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vendredi, 04 octobre 2013

Kenya : futur point d’entrée de la Chine en Afrique pour supplanter le dollar ?

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Kenya : futur point d’entrée de la Chine en Afrique pour supplanter le dollar ?

Elisabeth Studer

Ex: http://www.leblogfinance.com

Simple coïncidence  ? Alors que le Kenya vient d’être le théâtre d’une attaque terroriste particulièrement meurtrière et que les dessous de l’affaire pourraient réserver quelques surprises, précisons que Nairobi est en train de remettre en cause la suprématie du dollar, en se tournant tout particulièrement vers le yuan chinois.


Le Kenya souhaiterait en effet prochainement héberger une chambre de compensation pour la devise de l’Empire du Milieu au sein de sa Banque centrale; ce qui, le cas échéant – serait une première sur le continent africain. Même si Pékin envahit pas à pas l’Afrique du Nord au sud.
Certes, un tel rapprochement ne devrait pas éclipser totalement la monnaie américaine, mais n’est pas vu d’un très bon oeil du côté de Washington, alors que même le gouvernement doit faire face une nouvelle fois à un mur budgétaire.


A l’heure actuelle, les opérations en monnaie chinoise sont peu répandues parmi les gestionnaires africains, les traders étant attachés dans tous les sens du terme à la flexibilité du billet vert.
Si les Africains peuvent d’ores et déjà obtenir des cotations de leurs devises par rapport au yuan, une chambre de compensation permettrait de mettre fin à l’obligation de règlements en dollars, réduisant parallèlement les coûts et accélérant les transactions.


Via une telle opération, le Kenya deviendrait symboliquement la passerelle entre le monde des affaires du continent africain avec la Chine, l’empereur économique de l’Asie, même si lés débuts demeurent modestes.


De tels types d’échanges seraient également les premiers réalisés en dehors du continent asiatique.
Mais la concurrence pourrait d’ores et déjà faire rage sur le continent africain, alors notamment que le Nigéria détient des réserves en yuan.


L’Afrique du Sud a par ailleurs été évoquée comme un hôte potentiel de la chambre de compensation, des officiels ayant toutefois affirmé qu’un tel plan n’était pas envisagé.
En août dernier, le ministre kenyan des Finances Henry Rotich laissait ainsi entendre que la proposition du gouvernement kenyan consistait avant tout de démontrer l’ampleur du marché financier du Kenya …. et de rendre le projet attractif … tout en favorisant la confiance des marchés et investisseurs.
Une situation désormais grandement remise en cause par l’attaque terroriste survenue il y a quelques jours à Westgate.

« Nous considérons comme très positif ce projet de chambre de compensation, et je pense qu’il est très important pour le Kenya de mettre en place un centre financier sur son territoire en vue de traiter la monnaie chinoise », indiquait quant à lui l’ambassadeur de Chine au Kenya, Liu Guangyuan, le mercredi 18 septembre à Nairobi, soit quelques heures avant l’assaut meurtrier du centre commercial.

C’est en août dernier, que la volonté de Nairobi avait été affichée au grand jour, le Président kenyan Uhuru Kenyatta ayant fait son offre au cours d’une visite à Pékin cet été.

Rappelons que la Chine s’est d’ores et déjà accordé avec le Japon en vue d’établir une convertibilité directe yen-yuan en transaction bilatérale.


Des études sont menées parallèlement au sein du groupe des BRICS en vue de revoir la suprématie du dollar et de l’euro sur le marché international.


Le Kenya pourrait devenir une des premières régions du monde à l’expérimenter. De quoi fâcher certains ….

Sources : Reuters, legriot.info

Elisabeth Studer – 28 septembre 2013 – www.leblogfinance.com

A lire également :

. Kenya : quand la découverte de pétrole provoquait espoir et inquiétude

jeudi, 03 octobre 2013

Michel Collon à "Algerie patriotique"


Ex: http://www.michelcollon.info

Algeriepatriotique : Comment évaluez-vous le développement de la situation en Syrie en ce moment ?


Michel Collon : Je crois que l’on assiste à un tournant historique. On voit que les Etats-Unis, qui ont été, jusqu’à présent, très arrogants et se permettaient de déclencher des guerres assez facilement, sont maintenant face à une résistance très forte en Syrie, face aussi à un refus de la Russie et face à la résistance croissante des pays du Sud. Le sentiment qui se développe en Amérique latine, en Afrique, dans le monde arabe aussi et en Asie bien entendu, est que les Etats-Unis sont une puissance déclinante, qu’ils mènent une politique égoïste visant seulement à voler les richesses pendant que les peuples restent dans la pauvreté, et qu’il est donc temps de résister à ces guerres qui sont purement économiques, des guerres du fric, et qu’il faut construire un front par rapport aux Etats-Unis et à leurs alliés européens, puisque l’Europe suit les Etats-Unis de manière très docile et hypocrite et est impliquée dans ce système.


Nous avons réalisé une série d’entretiens avec des personnalités aussi divergentes les unes que les autres, notamment Paul Craig Roberts qui fut conseiller de Reagan. Un point revient souvent : dans le monde occidental, aujourd’hui, les anti-guerre par rapport à ceux qui dénonçaient la guerre du Vietnam, par exemple, sont à droite. Pourriez-vous nous faire un commentaire à ce sujet ?

Nous avions, en Europe, un mouvement anti-guerre extrêmement puissant qui s’était développé justement pendant la guerre du Vietnam. Ce mouvement a été très affaibli. On en a vu encore une pointe en 2003 au moment où Bush a attaqué l’Irak et où nous étions des millions dans la rue, mais il faut bien constater que quand les Etats-Unis ont attaqué la Libye, quand ils sont intervenus en Yougoslavie et en Afghanistan, il n’y a pas eu de forte résistance. Je pense qu’il faut analyser le problème en se demandant comment la Gauche européenne qui avait toujours été en principe anti-guerre, anti-coloniale, anti-injustices sociales, se retrouve maintenant, à de très rares exceptions, aux côtés des Etats-Unis et de l’Otan, dans une grande alliance qui englobe Israël, l’Arabie Saoudite, le Qatar et toutes ces dictatures épouvantables qui prétendent qu’elles vont apporter la démocratie en Syrie. Et la gauche européenne marche avec ça ? C’est une comédie et il est très important d’expliquer d’où cela provient. Je pense qu’on a perdu le réflexe de se méfier du colonialisme, de refuser la guerre et de rechercher des solutions politiques aux problèmes. On a perdu cette idée que les nations ont le droit de décider de leur système social, de leur avenir, de leurs dirigeants et que ce n’est pas à l’Occident colonial de dire qui doit diriger tel ou tel pays. Nous avons un grand examen de conscience et une analyse à faire : comment se fait-il que ceux qui devraient être à gauche se retrouvent avec ceux que je considère, moi, comme l’extrême droite, à savoir Israël, l’Arabie Saoudite et le Qatar ?

D’après les informations que nous avons récoltées à travers nos entretiens et qui se confirment, Barack Obama serait otage du lobby israélien, notamment via l’Aipac et ses partisans, comme Susan Rice, Lindsay Graham, etc., et les néo-conservateurs pro-israéliens. Qu’en pensez-vous ?

C’est une thèse très répandue que les Etats-Unis sont dirigés par Israël et je ne suis pas d’accord avec cette position. Je pense, en fait, que c’est le contraire. Ce n’est pas le chien qui commande à son maître, c’est le maître. Quand vous regardez l’économie israélienne et son budget, vous voyez bien que la force est aux Etats-Unis et qu’Israël est ce que j’appelle le « porte-avions » des Etats-Unis au Moyen-Orient. Bien sûr, le lobby est un phénomène qui joue, mais le jour où l’élite des Etats-Unis décidera qu’Israël ne nous est plus utile ou qu’il nous fait du tort parce que tout le monde arabe est en train de résister et nous allons perdre notre crédit et notre marge de manœuvre au Moyen-Orient, ce jour-là, les Etats-Unis lâcheront Israël. Il y a des fantasmes sur le lobby juif qui dirigerait le monde, mais je ne crois pas à cette théorie.

L’Aipac n’est pas une vue de l’esprit…

Nous sommes dans un monde dirigé par les multinationales. Quand vous voyez qui a le pouvoir de contrôler les richesses, de décider l’économie, de contrôler Wall Street, la City, Frankfurt, etc., ce sont des multinationales. Et le fait qu’il y ait quelques patrons juifs n’est pas le problème. Je pense vraiment que l’on doit s’en prendre au système des multinationales et ne pas prendre la conséquence pour la cause.

Vous avez dit dans l’émission de Taddéï : « Vous m’inviterez un jour car ce sera au tour de l’Algérie d’être ciblée par une frappe ou une guerre. » Le pensez-vous toujours ?

Oui, je pense que ce qu’il se passe en Tunisie et au Mali et l’attaque contre la Syrie annoncent qu’effectivement les Etats-Unis sont en train d’exécuter un plan de recolonisation de l’ensemble du monde arabe et des pays musulmans – puisqu’il y a l’Iran aussi – qui ont échappé au colonialisme classique. Clairement, l’Algérie fait partie des cibles, comme l’Iran, et donc il est très important de voir qu’en défendant l’autodétermination du peuple syrien, on empêche les Etats-Unis d’attaquer les cibles suivantes. Ce que je dis dans ce cas, c’est que, en fait, il s’agit toujours de la même guerre. Nous sommes dans les différents chapitres d’une même guerre de recolonisation.

Entretien réalisé par Mohsen Abdelmoumen

 

Source : Michel Collon pour Algérie Patriotique

mercredi, 02 octobre 2013

Quand les émergents disent non aux "guerres du Bien"...

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Quand les émergents disent non aux "guerres du Bien"...

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Ollivier, cueilli sur Atlantico et consacré à l'échec occidental dans l'affaire syrienne, qui est le signe d'un basculement géopolitique majeur...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

L'Occident mis en échec : quand les émergents disent non aux "guerres du Bien"

Les relations internationales se limitent-elles au combat manichéen entre le Bien et le Mal que les dirigeants occidentaux, sous la férule des Etats-Unis, vendent à l’opinion publique depuis la première guerre du Golfe ? A cette dynamique binaire, les puissances émergentes opposent systématiquement une vision géopolitique plus traditionnelle (et plus cohérente) axée autour de leurs intérêts stratégiques et de notions-clés telles que alliés/ennemis, grands équilibres, menaces,…

Mais, des interventions en Irak ou en Lybie, en passant par l’Afghanistan ou le Mali, les protestations des émergents étaient jusque-là restées bien vaines face aux visées bellicistes de l’Occident. Les menaces de veto régulièrement brandies (et parfois exercées) par la Chine ou la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU ne faisaient que retarder les projets des guerres civilisatrices de l’axe américano-européen.

Comment comprendre dès lors l’impressionnant recul américain (et français) sur la question syrienne ? La défiance des opinions publiques nationales des deux pays est certes un élément de réponse, mais la fermeté de la diplomatie russe, associée au front commun anti-guerre des principales puissances émergentes (du Brésil à l’Inde en passant par la quasi-totalité du continent africain) est sans nul doute l’élément décisif qui a fait reculer Barack Obama.

Pourquoi les Etats-Unis ont-il pour la première fois plié sous la pression des émergents ? L’administration américaine est consciente que le monde a profondément changé et que l’ère de la super-puissance hégémonique US est terminée. Dans un monde multipolaire et globalisé, les Etats-Unis doivent composer avec des partenaires qui ne sont pas toujours des alliés… et accepter d’avaler quelques couleuvres.

L’Amérique omnipotente des Trente Glorieuses (tout comme l’Europe au demeurant) n’est plus qu’une vieille illusion. Avec un quart de sa dette souveraine détenue par la Chine et la grande majorité de ses outils de production délocalisés dans les pays émergents, les Etats-Unis ne disposent plus de beaucoup de leviers pour faire pression sur des pays avec lesquels ils sont intrinsèquement interdépendants.

Et encore, à la différence de l’Europe (même si la France et la Grande-Bretagne font encore illusion), l’Amérique peut se prévaloir de sa puissance militaire. Indispensable mais insuffisant quand on prétend incarner l’ordre moral au niveau planétaire.

La reculade du président Obama sur le dossier syrien démontre d’ailleurs que la suprématie militaire n’est plus suffisante face à des émergents qui prennent progressivement conscience de leur puissance. Et à regarder les courbes respectives de croissance en Occident et dans ces régions, il y a fort à parier que cette tendance ne fasse que s’accroître dans les années à venir.

Le déclin des uns (Etats-Unis et Europe) et la montée en puissance d’autres puissances (Chine, Russie,…) perçues comme non interventionnistes, servent en réalité les intérêts des dirigeants attaqués qui sortent renforcés de leurs bras de fer avec l’Occident. Avant l’exemple syrien, Américains et Européens avaient déjà fait de Mugabe, Chavez ou Ahmadinejad des héros de l’anti-impérialisme.

Mais pire encore, lorsque l’axe occidental intervient militairement… puis se retire aussitôt face à une opposition publique allergique à la guerre, ils abandonnent des pouvoirs fragiles qu’ils ont eux-mêmes "mis en place" ; réduisant à zéro leur légitimité et ouvrant la porte à des guerres civiles sans fin (Irak, Afghanistan, Lybie,…).

Jean-Yves Ollivier (Atlantico, 25 septembre 2013)

lundi, 30 septembre 2013

Brzezinski, el cerebro geopolítico de Obama

por Germán Gorráiz*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Wright Mills en su libro “The Power Elite” (1.956), indica que la clave para entender la inquietud norteamericana se encontraría en la sobre-organización de su sociedad. Así, establishment sería “el grupo élite formado por la unión de las sub-élites política, militar, económica, universitaria y mass media de EEUU”, lobbys de presión que estarían interconectadas mediante “una alianza inquieta basada en su comunidad de intereses y dirigidas por la metafísica militar”, concepto que se apoya en una definición militar de la realidad y que habría transformado la economía en una guerra económica permanente.

Por su parte, Brzezinski en un artículo publicado en la revista Foreign Affaire (1970), expone su visión del “Nuevo Orden Mundial” al afirmar que “se hace necesaria una visión nueva y más audaz(la creación de una comunidad de países desarrollados que puedan tratar de manera eficaz los amplios problemas de la humanidad”, esbozos de una teoría que perfilará en su libro “Entre dos edades: El papel de Estados Unidos en la era tecnotrónica”(1.971), donde explica que ha llegado la era de reequilibrar el poder mundial, poder que debe pasar a manos de un nuevo orden político global basado en un vínculo económico trilateral entre Japón, Europa y Estados Unidos.

En el citado libro “Between two Ages,”(19.71), aboga además por el control de la población por una élite mediante la “manipulación cibernética” al afirmar : “la era tecnotrónica involucra la aparición gradual de una sociedad más controlada y dominada por una élite sin las restricciones de los valores tradicionales, por lo que pronto será posible asegurar la vigilancia casi continua sobre cada ciudadano y mantener al día los expedientes completos que contienen incluso la información más personal sobre el ciudadano, archivos que estarán sujetos a la recuperación instantánea de las autoridades”, lo que anunciaría ya la posterior implementación del programa PRISM.

Asimismo, en un discurso reciente durante una reunión del Council on Foreings Relations (CFR), el ex asesor de Carter advirtió que “la dominación estadounidense ya no era posible debido a una aceleración del cambio social impulsado por la comunicación instantánea que han provocado el despertar universal de la conciencia política de las masas (Global Political Awakening) y que está resultando perjudicial para la dominación externa como la que prevaleció en la época del colonialismo y el imperialismo”, por lo que tras el fallido intento de controlar la nube (Programa PRISM), en los próximos años asistiremos al final de la democratización de la información , con la imposibilidad del acceso directo a la red siguiendo los pasos de las políticas restrictivas implementadas por países como China, Rusia o Irán.

El 11-S y la deriva totalitaria de EEUU:

Según el Financial Times, Brzezinski en una audiencia ante la Comisión de Relaciones Exteriores del Senado en el 2007, explicó que: «Un escenario posible para un enfrentamiento militar con Irán implica un acto terrorista en suelo americano del cual se haría responsable a Irán. Esto pudiera culminar con una acción militar americana “defensiva” contra Irán en el que estarían incluidos Irán, Irak, Afganistán y Pakistán”, de lo que se deduce la posibilidad de un nuevo atentado en EEUU que sería falsamente atribuido a Irán para provocar su invasión y una posterior deriva totalitaria de EUU, similar a la registrada con George W. Bush tras el 11-S del 2001. Así, un mes después del atentado del 11-S, el gobierno de George W. Bush decidió secretamente anular una de las principales protecciones constitucionales de este país (habeas corpus) mediante la ley conocida como USA- Patriot Act bajo la justificación de su “lucha contra el “terrorismo” según documentos oficiales revelados a finales de 2005 en una serie de reportajes en el New York Times.

Asimismo, el citado diario informó de la existencia de la red de espionaje electrónica más sofisticada del mundo, (el llamado programa PRISM o Big Brother) , herramienta para monitorizar las comunicaciones de ciudadanos no estadounidenses a través de sus metadatos, (verdadero monstruo virtual que habría extendido sus tentáculos hasta los servidores de compañías como Google, Apple, Micros Eloft, AOL, Facebook y Yahoo), programas ambos aprobados por el Congreso de EEUU a instancias de la Administración Bush en el 2.007 pero que por inercia apática continuaron bajo el mandato de Obama.

Como colofón a esta deriva totalitaria de EEUU, estaría la firma con objeciones por Obama de la Ley de Autorización de Defensa Nacional (NDAA), que permite a las autoridades militares la detención indiscriminada de ciudadanos estadounidenses en cualquier parte del mundo (sin especificar los cargos que se le imputan ni el tiempo de detención), reservándose Obama la interpretación personal de la sección 1.021 de dicha Ley para según sus palabras ”asegurarse que cualquier detención autorizada se llevará a cabo conforme a la Constitución y a las leyes de guerra”.

Europa:

Según explicaba Brzezinski en la revista National Interest en el año 2.000, “los europeos estarán más inmediatamente expuestos al riesgo en caso de que un imperialismo chauvinista anime nuevamente la política exterior rusa”, con lo que esbozó un plan que pasaría por la expansión de la OTAN hasta límites insospechados en la década de los 90 y la implementación del nuevo sistema europeo de defensa anti-misiles,( European Phased Adaptative Approach (EPAA). Dicho sistema en realidad se trata de un escudo anti-misil global en el que los misiles interceptores emplazados en plataformas móviles pueden abatir blancos en un espacio común (a base de datos transmitidos por todos los radares y sistemas de reconocimiento opto-electrónico) , con el fin maquiavélico de tras un primer ataque sorpresa de EEUU que destruiría el potencial nuclear ruso en su propio territorio, neutralizar posteriormente la réplica rusa por medio de los misiles estacionados en Polonia.

En un principio, Rusia y la OTAN acordaron cooperar en la creación del escudo anti-misiles para Europa en noviembre de 2010 en la Cumbre Bilateral de Lisboa, pues para Moscú era vital que la OTAN ofreciera garantías reales de que ese sistema no apuntaría a Rusia y disponer de un documento jurídicamente vinculante al respecto, pero la Administración Obama siguiendo la inercia mimética de la Administración Bush de ningunear a Rusia,ha rehusado hasta el momento ofrecer dichas garantías por escrito. Dado el actual contexto de guerra fría EEUU-Rusia, es previsible que EEUU decida finalmente completar cuarta fase del despliegue del escudo antimisiles en Europa (Euro DAM), lo que tendría como réplica por parte rusa la instalación en Kaliningrado del nuevo misil balístico inter-continental de 100 Tm, (“el asesino del escudo antimisiles de EEUU” en palabras del viceprimer ministro ruso Dmitri Rogozin) así como la reactivación de la carrera armamentista entre las dos grandes potencias, no siendo descartable la reedición de la Crisis de los Misiles (Cuba, 1.962).

Doctrina del “choque de civilizaciones”:

En 1978, Zbigniew Brzezinski, declaró en un discurso:”Un arco de crisis se extiende a lo largo de las costas del Océano Índico, con frágiles estructuras sociales y políticas en una región de importancia vital para nosotros que amenaza con fragmentarse y Turquía e Irán, los dos estados más poderosos del flanco Sur son potencialmente vulnerables a los conflictos étnicos internos y si se desestabilizara uno de los dos, los problemas de la región se harían incontrolables“ , esbozo de una teoría que terminó de dibujar en su libro “El gran tablero mundial. La supremacía estadounidense y sus imperativos geoestratégicos” (1.997), considerada la Biblia geoestratégica de la Casa Blanca así como el libro de cabecera de las sucesivas generaciones de geoestrategas y politólogos.

Sin embargo, en una entrevista a Brzezinski realizada por Gerald Posner en The Daily Beast (18 de septiembre de 2009) afirmó que “una colisión estadounidense-iraní” tendría efectos desastrosos para Estados Unidos y China, mientras Rusia emergería como el gran triunfador, pues el previsible cierre del Estrecho de Ormuz en el Golfo Pérsico donde atraviesa el transporte de petróleo destinado al noreste asiático (China, Japón y Sur-Corea), Europa y Estados Unidos, elevaría el precio del oro negro a niveles estratosféricos y tendría severas repercusiones en la economía global , pasando a ser la UE totalmente crudodependentiente de Rusia”, por lo que la administración Obama procedió a la implantación de sanciones económicas al régimen iraní para lograr su asfixia económica y provocar la revuelta social.

Recordar que Irán adquirió una dimensión de potencia regional gracias a la política errática de Estados Unidos en Iraq, (fruto de la miopía política de la Administración Busch obsesionada con el Eje del Mal ) al eliminar a sus rivales ideológicos, los radicales talibanes suníes y a Sadam Husein con el subsiguiente vacío de poder en la zona,por lo que ha reafirmado su derecho inalienable a la nuclearización.

Tras la elección de Hasan Rowhani como nuevo Presidente iraní, se abriría una nueva oportunidad para la solución diplomática al llamado contencioso nuclear iraní. Así, Rowhani (clérigo educado en Gran Bretaña), encabezó el equipo de negociación nuclear iraní de 2003 a 2005 y es conocido por su pragmatismo nuclear que en esa época llevó al acuerdo de Irán a una suspensión total de actividades nucleares conflictivas, por lo que en el supuesto de lograrse la resolución del contencioso nuclear de EEUU-Irán y el restablecimiento de relaciones diplomáticas entre ambos países , Rowhani conseguiría su objetivo de que se reconozca el papel de Irán como potencia regional, logrando de paso el incremento de cooperación irano-estadounidense relativa a la seguridad en Iraq y Afganistán y la resolución del avispero sirio-libaní.

Sin embargo, caso de fracasar la vía diplomática de Obama, aumentaría la presión del lobby pro-israelí de EEUU ( AIPAC), para proceder a la desestabilización de Irán por métodos expeditivos, momento que será utilizado por EEUU, Gran Bretaña e Israel para proceder a rediseñar la cartografía del puzzle inconexo formado por dichos países y así lograr unas fronteras estratégicamente ventajosas para Israel, siguiendo el plan orquestado hace 60 años de forma conjunta por los gobiernos de Gran Bretaña, Estados Unidos e Israel y que contaría con el respaldo de los principales aliados occidentales.

Respecto a China,

el objetivo de Brzezinski es la confrontación con la Organización de Cooperación de Shanghai (OCS), fundada en 2001 por los Cinco de Shanghai (China, Rusia, Kazajistán, Kirgistán, Tajikistán) más Uzbekistán y convertida junto con los países del ALBA e Irán en el núcleo duro de la resistencia a la hegemonía mundial de Estados Unidos y Gran Bretaña, teniendo al Tibet y a Xinjiang como escenarios para sus operaciones desestabilizadoras.

Recordar que la etnia uigur de Xinjiang ( de origen turco-mongol y con un total de 8.5 millones de habitantes), conserva características étnicas e islámicas que les situarían muy próxima a sus parientes de Asia central y Turquía, por lo que sería el caldo de cultivo ideal para implementar la estrategia brzezinskiniana del “choque de civilizaciones”, consistente en lograr la balcanización de China y su confrontación con el Islam (cerca de 1.500 millones de seguidores) así como secar sus fuentes de petróleo de los países islámicos del Asia Central.

Así, según F. William Engdahl, en el artículo titulado “La agenda oculta tras la violencia en Xinjiang” y reproducido por China Daily en el 2009 varios de los más importantes gasoductos de China pasan por Xinjiang en procedencia de Kazajstán, Turkmenistán, Uzbekistán y Rusia, lo que explicaría la importancia estratégica de dicha provincia dentro de la estrategia brzezinskiniana de lograr la total rusodependencia energética china para en una fase posterior acabar enfrentándolas entre sí y finalmente someterlas e implementar el nuevo orden mundial bajo la égida anglo-judío-estadounidense.

Doctrina del “caos constructivo” y la crisis siria:

La Doctrina Carter inspirada por Brzezinski (1980), tenía como objetivo la implementación en Oriente Próximo y Medio del llamado “caos constructivo”, concepto que se basaría en la máxima atribuida al emperador romano Julio César “divide et impera”, para lograr la instauración de un campo de inestabilidad y violencia en la zona (balcanización) y originar un caos que se extendería desde Líbano, Palestina y Siria a Iraq y desde Irán y Afganistán hasta Pakistán y Anatolia (Asia Menor).

Dicha proceso de balcanización de la zona estaría ya en marcha y tendría su plasmación en países como Irak , devenido en Estado fallido y desangrado por la reavivación de la guerra civil chií-suní; en la endémica división palestina plasmada en la imposible reconciliación nacional de las facciones de Hamás y la OLP; en la anarquía reinante en Libia con el wahhabísmo salafista instaurado en Trípoli mientras grupos takfiríes (satélites de Al-Qaeda), dominan tribalmente el interior de Libia y en la aplicación de la yihad suní contra el régimen laico de Al Assad y sus aliados chiíes, Irán y Hezbolá que por efecto mimético habría convertido ya al Líbano en un país dividido y presto para ser fagocitado por Israel, quedando el régimen teocrático chíita del Líder Supremo Ayatolah Jamenei como única zona todavía impermeable a la estrategia balcanizadora de Brzezinski.

Sin embargo, Brzezinski en una reciente entrevista publicada en The National Interest, advirtió sobre las nefastas consecuencias de implicarse militarmente en el conflicto sirio, al afirmar que “tengo miedo de que nos dirigimos hacia una intervención estadounidense ineficaz, pues la intervención militar podría acelerar la victoria de los grupos rebeldes que son mucho más hostiles para nosotros que Assad , pues la actual crisis en Siria sería una guerra colonial orquestada por Arabia Saudita, Qatar, Turquía y sus aliados occidentales Francia y Gran Bretaña”.

Así, el acuerdo de cooperación energética del 2010 entre Irak, Irán y Siria para la construcción del gasoducto de South Pars a Homms que conectaría el Golfo Pérsico con el Mar Mediterráneo, relativizaría la importancia estratégica de Turquía dentro del Proyecto del Gasoducto Trans-Adriático (TAP) así como el papel relevante de las monarquías árabes del Golfo como suministradores de crudo a Occidente, lo que explicaría el afán de Qatar, Arabia Saudí y Turquía por defenestrar a Al-Asad.

Finalmente, la jugada maestra de Putin convenciendo a Assad para que entregue todo su arsenal de armas químicas y el escaso apoyo internacional recibido por Obama para iniciar su operación militar contra Siria, podría conducir a la celebración de la anhelada Conferencia Internacional Ginebra II sobre Siria (rememorando la Guerra de Laos y los Acuerdos de Ginebra de 1.954), con lo que la crisis siria se limitará a una puesta en escena en la que los actores participantes usarán el escenario sirio como banco de pruebas para un posterior conflicto a gran escala que englobará a Israel y Egipto y que podría reeditar la Guerra de los Seis Días en el horizonte del próximo quinquenio.

Respecto a América Latina:

En el discurso de Obama ante el pleno de la VI Cumbre de las Américas celebrado en Cartagena (Colombia) en el 2012, recordó que la Carta Democrática Interamericana declara “que los pueblos de América Latina tienen derecho a la democracia y sus gobiernos tienen la obligación de promoverla y defenderla, por lo que intervendremos cuando sean negados los derechos universales o cuando la independencia de la justicia o la prensa esté amenazada”, advertencia extrapolable a Ecuador y Venezuela.Por su parte, la revista Foreign Policy, ( edición de enero-febrero, 2012), publicó un análisis de Brzezinski titulado “After America” (”Después de América”), donde analiza la tesis de la decadencia de los EEUU debido a la irrupción en la escena global de nuevos actores geopolíticos (China y Rusia) y de sus posibles efectos colaterales en las relaciones internacionales.

Respecto a México, afirma que ”el empeoramiento de las relaciones entre una América (EEUU) en declinación y un México con problemas internos podría alcanzar niveles de escenarios amenazantes”. Así, debido al “caos constructivo” exportado por EEUU y plasmado en la guerra contra los cárteles del narco iniciada en el 2.006, México sería un Estado fallido del que sería paradigma la ciudad de Juárez, (la ciudad más insegura del mundo con una cifra de muertes violentas superior al total de Afganistán en el 2009), por lo que para evitar el previsible auge de movimientos revolucionarios antiestadounidenses se procederá a la intensificación de la inestabilidad interna de México hasta completar su total balcanización y sumisión a los dictados de EEUU.

Por otra parte, EEU utilizará la Alianza del Pacífico (2011), refinado proyecto de ingeniería geoeconómica promovida por Estados Unidos y secundado por México, Colombia, Chile, Perú y Costa Rica, como caballo de Troya para dinamitar el proyecto integracionista representado por la UNASUR e intensificar la política de aislamiento de los gobiernos progresista-populista de la región, (Venezuela, Nicaragua, Ecuador, Uruguay y Bolivia).

Así, EEUU podría estrechar lazos comerciales y militares con el presidente dominicano Danilo Medina ante el peligro de contagio mimético de los ideales revolucionarios chavistas al depender el país dominicano de la venezolana Petrocaribe para su abastecimiento energético.

Dicha estrategia fagocitadora tendría como objetivos a medio plazo aglutinar el Arco del Pacífico para integrar además a Costa Rica, Ecuador, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua y Panamá e incorporar por último al Mercosur (Brasil, Argentina, Paraguay y Uruguay) , siguiendo la teoría kentiana del “palo y la zanahoria “ expuesta por Sherman Kent en su libro “Inteligencia Estratégica para la Política Mundial Norteamericana” (1949).

En cuanto a Venezuela, tras las reñidas elecciones presidenciales en Venezuela en las que Maduro se habría impuesto a Capriles por el estrecho margen de 200.000 votos, asistiríamos a una división casi simétrica de la sociedad venezolana que será aprovechado por EEUU para implantar “el caos constructivo de Brzezinski” mediante una sistemática e intensa campaña desestabilizadora que incluirá el desabastecimiento selectivos de artículos de primera necesidad, la amplificación en los medios de la creciente inseguridad ciudadana y de la legitimidad democrática de Maduro, estrategia que contando con la inestimable ayuda logística de Colombia (convertida en el portaaviones continental de EEUU) podría llegar a desestabilizar el régimen post-chavista para asegurarse el suministro del petróleo venezolano (Venezuela aportaría el 21,6% de un total del 38% de productos de la OPEP importados por EEUU).

Además, a pesar de que según datos publicados por la Administración de Información de Energía de EEUU (AIE), gracias a la técnica del fracking utilizada en la extracción de gas de esquisto (shale gas) y de petróleo ligero (shale oil), EEUU estaría ya rozando el umbral del auto-abastecimiento energético (cifra récord del 87 % en mayo del 2013) y de que se habría convertido ya en el principal exportador mundial de combustibles refinados (gasolina y diésel ), para ser competitivo en los mercados el precio final del producto debería moverse en la horquilla de los 75-85 $, tarea que se antoja harto difícil en la tesitura actual.

Así, el actual rally alcista del precio del crudo (rondando los 115 $) hará que los fletes sean prohibitivos y situará a Venezuela en una clara posición de ventaja geoestratégica por razones de cercanía geográfica respecto de EEUU (la navegación de los buques petroleros de Venezuela a EEEUU dura 5 días frente a los 14 días necesarios para llegar a Europa y los 45 días hasta el Lejano Oriente).

En cuanto a Cuba, las medidas cosméticas tomadas por la Administración Obama (relajación de las comunicaciones y el aumento del envío de remesas a la isla así como el inicio de una ronda de conversaciones sobre temas de inmigración), dejan intacto al bloqueo y no cambian sustancialmente la política de Washington aunque reflejan el consenso de amplios sectores del pueblo norteamericano a favor de un cambio de política hacia la Isla auspiciado por la decisión del régimen cubano de terminar con el paternalismo estatal y permitir la libre iniciativa y el trabajo por cuenta propia.

Sin embargo, la renovación automática por parte de EEUU por un año más del embargo comercial a la isla podría suponer para Cuba pérdidas estimadas en cerca de 50.000 millones de $ y abocar al régimen de Raúl Castro a la asfixia económica , no siendo descartable la firma de un nuevo tratado de colaboración militar con Rusia.

En cuanto a Brasil, forma parte de los llamados países BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica) y aunque se descarta que dichos países forman una alianza política como la UE o la Asociación de Naciones del Sureste Asiático (ASEAN), dichos países tienen el potencial de formar un bloque económico con un estatus mayor que del actual G-8 (se estima que en el horizonte del 2050 tendrán más del 40% de la población mundial y un PIB combinado de 34.951 Billones de $).

El objetivo ruso sería duplicar la facturación de los intercambios comerciales ruso-brasileños tras lo que subyacería la firme decisión de Putin de neutralizar la expansión de EEUU en el cono sur americano y evitar la posible asunción por Brasil del papel de “gendarme de los neoliberales” en Sudamérica. Así, Brasil juega un rol fundamental en el nuevo tablero geopolítico diseñado por EEUU para América Latina pues le considera como un potencial aliado en la escena global al que podría apoyar para su ingreso en el Consejo de Seguridad de la ONU como miembro permanente con el consiguiente aumento del peso específico de Brasil en la Geopolítica Mundial.

*Analista.

vendredi, 27 septembre 2013

US Plan for Syria

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US Plan for Syria: Islamist Government without Chemical Weapons

Hannes HOFBAUER

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

There is no evidence so far for an American master plan. But a possible logic behind Washington’s drawback on bombing Syria need not be good news. Just remember the latest events in the Syrian crisis. It took some months of negotiations between the United Nations and Damascus to send a couple of UN inspectors to observe the use of chemical weapons. In March 2013 international media for the first time covered a story of dead bodies killed by chemical weapons near Aleppo. On the 18th of August 2013 UN-inspectors landed in Damascus, three days later some Saudi-Arabian television broadcasters reported about thousands of dead bodies, killed by gas. USA, Great Britain and France immediately asked for punishment and did not let any doubt, whom they blamed for the killing. The UN inspectors, after some days of delay, visited the affected area in a suburb of Damascus.

Right after this moment international politics accelerated: Obama saw the “red line” crossed he had drawn before and announced a military strike against Syria. Cameron, Hollande and Erdogan stood at order arms. Putin and Lavrov on the other side pulled out all the stops they could. Indirectly they threatened to deliver the last lacking components of the S-300-defence system to Assad. And they guided US secretary of state, Kerry – as it was reported in the Western media –, on the slippery diplomatic banquet, where he allegedly found himself trapped. When Kerry by incident mentioned during a press conference Washington would redraft its plans on bombing Syria, if Assad disarmed his chemical weapons totally, Lavrov took him at his words and immediately proposed a roadmap for disarmament. Washington since then – temporarily – abandoned plans for a military aggression.

What, if Kerry did not open the agenda on Syrian chemical disarmament by incident? What, if he was very conscious on what he said at a press conference on the 9th of September? If it was not for the sake of seeking a peaceful solution for the region, but on the contrary, because he had a concrete plan to reshape the Middle East and install an Islamist post-Assad government?

The master plan could be the following: Washington can no more count on a liable, secular, and Western orientated opposition, therefore the relative strength between Islamist and civil opposition changed too much on the ground and in exile. Also the Libyan experience showed that there is no way to run a state with Western orientated political groups in the overheated actual political situation of Arab uprisings. Washington seems to be condemned to live with Islamist allies. The Russian alternative for Syria, to support Assad and/or his Alevi successors, is out of question for the USA, because all its allies in the region, from Saudi-Arabia to Qatar and Turkey bet on the Sunni horse, no matter how revengeful and radical the Sunni “freedom fighters” may be.

A reshaped Middle East that Washington is striving for is based on three pillars: economic transformation, geopolitical advantage and regime change. At first Washington has in mind the complete economic transformation towards a totally open-market with no obstacles for foreign investment, like Assad did for some parts of the economy – but far too slowly and too cautiously for foreign capital needs. By the way: the tremendous damages caused by the war additionally open opportunities for American investors in the forthcoming period of reconstruction. As important as the economic question is the geopolitical one. The Syrian harbour of Tartus with its Russian military port is a constant thorn in America’s flesh. Tartus is the only place, where Russian Navy has an anchorage ground in the Mediterranean. And the third goal of the American master plan is the usual one: regime change. Regime change was one of the driving forces for US interventions from Afghanistan to Yugoslavia and from Iraq to Libya to guarantee the economic and geopolitical transformation Washington is heading for. But regime change in Syria is not as easy as it looked like in the beginning of the conflict.

The mentioned interests lead us to the hypothesis that the – temporary – abstinence of a US military strike against Assad could be beneficial for Washington. Radical Islamic, jihadist groups in government may not be the best choice for Obama, but when America disposes them from chemical military capacities, their future reign in Syria will no more represent a danger for the USA – and for Israel. Seen under this aspect, US stepping back from a military strike for the moment does not aim at a peaceful solution, at good relations to Russia, or at giving up the plan for a regime change. On the contrary: Regime change could become less risky for Washington… All the more if Washington, as it is the case, controls itself or via its allies quality and quantity of the future armament of an Islamic power in Damascus.

And one thing seems to be for sure: A pretext to intervene militarily into Syria to get rid of Assad and make the master plan come true can be found at an easy occasion.

Vienna

mardi, 24 septembre 2013

Shanghai Cooperation Organisation warns against US-led war on Syria

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Shanghai Cooperation Organisation warns against US-led war on Syria

By John Chan
Ex: http://www.wsws.org/

The latest summit of the Russian- and Chinese-led Central Asian grouping, the Shanghai Cooperation Organisation (SCO), held in Bishkek, the capital of Kyrgyzstan, on September 13, was dominated by the rising global tensions produced by the US preparations for war against Syria.

Russian President Vladimir Putin insisted that “military interference from outside the country without a UN Security Council sanction is inadmissible.” The summit’s joint declaration opposed “Western intervention in Syria, as well as the loosening of the internal and regional stability in the Middle East.” The SCO called for an international “reconciliation” conference to permit negotiations between the Syrian government and opposition forces.

As he had done at the recent G20 summit in St Petersburg, Chinese President Xi Jinping lined up with Russia against any military assault on Damascus, fearing that it would be a prelude to attack Iran, one of China’s major oil suppliers.

Significantly, Iran’s new President Hassan Rouhani attended the meeting, despite suggestions that his government would mark a shift from former President Mahmoud Ahmadinejad and his anti-American rhetoric at previous SCO summits. Rouhani welcomed Russia’s proposal to put Syria’s chemical weapons under international control, claiming that it has “given us hope that we will be able to avoid a new war in the region.”

The SCO explicitly supported Iran’s right to develop its nuclear program. Putin insisted in an address that “Iran, the same as any other state, has the right to peaceful use of atomic energy, including [uranium] enrichment operations.” The SCO declaration warned, without naming the US and its allies, that “the threat of military force and unilateral sanctions against the independent state of [Iran] are unacceptable.” A confrontation against Iran would bring “untold damage” to the region and the world at large.

The SCO statement also criticised Washington’s building of anti-ballistic missile defence systems in Eastern Europe and Asia, aimed at undermining the nuclear strike capacity of China and Russia. “You cannot provide for your own security at the expense of others,” the statement declared.

Despite such critical language, neither Putin nor Xi want to openly confront Washington and its European allies. Prior to the SCO summit, there was speculation that Putin would deliver advanced S-300 surface-to-air missile systems to Iran and build a second nuclear reactor for the country. Russian officials eventually denied the reports.

Russia and China are facing growing pressure from US imperialism, including the threat that it will use its military might to dominate the key energy reserves in the Middle East and Central Asia. The SCO was established in 2001, shortly before the US utilised the “war on terror” to invade Afghanistan. Although the SCO’s official aim is to counter “three evils”—separatism, extremism and terrorism in the region—it is above all a bid to ensure that Eurasia does not fall completely into Washington’s orbit.

Apart from the four former Soviet Central Asian republics—Kazakhstan, Uzbekistan, Kyrgyzstan and Tajikistan—the group also includes, as observer states, Mongolia, Iran, India, Pakistan and Afghanistan. The “dialogue partners” are Belarus, Sri Lanka and, significantly, Turkey, a NATO member, which was added last year.

However, US influence is clearly being brought to bear on the grouping. Before the summit, there were reports in the Pakistani press that the country could be accepted as a full SCO member. Russia invited new Prime Minister Nawaz Sharif to attend. However, Sharif only sent his national security advisor Sartaj Aziz, and no Pakistan membership was granted.

While the SCO is looking to enhance its role in Pakistan’s neighbour, Afghanistan, after the scheduled withdrawal of NATO forces, Aziz said Pakistan’s policy was “no interference and no favorites.” He insisted that the US-backed regime in Kabul could achieve an “Afghan-led reconciliation” if all countries in the region resisted the temptation to “fill the power vacuum.”

China and Russia are also deeply concerned by the US “pivot to Asia” to militarily threaten China and to lesser extent, Russia’s Far East, by strengthening Washington’s military capacities and alliances with countries such as Japan and South Korea. In June, China and Russia held a major joint naval exercise in the Sea of Japan, and in August, they carried out joint land/air drills in Russia involving tanks, heavy artillery and warplanes.

Facing US threats to its interests in the Middle East and the Asia-Pacific, China is escalating its efforts to acquire energy supplies in Central Asia. For President Xi, the SCO summit was the last stop in a 10-day trip to Turkmenistan, Kazakhstan, Uzbekistan and Kyrgyzstan—where he signed or inaugurated multi-billion-dollar deals for oil and gas projects.

At his first stop, Turkmenistan, Xi inaugurated a gas-processing facility at a massive new field on the border with Afghanistan. Beijing has lent Turkmenistan $US8 billion for the project, which will triple gas supplies to China by the end of this decade. The country is already China’s largest supplier of gas, thanks to a 1,800-kilometer pipeline across Uzbekistan and Kazakhstan to China.

In Kazakhstan, where Xi signed a deal to buy to a minority stake in an offshore oilfield for $5 billion, he called for the development of a new “silk road economic belt.” Trade between China and the five Central Asian republics has increased nearly 100-fold since 1992, and Kazakhstan is now the third largest destination of Chinese overseas investment.

Xi delivered a speech declaring that Beijing would never interfere in the domestic affairs of the Central Asian states, never seek a dominant role in the region and never try to “nurture a sphere of influence.” This message clearly sought to also placate concerns in Russia over China’s growing clout in the former Soviet republics.

During the G20 summit, the China National Petroleum Corporation signed a “basic conditions” agreement with Russia’s Gazprom to prepare a deal, expected to be inked next year, for Gazprom to supply at least 38 billion cubic metres of gas per year to China via a pipeline by 2018.

With so much at stake, Wang Haiyun of Shanghai University declared in the Global Times that “maintaining regime security has become the utmost concern for SCO Central Asian members, including even Russia.” He accused the US and other Western powers of inciting “democratic turmoil” and “colour revolutions” and warned that if any SCO member “became a pro-Western state, it will have an impact on the very existence of the SCO.” If necessary, China had to show “decisiveness and responsibility” to join Russia and other members to contain the turmoil, i.e. to militarily crush any “colour revolution” in the region.

The discussions at the SCO meeting are a clear indication that Russia and China regard the US war plans against Syria and Iran as part of a wider design to undermine their security, underscoring the danger that the reckless US drive to intervene against Syria will provoke a far wider conflagration.

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dimanche, 22 septembre 2013

Montesquieu et les considérations sur la Pax Americana au Moyen-Orient

Montesquieu et les considérations sur la Pax Americana au Moyen-Orient

Essai philosophique de Jure Georges Vujic

Ex: http://www.polemia.com

Le modèle belliciste américain expansionniste montre plus d’une fois son visage avec l’annonce de l’intervention militaire de l’administration Obama en Syrie. Il semblerait à première vue que les Etats-Unis n’aient tiré aucune leçon de l’expérience irakienne ou libyenne. En fait, il n’en est rien : il s’agit bien, hier comme aujourd’hui, d’un géo-constructivisme agressif qui est à l’œuvre et dont l’objet est d’appliquer par la force aux peuples du Moyen-Orient et du Maghreb la recette du « chaos constructif » qui consiste à exporter le modèle occidental de la démocratie de marché, en déconstruisant et reconstruisant les régimes et les Etats de la région comme de simples  jouets Lego.

 


Montesquieu_1.pngUne stratégie à l’américaine

Il s’agit bien d’une entreprise belliqueuse (certes, aventureuse) néo-impériale et atlantiste qui compte bien sur la dissémination des micro-bellicismes à l’échelon local, en instrumentalisant des dispositifs identitaires construits artificiellement. A cet effet, l’induction de conflits locaux inter-ethniques, religieux en Afghanistan et dans le monde arabe (chiites contre sunnites), n’est que le fruit de cette stratégie de faible intensité qui tend à entretenir et générer des foyers de tension pour mieux diviser et régner. A propos de cette stratégie, les Considérations inspirées de celles de Montesquieu sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, écrites en 1734, sont instructives. Elles sont toujours d’actualité et notamment lorsqu’elles se transposent à la Pax Americana, notamment dans le chapitre sur « L’art de la conduite que les Romains tinrent pour soumettre tous les peuples ». On y lit : « Ils tenaient à terre ceux qu’ils trouvaient abattus », « ôtaient une partie du domaine du peuple vaincu pour le donner à leurs alliés », se servaient de ceux-ci pour faire la guerre à leurs ennemis, « ce en quoi ils faisaient deux choses ; ils attachaient à Rome des rois dont elle avait peu à craindre et beaucoup à espérer et en affaiblissaient d’autres dont elle n’avait rien à espérer et tout à craindre ». Après avoir détruit des armées, ils ruinaient les finances en faisant payer les frais de guerre, ce qui forçait les dirigeants de ces pays « d’opprimer leurs peuples et de perdre leur amour ». Les vaincus pouvaient se voir décerner des récompenses éclatantes, notamment le titre convoité « d’allié du peuple romain » : amis, ils n’en étaient que le plus souvent humiliés.

Comment ne pas songer à la paix versaillaise accablante et honteuse que les Etas-Unis et leurs alliés ont imposée en 1919 à l’Allemagne, avec des réparations de guerre que le peuple allemand devait payer jusqu’en 1988 ? Puis encore comment ne pas transposer cette stratégie d’assujettissement des peuples à la situation des pays du Tiers-Monde, du Maghreb au Pakistan,  sans parler des sanctions infligées aux « Etats-parias » ou « voyous » ?

Comme au temps de la colonisation espagnole du continent américain contre laquelle s’était levé Bartolome de Las Casas qui prendra la défense des indigènes colonisés (voir la « Controverse de Valladolid », fameux débat au cours duquel il s’illustra), le monde actuel, et plus particulièrement l’Europe, est dominé par le système de « encomienda ». Ce système colonial consistait à donner « en commande » à un conquérant une parcelle de territoire, ainsi que les indigènes qui y habitaient, avec pour but de faire fructifier le pays, lever l’impôt et christianiser les indigènes. Comme hier dans le « Nouveau Monde », nous vivons presque dans une « encomienda » globale, une terre d’Europe en friche exploitée par l’oligarchie financialiste globale.

Aujourd’hui, le colon a rangé sa soutane de jésuite pour propager aux quatre coins du monde parmi les indigènes la nouvelle foi dans le monothéisme du marché, des bienfaits matériels de la société de consommation, de la culture coca-cola, de la musique techno et rap et en l’adhésion inconditionnelle aux sacro-saints dogmes de la démocratie de marché et en l’idéologie des droits de l’Homme. Comme hier lorsque les tuniques bleues pacifiaient les Indiens en les abreuvant de whisky, aujourd’hui nos indigènes européens sont amadoués par les drogues douces de la société de consommation, les sédatifs hédonistiques de la cité de la joie permanente. Bernanos avait raison, la grande tragédie de notre siècle de néocolonisation globale réside dans la duperie généralisée.

 En effet, la fin de l’ordre bipolaire, avec l’effondrement de l’URSS, permettait aux Etats-Unis, comme puissance dominante du moment, d’en revenir à la politique de la canonnière. La mise en œuvre d’une telle politique est le produit d’un approfondissement des réflexions stratégiques entreprises depuis 1984 sur les opérations de dissuasion sélective. Ces opérations, après avoir planché sur les conflits de faible intensité, étudièrent les moyens à mettre en œuvre pour faire face à des conflits de moyenne intensité, qui mettaient en scène des puissances régionales disposant d’un important armement conventionnel comme la Syrie et l’Irak.

Dans les pays les plus faibles on utilise la stratégie du « coupe-feu » qui consiste à monnayer, au prix d’une libéralisation du marché, le bouclier protecteur d’Oncle Sam et le titre d’allié. Là où le pays est plus récalcitrant et « entêté », on met en œuvre le concept de conflit de moyenne intensité qui implique la mise au point de nouvelles techniques d’intervention prévoyant le transport sur de longues distances, et dans les délais les plus brefs possibles, des troupes nombreuses et un matériel conventionnel important capables de faire la différence face à des ennemis disposant d’une puissance de feu non négligeable.

Bref, pour soumettre l’ennemi, on utilise tout d’abord la dissuasion, le « pressing diplomatique », euphémisme pour un chantage économico-financier, où sous prétexte de pacification on intervient militairement et médiatiquement comme ultime recours. Ainsi, Grenade, l’Afghanistan, la Guerre du Golfe, la Bosnie Herzégovine, le Kosovo, l’Irak, la Libye ne sont que des théâtres où les Etats-Unis ont été en mesure de tester la pertinence de leurs schémas théoriques stratégiques et la fiabilité de leur logistique et de leur armement. Là où il n’y avait pas de conflit dans une zone géostratégique convoitée par Oncle Sam, on induisait artificiellement et volontairement des conflits de faible ou de moyenne intensité pour prétexter une intervention hypothétique.

Les Etats-Unis sont passés maîtres en l’art de générer le « chaos  constructif » et minuté.

La lecture de Montesquieu

Mais poursuivons la lecture de Montesquieu. L’utilisation des peuples voisins étaient en général la tactique adoptée. « Quand deux peuples étaient en guerre, quoiqu’ils n’eussent aucune alliance ni rien à démêler entre l’un et l’autre, ils ne laissaient pas de paraître sur la scène et de prendre le parti du plus faible. C’est l’illustration de la politique d’alliance des Etats-Unis vis-à-vis des conflits régionaux de type Ossétie, Bosnie, Arménie, etc. Ils s’appuyaient toujours sur des alliés à proximité du peuple qu’ils désiraient vaincre, alliés qu’ils avaient créés de toutes pièces. « Ils n’accordaient point de paix à un ennemi qui ne contînt une alliance, c’est-à-dire qu’ils ne soumettaient point de peuple qu’il ne leur servît à en abaisser d’autres ». Les peuples soumis ou à soumettre mettaient tous leurs espoirs dans un tel traité. Pour Rome, la paix n’était qu’une manière de préparer la guerre et les traités n’étaient que des suspensions dans la guerre. Les peuples vaincus, soumis ou à se soumettre, n’étaient jamais épargnés même dans l’humiliation : après chaque victoire Rome suscitait deux factions, s’immisçait dans les affaires intérieures, utilisait les opposants qualifiés « d’alliés du peuple romain » et divisait afin d’affaiblir. De l’Honduras, du Salvador au Nicaragua, en passant par le Chili, toute la politique étrangère et militaire des Etats-Unis est ici expliquée en quelques mots.

Néanmoins, Montesquieu constate que Rome « avait une manière lente de conquérir », « car il fallait attendre que toutes les nations fussent accoutumées à obéir comme libres ou comme alliés avant de leur commander comme sujettes ». C’est ce qui distingue la mission civilisatrice universelle qu’entreprenaient les légions romaines dans les quatre coins du monde dans le respect des religions et de la diversité des peuples sujets, et l’unipolarité hégémoniste des Etats-Unis d’aujourd’hui qui ne propose aucune vision du monde (ou du moins américano-centrée) ni de véritable projet de société : elle ne fait que broyer impitoyablement, tel un rouleau compresseur, les peuples qui refusent de se soumettre aux diktats de l’argent roi, du libéralisme mercantile, de la loi du marché et de la société multiculturelle. La stratégie utilisée est celle que préconise Brzezinski : une stratégie totale qui vise, par le biais de la fragmentation et de la déstabilisation (théorie du « chaos constructeur »), à coloniser des Etats « voyous » et à contrôler les zones riches en ressources, sans rien donner en contrepartie.

Il n’existe plus de dialogue loyal autour du thème de la globalisation entre les pays riches et les pays pauvres. Il n’existe qu’un monologue américain à travers ses diverses courroies de transmission, qui devra consolider sa suprématie par l’intermédiaire de la « dépersonnalisation » des peuples et des nations et « l’interpersonnalisation » desdites ploutocraties et des trusts dominants qui sont les rouages de la globalisation.

La « zoologisation » 

La globalisation, par le jeu d’une uniformisation du génotype, aboutit à un racisme contemporain à nouveau visage en générant une « zoologisation » du monde dans laquelle on assiste à un nouveau partage social darwiniste des espèces. Le globalisme à ce titre, comme l’a si bien remarqué Peter Sloterdjik, constitue le champ expérimental « de nouvelles règles pour un parc humain ». En ce sens cette nouvelle forme de déterminisme globaliste n’a rien à envier aux théories racistes ou socio-racistes de Gobineau, Spencer, Glumpowitz, Galton, Malthus, Hobbes et Mendel. Le globalisme est une « tumeur » pathogène de la civilisation de la Renaissance, qui dans le sillage de l’anthropomorphisme et de la technoscience a fini par broyer les peuples et les identités pour le seul intérêt de l’oligarchie mondiale de Paris, Londres et Wall-Street. En l’espèce il est difficile alors d’être un esprit libre, alors que, comme Sénèque l’a dénoncé, « l’opinion conformiste de seconde classe d’essence scientifique a le monopole de la vérité ».

L’ambivalence de cette mentalité scientiste dominante est la conséquence de la dissociation de la philosophie de la sciensa (sens) et sa domestication à des fins économiques et mercantiles. Le globalisme n’est qu’un symptôme d’une accélération générale de la dynamique capitaliste, qui (comme le démontre Paul Virilio) par excès de vitesse démultiplie les conflits inter-ethniques et géo-économiques. Gilles Deleuze avait noté cette évolution : « Le capitalisme statique », la vieille taupe a muté vers un capitalisme financier et fluide, incarné par le serpent des sociétés de contrôle. Victor Hugo constatait déjà en son temps qu’au nom de la pseudo-démocratie globalisante, « peu de progrès a été effectué alors que l’exercice de cette utopie coûte de plus en plus cher ». Dostoïevski proclamait que la chance trouve ses sources dans la souffrance : le globalisme trouvera-t-il un second salut dans le génocide des peuples et des cultures ? Peut-être trouvera-t-on la réponse à cette question en relisant les thèses de Schumpeter sur les capacités transformatrices du capitalisme (la fameuse « destruction créatrice » qui, transposée à la géopolitique américaine, s’identifie au « chaos constructif ») et les leçons d’Etienne de La Boétie données dans son Discours de la servitude volontaire.

Jure Georges Vujic,
Avocat au Barreau de Paris, diplômé de la Haute école de guerre des forces armées croates,

collaborateur de l’Académie de Géopolitique de Paris et contributeur à la revue  Géostratégiques et au site Polémia.com

Notes :

-Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, Michael Prudhomme, 2007.

-Zbigniew Brzezinski, « Puissance américaine et stabilité mondiale », Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), Puissances et Influences, géopolitique et géostratégie à l’aube de l’an 2000, sous la direction de François Géré et Gérard Chaliand, Mille et Une Nuits, 1999.

-Paul Virilio, Vitesse et Politique, essai de dromologie, Galilée, 1997.-Paul Virilio, Stratégie de la déception, Galilée, 2000.

Correspondance Polémia – 17/09/2013

vendredi, 20 septembre 2013

La guerre en Syrie: une guerre pour l’Energie?

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La guerre en Syrie: une guerre pour l’Energie?

 

Alors que la guerre en Syrie continue, le Mainstream médiatique, qui s’acharne sur l’Etat syrien, oublie de façon récurrente de rappeler l’un des aspects les plus essentiels de ce conflit: l’aspect énergétique et notamment Gazier. Cet aspect explique principalement le soutien actif de la Russie à non pas la personnalité de Bashar El-Assad mais avant tout à l’effondrement du régime Syrien car cet effondrement voulu de l’extérieur serait un élément géopolitique d’un dispositif bien plus large et assez directement dirigé contre elle.

Lorsque la Russie commence à relever la tète à compter des années 2000, elle devient en effet le principal obstacle au plan de prise de contrôle énergétique des voies énergétiques liant l’Europe et l’Eurasie via les Balkans que les stratèges américains ont programmé et entamé via notamment la guerre en Serbie en 1999.

L'Amérique et l'Union Européenne vont alors chercher par tous les moyens à diversifier l’approvisionnement des pays européens pour réduire leur potentielle dépendance envers Moscou. C’est le début du projet de gazoduc Nabucco, aujourd’hui quasiment abandonné, qui consistait à permettre l'alimentation de l'Europe en gaz produit en Azerbaïdjan et au Turkménistan, via un itinéraire qui aurait traversé la Turquie et évité la Russie tout en contournant la Grèce. Autour de ce projet, il y avait un  plan géopolitique américain très ambitieux: Transformer l'allié Turc en pivot central d’un grand moyen orient à remodeler et aussi en un centre régional de transit énergétique entre les Balkans et le moyen orient.

On comprend dès lors mieux les velléités américaines pour que la Turquie intègre l’Union Européenne et aussi garder ce pays dans leur giron, ce qui leur permettrait de contrôler indirectement mais fermement l’approvisionnement énergétique de l’Europe et surtout d’empêcher une alliance continentale énergétique euro-russe jugée contraire aux intérêts américains en Eurasie.

Ce projet Nabucco a cependant échoué puisque le Turkménistan s'est tourné vers la Chine et que l'Azerbaïdjan s'est lui rapproché du projet russe South Stream. Développé en 2007, South Stream, a pour objectif de permettre à la Russie de garder le contrôle sur l’approvisionnement de l’Europe via notamment la caspienne et le Kazakhstan (membre de l’Union Douanière), tout en y incorporant la Serbie dont l'importance énergétique pour l'Union européenne sera, dans l’avenir, aussi grande que celle de l'Ukraine aujourd’hui. Une Ukraine définitivement contournée pour que ne se reproduise plus les incidents de 2006 et les coupures d’approvisionnement en Europe.

Après la faillite de la Grèce suite à la crise financière, la Russie s’était engagée sur la voie du rachat du consortium gazier grec par Gazprom. Ces négociations se sont arrêtées lorsque le département d'Etat américain a tout simplement mis en garde Athènes contre une coopération énergétique avec Moscou et déconseillé une cession à Gazprom qui "permettrait à Moscou de renforcer sa domination sur le marché énergétique de la région". South Stream prévoit malgré tout un embranchement vers la Grèce, achevant de transformer le projet en une sorte de pont énergétique orthodoxe en direction de l’Europe.

La position d’Ankara est à ce jour assez ambiguë. Fortement liée à la Russie sur le domaine énergétique via par Blue Stream, Ankara a également accepté qu’un raccord soit opéré entre Blue Stream et South Stream. En outre le pays, seconde puissance de l’Otan, s’est également déclaré candidat à rejoindre l’Organisation de Shanghai (l’alliance militaire sous direction Sino-russe), avec laquelle le pays a signé en début d’année 2013 un partenariat de dialogue préalable à l’adhésion. Est-ce le signe d’un profond et crucial retournement d’alliance?

La Syrie, aux prises avec une guerre civile et interconfessionnelle qui oppose chiites et sunnites, est elle directement concernée par deux projets de gazoducs liés aux projets Nabucco et South Stream mentionnés plus haut.

En 2009, un projet appelé "Friendship Pipeline" a été lancé par l'Iran, l'Irak et la Syrie, trois pays à gouvernance musulmane chiite. Le tube amènerait du gaz iranien à la méditerranée, en vue d'alimenter l'Europe, mais en évitant le territoire turc. Ce projet, destiné à permettre à l’Iran d’écouler son stock en Europe, comprend également une extension vers le Liban et selon Roland Lombardi devrait être à terme raccordé au projet russe South Stream. Il faut rappeler que l’Iran était initialement pressenti comme fournisseur essentiel de Nabucco mais sera rapidement exclu du projet pour des raisons politiques et aussi sans doute après que le renversement du régime soit apparu comme de plus en plus improbable, tant par la force que par des procédés moins violents comme l’embryon de révolution de couleur qui a frappé le pays en 2009

En 2009 aussi, un autre projet a été lancé, un projet de pays sunnites et qui aurait reçu l'aval du Pentagone. Du gaz qatari serait livré en Europe, par un gazoduc qui partirait du Qatar, traverserait l'Arabie Saoudite puis la Syrie et enfin la Turquie. Au passage ce projet ressusciterait le projet Nabucco, soutenu par les turcs et les américains, mais abandonné pour l’instant faute de fournisseurs de gaz fiables. Bien entendu, ce projet du Qatar est irréalisable si le régime de Bashar el-Assad n'est pas anéanti et remplacé par un gouvernement docile. On comprend mieux ce qui peut pousser un certain nombre de pays à s'engager activement dans le soutien de l'opposition syrienne.

On voit que le point focal de cette concurrence entre les producteurs de gaz est l'Union Européenne, cet énorme marché solvable dont la consommation de gaz ne devrait qu'augmenter malgré la crise.

Plus que jamais, les choses se passeront en Méditerranée car de nouveaux acteurs vont bientôt apparaitre sur le marché. Israël et Chypre ont découvert de très grandes réserves de gaz off shore dans leurs zones économiques exclusives, ces deux pays deviendront à moyen terme des pays exportateurs importants. Dans ce bassin de la méditerranée orientale, il est probable que les découvertes de gaz off shore ne font que commencer. Le Liban et la Syrie pourraient aussi disposer de réserves exploitables de gaz.

Pour l'exportation de ces nouvelles ressources deux solutions qui mélangent commerce et géopolitique s'affrontent déjà. Les USA sont partisans d'un réseau de gazoducs qui alimenteraient l'Europe en traversant la Turquie et les pressions sur Israël ont déjà commencé. Les russes, pour leur part, préfèreraient que ce gaz soit liquéfié et exporté par méthaniers vers l'Asie industrielle.

Le grand jeu énergétique semble s'accélérer, opposant plusieurs projets énergético-civilisationnels qui traduisent clairement les ambitions politiques et stratégiques de blocs politiques entre lesquels la guerre énergétique est visiblement en train de s’intensifier.

L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

The Genesis of the Syrian Crisis and the Perpetual War of the U.S.

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The Genesis of the Syrian Crisis and the Perpetual War of the U.S.

Elena PONOMAREVA

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
During the Great Depression era, Franklin Delano Roosevelt, the 32nd president of the U.S. and one of the most eminent statesmen of the first half of the 20th century, stated, "One of my main goals is to keep bankers and businessmen from committing suicide." This touching concern turned into an enormous tragedy for all mankind: World War II, which was stirred up mainly by American industrialists and financiers. Over 54 million people were killed in that war, 90 million were wounded, and 28 million of those wounded were disabled. 

The Second World War resolved many of the problems of the American establishment, but not all of them: The Soviet Union not only survived, but turned into a superpower. But Roosevelt's main goal was achieved and then some; the U.S. became a world financial center. In July 1944 in the small town of Bretton Woods, at an international conference of the victors, such institutions as the International Bank for Reconstruction and Development (IBRD, after 1960 - the World Bank) and the International Monetary Fund (IMF) were founded. At that time the U.S. dollar was declared a world currency, as good as gold. At that moment the U.S. controlled 70% of the world gold reserves. Within the U.S. were 129 billion dollars of liquid savings (a colossal amount even by current standards!).

This money, "earned" by American bankers and industrialists on the suffering and deaths of millions of people, was a powerful stimulus for the production of consumer goods and capital construction, to say nothing of the international status the U.S. acquired. Even Z. Brzezinski, a Russophobe and an ideological enemy of our country, has admitted, "Paradoxically, while the defeat of Nazi Germany elevated America's global status, American had not played a decisive role in the military defeat of Hitlerism. Credit in that regard has to go to the Stalinist Soviet Union". In any case, it was after the last world war that the foundation for the modern hegemony of America was laid.

For those who in fact rule America, the great and terrible war shaped their one and only model of behavior: resolution of one's own problems should always be achieved at the expense of other countries and peoples. Throughout the entire post-war period the U.S. has resorted to aggression each time it has encountered economic problems or it was necessary to direct attention away from unpopular economic measures inside the country.

For example, the Korean War was a reaction to the first post-war economic recession of 1949. The invasion of Lebanon came as a consequence of the recession of 1957-1958. Aggression against Vietnam was a reaction to the economic decline of 1967, and Carter's "launch" of a second wave of the cold war was a reaction to a slump in 1979. The slump of 1981-1982 called into being not only Reagan's "military Keynesianism", but also the American "approach" to Nicaragua and Grenada. To say nothing of such large-scale U.S./NATO interventions in the 21st century as Afghanistan, Iraq and Libya.

Many American scholars and writers have also noticed the aggressive nature of U.S. foreign policy as a reaction to internal problems. For example, Charles Austin Beard(1874-1948), the most influential historian of the first half of the 20th century and one of the founders of the economic school of U.S. historiography, author of the four-volume work The Rise of American Civilization, believed that after the victory over Japan in 1945 the U.S. would wage "perpetual war for perpetual peace".

Using Beard's prior work as a starting point, the eminent American liberal writer Gore Vidal placed tables of military and other operations conducted by Americans up to 2001 on several pages of his 2002 book How We Got to Be So Hated. The author, "out of pity (to the readers. - E.P.), did not list military operations conducted by the CIA in various countries, for example, in Guatemala (1953), or in Iran (1953), when Mossadegh was overthrown, or in Chile, when  Allende was overthrown, etc.". But the main thing, as Vidal emphasized, is that "In these several hundred wars against Communism, terrorism, drugs, or sometimes nothing much, between Pearl Harbor and Tuesday, September 11, 2001, we (America. - E.P.) tended to strike the first blow. But then we're the good guys, right? (emphasis mine - E.P.)."

By the same token, in their book Why Do People Hate America?, Ziauddin Sardar and Merryl Wyn Davies counted 124 American interventions in various parts of the globe in the period from 1890 (the U.S. military operation in Argentina) to 2001 (the beginning of the operation in Afghanistan). And, as the authors indicate, provocations have always occupied a special place in U.S. interventionist policy.  Examples? By all means.

In 1898 an explosion was arranged on the U.S.S. Maine; the Spanish were blamed. As a result, the U.S. declared war on Spain.

On May 7, 1915 the U.S. put the Lusitania in the line of fire from German submarines. The liner, with its name painted out and with no flag of any country, deliberately entered a zone designated by the German government as a "submarine war zone". Under the wartime conditions, the Lusitania was torpedoed by a German submarine and sank. 1198 of the 1958 people on board were killed. This incident was used for informational pressure on public opinion in many countries and abruptly changed attitudes toward Germany.

In 1941 Roosevelt was well informed about the preparations for a strike on Pearl Harbor, but he did nothing, as he needed a reason for entering the war.

In 1964 the so-called Tonkin incident took place, serving as a pretext to begin the Vietnam War.

The explosion of the Twin Towers on September 11, 2001 became the pretext for military intervention in Afghanistan.

A mythical nuclear program was the pretext for the destruction of Iraq. The nuclear provocational pretext has long been hanging over Iran and North Korea. And now chemical weapons in Syria.

***

U.S. foreign policy was also characterized as murderous by one other American scholar, Arno J. Mayer, professor emeritus of history at Princeton University. He was unable to publish his article "Untimely Reflections upon the State of the World" in the U.S., "the most democratic country in the world". He was able to do so in the French newspaper Le Monde. I quote:

"Until now, in modern times, acts of individual terror have been the weapon of the weak and the poor, while acts of state and economic terror have been the weapon of the strong. In both types of terror it is, of course, important to distinguish between target and victim. This distinction is crystal-clear in the fatal hit on the World Trade Center: the target is a prominent symbol and hub of globalizing corporate financial and economic power; the victim the hapless and partly subaltern work force. Such a distinction does not apply to the strike on the Pentagon: it houses the supreme military command...of capitalist globalization, even if it entailed, in the Pentagon's own language, "collateral" damage to human life.

In any case, since 1947 America has been the chief and pioneering perpetrator of "preemptive" state terror, exclusively in the Third World and therefore widely dissembled. Besides the unexceptional subversion and overthrow of governments in competition with the Soviet Union during the Cold War, Washington has resorted to political assassinations, surrogate death squads and unseemly freedom fighters (e.g., bin Laden). It masterminded the killing of Lumumba and Allende; and it unsuccessfully tried to put to death Castro, Khadafi, Saddam Hussein...and condoned Israel's violation of international agreements and UN resolutions as well as its practice of preemptive state terror (emphasis mine. - E.P.)."

The genesis of the Syrian crisis arises from the very nature of U.S. hegemony. However, why has Washington aimed for a "final resolution" of the Syrian issue right now? Why did they resort to their tried and true scheme of provocation? And why did they prepare so poorly? The staged nature of the video footage fobbed off on the world as "proof" of a chemical attack supposedly perpetrated by the Syrian army was obvious practically the next day!

The fact that it was a provocation was confirmed on September 9 at the "Human Rights and Armed Conflicts: The Threat of U.S. Force against Syria and International Law" briefing during the 24th session of the UN Council on Human Rights. As noted in a press release on the results of the meeting, "convincing evidence that the video and photos of chemical attack victims in a suburb of Damascus on August 21 were fabricated beforehand. The audience was shown the testimony of numerous witnesses who unanimously confirmed that it was the rebels who used chemical weapons in the East Ghouta district. The results of investigations into the incident conducted by activists and the testimony of eyewitnesses were handed over to the Independent International Commission of Inquiry on Syria".

But why did the U.S. back off? That's against the principles of a global leader, and the UN is no longer an authority to America.

As was already mentioned, the U.S. is accustomed to solving its problems through international banditry. That is the root of the crisis in Syria and the reason for its escalation.

First, the U.S. economy is currently nearing a "fiscal cliff". In such conditions, the promises Obama made during his election campaign - to lower taxes, raise wages and legalize immigrants - are impossible to fulfill. A stalemate situation has taken shape in the country, coupled with a drop in the popularity of Obama and his team. The advisors and analysts of the White House saw a way out in a "small, victorious war". It would be difficult to find a more convenient place for such a war than exhausted and devastated Syria. And the resolution of internal economic problems through military intervention is a "good old" Anglo-Saxon tradition.

Second, the forces behind Obama actively support and implement the "controlled chaos" project, from Mauritania to Kyrgyzstan to Kashmir. The "arc of instability” which started in the Balkans should, according to their logic, reach Russia and China.

However, a "problem" appeared on the path of global destabilization - Syria. And Damascus is the ally of three large powers at the same time: Russia, China and Iran. To Russia, the Syrians are not just allies, they are friends as well, as Vladimir Putin has particularly emphasized. 

As for "chaos", it is needed for very specific reasons. One of them is the transit of hydrocarbons. And here again the Russian factor arises. I believe that the escalation of the Syrian crisis should be seen as a direct reaction to the intensification of Russian energy policy. The fact of the matter is that on August 13, during Russian President V. Putin's visit to Baku, serious agreements were reached on the transit of oil: corresponding agreements were signed between the Russian state company Rosneft and its Azerbaijani partners, and new areas and formats of cooperation in the field of the fuel and energy complex were defined. And the agreements signed are of a long-term nature, "perspectives for 15, maybe 20 years, that is, a good basis for collaboration for many, many years to come." After the meeting, Azerbaijani President Ilham Aliyev emphasized, "I think that a great number of things in the field of regional energy issues will depend on active cooperation and the coordination of our efforts. We are oriented toward decisive collaboration and the strengthening of cooperation with Russia in this important area of economic and political development". The takeaway from this meeting was the creation of a Russia - Azerbaijan oil union, i.e., just what the West was afraid of and worked against for many years.

From the beginning the genesis of the Syrian crisis was to a great extent determined by the problem of energy resource transit. As is well known, gas fields have been discovered in the Southern Mediterranean region, both on the continental shelf and on the territory of Syria (Kara).  There is one more "gas factor" in the Syrian crisis: if al-Asad's regime is overthrown, then Qatar, which is a liquefied natural gas exporter, will be able to transport the "blue fuel" directly from the Mediterranean coast through Syria. That will at least double its exports and at the same time will complicate exports for Iran. The strengthening of Qatar on the gas market will automatically lead to a weakening of the position of Russian companies. And if you add the establishment of control over Algerian gas (which the Americans are actively working on), that threatens a blockade of all of Russia's oil and gas exports.

In speaking of the oil and gas wars in the Middle East, one mustn't forget what a battle is unfolding around the South Stream. But that is another story.

There are other reasons for the escalation of the Syrian crisis and Washington's aggressive position. For example, a desire to break up the Tehran - Damascus - Hezbollah union, which is causing problems for the U.S. and Israel. However, the main object of a "final resolution" of the Syrian issue still remains demonstrating to Russia and everyone else that everything in the world will be the way the U.S. and the supranational structures of global governance which stand behind it decide it will be.

And now is the perfect time to remember the words of Stalin, who liked to repeat: "There is the logic of intentions and there is the logic of circumstances. And the logic of circumstances is stronger than the logic of intentions." But the provocateurs did not consider the logic of circumstances. They did not consider the fact that Russia has changed, as has the world. The unipolar system no longer exists, and Moscow no longer reacts to shouts from Washington the same way it did twenty years ago.

At the same time, we must admit that the Syrian crisis is far from being resolved. It is only slightly frozen. Ahead lie tense and exhausting diplomatic battles…

L`Egitto verso i non allineati

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L`Egitto verso i non allineati

 

Il Cairo rifiuta il prestito Fmi e guarda ai Brics

Lorenzo Moore

E' questa l'altra faccia dello stato di tensione che percorre la politica internazionale e che, facendo perno sulla necessità occidentale (atlantica) di destabilizzare e dividere quello che il nostro più vicino oriente, ha fortunatamente fatto emergere forze di radicale contrasto tra i Paesi non allineati, Iran compreso. Nell'attuale governo provvisorio de Il Cairo, imposto due mesi fa dal generale Abdul Fatah Khalil as-Sisi dopo la deposizione del presidente Morsi, leader dei Fratelli Musulmani, e il conseguente bagno di sangue, sta emergendo una linea di avvicinamento ai Paesi non allineati del blocco dei Brics (Brasile, Russia, India, Cina, Sudafrica). Una deviazione inattesa dalle diplomazie occidentali, già patrocinatrici della "primavera" che aveva determinato il crollo del presidente Mubarak,e che in un certo senso "rivoluziona" sia le virtuali alleanze con Riad e le altre monarchie del Golfo e sia i recenti collegamenti con Ankara.

Tutto si è iniziato con la recente decisione egiziana di rifiutare un nuovo prestito da parte del Fmi e dalla contemporanea dichiarazione, da parte del ministro degli Esteri Nabil Fahmy su un Egitto vittima di un "complotto internazionale" la cui mano armata sarebbero gli "atti di terrorismo" che si verificano in queste settimane all'interno del territorio nazionale "amplificati dai media internazionali" (un'accusa esplicita contro la catena televisiva qatariota al Jazeera e indiretta alla nordamericana Cnn).
Sta di fatto che vari sono stati in questi ultimi tempi i segnali di un "riallineamento dell'Egitto" verso i BRICS e al di fuori del cerchio di alleanze con l'Occidente (Stati Uniti in primis), con l'Arabia saudita e con gli Stati del Golfo.
Lunedì 16 settembre, peraltro, lo stesso Nabil Fahmy, nel corso di una visita ufficiale in Russia, ha dichiarato in un'intervista a Moscow News e a Ria Novosti che "l'Egitto apprezza il sostegno russo alle istanze del popolo egiziano" e ha annunciato lo "sviluppo" di proficue relazioni bilaterali di cooperazione e interessi comuni". Non solo, ma Nabil Fahmy ha dichiarato che il Cairo "apprezza l'iniziativa diplomatica russa sulle armi chimiche in Siria" e  si augura che il suo successo possa  "tutelare la regione del Medio Oriente da una minaccia di divisione" che invece provocherebbe una soluzione militare.
Un'inversione di tendenza, nella politica regionale, a tutto tondo. Sull'Egitto guidato da Morsi, infatti, sia il Qatar che le monarchie arabe alleate degli angloamericani, avevano rivolto le loro pressanti attenzioni per far schierare il Cairo nel fronte di aggressione contro la Siria. Una strategia di sostegno alla Fratellanza Musulmana iniziata dal Qatar fin dal 2008, con l'accensione delle micce di destabilizzazione (dette "Primavere arabe"), in Turchia, Siria, Libano, Palestina, Libia e nello stesso Egitto. Sotto la presidenza Morsi, inoltre, era stata coltivata una spirale di tensione contro l'Etiopia, accusata di attentare alle risorse idriche egiziane con la costruzione di una diga sul Nilo Azzurro per la produzione di energia elettrica.
In questo evidente inizio di riallineamento dell'Egitto su un fronte non allineato, con un ritorno agli equilibri fino ai primissimi anni Settanta, non è inoltre un caso che giochino anche sostanziosi interessi finanziari.
Nei mesi appena precedenti il rovesciamento della presidenza Morsi, l'Egitto aveva ricevuto aiuti per 5 miliardi di dollari dall'Arabia saudita (1 a fondo perduto, 2 con depositi nella sua Banca centrale e 2 con la fornitura di gas e petrolio), per 4 miliardi di dollari dal Kuwait (1 a fondo perduto, 2 in depositi e 1 in forniture petrolifere), 3 miliardi di dollari dagli Emirati Arabi Uniti (1 a fondo perduto e 2 in depositi). Inoltre il Cairo aveva negoziato 1,3 miliardi di dollari di aiuti dagli Usa (comprensivi della fornitura di 20 cacciabombardieri F-16).
La rinuncia all'ulteriore prestito del Fmi - annunciata ufficialmente dal ministro egiziano delle finanze - viene messa dagli analisti del Vicino Oriente in stretta correlazione con la decisione del gruppo non allineato dei Brics (presa a latere del recente G20 a San Pietroburgo) di capitalizzare la propria Banca per lo Sviluppo con 100 miliardi di dollari e di dare seguito a breve ad operazioni di finanziamento ai Paesi emergenti (Egitto, così, incluso).
E' questa l'altra faccia dello stato di tensione che percorre la politica internazionale e che, facendo perno sulla necessità occidentale (atlantica) di destabilizzare e dividere quello che il nostro più vicino oriente, ha fortunatamente fatto emergere forze di radicale contrasto tra i Paesi non allineati, Iran compreso. 
 

17 Settembre 2013 12:00:00 - http://www.rinascita.eu/index.php?action=news&id=22399

jeudi, 19 septembre 2013

Une nouvelle Route de la Soie reliera l’Asie à l’Europe

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Une nouvelle Route de la Soie reliera l’Asie à l’Europe

Par Tatiana Golovanova

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Les pays regroupés dans l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) pourront rétablir la Voie de la Soie sous forme d’un corridor de transport spécialement aménagé. Comme l’a annoncé vendredi au sommet de l’OCS à Bichkek (Kirghizie) le ministre de la Recherche et des technologies de la Chine Wang Gang, ce projet a trouvé un soutien auprès de tous les pays membres de l’organisation.

Les membres de l’OCS sont prêts à développer les échanges économiques et commerciaux. Durant ces trois mois des spécialistes de Chine, qui a pris l’initiative de faire renaître la Voie de la Soie, ont visité les pays d’Asie Centrale – le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et la Turkménie.

La Voie de la Soie rénovée pourra relier la Chine à l’Europe via la Russie et les États d’Asie Centrale

Des ententes ont été conclues au sujet de la réalisation des projets communs pour des dizaines de milliards de dollars. L’aménagement d’un corridor de transport de l’Asie à l’Europe est une étape suivante de l’essor de ces rapports, remarque Sergueï Sanakoïev, secrétaire de la Chambre sino-russe.

« Il s’agit de créer un corridor transnational traversant le territoire du continent eurasiatique. Comme toujours, l’aménagement de tels corridors en plus de rendre possible la circulation des marchandises et des services prévoient aussi la création de grappes d’entreprises industrielles, de nouvelles productions, de technologies de pointe. Cela veut dire que cela ouvre de plus larges possibilités à la coopération dans le cadre de l’OCS lors de la mise en œuvre d’une telle initiative. »

Le projet est censé mettre en place un réseau routier reliant le Pacifique à la mer Baltique, anéantir les barrières commerciales, réduire les délais de livraison des marchandises et augmenter les règlements mutuels en monnaies nationales. L’une des variantes possibles de la future Voie de la Soie est le corridor de transport « Europe –Chine Occidentale ».

Il passera par le Kazakhstan, approchera la frontière de la Russie et se prolongera par Orenbourg et les autoroutes fédérales vers Saint-Pétersbourg et la Golfe de Finlande et la mer Baltique. La longueur de ce parcours pourra atteindre près de 8 500 km. Voici le commentaire d’Alexandre Potavine, analyste de la compagnie « RGS – Gestion des actifs ».
« En regardant la carte du monde et en évaluant les possibilités d’aménager une telle voie, on verra que les marchandises de Chine seront livrées via la Russie, l’Asie Centrale en Europe. Ce projet profite évidemment à la Chine. Il permet de minimiser les frais de transport, étant donnée que la Grande Voie de la Soie est d’environ un tiers est plus court que la voie maritime, contournant l’Asie et la péninsule Arabique. »

Si on réussit de mettre en œuvre cette conception, la Chine réduira les délais de livraison de ses marchandises. Actuellement les frets parviennent à l’Europe par mer au bout de 45 jours, par le Transsibérien – cela prend deux semaines. La nouvelle voie sera la plus courte et ne prendra pas plus de dix jours.

En plus de la Chine le corridor de transport permettra de se développer à d’autres participants. Ils pourront gagner bien sur le transit et la logistique, et vont encore attirer des investissements chinois pour leurs projets de transport, remarque Sergueï Sanakoïev.

La Voix de la Russie

mercredi, 18 septembre 2013

Syrie : L’initiative russe dans sa véritable dimension !

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Syrie : L’initiative russe dans sa véritable dimension !
 

L’initiative avancée par la Russie, pour contrer les États-Unis décidés à attaquer la Syrie, établit de nouvelles équations et de nouveaux équilibres traduisant les nouvelles réalités imposées par l’Axe de la résistance sur le terrain ; équations qui ont révélé  le coût d’une telle agression pour les États-Unis, leurs alliés, leurs agents dans la région et surtout pour l’entité sioniste, maintenant que la Syrie, l’Iran et la Résistance libanaise ont fait comprendre que cette entité recevra sa part de « la contre-attaque défensive » en réponse à l’agression étatsunienne.

Premièrement, par cette initiative la Russie a réussi à reprendre les rênes de l’offensive au niveau international et à imposer à Obama et à l’Empire US de nouvelles donnes qui devraient les ramener à « obéir » au Conseil de sécurité de l’ONU.

En effet, il est clair que l’équation révélée hier par M. Poutine, qui se résumerait à dire « l’arrêt de votre agression contre des accords avec la Syrie sur les armes chimiques », est le prélude à une entente globale qui  dissuaderait  toute ingérence en Syrie sous n’importe quelle forme que ce soit – aussi bien politique que financière ou militaire – et à la reprise du processus de Genève 2 perturbé par les USA depuis des mois.

De nombreux détails mériteraient plus d’attention et de suivi, notamment celui qui témoigne que la Russie a réussi à montrer que la crise est la résultante du conflit entre la Syrie et ses alliés d’une part, et les USA et leurs agents d’autre part ; en même temps qu’elle est apparue comme un référent essentiel pour les ajustements dictés par une nouvelle réalité internationale. Le tout, suivi d’une gifle retentissante assénée par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au triangle colonialiste US-France-GB lorsqu’il a refusé de placer tout projet concernant les armes chimiques dans le cadre du chapitre VII de la charte des Nations Unies.

Deuxièmement, l’ensemble des données disponibles révèlent que le « projet de solution russe »  vise à dissuader toute agression contre la Syrie et certainement pas à l’encourager ou à s’y associer. Ceci est très clair et le deviendra de plus en plus, car les USA ne devront pas se contenter de déclarer publiquement leur abandon des hostilités, retirer leurs navires de guerre et leurs destroyers ; ils devront aussi cesser tout financement, armement et soutien prodigués aux bandes terroristes. C’est en tout cas le premier point sur lequel repose l’entente préalable, sur cette initiative, entre les ministres des Affaires étrangères de la Russie et des USA.

Soutenir les efforts de l’Etat syrien dans son combat contre le terrorisme sera, dans les prochaines semaines, le cadre des activités de la Russie sur le plan international ; cette initiative ayant créé les conditions de nouvelles avancées sur le terrain en faveur de la Syrie. En l’occurrence, c’est ce dont témoignent les cris, les jérémiades et l’hystérie des pays impliqués dans l’agression, qui ont vu échouer leurs tentatives de destruction de l’État syrien et dont le dernier espoir était de faire pencher la balance en faveur des gangs terroristes d’Al-Qaïda dirigés par Bandar bin Sultan.

Troisièmement, l’abandon par la Syrie de son arsenal d’armes chimiques est compensé par une modification qualitative de ses capacités de défense et de dissuasion du fait de l’implication directe de la Russie dans des projets de renforcement de ses systèmes de défense et de sécurité. Ceci, que ce soit en missiles, en avions de combat, en armes sophistiquées, et même en connexion à l’immense réseau de stations radar russes comme l’a démontré le test des deux missiles [*] lancés par Israël.

Par conséquent, la Syrie – qui a annoncé sa volonté d’adhérer au Traité de non-prolifération des armes chimiques et d’abandonner son arsenal chimique sous contrôle international – dispose déjà de moyens, et disposera de tous les moyens qui seront mis à sa disposition par son allié russe. Par ailleurs, l’indéfectible partenariat qu’elle a construit avec l’Iran et la Résistance libanaise constitue une organisation hautement performante en cas d’agression sioniste, si bien qu’une des constantes des équations régionales et internationales est désormais que toute ingérence isolée ou groupée, d’Israël, des USA ou de l’OTAN en Syrie, rencontrera une douloureuse  réaction à laquelle participeront l’Iran et la Résistance libanaise, alors que la Russie sera présente en appui de la défense syrienne par tous les outils et moyens disponibles. D’ailleurs, c’est ce que la Russie a déjà fait en dépêchant sa flotte face au danger US et en fournissant des armes modernes à l’Armée arabe syrienne, en plus de ses formateurs et experts travaillant avec leurs homologues syriens à développer différentes techniques en fonction du plan de défense syrien.

Quatrièmement, la fin de règne de l’hégémonie et de l’unilatéralisme US, le renforcement de l’organisation défensive régionale contre Israël et les USA, et même la contre-attaque défensive contre l’agression des États-Unis qui ont pris toutes leurs dispositions pour ce faire, sont autant de réalisations initiées et accomplies par la résistance de l’État syrien, de son Commandant en chef, de son Armée et de son peuple ; réalisations à mettre aussi sur le compte de la fermeté de ses alliés d’Iran et du Hezbollah et de l’extraordinaire courage de son allié russe. Le monde doit s’attendre à découvrir le contenu de ce que nous ont préparé, tout en finesse politique et diplomatique, le trio  formé par Sergueï Lavrov, Walid Mouallem et Hussein Abdel Lahyan dont la présence concomitante à Moscou ne relève probablement pas de la coïncidence.

Le partenariat entre la Russie et « l’Organisation de la Résistance en Orient » s’est donc renforcé. C’est un nouveau bloc qui vient de naître et c’est le bras qui se met en travers de l’agression hargneuse des Israéliens et des USA.

Tout un chacun en Syrie ou ailleurs a le droit de  clamer que la Syrie en acceptant de se défaire de son arsenal chimique, au profit d’un système de défense plus performant, a capitulé. Mais cela reviendrait à refuser de reconnaître qu’une telle concession est d’un coût nettement moindre que celui que les Syriens auraient payé sans cette victoire politique, qui n’a été rendue possible que grâce à leur résistance à l’agression US.

Ce à quoi nous avons assisté, ces derniers jours, fera date dans l’Histoire moderne en ce sens que des forces de libération luttant pour leur souveraineté et leur indépendance ont réalisé cet exploit sans recourir à une guerre pour laquelle  ont été mobilisés de considérables moyens une fois qu’Obama a annoncé sa décision d’attaquer la Syrie, un exploit dont le mérite revient à la Résistance syrienne !

Ghaleb Kandil

11/09/2013

Article original : New Orient News

http://www.neworientnews.com/news/fullnews.php?news_id=112152

 Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

[*] La Russie détecte 2 missiles en Méditerranée

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/09/03/97001-20130903FILWWW00299-la-russie-detecte-2-missiles-en-mediterranee.php

 

Monsieur Ghaleb kandil est le Directeur du Centre New Orient News (Liban)

mardi, 17 septembre 2013

LA GEOPOLITICA DELLE LINGUE

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Claudio MUTTI

LA GEOPOLITICA DELLE LINGUE

Ex: http://www.eurasia-rivista.org

Sommario del numero XXXI (3-2013 [1])
 

“In queste condizioni, vi possono essere soltanto

lingue vincitrici e lingue vinte”

(J. V. Stalin, Al compagno Kholopov, 28 luglio 1950)

Lingua e Impero

Se il termine geolinguistica non fosse già utilizzato dai glottologi per significare la geografia linguistica o linguistica areale, ossia lo studio della diffusione geografica dei fenomeni linguistici, lo si potrebbe impiegare per indicare la geopolitica delle lingue, cioè il ruolo del fattore linguistico nel rapporto tra lo spazio fisico e lo spazio politico. A suggerire questa possibilità non è solo l’esistenza di analoghi composti nominali, come geostoria, geofilosofia, geoeconomia, ma anche la relazione della geopolitica delle lingue con una disciplina designata da uno di tali termini: la geostrategia.

La lengua es compañera del imperio“: il nesso tra egemonia linguistica ed egemonia politico-militare, così icasticamente rappresentato dal grammatico e lessicografo Elio Antonio de Nebrija (1441-1522), sottende la definizione che il Maresciallo di Francia Louis Lyautey (1854-1934) diede della lingua: “un dialetto che ha un esercito e una marina”. Al medesimo ordine di idee si ispira il generale Jordis von Lohausen (1907-2002), allorché prescrive che “la politica linguistica venga messa sullo stesso piano della politica militare” ed afferma che “i libri in lingua originale svolgono all’estero un ruolo talvolta più importante di quello dei cannoni”1. Secondo il geopolitico austriaco, infatti, “la diffusione d’una lingua è più importante d’ogni altra espansione, poiché la spada può solo delimitare il territorio e l’economia sfruttarlo, ma la lingua conserva e riempie il territorio conquistato”2. È questo, d’altronde, il senso della celebre frase di Anton Zischka (1904-1997): “Preferiamo i professori di lingue ai militari”.

L’affermazione del generale von Lohausen potrebbe essere illustrata da una vasta gamma di esempi storici, a partire dal caso dell’Impero romano, che tra i suoi fattori di potenza ebbe la diffusione del latino: una parlata contadina che con lo sviluppo politico di Roma diventò, in concorrenza col greco, la seconda lingua del mondo antico, usata dai popoli dell’Impero non perché costretti, ma perché indotti a ciò dal prestigio di Roma. Da principio il latino servì alle popolazioni assoggettate per comunicare coi soldati, i funzionari e i coloni; in seguito diventò il segno distintivo della comunità romana.

Tuttavia allo spazio imperiale romano, che per mezzo millennio costituì un’unica patria per le diversae gentes comprese tra l’Atlantico e la Mesopotamia e la Britannia e la Libia, non corrispose un’unica lingua: il processo di latinizzazione fu più lento e difficile quando i Romani si trovarono a contatto coi territori in cui si parlava la lingua greca, espressione e veicolo di una cultura che godeva, negli ambienti della stessa élite romana, di un prestigio superiore. Quello romano fu dunque in sostanza un impero bilingue: il latino e il greco, in quanto lingue della politica, della legge e dell’esercito, oltre che delle lettere, della filosofia e delle religioni, svolgevano una funzione sovranazionale, alla quale gli idiomi locali dell’ecumene imperiale non potevano adempiere.

Sicuramente è pressoché impossibile separare con una netta linea di confine il dominio del latino e quello del greco all’interno dell’Impero romano; nondimeno possiamo affermare che la divisione dell’Impero in due parti e la successiva scissione avvennero lungo una linea di demarcazione coincidente grosso modo col confine linguistico, che tagliava a metà sia i territori europei sia quelli nordafricani. In Libia, è proprio lungo questa linea che si è recentemente prodotta la frattura che ha separato di nuovo la Tripolitania dalla Cirenaica.

In seguito la carta linguistica dell’Europa ci presenta una situazione che Dante descrive identificando tre distinte aree: quella del mondo germanico, in cui fa rientrare anche Slavi e Ungheresi, quella di lingua greca, quella degl’idiomi neolatini3; all’interno di quest’ultima egli può ulteriormente distinguere le tre unità particolari di provenzale (lingua d’oc), francese (lingua d’oil) e italiano (lingua del ). Ma Dante è ben lungi dall’usare l’argomento della frammentazione linguistica per sostenere la frammentazione politica; anzi, egli è convinto che solo la restaurazione dell’unità imperiale potrebbe far sì che l’Italia, “il bel paese là dove il sì suona”4, torni ad essere “il giardin dello ‘mperio”5. E l’impero ha la sua lingua, il latino, poiché, come dice lo stesso Dante, “lo latino è perpetuo e non corruttibile, e lo volgare è non stabile e corruttibile”6.

In un’Europa linguisticamente frammentata, che il Sacro Romano Impero vorrebbe ricostituire in unità politica, una potente funzione unitaria è svolta proprio dal latino: non tanto dal sermo vulgaris, quanto dalla lingua di cultura della res publica clericorum. Questo “latino scolastico”, se vogliamo indicarne la dimensione geopolitica, “è stato il portatore per tutta l’Europa, ed anche fuori, della civiltà latina e cristiana: confermandola, come nelle Spagne, nell’Africa (…), nelle Gallie; o acquisendo ad essa zone nuove o appena sfiorate dalla civiltà romana: la Germania, l’Inghilterra, l’Irlanda, per non parlare poi anche di paesi nordici e slavi”7.

Le grandi aree linguistiche

Fra tutti gl’idiomi neolatini, l’espansione maggiore è stata raggiunta dalla lengua castellana. In seguito alla bolla di Alessandro VI, che nel 1493 divise il nuovo mondo tra Spagnoli e Portoghesi, il castigliano si impose nelle colonie appartenute alla Spagna, dal Messico fino alla Terra del Fuoco; ma anche dopo l’emancipazione i singoli Stati sorti sulle rovine dell’Impero delle Americhe mantennero il castigliano come lingua nazionale, ragion per cui l’America latina possiede una relativa unità culturale e il dominio linguistico spagnolo si estende anche ad una parte del territorio statunitense.

Per quanto riguarda il dominio dell’altra lingua iberica, a testimoniare l’estensione dell’area coloniale che in altri tempi appartenne al Portogallo basterebbe il fatto che l’idioma di Camões è “la lingua romanza che ha dato origine al maggior numero di varietà creole, per quanto alcune siano estinte o in via di estinzione”8: da Goa a Ceylon, a Macao, a Giava, alla Malacca, a Capo Verde, alla Guinea. Tra gli Stati che hanno raccolto l’eredità lusofona, si impone oggi il Paese emergente rappresentato dall’iniziale dell’acronimo BRICS: il Brasile, coi suoi duecento milioni di abitanti, a fronte dei dieci milioni e mezzo che vivono nell’antica madrepatria europea.

L’espansione extraeuropea del francese come lingua nazionale, invece, è stata inferiore a quella che esso ha avuto come lingua di cultura e di comunicazione. Infatti, se il francese è la quinta lingua più parlata nel mondo per numero di locutori (circa duecentocinquanta milioni) ed è la seconda più insegnata come lingua straniera, si trova invece al nono posto per numero di madrelingua (circa settanta milioni; circa centotrenta se si aggiungono anche gl’individui bilingui). In ogni caso, è l’unica lingua a trovarsi diffusa, come lingua ufficiale, in tutti i continenti: è lingua di scambio in Africa, il continente che annovera il maggior numero di entità statali (più d’una ventina) in cui il francese è lingua ufficiale; è la terza lingua nell’America del Nord; è usata anche nell’Oceano Indiano e nel Pacifico meridionale. Gli Stati e i governi che a vario titolo hanno in comune l’uso del francese sono raggruppati nell’Organizzazione Internazionale della Francofonia (OIF), fondata il 20 marzo 1970 con la Convenzione di Niamey.

Eminentemente eurasiatica è l’area d’espansione del russo, lingua comune e ufficiale di uno Stato multinazionale che, pur nel succedersi di fasi storiche e politiche che ne hanno cambiato la dimensione territoriale, rimane il più esteso sulla faccia della terra. Se nel periodo sovietico il russo poteva essere glorificato come “lo strumento della civiltà più avanzata, della civiltà socialista, della scienza progressista, la lingua della pace e del progresso (…) lingua grande, ricca e potente (…) strumento della civiltà più avanzata del mondo”9 e in quanto tale reso obbligatorio nell’insegnamento dei paesi dell’Europa orientale, dopo il 1991 esso gode di un diverso statuto in ciascuno degli Stati successori dell’Unione Sovietica. Nella Federazione Russa, la Costituzione del 1992 sancisce il diritto di ogni cittadino alla propria appartenenza nazionale ed all’uso della lingua corrispondente ed inoltre garantisce a ciascuna Repubblica la facoltà di avvalersi, accanto alla lingua ufficiale russa, delle lingue delle nazionalità che la costituiscono.

Se il russo è al primo posto per l’estensione del territorio dello Stato del quale esso è lingua ufficiale, il cinese detiene la preminenza per il numero dei parlanti. Usato attualmente da circa un miliardo e trecento milioni di persone, il cinese si presenta fin dall’antichità come un insieme di varianti che rendono alquanto problematica l’applicazione del termine dialetto; fra tutte primeggia il mandarino, un gruppo grande e variegato che a sua volta si distingue in mandarino del Nord, dell’Ovest e del Sud. Il mandarino del Nord, che ha il suo centro a Pechino, è stato preso a modello per la lingua ufficiale (tōnghuà, letteralmente “lingua comune”), parlata come lingua madre da più di ottocento milioni di persone. Ufficialmente la popolazione della Repubblica Popolare Cinese, che nella sua Costituzione si definisce “Stato plurinazionale unitario”, consta di cinquantasei nazionalità (minzu), ciascuna delle quali usa la propria lingua; fra queste, la più numerosa è quella han (92% della popolazione), mentre le altre cinquantacinque, che costituiscono il restante 8%, “parlano almeno sessantaquattro lingue, di cui ventisei hanno una forma scritta e sono insegnate nelle scuole elementari”10.

L’hindi e l’urdu, che possono essere considerati continuazioni del sanscrito, sono le lingue predominanti nel subcontinente indiano, dove dieci Stati dell’Unione Indiana costituiscono la cosiddetta “cintura hindi” e dove l’urdu è lingua ufficiale del Pakistan. La differenza più evidente tra queste due lingue consiste nel fatto che la prima si serve della scrittura devanagari, mentre la seconda fa uso dell’alfabeto arabo; sul piano lessicale, l’hindi ha recuperato una certa quantità di elementi sanscriti, mentre l’urdu ha incorporato molti termini persiani. Per quando riguarda in particolare l’hindi, si potrebbe dire che esso ha svolto nel subcontinente indiano una funzione analoga a quella del mandarino in Cina, poiché, formatosi sulla base di un dialetto parlato nelle vicinanze di Delhi (il khari boli), insieme con l’inglese è diventato, fra le ventidue lingue citate nella Costituzione indiana, la lingua ufficiale dell’Unione.  

L’arabo, veicolo della rivelazione coranica, con l’espansione dell’Islam si è diffuso ben al di fuori dei suoi confini originari: dall’Arabia al Nordafrica, dalla Mesopotamia alla Spagna. Caratterizzato da una notevole ricchezza di forme grammaticali e da finezze di rapporti sintattici, incline ad arricchire il proprio lessico attingendo vocaboli da dialetti e da lingue straniere, l’arabo prestò il proprio sistema alfabetico a lingue appartenenti ad altre famiglie, quali il persiano, il turco, l’urdu; codificato dai grammatici e divenuto lingua dotta del dâr al-islâm, si sostituì al siriaco, al copto, ai dialetti berberi; arricchì con numerosi prestiti il persiano, il turco, le lingue indiane, il malese, le lingue iberiche; come strumento di filosofia e di scienza, influenzò le lingue europee quando i califfati di Bagdad e di Cordova costituivano i maggiori centri di cultura ai quali poteva attingere l’Europa cristiana. Oggi l’arabo è in diversa misura conosciuto, studiato ed usato, in quanto lingua sacra e di pratica rituale, nell’ambito di una comunità che oltrepassa il miliardo di anime. Come lingua madre, esso appartiene a circa duecentocinquanta milioni di individui, stanziati su un’area politicamente frazionata che dal Marocco e dalla Mauritania si estende fino al Sudan ed alla Penisola araba. A tale denominatore linguistico si sono richiamati i progetti di unità della nazione araba formulati nel secolo scorso: “Arabo è colui la cui lingua è l’arabo”11 si legge ad esempio nello statuto del Baath.  

La lingua dell’imperialismo statunitense

In tutta la prima metà del Novecento, la lingua straniera più conosciuta nell’Europa continentale era il francese. Per quanto riguarda in particolare l’Italia, “solo nel 1918 vennero istituite cattedre universitarie di inglese ed alla stessa data risale la fondazione dell’Istituto britannico di Firenze, che, con la sua biblioteca e i suoi corsi linguistici, divenne ben presto il centro più importante di diffusione appunto della lingua inglese a livello universitario”12. Alla Conferenza di pace dell’anno successivo gli Stati Uniti, che si erano ormai introdotti nello spazio europeo, imposero per la prima volta l’inglese – accanto al francese – quale lingua diplomatica. Ma a determinare il decisivo sorpasso del francese da parte dell’inglese fu l’esito della seconda guerra mondiale, che comportò la penetrazione della “cultura” angloamericana in tutta l’Europa occidentale. Dell’importanza rivestita dal fattore linguistico in una strategia di dominio politico non era d’altronde inconsapevole lo stesso Sir Winston Churchill, che il 6 settembre 1943 dichiarò esplicitamente: “Il potere di dominare la lingua di un popolo offre guadagni di gran lunga superiori che non togliergli province e territori o schiacciarlo con lo sfruttamento. Gl’imperi del futuro sono quelli della mente”. Con la caduta dell’Unione Sovietica, nell’Europa centro-orientale “liberata” l’inglese non solo ha scalzato il russo, ma ha anche soppiantato in larga misura il tedesco, il francese e l’italiano, che prima vi avevano un’ampia circolazione. D’altronde, l’egemonia dell’inglese nella comunicazione internazionale si è ulteriormente consolidata nella fase più intensa della globalizzazione.

Così i teorici angloamericani del mondo globalizzato hanno potuto elaborare, basandosi sul peso geopolitico esercitato dalla lingua inglese, il concetto di “Anglosfera”, definito dal giornalista Andrew Sullivan come “l’idea di un gruppo di paesi in espansione che condividono principi fondamentali: l’individualismo, la supremazia della legge, il rispetto dei contratti e degli accordi e il riconoscimento della libertà come valore politico e culturale primario”13. Pare che ad introdurre il termine “Anglosfera” sia stato nel 2000 uno scrittore americano, James C. Bennett; a suo parere “i paesi di lingua inglese guideranno il mondo nel XXI secolo” (Why the English-Speaking Nations Will Lead the Way in the Twenty-First Century è il sottotitolo del suo libro The Anglosphere Challenge), poiché l’attuale sistema degli Stati è condannato a crollare sotto i colpi del cyberspazio anglofono e dell’ideologia liberale. Lo storico Andrew Roberts, continuatore dell’opera storiografica di Churchill con A History of the English Speaking Peoples since 1900, sostiene che il predominio dell’Anglosfera è dovuto alla lotta dei paesi anglofoni contro le epifanie del Fascismo (ossia – sic – “la Germania guglielmina, il nazismo, il comunismo e l’islamismo”), in difesa delle istituzioni rappresentative e del libero mercato.

Meno ideologica la tesi dello storico John Laughland, secondo il quale “l’importanza geopolitica della lingua inglese è (…) rilevante solo in funzione della potenza geopolitica dei paesi anglofoni. Potrebbe essere uno strumento da questi usato per rafforzare la loro influenza, ma non è una fonte indipendente di quest’ultima, perlomeno non della potenza militare”14. La lingua, conclude Laughland, può rispecchiare la potenza politica, ma non la può creare.

In questo caso la verità sta nel mezzo. È vero che l’importanza di una lingua dipende – spesso ma non sempre – dalla potenza politica, militare ed economica del paese che la parla; è vero che sono le sconfitte geopolitiche a comportare quelle linguistiche; è vero che “l’inglese avanza a detrimento del francese perché gli Stati Uniti attualmente restano più potenti di quanto non lo siano i paesi europei, i quali accettano che sia consacrata come lingua internazionale una lingua che non appartiene a nessun paese dell’Europa continentale”15. Tuttavia esiste anche una verità complementare: la diffusione internazionale di una lingua, contribuendo ad aumentare il prestigio del paese corrispondente, ne aumenta l’influenza culturale ed eventualmente quella politica (un concetto, questo, che pochi riescono ad esprimere senza fare ricorso all’anglicismo soft power); a maggior ragione, il predominio di una lingua nella comunicazione internazionale conferisce un potere egemone al più potente fra i paesi che la parlano come lingua madre.

Per quanto concerne l’attuale diffusione dell’inglese, “lingua della rete, della diplomazia, della guerra, delle transazioni finanziarie e dell’innovazione tecnologica, non vi è dubbio: questo stato di cose regala ai popoli di lingua inglese un incomparabile vantaggio e a tutti gli altri un considerevole svantaggio”16. Come spiega meno diplomaticamente il generale von Lohausen, il vantaggio che gli Stati Uniti hanno ricavato dall’anglofonia “è stato uguale per i loro commercianti e per i loro tecnici, per i loro scienziati e i loro scrittori, i loro uomini politici e i loro diplomatici. Più l’inglese è parlato nel mondo, più l’America può avvantaggiarsi della forza creativa straniera, attirando a sé, senza incontrare ostacoli, le idee, gli scritti, le invenzioni altrui. Coloro la cui lingua materna è universale, posseggono un’evidente superiorità. Il finanziamento accordato all’espansione di questa lingua ritorna centuplicato alla sua fonte”17.

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Quale lingua per l’Europa?

Nei secoli XVI e XVII, dopo che la pace di Cateau Cambrésis (1559) ebbe sancito la dominazione spagnola in Italia, la lingua castigliana, oltre ad essere usata dalle cancellerie di Milano e di Napoli, si diffuse nel mondo della politica e delle lettere. Il numero delle voci italiane (e dialettali) nate in quel periodo per effetto dell’influsso spagnolo è elevatissimo18. Tra tutti questi ispanismi, però, alcuni furono usati solo in maniera occasionale e non si possono considerare come entrati nell’uso generale; altri ebbero vita effimera e scomparvero senza lasciar traccia; solo una minoranza entrò stabilmente a far parte del vocabolario italiano. In seguito alla pace di Utrecht (1713), che segnò la fine dell’egemonia spagnola nella penisola, l’influenza del castigliano sulla lingua italiana “è stata di gran lunga inferiore a quello dei secoli precedenti”19.

È lecito supporre che nemmeno il colonialismo culturale d’espressione angloamericana debba durare per l’eternità; anzi, alcuni linguisti già prevedono che all’odierna fase di predominio anglofono seguirà una fase di decadenza20. Essendo legato all’egemonia imperialistica statunitense, il predominio dell’inglese è destinato a risentire in maniera decisiva della transizione dallo stadio unipolare a quello multipolare, per cui lo scenario che la geopolitica delle lingue può ragionevolmente prefigurare è quello di un mondo articolato secondo il multipolarismo delle aree linguistiche.

Diversamente dal continente americano, che presenta una netta ripartizione tra il blocco anglofono del nord e quello ispanofono e lusofono della parte centrale e meridionale, l’Eurasia è il continente della frammentazione linguistica. Accanto ai grandi spazi rappresentati dalla Russia, dalla Cina o dall’India, relativamente omogenei sotto il profilo linguistico, abbiamo uno spazio europeo caratterizzato da una situazione di accentuato multilinguismo.

Perciò sarebbe stato logico che i fondatori della Comunità Economica Europea, se proprio volevano rifiutare una soluzione monolinguistica, adottassero come lingue ufficiali, tra quelle dei Paesi aderenti, le due o tre più parlate nell’area; magari scegliendo, in previsione dei successivi allargamenti della CEE, una terna di lingue che rappresentassero le tre principali famiglie presenti in Europa: la germanica, la romanza e la slava. Invece l’art. 1 del regolamento emanato nel 1958 indicò ben quattro lingue (francese, italiano, tedesco e olandese) come “lingue ufficiali e lingue di lavoro delle istituzioni della Comunità”, col risultato che le “lingue di lavoro” sono oggi praticamente tre: francese, tedesco e inglese.

Il fallimento dell’Unione Europea impone di sottoporre a radicale revisione il progetto europeista e di rifondare su nuove basi l’edificio politico europeo. La nuova classe politica che sarà chiamata ad affrontare questo compito storico non potrà più eludere un problema fondamentale come quello della lingua.

1. Jordis von Lohausen, Les empires et la puissance, Editions du Labyrinthe, Arpajon 1996, p. 49.

2. Jordis von Lohausen, ibidem.

3. De vulgari eloquentia, VIII, 3-6.

4. Dante, Inf. XXXIII, 80.

5. Dante, Purg. VI, 105.

6. Dante, Convivio, I, 5.

7. Luigi Alfonsi, La letteratura latina medievale, Accademia, Milano 1988, p. 11.

8. Carlo Tagliavini, Le origini delle lingue neolatine, Pàtron, Bologna 1982, p. 202.

9. “Voprosy Filozofij”, 2, 1949, cit. in: Lucien Laurat, Stalin, la linguistica e l’imperialismo russo, Graphos, Genova 1995, p. 52.

10. Roland Breton, Atlante mondiale delle lingue, Vallardi, Milano 2010, p. 34.

11. Michel ‘Aflaq, La resurrezione degli Arabi, Edizioni all’insegna del Veltro, Parma 2011, p. 54.

12. I. Baldelli, in Bruno Migliorini – Ignazio Baldelli, Breve storia della lingua italiana, Sansoni, Firenze 1972, p. 331.

13. Andrew Sullivan, Come on in: The Anglosphere is freedom’s new home, “The Sunday Times”, 2 febbraio 2003.

14. John Laughland, L’Anglosfera non esiste, “I quaderni speciali di Limes”, a. 2, n. 3, p. 178.

15. Alain de Benoist, Non à l’hégémonie de l’anglais d’aéroport!, voxnr.com, 27 maggio 2013.

16. Sergio Romano, Funzione mondiale dell’inglese. Troppo utile per combatterla, “Corriere della Sera”, 28 ottobre 2012.

17. Jordis von Lohausen, ibidem.

18. Gian Luigi Beccaria, Spagnolo e Spagnoli in Italia. Riflessi ispanici sulla lingua italiana del Cinque e del Seicento, Giappichelli, Torino 1968.

19. Paolo Zolli, Le parole straniere, Zanichelli, Bologna 1976, p. 76.

20. Nicholas Ostler, The Last Lingua Franca: English Until the Return of Babel, Allen Lane, London 2010.

 


 

Article printed from eurasia-rivista.org: http://www.eurasia-rivista.org

 

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Turkey’s Islamists and the military

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Turkey’s Islamists and the military

Youri Kirillov
Ex: http://journal-neo.org

A trial of a group of the former military has started in Turkey. They are accused of the overthrow, in the course of the bloodless coup in 1997, of the Islamist government led by Prime Minister N. Erbakan’s Refah Partisi (Welfare Party). Later, it was banned by the country’s Constitutional Court for the activities of the “anti-secular nature”.

The Justice and Development Party (JDP) – the Islamist party which has been ruling the country since 2002 – originated from Refah Partisi. One of its founders – present Prime Minister Erdoğan – received the relay baton from the hands of his teacher Erbakan.

The trial process, which reminds us of who governs politics in Turkey today, continues the sequence of trials of the military. They include the Ergenekon case, which took place only a month ago, a conspiracy against the government, the imprisonment verdicts issued earlier to more than 300 military for preparing terrorist acts aimed at destabilisation.

In fact, this is the echo of the confrontation between the Islamists and the Turkish army, which, for a long time, considered itself to be the successor of Kemal Ataturk – the founder of secular Turkey.

Although the current process is Turkey’s internal matter, its regional subtext should not be disregarded in the context of the ongoing turbulent Arab Spring near Turkey.

After the Islamists’ success (which was unexpected for many) at the elections in Egypt and Tunisia, as well as the deepening of the crisis in Syria, prospects have emerged for these forces to strengthen their positions at the centre of power, in place of the former elites. A number of Arab political forces, especially the Muslim Brotherhood and similar groups, have focused their attention on the development experience according to the Turkish model. These trends, obviously, appealed to the JDP’s leadership and increasingly inspired them for political involvement, and not only that, in the internal affairs of the countries undergoing the “Arab awakening”.They have revived the long-cherished dreams of Ankara’s Islamist elite to obtain the status of the leader or “big brother” in the Arab-Muslim region.

However, as the subsequent events of the Spring have shown, the leadership of the Islamist parties in Egypt and Tunisia turned out to be incapable to put an end to the post-revolutionary turmoil. Their rule just exacerbated the existing problems in all aspects, and in the field of security in particular.

In Syria, the anti-government opposition was joined, under the mask of the revolution, by the most militant elements of the international terrorist forces.

As a result of the perturbations and the overall imbalance of the situation in the region, the system of economic relations established by Turkey with a number of Arab countries during the rule of the authoritarian leaders, has been shaken. Ankara suffered damage economically and financially due to the internal war and overthrow of Gaddafi in Libya, which used to be one of the strongholds of Turkey’s entrepreneurship in the Arab world. There were about 30,000 Turks here engaged in the implementation of projects worth $15 billion dollars.

The Ankara–Syria relations – once friendly and mutually beneficial for both countries – now have been knocked out. Bilateral trade was growing rapidly, the visa regime was removed, but Ankara’s withdrawal from this trajectory in 2011 shook the cooperation structure like an earthquake.

In addition to the expenses for the support of rebels, the Turkish authorities had to provide shelter to more than 400,000 Syrian refugees. The presence of so many people is fraught with the destabilisation of normal life in the region, which leads to dissatisfaction among the local population.

Experts are warning that the rebellion in Syria fomented with Turkey’s help can have a boomerang-like effect on Turkey itself, and the Syrian religious war will spill into Turkey.

Turkey’s regional geopolitical ambitions were challenged by the overthrow of President Mohamed Morsi in Egypt as the Egyptian Muslim Brotherhood had been considered by Ankara as one of the most important partners.

Ankara’s relations with Egypt began to show signs of strain after Turkey’s leadership condemned the rise of the military in Egypt and the overthrow of Morsi. Cairo responded with an official protest to the interference in its internal affairs.

A very subdued reaction to the coup in Egypt from the West (especially from Turkey’s close ally – the US), the support for the Egyptian military on the part of Saudi Arabia and the other Gulf monarchies increased Erdoğan’s concerns about the military, interprets Atilla Yesilada, political analyst at Global Source Partners, Istanbul.

There is no denying that Turkey has outpaced the Arab world in terms of the level of the secularisation of society. Today, when in a number of the Spring countries there is a growing divide in society and an increasing confrontation between the Islamists, who came to power on the protest wave, and the liberal pro-secular forces, logically Ankara should side with the latter.

However, in reality, its authorities, following their narrow party interests, are playing into the hands of those forces in the Arab countries which, by striking the Islamist chords, are pulling their countries back.

Yuri Kirillov, an expert on the Middle East and North Africa, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

dimanche, 15 septembre 2013

Iran Will Stand Up for Syria With All its Might

 

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Iran Will Stand Up for Syria With All its Might

Nikolai Bobkin

Ex: http://www.strategic-culture.org

The US administration has launched the process of getting congressional approval of an attack against Syria. The Senate foreign affairs committee has voted for the resolution supporting the planned action. The next step is moving the motion to the full Senate and then to the House of Representative to receive bipartisan support. This way Washington is trying to make the decision to strike Syria look legitimate, even if it is going around the UN Security Council. 

The prediction that the war will spill over to encompass the entire Middle East in case the United States strikes Syria is coming true. As it was supposed to be, the first outside actor to get involved is Iran.  The enlistment is on, Iranian young people are willing to put on uniform and defend Syria. The number of volunteers is nearing 100 thousand. They have sent a letter to the President of Syria asking for his permission to be deployed in the area of Golan Heights… They want their government to provide airlift to Syria across the Iraqi airspace. Iraq is the country with large Shiite population; the probability is high that thousands of Shiites there will join the Iranian volunteers. Obama wanted the inter-religious strife in the Middle East turn into a slaughter of universal scope, now he can get it, or to be more exact, he can provoke its start in Syria by launching the Tomahawk missiles against this country. 

It’s Syria that is in sight, but the main target is the Islamic Republic of Iran. The newly elected President Rouhani’s policy is aimed at normalization of relations with the West and putting a stop to international isolation. It evokes concern among the United States and Israel’s ruling circles.  It’s a long time since Americans have been putting blame on Iran for all the troubles of the Middle East, even when it was clear that Iran had nothing to do with what happened.  It may sound as a paradox, but the Tehran’s readiness to start the talks on nuclear program was perceived by the Obama’s administration as a threat to its interests.  According to the White House logic, it may lose the main argument in the confrontation with Tehran. Then the US sanctions will instill no fear anymore.  Europe is already sending unambiguous signals to demonstrate that it expects real progress to be achieved at the talks.  The US has no trade ties with Tehran and it views the sanctions as an effective leverage in the standoff while Europeans face multibillion losses.     

The argument of “Iranian nuclear threat” has become an obsession for Washington after Ahmadinejad is gone. It fully matches the intent to find a pretext for war. The Syrian phase of the military operation is to start pretty soon.     

Iran needs no war. Instead Iranians want Obama to seriously weigh the consequences of such action letting him know that there is no way he could hide behind the back of Congress. Iranian Foreign Minister Mohammad Javad Zarifsaid said, “Mr. Obama cannot interpret and change the international law based on his own wish.” He added, that, “Only the UN Security Council, under special circumstances, can authorize a collective action, and that will be under Chapter 7 of the UN Charter, and this issue needs the approval of the Security Council.” By and large it coincides with the Russia’s position.

Tehran sees no intrigue in the fact that Congress will finally sanction the war against Syria, it is just curious to see how the US lawmakers will manage to do it under the pretext of “punishing” Syria for using chemical weapons while going around the Iranian issue. The members of Congress will inevitably take into consideration the “Iranian factor.”  Calling for war against Syria, State Secretary John Kerry tries to convince lawmakers that, if no action is taken against Syria, Iran is more likely to move ahead on its nuclear program. Kerry does not deliberate on availability of direct link between the events in Syria and the Iranian nuclear program, he simply states the White House position. US Defense Secretary Chuck Hagel says taking no action against Syria will undermine the Washington’s ability to counter the Iranian nuclear efforts.  The US Congress is under heavy influence of Jewish lobby and the arguments work because, while being hostile to Syria, Israel always had Iran in mind.  Where exactly the “red line” is drawn presents a matter of rather minor importance for Israeli politicians.  Some Republicans in Congress not only support the action against Syria but call for an intervention of larger scale sayinga limited strike will not be enough to seriously scare Iran.  Astrike against Syria is likely to make Tehran boost its security, including the acquisition of nuclear weapons as a universal deterrent… This isa reasonable warning which is not heeded somehow.  Having Iran in sight, a military provocation against Syria is also aimed at stoking disagreement in the ranks of Iranian leadership.  Washington hopes that war-minded politicians will prevail and the Iranian government will have to cede and abandon balanced approaches to the issue.  Indeed, only a few months ago such overt threats from Washington would have stoked a storm of responses, former President Ahmadinejad used to strike the keynote. Now Iran appears to be extremely restrained. Talking to Obama in absentia, Iran’s Defense Minister Brig. Gen. Hossein Dehghan uses proper diplomatic language and insists that all problems should be solved by political means. 

Still, the public restraint of the new Iranian government should leave no illusions for Americans.  It’s not government bureaucrats they’ll have to deal with in case combat actions start, but rather the Iranian Republic’s armed forces - the guarantee of retaliation in case the country is attacked.

Iran’s chief of staff Hassan Firouzabadi was quoted declaring that if the US strikes Syria, Israel will be attacked.  It’s not an occasion that Iranian volunteers, who are going to defend Syria, pay no interest in being deployed in the areas adjacent to the borders with Turkey of Jordan. No, they want it to be the Golan Heights - the line of Syrian-Israeli border stand-off since a long time. A potential strike delivered by Iran against Israel in retaliation for US attacking Syria is the worst scenario of all; this is the case when it’s impossible to avoid a large-scale Middle East war.  Instead of taking a decision to back away from a military action against Syria, Obama is driving Iran against the wall by staging incessant provocations like. For instance, the recent demonstrative Israeli missile defense test in preparation for Iranian retaliatory strike.  




Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org.

jeudi, 12 septembre 2013

Alexander Dugin on Syria and the New Cold War

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Alexander Dugin on Syria and the New Cold War

Alternative Right

An interview with Alexander Dugin on the Syrian crisis.

 

Prof. Dugin, the world faces right now in Syria the biggest international crisis since the downfall of the Eastern Block in 1989/90. Washington and Moscow find themselves in a proxy-confrontation on the Syrian battleground. Is this a new situation?

Dugin: We have to see the struggle for geopolitical power as the old conflict of land power represented by Russia and sea power represented by the USA and its NATO partners. This is not a new phenomenon; it is the continuation of the old geopolitical and geostrategic struggle. The 1990s was the time of the great defeat of the land power represented by the USSR. Mikhail Gorbachev refused the continuation of this struggle. This was a kind of treason and resignation in front of the unipolar world. But with President Vladimir Putin in the early years of this decade, came a reactivation of the geopolitical identity of Russia as a land power. This was the beginning of a new kind of competition between sea power and land power.

How did this reactivation start?

Dugin: It started with the second Chechen war (1999-2009). Russia by that time was under pressure by Chechen terrorist attacks and the possible separatism of the northern Caucasus. Putin had to realize all the West, including the USA and the European Union, took sides with the Chechen separatists and Islamic terrorists fighting against the Russian army. This is the same plot we witness today in Syria or recently in Libya. The West gave the Chechen guerrillas support, and this was the moment of revelation of the new conflict between land power and sea power. With Putin, land power reaffirmed itself. The second moment of revelation was in August 2008, when the Georgian pro-Western Saakashvili regime attacked Zchinwali in South Ossetia. The war between Russia and Georgia was the second moment of revelation.

Is the Syrian crisis now the third moment of revelation?

Dugin: Exactly. Maybe it is even the final one, because now all is at stake. If Washington doesn´t intervene and instead accepts the position of Russia and China, this would be the end of the USA as a kind of unique superpower. This is the reason why I think Obama will go far in Syria. But if Russia steps aside and accepts the US-American intervention and if Moscow eventually betrays Bashar al-Assad, this would mean immediately a very hard blow to the Russian political identity. This would signify the great defeat of the land power. After this, the attack on Iran would follow and also on northern Caucasus. Among the separatist powers in the northern Caucasus there are many individuals who are supported by the Anglo-American, Israeli and Saudi powers. If Syria falls, they will start immediately the war in Russia, our country. Meaning: Putin cannot step aside; he cannot give up Assad, because this would mean the geopolitical suicide of Russia. Maybe we are right now in the major crisis of modern geopolitical history.

So right now both dominant world powers, USA and Russia, are in a struggle about their future existence…

Dugin: Indeed. At the moment there is no any other possible solution. We cannot find any compromise. In this situation there is no solution which would satisfy both sides. We know this from other conflicts, such as the Armenian-Azeri or the Israeli-Palestinian conflict. It is impossible to find a solution for both sides. We witness the same now in Syria, but on a bigger scale. The war is the only way to make a reality check.

Why?

Dugin: We have to imagine this conflict as a type of card game like Poker. The players have the possibility to hide their capacities, to make all kinds of psychological tricks, but when the war begins all cards are in. We are now witnessing the moment of the end of the card game, before the cards are thrown on the table. This is a very serious moment, because the place as a world power is at stake. If America succeeds, it could grant itself for some time an absolutely dominant position. This will be the continuation of unipolarity and US-American global liberalism. This would be a very important moment because until now the USA hasn´t been able to make its dominance stable, but the moment they win that war, they will. But if the West loses the third battle (the first one was the Chechen war, the second was the Georgian war), this would be the end of the USA and its dominance. So we see: neither USA nor Russia can resign from that situation. It is simply not possible for both not to react.

Why does US-president Barrack Obama hesitate with his aggression against Syria? Why did he appeal the decision to the US-Congress? Why does he ask for permission that he doesn´t need for his attack?

Dugin: We shouldn´t make the mistake and start doing psychological analyses about Obama. The main war is taking place right now behind the scenes. And this war is raging around Vladimir Putin. He is under great pressure from pro-American, pro-Israeli, liberal functionaries around the Russian president. They try to convince him to step aside. The situation in Russia is completely different to the situation in USA. One individual, Vladimir Putin, and the large majority of the Russian population which supports him are on one side, and the people around Putin are the Fifth column of the West. This means that Putin is alone. He has the population with him, but not the political elite. So we have to see the step of the Obama administration asking the Congress as a kind of waiting game. They try to put pressure on Putin. They use all their networks in the Russian political elite to influence Putin´s decision. This is the invisible war which is going on right now.

Is this a new phenomenon?

Dugin: (laughs) Not at all! It is the modern form of the archaic tribes trying to influence the chieftain of the enemy by loud noise, cries and war drums. They beat themselves on the chest to impose fear on the enemy. I think the attempts of the US to influence Putin are a modern form of this psychological warfare before the real battle starts. The US-Administration will try to win this war without the Russian opponent on the field. For this they have to convince Putin to stay out. They have many instruments to do so.

But again: What about the position of Barrack Obama?

Dugin: I think all those personal aspects on the American side are less important than on the Russian side. In Russia one person decides now about war and peace. In the USA Obama is more a type of bureaucratic administrator. Obama is much more predictable. He is not acting on his behalf; he simply follows the middle line of US-American foreign politics. We have to realize that Obama doesn´t decide anything at all. He is merely the figurehead of a political system that makes the really important decisions. The political elite makes the decisions, Obama follows the scenario written for him. To say it clearly, Obama is nothing, Putin is everything.

You said Vladimir Putin has the majority of the Russian population on his side. But now it is peace time. Would they also support him in a war in Syria?

Dugin: This is a very good question. First of all, Putin would lose much of his support if he does not react on a Western intervention in Syria. His position would be weakened by stepping aside. The people who support Putin do this because they want to support a strong leader. If he doesn´t react and steps aside because of the US pressure, it will be considered by the majority of the population as a personal defeat for Putin. So you see it is much more Putin´s war than Obama´s war. But if he intervenes in Syria he will face two problems: Russian society wants to be a strong world power, but it is not ready to pay the expenses. When the extent of these costs becomes clear, this could cause a kind of shock to the population. The second problem is what I mentioned already, that the majority of the political elite are pro-Western. They would immediately oppose the war and start their propaganda by criticizing the decisions of Putin. This could provoke an inner crisis. I think Putin is aware of these two problems.

When you say the Russians might be shocked by the costs of such a war, isn´t there a danger that they might not support Putin because of that?

Dugin: I don´t think so. Our people are very heroic. Let us look back in history. Our people were never ready to enter a war, but if they did, they won that war despite the costs and sacrifices. Look at the Napoleonic wars or World War II. We Russians lost many battles, but eventually won those wars. So we are never prepared, but we always win.

Syrie : le gaz dans la bataille

 

Trois minutes pour comprendre

Syrie : le gaz dans la bataille

dimanche, 08 septembre 2013

CARTES MOYEN-ORIENT

CARTES MOYEN-ORIENT

Cartes extraites de l'émission "Le dessous des cartes".
Certaines cartes datant de 2008, elles nécessitent des actualisations. Mais elles conviennent parfaitement à nos amis qui entendent faire des exposés sur les questions moyen-orientales.

Sommaire

1. Le Grand Moyen-Orient américain. (Septembre 2008) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/le-moyen-orient-americain
2. Syrie, les origines de la crise. 1/2. (Septembre 2012) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/syrie-les-origines-de-la-crise-1-2
3. Syrie : les implications régionales de la crise. 2/2. (Septembre 2012) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/syrie-les-implications-regionales-de-la-crise-2-2
4. Kurdistan, nouvel Etat au Moyen-Orient ? (Avril 2013) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/kurdistan-nouvel-etat-au-moyen-orient
5. L’arc de crise au Moyen-Orient. (Mars 2010) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/l-arc-de-crise-au-moyen-orient
6. Bombarder l’Iran. Avril 2010) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/bombarder-l-iran
7. Conflits 2030 : les facteurs. 1/2. (Janvier 2012) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/conflits-2030-les-facteurs-1-2
8. Conflits 2030 : les lieux. 2/2. (Janvier 2012) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/conflits-2030-les-lieux-2-2
9. Le canal Mer Rouge-Mer Morte. (Avril 2008) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/le-canal-mer-rouge-mer-morte#
10. Mondes arabes. (Septembre 2011) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/mondes-arabes
11. Turquie : retour vers l’Orient ? (Septembre 2011) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/turquie-retour-vers-l-orient
12. Le commerce des armes. (Mai 2008) :
==> http://ddc.arte.tv/nos-cartes/le-commerce-des-armes
 
 
 

D’UNE EVENTUELLE RIPOSTE RUSSE AU SILENCE DES DEUX PAPES

 

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D’UNE EVENTUELLE RIPOSTE RUSSE AU SILENCE DES DEUX PAPES
 
Par delà des transactions secrètes, quels intérêts pour l'Europe ?


Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

Un mémorandum "d’action urgente" publié par le bureau du président Poutine aux Forces armées de la Fédération de Russie ordonnerait une "frappe militaire massive" contre l'Arabie saoudite au cas où l'Ouest attaquerait la Syrie . Selon le Kremlin, Poutine serait devenu "furieux" après une réunion début août avec le prince saoudien Bandar ben Sultan, chef des services de renseignement saoudien qui l’aurait averti que si la Russie n'acceptait pas la défaite de la Syrie, l'Arabie saoudite serait acculée à déchaîner les terroristes tchétchènes durant les Jeux Olympiques d'hiver des 7-23 février 2014 à Sotchi, en Russie.
 
Le journal libanais As-Safir a précisé le contexte de cette étonnante menace saoudienne contre la Russie. En fait, le prince Bandar se serait engagé à protéger la base navale russe syrienne (seul débouché méditerranéen pour la marine russe auquel la Russie tient absolument) si le régime Assad était renversé et aurait alors ajouté pour peser un peu plus dans la discussion : "Je peux vous donner une garantie pour protéger les Jeux Olympiques d'hiver prochain car les groupes tchétchènes qui menacent la sécurité des jeux sont contrôlés par nous". Le prince saoudien est même allé plus loin en précisant que les Tchétchènes qui opèreraient en Syrie ne sont qu’un outil de pression temporaire qui pourrait du jour au lendemain sur simple ordre de Riyad être mis à l’arrêt ! "Ces groupes ne doivent pas vous effrayer, aurait déclaré Bandar à Poutine, nous les utilisons dans le cadre du régime syrien mais ils ne joueront aucun rôle dans l'avenir politique de la Syrie.

Le London's Telegraph nous apprend que l'Arabie saoudite a secrètement offert à la Russie, sa participation à un vaste contrat pour contrôler le marché mondial du pétrole et du gaz dans toute la région, mais à l’unique condition que le Kremlin accepte de renverser le régime Assad et donc l’intervention militaire alliée qui se prépare. Quelle a été la réponse de la Russie ? Poutine aurait répondu : "Notre position sur Assad ne changera jamais. Nous pensons que le régime syrien est le meilleur orateur, s'exprimant au nom du peuple syrien, et non pas ceux des mangeurs de foie", faisant ici référence aux séquences de l’été montrant un rebelle djihadiste dévorant le cœur et le foie d'un loyaliste syrien !
 
Il va de soi qu’une riposte russe contre l’Arabie saoudite changerait la donne. Elle clarifierait en tout cas le double jeu américano-saoudien dans la région et mettrait les Etats-Unis au pied du mur de l’instrumentalisation faite depuis des années d’Al Qaïda (« la Base » en arabe). Briser l’Arabie saoudite, déjà actuellement en conflit interne, comme riposte à une attaque syrienne, franchement, très secrètement, on en rêve ! L’Irak  n’a toujours pas retrouvé un équilibre, la Turquie est divisée. Une telle riposte aurait le mérite de clarifier le jeu tordu des Saoud depuis des décennies mais il mettrait aussi très vite face à face Israël et l’Iran. On comprendrait alors que mourir pour Damas n’est qu’un petit préliminaire avant de se retrouver dans quelques années tous à Téhéran ou à devoir assurer la sécurité des boîtes branchées de Tel Aviv ! Poutine mettra-t-il son plan à exécution ? Quels marchandages de gros sous (les avoirs russes sont placés dans des banques américaines) pourraient-ils le faire plier ou sera-t-il après tout, lui l’orthodoxe, le sauveur des Chrétiens d’Orient, le nouveau « roi du monde » ?
 
Il est peut-être temps de clarifier notre position: pourquoi avons-nous toujours été sceptiques et interrogatifs sur le problème syrien ? C’est que contrairement justement à nos dirigeants et à toute la classe politique française, nous parlons en Européens et que pour nous, même si cette identité n’est pas exclusive, loin de là,  notre identité européenne demeure en partie chrétienne. Or, le reniement mercantile des Occidentaux en Orient est d’abord le sacrifice des Chrétiens, des Chrétiens du Liban et de Syrie, des Chrétiens d’Irak, des Chrétiens d’Egypte et de Tunisie. Nous sommes peut-être bénis des Dieux : nous avons deux papes mais pourtant, aucun des deux n’a levé le ton sur la Syrie, aucun des deux papes n’a souligné et posé le sort des Chrétiens de Syrie sur la balance, aucun des deux papes n’a défendu leurs intérêts. François 1er,  si avide de voyages ne devrait-il pas de suite s’envoler vers Damas et se poser là-bas en bouclier humanitaire?

Les Chrétiens de Syrie sont condamnés comme le furent les Chrétiens d’Irak. L’Arabie saoudite, ami des Etats-Unis et de la France s’en réjouit. Il est de bon ton dans les revues chrétiennes et même dans les sermons de justifier l’ingérence alliée au nom de la guerre juste. Pauvre St-Thomas ! C’est cela la moraline, oublier la force du réalisme, ne pas comprendre que comme dans toutes les crises du Moyen-Orient, les Chrétiens seront les boucs émissaires de toutes les rancunes religieuses et ethniques, des cibles faciles, isolées et minoritaires. Déjà, le régime d’Assad ne vient plus à leur aide. Si elle a lieu, l’intervention militaire alliée ne réussira pas à renforcer ou à unifier l’opposition syrienne parce que ce n’est tout simplement pas son but. Son but est de « renverser Assad sans le renverser » c’est-à-dire maintenir en Syrie une sorte de chaos généralisé comme en Irak, en Lybie et dans une moindre mesure au Liban, demain en Egypte. 

Pour les Saoudiens et les Qataris, le prochain gouvernement syrien sera sunnite et les Chrétiens seront immédiatement associés aux « croisés» occidentaux c’est-à-dire aux pires infidèles. Ils ne seront plus alors d’aucune utilité et donc massacrés ou contraints à l’exil forcé comme en Irak. Déjà totalement isolés, les Chrétiens syriens font aujourd’hui face à une rébellion divisée. Au sein de cette rébellion, les Islamistes sont chaque jour plus nombreux. Les Chrétiens ont été depuis le début par une habile propagande saoudienne assimilés au régime, ils sont donc l’une des cibles privilégiées de la rébellion. Largués par les Occidentaux, oubliés par la diplomatie vaticane, les Chrétiens de Syrie n’ont pas su ou n’ont pas pu prendre à temps leur distance avec le régime. Ils disparaîtront.
 
Ainsi, pour le point de vue européen qui devrait principalement nous occuper, une intervention militaire en Syrie ne vaut pas mieux qu’une non-intervention, guerre juste ou pas. Le sort des chrétiens de Syrie est scellé : ils sont condamnés. La France ne les aura pas aidés. Toutes les Eglises de Syrie ont d’ailleurs affirmé leur opposition à l’intervention militaire. Mais il faut aller plus loin et comprendre pourquoi les deux papes ne bougent pas : ils sont kantiens. La bévue des internationalistes et des mondialistes, lecteurs avides du traité de paix kantien, sur l’idée nationale et le concept de nation qu’ils sacrifient pour celui de cosmopolitisme, induit aujourd’hui ces apories d’une mondialisation tiraillée entre des principes républicains auxquels on ne cesse d’objecter le respect des différences communautaires, culturelles ou nationales et l’abandon de ces mêmes principes au nom d’une pseudo-démocratie mondiale et d’une ingérence humanitariste guerrière. Les deux papes sont en fait des papes totalitaires.

samedi, 07 septembre 2013

EU houdt Grieken in eurozone vanwege nieuwe aardgaspijpleiding

EU houdt Grieken in eurozone vanwege nieuwe aardgaspijpleiding

Griekse regering misbruikt Trans Adriatische Pijplein voor nieuwe schulden op kosten van de EU


Achter het streven om met alle mogelijke middelen Griekenland in de eurozone te houden zit behalve een politiek motief ook een belangrijk economisch aspect: aardgas. De EU wil zijn grote afhankelijkheid van Russisch aardgas verminderen en een nieuwe pijpleiding van Turkije via Griekenland naar Italië bouwen (zie afbeelding). Een eventuele Griekse uittreding uit de eurozone zou dit project in gevaar kunnen brengen.

Afhankelijk van Russisch gas

De Europeanen vragen zich af waarom de EU keer op keer op hun kosten nieuwe belastingmiljarden in Griekenland blijft pompen. Het bankroete land stevent inmiddels op zijn zoveelste reddingspakket af, en heeft nog amper iets van de vereiste hervormingen doorgevoerd. Waarom dan toch zo coulant voor de onverbeterlijk frauderende Grieken?

Het antwoord: de EU voelt de knellende band van bijna totale afhankelijkheid van Russisch aardgas. Feitelijk kunnen de Russen doen en laten wat ze willen; het is Gazprom dat bepaalt of miljoenen Europeanen komende winter hun huizen warm kunnen stoken, of in de kou moeten zitten.

Monopolie Gazpromia

Om het monopolie van 'Gazpromia', zoals Rusland ook wel spottend wordt genoemd, te doorbreken, wil Europa uit Azerbeidzjan aardgas importeren. Dit gas moet geleverd worden via de Trans-Adriatische-Pijplijn (TAP), die Russisch grondgebied vermijd. De TAP is dringend nodig, aangezien de geplande andere pijpleiding via Syrië niet gebouwd kan worden vanwege de burgeroorlog in dat land. Dat was tevens de reden van het Europese aardolie-embargo tegen de Syrische regering.

Athene misbruikt machtspositie voor nieuwe schulden

Omdat tweederde van de pijpleiding over Grieks grondgebied loopt en de Grieken beseffen dat de EU niet zonder hen kan, misbruikt Athene dit gegeven om vrijwel onbeperkt nieuwe schulden te maken, wetende dat Brussel nooit zal toestaan dat het TAP-project in gevaar komt. Uittreding uit de eurozone zal Griekenland namelijk absoluut zeker totaal doen instorten.

Extra gas vanwege mislukte Energiewende

Extra aardgas is broodnodig, vooral nu in Duitsland de Energiewende -de overgang op groene energie- een gigantisch financieel, technologisch en logistiek fiasco is geworden. Desondanks heeft de Nederlandse regering Rutte vorige maand besloten om ook in ons land met tientallen miljarden euro's subsidie een vergelijkbare, eveneens tot mislukken gedoemde omschakelijking te realiseren.

Strategisch belang

De pijpleiding wordt in geopolitiek opzicht van strategisch belang geacht. TAP-chef Kjetil Tungland is adviseur van de Atlantic Council, een Amerikaanse lobbygroep onder leiding van minister van Defensie Chuck Hagel. Zoals we in mei uitlegden draait het conflict in Syrië voor een groot deel om de nieuw te bouwen Nabucco pijpleiding van de Rode Zee via Jordanië en Syrië naar Turkije, die eveneens een geduchte concurrent voor Gazprom dreigt te worden.

Nieuw gasveld in Koerdistan

Bovendien is er in het Iraakse deel van Koerdistan onlangs een enorme nieuwe gasvoorraad ontdekt. Er worden reeds plannen gemaakt om dit gasveld aan te sluiten op de TAP in Turkije, waardoor de Europese afhankelijkheid van Russisch gas verder zal afnemen.

Alleen elite profiteert

De gewone Griek zal overigens niet profiteren van de gaspijpleiding. Die wordt namelijk net zoals in ons eigen land opgezadeld met forse bezuinigingen en pijnlijke ingrepen in de sociale zekerheid. Alleen de machtselite in Athene zal -zoals het al 100 jaar gaat- de eigen bankrekening flink kunnen spekken.

Nederlander betaalt indirect mee aan TAP

Via de vele bailouts, noodkredieten, hulpprogramma's, schuldenkwijtscheldingen betaalt de Nederlandse bevolking dus indirect mee aan de komst van de TAP, die € 4 miljard euro kost. De 'redding' van Griekenland met Europees belastinggeld is dus niet alleen voor de banken een buitengewoon lucratieve zaak, maar ook voor de energiegiganten.

 

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Zie ook o.a.:
28-05: Strijd Syrië gaat om aardgas en monopoliepositie Gazprom

dimanche, 01 septembre 2013

The Social “Big Bang” of the 21st Century Turkey: from Atlantic to Eurasia

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The Social “Big Bang” of the 21st Century Turkey: from Atlantic to Eurasia

Ex: http://www.geopolitica.ru
 

There are two important aspects of the nation-wide uprising in Turkey centered at the Taksim Square in İstanbul that deserve emphasis. First and foremost, it is an unprecetented social “big bang” of the 21st century Turkey. Secondly, the extreme hostility of the stance of the Erdoğan regime against this protest movement is equally unseen.  

The Taksim Square represents the uprising of the Turkish Nation against the Erdoğan Administration, who arrogantly attempted to trample on the Turkish Nation and the values of the Atatürk Republic. The main symbol that unites millions of people who have been filling the squares all over Turkey for about three weeks now and facing police violence everywhere is the Turkish flag. The nation-wide common slogan  these masses are chanting everywhere is “Tayyip resign! Government resign! Dictator resign!”. If this movement is to be connected to something in the past, its roots clearly lie in the Kemalist Revolution.

                                                               How it began?

            Protests were started by a small group of activists as a reaction to the demolition of the Gezi Park in Taksim, to rebuild the “historic” Taksim Military Barracks, which was also planned to house a shopping mall. The construction company had started to demolish the wall of Gezi Park and cut down the trees, when the protestors stood up to prevent any further demolition. Then the police intervened with tear gas. More people joined the activists to start a sit-in act and a night watch in the Gezi Park. The police attacked once more and more violently with tear gas and water cannons to drive the protestors out of the Park. The outcome of this sequence of  “more protestors-more police violence” was that the resistance grew very quickly and spread over the whole country covering millions of people in hundreds of protest rallies. All the demonstrations were met with police violence, tear gas, water cannons, plastic bullets. The target of the demonstrators went far beyond stopping the project of the government concerning the Gezi Park. They started to unanimously demand the resignation of Erdogan and the government. By now, there are four people killed, thousands injured, including many who are heavily injured by tear gas shells and plastic bullets.

            Before analyzing the background and reasons that led to the mobilization of masses to such an unseen extent, it might be telling to shortly look into the reasons of  Erdoğan's insistence on the project concerning the Gezi Park. This project is two-legged. One leg is concerned with the history of the Military Barracks that are to be rebuilt. After the 1908 Revolution led to the establishment of the Constitutional Monarchy in the Ottoman State, a reactionary rising was staged on the 31st of March in 1909 in Istanbul demanding to go back to an absolutist regime based on religious principles again. The rising was started in the Taksim Barracks, which was then turned into the  headquarters of this reactionary rebellion. The rising was suppressed by the Movement Army which came from Thessaloniki to İstanbul and whose staff officer was Mustafa Kemal (Atatürk).  It is thus only natural that those who desparately wish to take the revenge of the Kemalist Revolution today insist on rebuilding these Barracks as a symbol of their own stance.

            The second leg of the project is that the rebuilt Barracks are planned to house a shopping mall. I think it will be no exaggeration to regard “shopping malls” as symbols of a lifestyle imposed by the global capitalist system to the entire world. Thus the project itself is nothing but a synthesis of Ottomanism and global capitalism, reflecting the current alliance between the imperialistic system and the medieval forces in Turkey.

                                        The background of the Taksim Resistance     

            If the question is whether the social outburst in Turkey triggered by the resistance against Erdoğan's Gezi Park project was something expected or not, the answer is both yes and no. The first thing to be noted in that regard is that, for the last decade, the political and social tensions in Turkey have been growing since Erdoğan came into power, along with this process being especially accelerated within the last few years. Prior to the Taksim Resistance, the potential energy accumulated within the society had already started to turn into kinetic energy in the form of big mass demonstrations within the last one year.  Large numbers of demonstrators became familiar with tear gas, water cannons and police violence during these struggles. It was this militant rise of the people's movement, which paved the way to the current resistance. That is what underlies the answer “yes”. Due to the stochastic nature of social phenomena, however, it usually is not possible to precisely forecast the time, place and scale of social outbursts, as was also the case with the Taksim Resistance. 

            The bans and limitations introduced by the Erdoğan government last year concerning the celebration of national holidays was met with  big anger among the citizens. The Youth Union of Turkey (Türkiye Gençlik Birliği) made a call for a demonstration in İstanbul on May 19, 2012, in which more than 200 thousand citizens took part. The 19th of May is the date when Mustafa Kemal landed in Samsun in 1919 to start the National Liberation Movement and is celebrated as a national holiday dedicated to the youth in Turkey. 19 May 2012 witnessed the first big mass demonstration in Turkey in the aftermath of the Republic Meetings in 2007, which had been held in Ankara, İstanbul, İzmir and several other cities with the participation of millions of citizens. On 29 October 2012 - the Anniversary of the Foundation of the Turkish Republic – hundreds of thousands of people gathered in Ulus (Ankara) in front of the First Turkish Grand National Assembly Building under the leadership of Workers' Party (Turkey) (İşçi Partisi – Türkiye) and the Youth Union of Turkey. The police tried to prevent the gathering by attacking the crowd with tear gas and water cannons and by setting up barricades between groups that were coming to the square from different directions. Neither the police raids nor the barricades could prevent the people from gathering at the Ulus Square, from where they marched several kilometers to reach Atatürk's Mausoleum. 19 May 2012 acted as the sparkler, and 29 October 2012 was the turning point in the rising wave of the people's movement in Turkey.

            Hatay is one of the Southern provinces of Turkey bordering with Syria, where several “refugee camps” are located. As most of these are acting as “mercenary camps” from where terror is being “exported” to Syria under the patronage of the Erdoğan administration, several big mass demonstrations were held in Hatay starting as of September 2012, demanding the shutdown of these terror camps and calling for solidarity and friendship with the Syrian people. It seems also worthwhile to emphasize that these demands united people of different ethnic origins and religious beliefs in Hatay and neigboring provinces along the border with Syria.

            The trials of the so-called Ergenekon Case are being held in a prison compound near Silivri. The very fact that Silivri is a town about 100 km distant from İstanbul , while the natural location of the court in charge of this case is in Beşiktaş – a central district of İstanbul –, may give everyone some idea about how “open” these trials are to the public. The summary accusation is that the suspects of this trial (including leaders of political parties, former rectors and several academicians, journalists, retired generals and officers) have formed a secret organization called Ergenekon to overthrow the government, although many of them got to know each other well only in prison. Dr. Doğu Perinçek who is still the chairman of Workers' Party (Turkey) is among the suspects and has now been under arrest for more than five years. The common feature that unites almost all the suspects is that they are all patriotic figures who have struggled against the US plans concerning Turkey and the Middle East and have defended the Kemalist Revolution. The “Ergenekon Case” itself is a US plot implemented by the Erdogan Administration not only against the suspects, but against Turkey as a whole. Thus, it comprises along with other similar “cases” one of the most important sources of political and social tension underlying the current social outburst. There have been two big mass demonstrations (along with several other smaller ones) in Silivri in front of the court within the last year, one on December 13, 2012, and the other on April 8, 2013, both including about 100 000 participants, who had to face barricades, tear gas and water cannons. The citizens, however, insisted on staying in front of the court until the trial was over, thereby also defending the principle of the “openness of the trials to the public”.

            These are just some chosen incidences to exemplify the background of the current nation-wide resistance. It should thus be no wonder any more to anyone who sees this picture how come these young people of all ages, these women and men of Turkey have been struggling day and night all over the country for so long.

            Having gone through the source of human energy of the Taksim uprising, let us turn to the architecture of the political and social tensions in Turkey and the factors behind them. This is quite important as the people's movement in Turkey will continue to rise in waves with outcomes that will not stay confined only to Turkey itself, but will have an impact upon the entire region.

                        Erdoğan's foreign policy is tightly bound to the US and NATO

            It might be best to start with the foreign policy that the Erdoğan Administration has been following since it came into power in 2002 with a focus on the Syrian issue.

            Tayyip Erdoğan – the Prime Minister of Turkey- is known to have himself publicly declared more than 30 times that he is acting as one of the Co-Chairs of the Great Middle East Project of the USA. Abdullah Gül – the President of Turkey- is known to have admitted himself that he signed a secret “two-page, nine-item” agreement with Colin Powell in 2003, when he was the Foreign Minister of Turkey. Ahmet Davutoğlu – the present Foreign Minister of Turkey – is known to have written a book entitled “Strategic Depth” whose main message can be summarized as “Align your policies with those of big powers, if you wish to become a regional leader.” This provides a clear picture of the framework that has been shaping the foreign policy of the Erdoğan Administration.

            Erdoğan is known to be the world champion of hostility against Bashar Assad in Syria. He is   supporting the so-called “Syrian Free Army” and other terror groups against Esad logistically by all means, which include the provision of safe bases behind the front to these mercenaries in Turkey under the guise of “refugee camps”. As a consequence of this policy, the control of Turkish security forces on the border with Syria was practically lifted so that the mercenaries could cross the border freely in either direction. The displeasure aroused thereby among the inhabitants in cities and towns near the border was made visible by mass demonstrations in Hatay and other places as mentioned above.

            The terror that was exported to Syria under the patronage of the Erdoğan regime struck back Turkey itself violently. On 11 February 2013, a car bomb exploded at Cilvegözü Bordergate killing 13 people including both Syrians and Turks. The second and more tragic incidence of terror took place on 11 May 2013 in Reyhanlı, a town in Turkey very near to Cilvegözü Bordergate, when two car bombs exploded in the town center killing more than 50 people and injuring hundreds of them. Erdoğan could go to Reyhanlı only one week after the  incidence and made a speech to a crowd supposedly collected together from other regions  because he was afraid of the fury of the people from Reyhanlı. These two tragic events only added to the great fury of the Turkish people who demand peace with the neighbor and peace at neighbor's home.

            The Taksim Resistance in Turkey and the opposition of the Turkish people to Erdoğan's hostile stance against Syria combined with the inevitable tightening of the control on the Syrian border by Turkish security forces after the Reyhanlı bombs seem to have recently contributed to the Syrian Administarion headed by Beshar Esad in combatting terror at home.

            The relationship between Obama's and Erdoğan's stances concerning the Syrian issue might look puzzling at first glance, as Erdoğan seems to be the one who is ready to do everything to overthrow Esad, while Obama looks as if he were dragging his feet in this regard. It is, however, doubtless that the patent of Erdoğan's policy concerning Syria belongs to the US. Initially, he was driven against Beshar Esad by the US in an unbridled way in expectation of an easy and quick victory. When this plan failed, however, Erdoğan found himself in the midst of a mined ground, while Obama still could use the relative maneuvre space he had secured for himself by having let someone else jump to the mined ground on his behalf. It should be noted here that the “good times” between Erdoğan and Assad, the climax of which was reached by holding joint government meetings very shortly before Erdoğan's sharp turn from “extreme friendship” to “extreme hostility”, were not a product of Turkey either.

            After Obama came into office in the US, Davutoğlu became the Foreign Minister in Turkey.

In the first term (2002-2007) of AKP (Adalet ve Kalkınma Partisi - Justice and Development Party), “membership to the European Union” had been the major keyword of Turkish foreign policy.  The rationale behind this policy, whose patent again belongs to the US, was to keep Turkey bound to the door of the EU in order to prevent it from seeking other alternatives and forming closer ties with Eurasia. In AKP's second term (2007-2011), however, the keyword “EU” entirely disappeared from the scene, and Davutoğlu replaced it first by “zero-problem-with-the neighbors” and then by “New Ottomanism”.

            In order to understand the rationale behind this change, let us remember the main components of the Obama doctrine, which can be summarized as (i) making more effective use of diplomatic, political and cultural channels, (ii) letting the “allies” share the burden by getting them do some of the jobs on behalf of the US rather than the US itself directly, and (iii) shifting the center of weight from regular warfare to special warfare in reshaping the world. It is the implementation of the second and third items that we presently witness in Syria.

            As for the first item, the USA was lacking direct diplomatic, political and cultural channels with the Islamic World whose effective use would help the creation of political and social footholds 

that would internalize the US plans and thus be useful in implementing them. So, the need was for a country which owned such channels and was ready to use them on behalf of the US. This country was not only to look socially and culturally Islamic, but also should introduce a reinterpretation of Islam that would get rid of all obstacles in Islam to integration with the global capitalistic market. Finally, for such a country to be influential in the Islamic World, it should not act like a proxy of the US. All this is actually nothing but what is meant by “Moderate Islam”, represented by the AKP Administration in Turkey.

            Davutoğlu's formula of “zero-problem-with-the neighbors” as well as Erdoğan's “one-minute-show” in Davos against Israel followed by his stance in the Mavi Marmara Incidence are to be evaluated within this framework. The “golden times” with Syria were not an indication of a shift of axis of the Erdoğan Administration from the West to the East, but were part of a scenario aiming at softening and weakening Syria from inside. But the difficulty that USA and the West have been facing in producing an effective opposition to Bashar Assad in the Syrian issue now nclearly shows that the task of creating an effective political and social foothold on behalf of the US was not succeeded.

            The firm resistance of Syria under Esad's leadership against the dirty war initiated by the US using the Erdoğan Administration as an instrument gained the sound support of a “Eurasian hinterland”. Assad's resistance, the international support it gained and the strong opposition of the Turkish people to Erdoğan's stance concerning Syria left Erdoğan in a cumbersome position. When the inability of the US and the West due to the big difficulties they are going through because of the global economic crisis was added to that, the claim to regional leadership or equivalently “New Ottomanism” collapsed before it even started. We can hardly deny the importance of the role this collapse played in the rise of the people's movement in Turkey and thus in the Taksim Uprising. Conversely, the strength of the nation's opposition now renders Erdoğan more inable than ever concerning Syria as well as in other major issues.

      The Second Israel = “Free Kurdistan” is an invariant of the Great Middle East Project

            One of the invariants of the US policy concerning the Middle East is to turn Northern Iraq into a permanent base of its own, or equivalently into a second Israel. This target can be reached by founding a “Free Kurdistan”. The territory of the Kurdistan Regional Government is by itself not adequate for the sustainability of such a state. Sustainability requires expansion of the territory to the North into Turkey and an opening to the Mediterranean via a “Kurdish Corridor” in Northern Syria. A possible expansion to the East into Iran is also desirable. The competence and accumulation needed for founding and running such a state is owned by the PKK. This collection of statements depicts the framework within which the USA considers the “Kurdish factor” in the Middle East.

            Turkey is now going through a so-called “peace process” with the PKK, the roadmap of which has been drawn by the US. The US authorities had been advocating for quite some time that the PKK should be taken as a negotiation partner by the Turkish Government. To cope with circumstances under which the acceptance of the PKK as a formal negotiation partner would be politically untenable for a government, the advice was that the parliamentary deputies of the BDP (Barış ve Demokrasi Partisi – Peace and Democracy Party) serve as interlocutor in negotiations. The Erdoğan Administration has followed this advice to such an extent that the current position of Öcalan and the PKK is factually far beyond that of a negotiation partner. A description that would fit the present situation best is to refer to them as “coalition partners” of the Erdoğan Administration. The process was carried out under the pretense that this was the only feasible way of liquidating the PKK. The consequence was, however, the legitimization of the PKK, rendering this separatist force stronger than ever.

            “Peace at home” is naturally the common demand of all Turkish citizens irrespective of their ethnic origins. As now the continuation of “cease fire” is made dependent upon the well-treatment of the PKK so that it continues to comply with cease fire, the social engineering behind the “peace process” is the utilization of this common demand of the people for peace by blackmailing them with the PKK terror. The success of this blackmail naturally requires a strong PKK, rather than one that has entered a liquidation process.

            The next stop of the roadmap is the change of the Constitution accordingly, the essence of which can be summarized as to remove the “Turkish Nation” along with all values of the Atatürk Republic from the Constitution. The estimation that has been rendered vacuous by the uprising of the nation was that the same blackmailing by the PKK would be useful in making these changes acceptable  to the nation and carrying it to the brink of fragmentation.

            Having noted that a “Free Kurdistan” lies at the core of the Great Middle East Project and the PKK is indispensable for the US in that regard, it would be an illusion to even think that the USA would allow the Erdoğan Administration to liquidate the PKK. The US plan is, in fact, to let the PKK and the Turkish Army to fight together in Syria and Iraq against the territorial integrities of these two countries when the time ripens for that

                        Turkey is drowning in the Atlantic System: Back to the route of the Kemalist Revolution in Eurasia

            The conquest of the state apparatus by the counter-revolutionary forces was mainly completed in 2007, when Abdullah Gül became the President. It was then that they started the operation against the members of the Turkish Army and the leaders of the patriotic forces in Turkey, who had been opposing Turkey getting turned into an instrument of the USA, under the guise of legal cases as Ergenekon, Balyoz and several others. In the meantime, they also were able to tighten their control on the judiciary. The next item on their agenda was to start the liquidation of the Kemalist Revolution from within the social life.

            The Kemalist Revolution had replaced “religion” by “nation” as the source of power. What naturally accompanied that process was the substitution of “reason and science” for “dogma”. In an attempt tor reverse this process, the AKP Administration is now trying to replace “nation” by “religion” again and substitute “dogma” for “reason and science”. This revival of the medieval approach is in compliance with the attempt of the imperialistic system to dissolve the national states of the Oppressed and Developing World.

            The reversal attempted by the Erdoğan Regime, however, required  on its part to intervene more and more not only into social life, but also into individual lives. It is precisely this increasing intervention what is now especially being met with fury by broad masses. Thus, it is no wonder that the youth and women formed the overwhelming majority in the Taksim Uprising so far.

            There is another very important process going on in Turkey, in parallel with the rise of the people's movement, one of whose main slogans is “we will win by uniting”. Namely, it is the construction of a united national front with the Workers' Party (Turkey) in its center, with the aim of carrying a national government to power. To indicate how successful this movement is proceeding, it might suffice to quote Erdoğan who said about a month ago that “the Chair of Workers' Party (Dr. Doğu Perinçek) is giving direction from prison to CHP (Cumhuriyet Halk Partisi - Republican People's Party) with his left finger and to MHP (Milliyetçi Hareket Partisi – Nationalist Movement Party) with his right finger”.

            The summary conclusion that from now on everyone has to take into account is that the rising movement of the nation has invalidated all equations concerning Turkey that do not contain the nation itself as the biggest source of power.

            Everything said in this article points at the fact that Turkey is drowning in the Atlantic System. The unique framework that will allow Turkey to live and develop embracing all its people as equal citizens irrespective of their etnic origins or religious beliefs is the Atatürk Republic. The only geography in which Turkey can set itself back to the route of the Kemalist Revolution and complete it in order to go beyond is nothing but Eurasia.

Published in Journal of Eurasian Affairs No.1, Vol. 1, 2013

samedi, 31 août 2013

Les attaques chimiques sont un coup monté

Syrie :

"Les attaques chimiques

sont un coup monté"

Ex:
http://www.levif.be/info/actualite/international/syrie-les-attaques-chimiques-sont-un-coup-monte/article-4000384171801.htm?nb-handled=true&utm_medium=Email&utm_source=Newsletter-27/08/2013

En exil depuis 35 ans, l’opposant Haytham Manna, responsable à l’étranger du Comité de Coordination nationale pour le changement démocratique (opposition syrienne non armée), s’oppose avec force à toute intervention étrangère contre son pays. 


haytham-manna-2012-3-8-8-20-28.jpgL’utilisation d’armes chimiques en Syrie pourrait amener les Occidentaux à "punir" le régime. Qu’en pensez-vous ?

HAYTHAM MANNA : Je suis totalement contre, tout comme la coordination que je dirige. Cela ne fera que renforcer le régime. Ensuite, une intervention risque d'attiser encore plus la violence, d'ajouter de la destruction à la destruction et de démanteler un peu plus la capacité de dialogue politique. Le régime est le premier responsable car il a choisi l’option militaro-sécuritaire. Mais comment peut-on parler de guerre contre le terrorisme et donner un coup de main à des extrémistes affiliés à Al Qaeda ? 

Les Occidentaux choisissent la mauvaise option, selon vous ? 

Depuis le début, c’est une succession d’erreurs politiques. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont poussé les parties à se radicaliser. Ils n’ont pas empêché le départ de djihadistes vers la Syrie et ont attendu très longtemps avant d’évoquer ce phénomène. Où est la démocratie dans tout ce projet qui vise la destruction de la Syrie ? Et pensez-vous que ce soit la morale qui les guide ? Lors du massacre d’Halabja [commis par les forces de Saddam Hussein en 1988], ils ont fermé les yeux. Je m’étonne aussi de voir que les victimes d’armes chimiques sont bien davantage prises en considération que les 100 000 morts qu’on a déjà dénombrés depuis le début du conflit.

Qui est responsable du dernier massacre à l’arme chimique ? 

Je n’ai pas encore de certitude mais nos informations ne concordent pas avec celles du président Hollande. On parle de milliers de victimes, alors que nous disposons d’une liste de moins de 500 noms. On est donc dans la propagande, la guerre psychologique, et certainement pas dans la vérité. Ensuite, les armes chimiques utilisées étaient artisanales. Vous pensez vraiment que l’armée loyaliste, surmilitarisée, a besoin de cela ? Enfin, des vidéos et des photos ont été mises sur Internet avant le début des attaques. Or ce matériel sert de preuve pour les Américains ! 

Pensez-vous qu’une partie au conflit a voulu provoquer les Occidentaux à intervenir ? 

C’est un coup monté. On sait que les armes chimiques ont déjà été utilisées par Al Qaeda. Or l’Armée syrienne libre et les groupes liés à Al Qaeda mènent en commun 80% de leurs opérations au nord. Il y a un mois, Ahmad Jarba [qui coordonne l’opposition armée] prétendait qu’il allait changer le rapport de forces sur le terrain. Or c’est l’inverse qui s’est produit, l’armée loyaliste a repris du terrain. Seule une intervention directe pourrait donc aider les rebelles à s’en sortir… Alors, attendons. Si c’est Al Qaeda le responsable, il faudra le dire haut et fort. Si c’est le régime, il faudra obtenir une résolution à l’ONU. Et ne pas laisser deux ou trois payer fédérer leurs amis, pas tous recommandables d’ailleurs. 

Entre Occidentaux et Russes, quelle position vous semble la plus cohérente ? 

Les Russes sont les plus cohérents car ils travaillent sérieusement pour les négociations de Genève 2 [sensées mettre autour d’une même table le régime et les opposants]. Les Américains ont triché. Deux ou trois fois, ils se sont retirés, au moment où s’opérait un rapprochement.

Une solution politique est-elle encore possible ?

Tout est possible mais cela dépendra surtout des Américains. Les Français se contentent de suivre. Une solution politique est la seule qui permettra de sauver la Syrie. Mais l’opposition armée ne parvient pas à se mettre d’accord sur une délégation. 

Que deviendra Bachar al Assad? 

Il ne va pas rester. Si les négociations aboutissent, elles mèneront de facto à un régime parlementaire. Si du moins on accepte de respecter le texte de base de Genève 2 qui est le meilleur texte, avec par-dessus un compromis international. Mais laissez-moi dire ceci : quand on parle de massacrer des minorités, et que le président fait partie d’une minorité, comment peut-on lui demander de se retirer ou ne pas se retirer ? Aujourd’hui, la politique occidentale a renforcé sa position de défenseur de l’unité syrienne et des minorités. Cela dit, personne ne pourra revendiquer de victoire : la violence est devenue tellement aveugle qu’il faudrait vraiment un front élargi de l’opposition et du régime pour en venir à bout.

François Janne d’Othée

vendredi, 30 août 2013

Syrien, Eurasien und die neue multipolare Weltordnung

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Syrien, Eurasien und die neue multipolare Weltordnung

In Syrien findet ein Weltordnungskrieg statt. Während Medien und Politiker eher verharmlosend vom „Bürger-Krieg“ reden, ist der Konflikt zwischen Regierung und Opposition längst eskaliert. Es ist richtiger Krieg. In ihm geht es um viel mehr als um Syrien. Der Weltordnungskrieg, der in dem Land zwischen Damaskus und Aleppo tobt ist weit komplexer als Revolutionen oder „klassische“, lokale Bürgerkriege, und hat Implikationen auf kontinentaler und sogar globaler Ebene. Eine Studie zum Kampf um die künftige Weltordnung.

Von Roland Christian Hoffmann-Plesch
 
Ex: http://www.eurasischesmagazin.de
   

Die Besonderheiten des Syrienkrieges, die einseitigen Presseberichte, die Peinlichkeit und die unverantwortliche Unparteilichkeit der westlichen Politiker, die Massenhinrichtungen und die Brutalität der Kämpfe, die politreligiöse Motivation und vor allem das Leid der Zivilbevölkerung haben mich dazu gebracht, die vorliegende Mini-Studie zu verfassen. Aleppo 2013 erinnert in seiner Ungeheuerlichkeit und Unmenschlichkeit an Stalingrad 1943. Das ganze Syrien ist eigentlich ein Stalingrad. Die Kriegshetze und die Waffenlieferungen gehen aber weiter. Ich glaube, der Syrienkrieg könnte dennoch paradoxerweise den Beginn einer neuen Ordnung in Eurasien einleiten, einer großräumig organisierten multipolaren Ordnung, die genug stabil sein wird, Aggressionen raumfremder, nichteurasischer Mächte abzuwehren und innereurasische Konflikte friedlich zu lösen.

Außerdem bestätigt dieser Krieg meine These, dass das säkular-rationalistische Projekt der Aufklärung eindeutig gescheitert ist, und dass wir heute eine Rückkehr der Religionen bzw. eine Renaissance der politischen Theologien/politischen Religionen erleben. Kurz: wir befinden uns heute (im positiven und im negativen Sinne) in einem neuen Mittelalter. Wenn unsere säkularisierte, entpolitisierte Gesellschaft die religiösen, politreligiösen oder weltanschaulichen Komponenten nichtwestlicher Gesellschaften weiter ignoriert oder falsch deutet, verkennt sie nicht nur die Natur des Menschen, sondern auch die intimsten Mechanismen einer Gemeinschaft bzw. Gesellschaft.


Zur Person: Christian Hoffmann-Plesch

Dipl. Jur., Dipl. sc. pol. Univ. Roland Christian Hoffmann-Plesch, (LL.M.), wurde 1972 geboren. Er absolvierte Studium der Rechtswissenschaften und Politikwissenschaften (Juristische bzw. Sozialwissenschaftliche Fakultät der Ludwig-Maximilians-Universität und Hochschule für Politik München). Außerdem ein Studium der Religionswissenschaft, Ethnologie, Philosophie und Theologie (als Gaststudent in Bukarest, Jassy, München). Seine rechtswissenschaftlichen Fachgebiete und Schwerpunkte sind Strafrecht, Rechtsphilosophie, Kriminologie/Kriminalpsychologie, Rechtsmedizin, Forensische Psychiatrie, Kriminalistik. Die politikwissenschaftlichen Fachgebiete und Schwerpunktesind Politische Theorie, Staats-, Europa- und Völkerrecht, Internationale Politik.

Hoffmann-Plesch ist Magister der Rechte am Institut für die gesamten Strafrechtswissenschaften, Rechtsphilosophie und Rechtsinformatik (LMU München), Doktorand der Rechtswissenschaften (Thema der Dissertation: „Freiheitsrechte, Minimalstaat, polyzentrisches Recht. Eine Abhandlung zur Rechts- und Staatsphilosophie des Libertarismus“). Er war bis 2005 Anwalt für Strafrecht.

Aktuelle Forschungsgebiete sind: Libertaristische Rechts-, Staats- und Straftheorie, Europäische Sicherheits- und Verteidigungspolitik, Politische Theologie, Mittelalterliche Rechts- und Reichsordnung, Multipolare Weltordnung.

 
 


„Das Freund-Feind-Denken ist eine anthropologische Konstante der Menschheit“

Der Westen wird in solchen Angelegenheiten wie dem Syrienkrieg, der wahhabitisch-sunnitischen Feindschaft, der Balkanisierung des Nahen Osten usw. auch in der Zukunft falsche Entscheidungen treffen, unnatürliche Allianzen schließen und somit seinen eigenen Untergang bereiten. Das Freund-Feind-Denken ist zwar eine anthropologische Konstante, man sollte es jedoch nicht künstlich ernähren und ebenso nicht mit Gewalt auslöschen wollen. Auch die tiefste Feindschaft ist nicht ewig und mit weisen, politisch-klugen und gerechten Entscheidungen kann man sie beenden.

Die Idee für die vorliegende Studie, die im Juli 2013 ergänzt und aktualisiert wurde, ist entstanden während der Arbeit am Projekt „Freund und Feind in der multipolaren Weltordnung. Eine Abhandlung zur Renaissance der Politischen Theologie“ (Hochschule für Politik/Sozialwissenschaftliche Fakultät München, 2012). Die Hauptthese dieser Untersuchung lautet: „Das Freund-Feind-Denken ist eine anthropologische Konstante der Menschheit und der politisch-theologische Komplex ein fester Bestandteil der Rechts- und Staatsgeschichte. Aus diesem Grund kann die Staatenwelt keine entpolitisierte, abstrakt-universale Einheit sein, sondern sie ist und bleibt, was sie immer war: ein konkretes politisches Pluriversum. Folglich wird jeder Versuch, eine unipolare Weltordnung mittels politischen, wirtschaftlichen oder militärischen Druckes zu errichten, früher oder später scheitern. Nur eine multipolare Weltordnung wird weltweit als realistisch und zugleich effizient empfunden, denn nur eine solche Organisationsform wird den Freiheits-, Gerechtigkeits- und Ordnungsvorstellungen der Mehrheit der Völkerrechtssubjekte entsprechen und somit globale Anerkennung finden.“

Geostrategie und Geopolitik für ein neues amerikanisches Jahrhundert

Die USA hingegen versuchen im 21. Jahrhundert die Rolle einer globalen Ordnungsmacht zu übernehmen und mit allen verfügbaren Mitteln eine imperiale Pax Americana zu schaffen. Dieses Projekt der USA für ein unipolares, amerikanisches Jahrhundert unterscheidet sich dabei unter militärischem Aspekt von der US-Strategie im Kalten Krieg. Einerseits versucht Washington durch Missbrauch des Völkerrechts (etwa durch unilaterale Gewaltanwendung unter dem liberal-demokratischen Mantel des humanitaristischen Interventionismus) Länder, die für sie vom großen Interesse sind, zu sichern (zu „demokratisieren“). Andererseits versucht es die Entstehung neuer Großmachtkonkurrenten in geostrategisch wichtigen Regionen zu verhindern. Die USA sind somit die konsequentesten Verfechter einer neuen Weltordnung mittels Empire-Politik ihres militärisch-industriellen Komplexes. Außer ihnen gibt es heute keine andere Großmacht, die explizit ihre imperiale Mission betont und mit allen verfügbaren Mitteln nach der Weltherrschaft greift.

Schachbrett Eurasien

Viele Kritiker des US-Establishments sehen hinter der amerikanischen Außenpolitik der letzten 20 Jahren oft nur wirtschaftliche Interessen, und betrachten die Aggressionen gegen öl- und gasreiche islamische Länder als Wirtschafts- bzw. Ressourcenkriege oder kurz Raubkriege. Das ist jedoch nur ein Teil der Wahrheit: erstens sind die von den USA erlittenen Kriegsschäden größer als ihr Kriegsgewinn, zweitens ist die wirtschaftliche Suprematie kein Endziel, sondern ähnlich wie die militärische, technologische oder kulturelle Überlegenheit nur Mittel zur Erreichung eines höheren Ziels.

Das wichtigste Ziel der USA ist die Sicherung ihrer globalen Macht. Die Macht ist in diesem Kontext unter zwei Aspekten zu verstehen, nämlich unter geopolitischem und ? was in der Literatur wenig beachtet wird ? unter theopolitischem Aspekt. Einerseits wird sie in einem räumlichen, geografischen Sinne als (militärisch-industrielle) Übermacht gegenüber möglichen Konkurrenten verstanden, nach dem Motto: „Die Grenzen des Planeten sind zugleich die Grenzen des US-Empires“. Das Denken über hegemoniale oder imperiale Vormachtstellung in sicherheitspolitisch-militärischen Kategorien (z.B. als globaler Antiterror-Krieg) hat zwangsläufig zur  Renaissance der klassischen Geopolitik bzw. des Geoimperialismus geführt wie die weltweiten amerikanischen Regionalkommandos bezeugen (http://www.defense.gov/ucc/). Andererseits wird die Macht polittheologisch, im Sinne der amerikanischen chiliastisch-messianisch-eschatologischen Vorstellung gedeutet, und zwar als Recht eines von Gott auserwählten Volkes, über die ganze Welt zu herrschen. Nach der Amerikanischen Revolution und der translatio imperii Britannici hat sich bei den Bewohnern der „Neuen Welt“ ein starkes alttestamentarisches und zugleich neoprotestantisches Sendungsbewusstsein entwickelt, das heute in Form von Evangelikalismus und „christlichem Zionismus“ die US-Politik maßgeblich beeinflusst und der ungebrochenen israelisch-amerikanischen Allianz zugrunde liegt.

Die größte Gefahr für die USA kommt heute, laut herrschender Meinung unter Geostrategen und Entscheidungsträgern des US-Establishments, genau wie im 20. Jahrhundert aus Eurasien, das das „Schachbrett“ ist, auf dem der Kampf um globale Vorherrschaft auch in Zukunft ausgetragen wird (Z. Brzezinski, Die einzige Weltmacht, 1997: 57). Das oberste Gebot der US-Geopolitik lautet demnach, so George Friedman, Gründer und Leiter von Stratfor, jede Macht zu bekämpfen, die eine Vorherrschaft über Eurasien erlangen könnte. Das ist der Hauptgrund, weshalb die USA Krieg in dieser Region führen, so dass trotz aller menschenrechtlich-demokratischen Rhetorik, wenig Interesse an Frieden in Eurasien bestehe (G. Friedman, Die nächsten hundert Jahre, 2009: 59ff., 165, 180).

Die USA haben jedoch primär nicht die 1945 besiegten europäischen Zentralmächte oder die EU im Visier, zumindest solange die EU oder ihr deutscher Kern sich nicht zu einer von Amerika unabhängigen Supermacht entwickeln, was sich angesichts der gut geplanten und geführten Operationen der US-Geheimdienste in Europa und vor allem in Deutschland leicht nachweisen lassen würde (siehe den jetzigen NSA-Skandal). Amerika hat ein Interesse an neuen oder wiedererstarkten regionalen Einzelakteuren  und Allianzen, die mächtig genug werden können, um die USA militärisch anzugreifen oder ihre politisch-wirtschaftliche Kraft zu schwächen und so ihren Supermachtstatus zu unterminieren. Bekämpfen bedeutet in diesem Kontext nicht, diese Mächte militärisch zu besiegen, sondern ihren Aufstieg zu verhindern, sie zu destabilisieren.

Das erklärt einigermaßen die brutalen, scheinbar irrationalen militärischen Aktionen der USA seit 1990. Es geht nicht um Herstellung von Ordnung, um Stabilisierung der Region ? solche Aufgaben würden die USA ohnehin überfordern ?, auch nicht um militärische Siege, die angesichts der Bedingungen der neuen, asymmetrischen Kriege und der religiösen, jenseitsorientierten Motivation der Gegner nicht mehr möglich sind, sondern um Chaos zu schaffen und die potentielle Gegenmacht zu destabilisieren (G. Friedman, Die nächsten hundert Jahre, 2009: 60f.). In dieser Strategie passt wie gegossen der zivilreligiöse Mythos des weltweiten Terrorismus, den die USA erschaffen haben, um einen permanenten Kriegszustand auf dem gesamten Globus und vor allem in Eurasien zu institutionalisieren. Der sogenannte „Krieg gegen den Terror“ wurde so zu einem säkularisierten Kreuzzug gegen den Islam hochstilisiert, und ist allmählich zum Blankoscheck geworden, auf globaler Ebene militärisch direkt oder indirekt (mittels Verbündeten und Vasallen) zu intervenieren.

Scheinmultilateralismus

Die Entstehung mehrerer regionaler oder globaler Machtpole (Russland, Indien, Iran, China u.a.) ist bereits Wirklichkeit und zugleich eine enorme Herausforderung für die USA, die sich dieser neuen globalen Machtkonstellation mit allen verfügbaren Kräften widersetzen und so den friedlichen Übergang von einer uni- zu einer multipolaren Weltordnung erschweren. Wir erleben heute den wahrscheinlich letzten Versuch des amerikanischen militärisch-industriellen Komplexes, konkurrierende Mächte weltweit auszuschalten, um die Sicherung der globalen Vormachtstellung der USA zu erreichen. Die Interventionen Amerikas (mit oder ohne Hilfe der NATO), sind Teile der amerikanischen Eurasien-Strategie. Sie finden statt in Ländern wie Irak, Jugoslawien, Somalia und Afghanistan. Dazu gehören die ständigen Provokationen gegenüber Russland, Nordkorea oder Pakistan, der Versuch, Europa in „old Europe“ und Neueuropa zu spalten, die osteuropäischen „Orange-Revolutionen“ und der „Arabische Frühling“, sowie nicht zuletzt der (noch) „kalte Krieg“ gegen den Iran, oder die Stellvertreterkriege in Libyen, Syrien, Mali, Sudan usw. Ein wichtiges Element dieser Strategie ist die Multilateralität, die von den USA oft in Anspruch genommen wird, und auch Bestandteil der neuen Doktrin der US Armee ist (http://www.dtic.mil/doctrine/new_pubs/jp1.pdf)

Diese Multilateralität ist eher eine Scheinmultilateralität, denn die Unterstützung der staatlichen und nichtstaatlichen Verbündeten ist kein Selbstzweck, sondern Mittel zum Zweck; kurz: „multilateral, wenn möglich, unilateral, wenn nötig“ (R. Kagan, Macht und Ohnmacht, 2004: 161). Es gibt aber Fälle, wo die USA trotz ihrer Überlegenheit und ihrer Präferenz für unilaterale Lösungen auch andere Mächte und Kräfte auf ihre Seite zu ziehen versuchen, wie die von ihnen geführten Kriege in Eurasien zeigen. Durch Allianzen wie „Anti-Irak-Koalition“ (1991), „Anti-Terror-Koalition“ (2001) oder „Koalition der Willigen“ (2003) haben die USA vor allem versucht, erstens eine imperiale Überdehnung zu vermeiden, zweitens den Gegnern zu zeigen, dass sie für ihre Aktionen eine breite oder gar globale Unterstützung haben und, wo es möglich war, von der UNO legitimiert sind. Drittens dadurch noch mehr Feindschaft und Verwirrung zu stiften, mit schwerwiegenden Konsequenzen, wie die Attentate in Madrid, London, auf Djerba, Bali und anderswo beweisen.

Es gibt auch Fälle, in denen die USA ihre geopolitischen Ziele nicht nur mit Hilfe westlicher Verbündeter, sondern auch durch die Unterstützung bestimmter Kräfte erreichen, die als Feinde Amerikas gelten. Im Libyen-Krieg haben die westlichen Länder trotz ihrer obsessiven Anti-Terror- und Anti-Al-Qaida-Rhetorik entschieden, Al Qaida-Militante in ihrem Kampf gegen den libyschen Machthaber Muammar al-Gaddafi zu unterstützen. Da der neue globale Akteur China, der seine friedliche wirtschaftsimperiale Macht über Afrika ausdehnt, bis zum Ausbruch des Krieges auch in Libyen sehr präsent war, stand Amerika in Verdacht, durch eine scheinbar unvernünftige Libyen-Politik mehrere Ziele auf einmal erreichen zu wollen: Erstens die Vertreibung der chinesischen Firmen aus Libyen und das Stoppen der chinesischen Investitionen in diesem Land, was nach dem Beginn der Krieges auch passiert ist; zweitens die Ausschaltung eines amerika- und israelfeindlichen Staates, (der bis 2006 auf der Liste der Schurkenstaaten gestanden hatte) und somit die Verwirklichung der imperialen geopolitischen und geostrategischen Agenda; drittens die Sicherung des Zugangs zu den libyschen Ölfeldern für US-Konzerne ähnlich wie im Irak.

Aus realistischer Sicht hat Amerika im Fall Libyen doch rational gehandelt, d.h. im eigenen Interesse, und das ist angesichts seiner ungewissen Zukunft als Supermacht nachvollziehbar. China wird seit einigen Jahren als künftige Großmacht und als großer Gegenspieler Amerikas gehandelt. Ebenso wie China können auch Russland, Indien, womöglich die EU, aber auch Regionalmächte wie der Iran (oder eine schiitische Allianz unter Irans Führung), Pakistan, Nordkorea oder gar die Türkei als Störer der geopolitischen Pläne der USA auftreten (einige gelten bereits als solche). Amerika könnte deswegen weiter versuchen, im eigenen Interesse Drittkräfte anzuwerben ? in Mali und Syrien ist das bereits der Fall ?, um unbequeme Länder zu destabilisieren.

Greater Middle East und Syrien

In dieser Divide-et-impera-Logik passt auch das 2003 von Bush-Regierung ins Leben gerufene Projekt eines Greater Middle East (ab 2004 Middle East Partnership Initiative), einem Programm zur Bekämpfung des Terrors und zur Durchsetzung der Freiheit und Demokratie im geopolitischen Großraum von Marokko bis Kasachstan (http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/History/greaterMEmap.html).

In Wirklichkeit ist Greater Middle East kein neokonservatives Projekt, sondern „imperiale Kontinuität“ (W. Ruf, Der Greater Middle East, in: R. Tuschl, Die Neue Weltordnung in der Krise, 2008: 13ff.). Dadurch versuchen die USA nicht nur sich Zugang zu wichtigen Rohstoffstätten zu verschaffen, sondern auch das „Islamismusproblem“ zu lösen und vor allem die Entstehung einer Ordnungsmacht in diesem Großraum zu verhindern. Mit ihrer Strategie der „kreativen Zerstörung“, der Neutralisierung des Islams durch „Balkanisierung des Mittleren Ostens“ (J. Wagner, Geburtswehen des Mittleren Ostens, 2007: 2f., http://www.imi-online.de/download/IMI-Analyse07-018.pdf) hofft der amerikanische militärisch-industrielle Komplex die strukturelle Machtverteilung so zu ändern, dass die Entstehung einer hegemonialen Großmacht und die Errichtung einer islamischen Großraumordnung (z.B. in Form eines Kalifats oder einer Allianz islamischer Kernstaaten) unmöglich wird; außerdem wird die Stationierung der US-Armee in der Region, so die Rechnung der Geostrategen, alle potenziellen regionalen Mächte abschrecken. Zu diesen Zwecken haben die USA ein Regionalkommando aufgestellt (USCENTCOM), das für den Nahen Osten, Ost-Afrika und Zentral-Asien zuständig ist (http://www.centcom.mil/about-u-s-central-command-centcom).

Wie wichtig diese Region für die US-Pläne ist, zeigt das für Operationen und Management des USCENTCOM erstellte Budget der letzten 3 Jahren (ohne die Finanzierung der Afghanistan-Mission): 2011: 106.631.000 $; 2012: 137.167.000 $ und 2013: 179.266.000 $ (A. Feickert, The Unified Command Plan and Combatant Commands, 2013: 12, http://www.fas.org/sgp/crs/natsec/R42077.pdf).

Die offizielle Mission des USCENTCOM lautet: Zusammen mit nationalen und internationalen Partnern Kooperation zwischen Nationen zu fördern, auf Krisen zu antworten, staatliche und nichtstaatliche Aggressionen zu verhindern oder zu bekämpfen und Entwicklung und Rekonstruktion zu unterstützen, um die Bedingungen für regionale Sicherheit, Stabilität und Wohlstand zu etablieren.

Ein Brennpunkt des Greater Middle East ist Syrien. Das offiziell verkündete Ziel des USCENTCOM ist hier die Verbesserung der regionalen Stabilität und Sicherheit durch die Wiedereingliederung Syriens in den Mainstream der arabischen Welt. Gleichzeitig ist USCENTCOM besorgt wegen der Kontakte, die Syrien mit Iran und proiranischen extremistischen Organisationen (z.B. Hisbollah) unterhält. (http://www.centcom.mil/syria/). Wie der amerikanische Militärspezialist Andrew Feickert in einem Bericht für den US-Kongress schreibt, entwickelt sich der Syrienkrieg zu einem langfristigen, regelrechten Bürgerkrieg, der eine Bedrohung für die regionale Sicherheit und Stabilität sein könnte. Eine militärische Intervention der USCENTCOM, um nationale Interessen der USA in der Region zu schützen, wird nicht mehr ausgeschlossen. (A. Feickert, The Unified Command Plan and Combatant Commands, 2013: 36, http://www.fas.org/sgp/crs/natsec/R42077.pdf).

Dass die USA ein Interesse an Stabilität und Sicherheit in dieser Region hat, ist zu bezweifeln, vor allem wenn man ihr Verhalten gegenüber Syrien beobachtet. Dieses Land ist nach Brzezinskis Definition zwar kein „geostrategischer Akteur“, also ein Staat, der die Kapazität und den nationalen Willen besitzt, über seine Grenzen hinaus (regional oder global) Macht oder Einfluss auszuüben, um den von den USA fixierten geopolitischen status quo zu verändern. Syrien ist jedoch ein „geopolitischer Dreh- und Angelpunkt“, ein Staat, dessen Bedeutung nicht aus seiner Macht und Motivation resultiert, sondern sich eher aus seiner prekären geographischen Lage und aus den Folgen ergibt, die sein Verhalten aufgrund seiner potentiellen Verwundbarkeit bestimmen (Z. Brzezinski, Die einzige Weltmacht, 1997: 66f.). Bereits 2004 wurde in einer von Rand Corporation in Auftrag der US Air Force verfassten Studie gezeigt, dass Syrien eine asymmetrische Bedrohung für Israel darstellt, und militärisch im Stande ist, den jüdischen Staat mit Chemiewaffen und den von Nordkorea, China, Iran und Russland gelieferten Raketen anzugreifen (N. Bensahel/D. Byman, The Future Security Environment in the Middle East, 2004: 183).

Außerdem unterhält Syrien gute Beziehungen zu Russland, China und Iran ? von Amerika als geostrategische Akteure betrachtet ?, aber auch zu schiitischen Organisationen wie Hisbollah (die einzige Armee der Welt, die 2006 der israelischen Armee eine empfindliche Niederlage verpasste). In Syrien leben 500.000 palästinensische Flüchtlinge und auch viele Funktionäre der antiisraelischen PLO, die, wenn das Assad-Regime fiele, ihre sichere Heimstätte und den Schutz der Gastgeber verlieren würden. Auch Syriens Grenze zur Türkei spielt eine sehr wichtige Rolle in der US-Geopolitik: der Fall Syriens würde die Türkei, anders als die türkischen Politiker glauben, destabilisieren (siehe das kurdische Problem oder den Vormarsch der salafistischen Dschihadisten in dieser Region), und so die Entstehung einer neoosmanischen Regionalmacht verhindern. Es gibt auch andere Punkte, die, wie später gezeigt wird, Syrien für bestimmte Groß- oder Regionalmächte so interessant macht.

Ende der unipolaren Weltordnung

Trotz des Optimismus der Geostrategen und Politiker, die in millenaristischer Manier über eine goldene amerikanische Ära sprechen, welche nach dem dritten Weltkrieg (sic!) eintreten wird (G. Friedman, Die nächsten hundert Jahre, 2009: 247-257.), scheint die US-Strategie des unipolaren Moments gescheitert zu sein. Nach dem Zerfall der UdSSR haben die USA ihre Chancen verspielt. Die durch ihre militärischen Abenteuer bzw. Wirtschafts-, Finanz- und Ressourcenpolitik angerichteten Schäden sind so groß, dass es unwahrscheinlich ist, dass die Welt ? mit Ausnahme einiger enger staatlicher und privater, transnationaler Verbündeter ? Amerika als einen freiheitlich-demokratischen, wohlwollenden Welthegemon ansehen wird. Angesichts der neuen globalen Herausforderungen ist ebenso fraglich, ob die USA ? trotz ihrer militärischen Überlegenheit ? in der internationalen Staatenwelt als Weltordnungsmacht gelten kann.

USA - von wohlwollender Welthegemonie zum imperialen Weltordnungskampf

Unter politikwissenschaftlichem Aspekt ist ein Welthegemon ein übermächtiger Staat, der als funktionales Äquivalent zu einer supranationalen Weltautorität verstanden wird. Die hegemoniale Steuerung beruht auf der Annahme, dass globale Befolgung von Normen bzw. Regeln nur durch eine hierarchische Organisationsstruktur mit zentraler Sanktionsinstanz gewährleistet werden kann, die aber keine formelle, mit rechtlicher Autorität ausgestattete Instanz ist, sondern eine informelle, primär machtbasierte Quasi-Hierarchie, die die zwischenstaatliche Anarchie unangetastet lässt. Die hegemoniale Weltordnung ist eine faktische, keine normativ verankerte Ordnung (V. Rittberger/A. Kruck/A. Romund, Grundzüge der Weltpolitik, 2010: 306ff.).

Durch folgende Eigenschaften erlangt der Welthegemon Supermacht-Status, d.h. Überlegenheit im Bereich der militärischen, ökonomischen und kulturell-ideellen Ressourcen, ebenso wie Überlegenheit beim Kapitel Einfluss tatsächlicher Politikergebnisse: Erstens ist er in der Lage, internationale Regeln zu generieren und deren Beachtung durch Androhung von Sanktionen, Gewährung oder Entzug von Wohltaten zu erreichen; zweitens hat er die Fähigkeit zu politischer Steuerung und Problembearbeitung in Übereinstimmung mit den eigenen Präferenzen (unter anderen die eigennützige Schaffung bzw. Förderung von Normen, Regeln und Institutionen, die seine Weltsicht reflektieren; drittens stellt ein sogenannter wohlwollender Hegemon öffentliche Güter nicht nur zum eigenen Nutzen, sondern auch zum Nutzen anderer Staaten bereit, wie z.B. die Gewährleistung eines hohen Maßes an internationaler Finanzstabilität und Finanzliquidität, die Gewährleistung von Sicherheit, humanitäre Hilfe usw. (V. Rittberger/A. Kruck/A. Romund, 2010: 307f.).

Die USA waren ein real existierender Welthegemon, der im Kalten Krieg auch als benevolent hegemon gehandelt hat und nach dem Ende der bipolaren Weltordnung noch einen Supermacht-Status hatte. Allerdings ist ihre globale Vorherrschaft heute relativ, unter anderem, weil immer mehr Akteure unabhängiger von US-amerikanischen  hegemonialen Machtstrukturen werden. Außerdem gibt es auch internationale Institutionen, die ohne den Einfluss des US-Welthegemons entstanden oder geplant sind, wie etwa die Eurasische Wirtschaftsgemeinschaft, China-ASEAN-Freihandelszone oder die für 2015 geplante Eurasische Union.

Beim Kapitel Lösung von transsouveränen Problemen stehen die USA nicht gut da ? es besteht die Gefahr der Selbstüberforderung und, wie bereits erwähnt, der imperialen Überdehnung durch Krieg und weltpolizeiliche Aufgaben. Auch wenn sie ein tatsächliches Interesse an globalem Frieden und nicht an alleiniger Weltherrschaft hätten, wären die USA nicht mehr in der Lage, im Alleingang Kriege zu gewinnen, Terrorismus zu verhindern, Bürgerkriegsparteien zu befrieden, transnationale Kriminalität zu bändigen. Für diese Aufgaben brauchen sie immer öfter eine Koalition, private Sicherheitsfirmen, Söldner oder die Hilfe anderer internationaler Akteure. Man beobachtet vor allem nach 2001 auch einen verstärkten chauvinistisch-militaristischen Exzeptionalismus und einen imperialen Egoismus (Stichwort: „nationales Interesse“), die den Status der USA als benevolent hegemon in Frage stellen.

Erwähnenswert sind auch negative Entwicklungen, die bezeugen, dass die USA kein wohlwollender Welthegemon sind: das Ablehnen des Kyoto-Protokolls, die Kampagne gegen die Errichtung des Internationalen Strafgerichtshofs, Aggressionen und Sanktionen gegen arme Länder, Wirtschafts- und Ressourcenkriege, Folter und gezielte Tötungen von (reellen oder potentiellen) Gegnern, Ausspionierung von Partnern, Alliierten und Vasallen. Außerdem hat Amerika einen Postdemokratisierungs- und Oligarchisierungsprozess durchgemacht. Die Legitimation der US-Herrschaft ist problematisch geworden, vor allem weil die Interessen der USA bzw. der gesellschaftlichen Gruppen, die Machtkontrolle ausüben, und die Interessen anderer, wichtiger Welt- oder Regionalakteure selten kongruent sind. Ferner ist insbesondere nach dem 11. September 2001 ein Auseinanderfallen zwischen hegemonialen Entscheidern und den Entscheidungsbetroffenen zu beobachten. Auch werden schwächere Staaten und private Akteure willkürlich ausgegrenzt, was unter dem Aspekt der demokratischen Herrschaftslegitimation eine partizipatorische Lücke verursacht.

Die USA kennzeichnen sich heute durch suboptimale Effektivität, außenpolitische Aggressivität und völkerrechtswidrigen Interventionismus. Sie sind militärisch und wirtschaftlich überfordert, ihre Herrschaftsform kann man nicht mehr als eine klassische freiheitliche Demokratie, sondern als postdemokratische Oligarchie bezeichnen. Somit sind sie heute zu einem Global Empire geworden, zu einer quasiautoritären Macht, die ein imperiales, manichäisches Weltbild verfolgen. Guantanamo, Falludscha und Abu-Ghraib sind nur drei Symbole der gescheiterten US-Politik. (R. Chr. Hoffmann-Plesch, Freund und Feind in der multipolaren Weltordnung, 2012, unveröffentlicht).

Das Projekt für ein neues amerikanisches Jahrhundert hat sich als eine gefährliche Utopie erwiesen. Die USA müssen sich von der Vision einer Pax Americana verabschieden, ihre Außenpolitik ändern und sich zunehmend als Regionalmacht verstehen, andernfalls werden die Folgen ihrer menschenrechts- und völkerrechtswidrigen Handlungen auch in den nächsten Jahrzehnten zum Widerstand gegen und zum Hass auf die USA führen. Stattdessen jedoch halten die USA an ihrem imperialen Projekt fest, sie haben sich von der Vorstellung einer wohlwollenden Welthegemonie verabschiedet und sind in einen nach der klassischen imperialen Strategie geführten Weltordnungskampf gezogen. Dazu gehört es, Absprachen zwischen den Vasallen zu verhindern und ihre Abhängigkeit in Sicherheitsfragen zu bewahren; die tributpflichtigen Staaten fügsam zu halten und zu schützen; dafür zu sorgen, dass Schurkenstaaten sich nicht zusammenschließen (Z. Brzezinski, Die einzige Weltmacht,1997: 66f.). Die heutige Staatenwelt ist aber im Vergleich zur unipolaren Weltordnung komplexer geworden. Wir befinden uns am Anfang einer multipolaren Weltordnung, deren Hauptakteure ? darunter Atommächte ? nicht gerade als Freunde der USA gelten (mit Ausnahme der EU, die sich aber allmählich der Vormundschaft Amerikas zu entziehen versucht), und auch keine wirklichen Demokratien sind.

Multipolarität und Großraumordnung

Die USA, die am Beginn des 21. Jahrhunderts noch als Sieger des Kalten Krieges und als einzig gebliebene Supermacht galten, werden jetzt mit allen Wahrscheinlichkeit den Status als alleinige Weltmacht verlieren und die Macht mit anderen global agierenden Kräften teilen müssen. Die sukzessiven geopolitischen Paradigmenwechsel ? von der Multipolarität der ersten Hälfte des 20. Jahrhundert zur Bipolarität des Kalten Kriegs und weiter zur welthegemonialen Unipolarität nach 1990 ?, haben die Staatenwelt radikal verändert und die Koexistenz von verschiedenen Akteuren, wie Staaten, Großräume, Imperien (das noch handlungsfähige US-Empire oder das sich noch in statu nascendi befindliche chinesische Imperium) wieder ermöglicht. Anders als in einem unipolaren System, das sich durch eine hegemoniale oder imperiale Vormachtstellung eines Staates oder Staatenverbundes kennzeichnet, existieren in einem globalen multipolaren System mehrere politisch gleichgewichtige bzw. gleichberechtigte Zentren. Die heutige Weltordnung ist wieder multipolar ? sie besteht aus mehreren Machtpolen, die zwar militärisch und wirtschaftlich nicht gleich stark oder dem amerikanischen militärisch-industriellen Komplex überlegen sind, aber aus der Sicht der USA die unipolare Ordnung fragmentieren und das „amerikanische Jahrhundert“ destabilisieren. Weil geopolitische Machtverlagerungen in der Geschichte immer von Konflikten begleitet waren und ständig zur Entstehung neuer Freund-Feind-Konstellationen geführt haben, erscheinen die heutigen Stellvertreterkriege oder der „Krieg gegen den Terror“ als „militärisch unterfütterte Geopolitik“ (W. Ruf, Der Greater Middle East, in: R. Tuschl, Die Neue Weltordnung in der Krise, 2008: 23).

Die jetzige Ordnung ist nicht nur eine multipolare, sondern auch eine großräumig organisierte Weltordnung, die allmählich die Gestalt eines globalen Systems von Großraumordnungen annimmt. Trotz der Transnationalisierung bzw. Globalisierung des Völkerrechts, der Säkularisierung und Modernisierung, der Verwirtschaftlichung, Entnationalisierung und Entpolitisierung eines erheblichen Teils der Welt, und entgegen den Anstrengungen der USA scheint dieser Trend jedoch unumkehrbar zu sein. Es scheint, dass die Großraumrevolution, die in Eurasien zu beobachten ist, nicht von universalistischen, westlich-säkularen Werten vorangetrieben wird, sondern von partikularen Sozialethiken bzw. Geostrategien und neo-orthodoxen Glaubensbekenntnissen, die in verschiedenen politisch-religiösen/-theologischen Komplexen wurzeln. Das bedeutet für die säkulare euro-atlantische Elite nicht nur harte Konkurrenz, sondern auch das Ende ihres Traums von der Demokratisierung der Welt nach ihrem Ebenbild.

Angesichts dieser Realitäten scheint das neue Jahrhundert keine Epoche universeller Werte, kein Konzert der Demokratien, sondern eine Ära voller Spannungen und Konfrontationen zu sein. Neben China und dem südostasiatischen Großraum, Indien und dem südasiatischen Großraum, Russland und dem nordeurasischen Großraum und dem europäischen Großraum (EU) gibt es auch einen eher kulturell-religiös, als geographisch oder wirtschaftlich-politisch definierten Großraum. In diesem Raum konkurrieren mehrere innerislamische Kräfte, die sich offen bekriegen und so der einzigen außereurasischen Großmacht Amerika indirekt helfen, ihre imperiale Agenda zu erfüllen.

Zwischen puritanisch-dschihadistischer Weltrevolution und panarabisch-nationalistischer Großraumordnung

Die gegenwärtige weltweite Rückkehr der Religionen und die Wiedergeburt des politreligiösen Denkens sind nicht nur Reaktionen auf Säkularisierung, Modernisierung, Globalisierung und den damit verbundenen Identitätsverlust, sondern auch eine übergeschichtliche Kontinuität. Wie das Beispiel der islamischen Welt zeigt, haben die verschiedenen konfessionellen Strömungen die sukzessiven Wellen von säkularen Ideologien westlicher Prägung überdauert. Diese weltimmanenten universalistischen Kräfte konnten sich (in reiner Form) gegen den geschichtstranszendierenden islamischen „Volksgeist“ nicht durchsetzen und wurden einem schnellen Entartungsprozess ausgesetzt. Ursprüngliche Kräfte, die zur intimsten Struktur der Geschichte gehören, wie gemeindliche, religiöse oder regionale Formen der gesellschaftlichen Organisation gelten als Anzeichen für eine übergeschichtliche Kontinuität (A. Al-Azmeh, Die Islamisierung des Islam, 1996: 35).

Heute betrachten immer mehr arabische und nichtarabische Moslems den Islam als das einzige Antidot gegen den Verfall der umma und als Waffe gegen deren interne, nichtfundamentalistische, meist staatliche bzw. externe, antiislamischen Feinde betrachten. Mittelalterlich anmutende Begriffe wie dschihad, mudchahid, chilaafa, schahid, murtad, kuffar, scharia usw. sind aus der heutigen Alltagssprache der jungen Muslime nicht mehr weg zu denken. Wir erleben jetzt eine islamische Weltrevolution, die sich unter dem Druck und zugleich mit Hilfe des westlichen, vorwiegend amerikanischen militärisch-industriellen Komplexes zu einem globalen Dschihad entwickelt hat. Wie das Beispiel des heutigen Syriens zeigt, ist die muslimische Welt polarisiert. Sie bewegt sich zwischen verschiedenen, teilweise gegensätzlichen Ordnungsvorstellungen, die von einem puritanisch-wahhabitischen Kalifat bis zum klassischen national-arabischen Staat und weiter zum westlich orientierten säkularen Staat und zu einer christlich-islamischen, im „sakralen eurasischen Imperium“ (A. Höllwerth, Das sakrale eurasische Imperium des Aleksander Dugin, 2007) eingegliederten Großraumordnung reicht. Eine entscheidende Rolle bei der von Innen- und Außenfaktoren vorangetriebenen Neu- oder je nachdem Unordnung der islamischen Welt spielt die Scharia, das einzige Rechtsystem im Islam, das von puritanisch-konservativen Kräften anerkannt wird.

Islamische Rechtstheologie

Die seit den 1970er Jahren verstärkten „Re-Islamisierung“ der islamischen Länder war nicht nur ein politreligiösen, sondern auch ein rechtspolitisches bzw. rechtstheologisches Problem. Der Versuch, westliche politische Systeme zu übernehmen, wurde im Islam vom Versuch, westliche Rechtsauffassungen und Rechtssysteme zu übernehmen, begleitet. Beide Versuche sind gescheitert, weil die pro-westlichen Kräfte keine Rücksicht auf die eigene islamische Tradition und Mentalität genommen haben. Die westlichen Ideologien wurden nach dem Ende des Kolonialismus von der Mehrheit der Moslems als unislamisch bezeichnet. Die Vorstellungen von Demokratie und Menschenrechten stellen auch heute nach Ansicht der führenden Islamisten eine „bösartige Ideologie“ dar, eine „neue säkulare Religion“, die nun vom Neo-Kolonialismus unter der US-Führung propagiert wird (A. Al-Azmeh, Die Islamisierung des Islam, 1996: 171).

Ein wichtiger innerislamischer Streitpunkt ist die Scharia. Die primären Quellen dieses Rechtssystems sind der dem Propheten Mohammed offenbarte Koran und die Sunna, die Summe der gesetzlich verbindlichen Äußerungen, Handlungen und Bestätigungen Mohammeds. Das Recht der urislamischen Gemeinschaft war allerdings unsystematisch und heterogen. Es gab keine Scharia im späteren Sinne und deshalb keine kohärente islamische Rechtsordnung. Neben allgemeinen koranischen Richtlinien und zum Teil konkreten ad-hoc-Regelungen gab es auch vorislamische Regeln des Zusammenlebens. Allmählich hat sich die Auffassung etabliert, dass ein Rechtssystem sich nicht auf Rechtsnormen und -entscheidungen stützen sollte, die aus vorislamischen Traditionen und pragmatischen Überlegungen hergeleitet werden, sondern dass sie ausschließlich auf der Religion des Islams zu fußen habe.

So wurden der Koran und die Sunna zu Kriterien der Rechtsschöpfung. Kurze Zeit später wurden auch der Analogieschluss und der consensus prudentium als sekundäre Rechtsquellen akzeptiert, diese kommen aber nur in bestimmten Fällen zum Einsatz, die im Koran und in der Sunna nicht behandelt werden, und sie sind nur im Geiste des Korans und der Sunna anzuwenden) (A. Noth, Die Scharia, das religiöse Gesetz des Islam, in: W. Fikentscher/H. Franke/O. Köhler, Entstehung und Wandel rechtlicher Traditionen, 1980: 416ff.).

Die verschiedenen islamischen Rechtsschulen entstanden später aus mindestens zwei Gründen. Erstens wurde der Islam während seiner Ausbreitung über andere Völker und Länder mit fremden Lebensformen konfrontiert. Da ein wahrer Muslim erstens nicht nur verbal bezeugen muss, dass es keinen Gott außer Allah gibt und Mohammed sein Gesandter ist, sondern auch im Einklang mit dem Koran und der Sunna leben sollte, hat der Islam versucht, eine Antwort auf die verschiedenen Traditionen, Gesellschaftsformen und Rechtssysteme der neu islamisierten Völker zu finden. Zweitens war die Scharia keine Schöpfung einer gesetzgeberischen islamischen Herrscherschicht; Grundlegung, Ausgestaltung und Bewahrung der Scharia lagen in den Händen von Privatleuten, die in Abwesenheit einer hohen weisungsgebenden Autorität trotz prinzipieller Übereinstimmung verschiedene juristische Auffassungen vertraten. Aus einer praktischen Notwendigkeit und wegen Meinungsverschiedenheiten entstanden verschiedene islamische Rechtsschulen, die anders als im säkularen Westen keine abstrakte Rechtssysteme, sondern auf konkreten, gesellschaftlich verankerten Praktiken beruhende Lebensformen waren. Somit wurde der Islam wie eine „Gesetzesreligion“ strukturiert. Aus diesem Grunde entstand eine andere, nicht-juristische Strömung, nämlich die islamische Mystik. Die Mystiker haben sich zwar nie völlig außerhalb der Scharia bewegt, aber sie haben die Auffassung vertreten, dass die äußere juristische Form der Religion und des gesellschaftlichen Lebens nicht genügt, den Menschen Gott nahe zu bringen. Man brauche auch eine innerliche und innige Annäherung, die zusammen mit der Besinnung auf koranische Frömmigkeit und der islamischen Rechtstheologie die Grundlagen der islamischen Mystik stellen. (A. Falaturi, Die Scharia ? das islamische Rechtssystem, in: Bayerische Landeszentrale für politische Bildungsarbeit, Weltmacht Islam, 1988: 97f.)

Sunniten vs. Schiiten

Die Unstimmigkeiten zwischen „Mystikern“ bzw. gemäßigten Moslems und „Legalisten“ und die Unterschiede zwischen verschiedenen Rechtsschulen sind bis heute spürbar. Vor allem zwei islamische Rechtschulen sind für die heutigen Umwälzungen im Islam und ganz besonders in Syrien wichtig. Die erste, die nach Ahmad ibn Hanbal (780-855) genannte Schule der Hanbaliten, war eine sunnitische, konservativ-dogmatische Reaktion auf rationalistische Tendenzen in der islamischen Gesellschaft. Für Hanbaliten gelten nur die Traditionen des Propheten und der ersten Prophetengefährten und keine anderen Rechtsmittel (später wurde jedoch auch der „richtige Analogieschluss“ angewandt). Die Zustimmung zur Vergangenheit und die Idealisierung der urislamischen Gemeinschaft spielen eine große Rolle, moralisches, privates Urteilen hat viel mehr Gewicht als theologische und juristische Kontroversen und Problemlösungen. Die Hanbaliten streben die Fortführung des Anstrengung (idschtihad), alle Gesetze aus dem Koran, der Sunna und dem Konsens der ersten Generationen ? der ehrwürdigen, rechtschaffenen Vorfahren (salaf as salih) ? abzuleiten und, wenn nötig, neu zu interpretieren (selbstverständlich nur im Geiste des Koran und der Sunna).

Aus dieser dogmatisch-konservativen Rechtsschule entstanden später pietistische Strömungen wie die Muslimbrüder oder die islamischen Revolutionäre. Eine radikale Richtung ist der Wahhabismus, der auf der Lehre von Muhammad ibn Abd al-Wahhab (1703-1792) gründet und die Rückkehr zum reinen Islam der Urgemeinschaft des 7 Jahrhundert fordert, in der Allahs Alleinherrschaft entscheidend war. Nach der wahhabitischen Lehre dürfen die Muslime den Propheten nicht anbeten oder vor dem Schrein der Heiligen beten, sie dürfen auch den Kult der heiligen Gräber nicht pflegen. Es gilt die strikte Einhaltung der Scharia und alle nichtsunnitischen (etwa Schiiten, Sufis, Alawiten) und gemäßigte sunnitische Muslime sind als Häretiker und Apostaten zu behandeln. Die Lehre dieser Sekte ist in Saudi-Arabien Staatsdoktrin und zugleich Wegweiser für Millionen Muslime weltweit, die unter dem Namen „Salafisten“ eine umstrittene, aber wichtige Rolle in den heutigen Auseinandersetzungen im Islam und vor allem in Great Middle East spielen.

Die zweite, für den heutigen Islam wichtige Rechtsschule ist die der Schia, die Schule der Muslime, die den Imamen folgen, die aus der Familie des Propheten stammen. Anders als die Sunniten glauben die Anhänger des Vetters und Schwiegersohns Mohammeds, Ali ibn Abi Talib, dass dieser der rechtmäßige Nachfolger des Propheten war. In der schiitischen Imamatstheorie werden der Koran und die Sunna als Rechtsquellen anerkannt, den Konsensus der Gelehrten wird aber durch den Entscheid des „unfehlbaren Imams“ ersetzt. Nach seinem Verschwinden lebt der 12. Imam Muhammad ibn Hasan al-Mahdi in der Verborgenheit und wird vor dem Ende der Welt erscheinen. Anstelle der sekundären Rechtsquellen hat diese Schule die Vernunft als Rechtsmittel aufgestellt. Außerdem sind in die schiitische Strömung mehrere fremde Vorstellungen, darunter altpersische und gnostische Elemente, eingeflossen. Das hat die Feindschaft der Sunniten, insbesondere der Wahhabiten zugezogen; die sunnitischen Theologen bezeichnen die Schiiten (ebenso die Alawiten, die im Syrien an der Macht sind) als unislamisch, ungläubig oder heidnisch. Die Schule spielt jedoch eine wichtige Rolle in Iran, wo sie die Grundlagen der Theokratie stellt, in Irak, Libanon, Syrien usw.

Politreligion, Sektarismus, die Wirkung der Scharia: Der Fall Syrien

Zwischen diesen zwei großen, sich im Konflikt befindlichen Strömungen des Islams haben Millionen Alawiten, Drusen, Kurden, Sufis, Christen, moderate Sunniten und Angehörige anderer Glaubensrichtungen versucht, ein friedliches Miteinander zu schaffen. In Syrien etwa war das aufgrund einer von Staat und Partei vertretenen quasisäkularen, auf christlich-islamische und multiethnische Koexistenz fixierte Politreligion möglich, allerdings unter dem Druck einer autokratischen, nationalen und sozialistischen Staatsordnung, die jede rein religiöse und ethnische Partei verbot. Hafiz al-Assad ? Baschars Vater und Präsident bis 2000 ?, hat Syrien fast 30 Jahre mit eiserner Hand regiert und aus einem chronisch instabilen Land ein „Bollwerk der Stabilität“ (N. Bensahel/D. Byman, The Future Security Environment in the Middle East, 2004: 177) gemacht. Der Preis dafür war jedoch groß: Repression, Vetternwirtschaft, die Macht in der Hand der autoritären Baath-Partei und der mit ihr verbündeten Kleinparteien, die Vorherrschaft der alawitischen Minderheit über die sunnitische Mehrheit usw. Im Zuge des sogenannten „Arabischen Frühlings“ kam es ab März 2011 zu Protesten gegen die Assad- Regierung, die sich im Laufe der Monate zu einem regelrechten Krieg entwickelten, der aber mehr nach Stellvertreter- als nach Bürgerkrieg aussah und später gar zur einer leisen, von außen gesteuerten Invasion raumfremder Kräfte geworden ist. Die Kritiker der Assad-Regierung, die einen friedlichen Übergang zu einer freiheitlich-demokratischen Ordnung anstrebten, wurden relativ schnell von bewaffneten inländischen Oppositionellen und ausländischen, meist salafistischen Dschihadisten verdrängt. Obwohl die Anti-Assad-Opposition ein breites Spektrum aufweist ? darunter der Syrische Nationalrat (SNC), das Nationale Koordinierungskomitee für Demokratischen Wandel (NCC), die Freie Syrische Armee (FSA), die Lokalen Koordinierungskomitees (LCC), der Rat für die Syrische Revolution, die Syrische Beobachtungsstelle für Menschenrechte, Al Kaida/Al-Nusra-Front und „freischaffende Kämpfer“, Syrische Muslimbruderschaft usw. ? kann man leicht feststellen, dass die (sichtbaren) Hauptakteure der Opposition die Kämpfer der FSA und die Dschihadisten sind.

Die post-koloniale Gruppierung der Nationalstaaten in der Region des Nahen Osten wurde als ein „regionales Subsystem innerhalb der Weltordnung“ gedeutet (B. Tibi, Krieg der Zivilisationen, 1995: 89). Man kann weiter gehen, und dieses Subsystem, ob in panarabischer oder in lokalnationaler bzw. sozial-nationaler Gestalt, als eine rudimentäre, aber für kurze Zeit vielversprechende regionale Ordnung bezeichnen, die auf dem guten Weg zu einer stabilen, unabhängigen oder im Sinne Carl Schmitts „völkerrechtlichen Großraumordnung mit Interventionsverbot für raumfremde Mächte" war. Der Traum aller panarabischen, lokalnationalen und sozialistischen Militanten von einer starken überkonfessionellen arabischen Einheit im Großraum Naher Osten ist durch die chaotischen Ereignisse in Libanon, Irak, Ägypten, Palästina und heute Syrien ferner gerückt. Die Bevölkerung dieser Region befindet sich heute, wenn man das aktuelle Beispiel Syriens betrachtet, zwischen einem politreligiösem Abwehrkampf, der von überwiegend nichtfundamentalistischen nationalen, teilweise auch sozialistischen bzw. moderat-islamischen Kräften organisiert wird und einem großräumig ausgedehnten gesetzesreligiösen Dschihad, der von verschiedenen radikalen Gruppierungen militärisch geführt wird.

Auf der Seite der Anhänger der quasisäkularen, national-etatistisch orientierten Politreligion kämpfen direkt oder indirekt einige eurasische Verbündete Syriens, wie Russland, Iran, Hisbollah/Libanon, China und Kräfte aus dem Irak; auf der Seite der Anti-Assad-Opposition kämpfen neben syrischen Oppositionellen schariagläubige Dschihadisten, „Gotteskrieger“ aus afrikanischen, arabischen, kaukasischen, westeuropäischen Ländern und neuerlich aus Pakistan und Afghanistan. Sie werden hauptsächlich von salafistisch-wahhabitischen Kräften finanziert und in den Kampf gehetzt. All das mit großzügiger moralischer, politischer und logistischer Unterstützung euro-atlantischer Akteure, die ohne Rücksicht auf Verluste die Balkanisierung des islamischen Großraums zu beschleunigen versuchen. Die oppositionelle bzw. sektiererische Gewalt und die staatliche Antwort auf diese haben bis jetzt mehr als 100.000 Menschenleben gefordert und Syrien in eine Trümmerlandschaft verwandelt.

Abgesehen von Interessen fremder, nichtislamischer Mächte in Syrien und in Great Middle East muss man an dieser Stelle erwähnen, dass der innerislamische Konflikt ohne den Scharia-Streit zwischen den gemäßigten und den radikalen Moslems die jetzige Intensität nicht erreichen hätte können. Aber die Wirkung der Scharia in der islamischen Geschichte ist weit über die konkrete Anwendung hinausgegangen. Erstens ist sie genau wie seine Vertreter (Privatakteure, keine Herrscher) unabhängig geblieben und den historischen Ereignissen nicht angepasst; sie wurde immer als der „Codex der islamischen Idealforderungen“ verstanden. Zweitens war die Scharia auch unter „quantitativem“ Aspekt wirkungsvoll, wie die Ausdehnung ihrer Kompetenz auf alle Bereiche menschlichen Handelns beweist. Drittens kann man die „(Re-)Aktivierbarkeit“ der Scharia als Wirkungsmöglichkeit nennen, die aufgrund des idealen Charakters dieses Gesetzes zeit- und ortsunabhängig gefordert werden kann. (A. Noth, Die Scharia, das religiöse Gesetz des Islam, in: W. Fikentscher/H. Franke/O. Köhler, Entstehung und Wandel rechtlicher Traditionen, 1980: 432ff.) Man kann folglich die buchstabengetreue Umsetzung der Scharia und somit auch die gesetzesreligiöse Forderung des Dschihad zum Programm von konservativ-dogmatischen Bewegungen machen, was spätestens seit dem Afghanistankrieg (2001) bzw. dem Irakkrieg (2003) und verstärkt heute in Syrien zu beobachten ist.

Was Syrien betrifft, kann man sagen, dass mit der endgültigen Machtergreifung der alawitischen Minderheit (1970) der Konflikt mit den Sunniten, und vor allem mit den Wahhabiten vorprogrammiert war. Diese konnten sich nach 1970 auf eine mittelalterliche fatwa des sunnitischen Rechtsgelehrten Ibn Taymiyya ? Begründer der „politischen Theologie des muslimischen Bürgerkrieges“ (D. Diner, Politische Theorie des Bürgerkrieges, in: J. Taubes, Religionstheorie und Politische Theologie 3, 1987: 238) ? berufen. Dieser gemäß verdienen die syrischen Alawiten als Abtrünnige exkommuniziert,  gemäß der Scharia die Todesstrafe. Für Ibn Taymiyya waren sie aufgrund ihrer esoterischen, schiitisch-sufischen Religion und der allegorischen Auslegung der Scharia „schlimmer als Juden, Christen und Heiden“. Außerdem wurden sie aufgrund ihrer Kollaboration mit den Kreuzrittern und der Ablehnung der ersten drei Kalifen als Verräter angesehen.

Nationalstaat oder supranationales Kalifat?

In einer Ramadan-Botschaft des zentralen Medienbüros von Hizb-ut-Tahrir (die international agierende schariagläubige „Partei der Befreiung“) wird am 09.07.2013 verlautbart: „Möge Allah in diesem Monat der Monate die Unrechtherrschaft Assads und seinesgleichen zu Grunde richten und an ihrer statt das Kalifat errichten, auf dass das Licht des Islam erneut die Welt erstrahlen lässt. Amin!“ (http://www.kalifat.com/). Das ist keine bloße Rhetorik, sondern ein Beispiel für die gegenwärtige Renaissance der mittelalterlichen Kalifat-Vorstellung, die vor allem von puritanischen Sunniten wieder aktiviert wird. Die heutigen Konflikte im Islam haben nicht nur mit Glauben, politreligiösen Überzeugungen oder Sektarismus zu tun, sondern auch mit konkret-politischen Ordnungsvorstellungen. Die islamische Geschichte zeigt, dass die „Wir-Gruppen“ im Islam ihre Identität nicht an die Existenz eines über ihnen stehenden Nationalstaats, sondern an ethnischen (z.B. die Kurden in Syrien, der Türkei, im Iran und Irak) oder sektiererischen (z.B. die Schiiten im Iran, Irak, Libanon) Partikularitäten binden.

Die islamistische Erhebung richtet sich nicht nur gegen Feinde und Abtrünnige des Islams, sondern auch gegen den arabischen Nationalstaat als eine Institution, die nicht auf dem islamischen Boden gewachsen, sondern unter der Parole „Vom Gottesreich zum Nationalstaat“ aus dem Ausland importiert wurde. (B. Tibi, Krieg der Zivilisationen 1995: 72ff., 83). Die heutigen islamischen Fundamentalisten wollen diesen Prozess umkehren, die Parole lautet jetzt: „Vom Nationalstaat zum Kalifat“. Was in Syrien passiert hat also auch mit der Ablehnung säkularer, gemäßigt islamischer oder als unislamisch bezeichneter Ideologien sowie Staats- bzw. Lebensformen zu tun. Der Aufstieg der Alawiten im Militärapparat und in der Politik stellte für sunnitischen Pietisten „die höchstmögliche negative Steigerung des sakral verworfenen Zusammenhangs der Barbarei“ dar, ein „Amalgam von arabischem Nationalismus, Militärherrschaft und Säkularismus“, all dies eingebunden in einer „apostatischen ethnischen Minderheitenherrschaft“ (D. Diner, Politische Theorie des Bürgerkrieges, in: J. Taubes, Religionstheorie und Politische Theologie 3, 1987: 241). Der Idee des Nationalstaates bzw. der panarabischen Großraumordnung wird heute die Vorstellung eines supranationalen Kalifats und einer fundamentalistischen Großraumordnung mit Interventionsverbot für schariafeindliche bzw. -ignorante Mächte entgegengesetzt.

Der Islamismus ist zwar auch ohne liberale, nationalistische und sozialistische Komponenten staatskonstitutiv, wie der Iran beweist, die frommen Schariagläubigen jedoch lehnen die Idee des Staates als eine westliche Institution ab und verstehen die Gründung eines panislamischen Kalifats als heilige Pflicht. Anhand des Falls Syrien, der mittlerweile als Schulbeispiel gelten könnte, kann man die drei Merkmale des sunnitisch-fundamentalistischen Dschihadismus erkennen, die an die Merkmale der Globalisierung ? Multikulturalität, Transnationalisierung, Entterritorialisierung ? erinnern, und die dschihadistische Strömung als eine für das 21. Jahrhundert taugliche Weltanschauung erscheinen lassen: seine „multikulturelle Verfasstheit“, seine „transnationale Organisierung“ und seine „entterritoriale Gemeinschaftsvorstellung“ (S. Huhnholz, Dschihadistische Raumpraxis, 2010: 113).

Der Syrienkrieg als Weltordnungskrieg

Teil 2 der Analyse "Syrien, Eurasien und die neue multipolare Weltordnung"

Von Roland Christian Hoffmann-Plesch
   

Zurück zu Syrien: Warum ist gerade dieses Land so umkämpft? Warum ist Syrien sowohl für nichtislamische als auch für radikalislamische Kräfte so wichtig?

Syrienkrieg als Weltordnungskrieg

Mairead Maguire, nordirische Friedensnobelpreisträgerin (1976), hat als Leiterin einer Friedensdelegation Libanon und Syrien (1.-11. Mai 2013) auf Einladung der „Musalaha Versöhnungs-Bewegung“ besucht. Gestützt auf viele autorisierte Berichte und eigene Untersuchungen stellte sie fest, dass in Syrien kein herkömmlicher Bürgerkrieg, sondern ein Stellvertreterkrieg mit schwerwiegenden Verletzungen des internationalen Rechts und des humanitären Völkerrechts stattfindet. Dieser Krieg wird im Auftrag fremder Mächte geführt, die zur Erreichung eigener Ziele ungefähr 50.000 ausländische dschihadistische Kämpfer trainieren und finanzieren: „Diese Todesschwadronen zerstören systematisch die staatliche Infrastruktur Syriens (Elektrizitäts-, Öl-, Gas- und Wasserwerke, Hochspannungsmasten, Krankenhäuser, Schulen, öffentliche Gebäude, historische Kulturstätten und sogar religiöse Gebäude). Darüber hinaus ist das Land überschwemmt mit Heckenschützen, Bombenlegern, Agitatoren, Banditen. Sie operieren mit Aggressionen und Geboten der Scharia und berauben so die syrische Bevölkerung ihrer Freiheit und Würde. Sie foltern und töten diejenigen, die sich weigern, sich ihnen anzuschließen. Sie haben eigenartige religiöse Überzeugungen, die ihnen ein gutes Gewissen selbst beim Begehen grausamster Taten, wie dem Töten und Foltern ihrer Gegner belassen. Es ist gut dokumentiert, dass viele dieser Terroristen ständig unter einem Aufputschmittel wie Captagon stehen. Das allgemeine Fehlen von Sicherheit zeitigt das schreckliche Phänomen der Entführungen für ein Lösegeld oder zum Erzeugen politischen Drucks.“ (M. Maguire, In Syrien findet ein Stellvertreterkrieg im Auftrag fremder Mächte statt, 2013, http://www.ag-friedensforschung.de/regionen/Syrien/maguire.html)

Der Syrienkrieg ist wahrlich kein klassischer Bürgerkrieg, sondern vielleicht ein für die Zukunft Eurasiens entscheidender Weltordnungskrieg, in dem Mächte und Kräfte kämpfen, die unterschiedliche geopolitische bzw. geostrategische und wirtschaftliche Interesse und zum Teil völlig entgegengesetzte religiöse und weltanschauliche Überzeugungen haben.

Geostrategischer Krieg

Der Krieg wird so radikal geführt, dass er bereits als totaler Krieg gelten kann. Die ausländischen Dschihadisten werden durch einige mächtige Staaten geschützt, was ihnen einen hohen Grad an Verantwortungslosigkeit gewährt, die sie ungestraft zu abscheulichen Grausamkeiten gegen unschuldige Zivilisten ermutigt. Wie Mairead Maguire zeigt, wird selbst das Kriegsrecht nicht respektiert, sodass viele Kriegsverbrechen und Verbrechen gegen die Menschlichkeit begangen werden (M. Maguire, In Syrien findet ein Stellvertreterkrieg im Auftrag fremder Mächte statt, 2013, http://www.ag-friedensforschung.de/regionen/Syrien/maguire.html).

Warum sind euro-atlantische Akteure so sehr an Syrien interessiert? Wie oben erwähnt ist Syrien kein geostrategischer Akteur, der den von den USA fixierten geopolitischen Status quo verändern kann, sondern ein geopolitischer Dreh- und Angelpunkt, ein Staat, dessen Bedeutung sich aus seiner geographischen Lage ergibt. Laut US-General Wesley Clark gab es bereits im November 2001 einen Plan für eine Fünf-Jahres-Kampagne gegen sieben islamische Länder: Irak, Libanon, Libyen, Iran, Somalia, Sudan und Syrien (M. Chossudovsky, Ein „humanitärer“ Krieg gegen Syrien?, 2011, http://www.globalresearch.ca/ein-humanit-rer-krieg-gegen-syrien/26944). Auch der französische Ex-Außenminister Roland Duma bestätigt die Information, dass der Syrienkrieg lange geplant war (http://www.globalresearch.ca/former-french-foreign-minister-roland-dumas-west-was-preparing-attack-on-syria-before-crisis-started/5341296). Es gibt mindestens vier Gründe, die für den Syrienkrieg als geostrategischem Krieg sprechen:

Erstens die geographische Lage: Syrien liegt in der „heißen“ Mitte des Greater Middle East und hat Grenzen mit Libanon, Jordanien, Israel, Türkei, Irak und auch Zugang zum Mittelmeer. Es ist somit der ideale Platz für geopolitische „Schachbewegungen“ und geostrategischen Konfrontationen. Wer Syrien kontrolliert hat eine direkte Grenze zu Israel. Wenn die Kontrolle von einer israelfeindlichen Macht ausgeübt wird, ist die Sicherheit Israels in Gefahr. Wenn im Gegenteil eine israelfreundliche Macht die Kontrolle über Syrien übernimmt, dann ist ein Teil der israelischen Grenze geschützt, Libanon wird isoliert und die Verbindung zwischen Hisbollah und Iran unterbrochen. Wenn diese Macht auch ein euro-atlantisches Nato-Mitglied ist, dann wird Syrien zusammen mit dem Nato-Land Türkei und dem Nicht-Nato-Verbündeten Jordanien einen Sicherheitsgürtel um Israel (das einzige im westlichen Sinne demokratische Land in der Region) bilden und zugleich die russisch-chinesisch-iranische Präsenz in der Region minimieren. Nur die Grenze zu Ägypten würde weiter eine Gefahr darstellen, zumindest solange in Kairo keine israelfreundliche Macht herrscht.

Zweitens die israelfeindliche Einstellung und das asymmetrische militärische Potential: Als Folge seiner geographischen Lage und der klaren antiisraelischen Orientierung seiner jetzigen Regierung gilt Syrien als gefährlich. In der Resolution des US-Repräsentantenhauses zur Verantwortung Syriens für die Wiederherstellung der Souveränität des Libanons aus dem Jahr 2003 (http://www.govtrack.us/congress/bills/108/hr1828/text) wird behauptet, dass Syrien passiv oder aktiv in Verübung von Terrorakten involviert ist, sicheren Hafen für mehrere terroristische Gruppen bietet und mit Hilfe Irans Unterstützung für Terrororganisationen leistet (Hisbollah, Hamas, Islamischer Dschihad in Palästina, Volksfront zur Befreiung Palästinas samt Hauptquartier) (Sektion 2: 1-5). Außerdem werden hier auch die ständigen Raketenangriffe erwähnt, die Hisbollah mit Hilfe Syriens und Irans auf Israel verübt (Sektion 2: 12, 14, 15), und die chemischen, biologischen und ballistischen Waffen, die einem asymmetrischen Krieg gegen Israel dienen könnten, sowie die russisch-syrische Zusammenarbeit auf dem Gebiet der zivilen und vermutlich militärischen Nukleartechnik (Sektion 2: 16-24). Nicht zuletzt wird auch die syrische Unterstützung der antiamerikanischen Rebellen, die im Irak Wiederstand leisten, betont. (Sektion 2: 30-34). Syrien soll unter anderem aufhören, sein Militärarsenal zu erweitern und antiisraelische Terrororganisationen und Rebellen, die im Irak US-Soldaten töten, zu unterstützen (Sektion 5: (d) 1, 3, 4).

Drittens die Bildung gefährlicher Allianzen: Syrien hat sehr gute Beziehungen mit drei mächtigen eurasischen Akteuren ? Russland, China, Iran ? die besondere geopolitische und geostrategische bzw. wirtschaftliche Interessen in der Region haben und somit an der Erhaltung des jetzigen status quo in Syrien interessiert sind. Russland hat im Nordwesten von Syrien, in Tartus, einen Stützpunkt, der zu einer dauerhaften russischen Marinebasis für nuklear bewaffnete Kriegsschiffe umgebaut wurde (aufgrund der Kämpfe vorübergehend geräumt). Die militärisch-technologische Kooperation mit dem Assad-Regime macht aus Syrien Russlands Brückenkopf und Bollwerk im Nahen Osten, wo Russland und seine eurasischen Geostrategen/-politiker mit Hilfe Chinas und in Absprache mit dem Iran als Ordnungsmacht aufzutreten versucht. Russland schützt Syrien, und man kann sagen, der Kreml bestimmt in diesem Moment das diplomatische Geschehen und zusammen mit der Hisbollah und dem Iran auch den militärischen Kampf um Syrien. Syrien scheint für diese eurasischen Mächte die eigentliche rote Linie zu sein. China unterstützt den syrischen Abwehrkampf nicht nur aus weltanschaulichen, wirtschaftlichen oder geostrategischen, sondern auch aus pragmatisch-innenpolitischen Gründen: China wirft den muslimischen Uiguren terroristische Verbindungen nach Syrien vor, wo sie als Mitglieder der Ostturkestanischen Muslimischen Bewegung auf der Seite der sunnitischen Fundamentalisten kämpfen. Diese Kämpfer, so die offizielle Begründung, seien eine große Gefahr für die Integrität und Sicherheit des chinesischen Staates. Über die geostrategische Bedeutung der syrisch-iranischen Allianz genügt hier nur einen Satz: Der Weg der US-Armee, der Nato und der israelischen Zva haHagana nach Iran führt durch Syrien.

Viertens die Eurasien-Strategie der USA: Wie oben erwähnt, versuchen die USA starke eurasische Regionalmächte (Einzelakteure oder Bündnisse) direkt oder indirekt zu destabilisieren, damit sie nicht genug stark werden können, um ihren Supermachtstatus zu unterminieren.

Weltanschauungskrieg

Der Syrienkrieg ist auch ein Weltanschauungskrieg, auch wenn in der westlichen Presse und den außenpolitischen Statements der euro-atlantischen Regierungen darüber nichts zu hören ist. Auch die Strategen der USCENTCOM glauben, dass die Gründe für Syriens innen- und außenpolitische Aktionen anders als im Falle Irans eher aus kurzsichtigen Berechnungen als aus einer tief verankerten Ideologie stammen (http://www.centcom.mil/syria/).

Das entspricht nicht der Realität, sondern ist ein Versuch, die Ursprünge des Konflikts zu verschleiern, Assad als machtgierigen Diktator und die pro-syrischen Kräfte als fanatische Unterstützer des Staatsterrorismus darzustellen. Dass Assad kein Demokrat ist, ist klar. Die Wirklichkeit sieht aber ein bisschen anders aus. Nach dem Untergang des Osmanischen Reiches intensivieren sich in Syrien wie auch in anderen Provinzen des besiegten Reiches panarabisch-nationalistische Bestrebungen zu Unabhängigkeit und Selbstbestimmung. Panarabismus, der unter anderem eine Reaktion auf den jungtürkischen Panturanismus war, gewinnt immer mehr Anhänger. Die Herausbildung politischer Identitäten in dieser Epoche erfolgte im Spannungsfeld panarabischer und territorial orientierter, syrischer bzw. libanesischer Loyalitäten sowie arabisch-islamischer Strömungen, die sich entgegen der Meinung der heutigen Salafisten einander im Einzelfall nicht unbedingt ausschließen. Zum Beispiel sah der Großmufti von Jerusalem große Ähnlichkeiten zwischen den Grundsätzen des Islams und denen des Nationalsozialismus: Bejahung des Kampfes und der Gemeinschaft, das Führerprinzip und der Ordnungsgedanke, die hohe Wertung der Arbeit. A. El-Husseini, Rede an die 13. Freiwilligen Gebirgsdivision der Waffen SS „Handschar“, Junges Forum 3, 2004: 46).

1920 beschlossen die alliierten Siegermächte des Ersten Weltkrieges mit Billigung des Völkerbundes die Neuaufteilung des besiegten Osmanischen Reichs. Frankreich erhielt bis 1943 das Mandat für Libanon und Syrien. Nach der osmanischen Erfahrung und unter dem Druck der Franzosen haben sich die syrischen Nationalisten radikalisiert und neben dem Panarabismus auch faschistische und nationalsozialistische Elemente adoptiert. Vor allem der Nationalsozialismus bot bei der Suche nach einer neuen, rein syrischen gesellschaftlichen Ordnung einen möglichen Anknüpfungspunkt (G. Nordbruch, Nazism in Syria and Lebanon, 2009). Bereits 1932 wurde die Syrische Sozial-Nationalistische Partei (SSNP) unter der Sonnenrad-Swastika-Flagge gegründet. Ihr Gründer und Führer, der christlich-orthodoxe Journalist Antun Sa’ada, war germanophil und Anhänger des Dritten Reiches. Er verstand die syrische Nation als eine fruchtbare Mischung von Kulturvölkern wie Sumerer, Kanaaniter, Phönizier, christliche und islamische Araber. Seiner nationalistisch-pansyrischen Auffassung nach gehörten das heutige Syrien, der Libanon, die türkische Provinz Hatay, die Gebiete des ehemaligen Palästina einschließlich Israel, Jordanien, Irak und Kuwait in einem Großsyrien (Bilad al-Sham) vereinigt.

Die Prinzipien der SSNP lauten: Erstens: Syrien gehört den Syrern; zweitens: Die syrische Frage ist eine eigenständige nationale Frage, die unabhängig von anderen nationalen Fragen zu lösen ist; drittens: Die syrische Frage ist die Frage der syrischen Nation und des syrischen Vaterlandes.; viertens: Die syrische Nation ist die Einheit des syrischen Volkes, die sich seit der Vorgeschichte herausgebildet hat; fünftens: Das syrische Vaterland ist das physische Milieu, in dem die syrische Nation sich entfaltet hat; sechstens: Die syrische Nation umfasst eine einheitliche Gesellschaft; siebtens: Die national-soziale Renaissance Syriens schöpft ihre Energien aus den Fähigkeiten der syrischen Nation und ihrer politischen und kulturellen Geschichte; achtens: Das Allgemeininteresse Syriens steht über jedem anderen Interesse.

Dazu kommen noch einige Reformprinzipien des syrischen Sozial-Nationalismus wie Trennung von Staat und Religion; allen Klerikern ist es untersagt, sich in die nationale Politik und nationale Rechtsprechung einzumischen; alle Schranken zwischen den verschiedenen Religionen und ihren Sekten sind aufzuheben; die Aufhebung des Feudalismus und eine nationale Organisation der Wirtschaft werden vorgegeben; dazu gehört auch der Aufbau einer starken Armee, die sich wirksam an der Schicksalsbestimmung der Nation und des Vaterlandes beteiligen kann. (B. Tibi, Vom Gottesreich zum Nationalstaat, 1991: 184f.)

1947 wird Michel Aflaq, ein römisch-katholischer Lehrer, der ebenfalls germanophile und dazu ein glühender Hitler-Anhänger war, eine zweite panarabische Partei gründen, die revolutionär-säkulare, nationalistische, sozialistische und anti-israelische Baath-Partei. Diese Partei wurde von begeisterten Anhängern in vielen islamischen Ländern gegründet: 1949: Palästina, 1951: Libanon, 1952: Irak, 1954: Jordanien, 1956: Bahrain, 1958: Südjemen, 1964: Sudan, 2011: Tunesien.

Im Geiste dieser zwei verwandten Strömungen wurden Generationen von Syrern und anderen Arabern erzogen. Im Geiste der pansyrischen, sozial-nationalistischen, baathistischen Weltanschauung wurde auch die jetzige syrische politische Elite erzogen, die den Traum vom Großsyrien auch im 21. Jahrhundert nicht aufgegeben hat (http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Syrisch-baathistisches_Hegemonialstreben.png).

Die Allianzen mit anderen arabischen, europäischen oder asiatischen Kräften und Mächten erscheinen in diesem Sinne als natürlich. Die Mischung zwischen Nationalismus und Sozialismus ist eine typisch eurasische Strömung, die auch heute als Staatsdoktrin in Ländern wie Russland, China und eben Syrien gilt. Die Gegner dieser Weltanschauung sind einerseits die wahhabitisch-salafistischen Akteure wie Saudi-Arabien oder Katar, die eher religiös, als ideologisch denken, andererseits die USA (und einige Verbündete und Vasallen) und Israel, die nach den Erfahrungen mit dem Dritten Reich genau wissen, wie leicht nationalsozialistische Lösungen ganze Völker begeistern und zu wie viel politischer und militärischer Machtakkumulation diese führen können.

Auch Syriens Verbündete deuten diesen Krieg als Weltanschauungskrieg. Aus einer russisch-eurasischen Perspektive bildet der Islam keine geopolitische Einheit. Die Position Russlands gegenüber dem Islam ist sowohl religiös als auch geopolitisch begründet und erklärt seine Parteiname für Syrien. Aleksander Dugin, der russische politische Philosoph des Neo-Eurasismus, erklärt die pro-syrische, pro-schiitische und -alawitische Position Russlands, wie folgt. Einerseits gibt es den „eurasischen Islam“ im Iran, im Libanon usw., d.i. der schiitische und sozialistische Islam, der Sufismus, der syrische Alawismus, im Allgemeinen der mystisch-traditionalistische, kontemplative, vielfältige und tiefe Islam. Dieser Islam ist der Freund Russlands und der christlichen Orthodoxie. Andererseits gibt es den wahhabitisch-salafistischen Islam in Saudi-Arabien, den radikal-sunnitischen Islam in Pakistan usw., die ähnlich wie im puritanischen Calvinismus auf einer reinen Lehre beruhen. Der puritanische Islam lehne die Beschaulichkeit und die Multipolarität ab, so Dugin, und zwinge allen eine monotone, rein ritualistische, primitive Praktik auf. Er sei „atlantistisch“ und pro-amerikanisch und somit ein Feind Russlands (A. Höllwerth, Das sakrale eurasische Imperium des Aleksander Dugin, 2007: 491f.).

Religionskrieg

Die Religion spielt im Syrienkrieg eine wichtige Rolle. Er ist unter anderem ein Religionskrieg. Die Ursachen der Feindschaft zwischen den puritanischen Sunniten und den anderen Islamgläubigen liegt, wie bereits gezeigt, weit zurück und ist eine Konstante der islamischen Geschichte. Im Fall Syrien wurde diese Feindschaft vom autokratischen baathistischen Regime jahrzehntelang im Zaun gehalten. Was heute passiert ist eine relativ neue Entwicklung. Das dschihadistische Netzwerk in Syrien hat den militanten Islamismus als seine Ideologie in zwei Hauptphasen adoptiert und etabliert:

Eine vor-revolutionäre Phase, die 2003 mit dem Irakkrieg begann und stark von der Al-Qaida-Ideologie und -Rhetorik beeinflusst wurde. Syrien war ein wichtiger Durchgang für viele ausländische Kämpfer, die in Irak infiltriert wurden. Später haben libanesische Dschihadisten mit Hilfe von Abu Musab Al-Zarqawi und der Unterstützung einiger Nachbarländer die Verantwortung für die Logistik und die militärische Arbeit in Syrien übernommen. Der Dschihadist Zarqawi war der Al-Qaida-Statthalter im Irak und sunnitischer Eiferer, der seine militärischen Operationen und Enthauptungen theologisch begründete (V. Trimondi/V. Trimondi, Krieg der Religionen, 2006: 442).

Die revolutionäre Phase nach Beginn der Unruhen 2011, in der das Netzwerk der salafistischen Dschihadisten vorwiegend aus radikalen Sunniten besteht, die verschiedenen Gruppen beigetreten sind, welche nach dem Beginn der „Revolution“ gegründet wurden. Diese blutige Phase ist durch Stadtguerilla-Taktik und Terror-Techniken gekennzeichnet. (N. Benotman, The Jihadist Network in the Syrian Revolution, 2012: 1f., http://www.quilliamfoundation.org/wp/wp-content/uploads/publications/free/the-jihadist-network-in-the-syrian-revolution.pdf).

Das Ziel der religiösen Eiferer ist die Gründung eines Kalifats, am besten ohne Hilfe nichtislamischer Mächte. Aufgrund der offenen westlichen Unterstützung der Gotteskrieger in Libyen oder Syrien versuchen die Kalifat-Anhänger sich vom Westen zu distanzieren. In einer Verlautbarung von Hizb-ut-Tahrir zum Beschluss der Arabischen Liga (09.11.2011) warnen sie die Gotteskrieger: „Die vom Westen und seiner Gefolgschaft ausgestreute Behauptung, dass eine Veränderung nur mit westlicher Hilfe möglich sei, darf euch nicht hinters Licht führen. Es ist eine von ihm erfundene Lüge, die der Wahrheit keinesfalls entspricht. Durch eure Aufrichtigkeit gegenüber Allah, euren friedlichen Aufstand und die Unterstützung der freien Soldaten seid ihr in der Lage den Tyrannen zu beseitigen, das Gesetz Allahs einzuführen und das Rechtgeleitete Kalifat zu gründen. Denn ihr seid das Zentrum der Stätte des Islam, wie es der Prophet sagte: ‚Wahrlich, das Zentrum der Stätte des Islam ist Al-Sham.‘ Welch großartiges Zentrum ist es!“ (http://www.kalifat.com/).

Bilad Al-Sham ist Groß-Syrien, Levante, das Ziel der Nationalisten und zugleich der Kalifat-Anhänger. Auch die wichtigste salafistische Kraft in Syrien, der Al-Qaida-Ableger Al-Nusra-Front, erklärt unmissverständlich die Ziele der Gotteskrieger: die Gründung eines islamischen Staats in Syrien und die Errichtung eine Kalifats in Bilad Al-Sham (N. Benotman/R. Blake, 2013: 3f., http://www.quilliamfoundation.org/wp/wp-content/uploads/publications/free/jabhat-al-nusra-a-strategic-briefing.pdf).

Es geht in diesem Religionskrieg jedoch nicht nur um Syrien, sondern auch um die schiitische Landbrücke, die den Iran mit dem überwiegend schiitischen Irak und dem von schiitennahen Alawiten geführten, säkularen Syrien und mit der schiitischen Hisbollah im Libanon verbindet. Die Zerstörung dieser Achse ist für das wahhabitische Saudi-Arabien heilige Pflicht.

Wirtschaftskrieg

Der Syrienkrieg ist schließlich auch ein Wirtschaftskrieg. Syrien ist zum Dreh- und Angelpunkt zweier Pipeline-Projekte geworden, die für den energiepolitischen Einfluss auf Europa entscheidend sind. Das erste Projekt ist der Versuch des erdgasreichen Katars, Zugang zum europäischen Markt via Saudi-Arabien und durch die zwischen der Türkei und Österreich geplante Nabucco-Pipeline zu bekommen. Das Projekt, das 2008 wegen des saudischen Vetos scheiterte, brauchte auch die Zustimmung Syriens. Eine Alternative war eine Pipeline-Route durch den Persischen Golf und den Irak, dafür brauchte man aber wieder die Zustimmung Syriens, Nachbar der Türkei. Stattdessen hat Syrien 2011 Verträge mit dem Iran geschlossen, die den Transport von iranischem Erdgas durch den Irak nach Syrien und weiter nach Europa ermöglichen. Laut iranischen Medien hat Iran im Herbst 2012 mit dem Bau von 225 km der 1500 km langen Pipeline im Wert von drei Milliarden Dollar begonnen (http://german.irib.ir/nachrichten/wirtschaft/item/217411-pipeline-f%C3%BCr-iranisches-gas-von-irak-und-syrien-nach-europa).

Das zweite Projekt ist das bisher gescheiterte Projekt Nabucco, das von der EU mit Billigung der USA geplant wurde, um die starke Stellung des Hauptlieferanten Gazprom zu verringern. Aus Mangel an Lieferanten ? Russland hat für sein Konkurrenzprojekt South-Stream mehrere große Gaslieferanten gewonnen ? wurde Nabucco nicht, wie geplant, gebaut. Außerdem wollte Iran kein Gas an Nabucco liefern, sondern, wie erwähnt, eine eigene Pipeline über den Irak nach Syrien und weiter nach Europa bauen, was zusammen mit der russischen South-Stream zum Scheitern der euro-atlantischen Pläne geführt hat. Syrien ist also ein Erdgas-Knotenpunkt, eine Niederlage des Assad-Regimes hätte demnach positive Folgen für diejenigen Länder, denen die Entscheidungsträger in Damaskus wichtige Öl- und Gasgeschäfte versaut haben. (H. Müller, Schlüssel zum Energiemarkt Europas, 2012 http://www.preussische-allgemeine.de/nachrichten/artikel/schluessel-zum-energiemarkt-europas.html).

Das ist einer der Gründe, warum auch Katar fundamentalistische Islamisten in Syrien großzügig unterstützt und warum die ökonomischen Sanktionen gegen Syrien nicht nur von der EU und den USA, sondern auch von Mitgliedern der Arabischen Liga durchgeführt werden.

Die Sanktionen der UNO und der EU wie auch das strikte Embargo drängen Syrien an den Rand des gesellschaftlichen Zusammenbruchs. Wie Mairead Maguire schreibt, „ignoriert das Netzwerk der internationalen Medien diese Realitäten und ist versessen darauf, zu dämonisieren, zu lügen, das Land zu destabilisieren und noch mehr Gewalt und Widerspruch anzuheizen“ (M. Maguire, In Syrien findet ein Stellvertreterkrieg im Auftrag fremder Mächte statt, 2013, http://www.ag-friedensforschung.de/regionen/Syrien/maguire.html). Laut Syriens Vizewirtschaftsminister Kadri Jamil unterstützen China, Russland und Iran massiv die syrische Wirtschaft und die von Sanktionen schwer betroffenen Währung (http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/china-iran-russland-helfen-syriens-wirtschaft-und-waehrung-a-908330.html).
Wenn Assad den Krieg gewinnen wird, werden seine Alliierten aller Wahrscheinlichkeit nach beim Wiederaufbau des Landes helfen. Im Falle einer Niederlage und eines Regimewechsels ist jedoch nicht ausgeschlossen, dass die USA einen „Marshall-Plan“ für Syrien vorschlagen werden, der die Übernahme der totalen Kontrolle über die syrische Industrie und Wirtschaft ermöglichen würde.

Syrien und die Zukunft Eurasiens. Zwei Modellszenarien

Was in Syrien passieren wird steht in den Sternen. Man kann mit Sicherheit sagen, dass sowohl die „Architekten“ als auch die in Kampfhandlungen involvierten Kräfte ebenso unwissend sind, wie wir die Beobachter. Sie wissen nur das, was passieren sollte, nicht aber was tatsächlich passieren wird. Exakte Prognosen gibt es in solchen Fällen nicht. Mögliche Szenarien können nur dazu dienen, Gedankenexperimente zu konstruieren, um theoretische Erkenntnisse zu gewinnen. Mehr nicht.

Permanente Weltrevolution und eurasischer Bürgerkrieg

Ein Szenario könnte so aussehen: „In Syrien, der Türkei, dem Irak und dem Iran kommt es zu einem Aufstand der Kurden; der Irak, der Libanon, Syrien, die Türkei und der Jemen zerfleischen sich in religiös motivierten Kriegen; Algerien, Ägypten, Libyen, Pakistan und der Sudan werden durch Instabilität und Kämpfe zermürbt; Berber und Araber bekämpfen sich gegenseitig in ganz Nordafrika; Zentralasien wird von Unsicherheit und politischer Instabilität heimgesucht; ein Krieg im Südkaukasus verzehrt Georgien, Armenien und die Republik Aserbaidschan; unter den Kaukasusvölkern kommt es im Nordkaukasus zu Aufständen gegen die Russen; der Persische Golf wird zu einer Zone der Instabilität, und die Beziehungen Russlands zur Europäischen Union und der Türkei befinden sich auf einem Tiefpunkt. (M. Nazemroaya, Israelisch-amerikanisches Drehbuch, 2012, http://www.globalresearch.ca/israelisch-amerikanisches-drehbuch-erst-die-zerschlagung-syriens-dann-die-zerschlagung-des-rests/5312994).

Dieses düstere Szenario erinnert an Trotzkis „permanente Weltrevolution“ und wäre natürlich im Sinne der Feinde des Islams und zugleich der Feinde Eurasiens der Beginn eines (vielleicht permanenten) eurasischen oder gar globalen Ausnahmezustands oder Bürgerkriegs. Aber wir wollen nicht so weit gehen, wir bleiben in Syrien. Was passiert, wenn die nationalen syrischen Kräfte den Krieg verlieren?

Dann werden die Salafisten, falls sie die stärkste Kraft unter den Siegern sind und die Westmächte ihren Segen geben, einen islamischen „Kernstaat“ (S. P. Huntington, Kampf der Kulturen, 1998: 331-334. gründen, der die Funktion von C. Schmitts „Reich“ (C. Schmitt, Völkerrechtliche Großraumordnung mit Interventionsverbot für raumfremde Mächte, 1991: 49-73) erfüllen wird, das die Idee der Großraumordnung ausstrahlt und den Plan des idealen, gottgewollten supranationalen Kalifats und einer fundamentalistischen staatstranszendierenden Großraumordnung mit Interventionsverbot für schariafeindliche und -ignorante Mächte im Levante verkündet und materialisiert. Die anderen oppositionellen Kräfte werden wahrscheinlich wenig Widerstand leisten und entweder den Raum verlassen oder sich dem Kalifat anschließen.

Und wenn die gemäßigten Kräfte obsiegen?. Dann würde ein neuer Konflikt, womöglich ein Bürgerkrieg zwischen ihnen und den Fundamentalisten, die ihren Dschihad weiter führen werden, vorprogrammiert sein. Bereits jetzt wurden Kämpfe zwischen FSA und Al-Nusra-Front gemeldet, die zu einem Krieg im Krieg führen könnten.

Im ersten Fall, der der interessanteste ist, werden Syriens Verbündete, vor allem die drei großen eurasischen Akteure Russland, China und Iran, nicht tatenlos zusehen, schließlich wird die rote Linie eindeutig überschritten. Es könnte zu einem offenen Krieg zwischen Kalifat-Anhängern und „Eurasiern“, zu einem neuen Weltordnungskrieg kommen, in dem die USA nicht wagen werden, sich einzumischen und Israel nur für einen Verteidigungskrieg bereit wäre.

Es besteht auch die Möglichkeit, dass die Fundamentalisten ihre Angriffe trotz westlicher Unterstützung auch gegen die USA und Israel richten, was kein neues Szenario wäre ? die von USA unterstützen anti-sowjetischen islamischen Freiheitskämpfer in Afghanistan haben das gewagt. Was die US-Geostrategen von damals nicht richtig begriffen haben, war die religiöse Dimension des Kampfes. Für die Guerilla-Kämpfer war der Krieg in Afghanistan nicht nur ein nationaler Befreiungskrieg – unter ihnen befanden sich außer Afghanen auch Moslems verschiedener Rassen und Ethnien ?, sondern ein religiöser Krieg, den sie als heilig bezeichneten und mit dem islamischen Dschihad identifizierten.

Anders als die nutzenmaximierenden Amerikaner, die in diesem Krieg nur die Chance sahen, der konkurrierenden Sowjetmacht eine empfindliche Niederlage beizubringen, empfanden die Dschihadisten ihren Kampf gegen die kommunistischen Invasoren ähnlich wie den Kampf gegen jede andere islamfeindliche Macht nicht als bloße ideologische Auseinandersetzung, sondern als eine heilige Mission. Die Geschichte könnte sich trotz westlicher Unterstützung und CIA-Steuerung auch heute wiederholen, und zwar nicht nur bezüglich der USA, sondern auch Israel. Man darf nicht vergessen, dass die Demütigung und die hohen Verluste an Menschen und Material, welche die US-Armee in Irak und Afghanistan erlitten, zum größten Teil das Werk der radikal-sunnitischen oder einfach islamistischen Gotteskrieger sind. Im Geiste der Mudschahidin, die früher das sowjetische „Reich des Bösen“ besiegt haben, wollten diese Dschihadisten auch den Kampf gegen den „großen Satan“ USA gewinnen.

Eurasische Großraumordnungen mit Interventionsverbot für raumfremde Mächte

Assad gewinnt in diesem Moment die Oberhand, dank der logistischen Unterstützung verbündeter Mächte und der Kampffähigkeiten der Hisbollah und der iranischen und russischen Freiwilligen, die auf seiner Seite kämpfen. Wenn die Lage sich stabilisiert und die syrische Armee immer mehr Terrain gewinnt, werden die Dschihadisten immer weniger Freiraum haben. Dann werden die USA aller Wahrscheinlichkeit nach einen militärischen Einsatz erwägen, um den „Rebellen“ mehr Handlungsraum zu verschaffen. Was passiert aber, wenn Assad und die pro-syrischen Kräfte das Land schneller in den Griff bekommen und sogar den Krieg gewinnen?

Erstens wird Assad als Verteidiger des syrischen Volkes mit all seinen Ethnien und Konfessionen gefeiert und seine Position an Legitimation gewinnen, denn Souverän ist der, der über Ausnahmezustand entscheidet (C. Schmitt, Politische Theologie, 1996: 14). Er wird also nach diesem Krieg stärker sein als je zuvor. Die schiitische, sozial-nationalistische Landesbrücke würde mehr Kontur gewinnen, vielleicht als eine klassische Allianz, als Bündnis oder mit russischer und chinesischer Unterstützung gar als Großraumordnung mit Interventionsverbot für bestimmte raumfremde Mächte.

Nicht ausgeschlossen ist auch eine auf Freiwilligkeit und völkerrechtlicher, ethnischer und religiöser Gleichheit beruhende „großsyrische“ oder levantinische Alternative, eine über den Staat hinausgehende Großraumordnung (wie die EU), die zusammen mit Israel und ohne die „Mediation“ raumfremder Mächte eine friedliche, möglichst gerechte Lösung für das Palästina-Problem zu suchen versucht. Das wäre ein Beweis dafür, dass die erfolgreiche Verteidigung eines Raumes gegen als unschlagbar erscheinende raumfremde Mächte möglich ist. Das könnte der Anfang vom Ende des von den USA initiierten Balkanisierungsprozesses im Nahen Osten sein. Das könnte auch das Ende der subtilen, geheimdienstlichen Steuerung des Dschihadismus, den einige euro-atlantische Akteure zur Kriegshetze missbrauchen und so unschuldige Nichtfundamentalisten sowie auch gut gemeinte, rechtgläubige Gotteskämpfer in den sicheren Tod schicken.

Man vergisst aber, dass die syrische Tragödie Teil des Schicksals Eurasiens als „Schauplatz des global play“ (Z. Brzezinski, Die einzige Weltmacht, 1997: 54) ist, d.h. auch des Schicksals der Gegner Syriens. Man nimmt auch nicht wahr, dass die Welt auf Dauer keine politische, geschweige denn eine religiöse Einheit oder Zweiheit sein kann. Sie wird immer, d.h. auch in scheinbar unipolar-imperialen Zeiten, eine in Großräumen organisierte politische und religiöse Vielheit. bleiben. Nach dem amerikanischen unipolaren Moment ist die „Pluralität von Großräumen“ (C. Schmitt, Staat, Großraum, Nomos, 1995: 499) bereits Realität.

Großmächte, die ihre Träume von Welthegemonie zu verwirklichen versuchen und daran scheitern sind ein Beweis dafür, dass die Dialektik aller menschlichen Macht nicht grenzenlos ist, sondern unfreiwillig die Kräfte fordert, die ihr eines Tages, die Grenze setzen werden. Vielleicht sind diese Kräfte die Dschihadisten und das scheiternde Empire die USA.

Vielleicht wären diese Kräfte ohne den negativen Einfluss nichtislamischer Kräfte in ihrem Bestreben, ein Kalifat zu errichten, erfolgreicher. Schließlich gibt es auch im Rahmen des islamischen Rechts Toleranz und Flexibilität: zwischen den Kategorien „Pflicht“ und „Verbot“ gibt es in der Scharia auch Kategorien wie „empfehlenswert“, „indifferent“ und „tadelnswert“ (aber nicht strafbar) (A. Noth, Die Scharia, das religiöse Gesetz des Islam, in: W. Fikentscher/H. Franke/O. Köhler, Entstehung und Wandel rechtlicher Traditionen, 1980: 430). Auch den Dschihad darf man nicht nur als einen physischen, militärischen Kampf deuten, ? zumindest solange keine islamfeindliche Macht ein islamisches Land angreift ?, sondern auch als eine geistig-metaphysische Anstrengung, als eine permanente Auseinandersetzung des Gläubigen mit dem Bösen in sich und in der Welt. Rein rechtstheologisch waren die Kriege in Irak und Afghanistan Aggressionen gegen den Islam und ein „dschihadistischer Bündnisfall“. Den Syrienkrieg kann man aber mittlerweile als Verteidigungskrieg gegen fremde Mächte interpretieren.

Eine nichtimperialistische Großraumordnung, die sowohl in ihrem Inneren als auch in ihren Außenbeziehungen auf Prinzipien der Freiwilligkeit und Nichtintervention beruht, könnte die friedliche, goldene Mitte zwischen kriegerischer Staatenanarchie und autoritärem „Global Empire“ sein. In einem aus solchen Großraumordnungen zusammengesetzten Eurasien würde es genug Platz sowohl für säkulare als auch für religiöse Ordnungen geben, d.h. auch für ein Kalifat.

Eine gezwungene überkonfessionelle Einheit, eine künstliche synkretistische Ersatzreligion oder die Vorherrschaft einer einzigen Religion in Eurasien, wo alle großen Religionen der Geschichte ihre Anfänge haben, sind jedoch nicht nur utopische, sondern auch gefährliche Vorstellungen. Ein eurasisches Imperium wird eine multireligiöse, plurikulturelle und multirassische Einheit sein oder überhaupt nicht sein (F. Liepe, Jenseits des Nationalismus, in: Junges Forum 8, 2008: 22). Wäre diese eurasische Einheit in Vielfalt real, wäre das hegemoniale Projekt eines amerikanischen Jahrhunderts, das die Ideologen des US-Empires in ihren Think Tanks am Reißbrett entworfen haben, nur ein chiliastisch-säkularer Traum von der Einheit der Welt unter amerikanischer Führung geblieben.

Syrien, Eurasien und die neue multipolare Weltordnung - eine Studie zum Kampf um die künftige Weltordnung
1. Geostrategie und Geopolitik für ein neues amerikanisches Jahrhundert
1.1. Schachbrett Eurasien
1.2. Scheinmultilateralismus
1.3. Greater Middle East und Syrien
2. Ende der unipolaren Weltordnung
2.1. USA – von wollwollender Welthegemonie zur imperialen Weltordnugskampf
2.2. Multipolarität und Großraumordnung
3. Zwischen puritanisch-dschihadistischer Weltrevolution und panarabisch-nationalistischer Großraumordnung
3.1. Islamische Rechtstheologie
3.2. Sunniten vs. Schiiten
3.3. Politreligion, Sektarismus und die Wirkung der Scharia. Der Fall Syrien
3.4. Nationalstaat oder supranationales Kalifat?
4. Syrienkrieg als Weltordnungskrieg
4.1. Geostrategischer Krieg
4.2. Weltanschauungskrieg
4.3. Religionskrieg
4.4. Wirtschaftskrieg
5. Syrien und die Zukunft Eurasiens. Zwei Modellszenarien
5.1. Permanente Weltrevolution und eurasischer Bürgerkrieg
5.2. Eurasische Großraumordnungen mit Interventionsverbot für raumfremde Mächte

jeudi, 29 août 2013

50.000 Russische vrijwilligers naar Syrië om Assad te helpen

50.000 Russische vrijwilligers naar Syrië om Assad te helpen

Meer bewijs dat Assad niet achter chemische aanval zit - 'Amerika geeft met aanval zijn luchtmacht aan Al-Qaeda' - Slechts 9% Amerikanen achter Obama's oorlogsplannen


Het begint er steeds meer op te lijken dat Rusland de aanstaande Westerse aanval op Syrië niet onbeantwoord zal laten. Volgens de radiozender Voice of Russia zijn er vergevorderde plannen om een vrijwilligerskorps ter grootte van 50.000 man naar Syrië te sturen om Assad te helpen en te beschermen. Ondertussen komt er steeds meer bewijs dat de Syrische president inderdaad niet achter de chemische aanval van 21 augustus zit. Obama lijkt echter vast van plan om de meest impopulaire oorlog ooit te ontketenen, met een groot risico dat deze uitmondt in de Derde Wereldoorlog.

 

De uit Oekraïne afkomstige inlichtingenveteraan Sergey Razumovsky is de initiatiefnemer van de vorming van het vrijwilligerskorps. Naast Rusland tonen vooral mannen uit Wit-Rusland en ook Moldavië zich bereid te vechten voor Assad. De eerste 72 officieren zouden reeds in Syrië actief zijn. (1)

Telefoongesprekken bewijzen onschuld Assad

De door de Mossad onderschepte en vervolgens door de CIA bevestigde telefoongesprekken, die door de regering Obama worden gebruikt om de komende oorlog te rechtvaardigen, lijken juist te bewijzen dat Assad niet achter de chemische aanval zit. In de gesprekken is te horen hoe officials van het Syrische ministerie van Defensie in paniek met een officier van een chemische wapeneenheid bellen, en een antwoord eisen over wie er verantwoordelijk is voor de chemische aanval in Damascus, waar meer dan 1000 mensen bij omkwamen.

Waarom zou het ministerie dergelijke paniektelefoontjes plegen als het zelf het bevel tot deze aanval zou hebben gegeven? Uit de onderschepte gesprekken blijkt in ieder geval dat de Syrische regering niet op de hoogte was van de aanval. Volgens Noach Shachtman van Foreign Policy zou het daarom in het slechtste geval om een officier die op eigen houtje handelde kunnen gaan. 'We weten niet precies wat er is gebeurd,' gaf Shachtman toe. 'Wel dat het behoorlijk stom was.'

Bewijs tegen rebellen weggemoffeld

Ondanks het feit dat er dus geen enkele zekerheid over de werkelijke daders is en de VN een onafhankelijk onderzoek naar de aanval blokkeert, staan Amerika en zijn bondgenoten op het punt kruisraketten op Syrische doelen af te schieten. De in mei getrokken conclusie van de VN dat niet het regeringsleger, maar de rebellen in diverse plaatsen chemische wapens hebben gebruikt, wordt daarbij doelbewust weggemoffeld.

Hetzelfde geldt voor een eerder dit jaar onderschept telefoongesprek tussen rebellenleiders, die een plan bespraken om chemische wapens in te zetten. Ook zijn er talloze video's waarop is te zien hoe de door Amerika gesteunde rebellen chemische wapens klaarmaken voor gebruik en deze inzetten. (2)

'Amerika geeft Al-Qaeda zijn luchtmacht'

Het voormalige Democratische Congreslid Dennis Kucinich, die tegen de Irakoorlog was en in 2004 en 2008 een vergeefse gooi deed naar de presidentsnominatie voor zijn partij, zei vandaag sarcastisch dat de VS met een aanval op Syrië 'zal veranderen in de luchtmacht van Al-Qaeda'. Volgens hem zal ook een 'minimale interventie' door Amerika niets anders dan een regelrechte oorlogshandeling zijn. (3)

Richting WO-3

President Obama lijkt niettemin vastbesloten in te grijpen, met een enorm risico op een oorlog die het hele Midden Oosten in vlam kan zetten, waar mogelijk ook Rusland, Iran en China bij betrokken dreigen te raken. Dan zal uitkomen wat de bekende Bush-criticus Webster Tarpley al in 2008 voorspelde, namelijk 'dat Obama door de elite gebruikt zal worden om een oorlog met Rusland en China te ontketenen.' Met andere woorden: de Derde Wereldoorlog.

Putin vergeleken met Hitler

Dat de president daarbij zijn pijlen rechtstreeks op de Russische president Vladimir Putin richt, bleek begin augustus tijdens zijn bezoek aan Amerika's populairste talkshow presentator Jay Leno. Beide heren vergeleken Putin met Adolf Hitler en beschuldigden hem ervan homoseksuelen te vervolgen zoals Hitler dat met de Joden deed (4).

Congres en Grondwet opnieuw genegeerd

De Amerikaanse president lijkt met het starten van de oorlog opnieuw als een ware dictator het Amerikaanse Congres te passeren. NBC News Witte Huis Correspondent Chuck Todd legde uit dat het vanwege 'isolationisten' in het Congres bijna onmogelijk is om toestemming voor de aanval op Syrië te krijgen, en dat Obama het dan maar zonder zal moeten doen. Op dezelfde wijze schond de president al eerder de Amerikaanse grondwet, door zonder instemming van het Congres Libië te bombarderen. (5)

Slechts 9% voor militair ingrijpen

Volgens een peiling van het internationale persbureau Reuters zal de oorlog tegen Syrië de meest impopulaire ooit worden. Slechts 9% van de Amerikaanse bevolking staat achter Obama's plannen om militair in te grijpen. Zelfs als zou er wél overtuigend bewijs worden geleverd dat Assad chemische wapens heeft gebruikt, dan nog zou maar 25% voorstander zijn. (6)

Xander

(1) Voice of Russia / YouTube
(2) Infowars
(3) National Review
(4) Infowars
(5) Infowars
(6) Infowars

Euramérique, Eurorussie ou Eurasie?

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Euramérique, Eurorussie ou Eurasie?

Récemment, le site Atlantico a publié un échange de réflexions fort intéressant entre Alexandre Del Valle et Alexandre Melnik sur les perspectives viables pour l’Occident. Les deux Alexandre, qui n’ont de commun que leurs prénoms, prônent deux voies différentes et opposées pour la réaffirmation de l'Occident puissance: l’Alliance continentale Europe-Russie ou l’alliance transatlantique Europe-Amérique.

Cette thématique semble prendre une importance croissante au fur et à mesure que les relations Russie-USA se détériorent, que l’Europe s’enfonce dans la crise et que la Russie regagne stratégiquement des positions, réaffirmant ainsi peu à peu sa position de grande puissance. La même semaine, le site Europe-Israël publiait lui un article intitulé: La morale change de camp, article très élogieux envers Vladimir Poutine et envers la politique russe dans le monde musulman, présentant une Russie devenue la protectrice des minorités, notamment chrétiennes. Le site prenait en exemple les manifestants de la place Tahrir qui dénonçaient l’alliance entre Etats-Unis et Frères musulmans et appelaient la Russie à s’impliquer dans la révolution égyptienne.

L’occident a été historiquement lié à l’Europe, la Méditerranée puis l’Europe du nord et de l’ouest, avant de ne se juxtaposer sur le monde anglo-saxon dès le 17ième siècle via l'empire colonial de l'Angleterre et sa puissance maritime. Ce règne de la rose n’a réellement pris fin qu’après la première guerre mondiale, qui a historiquement marqué la fin des empires européens, y compris l'empire britannique, supplantés par la puissance la plus occidentale et la plus maritime d’Occident: les Etats-Unis d’Amérique.

Ceux-ci achèveront la déseuropéanisation de l’Occident en confirmant leur leadership planétaire en 1991, lors de la mort de l’Union Soviétique. La fin de l’Union Soviétique scellera aussi le destin eurasien de la Russie et donc le déplacement du centre d’attraction du continent vers l’Est et l’Eurasie. La disparition de cet empire permettra donc paradoxalement à l’Europe réelle d’entamer une tentative historique de raccord entre son Ouest et son Est et ainsi de tenter d’affirmer son unité territoriale, continentale et politique. Cela entrainera une rupture sans doute désormais totale et fondamentale entre le monde continental et le monde occidental.

Ce leadership américain qui a été baptisé par le président Bush "le nouvel ordre mondial" s'est développé et affirmé grâce à une formidable domination militaire et économique. Ce dispositif hyperpuissant a mis l'Europe sous contrôle, logiquement étendu sa zone d'influence vers l’Eurasie et l'Asie centrale tout en multipliant les interventions militaires dans le monde musulman. Pourtant, cette domination américaine sera aussi brève, d’un point de vue historique, que ne seront rapides le redressement russe et l’émergence de la Chine, dont on voit mal aujourd’hui ce qui pourrait l’empêcher de devenir la première puissance mondiale dans la décennie qui vient. Si le monde se désoccidentalise rapidement, le centre de gravité des puissances se déplace inexorablement vers l'Asie.

L’Europe de Bruxelles n’a pas transformé l’essai et il est peu probable qu’elle le fasse. L’Union s’est transformée en un "machin" que le Général de Gaulle n’aurait pas pu imaginer même dans ses pires cauchemars: Une entité sans aucune souveraineté politique, comme le souhaitent les donneurs d’ordres de Washington, et gouvernée par une bureaucratie de petits fonctionnaires sans horizons politiques qui espèrent tout en la craignant l’adhésion à l'UE d’une Turquie conquérante et par ailleurs seconde puissance de l’Otan. Pour les plus pessimistes, la crise économique, l’absence de souveraineté, l’échec du modèle multiculturel dans tous les pays d'Europe et l’absence d’élites ne devraient vraisemblablement laisser à Bruxelles que quelques années avant un démembrement volontaire et une sortie de l’histoire par la petite porte. Les nations européennes pourraient-elles y survivre? Sauront-elles le cas échéant renouer avec un nouveau destin continental?

Dans ces conditions, un rapprochement UE-Russie est-il imaginable? La puissance russe n'est pas d'origine maritime, la Russie n’a pas connu la renaissance après le moyen âge, et sa révolution industrielle a été tardive. En outre la démocratie à l’occidentale est encore au banc d'essai en Russie et il semble de plus en plus évident que ce modèle ne soit pas adapté pour gouverner le plus grand territoire de la planète ni de maintenir unis un si grand nombre de peuples si divers. Fait remarquable également, la Russie est le seul empire continental qui ait survécu en maintenant relativement en vie sa sphère d’influence linguistique, culturelle et politique au cœur de l’Eurasie: en Asie centrale et dans le Caucase.

Peut-être à cause de ce parcours historique bien spécifique, la Russie ne fait aujourd’hui encore que peu confiance à un "Ouest" (Zapad en russe désigne l’Occident, ce qui inclut encore aujourd’hui tant l’Amérique que l’Europe de Bruxelles) contre lequel elle a historiquement presque toujours été en guerre ouverte ou larvée. En outre, les modèles de sociétés proposés par l’Occident ne sont pas perçus comme viables ni compatibles avec les souhaits et aspirations de la population russe et encore moins avec le projet global des élites russes pour leur pays. On peut facilement comprendre, au vu des difficultés qu’à connu la Russie pour se redresser et créer un embryon de modèle propre de société (l’État-Civilisation), son souhait de ne pas s’associer ni essayer de s’assimiler à des ensembles politiques et civilisationnels visiblement en crise profonde.

En outre, le basculement lourd et historique du monde vers l’Asie, dans laquelle se trouve 75% du territoire russe ne devrait pas particulièrement inciter Moscou à se tourner à l’Ouest vers la zone euro-atlantique mais plutôt à l’Est, vers la zone Asie-Pacifique pour tenter de profiter du formidable potentiel de la Chine, avec lequel la Russie est d’ailleurs en train de nouer un partenariat historique.

Le 21ème siècle verra-t-il l’émergence d’un tandem gagnant composé des deux ex-géants communistes et de leurs sphères respectives d’influence?

Il semble par conséquent que l’existence d’un Occident-puissance qui, il faut le rappeler reste à ce jour son adversaire stratégique principal, ne soit sans doute pas l’intérêt primordial d’une Russie qui, si elle encore majoritairement slave et chrétienne, n’en reste pas moins aujourd’hui  une puissance eurasiatique et orthodoxe d’abord et européenne ensuite. Le renouveau de la Russie semble du reste à ce jour être inspiré par deux idées ou directions stratégique essentielles, l'une post-byzantine et l'autre postsoviétique (vers l’Eurasie) traduisant sans doute très clairement que la Russie ne se destine pas du tout à devenir un membre du club occidental.

La Russie n'est-elle pas, après tout, l’héritière historique, religieuse et spirituelle de Byzance et donc de l’empire romain d’Orient, et non de l'empire romain d’Occident?

L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".