Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 20 octobre 2017

Une autre internationale du chaos: le réseau Atlas

academy-logo.png

Une autre internationale du chaos:  le réseau Atlas

par Auran Derien

Ex: https://metamag.fr

Le site “les crises” a publié un document fort pertinent sur la tyrannie installée en Amérique Hispanique par des organisations  essayant de se camoufler derrière les pensées de l’école néo-libérale.

Observer l’horreur créée par les dirigeants assassins de peuples qui dirigent ces think tank du réseau Atlas, ainsi que la sublime niaiserie des bedeaux qu’ils paient pour éructer des slogans de primates, expose la quintessence de l’inhumanité occidentale. La réalité nue et crue de ce monde  nous aide  à mieux comprendre ce que sont les dirigeants placés à la tête des États européens.

Un principe général : le trafiquant a toujours raison

Le réseau Atlas, en Amérique Hispanique, est très comparable aux réseaux de Young leaders européens financés par des dollars créés ex nihilo pour acheter des cerveaux  vaniteux, auxquels on déblaie le chemin vers des postes de responsabilité sous condition – tirée de la nigologie biblique – qu’ils rendent au centuple, à leurs maîtres, les sommes que ceux-ci ont fait descendre du ciel pour eux.

Les think tank du réseau Atlas sont simultanément des sectes  monothéistes et des associations de malfaiteurs. La croyance en quelques slogans y est fondamentale. Les chefs sont présentés comme purs, bons et justes, de sorte que tout leur est permis. Le crime contre les humains ayant une personnalité y est encouragé puisque seule la foi sauve et que de toutes façons tout est recouvert par la robe sans couture des vérités révélées.

Le réseau Atlas a pour fin de supprimer ce qui gêne le business. Le monde est trop complexe pour les têtes plates que l’on y recrute. Le concept de “public” doit être évacué. La philosophie est trop formatrice de pensée critique. Il ne doit rester que la supériorité a priori du trafiquant, cet escroc sublime qui incarne l’Être. Tous ceux qui ne trafiquent pas ne sont que des marchandises que l’on peut acheter, vendre, dépecer, etc. Donc, la où règne les voyous, en Argentine, au Brésil, en Colombie, au Honduras, etc. ce sont les pantins serviles du réseau Atlas qui tirent les ficelles.

La fin des universités et le retour des prédicateurs

Si l’éducation fut la grande aventure de l’Europe depuis les philosophes grecs, la naissance d’un esprit est désormais proscrite au profit de la fabrication  d’esclaves. Les think tank de la congrégation Atlas remplissent cette nouvelle fonction de destruction massive de la pensée. Le stackanovisme intellectuel, accumulation de justifications mensongères, remplit la vie des penseurs à la petite semaine entassés dans des bureaux chics mais hantés par la haine et le mensonge. Atlas porte sur ses épaules la stupidité monothéiste, les vérités révélées dont la sottise désole et d’où l’esprit a été banni. Les milliers de jocrisses payés par cet empire du néant respectent non seulement les règles de la double morale chère aux vétérotestamentaires mais aussi l’inversion des valeurs.

Au Brésil, une canaille  a été placée à la tête d’un groupe de cuistres caractérisé par sa haine du peuple mais qui a été nommé “Institut Mises” alors que Ludwig von Mises aurait  refusé qu’une bande d’escrocs utilise son nom. L’esprit, sens des ensembles et non addition simpliste de trucs destinés à tromper s’est envolé et on ne sait quand il pourra souffler à nouveau.

Les centrales multimédias intégrent désormais les techniques d’intervention à sens unique dans les réseaux sociaux, comme on a pu l’observer depuis l’élection de Donald Trump. Le gang GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple), contrôlé par quelques fonds financiers, s’est transformé en une association d’assassins de la pensée et de prédicateurs. Le consistoire GAFA censure les humains qui pensent au lieu de croire. Seuls les groupuscules agités, contrôlés, financés par Atlas et compagnie ont le droit de pulluler en Amérique Hispanique où la pensée complexe disparaît au profit de la brutalité des multinationales et autres associations de malfaiteurs. Les nigauds au service d’Atlas sont d’ailleurs en admiration béate devant les criminels militaires chiliens ou argentins qui affirmaient lutter contre les bolchéviques alors qu’ils assassinaient leur peuple et son élite patriote pour complaire au pouvoir infâme installé à l’étranger mais qui payait en dollar. Car tout est là : être au service de la race supérieure des financiers est le seul patriotisme autorisé et approuvé…

Persécuter, partout, les peuples autochtones, est la conséquence normale de l’accaparement du monde par quelques mafias

Le cas de l’Argentine en est un exemple .

La privatisation signifie là-bas vendre des terres aux financiers amis, comme Benetton, la population locale étant incluse dans le lot. Après, un discours bien rôdé soutient qu’il n’existe pas de peuples autochtones, que chacun est un immigrant. En Argentine, les Mapuches seraient donc des étrangers, comme en Europe nous serions des nouveaux venus. Parallèlement, on fait disparaître les élites légitimes des peuples autochtones et on élimine la solidarité interne en envoyant par exemple des Mapuches de l’armée et de la police contre leur propre famille et, en France, en utilisant des “Versaillais”.

La continuité des méthodes révèle les auteurs de cette infâmie. En France, ils anônnent que les Européens sont des immigrés, et leurs élites disparaissent assassinées par les lois que font voter les  professionnels de l’antiracisme. Ainsi le monde passe-t-il aux mains de financiers véreux et de congrégations multinationales .

Lorsque de futures générations auront le courage de couper les têtes de l’hydre globalitaire, personne ne manifestera de nostalgie.

jeudi, 19 octobre 2017

Presseschau Oktober 2017

Catalogne : sécession, séparation, autonomie. La comédie des faux dissidents

catrajoy.jpg

Catalogne : sécession, séparation, autonomie. La comédie des faux dissidents

Michel Lhomme,
philosophe, politologue
 
Ex: https://metamag.fr

L’Espagne a retenu son souffle et même le footballeur argentin Messi était prêt à quitter le Barca pour défendre la “madre patria” mais voilà, il y a toujours eu une certaine dose de comique chez les  trotskistes, un surréalisme cynique, un dadaïsme de pacotille

La Catalogne n’aura été indépendante que six secondes, histoire de ne pas perdre la face. Son président séparatiste a trouvé la faille : une indépendance politique unilatéralement proclamée mais pas d’indépendance juridique et ce, après un week-end où des centaines de milliers de Catalans et des millions d’Espagnols se sont levés et lui ont demandé de renoncer au nom d’une Hispanité enfin retrouvée mais pour combien de temps ?

‘Prou! Recuperem el seny” (“Assez! Retrouvons la raison”) avaient clamé dimanche les opposants catalans à la sécession pour défendre l’unité de la grande Espagne à l’issue d’une semaine d’émotion et d’angoisse dans tout le pays mais pas seulement, pour aussi toute l’Amérique latine, les Philippines, tout ce qui compte sur terre de restes du grand Empire. Le réveil dominical de “la majorité silencieuse” a bien été un tournant dans la crise.

Mariano Rajoy n’utilisera pas l’article 155 de la Constitution et encore moins  l’article 156 (l’état de siège) permettant de retirer réellement et définitivement son autonomie à la région. On négociera encore l’unité de l’Espagne. Puigdemont a finalement cédé parce que le monde économique s’écartait des indépendantistes, plusieurs entreprises ayant décidé de déménager dès lundi leur siège social de la région qui représente 19% du PIB du pays espagnol, pour 16% de la population. Deux grandes banques, CaixaBank et Banco de Sabadell, ont initié ce mouvement suivi de prés par un des principaux groupes locaux du bâtiment.

L’Europe ne souhaitait pas l’indépendance

Les événements allaient trop vite car le capitalisme libéral a pourtant besoin d’États-Nation affaiblis  par le séparatisme. L’Europe des marchands et des juges, de la future démocratie procédurale et de la dictature administrative n’est pas encore tout à fait achevée. De fait, pour faire prospérer le business sans entrave, il faut absolument liquider toutes les communautés traditionnelles.

Depuis des années, la remise en cause de l’unité espagnole n’était pas seulement mue par le séparatisme politique mais elle touchait toute l’éducation, le folklore avec ses coutumes, ses danses, ses costumes et surtout sa corrida. Comme en France, il s’agissait de réécrire l’Histoire, de gommer l’esprit  chevaleresque de la Phalange de José Antonio, d’oublier l’héroïsme de la Légion espagnole et plus que tout la ferveur doloriste mais ô combien sublime du catholicisme espagnol réduit, il y a déjà quelques années à des sauteries papales sur fond de house lors des Journées de la Jeunesse.

Mais l’Europe sans nations, comment faire ?

En France, on a cassé toute velléité de nationalisme par l’antiracisme idéologique  et la conversion au nouveau monothéisme, ce que des  intellectuels  à la Edgar Morin déclarent depuis toujours alors qu’en Espagne ce fut par le séparatisme régional et autonomiste (comme en Belgique, en Italie, en Grande-Bretagne). Ainsi, l’Europe unie pour le commerce ne ressemblera pas à des Etats-Unis d’Europe puisqu’elle ne doit absolument pas être une puissance. Ce sera un espace neutre, dépolitisé, spectaculaire, marchand, touristique ou archéologique, l’espace désunie des tribus .

catalan-map-dialectes.png

Lors d’un débat dit « d’urgence », après quatre jours de crise catalane, le vice président de l’Union européenne, Frans Timmermans avait appelé au dialogue. Un porte parole de la Commission avait répété le 6 octobre : « Il s’agit d’une affaire intérieure à l’Espagne ». Il est pourtant bien clair que ce souhait affiché de non ingérence et de dialogue de l’UE n’était rien d’autre qu’un coup de pouce indirect donné aux Catalans tout comme l’absence de positionnement scandaleux de la Conférence épiscopale espagnole à laquelle, en plus, on n’avait rien demandé.

Pour l’Espagne, la déclaration catalane  n’est en réalité ni une victoire, ni une défaite mais la poursuite d’une faiblesse mortelle et suicidaire que les ennemis de l’hispanité continueront habilement d’exploiter. Mais un État purement constitutionnel, celui de 1978, peut-il encore continuer d’exister avec autant d’incertitude, de subterfuges, de négociations biaisées, de reculades permanentes ? La déclaration surréaliste mais fanatique d’une indépendance sans indépendance, d’une république en pleine monarchie, d’un « je m’en vais mais j’y reste ! » ( Me voy, pero quizá me quedo) ne durera pas longtemps mais encore faut-il que résonne de nouveau le poétique mot d’Espagne. Or comme pour la douce France, il s’agit partout de déclarer et de faire penser que l’Espagne ou la France n’existent pas, n’existent plus.

Plus rien dans le vocabulaire et l’histoire officielle, une « histoire mondiale de la France » écrivent nos nouveaux historiens, ne doit en effet rappeler la France ou l’Espagne. On nous demande peut-être aujourd’hui de défendre les Espagnols mais en réalité, on ne nous demande pas de défendre l’Espagne, si ce n’est un ordre juridique abstrait et sacro-saint, celui du “Grundgesetz” de la loi fondamentale à l’allemande c’est-à-dire un vulgaire  papier  écrit qui confond Souveraineté populaire et Constitutionalité. On a un peu honte de rappeler l’évidence mais l’Espagne n’est pas la Constitution. Ce n’est pas non plus la démocratie. Osons d’ailleurs ce parallèle européo-hispanique. L’Européen n’est pas une constitution, il est une race et un esprit.

C’est pourquoi d’ailleurs l’Europe continue et continuera selon le sacrifice de Dominique Venner d’exister malgré la paperasse de Bruxelles ou les tomes de lois indigestes de ses juristes serviles comme l’Espagne existe et existera toujours par delà ses constitutions.

Qu’est-ce en effet que l’Espagne ?

Un grand, un immense empire, auprès duquel l’Union Européenne européenne voire l’ONU d’aujourd’hui ne sont qu’une sordide caricature. L’Espagne sans Constitution, c’est en effet l’Espagne de Charles Quint qui maintenait unifiée des territoires aussi divers que le Pérou, le duché de Milan, le royaume de Sicile, le comté de Flandres, la Colombie et sa propre péninsule, avec son ensemble pourtant bigarré de petits seigneurs, de privilèges, de communes libres, d’usages et de coutumes de toute sorte. Or, cet énorme territoire se gouvernait avec une armée minuscule et avec une bureaucratie qui à l’époque n’atteignait  pas même la moitié du nombre de postes actuels d’un gouvernement autonome. Un ordre du palais Alcázar prenait alors des mois à parvenir à Mexico ou à Lima mais il était exécuté à la lettre.

Nonobstant, pour les néo-historiens “mécontemporains“, ces Espagnols n’étaient que des inquisiteurs ou des prêtres décadents qui cependant, avec seulement le Trône et l’Autel, maintenaient mieux l’unité de leur royaume que l’Union ou la monarchie des autonomies n’en est aujourd’hui capable .

La droite espagnole choisira-t-elle  entre l’Espagne et la Constitution?

Nonobstant, bien qu’il est été fomenté par une réécriture de l’Histoire tendancieuse et manipulée, nous ne pouvons nier  le sentiment national qui s’est  formé en Catalogne et qui est authentique. Il y a là toujours un esprit, quelque chose de vivant qui rugit dans les entrailles d’un nouveau patriotisme et qui feront que oui, les catalans ne seront sans doute plus jamais espagnols, à moins d’un vrai miracle mais il faut aussi comprendre que si cela est arrivé, c’est que durant quatre décennies, on a fait en sorte là-bas que le nom de l’Espagne lui-même soit tabou.

mercredi, 18 octobre 2017

Kunstler et le désastre de la civilisation américaine

lafayette.jpg

Kunstler et le désastre de la civilisation américaine

par Nicolas Bonnal

Ex: http://www.dedefensa.org

On a parlé ici de la crise du tourisme en Amérique. Parlons de la crise de la civilisation en Amérique, cette nation indispensable qui crée un monde zombi à son image.

Il reste un cinéaste américain, Alexander Payne, qui nous conte à travers des films comme les Descendants, Schmidt ou Nebraska le désastre de la civilisation américaine. La matrice américaine entre les mains des oligarques a tué la civilisation américaine et l’a dévitalisée. Michael Snyder sur son blog ne cesse de nous donner semaine après semaine des nouvelles de cet effondrement physique de l’Amérique, cette Amérique représentée par les jeunes filles odieuses et monstrueuses comme la grosse Kardashian ou l’Ivanka Trump-Kushner.

Le néant US accompagne bien sûr une extension du domaine de la lutte, pour reprendre l’expression de Houellebecq. Car la matrice fait vivre de plus en plus mal les gens à l’intérieur, et elle fait souffrir ou extermine de plus en plus de peuples à l’extérieur, du monde musulman aux banlieues industrielles chinoises et bengalis (cinq euros par mois pour fabriquer des chemises vendues soixante chez Gap) en passant par la banlieue française. Comme dans un livre de Jack London que j’ai analysé récemment,l’oligarchie devient de plus en plus fasciste et dangereuse, car elle carbure moins à l’impérial qu’au prétexte humanitaire : réparation du monde (tikkun), lutte contre le nationalisme, le sous-développement, le terrorisme (sauf Daesh), l’islamisme, etc.

iron-heel-by-jack-london-198x300.jpgJack London écrit dans le talon de fer : « La force motrice des oligarques est leur conviction de bien faire. » Les milliardaires éduquent ensuite leurs enfants et les rendent tout prêts à amender l’humanité, et à l’exterminer comme populiste quand elle ne veut pas être amendée !

Et s’il y a un cinéaste, il y a aussi un grand analyste du désastre US (qui est devenu le nôtre lors de notre passage à la globalisation), et qui se nomme Howard Kunstler. Je donne ici deux extraits de son dernier texte, qui résume son œuvre maîtresse, The Long Emergency (merci à Hervé pour la traduction).

Froidement Kunstler présente ainsi son pays :

« Je vis dans un coin de cette Amérique périphérique, où vous pouvez facilement lire les conditions de vie sur les murs : les rues principales vides, surtout quand la nuit tombe, les maisons sans soins et se dégradant d’année en année, les fermes abandonnées avec des granges qui tombent en ruine, les outils agricoles rouillant sous la pluie et les pâturages couverts de sumacs, ces chaînes nationales de magasins parasites, poussant comme des tumeurs aux abords de chaque ville. »

Ce pourrissement culturel créé par l’oligarchie avide et folle, les Wal-Mart, la multiplication des « détritus urbains » (Lewis Mumford) et la crétinisation médiatique crée une humanité à la hauteur :

« Vous pouvez le lire dans le corps des gens dans ces nouveaux centre-ville, c’est-à-dire le supermarché : des personnes prématurément vieilles, engraissées et rendues malades par la consommation de mauvaises nourritures, faites pour avoir l’air et avoir un goût irrésistible, aux pauvres qui s’enfoncent dans le désespoir, une consolation mortelle pour des vies remplies par des heures vides, occupées à regarder la trash-télé, des jeux informatiques addictifs et leurs propres mélodrames familiers conçus pour donner un sens narratif à des vies qui, autrement, ne comportent aucun événement ou effort. »

Tout programme télé me semble à moi aujourd’hui totalement insupportable. Il ne faut plus être tour à fait humain pour se gaver de télé. Evidemment cela rend ensuite la démarche plus dure à l’antisystème : comment peut-il expliquer le monde à un zombi nourri de l’arme de destruction massive qu’est la télévision ? Et l’on rencontre ce problème tous les jours. On est dans le classique de Don Siegel.

Une illustration donnée par Snyder a magnifiquement illustré l’involution américaine des années Eisenhower aux années Obama. On peut en dire autant du cinéma. Godard disait qu’il ne critiquait pas le cinéma américain contemporain parce qu’il était anti-américain, mais parce que ce cinéma est devenu mauvais. Où sont passés les Walsh, Ford et Minnelli d’antan ?

terrptoc.gifIl y a dix-sept ans j’avais publié un roman d’anticipation sur ce thème, les territoires protocolaires. C’est que la construction européenne avait facilité l’émergence d’une Europe déracinée et défigurée, présente déjà en France à l’époque de Pompidou : les grandes surfaces, les autoroutes, les zones de luxe, le pourrissement culturel par la télévision. Cet anéantissement de toute civilisation présent aussi au Maroc (agglomérations interminables autour de Tanger, aéroports, centres commerciaux, villas et immigration de luxe – gourbis et HLM pour les autochtones) se répand dans le monde comme un cancer. L’insensibilité des populations toujours plus hébétées (Baudrillard) par les médias accompagne ce phénomène. On cherche à en savoir plus sur le simulacre Kardashian (soixante millions de tweeter ; et je rappelle : un million de commentaires par chanson Gaga) que sur la prochaine guerre ou l’état de son âme.

Lorsque j’avais découvert et commenté – en 2012 – Howard Kunstler pour la presse russe, il était encore à la mode en Amérique, et prévoyait comme toujours une catastrophe énergétique (prévoir une catastrophe financière ou autre est devenu une usine à gaz), mais surtout il décrivait cette apocalyptique réalité – celle que Kunstler appelle le sprawling, la prolifération de cette géographie du nulle part qui s’étend partout et pourrit tout l’espace mondial (repensons à Guénon).

L’impérialisme américain devenu risible et hors de contrôle, mais impuissant aussi, ne doit pas nous faire oublier la vraie menace, celle du modèle économique et urbain. C’est par là que l’on devrait commencer les prochains combats qui nous guettent. Au lieu de prévoir des catastrophes imprévisibles, voir enfin ce désastre américain qui nous entoure et nous consume.

Sources

Le blues national – Le Saker Francophone

Nicolas Bonnal – les territoires protocolaires ; les grands auteurs et la théorie… (Kindle)

Kunstler, James Howard, The Geography of Nowhere (Simon and Schuster, 1994). Kunstler, James Howard, The Long Emergency (Atlantic Monthly Press, 2005).

Jack London – le talon de fer (ebooksgratuits.com)

18:24 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nicolas bonnal, états-unis, américanisme, actualité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 17 octobre 2017

Es gibt kein Menschenrecht auf Einwanderung – Staatsstreich von oben?

flc3bcchtling-1.png

Es gibt kein Menschenrecht auf Einwanderung – Staatsstreich von oben?

von Jörg Gebauer

Die Bundesregierung und die ihr nachgeordneten Behörden haben die verfassungsmäßige und verpflichtende Rechtsgebundenheit ihres Handelns verlassen. Jörg Gebauer zeigt auf, wie die Regierung sich ein neues Volk, mithin einen neuen Souverän schafft, was letztlich einem Staatsstreich gleichkommt.

I. Die Bundesregierung hat objektiv Rechts- und Verfassungsbrüche begangen

Der „Wissenschaftliche Dienst“ des Deutschen Bundestages hat im September 2017 ein höchst brisantes Gutachten erstellt, in welchem die Ereignisse Anfang September 2015 und in den Folgemonaten rechtlich gewürdigt wurden. Demnach hätte der Bundesinnenminister einen Erlass machen müssen, in welchem auf die humanitäre Ausnahmesituation hingewiesen worden wäre.

Dies wurde von mehreren Juristen, insbesondere Staatsrechtskollegen – an erster Stelle zu nennen wäre hier Joachim Nikolaus Steinhöfel – bereits 2015 und dann nochmals 2016 so reklamiert. Auch Ex-Verfassungsrichter Udo Di Fabio hatte hiernach in seinem Gutachten gefragt. Dieser Erlass – und das ist nun neu – wurde niemals geschrieben. Dabei hätte es dazu eine generelle Ermächtigung sogar im Gesetz gegeben. Hier liegt der objektive Rechts- und Verfassungsbruch.

Die Regierung und die ihr nachgeordneten Bundesbehörden haben demnach die verfassungsmäßige und verpflichtende Rechtsgebundenheit ihres Handelns verlassen. Prof. Dr. Di Fabio hielt rechtlich für denkbar, dass ein solcher Erlass vorübergehend nicht gemacht wird. Er kalkulierte dafür eine maximale Frist von ca. einem halben Jahr. Diese Frist war also im März 2016 abgelaufen.

II. Die Kanzlerin hat Probleme, Ein- und Ausreise auseinanderzuhalten

Der verfassungswidrigen Äußerung der Bundeskanzlerin Angela Merkels, das Volk seien alle diejenigen, die hier leben, ging ein anderer staatsfeindlicher Tenor bei der Verwechslung der rechtlichen Stellung von Ein- und Ausreise voraus: Die Kanzlerin ist offensichtlich gespalten. Als ehemaliger Teil des FDJ-Kader denkt sie anscheinend, man könne Menschen – wie in der DDR – an der Ausreise hindern. Dies dokumentiert sich etwa in ihrer völkerrechtswidrigen Erwartungshaltung gegenüber der Türkei, wenn sie meint, diese dürfe Emigranten auf dem türkischen Staatsgebiet festsetzen und an der Ausreise hindern (sogenannter Türkei-EU-Deal).

Und übrigens: Warum es in diesem Punkte (dem Gefangennehmen von echten oder unechten „Flüchtlingen“, genauer von Menschen, die aus der Türkei emigrieren wollen) keinerlei Kritik von links gibt, demaskiert das gesamte links-liberale, bunte Establishment. Wohlbemerkt: Selbstverständlich soll es eine Eindämmung der Migration geben. Dies jedoch nicht durch Einsperren, sondern durch Aussperren der illegalen Zuwanderung (Immigration). Worin besteht nun aber die Gespaltenheit Merkels?

Im Gegensatz zu ihrer inneren Regimetreue als ehemalige hohe FDJ-Funktionärin steht ein anderes Moment – sagen wir besser: ein kurzer Moment ihrer Biographie. Denn als ehemalige Aktivistin beim Demokratischen Aufbruch (1989) hingegen denkt sie, ein jeder Mensch dürfe schließlich reisen, wohin er wolle, zum Beispiel nach Deutschland.

Merkel selber ist diejenige, die zwischen den beiden Komplexen a) hier Lebende (Bevölkerung) versus Staatsvolk sowie b) Einreise (Immigration) versus Ausreise (Emigration) die Verbindung herstellt. Dies wird in folgendem Ausspruch Merkels überdeutlich:

„Die Zeit der deutschen Einheit, die Zeit, als der Eiserne Vorhang fiel, die Zeit, als Europa zusammen gewachsen ist, war eine wunderbare Zeit. Und deshalb gibt es auch keinerlei Rechtfertigung, dass sich kleine Gruppen aus unserer Gesellschaft anmaßen zu definieren, wer das Volk ist. Das Volk ist jeder, der in diesem Lande lebt.“

Sie kann in ihrer Gespaltenheit (oder ihrem staatsrechtlichen Dilettantismus?) nicht unterscheiden zwischen einer Ausreise von deutschen Staatsbürgern und einer Einreise von Ausländern. Das Eine (Ausreise) ist das Recht eines jeden Menschen. Nicht nur im Jahre 1989. Das Andere (Einreise) kann hingegen vom jeweiligen Zielland, in welches ein Migrant einzureisen wünscht, souverän reglementiert werden.

Staats- und völkerrechtlich dürfen Ausreisen von Menschen (Emigration) niemals verhindert werden. Hingegen können Staaten sehr wohl immer die Einreise von Ausländern (Immigration) bis hin zum rigiden Verbot regeln. Dies nicht klar zu erkennen und zu befolgen, war seit September 2015 der Grundkonstruktionsfehler der deutschen Politik.

III. Es gibt kein Menschenrecht auf Einwanderung (Immigration)

Prof. Dr. Richard Schröder (Theologe und Philosoph) führt dazu aus: „Zwischen Auswanderung und Einwanderung besteht eine Asymmetrie, die namentlich aufgrund der deutsch-deutschen Erfahrungen leicht übersehen wird. Es ist ein Menschenrecht, dass jeder (straf- und schuldenfreie) Einwohner sein Heimatland verlassen darf. Es gibt aber kein Menschenrecht auf Einwanderung, schon gar nicht in das Land meiner Wahl. Das heißt, der Staat darf seinen Bürgern das Weggehen nicht prinzipiell verbieten. Aber kein Staat ist gezwungen, jeden, der kommen will, aufzunehmen …

Die Dinge liegen beim Staatsgebiet so ähnlich wie bei der Wohnung. Niemand darf mich in meiner Wohnung einschließen. Aber ohne meine Erlaubnis darf sich niemand in meiner Wohnung niederlassen, er darf sie nicht einmal ohne meine Zustimmung betreten – außer Polizei und Feuerwehr. Das wäre Hausfriedensbruch.

„Menschenrecht“ heißt hier: das Recht auszuwandern, ist sozusagen jedem Menschen angeboren. Das Recht einzuwandern, muß dagegen verliehen werden von den Vertretern der dortigen Staatsbürger. Wem es verliehen werden darf und wem es verliehen werden muss, ergibt sich aus dem nationalen Recht und aus dem Völkerrecht …

Dem allen widersprach nur scheinbar die Erfahrung im geteilten Deutschland. Alle DDR-Bürger konnten sich ohne staatliche Genehmigung in der Bundesrepublik dauerhaft niederlassen, wenn sie sie erreicht hatten. Sie konnten sogar in ausländischen bundesdeutschen Vertretungen einen bundesdeutschen Pass bekommen und mit dem als Bundesbürger ausreisen, wenn die betroffenen Staaten das erlaubten, was bei den sozialistischen Staaten außer Jugoslawien nicht der Fall war.

Der Grund war nicht ein besonders großzügiges Einwanderungsrecht, sondern die Definition der deutschen Staatsbürgerschaft im Grundgesetz (Art. 116). Demnach waren auch die DDR-Bürger Deutsche im Sinne des Grundgesetzes, wogegen die DDR Sturm gelaufen ist. DDR-Bürger waren für die Bundesrepublik keine Ausländer und deshalb auch keine Einwanderer, wenn sie kamen. Nachdem die innerdeutsche Grenze gefallen und vollkommen verschwunden ist, denken viele, so solle es auch weltweit sein. Sie übersehen: die Türen einer Gefängniszelle werden von außen verschlossen und hindern am Weggehen. Wohnungstüren dagegen werden von innen verschlossen und hindern am Eindringen. Entsprechend gibt es auch zwei Arten von Mauern und Zäunen.“

Soweit Prof. Dr. Richard Schröder.

IV. Natürliche und republikanische Freiheit

Es findet eine eklatante Fehlinterpretation des internationalen Rechts und des europäischen Staatsrechts statt. Diese resultiert aus purer Unkenntnis der westlichen Staatsphilosophie. Warum muss diese überhaupt berücksichtigt werden, nicht nur als Einwand sondern auch und gerade als Chance?

Von Seiten der staatsphilosophischen natürlichen Freiheit her betrachtet, ist jedem Menschen nämlich jederzeit die (endgültige oder vorübergehende) Ausreise zu gestatten. Dies darf kein internationaler Vertrag und erst recht nicht die UNO oder die EU verhindern. Hingegen gilt weiterhin unangefochten: Von Seiten der staatsphilosophischen republikanischen Freiheit (Rousseau) hat jeder Staat – und das ist international unbestritten – das Recht, die Einreise fremder Staatsbürger zu verhindern.

Nach traditioneller, klassisch-liberaler Staatstheorie braucht er hierfür keinerlei Begründung. Genau dies konstituiert einen Staat ja gerade, über sein Hoheitsgebiet souverän zu entscheiden. Daran ändert weder ein Staatenbund (oder ein Vertrag zwischen Staaten) noch Schengen und Dublin irgendetwas. Über eine Einreise nichtdeutscher Staatsbürger nach Deutschland (Immigration) entscheidet rechtlich nur Deutschland.

V. Merkel hat eine Herrschaft des Unrechts errichtet und schwere Schuld auf sich geladen

Deswegen trägt Merkel mit ihren verfassungswidrigen Handlungen und Äußerungen auch die Verantwortung für Terrorakte gegen Deutsche, wenn diese von illegal anwesenden Ausländern durchgeführt wurden. Das Verwischen der Unterschiede zwischen Einreise und Ausreise verletzt zudem den demokratischen Grundkonsens, weil solch Regierungshandeln die Maxime der klassisch liberalen Staatstheorie ignoriert. Diese Maxime stehen vor der Klammer unserer Verfassung. Dies hat der ursprüngliche Verfassungsgesetzgeber, der Parlamentarische Rat, 1949 ausdrücklich in seinen Beratungen protokolliert sowie in der Präambel des Grundgesetzes manifestiert mit der Formulierung: „Im Bewußtsein seiner Verantwortung vor den Menschen“.

Dieser verkürzte Term sollte bewusst die Staatsphilosophie von Hobbes über Montesquieu, John Locke und Rousseau bis Hegel als grundlegend, notwendig (jedoch nicht hinreichend) und unabdingbar zur Basis des modernen Verfassungsstaates machen. All dies scheint die Bundesregierung auszublenden oder schlichtweg nicht zu wissen.

Diese Unkenntnis und Ignoranz ist die Hauptursache für die aktuelle Staatskrise und die „Herrschaft des Unrechts“ (Wortlaut CSU-Vorstandsbeschluss): Die Bundeskanzlerin persönlich hat sich schuldig gemacht, indem sie uns und andere Menschen in Europa dieser Gefahr ausgesetzt hat. Ohne irgendeinen Grund lässt sie seit zwei Jahren zu, dass man in Deutschland einreisen (immigrieren) darf, ohne die gesetzlichen Kriterien zu erfüllen. So konnten Verbrecher hierhin gelangen und ihre Bombenanschläge vorbereiten sowie Terrorakte durchführen, damit aber dem eigenen Staatsvolk schweren Schaden zugefügt. Kein deutscher Kanzler hat seit 1949 solch eine Schuld auf sich geladen.

VI. Es handelt sich um einen Staatsstreich von oben

Zudem hat die aktuelle Bundeskanzlerin die seit Jahrzehnten konstruktive Außenpolitik Deutschlands und unsere gute Stellung in Europa erheblich beschädigt. Merkels Definition kreiert ein neues Volk, damit aber einen neuen Souverän. Da die Souveränität aber unteilbar ist und es denklogisch in einem Staatsgebiet nur einen Souverän geben kann, bedeutet das eine Auswechslung desselben. Die Regierung schafft sich demnach ein neues Volk.

Die Auswechslung des Souveräns ist die Beschreibung für einen Staatsstreich. Neben einer Revolution („von unten“) ist der Staatsstreich („von oben“) die fundamentalste Umwälzung der politischen Ordnung, die denkbar ist.

*

Zum Autor: Jörg Gebauer ist ausgebildeter Staatswissenschaftler (Magister in Politik, Jura und Soziologie). Daneben hat er Kriminologie, Volkswirtschaftslehre und Staatsphilosophie sowie Pädagogik studiert. Von 1979 bis 2014 war er Mitglied der SPD. Unter anderem gehörte er dem Juso-Bundesausschuss fünf Jahre lang an und war von Februar 1990 zuerst Mitglied der „Einsatzgruppe Deutsche Einheit“ und im direkten Anschluss daran Mitarbeiter des Deutschen Bundestages bis Juni 1992. Dort unter anderem tätig für den ehemaligen Staatsminister Hans-Jürgen Wischnewski („Ben Wisch“). Zuvor war er drei Jahre Angestellter der Johannes Gutenberg-Universität in Mainz. Seit 1992 ist Jörg Gebauer als Berater in der freien Wirtschaft tätig.

**

lundi, 16 octobre 2017

Elections autrichiennes: la barre à droite toute

kurz.jpg

Elections autrichiennes: la barre à droite toute

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Avec 31,36% (+ 7,37) des voix et 61 sièges (+14), l’ÖVP de Sebastian Kurz réussit son pari de renforcer sa formation politique et maintient le FPÖ de Hans-Christian Strache à bonne distance. Ce dernier, qui avait atteint parfois jusqu’à 37% des voix dans certains sondages, n’a cessé de reculer depuis l’ascension médiatique du ministre Kurz. Le FPÖ néanmoins obtient dans ce contexte 27,35% des voix (+ 6,85) et 53 sièges, ce qui est le meilleur résultat de son histoire, légèrement supérieur à celui obtenu par Jörg Haider en 2000.

Le SPÖ, à la différence de la SPD allemande voisine, ne s’effondre pas. Il obtient 26,75% des voix et 52 sièges, soit le même résultat qu’en 2013. Son électorat se maintient dans un contexte où les formations écologistes reculent de cinq points en tout.

La formation d’Alexander van der Bellen, président autrichien actuel, élu pour faire barrage au candidat du FPÖ Norbert Hofer, s’effondre avec 3,32% des voix (- 9.1) et perd toute représentation parlementaire (-24 sièges). Les Verts (Grüne) ont été victimes également de la concurrence d’une scission, le mouvement Pilz, du nom de son fondateur, qui obtient 4,13% des voix et 8 sièges.

Avec 4,96% des voix et 9 sièges, la liste NEOS, de centre-droit et en faveur de la construction européenne, maintient son résultat de 2013. Le fort tripartisme autrichien a empêché cette formation d’accroître son audience mais elle a su fidéliser son électorat.

Les autres formations politiques populistes sont réduites à la portion incongrue. La liste FLÖ issue d’une scission du FPÖ menée notamment par Barbara Rosenkranz obtient 0,18% des voix. La liste ultra-anti-européenne EUAUS, qui prône une sortie de l’Autriche de l’UE, 0,01%. Les communistes du KPÖ obtiennent 0,73% des voix (- 0,29), récupérant le vote gauchiste. Enfin la liste représentant les minorités musulmanes, liste pro-Erdogan, à savoir le NBZ, obtient 0,06% des voix soit à peine 2600 électeurs. C’est l’échec également pour la formation populiste GILT, qui n’obtient que 0,92% des voix. Les listes divers (Sonstige) sont donc laminées, perdant près de sept points en tout par rapport à 2013.

Le SPÖ a immédiatement proposé une alliance avec l’ÖVP mais Sebastian Kurz va devoir rapidement faire un choix déterminant. Ou bien il peut imiter Sarkozy, et après avoir tenu une ligne droitière pendant la campagne, faire l’ouverture à gauche une fois au pouvoir. Mais ce serait tactiquement maladroit, surtout en Autriche. Ou bien il peut proposer une coalition avec Strache et le FPÖ, au risque de susciter en Europe occidentale une campagne de dénigrement, et c’est probablement le choix qui sera le sien.

Pour le FPÖ, ce résultat est paradoxal. C’est certes son meilleur score mais il est très en-dessous des espérances que Strache pouvait avoir il y a encore quelques mois. Il a été incapable de freiner l’ascension de Kurz qui a su convaincre d’anciens électeurs ÖVP, tentés par le FPÖ, de retourner au bercail. Les perspectives de devenir chancelier s’évanouissent donc.

Si le FPÖ accepte de rejoindre une coalition autour de l’ÖVP, le risque est fort que le parti connaisse une hémorragie électorale à terme, comme cela avait été le cas en 2000. Mais si le FPÖ reste dans l’opposition, on lui reprochera de ne pas vouloir participer au pouvoir et de ne pas être un parti de gouvernement. Il est donc là encore probable que Strache accepte de rejoindre une coalition, à la condition d’obtenir au moins le ministère de l’intérieur.

Une coalition ÖVP/FPÖ avec Sebastian Kurz comme chancelier, est donc vraisemblable. Elle ne suscitera sans doute pas les cris d’orfraie de la coalition précédente ÖVP/FPÖ de 2000. Strache n’est pas Haider et il a su éviter tout le long de sa carrière à la tête du FPÖ les déclarations provocatrices qui inquiéteraient une partie notable de ses propres électeurs.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

Unintended Consequences: How the Left Keeps Helping Us

LEF0.jpg

Unintended Consequences:
How the Left Keeps Helping Us

Jef Costello

Ex: http://www.counter-currents.com

Everything is going exactly according to plan. This is what super-villains always say, usually just before their plans are upset. (“Seize him, you fools! He’s getting away!”) So, I am may be tempting fate by saying such a thing, but actually I don’t think so. As of late it really does seem like something — Providence, the Invisible Hand, the Cunning of Reason, or what have you — has been at work behind the scenes, helping our cause. In truth, we don’t have a plan, but events are unfolding as if someone does, and as if that someone is smiling upon us (perhaps from atop his perch in Asgard). 

None of this should be particularly surprising. After all, we have the truth on our side. And the truth is reality. No individual and no civilization can exist for long in revolt against reality. Reality always finds a way to thwart our denial and our delusions, and to call attention to itself over and over again — until finally we are compelled to listen. Aristotle said that “truth seems to be like the proverbial door, which no one can fail to hit.” Actually, truth is like the proverbial Mack truck which cannot fail to hit us, if we try denying it for very long.

tolerant-liberal.jpg

Now, an important part of how this Providence/Cunning of Reason stuff works is that if there is a truth that needs to come out, or a major societal shift that needs to take place, whatever human actors do will tend to advance this. In other words, once we reach a certain set of conditions where the denial of truth is no longer viable, and the truth is just aching to get out, even those who oppose this process will wind up helping it along. Their actions, in short, have unintended consequences. We now see this playing out in a big way in how the Left is conducting itself, especially in its attempts to oppose us. Some of the ways this is happening are obvious, and have been commented on before; others are not so obvious.

The Left thinks it has scored some recent victories by “infiltrating” our private gatherings and reporting on them. This includes the London Forum and the Counter-Currents-sponsored Northwest Forum. As Greg Johnson has already pointed out, all these infiltrators succeeded in doing was proving that we say the same things in private that we do in public. (The claims of Leftists that we’ve been “exposed” are therefore especially comical.) Aside from this, what we are quoted as saying will probably attract more people than it will repulse. Of course, Leftists are constitutionally incapable of perceiving this. They think that our ideas are so self-evidently evil all they have to do is lay them bare. But to almost everyone who isn’t a committed Left-wing ideologue, at least some of our ideas seem . . . well . . . true.

LEF1.jpg

For example, Greg Johnson was secretly recorded at the London Forum quoting someone saying that “while the survivors [of the Manchester Islamic terrorist attack] were still picking bloody bits of children from their hair, Britain’s leaders were rushing toward the nearest camera to profess their undying commitment to diversity.” This is actually an extraordinarily powerful observation, which would stir many people at least to say “you know, he’s got a point.” But, of course, Leftists cannot see this: they broadcast the comment to all the world, thinking it would be summarily rejected by all right-thinking people. Umm, not quite. Thank you, Leftists! If you had but one face I would kiss it (and then get a shot of penicillin).

But this infiltration has the potential to birth an even more important, and less obvious, unintended consequence (and this one is real Cunning of Reason stuff). After the infiltration of the Northwest Forum, the organizers have now decided to make these events public. Our movement already has annual or semi-annual conferences, such as AmRen and NPI. However, the vast majority of events are private, invitation-only affairs which rely on secrecy: vetting (sometimes none-too-successful-vetting, it seems), announcing the location at the last minute, etc. These infiltrations teach us that the way forward may be to end this practice, and make many of our events open to the public. This would make us more visible — more of a regular part of the social and political landscape.

The unintended consequence of Leftist infiltration would therefore be one that Leftists desperately want to avoid: our “normalization.” Publicly-held, New Right events would simply become a “regular thing.” Going (more) public would also require many participants in our events to face a tough choice. They would have to ask themselves whether they are willing to take the risk of being seen at a public event, or forgo attending altogether. More and more of our hitherto reclusive comrades, I believe, have reached a point where they are willing to say “fuck it” and show up anyway, regardless of the consequences. And as more of these public events begin popping up, and more people show up (if only out of curiosity) it will be harder and harder to penalize attendees in some fashion or other. Again, thanks Leftists.

LEF2.jpg

To cite one specific case, Greg Johnson has hitherto been famously camera shy, due to his desire to follow the advice of Socrates and maintain as much as possible “a private life.” But Greg’s recent video exposure has forced him to confront the fact that maintaining a private life is now pretty much a lost cause — the Left (as well as some douchebags on “our side”) won’t allow it. And that’s very good for us. Greg has the best mind in the American New Right scene. Abandoning his former reclusiveness means that we will be seeing more of him: more public lectures and conference appearances, and possibly YouTube videos. Ironically, in “exposing” Greg the Left has . . . well . . . increased his exposure; it has freed him (or perhaps I should say “unleashed” him). This isn’t what the Left wanted — but, again, ideology has made them too stupid to see that they are cooperating in undermining themselves.

Then there are the growing number of “hit pieces” that have been published in recent months, targeting prominent members of our movement. These are stuffed to the gills with unintended consequences. As everyone knows by now, Mike Enoch was the subject of a recent exposé in The New Yorker. One gets the impression that the author probably tried hard to make Mike look bad — but, predictably, the article has the unintended consequence, to any unbiased reader, of making him look like rather a swell fellow. As one of my (very objective) correspondents put it: “One gets the impression that Enoch really is seeking for truth. There are also details like him taking care of his handicapped mischling brother, that make him look rather nice and caring. Also, he does not say anything bad about his (I assume soon-to-be-ex)-wife, which is usually the case with any divorce. In fact, his attachment to her comes through strongly. The overall picture is rather complex and a far cry from the usual villain caricatures.”

An even better example of the unintended consequences of Leftist exposés is the profile of the German Götz Kubitschek which appeared just before the Enoch piece in The New York Times. This is, without question, the most fair and objective article I think I have ever seen on a Right-wing figure. But I suspect that the (presumably Left-wing) reporter simply allows Kubitschek to speak for himself because he thinks that, again, our ideas are so self-evidently evil all one need do is report them accurately. This backfires in a very, very big way. Not only does Herr Kubitschek seem sweetly reasonable, we learn that he has seven children and a farm full of lovingly-tended goats and bunny rabbits. At one point, he absents himself from the interview to go and heal an ailing baby goat. The only way this could have been better for us is if Kubitschek had been depicted curing lepers or miracling bread into existence. Once again, the Left takes careful aim at its own foot and opens fire.

wie-es-die-urahnen-taten.jpg

Götz Kubitschek milks goat

Mention must also be made of the Left’s attempts to censor us, de-platform us, ruin our lives and careers, etc. (I have already written an essay about how to deal with these dangers on a day-to-day basis.) Every time this happens — if it gets some exposure — the Left comes off looking more and more desperate, hateful, and intolerant. A reversal is taking place very, very quickly: the Left is positioning itself as the defensive, tyrannical Establishment, and simultaneously positioning us as the rebels, the true “liberal” advocates of freedom of thought, and as the new counter-culture. Thanks! Sensible, average people cannot help but see the hateful, censorious behavior of the Left as the last gasp of a dying ideology. In other words, at some level of their awareness they see this behavior and think “What’s wrong with these people? What are they trying to hide? What are they trying to compensate for?” This is not the behavior of people confident in the truth of their views — it is the behavior of cornered rats; of criminal types who know the jig is up; of moochers who’ve realized the free lunch is over with.

Needless to say, this also applies to the violence of the Left, especially when it is perpetrated by Antifa and Black Lives Matter. Decent, average folks deeply disapprove of lawlessness, and of violence used as a tool of oppression, especially when it is directed at the underdog (this is very deeply set in the American character). Thus, Trump very wisely appealed, as did Nixon in 1968, to “law and order.” This is very probably a major part of why he won. Since the election, of course, the Left has continued to oblige us by amping up the violence. In general, as has been pointed out by many, the general bat-shit-crazy antics of the Left since the election of Donald Trump have only been helping us. More and more people are fed up with Leftism, and getting more bold about saying so.

LEF3.jpg

And we must add to this the fact that, in addition to violence and mischief of all sorts, the Left seems completely clueless about the fact that Americans in vast numbers have repudiated their policies — every one of which has been a disaster for the country, and for the electoral prospects of liberals. Just the other day the liberal-controlled Boy Scouts of America announced that it will accept girls, presumably including girls who think they are boys. But this is just an extension of the “gender madness” that seriously harmed Democrats in the last election. Now California seems poised to pass a law criminalizing the use of the wrong pronouns when dealing with “transgender” people (while simultaneously making it no longer a felony to deliberately infect someone with HIV).

It’s really like Leftists just can’t help themselves. And, indeed, they can’t. They are committed to a life-denying morality that, taken to its logical conclusion, destroys families, communities, and all the basic institutions of civilization. That includes liberal families, communities, and institutions. And the moral fanaticism of the Left requires them to carry their ideas to their logical conclusion — to the extreme. What we are seeing is the Left beginning to eat itself, in a dialectic that spells their doom. The Left cannot abandon the ideology in which it has invested so much — the ideology through which its overly-socialized adherents find their self-worth; the ideology through which its base of slave-types and defective oddballs seeks to revenge itself upon the strong and the healthy. The Left will only continue to double-down and become more insane, more extreme. And the result will be that it will destroy itself, and probably quicker than any of us think. It seems right on course to do this, and the signs are everywhere. We can help this along through our activities, but really the Left is doing all the heavy lifting for us.

Three cheers for unintended consequences!

This just in: An appearance by Martin Sellner and Martin Lichtmesz at the Frankfurt Book Fair made international news when they were accosted by Antifa. Result: 3,000 copies of Lichtmesz’s new book have sold! Thank you again, Leftists. We owe you so much!

Lichtmesz-Sommerfeld_Mit-Linken-leben.jpg

L’impasse de l’indépendance catalane

Catalognedrapbal.jpg

L’impasse de l’indépendance catalane

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Toutes les identités d’Europe doivent être préservées et il n’y a aucune raison en soi que l’identité catalane soit écrasée par l’identité castillane. Elles ont toutes le même droit de perpétuer leur héritage/patrimoine et de le transmettre aux nouvelles générations. La France jacobine a écrasé les identités propres à son territoire en imposant le français, c’est-à-dire en réalité le francilien, la dialecte d’oïl de la région parisienne, siège du centralisme capétien puis républicain. Et de même le régime franquiste en Espagne a violemment réprimé les nationalismes catalan et basque.

Mais depuis les années 70, les provinces d’Espagne, comme la Catalogne, ont bénéficié d’une large autonomie. Ce ne sont pas les Espagnols qui mettent en danger l’identité catalane mais les prétendus indépendantistes catalans eux-mêmes, animés par une idéologie gauchiste qu’on peut retrouver chez Podemos, et qui les amènent à se faire les promoteurs d’une immigration immodérée, créant ainsi la seule menace réelle sur l’identité catalane.

En réalité, la pire chose qui pourrait arriver aux Catalans eux-mêmes serait que ces « indépendantistes » qui nient la parenté de culture entre Castillans et Catalans, et entre Européens en général, arrivent au pouvoir d’un Etat devenu indépendant, où ils distribueront la nationalité catalane à tout le monde, détruisant l’identité catalane qu’ils prétendent défendre.

Le gouvernement espagnol ne veut pas de l’indépendance catalane pour de bonnes et de mauvaises raisons. Sa façon d’affirmer son pouvoir ne paraît pas adéquate. Il aurait suffi de garantir les conditions démocratiques d’un référendum, que les indépendantistes auraient certainement perdu, pour désactiver leur action.

Les régionales ou indépendantistes de droite, notamment en Flandre, qui ont apporté leur soutien à l’indépendance catalane se trompent de combat. Les identitaires catalans font fausse route en acceptant que leurs pires adversaires en Catalogne réalisent cette indépendance à laquelle eux-aussi aspirent. Une responsable de SOM Catalans déclare ainsi qu’il n’y a « rien de commun entre l’Espagne et la Catalogne », ce qui est une absurdité d’un point de vue historique. Cette identitaire catalane revendique également la Catalogne française, mais aussi les Baléares et Valence.

Outre le combat commun pour la Reconquista, il y a le même héritage celte, romain et germanique (gothique), sans parler de l’héritage ibère plus ancien. Ce genre de déni me fait penser à celui des souverainistes français, qui considèrent que la France et les autres nations d’Europe n’ont rien en commun, alors que dans le même temps selon eux « tout le monde » peut devenir français.

Alors que le combat identitaire implique de se placer dans le cadre d’une Europe unie, nous retrouvons là les égarements nationalistes classiques. Faire de la Catalogne un État souverain de plus, quel intérêt ? Pour ne pas avoir à contribuer économiquement au reste de l’Espagne, alors même que la gouvernance catalane pratique l’assistanat généralisé ?

Il est indéniable que les États nationaux classiques sont incapables de protéger les Européens contre le mondialisme, mais si l’État espagnol en est incapable, que dire du futur État catalan ? Le cas de l’Écosse est différent puisque c’est parce qu’elle veut rester en Europe qu’elle envisage de se séparer du Royaume-Uni, mais pour y appliquer la même politique migratoire suicidaire, en pire.

Il ne faut pas un État de plus en Europe, mais un seul Etat pour l’Europe. En ce sens, Catalans et Espagnols resteront les citoyens d’un même ensemble, sans les contentieux historiques désormais ringardisés, qui s’appellera l’Europe. C’est dans l’unité politique du continent que se trouvent la réconciliation et la restauration des identités d’Europe menacées par le globalisme, qu’il soit libéral ou marxiste. Les défenseurs de l’indépendance catalane ont tort. Les partisans d’une Espagne unie aussi. Tous deux nient l’essentiel, la nécessité d’une Europe politique forte et unie qui n’a que faire de querelles de clochers sans intérêt, tant que les identités sont préservées.

C’est par l’Europe que l’identité catalane, comme l’identité castillane d’ailleurs, sera préservée. Il est donc impératif que les catalans identitaires laissent à cette extrême-gauche funeste ce fantasme d’une souveraineté de papier et œuvrent plutôt à l’émergence d’une Europe unie, respectueuse par subsidiarité des identités intra-européennes.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

dimanche, 15 octobre 2017

Lettre au Prof. Alberto Buela à propos de l'affaire catalane

Catalogne-en-camping-car.jpg

Lettre au Prof. Alberto Buela à propos de l'affaire catalane

Chers amis,
 
Voici la réponse que j'adresse ce jour à notre ami argentin, le Prof. Alberto Buela, suite aux propos tenus par Alain de Benoist sur la question catalane qui agite aujourd'hui la scène politique européenne. Bien à vous ! (RS).
 
Querido Alberto,
 
Deux choses sur la question qui soulève aujourd'hui une polémique au sein de notre camp:

1) Le droit éventuel à la sécession était accordé, à mon sens, aux peuples et/ou régions qui appartenaient à des puissances anti-impériales et anti-traditionnelles, de façon à ce qu'elles puissent intégrer ou réintégrer l'Empire; cela ne vaut pas pour le Saint-Empire ou pour l'Espagne impériale (les deux Empires dont mes ancêtres étaient ressortissants et dont je me considère ressortissant envers et contre tous les ressacs historiques); cela ne vaut pas davantage pour la Russie ou même la Serbie, héritière de l'Empire de Stepan Dusan et du Roi Lazare, définitivement assassiné par les Ottomans en 1389; lors des colloques nationaux-révolutionnaires de Bruxelles et de Cologne en 1929-1930, seule l'Irlande est évoquée et seules sont visées les puissances occidentales (France et Angleterre): c'est une réponse aux 14 points de Wilson qui ont servi à démanteler l'Empire austro-hongrois et à créer le chaos en Europe centrale. Tout lecteur et disciple de Carl Schmitt devrait logiquement le savoir.
 
2) Le problème de la Catalogne, c'est qu'elle ne connaît plus de catalanisme positif, alors qu'il y a eu des centaines d'initiatives catalanistes très positives, depuis certaines dérives anarchisantes du début du 20ème siècle et surtout depuis les concessions faites par Lluis Companys en 1936 aux pires éléments subversifs (que même les communistes trouveront inacceptables), concessions que semblent réitérer les indépendantistes actuels, prêts à hisser aux postes de décision des futures politiques culturelles catalanes les pires festivistes, subversifs et délirants que ceux du temps de Companys, mutatis mutandis; la photo d'une responsable catalane en train d'uriner dans la rue laisse présager le pire. Ensuite, il y a ce que craignent aussi certains indépendantistes: voir le nouveau pouvoir éventuel accorder la citoyenneté catalane à 825.000 immigrés dont les menées fondamentalistes sont particulièrement dangereuses (voir: Ignacio Cembrero, La Espana de Alà, Ed. "La esfera de los libros", Madrid, 2016).
 
Beaucoup de nos amis ignorent les ressorts de l'histoire espagnole et, partant, de tout le bassin occidental de la Méditerranée. Il n'y a pas de métapolitique cohérente sans une conscience historique solide. Sans cette cohérence historique, la métapolitique est du vent, pure flatus vocis.
 
Bien à toi,

RS.

vendredi, 13 octobre 2017

Pour survivre, la droite doit abandonner les élites mondialisées...

davos-eco2.jpg

Pour survivre, la droite doit abandonner les élites mondialisées...

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de , cueilli sur Figaro Vox et consacré à la survie idéologique de la droite. est auditeur au Conseil d'Etat et maître de conférence à Sciences-Po.

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

La gauche a assumé l'abandon du peuple, la droite doit assumer celui des élites

«Car il m'est apparu que l'homme était tout semblable à la citadelle. Il renverse les murs pour s'assurer la liberté, mais il n'est plus que forteresse démantelée et ouverte aux étoiles. Alors commence son angoisse qui est de n'être point» (Saint-Exupéry, Citadelle)

 

Ainsi en est-il de la scène politique française, structurée autour d'une seule et même idéologie, celle de la déconstruction permanente.

Cette idéologie promeut le progrès conçu non comme surgissement d'une volonté dans l'histoire, mais, s'appuyant sur le confort matériel, comme un projet d'émancipation de l'homme contre toutes les formes de limites, quels que soient le sens de ces limites et la finalité poursuivie par celui qui vise à s'en débarrasser.

Elle emprunte la méthode spécifique de la table rase, où l'histoire n'est plus faite de tâtonnements mais de certitudes aveugles en vue de soumettre la réalité réticente de la matière, tant dans le domaine scientifique (transhumanisme) que politique («arracher l'enfant des déterminismes de sa famille» de V. Peillon).

Après son stade moderne, qui fut celui des mouvements collectifs (nationalismes, communismes), cette idéologie sera, au XXIe siècle, celle de l'agitation individuelle.

L'individu devient unique source et finalité de la société ; la conscience même d'un bien commun disparaît derrière le relativisme de groupes multiples organisés par leurs intérêts particuliers, réduisant la communauté de destin en un vaste marché mondial visant à l'épanouissement narcissique (Christopher Lasch) dont le politique ne serait qu'un secteur d'industrie.

La scène politique française, entre consensus idéologique et fractures sociologiques, menace de dislocation la droite dite «de gouvernement».

Dans la plupart des pays occidentaux, l'hégémonie culturelle de cette idéologie a creusé un fossé aujourd'hui presque sociologiquement figé, entre ceux qui en bénéficient et ceux qui en sont frustrés.

Si le cœur de l'élite «de masse» (20-30% de la population selon C. Guilluy) a retiré les fruits de la mondialisation et de sa vision individualiste et libertaire (pour faire court, le droit de jouir sans entrave), la généralisation de la «société de marché» a percé les frontières des États et celles de tous les corps sociaux protecteurs - familles, écoles, entreprises - pour les atomiser en gagnants et en perdants.

davos-eco.jpeg

Ces derniers, ceux qui ne «sont rien» (la France périphérique, soit les 2/3 de la population, toujours selon C. Guilluy), cherchent aujourd'hui à prendre leur revanche en se tournant, soit vers Marine Le Pen pour se décharger sur d'opportuns boucs émissaires (la finance, l'Europe, l'immigration), soit vers Jean-Luc Mélenchon promettant davantage d'utopies libératrices en surfant sur la colère du peuple (revenu universel, etc.).

Cette déconstruction des nations entre centres et périphéries se retrouve partout ailleurs: en Angleterre avec la cartographie du «Brexit» opposant la Greater London aux autres régions du pays, ou aux États-Unis, entre les central states et les coastal states.

Chez nous, la carte des électeurs du premier tour des présidentielles est éloquente (métropoles vs. France des villes moyennes).

La droite s'est historiquement contentée d'être le bon gestionnaire de cette idéologie depuis 1968, soit par

désintérêt (elle s'est jetée à corps perdu dans le mondialisme et l'économie), soit par dégoût (c'est la bourgeoisie plus conservatrice qui se tourne vers la politique de proximité et se replie sur son entourage proche).

Elle s'est contentée de se fondre dans le paysage dessiné par l'idéologie de la déconstruction en tentant d'y apporter un semblant d'ordre et de bonne gestion financière: le débat politique de la droite lors des législatives s'est ainsi résumé, après la grande désillusion des présidentielles, à une querelle comptable de chiffres et de mesures paramétriques (baisse de l'IR, etc.) sans vision aucune.

Le consensus idéologique ambiant n'a donc jamais été remis en question ; bien au contraire, le libéralisme traditionnel de la droite s'est laissé glisser vers la quête de la jouissance servile aux mains d'un État devenu simple gestionnaire.

Or, les laissés-pour-compte de la mondialisation montrent qu'ils ne se satisferont plus des promesses de la gauche et du vide intellectuel laissé à droite.

À l'heure du Brexit, de Trump, de Podemos, du mouvement des 5 étoiles et du FPÖ, la ligne de partage politique n'est plus entre une pensée de droite et une pensée de gauche, indépendantes l'une de l'autre.

Le clivage n'est plus idéologique: il menace de ne devenir que sociologique, entre les gagnants et les frustrés du libéralisme libertaire. Le risque est de voir une telle opposition, qui ne se situe plus sur le plan des idées, se traduire par la violence la plus brutale - déchaînement des frustrations et de l'accumulation des rancœurs, entretenues par le système médiatique.

Entre En Marche, qui rassemble, dans un discours de gestionnaire rassurant, jeunes diplômés, immigrés et cadres des métropoles mondialisées, et Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen, qui rivalisent d'irresponsabilités pour incarner la revanche des antisystèmes et des classes populaires, le «marché» électoral de la droite dite de gouvernement s'est, faute de discours cohérent, réduit comme peau de chagrin.

Pour survivre, la droite devra bâtir un discours autonome qui réinvestisse le champ du politique plutôt que celui du gestionnaire.

La recomposition actuelle du paysage politique français autour des deux extrêmes et l'apparition d'En Marche signeraient à terme l'avènement d'un grand parti centriste, majoritaire, mais traversé de courants profondément divergents et incohérents, constitué d'alliances de circonstances instables et ponctuelles rappelant les gouvernements de la IVe République.

Ce schéma risque de «satelliser» la droite en caution économique d'un programme qu'elle ne maîtriserait plus. Cependant, la faiblesse du score de MLP au premier tour des présidentielles, et les divisions internes du FN auquel les départs de Marion Maréchal-Le Pen et de Florian Philippot portent un coup, constituent une opportunité immense pour que la droite de gouvernement effectue, à l'occasion de ces prochaines années, le travail sur elle-même analogue à celui des conservateurs britanniques au milieu des années 2000 devant une gauche économiquement et sociétalement libérale, et des extrêmes qui prêchaient la révolution.

La gauche avait, en son temps, assumé l'abandon du peuple qui a tout perdu: la droite pourrait assumer celui des élites postmodernes qui ont tout gagné. L'urgence de la droite, face à son risque de dissolution, est de récupérer trois pôles: l'électorat populaire (attaché à des valeurs de responsabilité, d'autorité et percevant les ravages du libéralisme libertaire), l'électorat bourgeois des provinces et assimilé, souvent de culture catholique et sociale, et celui de la gauche dite «réac», chevènementiste.

Comme l'avait fait le think-tank Terra Nova dès 2011 en orientant cyniquement le PS vers l'électorat de la coalition des bobos et des minorités, il s'agirait ici pour la droite d'abandonner l'élite déracinée et déterritorialisée, qui aurait tout à perdre d'un changement de son discours, pour rassembler la bourgeoisie de province et les classes populaires dans une sorte de «Terra Nova inversé».

Ce Terra Nova inversé n'aurait pas pour objet de promettre une quelconque revanche, mais de proposer aux «perdants» économiques et culturels de porter un changement de paradigme.

davos-facebook-share.png

Face à l'idéologie de la déconstruction qui rassemble pour mieux les déchirer les deux «camps» des gagnants et des perdants de la mondialisation libérale-libertaire, la droite doit bâtir un discours autonome et crédible.

Pour ce faire, elle refuserait de ne concevoir la nation que comme un agglomérat d'individus dont le politique n'aurait qu'à organiser l'interaction pour en maximiser l'épanouissement matériel ; et elle refuserait dans le même temps de promettre la «revanche» des classes populaires par des promesses intenables ou de verser dans le décroissantisme, marqueurs des deux extrêmes.

Refuser l'idéologie de la déconstruction, c'est à la fois refuser son matérialisme individualiste post-politique qui continue à atomiser la société en produisant des «gagnants» et des «perdants», et refuser sa méthode de la table rase surfant sur les fausses promesses et les colères stériles ; c'est assumer la nécessité pour toute société qui souhaite perdurer et vivre librement de protéger les trésors chèrement accumulés au fil des siècles.

C'est donc affirmer le besoin de transmission de notre culture, qui suppose un espace clos, un territoire, afin de générer la confiance et la fraternité nécessaires à l'existence d'une vie démocratique enracinée - d'une vraie démocratie, tout simplement.

Ce projet aurait à son cœur le rejet de l'émerveillement béat et des frustrations violentes, lui préférant l'enracinement dans le passé pour une projection vers l'avenir. Son maître-mot ne serait pas «construire», mais «grandir», y compris à partir du local, plus propice à l'élaboration apaisée de solutions concrètes aux véritables problèmes de fond.

La protection qu'il offrirait n'est pas refus du changement, d'où le rejet du mot-caricature de «conservatisme»: elle réhabiliterait l'idée que l'innovation n'est ni bonne, ni mauvaise, mais qu'il revient à notre volonté politique de la saisir comme une opportunité et de la maîtriser comme un danger.

C'est ainsi réhabiliter la place du politique, sa vocation à orienter plutôt qu'à accompagner les changements qui sont loin d'être inéluctables.

Ce serait donner envie aux Français de redécouvrir qu'ils peuvent encore, en tant que peuple, maîtriser les décisions qui ont trait à des sujets structurants pour notre avenir (écologie, transmission des savoirs et des valeurs, rapports à la mondialisation et au libre-échange, rapports à la technologie notamment quant à ses impacts éthiques et sociaux, etc.).

Ce serait donc leur permettre de reprendre goût à leur propre liberté politique.

«Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l'existence d'une collectivité qui conserve vivant certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir», disait Simone Weil.

davos3.jpg

Cette refondation idéologique est à même de séduire l'électorat cible, mais aussi d'aller au-delà.

Pour les classes populaires ou moyennes, et la bourgeoisie dite de province, il s'agit de reconnaître la valeur d'une patrie en partage, ainsi que le capital immatériel que représente la «décence commune» dont parle George Orwell sans laquelle «l'unité politique n'est qu'une coquille vide» (M. De Jaeghere).

Mais c'est aussi un discours capable de rassembler d'abord les libéraux, au sens premier du terme - ceux qui aspirent à la protection des personnes contre l'arbitraire du pouvoir, ceux qui estiment qu'il appartient à chaque institution, Etat compris, de se cantonner à son rôle pertinent (notamment en matière économique),.

Mais aussi ceux qui reconnaissent que l'économie de marché ne fonctionne durablement - et n'est même historiquement apparue - que dans le cadre de communautés culturelles enracinées, assumant une certaine éthique, et structurées par des Etats-nations démocratiques.

Enfin, c'est un discours susceptible de séduire une partie de l'électorat préoccupé par la question sociale, en développant des politiques fondées sur la notion de responsabilité plutôt que sur l'humiliation d'un assistanat organisé: les Français veulent travailler et non vivre d'allocations ; ils veulent se sentir intégrés dans la société et pas sans cesse renvoyés à leurs origines par un discours victimaire et moralisateur.

Cette velléité de bâtir un nouveau parti de masse à droite, ni gestionnaire, ni démago, trouve de nombreux échos intellectuels et médiatiques, des anciennes gauche et droite: Finkielkraut, Brague, Debray, Gauchet, Onfray, Delsol, Polony.

A l'heure où ce combat culturel est mené avec brio, la droite, si elle ne veut pas disparaître, devra prendre le chemin de crête périlleux qui consiste à rejeter en bloc le confort d'une politique gestionnaire en s'affranchissant d'une idéologie qui lui aliène le nouveau cœur de son électorat putatif: les classes moyennes et populaires, et la bourgeoisie dite de province.

(Figaro Vox, 6 octobre 2017)

 

jeudi, 12 octobre 2017

«La guerre civile froide»: Entretien avec Jean-Michel Vernochet

«La guerre civile froide»: Entretien avec Jean-Michel Vernochet

Jean-Michel Vernochet présente son livre : « La guerre civile froide : La théogonie républicaine de Robespierre à Macron ». Le livre : http://bit.ly/2yHg8jG Au travers de cet ouvrage de philosophie politique aux accents très « gramscistes », celui qui aime à se définir comme « journaliste apnéiste » (pour sa propension à faire remonter du fond vers la surface les fameux « non-dits »), nous propose comme porte d’entrée à sa réflexion l’élection présidentielle 2017. Puis il entreprend de détricoter patiemment notre histoire récente depuis la Révolution française, une démarche poursuivie en véritable « déconstructeur » des idées qui dominent pour le pire notre époque et notre vision du monde. Ceci avec l’ambition, non dissimulée, de remettre à l’endroit des idéaux tordus par ceux qui en font fait des instruments de pouvoir et de domination. Finalement l’auteur nous fournit des éléments concrets utiles à ceux qui souhaitent s’arracher à cette cécité collective faisant de nous les dupes de valeurs républicaines dévoyées à l’extrême.
 
Le Retour aux Sources Éditeur : Boutique en ligne : http://www.leretourauxsources.com/
 
 

mercredi, 11 octobre 2017

La crise est un mode de gouvernement

conseil-crise-marketing-angers.jpg

La crise est un mode de gouvernement

par le Comité invisible
Ex: http://www.oragesdacier

Nous autres révolutionnaires sommes les grands cocus de l’histoire moderne. Et l’on est toujours, d’une manière ou d’une autre, complice de son propre cocufiage. Le fait est douloureux, et donc généralement dénié. Nous avons eu dans la crise une foi aveugle, une foi si aveugle et si ancienne que nous n’avons pas vu comment l’ordre néolibéral en avait fait la pièce maîtresse de son arsenal. Marx écrivait au lendemain de 1848 : « Une nouvelle révolution n’est possible qu’à la suite d’une nouvelle crise. Mais l’une est aussi certaine que l’autre ». Et il passa effectivement le restant de ses jours, au moindre spasme de l’économie mondiale, à prophétiser la grande crise finale du capital, qu’il aura attendue en vain. Il y a encore des marxistes pour nous vendre la crise présente comme « The Big One », pour nous enjoindre à attendre leur curieuse espèce de Jugement dernier. 
 
     « Si tu veux imposer un changement, conseillait Milton Friedman à ses Chicago Boys, déclenche une crise ». Le capital, loin de redouter les crises, s’essaie désormais à les produire expérimentalement. Comme on déclenche des avalanches pour se réserver le choix de leur heure et la maîtrise de leur ampleur. Comme on brûle des plaines pour s’assurer que l’incendie qui les menace viendra mourir là, faute de combustible. « Où et quand » est une question d’opportunité ou de nécessité tactique. Il est de notoriété publique qu’à peine informé, en 2010, le directeur de l’Elstat, l’institut grec de statistiques, n’a eu de cesse de falsifier pour les aggraver les comptes de la dette du pays, afin de justifier l’intervention de la Troïka. C’est donc un fait que la « crise des dettes souveraines » a été lancée par un homme qui était alors encore un agent officiellement rémunéré du FMI, institution censée « aider » les pays à en sortir. Il s’agissait ici d’expérimenter grandeur nature, dans un pays européen, le projet néolibéral de refonte complète d’une société, les effets d’une bonne politique « d’ajustement structurel ». 
 
     Avec sa connotation médicale, la crise a été durant toute la modernité cette chose naturelle qui survenait de manière inopinée ou cyclique en posant l’échéance d’une décision, d’une décision qui mettrait un terme à l’insécurité générale de la situation critique. La fin en était heureuse ou malheureuse, selon la justesse de la médication appliquée. Le moment critique était aussi le moment de la critique – le bref intervalle où était ouvert le débat au sujet des symptômes et de la médicalisation. Il n’en est plus rien à présent. Le remède n’est plus là pour mettre fin à la crise. La crise est au contraire ouverte en vue d’introduire le remède. On parle dorénavant de « crise » à propos de ce que l’on entend restructurer, tout comme on désigne comme « terroristes » ceux que l’on s’apprête à frapper. La « crise des banlieues », en France, en 2005 aura ainsi annoncé la plus grande offensive urbanistique des trente dernières années contre lesdites « banlieues » orchestrée directement par le ministère de l’Intérieur. 
 

bourse-crise-financière-CC0-Pixabay.jpg

 
     Le discours de la crise est chez les néolibéraux un double discours – ils préfèrent parler, entre eux, de « double vérité ». D’un côté, la crise est le moment vivifiant de la ‘destruction créatrice’, créatrice d’opportunités, d’innovation, d’entrepreneurs dont seuls les meilleurs, les plus motivés, les plus compétitifs survivront. « C’est peut-être au fond le message du capitalisme : la ‘destruction créatrice’, le rejet de technologies désuètes et des vieux modes de production au profit de nouveaux sont la seule façon d’élever les niveaux de vie [...] Le capitalisme crée un conflit en chacun d’entre nous. Nous sommes tour à tour l’entrepreneur agressif et le pantouflard qui, au plus profond de lui-même, préfère une économie moins compétitive et stressante, où tout le monde gagnerait la même chose », écrit Alan Greenspan, le directeur de la Réserve fédéral américaine de 1987 à 2006. De l’autre côté, le discours de la crise intervient comme méthode politique de gestion des populations. La restructuration permanente de tout, des organigrammes comme des aides sociales, des entreprises comme des quartiers, est la seule façon d’organiser, par un bouleversement constant des conditions d’existence, l’inexistence du parti adverse. La rhétorique du changement sert à démanteler toute habitude, à briser tous les liens, à désarçonner toute certitude, à dissuader toute solidarité, à entretenir une insécurité existentielle chronique. Elle correspond à une stratégie qui se formule en ces termes : « Prévenir par la crise permanente toute crise effective ». Cela s’apparente, à l’échelle du quotidien, à la pratique contre-insurrectionnelle bien connue du « déstabiliser pour stabiliser », qui consiste pour les autorités à susciter volontairement le chaos afin de rendre l’ordre plus désirable que la révolution. Du micro-management à la gestion de pays entiers, maintenir la population dans une sorte d’état de choc permanent entretient la sidération, la déréliction à partir de quoi on fait de chacun et de tous à peu près ce que l’on veut. La dépression de masse qui frappe présentement les Grecs est le produit voulu de la politique de la Troïka, et non son effet collatéral
 
     C’est de n’avoir pas compris que la « crise » n’était pas un fait économique, mais une technique politique du gouvernement que certains se sont ridiculisés en proclamant à la hâte, avec l’explosion de l’arnaque des subprimes, la « mort du néolibéralisme ». Nous ne vivons pas une crise du capitalisme, mais au contraire le triomphe du capitalisme de crise. « La crise » signifie : le gouvernement croît. Elle est devenue l’ultima ratio de ce qui règne. La modernité mesurait tout à l’aune de l’arriération passée à laquelle elle prétendait nous arracher ; toute chose se mesure dorénavant à l’aune de son proche effondrement. Lorsque l’on divise par deux le traitement des fonctionnaires grecs, c’est en arguant de ce que l’on pourrait aussi bien ne plus les payer du tout. Chaque fois que l’on allonge le temps de cotisation des salariés français, c’est au prétexte de « sauver le système des retraites ». La crise présente, permanente et omnilatérale, n’est plus la crise classique, le moment décisif. Elle est au contraire fin sans fin, apocalypse durable, suspension indéfinie, différemment efficace de l’effondrement effectif, et pour cela état d’exception permanent. La crise actuelle ne promet plus rien ; elle tend à libérer, au contraire, qui gouverne de toute contrainte quant aux moyens déployés. 
 
Comité invisible, A nos amis

14:56 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, économie, crise, crise économique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 10 octobre 2017

Professor Bono, Afrika expert: Migranten zijn niet arm en vluchten niet voor oorlog en honger

Lampedusa-association-SOS-Mediterranee-18-avril-2016_0_1400_867.jpg

Professor Bono, Afrika expert: Migranten zijn niet arm en vluchten niet voor oorlog en honger

‘Afrika onderontwikkeld dankzij grootschalige corruptie’

‘De échte vluchtelingen blijven achter en komen niet naar Europa’

‘Mythe dat de EU Afrikaanse mannen ongelimiteerde welvaart aanbiedt, moet worden gestopt’

Professor Ana Bono, erkend Afrika expert en samenwerkend met diverse universiteiten en instituten, inclusief het Italiaanse ministerie van Binnenlandse Zaken, tevens auteur van meer dan 1600 artikelen en boeken over continent, heeft in haar thuisland Italië opzien gebaard door het door de media, politiek en asielindustrie verspreide beeld van ‘arme Afrikanen die op de vlucht zijn voor oorlog en honger’ compleet van tafel te vegen. Volgens haar zijn er in Afrika meer dan voldoende middelen om de verwachte enorme bevolkingsgroei op te vangen, maar is het continent nog steeds arm en onderontwikkeld door grootschalige corruptie.

De enorme migrantenstroom uit Afrika kwam op gang nadat Amerika en de NAVO besloten om het stabiele en welvarende Libië naar het stenen tijdperk te bombarderen, waardoor een belangrijke buffer, Muammar Gadaffi, van het veld werd geruimd, zo stelt ook Bono. In Libië werkten zo’n 1 miljoen gastarbeiders, die na de instorting van het land meestal niet naar huis, maar naar Europa gingen.

Grootschalige corruptie houdt ontwikkeling Afrika tegen

De professor zegt dat de enorme bevolkingsgroei in Afrika ‘niet noodzakelijk onhoudbaar’ is. Het continent heeft een schat aan natuurlijke hulpbronnen, maar die worden door alle Afrikaanse overheden heel slecht beheerd, waardoor landen die rijk aan olie zijn toch geraffineerde producten zoals benzine moeten importeren. De grootste reden voor de armoede en puinhoop in Afrika is volgens haar de wijd verspreide corruptie; een klein clubje aan de top behoudt alle rijkdom voor zichzelf, en laat de bevolking stikken.

Ergste land in dit opzicht is Nigeria, waar ‘corruptie een manier van leven’ is. Het land is de grootste olie exporteur van Afrika en heeft de tweede economie van het continent, en bezit een potentieel enorme welvaart die voor het grijpen ligt.

Migranten zijn niet arm en vluchten niet voor oorlog

Voor bijna alle Afrikaanse migranten die naar Italië worden gehaald geldt ‘dat er in bijna al hun thuislanden, zoals Nigeria, Ghana, Kameroen, Senegal, Ivoorkust, Sierra Leone, Mali, etc. geen oorlog is. Toch zijn de meesten afkomstig uit deze landen. De échte vluchtelingen, die vertrekken vanwege oorlogen, komen niet naar Italië. De cijfers bewijzen dit. Het andere complete fake verhaaltje is dat deze jonge mannen van tussen de 18 en 35 arm zijn. Dat zijn ze absoluut niet.’

Op de vraag van de interviewer hoe ze zoiets kan zeggen, antwoordt ze: ‘Hoe definieer je de Afrikaanse standaard van ‘arm’ als je 5000 tot 8000 dollar of euro hebt om naar Italië te gaan (de gemiddelde prijs die mensensmokkelaars per persoon vragen)? Wat deze jonge mannen in werkelijkheid doen is een investering, doorgaans met geld van hun families, om een beter leven in West Europa te beginnen. Zo simpel is het.’

Sociale zekerheid Italiaanse burgers wordt afgebroken voor migranten

‘Het probleem is dat ze weliswaar het makkelijkst te bereiken, maar verkeerde land kiezen, Italië, dat kampt met ernstige jeugdwerkloosheid die voorlopig niet minder zal worden. Jaarlijks verlaten zo’n 100.000 Italianen in dezelfde leeftijdsgroep van 18 tot 35 het land omdat ze er geen fatsoenlijke baan kunnen vinden. En dan krijg je ieder jaar nog véél meer jonge Afrikanen binnen die op zoek zijn naar werk?’

‘Al die mensen moeten worden gevoed, gekleed, gehuisvest, en jarenlang gratis gezondheidszorg en rechterlijke steun worden gegeven. Dat betekent dat de Italiaanse sociale zekerheid miljard euro’s moet uitgeven, wat zal worden weggehaald bij de Italiaanse burgers en legale inwoners.’

Asielindustrie verdient miljarden

Uitzettingsbevelen van afgewezen asielzoekers hebben volgens professor Bono geen enkele zin, zijn ineffectief ‘en slaan feitelijk nergens op’, omdat die mensen eerst vaak jarenlang alles hebben gekregen, en dan nu ineens de boodschap krijgen dat ze weg moeten. ‘Maar waarheen? Is het zo moeilijk voor te stellen dat die mensen gewoon in Italië (/ Europa) blijven, ondanks de belachelijke waarschuwing die ze krijgen om te vertrekken?’ De meesten van hen zullen dus een andere –vaak illegale- bron van inkomsten zoeken.

Waarom gaat de massa import van zulke enorme aantallen Afrikaanse mannen dan nog steeds door, ondanks het feit dat de gemiddelde Italiaan inmiddels heel goed weet dat het ‘arme vluchtelingen’ verhaaltje één groot bedrog is? Bono wijst erop dat de asielindustrie* er miljarden aan verdient (*waaronder zogenaamde ‘hulp’organisaties, waar argelozen Europeanen nog giften aan geven ook!). Alleen al Italië geeft dit jaar meer dan € 4,5 miljard aan deze nieuwe industrie uit.

‘Afrikanen hebben hier geen toekomst’

De enige manier om de migrantentsunami te stoppen is door te beginnen aan Afrikanen duidelijk te maken dat Europa niet het continent vol ongelimiteerde welvaart is voor iedereen die het maar wil hebben. ‘Zolang jonge Afrikanen in hun hoofd vasthouden aan deze mythe, is er geen hoop dat we kunnen voorkomen dat ze hier komen en vervolgens ervaren dat ze geen baan krijgen, zonder hun gezinnen zitten, en zonder dat ze iets weten over onze manier van leven. Kort gezegd: dat ze hier geen toekomst hebben.’x

Xander

(1) GEFIRA via Zero Hedge
(2) Afbeelding: Getty Images (vrij voor redactioneel en niet-commercieel gebruik)

La crise est un mode de gouvernement

conseil-crise-marketing-angers.jpg

La crise est un mode de gouvernement

par le Comité invisible

Ex: http://www.oragesdacier.com

Nous autres révolutionnaires sommes les grands cocus de l’histoire moderne. Et l’on est toujours, d’une manière ou d’une autre, complice de son propre cocufiage. Le fait est douloureux, et donc généralement dénié. Nous avons eu dans la crise une foi aveugle, une foi si aveugle et si ancienne que nous n’avons pas vu comment l’ordre néolibéral en avait fait la pièce maîtresse de son arsenal. Marx écrivait au lendemain de 1848 : « Une nouvelle révolution n’est possible qu’à la suite d’une nouvelle crise. Mais l’une est aussi certaine que l’autre ». Et il passa effectivement le restant de ses jours, au moindre spasme de l’économie mondiale, à prophétiser la grande crise finale du capital, qu’il aura attendue en vain. Il y a encore des marxistes pour nous vendre la crise présente comme « The Big One », pour nous enjoindre à attendre leur curieuse espèce de Jugement dernier. 
 
     « Si tu veux imposer un changement, conseillait Milton Friedman à ses Chicago Boys, déclenche une crise ». Le capital, loin de redouter les crises, s’essaie désormais à les produire expérimentalement. Comme on déclenche des avalanches pour se réserver le choix de leur heure et la maîtrise de leur ampleur. Comme on brûle des plaines pour s’assurer que l’incendie qui les menace viendra mourir là, faute de combustible. « Où et quand » est une question d’opportunité ou de nécessité tactique. Il est de notoriété publique qu’à peine informé, en 2010, le directeur de l’Elstat, l’institut grec de statistiques, n’a eu de cesse de falsifier pour les aggraver les comptes de la dette du pays, afin de justifier l’intervention de la Troïka. C’est donc un fait que la « crise des dettes souveraines » a été lancée par un homme qui était alors encore un agent officiellement rémunéré du FMI, institution censée « aider » les pays à en sortir. Il s’agissait ici d’expérimenter grandeur nature, dans un pays européen, le projet néolibéral de refonte complète d’une société, les effets d’une bonne politique « d’ajustement structurel ». 
 
     Avec sa connotation médicale, la crise a été durant toute la modernité cette chose naturelle qui survenait de manière inopinée ou cyclique en posant l’échéance d’une décision, d’une décision qui mettrait un terme à l’insécurité générale de la situation critique. La fin en était heureuse ou malheureuse, selon la justesse de la médication appliquée. Le moment critique était aussi le moment de la critique – le bref intervalle où était ouvert le débat au sujet des symptômes et de la médicalisation. Il n’en est plus rien à présent. Le remède n’est plus là pour mettre fin à la crise. La crise est au contraire ouverte en vue d’introduire le remède. On parle dorénavant de « crise » à propos de ce que l’on entend restructurer, tout comme on désigne comme « terroristes » ceux que l’on s’apprête à frapper. La « crise des banlieues », en France, en 2005 aura ainsi annoncé la plus grande offensive urbanistique des trente dernières années contre lesdites « banlieues » orchestrée directement par le ministère de l’Intérieur. 
 

bourse-crise-financière-CC0-Pixabay.jpg

 
     Le discours de la crise est chez les néolibéraux un double discours – ils préfèrent parler, entre eux, de « double vérité ». D’un côté, la crise est le moment vivifiant de la ‘destruction créatrice’, créatrice d’opportunités, d’innovation, d’entrepreneurs dont seuls les meilleurs, les plus motivés, les plus compétitifs survivront. « C’est peut-être au fond le message du capitalisme : la ‘destruction créatrice’, le rejet de technologies désuètes et des vieux modes de production au profit de nouveaux sont la seule façon d’élever les niveaux de vie [...] Le capitalisme crée un conflit en chacun d’entre nous. Nous sommes tour à tour l’entrepreneur agressif et le pantouflard qui, au plus profond de lui-même, préfère une économie moins compétitive et stressante, où tout le monde gagnerait la même chose », écrit Alan Greenspan, le directeur de la Réserve fédéral américaine de 1987 à 2006. De l’autre côté, le discours de la crise intervient comme méthode politique de gestion des populations. La restructuration permanente de tout, des organigrammes comme des aides sociales, des entreprises comme des quartiers, est la seule façon d’organiser, par un bouleversement constant des conditions d’existence, l’inexistence du parti adverse. La rhétorique du changement sert à démanteler toute habitude, à briser tous les liens, à désarçonner toute certitude, à dissuader toute solidarité, à entretenir une insécurité existentielle chronique. Elle correspond à une stratégie qui se formule en ces termes : « Prévenir par la crise permanente toute crise effective ». Cela s’apparente, à l’échelle du quotidien, à la pratique contre-insurrectionnelle bien connue du « déstabiliser pour stabiliser », qui consiste pour les autorités à susciter volontairement le chaos afin de rendre l’ordre plus désirable que la révolution. Du micro-management à la gestion de pays entiers, maintenir la population dans une sorte d’état de choc permanent entretient la sidération, la déréliction à partir de quoi on fait de chacun et de tous à peu près ce que l’on veut. La dépression de masse qui frappe présentement les Grecs est le produit voulu de la politique de la Troïka, et non son effet collatéral
 
     C’est de n’avoir pas compris que la « crise » n’était pas un fait économique, mais une technique politique du gouvernement que certains se sont ridiculisés en proclamant à la hâte, avec l’explosion de l’arnaque des subprimes, la « mort du néolibéralisme ». Nous ne vivons pas une crise du capitalisme, mais au contraire le triomphe du capitalisme de crise. « La crise » signifie : le gouvernement croît. Elle est devenue l’ultima ratio de ce qui règne. La modernité mesurait tout à l’aune de l’arriération passée à laquelle elle prétendait nous arracher ; toute chose se mesure dorénavant à l’aune de son proche effondrement. Lorsque l’on divise par deux le traitement des fonctionnaires grecs, c’est en arguant de ce que l’on pourrait aussi bien ne plus les payer du tout. Chaque fois que l’on allonge le temps de cotisation des salariés français, c’est au prétexte de « sauver le système des retraites ». La crise présente, permanente et omnilatérale, n’est plus la crise classique, le moment décisif. Elle est au contraire fin sans fin, apocalypse durable, suspension indéfinie, différemment efficace de l’effondrement effectif, et pour cela état d’exception permanent. La crise actuelle ne promet plus rien ; elle tend à libérer, au contraire, qui gouverne de toute contrainte quant aux moyens déployés. 
 
Comité invisible, A nos amis

14:45 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, crise, crise économique, économie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 09 octobre 2017

Discurso de José Javier Esparza en la manifestación de Madrid

 

1060220-manifestation-pour-defendre-l-unite-de-l-espagne-a-la-veille-d-un-referendum-d-autodetermination-con.jpg

Discurso de José Javier Esparza en la manifestación de Madrid

Ex: https://www.elmanifiesto.com

Es tanto y tan importante lo que ha representado la gigantesca manifestación de Barcelona, que la celebrada en Madrid el día anterior, 7 de octubre (aniversario, por cierto, de la victoria de Lepanto), puede parecer poca cosa, nada, una bagatela que reunió a... ¡150.000 personas! Uno de los grandes hitos de esta manifestación estuvo constituido por el discurso que pronunció nuestro colaborador y amigo, antiguo director de este periódico, José Javier Esparza, quien habló junto con otros oradores, como Santiago Abascal (presidente de Vox), Javier Barraycoa (de la asociación catalana Somatemps) y Francisco Caja (de la también catalana Convivencia Cívica). Éste es el video de su alocución.

José_Javier_Esparza_-_Premios_HO_2009.jpg

 

vendredi, 06 octobre 2017

L’énigme alawite

syrieethnies.png

L’énigme alawite

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Dans le monde arabo-musulman, le terme « alaouite » désigne l’actuelle dynastie royale marocaine en référence à son fondateur, descendant de Mahomet, venu sur la demande des tribus locales, d’où son titre de « Commandeur des croyants », ce qui lui permet de contenir les poussées islamistes.

alawites.jpgLe mot mentionne ensuite une communauté ethno-religieuse surtout présente en Syrie et au Liban. Abdallah Naaman étudie ce groupe peu connu pour lequel il remplace les lettres o et u par un w : Les Alawites. Histoire mouvementée d’une communauté mystérieuse (Éditions Érick Bonnier, coll. « Encre d’Orient », 359 p., 20 €). L’ouvrage se compose de deux parties inégales. L’une revient longuement sur le déclenchement de la guerre civile syrienne. Démocrate et laïque, l’auteur récuse les supposés rebelles et vrais terroristes islamistes sans pour autant soutenir le gouvernement légitime du président Bachar al-Assad. Très critique envers Israël et l’Arabie Saoudite, il n’hésite pas à qualifier Nicolas Sarkozy de « burlesque », Laurent Fabius de « mouche du coche (p. 200) » et à dénoncer le philosophe botulien Bernard-Henri Lévy qu’il considère comme un « affabulateur (p. 201) » et un « malhonnête homme à la chemise blanche immaculée que d’aucuns traitent d’imposteur intellectuel de la nouvelle philosophie (p. 201) ». Cependant, hors de ces quelques vérités très incorrectes, l’autre partie s’attache à découvrir un peuple mystérieux.

Dissidence religieuse qui mêlent rites animistes, musulmans, chrétiens et zoroastriens d’où la célébration des fêtes de Noël et du Nouvel An solaire perse, les Alawites vivent surtout confinés dans les montagnes abruptes du littoral méditerranéen. Toujours méprisée et en conflit permanent avec leurs voisins chiites ismaéliens qui croient en sept imams à la différence des Iraniens, imamites, qui en vénèrent douze, la communauté alawite « longtemps tenue dans une dépendance étroite, sut conserver une vie religieuse, discrète, sinon active. Face à tous les conquérants, les Alawites sont restés immuablement attachés à leur sol, labourant leurs champs, cultivant leur tabac, leurs vignes et leurs oliviers, et gardant au fond d’eux-mêmes l’empreinte et les souvenirs des vieux cultes (p. 330) ».

Après 1918, la France, devenue puissance mandataire au Levant, tente un éphémère État alawite avant de le fondre dans un État syrien à majorité sunnite, soit les oppresseurs habituels. Les jeunes Alawites s’engagent alors en nombre dès cette époque dans l’armée ainsi que dans deux partis politiques rivaux qui proposent un projet laïque intégrateur : le Parti nationaliste social syrien favorable à une Grande Syrie pré-arabe, et le Baas panarabe. Dans les années 1960, les militants baasistes s’emparent du pouvoir à Damas. Puis, après de féroces luttes intestines, en 1970, l’Alawite baasiste Hafez al-Assad devient l’homme fort de la Syrie. Ce baasiste qui a épousé une ancienne militante du Parti nationaliste social syrien donne aux Alawites la direction du pays tout en s’ouvrant aux autres minorités religieuses chrétiennes, druzes et chiites et en s’entendant avec une large partie de la population sunnite.

ALAOUITES.gif

Drapeau des Alaouites sous le mandat français en Syrie

Les Alawites demeurent une énigme spirituelle, ethnologique et culturelle. Hostiles au prosélytisme, ils gardent secrète leur foi qui baigne dans un ésotérisme complexe mâtiné de croyances autour de la réincarnation de l’âme. Oscillant depuis des siècles entre certaines écoles sunnites modérées et des tendances chiites imamites, les Alawites souhaitent principalement se protéger des multiples menaces qui les entourent. Avec raison, car cette communauté très particulière incarne une part de cette diversité humaine que le monde ultra-moderne entend éradiquer. Voilà pourquoi il faut défendre les Alawites.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 46, diffusée sur Radio-Libertés, le 29 septembre 2017.

lundi, 02 octobre 2017

La revue de presse de Pierre Bérard (02 octobre 2017)

homepage.jpg

La revue de presse de Pierre Bérard

(02 octobre 2017)

Au sommaire :

Atlantico : les données de la démographie allemande au regard de l’immigration :

http://www.atlantico.fr/decryptage/deficit-demographique-...

Débat sur le modèle américain animé par Edouard Chanot (Radio Sputnik) entre Charles Gave, ancien élève de Milton Friedman, et Thibault Isabel, rédacteur-en-chef de la revue Krisis.

https://www.youtube.com/watch?time_continue=1355&v=F7...

La vente d’Alstom, « une opération de guerre économique ». Le bradage d’une grande affaire française à l’américain General Electrique et à l’allemand Siemens. Écouter l’émission de franceinfo du 26/09/2017 :

https://www.egaliteetreconciliation.fr/La-vente-d-Alstom-...

Revisitant l’histoire en privilégiant le rôle de « l’État profond », Lucien Cerise nous donne ici une interprétation décapante de la révolution bolchevique de 1917 dont il sous-évalue manifestement les crimes, ce qui suffit à saisir son entretien avec des pincettes. Il explique en revanche très bien ce que sont les ressorts des sociétés libérales contemporaines :

https://www.egaliteetreconciliation.fr/Cent-ans-apres-le-...

MBC-photo.jpg

Figaro vox publie une critique de Mathieu Bock-Côté du livre des conversations du « conservateur » Alain Finkielkraut et de la « progressiste » Elisabeth de Fontenay « En terrain miné ». Bock-Côté ne dissimule pas son parti-pris pour le premier et se livre à une bonne exploration du surmoi de la gauche fait de pirouettes rhétoriques, seules à même de les maintenir dans l’empire du Bien. À vrai dire, son choix coule de source pour les lecteurs de ce livre bancal :

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/09/26/31001-201...

Extraits de la remarquable descente en flamme d’une « Histoire mondiale de la France » parue sous la direction de Patrick Boucheron par François Bousquet. Elle est parue dans la dernière livraison de la revue Éléments :

http://blogelements.typepad.fr/blog/2017/09/histoire-mond...

Julian Assange, un combattant de la liberté d’expression. Portrait tracé par l’OJIM :

https://www.ojim.fr/portraits/julian-assange-master-hacke...

Le journalisme et les belles histoires bien racialisées quand ça arrange l'ethniquement correct. Réjouissante chronique d’Ingrid Riocreux :

http://blog.causeur.fr/lavoixdenosmaitres/en-langage-de-j...

La fortune des 500 Français les plus riches a été multipliée par sept en 20 ans. La « discrimination » dont on ne parle pas :

https://www.les-crises.fr/la-fortune-des-500-francais-les...

 

dimanche, 01 octobre 2017

Les Noirs américains vont-ils tous devenir islamistes?

american-muslims.jpg

Les Noirs américains vont-ils tous devenir islamistes?

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Ce n'est plus une découverte, même pas une redécouverte. Ce qu'il faut bien nommer le racisme anti-Noirs aux Etats-Unis n'a cessé de sévir. Même si la population noire est en train de devenir majoritaire face aux Blancs, elle n'est pas près de changer le rapport de force entre ces derniers, qui détiennent tous les postes qui comptent, et les Noirs, encore largement contraints aux petits emplois ou au chômage.
Cependant les Blancs craignent de plus en plus de se voir à terme détrônés par les Noirs. Il s'agit plus d'un fantasme que d'une perspective sérieuse, sauf peut-être dans les villes ouvrières de la rust belt, où les Noirs s'en sortent mieux que les Blancs car s'adaptant mieux à la crise et bénéficiant de plus d'appuis que les Blancs de la part des communautés Noires. C'est d'ailleurs comme on le sait parmi ces « Pauvres Blancs » que Trump avait trouvé beaucoup de ses électeurs.

Jusqu'à présent, les conflits raciaux entre Blancs et Noirs aux Etats-Unis ne s'étaient pas accompagnés de conflits religieux, les uns et les autres pratiquant les mêmes religions dominantes, protestantisme ou catholicisme évangélique notamment Les choses pourraient rapidement changer si les Noirs, comme certains ont commencé à le faire, se convertissaient à l'islam. Ce ne serait pas principalement par une découverte spontanée du Coran. Ce serait parce qu'ils seraient travaillés, principalement via l'Internet, par des recruteurs arabo-islamistes ayant récemment pris conscience de ce que représenterait pour eux une conversion massive au djihad dans un pays, les Etats-Unis, où le Président avait publiquement déclaré vouloir interdire l'immigration musulmane.

Mais pour que ces conversions massives, sinon encore au djihad, du moins à l'islamisme, se fassent rapidement, il faut que des leaders d'opinions au sein des Noirs américains se convertissent publiquement à l'islam et en affichent les signes distinctifs.

colin-kaepernick-650-362.jpg

Colin Kaepernik

C'est ce qui en train de se faire avec le joueur de football américain métis Colin Kaepernik. Celui-ci est depuis quelques mois au coeur d'une affaire ayant pris une grande ampleur. Il avait refusé d'écouter debout l'hymne américain à la fin d'un match, pour protester contre les violences commises par la police à l'égard des Noirs. Déjà célébré pour ce fait chez les afro-américains, il l'est plus encore aujourd'hui du fait que Trump avait dans un tweet fait allusion à ses semblables en termes de « son of a bitch » dans lequel Kaepernick avait affirmé s'être reconnu 1).

L' « affaire Kaepernik » prend actuellement une grande importance chez des millions de Noirs, pour qui celui-ci est devenu un symbole de leur résistance nécessaire au « supremacisme blanc ».  Mais le point important pour nous ici est que Kaepernick avait partout annoncé s'être converti à l'islam et arbore depuis une magnifique barbe noire, signe distinctif du mâle dominant et du guerrier en terre d'Islam.

Si la polémique continue, il y a gros à parier que sous peu l'islamisme se sera répandu parmi les noirs américains souffrant de la ségrégation ambiante. Ces nouveaux convertis ne se transformeront pas nécessairement tous en combattants de la foi, mais il suffira que quelques milliers d'entre eux le fassent pour que, dans une société où les armes à feu s'achètent sur étagère, les Etats-Unis deviennent rapidement un nouveau terrain de guerre où l'Etat Islamique ou ses homologues poursuivront sur une vaste échelle leur lutte à mort contre l'Occident.

  1. http://www.lci.fr/international/sortez-moi-ce-fils-de-p-i...

 

samedi, 30 septembre 2017

Kurdistan irakien. Un référendum inutile?

kurdesdrap.png

Kurdistan irakien. Un référendum inutile?

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Les Kurdes d'Irak ont voté massivement pour l'indépendance le 26 octobre dans le référendum non officiel organisé par diverses organisations autonomistes avec le soutien de leur chef Massud Barzani. Ceci a soulevé une tempête dans la région, qui pourtant n'en manque pas.

En effet, les Kurdes d'Irak représentent environ un tiers de la population kurde globale, laquelle s'était identifiée comme kurde dès l'Antiquité. Comme l'indique Wikipedia , la région du Kurdistan était connue par plusieurs termes apparentés au mot Kurdedès cette époque. Les Sumériens l'appelaient Kur-a, Tritium ou encore le pays de Karda, les Élamites Kurdasu, les Akkadiens Kurtei, les Assyriens Kurti, les Babyloniens Qardu, les Grecs Kardoûkhoi et les Romains Corduene.

Mais par le traité de Lausanne de 1923, le Moyen-Orient a été divisé en plusieurs pays qui ne prennent pas en compte le droit des Kurdes à disposer de leurs terres. En effet, d'une grande importance géopolitique dans la région, le Kurdistan est également riche en pétrole et en eau. Il est donc convoité par les grandes puissances.

Le Royaume-Uni et la France se sont vu confier des mandats sur les nouveaux États créés par ce traité de Lausanne, sur l'Irak pour le premier, sur la Syrie et le Liban pour la seconde. Les populations, notamment kurdes, présentes dans ces Etats se sont donc trouvées artificiellement séparées. Elles n'ont pas tardé à se révolter, mais sans succès.

Par ailleurs, en Turquie, nouvel avatar de l'Empire ottoman, la révolution kémaliste du pays s'est faite à partir de 1923 sur la base du déni de l'existence d'une très forte minorité kurde en son territoire. Depuis les Kurdes n'y ont plus aucun droit. Ils sont sommés d'oublier leur culture et de se fondre dans la société. Beaucoup ont résisté, mais ils ont été maintes fois réprimés par les forces turques. Ceci est encore le cas aujourd'hui. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui les représente, fait l'objet de nombreuses attaques du gouvernement. Sa branche armée, les Unités de protection du peuple (YPG), est considérée en interne comme une organisation terroriste et combattue comme telle.

L'engagement kurde contre l'Etat Islamique

Cependant aujourd'hui les YPG livrent l'essentiel de leurs combats contre les forces djihadistes de l'État islamique (EI). Bien que musulmans les Kurdes ne se reconnaissent pas dans l'Islam de combat exporté par l'Arabie saoudite. Aussi la coalition internationale comprenant notamment les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, qui s'était formée pour combattre l'EI apporte aux Kurdes une aide aérienne et logistique dans les combats contre les islamistes.

En 2015, les effectifs des YPG étaient estimés entre 35 000 et 65 000 combattants, dont environ 40% de femmes. Ce sont eux (elles) qui représentent l'essentiel des forces terrestres engagées sur divers terrains notamment pour la reprise de Mossoul et de Raqqa. On notera que la Russie, pour sa part, ne fait pas appel aux Kurdes. Ceci tient au fait que ces derniers ont longtemps combattu Bashar al Assad, allié des Russes mais considéré par eux comme un oppresseur.

kurdistan-map.png

Inutile pour les Kurdes de rêver aujourd'hui à un grand Kurdistan

Les fortes minorités kurdes présentent en Irak, en Syrie et en Turquie, rêvent toutes semble-t-il de reconstituer un grand Kurdistan. Mais ceci se ferait aux dépends de leurs pays d'accueil, qui se trouveraient amputés de parties importantes de leurs territoires et confrontés à un nouvel acteur étatique au Moyen-Orient et en Turquie. Il est donc très probable qu'elles n'y réussiront pas, sauf bouleversement des équilibres politiques. A défaut, les Kurdes voudraient se constituer en petits Etats kurdes indépendants au sein de ces pays. Là encore, ils se heurtent à des résistances considérables.

C'est la raison pour laquelle le référendum organisé en octobre par les Kurdes d'Irak a suscité le refus du premier ministre Haider al-Abadi. Celui-ci a refusé tout processus de négociation, proposé dans un premier temps par Massud Barzani. Les Américains à leur tour se sont déclarés hostiles à l'indépendance du Kurdistan iranien. Ils craignent sans doute d'y perdre ce qui leur reste d'influence en Irak.

Un rejet extérieur général

Il est difficile de pronostiquer aujourd'hui ce qu'il adviendra du référendum kurde. Dans l'immédiat, il a suscité des mesures de rejet générales. Les compagnies aériennes desservant le Kurdistan iranien à partir de l'Egypte, la Jordanie, le Liban et bien entendu la Turquie ont suspendu leurs vols. Elles ont dit qu'elles ne les reprendraient qu'à la demande expresse de Bagdad. Les opérations commerciales avec ces pays, indispensables à la survie du Kurdistan, ont été par ailleurs suspendues.

Il faut observer qu'une situation de même nature pourrait se produire en Espagne, dans le cas d'une volonté d'indépendance affichée par les Catalans lors du prochain référendum sur l'indépendance, déclaré illégal par Madrid et qui devrait cependant se tenir le 1er octobre.

On doit cependant se demander si les Etats nationaux pourraient imposer de force à une population n'en voulant vraiment pas de demeurer dans les frontières de ces Etats. Ils seraient obligés d'utiliser la force, ce qui pourrait conduire à une situation de guerre civile.

En Irak comme en Catalogne, la position des puissances extérieures, notamment les Etats-Unis et dans une moindre mesure la Russie, sera aussi à prendre en compte. Elles feront tout leur possible pour ne pas affaiblir les Etats concernés, dans la mesure où elles les ont intégrés dans leurs stratégies internationales.

mercredi, 27 septembre 2017

China beschouwt Umvolkung Europa als grote bedreiging voor eigen economie

umvolkung.jpg

China beschouwt Umvolkung Europa als grote bedreiging voor eigen economie
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Massa immigratie en islamisering grootse bedreigingen voor stabiele en welvarende toekomst Europa

Om sterke exportmarkt te behouden zou China kunnen gaan investeren in autochtone Europese gezinnen


China is gebaat bij grotere en welvarende autochtone Europese gezinnen, exact het tegenovergestelde van wat de linksgroene/liberale/progressieve elite met onder andere massa immigratie uit de islamitische wereld probeert te bereiken.

Het door de Europese Unie en zijn Westerse lidstaten gevoerde massa- of volksvervanging- immigratie beleid –door critici met een korte term ook wel Umvolkung genoemd- wordt in China als een kapitale blunder beschouwd die een grote bedreiging vormt voor de Chinese economie en welvaart. In Beijing beseft men namelijk dat Europa door het binnenhalen van miljoenen moslimmigranten dermate sterk zal verarmen, dat China hierdoor een van zijn grootse exportmarkten zal kwijtraken. China heeft er dan ook alle belang bij dat ‘populistisch’ genoemde partijen in Europa steeds sterker worden, en zou zelfs serieus kunnen overwegen om met financiële steun de autochtone Europeanen over te halen weer méér kinderen te krijgen – exact het omgekeerde van wat links/liberaal/progressief in ons werelddeel probeert te bewerkstelligen.

De heersende elite in Brussel, Berlijn, Parijs, Rome en Den Haag voert al geruime tijd een cultuurmarxistisch beleid waarin het stichten van gezinnen, en dus krijgen van kinderen, door de autochtone Europeanen zwaar ontmoedigd wordt. Tegelijkertijd wordt de migrantencrisis aangegrepen om met behulp van tal van ‘hulp’organisaties en NGO’s, die feitelijk fungeren als legale mensensmokkelaars, enorme aantallen moslimmigranten op zee te ‘redden’ en naar Europa te halen, en zo de al veel eerder in gang gezette ‘vervangingsmigratie’, oftewel Umvolkung, in extreem hoog tempo aan onze samenleving op te leggen.

Massa immigratie zal Europese economie doen instorten

Naïeve progressieve academici, waar zowel linksgroene en liberale als sociaaldemocratische en christendemocratische partijen mee doortrokken zijn, lijken in weerwil van alle feiten te geloven dat al die miljoenen nieuwkomers zich probleemloos aanpassen aan onze maatschappij, en al op korte termijn productieve burgers worden. Dat het leeuwendeel van al die moslimmigranten amper is opgeleid, en zoals de ervaring leert niet in staat is of niet gemotiveerd is om iets te leren of te gaan werken, wordt steevast genegeerd.

Weinigen realiseren zich dat Europa’s eigen-cultuurvernietigende beleid ook een grote bedreiging is voor de Chinese economie, welvaart en daarmee binnenlandse stabiliteit. China is bezig met het ontwikkelen van de nieuwe Zijdenroute, die het land via Kazachstan en Rusland met (Oost) Europa moet gaan verbinden, en die een deel van de groeiende export naar Europa moet gaan afhandelen. Maar als Europa straks dankzij de huidige massa immigratie geen sterke economie meer heeft, en honderden miljoenen consumenten fors verarmd zijn, heeft die honderden miljarden euro’s kostende nieuwe Zijdenroute geen zin meer.

Mentaliteit ‘nieuwe Europeanen’ vernietigend voor productiviteit en welvaart

Het is voor de Europese politiek inmiddels te politiek-incorrect om toe te geven, maar verreweg de meeste ‘nieuwe Europeanen’ die met name dankzij Merkel en de EU naar onze landen worden gehaald, hebben een mentaliteit die haaks staat op wat onze economie en samenleving nodig heeft om ook in de toekomst productief en welvarend te kunnen blijven. Velen blijken liever hun hele leven van de staat (uitkeringen, toeslagen) te blijven leven, en/of daarnaast op ‘minder legale’ manieren het nodige ‘bij te verdienen’. Bovendien blijken de weinigen die wel op normale wijze in hun eigen onderhoud willen voorzien, vrijwel uitsluitend geschikt voor de laagst betaalde banen.

umv2.jpg

En als de door ‘onze’ leiders gewilde nieuwe bewoners van Europa vervolgens dan toch wat geld hebben om onze economie te ondersteunen, blijken ze dat vooral in eigen kring te houden en uit te geven. Deze sociaal-economische gewoonten die moslimmigranten met zich meenemen zijn een grote bedreiging voor het Chinese Zijdenroute project, en zelfs voor de Chinese economie in zijn totaal, omdat die voor een aanzienlijk deel drijft op de export naar Europa.

China dreigt door Umvolkung EU grote klant kwijt te raken

Als er niet snel een halt toe wordt geroepen, zal de huidige Umvolkung-immigratie de Europese sociale systemen overbelasten en doen instorten. Daarmee zal het gedaan zijn met onze koopkracht en Europa’s economische macht, en raakt China niet alleen een van zijn grootste klanten kwijt, maar komt ook nog eens het doel van Beijing om door middel van het aangaan van vreedzame economische samenwerking een multipolaire wereld te creëren, één die niet langer wordt gecontroleerd en bepaald door enkel de Verenigde Staten, in groot gevaar.

De voorstellen van EC-president en globalist Jean-Claude Juncker –in Brussel samen met ‘onze’ eigen vicepresident Frans Timmermans een van de grootse voorstanders van Umvolkung en tegenstanders van het opkomende vrijheidspopulisme- om Europese bedrijven tegen buitenlandse overnames te beschermen, zijn vooral tegen China en Chinese ondernemingen gericht. Dat lijkt koren op de molen van de ‘populisten’, die immers uit zijn op het sluiten van de grenzen, al is dat voornamelijk gericht tegen de import en verspreiding van islam.

Chinese investeringen in Europese samenleving?

De oplossing voor dit dilemma –het stoppen van Umvolkung/islamisering van Europa, en tegelijkertijd het openhouden van de grenzen voor economische groei en samenwerking- kan wel eens gelegen zijn in het koppelen van economisch open grenzen aan Chinese investeringen in de autochtone Europese samenleving, die door haar eigen leiders juist stap voor stap steeds verder wordt uitgehold en uitgeknepen, waarmee het krijgen van kinderen financieel wordt ontmoedigd en zelfs onmogelijk wordt gemaakt.

Dat kan bijvoorbeeld betekenen dat China gaat investeren in onderwijs, scholen, opleidingen, de gezondheidszorg en mogelijk rechtstreeks in Europese gezinnen door bijvoorbeeld het promoten en subsidiëren van een ‘drie kinderen’ beleid. ‘Tenslotte weet China dat vervangende (autochtone Europese) geboorten betere consumenten voortbrengen dat vervangende migratie,’ schrijft Andrew Korybko voor Oriental Review. ‘Beijings Zijdenroute-strategie staat of valt met het behouden van het potentieel van de indrukwekkende consumentenmarkt in de EU.’ Omdat populisten eveneens tegen islamitische Umvolkung-migratie zijn, zou samenwerking tussen hen en China een win-win situatie voor beide partijen kunnen creëren.

merkel_cdu_fuer_deutschland.jpg

Cultuurmarxisten in Brussel en Berlijn bedreiging voor China

In Oost Europa, met name in Hongarije, Polen en  Tsjechië, is zowel de samenleving als de politiek in fel verzet gekomen tegen de door Brussel en Berlijn gewilde massa immigratie en islamisering. Mochten de EU en diens Westerse lidstaten –zoals Duitsland, Frankrijk, Italië en Nederland- hier desondanks toch onverkort aan vasthouden en daarmee de bom onder de stabiliteit en welvaart van hun eigen samenleving tot ontploffing brengen, dan zal het economische centrum zich definitief verplaatsen naar Oost Europa, waar de nieuwe Zijdenroute sowieso als eerste zal aankomen. West Europa zal dan zijn weggezonken naar Tweede- of zelfs Derde Wereldstatus.

‘Zolang China erin slaagt om de consumentenmarkt in de EU sterk te houden en zelfs te versterken, zal Beijing zich amper zorgen hoeven maken over zijn langetermijnstrategie voor West Eurazië. Maar als de culturele marxisten winnen, en hun vervangende migratie dit alles verpest, dan zal China zich geconfronteerd zien met een grote bedreiging voor zijn eigen plannen voor een leidinggevende rol in de wereld.’ (1)

VS wil Europa via immigratie en islam uit te schakelen

En daarmee hebben we ook meteen het antwoord waarom de VS er zo op gebrand is dat Europa miljoenen moslims binnenhaalt. Een geïslamiseerd, gedestabiliseerd en verarmd Europa zal én geen economische concurrent meer voor de Amerikanen zijn, én geen aantrekkelijke partner meer zijn voor China en Rusland om een nieuw, niet op militaire verovering gericht machtsblok te creëren, dat de islam definitief buiten de deur houdt en daarmee de welvaart voor al zijn onderdanen tot in lengte van generaties garandeert.

De echte vijanden voor onze toekomst en die van onze (klein)kinderen zetelen daarom niet in Beijing en Moskou (integendeel), zoals de Europese elite ons wil doen laten geloven, maar in Brussel, Berlijn, Parijs, Rome (Vaticaan) en Washington.

Xander

(1) (gebaseerd op) Zero Hedge

lundi, 25 septembre 2017

L'Iran désormais puissance dominante au Moyen-Orient

iranenvironnement.jpg

L'Iran désormais puissance dominante au Moyen-Orient

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

On le soupçonnait depuis longtemps, beaucoup comme la Russie en seront plutôt satisfaits, Mais pour Israël, si le pays ne change pas de politique, et pour les Etats-Unis, il s'agira d'une sorte de catastrophe.
Le média iranien Teherantimes, que l'on devrait mieux connaître en France, vient d'annoncer l'essai réussi par l'Iran d'un missile balistique de moyenne portée, capable d'atteindre des cibles distantes de 2000 km et d'emporter différentes têtes 1) .

Ceci devrait changer significativement le rapport de force au Moyen-Orient. Les 45.000 soldats américains déployés dans la zone, ainsi que tous les alliés des Etats-Unis, y compris en premier lieu Israël, sont désormais à portée.

Cette annonce survient quelques jours après les agressions verbales de Donald Trump à l'ONU, ainsi que sa volonté d'imposer à Téhéran de nouvelles sanctions. Celles-ci seraient décidées au prétexte que l'Iran n'aurait pas respecté l'accord dit nucléaire par lequel elle s'engageait à ne pas développer d'armes atomiques. Or tous les observateurs internationaux affirment au contraire qu'il n'en est rien. Cependant, si de nouvelles « sanctions » unilatérales étaient décidées, le Président Hassan Rouhani a précisé à son retour de New York que toutes les options en matière de riposte seraient envisageables.

Plus récemment, il a déclaré que si la nation iranienne avait toujours recherché la paix et la sécurité, elle continuerait à défendre les peuples yéménite syrien et palestinien, « que cela plaise ou non ». Peu après le commandant de la Garde Révolutionnaire le général Mohammad Ali Jafari a été plus explicite. Selon lui, les Etats-Unis, avec le discours de Trump, ayant montré toute leur hostilité, devaient désormais s'attendre à des réactions douloureuses pour eux dans tous les domaines, y compris militaires, a-t-il laissé entendre.

focus-pays-iran-9-638.jpg

Il est évident que Téhéran est loin d'avoir encore mis au point des armes atomiques et des missiles représentant une menace sérieuse. A cet égard en Asie la Corée du Nord dispose d'une avance considérable. Cependant l'Iran a déployé plus de 100.000 hommes sur le terrain. Il s'agit de contingents chiites endurcis, capables d'affronter les faibles effectifs des pays sunnites, notamment l'Arabie saoudite, susceptibles de leur être opposées. En cas encore improbable d'une bataille conventionnelle avec Israël, celui-ci, malgré la puissance de ses armements, aurait fort à faire.

La Syrie et son allié la Russie devraient-ils s'inquiéter de voir l'Iran en passe de devenir une puissance dominante dans la région. En principe non, puisque Bashar al Assad et Moscou se sont mis d'accord depuis des mois pour constituer avec Téhéran un « pont » chiite qui contrebalancerait les pétro-dollars des pays sunnites et l'influence américaine. On peut penser par ailleurs que l'Iran a bien compris que la Russie était désormais décidée à maintenir ses implantations militaires en Syrie et réagirait à toute éventuelle menace iranienne. Celle-ci serait hautement improbable du fait qu'au contraire l'Iran a concédé à l'aviation russe l'accès à l'une de ses bases aériennes.

Ce sont par contre les Kurdes et leur apparente volonté de constituer au nord de l'Irak l'amorce d'un véritable Kurdistan indépendant qui devraient prendre l'avertissement iranien au sérieux. Ce projet a jusqu'ici été soutenu par Washington et Tel-Aviv dans le but d'en faire ce qui pourrait être un instrument régional permettant de lutter contre l'influence iranienne. Or déjà combattu par la Turquie, ce projet ne résistera pas à un rejet par l'Iran. Les Kurdes devraient faire bien attention à leurs futures décisions, quels que soient les résultats de futur référendum, s'il a lieu. Même si leurs valeureux peshmergas ont pu être appréciés ces derniers mois dans la lutte contre l'Etat Islamique, ils ne feraient pas long feu devant un rejet général. Mais ce point ne peut être examiné ici. La question kurde mériteraient bien d'autres articles.

Les Européens qui pour leur part sont en train d'investir de façon importante et dans de nombreux domaines en Iran ne devraient voir aucun inconvénient à la mise en place d'une Iran puissance dominante au Moyen-Orient. Même si celle-ci devait dorénavant disposer d'une capacité de « deterrence » militaire importante.

1) http://www.tehrantimes.com/news/417036/Iran-successfully-tests-new-2000km-range-missile

La revue de presse de Pierre Bérard (24 sept. 2017)

complete-guide-tor-writing-press-release-508261318.jpg

La revue de presse de Pierre Bérard (24 sept. 2017)

Au sommaire :

Alain Finkielkraut sur France inter :

http://www.fdesouche.com/884513-finkielkraut-mal-totalita...

Court extrait filmé de l’entretien précédant où l’on admirera la constante imbécilité de l’animateur Demorand :
http://www.fdesouche.com/883443-finkelkraut-grand-remplac...

Alain Finkielkraut et Elisabeth Lévy. « La gauchitude se fonde sur la certitude arrogante d’incarner la marche du monde »  :
https://www.dailymotion.com/video/x611z6n

Michel Drac. Une longue chronique sur le livre de Thierry Meyssan (2 heures 30 !), agent d’influence irano-syrien dont le témoignage et les interprétations sont souvent sujets à caution, ce que Drac ne conteste nullement. Il donne ici une vision des guerres contre la Libye et contre la Syrie de la puissance impériale véritablement décoiffante à laquelle j’incline à croire pour l’essentiel :
 
https://www.youtube.com/watch?v=Fd-QLO99RAI

« A moy que chault ! » sur les rêveurs partisans de l’union des droites. Bref, de la réconciliation impossible entre Adolphe Tiers et Louis Rossel. Si par malheur cela devait arriver ce serait pour le camp « révolutionnaire-conservateur » le baiser de la mort, les « élites » du coffre-fort aurait tôt fait de rendre son existence fantomatique :
 
 
Dans une excellente conférence du Cercle Aristote, Olivier Rey présente son livre « Une question de taille » :
 
 
« Contre une époque de gémissement et d’exhibition universelle, Redeker et Yonnet nous invitent à retrouver le souci du tragique et la vertu du courage ». Bonne tribune d’Eugénie Bastié :
 
 

vendredi, 22 septembre 2017

Comment les USA se servent des islamistes et des Rohingyas pour contenir la Chine et prendre le côntrole de l’ASEAN

san_suu_kyi_strasbourg_22_octobre_2013-04.jpg

Comment les USA se servent des islamistes et des Rohingyas pour contenir la Chine et prendre le côntrole de l’ASEAN

Ex: https://www.agoravox.fr

Aujourd'hui de nombreux médias autant atlantiste qu'engagés accusent le Myanmar et Aung San Suu Kui de commettre des massacres envers la communauté Rohingya, les vrais responsables, les états-Unis jouent les bons Samaritains choqués par le sort des rohingyas et dans le même temps, le wahhabisme saoudien arrive dans la région comme il était arrivé en Thaïlande.

Le but de cet article, c'est de pointer du doigt les réels responsables de ces crises et de ces crimes contre la population Rohingya, et rétablir la vérité sur Aung San Suu Kui, une grande dame qui suit une voie bouddhiste très pure, et qui fait de son mieux malgré toutes les insultes et les mensonges propagés par les médias atlantistes à son encontre.

Quand les crapauds crachent sur la colombe

Le prix Nobel de la paix est diabolisée par les deux camps, d'un côté on nous affirme que les américains sont choqués par son comportement envers la communauté Rohingya, eux qui c'est bien connu, sont très attaché au respect des droits de l'homme, surtout des musulmans..., de l'autre on nous dit qu'elle est et a toujours été au service des USA.

Pour preuve, on la montre en photo toute souriante avec Hillary Clinton ou Madeleine Allbright.

Il faut se souvenir qu'elle posait aussi tout sourire avec les généraux de l'ancienne junte birmane, ceux la même qui l'ont gardé pendant 15 années en résidence surveillée et qui ont torturé et tué nombre de ses proches.

Ce comportement intrigant, elle l'avait expliqué ainsi : elle ne développait de haine contre personne, car si elle le faisait, elle ne pourrait pas trouver de solution pour obtenir la paix.

C'est une femme qui suit une voie très pure du Bouddhisme Théravada.

Et effectivement, elle et son mouvement, la NLD, ont reçu un important financement venant des USA, mais, si peu de gens le savent, c'était aussi le cas pour Ho Chi Minh, qui avait reçu de nombreuses aides des USA avec qui il avait été en bon terme au début, il avait même écrit la 1er constitution du Vietnam indépendant en s'inspirant de la constitution américaine.

Le truc, c'est que ce soutien c'était pour l'aider à faire partir les français, une fois que les français ont quitté le Vietnam, les USA ont arrêté l'aide et favorisé la mise en place d'un chrétien anti-français et anti-communiste, Ngo Din Diem, qui avait tout pour leur plaire...

myanmar-rohingya-malaysia-arrival_0-1728x800_c.jpg

Une femme libre au service de son peuple

Aung San Suu Kui n'a pas réagi comme une bonne employé des états-unis en ne s'opposant pas au projet Chinois One Belt One Road (nouvelle route de la soie) qui sera bénéfique pour les deux pays.

N'obeissant pas servilement malgré tout les cadeaux, car elle a toujours été intègre et au service de son peuple.

Alors aujourd'hui, les crapauds crachent à tout va sur la blanche colombe, et tous les médias occidentaux qui la portaient aux nues il y a peu, se mettent maintenant à la diaboliser et la rendre responsable de ces massacres.

Mais ce qui se passe au Myanmar, est comme un film qui a déjà été joué en Thaïlande (explication ci dessous), et là où les "journalistes de la résistance" se trompent lourdement, c'est qu'Ang San Suu Kui n'a rien à voir avec Thaksin Shinawatra, l'homme du Carlyle groupe et de George Soros, mis en place par les USA et qui avait créé la crise avec les islamistes dans le sud du pays.
.
Pour preuve, Thaksin n'a jamais été diabolisé par les médias occidentaux, au contraire, il bénéficie de tout leurs soutiens, car c'est toujours un bon serviteur des intérêts US alors qu'Ang San Suu Kui subie actuellement un vrai lynchage médiatique unanime !

Aung San Suu Kui dénonce d'ailleurs l'« énorme iceberg de désinformation » propagé par les médias occidentaux, désinformation créée pour générer des problèmes entre les différentes communautés et promouvoir les intérêts des terroristes ».

Dans son communiqué, la conseillère d’Etat dit "faire en sorte que toutes les personnes de notre pays aient droit à la protection de leurs droits, pas seulement politique, mais également sociaux et humanitaires."

Elle ajoute : "Nous savons bien mieux que d’autres ce que c’est que d’être privés de droits et de protection démocratique."

Quand la resistance se trompe et manipule

Tony Cartalucci, auteur normalement bien informé a fait un long article accusant Ang San Suu Kui d'être au service des USA depuis toujours, dans son article il montre une photo du prix nobel avec un nom sur la main qu'il associe à la photo d'un moine bouddhiste integriste anti-Rohingya, mais le problème c'est que Aung San Suu Kui n'a pas un message de haine sur sa main, Soe Min Min est le nom d'un prisonier politique membre de son parti, la NLD.

La députée NDL a toujours promis à « toutes les personnes qui vivent dans ce pays une protection » en accord avec les droits de l'Homme.

Et elle est accusée par les bouddhistes extrémistes anti-rohingya, d'être pro-musulmane !

La voie du milieu

Que peut elle faire ?
Favoriser une minorité qui met en danger la majorité ?

Laisser les USA déstabiliser le pays avec les Rohingya, qui, pour beaucoup sont certainement en fait des bengualis ?

Non, elle fait ce qu'il y a de mieux pour son pays et la majorité des habitants et n'est certainement pas responsable des crimes que l'on lui reproche.

Il ne faut pas oublier qu'elle est loin de tout contrôller, la junte militaire a encore du pouvoir, elle détient 25% des sièges au Parlement et contrôle trois ministères clés.

L'acharnement des médias et politiciens occidentaux contre elle devrait mettre la puce à l'oreille.

Mais ceux-là même qui normalement ne se laisse pas prendre par la propagande des médias atlantistes, sont tous tombés dans le panneau à propos des accusations contre Aung San Suu Kui et ne s'étonnent même pas en l'accusant de plus belle, qu'ils font exactement ce que fait la propagande US.

cartemyanmar.jpg

Qui contrôle les militaires birmans ?

Il faut savoir que lorsqu'ils ont organisé les élections en 1990, les dirigeants de la junte birmane étaient près à lâcher le pouvoir, mais la France qui avait découvert le gisement gazier de la mer Andaman, ne voulait pas que le contrat passe aux anglais, car Ang San Suu Kui était mariée à un anglais et ils avaient alors donné de l'argent et les armes à la junte pour qu'elle puisse garder le pouvoir.

Depuis la France a une énorme influence sur le pouvoir birman.

La junte, avec le soutien financier et militaire des français, avait commencé par prendre le contrôle de l'opium des Shans, dans le nord du pays, forçant les américains qui contrôlaient le trafic (deux agents de la DEA avaient été trouvé sur le terrain, et ils n'étaient pas infiltré, les shans savaient qui c'étaient !) à déplacer leurs productions en Afghanistan.

Et de nombreuses ONG avaient alors accusé la Birmanie d'être une narco-dictature qui blanchissait l'argent de la drogue grâce à Total.

Peu de temps après, l'Afganistan était devenue 1er producteur mondial d'opium à la place des Shan, et oui ils ont les pouces verts les américains, couleur du dollars...

Aujourd'hui, la France est contrôlée par les USA (Carlyle groupe et Young Leader de la french american foundation), mais notre pays garde son influence sur la Birmanie, ainsi, avant de pouvoir se présenter aux éléctions de 2012, Ang San Suu kui avait reçu la visite d'Alain Juppé et avait ensuite du dire lors d'une interview que la compagnie Total avait aidée au développement du pays.

Alors qu'elle avait toujours dénoncée le soutien de la France et de Total au régime birman, et leurs complicités dans les violations des droit de l'homme.

Avant : Aung San Suu Kyi dénonce l'action de Total en Birmanie
Après le passage de Juppé :
Aung San Suu Kyi a déclaré : « Total est un investisseur responsable en Birmanie

Elle avait ensuite été autorisé à se présenter.

L'occasion de rappeler, que lorsque la France était complice des nombreux crimes commis contre le peuple birman et les minorités éthniques (massacres, tortures, viols, travail forçé...), nos médias et politiciens étaient bien silencieux, alors qu'aujourd'hui ils sont unanimes pour accuser Ang San Suu Kui de crime contre les Rohingyas...

On peut se demander si les militaires birmans toujours "sous influence" ne jouent pas un double jeu avec elle à propos de la situation des Rohingyas...

Qui sont ces Rohingyas ?

Installés dans l’Etat de Rakhine, les Rohingyas sont privés de la nationalité birmane car ils seraient venus dans le pays après 1823, d'après l’histoire officielle.

Selon ces sources, « leur arrivée ne remonterait qu’à la fin du XIXe et serait liée à la politique d’immigration mise en place durant la colonisation » britannique.

Selon le vieux principe du « diviser pour mieux régner », ils auraient été favorisés par les colons au détriment des autres populations et ils ont toujours combattu les birmans sous les ordres des anglais lors des guerres d'indépendance.

Ils parlent une langue proche du bengali, qui est aussi parlée dans la région de Chittagong au Bangladesh.

Le Bangladesh est le pays le plus densément peuplé au monde, et personne aujourd'hui, ne s'étonne du fait qu'il y ai tant de Rohingya qui sortent de partout, et qui d'ailleurs pourrait faire la différence entre un bangladais et un Rohingya ?

Et maintenant le Bangladesh dénonce le fait que les militaires birmans aient miné la frontière, pour diminuer le flux incroyable, pour ne pas dire l'invasion de Rohingya et très certainement de bengali.

Mais on peut se demander pourquoi tant de Rohingya veulent se rendrent en Birmanie alors que tout le monde sait qu'il y a une répression et une guerre !

Ou alors, pourquoi le Bangladesh les force à partir ?

cartemigraroh.jpg



La vérité sur ce qui se passe en Birmanie

En fait la situation n'est pas difficile à comprendre, les Rohingyas sont utilisés par les USA pour empêcher le développement économique de la Chine et de la Birmanie.

L’État de Rakhine, où vivent les Rohingyas, est le point de départ de l’un des projets de la Chine, la One Belt One Road (nouvelle route de la soie) qui relie le port de Sittwe à des infrastructures qui conduisent à travers le Myanmar à la ville méridionale de Kunming en Chine.

Une crise de réfugié et des terroristes wahhabites comme en Europe

Des flots de réfugiés Rohingyas arrivent dans les pays d'Asie du Sud Est, créant une crise et des tensions entre les pays de l'ASEAN exactement comme en Europe.

Et si l'on sait qu'aujourd'hui, une grande partie des réfugiés en Europe ne viennent pas de Syrie, d'Irak ou de Libye, mais de pays voisins comme la Turquie, et fait partie d'un plan de dilution des nationalités en Europe, on ne parle pas encore de la véritable origine d'une partie des réfugiés Rohingyas, qui sont très certainement des habitants du Bangladesh.

Et cette crise de réfugié, déstabilise les pays de l'ASEAN que les USA veulent contrôler pour l'opposer à la Chine et ainsi empêcher la création d'une puissance asiatique qui menacerait son hégémonie, de la même manière qu'ils déstabilisent l'EU qu'ils contrôlent et l'oppose à la Russie, pour empêcher le développement des deux entités.

Islam_in_Asia_islam_asia_southeastern_1500px_40x40_.tif1.png



L'arrivée du wahhabisme saoudien, preuve de l'implication US

Comme par hasard, une partie des Rohingyas, convertie au wahhabisme saoudien se lance aujourd'hui dans une guerre contre les militaires birmans.

Dans un article récent intitulé « La nouvelle insurrection d’Asie. Les abus de la Birmanie contre les musulmans Rohingya provoquent une réaction violente », le Wall Street Journal ose affirmer que l'arrivée des islamistes wahhabite soutenue par les saoudiens est une réponse aux violences subies par les Rohingya, et là on comprend mieux l'interêt d'une désinformation à ce propos :

"Maintenant, cette politique immorale a créé une réaction violente. La plus récente insurrection musulmane du monde oppose les militants Rohingya soutenus par les Saoudiens aux forces de sécurité birmanes. Alors que les troupes du gouvernement se vengeaient contre les civils, ils risquaient d’encourager davantage de Rohingya à rejoindre la lutte."

"Appelé Harakah al-Yaqin, appellation en arabe pour « le Mouvement de foi », le groupe répond à un comité d’émigrants Rohingya résidant à la Mecque ainsi qu’à un cadre de commandants locaux ayant une expérience de la guerre en tant que guérilleros à l’étranger. Sa campagne récente – qui a continué en novembre avec des attaques à base d’engins explosifs artisanaux et des raids qui ont tué plusieurs autres agents de sécurité – a été approuvée par les fatwas des clercs en Arabie saoudite, au Pakistan, aux Emirats et ailleurs.

Les Rohingyas n’ont « jamais été une population radicalisée, constate International Crisis Group, et la majorité de la communauté, ses aînés et ses chefs religieux, ont précédemment rejeté la violence jugée contre-productive. » Mais cela change rapidement. Harakah al-Yaqin a été créé en 2012 après que des émeutes ethniques à Rakhine aient provoqué la mort de quelque 200 Rohingyas. On estime que le mouvement dispose à présent de centaines de combattants qualifiés."

Cela rappelle ce qui s'était passé d'une autre manière en Thaïlande :

Les islamistes en Thaïlande

Si on regarde les faits par rapport à la Thaïlande, on peut noter que les attaques des islamistes dans le sud du pays ont commencé lorsque Thaksin Shinawatra, membre du réseau Carlyle, (lié à la CIA), a pris le pouvoir.

À l’époque où Thaksin Shinawatra était 1er ministre, il avait mis fin à tout le système de collaboration entre les autorités thaïlandaises et les dignitaires musulmans.

Système qui avait été mis en place par Prem, le grand stratège, conseiller du roi, et qui avait permis d'établir une bonne entente et une paix durable dans le sud musulman.

Puis Thaksin avait autorisé (ou ordonné) à l'armée de s'en prendre aux musulmans ce qui avait conduit à des horreurs,

Par exemple, en 2004, l'armée avait brutalement réprimé une manifestation de soutien à des musulmans innocents accusés d'avoir livré des armes aux rebelles et des centaines de manifestants avaient été arrêtés, poussés dans des camions militaires et entassés sur cinq couches d'épaisseur : 78 d'entre eux étaient morts étouffés.

Pourquoi casser un système qui marchait parfaitement et s'en prendre à des musulmans innocents ?

Le véritable but des mouvements islamistes dans le sud de la Thaïlande, c'est d’empêcher la construction du canal de Kra, projet équivalent au canal de Suez ou de Panama, qui serait extrêmement bénéfique à la Thaïlande et à la Chine, mais qui dérange énormément les dirigeants US.

Les islamistes tombent à pic pour les USA, car les troublent dans le sud empêchent la mise en place de ce projet.

Thaksin a fait exactement ce qu'il fallait pour protéger les intérêts américains au dépend des intérêts de son propre pays.

Après avoir créé des problème dans le sud, des islamistes wahhabite venant des réseaux terroriste internationaux sont arrivés en Thaïlande et les attentats sanglants ont commencé.

Au plus fort des attaques islamistes dans le sud de la Thaïlande, Thaksin y avait envoyé Anan Panyarachum, un ancien premier ministre et 2eme membre thaïlandais du Carlyle group (lié à la CIA), pour gérer la situation, un choix bien intrigant quand on sait que tout a empiré ensuite.

islamthai.jpg

La Thaïlande profondément divisée par les islamistes

Une partie de la population thaïlandaise avait été choquée par ces attaques islamistes et avait soutenue la politique dure et guerrière de Thaksin envers tous les musulmans alors que le roi Rama IX tentait de garder l'unité du pays et la tolérance entre toutes les religions.

Ce n'est pas un hasard, si ensuite, le coup d'état qui a renversé Thaksin, a été dirigé par un militaire musulman et royaliste...

Mais malheureusement, le fait que le pays soit dirigé par un musulman n'a pas calmé les terroristes wahhabite qui ne combattent pas pour l'Islam ou les musulmans, non, ils servent les mêmes interêts que Thaksin...

Les USA : le véritable ennemi des musulmans modérés en Asie du Sud Est

Toutes les personnes choquées par ce qui se passe en Birmanie au sujet des Rohingyas ou dans le sud de la Thaïlande ne doivent pas montrer du doigt les pays qui luttent pour leur indépendance, mais doivent s'en prendre aux USA, les véritables responsables des crimes commis.

Aujourd'hui, dans toute l'Asie du Sud Est, des imams wahhabites sont en train de transformer les pacifiques musulmans asiatiques en dangereux islamistes et les pays de l'ASEAN devraient se dépêcher de faire comme la Russie, et d'interdire la diffusion de cette secte intégriste wahhabite, qui se propage comme un poison sur toute la planète.

Source :
http://geopolis.francetvinfo.fr/birmanie-pourquoi-tant-de...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rohingya
http://www.investigaction.net/fr/myanmar-de-lessence-et-d...

 

mercredi, 20 septembre 2017

La déstabilisation du Myanmar: un plan américain pour créer un ‘Rohingyaland’, sorte de ‘Kosovo’ d’Asie du Sud-est

arméebirmanemyanmar.jpg

La déstabilisation du Myanmar: un plan américain pour créer un ‘Rohingyaland’, sorte de ‘Kosovo’ d’Asie du Sud-est

La mise en place d’un « Kosovo » asiatique

C’était trop tentant pour que les États-Unis puissent résister à la politisation d’une crise géopolitique aussi prometteuse ; comme prévu, ils ont trouvé le moyen d’intervenir diplomatiquement. Le leader de la majorité du Sénat, Mitch McConnell, s’est prononcé contre le gouvernement du Myanmar et a agrémenté sa déclaration avec des nuances fortes de « rhétorique d’intervention/responsabilité humanitaire pour protéger » lorsqu’il a annoncé « qu’il était nécessaire que le gouvernement fasse tout son possible pour protéger les Rohingyas et assumer ses responsabilité vis-à-vis des membres d’un groupe minoritaire religieux qui souffre depuis longtemps et dont des milliers d’entres-eux ont été forcés de partir en haute mer sur des navires improvisés et dangereux pour échapper à la persécution ». En affirmant que le gouvernement était responsable de ce qui arrivait aux Rohingyas à l’étranger (une affirmation absolument ridicule au niveau de n’importe quel Etat), McConnell a jeté de l’huile sur le feu. Ouvrant  la porte aux États-Unis pour renforcer potentiellement leur participation à la « médiation » de la situation dictant ainsi des « solutions » pour y mettre fin. En fait, le président Obama avait déjà établi un lien entre « la démocratisation » et la situation des Rohingyas par son gouvernement; et le Département d’Etat avait exigé qu’on leur donne la citoyenneté immédiatement. Les États-Unis poursuivent clairement des intérêts ultérieurs en utilisant la crise humanitaire comme couverture pour donner des sommations au Myanmar; mais quel est exactement leur finalité ?

Vers un modèle de fédération:

Plus que tout, les États-Unis veulent affaiblir la centralité de l’Etat du Myanmar et imposer un modèle de fédération au pays. Si un tel modèle de gouvernement pourrait être une étape constructive vers la résolution des crises internes de certains pays (par exemple, l’Ukraine), dans d’autres, il ne peut qu’accélérer le démantèlement de l’État. Le Myanmar tombe dans la deuxième catégorie, car un système de fédération conduira inévitablement à un archipel d’États-nations autonomes dispersés tout au long de la périphérie du pays et, bénéficiant d’un pouvoir accru dans leur nouveau cadre, ils pourront s’opposer plus efficacement à la règle centrale. Non seulement cela, mais ils seraient extrêmement vulnérables au lobbying étranger en faveur de leurs positions anti-gouvernementales, et les États-Unis pourraient les coopter afin de garantir que le Myanmar reste faible et divisé dans un avenir prévisible. Le cas échéant, les États-Unis pourraient également manipuler chacun des États-nations autonomes l’un contre l’autre afin de créer une crise territoriale ou politique qu’ils pourraient alors exploiter pour intensifier leur implication dans les affaires intérieures du Myanmar, et peut-être même un jour prendre la décision de démanteler entièrement l’Union du Myanmar (le nom officiel de l’état), en utilisant comme modèle le sanglant précédent yougoslave

[…]

L’automne Rohingya:

Pour arriver à ce point, cependant, les États-Unis doivent pousser le gouvernement du Myanmar dans une position critique afin que ce dernier mette fin à sa politique d’unité et accepte finalement une fédération. Comme expliqué précédemment, la manière la plus concevable par laquelle cela pourrait être atteint est que les Rohingyas commencent une rébellion à grande échelle contre les autorités. Un soulèvement sérieux dans l’État côtier du Rakhine pourrait être plus facilement soutenu par les clients étrangers (c’est-à-dire les États-Unis) que ceux qui ont cours depuis des décennies dans la périphérie, mais si ces derniers reçoivent l’ordre stratégique de renouveler leur campagne anti-gouvernementale en coordination simultanée avec une rébellion rohingya, alors les autorités se retrouveraient placées dans une situation extrêmement précaire et sans précédent

[…]

Le modèle syrien:

La guerre hybride des États-Unis contre le Myanmar pourrait très probablement suivre le modèle syrien impliquant un soutien intensif des pays de la région, en particulier, ceux dans lesquels de nombreux rohingyas se sont déjà installés. Cela signifie que le Bangladesh, la Thaïlande, la Malaisie et l’Indonésie auraient la possibilité d’adhérer à une alliance contre le Myanmar, car chacun de ces pays pourrait entraîner certains de leurs Rohingyas aux techniques des révolutions de couleur et/ou des guerres non conventionnelles avant de les renvoyer dans leur pays d’origine pour un déploiement futur. Un tel plan reflèterait ce que la Turquie, la Jordanie et l’Arabie saoudite font actuellement contre la Syrie, puisque chacun d’entre ces pays a déjà formé des Syriens (et des membres d’autres nationalités) sur leur territoire et ce depuis des années. Ce que les États asiatiques nommés ci-dessus feront contre Myanmar n’est pas différent, puisque cela suivra le même modèle éprouvé que les États-Unis ont mis au point au Moyen-Orient.

Cependant, ces quatre pays ne participeraient peut-être pas tous, car les considérations politiques au Bangladesh et en Thaïlande pourraient empêcher leur participation. La Malaisie et l’Indonésie, tout en gardant leurs réserves respectives, pourraient être tentées de jouer un rôle actif dans ce prochain conflit si les États-Unis réussissaient à les convaincre qu’elles lutteraient contre la discrimination anti-musulmane au Myanmar. Les Américains pourraient aussi proposer certains avantages économiques pour obtenir cette alliance, par exemple en acceptant de financer la plupart ou l’ensemble de l’opération tant que les territoires des pays respectifs pourront être utilisés comme bases de formation. En outre, ils pourraient faire pression sur Kuala Lumpur et Jakarta en ne continuant de maintenir le soutien existant (politique, militaire ou économique) qu’à la condition que ces derniers rejoignent la « coalition ». En échange de leur coopération, les États-Unis pourraient leur assurer un soutien dans la lutte contre l’Etat islamique s’il établit un point de convergence dans la région qui va de Mindanao à Sulawesi, comme cela a été spéculé avec inquiétude lors de la réunion du Dialogue de Shangri-La. Peu importe si les États-Unis sont sincères dans ce gage ou non (ils pourraient même obtenir un avantage stratégique en faisant venir l’Etat islamique dans la région), mais ce qui importe ici, c’est que cette promesse atténue la peur d’une plus grande insécurité en Malaisie et, par conséquent, l’influence dans son acceptation de l’opération Rohingya.

Le chaos pour une fin créative

Le faiblesse du Myanmar n’est pas la seule raison pour laquelle les États-Unis soutiennent les Rohingyas, car ces derniers ont de plus grands objectifs à l’esprit, ce qui serait grandement facilité. Voici ce que les États-Unis ont en projet pour l’Asie du Sud-est:

Des bases américaines:

La création d’un Rohingyaland indépendant ou en grande partie autonome pourrait conduire à la création de la première base américaine de l’Asie du Sud-est, de même que la fabrication du « Kosovo » a conduit à la mise en place du Camp Bondsteel comme premier avant-poste dans les Balkans. Les États-Unis pourront exploiter la préoccupation humanitaire entourant les Rohingyas afin de faire pression pour que des « observateurs » occidentaux « surveillent » la situation au Myanmar et l’éclatement d’une rébellion à grande échelle pourrait éventuellement déboucher sur une intervention internationale (« justifiée » par le faux prétexte « d’intervention humanitaire/responsabilité de protéger ») pour les soutenir. Quelle que soit la façon dont cela se développe, il est évident que les États-Unis aimeraient mettre en place une possible base militaire stratégique dans la région, car cela leur permettrait d’exercer une influence plus directe sur le reste du Myanmar, le Bangladesh, le nord-est de l’Inde (où les États-Unis pourraient contribuer à une déstabilisation supplémentaire afin de punir Modi pour les mouvements multipolaires majeurs à venir), et la province centrale du Yunnan en Chine.

myanmar army.jpg

Briser le BCIM:

L’intérêt des États-Unis dans ce coin de l’Asie du Sud repose sur le corridor commercial BCIM qui reliera le Bangladesh, la Chine, l’Inde et le Myanmar. Si ce plan ambitieux était mis en œuvre, la Route de la soie de l’Asie du Sud-est qui en résulterait réduirait considérablement les tensions entre l’Inde et la Chine, stabiliserait le ressentiment indigène du Nord-est et la périphérie rebelle de Myanmar et jetterait les bases d’un développement tangible dans cette région transfrontalière appauvrie. Tous ces avantages favoriseraient la multipolarité dans le couloir de quatre pays et renforceraient leurs défenses contre l’unipolarité rampante, d’où la raison pour laquelle les États-Unis ont un intérêt important à saboter le projet en utilisant ses manipulations rohingyas.

L’enjeu des pipelines:

La géopolitique de l’énergie est la motivation directrice pour la grande majorité des décisions géopolitiques américaines, notamment ses conceptions décrites contre le Myanmar. La Chine a récemment ouvert deux pipelines stratégiques de pétrole et de gaz traversant le pays, qui, par ailleurs, se terminent dans l’État de Rakhine. Comme on le sait, Pékin dépend de manière disproportionnée des envois d’énergie en transit par le point stratégique du détroit de Malacca, et l’ouverture de routes alternatives est l’ordre stratégique le plus élevé pour assurer la sécurité énergétique de la Chine. Alors que ses mouvements au Myanmar sont certainement un pas dans cette direction, si l’État de Rakhine est déstabilisé par une crise future (révolution de couleur et/ou guerre non conventionnelle), ou devient autonome/indépendant sous la tutelle américaine, alors l’avantage stratégique que Pékin tire de ces les pipelines seraient annulés et inversement deviendraient une vulnérabilité considérable.

Guerre de procuration contre la Chine:

La déstabilisation au Myanmar pourrait être exploitée pour inciter la Chine à une intervention conventionnelle, ce qui est certainement probable, mais elle pourrait également être utilisée pour la déstabiliser par d’autres moyens aussi. Un retour à la guerre à grande échelle pourrait conduire à une crise humanitaire au Yunnan avec des centaines de milliers de réfugiés qui arriveraient dans la province. Les combats limités entre le gouvernement du Myanmar et les rebelles de Kokang au début de cette année ont créé une sensation internationale mineure lorsqu’un nombre important et non prévu de gens ont fui vers la Chine. Depuis, certains d’entres-eux sont censés être repartis. La République populaire aurait eu des difficultés pour accueillir les réfugiés, démontrant qu’elle n’était pas préparée pour cette situation. Il faut comprendre que les combats qui ont provoqué cet exode humanitaire étaient relativement faibles et d’une intensité mineure, donc toute reprise réelle de la guerre ethnique sur toute la frontière entre le Myanmar et la Chine rendrait la crise antérieure de réfugiés minime en comparaison et créerait de sérieux défis pour Pékin.

Terrain de jeu djihadiste:

Enfin, le problème Rohingya pourrait devenir un cri de ralliement pour les djidhadistes internationaux en raison des allégations de violence bouddhiste contre les musulmans. Les experts annoncent déjà que l’Etat islamique recrute des Rohingyas mécontents, et il ne faut pas oublier que son rival d’Al-Qaïda cherche également à s’installer dans la région. Alors qu’une multitude d’opportunités régionales exploitables se présentent pour tout groupe djihadiste intéressé, la cause rohingya est la seule qui a déjà reçu une reconnaissance mondiale et une sympathie quasi universelle, ce qui implique une certaine « légitimité morale » pour les aspirants terroristes. Si l’Etat islamique ou Al-Qaïda se nichent dans l’État de Rakhine, les répercussions déstabilisantes seraient énormes dans toute la région. En fait, cela pourrait même inciter l’Inde et/ou le Bangladesh à organiser une sorte d’intervention, en particulier si les terroristes basés au Rakhine commettent des attaques contre ces pays. Il suffit de dire que l’introduction du terrorisme islamique dans l’État de Rakhine conduirait assurément à une plus grande internationalisation de la question rohingya et constitue une menace pour la sécurité des gouvernements de la région.

Buddhist-Monks-Against-Rohingya-1-600x400.jpg

Pensées finales

Le sort des Rohingyas provoque une préoccupation compréhensible chez beaucoup de personnes, mais l’aspect malheureux est que les États-Unis manipulent la réponse émotionnelle à court terme avec la crise actuelle des réfugiés afin de poursuivre leurs intérêts géopolitiques à long terme en Asie du Sud-est. La création prévue d’un « Rohingyaland » pro-américain autonome ou indépendant est semblable au même modèle stratégique qu’ils ont mis en place au « Kosovo », sauf que les États-Unis peuvent maintenant atteindre leurs objectifs grâce aux leçons indirectes de la Guerre Hybride qu’ils ont perfectionnés en Syrie. La croisade pour la création de cet Etat est intrinsèquement liée à la destruction de l’Etat hôte ciblé, ce qui, dans ce cas, verrait le « Rohingyaland » être baptisé par une mer de feu en se séparant du Myanmar. Les États-Unis ont des raisons géopolitiques concrètes pour soutenir les Rohingyas, principalement en ce qui concerne l’établissement de leur première base prévue en Asie du Sud-est continentale et leur désir de couper les itinéraires des pipelines chinois à travers le Myanmar. En outre, avec un avant-poste régional ferme au « Rohingyaland » (direct ou par procuration), les États-Unis peuvent entraver le corridor commercial multipolaire du BCIM et pousser leur influence au Bangladesh, au nord-est de l’Inde, au reste du Myanmar et peut-être même dans la province du Yunnan. Les prochains mois seront révélateurs de la mesure dans laquelle les États-Unis envisagent de soutenir le « Rohingyaland », mais, au vu des indications actuelles, il semble que ce soit une cause que Washington n’abandonnera pas de sitôt.

Par  

Andrew Korybko est analyste politique et journaliste de Sputnik. Il vit actuellement à Moscou.

Article original complet et en anglaishttps://orientalreview.org/2015/06/09/american-plan-for-a...

Traduit par La Gazette du citoyen

Source: http://lagazetteducitoyen.over-blog.com/2017/09/la-destab...

Recul prévisible du dollar face au yuan (chinois)

dolar-yuan.jpg

Recul prévisible du dollar face au yuan (chinois)

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Nicolas Maduro, président du Vénézuela, dont beaucoup prévoyait la chute du fait d'un soulèvement des classes supérieures vénézuéliennes armées par la CIA, voire d'une intervention militaire américaine, comme Trump l'avait laissé entendre, est toujours debout. Bien plus, il vient de passer à l'offensive contre le roi-dollar.
 
C'est en effet dans cette monnaie que sont cotées les ventes de pétrole et gaz vénézueliennes. Celles-ci avaient perdu beaucoup d'importance du fait de la baisse internationale du baril. Le brent était coté cet été aux environs de 50 dollars le baril soit moins de la moitié de ce qu'il valait dans ses heures glorieuses. Il paraît devoir remonter ces dernières semaines, mais le mouvement s'il se fait sera lent. Une grande partie des ressources du pays repose sur les exportations de pétrole. Ceci veut dire que des manipulations américaines intentionnelles du cours du dollar pouvaient fragiliser considérablement le gouvernement. Or elles étaient à craindre dans le cadre des sanctions décidées par Washington contre le régime.

Pour éviter ce risque, Maduro avait annoncé qu'il n'accepterait plus les paiements en dollars. L'euro avait été un moment envisagé, mais Caracas craignait que, vu la dépendance politique de Bruxelles à l'égard de Washington, les Européens appliquent eux-aussi des sanctions via l'euro. Aussi le 13 septembre dernier, le vice-président vénézuélien Tareck El Aissami avait annoncé que le pays exigerait des partenaires économiques du pays que les opérateurs utilisent un panier de devises excluant le dollar.

Le 15 septembre, le ministre du pétrole vénézuélien avait indiqué qu'en fait les cours des produits pétroliers seraient calculés en yuan. Il a par ailleurs annoncé que celui-ci s'établissait à 306,26 yuan le baril (306,26 petro-yuan), en hausse de 1,8 % par rapport à ceux de la semaine précédente.

Il faut rappeler que, lors de la dernière réunion du Brics, les membres avaient confirmé leur ambition de mettre en place une monnaie de change commune reposant principalement sur le yuan et le rouble. Ce projet avait paru encore un peu vague. On peut penser que, la Russie jouant un rôle important dans la survie du régime vénézuélien, les trois pays se mettront d'accord pour rechercher une unité de change incluant le petro-yuan. Vu que les réserves pétrolières vénézueliennes seraient les plus importantes du monde, le petro-dollar et par conséquent le dollar, verraient leur domination mondiale quelque peu ébranlée.

NB. Nous reviendrons prochainement sur la campagne mondiale de dédollarisation lancée par le Brics. Elle dépasse largement le cas du Vénézuela.