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vendredi, 15 mars 2013

Le 1914 du dirigeant européen type

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Le 1914 du dirigeant européen type

Ex: http://www.dedefensa.org/

Le fait de ce que nous nommons “tournant de crise” (voir le 11 mars 2013), en référence à divers événements européens, notamment en Italie (voir le 9 mars 2013), ou à des analyses comme celle de George Friedman (voir le 11 mars 2013), constitue un puissant élément amenant chez les dirigeants européens un trouble profond, et des jugements à mesure. C’est le cas du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, ancien président de l’Eurogroupe et Premier ministre dans son pays, dans une interview au Spiegel, dont EUObserver donne une analyse succincte le 11 mars 2013.

 

Les réactions de Juncker sont typiques de la psychologie des dirigeants européens, de leur culture, de leur perception de l’histoire, dans le chef d’une orientation complètement déformée de la psychologie. La principale trouvaille de cette interview est que Juncker, très inquiet de la situation, découvre que les “démons dormants de la guerre” peuvent à tout moment se réveiller en Europe. Il considère que cette situation de 2013 ressemble à s’y méprendre à celle de 1913, ainsi 2013 avant 2014 comme 1913 se plaçait assez logiquement avant 1914 … On connaît la suite et l’on comprend l’analogie, fortement marquée à la fois d’un symbolisme assez primaire et de ce qui serait presque un brin de superstition. (D’ailleurs, on notera que Juncker n’est pas le seul à “penser” de la sorte. Il est en bonne compagnie : Sister Sorcha Faal suit aussi cette perspective [voir le 4 mars 2013].)

 

«“For my generation the common currency always meant politics of peace. Today I am to some extent saddened to see that too many in Europe are again lost in petty national thought processes,” the Luxembourg Prime Minister said in an interview with Der Spiegel published on Monday (11 March). He criticised German politicians who attacked Greece when the crisis started and “left deep wounds” in the southern country. “I was equally shocked by the banners in Athens protests depicting Chancellor Merkel in a Nazi uniform. Suddenly these resentments reappeared, that we had thought were long gone. The Italian election campaign was also excessively hostile against Germany and therefore anti-European.”

 

»“Those who think that the question of war can never be raised in Europe any more may be massively wrong. The demons are not gone, they are only sleeping, as the wars in Bosnia and Kosovo have shown. I am astounded to what extent the European situation today is similar to 100 years ago,” Juncker said, in reference to 1913, the year before the first world war broke out. “There are striking parallels to 1913 in respect to carelessness. Many in Europe back then thought a war could never happen again. The big powers on the continent were economically so closely intertwined that there was a widespread belief they could simply not afford a military conflict. Especially in northern and western Europe there was a deep complacency stemming from the idea that peace was forever granted.”

 

»But still Juncker insisted that governments need to stick with unpopular austerity measure that are driving people to the streets in protest. “You cannot adopt wrong policies just because you're afraid of not being re-elected. Those in government must take responsibility for their country and for Europe as a whole.”»

 

Ces quelques extraits des considérations d’un dirigeant européen d’une réelle importance (avec la présidence de l’Eurogroupe pendant un temps assez long, en plus de sa fonction de Premier ministre) illustrent parfaitement, selon nous, l’espèce de dysfonctionnement intellectuel systématique qui affecte cette catégorie de dirigeants-Système. On y trouve, sous l’empire d’une psychologie complètement déformée par l'épuisement de leur fonction-Système, justement l’ignorance complète du facteur psychologique, en même temps qu’une culture historique tellement réduite aux seuls schémas économistes, et bien entendu anglo-saxons, qu’elle en devient inculture presque parfaite. Voici quelques remarques plus substantivées dans ce sens.

 

• La présentation de l’année 2013 comme équivalent à l’année 1913 parce qu’en 1913 on pensait que “la guerre n’aurait jamais plus lieu” à cause des aspects économiques développés par l’habituel épouvantail de la globalisation et des interconnexions économiques (thème très à la mode anglo-saxonne dans l’analyse de la situation du début du XXème siècle) est complètement démentie par une appréciation culturelle et psychologique de la situation. Nous avons analysé à diverses reprises l’événement fondamental de la Grande Guerre, et nous avons notamment regroupé, le 9 août 2012, des extraits de divers textes où nous abordons cette question fameuse de l’origine de la Grande Guerre en écartant complètement cette approche (type “personne ne pensait la guerre possible“ et “la situation rendait la guerre improbable sinon impossible”). Les documents abondent à cet égard, qui montrent non pas la possibilité de la guerre, mais une perception beaucoup plus fondamentale du caractère inéluctable d’un conflit à venir, comme une sorte de fatalité qui correspondait selon nous à un moment-clef du destin du Système. Dans les textes cités, on trouve notamment ces deux extraits…

 

«En 1933, l'excellent Jules Isaac (des fameux livres scolaires Malet et Isaac) consacra une étude détaillée aux origines de la guerre. Il écrivit, parce que l'historien était aussi témoin, et même acteur, et que, retour de la guerre, il devait cela à son ami Albert Malet, tombé en Artois en 1915. “Quand le nuage creva en 1914, quel était le sentiment dominant parmi nous [en France] ? La soif de revanche, le désir longtemps contenu de reprendre l'Alsace-Lorraine ? Tout simplement, hélas, l'impatience d'en finir, l'acceptation de la guerre (quelle naïveté et quels remords !) pour avoir la paix. L'historien qui étudie les origines de la guerre ne peut négliger ce côté psychologique du problème. S'il l'examine de près, objectivement, il doit reconnaître que, depuis 1905 (à tort ou à raison), on a pu croire en France que le sabre de Guillaume II était une épée de Damoclès.”» […]

 

«Il nous semble que cet extrait d’une lettre d’un Allemand à un Allemand, de Rathenau retour d’Angleterre après une visite de plusieurs capitales européennes, adressée au prince von Bülow, sonne comme une description ‘climatique’ qui est comme une réponse à Jules Isaac : “Il y a un autre facteur important, auquel en Allemagne nous ne prêtons pas toujours attention : c'est l'impression que fait l'Allemagne vue du dehors ; on jette le regard sur cette chaudière européenne (c'est moi qui souligne [écrit von Bulow, en commentaire de la lettre de Rathenau]), on y voit, entourée de nations qui ne bougent plus, un peuple toujours au travail et capable d'une énorme expansion physique ; huit cent mille Allemands de plus chaque année ; à chaque lustre, un accroissement presque égal à la population des pays scandinaves ou de la Suisse ; et l'on se demande combien de temps la France, où se fait le vide, pourra résister à la pression atmosphérique de cette population”.»

 

• Il s’agit ainsi de relever la complète méconnaissance des véritables facteurs qui conduisent à des guerres de la dimension de la Grande Guerre, dans le chef de la dynamique psychologique des peuples et des tensions culturelles fondamentales. Juncker parle comme si les dirigeants politiques, notamment européens, dirigeaient encore quelque chose, puisque son avertissement va aux dirigeants européens qui appliquent une politique d’une exceptionnelle rigueur et, constatant les résultats des mécontentements populaires, tendent à en rejeter la responsabilité sur des facteurs extérieurs, faisant ainsi naître des conceptions complètement erronées sur des possibilités de conflits entre eux. Aujourd’hui, plus que jamais dans l’Histoire et d’une façon presque surréaliste dans son aspect d’inversion, les dirigeants politiques ne dirigent plus rien ; ils exhalent leur désarroi devant les résultats d’une action qu’ils croient parfois concevoir et initier et qui leur est dictée par d’autres forces, et ce désarroi sous la forme de rappels historiques d'une rare pauvreté d’une Histoire qu’ils interprètent selon leurs conceptions actuelles et leurs perceptions courantes. Il est difficile d’enchaîner autant d’erreurs dans une seule démarche intellectuelle ; ils y arrivent pourtant.

 

• Assez curieusement, à notre sens, l’intention dramatique de Juncker de rappeler 1913 par rapport à 1914, pour sembler faire montre d’une certaine responsabilité du jugement, est si trompeuse et inappropriée qu’elle conduit tout droit à l’irresponsabilité du jugement… Aujourd’hui, le sentiment général se préoccupe effectivement assez peu d’un conflit comme celui de 1914, parce que les tensions ne vont absolument pas dans ce sens (une nation/un groupe de nations contre une nation/un groupe de nations), ni dans le sens “technique” d’une guerre de cette sorte qui est l’expression spécifique d’une époque par rapport à la crise de la modernité. Le sentiment général, qui perçoit justement (avec justesse) les directions politiques comme complètement phagocytées par les lois du Système, va dans le sens d’une révolte générale contre ces dirigeants et ce Système. Le jugement “personne ne songe à la guerre mais la guerre est très possible” devient alors complètement dysfonctionnel et absurde : “personne ne songe à la guerre” parce que tout le monde songe à quelque chose de beaucoup plus grave, qui est de plus en plus la mise en cause d’une civilisation qui est devenue une “contre-civilisation”, cette mise en cause pouvant éventuellement englober une guerre, certes, mais se situant dans l’esprit de la chose bien au-delà puisque qu’elle concerne l’effondrement d’un Système et d’une civilisation…

 

• …Et le dirigeant qui livre ces platitudes faussaires sur la référence 1913-1914 poursuit son discours en ajoutant vertueusement qu’il faut bien entendu poursuivre l’acte qui sert précisément à la fois de révélateur et de détonateur à cette mise en cause du Système et de la civilisation (»But still Juncker insisted that governments need to stick with unpopular austerity measure that are driving people to the streets in protest…»). Un tel dysfonctionnement intellectuel, une telle absence de la considération du rapport de cause à effet, une telle ignorance des facteurs psychologiques et culturels, un tel mépris pour le fondement métahistorique de toute expérience réelle, sont remarquables par leur unicité faussaire. Cette attitude constitue rien de moins qu’une justification intellectuelle de plus, voire même l’essentielle justification de cette révolte générale contre ces dirigeants, celle-là que ces dirigeants voudraient tant transformer en une interprétation au goût du jour d’un conflit passé pour pouvoir mieux mettre en évidence combien leur formule actuelle de gouvernement du monde (de l’Europe) reste vertueuse et juste. Un tel acharnement pour brandir leur vertu et affirmer leur justesse montre une divination inconsciente de leur responsabilité fondamentale dans ce qu’ils dénoncent comme un terrible danger, et qui l’est effectivement même travesti en une resucée de la Grande Guerre. Cela conduit à conclure, analogie historique faussaire mise à part, qu’un sentiment obscur et inconscient les amène à se douter de quelque chose, autant à propos de leur culpabilité que de leur vulnérabilité, et des conséquences...

jeudi, 14 mars 2013

Oorlog in Europa is nog steeds mogelijk

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Wat niet gezegd mag worden: oorlog in Europa is nog steeds mogelijk

door 

Ex: http://www.solidarisme.be/

 

Toen ik enkele maanden terug tijdens de vragenronde na een voordracht van Thierry Baudet, georganiseerd door de VVB, de vraag opwierp of er geen gevaar voor oorlog schuilging in het steeds meer op hegemonie afstevenende Duitsland en Frankrijk over andere EU-staten - vooral dan de poging van Duitsland en Frankrijk om de belangen van het Verenigd Koninkrijk te doorkruisen - werd ik door de politieke secretaris van de VVB Peter De Roover bruusk het zwijgen opgelegd.

Dat waren geen vragen die relevant waren voor het debat over Europa, was de mening van mijnheer. Nochtans kon je aan de uitdrukking en lichaamstaal van Baudet zien dat hij wat graag was ingegaan op mijn vraag.

Maar nu de VVB zowat de keuken- en tuinafdeling van de N-VA is geworden en deze partij fanatiek pro-EU is, mogen er geen disidente geluiden klinken binnen wat zich de Vlaamse beweging noemt. De N-VA is een partij die zich wat graag aan een vreemde mogendheid wil onderwerpen, een vreemde mogendheid zoals de EU er een is.

En daarom mogen vragen zoals die van mij niet worden gesteld. Het beeld van een vreedzaam Europa onder Duits-Franse hegemonie mag niet worden verstoord. Maar blijkbaar zijn wij van het N-SA niet de enige die bezorgd zijn over de gang van zaken wat de EUSSR betreft. En die stemmen zullen niet door een politiek secretaris van de VVB gesmoord worden. Zeker niet wanneer wij de collaboratie van een deel van de Vlaamse elite met de superstaat EU blootleggen. Onze elite heeft de kwalijke neiging om zich telkens weer te onderwerpen aan vreemden. Het ene deel aan Frankrijk en het andere deel aan Duitsland en weer een andere deel -links- aan ingevoerde vreemdelingen. Onze elite is nooit een voorloper geweest in de strijd voor een echte nationale onafhankelijkheid. De elites zijn liever de zaakvoerders van vreemde belangen, dan baas in eigen land. Zoals de N-VA die louter de beheerders willen zijn van de "Euro-regio Flandern".


Juncker waarschuwt voor 'oorlog' in Europa

 

"Wie denkt dat de eeuwige vraag van oorlog en vrede in Europa niet meer actueel is, zou zich hevig kunnen vergissen. De demonen zijn niet weg, ze slapen alleen maar." Dat heeft de Luxemburgse premier Jean-Claude Juncker gezegd in een interview met het Duitse weekblad Der Spiegel.

"Ik vind het frappant hoezeer de verhoudingen in 2013 lijken op die 100 jaar geleden", aldus Juncker. In 1914 brak de Eerste Wereldoorlog uit. Juncker is geschrokken van de verkiezingscampagnes in Griekenland en Italië. "Daar kwamen ressentimenten naar boven waarvan men dacht dat zij definitief verleden tijd zouden zijn."
Juncker maakte in zijn jaren als voorzitter van de eurogroep mee hoe Duitsland Zuid-Europese landen onder druk zette om te bezuinigen. Italiaanse en Griekse politici en burgers reageerden daarop met anti-Duitse gevoelens.

Meer: De Morgen

Tod eines anti-europäischen Rebellen

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Tod eines anti-europäischen Rebellen

Giuliano Bignasca - ein charismatischer Querkopf, der den Kanton Tessin aufmischte. (Keystone)

 

Von Gerhard Lob, swissinfo.ch
Tessin

Ex: http://www.swissinfo.ch/

 

Mit Giuliano Bignasca, dem Gründer und Präsidenten der Lega dei Ticinesi, verliert das Tessin und die ganze Schweiz einen schillernden Politiker. Er bestimmte in den letzten zwei Jahrzehnten den anti-europäischen Kurs des Südkantons und pflügte die politische Kultur seiner Heimat um.

"Giuliano Bignasca ist tot": Die Nachricht schlug am Donnerstagmorgen ein wie eine Bombe. Nicht nur im Tessin, dem Heimatkanton Bignascas, sondern in der ganzen Schweiz.
 
Bignasca hatte 1991 die rechtspopulistische Bewegung Lega dei Ticinesi gegründet. Er erlag völlig überraschend einem Herzversagen. Am kommenden 10. April wäre er 68 Jahre alt geworden.
 
Mit Bignasca verliert die Schweiz eine der schillerndesten politischen Persönlichkeiten. Der Bauunternehmer aus Lugano und Herausgeber der Zeitung Il Mattino della domenica war die Seele und der finanzielle Motor der Lega, die als kleine Protestgruppe gegen die etablierten Parteien gross wurde und bei den Regierungsratswahlen im April 2011 zur stärksten Partei im italienischsprachigen Kanton Tessin wurde. "Die Lega war Bignasca", sagte heute Lega-Regierungsrat Marco Borradori.
 
Auf nationaler Ebene spielte die Lega nie eine bestimmende Rolle. Sie stellte seit 1991 in der Regel zwei Nationalräte. Bignasca sass selbst zwei Mal im Nationalrat: 1994/95 und 1999-2003. Doch das Parlament in Bern war nie seine Bühne, auch wegen mangelnder Deutsch-Kenntnisse. Zum Zeitpunkt seines Todes war er Mitglied der Stadtregierung von Lugano.

 

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Lega dei Ticinesi

Die Lega dei Ticinesi, eine Partei, die ausschliesslich im Tessin tätig ist, wurde 1991 vom Unternehmer Giuliano Bignasca gegründet. Bei einigen sozialen Themen positioniert sich die Lega links, doch bei internationalen Themen und in der Ausländerpolitik politisiert sie weit rechts. Ihren Erfolg hat die Bewegung hauptsächlich ihrer Kritik am Parteiensystem und an dessen Günstlingswirtschaft zu verdanken.

Seit Beginn der 1990er-Jahre konnte die Lega Erfolge verbuchen und wurde im Tessin zur drittstärksten Kraft. Doch in den letzten Jahren hat sie immer weniger Wählerstimmen und ist heute nur noch mit einem Abgeordneten im Eidgenössischen Parlament vertreten.

Links:

 

Ein Anti-Europäer

Das bedeutet nicht, dass die Lega keinen Einfluss auf die nationale Politik genommen hat. Ganz wichtig war die Unterstützung der Lega im Referendum von 1992 gegen den Beitritt zum Europäischen Wirtschaftsraum EWR. Die Ablehnung dieses Beitritts war eine Niederlage für das politische Establishment und ein Sieg der anti-europäischen Kräfte, der bis heute nachhallt.
 
Bignasca und die Lega verkörperten diese Anti-EU-Haltung in einer regionalen, das heisst Tessiner Variante. Sie bekämpften seither die EU, forderten eine rigorose Neutralität der Schweiz und lehnten auch den Beitritt zur UNO ab.
 
Ihren grössten politischen Erfolg auf nationaler Ebene feierte die Lega 1994, als sie es praktisch im Alleingang schaffte, die Entsendung von Schweizer Blauhelmen (UNO-Soldaten) ins Ausland zu verhindern. Sie lancierte das Referendum und konnte die Abstimmung gewinnen.
 
Unter dem Einfluss der Lega und Bignascas stimmten die Tessiner Stimmbürger in den letzten Jahren in Volksabstimmungen immer gegen die bilateralen Verträge mit der EU. Daher machte man Bignasca für eine Igelhaltung des Kantons verantwortlich.
 
Doch die Vorstösse der Lega waren keineswegs nur Erfolge. So schaffte sie es beispielsweise nicht, die nötigen Unterschriften für die 2009 lancierte Eidgenössische Volksinitiative zur Verankerung des Bankgeheimnisses in der Verfassung zu sammeln.

 

Reaktionen

Marco Borradori, Regierungsrat der Lega dei Ticinesi, zeigte sich "tief betroffen und traurig". Bignasca sei "die Säule der Lega, eine grossartige Persönlichkeit, ein Mann des Herzens" gewesen.
 
Auch wenn er nicht die gleichen politischen Ideen verfolgt habe, erklärte der Bürgermeister der Stadt Lugano, der freisinnige Giorgio Giudici, Bignasca sei zuallererst "ein Zeitgenosse, ein Freund seit Kindesbeinen, ein Mann, der wie ich seine Stadt zutiefst geliebt hat" gewesen.
 
Der neue Regierungsrats-Präsident des Kantons Tessin, der Christdemokrat Paolo Beltraminelli, erinnerte sich an "einen Schüchternen mit grossem Herzen, einen Leader", auch wenn er dessen "rüde Methoden und juristische Entgleisungen" bedaure.
 
Auch in Italien sorgte der Tod von Bignasca für Reaktionen. Roberto Maroni, Regierungspräsident der Region Lombardei und Vorsitzender der Lega Nord, erklärte gegenüber dem Radio der italienischsprachigen Schweiz: "Er war ein Freund, rüde aber genial, der eine Bewegung geschaffen hat, die der Schweiz viel gebracht hat."
 
(Quelle: SDA)

 

Gegen Asylbewerber und Ausländer

 

Steckenpferde der Lega-Politik waren immer auch der Kampf gegen Missbräuche im Asylwesen sowie der Einsatz zugunsten einer Beschränkung der Zuwanderung. Dies brachte ihr regelmässig den Vorwurf der Fremdenfeindlichkeit ein. Bignasca liess sich dadurch nicht einschüchtern.
 
Zu den Eigentümlichkeiten der Lega dei Ticinesi unter der Führung von Leader Giuliano Bignasca gehörte auch das Verhältnis zu Italien. Er liess keine Gelegenheit aus, auf Italien zu schimpfen und eine Beschränkung der Zahl von italienischen Grenzgängern im Tessin zu fordern. Im Wahlkampf von 2011 sorgte seine Forderung nach einem Mauerbau an der Grenze zwischen dem Tessin und Italien für rote Köpfe.
 
Andererseits pflegte Bignasca und seine Bewegung enge Beziehungen zur Lega Nord. Als diese zusammen mit Silvio Berlusconi die italienische Regierung bildete, hatte die Lega als einzige Partei in der Schweiz einen direkten Draht nach Rom. Bignasca war mit dem legendären Führer der lombardischen Lega, Umberto Bossi, persönlich eng verbunden.

Volksinitiative

Die Volksinitiative erlaubt den Bürgerinnen und Bürgern, eine Änderung in der Bundesverfassung vorzuschlagen. Damit sie zu Stande kommt, müssen innerhalb von 18 Monaten 100'000 gültige Unterschriften bei der Bundeskanzlei eingereicht werden.

Darauf kommt die Vorlage ins Parlament. Dieses kann eine Initiative direkt annehmen, sie ablehnen oder ihr einen Gegenvorschlag entgegenstellen. Zu einer Volksabstimmung kommt es in jedem Fall.

Zur Annahme einer Initiative sind sowohl das Volks- wie auch das Ständemehr (Kantone) nötig.

Links:

 

Landvögte und kleine Leute

Ähnlich wie die Lega Nord die Zentralregierung in Rom ablehnte, hegte Bignasca immer ein Misstrauen gegen Bundesbern. Deutschschweizer bezeichnete er gerne als "Landvögte", das Parlament in Bern als "Hühnerstall".
 
Seine beleidigenden Äusserungen gegenüber anderen Politikern trugen ihm unzählige Strafanzeigen ein. Der in jeder Hinsicht unkonventionelle Bignasca wurde wiederholt verurteilt, im Übrigen auch wegen Kokainkonsums.
 
Gelegentlich träumte Bignasca von einer neuen rechts-sozialen Partei im Land, etwa durch eine Koalition mit dem "Mouvement citoyens genevois" (MCG) in Genf. Geworden ist daraus nichts. Zwar stand Bignasca immer der SVP (Schweizerische Volkspartei) nahe, doch wollte er sich nie ins gewohnte Rechts-Links-Schema einordnen.
 
So unterstützte er beispielswiese stets die Einrichtung einer öffentlichen Krankenkasse – ein typisch linkes Anliegen. Bignasca verstand sich als Vertreter der "kleinen Leute". Und er hatte sicherlich einen guten Riecher für deren Ängste und Sorgen, aber auch für deren Sprache. Anders ist sein Erfolg nicht erklärbar.

Gerhard Lob, swissinfo.ch

Tessin

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mercredi, 13 mars 2013

In Sachen Ungarn misst EU wieder einmal mit zweierlei Maß

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Andreas MÖLZER:

In Sachen Ungarn misst EU wieder einmal mit zweierlei Maß

Aushebelung des Verfassungsgerichts hat auch in Österreich Tradition

Als in Rumänien Premier Ponta Verfassungsgericht entmachten wollte herrschte Schweigen

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

In Sachen Ungarn werde in der Europäischen Union wieder einmal mit zweierlei Maß gemessen, sagte heute der freiheitliche Delegationsleiter im Europäischen Parlament, Andreas Mölzer. „Man kann natürlich über die jüngsten Verfassungsänderungen, welche die rechtskonservative Regierung von Ministerpräsident Viktor Orban mit ihrer Zweidrittelmehrheit beschlossen hat, geteilter Meinung sein. Aber deswegen gleich von einer Verletzung der EU-Werte oder von einem Weg in die Diktatur zu sprechen, ist überzogen“, betonte Mölzer.

Dabei wies der freiheitliche EU-Mandatar darauf hin, dass die von der Orban-Regierung gewählte Vorgangsweise, vom Verfassungsgericht aufgehobene Gesetze in den Verfassungsrang zu heben, kein Ungarn-Spezifikum sei. „Auch in Österreich hat die rot-schwarze Bundesregierung, als sie noch die Zweidrittelmehrheit hatte, immer wieder den Verfassungsgerichtshof ausgehebelt, indem sie die vom Höchstgericht aufgehobenen Bestimmungen bzw. wenn eine Aufhebung zu erwarten war, als Verfassungsgesetz beschließen ließ“, hielt Mölzer fest.

Im Übrigen sei schon merkwürdig, so der freiheitliche Europaabgeordnete, dass sich die demokratiepolitischen Bedenkenträger in der EU wieder einmal auf Orban einschießen, während sie weitgehend schwiegen, als im Vorjahr in Rumänien der sozialistische Premier Ponta das dortige Verfassungsgericht entmachten wollte. „Einmal mehr zeigt sich, dass in der EU gegen rechte Regierungen ohne zu zögern Kampagnen gestartet werden, während über Postkommunisten der Schutzmantel ausgebreitet wird“, schloss Mölzer.

Sortie aujourd'hui en France du livre de Thilo Sarrazin

Sortie aujourd'hui en France du livre de Thilo Sarrazin qui fit scandale outre-Rhin...

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Ce livre, sorti en Allemagne fin 2010 sous le titre « L’Allemagne court à sa perte », suscita un véritable tollé d’indignation au sein de la bobocratie d’outre-Rhin qui n’avait plus de mots assez forts pour hurler son courroux.

Certes, l’auteur, Thilo Sarrazin, ne pouvait pas être soupçonné de quelconques sympathies d’extrême droite puisque son CV pouvait suffire à lui seul à lui assurer la bienveillance de la bien-pensance institutionnalisée. Economiste réputé, il était en effet membre du directoire de la Banque fédérale allemande et adhérent du Parti social-démocrate… Que du clean !

Et pourtant, abondance de brevets de bonne conduite n’interdit pas clairvoyance subite… Ainsi, dans son livre, Thilo Sarrazin s’insurge à la fois contre la dénatalité catastrophique qui tue le peuple allemand et contre l’immigration musulmane qui ronge la civilisation européenne. Cet ouvrage révolta les chiens de garde de la pensée unique, ce dont nous ne nous plaindrons pas… surtout lorsque l’on sait qu’il fut vendu à plus de 2 millions d’exemplaires dans son pays ce qui correspond à un record exceptionnel.

Souhaitons que l’édition française remporte un même succès !

L'Allemagne disparait, Thilo Sarrazin, Les Editions du Toucan, 520 pages, 25,00 €, sortie 13 mars 2013.

«Der Ausverkauf Europas muss gestoppt werden»

Den Würgegriff der «Schock-Strategie» abwerfen: «Der Ausverkauf Europas muss gestoppt werden»

von Dieter Sprock

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/

susbie9782.gifDie EU übt Druck auf die Schweiz aus. Sie will die Beteiligung am europäischen Strommarkt von der automatischen Übernahme von EU-Recht abhängig machen. Praktisch hat beides aber nichts miteinander zu tun. Der Strom wird seit über fünfzig Jahren über alle Landesgrenzen hinweg ohne EU-Diktat gehandelt. Das hat bestens funktioniert.
Zugleich treibt in der Schweiz das Departement Leuthard (Departement für Umwelt, Verkehr, Energie und Kommunikation) die Strommarktöffnung voran, obwohl eine solche Liberalisierung noch keinem einzigen Land Vorteile gebracht hat. In all diesen Staaten sind die Preise gestiegen, und die Versorgungssicherheit hat abgenommen.
Die Departementsvorsteherin bemüht sich, den Zusammenhang der beiden Geschäfte zu verwischen. Doch dieser ist so offensichtlich, dass ihn keine Geiss wegschleckt. Die «Neue Zürcher Zeitung» schreibt denn auch am 23. Januar dieses Jahres: «Leuthard will die Marktöffnung vom Strommarktabkommen, das die Schweiz mit der EU verhandelt, trennen. Inhaltlich besteht zwar ein Zusammenhang, der Zugang zum europäischen Strommarkt bedingt die vollständige Liberalisierung.» Dafür gibt es allerdings keine vernünftigen Gründe.
Die EU ist bekanntlich die Liberalisierungsagentur in Europa und die Privatisierung der grossen Staatsmonopole ihr Kerngeschäft. Wenn man unter diesem Aspekt das Buch «Die Schock-Strategie» von Naomi Klein1 liest, stehen einem die Haare zu Berge. Die Schockstrategen sind zu viel mehr fähig als nur zur Erpressung. Das bereits 2007 geschriebene Buch über dreissig Jahre «Schock-Strategie» hat nichts an Aktualität eingebüsst. Im Gegenteil. Wer die Vorgänge im heutigen Europa verstehen will, muss es lesen.

Ausgehend von Pinochets Chile zeigt Naomi Klein anhand zahlreicher gut dokumentierter Beispiele, wie Kriege und Katastrophen zur Durchsetzung der radikal marktwirtschaftlichen Ideen eines Milton Friedman und seiner Schüler genutzt wurden. Die Strategie hat System: Länder, die durch Katastrophen in einen Schockzustand versetzt wurden, werden gezwungen, ihre Wirtschaft internationalen Finanzgebern zu öffnen, Staatseigentum zu veräussern, die öffentlichen Dienstleistungen zu privatisieren und massive Einsparungen im Sozialwesen vorzunehmen. Oft dienen IWF und WTO, beide von den USA dominiert, dabei als Handlanger. Auf diese Weise werden Entwicklungen beschleunigt durchgesetzt, die ohne Schock gar nicht denkbar gewesen wären oder Jahre in Anspruch genommen hätten. In Friedmans Worten: «Nur eine Krise – eine tatsächliche oder empfundene – führt zu echtem Wandel. Wenn es zu einer solchen Krise kommt, hängt das weitere Vorgehen von den Ideen ab, die im Umlauf sind. Das ist meiner Ansicht nach unsere Hauptfunktion: Alternativen zur bestehenden Politik zu entwickeln, sie am Leben und verfügbar zu halten, bis das politisch Unmögliche politisch unvermeidlich wird.»2 Mehr als drei Jahrzehnte haben Friedman und seine Anhänger diese Strategie perfektioniert: «Auf eine grosse Krise oder einen Schock warten, dann den Staat an private Interessenten verfüttern, solange die Bürger sich noch vom Schock erholen, und schliesslich diesen ‹Reformen› rasch Dauerhaftigkeit verleihen.» (Klein, S. 17)

Eine Spur von Blut und Elend rund um den Erdball

Lügen, Propaganda und Erpressung; Schulden- und Inflationsschocks; Krieg, Folter und Terror sind die Methoden der Schockstrategie, mit denen die Liberalisierung der Märkte vorangetrieben wird, wie einige Beispiele zeigen sollen:
Nach dem blutigen Militärputsch 1973 befand sich Chile im Schockzustand. «Friedman empfahl Pinochet einen Umbau der Wirtschaft im Schnellfeuertempo – Steuersenkungen, Freihandel, Privatisierung von Dienstleistung, Einschnitte bei den Sozialausgaben und Deregulierung. Und dann muss­ten die Chilenen noch mit ansehen, wie ihre öffentlichen Schulen durch private ersetzt wurden, die sich über Gutscheine finanzierten.» (S. 18) Nach Friedman hat der Staat «im Schulwesen nichts verloren». Kostenlose Bildung war für ihn «eine nicht gerechtfertigte Einmischung in den Markt».
In Argentinien verschwanden zur Durchsetzung der «Chicagoer Politik» unter der Videla-Junta 1976 bis 1978 dreissigtausend Menschen – vorwiegend linke Aktivisten.
Margaret Thatcher nutzte das Durcheinander des Falklandkrieges 1982 dazu, «die streikenden Bergarbeiter mit dem Einsatz enormer Gewalt» niederzuringen. Sie hat damit die erste «Privatisierungsorgie» in einer westlichen Demokratie losgetreten.
Die Nato-Angriffe auf Belgrad im Jahr 1999 «schufen die Voraussetzung für rasche Privatisierungen im ehemaligen Jugoslawien – ein Ziel, das bereits vor dem Krieg feststand.» (S. 22)
Unmittelbar nach den Anschlägen auf die Twin Towers 2001 begann unter Ausnutzung des Schocks der Krieg gegen Afghanistan, mit bisher ungezählten Opfern.
2003 wurde das dreissig Jahre vorher in Chile erprobte Vorgehen im Irak angewendet, nur noch brutaler! Nach dem Krieg wurden die Staatsbetriebe und die Ölvorkommen privatisiert und an westliche Konzerne verteilt.
Selbst Katastrophen wie der Tsunami in Sri Lanka 2004 und der Hurrikan Katrina in New Orleans 2005 dienten dazu, den radikal marktwirtschaftlichen Umbau voranzutreiben. Die ansässige Bevölkerung wurde vertrieben und das Bauland in bester Lage internationalen Investoren verkauft. In New Orleans wurde auf Anraten Friedmans in militärischer Eile «binnen 19 Monaten – während die Armen der Stadt noch grossenteils evakuiert waren – das öffentliche Schul­system nahezu vollständig durch private Charter Schools ersetzt». (S. 16) Die entlassenen Lehrer der öffentlichen Schulen mussten zusehen, «wie für die Flutopfer gesammeltes Geld abgezweigt wurde, um ein öffentliches Schulsystem auszuradieren und durch ein privates zu ersetzen». Für sie war Friedmans Plan eine «pädagogische Enteignung».
Naomi Klein räumt ein, dass keiner der erwähnten Kriege allein wirtschaftlich motiviert war, doch in jedem Fall wurde «ein grosser kollektiver Schock» dazu genutzt, die Wirtschaft radikal umzubauen.

USA: vom Liberalismus zum korporatistischen Staat

Als am 11. September 2001 die Flugzeuge in das World Trade Center einschlugen, war das Weisse Haus voll mit Friedman-Schülern, die sich damals in den USA als Neokonservative bezeichneten. «Das Team um Bush nutze den Augenblick des kollektiven Entsetzens mit erschreckendem Tempo.» Sofort wurde der «Krieg gegen den Terror» gestartet und dazu ein ausschliesslich dem Profit dienender neuer Industriezweig aufgebaut, «der der schwächelnden US-Wirtschaft frisches Leben einhauchen sollte», der «Katastrophen-Kapitalismus-Komplex». Dieser sei viel weitreichender als der «militärisch-industrielle Komplex», vor dem Eisenhower gegen Ende seiner zweiten Amtszeit als Präsident gewarnt hat. Heute gehe es um einen globalen Krieg, den auf allen Ebenen Privatunternehmen führen, deren Einsatz mit öffentlichen Geldern bezahlt wird: «Binnen weniger Jahre hat er seine Marktreichweite schon vom Kampf gegen den Terrorismus auf die internationale ‹Friedenssicherung›, auf die Kommunalpolitik und die immer häufigeren Naturkatastrophen ausgeweitet. Letztlich verfolgen die Unternehmen im Zentrum des Komplexes das Ziel, das Modell des profit­orientierten Regierens, das sich unter aussergewöhnlichen Umständen so rasch ausbreitet, in das normale, alltägliche Funktionieren des Staates einzubauen – anders ausgedrückt: die Regierung zu privatisieren», schreibt Naomi Klein. (S. 25) Im Jahr 2003 unterschrieb die US-Regierung 3512 Verträge mit Sicherheitsfirmen, und in den folgenden drei Jahren das Departement of Homeland Security deren 115 000. Der globale «Heimatschutz» ist ein «200-Milliarden-Dollar-Geschäft». Das wirkliche Geld werde aber mit dem Krieg in Übersee verdient. «Heute sind Kriegs- und Katastropheneinsätze so voll und ganz privatisiert, dass sie selbst der neue Markt sind; man muss nicht mehr auf den Boom warten, bis der Krieg vorbei ist.» (S. 27)
Das System verwischt die Grenzen zwischen Politik und grossem Geschäft, und die genauere Bezeichnung als «Liberalismus, Konservatismus oder Kapitalismus» sei deshalb «Korporatismus» beziehungsweise Neokorporatismus». Im Neokorporatismus unterstehen die Verbände keiner direkten staatlichen Kontrolle. «Sein Hauptkennzeichen sind die massive Umverteilung von öffentlichem Besitz in Privathände – die oft von einer explodierenden Verschuldung begleitet ist –, eine sich ständig vergrössernde Kluft zwischen Superreichen und den disponi­blen Armen sowie ein aggressiver Nationalismus, der unbegrenzte Verteidigungsausgaben rechtfertigt.» (S. 30)

«Schock-Strategie» für Europa

Es braucht keine besondere Begabung, um auch in Europa das Wirken der «Schock-Strategie» zu erkennen. Ganz nach dem Moto: «Konstanz liegt am Bodensee, wer’s nicht glaubt, fahr hin und seh.»
Unter Schock, ausgelöst durch die Lehman-Pleite und amerikanische Schrottpapiere, wird auch in Europa die Liberalisierung der Märkte vorangetrieben. Das heisst konkret: Länder, die sich zu fest verschuldet haben, verlieren ihre Souveränität. Nachdem zumeist amerikanische Rating-Agenturen ihre Bonität heruntergestuft haben, diktiert ihnen eine Troika, bestehend aus der Europäischen Zentralbank (EZB), der EU-Kommission und dem Internationalen Währungsfonds (IWF), die Bedingungen, unter denen sie weitere Kredite erhalten. Zuvorderst steht die Privatisierung der grossen Staatsmonopole: Elektrizität, Telekommunikation, öffentliche Verwaltung, Abfuhrwesen, öffentlicher Verkehr, Gesundheitswesen, Bildung und neuerdings auch die Privatisierung von Wasser. Ferner Personalabbau, Lohnkürzungen, massive Streichungen im Sozialbereich und bei den Renten.
Die Löhne sind in vielen europäischen Ländern bereits so tief, dass Vater und Mutter arbeiten müssen, um die Familie zu ernähren; was zynisch als Frauenbefreiung vermarktet wird. Mittlerweile wird die Politik immer mehr von weltweit operierenden Denk­fabriken und Beraterfirmen gesteuert. Länder­übergreifende Projekte wie Naturpärke und Europa der Regionen sind Teil der Strategie. Mit ihnen werden Parallelstrukturen aufgebaut, die nicht mehr demokratisch kontrolliert werden können.

Massenarbeitslosigkeit und Armut

Während die Kriegstreiber in der EU von einem neuen Imperium mit Steuer- und Bildungshoheit träumen und einer europäischen Armee das Wort reden, die in der ganzen Welt einsatzfähig sein soll, hinterlässt die Globalisierung eine Spur der Zerstörung in ganz Europa: Die Arbeitslosigkeit war nach dem Zweiten Weltkrieg noch nie so gross, vor allem die Jugendarbeitslosigkeit. In einigen Ländern herrscht bereits akute Not.
So berichtet eine Touristin, dass in Portugal Einheimische in Restaurants fragen, ob sie fertig essen dürfen, was der Gast nicht mehr mag.
In Griechenland gibt es bereits jetzt «400 000 Familien, in denen kein einziges Mitglied eine Arbeit hat. Nach Schätzungen wird bis Ende 2013 nahezu jeder dritte arbeitsfähige Grieche ohne Job sein.» («Neue Zürcher Zeitung» vom 21.2.2013) Es fehlt an Nahrung und Medikamenten.
In Frankreich überschreitet die Arbeits­losenzahl 5 Millionen. «Seit Beginn des Jahres geht auch das Gespenst gewaltsamer Sozialkonflikte um, die ganze Industriezweige lahmzulegen drohen.» («Neue Zürcher Zeitung» vom 15.2.2013)
In Grossbritannien halten bulgarische und rumänische Migranten auf der Strasse Ausschau nach Gelegenheitsjobs. «Als Tagelöhner am Rande des expandierenden britischen Bausektors sorgen sie für ein stetiges Angebot billiger Arbeitskräfte – nützlich und doch nicht willkommen.» («Neue Zürcher Zeitung» vom 14.2.2013) Eine Folge der Armut in Bulgarien und Rumänien. Und die in der EU erzwungene Personenfreizügigkeit führt dazu, dass oft die Stärksten und gut Ausgebildete ihre Heimat verlassen und dort beim Wiederaufbau einer tragfähigen Gesellschaft fehlen. Dasselbe in zahlreichen anderen EU-Mitgliedstaaten. Ein einziges Chaos!

Internationale Gleichschaltung der Bildung

Auch die Bildung liegt vielerorts darnieder. In den Schulen werden die Inhalte durch Kompetenzen ersetzt, um so eine künstliche «europäische Identität» heranzubilden. Pisa (OECD) und Bologna (EU) dienen als Werkzeuge für die Umsetzung: «Das System Pisa (Programme for International Student Assessment) hat seit 2000 mehrere regelrechte Schockwellen ausgelöst. Dies scheint System zu haben: Wo diese standardisierten Tests zur Anwendung gebracht werden, kommen häufig angebliche gravierende Mängel der Kenntnisse von Schülerinnen und Schülern zum Vorschein. Wie Naomi Klein in ihrem Buch ‹Die Schock-Strategie› herausgearbeitet hat, ebnen solche Schocks jeweils den Weg für tiefgreifende Umwälzungen mit weitreichenden Konsequenzen. So geschehen in der Folge von Pisa: Tausendfach wurde in den Medien die schlechte Nachricht wiederholt, unsere Kinder (und damit unser Schulsystem) hätten angeblich grundlegend versagt. Die Schockmeldung setzte die Verantwortlichen unter grossen Druck, sehr schnell etwas zu unternehmen. Entsprechend zeichneten sich die folgenden ‹Reformen› durch die ‹unbedachte und schnelle Übernahme fertiger Lösungskonzepte ohne ausreichende wissenschaftliche und öffentliche Debatte› (Langer, S. 61)3 aus. Doch woher kommt die Idee, unsere Schulen und Schulsysteme dem Wettbewerb auszusetzen, die so weitreichende Folgen für unsere Schüler und unser gewachsenes Schulsystem hat? Kurz zusammengefasst stammt sie aus den USA, die sie über die OECD in unsere Länder exportiert haben.» (Zeit-Fragen Nr. 25 vom 11.7.2012)

Nach dem Schock kommen die Investoren

«Nach vierjährigem Stillstand scheint Griechenland für ausländische Investoren wieder attraktiver zu werden. Internationale Konzerne haben jüngst angekündigt, ihre Präsenz im Land ausbauen zu wollen», schreibt die «Neue Zürcher Zeitung» vom 22.2.2013. An der Ausschreibung für das Hellenikon-Projekt, den Ausbau des alten Athener Flughafens, von dem sich die Regierung einen Erlös von 5 Milliarden Euro verspricht, nehmen «neben Qatari Diar an der Endphase die London Regional Properties, die israelische Elbit und die griechische Lamda Development teil. Der Zuschlag soll im Sommer erteilt werden.» In den letzten Wochen hätten auch andere namhafte internationale Konzerne verlauten lassen, dass sie ihre Präsenz in Griechenland verstärken wollen. Eine chinesische Gruppe namens Cosco «sei an den bevorstehenden Privatisierungen der Bahn und der Hafengesellschaft OLP interessiert». Und der französische Präsident Hollande, der am 19. Februar Athen besuchte, «bekundete nun sein Interesse an einer verstärkten französischen Präsenz in Griechenland, vor allem bei der Erforschung und Ausbeutung möglicher Erdgas- und Ölvorkommen». Die Franzosen seien auch an der Privatisierung der Elektrizitätsgesellschaft und der Wasserwerke interessiert.

«Der Schock nutzt sich ab: Das Wiedererstarken des Volkes»

Mit diesem Titel über dem Schlusskapitel ihres Buches öffnet Naomi Klein den Blick nach vorn, und sie hat recht. Der Schock verliert an Wirkung, wenn die Menschen die Strategie dahinter durchschauen.
Warum sollen wir Friedmans Zitat, wonach «das weitere Vorgehen in einer Krise von den Ideen abhängt, die im Umlauf sind», nicht so verstehen, dass es eine Abkehr von der Neoliberalen Doktrin und neue Ideen braucht? Klein sieht Ansätze dazu vor allem in Lateinamerika. Der wichtigste Schutz Lateinamerikas vor künftigen Schocks sei «die zunehmende Unabhängigkeit von den Washing­toner Finanzinstitutionen». Die Alternativa Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América (ALBA, Bolivianische Alternative für die Völker unseres Amerika), eine Art Tauschhandelssystem, sei die Antwort der Lateinamerikaner auf den «mittlerweile begrabenen korporatistischen Traum von einer Freihandelszone, die von Alaska bis Feuerland reichen sollte. […] Jedes Land bringt ein, was es am besten erzeugen kann, und bekommt dafür, was es am nötigsten braucht, unabhängig von Weltmarktpreisen. So liefert beispielsweise Bolivien Erdgas zu stabilen, rabattierten Preisen; Venezuela bringt sein Erdöl ein (das an ärmere Länder zu stark subventionierten Preisen abgegeben wird) und stellt sein Expertenwissen zur Verfügung; Kuba entsendet Tausende Ärzte, die in ganz Lateinamerika eine kostenlose medizinische Versorgung anbieten, und bildet an seinen Fakultäten Studenten aus anderen Ländern aus.» (S. 643) Statt dass Händler in New York, Chicago oder London die Preise festlegen, kann jedes Land selbst entscheiden, wie hoch es den Wert einer Ware oder Dienstleistung festlegen will.
In Brasilien haben sich anderthalb Millionen Bauern in der Bewegung der Landlosen (MST) organisiert und Hunderte von Genossenschaften gegründet. In Argentinien wurden bereits 200 bankrotte Firmen von ihren Belegschaften in Form demokratisch geführter Kooperationen wiederbelebt. 2006 gab es in Venezuela rund hunderttausend Genossenschaften mit siebenhunderttausend Beschäftigten. (S. 642f.) – Optionen auch für Europa?
Auch in der Schweiz und im übrigen Eu­ropa hat ein Umdenken eingesetzt. Viele sind nachdenklich geworden, auch in der Politik. In den Universitäten, die lange Zeit ihre Studenten mit der Marktdoktrin regelrecht formatiert haben, werden inzwischen auch andere Ansätze diskutiert. Immer mehr Menschen glauben nicht mehr daran, dass «freie Märkte» allen zugute kommen. Das System droht zu kollabieren, und die Menschen haben es satt, ständig belogen zu werden. Sie wollen keine weitere Verelendung Europas, keinen weiteren Bildungsabbau, keine weitere Auflösung der sozialen Strukturen. Der Ausverkauf Europas muss gestoppt werden.
Die Politiker könnten jetzt vor ihre Bürger treten und eingestehen, dass sie sich geirrt haben. Sie haben, wie fast alle von uns, dieses System nicht verstanden und nicht vorhergesehen, worauf es hinausläuft; die Gelegenheit dazu war noch nie so günstig. Sie könnten die Bürger einladen, mit ihnen gemeinsam nach neuen Lösungen zu suchen. Aber es müssten ehrliche Lösungen sein. Es genügt nicht, ein wenig an den Stellschrauben des alten Systems zu drehen, um die Menschen bei Laune zu halten. Es braucht Lösungen, die aus der Finanzdiktatur herausführen und den unproduktiven Spekulationsschrott abräumen, damit die Menschen in ihren Ländern eigene Wege entwickeln und sich ihre Freiheit und Würde zurückholen können.    •

1    Naomi Klein, Die Schock-Strategie. Der Aufstieg des Katastrophen-Kapitalismus, New York 2007, Frankfurt am Main 2009
2    a.a.O., S. 17, FN 12
3    Roman Langer: Warum haben die Pisa gemacht?, in: ders., Warum tun die das? Governance-Analysen zum Steuerungshandeln in der Schulentwicklung. Wiesbaden 2008

Qatar koopt Griekse eilanden

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Qatar koopt Griekse eilanden, Homerus draait zich om in zijn graf

door  Theo Van Boom

 

Emir van Qatar koopt Griekse eilanden

Ex: http://www.solidarisme.be/

Qatar, dat alles van terroristen in Syrië tot homoseksuele voetbalclubs in Frankrijk sponsort, weet maar geen blijf met de oliedollars. Nu is het de emir in hoogsteigen persoon die een zestal Griekse eilandjes gaat opkopen. Dit past immers in de letterlijke uitverkoopstrategie aan Griekenland opgelegd door de Troika (EU-IMF-ECB), iets waar men dan verbaasd van is dat de Grieken er niet zo gelukkig mee zijn.

Maar het wordt nog leuker, of toch op zijn minst symbolisch. De desbetreffende eilanden liggen immers rond Ithaca, van het bekende epos Odyssee van Homeros. Alsof wij de Leeuw van Waterloo dus aan Frankrijk zouden verkopen. Of het atomium aan China.

Alsof de vernedering voor de Grieken nog niet groot genoeg is, moeten zij nu ook in hun nationale trots geraakt worden, blijkbaar. Maar geen zorgen, met de paar miljoen euro die hiervan komt kan Griekenland het nog een paar maandjes uitzitten alvorens de onvermijdelijke klap toch komt.

En dan is men verbaasd dat Gouden Dageraad goed blijft scoren?

mardi, 12 mars 2013

Sull’orlo del precipizio

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Sull’orlo del precipizio

Venerdi 15 marzo a Roma

Sull’orlo del precipizio: cause, conseguenze e possibili soluzioni della crisi economica in Italia ed Europa.

Via del Quirinale, 26 Roma

Ore: 16:30

Introduce e modera: Stefano Vernole (Cesem, Eurasia)

Intervengono

Bruno Amoroso (economista, docente presso l’Università di Roskilde in Danimarca

Nino Galloni (economista, ex funzionario del Ministero del Tesoro)

Giacomo Gabellini (Cesem, Eurasia, autore del libro “La Parabola. Geopolitica dell’unipolarismo statunitense”)

 

Organizza il Centro Studi Eurasia Mediterraneo (Cesem – www.cese-m.eu)

Ingresso Libero

La Iglesia post-Malaquias

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La Iglesia post-Malaquias

por Ernesto Milá 

Ex; http://infokrisis.blogia.com/

Infokrisis.- Como se sabe Benedicto XVI era el último papa de la profecía de Malaquías, quizás no tan antigua como se creyó, pero que, en cualquier caso, desde el siglo XVII acierta en cuanto a las características de los papas que se van sucediendo en el trono de San Pedro. Albino Luciani, como se sabe estaba asociado al lema “luz blanca”, perfecta traducción de su nombre laico. Juan Pablo II, “labori dei soli”, correspondía tanto a su carácter trabajador como a la novedad de que fuera uno de los pocos papas rubicundos de la historia. Y así sucesivamente. Da la sensación de que Malaquías o quien fuera, percibió como en una perspectiva aérea y rápida las características del reinado de los papas y retuvo en su memoria el rasgo que más le llamó la atención, asociándola a un lema. A fin de cuentas, una profecía no es más que la dramatización sensible de un hecho intuido. Pues bien, la lista de papas aportada por Malaquías ya ha concluido.

Con Benedicto XVI ha tenido lugar una novedad sin precedentes. No era normal encontrarse con un papa dimisionario. La cuestión que se plantea es por qué ha dimitido. El decir que no se sentía con fuerzas no sirve: ¿Con fuerzas para qué? A fin de cuentas, el antiguo miembro de las Hitlerjugend y artillero de la FLAK, era un intelectual y si llegó al papado fue precisamente por su superioridad en ese terreno. El intelectual lo es hasta su muerte. Pero el intelectual no es, necesariamente un gestor enérgico. Y todos sabemos que resulta muy difícil dirigir incluso una empresa familiar con la bondad y la razón.

El problema de fondo es el que se planteó desde los años 60 cuando el Concilio Vaticano II se presentó como una necesidad (la de “aggiornar” la Iglesia, “ponerla al día”), pero que concluyó en un lamentable fracaso autodestructivo. La Iglesia se puso al día en casi todo… menos en los problemas que preocupaban a los jóvenes: especialmente en todo lo relativo a la sexualidad. Y en ello sigue. Se modificó la liturgia (para “acercarla al pueblo”) y se aumentó el rol de la Virgen (muy por encima de su presencia efectiva en los Evangelios)… los prelados creyeron en la sugestión de los años 60, cuando todos, incluido los hippis, pensaban que se entraba en “tiempos nuevos”, cuando incluso en las filas eclesiásticas se creía que estaba próximo el advenimiento de una “nueva era” bajo el signo del humanismo y el universalismo y que sonaban tiempos en los que la mujer aumentaría su papel en la sociedad. Todo eso no eran más que sugestiones con las que se justificó el desmantelamiento de la liturgia y la creación de un ceremonial a medio camino entre el protestantismo y la iglesia tridentina.

Lo que hasta entonces eran certidumbres y dogmas, se convirtieron en algo en lo que hasta los mismos sacerdotes dejaron de creer y que nunca estuvieron en condiciones de transmitir. Los argumentos para defender la virginidad o las restricciones puestas a la sexualidad, serían admisibles dentro de un contexto de autocontrol y en la educación de la voluntad, pero no podían solamente avalarse en función de dogmas o encíclicas. De la misma forma que la educación en España languidece porque una parte sustancial del profesorado ha dejado de creer (por las razones que sean) en su misión, la Iglesia ha periclitado porque sus pastores han dejado de dominar el arte de conducir a su rebaño.

Todo eso importa ya poco: el papel de la Iglesia ha pasado y la misma Iglesia pertenece, más que a otro mundo, a otro tiempo. La homosexualidad y la pederastia entre algunos cleros nacionales es solamente una desagradable anécdota más. Mucho más grave es que los seminarios estén vacíos, que la edad media del clero supere los 60 años y que Europa haya dejado de ser el centro de la Iglesia para pasar éste a Asia y especialmente África. Hoy, Europa es nuevamente “tierra de misiones”.

La unidad de la Iglesia ha sido sustituida por la multiplicidad de sectas, sectillas (o si se le quiere llamar “prelaturas personales” y “asociaciones confesionales”) construidas por personajes de los que lo más piadoso que puede decirse es que sean ejemplos de moralidad, santificados o no. Mientras el clero diocesano es hoy casi una entelequia, estas asociaciones tienen medios, movilizan militancia y despliegan una actividad que ya el sacerdote de barrio no está en condiciones, ni con ganas de realizar. Siempre ha habido órdenes religiosas en la Iglesia, sí, pero las nuevas “asociaciones” y sus fundadores carecen de al altura de benedictinos, franciscanos, dominicos, etc. Y eso es lo que queda de la Iglesia, eso y un patrimonio extraordinario cuyo control, por cierto, es lo que persiguen buena parte –no digamos todos, por pura prudencia- de esos grupos.

En cuanto a la Iglesia española no hay que olvidar que los conventos femeninos ya están casi completamente vacíos de monjas de menos de 60 años, la mayoría de las novicias son filipinas, sudamericanas y africanas. Sin olvidar que en El Raval de Barcelona existen 15 “puntos de oración” islamistas y una sola iglesia católica con oficios una vez a la semana (y otras dos cerradas). La llegada masiva de sudamericanos ha servido mucho más para revitalizar las dormidas sectas evangélicas y a los protestantes, que a la adormilada iglesia local. Y los seminarios siguen vacíos.

Hace diez años escribimos que a la Iglesia española sólo le quedaba irse extinguiendo como la luz de una vela en su último tramo. Hoy reiteramos esa impresión en la certidumbre de que así ha ido ocurriendo. No se espere que tal acumulación de patrimonio y tantos millones de fieles pueden desaparecer de un día para otro, pero si resulta inevitable que se vayan extinguiendo poco a poco, perdiendo influencia primero, luego perdiendo peso social, luego dándose dentelladas en su interior y, finalmente, dirigido por una jerarquía para la que lo predicado no tiene ya nada que ver con lo pensado o con el día a día vivido por ella misma. Porque el problema no es de falta de vocaciones, sino de plantearse ¿cuántos sacerdotes y jerarquías en activo siguen creyendo verdaderamente en el dogma y cuántos otros están donde están por simple inercia, por conveniencia social, ambición o apatía?

En España todo esto es mucho más trágico, especialmente para los patriotas que asocian su fe política a su fe religiosa. La escuela de historiografía que asoció la historia de nuestro país con la iglesia católica hizo que España empezara a existir SÓLO desde la conversión de Recaredo… Pero hubo una Hispaniae antes del episodio, de la misma forma que hay una España ahora cuando con propiedad puede decirse que “España ha dejado de creer en el catolicismo” (porque el catolicismo militante es sólo patrimonio de una minoría y la inmensa mayoría de la población está ausente de los oficios religiosos). Creemos, en estas circunstancias, que resulta muy difícil seguir manteniendo esta identidad entre Catolicismo y España. El declive inevitable del primero, no debe necesariamente entrañar el fin del segundo.

El problema religioso no me interesa más allá de mí mismo. Allá cada cual con su conciencia y su vida y allá cada cual con sus creencias. Pero hay que reconocer que no podemos hacer nada para rectificar la pendiente decadente de la Iglesia (doctores tiene la institución…) en este período post-Malaquías. Pero sí podemos hacer algo por nuestro país. Es hora de un patriotismo emancipado definitivamente de la idea religiosa que responda a las preguntas de cuál es la “misión” y el “destino” de España en el siglo XXI, sin recurrir a algo que ya sigue una dinámica autodestructiva propia ante la cual no podemos hacer nada.

Poco importa lo que decida el cónclave y cuál sea el nuevo “rostro” que presidirá el Vaticano, la crisis de la Iglesia es tal que con las meras fuerzas humanas resulta imposible rescatarla… y para los que esperan una intervención divina, lo sucedido en las últimas décadas en la Iglesia induce a dudar sobre si allí queda algo de divino o, simplemente, es un pozo de inmoralidades tal como parece haberlo percibido un intelectual metido a Papa que prefiere dimitir antes que seguir al frente de la cáscara hecha de oropel y dogma, vacía y hueca, en la que las dentelladas entre sectas sustituyen al amor fraterno, las inversiones del Banco Vaticano tienen más peso que el ejercicio de la caridad, la tercermundización interesa más que la difusión de una visión cultural clásica, el vicio se enseñorea de la jerarquía cuando la jerarquía debía ser ejemplo y cuando lo único que puede hacerse es, o gritar la verdad esperando una reacción o bien retirarse a meditar a la espera de los últimos días.

Benedicto XVI, el antiguo artillero de la FLAK y el antiguo Hitlerjugend ha optado por lo segundo. No voy a ser yo quien se lo reproche a quien, en rigor, puede ser llamado “el último papa”

© Ernesto Milá – infokrisis – ernesto.mila.rodri@gmail.com

ITALIA: LA URNAS DICEN NO A LOS MUNDIALISTAS DE BRUSELAS

ITALIA: LA URNAS DICEN NO A LOS MUNDIALISTAS DE BRUSELAS

 


 
 

Ex: http://enricravello.blogspot.com/

Los italianos han manifestado un claro y rotundo rechazo a las políticas de austeridad dictadas por los  llamados  mercados y a la finanza mundialista. El Golpe de Estado que llevó a Mario Monti a la presidencia del gobierno en noviembre de 2011, ha sido desactivado en las urnas. De nada ha servido  las llamadas a votarle por parte de los poderes fuertes, de Goldman Sach, del BCE, de Angela Merkel, del propio Barack Obama y del mismo Vaticano, donde fue el único candidato recibido en audiencia por el papa.
El conjunto de lista que se oponían abiertamente  a la política de Mario Monti sobrepasan el 65% de los votos. Los resultados son inequívocos en este aspecto. Monti, y sus política de austeridad dictadas por la troika internacionalista sufren un varapalo tremendo e irreversible. Vale la pena señalar que en su derrota, Monti arrastra a Gianfranco Fini, que  se había presentado en coalición junto a él y no logra renovar su acta de diputado. Es el fin de este oscuro personaje metido a transformistas político, que terminó con el MSI, después con AN y que hoy es sólo una sombra tortuosa y fracasada.
 
El importante resultado obtenido por quien todos los medios de comunicación coinciden en señalar como el “enemigo absoluto”, Silvio  Berlusconi, presentado   como el desestabilizador de la Europa de Bruselas, y  –sin duda por ese motivo– votado otra vez de forma insospechada para la prensa oficial por millones de italianos. Berlusconi volvía a presentarse en coalición con la Lega Nord, otra formación que  que sufre un constante acoso mediático y que ha demostrado ser capaz de remontar la crisis interna por la que atravesó el año pasado.
 
La victoria electoral ha sido para el centro izquierda, de Pier Luigi Bersani, pero ha sido por tan escaso margen de votos y tan por debajo de las expectativas de su PD (Partido Democrático) que ha tenido el amargo sabor de las victorias pírricas.  La izquierda italiana sigue con serias dificultades para poder presentar un mensaje creíble y movilizador en la clase trabajadora. Seguramente su apoyo a la política de Monti ha tenido mucho que ver en esto.
 
Grillo un Uomo qualunque
 
Sin duda uno de los grandes  vencedores de esta contienda ha sido el cómico  Beppe Grillo y su supuesto movimiento anti-política. Mucho nos tememos que esa operación política, apoyada con simpatía por los mass media, sea una elaborada válvula de escape para evitar cualquier reacción realmente sólida y coherente frente a la pluto-partitocracia.  Una válvula de escape cuya función primordial sea desactivar ese descontento social de carga transgresora y llevarlo –una vez domesticado– de vuelta al juego político convencional.  El primer indicio de lo que decimos, lo tenemos hoy mismo en el anuncio oficioso de una posible coalición a la “siciliana” entre PD y Grillo “para sacar a Italia del caos”.  
 
Grillo nos recuerda de lejos a aquel movimiento italiano que se llamó Uomo Qualunque, que en los años 40 se hizo con un voto popular gracias a su crítica al sistema, pero no fue capaz de pasar de la protesta a la propuesta y su final fue tan rápido como su ascenso.
 
Quizás Grillo no sea sólo eso, si no algo peor, su pertenencia y ligazón con los Rothschild es la peor de las señales.
 
Lega Nord
 
Los identitarios de la Lega Nord, se recuperan de la profunda crisis que supuso el “asunto Bossi”, y la pérdida de credibilidad que ese feo asunto les generó.
 
La Lega fundamentó su campaña en lograr un digno resultado a nivel nacional, y hacer una fuerte apuesta en las elecciones regionales lombardas que se celebraban el mismo día. El objetivo está doblemente cumplido. 
 
Roberto Maroni, el nuevo líder de la Lega Nord, logra ganar los comicios lombardos y será el próximo presidente de Lombardía, con el apoyo del PDL.  En el Congreso y el Senado la Lega logra una media del 4.5% en el conjunto de toda Italia, un buen resultado considerando que sólo se presenta en el norte del país y que hace poco más de un año los analistas la daban por muerta políticamente. Nada de eso, la Lega ha mostrado su fortaleza y el gobierno de Lombardía le asegura una proyección importante en próximos comicios, empezando por las europeas de 2014.
 
Área nacionalista: división y desconcierto
 
Las opciones nacionalistas y sociales  han presentado un grado de división. Incapaces de llenar el espacio de protesta que en otros lugares de Europa está llenando opciones como  Amanecer Dorado o Jobbik, d’Italia fue fundados hace apenas dos meses, por los antiguos ministros del ejecutivo italiano y que  en Italia lo ha hecho precisamente la candidatura de Grillo.
 
Como señala Gabriele Adinolfi en sus análisis sobre los resultados electorales italianos, el antiguo MSI logró mantener una media de votos del 6-6.5% durante cuatro décadas, era la respuesta nacionalista a la ineptitud de la Primera República italiana.  En 2013 los que podemos considerar “herederos” de aquel movimiento se han presentado en seis listas diferentes, amén de los ex miembros del MSI que iban en las candidaturas del PDL de Berlusconi. Esas 6 listas han logrado estos resultados
 
Fratelli d´Italia                                  666.035 votos 1.95% (9 diputados)
El mejor resultado de este conjunto de partidos. Giorgia Meloni y Ignazio La Russa, ambos provenientes del MSI-AN-PDL
La Destra                            219.816votos 0.64% (0 diputados)
Futuro & Libertà (Fini)  159.429 votos 0.26% (0 diputados)
Forza Nuova                      89.826 votos 0.26% (0 diputados)
Casapound Italia             47.691votos 0.14% (0 diputados)
Fiamma Tricolore           44.753 votos 0.13% (0 diputados)
 
Un total del 3.58%. Si a ellos sumamos los que han votado directamente a Berlusconi e incluso a  Grillo tendemos ese 6-6.5% pero ahora dividido y sin la menor incidencia de política. El mismo y eterno problema; falta de realismo y madurez.
 
La UE mantendrá su presión
 
No hay que ser ilusos y dejarse llevar por unas primeras impresiones. Pensar que el sistema político-financiero no tiene recursos para revertir esta situación y seguir dictando la política italiana no es realista.
La UE ya dijo el día después de saberse los resultados que Italia mantendrá su política de austeridad. Por supuesto es algo más que un “consejo”. ¿Quién lo ejecutará? Estaremos a la espera de la evolución de los acontecimientos durante las próximas semanas.
 
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de PxC PxL.

dimanche, 10 mars 2013

Rassegna Stampa (marzo 2013/1)

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Rassegna Stampa: articoli in primo piano (marzo 2013/1)

 

 



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lundi, 04 mars 2013

Tables Rondes: face à la crise sociale européenne

Presseschau März 2013

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Presseschau

März 2013

Wieder einmal einige Links. Bei Interesse einfach anklicken...

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AUßENPOLITISCHES

„Propaganda-Blitz“: EU will in Internet-Foren für Euro Stimmung machen
http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2013/02/04/propaganda-blitz-eu-will-in-internet-foren-fuer-euro-stimmung-machen/

Frankreich plant Bargeldverbot
Die französsche Regierung plant ein Bargeldverbot ab 1000 Euro. Außerdem soll der Umlauf an 500 Euro-Scheinen limitiert werden. In Großbritannien sind 500 Euro Scheine bereits verboten. Mit dem de facto Bargeldverbot droht der totale Überwachungsstaat.
http://www.mmnews.de/index.php/wirtschaft/12106-frankreich-plant-bargeldverbot

4365 EU-Beamte verdienen mehr als die Kanzlerin
http://www.welt.de/wirtschaft/article113330591/4365-EU-Beamte-verdienen-mehr-als-die-Kanzlerin.html

Ökonomen fordern mehr deutsches Geld für die EU
Jetzt reicht es mit den Milliarden für die Euro-Rettung? Mitnichten, sagen Ökonomen. Sie wollen, dass über die Einkommensteuer viele Milliarden nach Brüssel gehen. Dies sei der letzte Ausweg.
http://www.welt.de/wirtschaft/article113748480/Oekonomen-fordern-mehr-deutsches-Geld-fuer-die-EU.html

(etwas älter, aber dennoch richtig)
Ein weiterer Schritt zur Diktatur
Prof. Dr. Karl Albrecht Schachtschneider
http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/prof-dr-karl-albrecht-schachtschneider/ein-weiterer-schritt-zur-diktatur.html

(Neue Weltordnung)
Schachmatt für die Menschheit - Deutsche Untertitel
http://www.youtube.com/watch?v=s4tgxU0o09c

(Auch eine Institution der Neuen Weltordnung?...)
Allianz der Zivilisationen
http://de.wikipedia.org/wiki/Allianz_der_Zivilisationen

Ein Wirtschaftssystem am Ende – Erster Teil
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5be4b1d08e9.0.html

Eurokrise Staatsverschuldung 1950-2011 - Generationenvertrag ade – Hans Werner Sinn
https://www.youtube.com/watch?v=ZKv3E5AO3M8

Aktuelle Staatsverschuldung Deutschland – Schuldenuhr
http://www.gold.de/staatsverschuldung-deutschland.html

Europa enteignet erstmals die Gläubiger einer Bank
Das hat es selbst in Griechenland bislang nicht gegeben: Die niederländische Regierung hat über Nacht Anleihen der Bank SNS für wertlos erklärt. Das bedeutet für Privatanleger den Totalverlust.
http://www.welt.de/finanzen/article113939408/Europa-enteignet-erstmals-die-Glaeubiger-einer-Bank.html

Eine Million Bürger protestieren gegen Brüssels Wasserpläne
http://www.sueddeutsche.de/wirtschaft/richtlinie-ueber-die-konzessionsvergabe-eine-million-buerger-protestieren-gegen-bruessels-wasserplaene-1.1596892

Kühlschränke bald ferngesteuert?
Stromlobby möchte eingreifen
http://www.n-tv.de/politik/Stromlobby-moechte-eingreifen-article10182211.html

Schwächster Januar seit 1990
Autoverkauf in Europa sinkt auf Rekordtief
http://www.abendblatt.de/wirtschaft/article113752069/Autoverkauf-in-Europa-sinkt-auf-Rekordtief.html

Sevilla versinkt im Müll
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1835386/Sevilla-versinkt-im-Muell#/beitrag/video/1835386/Sevilla-versinkt-im-Muell
http://www.dtoday.de/startseite/panorama_artikel,-Sevilla-versinkt-in-meterhohen-Abfallbergen-_arid,225747.html

(Eu-apologetischer Alarmismus; Kommentar zur Italien-Wahl)
Italien droht politische Lähmung
Kommentar: Ruf nach den Pyromanen
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kommentar-wahl-italien-2013-2770094.html

Italienischer Staatspräsident sagt Treffen mit Steinbrück ab
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56ed1d8fed9.0.html

Frankreich: Nationalversammlung stimmt für Homo-Ehe
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M524dd41d22a.0.html

(Würdigung…)
Der letzte deutsche Papst
Von Ronald Gläser
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ecea58de69.0.html

(…und Polemik)
Und jetzt: Papst Mohammed I.
Kolumne von Deniz Yücel
http://www.taz.de/Kolumne-Besser/!110801/

Berlusconi lobt Politik des faschistischen Diktators Mussolini
http://www.sueddeutsche.de/wirtschaft/italien-berlusconi-lobt-politik-des-faschistischen-diktators-mussolini-1.1584490

Foltervorwürfe gegen britische Armee im Irak
http://derstandard.at/1358305081218/Foltervorwuerfe-gegen-britische-Armee-im-Irak

Syrien : ZDF verfälscht Videos !!!
http://www.youtube.com/watch?v=9GO0Ul61rPE

(Zu den Raketenstationierungen in der Türkei nahe der syrischen Grenze)
German journalist Manuel Ochsenreiter on RT about the visit of Angela Merkel
http://www.youtube.com/watch?v=7QUHf1bv6MI

Belgischer Abgeordneter über Anschläge unter falscher Flagge und inszenierten Terrorkrieg
https://www.youtube.com/watch?v=6l_OFRIERTk

Moskau weist Ansprüche Japans auf Kurien-Inseln wieder zurück
http://german.ruvr.ru/2013_01_15/Moskau-weist-Anspruche-Japans-auf-Kurien-Inseln-wieder-zuruck/

Kurilen-Konflikt
Japan lässt Kampfflugzeuge gegen Russen-Jets aufsteigen
http://www.morgenpost.de/politik/ausland/article113456222/Japan-laesst-Kampfflugzeuge-gegen-Russen-Jets-aufsteigen.html

Teile von Dach und Wand des explodierten Tschernobyl-Reaktors eingestürzt
http://de.rian.ru/society/20130212/265513278.html

Tschechien
Necas verurteilt Vertreibung der Sudetendeutschen
http://www.derwesten.de/politik/necas-verurteilt-vertreibung-der-sudetendeutschen-id7644242.html

Ungarn
Hakenkreuz-Verbot: Kommunist bewirkt Aufhebung
http://www.unzensuriert.at/content/0011822-Hakenkreuz-Verbot-Kommunist-bewirkt-Aufhebung

Litauen
»... das Werk unserer Befreiung ...«
Denkmal für die Konvention von Tauroggen nach Rekonstruktion erneut eingeweiht
http://www.preussische-allgemeine.de/nachrichten/artikel/das-werk-unserer-befreiung.html

(Hintergründe zum Dutroux-Skandal)
Gesuch des Kinderschänders Marc Dutroux um vorzeitige Freilassung
http://terraherz.at/2013/02/14/gesuch-des-kinderschaenders-marc-dutroux-um-vorzeitige-freilassung/#more-18730

Sexuelle Gewalt in Südafrika
17-Jährige stirbt nach brutaler Vergewaltigung
http://www.focus.de/politik/ausland/sexuelle-gewalt-in-suedafrika-17-jaehrige-stirbt-nach-brutaler-vergewaltigung_aid_915217.html

Kriminalität - Südafrika:
Zwölf Männer nach Gruppenvergewaltigung in Südafrika festgenommen
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1421661

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Ein neues „Gespenst“ geht um in Europa
Informationen zur Bewegung der „Identitären“
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=479

Identitäre Bewegung: Lage, Herausforderungen, Perspektiven
http://www.sezession.de/36391/identitare-bewegung-lage-herausforderungen-perspektiven.html#more-36391
(Ausführliche Leserdiskussion)
Scheitert die Identitäre Bewegung in Deutschland?
http://www.sezession.de/36974/scheitert-die-identitare-bewegung-in-deutschland.html

Blattschuss
Wie Rotgrün die deutsche Übermacht erledigt, wie gut unsere Konzerne die EU beraten, und wo man noch richtig Geld verdienen kann / Der Wochenrückblick mit Hans Heckel
http://www.preussische-allgemeine.de/nachrichten/artikel/blattschuss.html

Rede des Bundespräsidenten: Gauck wünscht sich europäischen Patriotismus
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/gauck-wuenscht-sich-europaeischen-patriotismus-a-884935.html

Erste Grundsatzrede
Gauck wünscht sich gesamteuropäischen Fernsehkanal
http://www.welt.de/politik/deutschland/article113831990/Gauck-wuenscht-sich-gesamteuropaeischen-Fernsehkanal.html

Bundespräsident Gauck: Europa braucht “Gründungsmythos nach Art einer Entscheidungsschlacht”
http://ernstfall.org/2013/02/22/bundesprasident-gauck-europa-braucht-grundungsmythos-nach-art-einer-entscheidungsschlacht/

Der Johannes Rau aus dem Osten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b78245feac.0.html

Homo-Ehe
Konservativer CDU-Flügel gegen Gleichstellung
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/homo-ehe-konservativer-cdu-fluegel-gegen-gleichstellung-12092681.html

Die Selbstachtung wiedergewinnen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bf5e0f302d.0.html

(Grüne Gutmenschen…)
Die neuen Jakobiner
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d635c60096.0.html

Bundeswehr Marinesoldaten demütigen Vorgesetzten
Bei einer Auseinandersetzung auf einem Schnellboot der Deutschen Marine ist ein vorgesetzter Bootsmann thailändischer Herkunft von mehreren Kameraden misshandelt worden. Das Verteidigungsministerium sieht keinen rassistischen Hintergrund.
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/bundeswehr-marinesoldaten-demuetigen-vorgesetzten-12096133.html

"Medinat Weimar" - ein jüdischer Staat in Weimar
Ein Projekt zwischen Kunst und politischer Kampagne
Wenn derzeit von Thüringen die Rede ist, denken viele spontan an die Zwickauer Terrorzelle. Angesichts dieser Tatsache klingt es zunächst wie ein schlechter Scherz, gerade in Thüringen einen jüdischen Staat zu errichten. Doch genau das fordert der israelische Künstler Ronen Eidelman.
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/ausderjuedischenwelt/1679985/

Medinat Weimar Promotion Video
http://www.youtube.com/watch?v=xVGeR4r5hbk

Oettinger fordert Kurswechsel in der Türkei-Politik
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57d2c1d997b.0.html

Essen behält „Von-Seeckt-Straße“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56fbc22ebcd.0.html

Als Jürg Altwegg Armin Mohler lobte
http://www.sezession.de/36249/als-jurg-altwegg-armin-mohler-lobte-fundstucke-13.html#more-36249

"Hitlers Krieg? - Was Guido Knopp verschweigt!".avi
http://www.youtube.com/watch?v=hV1zlP8YCAU

NS-Forschung Wer war Adolf Hitler?
Vier zentrale Fragen zu dem Mann, der heute vor achtzig Jahren zum Kanzler ernannt wurde, sind noch unbeantwortet. Doch statt wirklicher Analyse blüht in Deutschland eine enervierende, obskurantistische Hitler-Folklore.
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/ns-forschung-wer-war-adolf-hitler-12043685.html

(Mal was seltenes zu britischen Folterknechten 1945)
Todes-Folter im Namen der Majestät
http://www.focus.de/politik/ausland/tid-29413/report-todes-folter-im-namen-der-majestaet_aid_901637.html

Volk und Imperium: Der Fall Polen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5adff80cad3.0.html

(Kleingerechnetes und antifantisch überwachtes Gedenken an die deutschen Rheinwiesen-Kriegsgefangenen)
Kapelle Schwarze Madonna
http://de.wikipedia.org/wiki/Kapelle_Schwarze_Madonna

Akten aus dem "Dritten Reich" werden konserviert
http://www.n24.de/news/newsitem_8599512.html

Hessischer Landtag
Zeitweilig ein Drittel der Abgeordneten ehemalige NSDAP-Mitglieder
http://www.faz.net/aktuell/politik/hessischer-landtag-zeitweilig-ein-drittel-der-abgeordneten-ehemalige-nsdap-mitglieder-12086247.html

(Die „Frankfurter Rundschau“ braucht es plakativer…)
NSDAP
Erst Nazi, dann Landtags-Abgeordneter
Von Pitt von Bebenburg
http://www.fr-online.de/rhein-main/nsdap-erst-nazi--dann-landtags-abgeordneter,1472796,21882066.html

Pforzheim - alte Ansichten einer versunkenen Stadt
http://www.youtube.com/watch?v=aSaW9DfGLnQ

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Ein neues „Gespenst“ geht um in Europa
Informationen zur Bewegung der „Identitären“
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=479

ZDF über Identitäre Bewegung und rechten Narrensaum
Von Felix Menzel
http://www.blog.blauenarzisse.de/5917/zdf-ueber-identitaere-bewegung-und-rechten-narrensaum.html

ZDF: "Sicherheit gegen Rechts im Internet" (Bericht zum "Safer Internet Day")
http://www.zdf.de/ZDFmediathek#/beitrag/video/1835372/Sicherheit-gegen-Rechts-im-Internet

(Zu Antirassismus, Antisexismus…)
Affentheater als Ablenkmanöver
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51391383f35.0.html

Links. Das Prinzip Illusionismus.
http://www.sezession.de/36242/links-das-prinzip-illusionismus.html#more-36242

(Vorwürfe gegen Verfassungsschutz in NSU-Affäre)
Prozess gegen Zschäpe im April
http://www.thueringer-allgemeine.de/web/zgt/leben/detail/-/specific/Prozess-gegen-Zschaepe-im-April-898678228

NSU-Helfer und Sprengstoffbeschaffer mit Hang zu Dortmund
http://www.derwesten-recherche.org/2013/02/nsu-helfer-und-sprengstoffbeschaffer-mit-hang-zu-dortmund/

Gauck-Einladung
Kölner NSU-Opfer in Schloss Bellevue
http://www.ksta.de/muelheim/gauck-einladung-koelner-nsu-opfer-in-schloss-bellevue,15187568,21873878.html

Berlin
Gauck wirbt um Vertrauen bei Angehörigen der NSU-Opfer
http://www.ln-online.de/Nachrichten/Politik/Politik-im-Rest-der-Welt/Gauck-wirbt-um-Vertrauen-bei-Angehoerigen-der-NSU-Opfer

Cohn-Bendit erhält Theodor Heuss Preis
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regiolinegeo/badenwuerttemberg/article113082243/Cohn-Bendit-erhaelt-Theodor-Heuss-Preis.html

(Schwulengegner)
Hochschule schmeißt Lohmann raus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56f6cb87a74.0.html

Erneuter Eklat um K-TV Chef: Markus Lanz entzieht das "Du"
http://www.gmx.net/themen/tv/shows/12a6j5c-erneuter-eklat-k-tv-chef-markus-lanz-entzieht

Merseburg
Ausstellung von Uwe Nolte in Sitte-Galerie abgesagt
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta%2Fpage&atype=ksArtikel&aid=1358491057114

Merseburger Heilungszauber
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5735c52f5bf.0.html

Frei.Wild – Heimatrock und Politik
http://www.sezession.de/36485/frei-wild-heimatrock-und-politik.html#more-36485

(BHJ und Danubia werden erwähnt)
Gefangen im braunen Netz: Nazis in Nadelstreifen
http://www.derwesten-recherche.org/2013/02/gefangen-im-braunen-netz-nazis-in-nadelstreifen/

(Odfried Hepp; Der Freibund wird erwähnt)
Der Terrorist
http://www.derwesten-recherche.org/2013/02/der-terrorist/

Die Spielverderber von der NPD
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51b6ef4a300.0.html

Rückerstattung von Parteienfinanzierung
Bundestag stoppt Zahlungen an NPD
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2013-02/npd-bundestag-zahlungen

Polizei bewacht Filmvorführungen in Stadt/Kreis Aschaffenburg
Mit Störungen gerechnet
Zweimal hat am Mittwoch die Polizei eine Filmvorführung begleitet. Der Dokumentarfilm beleuchtete die rechtsextremistische Szene. Im Vorfeld hatte es offenbar Drohungen aus dem rechtsradikalen Umfeld gegeben.
http://www.main-netz.de/nachrichten/blaulicht/regionales/art12299,2486425

Brandenburg förderte linksextremen Szenetreff
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fd46233d8e.0.html

(Rührstück)
37° begleitet Jörg und seine Lebensgefährtin Petra, die sich gegen rechte Gewalt in ihrem Heimatort einsetzen. Der Film zeigt, wie mühsam ihr Engagement ist und wie viel Mut es bedarf standzuhalten
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1835344/Ich-lass%2527-mich-nicht-vertreiben#/beitrag/video/1835344/Ich-lass%27-mich-nicht-vertreiben

37 Grad: "Ich lass' mich nicht vertreiben!" - Standhalten gegen rechte Gewalt
http://www.ekd.de/medientipps/86941.html

(Migrantenkids gegen Linke; ein Jahr alt, aber vielleicht dennoch nicht jedem bekannt)
Berlin - Angriff auf linkes Wohnprojekt
https://linksunten.indymedia.org/de/node/54342
(Die witzige Kommentardiskussion ist auch interessant)

Frankfurter Polizei
Schmerzensgeld für Blockupy-Teilnehmer
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=36082&key=standard_document_47444021

Schmerzensgeld für festgesetzte Blockupy-Aktivisten
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/schmerzensgeld-fuer-festgesetzte-blockupyaktivisten_rmn01.c.10453524.de.html

(Blockupy)
Demonstration
Polizei durchsucht Räume von mehreren Foto-Journalisten
http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2013-02/razzia-journalisten-staatsanwaltschaft-frankfurt

Bundesweite Aktion
Razzia bei Demo-Fotografen
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=36082&key=standard_document_47468413

LINKE verurteilt Angriff auf Pressefreiheit / Zur Polizeirazzia bei einem Freiburger Fotografen erklärt Dirk Spöri, Mitglied im geschäftsführenden Landesvorstand
http://bundespresseportal.de/baden-w%C3%BCrttemberg/item/8646-linke-verurteilt-angriff-auf-pressefreiheit-zur-polizeirazzia-bei-einem-freiburger-fotografen-erkl%C3%A4rt-dirk-sp%C3%B6ri,-mitglied-im-gesch%C3%A4ftsf%C3%BChrenden-landesvorstand.html

Wien
Zynische Polizeiführung macht Ballbesucher zu Freiwild für linken Mob
http://www.unzensuriert.at/content/0011612-Zynische-Polizeif-hrung-macht-Ballbesucher-zu-Freiwild-f-r-linken-Mob

Übergriffe auf Ballbesucher: FPÖ attackiert Wiener Polizeiführung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53a37eeaf30.0.html

(Nicht-)Einsatz der Polizei kostete die Steuerzahler 501.000 Euro
http://www.unzensuriert.at/content/0011677-Nicht-Einsatz-der-Polizei-kostete-die-Steuerzahler-501000-Euro

Linksextremisten begeistert von passiver Wiener Polizei
http://www.unzensuriert.at/content/0011712-Linksextremisten-begeistert-von-passiver-Wiener-Polizei

Viele nicht angemeldete Linksdemonstrationen in Österreich
http://www.unzensuriert.at/content/0011876-Viele-nicht-angemeldete-Linksdemonstrationen-sterreich

Dresdner Musterdemokraten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5037694f990.0.html

Dresden
Widerstand vom Discounter
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d76e5a28da.0.html

(Bombenkriegsgedenken auch hier von „Antifa“ gestört)
Pforzheim Proteste und Polizeieinsatz am Gedenktag
http://www.stuttgarter-nachrichten.de/inhalt.pforzheim-proteste-und-polizeieinsatz-am-gedenktag.79436bcf-f41b-41d5-9d33-34ebd6a06f9d.html

(Deutsche Friedensgesellschaft - Vereinigte Kriegsdienstgegner)
Linke Gruppierung ruft zur Sabotage auf
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55b8b0cf584.0.html

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Das deutsche Volk in der BRD (II)
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53a02e3402a.0.html

Identitäre Basisarbeit (7): Votivkirche durch neun identitäre Wiener besetzt
http://www.sezession.de/36438/identitare-basisarbeit-occupy-votivkirche.html

Mob vor Votivkirche attackiert Unzensuriert-Redakteur
http://www.unzensuriert.at/content/0011699-Mob-vor-Votivkirche-attackiert-Unzensuriert-Redakteur

Votivkirche Wien besetzt – ein Gespräch mit der „Identitären Bewegung Österreich“
http://www.sezession.de/36502/votivkirche-wien-besetzt-ein-gesprach-mit-der-identitaren-bewegung-osterreich.html

Votivkirche in Wien besetzt – Kleiner Pressespiegel
http://www.sezession.de/36560/votivkirche-in-wien-besetzt-kleiner-pressespiegel.html#more-36560

Niemand sagt, daß ein schwarzes Viertel mehr Vielfalt braucht …
http://www.youtube.com/watch?v=ZuReT__buV4

Pforzheims Zukunft gehört den Migranten
http://www.pz-news.de/pforzheim_artikel,-Pforzheims-Zukunft-gehoert-den-Migranten-_arid,172201.html

Nordrhein-Westfalen warnt vor neuer Welle der Armuts-Migration
http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2013/02/18/nordrhein-westfalen-warnt-vor-neuer-welle-der-armuts-migration/

Armutsmigration – Deutscher Städtetag empfielt Rückführungsprogramme
http://www.sezession.de/36677/armutsmigration-deutscher-stadtetag-empfielt-ruckfuhrungsprogramme.html#more-36677

Roland Berger warnt Unternehmensberater: Rechtsextremismus verhindert Aufschwung in Ostdeutschland
Der bekannte Unternehmensberater Roland Berger hält Neonazis für ein Wachstumshemmnis in Ostdeutschland. Der Osten brauche Ausländer – doch solange Rechtsextremisten durch die Städte marschierten, ziehe niemand dorthin.
http://www.focus.de/politik/deutschland/unternehmensberater-roland-berger-warnt-rechtsextremismus-verhindert-den-wirtschaftsaufschwung-in-ostdeutschland_aid_923765.html

Evangelische Kirche fordert Verständnis für kriminelle Zigeuner
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53a1625db4d.0.html

FDP kritisiert strenge rot-grüne Abschiebepraxis
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5569c224e97.0.html

Armutsmigration: Politikunfähigkeit von Staat und Gesellschaft
http://www.sezession.de/36983/armutsmigration-politikunfahigkeit-von-staat-und-gesellschaft.html#more-36983

Jetzt fast drei Millionen Türken in Deutschland
http://www.pi-news.net/2013/02/jetzt-fast-drei-millionen-turken-in-deutschland/
http://www.welt.de/politik/deutschland/article113327480/Lebt-eine-halbe-Million-mehr-Tuerken-in-Deutschland.html

Gabriel warnt vor Flucht der Türken aus Deutschland
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52562af4c5b.0.html

(Auf dem Foto sind übrigens viele Roma-Kinder zu sehen… ;-) )
Offenbach
„Wir können nicht mehr“
Zustrom aus Südosteuropa ebbt nicht ab
http://www.op-online.de/lokales/nachrichten/offenbach/zustrom-suedosteuropa-schulleiter-offenbach-schlagen-alarm-2738865.html

Berlin
Rentner sollen Asylbewerbern weichen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53171e68d31.0.html

(Die nächste Sau wird durch die Medien getrieben…)
Rassismus-Vorwurf: Rösler nimmt Hahn in Schutz
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/roesler-nimmt-hahn-nach-aeusserungen-ueber-asiatisches-aussehen-in-schutz-a-882167.html

Islamkritikerin muß Strafe zahlen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50c3bf3661a.0.html

Buschkowsky wettert gegen doppelte Staatsbürgerschaft
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59fc133904d.0.html

(Die Türsteher sind meist selbst Türken und wissen schon warum…)
Türsteher der Clubs in Frankfurt weisen auffällig oft Ausländer ab:
Antidiskriminierungsbeauftragter Akli Kebaili klagt an
http://www.extratipp.com/news/aufreger/rassismus-tuersteher-club-frankfurt-auslaender-draussen-2740774.html

Kinder nicht deutscher Herkunft erhalten Begabten-Bonus
Viele Schüler haben Tests fürs Schnelllerner-Gymnasium nicht bestanden. Die Bildungsverwaltung hat nachträglich die Ergebnisse verbessert.
http://www.morgenpost.de/berlin/article113798264/Kinder-nicht-deutscher-Herkunft-erhalten-Begabten-Bonus.html
(Artikeltitel bei Google eingeben. Dann funktioniert der Link bzw. man stößt auf den Artikel)

Flüchtlingsräte: Unterstützung für kriminelle Migranten
http://ernstfall.org/2013/02/05/fluchtlingsrate-unterstutzung-fur-kriminelle-migranten/

Schweden: Wachsende Ablehnung von Zuwanderung
http://ernstfall.org/2013/02/05/schweden-wachsende-ablehnung-von-zuwanderung/

Gefängnis-Essen-Skandal in England: Schweinefleisch in Gefängnis-Fleisch gefunden
http://www.shortnews.de/id/1007892/gefaengnis-essen-skandal-in-england-schweinefleisch-in-gefaengnis-fleisch-gefunden

Die alltägliche Zensur – ein Frankfurter Beispiel
Wie ein Polizeibericht „politisch korrekt“ gemacht wird
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=482

Attentatsversuch auf dänischen Islamkritiker
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M544b5fdb21b.0.html

Schweden: Moslems köpfen voller Stolz Katze
http://www.pi-news.net/2013/02/schweden-moslems-kopfen-voller-stolz-katze/

Handy geraubt - Hanau
http://www.ad-hoc-news.de/polizeipraesidium-suedosthessen-offenbach-pol-of--/de/News/25279179

Um Handy und Bargeld erleichtert - Offenbach
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2413244/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-von-samstag-dem-09-02-2013

(Zitat: " Der junge Mann hatte sich nach der Bluttat zunächst in den Libanon abgesetzt, war dann aber ausgeliefert worden.")
Winzer-Enkel erstochen
18-Jähriger muss ins Gefängnis
http://www.n-tv.de/panorama/18-Jaehriger-muss-ins-Gefaengnis-article10104401.html

Räuber an Gastwirt gescheitert - Offenbach
Hiebe statt Beute - das gab es für zwei Unbekannte, die am Sonntagabend eine Gaststätte im Lichtenplattenweg überfielen. Gegen 21.30 Uhr betraten die beiden Räuber die Kneipe. Einer bedrohte den Wirt mit einer Schusswaffe und forderte Geld. Der Gastwirt dachte aber nicht daran, dem Gauner Bares auszuhändigen und meinte nur kurz: "Erschieß mich doch!" Hierauf habe es "Klick" gemacht, ein Schuss sei aber nicht gefallen. Zur gleichen Zeit habe der zweite Täter einen Gast zu Boden gestoßen. Nun wurde es dem Wirt zu bunt und er ging auf die Halunken zu. Bevor die Ganoven aus dem Lokal fliehen konnten, kam es zu einem Handgemenge, in dessen Verlauf sowohl der Wirt als auch der Gast leichte Verletzungen erlitten. Aber auch die Täter dürften etwas abbekommen haben. Ohne Beute rannte das Duo in Richtung Rhönstraße davon. Die Überfallenen beschrieben die Flüchtigen als Südländer, die beide um die 1,80 Meter groß und etwa 25 Jahre alt waren; sie sprachen Deutsch mit Akzent. Bekleidet waren die Täter mit dunklen Jacken und dunklen Hosen, maskiert mit dunklen Sturmhauben. Die Polizei leitete sofort eine Großfahndung ein, konnte die Räuber aber bislang noch nicht ergreifen. Im Rahmen dieser Fahndung fanden die Ordnungshüter allerdings eine Sturmhaube, die die Täter auf der Flucht weggeworfen haben dürften. Der Spurenträger wird kriminaltechnisch untersucht. Zudem ermittelt die Kriminalpolizei und bittet um weitere Hinweise unter der Rufnummer 069 8098-1234.
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2418149/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-18-02-2013

"Handy bekommt Füße" - Offenbach
Vertrauensvoll übergab ein 18-Jähriger am Samstag sein Handy einem Fremden. Der Unbekannte hatte den Offenbacher gegen 18 Uhr am Aliceplatz angesprochen und mitgeteilt, dass er für einen ganz wichtigen Anruf dringend ein Mobiltelefon benötige. Der 18-Jährige händigte freundlich sein iPhone aus - und schon war der Gauner mit der Beute in Richtung Kaiserstraße davongerannt. Bei dem Dieb soll es sich nach Angaben des Bestohlenen um einen schlanken Marokkaner gehandelt haben, der etwa 1,85 Meter groß und um die 20 Jahre alt war. Er hatte einen Boxerhaarschnitt und trug Jeans und Winterjacke. Die Kriminalpolizei ermittelt und bittet um Hinweise unter der Rufnummer 069 8098-1234.
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2418149/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-18-02-2013

Gruppenvergewaltigung in München
http://www.deutscheopfer.de/wp-content/uploads/2013/02/2013_02_15_muenchen.pdf

(Dazu ein treffender Kommentar…)
Ausbleibende Empörung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bd7ed35aac.0.html

Lehrling halbtot geprügelt: Freispruch für türkische Angeklagte
http://www.unzensuriert.at/content/0011882-Lehrling-halbtot-gepr-gelt-Freispruch-f-r-t-rkische-Angeklagte

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

"Jenseits des Guten und Schönen: Unbequeme Denkmale?"
http://tag-des-offenen-denkmals.de/thema/

Politisch korrektes Deutsch
Verbände wollen „soziale Unwörter“ zensieren
http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/wirtschaftspolitik/politisch-korrektes-deutsch-verbaende-wollen-soziale-unwoerter-zensieren-12094314.html

(Sprachvereinfachung in Medien)
Bitte recht einfach
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M555c8c6969d.0.html

(Nun die politisch-korrekte Denkweise ist zumindest in sich schlüssig)
„Political Correctness ist super“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e31a06b0e5.0.html

DVU-Gründer: Gerhard Frey ist tot
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/dvu-gruender-gerhard-frey-ist-tot-a-885170.html

Meinungsfreiheit: Hexenjagden, Hetzkampagnen, Hysterien
http://ef-magazin.de/2013/02/21/4051-meinungsfreiheit-hexenjagden-hetzkampagnen-hysterien

Von den Mißratenen und Minderwertigen – Erster Teil
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M570b3e715ef.0.html

(Das Böse in der Politik)
Das 1x1 der Ponerologie: Lobaczewski und die Wurzeln der Politischen Ponerologie
http://de.sott.net/article/2014-Das-1x1-der-Ponerologie-Lobaczewski-und-die-Wurzeln-der-Politischen-Ponerologie

Sich bereichern an einer Hartz IV-Bezieherin
http://www.sezession.de/36431/sich-bereichern-an-einer-hartz-iv-bezieherin.html#more-36431

Netzkultur
http://www.sezession.de/36211/netzkultur.html#more-36211

(Zum Hannah-Arendt-Film)
„All arrogance and no feelings“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M552266358c3.0.html

(400 Jahre braucht eine Plastiktüte zum Verrotten)
Biologisch abbaubar
Ökologische Wegwerfartikel
http://www.tagesspiegel.de/wirtschaft/biologisch-abbaubar-oekologische-wegwerfartikel/4069678.html

dimanche, 03 mars 2013

La Norvegia non ha debito pubblico. Come mai?

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La Norvegia non ha debito pubblico. Come mai?

l motivo principale però resta principalmente uno ed uno solo: non ha aderito al sistema schiavista della moneta debito e, udite udite,la sua banca centrale è una delle ultime in Europa in mano ad uno stato. Insomma la sintetizzo così: una sola moneta, la Corona, una sola banca. E tutto quanto statale. La Banca Centrale Norvegese non solo è rimasta una delle ultime banche europee controllate dallo Stato, e non dai banchieri Privati, ma gestisce perfino il Fondo Pensioni norvegese in attivo,un altro miracolo specie in tempi di crisi! Ed è per questi fatti che la Norges Bank non vuole far parte del sistema Euro. Ovviamente non sono scemi i Norvegesi. Beati loro… Ma vediamo gli altri punti di forza che fanno della Norvegia un paese simbolo da emulare: Non ha aderito all’euro. La moneta Norvegese è la Corona. E l’avevamo detto. Non ha privatizzato le aziende energetiche – petrolio (Statoil), energia idroelettrica (Statkraft), alluminio (Norsk Hydro), la principale banca del paese (DnB NOR), e le telecomunicazioni (Telenor). Qui da noi invece, la legge 111 del 15 luglio permette la dismissione del capitale pubblico! E visti i precedenti, Iri ad esempio, non c’è da star tranquilli… Circa il 30% di tutte le aziende quotate alla borsa di Oslo è statale. I titoli di stato rendono il 6,75% netto ai risparmiatori. Pur essendo il principale produttore di petrolio europeo, non fa parte dell’OPEC. (Per la cronaca, l’Italia è il secondo produttore europeo e in Basilicata è stato individuato il più grande giacimento d’Europa su terraferma). Tornando alla Norvegia, spulciando un attimo si scopre che il petrolio del paese è controllato dal governo tramite i maggiori operatori come il 62% in Statoil nel 2007, la controllata statale al 100% Petoro, e SDFI, oltre al controllo delle licenze di esplorazione e produzione. Una sorta di ENI alla Mattei, prima del fatale “incidente”. Poi se spulciate ancora un altro po’ sai che potreste scoprire? Non ci crederete ma la Norvegia ha fondato un Fondo Pensioni Sovrano nel 1995 per ridistribuire i proventi del petrolio, del fisco, dei dividendi, delle cessioni e delle royalties. Ahhh! E noi non potremmo fare lo stesso dato che l’Italia è il secondo produttore europeo e in Basilicata è stato individuato il più grande giacimento d’Europa su terraferma? Ovviamente si, manca la materia prima che prenda le decisione.. Comunque alzo proprio le mani…. Perché questi Norvegesi sono davvero forti. E mica si sognano di privatizzare l’acqua o la raccolta dei rifiuti, come vorrebbero fare i nostri politici… Vedete, la scusa del debito pubblico legata ai costi dello stato è una SCUSA! Il problema è la moneta debito.. Ed è così evidente specie ora che vi cito un altro dato: la Norvegia ha un avanzo di bilancio statale del 10%, mentre noi, che abbiamo privatizzato quasi tutto, abbiamo un debito pubblico pari al 119% del nostro PIL… Finisce qui? Ma manco per sogno! Proseguiamo! C’è da segnalare che la Norges Bank è la prima banca Centrale in assoluto ad aver citato in giudizio nel 2009 per truffa sui derivati la City Group, il più grande gruppo d’affari del Mondo. Immaginiamoci gli esiti delle sentenze che il Tribunale amministrativo di Stato norvegese dovrebbe emettere… Va poi ricordato che il Governo norvegese ha firmato qualche mese fa un importante Trattato con accordi del confine acqueo nel Mare del Nord con la Federazione Russa, al fine di un congiunto sfruttamento gas-petrolifero, escludendo di fatto le “7 sorelle” multinazionali globali, storicamente “coinvolte” in tali frangenti e rappresentanti gli interessi primari di Canada e USA, ovviamente contrarie a tale accordo. Sottolineo poi che la Norvegia dopo un iniziale appoggio ha ritirato le truppe dalla Libia,aggiungendo alla Nato un’ulteriore difficoltà “politica”. Il Governo norvegese è stato il primo ad aver evidenziato un futuro riconoscimento della Palestina come Stato sollevando molti consensi ma anche dure e aspre critiche. Dopo aver elencato così tanti aspetti positivi della Norvegia viene naturale chiedersi: ma se l’Italia fosse come la Norvegia monetariamente sovrana cioè fuori dall’euro? E se non fosse trivellata da cima a fondo da multinazionali estere e/o finanziarie per i suoi giacimenti di idrocarburi, i secondi per ordine di importanza in Europa? E se per le nostre preziose risorse elettriche non fosse sfruttata da scatole cinesi della multinazionale di stato francese EDF? E se le nostre risorse idriche, tra le maggiori al mondo, non fossero in mano alle multinazionali dell’acqua in bottiglia tipo Nestlé, e dai due colossi francorotti Suez Gaz de France e Veolia? E se i proventi di dette risorse pubbliche li gestissimo per ridistribuirli al popolo come nei paesi dove esiste un social welfare? Avremmo un debito pubblico inesistente come la Norvegia?
 

Entretien avec Laurent Obertone

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Laurent Obertone :

« Tous les pays hétérogènes ont une criminalité très forte »

Tout d’abord, avez-vous subit des pressions, avant ou après la publication de votre livre ? 
Essentiellement après. Mais elles sont sans importance : les réactions des lecteurs, en particulier des victimes, des policiers et des premiers témoins de l’insécurité, sont très favorables. Mon but est de dire la vérité, pas de ménager ceux qui ont intérêt à la dissimuler. Le terrorisme intellectuel ne gagnera pas. 
 
Comment appréhendez-vous le fait que, dans une vidéo officielle récente, Marine Le Pen fasse l’éloge de votre livre ? 
Ce qui m’importe est qu’on parle de mon livre. Je me demande plutôt pourquoi la plupart des médias et des politiciens refusent d’en parler. L’insécurité n’a pourtant rien de politique… Assurer la sécurité des honnêtes gens est un des devoirs essentiels de la société. Non seulement ce devoir n’est plus assuré, mais il devient périlleux de le faire remarquer. 
 
Avez-vous envisagé la récupération politique et comment comptez-vous la gérer ? 
J’espère que le sujet sera « récupéré » par tous ceux que la réalité criminelle intéresse. Pour l’instant, beaucoup de citoyens… très peu de médias et de politiciens. 
 
À présent, parlons du contenu de votre livre. Vous vous référez fréquemment à des anthropologues pour appuyer vos propos. Votre grille de lecture de l’insécurité diffère nettement de l’idéologie officielle dont vous refusez le misérabilisme. Pourriez-vous résumer votre analyse sociologique de ce phénomène ? 
Pour synthétiser, la violence est normale, c’est une règle évolutive, et nous sommes le produit d’une longue lutte pour la survie des plus adaptés. L’ultraviolence qui secoue notre société est le choc entre une société moraliste (la nôtre), qui a renoncé à sa violence normale, et la tribalisation de groupes – souvent issus de l’immigration – dont la violence (encouragée) envers les autres groupes est un moteur identitaire. 
 
Quels sociologues, anthropologues, ethnologues sont, selon vous, les plus aptes à nous faire analyser la situation actuelle ? 
Paradoxalement, ce sont des éthologues qui expliquent le mieux la situation. Nous ne devons pas oublier que des règles biologiques nous animent. En France, les « experts » médiatisés ont souvent un siècle de retard : pour eux le social détermine tout. Ils s’interdisent même de considérer l’éventualité de différences culturelles entre groupes d’individus, par peur d’être lynchés médiatiquement. La plupart des sociologues médiatiques sont là pour psychanalyser la violence et lui inventer des causes dénuées de toute réalité, comme je le montre dans mon livre. 
 
Comment expliquez-vous la lâcheté et l’inaction des journalistes et des pouvoirs en place ? 
Dans notre pays s’est développée une sorte de compétition morale, qui consiste à aller toujours plus loin dans l’excuse du criminel et l’oubli des victimes, et donc dans l’encouragement de la barbarie et dans la négation de la réalité. Cette morale hors-sol, devenue incontournable (il faut suivre le groupe pour ne pas en être exclu), offre un bon statut (du pouvoir), à peu de frais, car il est facile d’en assimiler les contours : il suffit de tenir un discours égalitaire et progressiste. Qu’on soit artiste, journaliste, universitaire, souvent magistrat, cette morale est quasi-indispensable pour réussir une carrière. Tant que cette morale si facile à adopter sera concrètement bénéfique, il n’y a pas de raison pour que ces gens y renoncent. Problème : cette morale hors-sol ne peut survivre qu’à condition de nier la réalité de plus en plus violemment. 
 
Qu’est-ce qui fait que la presse locale relate plus les nuisances des criminels et des délinquants que la presse nationale ? 
La presse locale a une obligation de vérité. Si elle ne relate pas les faits que les gens constatent, ils cesseront de la lire. La presse nationale en revanche peut se permettre de ne plus vivre de ses lecteurs, tant elle est subventionnée (et déficitaire), par quantité de manières, pour occuper l’espace informatif, donner l’illusion que la presse plurielle existe encore et que notre démocratie se porte bien. Ces journalistes sont des fonctionnaires. Ils peuvent donc continuer à nier la réalité, c’est même leur rôle essentiel. 
 
Pensez-vous, comme Xavier Bébin, que la construction de nouvelles prisons serait salutaire d’un point de vue judiciaire et économique, les condamnations permettant de juguler le coup de la délinquance ? 
Cela permettrait d’avoir un effet immédiat, en se donnant simplement les moyens d’appliquer la loi. Mais il faut également s’interroger sur la pertinence de vouloir à tout prix, plus tôt que plus tard, une société ethniquement hétérogène, ce que la France et les pays européens n’ont jamais été. Je montre dans mon livre que tous les pays hétérogènes ont une criminalité très forte (entre autres désagréments), contrairement aux pays homogènes. 
 
Quelles solutions préconisez-vous ? 
Mon analyse n’étant pas politique, je m’en tiens à mes constats. Pas assez de prisons, échec du laxisme, faillite morale, État incapable d’assurer la sécurité de nos concitoyens, dégâts de l’hétérogénéité… Résoudre ces problèmes est une autre étape, qui ne peut pas être abordée sans prise de conscience populaire. Mon livre est là pour ça. 
 
Pour finir, quelle est votre position sur la peine de mort. Aurait-elle selon vous un effet dissuasif en entraînant une baisse de la criminalité ? 
L’objectif premier de la justice n’est pas tant la dissuasion que le fait de faire payer au condamné le prix de son crime. Aujourd’hui, un prisonnier joue toute la journée à la Playstation, coûte très cher à la société… et est relâché souvent rapidement, même pour des crimes très graves. Plus les peines sont courtes, plus le taux de récidive réelle est élevé… La peine de mort existe bel et bien : notre société, parce qu’elle refuse de condamner des coupables, condamne des innocents à croiser leur route. 

Laurent Obertone est journaliste diplômé de l’École de Lille. Après avoir travaillé pour un hebdomadaire français, il s’est consacré à l’écriture d’un livre sur l’explosion de la violence et l’ensauvagement de la société : « La France orange mécanique » (Éditions RING, 2013)

Source

vendredi, 01 mars 2013

Catherine Rouvier : « Pour obtenir un résultat politique, il faut une action politique. »

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Catherine Rouvier :

« Pour obtenir un résultat politique, il faut une action politique. »

Ex: http://www.lerougeetlenoir.org/

 

Catherine Rouvier est docteur d’Etat en Droit public et en Sciences politiques de l’Université Paris II (Panthéon-Assas), ancienne élève de Sciences Po Paris et professeur à l’université de Paris XI (Orsay). Sa thèse d’histoire des idées politiques sur Gustave Le Bon, parue initialement en 1986 aux PUF avec une préface d’Edgar Faure et qui a reçu le prix Fabien de morale et de sociologie de l’Académie française, a permis de redécouvrir cet auteur qui fut le père de la psychologie collective et dont l’ouvrage Psychologie des foules, paru en 1895, connut un grand succès. Son ouvrage a été augmenté, enrichi et réédité en 2012 (avec une préface de Paul-Marie Coûteaux).

Bago : Bonjour Madame, qu’a pensé la spécialiste de la psychologie des foules que vous êtes des manifestations contre le « mariage pour tous » ?

Catherine Rouvier : Le déroulement de la manifestation ; la nature même des mots d’ordre et des chants ; la couleur rose apaisante et inoffensive des panneaux, des tee-shirts, des écharpes ; la scission des cortèges, venus de trois endroits différents, ce qui diluait l’effet de masse ; le caractère très lent de la marche, souvent stoppée par de longues minutes passées dans le froid, ce qui minimisait l’échauffement des corps mais aussi des esprits ; tout était fait pour que ne se produise pas de phénomène de foule, c’est-à-dire la fusion des individualités en un « moi collectif » animé d’une pensée commune, et parcouru de sentiments contagieux comme la colère ou l’enthousiasme. Or, seule la puissance invincible d’une véritable "foule" au sens psychosociologique du terme peut faire peur à un gouvernement jusqu’à le faire plier, comme ce fut le cas en 1984.

Nous sommes gentils !

Bago  : Que faudrait-il, le 24 mars, pour que les gentils manifestants se changent en foule ?

Catherine Rouvier : En priorité, il faut deux choses : des mots d’ordres et un chef.

Bago  : Les mots d’ordres ne convenaient-ils pas ? [1]

Catherine Rouvier : Le message, pour générer l’action, doit être simple, clair, univoque. On ne peut pas faire dire à une foule qu’on souhaite mobiliser vraiment deux choses à la fois, surtout si elles sont presque exclusives l’une de l’autre. Sinon le message est brouillé, donc inefficace. Ainsi, en l’espèce, on ne pouvait pas, d’un côté, refuser d’appeler « mariage » la légalisation de la vie commune de deux hommes ou de deux femmes et refuser que cette union ait les mêmes conséquences que celle d’un homme et d’une femme ; et, d’un autre coté, reprendre à son compte le terme même qui justifie ces revendications : la lutte contre l’homophobie. Donc mettre sur les tracts appelant à manifester, sous le mot d’ordre principal, « manif’ pour tous » (qui était déjà un clin d’œil amical à l’appellation fallacieuse de « mariage pour tous » des adversaires - ce qui n’est pas très bon), un second mot d’ordre : « lutter contre l’homophobie », lequel brouillait le message.

Bago  : Qu’en est-il du chef ?

Catherine Rouvier : Virginie Telenne, alias Frigide Barjot, s’est attirée à juste titre la sympathie et la reconnaissance des catholiques en soutenant le pape Benoît XVI dans les médias à une époque où ceux-ci ne faisaient que relayer les critiques de toutes sortes et les attaques les plus violentes contre le « pape allemand ». Mais elle l’a fait en utilisant le personnage de parodiste, forgé pour elle par son mari Basile de Koch alias Bruno Telenne (qui, lui, reste dans la dérision dans sa manifestation « le mariage pour personne » en marge de la manifestation officielle). Or, ce surnom a une connotation positive, puisqu’il évoque Brigitte Bardot, gloire nationale, très belle actrice, femme attachante, passionnée de la cause animale. Mais dans le même temps, il a la connotation péjorative à cause de deux adjectifs peu valorisants : « frigide » et « barjot ». Or le sujet est grave et comme le notait déjà La Bruyère : « Le caractère des Français demande du sérieux dans le souverain ». Un chef doit être « auréolé de prestige » , ce que la dérision exclut de facto. Il n’est pas là pour plaire, et il ne doit pas craindre d’être accusé de ne pas être « gentil ».

Un débardeur grave et solennel ?

Bago  : Pensez-vous à quelqu’un en particulier ?

Catherine Rouvier : Le chef peut être ressenti comme prestigieux à cause d’un titre, d’une fonction, ou d’un exploit passé qui l’a fait connaître et admirer. Mais aussi parce qu’il se sera déjà exprimé fermement sur le sujet. Par exemple, le Rabbin Berheim, ou un évêque, comme ceux de Toulon, de Bayonne, ou de Vannes. Cela pourrait aussi être Marine Le Pen. Elle a refusé de se prêter au « jeu » des précédentes manifestations, comprenant l’intérêt d’être dans le registre sérieux qui la caractérise, mais s’est exprimée fermement, aussi bien contre la récente exhibition des Femen à Notre Dame que contre le « mariage homo », déclarant clairement qu’elle abrogerait le texte sitôt arrivée au pouvoir. Dans les rangs du l’UMP, on nuance, on finasse. Jean-François Copé a manifesté, mais interviewé par les journalistes pendant la manifestation, il a dit que ce qui le gênait surtout, c’était la GPA et la PMA, plus que le texte lui-même : message non clair, là encore. Monsieur Guaino a fait un beau témoignage, émouvant, sur sa propre difficulté à avoir vécu une enfance sans père. Mais il a atténué considérablement l’effet produit en protestant lui aussi longuement contre l’« homophobie » comme s’il était accusé et non accusant. François Fillon a été le plus clair, parlant lui aussi d’abrogation, mais brièvement, dans une intervention liminaire au vote à l’Assemblée, non médiatisée. Quand aux centristes, entre ceux qui « se sont trompés de bouton » et « ceux qui étaient sortis au moment du vote » (zut, pas de chance, c’est déjà voté !), on ne les voit pas en leaders sur ce sujet !

Bago  : Quelles sont les autres conditions du succès ?

Catherine Rouvier : Changer de style. Le souci de satisfaire une mode « festive » et son métier, le spectacle, ont conduit Frigide à organiser une sorte de parodie de gay pride avec chars, chants, musique disco et techno, « tubes » de l’été… La scène dressée sur le Champ-de-Mars évoquait un theâtre, une émission de télé-divertissement, pas un meeting politique. Seul le jeune Xavier Bongibault a eu un mot politique. Il a comparé Hollande à Hitler parce qu’il veut « enfermer les homos dans une définition dictée par leurs choix sexuels ». Mais pour cette remarque, à l’efficacité médiatique immédiate, il s’est fait tancer par Frigide, et s’est tout de suite excusé. Ce choix du festif et du non-politique n’est pas mobilisateur, car il maintient les manifestants dans le bien-être des retrouvailles de ceux-qui-pensent-comme-eux, et les bercent de la certitude fallacieuse d’une opinion largement répandue. Se réunir devient alors le but de la réunion. Par ailleurs, à cette foule qui attendait des mots d’ordre parce qu’elle avait reçu un choc - celui d’un projet de loi ouvrant le mariage à deux hommes entre eux ou à deux femmes entre elles - la réponse apportée par Frigide Barjot a été de dire que c’était pas vrai, qu’à un enfant il faut un papa et une maman, que les enfants naissent d’un homme et d’une femme. Et la foule a récité ou chanté cela un peu comme une litanie ou une comptine apaisante et auto-convaincante. Mais on ne lui a pas demandé (et on le lui a même interdit - les mots d’ordre et chants étant limités et imposés) de dire que ce n’est pas bien. Pour obtenir un résultat politique, il faut mener la foule vers une action politique.

Bago  : Pensez-vous qu’il serait alors possible de transformer l’essai ?

Catherine Rouvier : Oui, mais à certaines conditions. La foule est « expectante », dit le Bon. Son attente dure-t-elle après cette marche impuissante à modifier le cours des choses ? Là est la vraie question. Le vote mardi dernier [12 février 2013, ndlr] de l’article 1 disposant : « le mariage est ouvert aux personnes de même sexe » a sans doute été un deuxième choc, d’autant plus que l’annonce en a été faite alors que des manifestations avaient lieu en même temps en province devant les préfectures. Alors oui, on peut en effet imaginer qu’une foule immense réunie à nouveau le 24 Mars, sans flons flons, en un immense ruban compact comme en 1984 - et non divisée en trois cortèges, avec des slogans, banderoles et chants non pas imposés par le rose bonbon mais décidés par des chefs d’établissements scolaires, des religieux, des paroissiens, des chefs de syndicats et de partis, qui défileront suivis de leurs adhérents ou ouailles, dans une gravité et une colère véritable contre la dénaturation de notre modèle sociétal. Ceux qui l’imposent pourraient faire changer le cours des choses.

Mais la « réactivation mémorielle » étant une condition de la mobilisation des foules, il faudra que les organisateurs produisent des témoignages, non comme ils l’ont fait jusqu’ici d’enfants heureux d’avoir été adoptés par des parents de sexe opposé (encore une fois là, on n’attaque pas, on oppose une affirmation à une autre) mais des témoignages poignants, révoltants, ceux de ces enfants malheureux parce qu’ignorant leurs origines après PMA et qui ont écrit leur douleur dans des livres, ceux de ces adultes élevés par deux femmes ou deux hommes et qui ont été dans l’incapacité de construire une vie affective et l’ont avoué récemment dans la presse, celui de l’effarant procès de cette femme aux Pays-Bas ayant vendu à trois couples l’enfant qu’elle portait, et des conséquences terribles pour le bébé « ballotté » d’un foyer à l’autre au rythme des décisions de justice. L’empathie est l’autre source du phénomène de foule.

Autre modification nécessaire : il ne faudra pas isoler par un « cordon sanitaire » les manifestants du reste de la rue comme çela a été fait le 13 janvier. Pour que la foule agisse, qu’elle remporte le combat qu’elle livre, il faut que la rue puisse la rejoindre, la suivre, s’y agréger, il faut que la rue réagisse. Pour et contre, pourquoi pas ? La manifestation de Civitas du 18 novembre a été portée à la connaissance du monde entier en moins de 2 heures par les médias à cause de l’attaque des Femen. Il ne s’agit pas de provoquer les incidents, mais il faut laisser les adversaires montrer ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. La présence de la police doit suffire à éviter les débordements.

Enfin, la présence à cette manifestation du plus grand nombre d’étrangers présents en France, de croyants français non chrétiens - musulmans, voire confucéens - ainsi que des Français d’outre-mer résidant en métropole qui, comme Bruno Nestor Azerot, sont scandalisés par cette loi, est indispensable au succès de ce combat. Comme une majorité écrasante d’entre eux ont voté socialiste et que certains d’entre eux, les étrangers, seront appelés à voter très bientôt par le pouvoir en place, leur présence dans la manifestation interpellera plus sûrement les dirigeants que les gentilles mères de famille versaillaises qui - ils le savent bien - n’ont jamais voté et ne voteront jamais pour eux. Les contrarier, en effet, ne change rien à leurs chances de réélection !

Bago  : Quel résultat peut-on attendre ?

Catherine Rouvier : Dans l’Histoire, les foules ont fait des révolutions, des coups d’Etat, mais aussi des obstructions au bon fonctionnement des institutions. Dans le cas présent, des milliers d’officiers municipaux sont opposés à ce projet. Devront-ils se démettre de leurs fonctions, renoncer à leur mandat parce qu’ils se seront mis en infraction en refusant d’appliquer cette loi et donc de « marier » des hommes entre eux ou des femmes entre elles ? Un joli but politique serait alors atteint pour l’actuelle majorité : démission garantie de tous les maires catholiques de droite, et des élus « réfractaires » de gauche ! Ne vaudrait-il pas mieux prendre les devants, et que les maires disent comme Mirabeau qu’ils sont dans leur mairie « par la volonté du peuple et qu’ils n’en sortiront que par la force des baïonnettes », mais qu’on ne les forcera pas à faire cet acte contraire à leur conscience ? Ce sont les communes, ne l’oublions pas, qui se sont insurgées contre le pouvoir excessif du roi et ont obtenu une « chambre » à elles en Angleterre dès le XIIIe siècle. De même, les associations familiales catholiques devront-elles changer de nom et d’objet social parce que la « famille », après le vote de la loi, devra obligatoirement comprendre les unions d’homosexuels et leurs désirs d’enfants ?

Des milliers de prêtres et de religieuses devront-ils tomber sous le coup de la loi, astreints à des amendes conséquentes pour avoir simplement dit ce que la religion qui est leur vocation et leur vie leur enjoint de dire sur ce sujet ? L’Eglise va-t-elle demain être mise hors-la-loi ? Aujourd’hui, elle n’a plus de chef, mais c’est justement cette situation - qui va attirer sur elle tous les projecteurs d’ici à fin mars - qui rendra d’autant plus visibles et d’autant plus efficaces les prises de positions et les actes posés par les évêques résolument opposés a ce projet.

 

Notes

[1] A ce sujet, nous ne saurions que trop vous conseiller cet article : http://www.lerougeetlenoir.org/les-controverses/que-fera-t-on-de-nos-pieds

Le bouclier anti-missiles de l’OTAN viole le droit international

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Le bouclier anti-missiles de l’OTAN viole le droit international

par IALANA

(Association internationale de juristes opposés aux armes nucléaires, biologiques et chimiques)

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité des 1er et 2 février 2013, on a une nouvelle fois débattu – en partie de façon contro­versée – du bouclier anti-missiles.

La décision politique de principe prise en novembre 2010 au Sommet de l’OTAN de Lisbonne, de continuer à développer le programme de l'«Active Layered Theatre Ballistic Missiles Defense» (ALTBMD) – dont le but, qui était à son lancement en 2005 la protection des troupes armées en mission, est actuellement de faire en sorte que toutes les régions des Etats européens, membres de l’OTAN, et les Etats-Unis soient «protégées» contre les missiles balistiques – viole le droit international.
A l’aide de ce bouclier anti-missiles, l’OTAN veut, selon ses communiqués, s’opposer aux menaces potentielles qu’elle voit apparaître suite au développement de missiles balistiques par toujours plus d’Etats, notamment au Moyen-Orient. A l’aide de systèmes de radar et de missiles de défense, l’OTAN prévoit pouvoir détruire les missiles ennemis suffisamment tôt pour qu’ils ne puissent pas atteindre leurs cibles. Dans ce contexte, il s’agit pour l’OTAN de mettre en réseau les systèmes de défense existants des pays membres et de consolider et continuer à faire développer par les Etats-Unis avant tout leur système Aegis-BMD.
En tant qu’état-major pour la défense anti-missiles, intégrée dans la défense aérienne, on a choisi un centre de l’OTAN en Allemagne, le «Headquarter Allied Air Command Ram­stein» (HQ AC Ramstein), qui est entré en activité en mai 2012 déjà et qui est, tout comme le haut commandement de l’OTAN, sous le commandement d’un général américain. En cas d’intervention, les alliés de l’OTAN ne pourront pas être consultés, car les quelques minutes entre le moment où l’on réalise une attaque réelle ou présumée et l’ordre donné pour le lancement d’un missile anti-missile ne suffiront pas. La défense anti-missiles de l’OTAN est intégrée dans le programme anti-missiles global des Etats-Unis (Ballistic Missile Defense Review Report, 2010), avec lequel ce pays tente de se rendre aussi «inattaquable» que possible, afin de garantir sa position de suprématie globale. Indépendamment de la question de savoir s’ils arrivent à réaliser leur vision d’«invulnérabilité», ils peuvent en tous cas augmenter leur capacité d’intervention dans le domaine non-nucléaire au niveau mondial. Cela pourrait avoir des conséquences déstabilisantes et dangereuses.
Bien qu’on ait jusqu’à présent présenté au public aucune analyse des dangers concrets, et bien que les tests des missiles anti-missiles n’ont donné que des taux de succès de 60 à 90%, l’OTAN a néanmoins décidé en 2011 de construire le système de défense anti-missiles en quatre étapes. Suite aux deux premières étapes qui dureront jusqu’en 2018, on prévoit pouvoir intercepter, avec des missiles SM3 Block-1 basés sur des navires ou au sol, des missiles balistiques perçus comme dangereux dans certaines régions européennes. A l’aide des deux dernières étapes, les nouveaux missiles anti-missiles SM3 Block-2 pourront êtres dirigés contre des missiles intercontinentaux pour protéger le territoire des Etats-Unis. Lors du Sommet de l’OTAN de Chicago en mai 2012, la première étape, comportant une installation américaine de radars au Sud-Est de la Turquie et des destroyers américains Aegis en Méditerranée, a été déclarée opérationnelle.
Le gouvernement russe qui n’a, à l’encontre de ce qui avait été dit précédemment, pas été associé d’égal à égal aux décisions, craint que le système de défense anti-missiles de l’OTAN soit installé notamment pour affaiblir ou même contourner les capacités dissuasives russes; en tout cas elle observe, nonobstant les démentis de l’OTAN, la mise sur pied de telles installations. En outre, l’OTAN refuse de donner à la Russie des garanties juridiquement valables et vérifiables que son système de défense anti-missiles ne sera pas dirigé contre les forces armées russes. La conséquence actuelle de cette situation est que le gouvernent russe conditionne l’inclusion de leurs armes nucléaires tactiques dans les mesures de contrôle des armements à un accord avec les Etats-Unis au sujet du système anti-missiles. Ainsi les urgentes mesures de contrôle des armements sont en stagnation.
Etant donné qu’en 2001 les Etats-Unis ont suspendu unilatéralement leur participation au Traité ABM («Anti-Ballistic Missile Treaty»), signé le 26 mai 1972 à Moscou, ils ne sont plus limités par ce traité et peuvent installer une défense anti-missiles de grande envergure. Le système de défense anti-missiles de l’OTAN n’est pourtant pas compatible avec les engagements juridiques émanant du Traité international sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) du 1er juillet 1968.
La mise sur pied d’un tel nouveau système contrevient, selon l’art. 6 du TNP, à l’engagement des parties au Traité «de poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace». Cet engagement contraignant pour tous les Etats a été explicitement confirmé par la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye dans son expertise juridique du 8 juillet 1996, demandée par l’Assemblée générale de l’ONU. Ce verdict a été prononcé à l’unanimité.
La tentative des Etats-Unis et de l’OTAN, de mettre sur pied un nouveau système de défense anti-missiles a un effet déstabilisant et provoque des réactions dangereuses. En dépit de l’interdiction internationale selon art. 6 TNP, les adversaires potentiels réagiront aux nouveaux projets de défense anti-missiles de l’OTAN par le développement de propres systèmes d’armement nucléaire supplémentaires qui seront capables de l’emporter sur les nouveaux systèmes de l’OTAN. C’est ainsi que ceux-ci seront la cause pour une nouvelle spirale de réarmement nucléaire. Le gouvernement russe a déjà annoncé le perfectionnement de leurs armes nucléaires stratégiques et l’ont déjà confirmé par des tests actuels de lancement de missiles intercontinentaux. La Chine aussi va prendre des mesures préventives, si elle est d’avis que sa capacité de deuxième frappe est mise en question.
De cette manière, l’OTAN renforce le rôle des armes nucléaires dans les relations internationales. Cela contrevient fondamentalement à la règle du droit international d’omettre tout ce qui va à l’encontre du devoir de «poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires». Concernant leur défense anti-missiles, les Etats membres de l’OTAN ne peuvent pas non plus se référer au Traité de l’Atlantique Nord du 4 avril 1949. Car selon ce traité, la mission défensive ne peut être accomplie que dans les limites et les règles du droit international en vigueur, dont fait partie l’art. 6 TNP.
Le gouvernement fédéral allemand est lui aussi constitutionnellement contraint de se tenir au droit international (art. 20 al. 3, art. 25 Loi fondamentale) et d’omettre toutes activités qui vont à l’encontre de la cessation de la course aux armements nucléaires ou qui l’empêche objectivement. Il est ainsi juridiquement tenu de révoquer son approbation au système de défense anti-missiles de l’OTAN, de se retirer de toute planification future et de faire en sorte que le droit international obtienne gain de cause au sein des instances de l’OTAN. Il n’est pas acceptable que – uniquement suite à une décision gouvernementale et sans approbation par le Bundestag allemand – la centrale de l’état-major pour ce nouveau programme de missiles soit installée sur sol allemand.    •

Source: www.ialana.de du 31/1/13

(Traduction Horizons et débats)

Pour de plus amples informations:
Bernd Hahnfeld, Reiner Braun,
info(at)ialana.de, +49 30 20 65 48 57

jeudi, 28 février 2013

Italie : le populisme terrasse l’Europe

Italie : le populisme terrasse l’Europe

L’incroyable retour de la momie Berlusconi

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.org/
Le grand perdant des élections italiennes, c’est la gouvernance  bureaucratique européenne terrassée par la révolte populiste. Quand on additionne le rejet de Bruxelles des votes Berlusconi et Grillo, il y a une majorité en Italie. Elle est populiste et anti européenne.
 

Un système électoral qui donne 55% des sièges à la coalition arrivée en tête
 
Cela est confirmé par l’effondrement du «  professore »  idole des médias et des milieux économiques européens. Monti est ko technique avec moins de 10 % des suffrages. L’ancien président du conseil, l’homme qui, en tant que proconsul européen, imposait aux italiens une austérité de soumission a été  balayé par son peuple. Un désaveu total et cinglant. Il y a 6 mois, il était favori. Il entraine dans sa déroute les ralliés, le démocrate-chrétien Casini et l’ancien bras droit du « Cavaliere » Gianfranco Fini. Pour «Il Giornale», très proche de  Berlusconi « c’est le juste châtiment électoral des traitres ».
 
Le même journal titre sur le «  Miracle Berlusconi ». On ne peut lui donner tort. En quelques semaines de campagne, celui que l’on disait discrédité et enterré à jamais est sorti de son tombeau et remonté de près de 15 points. Son alliance de centre droit et de droite  est deuxième derrière le centre gauche. C’est le triomphe des «  bouffonne », se lamentait un élu de la gauche sur une des nombreuses télés italiennes. Il englobait dans le même dénigrement le comique de profession Pépé Grillo et Silvio Berlusconi.
 

Borsani à la recherche d'une majorité de gouvernement
 
Il faut bien sûr aller au-delà sur les enseignements d’un vote qui va s’avérer sans doute inutile pour l’Italie mais décisif pour l’Europe. Berlusconi bloque toute majorité au sénat, rendant le pays ingouvernable. Le centre gauche de Bersani a la victoire amère malgré sa majorité à l’assemblée . Il lui sera quasi impossible de gouverner et de former un gouvernement stable. Cette victoire à la Pyrrhus, la gauche la doit certes à la remontée de Berlusconi mais surtout à l’émergence du mouvement « 5 étoiles », celui du rejet total des politiques, qui devient la troisième force du pays. Il arrive même en tête en tant que parti hors toute coalition.
 
Le tremblement de terre Peppe Grillo
 
Prime a la gauche arrivée en tête mais bien moins largement que prévu à la chambre des députés, jeu égal gauche-droite au sénat , percée de l’ amuseur contestataire et chute des européistes, tout cela débouche sur une Italie ingouvernable. L’euro va être à nouveau sous pression, car l’économie italienne  n’est pas celle de la Grèce. Les bourses repartent à la baisse. Berlusconi ne fait plus rire les financiers des quartiers chics et la presse bien-pensante. L’incroyable retour de la momie que même ses partisans n’espéraient plus reste certainement une exception italienne.
 

Gianfranco Fini : la fin d'un parcours, de Mussolini à Monti
 
Certains de nos lecteurs trouvaient que nous avions eu tort d’estimer que sa petite phrase positive sur Mussolini n’allait pas lui porter tort. Nous maintenons cette opinion. D’ailleurs un mouvement très droitier, inexistant il y a quelques semaines, « Fratelli d’Italia » fait parallèlement son entrée dans les chambres législatives. On se demande même parfois ce qui peut vraiment porter tort à Berlusconi, cette caricature dans laquelle cependant tant d’italiens se retrouvent et s’assument.
 
Quelques titres et commentaires de la presse, à chaud, pour confirmer les grands enseignements:
 
« Les échos » : L'Italie face à une impasse politique majeure. 
La percée de Berlusconi et de Grillo bouleverse le Sénat italien où aucune majorité claire ne s'impose. De nouvelles élections pourraient être nécessaires. Le "Cavaliere" brouille les cartes des législatives. Le score de son parti, Il « Popolo della Liberta », rend impossible la formation d'une coalition capable de gouverner l'Italie. Mario Monti n'a pas réussi à constituer une troisième force.
 
« Libération » : Une Italie ingouvernable sort des urnes
«Vaffanculo» la stabilité gouvernementale ? A l’issue des élections législatives, marquées par le spectaculaire résultat du mouvement populiste « Cinq Etoiles » (M5S) de l’humoriste Beppe Grillo, aucune majorité nette ne semblait se dégager hier soir à Rome.

« Le Figaro » : L’incertitude en Italie déstabilise Wall Street
La Bourse de New York a signé sa plus mauvaise séance depuis le début de l’année, craignant une situation politique instable en Italie et nerveuse à l’approche d’une date butoire cruciale pour le budget américain vendredi.
 
« Le Monde » : Sans majorité claire au Sénat, l'Italie ingouvernable
L'Italie s'est enfoncée dans une impasse lundi, avec une Chambre des députés à gauche et un Sénat sans majorité, à l'issue d'élections marquées par le boom de l'ex-comique Beppe Grillo et scrutées par des partenaires inquiets pour la troisième économie de la zone euro.
 
François Hollande  doit regretter sa petite phrase annonçant que la crise de l’Europe était derrière nous. Le vote italien change tout. La révolte des urnes contre l’austérité imposée s’étend. L’Europe de Bruxelles est désavouée par le peuple de la 3ème puissance économique du continent et par un pays  fondateur du marché commun. Il serait temps d’en tirer les leçons.
 

Kosovo 5 jaar - nu al failed state?

Kosovo 5 jaar - nu al failed state?

door Freddy De Pauw

Ex: http://www.uitpers.be/

Thaci vriend van EUBijna honderd staten hebben de onafhankelijkheid van de vroegere Joegoslavische provincie Kosovo erkend. Kosovo heeft dus vijf jaar na de proclamatie van zijn onafhankelijkheid van Servië (17 februari 2008) een zekere internationale status. Maar bij de Europese Unie, die zich ondanks de niet-erkenning door vijf lidstaten, zo ontfermde over Kosovo, neemt de twijfel toe. Hebben we hier al niet te maken met een "failed state" nog vóór er sprake is van een volwaardige status.

Vijf lidstaten van de EU Griekenland, Cyprus, Roemenië, Slowakije en Spanje) erkennen Kosovo niet; om diverse redenen. Spanje vreest dat dit als precedent zou gelden voor het geval bijvoorbeeld Catalonië zijn onafhankelijkheid uitroept. Anderen willen het “orthodoxe” Servië niet voor het hoofd stoten.

Teleurstelling

Bij degenen die Kosovo wel erkenden, leest men niet graag de rapporten over de corruptie en de greep van maffiagroepen op dit gebied. Van de euforie der begindagen is nog weinig over. Nadat Kosovo zich in 2000 met zeer actieve militaire steun van de Navo en de westerse media had losgemaakt van Servië, was er enthousiasme. De Kosovaren trokken massaal naar de stembus.   Maar in 2007, aan de vooravond van de formele onafhankelijkheid, daagde slechts 42,8 % op – en dat was volgens waarnemers nog een opgeklopt cijfer. In 2010 lag de deelname officieel op bijna 48 %, maar ook dat lag een stuk boven de werkelijkheid. Geen enkele waarnemer geloofde dat in de bastions van premier HashimThaci inderdaad 90 % was gaan stemmen. Een opkomst beduidend onder de helft, dat weerspiegelt grote teleurstelling.

Organen

Het is dus deels door fraude dat Thaci’s “Democratische Partij” de lakens uitdeelt. Thaci leidde het ‘Kosovaarse Bevrijdingsleger’ UCK dat eerder door o.m. de VS was bestempeld als een terreurorganisatie met maffieuse banden.

Maar in de opstand tegen Servië kon het UCK rekenen op de luchtmacht van de Navo, ook van de Belgische, om massaal Servië te bombarderen, terwijl westerse media met elkaar wedijverden in het aantal doden onder Servisch geweld. Sommige namen zonder verpinken de officiële leugens over dat alle Kosovaars-Albanese mannen tussen 14 en 40 waren vermoord. Uiteindelijk bleken er enkele duizenden doden (duizenden teveel), onder wie talrijke Albanezen en Serviërs die slachtoffer waren van het UCK.

Het is in die periode dat volgens een rapport van de Raad van Europa Thaci en zijn mannen een organensmokkel op het getouw zetten. Bij Servische mannen werden organen weggenomen die duur op de maffiamarkt werden verkocht, aldus de beschuldiging. Het onderzoek loopt nog altijd, maar wordt volgens de onderzoekers tegengewerkt door Moskou. Rusland wil vooral geen stappen zetten die de indruk zouden kunnen wekken dat het Kosovo als staat erkent, aldus de uitleg. Degenen die Thaci altijd hebben gesteund, zijn er natuurlijk ook niet op gebrand dat een onderzoek Thaci’s schuld zou bewijzen.

Eulex

Na de oorlog van 1999 werd Kosovo een nieuw soort VN-protectoraat. Dat werd overgedragen aan de EU die, ondanks haar interne verdeeldheid, met Eulex, de grootste civiele missie uit haar bestaan opzette. Het doel: van Kosovo een leefbare rechtstaat maken.

Die dure missie – meer dan 600 miljoen euro in vijf jaar - is mislukt. De waarheid wordt in de rapporten verbloemd, maar daar komt het wel op neer. De speciale EU-gezant in Kosovo, de Sloveen Samuel Zbogar, gaf onlangs toe dat de EU-lidstaten ”teleurgesteld zijn”. “Het volstaat niet rechters en politiemensen te sturen om te zorgen dat alles snel verandert. Er is tijd nodig”. Niet alleen tijd, ook de wil van de Kosovaarse regeerders om een rechtstaat te vestigen. En die is er niet.

De Europese Rekenkamer liet zich vorig jaar bijzonder kritisch uit over Eulex. De Duitse minister van Defensie, Thomas de Maizière, vindt dat Eulex een nieuwe start met een nieuwe structuur en liefst nieuwe benaming moet nemen. Wat loopt er dan allemaal verkeerd?

De lieden van Eulex blinken niet uit door kennis van het terrein. Tegen de tijd dat ze er, tegen een salaris van gemiddeld 8.000 euro per maand, de weg vinden, zijn ze na hoogstens twee jaar alweer weg. Zonder hun Kosovaarse collega’s intussen te hebben opgeleid. Zelfs indien dat wel zo zou zijn, dan heeft die Kosovaarse justitie toch niet de vrijheid, de opleiding of de middelen om aan de nagestreefde rechtstaat te werken. De regeerders willen doodgewoon niets dat op een rechtstaat lijkt.

Schaamlap

Eulex is in feite niet meer dan een schaamlap, een structuur die niet màg werken. Want indien Eulex wel zou werken, zou premier Thaci in de gevangenis zitten. Eulex, de inlichtingendiensten van de Navo en van de grote betrokken landen als Duitsland, Italië, beschikken over voldoende verpletterende bewijzen dat Thaci en zijn omgeving uiterst corrupt zijn en de maffiagroepen – wapenhandel, mensensmokkel, drugstrafieken – op zijn minst de handen boven het hoofd houden. Dingen die men al minstens twaalf jaar weet.

De EU-vertegenwoordigers waken er echter over dat de stabiliteit niet in het gedrang komt, met andere woorden dat Thaci of zijn medewerkers niet in de problemen raken. Indien een speurder of rechter toch in de verleiding zou komen die lieden lastig te vallen, zal Brussel er over waken dat ze dat niet doen.

Ze kunnen ook op de medeplichtigheid van het “Joegoslavië Tribunaal” in Den Haag rekenen om die stabiliteit te vrijwaren. Thaci of de chaos, luidt het devies. En dus laten Eulex en de EU die door en door corrupte en maffieuze elite haar gang gaan.

Onleefbaar

Die elite teert op georganiseerde misdaad en op de fondsen uit het buitenland. Maar van economische leefbaarheid is geen sprake; 45 % van de bevolking is werkloos, twee derde van de jongeren hebben geen werk. Degenen die wel werk hebben moeten het zonder enge zekerheid of sociale bescherming stellen. Voor velen verschaft alleen de “ondergrondse economie”, maar die is nauwelijks ondergronds, een inkomen. Kosovo was ook ten tijde van Joegoslavië het armste gebied van die federatie. Maar door het systeem van solidariteit droegen de rijkere gebieden, vooral Slovenië en Kroatië, bij tot de ontwikkeling van dat “arme zuiden”. Het was een v and e motieven in die republieken om de federatie te verlaten.

Intussen blijft het lot van de Servische minderheid, in de voorbije jaren teruggedrongen van bijna een half miljoen tot iets meer dan 100.000, wegen op de relaties met Servië – waar een Albanese minderheid zich ook danig roert.

Was Kosovo dan maar beter bij Servië gebleven? Zeker niet. Kosovo met zijn overduidelijke Albanese meerderheid, heeft inderdaad recht op een bestaan als staat. Maar dan als een echte staat en niet als een wingewest van georganiseerde misdaad.

mercredi, 27 février 2013

Courte analyse des élections italiennes

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Courte analyse des élections italiennes

Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com/

Gabriele Adinolfi, directeur de l’Institut Polaris, est un témoin privilégié de la vie politique italienne. Il nous livre ici ses premières impressions au lendemain des élections qui viennent de se dérouler dans son pays.

Gabriele Adinolfi, pouvez-vous nous livrer vos premières impressions sur les résultats des élections italiennes ?

Un premier constat plutôt rassurant, les Italiens n'ont pas voté pour la Trilatérale, ni pour la BCE, ni pour la Goldman&Sachs.

Le Parlement qui vient d'être renouvellé a obtenu une majorité de centre-gauche grâce à la “prime à la majorté” prévue par la loi élèctorale italienne qui donne un nombre important de députés supplémentaires à la coalition arrivée en tête, en l’occurence celle de centre gauche. Toutefois, cette coalition gagnante dépasse Berlusconi seulement de 80.000 voix.

Constatons aussi que le Mouvement 5 étoiles de l'acteur populiste Beppe Grillo est devenu le premier parti italien avec 8.689.168 de voix (25,55%) élisant ainsi 108 députés.

Enfin, la coalition de Mario Monti, l’euro-technocrate centriste intronisé par Bruxelles l’an passé, dépasse à peine les 10% et compte en tout 45 élus. L'ancien patron du Mouvement social italien (MSI), Gianfranco Fini, qui soutenait la coalition de Monti, est tout simplement éliminé.

Les électeurs opposés au gouvernement euro-technocrate, toutes listes confondues, dépassent donc les 65%.

Au Sénat aucune majorité n'est mathématiquement possible.

L'Italie se présente comme impossible de gouverner. Alors, que faire ?

Voter à nouveau ? Impensable pour l'establishment car Grillo et Berlusconi renforceraient encore leur audience.

Mais nous avons deux jeux possibles auxquels il est licite de s'attendre.
 

Photomontage élections Italie.jpg


Soit une nouvelle coalition centredroite/centregauche avec un téchnicien comme premier ministre (Giuliano Amato c'est le plus pobable), soit une coalition nationale autour d'un personnage qui donne l'impression de répresenter le renouveau et la société civile. Il s'agit de Matteo Renzi, le jeune maire de Florence appartenant au Parti democrate mais très aprécié par la droite modérée. C’est un chrétien de gauche bon teint, fils, semble-t-il, d'un grand maître de la franc-maçonnerie. Il serait l'homme parfait pour pousuivre la politique des grands capitaux spéculatifs en la rendant “populaire”. Nous verrons bien.

Une chose est sûre : c'est que la volonté des électeurs italiens, qui rejettent clairement la politique des sacrifices dictée par les usuriers, ne sera pas respectée.

Et les nationalistes, ils semblent être les grands perdants de ces élections ?

Il est intéressant aussi d’analyser le suicide des nationalistes qui, une fois qu'ils ont cru possible de pouvoir s’émanciper de la tutelle de Berlusconi, ont démontré leur incapacité à exister réellement.

Rappelons que le MSI, avant de rentrer dans une majorité gouvernementale, pendant quarante-huit ans, de 1946 à 1994, avait toujours ressemblé des scores oscillant entre le 5 et 9%. Habitualement son score était en moyenne de 6,5%.

Cette fois-ci les “missinis” (nom donnés aux militants du MSI – NDLR) se sont presentés en sept formations différentes. Fratelli d'Italia et La Destra ont appuyé Berlusconi. Une composante du MSI est restée dans le Peuple des Libertés de Berlusconi. D'autres, avec Fini, ont soutenu Monti avec la liste Futuro e Libertà. Trois autres listes y sont allées de manière autonome : Forza Nuova, Casapound Italia et Fiamma Tricolore.

Et voici le scores :

Fratelli d'Italia, 666.035 voix (1,95%)

La Destra, 219.816 voix (0,64%)

Futuro & Libertà (G. Fini), 159.429 voix (0,46%)

Forza Nuova, 89.826 voix (0,26%)

Casapound Italia, 47.691 voix (0,14%)

Fiamma Tricolore, 44.753 voix (0,13%)

Le total est de 1.317.376 voix éparpillées donnant un pourcentage global de 3,58%. Il faudra ajouter à cela les voix passées directement à Berlusconi et celles qui sont allées à Grillo pour retrouver, mais dispersés, les scores passés du MSI (6% - 6,5%).

Fratelli d'Italia obtient 9 députés, les autres cinq formations n'élisent personne. Des anciens “missinis” seront èlus sur les listes du PdL ; on ne sait pas encore qui et combien, mais il s'agira seulement d'une patrouille.

Rien à faire, il y a une malédiction, les nationalistes n'arrivent jamais, nulle part, même dans des conditions des plus favorables, à avoir une vraie maturité politique et à être enfin efficaces.

Gabriele Adinolfi http://www.voxnr.com

source : Synthèse nationale :: lien

La Russie aux temps postmodernes

La Russie aux temps postmodernes

par Georges FELTIN-TRACOL

 

RUSSIAN-1-1.jpgPenseur néo-eurasiste influencé par les œuvres de René Guénon et de Julius Evola, polyglotte émérite à l’insatiable curiosité, Alexandre Douguine incarne pleinement ce que le communiste italien Antonio Gramsci qualifiait d’« intellectuel organique ». L’auteur d’une abondante bibliographie qui va de la géopolitique à l’étude sociologique des musiques contemporaines vient de publier la traduction française de sa Quatrième théorie. Il faut en saluer la parution tant ses écrits demeurent rares et méconnus dans le monde francophone. La sortie de cet essai est un grand événement éditorial !

 

Lecteur attentif d’Arthur Moeller van den Bruck, de Claude Lévi-Strauss, de Georges Sorel, Alexandre Douguine s’est aussi inspiré des travaux de Martin Heidegger, Francis Fukuyama, Carl Schmitt, Gilles Deleuze ou Guy Debord.

 

Pragmatique partant d’un constat accablant, le fondateur du Mouvement international eurasien se demande : « Comment faire de la politique quand il n’y a pas de politique ? Il n’existe qu’une seule solution : refuser les théories politiques classiques, tant vaincues que triomphantes, et faire preuve d’imagination, saisir les réalités du nouveau monde global, déchiffrer correctement les défis du monde postmoderne et créer quelque chose de nouveau, au-delà des affrontements politiques des XIXe et XXe siècles (p. 12). » Prenant par conséquent acte de la victoire de la pensée libérale qu’il appelle “ Première théorie ” et des échecs du communisme, « Deuxième théorie », et du « fascisme » (au sens très large du mot), « Troisième théorie », Alexandre Douguine esquisse une « Quatrième théorie politique » « non pas comme un travail ou une saga d’auteur, mais comme la direction d’un large spectre d’idées, d’études, d’analyses, de prévisions et de projets. Tout individu pensant dans cette optique peut y apporter quelque chose de soi (p. 13) ».

 

Cela fait très longtemps qu’Alexandre Douguine était en quête d’une nouvelle solution politique. Dès 1994, il en exposait les prémices théoriques dans un entretien passé inaperçu paru dans le n° 119 nouvelle série du magazine Le Crapouillot (mai – juin 1994), intitulé « Créer l’Europe des ethnies (pp. 9 – 13) ». Estimant que « le temps de la gauche anti-capitaliste est définitivement passé (art. cit., p. 9) », Douguine prévoyait l’entrée « dans l’ère de la droite anti-capitaliste – donc nationaliste, identitaire, différencialiste et organiciste (art. cit., p. 9) ». Il ajoutait plus loin que « nous sommes en présence de la naissance de la nouvelle idéologie anti-libérale, qui unira, en son sein, trois tendances politiques collectivistes, à savoir : le nationalisme, le socialisme et la démocratie, en opposition à la tendance libérale qui est essentiellement individualiste (art. cit., p. 12) ».

 

Contre le libéralisme postmoderne

 

Une nouvelle vision du monde s’impose, car le début du XXIe siècle marque l’achèvement de l’ère moderne ainsi que l’obsolescence de ses trois grandes théories mobilisatrices au profit d’une fluidité croissante et d’une mutation majeure de la doctrine libérale elle-même. Ce changement s’opère néanmoins dans un monde saturé d’idées libérales qui, du fait de leur réussite même, engendrent un « post-libéralisme » ou un « libéralisme 2.0 », promoteur d’une « société de marché globale (p. 21) ». C’est parce que « le libéralisme, mettant toujours l’accent sur la minimalisation du politique, a décidé, après sa victoire, de supprimer de façon générale la politique (p. 11) » que « le monde global doit être dirigé seulement par les lois économiques et la morale universelle des “ droits de l’homme ”. Toutes les décisions politiques sont remplacées par des techniques (p. 21) ». Ce « post-libéralisme » commence même à modifier la nature humaine. Douguine désigne donc clairement « le libéralisme et ses métamorphoses (p. 37) » postmodernistes (terme à préférer à celui de « post-moderne ») comme l’ennemi principal à abattre. Émanation des Lumières, « l’individualisme est devenu le sujet normatif à l’échelle de toute l’humanité. Apparaît alors le phénomène de la mondialisation, et le modèle de la société post-industrielle commence à se manifester, l’époque du postmoderne commence. Désormais, le sujet individuel n’apparaît plus comme le résultat d’un choix mais comme une certaine donnée générale obligatoire. La personne est libérée de  “ l’appartenance ”, l’idéologie “ des droits de l’homme ” devient communément acceptée (du moins – en théorie) et, dans les faits, obligatoire. L’humanité, composée d’individus, tend naturellement vers l’universalité, devient globale et unifiée. Ainsi naît le projet d’« État mondial » et de “ gouvernement mondial ” (le globalisme) (p. 20) ». Ses méfaits, réels, insidieux et profonds, dévastent tout autant les milieux naturels pollués que les psychismes. Il relève que « la logique du libéralisme mondial et de la mondialisation nous tire vers l’abîme de la dissolution postmoderniste dans la virtualité. Notre jeunesse a déjà un pied dans cet abîme : les codes du globalisme libéral s’introduisent de plus en plus efficacement au niveau de l’inconscient, dans les habitudes, la publicité, le glamour, les technologies, les modèles de réseau. La perte de l’identité, non seulement nationale ou culturelle mais aussi sexuelle et bientôt humaine, est désormais chose commune. Et les défenseurs des droits de l’homme, sans remarquer la tragédie de peuples entiers sacrifiés selon les plans cruels du “ nouvel ordre mondial ”, hurleront demain à la violation des droits des cyborgs ou des clones (p. 54) ». L’égalitarisme prôné par le « libéralisme 2.0 » est l’ultime réductionnisme de l’Occident globalitaire anomique.

 

Ce dispositif total, néo-totalitaire, de nivellement général bénéficie d’un redoutable modèle attractif : les États-Unis d’Amérique. Fille de la Modernité et matrice d’un postmodernisme « ultra-moderne », « l’Amérique prétend désormais à une diffusion universelle d’un code unitaire, qui pénètre dans la vie des peuples et des États par des milliers de voies différentes – comme le réseau global – à travers la technologie, l’économie de marché, le modèle politique de la démocratie libérale, les systèmes d’information, les clichés de la culture de masse, l’établissement du contrôle stratégique direct des Américains et de leurs satellites sur les processus géopolitiques (p. 47) ».

 

Décomposition des droites et des gauches

 

Contre cette « Hydre de Lerne » postmoderniste, un regard critique sur l’histoire des idées politiques est indispensable afin de concevoir une théorie novatrice. Alexandre Douguine prévient qu’elle « ne peut être une tâche individuelle pas plus que celle d’un petit cercle d’individus. L’effort doit être synodique, collectif. Les représentants d’autres cultures et d’autres peuples (d’Europe, ainsi que d’Asie), qui se rendent compte également de façon aiguë de la tension eschatologique du moment présent (p. 32) ». On y décèle ici la double influence de l’« impersonnalité active » chère à Evola et du sobornost de l’Orthodoxie. Il espère que la Quatrième théorie politique sera « une alternative au post-libéralisme, non pas comme une position par rapport à une autre, mais comme idée opposée à la matière; comme un possible entrant en conflit avec le réel; comme un réel n’existant pas mais attaquant déjà le réel (p. 22) ».

 

À cette fin, il devient utile de dresser la généalogie et la taxinomie des idées politiques modernes. L’anti-conformisme de la démarche de Douguine est déjà ancienne puisque cela fait longtemps qu’il propose de comprendre les auteurs de l’ultra-gauche d’un œil révolutionnaire-conservateur et de commenter les penseurs de l’« extrême droite » à l’aune de Marx, de Toni Negri et d’autres théoriciens gauchistes. Tout en reprenant la distinction classique entre la « droite » et la « gauche », Douguine dynamite en réalité cette dichotomie familière en discernant trois idéologies de « gauche » : les « vieilles gauches » avec les marxistes, les sociaux-démocrates et les zélateurs travaillistes d’une pseudo-« troisième voie » du Britannique Giddens, gourou de Tony Blair; les « nouvelles gauches » qui rassemblent sous ce label les néo-gauchistes, les altermondialistes et les postmodernistes genre Negri; et les « nationalistes de gauche », à savoir les tendances nationales-bolcheviques, nationales-communistes et « nationales-gauchistes ». Quant à la « droite » que Douguine préfère nommer « conservatisme » parce que c’« est un “ non ” adressé à ce qui est autour. Et au nom de quoi ? Au nom de ce qui était avant (p. 86) », il distingue :

 

— le conservatisme fondamental où l’on retrouve les écoles de la Tradition et les monothéismes dits « intégristes », y compris un certain islamisme;

 

— le libéral-conservatisme qui « dit “ oui ” à la tendance principale qui se réalise dans la modernité mais s’efforce de freiner à chaque nouvelle étape de la réalisation de ces tendances (p. 92) »;

 

— les forces conservatrices-révolutionnaires qui « ne veulent pas seulement geler le temps à la différence des libéraux-conservateurs ou encore revenir dans le passé (comme les traditionalistes) mais arracher à la structure de ce monde les racines du mal et annihiler le temps en tant que propriété destructrice de la réalité, réalisant le dessein secret, parallèle et insoupçonné de la Divinité elle-même (p. 97) ».

 

Douguine analyse finement l’approche contre-révolutionnaire (Maistre, Bonald, etc.) pour qui « le postmoderne avec sa dérision suive son cours, qu’il dissolve les paradigmes déterminés, l’ego, le super-ego, le logos, que le rhizome et les masses schizophréniques ainsi que la conscience morcelée entrent en jeu et que le néant entraîne derrière lui tant le contenu du monde, alors s’ouvriront des portes secrètes et les archétypes ontologiques anciens, éternels, apparaîtront à la surface et de façon terrible mettront fin au jeu (pp. 99 – 100) ».

 

Après avoir déterminé idéalement ces tendances politiques, Alexandre Douguine les recherche sur la scène politique russe avec d’inévitables mélanges contextuels. Le Parti communiste de la Fédération de Russie de Guennadi Ziouganov est sans conteste national-communiste alors que le mouvement Rodina (« Patrie ») fut inconsciemment national-gauchiste. Si l’opposition à Vladimir Poutine, malgré Limonov, verse plus ou moins dans le libéralisme et l’occidentalisme, Russie unie défend une conception sociale-conservatrice. Enfin, son eurasisme radical puise à la fois dans la Tradition et dans la Révolution conservatrice. Mais toutes les formations politiques russes communient dans un ardent patriotisme, ce que ne comprennent pas les observateurs occidentaux…

 

Il ne fait guère de doute que l’eurasisme constitue, aux yeux d’Alexandre Douguine, le cœur de la Quatrième théorie politique. Discutant des thèses culturalistes du « choc des civilisations » de Samuel Huntington, il dénie à la Russie tout caractère européen. Par sa situation géographique, son histoire et sa spiritualité, « la Russie constitue une civilisation à part entière (p. 167) ». Déjà dans son histoire, « la Russie – Eurasie (civilisation particulière) possédait tant ses propres valeurs distinctes que ses propres intérêts. Ces valeurs se rapportaient à la société traditionnelle avec une importance particulière de la foi orthodoxe et un messianisme russe spécifique (p. 146) ». Et quand il aborde la question de la Russie et de son peuple-noyau, les Russes issus des Slaves orientaux, Alexandre Douguine déclare son amour à son peuple et à sa terre. « Peuple du vent et du feu, de l’odeur du foin et des nuits bleu sombre transpercées par les gouffres des étoiles, un peuple portant Dieu dans ses entrailles, tendre comme le pain et le lait, souple comme un magique et musculeux poisson de rivière lavé par les vagues (p. 302) », les Russes incarnent un peuple tellurique.

 

Un conservatisme rénové

 

Via l’eurasisme s’élabore une nouvelle approche du conservatisme, un conservatisme repensé, révolutionnaire et adapté à la phase post-moderne des temps. Alexandre Douguine affirme que « le conservateur aime ce qui est grand et dans l’homme, il aime ce qui est grand et élevé (p. 111) ». Il est logique que « le conservatisme, défendant l’éternité, défend également l’éternité de l’homme, de l’homme en tant que structure douée de signes intangibles et d’une vie inaliénable. L’Homme est un concept conservateur (p. 110) ». La modernité libérale et le postmodernisme post-libéral nient au contraire l’homme singulier pour mieux valoriser un homme abstrait doté de droits fallacieux ou extravagants (voir la dernière lubie lyssenkiste en date avec la pseudo-théorie du genre).

 

« Pluralisme gnoséologique, [… l’eurasisme est] une forme spécifique de conservatisme, qui se différencie des autres versions de conservatisme proches (à la différence du libéral-conservatisme), par le fait qu’elle trouve une alternative au moderne non pas dans le passé, ou dans un renversement conservateur révolutionnaire exceptionnel, mais dans les sociétés cœxistant avec la civilisation occidentale mais géographiqement et culturellement distinctes d’elle (p. 101). » Fort de ce constat, Douguine se permet de « déconstruire » la démocratie dans sa pratique libérale hypocrite. Il remarque d’abord que « le principe de prise de décisions collectives constitue le fondement de la démocratie (p. 58) » et que « la démocratie constitue la forme d’organisation politique la plus ancienne, la plus archaïque, la plus primitive et, si l’on veut, la plus barbare (p. 57) ». Ne craignant pas de se mettre à dos les belles âmes occidentalocentrées, il assène que « la démocratie ne reconnaît aucunement l’égalité des individus. Elle comporte une limite très stricte qui sépare ceux qui ont le droit de participer à l’extase politique de la décision de ceux qui ne le peuvent pas (p. 58) ». L’octroi du droit de vote aux étrangers va à l’encontre de cette stricte différenciation et favorise plutôt « la tyrannie [qui] remplace la démocratie en tant que forme d’organisation politique plus contemporaine où pour la première fois se manifeste très clairement un individu distinct, dans notre cas le tyran (pp. 59 – 60) ».

 

L’émergence d’une nouvelle figure tyrannique résulte de l’occidentalisation du monde. « Puisque modernisation et occidentalisation constituent des synonymes (Occident = moderne), il est impossible de mener une modernisation séparée de l’Occident et de ne pas copier ses valeurs (pp. 127 – 128). » Pis, « la fosse noire et vide de sens du postmoderne réalisé brille au centre de l’Occident global, les États-Unis et les pays de l’Alliance transatlantique (p. 138) ». Or, « pour combler le vide, la Russie a besoin d’une nouvelle idée politique. Le libéralisme ne convient pas, tandis que le communisme et le fascisme sont inacceptables (p. 13) ». Dès lors, « seule une croisade mondiale contre les États-Unis, l’Occident, la mondialisation et leur expression politico-idéologique, le libéralisme, peut constituer une réponse adéquate (p. 55) », d’où l’importance d’une Quatrième théorie politique particulièrement adaptée à la Russie.

 

« La lutte contre la métamorphose postmoderniste du libéralisme en postmoderne et un globalisme doit être qualitativement autre, se fonder sur des principes nouveaux et proposer de nouvelles stratégies (p. 22). » C’est le but tactique de l’eurasisme et de la Quatrième théorie politique. Contre le « nomadisme de l’asphalte (p. 258) » célébré par les médiats occidentaux globalitaires ultra-individualistes et ochlocratiques, Alexandre Douguine, en chrétien orthodoxe vieux-croyant conséquent, désigne l’atlantisme, « mal absolu (p. 258) », comme l’hérésie contemporaine contre laquelle le combat doit être implacable. « Pour les eurasistes, le moderne est un phénomène spécifique à l’Occident tandis que les autres cultures doivent démasquer les prétentions à l’université de la civilisation occidentale et construire leur société sur leurs valeurs internes (p. 101). »

 

De l’empire au grand espace

 

Guidé par les travaux de Johann Gottfried von Herder, Friedrich Ratzel, Jean Parvulesco et Raymond Abellio, Alexandre Douguine veut que « l’eurasisme se positionne fermement non pas en faveur de l’universalisme, mais en faveur des “ grands espaces ”, non pas en faveur de l’impérialisme, mais pour les “ empires ”, non pas en faveur des intérêts d’un seul pays, mais en faveur des “ droits des peuples ” (p. 207) ». Dans un monde enfin multipolaire, chaque pôle d’influence mondiale s’édifiera autour d’un grand espace géo-culturel particulier.

 

Homme de Tradition qui se réfère à l’ethnosociologie, à la géopolitique et à la théologie, Alexandre Douguine se défie des concepts d’État et de nation. Si le premier, malgré sa froideur intrinsèque, reste pour lui nécessaire, le second ne correspond pas à l’esprit des steppes eurasiennes. Mais sa critique ne coïncide pas avec celle des libéraux. En effet, pour un libéral, « la “ nation ” désignait l’ensemble des citoyens de l’État, dans lequel s’incarne le contact des individus qui le peuplent, unis par un territoire de résidence commun, ainsi que par un même niveau de développement de l’activité économique (p. 41) ». Quant à l’État-nation, il « représentait une sorte de “ corporation ” ou d’entreprise, créée selon l’accord mutuel de ses participants et qui peut être théoriquement dissoute pour les mêmes raisons (p. 42) ». Or, répondant aux discours tenus par des « nationaux-souverainistes » russes, Douguine affirme que le destin de la Russie n’est pas de devenir une nation, mais de rester un empire. « Entre l’Empire et le “ grand homme ” (homo maximus), il existe une homologie directe. L’Empire est la société maximale, l’échelle maximale possible de l’Empire. L’Empire incarne la fusion entre le ciel et la terre, la combinaison des différences en une unité, différences qui s’intègrent dans une matrice stratégique commune. L’Empire est la plus haute forme de l’humanité, sa plus haute manifestation. Il n’est rien de plus humain que l’Empire (p. 111). » « L’empire constitue une organisation politique territoriale qui combine à la fois une très forte centralisation stratégique (une verticale du pouvoir unique, un modèle centralisé de commandement des forces armées, la présence d’un code juridique civil commun à tous, un système unique de collecte des impôts, un système unique de communication, etc.) avec une large autonomie des formations sociopolitiques régionales, entrant dans la composition de l’empire (la présence d’éléments de droit ethno-confessionnel au niveau local, une composition plurinationale, un système largement développé d’auto-administration locale, la possibilité de cœxistence de différents modèles de pouvoir locaux, de la démocratie tribale aux principautés centralisées, voire aux royaumes) (pp. 210 – 211). »

 

L’idée d’empire est plus que jamais d’actualité dans les faits, car, si l’Union européenne demeure un « empire hésitant (p. 218) », Alexandre Douguine souligne avec raison que les élites étatsuniennes raisonnent, elles, dans ces termes avec le Benevolent empire. Idem chez les islamistes qui rêvent, eux, d’un califat universel et dont « le projet islamique en tant que réponse à la mondialisation américaine coïncide pleinement avec la définition de l’empire. […] Il s’agit d’un projet d’empire mondial alternatif (pp. 217 – 218) ».

 

L’empire correspond de nos jours à la notion géopolitique de civilisation. « La mise en évidence de la civilisation en qualité de sujet de la politique mondiale au XXIe siècle permettra de mener une “ globalisation régionale ”, une unification des pays et des peuples qui se rapportent à une seule et même civilisation (p. 187). » En clair, faire des civilisations des « grands espaces ». Théorisé par Carl Schmitt, l’un des plus grands penseurs du XXe siècle, « le “ grand espace ” ne constitue qu’une autre dénomination de ce que nous comprenons sous le terme de civilisation dans son sens géopolitique, spatial et culturel. Un “ grand espace ” se distingue des États-nations existant aujourd’hui précisément en ceci qu’il se construit sur le fondement d’un système de valeurs et d’une parenté historique, ainsi que par le fait qu’il unit plusieurs, voire un grand nombre d’États différents liés par une “ communauté de destin ”. Dans différents grands espaces, le facteur d’intégration peut varier : dans un cas, la religion peut jouer ce rôle, dans un autre, l’origine ethnique, la forme culturelle, le type sociopolitique ou la situation géographique (p. 188) ».

 

Arme géopolitique anti-mondialiste par excellence, « le “ grand espace ” découle d’une stratégie anticoloniale et présuppose (d’un point de vue purement théorique) une alliance volontaire de tous les pays du continent s’efforçant d’affirmer collectivement leur indépendance (p. 194) ». Ainsi peut-on soutenir, concernant la politogenèse européenne, que « les continentalistes affirment que les États-Unis et l’Europe ont non seulement des intérêts divergents, mais également des valeurs divergentes (p. 140) » parce qu’avec les grands espaces civilisationnels, « il n’y aura aucun étalon universel, ni matériel, ni spirituel. Chaque civilisation recevra enfin le droit de proclamer librement ce qui constitue pour elle la mesure des choses. Ici, ce sera l’homme, là, la religion, ailleurs, l’éthique, ailleurs enfin, la matière (p. 191) ». Si l’Union européenne paraît dans l’impossibilité de former un grand espace impérial conscient de son destin, Douguine appelle cependant les Européens à ne pas céder au fatalisme et au pessimisme. Certes, « aujourd’hui l’axe Paris – Berlin – Moscou apparaît plus que jamais fantomatique mais […] de ces mêmes fantômes naissent parfois de grands phénomènes (pp. 229 – 230) ». Il souhaite en revanche que la C.E.I. (Communauté des États indépendants) et les autres organisations de coopération comme l’Organisation du traité de sécurité collective (O.T.S.C.), la Communauté économique eurasiatique (C.E.E.), l’Organisation de coopération centre-asiatique (O.C.C.E.) et l’Union de la Russie et du Bélarus jettent les bases solides de « l’empire eurasiste du futur (p. 223) » capable d’affronter l’Occident financiariste et mondialiste.

 

Dans cette lutte à venir (mais qui a dès à présent commencé avec les actions médiatiques des bandes pétassières des Pussy Riots et des FemHaine ou les attaques anti-russes des cloportes du Congrès étatsunien), la Russie est à l’avant-poste de la bataille. Toutefois, Douguine se désole que « la position du pouvoir russe contemporain envers l’Occident (dans son incarnation actuelle) demeure indéterminée. Le pouvoir a rejeté un occidentalisme direct sans pour autant occuper une position alternative (slavophile, eurasiste). Le pouvoir s’est figé, de même que quelquefois un ordinateur cesse de fonctionner. Ni dans une direction, ni dans l’autre (p. 165) ». Il déplore que les blindés ne se soient pas entrés dans Tbilissi à l’été 2008. Ces atermoiements sont préjudiciables à la Russie qui, en tant que Troisième Rome potentiel, pourrait déjà pratiquer une diplomatie multipolaire, « même si actuellement seuls l’Iran, le Venezuela, la Syrie, la Bolivie, le Nicaragua, la Corée du Nord, la Biélorussie et, avec prudence, la Chine, la défendent (p. 163) ».

 

Dépassement des idéologies modernes et formulation nouvelle d’un conservatisme traditionnel et impérial, « la Quatrième théorie apparaît donc comme un projet de “ croisade ” contre le postmoderne, la société post-industrielle, le projet libéral réalisé dans la pratique, le globalisme et ses fondements logistiques et technologiques (p. 23) ». C’est une déclaration de guerre qu’il convient d’apprécier ! L’assomption de l’Europe passe bien par la Quatrième théorie politique.

 

Georges Feltin-Tracol

 

• Alexandre Douguine, La Quatrième théorie politique. La Russie et les idées politiques du XXIe siècle, avant-propos d’Alain Soral, Ars Magna Éditions, Nantes, 2012, 336 p., (B.P. 60 426, 44004 Nantes C.E.D.E.X. 1). Pour recevoir le livre, écrire à l’éditeur, en accompagnant cette demande d’un chèque de 32 € franco.

 


 

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Die Obama-Falle

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Andreas Mölzer:

Die Obama-Falle

Die USA wollen Europa die handelspolitische Eigenständigkeit nehmen

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/  

Barack Obama hat bei seiner Rede zur Lage der Nation angekündigt, er wolle mit der Europäischen Union Verhandlungen über eine transatlantische Freihandelszone beginnen. Und die begeisterten Reaktionen des Brüsseler Establishments lassen befürchten, daß die Europäer in die vom US-Präsidenten gestellte Falle tappen werden. Denn eines ist klar: Ob eine Freihandelszone mit den Vereinigten Staaten im europäischen Interesse liegt, ist mehr als zweifelhaft.

Insbesondere geht es Washington darum, das Modell einer globalisierten Wirtschaft nach US-Vorstellungen auch in Europa durchzusetzen. Ziel der EU muß aber sein, die europäische Wirtschaft gegenüber unlauterer Konkurrenz zu schützen, auch wenn dies den Dogmen eines ungehinderten Freihandels widerspricht. Und wie andere Abkommen mit den USA – etwa jenes zum Austausch von Fluggastdaten – zeigen, ist Brüssel bereit, europäische Interessen ohne Wenn und Aber zu verraten.

Vor allem aber hätte eine Freihandelszone mit der EU für die USA einen großen Vorteil: Den Europäern würde ihre handelspolitische Eigenständigkeit genommen werden. Denn anders als in der Außen- und Sicherheitspolitik hat sich Brüssel bisher nicht gescheut, in Wirtschaftsfragen europäische Interessen, etwa durch Verhängung von Schutzzöllen, zu verteidigen. Und genau diese Instrumente soll die EU verlieren.

mardi, 26 février 2013

Le Système entre le clown et l’ex-comique

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Le Système entre le clown et l’ex-comique

Ex: http://www.dedefensa.org/

L’Italie nous la fait en grand, nous donnant sa version de la fameuse “résilience” que les regroupements antiSystème sont capables d’opposer au Système. Les élections de dimanche ont montré la capacité imaginative de l’Italie, surtout au niveau de la psychologie et de l’inconscient-antiSystème dans le cours et la répartition des votes, organisant des résultats qui montrent trois niveaux de blocage…

• Le premier niveau, le plus pompeux et le plus pompeusement humiliant pour le Système, c’est le sinistre résultat du très sérieux et compétent mister Monti, l’homme de l’Union européenne et de Goldman Sachs réunis (plus Bilderberg, Coca-Cola, etc.). Sa “coalition” (lui-même, des libéraux excellemment “free-marketistes”, quelques chrétiens démocrates épars, des ex-néofascites en vadrouille) donne autour de 10%. L’austère Monti n’est pas mécontent de son résultat qu’on qualifierait effectivement d’“austère” : «Its failure was the price of the tax increases and unpopular reforms that Monti's administration imposed after taking office in November 2011. Monti insisted he was content with the result, having created a programme that had presented voters with a “realistic” way forward for the country. “Ours is a satisfying result,” he told a press conference.» (Guardian du 26 février 2012.)

• Le second niveau est la réapparition du clown Berlusconi, devenu jusqu’à son départ précédent l’horreur politique selon le Système : appliquant jusqu’à la nausée les mœurs les plus grossiers du Système mais en les noyant jusqu’à la suffocation d’une avalanche de frasques diverses commentées d’un cynisme sans frein et rigolard, le tout donnant l’effet de ridiculiser le Système, – et un effet d’inversion assez original par conséquent… Il est pourtant de retour, avec suffisamment de puissance électorale pour bloquer le fonctionnement normal du Système, qui serait de bidouiller une sorte de coalition-Système un peu moins “austère” que Monti, mais faisant l’affaire. La haine de la gauche-Système (“centre-gauche” pour les dames) pour Berlusconi devrait faire l’affaire pour perpétuer le blocage de ce point de vue (impossibilité de faire un gouvernement ou faire un gouvernement-équilibriste tombant à la première mesure impopulaire). Les rapports entre les deux seront en effet très serrés. Selon AFP du 25 février 2013 :

«Quant à Silvio Berlusconi, parti sous les huées en novembre 2011 en laissant une Italie au bord de l’asphyxie financière, il a opéré une remontée spectaculaire en promettant d’abaisser les impôts et même de rembourser une taxe foncière impopulaire rétablie par Monti.

»La coalition de gauche de Pier Luigi Bersani, donnée à 30,3% selon des résultats partiels sur les trois quarts des sièges, devrait pouvoir s’adjuger la majorité des sièges à la Chambre, grâce à un système qui accorde 54% des fauteuils à la formation arrivant en tête. Mais au Sénat, où la prime de majorité est accordée par région, les résultats partiels prévoient le centre gauche très loin de la majorité absolue des 158 sièges. Les dernières estimations du journal La Repubblica lui donnait 104/105 sièges, l’alliance de droite de Silvio Berlusconi étant en tête avec 113/123 sièges, mais sans possibilité de constituer une majorité. “C’est sûr que s’il y a une majorité à la Chambre et une autre au Sénat, il n’y a pas de gouvernement”, a constaté avec dépit Stefano Fassina, l’économiste du Parti démocrate, assailli de questions au QG de campagne du PD.»

• Le troisième niveau de blocage est ce que AFP désigne élégamment de «boom du mouvement de l’ex-comique Beppe Grillo». On ignore si Beppe est un “ex-comique” (pourquoi “ex-” ?) mais sa performance donne un effet du plus haut comique presque de génie lorsqu’on l’observe d’un peu haut, par rapport aux ambitions “austères” et sérieuses du Système. Beppe est la star de l’élection, et même cinq fois star s’il le faut avec son Movimento 5 Stelle, ou “Mouvement 5 étoiles” (M5E, ou M5S en dialecte anglo-saxon rejoignant la superbe langue italienne dans ce cas). M5S/M5E obtiendrait «plus de 23,5 % au Sénat et plus de 25,5 % à la Chambre des députés, devenant ainsi le principal parti d'Italie devant le Parti démocrate». AFP note donc sobrement à ce propos :

«L’Italie semblait se diriger lundi soir vers une impasse, avec une Chambre des députés à gauche et un Sénat sans majorité, à l’issue d’élections marquées par le boom du mouvement de l’ex-comique Beppe Grillo. “Vote choc qui nous donne un Parlement bloqué”, probablement pas de majorité, titrait sur son site le Corriere della Sera, journal de l’establishment italien, reflétant les inquiétudes des partenaires de la troisième économie de la zone euro. Seul véritable vainqueur du scrutin Beppe Grillo et son Mouvement 5 Etoiles, décrié comme “populiste” par ses adversaires, a su séduire en surfant sur le rejet de la classe politique et la rage contre l’austérité. Selon des résultats encore partiels, il obtiendrait entre 24 et 25% dans chacune des deux chambres, devenant le deuxième parti politique italien, derrière le Parti démocrate, la première force de gauche.»

• Trois niveaux de blocage, c’est beaucoup, et cela nous promet du sport. Les constats généraux sont absolument dépités et extrêmement préoccupés. La Bourse, comme on disait dans l’entre-deux guerres, est mal dans sa peau et les cours mesurent le malaise avec la chute habituelle… Dans tous les cas, rien à faire, c’est Beppe qui occupe le centre de la scène des commentaires… Selon le Guardian :

«Neither right nor left had an outright majority in the upper house, where the balance will be held by Beppe Grillo's Five Star Movement (M5S). Grillo has ruled out supporting either side in his drive to sweep away Italy's existing political parties and the cronyistic culture they support – a sentiment he appeared to reiterate after the countby insisting the M5S was not planning on “any stitch-ups, big or small” and lambasting Berlusconi's voters for committing “a crime against the galaxy”.

»In an audio message broadcast live online, Grillo said that, after his movement's “exceptional’ results, the mainstream parties were “finished, and they know it”. “We've started a war of generations … They've been there for 25 to 30 years and they've led this country to catastrophe,” he said. “We will be an extraordinary force … We will be 110 inside [the parliament] and several million outside.”»

• Tous les commentateurs-Système, c’est-à-dire les commentateurs sérieux, mettent en évidence combien tous les dirigeants-Système de type européen vont être “horrifies” par ces élections italiennes et, notamment, selon la dialectique du borborygme-Système standard, par “la montée du populisme” (sacré Beppe). The Independent du 26 février 2013 résume le tout par trois scenarios, graduellement de plus en plus pessimistes, le troisième étant, selon le quotidien londonien, le plus probable avec de très rapides nouvelles élections (Beppe, lui, voudrait un referendum, ou bien songe-t-il à une deuxième “marche sur Rome” après la première, réussie, de ce dimanche) : «The centre left wins the lower house but fails to form a coalition needed to pass legislation through the Senate. Last night, this outcome was looking increasingly likely as the Democratic Party failed to make inroads to the “swing-state” regions of Lombardy, Veneto and Campania. Such a lame-duck administration might limp on for a few months but fresh elections would be virtually certain - and financial instability in Italy and beyond, a very real danger.»

Tout cela, on le comprend, est parfaitement et remarquablement antiSystème. Il ne s’agit pas de distribuer des prix de vertu, car le fait antiSystème par définition relatif et volage n’a rien à voir avec la vertu, sinon celle, absolument “révolutionnaire” (seul cas où ce mot désuet a encore un sens), de se trouver dans une position antiSystème dans une circonstance essentielle. C’est le cas du clown (Berlusconi), qui fait assez pour empêcher un gouvernement stable ou pour l’interdire, et c’est le cas de l’ex-comique comme ils l’appellent, qui applique là-dessus une ébouriffante victoire aussitôt diabolisée comme “populiste”. La pauvreté du langage-Système pour discréditer ceux qui se dressent en position antiSystème, involontairement ou volontairement, conjoncturellement ou structurellement, est révélatrice de l’essoufflement de la chose (le Système), épuisée par sa transformations presque d’ordre transsexuelle, de la dynamique de la surpuissance en dynamique d’autodestruction. (Surtout quand les deux se combinent et ajoutent leurs effets au profit nécessairement de la dynamique de l’autodestruction puisque, seule des deux, elle a un but. Ainsi, le Système effectuant sa mue transsexuelle se révèle-t-il comme hermaphrodite, résolvant le dilemme “sociétal” du mariage gay.)

Maintenant, certes, que faire ? Normalement, l’artillerie lourde va être déployée et déchaînée, prioritairement contre Beppe. Les munitions ne manquent pas : “populiste”, on l’a dit, mais aussi “fasciste” (pourquoi pas ?), “gaucho-anarchiste” (par souci de pluralité), “nihiliste” (après tout…), et ainsi de suite. (On n’ira pas jusqu’à le traiter de “comique”, mais quoi….) Les thèses vont également fleurir, du côté des commentateurs qui se rêvent antiSystème, pour débusquer les ruses du Système : l’ex-comique sera donc “provocateur” et “manipulateur”, ou bien “provocateur manipulé”, ou bien (ceci équivalant à cela et à cela) une sorte de remake des “années de plomb”, version comique, avec les agitations des réseaux Gladio et autres qu’il pourrait par conséquent déclencher… Il ne manquerait plus, en effet, que certains rêveurs imaginent l’intervention de l’armée pour mettre de l’ordre dans tout cela : c’est alors qu’on n’aurait pas fini de rire de leur “désordre créateur”.

En attendant, contentons-nous d’en rajouter, dans le sens de notre estime extrême pour les voies surprenantes et exotiques que prend la “résilience” de la résistance antiSystème. Il faut dire que la stupidité abyssale des politiques sectorielles et oppressives qu’impose la politique-Système aux robots qui l’opérationnalisent en toute austérité et en col-cravate sans cravate, est une aide puissante à ce phénomène qu’on aurait tendance à qualifier de la formule immortelle de Mao des “Cent Fleurs”, – cette floraison dans tous les sens des événements qui s’instituent eux-mêmes en une posture antiSystème si réjouissante et efficace, cette floraison qui ne cesse de se renouveler, qui ne cesse de pratiquer le contrepied contre les poussées surpuissantes-autodestructrices du Système. Cet épisode nous rappelle les vertus de la démocratie, qui nous vient de la sagesse grecque lorsqu’elle est bien appliquée, et la gloire de l’Italie, qui nous vient de la grandeur romaine lorsqu’elle est bien manipulée : la modernité n’a donc pas complètement détruit l’essence de ces deux grands Moments des temps antiques.

…Mais où tout cela mène-t-il ? s’exclame-t-on. Il est vrai que le programme de Beppe et de ses cinq étoiles ne manquent pas de charme ni d’esprit d’à-propos, dans tous les cas pour le moment et en espérant qu’il le conservera : ne rien faire et tout bloquer. C’est effectivement la leçon que nous tirions de cette belle résilience antiSystème en général, le 9 novembre 2012 : surtout, ne pas espérer savoir ni connaître ce qui va sortir de tout cela, mais au contraire comprendre que n’en rien connaître et n’en rien savoir c'est le signe de la sagesse même ; autrement dit :

«La dynamique à l’œuvre ne construit pas un monde meilleur selon la dialectique de communication du Système qui ajoute et agite toujours ce hochet des “lendemains qui chantent” à l’intérieur de ses propres limites ; elle se contente de résister et de faire jaillir de cette résistance une dynamique nécessairement structurante. Ce mouvement est évidemment et nécessairement imperceptible à la conscience présente, et il n’a de sens que dans une perspective qui dépasse le Système. C’est une situation qui aura son utilité fondamentale lorsque d’autres événements interviendront, alors que d’autres évènements que nous n’identifions pas encore formellement sont d’ores et déjà à l’œuvre, dont l’effet indirect se traduit par le caractère de plus en plus erratique, de plus en plus nihiliste et de plus en plus destructeur d’elle-même, de la politique-Système.»

 

Entretien avec Yves-Marie Laulan

« Nicolas Sarkozy veut furieusement prendre sa revanche
sur le destin
qui l’a privé d’un second mandat
où son “immense” talent
aurait pu s’épanouir à loisir…
sur les Français, ingrats, qui ne l’ont pas réélu…

et surtout sur ses “amis de l’UMP” qui ne l’ont pas assez soutenu. »

 

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Entretien avec Yves-Marie Laulan,

auteur du livre Les Années Sarkozy (Éditions de l’Æncre, 340 pages, 31 euros)

(propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

Votre livre est un véritable réquisitoire contre Nicolas Sarkozy…

Il a fait croire aux Français qu’il allait redresser notre pays alors qu’il l’enfonçait encore davantage. Il n’a vécu que par et pour l’image, les « coups » médiatiques et les sondages. Il a été un magicien de l’illusion médiatique, vivant dans l’instant, sans vision d’ensemble ni projet de long terme. Était-il vraiment fait pour être président de la République ? Il incarne malheureusement à la perfection tous les travers de l’homme politique de notre temps.

Vous dressez un constat radical des « années Sarkozy »… N’y a-t-il rien eu de positif durant celles-ci ?

Tout a été en trompe-l’œil : la réforme de l’université ? « À côté de la plaque » : le vrai problème est celui de leur gestion beaucoup plus que le « faux nez » de leur indépendance… La sécurité ? L’affaire Neyret, les ripoux de la police marseillaise, le serial-killer Mérah ou encore l’islamisme radical ont mûri sous le mandat Sarkozy… La réforme de la justice ? Parfaitement inutile au point d’en être dérisoire, tout en laissant de côté les vrais problèmes de la justice en France, injuste et partiale, comme jamais au cours de notre histoire… La réforme de l’école ? Toujours en chantier, avec inchangés le collège unique et la méthode globale, d’où en grande partie l’échec scolaire… Les 35 heures ? Malgré un replâtrage, fiscalement coûteux, elles ont été pieusement conserves… La pénible réforme des retraites laissée en jachère ? Il va falloir la reprendre très bientôt sous peine de faillite… Celle de la Sécurité Sociale ? À peine effleurée… Et ne parlons pas, cerise sur le gâteau, de l’immigration clandestine qui déferle toujours…

Le chantier des réformes Sarkozy ressemble à s’y méprendre à ces friches industrielles du régime soviétique : jonchées d’équipements laissés à l’abandon sous le soleil et la pluie. Oui, Nicolas Sarkozy aura été le champion toutes catégories des innombrables réformes en trompe-l’œil, toujours entreprises, jamais achevées, mais médiatiquement présentées devant l’opinion comme de grandes victoires de l’ex-président. En d’autres termes, il nous a fait prendre des vessies pour des lanternes. J’en apporte la démonstration, preuves à l’appui.

Aura-t-il été pire que ses prédécesseurs… et que son successeur François Hollande ?

Oui, pire ! Parce qu’il nous a fait perdre 5 années qui ne se rattraperont pas… Dans peu d’années, l’immigration massive et intense – au rythme infernal de 250 000 entrées par an –remettra en cause, et pour toujours, la survie de la France, de son histoire, dont elle va être dépouillée, de son identité, de ses traditions et de ses valeurs… C’est un crime majeur, impardonnable ! Car un pays peut se relever d’une guerre perdue, on l’a fait ; d’une crise économique, on l’a vu. Il ne se relève jamais d’une guerre démographique perdue. Et nous sommes en train de la perdre, largement en raison de l’ineptie, et des mensonges de Nicolas Sarkozy, lequel passera devant l’histoire comme un des principaux fossoyeurs de notre patrie.

Un retour de Nicolas Sarkozy vous semble-t-il envisageable ?

Par lui-même, certainement. Il ne va vivre que pour cela. Et ceux qui soutiennent le contraire n’ont rigoureusement rien compris au personnage. Il voudra furieusement prendre sa revanche sur le destin qui l’a privé d’un second mandat où son immense talent aurait pu s’épanouir à loisir… sur les Français, ingrats, qui ne l’ont pas réélu… et surtout sur ses « amis de l’UMP » qui ne l’ont pas assez soutenu…

Une des pierres d’achoppement pourrait provenir de l’UMP elle-même qui se cabrerait contre le chef déchu dans lequel elle ne croierait plus et déciderait que « cela suffit comme cela » pour regarder ailleurs. C’est ce qui est arrivé à Valéry Giscard d’Estaing… À moins que l’UMP n’existe bientôt plus

Yves-Marie Laulan a été successivement au cabinet de Michel Debré, secrétaire national du RPR, président du Comité économique de l’OTAN et professeur à Sciences Po, à l’ENA et à Paris II. Il préside aujourd’hui l’Institut de Géopolitique des Populations. Mais, couronnement de sa vie, sa chronique à « Radio Courtoisie » est venue là pour le consoler de ses malheurs.

lundi, 25 février 2013

Le modèle suisse et l'esprit de la démocratie directe

 

"Le modèle suisse et l'esprit de la démocratie directe"

par David L'Epée