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lundi, 05 mars 2012

Tsar russe vs. démocrates franco-yankees

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Tsar russe

vs démocrates franco-yankees

 

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

 

Décidément, les Russes sont terribles. Depuis l’Ivan du même nom, on le savait… Et encore davantage depuis que notre Napoléon Ier d’empereur s’aventura bien imprudemment dans les neiges de Moscou : ses habitants brûlèrent la ville pour l’obliger à faire demi-tour, ce qu’il fit en grandes difficultés, au point d’y briser définitivement la toute puissance de sa Grande Armée…

Et puis, quelques décennies plus tard, ce fut les emprunts russes (2,25 milliard de francs couverts pour moitié par la France) que les bolcheviques, sitôt installés à la tête de ce qu’ils rebaptisèrent Union soviétique, s’empressèrent de ne pas payer. Il furent nombreux, alors, nos compatriotes à y laisser leurs économies…

Et puis, ce furent plus de six décennies à craindre un déferlement de l’Armée Rouge jusqu’à Brest… Dans l’entre-deux guerres et durant « la dernière », ce fut même une ligne de fracture dans l’opinion : il y a les « fascistes » qui décidèrent d’une croisade contre le bolchevisme pour parer à ce danger… et les « démocrates » qui s’allièrent avec le « petit père des peuples », ce brave Joseph Djougachvili, dit Staline qui n’avait guère le sens de l’humour, dit-on, mais celui de la répression sanglante, de l’exécution massive et de la déportation sibérienne, voire même de l’anti-judaïté à ses heures, même si certains réussissent toujours, de nos jours, à le faire oublier…

Enfin ! Finit la crainte d’une guerre avec ces satanés Russes ! Encore que…

À lire et à entendre les commentaires sur la réélection (plus de 60 % des suffrages) de Vladimir Poutine, ce week-end, à la présidence de la Fédération de Russie – tel que se nomme désormais le pays de Nicolas Gogol, de Fiodor Dostoïevski ou encore de Léon Tolstoï pour ne citer que quelques-uns parmi les plus célèbres personnages qui peuvent encore avoir la chance d’être connus, sinon reconnus, de nos compatriotes – l’imminence d’une nouvelle apocalypse totalitaire n’échappe pas aux fins observateurs de la vie politique internationale.

Rien de nouveau à l’Est, pourtant : depuis son arrivée au Kremlin, Vladimir Poutine est la cible quasi-permanente des médias occidentaux qui n’ont de cesse de dénoncer les dangers qu’il ferait courir non seulement aux braves démocrates de son pays, mais à tous ceux au-delà des frontières de celui-ci.

Et de dénoncer en premier lieu son obstination à rester au pouvoir… Président élu et réélu, rappelons qu’il laissa ainsi la place à son premier ministre Dimitri Medvedev qui le nomma aussitôt à sa place avant d’appeler à voter pour que Poutine soit à nouveau réélu cette année à la Présidence. Soit un parfait jeu de chaises musicales.

Et alors ? En quoi l’exemple russe diffère-t-il tant que cela de ce qui se déroule dans notre pays depuis que la Sainte Mère Démocratie y règne ?

Pour ne citer que des exemples récents, Charles De Gaulle fit tout pour revenir à la tête de la France à la fin des années 50 du siècle dernier sans que cette volonté ne choque qui que ce soit, pas même ses ennemis politiques… Contrairement à un Philippe Pétain, tant honni par les démocrates contemporains, qu’une chambre des députés aux abois alla chercher pour sortir notre pays du gouffre où il avait sombré. Quoi qu’on puisse penser ensuite de l’action de l’État français sous sa direction maréchalienne, il est toujours bon de le rappeler.

Plus tard, Valéry Giscard d’Estaing tenta un deuxième septennat, sans succès certes, contrairement à François Mitterrand… Et Jacques Chirac fut élu deux fois de suite également… Comme le veut actuellement notre président sortant Nicolas Sarkozy… Et s’il ne vint jamais à aucun d’eux l’idée de se représenter une troisième – et pourquoi pas quatrième ? – fois à la fonction suprême, ce ne fut, soyons-en certain, qu’en raison de l’âge de leurs artères bien davantage que de la maîtrise de leur ambition personnelle.

Quant aux présidents américain, il est de tradition qu’ils tentent tous de se représenter ; seule leur constitution les empêchent de briguer d’autres mandats futurs…

Vladimir Poutine n’aura soixante ans qu’en octobre prochain et c’est un sportif accompli qui ne s’en cache pas : à quoi tient l’humilité démocratique, tout de même !

Quant à estimer les menaces qu’un néo-tsar comme lui puisse faire peser sur la planète, on ne saurait trop le redouter à l’aune de ses interventions militaires… soit d’avoir réussit à mettre fin à une sanglante guerre civile en Tchétchénie et d’être venu en aide aux Ossètes envahis par l’armée géorgienne. En près de douze année de pouvoir quasi-absolu, on peut difficilement y déceler les prémisses de la Troisième Guerre mondiale…

En tout cas, de façon moins évidentes que, dans le même temps, l’invasion de l’Afghanistan, puis de l’Irak par les États-Unis d’Amérique et leurs alliés… et même récemment l’intervention militaire française qui renversa le régime du colonel Khadafi avec lequel nous n’étions même pas en guerre pour offrir ainsi l’État libyen à de chaleureux « démocrates » islamistes.

De là à avoir certaines vilaines pensées à se sentir moins en danger de guerre avec un « Tsar » tel que Vladimir Poutine qu’avec des présidents médiatiquement proclamés démocrates, il n’y a pas loin.

PS : On lira avec intérêt et quelque étonnement la tribune de Nicolas Bonnal publiée cette semaine sur www.francephi.com : « Hitler, “Le Point” et le général De Gaulle »

© Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».

Eurazië, nieuwe zet van Moskou

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Eurazië, nieuwe zet van Moskou

door Georges Spriet

Ex: http://www.uitpers.be/

De CSTO is bij ons niet zo bekend. Deze Collective Security Treaty Organisation werd in 2002 opgericht en omvat vandaag Rusland, Armenië, Wit-Rusland, Kazachstan, Kirgizië, Tadzjikistan en Oezbekistan. Opvallend is de aankondiging na de CSTO-top van december 2011 dat Moskou een vetorecht zou krijgen over de buitenlandse militaire basissen in de CSTO-lidstaten.

CSTO als opvolger van een vroeger militair akkoord onder bepaalde leden van de het Gemenebest van Onafhankelijke Staten (GOS), is een militaire alliantie die in vergelijking met de geoliede mechanismes van de NAVO over een eerder beperkte slagkracht beschikt: er is een CSTO rapid reaction force, maar niemand weet echt hoe operationeel die (al) zou zijn. Rusland was de initiatiefnemer voor de GOS en voor de militaire samenwerking: wat Washington voor de NAVO is, is Moskou voor de CSTO.

Menig commentaarschrijver is het eens over de zwakke interne samenhang van de CSTO. Er wordt daarbij steeds gewezen op de binnenlandse moeilijkheden van bepaalde lidstaten met hierbij Kirgizië op kop; van Armenië wordt gezegd dat het alleen met zichzelf bezig is en geen inbreng heeft in een gemeenschappelijke veiligheidsstrategie. Tadzjikistan heeft de naam niet erg loyaal te zijn. De relaties tussen Moskou en Wit-Rusland zijn na verschillende prijsdisputen over het aardgas ook niet meer zo stevig, en Kazachstan zou steeds meer een eigen koers gaan varen. Oezbekistan trad tot de CSTO toe in 2006, maar het is duidelijk dat dit land de CSTO verhinderde om militair tussen te komen bij de Kirgizische crisis van 2010. Anderzijds loopt er sedert 2002 een strategisch partnership akkoord tussen Oezbekistan en de USA. Maar hier zijn de relaties ook aan het verkoelen. Tijdens haar Azië rondreis van november vorig jaar gaf Hilary Clinton heel wat opmerkingen over de mensenrechtensituatie in Oezbekistan. Oezbekistan had zelf al eerder openlijk kritiek geuit op de Amerikaanse oorlogsstrategie in Afghanistan. Het feit dat de Oezbeekse president Islam Karimov toch persoonlijk aanwezig was op de CSTO top in Moskou moet wellicht ook in dit licht worden gezien.

Onder het principe van roterend CSTO voorzitterschap gaf Belarus de fakkel door aan Kazachstan. De Kazachse president Nazerbayev verklaarde na afloop dat deze top de interne cohesie van de alliantie sterk had verbeterd; in die mate zelfs dat er is afgesproken dat een land buiten de CSTO slechts militaire basissen op het grondgebied van de CSTO-lidstaten kan installeren na het akkoord van alle leden. Dit geeft alle leden, maar in de allereerste plaats het centrum van de alliantie met name Moskou, een vetorecht over buitenlandse militaire basissen bij de collega lidstaten.

Naar verluidt werd hierover een protocol getekend - dus nog geen volwaardig akkoord? – dat echter naliet de buitenlandse militaire aanwezigheid te definiëren. Deze regeling zou niet van toepassing zijn op de bestaande afspraken met westerse legers zoals het US transit centrum in Manas, Kirgizië, het Duitse luchtsteunpunt in Oezbekistan, en de Franse luchtmachtrechten in Tadzjikistan. De VS basis van Manas in Kirgizië werd opgericht kort na de terreuraanslagen in New York als logistieke steun voor de Amerikaanse militaire operaties in Afghanistan. In februari 2009 had het Kirgizische parlement al 's de sluiting van de basis gestemd na onenigheid over de 'huurprijs'. President Atembayev blijft herhalen dat hij het contract na 2014 niet meer zal verlengen omdat het niet bijdraagt tot de eigen veiligheid van de Kirgizische Republiek. "Manas is een burgerluchthaven en dat moet zo blijven in plaats van een mogelijk doelwit te worden van eventuele represailles", stelde hij onlangs.

Deze militaire steunpunten in de Centraal-Aziatische landen zijn van essentieel belang voor de bevoorrading van de westerse operaties in Afghanistan. De beslissing op de CSTO top over de buitenlandse militaire basissen zou ook geen invloed hebben op het NDN- netwerk voor Afghanistan. Inderdaad het opdrijven van het aantal Amerikaanse troepen in Afghanistan – de zogenaamde surge – ging gepaard met meer dan een verdubbeling van de behoefte aan niet-militaire bevoorrading. Daarom werd het Northern Distribution Network opgezet, een reeks commerciële logistieke regelingen die de Baltische en Kaspische havens met Afghanistan verbinden via Rusland, Centraal-Azië en de Kaukasus.

Nu de breuk tussen Pakistan en de VS steeds dieper lijkt te worden en de militaire bevoorrading door dit land is opgeschort na de 24 Pakistaanse doden bij een Amerikaanse drone-aanval op 26 november 2011, is het belang van de Centraal-Aziatische landen als logistieke lijn voor de troepen in Afghanistan enorm toegenomen. Rapporten wijzen op de ernstige stijging in de kosten nu ladingen uit de Pakistaanse havens moeten worden verscheept naar Indische havens om dan naar Afghanistan te worden gevlogen, of per trein noordwaarts te worden gebracht om via een van de NDN-routes ter bestemming te worden gebracht.

Deze beslissing van gezamenlijke toestemming voor buitenlandse militaire basissen in CSTO-lidstaten krijgt ook groter gewicht in het perspectief van eventuele Amerikaanse luchtaanvallen tegen Iran en vooral in het vooruitzicht van de terugtrekking van de westerse troepen uit Afghanistan in 2014. Er is namelijk ook sprake van een westerse herpositionering van militaire contingenten in Centraal-Azië. Een kopie van het 'weg-is-niet-weg' patroon uit het Irak dossier.

Dit moet dan nog gekoppeld aan de nieuwste strategieverschuiving in de USA waar men de militaire samenwerkingen in Azië als absolute topprioriteit gaat beschouwen als indamming van de Chinese invloed. Ten slotte kan deze beslissing Poetin helpen om de stemmen van de patriottische vleugel in de Russische samenleving voor zich te garanderen bij de aankomende presidentsverkiezingen.

Indien dit nieuwe 'CSTO-protocol' effectief zou worden nageleefd betekent het zonder meer een versterking van de Russische invloed in de regio, en een stevige zet tegenover de nieuwe strategische accenten van het Pentagon.

(Uitpers nr. 139, 13de jg., februari 2012)

dimanche, 04 mars 2012

L’agriculture à l’heure des records

Dans les matières premières stratégiques russes, on entend communément l'or bleu et noir mais Poutine rappelle au monde que les céréales entraient aussi dans cette catégorie.

L’agriculture à l’heure des records

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Photo: RIA Novosti
 
     
L’agriculture est un secteur stratégique, de même que l’espace et l’industrie de défense, - a déclaré le président du Conseil Vladimir Poutine à la séance plénière du Forum agraire russe qui s’est tenue à Oufa.

Selon le premier ministre, l’agriculture devient parfois une locomotive de l’économie nationale. A en croire les statistiques, les travailleurs de l’agriculture ont apporté en 2011 une contribution inestimable à la chute brutale du taux d’inflation. La production agricole a progressé de 22% et la récolte céréalière de l’an dernier qui était de l’ordre de 94 millions de tonnes, a permis à la fois de renouveler les stocks et d’exporter une grande quantité de céréales.

Le potentil agricole russe est l’un des plus importgants au monde. Le pays qui regroupe un peu plus de 2% de la population mondiale possède en revanche 9% des terres emblavées et plus de 20% des réserves mondiales d’eau douce. Grâce à la modernisation du secteur agricole et aux investissements importants, la Russie a commencé à redevenir ces dernières années le principal fournisseur des pays européens. L’État s’attachera à assurer les intérêts des producteurs agricoles nationaux au moment d’adhésion à l’OMC, - a promis Vladimir Poutine:

«Les crédits destinés au secteur agro-industiel se montent à 170 milliards de roubles dans le budget de 2012. Il va sans dire que nous n’avons l’intention de donner en concession à personne le secteur agraire de même que les autres secteurs de l’économie russe».

De plus, de nombreux standards de l’OMC s’appliquent déjà en Russie, - estime le premier ministre russe.

«Nous appliquons 90% des réglementations de cette organisation tout en étant en marge de celle-ci. Nos alliances avec la Biélorussie et le Kazakhstan à savoir l’Union douanière et l’Espace économique uni, se fondent sur les normes de l’OMC. Nous avons également prévu des mesures d’adaptation spéciales pour plusieurs secteurs sensibles».

«Le secteur agrcole sera soutenu cette année au niveau de 5,5 milliards de dollars et il a été décidé que ce chiffe passerait à 9 milliars l’année prochaine», - a noté Vladimir Poutine.

 

Google, Apple et Facebook sur la voie de la domination mondiale

© Collage "Voix de la Russie"
 
     
Google, Apple et Facebook se préparent à attaquer le domaine contrôlé par les gouvernements nationaux et les principaux acteurs de l'économie traditionnelle - les banques et les grandes entreprises. Il s’agit d’un premier pas pour atteindre le but tant convoité par chacun de ces géants de l’Internet, à savoir la domination mondiale.

Ils prévoient d’atteindre ce but en premier lieu au moyen du perfectionnement de leurs technologies et une présence globale sur la toile. Par ailleurs, ces compagnies ont largement dépassé le niveau de la législation de nombreux pays, et peuvent désormais avoir une influence sur ces derniers. Il suffit de se souvenir de la confrontation de Google avec le gouvernement chinois, ou les Révolutions arabes, qui se faisaient avec l’aide de Facebook.

«Chaque entreprise a des projets de conquête du monde», considère Andreï Massalovitch, chef du département de l’intelligence compétitive de la compagnie «Dialog-Naouka». Google, Apple et Facebook ont atteint un tel niveau de développement, que la démocratie mondiale ne peut plus les influencer, oules limiter. S'ils font quelque chose de nuisible, les législations des différents pays ne seront plus en mesure de les arrêter. Barack Obama a annoncé qu'il allait présenter un projet de loi sur la possibilité d'un contrôle de Facebook et de Google pour protéger les droits des citoyens américains à la vie privée. Mais j’imagine, que cela ne va rien changer à l’échelle mondiale. Ces géants vont continuer à ce développer, comme ils se sont développés jusqu’à présent».

Les principales entreprises du secteur IT ne vendent rien de concret, mais font miroiter de dividendes considérables. Elles possèdent des milliards, car les investisseurs placent des fonds colossaux dans ses entreprises. Il s’agit en fait d’une bulle économique. Tout ira bien dans ce secteur avant une prochaine crise, et pour assurer leurs arrières, ces géants technologiques essaient d’ores et déjà d’arriver sur un autre niveau et pénétrer dans des secteurs réels de l’économie. Il s’agit notamment du secteur des télécommunications, du contenu d’information, des médias, mais aussi du secteur de l'éducation et du divertissement.

«Les réseaux sociaux veulent assumer le rôle des dirigeants du monde», estime le chef de l'agence de renseignement russe «R-Techno» Roman Romatchev. «Presque tous les 7 milliards d’habitants de notre planète peuvent accéder au réseau Internet et laisser leur point de vue sur un blog. Les nouvelles technologies sont devenues une sorte de miroir de nos pensées. Pour diriger, il faut contrôler les pensées des gens, d'être en mesure de les diriger, corriger, et envoyer dans la bonne direction. Rappelez-vous célèbre livre d'Orwell 1984? C’est exactement vers ce scénario, où le «le Grand frère te regarde»qu’ils veulent amener l’humanité».

Si les réseaux sociaux y parviennent, il n’est pas exclu que l’Internet devienne alors un Etat à part. C’est la vision futuriste que partage dans un entretien à Voix de la Russie Andreï Massalovitch. «Si tout va selon ce scénario, l’humanité n’a qu’à se réjouir que les géants de l’Internet ne tentent pas de faire de l’Internet un membre à part entière de l’ONU», explique-t-il.

Plaisanteries à part, cette situation est vraiment sérieuse. Le «Printemps arabe» l’a montré : les dirigeants qui n'ont pas pu mettre le réseau sous contrôle, ont été renversés par l’opposition. Ainsi, les gouvernements nationaux doivent pouvoir réagir rapidement aux menaces émergentes de la part des médias sociaux. Et là, il ne s’agit pas de parler d’une lutte contre la «peste orange», mais des réseaux sociaux, qui cherchent à dominer le monde.

 

samedi, 03 mars 2012

Y a-t-il eu une pensée navale romaine ?

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Y a-t-il eu une pensée navale romaine ?

par Jean Pagès


On ne possède pas de textes d’historiens ou de penseurs de l’Antiquité latine ou grecque qui auraient traité de cette question telle qu’on l’énonce, peut-être avec trop de facilité, de nos jours ; en Grèce, la marine avait toujours tenu une grande part dans les préoccupations des politiques, surtout après Salamine, mais n’avait donné lieu qu’à des déclarations de politique navale, sans qu’il soit fait référence à une pensée stratégique plus affinée qui restait sous-jacente. Il en allait autrement à Rome : pour le citoyen moyen, la marine jouait un rôle secondaire et était méprisée par comparaison aux services glorieux des légions. En revanche, ceux qui eurent la charge de la destinée de Rome, tant durant la période républicaine que sous l’Empire, avaient compris l’importance de la marine et Auguste le premier eut l’intuition d’une stratégie navale à l’échelle de l’empire.

Le chapitre de l’histoire de Rome concernant la marine, tant républicaine qu’impériale, a été négligé par les historiens de l’Antiquité, qui ne nous ont donné que des renseignements imparfaits. Le seul auteur qui aurait pu nous éclairer sur la pensée navale romaine de la période républicaine est Polybe (200-125 avant J.-C.) ; malheureusement la partie de son œuvre qui aurait pu nous apprendre comment, en si peu de temps, les Romains ont atteint une telle supériorité sur mer est perdue. Quant à Tite Live (64 avant à 17 après J.-C.), son Histoire n’apporte que peu de renseignements. De même les auteurs de l’époque impériale ne se sont guère intéressés à la création des flottes de Misène et de Ravenne et curieusement Auguste lui-même, qui en était le père, n’en dit rien dans l’inscription d’Ancyre considérée pourtant comme son testament. Dion Cassius (IIe/IIIe siècle après J.-C.) n’en dit pas plus. Strabon (63 avant/19 après J.-C.) a bien forgé le concept de thalassocratie (thalassokratia. géographie, 48), qui connaîtra plus tard une grande vogue, mais la perte de ses écrits historiques empêche d’apprécier l’importance qu’il lui accordait. Quant à Suétone (69 à 122 après J.-C.), il rapporte que les Romains, dans leurs préjugés tenaces contre la marine, ont estimé que l’existence de ces flottes était pour eux un fait négligeable.
Cependant, certains chercheurs contemporains ont tenté d’étudier, non pas le problème de la pensée navale romaine, mais celui de la rencontre de Rome avec la mer et ses conséquences.

La marine romaine de la République 

Les historiens modernes sont partagés sur cette question et la plupart d’entre eux répondraient sans doute par la négative. Cependant, on peut estimer que si les Romains n’ont pas eu une pensée navale structurée et exprimée, du moins au commencement, ils ont, par la force des choses, été à même de saisir l’importance de la marine de guerre chez un peuple qui leur était géographiquement proche comme les Etrusques ou encore chez les Grecs de Syracuse : les premiers n’avaient-ils pas remporté une douteuse victoire sur les Phocéens au large de la Corse en 540/535 avant notre ère et les seconds la victoire d’Himère sur les Puniques en 480, l’année de Salamine ? Jacques Heurgon remarque qu’« on entrevoit en particulier que Rome, avant de se doter à Ostie d’un port qui lui fût propre, utilisa la flotte de Caeré aux fins de sa politique maritime naissante » (1). De même, les Romains n’étaient pas sans connaître l’activité des marines marchandes des cités grecques de Campanie et de Grande Grèce, Naples et Tarente, ainsi que les succès des escadres syracusaines contre les Puniques.
L’événement le plus ancien de l’histoire de la marine romaine remonte à 394, année au cours de laquelle un navire romain se rendant à Delphes avec une ambassade religieuse fut arraisonné et capturé par des navires des îles Lipari et emmené dans ces îles ; les gens de Lipari avaient pris ce navire pour un pirate étrusque. Après enquête, les Romains purent continuer leur voyage, escortés par des navires de guerre lipariens jusqu’à Delphes et revenir ensuite à Rome (Diodore, XIV, 93).
Il est attesté que dès le début du IVe siècle, à une date indéterminée, Rome a entrepris une colonisation outre-mer (2). Les textes laissent entendre que Rome « agissait en association avec Pyrgi, le port de Caeré ou mieux utilisait ses flottes ». Serait-ce cette expédition que, d’après Théophraste Rome fit « autrefois » en Corse avec 25 navires ? De son côté, Diodore (XV, 27, 24) parle de 500 colons envoyés par elle en Sardaigne en 377.
En 349, des pirates grecs s’attaquèrent à la côte du Latium. Rome, ne devant pas posséder de forces navales à cette époque, se contenta d’envoyer des troupes qui s’opposèrent avec succès au débarquement ; les Grecs, à court de vivres et surtout d’eau, abandonnèrent l’opération (Tite Live, VII, 25, 3-4 ; 26, 10-15).
Mais c’est l’exemple de la prise d’Antium (aujourd’hui Porto d’Anzio), au sud de Rome en 348, qui est le plus typique. Antium était un repaire de pirates étrusques que les Romains auraient dû réduire par une action navale ; ce furent des légionnaires qui s’emparèrent de la flotte d’Antium ; cette soi-disant victoire sur mer fut à l’origine de la colonne rostrale décorée d’éperons de navires ennemis pris par des soldats ! (Tite Live, VIII, 13 et 14)
Malgré cela, Rome apparaît comme une petite puissance maritime naissante à cette époque : le renouvellement de l’alliance carthaginoise en 348, l’enrôlement des pirates d’Anzio, la fondation d’une colonie à Ostie à l’embouchure du Tibre (ostium Tiberis) dont elle fera un port en 335, l’occupation militaire de l’île de Ponza au large des côtes de Campanie montrent que le destin de Rome allait se jouer désormais autant sur mer que sur terre (3).
A partir de 311, Rome nomme chaque année deux magistrats chargés de la marine (duoviri navales) qui seront chacun à la tête d’une petite escadre de dix navires de guerre pour lutter contre la piraterie en Tyrrhénienne. Ces deux escadres n’eurent pas grand succès : l’une d’elles tenta un débarquement contre Nuceria, près de Naples, qui échoua, la ville fut prise par des troupes de terre ; dans le conflit entre Rome et Tarente, une de ces deux escadres fut sévèrement malmenée par les forces navales adverses en 282 (4).
Les types de navires de guerre employés par les Romains, dans leurs escadres commandées par les duoviri navales, ne nous sont pas connus ; on peut supposer raisonnablement que ce devaient être des trières (à trois rangs de rames) et des pentécontères (à cinquante rameurs). Ainsi on sait qu’en 264, au début de la première guerre punique, Rome n’avait plus de marine et dut faire appel à ses socii navales, les cités de Grande Grèce et de Campanie  : Tarente, Locres, Vélia, Naples, pour mettre à sa disposition des trières et des pentécontères permettant à ses troupes de franchir le détroit de Messine (Polybe, I, 20).
En définitive, dans les années précédant la première guerre punique, Rome ne possède qu’une faible marine militaire et n’a qu’une très mince expérience maritime, toute occupée qu’elle est par la conquête de la péninsule, conquête dans laquelle elle réussit mieux que sur mer, avec son esprit « terrien ».
J.H. Thiel a étudié d’une manière approfondie les premières actions sur mer des Romains et les juge avec trop de sévérité et surtout sans nuances quand il dit qu’ils étaient de « vrais terriens » et des « marins d’eau douce ». Jusqu’à la première guerre punique, et même plus tard, ils ont été des marins maladroits et de piètres tacticiens, malgré leurs victoires acquises grâce à la discipline plutôt qu’à la connaissance intime de la mer et à leur sens tactique. « Le caractère général de l’histoire romaine au cours de cette période (jusqu’à la première guerre punique) ne laisse que peu de place pour une quelconque action sur mer de leur part : ce n’est pas l’histoire d’une puissance navale, mais celle d’une puissance continentale caractéristique, celle d’un peuple d’agriculteurs qui a conquis, patiemment et obstinément, toute l’Italie par l’intérieur, sans qu’apparaisse une seule fois la marine de guerre dans le tableau » (5).
Selon Jean Rougé, cette conception « terrienne » de la puissance maritime a conduit les Romains, qui n’avaient vraisemblablement pas profité de l’expérience de marins des cités de Grande Grèce, à défendre leur territoire du côté de la mer par une action purement terrestre de troupes légionnaires ou par « l’intermédiaire des colonies maritimes situées dans des positions stratégiques ». Cet auteur ajoute que « le témoignage de Polybe concorde mal avec une certaine idée que l’on a tendance à se faire actuellement de la puissance maritime avant les guerres puniques » (6). Cela a été vrai jusqu’à la première guerre punique et non au-delà.
Jacques Heurgon remarque que les intérêts navals de Rome s’affirmèrent aux environs des années 306-302 « par plusieurs faits diplomatiques importants ; c’est à cette époque que Polybe fait remonter l’amitié de Rome et de Rhodes (XXX, 5, 6), le troisième traité conclu avec Carthage en 306 définissant les zones respectives des deux parties excluant Rome de la Sicile et Carthage de l’Italie… L’accord intervenu vers 302 entre Rome et Tarente où Rome s’engageait à ne pas dépasser vers le nord le cap Lacinien… » (7).
La victoire de Rome sur Pyrrhus en 275 et son alliance avec Tarente en 272, qui fut, comme Naples, astreinte à lui fournir en temps de guerre des navires et des équipages, firent d’elle une puissance méditerranéenne. Des quaestores classici furent créés en 267 ; ils n’étaient pas destinés à un commandement dans une flotte encore inexistante, mais plutôt à contrôler la mobilisation des escadres des cités alliées de Rome, les socii navales (8).
On sait d’après Polybe comment les Romains construisirent une flotte de 100 quinquérèmes et de 20 trières en prenant modèle, pour les premières, sur une quinquérème punique échouée et tombée entre leurs mains. Polybe nous présente la capture de la quinquérème punique comme l’événement qui détermina les Romains à combattre sur mer les Puniques.
Si donc cet incident ne s’était pas produit, il est clair que, du fait de leur inexpérience, les Romains n’auraient jamais eu les moyens de réaliser leurs desseins (I, 20).
Aux yeux de certains historiens modernes comme Gilbert Charles-Picard, qui le qualifie d’« historiette », cet événement de la capture de la galère a paru suspect ; quelle que soit la genèse de la flotte romaine, la décision de la construire dénote chez les Romains une ferme résolution de combattre les Puniques sur leur propre terrain avec leur arme : la quinquérème, dont ils ont la maîtrise. Ce n’est pas le fruit d’une pensée navale, plutôt une forme de stratégie primaire mais efficace, et qui n’est pas le moindre élément constitutif de cette pensée. En outre, la méthode choisie par le commandement romain pour l’entraînement des équipes de nage des quinquérèmes montre également une systématisation digne des marines « matérialistes » du XXe siècle (9). Comme le remarque Jean Rougé, « Il est évident que le récit de Polybe, tout à la gloire de la détermination et de l’esprit d’initiative de Rome, doit être forcément enjolivé, car pour ses équipages Rome disposait de ses socii navales, de ses alliés maritimes » (10).
L’idée qui ressort des études des historiens contemporains est que les essais initiaux de l’activité navale des Romains ne doivent être ni exagérés, ni minimisés, et ils s’accordent pour reconnaître avec Polybe que c’est dans son récit qu’on verra l’élévation et la hardiesse du tempérament romain (…car) « il ne fallait pas laisser ignorer quand, comment et pourquoi les Romains se sont lancés pour la première fois sur mer… » (I, 20).
Carthage, face à la petite puissance continentale romaine, exerce son hégémonie entre les Syrtes et Gibraltar, s’est installée en Sicile et en Sardaigne, exploite les minerais du sud de l’Espagne. C’est une cité de commerçants et surtout de rouliers des mers. Sa flotte de guerre est puissante et combative. Carthage sera l’ennemie principale de Rome et l’obstacle majeur à l’impérialisme romain entre le IIIe et le milieu du IIe siècle.
A la lumière des remarques de Thiel (11) dans son analyse de la première guerre punique, il est aisé de comprendre pourquoi la pensée navale romaine a eu si peu de consistance et aussi pourquoi une compétition entre les deux marines était improbable. En effet, l’auteur, observant minutieusement la stratégie des deux adversaires par le biais des événements de la guerre, porte un jugement sur chacun d’eux :
1) Rome semble à première vue avoir une stratégie navale peu solide, incohérente et surprenante ; en réalité, ce n’est pas uniquement le manque de traditions maritimes qui est en cause, mais la nécessité ; le Sénat romain n’était pas libre de faire ce qui lui paraissait être le meilleur, car il avait à compter avec l’opinion publique, romaine d’abord et plus généralement avec celle des cités italiennes : « La mer était loin d’être familière aux Romains et surtout, ils redoutaient le combat naval ; si on décidait de construire des navires, c’était à Rome d’en supporter la dépense et aux Romains à servir de soldats de marine sur les bâtiments de la flotte ; c’était aux alliés italiens de Rome de fournir la plus grande partie des équipages et des rameurs » (12).
Thiel estime qu’en 259, un an après la victoire de Mylae, les Romains auraient pu lancer une opération de débarquement en Afrique ; cela n’a pas été possible puisqu’il fallait une nouvelle flotte plus nombreuse que la précédente. Le Sénat n’aurait pu convaincre les Romains peu connaisseurs des choses navales. La construction d’une nouvelle flotte après une victoire leur aurait paru une absurdité.
Toutefois, en 257-256, les Romains construisirent une flotte bien plus puissante que celle de 260, ce qui représente le deuxième grand programme de construction de toute la guerre qui dura de 264 à 241. Enfin, ce fut la mise en service de la flotte, entièrement neuve et très efficace, avant la victoire des îles Aegades sous le commandement d’un amiral exceptionnel, le consul Caius Lutatius Catulus.
Les énormes pertes en vies humaines et en bâtiments, dues aux actions militaires ou aux tempêtes, décimèrent littéralement la population adulte mâle à Rome : Thiel parle de 20% entre 264 et 246, soit 50.000 hommes ; Rome alla jusqu’à ne plus reparaître sur mer entre 249 et 243 (13).
2) Au sujet de Carthage, sans entrer dans les erreurs qu’elle commit dans cette guerre, on peut dire qu’elle possédait une flotte puissante et efficace et des amiraux habiles et courageux.
Cependant, les Carthaginois souffraient d’une faiblesse qui les poussait à la facilité, enclins qu’ils étaient à prendre la voie la moins ardue et à sous-estimer leurs adversaires. Carthage, il ne faut pas l’oublier, était une cité de marchands paisibles, qui désiraient éviter les guerres chaque fois que c’était possible ou bien relâchaient leurs efforts, en temps de guerre, quand le danger était momentanément écarté. Thiel parle de la « quiétude punique », une sorte de torpeur, de paralysie qui se manifeste par une apathie leur faisant manquer des occasions et perdre un conflit dans lequel ils auraient dû triompher.
Par ailleurs, Carthage ne pouvait à la fois entretenir une grande flotte et une armée de nombreux mercenaires ; une conséquence désastreuse de cet état de fait fut la défaite d’une flotte punique mal armée, surchargée, avec des équipages peu entraînés, face aux forces navales romaines en excellente condition au large des îles Aegades en 241.
Rome, à la fin de la première guerre punique, se trouva être la seule puissance navale de la Méditerranée occidentale ; elle joua son rôle de « fleet in being » au cours des 60 années qui séparent la bataille des îles Aegades (241) du début de la deuxième guerre punique. De plus, sans qu’elle eût une quelconque volonté d’expansion maritime, avec la possession de la Sardaigne et de la Corse, Rome commença à se constituer, à partir de la Tyrrhénienne, un embryon de mare nostrum, plutôt comme protection de son territoire que comme zone d’opérations navales. Thiel remarque qu’au cours du IIe siècle « la puissance navale romaine montra de plus en plus des symptômes de faiblesse alors que le centre de gravité se déplaçait vers les excellentes marines de Pergame et surtout de Rhodes ; dans la guerre contre Antiochos, ce furent les forces navales rhodiennes qui gagnèrent les batailles ».
Thiel peut conclure : « Avant le règne d ‘Auguste, il n’était pas question pour Rome de posséder une marine de guerre permanente ; quand on ne craignait pas de guerre navale, les Romains n’entretenaient pas de navires de guerre armés…, Pendant près d’un siècle et exactement pendant la période de l’histoire de Rome qui correspond à sa plus grande expansion, la marine de guerre romaine fut presque inexistante » (14).
Les flottes des derniers siècles de la République furent très différentes de celles des guerres puniques. Depuis ses débuts, à la fin du IVe siècle, l’activité sur mer des Romains avait beaucoup profité de l’expérience des Grecs et des Etrusques ; toutefois, il faut rappeler que pendant les guerres puniques, c’est Rome qui a armé en partie ses escadres avec ses propres citoyens, a construit ses navires avec ses propres deniers et a mis à leur tête un consul ou un préteur romain. Cependant, à partir de 200 avant J.-C., Rome fit reposer sa puissance maritime sur ses alliés grecs et surtout sur les forces navales rhodiennes, dont l’entraînement était exceptionnel.
Les cités alliées d’Ionie, de Phénicie, de Pamphylie et de Syrie fournirent la plupart des navires des escadres romaines, à l’exception de ceux que Rome construisait, qui étaient armés par des équipages de ces cités, si bien que les techniques navales grecques et orientales s’imposèrent de plus en plus dans la marine romaine à l’époque de la guerre sociale (90-88). Quant aux commandants en chef de ces flottes, qui étaient parfois des Grecs, Rome les subordonnait aux commandants des troupes de terre, preuve qu’elle n’avait pas entièrement compris le rôle d’une force navale.
Ces dispositions n’empêchèrent pas Mithridate, roi du Pont, lors de la première guerre qu’il mena contre Rome entre 89 et 85 avant J.-C., de s’emparer de la maîtrise de la mer Egée, ce qui entraîna, après sa défaite en 84, l’apparition d’une flotte permanente pour la première fois dans l’histoire de la marine romaine et par conséquent l’abandon du désarmement des forces navales après une victoire, ce qui avait été courant par le passé. Cette évolution laisse présager qu’une pensée navale est en gestation et qu’un embryon de marine impériale est en place, ce qui permet à C.G. Starr de dire que « si l’on demande à quelqu’un de citer un événement qui marque les débuts de la marine impériale romaine, cet événement serait à coup sûr celui de la première guerre de Rome contre Mithridate » (15).
Une autre conséquence de cette évolution fut la mise en place par Sylla, probablement en 85, d’un plan de défense des côtes de l’Asie mineure : des cités maritimes de cette région devaient construire des navires de guerre et les conserver en réserve pour une utilisation future ; cela permit à Rome d’avoir la maîtrise de la mer pendant la troisième et dernière guerre contre Mithridate (83-82) ; C.G. Starr observe qu’il était difficile pour l’Etat romain de poursuivre la réalisation d’un plan à cause des changements annuels de ceux qui avaient la responsabilité de son exécution.
Cette évolution se poursuivit quand Pompée, en 67 avant J.-C., triompha en trois mois des pirates qui infestaient presque toutes les eaux méditerranéennes. Selon Pline (Histoire naturelle, VII, 98) Pompée aurait « redonné la maîtrise de la mer à Rome » qui l’avait perdue au point que des pirates eurent l’audace de couler une flotte consulaire dans le port même d’Ostie (Plutarque, Pompée, XXXVIII à XLIV).
C’est l’époque où le comportement de Rome dans l’exercice de la maîtrise de la mer va commencer à se préciser et où la marine romaine va jouer un rôle capital dans les guerres civiles et après elles dans l’Empire. Les guerres contre Mithridate et la rapide campagne contre les pirates avaient montré l’importance de la puissance navale oubliée depuis les guerres puniques. F.E. Adcock remarque que « dans sa campagne la plus difficile, Pompée s’appuyait sur la puissance navale et César faisait confiance à la mer ; dans les situations graves, le dernier mot resta à la mer » (16). Il fait allusion aux opérations autour de Dyrrachium (Durazzo) où la très puissante flotte de Pompée fut mise en échec par les forces césariennes. On possède là une preuve supplémentaire que l’exercice de la maîtrise de la mer était considéré par les généraux romains comme un gage de victoire.
Pendant la guerre civile, les flottes devinrent de plus en plus puissantes ; Pompée, en faisant appel aux cités maritimes d’Asie, réussit à rassembler une force d’environ 300 navires au début de 48 ; ce sera Sextus Pompée, fils du grand Pompée, qui, possédant la maitrise de la Méditerranée occidentale, s’attaquera au ravitaillement en grains de Rome et fera des descentes sur les côtes italiennes pour un pillage en règle entre 42 et 40 avant J.-C.
En 38, le futur Auguste et Agrippa, son conseiller militaire et technique, vont construire une flotte de 400 navires qui triomphera de celles de Sextus Pompée à Mylae en 37, à Nauloque en 36 et finalement à Actium en 31. Cette force navale sera le noyau de la future flotte impériale. Ne doit-on pas voir dans cette œuvre une ébauche déjà bien avancée d’une pensée navale où Octave, le futur Auguste, représente la part politique et stratégique et Agrippa la collaboration du technicien et surtout du tacticien ; n’a-t-il pas été l’inventeur du harpax, espèce de grappin lancé par catapulte et ne fut-il pas honoré par le nouveau César qui lui donna une couronne navale, jamais jusqu’à ce jour octroyée à quiconque ? (Tite Live, CXXIX).
A cette flotte, il fallait une base qui, curieusement, fut choisie avant 37 dans la Provincia, à Forum Julii (Fréjus) où une partie de la flotte fut construite ; un port militaire fut créé plus près de Rome à Portus Julius, dans le golfe de Puteoli (Pouzzoles), et un centre d’entraînement dans le lac Averne, qui occupe un cratère parfaitement abrité de tous les vents
La pensée navale embryonnaire de l’époque républicaine a pu au début être la conséquence d’une conception rationnelle de la division des tâches dans un conflit ; elle laissait aux alliés des cités maritimes le soin des opérations navales alors que les opérations militaires terrestres revenaient de droit aux Romains. La même division des tâches apparut au XXe siècle dans les conflits où les hégémonies maritimes de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis se trouvaient impliquées.

La marine impériale romaine

Il faut citer l’opinion originale de C.G. Starr (17) à propos des conséquences de la bataille d’Actium :
« Pour l’histoire de la marine impériale romaine, Actium en soi n’est qu’un événement insignifiant… Ce dernier combat naval des guerres civiles, l’ultime grand conflit en Méditerranée jusqu’à celui qui opposera sur mer Constantin à Licinius en 324, est plus un prélude que les premières notes d’une ouverture dans l’histoire de la marine impériale romaine. La mission historique de cette marine n’était pas de livrer des batailles mais de les rendre impossibles ».
Végèce, dans son Art militaire (4, 31), précise les raisons de l’existence de la marine impériale :
« Le peuple romain a toujours eu une flotte prête, pour montrer et défendre sa puissance ; il ne l’organisait pas pour faire face aux exigences d’un conflit mais pour ne jamais être pris au dépourvu ».
A la mort d’Auguste en 14 après J.-C., outre le port de Forum Julii qui n’abritait qu’une flottille et devenait une base secondaire, les forces navales romaines étaient partagées en deux flottes, l’une en Tyrrhénienne avec Misène, près de Pouzzoles, pour base, la Classis Misenensis, et la seconde en Adriatique attachée au port de Ravenne, la Classis Ravennas. La création de la flotte de Misène remonterait à une date comprise entre 27 et 15 avant J.-C., alors que celle de Ravenne daterait d’environ 24 avant J.-C. Cette répartition des forces navales due à Octave et à Agrippa répondait sans doute à un plan stratégique conforme à une pensée navale plus solide.
- La flotte de la Tyrrhénienne, dont l’état-major resta pendant quatre siècles à Misène, possédait des bases secondaires à Puteoli (Pouzzoles), Ostie (à l’embouchure du Tibre), Centumcellae (près de Civitavecchia), Mariana et Aléria en Corse, Carales en Sardaigne (Cagliari). La flotte surveillait la Tyrrhénienne et plus particulièrement les îles turbulentes de Corse et de Sardaigne. En outre, elle étendait son contrôle sur tout le bassin occidental de la Méditerranée : Gaules, Espagne, Maurétanie (Végèce, 4, 31). Mais bien entendu, elle opérait de concert avec la flotte de Ravenne, qui lui était sans doute subordonnée, en Méditerranée orientale depuis la Libye jusqu’à la mer Egée. Elle détachait des flottilles dans certains ports de ces régions comme à Séleucie de Syrie pendant les guerres contre les Parthes.
- La flotte de l’Adriatique basée à Ravenne avait pour mission de surveiller la côte dalmate où elle avait une base secondaire à Salona (Split) capitale de la Dalmatie et une autre à Brundisium (Brindisi) pour assurer les relations des officiels avec Dyrrachium (Durazzo/ Durrès) ; la station d’Ancône n’est pas sûre, en revanche celle d’Aquileia, dans le golfe de Trieste est attestée. Hors de l’Adriatique, la flotte de Ravenne prêtait son appui à celle de Misène dans le bassin oriental ; des unités de l’Adriatique faisaient escale dans les ports de la Tyrrhénienne et tout particulièrement à Centumcellae qui devint leur base vers 100 après J.-C. (18)
C.G. Starr note que probablement Rome ne perdait pas de vue la question de son approvisionnement en bois de construction navale car la péninsule n’est pas riche en forêts ; il pense que les stations navales de Mariana et d’Aléria en Corse et le port de Ravenne sur l’Adriatique, relié au Pô, contrôlaient ces trafics du bois destiné aux chantiers de Misène et de Ravenne. Il est possible que la flottille de Syrie basée à Séleucie ait rempli la même tâche, les forêts de la région produisant les essences que Végèce (4, 34) estime convenables pour la construction navale : cyprès, pin, mélèze et sapin. Rostovtseff indique que l’empereur était propriétaire du sol de la Corse et sans doute des forêts ; d’où l’importance du port d’Aléria pour le contrôle du transport du bois de construction navale (19). Cette importante question stratégique ne pouvait recevoir de solution qu’inspirée par une véritable pensée navale.
Les escadres provinciales et les flottilles fluviales faisaient également partie des forces navales impériales au même titre que les flottes de Misène et de Ravenne. L’organisation et la défense de l’empire exigeaient des forces indépendantes dans les provinces : Syrie, Egypte, Maurétanie, et aussi en mer Noire et dans la Manche ; en outre des flottilles fluviales surveillaient le Rhin et le Danube : celles de Mésie et de Pannonie sur le Danube et ses affluents et celle de Germanie sur le Rhin. Certaines de ces formations remontent à l’époque augustéenne, comme l’escadre d’Egypte basée à Alexandrie et peut-être, mais c’est moins sûr, celle de Syrie attachée au port de Séleucie.
La marine impériale, telle qu’Auguste et Agrippa l’avaient conçue et telle que la considérèrent les empereurs suivants, était destinée, contrairement aux flottes républicaines toujours improvisées, à entrer en action dans les plus brefs délais dès l’apparition d’un perturbateur. Or, il n’y eut pas de perturbateur extérieur avant le IIIe siècle, avec l’invasion des Goths, et surtout avant le Ve siècle, avec l’arrivée des Vandales.
Les missions de la marine impériale permanente et professionnelle n’étaient pas uniquement dissuasives comme l’avaient sans doute prévu Auguste et Agrippa, elles étaient avant tout offensives dans l’esprit romain ; cet aspect a été perdu de vue par certains historiens modernes qui ont eu tendance à minimiser l’importance stratégique de la flotte (20). De même, contrairement à ce qui a été dit, l’action des forces navales n’a pas été policière mais militaire. Il s’agissait d’étendre la maîtrise des mers à toute la Méditerranée, qui assurait l’unité de l’empire et la protection de ses communications maritimes (21).
Les forces navales impériales ont continué tout au long des siècles à maintenir leur niveau d’entraînement en vue d’une bataille d’escadre qui ne vint jamais ; les flottes de Misène et de Ravenne et les autres faisaient des patrouilles, opéraient des débarquements en liaison avec les forces terrestres, assuraient le transport des troupes, participaient au ravitaillement des armées, n’escortaient pas les navires de commerce, mais luttaient contre les restants de piraterie. Quant aux forces fluviales, elles avaient un rôle très important, car elles permettaient aux troupes de traverser un fleuve, d’opérer des débarquements sur les arrières de l’ennemi, d’assurer la logistique des stations tenues le long des fleuves, bref de contribuer à la défense du limes (22) ; la colonne Trajane nous donne une représentation vivante de ce que furent les opérations des flottilles fluviales.
En outre, la flotte offrait un moyen de transport aux personnages officiels qui rejoignaient un poste ou qui accomplissaient une mission : Agrippa se fit accompagner en 14 avant J.-C. par une escadre lors d’une tournée d’inspection des ports d’Asie avec tout le décorum de l’amiral en mission qui montre le pavillon de son pays (Flavius Josèphe, XVI, 21). Tacite (Annales, II, 53ss) rapporte que Germanicus entreprit un voyage semblable en 18 après J.-C.
D’autre part, des navires rapides de la flotte transportaient les ordres et les dépêches depuis Rome jusqu’aux plus lointaines provinces accessibles par mer ; la flotte avait le monopole de l’acheminement du courrier officiel, même par terre, puisque c’étaient des marins qui assuraient la liaison entre Rome et les ports de la péninsule.
L’empereur Claude (41-54) continua la politique navale d’Auguste et probablement créa d’autres escadres provinciales ; ce sera Trajan (98-117) à l’époque de la plus grande extension de l’empire, qui donnera une expression définitive à l’organisation des forces navales qui restera en vigueur jusqu’au bas-Empire.
Il faut dire un mot du matériel naval qui constituait les flottes impériales et dont l’évolution depuis les types de la période républicaine est l’expression d’une pensée navale « matérialiste ». Pour leurs forces navales, Auguste et surtout Agrippa se contentèrent d’unités plus légères réclamant moins d’hommes d’équipages que les unités de la flotte de Pompée et donc moins coûteuses.
L’unique héxère des forces impériales, une « 6″, servait de navire amiral à la flotte de Misène ; elle avait 3 rameurs sur le même aviron à un niveau supérieur et 3 autres au niveau inférieur ; les autres unités étaient des quinquérèmes, des « 5″, des quadrirèmes, des « 4″, des trières, des « 3″ directement issues des trières grecques et enfin des liburnes qu’Agrippa incorpora et qui provenaient d’un modèle de navire léger utilisé par les pirates de la côte nord de l’Illyrie : la Liburnie.
Agrippa avait eu soin d’améliorer l’artillerie mécanique embarquée ainsi que les divers projectiles utilisant le feu, les traits, les flèches et le harpax dont il était l’inventeur. La marine byzantine sera l’héritière directe de la marine impériale romaine.
Ces unités, surtout les plus importantes, ne pouvaient longtemps tenir la mer par suite des contraintes qui les obligeaient à relâcher souvent pour faire de l’eau et des vivres ce qui imposait aux forces navales d’avoir un réseau d’escales. Les navires étaient peu aptes aux escortes de convois, à la tenue d’un blocus et aux patrouilles de longue durée, à moins que ces dernières ne soient faites à la voile.
Pour C. de la Berge « la création d’Auguste avait été, dès le début, fortement méditée et convenablement appropriée, tant aux besoins publics qu’aux instincts et aux intérêts des populations » (23).
*********************
Tout ce qui vient d’être dit prouve que les Romains ont eu assez tôt conscience de l’importance stratégique de la mer, bien qu’ils aient été relativement étrangers à cet élément ; par la suite une pensée navale relativement évoluée a pu naître, permettant l’organisation et la mise en œuvre des forces navales impériales qui, pendant plus de trois siècles, ne connurent que le temps de paix en l’absence d’adversaires à leur taille : il n’y avait aucune force adverse à dissuader. Rome ne peut être considérée comme une thalassocratie car sa maîtrise de la Méditerranée a d’abord résulté du contrôle de la totalité de ses côtes.
Les bases et escales de la Marine impériale romaine d’Auguste à Marc Aurèle de 14 avant J.C. à 161 après J.C.
1 - Forum Julii (Fréjus) base navale jusqu’en 70 ap. J.-C.
2 -- Misène, base de la flotte de Misène à partir de 12 avant J.-C.
3 -- Ravenne, base de la Classis Ravennas à partir de 39 avant J.-C.
4 -- Alexandrie, base de la Classis Alexandrina à partir d’Auguste.
5 -- Séleucie, base de la Classis Syriaca, à partir de Vespasien (69-79) ( ?).
6 -- Trébizonde, base de la Classis Pontica, à partir de Claude, en 47-48 ou mieux de Néron (54-68).
7 -- Boulogne/Douvres, bases de la Classis Britannica, à partir de Claude (41-54) ou même avant.
8 -- Ostie, port de Rome, était un des principaux arsenaux de la marine républicaine ; devient une base secondaire de la marine impériale au moins depuis le règne de Claude.
9 -- Centumcellae (Civitavecchia), base secondaire ; relais à la fois vers la Sardaigne et la Corse.
10 -- Aleria, base secondaire ; contrôle le commerce des bois de l’île.
11 -- Cagliari, base secondaire.
12 -- Brindes (Brindisi).
13 -- Aquilea.
14 -- Salone (Split).
15 -- Athènes/le Pirée servait encore d’escale pour la marine républicaine ; sous l’empire elle joua le rôle de relais pour les flottes de Ravenne et de Misène.
16 -- Ephèse ; c’est là qu’Antoine rassembla sa flotte avant Actium ; ce port a été actif tout au long de l’empire jouant un rôle très important dans le transit des troupes, notamment pendant la guerre des Parthes sous Trajan et Marc-Aurèle en 114 et en 161.
17 -- Cyzique, base d’une division de la flotte de Misène à la fin du premier ou début du second ; plus tard a pu être la base de la Classis Pontica.
18 -- Césarée de Mauritanie (Cherchel) ; aurait été la base d’une flottille indigène sous Juba II avant l’annexion de la Maurétanie en 40 après J.-C. ; il n’est pas sûr qu ce port ait été une base de la marine impériale.
19 -- Cologne/Alteburg semble avoir été le principal port de la Classis Germanica : sa création remonterait à Claude (41-54). Elle disposait probablement de nombreux autres ports sur le Rhin inférieur.
20 -- Carnuntum aurait été une base de la Classis Pannonica où celle-ci devait avoir une flottille permanente détachée de sa base principale de Taurunum.
21 -- Brigetio, autre station fluviale de la Classis Pannonica.
22 -- Taurunum, près de Belgrade, est la grande base navale attestée de la Classis Pannonica depuis Vespasien (69-79).
23 -- Ratiaria, aurait été une des bases de la Classis Mœsica en aval des Portes de Fer où commençait sa zone de patrouille ; elle remonterait à l’époque augustéenne.
24 -- Noviodunum (Isaaccea) est la grande base de la Classis Mœsica dont la création date également de Vespasien ; cette flotte devait aussi contrôler la façade maritime de la Mésie.
25 -- Istrus, port fréquenté par la Classis Mœsica.
26 -- Chersonèse Taurique, port fréquenté par la Classis Mœsica sous Néron (54-68) à l’époque de la guerre d’Arménie.
27 -- Panticapée est un port où le passage de la flotte est attesté.
28 -- Sinope aurait été une base pour les escadres romaines et alliées ; elle était fréquentée en 14 avant J.-C. par Agrippa et le port servait d’abri à une flotte sous Trajan vers 115.
29 -- Calchedon face à Byzance, a servi à plusieurs reprises de base aux escadres impériales.
30 -- Périnthe a joué un rôle semblable à celui de Calchedon et plus particulièrement aussi de base de transit pour les troupes en provenance du front du Danube et destinées à l’Orient.
31 -- Thessalonique (Salonique) a reçu des escadres appartenant à la flotte de Misène dès le Haut Empire ; ce port constituait une escale vers l’Orient.
32 -- Palerme a occasionnellement reçu des escadres de Misène se rendant vers l’Espagne ou vers l’Afrique.
33 -- Syracuse a été une escale pour les escadres à destination de l’Orient.
 A -- Classis Germanica ; B -- Classis Pannonica ; C -- Classis Mœsica
Jean Pagès  http://www.theatrum-belli.com
Source : M. Reddé, Mare Nostrum, les infrastructures, le dispositif et l’histoire de la marine militaire sous l’empire romain, Ecole française de Rome, 1986.
Notes :
1. Jacques Heurgon, Rome et la Méditerranée occidentale jusqu’aux guerres puniques, PUF, 1980, pp . 110.
2. Jacques Heurgon, op. cit., p. 301.
3. Jacques Heurgon, op. cit., p. 337.
4. André Piganiol, La conquête romaine, Alcan, 1930, p. 132 ; J.H. Thiel, A History of Roman Sea-Power before the Second Punic War, North Holland Publishing, Amsterdam, 1954.
5. J.H. Thiel, op. cit., p. 46. E. Pais, Storia critica di Roma durante i primi secoli, E. Loeschner puis P. Maglione et C. Strini, Rome, 1918-1920, l’auteur pense que malgré la psychologie « continentale » du peuple romain, Rome « fut aussi une grande puissance maritime », « sans maîtrise de la mer, Rome n’aurait ni conquis l’empire, ni pu le conserver ».
6. Jean Rougé, La marine dans l’Antiquité, PUF, 1975, p. 111s.
7. Jacques Heurgon, op. cit., p. 337. Le cap Lacinien est aujourd’hui le cap Rizzuto à l’entrée du golfe de Tarente.
8. J.H. Thiel, op. cit., p. 160 ; Jean Rougé, op. cit., p. 112.
9. La marine marchande américaine pendant la seconde guerre mondiale a créé à terre un centre d’entraînement pour les états-majors et les marins qui serviront sur les « Liberty-ships » où ce personnel faisait le quart et vivait absolument comme à la mer.
10. Jean Rougé, op. cit., p. 113.
11. J.H. Thiel, op. cit., pp. 320 ss.
12. J.H. Thiel, op. cit., p. 325.
13. J.H. Thiel, op. cit., pp. 328-329.
14. J.H. Thiel, Studies on the History of Roman Sea-Power in Republican Times, Amsterdam, North Holland Publishing, 1946, p. 131
15. C.G. Starr, The Roman Imperial Navy 31 BC-AD 324. Westport, Connecticut, Greenwood Press, 1975, p. 1.
16. Cité par C.G. Starr, op. cit., p. 3.
17. C.G. Starr, op. cit., p. 4 ss.
18. C.G. Starr, op. cit., pp. 13-24.
19. C. de la Berge, « Etudes sur l’organisation des flottes romaines », Bulletin épigraphique, tome 6, 1886, p. 227 ; M.I. Rostovtseff, Histoire économique et sociale de l’empire romain, Laffont, 1988, p.165.
20. A. Piganiol a consacré une demi-page à la marine dans son manuel d’histoire de l’empire romain !
21. C.G. Starr, op. cit., pp. 106 ss.
22. C.G. Starr, op. cit., pp.124 ss.
23. C. de la Berge, art. cit., p. 3.
Source du texte : STRATISC.ORG

Presseschau - März 2012 (1)

Presseschau

März 2012 (1)

AUßENPOLITISCHES

Kultur gegen Kapital
Der Kultursoziologe und Hipster-Forscher Mark Greif über die Begeisterung der US-amerikanischen Intellektuellen für die Occupy-Wall-Street-Bewegung
http://www.freitag.de/kultur/1205-kultur-gegen-kapital

Griechen verbrennen Deutschlandfahne
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M595e95c4f86.0.html?PHPSESSID=532687dc31c349fa56a95ee8413e7c52

Euro-Inferno: in die Pleite wegen Auschwitz?
http://www.pi-news.net/2012/02/euro-inferno-in-die-pleite-wegen-auschwitz/#more-237555

Proteste gegen griechisches Sparpaket
Brennende Häuser in Athen
http://www.focus.de/finanzen/videos/proteste-gegen-griechisches-sparpaket-brennende-haeuser-in-athen_vid_29696.html

Spanien
Gericht belegt "Tyrannenjäger" Garzón mit Berufsverbot
http://www.abendblatt.de/politik/ausland/article2184192/Gericht-belegt-Tyrannenjaeger-Garzon-mit-Berufsverbot.html

Nobels letzter Wille: Verliert Obama den Friedensnobelpreis?
http://www.unzensuriert.at/content/007126-Nobels-letzter-Wille-Verliert-Obama-den-Friedensnobelpreis

Putin: US-Raketenschild gegen Russland gerichtet
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/putin-us-raketenschild-gegen-russland-gerichtet-1587035.html

(auch bald unter dem Rettungsschirm…)
Serbien und Kosovo kommen der EU näher
http://www.wiesbadener-tagblatt.de/nachrichten/politik/ausland/11700081.htm

Leugnung des „Völkermords“
Kein neues „Völkermord“-Gesetz in Frankreich
http://www.focus.de/politik/weitere-meldungen/leugnung-des-voelkermords-kein-neues-voelkermord-gesetz-in-frankreich_aid_719040.html

Frankreich
Völkermord-Gesetz ist verfassungswidrig
http://www.stern.de/news2/aktuell/voelkermord-gesetz-ist-verfassungswidrig-1793113.html

(Ja was denn nun eigentlich?)
IAEA: Iran baut  Atomprogramm aus
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/iaeairanbaut-atomprogramm-1614611.html
CIA hat keine Beweise für Irans Atombomben-Bau
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/keine-beweise-irans-atombomben-bau-zr-1615173.html

Währungskrieg
Richtet sich das Erdölembargo wirklich gegen den Iran?
http://rotefahne.eu/2012/02/waehrungskrieg-richtet-sich-das-erdoelembargo-wirklich-gegen-den-iran/

(Video angucken!)
Prozess gegen Rote Khmer
Kambodschas grausiges Vermächtnis
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,809846,00.html

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

(Sehr passender Kommentar zum gegenwärtigen Zustand deutscher Politik…)
Es lebe der Volkstod!
http://www.sezession.de/30009/es-lebe-der-volkstod.html

Norbert Borrmann: „Warum rechts? Vom Wagnis, rechts zu sein“
http://www.sezession.de/30387/norbert-borrmann-warum-rechts-vom-wagnis-rechts-zu-sein.html#more-30387

(Video der Clown-Union)
"Manische Culpathie"
http://www.youtube.com/watch?v=te_NpUvM8R8

Trittin wirft „taz“ Schweinejournalismus vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53ffc6c056b.0.html?PHPSESSID=a368f2521f1f7ad4dd9aae56168b856b

Über die "Junge Freiheit" und Gauck...
Publikative.org - Blog Archive - Noch mehr Schweinejournalismus!
http://www.publikative.org/2012/02/24/noch-mehr-schweinejournalismus/

Expertokratie
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e5f739a533.0.html

David Petraeus
CIA-Chef erhält Bundesverdienstkreuz
http://www.focus.de/politik/weitere-meldungen/david-petraeus-cia-chef-erhaelt-bundesverdienstkreuz_aid_714359.html

Stabschef des US-Heeres kündigt Truppenabzug aus Deutschland an
http://www.net-tribune.de/nt/node/97937/news/Stabschef-des-US-Heeres-kuendigt-Truppenabzug-aus-Deutschland-an

US-Standorte
Nur Ansbach bleibt erhalten
http://www.br.de/franken/inhalt/aktuelles-aus-franken/us-armee-abzug100.html

(Schäuble verscherbelt das Staatsvermögen)
Rückläufige Reserven
Die Bundesbank verkleinert ihren Goldschatz
Die Notenbanken weltweit haben 2011 erstmals seit Jahrzehnten wieder mehr Gold gekauft als verkauft. Nur Deutschland tanzt aus der Reihe.
http://www.welt.de/finanzen/article13853312/Die-Bundesbank-verkleinert-ihren-Goldschatz.html

(eine zehn Jahre alte Sendung)
Wem gehört die BRD GmbH ?
http://www.youtube.com/watch?v=PijGN7G-pl8&feature=youtu.be

(na also, Schäuble hält sich mit dem Sudoku-Spiel während der Griechenland-Debatte nur wach im Einsatz für den Bürger…)
Rätsel-Experte
Schäuble spielt Sudoku auf sehr hohem Niveau
http://www.welt.de/wissenschaft/article13897671/Schaeuble-spielt-Sudoku-auf-sehr-hohem-Niveau.html
http://www.stern.de/politik/deutschland/posse-um-finanzminister-schaeuble-sudoku-statt-sirtaki-1793680.html

Putzmeisterin Merkel
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fab762ed68.0.html?PHPSESSID=c982ced76138f2416d611715b5f4d69a

Vor der Münchner Sicherheitskonferenz
Getrieben von der Allmacht des Netzes
http://www.sueddeutsche.de/politik/vor-der-muenchner-sicherheitskonferenz-getrieben-von-der-allmacht-des-netzes-1.1274702

(ziemlich lahm…)
Torte ins Gesicht: Anschlag auf Guttenberg
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/guttenberg-torte-anschlag-gesicht-1587087.html
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=zFSNuLckiaI

NsN 30 01 2012 Deutschlanddebatte
http://www.youtube.com/watch?v=0ozinLvnBdk&feature=channel_video_title

NSDAP als linke Partei bezeichnet: Debatte über Steinbach-Tweet verschoben
http://www.op-online.de/nachrichten/hessen/debatte-ueber-steinbach-tweet-landtag-verschoben-1586470.html

Götz Aly: Die Nazis waren LINKS
http://www.pi-news.net/2012/02/gotz-aly-die-nazis-waren-links/#more-237818

War der Nationalsozialismus links?
http://www.sezession.de/30039/war-der-nationalsozialismus-links.html#more-30039

Deutschland fördert Holocaust-Gedenken
Zehn Millionen Euro für Yad Vashem
http://www.pnp.de/nachrichten/heute_in_ihrer_tageszeitung/politik/332798_Deutschland-foerdert-Holocaust-Gedenken.html

Stefan Scheil
Anfangsverdacht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56c756f860f.0.html?PHPSESSID=8e88016a47933ff3158b623b2b9e5222

Ebersberg
"Auschwitz-Lüge": Kreisvorstand der Senioren Union tritt geschlossen zurück
http://www.merkur-online.de/lokales/landkreis-ebersberg/auschwitz-luege-kreisvorstand-senioren-union-tritt-geschlossen-zurueck-1589319.html

Ein Kommentar von Esther Schapira in den Spätnachrichten der ARD:
„Der Mythos von der sinnlosen Zerstörung der unschuldigen Barockstadt Dresden ist falsch“
http://www.tagesschau.de/multimedia/video/video1062320.html
http://www.youtube.com/watch?v=srGuIAdPwIE
(Schapira am Ende ihres Kommentars, nachdem sie das anglo-amerikanische Luftkriegsmassaker mit der (angeblichen) kollektiven Schuld der Deutschen gerechtfertigt hat: „Die Bombardierung war grausam und kostete bis zu 25.000 Dresdnern das Leben. Sie sind – so wie insgesamt 80 Millionen Menschen – Opfer der Nazi-Barbarei." (Selbst schuld also.))

Herrenrasse
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52cf601bd98.0.html

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Wider die Denunzianten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b29b42f7ef.0.html?PHPSESSID=071c9e42c2cc92dcbb987258a60cfe9a

„Alle repressiven Mittel ausschöpfen“ oder Meinungsäußerungsfreiheit 2012
http://www.sezession.de/29955/alle-repressiven-mittel-ausschopfen-oder-meinungsauserungsfreiheit-2012.html#more-29955

Die Methode Spiegel
http://www.sezession.de/30074/die-methode-spiegel-1.html

Christian Kracht und die Methode Diez
http://www.sezession.de/30107/christian-kracht-und-die-methode-diez.html#more-30107

Dirk Hilbert über den alltäglichen Nazi-Terror
http://www.sezession.de/30163/dirk-hilbert-uber-den-alltaglichen-nazi-terror.html

Kultur des Hasses: Extremisten und Musik
http://www.baden-online.de/news/artikel.phtml?page_id=75&db=news_lokales&table=artikel_boulevard&id=3244

(Agitation gegen Burschenschaften)
Irgendwas wird schon hängen bleiben
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5837554e192.0.html?PHPSESSID=afb20e2da9dda6b98e6978560b60165e

Linke Medienhetze gegen Prof. Schachtschneider
http://www.pi-news.net/2012/02/linke-medienhetze-gegen-prof-schachtschneider/#more-237824

Martin Hohmann mahnt „FAZ“ ab
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d2e1909c4b.0.html?PHPSESSID=4113071b8b0c493bb91084aa349fb10b

Wilders protestiert gegen deutsche Anti-Rechts-Broschüre
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cbe402cfb5.0.html?PHPSESSID=19b681a0bb7d57bfdff31f9ccc39769d

Ist das Zensur?
Augsburgs Bischof Konrad Zdarsa hat einem seiner Priester untersagt, für die rechtslastige Wochenzeitung „Junge Freiheit“ zu schreiben. Nun fühlen sich Konservative verfolgt (, während „Christ & Welt“ das in Ordnung findet)
Aus: Christ & Welt Ausgabe 06/2012
http://www.christundwelt.de/detail/artikel/ist-das-zensur/

„Felix Krebs“: Enttarnung eines linksextremen Denunzianten
http://www.unzensuriert.at/content/007315-Felix-Krebs-Enttarnung-eines-linksextremen-Denunzianten

Provokante Studie Dumme Kinder werden Rassisten
Politisch konservative Menschen sind weniger intelligent als liberale. Und Rassisten sind dumm, das haben kanadische Gehirnforscher herausgefunden. Die Grundlage wird früh im Leben gelegt: Kinder, die bei Intelligenztests schlecht abschneiden, neigen später zu Vorurteilen und Schwulenhass.
http://www.news.de/gesellschaft/855268724/provokante-studie-dumme-kinder-werden-rassisten/1/

Enkelin eines Nazi-Opfers von „Antifaschisten“ attackiert
http://www.unzensuriert.at/content/007096-Enkelin-eines-Nazi-Opfers-von-Antifaschisten-attackiert

Vorsicht frisch gebohnert – Das offizielle Anti-Reichsdeppen-Forum ::: Schwarz Weiß Rot
http://offiziellesantireichsdeppenforum.wordpress.com/2012/01/28/christin-lochner-in-psychiatrischer-fachklinik-eingeliefert-kapuituliert-bedingungslos-vor-neonazis-aus-dresden-von-sachsens-die-linke-jugend-als-judensau-und-dreilochstute-beschimpft/

Linksextremisten werden immer brutaler
http://www.unzensuriert.at/content/007124-Linksextremisten-werden-immer-brutaler

(Mit Bildstrecke der kostümierten Antifanten)
Demos am Wochenende "Zombieparade": 1200 Demonstranten, 1200 Polizisten
http://www.tagesspiegel.de/berlin/demos-am-wochenende-zombieparade-1200-demonstranten-1200-polizisten/6148766.html

Fußballfans drängen Rechte in Stadien zurück - Gewalt bleibt
http://www.allgemeine-zeitung.de/nachrichten/politik/hessen/11627349.htm

Deutsche Burschenschaft weist Vorwurf des Rechtsextremismus zurück
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f383d2b891.0.html?PHPSESSID=ca63834591be08bf8c1fa6a13363be52

Fasching in Hanau
Reichsadler sorgt für Aufsehen
http://www.op-online.de/nachrichten/hanau/reichsadler-sorgt-1612330.html

(Die nächste Stufe im Irrenhaus BRD:)
Das BKA ermittelt gegen den Nazikatzen-Untergrund
http://www.welt.de/debatte/kolumnen/Fuhrs-Woche/article13873616/Das-BKA-ermittelt-gegen-den-Nazikatzen-Untergrund.html

Zu NPD-Verbot.
Kommentar: Zu kurz gedacht
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kommentar-debatte-npd-verbot-1586762.html

Generalbundesanwalt: Rechtsterroristen nicht militanter Arm der NPD
http://www.lvz-online.de/nachrichten/topthema/generalbundesanwalt-rechtsterroristen-nicht-militanter-arm-der-npd/r-topthema-a-124868.html

Rechter Terror
Zschäpe scheitert mit Haftbeschwerde
http://www.tagesspiegel.de/politik/rechtsextremismus/rechter-terror-zschaepe-scheitert-mit-haftbeschwerde/6271186.html

(Steuergelder fließen nicht nur nach Griechenland…)
412.440 Euro für Opfer von Neonazi-Terroristen
http://www.ovb-online.de/nachrichten/politik/412440-euro-opfer-neonazi-terroristen-1624085.html

NPD Verbotsverfahren
Wenig Argumente für NPD-Verbot
Ermittler korrigieren sich. Anscheinend hatte der NSU doch keine Verbindungen zur rechtsextremen NPD - ein erneuter Versuch die Partei zu verbieten wird damit immer unwahrscheinlicher.
Die Befürworter eines neuen NPD-Verbotsverfahrens haben einen Rückschlag erlitten. Generalbundesanwalt Harald Range räumte am Wochenende in einem Zeitungsinterview ein, dass die bisherigen Ermittlungen zur mutmaßlichen Terrorgruppe NSU keinen Hinweis auf eine Verbindung zur NPD erbracht hätten. Eine solche Verbindung wäre aber ein wichtiges Argument für ein Verbot der rechtsextremen Partei gewesen.
http://www.fr-online.de/politik/npd-verbotsverfahren-wenig-argumente-fuer-npd-verbot,1472596,11667698.html

(John im Element…Am besten engagiert man den Stolperstein-Pflasterer…)
John fordert Gedenkstätte für Opfer der Zwickauer Terrorzelle
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56346bb320b.0.html?PHPSESSID=ec880c616f36cbee8d0f37123594a79a

Die Schweigeminute
http://www.sezession.de/30247/die-schweigeminute.html#more-30247

Um 12 Uhr schweigend zu lesen:
http://www.sezession.de/30248/um-12-uhr-schweigend-zu-lesen.html

Geschmackloses aus dem Land der Täter
http://www.sezession.de/30278/geschmackloses-aus-dem-land-der-tater.html

Der politische Sinn der Gedenkveranstaltung
http://www.sezession.de/30328/der-politische-sinn-der-gedenkveranstaltung.html

Gedenkfeier für die Mordopfer des "NSU" ("Nationalsozialistischer Untergrund")
Fremdschämen
http://freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=256

Kommentar: Ein Zeichen gegen Rechte
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/zeichen-gegen-rechte-1613382.html

(es war auch klar, dass diese Litanei kommt…)
Knobloch: Fehler bei Holocaust-Aufarbeitung
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/knobloch-fehler-holocaust-aufarbeitung-1613270.html

(auch das konnte nicht ausbleiben…)
Rostock
Rechtsextreme greifen Polizei bei Gedenken an NSU-Opfer an
http://www.op-online.de/nachrichten/deutschland/rechtsextreme-greifen-polizei-1615404.html

Die Rituale der globalistischen Religion
http://www.sezession.de/30663/die-rituale-der-globalistischen-religion.html

(kreatives Katz- und Mausspiel !!!)
Hannover
Rechtsradikalismus
Polizei sagt Nazis den Kampf an
http://www.haz.de/Hannover/Aus-der-Stadt/Uebersicht/Polizei-sagt-Nazis-den-Kampf-an

(und man sieht, dass bei Kreativität von unten offenbar die Nervosität oben steigt…)
"Besseres Hannover" im Fadenkreuz der Polizei
http://www.ndr.de/regional/niedersachsen/hannover/rechtsextremismus171.html

„Besseres Hannover“: Polizei sagt Neonazis Kampf an
http://endstation-rechts.de/index.php?option=com_k2&view=item&id=6910:%E2%80%9Ebesseres-hannover%E2%80%9C-polizei-sagt-neonazis-kampf-an&Itemid=410

Nicht jeder beim Anti-ACTA Protest erwünscht
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/?p=1198

Wegen rechtsextremer Kontakte
Kasseler CDU wirft ehemaligen Vorstand raus
http://www.faz.net/aktuell/rhein-main/wegen-rechtsextremer-kontakte-kasseler-cdu-wirft-ehemaligen-vorstand-raus-11664441.html

(Die Frankfurter Rundschau, sonst sogar Hautfarben verschweigend, ist sich natürlich nicht zu schade, den Namen zu nennen)
Kassel
CDU Kassel wirft Neonazi raus
http://www.fr-online.de/rhein-main/kassel-cdu-kassel-wirft-neonazi-raus-,1472796,11718214.html

(Ist ja fast Manndeckung…)
Abteilung Attacke: Dortmund setzt 50 Polizisten auf 70 Neonazis an
http://endstation-rechts.de/index.php?option=com_k2&view=item&id=6859%3Aabteilung-attake-dortmund-setzt-50-polizisten-auf-70-neonazis-an&Itemid=840

Hausdurchsuchungen nach Stolpen: Zwei Wochen später
http://www.spreelichter.info/blog/Hausdurchsuchungen_nach_Stolpen_Zwei_Wochen_spaeter-1072.html

Auf dem linken Auge blind ?
Präsentation der Frankfurter Kriminalstatistik offenbart erschreckende Misserfolge in der polizeilichen Präventionsarbeit
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=255

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

"Muslim-Studie" sorgt für Wirbel
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/muslim-studie-sorgt-wirbel-1630021.html

Streit in Bayern
Polizeikalender unter Rassismusverdacht
http://www.spiegel.de/panorama/0,1518,818490,00.html

(dazu dieser Kommentar)
Puritaner im Polizeirock
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fd0e3438ad.0.html

(und diese Reaktion)
3000 Exemplare sind weg
Polizei-Kalender: Verkaufsschlager wegen umstrittener Karikaturen
http://www.augsburger-allgemeine.de/panorama/Polizei-Kalender-Verkaufsschlager-wegen-umstrittener-Karikaturen-id19021531.html

Bundeswehr gelobt Vielfalt und Toleranz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5eb65f92a5d.0.html

Zweifel an akademischen Titeln
Imam Benjamin Idriz in Erklärungsnot
http://www.br.de/fernsehen/das-erste/sendungen/report-muenchen/videos-und-manuskripte/benjamin-idriz104.html

Abu Malik - Mujahid lauf
http://www.youtube.com/watch?v=OgohFDPGMHQ

SPD-Justizminister will Scharia einführen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58c76874c5f.0.html?PHPSESSID=e177e1f32e24712c20e712736db65b8b

(Und die SPD liefert mittlerweile bereitwillig die Bühne hierfür…)
Türkische Gemeinde wirft Deutschen fehlende Vergangenheitsbewältigung vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56aab3c5188.0.html?PHPSESSID=afb20e2da9dda6b98e6978560b60165e

Buntsprech lernen mit Margot Käßmann
http://www.pi-news.net/2012/02/buntsprech-lernen-mit-margot-kasmann/#more-237584

(Kirchen und Schulen geraten in Hyperaktivität)
Korbach
Petition gegen Eil-Abschiebung
http://www.wlz-fz.de/Lokales/Waldeck/Korbacher-Zeitung/Petition-gegen-Eil-Abschiebung
http://www.wlz-fz.de/Lokales/Waldeck/Korbacher-Zeitung/Protestaktion-wird-ausgeweitet
http://www.hna.de/nachrichten/kreis-waldeck-frankenberg/korbach/korbach-proteste-gegen-abschiebung-familie-celic-1601393.html

(Na dann sollten sämtliche deutschen Politiker doch mal nachziehen, auch der Bundes-Wulff in seinem kreditfinanzierten Häuschen…)
Belgien
Ein Königsmärchen, das nicht wahr sein darf
König Albert II. holt Flüchtlinge ins Schloss – eigentlich Stoff für ein Märchen. Doch die nationalistische Opposition findet sogar in dieser Suppe ein Haar.
http://www.welt.de/politik/ausland/article13858362/Ein-Koenigsmaerchen-das-nicht-wahr-sein-darf.html

Belgiens König lässt Flüchtlinge auf Schlossgelände wohnen
http://www.focus.de/politik/schlagzeilen/nid_94169.html

Schutzgeld gefordert
Wieder Angriff auf linkes Hausprojekt
In Wedding eskaliert der Streit zwischen einem linken Hausprojekt und einer Straßengang junger Araber, den „Streetfighters“. Hintergrund soll eine Schutzgeldforderung sein.
http://www.tagesspiegel.de/berlin/polizei-justiz/schutzgeld-gefordert-wieder-angriff-auf-linkes-hausprojekt-/6161162.html

Gastwirt überfallen - Offenbach
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2195660/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-donnerstag-09-02-2012

Einbrecher durch Hausbewohner festgenommen - Offenbach (Marokkaner)
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2197636/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-13-02-2012

Offenbach
Jugendgruppe pöbelt in S-Bahn und klaut Handy
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/jugendgruppe-poebelt-bahn-klaut-handy-offenbach-1608476.html

Verdächtiger Mitarbeiter des Jobcenters Frankfurt soll jahrelang Osteuropäer illegal vermittelt haben
Betrug am Frankfurter Jobcenter
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/betrug-jobcenter-frankfurt-1608555.html

(In der Printausgabe war von einem „Südländer“ als Täter die Rede. Online findet keine Täterbeschreibung statt)
Obertshausen: Unbekannte schlagen einer 19-Jährigen in der S-Bahn ins Gesicht
http://www.op-online.de/nachrichten/obertshausen/schlaeger-bahn-ueberfall-obertshausen-1608498.html

Offenbach
Mehrfachtäter in Haft
http://www.familien-blickpunkt.de/aktuelles/mehrfachtter-in-haft.html

Mutmaßliche Einbrecherbande festgenommen - Offenbach
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2204639/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-24-02-2012

Wer kennt Räuber mit "Boxerschnitt"? - Offenbach
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2203862/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-23-02-2012

Raub von Handy - Offenbach (dem Opfer wurde eine Bierflasche über den Kopf geschlagen)
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2205884/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-27-02-2012

Haftstrafe für Todesfahrer
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/haftstrafe-todesfahrer-a67-darmstaedter-kreuz-offenbach-1623657.html

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Cora Stephan
Dämmung ist das Todesurteil für Fachwerkhäuser
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article13850905/Daemmung-ist-das-Todesurteil-fuer-Fachwerkhaeuser.html

Altbau und Denkmalpflege Informationen. Das Architektur-Magazin zum Planen und Bauen im Bestand
Besser ohne Pfusch sanieren - Weil es IHR Haus ist!
http://www.konrad-fischer-info.de/

Dresdens sinnloseste Bänke
http://www.sz-online.de/nachrichten/artikel.asp?id=2981769

Kosten für den Neubau der Zentrale des Bundesnachrichtendienstes in Berlin (1,3 Mrd. Euro)
http://dipbt.bundestag.de/dip21/btd/17/084/1708435.pdf

(Tolle „Kunstaktion“ )
Hirschsprung (Schwarzwald)
(Nach der Landtagswahl von 2011 und der in ihrer Folge gebildeten grün-roten Landesregierung haben Unbekannte den Hirschen grün und rot angestrichen.)
http://de.enc.tfode.com/Hirschsprung_%28Schwarzwald%29
http://www.badische-zeitung.de/fotos-der-gruen-rote-hirsch-vom-hoellental

Bevölkerungsschwund
Die alten Häuser bleiben leer
http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.bevoelkerungsschwund-die-alten-haeuser-bleiben-leer.fc3fb8fe-e747-471f-9f8b-244af9bf17aa.html

Abrisswut in Zeitz
http://www.mdr.de/mediathek/suche/mediatheksuche102.html?q=zeitz

Berliner Gaslaternen in Gefahr - angeblich schlechte Ökobilanz
http://www.denk-mal-an-berlin.de/das-besondere-denkmal/berliner-gasbeleuchtung.html
https://www.facebook.com/Gaslaternen

Görlitz erhält zum 18. Mal anonyme "Altstadtmillion"
http://www.epd.de/landesdienst/landesdienst-ost/schwerpunktartikel/g%C3%B6rlitz-erh%C3%A4lt-zum-18-mal-anonyme-altstadtmillion

Kyffhäuser wird saniert und die Baustelle zur Schaustelle
http://www.tlz.de/startseite/detail/-/specific/Kyffhaeuser-wird-saniert-und-die-Baustelle-zur-Schaustelle-1984659955

Baiersbronn
Ein besonderes Hotelerlebnis
http://www.schwarzwaelder-bote.de/inhalt.baiersbronn-ein-besonderes-hotelerlebnis.3ba7cf83-d71b-49ec-a5a6-03828ee666d0.html

Hausbesitzern droht Pflicht zur Dämmung
Bundesregierung denkt über schärfere Sanierungsauflagen nach
http://www.welt.de/print/die_welt/wirtschaft/article13892317/Hausbesitzern-droht-Pflicht-zur-Daemmung.html

In the House of Pound - An Interview with Gianluca Iannone
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2012/02/10/in-the-house-of-pound-an-interview-with-gianluca-iannone.html

Andreas Vonderach: Die deutschen Regionalcharaktere
http://www.husum-verlag.de/catalog/product_info.php?products_id=3221

Hitler nervt!
Der popkulturelle Hitler-Gag, der als Tabubruch begann, ist ins völlig Triviale abgerutscht. Findet Daniel Erk, Betreiber des sogenannten Hitler-Blogs der "taz", dessen Buch "So viel Hitler war selten" heute bei Heyne erscheint.
http://www.rollingstone.de/magazin/features/article129965/hitler-nervt.html

Unser täglich Brot gib uns heute ... (Zum Materialismus der Gesellschaft)
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ba8b6934be.0.html?PHPSESSID=201c5db47278901a3fb0e6159d095e13

Meinung und Hirn (Zum Entstehen politischer Meinungen)
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f2987bf23b.0.html

Filme
Kriegerin
Regie: David Wnendt
http://www.rollingstone.de/reviews/filme/article131367/kriegerin.html

Frankreich und der Weltuntergang Die Invasion der Esoteriker
http://www.sueddeutsche.de/panorama/frankreich-und-der-weltuntergang-die-invasion-der-esoteriker-1.1109199

Wenn Gäste zur Plage werden
In den Everglades breiten sich Pythons aus, und die asiatische Kirschessigfliege ärgert deutsche Bauern. Was hilft gegen invasive Arten?
http://www.welt.de/print/wams/vermischtes/article13863878/Wenn-Gaeste-zur-Plage-werden.html

(Zitat: „Kritik an den Neuankömmlingen werde als »politisch inkorrekte Haltung in einer multikulturellen Gesellschaft« gewertet.“)
Streit wegen freilebender Halsbandsittiche
http://www.main-netz.de/nachrichten/regionalenachrichten/hessenr/art11995,2003168

(Über das Bloggen)
Selbstvertriebigung
http://gutjahr.biz/2012/02/selbstvertriebigung/

Pränatale Diagnostik
Neuer Bluttest – Behinderte im Fadenkreuz
http://www.swr.de/swr2/wissen/praenatale-diagnostik/-/id=661224/nid=661224/did=9215054/1vtl59z/

Wir, die Netz-Kinder
Die junge Generation stört sich an traditionellen Geschäftsmodellen und Obrigkeitsdenken. "Das Wichtigste ist Freiheit", schreibt der polnische Dichter Piotr Czerski.
http://www.zeit.de/digital/internet/2012-02/wir-die-netz-kinder/komplettansicht

Andreas Rebers - Wir reiten auf Kamelen durch Berlin
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=lp0RkxEppWA

The Conservative Revolution Then and Now: Ernst Jünger

The Conservative Revolution Then and Now: Ernst Jünger

Will Fredericks

Ex: http://www.wermodandwermod.com/

Early in 1927 the Austrian poet Hugo von Hofmannsthal made a famous address to students at the University of Munich. He alluded to and deplored the historical separation in German society between the intellectual and political sphere, between “life” and “mind”. He deplored that German writing in the past had functioned in a vacuum and was “not truly representative nor did it establish a tradition” and was symptomatic of a crisis in civilization which had lost contact with life. In response, he referred to the “legions of seekers” throughout the country who were striving for the reestablishment of faith and tradition and whose aim was not freedom but “allegiance”. He concluded: “The process of which I am speaking is nothing less than a conservative revolution on such a scale as the history of Europe has never known.

Comparing this with the present day situation, when paleoconservative leaders like Paul Gottfried feel lucky to sell a thousand copies of a book, German conservatism was experiencing a period of unparalleled cultural, intellectual, and spiritual vitality as measured by literary engagement. Large numbers of conservative revolutionary political philosophers formed political clubs and organizations and swamped the periodical market with their pamphlets full of semi-political, semi-philosophical jargon. They found access to the “respectable” public, and became the heralds of conservative revolution. They represented an intelligentsia that had the ear of the people, in contrast to the leftist intelligentsia which was considered “Western” and “alien” by most.

Among the most prominent leaders of the “conservative revolution” were Ernst Jünger, Oswald Spengler, and Moeller van den Bruck, each of whom sold hundreds of thousands and in some cases millions of books in Germany and were eagerly followed, debated, and almost canonized. They had succeeded in overcoming the separation between the intellectual and the political. Their writings all place strong emphasis on a homogenous, culturally and spiritually unified nation and on the role of the state in establishing and protecting society. (Jünger’s Über Nationalismus und Judenfrage (On Nationalism and the Jewish Question [1930]), depicted Jews as a threat to German cultural homogeneity; see here.)  For this reason they still elicit interest to at least some extent from White nationalists and traditionalists. Although they all rejected the strictly racial theories of National Socialism, this emphasis on a strong, culturally unified state has caused their doctrines and ideologies to be confused with National Socialism. This occurred not only with the left but was characteristic of prominent theorists of the Austrian school like Friedrich Hayek, who are foundational to libertarianism and mainstream conservatism.

This criticism of the conservative revolutionaries is part of the larger criticism of pre-Nazi German society which has been ongoing since the war, and has of course been dominated by the left and such writers as the Frankfurt School’s Erich Fromm and his work Escape from Freedom. According to this line, the failure of German society as reflected in the Third Reich (including the conservative revolutionaries) was that it was insufficiently liberal, that it was insufficiently oriented way from traditional authority and toward modern freedom and rationalism. There is a contrary analysis of some conservative writers like Klemens Von Klemperer (for whom I am indebted to for this piece), alien to the mainstream, that to the extent that German society was deficient, it was more because it was insufficiently conservative, that it lacked sufficient loyalties, roots, allegiances and faith. From a traditionalist point of view that is the only point of view that makes sense, standing as it does against the liberal notion that there was nothing wrong with either Weimar Germany or today’s society that a little, or perhaps a lot, of diversity training and PC conditioning won’t cure. Using this framework it is instructive to see how the conservative revolutionaries, starting with Ernst Jünger, measure up.

Ernst Jünger

Among conservative revolutionary writers Ernst Jünger occupies a unique niche, ideologically and most obviously historically, Jünger lived to the ripe old age of 102, dying in February 1998, just a few months short of the release of Baby One More Time. (Fortunately, by that time the lifelong Nietzschian had converted to Catholicism, thus avoiding the necessity of one last comment on the victory of Spenglerian decadence and the final victory of Zarathustra’s “Last (Wo)Man”.) And it was an active literary lifespan, including definitive works like Eumeswil (1981) and Aladdin’s Problem (1992). After his Weimar period, however, Jünger’s books never attained a mass following. In fact, the works of Jünger’s later life are almost unknown in the English-speaking world. None of the numerous studies I read on the revolutionary conservatives I read ever mentioned that Ernst Jünger was still alive, and that his present work seemed to bear little relationship to the ideas they associated with him.

How do we start in understanding this extraordinarily long and productive life, especially when his work is considered not only in its own right but as paradigmatic of a whole, extraordinarily productive and significant generation of writers? It is certainly not a simple task. Initially one might start with his reputation not in our narrower world. Tom Sunic in part I of his article on Jünger wrote that Ernst Jünger “is today eulogized by all sorts of White nationalists and traditionalists as a leading figure in understanding the endtimes of the West.” Specifically he is of help in charting “new types of dissent and new forms of non-conformist action. Arguably, Jünger could be of help in furnishing some didactic tools for the right choice of non-conformism; or he may provide archetypes of free spirits, which he so well describes in his novels and essays: the rebel, the partisan, the soldier, and the anarchist.” Interpreting such a broad mandate of such a prolific and eclectic writer over such a long life span in such a difficult time as today is not easy.

It might help to reflect briefly on what it is of among all the revolutionary conservatives that makes Ernst Jünger especially popular among some White nationalists and traditionalists. Probably it has much to do with the fact of his life experiences and longevity, spanning the entire twentieth century, as described in Ernst Jünger: A Portrait of an Anarch. Having lived through all these eras, he undoubtedly is a living symbol to some of what a surviving White nationalist in our era would look like. I suspect his popularity might have to do with Jünger’s ability to be “all things to all men.” To WN’s still looking back with nostalgia at the Third Reich, the high position his writings enjoyed and his prominent war service at the Paris high command (even if after the failed plot against Hitler he received a dishonorable discharge) serves him well. To those WN’s and traditionalists of a libertarian bent, the kind that practically canonize Ron Paul, Jünger’s latter day anarchist tendencies (albeit qualified in the form of his term the Anarch) is reassuring.

The free spirits that Sunic describes so well provide the strongest source of continuity in his thought. Other than in this, his early writings in the Weimar period, for which he is mainly known for and studied today by mainstream scholars, diverge greatly from his later writings. Although he is known chiefly for his war works such as Storm of Steel (1925), it was in more theoretical works like Das Arbeiter (1932) that outlined the philosophy of this period. He saw the troubling implications for ethics arising in the modern military and industrial world, but labeled concern for them “romantic.” On freedom, which was of concern to conservatives then as now, he likewise distinguished himself from the other revolutionary conservatives with his easy de facto dismissal of its practical relevance. While rejecting individual freedom as “suspect,” he seized upon “total mobilization” as an ideal situation in which freedom would survive only insofar as it spelled total participation in society. He described an inherently self-contradictory (Hegelian identity) relationship between freedom and obedience: freedom was reduced to “freedom to obey”. While he privately preferred the National Bolsheviks, it is easy to see why the National Socialists were so fond of his early writings.

The later Ernst Jünger

His later writings, starting with On the Marble Cliffs (1939), reflect his disillusionment with National Socialism and his reengagement with ethics and individual freedom. In place of his Das Arbeiter archetypes of “the worker” and “the soldier” (the prototype of the S.S. man), he created a new type, “the woodsman” which is the prototype for the Anarch, defined as “one who strives to preserve by all means his autonomy of thought and his independence in the face of historical trends and the consensus of majorities.” Jünger’s writings returned to the world of the civilian and the individual, to the preservation of freedom against totalitarianism.

At least in this respect, the later Jünger seems to certainly help fulfill Sunic’s search for nonconformist weapons of dissent against today’s multicultural tyranny. The question I have is to what extent, if any, is Jünger’s later thinking representative of or supportive of traditionalism, let alone White nationalism. While he differentiates his Anarch figure from anarchism, it still seems to share certain basic characteristics of anarchistic thought which utterly oppose it to traditionalism or White nationalism.  Indeed, Simon Friedrich, an expert on Jünger, characterizedJünger’s position as follows. “ALL external identifications, not excluding racial ones, are ultimately to be separated from”, leading a reader to ask: “So if we have to get rid of our identifications, what are we left with?” Jünger had become a radical individualist.

Jünger was always a consistent thinker. He clearly saw the figure of the Anarch as incompatible with that of the worker or the soldier, the types he saw as logically arising out of his earlier attempts to fashion a vision of a homogenous, unified, and culturally cohesive society. Jünger seems to still have seen a Hegelian identity between freedom and the service and sacrifice any traditionalist or White nationalist vision of society he can envision would have. The fact that the later Jünger switched sides on that issue doesn’t help us with this dilemma. Throughout his life and especially in his later period Jünger always veiled some of the political implications of his views by an ostensible apoliticism. One wonders, if he had chosen to connect anarchistic-tending views toward a congenial, politically oriented outlet, would his ideas have been much different from the political policy prescriptions one sees in Reason magazine or any other of the invariably open-borders libertarian groups?

This is a logical outcome of anarchistic-tending philosophies. Consistent thinkers like Jünger recognize that one cannot have one’s cake and eat it too, and they make the necessary choices. One cannot separate oneself from society by “fleeing into the forest,” as his forest dweller or woodsman (Waldganger) had done, and still remain involved in the struggles and conflicting identities of society. His choice clearly seems to mark him as not one of us, albeit it seems to reflect his characteristic aloofness rather than antagonism to a racial communitarian identity. Imagining his type as just watching from the watchtower, waiting for the right moment to strike, in turn strikes me, as it must have struck those involved in the plot against Hitler who hoped for his assistance, as just wishful thinking. The watchtower metaphor rather brings to mind a quote of his: “I have chosen for myself an elevated position from which I can observe how these creatures (the masses) devour one another”(Der Fragebogen, p. 291). His refusal to involve himself in the Hitler assassination plot was correspondingly another expression of his aloofness “I am convinced … that by political assassination little is changed and above all nothing is helped”(Der Fragebogen, p. 540).  One of the ironies of this supreme lover of martial combat is that in politics he was close to a pacifist.

Although the writings of Ernst Jünger should not be seen as infallible truth, I agree with Sunic that he is a potential source of didactic tools for us. I feel a review of some of the other conservative revolutionary writers might be even more useful in this regard. Of all the revolutionary conservatives, Jünger’s writings in many ways are the most problematic. Hence the comment of one of their major periodicals, Deutsches Volkstrum, that “for the conservative man the way of Ernst Jünger would mean a major reorientation.” Other revolutionary conservative writers such as Moeller van den Bruck were also aware of the traditional dilemmas for conservatism, such as the duality between “freedom” and traits such as “allegiance”, “duty”, and “sacrifice.” These thinkers often worked more diligently toward conservative solutions for these dilemmas, typically proposing more complex solutions than Jünger’s streamlined (by ignoring conservative concerns) formulas. As noted above, the conservative critique regarding the weak point of the conservative revolutionary writers is the need to reconcile their ideas with traditional conservative concepts, as exemplified by Jünger. Even if they, unlike Jünger, did not live nearly so far into our present timeframe, their analyses of many things strike one as equally if not more perspicuous.

vendredi, 02 mars 2012

Sven Hedin, la vita avventurosa del "Marco Polo" che veniva dal freddo

Ex: http://robertoalfattiappetiti.blogspot.com/

Sven Hedin, la vita avventurosa del "Marco Polo" che veniva dal freddo

 

Articolo di Luigi G. de Anna

Dal Secolo d'Italia del 24 febbraio 2012

Sessanta anni fa, il 26 novembre del 1952, moriva Sven Hedin (era nato il 19 febbraio del 1865), l'esploratore svedese ultimo grande rappresentante della "scoperta" occidentale in Asia. Diventato famoso per aver individuato le fonti dell'Indo e del Bramaputra, soffrì negli ultimi anni della sua vita dell'ostracismo conseguenza delle simpatie da lui nutrite per il nazionalsocialismo. Al contrario di altri suoi connazionali come August Andrée o N.E. Nordenskiöld (sarà proprio la vista del trionfo a Stoccolma di Nordenskiöld a spingerlo, aveva solo quindici anni, alla ferma determinazione di esplorare una parte del mondo), resterà affascinato non dai deserti dell'Artico ma da quelli dell'Asia. 

 
Nel 1889 termina gli studi intrapresi a Uppsala e a Berlino, dove era stato allievo del grande geografo Ferdinand von Richthofen. Nel 1890, dopo essere stato nominato attaché presso l'ambasciata di Svezia a Teheran, prende congedo per esplorare il Khurasan e il Turkestan cinese. Le prime, importanti spedizioni sono intraprese tra il 1893 e il 1909. Hedin raggiunge l'Asia centrale, l'Ural, il Pamir, il Tibet e la Cina, raccogliendo una immensa mole di dati geografici e cartografici (già in occasione del primo viaggio aveva disegnato ben 552 carte), ma anche geopolitici, che saranno di grande utilità per le potenze occidentali che in questi anni stanno attuando la loro penetrazione nell'Asia continentale. Il viaggio del 1893-1897 è quello che lo vide affrontare la "marcia della morte" fatta nel deserto di Taklimakan, dove la temperatura toccava i 63,5 gradi e dove due delle sue guide e tutti i cammelli morirono di sete. Riuscì a raggiungere un lago e a portare l'acqua alla sua guida oramai agonizzante, trasportandola nello stivale. Fu il primo occidentale a tornare da questo deserto.

Esplorò la regione del Pamir e dello Xinjiang fino a Lop Nur. Questo viaggio lo rese famoso, tanto che il britannico Geographical Journal lo definì il più grande esploratore dell'Asia dopo Marco Polo. Due anni più tardi, nel 1899, riparte con lo scopo di percorrere aree dell'Asia centrale ancora non tracciate nelle carte geografiche e di visitare il Tibet, fedele all'imperativo che si era dato "vai là dove nessuno è mai stato prima". Cercò di entrare a Lhasa travestito da mercante mongolo, camuffamento che però non ingannò le guardie della città che gli imposero di tornarsene se non voleva che gli tagliassero la testa. Raggiunse nuovamente Lop Nur, dove investigò la vera natura del "Lago errante", che doveva il suo nome al fatto che nel corso dei secoli aveva cambiato di sede, un fenomeno che Hedin scoprì essere dovuto alla sabbia accumulata che lo faceva traboccare nel terreno sottostante.
Il suo resoconto venne pubblicato nel 1941 in italiano da Einaudi. In occasione di questo viaggio scoprì anche le rovine dell'antica città di Loulan, abbandonata nel IV secolo d.C. Nel 1905 ritenta la spedizione tibetana, questa volta con successo nonostante venisse ostacolato dalle autorità inglesi, evidentemente timorose che potesse aprire nuovi canali diplomatici con il Paese himalayano. Fu il primo occidentale a entrare nell'allora città proibita di Lhasa, dove riuscì a stringere un vera amicizia con il giovane Dalai Lama, il che gli permise di visitare quasi l'intero Tibet. Fu infatti instancabile viaggiatore, tanto da superare per otto volte la catena dell'Himalaya e da accumulare una distanza percorsa di 26.000 chilometri, e cioè superiore a quella che separa i due poli.

Tornato in patria nel 1908 lo aspetta una lunga pausa, fino al 1927, quando venne incaricato di dirigere una spedizione internazionale nel Xinjiang e nella Mongolia esterna. Questa volta il pericolo maggiore è rappresentato dalla guerra civile che divampa in Cina, tanto che ebbe a scrivere: «Mi sento essere un pastore che deve proteggere il suo gregge dai lupi, dai banditi e soprattutto dai governatori». Chang Kai-shek lo incaricò di studiare la possibilità di costruire una strada carrozzabile che ripercorresse l'itinerario della Via della Seta.

L'appoggio del generalissimo cinese fu peraltro essenziale per il successo della missione, terminata nel 1935. Fu il suo ultimo viaggio. Nel 1904 Sven Hedin ebbe l'onore di essere l'ultimo cittadino svedese a essere nobilitato, infatti dopo di lui il re di Svezia cesserà di concedere titoli nobiliari. Fu scrittore e saggista molto prolifico, con i suoi 65 volumi e le 25.000 lettere mandate a colleghi, amici e semplici corrispondenti. Il timore di una espansione prima zarista e poi bolscevica lo portò a simpatizzare per la Germania. Sono peraltro gli anni in cui una parte della cultura svedese riscopre le proprie radici "nordiche" e lo scandinavismo diventa la controparte del teutonismo germanico. È interessante ricordare che Hedin sarà in seguito emarginato per le sue simpatie filo-naziste, ma il suo libro del '37 non fu mai pubblicato in Germania perché aveva egli stesso radici ebraiche e aveva criticato le persecuzioni nei confronti degli ebrei. Hedin comunque non rinnegherà mai la posizione filo-tedesca da lui assunta, anche con i suoi scritti, non ultimo il pamphlet anti-Roosvelt del 1942 (Amerika im Kampf der Kontinente, pubblicato a Lipsia). Su Hedin agì in maniera fondamentale il legame con Karl Haushofer, il fondatore della geopolitica moderna. E come Haushofer, anche Hedin merita di essere "riscoperto" e di riaffiorare alla cultura europea. Proprio come fece il suo lago errante.

Luigi G. De Anna

Guillaume Faye: Sexe et dévoiement

Guillaume Faye:

Sexe et dévoiement

Donoso, precursor de la época del pavor

Donoso, precursor de la época del pavor

 

Entre restauración y cesarismo: la antiutopía de Donoso Cortés

Por Rafael Campos García-Calderón
Filósofo de la Universidad Nacional Mayor de San Marcos

Ex: http://geviert.wordpress.com/

Cuando en Interpretación europea de Donoso Cortés, Carl Schmitt nos describe el pensamiento del político y diplomático español como un pensamiento de carácter “europeo”, nos muestra algo inédito dentro del llamado “pensamiento reaccionario”.
La Revolución de 1848 fue el anuncio de una nueva era en la historia de Europa. La civilización burguesa europea sustentada en el liberalismo fue puesta a prueba. Una nueva filosofía política suspendió, por un momento, la hegemonía cultural burguesa: socialismo, comunismo, anarquismo, nihilismo y ateísmo aparecieron como una amenaza en el horizonte. Frente a este peligro, la Contrarrevolución europea, uno de cuyos baluartes será Napoleón III, asumió el costo de enfrentar estos acontecimientos. Con su acción, trastocó el orden liberal burgués creando un nuevo fenómeno: el Cesarismo. Así, el Estado recuperó, bajo una nueva forma, su status político y se alió con un conjunto de fuerzas sociales no incluidas, hasta ese momento, en el orden democrático liberal.

Uno de los partidarios de esta Contrarrevolución fue Donoso Cortés. A diferencia de Joseph de Maistre, Donoso no creía en la restauración de la Monarquía. Para él, los reyes habían perdido su lugar en la historia política de Europa. En su lugar solo quedaba la “dictadura del sable”, la nueva forma de ejercicio de la soberanía política. Donoso había percibido que los acontecimientos del 48 no respondían simplemente a una crisis del sistema liberal burgués. En realidad, había visto en ellos uno de los síntomas de un proceso anunciado ya por algunos teóricos. Sin embargo, frente a estos científicos, la visión de Donoso destacaba por su radicalismo espiritual. Para él, no se trataba simplemente de un combate político o cultural, sino de una guerra religiosa contra un enemigo mortal: la pseudoreligión del hombre expresada en el socialismo y sus diferentes formas. En este sentido, superaba la coyuntura política de Napoleón III y preparaba, con su visión, el escenario de una antiutopía.
Por esta razón, Donoso no debería ser considerado un pensador reaccionario, sino más bien el precursor de una nueva época: la época del pavor (δεινόσ). En ella, el hombre, con tal de desplegar su genio organizado, aprovecharía ventajosamente cualquier situación ignorando las diferencias entre el bien y el mal. Es esta consideración espiritual de la cultura europea la que condenó al pensamiento de Donoso al silencio. Superada la revolución, los historiadores burgueses ocultaron los acontecimientos y restauraron su fe en los ideales ilustrados. Sin embargo, los acontecimientos del 48 quedaron sin una interpretación satisfactoria.

 

Setenta años después la amenaza reapareció en el horizonte. La Revolución Bolchevique dirigida por Lenin desarrollaba el programa que Marx había esbozado, a partir de los acontecimientos del 48, en el Manifiesto Comunista. A diferencia de los historiadores burgueses, los comunistas habían podido leer en estos acontecimientos la inexorabilidad de un proceso que sus rivales pretendían ignorar: el triunfo de la civilización proletaria. Existía, para ellos, una continuidad histórica entre ambas revoluciones y, por tanto, según ellos, un nuevo poder se apropiaría indefectiblemente de los destinos de Europa. Este poder tendría como objetivo primordial el desarrollo de las fuerzas productivas capitalistas para alcanzar el socialismo, fase preparatoria del comunismo o sociedad sin clases.
Sin embargo, esta interpretación no era la única posible. A despecho del olvido de los pensadores liberales, hubo un conjunto de filósofos e historiadores que atendieron a los eventos de aquel momento y a su continuidad en el tiempo. Uno de ellos fue, sin duda, el mismo Donoso Cortés, cuyo diagnóstico de la situación histórica ha permitido esbozar una “interpretación europea” de su pensamiento. Según esta expresión, el alcance de la interpretación comunista estaría fuera de los límites de Europa, pues en lugar de dar cuenta del destino histórico del Viejo Continente, habría esbozado el futuro de un espacio muy diferente: la Rusia de los zares.

La profecía comunista habría proyectado sobre una crisis histórica concreta su propio plan histórico ideal. Sin duda, el lugar de realización de esta idea no podía ser Europa, pues la condición sine qua non para su concretización era la implementación generalizada de la tecnología en la vida social y la centralización de la administración política. A pesar de la interpretación comunista, la cultura europea era todo menos un cuerpo homogéneo capaz de someterse sin más al aplanamiento homogenizante de la tecnología y la burocracia. Para ello, era preciso un espacio político carente de conciencia histórica, es decir, un Estado carente de vínculos orgánicos con su Sociedad. La Rusia zarista, sometida incontables veces al azote tártaro-mongol y a la política del exterminio, era el candidato oportuno para esta nueva utopía.
Para Carl Schmitt, era posible reconstruir esta interpretación europeísta de los acontecimientos del 48 a partir de la obra de Donoso Cortés y de otros pensadores contemporáneos que, sin embargo, no tuvieron con él mayor contacto. Esta perspectiva estaba constituida por tres elementos: un pronóstico histórico, un diagnóstico cultural y un paralelismo histórico con el pasado. Según el pronóstico histórico de esta interpretación, estos eventos habrían marcado el inicio del descenso de la civilización europea frente a la hegemonía de dos nuevas potencias: Rusia y EE.UU. Es a partir de la derrota de Napoleón I frente a Rusia en 1814 que esta nueva realidad se apodera de la historia: las potencias europeas han dejado de ser el centro de la Historia Universal.

El primer hito en la historia de esta interpretación lo constituye, según Schmitt, Tocqueville (1835), quien pronosticó el despliegue de la democratización y centralización administrativa a gran escala por parte de Rusia y EE.UU. Además de ello, Tocqueville hizo un diagnóstico cultural de Occidente. Para él, la revolución de 1789 abría las puertas al proceso de centralización política que se realizaría inexorablemente en manos de cualquier partido o ideología política. En este sentido, la actividad política en general estaba irremediablemente destinada a servir al propósito centralista administrativo: la civilización se dirigía a la masificación.
Paralelamente, Donoso Cortés (1850) había percibido que la política exterior de Europa había decrecido en relación a la de EE.UU., Rusia e Inglaterra. Esta señal le indicaba la misma conclusión a la que Tocqueville había llegado con su pronóstico. En cuanto al diagnóstico, Donoso arribaba a otra conclusión, cercana más bien a la que algunos historiadores y sociólogos alemanes habían efectuado. Según esta, las modernas invenciones tecnológicas puestas al servicio de la administración pública anunciaban la futura mecanización de la sociedad y la destrucción de los órganos intermedios de poder. En efecto, Jakob Burckhardt, Friedrich List, Max Weber y Oswald Spengler, entre otros, diagnosticaron la creciente mecanización e industrialización de la civilización como el camino hacia una sociedad perfectamente organizada dirigida por una burocracia que tiene en sus manos la explotación económica. A los ojos de esta “interpretación europea”, la nueva era no traía consigo el paraíso sino la esclavitud a la técnica.
Un tercer elemento de esta interpretación consistía en la comparación o paralelismo histórico que a partir de 1848 los historiadores, comunistas o “europeístas”, habían efectuado respecto de la situación histórica de Europa. Este paralelismo consistía en la comparación con la época de las guerras civiles en Roma, época en la que el Cesarismo se implantó y en la que el Cristianismo florecía hasta imponerse al Imperio. Esta comparación traía consigo la idea del final de la Antigüedad que, en clave decimonónica, debía leerse como el final del Cristianismo.

Spengler, en la Decadencia de Occidente, había tratado de vincular entre sí diversos paralelismos históricos. Entre ellos, el más importante constituía la batalla de Accio, considerado el comienzo de nuestra era cristiana. Saint-Simon, en El Nuevo Cristianismo, estableció una relación entre nuestra época actual y la de los orígenes del Cristianismo. Para él, el Cristianismo habría terminado y su sustituto, un nuevo poder espiritual, habría llegado a reemplazarlo: el Socialismo, el nuevo cristianismo.
La posición de Donoso frente al paralelismo histórico era muy diferente. En clara oposición a ambas interpretaciones del mismo fenómeno, consideraba que el Cesarismo y el inicio del Cristianismo como paralelismo histórico a los eventos de 1848 eran evidentes, aunque insuficientes para explicar la circunstancia histórica del momento. En efecto, a diferencia de todos los otros pensadores, juzgaba demasiado optimista el pronóstico, pues por ninguna parte veía a aquellos “pueblos jóvenes”, símbolo de la regeneración espiritual occidental, que hubiesen correspondido a los germanos de la época de las invasiones a Roma. En el siglo XIX, esos “pueblos jóvenes” ya estaban corrompidos por el veneno de la civilización occidental desde el momento en que son un resultado de esta. Por ello, para él, el paralelismo histórico entre nuestra época y la era del cristianismo primitivo o del cesarismo no podía asemejarse a la visión que los socialistas tenían del mismo.

En realidad, la falta de este tercer elemento regenerador hacía del paralelismo histórico la antesala a una catástrofe. En lugar de un elemento regenerador, una seudorreligión ‒el socialismo ateo‒ ocupaba su lugar. Se trataba del culto a la Humanidad absoluta, culto que, paradójicamente, conducía, según él, al terror inhumano. Desde su punto de vista y a la luz de los acontecimientos del 48, una religión del Hombre solo podía conducir al terror y la destrucción, pues el Hombre no tolera a los demás hombres que no se someten a él. Para Donoso, esta Utopía era el resultado de un espejismo producido por la asociación entre el progreso de la técnica y la aspiración a la perfección moral de la Humanidad. Así, la idea ilustrada de progreso dejó de ser un esquema abstracto y se transformó en un programa materialmente realizable a partir de la técnica.
La visión que Donoso tenía de los acontecimientos del 48 y del paralelismo histórico tan celebrado se asemejaba, según Schmitt, a la experiencia interior a la que Soren Kierkegaard había accedido por aquellos años. En efecto, Kierkegaard había percibido la amenaza de un clima de horrores a partir de la lasitud espiritual que las iglesias de su tiempo padecían. Una vez más, la era de las masas había llegado. En este sentido, la visión de Donoso no era otra cosa que la objetivación histórica de esta realidad espiritual. A diferencia de las utopías idealistas y materialistas que sus enemigos liberales y socialistas trataban de imponer a la historia desde esferas extrañas a ella, Donoso consideraba el acontecimiento histórico concreto y a partir de él interpretaba los signos sorprendentes de una teleología simbólica.
Desde este punto de vista, el Hombre no podía ser la encarnación de la paz, como querían los demagogos de su época, sino del terror y la destrucción. Según Schmitt, Donoso vaticinó el advenimiento de aquello que Nietzsche expresó en su concepto de Superhombre: la legitimación histórica del poder y la violencia sobre los infrahombres.

jeudi, 01 mars 2012

Poutine sera réélu par le peuple russe pour le Bien de la Russie et de l’Europe !

Poutine sera réélu par le peuple russe pour le Bien de la Russie et de l’Europe !

Par Marc Rousset

Ex: http://infonatio.unblog.com/

vladimir_putin.jpgMonsieur André Glucksmann, obsédé par Vladimir  Poutine,  le contre-modèle exemplaire de  ses rêves politiquement corrects  et droit de l’hommistes, n’hésite pas à écrire  dans une chronique du Figaro du Vendredi  24 Février 2012 : « Poutine réussira-t-il la falsification administrative des élections présidentielles ? Devra-t-il fomenter une épidémie d’attentats attribués à d’imaginaires ennemis pour mieux réprimer les contestataires ensuite ? Ou pourquoi pas, lancera-t-il une expédition militaire, genre deuxième guerre de Géorgie,  afin de s’imposer comme l’homme fort et insubmersible de la Russie ? »
A noter que  Monsieur Glucksmann n’est pas à une contre-vérité près car les faits et les enquêtes impartiales de l’Union Européenne  démontrent que c’est bel et bien la Géorgie du jeune, inconscient et fougueux Président  Mikhaïl Saakachvili  qui a commencé en Aout 2008  les hostilités militaires en Ossétie du Sud  et les a terminées  dans une  totale déroute.

Or, le jeudi 23 Février 2012, devant une foule  réunie dans le stade moscovite de Loujkini  et évaluée par les autorités à 130 000 personnes, Poutine a montré au monde que les mouvements d’opposition peinent à trouver leur second souffle.  « Désormais, il n’y aura plus lieu de parler de la révolution orange car la rue nous appartient » a pu déclarer Vladimir Bourmatov, un député de Russie unie (1). Il est probable que Poutine sera réélu avec plus de 50% des voix et non plus des scores de 71% des voix comme en 2004, mais quoi d’anormal ? Les peuples  européens de l’Ouest ont-ils été reconnaissants  par leurs votes à  Winston Churchill, à Clemenceau, à De Gaulle ?

Poutine, l’obsession des Etats-Unis et des Occidentaux

L’Amérique  veut déstabiliser et faire sauter  le verrou Poutine pour plusieurs raisons. La Russie  est  devenue une superpuissance pétrolière respectée, à défaut d’être crainte. Poutine a brisé les rêves de Mikhaïl Khodorkovski , patron de Youkos, et ceux  des Etats-Unis  qui voulaient mettre la main   sur les ressources énergétiques de la Russie.

Poutine veut également réarmer la Russie, immense pays  richissime ouvert aux quatre vents et deux fois plus grand que les Etats-Unis avec au grand maximum  130 millions de Russes en 2050 ! Poutine veut dépenser 590 milliards d’euros d’ici à dix ans pour se protéger de la menace militaire de l’OTAN et des États-Unis. Selon le quotidien Rossiskaya Gazeta,  le plan de modernisation militaire lancé il y a un an par Poutine comprendrait : construction de 400 missiles balistiques d’ici à 2022, 8 croiseurs sous-marins  lance-missiles stratégiques, 20 sous-marins polyvalents, 50 navires de surface, 600 chasseurs de cinquième génération, mille hélicoptères, 2300 chars modernes, 2000 canons automoteurs, 28 régiments de systèmes de missile sol-air S400. Tout spécialiste des problèmes militaires sait en effet parfaitement que le système  américain de bouclier antimissile est dirigé contre la Russie, l’Iran n’étant qu’un prétexte !

Poutine n’a pas digéré non plus l’erreur de Dimitri Medvedev qui n’a pas  mis son véto au Conseil de Sécurité de l’ONU , d’où  la brèche éhontée dans laquelle s’est engouffrée l’Occident en bombardant la Libye et en intervenant avec des troupes au sol dans un conflit tribal interne, en lieu et place d’une zone d’exclusion aérienne, ce  qui n’est  pas sans rappeler la mauvaise foi de l’expansion de l’OTAN  à l’Est, contrairement aux promesses qui avaient été faites lors de la chute du Mur de Berlin  à Gorbatchev et  plus tard à Boris Eltsine !

Poutine s’oppose à l’intervention militaire occidentale en Syrie pour protéger  les exportations russes d’armement ainsi que la seule et unique base maritime pour la flotte russe en Méditerranée !

Poutine peut enfin se prévaloir d’un succès sur le plan économique à faire pâlir d’envie les Occidentaux. La croissance du PIB devrait frôler les 4,5% en 2011 et en 2012.Le taux de chômage est descendu à 6,3% ; la dette du pays est faible, inférieure à 10%du PIB. Les réserves de change sont d’environ 500 milliards de dollars. L’inflation est à la baisse, estimée à 6,5% , soit son plus faible niveau depuis 20ans.La Russie est déjà aujourd’hui la 10ème économie du monde en PIB nominal et la 6ème en termes de parité de pouvoir d’achat. La Russie devrait être la 4èmeéconomie de la planète en 2020.

Poutine propose un contre-modèle à  l’Europe décadente

Poutine a dores et déjà sauvé la Russie, mais il est d’autant plus dangereux qu’il propose à l’Europe occidentale  un autre modèle que le droit de l’hommisme et l’incite à se libérer du protectorat militaire américain. Poutine a compris que le redressement, le rétablissement de la Russie  passait par les valeurs traditionnelles, le patriotisme, l’Eglise orthodoxe, le sens de l’effort et du dépassement, constituant un magnifique contre-exemple pour les démocraties européennes décadentes et aveugles. Alors que les droits de l’hommistes souhaitent que la Russie s’adapte au modèle occidental, c’est bien au contraire, selon Vladimir Poutine,  aux Européens de l’Ouest de retrouver leurs valeurs traditionnelles, de ne plus pratiquer la repentance. En ce sens, Poutine est le sauveur potentiel de l’Europe de l’Ouest !

Poutine est enfin dangereux  car  il est  natif de Saint Petersburg , la ville symbole du rapprochement européen fondée par Pierre Le Grand ; il  parle allemand , il  a travaillé pour le KGB  à Dresde et  a une vision continentale européenne historique que n’ont pas nos dirigeants  atlantistes actuels !

C’est ainsi que devant le Bundestag, il a pu dire :

« Si à une certaine époque, la réconciliation historique de la France et de l’Allemagne fut l’une des conditions de base de l’intégration ouest-européenne, aujourd’hui, c’est le partenariat entre la Russie, l’Allemagne et la France qui constitue le facteur positif majeur de la vie internationale et du dialogue européen.

Je suis profondément convaincu que la Grande Europe unie de l’Atlantique à l’Oural, et de fait jusqu’à l’ Océan Pacifique, dont l’existence repose sur les principes démocratiques universels, représente une chance exceptionnelle pour tous les peuples du continent, pour le peuple russe notamment…..Le peuple russe a toujours eu le sentiment de faire partie de la grande famille européenne, à laquelle le rattachent les mêmes valeurs culturelles, morales, spirituelles. »
Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie

Marc Rousset, économiste, écrivain, auteur de « La Nouvelle Europe-Paris-Berlin-Moscou », pour Novopress France. http://fr.novopress.info

(1) Le Figaro du Vendredi 24 Février –« Poutine poursuit “la bataille pour la Russie” »

«Konservative Revolution»

«Konservative Revolution»

Publicado por edicionesnuevarepublica

 

NOVEDAD

 

AA. VV.

 

Prólogo de Jordi Garriga

 

1ª edición, Barcelona, 2012

 

21×15 cms., 262 págs.

 

Cubierta a todo color, con solapas y plastificada brillo

 

PVP: 20 euros

 

Orientaciones:

La llamada Revolución Conservadora (Konservative Revolution) fue un fenómeno particularmente radicado en Alemania, ya que desde el final de la I Guerra mundial, hasta el advenimiento del nacionalsocialismo al po­der, estuvieron activos intelectuales, círculos y grupos críticos con la Repú­blica de Weimar y con su trasfondo ideológico y político, y contra la idea moderna de democracia en general.

Algunos de estos grupos y personas, procedían del neorromanticismo anterior a la guerra, principalmente los Völkischen, pero casi todos eran de nuevo cuño, e intentaban ordenar conceptos e ideas para crear un nuevo Estado, al que algunos como Stefan George o Moeller Van den Bruck llamaron “III Reich”. La experiencia de la guerra les había mar­cado mucho, y se vieron en la tesitura de empezar de nuevo, mental­mente hablando.

Se profesaban ideas conservadoras, aunque no hacían referencias al pa­sado reciente. Eran en conjunto hostiles a las ideas progresistas e igualitaristas. Pero curiosamente su activismo era de impronta moderna, eran revolucionarios porque se enfrentaban al sistema en el poder.

Era un conjunto de ideas conservadoras que planteaba una subversión contra el mundo democrático, moderno. Una aparente contradicción, pero con una lógica interna.

El término “revolución conservadora” fue por vez primera pronunciado por el escritor y poeta Hugo von Hoffmannsthal en el aula magna de la Universidad de Munich, el 10 de febrero de 1927…

[del prólogo de Jordi Garriga]

 

Índice:

Prólogo. Revolución Conservadora alemana, ¿simple reacción o nueva revolución?

Jordi Garriga

Prólogo al libro “Konservative Revolution”

Carlos Caballero

La Konservative Revolution en Alemania, 1918-1923

Robert Steuckers

La Konservative Revolution en Alemania, 1918-1932

Giorgio Locchi

La Revolución Conservadora rusa

Alexander Duguin

Hitlerismo y Revolución Conservadora

Louis Dupeux

Fundamentos del pensamiento bündisch

Luc Nannens

Los trotskistas del nacional-socialismo

Francois Duprat

Movimientos juveniles e ideología nacional-revolucionaria en la República de Weimar

Thierry Mudry

Las cuatro fases de la historia del Movimiento de Juventud alemán

Michel Froissard

Los Nerother, anarcas del movimiento de juventud

Bertrand Eeckhoudt

Nietzsche, Langbehn, Stefan George: las raíces intelectuales

Michel Froissard

Wolffheim y Laufenberg: los nacionalbolcheviques

Alvaro Bolaños

Wolffheim: algunas ideas

Alvaro Bolaños

Friedrich-Georg Jünger (1898-1977). La perfección de la técnica

Robert Steuckers

Moeller van den Bruck, ¿un “precursor” póstumo?

Denis Goedel

Ernst Niekisch o el nacional-bolchevismo

Clemente Simoes

El itinerario de Otto Strasser

Thierry Mudry

Arnolt Bronnen: entre el comunismo y el nacional-socialismo

Werner Olles

Lukanga Mukara: una sátira de la Alemania guillermina

Serge Herremans

Tusk: creador de un movimiento de juventud radicalmente antiburgés

Bertrand Eeckhoudt

La Konservative Revolution y sus editores

Michel Froissard

Los autores de la Konservative Revolution

Giorgio Locchi (comp.)

Pedidos:

enrpedidos@yahoo.es

Tlf: 682 65 33 56

Why Conservatives Always Lose

Why Conservatives Always Lose

By Alex Kurtagic

In our modern Western societies, liberals do all the laughing, and conservatives do all the crying. Liberals may find this an extraordinary assertion, given that over the past century their preferred political parties have spent more time out of power than their conservative rivals, and, indeed, no radical Left party has ever held a parliamentary or congressional majority. Yet, this view is only possible if one regards a Labour or a Democratic party as ‘the Left’, and a Conservative or a Republican party as ‘the Right’—that is, if one considers politics to be limited to liberal politics, and regards the negation of liberalism as a negation of politics. The reality is that in modern Western societies, both ‘the Left’ and ‘the Right’ consist of liberals, only they come in two flavours: radical and less radical. And whether one is called liberal or conservative is simply a matter of degree, not of having a fundamentally different worldview. The result has been that the dominant political outlook in the West has drifted ever ‘Leftwards’. It has been only the speed of the drift that has changed from time to time.

This is not to deny the existence of conservatism. Conservatism is real. This is to say that conservatism, even in its most extreme forms, operates against, and is inevitably dragged along by, this Leftward-drifting background. And this is crucial if we are to have a true understanding of modern conservatism and why conservatives are always losing, even when electoral victories create the illusion that conservatives are frequently winning.

It would be wrong, however, to attribute the endless defeat of conservatism entirely to the Leftward drift of the modern political cosmos. That would an abrogation of conservatives’ responsibility for their own defeats. Conservatives are responsible for their own defeats. The causes stem less from liberalism’s dominance, than from the very premise of conservatism. Triumphant liberalism is made possible by conservatism, while triumphant conservatism leads eventually to liberalism. Anyone dreaming of ‘taking back his country’ by supporting the conservative movement, and baffled by its inability to stop the march of liberalism, has yet to understand the nature of his cause. The brutal truth: he is wasting his time.

Defeating liberalism requires acceptance of two fundamental statements.

  • Traditionalism is not conservatism.
  • Liberal defeat implies conservative defeat.

Much of our ongoing conversation about the future of Western society has focused on the deconstruction of liberalism. Not much of it has focused on a deconstruction of conservatism. Most deconstructions of conservatism have come from the Left, and, as we will see, there is good reason for this. It is time conservatism be deconstructed from outside the Left (and therefore also the Right). I say ‘also’ because neither conservatism nor traditionalism I class as ‘the Right’. Neither do I accept that ‘Right wing’ is the opposite of ‘Left wing’; ‘the Right’ is predicated on ‘the Left’, and is therefore not independent of ‘the Left’. Consequently, any use of the terms ‘Left’ and ‘Right’ coming from this camp is and has always been expedient; I expect such terms to disappear from current usage once the political paradigm has fundamentally changed.

Below I describe eight salient traits that define conservatism, explain the long-term pattern of conservative defeats, and show how liberalism and conservatism are complementary and mutually reinforcing partners, rather than contrasting enemies.

Anatomy of Conservatism

Fear

Proponents of the radical Left like to describe the politics of the Right as ‘the politics of fear’. Leftist propaganda may be full of invidious characterisations, false dichotomies, and outright lies, but this is one observation that, when applied to conservatism, is entirely correct. The reason conservatives conserve and are suspicious of youth and innovation is that they fear change. Conservatives prefer order, fixity, stability, and predictable outcomes. One of their favourite refrains is ‘if it ain’t broke, don’t fix it’. There is some wisdom in that, and there are, indeed, advantages to this view, since it requires less effort, permits forward planning, and reduces the likelihood of stressful situations. Once a successful business or living formula is found, one can settle quite comfortably into a reassuring routine in a slow world of certainties, which at best allows for gradual and tightly controlled evolution. Change ends the routine, breaks the formula, disrupts plans, and lead to stressful situations that demand effort and speed, cause stress and uncertainty, and may have unpredictable outcomes. Conserving is therefore an avoidance strategy by risk-averse individuals who do not enjoy the challenge of thinking creatively and adapting to new situations. For conservatives change is an evil to be feared.

No answers

We can deduce then that the reason conservatives fear change is that they are not very creative. Creativity, after all, involves breaking the mould, startling associations, unpredictability. Conservatives are disturbed by change because they generally know not how to respond. This is the primary reason why, when change does occur, as it inevitably does, their response tends to be slow and to focus on managing symptoms rather than addressing causes. This is also the primary reason why they either plan well ahead against every imaginable contingency or remain in a state of denial until faced with immediate unavoidable danger. Conservatives are first motivated by fear and then paralysed by it.

Defensive

Unfortunately for conservatives, the world is ever changing, the universe runs in cycles, and anything alive is always subject to unpredictable changes in state. Because they generally have no answers, this puts conservatives always on the defensive. The only time conservatives take aggressive action is when planning against possible disruptions to their placid life. They are the last to show initiative in anything else because being a pioneer is risky, fraught with stress and uncertainties. Thus, conservatism is always a resistance movement, a movement permanently on the back foot, fighting a tide that keeps on coming. The conservatives’ main preoccupation is holding on to their positions, and ensuring that, when retreat becomes inevitable, their new position is as close as possible to their old one. Once settled into a new position, any lull in the tide becomes an opportunity to recover the previous position. However, because lulls do not last long enough and recovering lost positions is difficult, the recovery is at best partial, never wholly successful. Conservatives are consequently always seen as failures and sell-outs, since eventually they are always forced to compromise.

Necrophiles

Their lack of creativity leads conservatives to look for answers in the past. This goes beyond learning the lessons from history. Averse to risk, they mistrust novelty, which makes their present merely a continuation of the past. In this they contrast against both liberals and traditionalists: for the former the present is a delay of the future, for the latter it is a moment between what was and will be. At the same time, conservatives resemble the liberals, and contrast against traditionalists more than they think. One reason is that they confuse tradition with conservation, overlooking that tradition involves cyclical renewal rather than museological restoration. Museological restoration is what conservatives are about. Their domain is the domain of the dead, embalmed or kept alive artificially with systems of life support. Another reason is that both liberals and conservatives are obsessed with the past: because they love it much, conservatives complain that things of the past are dying out; because they hate it much, liberals complain that things of the past are not dying out soon enough! One is necrophile, the other a murderer. Both are about death. In contrast, traditionalism is about life, for life is a cycle of birth, growth, maturity, death, and renewal.

Boring

Fear, resistance to change, lack of creativity, and an infatuation with dead things makes conservatives boring. Dead things can be interesting, of course, and in our modern throwaway society, dead things can have the appeal of the exotic, particularly since they belong to a time when the emphasis was on quality rather than quantity. Quality, understood both as high quality and possessing qualities, is linked to rarity or uniqueness, excitement or surprise, and, therefore, creativity or unpredictability. Conservatives, however, conserve because they long for a world of certainties—slow, secure, comfortable, and with predictable outcomes. Granted: such an existence can be pleasant given optimal conditions, and it may indeed be recommended in a variety of situations, but it is not exciting. Excitement involves precisely the conditions and altered states that conservatives fear and seek to avoid. It thus becomes difficult to get excited about anything conservative.

Old

There are good reasons why conservatism is associated with old age. As a person grows old he loses his taste for excitement; his constitution is less robust, he has less energy, he has fewer reserves, he has rigidified in mind and body, and he is less capable of the rapid, flexible responses demanded by intense situations and sudden shocks. It makes sense for a person to become more conservative as he grows old, but this is hardly a process relished by anyone. Once old enough to be taken seriously, the desire is always to remain young and delay the signs of old age. Expressing boredom by saying that something ‘got old’ implies a periodic need for change. Conservatives oppose change, so they get old very fast.

Irrelevant

Preoccupation with the past, resistance to change, and mistrust of novelty eventually makes conservatives irrelevant. This is particularly the case in a world predicated on the desirability of progress and constant innovation. Conservatives end up becoming political antiquarians, rather than effective powerbrokers: they operate not as leaders of men, but as curators in a museum.

Losers

Sooner of later, through their refusal to adapt until they become irrelevant, conservatives are constantly left behind, waving a fist at the world with angry incomprehension. Because eventually survival necessitates periodic surrenders and regroupings at positions further to the Left, conservatives come to be seen as spineless, as people always in retreat, as, in short, losers. The effective function of a conservative in present-day society is to organise surrender, to ensure retreats are orderly, to keep up vain hopes or a restoration, so that there is never risk of a revolutionary uprising.

Liberalism’s Best Ally

With the above in mind, it is hard not to see conservatism as liberalism’s own controlled opposition: it may not be that way, but the effect is certainly the same. Conservatism provides periodic respite after a bout of liberalism, allowing citizens to adapt and grow accustomed to its effects before the next wave of liberalisation. Worse still, conservative causes, because they eventually always become irrelevant, provide a rationale for liberalism, supplying proof for the Left of why it is and should remain the only game in town. Liberals love conservatives.

Conservatism and Tradition

Conservatism does not have to be liberalism’s best ally: conservatism can be the best ally of any anti-establishment movement, since it always comes to represent the boring alternative. Conservatives defend the familiar, but familiarity breeds contempt, so over time people lose respect for what is and grow willing to experience some turbulence—results may be unpredictable and may indeed turn out to be negative, but at least the turbulence makes people feel alive, like there is something they can be actively involved in. In the age of liberalism, conservatism is fundamentally liberal: it does not defend tradition, since liberalism has caused it to be forgotten for the most part, but an earlier version of liberalism. In an age of tradition, conservatism could well be the best ally of a rival tradition, since conservatism always stagnates what is, thus increasing receptivity over time to any kind of change. Thus conservatism sets the conditions for destructive forms of change.

By contrast, tradition is evolution, and so long as it avoids the trap of conservatism (stagnation), those within the tradition remain engaged with it. This is not to say that traditions are immune from self-destructive events and should never be abandoned: hypertely, maladaption, or pathological evolution, for example, can destroy a tradition from within. However, that is outside our scope here.

Confusion of Tradition and Conservation

In the age of liberalism, because it has forgotten tradition, tradition is confused with conservation. Thus some conservatives describe themselves as traditionalists, even though they are just archaic liberals. Some self-described traditionalists may erroneously adopt conservative traits, perhaps out of a confused desire to reject liberalism’s notions of progress. Tradition and conservation are distinct and separate processes. Liberalism may contain its own traditions. Liberalism may also become conservative in its rejection of tradition. Likewise for conservatism, except that it rejects liberalism and does so only ostensibly, not in practice.

End of Liberalism

Ending liberalism requires an end to conservatism. We should never call ourselves conservatives. The distinction between tradition and conservation must always be made, for transcending the present ‘Left’-‘Right’ paradigm of modern democratic politics in the West demands a great sorting of what is traditional from what is conservative, so that the former can be rediscovered, and the latter discarded as part of the liberal apparatus.

In doing so we must be alert to the trap of reaction. Reactionaries are defined by their enemies, and thus become trapped in their enemies’ constructions, false dichotomies, and unspoken assumptions. Rather than rejection, the key word is transcendence. The end of liberalism is achieved through its transcendence, its relegation into irrelevance.

Given the confusion of our times, it must be stressed that tradition is not about returning to an imagined past, or about reviving a practice that was forgotten so that it may be continued exactly as it was when it was abandoned. There may have been a valid reason for abandoning a particular practice, and the institution of a new practice may have been required in order for the tradition successfully to continue. A tradition, once rediscovered, must be carried forward. Continuation is not endless replication.

After Liberalism

The measure of our success in this enterprise will be seen in the language.

We know liberalism has been successful because many of us ended up defining ourselves as a negation of everything that defined liberalism. Many of the words used to describe our political positions are prefixed with ‘anti-‘. This represented an adoption by ‘anti-liberals’ of negative identities manufactured by liberals for purposes of affirming themselves in ways that suited their convenience and flattered their vanity.

Ending liberalism implies, therefore, the development of a terminology that transcends liberalism’s constructions. Only when they begin describing themselves as a negation of what we are will we know we have been successful, for their lack of an affirmative, positive vocabulary will be indicative that their identity has been fully deconstructed and is then socially, morally, and philosophically beyond the pale.

Developing such a vocabulary, however, is a function of our determining once again who we are and what we are about. Without a metaphysics to define the tradition and drive it forward, any attempt at a cultural revolution will fail. A people need a metaphysics if they are to tell their story. If the story of who we are and where we are going cannot be told for lack of a defining metaphysic, any attempt at a cultural revolution will need to rely on former stories, will therefore lapse into conservatism, and thus into tedium and irrelevance.

After Conservatism

One cannot be for Western culture if one is not for the things that define Western culture. A metaphysics, and therefore ‘our story’, is defined through art. Art, in the broadest possible sense, gives expression to values, ideals, and sentiments that a people share and feel in the core of their beings, but which often cannot be articulated in words. Therefore, the battle for Western identity is waged at this level, not in the political field, even if identity is a political matter. Similarly, any attempt to use art for political purposes fails, because politics, being merely the art of the possible, is defined by culture, not the other way around.

In the search for ‘our story’, we must not confuse art with craft. Craftmanship may be defined by tradition, and a tradition may find expression in crafts, making them ‘traditional’, but the two are not synonymous. Similarly, craftsmanship may improve art, but craft is not art anymore than art is craft. Art explores and defines. Craft reproduces and perpetuates. Thus, art is to tradition what craft is to conservatism. This is why contemporary art, being an extreme expression of liberal ideals, is without craftsmanship, and why art with craftsmanship is considered conservative, illustration, or ‘outsider’.

Those concerned with the continuity of the West often treat reading strictly non-fiction and classics as proof of their seriousness and dedication, but ironically it will be when they start reading fiction and making new fiction that they will be at their most serious and dedicated. If tradition implies continuity and not simple replication, then it also implies ongoing creation and not simple preservation.

After Tradition

No tradition has eternal life. Ours will some day end. Liberalism sees its fulfilment as the end of history, but that is their cosmology, not ours. Therefore, liberalism does not—and should never—indicate to us that we have reached the end of the line. The degeneration of the West is tied to the degeneration of liberalism. The West will be renewed when the liberals come crashing down. They will be reduced to an obsolete and irrelevant subculture living off memories and preoccupied with conserving whatever they have left. Once regenerated, the West will continue until its tradition self-destructs or is replaced by another. Whatever tradition replaces ours may be autochthonous, but it could well be the tradition of another race. If that proves so, that will be the end of our race. Thus, so long as our race remains vibrant, able to give birth to new metaphysics when old ones die, we may live on, and be masters of our destiny.