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dimanche, 07 octobre 2012

Rubrique d'Italie

Rubrique d'Italie

par Gabriele Adinolfi

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Gabriele Adinolfi

RIVAROL

N° 3062 du 28/09/2012

 

LE PREMIER ministre italien, Mario Monti, vient d’avouer publiquement qu’il a entraîné la Péninsule dans la récession. Il était impossible de nier l’évidence. Le taux d’imposition transalpin est devenu aujourd’hui le plus élevé du monde ; il n’y a eu aucune mesure favorable à la production menacée par la concurrence étrangère ; le chômage a grandi à des niveaux que l’Italie n’avait jamais connus, même pas en 1929 ; la consommation a chuté brutalement (les hôtels et les restaurants dans les principales localités touristiques ont vu un effondrement de 60 % de leur chiffre d’affaire cet été) alors que l’épargne familiale est attaquée. Le “spread”, le nouvel épouvantail invoqué lors du putsch qui avait fait tomber M. Berlusconi, ce “spread” (c’est-à-dire la différence entre les titres italiens et les titres allemands) que M. Monti s’était déclaré certain de réduire très vite et de façon considérable, reste au même niveau qu’il était lors de son arrivée “providentielle”. Et puisque les technocrates avaient expliqué aux Italiens que ne pas réduire le différentiel en quelques mois aurait signifié faire faillite, il est difficile pour Mario Monti de ne pas admettre maintenant qu’il a traîné le pays dans un gouffre.

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 ATOMISER MÊME LE COMMERCE

 

Si les Italiens surpris par ces aveux commencent seulement à se poser des questions c’est qu’ils n’avaient pas compris tout de suite l’objectif réel du gouvernement putschiste qui n’est pas de redresser le pays mais de le mettre à genoux suivant les intérêts financiers de ses patrons.

 

Mario Monti n’a pas été si longuement président européen de la Commission Trilatérale par hasard.

 

Et le but qu’il poursuit avec son équipe est totalement et sciemment contraire aux intérêts de ses concitoyens.

 

La restructuration globale que la Trilatérale essaye de gérer prévoit la mise à genoux de certains pays qui ne sont pas trop habitués à respecter les règles fixées par les patrons de la finance mondiale. L’Italie, riche d’initiatives corsaires, fait partie de ces pays rebelles et le gouvernement Monti est en train de la massacrer. Au point qu’il a présenté à la rentrée un projet de loi par lequel tout paiement au-dessus de cinquante euros devrait s’effectuer obligatoirement par carte bancaire, y compris dans les magasins.

 

Ce que ceci signifierait en intérêts usuriers et en paralysie du petit commerce est évident.

 

Certes, il est probable que ce seuil soit rejeté par le Parlement et qu’on finisse par se mettre d’accord sur un autre chiffre. Vraisemblablement les deux cents euros que visait la proposition originaire de l’équipe Monti ce printemps.

 

Le gouvernement fut alors obligé de se contenter de déclarer illégal tout règlement en espèce qui dépasserait les 499 euros. Une loi anti-économique et de saveur communiste qui a eu un premier impact violent sur le commerce mais qui ne sera rien par rapport à l’atomisation qui suivra l’ajustement prévu.

 

ELIMINER L’ETAT SOCIAL

 

Cela ne touche pas les Français car si le plan de restructuration global prévoit de mettre à genoux totalement l’Italie, pour ce qui concerne la France il se limite à la contrer, l’amadouer et l’affaiblir.

 

Il est donc improbable que l’Hexagone importe ces mesures anéantissantes.

 

En revanche, sur un autre sujet, l’Italie “montienne” risque de devenir un modèle pour la France “hollandienne”. Il s’agit de l’attaque sans répit de l’ Etat social et des acquis du travail, de la retraite et de la santé.

 

En moins d’un an, dans cette offensive, le gouvernement Monti a fait plus de dégâts qu’un saccage de barbares. Le travail n’est plus considéré comme un “droit”, si l’on se fonde sur les déclarations publiques du gouvernement italien.

 

Dans tous les conflits avec occupations d’usines qui ont fait rage depuis le début de l’année en Italie, l’exécutif a régulièrement donné tort aux travailleurs, révisant le droit du travail qui pourrait tranquillement s’appeler désormais droit d’exploitation du travail.

 

En dix mois de licenciements sauvages, une seule et unique fois le gouvernement s’est prononcé pour les travailleurs et s’était opposé au Tribunal qui avait décrété la fermeture de leur entreprise : il s’agit de l’Ilva de Tarante, qui a été reconnue responsable de milliers de cas de cancer dans la ville et ses alentours.

 

Mise à part cette parenthèse, le gouvernement a toujours pris position pour des choix libéraux style XIXe siècle, en s’engageant à effacer les conquêtes sociales obtenues par Mussolini et dont on a continué en bonne partie à bénéficier même après la défaite de 1945.

 

Le gouvernement technique a travaillé dur en ce sens-là. Dans quelques mois il aura sa relève et ce qui est prévu c’est justement une majorité de “gauche” qui puisse se permettre de piétiner les travailleurs.

 

DES MINEURS ENTONNANT LE CHANT DE L’ARMÉE

 

En prévision de ceci tous les leaders populistes de droite ont été attaqués et mis à l’écart (Berlusconi, Bossi, Formigoni), le vote populiste désorienté a été poussé vers une gauche virtuelle (le MoVimento 5 Stelle de l’acteur comique Beppe Grillo).

 

La bataille finale contre l’Etat social sera livrée par une majorité de gauche avec la complicité de dirigeants syndicaux qui trahiront encore et toujours leurs troupes.

 

La seule solution, c’est que les travailleurs puissent se passer des syndicalistes et prendre un élan tout seuls.

 

Début septembre les mineurs sardes de l’Alcoa ont rejeté les conseils des syndicalistes, ils ont durci leur lutte et, au moment de se battre contre la Celere (CRS) ont choisi d’entonner non pas une chanson rouge mais le chant de la Brigata Sassari, la brigade d’infanterie mécanisée qui a son siège dans la même province des mineurs.

 

Suite à cet affrontement la gauche a cherché à les récupérer mais le maire de Turin, Piero Fassino, dirigent du Parti Démocratique, ancien dirigeant du Parti Communiste (dont le PD est une filiation) et fils d’un chef partisan, a dû se sauver précipitamment du cortège des mineurs auquel il prétendait participer.

 

Un exemple isolé mais peut-être aussi prémonitoire d’une orientation syndicaliste nationale révolutionnaire. C’est justement ce que les technocrates mondialistes et les usuriers craignent le plus et qu’ils veulent désamorcer en tentant d’empêcher toute représentation politique ou syndicale de cette mouvance.

 

Et c’est pourquoi la gauche imprégnée de progressisme se prépare à liquider l’Etat social alors que la droite privée de tous ses leaders populistes se prépare à tenir un discours réactionnaire et antisocial elle aussi.

 

LES RÉACS DE BIG BROTHER

 

Et voici où l’on retrouve des parallèles entre la France et l’Italie.

 

Pendant que la gauche hollandienne s’apprête à lancer l’offensive contre les acquis sociaux, à droite on entend déjà chanter une chanson complémentaire à celle de l’Elysée.

 

Le rejet, compréhensible en soi, de la culture soixante-huitarde et de la banqueroute dont celle-ci est coresponsable, se manifeste de plus en plus. Ceux qui éprouvent ce rejet ne font souvent nullement la part des choses, manifestant dans le même temps leur soutien moral et idéologique à l’œuvre de destruction effectuée par l’élite mondialiste.

 

Le repli du politique vers le culturel s’accompagne quant à lui souvent d’un regard aigu et perçant, mais celui qui, en jouant au philosophe blasé et au misanthrope cultivé, se laisse aller à cette tentation qui lui paraît intelligente peut se retrouver aujourd’hui à jouer et à danser comme un idiot précisément comme le lui demande Big Brother.

 

C’est déjà en bonne partie le cas de la droite nationale, puisque l’anti-islamisme fait pencher certains vers le soleil couchant et vers l’Etat hébreu par peur du fantôme de la « guerre des civilisations ».

 

Un schéma tellement faux que les partisans de l’Occident sont obligés de se mentir tous les jours.

 

Comment s’expliquer, autrement, que ce qui est réalisé par ceux qui nous demandent de nous mobiliser en défense de notre civilisation, c’est d’armer les Frères Musulmans et Al-Qaïda, comme en Libye et en Syrie, et de cultiver entretemps dans les banlieues un potentiel explosif qui répond aux desideratas du Qatar, de l’Arabie Séoudite et des Etats-Unis.

 

Si à cette tromperie nous allons ajouter aussi un mépris réactionnaire de l’Etat social, il nous ne reste plus qu’à demander à Soros et Rockefeller s’ils veulent bien de nous comme valets ou comme cire-pompes, les places plus rentables dans leur cortège étant déjà prises.

samedi, 06 octobre 2012

Pierre Vial: Douce France!

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DOUCE FRANCE !

Pierre Vial

A Marseille, dans le XVe arrondissement (les « quartiers Nord », où règne la loi des Kalashnikov), des « habitants » ont chassé sans ménagement des Roms qui s’étaient installés au pied de leurs immeubles, avant de mettre le feu à leur campement. Ils ont agi ainsi, disent-ils, parce que les vols et l’insalubrité étaient devenus insupportables, tandis qu’autorités locales et forces de police faisaient preuve d’une totale inertie, malgré force réclamations. Détail important : les « habitants » en colère sont des Maghrébins, comme tout un chacun a pu le constater sur les écrans de télévision (l’info en direct a du bon). Les ligues de vertu antiracistes sont dans l’embarras (le mot est faible) : on ne peut, malgré les évidences, accuser de racisme des Maghrébins, n’est-ce pas ? Mais on peut difficilement les approuver… Il est donc urgent de ne rien faire.

Le plus important, dans cette affaire, est ce qui est sous-jacent à l’incident. A savoir le message que celui-ci véhicule : quand les Gaulois sont incapables, par veulerie et ethnomasochisme, de faire régner l’ordre, les Maghrébins, eux, sont capables de le faire. Conclusion : braves gens, si vous voulez vivre dans la tranquillité, faites confiance à l’islam. Avec lui – et bien sûr si vous acceptez de vous soumettre à lui – vous n’aurez plus de problème, la charia sera un garant de paix.

Echirolles, à côté de Grenoble : deux jeunes hommes, l’un Noir l’autre Maghrébin, ont été poignardés à mort par une quinzaine d’autres « jeunes », venus d’un quartier voisin. Règlement de compte dont le procureur de la République dit ne pas arriver à comprendre la raison, puisqu’au départ il y a eu simplement « un mauvais regard » jeté par un adolescent à un autre. Cet abruti ne voit pas – ou refuse de voir, au nom du politiquement correct – qu’il s’agit là, simplement, d’un nouvel épisode illustrant ce que nous disons depuis longtemps : une société multiraciale est une société multiraciste, au sein de laquelle des bandes de quartiers s’affrontent pour des questions de domination territoriale et de contrôle des trafics en tous genres qui brassent beaucoup, beaucoup d’argent. Les media se sont dépêchés, dès que l’info du double assassinat est tombée, de répéter en boucle que les deux victimes étaient des gens au-dessus de tout soupçon, sans aucune implication dans des affaires louches. Peut-être… Mais attendons la suite de l’enquête (si ses conclusions ne sont pas discrètement étouffées).

Salafismo e CIA: destabilizzare la Federazione Russa?

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Salafismo e CIA: destabilizzare la Federazione Russa?

Parte I: la Siria arriva nel Caucaso russo
Il 28 agosto Sheikh Said Afandi, noto leader spirituale della Repubblica autonoma russa del Daghestan, veniva assassinato. Un’attentatrice suicida jihadista era riuscita ad entrare in casa sua e a far esplodere un ordigno esplosivo. L’obiettivo dell’omicidio era stato accuratamente selezionato. Sheikh Afandi, 75enne leader musulmano Sufi, aveva svolto un ruolo critico nel tentativo di giungere ad una riconciliazione in Daghestan, tra i salafiti jihadisti sunniti ed altre fazioni, molti dei quali, in Daghestan, si considerano seguaci Sufi. Senza una sostituzione della sua statura morale e del suo ampio rispetto, le autorità temono un focolaio di guerra settaria nella piccola repubblica autonoma russa. [1]


La polizia ha riferito che l’assassino era una donna di etnia russa convertitasi all’Islam e legata alla rivolta fondamentalista islamica salafita contro la Russia ed i governi regionali fedeli a Mosca, nelle repubbliche autonome e in tutta l’instabile regione musulmana del Caucaso settentrionale. Le popolazioni musulmane in questa regione della Russia e nell’ex Unione Sovietica, tra cui Uzbekistan e Kirghizistan, e nella provincia cinese dello Xinjiang, sono oggetto di varie operazioni di intelligence degli Stati Uniti e della NATO dalla fine della Guerra Fredda nel 1990. Washington vede nella manipolazione dei gruppi musulmani il veicolo per indurre un caos incontrollabile nella Russia e nell’Asia centrale. Attuato dalle stesse organizzazioni impegnate nel creare caos e distruzione in Siria contro il governo di Bashar al-Assad. In un certo senso, come i servizi di sicurezza russi hanno capito chiaramente, se non riescono a fermare l’insurrezione jihadista in Siria, essa si rivolgerà in patria attraverso il Caucaso. I recenti omicidi dei leader moderati Sufi e di altri musulmani del Caucaso, fanno apparentemente parte di ciò che sta diventando sempre più chiaro come, forse, la più pericolosa operazione di intelligence degli Stati Uniti, che sempre opera a livello mondiale con il fondamentalismo islamico. In precedenza, i servizi segreti statunitensi e alleati avevano giocato a tira e molla con le organizzazioni religiose o settarie in tale o tal altro paese. Ciò che rende la situazione particolarmente pericolosa, in particolare dopo la decisione di Washington di scatenare gli sconvolgimenti della malnominata primavera araba, che hanno avuto inizio alla fine del 2010 in Tunisia, diffondendo come un incendio in tutto il mondo islamico, dall’Afghanistan in Asia centrale al Marocco, è l’ondata incalcolabile di uccisioni, odi, distruzione di intere culture che Washington ha scatenato in nome di quel sogno sfuggente chiamato “democrazia”. Utilizzando presunti gruppi salafiti di al-Qaida, sauditi o wahhabiti, o i discepoli del movimento turco di Fethullah Gülen, per incendiare l’odio religioso nell’Islam e contro le altre fedi, che potrebbe richiedere decenni per essere estinto. E che infine potrebbe facilmente sfociare in una nuova guerra mondiale.

La minaccia del fondamentalismo in Caucaso
Dopo lo scioglimento dell’URSS, i mujahidin radicali afghani, islamisti dall’Arabia Saudita, da Turchia, Pakistan e altri paesi islamici, dilagarono nelle regioni musulmane dell’ex Unione Sovietica. Uno dei meglio organizzati di questi gruppi era il movimento di Fethullah Gülen, leader di una rete globale di scuole islamiche e che risulta avere un’influenza importante sulla politica di Erdogan, del partito AKP della Turchia. Gülen si era affrettato a creare The International Daghestan-Turkey College nel Daghestan. Durante i giorni caotici del crollo sovietico, il Ministero della Giustizia della Federazione Russa aveva ufficialmente registrato e autorizzato la libera attività di una serie di fondazioni e organizzazioni islamiche. Tra queste, la Lega del Mondo Islamico, l’Assemblea Mondiale della Gioventù Musulmana, la sospetta fondazione saudita ‘Ibrahim ben Abd al-Aziz al-Ibrahim‘, vicina ad al-Qaida. La lista nera comprendeva anche la fondazione saudita al-Haramein, che sarebbe legata ad al-Qaida, e l’IHH [2], un’organizzazione turca vietata in Germania, che avrebbero raccolto fondi per i combattenti jihadisti in Bosnia, Cecenia e Afghanistan, e accusata dall’intelligence francese di avere legami con al-Qaida. [3]

Molti di questi enti di beneficenza erano coperture dei fondamentalisti salafiti e del loro ordine del giorno speciale. Molti islamisti stranieri in Cecenia e Daghestan erano coinvolti nei disordini regionali e nelle guerre civili, quindi le autorità russe revocarono il permesso per le attività alla maggior parte delle scuole e delle istituzioni islamiche. In tutto il Caucaso del Nord, al momento della guerra Cecena alla fine degli anni ’90, vi erano più di due dozzine di istituti islamici, circa 200 madrase e numerose maktabas (scuole di studio coraniche) presenti in quasi tutte le moschee. L’International Daghestan-Turkey College era stato costretto a chiudere i battenti in Daghestan. Il Collegio era gestito dall’organizzazione di Fethullah Gülen. [4] Al culmine della repressione della diffusione dell’insegnamento salafita in Russia, alla fine degli anni ’90, ci fu un esodo di centinaia di giovani del Daghestan e di studenti musulmani Ceceni in Turchia, Arabia Saudita, Pakistan e in altri luoghi del Medio Oriente, dove avrebbero ricevuto una formazione presso il movimento di Gülen e varie organizzazioni finanziate dai sauditi, tra cui quelle salafite. [5] Si ritiene che gli studenti formati in Russia dai sostenitori di Gülen o dai centri salafiti sauditi e di altri fondamentalisti, siano stati rimandati in Daghestan e nel Caucaso del Nord per diffondere il loro radicalismo islamico. Entro il 2005 la situazione nel Caucaso era così influenzata da questo intervento salafita, che il salafita ceceno Doku Umarov, citato dal Consiglio di sicurezza dell’ONU per i collegamenti con al-Qaida [6], aveva dichiarato unilateralmente la creazione di ciò che chiamava ‘Emirato del Caucaso’, annunciando che aveva intenzione di creare uno stato islamico basato sulla sharia, comprendente l’intera regione del Caucaso del Nord, tra cui il Daghestan. Modestamente si proclamò emiro dell’Emirato del Caucaso. [7]

Parte II: il salafismo in guerra con la tradizione Sufi
Il salafismo, noto in Arabia Saudita come wahhabismo, è un ceppo fondamentalista dell’Islam che ha attirato l’attenzione del mondo e divenne famoso nel marzo 2001, poco prima degli attacchi dell’11 settembre. Fu allora che il governo salafita dei taliban in Afghanistan, distrusse volontariamente le storiche gigantesche statue del Buddha di Bamiyan, sulla Via della Seta, risalenti al 6° secolo. I leader salafiti taliban vietarono come “anti-islamico” anche tutte le forme di immagini, musica e sport, tra cui la televisione, in conformità con ciò che consideravano la stretta interpretazione della Sharia. Fonti afgane riferirono che l’ordine di distruggere i Buddha proveniva dal jihadista wahhabita saudita Usama bin Ladin, che alla fine convinse il Mullah Omar, leader supremo dei taliban all’epoca, ad attuarlo. [8] Mentre i Sufi incorporano il culto dei santi e le preghiere cerimoniali nella loro pratica, i salafiti condannano come idolatria qualsiasi forma di culto non tradizionale. Chiedono inoltre l’istituzione del governo politico islamico e una sharia rigorosa. Il Sufismo è la culla del grande patrimonio spirituale e musicale dell’Islam, secondo gli studiosi islamici, fornisce una dimensione interiore e mistica, o psico-spirituale, all’Islam, che risale a secoli indietro. Uno studioso Sufi ha descritto il nucleo del Sufismo: “Mentre tutti i musulmani credono di essere sul sentiero di Dio e di avvicinarsi a Dio, in Paradiso, dopo la morte e il ‘Giudizio Universale’; i Sufi credono anche che sia possibile avvicinarsi a Dio e vivere questa vicinanza, mentre si è vivi. Inoltre, il raggiungimento della conoscenza viene ottenuta con una tale intimità con Dio, affermano i Sufi, che è il vero scopo della creazione. Qui parlano del qudsi hadith, in cui Dio afferma, ‘Ero un tesoro nascosto e ho apprezzato il fatto che io sia conosciuto, così ho creato la creazione, al fine di essere conosciuto.’ Quindi, per i Sufi c’è già uno slancio, una continua attrazione esercitata nei loro cuori da Dio, trascinando, con l’amore, verso Dio“. [9]


La corrente mistica del sufismo islamico e la sua aspirazione ad avvicinarsi a Dio, è in netto contrasto con la corrente salafita jihadista o wahhabita, che è armata con armi mortali, predica la falsa dottrina della jihad, e un senso perverso del martirio, impegnandosi in innumerevoli atti di violenza. Non c’è da stupirsi che le vittime della jihad salafita siano per lo più le altre forme pacifiche dell’Islam, tra cui soprattutto i Sufi. L’autorevole 75enne Afandi aveva pubblicamente denunciato il fondamentalismo islamico salafita. Il suo omicidio fece seguito a un attacco coordinato del 19 luglio, contro due alti mufti nella Repubblica del Tatarstan russa, sul Volga. Entrambe le vittime erano capi religiosi riconosciuti dallo Stato che avevano attaccato l’Islam radicale. Quest’ultima serie di omicidi apre un nuovo fronte nella guerra salafita contro la Russia, attacca in particolare i leader sufi musulmani moderati. Se il Daghestan sprofondi o meno in una guerra civile religiosa, che poi si diffonda in tutto il Caucaso russo geopoliticamente sensibile, non è ancora certo. Ciò che è quasi certo è che gli stessi circoli che alimentano violenza e terrore in Siria contro il regime del presidente alawita Bashar al-Assad, sono dietro l’uccisione dello sceicco Afandi, così come degli atti di terrorismo o dei disordini nel Caucaso musulmano in Russia. In modo assai reale, rappresenta uno scenario da incubo per la Russia, una “Siria che arrivi in Russia.” Dimostrando drammaticamente perché Putin ha compiuto uno sforzo così determinato nel fermare la discesa nell’inferno omicida della Siria.

Salafismo e CIA
L’esistenza del cosiddetto marchio jihadista salafita dell’Islam in Daghestan è piuttosto recente. È stato anche deliberatamente importato. Il salafismo è a volte chiamato anche col vecchio nome saudita di wahhabismo. Il wahhabismo era originariamente una forma minoritaria beduina di fede originaria dell’Islam, dominante in Arabia Saudita dal 1700. Irfan al-Alawi e Stephen Schwartz del Centro per il pluralismo islamico danno la seguente descrizione delle condizioni saudite sotto il rigido marchio wahhabita dell’Islam: “Le donne che vivono sotto il governo saudita devono indossare l’abaya, il mantello totale del corpo, e il niqab, il velo sul viso, hanno scarse opportunità di istruzione e di carriera, gli è fatto divieto di guidare veicoli, di contatti sociali con uomini che non siano parenti, e tutte le attività personali devono essere sorvegliate, anche aprire i conti bancari, da un familiare di sesso maschile o da un “custode“. Queste regole wahhabite vengono applicate dal mutawiyin, o milizia morale, conosciuta anche come “polizia religiosa”, ufficialmente designata dalla Commissione per la Promozione della virtù e la prevenzione del vizio (CPVPV), che pattuglia le città saudite, armata di bastoni rivestiti in pelle, liberamente utilizzata contro presunti ribelli. Compiono raid nelle case alla ricerca di alcol e droghe, e molestano i musulmani non-wahhabiti e i credenti in altre fedi“. [10] E’ ampiamente noto che l’oscenamente opulenta e la non così tanto moralmente elevata famiglia reale saudita abbia stretto un accordo faustiano con i leader wahhabiti. L’accordo, presumibilmente, rende i wahhabiti liberi di esportare il propria fanatica forma d’Islam alle popolazioni islamiche del mondo, in cambio di lasciare la famiglia reale saudita al potere. [11] Vi sono, tuttavia, altri oscuri e sporchi cucchiai che agitano lo stufato wahabita-salafita saudita.


Poco conosciuto è il fatto che l’attuale forma aggressiva di wahhabismo saudita, sia in realtà una sorta di fusione tra salafiti jihadisti importati dalla Fratellanza musulmana, in Egitto, e i fondamentalisti wahhabiti sauditi. Importanti membri salafiti della Fratellanza musulmana egiziana furono introdotti dalla CIA nel regno saudita, negli anni ’50, con una complessa serie di eventi, quando Nasser usò la mano pesante contro i Fratelli musulmani, in seguito ad un tentativo di assassinio. Negli anni ’60, l’afflusso in Arabia Saudita di membri egiziani dei Fratelli musulmani in fuga dalla repressione nasseriana, aveva occupato molte importanti cattedre nelle scuole religiose saudite. Tra gli studenti vi era un facoltoso giovane saudita, Usama bin Ladin. [12] Durante il Terzo Reich, la Germania di Hitler aveva sostenuto i Fratelli musulmani come arma contro gli inglesi in Egitto e in altre parti del Medio Oriente. Marc Erikson descrive le radici naziste della Fratellanza musulmana egiziana così: “…Mentre il fascismo italiano e tedesco cercavano una maggiore presenza in Medio Oriente negli anni ’30 e ’40, per contrastare il controllo degli inglesi e dei francesi, una stretta collaborazione tra gli agenti fascisti e leader islamici ebbe inizio. Durante la Rivolta Araba del 1936-1939, l’ammiraglio Wilhelm Canaris, capo dell’intelligence militare tedesca, aveva inviato agenti e denaro per sostenere la rivolta palestinese contro gli inglesi, così come il fondatore dei Fratelli musulmani e “guida suprema”, Hassan al-Banna. Un individuo chiave nel legame fascista-islamista tra i nazisti e al-Banna fu il Gran Mufti di Gerusalemme, Haj Amin el-Husseini.” [13] Dopo la sconfitta della Germania, l’intelligence inglese si mosse per assumere il controllo della Fratellanza musulmana. In ultima analisi, per ragioni finanziarie e di altro tipo, gli inglesi decisero di consegnare le loro attività con i Fratelli musulmani ai loro colleghi della CIA, negli anni ’50. [14]


Secondo l’ex cacciatore di nazisti del Dipartimento di Giustizia degli Stati Uniti, John Loftus, “nel corso degli anni ’50, la CIA evacuò i nazisti dei Fratelli musulmani in Arabia Saudita. Ora, quando arrivarono in Arabia Saudita, alcuni dei protagonisti dei Fratelli musulmani, come il dottor Abdullah Azzam, divennero insegnanti nelle madrasse, le scuole religiose. E unirono le dottrine del nazismo con questo strano culto islamico, il wahhabismo”. [15] “Tutti pensano che l’Islam sia una religione fanatica, ma non lo è“, continua Loftus. “Pensano che l’Islam, la versione saudita dell’Islam, sia tipica, ma non lo è. Il culto wahhabita è stato condannato come eresia più di 60 volte dalle nazioni musulmane. Ma quando i sauditi divennero ricchi, comprarono un grande silenzio. Si tratta di un culto molto duro. Il wahhabismo è praticato solo dai taliban e dall’Arabia Saudita, per quanto sia estremo. Non ha davvero nulla a che fare con l’Islam. L’Islam è una religione molto pacifica e tollerante. Ha sempre avuto buoni rapporti con gli ebrei, nei primi mille anni della sua esistenza“.[16] Loftus ha individuato il significato di quello che oggi sta emergendo dall’ombra, consegnando l’Egitto al Presidente Morsi dei Fratelli musulmani, e il cosiddetto Consiglio nazionale siriano, in realtà dominato dai Fratelli musulmani e pubblicamente guidato dal più “politicamente corretto” o presentabile degli artisti del calibro di Bassma Kodmani. Kodmani, portavoce per gli Affari esteri del CNS, è stata due volte ospite al raduno dell’élite del Bilderberg, più recentemente a Chantilly, in Virginia, all’inizio di quest’anno. [17]


La caratteristica più bizzarra e allarmante dei cambi di regime finanziati dagli USA, avviati nel 2010, e che hanno portato alla distruzione del regime arabo laico di Hosni Mubarak in Egitto, di Muhammar Gheddafi in Libia e del regime laico del presidente Ben Ali in Tunisia, e che hanno portato alla distruzione selvaggia in tutto il Medio Oriente, in particolare negli ultimi diciotto mesi in Siria, è l’emergente modalità di presa di potere dei rappresentanti salafiti della torbida Fratellanza musulmana. Secondo fonti informate, i Fratelli musulmani, islamici sunniti finanziati dai sauditi, domina i membri del Consiglio nazionale siriano in esilio, sostenuti dalla Segretaria del Dipartimento di Stato USA, Clinton e dalla Francia di Hollande. La Fratellanza musulmana siriana è legata, non a caso, alla Fratellanza musulmana egiziana del presidente Mohammed Morsi, che di recente, alla riunione dei Paesi Non Allineati in Iran, aveva chiesto apertamente la rimozione di Assad dalla Siria, un passo logico affinché i suoi Fratelli musulmani in Siria, presenti nel Consiglio Nazionale, prendano le redini del potere. I sauditi dicono anche di aver finanziato l’ascesa al potere in Tunisia del governo islamista del partito Ennahda, [18] e sono documentati i finanziamenti della Fratellanza musulmana, che domina il Consiglio nazionale siriano contrario al presidente Bashar al-Assad. [19]

Parte III: il regno del terrore salafita di Morsi
Indicativo del vero programma attuale della Fratellanza musulmana e dei jihadisti collegati, è il fatto che una volta che avranno il potere, faranno cadere il velo della moderazione e della riconciliazione, e riveleranno le loro radici violentemente intolleranti. Questo è visibile in Egitto oggi, con il  presidente dei Fratelli musulmani Mohammed Morsi. Non vengono trasmessi dai principali media occidentali, fino ad oggi, gli allarmanti rapporti diretti delle organizzazioni missionarie cristiane in Egitto, secondo cui i Fratelli musulmani di Morsi hanno già cominciato a far cadere il velo della “moderazione e conciliazione“, mostrando i loro colore da brutali salafiti totalitari, similmente a quanto fecero in Iran le forze radicali della Sharia di Khomeini, dopo aver preso il controllo nel 1979-81.

In una lettera diffusa dalla missione Christian Aid (CAM), un missionario cristiano egiziano ha scritto che la Fratellanza musulmana di Morsi “ha annunciato che avrebbe distrutto il paese, se Morsi non avesse vinto, ma hanno anche detto che si vendicheranno di tutti coloro che hanno votato per [il suo avversario Ahmed] Shafiq, soprattutto i cristiani, in quanto sono sicuri che abbiamo votato per Shafiq. Ieri hanno cominciato uccidendo due credenti ad al- Sharqiya, a causa di ciò“, ha aggiunto il missionario, parlando in condizione di anonimato. [20] La presente relazione è stata pubblicata poche settimane dopo che la TV di Stato egiziana (sotto il controllo di Morsi) ha mostrato le immagini del spaventoso video di un convertito dall’islam al cristianesimo ucciso da musulmani. Il filmato ha mostrato un giovane costretto da uomini mascherati con un coltello alla gola. Mentre si sente un uomo cantare preghiere musulmane in arabo, che per lo più condannavano il cristianesimo, un altro che teneva il coltello alla gola del convertito cristiano cominciava a decapitarlo, lentamente, tra grida di “Allahu Akbar” (“Allah è grande”), secondo le trascrizioni. Nella lettera, il missionario egiziano aggiungeva che, “subito dopo che Morsi ha vinto, ai cristiani in Egitto è stato impedito con la forza di andare in chiesa.” Molti musulmani, la lettera affermava, “hanno cominciato a dire alle donne, in strada, che dovevano indossare l’abbigliamento islamico compreso di copricapo. Si comportano come se avessero il controllo del paese, e lo hanno, ora“. [21]

Già nel 2011 i seguaci salafiti di Morsi hanno cominciato ad attaccare e a distruggere le moschee Sufi in tutto l’Egitto. Secondo l’autorevole quotidiano al-Masry al-Youm (l’Egiziano oggi), 16 moschee storiche di Alessandria appartenenti ad ordini Sufi, sono state contrassegnati per essere distrutte dai cosiddetti “salafiti”. Alessandria dispone di 40 moschee associate ai Sufi, ed è la sede di 36 gruppi Sufi. Mezzo milione di Sufi vive in città, su un totale di quattro milioni di persone. L’aggressione contro i Sufi in Egitto, include un raid contro la moschea più illustre di Alessandria, che prende il nome, e alloggia, la tomba del 13° secolo del Sufi Al-Mursi Abul Abbas. [22] In particolare, il cosiddetto regime “democraticamente eletto” in Libia, dopo il rovesciamento nel 2011 di Muammar Gheddafi, grazie alle bombe della NATO, è stato anch’esso zelante nel distruggere le moschee e i luoghi di culto Sufi. Ad agosto di quest’anno, la Direttrice Generale dell’UNESCO, Irina Bokova, ha espresso “grave preoccupazione” per la distruzione da parte dei jihadisti, dei siti islamici Sufi a Zliten, Misurata e Tripoli, e ha invitato gli autori a “cessare immediatamente le distruzioni“. [23] In fondo, dietro le quinte, il governo libico è dominato da jihadisti e dai seguaci dei Fratelli musulmani, come in Tunisia e in Egitto. [24]


Il cocktail esplosivo di violenze insito nel permettere l’ascesa al potere degli islamisti salafiti in tutto il Medio Oriente, è abbastanza chiaro; simbolicamente la notte dell’11 settembre scorso, una folla di sostenitori arrabbiati del gruppo salafita fanatico Ansar al-Sharia, assassinava l’ambasciatore degli Stati Uniti in Libia e tre diplomatici statunitensi, bruciando il consolato statunitense a Bengasi, in segno di protesta per la pubblicazione su YouTube di un film di un regista statunitense, che mostra il profeta Maometto indulgere in affari sessuali multipli e mettere in dubbio il suo ruolo di messaggero di Dio. Ironia della sorte, l’ambasciatore degli Stati Uniti aveva avuto un ruolo chiave nel rovesciare Gheddafi aprendo la porta alla conquista salafita della Libia. Allo stesso tempo, folle inferocite di migliaia di salafiti circondavano l’ambasciata statunitense a Cairo, in segno di protesta per il film degli Stati Uniti. [25] Ansar al-Sharia (Partigiani della “legge islamica” in arabo) sarebbe una derivazione di al-Qaida e reclama una presenza  in tutto il Medio Oriente, dallo Yemen alla Tunisia, Iraq, Egitto e Libia. Ansar al-Sharia afferma di voler riprodurre il modello ristretto di sharia o legge islamica abbracciato dai taliban in Afghanistan, e dallo Stato islamico dell’Iraq, un gruppo militante ombrello che comprende al-Qaida in Iraq. Il nucleo del gruppo sono dei jihadisti che provengono da uno “stato islamico”, sia  l’Afghanistan di metà degli anni ’90, o i jihadisti in Iraq, dopo l’invasione degli USA nel 2003. [26]

La detonazione deliberata, oggi, di un nuovo ciclo di terrore fondamentalista jihadista salafita nelle regioni musulmane del Caucaso russo, ha origini squisitamente politiche, in tempo per esercitare la massima pressione interna sul governo della Russia di Vladimir Putin. Putin e il governo russo sono i sostenitori più forti ed essenziali del governo siriano di Bashar al-Assad, e per la Russia il mantenimento della sola base navale del Mediterraneo della Russia, nel porto di Tartus in Siria, è di vitale importanza strategica. Allo stesso tempo, il messaggio subdolo di Obama a Medvedev di attendere la rielezione di Obama per valutare l’intenzione degli Stati Uniti nei confronti della Russia, e il recente commento criptico di Putin, secondo cui un compromesso con il ri-eletto presidente Obama potrebbe essere possibile, ma non con un Romney presidente, [27] indicano che la tattica di Washington con Mosca del “bastone e carota” o del poliziotto buono – poliziotto cattivo, potrebbe tentare la Russia a sacrificare le principali alleanze geopolitiche, forse anche la speciale e recente stretta alleanza geopolitica con la Cina. [28] Se ciò accadesse, il mondo potrebbe assistere al “reset” nelle relazioni USA-Russia, con conseguenze catastrofiche per la pace nel mondo.

*F. William Engdahl è l’autore di Full Spectrum Dominance: la democrazia totalitaria del Nuovo Ordine Mondiale

Note
[1] Dan Peleschuk, Sheikh Murdered Over Religious Split Say Analysts, RIA Novosti, 30 Agsto 2012.

[2] Mairbek  Vatchagaev, The Kremlin’s War on Islamic Education in the North Caucasus, North Caucasus Analysis Volume: 7 Issue: 34
[3] Iason Athanasiadis, Targeted by Israeli raid: Who is the IHH?, The Christian Science Monitor, 1 Giugno 2010.
[4] Ibid.
[5] Mairbek Vatchagaev, op. cit.
[6] UN Security Council, QI.U.290.11. DOKU KHAMATOVICH UMAROV, 10 Marzo 2011. La dichiarazione delle Nazioni Unite recita: “Doku Umarov Khamatovich è stato inserito il 10 marzo 2011 ai sensi del paragrafo 2 della risoluzione 1904 (2009) come associati ad al-Qaida, Usama bin Ladin o ai taliban per “aver partecipato al finanziamento, pianificazione, facilitazione, preparazione o esecuzione di atti o attività di, in collaborazione con, nel nome di, per conto di o a sostegno, reclutamento, rifornimento, vendita o trasferimento di armi e materiale bellico” e “altri atti o attività di sostegno” al Gruppo della Jihad islamica (QE.I.119.05), al Movimento islamico dell’Uzbekistan (QE.I.10.01), al Battaglione ricognizione e sabotaggio dei Martiri ceceni Riyadus-Salikhin (RSRSBCM) (QE.R.100.03) e all’Emarat Kavkaz (QE.E.131.11).”
[7] Tom Jones, Czech NGO rejects Russian reports of link to alleged Islamist terrorists al-Qaeda, 10 Maggio 2011.
[8] The Times of India, Laden ordered Bamyan Buddha destruction, The Times of India, 28 Marzo 2006.
[9] Dr. Alan Godlas, Sufism — Sufis — Sufi Orders
[10] Irfan Al-Alawi and Stephen Schwartz, Wahhabi Internal Contradictions as Saudi Arabia Seeks Wider Gulf Leadership, Center for Islamic Pluralism, 21 Maggio 2012.
[11] Irfan Al-Alawi and Stephen Schwartz, Wahhabi Internal Contradictions as Saudi Arabia Seeks Wider Gulf Leadership, 21 Maggio 2012.
[12] Robert Duncan, Islamic Terrorisms Links to Nazi Fascism, AINA, 5 Luglio 2007.
[13] Marc Erikson, Islamism, fascism and terrorism (Part 2), AsiaTimes.Online, 8 Novembre 2002.
[14] Ibid.
[15] John Loftus, The Muslim Brotherhood, Nazis and Al-Qaeda, Jewish Community News, 11 Ottobre 2006
[16] Ibid.
[17] Charlie Skelton, The Syrian opposition: who’s doing the talking?: The media have been too passive when it comes to Syrian opposition sources, without scrutinising their backgrounds and their political connections. Time for a closer look…, London Guardian, 12 Luglio 2012.
[18] Aidan Lewis, Profile: Tunisia’s Ennahda Party, BBC News, 25 Ottobre 2011.
[19] Hassan Hassan, Syrians are torn between a despotic regime and a stagnant opposition: The Muslim Brotherhood’s perceived monopoly over the Syrian National Council has created an opposition stalemate, The Guardian, UK, 23 Agosto 2012.
[20] Stefan J. Bos, Egypt Christians Killed After Election of Morsi, Bosnewslife, 30 Giugno 2012.
[21] Ibid.
[22] Irfan Al-Alawi, Egyptian Muslim Fundamentalists Attack Sufis, Guardian Online [London], 11 Aprile 2011
[23] Yafiah Katherine Randall, UNESCO urges Libya to stop destruction of Sufi sites, 31 Agosto 2012, Sufi News and Sufism World Report.
[24] Jamie Dettmer, Libya elections: Muslim Brotherhood set to lead government, 5 Luglio 2012, The Telegraph, London.
[25] Luke Harding, Chris Stephen, US ambassador to Libya, killed in Benghazi attack: Ambassador and three other American embassy staff killed after Islamist militants fired rockets at their car, say Libyan officials, London Guardian, 12 Settembre 2012.
[26] Murad Batal al-Shishani, Profile: Ansar al-Sharia in Yemen, 8 Marzo 2012 .
[27] David M. Herszenhorn, Putin Says Missile Deal Is More Likely With Obama, The New York Times, 6 Settembre 2012. Secondo un’intervista che Putin ha dato alla TV statale di Mosca RT, riferisce Herszenhorn, “Putin ha detto di ritenere che se Obama viene rieletto a novembre, un compromesso potrebbe essere raggiunto sulla questione controversa dei piani statunitensi sul  sistema di difesa antimissile in Europa, che la Russia fortemente contrasta. D’altra parte, Putin ha detto, se il signor Romney diventa presidente, Mosca dovrà temere che il sistema missilistico che è, nonostante le assicurazioni statunitensi, diretto in realtà contro la Russia, quasi certamente diventerà una realtà. “E’ possibile trovare una soluzione al problema, se l’attuale presidente Obama viene rieletto per un secondo mandato? In teoria, sì“, ha detto Putin, secondo la trascrizione ufficiale pubblicato sul sito Web del Cremlino. “Ma questo non è solo il presidente Obama. Per quanto ne so, il suo desiderio di trovare una soluzione è abbastanza sincero“, ha proseguito Putin. “L’ho incontrato di recente a margine del vertice del G-20 a Los Cabos, in Messico, dove abbiamo avuto la possibilità di parlare. E anche se abbiamo parlato per lo più della Siria, potevo ancora fare un bilancio della mia controparte. La mia sensazione è che è un uomo molto onesto, e che vuole sinceramente fare molti cambiamenti positivi. Ma può farlo? Saranno in grado di farglielo fare?”
[28] M.K. Bhadrakumar, Calling the China-Russia split isn’t heresy, Asia Times, 5 Settembre 2012.

Traduzione di Alessandro Lattanzio - SitoAurora

vendredi, 05 octobre 2012

Presseschau - September 2012

 

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Presseschau
September 2012
 
Wieder eine ganze Menge Stoff hat sich im September angesammelt. Die Zeit scheint aufregend zu sein. Bei Interesse einfach den jeweiligen Link anklicken...

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AUßENPOLITISCHES

(lange Version) Goldman Sachs - Eine Bank lenkt die Welt (arte HD)
https://www.youtube.com/watch?v=IupbE7JBRAw

Angst vor Mega-Crash: Mysteriöse Vorgänge bei Morgan Stanley
http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2012/09/01/angst-vor-mega-crash-mysterioese-vorgaenge-bei-morgan-stanley/

Kommentar zur Präsidentschaftswahl in den USA und Mitt Romney
Kommentar: Kandidat der Peinlichkeiten
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kandidat-peinlichkeiten-2509834.html

Prof. Schachtschneider - Europäischer Bundesstaat wird erzwungen, am Ende sind alle bankrott
http://www.goldseiten.de/artikel/149920--Prof.-Schachtschneider---Europaeischer-Bundesstaat-wird-erzwungen-am-Ende-sind-alle-bankrott.html

Verstaatlichung in Frankreich: Bankpleite bringt Hollande in Not
http://www.ftd.de/politik/europa/:verstaatlichung-in-frankreich-bankpleite-bringt-hollande-in-not/70084958.html

Fotostrecke
Spaniens Ruinen der Immobilienkrise
http://www.zeit.de/wirtschaft/2010-06/fs-immobilien-spanien

Spanien
Im Lande der Bauruinen
http://www.augsburger-allgemeine.de/wirtschaft/Im-Lande-der-Bauruinen-id17567751.html

Italien
Fiskus entdeckt eine Million „illegale“ Gebäude
http://www.stol.it/Artikel/Politik-im-Ueberblick/Politik/Fiskus-entdeckt-eine-Million-illegale-Gebaeude

(dazu, wenn auch etwas älter)
Baukorruption in Italien
Geldstrafen stoppen nicht den illegalen Bauboom
http://suite101.de/article/baukorruption-in-italien-a53932

Griechen prüfen weitere Reparationsforderungen gegen Deutschland
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M560c81b91dc.0.html

(Einfach Rettungsschirm aufstocken…)
NS-Besatzung: Griechenland fordert 300 Milliarden Euro Wiedergutmachung
http://www.unzensuriert.at/content/0010046-NS-Besatzung-Griechenland-fordert-300-Milliarden-Euro-Wiedergutmachung

(Deutsch-griechischer Konflikt humoristisch gespielt)
A Very European Break Up
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=q5FT47kLZfs

Vortrag von Professor Dr. Dr. Wolfgang Berger zur Finanzkrise
http://www.youtube.com/watch?v=1Ks_CAbL4ro

Der mächtigste Staat der Erde: Die City of London - Prof. Dr. Dr. Wolfgang Berger
http://www.youtube.com/watch?v=rMwyBnxhIAY

Arbeitsmigration Eltern in Wien, Kind in Rumänien
Viele Rumänen ziehen auf der Suche nach Arbeit in andere EU-Länder – und lassen ihre Kinder zurück. Laut Unicef gibt es 350.000 rumänische "Eurowaisen" im Jahr.
http://www.zeit.de/gesellschaft/2012-09/rumaenien-eurowaisen

Kosovo und die Souveränität
Selbstbestimmt und kontrolliert
http://www.sueddeutsche.de/politik/kosovo-und-die-souveraenitaet-selbstbestimmt-und-kontrolliert-1.1463436

Anderthalb Millionen auf der Straße
Katalanen fordern Unabhängigkeit von Spanien
http://www.stern.de/politik/ausland/anderthalb-millionen-auf-der-strasse-katalanen-fordern-unabhaengigkeit-von-spanien-1893367.html

Unabhängigkeitsreferendum
Madrid droht Katalonien
http://www.faz.net/aktuell/politik/unabhaengigkeitsreferendum-madrid-droht-katalonien-11906641.html

(Kommentar zu den Unruhen in der arabischen Welt)
Ich bin beleidigt!
http://www.blu-news.org/2012/09/13/ich-bin-beleidigt/

Hier der besagte…
Muhammad Movie Trailer
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=qmodVun16Q4

Mob stürmt deutsche Botschaft im Sudan
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b62d6e9588.0.html

Die Leute hinter “Innocence of Muslims”
http://julius-hensel.com/2012/09/die-leute-hinter-innocence-of-muslims/#comments

"Muslim Rage" Newsweek-Cover löst Spott und Ärger aus
http://www.zeit.de/politik/ausland/2012-09/newsweek-muslime-video-cover

Islamisten verbieten „unanständiges Tanzen“ auf den Malediven
http://www.unzensuriert.at/content/0010064-Islamisten-verbieten-unanst-ndiges-Tanzen-auf-den-Malediven

Islamisten profitieren von Libyens Zerfall
http://www.unzensuriert.at/content/0010081-Islamisten-profitieren-von-Libyens-Zerfall

Verfassungsschutz wegen Ausreise von Salafisten nach Ägypten besorgt
http://www.welt.de/newsticker/news2/article109129144/Verfassungsschutz-wegen-Ausreise-von-Salafisten-nach-Aegypten-besorgt.html

Besteseller-Autor Hesemann warnt
Historiker: Lebensgefahr für Christen in Ägypten
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/historiker-michael-hesemann-lebensgefahr-christen-aegypten-2509246.html

Kairo
Islamist wegen Bibelschändung angeklagt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54b68895bf6.0.html

Iran: Zum Tode verurteilter Pastor ist frei
http://www.factum-magazin.ch/wFactum_de/aktuell/2012_09_10_Nadarkani_frei.php

Ahmadinedschad vor der Uno-Vollversammlung 2012 - Komplette Rede 1/3
http://www.youtube.com/watch?v=pCjl-MaMu68

Magazin Charlie Hebdo druckt Sonderauflage mit Mohammed-Karikaturen
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/magazincharlie-hebdo-druckt-sonderauflage-mohammed-karikaturen-2510414.html

Selbstbild als ewiges Opfer des respektlosen Westens
Viele Muslime fordern Respekt gegenüber ihrem Propheten Mohammed. Das bedeutet aber noch lange nicht, dass sie diesen auch anderen Religionen erweisen. Über das Messen mit zweierlei Maß.
http://www.welt.de/politik/ausland/article109337821/Selbstbild-als-ewiges-Opfer-des-respektlosen-Westens.html

Terrordrohung gegen Dom in Bologna wegen “Nacktbild” Muhammads
http://religionv1.orf.at/projekt02/news/0206/ne020625_bologna_fr.htm

Marokkaner sollen Anschlag auf Kirche in Bologna geplant haben
http://www.schweizergeschichte.ch/index.php/D/article/196/3407/

Radikale Muslime in Bangladesch
Polizei nimmt 166 mutmaßliche Tempelschänder fest
http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/bangladesch-polizei-nimmt-166-mutmassliche-tempelschaender-fest-a-858932.html

Großbritannien
Politisch korrekte Vergewaltigung
Tausende Mädchen in Großbritannien werden Opfer von “Sexgangs”. Selbst Mordfälle sind dokumentiert. Und die politisch korrekte Gesellschaft schweigt.
http://www.blu-news.org/2012/09/28/politisch-korrekte-vergewaltigung/
Hier der Originalartikel mit den schönen Kulturbereicherern…
http://www.dailymail.co.uk/news/article-2209662/Betrayed-PC-brigade-From-Mail-writer-revealed-scandal-Muslim-sex-gangs-damning-expos--politically-correct-police-social-workers-betrayed-underage-white-victims--.html?openGraphAuthor=%2Fhome%2Fsearch.html%3Fs%3D%26authornamef%3DSue%2BReid&videoPlayerURL=http%3A%2F%2Fc.brightcove.com%2Fservices%2Fviewer%2Ffederated_f9%3FisVid%3D1%26isUI%3D1%26publisherID%3D1418450360%26playerID%3D72484359001%26domain%3Dembed%26videoId%3D&hasBCVideo=true&BCVideoID=1863440073001

Englische Nationalmannschaft
John Terry tritt zurück und attackiert englischen Verband
John Terry reicht es: Obwohl er von einem Gericht freigesprochen wurde, ermittelt der englische Fußball-Verband weiter gegen ihn in der Rassismus-Affäre.
http://www.abendblatt.de/sport/article109430692/John-Terry-tritt-zurueck-und-attackiert-englischen-Verband.html

Israel
Olmert zu einem Jahr Haft auf Bewährung und Geldstrafe verurteilt
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/schlaglichter_nt/article109429571/Olmert-zu-einem-Jahr-Haft-auf-Bewaehrung-und-Geldstrafe-verurteilt.html

Julian Assange
Der Gefangene des Zwischenreichs
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/julian-assange-der-gefangene-des-zwischenreichs-11882609.html

Massenflucht von Häftlingen in Mexiko
123 Insassen entkommen durch Tunnel
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/print_politik/article109314530/Massenflucht-von-Haeftlingen-in-Mexiko.html

Deutsch-Russische Beziehungen - Prof.Dr.Wjatscheslaw Daschitschew
http://www.youtube.com/watch?v=dgOmTSh4Scs&list=UU8XvlAZyv9yctl-VGdRoPyw&index=1&feature=plcp

Armin Siebert (Eastblok Music) über Pussy Riot und die Musikszene in Russland
http://www.musikmarkt.de/Aktuell/Interviews/Armin-Siebert-Eastblok-Music-ueber-Pussy-Riot-und-die-Musikszene-in-Russland

(Armenien-Bergkarabach-Aserbaidschan)
Erneute Kriegsgefahr im Kaukasus (3 Links)
http://www.taz.de/Kommentar-Aserbaidschan-Armenien/!100950/
http://www.boerse-go.de/nachricht/Fall-Safarov-macht-anhaltende-Auswirkungen-des-Berg-Karabach-Konflikts-deutlich,a2916925.html
http://www.berlinerumschau.com/news.php?id=62021&title=Armeniens+Parlament+stimmt+%FCber+Anerkennung+von+Bergkarabach+ab&storyid=1001346764465

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Wahlalternative 2013
http://www.wa2013.de/

Euro-Rettungsschirm
ESM verstößt gegen Gesetz und EU-Verträge
http://www.welt.de/debatte/article108947819/ESM-verstoesst-gegen-Gesetz-und-EU-Vertraege.html#disqus_thread

Großes Lob für ESM-Entscheidung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M525b8c2b171.0.html

Finanzmärkte bejubeln den Tod der Bundesbank
http://www.welt.de/finanzen/article109060047/Finanzmaerkte-bejubeln-den-Tod-der-Bundesbank.html

Friedrich Romig: „Putsch gegen das eigene Volk“
http://www.sezession.de/33694/friedrich-romig-putsch-gegen-das-eigene-volk.html#more-33694

Hochverrat durch Wolfgang Schäuble
http://www.youtube.com/watch?v=n_rs9KyKZG4&feature=fvwrel

Das Ende einer Illusion
Aus dem Karlsruher Urteil die richtigen Lehren ziehen
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=379

Das kommende Flächenbombardement
Inflationspolitik für Superreiche und Schuldenmacher
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=382

Der Fluch des Papiergeldes
Vortrag des Ökonomen Dr. Thorsten Polleit bei den Freien Wählern Frankfurt
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=380

Vermögenssteuer: SPD will totalen Überwachungsstaat
http://www.mmnews.de/index.php/politik/10843-vermoegenssteuer-spd-will-totalen-ueberwachungsstaat

Clown-Union zur Euro-Rettungspolitik
http://www.blog.blauenarzisse.de/5186/clown-union-zur-euro-rettungspolitik.html

Wird Inventur des Bundesbank-Goldes zur Staatsaffäre?
http://www.wiwo.de/politik/konjunktur/stimmt-es-dass-wird-inventur-des-bundesbank-goldes-zur-staatsaffaere/7187540.html

Simulation
Berlin droht bei mehrtägigem Stromausfall Chaos
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/simulation-berlin-droht-bei-mehrtaegigem-stromausfall-chaos-a-777541.html

Die deutsche Sucht nach Gleichmacherei
Frauenquote, Mindestlohn, Vermögensabgabe – die Politik liebäugelt mit neuen Maßnahmen, weil sie Ungleichheit mit Ungerechtigkeit gleichsetzt. Dabei sorgt der Markt für mehr Fairness als der Staat.
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article109418261/Die-deutsche-Sucht-nach-Gleichmacherei.html

Tausenden Bäckereien in Deutschland droht das Aus
Wachsende Zahl von Backautomaten in Discountern und Supermärkten heizt das Bäckereisterben an
http://www.welt.de/newsticker/news3/article109430708/Tausenden-Baeckereien-in-Deutschland-droht-das-Aus.html

„Auf keinen Fall CDU oder FDP wählen!“
Interview mit Manfred Kleine-Hartlage über seinen Abfall vom linken Glauben, politische Chancen des deutschen Konservatismus und die Bundestagswahl 2013
http://www.citizentimes.eu/2012/09/10/auf-keinen-fall-cdu-oder-fdp-wahlen/

„Warum ich kein Linker mehr bin“ – Fragen an Manfred Kleine-Hartlage
http://www.sezession.de/33777/warum-ich-kein-linker-mehr-bin-fragen-an-manfred-kleine-hartlage.html#more-33777

Peer Steinbrück und die K-Frage, die es nie gab
http://www.sezession.de/33970/peer-steinbrueck-k-frage-kanzlerkandidat.html#more-33970

Zwei Bücher, 60 Vorträge und über eine Millionen Euro: Die Nebeneinkünfte des Peer Steinbrück (mit Update)
http://blog.abgeordnetenwatch.de/2010/08/17/ein-buch-29-vortrage-und-einige-hunderttausend-euro-die-nebeneinkunfte-des-peer-steinbruck/

Steinbrück bei Beckmann zu seinen geschwänzten Parlamentssitzungen
http://www.youtube.com/watch?v=NEONJ6pDkro&feature=related
Steinbrück und die Bonzenschleuder
http://www.youtube.com/watch?v=4M2lLFXxGzY

Wer braucht noch Schwarz-Gelb?
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M500a8c54b4c.0.html

(Zu „staatliche Selbstverwaltung“)
Austritt aus der Staatssimulation
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e00a2d5eb7.0.html

(Zur Werbekampagne der Bundeswehr)
Mit Y-Tours auf Abenteuer-Urlaub
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cf3e4d7d53.0.html

Bildung - OECD: Jeder Fünfte schafft nicht das Bildungsniveau der Eltern
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1360690

Özdemir erhält Orden wider den tierischen Ernst
http://www.welt.de/regionales/koeln/article109193298/Oezdemir-erhaelt-Orden-wider-den-tierischen-Ernst.html

(Zur Piratenpartei)
Klarmachen zum Kentern
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ffa641a1c7.0.html

Münster
Neuer Wirbel um Volksabstimmung über Hindenburg-Platz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a9b419ec23.0.html

Münsteraner stimmen gegen Hindenburgplatz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50476e7303b.0.html

Stresemann-Club. Rechtsliberale in der FDP
http://rechtsliberale.wordpress.com/

(Zu Truman und der Atombombe)
Tugend und Präsidentschaft (II)
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56f84e35f14.0.html

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Die schönsten Distanzierungen gegen Rechts, Vol. 1
http://www.sezession.de/33581/die-schonsten-distanzierungen-gegen-rechts-vol-1.html

Avanti Denunzianti
Von Thorsten Hinz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d613989ff2.0.html

Wirbel um NSU-Akten beim Militärischen Abschirmdienst
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b7073ac410.0.html

Polizei-Gewerkschaft: Neonazi-Datei geht nicht weit genug
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/gewerkschaft-polizei-neonazi-datei-geht-nicht-weit-genug-2510137.html

V-Mann-Affäre Verfassungsschutz hatte Kontakt zu NSU-Helfer Wohlleben
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2012-09/nsu-npd-wohlleben

NSU-Opfer-Gedenken
Kasseler Platz wird nach NSU-Opfer benannt
http://www.fr-online.de/rhein-main/nsu-opfer-gedenken-kasseler-platz-wird-nach-nsu-opfer-benannt,1472796,17282560.html
(Das Foto zeigt zwar den zentralen Königsplatz, nicht den eigentlichen Ort, aber vielleicht wird der ja auch noch irgendwann umbenannt)

(Ablenkungsmanöver oder Hosenflattern?)
Rechtsextremismus in Ostdeutschland
Innenminister Friedrich warnt vor Unterwanderung durch Neonazis
http://www.focus.de/politik/deutschland/rechtsextremismus-in-ostdeutschland-innenminister-friedrich-warnt-vor-unterwanderung-durch-neonazis_aid_829795.html

Opferverband protestiert gegen Rosa-Luxemburg-Brücke
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ec1611d1fe.0.html

(…auch für Opfer „linksextremer Gewalt“?)
Mehr Geld für Opfer extremistischer Gewalt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M568827002eb.0.html

(auch ein paar schöne Bürger)
Alltäglicher Rechtsextremismus beschäftigt Schulleiterdienstversammlung
http://osthessen-news.de/J/1219019/region-alltaeglicher-rechtsextremismus-beschaeftigt-schulleiterdienstversammlung.html

NPD in Hessen
Rechtsextremisten spielen eine immer kleinere Rolle
http://www.welt.de/regionales/frankfurt/article108976901/Rechtsextremisten-spielen-eine-immer-kleinere-Rolle.html

Kesseltreiben gegen Margret Nickel und ihre Klosterhaus-Buchhandlung
http://m.hna.de/nachrichten/kreis-kassel/hofgeismar/gruene-buchhaendlerin-rechtsextremistin-2490115.html
http://www.hna.de/nachrichten/kreis-kassel/hofgeismar/unruehmliche-tradition-2491287.html
http://www.hna.de/nachrichten/kreis-kassel/hofgeismar/land-will-ehrenbrief-nickel-aberkennen-2491541.html

Brandenburgs CDU-Fraktionsvorsitze Vertrauen entzogen! Saskia Ludwig soll zurücktreten
http://www.bild.de/regional/berlin/saskia-dr-ludwig/vertrauen-entzogen-26123368.bild.html

(Zu Saskia Ludwig)
Königsmord nach Brandenburger Art
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5396317969e.0.html

(Zu Peter Brandt)
Der Patriot von links
http://jungle-world.com/artikel/2012/36/46186.html

Scharsach als Vortragender bei Linksextremisten-Kongress
http://www.unzensuriert.at/content/0010040-Scharsach-als-Vortragender-bei-Linksextremisten-Kongress

Die Linke erleidet finanzielle Verluste durch Mitgliederschwund und säumige Beitragszahler
http://www.spiegel.de/spiegel/vorab/die-linke-hat-erhebliche-finanzielle-verluste-a-854691.html

(Gesinnungsjustiz)
Volker Beck darf nicht als „Nazi“ bezeichnet werden
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d647b1ea75.0.html

Terrorprozess um Opec-Anschlag hat begonnen
http://www.merkur-online.de/nachrichten/politik/terrorprozess-opec-anschlaghat-begonnen-2513562.html
Terrorismus
Später Prozess wegen OPEC-Anschlag
http://www.dw.de/dw/article/0,,16253570,00.html

Prozeß zu »Revolutionären Zellen«. Anklage wegen OPEC-Attentats 1975
http://www.jungewelt.de/2012/09-22/039.php

Prozess um Opec-Anschlag
Alt-Revoluzzer vor Gericht
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/revolutionaere-zellen-prozess-gegen-suder-und-gauger-in-frankfurt-a-857180.html

Fotostrecke der unbelehrbaren Jubler
http://www.spiegel.de/fotostrecke/revolutionaere-zellen-prozess-gegen-suder-und-gauger-in-frankfurt-fotostrecke-87675-12.html

Applaus für Terroristen
Die hässliche Fratze der Linken
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=388

Trau keinem 68er!
http://www.blu-news.org/2012/10/01/trau-keinem-68er/

Fußball: DFB ermittelt wegen RAF-Fahne im Mainzer Fanblock
http://www.ftd.de/sport/:fussball-dfb-ermittelt-wegen-raf-fahne-im-mainzer-fanblock/70094791.html

(„Antideutsche“ Sektierer)
Antifa vs. Gesellschaft für bedrohte Völker
http://www.goest.de/antifa_gfbv.htm
http://de.indymedia.org/2003/09/61855.shtml

(Zur Internetseite „Störungsmelder“)
http://www.sezession.de/33980/nur-nix-einreisen-lassen.html

Österreich: Verbot der Ulrichsberg-Feier gefordert
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5915f08b1e5.0.html

Gebinde in Gedenkstätte Buchenwald beschädigt
http://www.jenapolis.de/2012/09/gebinde-in-gedenkstaette-buchenwald-beschaedigt/

Linke Gewalt bei Kundgebung der Partei "Die Freiheit" in München
http://www.unzensuriert.at/content/009897-Linke-Gewalt-bei-Kundgebung-der-Partei-Die-Freiheit-M-nchen

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Ahnen und Ahnungen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56fcec87681.0.html

Erstes interreligiöses Gotteshaus bundesweit nimmt Gestalt an
Dialogzentrum mit Aussicht
http://www.domradio.de/aktuell/83879/erstes-interreligioeses-gotteshaus-bundesweit-nimmt-gestalt-an.html
http://www.berliner-zeitung.de/berlin/bethaus-am-petriplatz-aussen-geheimnis--innen-dialog-der-religionen,10809148,17199528.html
http://bet-lehrhaus-berlin.de/

Wieder mehr Asylbewerber in Deutschland
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/schlaglichter_nt/article109473219/Wieder-mehr-Asylbewerber-in-Deutschland.html

(mal wieder eine Story für´s Herz)
Offenbacher Großfamilie lebt seit zehn Monaten in Notunterkunft
http://www.extratipp.com/nachrichten/regionales/aufreger/familie-kleine-2483630.html

(noch eine…)
ARD-Doku "Vier Wochen Asyl"
Sie sind es uns nicht wert
http://www.spiegel.de/kultur/tv/vier-wochen-asyl-reporter-ziehen-in-ein-heim-fuer-asylbewerber-a-855577.html
(In der kontroversen Leserdiskussion haben Einwanderungsbefürworter die Oberhand)

Quark hoch zehn: “Rundschau”-Journalisten zur “Ausländer-Problematik”
http://clauswolfschlag.blog.com/2012/09/24/quark-hoch-zehn-rundschau-journalisten-zur-auslander-problematik/

Nach Attacke auf Rabbiner
„Muslime brauchen keine Lehrstunde“
Der Koordinierungsrat der Muslime hält den Aufruf des Zentralrats der Juden, sich stärker gegen Antisemitismus zu wenden, für unnötig. „Muslime brauchen da keine Lehrstunde“,sagte der Vorsitzende Kizilkaya. Es werde bereits etwas getan.
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/nach-attacke-auf-rabbiner-muslime-brauchen-keine-lehrstunde-11877545.html

(Auch zur Attacke auf den Rabbi)
So was kommt von so was
Von Fabian Schmidt-Ahmad
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c854ed4670.0.html

(Interessant, dass der mit einer Waffe in der Gegend herum laufen darf.)
Mitglied des Zentralrats der Juden attackiert
Jüdischer Generalsekretär in Berlin bedroht
http://www.focus.de/panorama/welt/mitglied-des-zentralrats-der-juden-attackiert-juedischer-generalsekretaer-in-berlin-bedroht_aid_828233.html

Islamischer Haßprediger erklärt Deutschland zum Kriegsgebiet
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a282f2d4c8.0.html

Terry Jones
US-Hassprediger darf nicht nach Deutschland einreisen
Rechtspopulisten wollten Terry Jones nach Deutschland einladen. Durch ein Erlass des Bundesinnenministeriums darf er aber nicht einreisen.
http://www.morgenpost.de/politik/ausland/article109260894/US-Hassprediger-darf-nicht-nach-Deutschland-einreisen.html

Schmäh-Video
Muslime warnen vor Straßenschlachten
Der Zentralrat der Muslime in Deutschland plädiert für ein Aufführungsverbot des islamfeindlichen Schmähvideos. Dadurch könne der öffentliche Frieden gefährdet werden. Doch es gibt auch andere Stimmen.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article109289736/Muslime-warnen-vor-Strassenschlachten.html

Das Leben des Brian, Teil II
http://www.sezession.de/33707/das-leben-des-brian-teil-ii.html#more-33707

Pro Deutschlands notwendige Provokation oder: Wer disqualifiziert sich?
http://www.sezession.de/33756/pro-deutschland-provokation-anti-islam-film.html#more-33756

(Zur öffentlichen Reaktion auf das Islam-Video)
Kontrapunkt
Meinungsfreiheit: Gleiches Recht für alle
http://www.tagesspiegel.de/meinung/kontrapunkt-meinungsfreiheit-gleiches-recht-fuer-alle/7144110.html

(Nichts mehr mir „Freiheit“)
Niebel fordert Verbot des Schmähvideos in Deutschland
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/schlaglichter_nt/article109400199/Niebel-fordert-Verbot-des-Schmaehvideos-in-Deutschland.html

„Hier wird Öl ins Feuer gegossen“
Die Meinungsfreiheit sei kein Freibrief für Beleidigungen und Provokationen, sagt der Liberale Dirk Niebel. Um die Aufführung des umstrittenen Films zu verhindern, reiche das bestehende Recht aus.
http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.stz-interview-hier-wird-oel-ins-feuer-gegossen.324192e0-73f5-4d24-8fdb-07cacf6bb569.html

Innocence of Jürgen Trittin
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5daf084cae3.0.html

(Zur Doppelmoral ein Vergleich)
Papst-Verunglimpfung: Presserat rügt „Titanic“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M510fbf37db3.0.html

Etwas wird sichtbar – (Weitere Gedanken zum Mohammed-Film)
http://www.sezession.de/33783/etwas-wird-sichtbar-weitere-gedanken-zum-mohammed-film.html

Die bittere Wahrheit über Multi-Kulti
Heinz Buschkowsky, Bürgermeister des Berliner Problem-Bezirks Neukölln (41% Migrationsanteil), hat ein Buch geschrieben, das für viele Diskussionen sorgen wird. BILD druckt exklusiv Auszüge
http://www.bild.de/politik/inland/integration/buergermeister-neukoelln-heinz-buschkowsky-26224140.bild.html

Buschkowsky-Buch zu Integration löst Kontroverse aus
http://www.epochtimes.de/buschkowsky-buch-zu-integration-loest-kontroverse-aus-989759.html

Innenministerium stoppt Plakataktion gegen Islamismus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5eb800f1d2a.0.html

(Skandal! Zumindest hat man die Flyer nicht an Führers Geburtstag oder dem Holocaust-Gedenktag verteilt, trotzdem eine Unverschämtheit…)
Kampagne gegen Islamismus startet am NSU-Tatort
Ausgerechnet in der Straße, in der die rechte Terrorgruppe NSU in Köln eine Nagelbombe explodieren ließ, wurden kartonweise Flyer der Kampagne des Innenministeriums gegen Islamisierung verteilt.
http://www.welt.de/regionales/koeln/article109475721/Kampagne-gegen-Islamismus-startet-am-NSU-Tatort.html

"Geh‘ Deinen Weg"
Der neue Totalitarismus auf leisen Sohlen
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=384

Heute beginnen in Offenbach die Interkulturellen Wochen
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/bruecke-zwischen-kulturen-interkulturelle-wochen-2509426.html

Bürgerstreife Chemnitz-Ebersdorf: Auf frischer Tat ertappt!
http://www.sezession.de/33904/burgerstreife-chemnitz-ebersdorf-auf-frischer-tat-ertappt.html#more-33904

Polizei instrumentalisiert Medien: Böse Rocker und brave arabische Großfamilien
Es ist die Aufgabe der Polizeibehörden, Straftaten aufzuklären und zu verhindern. Dummerweise gibt es die politische Korrektheit. Und bei den Straftaten der einen Bevölkerungsgruppe drücken Polizisten die Augen fest zu, während die anderen zum Inbegriff des Bösen stilisiert werden. Das kann man jetzt auch mit nicht zur Veröffentlichung bestimmten Verschlusssachen der Polizei belegen.
http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/udo-ulfkotte/polizei-instrumentalisiert-medien-boese-rocker-und-brave-arabische-grossfamilien.html

14 Jahre nach dem Rauswurf „Chaos-Junge“ Mehmet will zurück nach Deutschland
Hat der Türke eine dritte Chance verdient?
http://www.bild.de/news/inland/jugendkriminalitaet/ich-will-zurueck-nach-deutschland-25925888.bild.html

(Zu Mehmet)
Ein Täter als „Opfer“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bd73402cd2.0.html

Rettungsdienste fordern mehr Hilfe
Sanitäter werden öfter attackiert
http://www.op-online.de/nachrichten/hessen/sanitaeter-werden-oefter-attackiert-2502496.html

Großeinsatz in Neubrandenburg
Autodiebe greifen Polizisten an
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/autodiebe-verletzen-polizisten-a-857350.html

Mannheim
Polizei fordert Konsequenzen nach Randale
Nach den Ausschreitungen bei einem kurdischen Kulturfestival in Mannheim fordert die Gewerkschaft der Polizei (GdP), Veranstaltungen dieser Art nicht mehr zuzulassen. Hunderte Kurden hatten bei dem Fest die Polizei angegriffen. Die Beamten seien mit Ziegelsteinen beworfen worden, teilte ein Sprecher mit.
http://www.swr.de/nachrichten/bw/-/id=1622/vv=teaser-12/nid=1622/did=10290452/u4lwwf/index.html

Kurdische Vereine machen Polizei für Krawalle verantwortlich
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58cd188a51d.0.html

Messer-Attacke in Neuss
Mann ersticht seine Sachbearbeiterin im Jobcenter
http://www.focus.de/panorama/welt/messer-attacke-in-neuss-mann-ersticht-mitarbeiterin-in-jobcenter-und-irrt-ziellos-herum_aid_827119.html

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

(Rettung dringend notwendig - Gutshäuser und Schlösser in Mecklenburg-Vorpommern)
Das Schlimmste ist der Vandalismus
http://www.nnn.de/nachrichten/mecklenburg-vorpommern/artikeldetail/artikel/das-schlimmste-ist-der-vandalismus.html?tx_ttnews%5BbackPid%5D=111&cHash=0cb6f8ad5975bdeae0a9d7bdd936de1f

Eine Stimme für St. Marien
In Frankfurt (Oder) wird für den Wiederaufbau des Glockengeläuts an der Marienkirche Geld gesammelt
http://www.maerkischeallgemeine.de/cms/beitrag/12392803/62249/In-Frankfurt-Oder-wird-fuer-den-Wiederaufbau-des.html

(Ein Rhön-Dorf praktisch im Zustand der 30er Jahre konserviert. Es handelt sich um das "Übungsdorf" Bonnland der Bundeswehr auf dem Truppenübungsplatz Hammelburg.
Sollte diese Nutzung mal beendet werden, wurde ein deutsches Dorf der Vorkriegszeit praktisch unverändert bewahrt. Sehr gepflegt und sogar mit Schloss.)
http://www.m-kuchenbrod.de/Fotoseiten/TrpUebPlHAB.htm

Frankfurt
Amnesty International Klagemauer
Eingekerkert im Brückenpfeiler
http://www.fr-online.de/frankfurt/amnesty-international-klagemauer-eingekerkert-im-brueckenpfeiler,1472798,17245694.html

Sprachreichtum als Nachteil
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59a5725746f.0.html

Tag der deutschen Sprache: Lieber Deutsch retten als den Euro
http://deutschesprachwelt.de/berichte/pm-2012-09-07.shtml

Thema Beschneidung
"Am deutschen Wesen...": Arzt zeigte Rabbiner an!
http://www.juedische.at/TCgi/_v2/TCgi.cgi?target=home&Param_Kat=3&Param_RB=27&Param_Red=15134

Charlotte Knobloch zur Beschneidungsdebatte
Wollt ihr uns Juden noch?
http://www.sueddeutsche.de/politik/beschneidungen-in-deutschland-wollt-ihr-uns-juden-noch-1.1459038

Gedichtband "Eintagsfliegen": Grass provoziert Israel erneut
http://www.ftd.de/panorama/kultur/:gedichtband-eintagsfliegen-grass-provoziert-israel-erneut/70098074.html

Umstrittenes Modegeschäft
Indischer "Hitler-Shop" bekommt neuen Namen
http://www.stern.de/panorama/umstrittenes-modegeschaeft-indischer-hitler-shop-bekommt-neuen-namen-1889409.html

(Zu Judith Butler)
Der wahre Skandal um die Adorno-Preisträgerin
Warum der Frankfurter Magistrat dem jüdischen Protest widerstand
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=385

Gender Mainstreaming
„Hirnwäsche“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52d18ddd778.0.html

Die schärfste Waffe gegen Pussy Riot und Homo Riot
http://juergenelsaesser.wordpress.com/2012/08/28/die-scharfste-waffe-gegen-pussy-riot-und-homo-riot/

Männerkongress unmöglich machen! – Maskulinisten demaskieren!
http://nomaennerkongress.blogsport.eu/aufruf/

(Zur Lesben- und Schwulenfrage)
Umpolen verboten!
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54303e43359.0.html

Brainwash (1/7) - The Gender Equality Paradox
http://www.youtube.com/watch?v=KQ2xrnyH2wQ

Aus für Gender (in Norwegen)
http://agensev.de/agens-meint/aus-fur-gender-2/

Frauen in Beziehungen
Weiblich, gebildet, partnerlos
http://www.zeit.de/2012/33/C-Beziehung-Frauen-Maenner/komplettansicht

Wahrnehmung
Männer und Frauen sehen unterschiedlich
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/wahrnehmung-maenner-und-frauen-sehen-unterschiedlich-a-853689.html

Erbgut-Studie
Fünf Gene beeinflussen unser Gesicht
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/erbgut-studie-fuenf-gene-beeinflussen-entwicklung-der-gesichtszuege-a-855105.html

Genforschung
Forscher entschlüsseln Geheimnisse des Erbgut-Mülls
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/encode-projekt-entschluesselt-geheimnisse-der-junk-dna-a-854024.html

Demokratie – drei Bruchstellen
http://www.sezession.de/33846/bruchstellen.html#more-33846

(eine bezeichnende Posse)
Philip Roth und sein bizarrer Streit mit Wikipedia
http://www.welt.de/kultur/literarischewelt/article109112546/Philip-Roth-und-sein-bizarrer-Streit-mit-Wikipedia.html

Eduard Limonow und Richard Millet – Loblieder auf böse Jungs
http://www.sezession.de/33856/eduard-limonow-und-richard-millet-loblieder-auf-bose-jungs.html#more-33856

Aufstiegsverweigerer
Karriere? Ohne mich!
http://www.spiegel.de/karriere/berufsleben/karriereverweigerer-wer-will-noch-chef-werden-a-851667.html

Studiengebühren europaweit vergleichen
http://www.bildungsspiegel.de/bildungsnews/studium-fernstudium/613-studiengebuehren-europaweit-vergleichen.html

Bildungsstudie
Arbeiterkinder schrecken vor Studium zurück
http://www.zeit.de/studium/hochschule/2012-09/studie-hochschulzugang-ungleichheit

Niederlande
Chaos und blutige Krawalle bei Facebook-Party
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article109401800/Chaos-und-blutige-Krawalle-bei-Facebook-Party.html

(Wenn man sich das Video anschaut, erkennt man viele junge Kapuzenträger und auch einen gewissen Grad an Organisation. Es sollte nicht überraschen, wenn „Autonome“ diese Partys somit für ihre eigenen Zwecke nutzen.)
Facebook-Party in den Niederlanden
http://www.tagesspiegel.de/politik/facebook-party-in-den-niederlanden-aigner-ruegt-facebook/7173672.html

Schokoladeindustrie kostet viele Kinderleben in Afrika
http://www.unzensuriert.at/content/0010054-Schokoladeindustrie-kostet-viele-Kinderleben-Afrika

(Monokulturen)
Natürliches Mecklenburg
http://www.sezession.de/33952/naturliches-mecklenburg.html#more-33952

Radler gegen Rehe
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M530969fc694.0.html

Rosie Garthwaite: Handbuch für die gefährlichsten Orte der Welt
http://culturmag.de/rubriken/buecher/rosie-garthwaite-handbuch-fur-die-gefahrlichsten-orte-der-welt/38453

Bilder des Grauens
Ronald L. Haeberle, der Fotograf des Massakers von My Lai
http://www.nzz.ch/aktuell/feuilleton/uebersicht/ronald-l-haeberle-der-fotograf-des-massakers-von-my-lai-1.17592989

Gute Zeit fürs Über-Ich
LIDOKINO 7 - Der Franzose Olivier Assayas erzählt mit "Après mai" die Geschichte einer Jugend nach 1968
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=ku&dig=2012%2F09%2F05%2Fa0106&cHash=de54fe660be99b7bef92071c21859c52

DDR-Flucht-Film (Wir wollten auf´s Meer)
Und die Stasi schippert immer mit
http://www.spiegel.de/kultur/kino/politmelodram-wir-wollten-aufs-meer-kommt-in-die-kinos-a-854957.html

Historisches Museum Frankfurt
Nur gute Geschichten
Der Künstler Mats Staub hat Menschen nach ihren Großeltern gefragt. Im Historischen Museum in Frankfurt kann man den Erinnerungen lauschen.
http://www.fr-online.de/freizeittipps/historisches-museum-frankfurt-nur-gute-geschichten,1474298,17226362.html

Der Mythos Rothschild
Vor 200 Jahren starb der Begründer des weltbekannten Bankhauses in Frankfurt
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/der-mythos-rothschild_rmn01.c.10145378.de.html

Die Freimaurer werden 275 - Diskret oder geheimnisvoll?
http://www.wn.de/Welt/Politik/Geheimbund-Die-Freimaurer-werden-275-Diskret-oder-geheimnisvoll

Schwabenzüge
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e0be805cf4.0.html

Lafontaine soll eine »Rote Sahra« trinken
Brauerei Neuzelle vertreibt Parteitagsbrause
http://www.neues-deutschland.de/artikel/239332.lafontaine-soll-eine-rote-sahra-trinken.html

(Zu Turbund Sturmwerk)
Wille versus Intellekt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51c511a70db.0.html


Dossier "Pussy Riots"

Dossier "Pussy Riots" sur

http://www.egaliteetreconciliation.fr/+-Pussy-Riot-+.html

La bourse LennonOno pour la paix décernée aux Pussy Riot

La veuve de John Lennon, Yoko Ono, doit décerner vendredi à New York sa bourse pour la paix "LennonOno" aux Pussy Riot actuellement emprisonnées en Russie, a annoncé mercredi Amnesty international. Le prix sera remis à Pyotr Verzilov, le mari de Nadia Tolokonnikova, l’une des trois jeunes femmes du groupe punk condamnées en août par la justice russe pour "hooliganisme" et "incitation à la haine (...)

 
 
par Alexandre Latsa
L’affaire Pussy Riot continue de livrer ses secrets. On sait désormais que l’oligarque en exil Boris Berezovski aurait visiblement prémédité cette opération de communication en se servant des Pussy Riot pour porter un coup médiatique au Kremlin. L’ancien bras droit de ce dernier, Alex Goldfarb aurait selon ses propres dires collecté des fonds via la fondation internationale pour les droits civils, (...)
 
 
 
 
 
 
Le parlement européen pourrait décerner le Prix Sakharov aux militantes du groupe punk russe Pussy Riot, condamnées à deux ans de prison pour hooliganisme, a fait savoir un assistant du député allemand Werner Schulz qui a proposé leur candidature. "Oui, je le confirme", a indiqué vendredi l’assistant commentant les informations selon lesquelles M. Schulz, membre du Groupe des Verts/Alliance libre (...)
 
 
 
 
L’homme d’affaires Boris Berezovski (photo ci-contre), opposant au Kremlin et exilé à Londres, serait « derrière » la prière anti-Poutine chantée par les Pussy Riot dans une cathédrale de Moscou, selon une télévision d’état russe, des allégations démenties et dénoncées mercredi par tous les intéressés. Dans une émission diffusée par la chaîne Rossia 1, un certain Alexeï Vechniak, se présentant comme (...)
 
 
 
 
Bien sûr, elle ne le dit pas comme ça, elle ne dit pas "c’est de la merde". "Une église n’est pas un lieu pour pouvoir manifester, on peut manifester autrement. Une église est un lieu de recueillement, et c’est un sacrilège de manifester comme l’ont fait les Pussy Riot", a-t-elle déclaré à la chaîne de télévision moscovite TV tsentr lors d’une visite à Moscou. Trois femmes des Pussy Riot ont été (...)
 
 
 
 
Partie 1 : Partie 2 :
 
 
 
Deux femmes tuées à coups de couteau ont été découvertes dans un appartement au Tatarstan, avec "Free Pussy Riot" écrit apparemment avec du sang sur un mur, a indiqué jeudi la police, une affaire dénoncée comme "une provocation" par un avocat du groupe Pussy Riot. Les victimes, une mère de 76 ans et sa fille de 38 ans, retrouvées mortes dans leur appartement à Kazan, la capitale du Tatarstan (Volga), (...)
 
 
 
 
par Alexandre Latsa
L’affaire Pussy Riot n’en finit pas de faire des vagues. Jamais le Main Stream Médiatique ne se sera autant déchainé contre la Russie "de Vladimir Poutine". Les qualificatifs émotionnels n’ont pas manqué, la presse française n’a pas hésité à parler de Camp lorsqu’il n’était pas affirmé que la Russie réinventait le Goulag (au choix). L’objectif est clair, tenter d’accoler une rhétorique totalitaire pour faire (...)
 
 
 
 

jeudi, 04 octobre 2012

NAVO- top te Boekarest, Russisch weerwerk & standpunt Eurorus groep

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NAVO- top te Boekarest, Russisch weerwerk & standpunt Eurorus groep

Analyse & Opinies / Archief 2008

(opmerking AV: Kris Roman onderschat de intrinsiek aan de asharistische suni islam klevende belligerente eigenschappen.)

De NAVO-top in Boekarest is afgelopen. Niets werd uit de weg gegaan om Rusland te jennen. Het spektakel vond plaats in een kasteel gebouwd door Ceausescu. De door de internationale bankiers alias Money Masters vermoorde man draait zich om in zijn graf. Nooit had hij gedacht dat de aartsvijand in zijn kasteel zou samenhokken. Het was de grootste top van de NAVO ooit.

Grappig was die foto waar men een sluipschutter van het Amerikaanse leger kon zien die met zijn broek op de enkels stond terwijl Bush uit het vliegtuig stapte. Hij kon zich niet meer inhouden … . Indien Bush op dat ogenblik zou worden aangevallen, dan zou de schutter niet weten met welk “geweer” te schieten.

Minder grappig is het gegeven dat bij het bezoek van Bush aan Oekraine de plaatselijke overheid aan de Amerikaanse sluipschutters toelating gaf om vrij op de Oekrainers te schieten, mocht er ééntje te dicht willen naderen ! Ja, u leest het goed : de Amerikaanse sluipschutters kregen van de Oekrainse overheid carte blanche om op … Oekrainers te schieten en dit op … Oekraiens grondgebied !

Er werd op die top één en ander besloten. Het private leger van de internationale bankiers gaat er nog een paar landen bijnemen : Albanië en Kroatië. Dat Albanië erbij zou komen, stond in de sterren geschreven. Zeker nu dit Albanië zich met de jaren zal omvormen tot een Groot-Albanië. Albanië is een islamitische maffiastaat die zonder hulp van de VS nooit zou geworden zijn wat deze staat nu is. Wie denkt dat de VS onze bondgenoten zijn, is of niet van deze wereld of heeft hard gezopen.

nato-afp-photo-jim-watson_n.jpgBilderberger Bush verkondigde al dat voor zijn part heel Oost-Europa bij de NAVO mag komen. (Behalve Rusland.) Om geopolitieke redenen willen zijn bazen heel Europa in handen hebben. Opdat de Russen geen Europese bondgenoten meer zouden hebben. Een ander voordeel daarbij is dat de NAVO op deze wijze extra kanonnenvlees krijgt. Op de NAVO-slagvelden creperen nu al o.a. Nederlandse soldaten. “Zijn bloed kome over ons !”, riepen de joodse priesters toen ze Christus aan het kruis wilden. (Gewoon een citaat uit de Bijbel. Indien viraal-fascist Jozef De Witte dit citaat niet goed vindt, dan moet hij maar een proces aanspannen tegen de schrijvers van de Bijbel). “Het bloed van de massa kome over ons”, roepen de internationale bankiers onder elkaar. Een duistere vloek. Nu zal er ook Albanees en Kroatisch bloed vloeien voor hun belangen. Het Herrenvolk der bankiers spuwt op wie niet bij de kliek hoort. De massa moet volgens bepaalde documenten, uitgelekt uit de Bilderberg-conferenties, voor twee derde vernietigd worden. “Het zijn onnuttige magen”, zo staat er letterlijk. (Zie boek “De geschiedenis van Bilderberg”, door Daniel Estulin.)

Deze bankiers willen niets minder dan wereldmacht. Om die macht te bekomen – ze zijn er eigenlijk al ! – hebben ze een goed getraind privé-leger nodig. Op internationaal vlak heerst de NAVO, op lokaal vlak de politie. “De NAVO is er voor UW veiligheid.” Dat al die Amerikaanse en/of NAVO-bassissen steeds op zeer economisch-strategische punten liggen, is puur toeval ? Zo ligt er een zeer grote Amerikaanse basis in Kosovo “om orde te brengen”. Toevallig zal daar vlak in de buurt binnenkort ook een zeer belangrijke oliepijplijn komen te liggen.

Ook zijn de Amerikaanse havikken hun troepenmacht aan de grens met Iran aan het opbouwen, en dit op een wijze zoals vlak voor de aanval op Irak. Alles duidt op een lucht- en grondaanval. Deze info komt uit de mond van een officier van Russische militaire veiligheidsdienst. Hij zei dat het Pentagon naar een manier zoekt om Iran tegen minimale kosten op de knieën te krijgen. Hij zei ook dat de Amerikaanse marine in de Perzische Golf voor het eerst sinds de afgelopen vier jaar het niveau bereikt heeft dat het kort voor de invasie in Irak in maart 2003 ook had.

Kolonel-Generaal Leonid Ivashov, vice president van de Academie van Geopolitieke Wetenschappen, zei dat het Pentagon van plan is om binnenkort een grote aanval uit te voeren op de Iraanse infrastructuur. Een nieuwe VS-aanvalsgroep is daarvoor naar de Golf gestuurd.

De USS John Stennis met 3200 manschappen aan boord en ongeveer 80 vliegtuigen, waaronder de F/A-18 Hornet en Superhornet gevechtsbommenwerpers, acht begeleidende schepen en vier atoomonderzeeërs zetten koers naar de Perzische Golf. In de Golf is al een vergelijkbare groep schepen die geleid worden door de USS D. Eisenhower sinds december 2006. Ook brengen de Amerikanen Patriot anti-raket raketten naar deze regio.

Dat de internationale bankiers opkomen voor hun eigen belangen, daar kan men nog inkomen. Maar dat onze politici ons eigen volk uitverkopen aan die werelddictators, is minder begrijpelijk. Onze politici kennen de plannen. Zeker zij in de Loge samenhokken zoals De Gucht en De Wael. Ze zijn niet alleen. Zij weten dat slavernij het einddoel is. Zij weten dat er een enorme wereldoorlog op komst is. Zij weten dat daardoor het noordelijk halfrond – indien deze oorlog nucleair wordt uitgevochten – een winter van 10-15 jaar tegemoet gaat. Hoe komt het anders dat heden zoveel mensen met Israëlisch paspoort huizen kopen in Argentinië en andere landen van het Zuidelijk halfrond ? Waarom reageren onze politici niet ? Heeft men hen beloften gedaan ? Vele vragen, weinig (officiële) antwoorden.

De omsingeling van het enige land ter wereld dat iets tegen de bankiers kan doen, Rusland, wordt met de dag duidelijker. De bankiers hebben zeer goede geopolitici in dienst. Zelf hebben ze de laatste 60 jaar geopolitiek voor de niet uitverkorenen (zonder ethnische bedoeling ) verdacht gemaakt. De “nazi’s” deden aan geopolitiek. Dus is het slecht, niet politiek correct. Zoals gezegd, zelf deden ze al die jaren wel aan geopolitiek.

Toch heeft Bush niet helemaal zijn gelijk gehaald. Landen als Griekenland verzetten zich tegen het lidmaatschap van Macedonië. Dit omdat dit land dezelfde naam draagt als een Griekse aangrenzende provincie. De Macedoniërs zullen de Grieken ooit dankbaar zijn voor dit veto. Wie bij de NAVO en de EU komt, ondertekent onmiddellijk – letterlijk – een afhankelijkheidsverklaring (mensenrechten, multi-cultuur, aangepaste geschiedenisboeken, voorrechten voor het grootkapitaal, enzovoort). Op deze wijze werd Kosovo onafhankelijk van Servië, maar afhankelijk van de internationale bankiers.

Ook positief was het weerwerk van Frankrijk, Duitsland en Nederland tegen het lidmaatschap van Oekraine en Georgië. Niet omdat ze iets tegen die twee landen hebben. Ze willen … Rusland niet teveel voor het hoofd stoten ! Sarkozy, Merkel en Balkenende zijn pure Atlantisten, pure VS- en Israël-freaks. Merkel is recent nog in Israël gaan kruipen, voor iets waar – op zijn zachts gezegd – de huidige generatie Duitsers niets mee te maken heeft. Sarkozy, wiens ex ooit zei fier te zijn dat zij geen druppel Frans bloed in hun aderen hebben, likt in het Witte Huis de botten van de Logemannen. Maar, er is een maar. De economische belangen van de Europese landen liggen minder en minder bij de VS en meer en meer bij Rusland. De energiebehoeften ook. Zij weten dat de NAVO binnenkort een fatale oorlog begint met landen van waar onze olie komt. Met alle gevolgen vandien. Saoudi-Arabië zal zich niet blijven achter de VS scharen. Recent boden zij Rusland openlijk aan om goeie maatjes te worden. Dit gebeurt niet zomaar.

De economische cijfers zijn op vlak van Europees-Russische handel keihard. Op termijn betekent dit : goed nieuws ! De VS-economie stuikt zowaar in elkaar. De dollar zal nog verder wegzakken. De Russische economie daarentegen explodeert. Er is werk in overvloed en er bevindt zich heel veel geld. Moskou is de stad met de meeste miljardairs ter wereld. Hun geld stroomt nu na 8 jaar Poetin meer naar het volk door dan onder Jeltsin (echte naam Isaak Elstman). Indien de Europese landen enkel al naar hun economische belangen kijken, dan moeten ze Rusland als partner nemen. Met de tendens van de laatste NAVO-top in het achterhoofd, kan men nu al voorspellen dat de Europese landen – om economische redenen – meer en meer naar Rusland zullen opkijken. “Eigen bankrekening eerst”, zullen ze zeggen. Ze zullen vriendelijk handjes schudden met de VS, een paar zielige soldaatjes opofferen in één of ander Afghanistan. Maar het zal daar bij blijven. Jammer voor de families en vrienden van het Europese offervlees.

Tijdens de NAVO-top was Poetin op momenten emotioneel. Hij vertrouwt de NAVO voor geen haar. Terecht. Hij schreeuwde naar Bush : “Kan jij verstaan, Georges, dat Oekraine zelfs geen land is !”(Oekraine pikte bij de onafhankelijkheid het Russische oosterse deel mee en was NOOIT onafhankelijk.)

Als een journalist het NAVO-argument aanhaalt dat de uitbreiding van het bondgenootschap alleen maar tot democratisering en stabiliteit bijdraagt, haalt de Russische president zijn schouders op. “Dat is een rare redenering”, smaalt hij. “Als je bij de NAVO komt, dan word je democratisch. Maar er zijn zoveel landen die niet bij de NAVO zitten, zijn die dan allemaal niet democratisch? Wordt Oekraïne pas democratisch als het bij de NAVO komt? Dat is toch flauwekul! De NAVO is geen democratiseringsmachine!” Integendeel, zouden we zeggen. Waar de NAVO komt, is de (verborgen) dictatuur aan de macht.

Nog Poetin : ,,De Sovjet-Unie en het Warschaupact bestaan niet meer. Tegen wie is de NAVO nu dus eigenlijk gericht?’’

En in dit verband: “Het Rijk van het Kwaad, zoals Reagan de Sovjet-Unie ooit noemde, bestaat niet meer. Het is dan nog de vraag wie hier het Rijk van het Kwaad is … .“

Tegelijkertijd liet hij zich ontvallen dat Rusland ,,goddank geen lid wil worden van de NAVO. Rusland kan zich niet neerleggen bij de pretenties van de NAVO om een mondiale rol te spelen”.

Poetin herinnert eraan dat Moskou zich aan zijn ‘postkoloniale’ verplichtingen heeft gehouden en al zijn bases in Oost-Europa, Vietnam en op Cuba heeft weggehaald. “Maar de Verenigde Staten hebben nu bases in Bulgarije en Roemenië en denken over Tsjechië en Polen. Laten we er geen doekjes om winden. Meteen nadat de Baltische landen bij de NAVO kwamen, zagen we NAVO-toestellen langs onze grenzen vliegen.”

Aan de Vlaams-nationalisten (en anderen) die vandaag Rusland nog steeds als bedreiging zien : de Russen hebben nooit West-Europa bezet. De Amerikanen wel. De Russen hebben nooit onze cultuur vernietigd, de Amerikanen wel. De Russen hebben nooit atoomwapens ingezet. De Amerikanen wel.

De enige manier die de internationale bankiers nog rest om Europa van Rusland weg te houden, is een wereldoorlog. Wereldoorlog III. Die komt er uitgezonderd een mirakel dan ook. Op de Nederlandse radio hoorde ik een (geo)politieker waarvan de naam me ontsnapt. Hij zei dat Bush – die toch niet meer kan herkozen worden – langs de grote deur wil buitenstappen. “Wat hij tijdens zijn laatste termijn als laatste actie zal doen, is het beginnen van een oorlog tegen Iran”, zei hij. Wanneer die oorlog zal eindigen, weet niemand. De VS rekenen op een korte Blitzkrieg. Dachten ze in Irak ook te doen. Russische economische kranten schreven reeds dat een vat olie bij een aanval op Iran zeker 200 dollar zal kosten. Een oorlog tussen het “christelijke” pro-zionistische Westen en het islamitsch-nationalistische Midden-Oosten verdeelt de wereld in twee kampen.

Denk goed na wie de ware vijand is. Denk goed na wie aan de oorzaak zal liggen van komende terreuraanslagen, onschuldige Europese doden, hongersnood, etnische onlusten, enzovoort. De opgesomde fenomen, waarvan er zich nu al een paar voordoen maar die zullen verergeren, zijn maar gevolgen. Gevolgen van de doelbewuste wereldpolitiek van de internationale bankiers.

Wij zijn tegen oorlog. Indien er toch oorlog komt, dan zijn onze ogen geopend en heulen we niet mee met de Atlantische wolven in de politieke modderpoel en het mediaspel. Wij komen op voor het eigen volk (eerst). Daarom respecteren we dat andere volkeren, overal ter wereld, eveneens deze keuze maken. Wij beschouwen ons niet beter of niet slechter dan andere volkeren. We beschouwen ons wel als anders. We hebben een eigen ontwikkeling. We hebben niet de ambitie om de hele wereld “Westerse” waarden op te leggen. We vallen geen godsdiensten aan omdat een bepaalde godsdienst bij ons door het grootkapitaal massaal werd en wordt binnengebracht. We vallen geen godsdiensten aan omdat het probleem daar niet ligt. We vallen diegenen aan die aan de oorzaak liggen van de problemen en hun collaborateurs, ook al zijn het naam “nationalisten”. Wie religies aanvalt, speelt het spel van het groot-kapitaal. De uitgever van de Deense krant die de cartoons uitgaf, heeft banden met de Loge. Sommige imams die gek doen, hebben (onrechtstreeks) de steun van … Israël en de VS-lobbies. Laat u niet vangen. Open uw ogen voor het internationale grootkapitaal ze sluit. We zijn tegen racisme, omdat we als Vlaming heel goed weten wat racisme betekent. In deze onstaat België zijn we nog steeds tweederangsburgers. Niet door de schuld van de Walen, maar door het verraad gepleegd door onze eigen Vlaamse politici.

Wij willen geen Iraniërs of Afghanen in hun land gaan onderdrukken omdat we beter zouden zijn. Wij wensen ons niet te gedragen zoals het Israëlisch leger in Palestina. Integendeel, wij verwerpen deze aanpak. Wij willen andere volkeren niet onderdrukken net zoals we niet willen dat andere volkeren ons in ons land onderdrukken. “0 % racisme, 100% identiteit !” Twee aparte ideeën die wij in Vlaanderen verenigen.

We hebben even weinig gemeen met “extreem-rechtse” nationalisten die kwijlend aan de slippen van de VS en Israël hangen, als met “extreem-linkse” internationalisten, die eveneens aan de slippen van datzelfde grootkapitaal hangen, wat het geval is met internationalisten die goedkope slaven willen importeren om onze lonen laag te houden. De slogans “eigen volk eerst” en “doe de rijken de krisis betalen” zijn verenigbaar. WIJ verenigen die slogans ! Enkel wij !

Ja, we zijn voor een Europa der volkeren. Ja, we zijn voor een groot(s) Europa, van Gibraltar tot Vladivostok ! Ja, we zijn ook voor Vlaanderen ! Ja, we zijn voor een Vlaanderen en een Europa dat op eigen benen staat, geregeerd wordt door eigen mensen en waar woekeraars, maffiosi,“kindervrienden” met of zonder strik, oplichters en andere criminelen in de gevangenis zitten en niet in de regering. Wat Rusland deed met oplichter Kodorchovsky – een “Russische” oligarch die nu in de gevangenis sokken breidt – dat is ons voorbeeld.

Wij zijn voor een andere samenleving dan diegene die we nu hebben. We zijn voor een samenleving waar de mensen gelukkig zijn. Niet voor een maatschappij die men de “Welvaartstaat” noemt … met een onnoemelijk aantal zelfmoorden. We zijn voor een samenleving waar de ordediensten niet geschapen werden om eigen volk te onderdrukken, af te ranselen, waar de ordediensten niet dienen om brave nationalisten van het bed te lichten, het huis ondersteboven te keren en vervolgens te laten veroordelen door maconnieke rechters. We zijn voor een samenleving waar de ordediensten en rechters het volk BESCHERMEN en niet terroriseren. De grootste binnenlandse vijanden van het eigen volk zijn (sommige) ordediensten en de rechters.

In het hele (geo)politieke spectrum is Euro-Rus uniek. Dit omdat we uniek zijn in het analyseren van de situatie en uniek zijn in het bieden van oplossingen.

NATO DELENDA EST !

Voor een groot(s) Europa, van Gibraltar tot Vladivostok !

Kris Roman

Voorzitter Euro-Rus

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Les Pussy Riot contre Poutine

PussyRiot1.jpg

Les Pussy Riot contre Poutine : une action concertée de Londres jusqu’à Moscou
 
par Israël Adam Shamir

La réaction d’un certain lobby au texte de Shamir "Les Pussy Riots, mégères non apprivoisées" (
http://www.israelshamir.net/French/...
, déjà traduit en 6 langues…) ne s’est pas fait attendre : le Morning Star www.morningstaronline.co.uk ayant voulu republier l’article de Shamir sur les Pussy Riots, "mégères non apprivoisées" s’est vu vivement sommé de retirer l’article, et s’est exécuté illico. Shamir ne voit là rien d’étonnant, et il explique ce qui s’est passé.
Voici le paragraphe qui n’a pas plu du tout à certains :

Pour des discours bien plus tièdes incitant à la haine des juifs, les pays européens condamnent habituellement les contrevenants à des peines de deux à cinq années de prison, pour les primo-délinquants. Les Russes ont appliqué les lois contre l’incitation à la haine à ceux qui attaquaient la foi chrétienne, et c’est probablement là l’élément nouveau apporté par la Russie. Les Russes ont prouvé qu’ils tiennent autant au Christ que les Français à Auschwitz, et c’est cela qui a choqué les Européens, apparemment persuadés que les "lois contre la haine" ne sauraient s’appliquer que pour la protection des juifs et des gays. Les gouvernements occidentaux réclament plus de liberté pour les Russes anti-chrétiens, et la refusent aux dissidents anti-juifs chez eux.

Mais le fait que Shamir comparait l’affaire des Pussy Riots à la répression de la recherche révisionniste autour de l’Holocauste n’explique pas tout ; voici les nouveaux éléments d’information et de réflexion qu’offre Shamir :

Il s’avère que les grands soutiens des Pussy Riots et qui sont également fort hostiles à l’Église en Russie sont Viktor Shenderovich, Igor Eidman, Marat Gelman, et sont d’origine juive. Ce ne sont pas des juifs pratiquants, mais ils ont apparemment hérité leur haine de l’Eglise de leurs aïeux. Et tous, d’ailleurs, soutiennent activement l’impérialisme occidental.

Certes, il y a beaucoup de non juifs qui détestent l’Église, autant que de descendants de juifs qui se rapprochent du Christ, mais la corrélation est bel et bien établie. En effet, les marxistes juifs anglais de la tendance tribale ou cachère réagissent parce que, comme l’écrit Gilad Atzmon, "le marxisme juif est très différent du marxisme ou du socialisme en général. Tandis que le marxisme est un paradigme universel, le marxisme juif est dans le fond une utilisation éhontée de la terminologie marxiste pour défendre la cause tribale juive". Atzmon pourrait aussi ajouter qu’ils soutiennent l’empire. Ils n’attendaient que l’occasion pour faire pression sur les communistes anglais du Morning Star, et ceux-ci ont immédiatement capitulé.

Le Morning Star n’a pas reculé en découvrant que les attaques provenaient du blog Harry’s Place, le blog de gauche sioniste le plus puant d’Angleterre, profondément pro-impérialiste, vicieusement anti musulman, positionné contre l’Iran et la Syrie, violemment anti-russe, et certes anti-Shamir. Ce site m’a estampillé comme "l’antisémite négationniste collaborateur de Julian Assange, soutien de Lukaschenko et omniprésent Israel Shamir". Je devrais mettre tout ça sur ma carte de visite…

Si le Morning Star a plié le genou devant une poignée de marxistes juifs, comment pourraient-ils tenir bon face à de veritables ennemis capitalistes ? Mais je ne voudrais pas finir sur une note déterministe, en condamnant les cocos et les juifs. Quelles que soient les corrélations, les gens sont libres de penser et d’agir. Nous sommes dotés du libre arbitre, et parmi les gens scandalisés par les Pussy Riot il y avait des juifs-et-communistes, ou plus exactement des Russes de gauche de la tendance www.left.ru, les uns d’origine juive et d’autres pas, tous fermement antisionistes (ils ont même traduit et publié Israël Shahak).

Voici des extraits de l’un de leurs porte parole, Valine Zorine. Il explique fort bien la position de la gauche russe anti-impérialiste, dont on souhaiterait qu’ils aient une influence sur les anti-impérialistes de gauche comme de droite en Occident : (Voir
http://left.ru/2012/4/zorin215.phtml
)

"…Non seulement leur nom (Pussy Riot) est en anglais, mais elles parlent comme si elles traduisaient de l’anglais. Elles utilisent la langue de l’autochtone complètement américanisé, qui parle la langue du colonisateur. Mais la Russie n’est pas une colonie de l’empire anglo-américain, pas encore, disons, mais certains sont sur la bonne voie, la colonisation est un processus sur le long terme…"

Les Pussy Riots appartiennent au paradigme bourgeois de la gauche radicale, adapté aux nations colonisées. Elles plongent leurs racines au début de la Guerre froide, lorsque les US ont décidé d’utiliser l’idéologie de gauche pour combattre le communisme : féminisme, beatniks, libération sexuelle, et même le mouvement pour les droits civiques étaient sponsorisés par les agences officielles et par des intérêts privés. Ce sont les mêmes qui ont développé les études "de genre", qui ont importé de France le post structuralisme de Foucault et de Derrida, et qui les ont à l’occasion exportées dans les cultures colonisées.

Pourquoi faire ? Devine ! Quel sera le meilleur soldat pour défendre la Russie, celui qui croit en "Dieu, mon roi et ma patrie", ou bien celui qui pense que toutes ces idées-là (mais non pas bien sûr le post-modernisme et du post structuralisme) ne sont que des fantasmagories créées expressément par les autorités ? Plus simplement : qu’est-ce qu’ils devraient porter sous leurs uniformes de combat de marines russes, dans un combat corps-à-corps : - une croix, ou des sous-vêtements fashion, politiquement corrects ?

Je sais, il suffit que je pose la question pour être définitivement banni du royaume de la gauche paradisiaque. Un maître français du post-quelque chose se gausserait, et les ultra-conservateurs sarcastiques applaudiraient, malheureusement. Mais c’est une question qui permet de recadrer l’affaire des Pussy Riots dans la logique divine, car elle n’est pas de notre ressort, ni de celui de Poutine, ni même de l’Église.

Mais les maîtres du Discours décident du sens de l’affaire, et nous pouvons tout juste essayer de comprendre ce que nous constatons. Tous les journaux occidentaux l’ont mis en lumière : c’était Poutine contre le Pussy Riots ; c’est Poutine qui persécute les Pussy Riots, les Pussy Riots sont contre Poutine. Cela a été repris par les media colonisés en Russie, par presque tout ce qui compte.

Poursuivons : Qui a rendu les Pussy Riots tellement célèbres et triomphales, qui a assuré leur place dans l’histoire ? C’est Poutine, Poutine c’est notre alpha et notre oméga. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est elles ! Elles n’ont pas demandé à la Vierge d’en finir avec la propriété privée, les maffias de la banque, les trafiquants d’êtres humains, les oligarques, les banquiers, la police, la Sixième flotte, moi ou n’importe quoi d’autre. Elles lui ont juste demandé de jarter un petit bonhomme invraisemblable appelé Poutine. Et au cas où les Pussy Riots se seraient trompées, le Département d’Etat, Mme Clinton, Madonna et Mme Merkel, et le New York Times et le Guardian ne peuvent s’être tous trompés. Ils savent tous que derrière Poutine il y a une force qui pose des limites à l’omnipotence impériale et au monopole des Maîtres-du-sens-des choses.

Sans Poutine, c’est-à-dire sans une Russie indépendante qui barre la route à l’empire occidental, personne n’aurait fait attention aux Pussy Riots, nous non plus, ni nos plus gros oligarques.

C’est déplaisant à entendre, mais sans Poutine, nous deviendrions une simple province reculée et sans importance dans l’empire, bonne pour les affaires ou pour les vacances, mais sans aucune importance politique. Une petite garnison des troupes impériales suffirait à nous contrôler. Seulement voilà, malgré tous les efforts de l’Empire, Poutine est toujours là, bien campé au Kremlin.

Quel est le secret de sa longévité politique ? Une répression cruelle ? Mais si c’était le cas, où sont les martyrs ? Le seul qui pourrait être considéré comme un prisonnier politique est l’oligarque Khodorkovsky. Le second sur la liste, Udaltsov, n’a jamais passé plus de quinze jours en détention. Le secret ne résiderait-il pas dans le soutien des masses qui refusent de voir leur pays sombrer dans l’insignifiance ?

Il y a beaucoup de bonnes raisons pour critiquer l’Église, et elle consacre la violence capitaliste. Mais si les masses en ont besoin comme du "cœur d’un monde sans cœur" pour survivre, alors… soit. Et si les masses soutiennent silencieusement Poutine, parce qu’il n’y a aucune autre force capable de résister à l’assaut de l’empire et de la nullification, eh bien c’est un bon signe aussi.

mardi, 02 octobre 2012

Le Qatar est-il en train d'acheter la France et sa diplomatie ?

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Le Qatar est-il en train d'acheter la France et sa diplomatie à grands coups d'investissements ?

http://www.atlantico.fr/users/karim-sader

Le Qatar accumule les investissements en France. Foot, immobilier, banlieues... Avec son poids financier, le pays semble se donner les moyens de mettre sous pression la diplomatie française, qui n'ose pas froisser son "généreux ami"...

La mise initiale était de 50 millions d'euros. Ce sera finalement 1 milliard d'euros que le Qatar investira dans les banlieues françaises défavorisées.

Atlantico : Petite monarchie pétrolière et gazière du golfe Persique, le Qatar a choisi d'investir massivement en France et en Europe, dans le sport (avec le rachat du PSG), dans l'immobilier, les banlieues (lire notre article : Arnaud Montebourg renonce à son hold-up sur les 50 millions d'euros promis par le Qatar aux banlieues et double la mise)... Où va-t-il s’arrêter ?

Karim Sader : La succession des crises financière de 2008 et économique de 2009-2010 ayant plongé les économies occidentales dans la récession aura été une aubaine pour le Qatar. A contre-courant de la grande tendance internationale, le riche émirat gazier affichait une croissance économique insolente, dopée avant tout par sa production de GNL (gaz naturel liquéfié) dont Doha est devenu le premier producteur mondial l’an dernier.
 
Bénéficiant d’une conjoncture interne extrêmement favorable, avec l’absence de toute contestation politique et sociale, qui, au contraire de l’Arabie ne contraint pas le régime à acheter la paix sociale à grand renfort de pétrodollars, la dynastie des Al-Thani avait dès lors les mains libres pour investir son surplus de richesses à l’étranger. En ces temps de crise, les investissements qataris, très bien accueillis par des économies occidentales en crise, ont permis à l’Emirat de réaliser d’importantes plus-values en profitant de la période de récession pour racheter des capitaux à des prix très attractifs.   

Si on y regarde de plus près, ces investissements n'ont aucun effet durables. Ne sont-ils pas avant tout un moyen d'asseoir la diplomatie qatarie ?

Effectivement, j’aurais tendance à penser que les investissements tous azimuts du Qatar à l’étranger s’apparentent davantage à des achats compulsifs qu’à une réelle stratégie de long terme, qui pourrait par exemple servir à assurer la diversification économique du pays, qui demeure largement dépendant du secteur des hydrocarbures.

En réalité, derrière cette politique de placements massifs se cache une véritable angoisse existentielle ! J’entends par là que le Qatar cherche par-dessus tout à compenser sa vulnérabilité géopolitique et militaire, ainsi que sa faiblesse démographique. Pour cela, le minuscule émirat, coincé entre les deux mastodontes régionaux que sont l’Arabie et l’Iran, a besoin d’exister à l’étranger en semant ses investissements dans des domaines divers et variés.

N’oublions pas que si le Qatar est assis sur les troisièmes réserves mondiales de gaz, sa position géographique le met à l'avant-poste d’une confrontation entre l’Iran cherchant à se doter du feu nucléaire et des Etats-Unis dont les plus importantes bases militaires – hors frontières américaines – se trouvent justement en territoire qatari.

Par conséquent, en étant l’otage des tensions régionales et dépourvues d’un « hard power » le Qatar a fini par développer une sorte de « complexe » qui le pousse à cultiver son rayonnement à l’international, par le biais de son soft power dont la finance, le sport et Al-Jazeera sont les principaux piliers.  

Peut-on dire que l’implication du Qatar dans le financement des banlieues s’inscrit dans cette même dynamique ?

L’implication du Qatar dans le financement des projets de jeunes entrepreneurs des banlieues suscitent de vives passions, car il ne s’agit pas d’un investissement anodin. Je dirais tout d’abord qu’il est symptomatique du phénomène de mondialisation, à travers lequel un Etat géographiquement éloigné parvient à tisser des liens avec une communauté en contournant le sacro-saint modèle de l’Etat-Nation qui est clairement en faillite dans nos démocraties occidentales. C’est du moins ce que laissait présager la première mouture du projet, qui a vu une association d’élus issus de la diversité venir frapper directement à la porte du Qatar. Ce dernier a certainement sauté sur l’occasion pour accroître sa visibilité internationale – ce qui constitue une véritable obsession pour les dirigeants de ce minuscule émirat qui cherche en permanence à soigner son image de marque.

J’ajoute par ailleurs que cet investissement suscite d’autant plus de controverses qu'il intervient clairement dans l'une des fonctions régaliennes de l’Etat, à savoir la politique d’intégration socio-économique des banlieues. Il semble toutefois que les responsables français tentent à présent d’y ajouter une participation de l’Etat ainsi que d’étendre la stratégie de financement à « d’autres départements défavorisés », sans doute pour contrecarrer les accusations de communautariste lié à un projet dont les détracteurs considèrent qu’il vise des zones majoritairement peuplées de citoyens issus de l’immigration arabo-musulmane.

Nicolas Sarkozy et François Hollande ont-il fait preuve d'une approche diplomatique différente à l'égard de l'émirat ?

La réappropriation du projet franco-qatari pour le financement des banlieues, initié sous Sarkozy, par la nouvelle équipe socialiste au pouvoir semble attester d’une forme de continuité dans le partenariat économique entre les deux Etats. Je serais toutefois plus prudent concernant la nature de l’alliance diplomatique, notamment sur les questions relatives au Moyen-Orient. Le changement de locataire à l’Elysée a forcement un impact dans la nature des relations entre les dirigeants. Pour rappel, le couple Sarkozy-Bruni entretenait des rapports amicaux avec l’Emir et son épouse « préférée », la cheikha Mozah. Ainsi l’émir Hamad était devenu dès 2007 le joker diplomatique de la politique arabe de Sarkozy.

Or, ces relations de proximité ont parfois porté préjudice à la France, dans la mesure où ils ont irrité le puissant royaume saoudien qui ne supporte pas que le Qatar lui fasse de l’ombre, tout comme d’autres pétromonarchies du Golfe en rivalité avec Doha, tel que les Emirats-Arabes-Unis. Certaines entreprises françaises en auraient fait les frais, se retrouvant mis en échec sur de nombreux contrats, qu’il s’agisse de la vente de rafales à Abou Dhabi ou bien du TGV à l’Arabie…

Je pense que le nouveau pouvoir socialiste a tendance à rééquilibrer ses rapports avec Doha au profit des autres puissances sunnites – à l’instar de la politique qui fût menée du temps de Jacques Chirac – et ce, tout en maintenant d’excellentes relations bilatérales avec l’Emirat. Notons toutefois que le cercle des amitiés franco-qataries comporte également de nombreuses personnalités du Parti Socialiste ; de Manuel Valls à Ségolène Royal, en passant par Arnaud Montebourg, tous se sont rendu à Doha dans le cadre d’évènements divers…

Vraisemblablement, le Qatar est très actif dans la crise syrienne : financements douteux, bataille médiatique...  Comment peut-on expliquer le silence français sur ce point ?

Il est incontestable que le Qatar a tiré le plus grand bénéfice de cette dynamique des « printemps arabes » en sponsorisant les mouvements de contestation de Tunis au Caire, en passant par Benghazi et Damas. Mais très vite, les orientations pro-islamistes de l’Emirat, qui a soutenu et financé les campagnes électorales des Frères Musulmans et de leurs ramifications régionales, ont suscité les interrogations de ses partenaires occidentaux, l’Europe en particulier.
 
Dans le cas de la France, du moins sous le mandat de Sarkozy, je ne pense pas qu'on puisse parler de « silence ». Pour mémoire, certains comportements du Qatar en Libye (ingérence dans les affaires intérieures et soutiens aux mouvements jihadistes radicaux) avaient suscité la fureur de Sarkozy, lequel n’avait pas hésité à rappeler l’émir à l’ordre. Par ailleurs de plus en plus de voix critiques se font entendre quant à l’agenda panislamique du Qatar à travers le monde, y compris dans l’Hexagone.

Quoiqu’il en soit, sur le dossier syrien, Français et Qataris sont en parfaite concordance, œuvrant à la chute du régime de Bachar al-Assad. Pour ce faire, Paris ne saurait se passer du rôle actif de Doha qui sert (comme il a servi en Libye) d’intermédiaire direct dans le soutien apporté à l’insurrection.  Des divergences dans l’agenda de la transition post-Assad pourraient toutefois émerger entre français et qataris : si Paris entend favoriser la formation d’un gouvernement transitoire qui puisse garantir la survie de toutes les minorités (alaouites, chrétiens, druzes, kurdes,…), il est fort à parier que les orientations pro-sunnites de Doha conduisent l’Emirat à appuyer un nouveau pouvoir qui soi dominé par la majorité sunnite, type Frères Musulmans…

Propos recueillis par Charles Rassaert

Karim Sader est politologue et consultant, spécialiste du Moyen-Orient et du Golfe arabo-persique. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et de l’Université Saint Joseph de Beyrouth, il a été chargé de recherches au Ministère de la Défense, à l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN), ainsi qu’à l’Observatoire des Pays Arabes à Paris.  Son champ d’expertise couvre plus particulièrement l’Irak et les pays du Golfe où il intervient auprès des entreprises françaises dans leurs stratégies d’implantation et de consolidation. Contribuant au débat relatif à l’actualité et aux sujets stratégiques de la région, il intervient régulièrement auprès de nombreux médias en France et à l’étranger et compte plusieurs publications dans des revues spécialisées.

GEERT WILDERS: CRÓNICA DE UN FRACASO PREVISIBLE

GEERT WILDERS:
CRÓNICA DE UN FRACASO PREVISIBLE

Las elecciones legislativas celebradas en los Países Bajos el pasado 12 de septiembre dieron la victoria al VVD (Partido Liberal de derecha) dirigido por el primer Ministro Mark Rutte, que tendrá que pactar con los laboristas, los otros vencedores de la cita electoral para formar nuevo gobierno. Se trata de dos partidos europeístas moderados y vinculados a la clase política oficialista del país;  fieles cumplidores de las órdenes de los tecnócratas de Bruselas.
La izquierda troszkista no logra los resultados positivos que anunciaban las encuestas, los verdes no crecen, mientras que democristiano y liberales de izquierda pierden fuelle, aunque alguno de ellos podría entrar en la coalición gubernamental.
Sin embargo el gran derrotado de esa noche electoral, es el político nacional-liberal Geert Wilders, puesto que su partido, el PVV pierde la mitad de sus diputados. Y lo que es peor para Wilders, entre la opinión pública se extiende  la sensación es que el PVV irá desinflándose paulatinamente: tulipán de un día.
Las razones de este fracaso son claras: unos ocasionales, otros estructurales. Y en ambos casos de difícil remisión por la formación.
Wilders, decidió desde un primer momento que no quería convertir a su PVV en un partido convencional, con órganos internos, militancia, cuadros de mandos o formación. Temía que ellos pudieran modificar la línea que él mismo tenía marcada para el PVV. De hecho su partido no admitía afiliados normalmente -había una asociación de simpatizantes de Geert Wilders- y la imagen que proyecta el PVV es la de un partido sometido a las decisiones únicas y caprichosas de una persona, incapaz de general a su alrededor un equipo de colaboradores eficaz; algo que la sociedad neerlandesa considera una fracaso.
El PVV convirtió las elecciones en un referéndum sobre el futuro del euro. Y el riesgo de convertir unas elecciones en lo que no son le explotó en sus manos. La apuesta por una salida unilateral del euro es un argumento “populista” cuando se trata de llamar la atención, pero es percibido como una peligrosísima aventura cuando se vota en serio, más aún en una sociedad tan acostumbrada a la “sensatez” como es la neerlandesa.
El intento de convertir las elecciones generales en un plebiscito sobre el euro, jugó doblemente en contra del PVV, primero por el motivo expuesto más arriba, segundo porque hizo que desplazara de su mensajes los dos argumentos que le habían servido para lograr los éxitos anteriores: la islamización y la inseguridad. Una lección clara, la de que cada partido debe mantener sus ideas-fuertes con las que ha hacerse presente en el discurso político.
La orientación en materia de política exterior impuesta por Wilders al PVV le ha valido el aislamiento y el vacío del resto de las fuerzas identitarias europeas. Aislamiento querido y buscado por el propio Wilders declarando “no quiero estar con racistas como el Vlaams Belang o el Front National” y también por las fuerzas identitarias, el líder del FPÖ austriaco, HC Strache declaró: “considero que Geert Wilders es humo de paja que pronto se extinguirá. No aspiro a ninguna colaboración con él en razón de sus posiciones frente al mundo árabe. Alguien que hace afirmaciones como por ejemplo que los árabes deben ser expulsados más allá del Jordán o que ha iniciado quemas del Corán no puede ser nuestro aliado” .En este sentido el aislamiento de Wilders recuerda al de su antecesor político Pim Fortuny –conocido homosexual- sobre el que Jean Marie Le Pen manifestó “no tenemos ningún contacto político ni personal. No solemos frecuentar los mismos lugares”.
En política exterior, Wilders ha declarado, y lo hizo en su viaje a Jerusalén, la total sumisión de su partido a los intereses de Israel, y de su protector en la zona, los Estados Unidos. Los Países Bajos son una de las zonas de la Unión Europea con menor grado antisemitismo, pero es obvio que a nadie le gusta que su país sea sumiso de una potencia extranjera en política exterior, sino que la misma se defina según los propios intereses nacionales.
La pregunta es ahora, ¿Sobrevivirá Wilders a este fracaso? ¿EL PVV sigue siendo el tercer partido del país? Mientras tanto un nuevo partido nacionalista ha sugerido en los Países Bajos, el DPK del antiguo diputado Hero Brinkman, que fundado hace poco tiempo no ha podido estructurarse lo suficiente como preparar la campaña electoral y no ha logrado ningún escaño en estas elecciones. Mucho nos temeos que el DPK copia y repite mucho de los errores del PVV. Difícil panorama para construir una alternativa identitaria y social neerlandesa.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya

lundi, 01 octobre 2012

Europe : la nef des fous?

Europe : la nef des fous?

 
 

Les discours des dirigeants européens semblent de moins en moins cohérents avec la réalité. Aucune prise de conscience de la situation de la croissance européenne ne semble d’actualité.

“La nef des fous”, Jérôme Bosch (1450-1516)

Les dirigeants européens sont-ils embarqués dans une «nef des fous» digne de ce que Sebastien Brant décrivait au 15e siècle dans un des premiers romans européens? On ne serait pas loin de le croire si l’on prend la peine d’observer la situation. Ainsi, Mario Monti a bombé le torse lundi en affirmant que l’Italie a «contribué à mettre en place des politiques de croissance en Europe».

Mettre en place des politiques de croissance! Celui-là même qui, par sa politique, a cassé le peu de croissance qui restait à l’Italie. Et alors que l’on venait d’apprendre que son propre gouvernement avait révisé à la baisse sa prévision de contraction du PIB de la péninsule de 1,2 à 2,4%!

Mais sans doute n’y a-t-il là aucune contradiction puisque l’OCDE qui tenait la conférence où s’exprimait le président du conseil italien a appelé à «poursuivre les réformes du gouvernement italien» qui, précisément, ont plongé le pays dans la crise.

Croissance et austérité ensemble

Mais de ce côté-ci des Alpes, la schizophrénie n’est pas moindre. Ce mardi matin sur France Inter, le ministre français des Affaires européennes n’avait que la «réorientation de la politique européenne vers la croissance» à la bouche. Et pour entamer cette réorientation, Bernard Cazeneuve n’avait pas mieux à proposer que le vote du pacte budgétaire qui va peser sur l’activité de ces 5 prochaines années et va surtout, par son lien avec le MES, confirmer l’étranglement des pays en difficulté. Non, il avait également une autre proposition à formuler: le maintien de l’objectif d’un déficit public à 3% du PIB l’an prochain, manière la plus certaine de plonger la France dans le cercle vicieux de la dépression.

Plus d’efforts

Faut-il un ultime exemple de ce délire pathologique? La chancelière Angela Merkel a jugé que l’Europe va devoir «faire des efforts» pour «sortir plus forte» de la crise. Par «efforts», la chancelière entendait des «douloureuses réformes» et des «politiques budgétaires plus responsables».

Autrement dit, l’Europe doit encore aller plus loin dans l’austérité. C’est du reste ce que vise précisément le pacte budgétaire tant vanté par le gouvernement français. Or, cette politique «d’efforts» que mène la chancelière en Europe depuis 2010 a contribué à plonger l’Europe à nouveau dans la récession. Lundi, le très mauvais indice Ifo montrait que l’économie allemande est à son tour frappée par la vague issue de cette politique. Mais peu importe.

La dérive dépressive européenne

 

Le bateau Europe va à vau-l’eau. Il se dirige droit vers les récifs de la dépression. Mardi, Standard & Poor’s promettait un recul du PIB de la zone euro de 0,8 % cette année. Et les moteurs de croissance de la région sont désormais tous éteints. Tout se passe comme si la Grèce, loin d’être le cas isolé et «exotique» que l’on nous a présenté depuis deux ans, était en fait le précurseur de ce qui menaçait l’Europe.

La BCE, qui a pourtant déclenché avec ses annonces du début du mois de septembre cette euphorie des dirigeants européens, ne semble rien pouvoir faire. Baisser ses taux serait inutile, ils sont déjà vainement à un niveau historiquement bas. Quant à sa politique de rachat de titres souverains, elle est soumise à des conditions déflationnistes qui n’auront certes pas d’effets positifs sur la croissance.

Reste évidemment le «pacte de croissance» et ses fameux 120 milliards d’euros dont se vantent tant les dirigeants français. Son effet est évidemment nul. Passons même sur ses effets concrets, les révisions à la baisse de toutes les prévisions pour 2013 prouvent assez l’inefficacité de cet amas de mesures hétéroclites et recyclées. Le pire est encore ailleurs: nul n’a pris ce plan au sérieux, le choc de confiance si nécessaire pour les plans de relance n’a pas eu lieu. Et c’est pourtant au nom de ce plan que l’on entend imposer l’austérité généralisée.

Position morale

Mais si la position des dirigeants européens n’est pas cohérente, c’est qu’en réalité, elle est plus morale qu’économique. Elle est basée sur l’idée d’une pseudo faute budgétaire des Européens qui devra être réparée par la souffrance. Et elle se dissimule derrière le vieil argument europhile: quiconque se place en opposition aux dirigeants européens est «populiste» et, partant, discrédité. Ce qui est commode et permet d’avancer l’absence d’alternative à cette politique.

C’est pourquoi, ceux qui tentent de s’opposer au pacte budgétaire ou au MES sont immédiatement discrédités, comme l’ont été en 2005 ceux qui se plaçaient dans le camp du «non» à la constitution. Bernard Cazeneuve qui, ce matin, prétendait qu’il n’y a pas de «non fondateur» doit certainement s’en souvenir: il faisait alors partie des chefs de file des «nonistes».

On connaît la chanson

80 ans après les effets dramatiques de la politique de déflation salariale et budgétaire des gouvernements européens, leurs successeurs sont aujourd’hui en passe de faire les mêmes erreurs. Du reste, les années 1930 sont tellement à la mode que les chefs de gouvernement européens n’hésitent pas à remettre au goût du jour le fameux succès de Ray Ventura de 1935: «tout va très bien, madame la marquise»…

La Tribune

dimanche, 30 septembre 2012

De Franche-Comté en de Lage Landen

3de Ronde Tafel van www.eurorus.org  :

De Franche-Comté en de Lage Landen (Robert Steuckers)

Op vrijdag 28 september 2012 vond in het Euro-Rus Centrum in Dendermonde de 3de Ronde Tafel plaats. In een vol huis vertelde Robert Steuckers, bevoorrechte vriend van Euro-Rus, uitgebreid over de Franche-Comté, een geopolitiek belangrijke regio in Europa en zeer belangrijk voor de Lage Landen.

In zijn eigen stijl vertelde hij over de hele geschiedenis van deze regio. Het verhaal begon van voor de Romeinse periode tot en met vandaag.

Hij kon zeer moeilijk verbergen dat dit een iets ander soort voordracht is dan hij meestal gewend is : het was duidelijk dat hij een emotionele band heeft met de Franche-Compté. Verschillende malen kon hij zijn bewondering voor de schoonheid van de regio niet verbergen. De aanwezigen werden overstelpt met tientallen en tientallen gegevens en feiten. Ja, soms was het zwaar.

Laat het duidelijk wezen : dit alles aan de hand van een paar eenvoudige notities.

Het was een zeer technische en historische voordracht. Deze zware boterham werd nadien weggespoeld met een paar leuke dranken.

De tekst en de beelden van deze voordracht zullen dit jaar nog verschijnen.

samedi, 29 septembre 2012

La crise civilisationnelle que traverse l’Europe amène à s’interroger sur l’avenir des peuples en Europe

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La crise civilisationnelle que traverse l’Europe amène à s’interroger sur l’avenir des peuples en Europe

Entretien avec Jean-Marc Fonseca dit « Barbajohan »

L’émission de radio sur Internet, « Méridien Zéro », vient de commencer un cycle consacré aux « patries charnelles » de la France. Après la Bretagne, il y a eu la Corse. Espérons que viendront ensuite la Normandie, le Pays basque, la Flandre, la Bourgogne, la Franche-Comté, l’Alsace, la Lorraine, la Savoie, l’Arpitanie, la Provence, les Pays d’Oc, la Catalogne et… le Pays nissart ! Découvrons par cet entretien une histoire méconnue, hors de Paris et de sa centralité pesante.

 

Europe Maxima

Après la Grèce, l’Espagne, l’Italie, le Portugal…, on nous annonce que ce sera bientôt le tour de la France. D’aucuns prédisent que la monnaie unique est condamnée à plus ou moins long terme. Qu’adviendra-t-il de nos « patries charnelles » ? Nous sommes en droit de nous poser des questions sur le futur de ce continent et des peuples qui y habitent. C’est pourquoi nous sommes allé à la rencontre de Jean-Marc Fonseca, délégué du M.C.P.N. (Mouvement citoyen du Pays niçois – Motou citadin dou Païs nissart) afin de connaître la position de ce mouvement et les solutions novatrices qu’il propose.

Robert Marie Mercier : Jean-Marc Fonseca, bonjour. Je suis très heureux de pouvoir vous rencontrer aujourd’hui car nous allons pouvoir enfin connaître « lou pastre rebel » dont certains de nos lecteurs ont pu apprécier les « coups de gueule » sur les réseaux sociaux ainsi que les Contes et histoires que vous signez « Barbajohan ». Mais, en plus, nous saisissons l’occasion d’inviter le délégué provisoire du M.C.P.N. (Mouvement citoyen du Pays niçois – Motou citadin dou Païs nissart) à nous parler de ce mouvement qui est en train de se mettre en place chez nous, mais aussi chez nos voisins.

Jean-Marc Fonseca : Aco mi fa plesi de poudè veni soubre lou vouostre sit…Cela me fait plaisir de pouvoir venir sur votre site… et je vous en remercie. Et, c’est une satisfaction réelle de pouvoir m’exprimer sur un média pour y apporter mon point de vue sans être censuré en aucune façon.

 

R.M.M. : Avant de nous lancer dans un débat de fond, pourriez-vous, Jean-Marc, nous dire quelles sont vos origines familiales, votre parcours jusqu’à aujourd’hui et ce qui vous a conduit vers cette forme d’action que vous développez à présent ?

 

J.-M.F. : Pour ce qui est de mes origines familiales, un mesclun ben nissart, du côté de mon grand-père maternel (Brignoni – Porraz) des États de Savoie. Du côté du grand-père paternel (Fonseca : Valencians – Catalans) immigrés en Algérie (Oranais) après 1848. Mon père, jeune sous-officier de carrière, a connu ma mère à Nice en 1939 alors que son unité se trouvait dans les environs du Mont Ours, puis il a été transféré sur le front de la Meuse. Après s’être évadé, il a rejoint Nice, car il ne connaissait personne en France. Instructeur itinérant de maquis; il m’a certainement passé l’idée du devoir de Résistance et le goût du baroud. Enfin quand je pense que mes deux épouses successives sont de famille corse, j’espère que mes enfants comme moi ne seront jamais soumis.

R.M.M. : Une fois évoquée votre histoire familiale, pouvez-vous nous faire connaître votre parcours professionnel ?

 

J.-M.F. : Oh là, je pourrai vous faire un roman : allergique à l’éducation nationale; je n’ai évidemment aucun diplôme issu de cette « vénérable institution ». Berger saisonnier très jeune, puis manutentionnaire à l’aéroport, puis ouvrier, enfin grâce à l’armée française, deux ans dans un centre de réadaptation où j’ai passé un brevet de technicien en électronique. Cela m’a donné l’envie des études jusqu’au C.N.A.M. Mais par chance j’ai toujours aimé lire et j’ai plutôt une bonne mémoire; ce qui fait qu’en réalité, je n’ai jamais cessé d’étudier et d’apprendre. Après avoir travaillé pour une entreprise dans le secteur de la défense (logistique, documentation technique, systèmes de formation et d’instruction). J’ai terminé ma carrière professionnelle (d‘immigré esclave salarié) comme directeur technique d’un grand groupe de télévision (A.B. Production – A.B. Télévision). Enfin après avoir participé au lancement et à la mise au point la télévision numérique par satellite en France. J’ai tout arrêté ! Je m’étais toujours dit à cinquante balais, je m’arrêterai et je retournerai faire le berger dans mes montagnes. C’est en gardant que j’ai pris conscience que je pouvais être utile à la cause de mon pays.

 

R.M.M. : Et je suppose que vous avez eu, comme la plupart d’entre nous un cheminement politique qui vous a amené où vous en êtes aujourd’hui.

 

J.-M.F. : Je vais, peut-être, faire bondir certains de vos lecteurs, ou les désorienter, mais, puisque vous me donnez la parole librement, je vais vous tracer mon parcours…

À 13 – 15 ans, j’avais plutôt des idées proche de ce qu’on appellerait aujourd’hui l’extrême droite nationale, conséquence logique de l’éducation de M. Jules Ferry.

Avec toutefois un gros bémol, c’est mon grand-père qui par tradition orale m’a transmis une partie importante de ce que je sais : les livres sur la véritable histoire du Comté de Nice n’existaient pas ou bien se trouvaient relégués  aux oubliettes (je souligne ici le remarquable travail d’Alain Roullier Lorens en ce qui concerne l’édition d’ouvrage sur l’histoire de notre Comté). Et puis, j’entendais toujours mon grand-père dire : « Ah, si nous étions restés indépendants en 1860, nous vivrions certainement plus heureux qu’aujourd’hui »… Cela se passait en 1956. C’est aussi mon grand-père qui, souvent en cachette de ma mère, me parlait et m’apprenait le nissart (1) que l’on parlait dans la rue et dans les métiers beaucoup plus qu’aujourd’hui. Bref, jeune, je me sentais avant toute chose Nissart (2) et je ressentais le fait que nous n’étions pas tout à fait des Français comme les autres.

R.M.M. : Donc, à ce moment là,  vous lancez dans le combat régionaliste ?

 

J.-M.F. : Pas du tout, je n’avais pas encore conscience de la nécessité absolue de retrouver notre souveraineté et, il faut le dire, les hommes politiques locaux (pas comme ceux d’aujourd’hui complètement asservis au pouvoir central de la République française), avaient pour la plupart un attachement à notre terre et à notre culture. Donc, nous étions plutôt dans une position de résistance au pouvoir établi et à son omniprésente « société de consommation »… Sur ce, arrive Mai 68, avec toute l’effervescence qui l’entoure et nous sommes une bande d’une douzaine de garçons, tous de milieu modeste, avec des pères ex-militaires puis A.S. ou O.R.A. (puis de nouveaux, campagne de France – Allemagne) et pour certains l’Indo. Nos pères, pour certains, ont viré à l’anti-gaullisme depuis la guerre d’Algérie. Il n’est pas question de soutenir le pouvoir gaulliste en place. Par ailleurs, le socialisme soviétique ne nous est pas sympathique. Ce sont d’autres copains de la bande dont les pères avaient été F.T.P. qui nous mettrons en contact avec les « pro-Chinois » tel qu’on les appelait à l’époque. En attendant aussi méfiant à l’égard des Américains que des Russes et croyant à la possibilité d’une Révolution, nous prenons le maquis dans la Haute-Tinée avec armes et bagages.

 

R.M.M. : Carrément le maquis ? Mais pourquoi, le mouvement étant parti des facultés, s’éloigner des centres de décision ?

 

J.-M.F. : L’idée (qui d’ailleurs s’est avérée fausse) est alors la suivante et elle découle directement des opérations qu’avaient montées, en 43 – 44, nos géniteurs.

La révolution se fera dans les villes, les forces de répressions exerceront donc leurs activités surtout sur les villes.

De petits groupes nomades, connaissant bien leur terrain, capable de monter des coups de main, de disparaître sur des positions préparées à l’avance et bénéficiant de la complicité des populations attireront sur elles une partie des forces de répressions qui feront défaut dans les villes.

 

R.M.M. : Pour ma part (un grand nombre de mes amis aussi), m’étant dégagé  des groupuscules politiques qui ne menaient à rien et conscient qu’il y avait un préalable culturel à l’action politique, je rejoins un groupe qui, s’étant fortement inspiré de la philosophie d’Antonio Gramsci, s’est mis à contester la société de consommation et son corollaire l’« homo economicus » bien avant que naisse le Mouvement du 22 Mars, parti de la fac’ de Nanterre, et qui allait amener « Mai  68 ». Par la suite, nous aurons quelques contacts avec les situationnistes, mais étant résolument tournés vers une action « métapolitique », nous ne nous engageons aucunement dans une mouvance politique  révolutionnaire, les conditions de celle-ci n’étant pas réunies. Nous pensions que la pensée dominante n’était pas prête pour faire cette révolution, ce qui sera confirmé par la suite. Confirmez-vous cela ?

J.-M.F. : Évidemment, la Révolution n’a pas eu lieu, même le P.C.F. n’en voulait pas, et en octobre, aux premières neiges, amaigris et affamés, nous nous sommes, alors, auto-démobilisés.

Rentrés en ville, nous  sommes montés à Carlone, avons repris des contacts, les étudiantes étaient jolies et sexuellement plus libres et comme nous  étions limite « Lumpen et prolos (3) », la bagarre entre bandes, et parfois contre les flics, ça nous connaissait: nous avons été de suite adopté par les étudiants gauchistes.

Au début, je n’y comprenais mancou (4) entre les trotskistes de diverses tendances, les maoïstes, les marxistes-léninistes chinois, les marxistes-léninistes albanais, les anarcho-quelque chose, le P.S.U. et même le P.N.O. – qui à l’époque était plus nissart qu’occitan de mes souvenirs de pastrouil (5) avec François Fontan.

De toute façon, nous étions trop indépendants et rebelles, ne reconnaissant pas la hiérarchie suprême souvent descendue de Paris pour rester longtemps dans la même organisation. J’ai passé mon temps à me faire virer, mais j’ai beaucoup appris. Et surtout j’ai commencé à lire autre chose que Bleck le Roc, Opalong Cassidi, Cochise et Battler Brighton, les lectures d’adolescent de l’époque.

 

R.M.M. : Alors, une fois l’échec de ce « mouvement romantique » qu’était Mai 68 consommé, qu’avez-vous fait ensuite ?

 

J.-M.F. : Oh, plein de choses… car nous avions toutefois une conscience « écologique » : nous avons coupé les clôtures des villas qui nous empêchaient l’accès à la mer, nous avons réalisé quelques sabotages de chantiers tels Isola 2000, Marina Baies des Anges … En fait tout cela, c’était parce que l’on se sentait dépossédés, par les puissance de l’argent et le tourisme, de notre territoire. Voilà comment cela a commencé. Mais rien n’a vraiment changé depuis.

 

R.M.M. : Je suppose que durant les années 70, vous avez redécouvert, comme la plupart d’entre nous, notre culture, mise au rancard par les institutions françaises, au travers de professeurs comme André Compan ou d’artistes comme Mauris, Pelhon et Sauvaigo ?

J.-M.F. : Oui, comme toute une génération, j’ai eu ces guides et j’ai continué la lutte au niveau politique avec  une certaine radicalisation du type « mili-poli » ou « poli-mili » (6) comme disent les Basques ou les Irlandais et des expériences dans d’autres pays. Treize ans après Mai 1968, c’est le tour de Mai 1981 avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, on souffle, mais c’est aussi une période d’extrême démobilisation entre les gouvernements de « gauche » et ceux de cohabitation : on se retrouve face à un manque de perspectives, sauf parmi les organisations indépendantistes.

 

R.M.M. : Déjà des déçus du socialisme ?

 

J.-M.F. : Et oui, déjà. Les années 1999 – 2005 seront mises à profit pour réfléchir sur le fait que, dans un espace fini, la croissance et le développement ne peuvent être infinis. Travailler justement sur la notion même de développement, sur la critique de la critique de l’idéologie du progressisme, s’intéresser aux civilisations des peuples premiers (ce que d’aucuns ont zappé par idéologisme débile concernant la lutte au Chiapas).

Et enfin s’apercevoir qu’il n’y avait rien de bon dans le système techno-industriel de la marchandisation du monde. Enfin, constater que, pour les peuples enracinés, ce système niveleur et assimilateur, disposant de moyens colossaux, n’avait pas été capable de les éradiquer en deux siècles.

Ceux-ci (à l’exemple des Mapuches) possédaient dans leurs cultures et leurs traditions à la fois les moyens de résister et de construire une autre société. D’où le fait de rompre avec la dictature de la pensée binaire Droite – Gauche. Les autres pages qui nous permettrons de recouvrer notre indépendance et nos libertés, nous sommes en trains de les écrire.

R.M.M. : Même si nous n’avons pas suivi des chemins identiques, je vois que notre démarche est similaire dans la mesure où nous avons évolué par rapport à une certaine vision du monde et ne sommes pas resté enfermés dans des schémas idéologiques sclérosés. Vous, comme moi, et bien d’autres que nous rencontrons aujourd’hui, ont fait la même démarche de dépasser les « présupposés idéologiques » dans la mesure où nous avons bien compris que le débat actuel et les confrontations en devenir, ne sont plus entre la droite et la gauche mais bien entre les tenants d’une société technomorphe américanocentrée universaliste standardisante (basée sur le « marché ») et les tenants de sociétés enracinées diverses et multiples proche de la nature (basées sur l’humain).

 

J.-M.F. : La ligne de démarcation ne passe plus par les thèmes Droite – Gauche, répartitionnistes, réformistes ou indignés, mais entre ceux qui sont capables d’apporter pour leur pays des réponses pour l’après-développement, l’après-croissance et les autres. Nous ne pouvons plus vivre comme des riches, des nantis, des privilégiés. Il va falloir devenir raisonnable pour simplement survivre frugalement.

Il n’y a plus de progression possible, la route de l’idéologie du toujours plus débouche sur du vide et comme il n’y a rien en face,  il n’y a même pas la possibilité d’imaginer un pont. Comme le disait un ami qui « milite » toujours au Parti niçois : « Il faut, aussi, avoir le courage de dire aux gens que notre niveau de vie sera plus frugal que celui qu’ils connaissent aujourd’hui et que c’est le prix à payer pour recouvrer nos libertés. »

 

R.M.M. : Oui, nous serons sûrement amené à vivre de façon plus frugale (mais est-ce qu’avec la crise du Système, ce ne sera pas le cas de la plupart des pays ?) mais d’un autre côté, nous pourrons distribuer les « richesses » générées à ceux de notre peuple qui en ont besoin à l’inverse d’aujourd’hui où les Niçois sont ponctionnés pour satisfaire les touristes et remplir les caisses d’une région et d’un État qui leurs sont étrangers. En fait, vous pensez qu’il faut changer de modèle.

 

J.-M.F. : Le combat que nous menons ne consiste pas à interchanger un personnel politique made in France par un personnel politique made in chez nous ou à amener le drapeau français pour le remplacer par le nôtre sans changer le cours des choses.

Il s’agit aussi de mener un combat émancipateur pour ne pas reproduire le même système que celui que nous a imposé la puissance coloniale.

C’est pour cela que la ligne de démarcation entre les différents groupes ou organisations (indépendantistes, régionalistes, autonomistes, séparatistes…) passe par l’affirmation d’un programme et d’une ligne politique et non pas seulement par le désir de séparation territoriale.

Nous sommes à la fois dans une politique de « Front unitaire » ou de « Front national de libération » vis-à-vis de l’État jacobin français (ou cavourien en ce qui concerne l’Italie), c’est-à-dire la constitution d’un rapport de force face à un ennemi identifié comme commun, mais aussi dans la constitution d’un rapport de force destiné à construire un autre projet de société et de civilisation. Et c’est sur ce plan que tout se joue.

 

R.M.M. : Je vois que nous nous rejoignons dans notre analyse. Nous n’avons cessé de dire qu’il ne servait à rien de se débarrasser de la « tutelle » française si on gardait le modèle de société que l’on nous a imposé depuis 152 ans. Nous avons toujours dit à ceux qui critiquent tout ce qui se fait dans le domaine culturel niçois (en dénigrant et en caricaturant à l’extrême toutes les associations et autres groupements musicaux, théâtraux, culinaires) qu’il ne servirait à rien d’avoir un Comté de Nice libéré s’il n’y avait plus de Niçois, plus d’organisation territoriale niçoise, plus de langue niçoise, plus de musique niçoise, plus de culture niçoise. Nous pensons, à l’image de tous les peuples qui se sont libérés, que le préalable culturel et structurel est fondamental.

 

J.-M.F. : Entre les différents mouvements de libération du Comté de Nice, il y a peu de différences d’interprétation sur les faits juridiques ou historiques. Par contre déjà sur l’analyse du système politique et économique français surgissent des contradictions. Des groupes comme la L.R.L.N., le Parti niçois, la Ligue savoisienne et même le Gouvernement « provisoire » de Savoie, font l’impasse sur la critique du système de développement français, car, semble-t-il, ils n’ont pas pour perspectives d’en changer.

Quand nous communiquons, nous ne devons pas nous contenter de fustiger l’aspect colonial immédiat, mais il nous faut pousser plus loin l’analyse et l’argumentaire, car nous nous adressons aussi aux victimes de ce système qui ont, hélas, assimilé l’idéologie jacobine et « progressiste » française du modèle dominant universel et à qui nous devons faire la démonstration des aberrations qu’il contient… Quant à la question de l’enracinement topique, il ne peut être dissocié de l’aspect culturel , et la reconquête de la langue est primordiale. Encore faut-il utiliser cette langue non seulement pour ses aspects « folklorique » mais, aussi, prouver que nos langues sont vivantes y compris dans l’expression politique de l’analyse de la situation actuelle et des propositions qui en découlent

L’art du bon forgeron, c’est d’être capable de mettre et de travailler deux fers au feu, c’est ce que nous devons tenter de faire.

 

R.M.M. : Pouvez-vous préciser votre pensée ?

 

J.-M.F. : En juin 2008, j’avais écrit ce texte : « Davan la fin do faiou » (7) :

« C’est fini, l’ingénierie financière a atteint ses limites ; elle n’est plus capable de générer les masses d’effets financiers et les profits qui ont soutenu la marche de l’économie dite virtuelle dont l’économie réelle tirait sa croissance et sa compétitivité.

De fait elle n’est plus capable de réaliser les profits qui soutenaient la croissance de notre niveau de vie.

Le monde de la finance finit par avouer ses limites, mais nous nous refusons de l’entendre comme nous nous sommes refusés depuis quarante ans d’écouter le message des vrais écologistes.

Notre modèle de développement, notre modèle sociétal est terminé.

Que l’on parle de rigueur, de décroissance, d’austérité, peu importe, c’est fini : il n’y aura plus de miracle ou de relance.

D’ailleurs cet espèce de Léviathan insaisissable que l’on appelle le « Marché » l’a bien compris lui, quelles que soient les mesures annoncées par nos politiques, de quelques bords dont ils se réclament : la bête s’affole.

Parce que la Bête n’est que le reflet de nous-mêmes, de nos besoins, de nos envies et de notre propre désarroi.

Notre modèle de progrès social et idéologique basé sur l’industrialisation du monde et le développement des techno-sciences a fait long feu :  que l’on se définisse comme partisan de l’économie de marché (capitalisme) ou partisan de l’économie sociale et solidaire (humanitaro-progressisme), il n’est pas possible de croître indéfiniment dans un espace fini. »

 

R.M.M. : En effet, vous aviez anticipé la crise.

 

J.-M.F. : Nos ressources énergétiques à bas coût ne vont pas tarder à s’épuiser, des changements climatiques sont en cours, la perte de notre biodiversité nous conduira inévitablement à des épizooties animales ou végétales de plus en plus fréquente. Quant aux technologies de substitution ou extrêmes, elles nous font prendre de jour en jour des risques inconsidérés : Tchernobyl, forages B.P., O.G.M., nanotechnologies, etc.

Les abeilles sont en train de disparaître  et nous sous félicitons de pouvoir remplacer, dans le coca, le sucre par de la Stévia. (Au secours, sauvons la recherche !)

Notre rapport au monde, à l’environnement qui nous entoure, n’est devenu qu’un rapport de force basé sur l’intérêt fonctionnel à court terme : nous avons perdu le sens des mesures et même le simple « bon sens ».

Tout est devenue valeur négociable, l’amitié s’est transformée en relationnel, le malheur fait augmenter le P.I.B., un bien commun (une ressource naturelle, un paysage) devient un produit touristique et une idée à la base généreuse se transforme en quelques années en un produit commercialisable. N’est-ce pas, chers alternatifs ?

En quelques années, le volume financier généré par les associations « dites  humanitaires »  (O.N.G. diverses) dépasse celui généré par l’industrie automobile.

Investir dans le malheur des autres est devenu un des meilleurs placements. Ce n’est pas un hasard si les grandes écoles privées et l’université s’investissent dans ce domaine.

L’humanitaire et l’environnement qui sont devenus les territoires mystiques des nouveaux missionnaires occidentaux.

 

R.M.M. : Alors que les églises se vident, la société « laïque » est devenue « christianomorphe » induisant la compassion, la culpabilisation (et son corollaire, l’humanitarisme) et l’on s’aperçoit que les structures qui ont servi de modèle dans le passé sont devenues obsolètes.

J.-M.F. : Ce n’est pas que notre modèle sociétal qui s’écroule : État-nation, consensus républicain, démocratie par délégation, libertés aseptisées. C’est notre modèle de civilisation.

Et ce modèle a cessé de faire rêver. Pire encore,  il ne nous apparaît pas d’autres solutions que de continuer le même chemin. En montagne, si l’on arrive devant un abysse avec son troupeau, on fait demi-tour, l’on rebrousse chemin, et l’on cherche un passage pour contourner l’obstacle. Nos « décideurs », les édiles politiques que nous élisons (avec un tel taux de réussite et un tel taux d’abstention que leur légitimité doit être contestée) continuent à faire avancer le troupeau dans la même direction.

Faisons semblant de faire différent pour essayer de continuer pareil. Cette phrase digne d’une cour d’école semble être devenu le slogan de nos chers « décideurs ».

En ce qui concerne notre modèle français républicain, il est encore plus obsolète que les autres : jacobin, parisianiste, imbu de lui-même, le coq gaulois continue à chanter les deux pieds dans le fumier. Toute sa légitimité repose en grande partie sur des impostures historiques longuement entretenues par l’éducation nationale et les médias. On continue d’encenser les grands hommes de l’histoire de France ceux qui ont renforcé le rôle centralisateur et omnipotent de l’État et ont participé à la fondation du mythe de la nation unique et civilisatrice, voire d’une virtuelle « race française » (de 1791 à 1945). Un des pires massacreur de l’humanité, Napoléon Buonaparte, reste ainsi un héros de l’histoire de France. Autres personnages peu recommandables: Charles Martel qui pilla surtout l’Occitanie, François Ier, Louis XIV, l’ensemble des dirigeants de la Convention et du Directoire, Napoléon III (celui des massacres d’insurgés au coup d’État dans le Var et les Alpes-de-Haute-Provence en 1851, celui de l’annexion de Nice et de la Savoie), Adolphe Thiers, Jules Ferry etc.

Il ne s’agit plus aujourd’hui de changer de logiciel ou d’améliorer celui que nous utilisons, il s’agit de se poser la question de savoir si, pour travailler la terre, faire pousser des légumes et se nourrir, une bêche n’est pas plus efficace qu’un ordinateur.

Parce qu’il ne faut pas nous leurrer, pour la génération de nos petits-enfants et de leur descendance, le problème essentiel ne sera pas celui du taux d’allongement de l’âge de la retraite ou de l’augmentation des cotisations sociales, ce sera celui des besoins élémentaires : l’accès à l’eau et à la terre pour se nourrir dans un monde où la guerre de tous contre tous sera devenue la règle du jeu.

 

R.M.M. : Mais on ne peut occulter le « fait démographique » qui pèse sur l’avenir harmonieux de notre planète (et de nos territoires). Nous sommes sept milliards d’individus et les « faiseurs d’opinions » se réjouissent que nous soyons toujours plus nombreux. Quand vous parlez de l’accès à l’eau et à la terre, on ne peut nier ce paramètre.

 

J.-M.F. : La question démographique est effectivement une question cruciale à aborder, mais elle est, de toute façon, liée au modèle développement.

Jean de Savoie avait, d’ailleurs, posé ce  principe : « Comment pérenniser les ressources d’un territoire de façon à les transmettre aux générations futures ? »

Il y a donc, de fait, une limite démographique à un territoire donné, ses ressources ne sont pas extensibles et pour qu’elles le demeurent pour les autres générations, il faut qu’elles soient utilisées de manière raisonnable (c’est-à-dire soutenables et reproductibles).

Le modèle de développement urbain universaliste n’a pas intégré cette vision des choses, puisque, compte tenu du prix de l’énergie (qui se répercute immédiatement sur le transport), il s’est contenté d’aller piller les ressources des autres peuples, leur imposant par ailleurs la vision réductrice de la civilisation occidentale.

La maîtrise de la démographie est fondamentale. Dans son ouvrage Traité de polémologie, Gaston Bouthoul, qui analyse la démographie comme facteur de guerre explique comment les civilisations anciennes avaient résolu le problème avant l’invention de la contraception chimique et malgré le taux de mortalité qui ne permettait pas toujours de réguler le phénomène. Il s’agissait par diverses méthodes de réguler l’aspiration à procréer des diverses classes d’âges. Nos partisans modernes et « progressistes » du multipliez-vous et croissez mettent en avant le fait qu’accédant au niveau de vie d’opulence occidentale : les femmes mieux éduquées ont moins d’enfants. Certes, mais ils oublient qu’une famille de ce type pèse cinq à huit fois plus sur l’équilibre de la planète qu’une famille de paysans de huit enfants du Viêt-Nam ou du Bengale.

 

R.M.M. :  Dans ce cas, ne pensez vous pas que les trois grandes religions du Livre (c’est-à-dire les monothéismes) sont un frein à cette régulation ?

 

J.-M.F. : Il est vrai que nous sommes entrés dans l’ère de la pensée la plus obscure de la civilisation humaine qui consiste à placer la vie biologique de la personne humaine au-dessus de toutes les autres vies, voire des autres valeurs. L’aspect uniquement matérialiste de la pensée humaine moderne considère aujourd’hui la mort comme l’ennemi de la vie, alors que, durant des siècles, nous l’avons considéré comme une étape. En fait c’est que nous avons perdu le sens au bénéfice de l’utile et du fonctionnel. Nous sommes arrivé à un degré de civilisation ou nous refusons à la fois l’accident, c’est à dire l’intrusion du hasard, et aussi jusqu’à l’expression « mourir de causes naturelles ». Peu importe que nous nous soyons seulement transformés en objet de consommation et non en sujet de notre vie. La vision « humanitaire et progressiste » de l’histoire, rejoignant ainsi la vision « libérale et  capitaliste »,  a tout fait d’ailleurs pour imposer ces fameuses versions universalistes des sociétés humaines en diabolisant les aspects spirituels, familiaux, claniques et traditionnels qui représentaient le principal obstacle à la modernité et en développant à outrance les liens d’interdépendance au système techno-industriel de la marchandisation du monde.

 

R.M.M. : Mais on nous rétorquera que la dépendance au Système a pour corollaire une protection de l’individu.

 

J.-M.F. : Ceci est un énorme mensonge. Ne vous faites pas d’illusion sur la capacité de l’État français à vous protéger en fonction de vos capacités de soumission. L’État s’est affalé deux fois dans notre histoire contemporaine en juin 1940 et en mai – juin 1968. Il suffirait de pas grand-chose pour qu’il disparaisse durant une période : un accident technologique majeur par exemple.

Plus un organisme développé est complexe et centralisé, et plus il est fragile.

Qu’avons-nous à espérer du modèle français et de son système politique ? Entre la famille des libéraux-démocrates sociaux (la droite) et les sociaux-démocrates libéraux (la gauche), nous donne-t-on véritablement un choix ? Entre les héritiers, aujourd’hui prétendument réformateurs, du léninisme et ceux des totalitarismes bruns, quel est le moins pire ? C’est en cela que le concept du slogan « Ni droite ni gauche » ne se résume pas à une référence seulement idéologique ou historique, voire à un mot d’ordre nationaliste, mais bien à une remise en question du système existant.

Entre être un citoyen sous tutelle ou un sujet libre et responsable, quel sera votre choix ?

R.M.M. : C’est donc remettre complètement en question notre façon « d’être au monde » ?

 

J.-M.F. : Absolument, il faut rompre avec un État fondé sur la contrainte pour retrouver nos « valeurs ancestrales ». Le Comté de Nice a constitué pendant des siècles une confédération de communes librement associées entre elles, dont l’économie était essentiellement autosuffisante et localisée.

Malgré les dégradations (bétonnage de nos côtes et de nos montagnes, destruction d’écosystèmes importants), nous disposons encore d’atouts majeurs : des terres peu polluées, de l’eau, une réserve de biomasse importante et un climat encore propice.

Alors ! Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas faire valoir notre droit et reprendre nos libertés afin de construire un autre modèle de développement pendant qu’il en est encore temps.

Nous savons les efforts qu’il nous faut faire pour constituer un cheptel, pour qu’une terre nous nourrisse sans l’épuiser, pour entretenir un filet d’eau dans la montagne. Nous savons que la valeur d’un arbre ne se mesure pas qu’en stère de bois de chauffage ou en kilo de pâte à papier et qu’une prairie de fauche ne se mesure pas qu’en bottes de foin.

 

R.M.M. : Vous parlez d’agriculture dans notre pays, mais elle semble être de plus en plus menacée aujourd’hui. Quand on sait qu’avec les terres fertiles que nous avons dans notre Comté, nous produisions 90  % de nos besoins en fruits et légumes au début du XXe siècle alors qu’aujourd’hui cette production locale ne représente que 10 % de nos besoins, quelle serait la solution envisagée ?

J.-M.F. : On ne peut parler d’agriculture dans nos pays de montagnes, que ce soit dans le Comté de Nice, en Corse, en Provence, en Sardaigne (voire en « Occitanie » de montagne) en faisant l’impasse sur les réalités historiques.

C’est le système techno-industriel de la marchandisation du monde, ce que d’aucuns adorent mystiquement sous l’appellation de progrès auquel ils associent un hypothétique sens de l’histoire, qui a tué notre agriculture.

Deux phénomènes se sont conjugués pour en arriver à la disparition de l’agriculture dans nos pays.

Le premier est l’équivalent de l’enclosure (9) qui débute très tôt en Angleterre verra son application en France grâce aux suites de la Révolution française de 1789 qui favorise la propriété privée au détriment du droit d’usage et des communaux.

Pendant des siècles (de la civilisation du Bégo à la colonisation romaine), les tribus du Comté de Nice sont régies par la loi des « manses ». Chaque famille a droit à un lot de terre clôturée où il y établit une habitation, loge les bêtes, la basse-cour, et cultive une partie potagère. Cette propriété privée est volontairement limitée et nul pour s’agrandir ne peut acheter la manse du voisin (10). Tout le reste est commun (et non communal) et se réparti en termes de droits d’usage déterminés par les habitants d’un territoire. Chaque famille envoyant un représentant homme ou femmes à l’assemblée des « communeux ». Ces traditions traverseront en partie l’Empire romain, la féodalité, l’administration des ducs de Savoie, et céderont après la première occupation française (1792 – 1814). Les derniers vestiges : les droits de « bandites » qui découlent des droits de libres affouages, de glanage et de vaines pâtures seront abolies en 1962.

Jusqu’à l’établissement du chemin de fer (1870 – 1892) (11), l’agriculture est essentiellement vivrière à cause des difficultés de déplacements, seules les terres à proximité immédiate des villes suscitent des échanges économiques de produits agricoles. Il ne serait jamais venu à l’idée d’un paysan de la Haute-Roya, de la Tinée, de la Vésubie, ou du Haut-Var de descendre vendre ses surplus sur les villes de la côte. Mais les progrès des moyen de communication sont aussi à double tranchant : le modèle d’agriculture de nos pays n’est plus concurrentiels avec celui des grandes plaines fertiles de la France. La charrue vient de tuer l’araire (12).

La minoterie à vapeur vient d’étouffer le moulin (à vent, à eau ou à sang) (13).

Une autre institution viendra achever notre agriculture au nom d’une « égalité des territoires de la République Française » qui ne veut pas tenir compte justement de la diversité de ces terroirs. Ce sont les droits de succession et les mesures dissuasives visant à abroger l’indivision (14). À partir du moment où le revenu agricole diminue par fait de concurrence, les paysans de nos contrées ne sont plus en mesure de payer les droits de successions aussi, générations après générations, ils vont vendre petits bouts par petits bouts leur patrimoine aux touristes et aux spéculateurs. Ce phénomène est lui aussi lié au progrès des moyens de transport dans les années 1965 – 1985. L’autoroute de l’Estérel sera le départ de la disparition des maraîchers de la plaine du Var et de nos collines et si le développement du fret aérien permet aux horticulteurs de commencer à exporter, ils s’apercevront trente ans plus tard que les importations venues d’ailleurs commencent à les concurrencer sérieusement. Surtout pour leurs collègues en fruits et légumes. Les wagons et les camions frigorifiques, et surtout Nestlé avec son lait en poudre ou concentré, signeront la fin des vacheries du Comté de Nice (15).

Et je ne parlerai pas des dégâts de la P.A.C. et de son système de subvention qui pour l’élevage se révèle encore plus catastrophique, plutôt que de protéger nos exploitations des importations; on a choisi de compenser la différence de prix par un système d’exploitation qui favorise la possession d’hectares et la médiocrité du produit. Pour l’agriculture, on a favorisé la facture des semences et celle de l’eau au détriment aussi de la qualité de la récolte.

Lorsque l’on passe la frontière administrative avec la Ligurie ou le Piémont; la lecture du paysage est significative. Sur la Côte, non loin du bord de mer subsistent encore de nombreuses exploitations de fruits et légumes et dès que l’on attaque les collines et la montagne, on sent la présence encore active d’exploitation agricole. Il n’est pas étonnant que « slow food » soit une idée italienne.

Il n’est pas possible de sauver nos terres agricoles et de relancer une agriculture alimentaire et non de micro-niches réservée à une clientèle de « Bo-Bos résidents » ou de touristes de passages, sans remettre en cause, les causes fondamentales qui nous ont conduites à la situation actuelle. Il faut geler les terres agricoles ou celles qui sont susceptibles de le redevenir par des mesures draconiennes qui remettent en cause l’industrie touristique et les plans d’urbanisation; mais aussi par des mesures incitatives sur la transmission et la cession de terres agricoles à des agriculteurs. Sans qu’il soit nécessaire comme sous les lois françaises d’avoir un niveau Bac + 4 pour prétendre être éleveur ou cultivateur. Il faut exonérer de taxe et de droit de succession les terres lorsqu’elles sont destinées à des agriculteurs de la famille qui reprendront tout ou partie d’une exploitation.

Il faut taxer plus lourdement les grandes surfaces qui refuseraient de vendre moins de trente pour cent de produits locaux. Donner la priorité sur les marchés aux producteurs locaux même si ceux-ci ne peuvent occuper une place tout au long de l’année. Il faut simplifier les démarches administratives et les règlements qui ne sont là que pour favoriser la concurrence internationale et l’industrie agro-alimentaire. Taxer les produits au kilomètre parcouru en tenant compte des zones montagnes.

Le débat est ouvert, y compris avec les organisations agricoles locales dont on souhaiterait qu’elles fassent preuve d’un peu plus d’imagination et un peu moins d’idéologie.

 

R.M.M. : Vous évoquiez les Bo-Bos résidents et autres touristes, mais que dire de la « colonisation » de notre territoire par l’apport de population (un peu comme en Cisjordanie) ?

 

J.-M.F. : Une immigration qui coûte cher aux populations du Comté de Nice et dont on ne parle jamais ! Je veux, par exemple, parler des emplois de très haut niveau.

« Si le chômage augmente, c’est parce que nous créons des emplois » déclare, provocateur, Christian Estrosi. « Notre territoire compte des emplois de très haut niveau, et ces salariés viennent avec leurs conjoints, qui deviennent parfois demandeurs d’emploi », explique le président de la Métropole Nice – Côte d’Azur. Ce phénomène de chômeurs par ricochet représenterait de 500 à 750 personnes selon la C.C.I.

S’ils viennent avec leurs conjoints(-tes), c’est bien parce qu’on les faits venir d’ailleurs, car il reste évident, pour les décideurs français, que plus de 150 ans de colonisation, n’ont pas permis aux populations indigènes ou autochtones d’acquérir les formations et le niveau nécessaire à l’exercice de responsabilités à haut niveau. D’ailleurs il n’y a qu’à voir à qui sont confiés, par les municipalités de Nice qui se sont succédées, les postes de cadres supérieurs. Et cette situation se confirme, de jour en jour, avec les CANCA, les Métropoles et autres E.P.A. et O.I.N.

Seulement personne n’ose soulever le problème d’une discrimination positive qui serait en faveur non pas des « familles niçoises de sang bleu » mais au moins de celles qui résident à Nice et qui y ont pris racine.

La droite locale a peur que les responsables qu’elle emploie fassent un jour passer la sensibilité au patrimoine du « Païs Nissart » au-dessus des intérêts financiers et électoraux des clans en place. Quant à la gauche, c’est au nom de l’égalité républicaine et de la France territoriale une et indivisible qu’elle a toujours favorisé les clans parisianistes.

Ainsi ce phénomène conduit-il à une paupérisation accrue de notre population qui n’est pas sans conséquences, car qui dit hauts revenus dit spéculation foncière et immobilière jusque dans l’arrière-pays donc impossibilité pour les actifs niçois de se loger près du bassin d’emploi et, d’autre part, empêche les jeunes agriculteurs de s’installer pour « travailler au pays ».

Un deuxième aspect de ce phénomène est la pression constante sur les salaires et l’emploi :  en effet, les conjoint ou conjointes de ces hauts cadres immigrés à haut revenus peuvent souvent se satisfaire d’emplois à tiers-temps ce qui induit une rémunération concurrentielle, car, pour ceux-ci, cela ne constitue, bien souvent,  qu’un revenu d’appoint voire de l’argent de poche. On peut aisément imaginer que les projets O.I.N., Grand Stade, Nice Grand-Arénas, etc., vont largement amplifier ce phénomène.

Mais, comme toujours, aucun homme (ou femme) politique qui se propose de prendre en main les destinées des populations de Nice et de notre Comté n’osent soulever le problème ou faire des proposition visant à changer cet état de fait, on continue à réitérer les mêmes erreurs.

 

R.M.M. : D’où l’émergence du M.C.P.N. (Mouvement citoyen du Pays niçois) dont vous êtes le délégué provisoire ?

J.-M.F. : Exactement, cela est venu comme une conclusion évidente de discussions et analyses que nous avons eu entre amoureux de cette terre du Comté de Nice venus d’horizons fort divers mais conscient de l’échec des démarches politiques entreprises depuis très longtemps dans ce pays. Ces démarches ont toutes échouées car elles se sont inscrites dans le schéma conventionnel  défini par l’État français avec les règles du jeu de la « République une et indivisible ». Il nous a paru évident que le combat était perdu d’avance. C’est pourquoi, nous étant débarrassés de nos « présupposés idéologiques », nous avons tous fini par nous rencontrer pour définir une autre forme d’action inspiré du slogan employé par la branche politique de l’I.R.A. en Irlande « Sinn Féin » qui veut dire « Nous seuls ».

 

R.M.M. : Et qu’avez-vous produit, quelles actions avez-vous menées ?

 

J.-M.F. : Parce que nous sommes des gens responsables, nous n’avons rien voulu lancer sans être prêts à répondre aux questions que l’on ne manquera pas de nous poser et sans avoir un programme relativement complet à proposer. Mais cette période de réflexion a été vraiment intense dans l’élaboration de nos travaux préparatoires: recherches historiques, réflexion politique, travail sur une charte du M.C.P.N., travail de fond sur une « nouvelle constitution », rencontre avec d’autres mouvements citoyens (Piémontais, Savoisiens, Genevois, Ligure…), avancée sur la constitution d’un Arc Alpin, etc. Vous voyez nous ne sommes pas restés les bras croisés.

 

R.M.M. : Et vous comptez lancer, effectivement, le Mouvement citoyen du Pays niçois (Motou citadin dou Païs nissart) à quel moment ?

 

J.-M.F. : Nous prévoyons de tenir une réunion publique (à laquelle la presse sera, bien sûr, invitée) après la rentrée des grandes vacances en septembre (la date va être bientôt définie) pour présenter notre mouvement et l’inscrire dans le paysage niçois.

 

R.M.M. :  Et vous avez des manifestations prévues par la suite ?

 

J.-M.F.: Je ne récuse aucunement les opérations d’agit-prop (agitation-propagande) que nous pourrions être amenés à faire, en fonction de l’actualité, mais je pense que notre grand rendez-vous avec le peuple de Nice et de son Comté aura lieu en 2014. En effet, deux ans après les élections d’aujourd’hui, la France sera loin d’être sortie de l’ornière et les déçus seront nombreux. Cela correspondra au deux-centième anniversaire de la Restauration sarde, qui signe la fin de l’occupation française, mais également aux élections municipales (voire des nouvelles entités territoriales) et là il faudra aller au charbon et mettre les mains dans leur « cloaque politicien » pour participer, c’est-à-dire présenter des candidats dans les petites communes de montagnes. Car en Savoie comme chez nous, la résistance et la libération sont toujours venues des montagnes, quelles que fussent les époques. Cela permettra entre autre aux communes de retrouver leurs libertés  face à la volonté centralisatrice des Métropoles (Nice, Menton) qui ont calqué leur mode de fonctionner sur le modèle de la « République jacobine française ».

 

R.M.M. : Jean-Marc, nous souhaitons, donc, longue vie au M.C.P.N. et vous remercions de nous avoir accordé de votre temps pour permettre à nos lecteurs d’être informés de ce qui touche à leur avenir tout en étant un signe d’espoir.

J.-M.F. : Je tiens aussi à vous remercier de m’avoir ouvert les pages de votre  site pour me permettre de m’exprimer, et, ce sans aucune censure, ce que je tiens à souligner, car c’est quelque chose qui est devenu presque impossible de nos jours dans les médias traditionnels.

Notes

1 : Le nissart est la langue du pays niçois.

2 : Le Nissart est l’habitant enraciné du Pays niçois.

3 : L’auteur fait référence au Lumpenprolétariat pour désigner le sous-prolétariat.

4 : Ici dans le sens de « rien ».

5 : Discussion

6 : Référence au militaro-politique ou politico-militaire…, voir l’I.R.A., E.T.A., le F.L.N.C.

7 : Avant la fin des haricots.

8 : Au moment de cet entretien, il n’y avait pas encore eu Fukushima (note de R.M.M.).

9 : Le mouvement des enclosures fait référence aux changements qui, dès le XIIe siècle mais surtout à partir de la fin du XVIe et au XVIIe siècle ont transformé, dans certaines régions de l’Angleterre, une agriculture traditionnelle dans le cadre d’un système de coopération et de communauté d’administration des terres (généralement champs de superficie importante, sans limitation physique) en système de propriété privée des terres (chaque champ étant séparé du champ voisin par une barrière, voire bocage). Les enclosures marquent la fin des droits d’usage, en particulier des communaux, dont bon nombre de paysans dépendaient.

On peut trouver plusieurs raisons à ce mouvement d’enclosure :

— une raison juridique : les potentats locaux souhaitaient conserver l’exclusivité des terres mais l’absence de cadastre nécessitait de matérialiser les limites foncières;

— une raison « naturelle » : les haies permettent de parquer les animaux et de se protéger des bêtes errantes;

— une raison « environnementale » : les haies absorbent l’eau et les fossés ayant permis la surélévation desdites haies drainent cette eau. On crée soit des haies d’arbres fruitiers (pour améliorer la production agricole) soit des ronciers pour mieux encore défendre les parcelles.

Mais la raison fondamentale est la suppression des droits d’usage (vaine pâture, communaux) qui permet la liberté des assolements.

Le mouvement des enclosures a commencé en Angleterre au XVIIe siècle. Des champs ouverts et pâturages communs cultivés par la communauté, ont été convertis par de riches propriétaires fonciers en pâturages pour des troupeaux de moutons, pour le commerce de la laine alors en pleine expansion. Il s’est ensuivi un très fort appauvrissement de la population rurale de l’époque, entraînant parfois des mouvements de révolte, comme dans les Midlands en 1607.

Selon l’historien Patrick Verley, « l’historiographie a longtemps centré son attention sur le phénomène des enclosures et sur ses conséquences sociales, mais elles ne constituent pas une révolution agricole, elles n’en constituent qu’un préalable, qui n’entraîne pas automatiquement un progrès de la production et de la productivité ».

10 : Un moyen d’éviter l’accumulation du capital.

11 : C’est l’invention de la dynamite qui permettra l’essor du réseau routier de montagne.

12 : L’araire à été l’outil le plus utilisé dans nos terroirs depuis la fin du Néolithique jusque dans les années 1900. En effet et avant les Bourguignons (La terre et le sol), nos paysans incultes et rétrogrades (voire réactionnaires) avaient compris qu’en retournant la terre, on bouleversait l’équilibre des couches qui compose un sol fertile. L’araire ne retourne pas le sol, mais le fend et le décompacte sur une profondeur maximale de 14 à 15 cm.

13 : Voir « Le secret de maître Cornille » dans Les Lettres de mon Moulin d’Alphonse Daudet.

14 : Le Crédit Fonciers de France jouera d’ailleurs un rôle essentiel dans la confiscation des terres des Niçois dès l’arrivée du train en gare de Nice (promesse de Napoléon III motivant l’annexion de Nice) en prêtant à faible taux aux investisseurs étrangers et en refusant le crédit aux autochtones s’ils n’étaient pas cautionnés par un intérêt étranger (Français ou Européen, voire Brésilien).

15 : C’étaient les camions de la S.A.P. qui retournaient depuis les vallées sur Nice en fin d’après-midi qui se chargeaient du ramassages des bidons de lait dans les villages et les déposaient devant la laiterie Otto Bruck (située rue de France).

Propos recueillis par Robert Marie Mercier.

• D’abord mis en ligne sur Racines du Pays niçois, le 5 mai 2012.


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vendredi, 28 septembre 2012

C’est toujours à l’Est que se lève le monde…

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C’est toujours à l’Est que se lève le monde…

Entretien avec Gilles Arnaud

L’agence russe Itar-Tass a organisé, du 4 au 7 juillet 2012, un forum mondial rassemblant 213 médias de plus de cent pays à Moscou. Parmi les participants se trouvait une délégation de l’Agence2Presse, comprenant les trois directeurs exécutifs de la branche vidéo des Éditions d’Héligoland. À son retour de Russie, nous avons rencontré Gilles Arnaud.

Le Magazine national des Seniors : Vous avez participé au deuxième Sommet mondial des médias (W.M.S. en anglais) organisée par l’agence Itar-Tass à Moscou les 5, 6 et 7 juillet dernier. Quel était le thème de ce colloque ?

 

Gilles Arnaud : Le thème général était les « Médias globaux : défis du XXIe siècle ». En clair, les enjeux d’Internet dans l’information et la désinformation des masses, le rôle des journalistes et de l’État dans l’équilibre des pouvoirs. Les nouveaux médias comme les télévisions connectées, les réseaux sociaux… Il est évident que le métier traditionnel du journaliste a considérablement évolué avec l’urgence de l’information.

La nécessaire vérification de sources multiples peut passer à la trappe devant l’obligation du scoop

 

L.M.N.S. : Mais pourquoi est-ce une agence russe qui organise ce forum ?

 

G.A. : Sans doute parce que la Russie a été confrontée à une virulente campagne de désinformation lors de ses élections présidentielles. On a vu les médias occidentaux ne relayer que les informations et les témoignages de l’opposition, sans trop d’ailleurs se soucier de leur crédibilité. Ou assimiler le peuple russe à quelques centaines de manifestants urbains, dans un pays qui compte 140 millions d’habitants et est le plus étendu du monde. Ou trafiquer des photos pour illustrer des manifestations anti-Poutine pas assez importantes. Ou faire croire que les opposants à Vladimir Poutine ne sont qu’un seul bloc, alors que c’est un agglomérat de groupes aussi différents que des néo-nazis en allant aux L.G.T.B. (lesbiennes, gays, trans- et bisexuels). Aucun média occidental n’a informé ses lecteurs du rôle des blogueurs et des associations financées par les États-Unis dans ces manifestations de rue fort peu spontanées. Ce manque total d’objectivité et d’honnêteté a beaucoup choqué les Russes, car, qu’on le croit ou non, il y a de très nombreux médias d’opposition en Russie, et le réseau Internet est très bien développé. L’information est plus libre qu’en France.

 

L.M.N.S. : Votre délégation était importante ?

 

G.A. : L’Agence2Presse a dépêché sur place ses trois directeurs opérationnels, et nous nous étions attachés les services de trois interprètes.

 

L.M.N.S. : Quels étaient les autres médias français présents à ce sommet ?

 

G.A. : (Rires !) En fait il y avait huit Français accrédités à ce sommet : les trois directeurs de l’Agence2Presse, leurs trois interprètes… et les deux dirigeants d’Havas dont Jacques Séguéla. C’est-à-dire qu’à part une agence de presse de réinformation et un publiciste manipulateur d’opinions ayant travaillé pour Mitterrand et Sarközy, il n’y avait aucun media français. Cela reflète l’état désastreux de la presse française. À n’en pas douter, les raisons de cette absence remarquée sont d’ordre idéologique. Elle reflète bien le profond mépris affiché par la caste médiatique occidentale. Seulement, ce que cette caste n’a pas encore compris, c’est que le monde continue de tourner sans elle, et que les « petits » d’autrefois ont remplacé l’admiration certaine qu’ils portaient aux grands médias occidentaux par une méfiance et un rejet qui scelle la fin d’une hégémonie aussi prétentieuse qu’obsolète. L’intervention du Ministre des médias du Congo-Kinshasa a été, sur cette question, d’une remarquable actualité et faite dans un français qui a depuis longtemps déserté les salles de rédaction françaises!

 

L.M.N.S. : Et vous pourquoi avez-vous répondu favorablement à l’invitation d’Itar-Tass ?

 

G.A. : L’Agence2Presse est très présente aux côtés de la représentation consulaire russe en France, puisqu’elle a notamment diffusé en direct et en français l’investiture du Président Poutine le 7 mai 2012. Nous apprécions la liberté d’esprit et de ton qui caractérise les diplomates et les media russes. Nous avions assisté à un autre colloque médiatique organisée par des journalistes russes en mars dernier à Strasbourg. Nous étions là encore les seuls Français présents, et les interventions nous avaient marqué par leur franchise. La richesse des contacts noués à cette occasion nous a fait entrevoir le IIe W.M.S. comme une opportunité unique de rencontrer des confrères du monde entier.

 

L.M.N.S. : Croyez-vous qu’un tel sommet aurait pu se tenir en France ?

 

G.A. : Sur un plan purement technique, sans doute. Il n’y a pas de raisons valables pour affirmer l’inverse. Néanmoins, il est fort probable que la présence de certaines délégations aurait été mal vue ou à tout le moins déconsidérée chez nous. Pour aller plus loin, disons que la plupart des interventions des participants n’auraient pu s’exprimer de la même manière en France où un seul avis aurait prédominé. La pensée unique a encore de beaux jours devant elle. Lors du Congrès de Strasbourg, par exemple, suite à une intervention musclée de Alexandre Sevastianov (un polémiste et écrivain russe renommé), un technocrate de Bruxelles présent sur la tribune a déclaré : « Vous n’avez pas le droit de dire ça! »… Stupeur dans la salle. Mêmes ceux qui n’étaient pas d’accord avec Sevastianov ont protesté contre les propos du technocrate, en lui disant que s’il avait le droit de ne pas être d’accord, il ne pouvait interdire à quiconque de s’exprimer… Moscou a permis de laisser entendre de nombreuses réclamations contre la presse occidentale, son monopole mondial et sa supériorité souvent déplacée. Cela aurait été difficilement envisageable à Paris ou à Londres. Il n’y a plus de liberté de pensée ou de parole en Occident, c’est un fait.

 

L.M.N.S. : Avez-vous pu participer aux débats ?

 

G.A. : Nous y avions été invités par Itar-Tass, notamment pour exposer nos réalisations en matière de T.V. connectées. Nous avons pu exposer comment nous organisions techniquement et financièrement nos télés sur Internet, en illustrant nos propos avec T.V.NormanChannel, qui est un peu notre vitrine technologique. Et en fait cela a intéressé des pays comme l’Ossétie, soucieuse de développer une télévision professionnelle à moindre coût.

 

L.M.N.S. : Ne pensez-vous pas que ce genre de rencontres internationales soient plus des opérations de relations publiques d’envergure que de véritables sources de résolutions des problèmes mondiaux ?

 

G.A. : Oui et non. Il est clair que ce ne sont pas les grandes déclarations de principes prises lors de la plénière finale qui vont modifier sensiblement l’état de la presse dans le monde. Mais ce grand rendez-vous est indispensable pour prendre le pouls du « pays réel » de la presse mondiale, et de mesurer la volonté de résistance aux manipulations de masse. Il est plus facile de résister dans son coin, si l’on se sait en harmonie de pensée avec des centaines de médias dans le monde. Et il n’y a que ces « grand-messes » pour permettre ces rencontres. Non, ce colloque d’Itar-Tass est réellement de salubrité publique !

 

L.M.N.S. : Comment percevez-vous l’horizon médiatique après ces trois jours de congrès ?

 

G.A. : Il est clair qu’il existe des volontés de par le monde pour renverser l’uniformisation médiatique que l’on connaît actuellement et que tous sont demandeurs d’échanges d’informations, de reportages, et de relais à l’étranger. Dans notre volonté de créer une télévision nationale, nous sommes bien conscients qu’il nous faudra des partenaires à l’étranger. Nous ne serons pas en mesure d’envoyer des journalistes aux quatre coins du monde. Dès lors, ou l’on se contente de resservir la soupe frelatée des agences occidentales, où nous allons directement chercher l’information sur place, auprès des journaux, des télés, des agences de presse locales. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que même si la vérité n’est jamais toute entière du même côté, elle sera beaucoup plus proche de ces sources locales que présente dans les dépêches de l’A.F.P., de la B.B.C. ou de Reuters !

 

L.M.N.S. : Quels sont les contacts que vous avez pu nouer sur place alors ?

 

G.A. : Il y en a beaucoup et il est difficile de dresser une liste exhaustive. Disons que nous retiendrons particulièrement les échanges fructueux avec nos collègues d’Ossétie, de Roumanie, d’Indonésie et du Congo. De la même manière, nous avons pu conclure des accords de collaboration avec l’agence iranienne Mehr, et bien entendu avec Itar-Tass et la radio La Voix de la Russie.

 

L.M.N.S. : Pour vous quel a été l’événement marquant de ce sommet ?

 

G.A. : La passe d’armes entre le directeur de la B.B.C. qui demandait fort hypocritement une totale liberté de la presse dans les pays de l’« Axe du Mal » (Russie, Iran, Syrie, Venezuela, etc.) et la délégation iranienne en session plénière. Le responsable de l’agence Mehr a rappelé à cette occasion que le seul pays qui avait qualifié ses propres ressortissants de pillards lors de manifestations sociales en août 2011 tout en interdisant l’accès des quartiers à la presse, en censurant les réseaux sociaux, en désactivant les téléphones portables, était justement… le Royaume-Uni.

 

L.M.N.S. : Était-ce votre premier voyage en Russie ?

 

G.A. : C’était le deuxième en réalité pour l’Agence2Presse. Nous nous étions déjà rendus à Moscou en octobre 2011. C’est donc une ville que nous connaissions un peu, puisque nous y séjournons à chaque fois plusieurs semaines, et que nous avons retrouvée avec plaisir. Nous allons d’ailleurs y retourner tous les mois, dans le cadre d’une coopération avec Voix de la Russie. Et nous allons probablement aider le plus grand groupe universitaire privée de Russie à se doter d’une télévision interne en connexion avec ses différentes facultés, réparties sur onze oblasts (régions). C’est un beau projet, qui nous demandera sans doute de rester sur place quelques mois.

 

L.M.N.S. : Est-ce que la Russie que vous avez pu voir correspond à l’image qui est véhiculée dans la plupart des médias ?

 

G.A. : Nous n’avons peut-être pas encore une connaissance suffisante de la Russie pour nous permettre de donner un avis définitif, mais il est certain que la plupart des clichés que nous connaissons tous, à savoir une corruption endémique, un autoritarisme contraire à la démocratie, une opposition muselée, et bien d’autres, sont en grande partie faux. Nous avons au contraire pu prendre acte du fait que la presse et la liberté des médias en général était extrêmement dynamique, et ne semblait pas souffrir d’une quelconque censure. Lors de notre séjour, il y a eu d’importantes inondations dans le sud du pays, et les débats sur les causes de la catastrophe ont été lancés immédiatement et sans volonté de nier les éventuelles responsabilités humaines et étatiques. De plus, on sait sur un tout autre aspect que d’importantes mesures ont été prises et appliquées pour lutter contre la corruption quotidienne de certains agents de l’État qui avaient acquis de mauvaises habitudes. Personnellement, nous n’avons pas eu à subir d’éventuelles tracasseries administratives que d’aucuns colportent en affirmant qu’il s’agit d’une constante pour tout étranger venant en Russie.

 

L.M.N.S. : Avez-vous un regret ?

 

G.A. : Sur le congrès en lui-même et son organisation, aucun. Il faut vraiment saluer la réussite d’Itar-Tass et des bénévoles de l’Université de journalisme de Moscou qui ont rempli leur mission avec brio et disponibilité. Après, on éprouve toujours une certaine tristesse lorsque que de tels événements prennent fin, et qu’il faut rentrer au pays.

 

L.M.N.S. : Vous ne voulez plus travailler en France ?

 

G.A. : Si, bien sûr ! Nous avons toujours la volonté de créer cette télé nationale, qui serait la source de réinformation permettant à toutes les structures de notre famille de pensées de s’exprimer et de donner à leur combat une audience jamais atteinte jusqu’à présent. Mais nous sommes sans cesse confronter à la division et aux manques de financement. Nous supportons seuls le développement de ce pôle multimédia depuis quatre ans, sans aucune aide financière. C’est très lourd. Nous utilisons de la haute technologie, et devons suivre une veille technologique permanente. Il est vrai que travailler en Russie est plus facile. Quand la décision est prise, une fois le projet étudié et les relations humaines nouées, les fonds sont mis à disposition. On peut se consacrer à la mission, sans perdre son temps en ronds de jambe ou en mendiant la tranche suivante du financement.

 

L.M.N.S. : Vous conseillerez à nos lecteurs d’aller en Russie ?

 

G.A. : Bien sûr ! Moscou est la plus grande ville d’Europe, c’est la destination idéale d’un week-end. Personne ne peut oublier ses premiers pas sur la Place rouge ! Même ses stations de métro sont des musées. Le renouveau spirituel qui a accompagné les présidences Poutine est palpable dans tous ses monuments. Et puis il y a Saint-Pétersbourg, et toutes ces petites villes qui sont des joyaux d’architecture et d’histoire, comme Novgorod ou Voronej. Pour les plus sportifs, il y a aussi toutes les étendues de la Sibérie, ou la Carélie. Quand on est à Moscou, il ne faut pas oublier que la Russie s’étend encore 7000 km plus loin, à l’Est, vers Vladivostok. Il n’y aucune doute sur le fait que notre soleil se lève à l’Est et que nous n’en sommes qu’au réveil de ce géant.

 

Propos recueillis par Franck Le Dun.

 

Entretien d’abord paru dans Le Magazine national des Seniors, n° 16, juillet 2012, et mis en ligne sur le site d’Agence2Presse, le 24 juillet 2012.


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jeudi, 27 septembre 2012

Het Russisch-Tsjetsjeens conflict en de internationale factoren

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Peter LOGGHE:
Het Russisch-Tsjetsjeens conflict en de internationale factoren
 
Ex: Nieuwsbrief Deltastichting nr 63 - September 2012
 
Waarom houdt Rusland zo hardnekkig vast aan het binnen de Russische grenzen houden van Tsjetsjenië?

Waarom, als men weet dat de bevolking van Tsjetsjenië met moeite die van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest overtreft? En wat hebben de VS en islamisten aan gemeenschappelijke belangen in datzelfde Tsjetsjenië?

Even Tsjetsjenië situeren, want buiten het feit dat hier tussen 1994-1995 en 1999-2000 twee bloedige oorlogen tussen Rusland en Tsjetsjenië werden uitgevochten, is in Europa weinig over dit gebied gekend. Een blik op de geografische ligging en op de geschiedenis zal ons echter al een ruim inzicht in dit conflict verschaffen.

2002562315_1.jpgTsjetsjenië ligt in het noordelijke gedeelte van de Kaukasus, op de grens dus van de oude USSR en van het voormalige Russische rijk. Geprangd tussen Rusland en Turkije leven verschillende Kaukasische volkeren, waarvan sommigen een Indo-Europese taal spreken, en andere dan weer niet. Kalmoekië, Dagestan, Ossetië, Balkarië. En Tsjetsjenië. Aan de grens van Georgië, dat sinds de verkiezing van Saakashvili tot het westerse kamp behoort. In Tsjetsjenië vindt men belangrijke grond- en energiestoffen terug: petroleum, gas, enzovoort.
  
Er bestaat geen volk ter wereld dat zo aan de vrijheid vasthoudt als de Tsjetsjenen, zo blijkt uit de geschiedenis. Ze drinken vrijheid zoals ze moedermelk drinken, liet een Franse auteur zich ooit eens ontvallen.  Ook de Romein Pompeius moest dat (in 66 voor onze jaarrekening) tot zijn scha en schande ervaren. Keizer Justinianus probeerde – tevergeefs – het christendom in dit gebied in te voeren. Soefistische strekkingen binnen de soennitische islam – een eerder gematigde vorm dus – konden het gebied Tsjetsjenië wel islamiseren.

Vanaf de 16de eeuw begint de ‘Russische tijdperk’. Kleine groepen kozakken versmelten er met Kaukasische volkeren. In 1783 nemen de Russen het ganse Noord-Kaukasisch gebied onder controle en beginnen ze aan de bouw van vestingen onder andere in Tsjetsjenië (waarvan Grozny, in het Russisch “Verschrikkelijk”). De Tsjetsjenen laten dit niet zomaar gebeuren, en verschillende legendarische aanvoerders als sjeik Mansoer, Taimiev en vooral Sjamil trekken volksopstanden op gang.  Met de overgave van Sjamil in 1859 werd de russificatie pas echt een feit. Russische kolonisten bezetten voortaan de vruchtbare vlakten.

Net als zovele volkeren tijdens de Sovjettijd kregen ook de Tsjetsjenen een voorzichtig begin van autonomie in 1922, maar enkele jaren later was ook dat voorbij. Onder Stalin ging het helemaal fout en werden de landbouwgronden gedwongen gecollectiviseerd, wat tot de collaboratie met Duitsland leidde van een belangrijk deel van de bevolking. Begin 1944 werden ongeveer 500.000 Tsjetsjenen en andere Kaukasische volkeren gedeporteerd, en hieraan zou pas een einde komen in 1957. Tot in de jaren 90 van de vorige eeuw waren de Russen goed voor 30% van de bevolking in Tsjetsjenië.

Tsjetsjenië verklaarde zich op 2 november 1991, een maand voor de opheffing van de USSR, onafhankelijk en deze onafhankelijkheid werd in eerste instantie alleen erkend door de talibanstaat Afghanistan – niet toevallig zoals we zullen zien. Tsjetsjeense milities zouden zich in deze periode ernstig misdragen hebben en verschillende tienduizenden niet-Tsjetsjenen verlieten het land.  Islamitische bewegingen uit Jordanië, Saoedi-Arabië, Afghanistan en andere landen vonden de weg naar Grozny, de toon in Moskou werd ook harder. De sharia zou uiteindelijk in 1999 worden ingevoerd, maar dan in combinatie met het oud-Tsjetsjeens gewoonterecht.

De twee oorlogen tussen Rusland en Tsjetsjenië zorgden voor een verdieping van de kloof tussen de beide landen, met wreedheden langs beide kanten. Tot diep in Rusland werden Tsjetsjeense aanslagen gepleegd, en beelden van onthoofdingen door Tsjetsjeense strijders gingen de wereld rond.

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Nochtans zou het verkeerd zijn, aldus Maria Rechova in haar doctoraatsthesis, om de oorzaak van dit zéér gewelddadig conflict, de oorzaak van de niets ontziende wreedheden en het radicalisme waarmee de strijd wordt gevoerd, terug te brengen tot de invloed van het wahhabitische islamfundamentalisme. Er is meer aan de hand. Tsjetsjenen zijn nu eenmaal zeer radicaal in hun verwerping van alles wat Russisch is. Dit leidde tot een spiraal van geweld waarin ook criminele elementen hun rol speelden.  Het is met andere woorden niet te vergelijken met de Iraakse opstand of de Afghaanse oorlogen, het is een typisch Kaukasisch conflict. Reeds van in het begin van het gewapend conflict in 1994 bijvoorbeeld was duidelijk dat zich rond de onafhankelijkheidsstrijd een crimineel net aan het ontwikkelen was, dat miljarden zwarte dollars heeft witgewassen. Tsjetsjenië groeide uit tot een draaischijf van de internationale wapenhandel, en ook de heroïneproductie draaide er op volle toeren. Al gebiedt de waarheid wel te zeggen dat de radicaal-islamitische Al Qaida-inbreng niet heeft gezorgd voor het meer aanvaardbaar maken van een verregaande vorm van autonomie.

Rusland heeft dus gereageerd, op een zeer harde manier. Maar bleven haar veel andere opties over? Een van de redenen van het belangenconflict is natuurlijk van internationale aard. En dan heb ik het niet zozeer over de controle over de energiebronnen op het grondgebied – al speelt dat ook mee – maar vooral over de controle over de energieleidingen. De oliepijpleidingen met name die in het geopolitiek belangrijke gebied passeren (Georgië, Armenië en de Noord-Kaukasus), en de gaspijpleidingen. Rusland doet er dus alles aan om haar belangen in dit gebied te consolideren, te behouden en zo mogelijk uit te breiden. Voor de VS en haar bondgenoten biedt het Tsjetsjeens conflict de uitgelezen gelegenheid om Rusland te destabiliseren en latente oude conflicten in de Kaukasus aan te wakkeren.

Rusland werd door verschillende internationale instanties gepakt op haar zwakke kant: die van de mensenrechten met name en de vele inbreuken die op Tsjetjeens grondgebied werden gemeld.  Het Kremlin heeft daarom onlangs gekozen om het conflict met de separatisten te “tsjetsjeniseren”. De Tsjetsjeens regering (al dan niet een marionettenregering, dat laat ik even in het midden) kreeg de controle over het grondgebied terug, de controle over de strijdkrachten, en de controle over de economie. Al blijft er wel steeds een ‘oeil de Moscou’ in de buurt natuurlijk.

Zo is een conflict dat in eerste instantie een beperkte regionale impact had, uitgegroeid tot een internationaal geopolitiek conflict.


Peter Logghe

mardi, 25 septembre 2012

Global Blitzkrieg: West's Terror Battalions Eye Russia Next

Global Blitzkrieg: West's Terror Battalions Eye Russia Next

 
Reuters lays groundwork for Western support of Al Qaeda terrorists in Russia's Caucasus region.
by Tony Cartalucci 

August 31, 2012 - With the US openly supporting, arming, and literally "cheering" for Al Qaeda in Syria, it should be no surprise that their support for Al Qaeda's other operations is now slowly revealing itself. For decades, brutal terrorist campaigns have been carried out in Russia by Al Qaeda's Caucasus Mountains faction, constituting the backbone of the so-called "Chechen rebels."



Image: Must be seen to believe - screenshot of FP's article literally titled, "Two Cheers for Syrian Islamists." The writer, Gary Gambill, comes from the Middle East Forum which regular features the warmongering rants of Neo-Cons like Daniel Pipes and Islamophobia-propagandist Robert Spencer. With the West now embracing "Islamists" (Al Qaeda), it has now begun selling the terrorists' cause in Russia's Caucasus region.  

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While there was a time the US feigned solidarity with the Russian government as it fought listed Al Qaeda affiliates carrying out attacks across the Caucasus Mountains in Russia's southern region, as well as attacks across the country including in Moscow itself, research reveals that the United States has been covertly backing these terrorists all along. Just as the US created, funded, armed, and directed Al Qaeda in the mountains of Afghanistan during the 1980's, they are to this day funding, arming, and directing Al Qaeda from Libya, to Syria, and in Russia.

US is Attempting to Undermine and Overrun the Russian Political Order

The US State Department has been recently exposed interfering heavily in Russian politics. From funding so-called "independent" election monitor GOLOS, who sought to write off recent elections as "stolen," to street protests led by US-funded opposition members who have been caught literally filing into the US embassy in Moscow, the US is clearly attempting to undermine and overrun the current political order in Russia. The recent "Pussy Riot" publicity stunt has also been arranged by US-funded opposition as well as fully leveraged by these organizations, their foreign sponsors, and the Western media.

While these so-called "soft-power" options are running their course, a more sinister plot is being prepared - one involving the resurgence of terrorism in Russia's Caucasus region, and sure to spill over into the rest of Russia. It is now revealed that many of the propaganda fronts acting as clearinghouses for the Chechen militants were in fact US subsidized.

Corporate Media Laying Groundwork for Renewed Terrorism

Just like in Syria, where foreign terrorists are fallaciously portrayed as indigenous, justified "pro-democracy" "freedom fighters," a similar narrative is being spun to whitewash terrorists operating in Russia's Caucasus Mountains. In Reuters' recent report, "Insight: Brutality, anger fuel jihad in Russia's Caucasus," readers are barraged by outright lies regarding the genesis and underlying cause of violence in the region.

Reading like a US State Department press release, we are told that Chechens are "sick of official corruption" and want change "like that seen in last year's Egyptian revolution." Reuters fails to acknowledge that "last year's revolution" has sprung this year's Muslim Brotherhood tyranny, already curbing civil liberties and muzzling criticism in the press at home, while supporting Wall Street and London adventures abroad

Like in Syria, where we are constantly reassured that the revolution "mostly" rejects the sectarian extremism that is demonstrably charging the violence, Reuters attempts to claim that while the violence in Russia seems "religious," most people reject the "Shairia law" that will inevitably be imposed by Al Qaeda. 

Likewise, we are introduced to Doku Umarov, who Reuters claims "leads an underground movement to create an Emirate across the Caucasus region." Reuters fails to mention that Umarov is listed by the United Nations as an associate of Al Qaeda. According to the UN:

Doku Umarov was directly involved in organizing a number of major terrorist acts: the capture of residential areas of the Vedenski and Urus-Martanovski districts of the Chechen Republic the Russian Federation (August 2002); the kidnapping of staff from the Office of the Public Prosecutor of the Chechen Republic (December 2002); and the bombings of the building housing the Department of the Russian Federal Security Service for the Republic of Ingushetia, in the city of Magas, and of two railway trains in Kislovodsk (September 2003). He was one of the main organizers of the raid on Ingushetia by militants on 22 June 2004, the sortie into Grozny on 21 August 2004, the hostage-taking in Beslan of 1-3 September 2004 and the terrorist attacks in Moscow metro stations on 29 March 2010.
Umarov, and the terrorists under his command, leading the so called "Jihad" Reuters is attempting to whitewash and spin, are unequivocally terrorists associated with Al Qaeda, and in no way "freedom fighters" - their cause and methods by no means justified in any manner.

Image: "Russia's Bin Laden," Doku Umarov led terrorist death squads in Chechnya during the 1990's up until 2011 when the UN finally listed him as an Al Qaeda-affiliated terrorists. At one point, Umarov even declared himself "Emir of the Russian North Caucasus." His propaganda clearinghouse, the Kavkaz Center, was funded by the US State Department, as well as several supporting fronts including the National Endowment for Democracy-funded Russian-Chechen Friendship Society. The former currently supports US efforts to overthrow the Syrian government. The latter organization is currently backing the US State Department's recent PR ploy, "Pussy Riot." 
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Reuters does concede that Chechnya's Muslim faith has been transformed from traditional practices to Saudi-perverted teaching spread from madrases both abroad and now springing up across the Caucasus Mountains over the last 20 years. Coincidentally, Saudi Arabia had created as a joint effort with the US, Al Qaeda over the past 30 years. It is young men passing through these madrases, teaching this perverted revision of Islam, that keep the ranks topped off of the West's foreign legion, Al Qaeda.  

Reuters claims efforts by former-Russian President Dmitry Medvedev to rebuild the region and relax measures put in place to rein in sectarian extremism were widely praised. The recent violence flaring up in the Caucasus region is explained by Reuters as the result of Vladimir Putin returning to the Russian presidency - and more specifically the result of Chechen President Ramzan Kadyrov "crushing all dissent." However, this sophomoric excuse ignores the fact that Kadyrov was actually president throughout Medvedev's "progressive" term in office, and assumes that readers are simplistic enough to believe President Putin's 4 months in office is long enough to so drastically upturn Chechnya's political landscape, that it would spur people to already take up arms and suicide-bombing belts.

Reuters attempts to sell the idea that armed militants are rising up against the government, and the idea it attempts to leave readers with is that people are turning to terrorism for a lack of a better alternative. Paradoxically, Reuters writes in the same report that these terrorists are also targeting indigenous Muslim sects, because, Reuters claims, they are "state-backed." In reality, this Al Qaeda led militancy is attempting to carve out the entire Caucasus region by either indoctrinating or killing off the local inhabitants - which is in essence a form of US-Saudi-backed imperialism on par with anything the rebels accuse Russia of.

The Joining US State Department-funded Opposition with US-Saudi-armed Terrorists

In reality, the West is opposed to President Putin's return to office. The West is also opposed to providing him with the stability to advance Russia socially, economically, and geopolitically outside the Wall Street-London consensus. Therefore, it has been determined that foreign-armed and directed mercenary militancy, a much more realistic explanation for the sudden surge in violence, will be used to ensure President Putin rules over a destabilized nation instead.

The tool of choice, as it has been since the 1980's in Afghanistan, are US-Saudi-funded terrorists indoctrinated with sectarian extremism, armed to the teeth, and unleashed to spread regression and destruction against all targets of Western foreign policy.

While US-backed opposition groups attempt to lay the groundwork for demonizing President Putin and the current Russian political order in Moscow, Washington is working diligently to raise a militant threat that can throw off balance Russia's superior security apparatus in a very similar fashion prescribed by US policy makers in Brookings Institution's "Which Path to Persia?" report in regards to Iran.

Providing Russia with a sizable militant threat inside its borders also blunts Russia's ability to thwart the West's hegemonic campaigns elsewhere - such as in Syria, against Iran, and throughout Central Asia. Ideally, linking the militancy to US-backed protesters in Moscow, and portraying it as a singular "political uprising" as it has done in Syria is the ultimate goal, opening the door for wider covert operations to be carried out across the entire country, as well as justification for sanctions and other punitive measures to be taken.

The trick left to professional propagandists like Reuters, CNN, BBC, and others, is to somehow mesh the US State Department's stable of proxies in Moscow with the militancy in Chechnya. By adopting the same language and alleged causes of  fighting "corruption" and  "oppression," already the media is attempting to entwine both movements, even though the two are in no way related aside from their foreign backing.

Clearing a Path for the Hordes: From Libya to the Caucasus Mountains.

The creation of a united front against Iran was the immediate goal of the Arab Spring. It has left the Arab World in disarray and has outright toppled nationalist governments, replacing them with pliable Western proxies. Tunisia, Libya, and Egypt are run by direct proxies of US foreign policy, while Syria, Lebanon, and Iran are left fighting foreign terrorists fueled by emerging sectarian extremist governments across the region.


Image: AQIM from northern Mali, LIFG from Libya, Muslim Brotherhood from Egypt, and with support from Saudi Arabia, Israel, Qatar, Turkey, and others - all are converging on Syria (in black), and then Iran. Should Syria or Iran, or both fall to Western-backed terrorist brigades, and if the West manages to use Kurds across Turkey and northern Iraq to create a conduit (in red), a path will be cleared into Russia's restive Caucasus Mountains and onto Moscow itself.  Nations standing in the way of this horde, including Turkey and Georgia, risk being carved up or drawn into protracted, costly conflict. Other nations at grave risk from Western-backed terrorism include Algeria, Pakistan, and China.
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Libya has become a safe-haven for Al Qaeda, a nation-sized terrorist encampment funneling NATO weapons, cash, and trained fighters to the borders of the West's enemies. Syria is facing what is essentially a military invasion led by Libyan terrorists, facilitated by NATO, specifically Turkey, and the Gulf Cooperation Council (GCC), specifically Saudi Arabia and Qatar.

Should Syria or Iran, or both collapse, and the West succeeds in carving out a Kurdish region controlled by militants armed and loyal to its cause, militants from across the Arab World can be trained from Mali and Libya, to Syria and Kurdistan, with weapons and supplies from everywhere in between being directed together, up through the Caucasus Mountains and into Russia.

Turkey of course would be the big loser, being carved up and added as part of Kurdistan to form part of the conduit - a gambit current Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan is both aware of and maliciously indifferent to - to the perceived benefit of his own advancement within the Wall Street-London elite, and to the collective detriment of Turkey and its foreseeable future.  

While it seems unfathomable that such a gambit can be conceived let alone executed, it should be remembered that the Arab Spring and the subsequent violent subversion of Syria was planned as far back as 2007-2008, with the indirect consequence of undermining Iran as the ultimate objective. That this itself is part of a grander strategy originating from machinations hatched as far back as 1991, orchestrated by US policy makers who compare geopolitics and the world map to a "Grand Chessboard," is fairly easy to comprehend.

There is no better way to control the vast resources, geography, and populations of Eurasia and beyond than granting everything from North Africa, the Middle East, and Eurasia to ignorant, indoctrinated, medieval zealots led by duplicitous co-conspirators who will wheel-and-deal with the corporate-financiers of the West while keeping their own populations in fear and darkness - simultaneously, perpetuating Al Qaeda throughout the developing world allows the West to impose draconian repressive measures at home, stifling true political and economic independence and self-determination across their own populations.

The result is global hegemony uncontested both at home and abroad, with a world population subjected to the machinations and whims of a scientific dictatorship rooted in Hilterian eugenics and Malthusian ideology.
 

Daling rente op spaargeld: hold-up Europees leenkapitaal

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Daling rente op spaargeld: hold-up Europees leenkapitaal

door 

Ex; http://www.solidarisme.be/

De reële rente (nominaal min inflatie) die men op zijn spaargeld ontvangt, is nu al een hele tijd negatief. Een gemiddelde van 2% (premie inbegrepen) is nu courant en soms liggen de percentages al lager dan dat. De mogelijkheid dat we naar een nultarief gaan, is dan ook niet ondenkbaar, zeker als de ECB (Europese Centrale Bank) donderdag de termijnrente van 0,5%  nu naar een nog lager niveau  zal laten zakken.

De argumentatie van de ECB en van de kapitaalselite is officieel dat men door een verlaging van de rente het volume aan spaargeld wil verminderen bij de gezinnen, door die aan te zetten tot consumptie en investering. Met de hoop dat dit een economische relance zal aanwakkeren voor de kapitaalselite.

Maar de propaganda die het systeem hanteert om het sparen op die manier te ontmoedigen - en die in haar argumentatie een collectieve burgerplicht sugereert (het opdrijven van consumptie zal voor economische relance zorgen en zo werkgelegenheid scheppen) - is in feite bedoeld als rookgordijn waarachter zich grote kapitaalsbelangen verschuilen. En die kapitaalsbelangen worden gecoördineerd en georchestreerd vanuit de nieuwe hoofdkwartieren van de transnationale Europese instellingen, de "EU".

Met name de ECB die nieuwe tegoeden aan banken distribueert en dat aan historisch lage kosten (zie rentepeil). Op dit ogenblik kunnen banken tegen 0,5% rente geld ontlenen bij de ECB. Het is dus evident dat banken niet geneigd zijn om voor het geld van hun spaarders meer te betalen dan voor nieuw gedrukt geld. Het nieuwe geld ligt zo voor het rapen.

De elites van het leenkapitaal plegen op die manier en gigantische rooftocht op de burger. Want terwijl u de financiële kapitalisten spaargeld in onderpand geeft, waarvoor men u in feite niks geeft aangezien de inflatie de rente overtreft, storten de banken dat geld de facto op de rekeningen van de ECB. De ECB leent op haar beurt dat geld (en het bijgedrukte geld waarvoor de fractie aan reëel geld als onderpand dient) dan opnieuw aan de banken. Maar nu dus tegen een tarief van 0,5% en binnenkort tegen een nog lager tarief.

De banken lenen dat geld dan weer uit, maar deze keer helemaal niet aan het Sinterklaastarief waarvoor zij het geleend hebben. Zo vraagt een bank al vlug tot 5% op een hypotheek op 20 jaar. En voor consumentenkrediet wordt op een middellange termijn van 2 tot 5 jaar al vlug 6% en meer aangerekend. En dat terwijl juist het aanzwengelen van consumptie als argument dient om spaarders lage en negatieve rentes te geven.

Zo ziet u maar dat de "argumenten" van het leenkapitaal moeten gezien worden als wat ze zijn: propagandapraat.

De massa geld die banken op deze manier gratis ter beschikking krijgen, kan men dan verder nog lucratiever aanwenden. Bijvoorbeeld door extra geld van de ECB te lenen en dat geld daarna te beleggen in Europese probleemlanden. Daar kan men de winst maximaliseren, want 'de markten' krijgen er zoals geweten zeer hoge rentes. De Duitse (en andere) banken hebben voordien op deze manier een zeepbel in bepaalde lidstaten gevormd. Zij hebben geld aan landen geleend die daarmee een hypotheek op hun toekomst hebben genomen.

En nu krijgen diezelfde kapitalisten - naast miljarden aan staatsgeld waarmee ze hun verliezen kunnen dekken - ook nog eens gigantische bedragen toegestopt van de Europese Centrale Bank tegen een belachelijke rentevoet, zodat ze weer superwinsten op de kap van de spaarders kunnen maken! Twee keer bingo: de spaarders en burgers mogen collectief de verliezen (of beter gezegd: de verduisterde winsten) van de banken betalen en nu mogen ze ook hun spaargeld aan dumpingprijzen uitlenen aan diezelfde banken.

Waar het dus eigenlijk op neerkomt, is het volgende: de Europese transnationale elite heeft de belasting van burgers door de staat overgenomen in de vorm van leenkapitaal. Het zijn privébedrijven (banken) die de burgers nu belasten via een sluipweg. Dit door het laten betalen van bankenschulden door de burger. En vervolgens door het confisceren van geld door een lagere vergoeding van spaargeld te betalen dan het peil van de inflatie.

En dat allemaal georganiseerd vanuit en in naam van een niet bestaande superstaat: de Europese Unie. Het conglomeraat van het leenkapitaal en de transnationale elite uit de lidstaten.

lundi, 24 septembre 2012

Die Medien manipulieren und täuschen uns

Die Medien manipulieren und täuschen uns

Michael Vogt am Top Info Forum - 31.03.2012

 

dimanche, 23 septembre 2012

Rassegna Stampa - Settembre 2012 (2)

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Rassegna Stampa
 
Settembre 2012 (2)
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Les Révolutions non-violentes: sont-elles instrumentalisées par les Etats-Unis?

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Les Révolutions non-violentes: sont-elles instrumentalisées par les Etats-Unis?

par Albert A. Stahel, Institut d’Etudes stratégiques, www.strategische-studien.com

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Le 10 octobre 1998, l’organisation OTPOR (la résistance) a été crée dans l’ancienne République fédérale de Yougoslavie.1 Beaucoup de ses membres étaient des étudiants et membres de la nomenclature de la République fédérale de Yougoslavie. Les membres d’OTPOR ont analysé les points faibles du régime de Slobodan Milosevic et ont établi un plan stratégique à l’aide duquel ils voulaient renverser le régime. Au début, l’agitation d’OTPOR se limitait à l’Université de Belgrade. Pendant la guerre aérienne de l’OTAN «Allied Force», il n’y avait pas d’activités d’OTPOR. Début 2000, les activités contre le régime ont recommencé. Pendant les élections du mois de septembre 2000 en Yougoslavie, l’opinion contre Milosevic a été attisée par des slogans tels que «Gotov Je» (il est fini) ou «Vreme Je» (il est temps).2 Le 5 octobre 2000, Milosevic a été renversé. Pendant cette année, OPTOR a mis en action tous les moyens tactiques d’agitation politique. Milosevic a été ridiculisé, des barrages routiers ont été montés, des boycotts proclamés, l’adversaire a été dérouté par de fausses informations et des bâtiments publics ont été occupés. La communication entre les différents groupes s’effectuait à l’aide d’Internet.


Plus tard, il a été révélé que, pour définir leur stratégie, les membres d’OTPOR s’étaient appuyés sur un livre écrit par Gene Sharp,3 un pacifiste américain ayant fait des études en sciences politiques. Si l’on examine attentivement cet ouvrage, on s’attend d’abord à un manuel sur la pratique révolutionnaire, mais il s’agit plutôt d’un traité théorique de la pensée stratégique. Seule l’annexe, avec une liste des méthodes d’actions non-violentes, contient des instructions concrètes concernant les activités à entreprendre contre une dictature.4 Concernant ces méthodes, Sharp se réfère à son ouvrage de l’année 1973. Le glossaire est également très intéressant, particulièrement en ce qui concerne le jiu-jitsu politique.5 A l’aide de ce jiu-jitsu, il est possible de continuellement répondre à la répression violente de la dictature par une résistance non-violente au lieu de contre-violence. L’appareil répressif est discrédité à l’aide de médias internationaux.


A l’aide des notes bibliographiques de Gene Sharp, on découvre qui est le véritable pionnier de la stratégie moderne de la résistance non-violente, à savoir le Britannique Adam Roberts. Il a promu au cours des années soixante-dix du siècle dernier, en raison de la résistance non-violente des citoyens de la Tchécoslovaquie contre l’occupation de leur pays par les divisions du Pacte de Varsovie en 1968, la résistance non-violente comme la seule réponse efficace à l’occupation d’un pays par une puissance étrangère.6 Déjà à cette époque, Roberts a décrit dans ses opuscules la tactique de la résistance non-violente dont Sharp a parlé beaucoup plus tard. Il s’agit notamment des «Methods of Persuasion, of Non-Cooperation and of Intervention».7 Les premières directives concrètes pour l’agitation tactique contre une dictature ont cependant été décrites par l’ami et collaborateur de Karl Marx, Friedrich Engels dans son essai «L’insurrection»: «L’insurrection est un calcul avec des variables très incertaines dont l’importance peut changer de jour en jour …».8


Après la chute de Milosevic, la question s’est posée, de savoir qui avait financé OTPOR et l’agitation coûteuse. En novembre 2000, dans un article paru dans le New York Times Magazine, le journaliste Roger Cohen a donné des informations concernant les financiers d’OTPOR. Selon Cohen, OTPOR a apparemment obtenu de l’argent de la National Endowment for Democracy (NED), de l’International Republican Institute (IRI) et de l’US Agency for International Development (USAID). Alors que la NED et IRI étaient proches de l’administration Clinton de ce temps-là, USAID fait aujourd’hui encore partie de l’administration fédérale des Etats-Unis. Déjà en septembre/octobre 1989 (donc avant le lancement des attaques aériennes Allied Force), Paul B. McCarthy du NED aurait rencontré l’équipe dirigeante d’OTPOR dans la capitale de Monténégro, Podgorica et en Hongrie, à Szeged et Budapest.9


L’équipe dirigeante d’OTPOR (Srdja Popovic et Ivan Marovic entre autres) a tenté, après la chute de Milosevic, de transformer l’organisation en un parti politique. Suite au petit nombre de voix qu’OTPOR a obtenu lors des élections législatives de 2003, le coup n’a pas réussi.10 Mais les activistes d’OTPOR auraient aussi été financés de l’étranger par la suite. Ainsi, Popovic a obtenu un engagement comme Visiting Scholar au Harriman Institut de la Columbia University. Ces pensées idéologiques ont continué de gagner du terrain. Des écrits sur la mise en œuvre d’une révolution à la mode OTPOR ont été rédigés. En outre, on a publié le film «How to Start a Revolution» avec Popovic comme un des acteurs.11 On prétend que les manifestations et révolutions suivantes ont été organisées selon le modèle OTPOR:12
–    Kmara en Géorgie a été partiellement responsable de la chute du président Eduard Schewardnaze,
–    Pora (partie de la Révolution orange) avec des manifestations en Ukraine,
–    Zbur en Biélorussie, avec des manifestations contre le président Alexander Lukaschenko,
–    Oborona en Russie, avec des manifestations contre le président Vladimir Poutine,
–    KelKel au Kirghizistan, a participé au renversement du président Askar Akayev,
–    Bolga en Ouzbékistan, avec des manifestations contre le président Islam Karimov.
Il est tout à fait possible qu’un certain nombre de ces manifestations et insurrections ont également été financées par les organisations américaines susmentionnées.13
Dans la foulée de la répression d’une grève d’ouvriers du 6 avril 2008, un mouvement de jeunes, dénommé le 6 avril a été créé en 2008 en Egypte. Les partisans de ce groupe ont été conseillés par des militants d’OTPOR à Belgrade et ils ont repris le logo d’OTPOR.14 Conformément aux instructions et conseils reçus, on a organisé en 2011 la révolution égyptienne et occupé la place Tahrir. Il n’est pas impensable que la première phase des révoltes en Tunisie, en Libye et en Syrie aie aussi été planifiée selon la tactique d’OTPOR.
Jusqu’à présent, les révolutions réussies n’ont pas seulement abouti au renversement du pouvoir sur place. Suite aux putschs et aux révolutions tunisiennes et libyennes, les structures étatiques et les administrations se sont également effondrées. Ainsi, ces deux pays sont actuellement presque acéphales et désorientés et leur état correspond à celui des «Etats en déliquescence». Mais, de tels Etats ne sont plus en mesure de faire face aux influences de pays tiers. Compte tenu du financement ainsi que des références répétées concernant le «maître à penser» Gene Sharp, il est imaginable que les Etats-Unis ont instrumentalisé certaines manifestations et révoltes pour leurs objectifs.     •
(Traduction Horizons et débats)

1    OTPOR! (2012). Wikipedia. en.wikipedia.org/wiki/Otpor! p. 2, 15/8/12
2    OTPOR! (2012). Wikipedia; p. 5
3    Sharp, G. (1993). From Dictatorship to Democracy. En allemand: Von der Diktatur zur Demokratie. Ein Leitfaden für die Befreiung. Traduit de l’anglais par Andreas Wirthensohn. Editions C.H. Beck. «Tages-Anzeiger» (17/2/11). Wie man einen Diktator stürzt: Eine Anleitung auf 93 Seiten. www.tagesanzeiger.ch/21758820/print.html, 17/8/12
4    Sharp, G. (1993). pp. 101–108
5    Sharp, G. (1993). pp. 116/117
6    Roberts, A. (1972), Total Defence and Civil Resistance, Problems of Sweden’s Security Policy. The Research Institute of Swedish National Defence, FOA P Rapport C8335/M, Stockholm
7    Roberts, A. (1972). p. 132
8    Stahel, A.A. (1987). Terrorismus und Marxismus, Marxistisch-Leninistische Konzeptionen des Terrorismus und der Revolution. ASMZ, Allgemeine Schweizerische Militärzeitschrift, Huber & Co. AG, Frauenfeld, p. 29.
9    OTPOR! (2012). Wikipedia, p. 6
10    OTPOR! (2012). Wikipedia, p. 9
11    OTPOR! (2012). Wikipedia, p. 10
12    OTPOR! (2012). Wikipedia, p. 12
13    OTPOR! (2012). Geplante Revolutionen.
schnittpunkt2012.blogspot.ch/2011/05/otpor-geplante-revolutionen.html. p. 3, 15/8/12
14    Hermann, R. (2011), Revolution nach Plan, Protestbewegung in Ägypten. Frankfurter Allgemeine Zeitung du 15/2/11, pp.1–4. www.faz.net/aktuell/politik/arabische-welt/protestbewegung-in-aegypten-revolution-nach-plan-1589885.html, 17/8/12

Gewaltlose Revolutionen: Werden diese durch die USA instrumentalisiert?

Gewaltlose Revolutionen: Werden diese durch die USA instrumentalisiert?

von Prof. Dr. Albert Stahel, Institut für Strategische Studien, www.strategische-studien.com

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/  

pussy-Riot3180812300.jpgAm 10. Oktober 1998 wurde in der damaligen Bundesrepublik Jugoslawien die Organisation OTPOR (der Widerstand) gegründet.1 Viele ihrer Mitglieder waren Studierende und Angehörige der Nomenklatur der Bundesrepublik Jugoslawien. Die Mitglieder von OTPOR analysierten die Schwachstellen des Regimes von Miloševic und erstellten einen Strategieplan, mit Hilfe dessen sie das Regime zu Fall bringen wollten. Zu Beginn beschränkten sich die Agitationen von OTPOR auf die Universität Belgrad. Während des Nato-Luftkrieges «Allied Force» gab es keine Aktionen von OTPOR. Ab 2000 setzten die Aktivitäten gegen das Regime wieder ein. Während der Wahlen vom September 2000 in Jugoslawien wurde die Stimmung gegen Miloševic mit Schlagwörtern wie «Gotov Je» (er ist erledigt) oder «Vreme Je» (es ist Zeit) angeheizt.2 Am 5. Oktober 2000 wurde Miloševic gestürzt. Während jenes Jahres setzte OTPOR die gesamte Bandbreite der taktischen Mittel der politischen Agitation ein. Miloševic wurde lächerlich gemacht, Strassensperren wurden errichtet, Boykotts wurden ausgerufen, der Gegner durch Falschmeldungen in die Irre geführt und öffentliche Gebäude wurden besetzt. Die Kommunikation zwischen den verschiedenen Gruppen erfolgte mit Hilfe des Internets.


Später wurde bekannt, dass sich die Mitglieder von OTPOR für die Formulierung ihrer Strategie auf ein Buch des amerikanischen Pazifisten und Politikwissenschafters Gene Sharp3 gestützt hatten. Studiert man dieses Werk, erwartet man zuerst ein Handbuch der Revolutionspraxis, aber es handelt sich dabei eher um eine theoretische Abhandlung des strategischen Denkens. Nur der Anhang mit der Auflistung von Methoden des gewaltlosen Vorgehens führt konkrete Anleitungen für das Vorgehen gegen eine Diktatur auf.4 Bezüglich dieser Methoden verweist Sharp auf sein früheres Werk aus dem Jahre 1973. Auch das Glossar ist besonders mit dem Hinweis auf das politische Jiu-Jitsu sehr interessant.5 Mit diesem Jiu-Jitsu soll die gewaltsame Unterdrückung durch die Diktatur fortlaufend mit gewaltlosem Widerstand und nicht mit Gegengewalt beantwortet werden. Der Unterdrückungsapparat wird mit Hilfe der internationalen Medien diskreditiert.


Anhand der Literaturhinweise von Gene Sharp wird aufgedeckt, wer der eigentliche Vordenker der modernen Strategie des gewaltlosen Widerstandes ist, der Brite Adam Roberts. Dieser propagierte in den siebziger Jahren des letzten Jahrhunderts auf Grund des gewaltlosen Widerstands der Bürgerinnen und Bürger der Tschechoslowakei gegen die Besetzung ihres Landes durch die Divisionen des Warschauer Paktes im Jahre 1968 den gewaltlosen Widerstand als die einzige wirksame Antwort auf die Besetzung eines Landes durch eine fremde Macht.6 Bereits zur damaligen Zeit führte Roberts in seinen Traktaten die von Sharp viel später erwähnte Taktik des gewaltlosen Widerstandes auf. Dazu gehörten «Methods of Persuasion, of Non-Cooperation and of Intervention»7. Die ersten konkreten Richtlinien für die taktische Agitation gegen eine Diktatur ist aber durch den Freund und Mitarbeiter von Karl Marx, Friedrich Engels, in seinem Aufsatz «Der Aufstand» beschrieben worden: «Der Aufstand ist eine Rechnung mit höchst unbestimmten Grössen, deren Wert sich jeden Tag ändern kann …»8

 


Nach dem Fall von Miloševic stellte sich die Frage, wer OTPOR und die kostspielige Agitation finanziert hatte. Im November 2000 berichtete der Journalist Roger Cohen in einem Artikel im New York Times Magazine über die Financiers von OTPOR. Gemäss Cohen hatte OTPOR offenbar Geld vom National Endowment for Democracy (NED), vom International Republican Institute (IRI) und von der US Agency for International Development (USAID) erhalten. Während NED und IRI der damaligen Clinton-Administration nahestanden, ist USAID heute noch ein Teil der Bundesverwaltung der USA. Bereits September/Oktober 1989 (also noch vor der Auslösung von Allied Force) soll Paul B. McCarthy vom NED die Führungsequipe von OTPOR in der Hauptstadt von Montenegro, Podgorica, und in Ungarn, Szeged und Budapest, getroffen haben.9

 


Die Führungscrew von OTPOR (Srdja Popovic und Ivan Marovic u.a.) versuchte nach dem Sturz von Miloševic aus der Organisation eine politische Partei zu bilden. Wegen der geringen Stimmenzahl, die OTPOR bei den Parlamentswahlen von 2003 erhielt, scheiterte dieser Versuch.10 Die Aktivisten von OTPOR sollen aber weiterhin vom Ausland gefördert worden sein. So erhielt Popovic später die Stellung eines Visiting Scholar am Harriman Institute der Columbia University. Das Gedankengut wurde weiter getragen. Schriften über die Durchführung einer Revolution à la OTPOR wurden verfasst. Des weiteren erschien der Film «How to Start a Revolution» mit Popovic in einer Rolle.11 Folgende Demonstrationen und Revolutionen sollen entsprechend dem OTPOR-Vorbild organisiert worden sein:12
–    Kmara in Georgien war zum Teil für den Sturz von Präsident Eduard Schewardnaze verantwortlich,
–    Pora (Teil der Orange-Revolution) mit Demonstrationen in der Ukraine,
–    Zbur in Weissrussland mit Demonstrationen gegen Präsident Alexander Lukaschenko,
–    Oborona in Russland mit Demonstrationen gegen Präsident Vladimir Putin,
–    KelKel in Kirgisien hat zum Sturz von Präsident Askar Akayev beigetragen,
–    Bolga in Usbekistan mit Demonstrationen gegen Präsident Islam Karimow.
Denkbar ist, dass einige dieser Demonstrationen und Aufstände auch von den bereits erwähnten amerikanischen Organisationen finanziert worden sind.13
Im Anschluss an die Niederschlagung eines Arbeiterstreiks am 6. April 2008 wurde in Ägypten 2008 die Jugendbewegung 6. April gegründet. Anhänger dieser Gruppe sollen in Belgrad von OTPOR-Aktivisten beraten worden sein und das Logo von OTPOR übernommen haben.14 Entsprechend deren Anweisungen und Ratschlägen soll 2011 die ägyptische Revolution organisiert und der Tahrir-Platz besetzt worden sein. Denkbar ist auch, dass die erste Phase der Aufstände in Tunesien, Libyen und Syrien entsprechend der OTPOR-Taktik geplant wurde.


Bis zum jetzigen Zeitpunkt haben nicht alle erfolgreich durchgeführten Revolutionen lediglich zum Sturz der jeweiligen Machthaber geführt. Durch die Umstürze und Revolutionen in Tunesien und Libyen sind auch die staatlichen Strukturen und Verwaltungen kollabiert. Damit sind diese beiden Staaten heute fast führungs- und orientierungslos, und ihr Zustand entspricht jenem von «failed states». Solche Staaten sind aber nicht mehr fähig, sich der Einwirkungen von Drittstaaten zu erwehren. In Anbetracht der Finanzierung und auch der wiederholten Hinweise auf den «Vordenker» Gene Sharp ist es denkbar, dass die USA gewisse Demonstrationen und Aufstände für ihre Ziele instrumentalisiert haben.    •

1    OTPOR! (2012). Wikipedia. en.wikipedia.org/wiki/Otpor! S. 2, 15.8.2012
2    OTPOR! (2012). Wikipedia. S. 5
3    Sharp, G. (1993). From Dictatorship to Democracy. Deutsch: Von der Diktatur zur Demokratie, Ein Leitfaden für die Befreiung. Aus dem Englischen von Andreas Wirthensohn. Verlag C.H. Beck. «Tages-Anzeiger» (17.2.2011). Wie man einen Diktator stürzt: Eine Anleitung auf 93 Seiten. www.tagesanzeiger.ch/21758820/print.html, 17.8.2012
4    Sharp, G. (1993), S. 101–108
5    Sharp, G. (1993), S. 116/117
6    Roberts, A. (1972), Total Defence and Civil Resistance, Problems of Sweden’s Security Policy. The Research Institute of Swedish National Defence, FOA P Rapport C8335/M, Stockholm
7    Roberts, A. (1972), S. 132
8    Stahel, A.A. (1987). Terrorismus und Marxismus, Marxistisch-Leninistische Konzeptionen des Terrorismus und der Revolution. ASMZ, Allgemeine Schweizerische Militärzeitschrift, Huber & Co. AG, Frauenfeld, S. 29.
9    OTPOR! (2012). Wikipedia, S. 6
10    OTPOR! (2012). Wikipedia, S. 9.
11    OTPOR! (2012). Wikipedia, S. 10
12    OTPOR! (2012). Wikipedia, S. 12
13    OTPOR! (2012). Geplante Revolutionen. schnittpunkt2012.blogspot.ch/2011/05/otpor-geplante- revolutionen.html. S. 3, 15.08.2012
14    Hermann, R. (2011), Revolution nach Plan, Protestbewegung in Ägypten. Frankfurter Allgemeine Zeitung 15.2.2011, S.1–4. www.faz.net/aktuell/politik/arabische-welt/protestbewegung-in-aegypten-revolution-nach-plan-1589885.html, 17.8.12

vendredi, 21 septembre 2012

Pussy Riot – Secret History

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Pussy Riot – Secret History

by Israel Shamir


Universally admired, Pussy Riot (or PR for short) have been promoted as superstars. But what are they? A rock or punk group they are not. A British journalist marvelled: they produce no music, no song, no painting, nada, rien, nothing. How can they be described as “artists”? This was a severe test for their supporters, but they passed it with flying honours: that famous lover-of-art, the US State Department, paid for their first ever single being produced by The Guardian out of some images and sounds.We are able to stomach obscenity and blasphemy; I am a great admirer of Notre Dame de Fleurs by Jean Genet, who combined both. However, the PR never wrote, composed or painted anything of value at all. Chris Randolph defended them in Counterpunch by comparing them with “the controversial Yegor Letov”. What a misleading comparison! Letov wrote poetry, full of obscenity but it still was poetry, while the PR have nothing but Public Relations.

Hell-bent on publicity, but artistically challenged, three young women from Russia decided – well, it sounds like a limerick. They stole a frozen chicken from a supermarket and used it as dildo; they filmed the act, called it “art” and placed it on the web. (It is still there) Their other artistic achievements were an orgy in a museum and a crude presentation of an erect prick.

Even in these dubious pieces of art their role was that of technical staff: the glory went to a Russian-Israeli artist Plucer-Sarno of Mevasseret Zion, who claimed the idea, design and copyright for himself and collected a major Russian prize. The future PR members got nothing and were described by Plucer as “ambitious provincials on the make”, or worse.

Lately they have tried to ride on a bandwagon of political struggle. That was another flop. They poured a flood of obscene words on Putin – in Red Square, in subway (underground) stations – with zero effect. They weren’t arrested, they weren’t fined, just chased away as a nuisance. And they did not attract the attention of people. It is important to remember that Putin is an avowed enemy of Russian oligarchs, owners of the major bulk of Russian media and providers of the Moscow literati, so they print on a daily basis so much anti-Putin invective, that it’s lost its shock value. You can’t invent a new diatribe against Putin – it has been already said and published. And Putin practically never interferes with the freedom of the press.

My foreign journalist friends are usually amazed by the unanimity and ferocity of the anti-Putin campaign in Russian media. It can be compared with the attacks on G W Bush in the liberal papers in the US, but in the US, there are many conservative papers that supported Bush. Putin has practically no support in the mainstream media, all of it owned by media barons. A valuable exception is TV, but it is expressly apolitical and provides mainly low-brow entertainment, also presented by anti-Putin activists like Mlle Xenia Sobtchak. So PR failed profoundly to wake up the beast.

Eventually the young viragos were mobilised for an attack on the Church. By that time they were willing to do anything for their bit of publicity. And the anti-Church campaign started a few months ago, quite suddenly as if by command. The Russian Church had 20 years of peace, recovering after the Communist period, and it was surprised by ferocity of the attack.

Though this subject calls for longer exposition, let us be brief. After the collapse of the USSR, the Church remained the only important spiritual pro-solidarity force in Russian life. The Yeltsin and Putin administrations were as materialist as the communists; they preached and practiced social Darwinism of neo-Liberal kind. The Church offered something beside the elusive riches on earth. Russians who lost the glue of solidarity previously provided by Communists eagerly flocked to the alternative provided by the Church.

The government and the oligarchs treated the Church well, as the Church had a strong anti-Communist tendency, and the haves were still afraid of the Reds leading the have-nots. The Church flourished, many beautiful cathedrals were rebuilt, many monasteries came back after decades of decay. The newly empowered church became a cohesive force in Russia.

As it became strong, the Church began to speak for the poor and dispossessed; the reformed Communists led by the Church-going Gennadi Zuganov, discovered a way to speak to the believers. A well-known economist and thinker, Michael Khazin, predicted that the future belongs to a new paradigm of Red Christianity, something along the lines of Roger Garaudy’s early thought. The Red Christian project is a threat to the elites and a hope for the world, he wrote. Besides, the Russian church took a very Russian and anti-globalist position.

This probably hastened the attack, but it was just a question of time when the global anti-Christian forces would step forward and attack the Russian Church like they attacked the Western Church. As Russia entered the WTO and adopted Western mores, it had to adopt secularization. And indeed the Russian Church was attacked by forces that do not want Russia to be cohesive: the oligarchs, big business, the media lords, the pro-Western intelligentsia of Moscow, and Western interests which naturally prefer Russia divided against itself.

This offensive against the Church began with some minor issues: the media was all agog about Patriarch’s expensive watch, a present from the then President Medvedev. Anti-religious fervour was high among liberal opposition that demonstrated against Putin before the elections and needed a new horse to flog. A leading anti-Putin activist Viktor Shenderovich said he would understand if the Russian Orthodox priests were slain like they were in 1920s. Yet another visible figure among the liberal protesters, Igor Eidman, exclaimed,“exterminate the vermin”- the Russian Church – in the rudest biological terms.

The alleged organiser of the PR, Marat Gelman, a Russian Jewish art collector, has been connected with previous anti-Christian art actions which involved icon-smashing, imitation churches of enemas. His – and PR’s problem was that it was difficult to provoke reaction of the Church. PR made two attempts to provoke public indignation in the second cathedral of Moscow, the older Elochovsky Cathedral; both times they were expelled but not arrested. The third time, they tried harder; they went to St Savior Cathedral that was demolished by Lazar Kaganovich in 1930s and rebuilt in 1990s; they added more blasphemy of the most obscene kind, and still they were allowed to leave in peace. Police tried their best to avoid arresting the viragos, but they had no choice after PR uploaded a video of their appearance in the cathedrals with an obscene soundtrack.

During the trial, the defence and the accused did their worst to antagonize the judge by threatening her with the wrath of the United States (sic!) and by defiantly voicing anti-Christian hate speeches. The judge had no choice but to find the accused guilty of hate crime (hooliganism with religious hate as the motive). The prosecution did not charge the accused with a more serious hate crime “with intent to cause religious strife”, though it could probably be made to stick. (It would call for a stiffer sentence; swastika-drawers charged with intent to cause strife receive five years of jail).

Two years’ sentence is quite in line with prevailing European practice. For much milder anti-Jewish hate talk, European countries customarily sentence offenders to two-to-five years of prison for the first offence. The Russians applied hate crime laws to offenders against Christian faith, and this is probably a Russian novelty. The Russians proved that they care for Christ as much as the French care for Auschwitz, and this shocked the Europeans who apparently thought ‘hate laws’ may be applied only to protect Jews and gays. The Western governments call for more freedom for the anti-Christian Russians, while denying it for holocaust revisionists in their midst.

The anti-Putin opposition flocked to support PR. A radical charismatic opposition leader,  poet  wrote that the opposition made a mistake supporting PR, as they antagonize the masses; the chasm between the masses and the opposition grows. But his voice was crying in the wilderness, and the rest of the opposition happily embraced the PR cause, trying to turn it into a weapon against Putin. The Western media and governments also used it to attack Putin. A Guardian editorial called on Putin to resign. Putin called for clemency for PR, and the government was embarrassed by the affair. But they were left with no choice: the invisible organizers behind PR wanted to have the viragos in jail, and so they did.

Commercially, they hit jackpot. With support of Madonna and the State Department, they are likely to leave jail ready for a world tour and photo ops at the White House. They registered their name as a trade mark and began to issue franchises. And their competitors, the Femen group (whose art is showing off their boobs in unusual places) tried to beat PR by chopping down a large wooden cross installed in memory of Stalin’s victims. Now the sky is the limit.

In August, vacation season, when there is not much hard news and newspaper readers are at the seashore or countryside, the PR trial provided much needed entertainment for man and beast. Hopefully it will drop from the agenda with the end of the silly season, but do not bet on it.

Israel Shamir reports from Moscow, his email is adam@israelshamir.net

Russia e Ucraina verso l’Unione doganale

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Russia e Ucraina verso l’Unione doganale

L’idea del capo del Cremlino di creare un’unione eurasiatica con gli ex Stati dell’Urss coinvolge anche Kiev. Gli eurocrati criticano Yanukovych

Andrea Perrone

Ex: http://rinascita.eu/


La Russia spera che la pressioni sull’Ucraina messe in atto dall’Unione europea spingano Kiev tra le sue braccia. Per questo il Cremlino sta facendo pressione sul governo di Kiev, affinché sottoscriva con la Russia un’Unione doganale, tale da rappresentare un’alternativa all’integrazione nell’Ue. I leader europei hanno avvertito l’Ucraina e in particolare il suo presidente, il filorusso Viktor Yanukovych (nella foto), proprio nel fine settimana, che Kiev rischia di non conseguire l’obiettivo di una maggiore partnership con l’Unione europea, fin quando l’ex primo ministro Yulia Tymoshenko resta in carcere. Per tutta risposta Yanukovych, parlando ad un forum a Yalta (Crimea), ha ribadito che l’Ucraina è determinata a proseguire in una maggiore integrazione con l’Europa, ma gli è stato risposto molto chiaramente e senza mezzi termini che la porta dell’Ue è chiusa fino a quando non saranno attuate le riforme nel Paese. Le causa principale di questa opposizione da parte dei leader europei è costituita dalla detenzione della Tymoshenko, che è stato condannata a sette anni per abuso di potere nei negoziati sul gas con la Russia. Tutto questo a causa di uno status giuridico che gli Stati europei affermano debba venire meno. Ma in molti sottolineano che Yanukovych ha preso la decisione di mettere in carcere la sua rivale politica per le numerose e gravi accuse che le vengono addebitate. In più, le autorità ucraine hanno affermato di essere pronte a muovere nuove accuse ai danni della Tymoshenko e per questo propongono un secondo processo contro la rappresentante dell’Occidente euro-atlantico ed ex “golpista arancione” per i suoi numerosi reati. La questione ha naturalmente allarmato i Soloni europei. “Non ha idea di quanto questo caso abbia danneggiato l’immagine dell’Ucraina in Europa”, ha sottolineato il deputato portoghese Mario David, ai ministri ucraini. “Se non avremo valori comuni, allora si può dimenticare l’Accordo di associazione”, ha proseguito il politico lusitano. È necessario ricordare che nei mesi scorsi l’Ucraina e l’Ue hanno sottoscritto un documento che apre la strada a Kiev a stringere una partnership via via sempre più stretta con l’Unione europea, ma l’Ue ha messo in chiaro che l’intesa non sarà ratificata fin quando rimarrà in vigore a Kiev il clima politico attuale. Nonostante le posizioni espresse dagli eurocrati, Yanukovych non si è fatto intimorire affatto e ha annunciato che il suo Paese è deciso a favorire una maggiore integrazione, ma ora che l’Unione europea sta facendo pressioni su Kiev affinché cambi la politica interna, espresse dai tecnocrati di Bruxelles e Strasburgo, stanno spingendo l’Ucraina tra le braccia della Russia, grazie alle proposte di quest’ultima per portare sempre più Kiev nella sua orbita. I funzionari russi, a Yalta nel fine settimana per partecipare al Forum, hanno sollecitato i leader di Kiev a prendere parte alla formazione dell’Unione doganale tra Russia, Bielorussia e Kazakistan. Alexei Kostin, responsabile russo della VTB Bank e vicino al presidente Vladimir Putin, ha detto che la Russia non imporrebbe alcuna precondizione all’Ucraina. Per quanto riguarda l’Unione europea ciò che rovina le relazioni tra Kiev e Bruxelles è la detenzione della Tymoshenko, ma indubbiamente anche le posizioni filo-russe espresse da Yanukovych che certamente all’Occidente euro-atlantico non sono affatto gradite. Dal canto suo Carl Bildt, ministro degli Esteri svedese, ha dichiarato al quotidiano britannico The Independent che, nel corso di un incontro con Yanukovych, ha spiegato al presidente ucraino che l’Unione europea vuole vedere elezioni libere e corrette prima che l’accordo di adesione all’Ue venga ratificato. “La questione riguardante Yulia è in realtà soltanto la punta dell’iceberg e vi è grande preoccupazione riguardo allo Stato di diritto e alla politicizzazione dei tribunali”, ha commentato il capo della diplomazia di Stoccolma, sottolineando le critiche degli eurocrati all’indirizzo dell’Ucraina, che preferiscono sia sotto il controllo di Washington e Bruxelles, piuttosto che di Mosca. Adesso tutto è rimandato alle elezioni parlamentari previste per il mese prossimo, quando capo dello Stato e leader del Partito delle Regioni Yanukovych, si scontrerà con il partito BYuT della Tymoshenko e con diversi partiti di opposizione minori. Yanukovych dal canto suo ha ricordato che gli osservatori europei sono stati invitati a controllare lo svolgimento del voto, insistendo sul fatto che le elezioni saranno libere ed eque. Ma gli analisti, i media embedded e il mondo euro-atlantico hanno espresso il loro disaccordo, anche per la situazione che vive la fedelissima degli Stati Uniti e del mondo atlantico, Yulia Tymoshenko ancora in carcere per le accuse mosse contro di lei, tra cui un presunto omicidio di un avversario politico, che evidenziano i numerosi reati e il ruolo negativo da lei giocato nella politica ucraina dalla “rivoluzione arancione” (2004) in poi.


18 Settembre 2012 - http://rinascita.eu/index.php?action=news&id=16779

jeudi, 20 septembre 2012

Allemagne/Russie: alliance eurasiatique!

 

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Giacomo GABELLINI:

Allemagne/Russie: alliance eurasiatique!

 

La rigidité, qui caractérise les rapports que Berlin vient d’instaurer avec l’Europe (suite à la crise grecque), ne correspond nullement au dynamisme dont l’Allemagne fait preuve en se rapprochant de la Chine, de la Russie et de l’Inde, trois Etats qui forment les principaux piliers de soutien de l’ensemble désormais dénommé BRICS. La visite d’Angela Merkel à la Nouvelle Delhi en mai 2011 est venue sceller la collaboration avec l’Inde, surtout dans le domaine de la haute technologie. Les échanges entre l’Allemagne et la Chine en 2011 s’élevaient, en chiffres, à 144 milliards de dollars et seront sans nul doute doublés d’ici 2015, année où on les estime d’ores et déjà à quelque 280 milliards. Ces chiffres permettront à l’Allemagne de se hisser sur le podium des principaux pays exportateurs de biens et de services vers la Chine et de dépasser les Etats-Unis. Berlin resserrera ispso facto ses rapports stratégiques avec la Chine. En avril 2012, le premier ministre chinois Wen Jibao s’est rendu à Wolfsburg, la ville-mère de l’entreprise automobile Volkswagen, dans le but de sceller un accord visant à installer une nouvelle usine Volkswagen dans la région du Xinjiang (le “Turkestan” chinois). Les autorités chinoises prévoient, par cet accord, de diminuer le taux élevé de chômage dans cette province, qui a contribué, dans un premier temps, à alimenter les sentiments centriguges de la population indigène.

 

Cette intensification des rapports avec la Chine constitue la part intégrante et principale d’un processus qui vise le repositionnement de l’économie allemande en direction des marchés émergeants. Selon un rapport établi par l’“European Council on Foreign Relations”, “l’Allemagne tend désormais à se considérer comme une force crédible dans un monde multipolaire, ce qui alimente son ambition de devenir ‘globale’ en tablant sur ses propres forces” (1).

 

Cet accroissement important des échanges germano-chinois est toutefois dû au rôle joué par la Russie, à laquelle l’Allemagne est liée par le biais d’une alliance stratégique et énergétique de tout premier ordre. Outre la mise en oeuvre du gazoduc “Nord Stream” —qui permet au méthane russe de s’acheminer vers le terminal allemand de Greifswald et d’alimenter ainsi la croissance économique allemande— et la présence de 6000 entreprises allemandes sur le territoire russe, il faut compter le projet d’aménager une ligne ferroviaire moderne capable de transporter 400.000 tonnes de marchandises de la Chine à l’Allemagne, grâce à un accord conclu entre les chemins de fer allemands (Deutsche Bundesbahn) et leurs homologues russes (Rossiyskie Zheleznye Dorogi). Il s’agit là d’une réalisation économique d’importance fondamentale qui garantira des perspectives stratégiques de premier plan. Le but ultime de cet accord se perçoit dans l’émergence d’une nouvelle société mixte, l’“Eurasia Rail Logistics”, par laquelle les chemins de fer allemands sont appelés à s’occuper de la modernisation des lignes russes en fournissant les services d’ingénierie technique —subsidiés par des entreprises comme “Simens”— afin de remplacer des milliers de kilomètres de vielles voies binaires par des parcours de haute vitesse. Cette modernisation concerne surtout le “Transsibérien” —le “pont eurasiatique” par antonomase— dont on doit la construction, commencée en 1890 et terminée en 1916, à la volonté de ce grand premier ministre russe que fut Sergueï Witte, qui voulait relier par fer tous les points de l’immense espace couvert par l’Empire russe. Le “Transsibérien”, dont le trajet dépasse les 9000 km, demeure la plus longue voie ferrée du monde. Il relie le port russe de Vladivostok à Moscou. Le tracé qui reliera Moscou au port hollandais de Rotterdam allongera le trajet Pacifique/Atlantique de quelque 3000 km. Il sera construit ultérieurement. Les problèmes de manutention et la vitesse maximale réduite constituent les deux facteurs qui avaient, jusqu’ici, limité considérablement les potentialités de ce formidable corridor eurasiatique. L’intervention de la Deutsche Bundesbahn renverse la situation. La modernisation des structures du Transsibérien par les chemins de fer allemands a permis, en janvier 2008, de transporter par voie ferrée des marchandises par le “Beijing-Hamburg Container Express”, connecté au Transsibérien au point de jonction russe d’Oulan Oudé. Ces marchandises sont arrivées à destination en l’espace de quinze jours alors que le transport par mer demande le double de temps au minimum. Cet “exprès” a parcouru plus de 10.000 km, en passant par la Mongolie, la Russie, la Biélorussie et la Pologne.

 

 

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De cette façon, la Russie aura la possibilité de moderniser ses propres voies de communication stratégiques, en apprenant des Allemands comment construire des chemins de fer à haute vitesse et à géer le trafic par ordinateurs. Ils revendront ensuite cette technologie allemande à des pays asiatiques comme l’Iran et l’Inde. L’Allemagne a ainsi obtenu l’accès direct à la Chine, à travers l’immense territoire russe. La Deutsche Bundesbahn, grâce à cette formidable projection vers l’Est, pourra diffuser dans toute l’Eurasie les critères stabilisés par l’UE et consignés dans le “Trans-European Transport Network” (TEN), un projet visant à favoriser les trafics en provenance d’Europe et en direction de l’Extrême-Orient et, à l’inverse, à transporter des matières premières vers les industries européennes. Le projet TEN, pour lequel on prévoit des crédits de 400 milliards d’euro, n’envisage pas seulement de construire des voies de chemin de fer mais aussi de faciliter la construction de routes et d’autres “corridors transcontinentaux”. L’Allemagne cherche donc à se redonner du “Lebensraum”, de l’“espace vital”, en reprenant sa politique traditionnelle de “Drang nach Osten” (de “poussée vers l’Est”) et, par la même occasion, en créant une série de corridors stratégiques qui partent de l’Ouest vers l’Est. Le concept d’“espace vital” avait été élaboré par le géopolitologue allemand Karl Ernst Haushofer, bien avant qu’il ne fut exploité et détourné de son sens par les Nazis). Il suffit de jeter un coup d’oeil sur une carte géographique pour constater que la “poussée vers l’Est” est la voie traditionnelle de l’expansion allemande. Seul l’Est est capable de rapporter des bénéfices énormes, que ce soit sur le plan politique ou sur le plan économique, non seulement à la métropole allemande mais aussi à tous les pays impliqués, tout simplement parce qu’elle permet d’accélérer l’inéluctable intégration économique de la Russie, riche en matières premières, et de l’Allemagne, qui dispose d’une industrie très importante et d’un savoir-faire technologique enviable. C’est justement pour empêcher l’émergence d’un aussi formidable bloc économique intégré, qui assurerait l’hégémonie germano-russe sur l’ensemble de l’Eurasie, que les Etats-Unis ont déclenché l’attaque contre la Serbie de Slobodan Milosevic. En 1999, les premières cibles détruites par les bombardiers de l’OTAN ont été les ponts sur le Danube et sur la Save parce que l’objectif principal était de barrer la route au trafic fluvial allemand (comme nous avons déjà eu l’occasion de le démontrer) en direction du Sud-Est de l’Europe (et donc de la Méditerranée orientale).

 

Les prémices de la formation d’un bloc hégémonique continental similaire se sont manifestés dès 1989, suite à l’écroulement du Mur de Berlin. L’Allemagne s’est alors réunifiée sous la houlette du Chancelier Helmut Kohl et, surtout, d’un homme très habile, le Président de la “Deutsche Bank”, Alfred Herrhausen. “D’ici dix ans, affirmait Herrhausen, l’Allemagne de l’Est deviendra le complexe technologiquement le plus avancé de l’Europe et, en même temps, le tremplin qui permettra de lancer notre économie vers l’Est, de manière telle que la Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie et aussi la Bulgarie joueront, à leur tour, un rôle essentiel dans le développement européen” (2). En conformité avec cet objectif, Herrhausen entendait supprimer la dette “inter-entreprises”, fait comptable qui pesait sur l’industrie ex-communiste (en 1994, cette dette s’élevait à 200 milliards de marks), en considérant que cette dette, précisément, était un atout entre les mains de la Banque Mondiale et du FMI qui, tous deux, s’opposaient, de manière irréductible, à tout assainissement du secteur industriel hérité par l’Allemagne suite à la réunification. Le Président de la Deutsche Bank soutenait, entre autres choses, le projet, jugé nécessaire, de construire des voies ferrées rapides menant à Moscou. C’est là exactement le type de projet que les puissances maritimes —l’Angleterre d’abord, les Etats-Unis ensuite— ont toujours rejeté. Herrhausen se distinguait en proposant une vision nouvelle et innovante des rapports internationaux et proposait de redimensionner le rôle de l’Allemagne qui, selon sa conception, devrait fonctionner comme un “pont” entre l’Est et l’Ouest et comme le moteur d’une reconversion industrielle et d’un développement nouveau dans une Europe soustraite au contrôle de la Banque Mondiale et du FMI.

 

 

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Tandis qu’il se décarcassait pour mettre ses plans en oeuvre, Herrhausen dénonçait ceux qui le critiquaient outrageusement (3), quand il exposait ses vues et demandait à la Banque Mondiale et au FMI d’épargner aux pays ex-communistes la “thérapie de choc” préconisée par un Jeffrey Sachs; il demandait, en insistant beaucoup, que soit accordé à ces pays un moratoire sur leurs dettes pendant quelques années, de manière à ce qu’ils puissent exploiter leurs propres ressources pour la reconstruction plutôt que payer immédiatement aux banquiers, dès l’exercice suivant, une part de leurs dettes, ou les intérêts dus. Malgré l’hostilité de la BM et du FMI, Herrhausen réussit à trouver bon accueil partout en Europe pour ses idées et projets; en l’espace de quelques petites années, la traduction de ses plans dans les réalités européennes et euro-russes aurait pu s’avérer suffisante pour faire décoller ses grands projets. Le plus important de ceux-ci fut la création, à Varsovie, d’une banque pour le développement, destinée à financer la reconstruction et l’intégration de l’Europe centrale et orientale à l’Europe occidentale. Le 1 décembre 1989, avec une ponctualité effrayante, un engin explosif —équipé d’un système d’amorçage sophistiqué fonctionnant au laser— fait sauter l’automobile blindée dans laquelle Herrhausen se déplaçait. La responsabilité de l’attentat a été attribuée au groupe terroriste communiste de la “Rote Armee Fraktion” (RAF), après une enquête des plus superficielles.

 

Immédiatement après la disparition tragique de Herrhausen, un économiste mieux noté, comme Detlev Karsten Rohwedder, a cherché à poursuivre le sillon ouvert par son malheureux prédécesseur. Rohwedder était le chef de la “Treuhandanstalt”, un holding public qui regroupe toutes les industries d’Etat de l’ex-République Démocratique Allemande (DDR/RDA), après une belle carrière déjà, où il avait préparé et géré en personne le plan d’assainissement et la réorganisation du colosse chimique et pharmaceutique Hoechst AG. Rohwedder affirmait: “A partir du moment où un libéralisme de marché de type doctrinaire ne fonctionne plus, il faut néanmoins privilégier une politique publique d’assainissement dans le cadre plus général des privatisations” (4). C’était là la politique contraire de celle réclamée par le FMI et la Banque Mondiale. Rohwedder avait l’intention de favoriser les investissements publics pour remettre en état de marche et pour moderniser le vieil appareil industriel hérité de la RDA, afin que “la population d’Allemagne de l’Est puisse dépasser au plus vite sa condition d’infériorité matérielle” (5). Cet économiste, relativement inconnu, projettait de transférer le contrôle de la “Treuhandanstalt” du ministère des finances à celui de l’économie, de façon à ce que le holding devienne l’organe central d’un dirigisme allemand rénové. Le 12 avril 1991, un ou plusieurs assassins stipendiés prennent Rohwedder pour cible, tirent trois coups de fusil à visée infra-rouge qui fracasent une fenêtre de sa maison à Düsseldorf, la fenêtre de la pièce où il se trouvait, et le tuent. La RAF revendique la responsabilité de l’attentat, ce qui démontre, une fois de plus, quelle est la véritable fonction de tout “terrorisme extrémiste”. La menace que représentait des personnalités comme Herrhausen et Rohwedder est dénoncée, de manière très précise, par un Henry Kissinger, d’après qui: “Si les deux puissances que sont l’Allemagne et la Russie s’intègrent économiquement, en tissant des liens plus étroits entre elles, alors surviendra le péril que peut représenter leur hégémonie” (6). Le rapprochement actuel entre l’Allemagne et la Russie est dû essentiellement, aujourd’hui, aux efforts de Vladimir Poutine: c’est lui qui met tout en oeuvre pour que les plans d’intégration, pensés par Herrhausen et Rohwedder, reçoivent une nouvelle chance. La situation actuelle montre que l’Allemagne a reconsidéré de manière radicale son positionnement stratégique, en se repprochant des nouveaux centres de gravité de la planète, soit les centres que représente le BRICS, qui sont en train de faire basculer l’axe de la croissance mondiale de l’Atlantique en direction des Océans Indien et Pacifique, tout en ouvrant des perspectives nouvelles et profondément révolutionnaires pour le continent européen tout entier.

 

Si l’Allemagne parvient à bétonner solidement sa tentative d’entraîner l’Europe dans le sillage de Berlin, le péril, que pointait Zbigniew Brzezinski dans ses admonestations aux Etats-Unis, risquerait bien de prendre forme. Brzezinski: “Pour tout dire en des termes qui rappellent l’ère la plus brutale des empires antiques, les trois grands impératifs de la géostratégie impériale des Etats-Unis sont d’empêcher la collusion entre les vassaux et de les maintenir dans la dépendance (en ce qui concerne leur défense), de garder des tributaires faibles qu’il faut protéger et d’empêcher les barbares de s’unir” (7). Une “union des barbares” est justement en train de se forger et elle pourrait apporter une certaine discontinuité dans les scénarios du futur...

 

Giacomo GABELLINI,

Article paru sur le site: http://www.eurasia-rivista.org/

URL: http://www.eurasia-rivista.org/germania-russia-l’alleanza-eurasiatica/16549/print/ - Mis en ligne le 26 juillet 2012.

 

Notes:

(1)   Corriere della Sera, 24 avril 2012.

(2)   Il Tempo, 30 novembre 2009.

(3)   Ibid.

(4)   Frankfurter Allgemeiner Zeitung, 30 mars 1991.

(5)   Ibid.

(6)   Welt am Sonntag, 1 mars 1992.

(7)   Zbigniew Brzezinski, Le grand échiquier.

mercredi, 19 septembre 2012

Millet + Breivik ou l’équation insoluble

Thomas FERRIER:

Millet + Breivik ou l’équation insoluble

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com/

millet.jpgDix-sept pages qui déchaînent une tempête médiatique. Dix-sept pages pour un étrange essai « littéraire » dédié au criminel Anders Breivik, célèbre pour avoir assassiné dans la fleur de l’âge une jeunesse européenne insouciante. C’est peu dire que l’ouvrage de Millet pose de manière abrupte la question des responsabilités, mais fallait-il pour autant se servir du cas Breivik pour dénoncer la décadence de la civilisation européenne ? C’est la question fondamentale qui se pose à propos de cet essai « littéraire ».

Pour l’éditeur Jean Robin, l’essai de Millet est « mauvais » et même fondamentalement banal. Bruno Larebière, journaliste, va beaucoup plus loin, dénonçant l’élitisme arrogant de l’auteur, sa gallophobie (« francophobie ») son absence de souci de l’intérêt du peuple. Sa conclusion est terrible car, affirme-t’il, « Camus comme Millet ne font que propager leurs pulsions suicidaires ». En revanche, Dominique Venner, directeur de la « Nouvelle Revue d’Histoire », estime que Millet a fait preuve de courage intellectuel en dénonçant le suicide de l’Europe par le biais de l’immigration.

Ces critiques dures ou ces soutiens mesurés restent dignes et élèvent le débat comme la réflexion. En revanche, la dénonciation par Annie Ernaux de Richard Millet dans Le Monde du 10 septembre est un modèle de ce qu’il ne faut pas faire. Le qualifier de « fasciste » qui déshonorerait la littérature est grotesque. Qu’elle ne soit pas dupe des intentions politiques qu’on peut trouver dans cet essai de Millet est son droit. Qu’elle considère que la dénonciation de l’immigration extra-européenne à laquelle procède l’auteur heurte ses convictions cosmopolites, c’est aussi son droit. En revanche, elle dépasse les bornes lorsqu’elle suggère implicitement une collusion idéologique entre Millet et Breivik, que le premier se serait même « mis au service du fusil d’assaut d’Anders Breivik ». La médiocrité de son analyse, qui se limite au fond à traquer le « raciste » et le « fasciste » caché selon elle en Millet, est le reflet même d’une société européenne incapable de penser par elle-même. Enfin, le comble de la naïveté est atteint lorsque Mme Ernaux nous assène son amour de la diversité, qu’elle cotoierait en grande banlieue, alors que les électeurs français qui y vivent, se tournent vers le vote en faveur du FN, manifestant par là un sentiment bien différent. Cela démontre qu’elle ne sait simplement pas de quoi elle parle, et qu’elle se gargarise de poncifs « bobos » déconnectés du réel. Citant une de ses amies, elle affirme que Millet attaque « le multiculturalisme et le métissage ». C’est indiscutablement ce qu’il fait, et ce que l’on ne veut pas lui pardonner. Or c’est, malheureusement pour Mme Ernaux, là où Millet est le moins contestable.

Pour autant, je vois dans l’essai de Millet une énorme erreur d’analyse de sa part. Son éloge « littéraire » n’a fondamentalement rien de littéraire. Ce n’est que l’analyse politique engagée d’un acte terroriste, Breivik n’étant qu’un prétexte à une attaque en règle contre l’idéologie dominante. Etait-ce habile d’associer l’opposition à l’immigration extra-européenne à l’action d’un déséquilibré assassinant de sang froid de jeunes compatriotes ? Cela ne l’était évidemment pas. Etait-ce habile de cacher derrière ce mot « littéraire » un discours strictement politique mais qui n’ose pas s’affirmer comme tel ? Je vous laisse juges.

Millet nous parle ainsi des « nations européennes », lesquelles seraient « inquiètes d’une immigration extra-européenne, le plus souvent musulmane, qui entretient une intimidation victimaire, voire une peur quotidienne, donc un ferment de guerre civile, en même temps que l’illusion oxymorique d’un islamisme modéré ». Il évoque avec des mots durs « la fracture idéologico-raciale que l’immigration extra-européenne a introduite en Europe depuis une vingtaine d’années ».

Par le biais de Breivik, il s’en prend aussi aux journalistes qui ont attaqué les fondements de la tradition scandinave, ceux qui ont affirmé que Breivik était l’héritier de Knut Hamsun ou de l’Edda. En réalité, l’idéologie néo-templière de ce tueur, alibi pour une crise existentielle qui l’a conduit au crime, n’a rien à voir avec la morale scandinave d’un viking du Xème siècle. Sur cette distinction, là encore, Millet est inattaquable.

S’étant montré idéologue, et non pas critique littéraire, Millet s’est essayé dans un domaine où il n’est pas maître, avec la lourdeur d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il n’est donc pas étonnant qu’il soit férocement attaqué par tout ce que la profession d’écrivain a d’indignés professionnels, cachant leur médiocrité littéraire derrière un discours bien pensant, serviteurs zélés d’une classe politique médiocre dont ils se font les relais médiatiques et dogmatiques.

Il faut voir que Millet n’assume pas publiquement ses propres thèses, qui sont contestables dans la forme ou dans le fond. Car Millet est un hexagonaliste doublé d’un occidentaliste. S’il admet dans son vocabulaire le mot « extra-européen », en revanche le mot « européen » seul lui écorche la gorge. Occidentaliste quand il faudrait être européiste, libéral quand le modèle « libéral » a du plomb dans l’aile, et en plus chrétien, il est l’antagoniste classique du monde islamique dans sa caricature. Il chérit fondamentalement les causes de ce qu’il déplore. S’il dénonce le marxisme comme l’un des éléments d’une « ouverture à l’autre » qu’il conteste, il épargne en revanche la religion catholique, le christianisme en général, de cette critique, alors qu’elle serait aussi justifiée dans ce cas.

En outre, Millet ne propose aucune solution à ce qu’il dénonce d’une manière si dure et, au final, si maladroite. Dans le nihilisme absolu, l’auteur, tout comme le Céline des temps sombres, s’expose à nu. Le résultat n’est pas nécessairement heureux. Il est vrai que le contexte général rend très difficile toute finesse d’interpréation à propos des actes de Breivik. C’est parfaitement illustré par la démission/exclusion de Laurent Ozon du FN après avoir fait un lien implicite entre la hausse de l’immigration en Norvège et ce drame.

Avec le déchaînement médiatique contre lui, qu’il a en partie justifié par la faiblesse de sa réponse ultérieure, n’assumant pas les passages les plus provocateurs par exemple, déchainement qui fait aussi de son ouvrage un succès de librairie, on aurait pu penser que son éditeur, Antoine Gallimard, lui aurait apporté son soutien, comme ses premières réactions le laissaient supposer. En réalité, Le Monde du 15 septembre 2012 nous fournit une précieuse indication. Gallimard aurait ainsi écrit à Millet qu’il ne saurait « approuver aucune de [ses] thèses politiques » et qu’il exige « le respect d’une idéologie confraternelle », expression qu’on peut traduire par un « politiquement correct ». Il est vrai que la maison Gallimard, qui a offert à Drieu La Rochelle la direction de la NRF pendant l’occupation, puis édité après-guerre des auteurs célèbres mais controversés comme Céline, lequel dénonçait après-guerre lui aussi l’immigration extra-européenne, dans une même logique nihiliste qu’on retrouve chez Millet et Renaud Camus, ou comme Jouhandeau et Montherlant, cette maison ne peut se permettre de donner la leçon.

En un mot comme en cent, Millet a été lâché. Il a ainsi dû se résoudre à démissionner du comité de lecture de Gallimard, ce qui ne suffira pas à ses détracteurs, comme Ben Jelloun ou Le Clézio, lesquels vont vouloir sa tête, et qui l’auront.

Quoi qu’on puisse penser de l’essai de Millet, ou de l’idéologie qui est la sienne, cet autodafé symbolique est insupportable et s’inscrit dans une démarche totalitaire où un Zemmour est privé d’antenne, où un Ménard est rejeté comme un malpropre. En faisant de lui un martyr de plus de la liberté d’expression, de médiocres inquisiteurs donnent une audience immense à ses thèses. La peur paranoïaque, qui fait dire à Annie Ernaux que « si ces idées devaient prendre corps et réalité, nous serions bien seuls », prouve que Millet est paradoxalement gagnant pour avoir démontré, par la haine dont il a été l’objet, qu’il y a bien quelque chose de pourri en république de France.

Thomas FERRIER (PSUNE)

Rassegna Stampa - Settembre 2012 (1)

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Rassegna Stampa
Settembre 2012 (1)