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lundi, 21 juillet 2014

Les Etats-Unis cherchent la guerre au moyen de l’arme énergétique

Les Etats-Unis cherchent la guerre au moyen de l’arme énergétique

par Eberhard Hamer

Ex: http://horizons-et-debats.ch

Les Etats-Unis n’hésitent pas à boycotter les livraisons d’énergie quand il s’agit de préparer une guerre. Comme toutes les sanctions cela correspond au début d’une guerre économique. Les Etats-Unis sont rois en la matière.

  • Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis ont privé le Japon d’énergie et de ce fait, obligé les Japonais à entrer dans l’affrontement militaire.
  • Il en est de même de la guerre en Irak, commencée par les Etats-Unis par le boycott des exportations de pétrole.
  • Il y eu un boycottage économique et pétrolier contre l’Iran – et cela aurait pu aboutir plusieurs fois à un affrontement militaire qui fut, heureusement, rejeté par l’armée américaine.
  • Si le boycottage du pétrole contre l’Iran n’a pas vraiment fonctionné, c’est que la Chine s’est offerte comme client de substitution et que la Russie en est resté son client.
  • Actuellement, dans le cas de l’Ukraine, l’arme énergétique est utilisée contre la Russie. Les sanctions des Etats-Unis et de leurs satellites correspondent à un début d’hostilité et ce, parce que la Russie s’oppose à abandonner l’Ukraine aux industries américaines, à l’OTAN et aux missiles américains.

Ce n’est pas un hasard que la construction de l’oléoduc South Stream allant de la Russie vers l’Autriche et passant par la Bulgarie, ait été stoppée lorsque le ministre des Affaires étrangères américain accompagné de trois sénateurs l’exigeait avec insistance. L’oléoduc South Stream aurait rendu l’Europe du Sud aussi sûre en matière énergétique – grâce au pétrole et au gaz russe – que l’aurait fait l’oléoduc North Stream traversant la mer Baltique l’Europe du Nord grâce à Gazprom.


Si l’oléoduc principal de la Russie vers l’Allemagne et passant par l’Ukraine et la Pologne était peu sûr, c’est que l’Ukraine s’était branché plusieurs fois clandestinement sur cet oléoduc et étant donné sa non-solvabilité s’était vu privé de livraisons. Des spécialistes américains viennent de faire sauter justement cet oléoduc pour prouver aux Européens l’incertitude des livraisons de pétrole russe.


La lutte menée par le gouvernement américain contre le fait que l’Europe s’approvisionne en énergie en Russie a maintes raisons:

  1. Les Etats-Unis considèrent comme danger pour leur propre autorité économique en Europe le lien économique étroit que leurs provinces satellites européennes ont avec la Russie. Pour cette raison ils tentent de perturber toute relation positive entre l’Europe et la Russie.
  2. D’après la doctrine de Brzezinski postulant l’encerclement de la Russie, et en contradiction du consentement donné en 1990 dans le contexte de la Réunification allemande, à savoir que l’OTAN ne s’élargirait pas vers l’Est en traversant l’Oder et la Neisse, les Américains n’ont pas seulement attiré l’Allemagne, mais aussi les pays baltes, la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la Turquie au sein de l’OTAN, ils ont donc systématiquement déplacé la zone de déploiement des missiles américains en direction de Moscou.
  3. En Ukraine, on ne voulait pas seulement élargir l’espace économique américain (UE) et l’OTAN, mais on voulait en même temps affaiblir la Russie de manière décisive.
  4. Le budget de l’Etat russe repose principalement sur l’exportation d’énergie. Qui veut donc affaiblir la Russie doit empêcher ces exportations. C’est pourquoi Obama a évoqué le «manque de fiabilité» des livraisons de pétrole russe et exigé que l’Europe achète du pétrole et du gaz américains (ce qui n’est guère possible à court terme).
  5. Parallèlement à la guerre énergétique c’est aussi une guerre monétaire qui est menée. Les Etats-Unis ont lancé non seulement des sanctions contre des compagnies et des banques russes, mais ils menacent aussi les investissements russes de par le monde. En réponse à ces sanctions, la Russie vient de se séparer de ses réserves en dollars (200 milliards) et en accord avec la Chine, l’Inde et l’Iran ne pratique plus le commerce extérieur moyennant des dollars, mais en utilisant la monnaie des pays correspondants. Une façon d’affaiblir considérablement l’empire du dollar d’autant plus que les Etats-Unis n’ont pratiquement plus d’or et que le dollar est donc une «monnaie sans couverture ni valeur».

Jusqu’ici il n’y a pas d’indices – hormis les conjurations américaines – qui laissent supposer que l’approvisionnement en énergie de l’Europe est peu sûr. Les Russes ont toujours été fidèles aux contrats et sont existentiellement intéressés à poursuivre leurs livraisons de gaz à l’Europe. Donc pas de quoi s’inquiéter et pas de raison de changer de fournisseur de gaz en faveur des Etats-Unis.


La destruction à l’explosif de l’oléoduc ukrainien montre que la CIA pourrait également faire sauter l’oléoduc North Stream en mer Baltique pour provoquer des pénuries sur le marché de l’énergie entre la Russie et l’Europe.


Si l’on considère les sanctions des Etats-Unis et de leurs satellites contre la Russie, la guerre monétaire déjà en cours et maintenant aussi le combat mené par les Etats-Unis contre l’approvisionnement en pétrole de l’Europe par la Russie. Et si l’on prend en considération que le soulèvement sur la place du Maïdan de Kiev s’est fait grâce à l’argent américain, aux agents américains et aux troupes de mercenaires américains (Blackwater), et si l’on y ajoute que l’OTAN, à l’origine une alliance défensive, s’est transformé en une troupe de mercenaires au service des Etats-Unis, disponible dans le monde entier, alors le risque d’une guerre en Europe n’a jamais été aussi grand depuis la Seconde Guerre mondiale à cause des diverses offensives menées par les Etats-Unis contre la Russie. Une fois de plus nous pourrions nous retrouver dans une guerre que personne n’a voulue.


Ce n’est pas Poutine qui est l’agresseur, mais Obama, respectivement l’oligarchie financière qui tire les ficelles. L’«amitié transatlantique» devrait signifier pour nous d’empêcher les Etats-Unis de s’aventurer en attaquant davantage de pays au lieu de les suivre aveuglement et en toute obédience. Au plus tard avec la guerre du pétrole, nous sommes maintenant directement concernés.   


(Traduction Horizons et débats)

L'avenir des relations entre l'Europe et la Russie se joue peut-être en ce moment

L'avenir des relations entre l'Europe et la Russie se joue peut-être en ce moment

par Jean-Paul Baquiast
 
De quelles relations parlons-nous ? Ou bien d'une coopération stratégique eurorusse de longue durée, dans tous les domaines importants sur lesquels reposera demain la puissance des grands États, ou bien d'une hostilité pouvant déboucher sur des conflits ouverts, imposée par les États-Unis à une Europe considérée par eux comme une simple base arrière de l'Otan.

La question n'est pas que théorique. Aujourd'hui Washington a clairement relancé une guerre, sinon chaude, du moins tiède, contre Vladimir Poutine. L'objectif est de pousser le Président de la Fédération de Russie à une intervention militaire en Ukraine, aux conséquences qui seraient catastrophiques pour l'image internationale de la Russie. Mais si Poutine n'intervenait pas, cela pourrait provoquer une rébellion contre lui des forces politiques russes radicales, l'accusant de mollesse. Poutine pourrait être renversé par des aventuriers beaucoup plus durs que lui. Cette perspective conviendrait parfaitement à Washington, qui pourrait alors agiter le spectre d'une Russie redevenue stalinienne.

Or l'Europe, plus particulièrement l'Allemagne et la France, n'auraient rien a gagner à suivre les États-Unis dans cette aventure. Elles ruineraient au contraire les perspectives prometteuses d'une future alliance euroBRICS, qui commencerait nécessairement par une alliance eurorusse 1). Certains signes montrent qu'Angela Merkel, et dans une moindre mesure François Hollande (qui apparaît comme un suiveur), l'avaient compris. Ils avaient mis en place avec la Russie un groupe dit des trois, dont l'objectif était de rechercher des solutions communes sur la question ukrainienne. Malheureusement ce groupe des trois, face au développement des combats en Ukraine entre "légitimistes" et "résistants de l'Est", semble être entré en sommeil. Il serait urgent au contraire de le réactiver, et mieux encore, de lui fixer de nouvelles ambitions. Avec un peu de bonne volonté partagée, il pourrait s'intéresser à des dossiers chauds sur lesquels Obama accumule les erreurs et les prises de risque pour la paix du monde : l'Irak, l'Iran, la question israélo-palestinienne notamment.

Mais pour qu'un tel groupe se poursuive et se renforce, il faudrait une démarche positive des gouvernements européens, sortant de leur addiction à un atlantisme de plus en plus dangereux. Il leur faudrait expliquer à leurs opinions publiques, notamment en Allemagne et en France, pays plus réceptifs que ceux de l'Europe orientale, que le vrai allié de l'Europe est désormais Vladimir Poutine. Ce ne peut plus être désormais Obama et son entourage de « néocons » bellicistes. Ceux-ci sont en train de prendre l'Amérique toute entière en otage de leurs délires anti-russes, y compris une Amérique à laquelle beaucoup d'Européens sont restés attachés, à tort ou à raison, depuis la deuxième guerre mondiale.

1) Nous consacrerons prochainement une étude sur cette question,  actualisant des articles précédemment publiés ici.

Reprise et mise à jour d'un article publié le 12 juillet sur
http://www.vineyardsaker.fr/2014/07/12/lavenir-des-relations-entre-leurope-et-la-russie-se-joue-peut-etre-en-ce-moment/

 

dimanche, 20 juillet 2014

Putin: El Banco de Desarrollo permitirá al BRICS ser más independiente de Occidente

Putin: El Banco de Desarrollo permitirá al BRICS ser más independiente de Occidente

Ex: http://www.elespiadigital.com

La creación del Banco de Desarrollo de BRICS permitirá a sus países miembros ser más independientes respecto de la política financiera de los países occidentales, según ha declarado el presidente ruso, Vladímir Putin en la sexta cumbre de BRICS. "El banco y el fondo de divisas con recursos de 200.000 millones de dólares crean las bases para la coordinación de la política macroeconómica", dijo Putin.

Este martes los países miembros del BRICS  han firmado el acuerdo de creación de un nuevo Banco de Desarrollo. La nueva institución financiera del BRICS reforzará significativamente el sistema financiero mundial en un momento en que la reforma del FMI se encuentra estancada. El nuevo banco será uno de las entidades multilaterales de desarrollo más grandes del mundo, pues el capital declarado será de 100.000 millones de dólares. El banco se caracterizará  por una distribución equitativa de las participaciones del capital y la gestión de derechos. Se prevé que su sede se encuentre en Shanghái (China).

Líderes del BRICS se oponen a la expansión israelí en Palestina

Para los líderes del BRICS, la posición del Gobierno israelí viola el derecho internacional, afecta gravemente los derechos humanos y amenaza la viabilidad de la solución del conflicto entre Israel y Palestina.

Los presidentes que integran el BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica) manifestaron este martes su desacuerdo con la expansión de los asentamientos judíos en Palestina.

Durante la primera jornada de la Cumbre del BRICS, celebrada en Brasil, los mandatarios criticaron las ocupaciones ilegales que respalda el Gobierno israelí en territorios palestinos.

De acuerdo a lo manifestado por los jefes de Estado a través de un comunicado, “la posición de Israel viola el derecho internacional, afecta gravemente los derechos humanos y amenaza la viabilidad de la solución entre los dos Estados”.

Exhortaron a las dos naciones a retomar las negociaciones para la consecución de un Estado palestino contiguo y económicamente viable. “La paz y la tranquilidad debe reinar en Israel y Palestina, tiene que haber un alto a la violencia”, puntualizaron.

La segunda jornada de la Cumbre BRICS se celebrará este martes en Brasilia (capital brasileña), donde los líderes del bloque se reunirán con los mandatarios miembros de la Unión de Naciones Sudamericanas (Unasur), con miras a ampliar los vínculos y buscar acercamientos políticos y económicos.

El banco del BRICS prestará ayuda sin imponer condiciones políticas como el FMI

Tras más de seis décadas marcando el ritmo a los países en desarrollo, el Fondo Monetario Internacional y el Banco Mundial podrían perder su monopolio. Los países miembros de BRICS proponen una alternativa, su nuevo Banco de Desarrollo.

Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica, cansadas de esperar una reforma del sistema de voto dentro del FMI, están avanzando hacia un verdadero contrapeso al organismo. La puesta en marcha del banco de los BRICS, que fue decidida por los jefes de Estado de los cinco países miembro en la cumbre del 2013, tendrá como objetivo movilizar recursos, fomentar la construcción de infraestructuras y el desarrollo sostenible en los países emergentes. 

"La diferencia es que el fondo es un organismo internacional con un reglamento y toda una normativa no solo para el otorgamiento de los créditos, sino de presión de la propia dirección del fondo, y esa dirección exige condiciones políticas y las condiciones políticas, por supuesto, antes y ahora, son las de los intereses de los capitales", sostiene el analista internacional, Judith Valencia.

Las inversiones [del BRICS] no van a tener la misma intención de expansión y de dominio militar y obediencia política

Cuando un país solicita ayuda financiera del Banco Mundial o del FMI tiene que aceptar una serie de ajustes estructurales, lo que se traduce en recortes del gasto público, fin de subsidios o congelación de sueldos. Esas medidas conducen a una reducción de las industrias domésticas y favorecen a Occidente, algo que diferentes países de América Latina llaman neocolonialismo.

El economista Andrés Asiaín explica que muchos países que, por acceder a préstamos del FMI o de bancos norteamericanos o europeos, "sufrían condicionamientos que les alejaban políticamente de los países al estilo del BRICS, ahora podrían tener una alternativa de financiamiento que les dé mayor libertad política a la hora de determinar sus relaciones internacionales".

A diferencia de las instituciones occidentales, el Banco de desarrollo del BRICS ofrecerá préstamos que no supongan la necesidad de realizar ajustes estructurales. En otras palabras, el nuevo fondo propone una alternativa sin condiciones políticas. "Las inversiones que hagan en el mundo no van a tener la misma intención de expansión y de dominio militar y obediencia política, sino que va a haber un respeto cultural", asegura Judith Valencia.

Este banco operará en las monedas nacionales, algo que confirma la opinión de los economistas que llaman la atención sobre cómo en los últimos años estamos viendo una desdolarización del comercio internacional. Incluso las sanciones que Occidente ha impuesto a Rusia por la crisis ucraniana han contribuido a esta tendencia. No en vano, Rusia ha respondido firmando un contrato histórico de suministro de gas a China de 400.000 millones de dólares a 30 años, cuyo pago podría producirse en yuanes y rublos.

Y mientras EE.UU. y Europa mantienen el mismo punto de vista en la mayoría de los asuntos internacionales, los BRICS tienen otra cosa en común: El deseo de un equilibrio diferente del orden económico mundial.  

El creciente peso de la economía y el poder de la unión de Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica se refleja en el hecho de que juntos representan en conjunto el 26% de la superficie de la Tierra, una circunstancia que convierte al bloque en la reserva alimentaria del mundo.

La población conjunta de estas cinco naciones es de casi 3.000 millones de personas, es decir un 40% de la población mundial, mientras que en el marco económico suman más de 6 billones de dólares en el comercio internacional. Además, representan una quinta parte del Producto Interior Bruto mundial con más de 15,8 billones de dólares.

Alianza BRICS-Unasur impulsará economía de la región

El dignatario venezolano Nicolás Maduro, a su llegada a Brasil, aseguró que la alianza entre BRICS y la Unasur impulsará la economía de la región. Los presidentes de ambos bloques se reunirán este miércoles.

El encuentro entre los mandatarios de los países que conforman el grupo BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica) y los de la Unión de Naciones Suramericanas (Unasur) a realizarse este miércoles permitirá una alianza para la paz y la prosperidad económica de la región, aseguró el dignatario venezolano Nicolás Maduro.

"Sin lugar a dudas, la reunión entre BRICS y Unasur es de carácter histórico, un bloque sudamericano que va encontrando su propio camino en lo económico, en lo cultural, en lo político, en lo territorial, en la identidad sudamericana", declaró el jefe de Estado a su llegada al aeropuerto de Brasilia.

Asimismo, dijo que la unión de ambos bloques permitirá corregir las fallas originadas por el neoliberalismo que ha privilegiado al capitalismo especulativo, provocando conflictos legales como el de Argentina con los fondos buitre.

En cuanto a la construcción de mecanismos financieros como el Banco de Desarrollo y el Fondo de Reservas, dijo que contribuirán con recursos para proyectos de infraestructura y compensarán la insuficiencia de crédito por parte de las principales entidades internacionales, como el Fondo Monetario Internacional (FMI) y el Banco Mundial.

Maduro fue recibido en horas de la madrugada en el aeropuerto de Brasilia por el embajador de Venezuela en Brasil, Diego Molero y estuvo acompañado por la primera combatiente, Cilia Flores; el canciller venezolano, Elías Jaua; el ministro del Despacho de la Presidencia, Carlos Osorio; y la ministra para la Comunicación y la Información, Delcy Rodríguez.

EE.UU. se queda sola con las nuevas sanciones contra Rusia

Washington estudia la posibilidad de imponer sanciones unilaterales contra Rusia si la Unión Europea se opone a adoptar medidas más estrictas contra Moscú por su posición en la crisis ucraniana, informa AP.

Hasta ahora EE.UU. insistía en imponer sanciones contra Rusia en coordinación con la Unión Europea para maximizar el efecto  de la medida y formar un frente occidental. Sin embargo, las autoridades de EE.UU. están preparadas para actuar solos si Europa no da luz verde a la imposición de duras sanciones contra Rusia durante el encuentro en Bruselas de este miércoles. 

Por su parte, el canciller ruso, Serguei Lavrov, lamentó que Washington trate la situación en Ucrania desde la posición de las acciones unilaterales, en relación a la última declaración del presidente estadounidense, Barack Obama. Lavrov subrayó que, en el marco de la sexta cumbre del grupo, todos los líderes han condenado en sus declaraciones las acciones en la política mundial desde posiciones unilaterales y han subrayado que es necesario tratar un conjunto de soluciones a problemas difíciles.

samedi, 19 juillet 2014

¿Unión Europea o gran espacio?

¿Unión Europea o gran espacio?

Jeronimo Molina

Ex: http://www.galeon.com/razonespanola

«Queda por averiguar si la misión política de la, inteligencia se va a agotar en la direccion del proceso de la producción y en el planeamiento de la economía».

F. J. CONDE. (Misión política de la inteligencia)


1. DECADENCIA TERMINAL DE EUROPA

jm716710069.jpgSe habla y se escribe, con la aquiescencia general, de las Europas de los pueblos, de las regiones, de las lenguas, de los negocios. Tempranamente asistimos, ya al erigirse las democracias de Potsdam, a la Europa de los partidos, cuya verdadera dimensión se ha vuelto a poner de manifiesto en fechas recientes con ocasión de la estigmatización antipolítica de la nación austriaca y su gobierno consensualista (1). Hay también la Europa de los políticos de vocación humanitaria y cosmopolita, especie venática en la que se significa un mal profundo de civilización. En este sentido, hace décadas que Europa proclama con contundencia ante el mundo que se arrepiente de sus errores, encarando de la peor forma posible lo que Julien Freund denominó el fin del Renacimiento. Los artistas entremetidos y los intelectuales denunciantes, profesionales de la crítica, piden perdón a los muertos y a los vivos por las consecuencias de la fáustica misión del europeo (2): la aceleración del tiempo histórico, el impacto de la tecnología sobre el aluvión de la vida humana colectiva (la Tradición). El viejo continente, así se ha decidido, es «culpable de los servicios prestados».

Se ha contado, a pesar de todo, con una literatura de resistencia espiritual, voz discordante que recuerda a los europeos su constitución histórica (3). Por encima del culto maquiavélico de los neonacionalismos a una Europa neohelenística cuarteada en patrias minúsculas, encerradas en el folclore tribal y linguístico, azotadas acaso por la ignorancia de una elite resentida, existe un horizonte que rebosa desafíos, hoy tal vez, como pocas veces desde que en 1914 comenzara el ciclo de la guerra civil europea. Se asiste, pues, con sorpresa al espectáculo de una civilización que se ha transformado en la abogada de unos principios que la niegan. En esencia: el universalismo político, el intervencionismo económico y el moralismo humanitario. Estos principios dan contenido a una variante del pensamiento único, de raiz antipolítica, que bien podría denominarse Neorrepublicanismo y al que la mayoría se adscribe, contando acaso con la general aquiescencia (4).

Los otrora intelectuales críticos europeos, devenidos orgánicos en el sentido de Gramsci, defienden el llamado pluralismo social en nombre del consensualismo (5), valor en el que se inspira el pendant llevadero o light de las viejas ideologías totalitarias -lo que explica, dicho sea de pasada, que en nombre del consenso se pueda atacar a la democracia, actitud típica del democratismo (6)-. En este sentido, la ideología denominada de centro constituye la forma electoral que en la política interior de los Estados europeos adopta aquel pluralismo social (7). Este punto de vista, llámese ideología, mentalidad o forma del pensamiento, resulta ser acusadamente sociologista -lo social es lo total (8)-. Desde su óptica, la política es definida negativamente: no-discrepancia, no-debate, etc. En última instancia, no-política. Mas el pluralismo constituye también un inadvertido factor polemógeno en las sociedades modernas («industriellen Konfliktgesellschaften»(9). Para evitar sus efectos, especialmente el conflicto generalizado, la temida hipótesis de la «guerra de todos contra todos», se debe recurrir forzosamente a la homogeneización de la opinión pública, bien a través de la propaganda, bien mediante el terror.

En el plano del espíritu, Europa padece hoy la confusión de las formas del pensamiento y de los campos pragmáticos de la acción humana. Parecen borradas, una vez eclipsado el astro del racionalismo moderno, las fronteras epistemológicas y praxiológicas que en otro tiempo delimitaron con precisión la jurisdicción de las distintas actividades humanas. Así, la política parece haber renunciado a cumplir su finalidad específicamente política y sus medios se consagran muchas veces a la manipulación de la economía política -«Steuersstaat» o Estado fiscal (10)-. Los economistas, por su parte, juegan la baza de los poderes indirectos y se postulan como arbitristas políticos; en el fondo, los neoliberales economicistas (11) y, naturalmente, los neokeynesianos (12) responden al patrón de lo que Wilhelm Ropke llamaba «economócratas» (13). Los hombres de fe, a su vez, devienen activistas de una política teológica secularizadora-teologías de la liberación-y ceden su lugar a las prédicas supuestamente laicas de los «clercs»: el esteticismo, el cientificismo o el moralismo. Los principios del orden moderno parecen en trance de ser superados por un nuevo tipo de operaciones mentales en las que se pierde de vista el principio de realidad. Entre tanto, los elementos basales de la cultura europea han hecho sitio a otra cosa: la política, a la política social (14); el Derecho, a la legislación; el cristianismo, a una política teológica en el sentido de Comte; el Estado, al estatismo; la ciencia y la técnica, a la tecnología deshumanizadora.

2. DE LA NECESIDAD DE LIBERALISMO A LA NECESIDAD DE POLITICA.

Salvador de Madariaga, Ortega y Gasset y otros escritores europeos insistían en los años 1930 y 1940 en que Europa sería liberal o sería nada. En la ideología decimonónica, tal vez a falta de algo mejor o por rechazo del socialismo marxista, se vió de ese modo la solución de los males del continente. Así pues, el enfrentamiento entre el socialismo y el liberalismo contemporáneos, subyacente a la construcción europea y cuyo momento decisivo fue la publicación, en 1944, del libro de F. A. Hayek Camino de servidumbre, constituyó, tal vez, un episodio necesario en la evolución de la política ideologizada (15).

jm573875781.jpgLos problemas del liberalismo y del socialismo están ligados decisivamente a la cuestión de lo político y al problema histórico de las plurales configuraciones de la política como «habitus» (16). En ambas ideologías refléjase con acuidad el destino de la política europea, abocada al utopismo, al moralismo, al abstraccionismo, en definitiva, a la subversión de la tradición de lo Político, que unos denominan «realismo» y otros «liberalismo político» por contraposición al liberalismo ideológico (17). Puede afirmarse, por tanto, que ni el neoliberalismo de Hayek y otros economistas, ni el socialismo postcomunista pueden hoy responder a los verdaderos desafíos de Europa (Cliopolítica, Geopolítica), representados a todos los efectos por la despolitización. Por despolitización de Europa entendemos el abandono de lo Político y no tanto la desideologización de la política europea postulada por Fernández de la Mora (18).

Fue John Stuart Mill quien dio el golpe de gracia a la tradición realista europea de la política de la libertad, inventándose, como se sabe, un liberalismo social (19) de largas consecuencias. La terminología adoptada por Stuart Mill permitió al socialismo presentarse como el heredero del liberalismo (20), mixtificación que hoy sirve también para legitimar el Estado social en Europa. Sin embargo, el problema del socialismo tomó muy pronto otro cariz. En rigor, el pensamiento socialista no es propiamente político. Existe una «cratología» socialista, comprensiva de la táctica para conseguir y mantener el poder: técnicas del golpe de Estado, de la lucha revolucionaria, de la guerra de guerrillas, de la dictadura, etc., epónimo de la cual fue Mao Zedong; así mismo, puede hablarse de una «escatología» socialista-plenitud del hombre histórico, conquista de la historia-, cifrada en un G. Luckács (21), mas no hay constancia de una «política» socialista. Ni siquiera puede hablarse propiamente de una política «socialdemócrata», pues se trata, más bien, del oportunismo político tantas veces denunciado por el más cínico de los hombres de acción, Lenin.

Si bien los problemas venían de muy atrás, el dilema europeo del período de entreguerras todavía podía presentarse en los años 1930 como un supuesto típico de la política ideológica del siglo XIX, al menos hasta que la querella entre liberales y socialistas fue sustituida, sobre todo después de la II guerra mundial, por la dicotomía derechas-izquierdas, por cierto, muy poco liberal. La contraposición de derechas e izquierdas llegó a ser la quintaesencia de las democracias de postguerra altamente politizadas, o, visto desde otra perspectiva, la formulación ideológica y electoralmente aceptable del conflicto permanente que legitima a las partitocracias europeas. La crisis de la conciencia europea coincide, pues, en buena medida, con la polarización derecha-izquierda, cara y cruz de la ideología estatista (22). En este sentido, los males de Europa no podrían ya conjurarse en los términos de las viejas ideologías liberal y socialista, las cuales responden, por lo demás, a un tiempo concluido.

El problema y su solución se han radicalizado extraordinariamente, hasta el punto de que Europa o es política o será nada. El desafío histórico parece enfrentar nuevamente al europeo con su destino, que pasa por los condicionamientos de lo Político, pues, en última instancia, todo cambio histórico es un cambio en lo Político.

Gunter Maschke, que pertenece a la familia espiritual europea de los escritores políticos realistas, se ha ocupado en varias ocasiones de uno de los problemas europeos por excelencia, el de la unificación; y lo ha hecho con un punto de vista político y, al mismo tiempo, teológico político. Enemigo de la «fraseología aburrida y molesta» de la propaganda europeista, Maschke ha trasladado los problemas del continente al plano superior de lo Político, para afirmar que la cuestión de la unidad europea, en el fondo, hace tiempo que ha dejado de ser una materia opinable: el Gran Espacio constituye, tal vez, el único medio para afrontar con posibilidades de éxito las mutaciones del tiempo histórico y poder mantenerse «a nivel». Con un lenguaje que tal vez sorprenda a muchos, sobre todo teniendo en cuenta la desorientación política de los intelectuales y la ignorancia de la tradición europea del saber político, Maschke se refiere al Kat-echon o dique político, cuya tarea consiste en «detener la aceleración de la historia, bloquear el tiempo desencadenado en el camino hacia una unidad mundial sin Adán y sin Jesucristo, retardar el tiempo a través del espacio que conserva la sustancia histórica propia de los pueblos» (23). En su opinión, deudora de la crítica al universalismo político de Carl Schmitt, la forma de lo Político emergente, el Grossraum (24), representa el nuevo Kat-echon, pero el sesgo que están tomando los acontecimientos en Europa hace pensar, más bien, que «la Comunidad Europea constituye una máquina de la velocidad final, para usar las palabras de Kierkegaard, una aceleración hacia la muerte» (25).

3. UN LIBRO DE POLITICA EUROPEA.

Los problemas del europeo, destacados aquí, no son los únicos; tampoco son nuevos. Es muy probable, sin embargo, que entre ellos se cuenten los que con más urgencia reclaman el examen de la inteligencia política. Desde que se produjo la retirada europea del mundo-proceso denominado descolonización- una vez recuperada la salud material del continente al final de la Guerra civil europea, ha tenido lugar, en palabras de Díez del Corral, la aceleración del rapto o expropiación europea. Las mentes más lúcidas de Europa no han ahorrado esfuerzos para remediar esta situación y, en la medida de lo posible y de sus fuerzas, revertirla. Las soluciones argüidas, como nadie ignora, pasan casi todas por la realización de la unidad europea, concebida ésta, no obstante, desde muy diversas ópticas: el «federalismo integral» de Alexandre Marc y su escuela (26); la «política de civilización» de Rougemont, Madariaga y los demás europeístas del Congreso de La Haya de 1948; las «Comunidades europeas» de Jean Monet. En relación con estas últimas suscita un interés especial la Europa del «principio de supranacionalidad», no por su novedad como instrumento ejecutivo de una política de unificación europea, sino porque su examen conduce al corazón de lo Político: ¿cuál es el verdadero principio político federativo?

El predominio en la Europa actual de ciertos prejuicios economicistas, de los que se hace depender ahora la Unión, justifica sobradamente la relectura de un libro de Francis Rosenstiel (27), en el que se aboga, bajo inspiración en parte schmittiana, por una Europa verdaderamente política o, lo que resulta equivalente, por una Europa que trascienda el normativismo de los juristas, el automatismo de los mercados y el mito tecnocrático, mentalidades amparadas, según la opinión del autor, por el pseudo principio político de la supranacionalidad.

jm96321.jpgEn junio de 1961 tuvo lugar en la Facultad de Derecho de Estrasburgo la defensa de la tesis del doctorando F. Rosenstiel. La tesis fue publicada al año siguiente con el título Le principe de supranationalité. Essai sur les rapports de la politique et du droit (28). La obra no despertó el interés que merecía, pero poco después fue preparada la traducción al alemán. En ella tuvo Carl Schmitt una participación puntual y preciosa. El gran jurista había conocido el trabajo de Rosenstiel en una copia que, por mediación de un amigo común, Julien Freund, había recibido a principios de 1961. La impresión que le causó fue honda, hasta el punto de haber considerado la oportunidad de que un prólogo suyo acompañase la edición francesa, aparecida, a la sazón, cuando los alemanes, en palabras del propio Schmitt, temerosos de cualquier decisión en el terreno de la unificación europea, habían hecho de la no decisión una moral: «su opción por la Europa comunitaria constituye una opción a favor del ideal de la no decisión» (29). Aunque Schmitt, finalmente, rehusó escribir el prólogo, la edición alemana conservó, por deseo expreso de Rosenstiel, el subtítulo «fascinante» sugerido por aquel: Supranationalität. Eine Politik des Unpolitischen (30), es decir, La supranacionalidad. Una política de lo impolítico.

La traducción española fue impresa en 1967 por el Instituto de Estudios Políticos, a cuya dirección se acababa de incorporar el jurista y escritor de temas políticos Jesús Fueyo Alvarez. La colección que incluyó el volumen, titulado en español El principio de la supranacionalidad. Ensayo sobre las relaciones de la política y el derecho, estaba dirigida por el gran internacionalista Camilo Barcia Trelles.

4. VIDA COMO ADAPTACION: LA UNION EUROPEA Y EL PRINCIPIO DE SUPRANACIONALIDAD.

El libro de Rosenstiel tiene dos partes en cierto modo desiguales. En la primera, que recoge los tres primeros capítulos, el autor desarrolló propiamente su tesis, a saber: la supranacionalidad no es ni un concepto jurídico ni un principio político. En realidad, es una especie de categoría mixta que encubre la confusión entre lo Político y lo Jurídico, entre la normatividad de la política y la mera normalidad del derecho. Según sus propias palabras, la supranacionalidad consiste en una «técnica de integración» que presupone la alteración de las relaciones entre la política y el derecho (31). A esta conclusión llega una vez que la «esencia política de la soberanía» y las relaciones entre soberanía, supranacionalidad y federalismo han sido estudiadas.

En la segunda parte se examinaron con detalle algunas de las consecuencias políticas de la supranacionalidad. Sus dos capítulos quieren presentar, aunque no de manera sistemática, las relaciones concretas entre la política y el derecho, la economía y la política, la técnica y la política y lo Político y lo militar en el marco de las instituciones europeas.

El punto de partida del estudio es la situación histórica del Estado-nación europeo, caracterizada por el «conflicto de soberanías declinantes» (32). En ese contexto, la ilusión del jurista consiste en creer que sus nociones pueden sujetar a la soberanía, es decir, a la facultad de decidir sobre la situación de excepción («Über den Ausnahmezustand entscheiden» (33). Rosenstiel, que recoge el concepto de soberanía de Schmitt, no admite el prejuicio jurídico según el cual la crisis de las soberanías europeas dará lugar, gradual o automáticamente, a otra cosa, canalizado el proceso por las instituciones correspondientes. En su opinión, «el jurista, si bien no se adapta a los rodeos de lo Político, no puede resistir el deseo de integrar cualquier individualidad jurídicamente sospechosa en una u otra categoría jurídica preexistente» (34).

Contra la opinión dominante desde entonces, que atribuye al principio de supranacionalidad unas virtudes políticas extraordinarias (la coordinación de soberanías, la misteriosa y automática cancelación de la guerra civil europea sin necesidad de un Tratado de paz, la misión pedagógica federalista, la integración funcional de las naciones), el autor tuvo el valor intelectual de espetar un silete iurisconsultus in munere aliene!: la técnica de la supranacionalidad no puede franquear el escollo de lo Político, pues «es un hecho que no se podrá contradecir que lo jurídico no puede conducir más que a lo jurídico» (35). Curiosamente, el principio que cultivan los abogados del espontaneísmo de las instituciones jurídicas comunitarias es el mismo que pregonan los neonacionalismos periféricos europeos: la soberanía se aniquilará a sí misma y de esta donación generosa emanará una nueva forma de lo Político... Mas a un poder sólo puede sucederle otro poder. Lo dijo Vilfredo Pareto e insiste en ello Rosenstiel. En materia política, creer en «tomas de conciencia y lentas maduraciones equivale a erigir la providencia al rango de institución» (36). El autor es aquí, tal vez, demasiado comedido, pues al no existir en política el vacío de poder, se trata de que la parcela que una élite abandona se la apropia otra: bien la «New class» cosmopolita de los tecnócratas de Bruselas, bien los cuadros de los partidos neonacionalistas que quieren jugar a la gran política.

Rosenstiel desengañó a los bellos espíritus de la política europea, pues nada permite pensar que la soberanía estatal pueda autolimitarse o, como dicen en nuestros días los maquiavelistas, compartirse: en la soberanía sólo cabe la sucesión (37). Al estar por encima de la legislación, la soberanía puede crear excepcionalmente las situaciones jurídicas. La afirmación inversa le da la vuelta a la primacía existencial de lo Político sobre lo Jurídico. El derecho no puede ser, en este sentido, soberano. Tampoco, por cierto, la Constitución, como sabiamente advertía Guglielmo Ferrero al acuñar la noción de cuasi-legitimidad (38).La llamada integración funcional de la supranacionalidad no podrá nunca, ciertamente, realizar el milagro que de ella se espera. Sus resultados tienen que ver, más bien, como hoy se aprecia, con la tendencia al superestatismo. Este peligro fue denunciado casi en soledad durante algunos años por el economista Wilhelm Ropke. «Si el mercado común, decía en la década de 1950, se transforma en saint-simonismo, es decir, en un dominio del aparato europeo, en un dirigismo europeo de gran estilo, no será mejor sino mucho peor que un dirigismo nacional, por no tener cortapisas y por ser más ineludible y más amplio» (39). ¿Qué ha devenido la Unión Europea aparte de una «Verwaltungsgemeinschaft», de una colección de reglamentaciones jurídicas -creadoras de nuevas situaciones jurídicas, de un cuerpo de Derecho público administrativo como el descrito por Rosenstiel? Esta interrogante y otras análogas no tienen respuestas esperanzadoras desde un punto de vista político. En esta línea, el gran logro de la política exterior europea (PESC), según se puso de manifiesto en la Guerra de Yugoslavia, consiste en haber consagrado la práctica de facultar incluso a una Rusia decadente para que intervenga en el Gran Espacio europeo (40).

Cuando Alexander Hamilton, James Madison y John Jay escribieron los artículos recogidos en The Federalist Papers algunos de los más serios obstáculos para el modelo de Federación postulado pasaban por «el interés patente de la élite política de los Estados en una resistencia a cualquier cambio que pudiese implicar una disminución de su poder o emolumentos» (41). En Europa sucede lo contrario, aunque el problema de fondo es el mismo: el mayor número de adictos a la Unión Europea o, al menos sus partidarios más activistas, pertenecen a las élites partitocráticas o burocráticas, que intentan adaptarse a los cambios en lo Político ampliando el radio de acción del estatismo (42). ¿De qué otra manera es posible interpretar la obsesión por la homogeneización de la fiscalidad del ahorro, política que impide una sana «competencia fiscal» de los Estados y a la que apenas si se aludió en la reunión de los Ministros de Economía y Finanzas de la Unión Europea, celebrada en Santa María de Feira en junio de 2000? (43). Si la consecuencia a corto plazo del principio de supranacionalidad es el dualismo de una «soberanía en suspenso» (44), lo que a largo plazo está en juego es, efectivamente, la posibilidad de despojar a la anti-ideología estatista de su disfraz racionalista, moralista y metafísico que, en opinión de Rosenstiel, «enmascara el rostro permanente de lo Político» (45).

jm59307.jpgEn el «orden de las soberanías normativamente subordinadas» (supranacionalidad) no halló el autor un verdadero principio federativo. Este se encuentra en un terreno muy distinto de la realidad política: en el «orden de las soberanías integradas», lo que se conoce como «potencia pública federal». Así, mientras que la «supranacionalidad de las comunidades es una afirmación de intención, la supranacionalidad de la federación es una afirmación de poder» (46). Para el autor, el principio federalista constituye un verdadero principio político federativo. En él cifra la posibilidad de una unión verdadera de los Estados europeos, dado que su situación geopolítica sería similar a la de los Estados de América del Norte en vísperas de la Constitución de 1787 (47). Entendido como «técnica jurídica de la democracia», el federalismo es un instrumento político que «se convierte en un modo de vinculación de las soberanías, apto para darles una única convergencia en función de una situación dada» (48). El problema, empero, es la deficiente recepción del ideal federalista, entendido como una doctrina universalista (en el sentido de Proudhon o en el de los partidarios del federalismo integral, por ejemplo), pues eso constituye la antítesis de lo Político. La Federación mundial no tiene más sentido que el Estado mundial. El ecumenismo cataláctico, moralista y religioso tiene su antítesis en el carácter partitivo de lo Político. Dicho de otra manera: para que las actividades económica o religiosa unan, lo Político tiene que separar. En el fondo, el autor ha diagnosticado muy bien la disyuntiva europea: o una supranacionalidad incapaz de adaptarse a las mutaciones en lo Político, o un federalismo funcional o parcial, meramente técnico. Cualquier cosa antes que el federalismo político. A esta especie de indefinición (49) tal vez pueda imputarse el alejamiento de lo Político de la Unión Europea, a pesar de que sus instituciones quieran consagrarse a la defensa de un régimen político concreto -el mismo Rosenstiel, confundiendo la democracia moral y la política, entiende que el federalismo es un «humanismo al servicio de la democracia» (50)-.

En la práctica, la Unión Europea parece reproducir los hábitos morales, los defectos de la virtud cívica y las relaciones de poder que han despolitizado al Estado. El superestatismo de la Unión Europea, exhibido por las reglamentaciones del trato entre particulares, la burocratización de las actividades económicas, la tendencia creciente de la presión fiscal y la nula representatividad de los tecnócratas que, sugestionados por la economía de los mercados mundiales, simulan decisiones políticas, recuerda a lo que Ortega y Gasset decía en su ensayo Del Impeno Romano: «hay épocas en que, por causas múltiples, desaparece para (los) pueblos la posibilidad de preferir unas instituciones a otras; antes bien, sobrevienen ineluctablemente, sin margen para la opción, impuestas por una necesidad mecánica e inexorable. Nadie las quiere propiamente, si por querer se entiende algo que implique el preferir (...) Esto y no otra cosa es vida como adaptación» (51).

5. DIALECTICA EUROPEA DE LO POLITICO Y LO JURIDICO.

jm140.jpg«Tanto desde el punto de vista jurídico como desde el político, la "supranacionalidad" constituye una máquina sin motor» (52). Con esta categórica afirmación el autor pone principio al examen de algunas referencias doctrinales y jurisprudenciales para mejor ilustrar su tesis. No buscó Rosenstiel, en ningún caso, la exhaustividad, pues no es el suyo un tratado de exégesis jurídica. Esto permite, sin violentar la estructura del libro, destacar las contraposiciones que se manejan a lo largo de la obra, pero especialmente en la segunda parte, sobre todo, la dialéctica entre lo Político y lo Jurídico, asunto que justifica su análisis. No obstante, Rosentiel dejaba aflorar sus opiniones acerca de las relaciones entre lo político y lo técnico, lo político y lo económico y también, naturalmente, las de lo Político con lo Militar.

«Todo es extraño, escribía Rosenstiel, cuando se considera con ojos de novicio las relaciones entre la política y el derecho» (53). Siendo todo derecho «Situationsrecht» o derecho de la situación concreta, la responsabilidad sobre su eficacia y validez afecta de lleno a la acción política. Sin embargo, se pretende que el cuerpo que forman los Tratados constitutivos, los reglamentos, directivas y demás normativa jurídico-administrativa de la Unión Europea (el Derecho originario y el derivado) sea autosuficiente desde la óptica política, como si no hubiese solución de continuidad entre la decisión política constituyente y las prescripciones jurídicas constituidas. La soberanía política del Derecho, en contra de la opinión dominante, constituye la utopía vergonzante del normativismo jurídico. Ahora bien, como dicha mentalidad jurídica no puede existir en estado puro, la neutralidad de sus mecanismos deviene necesariamente positivista (54), lo que explica el sesgo reglamentista del ordenamiento jurídico de la Unión Europea. Excluida del mismo la decisión política, casi todos los problemas europeos parecen reducirse a una cuestión de ingeniería jurídica (55). El desarrollo del derecho de reglamentación-creador de situaciones jurídicas, en perjuicio del derecho de regulación -mero ordenador de relaciones sociales-, además de constituir la manifestación más evidente de la confusión entre lo Político y lo Jurídico, está sirviendo para hacer de la Unión un complejo artificio legislativo, ajeno cuando no contrario a los intereses de las naciones europeas.

La apelación al derecho comunitario viene eclipsando desde hace tiempo el problema del sujeto activo de la unificación de los Estados europeos. Resulta improbable que los Estados soberanos devengan algún día los artífices de su propia desaparición histórica. Lo mismo puede decirse de los movimientos espontáneos de la opinión pública continental. Descartado, en cualquier caso, una suerte de decisionismo político, que a todos parece incomodar, sólo queda hacer responsables de la unificación o a la fatalidad, mezclada, no obstante, con ciertas dosis de ignorancia geopolítica y cliopolítica, o a las partidocracias, que necesitan, como dirían sus críticos, ampliar el «spoil system» estatista, o, finalmente, a las elites burocráticas.

Con respecto a estas últimas planteó Rosenstiel la dialéctica entre lo Político y lo Técnico o lo tecnoburocrático. Para el autor, la relevancia y la autoridad de los tecnócratas europeos es algo consagrado por el «entumecimiento de lo Político» (56). En rigor, el principio de supranacionalidad no es más que una forma de Administración sui generis, «una visión nueva y horizontal de la administración» (57). Tiene razón Rosenstiel, por tanto, al afirmar que la supranacionalidad sólo existe realmente en el plano de los tecnócratas. A su tesis cabría objetar, no obstante, que su presuposición de la identidad entre Administración y Tecnoburocracia carece de fundamento, al menos desde el punto de vista político. En efecto, la Administración, a pesar de las críticas que hoy suscita de parte del economicismo neoliberal, a pesar, incluso, de que sus principios políticos han sido minados por la ideología de la gestión privada, continúa siendo uno de los últimos reductos de la sana Razón de Estado. Por el contrario, la Tecnoburocracia constituye uno de los poderes indirectos contemporáneos. Mientras que la Administración se ordena a los fines de lo Político, la Tecnoburocracia pretende someterlo. Algo parecido sucede, según el autor, con las relaciones entre lo Político y lo Económico, pues la opinión dominante insiste en la preeminencia de esto último. Tanto es así que una de las pocas decisiones políticas que se han adoptado recientemente -a saber: la creación del Euro o moneda única-se suele presentar normalmente como una medida de índole económica, justificada no por la «necessitta» política sino por la evolución natural de los mercados internacionales ¿Por qué tantos esfuerzos para enmascarar la expropiación de la pluralidad de monopolios estatales de acuñación, atributo que Bodino atribuía a la soberanía? (58)

jm716709.jpgTocante a la politicidad de la Unión Europea, resulta obligado referirse, aunque sea en último lugar, a uno de sus aspectos decisivos: el militar. El fracaso de la Comunidad Europea de Defensa (C. E. D.), que podría haber sido el verdadero germen político de la Unión, se debió probablemente a que anunciaba efectos irreversibles en lo Político (59). La C.E.D., en opinión de Rosenstiel, fue rechazada «tanto por los mecanismos que comprendía, como por los efectos de aceleración política que implicaba en breve plazo» (60). En ese momento se frustró y retrasó sine die la posibilidad de una verdadera política exterior europea -tal vez de una doctrina Monroe para el Viejo continente, cada vez más lejana-: «a las sirenas demasiado comprometedoras de la C. E. D. y de la Comunidad Europea se debía preferir la Unión de la Europa Occidental (U. E. O.), instituida por los acuerdos de París de 23 de octubre de 1954» (61). Dicho de otra forma, la C. E. D. chocó con la «lucidez política de los nacionalismos» (62). Las cosas, probablemente, no han cambiado mucho desde que la Asamblea Nacional Francesa rechazase la ratificación de los Protocolos de la Comunidad Europea de Defensa el 30 de agosto de 1954, propuesta por el gobierno de Mendès France.

Quiérase o no, en lo militar reside el verdadero principio político federativo. El polemólogo francés Julien Freund lo expresó con claridad meridiana: el verdadero problema de Europa es que la «verdadera integración se realice a través de lo militar, pues sólo lo militar plantea la cuestión de vida o muerte («seul le militaire pose la question de vie et de mort»). ¿Está usted dispuesto a morir por alguna causa? ¿Por la causa europea, por ejemplo? Me gustaría preguntar a los franceses y a los alemanes: ¿Están ustedes dispuestos a morir por Europa? No es seguro que la respuesta fuese positiva» (63).

6. EL GRAN ESPACIO O LA VIDA COMO LIBERTAD.

La Unión Europea parece concentrada exclusivamente en su misión burocrática e intervencionista. En ella han encontrado refugio y justificación los adalides del «social constructivismo», los mismos que rechazan la dimensión militar de lo Político, cuando no lo Político mismo. El economicismo y el moralismo, por su parte, quieren hacer las veces del pensamiento político. Si se tiene en cuenta el cambio del horizonte de posibilidades históricas, el problema de los europeos no consiste únicamente en que «no hay en las comunidades supranacionales más que una base de intuición política clarividente, pero encerrada en un argolla jurídica estrecha e inadaptada» (64). Rosenstiel se acercó a la cuestión de fondo al advertir, con la terminología de la época, que «después de dos guerras mundiales, el ámbito de la democracia, de una parte, y el de la eficacia política, de otra, se han desplazado del Estado nacional, sea unitario o federal, a los conjuntos estatales multinacionales y continentales» (65). En esta emigración de lo Político hacia nuevas bases pudo cifrar Carl Schmitt la emergencia de los Grandes espacios (66). Paradójicamente, según es notorio, la construcción de la Unión Europea le ha dado la espalda a esa nueva ordenación de lo Político. Ajena a la mutación del Nomos, Europa consume sus mermadas fuerzas en la búsqueda de formas políticas compensatorias (67).

jm75280316.jpg«El hombre, decía Ortega y Gasset, no es libre para eludir la coacción permanente de la colectividad sobre su persona que designamos con el inexpresivo nombre de "Estado", pero ciertos pueblos, en ciertas épocas, han dado libremente a esa coacción la figura institucional que preferían -han adaptado el Estado a sus preferencias vitales, le han impuesto el gálibo que les proponía su albedrío-. Eso y no otra cosa es vida como libertad»68. ¿Cómo se conducirá el europeo en las circunstancias actuales? ¿Podrá cambiar su perspectiva histórica? ¿Se liberará del superestatismo de la Unión Europea? ¿Sabrá, en suma, ser fiel a la tradición europea de lo Político y descubrir en el Grossraum la vida como libertad? La obra de Rosenstiel sigue suministrando, en este sentido, buenos argumentos para la reflexión política sobre el futuro de Europa.

J. Molina

Notas

1 Véase La diplomacia, en «Razon Española» num. 101, 2000. Además, Negro PavÓn, D., El consenso se sulfura, en «La Razón», 8 de febrero de 2000.

2 Tratada magistralmente por DIEZ DEL CORRAL, L., El rapto de Europa. Alianza. Madrid, 1974.

3 Sobre lo infundado de tantos mea culpa puede verse DE ROUGEMONT, D., Europa como posibilidad. Taurus. Madrid, 1946, pp. 103-111. Imprescindible en el macuto de campaña ARON, R., Plaidoyer pour l'Europe décadente. Robert Laffont. Paris, 1977.

4 El realismo politico constituye la linea de resistencia frente al neorrepublicanismo, definido por quien es a la sazón uno de sus más acreditados representantes franceses, no sin cierta ambiguedad, como una forma abstracta de pensar las exigencias de la politica sin tener en cuenta los «ámbitos de civilización». TENZER N., La pomica y la filosofia politica: ensayo de definición conjunta, en DEL AGUILA, R. et al, «La politica ensayos de definición». Sequitur. Madrid, 2000, p. 73 En el prólogo a un texto ocasionalista, como lo son todas las piezas del verdadero pensamiento politico—se quiera o no, la verdad politica es polemogena y beligerante—,se referia Femandez de la Mora a que el «pensamiento politico occidental es platonizante porque arranca de la hipótesis de que existe el Estado ideal, o sea, una formula constitucional perfecta válida para cualquier tiempo y lugar». El Estado de obras. Doncel. Madrid, 1976 p 7 En ei neorrepublicanismo ha retoñado, sin duda, el modo de pensar «platonizante». Ello explica el equivoco prestigio politico de filósofos sociales como Isaiah Berlin.

5 Para esto vease NEGRO PAVON, D., «EI liberalismo, la izquierda del siglo X». En SANABRIA, F. y DE DIEGO, E., ed., Elpensamiento liberal en elfin de siglo. Fundacion Cánovas del Castillo. Madrid, 1997

6 Vease MOLINA CANO, J., Elproblema de la democracia moral y la teoria de lasformas de gobierno en Julien Freund, en «Hespendes», núm. 20, 2000.

7 Sobre el Estado moderno como «centro» véase NEGRO PAVON, D., Ontologia de la Derecha y la izquierda. Un posible capítulo de reologia pomica, en «Anales de la Real Academia de Ciencias Morales y Politicas», ano Ll, num. 76

8 Puede consultarse MANENT, P., La cité de l'homme. Fayard. Paris, 1994. También ARENDT, H., La condición humana. Paidós. Barcelona, 1996 DONZELOT, J., L'invention du social. Essai sur le déclin des passionspolitiQues. Seuil. Paris, 1994

9 Véase FREUND, J., Die industrielle Konfliktgesellschaft, en «Der Staat», vol. 16 num. 2, 1977

10 Véase SCHUMPETER, J. A., La crisis del Estadofiscal, en «Hacienda Publica Española», num. 2, 1970.

11 Es el caso, entre otros, de FRIEDMAN, M., Libertad de elegir. Planeta-D'Agostini. Barcelona, 1993.

12 Vease el sugestivo libro de FUNES ROBERT, M., La lucha de clases en el siglo XXI. Vision política de las crisis económicas de nuestro tiempo. ESIC. Madrid, 1997.

13 Vease Más allá de la oferta y la demanda. Valencia. Fomento de cultura, 1960, pp. 198, 206, 255, 323. En terminos equivalentes, pero con menos recato, se expresa ROTHBARD, M. N., Economistes et charlatans. Les Belles Lettres. Paris, 1991.

14 Sobre esto, MOLINA, J., La politica social en la historia. Diego Marin Librero. Murcia, 2000.

15 Al menos hasta la publicacion en 1965 del libro de FERNANDEZ DE LA MORA, G., El crepúsculo de las ideologfas, debelador del modo de pensar ideológico. Se cita casi siempre el volumen miscelaneo de Daniel Bell, The End of Ideologies (1960), como una referencia fundamental de la literatura antiideologica curiosamente, sus páginas postulan la antitesis de una politica sana y desideologizada. En opinión dei sociologo norteamericano, acuñador de buenos lemas, el fin de las ideologias se resume en «un acuerdo general respecto de cuestiones politicas como la aceptación del Estado social, el deseo de un poder descentralizado, el sistema de economia mixta y el pluralismo politico». Vease BELL, D., El fn de las ideologías. Ministerio de Trabajo. Madrid, 1992, p. 449. Bell no advirtió que ese «consenso general» ha sido una de las causas de la despolitizadora del continente europeo.

16 Imprescindible CONDE, J., «El hombre, animal politico», en Escritos y fragmentospolíticos. Instituto de Estudios Politicos. Madrid, 1974, vol. ll, pp. 21 sq.

17 Véanse CAMPI, A., Schmztt, Freund, Miglio. Figure e temi del realismo politico europeo. Akropolis. Florencia, 1996. MOLINA, J., Julien Freund, lo politico y la polítca. Sequitur. Madrid, 2000, pp. 59 sq. Sobre la tradición liberal de lo Politico, imprescindible NEGRO PAVON, D., La tradiczón liberal y el Estado. Union Editorial. Madrid, 1995. También MOLINA, J., «La supuesta apoliticidad del liberalismo», en SANABRIA, F. y DE DIEGO, E., op. cit. Sobre las raices politicas o «realistas» del liberalismo, MANENT, P., L'histoire intellectuelle du libéralisme. Calmann-Lévy. Paris, 1987.

18 Vease ¿Despolitizacion de Europa?, en «Razón Española», núm. 81, 1997.

19 Véase NEGRO PAVON, D., Liberalismo y socialismo. La encrucijada intelectual de Stuart Mill. 1. E. P. Madrid, 1975.

20 El topico fue legalizado más tarde por el revisionista aleman Eduard Bemstein en folletos como ¿Qué es el socialismo? Véase en BERNSTEIN, E., Socialismo democrático. Tecnos. Madrid, 1990. Esta opinión, que tenia no obstante algo de verdad, se combinó peligrosamente con el socialismo alemán de tipo prusiano promovido por la socialdemocracia de Ferdinand Lasalle, responsable historico de la estatizacion del pensamiento socialista, cuya gran obsesión personal fue la destruccion del movimiento cooperativista aleman, insusceptible de ideologizacion. Vease LASALLE, F., Manifiesto obrero y otros escritos políticos. Centro de Estudios Constitucionales. Madrid, 1989.

21 Vease LUCKACS, G., Historia y conciencia de clase. Grijalbo. Barcelona, 1975.

22 Sobre el estatismo hay sugestivas acotaciones en GAGO GUERRERO, P. F., Acerca del surgimiento de las ideologías, en «Cuenta y Razon», num. 103, 1997. Con una óptica distinta, HUERTA DE SOTO, J., «Estatismo y corrupción ética», en SANABRIA, F. y DE DIEGO, E., op. cit.

23 La unificación europea y la teoria del Gran espacio, en «Disenso», núm. 16, 1998, p. 52. Existe una version ampliada: La unificaci6n de Europa y la teoria del Gran espacio en «Carl Schmitt-Studien», 1/2000.

24 Puede consultarse SCHMITT, C., Escritos de politica mundiaL Heracles. Buenos Aires, 1995. Especialmente los textos: «EI concepto de Imperio en el Derecho Internacional», «La lucha por los Grandes espacios y la ilusion Norteamericana» y «La unidad del mundo».

25 MASCHKE, G., loc. cit., p. 57.

26 Origenes, balance y perspectiva de este movimiento en DIAZ CARRERA, C. (ed.), Elfederalismo global. Union Editorial. Union Editorial, 1989.

27 El alsaciano Francis Rosenstiel, a la sazón alto funcionario del Consejo de Europa, cuya jefatura de Relaciones exteriores desempeño, ha sido profesor de Relaciones intemacionales y Derecho internacional economico en la Universidad de Ciencias Juridicas y Politicas de Estrasburgo (ahora Universidad Robert Schuman o Estrasburgo III). Su obra no es muy extensa, destacando los trabajos que ha dedicado a la cuestión judía. Asi, en colaboracion con Sholomo Giora Shoham, edito Der Sige des Opfers. Klett & Cotta. Stuttgart, 1980. Asi mismo, Big Brother, un inconnufamilier: Contributions au Colloque George OrvJell 1984 mythes et réalités. L'Age de l~omme. Paris, 1986. Tolede et Jerusalem: tentative de symbiose entre les cultures espagnole et judatque. L’Age de l'homme. Paris, 1992. Una de sus últimas publicaciones es Les dents du destin: Vichy et suites. Transition. Paris, 1997.

28 Burdeos. Ed. A. Pedone, 1962.

29 Véase FREUND, J., La mia correspondenza con Carl Schmitt, en «Studi Perugini», num. 1, 1996, p. 208.

30 Kiepenheuer & Witsch. Colonia y Berlin, 1964.

31 ROSENSTIEL, F., Elprincipio de la supranacionalidad, p. 33.

32 Op. cit., p- 25

33 SCHMITT, C., Théologiepolitique. Gauimard. Paris, 1988, p. 15.

34 ROSENSTIEL, F., op. cit., p. 27. Aunque después se volverá a insistir en ello, una de las ultimas aportaciones de este juridicismo ayuno de saber politico la constituye la pintoresca teoria de la «soberania compartida» patrocinada en Espana por algunas partidocracias regionales.

35 Op. cit., p. 190. Decía Freund, dandole la vuelta a la afirmacion, que la única alternativa a la politica es la misma politica. En L'Essence du Politique. Sirey. Paris, 1986, p. 618.

36 Op. cit., p. 41.

37 Op. cit., p. 171. La soberanía es indivisible y en consecuencia no puede compartirse. Op. cit., p. 51. Así pues, desde el punto de vista de la politica interior, la «poliarquía» o «pluralismo social» en el sentido de Schmitt, no pasa de ser una enfermedad de la politica y de la decision que se manifiesta al final de un ciclo politico. Vease MIGL10, G. Monocracia, en «Hespérides», num. 20, 2000. SCHMITT, C., El concepto de lo político. Alianza. Madrid, 1992, pp. 70 sq.

38 Vease Elpoder. Los genios invisibles de la ciudad. Tecnos. Madrid, 1991. Pp. 212 sq. A la «soberanía de la Constitución» únicamente apela quien no cree en los titulos y facultades del poder legitimo y en su mision configuradora de un orden politico sano.

39 Organizacion e integracion económica intemacional. Fomento de Cultura. Valencia, 1959, p. 359.

40 Naturalmente, ningún europeo es capaz de concebir una intervención de la Unión en el conflicto de Chechema. El liderazgo indiscutido en Europa de los Estados Unidos de América ni siquiera merece ya un comentario. En 1939 Carl Schmitt defmio muy bien este tipo de situaciones, al definir el Impero o Gran espacio como «aquellas potencias rectoras y propulsoras cuya idea politica irradia en un espacio determinado y que excluyen por principio la intervención de otras potencias extrañas al mismo». Vease «El concepto de Imperio en el Derecho intemacional» (traduccion de Javier Conde), en Escritos de política mundial El moralismo internacionalista y la retórica de la 0. N. U. apenas si logran maquillar la degradacion geopolitica del viejo continente.

41 TheFederalistsPapers. Mentor. NuevaYork, 1961 p 83

42 Muy pocos se han opuesto a la emigracion de la ideologia estatista hacia Bruselas y Estrasburgo. Durante los años 1980 lo intentaron casi en solitario los intelectuales del rnstitute of Economic Affairs, consejeros áulicos de Margaret Thatcher, y unos pocos neoliberales del continente. En los 90, con menos exito, se han sumado a las voces criticas las de los escritores de la Nouvelle Droite francesa, las de los neofederalistas lombardos en Italia y algunas otras. Vease MIGL10, G., Ex uno plures, en «Limes-, num. 4 1993 También del mismo: Laprospettiua teorica del nuovofederalismo (intervista a cura di Marco Bassani~, en «Federalismo & Societa», núm. 2 1994. Finalmente: HUERTA DE SOTO, J., «Teoria del nacionalismo liberal» y «Por una Europa libre», en Estudios de Economia Política. Unión Editorial. Madrid, 1994 El supuesto europeísmo de los ciudadanos europeos, que en algunos casos puede incluso ser puro y no un producto de la propaganda oficial, tiene más que ver con la destrucción del espiritu de las grandes naciones europeas. Véase MASCHKE, G., La unificación de Europa y la teoría del Gran espacio, loc. cit., p. 31

43 La máxima contradiccion se produce cuando se postula oficialmente un régimen de maxima transparencia de las inversiones, como sucede por ejemplo con el levantamiento del secreto bancario en algunos paises. Este tipo de aspiraciones, por definicion, carecen de sentido en un entorno en el que, teoricamente al menos, se ha librado a los flujos de capital de la vigilancia administrativa. Identica paradoja se observa en la ofensiva de la 0. C. D. E. contra los paraisos fiscales de la tierra. En plena revolucion digital no parece que tenga mucho sentido de la realidad actuar los resortes de la vieja policia fiscal.

44 Para Rosenstiel, «habiendo sido defmida la soberania en su fase inicial, como la coincidencia de lo juridico y de lo politico, el hecho de que haya hoy, de una parte, una soberania juridica sin efectividad politica y, de otra, una soberania juridica sin efectividad juridica, da toda la medida de lo que hemos llamado una soberania en suspenso». Op. cit., p. 72.

45 Op. Ctt., p. 67.

46 ROSENSTIEL, F., op. cit., p. 95.

47 Op. cit., pp. 109-110. Aunque, tal vez, la situación cliopolitica no sea tan favorable y no resulte conveniente llevar tan lejos la analogía.

48 Op. cit., p. 107.

49 A la que habria que añadir, probablemente, la confusión introducida en paises como España, Italia o el Canadá, cuyas elites regionales, en algunos casos, han patrocinado una interpretación del federalismo que hace de dicho principio un instrumento para desbastar Estados.

50 Op. at., p. 113.

51 Las Atlántidas y Del Imperlo romano. Alianza. Madrid, 1985 pp 176 177.

52 ROSENSTIEL, F., op. cit., p. 139

53 Op. cit., p. 207

54 Vease SCHMITT, C., Sobre los tres modos depensar la ciencia jurídica. Tecnos. Madrid, 1996.

55 De ahi que no tenga mayor importancia la alocución del Presidente de la República Francesa en el Reichstag, proponiendo la fantasmagoria de una Constitución europea. Después de todo, lo que Fernandez de la Mora llamó «mania constitutoria» no es unicamente un mal hispanico. Véase FERNANDEZ DE LA MORA, G., El Estado de obras. P. 23-27

56 Op. cit., p. 141 Mas adelante asegura que la creencia de la aceleracion de lo Politico por la administracion no es más que un mito. P. 194.

57 Op. cit., p. 139

58 La ruinosa botadura del Euro se parece mucho a la imposición de una «moneda de ocupación» emitida por los burócratas de Bruselas. Sobre la dimension politica de los monopolios monetarios estatales véase HAYEK, F. A., La desnacionalización del dinero. Unión Editorial. Madrid, 1983 pp. 25-38 102-109 128-130. HUERTA DE SOTO, J., «La teoría del Banco central y de la Banca libre», en Estudios de Economiapomica.

59 La politica exterior y de seguridad común europea constituye realmente una caricatura de la idea original. La pregunta decisiva ni siquiera se formula: ¿quién es el enemigo de Europa?

60 Op, cit., p. 163.6l 0p.cit.,p 184.62 op. cit., p. 165.63 Vease L'aventure dupolitique. Criterion. Paris, 1991, p. 160.64 ROSENSTIEL, F., op. cit., p. 93. 65 Op.cit.,p.115. 66 Véanse SCHMITT, C., Escritos de Politica Mundial MASCHKE, G., «La unificación de Europa y la teoria del Gran espacio», en loc. cit. Tarnbien D'ORS, A., Laposesión del espacio. Civitas. Madrid, 1998, pp. 56-60.67 Véase ROSENSTIEL, F., op. cit, p. 204. 68 Op, cit., p. 176.s

Scholl-Latour: Europa hat gar keine Außenpolitik

Peter Scholl-Latour: Europa hat gar keine Außenpolitik

Armin Siebert, Stimme Russlands / RIA Novosti (Ex: http://de.ria.ru ).

peter-scholl-latour-06.jpgDie Ukraine-Krise bestimmt nicht nur die Medien, sondern auch die Weltpolitik der letzten Monate. Der Konflikt zwischen Russland und den USA hat sich wieder verschärft, Europa laviert zwischen Sanktionen und Wirtschaftsinteressen, während Russland sich lDie Ukraine-Krise bestimmt nicht nur die Medien, sondern auch die Weltpolitik der letzten Monate. Der Konflikt zwischen Russland und den USA hat sich wieder verschärft, Europa laviert zwischen Sanktionen und Wirtschaftsinteressen, während Russland sich lieber Asien zuwendet. Peter Scholl-Latour mit seiner Analyse der Entwicklung des postsowjetischen Raums im Exklusiv-Interview für die Stimme Russlands.

Der Kaukasus ist durch die Ukraine-Krise aus dem Fokus gerückt. Inwieweit ist diese Region nach wie vor ein Pulverfass und wo lauert konkret Gefahr? 

Das ist extrem gefährlich. Putin ist es gelungen, Tschetschenien einigermaßen auf Linie zu bekommen, aber nur dank Kadyrow. Der ist ja, ich sage es mal so, ein nicht ganz so empfehlenswerter Mann, da er früher auf der anderen Seite stand und ein ungeheuer hartes Regime eingeführt hat. Ein Regime, das übrigens teilweise die Scharia schon praktiziert. Also ein wirklich verlässlicher Verbündeter auf die Dauer wird er für Russland auch nicht sein. Er ist natürlich zutiefst Tschetschene, man muss "Hadschi Murat" lesen, von Tolstoi, das ist so ein bisschen die Geschichte von Kadyrow. Und dann natürlich Dagestan, die wirkliche Gefahr liegt in Dagestan, davon redet noch keiner. Aber der Imam Schamil ist ja in Dagestan. Und es waren die Awaren, die eine Hauptstütze des Wiederstandes gegen die Russen waren, der im 18. Jahrhundert gewaltig war. 
 
Was ist mit den sogenannten „frozen conflicts“: Berg-Karabach, Ossetien, Abchasien und Transnistrien? 

Ich kenne alle sehr gründlich. In Transnistrien war ich, als da noch der General Lebed saß. Und das ist natürlich eine abstruse Situation, dieser Fetzen Land - da muss es auf Dauer irgendeine Lösung geben, ich weiß nicht, welche. In Ossetien, da geht ein Tunnel unter dem Kaukasus durch und der ist für Russland natürlich ungeheuer wichtig. Und es ist natürlich so, die Osseten sind keine Georgier, sie sind im Grunde eine iranische Rasse aus Persien. Und gut, das ist jetzt geschehen, dass Europa eine Wirtschaftsverbindung mit Georgien eingegangen ist. Das ist immer so die Vorstufe zur Europäischen Union. Die europäischen Staaten sind da ja in diesen Dingen nicht mehr Herr ihrer selbst. Aber das ist eben eingefroren. Was schockierender ist, ist Abchasien, wo wirklich die georgische Bevölkerung vertrieben worden ist, die ja die Mehrheit dort ausmachte. Und was Berg-Karabach angeht, das habe ich ganz von Anfang an verfolgt, und es ist ja nicht nur Nagorny-Karabach, was Armenien angeschlossen wurde, Nagorny-Karabach war ja auch nicht rein Armenisch. Schuscha war doch aserbaidschanisch, die Aseri lebten dort. Jetzt haben wir dort die Armenier, die ein sehr ärmlicher und kümmerlicher Staat sind, aber die Armenier haben ja eine gute Armee von Russland unterstützt und sie haben dann damals ihre Offensive Richtung Nagorny-Karabach gemacht und haben dann ein Fünftel der ganzen Zugangswege, auch den Korridor mitokkupiert, inklusive Agdan, was ja weit nach Aserbaidschan hineinragt. Aserbaidschan hat ein Fünftel seines Territoriums an Armenien verloren, ein Zustand, der auf Dauer nicht gut gehen wird. Aber was wird schon sein? Armenien steht unter dem Schutz Russlands, Aserbaidschan duckt sich mehr und mehr unter den Schutz Amerikas… 
 
Präsident Obama hat Russland als eine Regionalmacht bezeichnet. Sehen Sie das auch so? 

Nein, das ist weiterhin eine Großmacht. Es ist keine Weltmacht mehr, Weltmächte sind heute die USA und China, aber es ist doch eine bedeutende Großmacht. Schauen Sie sich doch das Atompotenzial an, was sie haben, zurzeit noch, das chinesische ist noch nicht soweit entwickelt, dass es sich mit dem amerikanischen messen kann. Abgesehen davon ist es natürlich ein immenses Territorium. Aber es ist eben auch die Schwäche Russlands, das es unterbevölkert ist. Als ich noch zur Schule ging, hat man gelernt, die „russische Dampfwalze“ diese Massen von Menschen - im Grunde ist das nicht wahr. Ich war sehr viel in den Fernostregionen Russlands und da ist es oft menschenleer. Es gibt dort drei wichtige Städte: Wladiwostok, Petropawlowsk und Magadan. Und dann dahinter wird es völlig leer, der Ussuri, der früher mal umkämpft war, ist auf russischer Seite eine völlig leere Region, auf chinesischer Seite blühende Städte. Aber das Verhältnis ist extrem freundschaftlich geworden. Der Warenaustausch ist sehr wichtig geworden - es sind jetzt die armen Russen, die nach China kommen, um dort zu kaufen, und die dann zurückkehren. Früher war genau das Gegenteil der Fall. 
 
Auf der anderen Seite wird Präsident Putin von vielen im Moment als mächtigster Politiker der Welt angesehen. 
 
Er ist auf jeden Fall ein sehr geschickter und kluger Politiker, er hat ja immerhin, das darf man auch nicht vergessen, 80 Prozent der Russen hinter sich. Er ist zutiefst populär, und wenn man Putin vorwirft, dass er ein KGB-Mann ist, ja das qualifiziert ihn doch nur dazu, in der jetzigen Situation mit den ungeheuren Intrigen, mit den Oligarchen usw. fertig zu werden. In der Ukraine gibt es überhaupt gar keine Kontrolle über die Oligarchen, die sind weiterhin die mächtigsten Männer und einer davon ist jetzt Präsident, und keiner wird mir einreden, dass er seine Milliarden nur mit minderwertiger Schokolade gemacht hat. 
 
Wie sollte Europa mit den Entwicklungen in der Ukraine umgehen? 

Europa hat ja gar keine Außenpolitik. Europa vollzieht ja im Moment eine Unterwerfungspolitik gegenüber den USA, die es unter Helmut Kohl so nicht gegeben hätte und unter Schröder sowieso nicht. Ich weiß auch nicht, was Frau Merkel da vorhat, die dauernd als Predigerin von Demokratie und Freiheiten auftritt. Die Deutschen sollten mal bedenken, dass sie die grässlichsten Verbrechen begangenen haben, die Europa in der Geschichte gekannt hat, und das als hochzivilisiertes Volk. Und dann sollte man mal ein bisschen die Schnauze halten. Das werde ich in meinem nächsten Buch übrigens auch schreiben. 
 
Vielleicht ist ein Freihandelsabkommen interessanter für Europa als Ostpolitik. 

Das Freihandelsabkommen hat natürlich Vorteile, es bringt aber auch Nachteile mit sich. Vor allem ist die Verhandlungsgrundlage aber zutiefst gestört. Wir wissen heute, dass die Amerikaner über NSA alles wissen. Die wissen, wie weit wir in der Forschung sind, wie unsere Verhandlungspositionen sind, was wir von den Amerikanern ja nur in geringem Maße wissen. Und sie werden also mit einer Kenntnis der europäischen Dossiers in die Verhandlungen gehen, über die wir nicht verfügen. Es besteht also die Gefahr, dass die Europäer über den Tisch gezogen werden. Und das sieht man offensichtlich in Berlin nicht ausreichend. 
 
Sollte die Nato mehr Präsenz zeigen in Osteuropa? 

Die zeigt ja schon viel zu viel Präsenz. Es war ja die Dummheit von Gorbatschow, der in Deutschland zwar als Held gefeiert wird, aber für die Russen natürlich der Zerstörer der Sowjetunion gewesen ist. Und zwar mit schrecklichen Folgen. Ich habe die Folgen der Perestroika in Moskau gesehen, es war entsetzlich. Es war ja vereinbart worden, dass die Nato nicht weiter als bis nach Ostdeutschland vorrückt, und da hört es dann auf. Dass die Nato die ehemaligen Ostblock-Staaten, Polen, die baltischen Staaten, Rumänien aufnimmt, das war ja damals ausgeschlossen. Nur war es die Dummheit von Gorbatschow, dass er es nicht schriftlich hat fixieren lassen. Dazu war der Westen damals bereit. Was die Amerikaner sich davon jetzt versprechen, einen Drang nach Osten zu entwickeln, weiß ich gar nicht. Die Amerikaner verzetteln sich da, sie haben das große Problem, im Westpazifik mit China, und die Chinesen nutzen jetzt die Position, um sich dort zu etablieren. Außerdem haben sie den Konflikt im Nahen und Mittleren Osten. Pakistan ist eine der Gefahren in der näheren Zukunft – was dort passiert, wissen wir nicht. Und jetzt haben wir auf einmal noch eine Verdrängungspolitik gegenüber Russland. Ich frage mich, was das soll.
 
Wäre für die Ukraine vielleicht auch eine Teilung des Landes angebracht? 

Ich kenne die Ukraine relativ gut. Ich war in Lemberg, oder Lwiw oder Lwow, oder wie man es auch immer nennen will. Ich habe auch mit dem dortigen Patriarchen der griechisch-katholischen Kirche gesprochen, der ein ganz vernünftiger Mann war - aber es gibt dort auch Gruppen, die Extremisten sind. Das stammt aus dem Zweiten Weltkrieg, als Stepan Bandera mit den Deutschen kollaboriert hat. Das ist eine in sich geschlossene Gemeinschaft, die sich eben schwer einfügt in die übrige Ukraine. Und dann die Ostukraine, der Donbass ist rein russisch bevölkert. Im Zuge der Industrialisierung wurden die Bauern der armen Regionen, Russen aus Woronesch beispielsweise, dort angesiedelt, daher ist es rein russisch. Eine föderative Lösung ist das Mindeste, was man ihnen anbieten könnte. Ich sehe da kein Verbrechen drin, wenn eine Bevölkerung, die russisch sein will, auch ein Teil Russlands wird. Aber es entspricht natürlich nicht den Normen des Völkerrechts, wie auch die Sache mit der Krim nicht dem Völkerrecht entspricht. Aber hat denn damals die Schenkung der Ukraine durch Chruschtschow, der selber Ukrainer war, dem Völkerrecht entsprochen? 
 
Deutschland ist mit Russland historisch, kulturell und vor allem wirtschaftlich eng verbunden. 20 Jahre war das Verhältnis auch sehr gut. Wird das Rad der Geschichte gerade zurückgedreht oder ist Russland doch genug in den Westen integriert, dass diese Krise nicht gefährlich wäre? 

Die Krise ist gefährlich. Und wirklich der einzige, der sich dagegen stemmt bei uns, ist Helmut Schmidt, der gesagt hat, dass die Politik, also die Außenpolitik, die hier von der EU praktiziert wird, nicht dem Willen der Bevölkerung entspricht. Die Bevölkerung ist nicht für dieses Engagement in der Ukraine, dieses Abenteuer, denn für uns ist es bedenklich, allein schon wegen der Gaslieferungen. In der Bevölkerung findet dieses derzeitige „Putin-Bashing“ keinen großen Anklang. Und was sehr seltsam ist, da sieht man auch die Teilung zwischen Ost und West noch - bei den ehemaligen DDR Bürgern, da sympathisiert man ja eher mit Putin als mit Obama. Nicht die offiziellen Sprecher, nicht die Gaucks oder die Merkels. Also so schlimm war wohl die DDR für manche Leute auch wieder nicht. Das ist natürlich eine Verklärung im Rückblick, eine künstliche Nostalgie, aber sie ist vorhanden. Auch der Bundeskanzlerin ist es als Pfarrerstochter nicht so schlecht ergangen. 
 
Es gibt ja immer die offizielle und die hinter den Kulissen agierende Politik. Die deutsche Wirtschaft ist ja ganz eng verbunden mit Russland. Kann das jetzt wieder aufgedröselt werden? 

Ja, wir haben ja Gott sei Dank noch keine richtigen Sanktionen gemacht. Das ist eher grotesk, das Ganze, da wurden nur einige Personen betroffen. Abgesehen davon betrachte ich die Auswirkung von Sanktionen als sehr schwierig. Als ich die Auswirkungen der Sanktionen im Irak zwischen 1991 und 2003 miterlebt habe, war das derart grauenhaft. Das Wasser konnte nicht mehr gereinigt werden, die Landwirtschaft nicht mehr betrieben werden. Das war furchtbar. Die Sterblichkeit unter Kindern und Säuglingen war erschreckend. Die Deutschen müssten es ja wissen, die hatten im Ersten Weltkrieg auch eine Blockade erlebt, wo die Bevölkerung fast halb verhungert ist. Insofern sind Sanktionen ein unmoralisches Mittel der Außenpolitik. Wenn es jetzt ernst würde, man wirklich Sanktionen ergreifen würde, dann würde die deutsche Wirtschaft ungeheuer leiden. Und irgendwer wird dann an die Stelle treten. 
 
Treiben die EU und die USA nicht Russland geradezu förmlich in die Arme Chinas? 

Ja, das ist schon geschehen. Was erschreckend ist: die Amerikaner haben zwar eine falsche Sicht der Welt, aber sie gucken überall hin. Aber die Deutschen haben zu Zeiten der Globalisierung einen entsetzlichen Provinzialismus entwickelt. Sie sehen auch nicht, dass diese Eurasische Union, die Putin machen möchte, nicht gegen Westeuropa gerichtet ist, sondern die Konsolidierung Russlands in Zentralasien bedeutet. Denn, wenn Afghanistan jetzt geräumt wird und es tritt dort auch ein islamisches Chaos ein oder ein Gottesstaat oder sonst irgendetwas, dann wird das auch ausstrahlen. Unter anderem auf Usbekistan und Tadschikistan, wo die Usbeken ja schon sehr stark vertreten sind in den Widerstandslagern in Pakistan. Und dann ist natürlich da auch noch Kasachstan. Man will sich abschirmen, das ist im Grunde eine defensive Organisation, das hat man noch gar nicht begriffen, diese asiatische Dimension. Und da wäre natürlich die Ukraine als europäisches Gegengewicht ein willkommener Partner gewesen. Und das fällt jetzt weg und da bleiben dann nur noch Russland und Weißrussland und das sind eben nur 140 Millionen Menschen und davon, das darf man nicht vergessen, sind etwa auch noch einmal 20 bis 25 Millionen Muslime, und die sind nicht alle harmlos. Als ich das letzte Mal in Kasan war, der führende Imam, das war früher ein braver Tatar, und jetzt war da plötzlich ein junger Mann, der in Medina, in Saudi-Arabien ausgebildet worden ist. Da herrschte gleich ein anderer Ton. Als ich damals bei den aufständischen Tschetschenen war, bin ich auf sehr umgängliche Leute getroffen in den Tarikaten, in den islamischen Bruderschaften. Aber dann kamen auf einmal die jungen Prediger, die in Saudi-Arabien ausgebildet worden waren, und plötzlich war da eine Schranke, und ich kam nicht mehr an sie heran.

Saudi Complicity in the Rise of ISIS

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The Blunders of Prince Bandar

Saudi Complicity in the Rise of ISIS

by PATRICK COCKBURN

How far is Saudi Arabia complicit in the Isis takeover of much of northern Iraq, and is it stoking an escalating Sunni-Shia conflict across the Islamic world?

Some time before 9/11, Prince Bandar bin Sultan, once the powerful Saudi ambassador in Washington and head of Saudi intelligence until a few months ago, had a revealing and ominous conversation with the head of the British Secret Intelligence Service, MI6, Sir Richard Dearlove. Prince Bandar told him: “The time is not far off in the Middle East, Richard, when it will be literally ‘God help the Shia’. More than a billion Sunnis have simply had enough of them.”

The fatal moment predicted by Prince Bandar may now have come for many Shia, with Saudi Arabia playing an important role in bringing it about by supporting the anti-Shia jihad in Iraq and Syria. Since the capture of Mosul by the Islamic State of Iraq and the Levant (Isis) on 10 June, Shia women and children have been killed in villages south of Kirkuk, and Shia air force cadets machine-gunned and buried in mass graves near Tikrit.

In Mosul, Shia shrines and mosques have been blown up, and in the nearby Shia Turkoman city of Tal Afar 4,000 houses have been taken over by Isis fighters as “spoils of war”. Simply to be identified as Shia or a related sect, such as the Alawites, in Sunni rebel-held parts of Iraq and Syria today, has become as dangerous as being a Jew was in Nazi-controlled parts of Europe in 1940.

There is no doubt about the accuracy of the quote by Prince Bandar, secretary-general of the Saudi National Security Council from 2005 and head of General Intelligence between 2012 and 2014, the crucial two years when al-Qa’ida-type jihadis took over the Sunni-armed opposition in Iraq and Syria. Speaking at the Royal United Services Institute last week, Dearlove, who headed MI6 from 1999 to 2004, emphasised the significance of Prince Bandar’s words, saying that they constituted “a chilling comment that I remember very well indeed”.

He does not doubt that substantial and sustained funding from private donors in Saudi Arabia and Qatar, to which the authorities may have turned a blind eye, has played a central role in the Isis surge into Sunni areas of Iraq. He said: “Such things simply do not happen spontaneously.” This sounds realistic since the tribal and communal leadership in Sunni majority provinces is much beholden to Saudi and Gulf paymasters, and would be unlikely to cooperate with Isis without their consent.

Dearlove’s explosive revelation about the prediction of a day of reckoning for the Shia by Prince Bandar, and the former head of MI6′s view that Saudi Arabia is involved in the Isis-led Sunni rebellion, has attracted surprisingly little attention. Coverage of Dearlove’s speech focused instead on his main theme that the threat from Isis to the West is being exaggerated because, unlike Bin Laden’s al-Qa’ida, it is absorbed in a new conflict that “is essentially Muslim on Muslim”. Unfortunately, Christians in areas captured by Isis are finding this is not true, as their churches are desecrated and they are forced to flee. A difference between al-Qa’ida and Isis is that the latter is much better organised; if it does attack Western targets the results are likely to be devastating.

The forecast by Prince Bandar, who was at the heart of Saudi security policy for more than three decades, that the 100 million Shia in the Middle East face disaster at the hands of the Sunni majority, will convince many Shia that they are the victims of a Saudi-led campaign to crush them. “The Shia in general are getting very frightened after what happened in northern Iraq,” said an Iraqi commentator, who did not want his name published. Shia see the threat as not only military but stemming from the expanded influence over mainstream Sunni Islam of Wahhabism, the puritanical and intolerant version of Islam espoused by Saudi Arabia that condemns Shia and other Islamic sects as non-Muslim apostates and polytheists.

Dearlove says that he has no inside knowledge obtained since he retired as head of MI6 10 years ago to become Master of Pembroke College in Cambridge. But, drawing on past experience, he sees Saudi strategic thinking as being shaped by two deep-seated beliefs or attitudes.

• First, they are convinced that there “can be no legitimate or admissible challenge to the Islamic purity of their Wahhabi credentials as guardians of Islam’s holiest shrines”.
• But, perhaps more significantly given the deepening Sunni-Shia confrontation, the Saudi belief that they possess a monopoly of Islamic truth leads them to be “deeply attracted towards any militancy which can effectively challenge Shia-dom”.

Western governments traditionally play down the connection between Saudi Arabia and its Wahhabist faith, on the one hand, and jihadism, whether of the variety espoused by Osama bin Laden and al-Qa’ida or by Abu Bakr al-Baghdadi’s Isis. There is nothing conspiratorial or secret about these links: 15 out of 19 of the 9/11 hijackers were Saudis, as was Bin Laden and most of the private donors who funded the operation.

The difference between al-Qa’ida and Isis can be overstated: when Bin Laden was killed by United States forces in 2011, al-Baghdadi released a statement eulogising him, and Isis pledged to launch 100 attacks in revenge for his death.

But there has always been a second theme to Saudi policy towards al-Qa’ida type jihadis, contradicting Prince Bandar’s approach and seeing jihadis as a mortal threat to the Kingdom. Dearlove illustrates this attitude by relating how, soon after 9/11, he visited the Saudi capital Riyadh with Tony Blair.

He remembers the then head of Saudi General Intelligence “literally shouting at me across his office: ’9/11 is a mere pinprick on the West. In the medium term, it is nothing more than a series of personal tragedies. What these terrorists want is to destroy the House of Saud and remake the Middle East.’” In the event, Saudi Arabia adopted both policies, encouraging the jihadis as a useful tool of Saudi anti-Shia influence abroad but suppressing them at home as a threat to the status quo. It is this dual policy that has fallen apart over the last year.

Saudi sympathy for anti-Shia “militancy” is identified in leaked US official documents. The then US Secretary of State Hillary Clinton wrote in December 2009 in a cable released by Wikileaks that “Saudi Arabia remains a critical financial support base for al-Qa’ida, the Taliban, LeT [Lashkar-e-Taiba in Pakistan] and other terrorist groups.” She said that, in so far as Saudi Arabia did act against al-Qa’ida, it was as a domestic threat and not because of its activities abroad. This policy may now be changing with the dismissal of Prince Bandar as head of intelligence this year. But the change is very recent, still ambivalent and may be too late: it was only last week that a Saudi prince said he would no longer fund a satellite television station notorious for its anti-Shia bias based in Egypt.

The problem for the Saudis is that their attempts since Bandar lost his job to create an anti-Maliki and anti-Assad Sunni constituency which is simultaneously against al-Qa’ida and its clones have failed.

By seeking to weaken Maliki and Assad in the interest of a more moderate Sunni faction, Saudi Arabia and its allies are in practice playing into the hands of Isis which is swiftly gaining full control of the Sunni opposition in Syria and Iraq. In Mosul, as happened previously in its Syrian capital Raqqa, potential critics and opponents are disarmed, forced to swear allegiance to the new caliphate and killed if they resist.

The West may have to pay a price for its alliance with Saudi Arabia and the Gulf monarchies, which have always found Sunni jihadism more attractive than democracy. A striking example of double standards by the western powers was the Saudi-backed suppression of peaceful democratic protests by the Shia majority in Bahrain in March 2011. Some 1,500 Saudi troops were sent across the causeway to the island kingdom as the demonstrations were ended with great brutality and Shia mosques and shrines were destroyed.

An alibi used by the US and Britain is that the Sunni al-Khalifa royal family in Bahrain is pursuing dialogue and reform. But this excuse looked thin last week as Bahrain expelled a top US diplomat, the assistant secretary of state for human rights Tom Malinowksi, for meeting leaders of the main Shia opposition party al-Wifaq. Mr Malinowski tweeted that the Bahrain government’s action was “not about me but about undermining dialogue”.

Western powers and their regional allies have largely escaped criticism for their role in reigniting the war in Iraq.

Publicly and privately, they have blamed the Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki for persecuting and marginalising the Sunni minority, so provoking them into supporting the Isis-led revolt. There is much truth in this, but it is by no means the whole story. Maliki did enough to enrage the Sunni, partly because he wanted to frighten Shia voters into supporting him in the 30 April election by claiming to be the Shia community’s protector against Sunni counter-revolution.

But for all his gargantuan mistakes, Maliki’s failings are not the reason why the Iraqi state is disintegrating. What destabilised Iraq from 2011 on was the revolt of the Sunni in Syria and the takeover of that revolt by jihadis, who were often sponsored by donors in Saudi Arabia, Qatar, Kuwait and United Arab Emirates. Again and again Iraqi politicians warned that by not seeking to close down the civil war in Syria, Western leaders were making it inevitable that the conflict in Iraq would restart. “I guess they just didn’t believe us and were fixated on getting rid of [President Bashar al-] Assad,” said an Iraqi leader in Baghdad last week.

Of course, US and British politicians and diplomats would argue that they were in no position to bring an end to the Syrian conflict. But this is misleading. By insisting that peace negotiations must be about the departure of Assad from power, something that was never going to happen since Assad held most of the cities in the country and his troops were advancing, the US and Britain made sure the war would continue.

The chief beneficiary is Isis which over the last two weeks has been mopping up the last opposition to its rule in eastern Syria. The Kurds in the north and the official al-Qa’ida representative, Jabhat al-Nusra, are faltering under the impact of Isis forces high in morale and using tanks and artillery captured from the Iraqi army. It is also, without the rest of the world taking notice, taking over many of the Syrian oil wells that it did not already control.

Saudi Arabia has created a Frankenstein’s monster over which it is rapidly losing control.

The same is true of its allies such as Turkey which has been a vital back-base for Isis and Jabhat al-Nusra by keeping the 510-mile-long Turkish-Syrian border open. As Kurdish-held border crossings fall to Isis, Turkey will find it has a new neighbour of extraordinary violence, and one deeply ungrateful for past favours from the Turkish intelligence service.

As for Saudi Arabia, it may come to regret its support for the Sunni revolts in Syria and Iraq as jihadi social media begins to speak of the House of Saud as its next target. It is the unnamed head of Saudi General Intelligence quoted by Dearlove after 9/11 who is turning out to have analysed the potential threat to Saudi Arabia correctly and not Prince Bandar, which may explain why the latter was sacked earlier this year.

Nor is this the only point on which Prince Bandar was dangerously mistaken. The rise of Isis is bad news for the Shia of Iraq but it is worse news for the Sunni whose leadership has been ceded to a pathologically bloodthirsty and intolerant movement, a sort of Islamic Khmer Rouge, which has no aim but war without end.

The Sunni caliphate rules a large, impoverished and isolated area from which people are fleeing. Several million Sunni in and around Baghdad are vulnerable to attack and 255 Sunni prisoners have already been massacred. In the long term, Isis cannot win, but its mix of fanaticism and good organisation makes it difficult to dislodge.

“God help the Shia,” said Prince Bandar, but, partly thanks to him, the shattered Sunni communities of Iraq and Syria may need divine help even more than the Shia.

PATRICK COCKBURN is the author of  Muqtada: Muqtada Al-Sadr, the Shia Revival, and the Struggle for Iraq.

vendredi, 18 juillet 2014

A. Douguine: union économique eurasienne, alliance UE/Russie, hégémonisme américain

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Entretien avec Alexandre Douguine

Sur l'Union économique eurasienne, sur la nécessité d'une alliance UE/Russie, sur l'hégémonisme américain en Europe

 

Propos recueillis par Bernard Tomaschitz

 

Professeur Douguine, le 1 janvier 2015, l'Union Economique Eurasienne deviendra une réalité. Quel potentiel détient cette nouvelle organisation internationale?

 

AD: L'histoire nous enseigne que toute forme d'intégration économique précède une unification politique et surtout géopolitique. C'est là la thèse principale du théoricien de l'économie allemand, Friedrich List, impulseur du Zollverein (de l'Union douanière) allemand dans la première moitié du 19ème siècle. Le dépassement du "petit-étatisme" allemand et la création d'un espace économique unitaire, qui, plus tard, en vient à s'unifier, est toujours, aujourd'hui, un modèle efficace que cherchent à suivre bon nombre de pays. La création de l'Union Economique Eurasienne entraînera à son tour un processus de convergence politique. Si nous posons nos regards sur l'exemple allemand, nous pouvons dire que l'unification du pays a été un succès complet: l'Empire allemand s'est développé très rapidement et est devenu la principale puissance économique européenne. Si nous portons nos regards sur l'Union Economique Eurasienne, on peut s'attendre à un développement analogue. L'espace économique eurasien s'harmonisera et déploiera toute sa force. Les potentialités sont gigantesques.

 

Toutefois, après le putsch de Kiev, l'Ukraine n'y adhèrera pas. Que signifie cette non-adhésion pour l'Union Economique Eurasienne? Sera-t-elle dès lors incomplète?

 

AD: Sans l'Est et le Sud de l'Ukraine, cette union économique sera effectivement incomplète. Je suis d'accord avec vous.

 

Pourquoi l'Est et le Sud?

 

AD: Pour la constitution d'une Union Economique Eurasienne, les parties économiquement les plus importantes de l'Ukraine se situent effectivement dans l'Est et le Sud du pays. Il y a toutefois un fait dont il faut tenir compte: l'Ukraine, en tant qu'Etat, a cessé d'exister dans ses frontières anciennes.

 

Que voulez-vous dire?

 

AD: Nous avons aujourd'hui deux entités sur le territoire de l'Ukraine, dont les frontières passent exactement entre les grandes sphères d'influence géopolitique. L'Est et le Sud s'orientent vers la Russie, l'Ouest s'oriente nettement vers l'Europe. Ainsi, les choses sont dans l'ordre et personne ne conteste ces faits géopolitiques. Je pars personnellement du principe que nous n'attendrons pas longtemps, avant de voir ce Sud et cet Est ukrainiens, la "nouvelle Russie", faire définitivement sécession et s'intégrer dans l'espace économique eurasien. L'Ouest, lui, se tournera vers l'Union Européenne et s'intégrera au système de Bruxelles. L'Etat ukrainien, avec ses contradictions internes, cessera pratiquement d'exister. Dès ce moment, la situation politique s'apaisera.

 

Si, outre le Kazakhstan, d'autres Etats centrasiatiques adhèrent à l'Union Economique Eurasienne et que tous entretiennent de bonnes relations avec la Chine, un puissant bloc eurasien continental verra le jour: ce sera un défi géopolitique considérable pour les Etats-Unis, plus considérable encore que ne le fut jamais l'URSS…

 

AD: Non. Je ne crois pas que l'on puisse comparer les deux situations. Nous n'aurons plus affaire à deux blocs idéologiquement opposés comme dans l'après-guerre. L'idéologie ne joue aucun rôle dans la formation de cette Union Economique Eurasienne. Au contraire: pour l'Europe occidentale, cet immense espace économique sera un partenaire stratégique très attirant. L'Europe est en mesure d'offrir tout ce dont la Russie a besoin et, en échange, la Russie dispose de toutes les matières premières, dont l'Europe a besoin. Les deux partenaires se complètent parfaitement, profiteraient à merveille d'une alliance stratégique.

 

A Bruxelles, en revanche, on voit les choses de manière bien différente… On y voit Moscou et les efforts de convergence eurasiens comme une "menace". On utilise un vocabulaire qui rappelle furieusement la Guerre froide…

 

AD:  Pour que l'alliance stratégique, que je viens d'esquisser, puisse fonctionner, l'Europe doit d'abord s'auto-libérer.

 

Se libérer de quoi?

 

AD: De la domination américaine. L'UE actuelle est bel et bien dominée par Washington. D'un point de vue historique, c'est intéressant: les Européens ont commencé par coloniser le continent américain et, aujourd'hui, par une sorte de retour de manivelle, les Américains colonisent l'Europe. Pour que l'Europe puisse récupérer ses marges de manœuvre, elle doit se libérer de l'hégémonisme américain. Le continent européen doit retrouver un sens de l'identité européenne, de manière à ce qu'il puisse agir en toute autonomie, en faveur de ses propres intérêts. Si les Européens se libèrent de la tutelle américaine, ils reconnaîtront bien vite que la Russie est leur partenaire stratégique naturel.

 

La crise ukrainienne et les sanctions contre la Russie, auxquelles participent aussi l'UE, révèlent combien l'Europe est sous l'influence de Washington. Pensez-vous vraiment que l'UE est capable de s'émanciper des Etats-Unis sur le plan de la défense et de la sécurité?

 

AD: Absolument. Aujourd'hui, l'Europe se comporte comme si elle était une entreprise américaine en franchise. Les sanctions contre la Russie ne correspondent en aucune façon aux intérêts économiques et stratégiques de l'Europe. Les sphères économiques européennes le savent bien car elles ne cessent de protester contre cette politique des sanctions. Cependant, une grande partie de l'élite politique européenne est absolument inféodée aux Etats-Unis. Pour elle, la voix de Washington est plus importante à écouter que les plaintes de ses propres ressortissants. Il est intéressant de noter aussi que la grande majorité des Européens, au contraire de l'élite politique, est critique à l'égard des Etats-Unis et est, dans le fond, pro-européenne au meilleur sens du terme. Une confrontation politique adviendra en Europe, c'est quasi préprogrammé. Ce sera une sorte de révolution. Il suffit d'attendre.

 

En mai, le traité sur les livraisons de gaz entre la Russie et la Chine a été conclu: ce traité prévoit que les factures seront établies en roubles ou en renminbi. Peut-on dès lors prévoir la fin de l'hégémonie du dollar, si cet exemple est suivi par d'autres?

 

AD: Par cet accord, la Russie et la Chine cherchent de concert à imposer un ordre mondial multipolaire. Ce sera une multipolarité en tous domaines: économique, stratégique, militaire, politique et idéologique. En Occident, on croit toujours à la pérennité d'un modèle unipolaire, dominé par les Etats-Unis. L'accord sino-russe de mai dernier marque cependant la fin de ce modèle prisé à l'Ouest. Quelle en sera la conséquence? Les Etats-Unis deviendront une puissance régionale et ne seront plus une puissance globale. Mais la Russie et la Chine, elles aussi, demeureront des puissances régionales, de même que l'Europe qui se sera libérée. Le monde multipolaire de demain sera un monde de puissances régionales. L'architecture du monde en sera changée.

 

(Entretien paru dans zur Zeit, Vienne, n°27-28/2014; http://www.zurzeit.at ).

 

Check Mating Washington in its Own Backyard with BRICSIANSE

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Wayne MADSEN
Strategic-Culture.org

Check Mating Washington in its Own Backyard with BRICSIANSE

 

The United States and its closest allies have attempted to isolate Russia and President Vladimir Putin from the world stage. As a result of Western support for the Ukrainian regime that came to power through violence in Kiev, actions taken by Western powers against Russia have included expelling Russia from the G-8 of capitalist powers, the freezing of the assets of Russian government officials and Russian banks, and imposing travel bands on Russian citizens.

However, Putin has check-mated U.S. President Barack Obama in the American president’s own backyard. Obama’s defenders fancy their president as a master of «11-dimensional chess». However, what is transpiring in Brazil at the summit of the BRICS nations of Brazil, Russia, India, China, and South Africa has shown the world that it is Putin, not Obama, who is the master of 11-dimensional chess. In fact, Obama could never even make it to the chess board.

Putin is visiting Brazil where he is participating in the 2014 summit in the city of Fortaleza. The BRICS summit comes as members of the Obama administration, including neo-cons like Assistant Secretary of State for European Affairs Victoria Nuland, have instituted plans for increased sanctions against Russia, bringing them to the level as those directed against Iran, Syria, and Cuba. 

Putin and his BRICS colleagues will sign an agreement in Fortaleza on establishing a BRICS development bank that will help bypass the neo-cons' attempt to isolate Russia from international banking networks. Any strengthening of sanctions in the same manner that U.S. sanctions have been imposed by Washington on Iran, Syria, and Cuba runs the risk of punishing Brazilian, Indian, Chinese, and South African banks and other corporations, something that could land the Obama administration in hot water before the World Trade Organization court that rules against trade practices that violate WTO regulations.

The legacy of the Obama administration is that its Cold War-era policies directed against Latin America have permanently ended America's long-standing political and economic domination of the Western Hemisphere. Obama put the final nail in the arcane Monroe Doctrine that stipulated the United States would bar non-Western Hemisphere nations, including the powers of Europe, from intervention in the Americas. The interventionist policies in countries like Venezuela and Honduras carried out by Nuland's fellow neocon ideologue Roberta Jacobson, the Assistant Secretary of State for Western Hemisphere Affairs, have resulted in a large contingent of Latin American leaders in joining Putin, Chinese President Xi Jinping, and the other BRICS leaders in Brazil for a summit where the United States will not have a seat at the table. In fact, the United States and its imperialistic policies will be a major subject in Brazil, a country that has seen its telecommunications, including the private calls and e-mail of Brazilian President Dilma Rousseff routinely spied upon by the U.S. National Security Agency.

Putin is making the most of his six-day visit to Latin America. He forgave Cuba's debt to Russia while visiting Havana and also stopped in Nicaragua and Rio de Janeiro. While in Cuba, Putin met with former Cuban leader Fidel Castro and his brother, Raul Castro, Cuba's president, two leaders who continue to infuriate the neo-con and right-wing power centers of Washington. Putin also attended the final game of the World Cup in Rio. Russia is the host of 2018 World Cup. Putin also visited Argentina where he signed a deal on nuclear energy.  The interest of Iran, Argentina, Nigeria, Syria, and Egypt in joining BRICS may soon see the group's acronym become «BRICSIANSE». Such a development would triumph the nations of the world that refuse to take orders from Washington and the presence of Syria would spell ultimate defeat of the Obama doctrine of «R2P», or «Responsibility to Protect» pro-U.S. and Western intelligence agency-financed opposition leaders intent on replacing anti-American governments with pro-U.S. regimes. Syria joining BRICS as a full or associate member would drive a stake through the heart of R2P.

The Obama administration could not convince a single South American leader to avoid the BRICS summit in Brazil. In fact, two of the South American leaders sitting down with Putin, Xi, Rousseff, and the other leaders in Brazil, Venezuela's President Nicolas Maduro and Suriname's President Desi Bouterse, have been the subject of CIA- and State Department-linked destabilization efforts and sanctions threats. Also in attendance at BRICS are Argentina's President Cristina Fernández de Kirchner, Bolivia's President, Evo Morales Chile's President Michelle Bachelet, Colombia's President Juan Manuel Santos, Ecuador's President Rafael Correa, Guyana's President Donald Ramotar, Paraguay's President Horacio Cartes, Peru's President Ollanta Humala, and Uruguay's President José Mujica. America's sanctions against Russia and its saber-rattling against China on behalf of Japan and the Philippines have fallen on deaf ears in South America. The teenager-like antics of Nuland, Jacobson, along with those of U.S. National Security Adviser Susan Rice and U.S. ambassador to the UN Samantha Power, are sure to be discussed in sideline gossip by the leaders gathered in Fortaleza.

The presence of President Santos of Colombia is particularly noteworthy. Santos recently defeated a right-wing candidate supported by the same Obama administration’s interventionists who have helped disrupt the economy of Venezuela. The losing candidate, Oscar Ivan Zuluaga, had the full support of Santos’s right-wing and pro-Israeli/pro-U.S. predecessor Alvaro Uribe. Recent disclosures have shown that Uribe instituted an NSA-like national communications surveillance system aimed at his opponents. Zuluaga’s ties with the same elements who are trying to depose Maduro in Venezuela have not been lost on Santos. He continues to engage in peace negotiations in Havana with left-wing DARC guerrillas and improve ties with Venezuela much to the chagrin of the CIA operatives who live in splendor in the Miami area of Florida.

While in Rio, Putin managed to cast off U.S. efforts to isolate him internationally by meeting with Prime Minister of Trinidad and Tobago Kamla Persad-Bissessar and Antigua and Barbuda Prime Minister Gaston Browne, in addition to Hungary's Prime Minister Victor Orban, Namibian President Hage Geingob, Gabon's President Ali Bongo, and Germany's Chancellor Angela Merkel. Merkel and Rousseff have much in common as both had their personal cell phone conversations monitored by NSA, a fact that Putin, who has provided asylum to NSA whistleblower Edward Snowden, was likely sure to have mentioned in passing.

The only attempt the United States could make to have any Latin American officials criticize contact between Western Hemisphere leaders and Putin was to arrange for Trinidad opposition leader Keith Rowley to condemn his country's prime minister's private trip to Brazil. Rowley criticized Persad-Bissessar and her grandson for meeting with Putin and other leaders in Rio because the trip was made during a labor dispute involving Trinidad’s immigration department. The power of Washington to influence events in the Western Hemisphere has truly plummeted to new depths.

The agenda of the BRICS nations is as diversified as that of any G-7 meeting, no longer called G8 after Russia was expelled. On the BRICS summit agenda are trade, development, macroeconomic policy, energy, finance, terrorism, climate change, regional security, drug smuggling and trans-border crime, industrialization of Africa, and, kin what should serve as a wake-up call to Wall Street, the World Bank, European Central Bank, the International Monetary Fund, and other tools of western capitalism, international financial institution (IFI) reform.

The security operations by BRICS in Afghanistan stand to replace those of the United State after the withdrawal of its troops from that country. Russia has led BRICS efforts on dealing with money laundering and cross-border crime and it has drawn the participation of Belarus, India, Kazakhstan, China, Kyrgyzstan, Russia, Tajikistan, Turkmenistan and Uzbekistan in its efforts. Observers from Mongolia and Armenia also joined the talks. In the area of security, synergism is apparent between the BRICS and the Shanghai Cooperation Organization (SCO) that brings Russia and China into a common security policy with central Asian states like Kazakhstan and Uzbekistan. Russia and China appear determined that Ukraine and Georgia will be the «line in the sand» for any further encroachments by George Soros- and CIA-led «R2P» revolutions in the Eurasian space. It is also clear that Putin outsmarted Obama in his own backyard.

 

A VERY BRIEF HISTORY OF CHINESE RUSSIAN RELATIONS

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A VERY BRIEF HISTORY OF CHINESE RUSSIAN RELATIONS

The response of much western commentary to the Russia China agreements has been scepticism that they can ever burgeon into an outright partnership because of the supposedly long history of mutual suspicion and hostility between the two countries. The Economist for example refers to the two countries as “frenemies”. To see whether these claims are actually justified I thought it might be useful to give a short if rather summary account of the history of the relationship between the two countries.

Official contacts between China and Russia began with border clashes in the 1680s which however were settled in 1689 by the Treaty of Nerchinsk, which delineated what was then the common border. At this time Beijing had no political or diplomatic links with any other European state save the Vatican, which was informally represented in Beijing by the Jesuit mission.

The Treaty of Nerchinsk was the first formal treaty between China and any European power. The Treaty of Nerchinsk was basically a pragmatic border arrangement. It was eventually succeeded by the Treaty of Kyakhta of 1727, negotiated on the initiative of the Kangxi Emperor and of Peter the Great, who launched the expedition that negotiated it shortly before before his death.

The Treaty of Kyakhta provided for a further delineation of the common border. It also authorised a small but thriving border trade. Most importantly, it also allowed for the establishment of what was in effect a Russian diplomatic presence in Beijing in the form of an ecclesiastical settlement there. Russia thereby became only the second European state after the Vatican to achieve a presence in Beijing. It did so moreover more than a century before any of the other European powers. Russia was of course the only European power at this time to share a common border with China (a situation to which it has now reverted since the return to China of Hong Kong). It is also notable that the Treaty of Kyakhta happened on the initiative of Peter the Great. Peter the Great’s decision to launch the expedition that ultimately led to the Treaty of Kyakhta shows that even this supposedly most “westernising” of tsars had to take into account Russia’s reality as a Eurasian state.

For the rest of the Eighteenth Century and the first half of the Nineteenth Century relations between the Russian and Chinese courts remained friendly though hardly close. St. Petersburg was the only European capital during this period to host occasional visits by the Chinese Emperor’s representatives. During the British Macartney mission to Beijing of 1793 the senior Manchu official tasked with negotiating with Macartney had obtained his diplomatic experience in St. Petersburg. As a result of these contacts at the time of the Anglo French expedition to Beijing in 1860 Ignatiev, the Russian diplomat who acted as mediator between the Anglo French expedition and the Chinese court, could call on the services of skilled professional interpreters and was in possession of accurate maps of Beijing whilst the British and the French had access to neither. Russian diplomatic contacts with the court in Beijing during this period do not seem to have been afflicted with the protocol difficulties that so complicated China’s relations with the other European powers and which contributed to the failure of the Macartney mission. This serves as an indicator of the pragmatism with which these contacts were conducted.

This period of distant but generally friendly relations ended with the crisis of 1857 to 1860 when Russia used the Chinese court’s preoccupation with the Taiping rebellion and China’s difficult relations with the western Europeans culminating in the Anglo French expedition of 1860 to secure the annexation of the Amur region. The Chinese continue to see the third Convention of Beijing of 1860 which secured the Amur territory for Russia as an “unequal treaty”. They have however accepted its consequences and formally recognised the border (which was properly speaking part of Manchu rather than Chinese territory). At the time it must have been resented. However it is probably fair to say that Russia would have been seen in China as a marginally less dangerous aggressor during this period than the western powers Britain and France (especially Britain) if only because China’s relations with these two countries were much more important.

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As the Nineteenth Century wore on relations between Russia and China seem to have improved with Russia, undoubtedly for self-interested reasons, playing an important role in the Three Power Intervention that forced Japan to moderate its demands on China following China’s defeat in the Sino Japanese war of 1895. Russian policy of supporting China and the authority of the Chinese court against the Japanese however fell by the wayside when Russia forced the Chinese court in 1897 to grant Russia a lease of the Chinese naval base of Port Arthur. This was much resented in China and damaged Russia’s image there. Russia also became drawn into the suppression of the anti-foreign 1900 Boxer Rising, an event which destabilised the Manchu dynasty and which led to a short lived Russian occupation of Manchuria to suppress the Boxers there. This is not the place to discuss the diplomacy or the reasons for the conflict which followed which is known as the Russo Japanese war of 1904 to 1905. Suffice to say that the ground war was fought entirely on Chinese territory and ended in stalemate (though with the balance starting to shift in favour of the Russians), that I know of no good English account of the war or of the events that preceded it, that the war was precipitated entirely by a straightforward act of Japanese aggression and that the popular view that the war was preceded and/or provoked by Russian economic and political penetration of Korea or plans to annex Manchuria are now known to have no basis in fact.

A radical improvement in Russian Chinese relations took place following the October 1917 revolution caused by the decision of the new Bolshevik government to renounce the extra territorial privileges Russia had obtained in China as a result of the unequal treaties. The USSR became the strongest supporter during this period of Sun Ya-tsen’s Chinese nationalist republican movement and of the Guomindang government in Nanjing that Sun Ya-tsen eventually set up. Sun Ya-tsen for his part was a staunch friend and supporter of the USSR. Though many are aware of the very close relationship between the USSR and China in the 1950s few in my experience know of the equally strong and arguably more genuine friendship between their two governments in the 1920s.

In the two decades that followed the USSR became China’s strongest international supporter in its war against Japanese aggression, a war which has defined modern China and of which the outside world knows lamentably little. During this period the USSR had to balance its support for China’s official Guomindang led government that was supposedly leading the struggle against the Japanese with its support for the Chinese Communist Party (originally the leftwing of the Guomindang movement) with which the Guomindang was often in armed conflict. The USSR also had to balance its support for China with its need to avoid a war in the east with Japan at a time when it was being threatened in the west by Nazi Germany and its allies. The skill with which the government of the USSR performed this difficult feat has gone almost wholly unrecognised.

Following the defeat of Japan in 1945 the USSR’s military support was (as is now known) crucial though obviously not decisive to the Chinese Communist Party’s victory in the civil war against the Guomindang, which led to the establishment in 1949 of the People’s Republic. A decade of extremely close political, military and economic relations followed during which the two countries were formally allies. As is now known this relationship in reality was always strained and eventually broke down in part because of mutual personal antagonism between the countries’ two leaders, Khrushchev and Mao Zedong, but mainly because of Chinese anger at the USSR’s failure to support a war to recover Taiwan and above all because of China’s refusal as the world’s most populous country and oldest civilisation to accept a subordinate position to the USSR in the international Communist movement. The rupture was made formal by Khrushchev’s decision in 1960 to withdraw from China the Soviet advisers and economic assistance that had been sent there. Supporters of sanctions may care to note that on the two occasions Russia has used sanctions (against Yugoslavia in 1948 and against China in 1960) they backfired spectacularly on Russia resulting in consequences for Russia that were entirely bad.

The Sino Soviet rupture of 1960 resulted in a decade and a half of very strained relations. An attempt to restore relations to normal following Khrushchev’s fall in 1964 was wrecked, possibly intentionally, by the Soviet defence minister Marshal Malinovsky who encouraged members of the Chinese leadership to overthrow Mao Zedong through a coup similar to the one that had overthrown Khrushchev. Relations with the USSR during this period also increasingly became hostage to Chinese internal politics with Mao and his supporters during the period of political terror known as the Cultural Revolution routinely accusing their opponents of being Soviet agents. This period of difficult relations eventually culminated in serious border clashes in 1969, an event that panicked the leadership of both countries and which led each of them to explore alignments against each other with the Americans.

This period of very tense relations basically ended in 1976 with the death of Mao Zedong who shortly before his death is supposed to have issued an injunction to the Chinese Communist party instructing it to restore relations with the USSR. Once the post Mao succession disputes were resolved with the victory of Deng Xiaoping a process of outright rapprochement began the start of which was formally signalled in the USSR by Leonid Brezhnev in a speech in Tashkent in 1982 which he made shortly before his death. By 1989 the process of rapprochement was complete allowing Gorbachev to visit Beijing in the spring of that year when however his visit was overshadowed by the Tiananmen disturbances.

Since then there has been a steady strengthening of relations. Gorbachev refused to involve the USSR in the sanctions the western powers imposed on China following the Tiananmen disturbances. Yeltsin, despite the strong pro-western orientation of his government, remained a firm advocate of good relations with China and worked to build on the breakthrough achieved in the 1980s. In 1997 in a speech in Hong Kong Jiang Zemin already spoke of Russia as China’s key strategic ally. In 1998 the two countries acted for the first time openly in concert on the Security Council to oppose the US bombing of Iraq (“Operation Desert Fox”). Subsequently both countries strongly opposed the US led attacks on Yugoslavia in 1999 and on Iraq in 2003.  Since then their cooperation in political, economic and security matters has intensified. Whilst their relations have had their moments of difficulty (eg. over Russian complaints of illicit Chinese copying of weapon systems) and the development of their economic relations has lagged well behind that of their political relations (inevitable given the disastrous state of the Russian economy in the 1990s) it is difficult to see on what basis they can be considered “frenemies”.

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The reality is that Russia and China have for obvious reasons of history, culture and above all geography faced through most of their history in different directions: China towards Asia (where it is the supreme east Asian civilisation) and Russia towards Europe. That should not however disguise the fact that their interaction has been very prolonged (since the 1680s), – longer in fact than that of China with any of the major western powers – and generally peaceful and mostly friendly. Periods of outright hostility have been short lived and rare. Despite sharing the world’s longest border all-out war between the two countries has never happened. On the two occasions (in the 1680s and 1960s) when it briefly appeared that it might, both drew back and eventually sought and achieved a compromise. For China Russia’s presence on its northern border has in fact been an unqualified benefit, stabilising and securing the border from which the greatest threats to China’s independence and security have traditionally come.

Western perceptions of the China Russia relationship are in my opinion far too heavily influenced by the very brief period of the Sino Soviet conflict of the 1960s and 1970s. Across the 300 or so years of the history of their mutual interaction the 15 or so years of this conflict represent very much the anomaly not the rule. Given this conflict’s idiosyncratic origins in ideological and status issues that are (to put it mildly) extremely unlikely to recur again, to treat this conflict as representing the norm in China’s and Russia’s relations with each other seems to me frankly farfetched. The past is never a safe guide to the future. However on the basis of the actual history of their relations, to argue that China’s and Russia’s strategic partnership is bound to fail because of their supposed long history of suspicion and conflict towards each other is to argue from prejudice rather than fact.

jeudi, 17 juillet 2014

¿Jihad global contra los BRICS?

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Nuevo califato del siglo XXI en Irak/Siria: ¿jihad global contra los BRICS?

Alfredo Jalife Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

La nebulosidad sobre la sorprendente creación y propagación del grupo sunita jihadista Estado Islámico de Irak y el Levante (Siria y Líbano) –Isil, por sus siglas en inglés, y Daesh en árabe–, que ha generado aparente confusión (ver Bajo la Lupa, 18, 25 y 29/6/14), se empieza a disipar por sus alcances geoestratégicos en la frontera del triángulo RIC (Rusia, India y China), cuyos tres miembros forman parte del ascendente BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica), a 14 días de celebrar su sexta cumbre en Fortaleza.

El primer día del ayuno islámico del Ramadán, un dato simbólicamente ilustrativo fue escenificado por Isil/Daesh, que deja oficialmente de lado su nombre por el de Estado islámico: el lanzamiento del califato islámicoen los territorios bajo su ocupación militar, y nombró a su enigmático líder Abu Bakr al-Baghdadi como su nuevo califa (que significa sucesor del profeta Mahoma en árabe).

El temerario lanzamiento del nuevo califato por el Estado islámico sunita es un triple anatema para el chiísmo universal de 300 millones de feligreses (20 por ciento del total islámico global): 1) el califato, que nace con loscompañeros del profeta, es eminentemente sunita y motivo de la ruptura sucesoria con los chiítas seguidores de Alí (primo de Mahoma); 2) Abu Bakr fue el primer califa del sunismo, padre de la legendaria Aisha y uno de los suegros del profeta, y hoynom de guerre del nuevo califa del siglo XXI, y 3) el califato sunita proclamado llega hasta las fronteras de Irán en la provincia de Diyala para vincularse con Alepo (Siria), en la frontera turca.

El primigenio califato fue abolido con la derrota del Imperio Otomano en la Primera Guerra Mundial, lo cual significó el reparto de su féretro mediante la artificial cartografía medioriental del tratado secreto anglo-francés Sykes-Picot que el nuevo califato del siglo XXI ha dado por muerto al borrar de facto la transfrontera de Siria e Irak, lo cual beneficia el nuevo trazado militar del Kurdistán iraquí.

Las reverberaciones del nuevo califato del siglo XXI son enormes a escala local/transfronteriza/regional y euroasiática, en medio de su epifenómeno multidimensional –donde el control de los hidrocarburos juega un papel preponderante–, cuando sus implicaciones prospectivas se plasman en su irredentismo cartográfico tanto de su jihad petrolera como de su proyección geopolítica para los próximos cinco años.

A alguien le convino la guerra de 1980-1988 focalizada entre los árabes de Irak (en la etapa de Saddam Hussein) contra los persas de Irán (en la fase del ayatola Jomenei), para que luego Estados Unidos/Gran Bretaña/OTAN librasen sus dos guerras puntuales en contra de Irak (1990/1991 y 2003/2011) del nepotismo dinástico de los Bush (padre e hijo).

Irak, hoy en delicuescencia, lleva 34 años ininterrumpidos de guerras caleidoscópicas y entra a un nuevo estadio: una guerra etno-teológica que puede durar otros 30 años –réplica de las guerras europeas del siglo XVII– entre sunitas y chiítas, que abarca ya nítidamente a varios países del gran Medio Oriente (en la definición del general israelí Ariel Sharon: de Marruecos a Cachemira y de Somalia al Cáucaso): Irak, Siria, Líbano, Yemen, Bahréin, Arabia Saudita (en su parte oriental petrolera, donde predomina la minoría chiíta), y en la que participan a escala regional tras bambalinas (ya muy vistas) las seis petromonarquías del Consejo de Cooperación Árabe del Golfo Pérsico, Turquía, Jordania e Irán, sin contar el Kurdistán iraquí (gran aliado de Israel).

El nuevo califato del siglo XXI en el mero corazón euroasiático comporta implicaciones profundas en el triángulo geoestratégico de los RIC, que ostentan relevantes minorías islámicas, a diferencia de Estados Unidos y todo el continente americano, en donde la presencia musulmana es microscópica: 0.8 por ciento de la población en Estados Unidos; Sudamérica, 0.42 por ciento, y todo el continente americano, 1.6 por ciento.

Es mi hipótesis que el nuevo califato del siglo XXI y su jihad global, tanto petrolera como geopolítica, carcome las fronteras islámicas del triángulo RIC y desestabiliza su conformación demográfica interna –con un total de casi 200 millones de islámicos en su seno–, tomando en cuenta la doble contención que ejerce Estados Unidos contra Rusia y China (mediante la doctrina Obama).

Con antelación ya había expuesto el preponderante factor islámico en India, que se encuentra ante un tsunami demográfico-geopolítico.

Vlady Putin declaró que “los acontecimientos provocados por Occidente en Ucrania son una muestra concentrada de una política de contención (¡supersic!) contra Rusia ”.

No se pueden soslayar los vasos comunicantes entre Ucrania, el mar Negro, el Transcáucaso y el gran Medio Oriente, donde brilla intensamente el factor chechenio.

A juicio de Putin, después del fracaso del mundo unipolar,Occidente pretende imponer a otros países sus principios, convirtiendo el planeta en un cuartel mundial. ¡Uf!

Durante el paroxismo de la guerra fría, el libro predictivo de la disolución de la URSS, El imperio resquebrajado: la revuelta de las naciones en la URSS , de la aristócrata francesa Helène Carrère d’Encausse, exhibió la vulnerabilidad cohesiva de la URSS debido al galopante crecimiento demográfico de su poligámica población islámica.

Los políticos de Estados Unidos, entre ellos el vicepresidente Joe Biden, vuelven a repetir el modelo demográfico del imperio resquebrajado, ya reducido a la mínima expresión de Rusia, donde existe una relevante minoría islámica de alrededor de 15 por ciento de su población (20 millones del total) asentada en la región Volga/Ural y en el hipersensible Cáucaso norte (Daguestán, Chechenia, etcétera).

China también ostenta unaminoría islámica sunita muy inquieta, ostensiblemente azuzada desde el exterior: los célebres uigures –de origen mongol, conectados con sus congéneres de Asia central y Turquía–, que predominan en la Región Autónoma de Xinjiang, que ascienden a 10 millones (según el censo de 2010).

La superestratégica región de Xinjiang, que mide 1.6 millones de kilómetros cuadrados, detenta pletóricos yacimientos de petróleo, constituye la mayor región productora de gas natural de toda China y ostenta importantes reservas de uranio.

La conexión comercial de Xinjiang con Kazajstán es del mayor orden geoestratégico en el corazón euroasiático.

En fechas recientes, los separatistas uigures sunitas han intensificado sus atentados en el mero corazón de China, en su capital Pekín.

Los separatistas uigures, que buscan derrocar al gobierno chino local, están inspirados por la teología de la jihad global avant la lettre y que ahora proclama y reclama el nuevo califato del siglo XXI, con el que muy bien pudieran conectarse.

¿Forma parte del cuartel mundial  de Occidente el nuevo califato del siglo XXI y su jihad global contra los BRICS?

02/07/2014

alfredojalife.com

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mercredi, 16 juillet 2014

Putin busca una Latinoamérica unida, fuerte e independiente

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El líder ruso hizo varias importantes declaraciones en una entrevista concedida a las agencias Prensa Latina e Itar-Tass en vísperas de su gira por varios países latinoamericanos. Abordó un amplio abanico de temas de interés común desde la cooperación comercial hasta el relevo de la Copa Mundial de Fútbol, que se encuentra en su recta final en Brasil para trasladarse luego a Rusia, que acogerá los partidos del Mundial 2018.

El respeto de Latinoamérica a la libertad y a otras culturas

Según el presidente ruso, en la región latinoamericana "son fuertes las tradiciones del respeto a la libertad, respeto a otros pueblos y otras culturas y, normalmente, son casi nulas las contradicciones entre Estados; tampoco hay ganas de seguir el juego de 'divide y vencerás'. Al revés, están dispuestos a trabajar conjuntamente para defender su casa latinoamericana común".

Putin aseguró que actualmente la cooperación con los Estados de América Latina es una de las direcciones claves y muy prometedoras de la política exterior de Rusia. "El multilateralismo en los asuntos mundiales, el respeto al derecho internacional, el fortalecimiento del papel central de la ONU y el desarrollo sostenible son los principios que nos unen", enfatizó. El mandatario ruso agradeció a los sudamericanos por su apoyo en las iniciativas internacionales promovidas por Rusia, "incluidos la desmilitarización del espacio, el fortalecimiento de la seguridad internacional en materia de información, la inadmisibilidad de la glorificación del nazismo".

"Es crucialmente importante para nosotros que en las relaciones entre Rusia y América del Sur se mantenga una continuidad que refleje los intereses fundamentales y nacionales, independientemente de la formación política que lidere en uno u otro país de la región en este momento", afirmó.

La idea de imponer a naciones los modelos de desarrollo ajenos es inconsistente

En relación al actual orden mundial, el presidente ruso considera que "el mundo del siglo ХХI es global e interdependiente, por lo cual ningún Estado o grupo de Estados puede resolver los principales problemas internacionales por su cuenta. Asimismo, cada intento de establecer algún 'oasis de estabilidad y seguridad' está condenado al fracaso".

Según Putin, los diversos desafíos y amenazas de los tiempos modernos exigen negarse a los intentos de imponer a otras naciones los modelos de desarrollo ajenos. Advirtió que "esa actitud ya había demostrado su inconsistencia. No solo no ayuda a arreglar los conflictos, sino lleva a la inestabilidad y al caos en asuntos internacionales".

Refiriéndose al escándalo del espionaje masivo de EE.UU., opinó que "no solo se trata de una hipocresía pura en las relaciones entre los aliados y los socios, sino también de un ataque directo a la soberanía de un Estado, una violación de los derechos humanos y de la privacidad". Aseguró que Rusia está dispuesta a cooperar a la hora de elaborar un sistema de medidas para garantizar la seguridad de información internacional.

La Celac y la Unión Aduanera, dispuestas a cooperar

En referencia a la integración ruso-latinoamericana, el presidente ruso calificó como prometedor el establecimiento de contactos entre la Celac y los países miembros de la Unión Aduanera, el Espacio Económico Común.

"Estamos abiertos a interactuar de manera sustancial también con otras asociaciones de integración en la región latinoamericana, incluso en el marco de la comunidad que está emergiendo. Me refiero a la Unión de Naciones Suramericanas (Unasur), el Mercado Común del Sur (Mercosur), la Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América (Alba), la Alianza del Pacífico (AP), el Sistema de la Integración Centroamericana (SICA) y la Comunidad del Caribe (Caricom)", aseguró.

Especificó que Rusia está interesada en crear alianzas plenas, tecnológicas, de proyectos y producción con los países de la región, aprovechar al máximo las posibilidades de las economías complementarias, cooperación en materias tan importantes como la petrolera y la gasífera, la hidroenergía y la energía atómica, la construcción de aviones y de helicópteros, las infraestructuras y, en los últimos tiempos, también la biofarmacia y la tecnología de la información.

"Aprecio mucho el diálogo con la presidenta argentina"

Argentina es hoy el principal socio estratégico de Rusia en América Latina, en la ONU y en el G20. "Nuestra visión de las principales cuestiones de política internacional es parecida o coincidente. Igualmente entendemos que es necesario formar una estructura mundial nueva, más justa y policéntrica que se base en el derecho internacional y en el papel central coordinador de la ONU", afirmó Putin que también mencionó el aprecio que tiene "al diálogo constructivo y confidencial con la presidenta Cristina Fernández de Kirchner".

"En la última década el volumen del comercio ruso-argentino se ha multiplicado por seis y ha alcanzado un punto firme de 1.800 millones de dólares que nos permite considerar a Argentina uno de los principales socios económicos y comerciales de Rusia en la región de América Latina", dijo. Añadió que se prestará una atención especial a la intensificación de la cooperación tecnológica e inversionista especialmente en los sectores de energía, energía atómica y maquinaria. Además, mencionó la cooperación en la Antártida que "nos parece prometedora".

Sobre la posibilidad de la integración de Argentina al grupo BRICS, afirmó que Rusia aprecia el deseo del Gobierno argentino de unirse al grupo, aunque especificó que por el momento la cuestión de aumentar el número de miembros del BRICS no se contempla desde el punto de vista práctico. "Primero se deben optimizar los numerosos formatos de cooperación establecidos en el grupo", concluyó.

En Cuba, Rusia está dispuesta "a recuperar las oportunidades perdidas"

Las relaciones ruso-cubanas se basan en una larga tradición de amistad inquebrantable y en la gran experiencia de una cooperación fructífera que es única en muchos aspectos. "En los años noventa del siglo XX los ritmos de nuestra cooperación bilateral se redujeron un poco y los socios extranjeros de otros países nos dejaron atrás en varias áreas", confesó Putin. Sin embargo, el presidente ruso aseguró que los dos países están dispuestos a recuperar las posibilidades perdidas.

"Hoy Cuba es uno de los principales socios de Rusia en la región. Nuestra cooperación es de carácter estratégico y está orientada a largo plazo. Tenemos una coordinación estrecha en el campo de la política exterior y en el marco de las organizaciones multilaterales. Nuestras posturas respecto a muchos temas globales y regionales coinciden", afirmó.

Especificó que actualmente se estudian unos grandes proyectos en el campo de la industria y las altas tecnologías, la energía, la aviación civil, el uso pacífico del espacio cósmico, la medicina y la biofarmacia. "Una de las más importantes áreas de nuestro trabajo conjunto es intensificar los intercambios culturales".

Además el presidente contó que debido al desarrollo en Cuba de la Zona Económica Especial de Mariel, han mostrado su interés por emprender la cooperación una serie de empresas rusas especializadas en particular en la fabricación de productos metálicos y plásticos, de piezas de repuesto para automóviles, en ensamblaje de tractores y en el montaje de maquinaria pesada para la industria ferroviaria.

Se refirió también al proyecto de la compañía Zarubezhneft S.A. que en agosto del 2013 comenzó la perforación del primer pozo de explotación en el yacimiento Boca de Jaruco.

El potencial de la cooperación con Brasil no está desarrollado completamente

El presidente confirmó que Rusia apoya a Brasil como candidato digno y fuerte para un puesto permanente en el Consejo de Seguridad de la ONU y se mostró seguro de que este país potente y de rápido crecimiento tiene una función importante en la formación de la nueva estructura mundial policéntrica.

Según el presidente ruso, a pesar que desde hace mucho tiempo Rusia y Brasil desarrollan activamente el diálogo político, la cooperación militar, técnica y cultural, el potencial de la cooperación económica y comercial con Brasil no se está aprovechado completamente. "Además, en este contexto de inseguridad en la economía mundial se ve cierta reducción del intercambio comercial bilateral (3,3% en 2013). Para corregir esa situación necesitamos diversificar los vínculos comerciales: aumentar los suministros de artículos de alta tecnología y maquinaria, desarrollar la cooperación en las áreas de aviación y energía y en la agricultura".

Relevo en la sede del Mundial: desde Brasil a Rusia

El jefe de Estado ruso contó que por invitación de la presidenta de Brasil y del presidente de la FIFA asistirá a la final del campeonato para participar en la ceremonia del traspaso del país anfitrión a Rusia. "En 2018 Rusia acogerá por primera vez en su historia este evento deportivo mundial tan popular. En febrero y marzo ya celebramos los Juegos Olímpicos y Paralímpicos de Invierno en Sochi y sabemos muy bien lo difícil que es organizar un evento de estas dimensiones", precisó.

Aseguró que Rusia sigue de cerca la experiencia de Brasil, que también va a organizar los Juegos Olímpicos en 2016. Sin embargo, reveló que en algunos aspectos Rusia planea ir más allá del país anfitrión del Mundial 2014. "Hemos incluido en la ley federal un régimen de visados especial para los extranjeros que van a ayudar a preparar el campeonato del 2018. En la víspera de las competiciones y durante su celebración no solo todos sus participantes oficiales –deportistas, árbitros, entrenadores etc.– sino también los hinchas podrán visitar Rusia sin visados. Esto es un evento sin precedentes en la historia de los campeonatos de fútbol", concluyó.

Finalmente, el presidente destacó la participación latinoamericana en el Mundial. Dijo que lo seguía de cerca cuando se lo permitía el horario y pudo apreciar el "brillante y espectacular fútbol" que han mostrado las selecciones de los países latinoamericanos.

¿Por qué la gira de Putin por América Latina es histórica? Conozca sus puntos clave

Bolivia, Cuba, Argentina, Brasil, Ecuador, Venezuela, Colombia, Guyana, Paraguay, Perú, Surinam y Chile: estos son los países cuyos líderes se reunirán con el presidente ruso, Vladímir Putin. Aquí presentamos los puntos clave de esta gira histórica.

Putin visitará América Latina del 11 al 16 de julio. Los medios coinciden en señalar esta gira como histórica, ya que en cuatro días Putin completará un programa de reuniones sin precedentes. Prevé visitar tres Estados latinoamericanos y participar en la cumbre del grupo BRICS y en un foro adicional con los 12 líderes de América del Sur.

Argentina

Por primera vez Putin se reunirá con su homóloga argentina, Cristina Fernández de Kirchner, en el país latinoamericano. Previamente los líderes habían podido verse solo en el marco de eventos protocolarios como la cumbre del G20 en San Petersburgo.

Durante la visita del mandatario ruso a Argentina el 12 de julio, Putin y Kirchner tienen previsto discutir las formas de cooperación de ambos países en la ONU y el G20, así como la posibilidad de ampliar la cooperación en el marco de los formatos de integración regional: Mercosur, Unasur y las perspectivas de cooperación entre los BRICS y la SELAC.

Se espera que se firme un acuerdo intergubernamental sobre la cooperación en el campo de la energía atómica con fines pacíficos.

Brasil

En Brasil Putin participará en la cumbre del BRICS, asistirá a la final de la Copa del Mundo en la ciudad de Río de Janeiro y tiene previsto participar en la simbólica ceremonia en la que Brasil entregará el relevo de la organización de la Copa del Mundo a Rusia, donde en 2018 se celebrará este evento deportivo. Rusia se compromete a sacar provecho a la experiencia brasileña.

Al día siguiente, en la capital brasileña Putin se entrevistará con la presidenta Dilma Rousseff en el marco de conversaciones bilaterales. Los presidentes tienen previsto firmar contratos sobre energía, sanidad, transporte, agricultura, aduanas, cultura y educación. Putin y Rousseff coordinarán la actuación de sus países en la ONU, el bloque BRICS, el G20 y la OMC, así como mediante la integración regional.

Cuba

Putin se reunirá con los hermanos Castro y firmará documentos sobre cooperación industrial, energía, aviación, sanidad y situaciones de emergencia. Uno de los proyectos clave es la creación cerca de La Habana de un centro de transporte que incluirá el aeropuerto internacional de San Antonio de los Baños, una terminal de carga y un puerto marítimo. El proyecto prevé atraer la inversión extranjera.

BRICS

El 15 y el 16 julio en la cumbre del BRICS Putin llevará a cabo una serie de reuniones bilaterales breves con los líderes de China, Xi Jinping, Sudáfrica, Jacob Zuma, la India, Narendra Modi, Venezuela, Nicolás Maduro, Uruguay, José Mujica, y Bolivia, Evo Morales.

Por primera vez Putin podrá contactar personalmente con Mujica, así como con Modi.

"La primera reunión personal entre Putin y Modi tiene como objetivo confirmar la actitud general para preservar la continuidad y garantizar el desarrollo sostenido de las relaciones privilegiadas de asociación estratégica entre los dos países. Se espera que se prestará especial atención a la preparación de la próxima cumbre ruso-india, que este año se llevará a cabo en la India", señalan los portavoces del Kremlin.

"La reunión de Putin con Xi Jinping será la tercera de este año. Los dos líderes discutirán los avances de los acuerdos de Shanghái, incluido el suministro de gas. Las partes planean discutir temas candentes de la agenda internacional, en particular en el contexto de la profundización de la coordinación de la política exterior de Rusia y China en el ámbito internacional", señalan los portavoces del Kremlin.

El dólar, camino a la irrelevancia: la estrategia antidólar de los BRICS toma forma

La presidenta del Banco de Rusia viajará a China para concretar un sistema de intercambio rublo-yuan que también se discute a nivel de los BRICS. Analistas creen que el dólar va camino a la irrelevancia y que el mismo EE.UU. cava su propia tumba.

La presidenta del Banco Central de Rusia, Elvira Nabiulina, se reunió esta semana con Vladímir Putin para informarle sobre el progreso del próximo acuerdo de intercambio rublo-yuan con el Banco Popular de China "a fin de facilitar el comercio". "Estamos discutiendo con China y con nuestros socios del BRICS el establecimiento de un sistema de intercambio multilateral que permita transferir dinero a uno u otro país si es necesario", indicó la presidenta del Banco de Rusia, agregando que la próxima semana tendrá una reunión en Pekín.

Según el diario 'The Voice of Russia', "los intercambios de divisas entre los bancos centrales de los países BRICS facilitarán la financiación del comercio y evitarán completamente el dólar". Según el rotativo, el nuevo sistema podría también actuar como una especie de FMI, ya que permitirá "a los miembros de la alianza dirigir los recursos para financiar a los países más débiles".

Aunque algunos analistas consideran que una alianza antidólar no podrá privar a la divisa estadounidense de su estatus de moneda de reserva mundial, hay quienes expresan la importancia de establecer una alianza internacional de países dispuestos a deshacerse de esta. Por su parte, Andréi Kostin, presidente del banco estatal ruso VTB, recordó en el canal Rossía 24 que el presidente del Banco de Francia propuso, como represalia a la millonaria multa impuesta por Washington al banco francés BNP Paribas, que el comercio con China se hiciera en yuanes o euros.

"Si esta tendencia actual continúa, pronto el dólar será abandonado por la mayoría de las economías mundiales importantes y será expulsado de la financiación del comercio global", reseña 'The Voice of Russia', agregando que "la intimidación de Washington" hará que incluso los aliados de EE.UU. den la espalda a las políticas internacionales impuestas desde la Casa Blanca. "El dólar puede estar ya más allá de su punto de no retorno en su camino hacia la irrelevancia", concluyó.

Rusia propone a los BRICS crear un banco de combustible

Rusia ha propuesto establecer una asociación energética de los BRICS que incluiría la creación de un banco de combustible de reserva y de un instituto de energía, dijo el asistente presidencial Yuri Ushakov.

"Rusia tiene la intención de proponer a la consideración una serie de temas específicos, a saber: una asociación energética de los BRICS cuyas actividades estén dirigidas a garantizar la seguridad energética de los países participantes, llevar a cabo la investigación y el análisis de los mercados mundiales de hidrocarburos. En el marco de esta asociación proponemos un banco de combustible de reserva y el Instituto de la Política Energética de los BRICS", dijo Ushakov, y agregó que el presidente ruso, Vladímir Putin, anunciará estas iniciativas en la cumbre del grupo en Fortaleza de los días 15 y 16 de julio.

Además, Rusia también propone la creación de una universidad que reúna los principales centros educativos superiores de los cinco países y que se especialice en temas económicos y técnicos.

Durante la cumbre del BRICS en Fortaleza, los líderes de Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica crearán el Banco de Desarrollo, cuya oficina principal estará en Shanghái, añadió Ushakov, citado por Itar-Tass.

Además del Banco de Desarrollo, los BRICS crearán la Fundación de Reservas de Divisas, que contará con 100.000 millones de dólares. Las obligaciones de los países se distribuirán de la siguiente manera: Rusia, India y Brasil proporcionarán 18.000 millones de dólares cada uno; Sudáfrica, 5.000 millones; y China, 41.000 millones.

Una reunión plenaria de la cumbre del BRICS se dedicará a la búsqueda de nuevas fuentes de crecimiento económico. Además, los líderes de los cinco países se reunirán con la presidencia del Consejo Empresarial de los BRICS.

 
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mardi, 15 juillet 2014

Latin America Refuses to Live in US «Global Barracks»

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Nil NIKANDROV
Strategic-Culture.org

Latin America Refuses to Live in US «Global Barracks»

Latin America paid great interest to the President Putin’s speech at the conference of Russian Federation ambassadors and permanent representatives on July 1.The interest grew even more as it was reported on June 4 Russian President Vladimir Putin plans to visit Cuba, Argentina and Brazil later this month. The President is to visit Latin America and attend a summit of the BRICS group of five major emerging economies (Brazil, Russia, India, China, and South Africa) on July 11-16… «On the sidelines of the BRICS summit, Putin is scheduled to meet with leaders of China, India and South Africa, as well as with a number of Latin American leaders», the Kremlin said. The sixth BRICS summit is due to be held in northeastern Brazil’s Fortaleza on July 15. Argentina is to participate in the summit at Russia’s invitation. At the meeting, the BRICS countries plan to discuss the possible admission of Argentina as the sixth member country.

Protecting Russia’s national interests and strengthening the foundations and principles of international relations – these are the priority goals set by Putin for the Ministry of Foreign Affairs and all Russian missions abroad. The President urged on the West (first of all the United States) to stop turning world into 'global barracks,' dictating rules to others. «I hope pragmatism will still prevail. The West will get rid of ambitions, pursuits to establish a ‘world barracks’ – to arrange all according to ranks, to impose uniform rules of behavior and life of society», Putin said.

Bloody wars unleashed by US State Department, the Pentagon and special services in the Russia soft underbelly – from Afghanistan to Ukraine – cannot leave indifferent the reasonable politicians in Latin America. Summing up what has been reported by such serious periodicals as Punto Final (Chile), La Jornada (Mexico), Granma (Cuba) and lots of other media outlets - it will boils down tone thing. The whole might of the United States is directed at Russia and China, the countries able to counter any aggressive action. Obama needs to return the image of «tough guy» as his popularity is going down to the lowest ebb, so the US is looking for a prey – a kind of hostile regime to be dealt with. Obama will hardly dare to start a punitive operation in faraway regions as the economy in in doldrums, so the victim should be someone situated more near - south to Rio Grande, in the empire’s backyard.

Who will Washington choose for demonstrative «neutralization’? That’s a topic at the top of priority issues list in Latin America. It is emphasized that the United States is conducting intensive subversive actions, especially against «populist» governments using the most advanced methods of information warfare. There are more than enough targets in the Latin American continent: Cuba, Venezuela, Ecuador, Nicaragua, Bolivia, Argentina and even Brazil, which is far from adopting populist policies, but sticks to the foreign policy course that meets its national interests. The island Caribbean nations maintaining close ties with Cuba and Venezuela and participating in Petrocaribe project may face shrill fury. Petrocaribe is an oil alliance of many Caribbean states with Venezuela to purchase oil on conditions of preferential payment. The alliance was launched in 2005. This is the preliminary period of Washington’s fight against unfriendly regimes when soft methods of destabilization are used: for instance: aggravating economic crises, provoking protests movements with the help of non-government organizations headed by Central Intelligence Agency’s operatives or the activists of USAID, the information of dubious nature mainly devoted to corruption is routinely spread around among people to raise tensions. They do their best to discredit leaders. The most primitive concoctions are used for the purpose. Like the information about private bank accounts. They said that the Fidel Castro’s deposits were 40 (exactly this figure) billion dollars, they also wrote about large foreign banks’ accounts of Hugo Chavez and Daniel Ortega, though no evidence has ever been provided.

When the destabilization boils to certain level, the United States special services heat it up. In Ecuador the policemen under the command of US special services agents working under the embassy’s cover staged an armed mutiny and attacked the President. In Bolivia US diplomats gave commands to a terrorist group formed in Europe by the CIA from the seasoned mercenaries’ ranks. The resolute actions of Bolivian special operations units eliminated part of the terrorist formation, some of rebels them were put under the arrest. The United States continues its activities in Bolivia; it is regularly reported about CIA agents’ activities being revealed, the protests by policemen are explained by their ties with America curators. This conjecture has substantiation. In Venezuela the United States special services provoked economic subversion, artificially created dearth of foodstuffs and commodities of everyday life need, street protests were staged, roads blocked, government building put on fire and terrorist acts were committed. In Brazil the USAID-sponsored non-government organizations had launched a protest campaign against the world cup to be held in the country under the slogans of fight against «failed social policy» of President Dilma Rousseff. The slogans were libelous ones. No President has ever implemented such large-scale social policy programs as Ignacio Lula Da Silva and Dilma Rousseff.

The Washington’s confrontational approach to international problems creates a permanent negative factor in the whole system of international relationship in Latin America. Speaking to ambassadors, the Russian President gave a precise definition of the reason behind the United States policy in Latin America, «I would like to begin by saying that the Foreign Ministry and our embassies are under a lot of pressure; we see this, we are aware of this, but this pressure will not be reduced. It will only increase, just as the requirement to show efficiency, precision and flexibility in our actions to ensure Russia’s national interests. You know how dynamic and unpredictable international developments may sometimes be. They seem to be pressed together and unfortunately are not all of a positive nature. The potential for conflict is growing in the world, old contradictions are growing ever more acute and new ones are being provoked. We come across such developments, often unexpectedly, and we observe with regret that international law is not working, the most basic norms of decency are not complied with and the principle of all-permissiveness is gaining the upper hand.»

The United States is adamant trying to preserve the unipolar model of the world system which has failed. The policy of sticking to the old ways of doing things may entail global implications. The infrastructure of US and NATO military bases is created for offensive actions; the plans of nuclear strikes against Russia and China are constantly renewed. The Pentagon experts cold-bloodedly assess the parameters of acceptable damage in case of retaliatory strike delivered against the United States. In theory losses are acceptable; the Pentagon specialists cynically make allowances for millions of dead Americans. The blood-thirsty calculations make Hollywood-produced horror stories pale.

That is exactly what the Russian President said, «There is hardly any doubt that the unipolar world order did not come to be. Peoples and countries are raising their voices in favour of self-determination and civilizational and cultural identity, which conflicts with the attempts by certain countries to maintain their domination in the military sphere, in politics, finance, and the economy and in ideology». The time has come to recognize the right to be different and determine one’s fate independently not according to someone’s instructions. But some Latin American countries have to do as they are told by Washington. Columbia, Honduras, Guatemala, Paraguay and some others live in the US barracks. The military facilities on their soil are used by the Pentagon to blackmail the unfriendly regimes and ignite military conflicts.

President Putin said Russia is ready to develop relations with all partners. He emphasized the rich experience of political and humanitarian ties between Russia and Latin America, the enormous potential of emerging Latin American markets. For instance, in Havana President Putin and Raul Castro will discuss trade, economy, energy civil aviation and transport, health care and peaceful use of space. The President Putin’s agenda includes meeting the historic leader of Cuban revolution Fidel Castro. It has great symbolic significance. Before the visit the Russian State Duma took a decision to write off the Cuban debt before Russia exceeding $30 billion. It was predominantly the expenditure for military needs. The elimination of the debt and the process of liberalization of Cuban economy pave the way for bright prospects in the field of economic cooperation. The Russian companies Rosneft and Zarubezhneft have already signed with Cuba agreements for developing undersea oil deposits at the Cuban shore - that is in the vicinity of the US coast. The plans to overhaul the port of Mariel envision drilling and pipe laying. Cuban media have reported that the future Port of Mariel would be designed to have an initial 700 metres (770 yards) of berth length, enabling it to receive simultaneously two large ocean vessels. Plans through 2022 call for Mariel to house logistics facilities for offshore oil exploration and development, the new container terminal, general cargo, bulk and refrigerated handling and storage facilities and a Special Economic Development Zone for light manufacturing and storage. The new Mariel Port can handle deeper vessels than Havana Bay, where a tunnel under the channel restricts depths to 11 metres (36 feet). The Mariel container terminal would have an annual capacity of 850,000 to 1 million containers, compared with Havana's 350,000. These developments should enable Mariel to accommodate the very large container ships which will transit from Asia through the Panama Canal once the enlargement of the latter is completed in the summer of 2014.

Russia President Putin will also discuss large-scale economic projects in Argentina and Brazil. It all goes to show there is an alternative to the world «barrack system» imposed by Washington.

Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org.

 

lundi, 14 juillet 2014

Prince Bandar back in the Driver’s Seat in Riyadh

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Wayne MADSEN
Strategic-Culture.org

Prince Bandar back in the Driver’s Seat in Riyadh

Prince Bandar bin Sultan bin Abdulazia bin Saud is the godfather behind the creation of the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL), now called the «Islamic State» or «Islamic Caliphate». Without Saudi support for the most radical of the Islamist opposition forces battling Syria’s President Bashar al-Assad, it is doubtful that ISIL would have ever incubated beyond a fringe group in Syria.

Although Bandar has been counted out of Saudi politics before, it now appears that hopes for the sacking of the former long-serving Saudi ambassador to the United States and personal friend of the Bush political family, were mere «wishful thinking» on the part of those who have crossed swords in the past with Bandar.

Bandar has returned to an influential position advising King Abdullah after being sacked as Saudi intelligence chief last April. Bandar's new title is «adviser to the King and his special envoy». Bandar never actually left the Saudi inner circle. After being dismissed as intelligence chief in April, he retained his position as secretary general of the Saudi National Security Council, a position similar to that held by Susan Rice as the White House National Security Adviser and director of the National Security Council.

Bandar's restoration to favor within the House of Saud came as King Abdullah appointed the recently-fired deputy defense minister, Prince Khaled bin Bandar bin Abdul Aziz, as the new chief of Saudi intelligence. Prince Khaled now serves in the same Syrian rebel liaison position that Prince Bandar held when the Saudis arranged for millions of dollars in cash and weapons to be transferred to radical Salafists and takfiris fighting Assad in Syria. Although it does appear that Bandar was involved in some sort of internal schism in the House of Saud, it took a mere two days for Khaled from losing his job as deputy defense minister, a job he held for only 45 days, to being named as Saudi intelligence chief. Although they share the same name, Saudi intelligence chief Khaled bin Bandar should not be confused with Saudi businessman Khaled bin Bandar bin Abdulaziz Al Saud, the son of Prince Bandar.

The important position of deputy defense minister remains unfilled. The vacancy has forced Defense Minister Salman bin Abdul Aziz, the Crown Prince, to handle the daily operations of the Defense Ministry. The Saudi governmental shuffle came about to ensure that key Saudi defense and intelligence officials were on the same page in reasserting control over ISIL as it continues to advance toward Baghdad and approaches the Iraqi-Saudi border where some border skirmishes between ISIL guerrillas and Saudi border troops have already been reported.

Unquestionably, the House of Saud has been a major bank roller of ISIL since the beginning of their roles in Syria's civil war. The Al Nusra Front (Jabhat al-Nusra), which has been mainly funded by Qatar, has pledged its support for ISIL as its forces spread across northern and western Iraq and extend their reach into northeastern Syria.

The aim of Saudi Arabia has always been to destabilize Iraq and Syria, hoping that the Nouri al-Maliki and Bashar al Assad governments, respectively, will be overthrown and replaced with radical Sunni regimes beholden to the Saudis. Bandar also wants to limit the influence of Qatar, which he believes backs the Muslim Brotherhood, a bitter enemy of the House of Saud. Bandar’s return to power signaled a freeze in a developing détente between Saudi Arabia and Qatar’s emir, Tamim bin Hamad al Thani.

Bandar was originally forced out as Saudi intelligence chief after President Barack Obama met with King Abdullah in Riyadh on March 28. Bandar's duties as the chief Saudi interlocutor with Syria's rebels was transferred to Saudi Interior Minister Prince Mohammed bin Nayef. Those duties have now been assumed by Prince Khaled.

Prince Mohammed helped steer Saudi support to the U.S.-backed Free Syrian Army (FSA), which became a second-tier and weaker player in the Syrian civil war. FSA officials, many of whom are exiled former government officials in the Assad government, are more comfortable in Istanbul hotels and restaurants than on the front lines in Syria. However, after the success of ISIL in eastern Syria and Iraq, the Saudis decided to bring back ISIL's main interlocutor, Prince Bandar, to bring the group's leadership under firmer Saudi control.

Bandar has maintained strong ties to Jihadist terrorism. Bandar, on a pre-Sochi Olympics trip to Moscow, offered Russia a lucrative weapons deal if Russia ceased its support for Assad. Bandar also told Putin that if Russia rejected Saudi Arabia's offer, Saudi-backed Islamist terrorists in the Caucasus region would be free to launch terrorist attacks on the Winter Olympics in Sochi. Putin reportedly ordered Bandar out of his office in the Kremlin. There are also reports that Saudi-financed Islamist terrorists from Chechnya and Dagestan have been active in Ukraine fighting against Russian-speaking separatists in eastern Ukraine. In some cases, Islamist terrorists have joined Israeli paramilitary units in Ukraine in support of the Kiev government's military actions against eastern Ukraine. In Syria, there have been reports of Mossad coordination with ISIL units in attacks against Syrian government forces, including in the region north of the Golan Heights.

CIA director John O. Brennan, a Saudophile and former CIA station chief in Riyadh, reportedly played a hand in the restoration of Bandar to a key position in the Saudi government. Some 1000 U.S. troops and advisers have been dispatched to Iraq not to prevent the Maliki government from falling but to assist in the transition to a post-Maliki government that will have strong pro-Saudi and Sunni representation. The U.S. military personnel are also in Iraq to protect U.S. assets in the country, including the massive U.S. embassy complex in Baghdad , as well as U.S. oil industry interests.

There were varying unsubstantiated reports at the time of Bandar's dismissal in April that he had been assassinated or wounded while visiting rebel-held positions in Syria. Other reports stated that Bandar, affectionately known by the Bush family as «Bandar Bush» because of his close ties to the American political dynasty, was poisoned in an internal Saudi feud aimed at eliminating the influence of Bandar, the chief of the influential Sudairi clan within the House of Saud. The clan also includes Prince Turki, also a former Saudi intelligence chief, and Crown Prince Salman, the defense minister and heir apparent to the throne after King Abdullah dies.

An ISIL on the move also gives Israel a powerful argument for why it must remain in charge of the West Bank and establish a tighter military control over Gaza. Bandar's goal is to eliminate the current governments of Syria and Iraq, thus depriving Iran of its only two allies in the region… With a radical Sunni caliphate in charge in Baghdad, ISIL will be poised to cross the Iranian border and start a rebellion among Iran's Arab minority in Khuzestan province, the center of Iran's oil industry. With ISIL gaining control of Iraq's southern oil fields as well as part of the fields bordering Iraqi Kurdistan, the takeover by a Saudi proxy of Iran's oil province would give Saudi Arabia effective control over much of the Middle East's oil reserves.

In February, Senator John McCain of Arizona said at the Munich Security Conference, «Thank God for the Saudis and Prince Bandar». McCain echoed similar comments he made earlier on CNN. In 2012, McCain covertly crossed into Syria from Turkey and was photographed with radical Islamists, some of whom are now fighting with ISIL in Iraq. McCain has also been steadfast in his support of Ukrainian fascists and neo-Nazis. In Mr. McCain, «Bandar Bush» has truly met a terrorism supporter comrade-in-arms.

 

 

dimanche, 13 juillet 2014

Balcanización del petróleo y oleoductos de Irak

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Balcanización del petróleo y oleoductos de Irak

por Alfredo Jalife-Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Al mismo grupo sunita Estado Islámico de Irak y el Levante” (Isil), que significa Daesh en árabe, Estados Unidos lo apoya (¡supersic!) con el fin de derrocar al presidente sirio Bashar Assad (de la secta alawita, una excrecencia del chiísmo), y lo combate (¡supersic!) simultáneamente para defender en apariencia al atribulado gobierno de su aliado chiíta árabe Nuri Maliki.

La teocracia chiíta de Irán (que no son árabes, sino persas arios) no exhibe las mismas contradiccionesflagrantes de Estados Unidos, ya que apoya tanto al presidente sirio alawita Bashar como al primer ministro chiíta iraquí Maliki.

Daesh no se pierde ni se confunde con la semiótica nebulosa que ha creado deliberadamente Estados Unidos.

Este país cumplió la mismacontradicción, que llegó a ser triple, con Osama bin Laden, cuya familia fue aliada del nepotismo dinástico de los Bush (“Osama El Bueno y Osama El Malo”, Bajo la Lupa, 6/7/02; y La enésima muerte teatral de Bin Laden y su geopolítica, mientras era combatido (sic) puntualmente en Afganistán/Pakistán (Afg/Pak) y apoyado (sic) selectivamente con los sunitas europeos de Kosovo en la Yugoslavia hoy balcanizada.

Lo menos confuso y contradictorio es la nueva cartografía del petróleo y el recorrido y la desembocadura de sus oleoductos en los tres pedazos de la antigua Mesopotamia, hoy en delicuescencia.

Isil/Daesh no padece ninguna confusión geográfica: ha derrumbado la frontera de Irak con Siria, donde gracias a sus impresionantes triunfos militares opera libremente a los dos lados de la transfrontera y ha expandido su irredentismo hasta los límites convencionales de Irak con Jordania, Arabia Saudita y Turquía, mientras reactiva la comunidad sunita de Líbano y deja desconectados al Hezbolá libanés y al régimen sirio con su matriz chiíta de Irán.

Scarlett Haddad, analista del periódico franco-libanés L’Orient-Le Jour (24/6/14), considera que Arabia Saudita no podía quedarse de brazos cruzados frente a la creciente influencia del Irán chiíta en una región globalmente sunita.

Desde el año pasado los sunitas de Daesh –que cuentan con 2 mil 500 millones de dólares y 10 mil milicianos, muchos provenientes de Chechenia– controlaban ya los pozos petroleros en la parte oriental de Siria (frontera con Irak) a lo largo del río Éufrates desde Al-Raqqa, pasando por Deir-ez-Zor hasta Abu-Kamal, además de los yacimientos de Hassaka, cerca de la frontera de Turquía.

El primer envío del petróleo de Kirkuk controlado por los sunitas kurdos no árabes ha sido a Israel, pasando por territorio sunita turco, lo cual (en)marca la balcanización del petróleo y los oleoductos de Irak entre sunitas de Daesh, kurdos sunitas no árabes y chiítas árabes.

Thierry Meyssan, director del portal galo Réseau Voltaire (23/6/14), sugiere que “el alza del barril a 115 dólares en pocos días (similar a la cotización de septiembre de 2013) ha sido abultada, ya que la captura de la refinería de Baiji (cerca de Tikrit, donde nació el sunita Saddam Hussein) ha detenido la producción destinada solamente al consumo local, por lo que no puede imputarse a la producción iraquí, sino al desorden que la invasión ha provocado en las entregas, pero que no debe prolongarse, ya que los mercados disponen de excedentes.

Thierry Meyssan pregunta: ¿Cómo pueden los terroristas (sic) vender petróleo en un mercado tan controlado por Washington?, y recuerda que en marzo de 2014 los separatistas libios de Bengasi no lograron vender el petróleo que había caído en su poder, además de que “la marina de guerra de Estados Unidos interceptó al tanquero Morning Glory y lo obligó regresar a Libia”.

El periodista francés emite un veredicto crudo: Jubhat al-Nusra (oposición islámica de Siria) y su anterior aliado Isil/Daesh logran vender petróleo en el mercado internacional porque Washington lo permite para favorecer a las trasnacionales anglosajonas.

Sucede que el petróleo robado (sic) en Siria por el Jubhat al-Nusra es vendido por ExxonMobil (la compañía de los Rockefeller que reina en Qatar), mientras que el petróleo robado (sic) por ISIS se comercializa gracias a las conexiones de Estados Unidos. ¡Otra vez las hazañas de ExxonMobil: insuperable emperador de las trasnacionales anglosajonas!

Thierry Meyssan rememora que “durante la guerra contra Libia, la OTAN autorizó a Qatar (o sea, a ExxonMobil) a vender el petróleo de los ‘territorios liberados’ por Al Qaeda”.

A su juicio, “los actuales combates –al igual que todos los que sacudieron al Medio Oriente a lo largo del siglo XX– son una guerra entre trasnacionales petroleras”, mientras que el avance de Isil/Daesh en Irak pone bajo su control “los dos principales oleoductos: uno que llega a la región siria de Banias y abastece a Siria, y otro que transporta el crudo al puerto turco de Ceyhan.

Según Thierry Meyssan, el oleoducto kurdo fue construido por el gobierno pro israelí del Kurdistán iraquí, que lo utiliza para exportar el petróleo que acaba de robarse (sic) de Kirkuk.

Sostiene que “la ofensiva de Isil esta(ba) coordinada con la del Kurdistán para dividir a Irak en tres estados más pequeños, conforme a lo previsto en el mapa del Medio Orienteampliado y ya trazado en 2001 por el Estado Mayor de Estados Unidos, mapa y desmembramiento de Irak que el ejército de Estados Unidos no logró imponer en 2003, a pesar de haber sido aprobados en 2007 por su Congreso a iniciativa del senador Joe Biden” (nota: hoy vicepresidente).

En efecto, Joe Biden y Leslie Gelb –presidente emérito del Consejo de Relaciones Exteriores (CFR, por sus siglas en inglés)– se basaron desde hace ocho años en el modelo de balcanización de Bosnia para conseguir la descentralización (sic) de Irak para cada grupo etno-religioso: los kurdos sunitas no árabes, los sunitas árabes y los chiítas árabes.

Thierry Meyssan aduce que la posible división de Irak en tres territorios tendrá obligadas repercusiones en el mercado internacional del petróleo, ya que ante el avance de ISIS, todas las trasnacionales petroleras redujeron su personal en Irak. Pero unas lo han reducido más que otras, como es el caso de BP, Royal Dutch Sell (que cuenta entre sus empleados al jequeMoaz al-Khatib, geólogo ex presidente de la Coalición Nacional Siria), Turkiye Petrolleri Anonim Ortakligi (TPAO), y de las compañías chinas (Petro China, Sinopec y CNOOC).

El director de Réseau Voltaire considera que los perdedores son los británicos, los turcos y, sobre todo, los chinos, quienes ya se habían convertido en los primeros clientes de Irak, mientras los ganadores son Estados Unidos, Israel y Arabia Saudita.

Falta ver el revire de Irán y los posicionamientos de otras potencias regionales y globales cuando el canciller ruso Sergei Lavrov pernoctaba extrañamente en Arabia Saudita mientras su homólogo John Kerry visitaba Egipto, Bagdad y Erbil (la capital kurda de Irak) y el rey saudita Abdalá era besado en la frente por el presidente egipcio Sisi en El Cairo.

Fuente: alfredojalife.com

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La Troisième guerre mondiale: prédictions

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La Troisième guerre mondiale: prédictions

Une Troisième guerre mondiale, d’une ampleur probablement égale ou supérieure aux deux précédentes est en préparation et éclatera dans la première moitié de ce siècle. Voici pourquoi et voici quels seront ses protagonistes.

La guerre de 1914-1918 dont nous fêtons le centenaire et qui fut une catastrophe majeure pour l’Europe était prévisible bien des années auparavant. La Seconde guerre mondiale ne fut que son prolongement et, elle aussi, était prévisible dès la signature du Traité de Versailles et surtout dès l’arrivée de Hitler au pouvoir et du parti belliciste au Japon.

La ”Guerre froide” (1945-1991) qui opposa les Alliés, sous direction américaine, au camp soviétique (et, partiellement communiste chinois) ressembla à un avortement. Parce que c’était un affrontement sans enjeux forts. L’Urss s’est effondrée comme un soufflet, sans violences. Pourquoi la guerre froide, communisme contre monde libre, n’a-t-elle jamais débouché sur une guerre chaude ? Parce qu’elle était idéologique et non ethnique, religieuse ou économique. Les trois ressorts passionnels et belliqueux de l’humanité, ceux qui donnent naissance aux guerres, sont le nationalisme ethnique, la religion et l’intérêt économique sous toutes ses formes. La sacralité et le matérialisme vital. L’affrontement communisme/capitalisme, purement idéologique, relevait d’une forme froide de conflit qui n’a jamais débouché sur une confrontation générale, mais seulement sur des guerres limitées (Corée, Vietnam). C’est cette raison, et non pas la crainte d’une apocalypse nucléaire, qui a évité la guerre généralisée entre l’Otan et l’Urss.

Dans l’Antiquité, les guerres puniques étaient prévisibles parce que Rome et Carthage étaient dans une rivalité économique vitale pour le contrôle des circuits économiques de la Méditerranée occidentale. La Première guerre mondiale était prévisible (et tout le monde s’y préparait ) à cause de l’exacerbation nationaliste des États européens et de leurs peuples, opinions publiques chauffées à blanc. De même, aujourd’hui, une troisième grande confrontation mondiale est prévisible, nous allons le voir.

Depuis l’Antiquité, le déclenchement des guerres est, au fond, prévisible. Il repose sur les mêmes mécanismes que les lois de la physique : une tension finit toujours par éclater en déflagration. La montée en température d’un gaz donne lieu à une explosion, la poussée de plaques tectoniques se termine en séisme, l’accumulation de cumulo-nimbus finit par provoquer un orage, des précipitations trop fortes provoquent des inondations, etc. On peut parfaitement prévoir, donc, le déclenchement des guerres. En revanche, on ne peut pas pronostiquer la forme qu’elles prendront.

Comme l’éthologie humaine le démontre, l’état de paix ne correspond pas à la nature humaine. L’agressivité intraspécifique est la règle dans notre espèce. L’idéal kantien ou chrétien moderne de la ”paix perpétuelle”, n’a jamais fonctionné. L’histoire humaine est véritablement structurée par la guerre. L’état de paix n’est qu’une transition passagère entre deux états de guerre. La guerre est très ambiguë, ambivalente plutôt, comme la fameuse ”innovation destructrice” de Schumpeter. Elle est à la fois un facteur de destruction et d’évolution. Contrairement à une idée reçue, depuis la fin du néolithique les guerres n’ont représenté qu’une cause marginale de la mortalité. Vouloir éliminer la guerre (idéologie pacifiste), c ‘est aussi stupide que de vouloir éliminer la sexuation (idéologie du genre), la religion et l’économie privée (idéologie marxiste) ou le sentiment d’appartenance et d ‘identité ethniques (idéologie cosmopolite).

Le problème n’est pas d’ éliminer les guerres, c’est de les gagner ; et le plus rapidement possible, pour que les effets positifs de la victoire l’emportent sur les effets négatifs de l’effort guerrier trop prolongé. L’auteur de cette vision de la guerre n’est ni Sun-Tzu ni Clausewitz, c’est un certain Jules César.

Pourquoi parler de ”guerre mondiale” ? Depuis 1945, on s’imagine qu’il n’y aura plus jamais de guerre mondiale, mais seulement des guerres locales et régionales, et que l’ONU parviendra à éviter une Troisième guerre mondiale. On avait commis la même grave erreur après 14-18 – qu’on appelait d’ailleurs la ”Der des Ders” – et la création de la SDN. Or, dans un environnement mondialisé, ce qui est le cas, en gros, depuis 1880, il est inévitable qu’éclatent des guerres mondiales. Dire ” il n’y aura plus jamais de guerre mondiale”, c’est comme dire ” je ne mourrai jamais” ou ”l’été durera éternellement”.

Étudions maintenant le scénario de la future Troisième guerre mondiale, la TGM.

Les foyers de tensions sont multiples et ne cessent de s’aggraver. Jamais, dans toute l’histoire de l’humanité, d’une humanité devenue globalisée et de plus très nombreuse (9,5 milliards bientôt), sur une planète rapetissée, les risques d’un incendie général n’ont été aussi forts. La globalisation est un facteur de confrontation géante, plus que de création d’un État universel qui n’aurait que des problèmes de police à régler. Cette globalisation (ou mondialisation poussée au maximum) n’est pas un facteur de paix, mais de guerre généralisée.

Voici quels sont les foyers de tension qui risquent d’interagir et de provoquer un embrasement général :

1) L’immigration massive en Europe (surtout de l’Ouest) sous la bannière de l’islam va progressivement dériver vers une guerre civile ethnique. L’incapacité de l’Europe à endiguer l’immigration invasive en provenance du Maghreb et de l’Afrique continentale en explosion démographique débouchera inévitablement sur un conflit majeur. (1) La présence en Europe de très fortes masses de manœuvres jeunes, d’origine arabo-musulmane, de plus en plus islamisées, avec une minorité formée militairement et voulant en découdre dans un djihad d’émeutes insurrectionnelles et de terrorisme, sera le facteur déclencheur d’une spirale incontrôlable.

2) La confrontation globale entre islam et Occident (y compris Russie) en dépit de la guerre de religion entre sunnites et chiites va peu à peu dominer le paysage et prendre une forme militaire, avec conflits interétatiques. Impossible actuellement de prévoir leur forme. À l’échelle du monde, l’islam – qui est une idéologie-religion, ou idéoreligion fortement ethnicisée – ne cesse de se renforcer et de s’extrémiser dans le monde entier. L’islam est un facteur majeur de l’explosion mondiale inévitable.

3) Le problème d’Israël, insoluble, va inévitablement déboucher sur une nouvelle guerre entre l’État hébreu et ses voisins, avec, en toile de fond la révolte contre les colons juifs intégristes de Cisjordanie et la montée en puissance des organisations terroristes islamistes. Sans oublier que l’Iran réussira très probablement à se doter de quelques têtes nucléaires. L’éradication d’Israël est une idée fixe de tous les musulmans. Y compris du régime turc d’Erdogan, néo-islamiste et néo-ottoman. L’embrasement est programmé et les USA ne pourront pas ne pas intervenir.

4) Le monde arabo-musulman (à l’exception du Maroc) est entré dans une spirale de chaos qui ne va que s’accentuer, avec deux fronts entremêlés : sunnites contre chiites et dictatures militaires contre islamistes. Sans oublier la volonté de liquider tous les chrétiens. D’où l’accentuation des désordres qui ne peuvent qu’amplifier l’immigration vers l’Europe. Les actuels événements guerriers de Syrie et d’Irak qui voient la naissance d’un État islamique ”sauvage” (le ”califat”) sont un pas de plus vers une confrontation

5) Le conflit Chine-Usa dans le Pacifique, choc entre deux impérialismes de nature essentiellement économique, va déboucher sur un heurt géopolitique majeur. La Chine veut ravir aux Usa le statut de première puissance mondiale. Circonstance aggravante : la tension Chine–Japon (allié des Usa) ne fait que croître et ce dernier pays, travaillé par un néo-nationalisme, vient de lever l’obstacle constitutionnel aux interventions armées.

6) Les conflits en latence Inde-Pakistan et Inde-Chine (toutes puissances nucléaires) doivent aussi être pris en compte.

Il faut mentionner les facteurs aggravants, essentiellement économiques et écologiques, qui vont peser sur le climat, sur les ressources énergétiques fossiles, sur l’eau (le bien rare par excellence), sur les ressources minières. Le point de rupture physique se situe dans la première moitié de ce siècle. Sans oublier évidemment le terrorisme de grande ampleur, notamment avec des moyens nucléaires ”artisanaux”, ce à quoi nous n’échapperons pas.

L’islam est le principal facteur de déclenchement d’une TGM, dans la mesure où l’on assiste partout à la montée du radicalisme islamiste, en partie financé par l’Arabie et le Qatar, avec un ennemi implicite mais très clairement présent dans les esprits : la ”civilisation occidentale”, à laquelle la Russie est d’ailleurs assimilée. En gros, dans l’esprit des islamistes du monde entier, dont l’idéologie se répand comme un virus, l’ennemi c’est ”le monde blanc et chrétien”, même si cela ne correspond à aucune réalité sociopolitique. (2)

Les lignes de force des confrontations et des alliances seront complexes, plus encore que pendant la précédente guerre mondiale. Les zones majeures géopolitiques d’explosion sont l’Europe, l’Afrique du Nord, le Moyen Orient et, éventuellement le Pacifique. La forme de cette guerre : elle sera à foyers multiples et additionnera les guerres civiles, les affrontements interétatiques, les guérillas et les frappes nucléaires. À ce propos, l’État d’Israël est en grand danger. Bien qu’il dispose de la dissuasion nucléaire, cela n’empêchera pas certains de ses voisins, probablement bientôt dotés de la même arme, de jouer les kamikaze et de le frapper. On imagine le carnage…Il faut bien comprendre que les fanatiques islamisés ne raisonnent absolument pas comme les Russes et les Américains pendant la guerre froide, avec la retenue de la dissuasion mutuelle. Israël peut parfaitement être l’amorce de l’explosion générale.

Contrairement à ce rabâchent tous les perroquets, la Russie ne sera absolument pas un facteur de troubles. L’impérialisme russe orienté vers l’Europe orientale et qui constituerait un danger d’agression est un mythe construit par la propagande de certains cercles de Washington. En revanche, la Russie, elle aussi, est aux prises avec l’islam.

La prévisible confrontation mondiale produira bien entendu une catastrophe économique, notamment à cause de la rupture des approvisionnements pétrogaziers de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient. Une économie mondialisée, très fragile parce que très complexe, fondée sur les flux intenses (maritimes, aériens, numériques, etc.) tombera comme un jeu de dominos en cas de perturbation conflictuelle de grande ampleur.

La principale faiblesse des Occidentaux, surtout des Européens de l’Ouest, réside dans leur vieillissement démographique et dans leur ramollissement mental, leur passivité, leur crainte de se défendre, un syndrome qui avait frappé les Romains à partir du IIe siècle. La TGM, comme la Première guerre mondiale, pourra commencer par un événement localement limité et se poursuivre par un enchaînement de faits incontrôlables, comme une avalanche. La TGM verra très probablement des échanges de coups nucléaires. Mais ils ne seront pas plus graves qu’Hiroshima et Nagasaki. Leurs effets seront plus destructeurs sur le plan psychologique que physique.

On pourra assister à un recul global de l’humanité, sur les plans technique et démographique, pendant plusieurs siècles. Pas du tout du fait des morts de la TGM, mais à cause de l’effondrement économique et sanitaire qu’elle provoquera. L’embrasement risque de se produire vers 2025-2035. Après, les choses pourront mettre plusieurs siècles à se rétablir. Le recul de civilisation s’est déjà produit au Ve siècle quand Rome s’est effondrée. On a mis mille ans à s’en remettre. Une pichenette à l’échelle de l’histoire. Simplement, au moment où l’on va fêter, dans une euphorie feinte, le centenaire de la Première guerre mondiale, il serait bon de se préparer à la Troisième qui se profile.

NOTES.

(1). Thèse défendue par l’économiste Jean-Hervé Lorenzi dans son récent essai Un monde de violences, l’économie mondiale 2015-2030. (Eyrolles). Pour lui, les fortes migrations en Europe occidentale, tendant à un véritable remplacement de populations, associées à un vieillissement des autochtones et à une stagnation économique, déboucheront sur le retour du populisme et de la guerre. Il écrit : « ce scénario, qui paraît utopique aujourd’hui, est inéluctable et doit donc être pris en compte comme un invariant ». Cf. aussi La convergence des catastrophes. Guillaume Corvus. Voir référencements net.

(2). N’oublions pas ce qu’expliquait Carl Schmitt : ce qui compte le plus en politique et en polémologie, ce n’est pas la définition que l’on se donne de soi-même mais celle que donne l’ennemi de nous-mêmes, selon ce qu’il perçoit.

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De Verenigde Staten versterkten ISIS

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“De Verenigde Staten versterkten ISIS met als doel Irak en Syrië aan te vallen”

“When the fox hears the Rabbit scream he comes a-runnin’, but not to help”

Opiniestuk door Syrian Girl

SYRIANGIRL BLOGSPOT – 14 juni 2014 – De terroristen van de ‘Islamitische Staat van Irak en Sham’ (ISIS) – inmiddels Islamitische Staat (IS) geheten – zouden niet zo krachtig kunnen zijn zonder de steun van een invloedrijke staat.

Het is moeilijk te geloven dat ze hun schijnbare onoverwinnelijkheid simpelweg verwezenlijkt hebben met eenvoudige moskeedonaties.

Om erachter te komen door welke staat ISIS ondersteund wordt, moet men eerst de voor de hand liggende conclusie trekken dat Iran het meest te verliezen heeft van de overname door ISIS in Irak.

Iran’s invloed in Irak strekt zich uit tot de Maliki-regering.

Dus als de vraag rijst wie het meeste baat heeft bij het terugdringen van de Iraanse invloed in het gebied, komen de gebruikelijke verdachten naar voren: Saudi-Arabië, Qatar en de Verenigde Staten (VS).

Interne rebellenstrijd

Saudi-Arabië en Qatar verdringen elkaar om de Syrische opstand te beïnvloeden. Dit zou inderdaad gekenmerkt kunnen worden door de interne strijd bij de rebellen.

Jabhat al-Nusra (JAN) en het Islamitisch Front (IF) strijden tegen ISIS, ondanks het feit dat ze beiden gelinkt zijn aan al-Qaida. Saudi-Arabië ondersteunt openlijk het IF en daarmee in het verlengde JAN. Daarom is het meer voor de hand liggend dat ISIS gesteund wordt door Qatar en Turkije. Dit sluit aan bij het feit dat ISIS het Koerdische leger bestrijdt; Turkije heeft daar altijd van geprofiteerd. Per slot van rekening heeft Turkije veel buitenlandse gevechtstrijders toegestaan om via Turkse landsgrenzen Syrië binnen te komen.

Maar deze landen worden eerder gezien als kibbelende kinderen van de VS. De VS zal dit toestaan zolang hun doelstellingen nog steeds gehaald worden. Het gros van de media stuurt erop aan dat ISIS op het punt staat om Bagdad over te nemen. Dit veroorzaakt vervolgens paniek bij de Iraakse regering die ondersteuning van de VS zal vragen. De kracht en snelheid waarmee ISIS opereert lijkt wellicht in eerste instantie op een vernedering van de VS, maar het past bij de lange termijn doelstelling en visie van de VS voor Irak.

Velen hebben de verkeerde aanname dat de VS een goed functionerende staat van Irak wilde maken. Ze zien de neergang van Irak als een mislukking van het Amerikaanse beleid.

Echter, degenen die de handelingen van de VS in de laatste twee decennia nader onderzocht hebben, weten dat het nooit het doel is geweest om een goed functionerende staat van Irak te maken. Per slot van rekening zorgde de ‘El Salvador option’ voor oplaaiend sektarisch geweld in Irak.

Balkanisatie van Irak

Dat de VS de sektarische sjiitische militieleden en Koerdische strijders of Peshmerga separatisten de macht gaven, zorgde voor een pseudo-balkanisatie van Irak. De balkanisatie van Irak werd openlijk tot doel verklaard door het, door zionisten gesteunde, Brookings Institution. Met de inname van de al Anbar provincie – de grootste Iraakse provincie – door ISIS, is het laatste deel van dit plan tot uitvoering gebracht.

Het is de moeite waard op te merken dat ISIS (voorheen ISI) in 2006 opgericht werd als een sektarisch alternatief op het voornamelijk nationalistische verzet tegen de bezetting, om verdeeldheid te zaaien en ieder Iraaks front tegen de bezetting te overheersen.

Het is zeer onwaarschijnlijk dat de Amerikaanse regering troepen zal sturen. Het is aannemelijker dat ze hun drones – onbemande vliegtuigen – zullen inzetten in Iraaks luchtgebied. Deze overtreding van de Iraakse soevereiniteit zal dienen om Syrisch grondgebied te kunnen betreden voor de zogenaamde zoektocht naar ISIS.

Centrale gezag in Irak en Syrië ondermijnen

De VS zullen al-Qaida als voorwendsel gebruiken om weer in te kunnen grijpen; niet alleen in Irak maar ook in Syrië. De VS zullen geen kans onbenut laten om de Syrische regering en het leger weer te ondermijnen. Ze zullen zich bemoeien met het Iraanse luchttransport van goederen naar Syrië.

Net zoals in Pakistan is hun doel niet om de rebellen uit te schakelen, maar om die illusie in stand te houden. Tegelijkertijd staan ze hen toe om in kracht te groeien.

Men moet niet vergeten dat ISIS lang niet zo machtig zou kunnen zijn als de VS niet de kracht van de staat ondermijnd hadden en tevens de jihad-groeperingen in Syrië en Libië niet hadden ondersteund.

Al-Qaida zou niet bestaan hebben zonder dat de VS hier achter hadden gezeten in Afghanistan.

Zoals de maffia beschermingsgeld heft, zorgen de VS voor versterking van al-Qaida om zodoende de macht in landen over te kunnen nemen.

Bron: SyrianGirl Blogspot.

samedi, 12 juillet 2014

Crimea, China and Alternative Trade Routes

Author: Konstantin Penzev

Crimea, China and Alternative Trade Routes                  

Ex: http://journal-neo.org/

The fact that China needs not only to diversify routes and sources of energy, but it is also not a secret they need to diversify alternative routes for finished products. What is the problem here? There are long-established and equipped sea routes connecting the coast of China through the Malakssky Strait, the Indian Ocean, the Strait of Suez, the Mediterranean Sea, and the Strait of Gibraltar and finally on to Europe, one of China’s main trading partners. This is exactly how trading with China occurs, for example, Germany, through the port of Hamburg. The latter is one of the largest ports in the world and second in Europe by cargo.

As for the route from the Mediterranean to the Black Sea, it passes through the Bosporus and Dardanelles straits and closes at the largest cargo port, Odessa, Ukraine, Hence, here quite a trivial question arises: why President Yanukovych need to fly in December of last year to Beijing in order to negotiate with the Chinese on the construction (the latter acted as an investor) of a deep sea port in the Crimea, which at the time was still a part of Ukraine?

On December 5 of last year Ukraine’s previous government signed in Beijing a memorandum between the companies, Kievgidroinvest and BICIM (PRC). Then on December 18, President Yanukovych wanted to go to Moscow, but the visit was interrupted due to the growing unrest in Kiev at the “Maidan,” which had at that time had no orange color, but rather was a distinct brown with a Russophobe smell to it.

Then the rather infamous events occurred, namely a coup, the illegal seizure of power in Kiev by the fascist thugs and incitement to civil war in the east. And while the terrorists were raging in Kiev terrorists jumping incessantly to prove their racial purity, the Crimean republic quietly separated from Ukraine, declared its independence and was reunited with Russia.

Thus, the question of building a deep-water port in Crimea by China has been for a while up in air due to change of ownership and problems at the newly opened, since 1945, “Eastern Front”.

Nevertheless, this does not remove the one question: why would China want to trade through the Crimea, if the same thing can be done via the port of Odessa? An explanation from Ukrainian media, (questionable source of information) at the time it was believed that Chinese merchant ships would unload in Crimea Chinese goods and would then be loaded with Ukrainian grain. And what prevented Ukraine from doing the very same, for example in Odessa, was never explained. Then, as it turned out, they perceived that Ukraine was an ancient part of the Great Silk Road and decided today to restore their “historical significance”. There is a drop of truth in that, but in times of Mongol khanates and its control of the Silk Road, Ukraine did not exist, but Crimea really was one of the marine terminals of the Silk Road. The northern route of the Silk Road went from Central Asia (Samarkand, etc.), skirting the Caspian Sea, passing through Malii Sarai heading in the direction of the Crimea. Here goods on the coast were accepted by Genoese merchants (from which they amassed huge fortunes by trade with the Hordes) and transported it to the European markets.

On June 19 of this year, Kommersant FM informed the public that a Chinese company, China Communications Construction Company, will build a bridge between Kerch on the Crimean peninsula and Taman in the Krasnodar region. An investor is willing to carry out calculations in rubles and make long-term commitments.

This issue was discussed during the recent visit of Vladimir Putin in Shanghai, this time it was mentioned by the head of Avtodor, Sergei Kelbakh. According to him, Chinese engineers have already visited Kerch, and on June 18, CCC-Company submitted a proposal of the Russian delegation headed by the Minister of Transport, Maxim Sokolov. The Chinese investor proposed two options for the project, a combined road/railway bridge or a tunnel.

It is expected that the Crimean side will be built a 17 km railway and about a 10 km road; next to Taman a 40 km long road and rail system will be built. According to the correspondent of Kommersant FM, Yana Lubnina, a bridge across the Kerch Strait proved to be one of the key themes discussed in Shanghai. Obviously, it will connect the future deep-sea port in the Crimea through Krasnodar with the Trans-Siberian railway. Next there are two options: branch to China through Kazakhstan (member of the Customs Union) and a route along the Mongolian border up ending in Vladivostok.

In Shanghai, as we know, a number of decisions relating to increasing the capacity along rail and road routes of China-Russia. Russian Railways and China Railway Corporation have agreed to develop infrastructure on rail and road traffic. The companies plan to develop the appropriate infrastructure at border crossings and the approaches to them to increase the capacity of railways, as well as increasing the volume of international traffic between countries and in transit through their territories.

From the 18th of June to the 20th, Sochi hosted the International Forum “Strategic Partnership1520”. The forum program was formed around the thesis of the need for market development based on a balance of interests between countries forming the perimeter of the East-West corridor and the three main pillars of the railway industry: transportation, infrastructure and rolling stock.

The agenda of the plenary discussion included the problems of the development of international transport corridors of the EU-1520- Asia-Pacific Region. The railway project developments that were discussed included Vienna – Bratislava – Kosice – Kiev – Moscow – Komsomolsk-on-Amur – Nysh – Yuzhno-Sakhalinsk – Cape Crillon – Wakkanai (Japan); Rotterdam – Moscow – Kazan – Novosibirsk – Krasnoyarsk – Irkutsk – Khabarovsk – Vladivostok – Busan (Republic of Korea).

So, the main problem for today’s industrial leader of humanity, i.e. China, as was already mentioned, is to diversify energy supply routes as well as trade routes for the delivery of finished products. Alas, the policy of the United States, controlling the main maritime trade routes and straits, is now increasingly anti-Chinese and less adequate.

Diversification of energy supplies to China in many ways is close to a resolution, as evidenced by the number of agreements in the field of oil and gas that were concluded during Putin’s visit to Shanghai. As for diversification of trade routes, there are two options in consideration today, the Northern Sea Route and road and rail routes based on the capabilities of the Trans-Siberian Railway.

Under these conditions, namely the construction of a deep-water port in the Crimea, the Trans-Siberian project is included as part of the development.

Constantine Penzev is a writer and historian and a columnist for the online magazine “New Eastern Outlook”.

vendredi, 11 juillet 2014

La seconda guerra fredda

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LA SECONDA GUERRA FREDDA

Claudio Mutti

Ex: http://www.eurasia-rivista.org

“Guerra fredda” è la formula giornalistica che diventò d’uso corrente nel 1948, con l’inizio del blocco di Berlino, per definire lo stato di guerra non guerreggiata, ovvero di pace armata, fra i due grandi blocchi antagonisti e simultaneamente solidali nella spartizione del potere mondiale: il blocco occidentale facente capo agli USA e quello eurasiatico facente capo all’URSS. Pare che la fortuna di tale termine, impiegato per indicare un’intera fase storica, sia dovuta, se non a George Orwell che lo coniò, al giornalista statunitense Walter Lippmann, il quale lo diffuse tramite una serie di articoli pubblicati nel luglio 1947 sul “New York Herald Tribune” e poi raccolti nel volume The Cold War. A Study in U.S. Foreign Policy.

L’atto ufficiale di nascita della Guerra fredda può essere individuato nel discorso pronunciato il 5 marzo 1946 a Fulton (Missouri) da Sir Winston Churchill, che in quella circostanza usò per la prima volta un’altra espressione destinata ad incontrare analogo successo: “cortina di ferro”.

Caratterizzata da continui atti ostili, la guerra fredda fu combattuta con un’intensa attività propagandistica affidata alla stampa ed alle emittenti radiofoniche (“guerra delle onde”) e con la divulgazione di notizie ora incoraggianti ora deprimenti (“guerra dei nervi”).

Iniziata nello scenario successivo alla seconda guerra mondiale e finita nel 1989-1991, la guerra fredda può essere considerata, se è lecito continuare ad usare il termine “guerra” in maniera estensiva, una terza guerra mondiale. Se non altro, l’uso arbitrario del termine può servire a rappresentare la realtà di un conflitto che è terminato con la vittoria di un antagonista e la sconfitta dell’altro. Come sostiene Brzezinski, “siccome la guerra fredda è stata vinta pacificamente, sia i vincitori sia i vinti hanno condiviso l’interesse a nascondere il fatto che essa è terminata con una vittoria ed a mascherare sotto le parvenze di una riconciliazione tra Est ed Ovest quella che è stata una vittoria geopolitica e ideologica dell’Occidente”(1).

Infatti la guerra fredda o terza guerra mondiale “è stata un novum della storia, non tanto perché in passato non siano state condotte guerre in cui l’elemento religioso e l’elemento economico-territoriale non fossero già presenti (…) quanto perché siamo qui di fronte ad un intreccio fra elemento geopolitico (il confronto USA-URSS) ed elemento ideologico (il confronto fra capitalismo e comunismo) talmente potente ed invasivo da non tollerare vere e proprie analogie con eventi del passato”(2).

Nella fase attuale dei rapporti tra il blocco occidentale e la Russia, fase inaugurata dal putsch di Kiev sostenuto dall’Occidente, l’intreccio dell’elemento geopolitico con quello ideologico non è certamente così stretto come nel periodo della (prima) guerra fredda. La stessa formula di “guerra fredda”, secondo quanto ha dichiarato il 26 marzo 2014 Barack Obama, non sarebbe riproponibile, proprio per il fatto che, “a differenza dell’URSS, la Russia non guida un blocco di nazioni o un’ideologia globale”(3).

Va però osservato che il medesimo Obama, contraddicendosi in parte, ha tuttavia attribuito alla Russia postsovietica una visione ideologica, la quale sosterrebbe “che gli uomini e le donne comuni siano di vedute troppo corte per poter badare ai propri affari, e che ordine e progresso possano esserci soltanto quando i singoli rinunciano ai propri diritti a vantaggio di una potente sovranità collettiva”.

Per quanto riguarda il blocco occidentale, il presidente statunitense ha ribadito in maniera chiarissima la connessione tra l’aspetto geopolitico e quello ideologico. “Da un lato all’altro dell’Atlantico – egli ha detto – abbiamo abbracciato una visione condivisa di Europa; una visione che si basa sulla democrazia rappresentativa, i diritti dell’individuo, e il principio che le nazioni possano soddisfare gli interessi dei loro cittadini con il commercio e il libero mercato; una rete di sicurezza sociale e il rispetto per chi professa una religione diversa o ha origini diverse”. O caratteri antropologici diversi, come nel caso dei “nostri fratelli gay e [del]le nostre sorelle lesbiche”.

Obama non ha mancato di proclamare la validità universale di quelli che ha definito, parlando a nome dell’Occidente globale, “i nostri ideali”. “Gli ideali che ci uniscono – ha detto – hanno la medesima importanza per i giovani di Boston e di Bruxelles, di Giacarta e di Nairobi, di Cracovia e di Kiev”. E a proposito di Kiev ha dichiarato che “è proprio questa la posta in gioco oggi in Ucraina”: ossia l’imposizione degl’interessi geopolitici atlantici e della visione ideologica occidentale.

È vero che la radice della guerra fredda – intesa non come “un segmento di storia ma [come] una curvatura permanente della geopolitica contemporanea”(4) – è geopolitica prima che ideologica. Come dichiara in maniera franca e realistica il recente editoriale di una rivista di ispirazione occidentalista, “per l’America si tratta di garantirsi contro l’emergere di una potenza rivale in Eurasia. Poco importa se comunista, buddhista o vegana”(5).

Resta tuttavia il fatto che, se la Russia ha una sua visione geopolitica, essa non dispone però di una sua ideologia da contrapporre a quella occidentale. Eppure, come reclama Aleksandr Dugin, “la Russia, intesa come civiltà, non può, ma deve avere valori propri, diversi da quelli delle altre civiltà”.

L’esigenza di richiamarsi ai princìpi ispiratori della propria civiltà non riguarda soltanto la Russia, ma tutte le aree in cui si articola il continente eurasiatico e quindi tutte quelle forze che condividono la prospettiva di un’Eurasia sovrana. Gábor Vona ha espresso chiaramente tale esigenza: “Non ci può bastare – afferma il politico ungherese – un’alternativa semplicemente geografica e geopolitica, ma avvertiamo la necessità di un eurasiatismo spirituale. Se non siamo in grado di assicurarlo, allora la nostra visione rimane soltanto una diversa concezione politica, economica, militare o amministrativa, capace sì di rappresentare una diversità strutturale, ma non una rottura di livello qualitativa di fronte alla globalizzazione occidentale. Ci sarà un polo politico opposto, ma non una superiorità qualitativa. Tutto ciò può creare le basi per una nuova guerra fredda o mondiale, nella quale si affronteranno due forze antitradizionali, come è avvenuto nel caso dell’URSS e degli USA, ma certamente non sarà possibile contrastare il processo storico della diffusione dell’antitradizione. Per noi invece sarebbe proprio questo l’essenziale. Dal nostro punto di vista, è inconcepibile uno scontro in cui una globalizzazione si contrapponga ad un’altra globalizzazione”(6).

Claudio Mutti è Direttore di “Eurasia”.

NOTE

1. Zbigniew Brzezinski, The Consequences of the End of the Cold War for International Security, in The New Dimensions of International Security, “Adelphi Papers”, 265, inverno 1991-1992, p. 3.
2. Costanzo Preve, La quarta guerra mondiale, Edizioni all’insegna del Veltro, Parma 2008, p. 104.
3. Barack Obama, Usa ed Europa difenderanno il diritto, ma non è una nuova Guerra fredda, “La Stampa”, 27 marzo 2014, pp. 20-21.
4. Lo specchio ucraino, “Limes”, n. 4, aprile 2014, p. 18.
5. Lo specchio ucraino, cit., p. 17.
6. Vona Gábor, Néhány bevezető gondolat a szellemi eurázsianizmus megteremtéséhez, “Magyar Hüperión”, I, 3, nov. 2013 – genn. 2014, p. 294.

Amerika drijft Duitsland en Frankrijk in armen van Rusland

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Amerika drijft Duitsland en Frankrijk in armen van Rusland

Putin: ‘Duitsland onze belangrijkste partner op gebied vrede en veiligheid’

Franse Centrale Bank en Total: Dollar moet worden losgelaten

De traditionele alliantie tussen de Verenigde Staten en Europa begint grote barsten te vertonen. Zo ontploften de Duitsers van woede toen bleek dat de NSA op grote schaal invloedrijke Duitsers afluisterde, inclusief kanselier Merkel. Eerder ontstond er grote onrust over berichten dat het Duitse goud in de kluizen van de Federal Reserve niet meer bestaat. Pogingen van Berlijn om dit goud gedeeltelijk terug te krijgen, liepen op niets uit.

De Franse buren hebben zo hun eigen redenen om de VS nog meer te wantrouwen dan ze al deden. De Russen zijn de lachende derde, want zij zien dat de twee belangrijkste continentale Europese machten zich in snel tempo van Washington beginnen los te maken, en toenadering zoeken tot Moskou. En het Kremlin gaat daar maar al te graag op in.

Putin: Duitsland belangrijkste partner vrede en veiligheid’

‘Wij waarderen het opgetelde potentieel van Russisch-Duitse banden en het hoge niveau van samenwerking op het gebied van handel en economie. Duitsland, een van de leiders van de EU, is onze belangrijkste partner bij het bevorderen van de vrede en wereldwijde- en regionale veiligheid,’ verklaarde de Russische president Vladimir Putin afgelopen week.

‘Amerika speelt met onze vriendschap’

Putin zal met genoegen naar de ontwikkelingen in Duitsland kijken, waar president Joachim Gauck in een interview waarschuwt dat Amerika door zijn spionageactiviteiten ‘speelt met de vriendschap en verbondenheid’ tussen beide landen. Zelfs het wegsturen van de Amerikaanse ambassadeur wordt niet langer uitgesloten. Al 40% van de Duitsers zou voorstander zijn van nauwere banden met Rusland (4).

De combinatie van Duitse industriële- en technologische macht en Russische natuurlijke hulpbronnen en militaire kracht is altijd een grote angst geweest voor de Fransen, reden waarom Parijs er doorgaans toe geneigd is zich achter Rusland op te stellen, in de hoop daarmee een Duits-Russische as te voorkomen. Zo weigerde Frankrijk ondanks de sancties die Europa tegen het Kremlin instelde vanwege de crisis in Oekraïne zijn geplande wapenleveranties aan Rusland te stoppen. (1)

Parijs: ‘Handel Europa-China in euro’s en renminbi’

Parijs zou zijn historische bezwaren tegen een pact tussen Berlijn en Moskou echter wel eens kunnen inslikken, en zich er mogelijk zelfs bij aansluiten. De Fransen zijn namelijk witheet vanwege de miljardenboete die de Franse megabank BNP kreeg opgelegd door de Amerikanen. De gouverneur van de Franse Centrale Bank, Christian Noyer, tevens bestuurslid van de ECB, zei als reactie dat het ‘onvermijdelijk’ is dat de wereld de dollar als reservemunt begint los te laten.

‘Bij de handel tussen Europa en China hoeft de dollar niet te worden gebruikt. Deze kan volledig in euro’s of renminbi worden betaald... China heeft besloten de renminbi als reservemunt te ontwikkelen.’ De Fransen hebben daarom in Parijs een verrekenkantoor voor de handel met China in renminbi opgezet. Noyer voegde eraan toe dat dit soort veranderingen normaal gesproken veel tijd kosten, maar dat de Amerikaanse strafmaatregelen het loslaten van de dollar kunnen versnellen. (2)

Total: Olie hoeft niet in dollars te worden betaald

Ook de CEO van het Franse Total, de op één na grootste oliemaatschappij van Europa, sprak gisteren letterlijk over het loslaten van de dollar. Christophe de Margerie pleitte er voor om de euro een grotere rol te geven in de internationale handel, en stelde dat ‘er geen reden is om olie in dollars te betalen.’ Het feit dat de olieprijs in dollars is, hoeft wat hem betreft geen bezwaar te zijn om in euro’s af te rekenen.

Afgelopen donderdag had de Franse minister van Financiën Michel Sapin al meer afstand tussen Europa en de Amerika geopperd. Als de internationale handel voortaan vaker in euro’s wordt afgehandeld, dan ‘is dat een manier om de handel buiten Amerikaans territorium te beschermen.’ (3)

Anti-dollar alliantie serieus en in uitvoering

Op 19 juni berichtten we dat Sergey Glazyev, een belangrijke adviseur van de Russische president Vladimir Putin die als het brein achter de in de maak zijnde Euraziatische Unie wordt gezien, een wereldwijde anti-dollar alliantie voorstelde. In het Westen werd zijn dreigement lacherig weggewuifd, maar nu heeft ook de gouverneur van de Russische Centrale Bank, Elivar Nabiullina, iets vergelijkbaars gesuggereerd.

‘We hebben veel werk verricht aan de roebel-yuan (/renminbi) omwisseldeal,’ zei ze in het kader van haar aanstaande bezoek aan Beijing. ‘We overleggen met China en onze andere BRICS-partners (Brazilië, India en Zuid Afrika) over een systeem met multilaterale omwisselingen waarmee we goederen van het ene naar het andere land kunnen brengen. Een deel van de valutareserves kunnen daarvoor worden ingezet.’

Met andere woorden: het voorstel voor een anti-dollaralliantie is niet alleen bloedserieus, maar reeds in uitvoering. De samenwerking tussen de Centrale Banken van de BRICS-landen is tevens een grote bedreiging voor het IMF, dat door Amerika en Europa wordt gecontroleerd. Als deze trend zich doorzet, dan zal het niet lang meer duren voordat de meeste belangrijke economieën afscheid nemen van de dollar.

‘Omslagpunt dollar mogelijk al geweest’

Gezien de felle reactie van de Amerikanen op zelfs maar de suggestie dat de dollar zal worden losgelaten –dit was namelijk de werkelijke reden voor de invasie van Irak en de aanval op Libië- is de verwachting dat Washington harde strafmaatregelen zal instellen tegen ieder land dat zich bij de anti-dollaralliantie wil aansluiten – met hoogstwaarschijnlijke hetzelfde averechtse effect.

‘Het ‘point of no return’ voor de dollar kan wel eens veel dichterbij zijn dan algemeen wordt gedacht,’ schrijft Tyler Durden van Zero Hedge. ‘Feitelijk zou het Amerikaanse bankbiljet dit omslagpunt naar irrelevantie al voorbij kunnen zijn.’ (5)

Het lijkt er dan ook sterk op dat ook in Berlijn en Parijs het besef doordringt dat het Amerikaanse dollarimperium op zijn einde begint te lopen. De toenadering tussen continentaal Europa en Rusland zal de dreigende breuk met het toch al EU-kritische Groot Brittannië, traditioneel de belangrijkste bondgenoot van de VS, hoogstwaarschijnlijk versnellen.

‘VS dreigt belangrijkste bondgenoot, Europa, te verliezen’

Charles Gave (Gavekal Dragonomics Research, wereldwijde financiële adviseurs en analisten): ‘In het oude systeem was Europa een soort protectoraat van het Amerikaanse maritieme imperium, een constructie die behoorlijk goed werkte. De uitdaging van deze status quo komt uit het oosten, waar het duidelijke doel van Vladimir Putin een nieuwe Russisch-Duitse alliantie is. Als hij daarin slaagt, dan zal dat in enorm verlies zijn voor het (Amerikaanse-Britse) maritieme imperium, vooral als het Verenigd Koninkrijk zichzelf heeft verwijderd uit de EU.’

‘Zo’n politieke verdeling zal enorme gevolgen hebben voor de VS,’ vervolgt hij. ‘Dan zal de vraag niet alleen zijn hoe ‘wij’ Azië en het Midden Oosten konden verliezen, maar ook ‘onze’ betrouwbaarste en volgzaamste bondgenoot: Europa.’ (5)

Xander

(1) Zero Hedge
(2) Zero Hedge
(3) Zero Hedge
(4) NU
(5) Zero Hedge

Zie ook o.a.:

19-06: Kremlin wil wereldwijde anti-dollar alliantie om agressie VS te stoppen (/ ‘Gigantische verliezen voor Europa als EU kant van Amerika blijft kiezen’)
15-06: Grote man achter Putin beschouwt VS als rijk van de Antichrist
08-06: Bijna alle klanten Gazprom ruilen dollar in voor euro
15-05: Rusland dumpt 20% staatsobligaties VS; België koopt juist $ 200 miljard
14-05: Gazprom: Europa moet Russisch gas in roebels gaan betalen
07-04: Adviseur Putin waarschuwt EU voor € 1 biljoen verlies en wereldoorlog
29-03: Obama drijft mensheid naar laatste wereldoorlog

samedi, 28 juin 2014

La Chine à la conquête de la Grèce

Antonís Samarás et Li Keqiang, premiers ministres de Grèce et de Chine, à l’aéroport d’Athènes, le 19 juin 2014

La Chine à la conquête de la Grèce

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Après une visite éclair à Londres, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a posé ses valises pour trois jours en Grèce. Il n’est pas venu les mains vides… Avec dix-neuf accords de coopération et de contrats commerciaux d’un montant total de 3,4 milliards d’euros, c’est l’empire du Milieu qui compte bien s’implanter en Grèce.


Après le rachat de deux terminaux du port du Pirée par la compagnie chinoise Cosco en 2008, Pékin convoite des aéroports, des voies ferroviaires et d’autres infrastructures. Ils figurent tous sur la longue liste du Taiped, le fonds chargé de vendre les biens publics dans le cadre du large plan de privatisation exigé par les bailleurs de fonds de la Grèce.

La Chine s’est déclarée particulièrement intéressée par l’aéroport international d’Athènes Elefterios Venizelos, l’aéroport de Kasteli et le port de Thymbaki en Crète. D’après le quotidien grec To Vima, Li Hatzoun, quatrième fortune de Chine, a rencontré récemment le Premier ministre grec, Antonís Samarás, et a souhaité racheter la compagnie publique d’électricité. Des contrats dans les domaines de la marine marchande, de l’énergie, de la construction, du commerce de vin ou d’huile d’olive ont parallèlement été signés.

Le Pirée, une acquisition contestée

Mais, c’est surtout l’avenir du Pirée qui semble préoccuper les Grecs. La compagnie chinoise Cosco qui possède déjà deux terminaux commerciaux du port veut se procurer un troisième terminal, mais se trouve face au veto de la Commission européenne. Pour éviter un monopole, la Commission préférerait en effet qu’un autre acheteur se déclare.

La reprise des terminaux par les Chinois en 2008 avait suscité l’inquiétude des travailleurs grecs. Mais, comme le souligne Zou Xiaoli, l’ambassadeur de Chine en Grèce, interrogé dans le journal Kathimerini, “après trois ans de dur travail, les terminaux pour conteneurs au Pirée ont quadruplé leur activité. C’est désormais le port qui se développe le plus rapidement au monde et il a participé à la croissance de l’économie grecque et a créé de l’emploi“.

LIRE notre reportage:  “Le Pirée, port chinois sur la Méditerranée”

L’achat par la compagnie chinoise Cosco d’un troisième terminal n’est, cependant, pas du goût de tout le monde. Avant l’arrivée à Athènes du Premier ministre Li Keqiang, les maires des communes autour du Pirée et les syndicats des dockers s’étaient rassemblés mercredi pour se prononcer unanimement contre la privatisation totale du port. Le maire du Pirée, Yannis Moralis, a demandé une concertation à ce sujet avec le gouvernement, mais sans succès !

Jouer des divergences européennes

Quels sont les intérêts qui poussent la Chine à investir dans un petit pays comme la Grèce ? “Pékin veut étendre son influence partout dans le monde et a compris qu’il était toujours plus facile de vendre des produits en étant proche du consommateur“, explique Mary-Françoise Renard, responsable de l’IDREC (Institut de recherche sur l’économie de la Chine) au Centre d’études et de recherches sur le développement international.

Par ailleurs, la main d’oeuvre chinoise commence à devenir de plus en plus chère et la stratégie des entreprises chinoises est désormais de proposer des produits plus haut de gamme. “Pour y arriver, elles ont besoin d’acquérir certaines technologies et une solution est de se rapprocher des entreprises européennes“, soutient la chercheuse.

Mais en aidant les pays de l’Europe en difficulté, la Chine espère aussi acquérir leurs soutiens politiques, notamment pour s’opposer aux États-Unis qui réclament une réévaluation du yuan.

Et compte bien s’appuyer sur les dissensions intracommunautaires. Le Premier ministre chinois n’a pas choisi par hasard de venir, lors de cette tournée européenne, en Grande-Bretagne et en Grèce, deux pays qui, ces temps-ci, sont plutôt hostiles à l’Union.

Est-ce qu’on va laisser la Chine profiter des divisions européennes ? C’est réellement la question que devrait se poser l’Europe. S’il n’existe pas de règles communes en terme de fiscalité, de politique commerciale, la Chine va toujours essayer d’imposer ses conditions à chaque pays et les pays européens se concurrenceront entre eux pour attirer les investissements chinois“, avertit Mary-François Renard.

Le Point

Les Américains de retour en Irak...Pour rebattre les cartes...

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LES AMERICAINS DE RETOUR EN IRAK

Pour rebattre les cartes..

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

Obama a finalement décidé d'envoyer des conseillers militaires à Bagdad. C’est une intervention à minima ajoutée à l’utilisation de drones armés. Pouvait-il faire autrement ? L'annonce a été faite quelques heures seulement après que le secrétaire d'État John Kerry ait déclaré que Washington envisageait de négocier avec l’Iran pour mettre au point les conditions d’une éventuelle coopération militaire avec ce pays. L'annonce d'Obama est d’autant plus surprenante que le 13 juin dernier, le président américain avait déclaré que les Etats-Unis n’avaient pas l’intention d’envoyer des troupes en Irak. « Nous n'enverrons pas de troupes américaines pour combattre en Irak, mais nous préparons des options pour soutenir les forces irakiennes », avait-il dit. Dans une lettre au Congrès américain, Obama écrit que 275 soldats sont déjà partis dimanche. Leur mission est limitée à la protection du personnel des États-Unis à l'ambassade de Bagdad ( 5 500 personnes travaillant pour cette ambassade ). En outre, l'US Navy a envoyé un porte-hélicoptères dans le Golfe Persique.
 
Les extrémistes musulmans de l'Etat islamique en Irak et au Levant ( EIIL ) ont conquis la ville de Tal Afar, ville de 200.000 habitants dans le nord du pays. L’EIIL contrôle désormais plusieurs villes irakiennes et à chaque fois, ils imposent immédiatement une forme médiévale de charia. La progression de l'EILL n’aurait pas cessé ces derniers jours tandis que 1 700 soldats irakiens de confession chiite auraient été exécutés dans un massacre à Tikrit ( information confirmée par le Département d'Etat ). Des images du massacre ont été diffusées par la télévision iranienne.
 
L'EIIL est dirigé par le prince Abdul Rahman et commandé par Abu Bakr el-Bagdadi, ancien membre d'Al Qaida, libéré en 2010 de manière assez curieuse. Il y a donc derrière ce groupe, l'Arabie Saoudite et le groupe djihadiste disposerait d'un encadrement étranger. Ce qui semble être en cours, c'est bien la partition tant attendue dans les plans du Pentagone et des stratèges américains de l'Irak. Un Irak divisé en trois Etats : un état chiite, un état kurde ( ce qui est un affront pour la Turquie dont une centaine de citoyens ont été pris en otage à Mossoul ) et un état sunnite.
 
Enfin, et cela se rapprochera de nos frontières, l’État islamique en Iraq et au Levant chercherait à créer une filiale au Maghreb. Le patronyme même aurait déjà été choisi ( « Dameth » ) et ce, dans l'objectif clair de prendre pour cible l'Algérie. Ce patronyme signifie « État islamique au Maghreb islamique » ou « État islamique en Égypte et au Soudan », le Maghreb arabe coiffant les cinq États situés au nord et au nord-ouest de l'Afrique soit l'Algérie, la Libye, la Mauritanie, le Maroc et le Sahara occidental. Le général Ahmad Bousatila, chef de la garde nationale algérienne, a donné l'ordre de mobilisation des unités de la garde nationale, des unités d'investigation et d'intervention ainsi que l'aviation algérienne pour contrôler les frontières face au danger qui s'approche du nord de l'Afrique en provenance du Moyen-Orient et ce d'autant plus que l'armée tunisienne a de plus en plus de mal à contrôler ses frontières avec l'Algérie et la Libye. L'Algérie est de plus particulièrement exposée aux infiltrations des djihadistes en provenance du nord du Mali et du sud-est de la Libye.
 
Quant à l'autre groupe concurrent, Al-Qaïda au Maghreb islamique, il a menacé de mener de nouvelles attaques en Tunisie et a même dernièrement revendiqué être l'auteur de l'attentat contre le domicile du ministre tunisien de l'Intérieur, le 28 mai dernier. Dans un communiqué, AQMI a aussi reconnu que des combattants armés pourchassés depuis un an et demi, au mont Chaambi font parties de ses troupes.

La déstabilisation se rapproche de nos frontières.

vendredi, 27 juin 2014

Putin steunt Maliki


Putin steunt Maliki: Rusland en VS nu ook in Irak tegenover elkaar

Chaos in het Midden Oosten steeds groter

Irak beschuldigt Saudi Arabië van genocide

Irak dreigt in drie delen uiteen te vallen

Om te voorkomen dat Irak opnieuw in vlammen opgaat is de Russische premier Putin achter premier Al-Maliki (inzet) gaan staan, die gisteren gedumpt werd door Amerika (2).

Nadat Amerika gisteren Maliki –niet langer een gehoorzame pion van Washington- openlijk liet vallen, bevestigde Putin per telefoon snel zijn ‘volledige steun voor de Iraakse acties om het grondgebied snel te bevrijden van terroristen.’ Het Kremlin voegde daaraan toe dat beide leiders bilaterale samenwerking hebben besproken.

De complexe, chaotische situatie in het Midden Oosten is nauwelijks meer te ontrafelen. De belangrijkste situaties en ontwikkelingen in en rond Irak op een rijtje:

* ISIS in Irak bestaat feitelijk uit twee legers, waarvan één wordt gedomineerd door Al-Qaeda. Bij dat leger hebben diverse Soefistische groeperingen, Saddam Husseins oude Baath Partij en door Amerika getrainde stammen van de ‘Soenitische Ontwaking Raad’ zich aangesloten. Inmiddels lijkt ook de hoofdstad Baghdad aan hen te prooi te kunnen gaan vallen. (4)

* Amerika stuurt geen troepen, maar slechts 300 ‘militaire adviseurs’ naar Irak (4), en steunt nu stilzwijgend de Iraanse militaire interventie. Tegelijkertijd wordt Teheran onder druk gezet om concessies te doen aangaande het omstreden nucleaire programma van het land.

* Saudi Arabië wil op goede voet blijven staan met de VS, maar staat vijandig tegenover het Iraakse regime en steunt ISIS met onder andere wapenleveranties. In tegenstelling tot Amerika zijn de Saudi’s mordicus tegen Iraanse inmenging in Irak. Vanwege de Saudische steun voor ISIS beschuldigde de Iraakse regering de Saudiërs van ‘genocide’ en ‘de vernietiging van de Iraakse staatsinstellingen en historische en religieuze locaties.’

* Iran stelt zich wat Irak betreft plotseling op als Amerika’s beste vriend in de regio, en lijkt bereid meer troepen te sturen om te voorkomen dat het land compleet ten prooi valt aan ISIS.

* In Syrië kan president Bashar Assad kan rustig achterover leunen en glimlachend constateren dat het de regering Obama ondanks diens steun voor de Al-Nusra/Al-Qaeda rebellen niet is gelukt om hem te verdrijven. Zijn eigen leger blijft het echter heel moeilijk hebben met deze rebellen, die nog lang niet verslagen zijn.

* Qatar steunt de Syrische rebellen, maar stelt zich vooralsnog terughoudend op over Irak. Vermoed wordt dat het land direct of indirect ISIS steunt.

* Jordanië, een goede vriend van de VS, heeft op een geheime basis ISIS-terroristen laten trainen door Amerikaanse instructeurs. Amerikaanse troepen en vliegtuigen moeten Jordanië beschermen tegen eventuele vergeldingsaanvallen uit Syrië.

* In Turkije, NAVO-lid, is met Turkse militaire steun op een basis bij de luchtmachtbasis Incirlik hetzelfde gebeurd. De Turken steunen openlijk de Syrische rebellen en heimelijk ISIS, maar zouden die steun kunnen loslaten vanwege de politieke en ideologische toenadering tussen de regering Erdogan en de Iraanse president Hassan Rouhani.

* De Koerden lijken daardoor meer speelruimte te hebben in Noord Irak. Volgens Veysel Ayhan, directeur van het International Middel East Peace Research Center (IMPR) in Ankara, begint premier Erdogan te accepteren dat Irak in drie delen uiteen zou kunnen vallen: een Shi’itische deel in het Oosten en Zuiden, een Soennitische deel in het Westen, en een Koerdisch deel in het Noorden. (5)

* Rusland, dat in Syrië van meet af aan bondgenoot Assad is blijven steunen, heeft nu ook in Irak partij gekozen tegen Amerika. Tegelijkertijd profiteert het Kremlin van de stijgende olieprijzen. Het Russische Lukoil investeert fors in het enorme Iraakse West-Qurna-2 olieveld, dat in handen van ISIS zou kunnen vallen. Dat wil Putin ten koste van alles voorkomen.

* Israël, waar de massale zoektocht naar de drie door Hamas ontvoerde tieners nog altijd voortduurt, kijkt met gemengde gevoelens naar de almaar groter wordende chaos over de grenzen. Aan de ene kant leidt het de moslimlanden af van hun haat tegen de Joodse staat; aan de andere kant dreigen veel landen in handen te vallen van extremistische islamisten, die zich later zouden kunnen verenigen in een nieuwe oorlog tegen Israël.

En dan hebben we ook nog Libanon (Hezbollah, het Iraanse proxy-leger dat Assad steunt), Egypte, waar het leger probeert de Moslim Broederschap te verpletteren, Libië, dat nog altijd wordt verscheurd door islamistische krachten zoals Al-Qaeda, Afghanistan, waar de Taliban nog steeds niet is verslagen en 1,5 miljoen mensen op de vlucht zijn geslagen, en natuurlijk Pakistan, dat eveneens moet blijven vechten tegen terroristen. Ook in Soedan, Somalië en Nigeria zaaien moslimgroepen dood en verderf.

Niet voor niets waarschuwde de VN eerder deze week voor een nieuwe regionale oorlog. Gezien de talloze brandhaarden lijkt slechts een klein vonkje al voldoende.

Xander

(1) Zero Hedge
(2) Zero Hedge
(3) Zero Hedge
(4) DEBKA
(5) Shoebat

U.S. Embassy in Ankara Headquarter for ISIS War on Iraq

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U.S. Embassy in Ankara Headquarter for ISIS War on Iraq – Hariri Insider

Christof Lehmann (nsnbc)
 
 
The green light for the use of ISIS brigades to carve up Iraq, widen the Syria conflict into a greater Middle East war and to throw Iran off-balance was given behind closed doors at the Atlantic Council meeting in Turkey, in November 2013, told a source close to Saudi – Lebanese billionaire Saad Hariri, adding that the U.S. Embassy in Ankara is the operation’s headquarter.

A “trusted source” close to the Saudi – Lebanese multi-billionaire and former Lebanese P.M. Saad Hariri told on condition of anonymity, that the final green light for the war on Iraq with ISIS or ISIL brigades was given behind closed doors, at the sidelines of the Atlantic Council’s Energy Summit in Istanbul, Turkey, on November 22 – 23, 2013.

The Atlantic Council is one of the most influential U.S. think tanks with regard to U.S. and NATO foreign policy and geopolitics. Atlantic Council President Frederick Kempe stressed the importance of the Energy Summit and the situation in the Middle East before the summit in November, saying:

“We view the current period as a turning point, just like 1918 and 1945. Turkey is in every way a central country, as a creator of regional stability. However much the USA and Turkey can work in unison, that is how effective they will be.”

The summit was, among others, attended by Turkey’s President Abdullah Gül, U.S. Energy Secretary Ernst Monitz, Atlantic Council President Frederick Kempe, former U.S. Secretary of State Madeleine Albright, former U.S. National Security Adviser Brent Scowcroft.

It is noteworthy that Scowcroft has long-standing ties to Henry Kissinger and to the Minister of Natural Resources of the Kurdish Administrated Region of Northern Iraq.

“Had Baghdad been more cooperative about the Syrian oil fields at Deir-Ez-Zor in early 2013 and about autonomy for the North [Iraq's northern, predominantly Kurdish region] they would possibly not have turned against al-Maliki; Or he would have been given more time”, said the Hariri insider during the almost two-hour-long conversation.

In April 2013 the EU lifted its ban on the import of Syrian oil from "rebel held territory to finance the opposition".

In April 2013 the EU lifted its ban on the import of Syrian oil from “rebel held territory to finance the opposition”.

In March 2013, U.S. Secretary of State John Kerry demanded that Iraq “stops the arms flow to Syria”, while U.S. weapons were flowing to ISIS via Saudi Arabia into Iraq and Jordan.

On Monday, April 22, 2013, 27 of the 28 E.U. foreign ministers agreed to lift the ban on the import of Syrian oil from opposition-held territories to allow the “opposition” to finance part of its campaign.

“ISIS that was supposed to control [the region around] Deir Ez-Zor. [Turkish Energy Minister Taner] Yildiz and [Kurdish] Energy Minister Ashti] Hawrami were to make sure the oil could flow via the Kirkuk – Ceyhan [pipeline];… Ankara put al-Maliki under a lot of pressure about the Kurdish autonomy and oil, too much pressure, too early, if you’d ask me”, the source said. He added that the pressure backfired.

Plotting: Red, by Maj.(r) Agha H.Amin. Blue, by Christof Lehmann

Plotting: Red, by Maj.(r) Agha H.Amin. Blue, by Christof Lehmann

Previous reports confirmed that Baghdad started intercepting weapons and insurgents along the Saudi – Iraqi border, cutting off important supply lines for ISIS brigades around Deir Ez-Zor, and that Al-Maliki began complaining about a Saudi – Qatari-backed attempt to subvert the Iraqi State since late 2012. Noting my remark he replied:

“That is right, but the heavy increase in attacks came in May – June 2013, after al-Maliki ordered the military to al-Anbar “.

A previous article in nsnbc explains how Baghdad’s blockade caused problems in Jordan, because many of the transports of weapons, fighters and munitions had to be rerouted via Jordan.

The Hariri insider added that the oil fields should have been under ISIS control by August 2013, but that the plan failed for two reasons. The UK withdrew its support for the bombing of Syria. That in turn enabled the Syrian army to dislodge both ISIS and Jabhat al-Nusrah from Deir Ez-Zor in August.

“The situation was a disaster because in June Hariri, Yidiz, Hawrami, Scowcroft, and everybody was ready to talk about how to share the oil between the U.S., Turkey and E.U.. The Summit in November should have dealt with a fait accompli”, the Hariri source stressed, adding that Washington put a gun to al-Maliki’s head when he was invited to the White House.

Both the President of the Kurdish region of Iraq, Masoud Barzani and Iraqi PM Nouri al-Maliki were invited to Washington in early November 2013.

“Certain circles in Washington put a hell of a lot of pressure on Obama to put a gun to al-Maliki’s head”, said the Hariri source, adding that “time was running out and Obama was hesitant”. Asked what he meant with “time was running out” and if he could specify who it was that pushed Obama, he said:

“Barzani was losing his grip in the North (Kurdish Iraq); the election [in September] was a setback. All plans for distributing Iraqi oil via Turkey and for sidelining Baghdad were set between Kirkuk and Ankara in early November…

“Who exactly pressured Obama? I don’t know who delivered the message to Obama. I suspect Kerry had a word. It’s more important from where the message came, Kissinger, Scowcroft, Nuland and the Keagan clan, Stavridis, Petreaus, Riccardione, and the neo-con crowd at the [Atlantic] Council. … As far as I know ´someone` told Obama that he’d better pressure al-Maliki to go along with Kurdish autonomy by November or else. Who exactly ´advised` Obama is not as important as the fact that those people let him know that they would go ahead, with, or without him”.

Asked whether he knew details, how the final green light for the ISIS campaign was given, he said:

” Behind closed doors, in the presence of both Scowcroft, Hariri, and a couple of other people”. To my question “if he could be more specific” he replied “I could; I want to stay alive you know; Riccardione was tasked with the operation that day”.

Noting that a prominent member of Saudi Arabia’s royal family, Prince Abdul Rachman al-Faisalhas been named as the one being “in command” of the ISIS brigades, and if he could either confirm or deny, he nodded, adding that “the Prince” is responsible for financing the operation and for part of the command structure, but that the operations headquarter is the U.S. Embassy in Ankara Turkey. “As far as I know, nothing moves without Ambassador Riccardione”, he added.

Ch/L – nsnbc 22.06.2014

ISIS Unveiled: The Identity of The Insurgency in Syria and Iraq

jeudi, 26 juin 2014

Ukraine : Entre guerre civile et guerre du gaz

Pierre-Alexandre Bouclay / Ukraine : Entre guerre civile et guerre du gaz

Après l’explosion d’un gazoduc dans le nord de l’Ukraine, Pierre-Alexandre Bouclay revient sur l’état de guerre civile dans le pays.

mardi, 24 juin 2014

Takfirismo, el Frankenstein saudí

Por Rodney Shakespeare

Los EE.UU. y el Reino Unido están creando un monstruo. Estas criaturas se supone que deben morder a otras personas, pero tienen una tendencia desconcertante a morder la mano que les da de comer.

Sin embargo, los EE.UU. y el Reino Unido siguen alimentando al monstruo, en parte porque les gustan y, en parte, porque justifican las acciones para más espionaje, más armas y más guerras.

La creación del monstruo del 11S fue particularmente exitosa, ya que les permitió tener una excusa para atacar a las naciones islámicas (de hecho, al general Wesley Clark se le informó que atacarían a siete).

El monstruo de hoy es el takfirí/wahabí que está recibiendo una gran alimentación, especialmente porque los EE.UU. quieren nutrir cualquier cosa que sea fundamental para el Eje del Mal (es decir, los EE.UU., Israel y Arabia Saudita). Después de todo, los amigos se ayudan entre sí, ¿no es cierto?

Sin embargo, en Europa, e incluso en los EE.UU., cada vez hay más conciencia de que el monstruo takfirí/wahabí pronto podría irrumpir por la puerta trasera. Así que los gobiernos occidentales, ahora, comienzan a quejarse de los jóvenes que van a Siria a unirse a los carniceros, degolladores, que asfixian con gas y golpean con el garrote a chicas jóvenes. Esos hombres podrían regresar y emplear su garrote en territorio nacional.

Sin embargo, incluso mientras se quejan, los EE.UU., el Reino Unido y otros más están animando, financiando y armando a los takfiríes y wahabíes! Esto, por supuesto, es contradictorio, incluso demencial, pero ¿qué más da un poco de esquizofrenia cuando estás entre amigos?

No obstante, sus andanzas desagradables están empezando a afectar incluso a las mentes esquizofrénicas entre otras cosas porque el monstruo está apareciendo en más y más lugares. Un ejemplo es Irak, donde los asesinos del Estado Islámico de Irak y el Levante son la manifestación más horripilante que pudiera producirse del monstruo. Otro es el norte de Nigeria, donde cientos de niñas nigerianas están siendo secuestradas, violadas y vendidas como esclavas por Boko Haram.

Entonces, ¿quién está detrás de la última atrocidad cometida por Boko Haram? ¿Quién los crea? ¿Quién los financia? A pesar de la pobreza en la zona (donde más del 60 % de la población vive con menos de 2 dólares al día), ¿cómo es posible que hayan tomado videos de Boko Haram con vehículos blindados y armas pesadas? ¿De dónde sacaron el dinero para comprar esas cosas? ¿Quién suministra el armamento?

No provenía de las hadas (ni los rusos, los chinos o los iraníes, para el caso). Era, y es, el Eje del Mal. Y la clave para entender el monstruo takfirí/wahabí es preguntar, ¿de quién proviene la motivación psicológica que les dice a los jóvenes que es legítimo matar a cualquiera, menos a sí mismos?

De hecho, ¿quién está estimulando a los jóvenes a cometer atrocidades de esa naturaleza, algo que era impensable hace muy poco tiempo? ¿Quién consagra esta conducta incalificable? ¿Quién le dice al monstruo que todo lo que hace no sólo no es aceptable, sino también santificado por Alá?

Todo el mundo sabe la respuesta - son los saudíes. O mejor dicho, el vicioso régimen saudí. Más que cualquier otra cosa (y, en comparación, los israelíes y los americanos son socios menores) es el régimen saudita quien está promoviendo un mundo de atrocidad y destrucción del que incluso los bárbaros invasores del antiguo imperio Romano se habrían avergonzado.

En Baréin, por otra parte, los saudíes están detrás de las tortura y muertes que lleva a cabo el régimen asesino de Al Jalifa (otro lote de totalitarios viciosos que utiliza escuadrones de la muerte para aterrorizar a una población muy valiente y que sólo quiera un poco de democracia). El Gobierno del Reino Unido, por supuesto, sigue siendo fiel a estos asesinos, destruyendo así cualquier ápice de respeto que el resto del mundo podría tener hacia él, pero hay conciencia de la quiebra de la política exterior británica y, algún día, tendrán que pagar un precio por ello.

Esa conciencia es cada vez mayor. Los EE.UU. y el Reino Unido están teniendo que enfrentarse al hecho de que millones de sirios fueran a votar con frenesí y, con el mismo entusiasmo, votaron a favor de mantener el presidente Assad.

Luego está Hezbolá, que, de manera significativa, ya no es catalogado como una organización terrorista por el secretario de Estado norteamericano, John Kerry, un político tan carente de principios como nunca lo ha habido (y eso es mucho decir), pero incluso él está empezando a dormir intranquilo, dado que su mente subconsciente comienza a reconocer que su política exterior es ahora completamente contradictoria y que no tiene ninguna sustancia lógica, y mucho menos moral.

Además, incluso Kerry puede reconocer lo que ahora es un monstruo fuera de control.

Entonces, ¿qué se puede hacer?

A primera vista, nada, porque el takfirí/wahabismo es parte integral de la continua existencia del Estado saudí y el régimen mantiene despiadadamente su control.

Pero, mirando con mayor profundidad, la solución salta a la vista - el derrocamiento del régimen saudí, y luego la realización del deseo más profundo de la mayor parte de la población que anhela una sociedad verdaderamente democrática y moderna (con la que EE.UU. y el Reino Unido podrían intercambiar de manera normal).

Todo esto puede parecer poco probable, salvo que los EE.UU. y el Reino Unido estén descubriendo que el monstruo que han ayudado a crear, realmente, se está acercando por la puerta de atrás y, por eso, a menos que hagan algo inmediato y muy grande, van a recibir una gran mordida.

El derrocamiento del régimen saudita se podía conseguir y, muy pronto, podría convertirse en una necesidad. Esperemos que, por una vez, los EE.UU. y el Reino Unido logren liberarse de las garras del Eje del Mal.