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dimanche, 05 mai 2013

Dalle carte segrete dell’OSS

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Dalle carte segrete dell’OSS ecco come rieducare i tedeschi vinti

 

Il 10 settembre 1944, mentre in Europa si svolgeva la parte finale della battaglia contro il Terzo Reich, due agenti americani dell’Oss (Office of Strategic Services), l’antenato della Cia, pensavano a disegnare i contorni di un dopoguerra possibile. Sull’influenza dei servizi segreti e in particolare della loro branca «psicologica» (moral operations) nella Seconda guerra mondiale si è scritto molto.

di Dino Messina da LaNostraStoria  [1]

Ma un documento inedito come quello pubblicato a cura di Emanuele Mastrangelo sul nuovo numero di «Storia in rete» (www.storiainrete.com) [2], la rivista diretta da Fabio Andriola, è sempre benvenuto. Mastrangelo ha scovato nei National Archives di Washington il rapporto, redatto da Jan F. Libich e H. F. Broch de Rothermann, in cui si danno suggerimenti su come modellare la Germania postbellica. Innanzitutto, suggeriscono i due agenti, con la creazione di un organismo centrale finanziario, poi con interventi indiretti e diretti sulla stampa (finanziamenti pubblicitari, notizie volte a umiliare qualsiasi nuova insorgenza nazionalista), quindi con la creazione di una centrale di intelligence per mettere zizzania tra le diverse componenti politiche e attuare il divide et impera in uso sin dal tempo dell’antica Roma. Infine con un programma culturale di «rieducazione» dell’immaginario. A differenza dell’autore dell’articolo, che ha fatto questa interessante scoperta, non troviamo affatto scandaloso che gli americani pensassero a tutti i modi per non far resuscitare il mostro che si era manifestato in Germania e, prima ancora, in Italia. E proprio a Roma, liberata nel giugno 1944, nei mesi finali di guerra gli statunitensi avevano fissato uno dei principali centri di propaganda per l’Europa. Come racconta Mastrangelo, nella tipografia Staderini del rione Monti, accanto alla «Riscossa italiana» si stampavano «Das Neue Deutschland» e altri strumenti di propaganda, come le cartoline pornografiche destinate ai soldati tedeschi, che rappresentavano i gerarchi in pose sconce, o i volantini salvacondotto per chi voleva disertare.

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Inserito su www.storiainrete.com il 29 aprile 2013

VUOI SAPERNE DI PIU’?

LEGGI IL NUMERO DI APRILE DI STORIA IN RETE [2]

SCARICA IL PDF CON GLI SCONVOLGENTI DOCUMENTI DEI SERVIZI SEGRETI USA [3]


Article printed from Storia In Rete: http://www.storiainrete.com

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[1] LaNostraStoria : http://lanostrastoria.corriere.it/

[2] sul nuovo numero di «Storia in rete» (www.storiainrete.com): http://www.storiainrete.com/7889/edicola/storia-in-rete-numero-90-aprile-2013/

[3] SCARICA IL PDF CON GLI SCONVOLGENTI DOCUMENTI DEI SERVIZI SEGRETI USA: http://goo.gl/WI4fe

dimanche, 14 avril 2013

Les services secrets britanniques dominent le commerce de la drogue

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Les services secrets britanniques dominent le commerce de la drogue

Ex: http://linformationnationaliste.hautetfort.com/

Article de Laurent Glauzy en exclusitivé pour Contre-info

Le commerce de la drogue est dominé et géré à l’échelle mondiale par les agences d’espionnage. Dans cette activité illicite et criminelle, l’Intelligence britannique règne en souveraine. Le M15 et le MI-6 contrôlent avec la City de Londres plusieurs agences d’espionnage à l’instar de la CIA et du MOSSAD.

Entre 1995 et 1999, James Casbolt travaille pour le MI-6 dans des opérations occultes de trafics de cocaïne avec l’Armée républicaine irlandaise (IRA) et le MOSSAD. Les propos de cet ancien agent sont d’autant plus fondés que son père Peter Casbolt servait le MI-6 et travaillait avec la CIA et la Mafia italienne dans les réseaux internationaux de cocaïne.

Dans son livre Agent Buried Alive (agent enterré vif), paru en 2008, James Casbolt, ancien commandant des services d’espionnage britanniques explique que la distinction de tous ces groupes est à tel point nuancée que l’on trouve in fine un groupe unique travaillant aux mêmes objectifs. James Casbold certifie : « Nous étions des marionnettes dont les cordes étaient tirées par des marionnettistes à l’échelle planétaire. Leur siège se situait à la City »[1] [2]. Il souligne que la CIA a importé la majeure partie de la drogue en Amérique dans les années 1950, et qu’elle œuvre aux ordres de l’espionnage britannique. Pour sa part, le MI-6 aurait introduit 90 % de la drogue en Grande-Bretagne. L’agence de renseignement américaine a été créée à cet effet en 1947. James Casbold explique qu’elle dépend de la City et des familles aristocratiques composant l’élite mondiale, à savoir les Rothschild et les Windsor.

Toujours selon James Casbold, ces opérations sont réalisées par le biais de structures terroristes. Car le MI-6 importe l’héroïne du Moyen-Orient, la cocaïne de l’Amérique du Sud et le cannabis du Maroc. Dans les années 1950, l’Intelligence britannique produit le LSD au sein du Tavistock Institute de Londres[3]. Dans les années 1960, le MI-6 et la CIA utilisent ce psychotrope hallucinogène pour transformer une jeunesse rebelle en des sujets défoncés et pacifistes, incapables de mener une vraie révolution.

Le Dr Timothy Leary, le gourou du LSD des années 1960, est un tireur de ficelles entre les mains de la CIA. Les fonds monétaires et la drogue pour la recherche de Leary proviennent de la CIA. Leary témoigne que Cord Meyer, un des responsables de la CIA, subventionnait la contre-culture du LSD dans les années 1960, afin d’opérer un changement culturel radical. James Cosbald rapporte qu’en 1998 le MI-5 a envoyé à son père trois mille doses de LSD sur du papier buvard frappé de la représentation du drapeau européen. En guise de discrétion, le LSD est d’ailleurs appelé « Europa ». L’agent qui en a effectué le transport, travaillait pour une entreprise du gouvernement.

Le trafic mondial de la drogue constitue une manne d’au moins 500 milliards de livres par an, en plus du pétrole et de l’armement. Ces trois activités seraient-elles sous la coupe des mafias, des Etats ou des agences de renseignement ? Le 5 août 2008, le patron de la mafia américaine John Gotti est arrêté et emprisonné suite à des accusations d’implication dans un énorme trafic de cocaïne et pour les meurtres de trois hommes. Lors de son procès, il expose : « Non, nous ne pouvons pas rivaliser avec le gouvernement ».

Pour James Casbold, il s’agit d’une demi-vérité parce que la mafia et la CIA, au niveau le plus élevé, constituent un seul groupe profitant du commerce de la drogue. Il soutient que les capitaux de la drogue du MI-6 sont notamment recyclés par la Banque d’Angleterre, la Barclays Bank et d’autres entreprises en lien avec des familles princières hors de tout soupçon. Cette réalité est également dénoncée par l’écrivain néerlandais Robin de Ruiter, dans Les 13 lignées sataniques, publié en 2012.

L’argent de la drogue passe de compte en compte jusqu’a ce que son origine se perde dans un entrelacs de transactions. « L’argent de la drogue sort plus propre, mais non totalement blanc. Les familles qui gèrent ce buisines, comme les Oppenheimer, utilisent cet argent pour acquérir des diamants. Quand ils sont vendus, l’argent de la drogue devient propre », souligne James Casbold. Il poursuit en argumentant qu’en 1978, le MI-6 et la CIA étaient présents en Amérique du Sud pour étudier les effets du « basuco », « restes ». Cette drogue redoutable, une des plus mortelles, détruit une personne en moins de deux ans. James Casbold constate que le potentiel d’accoutumance est de très loin supérieur à celui de la cocaïne ordinaire. Le MI-6 et la CIA en submergent la Grande-Bretagne et l’Amérique. Deux ans après, en 1980, la Grande-Bretagne et l’Amérique commencent à voir les premiers signes de la diffusion du « basuco » dans la rue.

Le 23 août 1987, dans une communauté rurale implantée au sud de Little Rock, dans l’Arkansas, deux garçons mineurs, Kevin Ives et Don Henry, sont assassinés : ils sont témoins d’une transaction de cocaïne opérée par la CIA dans un petit aéroport de Mena, dans cet Etat du sud américain. Bill Clinton est alors gouverneur de l’Arkansas. James Casbold développe cet évènement : « A cette époque, Bill Clinton est impliqué [dans cette affaire] avec la CIA. Une valeur de 100 millions de dollars de cocaïne transitait alors par l’aéroport de Mena. La drogue était ensuite écoulée en Grande-Bretagne. (…) Mon père rencontrait des bateaux provenant du Maroc dans la Costa del Sol et transportait les charges de chanvre par camion ».

Son père est devenu héroïnomane dans les dernières années de sa vie : « Il est mort drogué et pauvre, en prison, dans des circonstances très étranges ». Il avance que « les agences d’espionnage utilisent la drogue comme une arme contre les masses pour faire accepter leur programme sur le long terme : un unique gouvernement mondial, une unique force de police mondiale, œuvre pour laquelle a été désignée l’OTAN, et une population fichée par micro-puce ».

James Casbold argue que les organismes et les personnalités de ce secteur doivent être démasqués :

1) Tibor Rosenbaum, agent du MOSSAD, est le directeur de la banque du Crédit international ayant son siège à Genève. Cette banque est le précurseur de la célèbre Banque de crédit et du Commerce international (BCCI). Elle constitue une des principales branches pour le blanchiment de la l’argent de la drogue. La revue Life a présenté la banque de Rosenbaum comme une entreprise de recyclage de l’argent et du crime organisé. Le mafieux américain Meyer Lanksky et Tibor Rosenbaum ont fondé Permindex, l’unité de choc du MI-6 ayant servi dans l’assassinat de John Kennedy.

2) Robert Vesco, subventionné par la branche suisse des Rothschild, est impliqué dans la connexion américaine collaborant avec le cartel de la drogue de Medellin, en Colombie.

3) Sir Francis de Guingand, général de l’armée britannique, ancien chef du MI-5 et du MI-6, et qui a vécu en Afrique du Sud, collaborait au commerce de la drogue.

4) Henry Keswick est le président de Jardine Matheson Holdings Ltd. Fondée en 1832 et ayant son siège à Hong-Kong, cette entreprise participe au commerce de l’opium dans les années 1840. Selon James Casbold, Jardine Matheson Holdings Ltd est à la tête des plus grandes opérations de trafic de drogue se produisant dans le monde. Son frère John Keswick est président de la Banque d’Angleterre.

5) Sir Martin Wakefield Jacomb, vice président en 1985 de la Barclays Bank, directeur en 1986 du journal The Telegraph (il fut épargné par les mass media. Les agents qui perpétuent ces crimes possèdent la majeure partie des mass media. En Amérique, l’ancien directeur de la CIA, William Casey, fut le président du conseil d’administration de la chaîne ABC).

6) George Bush Senior, ancien chef de la CIA et 41e Président des Etats-Unis de 1989 à 1993, fut le principal baron de la drogue. Ses interventions conduites en Amérique du Sud contre les Cartels servirent à éliminer toute concurrence. Le journaliste d’investigation Gary Webb, auteur du livre Dark alliance, fut retrouvé mort avec deux impacts de balles derrière la tête. La police conclut à un suicide. Le journaliste avait découvert que les capitaux tirés de la drogue provenaient d’« opérations occultes » servant à financer des projets classifiés « top secret ». Selon Casbold, ces projets incluent la construction de bases souterraines militaires à Dulce dans le Nouveau Mexique, Pine Gap, Snowy Mountains en Australie, Nyala Range en Afrique, à l’ouest de Kindu en Afrique à côté de la frontière égypto-libyenne, au Mont Blanc en Suisse, à Narvik en Scandinavie, sur l’île de Gottland en Suède et en de nombreux autres lieux autour du monde. Des projets servant très certainement à une mise en fonction du Nouvel ordre mondial.

[1] Egalement ancien du MI-6, le Dr John Coleman, dans sa revue World in Review, explique cette symbiose des services de renseignements internationaux et que l’ancien KGB et la CIA travaillait en collaboration. Il développe la théorie selon laquelle l’organisation des Frères musulmans serait noyauté par la franc-maçonnerie britannique dans le but de contenir le Moyen-Orient dans une situation de sous-développement afin que ses ressources énergétiques continuent à être pillées par la Grande-Bretagne.

[2] The Guardian du 14/5/09 affirme que les pirates de Somalies appartenant à des réseaux islamistes, attaquent les bateaux étrangers dans le golfe d’Eden et disposent d’un armement et de moyens de communication ultrasophistiqués. Ils disposaient aussi d’informateurs bien placés au sein de la City de Londres (cf. L. Glauzy, Atlas de géopolitique révisée. Chroniques 2003-2010, Editions des Cimes, 2011, p. 301).

[3] Cf. : Laurent Glauzy, Illuminati : de l’industrie Rock à Walt Disney, les arcanes du satanisme, Maison du Salat, 2012

lundi, 25 mars 2013

Incertitude au Venezuela

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Bernhard TOMASCHITZ:

Incertitude au Venezuela

 

Après la mort du Président Hugo Chavez, les Etats-Unis tentent leur chance: ils veulent provoquer un “changement de régime” à Caracas

 

Après la mort du Président Hugo Chavez, le Venezuela risque bien d’entrer dans une période de turbulences politiques. Immédiatement après que l’on eût annoncé le décès d’“El Comandante”, les forces armées ont été mises en état d’alerte, pour qu’elles soient prêtes à faire face à tous désordres éventuels. On ne peut exclure non plus l’éventualité de querelles violentes dans le camp gouvernemental actuel pour déterminer qui prendra en charge l’héritage de Chavez sur le plus long terme. Les élections présidentielles anticipées qui, selon la constitution, doivent avoir lieu au plus tard trente jours après la mort de Chavez, ont un favori: Nicolas Maduro, désigné successeur par El Comandante lui-même, peu avant sa mort. D’après les premiers sondages, il apparait que Maduro, que Chavez présentait comme un “révolutionnaire plein et entier”, l’emportera contre le candidat de l’opposition conservatrice, Henrique Capriles. La campagne électorale, qui sera de courte durée, se déroulera bien évidemment sous l’ombre du défunt.

 

Quant à savoir si Maduro pourra emprunter la même voie que son prédécesseur, les faits devront le déterminer. D’abord, Maduro, âgé de 50 ans, n’a pas le charisme de Chavez et, ensuite, il lui faudra résoudre les problèmes qu’affronte désormais le Venezuela. En effet, malgré les recettes du pays, qui sont indubitablement énormes, les infrastructures sont dans un état déplorable et les coupures d’électricité à grande échelle se font de plus en plus fréquentes. Maduro devra aussi lutter contre les Etats-Unis, puissance hégémonique étrangère qui n’a qu’une idée en tête, briser au plus vite l’élan du “socialisme du 21ème siècle” qu’avait voulu forger Chavez. Le Président américain Barack Obama, à l’occasion de la mort d’Hugo Chavez, a exprimé le voeu d’entretenir des “relations constructives” avec le gouvernement de Caracas, tout en demeurant fidèle à la politique américaine qui veut partout dans le monde “la démocratie, l’Etat de droit et les droits de l’homme”: ce qui, au-delà des euphémismes diplomatiques en de telles circonstances de deuil, peut être interprété comme une menace bien claire.

 

On doit surtout s’attendre à ce que les Etats-Unis poursuivent et renforcent leur politique de subversion au Venezuela dans les mois à venir. Nik Nikandrov, attaché à la “boite à penser” dénommée “Strategic Culture Foundation”, repère bien dans ses écrits que le but principal des services secrets américains est “d’enfoncer le pieu de la discorde dans les milieux dirigeants vénézuéliens, afin de déstabiliser le pays, de consolider l’opposition, surtout son aile la plus radicale, afin qu’elle puisse exprimer son désir de vengeance”. Sous Chavez, l’opposition conservatrice qui, traditionnellement, entretient des relations étroites avec les Etats-Unis, s’était marginalisée, ce qui avait ôté à Washington la possibilité d’influencer le cours des événements au Venezuela.

 

Deux des principaux piliers de la politique de Chavez avaient tout particulièrement rencontré la franche désapprobation de Washington: 1) les rapports étroits que Chavez avait toujours entretenu avec les autres Etats ibéro-américains dans le cadre de la dite “révolution bolivarienne” puis les rapports amicaux avec l’Iran et avec la Russie. Cuba avait échappé à l’effondrement complet suite à la crise financière et économique mondiale grâce aux livraisons de pétrole vénézuélien à bon marché; la Bolivie et l’Equateur ont suivi les traces du Venezuela en modelant leurs politiques étrangère et économique sur le “socialisme bolivarien” de Chavez, ce qui avait réduit considérablement l’influence de Washington dans la région. 2) Chavez s’opposait efficacement au processus de globalisation voulu par la Maison Blanche et Wall Street. Ainsi dans l’économie pétrolière et dans le secteur de l’acier, ainsi que dans l’agriculture, on a assisté à des privatisations à grande échelle et, en décembre 2010, comme on peut le lire dans le “CIA Factbook”, le “système dual des changes”, préalablement installé par Chavez, avait été “éliminé” et remplacé par un taux de change unique de 4,3 bolivars pour un dollar.

 

Mais malgré les ressacs subis, le Venezuela est resté, comme il ressort d’un “papier” stratégique publié par l’influent “Council on Foreign relations” à l’automne 2012, un partenaire économique important de Washington: “Un nombre considérable d’entreprises américaines ont des filiales au Venezuela; le pays reste un marché important pour les produits américains et pour certains services, surtout ceux qui sont liés à l’exploitation pétrolière”.

 

Déjà en 1998, lorsque Chavez fut élu Président pour la première fois, les Etats-Unis avaient mobilisé tout leur arsenal d’instruments “immixtionnistes”, pour chasser du pouvoir l’ancien lieutenant-colonel des parachutistes vénézuéliens. “Les ONG ont jailli du sol vénézuélien comme les champignons d’un sol humide dès le triomphe électoral de Chavez en 1998 et, actuellement, on peut estimer que leur nombre s’élève à plusieurs centaines”, écrivait Nik Nikandrov en février 2012. Les observateurs s’aperçoivent que c’est surtout la NED (“National Endowment for Democracy”), considérée comme le “bras civil” de la CIA, qui se révèle hyper-active au Venezuela. Son objectif “officiel” est d’aider ce pays latino-américain à accéder à la “démocratie libérale”. Ainsi, au cours des dernières années écoulées, la “Fondation Nationale pour la Démocratie” a soutenu divers projets et diverses organisations pour renforcer “les capacités de la société civile” ou pour éveiller les consciences “aux valeurs démocratiques”. Comme l’atteste un memorandum édité par le ministère américain des affaires étrangères en 2011, les Etats-Unis, au Venezuela comme en Bolivie, installent des équipes de “praticiens de la démocratie” car, est-il écrit, dans ces deux pays, la démocratie serait de plus en plus menacée par des “conceptions alternatives de démocratie participative”!

 

Jusqu’ici, toutes les tentatives d’immixtion américaine ont échoué. Au contraire, Washington a même dû encaisser des défaites comme l’avoue un autre “papier stratégique” du “Council on Foreign Relations”: “Dans les années qui viennent de s’écouler, Chavez s’est montré de plus en plus autoritaire, a miné plusieurs dispositifs politiques importants, ce qui a donné plus de pouvoir au Président et a affaibli tant la société civile que les médias indépendants”. Sous le successeur de Chavez, les choses devraient aller autrement, selon les Américains. En effet, déjà avant les dernières élections présidentielles d’octobre 2012, le “Council on Foreign Relations” avait échafaudé des plans pour chasser Chavez du pouvoir. Un des scénarios concocté spéculait sur la possibilité de déclarer les élections “falsifiées”, un procédé qui a déjà été employé avec succès en Europe orientale. Et si Chavez (ou le candidat qui le remplace) est éliminé de la course, les Etats-Unis “offriront immédiatement leur soutien à une transition ordonnée et pacifique”.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°11/2013; http://www.zurzeit.at/ ).

mardi, 09 octobre 2012

L'économie, c'est la guerre

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L'économie, c'est la guerre

Agents secrets au service du big business

Dernier ouvrage de Frédéric Charpier

Les États se livrent une guerre économique aussi discrète qu’implacable. En temps de crise mondiale, il y va de leur survie.

La guerre s’étend dans le dédale des couloirs de l’Union européenne, de l’OMC, ou des institutions financières internationales. Elle s’invite dans les programmes secrets des laboratoires universitaires et des agences gouvernementales engagés dans des recherches stratégiques liées aux nanotechnologies, à la biométrie ou à la robotique.

Les soldats eux-mêmes sont le plus souvent indécelables. Agents secrets ou personnels de puissants et opaques réseaux d’influence, ils opèrent sous le couvert de grands groupes industriels, de cabinets d’enquête et de sociétés militaires privés. Ils se camouflent dans des centres de recherche et des fondations, infiltrent des ONG, n’hésitent pas à instrumentaliser ces modernes chevaux de Troie que sont les fonds d’investissement. À leur disposition, ils ont tous les moyens de l’intelligence économique : recherche, technologie, argent…

Frédéric Charpier a exploré les zones d’ombre, interrogé les acteurs et fouillé des milliers de documents. Des États-Unis à la Chine en passant par l’Irak, la Mauritanie ou Israël, il raconte les batailles, dévoile les coups tordus et les stratégies, s’interrogeant, enfin, sur la position de la France sur ce théâtre d’opération.

Frédéric Charpier, journaliste d’investigation, est l’auteur de nombreux ouvrages. Il a publié au Seuil Génération Occident (2005), La CIA en France (2008) et Une Histoire de fous. Le roman noir de l’affaire Clearstream (2009).

jeudi, 04 octobre 2012

Les Pussy Riot contre Poutine

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Les Pussy Riot contre Poutine : une action concertée de Londres jusqu’à Moscou
 
par Israël Adam Shamir

La réaction d’un certain lobby au texte de Shamir "Les Pussy Riots, mégères non apprivoisées" (
http://www.israelshamir.net/French/...
, déjà traduit en 6 langues…) ne s’est pas fait attendre : le Morning Star www.morningstaronline.co.uk ayant voulu republier l’article de Shamir sur les Pussy Riots, "mégères non apprivoisées" s’est vu vivement sommé de retirer l’article, et s’est exécuté illico. Shamir ne voit là rien d’étonnant, et il explique ce qui s’est passé.
Voici le paragraphe qui n’a pas plu du tout à certains :

Pour des discours bien plus tièdes incitant à la haine des juifs, les pays européens condamnent habituellement les contrevenants à des peines de deux à cinq années de prison, pour les primo-délinquants. Les Russes ont appliqué les lois contre l’incitation à la haine à ceux qui attaquaient la foi chrétienne, et c’est probablement là l’élément nouveau apporté par la Russie. Les Russes ont prouvé qu’ils tiennent autant au Christ que les Français à Auschwitz, et c’est cela qui a choqué les Européens, apparemment persuadés que les "lois contre la haine" ne sauraient s’appliquer que pour la protection des juifs et des gays. Les gouvernements occidentaux réclament plus de liberté pour les Russes anti-chrétiens, et la refusent aux dissidents anti-juifs chez eux.

Mais le fait que Shamir comparait l’affaire des Pussy Riots à la répression de la recherche révisionniste autour de l’Holocauste n’explique pas tout ; voici les nouveaux éléments d’information et de réflexion qu’offre Shamir :

Il s’avère que les grands soutiens des Pussy Riots et qui sont également fort hostiles à l’Église en Russie sont Viktor Shenderovich, Igor Eidman, Marat Gelman, et sont d’origine juive. Ce ne sont pas des juifs pratiquants, mais ils ont apparemment hérité leur haine de l’Eglise de leurs aïeux. Et tous, d’ailleurs, soutiennent activement l’impérialisme occidental.

Certes, il y a beaucoup de non juifs qui détestent l’Église, autant que de descendants de juifs qui se rapprochent du Christ, mais la corrélation est bel et bien établie. En effet, les marxistes juifs anglais de la tendance tribale ou cachère réagissent parce que, comme l’écrit Gilad Atzmon, "le marxisme juif est très différent du marxisme ou du socialisme en général. Tandis que le marxisme est un paradigme universel, le marxisme juif est dans le fond une utilisation éhontée de la terminologie marxiste pour défendre la cause tribale juive". Atzmon pourrait aussi ajouter qu’ils soutiennent l’empire. Ils n’attendaient que l’occasion pour faire pression sur les communistes anglais du Morning Star, et ceux-ci ont immédiatement capitulé.

Le Morning Star n’a pas reculé en découvrant que les attaques provenaient du blog Harry’s Place, le blog de gauche sioniste le plus puant d’Angleterre, profondément pro-impérialiste, vicieusement anti musulman, positionné contre l’Iran et la Syrie, violemment anti-russe, et certes anti-Shamir. Ce site m’a estampillé comme "l’antisémite négationniste collaborateur de Julian Assange, soutien de Lukaschenko et omniprésent Israel Shamir". Je devrais mettre tout ça sur ma carte de visite…

Si le Morning Star a plié le genou devant une poignée de marxistes juifs, comment pourraient-ils tenir bon face à de veritables ennemis capitalistes ? Mais je ne voudrais pas finir sur une note déterministe, en condamnant les cocos et les juifs. Quelles que soient les corrélations, les gens sont libres de penser et d’agir. Nous sommes dotés du libre arbitre, et parmi les gens scandalisés par les Pussy Riot il y avait des juifs-et-communistes, ou plus exactement des Russes de gauche de la tendance www.left.ru, les uns d’origine juive et d’autres pas, tous fermement antisionistes (ils ont même traduit et publié Israël Shahak).

Voici des extraits de l’un de leurs porte parole, Valine Zorine. Il explique fort bien la position de la gauche russe anti-impérialiste, dont on souhaiterait qu’ils aient une influence sur les anti-impérialistes de gauche comme de droite en Occident : (Voir
http://left.ru/2012/4/zorin215.phtml
)

"…Non seulement leur nom (Pussy Riot) est en anglais, mais elles parlent comme si elles traduisaient de l’anglais. Elles utilisent la langue de l’autochtone complètement américanisé, qui parle la langue du colonisateur. Mais la Russie n’est pas une colonie de l’empire anglo-américain, pas encore, disons, mais certains sont sur la bonne voie, la colonisation est un processus sur le long terme…"

Les Pussy Riots appartiennent au paradigme bourgeois de la gauche radicale, adapté aux nations colonisées. Elles plongent leurs racines au début de la Guerre froide, lorsque les US ont décidé d’utiliser l’idéologie de gauche pour combattre le communisme : féminisme, beatniks, libération sexuelle, et même le mouvement pour les droits civiques étaient sponsorisés par les agences officielles et par des intérêts privés. Ce sont les mêmes qui ont développé les études "de genre", qui ont importé de France le post structuralisme de Foucault et de Derrida, et qui les ont à l’occasion exportées dans les cultures colonisées.

Pourquoi faire ? Devine ! Quel sera le meilleur soldat pour défendre la Russie, celui qui croit en "Dieu, mon roi et ma patrie", ou bien celui qui pense que toutes ces idées-là (mais non pas bien sûr le post-modernisme et du post structuralisme) ne sont que des fantasmagories créées expressément par les autorités ? Plus simplement : qu’est-ce qu’ils devraient porter sous leurs uniformes de combat de marines russes, dans un combat corps-à-corps : - une croix, ou des sous-vêtements fashion, politiquement corrects ?

Je sais, il suffit que je pose la question pour être définitivement banni du royaume de la gauche paradisiaque. Un maître français du post-quelque chose se gausserait, et les ultra-conservateurs sarcastiques applaudiraient, malheureusement. Mais c’est une question qui permet de recadrer l’affaire des Pussy Riots dans la logique divine, car elle n’est pas de notre ressort, ni de celui de Poutine, ni même de l’Église.

Mais les maîtres du Discours décident du sens de l’affaire, et nous pouvons tout juste essayer de comprendre ce que nous constatons. Tous les journaux occidentaux l’ont mis en lumière : c’était Poutine contre le Pussy Riots ; c’est Poutine qui persécute les Pussy Riots, les Pussy Riots sont contre Poutine. Cela a été repris par les media colonisés en Russie, par presque tout ce qui compte.

Poursuivons : Qui a rendu les Pussy Riots tellement célèbres et triomphales, qui a assuré leur place dans l’histoire ? C’est Poutine, Poutine c’est notre alpha et notre oméga. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est elles ! Elles n’ont pas demandé à la Vierge d’en finir avec la propriété privée, les maffias de la banque, les trafiquants d’êtres humains, les oligarques, les banquiers, la police, la Sixième flotte, moi ou n’importe quoi d’autre. Elles lui ont juste demandé de jarter un petit bonhomme invraisemblable appelé Poutine. Et au cas où les Pussy Riots se seraient trompées, le Département d’Etat, Mme Clinton, Madonna et Mme Merkel, et le New York Times et le Guardian ne peuvent s’être tous trompés. Ils savent tous que derrière Poutine il y a une force qui pose des limites à l’omnipotence impériale et au monopole des Maîtres-du-sens-des choses.

Sans Poutine, c’est-à-dire sans une Russie indépendante qui barre la route à l’empire occidental, personne n’aurait fait attention aux Pussy Riots, nous non plus, ni nos plus gros oligarques.

C’est déplaisant à entendre, mais sans Poutine, nous deviendrions une simple province reculée et sans importance dans l’empire, bonne pour les affaires ou pour les vacances, mais sans aucune importance politique. Une petite garnison des troupes impériales suffirait à nous contrôler. Seulement voilà, malgré tous les efforts de l’Empire, Poutine est toujours là, bien campé au Kremlin.

Quel est le secret de sa longévité politique ? Une répression cruelle ? Mais si c’était le cas, où sont les martyrs ? Le seul qui pourrait être considéré comme un prisonnier politique est l’oligarque Khodorkovsky. Le second sur la liste, Udaltsov, n’a jamais passé plus de quinze jours en détention. Le secret ne résiderait-il pas dans le soutien des masses qui refusent de voir leur pays sombrer dans l’insignifiance ?

Il y a beaucoup de bonnes raisons pour critiquer l’Église, et elle consacre la violence capitaliste. Mais si les masses en ont besoin comme du "cœur d’un monde sans cœur" pour survivre, alors… soit. Et si les masses soutiennent silencieusement Poutine, parce qu’il n’y a aucune autre force capable de résister à l’assaut de l’empire et de la nullification, eh bien c’est un bon signe aussi.

dimanche, 23 septembre 2012

Les Révolutions non-violentes: sont-elles instrumentalisées par les Etats-Unis?

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Les Révolutions non-violentes: sont-elles instrumentalisées par les Etats-Unis?

par Albert A. Stahel, Institut d’Etudes stratégiques, www.strategische-studien.com

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Le 10 octobre 1998, l’organisation OTPOR (la résistance) a été crée dans l’ancienne République fédérale de Yougoslavie.1 Beaucoup de ses membres étaient des étudiants et membres de la nomenclature de la République fédérale de Yougoslavie. Les membres d’OTPOR ont analysé les points faibles du régime de Slobodan Milosevic et ont établi un plan stratégique à l’aide duquel ils voulaient renverser le régime. Au début, l’agitation d’OTPOR se limitait à l’Université de Belgrade. Pendant la guerre aérienne de l’OTAN «Allied Force», il n’y avait pas d’activités d’OTPOR. Début 2000, les activités contre le régime ont recommencé. Pendant les élections du mois de septembre 2000 en Yougoslavie, l’opinion contre Milosevic a été attisée par des slogans tels que «Gotov Je» (il est fini) ou «Vreme Je» (il est temps).2 Le 5 octobre 2000, Milosevic a été renversé. Pendant cette année, OPTOR a mis en action tous les moyens tactiques d’agitation politique. Milosevic a été ridiculisé, des barrages routiers ont été montés, des boycotts proclamés, l’adversaire a été dérouté par de fausses informations et des bâtiments publics ont été occupés. La communication entre les différents groupes s’effectuait à l’aide d’Internet.


Plus tard, il a été révélé que, pour définir leur stratégie, les membres d’OTPOR s’étaient appuyés sur un livre écrit par Gene Sharp,3 un pacifiste américain ayant fait des études en sciences politiques. Si l’on examine attentivement cet ouvrage, on s’attend d’abord à un manuel sur la pratique révolutionnaire, mais il s’agit plutôt d’un traité théorique de la pensée stratégique. Seule l’annexe, avec une liste des méthodes d’actions non-violentes, contient des instructions concrètes concernant les activités à entreprendre contre une dictature.4 Concernant ces méthodes, Sharp se réfère à son ouvrage de l’année 1973. Le glossaire est également très intéressant, particulièrement en ce qui concerne le jiu-jitsu politique.5 A l’aide de ce jiu-jitsu, il est possible de continuellement répondre à la répression violente de la dictature par une résistance non-violente au lieu de contre-violence. L’appareil répressif est discrédité à l’aide de médias internationaux.


A l’aide des notes bibliographiques de Gene Sharp, on découvre qui est le véritable pionnier de la stratégie moderne de la résistance non-violente, à savoir le Britannique Adam Roberts. Il a promu au cours des années soixante-dix du siècle dernier, en raison de la résistance non-violente des citoyens de la Tchécoslovaquie contre l’occupation de leur pays par les divisions du Pacte de Varsovie en 1968, la résistance non-violente comme la seule réponse efficace à l’occupation d’un pays par une puissance étrangère.6 Déjà à cette époque, Roberts a décrit dans ses opuscules la tactique de la résistance non-violente dont Sharp a parlé beaucoup plus tard. Il s’agit notamment des «Methods of Persuasion, of Non-Cooperation and of Intervention».7 Les premières directives concrètes pour l’agitation tactique contre une dictature ont cependant été décrites par l’ami et collaborateur de Karl Marx, Friedrich Engels dans son essai «L’insurrection»: «L’insurrection est un calcul avec des variables très incertaines dont l’importance peut changer de jour en jour …».8


Après la chute de Milosevic, la question s’est posée, de savoir qui avait financé OTPOR et l’agitation coûteuse. En novembre 2000, dans un article paru dans le New York Times Magazine, le journaliste Roger Cohen a donné des informations concernant les financiers d’OTPOR. Selon Cohen, OTPOR a apparemment obtenu de l’argent de la National Endowment for Democracy (NED), de l’International Republican Institute (IRI) et de l’US Agency for International Development (USAID). Alors que la NED et IRI étaient proches de l’administration Clinton de ce temps-là, USAID fait aujourd’hui encore partie de l’administration fédérale des Etats-Unis. Déjà en septembre/octobre 1989 (donc avant le lancement des attaques aériennes Allied Force), Paul B. McCarthy du NED aurait rencontré l’équipe dirigeante d’OTPOR dans la capitale de Monténégro, Podgorica et en Hongrie, à Szeged et Budapest.9


L’équipe dirigeante d’OTPOR (Srdja Popovic et Ivan Marovic entre autres) a tenté, après la chute de Milosevic, de transformer l’organisation en un parti politique. Suite au petit nombre de voix qu’OTPOR a obtenu lors des élections législatives de 2003, le coup n’a pas réussi.10 Mais les activistes d’OTPOR auraient aussi été financés de l’étranger par la suite. Ainsi, Popovic a obtenu un engagement comme Visiting Scholar au Harriman Institut de la Columbia University. Ces pensées idéologiques ont continué de gagner du terrain. Des écrits sur la mise en œuvre d’une révolution à la mode OTPOR ont été rédigés. En outre, on a publié le film «How to Start a Revolution» avec Popovic comme un des acteurs.11 On prétend que les manifestations et révolutions suivantes ont été organisées selon le modèle OTPOR:12
–    Kmara en Géorgie a été partiellement responsable de la chute du président Eduard Schewardnaze,
–    Pora (partie de la Révolution orange) avec des manifestations en Ukraine,
–    Zbur en Biélorussie, avec des manifestations contre le président Alexander Lukaschenko,
–    Oborona en Russie, avec des manifestations contre le président Vladimir Poutine,
–    KelKel au Kirghizistan, a participé au renversement du président Askar Akayev,
–    Bolga en Ouzbékistan, avec des manifestations contre le président Islam Karimov.
Il est tout à fait possible qu’un certain nombre de ces manifestations et insurrections ont également été financées par les organisations américaines susmentionnées.13
Dans la foulée de la répression d’une grève d’ouvriers du 6 avril 2008, un mouvement de jeunes, dénommé le 6 avril a été créé en 2008 en Egypte. Les partisans de ce groupe ont été conseillés par des militants d’OTPOR à Belgrade et ils ont repris le logo d’OTPOR.14 Conformément aux instructions et conseils reçus, on a organisé en 2011 la révolution égyptienne et occupé la place Tahrir. Il n’est pas impensable que la première phase des révoltes en Tunisie, en Libye et en Syrie aie aussi été planifiée selon la tactique d’OTPOR.
Jusqu’à présent, les révolutions réussies n’ont pas seulement abouti au renversement du pouvoir sur place. Suite aux putschs et aux révolutions tunisiennes et libyennes, les structures étatiques et les administrations se sont également effondrées. Ainsi, ces deux pays sont actuellement presque acéphales et désorientés et leur état correspond à celui des «Etats en déliquescence». Mais, de tels Etats ne sont plus en mesure de faire face aux influences de pays tiers. Compte tenu du financement ainsi que des références répétées concernant le «maître à penser» Gene Sharp, il est imaginable que les Etats-Unis ont instrumentalisé certaines manifestations et révoltes pour leurs objectifs.     •
(Traduction Horizons et débats)

1    OTPOR! (2012). Wikipedia. en.wikipedia.org/wiki/Otpor! p. 2, 15/8/12
2    OTPOR! (2012). Wikipedia; p. 5
3    Sharp, G. (1993). From Dictatorship to Democracy. En allemand: Von der Diktatur zur Demokratie. Ein Leitfaden für die Befreiung. Traduit de l’anglais par Andreas Wirthensohn. Editions C.H. Beck. «Tages-Anzeiger» (17/2/11). Wie man einen Diktator stürzt: Eine Anleitung auf 93 Seiten. www.tagesanzeiger.ch/21758820/print.html, 17/8/12
4    Sharp, G. (1993). pp. 101–108
5    Sharp, G. (1993). pp. 116/117
6    Roberts, A. (1972), Total Defence and Civil Resistance, Problems of Sweden’s Security Policy. The Research Institute of Swedish National Defence, FOA P Rapport C8335/M, Stockholm
7    Roberts, A. (1972). p. 132
8    Stahel, A.A. (1987). Terrorismus und Marxismus, Marxistisch-Leninistische Konzeptionen des Terrorismus und der Revolution. ASMZ, Allgemeine Schweizerische Militärzeitschrift, Huber & Co. AG, Frauenfeld, p. 29.
9    OTPOR! (2012). Wikipedia, p. 6
10    OTPOR! (2012). Wikipedia, p. 9
11    OTPOR! (2012). Wikipedia, p. 10
12    OTPOR! (2012). Wikipedia, p. 12
13    OTPOR! (2012). Geplante Revolutionen.
schnittpunkt2012.blogspot.ch/2011/05/otpor-geplante-revolutionen.html. p. 3, 15/8/12
14    Hermann, R. (2011), Revolution nach Plan, Protestbewegung in Ägypten. Frankfurter Allgemeine Zeitung du 15/2/11, pp.1–4. www.faz.net/aktuell/politik/arabische-welt/protestbewegung-in-aegypten-revolution-nach-plan-1589885.html, 17/8/12

samedi, 30 juin 2012

Les tactiques ” psy-ops ” de l’OTAN en Europe

Les tactiques ” psy-ops ” de l’OTAN en Europe

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Il semble que les “spin doctors” américains aient déployé un arsenal médiatique sur les territoires dématérialisés de la Toile dans le but de permettre, aux Etats-Unis, de légitimer leur pré-positionnement stratégique massif sur le territoire des pays européens “alliés” au sein de  l’organisation otanienne (Allemagne, Italie, Pays-Bas, Belgique, etc.), dont le sommet de Chicago s’est déroulé le 20 et 21 mai dernier. Cette propagande, plutôt basique de contenu, montre que la tactique “psy-ops” ne se fait pas uniquement sur des “théâtres d’opérations” (hard power), mais aussi sur des “théâtres d’occupation” (soft power)…
 
 
Cette campagne intervient en parallèle au débat sur le programme de bouclier anti-missile, qui se concrétise cette année par la création du centre de commande, dont l’installation sur la base aérienne de Ramstein, en Allemagne, fait suite à l’acceptation, par la Turquie en 2011, de l’implantation d’un radar otanien à Kürecik et l’annonce du stationnement de 4 navires de types Aegis dans le port de Rota, en Espagne. Les étapes suivantes seront l’installation d’une base au sol en Roumanie, d’ici 2015, et en Pologne, d’ici 2018, année où le bouclier sera en théorie complétement opérationnel.

 


base aérienne de Ramstein

 
Il est à noter que la mise en œuvre du radar sur le sol turc a provoqué de vives contestations de la part de la population et du Premier ministre, Erdogan, qui refusent que la Turquie, pays membre de l’Otan, subvienne, selon les principes d’un accord vu comme clairement unilatéral, à la protection balistique d’Israël, pays non membre, et que ce dernier ait accès aux données produites par le système ; la Turquie a dénoncé le fait que son voisin iranien soit qualifié d’état-voyou.
 
 
Corollairement, dans le Pacifique, les Américains annoncent le retrait de 9.000 Marines, de l’île japonaise d’Okinawa, qui seront redéployés sur trois secteurs : l’île de Guam, Hawaï et l’Australie. Okinawa est une source de tensions entre le Japon et les États-Unis ; la population japonaise réclamant depuis plusieurs années la fermeture définitive de la base de Futenma, située en pleine zone urbaine.
 
 
Une place pour twitter et facebook à côté du Northrop B-2 Spirit
 
 
Une ère nouvelle numérique par le biais des réseaux sociaux permet des révolutions, permet de “ruiner” un pays en quelques clics, permet de gripper le programme de prolifération nucléaire d’un “état-voyou”. Cette ère voit aussi l’avènement d’une guerre de l’information accélérée et globalisée. Pourquoi ne pas utiliser l’extraordinaire potentialité d’influence de ces réseaux sociaux pour servir les efforts de guerres protéiformes contre des menaces dites hybrides ? Et ce sur des terrains aussi divers que l’ordinateur personnel d’un citoyen, l’esprit du soldat engagé dans une mission pour le “bien commun” avec sa capacité à alimenter de la bonne idéologie… orientée Uncle Sam?
 
 
 
 
Il est intéressant d’observer les pages et groupes du commandement de l’armée américaine en Europe (EUCOM) sur Twitter et Facebook. Tout d’abord Twitter : on y voit apparaître depuis 4 semaines un fil rouge avec l’entête “#100USAREUR”. De manière quasi quotidienne, apparaît sur la page, fondu parmi les autres tweets du jour, un insert présentant une des 100 raisons majeures qui expliquent pourquoi les Etats-Unis sont en Europe. A la date de rédaction de cet article, la dix-neuvième raison a été énoncée sur Twitter et relayée sur Facebook.
 
 
Au regard de la concision et du caractère immédiat réclamés par l’ergonomie de l’interface Twitter, il apparaît que ce vecteur sert d’amorce, de levier à la diffusion de cette légitimation. Dans le cartouche au sommet de la page siège le logo de l’entité et l’accroche qui définit le produit : “US Army Europe. Positionnée de manière unique pour mettre en avant les intérêts stratégiques américains à travers l’Eurasie, en construisant des équipes, en s’assurant des alliances et en dissuadant les ennemis”. Il s’agit donc clairement de défendre et d’étendre l’influence des Etats-Unis et ses intérêts seuls, avec le généreux concours de ses “amis” autochtones de l’Otan.
 
 
La page Facebook s’oriente davantage vers un amateurisme calculé, qui tend à rendre le contact plus convivial et plus relâché que sur l’interface Twitter. Elle sert de relais et permet, par son ergonomie plus flexible, une plus grande interactivité avec l’usager. Outre le logo des forces armées américaine en Europe en avatar, la page est ornée d’un cliché représentant 6 soldats d’Amérique du Nord et du Vieux Continent ayant pris part à l’exercice Rapid Trident 2011 (de gauche à droite : 1 Américain, 1 Canadien, 1 Britannique, 1 Biélorusse, 1 Polonais et 1 Ukrainien). Une moitié anglo-saxonne et l’autre issue de pays directement situés dans la zone d’influence stratégique et économique russe. La même accroche définissant les objectifs de la présence américaine y est insérée, faisant ainsi écho à la page Twitter.
 
 
Après avoir appréhendé le contenant, voyons le contenu, la liqueur qui nous est proposée. Comment s’articulent cette vingtaine de raisons majeures déjà publiée ?
 
 
Des camarades soldats européens qui parlent anglais
 
 
Les angles d’attaques choisis touchent différentes sensibilités et les alternent pour créer un dogme multi-facettes. Malgré une intelligence dans la conception de cette propagande, il s’avère que la plupart des raisons invoquées demeurent très creuses sur le plan argumentaire et semblent profondément ancrées dans un romantisme angélique, relié à la touche “pathos”. Les 4 premières (non numérotées) se réfèrent aux exercices communs interarmes engageant l’armée américaine “taillée pour entraîner, déployer et soutenir de multiples commandements opérationnels” et les camarades otaniens d’Europe, et des partenaires de coopération. Ce quatuor inaugural, et les autres assertions fondées sur la même thématique, font appel à la photo utilisée sur Facebook et appuie sur les touches “camaraderie”, “fraternité”, “unité d’action” forgée par un entraînement commun face aux ennemis communs, qui menacent les Etats-Unis et l’Occident.
 
 
Un entraînement qui permet un formatage des unités projetées sur des théâtres d’opérations, tant structurel, que technique lorsque tout doit être calibrés Otan (Etats-Unis) et transparaît dans les usages linguistiques. Pourquoi un groupement tactique français, un battle group, doit, une fois sur deux, arborer un sobriquet anglophone (Raptor, Tiger, Black Rock, Wild Geese) ? On ne dit plus base avancée mais forward operating base (FOB) ; on ne dit plus force opérationnelle mais task force. Tout converge vers les critères américains (Otan), afin de servir les intérêts américains (monde occidental), parce que “l’armée américaine en Europe = des milliers de soldats européens qui travaillent à nos côtés en Afghanistan” (15e raison) et que, relativement à cela, “près de 90% des forces de la coalition en Afghanistan viennent d’Europe” (9e raison).
 
 
Dans cet inventaire de légitimation, on trouve des motifs beaucoup moins teintés de fraternité car clairement américano-centrés. L’armée américaine en Europe permet à ses “soldats, civils de la défense et leurs familles de vivre des expériences inaccessibles ailleurs dans l’armée” (5e raison) et sert “à maximiser les possibilités d’entraînement, la capacité de déploiement et la qualité de vie des soldats et de leurs familles” (14e raison). Le storytelling se poursuit ici par les touches “famille” et “mode de vie”, le fameux American way of life. Une qualité de vie meilleure à préserver, dont la pérennité dépend bien sûr de la défense pré-positionnée des intérêts américains dans le monde occidental.
 
 
L’OTAN (les USA) est une mère pour l’Europe
 
 
Dans cette suite de références émotionnelles, surgit immanquablement les références naïves à l’Histoire, qui vit, de si nombreuses fois, la collaboration de la vieille Europe et des Etats-Unis se jouer sur la scène de la Liberté. En effet, “60 ans à tisser des liens ont produit des dividendes dans la Guerre froide, la guerre du Golfe, en Bosnie, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak et en Lybie” (7e raison). A cette raison est joint un lien conduisant à un texte narrant toutes les grandes interventions et coopérations américaines en Europe, au cours du XXe siècle et dans la première décennie du nouveau siècle.
 
 
Et quelles raisons seraient plus prégnantes, plus évidentes, que celles formulées par les dirigeants américains ? Si le Président Obama ou la secrétaire d’Etat, Hilary Clinton, le disent, cela vaut toutes les justifications du monde, surtout face aux puissances économiquement “inférieures”, toutes alliées qu’elles soient. Might is right. Sobrement, Barack Obama explique que les relations américaines avec les alliés et partenaires européens sont “la pierre angulaire de notre [des Etats-Unis] engagement vis-à-vis du monde” (13e raison). Hilary Clinton pose plus directement les jalons stratégiques du positionnement militaire américain en Eurasie, en signifiant que “la sécurité européenne demeure essentielle à la politique étrangère et de sécurité des Etats-Unis” (17e raison), en particulier grâce au programme de bouclier anti-missile.
 
 
Plus généralement, même si les “coalitions sont essentielles à la lutte contre les menaces hybrides” (8e raison), comme “la guerre coûte plus chère que la paix” (18e raison), que “les amis ne sont pas gratuits, et les ennemis et pays neutres peuvent revenir chers” (16e raison), que “il est plus économique de créer des alliances que de combattre des ennemis” (20e raison, écho de la 16e), il est préférable pour le monde occidental, avide de liberté et de tranquillité face aux adversaires par-delà l’axe du Mal, de laisser faire les professionnels pour réduire les coûts et empêcher le “dilettantisme” de petites armées retarder la pacification planétaire. Sachant que “la zone de responsabilité de l’armée américaine en Europe s’étend sur 3 continents, 20 million de km2, 1/8 de la population mondiale et 1/4 du produit intérieur brut mondial” (6e raison), est-il raisonnable de nier l’évidence? We need you, America ! Please, come on !
 
 
A travers toutes les raisons invoquées jusqu’à ce jour, on distingue, par incidence, le socle indéfectible de l’idéologie civilisationnelle des Etats-Unis : le messianisme, qu’on retrouve dans le “nation building”. En tant que pays élu de Dieu, il est le seul à apporter la vérité, la connaissance et le mode de vie idoine aux nations et aux peuples “amis”, et la paix et le mode de vie idoine dans les pays qui n’arrivent pas à marquer leur autonomie. Seuls les Etats-Unis savent entraîner des troupes, choisir ses ennemis comme ses amis, ont des intérêts souverains à défendre et une mécanique régalienne à mettre en œuvre.
 
 
Devraient encore échoir 80 raisons de la présence militaire américaine en Europe. Notons qu’aucune raison n’a été publiée durant le sommet du G8 à Camp David, résidence de villégiature des présidents américains et le sommet de l’Otan à Chicago.
 
 

dimanche, 25 mars 2012

Terrorisme en France: Stigmates d’une opération psychologique

Terrorisme en France: Stigmates d’une opération psychologique des services de renseignement et d’actions fausses-bannières

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Le dénouement prévisible de l’affaire de Toulouse avec la mort du forcené retranché Merah fait poser une question immédiate suite aux déclarations multiples des autorités et du ministre de l’intérieur ces dernières heures disant “qu’ils voulaient Merah vivant pour l’amener devant la justice”… 

Néanmoins, ils décident de donner l’ordre de prendre l’appartement d’assaut, sachant depuis la veille au soir à 22h45 que le forcené refusera de se rendre. Pourquoi donc ne pas attendre ?.. Il n’y a pas de situation d’otages… Rien ne presse plus vraiment; Merah doit dormir à un moment ou un autre. Sauf suicide, il était quasi assuré de le cueillir plus tard.

Question: pourquoi ne pas avoir attendu ?… Ce qui amène une autre question: les autorités voulaient-elles Merah vraiment vivant ?.. Maintenant, il ne parlera plus… Avait-il des choses à dire ? On ne le sera jamais. C’est peut-être mieux pour certains…

Affaire classée, qui ne rendra malheureusement pas la vie aux victimes. (Resistance71)

Prison de Bagram

Mohamed Merah, le suspect dans les meurtres de sept personnes dont celles d’une école juive de Toulouse, France, correspond au profil d’un membre d’Al Qaïda manipulé par les services de renseignement. D’après la BBC, il était sur le radar des autorités françaises à cause de ses visites en Afghanistan et dans le “nid à militants” de la province du Waziristan au Pakistan. De manière plus spécifique, Merah était contrôlé par la DCRI française “depuis des années”, d’après les dires de Claude Guéant, ministre de l’intérieur français.

Merah, un citoyen français d’origine algérienne, a été arrêté le 19 Décembre 2007 et condamné à trois ans de prison pour avoir posé des bombes dans la province du sud Afghanistan de Kandahar. En Avril 2011, les Etats-Unis ont admis avoir opéré des prisons militaires secrètes en Afghanistan où des suspects de terrorisme étaient détenus et interrogés sans avoir été inculpés de quoi que ce soit.

Le tristement célèbre centre de détention de la base aérienne de Bagram est géré par le Joint Special Operation Command et le Defense Counterintelligence and Human Intelligence Center (DCHC). Celui-ci “est responsable de développer une capacité d’opérations offensives de contre-espionage pour le ministère de la défense, qui pourrait comprendre des efforts pour pénétrer, corrompre et mettre hors d’état de nuire, des activités du renseignement des forces étrangères, dirigées contre les Etats-Unis”, rapporta Secrecy News en 2008 après que le gouvernement ait annoncé la création du DCHC.

Le pentagone et la CIA se spécialisent dans la création de terroristes cela faisant partie d’une doctrine de soi-disant guerre masquée et non conventionnelle, datant de la fin de la seconde guerre mondiale (voir Michael McClintock’s Instruments of Statecraft: U.S. Guerilla Warfare, Counterinsurgency, and Counterterrorism, 1940-1990 pour plus de détails).

Bien que virtuellement ignoré par la presse de masse, c’est un fait établi que la CIA et les services de renseignement pakistanais ont créé ce qui est connu sous le nom d’Al Qaïda de ce qu’il restait des moudjahidines afghans après la fin de la guerre secrète à 3 milliards de dollars de la CIA contre l’URSS en Afghanistan.

Ce fut le soi-disant Safari Club, organisé sous le contrôle de la CIA et avec la participation des services de renseignement de la France, d’Egypte, d’Arabie Saoudite, du Maroc et d’Iran (alors sous le régime du Shah), qui ont poussés pour faire croire à une menace tirée par les cheveux du terrorisme international avant et durant la guerre fabriquée par la CIA en Afghanistan (voir Peter Dale Scott, Launching the U.S. Terror War: the CIA, 9/11, Afghanistan, and Central Asia).

Les agences de renseignement se sont spécialisées dans la création secrète et pas si secrète de terroristes qui sont ensuite utilisés pour donner une raison d’être (en français dans le texte) cynique au lancement d’interventions militaires dans le monde ainsi qu’à fournir un prétexte pour construire une état policier en perpétuel expansion. Un cas d’école de cette stratégie est le fiasco du terroriste au slip piégé de Noël 2009, qui fut par la suite exposé comme étant une action fausse bannière, faite pour pousser à l’acceptation des chambres de sécurité scanners dans les aéroports américains, scanners qui émettent de dangereuses radiations et permettent la prise de photo nue des passagers qui y sont soumis.

Le fait que Mohamed Merah fut détenu par le Joint Special Operations Command en Afghanistan ainsi que son évasion supposée de la prison de Sarposa orchestrée par les Talibans (également une créaton de la CIA et des services pakistanais de l’ISI), pose certaines questions sur les attaques ayant eu lieu en France, où une élection nationale doit bientôt avoir lieu.

Le Telegraph de Grande-Bretagne rapporte que les attaques menées par Merah, soi-disant connecté avec Al Qaïda, joueront en la faveur de la candidate du Front National Marine Lepen, qui n’a que très peu de chances de devenir un jour présidente de la France.

Cela a en outre donné un prétexte à Nicolas Sarkozy de mettre le sud de la France en alerte maximum et d’annuler les réunions des candidats à la présidentielle dans cette région. Sarkozy gagnera de ces attaques terroristes et joue le rôle d’un leader fort dans une crise nationale.

A court terme, il est plus que certain que cela bénéficiera au président Sarkozy. “Il a pris l’affaire en compte très vite. Il s’est hâté sur les lieux. Il a suspendu sa campagne électorale. Il a parlé en tant que président de la république”, écrit Gavin Hewett pour la BBC.

Article original en anglais : French Terror Attack: All the Hallmarks of an Intelligence Psy-op and False Flag

Traduction par Résistance 71

jeudi, 16 février 2012

Syrien: Geheimoperationen und Sabotage der CIA und des MI6

Syrien: Geheimoperationen und Sabotage der CIA und des MI6

Felicity Arbuthnot

Für alle, die sich über die tatsächlichen Ereignisse in Syrien unschlüssig sind, und sich fragen, wie Präsident Assad, der noch vor einem Jahrzehnt als »der heutige Atatürk« gepriesen wurde, so plötzlich zum letzten verbliebenen größenwahnsinnigen Gewaltherrscher mutierte, dessen Volk ein von den USA angeführtes Aufgebot an Staaten mit umfassenden Waffenlieferungen und unter Zerstörung ihrer Heime und ihres Landes, ihrer Existenzgrundlage und dem Verlust an Menschenleben die »Freiheit« bringen muss, hier nun ein heilsames Lehrstück aus der Geschichte.

»Um das Vorgehen von Befreiungskräften (sic) zu ermöglichen und zu befördern, … sollte man sich verstärkt bemühen, gleich in der Frühphase des Aufstandes und des Eingreifens wichtige Persönlichkeiten zu eliminieren,…

Sobald eine politische Entscheidung getroffen wurde, steht die CIA bereit, und der SIS (MI6) wird versuchen, kleinere Sabotageakte und Handstreiche in Syrien durchzuführen, wobei man sich der Kontakte zu einzelnen Personen bedienen würde… Zwischenfälle sollten sich nicht ausschließlich auf Damaskus beschränken…

Und weiter: Ein »notwendiges Ausmaß an Furcht … Grenzzwischenfälle und (manipulierte) Zusammenstöße an den Grenzen könnten dann als Vorwand für eine Intervention genommen werden… Die CIA und der SIS (MI6) sollten sich geeigneter Mittel der psychologischen Kriegsführung und geheimdienstlicher Operationen vor Ort bedienen, um Spannungen zu schüren,« Aus einem der Öffentlichkeit zugespielten amerikanisch-britischen Geheimdienstdokument , London, Washington, 1957)

»Die Vorstellung objektiver Wahrheit verliert in der Welt an Bedeutung. Lügen werden in die Geschichte eingehen.« George Orwell (Eric Arthur Blair 1903-1950)

Könnte es sein, dass das derzeitige Säbelrasseln gegen Syrien1 auf amerikanisch-britische Regierungskonzepte zurückgeht, die erst 2003 entdeckt wurden und seitdem verschwiegen oder selbst in Darstellungen des zeitlichen Ablaufs der BBC bewusst unterschlagen wurden?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/felicity-arbuthnot/syrien-geheimoperationen-und-sabotage-der-cia-und-des-mi6.html

dimanche, 12 février 2012

Le rapport de la Ligue Arabe donne des preuves de l’implication de la CIA, du MI6 et du Mossad derrière les violences en Syrie

Le rapport de la Ligue Arabe donne des preuves de l’implication de la CIA, du MI6 et du Mossad derrière les violences en Syrie

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Des extraits du rapport des observateurs de la Ligue Arabe en Syrie montrent clairement que les médias ne disent qu’une partie de l’histoire et exagèrent la violence exercée par le gouvernement Al-Assad et ses forces de l’ordre.

Le rapport mentionne une “entité armée” qui tue des civils et des policiers et perpétue des attaques terroristes ciblant des civils innocents. Les pertes de ces attaques sont ensuite attribuées au gouvernement Al-Assad et utilisées pour construire de toute pièce un cas contre la Syrie aux Nations-Unies.

D’après le rapport de la Ligue Arabe, “l’armée libre syrienne” et les “groupes d’opposition armés” sont responsables de bon nombre des meurtres commis.

Des rebelles à Idlib, des preuves récoltées par la Ligue arabe démontrent l'implication de la CIA, du Mossad et du MI6

En Janvier, il a été rapporté que le MI6 britannique, la CIA et les forces spéciales du SAS britannique étaient en Syrie et travaillaient avec l’armée libre syrienne et le Conseil National Syrien (CNS) afin de renverser le régime du président Al-Assad. L’armée syrienne libre est largement reconnue comme étant une création de l’OTAN. Elle est pour la plus grande partie composée de militants des frères musulmans, confrérie elle-même création des services de renseignement britanniques et est soutenue et financée par les Etats-Unis, Israël et la Turquie.

Le rapport fait confiance à des rapports écrits en Novembre par le journaliste Webster Tarpley lors de sa visite dans la nation moyen-orientale.

“Ce que les citoyens de base de tous groupes ethniques confondus disent, est que ce sont des francs-tireurs qui leur tirent dessus. Les gens se plaignaient qu’il y avait des tireurs embusqués terroristes qui tiraient sur les civils, manœuvre de terrorisme aveugle désignée pour le simple but de déstabiliser le pays. Je n’appellerai pas cela une guerre civile, c’est un terme très ambigu. Ce à quoi les gens font face sont des escadrons de la mort, ils doivent gérer des commandos de la terreur, ce qui est une méthode typique de la CIA. Dans ce cas précis, c’est une opération jointe entre la CIA, le MI6, le Mossad, avec de l’argent saoudien, émirati et qatari”, avait dit Tarpley à RT.

Tarpley avait dit que les Etats-Unis poussaient un “modèle ruiné de révolution colorée, soutenu par des groupes terroristes, des gens d’Al Qaïda et des frères musulmans” et que l’objectif était de “détruire le Moyen-Orient en suivant les lignes ethniques”.

Les extraits du rapport des observateurs de la Ligue Arabe établissent “qu’il y a une violence émergeant des deux côtés, mais que l’opposition et les médias occidentaux ont exagéré la violence et le nombre de victimes imputées aux forces gouvernementales”, écrit Nicolas Davies pour le blog War Is A Crime, ex-After Downing Street.

“L’ONU a cessé d’accepter les chiffres des victimes donnés par l’opposition et a gelé ses estimations officielles de morts de civils au chiffre de 5 400, sans reconnaître le fait que cela pourrait déjà être exagéré”, a expliqué Davies. “Ceci n’est pas encore un bain de sang à l’échelle de la Libye, où même le nouveau gouvernement admet qu’au moins 25 000 personnes ont été tuées lors de la guerre menée par l’OTAN. La Syrie pourrait bien suivre le modèle Libyen si l’OTAN et le CCG continuent à donner des armes et de l’entrainement miliaire à l’armée libre syrienne et sont préparés à développer plus de forces spéciales au sol et aussi loin que l’ONU approuve une zone d’interdiction aérienne pour pouvoir protéger une nouvelle bordée de quelques 9 700 attaques aériennes.”

Les médias de masse mettent le nombre de morts à entre 1000 et 5000. La cour internationale de justice, Hisham Abu Hajer (des “rebelles libyens, en d’autres termes: Al Qaïda), la Pravda et d’autres sources mettent ce chiffre entre 50 000 et 100 000 morts. Tarpley a estimé le nombre à environ 150 000, un chiffre incroyable pour une population de juste 6 millions et demi de personnes.

Des extraits intéressants du rapport du chef de la mission des états de la Ligue Arabe en Syrie du 24 Décembre 2011 au 18 Janvier 2012 stipulent:

“La mission a déterminé qu’il y avait une entité armée qui n’est pas mentionnée dans le protocole. Ce développement sur le terrain peut indubitablement être imputé à l’emploi excessif de la force par les forces gouvernementales en réponse aux manifestations qui se sont déroulées avant le déploiement de la mission demandant la chute du régime. Dans certaines zones, cette entité armée a réagi en attaquant les forces de sécurité syriennes, ce qui occasionna une plus violente réaction du gouvernement. A la fin, des citoyens innocents paient le prix de ces actions de leur vie et de leurs membres.

A Homs, Idib et Hama, la mission d’observation a été témoin d’actes de violence commis contre les forces du gouvernement et des civils ce qui a résulté en plusieurs morts et de nombreux blessés. Des exemples de ces actes incluent le bombardement d’un bus de civil, tuant 8 personnes et en blessant d’autres, femmes et enfants inclus et le bombardement d’un train transportant du gasoil. Dans un autre incident a Homs, un bus de la police a explosé, tuant deux policiers. Un pipeline et des petits ponts ont également été endommagés par des bombes.

28. La mission a remarqué que beaucoup de parties ont reporté de manière erronnée que des explosions ou des violences ont eu lieu dans plusieurs endroits. Quand les observateurs se rendirent sur place, ils se rendirent compte que ces rapports étaient totalement infondés.

29. La mission a aussi remarqué que, d’après ses équipes de terrain, les médias exagéraient la nature des incidents et le nombre de personnes tuées dans ces incidents ainsi que les manifestations dans certains endroits.

D’après leurs derniers rapports et leurs briefings au chef de mission le 17 Janvier 2012, en préparation de ce rapport, les chefs de groupes ont été témoins de manifestations pacifiques à la fois par les supporteurs du gouvernement et de l’opposition et ce en plusieurs endroits différents. Aucune de ces manifestations ne fut dérangée, à part quelques disputes mineures entre la mission, les loyalistes et l’opposition. Celles-ci n’occasionèrent aucune mort depuis la dernière présentation devant le comité ministériel arabe sur la situation en Syrie du 8 Janvier 2012.

Quelques observateurs ont fait défaut à leur devoir et ont brisé le serment prêté. Ils ont pris contact avec des officiels de leur pays et leur ont donné un compte exagéré des évènements. Ces officiels ont conséquemment développé une image sombre et non réaliste de la situation.

Les audiences arabes et étrangères de certaines organisations médiatiques ont questionné la crédibilité de la mission parce que ces organisations utilisent les médias pour déformer les faits. Il sera difficile de résoudre ce probème à moins qu’il n’y ait un soutien politique et médiatique pour la mission et son mandat. Il est naturel que certains incidents négatifs se produisent alors qu’elle vaque à ses activités, parce que ces incidents sont normaux au cours de missions d’observation similaires.

75. Il y a eu récemment des incidents qui pourraient creuser le fossé et augmenter l’amertume entre les parties incriminées. Ces incidents pourraient avoir des conséquences graves et mener à la perte de vies humaines et de propriétés. Ces incidents incluent le bombardement de buildings, de trains transportant du fuel domestique, des véhicules transportant du gasoil et des explosions visant la police, des membres des médias et des pipelines. Certaines de ces attaques ont été perpétrées par l’armée syrienne libre et par d’autres groupes membre de l’opposition armée.

Depuis le départ, les attitudes envers la mission ont été caractérisées par le manque de sincérité ou, de manière plus générale, par un manque de sérieux. Avant même qu’elle commence à exercer son mandat et même avant que ses membres n’arrivent sur place, la mission a été prise pour cible dans une campagne vicieuse dirigée contre les états de la Ligue Arabe et le chef de mission, une campagne qui a augmentée en intensité après le déploiement des observateurs. La mission n’a toujours pas reçu le soutien politique et médiatique nécessaire pour remplir correctement son mandat. Si ce mandat est prolongé, les objectifs établis dans le protocole ne pourront pas être atteints à moins que le soutien ne soit fourni et que la mission reçoive le soutien nécessaire pour assurer le succès de la solution arabe.”

url de l’article orginal:

http://www.infowars.com/arab-league-report-provides-evidence-cia-mi6-mossad-behind-violence-in-syria/print/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Mata Hari, la fabbricazione di una spia

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Mata Hari, la fabbricazione di una spia

La danzatrice fu vittima di una “intossicazione” tedesca e di una volontà politica francese

Cristina Bardella

Alain Decaux, Accademico di Francia, è l’autore di uno dei libri più venduti negli ultimi mesi Oltralpe. L’illustre saggista ha dato alle stampe un’altra opera dedicata ai “Grandi misteri della Storia”, di cui è specialista, dove spicca un capitolo riservato a Mata Hari (“Fu davvero colpevole?”), la danzatrice dal fascino fatale, la spia per eccellenza, colei che durante la Grande Guerra carpiva i segreti militari ammaliando alti ufficiali con le sue doti, artistiche o strettamente personali.


Ma perché Mata Hari è divenuta una leggenda? Perché, in mancanza di notizie certe, si è sempre accettata la versione ufficiale impossibile da verificare, in quanto il dossier relativo all’”Agente H21” è segretato negli archivi militari custoditi nel castello di Vincennes, lo stesso luogo, per inciso, dove fu giustiziata la danzatrice; ed una versione ufficiale d’altronde arricchita, al tempo, da particolari “ufficiosi” fatti filtrare ad arte ed evocanti scenari ad alto quanto infallibile impatto - sesso estremo e spionaggio consumati in alcove grevi di fumi d’incenso e rimandanti a misteriosi riti orientali -, forgiati per colpire, attraverso la stampa, l’opinione pubblica francese (e quella degli alleati) duramente provata dalla guerra in corso. Solo che Decaux non è stato il primo a porsi il problema. Agli inizi degli Anni Ottanta il giornalista inglese Russell Warren Howe fu portavoce a Washington di Claude Cheysson, allora Commissario agli Affari esteri Ue (e poi Ministro degli Esteri francese); questi, nel 1985, concesse a Howe l’inusitato favore – sempre e comunque negato anche ai nomi più eminenti della storiografia, transalpina e non solo – di consultare il dossier segreto relativo a Mata Hari, fatta eccezione per due fascicoli. Come si può comprendere agevolmente, il gesto di Cheysson, elargito con ogni evidenza a titolo personale, oltrepassando la legge in vigore, ad un inglese nemmeno storico di professione, ma solo cultore della materia, suscitò vaste polemiche; alle quali, forse, non era estranea la circostanza che, ancora nella fortezza di Vincennes, nel 1422 morì l’Enrico V di scespiriana memoria, il re d’Inghilterra che sconfisse i francesi nell’epica battaglia di Azincourt ed il cui figlio unì le due corone.


In ogni caso è grazie alla pubblicazione nel 1986 di “Mata Hari. The True Story” (edito in Italia dieci anni dopo) dello stesso Warren Howe, che si è conosciuta la verità, sia pure non integrale, sulla spia più famosa del mondo; ciò non toglie che, nonostante tale ricostruzione su basi documentarie, ed in verità assai ben condotta da un autore che comunque ha dato alle stampe altre opere non trascurabili, permanga tuttora il cliché della maliarda dall’irresistibile seduzione entrato nell’immaginario collettivo. Malauguratamente per la leggenda la Mata Hari, quella vera, che emerge dallo studio di Warren Howe è completamente differente dal mito alimentato da una vasta letteratura a sensazione e da due celebri film. Nulla a che vedere dunque né con Greta Garbo né con Jeanne Moreau, visto che pure in gioventù la (presunta) spia, al secolo Margaretha Zelle, non era dotata di particolare avvenenza; e particolare intelligenza non ne ebbe mai.


Margaretha era nata nel 1876 nel villaggio olandese di Leeuwarden: e dunque non – come avrebbe sostenuto al tempo della sua effimera notorietà – sulle rive del Gange, allevata come danzatrice sacra in un tempio indù. A diciotto anni rispose ad un annuncio matrimoniale pubblicato da un giornale locale: l’annuncio era uno scherzo, architettato da un redattore, ai danni di un ufficiale reduce dalle colonie, un quarantenne di lontane origini scozzesi afflitto dalla malaria e dalla depressione; ma finì davvero in uno sposalizio.


John Mac Leod condusse la giovane moglie, che gli avrebbe dato presto due figli, tra Giava, Bali e Sumatra; il militare era alcolizzato e di temperamento irascibile, ed il male assortito connubio fu presto segnato da violente crisi, culminate con la tragedia, mai appurata nonostante un’inchiesta delle autorità coloniali olandesi, della morte di uno dei bambini (si disse che fu avvelenato da un domestico giavanese per vendetta nei confronti di Mac Leod).


Di ritorno in Europa, la coppia si divise e Margaretha si diresse a Parigi, dove trovò lavoro come modella di un pittore, a cui riferì di essere una nobildonna inglese decaduta; ma l’idea di farsi largo sui palcoscenici parigini come interprete di misteriose danze rituali d’Oriente fu di un diplomatico suo amante. La sedicente “Lady Mac Leod” esordì in una esibizione dove appariva in una sorta di trance, strappandosi i veli che la avvolgevano in un irresistibile moto di attrazione per il dio Shiva, scossa da palpiti, per poi crollare a terra ormai sazia di voluttà.


La consacrazione venne poi dal ricchissimo uomo d’affari e collezionista d’arte orientale Guimet, che la invitò nel palazzo in Place de Iéna – l’attuale Museo Guimet – dove aveva aperto al pubblico la sua favolosa collezione; Margaretha assunse il nome esotico di Mata Hari ed intraprese tournée che la portarono in teatri europei prestigiosi.


Il successo durò qualche anno. Sulla cresta dell’onda Margaretha non aveva mai cessato di unirsi ad agiati signori, ma presto le sue esibizioni vennero a noia; così diventò quello che si definiva un’avventuriera. Con la Grande Guerra, sfiorita rapidamente e quasi quarantenne, era difficile reperire amicizie cospicue, almeno in Francia. Fu così che la ex-danzatrice, tentando la sorte a Madrid, sull’annuario diplomatico scelse il nome di un ufficiale tedesco a cui proporsi. Lei non poteva saperlo, ma il maggiore Kalle era il numero due dei servizi segreti militari tedeschi in Spagna, Paese neutrale e, come tale, crocevia dello spionaggio in tempo di guerra.


Divenuta l’amante di Kalle, non gli fece rivelazioni (che non poteva detenere), riferendo solo innocui pettegolezzi parigini, ma il maggiore si servì di lei, attribuendole il codice di agente H21 in dispacci fasulli redatti, a scopo di “intossicazione”, per essere intercettati dal controspionaggio francese, che nel febbraio 1917 arrestò la donna, tornata in Francia per incontrare vicino al fronte l’uomo che amava, il ventunenne ufficiale russo Vadim de Maslov.


Per le autorità militari e per il governo francesi il falso agente H21 fu una manna insperata. Il 1917 era l’annus terribilis della guerra, contando milioni di morti in battaglia: così si diede in pasto all’opinione pubblica una “spia” perfetta per il ruolo. L’ex-ballerina, avventuriera, olandese sradicata senza parentele o amicizie influenti divenne un eccezionale capro espiatorio per gli errori degli alti comandi. Come detto, i giornali fecero il resto, sfruttando particolari ghiotti gettati loro scientemente in pasto, vedi il flacone contenente inchiostro simpatico per messaggi segreti, in realtà un ben noto liquido contraccettivo di uso comune nelle case di tolleranza. “H21” fu giustiziata il 15 ottobre dello stesso anno.


Svelato il mistero di Mata Hari, a nostro parere ne rimane un altro, non altrettanto suggestivo ma forse non meno intrigante. Warren Howe, nato nel 1925, è scomparso nel 2008; così rimarranno enigmatiche le ragioni per cui Cheysson abbia elargito un simile favore – facendo senza dubbio pressioni sul Ministro della Difesa, a cui fanno capo gli archivi militari – ad un semplice portavoce, oltretutto inglese. Ma forse Howe era più di un semplice portavoce.


Pilota della RAF durante il secondo conflitto mondiale, il giornalista inglese nella sua prefazione al libro su Mata Hari evoca Somerset Maugham definendolo curiosamente “maestro”.


Considerato che Maugham univa all’eccellente attività di scrittore quella di agente dei servizi segreti militari britannici; considerato che Cheysson (classe 1920), già combattente agli ordini del generale Leclerc nel territorio della Francia Libera in Africa, fu poi a capo dei servizi di collegamento con le autorità di occupazione della Germania Ovest…


07 Febbraio 2012 12:00:00 - http://rinascita.eu/index.php?action=news&id=12976

lundi, 16 janvier 2012

Changement de régime dans la Fédération de Russie? Pourquoi Washington veut en finir avec Poutine ?

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Changement de régime dans la Fédération de Russie? Pourquoi Washington veut en finir avec Poutine ?
 
 
Mondialisation.ca, Le 13 janvier 2012 & http://mediabenews.wordpress.com/

Washington veut manifestememt en finir avec Poutine, c’est assez ! est le message un peu comme le Kefaya, assez ! du mouvement égyptien au printemps dernier. Hillary Clinton et ses amis ont apparemment décidé que la possibilité d’avoir le prochain président russe en la personne de Poutine, est un obstacle majeur à leurs plans. Peu par contre comprennent pourquoi. La Russie aujourd’hui, de concert avec la Chine et l’Iran dans une certaine mesure, forme l’épine dorsale, même faible, du seul axe de résistance efficace à un monde qui serait dominé par la seule super-puissance mondiale.

Le 8 Décembre, plusieurs jours après que les résultats des élections légilsatives russes furent annoncés, montrant une chute brutale dans la popularité du parti politique du premier ministre Poutine “Russie Unifiée”, Poutine accusa les Etats-Unis et spécifiquement la ministre des affaires étrangères américaine Hillary Clinton d’exciter les manifestants de l’opposition et leurs manifestations contre les résultats des élections. Poutine déclara: “La ministre des affaires étrangères américaine a été très prompte à évaluer les élections, disant qu’elles avaient été partiales et injustes avant même qu’elle ait reçu les matériaux émanant des observateurs du bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (les observateurs internationaux des élections de l’OSCE).” [1]

Poutine continua en disant que les commentaires prématurés de Clinton furent le signal nécessaire qu’attendait les groupes d’opposition que le gouvernment américain soutenait dans leurs manifestations. Les commentaires de Clinton, a dit l’homme d’expérience en mantière de renseignement russe, devint un “signal pour nos activistes qui commencèrent leur travail actif avec le ministère des affaires étrangères”. [2]

Les médias majeurs occidentaux choisirent soit de minimiser la déclaration de Poutine ou de se focaliser quasiment entièrement sur les dires du mouvement d’opposition russe émergeant de la situation. Il ne faut pas chercher bien loin pour montrer que Poutine minimisait lui-même le degré d’interférence éhonté dans les processus politiques de son pays. Dans ce cas de figure, le pays n’est pas la Tunisie, le Yémen ou même l’Egypte. C’est la seconde puissance nucléaire mondiale, même si elle demeure une plus petite puissance économique. Hillary joue avec le feu thermonucléaire. Démocratie ou quelque chose d’autre ?

Pas d’erreur, Poutine n’est pas un champion du monde de la pratique de ce que la plupart considère être la démocratie. Son annonce quelques mois plus tôt de l’accord entre lui et l’actuel président Medvedev d’échanger leur position après les élections présidentielles du 4 Mars a choqué bon nombe de Russes comme étant de la politique crasse et des arrangements d’arrière-boutique. Ceci dit, ce que Washington fait pour interférer avec le changement de régime est bien plus qu’un interventionisme éhonté. Le gouvernement Obama, le même qui vient de signer et de convertir en loi une série de mesures qui ont de facto déchirées les droits constitutionnels des Américains la constitution des Etats-Unis [3], pose comme un juge suprême mondial pour que les autres adhèrent à ce qu’il croit être la démocratie.

Examinons de plus près les accusations de Poutine sur l’interférence des Etats-Unis dans le processus des élections russes. Si nous regardons bien, nous trouvons ouvertement déclaré dans leur rapport annuel d’Août 2011, qu’une ONG de Washington répondant au nom innocent de National Endowment for Democracy (NED), a ses tentacules partout en Russie.

La NED finance un centre de presse international à Moscou où quelques 80 ONG peuvent tenir des conférences de presse sur le sujet de leur choix. Elle finance de nombreux “groupes de la jeunesse militante” et des ateliers sur le leadership afin “d’aider les jeunes à s’engager dans l’activisme politique”. En fait, elle dépense officiellement 2,7 millions de dollars sur des douzaines de programmes à travers la Russie. Les dépenses pour 2011 seront publiées ultérieurement en 2012. [4]

La NED finance également des parties clef du système de sondage et d’étude du système électoral russe, une partie cruciale pour être capable de crier à la fraude électorale. Elle finance en partie l’Organisation civique de défense des droits et libertés démocratiques, le GOLOS. D’après le rapport annuel de la NED, les fonds allèrent à “une analyse détaillée du cycle électoral russe de l’automne 2010 et du printemps 2011, ce qui inclue une évaluation de la presse, de l’agitation politique, de l’activité des commissions électorales, et d’autres aspects de l’application de la législation électorale sur le long-terme des élections.” [5]

En Septembre 2011, quelques semaines avant les élections de Décembre, la NED finança une conférence sur invitation seulement à Washington mettant en scène une organisation de sondage “indépendante”, le Levada Centre. D’après le site internet Levada, autre récipient du financement de la NED, [6] celui-ci a effectué une série de sondages d’opinion, une méthode standard utilisée en occident pour analyser les sentiments des citoyens. Les sondages “profilaient les humeurs de l’électorat avant les élections pour la Douma et les élections présidentielles, les perceptions des candidats et des partis politiques et la confiance des électeurs dans le système de la “démocratie gérée” qui a été établie depuis la dernière décennie.

Un des invités de la conférence à Washington fut Vladimir Kara-Murza, membre du conseil fédéral de Solidarnost (Solidarité), le mouvement d’opposition démocratique russe. Il est aussi un “conseiller de l’opposant siégeant à la Douma Boris Nemtsov”, d’après la NED. Un autre conférencier venait du mouvement néo-conservateur et du think-tank Hudson Institute. [7]

Nemtsov est un des caractères d’opposition à Poutine le plus important aujourd’hui et il est aussi le président de Solidarnost, un nom curieusement imité des jours de la guerre froide quand la CIA finançait l’opposition polonaise des travailleurs et le syndicat Solidarnosc de Lech Walesa. Plus sur Nemtsov plus loin dans l’article.

Le 15 Décembre 2011, toujours à Washington, alors qu’une série de manifestations anti-Poutine fut déclanchée par des manifestants soutenus par les Etats-Unis, menée par Solidarnost et d’autres organisations, la NED tînt une autre conférence intitulée “L’activisme de la jeunesse en Russie: une nouvelle génération peut-elle faire la différence ?” où le conférencier principal était Tamirlan Kurbanov, qui d’après la NED “a servi comme chef de programme au bureau de Moscou du National Democratic Institute for International Affairs, où il était impliqué à développer et à étendre les capacités des organisations politiques et civiques, promouvoir la participation des citoyens dans la vie publique, en particulier l’engagement politique des jeunes.” [8] Cet Institut est une succursale de la NED.

L’histoire nébuleuse de la NED

Aider la jeunesse à s’engager dans l’activisme politique est précisément ce que cette même NED fît en Egypte ces dernières années dans la préparation au renversement de Moubarak. La NED fut instrumentale d’après des sources informées aux Etats-Unis dans les “révolutions colorées” fomentées par les Etats-Unis en 2003-2004 en Ukraine et en Georgie qui amenèrent des marionnettes pro-OTAN au pouvoir. La NED a aussi été active à promouvoir “les droits de l’Homme” au Myanmar, au Tibet et dans la province riche en pétrole du Xinjiang. [9]

Comme des analystes sérieux de la “révolution orange” d’Ukraine et d’autres révolutions colorées le découvrirent, le contrôle des sondages et la capacité de dominer les perceptions des médias internationaux, spécialement les grosses chaînes de TV comme CNN et la BBC sont des composants essentiels de l’agenda de déstabilisation de Washington. Le centre Levada serait dans une position cruciale à cet égard pour faire publier des sondages de mécontentement envers le régime.

Par sa description même, La NED est “une fondation privée à but non lucratif dédiée au développement et au renforcement des institutions démocratiques dans le monde. Chaque année, avec le financement du congrès américain, la NED soutient plus de 1000 projets de groupes non-gouvernementaux à l’étranger qui travaillent pour des buts démocratiques dans plus de 90 pays.” [10]

Cela ne pourrait pas paraître être plus noble ou mieux intentionné. Quoi qu’il en soit, ils préfèrent omettre leur véritable histoire. Au début des années 1980, le directeur de la CIA Bill Casey convainquit le président Ronald Reagan de créer une ONG plausible, la NED, afin de faire avancer l’agenda mondialiste de Washington par d’autres méthodes que l’action directe de la CIA. Ceci faisait partie du processus de “privatiser” le renseignement américain afin de rendre son travail plus “efficace”. Allen Weinstein qui aida à écrire la législation qui créa la NED a dit dans une interview au Washington Post en 1991: “beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui était fait secrètement par la CIA il y a 25 ans.” [11] Intéressant. La majorité du financement de la NED provient des impôts des contribuables via le congrès. La NED est, dans toute l’acceptation du terme, une possession de la communauté du renseignement du gouvernement américain.

La NED fut créée sous le gouvernement Reagan pour fonctionner comme une de facto CIA privatisée afin de lui donner plus de moyens et de liberté d’action. Les membres du comité directeur de la NED sont traditionnellement issus de la communauté du renseignement et du pentagone. Ceci inclut le général en retraite Wesley Clark, l’homme qui bombarda la Serbie en 1999. Des membres clefs liés au service action clandestine de la CIA qui servirent au comité directeur de la NED incluent Otto Reich, John Negroponte, Henry Cisneros et Elliott Abrams. Le président du comité directeur de la NED en 2008 était Vin Weber, fondateur de l’organisation ultra-conservatrice Empower America et bailleur de fond pour la campagne présidentielle de George W. Bush. L’actuel président directeur de la NED est John Bohn, ancien CEO de la très controversée agence de notation Moody’s, qui joua un rôle malsain dans l’affaire de l’effondrement du marché des subprimes et des sécurités américaines. Le comité directeur actuel de la NED inclut l’ultra-conservateur ambassadeur de Bush en Irak et en Afghanistan Zalmay Khalilzad. [12]

Il est aussi très instructif de regarder les gens qui ont émergé à des positions de leaders de l’opposition ces derniers temps en Russie. Le “poster boy” de l’opposition pour la jeunesse et spécifiquement les médias occidentaux est Alexei Navalny dont le blog LiveJournal Navalny l’a présenté comme un quasi-martyr du mouvement de contestation après avoir passé 15 jours dans les geôles de Poutine pour avoir pris part à une manifestation interdite. Dans une grande manifestation le jour de Noël à Moscou, Navalny, qui était peut-être intoxiqué par la vision de trop de films de S.M Eisenstein de 1917 sur la révolution, dit à la foule: “Je vois assez de gens ici pour prendre le Kremlin et la Maison Blanche (la maison présidentielle russe) dès maintenant…” [13]

L’establishment médiatique occidental ne jure que par Navalny, La BBC l’a décrit comme “certainement la seule figure de l’opposition digne de ce nom en Russie ces cinq dernières années”, et le magazine américain Time l’a appelé “L’Erin Brockovich russe”, une curieuse référence au film d’Hollywood qui mettait en scène Julia Roberts comme enquêtrice et activiste légal. Quoi qu’il en soit, ce qui est le plus important est que Navalny a été à l’université de Yale sur la côte Est américaine, également l’université de la famille Bush (NdT: et lieu de résidence de la “confrérie” des Skull and Bones..), où il fut un “Yale World Fellow”. [14]

Le charismatique Navalny est aussi et a été sur la liste des gens payés par la NED pour déstabiliser les pays. D’après un post sur le blog de Navalny même, son LiveJournal, il fut soutenu par la NED (NdT: donc la CIA, ce qui ne veut pas dire qu’il en soit un “agent” bien évidemment) en 2007 et 2008. [15] [16]

Avec Navalny, les acteurs clé dans le mouvement de contestation anti-Poutine sont centrés autour de Solidarnost qui fut créée en 2008 par Boris Nemtsov, Vladimir Ryzhkov et d’autres. Nemtsov n’est pas quelqu’un qui conteste la corruption. D’après le Business Week Russia du 23 Septembre 2007, Nemtsov introduisit le banquier russe Boris Brevnov à Gretchen Wilson, citoyenne états-unienne et employée de l’International Finance Corporation, une succursale de la Banque Mondiale. Wilson et Brevnov se sont mariés. Avec l’aide de Nemtsov, Wilson est parvenue à privatiser Balakhna Pulp and Paper Mill (NdT: grosse entreprise de papier) au prix dérisoire de 7 millions de dollars. L’entreprise fut lessivée et ensuite vendue à la banque Swiss Investment de Wall Street, CS First Boston Bank. Les rapports financiers disent que les revenus de l’usine étaient de 250 millions de dollars. [17]

La CS First Boston Bank paya également tous les frais de déplacement de Nemtsov au très exclusif forum économique mondial de Davos en Suisse. Quand Nemtsov devint un membre du cabinet directeur, son protégé Brevnov fut nommé président d’Unified Energy System of Russia JSC. Deux ans plus tard, en 2009, Boris Nemtsov, aujourd’hui le “monsieur anti-corruption”, utilisa son influence pour dégager Brevnov des accusations de détournement de fonds par milliards des biens d’Unified Energy System of Russia. [18]

Nemtsov accepta aussi de l’argent de l’oligarque emprisonné Mikhail Khodorkovsky en 1999 quand celui-ci utilisait ses milliards pour essayer d’acheter le parlement ou la Douma. En 2004, Nemtsov rencontra l’oligarque milliardaire en exil Boris Berezovsky dans une réunion secrète avec d’autres exilés russes influents. Lorsque Nemtsov fut accusé de financer son nouveau parti politique “Pour une Russie dans la légalité et sans corruption” avec des fonds étrangers, les sénateurs américains John McCain, Joe Liberman et Mike Hammer du conseil national de sécurité du président Obama volèrent à son secours. [19]

Le sbire très proche de Nemtsov, Vladimir Ryzhkov de Solidarnost est aussi très lié avec les cercles suisses de Davos, il a même financé un Davos sibérien. D’après les compte-rendus de presse russes d’Avril 2005, Ryzkhov forma un comité 2008 en 2003 pour “attirer” les fonds de Khodorkovsky emprisonné ainsi que pour soliciter des fonds des oligarques en fuite comme Boris Berezovsky et des fondations occidentales comme la Fondation Soros. Le but déclaré de la manœuvre étant de rassembler les forces “démocratiques” contre Poutine. Le 23 Mai 2011, Ryzhkov, Nemtsov et plusieurs autres enregistrèrent un nouveau parti politique le Parti de la Liberté Populaire de manière à pouvoir aligner un candidat président contre Poutine en 2012. [20]

Une autre personne d’influence dans les rallies anti-Poutine récents est l’ancien champion du monde d’échecs recyclé politicien de droite, Gary Kasparov, un autre membre fondateur de Solidarnost. Kasparov a été identifié il y a plusieurs années comme étant membre du comité directeur d’un think-tank néoconservateur militaire à Washington. En Avril 2007, Kasparov admit qu’il était membre du comité du National Security Advisory Council Center for Security Policy, “une organisation de sécurité nationale à but non-lucratif et non-partisane, qui se spécialise dans l’identification des politiques, des actions et des ressources nécessaires à la sécurité vitale des Etats-Unis.” En Russie, Kasparov est plus tristement connu pour ses liens financiers précédents avec Leonid Nevzlin, l’ex vice-président de Yukos et associé de Mikahail Khodorskovsky. Nevzlin s’est enfuit en Israël pour éviter les charges menées contre lui pour meurtre et avoir contracté des tueurs à gages pour éliminer des “gens objectant” lorsqu’il était vice-président de Yukos. [21]

En 2009, Kasparov et Boris Nemtsov ont rencontré Barack Obama soi-même pour discuter de l’opposition russe à Poutine et ce à l’invitation personnelle du président américain au Ritz Carlton Hotel de Washington. Nemtsov avait appelé Obama à rencontrer les forces d’opposition russes: “Si la Maison blanche est d’accord avec la suggestion de Poutine de ne parler qu’avec des organisations pro-Poutine… cela voudra dire que Poutine a gagné, non seulement cela, mais Poutine aura la confirmation qu’Obama est faible”, a t’il dit. Durant cette même année 2009, Nemtsov fut invité à parler au Council on Foreign Relation (CFR) de New York, sans doute le think-tank en politique étrangère le plus puissant des Etats-Unis. Ainsi, non seulement ont le ministère des affaires étrangères et la NED déversé des millions pour bâtir une opposition à Poutine et une coalition contre lui en Russie, mais le président des Etats-Unis est intervenu personnellement dans ce processus. [22]

Ryzhkov, Nemtsov, Navalny et l’ancien ministre des finances de Poutine Alexei Kudrin ont tous été impliqués dans l’organisation de la manifestation anti-Poutine du 25 Décembre à Moscou qui attira selon les estimations environ 120 000 personnes. [23] Pourquoi Poutine ?

La question pertinente est pourquoi Poutine à ce point ? Nous ne devons pas regarder bien loin pour avoir une réponse. Washington et spécifiquement le gouvernement Obama, se moquent éperdument de savoir si la Russie est démocratique ou pas. La préoccupation essentielle est l’obstacle aux plans de Washington pour une hégémonie totale de la planète que Poutine représente. D’après la constitution russe, le président de la fédération russe est le chef d’état, le commandant en chef des armées et le détenteur des plus hautes fonctions de la fédération. Il prendra directement contrôle de la défense et de la politique étrangère.

Nous devons demander quelle politique ? Certainement des contre-mesures drastiques contre l’encerclement de la Russie par les forces de l’OTAN et contre l’installation par Washington d’un système dangereux de missiles balistiques autour de la Russie; ceci sera un point primordial de l’agenda de Poutine. La “remise à jours des relations russo-américaines” d’Hillary Clinton ira droit à la poubelle, si elle ne l’est pas déjà. Nous pouvons également nous attendre à une utilisation plus aggressive de la carte énergétique russes avec une diplomatie du pipeline pour renforcer des liens avec des membres de l’OTAN comme la France, l’Italie et l’Allemagne, favorisant ainsi un affaiblissement du soutien de l’UE pour la politique aggressive de l’OTAN et ses mesures contre la Russie. Nous pouvons nous attendre à un renfocement des liens de la Russie avec l’Eurasie, spécifiquement avec la Chine, l’Iran et peut-être même l’Inde pour renforcer la faible épine dorsale de la résistance contre les plans du Nouvel Ordre Mondial prônés par Washington.

Cela prendra plus que quelques manifestations dans des températures bien au dessous de zéro à Moscou et St Pétersbourg par une clique de personnages d’une opposition corrompue et nébuleuse comme celle de Nemtsov et Kasparov pour faire dérailler la Russie. Ce qui est très clair est que Washington pousse tous azimuts en Iran, en Syrie, où la Russie a une base navale vitale, en Chine, maintenant en Russie même, ainsi que dans les pays de la zone euro emmenés par l’Allemagne. Cela sent la tentative de fin de partie pour une super-puissance sur le déclin.

Les Etats-Unis aujourd’hui sont une super-puissance nucléaire en de facto banqueroute. Le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale n’a jamais été autant defié que depuis Bretton Woods en 1944. Ce rôle ainsi que celui des Etats-Unis comme la puissance militaire mondiale absolue ont été les bases du siècle hégémonique américain depuis 1945.

Affaiblissant le rôle du dollar dans le commerce international et ultimement comme monnaie de réserve, la Chine est en train d’établir des relations commerciales bi-latérales avec le Japon court-circuitant le dollar. La Russie est en train de faire de même avec ses partenaires commerciaux principaux. La raison principale pour laquelle Washington a lancé une guerre monnétaire totale ouverte contre l’Euro à la fin de 2009, était pour prévenir une menace grandissante de la part de la Chine et d’autres nations, que celles-ci ne se détournent du dollar pour prendre l’Euro comme monnaie de réserve. Ceci n’est pas une mince affaire. En fait Washington peut financer ses guerres en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie et ailleurs par le fait que la Chine et les autres nations ayant un surplus commercial, investissent leur surplus de dollars en obligations du gouvernement américain en achetant de la dette américaine. Si cela venait à changer même de peu, cela occasionnerait une hausse substantielle des taux d’intérêts américains et la pression financière sur Washington deviendrait énorme.

Faisant face à une érosion grandissante de son statut de seule super-puissance mondiale, Washington apparaît maintenant se tourner de plus en plus vers la force militaire pure et dure pour conserver son statut. Pour que cela soit couronné de succès, la Russie doit être neutralisée ainsi que l’Iran et la Chine. Ceci sera l’agenda primordial du président des Etats-Unis à venir, qui que ce soit.


Article original en anglais : Regime Change in the Russian Federation? Why Washington Wants ‘Finito’ with Vladimir Putin, publié le 10 janvier 2011.

Traduction par Résistance 71


Notes

[1] Alexei Druzhinin, Putin says US encouraging Russian opposition, RIA Novosti, Moscow, December 8, 2011

[2] Ibid.

[3] Jonathan Turley, The NDAA’s historic assault on American liberty, guardian.co.uk, 2 January 2012, accessed in http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2012/jan/02/ndaa-historic-assault-american-liberty.

[4] National Endowment for Democracy, Russia, from NED Annual Report 2010, Washington, DC, published in August 2011, accessed in http://www.ned.org/where-we-work/eurasia/russia.

[5] Ibid.

[6] Ibid.

[7] NED, Elections in Russia: Polling and Perspectives, September 14, 2011, accessed in http://ned.org/events/elections-in-russia-polling-and-perspectives.

[8] NED, Youth Activism in Russia: Can a New Generation Make a Difference?, December 15, 2011, accessed in http://ned.org/events/youth-activism-in-russia-can-a-new-generation-make-a-difference.

[9] F. William Engdahl, Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, 2010, edition. Engdahl press. The book describes in detail the origins of the NED and various US-sponsored “human rights” NGOs and how they have been used to topple regimes not friendly to a larger USA geopolitical agenda.

[10] National Endowment for Democracy, About Us, accessed in www.ned.org.

[11] David Ignatius, Openness is the Secret to Democracy, Washington Post National Weekly Edition, 30 September-6 October,1991, 24-25.

[12] F. William Engdahl, Op. Cit., p.50.

[13] Yulia Ponomareva, Navalny and Kudrin boost giant opposition rally, RIA Novosti, Moscow, December 25, 2011.

[14] Yale University, Yale World Fellows: Alexey Navalny, 2010, accessed in http://www.yale.edu/worldfellows/fellows/navalny.html.

[15] Alexey Navalny, emails between Navalny and Conatser, accessed in Russian (English summary provided to the author by www.warandpeace.ru) on http://alansalbiev.livejournal.com/28124.html.

[16] Ibid.

[17] Business Week Russia, Boris Nemtsov: Co-chairman of Solidarnost political movement, Business Week Russia, September 23, 2007, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1648.

[18] Ibid.

[19] Ibid.

[20] Russian Mafia.ru, Vladimir Ryzhkov: Co-chairman of the Party of People’s Freedom, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1713.

[21] Russian Mafia.ru, Garry Kasparov: The leader of United Civil Front, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1518.

[22] The OtherRussia, Obama Will Meet With Russian Opposition, July 3, 2009, accessed in http://www.theotherrussia.org/2009/07/03/obama-will-meet-....

[23] Yulia Ponomareva, op. Cit.


F. William Engdahl
est l’auteur de: A Century of War: Anglo-American Oil Politics and the New World Order, On peut le contacter via son site internet à: www.engdahl.oilgeopolitics.net


F. William Engdahl est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de F. William Engdahl publiés par Mondialisation.ca

jeudi, 24 novembre 2011

Brauner Terror – eine Schattendebatte

Brauner Terror – eine Schattendebatte

John Lanta

Immer wieder ist erstaunlich, wie Politik und Medien mit wichtigen Fragen umgehen. Die jüngste Sau, die sie durchs deutsche Dorf treiben: die in ekelhafter Manier so getauften »Döner-Morde«. Hier soll nicht zum hundertsten Mal beleuchtet werden, dass ja nicht etwa Nahrungsmittel umgebracht wurden, sondern Mitmenschen – oder dass mit dem Wort ›Döner‹ eine Ferne signalisiert wird, die dem Töten in der Nachbarschaft nicht zukommt.

 

 

Das »Celler Loch« (1978), der Anschlag auf das Münchner Oktoberfest (1980) waren nur Kleinigkeiten. Hier geht es um mehr. Hier soll gezeigt und nachgewiesen werden, dass unsere Geheimdienste, Polizei und Bundeswehr ständig in blutigste Geschäfte verwickelt sind, in riesigem Ausmaß, in Deutschland, in Europa – und weltweit.

Seit Bestehen der Bundeswehr können ausgewählte Soldaten – aber auch Nachrichtendienstler – sich freiwillig für geheime Sonderkommandos in aller Welt melden, werden mit anderen Uniformen oder in zivil irgendwohin geflogen, töten Menschen und kehren zurück.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/john-lanta/brauner-terror-eine-schattendebatte.html

samedi, 29 octobre 2011

Amerikanische Regierungsvertreter verbreiten falsche »Geheimdienstinformationen«, um angebliches Terrorkomplott zu untermauern

Amerikanische Regierungsvertreter verbreiten falsche »Geheimdienstinformationen«, um angebliches Terrorkomplott zu untermauern

Gareth Porter

Vertreter der Regierung des amerikanischen Präsidenten Barack Obama haben in den vergangenen Tagen gezielt Informationen »durchsickern« lassen, die angeblich auf der Geheimhaltung unterliegenden Berichten beruhen, um so die Behauptung zu untermauern, zwei hochrangige Angehörige der Iranischen Revolutionsgarden seien an einem Mordkomplott in der amerikanischen Hauptstadt gegen den saudischen Botschafter in den USA Adel al-Dschubeir Washington beteiligt gewesen. Die daraufhin veröffentlichten Medienberichte trugen dazu bei, von der Tatsache abzulenken, dass keine überprüfbaren Beweise für eine offizielle iranische Beteiligung an dem angeblichen Mordkomplott vorliegen, auch wenn von Regierungsseite immer wieder das Gegenteil behauptet wird. Aber die Informationen über die beiden iranischen Vertreter, die an NBC News, die Washington Post und die Nachrichtenagentur Reuters weitergegeben wurden, sind eindeutig falsch und irreführend, wie in einem Fall offizielle Dokumente zeigen und im anderen Fall durch einen früheren hochrangigen Geheimdienstmitarbeiter aus dem Bereich der Terrorbekämpfung bestätigt wird.

Die gezielten Fehlinformationen richten sich vor allem gegen Abdul Reza Schahlai, der von der Regierung Obama offiziell als »stellvertretender Kommandeur der Quds-Brigaden« [Spezialeinheiten] der Islamischen Revolutionsgarden bezeichnet wird. Schahlai wird von US-Vertretern seit Langem als Schlüsselfigur in den Beziehungen zwischen den Quds-Brigaden und der Madhi-Miliz des schiitischen irakischen Geistlichen Muqtada as-Sadr betrachtet.

Scheinbar versuchte das FBI mit dieser seit Juni laufenden »Sting-Operation« [ein Vorgehen, mit dem Regierungs- oder Strafverfolgungsbehörden versuchen, Zielpersonen unter Vorspiegelung falscher Tatsachen dazu zu bringen, ein Verbrechen zu begehen, wobei die Behörden oft in die Vorbereitung der Straftat verwickelt sind], an der auch der Amerikaner iranischer Abstammung Mansur Arbabsiar  und ein Informant der amerikanische Rauschgiftbekämpfungsbehörde DEA beteiligt waren, Arbabsiar dazu zu benutzen, Schahlai in einen Terroranschlag zu verwickeln. Die amerikanischen Beamten waren von ihrem DEA-Informanten darüber informiert worden, Arbabsiar habe behauptet, ein Cousin Schahlais zu sein.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/gareth-porter/amerikanische-regierungsvertreter-verbreiten-falsche-geheimdienstinformationen-um-angebliches-ter.html

 

00:10 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : services secrets, etats-unis, terrorisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 16 septembre 2011

11 septembre : nouvelles révélations sur les réseaux Anglo-saoudiens

11 septembre : nouvelles révélations sur les réseaux Anglo-saoudiens

 
12 septembre 2011 (Nouvelle Solidarité) – Deux semaines avant les attentats du 11 septembre 2001, une riche famille saoudienne ayant été en contact avec Mohamed Atta et d’autres terroristes du 11 septembre, a soudainement quitté sa luxueuse villa près de Sarasota en Floride pour fuir le pays, selon un récit d’Anthony Summers et du journaliste Dan Christensen, publié dans le Miami Herald du 7 septembre 2011. Rappelons que l’administration Obama conserve toujours sous scellé le rapport officiel démontrant l’implication directe du Prince saoudien Bandar bin Sultan, un agent britannique au cœur de l’opération BAE, dans le financement de deux autres kamikazes.

Cette villa était la propriété du financier saoudien Esam Ghazzawi et était occupée par sa fille Anoud et son mari Abdulazzi al-Hiijii. Les autorités américaines ont facilement établi la relation avec les terroristes puisque de nombreux appels téléphoniques ont été échangés entre la résidence et Mohamed Atta, et les vidéos de sécurité de la résidence montrent également les allés et venus de véhicules appartenant à Atta et à un autre pirate de l’air, Ziad Jarrah.

Atta, Jarrah et Marwan al-Shehhi habitaient tous dans un périmètre de 15 km autour de la villa des Ghazzawi et prenaient des cours de pilotage à proximité, dans la ville de Venice. Les analyses des enregistrements téléphoniques montrent des contacts avec onze autres terroristes présumés, y compris Walid al-Shehhi, qui était avec Atta sur le premier vol qui a percuté le World Trade Center.

L’ancien sénateur américain Bob Graham, qui a co-présidé l’enquête bi-partisane du Congrès sur le 11 septembre, a affirmé au Miami Herald qu’on aurait dû lui parler de ces découvertes, affirmant que « cela ouvre la porte à une nouvelle série d’enquête sur l’amplitude du rôle saoudien dans les attentats du 11 septembre. » Graham a immédiatement dressé le parallèle entre cette non-communication par le FBI et le fait que l’agence fédérale américaine n’avait rien communiqué non plus sur le financement saoudien de deux kamikazes en Californie (c’est en effet les enquêteurs du Congrès qui refirent cette découverte).

Bien que la commission du Congrès ait accumulé un très volumineux dossier sur les activités des kamikazes aux Etats-Unis et l’ait communiqué à la Commission sur le 11 septembre, « ils s’en sont très peu servis » a dit Graham, « et leur référence à l’Arabie Saoudite est presque énigmatique parfois… Je n’ai jamais su pourquoi ils n’avaient pas creusé cette piste. » Graham a également cité la suppression de la section finale de 28 pages du rapport de son enquête dans la version finale publiée par la Commission spéciale. Ces 28 pages ont été classifiées sur ordre de la Présidence Bush et le secret est perpétué par Obama, malgré ses promesses de campagne.

Un autre article récent, intitulé « Preuve de la complicité britannique et pakistanaise sur le 11 septembre » par Behrouz Saba, qui se réfère également à Mohamed Atta en Floride, est paru dans Nation of Change et d’autres sites. Malgré les aspects très obsessifs de l’article, Saba écrit qu’un des événements clés qui se déroula sous le nez des officiels de Washington D.C. a été ignoré. En octobre 2001, ABC News , Fox et CNN faisaient toutes état d’un transfert de fonds de 100.000 dollars au début du mois d’août 2001, en provenance de Dubaï et au bénéfice de deux comptes en banques de Floride, détenus par Atta. Le 6 octobre, CNN identifiait l’homme qui avait envoyé l’argent comme étant le Cheikh Ahmed Omar Saeed.

Questionnée à ce propos, la Maison-Blanche fit en sorte d’empêcher que cette partie de l’histoire n’attire trop l’attention, en jouant avec différentes orthographes du nom du Cheikh. Mais l’ancien président du Pakistan Pervez Musharraf a identifié le Cheikh comme agent du MI6. Dans ses mémoires, Musharraf écrit : « Le Cheikh Omar est un britannique né à Londres le 23 décembre 1973 de parents pakistanais (…) Il est allé à la London School of Economics mais a quitté l’école avant d’obtenir son diplôme. Il semble (…) qu’il ait été recruté par le service de renseignement britannique MI-6. »

Saba affirme que l’administration Bush savait que le Cheikh avait été envoyé par le MI-6 au Pakistan pour coopérer avec ses homologues de l’ISI, mais « protéger l’alliance entre britanniques et le Pakistan avait plus d’importance que de dévoiler la vérité. »

 

lundi, 29 août 2011

Germany's sovereignty was and is restricted by US and allies

 

Germany's sovereignty was and is restricted by US and allies

mercredi, 13 avril 2011

CIA-Rebellen in Libyen

CIA-Rebellen in Libyen: Dieselben Terroristen, die im Irak NATO- und US-Soldaten ermordet haben

Webster G. Tarpley

West-Point Studie von 2007 ergab: Die Region Benghasi-Darnah-Tobruk ist weltweit führend im Rekrutieren von Al-Kaida-Selbstmordattentätern.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/webster-g-tarpley/cia-rebellen-in-libyen-dieselben-terroristen-die-im-irak-nato-und-us-soldaten-ermordet-haben.html

mardi, 18 janvier 2011

Les ONG, avant-garde du mercenariat mondialiste

Les ONG, avant-garde du mercenariat mondialiste

Ex: http://www.mecanopolis.org/

Depuis leur reconnaissance par l’ONU en 1948, la place occupée par les ONG, sur le plan médiatique ou l’inconscient collectif, induit une méconnaissance des véritables enjeux qu’elles soulèvent de fait. Ainsi, le statut juridique et associatif des ONG devrait donner à réfléchir quant au rôle majeur joué dans la prise de décisions internationales.

[1]

Les ONG prétendent notamment instruire une forme de contre-pouvoir, qu’elles exerceraient via un dialogue continu avec les forces politiques et économiques. Face à la violence de la mondialisation et ses conséquences désastreuses, la solidarité internationale ne peut naturellement que jouir d’une image collectivement perçue comme positive. Mais, de par leur collaboration avec différents systèmes de coopération internationale, elles sont de fait intégrées à la globalisation. Elles participent notamment aux sommets des Nations unies dont le fonctionnement repose sur une architecture plus que discutable. En effet, le Conseil de sécurité de l’ONU et le Tribunal pénal international sont contrôlés par les États-Unis et leurs alliés, grâce aux invraisemblables droits de veto dont ils disposent. Ce qui permet l’accaparement de la guerre en l’excluant de tout débat démocratique, mais aussi de fixer les règles de sa légalité. Du point de vue de leur immersion dans ce système de domination onusienne, elles ne peuvent donc pas être considérées comme un contre-pouvoir mais plutôt comme un adjoint du pouvoir.

Un nouveau mercenariat international

Il est donc tout à fait logique qu’en période de globalisation accrue les ONG ne s’opposent pas aux principes légaux de l’organisation mondialiste à laquelle elles doivent tout ou presque. Bien au contraire, elles adoubent ces règles, tout en sachant qu’elles ordonnent inévitablement une politique internationale précarisée par l’hégémonie d’un monde unipolaire. Avec plus de distance, il est évident que les Nations unies tendent à imposer la globalisation, car la survie de cette organisation – laquelle a finalement assez peu empêché de guerres, au regard de toutes celles qu’elle a laissées se perpétrer au mépris du droit international – en dépend, et réciproquement.

Pareillement, on pouvait penser que la surreprésentation de la société civile et sa prétention à une reconnaissance de plus en plus accrue, auraient pu aboutir à une sorte d’auto-institutionnalisation, son indéniable présence sur le terrain lui ayant permis d’entrer de « force » dans les institutions politiques. En réalité, il ne s’agit que d’ajustements au sein d’un système cooptant ses différents représentants afin d’entretenir une progression illimitée de la globalisation (1).

En ce qui concerne le caractère « apolitique » des ONG, il est en effet « anormal », puisque ne procédant en rien de l’organisation des gouvernements traditionnels. En effet, ces organisations transnationales ne sont ni élues, ni théoriquement affiliées à des orientations politiques. Pourtant, elles ont la capacité de pousser leurs idées et les préconisations qui en découlent lors des sommets internationaux. Cette particularité entraîne une imprécision, aussi bien concernant leur objectif, que leur constitution.

Ainsi, le Conseil économique et social des Nations unies, chargé d’accréditer les OSC (Organismes de la Société civile) par l’intermédiaire du Département des ONG, met sur le même plan des organismes qui n’ont officiellement pas les mêmes objectifs. On y trouve aussi bien la Fondation Ford (qui est un paravent de la CIA) ; des associations dites citoyennes comme ATTAC ; des ONG de solidarité internationale comme Action contre la faim ; des syndicats patronaux comme la Business Roundtable (2) ; des instituts et think-tanks tel le Club de Rome ; etc. Cette extension du sens communément accepté des ONG jette un flou considérable sur leurs objectifs : tantôt venir en aide à des populations et proposer des régulations de l’économie mondialisée (ce qui est le cas d’Action contre la faim et d’ATTAC) ; tantôt représenter cette même économie et/ou servir les intérêts d’un ou de plusieurs États (ce que font la Fondation Ford, la Business Roundtable et le Club de Rome).

Toujours critiquer la forme, mais jamais le fond

Lors du récent sommet de Copenhague, nous avons pu assister à l’explosion du nombre des ONG, et à une avancée considérable de leur capacité à faire connaître leur(s) opinion(s).Comme dans le cas des Nations unies, aucune d’entre elles n’a critiqué le fond de ce sommet, alors qu’il ne repose ni sur un consensus scientifique international, ni sur une véritable coopération des nations. Ce sommet avait simplement pour objectif d’aboutir à de nouvelles règles « écologiques » internationales, voire mondiales, cela afin de contenir le développement industriel des pays émergents qui seront les puissances de demain. En particulier celui de la Chine, nation que les États-Unis ne souhaitent pas voir défier leur hégémonie en plein essoufflement. Là où les ONG furent donc « utiles » c’est dans leur soutien indéfectible à la tenue de ce sommet et dans le travail effectué en amont et visant à définir les perspectives énergétiques d’avenir. Perspectives qui envisagent ouvertement la création d’un ministère mondial de l’écologie.

« L’échec de Copenhague » – pour reprendre l’expression d’une grande partie de la société civile – n’est donc que virtuel de ce point de vue. De plus, depuis la fin du sommet, de grandes opération, dont les conséquences seront semblables à celles attendues au sommet de Copenhague, ont été lancées. C’est notamment le cas de la Robin Hood Tax, initiative poussée, entre autres, par Georges Soros et Warren Buffet. Son objectif est la mise en place d’une taxe sur les transactions bancaires pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce projet est soutenu par les centaines d’ONG qui déclaraient quelques semaines auparavant qu’elles avaient assisté au naufrage de la cause écologique lors d’un sommet qui n’avait mené à rien de concret. Mais surtout, cette idée, si elle aboutit, entraînera forcément une aggravation de la globalisation via les règles qu’elle fixera unilatéralement. Pourtant, la réalité industrielle est différente pour chaque État, en particulier pour les pays émergents dont le développement repose en grande partie sur leur capacité à déployer un arsenal industriel.

Mais selon les règles que veulent imposer le G20 et ses ONG alliées, cela provoquerait des émissions de CO2, ce qui n’est évidemment pas acceptable, et cela bien que le socle scientifique de la théorie du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) en soit encore à l’état spéculatif.

Des ONG bien mieux organisées qu’Al-Qaeda

Le point de ralliement des ONG au système de domination est donc contenu dans sa composante la plus essentielle : maintenir un monde unipolaire. Par conséquent, et afin d’exporter les règles et principes du système de domination mondiale, les ONG tout comme le Marché, se doivent d’être transnationales et/ou internationales. Elles disposent de bureaux dans l’extrême majorité des nations du monde et font remonter leurs travaux, études et expertises auprès des véritables architectes de la globalisation dont elles sont, de fait, un des principaux vecteurs.

Elles ne font que s’aligner sur le système qui les chapeaute et servent de porte-paroles à une opposition fantasmée par les médias vassaux de la globalisation. Elles ne sont donc ni un contre-pouvoir, ni un outil de régulation démocratique. Il ne s’agit pas simplement d’une institutionnalisation de l’apolitique mais surtout d’une normalisation des circuits du système de gouvernance mondiale.

 

Luc Minelli et Julien Teil, pour FLASH [2]

Publié  sur Mecanopolis [3] avec l’aimable autorisation de Jean-Emile Néaumet, directeur de la rédaction.

Reproduction libre avec indication des sources

(1) L’institutionnalisation de la société civile, Thibault Le Texier, Janvier 2010.

(2) La Business Roundable a été fondée par de grands groupes économiques américains en 1972.

 


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[2] FLASH: http://www.flashmagazine.fr/

[3] Mecanopolis: http://www.mecanopolis.org../

dimanche, 16 janvier 2011

Les ONG françaises, Cheval de Troie de l'Empire

Les ONG françaises, Cheval de Troie de l’Empire

Ex: http://www.mecanopolis.org/

Les relations franco-américaines ? L’un des vecteurs de la globalisation et, pire que tout, l’un de ses verrous. En effet, la construction européenne, Cheval de Troie de la gouvernance mondiale, n’aurait pas pu arriver là où elle en est sans la collaboration de la France. Dur à admettre, mais c’est ainsi…

 

[1]

L’histoire de la France et les possibles alliances stratégiques qu’elle pourrait initier sur la scène internationale sont telles que sa neutralisation a de longue date été prioritaire. Cette mise en quarantaine, nécessaire pour le processus globalisant, est exponentielle depuis son intégration dans l’Europe. Les États-Unis, quant à eux, ont incorporé une dimension humanitaire à toute entreprise expansionniste depuis la fin de la Seconde guerre mondiale avec le Plan Marshall. Cette stratégie leur a permis de compenser les « dégâts collatéraux » de leurs expéditions militaires par des bénéfices médiatiques et politiques. Ce qui explique que les relations franco-américaines d’après-guerre révèlent un flagrant ajustement de certaines ONG avec les volontés expansionnistes des États-Unis.

 

Dans le cadre du Plan Marshall, outre la contribution financière à la reconstruction de l’Europe, une ONG est alors créée : CARE(1), qui devient plus tard CARE International. Des colis alimentaires sont gracieusement distribués par l’ONG dans les pays européens dévastés par la guerre. En France, les fonds du Plan Marshall sont administrés par le Commissariat général au Plan, où officie Jean Guyot. Puis ce dernier occupe le poste de Directeur financier de la CECA (Communauté européenne du Charbon et de l’Acier) – l’ancêtre de l’actuelle Union européenne – sous la direction de Jean Monnet. Ce dernier en démissionne en 1954 pour prendre la tête du Comité d’action pour les États-Unis d’Europe. Jean Guyot entre ensuite chez Lazard dont il est associé-gérant pendant près de cinquante ans et où il participe à la renommée internationale de la banque. En 1983, il crée le bureau français de l’ONG Care, qui est actuellement présidée par Arielle de Rothschild.

Les États-Unis affirment donc, dès la fin de la Seconde guerre mondiale, le besoin de camoufler leurs ambitions impériales en employant des moyens subversifs. Cette nécessité se fait de plus en plus grande durant la Guerre froide : jusqu’en 1969, Charles de Gaulle est au pouvoir et résiste aux pressions américaines en refusant tant qu’il peut la construction d’une Europe inféodée aux intérêts américains. Il ira même jusqu’à proposer à Willy Brandt le développement d’un projet européen alternatif à celui de la Maison Blanche. Au lendemain de la chute du Général, la France est alors à la fois dans l’orbite des États-Unis et dans l’incapacité de répondre à leurs tentatives de cooptation.

La porte est donc entièrement ouverte, ce qui permet à certains personnages de collaborer étroitement avec les États-Unis. Afin de coaliser opinion publique et forces politico-économiques en faveur d’une construction européenne américano-centrée, ces derniers créent de nombreux think-tanks, ONG qui, de plus, assurent le bon fonctionnement des relations franco-américaines.

• La Fondation Franco-américaine est officialisée en 1976 par le président Ford et son homologue français Valéry Giscard d’Estaing en est l’icône la plus voyante. Elle œuvre ouvertement pour « enrichir les relations franco-américaines et encourager un dialogue actif entre les deux nations »(2). C’est notamment grâce au soutien de Thierry de Montbrial (3) et de Jean Louis Gergorin, que la création du bureau français de cette fondation devient possible. Elle est aujourd’hui financée par la Banque Lazard : un des architectes – sinon l’architecte principal – des relations franco-américaines d’après-guerre. Pour saluer son engagement, Michel-David Weill recevra le prix Benjamin Franklyn de la Fondation franco-américaine en 2003, prix qui récompense « une personne qui, à travers sa vie, a œuvré à l’amélioration des relations entre la France et les États-Unis ». On ne peut faire plus clair.

• Michel David Weill règne en grand patron de Lazard de 1970 à 2001, période pendant laquelle il signe le chèque permettant la création du bureau américain de l’ONG française Action contre la faim. Cette association humanitaire est fondée en 1979 sous le nom d’AICF (Action internationale contre la faim) par un groupe d’intellectuels français.

Parmi les plus actifs, on y trouve : Jacques Attali, Bernard Henri-Lévy ; Guy Sorman (qui entre en tant que Young leader(4) de la fondation franco-américaine trois ans plus tard ; Marc Ullmann (qui officie sous la direction de Jean Monnet à la CECA avant d’entrer au CSIS (5) (sous la direction d’Henry Kissinger) ; Marek Halter (qui fonde ensuite SOS-Racisme avec Bernard- Henri Lévy et avec qui il se rend en Afghanistan en 1980 pour le compte d’AICF). AICF est donc fondée par un groupe d’individus ayant avalisé la politique américaine pendant et au-delà de la Guerre Froide.

ONG/CIA : mariage d’amour et de raison…

Puis l’AICF persiste dans la défense des intérêts américains, se rendant en 1980 à la frontière afghano-pakistanaise où l’ISI, les services secrets pakistanais, recrutent les combattants afghans pour le compte de la CIA. La guerre sale imaginée par Zbigniew Brzezinski, qui consiste à offrir à l’armée soviétique sa « Guerre du Vietnam » en attirant les Russes dans le bourbier afghan, provoquera la mort de près d’un million d’Afghans. Mais le discours médiatique d’Action contre la faim permet de minimiser les conséquences d’un conflit américano-soviétique dont les Moudjahiddines sont les premières victimes et les Occidentaux les idiots plus ou moins consentants. Par ailleurs, il s’agit évidemment de soutenir la doctrine de guerre américaine consistant à présenter la situation de la manière la plus subversive possible.

Comme le rappelle d’ailleurs Olivier Roy, un membre du fameux groupe d’intellectuels français fondateur d’AICF en 1979, dans une interview récente : « En août 1980, je forçais avec un âne et quelques porteurs le blocus russe en Afghanistan pour faire passer une aide humanitaire dérisoire. L’opération Caravanes pour l’Afghanistan. Une opération qui avait été organisée par Bernard-Henri Lévy, lui-même l’un des fondateurs d’AICF en 1979. »

Depuis, les missions de l’association suivent les ambitions impériales américaines : Afghanistan, Cambodge, Soudan, etc. Plus récemment, Airbus et EADS ont mis des avions à disposition d’Action contre la faim lors du séisme en Haïti, en Janvier 2010.

EADS est un des principaux soutiens financier de la Fondation franco-américaine et son ex vice-président n’est autre que Jean- Louis Gergorin, énarque très impliqué dans la création d’EADS et un peu impliqué aussi dans l’affaire Clearstream. L’action soi-disant humanitaire, mais en réalité impérialiste des États-Unis lors du séisme en Haïti, était donc vraisemblablement appuyée en France par ses canaux traditionnels que sont la Fondation franco-américaine et l’AICF.

L’humanitaire mis au service des États- Unis est constamment renouvelé en fonction des stratégies du Département d’état, utilisant pour ce faire des fondations et instituts qui mettent sur pied de nouvelles initiatives.

C’est, par exemple, le cas du « Plan Marshall Global », lancé par Al Gore en 2003, et qui reprend en partie le nom de son ancêtre : Le Plan Marshall de la Seconde guerre mondiale. La fondation instigatrice du projet est accréditée en tant qu’ONG par le Département des ONG de l’ONU dès son année de création. La solidarité internationale américaine, au-delà de représenter un intérêt géopolitique, est historiquement inscrite dans la conception sociétale américaine.

Pas vraiment dans celle des Européens, certes… Mais depuis quand les Américains nous demandent-ils notre avis ? Et depuis quand n’avons-nous plus le courage de leur dire « non » ?

Luc Minelli et Julien Teil, pour FLASH [2]

Publié  sur Mecanopolis [3] avec l’aimable autorisation de Jean-Emile Néaumet, directeur de la rédaction.

Photographie issue d’une article de Pierre Hillard sur le Réseau Voltaire [4]

Reproduction libre avec indication des sources

Notes :

(1) Care est l’acronyme de « Comitee for American Relief Everywhere ».

(2) Pierre Hillard ; La Fondation Bertelsmann et la gouvernance mondiale ; François-Xavier de Guibert ; 2009.

(3) Thierry de Montbrial fait partie du comité directeur des Bilderberg Meetings depuis 1976, comme il l’indique sur son CV personnel.

En 1979, il crée l’IFRI (Institut Français des Relations Internationales). Les travaux de l’IFRI sont semblables à ceux de la Commission Trilatérale dont ils appliquent visiblement les consignes. L’IFRI publie une revue qui porte le nom « Politique étrangère », soit une simple traduction du titre de la revue Foreign Affairs du Council of Foreign Relations (CFR)

(4) « Talentueux et pressentis pour occuper des postes clefs dans l’un ou l’autre pays », les Young Leaders sont recrutés après une sélection sévère parmi de jeunes dirigeants français et américains issus de la politique, de la finance, de la presse.

(5) Le Center for Strategic and International Studies (CSIS) basé à Washington D.C. est un cercle de réflexion et d’influence sur la politique étrangère américaine, fondé en 1964 par l’amiral Arleigh Burke et l’historien David Manker Abshire. Il est en partie chargé d’élaborer la construction de l’axe Euro-atlantique.

 

 


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[2] FLASH: http://www.flashmagazine.fr/

[3] Mecanopolis: http://www.mecanopolis.org../

[4] Réseau Voltaire: http://www.mecanopolis.orgimpériales en employant des moyens subversifs. »

jeudi, 02 décembre 2010

L'ombra progressista della CIA

L'ombra progressista della CIA

Ex: http://www.noreporter.org/   

 

L'Agenzia sostenne l'espressionismo astratto di Pollock & co

Jackson Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning, Mark Rothko. Per niente facili e anche scandalosi, i maestri dell'Espressionismo astratto. Corrente davvero controcorrente, una spallata alle certezze estetiche della società borghese, che però aveva dietro il sistema stesso. Perché, per la prima volta, trova conferma una voce circolata per anni: la Cia finanziò abbondantemente l'Espressionismo astratto. Obiettivo dell'intelligence Usa, sedurre le menti delle classi lontane dalla borghesia negli anni della Guerra Fredda. Fu proprio la Cia a organizzare le prime grandi mostre del "new american painting", che rivelò le opere dell'Espressionismo astratto in tutte le principali città europee: "Modern art in the United States" (1955) e "Masterpieces of the Twentieth Century" (1952). Donald Jameson, ex funzionario dell'agenzia, è il primo ad ammettere che il sostegno agli artisti espressionisti rientrava nella politica del "guinzaglio lungo" (long leash) in favore degli intellettuali. Strategia raffinata: mostrare la creatività e la vitalità spirituale, artistica e culturale della società capitalistica contro il grigiore dell'Uonione sovietica e dei suoi satelliti. Strategia adottata a tutto campo. Il sostegno della Cia privilegiava riviste culturali come "Encounter", "Preuves" e, in Italia, "Tempo presente" di Silone e Chiaromonte. E forme d'arte meno borghesi come il jazz, talvolta, e appunto, l'espressionismo astratto.
I fatti risalgono agli anni Cinquanta e Sessanta, quando Pollock e gli altri esponenti della corrente non godevano di stampa favorevole negli Usa. Per chiarire il clima nei loro riguardi, basti qui ricordare una battuta del presidente Truman: "Se questa è arte io sono un ottentotto". Ma proprio il governo americano, ricorda Jameson, in quegli anni si trovava nella difficile posizione di chi doveva promuovere l'immagine del sistema americano e in particolare di un suo caposaldo, il Quinto Emendamento, la libertà di espressione, gravemente appannato dopo la caccia alle streghe condotta dal senatore Joseph McCarthy nel nome della lotta al comunismo. Per fare questo, era necessario lanciare al mondo un segnale di senso opposto al maccartismo, forte e chiaro. E di questo fu incaricata la Cia, che in fondo avrebbe operato assecondando una sua coerenza. In quel periodo, paradossalmente, l'agenzia rappresentava una enclave 'liberal' in un mondo che virava decisamente a destra. Diretta da funzionari e agenti il più delle volte usciti dalle migliori università, spesso collezionisti d'arte, artisti figurativi o scrittori in prima persona, la Cia rappresentava il contraltare dei metodi, delle convinzioni bigotte, della furia anticomunista dell'Fbi e dei collaboratori del senatore  McCharty. "L'espressionismo astratto potrei dire che l'abbiamo inventato proprio noi della Cia - dice oggi Donald Jameson, citato dal britannico Independent - dopo aver dato un occhio in giro e colto al volo le novità a New York, a Soho. Scherzi a parte avemmo subito molto chiara la differenza. L'espressionismo astratto era il tipo di arte ideale per mostrare quanto rigido, stilizzato, stereotipato fosse il realismo socialista di rigore in Russia. Così decidemmo di agire in quel senso". Ma Pollock, Motherwell, de Kooning e Rothko sapevano? "Naturalmente no - chiarisce Jameson - gli artisti non erano al corrente del nostro gioco. E' da escludere che tipi come Rotkho o Pollock abbiano mai saputo di essere aiutati nell'ombra dalla Cia, che tuttavia ebbe un ruolo essenziale nel lancio e nella  promozione delle loro opere. E nell'aumento vertiginoso dei loro guadagni".
 

 

 


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mardi, 18 mai 2010

Entretien avec Maurizio Blondet (2004)

11s-22f14.jpgArchives de SYNERGIES EUROPEENNES - 2004

Entretien avec Maurizio BLONDET


http://www.comedonchisciotte.luogocomune.net/

Le journaliste et écrivain Maurizio Blondet nous a accordé un entretien téléphonique pour qu’il passe en direct sur une radio libre de Vénétie, la Radio Gamma 5 (94,00 MHz). Nous publions ici les extraits les plus significatifs de cet entretien.

 

Propos recueillis par Marcello PAMIO
 
Q: On parle de plus en plus de technologies capables d’intercepter les télécopies, les conversations sur portable et les courriers électroniques. Il existe actuellement des satellites militaires qui sont à même de photographier tout et, devant cet extraordinaire déploiement de technologies, l’ennemi public numéro un dans le monde reste introuvable. Car où est Oussama Ben Laden, qu’a-t-il fait depuis le 11 septembre, comment mène-t-il son existence, ponctuée de proclamations sur vidéo?

 

MB: C’est plus qu’évidemment maintenant : Ben Laden a été un agent de la CIA, au moins jusqu’à la fin de l’année 1999. On le soupçonne d’avoir fait assassiner, sur ordre de la CIA, en août 2001, environ un mois avant le 11 septembre, le général afghan Massoud, un homme capable d’unifier l’Afghanistan. Il est probable que Ben Laden travaille toujours pour les services secrets américains aujourd’hui, en faisant semblant d’être un ennemi des Etats-Unis.

Aujourd’hui, Ben Laden n’envoie plus que des vidéocassettes et n’aurait plus donné un seul coup de téléphone cellulaire depuis deux ans, puisque toute conversation ou toute autre communication peut être contrôlée. De même que tout mouvement financier.  Les  Américains possèdent un logiciel, qui s’appelle Promis, servant à contrôler toutes les formes de mouvements financiers suspects et, a fortiori, aussi tous ceux qui ne sont pas suspects. Ils prétendent qu’ils ne l’utilisent pas, mais en réalité, puisqu’ils l’ont, je ne comprends pas très  bien pourquoi ils ne s’en serviraient pas.

Alors, me demanderez-vous, Ben Laden dirige al-Qaeda sans utiliser le moindre moyen de communication? Dans mon livre; intitulé “Oussama Ben Mossad”, j’ai formulé une hypothèse: à la fin, après une quinzaine  d’années de guerre, on verra réapparaître Ben Laden dans le rôle de Grand Calife de La Mecque, dans une Arabie Saoudite divisé en deux morceaux : la partie pétrolière et démocratique (comme l’Irak!) et l’autre partie, mecquoise, intouchable parce que lieu saint.

Aujourd’hui, ses proclamations vidéo ont pour but de maintenir vivante cette perception d’un terrorisme ubiquitaire. Il y a un livre qui explique tout cela, c’est le fameux “1984” de Georges Orwell, où l’on évoque une guerre qui n’existe pas et n’a jamais existé, mais qui maintient toute la population sous l’empire de la terreur et rend nécessaire un gouvernement autoritaire, une gestion secrète des affaires de l’Etat, etc. Il faudrait que nous le relisions tous attentivement car le monde de ce livre nous l’avions pris pour une métaphore de l’empire soviétique; aujourd’hui, à coup sûr, il est une métaphore de l’empire de Bush!

Q: Dans votre livre “11 settembre: colpo di stato in USA” [« 11  septembre : coup d’Etat aux Etats-Unis »], vous parlez d’un véritable coup d’Etat à l’intérieur même de l’appareil américain et vous apportez les preuves de ce que vous avancez. Depuis ce jour, les médias répètent à satiété que le « monde n’est plus comme avant ». Quel est donc ce « coup d’Etat » qui a tout changé ?

MB: Si quelqu’un vous avait dit en 1997 que les Etats-Unis dispooseraient de bases militaires permanentes en Afghanistan, en Azerbaïdjan, en Géorgie (dans le jardin en face de la “Maison Russie”), vous auriez traité cette personne de folle. Or, c’est en 1997 précisément que sort de presse le livre de Zbigniew Brzezinski (Conseil près la sécurité nationale, homme clef de la Commission Trilatérale et du CFR). Il avait pour titre : “Le grand échiquier”. Dans ce livre, il a dit exactement ce qui allait se passer. Par exemple, que les Américains devaient s’emparer de la zone centre-asiatique, sous influence russe, et je dis bien “russe” et non soviétique, car les Tsars l’avaient conquise et la possédaient. L’objectif de cette gigantesque manoeuvre était de soustraire cette zone-clef de la géopolitique à l’influence russe afin de réduire la Russie au statut de petite puissance asiatique.

L’Ukraine, elle, est le trait d’union entre l’Occident et l’Orient, le lieu de passage de tous les oléoducs venus d’Asie centrale. Pour cette raison, il fallait la soustraire à l’influence russe. Tout ce que Brzezinski a annoncé, c’est effectivement produit! Pour déclencher cette vaste opération de contrôle, l’Amérique avait besoin d’un prétexte, d’un événement–choc capable d’affoler et de mobiliser la population américaine. Ce prétexte, ce sera le 11 septembre 2001. Il était d’ailleurs prévu dans les documents émanant des néo-conservateurs, écrits au moins cinq années auparavant. Ces documents évoquaient la nécessité d’un nouveau Pearl Harbour... Et, effectivement, ce “Pearl Harbour” est arrivé, grâce au travail d’un agent de la CIA qui s’appelle Ben Laden !

Ce qui est incroyable, c’est que l’on vous traite de “conspirationniste”, de “complotiste”, quand vous démontrez cela. Dans mes livres, pourtant, je mentionne des faits et j’aimerais bien être contredit, si je me trompe...

Q: En novembre dernier, nous avons assisté à la victoire électorale de George Walker Bush contre son « frère-en-loge » John Kerry. On pourrait dire bien des choses sur le vote électronique en Ohio, mais je ne comprend pas pourquoi Kerry ne l’a pas emporté. Car lui aussi aurait fait le jeu des multinationales, des lobbies bellicistes et d’Israël. Quelles manigances se dissimulent-elles derrière cette présidentielle ?

MB: A mon avis, Kerry n’a même pas tenté de gagner les élections, dans la mesure où cette attitude lui a été ordonnée par la centrale qui orchestre les agissements des deux candidats-clowns (Kerry et Bush ne  sont que des figurants). Tout s’est passé comme si l’on cherchait encore à véhiculer l’idée que l’Amérique reste une démocratie. On a  demandé à Kerry de jouer le rôle du challengeur (démocratique). Mais on a vu qu’il a fait tant bien que mal une campagne électorale de trois semaines seulement, avec un message de  ce type : “Je ferai mieux les mêmes choses que Bush”. C’est-à-dire la guerre. Les Américains n’ont donc pas compris pourquoi il fallait voter pour lui!

A l’évidence, tout ce cirque électoral était télécommandé: les deux candidats font partie de la société secrète “Skull & Bones”, recrutant dans l’Université de Yale, d’où sont issus les fonctionnaires et les responsables du gouvernement secret des Etats-Unis. Tout est dès lors fiction; Poutine est lucide quand il dit qu’il préfère Bush à Kerry, parce que Bush fait les choses de manière si burtale qu’il s’aliène des sympathies partout dans le monde. Pour l’Europe, si Kerry l’avait emporté, il aurait été plus difficile de dire “non”; nous aurions dû envoyer plus de troupes en Irak et, plus tard, en Iran... Car il est clair que les ambitions américaines ne se limitent pas à l’Irak, mais s’étendent à l’Iran, à la Syrie et à l’Arabie Saoudite.

Q: Je vous ai posé cette question parce qu’à Stresa, sur les rives du Lac de Côme, en juin dernier, le « Groupe Bilderberg » s’est réuni et, me semble-t-il, il s’était prononcé en faveur de Kerry et du vice-président qu’il aurait nommé, Edwards…

MB: George Soros était en faveur de Kerry. Ce qu’il dit est parfaitement vrai. Le groupe Bilderberg est composé d’Américains et d’Européens: c’est une sorte de commission bilatérale pour formuler des politiques communes. Le Groupe Bilderberg s’inquiète dès lors des tiraillements qui existent aujourd’hui entre l’administration Bush et les Européens. Il voudrait faire ce que fait Bush, mais avec la participation de l’Europe. Celle-ci veut avoir une part du gâteau, car, en ultime instance, l’enjeu est la possession des sources de pétrole. Les Américains du Groupe Bilderberg ne veulent pas que l’Europe deviennent une sorte de satellite des Etats-Unis, car il n’est pas complètement inféodé aux néo-conservateurs, qui, eux, sont “messianiques” et ne voient pas l’utilité des alliances, estimant qu’ils bénéficient des “faveurs divines”.

Q: Il y a quelques jours, Colin Powell a dû céder la place à la « panthère noire », alias Condoleeza Rice. Je ne crois pas me tromper en disant que Powell, la « Colombe de Washington » avait l’intention de faire donner son crédit international pour mettre un petit peu la politique extrémiste de Sharon sur la  sellette. Est-ce la raison de son licenciement ? Ou bien y en a-t-il une autre ?

MB: En effet, il me semble que cela soit la raison de son limogeage. Colin Powell a accepté de jouer les figures humiliées en faisant son tour du monde, mais il aurait très bien pu devenir le héros d’une autre Amérique, qui se serait opposée à Bush; mais dans les fait, Powell a servi le régime. Certains l’appelaient l’ “Oncle Sam”. Mais maintenant l’équipe Bush, et ce qui se profile derrière elle, est sûre de gouverner encore pendant quatre ans, alors elle s’est débarrassé de Powell, parce qu’il ne servait plus à rien. C’est grave parce que ses attributions vont à Condoleeza Rice qui est la femme à tout faire de Bush. Il faut savoir que Bush est un homme qui souffre de graves problèmes psychiatriques: c’est un ancien alcoolique, un ancien cocaïnomane,  et qu’il est donc un homme que l’on peut aisément manipuler et manoeuvrer. Il n’est ni l’acteur ni le protagoniste de quoi que ce soit : il n’est qu’un figurant. Les vrais chefs de l’Amérique semblent être Dick Cheney (vice-président) et Donald Rumsfeld (chef du Pentagone). S’il y avait un homme qui aurait dû être licencié après les élections, ce devait être Rumsfeld, parce qu’il est responsable des désastres militaires en Irak... Cette situation indique un durcissement et nous verrons se dérouler des choses encore plus terribles dans les années à venir...

Q: Quel est le rôle du père George Herbert Walker Bush, maçon du 33ième degré du rite écossais ancien et accepté ?

MB: Bush-le-Père est probablement l’initiateur des événements; il n’est pas “messianiste” mais cynique. Il dirige un fond d’investissement très spécial, qui, avant le 11 septembre, achetait les actions des entreprises militaires, tant américaines qu’européennes. Ce sont ces entreprises qui gagnent le plus grâce aux guerres menées par Bush-le-Fils. C’est là un autre aspect du gigantesque conflit d’intérêts qui se déploie aujourd’hui: chaque fois que le fils fait la guerre, le père gagne de l’argent!

Q: L’Iran est aux premières loges dans la liste des « Etats-voyous ». Depuis l’an 2000, l’Iran stocke des euros plutôt que des dollars, ce qui a causé de nombreuses difficultés à l’économie américaine, pour ne pas parler de la fourniture de gaz naturel pour 100 milliards de dollars à la  Chine, en contravention avec les lois  sur l’embargo. Quelle politique l’administration américaine mettre-t-elle en œuvre contre l’Iran ?

MB: C’est Sharon qui veut que les Etats-Unis attaquent l’Iran. Mais la raison n’en est pas simple parce que les Américains s’essoufflent en occupant l’Irak. Nous verrons  quelles mesures ils prendront : vont-ils réintroduire la conscription? Pourront-ils faire la guerre dans ces conditions sans provoquer une révolte des citoyens américains? Pour convaincre le peuple, devront-ils mettre en scène un nouvel attentat d’Al-Qaeda, encore plus sanguinaire, comme on peut le craindre, afin d’entraîner l’ensemble du pays dans une guerre contre l’Iran?

Or, l’Iran est un pays difficile à envahir : il a 70 millions d’habitants; il est beaucoup plus vaste que l’Irak et peut compter sur une certaine couverture militaire, certainement russe mais aussi chinoise, vus les rapports économiques très étroits qui se sont noués entre la Chine et l’Iran. Par le biais d’un méga-contrat de 100 milliards de dollars, portant sur la fourniture de gaz pendant 25 ans, la Chine s’est ainsi dotée d’une sécurité énergétique. Donc, si une puissance agresse l’Iran, elle agresse automatiquement les intérêts de la Chine. Il ne faut pas oublier que toute l’opération en cours en Ukraine est une opération téléguidée par Washington, exactement comme l’était l’opération de Soros en Géorgie. Si, en pratique, cette opération vise à priver Poutine de toute espèce d’hégémonie dans la région, car tant la Russie que l’Ukraine sont dotées d’armes nucléaires. Les armes atomiques ukrainiennes sont aujourd’hui sous le contrôle des Etats-Unis. Mais que se passera-t-il si le pays est secoué par une guerre civile?

Q: Je voulais vous le demander : que se passe-t-il exactement en Ukraine aujourd’hui ?

MB: En pratique, il s’agit d’inclure l’Ukraine dans la sphère d’influence américaine. Je dis bien “américaine” et non “européenne” ou “occidentale”! Cela pose de très graves problèmes à Poutine. Un exemple: Poutine dispose d’une flotte en Mer Noire; si l’Ukraine lui devient hostile, il n’a plus de liens territoriaux directs avec cette flotte. Ne parlons même pas des nombreux oléoducs russes, qui fournissent aujourd’hui du pétrole à l’Europe et qui passent justement par le territoire ukrainien! L’intérêt des Américains est de contrôler ces oléoducs, parce que, dans cette zone, le pétrole n’a pas d’accès direct à la mer. L’opération vise proprement à exproprier Poutine. Dans cette conjoncture, il est l’agressé et non pas l’agresseur.

De même, l’attentat si sanguinaire de Beslan contre les enfants d’une école a été évalué correctement par Poutine (qui fut un agent du KGB et qui sait pertinement bien comment ce genre de choses se déroulent...): les terroristes sont les instruments de la “Rome” qui a ses bases sur la Tamise et sur le Potomac et qui veut diviser pour régner, exactement comme le voulait la Rome antique. Ce sont les pouvoirs pétroliers de Londres et de Washington qui manipulent et déploient les terroristes “islamistes”. Il suffit de suivre la trajectoire du chef de ces terroristes tchétchènes, Bassaïev. Il a été auparavant le chef des gardes du corps du plus importants et du plus riches des oligarques russes, Boris Berezovsky, celui qui s’était emparé de toutes les richesses minières de la Russie. Poutine les lui a reprises tout simplement parce qu’il ne les lui avait pas payées. Songeons aussi à la Ioukos, qui est la propriété de l’oligarque Komarovsky et qu’il a achetée pour 200 millions de dollars au temps des privatisations, avec des fonds prêtés par la famille Rothschild. Aujourd’hui, la Ioukos vaut 17 milliards de dollars en bourse!

Q: Changeons de discours : je suis curieux de savoir pourquoi vous avez écrit l’un de vos derniers livres, dont le titre est : “La strage dei genetisti” (« Le massacre des généticiens ») Qu’entendez-vous par « massacre des généticiens » ?

MB: Depuis le 11 septembre, plusieurs généticiens sont morts mystérieusement, dans des “accidents” variés, souvent des homicides; en tout 25, peut-être 26. Tous s’occupaient d’armes “génétiques”, bactériologiques et se penchaient sur la façon de manipuler l’ADN pour des raisons militaires. Personne ne comprend vraiment ce qui s’est passé, mais, très probablement, une guerre secrète a lieu, sur ces types d’armement; les recherches ne sont pas suffisamment avancées, si bien qu’il suffit de tuer quelques hommes compétents pour freiner le développement des armes chez l’ennemi. Si, par exemple, les Chinois éliminent cinq généticiens américains qui s’occupent d’un tel programme, il est peu probable que les Américains trouvent immédiatement cinq autres généticiens de même niveau pour reprendre les recherches. C’est une guerre secrète de ce type qui est en cours entre Etats qui tentent de mettre au point des armes dites génétiques. L’arme en question serait un microbe, une bactérie, un virus capable de frapper seulement un type spécifique de génotype! L’existence probable de cette arme génétique a été révélée par un membre du Parlement israélien. Ce parlementaire a fait une déclaration mystérieuse puis ne l’a plus  jamais répétée... C’est une  information très alarmante parce que les effets de cette arme ressemblenet à des maladies naturelles. Comme celle qui a frappé Arafat, par exemple. Le Président de l’OLP est mort à la suite de symptômes très étranges: des milliers de micro-hémorragies dans les vaisseaux de petites dimensions, ce qui ne correspond à aucune symptomatologie de maladies connues! D’où la suspicion d’un empoisonnement, mais d’un empoisonnement perpétré à l’aide d’une arme très sophistiquée et braquée spécifiquement sur un type de cible...

Propos recueillis par Marcello Pamio; Source: www.disinformazione.it , 05 décembre 2004.

samedi, 03 avril 2010

Geheim CIA-rapport laat manipulatie West-Europese publieke opinie zien

Ex: http://www.sargasso.nl/archief/2010/03/30/geheim-cia-rapport-laat-manipulatie-west-europese-publieke-opinie-zien

Geheim CIA-rapport laat manipulatie West-Europese publieke opinie zien

Sargasso biedt regelmatig ruimte voor gastbijdragen. Dit maal een bijdrage van lsdimension met daarin een analyse van recent gelekte documenten van de CIA.


cia_cia_db[1].jpgVan Glenn Greenwald, een geheim CIA-rapport (pdf) dat eerder deze maand opgesteld werd, en gelekt is via de klokkenluiderswebsite WikiLeaks. Wat erin staat is fascinerend. Het is opgesteld door de ‘Red Cell’ (een soort afdeling binnen de CIA die ‘onconventionele’ oplossingen verzint), en laat zien hoe de Verenigde Staten na de val van de Nederlandse regering de publieke opinie in Duitsland en Frankrijk kunnen manipuleren teneinde steun voor de oorlog in Afghanistan te doen toenemen.
Dit is niet alleen één van de meest cynische stukken die ik ooit gelezen heb; het plaatst de controverse in Nederland over verlenging van de missie in Afghanistan ook in een heel ander perspectief.
Het CIA-rapport analyseert eerst hoe de Duitse en Franse regeringen hebben gesteund op de “publieke apathie” (letterlijk) teneinde “kiezers te negeren” (ook letterlijk) en geleidelijk aan troepenaantallen in Afghanistan te verhogen:

Public Apathy Enables Leaders to Ignore Voters
The Afghanistans mission’s low public salience has allowed French and German leaders to disregard popular opposition and steadily increase their troop contributions to the International Security Assistance Force (ISAF).


Als nieuwe gevechten aanstaande lente en zomer meer militaire en burgerlijke slachtoffers zullen eisen, en als een “Nederlands debat” overspringt naar deze landen, zou de publieke opinie zich echter tegen de oorlog kunnen keren. Dit zou Duitse en Franse politici kunnen doen terugdeinzen. Daarom is het belangrijk, aldus het rapport, dat de Duitse en Franse kiezers “duidelijke overeenkomsten tussen resultaten in Afghanistan en hun eigen prioriteiten zien”.
En wat zijn deze prioriteiten? Volgens de CIA zijn de Fransen vooral gefocust op “burgers en vluchtelingen”, en de Duitsers op de “kosten en redenen” van de oorlog. Op deze zorgen zou men zich daarom moeten richten, door middel van het aanpassen van de boodschap. Zo moeten de gevolgen voor de Afghaanse bevolking “gedramatiseerd” worden om bij de Europeanen “schuldgevoelens” teweeg te brengen.
Focusing on a message that ISAF benefits Afghan civilians and citing examples of concrete gains could limit and perhaps even reverse opposition to the mission. Such tailored messages could tap into acute French concern for civilians and refugees.
(…)
Conversely, messaging that dramatizes the potential adverse consequences of an ISAF defeat for Afghan civilians could leverage French (and other European) guilt for abandoning them.
(…)
Some German opposition to ISAF might be muted by proof of progress on the ground, warnings about the potential consequences for Germany of defeat, and reassurances that Germany is a valued partner in a necessary NATO-led mission.
Omdat Europeanen verliefd zijn op Obama adviseert het rapport ook dat deze persoonlijk hun belang voor de NAVO-inspanningen in Afghanistan benadrukt. En mochten ze zich terugtrekken, dan zou Obama expliciet zijn teleurstelling moeten aangeven.
The confidence of the French and German publics in President Obama’s ability to handle foreign affairs in general and Afghanistan in particular suggest that they would be receptive to his direct affirmation of their importance to the ISAF mission – and sensitive to direct expressions of disappointment in allies who do not help.
En nu komt wellicht het beste stuk. Volgens het rapport zijn de vrouwen van Afghanistan de beste boodschappers om een menselijk gezicht op de missie te plakken. Niet alleen omdat vrouwen in het algemeen persoonlijker kunnen spreken, maar ook omdat ze gebruikt kunnen worden om specifiek op Duitse, Franse en andere West-Europese vrouwen te mikken. De CIA heeft ook suggesties voor publiciteitsacties en een media-offensief.
Afghan women could serve as ideal messengers in humanizing the ISAF role in combating the Taliban because of women’s ability to speak personally and credibly about their experiences under the Taliban, their aspirations for the future, and their fears of a Taliban victory. Outreach initiatives that create media opportunities for Afghan women to share their stories with French, German, and other European women could help to overcome pervasive skepticism among women in Western Europe toward the ISAF mission.
(…)
Media events that feature testimonials by Afghan women should probably be most effective if broadcast on programs that have large and disproportionately female audiences.
De website die dit CIA-rapport online heeft gezet,
WikiLeaks, is briljant. De laatste paar jaar hebben ze een keur aan geheime documenten, die activiteiten van regeringen en bedrijven aan het licht brengen, te pakken weten te krijgen en gepubliceerd. Zo hebben ze bijvoorbeeld de gevoelige Standard Operating Manual for Guantánamo Bay online gezet, documenten die laten zien hoe aan de economische ineenstorting van IJsland corrupte offshore loans vooraf gingen, de beruchte e-mailuitwisselingen tussen klimaatwetenschappers, documenten die laten zien dat er giftige afvalstoffen geloosd worden voor de Afrikaanse kust, enzovoort. Ze zijn nu bezig om een controversiële video uit te brengen met beelden van een Amerikaanse luchtaanval in Afghanistan afgelopen mei, waarbij 97 burgers omkwamen.
Dit alles heeft ze echter een gehaat doelwit gemaakt van overheden en economische elites overal ter wereld. Het Pentagon heeft zelfs een rapport opgesteld, dat eveneens door de site werd ondervangen en gepubliceerd, hoe WikiLeaks aangepakt kan worden. De mogelijkheid wordt hierbij geopperd dat zelfs het surfen naar de site als een misdaad gezien kan worden.
Greenwald:
As The New York Times put it last week: “To the list of the enemies threatening the security of the United States, the Pentagon has added WikiLeaks.org, a tiny online source of information and documents that governments and corporations around the world would prefer to keep secret.” In 2008, the U.S. Army Counterintelligence Center prepared a secret report — obtained and posted by WikiLeaks — devoted to this website and detailing, in a section entitled “Is it Free Speech or Illegal Speech?”, ways it would seek to destroy the organization. It discusses the possibility that, for some governments, not merely contributing to WikiLeaks, but “even accessing the website itself is a crime,” and outlines its proposal for WikiLeaks’ destruction as follows: click
Greenwald heeft op zijn site een interview met Julian Assange, de Australische hoofdredacteur van WikiLeaks, die vertelt dat vrijwilligers van WikiLeaks in toenemende mate worden belaagd door de Amerikaanse en andere autoriteiten. Zo is een van hen vorige week
nog gearresteerd en ondervraagd op IJsland. Van hun site:

Over the last few years, WikiLeaks has been the subject of hostile acts by security organizations. In the developing world, these range from the appalling assassination of two related human rights lawyers in Nairobi last March (an armed attack on my compound there in 2007 is still unattributed) to an unsuccessful mass attack by Chinese computers on our servers in Stockholm, after we published photos of murders in Tibet. In the West this has ranged from the overt, the head of Germany’s foreign intelligence service, the BND, threatening to prosecute us unless we removed a report on CIA activity in Kosovo, to the covert, to an ambush by a “James Bond” character in a Luxembourg car park, an event that ended with a mere “we think it would be in your interest to…”.

De reden dat de redacteuren van WikiLeaks zich op IJsland bevinden is dat het IJslandse parlement, na de publicatie van een reeks documenten die laten zien hoe aan de economische ineenstorting van het land verschillende malafide praktijken voorafgingen, wetgeving overweegt die aan klokkenluiders de beste bescherming ter wereld zou moeten geven. Dit zou van IJsland een vrijhaven voor journalisten maken.
Om af te sluiten: dit alles draait om open government, geheimhouding, internetvrijheid en uiteindelijk om de mogelijkheid voor burgers om, eenmaal geïnformeerd, inzicht te krijgen in de werking van regeringen en bedrijven, en te proberen ze te hervormen. Het soort informatiemanipulatie waar de CIA zich blijkens bovenstaand rapport aan schuldig maakt zou voor iedereen openbaar moeten zijn, zodat burgers een oordeel kunnen vormen over politieke vraagstukken, en over de regeringen die vorm geven aan deze vraagstukken. Je kunt hier aan
WikiLeaks doneren, ze helpen, of een veilige inzending doen.

samedi, 20 mars 2010

La CIA mato y enveneno a franceses en los anos 50

La CIA mató y envenenó a franceses en los años 50

Un investigador implica a la CIA en el misterio del “pan maldito”

Un investigador estadounidense afirma que la CIA está detrás del misterioso caso del “pan maldito”, aparente intoxicación alimentaria con síntomas de desorientación mental que afectó en agosto de 1951 a los vecinos de la localidad francesa Pont-Saint-Esprit, con un balance de cinco muertos y 300 afectados, 30 de los cuales fueron recluidos por largos años en centros psiquiátricos.

El periodista estadounidense Hank Albarelli publicó en 2009 un libro que recoge los resultados de su investigación sobre experimentos secretos que la CIA llevó a cabo en el período de la Guerra Fría. Según el periodista, ampliamente citado por la prensa francesa, el “pan maldito” de Pont-Saint-Esprit contenía dietilamida de ácido lisérgico, o LSD, que la CIA pretendía examinar sus efectos.

Supuestamente, la CIA quiso primero esparcir el LSD sobre Pont-Saint-Esprit desde el aire, pero el método no funcionó, así que la sustancia fue agregada finalmente a la harina de pan. Ciertos colaboradores de la farmacéutica suiza Sandoz, que inventó el LSD en 1938, hacen referencia al “secreto de Pont-Saint-Esprit” y a “dietilamida” en una conversación con agentes de la CIA que Albarelli reproduce en su libro.


Los testigos describen como “apocalíptica” aquella noche de agosto de 1951. Además de náuseas, vómitos, diarreas y otros síntomas típicos de una intoxicación alimentaria, los afectados tenían comportamiento anormal, hasta violento.

Un niño de 11 años intentó estrangular a su abuela. Otro hombre gritaba: “Soy un avión”, poco antes de saltar por la ventana de un segundo piso, por lo que se rompió las piernas. Después, se levantó y continuó unos 50 metros. Otra persona vio a su corazón escapar por sus pies y le pidió a un médico que se lo colocara de nuevo. Muchos de los afectados fueron ingresados con camisas de fuerza.

Sin embargo, la versión de Albarelli no convence a todos. El historiador estadounidense Steven Kaplan la calificó de “clínicamente incoherente”. “El LSD empieza a surtir efecto en cuestión de horas contadas mientras que en Pont-Saint-Esprit los síntomas se manifestaron sólo 36 horas después o incluso más tarde”, declaró él en una entrevista con la cadena France 24.

Extraído de La Radio del Sur.

L'ombre de la CIA sur Kiev

Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 2004

Siro ASINELLI:
L’ombre de la CIA sur Kiev

Les Fondations Soros et Ford, la Freedom House et la CIA financent les “révolutions démocratiques” dans le monde

or1.jpgLe sort de la “révolution orange” en Ukraine, Monsieur James Woolsey y tient. Il ne peut en être autrement, puisqu’il est le directeur de la “Freedom House”, une organisation non gouvernementale américaine qui possède des sièges à Washington, New York, Budapest, Bucarest, Belgrade, Kiev et Varsovie. Elle se définit comme “une voix claire et forte qui veut la démocratie et la liberté pour le monde” et qui s’active “pour promouvoir les valeurs démocratiques et pour s’opposer aux dictatures”. Ce Monsieur James Woolsey dirige une brochette de politiciens, d’universitaires, d’industriels et d’intellectuels “transversaux”. Ce Monsieur James Woolsey a été, il y a quelques années, en 1995, le directeur de la CIA avant de s’occuper à “exporter la démocratie et la liberté dans le monde”. Grâce aux efforts d’innombrables activistes, issus de la “Freedom House”, et grâce à l’assistance économique, si charitable, d’autres organismes, comme ceux, bien connus, que sont les Fondations Soros et Ford, ce Monsieur James Woolsey  —dont les “honnêtes activités” s’étendent maintenant sur plus de soixante années—  peut désormais concentrer ses efforts dans “la lutte pour la liberté”, dans des pays meurtris et abrutis par une quelconque mélasse dictatoriale. Le palmarès de Woolsey et de ses amis est impressionnant : ils ont soutenu le “Plan Marshall” en Europe, favorisé la création de l’OTAN dans les années 40 et 50, multiplié leurs activités au Vietnam  pendant et après la guerre menée par ce peuple contre les Américains; ils ont financé Solidarnosc en Pologne et l’opposition “démocratique” aux Philippines dans les années 80.

Ce sont là les activités les plus médiatisées de cette “bonne” ONG et c’est sans compter les actions de “vigoureuse opposition aux dictatures” en Amérique centrale, au Chili, en Afrique du Sud ou durant le “Printemps de Prague”. Elle a aussi favorisé l’opposition à la présence soviétique en Afghanistan. Elle a excité les conflits inter-ethniques en Bosnie et au Rwanda. Elle s’est opposée à la “violation des droits de l’homme” à Cuba, au Myanmar, en Chine et en Irak. Elle s’est ensuite montrée hyper-active dans l’exportation de la “démocratie et de la liberté” dans les républiques de l’ex-URSS et dans l’ex-Yougoslavie post-titiste. C’est précisément dans cette ex-Yougoslavie, où le “mal” était personnifié par le Président Slobodan Milosevic, que notre ONG a peaufiné ses stratégies d’intervention, afin de les exporter ensuite en d’autres contrées, où le contexte est plus ou moins analogue. Notre bon Monsieur Woolsey a donc accueilli au sein de son organisation Stanko Lazendic et Aleksandar Maric, deux activistes serbes, peu connus de nos médias, mais qui ont joué un rôle-clef dans la chute de Milosevic. Ces deux personnages figurent parmi les fondateurs du mouvement étudiant “Optor” (= “Résistance”), aujourd’hui dissous, mais absorbé par le “Centre pour la révolution non violente” de Belgrade. Peu de temps avant la chute de Milosevic, le 5 octobre 2000, les militants d’Optor ont été invités en Hongrie, dans les salons de l’Hôtel Hilton de Budapest, où un certain Monsieur Robert Helvy leur a prodigué des cours intensifs sur les méthodes du combat non violent. Ce Monsieur Robert Helvy est un colonel à la retraite de l’armée américaine, vétéran du Vietnam. Robert Helvy a admis, face à la presse étrangère, avoir été, en son temps, engagé par l’Institut International Républicain, l’IRI, basé à Washington, afin de former les jeunes cadres militants d’Optor. Stanko Lazendic a révélé que le colonel était présent lors des séminaires : “Mais quand nous sommes allés là-bas, jamais nous n’avions pensé qu’il pouvait travailler pour la CIA. Ce qu’il a enseigné, nous l’avons appris d’autres personnes”.

Aujourd’hui, les méthodes qui ont été enseignées au tandem “Lazendic & Maric” pour le compte de la “Freedom House” sont en train d’être appliquées en Ukraine. Elles consistent à “exporter le Verbe démocratique” de maison en maison, d’université en université, de place publique en place publique. Un travail analogue s’effectue en Biélorussie, mais, dans ce pays, la mayonnaise ne semble pas prendre. En Ukraine, en revanche, les deux Serbes sont particulièrement actifs dans la formation et l’encadrement des militants et des cadres du mouvement “Pora” (= “C’est l’heure”), qui est inféodé à Iouchtchenko et a reçu la bénédiction de Madeleine Albright et de Richard Holbrooke, les deux stratèges de l’exportation de la “démocratie atlantiste”. La CIA, entre-temps, aide la “révolution orange” en marche depuis 2002 déjà, dès qu’elle a libéré 50.000 dollars pour créer la plate-forme internet de l’ONG qui s’oppose au duumvirat Kouchma-Yanoukovitch. Ensuite, elle a libéré 150.000 dollars pour créer un groupe de pression à l’intérieur du Parlement. Et encore 400.000 autres dollars pour former des candidats aux élections locales et des cadres syndicaux. Cette stratégie ressemble très fort à celle qui vient d’être appliquée en Géorgie, lors de la “révolution des roses”, où Washington à soutenu Saakashvili. Maric est arrivé mardi 30 novembre à l’aéroport de Kiev, sans donner d’explication quant à sa présence dans la capitale ukrainienne. Lazendic vient de confirmer, dans un interview, “que son compagnon n’avait pas été autorisé à entrer sur le territoire ukrainien”, “tant que ses papiers ne seraient pas tous en ordre”. La carrière ukrainienne de ce Monsieur Maric a donc été interrompue, en dépit de sa grande expérience de commis voyageur à la solde de Washington en Géorgie et en Biélorussie. Lazendic, lui, se vante d’avoir “fait des séjours démocratiques” en Bosnie et en Ukraine. Le mouvement “Pora”, “actif dans la diffusion des valeurs démocratiques et dans l’opposition aux dictatures”, est désormais privé des lumières du sieur Maric. Mais que l’on soit sans crainte, les “démocrates” peuvent toujours envoyer leur contribution financière au “mouvement orange”, via un compte de la “JP Morgan Bank” de Brooklyn, New York.

Siro ASINELLI,
Article paru dans “Rinascita”, Rome, 2 décembre 2004.

lundi, 15 février 2010

Offizielle Anfrage der französische Regierung an die USA über geheime LSD-Experimente in den 1950er-Jahre

Offizielle Anfrage der französischen Regierung an die USA über geheime LSD-Experimente in den 1950er-Jahren

F. William Engdahl - Ex: http://info.kopp-verlag.de/

Dieser Tage entsteht ein diplomatischer und politischer Skandal, der erhebliche Auswirkungen auf die amerikanisch-französischen Beziehungen haben könnte. Ausgelöst wurde er durch neue Untersuchungen des mysteriösen Ausbruchs von »Massenwahnsinn« in einem südfranzösischen Dorf, bei dem etwa 500 Menschen erkrankten und fünf starben.

LSD.jpgWie zuverlässige amerikanische Quellen berichten, ist beim Bureau of Intelligence and Research des US-Außenministeriums eine vertrauliche Anfrage des Büros von Erard Corbin de Mangoux, dem Chef des französischen Auslandsnachrichtendienstes DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) eingegangen. Den Berichten zufolge bezieht sich die Anfrage auf die kürzlich veröffentlichte Darstellung über die Mitschuld der US-Regierung an dem mysteriösen Ausbruch von Massenwahnsinn in dem südfranzösischen Dorf Pont-Saint-Esprit im Jahr 1951.

Fast 500 Menschen waren damals betroffen, mindestens fünf von ihnen sind gestorben. Beinahe 60 Jahre lang hat man den Vorfall von Pont-St.-Esprit entweder auf eine Mutterkorn-Vergiftung – angeblich hatten die Dorfbewohner Brot gegessen, das mit bewusstseinverändernd wirkendem Schimmel verunreinigt war – oder auf eine organische Quecksilbervergiftung geschoben.

Ein kürzlich in den USA erschienenes Buch erhebt aufgrund von ausführlichen Interviews mit inzwischen pensionierten US-Geheimdienstmitarbeitern, die über die Vorgänge in Frankreich im Jahr 1951 direkt informiert waren, den Vorwurf, bei dem bis heute nicht geklärten Ausbruch von »Massenwahnsinn« in dem entlegenen Dorf handele es sich in Wirklichkeit um ein Top-Secret-CIA-Experiment, das im Rahmen des CIA-Forschungsprogramms MKULTRA (wie in ultra-geheim) durchgeführt wurde.

In seinem Buch A Terrible Mistake: The Murder of Frank Olson and the CIA’s Secret Cold War Experiments zu (Deutsch: Ein schrecklicher Fehler: Der Mord an Frank Olson und die CIA-Experimente im Kalten Krieg) dokumentiert der investigative Journalist H.P. Albarelli, dass der Krankheitsausbruch in Pont-St.-Esprit auf ein geheimes Projekt unter der Leitung der streng geheimen Abteilung Special Operations Division der US Army in Fort Detrick im US-Bundesstaat Maryland zurückzuführen ist, bei dem LSD versprüht wurde. Seiner Schilderung nach arbeiteten die Wissenschaftler, die mit der falschen Begründung verunreinigten Brotes oder einer Quecksilbervergiftung die wahre Ursache des Vorfalls vertuscht haben, für das Pharmaunternehmen Sandoz, das sowohl der US Army als auch der CIA mit LSD für Forschungszwecke geliefert hatte.

Eine französische Zeitung hatte damals über bizarre Vorfälle berichtet: »Es ist weder Shakespeare noch Edgar Poe. Es ist – leider! – die traurige Realität von Pont-St.-Esprit und seiner Umgebung, wo sich furchtbare Szenen von Halluzinationen abspielen, die geradewegs aus dem Mittelalter stammen könnten, Szenen voller Schrecken und Pathos, voll dunkler Schatten.« Die amerikanische Zeitschrift Time Magazine, deren Herausgeber Henry Luce eng mit den Propagandaaktivitäten der CIA in den 1950er-Jahren verbunden war, berichtete: »Betroffene fielen ins Delirium: Patienten warfen sich auf dem Bett hin und her, sie schrien entsetzt, aus ihrem Körper sprießten rote Blumen, ihre Köpfe hätten sich in geschmolzenes Blei verwandelt. Aus dem Krankenhaus von Pont-Saint-Esprit wurden vier Selbstmordversuche gemeldet.«

Laut Albarelli heißt es auf der Website des US-Justizministeriums bezüglich der Gefahren von LSD, Anfang der 1950er-Jahre sei »das Chemieunternehmen Sandoz so weit gegangen, der US-Regierung LSD als potenzielle geheime Waffen chemischer Kriegsführung anzupreisen. Sein Hauptverkaufsargument war dabei, schon eine kleine Menge könne, dem Trinkwasser zugesetzt oder in der Luft versprüht, eine ganze Armee von Soldaten orientierungslos, psychotisch und damit kampfunfähig machen.«

Seiner Darstellung nach lagen der CIA verschiedene Vorschläge amerikanischer Wissenschaftler vor, der Wasserversorgung einer mittelgroßen bis großen Stadt eine größere Menge LSD unterzumischen, doch nach Angaben ehemaliger Beamter der Behörde »ist das Experiment wegen der unerwarteten Zahl von Todesopfern bei der Operation in Frankreich nie genehmigt worden«.

Im Rahmen der Forschung über LSD als Offensivwaffe hat die US Army laut Albarelli in der Zeit von 1953 bis 1965 über 5.700 ahnungslose amerikanischen Militärangehörigen Drogen verabreicht. Aufgrund geheimer Verträge mit mehr als 325 Colleges, Universitäten und Forschungseinrichtungen in den USA, Kanada und Europa wurden gemeinsam mit der CIA an weiteren 2.500 Personen umfangreiche Tests mit LSD und anderen Drogen durchgeführt, viele davon waren Krankenhauspatienten und College-Studenten.

Ein Beamter der DGSE, der nicht namentlich genannt werden wollte, erklärt: »Sollten sich die Enthüllungen im Einzelnen als wahr erweisen, wäre dies für die Menschen in Pont-St.-Esprit und für alle Bürger Frankreichs äußerst bedrückend. Dass Regierungsbehörden der Vereinigten Staaten bewusst unschuldige ausländische Bürger zur Zielscheibe eines solchen Experiments machen würden, stellt einen Verstoß gegen das Völkerrecht und eine Verletzung internationaler Verträge dar.«

Montag, 08.02.2010

Kategorie: Allgemeines, Enthüllungen, Geheimdienste, Wissenschaft, Politik

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