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dimanche, 15 décembre 2013

La mise en place de la fausse gauche

La mise en place de la fausse gauche  - Des chrétiens de gauche à la « culture culturelle »

La mise en place de la fausse gauche

Des chrétiens de gauche à la «culture culturelle»

 


Jacques-Yves Rossignol
Ex: http://metamag.fr
Un type de militantisme inédit apparaît à la « libération ». Plus ou moins issu de la « résistance », comme tout ce qui s’invente alors, il est aux antipodes du militantisme « rationaliste » du Parti communiste ou de l’adhésion sincère et joyeuse aux mouvements d’Action catholique. C’est un militantisme élitiste, un militantisme du libre examen qui initie à l’art d’éluder les vraies questions, un militantisme qui n’aime pas les hommes aux vertus simples, un militantisme qui sait brasser du vent, méthode promise à un bel avenir. On aura reconnu le christianisme social et certains mouvements « socialistes » extrêmement ambitieux.

Sous deux étiquettes différentes, on a création d’une mouvance d’ensemble qui invente une nouvelle forme d’intervention politique. Une bourgeoisie émergente fait fabriquer ses intellectuels, ses clercs, son personnel politique. Le recrutement mord largement dans les rangs de l’Eglise. Les idées qui vont être développées dans ces sphères ont conquis entre 1945 et 1980 une bonne moitié des jeunes prêtres français. Ils deviendront les porte-paroles de la bourgeoisie la plus faisandée. 

On a l’invention d’un mode de militantisme politique nouveau dont les produits paraitront au grand jour quelques années plus tard. Des militants auront acquis une longue pratique commune de l’art du consensus, de l’art d’éluder et d’écarter la réalité sociale, de l’art d’éliminer les gêneurs qui seraient bien capables de viser à autre chose qu’au maintien d’une immense chape d’hypocrisie dissimulant des intérêts de caste. C’est essentiellement par la formation et l’entretien de consensus veules et onctueux, confusionnistes, entre initiés de même obédience que le personnel politique du nouveau capitalisme obéira à ses commanditaires. L’obédience ? Disons un moralisme confusionniste très dégradé et malléable se pliant à toutes les exigences du marché.
 
Une osmose entre chrétiens de gauche, fausse gauche et capitalisme culturel

Les militants des mouvements d’Action catholique venus doubler le « christianisme de paroisse » vont développer des types d’intervention dans le monde issus ni de la doctrine sociale de l’Eglise ni d’une politique doctrinale cohérente et réfléchie. Ils agissent dans l’espace qui leur est socialement concédé, quelque part entre le sérieux des luttes de la classe ouvrière et le sérieux de la préservation des intérêts dynastiques de la bourgeoisie la plus traditionnelle. 


La grande bourgeoisie en cours de mondialisation va disposer là d’un stock permanent de petits bourgeois activistes bardés de discours éthiques aussi creux que prétentieux. Au gré des besoins, ces petits bourgeois goberont sans broncher le tiers-mondisme et tout le fatras idéologique confusionniste dirigé contre l’Europe civilisée. Ils deviendront des militants « politiques » directement formés et téléguidés par le capitalisme mondialisé le plus âpre, qui saura d’ailleurs les récompenser : par une culture aliénante qui viendra à la fois égayer et redoubler leur domestication. 

Entre les chrétiens de gauche, la fausse gauche et le capitalisme culturel, l’osmose est parfaite. Les chrétiens de gauche moralisateurs et zélateurs vont intimider, faire taire et finalement, chasser les très rares militants populaires égarés dans les rangs de la fausse gauche. C’est tout à fait artificieusement qu’ils vont aborder les problèmes économiques. Ils vont ajouter un peu de flou et de nauséeux dans les « débats » et les « programmes ». 

Ayant pris de l’assurance en passant à la « politique », ils courront voir leurs curés et leurs évêques avec plein d’idées nouvelles et généreuses à mettre en œuvre : très exactement celles du capitalisme à son stade mondialiste culturel. On aboutira à l’Eglise néo-bourgeoise, celle qui se pâmera devant les embryons et les cellules embryonnaires et qui adulera l’art contemporain. Cette Eglise qui aime tant « la vie » embryonnaire toisera, jugera et méprisera les braves gens. Très vite, ce sera la fin du catholicisme populaire. Réseaux soudés, aplomb, à propos dans l’infiltration et le noyautage, hypocrisie consommée et pharisaïsme rassis, ces jeunes vieillards vont attendre leur heure dans l’ombre.
 
Un état mental anté-doctrinal et anté-politique

Catholiques et communistes : étrange association dans la désignation des adversaires à éliminer dira-t-on ! C’est pourtant un point capital. 

On ne peut pas comprendre vraiment l’histoire récente si l’on refuse de considérer qu’a été inventée sur mesures une fausse gauche n’ayant rien à voir avec la tradition de critique sociale qui fut au fondement du mouvement socialiste dès le XIXe siècle. La gauche culturelle est fabriquée pour invalider l’esprit humain bien en-deçà des possibilités d’exercer un choix fondé entre des conceptions du monde cohérentes. La gauche culturelle est chargée d’entraver le développement de l’esprit humain de manière à rendre impossible une réflexion politique autorisant un engagement réfléchi quel qu’il soit. Elle intervient avant le développement d’un sens politique de manière à interdire son émergence, elle maintient les hommes dans un état mental anté-doctrinal, anté-politique et c’est là le spécifique de sa fonction.

Une élite politico-mondaine contre les vivants

Le capitalisme culturel mondialisé a fabriqué une structure sociale, une « élite politico-mondaine » et ses petits pédagogues, parallèle aux pouvoirs et élites en place, et totalement contradictoire avec ceux-ci. La confrontation ne pouvait être qu’un duel à mort entre les vivants et les sophistes suréquipés en ratiocination spécieuse et en hypocrisie pleurnicharde : effectivement la droite parlementaire s’est trouvée ridiculisée par son « inculture » et son goût oldschool et le Parti communiste a été carrément éradiqué. Pour le crétinisme culturel, la voie est devenue libre.

Le capitalisme mondialiste a offert à des sots triés sur le volet d’abord une solide formation à la sophistique et au vide mental, ensuite les postes clefs de l’Etat en échange de leur participation à la mise en place d’un Etat culturel hégémonique. Participation à laquelle précisément leur solide formation à la sophistique et au vide mental les préparait on ne peut mieux.

La vie intellectuelle et spirituelle anéantie

Nul n’était politiquement formé pour s’opposer à la révolution culturelle fomentée par le  néo-capitalisme  : une droite parlementaire tatillonne, obnubilée par les sempiternelles geignardises de son électorat archéo-bourgeois « libéral » étriqué, égoïste et mesquin, ne pouvait développer des stratégies culturelles permettant de prévenir ou de limiter la catastrophe ; le parti communiste refusait de sortir de ses analyses économistes pour apercevoir l’horreur culturelle qui se profilait à l’horizon. Le danger a été perçu par quelques isolés, marxistes conséquents d’une part, contre-révolutionnaires d’autre part.
 
Lorsque ce pouvoir fondamentalement « culturel » apparaîtra à visage découvert en 1981, après des années d’incubation discrète, il ne trouvera en face de lui aucun adversaire équipé pour lui résister. En quelques années, la vie intellectuelle et spirituelle va se trouver anéantie.

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mardi, 10 décembre 2013

De morele hybris van links Vlaanderen

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Ex:

http://vlaamserepubliek.wordpress.com

De morele hybris van links Vlaanderen

door Johan Sanctorum

Onlangs pakte het Vlaams Belang uit met een peiling waaruit blijkt dat de gemiddelde Vlaming zo zijn bedenkingen heeft bij het migratieverhaal, bij de mate waarin de Islam onze cultuur kan “verrijken”, en bij de zin (en de kost) van heel het EU-gebeuren.

Prof. Eric Corijn: “Vlaanderen vertoont een politiek deficit”

Omdat het nieuws van die bepaalde partij komt, werd het onderzoek ofwel niet vermeld, ofwel wetenschappelijk in twijfel getrokken, zo bijvoorbeeld door Jaak Billiet, onderzoeker aan de Leuvense universiteit. Een beetje flauw natuurlijk, mede te verklaren door het feit dat Billiet en Frank Thevissen, die de VB-enquête wetenschappelijk begeleidde, al jaren op ramkoers met elkaar liggen.

Nu echter de resultaten grosso modo bevestigd worden door de zopas verschenen “Vlaamse migratie- en integratiemonitor 2013”, een door de Vlaamse overheid zelf georganiseerde en met een onmogelijke naam bedachte rapportage, is er stront aan de knikker.

Daaruit blijkt inderdaad dat die gemiddelde Vlaming de migrant of allochtoon nu niet bepaald in de armen valt. Zowat de helft wil liever niet te veel bruin of zwart in de buurt. Minstens even interessant als deze cijfers is echter de receptie ervan, en dan vooral in linkse kringen waar de multiculturele doctrine traditioneel hoogtij viert. Eerder dan een logica achter de cijfers te zoeken onder het motto “Wat is hier aan de hand?”, werd een kijvend vingertje opgeheven onder de teneur “Hoe durven ze!”

Robespierre

Het is een oud verhaal, dat morele superioriteitscomplex van de linkerzijde, dat zich af en toe rechtstreeks tot het domme volk richt om het de levieten te lezen. Ik vermoed dat een en ander teruggaat op de figuur van Maximilien de Robespierre, de man die in naam van de Franse Revolutie een terreurregime installeerde. Kwestie van het volk bij de les te houden en de geschiedenis in de juiste loop. Hij is allicht de uitvinder van wat men vandaag de pensée unique noemt: de verlichtingsideologie van een elite die er haar eigen hegemonie mee in stand houdt. Wie zich verder in dat fenomeen wil verdiepen, raad ik Peter Sloterdijk aan en zijn “Kritiek van de Cynische Rede”.

Maar terug naar Vlaanderen en zijn domme bevolking. De laatste keer dat het Vlaams Belang nog eens een klinkende overwinning behaalde, bulderde professor emeritus Etienne Vermeersch in de radio-microfoon zijn medeburgers toe: “Zijt ge niet beschaamd?”. Geen analyse, geen begrip voor die foutstemmende Vlaming, laat staan zelfkritiek, maar een morele reprimande. En wat lezen we nu na de publicatie van de Migratiemonitor, in de Morgen, nog altijd de lijfkrant van progressief Vlaanderen? Een nieuwe stortvloed van verwensingen vanwege o.m. Rachida Lamrabet en Hans Muys, gericht aan de bange, blanke man in zijn verkavelingsfermette. “Etnocentrisme”, “xenofobie” en “racisme” zijn de gebruikelijke stoplappen. Naast karakteriële omschrijvingen die niet bepaald vleiend zijn. Dit soort stigmatisering, dat compleet aan de essentie van het probleem voorbijgaat, ontaardt, grappig genoeg, haast in een averechts racisme tegenover de domme, ranzige, bruindenkende Vlaming die steeds maar weer op de verkeerde partijen stemt. Als je hen leest zit het bijna in onze genen. Wij zijn politisch unfähig en verdienen eigenlijk de democratie niet. Hoort U Robespierre al afkomen?

Het is ook exact de teneur van de “analyse” die VUB-socioloog Eric Corijn ten beste geeft in De Morgen van 3/12: voor Corijn gaat het om een politiek deficit  (jawel, het staat er zo) dat als een smet op de doorsnee-Vlaming kleeft. Alle clichés worden nogmaals opgelepeld: we zitten gevangen in een “antistedelijke mentaliteit”, we leven onder de kerktoren, de klei blijft aan onze klompen plakken. Een lichtjes aangebrande Permeke-boer in tuinkaboutervorm spookt door de Vlaamse villawijken en kleinsteedse lintbouw. Op geen enkel moment willen deze sterrenwichelaars de vraag ook maar bij zich laten opkomen of het probleem misschien niet breder is dan een mentaliteitskwestie.

Reële pijnpunten

Want er is natuurlijk wat loos. Achter cijfers zit altijd een verhaal, en achter de eenvoudige vraag/antwoord logica van de enquête moet een sociologische realiteit gezocht worden die de leefwereld zelf van Vlaanderen anno 2013 betreft.

Die realiteit, weer door andere cijfers aan het licht gebracht, zegt bijvoorbeeld dat vier op de tien gevangenisklanten de Belgische nationaliteit niet heeft. Eén derde is hier zelfs gewoonweg illegaal. De lijst wordt aangevoerd door –of men dat nu fijn vindt of niet- Marokkanen, Algerijnen, Turken, en Oost-Europeanen (vooral ex-Joegoslavië en Roemenië). De eerste drie hebben vooral met drugstrafiek en mensenhandel te maken, de laatste groep betreft vooral rondtrekkende bendes die binnen de EU aan geen enkele grenscontrole mogen onderworpen worden. Binnen het segment van gevangenen met de Belgische nationaliteit is dan nog eens de helft van allochtone komaf. Dat zijn geen cijfers van het Vlaams Belang, justitieminister Turtelboom geeft ze zelf.

Alle clichés worden nogmaals opgelepeld: de domme, bange Vlaming zit gevangen in een “antistedelijke mentaliteit”, hij leeft onder de kerktoren, de klei blijft aan zijn klompen plakken.”

Betekent dat nu dat alle vreemdelingen of mensen met buitenlandse roots criminelen zijn? Neen, natuurlijk niet. Het betekent wel dat de domme kleivlaming op zijn klompen voelt dat open grenzen, en dat fijne vrij verkeer van personen, goederen en diensten, cash betaald wordt met een enorm veiligheidsprobleem. Daaraan zijn dan weer andere pijnpunten gekoppeld, zoals de enorme, onbetaalbaar geworden toeloop naar onze OCMW’s van EU-burgers uit Oost-Europa. Per 1 januari 2014 mogen ook Bulgaren en Roemenen onbeperkt aankloppen bij onze onderstand. Daar bovenop het probleem van de zgn. sociale dumping, de door de EU aangemoedigde en zelfs opgelegde loonslavernij van buitenlanders die onze eigen vakmensen wegconcurreren,- een VB-klassieker die nu door staatssecretaris John Crombez (SP.a) in allerijl is weggegrist.

En niet te vergeten, boven en buiten dit alles: het angstaanjagende aspect van de Islam, die als geïmporteerde religie/ideologie gewoon niet goed aanvoelt met zijn aftandse moraal, opdringerige symboliek en soms haatdragende retoriek. Door zich uitdrukkelijk niét te willen integreren in onze samenleving, maar integendeel de tegenstelling zo zichtbaar mogelijk op de spits te drijven, creëren ze wantrouwen en een gevoel van vervreemding. Wie is hier eigenlijk etnocentrisch? Opmerkelijk trouwens: als men beide hoger vermelde onderzoeken samenvoegt, heeft de modale Vlaming minder een probleem met multiculturaliteit an sich dan met het specifieke Islamgegeven. Het probleem kan dus benoemd en ontleed worden. Met wat goede wil en elementaire intellectuele eerlijkheid althans.

Anders gezegd: de zogenaamde Vlaamse xenofobie is terug te voeren tot een reeks ontevredenheidsfactoren omtrent (on)veiligheid, bedreiging van welvaart, en identiteit,- het onder druk staande thuisgevoel. In die zin zijn we natuurlijk niet meer “xenofoob” dan de Fransen of de Nederlanders of de Duitsers, maar we hebben dus wel een linkse mandarijnenklasse die niét voor de analyse ten gronde gaat, en het allemaal herleidt tot die beruchte  “Vlaamse grondstroom” die alleen met kordate sluiswachters onder controle kan gehouden worden. Vlaanderen worstelt niet alleen met de problemen van deze tijd, het worstelt ook nog eens met een elite die elk publiek onbehagen daar rond pathologiseert. Daar past alleen het woord “hybris” bij, het oud-Griekse woord voor hoogmoed.

Loch Ness

Laten we tenslotte even stil staan bij die  “Vlaamse grondstroom” waar de links-progressieve koffiedikkijkers zo op gefixeerd zijn. Bij nader toezien gaat het om een aantal aparte geultjes die elkaar soms ontmoeten maar soms ook niet. Ik onderscheid er drie: de klassiek-flamingante beweging, veelal sterk tegen de Belgische staat gericht; ten tweede een katholiek-conservatieve stroming die vooral op normen en waarden staat; en ten derde een rechtsliberale tendens, typisch voor een regio waar vrije beroepen, zelfstandigen en KMO’s sterk in het sociale weefsel verankerd zijn. Het nationalisme interesseert hen geen fluit, ze willen vooral zo min mogelijk belastingen betalen. De N-VA is momenteel deze vijver aan het leegvissen. Voeg daar ten vierde dan nog het -veelal als “verzuurd” omschreven- onderbuikgevoel bij rond onveiligheid en vervreemding, en je hebt zowat heel de zgn. “grondstroom” gedeconstrueerd.

De N-VA heeft het klaargespeeld om de drie eerstgenoemde krachten te recupereren. Daarom spreekt die partij ook zelf graag over dé grondstroom, als gold het één coherent fenomeen,- iets wat de media klakkeloos overnamen. Het Vlaams Belang moet het voorlopig stellen met een paar repen onderbuikspek, én met een nieuwe missie van “sociale volkspartij”, die maar aarzelend van de grond komt.

Links neemt hier dus eigenlijk een monster van Loch Ness over. Vlaanderen heeft geen grondstroom, geen “politiek deficit”, er is geen smurrierivier die van Oostende naar Maaseik loopt. Vlaanderen vertoont ideologische tendensen –waarin links tot zijn droefheid helemaal niet prominent aanwezig is- en collectieve attitudes rond mens, omgeving, cultuur, economie, samenleving. Vlaanderen is bezorgd, hoopvol, verontwaardigd, gericht naar de buitenwereld maar ook gefocust op eigen integriteit. In die zin is dé Vlaming (uiteraard ook als fictief, statistisch begrip) perfect “normaal” en hedendaags.

De morele verontwaardiging van weldenkend-links klinkt hol en negeert de feitelijkheid. Het Vlaamse academisch-cultureel establishment, sterk verstrengeld met de journalistieke klasse, moet dringend uit zijn schelp van de zelfgenoegzaamheid en de morele hoogmoed kruipen. Het (van oudsher ook door de Belgische francofonie gecultiveerde) idee dat er fundamenteel “iets mis” is met de Vlaming, en dat die ideologisch permanent moet bewaakt en bijgeschoold worden, desnoods via een gecorrigeerde democratie, is van een oudbakken arrogantie die in België niet meer werkt maar in Vlaanderen zelf blijkbaar nog wel de toon zet.

Hier missen we dus een republikeins moment: omdat links zich aan België vastklampt, kan het naar hartenlust schelden op het rechtse flamingantisme en de zogenaamde “grondstroom”’. Deze tweedeling, die socio-cultureel diep gaat, moet stoppen. De Vlaamse republiek, als toekomstproject in een nieuw, anders Europa, verdient beter dan misprijzend geneuzel van een intellectuele klasse tegenover het gepeupel.

 

vendredi, 22 novembre 2013

Pro-Russia-TV rencontre Yvan Blot

Pro-Russia-TV rencontre Yvan Blot

("Démocratie directe")

mardi, 12 novembre 2013

Jacqueries, rébellions, révolution: quelle forme finira par prendre la révolte des Français?

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Jacqueries, rébellions, révolution: quelle forme finira par prendre la révolte des Français?

Par Serge Federbusch

Ex: http://fortune.fdesouche.com

C’est une révolte ? Non sire, c’est une ralbolution !“. Si l’écotaxe cristallise tous les mécontentements, les vraies raisons de la révolte grandissante des Français sont plus profondes.

1 – C’est une révolte ? Non sire, c’est une ralbolution !

L’écotaxe n’est évidemment qu’un abcès de fixation. Les vraies raisons de la révolte grandissante des Français ont pour noms récents la Redoute, Fagor, Cristal d’Arques, Alcatel, Michelin, Fralib, Electrolux et Gad. Altares, société spécialisée dans la collecte d’informations sur les entreprises, a recensé au troisième trimestre 13 140 procédures collectives (sauvegardes, redressements et liquidations judiciaires d’entreprises) avec 52.700 emplois directs menacés.

Mieux vaut ne pas parler de leur impact indirect, sur le commerce, les revenus des familles, etc. Et il s’agit de vrais emplois, pas des cataplasmes dont Mou-Président espère une cosmétique et purement transitoire “inversion de la courbe du chômage“. Cette incantation a du reste tendance à se faire discrète ces derniers temps dans les services de communication du pouvoir. Les jobs bidons et subventionnés ne sont même pas capables de faire illusion quelques semaines !

La vraie question est donc : quel chemin prendra la rébellion qui vient ?


Les échauffourées bretonnes font pour le moment penser aux jacqueries médiévales qui perdurèrent jusqu’au 18ème siècle. Elles ont un caractère régional, sont plutôt ancrées dans les zones rurales et dirigées contre la cherté de la vie, la difficulté à joindre les deux bouts, la noblesse protégée – sous sa forme actuelle c’est à dire la fonction publique et les élus à vie – et, surtout, les impôts et octrois mis en place par l’État.

L’écotaxe est le nouveau nom de la gabelle. Les foules défilantes en ont d’ailleurs conscience lorsqu’elles revêtent le bonnet rouge qu’arborèrent leurs lointains prédécesseurs. La France que l’Enfumeur(*) nous prédisait apaisée est en pleine régression historique et sociale, conséquence de son déclin économique.

Pour que la jacquerie devienne révolte, il faut qu’elle se “nationalise”, qu’elle se transforme en contestation générale du pouvoir.

Des premiers bonnets rouges ont été signalés en région parisienne, signe d’un début de contagion. Les portiques d’Ecomouv risquent de devenir les portes d’entrée de la maladie, comme on dit en épidémiologie. Un d’entre eux a été incendié dans les Landes. La révolte en progression doit également, pour peser, fédérer des intérêts divers, ne pas se limiter aux agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et autres petits entrepreneurs.

Elle se nourrira quoi qu’il arrive du discrédit de la classe dirigeante. La grande jacquerie de 1358 fut attisée par les déboires de la noblesse d’épée, après les défaites de Crécy en 1346 et de Poitiers en 1356. La sourde colère actuelle est le fruit des défaites de Maastricht (1992) et Lisbonne (2007) qui ont ouvert les marchés français au grand vent de la concurrence internationale tout en leur imposant une monnaie, l’euro, qui les handicape gravement par sa surévaluation. La classe dirigeante française a failli à ces deux occasions. Elle commence à en payer le prix.

Mais ces accès de brutalité populaire, qui voient les équipements publics vandalisés et les représentants locaux du pouvoir malmenés, peuvent-ils se transformer en une révolution en bonne et due forme ?

Ce qui caractérise le processus révolutionnaire, par rapport aux jacqueries et révoltes ordinaires, est d’abord qu’il est précédé d’un travail idéologique, d’un soubassement théorique dont l’ambition est d’offrir une véritable alternative au pouvoir en place, un ordre nouveau en quelque sorte. Ce fut le rôle des philosophes des Lumières dans la France du 18ème siècle ou des marxistes cent ans plus tard.

L’opposition est encore aux balbutiements de cette entreprise intellectuelle. Elle est tiraillée entre critiques libérales de l’État, mots d’ordre protectionnistes et réflexes conservateurs. Que l’économie française ne puisse s’abriter plus de deux ou trois ans derrière de nouvelles barrières sans sombrer dans la sous productivité et l’inflation galopante est certes problématique. Mais l’essentiel n’est pas d’être convaincant, c’est d’être fédérateur. Les victimes de l’ordre européen sont en passe d’être majoritaires en France. D’une manière ou d’une autre, ce mouvement trouvera sa traduction idéologique, probablement dans la contestation de la représentation politique et l’exigence de démocratie directe.

 

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Il manquera alors un dernier ingrédient, indispensable à toute révolution : que les forces protestataires se fédèrent, d’où qu’elles viennent, contre les maîtres du moment. Que, comme sur la barricade peinte par Delacroix, le peuple, l’étudiant, l’artisan se retrouvent. C’est là que le bât révolutionnaire blesse encore.

Pour l’heure, la “ralbolution” progresse en ordre dispersé. Le meilleur allié du pouvoir s’appelle Jean-Luc Mélenchon. Il ne peut s’empêcher de ressortir le préchi-précha gauchiste sur le fait que la révolte bretonne serait téléguidée par un petit patronat revanchard. Il défile dans son coin, fustigeant les chouans et leurs croyances. Il est isolé mais il divise, jouant le rôle d’idiot utile du hollandisme qu’il avait déjà incarné lors de la dernière élection présidentielle. On peut également faire confiance à Sa Normalité élyséenne pour tenter d’affaiblir le mouvement de contestation en le noyant dans les méandres des tables rondes et autres processus de concertation, usines à parlote dont le parti socialiste détient les brevets.

Cependant, la persistance de la crise économique et des difficultés budgétaires peut finalement coaliser les forces de contestation, comme elles le firent sous Louis XVI et Necker. Le pouvoir n’ayant plus la moindre marge de manœuvre pour augmenter les impôts et n’ayant pas le courage de s’attaquer aux dépenses, est frappé de tétanie. Après l’écotaxe, dans quelques semaines, quelques mois, un prétexte quelconque, une mesure vénielle mettra à nouveau le feu aux poudres. Si ce n’est, à plus long terme, l’euro qui ne finisse par s’effondrer, semant le chaos dans l’économie.

Faisons confiance à François Hollande : il finira bien par trouver l’équivalent de la convocation des États généraux pour précipiter la fin du nouvel ancien régime…

2 – L’horizon fuyant du déficit

La Commission de Bruxelles, qui préfère ne pas voir que la hausse actuelle de l’euro va anéantir le timide début de reprise en Europe, est en tout cas pessimiste sur les chances de la France de passer en dessous des 3% de déficit public en 2015. Il sera selon elle d’au moins 4,1% du PIB cette année, 3,8% l’an prochain et 3,7% en 2015, très éloigné donc du chant des sirènes entendu depuis le pédalo présidentiel.

Dans ces conditions, la remontée des taux d’intérêt deviendra insupportable et la croissance de la dette publique ingérable. Tout ce qu’il faut pour justifier que la Commission, forte des nouveaux pouvoirs qui lui ont été conférés, demande au gouvernement français de réécrire son budget. Le grand problème de cette forme d’Europe est qu’elle ne parvient à étendre son pouvoir que sur les décombres des États membres.

3 – Senatus Consulte

100 % des sénateurs ont voté contre un projet de loi du gouvernement socialiste et pas le moindre puisqu’il s’agit de la réforme des retraites ! Comment disait-il déjà ? Une démarche d’écoute, consensuelle et apaisante.

Après tout, l’unanimité contre soi, c’est une façon de faire consensus. Il faut dire qu’au Sénat, on prend sa retraite très tard.

Atlantico.fr

(*) Titre du livre de Serge Federbusch (Ixelles éditions, 2013).

Warum die UKIP täuscht

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Warum die UKIP täuscht

von Johannes Konstantin Poensgen

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Ein Rechter hierzulande muss, mangels ernstzunehmender Parteien, ins europäische Ausland blicken. Doch der Schein trügt: Eine Alternative wie die UKIP wird die Probleme nicht beseitigen.

Einen Großteil der deutschen konservativen Aufmerksamkeit hat in den letzten Jahren die britische „United Kingdoms Independence Party” (UKIP) auf sich gezogen. Dieser ist sowohl dank ihres charismatischen Führers Nigel Farage, als auch aufgrund der tiefen wirtschaftlichen Krise des Landes ein kometenhafter Aufstieg gelungen. Deshalb ist es wichtig, die Natur dieser Partei zu untersuchen ‒ und vor allem, was sie geleistet hat und was sie noch leisten kann.

Keine Ein-​Themen-​Partei

Die UKIP hat seit ihrer Gründung 1993 drei wichtige Etappenziele erreicht: 2004 gelang der Einzug ins Europäische Parlament. Die Partei gewann 16,8 Prozent der britischen Wählerstimmen und damit zwölf Sitze. Ironischerweise bot das Parlament in Straßburg der UKIP und insbesondere dem begnadeten Redner Farage eine gute Plattform. Es war ein Gütesiegel der Seriosität. Zweitens ist sie eine der wenigen Protestparteien, der es gelang, die Fixierung auf ein Thema zu überwinden und zu allen Politikbereichen ausgearbeitete Programme zu erstellen.

Hierbei verbindet UKIP ihre zentralen Forderungen nach einem Austritt aus der EU und einem Ende der Masseneinwanderung mit liberalen Positionen in Fragen der Wirtschaft wie der Gesellschaft. Drittens veränderte UKIP tatsächlich die politische Debatte in England. Mit dieser Leistung steht sie unter den Protestparteien Europas allein da. Selbst dem in Wahlen ebenfalls erfolgreichen Front National und und der FPÖ gelang es nie, dem Gegner die eigenen Themen und die eigene Debatte aufzuzwingen.

In Britannien müssen nun aber auch die alteingesessen Parteien zur Einwanderungs– wie zur Europafrage Farbe bekennen. Es zeichnet sich sogar ein, unter Umständen aber nur rhetorisches, Einschwenken auf UKIP-​Forderungen ab. Ein Beispiel dafür sind die jüngsten Forderungen von Premier David Cameron (Conservative Party) gegenüber der EU.

Das liberale Verhängnis der UKIP

Die UKIP stilisiert sich damit als Verteidigerin der britischen Demokratie. Liberales Gedankengut ist derart essenziell für die gesamte Programmatik dieser Partei, dass dieser Anspruch ernstzunehmen ist. Denn die Partei ist nur aus der liberal-​parlamentarischen Tradition Britanniens zu verstehen. Darin liegt das Geheimnis ihres Erfolgs und zugleich ihr Verhängnis.

Die UKIP braucht unter Briten niemanden von einer neuen Weltsicht zu überzeugen. Sie baut auf das auf, was auf der Insel eine lange Tradition hat. Nigel Farage will nichts umstürzen, sondern ein politisches System wieder in sein Recht setzen. Hinter dieser politischen Tradition steht die Geschichte und der Stolz des ganzen britischen Volkes. Unter Brüsseler Vormundschaft, ebenso wie unter dem Kartell seiner etablierten Parteien, droht es zu einer Karikatur herabzusinken.

An der ethnischen Krise ändert die UKIP nichts

Doch dadurch wird die UKIP trotz aller Erfolge zum Anachronismus. Es ist bezeichnend, dass die UKIP glaubt, der Einwanderungsproblematik sei allein mit einer Reduzierung der Migration beizukommen, als wenn zumindest die Großstädte Englands nicht bereits ethnisch zersplittert seien, als wenn es keine Unruhen in Tottenham gegeben hätte, als wenn nicht die großen Unterschiede in der Geburtenrate der einzelnen Gruppen diesen Prozess weiter treiben müssten, egal was an der Grenze geschieht.

Dem Erbe der Premiers Gladstones und Churchills, selbst dem Maggie Thatchers, wird zunehmend die Substanz entzogen. Eine liberale Partei wie die UKIP kann weder mit dieser noch gegen diese Entwicklung regieren. Wie will sie etwa die den Muslimen bereits eingeräumten Schariagerichte auflösen, ohne Widerstand in der muslimischen Bevölkerung auszulösen?

Farage: Der letzte britische Premier?

Es steht außer Zweifel: Die UKIP wird bei den Unterhauswahlen 2015 ins Parlament einziehen. Es ist sogar möglich, dass sie bald den Premierminister stellt. Das Mehrheitswahlrecht, welches sie bisher hinderte, muss sie fördern, sobald sie eine bestimmte Wählermasse erreicht. Es wäre ein demokratischer Traum. Die Bürger hätten tatsächlich eine ungeliebte Machtelite friedlich abgewählt, mit ihren Stimmen der Politik keine andere Fassade, sondern eine andere Richtung gegeben. Aus dieser Welt stammt die UKIP, darüber hinaus wird sie nicht aber nicht wachsen.

Nigel Farage könnte der letzte britische Premierminister werden. Dieser Ausdruck bleibt bewusst mehrdeutig: Er könnte der letzte Premierminister sein und bzw. oder der letzte Brite als Premierminister. Zumindest wird er wohl der letzte Premierminister, bei dessen Wahl britische Stimmen den Ausschlag gaben. Es wäre nicht das schlechteste Ende des britischen Parlamentarismus.

samedi, 09 novembre 2013

Révolte de « bonnets rouges » bretons : la vraie cause

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Révolte de « bonnets rouges » bretons : la vraie cause

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

La révolte des Bretons contre l’écotaxe (un impôt de plus parmi les milliers que comporte le Code le plus kafkaïen de la planète) est emblématique : toutes les professions réunies, agroalimentaires, pêche , agriculture ; les patrons et les employés, tous ligués contre l’État français spoliateur (on est loin du stupide schéma cégétiste et ”mélanchonien” de lutte des classes, des salauds de patrons capitalistes qui licencient pour maximiser leurs profits). La cause apparente, c’est la disparition progressive du tissu industriel des PME bretonnes, les difficultés des marins pêcheurs, la disparition des exploitations agricoles. Mais quelle est la vraie cause de ce naufrage, qui touche d’ailleurs toutes les autres régions de France ? 

Voyons voir…Les cyniques allemands qui font du dumping social, par exemple en refusant le salaire minimum et qui emploient à 5 € de l’heure  des travailleurs issus des pays de l’Est ?  Oui, mais comment se fait-il que seule la France soit victime de cette concurrence allemande ? C’est peut-être aussi la mondialisation et le libre-échangisme ? Ou les réglementations de la technocratie européenne ? Toutes ces raisons sont partiellement valables. Mais on oublie la cause principale des délocalisations, des fermetures d’usines et de PME, des licenciements, des absences d’embauches, en Bretagne notamment et ailleurs aussi : le fiscalisme délirant de l’État français bureaucratique.  Ce dernier, pourtant animé de bons sentiments ”socialistes” et redistributifs, voire écologistes, mène une politique objectivement anti-sociale dans ses résultats. Comment ? En étranglant les entreprises privées (des TPE aux filiales des groupes internationaux en passant par les PME) par les taxes et le harcèlement administratif. Ce qui tue leur compétitivité, les empêche de vendre, d’investir, d’innover et, évidemment, d’embaucher.

Le président de la FDSEA du Finistère, Thierry Merret, déclarait le 3  novembre, en marge de la révolte des « bonnets rouges » : « l’urgence, c’est de lever les contraintes fiscales, administratives, environnementales qui pèsent sur l’économie et empêchent les chefs d’entreprise, qu’ils soient agriculteurs, artisans ou dirigeants de PME  de travailler ou d’investir ». La cause première des faillites, des fermetures d’usine, des licenciements, ce n’est pas la ”crise”, ni la mondialisation, ni l’Europe ni la méchante Allemagne, c’est l’État-Providence français qui ponctionne, taxe, et qui, au lieu d’aider les entreprises créatrices d’emplois, est, en toute bonne conscience, leur pire ennemi. Bien pire que leurs concurrents.

Il ne s’agit pas d’être contre l’État ou de céder aux excès de l’idéologie libertarienne. Mais l’État français actuel a perdu son rôle d’initiateur, au sens gaullien ou…américain du terme : aider l’économie nationale et non pas la racketter. L’État français est aujourd’hui dirigé par une caste pléthorique de mandarins et de fonctionnaires qui n’ont jamais fait le lien mental entre leur salaire garanti à vie et la productivité de leur travail, imprégnés (même à droite, sans le savoir) par une vulgate socialiste qui enchante et fait rire tout le monde, même les ”communistes” chinois . Cette caste étatico-politique française (y compris chez les élus comme chez les apparatchiks des partis et des cabinets ministériels) ignore le fonctionnement d’une entreprise et n’a pas reçu de formation économique sérieuse. Elle n’est pas méchante, elle est ignorante et naïve.

La révolte des Bretons contre cet État français qui perd les pédales a puisé une certaine force dans l’identité bretonne (la vraie, pas celle des gauchistes), ce qui n’est pas le cas dans d’autres régions. Bien sûr, au départ, la rébellion est économique. Mais les Bretons doivent se poser la question suivante : à qui va l’argent que leur ponctionne l’État français ? 

mercredi, 06 novembre 2013

Du P.S.

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Du P.S.

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Le thème principal du n° 44 (été 2013) de la revue quadrimestrielle Réfléchir et Agir porte sur le socialisme identitaire. À côté de diverses contributions, on peut lire un bref débat sur le mot même de socialisme entre l’ami Eugène Krampon et l’auteur de ces lignes. Eugène soutient la nécessité d’en conserver le terme parce qu’il demeure compréhensible, en dépit de tous les dévoiements imaginables, alors que le solidarisme et le justicialisme restent obscurs pour les populations européennes.

 

La question sémantique garde toute son importance dans la guerre des idées. Si le socialisme devient identitaire ou « européen » comme l’écrivait régulièrement Jean Mabire, il importe néanmoins d’en redéfinir le concept et de lui redonner un sens révolutionnaire, novateur et rebelle, quitte éventuellement à le reformuler à l’aune de la quatrième théorie politique conceptualisée par Alexandre Douguine. Ce travail lexical exige en priorité une claire distinction du Parti socialiste (P.S.) de Flamby, de Jean-Marc (Z)Ayrault et d’Harlem Désir ainsi que de leurs pitoyables homologues sociaux-démocrates.

 

La tâche semble impossible. En réalité, elle est fort simple grâce du fait des reniements successifs des dirigeants du P.S. Lui-même ancien responsable de la formation de Léon Blum, de Guy Mollet et de François Mitterrand, le co-président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, assène de rudes coups à ses anciens camarades. Favorable à l’« éco-socialisme » dans une perspective développementaliste et industrialiste, Mélenchon s’estime seul véritable héritier de Jean Jaurès et des ténors du socialisme institutionnalisé. Avec la virulence qu’on lui connaît, il ose dénier au P.S. – aujourd’hui au pouvoir – de se qualifier de « socialiste » et préfère le nommer avec un mépris superbe de « solférinien », de la célèbre adresse parisienne de son siège national du P.S., rue de Solférino.

 

Pour une fois, le camarade Mélenchon a raison de contester à son ancien parti l’emploi du mot « socialiste ». Depuis le tournant de la rigueur en 1983, le P.S. s’est plié au Diktat des marchés mondiaux, de la finance planétaire et de l’Oligarchie transnationale. Sa soumission au mondialisme après avoir célébré pendant des décennies un internationalisme éthéré a été récompensée par la nomination à la direction générale de l’O.M.C. et du F.M.I. de Pascal Lamy et de Dominique Strauss-Kahn. Les « solfériniens » ont tué leur socialisme au nom du financiarisme le plus débridé.

 

Cette trahison, en germe dès la naissance de la S.F.I.O. en 1905 avec les possibilistes et les partisans de l’action parlementaire, s’accompagne d’un changement profond de l’électorat « socialiste ». Si les ouvriers, les employés et le gros des catégories populaires et moyennes l’ont délaissé, une compensation s’effectue avec de nouveaux électeurs issus des couches intermédiaires aisées, des catégories sociales à haut revenu et des effets d’une immigration de peuplement massive. Dompté et désormais laquais du fric sans frontières (pléonasme !), le P.S. détourne son désir de révolution en s’attaquant aux normes culturelles traditionnelles européennes.

 

Hantant les coulisses d’un pouvoir légal mais illégitime, les « solfériniens » propagent par différents canaux des thèmes homosexualistes (le mariage inverti), relativistes (réformes judiciaires qui livrent l’Hexagone à la délinquance), libertaires (dépénalisation du cannabis, voire de toutes les drogues) et extrême-féministes (pénalisation des clients de prostituées, interdiction de la fessée et de la gifle adressées aux enfants par leurs parents) qui ne répondent pas aux attentes de la population. Qu’il est loin le temps où les députés socialistes comptaient parmi eux Alfred Gérault-Richard (1860 – 1911) ! D’abord élu du XIIIe arrondissement de Paris entre 1895 et 1898, il sera ensuite le représentant de la Guadeloupe de 1902 jusqu’à sa mort. Cet ami de Jaurès et d’Aristide Briand conviendrait certainement à la fort prude Najat Vallaud-Belkacem, Pasionaria à la petite semaine du néo-puritanisme gauchard. Auteur d’une courte biographie, Bruno Fuligni le qualifie d’« ouvrier tapissier, maquereau, poète, spadassin, maître chanteur, industriel, séparatiste montmartrois… (1) ». Outre qu’on a l’impression qu’il décrit une formation politique particulière, Bruno Fuligni ne cache pas que Alfred Gérault-Richard vécut un temps grâce aux charmes de sa petite amie… On a enfin dénicher la figure tutélaire d’Osez le féminisme et des FemHaine ! Au moins, cet homme-là n’escroquait pas ses électeurs… La volonté effrénée des nouveaux « gardes roses » de sanctionner des comportements ataviques accompagne la mutation anthropologique hyper-individualiste à l’œuvre.

 

En acceptant le « bougisme », le P.S. a récusé le socialisme pour devenir un Parti sociétaliste. Qu’est-ce que le sociétalisme ? C’est une idéologie post-moderniste qui privilégie le sociétal. Expression venue d’outre-Atlantique, « sociétal » se distingue du « social ». Son « emploi correspond à un déplacement des idées au sein de la gauche », indique Chantal Delsol (2). Selon la philosophe libérale-conservatrice, « le social relève de l’organisation et de la distribution de la production. Il est clairement lié à l’économie, aux biens quantifiables et monnayables, et à leur répartition. Tandis que le terme sociétal est employé pour désigner ce qui a trait aux comportements de l’individu et à l’évolution des mœurs – il s’agit des normes et non plus de la redistribution des biens; cela concerne la famille, le couple, la liberté individuelle, la vie privée, le sens de la vie, et non plus le niveau de vie, le confort, la sécurité (3) ». Elle ne saisit toutefois pas que la perception sociétale convient parfaitement à l’essence liquide de l’ultra-modernité libérale.

 

Bénéficiaires de la mondialisation globale, les sociétalistes ont entamé la démolition des dernières résistances à l’indifférenciation mortifère de la vie et du monde. Après avoir rejeté le spirituel, occulté le politique, hypertrophié l’économique et perverti le culturel, les voilà en train de s’affranchir du social afin de privilégier un sociétal compris comme d’une morale universaliste dissolvante. La félonie est donc totale.

 

Face à cette tendance inquiétante, il est temps de redécouvrir le social, cette dimension réelle, concrète, tangible du politique. Contre les métastases du sociétalisme présentes tant chez les « solfériniens » qu’au sein de la fumeuse U.M.P., la nécessité impose de relever un socialisme véritable, de relancer le solidarisme et d’encourager le justicialisme. Les peuples ne vivent pas en société, mais constituent des ensembles complexes de communautés qui perdurent malgré tout sous les gravats individualistes et médiatiques du sociétal délétère.

 

Georges Feltin-Tracol

 

Notes

 

1 : Bruno Fuligni, La Chambre ardente. Aventuriers, utopistes, excentriques du Palais-Bourbon, les Éditions de Paris – Max Chaleil, 2001, p. 213.

 

2 : Chantal Delsol, « La gauche préfère le “ sociétal ” au “ social ” », Le Figaro, 12 août 2013.

 

3 : art. cit.

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

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samedi, 05 octobre 2013

G. A. Zjuganov: “Il nostro Paese non può esistere senza un’idea nazionale”

G. A. Zjuganov: “Il nostro Paese non può esistere senza un’idea nazionale”

Traduzione di Luca Baldelli

Ex: http://www.statopotenza.eu

Il giorno 20 settembre, anticipando la prossima sessione plenaria della Duma di Stato, G A Zjuganov, Presidente del Comitato centrale del Partito comunista della Federazione russa, nonché capogruppo comunista presso la Duma, ha commentato il discorso tenuto il 19 settembre dal Presidente della Federazione Russa, V. V. Putin, al 10° incontro del Forum Internazionale di dibattito “Valdaj” .

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Gennadij Andreevich Zjuganov
Presidente del Comitato centrale del Partito comunista, capogruppo del Partito comunista nella Duma di Stato della RF.
“Le dichiarazioni che Putin ha reso ieri al Forum “Valdaj”, le ho personalmente attese per 20 anni – ha affermato, condividendole, Gennadij Zjuganov. – Ciò dal momento che, a partire da Gorbaciov, i leaders che si sono avvicendati alla guida del nostro Paese non hanno detto nulla di tutto questo. A mio parere, questo discorso si sarebbe dovuto tenere prima davanti all’Assemblea federale e alla Nazione tutta, non solo davanti al ristretto pubblico dei rappresentanti stranieri. Credo che esso meriti particolare attenzione nel contesto della discussione che si terrà alla Duma” .
“Putin ha dichiarato, per la prima volta, che il nostro Paese non può esistere senza una idea nazionale – ha sottolineato il capo dei comunisti russi. – La Russia non può esistere senza proseguire nel solco delle sue migliori tradizioni, senza un serio dialogo tra le varie forze politiche per la costruzione di programmi e proposte articolati nell’interesse di tutti i cittadini, non solo di singoli gruppi sociali, per non parlare dell’oligarchia”.
G. A. Zjuganov ha inoltre ricordato che ricorre in questi giorni il 20° anniversario dei fatti che coinvolsero il Soviet Supremo della RSFSR (il colpo di mano di Eltsin, ndr), con tanto di attacco militare alla sede istituzionale. “Poche persone per 50 giorni resistettero alla costruzione dell’autocrazia presidenziale. Si è ripetuto e si continua ad affermare da più parti che lo Stato non dovrebbe avere la loro ideologia, la loro cultura, la loro visione dei fatti. Uno Stato senza forma né anima, uno Stato – mostro, ecco quello che da più parti si vuole; uno Stato che ha dato origine alla corruzione selvaggia e al terribile degrado della società che è sotto gli occhi di chiunque voglia vedere” – ha incalzato, con toni indignati, il leader del Partito comunista.
“Oggi si pretende di porre davanti alla storia il compito di inventare un’idea nazionale. A tal proposito, vorrei ricordare a Putin che l’idea nazionale non è né può essere il parto della testa di qualcuno. Eltsin incaricò Burbulis, Shakhraj e altri come loro di plasmare quest’ idea. Le grandi idee, però, quelle in cui le persone credono, sono sempre nate dalle lotte, dal lavoro, dal dolore, dalle vittorie, dalle sconfitte, dalle scoperte geniali” -  ha rimarcato G. A. Zjuganov.
“Abbiamo creato un’idea nazionale in mille anni di storia. L’essenza di quest’idea è rappresentata da uno Stato forte, ad alto contenuto spirituale, dal senso della comunità, della giustizia naturale. Noi – il popolo della Vittoria – siamo stati in grado di sopravvivere, nella nostra storia, grazie ad una serie di trionfi che ci hanno garantito la libertà, il diritto alla terra, la tutela delle nostre credenze e convinzioni” – ha ricordato  il capo comunista russo.
“Abbiamo iniziato con la grande vittoria sul lago Peipus, presso il quale sono stati sconfitti gli stessi Crociati che, in precedenza, avevano saccheggiato Costantinopoli e la Palestina. Abbiamo quindi affermato il diritto di professare la nostra fede e di sviluppare la nostra cultura. Dalla Battaglia di Kulikovo è sorto lo Stato russo; da Poltava è fiorito l’Impero russo. Abbiamo dimostrato di essere in grado di sviluppare i nostri spazi aperti, basandoci sulle nostre proprie forze” – ha continuato Gennadij Zjuganov.
“Sul campo di Borodino, poi, abbiamo dimostrato di poter battere un avversario forte che aveva raccolto sotto le sue insegne “crociati” di tutta Europa.  Le tre grandi battaglie della Grande Guerra Patriottica – Mosca, Stalingrado e Orel/Kursk -  hanno deciso l’esito della lotta contro le forze oscure del fascismo. In quella guerra uscirono vittoriosi l’Armata Rossa e gli ideali della Rivoluzione d’Ottobre. Voglio suggerire a Putin che è bene lavorare tutti insieme, non dimenticare una qualsiasi di queste pagine di storia. Questa è storia vera, altro che i cascami e la poltiglia del liberalismo che, imperanti per anni, hanno imposto al fondo di tutto la russofobia, l’odio verso tutto ciò che era sovietico, nazionale e genuinamente democratico”, – ha detto il leader del Partito comunista.
“Oggi, la politica interna del governo Medvedev non ha nulla a che fare con l’idea dello Stato-Nazione, con gli ideali che ci hanno assicurato la vittoria e il successo. Non ci può essere uno Stato forte quando l’ultimo immobile viene venduto, quando il 90 per cento delle grandi proprietà sono sotto il controllo degli stranieri. Lo Stato dovrebbe dare l’esempio a tutta la società nel far rispettare la legge, in primo luogo ai membri del Governo”- ha detto Gennadij Zjuganov.
“Non possono esistere uno Stato collettivista e un popolo che lo supporta e lo anima, se si dà la stura ad ogni forma di individualismo. Se tutto è predisposto e studiato per non far lavorare le persone, per deprimere le energie vive della società, se si punta tutto sulle lotterie, sui bagordi, sul gioco d’azzardo, sulle carte, come ci si può meravigliare di ciò che accade? – ha affermato G. A. Zjuganov – Inventano un programma su uno dei più importanti canali televisivi, ed ecco quel che avviene: quasi tutti si siedono in poltrona e giocano del denaro. Un Paese in cui si rincorrono ricchezze virtuali è destinato alla sconfitta. Un Paese può conoscere il successo a una sola condizione: la sua gente deve essere in grado di imparare ed inventare, affermando la propria dignità e dormendo così sonni tranquilli. Tutto questo non è contemplato nelle linee guida della nostra politica interna. Nessun Paese può sperare in qualsivoglia successo se la giustizia sociale viene calpestata. Da noi, il 10% più ricco dispone di un reddito 40-50 volte superiore a quello del 10% più povero. Un divario simile non si riscontra nemmeno nei Paesi dell’Africa. In questo senso siamo diventati lo Stato più ingiusto che esiste” – ha detto Gennadij Andreevich.
“Il nostro Paese non può essere certo prospero e solido, dal momento che il Governo di Medvedev è composto da persone che non se ne intendono di industria. Essi distruggono un settore dopo l’altro. Hanno distrutto il settore dei macchinari, quello dell’elettronica, quello della fabbricazione di strumenti di precisione. Hanno condotto alla prostrazione l’agricoltura, con il risultato di 41 milioni di ettari di terra arabile ricoperta da erbacce. Il sistema dell’istruzione, della formazione, dei tirocini è corrotto a livello di ogni scuola e tutte le famiglie ne sono coinvolte. Si è fatto di tutto per provocare l’indebolimento e la distruzione dell’Accademia delle Scienze, senza ascoltare gli scienziati e l’opposizione politica” – ha sottolineato il leader comunista.
“Purtroppo, dobbiamo registrare un divario enorme tra le parole e le azioni dei capi della Nazione. Per l’affermazione di un’idea nazionale proclamata con lo scudo e la bandiera della Federazione russa, si impone la necessità di una politica saggia ed equilibrata. Servono un nuovo corso e una nuova compagine di governo. Valuto pertanto il discorso di Putin come la giustificazione politica e ideologica di un cambiamento tanto necessario che dovrà essere portato avanti nel corso dell’anno, con le dimissioni dell’attuale Governo. Vediamo cosa accadrà . E’ importante che le idee espresse ieri da Putin siano concretamente realizzate nella vita pratica di tutti i giorni. Se così sarà, siamo pronti fin da adesso a fare la nostra parte, appoggiando il nuovo corso” – ha dichiarato, concludendo, G. A. Zjuganov.

vendredi, 13 septembre 2013

Pour une séparation du Laïcisme et de l'État

Pour une séparation du Laïcisme et de l'État

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

Ex: http://www.insolent.fr

laicisme-contre-la-liberte.jpgPeillon s'est encore fait remarquer pour la rentrée scolaire. Le personnage communique beaucoup. Tel Robespierre, qu'il admire et qui, cependant signa son arrêt de mort à la Fête de l'Être suprême, il pose en grand maître d'une religion [presque] nouvelle.

Tout cela le prétentieux personnage l'écrit lui-même.

Qu'on en juge par ses propres citations :

On remarquera d'abord que, comme beaucoup d'esprits marqués par l'enseignement de la philosophie, il fait bon marché de la connaissance concrète de l'Histoire. Voici en effet comment il définit la révolution :

"La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux." (1)⇓

Et il enchaîne donc par cette conclusion, certes logique, mais terrifiante :

"La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. C’est une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi."

On se situe exactement dans cette idée rousseauiste "il faut les forcer d'être libres" qu'Augustin Cochin souligne. (2)⇓

Peillon ose écrire : "La laïcité elle-même peut alors apparaître comme cette religion de la République recherchée depuis la Révolution". (3)⇓

Mais il déclare par ailleurs ouvertement que "la franc-maçonnerie est la religion de la république"(4)⇓

Le laïcisme qu'il professe se veut par conséquent l'expression profane, le mot d'ordre, – et comme le mot "républicain",– le mot de passe d'une secte, d'ailleurs divisée, dont on rappellera qu'au sein de l'Éducation dite Nationale elle doit représenter au maximum 1 % des fonctionnaires eux-mêmes, malgré sa réputation d'ascenseur professionnel : ce qui doit bien vouloir dire qu'elle dégoûte les autres 99 %.

Cessons donc de confondre laïcité et neutralité. L'un des fondateurs du système, Viviani, qui fut président du Conseil au moment de la déclaration de guerre de 1914, l'écrivait à l'époque: "La neutralité est, elle fut toujours un mensonge [...]. Un mensonge nécessaire lorsque l’on forgeait, au milieu des impétueuses colères de la droite, la loi scolaire [...]. On promit cette chimère de la neutralité pour rassurer quelques timidités dont la coalition eût fait obstacle au principe de la loi. Mais Jules Ferry avait l’esprit trop net pour croire en l’éternité de cet expédient [...]." (5)⇓

Le développement de l'éducation étatique a toujours été conçu en vue de perpétuer le système.

Le fonctionnement de cette coûteuse administration, lourdement centralisée, se révèle d'année en année plus improductif, et plus destructeur.

Les écoles d'État ne parviennent plus à enseigner aux enfants de France à lire, écrire et compter. Mais on veut, par l'effet du laïcisme totalitaire, faire semblant d'imposer avec une soi-disant "morale laïque", dont personne ne connaît les fondements, un recul de l'islamisme, lâchement, sans oser le nommer : cette rustine méprisable, poisseuse et liberticide ne servira à rien. Jetons la sans hésiter. Séparons le laïcisme de l'État.

JG Malliarakis       

Apostilles

  1. cf. "La révolution française n’est pas terminée" Seuil 2008 page 17
  2. *cf. "Les sociétés de pensée et la démocratie moderne" Éditions du Trident.
  3. Ibidem p. 162
  4. cf. ses déclarations destinées à promouvoir son livre enregistrées au départ sur le site de son éditeur.
  5. cf. L’Humanité 4 octobre 1904.

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mardi, 20 août 2013

Joschka Fischer: écolo payé par les lobbies de l’énergie nucléaire...

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Joschka Fischer: écolo payé par les lobbies de l’énergie nucléaire...

Joseph Fischer, dit “Joschka” Fischer, a été le ministre vert des affaires étrangères de la RFA sous le “règne” du Chancelier socialiste Gerhard Schröder. Aujourd’hui, le voilà qui travaille pour les consortiums de l’énergie nucléaire! Il est effectivement actif comme “lobbyiste” pour Siemens, BMW, l’OMV et RWE. Si on examine bien sa biographie, son itinéraire politique, force est de constater que sa vie est un long cortège de contradictions. Dans ses jeunes années, Fischer était l’un de ces extrémistes de gauche typiquement allemands, convaincu et fanatique. Il a été membre de l’APO (l’“Opposition Extra-Parlementaire”), du groupe radical et militant “Lutte Révolutionnaire” (“Revolutionärer Kampf”) puis des “Cellules Révolutionnaires” (“Revolutionäre Zellen”) et a entretenu des contacts avec des militants de gauche qui ont assassiné le ministre hessois de l’économie Heinz Herbert Karry.

Cet homme qui, jadis, combattait le capitalisme au sein de la gauche radicale la plus dure, cet homme qui bastonnait les policiers hessois, est le même qui, devenu membre du gouvernement fédéral rouge-vert, donna son approbation à l’engagement de troupes allemandes dans des conflits extérieurs, pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Il a livré ainsi à l’OTAN des régiments allemands pour qu’ils soient engagés au Kosovo d’abord, en Afghanistan ensuite.

Fischer, l’homme qui, dans son jeune temps, avait ouvert une “Librairie Karl Marx”, prononce désormais des conférences à la tribune de Goldmann-Sachs et à celle de Barclay Capital et se remplit les poches avec l’argent de l’industrie nucléaire.

Les extrémistes de gauche professionnels ne sont donc plus ce qu’ils ont été...

(note parue dans “zur Zeit”, Vienne, n°33-34/2013; http://www.zurzeit.at ). 

mercredi, 08 mai 2013

Dans l’Hexagone de François Hollande

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Dans l’Hexagone de François Hollande

par Georges FELTIN-TRACOL

Dans l’Hexagone de François Hollande, il ne fait pas bon être opposant. Ce triste constat se vérifiait déjà au temps de l’atlantiste Nicolas Sarközy. À cette époque oubliée par quelques demeurés droitards sans cervelle, ni mémoire, désormais fans d’une véritable imposture appelée la « Droite forte », C.R.S. et gendarmes arrêtaient avec une violence certaine les manifestants hostiles aux pièces de théâtre blasphématoires, en particulier la pièce de Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du fils de Dieu. Des manifestants courageux tentèrent d’interrompre certaines représentations et se firent arrêter. Prévenus d’entraves de manière concertée à la liberté d’expression, par voies de fait, destruction ou dégradation et violence, ces victimes du politiquement correct risquent d’après l’article 431 – 1 du Code pénal  45 000 € d’amende et trois ans d’emprisonnement. Qu’en pensent Amnesty International, la Ligue internationale des droits de l’homme et Human Rights Watch si prompts en général à dénoncer les législations iranienne, russe et bélarussienne ?

Pigiste à l’hebdomadaire bourgeois mondialiste Charlie Hebdo, Sigolène Vinson rapporte que « leur action se doublait d’actes subversifs constituant à balancer des poules puantes ou à souffler dans des sifflets à roulette (1) ». De vrais actes terroristes… « À l’audience, la présidente rappelle les termes de la commission rogatoire, faisant état de propos tenus par les manifestants : “ Le Seigneur vous pardonne ” “ Allez au diable ”, etc. (2) ». De pareils mots bafouent vraiment la sacro-sainte (sic !) laïcité républicaine et la dignité de policiers guère habitués à de telles « injures » probablement plus scandaleuses que les insultes proférées par la racaille des banlieues de l’immigration…

Ce « deux poids deux mesures » est une caractéristique constante de la part des pseudo-autorités ripoublicaines. Alors que quatre militants de Génération Identitaire pâtissent de conditions draconiennes inacceptables de contrôle judiciaire parce qu’ils ont osé organiser l’occupation pacifique du chantier de la future grande mosquée de Poitiers, les FemHaine qui investissent, seins nus, la nef de Notre-Dame de Paris, beuglent leur joie à l’abdication de Benoît XVI et saccagent les nouvelles cloches, n’ont qu’un simple contrôle d’identité…

Ces faits ne sont pas isolés; ils se répandent plutôt. Le 18 octobre 2012, le président d’Entraide-Solidarité, François Maris, fut placé en garde à vue pendant dix-sept heures. Pourquoi ? Parce qu’il défendait un couple de harkis à Gorniès dans l’Hérault. Les gendarmes l’accusèrent d’« installation en réunion sans autorisation d’un mobil-home » (un délit puni de six mois de prison !), et de… « génocide » ! Vite conscients de l’absurdité des accusations, les pandores enquêtèrent alors sur le « vol d’une banderole » ! Puis, comprenant que l’objet du délit avait été récupéré dans une décharge, ces Sherlock Holmes de bas-étage retinrent finalement une banale « installation d’une habitation légère en un lieu non autorisé».

Le Régime aime terroriser. Outre des pressions psychologiques et sociales sur l’entourage de ses proies, il n’hésite pas à instrumentaliser le fisc contre ceux qui lui tiennent tête. Suite à un redressement fiscal, l’humoriste Dieudonné a été condamné à une amende d’un million d’euros. On cherche ainsi à museler les grandes gueules. À leur faire peur aussi. Le 18 novembre 2012, les FemHaine agressaient les paisibles manifestants de Civitas qui, voyant l’inaction des policiers, réagirent avec vigueur. Or, raconte Aurélien, l’une des victimes de ces hystériques, « le mercredi 28 novembre à six heures précise, j’ai été réveillé par les forces de l’ordre (le S.I.T. [Service d'investigation transversale, une unité de la police nationale hexagonale chargée des enquêtes pour motif politique] plus précisément) qui m’ont menotté dans mon lit, une arme à feu braquée sur ma tempe. J’ai ensuite fait quarante-huit heures de garde à vue et quinze heures de dépôt (une sorte de prison sous le tribunal de Paris) et je suis désormais sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortir du territoire Français, et l’obligation de pointer tous les quinze jours au commissariat de ma ville, tant que le jugement ne sera pas rendu. J’ai un travail, je n’avais pas de casier judiciaire, j’ai été traité comme un terroriste, alors que c’est nous qui avons été agressés ! Il y a eu quatre autres interpellés ce même jour… […] Nous risquons 45 000 € d’amende et trois ans de prison, sans compter les dommages et intérêts (3) ».

L’action policière contre des personnes solvables et honnêtes a atteint son point culminant au moment des démonstrations de force de la « Manif pour tous ». Suite à des manœuvres provocatrices d’agents infiltrés parmi les manifestants, le 24 mars 2013, des enfants ont été gazés par les lacrymogènes des forces du « désordre » établi ! Conditionné à s’élever à la seconde près contre les soi-disant violences policières à l’Est ou ailleurs dans le monde, le Parlement européen, cette pétaudière inutile, a gardé un silence éloquent et n’a nullement protesté contre la centaine d’interpellations et les six gardes à vue ! La République a maintenant ses prisonniers politiques.

Quant aux prisonniers d’opinion, après l’historien dissident Vincent Reynouard, voici le président de l’Œuvre française, Yvan Benedetti, et le responsable des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac, d’être poursuivis pour des motifs futiles par une justice devenue par enchantement d’une rare intransigeance. Incapables d’empêcher les « nouvelles attaques de diligence » dans le R.E.R. D en Île-de-France ou des T.E.R. en Provence – Alpes – Côte d’Azur ou l’épidémie de kalachnikovite aiguë dans les quartiers marseillais, le Pouvoir préfère réprimer les « factieux ». Il faut dire que les risques sont souvent bien moindres face aux familles, aux jeunes gens sympathiques et aux « veilleurs » que devant la voyoucratie des banlieues lourdement armée.

Les responsables du désordre public légal ont en effet reçu des consignes précises, iniques et grotesques. Le 1er avril dernier, venu depuis l’Aisne pour passer quelques jours dans la capitale avec son épouse et leurs six enfants, Franck Talleu est arrêté par les agents du parc du Luxembourg, conduit une heure au poste et poursuivi par le ministère public. Qu’a donc commis cet honorable père de famille ? A-t-il agressé une personne âgée qui promenait son chien sous le contrôle vigilant des pervenches des caniveaux ? Entraîné ses enfants dans une salle de shoot ou bien payé son séjour parisien grâce au compte singapourien de Jérôme Cahuzac ? Non, Franck Talleu a fait pire. Il portait, ce jour-là, un maillot de corps sans slogan, ni inscription, de la « Manif pour tous ». Il a d’abord été verbalisé pour « port d’une tenue contraire aux bonnes mœurs ». On hallucine ! Voilà pourquoi la Gay Pride ne passe jamais par ces jardins… Devant l’énormité du motif, le procès-verbal a ensuite été modifié (4). Fort de ce précédent incroyable, les gendarmes ont ensuite réprimé une douzaine de personnes au même endroit pour le port de maillots semblables. « Interpellés, emmenés au poste, écrit Delphine de Mallevoüe, certains ont été fouillés et ont subi un interrogatoire de une à deux heures, avant de recevoir un P.V. [pour] organisation d’une manifestation ludique sans autorisation spéciale [ou] gêne à la tranquillité des promeneurs par affichage ostentatoire d’éléments relatifs à une manifestation interdite (5) ». Ces zélés fonctionnaires auraient-ils ainsi agi devant les solides gaillards des Jeunesses nationalistes, de Génération Identitaire, du Renouveau français ou du G.U.D. ?

Une telle entrave à la liberté d’expression réelle (on n’est pas dans un théâtre subventionné !) est somme tout cohérente venant d’un Système mortifère qui proscrit le voile intégral musulman. La police du vêtement et des tenues va de pair avec le flicage de la pensée. La peste du politiquement correct contamine tout. En raison d’un risque supposé de troubles à l’ordre public (toujours la même rengaine), la journée régionale de Synthèse nationale dans le Nord a été interdite, Synthèse nationale devant même payer un millier d’euros au maire U.M.P. de Marcq-en-Barœul. Fort heureusement, l’équipe nordiste a pu trouver une autre salle, ailleurs, et la réunion prévue du 28 avril s’est bien tenue. Elle a été un succès. Le fait est révélateur qu’il est maintenant difficile pour les résistants au Nouvel Ordre mondial d’organiser des réunions publiques et de trouver des salles.

Sous le prétexte fallacieux de maintenir la « légalité républicaine », le Régime entend frapper fort afin de contenir, voire d’étouffer, tout mouvement protestataire durable. Dans la nuit du 14 au 15 avril, soixante-sept « campeurs illégaux », les « veilleurs », âgés de 18 à 25 ans, ont été raflés et placés en garde à vue. Stéphane Kovacs évoque des gardes à vue de quarante-quatre heures ! Outre « la fouille – intégrale -, la prise d’empreintes, les photos de face et de profil, “ comme des criminels ” (6) », ces nouveaux prisonniers politiques « ont dû se soumettre à des tests A.D.N. et seront inscrits au fichier (7) ». Or le fichage génétique ne concernait à l’origine que les affaires de terrorisme et les crimes sexuels. « La Manif pour tous n’est pas du tout appréciée en haut lieu… » avance Amicie, une étudiante de 25 ans interpellée qui a eu droit à une confidence de policier (8). Sur la même place près du Palais-Bourbon se tiennent régulièrement des manifestations d’étrangers clandestins sous l’œil placide des policiers. « Les délinquants sont ici ceux qui ont le front de s’opposer au Pouvoir pour des raisons de conviction », écrit la philosophe Chantal Delsol (9). Taubira adore tellement les délinquants qu’elle en crée de nouveaux…

Les exactions policières témoignent de l’étroite connivence de l’appareil d’État aux mains de l’hyper-classe mondialiste avec les racailles allogènes des banlieues annoncée en son temps par Éric Werner qui voit son hypothèse validée. La protection des sites officiels implique pour l’heure « moins de sécurisation des cités et plus de mission pour protéger les palais nationaux (10) », affirme un officier des forces mobiles.

Un an après l’élection du « capitaine de pédalo (heureuse expression de Jean-Luc Mélenchon) » « Flamby le Pépère », une ambiance de fin de règne s’installe dans la population. Des comités de hués de ministres se lèvent partout dans le pays. Certes, les conditions de 1992 quand les membres du gouvernement socialiste ne pouvaient plus circuler ne sont pas encore réunies. En outre, parier sur une convergence des luttes entre les opposants de l’Ayraultport à Notre-Dame des Landes, la colère sociale incitée par la fermeture massive d’entreprises et l’Accord national interprofessionnel (A.N.I.) qui nie les droits des salariés, et le combat sociétal contre le mensonger « Mariage pour tous » relève de l’impossibilité tactique, faute d’investissements militants tangibles dans le syndicalisme et l’action écolo-agricole. Les tensions actuelles traduisent néanmoins un ras-le-bol patent du pays réel. Son réveil pourrait à terme provoquer un anti-Mai 68 ou un contre-4 Septembre 1870. On comprend que pour les hiérarques faillis du Pouvoir, la répression, c’est maintenant !

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : dans Charlie Hebdo, 6 février 2013.

2 : Idem.

3 : entretien d’Aurélien avec Laurent Bayard, La Voix de la Russie, 13 décembre 2012.

4 : La contravention porte sur « organisation d’une manifestation ludique dans le jardin du Luxembourg sans autorisation spéciale », dans Emmanuel Ratier, Faits & Documents, du 15 au 30 avril 2013, p. 9.

5 : dans Le Figaro, 9 avril 2013.

6 : Stéphane Kovacs, dans Le Figaro, 24 avril 2013.

7 : Stéphane Kovacs et Jean-Marc Leclerc, dans Le Figaro, 16 avril 2013.

8 : Stéphane Kovacs, dans Le Figaro, 24 avril 2013.

9 : dans Le Figaro, 25 avril 2013.

10 : cité par Jean-Marc Leclerc, dans Le Figaro, 16 avril 2013.


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lundi, 06 mai 2013

Loi Taubira : Vote sous pression du « grand capital »

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Loi Taubira : Vote sous pression du « grand capital »

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Le débat sur le mariage homosexuel qui a accaparé l’actualité au cours des derniers mois tend à apparaître comme un débat franco-français lié à l’affrontement des partis et des sensibilités propres à l’Hexagone et l’outre-mer français. Il a pourtant une dimension internationale déterminante. Il n’est même, d’un certain point de vue, que l’un des champs de bataille dans une guerre non déclarée qui fait rage dans une grande partie du monde, pas seulement occidental.

En même temps que les parlementaires français débattent de la loi Taubira, en effet, le mariage unisexe fait la une aux États-Unis avec le recours auprès de la Cour suprême contre l’État de Californie qui a interdit le « mariage gay » par référendum (et un autre recours, le cas Wilson, tendant à faire reconnaître un « mariage » lesbien conclu au Canada).

Si la Cour suprême annule la décision de l’État de Californie comme contraire aux droits de l’homme, le mariage homosexuel qui, jusqu’ici, n’avait été admis que par neuf États sur 50 [1], deviendrait obligatoire sur tout le territoire de l’union. La décision de la Cour suprême est attendue pour la fin juin.

 Le business gay

Une des dimensions de cette bataille particulièrement âpre est l’intervention massive des plus grandes sociétés américaine en faveur du mariage homosexuel. 278 d’entre elles ont signé un mémoire déposé à la Cour suprême en tant qu’amici curiae (une procédure propre aux États-Unis, qui permet à des tiers, « amis de la Cour », de donner leur avis dans une affaire) lui demandant instamment d’admettre cette revendication.

Parmi les signataires, rien que du beau linge : Apple, Bain & Co, Bank of New York Mellon, Black Rods, CBS, Facebook, Goldan Sachs, Jet Blue, Johnson & Johnson, Starbuck, Twitter, Viacom, Walt Disney. Tous les secteurs sont représentés mais d’abord la banque et la communication.

Ce mouvement des grandes sociétés en faveur du mariage homosexuel se fonde sur l’idée que le reconnaître serait « bon pour le business ». Il est, au dire d’observateurs, un fait nouveau, illustrant l’emprise croissante de la culture « gay » sur l’Amérique des affaires.

La bataille qui fait rage outre-Atlantique va jusqu’à des campagnes de boycott commercial par l’un ou l’autre des camps. Que dirait Disney si les familles nombreuses qui peuplent notre Manif pour tous boycottaient Disneyland ?

Relativement discret dans son premier mandat, le président Obama est aujourd’hui ouvertement engagé du côté des partisans du mariage homosexuel.

Socialisme et grand capital

On peut mettre l’engagement d’une partie du business américain en parallèle avec l’aide que reçoit de sociétés comme Microsoft ou Ernst &Young, la Fondation Terra Nova, proche du Parti socialiste et ardente promotrice des réformes sociétales.

Un rapport récent de cette fondation avait attiré l’attention en 2011 car il proposait que le Parti socialiste prenne définitivement ses distances avec ses appuis historiques, classe ouvrière ou fonctionnaires, pour se tourner vers « une nouvelle alliance des diplômés, des jeunes, des minorités , des femmes, des urbains et des non-catholiques, tous supposés tournés vers l’avenir et adeptes du libéralisme culturel ».

De ce côté de l’Atlantique, la fondation socialiste n’effraye pas non plus le grand capital : Areva, Air France, Casino, EADS, Suez, Sanofi, Vivendi lui apportent leur soutien.

On s’est interrogé sur le financement des femens, ces jeunes femmes venues d’Ukraine pour perturber les manifestations anti-mariage unisexe en France. Il semblerait que pour une jeune femme de ce pays encore très pauvre, où le taux chômage est élevé, la condition des femmes très difficile (notamment en raison de l’alcoolisme, générateur de brutalités), il y aurait d’autres priorités que la condition des homosexuels en France (si tant est que sa promotion aille de pair avec la cause féministe, ce qui reste à prouver).

D’autant que vivre à Paris coûte cher. Mais elles y recevraient pour ce faire un salaire représentant trois fois le salaire moyen ukrainien !

Qui paye ? Parmi les financeurs possibles de ce mouvement, on cite le nom de George Soros, le milliardaire américain dont la Fondation pour une société ouverte s’attache à promouvoir la démocratie et surtout les idées libertaires en Europe de l’Est. Elle a pris pour cible depuis quelques années, le régime de Poutine, encore trop attaché à son gré aux valeurs chrétiennes et patriotiques.

Le Parti socialiste entretient, quant à lui, des liens suivis avec la galaxie du parti démocrate américain, en particulier la National endowment for democracy, fondation chargée de promouvoir à travers le monde la vision américaine « libérale » de la démocratie.

La France sous surveillance

C’est dire que ce qui se passe en France en matière de droits des homosexuels est observé attentivement par des forces internationales aussi puissantes que vigilantes. Pierre Berger, qui a osé dire : « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? » et dont on connaît l’engagement en faveur des LGBT, est, sur ces sujets, pleinement en phase avec George Soros.

Ces forces, largement relayées à la commission de Bruxelles, ne séparent pas ce qui est libéral de ce qui est libertaire. La France était, à leurs yeux, en retard sur les deux plans. Elles attendaient du gouvernement Hollande qu’il « modernise » la France sur le double plan social et sociétal.

Sur le plan social, il s’agissait de remette en cause une législation protectrice héritée d’un siècle de politique social-démocrate, Le projet de loi « sur la sécurisation de l’emploi » est un pas dans ce sens mais jugé encore trop timide.  Sur le plan sociétal, on attendait bien sûr de lui qu’il fasse adopter à la France le mariage dit « gay ».

Pressé par ces puissants mentors, Hollande, ces derniers mois, a paru un peu mou sur l’un et l’autre dossier. Il ne serait pas étonnant qu’on l’ait mis en demeure de faire rapidement ses preuves, ne serait-ce que pour améliorer son image internationale désastreuse.

François Hollande a pris la décision, immédiatement après le vote du Sénat, d’accélérer le passage en force de la loi Taubira. On a d’abord pensé qu’il voulait par-là se débarrasser vite d’une question épineuse. Mais cette accélération est en phase avec le calendrier mondial de la question.

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Suspecte précipitation

N’en déplaise à ceux pour qui la France n’est plus qu’un pays de second rang sans influence, l’adoption du mariage homosexuel chez nous pourrait avoir un impact sur les décisions attendues de la Cour suprême. Si la loi n’avait été votée qu’à l’automne, comme il en avait d’abord été question, elle serait, à cet égard, venue trop tard.

Si dans le courant de cet été l’adoption de la loi française se conjuguait avec une décision de la Cour suprême favorable au lobby « gay », l’équilibre mondial basculerait de manière décisive en sa faveur. Jusqu’ici en effet, contrairement à ce que prétend la propagande homosexuelle, seuls de petits ou moyens pays, au total 11 sur 200[2], avaient adopté cette forme de mariage ; les grandes puissances étaient toutes réticentes.

L’adjonction à la liste de deux pays comme le États-Unis et la France serait une victoire emblématique pour les partisans de la révolution libertaire ; la phase suivante, la destruction définitive du mariage pourrait être rapidement engagée.

Mais nous savons qu’en France, la décision ultime est désormais entre les mains du Conseil constitutionnel. Nous voyons par tout ce contexte combien sa responsabilité est lourde.

Abandon du mariage gay en Colombie

En Colombie, une proposition de loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe vient d’être abandonnée mercredi 24 avril. Le Sénat a repoussé très largement ce texte qui ne pourra pas être transmis à la Chambre des députés, où il aurait dû être validé en dernier ressort. Bogota avait adopté le principe des unions civiles entre homosexuels en 2011. La Cour constitutionnelle avait fixé au parlement un délai pour décider ou non d’étendre cette législation aux mariages.

Notes :

[1] Plus le district fédéral de Columbia (ville de  Washington) et trois tribus indiennes.

[2] Sept monarchies : les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark, la Norvège, la Suède, l’Espagne, le Canada et quatre républiques : l’Islande, le Portugal, l’Afrique du Sud et l’Argentine, à quoi s’ajoutent certains États des États-Unis, du Mexique et du Brésil (qui sont aussi des États unis).

Liberté Politique  http://fortune.fdesouche.com

dimanche, 28 avril 2013

Non, l’UMP n’abrogera pas la loi Taubira en 2017

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Non, l’UMP n’abrogera pas la loi Taubira en 2017

Comme on pouvait s’y attendre, certains membres de l’UMP reviennent déjà sur leurs déclarations ou sur celles, officielles, de leur parti. Ainsi, comme le révèle notre confrère Nouvelles de France, Valérie Pécresse a déjà estimé que « si François Hollande prend l’engagement de ne plus toucher à la famille (PMA, GPA, ndlr), il n’y aura plus de raison d’aller manifester ». François Baroin et Dominique Bussereau ont, de leur côté, jugé « peu républicain » de manifester après le vote de la loi. On aura compris le message…

Christian Estrosi, le député-maire de Nice, va plus loin en déclarant à Nice-Matin que « beaucoup de Niçois, parmi lesquels certains de mes amis et de mes collaborateurs, [lui ont] déjà écrit pour [qu’il] les unisse le jour où la loi le permettra. » « Je serais donc ravi de célébrer le premier mariage homo » a-t-il ajouté.

La palme revient à Jean-François Copé. Le président de l’UMP, invité de « Questions d’Info » sur LCP, a affirmé que, si la Droite revenait à l’Élysée en 2017, elle « réécrira » cette loi, mais sans l’abroger…

Ce revirement ne surprendra personne, en tout cas par celles et ceux qui ont conscience que la loi sur la dénaturation du mariage est avant tout une directive européenne, qu’il convient aux pays soumis de faire voter en temps et en heure, que le gouvernement se revendique de droite ou gauche…

 

Christopher Lings

samedi, 27 avril 2013

La France, la loi et la légitimité

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Claude Bourrinet:

La France, la loi et la légitimité

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En France, les deux sources de légitimité politique, comme il va de soi, du reste, dans la plupart des nations, a été Dieu et le peuple. L’héritage indo-européen du roi sacré, réactivé par l’apport germanique et la figure vétérotestamentaire de David oint par le Seigneur, a donné à l’Etat la caution divine qui a fondé longtemps sa légitimité. Il en restait quelque bribe dans le rapport parfois mystique qu’entretenait la foule avec la haute figure d’un De Gaulle, que l’on cherchait à « toucher », comme un monarque de droit divin. Le christianisme étant par ailleurs la respublica christiana, le peuple chrétien, il était normal que cette assise populaire fût aussi adoptée, à l’âge moderne, par le technicien de la chose publique, dans un contexte plus sécularisé. Néanmoins, la désacralisation du rapport vertical entre la tête et le corps de la société ne fut jamais totale. Une mystique de l’onction populaire est à la base de la conception démocratique du pouvoir, la notion de « démocratie » s’entendant au sens littéral, qui n’équivaut pas au légalisme électoraliste des régimes libéraux contemporains, mais à un lien profond entre le démos et l’Etat. On peut concevoir le rituel du vote comme un cérémonial qui délivre cycliquement à l’Etat un influx prenant sa source plus dans la foi ou la confiance, que dans la rationalité.


La conjonction entre les deux voies de légitimité politique, qui, d’une façon ou d’un autre, se réclamaient de la vox populi, a donné le ton de tout engagement public, qu’il fût au sommet ou à la base de la société. Jusqu’à ce qu’on s’avisât, depuis quelque temps, que la gestion d’un pays relevait plutôt de la « gouvernance », et qu’il n’y avait guère de différence entre la maîtrise des hommes et celle des choses. C’est ce que signifia, de manière abrupte, Margaret Thatcher, lorsqu’elle affirma que la société n’existait pas, mais seulement des impératifs économiques qui motivaient entreprises et individus.

La « dame de fer », bien qu’ayant inspiré le néoconservatisme politique, qui, sous son appellation de reaganisme, allait révolutionner la conception politique de la droite occidentale, n’avait pas tout à fait adhéré, en apparence, aux principes du postmodernisme, qui, d’une certaine façon, considère que tout n’est que société. Ou plutôt, devrait-on dire, que tout est sociétal. Ce qui n’enlève rien aux soubassements libéraux d’une telle assertion, puisque la société a vocation, in fine, à être marchandisée, comme le reste du réel existant.
La postmodernité se définit par sa logique déterritorialisante : elle arrache toute vie à son terreau naturel pour en faire un produit charrié par le flux illimité du commerce.


Ce que les mots veulent dire


Confucius conférait aux mots un pouvoir que d’aucuns jugeraient exorbitant. Ou plutôt, il considérait que l’accord sur la bonne définition de ceux-ci permettait de bien gouverner les hommes.


Or, ce qui s’est dilué avec la liquéfaction générale des choses et des liens, c’est bien le sens des mots. Les transgressions multidimensionnelles, et la métamorphose des réalités humaines traditionnelles en réseaux pulsionnels, ont vaporisé le dictionnaire vernaculaire. Tout sceptique en serait ravi, qui verrait dans notre monde l’incapacité à dire, à transmettre et à recevoir. Le cours du monde, du reste, s’accélérant, et se détachant du sol de son Histoire, le vocable n’est plus guère susceptible d’invoquer quoi que ce soit de permanent, et le lexique n’est plus qu’un vain fantôme que l’on exhibe, dans cette fête foraine qu’est devenu la politique, un croquemitaine, parfois, tout juste bon à faire comme si nous étions effrayés. Ainsi des étiquettes comme « fascisme », « communisme », « révolution » etc.
Et même « peuple ».


Il est d’actualité de s’y référer à l’occasion des « manifs pour tous » ou autres sautes d’humeur. Caroline Fourest a nié que les réfractaires au mariage pour tous fussent du « peuple ». Elle a regardé leurs chaussures, et a conclu que c’étaient des bourgeois. Pour un peu, elle se serait référée à la Commune, comme Taubira chantonnant le Temps des cerises. La canaille, eh bien j’en suis !

C’est à mourir de rire, bien sûr. Qui ne sait que les porteurs de Rolex et autres bobos homos sont sans doute bien plus à l’aise dans la société de consommation made in California qu’un catho tradi, qui a, au moins, en sa faveur une répugnance pour Mammon, ce qui est désormais loin d’être le cas dans la Gauche caviar et décomplexée.
De fait, le « peuple », soit il s’abstient, soit il vote pour le Front national.


Le destin national


Si l’on prend le temps et la distance de considérer le destin français, voilà ce que l’on constate : des peuples disparates ont occupé notre sol au fil des âges, et des strates de civilisations se sont superposées, et ont plus ou moins fusionné sans abdiquer leur singularité. Si bien que l’Histoire de France peut être considérée comme blanche, chrétienne, et d’héritage celte, grec et latin. Et comme la société d’autrefois, longtemps, est restée paysanne, c’est-à-dire vouée à la permanence des structures et des mentalités, tout ce qui sourdait de ce substrat lui était consubstantiel. Même les villes, au dam de Descartes, en étaient des excroissances naturelles, bien que leur logique les eût portées vers d’autres horizons. Les corporations étaient le reflet urbain de l’enracinement paysan.

 
L’Etat, en France, fut toujours, comme tout Etat, mais à un degré extrême, le fruit de la volonté. Néanmoins, et quoiqu’il imposât sa dure étreinte sur le corps d’une Nation qu’il modelait à sa guise, il n’attenta que peu à la réalité des patries charnelles. Un Français était sujet du Roi, mais aussi picard ou auvergnat. La France était ainsi une petite Europe, car elle cultivait la diversité. Mais elle réalisait aussi ce qui manquait à l’Europe, l’unité.


Faut-il traduire l’arrachement civilisationnel qui suivit l’avènement de la modernité, dès la Renaissance, comme une fatalité nécessairement réduite à donner ce que nous avons sous les yeux, un monde déréglé, délimité, déstructuré, déraciné, dénaturé et déshumanisé ? L’urbanisation universelle, l’industrialisation, la marchandisation mondiale, les idéologies humanitaristes et internationalistes, et d’autres facteurs, en ont été les déclinaisons, que certains estiment être des progrès, d’autres des catastrophes et les vecteurs véritables du déclin. Comment les peuples peuvent-ils perdre leur mémoire, leur vocation, leur être ?
Le gaullisme fut à plus d’un titre une divine surprise. Un peuple en décadence, dont les gouvernements, depuis la Grande Guerre, capitulaient devant la force des choses, ou bien se couvraient de ridicule, semblait reprendre le chemin de l’honneur, et se réapproprier son avenir. L’Etat, soudain, redevenait ce levier indispensable pour soulever le monde. Et l’Archimède de cette « révolution » était un homme doté d’une volonté de fer, assez lucide et machiavélique pour manier les hommes, et assez idéaliste pour être guidé par une haute idée de notre destinée. La lecture répétée du livre talentueux d’Alain Peyrefitte, « C’était de Gaulle », s’impose à celui qui veut retrouver une France qui était encore à la hauteur de sa vocation, une France indépendante, orgueilleuse, hardie, optimiste. On y puise à la source des idées riches et encore d’actualité. Car ce qui est frappant dans cet ouvrage admirablement écrit, c’est sa fraîcheur, son intelligence, et les rudes leçons qu’il nous prodigue. Un véritable programme, si l’on veut. A mettre entre toutes les mains, surtout des jeunes.

Le Général, certes, était entouré d’hommes qui avaient de la trempe, et qui étaient animés d’un enthousiasme qui nous fait envie maintenant. Cependant, bien que les résultats de notre économie, dirigée par un Etat fort, fussent superbes, que le chômage fût quasi inexistant, on sentait, au fil des témoignages, des anecdotes et des comptes rendus, que de Gaulle était loin d’être accepté par tous. Sa forte personnalité en imposait, mais certains n’attendaient qu’une occasion pour le trahir. Pompidou et Giscard, ces hommes de la finance, de la banque, adeptes de l’ouverture des marchés et de l’entrée de la Grande Bretagne dans l’Europe des six, n’attendaient que le bon moment pour agir. De Gaulle n’avait pas de mots assez durs pour critiquer une bourgeoisie, pour lui artificielle, appâtée par le gain, qui lisait à droite le Figaro, et à gauche l’Immonde (le mot est de lui). Il vilipendait aussi la caste des journalistes, partagée entre communistes et américanistes. Il condamnait un libéralisme coupable d’accroître l’injustice et de favoriser les tricheurs. Pour lui, seul comptait le lien mystérieux mais réel entre l’Etat, incarné par un homme, et un peuple se souvenant, comme tout bon aristocrate, de ce qu’il est, de son sang, de son patrimoine, de son passé. Et le plus miraculeux, c’est qu’on eut l’impression, au grand désappointement des Judas qui patientaient impatiemment, que le fil tenait, entre l’instinct populaire et la volonté d’un homme.


Une série de trahisons


L’effondrement de la fin des années soixante apparaît dès lors, soit comme une anomalie, soit comme l’expression nationale d’une fatalité mondiale. Le Général pressentait cet achèvement pitoyable. Il essayait de contrer l’américanisation des mœurs, du langage, des esprits, par une politique éducative forte. Mais comment affronter ce ras de marée ?
Le « mariage pour tous » est l’une de ces vagues lointaines de ces années là, un de ces déferlantes destructrices que nous envoie la civilisation matérialiste américaine. Depuis la mort du Général, le trop plein de palinodies, de rétractations, de cynisme et de trahisons a infesté l’élite nationale. Ce fut comme un débordement d’épandage. D’abord la droite se découvrit mondialiste, reaganienne, libérale, libre-échangiste, et fut convertie au grand marché européen, qui prit la place de cette belle idée, partagée par de Gaulle, d’une Europe puissance dont le noyau aurait été le couple franco-allemand; dans le même temps, la gauche se convertit au marché, à l’entreprise, au fric et au luxe, ouvertement, et tint pour une grande conquête de l’humanité le métissage généralisé, que la droite avait préparé par une politique d’immigration suicidaire. Puis vint le moment où on s’aperçut qu’il n’existait plus guère de France, ni de société française, ni même de français, et que l’Histoire de notre patrie n’était qu’un point de vue fallacieux, et que seul subsistait comme horizon le grand Océan du commerce, remué par les pulsions libératrice d’un individu enfin acteur de sa machine désirante.


Face à ce naufrage, quelle attitude faut-il avoir ?


Tout patriote encore attaché à la mémoire de son sang (j’appelle sang l’amour que l’on porte à son histoire nationale) est placé devant un dilemme : ou bien il considère que tout est foutu, que la décadence est irréversible, que la logique du monde doit aboutir infailliblement au désert actuel, et à l’oubli définitif de notre destin commun ; ou bien il pense que le sursaut national des années soixante, comme celui, jadis, incarné par la Geste de Jeanne, est une donnée itérative de notre caractère, que notre peuple, pour ainsi dire en dormition, doit se réveiller, et renouer avec sa vocation.

Les deux options, malgré leur nature antithétique, sont nobles. La première invite au retrait, à une réflexion profonde, à un ressourcement personnel, et à un espoir un peu désespéré d’un retournement lointain de la logique mortelle des choses. La deuxième convie à l’action, à une foi dans l’imminence de la victoire, car il serait impensable que le peuple français se renie à ce point.


Selon ce dernier point de vue, nous sommes un peu comme en juin 40. La défaite semble irrémédiable, et les collaborateurs s’en donnent à cœur joie. Les dirigeants de l’UMPS ont choisi de considérer que la victoire de l’Amérique allait de soi, et ils la souhaitent même. Ils ont méthodiquement, sournoisement, agressivement, comme des gens qui ont toujours haï notre nation, déconstruit tout notre dispositif de protection, anéanti nos bataillons industriels, livré notre culture à nos ennemis mortels, donné notre armée à l’état-major US, confié les guides du gouvernement à une entité technocratique supranationale, aboli les frontières et les repères, supprimé notre Histoire dans les classes, déshonoré nos ancêtres, discrédité l’autorité de l’Etat… Autrement dit, l’instrument étatique peut marcher, la police peut réprimer, l’autorité législative légiférer, le pouvoir exécutif exécuter, etc., tous ces rouages en mouvement ne produisent que du vide, ou ne servent qu’à démolir encore plus notre nation, notre identité et nos intérêts.


Dans cette optique, la loi et ce qui s’ensuit n’est plus légitime. Comme disent les Chinois, les gouvernements qui se sont succédés depuis une trentaine d’années, voire plus, ont perdu le mandat du Ciel. De Gaulle, avec l’Appel du 18 juin, a eu la prétention extravagante d’incarner la France. Pas celle que pourrait représenter tel gouvernement, mais la France éternelle, celle qui ne peut, comme il le dira plaisamment, fondre comme une châtaigne dans la purée. Et ce pari fut le bon.


« Ce sur quoi il ne faut jamais céder, c’est la légitimité, voyez-vous, c’est l’intérêt supérieur de la nation, c’est sa souveraineté. Primum omnium salus patriae. (Avant tout, le salut de la patrie).

La Nation est un tout. Ce n’est pas en manifestant, main dans la main, de façon pitoyable, contre le mariage homo, en criant, du reste, qu’on aime les homos, qu’on se refera une virginité. Boutin, Mariton, Collard et tutti quanti, badigeonnés en rose ou ceints d’une écharpe tricolore qui ne leur va pas du tout (ils devraient plutôt porter la bannière étoilée), ont beau jeu de berner le naïf, qui croit voir en eux des champions des « valeurs ». On sait très bien que l’UMP au pouvoir ne reviendra pas sur cette loi scélérate. La constitution d’un « thé party » à la française ne procède que d’une tactique électoraliste. Il n’y a que l’épaisseur d’un papier à joint entre l’agité friqué de « droite » et le bobo « cool » de « gauche ». Copé « moral » ? Quelle rigolade ! Hollande "socialiste" ? C'est une blague de très mauvais goût, et même une manifestation flagrante de débilité, de ramollissement du cerveau. Hollande et ses acolytes haïssent le socialisme, comme des bourgeois vulgaires.

Que l’on commence par interdire la conversion des élus en avocats d’affaires, et les conférences gratifiantes des chefs d’Etat, qui semblent par là recevoir le prix de leur salaire. Il est pour le moins étrange que les émoluments d’un Sarkozy, à la suite de ces traîtres que furent Gorbatchev ou Aznar, reçus par des organismes tels que Goldman Sachs, telle banque brésilienne ou telle université américaine, ne suscitent guère que des sourires un peu jaloux. Assurément, c’est un cas de haute trahison, l’indice infaillible d’un comportement qui est loin d’avoir été clair lorsque le pouvoir était en jeu. Imaginez-vous de Gaulle donner une conférence à 200 000 € à la bourse de Nouillorque ?

Claude Bourrinet 

http://www.voxnr.com

vendredi, 26 avril 2013

Pourrissons les pourris!

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‘La République’ is zwaar ziek

 
‘La République’ is zwaar ziek
 
door Francis Van den Eynde

Ex: Nieuwsbrief Deltastichting, Nr. 70, April 2013

 

Het gaat de Zuid-Europese landen niet voor de wind. Italië kreunt onder een politieke crisis  wat uiteraard  niet bevorderlijk is voor het treffen van maatregelen om iets te doen aan de barslechte economische situatie waarin dat land verkeert. Spanje is er nog erger aan toe , de conservatieve regering  heeft er te kampen met een aantal financiële schandalen waarbij een aantal van haar ministers betrokken zijn en als kers op de taart kwam het nieuws dat een ‘infante’ (de titel van een dochter van de Spaanse koning) van medeplichtigheid aan een ernstige fraude wordt verdacht. Aan de situatie in Griekenland hoeven we zelfs geen woorden meer te verspillen maar misschien wel aan die in Frankrijk. Een land dat weliswaar noordelijker ligt maar blijkbaar toch nog zuidelijk genoeg om ernstig aangetast te zijn door de epidemie die rond de Middellandse Zee heerst.

Het zou kunnen te wijten zijn aan het feit dat ‘links’ er de jongste presidentsverkiezingen heeft gewonnen, maar wij hebben de indruk dat de media bij ons net iets te weinig aandacht aan de dag leggen voor wat zich op dat vlak bij onze zuiderburen voordoet. De tegengestelde politieke ideologische geledingen zijn er nochtans allemaal in hetzelfde bedje ziek.

Rechts…

Laat ons zoals dit in een democratie altijd zou moeten gebeuren, voorrang aan de oppositie geven. Die wordt op dit ogenblik in Frankrijk vertegenwoordigd door wat doorgaans Rechts genoemd wordt. Toegevend aan onze conservatieve ingesteldheid  zullen we de dames eerst aan de beurt laten:


Christine Lagarde: nu de grote baas van het IMF in vervanging van DSK. Ze was nog niet zo lang geleden  onder Sarkozy  minister van Financiën. Er loopt tegen haar een gerechtelijk onderzoek omdat ze in die laatste hoedanigheid in het voordeel van zakenman Bernard Tapie een zeer hoge en te gunstige minnelijke schikking zou afgedwongen hebben.

Jacques Chirac: voormalig president van de republiek veroordeeld omdat hij, toen hij burgemeester van Parijs was, een dertigtal partijvrienden aan een nepbaan bij de stedelijke overheid had geholpen.

Jean Tiberi: ook een ex burgemeester van Parijs , veroordeeld wegens het vervalsen van kiezerslijsten.

Philippe Courroye: deze magistraat kreeg zelf problemen met het gerecht omdat hij op onwettige wijze journalisten van Le Monde had laten afluisteren toen deze begonnen te wroeten in de zaak Bettencourt waarbij zijn vriend Sarkozy betrokken was.

Last but not least Nicolas Sarkozy: tot voor kort president van Frankrijk, is alles behalve onbesproken. Hij werd door het gerecht in verdenking gesteld omdat hij misbruik gemaakt zou hebben van de geestelijke zwakte van Liliane Bettancourt om van deze miljardaire illegaal geld voor zijn presidentiële campagne te bekomen. Hij zou bovendien diezelfde campagne gedeeltelijk door Kadhafi hebben laten financieren. Toen hij nog minister van Begroting was, zou hij er ook nog in geslaagd zijn een groot gedeelte van het commissiegeld dat in het zwart ontvangen werd m.b.t. de verkoop van duikboten aan Pakistan, af te leiden naar de kas voor de presidentsverkiezingen van zijn toenmalige Eerste Minister Edouard Balladur.
De voorzitster van het IMF, twee voormalige staatshoofden en twee ex burgemeesters van de hoofdstad die allemaal uit één en dezelfde rechtse partij komen en stuk voor stuk of veroordeeld werden of door het gerecht vervolgd worden, geef toe banaal is het niet. ‘Il faut le faire’ zoals ze ginder zeggen.

En Links.

Wees echter gerust:  Links weert zich en laat zich ook op dat vlak niet zo maar voorbijsteken. Oordeel zelf:

Martine Aubry: Eerste Secretaris van de PS en socialistisch burgemeester van Rijsel (de derde grootste stad van Frankrijk) wordt door het gerecht vervolgd i.v.m. een asbestschandaal dat aan heel wat mensen het leven zou hebben gekost. Er bestaan bovendien sterke aanwijzingen dat zij  de uitslag  liet vervalsen van de verkiezingen tot Eerste Partijsecretaris waarbij ze het tegen Segolène Royal haalde.


Dominique Strauss-Khan: een schatrijke ‘socialist’ die bovendien getrouwd is met Anne Sinclair, een van de rijkste erfgenamen van Frankrijk en prototype van  wat ‘ la gauche caviar’ genoemd wordt. Het koppel was eigenaar van een huis in Washington , een appartement in Manhattan en een ander op de place des Vosges in Parijs (in le Quartier du Marais, een van de duurste plekken in de Lichtstad). DSK was de voorzitter van het IMF en de gedoodverfde presidentskandidaat van de PS, tot hij in New-York  aangehouden werd wegens seksuele aanranding van een kamermeisje van het Sofitel.  Zijn naam valt ook nog regelmatig in een onderzoek m.b.t. een zaak van prostitutie en pooierij in het Rijselse.

Jérôme  Cahuzac: minister van Begroting in de regering Hollande. Toen hij geconfronteerd werd met onthullingen i.v.m.  buitenlandse bankrekeningen ontkende hij dit aanvankelijk met klem en dit zowel tegenover de president als het parlement en de media. Een tijdje later gaf hij echter toe dat hij een bedrag van 600.000  euro  bij een Zwitserse bank had staan.

Pierre Moscovici: minister van Financiën van de regering Hollande. Hij ligt zwaar onder vuur omdat er ernstige redenen zijn  om te geloven dat hij vanuit die functie geprobeerd heeft de zaak van de buitenlandse rekening van zijn vriend Cahuzak toe te dekken.

Jean –Jaques Augier : de penningmeester van de presidentiële campagne van de socialist Hollande. Zijn naam komt voor op de pas uitgelekte wereldlijst van belastingfraudeurs. Hij is immers de eigenaar van twee offshorebedrijven die hij op de beruchte Kaaiman eilanden heeft opgericht.
Geef toe: de score van Links is op zijn minst even indrukwekkend als die van Rechts.

Een toemaatje Rechts van Rechts

De realiteit haalt de fictie in. Om zijn rekening in een Zwitserse bank te openen heeft de socialistische ex-minister  Cahuzac destijds beroep gedaan op advocaat Philippe Péninque van het Front National, een goede vriend van Marine Le Pen. Op zichzelf heeft deze man niets onwettig gedaan maar het blijft toch zeer bizar.


Zou er na dit alles nog een Fransman zijn die zijn lach zal kunnne bedwingen wanneer hij nog eens een politicus met een trillende stem en een traan in de ogen hoort gewag maken van ‘Les Valeurs Républicaines’?
 
Francis Van den Eynde

vendredi, 19 avril 2013

Peillon, prédicateur de la religion révolutionnaire

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Peillon, prédicateur de la religion révolutionnaire

Voici ce que Vincent Peillon écrivait dans La Révolution française n’est pas terminée, 2008, le Seuil :

« La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi

Et, le 2 septembre dernier, dans le Journal du dimanche, répondant à la journaliste Adeline Fleury : « Le point de départ de la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel… »

Et c’est à l’homme qui veut user de tant de violence révolutionnaire contre nos enfants, celui qui veut les « dépouiller » de toutes leurs racines, celui qui se vante de les « arracher » à leur famille, que M. Hollande, en Président « normal » a confié leur éducation !

Anne Lys

jeudi, 18 avril 2013

“They’re All Rotten!”

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“They’re All Rotten!”

By Dominique Venner

Translated by Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com/

This exclamation is probably a bit simplistic, but it sums up the feeling of revulsion spreading today throughout the fair country of France. When taxes were being raised to benefit various electoral constituencies, explosive revelations about the corruption of the minister in charge forced back the increase. This lovely scandal added to the rising anger of a large segment of the public against a clear intent to destroy them, as evidenced by mass immigration policy or the legalization of gay marriage.

Corruption and embezzlement by people in power, the politicians or officials of a bloated administration, is nothing new. Whole libraries have been devoted to the scandals of the successive republics. However, the Fifth Republic has broken all records since it was founded by General de Gaulle, a man of integrity who loved to be surrounded by rogues. It is not just that the temptations became more numerous, fueled by new financial powers granted to elected officials and huge windfalls to administrations, unions, and associations for this or that. No, there was something else.

The reasons for public corruption are manifold. Some are historical. I happen to remember that in the purge trials in the High Court, after 1945, against the ministers of the French State, otherwise known as the Vichy regime, it was impossible to identify a single case of enrichment through fraud or corruption, despite the strenuous efforts of investigators.[1] The men who held power then were certainly criticized in many ways, but, in general, they were imbued with a sense of almost military duty to their country trapped in a situation of extreme distress. No doubt they also knew they were being watched by the large surveillance corps established by the State. The idea of ​​duty then evaporated in many of their successors, who without doubt profited from the real or supposed dangers they faced during the war years.

But, since I wish to invoke the mindset, i.e. the “representations” that we all know exist and determine our behavior, we must surely dig deeper.

Europe since earliest antiquity has always been ruled by the idea that each individual is inseparable from his community, clan, tribe, people, city, empire, to which he is linked by a bond more sacred than life itself. This unquestioned belief, of which the Iliad offers the oldest and most poetic expression, took various forms. Think of the worship of ancestors for whom the city owed its existence, or the loyalty to the prince who was its visible expression.

The first threat was introduced by the individualism of early Christianity. The idea of ​​a personal god emancipated men from the hitherto unquestioned authority of ethnic gods of the city. Yet the Church itself reimposed the idea that the individual will could not order things as it pleased.

Yet the seed of a spiritual revolution had been sown. It reappeared unexpectedly in the religious individualism of the Reformation. In the following century, the rationalist idea of absolute individualism was developed forcefully by Descartes (“I think, therefore, I am”). The philosopher also made central the biblical idea of ​​man as the master and possessor of nature. No doubt, in Cartesian thought, man was subject to the laws of God, but God set a very bad example. Unlike the ancient gods, He was not dependent on a natural order anterior and superior to him. He was the single all-powerful and arbitrary creator of all things, of life and nature itself, according to His sole discretion. If this God was a creator free of all limits, then why not man, who is made his image, as well?

Set in motion by the scientific revolution of the 17th and 18th centuries, this idea has no known limits. In it lies what we call “modernity.” This idea assumes that man is his own creator and he can recreate the world as he pleases. There is no other principle than the will and pleasure of each individual. Consequently, the legitimacy of a society no longer depends on its compliance with the eternal laws of the ethnos. It depends only on the momentary consent of individual wills. In other words, society is legitimate only as a contract resulting from a free agreement between parties who are pursuing their own advantage.[2]

If self-interest is the sole basis of the social compact, there is nothing to prevent us from satisfying our interests and appetites, including by filling our pockets if the opportunity is offered by our position. All the more so, given that market society, through advertising, tells us that we are obligated to enjoy ourselves, indeed, that we exist only to enjoy ourselves.

Still, despite this individualistic and materialistic logic, we have long maintained communal ties of birth and fatherland and all the obligations these imply. These ties have been progressively destroyed across Europe in the decades following World War II, while the triumphant consumer society arrived from the United States. Like other European countries, France has gradually ceased to be a nation (based on nationality, common birth) to become an aggregate of individuals united by their pleasures or the ideas they have of their interests. The former obligation to “serve” has been replaced by the general temptation to “serve oneself.” This is the logical consequence of the principle that founds society solely on human rights, thus on each individual’s interests.

And now, before our eyes, this repulsive logic faces a revolt from the depths. We are witnessing the unexpected awakening of all those who, through atavistic reflexes, feel deep down that unquestionable ancestry is what make a clan, a people, or a nation.

Notes

1. See my Histoire de la Collaboration [History of the Collaboration] (Paris: Pygmalion, 2002).

2. Rousseau understood that this was the fault of the social contract. He sought to remedy it by justifying the use of force to compel the reluctant to submit to a problematic “general will.”

Source: http://www.dominiquevenner.fr/2013/04/tous-pourris/ [2]


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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La CIA prépare-t-elle un coup d'Etat au Venezuela?

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La CIA prépare-t-elle un coup d'Etat au Venezuela?

"Contester la victoire est un truc classique pour manipuler l’opinion et préparer la déstabilisation. (...) Les médias européens présentent Capriles comme « centre droit ». Son programme est en réalité d’extrême droite et sa famille est une des plus riches du pays. Leur passeport est peut-être vénézuélien, mais leur cœur est aux USA. (...) Ce lundi, les milices de Capriles ont attaqué des sièges du parti chaviste, des centres de médecine sociale et la télévision publique, tuant plusieurs personnes. En fait, Capriles et les agents US avaient préparé des incidents violents pour créer un climat justifiant un nouveau coup d’Etat. (...) La tentative de coup d’Etat réussira-t-elle au Venezuela ? Cela dépend de la résistance et du sang froid des Vénézuéliens."
 


 

jeudi, 04 avril 2013

Oui à l’unité alsacienne !

Oui à l’unité alsacienne !

par Georges FELTIN-TRACOL

drapeau_alsace.pngLes Français ignorent que le 7 avril 2013, les électeurs des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin sont convoqués à un scrutin référendaire régional. On leur demande d’approuver ou non la fusion dans une collectivité territoriale unique du conseil régional d’Alsace et des deux conseils généraux départementaux. Le succès de cette consultation dépend d’un oui majoritaire dans les deux départements et d’une participation minimale de 25 % sous peine de nullité.

Si les Alsaciens entérinent cette mesure audacieuse, le conseil régional deviendra un conseil exécutif régional à Colmar. Elle désignera une assemblée territoriale siégeant à Strasbourg. Quant à Mulhouse, des instances locales s’y installeront. Afin de ménager toutes les susceptibilités, des « conférences départementales » sont maintenues alors qu’il faudrait les supprimer, et sont prévus entre huit et douze « territoires de proximité » qui correspondent aux divers terroirs alsaciens (l’« Alsace bossue » du Nord-Ouest n’est ni le Sundgau, ni les vallées vosgiennes…).

L’idée de soumettre ce projet à un référendum régional revient à Philippe Richert, le président U.M.P. du conseil régional et ancien ministre aux Collectivités locales de Sarközy de 2010 à 2012. Il a bénéficié, d’une part, d’une concertation favorable avec ses homologues présidents de conseil général qui sont eux aussi à l’U.M.P., et, d’autre part, de l’accord du nouveau locataire de l’Élysée qui souhaite ainsi anticiper le fameux « Acte III de la décentralisation ».

Le oui alsacien fera de l’Alsace la deuxième région de la Métropole, après la Corse, à obtenir une plus grande liberté locale. Les institutions régionales unitaires d’Alsace s’inspirent d’ailleurs largement de la collectivité territoriale corse. Bien sûr, le projet Richert n’est pas parfait d’autant que le texte approuvé devra ensuite être voté par le Parlement. Il faut cependant en saluer la portée et le caractère novateur qui inaugure une timide et légère réduction du millefeuille administratif français.

La marche inéluctable vers l’unité alsacienne est entravée par l’existence même de partis politiques et de politiciens qui sont pour le moins les produits d’une contre-sélection ou d’une sélection négative, d’où les inévitables excès propres à la démocratie de marché (incompétence, bureaucratie, clientélisme, rançonnage des contribuables, gaspillage financier, etc.). Ce ne sont pas les institutions qui sont intrinsèquement mauvaises, mais les individus qui les dirigent.

Cette objection qui n’infirme en rien la pertinence du projet Richert n’est nullement reprise par une coalition circonstancielle du non. Bouleversant les habitudes et les routines, l’unité alsacienne envisagée a suscité l’« union sacrée » d’une opposition hétéroclite. Sans surprise, on y retrouve les sans-culottards du Front de Gauche, du N.P.A., du P.O.I. (Parti ouvrier indépendant), de Lutte ouvrière, de la C.G.T., de S.U.D., de F.O. et du M’PEP (Mouvement politique d’émancipation populaire). Ces nostalgiques d’un Hexagone aux ordres d’une capitale toute-puissante, en appellent à la constitution de « brigades républicaines ». Ils oublient en revanche que la Convention adopta une constitution en l’An I qui permettait une relative décentralisation. Ces sans-culottes de 2013 ne doivent pas non plus connaître l’existence des « jacobins fédéralistes ». Ils ignorent aussi probablement les fructueux travaux sur le fédéralisme, la décentralisation et l’autonomie culturelle de l’austro-marxisme avec Karl Renner et Otto Bauer. On décèle bien ici la sclérose intellectuelle avancée de ces associations folkloriques arrêtées à 1968, 1936, 1917 ou 1793…

Toujours à gauche, le P.S. est profondément divisé. Si la fédération du Haut-Rhin fait campagne pour le oui, les socialistes du Bas-Rhin, furieux que Strasbourg ne concentre pas tous les organismes régionaux, se prononcent pour le non. Ces socialistes bas-rhinois démontrent leur inculture profonde à l’égard de la longue histoire de leur région. Avant l’annexion française en 1648, l’Alsace, territoire du Saint-Empire constitué d’une Haute-Alsace, d’une Basse-Alsace et de la République libre de Mulhouse, était structurée par la Décapole. Voulue en 1354 par Charles IV et dissoute en 1679, c’était une une alliance militaire et financière entre dix cités. Le polycentrisme urbain du projet Richert réactive une vieille structuration de l’espace alsacien.

Aux côtés de ces adversaires du oui, signalons la présence de quelques élus du MoDem, du centre-droit et de Debout la République (tout un programme !). À Paris, les laïcards islamophobes et néo-conservateurs de Riposte laïque dénoncent eux aussi la consultation et ressortent les poncifs éculés d’une « Europe allemande des régions ». Reconnaissons-leur toutefois leur croyance constante dans une conception fumeuse du Français hors-sol. Avant d’être le sujet (ou le citoyen) d’un État à vocation universaliste, l’homme français est d’abord et avant tout un être européen inscrit dans une culture régionale, fut-elle moribonde du fait d’un parisianisme exacerbé et génocidaire.

Riposte laïque rejoint sans surprise l’hostilité du F.N. Néanmoins, il y a eu du tangage, voire de sévères frictions, entre le « Carré » à Nanterre et les militants alsaciens. Au début, le président du groupe frontiste au conseil régional, Patrick Binder, soutenait la fusion au nom du particularisme local. Mais cette attitude courageuse contrevenait le discours anti-décentralisateur de son parti. Il dut ensuite envisager l’abstention avant que le Politburo de la rue des Suisses exige un non catégorique. Fort heureusement, d’après de récents sondages, deux tiers des électeurs frontistes voteraient en faveur du oui.

Cette attitude n’est pas surprenante, venant d’un parti dont la présidente condamne les langues régionales, veut proscrire dans la Constitution la moindre communauté charnelle (et pourquoi pas y inclure la prohibition de la gravitation et l’interdiction de la grippe ?), soutient la suppression des régions et maintient une perception obsolète de la géographie administrative hexagonale. Marine Le Pen confirme son virage radical-socialiste digne de Clemenceau.

Ce positionnement très IIIe République est néanmoins paradoxal parce que depuis trois décennies, le F.N. réalise ses meilleurs résultats électoraux dans des territoires qui tentent vaille que vaille de préserver leurs singularités (Lorraine, Alsace, Franche-Comté, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Provence, Pays nissart…). Lors de la campagne présidentielle de 2012, Marine Le Pen ne s’y trompa point puisqu’en Corse, elle salua la spécificité de l’île.

La présence de nombreux orphelins chevènementistes dans la direction du F.N. et du Rassemblement bleu marine accentue le tropisme parisien et francilien d’un parti qui s’est toujours défié du réveil des peuples vernaculaires enracinés. Plutôt que de combattre la fusion alsacienne ou de garder un silence préjudiciable sur l’impérieuse réunification normande, le F.N. aurait pu avec ses victoires législatives dans le Vaucluse et dans le Gard organiser un Front national des identités, des régions et de la colère populaire. Par souci de respectabilité médiatique et désir de se conformer aux oukases de la « rebellitude », cette formation politicienne préfère combattre une bonne initiative. C’est regrettable, car, en se focalisant sur ce référendum et sans disposer de conseillers compétents en territorialité, elle ne voit pas la montée en puissance – discrète – d’un autre projet en préparation, vraiment mortifère celui-ci : l’émergence programmée des métropoles et des pôles métropolitains destinés à remplacer à terme les départements et les régions.

Face à cette nouvelle menace majeure, porteuse de lourds déséquilibres territoriaux, il est impératif de disposer d’une France des régions fortes. Il faut par conséquent voter et faire voter oui, le 7 avril prochain.

Georges Feltin-Tracol


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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mercredi, 03 avril 2013

7 avril prochain: l'Alsace vote pour son avenir...

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Dimanche 7 avril prochain, l'Alsace vote pour son avenir...

Entretien avec Jacques Cordonnier, Président d'Alsace d'abord :

Le 7 avril prochain, un référendum d’initiative locale aura lieu dans les deux départements alsaciens, dans la perspective de fusionner le Conseil régional d’Alsace et les Conseils généraux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. Jacques Cordonnier, le mouvement régionaliste Alsace d’Abord que vous présidez est fortement engagé en faveur du Oui dans le campagne référendaire. Pourquoi ?

Parce que le projet de fusion des hautes collectivités alsaciennes et de créer un Conseil unique d’Alsace a été imaginé et conçu dès 1989 par le mouvement Alsace d’Abord. Avec Robert Spieler - avec qui j’ai fondé le mouvement et qui en a été le président jusqu’en 2008 – nous avions eu très tôt la conviction que la prospérité et le rayonnement de l’Alsace, la sauvegarde de ses particularismes et son développement économique passeraient nécessairement par une réforme institutionnelle. Nous défendions l’idée, audacieuse à l’époque, qu’une telle réforme pouvait très bien n’être conduite qu’en Alsace et ne pas s’appliquer à toutes les régions de France, dès lors que les autres régions de France n’en voulaient peut-être pas encore.

Pourquoi l’Alsace devrait-elle avoir un statut différent des autres régions ?

L’Alsace a une tradition régionaliste très ancienne. Elle est certes la plus petite région française, mais c’est une région frontalière à forte identité, ballotée pendant des siècles entre des autorités tutélaires différentes. Notre identité se fonde sur notre double culture, française et alémanique, héritage d’une histoire mouvementée. Les Alsaciens demeurent très attachés à leurs spécificités. En dépit des multiples tentatives de l’État de franciser à tout prix cette région des marches de l’Est, l’Alsace a su conserver presque intact son droit local. La « chance » de l’Alsace fut qu’elle ne fut pas française quand le petit  «  Père Combes » imposa en 1905 la séparation de l’Eglise et de l’Etat. En 1919, la France victorieuse voulut remettre en cause ce statut. La révolte fut telle, et développa tant les mouvements autonomistes, que le Régime recula. Ce droit local, qui fait partie du patrimoine alsacien, est régulièrement l’objet de remises en cause par le pouvoir central. Qu’il s’agisse du livre foncier, du régime local d’assurance-maladie, de la réglementation spécifique de l’apprentissage, du statut concordataire des cultes, des instances prud’homales paritaires, de l’organisation mutualiste de l’épargne et de bien d’autres domaines, notre droit local a fait la preuve de sa supériorité sur le régime commun.

C’est ce statut particulier que nous entendons préserver et renforcer. Quand les Alsaciens parleront d’une seule voix, nous serons plus à même de demander d’autres transferts de compétences et de ressources de l’État vers la Région. De même, l’Alsace deviendra plus crédible vis-à-vis de nos puissants voisins du Bade-Wurtemberg ou de Bâle lorsqu’il s’agira de coopération transfrontalière.

Votre projet date de 1989 ; comment se fait-il qu’il ait fallu attendre si longtemps pour voir les choses enfin se décanter ?

Avec Robert Spieler et les autres élus de notre mouvement, nous nous battions inlassablement au sein du Conseil régional pour faire progresser l’idée du Conseil unique d’Alsace. Mais nous nous sommes toujours heurtés aux réflexes jacobins et « républicains » aussi vivaces chez les élus de droite que de gauche. Il faut dire que les grands partis nationaux, UMP, PS, mais aussi FN, ne favorisaient pas, chez leurs élus et leurs dirigeants, l’éclosion d’idées nouvelles qui auraient pu remettre en cause le centralisme et le jacobinisme « républicain » dont la plupart des régions s’accommodaient. Élection après élection, nous placions le projet de fusion au cœur des campagnes électorales, et c’est ainsi que chez les électeurs, au bout de vingt ans, l’idée a fait son chemin.

Cette fusion, et la création du Conseil d’Alsace, suffiront-elles à endiguer les effets de la crise qui touchent l’Alsace autant que le reste du pays ?

Le Conseil unique d’Alsace sera un formidable outil pour mettre progressivement en œuvre des décisions prises par les Alsaciens, pour les Alsaciens. Mais il faudra encore l’améliorer, car le projet tel qu’il est présenté aux électeurs est imparfait et incomplet. Les responsables UMP prétendent vouloir simplifier le mille-feuille administratif, mais ils ont concocté une usine à gaz peu compréhensible. On sent bien que le projet est le produit d’âpres marchandages entre Haut-Rhinois et Bas-Rhinois, entre Strasbourgeois et non-Strasbourgeois, entre citadins et ruraux. Médiocrité, quand tu nous tiens… Mais je ne boude pas mon plaisir ; mieux vaut une fusion incomplète que pas de fusion du tout. L’occasion qui se présente est historique. Si nous ratons cette fenêtre de tir, il n’y aura plus de possibilité de créer le Conseil d’Alsace avant cinquante ans ou plus.

Ne craignez-vous pas que ce référendum en Alsace soit une réplique du référendum local du 6 juillet 2003 en Corse, où le Non l’a emporté ?

Non, les deux référendums sont bien différents. Le référendum en Corse a été conçu et organisé par le centralisme parisien, ce qui a quelque peu énervé les Corses. De même que pour tous les référendums organisés dans les DOM-TOM par le passé. Le référendum du 7 avril 2013 en Alsace a été quant à lui, voulu, imaginé et préparé par les Alsaciens. C’est d’ailleurs une grande première. C’est la première fois dans l’histoire de France que les habitants d’une région vont être consultés, à leur demande, sur leur avenir institutionnel. Les Alsaciens pourront prendre leur destin en mains.

Vous avez donc toutes les raisons d’êtes satisfait. Ce référendum sera probablement une simple formalité ?

Non, rien n’est joué. Le Oui, pour l’emporter, doit satisfaire à deux conditions : faire plus de 50 % des suffrages exprimés, mais le Oui doit aussi atteindre 25 % des électeurs inscrits dans chaque département. Or comme chacun le sait, l’abstention n’a fait que progresser au cours des dernières décennies. En outre, il s’agira là d’une consultation uniquement régionale, ce qui veut dire que les grandes chaînes de télévision et la presse nationale n’en parleront pas, ou très peu. Sachant que les présidents UMP des Conseils généraux vont perdre leur siège de président, vous pensez bien qu’ils font campagne à reculons. Quant aux conseillers UMP et PS de base, généraux ou régionaux, ils craignent confusément de perdre leurs prébendes ; ils ne sont donc pas très actifs sur le terrain. Les élus du Front National, eux, font carrément campagne pour le Non, mettant en garde contre le morcellement de la République issue du siècle des Lumières… Ils aiment, ils adorent les valeurs de la République… Ils rejoignent ainsi dans le camp des jacobins, les militants du Front de gauche, du NPA, d’une partie du PS et les Libres penseurs francs-maçons qui n’ont jamais supporté la survie du Concordat en terre alsacienne. C‘est navrant, mais aujourd’hui le Front national est devenu le meilleur défenseur des idées de la Révolution française et des idées jacobines en Alsace. Navrant, vraiment navrant…

Mais le référendum ne peut-il pas permettre de donner la parole au peuple ?  

Soyons lucides : Les Français n’ont pas la pratique ni l’habitude du référendum ou de la votation. De sorte que, lorsqu’ils sont enfin consultés, ils ne répondent pas à la question posée mais se livrent plutôt à un vote sanction, un vote de mauvaise humeur. Et en cette période de crise, les gens ont quelques raisons d’être de mauvaise humeur. Les responsables UMP seraient bien inspirés d’y penser et de détourner cette mauvaise humeur contre l’État socialiste. Mais ils n’osent pas, tant ils sont formatés pour s’incliner devant tout ce qui vient de Paris. Le mouvement régionaliste mène activement campagne, surtout dans le Haut-Rhin où l’on a agité depuis plus de trois ans le chiffon rouge de la domination strasbourgeoise. La domination strasbourgeoise ! Mais, que voulez-vous. Il est bien connu que les nains défendent leur pré carré. Ceci est vraiment profondément misérable et digne d’un nanisme cosmoplanétaire…

Ce sera sans doute difficile, mais j’ai la conviction que les Alsaciens choisiront de voter Oui. Oui à l’Alsace alsacienne, à la France française et à l’Europe européenne…

Un Parlement alsacien?

Quand il y a vingt-cinq ans nous demandions la création du Conseil d’Alsace, on nous traitait de fous. Il ne faut donc pas s’effrayer quand nous prédisons que dans quelques années, l’Alsace aura son Parlement. Dès aujourd’hui, nous devons demander des pouvoirs organiques et réglementaires afin d’obtenir sans délai la responsabilité du droit local, de sa sauvegarde et de sa modernisation. L’Alsace doit devenir maîtresse dans les domaines où son talent lui permettra de s’exprimer mieux, moins cher, plus efficacement que l’État. L’Alsace doit tirer le meilleur parti de sa situation dans l’espace rhénan et développer des relations étroites de partenariat avec ses voisins de la Suisse alémanique, du pays de Bade et du Sud-Palatinat.

Tout cela sera facilité avec l’installation du Conseil d’Alsace et la mise en œuvre d’un projet moderne de vraie décentralisation. La victoire du Oui le 7 avril prochain sera la victoire des Alsaciens et la chance de notre région.

Mais quand vous évoquez un Parlement alsacien, n’êtes-vous pas en pleine démarche indépendantiste ?

Ceci est une plaisanterie. L’Alsace est et restera française et européenne. Il n’est pas question pour nous de revendiquer une quelconque indépendance, idée ridicule, qui n’a aucun sens dans le cadre de la réflexion européenne et nationale qui est la nôtre. Il est consternant d’entendre des représentants de mouvements dits nationaux ou nationalistes reprendre les antiennes du jacobinisme révolutionnaire. Les meilleurs défenseurs de la Révolution française ne sont pas Mélenchon ni Buffet, mais Marine Le Pen et le Front national. Désespérant… Pardonnez-moi : Mais dire « merde » aux énarques parisien arrogants, ce n’est pas dire « merde » à la France.

Cet entretien a été publié dans Rivarol de la semaine dernière cliquez ici

Site d'Alsace d'abord cliquez là

dimanche, 31 mars 2013

Du Droit à la désobéissance

Déclaration : Du Droit à la désobéissance

Ex: http://la-dissidence.org/

 

Considérant le scrutin présidentiel des 22 Avril et 6 Mai 2012, nous estimons son caractère non-démocratique pour les raisons suivantes :

- La majorité des candidats défendant une ligne de fond identique, les différences entre eux n’étant objectivement que marginales ;
- Le temps de parole ainsi alloué ne permettant pas l’expression pluraliste des idées ;
Le système inique des 500 parrainages favorisant exclusivement les grandes formations politiques ;
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Considérant le scrutin législatif des 10 et 17 Mai 2012, nous estimons son caractère non-démocratique pour les raisons suivantes :

- Le mode scrutin non-proportionnel, permettant les combinaisons politiciennes et partisanes au détriment de l’expression de la volonté populaire (Europe Ecologie- Les Verts a recueilli 2,21% aux présidentielles, et a 17 députés ; le Front National a recueilli 17,90% aux présidentielles, et n’a que 2 députés).
L’importance d’une abstention record, de 44,59% des inscrits. La majorité présidentielle (PS, FdG, Verts, DvG) issue du scrutin et qui entend donc légiférer pour les 5 ans à venir, ne reccueille donc finalement que 27,17% des suffrages des inscrits, n’ayant ainsi aucune légitimité populaire ;
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Considérant enfin le fonctionnement intégralement dévoyé de la Vème République , et le non-respect de la décision populaire exprimée lors du référendum de 2005.
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Nous déclarons la « République Française » illégitime.

Les lois, décrets, et taxes émanant de cette entité ne sauraient donc s’appliquer au Peuple de France.
En conséquence, et pour les raisons susmentionnées, nous décrétons la désobéissance comme Droit s’étendant à l’ensemble des Français.
Nous enjoignons les forces de l’ordre à prendre acte de cette dissidence, et à respecter ce Droit élémentaire et légitime .
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Nous considérons dorénavant cette désobéissance comme Droit et Devoir, constitutif de notre dissidence politique.
Nous ne reconnaissons plus, par conséquent, le statut de « citoyen ».
/
 
Déclaration commune
 
 

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mercredi, 27 mars 2013

Touche pas au mariage, occupe-toi du chômage!

 

Hollande3.png

mardi, 26 mars 2013

François Hollande, jusqu'ici tout va bien...

François Hollande, jusqu'ici tout va bien... jusqu'ici tout va bien...jusqu'ici tout va bien...jusqu'a la chute finale

Ex: http://malvox.over-blog.com/

Pour paraphraser la bande annonce du célèbre film la haine(LIEN), ou il est dit qu'un homme se jette d'un immeuble de 50 étage en se répétant pour se rassurer : jusqu'ici tout va bien, jusqu'au moment ou il  s'écrase par terre, l'important n'est pas la chute mais l'atterrissage.

Et bien, il va falloir que les socialistes et particulièrement François hollande et son acolyte Hayrault (portant bien mal un tel nom) préparent leur atterrissage forcé en pleine réalité.

Réalité sociale et réalité face au désastre que les  bisounours de gauche on créer en 40 de pouvoir.

Pouvoir qu'ils ont eu en 81 et qu'ils n'ont jamais réellement lâché. L'important pour comprendre un pays comme la France est de savoir que ceux qui dirigent le pays sont en coulisse et non  les pantins affable "vu a la télé".

Leur idéologie libéral libertaire, néo-soixanthuitarde teinté d'obsessions immigrationnistes et d'obsession sexuel tel la pédophilie et l'unisexualité (dixit j.Attali récemment) (LIEN), mêlé de fariboles sociétale qui éclatent au grand jour  en ce moment, va bien finir par achever ce grand pays qu'a été la France (la grande nation comme on l'appelait autrefois dans toute l'Europe) .

Déjà, le président par hasard, aussi nommé tout mou premier a (peut être) comprit que pour retarder la chute finale il fallait habiller sa présidence d' un camouflage sociétal du plus bel effet.

Avec l'aide des journaleux habituel (a 90% de gauche je vous rappel) chose fut faite, et brillamment réussi.

On ne parle plus des lors dans les gazettes bien pensantes que de mariage gay (je ne suis pas contre, mais je m'en fous) et maintenant de GPA.

Les journalopes traitant de fasciste tous ceux qui osent ne pas penser comme les demi dieux de la modernitude que sont les paroissiens de gauche.

Hérétiques on vous dit!!! sortez les bûchers.

Après La guerre au Mali, la théorie folle-dingue du genre, le cirque du mariage gay, voila la GPA puis la PMA, et plus tard  ils trouveront encore un rideau de fumée, la pédophilie peut  être, puisqu'il existe un lobby pedo au PS et que ça les obsèdent, mais plus vraisemblablement  le vote des immigrés.

Vote des immigrés qui leur permettra d'être élus quasiment indéfiniment (c'est le but ).

Tout cet étalage de bondieuserie de gauche pour faire oublier l'incompétence grave ainsi que les renoncements et  échecs du gouvernement Hollande/Hayrault.

entre autre (et d'autres sont a venir, n'en doutons pas) :

  - l'abandon de la séparation de l'activité finance et banque de détail qui a ravi le secteur bancaire

  - le tour de cochon d'Arcelor Mittal

  - l'arrêt du cumul des mandats, si lucratifs pour nos députés et sénateurs

  - la délinquance qui ravage le pays (dont tous les chiffres officiels sont manipulés), impossible a juguler par des mesures bisounoursiennes et sciemment niée.

  - les entreprises qui ferment pour plaire aux actionnaires et qui partent après avoir empochées les subventions (non remboursables)

  - la France-Afrique (ou a fric) qui ne prendra jamais fin, il faut être naïf pour croire que la guerre au mali est faite par pur humanisme, alors que la pays regorge d'uranium, d'or de diamants, de terres rare, dans des sites non exploités.

(lien)   et (LIEN)

  - La modulation de l'impôt sur les sociétés en fonction de la taille des entreprises, abandonnée comme un chien sur une aire d'autoroute en juillet.

  - le doublement du plafond du livret A, qui ne sera finalement relevé que de 56%, avec une diminution du taux de 2,25 a 1,75!!

  -  une hémorragie d'entreprises qui ferment et font faillite.

  -  l' incapacité chronique de la gauche a juguler les dépenses pharaoniques de l'état et des collectivités.  

  -  l'incapacité a lutter contre le chômage, qui officieusement doit bien atteindre 5ou 6 millions de citoyens et non 3.

etc...etc la liste peut devenir aussi longue qu'une section  d'autoroute.

La chute est longue, l'agonie du gouvernement peut  se prolonger au delà du raisonnable, une euthanasie du gouvernement Hollande devra être pratiquée. Qui osera la faire, le peuple? Non, le peuple français en votant pour tout-mou-premier a montré qu'il était un indéfectible rêveur, stupide naïf et romantique.

Le peuple français s'écrasera au sol comme un étron fumant, main dans la main avec la gauche.

Ou alors peut être que grâce un coup du destin, dont seul un dieu grec a le secret, ou dans un  triste éclair de lucidité, François Hollande démissionnera,  le poids des échecs  faisant ployer ses frêles épaules de calinours.

On peut rêver, on est français.

 hollande chute finale

                        venez admirer la chute d'icare-hollande, l'homme qui voulut atteindre le soleil

lundi, 25 mars 2013

Incertitude au Venezuela

 La-muerte-de-Hugo-Chavez-abre-un.jpg

Bernhard TOMASCHITZ:

Incertitude au Venezuela

 

Après la mort du Président Hugo Chavez, les Etats-Unis tentent leur chance: ils veulent provoquer un “changement de régime” à Caracas

 

Après la mort du Président Hugo Chavez, le Venezuela risque bien d’entrer dans une période de turbulences politiques. Immédiatement après que l’on eût annoncé le décès d’“El Comandante”, les forces armées ont été mises en état d’alerte, pour qu’elles soient prêtes à faire face à tous désordres éventuels. On ne peut exclure non plus l’éventualité de querelles violentes dans le camp gouvernemental actuel pour déterminer qui prendra en charge l’héritage de Chavez sur le plus long terme. Les élections présidentielles anticipées qui, selon la constitution, doivent avoir lieu au plus tard trente jours après la mort de Chavez, ont un favori: Nicolas Maduro, désigné successeur par El Comandante lui-même, peu avant sa mort. D’après les premiers sondages, il apparait que Maduro, que Chavez présentait comme un “révolutionnaire plein et entier”, l’emportera contre le candidat de l’opposition conservatrice, Henrique Capriles. La campagne électorale, qui sera de courte durée, se déroulera bien évidemment sous l’ombre du défunt.

 

Quant à savoir si Maduro pourra emprunter la même voie que son prédécesseur, les faits devront le déterminer. D’abord, Maduro, âgé de 50 ans, n’a pas le charisme de Chavez et, ensuite, il lui faudra résoudre les problèmes qu’affronte désormais le Venezuela. En effet, malgré les recettes du pays, qui sont indubitablement énormes, les infrastructures sont dans un état déplorable et les coupures d’électricité à grande échelle se font de plus en plus fréquentes. Maduro devra aussi lutter contre les Etats-Unis, puissance hégémonique étrangère qui n’a qu’une idée en tête, briser au plus vite l’élan du “socialisme du 21ème siècle” qu’avait voulu forger Chavez. Le Président américain Barack Obama, à l’occasion de la mort d’Hugo Chavez, a exprimé le voeu d’entretenir des “relations constructives” avec le gouvernement de Caracas, tout en demeurant fidèle à la politique américaine qui veut partout dans le monde “la démocratie, l’Etat de droit et les droits de l’homme”: ce qui, au-delà des euphémismes diplomatiques en de telles circonstances de deuil, peut être interprété comme une menace bien claire.

 

On doit surtout s’attendre à ce que les Etats-Unis poursuivent et renforcent leur politique de subversion au Venezuela dans les mois à venir. Nik Nikandrov, attaché à la “boite à penser” dénommée “Strategic Culture Foundation”, repère bien dans ses écrits que le but principal des services secrets américains est “d’enfoncer le pieu de la discorde dans les milieux dirigeants vénézuéliens, afin de déstabiliser le pays, de consolider l’opposition, surtout son aile la plus radicale, afin qu’elle puisse exprimer son désir de vengeance”. Sous Chavez, l’opposition conservatrice qui, traditionnellement, entretient des relations étroites avec les Etats-Unis, s’était marginalisée, ce qui avait ôté à Washington la possibilité d’influencer le cours des événements au Venezuela.

 

Deux des principaux piliers de la politique de Chavez avaient tout particulièrement rencontré la franche désapprobation de Washington: 1) les rapports étroits que Chavez avait toujours entretenu avec les autres Etats ibéro-américains dans le cadre de la dite “révolution bolivarienne” puis les rapports amicaux avec l’Iran et avec la Russie. Cuba avait échappé à l’effondrement complet suite à la crise financière et économique mondiale grâce aux livraisons de pétrole vénézuélien à bon marché; la Bolivie et l’Equateur ont suivi les traces du Venezuela en modelant leurs politiques étrangère et économique sur le “socialisme bolivarien” de Chavez, ce qui avait réduit considérablement l’influence de Washington dans la région. 2) Chavez s’opposait efficacement au processus de globalisation voulu par la Maison Blanche et Wall Street. Ainsi dans l’économie pétrolière et dans le secteur de l’acier, ainsi que dans l’agriculture, on a assisté à des privatisations à grande échelle et, en décembre 2010, comme on peut le lire dans le “CIA Factbook”, le “système dual des changes”, préalablement installé par Chavez, avait été “éliminé” et remplacé par un taux de change unique de 4,3 bolivars pour un dollar.

 

Mais malgré les ressacs subis, le Venezuela est resté, comme il ressort d’un “papier” stratégique publié par l’influent “Council on Foreign relations” à l’automne 2012, un partenaire économique important de Washington: “Un nombre considérable d’entreprises américaines ont des filiales au Venezuela; le pays reste un marché important pour les produits américains et pour certains services, surtout ceux qui sont liés à l’exploitation pétrolière”.

 

Déjà en 1998, lorsque Chavez fut élu Président pour la première fois, les Etats-Unis avaient mobilisé tout leur arsenal d’instruments “immixtionnistes”, pour chasser du pouvoir l’ancien lieutenant-colonel des parachutistes vénézuéliens. “Les ONG ont jailli du sol vénézuélien comme les champignons d’un sol humide dès le triomphe électoral de Chavez en 1998 et, actuellement, on peut estimer que leur nombre s’élève à plusieurs centaines”, écrivait Nik Nikandrov en février 2012. Les observateurs s’aperçoivent que c’est surtout la NED (“National Endowment for Democracy”), considérée comme le “bras civil” de la CIA, qui se révèle hyper-active au Venezuela. Son objectif “officiel” est d’aider ce pays latino-américain à accéder à la “démocratie libérale”. Ainsi, au cours des dernières années écoulées, la “Fondation Nationale pour la Démocratie” a soutenu divers projets et diverses organisations pour renforcer “les capacités de la société civile” ou pour éveiller les consciences “aux valeurs démocratiques”. Comme l’atteste un memorandum édité par le ministère américain des affaires étrangères en 2011, les Etats-Unis, au Venezuela comme en Bolivie, installent des équipes de “praticiens de la démocratie” car, est-il écrit, dans ces deux pays, la démocratie serait de plus en plus menacée par des “conceptions alternatives de démocratie participative”!

 

Jusqu’ici, toutes les tentatives d’immixtion américaine ont échoué. Au contraire, Washington a même dû encaisser des défaites comme l’avoue un autre “papier stratégique” du “Council on Foreign Relations”: “Dans les années qui viennent de s’écouler, Chavez s’est montré de plus en plus autoritaire, a miné plusieurs dispositifs politiques importants, ce qui a donné plus de pouvoir au Président et a affaibli tant la société civile que les médias indépendants”. Sous le successeur de Chavez, les choses devraient aller autrement, selon les Américains. En effet, déjà avant les dernières élections présidentielles d’octobre 2012, le “Council on Foreign Relations” avait échafaudé des plans pour chasser Chavez du pouvoir. Un des scénarios concocté spéculait sur la possibilité de déclarer les élections “falsifiées”, un procédé qui a déjà été employé avec succès en Europe orientale. Et si Chavez (ou le candidat qui le remplace) est éliminé de la course, les Etats-Unis “offriront immédiatement leur soutien à une transition ordonnée et pacifique”.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°11/2013; http://www.zurzeit.at/ ).