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samedi, 10 novembre 2012

Italie : Un pillage antidémocratique

Italie : Un pillage antidémocratique
 
par Audrey d'Aguanno
 

L’opinion l’a oublié un peu vite mais l’Italie a été victime d’un putsch financier. Avec Mario Monti, notre sœur latine est sous administration directe de Goldmann Sachs. Française d’origine italienne, résidant en Italie, Audrey d’Aguanno apporte ici son éclairage. Texte repris par Polémia de l’excellent site espagnol Elmanifiesto.
Européens victimes de la crise financière : unissez-vous !
Polémia

mario_monti_Jesuit_lady_of_war_2.jpgEn novembre 2011, la démocratie italienne recevait un grand coup de pied aux fesses. Le technicien Mario Monti fut imposé, nommé, chargé de gouverner le pays… sans que le vote populaire soit sollicité : le scandale est évité par la bénédiction d’une classe politique ignarde et corrompue (et… inutile face à la crise), et grâce aux éloges des médias obéissants prétextant que les techniciens sont des gens sacrément intelligents.

Depuis que Mario Monti a pris les rênes de l’Italie, tel un super-héros américain qui allait résoudre en trois calculs et quatre équations des années de mauvaise gestion des finances publiques, les conséquences de la crise sont devenues bien plus tangibles au commun des mortels. En effet, si la grande majorité des Italiens, quand elle n’a pas applaudi, a tranquillement continué ses achats compulsifs et ses vacances en tour operator, une autre frange de la population n’a pas battu des mains, allant jusqu’à se tirer une balle dans la tête. Cette expression pourrait en être une si le nombre de suicides dus à la crise et aux mesures d’austérité ne dépassait pas les deux par semaine : suicides, dépressions, récession, licenciements, fermetures d’entreprise, asphyxie fiscale, record des prix des carburants. Le gouvernement des super-mathématiciens aurait-il raté quelque formule ?

Ou bien ce petit pays, très riche en or (alors troisième réserve mondiale), recouvert de petites entreprises indépendantes du pouvoir maléfique des actionnaires, qui détenait sa propre dette publique et jouissait d’excédents budgétaires annuels les plus importants au monde, a-t-il fait l’objet d’une « remise à niveau » du capitalisme financier apatride ?

Sauvetage des intérêts des banques

La manœuvre de M. Monti – qui n’est pas sans rappeler celle d’un Cavallo avant le désastre argentin ou, plus proche, d’un Papademos en Grèce – est donc bien une tentative de sauvetage… mais des intérêts des banques d’affaires au grand dam des peuples. Car, rappelons-le, l’énormité des dettes publiques n’est pas engendrée par une mauvaise administration publique mais par l’usurpation de la souveraineté monétaire, passée des mains des peuples aux crocs des établissements bancaires privés. Ceux-ci, imposant leurs taux d’intérêt, créent la dette publique que le citoyen doit alors rembourser par la sueur de son front. Une véritable extorsion !

La crise est donc tout bénéfice pour ses responsables, qui en tirent avantages grâce aux politiques d’austérité permettant les dernières privatisations et la mise à mort de l’Etat Providence : retraites, santé, éducation, culture, patrimoine, tout passe à la trappe de la cure Monti, avec, en plus, une bonne dose de culpabilité (mensongère) de la population qui aurait « vécu au-dessus de ses moyens ». On comprend alors mieux les raisons de la suspension du processus démocratique : difficile de trouver un électorat pour soutenir un tel programme.

Délocalisation par appauvrissement et précarisation des populations sud-européennes

Et si, après le pillage et les destructions causés par les plans de rigueur, mis en œuvre plus généralement dans tout le sud du continent, les Européens deviennent des misérables, peu importe, on pourra toujours les utiliser comme main-d’œuvre bon marché. En voilà un bon moyen de résoudre les futurs problèmes d’approvisionnement dus à l’augmentation drastique du pétrole que l’on devra affronter d’ici quelques années ! « De toute façon la croissance en Europe est bloquée, alors tant qu’à faire… »

Il faut l’admettre, cette nouvelle forme de délocalisation par appauvrissement et précarisation des populations sud-européennes est géniale.

Arrêtons donc de nous demander pourquoi une classe dirigeante laisse crever ainsi son peuple. Cette phrase est un oxymore : ces « dirigeants » n’ont pas de peuple ; ils n’ont pas de pays : ils haïssent et éliminent les frontières ; pas de racines : ils les détruisent et œuvrent pour un monde globalisé sans attaches. Ils ne dirigent pas mais nous conduisent vers le précipice. A moins d’un réveil de notre part.

Audrey d’Aguanno
25/10/2012

Voir :

Draghi, Papadimos, Monti : le putsch de Goldman Sachs sur l’Europe (édito 11/2011)
Goldman Sachs : le putsch du désespoir
http://www.elmanifiesto.com/

Correspondance Polémia – 1/11/2012

Casapound, une terrible beauté est née!

Chronique de livre: Casapound, une terrible beauté est née!

Ex: http://zentropa.info/

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bkcpi.jpg« Casapound, une terrible beauté est née ! » est le premier ouvrage paru aux Editions du Rubicon, les éditions du réseau MAS. Il s’agit de la traduction du livre d’Adriano Scianca, responsable culturel de Casapound, parue en Italie sous le titre « Reprendersi Tutto » que nous pouvons traduire par « Tout se réapproprier ». En environ 360 pages, l’ouvrage tend à développer 40 concepts qui font Casapound, le désormais célèbre mouvement néo-fasciste italien qui tient son nom de l’immeuble imposant occupé depuis de longues années au 8 de la Via Napoléone III à quelques pas de la gare centrale de Termini, à Rome.

L’ouvrage débute dans son édition française par une préface de Gabriele Adinolfi, qu’on ne présente plus. L’introduction de l’ouvrage est de Flavio Nardi, également animateur culturel au sein de CPI et la conclusion de Gianluca Iannone, responsable de CPI et chanteur du groupe de rock ZetaZeroAlfa. L’édition française est agrémentée d’un cahier couleur de 24 pages qui permet de pénétrer un peu l’ambiance du mouvement : esthétique, manifestations, affrontements avec les adversaires politiques, rôle central de la jeunesse, culture, slogans, etc… Nous trouvons également une photo de quelques militants du MAS devant la Casapound Latina.

Le livre permet par l’intermédiaire des 40 concepts d’aborder des thèmes variés comme l’histoire du fascisme, la genèse de CPI, les principes et les valeurs, le rôle central de l’esthétique et de la culture et in fine l’esprit du mouvement. Bien que nous soyons partisan de la philosophie selon laquelle dans un mouvement, il faut soit tout prendre, soit ne rien prendre, il n’est pas pour autant contre-productif de voir dans ce livre des pistes de réflexions.

Quelques figures ressortent clairement de l’ouvrage : Ezra Pound, Filipo Tommaso Marinetti, Gabriele d’Annunzio, Friedrich Nietzsche, Julius Evola. A travers ces cinq personnalités nous trouvons une philosophie centrale à l’ouvrage : l’action et la volonté. Adriano Scianca tire clairement une ligne dans l’ouvrage entre les partisans de l’action, forcément révolutionnaire, et les partisans de la réaction, qui ne le sont pas. Que ce soit à travers des mouvements artistiques (futurisme), à travers des épopées révolutionnaires (la prise de Fiume) ou par la philosophie de la construction du « surhomme » et de l’élévation de soi (Nietzsche, Evola), l’auteur est clair sur les intentions du mouvement : agir, aller de l’avant, aller là où on ne nous attend pas, donner le rythme et en somme tout reprendre. Cette volonté d’aller de l’avant correspond au concept « d’estremocentroalto », qui fait l’objet d’un Manifeste, définit dans l’ouvrage et qui se résume ainsi « Putain, à partir de maintenant nous allons faire ce que nous voulons ! » (p.99). Ainsi que l’écrit l’auteur « Estremocentroalto, c’est cela. En finir d’écouter les autres, ceux qui font la révolution au bar, mettre fin à la confusion, à l’aliénation, à la scission. Commencer à faire ce qu’il nous plaît, en en prenant la responsabilité. Estremocentroalto c’est une manière de se revendiquer d’une communauté en marche et libérée du lest pour avancer plus vite. » (p.99)

Cette vitalité possède elle-même sa propre philosophie, certainement un peu « abrupte » pour nos contemporains. L’auteur s’y penche dans les chapitres « Mort » et « Vie ». Nous comprenons rapidement de quoi il est question. Un homme ne doit pas vivre pour vivre mais vivre pour exploiter au maximum ses capacités. Ainsi la construction d’un homme meilleur va de paire avec la constitution d’un ordre nouveau. La vie va de paire avec le sourire et la joie qui reviennent régulièrement dans l’ouvrage. Comme le dit Adriano Scianca, « le sourire est solaire ». L’auteur est à ce titre sans pitié avec ce qu’on appelle les « prolife » à qui il reproche d’être des mouvements défensifs. C'est-à-dire, réactionnaires. "L'Estremocentroalto a beaucoup d'ennemis avec un seul nom: Réaction." (p.333), ou encore: «  […]la logique créative a laissé la place à une logique défensive. Qu’y a-t-il de moins vital, en effet, que les nombreux mouvements prolife, constitués de visages creux et exsangues d’enfants de chœur en service actif permanent ? La vie est une explosion, non une valeur ! »(p.345). Adriano Scianca ne fait ici qu’écrire ce que nous sommes nombreux à avoir constaté, les mouvements de défense de la vie ou de la famille « traditionnelle », sont souvent des mouvements bourgeois et réactionnaires. Adriano Scianca n’hésite pas à égratigner au passage la dite « famille traditionnelle » qu’il qualifie de « bourgeoise et individualiste » (p.346). Ce qui se dégage ici c’est une vision très différente des rapports sociaux. La famille bourgeoise ne crée rien, elle reproduit. Or quel est le sens profond de la philosophie du livre ? Action et volonté, donc créer, fonder et « donner vie » (p.345).

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Le chapitre « Marbre » est surement un des plus intéressants du livre, car il explique concrètement le fruit de cette action : fonder. Ce chapitre mêle un certain nombre d’éléments tout à fait pertinents : la nécessité de délimiter l’espace, le rapport au sacré (les lecteurs avisés pourront surement établir un lien avec l’œuvre de Mircea Eliade), la capacité pour les hommes de modeler leur environnement (assécher un marais, par exemple) et bien sur des considérations esthétiques, puisque CASAPOVND s’affiche en lettres de marbre sur le fronton du bâtiment romain et aussi, d’une certaine manière, la ville nouvelle fondée va se donner à voir aux hommes par son style architectural qui est au cœur de ce qui permet d’identifier une civilisation. Car ne nous y trompons pas, Adriano Scianca sait pour quel objectif lutte CPI : fonder une civilisation. Rien de moins. Ainsi le chapitre débute par cet échange :

« Qu’est-ce que l’italianité ? »
« L’italianité c’est le marbre qui l’emporte sur le marécage. »

Cet échange nous renvoie aussi à la question de l’identité, perçue par Adriano Scianca comme étant en perpétuelle évolution. La fondation est au cœur de l’identité définie par l’auteur. Ainsi Adriano Scianca oppose le mythe de la fondation de Rome, où Romulus va délimiter l’espace et tuer son frère qui transgresse la limite avec la légende de Caïn et Abel. Voila ce qu’en dit Adriano Scianca : « Caïn est enraciné, actif et construit son monde. Abel est déraciné et n’a aucune intention de s’affirmer dans une dimension historique et humaine, qu’il estime profane et insignifiante » et lorsque Caïn tue son frère « La punition de YHVH n’est pas choisie au hasard puisque Caïn, le paysan lié à la terre, devra cheminer sur la route de l’exil et devenir nomade ». (p.226) Voila comment Adriano Scianca trace une nouvelle fois un profond sillon, entre une pensée héritée des mythes antiques européens, basés sur la divinisation de la terre, de la cité, la métaphysique de l’action, l’esprit d’aventure, de création et de conquête, et la pensée de l’Ancien testament qui condamnerait la capacité de l’homme à créer et à agir, puisque seul YHVH est créateur, et qui fait de toute les figures créatives, actives, vitalistes et enracinées, des figures lucifériennes. On peut voir un lien ici entre Lucifer et Prométhée. L’identité développée par l’auteur se base donc sur des principes, une philosophie et non simplement sur du patrimoine ou des héritages. L’auteur critique la vision d’une identité-musée. « […] pour un mouvement identitaire d’inspiration fasciste, donc toujours existentialiste et jamais essentialiste, l’identité n’est pas un simple fait tenu pour acquis dont il suffirait d’affirmer tautologiquement la présence ! Au contraire ! L’affirmation identitaire surgit précisément dans le but de conquérir un objectif, de dépasser une résistance, d’accomplir un parcours et d’affirmer une vision de soi. » (p. 186). L’histoire de l’Europe et des européens est une perpétuelle refondation. Les européens de demain doivent concevoir l’identité comme un ensemble de ce qui fut, de ce qui est et de ce qu’ils feront. Adriano Scianca ne brosse pas ici une vision défensive et résistante de l’identité contre des menaces dont il faudrait se défendre, mais il exhorte à une vision volontariste de l’identité. Ainsi page 188 nous pouvons lire que « La nation n’existe jamais et il faut sans cesse la créer ». Cette phrase, qui peut paraître anodine est en réalité lourde de sens. De même que la phrase d’Oswald Spengler qui conclue le chapitre Identité : « Celui qui parle trop de race n’en a aucune. Ce qui compte ce n’est pas la pureté mais la vigueur raciale qu’un peuple possède. » (p.189). Une nouvelle fois, Adriano Scianca dessine une limite entre ceux qui ont un esprit défensif et ceux qui ont un esprit de conquête. Par la suite, le chapitre Tradition est l’occasion d’aborder assez longuement Julius Evola et de mettre ici aussi un coup de pied dans les conceptions attentistes. L’auteur cite en introduction du chapitre Gianluca Iannone à ce sujet : « Julius Evola ? […] « l’un de ces intellectuels lus et diffusés principalement comme clé expérimentale, surtout pour justifier l’immobilisme d’une partie du milieu. En vérité, Evola a été autre chose qu’un gourou qui, sur un fauteuil à roulettes et dans une semi obscurité, prêchait la formation du Moi aristocratique en attendant la grande guerre ». (p.312) Evola doit donc fournir non pas les armes intellectuelles d’un immobilisme aristocratique mais être lu comme une clé de compréhension de la Tradition et de ce qui nous amène à lutter. Lutter pour quoi ? Pour fonder un empire ? Pour créer une nouvelle civilisation. Ainsi s’exprime Julius Evola : « On peut se demander ce qui, au fond, distingue l’idéal impérial de celui religieux. En général, on peut dire ceci : le premier se fonde sur une expérience immanente, l’autre sur une expérience dualiste de l’esprit. Quand on ne conçoit pas de hiatus entre esprit et réalité, ni qu’on ne cherche le premier hors du second (Mon royaume n’est pas de ce monde…), la manifestation spirituelle est aussi celle d’une puissance qui vainc, subjugue et ordonne la réalité. L’inséparabilité de l’idée de puissance et de l’idée de spiritualité est le pivot de l’idéal impérial et guerrier. » (pp.207-208). Nous sommes donc des « sentinelles impériales » (p.206), et portons notre empire en nous, dans n’importe quelle situation, même quand le contexte nous est hostile. Rien ne peut se fonder sans l’esprit de lutte. Car il est toujours question de lutte. La lutte, c’est la vie. Puisque chaque jour où le soleil se lève, nous devons au minimum lutter contre la faim et la soif. Ce qui n’est pas la vie, en revanche, c’est l’usure et le chapitre en question l’explique bien : « L’art, la maison, le travail : voici trois victimes de l’usure. Avec l’usure meurt la beauté, la dimension la plus profonde et la plus haute de la vie. La maison meurt, l’âtre, le terrain solide sur lequel se base toute existence réellement humaine. Enfin, le travail se meurt, qui ne donne plus de fruits, qui dépérit, qui devient stérile. » (pp. 328-329).

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Face à ce monde gris et décharné engendré par l’usure, Casapound oppose le style, l’explosivité, l’imaginaire. Car une chose est certaine, et le mouvement est critiqué pour ça, Casapound pourrait de l’extérieur passer pour un mouvement festif. Ce qui est à l’origine de Casapound peut laisser songeur au premier abord. Ce ne sont ni des prêches enflammés d’un tribun populiste, ni les manifestations contre les ennemis de la nation, ni les milliers d’autocollants venant s’écraser sur nos poteaux comme une vague s’éclate sur une digue, rien de tout ça n’est vraiment à l’origine de Casapound, à l’origine il y’a un bar, le Cutty Sark et un groupe de rock, ZetaZeroAlfa. Casapound, qui ne portait pas alors ce nom là il y’a 15 ans, est d’abord un mouvement culturel devenu un mouvement social puis un mouvement politique. D’abord il y’a la communauté, soudée autour des soirées du Cutty Sark et des concerts de ZZA, une communauté capable d’occuper des bâtiments pour loger des familles romaines. Une communauté vivante qui grâce à la culture et à son action sociale agrège peu à peu les jeunes italiens, pour devenir le mouvement que nous connaissons. Gianluca Iannone n’hésite pas à rappeler la genèse du mouvement en conclusion du livre : « Nous sommes encore surpris de voir comment, autour d’un groupe de rock, s’est construit un mouvement national qui agit dans tous les domaines de la vie quotidienne du pays, qu’il s‘agisse du sport, de la solidarité, de la culture ou de la politique. » Un pied de nez aux critiques du « gramscisme de droite » et à tous ceux qui n’envisagent la politique que sous l’angle du sérieux. D’ailleurs le chapitre Art est clair : « Pour la première fois un mouvement naît spontanément métapolitique, à savoir entièrement libéré des références aux partis et aux stratégies politiques. »(p.52). L’auteur de poursuivre : « […] on connaît l’intuition de Walter Benjamin, qui opposait l’esthétisation de la politique futuro-fasciste à la politisation de l’art communiste. ». Casapound Italia est assurément un mouvement esthétique, une esthétique qui parle à la jeunesse. Casapound Italia c’est aujourd’hui la jeunesse, celle qui fréquente les bars, les concerts, les ateliers de tatouages, les clubs de sport, les universités, au premier abord, la même que la nôtre, sauf que… cette jeunesse qui vit à fond peut devenir une redoutable machine politique capable de se mobiliser pour le logement, pour les travailleurs, pour la défense d’un monument, pour l’université populaire, l’école publique, pour le don du sang, une jeunesse capable de venir aux victimes d’un tremblement de terre et de lutter contre le vampirisme des banques. Derrière les t-shirts de hardcore, les pantalons à carreaux ou les piercings dans le nez se cachent de véritables  « légions impériales » (p.206) à l’assaut du futur. Idée que nous trouvons dans le préambule du chapitre Jeunesse : « A l’époque de la précarité et des castes de vieux oligarques, alors que toute boussole et toute latitude semblent perdues, le Blocco en appelle au rassemblement des jeunes en leur disant qu’il est possible, si on le veut, de redevenir les protagonistes de l’Histoire. Qu’il est possible, par la volonté et le sacrifice de reprendre en main son destin, de tout se réapproprier. » (p.167).  Massés derrière la tortue fléchée du mouvement ou derrière l’éclair cerclé du Blocco Studentesco, dont Adriano Scianca donne la signification dans le chapitre Symbolique, ils veulent conquérir l’avenir et crient « Giovinezza al potere ! », la jeunesse au pouvoir.

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Le chapitre Style poursuit et complète naturellement le chapitre Art. Contrairement à la vision américaine du « staïle », le style décrit par Casapound est dynamique et vertical. Adriano Scianca va même jusqu’à dire « Faire une chose précisément d’une certaine manière, parce que c’est ainsi que les choses doivent être faites et non d’une manière quelconque, parce que la forme est le plus essentiel. » (p.306) Cela peut évoquer les débats qui ont court chez les sportifs comme « gagner avec la manière », car ce qui compte ce n’est pas seulement de gagner, c’est d’avoir proposé un beau jeu. D’avoir fait honneur à son sport, de ne pas l’avoir dénaturé. Il en va de même ici pour l’action politique. Elle prend son sens avec les formes et grâce aux formes. « Il faut faire de la vie une œuvre d’art » peut-on lire page 308. L’auteur rappelle d’ailleurs l’étymologie du terme qui viendrait soit de « stylus », petit scalpel qui servait à écrire et donc à tracer et à donner du sens, ou alors du grec « stylos », la colonne. Le style c’est « l’homme vertical », la droiture : « Sens de la droiture, du dos bien droit, de l’homme vertical. La construction d’une figure saine, solaire, bien droite comme un menhir, comme un sceptre royal, comme une épée : voila l’objectif d’une anthropo-technique positive, activée et stylée ». (p.309). Ainsi Casapound a développée une esthétique propre et nombreux sont les militants et sympathisants italiens et étrangers qui adhèrent en premier lieu à l’esthétique Casapound.

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Le livre d’Adriano Scianca est également riche en réflexions diverses sur des thèmes aussi variés que l’amour, l’espoir, l’antifascisme, le fascisme, l’anarchie, les Juifs, l’honneur, la guerre, la violence, l’histoire, les différences, et bien sûr les femmes, si importantes pour la société et dont le mouvement défend le « temps d’être mère » (tempo di essere madri) mais n’enferme pas seulement dans la maternité. Ces thèmes peuvent faire l’objet d’un chapitre ou se retrouver de façon transversale. Les chapitres politiques auront surtout le mérite de rétablir quelques vérités historiques sur l’histoire du fascisme et sur la praxis fasciste quant aux religions. Si l’auteur est assez clair dans son rejet du « judéo-christianisme », il n’en demeure pas moins qu’il reconnaît la possibilité aux croyants de trouver une place dans la société moyennant l’abandon de certaines ambitions politiques. Ainsi le sionisme autant que la puissance de l’Eglise sont critiqués. Cela tranche clairement avec le nationalisme français, dans lequel l’élément catholique est souvent apparu comme un ferment d’unité. Il n’en est rien de l’autre côté des Alpes, car l’unité territoriale, politique, tout comme la mise en place d’une mystique propre furent freinée par l’Eglise, autant chez les catholiques conservateurs que chez les « catho-communistes » comme les appelle Scianca. On retrouve en filigrane l’opposition séculaire entre l’Empire et l’Eglise.

La lecture de ce livre n’a fait que me conforter dans mes impressions sur Casapound, bien que, comme je l’indiquais en préambule, certains passages pourraient être débattus ou critiqués. Il n’en demeure pas moins que derrière le décorum, Casapound est une entité vivante dotée d’une pensée propre. Et si nous pouvons appréhender le mouvement de l’extérieur, il convient d’en cerner les dynamiques internes. Ce livre peut y aider. Il doit aussi être une base sérieuse de réflexion pour nous tous sur ce que doit être le militantisme du IIIe millénaire. Il sera aussi une révélation pour certains, sur ce qu’ils sont ou ne sont pas. Objet militant, support intellectuel, source d’imaginaire ou retour au réel, ce livre doit aussi être une invitation au voyage pour palper, même timidement, cet organisme vivant et essayer de comprendre ce qui se cache derrière les apparences. Que Gabriele Adinolfi se rassure, en France aussi nous sommes nombreux à être des romantiques, à nous retrouver dans l’esthétisation de la politique et à rejeter les bigoteries diverses.

Pour le mot de la fin, nous pouvons le laisser à Gianluca Iannone :

« Parce que, lorsque tu donnes tout, tu possèdes tout.
Parce que ce que tu ne possèdes pas encore, tu te le réappropries. » (p. 363)

En deux mots : Tout reprendre !

Jean

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

 

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jeudi, 08 novembre 2012

Escursione Monte Inici

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Miglio e le sue Lezioni di Scienze Politiche

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Miglio e le sue Lezioni di Scienze Politiche

Una riflessione sull’attualità della storia delle idee e delle prassi politiche illustrata dallo scomparso costituzionalista italiano

Teodoro Klitsche de la Grange

Ex: http://rinascita.eu/  

In due volumi – Storia delle dottrine politiche e Scienza della politica - sono raccolte le “Lezioni di politica” di Gianfranco Miglio. Il primo volume su la Storia delle dottrine Politiche, mentre il secondo tratta la Scienza della politica e sono stati curati rispettivamente da Davide Bianchi e da Alessandro Vitale. La ricostruzione delle lezioni, fatte prevalentemente su registrazioni (e non su appunti degli allievi) ha evitato il consueto problema della fedeltà degli appunti al pensiero dello studioso.
Nella presentazione al primo volume Lorenzo Ornaghi e Pierangelo Schiera esordiscono scrivendo che “Si sta verificando, da qualche tempo, un fatto abbastanza raro nel panorama italiano degli studi sulla politica: la ristampa di scritti di Gianfranco Miglio risalenti ormai a più di cinquant’anni fa. Se questa è la misura della classicità, allora si deve cominciare a pensare che egli sia diventato un Classico”; ed è proprio l’impressione confermata dalla lettura di questi volumi: Miglio è un classico. E lo è non solo per il suo richiamarsi al pensiero (o ai pensatori) politici “classici” (da Tucidide a Machiavelli, da Hobbes agli elitisti, da Burke a Schmitt), ma perché, con le sue opere, vi aggiunge altro. Sull’approccio metodologico Daniele Bianchi nell’introduzione al primo volume scrive “Miglio aveva in uggia (come poche altre cose) la politologia empirica di marca anglosassone, per cui la sua Scienza della politica – a cui alla fine approdò – aveva contorni specifici, decisamente minoritari nella comunità scientifica italiana. Non essendo rivolta a misurare dati quantitativi, la sua era una Scienza della politica “concettuale” dei comportamenti umani nelle cose politiche. In altre parole, compito del politologo era per lui quello di dissodare il territorio sterminato e informe della storia, per portare alla luce le “costanti” nelle azioni degli uomini (p. 21). In effetti anche nella “Presentazione” alle Categorie del politico, scritta da Miglio si ritrova questa considerazione, nel commento che lo studioso lariano fa all’analogo ironico giudizio espresso da Schmitt nella “Premessa” a detto volume. E’ inutile dire che il pensiero di Miglio, pur non essendo “quantitativista” era tuttavia rigorosamente realista.
A tale proposito è interessante quanto Miglio sostiene nella “Lezione introduttiva” sul nesso che lega fatti e idee nella storia della politica “Il nesso che lega idee e fatti, ideologie e istituzioni è molto stretto: sarebbe infatti impossibile ricostruire una storia delle istituzioni senza fare riferimento alle ideologie che la sorreggono. In altre parole le ideologie non sono altro che la “bandiera” delle classi politiche, vessillo che permea di sé le istituzioni quando le classi stesse giungono al potere. Di norma, infatti il succedersi delle classi politiche reca con se anche l’avvento di nuove istituzioni, o la trasformazione delle precedenti, processi in cui le ideologie giocano un ruolo decisivo” (pp. 29-30).
L’altro rapporto su cui Miglio ritorna spesso, in ambedue i volumi (soprattutto nel secondo) è quello tra idee e istituzioni (e tra politica e diritto, in parte coincidente).
Scrive lo studioso lariano: “Ogni apparato ideologico è correlato a un sistema istituzionale, risulta perciò impossibile studiare delle istituzioni prescindendo completamente dalle ideologie che le hanno prodotte… Con le discipline giuridiche la politica intrattiene gli stessi rapporti che vi sono con le istituzioni, dato che il diritto è una sequela di procedure convenute; non è anzi eccessivo affermare che sarebbe impossibile pensare il diritto come qualcosa di autonomo, al di fuori della politica e delle istituzioni a cui attende. In altri termini, il diritto non è altro che un’ideologia tradotta in sistema, per cui ogni istituto è, più o meno direttamente, ascrivibile a una dottrina politica (o più di una)”.
Nell’introduzione al secondo volume il curatore Alessandro Vitale sottolinea che l’errore più grave nel leggere le lezioni “sarebbe però quello di considerarle espressione di semplice o addirittura eccessiva ‘eccentricità’. Questa visione facile e distorta impedirebbe, infatti, di cogliere la coerente e irriducibile ‘classicità’ del percorso di Miglio nello studio della politica. Quella che appare come originalità individuale, magari eccentrica e certamente isolata, è in realtà la coerente prosecuzione di un lungo percorso di riflessione sulla dimensione del ‘politico’ e sulle sue ‘regolarità’, passato attraverso il filtro di numerose discipline e la lezione dei più grandi teorici di tutti i tempi… nonché attraverso l’opera dei maggiori political scientists, che da un metodo prescientifico (dalle origini dei Mosca, Pareto, Michels) sono passati a quello rigoroso dei Weber e degli Schmitt”. Così l’inclusione della parte iniziale (i primi tre capitoli), anche se in taluni tratti si possa ritenerla un po’ ridondante “rimane tuttavia significativa, in quanto rispecchia la sua insofferenza per una cultura, come quella italiana, a lungo rimasta retorica, idealistica e poco empirica. Egli, in particolare, mal sopportava la crescente perdita di rigore e l’irrazionalismo tipico di epistemologie relativiste, che hanno sempre ritenuto equivalenti e intercambiabili tutte le opinioni configgenti nello studio della politica”.
I due volumi sono così densi di giudizi e considerazioni originali che considerarli tutti farebbe di questa recensione un piccolo trattato. Perciò ci limitiamo a due tra i più significativi e ricorrenti (anche in altre opere di Miglio).
La prima è la funzione – carattere principale che lo studioso lariano considera (compito) della scienza politica, cioè la scoperta e analisi delle “regolarità”, “costanti”, “invarianti” (termine quest’ultimo che si può trarre da altri campi e da altri studiosi) della politica.
Come scrive Miglio “Il processo conoscitivo è un processo sempre volto alla ricerca di regolarità. Non c’è conoscenza se non di fenomeni ripetibili. Soltanto con il confronto è possibile entrare nel reale, che di per sé rimane neutro, non risponde, non ha significato: attribuiamo semplicemente significati al mondo reale, distinguendo”, di fronte a un fenomeno che appare nuovo, “all’analisi accurata si rivelerà come qualcosa che era già conosciuta e che si è presentata soltanto in una combinazione differente”. Ci sono regolarità che hanno, almeno nella nostra cognizione ed esperienza, carattere universale; onde è facile prevedere che, in una situazione futura, continueranno a ripresentarsi, anche al di là delle intenzioni e aspirazioni degli attori del processo storico.
Ad esempio il marxismo; questo negava, nello stadio finale (da raggiungere) della società senza classi, due delle regolarità della politica (nel caso anche “presupposti del politico” di Julien Freund): ossia quella della classe politica (in altra prospettiva del comando/obbedienza), cioè dello Stato (l’ente politico) come apparato di governo di pochi su molti; e quella dell’amico-nemico, perché la società senza classi sarebbe stata pacifica, essendone la struttura economica “irenogenetica”. Abbiamo visto com’è andata: la società senza classi non s’è mai vista, neanche all’orizzonte, perché non si poteva realizzare (era contraria alle due “regolarità”); il socialismo reale si è fermato alla (fase della) dittatura del proletariato perché questo non negava (anzi potenziava) le regolarità suddette, essendo una dittatura (di un partito rivoluzionario, cioè di pochi) finalizzata alla guerra contro il nemico (di classe).
Miglio tiene ben presente l’epistemologia di Popper “Lo scienziato ha a che fare con previsioni probabilistiche. Ciò che assumiamo come certezza ha soltanto un elevato grado di probabilità e in un senso tutto operativo, perché adoperiamo come leggi certe, come ipotesi di regolarità certe, quelle che non sono ancora state falsificate. Quanto più a lungo una proposizione di questo tipo resiste alla falsificazione, tanto più possiamo fondarci su di essa: ma questa è sempre e soltanto altamente probabile”. Le regolarità - non falsificate, ma falsificabili – costituiscono poi la base della prevedibilità delle attività politiche.
L’altro è il rapporto tra politica e diritto.
Per Miglio lo Stato moderno è essenzialmente (e prevalentemente) un prodotto del diritto come contratto – scambio; e tutto il diritto è procedura. Il diritto pubblico ha qualcosa di “equivoco”. Adoperando il concetto d’istituzione “arriviamo a una conclusione solo apparentemente paradossale: quello che chiamiamo «Stato (moderno)», essendo un complesso di procedure convenute, di ordinamenti giuridici, non è politica. Si capisce allora perché lo Stato e la politica tendono ad andare per la loro strada”.
Per cui occorre districare “l’intreccio tra politica e diritto e distinguere fra quello che nello Stato è ormai diventato soltanto diritto (e quindi solo “contratto-scambio”) da ciò che invece perennemente sfugge a questa istituzionalizzazione, ossia la politica, generata e legata a un rapporto che non è di “contratto”, che non produce diritto, come quello relativo all’obbligazione politica”; l’analisi del problema delle istituzioni “ci ha condotto non solo a chiarire un problema tecnico molto rilevante, ma anche ad avere ennesima conferma della validità dell’ipotesi dalla quale abbiamo preso le mosse, che distingue radicalmente l’obbligazione politica dall’obbligazione-contratto”.
Il dualismo di Miglio è diverso e radicale: dove c’è obbligazione politica non c’è contratto-scambio: la commistione di queste negli ordinamenti (concreti) non può confondere le differenze. Si può concordare su questo (cioè sulla distinzione dei concetti) con Miglio, ma comunque la commistione c’è.
Tale posizione è così in contrasto con quanto scritto (anche) dai teorici dell’istituzionalismo giuridico (e non solo da loro), d’altra parte apprezzati da Miglio, come Maurice Hauriou e Santi Romano.
Posizione tradizionale nella dottrina giuridica, atteso che risale alla distinzione di Ulpiano “Publicum ius est quod ad statum rei Romanae spectat, privatum quod ad singulorum utilitatem”, D I, De Iustitia et jure, I. Il fundamentum distinctionis più rilevante tra diritto pubblico e diritto privato è condensato da Jellinek – e ripetuto prima e dopo di lui da altri (tanti), che il diritto privato regola i rapporti di coordinazione tra individui, quello pubblico di subordinazione. Nel pensiero di Hauriou la distinzione tra “diritto disciplinare” e “diritto comune” richiama da vicino la distinzione di Max Weber tra ordinamento amministrativo e ordinamento regolativo. Ma quello che è più importante è che, in concreto, il diritto pubblico esiste perché esistono dei rapporti che, anche se fondati sull’obbligo politico (il rapporto comando/obbedienza) costituiscono situazioni giuridiche nei rapporti tra poteri pubblici e tra questi e i cittadini dove è tutto un pullulare di diritti, obblighi, potestà, interessi legittimi interdipendenti. Anche se (molti) di quei rapporti intercorrono tra soggetti non in situazione di parità (ad esempio interessi legittimi/potestà) ciò non toglie che non siano giuridici e che non vi sia (quasi sempre) un giudice per dirimere le liti e statuire su tali diritti.
Rimane quindi una differenza profonda tra diritto pubblico e privato, conseguenza dei principi del Rechtstaat che, necessariamente, impongono una “giuridificazione” o “giustizializzazione” anche se non totale, al potere politico, (uno Stato dove non c’è qualcosa di assoluto – scriveva de Bonald – non s’è mai visto) e in particolare al rapporto di comando-obbedienza.
Nel complesso i due volumi, anche grazie alla chiarezza espositiva dello studioso lariano, costituiscono una lettura agevole e stimolante. E soprattutto portano una ventata di aria fresca in discipline spesso aggravate da un buonismo precettivo (i famosi “paternostri”) e anche da una certa ripetitività conformista. E queste, da sole, sono ragioni più che valide per leggerli e studiarli.
 
 
Gianfranco Miglio
Lezioni di politica - (Volume primo Storia delle dottrine politiche) - (Volume secondo Scienza della politica), Bologna 2011, Ed. Il Mulino, pp. 346 € 27,00 (I° Volume); pp. 512 € 33,00 (II° Volume).
 

http://rinascita.eu/index.php?action=news&id=17424

dimanche, 04 novembre 2012

Ciao, Pino

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Addio a Pino Rauti, simbolo del Msi

Addio a Pino Rauti, simbolo del Msi

Pino Rauti era nato a Cardinale (Catanzaro) il 19 novembre del 1926

Giovanissimo partecipò alla nascita del Movimento sociale italiano di cui fu anche leader. Aveva 85 anni. Assunta Almirante: «E’ stato uno dei grandi della destra italiana»
 
 

È morto Pino Rauti. L’ex segretario del Movimento Sociale Italiano, che avrebbe compiuto 86 anni il 19 novembre, si è spento alle 9.30 di questa mattina nella sua casa di Roma. Nel 1946, giovanissimo, contribuì alla nascita del Movimento.  

“E’ stato uno dei bravi, dei grandi di questa destra”. le parole di Assunta Almirante, vedova di Giorgio Almirante, storico leader del Movimento sociale, che ha ricordato i guai giudiziari di Rauti, coinvolto nelle inchieste sul terrorismo stragista neofascista: “Molto ingiustamente è stato indicato come un uomo che aveva commesso errori che è stato accertato che non erano suoi, come la strage di piazza Fontana”. Per la vedova Almirante Rauti “è stato una persona di grande intelligenza, è stato indicato come il fondatore di Ordine nuovo ma era un uomo di partito come pochi ce ne sono stati”.  

 

Il Presidente della Camera dei deputati, Gianfranco Fini, ha espresso«il più profondo cordoglio per la scomparsa di Pino Rauti, uomo politico che ha rappresentato una parte di rilievo nella storia della Destra italiana». «Parlamentare rigoroso, intellettuale di profonda cultura, Rauti - conclude - ha testimoniato con passione e dedizione gli ideali della nazione e della società che appartengono alla storia politica del nostro Paese. Ai familiari esprimo i sentimenti della più intensa vicinanza mia personale e della Camera dei deputati».  

Il «fascista di sinistra», come è stato definito Giuseppe Umberto Rauti, nacque a Cardinale, in provincia di Catanzaro, il 19 novembre 1926. Fascista di sinistra in contrapposizione con il «fascismo di destra» incarnato da Giorgio Almirante, prima, e da Gianfranco Fini poi. L’attenzione di Rauti si concentrava, infatti, sulla socializzazione e sui temi dell’anticapitalismo e del terzomondismo interpretando, dal suo punto di vista, i motivi ispiratori del fascismo. Questo lo ha relegato per lungo tempo in una posizione minoritaria all’interno del Msi, partito che, giovanissimo, contribuisce a fondare alla fine del 1946. Nei primi anni cinquanta contribuisce a dare nuovamente vita all’organizzazione neofascista che rispondeva alla sigla FAR (Fasci di Azione Rivoluzionaria) insieme ad alcuni appartenenti alla corrente così detta «pagana» e «germanica» della prima organizzazione disciolta nel luglio del 1947.  

 

Dopo due attentati a Roma, presso il Ministero degli Esteri e all’ambasciata statunitense, il 24 maggio 1951 furono condotti numerosi arresti nei confronti dei quadri di questa organizzazione, fra questi: Pino Rauti, Fausto Gianfranceschi, Clemente Graziani, Franco Petronio, Franco Dragoni e Flaminio Capotondi. Tra gli arrestati anche il filosofo Julius Evola, considerato l’ispiratore del gruppo. Il processo si concluse il 20 novembre 1951: Graziani, Gianfranceschi e Dragoni furono condannati a un anno e undici mesi. Altri dieci imputati a pene minori. Tutti gli altri vennero assolti. Tra loro Evola, Rauti ed Erra. Con la fine del processo si concluse definitivamente anche l’adozione della sigla FAR. Nel 1954, dopo la vittoria dei fascisti in doppiopetto e la nomina a segretario di Arturo Michelini, dà vita al centro studi Ordine Nuovo. Nel 1956 Ordine Nuovo esce dal MSI. Arriverà ad avere dai 2.000 ai 3.000 iscritti. Successivamente Giorgio Freda ed altri esponenti di estrema destra entreranno a far parte di Ordine Nuovo. Negli anni sessanta e settanta, il nome di questa organizzazione verrà usato per rivendicare una serie di attentati, ai quali Rauti si dichiarerà sempre estraneo. Nel maggio del 1965 l’istituto di studi militari Alberto Pollio organizza un convegno sulla «guerra rivoluzionaria», a Roma all’Hotel Parco dei Principi, che viene finanziato dallo Stato Maggiore dell’esercito: si trattava di un raduno fra fascisti, alte cariche dello Stato e imprenditori: Rauti presenta una relazione su «La tattica della penetrazione comunista in Italia». Il 16 aprile 1968 parte insieme ad altri 51 estremisti di destra (fra cui l’agente del SID Stefano Serpieri, Giulio Maceratini, Mario Merlino, Stefano Delle Chiaie, Franco Rocchetta) da Brindisi per un viaggio di istruzione sulle tecniche di infiltrazione, nella Grecia dei Colonnelli, a spese del governo greco. Con l’arrivo alla segreteria del MSI nel 1969 di Giorgio Almirante, Rauti e un gruppo di dirigenti rientrò nel partito, e alla guida del movimento restò Clemente Graziani.  

 

Il 4 marzo 1972 il giudice Stiz di Treviso esegue mandato di cattura contro Rauti per gli attentati ai treni dell’8 e 9 agosto 1969. Successivamente l’incriminazione si estenderà agli attentati del 12 dicembre. Il 21 novembre 1973 trenta aderenti ad Ordine Nuovo vengono condannati dalla magistratura per ricostituzione del Partito Nazionale Fascista e viene decretato lo scioglimento dell’organizzazione. Nel 1974, con la rivoluzione dei garofani in Portogallo, viene scoperta l’organizzazione eversiva internazionale fascista Aginter Press con la quale ha stretti rapporti anche Rauti attraverso l’agenzia Oltremare per la quale lavora. Nessuna di queste inchieste ha mai accertato qualche reato a suo carico. Successivamente Pino Rauti fu inquisito per la strage di Piazza della Loggia a Brescia e in merito il 15 maggio 2008 è stato rinviato a giudizio. Assolto il 16 novembre 2010 in base all’articolo 530 comma 2 del codice di procedura penale (insufficienza di prove). Nelle richieste del pm Roberto Di Martino, per quanto concerne la posizione di Pino Rauti si afferma che la sua è una «responsabilità morale, ma la sua posizione non è equiparabile a quella degli altri imputati dal punto di vista processuale. La sua posizione è quella del predicatore di idee praticate da altri ma non ci sono situazioni di responsabilità oggettiva. La conclusione è che Rauti va assolto perché non ha commesso il fatto».  

 

Nel 1972 Rauti viene eletto deputato alla Camera nelle file del Msi nel collegio di Roma, dove verrà sempre rieletto fino alle elezioni del 1994. È promotore di una stagione di rinnovamento dentro il partito, lanciando un quindicinale «Linea», e organizzazioni parallele, dal Movimento giovani disoccupati, ai Gruppi Ricerca Ecologica, e sostenendo i Campo Hobbit fu riferimento delle nuove generazioni del Fronte della Gioventù. La sua era detta la componente dei «Rautiani». Nel 1979, al XII congresso del MSI-DN, viene eletto vicesegretario. È animatore di mozioni congressuali come «Linea futura» (1977), «Spazio Nuovo» (1979 e 1982) e «Andare oltre» (1987). Il 14 dicembre 1987, al XV congresso del MSI a Sorrento, raccoglie quasi la metà dei consensi, insieme alla corrente di Beppe Niccolai, per l’elezione a segretario, ma è battuto da Gianfranco Fini, sostenuto dal segretario uscente e padre nobile del partito Giorgio Almirante, ormai gravemente malato.  

 

lundi, 29 octobre 2012

Pietrangelo Buttafuoco

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mercredi, 24 octobre 2012

CIAO, ALBERTO

CIAO, ALBERTO

Oggi, una mattina come tante, iniziata non bene e non male, nella normalità, mentre stavo iniziando a dedicarmi alle mie occupazioni quotidiane, squilla il telefono, è un mio / nostro sodale che mi da la triste notizia che Alberto B. Mariantoni è andato oltre.

Mi scorrono nella mente ricordi, immagini, idee, le interminabili discussioni fatte in altrettante interminabili nottate, la voglia di combattere contro questo mondo ingiusto ed inumano. Vado a prendere una sua lettera autografa – e già anche nei tempi di internet c’è ancora chi scrive a mano – scritta in bella calligrafia – perché per Alberto, come per la Tradizione estremo orientale, scrivere bene significava pensare bene, scritta con la penna stilografica, come si faceva una volta, anche se si lamentava che l’inchiostro non era più buono come quello di un tempo, la giro e rigiro tra le mani: non riesco a concentrarmi.

Mi sostiene solamente la consapevolezza che continueremo a stare insieme, anche se non materialmente, perché, ad un certo grado di affinità, gli spiriti si pensano.

Economista, saggista, storico, solo pochissime altre personalità possono vantare di essere state autenticamente ribelli ed eretiche. La sua attenzione si è da sempre focalizzata sulla indispensabilità di uscire dall’apparente insolubile dualismo capitalismo-marxismo. Lo studio dei meccanismi dell’economia e, di conseguenza monetari, attraverso l’analisi delle ricorrenti ed inspiegabili crisi inflazionistiche ed economiche formano, negli ultimi tempi, il nucleo centrale del suo interesse extra-storico e politico.

I suoi articoli e saggi di economia, purtroppo, conoscono una lunga notte. Le sue tesi sconvolgono le classiche coordinate di analisi economico-politica. Come pensare che economia libera ed economia statizzata in realtà abbiamo le medesime matrici e producano i medesimi risultati? Come pensare che esse congiuntamente decidano dei destini delle monete ? Come pensare che esse siano organizzativamente e finalisticamente simili ?

Alberto ancora una volta colpirà nel segno.

Testimone e protagonista del suo tempo non indietreggiò, mai, davanti al suo destino, anche quando questo gli fu avverso. Forse proprio per questa sua coerenza, tutto un “ certo “ ambiente lo ha isolato, contribuendo, tuttavia, a farne un uomo troppo alto per essere intaccato da critiche meschine.

Tante volte varcò la porta della stima personale e del successo, a differenza di altri che a quella porta bussarono, con il cappello in mano, senza mai varcarla.

E questo è, forse, il peccato che questo nostro tempo di nani non gli perdona.

“ A mio giudizio, abbiamo quella illudente e fuorviante percezione della nostra esistenza, in quanto continuiamo testardamente ed incosapevolmente a volere assolutamente “ leggere” o interpretare la realtà che ci contorna, attraverso le lenti deformanti e snaturanti della “visione ideologica” della vita e della storia”, così ci diceva e scriveva.

Ciao Alberto.

Claudio Marconi   FotoAlberto

ALBERTO B. MARIANTONI È “ANDATO AVANTI”

ALBERTO B. MARIANTONI È “ANDATO AVANTI”

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/  

 

ALBERTO B. MARIANTONI È “ANDATO AVANTI”

La redazione di “Eurasia” dà l’estremo saluto ad Alberto Bernardino Mariantoni, politologo, saggista storico, esperto di questioni del Vicino Oriente e studioso delle religioni.

Lo ricordiamo come collaboratore della rivista, in particolare col suo storico saggio Dal “Mare Nostrum” al “Gallinarium Americanum”. Basi USA in Europa, Mediterraneo e Vicino Oriente (“Eurasia” 3/2005), il quale ha avuto l’inestimabile merito di sollevare definitivamente la questione dell’occupazione della nostra terra da parte di eserciti stranieri. Dopo tale illuminante articolo, anche i media collaborazionisti cosiddetti “autorevoli” dovettero “correre ai ripari” per tamponare la falla, ovvero la “fuga di notizie”, che rischiava di trasformarsi in un’alluvione; così avvenne che in una trasmissione di una rete televisiva nazionale, citando il saggio di Mariantoni, venne imbastita una ridicola messinscena tra “esperti” i quali, arrampicandosi sugli specchi, cercavano di minimizzare l’inaudita gravità di un apparato tentacolare che, per la sua sola presenza, rende nulla ogni pretesa di indipendenza e sovranità delle nazioni sottoposte a pluridecennale imposizione.

Lo ricordiamo anche come uomo, generoso, tollerante, sempre disponibile e mai “in cattedra”, sebbene, grazie alla sua esperienza diretta delle cose di cui trattava, si sarebbe potuto atteggiare a “professore” più di tanti altri che, per molto meno, fanno sfoggio di conoscenze puramente libresche, imparate dai “bignamini”.

Mariantoni era un “interventista della cultura”, nel più aureo filone dei grandi Italiani che, del loro sapere, non han fatto una base per guadagnare onori e prebende vivendo sempre da “struzzi”, ma lo hanno costantemente messo a disposizione di una “battaglia” sentita come improrogabile: quella per la libertà, l’indipendenza, l’autodeterminazione e la sovranità politica, economica, culturale e militare di tutti i popoli del mondo.

Per chi intendesse saperne di più su questa grande figura di italiano, mediterraneo ed europeo, consigliamo la lettura dei testi contenuti nel suo sito personale: http://www.abmariantoni.altervista.org/

Addio Alberto, che la morte ti sia lieve. Come tu stesso dicevi sempre, è solo la vita che va verso la vita. 

Enrico Galoppini, a nome della Redazione di “Eurasia”

Who was Alberto B. Mariantoni?

Alberto Bernardino Mariantoni è nato a Rieti ( I ), il 7 Febbraio del 1947.

E’ laureato in Scienze Politiche e specializzato in Economia Politica, Islamologia e Religioni del Vicino Oriente. E’ Master in Vicino e Medio Oriente.

Politologo, scrittore e giornalista, è stato per più di vent’anni Corrispondente permanente presso le Nazioni Unite di Ginevra e per circa quindici anni sul tamburino di «Panorama». Ha collaborato con le più prestigiose testate nazionali ed internazionali, come «Le Journal de Genève», «Radio Vaticana», «Avvenire», «Le Point», «Le Figaro», «Cambio 16», «Diario de Lisboa», «Caderno do Terceiro Mundo», «Evénements», «Der Spiegel», «Stern», «Die Zeit», «Berner Zeitung», «Il Giornale del Popolo», «Gazzetta Ticinese», «24Heures», «Le Matin», «Al-Sha’ab», Al-Mukhif Al-Arabi», nonché «Antenne2», «Télévision Suisse Romande», «Televisione Svizzera Italiana», ecc.

E’ esperto di politica estera e di relazioni internazionali, con particolare riferimento ai paesi arabi e musulmani e dell’Africa centrale ed occidentale. Ha al suo attivo decine e decine di inchieste e di reportages in zone di guerra e di conflitti politici. E’ autore di oltre trecento interviste ai protagonisti politici ed istituzionali dei paesi del Terzo Mondo e della vita politica internazionale.

Ha insegnato presso la Scuola di Formazione continua dei giornalisti di Losanna. E’ stato Professore invitato presso numerose Università Europee e Vicino-Orientali.

Ha scritto: «Gli occhi bendati sul Golfo» (Jaca Book, Milano 1991); «Le non-dit du conflit israélo-arabe» (Pygmalion, Paris, 1992); «Le storture del male assoluto» (Herald Editore, Roma, 2011); con AA.VV., «Una Patria, una Nazione, un Popolo» (Herald Editore, Roma 2011); con AA.VV., «Nuova Oggettività – Popolo, Partecipazione, Destino» (Heliopolis Edizioni, Pesaro, 2011).

Dal 1994 al 2004, è stato Presidente della Camera di Commercio Italo-Palestinese.

Nel 2009-2010 ha collaborato, come docente, con lo I.E.M.A.S.V.O - Istituto 'Enrico Mattei' di Alti Studi sul Vicino e Medio Oriente di Roma.

English:

Alberto Bernardino Mariantoni was born in Rieti (Italy), on February 7th, 1947.

He graduated in Political Sciences and specialized in Political Economy, and Islamic studies and Religions of the Middle-East. He is also a post-graduate Master in the Near and Middle East.

As a political commentator, writer and journalist he was – for more than twenty years – permanent correspondent at the United Nations in Geneva (Switzerland). For approximately fifteen years he was included in the list of front-page editorialists of “Panorama” (a major, nationally distributed Italian news magazine). He has collaborated with top-ranking, prestigious national and international media organs, such as “Le Journal de Genève”, “Radio Vaticana”, “Avvenire”, “Le Point”, “Le Figaro”, “Cambio 16”, “Diario de Lisboa”, “Caderno do Terceiro Mundo”, “Evénements”, “Der Spiegel”, “Stern”, “Die Zeit”, “Berner Zeitung”, “Il Giornale del Popolo”, “Gazzetta Ticinese”, “24Heures”, “Le Matin”, “Al-Sha’ab”, and “Al-Mukhif Al-Arabi”, plus “Antenne2”, “Télévision Suisse Romande”, “Televisione Svizzera Italiana”, etc.

He is an expert on foreign politics and international relations, with particular reference to Arabic and Muslim countries, and the countries of Central and West Africa. He has authored many dozens of inquiries into, and reports from, war zones/regions struck by political conflicts. He has also authored more than 300 interviews with political and institutional personages of Third World countries and the international political scene.

He has taught for the continuing professional development school for journalists in Lausanne (Switzerland). He has been ‘guest professor’ at various European and Near-East Universities.

He has written: «Gli occhi bendati sul Golfo» (blindfolded on the Gulf) (published by Jaca Book, Milan, 1991) and «Le non-dit du conflit israélo-arabe» (the unsaid on the Israel-Arab conflict) (published by Pygmalion, Paris, 1992);«Le storture del male assoluto» (Herald Editore, Roma, 2011); con AA.VV., «Una Patria, una Nazione, un Popolo» (Herald Editore, Roma 2011); con AA.VV., «Nuova Oggettività – Popolo, Partecipazione, Destino» (Heliopolis Edizioni, Pesaro, 2011).

From 1994 to 2004, he was Chairman of the Italian-Palestinian Chamber of Commerce.

In 2009-2010, he collaborated as professor with I.E.M.A.S.V.O – ‘Enrico Mattei’ Advanced Studies Institute on the Near and Middle East, Rome (Italy).

 

mercredi, 17 octobre 2012

Julius Evola e l’esperienza del Gruppo di Ur

Julius Evola e l’esperienza del Gruppo di Ur.

La storia “occulta” dell’Italia del Novecento

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

Evola_l-res.jpgIn Italia gli anni fra il 1927 ed il 1929 sono segnati da una vicenda spirituale, esoterica e culturale, sconosciuta al grande pubblico e poco esaminata dagli storici, ma che, nondimeno, è una esperienza importante perché é la più significativa della cultura esoterica italiana (ed anche europea) del Novecento: il Gruppo di Ur, diretto dal filosofo Julius Evola – e l’omonima rivista Ur negli anni 1927-28, poi divenuta Krur nel 1929. Di questo gruppo esoterico facevano parte le personalità più significative dell’esoterismo italiano di quel tempo, quali Arturo Reghini (studioso del pitagorismo e fondatore del Rito Filosofico Italiano), Giulio Parise, Giovanni Colazza (antroposofo, interlocutore diretto e fiduciario di Rudolf Steiner in Italia), insieme ad altri insigni esoteristi quali, ad esempio, Guido De Giorgio, il poeta Girolamo Comi, forse lo psicanalista Emilio Servadio (ma la partecipazione di quest’ultimo è controversa), il kremmerziano Ercole Quadrelli e vari altri altri.

La peculiarità di questo sodalizio stava nell’essere un momento ed un tentativo di sintesi fra varie correnti di spiritualità esoterica, quindi élitaria, selettiva, non accessibile a tutti. Tale sintesi veniva cercata anzitutto sul piano spirituale, “magico-operativo”, poi anche su quello dell’elaborazione culturale, in termini di dottrina esoterica, quale si esprimeva sulla rivista Ur-Krur. Erano infatti presenti nel gruppo una certa corrente massonica (impersonata da Reghini e Parise) che intendeva riportare la massoneria ai suoi significati originari, depurandola delle degenerazioni profane e mondane che l’avrebbero caratterizzata dall’illuminismo francese in poi, insieme alla corrente di ispirazione kremmerziana (impersonata dall’esoterista che sulla rivista Ur si firmava Abraxa), richiamantesi cioè agli insegnamenti di Giuliano Kremmerz (fondatore della Fratellanza Terapeutica di Myriam) alla corrente antroposofica, fino a quella dell’esoterismo cristiano. Evola impersona la linea di un paganesimo integrale distante sia dall’indirizzo massonico (col quale vi fu una rottura nel 1928), sia dall’esoterismo cristiano.

Ciò che noi conosciamo di questa esperienza lo evinciamo dai contenuti della rivista, nonché da quanto lo stesso Evola racconta nel suo libro autobiografico Il Cammino del Cinabro.

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Diamo al lettore un sia pur sommario inquadramento storico-culturale per contestualizzare il senso e la funzione di Ur. Siamo nell’Italia del fascismo-regime, per dirla col linguaggio di Renzo De Felice. Le leggi speciali che introducono il regime a partito unico sono del 1926. Gli anni di Ur sono quelli delle trattative fra Stato e Chiesa per risolvere la questione romana, rimasta irrisolta dal 1870 con l’annesso problema del rapporto fra cattolici e Stato unitario.

Sul piano internazionale, il Trattato di Versailles del 1919 ha messo in ginocchio la Germania ed ha lasciato nell’opinione pubblica italiana un profondo e diffuso senso di frustrazione per quella che viene considerata la “vittoria mutilata”. L’economia internazionale è alla vigilia di una crisi – quella di Wall Street del 1929, che influirà profondamente sullo sviluppo delle relazioni fra gli Stati. La nascita del fascismo nel 1919 – ossia di un movimento che si richiama al simbolo romano del fascio littorio – e i primi anni del governo Mussolini dal 1922 in poi segnano un momento importante di apertura di nuovi spazi di influenza della cultura esoterica nei confronti del nuovo indirizzo politico e quindi nei confronti dello Stato.

E’ un tema complesso, inedito fino a pochi anni orsono ed approfondito in modo scientifico, per la prima volta, nel libro Esoterismo e Fascismo (a cura di Gianfranco De Turris, Mediterranee, Roma, 2006), cui hanno contribuito ben 35 studiosi, di diversa provenienza culturale e delle più diverse specializzazioni e che ha rappresentato lo sviluppo elaborativo di una monografia della rivista Hera (al tempo in cui era diretta da Adriano Forgione) sullo stesso tema, pubblicata nel 2003, dallo stesso curatore.

Per entrare meglio in argomento, è bene lasciare la parola allo stesso Evola, in un suo brano significativo nel Cammino del Cinabro: “Già il Reghini, quale direttore della rivista Atanor e poi Ignis… si era proposto di trattare le discipline esoteriche e iniziatiche con serietà e rigore, con riferimenti a fonti autentiche e con uno spirito critico. Il “Gruppo di Ur” riprese la stessa esigenza, però accentuandone maggiormente il lato pratico e sperimentale. Sotto la mia direzione esso fece uscire dei fascicoli mensili di monografie destinate ad essere riunite in volumi epperò coordinate in modo che si avesse, in buona misura, uno sviluppo sistematico e progressivo della materia… Fu adottato il principio dell’anonimia dei collaboratori perché – era detto nell’introduzione – “la loro persona non conta, quel che possono dire di valido non è loro creazione o escogitazione ma riflette un insegnamento superindividuale e oggettivo”… Nell’introduzione, come punto di partenza veniva posto ancora una volta il problema esistenziale dell’Io, la crisi di chi non crede più ai valori correnti e a tutto ciò che dà abitualmente, sul piano sia intellettuale, sia pratico, sia umano, un senso all’esistenza. Il presupposto ulteriore era che di fronte a tale crisi non si scartasse, non si ricorresse a dei lenitivi, ma nemmeno si crollasse, che in base al fatto irreversibile ormai determinatosi si fosse invece decisi assolutamente a “dissipare la nebbia, ad aprirsi una via”, volgendo verso la conoscenza di sè e, in sé , dell’Essere” (J.Evola, Il Cammino del Cinabro, Scheiwiller, Milano, 1972, pp.83-84).

Questa conoscenza ha il carattere di una scienza che, pur non avendo a che fare con cose e con fenomeni esteriori, ma concernendo le forze più profonde dell’interiorità umana, procede in modo sperimentale, con gli stessi criteri di obiettività e di impersonalità delle scienze esatte. Ad essa si lega “una tradizione unica che, in varie forme di espressione, si può ritrovare in tutti i popoli, ora come sapienza di antiche élites regali e sacerdotali, ora come conoscenza adombrata da simboli sacri, miti e riti le cui origini si perdono in tempi primordiali, da Misteri e da iniziazioni”.

Il punto di partenza è quindi il rifiuto dei valori correnti, di tutto ciò che abitualmente dà un senso alla vita; il riferimento è ai valori del mondo cattolico-borghese, verso i quali si avverte una profonda insoddisfazione esistenziale. E’ un tema che già compariva, in forme diverse, nella fase artistica di J. Evola, quella del dadaismo, di cui fu il maggiore esponente italiano; il linguaggio artistico del dadaismo si configura infatti, come una rottura verso i canoni tradizionali dell’arte dell’800 e di tutto il mondo che quell’arte esprimeva.

Tale rifiuto non è però fine a se stesso, ma sfocia in una ricerca costruttiva di diversi e più alti orizzonti,verso una conoscenza di sé e, in sé, dell’Essere, che non è una speculazione astratta, ma una concreta e sperimentale ricerca interiore, secondo una precisa metodica che non è una escogitazione individuale di questo o quell’autore, ma il frutto di una scienza antica, millenaria e universale, al di là delle sue varie forme espressive, secondo le diversità di tempo e di luogo.

Il fine di Ur, sul piano operativo-spirituale, è dunque quello di evocare una forza metafisica, attirandola col magnete psichico costituito dalla “catena” di Ur e dalle correlative operazioni di catena sulle quali, nella rivista omonima, si leggono precise istruzioni. Questa “forza” doveva poi trovare un suo sbocco, una sua estrinsecazione sul piano dell’azione culturale ed anche su quello politico.

urflauto5.jpgLe monografie della rivista furono poi raccolte in volume col titolo della rivista e poi, nella loro prima riedizione (1955, a cura dell’editore Bocca di Milano, poi per le Edizioni Mediterranee di Roma nel 1971) presero il titolo di Introduzione alla Magia, aggiungendo come sottotitolo “quale Scienza dell’Io”.

Nell’introduzione del testo si precisava che il termine “Magia” non era adoperato nel senso popolare e nemmeno in quello adoperato nell’antichità, perché non si trattava di certe pratiche, reali o superstiziose, volte a produrre fenomeni extra-normali. Il Gruppo di Ur si riferiva essenzialmente al senso etimologico del termine (nella lingua iranica la radice “Mag” vuol dire sapiente), ossia ci si riferiva al sapere iniziatico in una sua speciale formulazione, ispirata ad un atteggiamento “solare”, ossia attivo e affermativo rispetto alla sfera del sacro. A tal riguardo si può ricordare una celebre frase di Plotino “Sono gli Déi che devono venire a me, non io agli Déi”, per rendere l’idea di questo peculiare orientamento spirituale. Peraltro la radice Ur in caldaico significa fuoco, ma vi era anche un senso aggiuntivo, quello di “primordiale, di “originario” che esso ha come prefisso in tedesco.

I contributi del Gruppo di Ur davano dunque orientamenti, spunti, sollecitazioni con l’esposizione di metodi, di discipline, di tecniche, insieme ad una chiarificazione del simbolismo tradizionale; inoltre con relazioni di esperienze effettivamente vissute e infine con la traduzione e la ripubblicazione di testi delle tradizioni occidentali e orientali integrati da opportuni commenti, quali, ad esempio, il Rituale Mithriaco del Gran Papiro Magico di Parigi, i Versi aurei di Pitagora, testi ermetici come la Turba Philosophorum, alcuni canti del mistico tibetano Milarepa, passi del canone Buddhista, brani scelti di Kremmerz, di Gustav Meyrink, di Crowley. Un quarto profilo di Ur riguardava i contributi di inquadramento dottrinario sintetico nonché puntualizzazioni critiche.

Evola scrive al riguardo “Indirizzi molteplici di scuole varie venivano presentati, a che il lettore avesse modo di scegliere in base alle sue particolari predisposizioni o inclinazioni”.

Ur si presenta quindi come una elaborazione critica della spiritualità esoterica tradizionale e, correlativamente, della cultura esoterica sia sul piano tecnico-operativo che su quello dell’esegesi testuale e dell’inquadramento dottrinario. Esso è, al tempo stesso, un momento di confronto pluralistico fra vari indirizzi iniziatici, in modo che il lettore possa scegliere avendo una panoramica generale, una visione d’insieme dei molteplici indirizzi operativi presenti nella spiritualità esoterica della prima metà del Novecento.

Va peraltro evidenziato che Ur fu il primo sodalizio a pubblicare il Rituale Mithriaco, fuori da ogni consorteria accademica e fu la prima rivista a pubblicare in Italia alcune pratiche del Buddhismo Vajrayana sotto il titolo La Via del diamante-folgore (si tratta della pratica di Vajrasattva – il Buddha della purificazione – e della sua “Sposa”, cioé la sua Shakti), dimostrando una apertura mentale ed una lucidità che ne facevano una vera e propria avanguardia sia sul piano spirituale-operativo, che su quello dell’elaborazione culturale che anticipava di gran lunga, cioè di molti decenni, la diffusione in Italia delle religioni orientali…

Peraltro la pubblicazione del Rituale Mithriaco si inseriva in un disegno – cui lo stesso Evola accenna espressamente nel Cammino del Cinabro – volto ad esercitare una influenza sul regime politico allora vigente, per svilupparne le potenzialità legate all’assunzione del fascio littorio come simbolo. In altri termini, una influenza volta a radicalizzare e potenziare l’anima “pagana” del fascismo, con ripercussioni concrete in termini politici e di orientamento culturale. Il commento di Ur al Rituale Mithriaco non sembra lasciare dubbi al riguardo, visto che si parla di un conflitto fra paganesimo e cristianesimo tuttora attuale e non confinato nella lontana antichità del IV secolo d.C. E’ un tema che, in altra sede, ho già ampiamente approfondito, poiché il disegno spirituale e di sistematizzazione dottrinaria aveva anche un suo profilo politico preciso, forse contando anche sul sostegno di alcune componenti interne al Partito nazionale fascista, sull’anticlericalismo di una certa area liberal-risorgimentale e, come ho già dimostrato altrove, sul tacito sostegno – quantomeno in termini di tolleranza – dello stesso Mussolini, poiché altrimenti non si spiega la libertà di movimento di questa rivista che, in un momento delicatissimo del rapporto diplomatico fra Stato e Chiesa, interviene con una affermazione di antagonismo nei confronti della religione cristiana. Le confidenze del Duce al suo biografo Yvon De Begnac sono eloquenti al riguardo (Y. De Begnac, Taccuini Mussoliniani (con prefazione di Renzo De Felice), Il Mulino, Bologna, 1990). Negli stessi anni – e precisamente nel 1928 – Evola pubblica Imperialismo Pagano, col significativo sottotitolo Il fascismo dinnanzi al pericolo eurocristiano. Le tesi del libro – ossia la necessità per il fascismo di attuare una rivoluzione spirituale in senso “pagano” – suscitarono le proteste dell’Osservatore Romano e contrasti anche nell’area della pubblicistica fascista.

Ur e Imperialismo Pagano si collocano quindi nell’ambito del medesimo disegno – poi storicamente fallito – volto a influire sulla direzione spirituale e politica del regime fascista (cfr. J. Evola, La Via della realizzazione di sé secondo i Misteri di Mithra (a cura di Stefano Arcella), Fondazione J.Evola-Controcorrente, Napoli, 2007).

Al di là di questo profilo esoterico-politico, intendo soffermarmi sui contributi di Giovanni Colazza (che si firmava Leo) e sull’influenza che il suo orientamento ebbe sulla formazione di Evola.

I contributi di questo esoterista si distinguono per una impostazione tutta concentrata sulla interiorizzazione personale di una visione animata e attiva della realtà, del mondo e della vita. Il primo contributo, dal titolo “Barriere”, è molto eloquente in questo senso. Non vi sono riferimenti a rituali magici, né a cerimoniali, ma tutto è imperniato sulla elaborazione cosciente di una visione e percezione più sottile e profonda delle cose. Si insiste quindi sulla responsabilità personale, sullo sviluppo di un percorso di consapevolezza in cui l’uomo opera su sé stesso per trasformarsi.

Nella prospettiva di Colazza, gioca quindi un ruolo fondamentale la volontà unita all’autoosservazione con la calma interiore di un critico. E’ una via dell’anima cosciente in cui ci si osserva come se si stesse osservando un altro. E’ evidente che sulla formazione di Colazza gioca un ruolo fondamentale l’influenza di Steiner e delle sue opere nelle quali viene tramandata la “scienza dello spirito”, che l’esoterista austriaco definisce antichissima e millenaria, non confondibile quindi con una escogitazione intellettuale soggettiva.

I contributi successivi di Leo vanno nella stessa direzione e sono un ulteriore approfondimento della medesima impostazione. Peraltro egli contribuisce all’introduzione ed al commento del Rituale Mithriaco insieme a Pietro Negri (Reghini), a Luce (Parise) e ad EA (Evola), come in Ur è esplicitamente attestato.

Ho avuto modo, già in altra sede, di evidenziare come la lettura evoliana dei Misteri di Mithra risenta dei contenuti della Filosofia della Libertà di Rudolf Steiner soprattutto nel punto in cui parla di questa volontà individuale che afferma la centralità di una coscienza calma ed autosufficiente e rifiuta la dimensione dell’agitazione e della perenne insoddisfazione della vita profana e ordinaria. E l’incontro con Colazza contribuì sicuramente a questo ampliamento di orizzonti del giovane filosofo romano.

E’ degno di attenzione che, nel III volume di Introduzione alla Magia (che corrisponde alla raccolta della rivista Krur del 1929) venga pubblicato un contributo non firmato – e quindi riferibile al direttore di Ur, ossia ad Evola – che si intitola “Liberazione delle facoltà”; si tratta di una sequenza metodica di esercizi personali, che riguardano il dominio del pensiero, il dominio dell’azione, l’equanimità, la positività come nuovo stile di pensiero, l’apertura mentale o spregiudicatezza e, infine, il riepilogo contestuale dei 6 esercizi.

Ognuno di questi esercizi dura 1 mese e vanno praticati nell’ordine in cui li abbiamo menzionati. Il primo riguarda la fortificazione del principio cosciente rispetto al flusso dei pensieri e consiste nella “concentrazione sull’oggetto insignificante”. Il secondo concerne la fortificazione della volontà cosciente rispetto al proprio agire che da agire abitudinario deve trasformarsi in agire consapevole. Il terzo riguarda lo sviluppo di un calmo distacco rispetto agli eventi, piacevoli o spiacevoli che siano, della propria vita, senza che ciò implichi insensibilità o indifferenza, ma la capacità di non lasciarsi trascinare né dalla gioia né dal dolore. Il quarto esercizio attiene allo sviluppo del pensiero positivo, ossia la capacità di saper cogliere gli aspetti positivi, benefici, di ogni cosa e di ogni evento, senza che ciò significhi scadere in un ingenuo ottimismo o non vedere gli aspetti negativi della realtà, ma sapendo valorizzare ciò che, in ogni cosa, può aiutare la nostra evoluzione di coscienza. Il quinto concerne l’apertura mentale, la capacità di saper uscire fuori dagli schemi ordinari, ammettendo la possibilità che della realtà facciano parte altri aspetti non ordinari. Il sesto è un momento di sintesi e di coordinamento dei 5 esercizi precedenti. Ognuno di questi esercizi è integrato da una precisa pratica di visualizzazione di una corrente eterica allo scopo di mettere in movimento le nostre energie che, nella fisiologia occulta, sono quelle del cosiddetto “corpo eterico” e dei “centri energetici”(i “chakra” della tradizione esoterica indiana).

Orbene tali esercizi di liberazione delle facoltà del pensiero, dell’agire, della calma e della solarità nel modo di affrontare la vita, sono esattamente, con un sola variante tecnica nel 1° esercizio, i sei esercizi fondamentali insegnati da Rudolf Steiner e ripubblicati in Italia dall’editrice Antroposofica di Milano. Steiner muore nel 1925 mentre il Gruppo di Ur si colloca negli anni fra il 1927 ed il 1929, per cui l’influenza di Steiner su Ur, sotto questo particolare aspetto, è storicamente documentata.

Eppure lo stesso Evola, nel suo libro Maschera e Volto dello spiritualismo contemporaneo (ora: Mediterranee, Roma, 2008), critica chiaramente e duramente la visione storica e cosmologica di Steiner che giudica come una visione evoluzionista e quindi antitradizionale (Evola si richiamava infatti alla dottrina dei cicli e della “regressione delle caste”, la storia venendo vista come un processo regressivo) ma in Krur riprende un preciso insegnamento operativo steineriano, anche se non cita Steiner.

Orbene, è evidente, a questo punto che, sotto alcuni specifici aspetti operativi, Evola risentì dell’influenza di Steiner attraverso la mediazione e l’insegnamento di Colazza che partecipava ad Ur con precisi insegnamenti di carattere operativo. A volte, i rapporti fra gli studiosi di esoterismo e fra i ricercatori spirituali sono più complessi di quanto possa apparire a prima vista.

* * *

Articolo originariamente pubblicato su Hera di settembre 2012.

mardi, 09 octobre 2012

Entretien avec le « Blocco Studentesco »

Militantisme étudiant: entretien avec le « Blocco Studentesco »



Ex: http://zentropa.info/

Tout d’abord, je vous remercie de nous avoir donné la possibilité de nous entretenir avec vous! Pourriez-vous nous parler brièvement du Blocco Studentesco pour ceux d’entre nos lecteurs qui ne sont pas déjà familiers avec vous: qui êtes-vous, et quelle est votre relation avec Casapound Italia?

Le Blocco Studentesco a été fondée en 2006 au sein de l’expérience de Casapound qui en un peu plus de deux ans a pu acquérir une grande importance dans la ville de Rome, surtout par la résonnance de sa lutte sociale pour le logement et sa proposition de loi sur le « Mutuo Sociale ». Beaucoup de jeunes garçons et de jeunes filles avaient alors approché notre mouvement et nous avons décidé de commencer à faire de la politique même au sein des écoles, de slycées et des universités en fondant un syndicat ayant le même esprit que celui qui a caractérisé l’avant-garde du mouvement Casapound.

Quelles ont été les principales raisons de la fondation d’un syndicat étudiant indépendant?

La stratégie de Casapound Italie est de s’investir dans tous les aspects de la société: politique, sport, le bénévolat, la culture, etc… Ainsi, lorsque les conditions ont été rassemblés, il a été décidé «d’entrer» dans les écoles, puis, par la suite, dans les universités. Nous avons une vision du monde et de monuments historiques très précises. Le monde de l’éducation en Italie est le paradigme et de l’enseignement qui s’opposent radicalement et celle de la gérontocratie qui domine la société italienne. Pour cette raison, nous demandons de donner plus de poids et de représentation aux étudiants, réitérant le principe de “la jeunesse au pouvoir.” Notre travail se caractérise également par un constant souci de la justice sociale, comme le démontre notre engagement en faveur de la réduction des coûts des manuels scolaires et le financement public de l’éducation.

Historiquement parlant, les activités des organisations étudiantes nationalistes finlandaises ont été plutôt inexistantes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Qu’en est-il en Italie: y a-t-il eu des expériences à la votre qui méritent d’être mentionnées?

En Italie, la situation est au moins partiellement différente de celle finlandais. L’héritage du fascisme, en dépit de la “damnation mémorielle” imposée par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, ne s’est jamais éteinte au sein de notre peuple. Après la guerre, a été fondé un parti néo-fasciste, le MSI. Ce parti a toujours eu des organisations de jeunesse et d’étudiants tels que le Front de la jeunesse ou Fuan (Front d’Action National University), qui, malgré des hauts et des bas et des choix discutables de la direction du MSI, ont au fil des années effectuées un gros travail à une époque où l’extrême gauche était une force politique majeure. On peut se souvenir notamment de l’expérience des grandes manifestations étudiantes des années 70, mouvement de révolte qui a donné naissance à « Terza posizione ». Puis, dans les année 2000, la syndicalisme étudiant « nationaliste » a connu une période d’impasse avant la renaissance représenté par le Blocco Studentesco.

Vous avez également participé à plusieurs élections, avec de bons résultats, notamment 28% des des voix aux élections du secondaire en 2010, ce qui est spectaculaire pour une organisation «politiquement incorrect» comme vous l’êtes. Quels ont été vos principaux thèmes de campagne lors de ces élections?

Le Blocco a toujours obtenu des résultats électoraux considérés comme impensables il y a quelques années. Dans les écoles de la province de Rome il représente encore 25% des élèves, et cette année nous avons remporté les élections pour la représentation de l’organe représentatif élu de la deuxième Université de Rome, Tor Vergata. Les principaux thèmes de nos campagnes électorales étudiantes sont souvent les mêmes que pour notre programme national, à savoir la Jeunesse au pouvoir et de nombreuses mesures sociales. Aussi dans l’imaginaire collectif le « Blocco » se présente comme le seul véritable rempart contre hégémonie politique et culturelle de l’extrême gauche.

Pour de nombreux nationalistes le vrai pouvoir ne se trouve pas dans les mains des personnes « démocratiquement élues », et donc participer à toute élection est largement dépourvue de sens. Comment pour votre part abordez vous l’élection, pensez-vous qu’elle est une influence réelle sur le cours des choses?

Le Blocco voit l’élection en tant que moyen jamais comme une fin. Nous sommes conscients que le vrai pouvoir ne réside pas dans les organes démocratiquement élus. En ce qui concerne le monde étudiant c’est encore plus vrai car les organismes représentatifs des élèves n’ont presque jamais de véritable pouvoir. Participer aux élections est toujours une vitrine permettant de propager ses idées et d’avoir possibilité de réaliser certains projets si l’ont est éléu. En plus pour un mouvement considéré comme politiquement incorrect en effet, démontrer un large consensus est crucial, cela donne une légitimité. Nous continuons nos combats dans les rues notamment par des actions fortes telles que des « blitz » (action coups de poings où les militant investissent un lieu non autorisé pour y faire entendre leur message), des manifestations et des occupations, mais nous savons aussi que les élections peuvent aider à mener notre combat. La chose importante est de garder sa lucidité et un centrage politique et existentiel, pour ne pas être «corrompu» par le système démocratique. Nous sommes convaincus que nous pouvons réussir, peut-être que ceux qui ont «peur» de l’élection ne sont pas convaincus de s’y présenter tout en restant fidèles à eux-mêmes.

Casapound Italia est bien connu pour être plus qu’une simple organisation politique. Quel genre d’activités autres que la politique le Blocco Studentesco peut-il avoir?

Le Blocco Studentesco, contrairement à Casapound Italie, est spécialisée dans le domaine de la politique dans les écoles et les universités. Cependant, nous avons souvent en effet des activités « collatérales » telles que l’organisation de tournois sportifs, de soirées festives communautaires ou des actions de solidarité en faveur des orphelinats ou même à l’échelle internationale pour soutenir le peuple Karen.

Les universités en Europe sont malheureusement souvent devenus des bastion pour les agitateurs anti-nationaux, traditionnellement d’extrême gauche, mais aujourd’hui aussi de la droite libérale capitaliste. Avez-vous été confrontés dans votre militantisme universitaire à ces deux catégories d’individus?


Oui, bien sûr, certains d’entre nous ont également subi des tentatives d’intimidation de la part des enseignants et des directeurs pour leurs activités politiques. Avec la droite libérale, il y a essentiellement des confrontations dialectiques et idéologiques. Avec l’extrême gauche, la situation est assez différente, car on y trouve de nombreuses franges violentes. Cependant, nous sommes habitués à nous défendre, nous et notre liberté d’expression, nous ne sommes certainement pas du genre à nous laisser impressionner.

Les problèmes rencontrés par les jeunes d’aujourd’hui semblent être plus ou moins partout en Europe l’aliénation par le marché, à savoir, la soumission à la culture de consommation sens, la perte de l’identité…. Avez-vous des liens avec d’autres les mouvements de jeunesse en Europe? Quelle est votre opinion sur la possibilité d’un mouvement « Paneuropéen » de coopération?

Nous n’avons aucun lien réel avec des mouvements en particulier, mais nous observons toujours avec intérêt d’autres expériences européennes. Nous sommes toujours disponibles pour nous confronter à d’autres pays européens, comme en témoignent les rencontres avec certains mouvements d’étudiants nationalistes en Flandre ou les militants de Respuesta Estudiantil à Madrid. Probablement, au niveau de la coopération entre les différents mouvements sociaux et nationaux, il y a du travail. Il y a probablement encore beaucoup trop de fragmentation et peu d’organisations véritablement solides et cohérentes.

Quels sont les plans du Blocco Studentesco pour l’avenir?

Le but ultime, c’est la révolution. Il est nécessaire de poursuivre le travail entrepris, mais aussi d’en faire toujours davantage, de créer, de conquérir de nouveaux espaces. En Italie, nous vivons un véritable coup d’Etat réalisé par le président de la République Giorgio Napolitano sur la pression des pouvoirs financiers qui nous ont imposé un gouvernement, le gouvernement Monti, non élu par le peuple et qui met progressivement en vente notre pays. Face à cela, nous devons mener une grande bataille contre ces ennemis de l’Italie et de l’Europe, offrant un modèle de société alternatif à travers les différentes structures de Casapound en Italie.

Last but not least, je vous remercie une nouvelle fois pour cette interview. N’hésitez pas à ajouter quelques mots à l’adresse de nos lecteurs finlandais.

C’est nous qui vous remercions de votre intérêt et de votre interview!

Pas grand chose à ajouter, parce que la situation que nous vivons en Italie et en Europe est claire. Il y a juste beaucoup à faire pour faire tomber un système basé sur l’injustice sociale, la négation de l’identité et la destruction de l’esprit humain. Nous conclurons par une citation de Benito Mussolini, toujours d’actualité: «L’action force les portes sur lesquelles est écrit «interdit». L”attaque audacieuse peut toujours renverser l’obstacle. “

dimanche, 07 octobre 2012

Rubrique d'Italie

Rubrique d'Italie

par Gabriele Adinolfi

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Gabriele Adinolfi

RIVAROL

N° 3062 du 28/09/2012

 

LE PREMIER ministre italien, Mario Monti, vient d’avouer publiquement qu’il a entraîné la Péninsule dans la récession. Il était impossible de nier l’évidence. Le taux d’imposition transalpin est devenu aujourd’hui le plus élevé du monde ; il n’y a eu aucune mesure favorable à la production menacée par la concurrence étrangère ; le chômage a grandi à des niveaux que l’Italie n’avait jamais connus, même pas en 1929 ; la consommation a chuté brutalement (les hôtels et les restaurants dans les principales localités touristiques ont vu un effondrement de 60 % de leur chiffre d’affaire cet été) alors que l’épargne familiale est attaquée. Le “spread”, le nouvel épouvantail invoqué lors du putsch qui avait fait tomber M. Berlusconi, ce “spread” (c’est-à-dire la différence entre les titres italiens et les titres allemands) que M. Monti s’était déclaré certain de réduire très vite et de façon considérable, reste au même niveau qu’il était lors de son arrivée “providentielle”. Et puisque les technocrates avaient expliqué aux Italiens que ne pas réduire le différentiel en quelques mois aurait signifié faire faillite, il est difficile pour Mario Monti de ne pas admettre maintenant qu’il a traîné le pays dans un gouffre.

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 ATOMISER MÊME LE COMMERCE

 

Si les Italiens surpris par ces aveux commencent seulement à se poser des questions c’est qu’ils n’avaient pas compris tout de suite l’objectif réel du gouvernement putschiste qui n’est pas de redresser le pays mais de le mettre à genoux suivant les intérêts financiers de ses patrons.

 

Mario Monti n’a pas été si longuement président européen de la Commission Trilatérale par hasard.

 

Et le but qu’il poursuit avec son équipe est totalement et sciemment contraire aux intérêts de ses concitoyens.

 

La restructuration globale que la Trilatérale essaye de gérer prévoit la mise à genoux de certains pays qui ne sont pas trop habitués à respecter les règles fixées par les patrons de la finance mondiale. L’Italie, riche d’initiatives corsaires, fait partie de ces pays rebelles et le gouvernement Monti est en train de la massacrer. Au point qu’il a présenté à la rentrée un projet de loi par lequel tout paiement au-dessus de cinquante euros devrait s’effectuer obligatoirement par carte bancaire, y compris dans les magasins.

 

Ce que ceci signifierait en intérêts usuriers et en paralysie du petit commerce est évident.

 

Certes, il est probable que ce seuil soit rejeté par le Parlement et qu’on finisse par se mettre d’accord sur un autre chiffre. Vraisemblablement les deux cents euros que visait la proposition originaire de l’équipe Monti ce printemps.

 

Le gouvernement fut alors obligé de se contenter de déclarer illégal tout règlement en espèce qui dépasserait les 499 euros. Une loi anti-économique et de saveur communiste qui a eu un premier impact violent sur le commerce mais qui ne sera rien par rapport à l’atomisation qui suivra l’ajustement prévu.

 

ELIMINER L’ETAT SOCIAL

 

Cela ne touche pas les Français car si le plan de restructuration global prévoit de mettre à genoux totalement l’Italie, pour ce qui concerne la France il se limite à la contrer, l’amadouer et l’affaiblir.

 

Il est donc improbable que l’Hexagone importe ces mesures anéantissantes.

 

En revanche, sur un autre sujet, l’Italie “montienne” risque de devenir un modèle pour la France “hollandienne”. Il s’agit de l’attaque sans répit de l’ Etat social et des acquis du travail, de la retraite et de la santé.

 

En moins d’un an, dans cette offensive, le gouvernement Monti a fait plus de dégâts qu’un saccage de barbares. Le travail n’est plus considéré comme un “droit”, si l’on se fonde sur les déclarations publiques du gouvernement italien.

 

Dans tous les conflits avec occupations d’usines qui ont fait rage depuis le début de l’année en Italie, l’exécutif a régulièrement donné tort aux travailleurs, révisant le droit du travail qui pourrait tranquillement s’appeler désormais droit d’exploitation du travail.

 

En dix mois de licenciements sauvages, une seule et unique fois le gouvernement s’est prononcé pour les travailleurs et s’était opposé au Tribunal qui avait décrété la fermeture de leur entreprise : il s’agit de l’Ilva de Tarante, qui a été reconnue responsable de milliers de cas de cancer dans la ville et ses alentours.

 

Mise à part cette parenthèse, le gouvernement a toujours pris position pour des choix libéraux style XIXe siècle, en s’engageant à effacer les conquêtes sociales obtenues par Mussolini et dont on a continué en bonne partie à bénéficier même après la défaite de 1945.

 

Le gouvernement technique a travaillé dur en ce sens-là. Dans quelques mois il aura sa relève et ce qui est prévu c’est justement une majorité de “gauche” qui puisse se permettre de piétiner les travailleurs.

 

DES MINEURS ENTONNANT LE CHANT DE L’ARMÉE

 

En prévision de ceci tous les leaders populistes de droite ont été attaqués et mis à l’écart (Berlusconi, Bossi, Formigoni), le vote populiste désorienté a été poussé vers une gauche virtuelle (le MoVimento 5 Stelle de l’acteur comique Beppe Grillo).

 

La bataille finale contre l’Etat social sera livrée par une majorité de gauche avec la complicité de dirigeants syndicaux qui trahiront encore et toujours leurs troupes.

 

La seule solution, c’est que les travailleurs puissent se passer des syndicalistes et prendre un élan tout seuls.

 

Début septembre les mineurs sardes de l’Alcoa ont rejeté les conseils des syndicalistes, ils ont durci leur lutte et, au moment de se battre contre la Celere (CRS) ont choisi d’entonner non pas une chanson rouge mais le chant de la Brigata Sassari, la brigade d’infanterie mécanisée qui a son siège dans la même province des mineurs.

 

Suite à cet affrontement la gauche a cherché à les récupérer mais le maire de Turin, Piero Fassino, dirigent du Parti Démocratique, ancien dirigeant du Parti Communiste (dont le PD est une filiation) et fils d’un chef partisan, a dû se sauver précipitamment du cortège des mineurs auquel il prétendait participer.

 

Un exemple isolé mais peut-être aussi prémonitoire d’une orientation syndicaliste nationale révolutionnaire. C’est justement ce que les technocrates mondialistes et les usuriers craignent le plus et qu’ils veulent désamorcer en tentant d’empêcher toute représentation politique ou syndicale de cette mouvance.

 

Et c’est pourquoi la gauche imprégnée de progressisme se prépare à liquider l’Etat social alors que la droite privée de tous ses leaders populistes se prépare à tenir un discours réactionnaire et antisocial elle aussi.

 

LES RÉACS DE BIG BROTHER

 

Et voici où l’on retrouve des parallèles entre la France et l’Italie.

 

Pendant que la gauche hollandienne s’apprête à lancer l’offensive contre les acquis sociaux, à droite on entend déjà chanter une chanson complémentaire à celle de l’Elysée.

 

Le rejet, compréhensible en soi, de la culture soixante-huitarde et de la banqueroute dont celle-ci est coresponsable, se manifeste de plus en plus. Ceux qui éprouvent ce rejet ne font souvent nullement la part des choses, manifestant dans le même temps leur soutien moral et idéologique à l’œuvre de destruction effectuée par l’élite mondialiste.

 

Le repli du politique vers le culturel s’accompagne quant à lui souvent d’un regard aigu et perçant, mais celui qui, en jouant au philosophe blasé et au misanthrope cultivé, se laisse aller à cette tentation qui lui paraît intelligente peut se retrouver aujourd’hui à jouer et à danser comme un idiot précisément comme le lui demande Big Brother.

 

C’est déjà en bonne partie le cas de la droite nationale, puisque l’anti-islamisme fait pencher certains vers le soleil couchant et vers l’Etat hébreu par peur du fantôme de la « guerre des civilisations ».

 

Un schéma tellement faux que les partisans de l’Occident sont obligés de se mentir tous les jours.

 

Comment s’expliquer, autrement, que ce qui est réalisé par ceux qui nous demandent de nous mobiliser en défense de notre civilisation, c’est d’armer les Frères Musulmans et Al-Qaïda, comme en Libye et en Syrie, et de cultiver entretemps dans les banlieues un potentiel explosif qui répond aux desideratas du Qatar, de l’Arabie Séoudite et des Etats-Unis.

 

Si à cette tromperie nous allons ajouter aussi un mépris réactionnaire de l’Etat social, il nous ne reste plus qu’à demander à Soros et Rockefeller s’ils veulent bien de nous comme valets ou comme cire-pompes, les places plus rentables dans leur cortège étant déjà prises.

La fiducia riparte da noi

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Claudio RISE:

La fiducia riparte da noi

Claudio Risé, da “Il Mattino di Napoli” del lunedì, 1 ottobre 2012, www.ilmattino.it

La patologia più diffusa oggi? La sfiducia. E non è solo il frutto degli ultimi scandali, o della crisi. E’ qualcosa di sotterraneo, che si sta sviluppando lentamente, da anni, non solo in Italia. Sfiducia verso le autorità, lo Stato, i superiori. Ma anche verso i genitori, i figli. E, soprattutto, se stessi.

La corruzione è legata, nel profondo, anche a questo. Facciamo molta fatica a pensarci onesti. Sarà ben difficile diventarlo finché vediamo in questo modo noi stessi e gli altri.


Questa sfiducia porta con sé il pessimismo: se non mi fido di nessuno, la vita diventa più difficile. Ed alimenta la paura, lo stato emotivo in cui crescono ansia, e instabilità.

All’origine di siffatto scenario, che rende difficile superare le crisi e risanare persone e nazioni c’è un sentimento preciso: la sfiducia.


Sul perché sia diffuso oggi, le versioni sono molteplici. Una buona parte della psicoanalisi, soprattutto dagli anni 30 del Novecento in poi, ha messo sotto osservazione il rapporto del bimbo con la madre, dato che lì si sviluppa la fiducia (o sfiducia) verso gli altri, e il mondo. I cambiamenti nella famiglia, l’aspirazione femminile al lavoro, il trasferimento dalle campagne alle città, e molto altro, avrebbero reso meno accoglienti e più insicure le madri, e istillato questa fondamentale sfiducia nei figli.
Molti sogni di caduta, anche ripetuti da grandi, sarebbero legati alla fantasia (spesso riconosciuta da madri e padri) di lasciar cadere il figlioletto che hanno in braccio, inconsciamente percepita dai figli come pericolo.


Naturalmente, ciò non basta a spiegare la crescita della sfiducia, e delle diverse paure che questo non fidarsi alimenta.


Anche il crescente moltiplicarsi di contratti, di obblighi e diritti giuridicamente tutelati verso gli altri, paradossalmente aumenta l’insicurezza e la sfiducia. I genitori adempiranno gli standard correnti, illustrati dai media, o devo farli “richiamare” ai loro doveri da assistenti sociali, psicologi, magistrati, giornalisti?

Queste nuove possibilità, che sono in effetti anche protezioni, rendono però fragile fin dall’infanzia un rapporto di fiducia di cui lo sviluppo della personalità ha d’altra parte assoluta necessità.
Lo stesso accade per le innumerevoli altre tutele: sindacali, sanitarie, professionali, amministrative, affettive.


L’altro sarà davvero “in ordine”? O ci saranno in giro batteri, irregolarità, secondi fini?
Queste domande ci spingono ad uno stato psicologico molto vicino al disturbo paranoico, che nelle società di massa diventa sospetto generalizzato e infezione psichica collettiva. Tanto più pericolosa quanto più queste società apparentemente permissive e tolleranti non sviluppano nei propri membri senso critico e autocensure, ma autorizzano a trasferire sugli altri timori e inadeguatezze che percepiamo presenti già in noi stessi.


La mancanza di fiducia si rivela così essere la buccia di banana su cui sta pericolosamente scivolando la nostra società ex opulenta (come racconta tra gli altri la filosofa Michela Marzano che ha dedicato al tema il suo ultimo saggio: Avere fiducia).

Inutile, anzi controproducente, si rivela l’icona pubblicitaria della “trasparenza”. L’uomo, in quanto dotato di spessore e contenuti, non può essere trasparente. Deve, anzi, imparare a riconoscerli e difenderli dalle invasioni massmediatiche. Quando poi necessario ed utile a sé e agli altri, deve però impegnarsi nel cambiamento, senza aspettare di esservi richiamato dall’Autorità. Potrà così sviluppare una più tranquilla fiducia in se stesso. Base indispensabile per aver fiducia negli altri.

dimanche, 30 septembre 2012

Lepanto - La gran Bataja - Serata di storia veneta

20:04 Publié dans Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lépante, événement, italie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 26 septembre 2012

The Sexual Aesthetics and Metaphysics of Julius Evola

 

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Keith Preston:

Beyond Prudery and Perversion: The Sexual Aesthetics and Metaphysics of Julius Evola

Of course, the ongoing institutionalization of the values of the sexual revolution is not without its fierce critics. Predictably, the most strident criticism of sexual liberalism originates from the clerical and political representatives of the institutions of organized Christianity and from concerned Christian laypeople. Public battles over sexual issues are depicted in the establishment media as conflicts between progressive-minded, intelligent and educated liberals versus ignorant, bigoted, sex-phobic reactionaries. Dissident conservative media outlets portray conflicts of this type as pitting hedonistic, amoral sexual libertines against beleaguered upholders of the values of faith, family, and chastity. Yet this “culture war” between liberal libertines and Christian puritans is not what should be the greatest concern of those holding a radical traditionalist or conservative revolutionary outlook.

Sexuality and the Pagan Heritage of Western Civilization

The European New Right has emerged as the most intellectually progressive and sophisticated contemporary manifestation of the values of the conservative revolution. Likewise, the overlapping schools of thought associated with the ENR have offered the most penetrating and comprehensive critique of the domination of contemporary cultural and political life by the values of liberalism and the consequences of this for Western civilization. The ENR departs sharply from conventional “conservative” criticisms of liberalism of the kind that stem from Christian piety. Unlike the Christian conservatives, the European New Right does not hesitate to embrace the primordial pagan heritage of the Indo-European ancestors of Western peoples. The history of the West is much older than the fifteen hundred year reign of the Christian church that characterized Western civilization from the late Roman era to the early modern period. This history includes foremost of all the classical Greco-Roman civilization of antiquity and its legacy of classical pagan scholarship and cultural life. Recognition of this legacy includes a willingness to recognize and explore classical pagan attitudes towards sexuality. As Mark Wegierski has written:

The ENR’s “paganism” entails a naturalism towards mores and sexuality. Unlike still traditionalists, ENR members have a relatively liberated attitude towards sexuality…ENR members have no desire to impose what they consider the patently unnatural moralism of Judeo-Christianity on sexual relations. However, while relatively more tolerant in principle, they still value strong family life, fecundity, and marriage or relations within one’s own ethnic group. (Their objection to intraethnic liaisons would be that the mixture of ethnic groups diminishes a sense of identity. In a world where every marriage was mixed, cultural identity would disappear). They also criticize Anglo-American moralism and its apparent hypocrisy: ” . . . In this, they are closer to a worldly Europe than to a puritanical America obsessed with violence. According to the ENR: “Our ancestral Indo-European culture . . . seems to have enjoyed a healthy natural attitude to processes and parts of the body concerned with the bringing forth of new life, the celebration of pair-bonding love, and the perpetuation of the race.”

In its desire to create a balanced psychology of sexual relations, the ENR seeks to overcome the liabilities of conventional conservative thought: the perception of conservatives as joyless prudes, and the seemingly ridiculous psychology implied in conventional Christianity. It seeks to address “flesh-and-blood men and women,” not saints. Since some of the Left’s greatest gains in the last few decades have been made as a result of their championing sexual freedom and liberation, the ENR seeks to offer its own counter-ethic of sexual joy. The hope is presumably to nourish persons of the type who can, in Nietzsche’s phrase, “make love alter reading Hegel.” This is also related to the desire for the reconciliation of the intellectual and warrior in one person: the reconciliation of vita contemplative and vita activa.1

It is therefore the task of contemporary proponents of the values of conservative revolution to create a body of sexual ethics that offers a genuine third position beyond that of mindless liberal hedonism or the equally mindless sex-phobia of the Christian puritans. In working to cultivate such an alternative sexual ethos, the thought of Julius Evola regarding sexuality will be quite informative.

The Evolan Worldview

Julius Evola published his Eros and the Mysteries of Love: The Metaphysics of Sex in 1958.2This work contains a comprehensive discussion of Evola’s views of sexuality and the role of sexuality in his wider philosophical outlook. In the book, Evola provides a much greater overview of his own philosophy of sex, a philosophy which he had only alluded to in prior works such as The Yoga of Power (1949)3 and, of course, his magnum opus Revolt Against the Modern World (1934)4. Evola’s view of sexuality was very much in keeping with his wider view of history and civilization. Evola’s philosophy, which he termed merely as “Tradition,” was essentially a religion of Evola’s own making. Evola’s Tradition was a syncretic amalgam of various occult and metaphysical influences derived from ancient myths and esoteric writings. Foremost among these were the collection of myths found in various Greek and Hindu traditions having to do with a view of human civilization and culture as manifestation of a process of decline from a primordial “Golden Age.”

It is interesting to note that Evola rejected modern views of evolutionary biology such as Darwinian natural selection. Indeed, his views on the origins of mankind overlapped with those of Vedic creationists within the Hindu tradition. This particular reflection of the Vedic tradition postulates the concept of “devolution” which, at the risk of oversimplification, might be characterized as a spiritualistic inversion of modern notions of evolution. Mankind is regarded as having devolved into its present physical form from primordial spiritual beings, a view that is still maintained by some Hindu creationists in the contemporary world.5 Comparable beliefs were widespread in ancient mythology. Hindu tradition postulates four “yugas” with each successive yuga marking a period of degeneration from the era of the previous yuga. The last of these, the so-called “Kali Yuga,” represents an Age of Darkness that Evola appropriated as a metaphor for the modern world. This element of Hindu tradition parallels the mythical Golden Age of the Greeks, where the goddess of justice, Astraea, the daughter of Zeus and Themis, lived among mankind in an idyllic era of human virtue. The similarities of these myths to the legend of the Garden of Eden in the Abrahamic traditions where human beings lived in paradise prior the Fall are also obvious enough.

It would be easy enough for the twenty-first century mind to dismiss Evola’s thought in this regard as a mere pretentious appeal to irrationality, mysticism, superstition or obscurantism. Yet to do so would be to ignore the way in which Evola’s worldview represents a near-perfect spiritual metaphor for the essence of the thought of the man who was arguably the most radical and far-sighted thinker of modernity: Friedrich Nietzsche. Indeed, it is not implausible to interpret Evola’s work as an effort to place the Nietzschean worldview within a wider cultural-historical and metaphysical framework that seeks to provide a kind of reconciliation with the essential features of the world’s great religious traditions which have their roots in the early beginnings of human consciousness. Nietzsche, himself a radical materialist, likewise regarded the history of Western civilization as involving a process of degeneration from the high point of the pre-Socratic era. Both Nietzsche and Evola regarded modernity as the lowest yet achieved form of degenerative decadence with regards to expressions of human culture and civilization. The Nietzschean hope for the emergence of anubermenschen that has overcome the crisis of nihilism inspired by modern civilization and the Evolan hope for a revival of primordial Tradition as an antidote to the perceived darkness of the current age each represent quite similar impulses within human thought.

The Metaphysics of Sex

a30655.jpgIn keeping with his contemptuous view of modernity, Evola regarded modern sexual mores and forms of expression as degenerate. Just as Evola rejected modern evolutionary biology, so did he also oppose twentieth century approaches to the understanding of sexuality of the kind found in such fields as sociobiology, psychology, and the newly emergent discipline of sexology. Interestingly, Evola did not view the reproductive instinct in mankind to be the principal force driving sexuality and he criticized these academic disciplines for their efforts to interpret sexuality in terms of reproductive drives, regarding these efforts as a reflection of the materialistic reductionism which he so bitterly opposed. Evola’s use of the term “metaphysics” with regards to sexuality represents in part his efforts to differentiate what he considered to be the “first principles” of human sexuality from the merely biological instinct for the reproduction of the species, which he regarded as being among the basest and least meaningful aspects of sex. It is also interesting to note at this point that Evola himself never married or had children of his own. Nor is it known to what degree his own paralysis generated by injuries sustained during World War Two as a result of a 1945 Soviet bombing raid on Vienna affected his own reproductive capabilities or his views of sexuality.

Perhaps the most significant aspect of Evola’s analysis of sex is his rejection of not only the reproductive instinct but also of love as the most profound dimension of sexuality. Evola’s thought on this matter is sharp departure from the dominant forces in traditional Western thought with regards to sexual ethics. Plato postulated a kind of love that transcends the sexual and rises above it, thereby remaining non-sexual in nature. The Christian tradition subjects the sexual impulse and act to a form of sacralization by which the process of creating life becomes a manifestation of the divine order. Hence, the traditional Christian taboos against non-procreative sexual acts. Modern humanism of a secular-liberal nature elevates romantic love to the highest form of sexual expression. Hence, the otherwise inexplicable phenomena of the modern liberal embrace of non-procreative, non-marital or even homosexual forms of sexual expression, while maintaining something of a taboo against forms of non-romantic sexual expression such as prostitution or forms of sexuality and sexual expression regarded as incompatible with the egalitarian ethos of liberalism, such as polygamy or “sexist” pornography.

Evola’s own thought regarding sexuality diverges sharply from that of the Platonic ideal, the Christians, and the moderns alike. For Evola, sexuality has as its first purpose the achievement of unity in two distinctive ways. The first of these is the unity of the male and female dichotomy that defines the sexual division of the human species. Drawing once again on primordial traditions, Evola turns to the classical Greek myth of Hermaphroditus, the son of Hermes and Aphrodite who was believed to be a manifestation of both genders and who was depicted in the art of antiquity as having a male penis with female breasts in the same manner as the modern “she-male.” The writings of Ovid depict Hermaphroditus as a beautiful young boy who was seduced by the nymph Salmacis and subsequently transformed into a male/female hybrid as a result of the union. The depiction of this story in the work of Theophrastus indicates that Hermaphroditus symbolized the marital union of a man and woman.

The concept of unity figures prominently in the Evolan view of sexuality on another level. Just as the sexual act is an attempt at reunification of the male and female division of the species, so is sexuality also an attempt to reunite the physical element of the human being with the spiritual. Again, Evola departs from the Platonic, Christian, and modern views of sexuality. The classical and the modern overemphasize such characteristics as romantic love or aesthetic beauty in Evola’s view, while the Christian sacralization of sexuality relegates the physical aspect to the level of the profane. However, Evola does not reject the notion of a profane dimension to sexuality. Instead, Evola distinguishes the profane from the transcendent. Profane expressions of sexuality are those of a non-transcendent nature. These can include both the hedonic pursuit of sexual pleasure as an end unto itself, but it also includes sexual acts with romantic love as their end.

Indeed, Evola’s analysis of sexuality would be shockingly offensive to the sensibilities of traditionalists within the Abrahamic cults and those of modern liberal humanists alike. Evola is as forthright as any of the modern left-wing sexologists of his mid-twentieth century era (for instance, Alfred Kinseyor Wilhelm Reich7) in the frankness of his discussion of the many dimensions of human sexuality, including sexual conduct of the most fringe nature. Some on the contemporary “far Right” of nationalist politics have attempted to portray Evola’s view of homosexuality as the equivalent of that of a conventional Christian “homophobe.” Yet a full viewing of Evola’s writing on the homosexual questions does not lend itself to such an interpretation. The following passage fromThe Metaphysics of Sex is instructive on this issue:

In natural homosexuality or in the predisposition to it, the most straightforward explanation is provided by what we said earlier about the differing levels of sexual development and about the fact that the process of sexual development in its physical and, even more so, in its psychic aspects can be incomplete. In that way, the original bisexual nature is surpassed to a lesser extent than in a “normal” human being, the characteristics of one sex not being predominant over those of the other sex to the same extent. Next we must deal with what M. Hirschfeld called the “intermediate sexual forms”. In cases of this kind (for instance, when a person who is nominally a man is only 60 percent male) it is impossible that the erotic attraction based on the polarity of the sexes in heterosexuality – which is much stronger the more the man is male and the woman is female – can also be born between individuals who, according to the birth registry and as regards only the so-called primary sexual characteristics, belong to the same sex, because in actual fact they are “intermediate forms”. In the case of pederasts, Ulrich said rightly that it is possible to find “the soul of a woman born in the body of a man”.

But it is necessary to take into account the possibility of constitutional mutations, a possibility that has been given little consideration by sexologists; that is, we must also bear in mind cases of regression. It may be that the governing power on which the sexual nature of a given individual depends (a nature that is truly male or truly female) may grow weak through neutralization, atrophy, or reduction of the latent state of the characteristics of the other sex, and this may lead to the activation and emergence of these recessive characteristics. And here the surroundings and the general atmosphere of society can play a not unimportant part. In a civilization where equality is the standard, where differences are not linked, where promiscuity is a favor, where the ancient idea of “being true to oneself” means nothing anymore – in such a splintered and materialistic society, it is clear that this phenomenon of regression and homosexuality should be particularly welcome, and therefore it is in no way a surprise to see the alarming increase in homosexuality and the “third sex” in the latest “democratic” period, or an increase in sex changes to an extent unparalleled in other eras.8

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In his recognition of the possibility of “the soul of a woman born in the body of man” or “intermediate” sexual forms, Evola’s language and analysis somewhat resembles the contemporary cultural Left’s fascination with the “transgendered” or the “intersexed.” Where Evola’s thought is to be most sharply differentiated from that of modern leftists is not on the matter of sex-phobia, but on the question of sexual egalitarianism. Unlike the Christian puritans who regard deviants from the heterosexual, procreative sexual paradigm as criminals against the natural order, Evola apparently understood the existence of such “sexual identities” as a naturally occurring phenomenon. Unlike modern liberals, Evola opposed the elevation of such sexual identities or practices to the level of equivalence with “normal” procreative and kinship related forms of sexual expression and relationship. On the contemporary question of same-sex marriage, for example, Evolan thought recognizes that the purpose of marriage is not individual gratification, but the construction of an institution for the reproduction of the species and the proliferation and rearing of offspring. An implication of Evola’s thought on these questions for conservative revolutionaries in the twenty-first century is that the populations conventionally labeled as sexual deviants by societies where the Abrahamic cults shape the wider cultural paradigm need not be shunned, despised, feared, or subject to persecution. Homosexuals, for instance, have clearly made important contributions to Western civilization. However, the liberal project of elevating either romantic love or hedonic gratification as the highest end of sexuality, and of equalizing “normal” and “deviant” forms of sexual expression, must likewise be rejected if relationships between family, tribe, community, and nation are to be understood as the essence of civilization.

The nature of Evola’s opposition to modern pornography and the relationship of this opposition to his wider thought regarding sexuality is perhaps the most instructive with regards to the differentiation to be made between Evola’s outlook and that of Christian moralists. Evola’s opposition to pornography was not its explicit nature or its deviation from procreative, marital expressions of sexuality as the idealized norm. Indeed, Evola highly regarded sexual practices of a ritualized nature, including orgiastic religious rites of the kind found in certain forms of paganism, to be among the most idyllic forms of sexual expression of the highest, spiritualized variety. Christian puritans of the present era might well find Evola’s views on these matters to be even more appalling than those of ordinary contemporary liberals. Evola also considered ritualistic or ascetic celibacy to be such an idyllic form. The basis of Evola’s objection to pornography was its baseness, it commercial nature, and its hedonic ends, all of which Evola regarding as diminishing its erotic nature to the lowest possible level. Evola would no doubt regard the commercialized hyper-sexuality that dominates the mass media and popular culture of the Western world of the twenty-first century as a symptom rather than as a cause of the decadence of modernity.

Originally published in Thoughts & Perspectives: Evola, a compilation of essays on Julius Evola, published by ARKTOS.

Notes:

Wegierski, Mark. The New Right in Europe. TelosWinter93/Spring94, Issue 98-99.

2 Evola, Julius. Eros and the Mysteries of Love: The Metaphysics of Sex. English translation. New York: Inner Traditions, 1983. Originally published in Italy by Edizioni Meditterranee, 1969.

Evola, Julius. The Yoga of Power: Tantra, Shakti, and the Secret Way. English translation by Guido Stucci. New York: Inner Traditions, 1992. Originally published in 1949.

4 Evola, Julius. Revolt Against the Modern World: Politics, Religion, and Social Order in the Kali Yuga. English translation by Guido Stucco. New York: Inner Traditions, 1995. From the 1969 edition. Originally published in Milan by Hoepli in 1934.

5 Cremo, Michael A. Human Devolution: A Vedic Alternative to Darwin’s Theory. Torchlight Publishing, 2003.

6 Pomeroy, Wardell. Dr. Kinsey and the Institute for Sex Research. New York: Harper & Row, 1972.

7 Sharaf, Myron. Fury on Earth: A Biography of Wilhelm Reich. Da Capo Press, 1994.

Evola, Eros and the Mysteries of Love: The Metaphysics of Sex, pp. 62-63.

Bibliography:

Cremo, Michael A. Human Devolution: A Vedic Alternative to Darwin’s Theory. Torchlight Publishing, 2003.

Evola, Julius. Eros and the Mysteries of Love: The Metaphysics of Sex. English translation. New York: Inner Traditions, 1983. Originally published in Italy by Edizioni Meditterranee, 1969.

Evola, Julius. Revolt Against the Modern World: Politics, Religion, and Social Order in the Kali Yuga. English translation by Guido Stucco. New York: Inner Traditions, 1995. From the 1969 edition. Originally published in Milan by Hoepli in 1934.

Evola, Julius. The Yoga of Power: Tantra, Shakti, and the Secret Way. English translation by Guido Stucci. New York: Inner Traditions, 1992. Originally published in 1949.

Pomeroy, Wardell. Dr. Kinsey and the Institute for Sex Research. New York: Harper & Row, 1972.

Sharaf, Myron. Fury on Earth: A Biography of Wilhelm Reich. Da Capo Press, 1994.

Wegierski, Mark. The New Right in Europe. TelosWinter93/Spring94, Issue 98-99.

lundi, 24 septembre 2012

Mercury Rising: The Life and Writings of Julius Evola

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Mercury Rising: The Life and Writings of Julius Evola

 

by Gwendolyn Toynton

Ex: http://openrevolt.info/

If the industrious man, through taking action,

Does not succeed, he should not be blamed for that –

He still perceives the truth.

The Sauptikaparvan of the Mahābhārata (2,16)

 

If we could select a single aspect by which to define Julius Evola, it would have been his desire to transcend the ordinary and the world of the profane. It was characterized by a thirst for the Absolute, which the Germans call mehr als leben – “more than living”. This idea of transcending worldly existence colours not only his ideas and philosophy, it is also evident throughout his life which reads like a litany of successes. During the earlier years Evola excelled at whatever he chose to apply himself to: his talents were evident in the field of literature, for which he would be best remembered, and also in the arts and occult circles.

 

Born in Rome on the 19th of May in 1898, Giulio Cesare Andrea Evola was the son of an aristocratic Sicilian family, and like many children born in Sicily, he had received a stringent Catholic upbringing. As he recalled in his intellectual autobiography, Il cammino del cinabro [1963, 1972, The Cinnabar’s Journey], his favourite pastimes consisted of painting, one of his natural talents, and of visiting the library as often as he could in order to read works by Oscar Wilde, Friedrich Nietzsche, and Otto Weininger.[1] During his youth he also studied engineering, receiving excellent grades but chose to discontinue his studies prior to the completion of his doctorate, because he “did not wish to be bourgeois, like his fellow students.” At the age of nineteen Evola joined the army and participated in World War I as a mountain artillery officer. This experience would serve as an inspiration for his use of mountains as metaphors for solitude and ascension above the chthonic forces of the earth. Evola was also a friend of Mircea Eliade, who kept in correspondence with Evola from 1927 until his death. He was also an associate of the Tibetologist Giuseppe Tucci and the Tantric scholar Sir John Woodroofe (Arthur Avalon).

During his younger years Evola was briefly involved in art circles, and despite this being only a short lived affair, it was also a time that brought him great rewards. Though he would later denounce Dada as a decadent form of art it was within the field of modern art that Evola first made his name, taking a particular interest in Marinetti and Futurism. His oil painting, Inner Landscape, 10:30 a.m., is hanging today on a wall of the National Gallery of Modern Art in Rome.[2] He also composed Arte Astratta (Abstract Art) but later, after experiencing a personal crisis, turned to the study of Nietzsche, from which sprang his Teoria dell, individuo assoluto (Theory of the Absolute Individual) in 1925. By 1921 Evola had abandoned the pursuit of art as the means to place his unique mark on the world. The revolutionary attitudes of Marinetti, the Futurist movement and the so-called avant-garde which had once fascinated him, no longer appeared worthwhile to Evola with their juvenile emphasis on shocking the bourgeoisie. Likewise, despite being a talented poet, Evola (much like another of his inspirations – Arthur Rimbaud) abandoned poetry at the age of twenty four. Evola did not write another poem nor paint another picture for over forty years. Thus, being no longer enamored of the arts, Evola chose instead to pursue another field entirely that he would one day award him even greater acclaim.

To this day, the magical workings of the Ur Group and its successor Krur remain as some the most sophisticated techniques for the practice of esoteric knowledge laid down in the modern Western era. Based on a variety of primary sources, ranging from Hermetic texts to advanced Yogic techniques, Evola occupied a prominent role in both of these groups. He wrote a number of articles for Ur and edited many of the others. These articles were collected in the book Introduction to Magic: Rituals and Practical Techniques for the Magus, which alongside Evola’s articles, are included the works of Arturo Reghini, Giulio Parese, Ercole Quadrelli and Gustave Meyrink. The original title of this work in Italian, Introduzione alla Magia quale scienza dell’lo, literally translates as Introduction to Magic as a Science of the “I”.[3] In this sense, the ‘I’ is best interpreted as the ego, or the manipulation of the will – an idea which is also the found in the work of that other famous magician, Aleister Crowley and his notion of Thelema. The original format of Ur was as a monthly publication, of which the first issue was printed in January 1927.[4]

Contributors to this publication included Count Giovanni di Caesaro, a Steinerian, Emilio Servadio, a distinguished psychoanalyst, and Guido de Giorgio, a well-known adherent of Rudolph Steiner and an author of works on the Hermetic tradition. It was during this period, that he was introduced to Arturo Reghini, whose ideas would leave a lasting impression on Evola. Arturo Reghini (1878-1946), was interested in speculative Masonry and the anthroposophy of Rudolf Steiner, introduced Evola to Guénon’s writings and invited him to join the Ur group. Ur and its successor, Krur, gathered together a number of people interested in Guénon’s exposition of the Hermetic tradition and in Vedanta, Taoism, Buddhism, Tantra, and magic.

Arturo Reghini was to be a major influence on Evola, and himself was a representative of the so-called Italian School (Scuola Italica), a secret order which claimed to have survived the downfall of the Roman Empire, to have re-emerged with Emperor Frederic II, and to have inspired the Florentine poets of the thirteenth and fourteenth centuries, up to Petrarch. Like Evola, Reghini had also written articles, one of which was entitled Pagan Imperialism. This appeared in Salamandra in 1914, and in it Reghini summed up his anti-Catholic program for a return to a glorious pagan past. This piece had a profound impact on Evola, and it served as the inspiration for his similarly titled Imperialismo pagano. Imperialismo pagano, chronicling the negative effects of Christianity on the world, appeared in 1928. In the context of this work, Evola is the advocate of an anti-Roman Catholic pagan imperialism. According to Evola, Christianity had destroyed the imperial universality of the Roman Empire by insisting on the separation of the secular and the spiritual. It is from this separation that arose the inherent decadence and inward decay of the modern era. Out of Christianity’s implacable opposition to the healthy paganism of the Mediterranean world arose the secularism, democracy, materialism, scientism, socialism, and the “subtle Bolshevism” that heralded the final age of the current cosmic cycle: the age of “obscurity” the Kali-Yuga.[5] Imperialismo pagano was to be later revised in a German edition as Heidnischer Imperialismus. The changes that occurred in the text of Evola’s Imperialismo pagano in its translation as Heidnischer Imperialismus five years later were not entirely inconsequential. Although the fundamental concepts that comprised the substance of Evola’s thought remained similar, a number of critical elements were altered that would transform a central point in Evola’s thinking. The “Mediterranean tradition” of the earlier text is consistently replaced with the “Nordic-solar tradition” in this translation.[6] In 1930 Evola founded his own periodical, La Torre (The Tower). La Torre, the heir to Krur, differed from the two earlier publications Ur and Krur in the following way, as was announced in an editorial insert:

Our Activity in 1930 – To the Readers: “Krur is transforming. Having fulfilled the tasks relative to the technical mastery of esotericism we proposed for ourselves three years ago, we have accepted the invitation to transfer our action to a vaster, more visible, more immediate field: the very plane of Western ‘culture’ and the problems that, in this moment of crisis, afflict both individual and mass consciousness [..] for all these reasons Krur will be changed to the title La Torre [The Tower], ‘a work of diverse expressions and one Tradition.’”[7]

La Torre was attacked by official fascist bodies such as L’Impero and Anti-Europa, and publication of La Torre ceased after only ten issues. Evola also contributed an article entitled Fascism as Will to Imperium and Christianity to the review Critica Fascista, edited by Evola’s old friend Giuseppi Bottai. Here again he launches vociferous opposition to Christianity and attests to its negative effects, evident in the rise of a pious, hypocritical, and greedy middle class lacking in all superior solar virtues that Evola attributed to ancient Rome. The article did not pass unnoticed and was vigorously attacked in many Italian periodicals. It was also the subject of a long article in the prestigious Revue Internationale des Sociétés Secrètes (Partie Occultiste) for April 1928, under the title “Un Sataniste Italien: Jules Evola.”

 

Coupled with notoriety of Evola’s La Torre, was also another, more bizarre incident involving the Ur Groups reputation, and their attempts to form a “magical chain”. Although these attempts to exert supernatural influence on others were soon abandoned, a rumour quickly developed that the group had wished to kill Mussolini by these means. Evola describes this event in his autobiography Il Cammino del Cinabro.

 

Someone reported this argument [that the death of a head of state might be brought about by magic] and some yarn about our already dissolved “chain of Ur” may also have been added, all of which led the Duce to think that there was a plot to use magic against him. But when he heard the true facts of the matter, Mussolini ceased all action against us. In reality Mussolini was very open to suggestion and also somewhat superstitious (the reaction of a mentality fundamentally incapable of true spirituality). For example, he had a genuine fear of fortune-tellers and any mention of them was forbidden in his presence.

 

It was also during this period that Evola also discovered something which was to become a profound influence on many his ideas: the lost science of Hermeticism. Though he undoubtedly came into contact with this branch of mysticism through Reghini and fellow members of Ur, it seems that Evola’s extraordinary knowledge of Hermeticism actually arose from another source. Jacopo da Coreglia writes that it was a priest, Father Francesco Olivia, who had made the most far-reaching progress in Hermetic science and sensing a prodigious student –granted Evola access to documents that were usually strictly reserved for adepts of the narrow circle. These were concerned primarily with the teachings of the Fraternity of Myriam (Fratellanza Terapeutica Magica di Myriam), founded by Doctor Giuliano Kremmerz, pseudonym of Ciro Formisano, 1861-1930). Evola mentions in The Hermetic Tradition that the Myriam’s “Pamphlet D” laid the groundwork for his understanding of the four elements.[8] Evola’s knowledge of Hermeticism and the alchemical arts was not limited to Western sources either, for he also knew an Indian alchemist by the name of C.S. Narayana Swami Aiyar of Chingleput[9].  During this era of history, Indian alchemy was almost completely unknown to the Western world, and it is only in modern times that it has been studied in relation to the occidental texts.

In 1926 Evola published an article in Ultra (the newspaper of the Theosophical Lodge in Rome) on the cult of Mithras in which he placed major emphasis on the similarities of these mysteries with Hermeticism.[10] During this period he also wrote saggi sull’idealismo magico [1925; Essays on Magic Idealism], and L’individuo ed il divenire del mondo [1926; The Individual and the Becoming of the World], this article was to be followed by the publication of his treatise on alchemy, La Tradizione ermetica (The Hermetic Tradition). Such was the scope and depth of this work that Karl Jung even quoted Evola to support his own contention that “the alchemical opus deals in the main not just with chemical experiments as such, but also with something resembling psychic processes expressed in pseudo-chemical language.”[11] Unfortunately, the support expressed by Jung was not mutual, for Evola did not accept Jung’s hypothesis that alchemy was merely a psychic process.

Taking issue with René Guénon’s (1886-1951) view that spiritual authority ranks higher than royal power, Evola wrote L’uomo come potenza [Man as power]; in the third revised edition (1949), the title was changed to Lo yoga della potenza [The yoga of power].[12]This was Evola’s treatise of Hindu Tantra, for which he consulted primary sources on Kaula Tantra, which at the time were largely unknown in the Western world. Decio Calvari, president of the Italian Independent Theosophical League, introduced Evola to the study of Tantrism.[13]Evola was also granted access to authentic Tantric texts directly from the Kaula school of Tantrism via his association with Sir John Woodroofe, who was not only a respected scholar, but was also a Tantric practitioner himself, under the famous pseudonym of Arthur Avalon. A substantial proportion of The Yoga of Power is derived from Sir John Woodroofe’s personal notes on Kaula Tantrism. Even today Woodroofe is regarded as a leading pioneer in the early research of Tantrism.

Evola’s opinion that the royal or Ksatriya path in Tantrism outranks that of the Brahmanic or priestly path, is readily supported by the Tantric texts themselves, in which the Vira or active mode of practice is exalted above that of the priestly mode in Kaula Tantrism. In this regard, the heroic or solar path of Tantrism represented to Evola, a system based not on theory, but on practice – an active path appropriate to be taught in the degenerate epoch of the Hindu Kali Yuga or Dark Age, in which purely intellectual or contemplative paths to divinity have suffered a great decrease in their effectiveness.

In the words of Evola himself:

“During the last years of the 1930s I devoted myself to working on two of my most important books on Eastern wisdom: I completely revised L’uomo come potenza [Man As Power], which was given a new title, Lo yoga della potenza [The Yoga of Power], and wrote a systematic work concerning primitive Buddhism entitled La dottrina del risveglio [The Doctrine of Awakening].”[14]

Evola’s work on the early history of Buddhism was published in 1943. The central theme of this work is not the common view of Buddhism, as a path of spiritual renunciation –instead it focuses on the Buddha’s role as a Ksatriya ascetic, for it was to this caste that he belonged, as is found in early Buddhist records.

The historical Siddharta was a prince of the Śakya, a kṣatriya (belonging to the warrior caste), an “ascetic fighter” who opened a path by himself with his own strength. Thus Evola emphasizes the “aristocratic” character of primitive Buddhism, which he defines as having the “presence in it of a virile and warrior strength (the lion’s roar is a designation of Buddha’s proclamation) that is applied to a nonmaterial and atemporal plane…since it transcends such a plane, leaving it behind.”[15]

The book considered by many to be Evola’s masterpiece, Revolt Against the Modern World was published in 1934, and was influenced by Oswald Spengler’s Decline of the West (1918) and René Guénon’s The Crisis of the Modern World (1927), both of which had been previously translated into Italian by Evola. Spengler’s contribution in this regard was the plurality of civilizations, which then fell into patterns of birth, growth and decline. This was combined with Guénon’s ideas on the “Dark Age” or Hindu Kali Yuga, which similarly portrays a bleak image of civilizations in decline. The work also draws upon the writings of Bachofen in regards to the construction of a mythological grounding for the history of civilizations. The original version of Julius Evola’s The Mystery of the Grail formed an appendix to the first edition of Rivolta contra il mondo moderno, and as such is closely related to this work.[16] Three years later he reworked that appendix into the present book, which first appeared as part of a series of  religious and esoteric studies published by the renowned Laterza Publishers in Italy, whose list included works by Sigmund Freud, Richard Wilhelm, and C. G. Jung, among others. In this book Evola writes three main premises concerning the Grail myths: That the Grail is not a Christian Mystery, but a Hyperborean one, that it is a mystery tradition, and that it deals with a restoration of sacred regality. Evola describes his work on the Grail in the epilogue to the first edition (1937).

To live and understand the symbol of the Grail in its purity would mean today the awakening of powers that could supply a transcendental point of reference for it, an awakening that could show itself tomorrow, after a great crisis, in the form of an “epoch that goes beyond nations.” It would also mean the release of the so-called world revolution from the false myths that poison it and that make possible its subjugation through dark, collectivistic, and irrational powers. In addition, it would mean understanding the way to a true unity that would be genuinely capable of going beyond not only the materialistic – we could say Luciferian and Titanic – forms of power and control but also the lunar forms of the remnants of religious humility and the current neospiritualistic dissipation.[17]

Another of Evola’s books, Eros and the Mysteries of Love, could almost be seen as a continuation of his experimentation with Tantrism. Indeed, the book does not deal with the erotic principle in the normal of sense of the word, but rather approaches the topic as a highly conceptualized interplay of polarities, adopted from the Traditional use of erotic elements in eastern and western mysticism and philosophy. Thus what is described here is the path to sacred sexuality, and the use of the erotic principle to transcend the normal limitations of consciousness. Evola describes his book in the following passage.

But in this study, metaphysics will also have a second meaning, one that is not unrelated to the world’s origin since “metaphysics” literally means the science of that which goes beyond the physical. In our research, this “beyond the physical” will not cover abstract concepts or philosophical ideas, but rather that which may evolve from an experience that is not merely physical, but transpsychological and transphysiological. We shall achieve this through the doctrine of the manifold states of being and through an anthropology that is not restricted to the simple soul-body dichotomy, but is aware of “subtle” and even transcendental modalities of human consciousness. Although foreign to contemporary thought, knowledge of this kind formed an integral part of ancient learning and of the traditions of varied peoples.[18]

Another of Evola’s major works is Meditations Among the Peaks, wherein mountaineering is equated to ascension. This idea is found frequently in a number of Traditions, where mountains are often revered as an intermediary between the forces of heaven and earth. Evola was an accomplished mountaineer and completed some difficult climbs such as the north wall of the Eastern Lyskam in 1927. He also requested in his will that after his death the urn containing his ashes be deposited in a glacial crevasse on Mount Rosa.

Evola’s main political work was Men Among the Ruins. This was to be the ninth of Evola’s books to published in English. Written at the same time as Men Among the Ruins, Evola composed Ride the Tiger which is complementary to this work, even though it was not published until 1961.These books belong together and cannot really be judged seperately. Men among the Ruins shows the universal standpoint of ideal politics; Riding the Tiger deals with the practical “existential” perspective for the individual who wants to preserve his “hegomonikon” or inner sovereignty.[19]  Ride the Tiger is essentially a philosophical set of guidelines entwining various strands of his earlier thought into a single work. Underlying the more obvious sources which Evola cites within the text, such as Nietzsche, Sartre and Heidegger, there are also connections with Hindu thoughts on the collapse of civilization and the Kali Yuga. In many ways, this work is the culmination of Evola’s thought on the role of Tradition in the Age of Darkness – that the Traditional approach advocated in the East is to harness the power of the Kali Yuga, by ‘Riding the Tiger’ – which is also a popular Tantric saying. To this extent, it is not an approach of withdrawal from the modern world which Evola advocates, but instead achieving a mastery of the forces of darkness and materialism inherent in the Kali Yuga. Similarly, his attitude to politics alters here from that expressed in Men Among the Ruins, calling instead for a type of individual that is apoliteia.

[..] this type can only feel disinterested and detached from everything that is “politics” today. His principle will become apoliteia, as it was called in ancient times. [..] Apoliteia is the distance unassailable by this society and its “values”; it does not accept being bound by anything spiritual or moral[20]

In addition to the Evola’s main corpus of texts mentioned previously, he also published numerous other works such as The Way of the Samurai, The Path of Enlightenment According to the Mithraic Mysteries, Il Cammino del Cinabro, Taoism: The Magic, The Mysticism and The Bow and the Club. He also translated Oswald Spengler’s Decline of the West, as well as the principle works of Bachofen, Guénon, Weininger and Gabriel Marcel.

In 1945 Evola was hit by a stray bomb and paralyzed from the waist downwards. He died on June 11, 1974 in Rome. He had asked to be led from his desk to the window from which one could see the Janiculum (the holy hill sacred to Janus, the two-faced god who gazes into this and the other world), to die in an upright position. After his death the body was cremated and his ashes were scattered in a glacier atop Mount Rosa, in accordance with his wishes.


[1] Julius Evola, The Yoga of Power: Tantra, Shakti, and the Secret Way, (Vermont: Inner Traditions, 1992) ix

[2]Ibid., x

[3] Julius Evola, Introduction to Magic: Rituals and Practical Techniques for the Magus, (Vermont: Inner Traditions, 2001) ix.

[4] Ibid., xvii

[5] A. James Gregor, Mussolini’s Intellectuals (New Jersey: Princeton University Press, 2005), 198

[6]Ibid., 201

[7]Julius Evola, Introduction to Magic: Rituals and Practical Techniques for the Magus, xxi

[8] Julius Evola, The Hermetic Tradition: Symbols & Teachings of the Royal Art,  (Vermont: Inner Traditions, 1992) ix

[9] Ibid., ix

[10] Ibid., viii

[11]Julius Evola, The Yoga of Power: Tantra, Shakti, and the Secret Way, xii

[12] Ibid., xiv

[13] Ibid., xiii

[14] Julius Evola, The Doctrine of Awakening: The Attainment of Self-Mastery According to the Earliest Buddhist Texts, (Vermont: Inner Traditions, 1996) xi

[15] Ibid., xv

[16] Julius Evola, The Mystery of the Grail: Initiation and Magic in the Quest for the Spirit, (Vermont: Inner Traditions, 1997)  vii

[17] Ibid., ix

[18] Julius Evola, Eros and the Mysteries of Love: The Metaphysics of Sex, (Vermont: Inner Traditions, 1991), 2

[19]  Julius Evola, Men Among the Ruins: Post-War Reflections of a Radical Traditionalist, (Vermont: Inner Traditions, 2003) 89

[20] Julius Evola, Ride the Tiger: A Survival Manual for the Aristocrats of the Soul , (Vermont: Inner Traditions, 2003)174-175

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dimanche, 23 septembre 2012

Rassegna Stampa - Settembre 2012 (2)

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Rassegna Stampa
 
Settembre 2012 (2)
 
 
 
 
 
 
 
 
 

vendredi, 21 septembre 2012

An interview with Daniele Scalea

An interview with Daniele Scalea
 
 

An interview with Daniele Scalea, scientific secretary of the Italian Institute of Geopolitics (IsAG), co-editor-in-chief of the Italian journal Geopolitica.

GRA : Western media confidently say that the fall of the current Syrian regime is inevitable. In your opinion, how well founded this prediction is, and is there some political power that can bring order to this situation?

D.S.: I think that the Syrian regime has so far shown a stunning solidity. There was a period in which Syrian army lost a substantial part of national territory, but it has managed to reconquer it; there was then a surprise attack to Damascus (similar to the surprise attack against Tripoli which toppled Gaddafi), but the government has regained control of the city; there were some important defections among the power establishment, but the latter remain so far close and gathered around Bashar al-Assad. So, I don't think that a violent overthrow of Syrian government is imminent nor probable, except for the case of a foreign invasion.

Thus who can bring order to this situation is a NATO-led invasion (which would obviously create an order favorable to US hegemony, which could also be a "disorder", i.e. a sectarian division of Syria) or a peaceful negotiated agreement between involved great powers, which would put an end to foreign interference that is feeding the civil war in Syria.

GRA: How likely is a forceful U.S. intervention in the Syrian conflict and attempt to violently overthrow the regime of Bashar al-Assad (or the U.S. will keep a distance and will not dare to risk)? Under circumstances of such a possibility, what consequences it will bring to America itself?

D.S.: I hold really unlikely a direct armed intervention of US in the Syrian conflict, i.e. an intervention further that the arming of rebels (which is probably already underway). New US strategy provide for the use of proxy countries in war - especially in the Near East, since US focus is shifting towards Far East - with at most a limited direct contribution. Lybian war is the model: France, UK, Italy and Qatar were in the frontline, while US remained on the second row. In the Syrian case proxy roles is assumed by Turkey, Saudi Arabia and Qatar. It is so more probable an intervention by those countries. But I believe it is unlikely too. In fact, such an action would risk to bring in the conflict also Iran, and then US would be obliged to intervene in first person. That is a dream scenario for Israel, and also for a part of US establishment, but I guess that the main part of Washington rulers - and especially Obama and his entourage - want to avoid it.

GRA: How do you assess Russia's position in this issue? Is Russia able to compromise, yielding to the wiles of the West (for example, the proposal of Hillary Clinton to establish demilitarized zone), despite the fact, that Russia has already received a very difficult experience in the situation in Libya?

D.S.: Russian position has been very balanced and sane: Moscow condemns violence on both sides, works for a negotiated and peaceful solution of the crisis, and doesn't appear willing to surrender to NATO one more time, as was in Lybian case last year. A big problem would emerge in the event - for me very unlikely but not impossible - of a NATO-led or NATO-inspired foreign armed intervention in Syria. What would be Russian response? She would be ready to react? And also if morally ready, she would have the capacity for a strong power projection in the Near East? Or, as in 2003 with the US invasion of Iraq despite Russian opposition, would might make right?

GRA : How, in your opinion, will deploy the situation after the overthrow of Bashar Assad? According to the information, disseminated through the media, there are already dozens of catastrophic scenarios.

D.S.: A forced overthrow of Bashar al-Assad would very probably entail a period of futher domestic turmoil or a foreign occupation of Syria. Subject should change if al-Assad resign in the frame of a negotiated peaceful solution of the crisis.

GRA : One possible scenario is the territorial division of Syria into three parts. Chagry Erhan, Director of the Center of Strategic Research of the European peoples, believes that the Baath regime, that is being removed from power, will try to create a new state on the basis of belonging to a madhhab through Latakia-Tartus, what can lead to a decision of destruction or assimilation of the Sunni population. In addition, such a step (creation of a new state) can undertake also Kurds. And here raises a difficult question - how to prevent the partition of the country? Erhan believes that once the government will intervene in the process by violent means, this will lead to more bloodshed. How likely do you think, this scenario is?

D.S.: I don't hold likely the very creation of a new Alawi state in Syria, whereas is probable that a violent overthrow of the current regime could create a situation of civilian and sectarian war in the country. Resistance by Syrian government and armed forces have created an ideal scenario for a negotiated solution of the crisis. Negotiation should be bring domestically, between Baathist rulers and mainly Islamist opponents, and internationally between US and Russia, Turkey-Egypt-GCC and Iran.

 

 

 

mercredi, 19 septembre 2012

Rassegna Stampa - Settembre 2012 (1)

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Rassegna Stampa
Settembre 2012 (1)
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

jeudi, 12 juillet 2012

Modernità totalitaria

Modernità totalitaria

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

Augusto Del Noce individuò precocemente la diversità dei regimi a partito unico del Novecento, rispetto al liberalismo, nella loro natura “religiosa” e fortemente comunitaria. Vere religioni apocalittiche, ideologie fideistiche della redenzione popolare, neo-gnosticismi basati sulla realizzazione in terra del Millennio. Questa la sostanza più interna di quei movimenti, che in tempi e modi diversi lanciarono la sfida all’individualismo laico e borghese. Fascismo, nazionalsocialismo e comunismo furono uniti dalla concezione “totalitaria” della partecipazione politica: la sfera del privato andava tendenzialmente verso un progressivo restringimento, a favore della dimensione pubblica, politica appunto. E nella sua Nuova scienza della politica, Voegelin già nel 1939 accentrò il suo sguardo proprio su questo enigmatico riermergere dalle viscere dell’Europa di una sua antica vocazione: concepire l’uomo come zoòn politikòn, animale politico, che vive la dimensione dell’agorà, della assemblea politica, come la vera espressione dell’essere uomo. Un uomo votato alla vita di comunità, al legame, alla reciprocità, al solidarismo sociale, più di quanto non fosse incline al soddisfacimento dei suoi bisogni privati e personali.

 

 

Lo studio del Fascismo partendo da queste sue profonde caratteristiche sta ormai soppiantando le obsolete interpretazioni economiciste e sociologiche che avevano dominato nei decenni scorsi, inadatte a capire un fenomeno tanto variegato e composito, ma soprattutto tanto “subliminale” e agente negli immaginari della cultura popolare. In questo senso, la categoria “totalitarismo”, sotto la quale Hannah Arendt aveva a suo tempo collocato il nazismo e il comunismo, ma non il Fascismo (in virtù dell’assenza in quest’ultimo di un apparato di violenta repressione di massa), viene recuperata con altri risvolti: anche il Fascismo ebbe un suo aspetto “totalitario”, chiamò se stesso con questo termine, aspirò a una sua “totalità”, ma semplicemente volendo significare che il suo era un modello di coinvolgimento totale, una mobilitazione di tutte le energie nazionali, una generale chiamata a raccolta di tutto il popolo nel progetto di edificazione dello Stato Nuovo. Il totalitarismo fascista, insomma, non tanto come sistema repressivo e come organizzazione dello Stato di polizia, ma come sistema di aggregazione totale di tutti in tutte le sfere dell’esistenza, dal lavoro al tempo libero, dall’arte alla cultura. Il totalitarismo fascista non come arma di coercizione capillare, ma come macchina di conquista e promozione di un consenso che si voleva non passivo e inerte, ma attivo e convinto.

 

Un’analisi di questi aspetti viene ora effettuata dal libro curato da Emilio Gentile Modernità totalitaria. Il fascismo italiano (Laterza), in cui vari autori affrontano il tema da più prospettive: la religione politica, gli stili estetici, la divulgazione popolare, l’architettura, i rituali del Regime. Pur negli ondeggiamenti interpretativi, se ne ricava il quadro di un Fascismo che non solo non fu uno strumento reazionario in mano agli agenti politici oscurantisti dell’epoca, ma proprio al contrario fu l’espressione più tipica della modernità, manifestando certo anche talune disfunzioni legate alla società di massa, ma – all’opposto del liberalismo – cercando anche di temperarle costruendo un tessuto sociale solidarista che risultasse, per quanto possibile nell’era industriale e tecnologica, a misura d’uomo.

 

Diciamo subito che l’indagine svolta da Mauro Canali, uno degli autori del libro in parola, circa le tecniche repressive attuate dal Regime nei confronti degli oppositori politici, non ci convince. Si dice che anche il Fascismo eresse apparati atti alla denuncia, alla sorveglianza delle persone, alla creazione di uno stato di sospetto diffuso. Che fu dunque meno “morbido” di quanto generalmente si pensi.

 

E si citano organismi come la mitica “Ceka” (la cui esistenza nel ‘23-’24 non è neppure storicamente accertata), la staraciana “Organizzazione capillare” del ‘35-’36, il rafforzamento della Polizia di Stato, la figura effimera dei “prefetti volanti”, quella dei “fiduciari”, che insieme alle leggi “fascistissime” del ‘25-’26 avrebbero costituito altrettanti momenti di aperta oppure occulta coercizione. Vorremmo sapere se, ad esempio, la struttura di polizia degli Stati Uniti – in cui per altro la pena capitale viene attuata ancora oggi in misura non paragonabile a quella ristretta a pochissimi casi estremi durante i vent’anni di Fascismo – non sia molto più efficiente e invasiva di quanto lo sia stata quella fascista. Che, a cominciare dal suo capo Bocchini, elemento di formazione moderata e “giolittiana”, rimase fino alla fine in gran parte liberale. C’erano i “fiduciari”, che sorvegliavano sul comportamento politico della gente? Ma perchè, oggi non sorgono come funghi “comitati di vigilanza antifascista” non appena viene detta una sola parola che vada oltre il seminato? E non vengono svolte campagne di intimidazione giornalistica e televisiva nei confronti di chi, per qualche ragione, non accetta il sistema liberaldemocratico? E non si attuano politiche di pubblica denuncia e di violenta repressione nei confronti del semplice reato di opinione, su temi considerati a priori indiscutibili? E non esistono forse leggi europee che mandano in galera chi la pensa diversamente dal potere su certi temi?

 

Il totalitarismo fascista non va cercato nella tecnica di repressione, che in varia misura appartiene alla logica stessa di qualsiasi Stato che ci tenga alla propria esistenza. Vogliamo ricordare che anche di recente si è parlato di “totalitarismo” precisamente a proposito della società liberaldemocratica. Ad esempio, nel libro curato da Massimo Recalcati Forme contemporanee di totalitarismo (Bollati Boringhieri), si afferma apertamente l’esistenza del binomio «potere e terrore» che domina la società globalizzata. Una struttura di potere che dispone di tecniche di dominazione psico-fisica di straordinaria efficienza. Si scrive in proposito che la società liberaldemocratica globalizzata della nostra epoca è «caratterizzata da un orizzonte inedito che unisce una tendenza totalitaria – universalista appunto – con la polverizzzazione relativistica dell’Uno». Il dominio oligarchico liberale di fatto non ha nulla da invidiare agli strumenti repressivi di massa dei regimi “totalitari” storici, attuando anzi metodi di controllo-repressione che, più soft all’apparenza, si rivelano nei fatti di superiore tenuta. Quando si richiama l’attenzione sull’esistenza odierna di un «totalitarismo postideologico nelle società a capitalismo avanzato», sulla materializzazione disumanizzante della vita, sullo sfaldamento dei rapporti sociali a favore di quelli economici, si traccia il profilo di un totalitarismo organizzato in modo formidabile, che è in piena espansione ed entra nelle case e nel cervello degli uomini con metodi “terroristici” per lo più inavvertiti, ma di straordinaria resa pratica. Poche società – ivi comprese quelle totalitarie storiche –, una volta esaminate nei loro reali organigrammi, presentano un “modello unico”, un “pensiero unico”, un’assenza di controculture e di antagonismi politici, come la presente società liberale. La schiavizzazione psicologica al modello del profitto e l’obbligatoria sudditanza agli articoli della fede “democratica” attuano tali bombardamenti mass-mediatici e tali intimidazioni nei confronti dei comportamenti devianti, che al confronto le pratiche fasciste di isolamento dell’oppositore – si pensi al blandissimo regime del “confino di polizia” – appaiono bonari e paternalistici ammonimenti di epoche arcaiche.

 

Il totalitarismo fascista fu altra cosa. Fu la volontà di creare una nuova civiltà non di vertice ed oligarchica, ma col sostegno attivo e convinto tanto delle avanguardie politiche e culturali, quanto di masse fortemente organizzate e politicizzate. Si può parlare, in proposito, di un popolo italiano soltanto dopo la “nazionalizzazione” effettuata dal Fascismo. Il quale, bene o male, prese masse relegate nell’indigenza, nell’ignoranza secolare, nell’abbandono sociale e culturale, le strappò al loro miserabile isolamento, le acculturò, le vestì, le fece viaggiare per l’Italia, le mise a contatto con realtà sino ad allora ignorate – partecipazione a eventi comuni di ogni tipo, vacanze, sussidi materiali, protezione del lavoro, diritti sociali, garanzie sanitarie… – dando loro un orgoglio, fecendole sentire protagoniste, elevandole alla fine addirittura al rango di “stirpe dominatrice”. E imprimendo la forte sensazione di partecipare attivamente a eventi di portata mondiale e di poter decidere sul proprio destino… Questo è il totalitarismo fascista. Attraverso il Partito e le sue numerose organizzazioni, di una plebe semimedievale – come ormai riconosce la storiografia – si riuscì a fare in qualche anno, e per la prima volta nella storia d’Italia, un popolo moderno, messo a contatto con tutti gli aspetti della modernità e della tecnica, dai treni popolari alla radio, dall’auto “Balilla” al cinema.

 

Ecco dunque che il totalitarismo fascista appare di una specie tutta sua. Lungi dall’essere uno Stato di polizia, il Regime non fece che allargare alla totalità del popolo i suoi miti fondanti, le sue liturgie politiche, il suo messaggio di civiltà, il suo italianismo, la sua vena sociale: tutte cose che rimasero inalterate, ed anzi potenziate, rispetto a quando erano appannaggio del primo Fascismo minoritario, quello movimentista e squadrista. Giustamente scrive Emily Braun, collaboratrice del libro sopra segnalato, che il Fascismo fornì nel campo artistico l’esempio tipico della sua specie particolare di totalitarismo. Non vi fu mai un’arte “di Stato”. Quanti si occuparono di politica delle arti (nomi di straordinaria importanza a livello europeo: Marinetti, Sironi, la Sarfatti, Soffici, Bottai…) capirono «che l’estetica non poteva essere né imposta né standardizzata… il fascismo italiano utilizzava forme d’arte modernista, il che implica l’arte di avanguardia». Ma non ci fu un potere arcigno che obbligasse a seguire un cliché preconfezionato. Lo stile “mussoliniano” e imperiale si impose per impulso non del vertice politico, ma degli stessi protagonisti, «poiché gli artisti di regime più affermati erano fascisti convinti».

 

Queste cose oggi possono finalmente esser dette apertamente, senza timore di quella vecchia censura storiografica, che è stata per decenni l’esatto corrispettivo delle censure del tempo fascista. Le quali ultime, tuttavia, operarono in un clima di perenne tensione ideologica, di crisi mondiali, di catastrofi economiche, di guerre e rivoluzioni, e non di pacifica “democrazia”. Se dunque vi fu un totalitarismo fascista, esso è da inserire, come scrive Emilio Gentile, nel quadro dell’«eclettismo dello spirito» propugnato da Mussolini, che andava oltre l’ideologia, veicolando una visione del mondo totale.

 

* * *

 

Tratto da Linea del 27 marzo 2009.

 

mercredi, 11 juillet 2012

Fascism, Anti-Fascism, and the Welfare State

Fascism, Anti-Fascism, and the Welfare State

Paul Gottfried

jeudi, 07 juin 2012

Politiquement correct, occidentalisme impérialiste et fondamentalisme sunnite

Politiquement correct, occidentalisme impérialiste et fondamentalisme sunnite

par Costanzo PREVE

I

1e05225eed30502e1f4540fba2cfd9c6_xl_5qfbhvj46zs4okgs8co4swow8_brydu4hw7fso0k00sowcc8ko4_th.jpgMa déclaration écrite que, si j’avais été Français, j’aurais voté pour Marine Le Pen au premier tour, et Hollande contre Sarkozy au second tour ne pouvait m’attirer que des critiques. Je ne prendrai ici en considération que celles qui m’ont été adressées par des amis : Andrea Bulgarelli, Lorenzo Dorato, Alessandro Monchietto, Maria Serban.

Ces critiques sont de trois sortes.

La première porte sur la brutalité avec laquelle j’ai violé le Politiquement correct. Cette violence serait une attitude inconsciente et même provocatrice, puisque le Politiquement correct demeure un code d’accès au seul domaine qui aujourd’hui m’importe vraiment, qui est celui de la philosophie. Du calme ! – me dit-on. C’est une chose que d’être une voix qui chante en solo, comme tu le fais depuis vingt ans, c’en est une autre que de vouloir épater le gauchiste (1), ce que je traduis ici par « scandaliser la gauche ». Par là, je fournirais trop facilement un prétexte à ceux qui prétendent faussement que je serais passé de gauche à droite.

La seconde concerne la pensée même de Marine Le Pen. Celle-ci aurait tout au plus une conception « de droite sociale traditionnelle », se rapportant à une prépondérance « impériale » française rénovée (2), mais sans considérer le moins du monde les rapports sociaux de production entre les classes.

La troisième sorte de critiques vise l’anti-islamisme (3) radical de Marine Le Pen; si radical, qu’il confinerait à la théorie du « choc des civilisations », et aux invectives d’Oriana Fallaci.

Ce troisième type de critiques est fondamental. Je répondrai d’abord brièvement à celles des deux premiers, mais seules celles du troisième type sont importantes.

II

J’ai des amis personnels de droite, du centre, de gauche, apolitiques, laïcs, religieux. Le bon usage de l’amitié ne suppose pas de considérations doctrinales. Mais je n’ai plus d’« amis politiques » de gauche (ni évidemment « de droite ») depuis une bonne quinzaine d’années. Internet donne d’étonnantes possibilités de diffamation, et je tiens pour sottise d’en avoir peur. Dire que l’on peut voter Le Pen représente une violation extrême du politiquement correct du monde des intellectuels, qui depuis une vingtaine d’années a pris pour ennemi d’élection le « populisme raciste », substitué au vieux capitalisme archaïque. Je considère, quant à moi, qu’accepter par introjection les valeurs du Politiquement Correct, c’est offrir la victoire à l’adversaire, qui n’est ni de droite ni de gauche, mais qui est celui qui ne peut en aucune façon supporter les nouveautés « inquiétantes » qui poussent à réviser des synthèses acquises et assimilées. Depuis une quinzaine d’années, je me soucie peu de cet adversaire. Quand bien même il y aurait là l’influence d’un subconscient infantile et provocateur, on m’accordera que je n’ai pas besoin de faire les frais d’une psychanalyse pour savoir quelle est la vérité.

III

L’objection de Lorenzo Dorato est plus importante. À ses yeux, Marine Le Pen « n’a pas un programme de correction politique structurelle et forte, dans un sens solidariste », car « la contradiction économique essentielle du capitalisme n’y est traitée en aucune façon ».

Très juste. Soit. Je suis tout à fait d’accord. Mais Dorato affirme aussi que « cela vaut mieux que n’importe quelle perspective globaliste et européiste des néo-libéraux de droite comme de gauche ». Parfait, Dorato a répondu lui-même à sa propre question ! Que le programme de Marine Le Pen ne puisse « être partagé » par un communiste communautaire (4) et anticapitaliste, cela est absolument évident.

Le fait qui importe est que Marine Le Pen est moins « dans le système » qu’un Mélenchon. Tout ce que le système médiatique unifié diabolise en le qualifiant de populiste et de raciste doit être considéré non pas comme bon a priori, mais du moins comme intéressant. Si Marine Le Pen était victorieuse (ce qui, malheureusement, est improbable), elle ferait un trou dans le mur, et de là il naîtrait peut-être quelque chose. Dorato écrit lui-même que « toute proposition politique qui mette en question les dogmes du néolibéralisme et du capitalisme globalisé est meilleur que la direction politique monstrueuse prise par les classes dominantes depuis une vingtaine d’années ». Par ces lignes, Dorato n’a-t-il pas trouvé tout seul la bonne réponse ?

IV

Venons-en à « l’anti-islamisme ». Sur ce point, mes remarques seront nécessairement pauvres et boiteuses, vu mon ignorance fondamentale de la question. Sur le monde arabe et musulman, mes principales lectures ont été les œuvres de Maxime Rodinson, sur la question du rapport entre l’islam et le capitalisme, et Giancarlo Paciello sur la question palestinienne. Récemment, un gros livre d’Eugène Rogan, Les Arabes, traduit en italien en 2012, m’a beaucoup appris. Les remarques que je vais faire sont d’un dilettante, et politiquement incorrectes. Si j’écris des sottises, ce n’est pas grave. Que celui qui les trouvera me corrige. La seule chose qui soit insensée est de s’autocensurer par peur de violer le politiquement correct. Par là, on est perdant sans même avoir joué.

V

Commençons par une évidence historique, qu’il n’est cependant jamais mauvais de rappeler: avant que les musulmans n’« envahissent » l’Europe, par émigration massive, c’est l’Europe qui a « envahi » le monde arabe et musulman, du Maroc à l’Irak et jusqu’à l’Afghanistan, et c’est l’entreprise politique sioniste qui a chassé de la Palestine ses habitants arabes, tant musulmans que chrétiens. Le monde arabe a dû s’engager dans des guerres de libération particulièrement difficiles et sanglantes. Mais il serait insensé de prétendre culpabiliser les peuples français, anglais, et italien. Si on le veut, on peut fort bien utiliser encore la catégorie, toujours nouvelle,  d’« impérialisme ». Cette catégorie est le seul antidote contre le racisme ethnique ou le fondamentalisme religieux; et l’abandon qui s’est fait en Europe de ce concept, depuis une trentaine d’années, a entraîné bien des conséquences regrettables.

VI

L’assimilation de Nasser à un « chef fasciste » a été opérée par la propagande sioniste, et puis ç’a été la même chose avec Saddam Hussein, Kadhafi et Assad. On sait que, depuis 1967, l’État sioniste d’Israël a politiquement, et militairement décidé d’annexer toute la ville de Jérusalem et des tranches de la Cisjordanie rebaptisée « Judée-et-Samarie ». Mais à mon avis (et qu’un expert, me corrige, s’il le veut) le véritable « anti-islamisme » a été postérieur à l’effondrement endogène de la vieille bicoque communiste; il est une suite de 1989 et de la théorie impérialiste du « choc des civilisations », qui, selon la version de Bush, oppose l’Occident et deux cultures (5) qui lui sont « incompatibles »: l’Islam et la Chine.

Vous rappelez-vous Oriana Fallaci ? Si elle avait osé écrire sur les juifs un quart de ce qu’elle a écrit sur les Arabes, elle aurait été arrêtée pour « incitation à la haine raciale », au lieu d’avoir l’honneur des colonnes du Corriere della Sera (6). Et puis tout à coup, à partir environ de 2005, les musulmans sont redevenus « bons »; comme déjà un peu auparavant, sporadiquement, dans les affaires du Kossovo et de Sarajevo. Qu’est-il donc arrivé qui a soudain produit cette volte-face déconcertante ? Elle est à mon avis la clef de la question, et je vais me permettre de faire à ce sujet une hypothèse un peu artisanale.

VII

Dans son roman Kim, Rudyard Kipling parle du « Grand Jeu », en Afghanistan, entre l’Empire britannique victorien et la Russie des tsars. Puisqu’il faut entreprendre un rapide examen de la connexion entre le fondamentalisme sunnite armé (appelé improprement islam politique), l’occidentalisme impérialiste américain, et la stratégie sioniste, commençons donc par le « Grand Jeu » en Afghanistan dans la décennie 1980 – 1990. Après l’intervention soviétique en Afghanistan, l’alliance stratégique entre les services secrets des États-Unis, les monarchies des pétrodollars, et l’armée pakistanaise entra en action. Dans le cadre de cette alliance, les musulmans devinrent « bons » : voir Ken Follet, Les lions du Panshir, dédié à Massoud en 1986, ou le film de Stallone, Rambo III.

Mais ils ne furent « bons » que pendant un temps limité. Il y eut ensuite l’incident de parcours d’Al-Qaïda avec Ben Laden, jusqu’au 11 septembre 2001. Les musulmans devinrent « mauvais » à partir de l’invasion de l’Afghanistan des Talibans, jusqu’à l’attaque de l’Irak en 2003. Cette agression fut si contraire au droit international, si injuste et si éhontée, qu’elle a nécessité toute une couverture symbolique-médiatique « humanitaire » (les peuples contre un féroce dictateur moustachu, puis pendu), associée cependant à un radical « anti-islamisme » (ici encore, à la manière de Fallaci). Il y a même eu des sots d’« extrême gauche » qui dans leur quête tourmentée d’un sujet révolutionnaire de substitution à la décevante classe ouvrière salariée et prolétaire (ou aux invisibles « multitudes »), se sont figurés qu’ils l’avaient trouvé chez les barbus de l’Islam politique armé.

Brève saison d’erreur. Al-Qaïda s’est avéré un sanguinaire mais provisoire « incident de parcours » : si l’on eût bien analysé le rapport entre l’islam et le capitalisme étudié par Rodinson, et quelques autres, on eût compris que l’islamisme fondamentaliste est tout aussi homogène au capitalisme globalisé que l’a été le protestantisme étudié par Weber, avec un élément plus important et plus institutionnel d’assistance sociale obligatoire organisée, mais sur une base purement privée et « tribale ». Au lieu que le nationalisme pan arabe anti-impérialiste lui est au contraire incompatible : il suffit de considérer la férocité avec laquelle l’impérialisme américain, européen et sioniste l’a détruit, comme en Irak, en 2003, en Libye, en 2011, et s’évertue en ce moment à continuer en Syrie. Le cas de l’Iran, nation perse et chiite, doit être considéré séparément.

VIII

C’est pourquoi nous nous trouvons devant un paradoxe, qui, comme tous les paradoxes, paraîtra moins « kafkaïen » dès qu’on l’aura interprété selon sa rationalité secrète, apparemment irrationnelle. D’une part, le fondamentalisme sunnite, avec sa violence et son intolérance, paraît être le milieu culturel le plus insupportable à notre société dont la matrice est occidentale (européenne) et chrétienne avec la modulation des Lumières (et ses nuances de gauche, du centre ou de droite n’importent pas ici). D’autre part, le fondamentalisme sunnite, après l’incident de parcours limité Al-Qaïda – Ben Laden, paraît l’instrument idéal pour normaliser politiquement et militairement les vestiges d’indépendance dans le monde arabe et musulman, entre les mains d’une alliance où l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Europe sont subordonnés aux États-Unis.

IX

Dans un pays comme la France, ce paradoxe provoque une espèce de schizophrénie et de paranoïa tout à fait particulière, étant donné la présence de millions de musulmans sur son territoire, dont une part de fondamentalistes sunnites et salafistes, qui n’est pas majoritaire, mais visible et tapageuse. Avec tous ses défauts, la France a été dans l’histoire un pays capable d’assimiler des vagues de millions d’immigrés portugais, espagnols, polonais, italiens, arméniens, et même de l’Afrique noire. Cela avait donné cette civilisation populaire que l’on peut trouver par exemple dans des romans comme ceux de Simenon sur le commissaire Maigret. La seule composante ethnique qui se révèle inassimilable, et qui proclame qu’elle refuse l’assimilation, est celle qui se réfère au fondamentalisme sunnite.

En ce qui me concerne, cela ne me rend pas anti-musulman. Au contraire, et je serais favorable à bien des idées de Tariq Ramadan, si la nouvelle de son recrutement par l’Université du Qatar et la Qatar Foundation ne m’inspirait quelque prudence… Mais si je ne peux partager un certain « anti-islamisme » (7) français, j’en suis  d’autant moins scandalisé que je tiens compte de ce caractère inassimilable.

Au moment même où j’écris, je ne sais pas encore qui sortira  vainqueur des élections présidentielles en France; mais je vois un grand paradoxe dans la manière sont Sarkozy, d’un côté, cajole électoralement l’« anti-islamisme » (8), tandis que, de l’autre côté (en Libye, en Syrie, etc.), il est le principal allié de l’islam politique,  lequel s’est désormais complètement aligné sur l’émir du Qatar, les États-Unis, l’Arabie saoudite : voyez la propagande cynique de la publicité faite par les médias occidentaux au prétendu « printemps arabe ». L’Occident arme politiquement les mêmes forces qui ont atrocement lynché Kadhafi, font exploser des voitures piégées au milieu de la population civile de Damas, et massacrent des enfants juifs français à Toulouse. Recadrer ainsi le problème, ce n’est pas justifier certaines pointes « anti-islamiques » de Madame Le Pen (9); mais c’est comprendre pour le moins, que ces pointes sont un problème mineur.

Le problème majeur, c’est que l’Occident impérialiste a décidé, pour de sordides intérêts néo-colonialistes, de soutenir l’islam politique « modéré » : si modéré, que marchent derrière lui les assassins salafistes qui sont au service de l’Arabie saoudite, du Qatar, et des États-Unis.

Costanzo Preve

traduit de l’italien par Yves Branca

 

Notes du traducteur

• Avertissement : le texte de cet article, écrit à Turin à la fin avril 2012, comporte des différences de détail avec le texte italien envoyé par l’auteur à quelques correspondants français qui lisent sa langue. Les notes qui suivent rendent compte de la plupart de ces modifications.

Pour le reste, Costanzo Preve m’a honoré de sa confiance pour  adapter encore mieux cet article à la conjoncture française, et à la sensibilité française dans cette conjoncture; et rien n’a été modifié sans lui en référer.

1 : En français dans le texte.

2 : Il n’y a ici aucune allusion ni à l’empire colonial français, ni à l’idéologie impériale européenne moderne, mais au souverainisme du Front national, qui est aujourd’hui l’héritier de l’ancienne politique naturelle capétienne rénovée par de Gaulle : le mot « imperiale » reste  plus proche en italien de son étymologie latine : l’imperium est le commandement, le pouvoir, l’autorité, et donc la souveraineté.

Sur l’idée « impériale » française, Rodolphe Badinand est lumineux dans son chapitre « Quand la France prétendait à l’Empire » de son essai Requiem pour la Contre-Révolution et autres essais impérieux, Alexipharmaque, 2008.

3 : « Islamisme », chez les Italiens qui, comme Preve, écrivent le mieux leur langue, est seulement un doublet du mot « Islam », comme on le trouve encore en français dans le Littré ou chez Ernest Renan : « La religion de Mahomet », et «  l’ensemble des pays qui suivent cette religion ». Le mot « islamiste » n’existe pas encore en italien. Ce terme, « islamista », ne désigne pas, en bon italien, un croyant fanatique, mais seulement un “ islamologue ”.

L’italien distingue plus rigoureusement « Islam », « islam politique » (moderne) et intégrisme ou fondamentalisme islamique. Il n’emploie pas « islamisme » dans ces dernières significations.

On doit donc bien entendre que le terme d’« anti-islamisme » désigne seulement ici une hostilité à l’islam (une « islamophobie », dans l’actuel jargon de la manie « polémique »), prêtée à Marine Le Pen par les interlocuteurs italiens de Preve, auxquels il répond ici. C’est pourquoi j’ai mis ce terme entre guillemets.

4 : Le communisme critiqué et redéfini par Preve est désigné par le terme italien de « comunitarismo », qui, littéralement, devrait se traduire par « communautarisme », et que j’ai provisoirement traduit ainsi, avec note explicative, et quelquefois guillemets, ou italiques; car on connaît la connotation de ce terme en français, qui dépend de la situation même de la France, à laquelle Preve fait allusion à la fin du présent article.

Preve a bien précisé, au début d’une « Autoprésentation » de 2007, que « Monsieur Costanzo Preve a été longtemps un “ intellectuel ” [qui se voulut engagé, puis organique] […], mais aujourd’hui il ne l’est plus. Et de plus, il demande à être jugé, non plus sur la base d’illusoires appartenances à un groupe, mais sur celle, exclusivement, de ses acquis théoriques ».

Entre ces « acquis théoriques », le concept (au sens hégélien du terme) de communauté est absolument central; et ce que Preve appelle communautarisme est non seulement la théorie de la communauté sociale et nationale, mais encore la communauté comme concept. Mais disons d’abord ce que n’est pas le communautarisme, dans cette perspective.

Bien que Preve fasse très clairement raison des formes de communautarisme à rejeter, et des acceptions du terme à réfuter, il importe tout particulièrement de préciser en France, nation formée autour d’un État que les rois appelaient déjà, à la romaine, République (respublica), qu’il ne s’agit pas le moins du monde de « l’utilisation du communautarisme ethnique (ou religieux, ou tribal postmoderne, ou tout cela ensemble), pour ruiner aujourd’hui la souveraineté des États nationaux » (écrit Preve dans son Elogio del comunitarismo – Éloge du « communautarisme »). Preve y comprend le fameux multiculturalisme « emballage pittoresque de la totale américanisation du monde ». La crise de l’État-nation selon le modèle français, qui paraît aujourd’hui m’être plus « producteur de socialité », comme l’écrit Alain de Benoist, a fait en France de communautarisme un terme  effrayant, mais il n’y a pas de fumée sans feu, et la réalité qui lui correspond est en effet « effrayante ».

En Italie, c’est une autre acception du terme qui produit des « réactions pavloviennes », comme le dit Preve, qui affectent le mot « communautarisme » d’une connotation « d’extrême droite » se rapportant  principalement au fascisme, au nazisme, aux prétendues « métaphysiques » contre-révolutionnaires et traditionalistes (Chamberlain, Guénon, Evola) qui assez confusément s’y sont mêlées. Pour élégantes qu’elles puissent être, comme chez Evola, ces « métaphysiques » ont en commun d’être des reconstructions qui mythifient d’anciennes formes d’autorité par nostalgie d’une communauté hiérarchique « naturelle », en remontant toujours plus « haut », de l’« Idée impériale gibeline » jusqu’à l’Âge d’Or de la « Tradition primordiale », en passant par les Hyperboréens, ou les Mages d’Orient, ou le Chakravartin… Les formes d’autorité politique qui en sont issues dans l’Europe du XXe siècle n’ont vu le jour que par la vertu d’un organicisme plus ou moins teinté de naturalisme romantique, mais qui ne pouvait échapper au modèle rigoureusement matérialiste et individualiste du Léviathan de Hobbes, et a produit des régimes à parti unique « interprète des secrets de l’histoire », comme l’écrit Preve, sous un Conducteur suprême. Le collectivisme issu du marxisme a pris une forme analogue (du « petit père des peuples » au « Conducator »), moins par la sécularisation d’idéaux religieux, que par un déjettement théorique scientiste et positiviste, qui est en soi d’essence religieuse : « Le communisme historique du XXe siècle (1917 – 1991) et en particulier sa première période stalinienne furent en tout point et intégralement des phénomènes religieux » (cf. Preve, Histoire critique du marxisme, IV, 10); et Preve a merveilleusement cerné la parenté secrète de l’organicisme social réactionnaire et du collectivisme stalinien : « Le matérialisme dialectique est une variante positiviste tardive d’un code conceptuel primitif, fondé sur l’indistinction et la fusion du macrocosme naturel et du microcosme social ».

Mercantilisme ultra-libéral « multiculturel » d’aujourd’hui, organicisme social ou collectivisme d’hier : Preve en traite comme de « pathologies du communautarisme », dont le diagnostic conduit négativement à la définition même de ce dernier, puisque toutes nient en pratique, ou en théorie, « la constitution irréversible, et historiquement positive, de l’individu moderne responsable de choix éthiques, esthétiques, et politiques ».

Pour Costanzo Preve, la « communauté » est la société même, et le «communautarisme », la communauté pour soi, et/ou sa théorie, laquelle est une correction des idées marxiennes et marxistes de communisme. Cette correction s’opère par une critique  du « matérialisme dialectique », auquel il tente de substituer un idéalisme méthodologique qui implique un retour, qui est un recours, à la philosophie grecque antique et à Aristote : « Comme on le voit, il n’est pas possible même en grec moderne de différencier sémantiquement la “ société ” de la “ communauté ” (respectivement : koinotita, koinonia). Cela ne doit pas nous surprendre, puisque la vie sociale des Grecs était la vie communautaire de la polis, et le mot qu’utilise Aristote pour définir l’homme, politikon zoon (animal politique) pourrait être traduit sans forcer par “ animal social ” ou “ animal communautaire ” […]. Il est bon d’avoir clairement à l’esprit cette origine sémantique et de ne pas penser que le débat commença avec la distinction de Tönnies entre “ société ” (Gesellschaft) et “ communauté ” (Gemeinschaft) – a écrit Preve » dans un article que j’ai traduit pour la revue Krisis (cf. Costanzo Preve, « Communautarisme et communisme », dans Krisis, « Gauche/droite ? », n° 32, 2009).

5 : Le mot italien « Civilta » traduit indifféremment « culture » au sens allemand ou spenglerien de « Kultur » (intériorité spirituelle d’une grande nation à son apogée), et « civilisation » (les formes plus extérieures de la vie civile).

6 : Quotidien milanais qui est l’équivalent italien du journal Le Monde et, autrefois, du Temps.

7, 8, 9 : Voir la note 3.


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dimanche, 03 juin 2012

Intervista a Claudio Mutti

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Intervista a Claudio Mutti

La traduzione della tragedia “Ifigenia” di Mircea Eliade è pubblicata dalle Edizioni all’insegna del Veltro


Ultimamente fioccano le “censure di presentazione” di libri ritenuti - per lo più a torto - politicamente o culturalmente scorretti. Tutti lettori sanno qualcosa del recente divieto di presentazione del “Così parlò Zarathustra” edito da Ar. O della richiesta dell’associazione “Gherush” di sospendere l’insegnamento di Dante e della sua “Comoedia” perché... antisemita.


Ma c’è un altro precedente, forse ignoto, che riassumiamo in breve.
Un paio d’anni fa Claudio Mutti - il filologo di Parma tacciato di rossobrunismo e eresia - aveva tradotto e pubblicato in italiano una tragedia di Mircea Eliade, “Ifigenia”, che fu messa in scena un paio di volte in Romania (prima sotto Antonescu e poi sotto Ceausescu).
Alcuni mesi fa un regista teatrale, Gianpiero Borgia, ha letto il libro e gli è piaciuto. Così ha preparato un allestimento dell’Ifigenia di Eliade per il Teatro Festival di Napoli (12 giugno) e per la stagione teatrale del Teatro Stabile di Catania (26 giugno).


Qualche giorno fa, però ha ricevuto un diktat dall’erede dei diritti d’autore di Eliade, tale Sorin Alexandrescu, attivista liberale e fondatore di un Comitato per i diritti umani: la tragedia non deve essere rappresentata nella traduzione di Claudio Mutti, perché ha pubblicato tre saggi storici sul rapporto di Eliade con la Guardia di Ferro di Corneliu Codreanu. Proponiamo ai lettori di “Rinascita” un’intervista al professore fatta da un giovane studioso della lingua romena, che ha appena pubblicato un libro presso Aliberti un libro sul colpo di Stato del dicembre 1989.
 
Bistolfi:
Claudio Mutti, antichista, filologo, linguista, poliglotta, traduttore e molto altro: una delle Sue ultime fatiche è stata la traduzione della tragedia Ifigenia di Mircea Eliade, pubblicata dalle Edizioni all’insegna del Veltro. Lei ha così portato alla luce un testo pressoché sconosciuto dello studioso romeno. Quando ha scoperto questo lavoro? Di che cosa tratta?


Mutti: Sono debitore della prima lettura di Ifigenia al mio amico Ion Marii, che alcuni decenni fa mi donò un esemplare dell’ormai irreperibile edizione uscita grazie ai suoi sforzi nel 1951, quando era esule in Argentina. A tale proposito, Mircea Eliade scrisse nel dicembre di quell’anno su un periodico dell’emigrazione romena: “Talvolta arrivano degli operai dall’anima angelica e donano i loro averi affinché si possano stampare i versi e le prose dei nostri sognatori o dei nostri veglianti; è il caso di quell’operaio che sta in Argentina, Ion Marii, il quale ha donato all’editore di Cartea Pribegiei tutto quello che aveva risparmiato in un anno e mezzo di lavoro (Ion Marii, primo membro d’onore della Società degli Scrittori Romeni, quando ritorneremo a casa…)”. Norman Manea invece raccontò su “Les Temps Modernes” che Ifigenia venne pubblicata… dal proprietario “della stampa di destra argentina” (sic)!


Di che cosa si tratta? Ifigenia è una tragedia che riprende il mito trattato da Euripide nell’Ifigenia in Aulide, ma si caratterizza per il risalto attribuito al motivo del sacrificio, motivo di cui Eliade si occupò, in quegli stessi anni, nei Commenti alla leggenda di Mastro Manole. La figlia di Agamennone accetta e sollecita il proprio sacrificio affinché la spedizione contro Troia possa compiersi con successo.
La tesi di Eliade è che Ifigenia, accettando e sollecitando il proprio sacrificio, acquisisce un “corpo di gloria” che consiste nel successo della spedizione bellica; essa vive nell’impresa degli Achei proprio come la moglie di Mastro Manole vive nel corpo di pietra e calce del monastero.
 
Nel mese di giugno il regista Gianpiero Borgia presenterà la versione italiana di Ifigenia, in prima assoluta per l’Italia, al Teatro Festival di Napoli e al Teatro Greco-Romano di Catania. Abbiamo però notato che il Suo nome non compare più nel cartellone. Si tratta di un “refuso” oppure c’è stato qualche problema “tecnico”?


L’erede di Mircea Eliade, suo nipote Sorin Alexandrescu, ha posto come condizione irrinunciabile per la concessione dei diritti che la rappresentazione dell’opera non si avvalesse della mia traduzione e che questa venisse sostituita dalla traduzione inedita di Horia Corneliu Cicortas. Il motivo di questo aut-aut dell’erede di Eliade è dovuto ad un puro e semplice pregiudizio ideologico. Infatti Sorin Alexandrescu, già fondatore di un comitato per i “diritti umani”, ritiene che oggi, “grazie al trionfo mondiale del liberalismo, noi comprendiamo più facilmente quello che molti intellettuali e cittadini non potevano comprendere allora [cioè nel periodo interbellico], ossia che la società liberale è la società meno imperfetta”. Ora, siccome lo zio non ebbe la possibilità di comprendere quello che invece è stato compreso dal nipote, quest’ultimo si trova in grande imbarazzo allorché il nome di Eliade viene associato alla cultura del tradizionalismo o, peggio ancora, al movimento legionario; perciò si sforza di dissociare Eliade da tutto ciò che è culturalmente e politicamente scorretto. Ai suoi occhi io ho commesso la grave colpa di pubblicare in più lingue alcuni studi che sine ira et studio documentano le liaisons dangereuses di Eliade sia col tradizionalismo (Eliade, Vâlsan, Geticus e gli altri. La fortuna di Guénon tra i Romeni) sia con il legionarismo (Mircea Eliade e la Guardia di Ferro e Le penne dell’Arcangelo). Di qui il diktat di Sorin Alexandrescu al regista italiano.
 
Leggendo Eliade si ha l’impressione che egli abbia rivelato di se stesso molto di più nei romanzi e, scopriamo oggi, in questa tragedia, che non nei diari e nella sua produzione saggistica. Qual è la Sua impressione a riguardo?


Credo di essere stato il primo, oltre una ventina d’anni fa, ad affermare che “sotto il velame” della narrazione romanzesca Eliade ha celato qualcosa che non poteva o non voleva dire esplicitamente in altra maniera: un qualcosa che aveva a che fare con il “culturalmente e politicamente scorretto” di cui ho detto poc’anzi. La mia convinzione è stata poi confermata da altri studiosi, i quali hanno scrutato le pagine della narrativa eliadiana cercando di mettere in luce quelli che Marcello De Martino definisce come i “non detti” e i “frammenti di un insegnamento sconosciuto”.
 
In Romania è mai stata rappresentata questa tragedia? Quali riscontri ha avuto?


Eliade si trovava all’estero allorché il 12 febbraio 1941 Ifigenia venne rappresentata per la prima volta al Teatro Comedia di Bucarest (il Teatro Nazionale era in restauro in seguito ad un terremoto). Una ventina di giorni prima, il generale Antonescu aveva espulso i legionari dal governo ed aveva instaurato una dittatura militare; dato il successo riscosso dalla prima dell’opera, la moglie di Eliade temeva che le autorità potessero vietare ulteriori rappresentazioni, perché, come si legge nel Diario di Petru Comarnescu, con la figura di Ifigenia “Eliade vuole ricordare Codreanu”. Col Diario di Comarnescu converge il Diario di Mihail Sebastian, il quale non si era recato alla prima di Ifigenia: “Avrei avuto l’impressione di assistere – annotò il drammaturgo ebreo – ad una seduta di cuib”, ossia ad una riunione legionaria. Dovette trascorrere una trentina d’anni, prima in Romania si potesse leggere di nuovo il testo di Ifigenia o assistere ad una rappresentazione della tragedia. Il testo fu pubblicato su “Manuscriptum”, una rivista culturale edita a Bucarest, nel 1974, nel quadro di un’operazione di “recupero” della produzione eliadiana da parte del regime nazionalcomunista. Negli anni Ottanta, la tragedia di Eliade venne rappresentata due o tre volte.
 
Qual è la percezione che oggi in Romania si ha dell’adesione di Eliade al Movimento legionario? E in Italia?


Per i Romeni che hanno un’opinione positiva del Movimento legionario, l’adesione di Eliade (così come quella della maggior parte dell’intellettualità romena dell’epoca) è motivo d’orgoglio. Per gli altri, a partire dall’erede dei diritti delle sue opere, è motivo d’imbarazzo. Quanto all’Italia, alcuni hanno demonizzato Eliade come un aguzzino che “consegnava alle SS gli ebrei romeni” (così scrisse testualmente “Repubblica”), mentre altri hanno cercato a lungo di sottacerne l’impegno legionario, poi si sono arrampicati sugli specchi per negarlo o minimizzarlo.


26 Maggio 2012 12:00:00 - http://rinascita.eu/index.php?action=news&id=15103

mercredi, 23 mai 2012

La boussole s’est rompue par Costanzo PREVE

 

La boussole s’est rompue

par Costanzo PREVE

 

I

 

costanzop.gifOn ne peut décemment demander au marin de partir en mer sans compas, surtout lorsque le ciel est couvert et que l’on ne peut s’orienter par les étoiles. Mais qu’arrive-t-il, si l’on croit que le compas fonctionne, alors qu’il est falsifié par un aimant invisible placé dessous ? Eh bien, voilà une métaphore assez claire de notre situation présente.

 

II

 

En Italie, avec le gouvernement Monti, les choses sont devenues à la fois plus claires et plus obscures. Plus claires, parce qu’il est bien évident que la décision politique démocratique (dans son ensemble, de gauche, du centre, de droite) a été vidée de tout contenu; et que nous sommes devant une situation que n’avaient jamais imaginée les manuels d’histoire des doctrines politiques (bien évident : du moins pour ces deux pour cent de bipèdes humains qui entendent faire usage de la liberté de leur intelligence; je ne tiendrai pas compte ici des quatre-vingt dix-huit pour cent restant).

 

En bref, nous sommes devant une dictature d’économistes, à légitimation électorale référendaire indirecte et formelle. Il est évident  que cette dictature s’exerce pour le compte de quelqu’un, mais ce serait se tromper que de trop « anthropomorphiser » ce quelqu’un : les riches, les capitalistes, les banquiers, les Américains, etc. Cette dictature d’économistes est au service d’une entité impersonnelle (que Marx aurait qualifiée de « sensiblement suprasensible »), qui est la reproduction en forme « spéculative » de la forme historique actuelle du mode de production capitaliste (1). À ce point de vue, les choses sont claires.

 

Ce qui n’est pas clair du tout, et même obscur, c’est la manière dont cette junte d’économistes peut « conduire l’Italie hors de la crise ». Elle est au service exclusif de créanciers internationaux; son unique horizon est la dette. La logique du modèle néo-libéral consiste à « délocaliser » de Faenza jusqu’en Serbie la fabrication des chaussures Omca, afin de pouvoir payer les ouvrier deux cents euros.

 

Dans cette situation, le maintien du clivage Droite/Gauche n’est plus seulement une erreur théorique. C’est potentiellement un crime politique.

 

III

 

Dernièrement, je suis resté ébahi en lisant un tract du groupuscule La Gauche critique. Je ne comprenais même pas pourquoi, et puis tout d’un coup j’ai cru comprendre. Le terme même de « gauche critique » est une contradiction, puisque le présupposé principal et très essentiel de toute critique, sans lequel le terme de « critique » perd tout son sens, est justement le dépassement de cette dichotomie « Droite/Gauche ». On ne peut plus être à la fois critiques, et de gauche; non plus que de droite, ce qui revient au même.

 

Comunitarismo.jpgJe viens de renvoyer au dernier livre de Diego Fusaro. Dans cette histoire philosophique du capitalisme, depuis ses origines au XVIe siècle jusqu’à aujourd’hui, ces deux petits mots, Droite et Gauche, n’apparaissent absolument jamais, par ce fait tout simple et nu que la mondialisation capitaliste, et la dictature des économistes qui   nécessairement en est la forme, a entièrement vidé ces catégories de leur sens. Norberto Bobbio (2) pouvait encore en parler en toute bonne foi, en un temps où existait encore une souveraineté monétaire de l’État national, et où les partis de « gauche » pouvaient appliquer des politiques économiques de redistribution plus généreuses que celle des partis « de droite ». Mais aujourd’hui, avec la globalisation néo-libérale, le discours de Bobbio ne correspond plus à la réalité.

 

Il y a, bien sûr, un problème, du moment que la dictature « neutre » des économistes a cependant toujours besoin d’être légitimée constitutionnellement par des élections, fussent-elles vides de tout sens de décision. C’est donc ici que se met en scène une comédie à l’italienne; personnages : la « gauche responsable » : Bersani, D’Alema, Veltroni, tout le communisme togliattien recyclé; le bouffon qui fait la parade, Vendola, dont on sait bien a priori que  ses suffrages iront de toute façon au Parti démocrate (3); les « témoins du bon vieux temps » Diliberto et Ferrero, dont les suffrages iront toujours au même Parti démocrate, sous le prétexte du péril raciste, fasciste, populiste, etc.; les petits partis à préfixe téléphonique (respectivement Pour la refondation de la IVe internationale bolchevique, Refondateurs communistes), de Turigliatto et Ferrando, fidèles au principe olympique « L’important n’est pas de vaincre, mais de participer »; enfin, les « Témoins de Jéhovah » du communisme (Lutte communiste), dans l’attente du réveil du bon géant salvifique, la classe ouvrière et salariée mondiale (4).

 

L’idéal serait que, selon la fiction du romancier portugais José Saramago, personne n’allât plus voter; je souligne : personne. Si personne n’allait plus voter, la légitimation formelle de la dictature des économistes s’écroulerait. Le magicien capitaliste trouverait encore le moyen de tirer un nouveau lapin de son chapeau, mais on s’amuserait bien en attendant. Hélas ! Cela est un rêve irréalisable. La machine Attrape-couillons est trop efficace pour qu’on la laisse tomber en désuétude.

 

IV

 

Et pourtant, la solution pourrait bien être à la portée de la main : une nouvelle force politique radicalement critique à l’égard du capitalisme libériste mondialisé, et tout à fait étrangère au clivage Droite/Gauche. Une force politique qui laisse tomber tous les projets de « refondation du communisme » (la pensée de Marx est encore vivante, mais le communisme historique est mort), et qui retrouve plutôt des inspirations solidaristes et communautaires (5). En théorie, c’est l’œuf de Christophe Colomb; en théorie, il faudra encore plusieurs décennies, à moins d’improbables accélérations imprévues de l’histoire, pour que l’on comprenne bien que la boussole est hors d’usage, et que « droite » et « gauche » ne sont plus désormais que des espèces de panneaux de signalisation routière.

 

V

 

Et c’est ici que je vais donner l’occasion à tous les scorpions, araignées, et vipères de m’accuser : « Preve fasciste ! ». Il est vrai que, si l’on a peur de briser les tabous, mieux vaut se reposer et lire des romans policiers.

 

Voici : un cher ami français vient de m’envoyer le livre qu’a écrit Marine Le Pen (6). Je sais déjà qu’on va parler d’une astucieuse manœuvre d’infiltration populiste par l’éternel fascisme; mais ce livre, lisez-le, au moins. Il est étonnant. Moi, il ne m’étonne pas, puisque je connais bien la dialectique de Hegel, l’unité des contraires, et la logique du développement tant de la gauche que de la droite depuis une vingtaine d’années.

 

Voyons cela. À la page 135, Marine Le Pen écrit : « Je n’ai pour ma part aucun état d’âme à le dire : le clivage entre la gauche et la droite n’existe plus. Il brouille même la compréhension des enjeux réels de notre époque ». Je vois que ses principales références philosophiques dont deux penseurs « de gauche » : Bourdieu et Michéa (p. 148). Je vois que Georges Marchais, ce représentant du vieux communisme français, est cité, favorablement. Plus de Pétain ni de Vichy. Sarkozy est condamné tant pour sa politique extérieure au service des États-Unis que pour sa politique intérieure qui aggrave l’inégalité sociale. Sur la question du marché, sa principale référence théorique est Polanyi (p. 26). Le non français à la guerre d’Irak de 2003 est revendiqué (p. 37). Marx est cité (p. 61); le grand économiste Maurice Allais est souvent cité, pour soutenir l’incompatibilité du marché et de la démocratie. Mais surtout, j’y ai retrouvé avec plaisir ce qui me séduisait dans le communisme des années soixante, à savoir que la parlotte polémique à courte portée marche derrière, et non devant : le livre commence par un long chapitre intitulé, à la française « Le mondialisme n’est pas un humanisme ». La globalisation est très justement qualifiée d’« horizon de renoncement », et il y est réaffirmé que « l’empire du Bien est avant tout dans nos têtes », ce qui est vrai.

 

Je pourrais continuer. Je sais que j’ai donné aux vipères et aux scorpions une belle occasion de m’outrager; et c’est ce qui va arriver.

 

Mais pour moi, tout ce que je veux, en réalité, c’est faire réfléchir.

 

VI

 

Pour comprendre ce que sont aujourd’hui la Droite et la Gauche, nul besoin de s’adresser à des défenseurs « idéal-typiques » de la fameuse dichotomie, en termes de valeurs éternelles et de catégories de l’Esprit, comme un Marco Revelli. Il suffit de lire des défenseurs du système comme Antonio Polito (dans le Corriere della sera, 25 février 2012). Polito dit ouvertement que la compétition politique peut désormais avoir lieu dans le seul cadre, tenu pour définitif, de l’économie globalisée; que tout le reste, du pitre Nichi Vendola (Mouvement pour la gauche) à Forza Nuova (d’« extrême droite »), n’est qu’agitation insignifiante; que cela est notre destin.

 

Que proposent donc les « gauches » encore en activité, d’Andrea Catone à Giacche et à Brancaccio ? Une relance du keynesisme  et de la dépense publique en déficit, à l’intérieur de l’Union européenne ? Une nouvelle mise en garde après tant d’autres contre la menace du racisme, de la Ligue du Nord, du populisme ? Une « alter-globalisation à visage humain » ? À présent que le Grand Putassier n’occupe plus le devant de la scène, avec quoi va-t-on continuer à fanatiser comme des supporters de foot le « peuple de gauche » ?

 

Si on lit le dossier « Chine 2020 » de la Banque mondiale, récemment présenté à Pékin, on verra que la dictature des économistes s’étend sur le monde entier. Aujourd’hui, la révolution n’est pas mûre; elle n’est à l’ordre du jour ni selon sa variante stalinienne (Rizzo), ni selon sa variante trotskiste (Ferrando). Ni même le réformisme, puisque le réformisme suppose la souveraineté de l’État national. Et il y en a encore qui jouent comme des enfants avec la panoplie du petit fasciste contre le petit communiste ? Ou du petit communiste contre le petit fasciste ? Aujourd’hui, l’ennemi, c’est la dictature des économistes néo-libéraux. Avec ceux-ci, pas de compromis ! Voilà le premier pas. Si on le fait, on pourra faire les suivants.

 

Deux mots encore à propos de la manie du vote compulsif.

 

1Il-Popolo-al-Potere-di-Costanzo-Preve.jpgIl est probable que l’américanisation intégrale et radicale, bien plus grave encore que l’européisme, que va apporter le gouvernement Monti, produise une diminution de la participation électorale des Italiens, qui depuis 1945 a toujours atteint des niveaux délirants. Cette compulsion électoraliste, qui est évidente chez les personnes âgées, était liée à l’opposition Démocratie chrétienne/Parti communiste; elle s’est prolongée, par inertie, au temps de Craxi, de Prodi, et de Berlusconi. Mais à présent que l’État prend tout et ne donne plus rien, elle devrait diminuer; pas assez vite, hélas ! Il y aura toujours du champ pour des clowns comme les Casini, les Veltroni, les Vendola, etc.

 

À côté de cet affaiblissement du vote compulsif, on notera un second aspect de l’américanisation : le déclin des débats sur la politique extérieure. Aux États-Unis, il est naturel que les gens ne sachent pas où sont l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, etc., dont les bombardements sont confiés à d’obscurs spécialistes. Les temps où tous s’intéressaient à la Corée ou au Vietnam sont bien passés, irréversiblement. Toute la caste journalistique, sans aucune exception, est devenus une parfaite machine de guerre qui produit joyeusement du mensonge.

 

Au temps de la guerre du Golfe de 1991, il y avait encore de la discussion; puis elle s’est tue. On a eu alors ce que Carl Schmitt a appelé la reductio ad hitlerum, c’est-à-dire l’attribution de tous les malheurs de la société et du monde à de féroces dictateurs, et l’invention (dont l’origine est « de gauche ») de peuples unis contre les dictateurs. Les peuples furent médiatiquement unis contre des Hitler toujours nouveaux, ennemis des droits de l’homme. Le jeu commença avec Caucescu, continua avec Noriega, puis ce furent Saddam Hussein, Ahmadinejad, Milosevic, Kadhafi, et maintenant Assad. L’histoire a été abolie; on l’a remplacée par un canevas de comédie, toujours le même : un peuple uni contre le féroce dictateur; le silence coupable de l’Occident; les « bons » dissidents, auxquels est réservé le droit à la parole. Depuis un an, je n’ai jamais entendu à la télévision manipulée un seul partisan d’Assad, et pourtant, la Syrie en est pleine.

 

C’est seulement lorsque le jeu se durcit qu’il importe que les durs commencent à jouer. Tant que règne la comédie italienne de la parodie Droite/Gauche, il en est toujours comme de ces spectacles de catch américain où tout n’est que simulation devant des spectateurs idiots.

 

État national, souveraineté nationale, programme de solidarité et de communauté nationale, non à la globalisation sous toutes ses formes, et à la dictature des économistes anglophones !

 

Costanzo Preve
Traduit de l’italien par Yves Branca

 

Notes

 

1 : cf. Diego Fusaro, Minima mercatazlia. Philosophie et capitalisme, Bompiani, Milan, 2012.

 

2 : Norberto Bobbio (1909 – 2004). Turinois, professeur de philosophie politique, socialiste, célèbre en Italie. Plusieurs de ses ouvrages ont été traduits en français. Signalons, Droite et gauche, Paris, Le Seuil, 1996; L’État et la démocratie internationale. De l’histoire des idées à la science politique, Bruxelles, Éditions Complexe, 1999. Ce dernier ouvrage est considéré comme son œuvre majeure. Costanzo Preve a correspondu avec lui et a écrit une étude critique courtoise, mais radicale, de sa pensée, comme forme classique d’un politiquement correct de gauche : Les contradictions de Norberto Bobbio. Pour une critique du bobbioisme cérémoniel, Petite plaisance, 2004.

 

3 : Fondé en 2007, par une coalition de divers courants de gauche et centristes (démocrates chrétiens); d’une tonalité analogue au Nouveau Centre, allié de l’U.M.P. en France.

 

4 : Respectivement trotskiste à la manière du Parti des travailleurs [aujourd’hui remplacé par le Parti ouvrier indépendant, N.D.L.R. d’E.M.] ou de Lutte ouvrière, et refondateur communiste. Susceptibles de s’unir dans une sorte de « front de gauche » à l’italienne. Diliberto et Ferrero cités auparavant sont les chefs de file d’autres courants gauchistes et « refondateurs communistes ».

 

5 : Preve a quant à lui retrouvé l’inspiration aristotélicienne; à ses yeux, la communauté est la société même.

 

6 : Marine Le Pen, Pour que vive la France, Grancher, Paris, février 2012.

 

• Écrit à Turin, le 3 mars 2012, et mis en ligne le jour même sur le site italien ComeDonChisciotte.


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lundi, 30 avril 2012

Giorgio Agamben: Höchste Armut

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Giorgio Agamben: Höchste Armut
     

Geschrieben von: Timo Kölling   

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

agamben.jpgDas Verdikt über das Unverständliche ist die Rache des Bürgertums an Autoren, von denen, wenn sie einer Erkenntnis folgen, es immer nur jenen Zipfel zu greifen bekommt, der als reine Bedeutung explizit wird. Die fetischisierten Bedeutungen markieren am deutlichsten das bürgerliche Desinteresse an jeder Form von réalisation. Schon dass es Erkenntnisse gibt, ist des Bürgers Sache nicht. Sie stören die Wonne seines Meinens. Die Rache pflegt desto grausamer auszufallen, je bunter der Zipfel war, den der Autor preisgab, je „schillernder“, je mehr zum interessierten Gespräch Anlass gebend, zum Skandal taugend.

Am wenigsten verzeiht der Bürger, dass das, was er liebt und wovon er lebt, das schier Augenscheinliche, sich letztlich doch ihm entzieht. Diese fundamentale Unsicherheit des Bürgers, Grund seiner zahlreichen „Nihilismen“, die in erster Linie nur der Rechtfertigung des Kitschs dienen, ist epochal geworden, keine phänomenologische Konstruktion von „Wesensgründen“ (die ihrerseits schon dem „Nihil“ aufruhen) hat daran etwas ändern können. Am Ende wird stets in Abrede gestellt werden, hinter dem erhaschten Zipfel habe je sich ein Kleid verborgen. Die beliebte Metapher des „Schillerns“ enthält sie bereits, diese Kritik. Alles kann in den Augen des Bürgers von jetzt auf gleich zu „schillern“ beginnen: Titel, Thesen, Begriffe, Charaktere, Gesten, Bedeutungen.

Die Existenz dessen aber, worauf das „Schillern“ verweist: der Autor wird sie sich allemal nur ausgedacht haben. Gewiss, er mag gut schreiben, die Lektüre stets „faszinierend“ sein. Unvorstellbar aber, dass er sich die Mühe gemacht hat, das zum Zipfel gehörige Kleid auch tatsächlich zu nähen. Seine Bücher: bloße Büchergesten, Intentionen ohne Realisierung, zum vielleicht größten Teil weiß er selbst nicht, was er eigentlich sagen, worauf er hinaus will. Der Autor ist und bleibt, was wir alle sind (und weshalb wir alle das Recht haben, kreativ zu sein und uns Gehör zu verschaffen): ein mehr oder weniger begabter Laberer. Agamben zumal, der raunende Philosoph, der italienische Sloterdijk: hangelt seine stilistisch gewiss bewundernswerte philosophische Belletristik sich nicht von bloßem Einfall zu bloßem Einfall, mit jedem weiteren Buch unfreiwillig den Blick des Lesers schärfend für die Maschen einer vergänglichen, da leeren und zwangsläufig sich selbst entzaubernden Verführungskraft?

„Dort, wo Gesten Worte werden, werden Worte Tatsachen.“ Herrschaft und Herrlichkeit (Homo sacer II.2)

Der Zipfel, mit dem der italienische Philosoph die gebildeten unter den deutschen Lesern zu verführen vermochte, ist bekannt: es war die These, das „Lager“ (Arbeits-, Straf-, Schutz-, Gefangenen-, Konzentrations-, Vernichtungslager) sei als biopolitischer Produzent des „bloßen Lebens“ das Paradigma der Moderne, und wir alle seien in einem mehr als nur symbolischen Sinne, nämlich wesenhaft, seine Insassen. Der Name, den Agamben seinem mehrteiligen Buchprojekt gegeben hat, Homo sacer, bezeichnete im römischen Recht ein Leben, das als heiliges zwar tötbar, aber nicht opferbar war. Es ist demzufolge das Heilige selbst, worin das nackte Leben, die tötbare Kreatur gerade als Gestalt der Profanität ihren Entstehungsgrund hat.

So erklärt sich Agambens Vorhaben, die These in einen großen religionsgeschichtlichen Zusammenhang zu stellen. Am Ende soll die Erkenntnis unabweisbar sein, was im Lager und als Lager sich manifestiere, sei kein inhaltlich bestimmter politischer Wille, sondern die Figur des Rechts als solche. Agamben schließt sich Benjamins radikaler Identifikation von Recht und Gewalt an. Hitlers rechtmäßiger Aufstieg zur Macht habe diese Identifikation nachträglich beglaubigt; der Ausnahmezustand, den Hitler ebenso rechtmäßig verkündete, sei als paradigmatische Figur des Rechts, welches den Ausnahmezustand allererst produziert, bis heute nicht beendet.

Das Zeitalter des Rechts aber: nach dem Willen Agambens vergeht es, in paulinischer Vergängnis. Das Recht zerstört sich in eben dem Maße, als es das Leben selbst zu seinem Gegenstand macht, das heißt: auf den Aspekt einer dirigierbaren Körperlichkeit reduziert, welche von ihm vernichtet wird, indem es vorgibt, sie zu erhalten. Was aber kommt, wenn das Zeitalter des Rechts (das in eins fällt mit der abendländischen Geschichte) endgültig vorbei ist? Wie wird sie aussehen, die „kommende Gemeinschaft“ dies-jenseits, jen-diesseits des Rechts und seiner Verpuppungen? Wie ist jene ursprüngliche Gerechtigkeit zu denken, die Agamben — darin freilich nicht originell — gegen die positiven Formen des Rechts ausspielt?

Diese Fragen sind so drängend, und Agamben beantwortet sie bislang so wenig konkret, dass jeder weitere Band des Homo sacer-Projekts von den Rezensenten im wesentlichen nur als „Überbau“ verstanden wird, welcher stets ein und dieselbe These, indem er sie mit historischem Material unterfüttert, zugleich verstellt und der Bewertung entzieht. Das wird sich auch mit dem vorliegenden Band IV,1 nicht ändern. Der Inhalt ist in seinen wesentlichen Zügen schnell zusammengefasst: anhand der Ordensregeln des mittelalterlichen Mönchtums entfaltet Agamben, der ausgiebig aus ihnen zitiert, die These, jenes „bloße Leben“, das in der Moderne in der Tatsache des Lagers seine unhintergehbare Faktizität gewann, habe historisch gesehen seinen Ursprung im „zönobitischen Projekt“ (25) des Mönchtums als dem Versuch, das Leben der Liturgie anzugleichen, die Liturgie im Leben dauerhaft zu machen.

Ergebnis dieses Versuchs sei ein „Leben, das mit seiner Form so innig verbunden ist, dass es von ihr nicht mehr unterschieden werden kann“ (9). „Was wird aus der Regel, wenn sie restlos mit dem Leben zu verschmelzen scheint? Und was aus einem Menschenleben, wenn es nicht mehr von der Regel zu unterscheiden ist?“ (17) Immer wieder wird in vorliegendem Buch diese Frage gestellt — so oft, dass oberflächliche Lektüre den Eindruck gewinnen mag, es komme Agamben im wesentlichen nur darauf an, die Frage zu stellen, nicht aber darauf, sie auch zu beantworten. Etwas „Drittes“ jedenfalls entstehe in der Zone der Verschmelzung, der Ununterscheidbarkeit von Regel (Gesetz) und Leben: etwas, das die untersuchten Texte unter den Syntagmen vita vel regula, regula et vita, forma vivendi, forma vitae „unermüdlich zu benennen suchen“ (123) und doch aufgrund der ungeheuren Neuheit dieser Entdeckung immer nur unzureichend benennen.

Es handelt sich eben um nichts geringeres als um die Entdeckung des „bloßen Lebens“ selbst in seiner nackten irreduziblen Faktizität. Dessen Eintreten ins menschliche Bewusstsein ist, so Agamben, die Folge davon, dass das zönobitische Projekt ein von Anbeginn utopisches gewesen ist. Die Angleichung des Lebens ans Gesetz konnte nicht mit der Unmöglichkeit dieses Unterfangens rechnen — einer Unmöglichkeit, die, als sie sich faktisch bereits erwiesen hatte, zudem nicht sogleich zu Bewusstsein kommen konnte aufgrund der alles bestimmenden Vorherrschaft der Liturgie. „Der Liturgisierung des Lebens entspricht eine integrale Verlebendigung der Liturgie.“ (160) Ergebnis aber sei ein zunächst sich selbst nicht begreifendes, auf nichts als die eigene Autonomie verwiesenes Leben, das sich durch seine „radikale Fremdheit“ (164) nicht nur gegenüber der Liturgie, sondern gegenüber schlechthin allen Formen des Rechts auszeichne.

Die Jahrhunderte sind der Prozess dieses Sich-selbst-begreifens. Es handelt sich für Agamben um eine „neue Konsistenzebene menschlicher Erfahrung“, die gegenüber der Liturgie, als die sie zunächst fälschlich sich begreift, „eine andere, noch unbestimmte Dimension des Seins und des Handelns erahnen lässt“ (122f.). Indes habe es einen in seiner Radikalität noch uneingeholten Vorstoß gegeben, an den gerade heute, im Zeitalter des Verendens des Rechts zu erinnern sei: den franziskanischen. In der franziskanischen Novitas erweist sich die fundamentale „Nichtanwendbarkeit des Rechts auf das mönchische Leben“ (48), das von Agamben geradezu definiert wird als Ideal einer „totalen Mobilmachung des Daseins durch die Zeit“ (41). Das „Leben“, an sich Gegenstand einer unbewussten Freisetzung, die erst nachträglich sich konstruieren lässt — die „alles entscheidende Frage“ (133) nach seiner Möglichkeit und Wirklichkeit ist bereits im Mittelalter von den Franziskanern gestellt worden. Für sie ging es nicht länger darum, „auf das Leben eine Form — oder eine Norm — anzuwenden, sondern darum, gemäß jener Form zu leben, d. h. um ein Leben, das sich in der Nachfolge selbst Form gibt, mit ihr zusammenfällt“ (137f.).

Es kann keine Rede davon sein, dass Agamben seine Thesen in Auseinandersetzung mit den historischen Quellen gewonnen hat. Die Quellen sind herbeigesucht, um die vorgängige Konstruktion der Thesen zu stützen. Für illegitim kann dies nur halten, wer nicht begreift, worum es Agamben in jedem seiner Bücher geht. Der Sinn seiner Konstruktionen ist die eschatologische Unwirksammachung der Tradition am Ende ihres Laufs, am Ende der Geschichte, am Ende aller Zeitalter. Das „Kommende“, der Zustand dies-jenseits, jen-diesseits des Rechts — das unterscheidet Agambens Vision allemal von der kommunistischen Utopie — wird kein aktiv zu ergreifendes, planhaft anthropotechnisch zu realisierendes historisch-epochales Geschick mehr sein, sondern das Ausmünden der Geschichte selbst in den Stand der eschatologischen Indifferenz.

Einzig so erklärt sich die Identifikation mit dem franziskanischen Spiritualismus und der ihm wesentlichen Unterscheidung von Eigentum und Gebrauch. Die naturrechtliche Lehre von der ursprünglichen Gütergemeinschaft ist der rechtsgeschichtliche Hintergrund, nicht aber ein zu reaktivierender Sinn der Unterscheidung. Denn Agamben zufolge geht es einzig „um die Möglichkeit, als Mensch außerhalb des Rechts zu existieren“ (151). Die franziskanische Novitas besteht in dem „Versuch, ein den Bestimmungen des Rechts völlig entzogenes menschliches Leben und Handeln zu verwirklichen“ (152).

Wenn Agamben diesen Versuch eine „noch immer ungedachte und im gegenwärtigen Zustand der Gesellschaft völlig undenkbare Neuheit“ nennt (152), so sind wir im Zentrum seiner geschichtsphilosophischen „Konstruktion der Gegenwart“ angelangt. Die Beschäftigung mit den Ordensregeln und der Lebensform des christlichen Mönchtums erweist sich als die Nahtstelle, wo am historischen Ursprung der Kategorie des „bloßen Lebens“ zugleich dessen erkenntnistheoretische Konfiguration kenntlich werden muss. Wird sie es? Die diesbezüglich zentrale Feststellung lautet: „Der Konflikt mit dem Recht — oder besser der Versuch, es durch den Gebrauch außer Kraft zu setzen und unwirksam zu machen — ist auf derselben existentiellen Ebene angesiedelt, auf der sich auch die Operativität des Rechts und der Liturgie entfaltet. Die Lebensform ist jenes reine Existenzial, das es von den Signaturen des Rechts und des Offiziums zu befreien gilt.“ (185)

Der Anspruch der Spiritualen habe zwar darin bestanden, „dass der Gebrauch nicht nur negativ im Verhältnis zum Recht definiert wird [...], sondern einen eigenen formalen Grund hat und in einer objektiv bestimmten Operation endet.“ (173) Faktisch aber habe die „Hartnäckigkeit, mit der die franziskanischen Theoretiker den Verzicht auf das Recht mit rechtlichen Begriffen zu formulieren versuchten“ (155), die Einlösung dieses Anspruchs verhindert. Für Agamben hängt also, wie mit diesem letzten Argument deutlich wird, die Herrschaft des Rechts an einer vorgängigen und auszuschaltenden Herrschaft der Sprache des Rechts, so wie für Heidegger die Herrschaft der Metaphysik an einer vorgängigen und auszuschaltenden Herrschaft der Sprache der Metaphysik hing. Das ist mehr als eine Analogie. Agamben und Heidegger operieren, wie in der Rede vom „reinen Existenzial“ deutlich wird, auf dem Boden ein und derselben erkenntnistheoretischen Konfiguration. Dieses Fundament ist schwach, ja hinfällig. Gegen es aufzubieten ist mit Scholem die Einsicht, dass „das absolut Konkrete [...] das Unvollziehbare schlechthin“ ist, und dass es sich bei der messianischen Idee, die Agambens Vision im verborgenen leitet, um „die eigentlich anti-existentialistische Idee“ handelt.

Damit ist die Tiefenschicht bezeichnet, in der Agambens Homo sacer-Projekt und Esoterik der Schrift konvergieren. In Tradition und Transzendenz ist dargestellt, dass die Heideggers Spätwerk bestimmende Kategorie einer „Überwindung“ der abendländischen Metaphysik einen Rückfall in die existenzphilosophischen Bestimmungen des Frühwerks darstellt, der seinen Grund im vorzeitigen Abbruch des Denkwegs der „Kehre“ hat. Denn gerade sie hätte Heidegger das Instrument an die Hand gegeben, die Begriffe der Metaphysik als Figuren dessen zu gewahren, was an ihnen —chôra der platonischen Idee — nicht metaphysisch ist. Analog wäre auch die Rede von einem „Gebrauch des Rechts“ auf den Ort der von Agamben selbst proklamierten eschatologischen Indifferenz hin zu modifizieren.

Die Logik der „Überwindung“ unterbietet ihn. Es gibt keine Sprache jenseits des Rechts, sondern der Grad ist zu bestimmen, in dem das Recht der Sprache immanent ist, um das Recht als sprachloses sich in der Stummheit seiner Gewalt verschließen zu lassen. Das wäre das Wahrheitsmoment der spiritualistischen Revolte, an die keine bürgerliche Kritik von Agambens Werk hinanreicht. Für Scholem und Benjamin konzentrierte es sich im Begriff der Schrift, den sie anlässlich von Kafkas Parabel Vor dem Gesetz diskutierten. Giorgio Agambens Interpretation dieser Diskussion (Homo sacer I, 60ff.) enthält alle Elemente seiner Verfehlung dieses Begriffs. Gerade in dieser Verfehlung aber ist Agamben ernst zu nehmen. Sie konstituiert die Intensität seiner Geste, den Keil des bloßen Lebens in das Herz der Tradition zu schleudern. Sie ist nahe daran, Wort zu werden.

Giorgio Agamben: Höchste Armut. Ordensregeln und Lebensform (Homo sacer IV,1). Aus dem Italienischen von Andreas Hiepko. S. Fischer (Frankfurt am Main) 2012. 208 Seiten. ISBN 978-3-10-000533-5.

Zuerst erschienen auf: http://timokoelling.wordpress.com/rezensionen/giorgio-agamben-hochste-armut/

Die Redaktion bedankt sich bei Timo Kölling für die Erlaubnis zur Übernahme dieses Beitrags.