchands de journaux, pour rappeler ce genre de vérité, ce n’est jamais inutile. Et nous ne serons jamais trop nombreux à le faire. Alors bon vent pour le retour de ce (toujours jeune) confrère !

En vente dans les kiosques, et par abonnement : RIGEL Editions, 4 bis rue de Cronstadt 75 015 Paris. Abonnement de lancement : 27 euros pour quatre numéros.

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«2084» de Boualem Sansal: «Attention, ça brûle!»

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«2084» de Boualem Sansal: «Attention, ça brûle!»

BS-2084.jpgTranquillement assis, comme si de rien n’était, Boualem Sansal attend ses lecteurs. Ce mardi soir, dans le petit théâtre de l’Alliance française, à Paris, seuls un vigile à ses côtés et des contrôles d’identité à l’entrée laissent transparaître le caractère explosif de ses idées. Avec son roman acclamé 2084, l’auteur algérien dépeint la menace du terrorisme islamiste et n’exclut plus une troisième Guerre mondiale. Tiré à 290 000 exemplaires, ce livre l’a propulsé au cœur de l’actualité brûlante d’une France qui se cherche. Couronné « Meilleur livre en 2015 » par le magazine Lire, son scénario avait déjà reçu le Grand prix du roman de l’Académie française. Depuis, Boualem Sansal court les rencontres littéraires pour s’expliquer auprès de ses lecteurs. Entretien.

RFI : Chez vous, la séance de dédicaces dure aussi longtemps que la rencontre littéraire. Comment réagissent vos lecteurs face à votre monde totalitaire de 2084, cette dictature planétaire nommée Abistan, avec son Dieu Yölah et son prophète Abi ?

Boualem Sansal : Jusque-là, les gens réagissent plutôt bien par rapport aux livres que j'écris. Avec 2084, il y a peut-être quelque chose de nouveau. Il y a un contexte, une actualité. 2084 parle d’une dictature religieuse et en ce moment, il y a des événements liés à la religion en Europe et un peu partout dans le monde. Cela inquiète beaucoup de gens. Mon roman amène une réflexion sur ces choses-là. C’est ce que les gens veulent.

Depuis vos prix littéraires, vous êtes beaucoup lu et écouté. Avez-vous le sentiment d’être vraiment entendu et réellement compris par rapport à votre roman 2084 ?

Les gens vous entendent. Comme nous tous entendons les gens. Est-ce qu’on fait toujours ce qu’ils nous recommandent ? Ce n’est pas toujours évident. Parfois, on ne peut pas agir. Parfois, je me dis que les gens sont souvent comme les enfants. Ils ne réagissent pas quand on les avertit : « Attention, ça, ça brûle ! ». Et puis, un beau jour, ils mettent la main et se brûlent. Mais, c’est trop tard.

Depuis mon premier roman [Le Serment des barbares, ndlr] et au-delà des romans, des articles et des interviews, cela fait quinze ans que j’attire l’attention des gens sur l’évolution de l’islamisme notamment. Les gens n’ont qu’à écouter. Certains disent : oui, c’est vrai, c’est risqué, c’est dangereux, mais qu’est-ce qu’ils peuvent faire ? Les États devaient écouter les lanceurs d’alertes, mais ils ne les écoutent pas, parce qu’ils gèrent des intérêts. Et ces intérêts passent même avant la raison.

En 2015, dans la Russie de Poutine, le livre 1984 de George Orwell est devenu un best-seller. Votre roman 2084, inspiré par Orwell, est en train de devenir un best-seller dans une France marquée par les attentats islamistes et l’état d’urgence. Est-ce un signe inquiétant ?

Oui, en tout cas, c’est le signe que la population, ou au moins ceux qui lisent ces livres ont un fort sentiment d’inquiétude. Pour le moment, ils ne savent pas comment le traduire en actes. Des fois, ils le font d’une manière qui joue plutôt contre eux, par exemple, quand ils vont vers l’extrême droite en disant : « Il y a un danger qui arrive. Il y a des écrivains qui nous le disent, donc on peut le croire. Et pour nous prémunir de ça, allons vers l’extrême droite. » Ce n’est pas la solution. D’autres vont vers des solutions encore plus violentes que la violence qui les attaque. Par exemple, aux Etats-Unis, quand le candidat républicain Donald Trump dit qu’il faut chasser les musulmans et leur interdire de venir dans le pays. C’est de la folie.

BS-2070149759FS.gifVous affirmez n’écrire « que des histoires vraies ». Pour vous, 2084 n’est pas de la science-fiction, mais se déroule aujourd’hui. Pendant l’écriture de votre roman, vous avez utilisé comme temps de narration le présent. Pourquoi cela a-t-il provoqué un casse-tête chez les grammairiens de Gallimard ?

Ce genre de texte est très difficile à écrire sur le plan de la temporalité. C’est une projection. Donc il faudrait utiliser le futur pour dire ce qu’il va arriver. Moi, personnellement, je pense que c’est dangereux de faire ça, parce qu’on peut passer pour un gourou ou pour quelqu’un qui joue au prophète. C’est très dangereux, surtout en littérature. On peut le faire dans un essai.

Dans un essai on démontre ce qu’on affirme. Dans un roman, on ne démontre rien. On dit. Pour moi, la seule solution était de me mettre en 2084 et de raconter cela en étant en 2084. Donc c’est forcément le présent. Mais il se trouve que… on ne peut pas s’en rendre compte si on n’écrit pas soi-même : c’est difficile de raconter le futur – en étant dans le futur – au présent. C’est très difficile.

Imaginez que vous racontez une de vos journées dans vingt ans. Comment allez-vous faire ça ? Comment allez-vous dire : « Ce jour, je suis sorti pour aller au stade et puis manger avec des amis ». Le lecteur le lit aujourd’hui. Donc il ne comprend pas. Vous vous rendez compte de la complexité ? Finalement, en parler au passé reste la situation la moins perturbante. C'est-à-dire qu’on se met dans le futur, mais comme si c’était quelque chose de passé. C’est très étonnant.

Cela rejoint donc une réalité, parce que les gens se posent la question : est-ce que ce danger-là – pour faire court, on va dire l’islamisme – est-ce que c’est devant ? Ça va venir ? Ou est-ce que c’est déjà là ? Ou est-ce que c’est déjà un peu passé dans la mesure où l’on est en train de prendre des mesures ? Alors c’est presque fini et on se dit : encore deux mois et on aura fini avec Daech… Donc la question de la temporalité est très importante !

Dans 2084 vous ne nous projetez pas dans un monde technologique et futuriste. Ce n’est pas la technologie qui est en jeu, mais nos attitudes, notre suivisme, notre collaboration avec le système. Votre livre parle de « la force du mouvement infinitésimal, rien ne lui résiste, on ne s'en rend compte de rien pendant que, vaguelette après vaguelette, angström après angström, il déplace les continents sous nos pieds… ». On y est déjà ? Cela se passe-t-il déjà en France et en Europe ?

Absolument. Toutes les évolutions se font comme ça, millimètre par millimètre. Sauf dans le domaine technologique où il peut y avoir des découvertes où tout change, du jour au lendemain. Comme l’ordinateur qui a bouleversé notre univers technologique. Mais les évolutions politiques, sociales, philosophiques, religieuses, se sont faites dans l’immobilité…

BS-811H2vPmrHL._SL1500_.jpg… ou par « Soumission » pour nommer le livre de Michel Houellebecq.

Houellebecq est vraiment dans le quotidien d’aujourd’hui. Il ne fait pas de projection. 2022, c’est comme 2017 ou aujourd’hui avec la question : qui va être élu ? Hollande, Sarkozy, Jupé ou Monsieur Abbes [dans le livre de Houellebecq, Mohammed Ben Abbes, le candidat de la Fraternité musulmane, devient en 2022 le premier président musulman de la République française, ndlr]. Ce n’est pas une véritable projection. Ce sont des choses qui se font, qui sont là, dans la société…

Depuis l’attentat contre Charlie Hebdo, il y des caricaturistes qui admettent pratiquer une certaine autocensure. Il y a aussi le cas de Michel Onfray (« Le débat en France n’est plus possible ») qui a renoncé à publier en France son livre-entretien Penser l’islam. Est-ce qu’il y a déjà un soupçon de « Abistan » dans l’air, ici en France ?
 
Quand j’ai écrit 2084, ma conviction était faite : on va là-dedans, on va vers ça ! Il y a des raisons religieuses, mais aussi des raisons beaucoup plus fortes encore. C’est comme le réchauffement de la planète. C’est quelque chose qui se fait.

Ce n’est pas parce qu’on va prendre quelques mesures avec la COP21 ou la COP22 ou la COP23 qu’on va arrêter l’évolution du monde. On est sept milliards d’habitants. On sera dix milliards. Il y aura plus de voitures, plus de maisons, il faudra produire plus pour plus de gens. Il est inévitable que la température augmente. La question est : faut-il tout arrêter pour empêcher le réchauffement climatique ? Ou apprendre à vivre avec le réchauffement climatique ?

Ce genre de texte est très difficile à écrire.
L’écrivain Boualem Sansal sur la difficulté de la temporalité de son roman « 2084 ».
14-01-2016 - Par Siegfried Forster
Pour écouter:

http://www.rfi.fr/afrique/20160114-2084-boualem-sansal-at...

Autres documents audio:

► Ecouter aussi l’interview avec Boualem Sansal dans l’émission Religions du monde
► Ecouter aussi l’interview avec Boualem Sansal dans l’émission Littérature sans frontières
► Lire aussi la critique du livre 2084

► L’agenda des prochaines rencontres littéraires de Boualem Sansal

Karl Marx en José Antonio

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Karl Marx en José Antonio

Por Mario Montero
Ex: http://soldadosdeunaidea.blogspot.com

Cualquiera que se acerque con un mínimo de interés a la atractiva figura de José Antonio Primo de Rivera como hombre de política, habrá podido observar la radical evolución ideológica que sufrió, en tan solo 3 años, desde la fundación de Falange Española en 1933 hasta su muerte en la cárcel de Alicante en 1936, el Marqués de Estella. Una evolución ideológica que fue propiciada, según algunos, por la escisión de Ramiro Ledesma Ramos de Falange Española de las JONS en 1935 y las lecturas de distintos sindicalistas revolucionarios y la de algunos de los "no conformistas" franceses de la época.

Y si en esta evolución en el pensamiento de José Antonio hubo un filósofo, político o ideólogo que lo influenció marcadamente, ese fue, sin ningún género de dudas, Karl Marx -o Carlos Marx como él prefería llamarlo-. En sus dos últimos años de vida, de 1935 a 1936, se pudo ver reflejado de forma más clara, en sus diversos discursos, las influencias, a parte del ya mencionado Marx, de Ramiro Ledesma Ramos, Ortega y Gasset y los sindicalistas George Sorel y Hubert Lagardelle. Conocida es ya la relación de gran amistad que mantenía José Antonio con el líder sindicalista Ángel Pestaña o sus palabras en 1936 en las que decía que "Donde  Falange  logrará  más  pronto  avivar  las  corrientes de  simpatía  es  en  las  filas  del  viejo  sindicalismo  revolucionario  español". (1) 

faaff.jpgSi bien es verdad que en la Falange más embrionaria y en los primeros pasos de José Antonio en ésta se puede observar un marcado antimarxismo considerado por algunos como un "residuo" de su pasado monárquico y reaccionario, esta característica fue progresivamente desapareciendo y llegó a declarar en el diario La  Voz  de  Madrid el 14  de  febrero  de  1936: "Los  antialgo,  sea  lo  que  sea  este  algo,  se  me presentan  imbuidos  de  reminiscencia  del  señoritismo  español,  que  se  opone  irreflexiva, pero  activamente,  a  lo  que  él  no  comparte.  No  soy  ni  antimarxista  siquiera,  ni anticomunista,  ni...  antinada.  Los  anti  están  desterrados  de  mi  léxico  como  si  fueran tapones  para  las  ideas".

Pese a lo que generalmente se cree, Primo de Rivera no citaba a Marx exlucivamente para descalificarlo a él, a su pensamiento y a sus camaradas sino que reconoció en él, al hombre que supo preveer con una cierta exactitud las consecuencias de un sistema, el capitalismo, y criticarlo. Un sistema que ambos -tanto Jośe Antonio como Marx- consideraban injusto e inhumano y al que ambos criticaron con dureza. Tanto es así que en 1935 José Antonio diría, "Desde  el  punto  de  vista  social  va  a  resultar  que,  sin  querer,  voy  a  estar  de  acuerdo  en más  de  un  punto  con  la  crítica  que  hizo  Carlos  Marx.  Como  ahora,  en  realidad  desde  que todos  nos  hemos  lanzado  a  la  política,  tenemos  que  hablar  de  él  constantemente;  como hemos  tenido  todos  que  declararnos  marxistas  o  antimarxistas,  se  presenta  a  Carlos Marx,  por  algunos  –desde  luego,  por  ninguno  de  vosotros–,  como  una  especie  de  urdidor de  sociedades  utópicas.  Incluso  en  letras  de  molde  hemos  visto  aquello  de  "Los  sueños utópicos  de  Carlos  Marx".  Sabéis  de  sobra  que  si  alguien  ha  habido  en  el  mundo  poco soñador,  éste  ha  sido  Carlos  Marx:  implacable,  lo  único  que  hizo  fue  colocarse  ante  la realidad  viva  de  una  organización  económica,  de  la  organización  económica  inglesa  de las  manufacturas  de  Manchester,  y  deducir  que  dentro  de  aquella  estructura  económica estaban  operando  unas  constantes  que  acabarían  por  destruirla.  Esto  dijo  Carlos  Marx  en un  libro  formidablemente  grueso;  tanto,  que  no  lo  pudo  acabar  en  vida;  pero  tan  grueso como  interesante,  esta  es  la  verdad;  libro  de  una  dialéctica  apretadísima  y  de  un  ingenio extraordinario;  un  libro,  como  os  digo,  de  pura  crítica,  en  el  que,  después  de  profetizar  que la  sociedad  montada  sobre  este  sistema  acabaría  destruyéndose,  no  se  molestó  ni siquiera  en  decir  cuándo  iba  a  destruirse  ni  en  qué  forma  iba  a  sobrevenir  la  destrucción. No  hizo  más  que  decir:  dadas  tales  y  cuales  premisas,  deduzco  que  esto  va  a  acabar  mal; y  después  de  eso  se  murió,  incluso  antes  de  haber  publicado  los  tomos  segundo  y  tercero de  su  obra;  y  se  fue  al  otro  mundo  (no  me  atrevo  a  aventurar  que  al  infierno,  porque  sería un  juicio  temerario)  ajeno  por  completo  a  la  sospecha  de  que  algún  día  iba  a  salir  algún antimarxista  español  que  le  encajara  en  la  línea  de  los  poetas. Este  Carlos  Marx  ya  vaticinó  el  fracaso  social  del  capitalismo  sobre  el  cual  estoy departiendo  ahora  con  vosotros.  Vio  que  iban  a  pasar,  por  lo  menos,  estas  cosas: primeramente,  la  aglomeración  de  capital.  Tiene  que  producirla  la  gran  industria.  La pequeña  industria  apenas  operaba  más  que  con  dos  ingredientes:  la  mano  de  obra  y  la primera  materia.  En  las  épocas  de  crisis,  cuando  el  mercado  disminuía,  estas  dos  cosas eran  fáciles  de  reducir:  se  compraba  menos  primera  materia,  se  disminuía  la  mano  de obra  y  se  equilibraba,  aproximadamente,  la  producción  con  la  exigencia  del  mercado;  pero llega  la  gran  industria;  y  la  gran  industria,  aparte  de  ese  elemento  que  se  va  a  llamar  por el  propio  Marx  capital  variable,  emplea  una  enorme  parte  de  sus  reservas  en  capital constante;  una  enorme  parte  que  sobrepuja,  en  mucho,  el  valor  de  las  primeras  materias  y de  la  mano  de  obra;  reúne  grandes  instalaciones  de  maquinaria,  que  no  es  posible  en  un momento  reducir.  De  manera  que  para  que  la  producción  compense  esta  aglomeración  de capital  muerto,  de  capital  irreducible,  no  tiene  más  remedio  la  gran  industria  que  producir a  un  ritmo  enorme,  como  produce;  y  como  a  fuerza  de  aumentar  la  cantidad  llega  a producir  más  barato,  invade  el  terreno  de  las  pequeñas  producciones,  va  arruinándolas una  detrás  de  otra  y  acaba  por  absorberlas. Esta  ley  de  la  aglomeración  del  capital  la  predijo  Marx,  y  aunque  algunos  afirmen  que  no se  ha  cumplido,  estamos  viendo  que  sí,  porque  Europa  y  el  mundo  están  llenos de  trusts,  de  Sindicatos  de  producción  enorme  y  de  otras  cosas  que  vosotros  conocéis mejor  que  yo,  como  son  esos  magníficos  almacenes  de  precio  único,  que  pueden  darse  el lujo  de  vender  a  tipos  de  dumpimg,  sabiendo  que  vosotros  no  podéis  resistir  la competencia  de  unos  meses  y  que  ellos  en  cambio,  compensando  unos  establecimientos con  otros,  unas  sucursales  con  otras,  pueden  esperar  cruzados  de  brazos  nuestro  total aniquilamiento. Segundo  fenómeno  social  que  sobreviene:  la  proletarización.  Los  artesanos  desplazados de  sus  oficios,  los  artesanos  que  eran  dueños  de  su  instrumento  de  producción  y  que, naturalmente,  tienen  que  vender  su  instrumento  de  producción  porque  ya  no  les  sirve  para nada;  los  pequeños  productores,  los  pequeños  comerciantes,  van  siendo  aniquilados económicamente  por  este  avance  ingente,  inmenso,  incontenible,  del  gran  capital  y  acaba incorporándose  al  proletariado,  se  proletarizan.  Marx  lo  describe  con  un  extraordinario acento  dramático  cuando  dice  que  estos  hombres,  después  de  haber  vendido  sus productos,  después  de  haber  vendido  el  instrumento  con  que  elaboran  sus  productos, después  de  haber  vendido  sus  casas,  ya  no  tienen  nada  que  vender,  y  entonces  se  dan cuenta  de  que  ellos  mismos  pueden  una  mercancía,  de  que  su  propio  trabajo  puede  ser una  mercancía,  y  se  lanzan  al  mercado  a  alquilarse  por  una  temporal  esclavitud.  Pues bien:  este  fenómeno  de  la  proletarización  de  masas  enormes  y  de  su  aglomeración  en  las urbes  alrededor  de  las  fábricas  es  otro  de  los  síntomas  de  quiebra  social  del  capitalismo. Y todavía  se  produce  otro,  que  es  la  desocupación[...]". (2)

Para meses más tarde, añadir, "Pero  hay  otra  cosa:  como  la  cantidad  de  productos que  pueden  obtenerse,  dadas  ciertas  medidas  de  primera  materia  y  trabajo,  no  es susceptible  de  ampliación;  como  no  es  posible  para  alcanzar  aquella  cantidad  de productos  disminuir  la  primera  materia,  ¿qué  es  lo  que  hace  el  capitalismo  para  cobrarse el  alquiler  de  los  signos  de  crédito?  Esto:  disminuir  la  retribución,  cobrarse  a  cuenta  de  la parte  que  le  corresponde  a  la  retribución  del  trabajo  en  el  valor  del  producto.  Y  como  en cada  vuelta  de  la  corriente  económica  el  capitalismo  quita  un  bocado,  la  corriente económica  va  estando  cada  vez  más  anémica  y  los  retribuidos  por  bajo  de  lo  justo  van descendiendo  de  la  burguesía  acomodada  a  la  burguesía  baja,  y  de  la  burguesía  baja  al proletariado,  y,  por  otra  parte,  se  acumula  el  capital  en  manos  de  los  capitalistas;  y tenemos  el  fenómeno  previsto  por  Carlos  Marx,  que  desemboca  en  la  Revolución  rusa. Así,  el  sistema  capitalista  ha  hecho  que  cada  hombre  vea  en  los  demás  hombres  un posible  rival  en  las  disputas  furiosas  por  el  trozo  de  pan  que  el  capitalismo  deja  a  los obreros,  a  los  empresarios,  a  los  agricultores,  a  los  comerciantes,  a  todos  los  que,  aunque no  lo  creáis  a  primera  vista,  estáis  unidos  en  el  mismo  bando  de  esa  terrible  lucha económica;  a  todos  los  que  estáis  unidos  en  el  mismo  bando,  aunque  a  veces  andéis  a tiros  entre  vosotros.  El  capitalismo  hace  que  cada  hombre  sea  un  rival  por  el  trozo  de  pan. Y el  liberalismo,  que  es  el  sistema  capitalista  en  su  forma  política,  conduce  a  este  otro resultado:  que  la  colectividad,  perdida  la  fe  en  un  principio  superior,  en  un  destino  común, se  divida  enconadamente  en  explicaciones  particulares.  Cada  uno  quiere  que  la  suya valga  como  explicación  absoluta,  y  los  unos  se  enzarzan  con  los  otros  y  andan  a  tiros  por lo  que  llaman  ideas  políticas.  Y  así  como  llegamos  a  ver  en  lo  económico,  en  cada  mortal, a  quien  nos  disputa  el  mendrugo,  llegamos  a  ver  en  lo  político,  en  cada  mortal,  a  quien nos  disputa  el  trozo  de  poder,  la  parte  de  poder  que  nos  asignan  las  constituciones liberales. He  aquí  por  qué,  en  lo  económico  y  en  lo  político,  se  ha  roto  la  armonía  del  individuo  con la  colectividad  de  que  forma  parte,  se  ha  roto  la  armonía  del  hombre  con  su  contorno,  con su  patria,  para  dar  al  contorno  una  expresión  que  ni  se  estreche  hasta  el  asiento  físico  ni se  pierda  en  vaguedades  inaprehensibles. Perdida  la  armonía  del  hombre  y  la  patria,  del  hombre  y  su  contorno,  ya  está  herido  de muerte  el  sistema". (3)

falangeforozk2.jpgAdemás de aceptar, como era de esperar, las teorías marxistas sobre el devenir del capitalismo -¿Acaso no se han cumplido la gran mayoría, si no todas, las "profecías" marxistas sobre el capitalismo?- José Antonio recogió de Marx, también, la crítica a la propiedad capitalista. Prueda de ello fueron aquellas palabas de Primo de Rivera en 1935,"Pensad  a  lo  que  ha  venido  a  quedar  reducido  el  hombre  europeo  por  obra  del  capitalismo. Ya  no  tiene  casa,  ya  no  tiene  patrimonio,  ya  no  tiene  individualidad,  ya  no  tiene  habilidad artesana,  ya  es  un  simple  número  de  aglomeraciones. [...] La  propiedad  capitalista  es  fría  e  implacable:  en  el  mejor  de  los  casos,  no cobra  la  renta,  pero  se  desentiende  del  destino  de  los  sometidos. [...]mientras  que  ahora  se  muere  un  obrero  y  saben  los  grandes señores  de  la  industria  capitalista  que  tienen  cientos  de  miles  de  famélicos  esperando  a  la puerta  para  sustituirle. Una  figura,  en  parte  torva  y  en  parte  atrayente,  la  figura  de  Carlos  Marx,  vaticinó  todo  este espectáculo  a  que  estamos  asistiendo,  de  la  crisis  del  capitalismo.  Ahora  todos  nos hablan  por  ahí  de  si  son  marxistas  o  si  son  antimarxistas.  Yo  os  pregunto,  con  ese  rigor  de examen  de  conciencia  que  estoy  comunicando  a  mis  palabras:  ¿Qué  quiere  decir  el  ser antimarxista?  ¿Quiere  decir  que  no  apetece  el  cumplimiento  de  las  previsiones  de  Marx? Entonces  estamos  todos  de  acuerdo.  ¿Quiere  decir  que  se  equivocó  Marx  en  sus previsiones?  Entonces  los  que  se  equivocan  son  los  que  le  achacan  ese  error. Las  previsiones  de  Marx  se  vienen  cumpliendo  más  o  menos  de  prisa,  pero implacablemente.  Se  va  a  la  concentración  de  capitales;  se  va  a  la  proletarización  de  las masas,  y  se  va,  como  final  de  todo,  a  la  revolución  social,  que  tendrá  un  durísimo  período de  dictadura  comunista. [...]también  el  capitalismo  es  internacional  y materialista.  Por  eso  no  queremos  ni  lo  uno  ni  lo  otro;  por  eso  queremos  evitar  –porque creemos  en  su  aserto–  el  cumplimiento  de  las  profecías  de  Carlos  Marx.  Pero  lo queremos  resueltamente;  no  lo  queremos  como  esos  partidos  antimarxistas  que  andan por  ahí  y  creen  que  el  cumplimiento  inexorable  de  unas  leyes  económicas  e  históricas  se atenúa  diciendo  a  los  obreros  unas  buenas  palabras  y  mandándoles  unos  abriguitos  de punto  para  sus  niños. Si  se  tiene  la  seria  voluntad  de  impedir  que  lleguen  los  resultados  previstos  en  el  vaticinio marxista,  no  hay  más  remedio  que  desmontar  el  armatoste  cuyo  funcionamiento  lleva implacablemente  a  esas  consecuencias:  desmontar  el  armatoste  capitalista  que  conduce a  la  revolución  social,  a  la  dictadura  rusa.  Desmontarlo,  pero  ¿para  sustituirlo  con  qué?[...]". (4)

Porque como decía Adriano Gómez Molina, en el pensamiento de José Antonio, "La plusvalía es una columna vertebral del análisis marxista del capitalismo. La inclusión de la plusvalía en el programa de la Falange se sitúa junto a otras propuestas de porte izquierdista, pero entraña una importancia suprema. A pesar de su gran calado ha quedado desvaída. Cuando se habla de la radicalización de José Antonio, que ciertamente se produjo, no se suele enfatizar la asignación de la plusvalía al trabajo. Pero es ahí en donde está la radicalización decisiva, muy por encima de la nacionalización de la banca, de la sindicalización de la economía o de la «reinstalación revolucionaria del pueblo campesino»". (5)

No he creído necesario profundizar en la aclaración de que, pese a la fuerte influencia de Karl Marx en José Antonio, éste no fue nunca marxista ni aceptó nunca las soluciones propuestas por los marxistas ante el capitalismo.

Por otra parte, sí veo necesario aclarar, que pese a ver en el marxismo un enemigo, José Antonio -prueba de ello es lo anteriormente expuesto- no combatió dialécticamente al marxismo desde una óptica conservadora y reaccionaria sino revolucionariamente, desde una óptica nacionalista alejada, claro está, de toda rémora zarzuelera y reaccionaria.

 Para terminar, citar de nuevo a José Antonio Primo de Rivera, "Pero hay algo más  que  hacer  que  oponerse  al marxismo.  Hay  que  hacer  a  España.  Menos  "abajo  esto",  "contra  lo  otro",  y  más  "arriba España",  "por  España,  una,  grande  y  libre",  "por  la  Patria,  el  pan  y  la  justicia". (6)


Por Mario Montero

Notas:

(1) Contestaciones que José Antonio dio a las preguntas que le remitió el periodista Ramón Blardony, por intermedio del enlace Agustín Pelaéz, en Alicante, el 16 de Junio de 1936.

(2) Conferencia pronunciada en el Círculo Mercantil de Madrid, el 9 de Abril de 1935.

(3) Discurso de clausura del II Consejo Nacional de la Falange, pronunciado en el Cine de Madrid el 17 de Noviembre de 1935.

(4) Discurso pronunciado en el Cine de Madrid, el 19 de Mayo de 1935.

(5) Adriano Gómez Molina, El Catoblepas, número 101.

(6) Discurso pronunciado en el Teatro Norba de Cáceres, el 19 de Enero de 1936.

lundi, 30 mai 2016

El principio solidarista de José Antonio Primo de Rivera y de Leon Duguit

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El principio solidarista de José Antonio Primo de Rivera y de Leon Duguit

Por José Ignacio Moreno Gómez
Ex: http://linkis.com/falange-autentica.es

No se ha destacado suficientemente la enorme influencia de la nueva Sociología del Derecho, especialmente la del Sindicalismo solidarista de Durkheim y, sobre todo, de Léon Duguit, en la formación del pensamiento del fundador de la Falange. Salvando la pretensión antimetafísica del pensador francés, que pone en riesgo de ser malinterpretada su negación de los derechos subjetivos, y en contraste con la fundamentación teológica que el líder falangista hace de la libertad y la dignidad de la persona humana, el paralelismo entre las propuestas de uno y otro son evidentes, tal y como pretendo exponer a continuación.

dandy.jpgDerecho y Política

Hay que insistir, para entender en profundidad a José Antonio Primo de Rivera y a su pensamiento, que la  vocación primigenia del jefe falangista no fue la política, sino el Derecho. Es por medio del estudio de juristas y filósofos, que inicia en su etapa de estudiante y continúa posteriormente, como llega el fundador de la Falange a construir el andamiaje de estructura firme y constante desde el que realizará su construcción política. José Antonio estudia las reflexiones de juristas como Stammler, Ihering, Kelsen, Jellinek, Hauriou, Durkheim o Duguit acerca de la regulación de los derechos reales como  objeto de la ciencia jurídica, y se plantea, siguiendo a filósofos y teólogos como S. Agustín, Santo Tomás, Platón, Kant, Hegel o el positivista Comte, si existe alguna relación de éstos derechos con aquellos otros principios meta-jurídicos que encarnan un ideal de Justicia y que, por ello, no son  objeto del Derecho, sino de la Política. José Antonio se aparta del positivismo cuando nos advierte en su conferencia sobre Derecho y Política, pronunciada en la inauguración de curso del Sindicato Español Universitario de 1935, que todo jurista tiene la necesidad de ser político, pues no es honesto, nos dice, incitar al fraude diciendo profesar, como único criterio organizador de la sociedad, la juridicidad. Pero, al mismo tiempo, una vez abrazado un ideal (político) de Justicia, habrá que cuidar de procurarse una “técnica limpia y exacta, pues en el Derecho toda construcción confusa lleva agazapada una injusticia”. Se puede afirmar que la aproximación a la política del falangista fue, ante todo, una exigencia de enfoque jurídico. José Antonio admitió, siguiendo a Stammler, que los fenómenos jurídicos se habían de referir a la ordenación de ciertos medios para conseguir unos fines pretendidos – la vieja ordinatio rationis de Santo Tomás, añadiendo la distinción kantiana entre contenido y forma– y defendió, meta-jurídicamente, la capacidad de los hechos revolucionarios para producir una legitimidad jurídica de origen; principio que aplicaría a la defensa de la Dictadura de su padre, así como a la aceptación del hecho revolucionario del 14 de Abril como legitimador de la II República española, que nació rompiendo el ordenamiento constitucional anterior.

dug8132406.jpg¿Fascismo o solidarismo?

Cuando, más tarde, José Antonio publica en El Fascio su artículo “Orientaciones hacia un nuevo Estado”, no nos habla un seguidor de aquellos que, desde coordenadas hegelianas, propugnaban un Estado totalitario de soberanía plena. Su planteamiento tiene un enfoque, jurídico y político, que en nada recuerda a la posición mussoliniana que identificaba al pueblo con el cuerpo del Estado y al Estado con el espíritu del pueblo, y que reservaba todo el poder, sin divisiones ni restricciones, para el Estado – actitud próxima, por paradójico que pueda parecer, a la de los defensores del mito de la soberanía popular–. La crítica de Primo de Rivera a esta idea de soberanía, que luego repetirá en el mitin de La Comedia y  en numerosos escritos posteriores, es la misma que expone Léon Duguit en sus lecciones acerca de Soberanía y Libertad. En José Antonio no existe esa sumisión de la razón a la voluntad tan característica del fascismo y de los adictos a la soberanía nacional. El discurso de José Antonio no es fascista. ¿Es solidarista?

La soberanía y el principio de solidaridad

El principio sobre el que habrán de vertebrarse los sistemas jurídicos de los Estados futuros, según la nueva sociología francesa del Derecho, habrá de ser un principio de solidaridad. Duguit proclamaba que estaba en camino de alumbrarse una nueva sociedad basada en el rechazo del derecho subjetivo como noción básica del sistema político. Sería el derecho objetivo la regla fundamental de la sociedad nueva. Para Duguit el fundamento de la norma permanente del Estado se encontraba en el concepto solidario de libertad y en la división del trabajo; es decir, en las distintas funciones a realizar en una sociedad unida por lazos de solidaridad y cooperación. La libertad es concebida como un deber, no como una especie de soberanía individual, sino, más bien, como una función. Para Duguit, la doctrina de la soberanía es, en la teoría y en la práctica, una doctrina absolutista. Rousseau sacralizaba el sofisma de la dictadura de la mayoría, de un sufragio universal que imponía tiranías en nombre de la democracia parlamentaria.  El sistema jurídico-político al que Duguit aspiraba no podía fundarse sobre el concepto de soberanía, sino sobre la dependencia recíproca que une a los individuos; es decir sobre la solidaridad y la interdependencia.

Libertad y servicio

La autonomía individual  es un servicio; la actividad de los gobernantes es el servicio público, afirma Duguit. José Antonio, en la conferencia que pronuncia en 1935 sobre Estado, individuo y libertad, avisa que si el Estado se encastilla en su soberanía y el individuo en la suya, el pleito no tiene solución. La única salida, justa y fecunda, para el líder falangista, es que no se plantee el problema de la relación entre el individuo y el Estado como una competencia de poderes y derechos, sino como un cumplimiento de fines y de destinos:”Aceptada esta definición del ser-portador de una misión…florece la noble, grande y robusta concepción del servicio…Se alcanza la personalidad, la unidad y la libertad propias sirviendo en la armonía total. Primo de Rivera está formulando los mismos principios solidaristas de Léon Dugit enlazándolos con la doctrina de Santo Tomás y de la escuela de Salamanca.

El Estado descentralizado sindicalista

En el terreno político, el Estado no justifica su conducta, como no la justifica un individuo, ni una clase, sino en tanto no se amolda en cada instante a una norma permanente, explica el falangista a quienes lo acusan de divinizar al Estado. Así es como el hombre puede fundar todo el sistema político-social sobre el postulado de una regla de conducta que se impone a todos. Existe una “ley orgánica de la sociedad”, objetiva y positiva, por encima de la voluntad de los individuos y de la colectividad, nos dice Duguit. Sobre esta regla se realiza la transformación del Estado, a través de una organización social que debe basarse en la descentralización o federalismo sindical. El sindicato se convierte, pues, en la corporación elemental de la estructura jurídica ideada por el jurista francés, y pasa de ser un “movimiento clasista” a desempeñar funciones concretas capaces de limitar la acción del gobierno central.

Léon Duguit en La représentation sindicale au Parlement (1911) concretó, finalmente, esta idea de un nuevo régimen político erigido sobre la representación funcional del sindicalismo que, tras la Revolución rusa, se convertía en el único medio de asegurar las libertades propias de la civilización occidental (Souveraineté et liberté, 1922). José Antonio es ya un sindicalista, en este mismo sentido, antes de conocer a Ledesma, y es ésta la idea de sindicalismo que permanece  en su pensamiento, también tras haberse fusionado con el grupo de las JONS, aunque profundice más en ella y la radicalice tras leer a Sorel.

autour-de-leon-duguit-9782802729891.jpgEconomía solidaria

Algo similar a la transmutación solidarista del contrato social, ocurre con la propiedad privada. En el terreno de la economía, Duguit rechazaba tanto la lucha de clases como el derecho absoluto a la propiedad: nadie tiene “derechos subjetivos” para imponer su voluntad de manera absoluta. La propiedad es el producto del trabajo y nadie tiene derecho a dejarla improductiva. La propiedad sobre el capital no es un derecho, sino una función, dirá el francés, para el que la propiedad privada adquiere una función social al transmutarse de propiedad-derecho a propiedad-función. Para José Antonio, la propiedad es un atributo humano distinto al capital, que es un mero instrumento.

El Estado de Bienestar

Bajo la inspiración del principio solidarista, se pasa de una concepción negativa del orden público, como la que se tenía en el Estado liberal-individualista, a la necesidad de ajustar la idea del contrato social al postulado del bien común (ad bonum commune), y a entender que las libertades individuales vienen limitadas por el principio solidario de la función social. Cuando Duguit anuncia la superación del Estado liberal, que desaparecería aquel día en que la evolución social llevase a los gobernados a pedir a sus gobernantes algo más que los servicios de defensa,  policía y administración de justicia, está sentando los fundamentos del Estado del Bienestar, que vendría tras la II Guerra Mundial y que hoy encontramos casi en trance de desaparecer. José Antonio va más allá, pues la finalidad del Estado que él defiende no se limita a procurar un bienestar puramente materialista, sino que tiene como objetivo supremo asegurar unas condiciones que permitan a los pueblos volver a la supremacía de lo espiritual.

Hacia un nuevo Estado

Duguit fue acusado de antiestatismo y de anarquizante. Desde el realismo político, Carl Schmitt lo situó entre los precursores del “pluralismo disgregador”. José Antonio, defendiendo ideas parecidas, ha sido calificado de fascista, de totalitario y de defensor del panestatismo.

Pero asistimos hoy a la crisis de los Estados nacionales y de las organizaciones internacionales, cada vez con menor margen de maniobra para garantizar el bienestar de los ciudadanos; presenciamos el auge de un neoliberalismo (sobre todo en Economía), que extiende su oscura sombra de desconfianza hacia la capacidad del Estado para ordenar la sociedad, y que pretende recortar cada vez más las funciones de éste; intentan inculcarnos una renovada fe en la quimérica y fracasada mano invisible de Adam Smith, que  se nos vuelve a proponer como mágica panacea para alcanzar el bien de todos mediante el equilibrio mecánico de egoísmos contrapuestos; comprobamos el poder enorme de los grandes trust multinacionales y transnacionales, y de los grupos de presión, con una libertad de acción cada vez menos limitada en los mercados globalizados.

La ausencia de un armazón verdaderamente fraterno y humano en la vertebración de las sociedades nos invitan también a considerar que el principio solidarista de Duguit y, sobre todo, el de José Antonio Primo de Rivera necesitan, con prontitud, ser  repensados y vueltos a calibrar, para que esa solidaridad orgánica que ellos consideraban como la regla fundamental, sea emplazada como piedra angular en un nuevo concepto de Estado y como pilar de una nueva sociedad.

José Ignacio Moreno Gómez.

Los alevíes, del misticismo a la lucha antisistema

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Los alevíes, del misticismo a la lucha antisistema

AVT2_Hac-Bektas-Veli_5345.jpegSin lugar a dudas, a primera vista, el ojo inexperto sería incapaz de distinguir a una persona aleví del resto de musulmanes. Incluso sus centros de culto, decorados en ocasiones con cúpulas y minaretes, podrían pasar, vistos desde el exterior, como una mezquita más. No obstante, a medida que se curiosea con mayor detalle, se dará cuenta de las enormes diferencias existentes entre la comunidad alevi y los suníes y shiíes. Pero, ¿quiénes son los alevíes?

Una fe nacida en las montañas

Los alevíes son fieles pertenencientes a una de las ramas no ortodoxas del Islam. Su tradición bebe de las enseñanzas del místico Hacı Bektaş, que vivió en la península de Anatolia entre 1209 y 1271 d.C. Su filosofía se basaba en el respeto hacia el resto de seres humanos y en la modestia y la equidad como formas de demostrar el amor por Dios y purificar la propia alma. No obstante, lo cierto es que no era teólogo ni llevó a cabo estudios en ninguna madrasa –escuela coránica–, sino que sus conocimientos los adquirió en sus viajes, por sus contactos con diferentes cofradías sufíes y por herencia de las tradiciones de tipo chamánico de su propia tribu, de origen turconamo. De hecho, siempre se mantuvo más cerca de la gente común que de los doctores de la ley islámica.

A Bektaş se le atribuirían poderes de inspiración divina, tales como la adivinación o la sanación, lo que poco a poco iría congregando una cofradía a su alrededor. Así se configuraría un culto que mezclaba ritos islámicos con prácticas chamánicas procedentes de Asia central, a lo que se añadían prolongados períodos de meditación y el uso de sustancias alucinógenas como forma de liberar al espíritu del cuerpo y acercarse a Dios. Todo ello características comunes entre las ramas gnósticas de la religión de Mahoma, presentes en todo el mundo islámico.

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De las tribus turcomanas que seguirían las enseñanzas de Bektaş surgiría la comunidad aleví, la cual se impregnaría, de una forma u otra, de influencias de otros cultos y sectas que arraigarían en la dinámica península de Anatolia. Allí confluirían el shiismo en sus diversas corrientes y el sunismo, además de prácticas ancestrales de origen tribal y procedentes de toda Asia, traídas por las tribus nómadas en sus desplazamientos por el continente. Entre estas influencias se encontraría la de los Ahi, una cofradía religiosa-gremial, creada por el gran maestro Ahi Evren Veli, que bebía de la tradición de la futuwwa, la caballería islámica. Y también los hurufíes, una doctrina islámica cabalística con claras influencias shiíes y con elementos preislámicos.

Posteriormente, diversos acontecimientos reforzarían la autoconciencia de los alevíes como una secta particular. En primer lugar las matanzas de shiíes que el Sultán Selim I el Severo llevó a cabo en la Anatolia ante la amenaza de los persas safávidas –los cuales harían del shiísmo la religión oficial de Irán– y que afectarían a las comunidades alevíes por sus semejanzas doctrinales con esa rama del islam. En segundo término, también en este período, los dirigentes otomanos reforzarían el sunismo y su ortodoxia, hasta ese momento algo ambigua. Todo ello obligaría a los alevíes a huir y esconderse en las zonas montañosas. Allí, separados del resto de la comunidad musulmana, a salvo de la represión imperial y sin influencias de otros cultos, desarrollarían su fe y consolidarían la doctrina aleví. No obstante, es notable comprobar que no se les llamaría como tal hasta el siglo XIX, siendo hasta entonces considerados herejes, blasfemos o, simplemente, ateos.

Un culto particular

En definitiva, en la forja de Anatolia se configuraría una fe muy especial, que si bien compartiría infinidad de creencias, símbolos y prácticas con alguna de las ramas del Islam, diferiría en muchas otras. Así pues, los alevíes creen –de manera similar al Islam shií– en la trinidad formada por Dios, Mahoma y Alí –yerno del profeta–, además de divinizar a diversos personajes, como el propio Hacı Bektaş o el Shah Ismail. Por otra parte, algo curioso de los alevíes es que no creen en la muerte como un hecho definitivo, ni en Dios como un juez que condena al cielo o al infierno en función de los actos en el mundo terrenal, sino en la reencarnación del alma en otro cuerpo tras el fin de cada vida, y en la unidad del mundo con la divinidad. En función de ello consideran a sus grandes héroes y heroínas como reencarnaciones del propio Alí. Asimismo, y aunque como el resto de musulmanes también consideran sagrados la Biblia o la Torá, no usan el mismo Corán que los musulmanes suníes, sino el Corán que supuestamente fue memorizado por Alí.

Por otro lado, no practican rituales fundamentales del Islam suní, tales como el ramadán o las cinco oraciones diarias, sino que tienen su propio ayuno, los doce primeros días del mes de muharram –el primer mes del calendario musulmán–, y además practican ayunos para purificarse cuando sufren alguna dolencia física o espiritual. De la misma forma, el ritual de la oración aleví es distinto, cumpliendo la función tanto de ceremonia religiosa como de reunión social, y llevándose a cabo en medio de bailes y al son de la música. Todo ello configurando un rito cuya función es tanto la de unirse con Dios como la de purificarse del mundo material.

Además, algo muy característico de los alevíes, que remarcaría sus enormes diferencias con el resto de musulmanes, es la concepción igualitaria entre hombres y mujeres dentro del espacio para el culto. Y es que, a diferencia de los que ocurre en las mezquitas suníes o shiíes, no existen espacios separados para cada género en el ineterior de los templos, y tanto mujeres como varones pueden encargarse de dirigir la oración de la comunidad.

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Los otros hijos de Atatürk

En 1919, tras la Primera Guerra Mundial, lo que quedaba del mesmembrado Imperio Otomano, y que constituiría el territorio de la futura República de Turquía, quedaría dividida y ocupada por las potencias vencedoras de la contienda. No obstante, esta situación no iba a durar mucho, pues la resistencia nacionalista, dirigida por Mustafa Kemal Atatürkpadre de los turcos–, se reagruparía en el noroeste, iniciando la guerra de independencia. Los alevíes también se unirían a la guerra, atraídos por los valores que promulgaba el líder turco, tales como el laicismo, el republicanismo o la igualdad de género, el cual además rendiría respetos a su querido santo Hacı Bektaş.

Los turcos saldrían victoriosos del enfrentamiento contra los invasores y en 1923 se proclamaría la República. No obstante, y si bien el Estado turco se construiría impulsado por un nacionalismo de tipo secular, en el cual política y religión debían estar separados en dos ámbitos diferenciados, en la práctica no todas las religionas vendrían a gozar del mismo respeto. El objetivo de Mustafa Kemal no sería tanto el erradicar la religión, consciente de la importancia que tenía ésta para muchos de los habitantes del Estado que pretendía diseñar, construir y gobernar, sino someterla al control burocrático del aparato estatal, adecuándola así a su propósito de configurar una conciencia nacional desde cero. Las instituciones creadas para ello fueron el Directorio de Asuntos Religiosos y el Directorio de Fundaciones Religiosas. No obstante, estas instituciones no representarían la pluralidad religiosa de la nueva república, sino que impondrían el Islam suní mayoritario como la versión verdadera de la fe. Con ello, las comunidades no suníes, entre ellas los alevíes, quedarían totalmente excluidas, los cuales, a pesar de conformar alrededor de un 20% de la población hasta nuestros días, serían obligados a reprimir su identidad cultural, haciéndose pasar por suníes si querían ser tratados como miembros iguales de la nación turca en la esfera pública.

Los alevíes en Turquía se concentran especialmente en la zona central de Anatolia
Los alevíes en Turquía se concentran especialmente en la zona central de Anatolia

A partir de ese momento los alevíes, que se habían visto sometidos a diversos tipos de persecución, comenzarían a experimentar discriminación a muchos niveles. Por ejemplo, sería muy difícil encontrar alevíes en puestos prominentes de la burocracia o el ejército. Y, por supuesto, la educación religiosa que se llevase a cabo en los colegios sería exclusivamente suní. Además, los clérigos suníes y sus mezquitas recibirían sueldos y financiación estatal, un privilegio del que jamás gozarían las comunidades alevíes, cuyos centros de culto, las llamadas cemevis, ni siquiera serían considerados como tal.

Posteriormente, durante las primeras décadas de la república, se producirían una serie de levantamientos protagonizados por el pueblo kurdo, que reclamaba para sí la autodeterminación y la formación de un Estado propio, algo que los tratados internacionales del fin de la guerra les habían negado. Muchos kurdos-alevíes participarían en dichas revueltas –las cuales serían brutalmente aplastadas–, lo que llevaría a que a lo largo de las sucesivas décadas el discurso hegemónico kemalista equiparara a los alevíes con los kurdos, justificando así ataques contra los primeros. Si tenemos en cuenta la articulación del nacionalismo kemalista alrededor de una fuerte identidad étnica turca, que considera a los kurdos como un pueblo atrasado y oscurantista o, en el mejor de los casos, como turcos que han olvidado su turquicidad y que hay que reeducar, podemos entender el estigma con el que los alevíes fueron marcados.

A pesar de todo, lo cierto es que los alevíes fueron de los grupos más receptivos a la hora de aceptar la nueva coyuntura, viendo el proceso de secularización impulsado por el Estado como un avance, y no cuestionaron su posición dentro del orden político hasta décadas recientes. De hecho, con la llegada del sistema pluripartidista en los años 40 muchos alevíes votarían al Partido Democrático (DP), heredero de la tradición republicana. Asimismo, aún a día de hoy continúan siendo uno de los apoyos sociales más amplios de los partidos políticos kemalistas.

Cuando las calles se tiñeron de rojo

Más adelante, el aumento de las libertades propiciado por la constitución de 1961 llevaría al desarrollo de organizaciones alevíes, impulsadas además por unas élites intelectuales que comenzarían a fomentar el desarrollo de una identidad particular. No obstante, sería en los 70  cuando la polarización política turca alcanzara su punto culmimante, la época en que los alevíes adquirirían un mayor y más determinante peso político. Durante este tiempo, los partidos conservadores turcos se inclinarían cada vez más hacia la derecha, identificándose política e ideológicamente con el espectro reiligioso suní. A su vez, los partidos de izquierdas de inspiración marxista también se radicalizarían, atrayéndose hacia sí a los grupos nacionalistas kurdos, y también a los alevíes. Serían los particulares años de plomo para Turquía, que vio como las guerrillas de uno y otro bando tomaban las calles, con el ejército y las fuerzas de seguridad del estado participando activamente en las batallas urbanas, apoyando a los grupos de extrema derecha, y con más de 20 asesinatos al día durante la mayor parte de la década.

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Todo ello vendría a ligar irremediablemente a la comunidad aleví con el eje político de la izquierda radical, siendo considerados un grupo subversivo; además se reforzaría su equiparación con el pueblo kurdo, que además en las décadas siguientes vendría a adquirir la connotación de terrorista. Esto tendría una enorme importancia especialmente a partir del golpe de estado de 1980, cuando la represión estatal hacia los movimientos de izquierda, de los kurdos y de cualquier tipo de oposición política se dispararía. Pero de hecho, incluso antes, durante los propios años 70, los grupos de extrema derecha llevarían a cabo progroms contra comunidades alevíes, como es el caso de la masacre ocurrida en 1978 en la ciudad de Kahramanmaraş, perpetrada por los Lobos Grises y que acabaría con la vida de más de cien personas. Este tipo de sucesos se repetirían en las décadas siguientes, como en la masacre de Sivas de 1993, esta vez a manos de un grupo de radicales salafistas.

La síntesis turco-islámica

En definitiva, de nuevo los alevíes se verían definidos por el discurso dominante de las instituciones del Estado como una amenza para la estabilidad de la nación. Un hecho que se uniría a la potenciación por parte de los militares de la síntesis turco-islámica a partir del golpe de Estado de 1980, que pretendía movilizar la religión para combatir la movilización política antiestatal, y que desarrollaría una conciencia nacional turca reforzada con una buena dosis de conservadurismo religiosos de tipo suní, que volvería a situar a la comunidad aleví ante una encrucijada: asimilar el Islam suní mayoritario como propio o verse abocados a la marginación. Los alevíes volvían así a la casilla de salida de los primeros días de la república con Mustafa Kemal.

No obstante, a su vez sería el proceso de neoliberalización económica iniciado en los 80 el que pondría en cuestión el modelo estatocéntrico de modernización, impulsando las posturas que favorecían a los individuos frente al Estado. Una situación fomentada también por las cada vez más estrechas relaciones con la Unión Europea (UE) y la Organización para la Seguridad y la Cooperación Europea (OSCE) en las sucesivas décadas, que pedirían a Turquía aplicar de manera progresiva una serie de criterios fundamentales en materia de derechos humanos. En este contexto, los alevíes, los cuales se sumarían también al éxodo rural hacia los grandes núcleos urbanos turcos, donde les sería complicado seguir con sus rituales tradicionales, empezarían a reclamar con mucha más fuerza su reconocimiento oficial como un colectivo diferenciado de la mayoría suní, lo que llevaría asociado la demanda de una serie de derechos políticos y sociales determinados.

Los alevíes y el nuevo sultán

alev220-BIG.jpgPosteriormente, tras la década de 1990, los movimientos islamistas articularían una identidad nacional alternativa que definiría la nación como una civilización otomana esencialmente islámica, en contraste con la identidad oficial, laica y occidentalizada. De esta nueva concepción de la república turca nacería, en agosto de 2001, el Partido de la Justicia y el Desarrollo  (AKP por sus siglas en turco), liderado por el actual presidente, Recep Tayyip Erdogan. Quince meses después se celebrarían las elecciones, iniciándose una nueva era para la política de la república.  Y es que cuando en 2002 el partido AKP se alzara victorioso en las elecciones, se iniciaría un proceso que cambiaría la política turca hasta la actualidad. Por un lado, el poder que los militares habían ostentado hasta el momento sería puesto bajo control de una forma que no había ocurrido en los casi 70 años de la república turca. Por otro, la cuestión kurda se pondría sobre la mesa con el diálogo de por medio, un cambio fundamental tras una guerra de casi 20 años que se había cobrado decenas de miles de vidas. En definitiva, los discursos frente a temas fundamentales en la historia política turca cambiarían radicalmente.

También respecto a la cuestión aleví habría novedades, pues sería el primer gobierno de la historia de Turquía en tomarse en serio oficialmente el problema aleví. Esta postura se vería plasmada en lo que se denominó el “Alevi Opening” (la Apertura Aleví), celebrándose distintos talleres y reuniones  entre los representantes de la comunidad aleví y los miembros del gobierno, llegando a participar el propio Erdogan en una de las celebraciones de ruptura del ayuno aleví. No obstante, las verdaderas intenciones del líder turco pronto saldrían a la luz, comprobándose que la verdadera voluntad del partido AKP era más la asimilación dentro de la mayoría suní que el reconocimiento de los derechos de la minoría. Así, las cemevi siguen siendo consideradas meros centros culturales –a pesar de que el Directorio de Asuntos Religiosos se financia con los impuestos de todos los habitantes de Turquía, alevíes incluidos– y las llamadas de atención que el Tribunal Europeo de Derechos Humanos ha dado a Turquía respecto a esta cuestión –por ejemplo, respecto a la discriminación que sufren los alevíes en las escuelas al ser obligados a aceptar el programa educativo de religión, exclusivamente suní– no han tenido ningún resultado. Asimismo, la identidad religiosa de los alevíes continuaría utilizándose como arma política contra la oposición y las protestas sociales, dándose casos de puros insultos hacia la comunidad.

Por último, la masiva participación de los alevíes en las protestas sociales que estallaron en 2013, las llamadas protestas de Gezi, su posicionamiento junto a los partidos de izquierda y de oposición frente al conservadurismo de Erdogan, así como la perseverancia de la comunidad en seguir reclamando sus derechos y la postura contraria que han manifestado respecto a la postura del gobierno turco en Siria, han acentuado el antagonismo entre los alevíes y el AKP.

En definitiva, la lucha de la comunidad aleví deberá continuar. No obstante, los esfuerzos asimilatorios de un partido AKP cada vez más beligerante contra el disentimiento interno, dispuesto a fomentar fracturas sociales de todo tipo para asegurar su mantenimiento en las estructuras de poder, no parece presentar un panorama optimista a corto plazo para las reivindicaciones de los alevíes.

Marie Cherrier - Complotiste

Marie Cherrier - Complotiste

Que voulez-vous je suis sceptique
se pourrait-il que ma chanson
passe pour trouble à l'ordre public
et demain me mène en prison ?
Que voulez-vous j'suis complotiste
et de le chanter devant vous
j'pourrais passer pour prosélyte
mais faut-il ne rien dire du tout ?

Difficile pour l'esprit tranquille
réussir flotter tout le long
à chaque vers risquer l'exil
le venin des qu'en-dira t'on

Heureusement j'suis malhabile
avec les moutons de Panurge
je jette un d'leur jugement facile
par dessus bord et c'est le déluge

Des indulgences, des bien-pensances
de toutes les superstitions
pour expier mon irrévérence
ou lui accorder rémission

Que voulez-vous je suis sceptique
se pourrait-il que pour un "non"
j'passe pour trouble à l'ordre public
et demain jetée en prison ?
Que voulez-vous j'suis complotiste
à force de botter en touche
j'pourrais passer pour terroriste
moi qui n'f'rais pas d'mal à une mouche ?

Conscience heureuse et clandestine
j'y ai croisé quelques soiffards
quelques paumés, quelques débiles
mais à distance des salopards

J'espère seulement que ça n'est pas
par seul esprit d'contradiction
quand je vois la gueule des rois
rassurée j'en conclue que non !

Pas fatiguée, pas résignée
sous un coin d'ombre, une limonade
j'vais rester d'bout ça s'ra parfait
et chanter à la cantonade

Que voulez-vous je suis sceptique
se pourrait-il que ma chanson
passe pour trouble à l'ordre public
et demain me mène en prison ?
Que voulez-vous j'suis complotiste
et de le chanter devant vous
j'pourrais passer pour prosélyte
mais faut-il ne rien dire du tout ?

J'suis la cata dans la courbette
(en toute modestie j'espère)
j'ai tendance à rel'ver la tête
(si ça n'gêne personne derrière)

Quand ce n'sont pas les crosses en l'air
ni les gendarmes ni les bâtons
la morale est publicitaire
et la milice dans nos maisons

Pour chanter mes doutes à qui veux
j'vais pas m'planquer dans les broussailles
c'est pas confort les épineux
j'salue les copains sur la paille

Que voulez-vous je suis sceptique
se pourrait-il que pour un "non"
j'passe pour trouble à l'ordre public
et demain jetée en prison ?
Que voulez-vous j'suis complotiste
à force de botter en touche
j'pourrais passer pour terroriste
moi qui n'f'rais pas d'mal à une mouche ?

Dans quelques temps, la fin du film
les va-t'en-guerre et les banquiers
les journaleux, les pédophiles
tout le pouvoir sera parfait

Les bonnes gens, en cons zélés
assis les mains sur les genoux
au premier rang pour balancer
pourront surveiller à leur goût

Nous tous les gueux, tous les sceptiques
pas chauds des choix d'la production
on s'ra taxés de complotistes
on s'souhait'ra "bienv'nu" en prison !

Que voulez-vous je suis sceptique
se pourrait-il que ma chanson
passe pour trouble à l'ordre public
et demain me mène en prison ?
Que voulez-vous j'suis complotiste
et de le chanter devant vous
j'pourrais passer pour prosélyte
mais faut-il ne rien dire du tout ?

Que voulez-vous je suis sceptique
se pourrait-il que pour un "non"
j'passe pour trouble à l'ordre public
et demain jetée en prison ?
Que voulez-vous j'suis complotiste
à force de botter en touche
j'pourrais passer pour terroriste
moi qui n'f'rais pas d'mal à une mouche ?

(Juillet 2015 - paroles et musique : Marie Cherrier)
http://mariecherrier.com/
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Louis XVI et Lapérouse, la monarchie à la proue des explorations et découvertes

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Louis XVI et Lapérouse, la monarchie à la proue des explorations et découvertes

par Mathieu Corvaisier

Ex: http://www.actionroyaliste.fr

De nos jours, et cela depuis un long moment, il faut bien avouer que l’on nous présente la Monarchie comme un système politique tantôt archaïque, tantôt tyrannique, dirigé par des monarques totalitaires, sanguinaires et qui martyrisent les peuples. Les rois sont montrés comme étant des obscurantistes rétrogrades, qui méprisent le Progrès, des personnages qui n’ont pas «la sagesse des Lumières», des brutes qui n’ont que la soif de pouvoir à l’esprit et s’enrichissent au détriment de leurs sujets. A l’inverse, les régimes dits «démocratiques», républicains, sont présentés comme étant la panacée prodiguant le bonheur par intraveineuses à ses citoyens, lesquels sont déclarés suffisamment éclairés – grâce aux Évangiles des Droits de l’Homme et de la nouvelle divinité Raison – libérés de Dieu, pouvant s’élever vers les sommets himalayens du sacro-saint Progrès.

laperouse.jpg

Il faut déjà corriger une chose, les rois, mêmes absolus et de Droit Divin, ne sont pas opposés aux progrès. Je mets ici bien en évidence la pluralité des progrès : le «Progrès» seul, tout comme la «Liberté» seule, sont des concepts très flous, filandreux. le Roi n’est pas contre les libertés individuelles, il n’est pas contre les progrès, qu’ils soient humains (médecine), techniques, technologiques, philosophiques, énergétiques… Tout comme il garantit par son autorité les libertés individuelles de ses sujets, servant d’arbitre, établissant des cadres permettant leur application concrète dans la vie de tous les jours, il utilise exactement le même mandat en ce qui concerne les différents progrès dans des domaines variés et éclectiques. Si l’un de ces progrès entrave le Bien Commun, il sera là pour trancher, dire non, à l’inverse il appuiera s’il juge nécessaire certaines initiatives et pourra même en être l’instigateur. C’est ce que nous allons voir ici avec Louis XVI et l’explorateur Jean-François Galaup de Lapérouse, dit Lapérouse.

laperouse190193.jpgC’est le Roi de France Louis XVI, en personne, qui décida de mettre sur pieds une expédition à travers le globe. Projet exceptionnel par son ambition et ses moyens, le Roi n’hésita pas à débloquer des fonds importants, à mobiliser le capitaine de vaisseaux Lapérouse, réputé comme l’un des meilleurs navigateurs français, à l’époque. Ce projet lui tiens à cœur, Louis XVI était tout sauf un obscurantiste, un ignare, il était passionné par l’astronomie, la géométrie, les mathématiques, les sciences en général. Il était polyglotte, parlant en effet parfaitement le Latin, parlait l’Allemand et l’Espagnol, et excellait en Anglais. Il était féru d’Histoire, de géographie et maîtrisait très bien l’économie. Excellent cavalier, il était aussi passionné par l’horlogerie et la serrurerie. Un roi Catholique, beaucoup plus intrigué par le monde qui l’entoure, par les sciences, par le bien-être de ses peuples que ne peut l’être les différents présidents de toutes les républiques françaises.


Le Voyage de Lapérouse est quasiment l’œuvre de sa vie, celle qu’il souhaite laisser à la postérité. C’est le plus «  marin » de tous les rois de France, Louis XVI comprit très tôt l’importance de posséder une marine puissante, bien équipée, pour titiller celle de l’Empire Britannique, qui avait à l’époque la suprématie maritime sur toutes les mers du monde. L’Armada du royaume de France brilla lors de la Guerre d’Indépendance Américaine, notamment la flotte de De Grasse qui humilia celle des Anglais lors de la fameuse bataille navale de la Baie de Chesapeake. Louis XVI, souvent montré comme un faible et un homme peu futé, était très concerné par la géostratégie. Bien avant le départ de l’expédition, il établira un cahier des charges très copieux, avec toutes ses consignes, ses désirs, les domaines dans lesquels ils souhaitaient des progrès tangibles.

Voici les mots du roi adressés au navigateur Lapérouse dans les «Instructions de Louis XVI et des académies» – Mémoires du roi, pour servir d’instruction particulière au sieur de la Pérouse, capitaine de ses vaisseaux, commandant les frégates «  La Boussole » et «  L’Astrolabe »- 26 juin 1785.

laperouseAtlas_K2.jpg«Sa Majesté ayant fait armer au port de Brest les frégates «  La Boussole », commandée par le sieur de Lapérouse, et «  L’Astrolabe », par le sieur de Langle, capitaines de ses vaisseaux, pour être employées dans un voyage de découvertes ; elle va faire connaitre au sieur de Lapérouse, à qui elle a donné le commandement en chef de ces deux bâtiments, le service qu’il aura a remplir dans l’expédition importante dont elle lui a confié la conduite. Les différents objets que Sa Majesté a eus en vue en ordonnant ce voyage, ont exigé que la présente Instruction fut divisée en plusieurs parties, afin qu’elle put en expliquer plus clairement au sieur de Lapérouse, les intentions particulières de Sa Majesté sur chacun des objets dont il devra s’occuper.
La première partie contiendra son itinéraire ou le projet de sa navigation suivant l’ordre des découvertes qu’il s’agit de faire ou de perfectionner ; et il y sera joint un recueil de notes géographiques et historiques, qui pourront le guider dans les diverses recherches auxquelles il doit se livrer.
La seconde partie traitera des objets relatifs à la politique et au commerce.
La troisième exposera les opérations relatives à l’astronomie, à la géographie, à la navigation, à la physique, et aux différentes branches de l’histoire naturelle, et réglera les fonctions des astronomes, physiciens, naturalistes, savants et artistes employés dans l’expédition.
La quatrième partie prescrira au sieur de Lapérouse la conduite qu’il devra tenir avec les peuples sauvages et les naturels des divers pays qu’il aura occasion de découvrir ou de reconnaitre.
La cinquième partie enfin lui indiquera les précautions qu’il devra prendre pour conserver la santé de ses équipages.»

Louis XVI expose avec la précision du détail chaque partie, ce serait terriblement long de tout détailler ici, mais voici, en substance, tout ce qu’il demande : pour la première partie, Lapérouse doit suivre des coordonnées précises, perfectionner les explorations de précédents illustres navigateurs tels que : Cook, Bougainville, Kerguelen de Trémarec… et établir un journal très précis avec des notes historiques-géographiques.


Dans la deuxième, Lapérouse est quasiment en mission diplomatique, il devra améliorer des relations avec différentes Nations, mettre en place des nouvelles routes commerciales, faire du troc. Il devra faire rayonner la France dans tout son périple.


La troisième partie, la partie charpentière, est celle qui nécessitera la corrélation des talents de tous les spécialistes délégués pour cette expédition (ingénieurs, savants, artistes, astronomes, botanistes, docteurs, chirurgiens, physiciens, paysagistes, horlogers…). La diversité des talents mis en commun est impressionnante et variée. Il y a même des chanoines pour évangéliser les sauvages.
Dans la quatrième partie, il s’agira de donner des conseils de savoir vivre avec les peuples croisés, de ne pas s’imposer et ne pas modifier les cultures ancestrales : les français en mission doivent se faire le plus discret possible.


laperouseCouv_193956.jpgLa dernière partie est un condensé de mesures à appliquer afin de garantir aux équipages une bonne santé mentale et physiologique , des repas nutritifs, une bonne hygiène, des vêtements bien entretenus …

Le roi de France n’a rien laissé au hasard, il met a la disposition des capitaines et des équipages du matériel de pointe. Les navires «La Boussole» et «L’Astrolabe», appelées frégates, sont en réalité des flutes, des vaisseaux de guerre démilitarisés (l’artillerie est retirée), afin de gagner en capacité de tonnage et d’éviter d’avoir à embarquer des canonniers. Les deux bâtiments mesurent chacun 41 mètres de long, ils reçoivent des techniques de protection de coques très perfectionnées, elles sont doublés par un revêtement de sapin clouté avec des clous très larges afin d’éviter la fixation de mollusques. Lapérouse bénéficiera d’instruments de mesure (longitudes, calculs astronomiques, distances lunaires…) d’une qualité unique au monde pour l’époque. Des nouveaux sextants à double réflexion, un «  cercle de Borda » système récent qui réfléchissait des images, garantissaient une précision ultime dans le calcul de distances angulaires entre deux astres, et éliminait les risques d’erreurs lors de travaux cartographiques dues au magnétisme.


Quant aux moyens humains déployés, il s’agissait à l’époque de l’élite, les meilleurs spécialistes dans leurs domaines respectifs.

Le choix du navigateur pour cette grande expédition n’est pas anodin non plus, Jean François Galaup de Lapérouse est à l’époque, déjà, un marin de génie. Depuis son plus jeune âge, le jeune Lapérouse se rêvait en grand navigateur, il admirait son oncle Clément Taffanel de la Jonquière, commandant d’un vaisseau du roi Louis XV. A l’âge de quinze ans, il s’engage dans le corps des gardes de la Marine, étape nécessaire pour devenir officier, selon la tradition de la Marine, il se voit attribuer un tuteur, le chevalier d’Arsac de Ternay. Il sera sous les ordres de son oncle lors de ses premières missions, avant de passer ensuite sous le commandement d’un autre tuteur qu’il gardera tout le long d’une brillante carrière. Il participa à la guerre d’indépendance Américaine, à bord de « l’Amazone ». Il naviguera au Canada, en 1759, à bord du «Formidable» et connait son baptême du feu. La France est en guerre depuis trois années dans la Guerre de Sept Ans, quand les 20 et 21 novembre, une escadre anglaise attaque la flotte française sous le commandement de l’amiral Conflans dans les parages de l’ile de Houat et de l’estuaire de la Vilaine. Les bâtiments français, surpris, tentent de se réfugier dans la baie de Quiberon ; ils seront pris dans de furieuses canonnades, abordages et échouages. Ce sera la bataille des Cardinaux, un massacre qui réduira énormément, et pour longtemps, les moyens de la Marine française.

histoire,france,lapérouse,louis xvi,18ème siècle,expéditions,expéditions maritimes,océan pacifiqueSuite a cette effroyable bataille, Lapérouse embarque sur le «Robuste» pour partir à l’assaut de Terre Neuve. La suite de sa carrière sera riche en événements, il enchaîne campagne sur campagne, au Canada, Terre Neuve, aux Antilles, Ile Bourbon, Inde, Madagascar…


De toutes ces missions, la plus délicate est celle qu’il accomplit en 1782 dans la baie d’Hudson. Le ministre de la Marine, le marquis de Castries, lui a donné l’ordre de détruire plusieurs établissements anglais isolés sur ces rivages lointains. L’officier obéit, mais il laisse des vivres aux vaincus, des armes et de l’équipement nécessaire pour qu’ils puissent rejoindre la civilisation. A ce geste admirable, il en ajoute un autre, et qui préfigure les principes qui présideront à son grand départ. Dans le fort d’York, il a découvert un trésor : les journaux d’exploration du gouverneur, un certain Samuel Hearne, qui a cartographié la cote septentrionale du continent américain. En ces temps où on recherche le fameux passage du Nord-Ouest, qui permettrait de relier l’Atlantique au Pacifique par le Nord de l’Amérique, ces documents présentent un intérêt géographique et politique majeur. Pourtant, la réaction de Lapérouse est celle d’un homme de science ; il rend les cartes et rapports à leur auteur, à la condition que celui-ci les publie une fois de retour à Londres. Informé du raid commandé par son ministre, Louis XVI fait savoir sa désapprobation pour cette opération aussi coûteuse qu’inutile, et commande un rapport circonstancié. C’est ainsi qu’il apprend le comportement de Lapérouse. Il ne l’oubliera pas lorsque le moment sera venu de choisir un chef pour commander sa grande expédition autour du monde.


Tous les éléments sont parfaitement réunis pour le Grand Départ.

Le 1er août 1785, le comte d’Hector, commandant de la Marine à Brest, annonce à Versailles que la « Boussole » et « l’Astrolabe » ont quitté Brest au petit matin. Depuis un mois, les deux bateaux, mouillés en rade, attendaient un vent favorable afin de mettre les voiles et débuter l’expédition soigneusement préparée à Versailles et à Brest depuis des mois.


L’expédition royale démarre officiellement son épopée, qui connaîtra un destin tragique, et sera oubliée des français à cause de la Révolution de 1789.


Après avoir sillonné les mers et océans, en passant par les îles Hawaï, faisant une escale sur l’île de Pâques sur laquelle il donna son nom à une baie, voguant le long des cotes de l’Alaska et du Canada, longeant la Cote Ouest Californienne, traversant le Pacifique pour aller en Chine, Japon, Kamtchatka… le voyage se termine dramatiquement, lorsque les deux frégates navigueront vers le Pacifique central, en approchant  les îles Samoa et Tonga, pour se rendre en Australie. Lapérouse fait une halte à « Botany Bay » d’environ deux mois pour retaper les navires, redonner des forces aux équipages. Lorsqu’ils repartiront, ils seront surpris par un cyclone qui détruira la « Boussole » et « l’Astrolabe », et emmènera les débris vers les îles Santa Cruz, en juin 1788. Les bateaux sombrèrent, les hommes périrent, certains ont peut être réussis à s’en tirer, mais il n’existe aucune preuves. Jusqu’à aujourd’hui, nous ignorons toujours le lieu exact du naufrage, si il eu des rescapés, et cela malgré les nombreuses missions de recherches lancées afin de résoudre ce que tout le monde nommera « La Malédiction de Lapérouse ». La Révolution française eu lieu un an après cette tragédie, si bien que la disparition de l’expédition de Louis XVI sera oubliée, notamment lorsque le roi fut assassiné, la légende dit que quelques temps avant sa mort, Louis XVI demandera : « A-t-on des nouvelles du sieur Lapérouse et de ses équipages ? « .

Aujourd’hui une zone de recherche crédible a été révélée, elle se situe sur l’archipel de Vanikoro, au milieu de l’Océan Pacifique, au nord-est de l’Australie. Le mystère demeure entier, et c’est l’un des buts ultime de tout les chercheurs d’épaves, trouver les restes de « La Boussole » et de l’Astrolabe ».

histoire,france,lapérouse,louis xvi,18ème siècle,expéditions,expéditions maritimes,océan pacifiqueEst-ce que ce genre d’expédition, de projet ambitieux serait possible dans le cadre d’une démocratie, d’un république ?


Oui, sans doute ; d’ailleurs il serait stupide de tirer à boulets rouges sur la république bêtement sur ce sujet, car il me vient a l’esprit l’aboutissement deux projets fantastiques : le fabuleux avion supersonique Concorde et le TGV. Il y en a surement bien d’autres. Néanmoins je pense que la monarchie offre la stabilité, la pérennité permettant d’entrevoir des œuvres pharaoniques sur le long terme permettant de faire rayonner la France et de satisfaire les français.
Qui sait, avec un roi avide de connaissances comme Louis XVI aujourd’hui pour gouverner la France, nous irions coloniser la planète Mars en y créant une Nouvelle-France, planter un drapeau à fleur de lys avant que les Américains plantent leur Star-Spangled Banner !

Il nous faut un Lapérouse pour la Conquête Spatiale !
Notre jour viendra.

Mathieu Corvaisier

Trois conférences de Lucien Cerise dans le Grand Est

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Trois conférences de Lucien Cerise dans le Grand Est

E&R Franche-Comté et E&R Alsace recevront Lucien Cerise à Vesoul, Mulhouse et Strasbourg respectivement les 10, 11 et 12 juin 2016 pour trois conférences distinctes.

Réservations

Les réservations sont obligatoires. Merci de communiquer votre nom ainsi que le nombre de personnes aux adresses mail ci-dessous.

Conférence à Vesoul le 10 juin 2016 à 20h

Thème : Prendre le pouvoir
Adresse de réservation : conference.er.vesoul@gmail.com

Conférence à Mulhouse le 11 juin 2016 à 20h

Thème : Le fil conducteur de la géopolitique depuis le XIXe siècle
Adresse de réservation : conference.er.mulhouse@gmail.com

Conférence à Strasbourg le 12 juin 2016 à 16h

Thème : Opérations psychologiques et reality-building
Adresse de réservation : conference.er.strasbourg@gmail.com

Entrée : 5 euros.

Le lieu exact vous sera envoyé par courriel le jour de la conférence.

La bande-annonce :