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jeudi, 05 janvier 2017

Pourquoi l’US Navy est-elle à quai ?

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Pourquoi l’US Navy est-elle à quai?

Ex: http://www.dedefensa.org 

On sait depuis longtemps, – en fait, depuis la fin de la Deuxième Guerre mondial, – que l’US Navy veille à garder en déploiement opérationnel un certain nombre de ses groupes de porte-avions, autour de cette unité centrale du contrôle des mers qu’est devenu le grand porte-avions d’attaque (CVA pour l’US Navy). Il s’agit d’une planification très complexe aujourd'hui parce que le nombre de CVA est réduit à dix et qu’un certain nombre d’entre eux doivent se trouver en relâche technique, soit pour une simple raison d’une nécessaire interruption du service pour repos et entretien courant, soit pour des périodes d’entretien plus fondamental (mise en radoub), soit pour des stades de modernisation, des réparations, etc.

Avec les CVA modernes, extrêmement complexes et d’un entretient délicat, ces périodes d’immobilisation s’allongent et rendent encore plus complexe la planification, alors que les crises ne cessant d’éclater et de se développer dans le monde. Quoi qu’il en soit, la Navy essaie d’avoir trois ou quatre unités en déploiements opérationnels en même temps sur toutes les mers du monde et selon les nécessités stratégiques du moment ; ces dernières années, des situations se sont présentées où ces déploiements simultanés étaient réduits à deux groupes, dans de courtes périodes intermédiaires où un CVA avait quitté sa zone opérationnelle alors qu’un autre se trouvait sur le point d’y arriver. Mais la situation actuelle est complètement originale et étrange : aucun déploiement opérationnel de CVA, une “première” depuis 1945, à la très forte signification stratégique et symbolique même si cette situation ne devrait durer que d’une à trois semaines.

Infowars.com s’empare de la nouvelle pour en faire une interrogation sur son sens politique et caché : pourquoi l’administration Obama a-t-elle ordonné ce repli de l’US Navy et ne se pourrait-il pas que cette mesure préparât une opération de type-falseflag d'ici le 20 janvier et la prestation de serment de Trump ?

« In what can only be described as a disproportionate appropriation of U.S. Navy assets, a blatant breach of standard protocol, and a possible set up for a false flag operation — the entire U.S. Navy aircraft carrier group, 10 active carriers, have returned to port and are now all sitting ducks. According to information displayed on GoNavy.jp, which tracks the current locations of all active aircraft carriers, the Obama Administration has ordered every single active U.S. aircraft carrier home.

» About 6000 sailors from the USS Dwight D. Eisenhower strike group returned to Norfolk, Virginia “out of nowhere” Friday, just ahead of New Year’s, after CVN69’s deployment on June 1. “The Eisenhower’s replacement carrier, the USS George H.W. Bush, was delayed by more than six months in the shipyards and will not be able to replace the Ike until early” 2017, Navy officials say. [...]

» Additionally it’s important to note that radio talk show host Alex Jones has warned of a possible impending false flag, one that may come before President-elect Trump takes office.

» Could something be brewing on the horizon? »

C’est essentiellement à partir d’une enquête faite par FoxNews et difffusée le 31 décembre 2016 qu’il est apparu que l’US Navy se trouvait dans cette posture. Le texte que donne FoxNews en complément de son reportage filmé reste assez confus à cause du mélange des explications techniques et budgétaires et des arguments de communication que donnent les officiels contactés. Il semblerait que cette situation ne durerait formellement qu'une semaine, à l'issue de laquelle le USS Carl-Vinson quitterait sa base et son port d’attache de San Diego pour aller prendre position dans le Pacifique ou éventuellement dans l’Océan Indien (ce qui demandera un certain temps et ne comblera réellement le “vide stratégique” que vers le 20 janvier, – justement...).

Voici quelques extraits du texte de FoxNews :

« For the next week, not only will there be no U.S. Navy aircraft carrier in the Middle East, but there will be no American aircraft carriers deployed at sea anywhere else in the world, despite a host of worldwide threats facing the United States. [...]

» While there is no U.S. aircraft carrier in the Middle East right now, there is a large deck U.S. Navy amphibious assault ship with thousands of Marines on board as well as helicopters and some jets to respond to a crisis, according to officials. [...] In the meantime, the Navy tells Fox News the U.S. military has other jets available to make up for the aircraft carrier gap in the Middle East and elsewhere in the world. The Navy can also “surge” a carrier now in port to deploy if necessary. But the absence of a deployed U.S. Navy aircraft carrier, long seen as a symbol of American power projection, is noteworthy. It is believed to be the first time since World War II that at least one U.S. aircraft carrier has not been deployed. [...]

» It’s not the first time there was a carrier gap in the Middle East. Last fall, the U.S. Navy relied on a French aircraft carrier to fill the void when the USS Theodore Roosevelt returned home. At the time it was the first gap in carrier coverage in the Middle East since 2007.

» Other factors contribute to the U.S. Navy not having an aircraft carrier deployed anywhere in the world right now. [...] The congressionally mandated budget cuts known as sequestration have also been felt on the waterfront since 2011. After billions of dollars were cut from the Navy’s budget, ships such as the George H.W. Bush were forced to prolong their time in the shipyards, which had a ripple effect down the line. If the Bush had left the shipyard on time, she would have relieved the Ike in the Gulf or the Mediterranean, officials tell Fox News. »

On observera que les deux interprétations diffèrent notablement, Infowars.com posant aussitôt l’hypothèse d’un “coup” de l’administration Obama et FoxNews se contentant d’exposer les arguments de la Navy, tout en mettant en évidence le caractère stratégique extraordinaire de la situation qui symbolise bien le déclin de la puissance stratégique US. Il reste que cette occurrence effectivement extraordinaire se produit dans une séquence de grande tension aux USA, avec deux présidents, le sortant et le nouvel élu, en position d’affrontement jusqu’au 20 janvier et l’inauguration officielle du président Trump.

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Bien qu’une coïncidence reste effectivement possible, l’argument d’une situation provoquée ne peut être complètement rejetée, loin s’en faut. La Navy planifie de loin la situation de ses CVA, et il paraît plutôt étonnant qu’elle ait laissé se faire ce “vide” stratégique extraordinaire en plein processus de transition du pouvoir, dans une période où, en général, les forces armées US ont plutôt tendance, sinon mission de montrer leur puissance alors que le pouvoir politique est dans une position constitutionnellement incertaine. Cette remarque s'accompagne par ailleurs dans notre chef de la précision que nous sommes plutôt en complet désaccord sur l’énoncé de l’article d’Infowars.com selon lequel “l’administration Obama a ordonné que tous les porte-avions d’attaque de l’US Navy regagne leurs ports d’attache” (« ...the Obama Administration has ordered every single active U.S. aircraft carrier home... »). Une direction politique ne peut donner un tel ordre secrètement, surtout sur un temps très réduit comme l’article le laisse entendre, et l’US Navy de son côté ne se prêterait certainement pas à une manœuvre à long terme, demandant une planification à mesure, sans soulever l’aspect politique et stratégique complètement extraordinaire, sinon extraordinairement suspect de la chose dans la période actuelle de transition et de tension ; bref, il est difficile à des comploteurs, fussent-ils américanistes et de l’administration Obama, de jouer avec des groupes de porte-avions d’attaque comme l’on dirige des drones liquidateurs à 7.000 kilomètres de distance.

Il existe par contre une autre possibilité, qui est que l’US Navy ait volontairement effectué une telle planification pour priver le commandement civil d’une capacité importante de frappe, au cas où une opération de provocation (par exemple contre la Syrie) aurait été lancée pour tenter de déstabiliser, par exemple soit la candidature Trump, soit le président-élu Trump. (L’exemple choisi [Trump] est en fait le seul cas possible impliquant l’hypothèse d’une “opération de provocation” au vu de la distribution des pouvoirs, des candidats, de leurs programmes, etc., tout au long de la campagne USA-2016.) L’US Navy avait réalisé une opération de cette sorte, d’une façon politiquement très claire derrière les arguments techniques qui avaient permis de dégarnir les capacités d’attaque contre l’Iran dans la période 2006-2007, alors que les extrémistes de l’administration Bush (Cheney & sa clique) réclamaient une attaque contre l’Iran. De simples dispositions techniques, avec des procédures de remplacement arrangées dans un sens adéquat en modulant les déplacements des porte-avions avaient permis de réduire la présence de l’US Navy à deux, voire un seul CVA au large de l’Iran en juillet-août 2007, au moment le plus intense de la possibilité d’une attaque ; cette présence était absolument insuffisante pour le dispositif aérien et de soutien technique nécessaire à l’attaque stratégique envisagée. (On retrouve des traces de cette opération notamment dans le F&C du 18 juillet 2007 sur « Le porte-avions volant », tandis que de nombreuses autres références renvoient à un conflit ouvert entre des chefs du JCS et de l’US Navy, – les amiraux Mullen et Fallon particulièrement, – et les extrémistes de l’administration GW Bush.)

Avec cette référence à l’esprit, on peut effectivement donner une signification politique à cette situation stratégique extraordinaire de l’US Navy, au moins pendant cette période vitale et très tendue de la transition. On sait depuis longtemps, au moins dans la période depuis 9/11, que les militaires US ont été la fraction du pouvoir la moins encline au déclenchement d’un conflit et, en général, aux diverses politiques bellicistes développées avec ce zèle par les pouvoirs politiques et certains services de sécurité. Par ailleurs, cette même situation stratégique de l’US Navy sert de rappel utile, de la part des militaire, des promesses du candidat Trump de restaurer l’outil militaire US dans toute sa puissance. Enfin, pour couronner cette addition d’arguments qui ont une logique commune mais qui sont finalement contradictoires dans leur signification à long terme, la situation actuelle de “vide stratégique” de l’US Navy renforce le choix supposé de l’administration Trump d’abandonner une politique belliciste et d’interventionnisme extérieur... Puisque, décidément et preuve par les CVA de la Navy, il s’avère que les USA n’en ont plus les moyens...

mardi, 03 janvier 2017

Redistribution des cartes à l’échelle planétaire

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Bernhard Tomaschitz :

Redistribution des cartes à l’échelle planétaire

Trump a été élu Président des Etats-Unis, Erdogan a bâti un système autoritaire après un putsch militaire manqué

L’année 2016 a pris fin et cette fin d’année a été ponctuée d’événements qui auront immanquablement des répercussions sur l’année à venir et sur le futur plus lointain. Le 8 novembre 2016, après une campagne électorale longue, pénible et vicieuse, Donald Trump, Républicain, a été élu 45ème Président des Etats-Unis. L’« opinion publique », c’est-à-dire l’opinion fabriquée par les médias dominants, avait compté sur une victoire claire et nette de la candidate démocrate, Hillary Clinton.

On ne peut prédire d’avance si Trump tiendra effectivement ses nombreuses promesses électorales. Il a notamment annoncé qu’il renoncerait au traité de libre-échange transpacifique qui aurait lié les Etats-Unis à douze pays de l’espace asiatique/pacifique. Au lieu d’accords multilatéraux comme les traités transpacifique et transatlantique (avec l’UE), Trump veut réhabiliter la pratique des traités commerciaux bilatéraux et « ramener les emplois et les industries productrices aux Etats-Unis ». Le traité transpacifique n’était pas un simple traité de libre-échange. Ce traité était la pierre angulaire d’une géopolitique dirigée contre une Chine montante, mise au point sous la présidence d’Obama.

Contrairement à Hillary Clinton, favorite des néoconservateurs et du complexe militaro-industriel, Trump a promis, lors de sa campagne électorale, de pratique une politique étrangère mesurée. Cependant, cette promesse ne signifie pas pour autant que la politique étrangère américaine va opérer un changement de cap à 180°, malgré les propos apaisants à l’endroit de Moscou qu’a prononcés le fringant candidat républicain, entrepreneur immobilier dans le civil.  Il a déclaré en substance qu’il voulait résoudre le conflit syrien en accord avec le Président russe Vladimir Poutine. Ensuite, sa promesse d’investir des milliards dans les infrastructures défaillantes des Etats-Unis ne signifie pas qu’il négligera totalement la chose militaire. « Nous commencerons par dépenser de l’argent pour nous-mêmes mais nous demeurerons aussi forts qu’auparavant sur le plan militaire », a-t-il dit lors de l’un de ses discours. Il ne faut pas oublier que Trump vient d’accueillir dans sa future équipe gouvernementale quelques faucons en politique étrangère, sans doute pour apaiser la fureur de ses critiques néoconservateurs qui s’insurgent face à sa « nouvelle politique internationale ». Le futur ministre de la défense, James Mattis, est considéré comme un « chien fou ». Quant à son futur conseiller en matière de sécurité, Michael Flynn, c’est un ancien directeur des services secrets et un ancien général qui a toutefois gardé de bonnes relations avec les Russes. Flynn considère que les Etats-Unis « sont en guerre contre l’islamisme radical ». C’est là un langage que « peu d’Américains vont réellement comprendre; ils auront encore moins d’idées quant à la façon de la gagner, cette guerre ». Flynn a déjà conseillé Trump pendant la campagne électorale pour les questions militaires et de politique étrangère. C’est lui qui exercera sans nul doute une influence prépondérante sur l’attitude intransigeante qu’adoptera peut-être Trump face à l’Iran. Trump a défini l’accord conclu avec l’Iran pour mettre un terme à la querelle nucléaire, comme « l’accord le plus stupide de tous les temps », dont l’abandon devrait constituer sa priorité première.

Par ailleurs, dans un discours tenu début décembre, Trump a déclaré « vouloir renforcer des amitiés anciennes et s’efforcer de créer des amitiés nouvelles » et « vouloir aussi renoncer à la politique du gouvernement d’Obama qui, par des mises en scène et des coups d’Etat, entendait provoquer des « changements de régime » dans des pays tiers. Sous sa présidence, laissait-il entrevoir, les Etats-Unis « cesseraient de vouloir renverser des régimes étrangers, dont ils ne connaissent rien ».

Le coup d’Etat perpétré en Ukraine au début de l’année 2014 avec le soutien déterminant des Etats-Unis, s’est avéré une source particulièrement pernicieuse d’instabilité en Europe orientale.

Quelques indices permettent toutefois de croire que les relations entre Washington et Ankara s’amélioreront légèrement. Elles s’étaient considérablement refroidies depuis l’échec du putsch du 15 juillet 2016. Le Président Recep Tayyip Erdogan en avait profité pour faire arrêter quelque 36.000 opposants. Il reproche aux Etats-Unis d’héberger le chef d’orchestre présumé de cette tentative de coup d’Etat, le prédicateur islamiste Fetullah Gülen. Trump a plusieurs fois laissé sous-entendre qu’il autoriserait une extradiction vers la Turquie de ce nouvel ennemi d’Erdogan. C’est sans surprise que l’on a entendu Erdogan se réjouir de la victoire électorale de Trump : « Il accèdera officiellement à la présidence le 20 janvier 2017. Si c’était possible, j’aimerais bien le rencontrer avant cette date ».

A cela s’ajoute qu’Erdogan ne devra pas trop craindre l’immixtion d’un gouvernement Trump dans les affaires intérieures turques, en matière de droits de l’homme ou de démocratie, si ce n’est pour la forme. Ainsi, il pourra consolider le système présidentiel qu’il a taillé sur mesure pour sa propre personne en Turquie. C’est dans le même sens que s’exprime dans une interview Ekin Alptekin, président du conseil économique américano-turc : « Le gouvernement d’Obama n’a pas suffisamment tenté de nous comprendre et n’a pas manifesté d’empathie à l’égard de nos préoccupations ».

Entretemps, on devine de plus en plus clairement quelles allures prendra le système présidentiel turc concocté par Erdogan. Le premier ministre Binali Yildirim a fait savoir qu’Erdogan, à la façon d’un sultan ottoman, pourra désormais énoncer des décrets qui auront force de loi. L’état d’exception, toujours décrété aujourd’hui, suite au putsch militaire avorté, deviendrait ainsi un dispositif permanent. Erdogan ne doit pas trop craindre les critiques de l’étranger, surtout en provenance d’Europe, car l’UE a négocié avec lui un compromis sur les réfugiés. Finalement, les mesures draconiennes qu’il a prises après le putsch raté ne l’ont nullement conduit à l’isolement international.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, http://www.zurzeit.at , n°52/2016).

lundi, 02 janvier 2017

Alain Corvez sur la Syrie et ses enjeux géopolitiques

 

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Dextra et ses militants vous souhaite une excellente année 2017 ! 
 
Et pour commencer cette année sur les chapeaux de roues nous recevrons 
Alain Corvez
Qui nous parlera de la Syrie et ses enjeux géopolitiques ! 
 
Au Molière
12, rue de Buci 75006 Paris 
 
Vendredi 6 janvier 19h 
 
Une bonne résolution de l’année 2017 : 
Venez nombreux et à l’heure !

2016 : la droitisation du paysage politique

De tous ces scrutins, il est possible de tirer un certain nombre d'enseignements. Les idées s'affichant sans complexe de droite ne font pas à elles-seules la victoire (dans un référendum des courants disparates peuvent converger) ; de même, elles ne rassemblent pas encore une majorité absolue de suffrages (d'où l'échec du FPÖ en Autriche tandis que la victoire du ticket Trump-Pence, avec une minorité de suffrage populaires s'explique par la structure fédérale des États-Unis). Mais, ce sont bien les idées de la droite ontologique (et non seulement situationnelle), d'une droite qui ne cache pas son anti-modernisme, qui progressent et repoussent vers la gauche du spectre politique les idées qui occupaient son espace électoral ; ce que j'ai proposé d'appeler le «mouvement dextrogyre» (ou «dextrisme»). 

Qu'elle l'emporte ou échoue in extremis, 2016 a vu se concrétiser la déferlante «dextriste». Son ressort électoral est le populisme. Avec des caractéristiques propres à chaque pays, celui-ci consiste dans la valorisation de ce qui vient du peuple (angle social) et de ce que fait le peuple (angle démocratique). Il dénonce la distorsion entre le peuple et les élites ; il revendique donc l'exercice de la démocratie directe contre celle représentative. Politiquement, le populisme entend agir pour la protection de celui qui, dans une relation d'altérité, est le plus faible (défense de la main d'œuvre nationale contre la concurrence déloyale, sauvegarde de la dignité de la personne contre sa chosification). Doctrinalement, il se fait le défenseur de l'identité du corps social en tant qu'il est un tout (la nation) contre la juxtaposition d'identités partielles (les communautarismes) ; il affirme que les corps sociaux (comme la famille) existent en eux-mêmes et donc que la volonté des personnes (le mariage, par exemple) serve à s'y inscrire et non à les créer artificiellement. Il existe donc, dans le vote populiste, un double aspect patrimonial portant sur le niveau de vie (aspect matériel) mais surtout sur le mode de vie (aspect culturel). Le vote populiste, c'est la révolte des classes populaires oubliées et des classes moyennes qui se paupérisent (la «France périphérique» ou l' «Amérique du milieu») contre les métropoles mondialisées et multiculturelles. Au final, le populisme est un anxiolytique: il est l'anti-syndrome de Stockholm. 

Outre qu'elle est susceptible de varier en fonction des circonstances nationales, l'idéologie politique portée par le «mouvement dextrogyre» n'est sans doute pas encore parfaitement explicite et homogène. Mais, plusieurs traits caractéristiques peuvent être dégagés. Elle est une combinaison des facteurs suivants: 

- l'idenditarisme (par opposition au multiculturalisme): hostilité envers l'immigration considérée comme un facteur de déstabilisation culturelle et de désagrégation sociale, affirmation des racines chrétiennes des nations occidentales vis-à-vis de l'islamisme mais aussi du laïcisme ; 

- le souverainisme (par opposition au mondialisme): revendication de pouvoir disposer de son destin (contrôle des frontières), de déterminer son avenir (contrôle du pouvoir normatif) ; «Take back control» fut le slogan des partisans du Brexit ; 

- le subsidiarisme (par opposition tant au libéralisme qu'au socialisme): rejet tant de la loi de la jungle libérale (travail du dimanche) que de l'égalitarisme socialiste (assistanat) ; préconisation d'un État fort (susceptible d'exercer un protectionnisme douanier) mais limité dans ses domaines d'intervention (baisse des prélèvements obligatoires pesant sur les familles et les entreprises, défense des libertés pour les corps sociaux comme les institutions scolaires et universitaires) ; acceptation d'une société avec marché (où seuls certains biens sont échangeables) et non d'une société de marché (où celui-ci devient la méthode d'analyse de l'ensemble des phénomènes sociaux) ; 

- le conservatisme (par opposition au progressisme): affirmation de l'enracinement des personnes individuelles et collectives dans une histoire et des traditions ; il ne consiste donc pas en une simple volonté de maintenir l'ordre établi et en un frein au progressisme mais en une réaction aux différentes manifestations de la modernité, aussi bien l'individualisme que le matérialisme (d'où son insistance dans le combat pro-vie). 

La France n'échappe pas au «mouvement dextrogyre». Les sondages annoncent un nouveau «21-avril» opposant François Fillon à Marie Le Pen tandis que toute une partie des ténors de la gauche s'affiche désormais social-libérale (Manuel Valls, Emmanuel Macron). Cependant, les partis font encore de la résistance: la recomposition du spectre politique tarde encore et aucun des actuels candidats à la présidentielle ne semble avoir compris le contenu idéologique porté par le «dextrisme». Marine Le Pen cultive le souverainisme mais bascule vers une forme d'étatisme. François Fillon préconise les libertés économiques mais néglige la question identitaire. Tous deux s'adonnent au libéralisme sociétal même s'ils essaient de le mâtiner de marqueurs conservateurs (uniforme à l'école pour l'un, abrogation de la loi Taubira remplacée par un PACS amélioré pour l'autre). Faisant preuve d'une incohérence doctrinale (sous prétexte d'attirer à eux différents segments électoraux), ils ne satisfont donc pas entièrement leur électorat «droitier» qui est, en partie, susceptible de basculer de l'un à l'autre. À moins, chose possible mais difficilement réalisable dans l'état actuel des choses, qu'une meilleure offre politique ne se présente à lui…"

Extrait de: Source et auteur

L'Amérique ne renoncera pas à sa politique anti-russe en Afghanistan

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L'Amérique ne renoncera pas à sa politique anti-russe en Afghanistan

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Une rencontre dont les médias français ont peu parlé s'est tenue à Moscou le 27/12 entre représentants de la Russie, de la Chine et du Pakistan. Ils se sont mis d'accord pour obtenir de l'ONU le retrait de certaines personnalités afghanes d'une liste recensant des Afghans soumis à sanction compte tenu de leur aide aux Talibans en Afghanistan 1).
 
La rencontre a par ailleurs recommandé  l'instauration d'un « dialogue  pacifique » entre le gouvernement de Kaboul et les Talibans. Ceux-ci, présentés notamment par les Etats-Unis comme des terroristes à éliminer (ce que d'ailleurs ils n'ont jamais réussi à faire) devraient au contraire être considérés, selon les conclusions de la rencontre à Moscou, comme des auxiliaires efficaces contre l'emprise d'un Etat islamique (EI) de plus en plus présent en Afghanistan.

Le ministre russe des affaires étrangères a exhorté en conséquence Kaboul à se montrer plus coopératif avec le mouvement taliban, compte tenu de la montée croissante dans le pays de la branche afghane de l'EI. L'on comprend bien que la Russie comme la Chine veuillent lutter en Afghanistan et dans les régions voisines contre l'extrémisme de l'EI, qui s'en prend directement à leurs intérêts. Au contraire les Talibans, jusqu'ici accusés (non sans raisons d'ailleurs) de radicalisme religieux et d'une phobie anti-féministe spectaculaire, se révèlent infiniment moins dangereux que l'EI sur ces deux points.

Le président afghan actuel Ashraf Ghani aurait du se montrer satisfait de cet engagement trilatéral en faveur du combat qu'il est censé mener contre l'EI, bien plus menaçant pour lui que ne le sont ce qui reste de Talibans. Mais s'était sans compter sans les Etats-Unis dont le principal souci a été et reste de lutter contre l'influence russe dans la région. Ce n'est pas principalement le désir de défendre une démocratie à l'occidentale à Kaboul qui les conduit mais celui de se préserver l'accès futur aux richesses minières considérables de l'Afghanistan. Dans ce but, en dehors d'un maintien de plus en plus impopulaire d'une force militaire dans les principaux centres stratégique, ils ont déployé des moyens considérables, par l'intermédiaire de la CIA et des « forces spéciales », pour convaincre Ashraf Ghani de rester dans le rang, c'est-à-dire de s'opposer à tout retour de l'influence russe dans le pays.

Or Ashraf Ghani s'était doté d'un vice-président, un certain Rashid Dostum, qui déplaisait de plus en plus à Washington par son ouverture supposée à la Russie. Celui-ci était un chef de guerre, « war lord » qui ne se faisait pas remarquer par une grande aptitude à représenter l'idéal démocratique tel que conçu par les Américains. Mais pour ceux-ci son principal défaut était qu'il commençait à s'opposer à la politique américaine de plus en plus mal supportée par différents groupes tribaux. Au contraire, il semblait prêter une oreille favorable aux ouvertures russes et turques en faveur d'une Afghanistan plus ouverte à la coopération avec ses voisins asiatiques et potentiellement avec Moscou. Aussi avait-il fait l'objet de campagnes incessantes dans les médias américains dénonçant son « warlordisme ».

Finalement Washington a pu obtenir le principe de son éviction par Ashraf Ghani et son remplacement par Gulbuddin Hekmayar, un autre war lord qui ne le cède en rien en férocité à Dostum. Il a fait assassiner un grand nombre de ses rivaux. Quant aux moeurs, il est devenu populaire par son fondamentalisme islamique radical et sa recommandation d'inonder d'acide les femmes réticentes à se voiler. Ceci ne l'avait pas empêché de bénéficier d'un appui constant de la CIA, de ses dollars et de ses livraisons d'armes.

L'on comprend que la Russie et son alliée la Turquie, sans mentionner la Chine et le Pakistan, ne soient pas enthousiasmés par le retour d'un radicalisme proche du terrorisme à Kaboul. Certes, ces pays ne sont pas moins intéressés que les Etats-Unis par un futur possible accès aux richesses minières afghanes. Mais leur principal souci est la lutte contre un EI à leur porte. Un faible président Ashraf Ghani sous contrôle d'un vice président tel que Gulbuddin Hekmayar ne peut à cet égard que les inquiéter.

On se demandera si l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche entrainera une révision de la stratégie américaine en Afghanistan. Les intérêts stratégiques des Etats-Unis dans la région toute entière ne laisseront sans doute pas à Donald Trump d'autre choix que continuer dans ce domaine la politique d'Obama. Quant aux Européens, qui fournissent encore malgré leurs réticences des moyens militaires pour une prétendue lutte contre les Talibans, ils ne seront pas consultés.

1) Voir notamment https://www.geo.tv/latest/125224-Russia-China-Pakistan-ag...

 

dimanche, 01 janvier 2017

Meilleurs vœux pour 2017: l’année du réveil de la dormition?

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Meilleurs vœux pour 2017: l’année du réveil de la dormition?

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

La crise morale qui affecte l’Europe depuis maintenant près d’un demi-siècle va continuer en 2017. Les raisons de l’effondrement de notre civilisation sont toujours là. L’impuissance si ce n’est la complicité de nos dirigeants à cet état de fait va continuer. Beaucoup de Français espèrent un changement politique important à l’issue des élections présidentielles et législatives qui se dérouleront de mai à juin 2017. Ils se trompent. Rien ne sortira des urnes nationales, ni chez nous ni chez notre voisin allemand.

Le plus probable en France est un second tour opposant Marine Le Pen à François Fillon, même si la première fait une très mauvaise campagne, entretenant une confusion idéologique permanente afin de ne pas porter la tunique de Nessus de son père, adoucissant son programme jusqu’à le rendre méconnaissable, aboutissant sous l’influence de son conseiller Florian Philippot à une sorte de social-démocratie ayant comme seul axe de différenciation un programme non seulement anti-UE mais en vérité anti-européen. François Fillon, qui a tenu une ligne très libérale pour gagner les primaires de la droite et du centre, va également recentrer son positionnement. Ses positions pro-russes, salutaires sur le papier, semblent également s’amenuiser au fur et à mesure des semaines qui s’écoulent. Il décevra, et il ne peut que décevoir.

La gauche est laminée, même si Macron semble placé très haut dans les sondages, et ce centrisme libéral, qui empêche Bayrou d’exister à nouveau, pourrait créer la surprise. Cet ancien ministre de Hollande, qui n’a jamais été élu à la moindre élection, et dont le statut médiatique est parfaitement artificiel, exactement comme celui d’Alain Juppé avant sa défaite aux primaires, a néanmoins toutes les caractéristiques d’une baudruche politique. Je ne le vois pas si haut à l’arrivée.

En Allemagne, les choses sont également simples. L’AfD, mouvement populiste ayant axé sa campagne sur la dénonciation de l’insécurité migratoire, et fustigeant à juste titre la politique délirant d’Angela Merkel, devrait créer la surprise et dépasser les 15% des voix aux élections législatives. Ils seront alors victimes d’un évident cordon sanitaire des partis dits « respectables », maintenant au pouvoir une grande coalition affaiblie, à moins qu’une gauche plurielle, avec Die Linke, se mette en place. Comme en France, par la faute de la droite classique, ce serait alors la gauche la plus mondialiste qui imposerait ses vues à une population de plus en plus inquiète et hostile à cette immigration qu’on nous présente mensongèrement comme une force. La droite aurait pu depuis longtemps, en cessant de courir derrière la gauche ou de céder à ses oukases, briser ce consensus mou en osant une droite plurielle qui, à défaut d’être salutaire, limiterait la casse.

Il convient de noter que deux lignes s’opposent au sein de ce qu’il est convenu d’appeler la droite nationale en Europe, entre un courant identitaire, qu’on nous présente comme libéral, et un courant souverainiste, qu’on nous présente comme social. Au sein du FN, ce clivage est représenté par l’opposition entre Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot. Un discours social et identitaire ne serait-il pas pourtant le plus adapté ? Le discours anti-européen, qui dépasse la seule critique de l’UE actuelle ou du pilotage de l’euro, que sagement le candidat FPÖ a su taire en 2016 (Norbert Hofer), n’est-il pas avant tout une façon de ne pas s’attaquer aux vrais problèmes que sont la dénatalité des populations européennes indigènes et la submersion migratoire ?

Si l’Union Européenne actuelle doit être sévèrement critiquée, c’est d’abord parce qu’elle est à l’image des gouvernements nationaux qui en choisissent les dirigeants. Opposer un sain Etat « national » à l’UE est un mensonge et une forfaiture. Prétendre qu’on pourrait au niveau national réaliser ce que l’on se refuse de réaliser au niveau européen l’est aussi. Dire que l’Etat protège quand il trahit est aberrant.

La victoire du camp du brexit, qui a galvanisé les droites nationales en Europe, l’illustre amplement. Les Britanniques ont voté contre l’UE pour dénoncer des politiques dont sont responsables avant tout les gouvernements britanniques depuis un demi-siècle. Car ce sont eux, et eux seuls, qui ont ouvert les portes à l’immigration postcoloniale issue de son ancien empire, un phénomène grave que dénonçait déjà le conservateur Powell dans les années 60. Ce ne sont pas les Polonais qui posent problème à leur pays, contrairement aux tirades stupidement xénophobes de certains ténors de la droite. Les émeutes de 2010 et le scandale sexuel de Rotherham rappellent où est la vraie menace. Et ce n’est pas la faute de l’UE, même si elle partage les mêmes idées mondialistes que les dirigeants britanniques de « gauche » et de « droite ». Le brexit est donc une voie de détournement de la colère populaire vers un bouc émissaire facile, dont les tabloïdes britanniques depuis des années dénonçaient les travers.

Les malheurs des Britanniques ne viennent pas de l’UE, même si sa gouvernance actuelle n’est pas meilleure, mais d’abord de l’ancien empire colonial et des gouvernements « nationaux » qui les dirigent et les emmènent dans le mur depuis des décennies. Le brexit était donc une mauvaise réponse apportée à une mauvaise question.

Néanmoins, 2016 nous a enseigné que les Européens se méfient de plus en plus et à juste titre là encore de leurs dirigeants. En conséquence tout référendum est détourné pour devenir un vote de confiance à l’égard du pouvoir en place et à chaque fois, ce pouvoir est mis à bas. Matteo Renzi et David Cameron l’ont su amèrement à leurs dépens. L’alternance gauche/droite continue néanmoins comme auparavant et à chaque fois qu’une tête de l’hydre est coupée, elle repousse immédiatement sous un autre nom. En matière de promotion du multiculturalisme et d’opportunisme politique, Teresa May vaut bien David Cameron. Après avoir été favorable, certes du bout des lèvres, au maintien du Royaume-Uni dans l’Union Européenne, la voilà désormais une farouche eurosceptique. Dans le même temps, son ministre Boris Johnson, rallié à la cause du brexit par carriérisme pur, se ridiculise et a dû reconnaître avoir menti, tout comme Nigel Farage, lors de la campagne référendaire.

En somme, euro-mondialistes et eurosceptiques, même s’ils s’opposent, utilisent les mêmes méthodes de désinformation pour convaincre les citoyens de les suivre. Les uns promettaient une catastrophe économique totale en cas de brexit. Les seconds annonçaient que tout changerait avec ce vote. Même si le brexit réel n’a pas eu lieu, et n’est pas annoncé avant 2019 au mieux, on ne voit pas ce qu’il changera pour un pays qui n’avait pas l’euro et n’était pas dans l’espace Schengen.

2017 donc, une année pour rien ? Probablement. Mais tôt ou tard, les Européens vont bien finir par se rendre compte que tous leur mentent et voudront donner un grand coup de balai à cette classe politique incapable. Ce jour-là, les menteurs mondialistes et les faussaires souverainistes seront démasqués en même temps et envoyés dans les oubliettes de l’histoire. En attendant, pendant toute l’année 2017, le Parti des Européens va continuer de prôner une vraie alternative, défendre son programme révolutionnaire, en espérant qu’il pourra connaître cette année son ascension médiatique.

En tant que dirigeant du Parti des Européens, je souhaite à tous les Européens une très bonne année 2017, en les invitant à la méfiance face aux dialectiques de renoncement. N’espérez aucun changement politique par les voies traditionnelles ou les partis existants. Mais gardez espoir !

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

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samedi, 31 décembre 2016

Wordt Orbán Europese schakel tussen Trump en Poetin?

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Wordt Orbán Europese schakel tussen Trump en Poetin?

door Prof. Dr. László Marácz

Ex: http://www.elsevier.nl 

De jihadistische aanslag op de kerstmarkt in Berlijn laat zien dat West-Europa de ‘sense of urgency’ mist om met terreur om te gaan. De aanslag had plaats tegen de achtergrond van de geopolitieke veranderingen in de wereld, die na de inauguratie van de Amerikaanse ‘president-elect’ Donald daadwerkelijk vorm zullen krijgen, schrijft László Marácz.

Onthutsend was de houding van de Duitse autoriteiten daags na de aanslag. Op de persconferentie hielden zij vol dat zij geen fouten hadden gemaakt en dat het geenszins duidelijk was dat het om een jihadistische aanslag ging.

Reis door West-Europa

In plaats van het zwartste scenario te nemen dat er wel degelijk een ernstige terroristische actie had plaatsgevonden, vervielen de Duitse autoriteiten wederom in de Keulse ontkenningsreflex. Dit keer geen zevendaagse verdoezeling – er waren doden en gewonden gevallen – maar het verspreiden van mist. Al de Al-Qa’ida-achtige aspecten wezen echter vanaf de eerste minuut onmiskenbaar op een jihadistische aanslag.

De Tunesische migrant kon na zijn daad in Berlijn nog in dezelfde stad een moskee bezoeken, in Nijmegen of een andere Nederlandse stad een SIM-kaart ophalen (of kreeg hij deze aangereikt?), door België, Frankrijk en Italië reizen.

Nota bene door België en Frankrijk die verstrikt zijn geraakt in de war on terror. Deze terrorist was vuurwapengevaarlijk, zoals later in Milaan bleek. Zelfs bij een losgebroken crimineel vermeldt de politie nog weleens dat hij/zij vuurwapengevaarlijk is. Niets van dit alles in West-Europa.

Visegrad-landen sceptisch tegenover Merkel

De Visegrad-landen of V4 (Hongarije, Slowakije, Polen, Tsjechië) hebben vanaf september 2015 sceptisch gestaan tegenover het opendeurenbeleid van de Duitse bondskanselier Angela Merkel, die er zelf maar geen afstand van kan nemen.

Het valt niet te ontkennen dat haar beleid aantoonbaar de terreuraanslagen in Parijs, Brussel en Berlijn en veel andere steden in West-Europa, in de kaart heeft gespeeld. Ook nu nog arriveren er dagelijks 3.000 migranten in Duitsland. De Duitse autoriteiten geven daarin toe dat het onmogelijk is om van dergelijke aantallen de identiteit vast te stellen.

Trump vindt Poetin minder gevaarlijk dan jihadisme

De Amerikaanse president-elect Donald Trump beschouwt Rusland en Poetin als een minder gevaarlijke vijand voor het Westen dan het jihadisme. Daar valt alles voor te zeggen. Uit zijn aangekondigde benoemingen wijst niets op politieke naïviteit, maar juist op een nieuwe Amerikaanse geopolitieke agenda.

Vanuit die agenda bezien is de V4 een veel betrouwbaarder partner in de strijd tegen illegale migratie en het jihadisme dan West-Europa onder Duitse leiding. De V4-landen hebben hun krachten gemobiliseerd en defensie-structuren opgebouwd om illegale migratie en jihadisme buiten de deur te houden.

Orbán ontvangt Trump

Trumps agenda blijft niet bij retoriek. Viktor Orbán, de Hongaarse premier die zich heeft ingezet voor het succes van de V4, zal in februari van het nieuwe jaar door de nieuwe president worden ontvangen.

Voor zijn bezoek zal de Russische president Poetin in Boedapest zijn opwachting maken. De nieuwe alliantie Trump-Orbán-Poetin zal zeker meer werk gaan maken van het bestrijden van illegale migratie en jihadisme dan die van Obama-Clinton-Merkel. Die alliantie heeft Europa juist in gevaar gebracht.

László Marácz

Prof. Dr. László Marácz is verbonden aan de afdeling Europese studies van de Universiteit van Amsterdam. Zijn ouders kwamen na de Hongaarse Opstand in 1956 als vluchteling naar Nederland.

Syrie: la quadruple défaite de l’Occident

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Syrie: la quadruple défaite de l’Occident

par Georges Gourdin

Ex: http://www.nice-provence.info 

Nous dénonçons régulièrement dans nos colonnes l’erreur stratégique majeure de la France qui s’est engagée du côté américain dans les manœuvres de déstabilisation du Moyen Orient. Nous prévoyions dans notre article du 28 février 2015, Hollande et Valls appellent les jeunes au djihad en Syrie, que « la France paierait cher ses erreurs ». Nous espérions le 18 mars 2015 que la France puisse encore retrouver son chemin de Damas. Hélas, il n’en a rien été. Après le dernier sursaut de notre pays lorsque Jacques Chirac et Dominique de Villepin ont refusé en 2003 d’accompagner les Américains dans une guerre fomentée par eux en Irak, nous nous sommes embourbés jusqu’au bout avec ceux-ci, d’abord avec Sarkozy en Libye, puis avec Hollande en Syrie.

Nous paierons très cher une quadruple défaite en Syrie : défaites militaire, politique, économique et médiatique.

Défaite militaire

Les rebelles dits « modérés », armés, financés, formés par la coalition américano-saoudienne ne sont pas parvenus à renverser Bachar El Assad, soutenu par la Russie et l’Iran. La reprise douloureuse de la ville stratégique d’Alep marque la défaite de cette tentative de putsch militaire.
Ce ne sont pas seulement ces « djihadistes modérés » qui ont capitulé à Alep, c’est cette coalition douteuse entre l’OTAN et les Saoudiens soutenue également par les Israéliens. La reddition, le 16 décembre 2016, du bunker d’Alep-Est révèle la réalité de cette improbable alliance. Bien que la presse de propagande occidentale ait tu cet événement, les forces gouvernementales syriennes ont fait prisonniers une centaine d’officiers étrangers qui pilotaient les manœuvres militaires djihadistes. Les premiers noms de ceux-ci ont commencé à être diffusés, semant la panique à l’OTAN qui avait délégué sans autorisation 14 officiers, parmi lesquels des Américains bien sûr, mais également des Britanniques, des Allemands et des Français. C’est à cet éclairage qu’il faut comprendre la réunion précipitée à huis clos à l’ONU le 17 décembre.
Les Russes et les Syriens vont négocier cher ces prisonniers encombrants pour l’OTAN.

Défaite politique

Hollande n’est pas Chirac et Fabius n’est pas Villepin. Plusieurs observateurs avisés dénonçaient le zèle déployé par le gouvernement français à renverser le régime syrien. D’une part parce-qu’aucun débat parlementaire ne s’est tenu sur ce sujet majeur, d’autre part parce qu’il s’agit d’une ingérence militaire hostile à l’encontre d’un mays souverain, avec lequel la France entretenait peu de temps auparavant, des relations amicales. La France a trahi Bachar El Assad, comme elle a trahi Mouammar Khadafi.
Quatre députés courageux retrouvaient bien le chemin de Damas en février 2015, mais ils étaient aussitôt unanimement condamnés par la Police de la Pensée.
La « coalition occidentale » a commis une lourde faute en sous-estimant la Russie. Celle-ci n’ayant pas réagi lors de la destitution de Khadafi, l’OTAN pensait que la Russie serait impuissante également en Syrie. Mais d’une part la Russie dispose d’une base navale en Syrie, à Tartous, qu’elle ne pouvait abandonner. Et d’autre part les Occidentaux ont sous-estimé les avancées technologiques de l’armement russe. Ils ont découvert stupéfaits que les Russes disposaient d’armes au moins aussi sophistiquées que celles de l’OTAN.
Cette série d’erreurs de nos dirigeants occidentaux se paiera très cher car les pays de la « coalition occidentale » ont généré dans les mentalités syriennes une haine que plusieurs générations n’effaceront pas. La France pouvait jouer un rôle particulier au Moyen-Orient compte tenu de son histoire en Syrie et au Liban. Elle a tout perdu, et pour longtemps.

Défaite économique

Par voie de conséquence elle sera exclue de la reconstruction de ce pays. La Russie d’abord, mais aussi l’Iran et la Chine profiteront de l’aubaine.
Le gazoduc que le Qatar voulait faire passer par la Syrie pour alimenter l’Europe est la véritable cause de cette guerre. Robert Kennedy Junior, neveu de l’ancien président, publie un article très complet et très documenté sur le sujet (hélas, non traduit, bien entendu). Toutes ces vies humaines détruites, toutes ces atrocités, ces cités détruites, toute cette barbarie pour un gazoduc. La Russie continuera, malgré les manigances meurtrières américano-qataris, à alimenter l’Europe en gaz.
La Russie dispose des deuxièmes plus importantes réserves prouvées de gaz naturel, derrière l’Iran. Deux puissances qui sortent victorieuses de ce conflit. Sous la pression la France achète du gaz de schiste aux États-Unis, mais les approvisionnements ne sont pas aussi pérennes que ceux de nos grands fournisseurs : Norvège (38,1 %), Russie (12 %), Pays-Bas (10,8 %), Algérie (9,5 %). En outre le gaz américain est plus onéreux à cause de son transport en méthaniers à travers l’Atlantique.
Bref, tout faux également sur le plan économique. Et ce n’est pas tout.

Défaite médiatique

La victoire de l’armée gouvernementale syrienne met à jour la gigantesque manipulation médiatique qui a accompagné tout le conflit et qui s’est déchaînée ces dernières semaines lors de la reconquête d’Alep.
Tous les médias officiels dénonçaient les atrocités des troupes de Bachar El Assad sur les civils, les ruptures des cessez-le-feu unilatéraux, le véto de la Russie à la mise en place d’une trève. Bachar El Assad « le boucher » (selon les propos de Manuel Valls) massacrait son propre peuple avec l’appui du tyran de Moscou.
Or que découvre-t-on à présent dans les quartiers reconquis ? Une foule en liesse qui acclame l’armée de libération, un bunker pour les officiers de la « coalition occidentale »(1), la messe de Noël qui peut à nouveau être célébrée par les Chrétiens d’Orient. Mais on découvre aussi des geôles où l’on torturait les prisonniers et où l’on crucifiait les Chrétiens, on découvre des charniers et des drapeaux de Daesh, on entend des témoignages innombrables d’abus sexuels, notamment sur les très jeunes filles.
« On » nous aurait donc menti ? Délibérément, systématiquement, grossièrement ?
La presse alternative prend sa revanche sur les médias de la propagande qui se discrédite chaque jour tandis que la presse de réinformation acquiert une crédibilité supplémentaire(2). Les Français comprennent à quel point ils sont bernés par des mensonges permanents de la classe dirigeante.

C’est bien le seul point positif de tous ces événements dramatiques.

Georges Gourdin

[NDLR] Notre photo à la une est reprise du site christianophobie.fr, et comporte le commentaire suivant :
Après avoir été nettoyée autant que faire se peut, on a pu célébrer, pour la première fois depuis cinq ans, une messe de Minuit dans la cathédrale maronite en partie détruite par des bombardements islamistes.

(1) Faites un test tout simple et très rapide : tapez les deux mots « Alep » et « bunker » dans un moteur de recherche. Le résultat est édifiant : pas un seul média convenu n’apparaît. Seule la presse alternative traite cette information pourtant importante.
(2) Continuez de lire Nice Provence Info, le premier site régional de réinformation en Provence : vous avez bien raison !

vendredi, 30 décembre 2016

Russophobie et haine de Poutine : les chiens aboient

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Russophobie et haine de Poutine: les chiens aboient

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

En effet ”les chiens aboient, la caravane passe ”, c’est-à-dire que Moscou ne se laisse pas impressionner. La majorité des médias occidentaux a présenté l’intervention russe en Syrie comme une entreprise criminelle et impérialiste. C’est dans la logique stratégique de la diabolisation de Poutine ; le but  est d’entraver le rétablissement de la Russie comme puissance internationale. Inventer une menace militaire russe, répéter que la Russie vit sous une dictature, prétendre que la Crimée a été annexée et l’Ukraine agressée – prétexte des sanctions occidentales, totalement contre–productives – tout cela fait partie d’une politique pensée dès 2011 pour relancer la guerre froide mais aussi pour contrer le ”mauvais exemple” idéologique que donne la Russie de Poutine : patriotisme, restauration des valeurs traditionnelles, refus de l’idéologie gaucho– libertaire, populisme, défense de l’identité nationale, etc. La nouvelle Russie incarne tout ce que qu’abhorrent les classes dirigeantes occidentales, oligarchies coupées de leurs peuples. (1)

L’intervention russe en Syrie : mensonges et réalités

La reprise d’Alep par les troupes et les alliés chiites de Bachar el–Assad, aidés de manière décisive par l‘aviation et des détachements russes, a donné lieu à des accusations de « crimes de guerre » contre des populations civiles ; Vladimir Poutine a été accusé d’être le premier responsable, en tant que principal soutien d’ Assad. Ce dernier n’est certes pas un enfant de chœur mais il n’est pas pire que d’autres grands amis d’un Occident qui ferme par exemple les yeux sur les massacres que commet l’Arabie au Yémen. Les médias occidentaux ont exagéré, mensonges à l’appui, les exactions d’Assad, au cours de cette guerre civile, et caché des faits gênants.

 La propagande anti-russe a dissimulé que les massacres de civils, femmes et enfants, commis à Alep, ne l’ont pas été par les troupes d’Assad et ses alliés ou par l’aviation russe, mais par des tirs d’artillerie des ”gentils rebelles”, qui sont en réalité des islamistes fanatisés. Ils sont armés par les Américains, les Saoudiens et les monarchies du Golfe. Les assassins ne sont pas ceux qu’on croit.

La Russie est clouée au pilori, alors que tout le monde sait bien que toute opération militaire aérienne – y compris celles que mène la France, sous le commandement du suzerain américain – donne lieu à des dégâts collatéraux. On n’a jamais accusé de « crimes de guerre » les dirigeant  américains, alors que, depuis un peu plus de 70 ans, l’USAF a, au nom de la ”guerre juste”, commis le plus grand nombre de massacres de civils et de destructions de toute l’histoire. Les derniers en date concernaient la Serbie et l’Irak.

Dans cette affaire, les États–Unis et le gouvernement français qui lui obéit prennent objectivement le parti de l’islamisme sunnite terroriste, qui devrait être l’ennemi principal. Il l’est en parole – par la bouche de M. Le Drian – mais pas dans les faits. Ivan Rioufol remarquait justement et courageusement : « la menace que fait courir aux démocraties le totalitarisme islamique mériterait une riposte qui ne vient pas. Au contraire : les ”rebelles” islamistes d’Alep–Est (Syrie), soutenus par Al–Qaida, le sont aussi par les États–Unis et la France, qui se désolent de leur défaite. Cette inconséquence hisse Vladimir Poutine, protecteur des chrétiens d’Orient ciblés par les djihadistes, en leader respectable » (Le Figaro, 16/12/2016).     

Quant à l’ ASL (Armée syrienne libre) qui combat Assad, financée par l’Occident, il s’agit de troupes très louches, à la frontière du terrorisme islamiste, susceptibles de changer de camp comme de chemise. En voulant maintenir (pour l’instant…) Assad et les Alaouites au pouvoir en Syrie, la Russie joue la carte de la stabilité.

Si les Russes n’étaient pas intervenus pour empêcher la chute d’Assad, la Syrie serait devenue un enfer islamiste. Assad aurait été remplacé par Dae’ch et le chaos fondamentaliste se serait installé. Avec toutes les conséquences que l’on devine en Occident.

Provocations occidentales contre la nouvelle Russie

Ce sont d’ailleurs les interventions américaines en Irak, qui ont déstabilisé le Moyen–Orient et favorisé l’islamisme. C’est depuis la chute de Saddam Hussein que les chrétiens d’Orient sont éradiqués. L’Occident, suicidaire, a allumé le feu, là où la Russie veut l’éteindre. À ce propos, il faut rappeler la genèse de la nouvelle guerre froide (voulue) entre les gouvernements européens et leur suzerain d’outre Atlantique et la Russie de Poutine.

Après la chute de l’URSS en 1991, la Russie, dirigée par le faible Eltsine, en perte de puissance, a été dominée par les États–Unis  qui cherchaient à la neutraliser et à la vassaliser. Le réveil russe, opéré grâce à Poutine, n’a pas été accepté par les dirigeants occidentaux. On a donc inventé une ”menace russe”. La stratégie choisie, élaborée par la CIA et les planificateurs de l’Otan – américains et européens obéissants– fut celle de la provocation. Avec deux cibles : la Géorgie et l’Ukraine. En promettant à ces deux pays, contrairement aux engagements pris envers les Russes en plein désarroi lors de disparition de l’URSS, de les intégrer dans l’Union européenne et dans l’Otan, en sachant que ces deux hypothèses étaient absurdes économiquement et stratégiquement.

Le but de la provocation occidentale était seulement d’amener les Russes à réagir violemment, afin de créer un espace conflictuel. Mais cette stratégie a échoué, non seulement à cause de la mollesse et de l’indécision du président Obama qui devait gérer une situation décidée par d’autres que lui, mais aussi parce que le gouvernement de Poutine, contrairement à celui de Eltsine, a procédé à un redressement de la puissance russe et a décidé de ne pas se laisser impressionner et de ne pas céder. 

Trump et la Russie : promesses et contradictions

Normalement, lorsque Donald Trump entrera en fonction fin janvier 2017, il rompra avec cette politique sournoisement pro–islamique, anti–israélienne et russophobe de l’administration Obama. Mais, il faut surtout espérer que, suivant son programme révolutionnaire de politique étrangère, il osera une convergence USA–Russie, en rupture complète avec la politique des États–Unis depuis 1945. Si Donald Trump tient parole et résiste aux puissantes forces qui veulent infléchir sa politique, ce rapprochement avec la Russie, virage à 90°, sera un bouleversement majeur dans la géopolitique mondiale. Très hostile à Pékin, le nouveau président américain, s’il est bien conseillé – car il ne brille pas par sa subtilité –  peut  créer un séisme : une alliance Washington–Moscou (Trump–Poutine) constituerait une redistribution mondiale de toutes les cartes. Avec, à la clé, la fin de l’atlantisme. Les castes politiques et médiatiques européennes seraient déstabilisées, ne sachant plus à quel saint se vouer.  Un axe Amérique–Europe–Russie est au bout de cette logique qui passe au dessus des petits calculs des dirigeants européens qui seraient complètement dépassés. L’Europe est le maillon faible. Les promesses de Trump – comme je l’ai déjà dit dans ce blog– sont tellement porteuses de bouleversements fondamentaux qu’on se demande si elles sont sérieuses et si elles pourront être tenues.     

Le sérieux problème auquel se heurtera Trump après sa prise de fonctions le 20 janvier est qu’il devra concilier sa volonté affichée de se rapprocher de la Russie avec  l’implication de cette dernière aux côtés de l’Iran : coopération dans la guerre en Syrie, livraisons d’armes, etc. bref, relations au beau fixe. Car Trump, tout comme le gouvernement israélien, veut rompre avec la politique d’Obama favorable à Téhéran et dénoncer l’accord sur le nucléaire. Cette contradiction  – s’allier avec l’ami d’un ennemi –  sera très difficile à gérer.

Vladimir Poutine a récemment déclaré, voulant réinstaurer la Russie comme très grande puissance : « Nous devons renforcer le potentiel militaire de nos forces nucléaires stratégiques, en particulier avec des installations de missiles qui puissent pénétrer tous les systèmes de défense anti–missiles existants et futurs. » Allusion au ”bouclier anti–missiles” installé par les Américains en Europe centrale… Peut-être Poutine a–t–il voulu répondre à son imprévisible ”ami”, le futur président Trump, qui avait fait savoir, quelques jours auparavant, prenant le contrepied des positions d’Obama : « Les États–Unis doivent considérablement renforcer et étendre leurs capacités nucléaires, en attendant le moment où le monde deviendra raisonnable ». Il aurait confié à Mika Brzezinski de MSNBC : « Qu’il y ait donc une course aux armements ! On les surpassera à tous les coups et on leur survivra tous. » Bref, les choses ne sont pas claires.

Le déshonneur du gouvernement français

Les médias et le gouvernement français considèrent Poutine comme un affreux autocrate. En refusant de le recevoir à l’inauguration de la cathédrale orthodoxe de Paris, M. Hollande a commis une très grave faute diplomatique, obéissant probablement à un ordre venu d’outre Atlantique. Le président français n’a même pas humilié M. Poutine ou la Russie, c’est la France et son indépendance qu’il a humiliées.  

Mais, dans le même temps, Ségolène Royal, ministre représentante de l’État, aux obsèques de Fidel Castro, a fait officiellement l’éloge de ce tyran assassin, petit Staline tropical. Donc Poutine est infréquentable pour l’État français, pas le criminel Castro.

Le record de gaffes détenu par Mme Royal n’est pas en cause ; toutes les semaines, elle en commet une sur tous les sujets. Ce qui est en cause, c’est que la France, les gouvernements européens et l’UE, qui diabolisent le Kremlin, entretiennent d’étroites relations (intérêts financiers et corruption obligent) avec des monarchies du Golfe absolutistes et tyranniques, en fermant les yeux sur leurs exactions : notamment l’Arabie saoudite et le Qatar. L’adoration des ”droits de l’homme” est un culte à géométrie variable.

Ambiguïtés et reculades de François Fillon

 François Fillon, qui espère être élu président, commence déjà à se démarquer de Poutine, après avoir pris une position pro–russe en demandant l’arrêt des sanctions et la reprise d’un dialogue avec Moscou. Il a été très gêné que le président russe fasse son éloge. Poutine avait qualifié Fillon, de « grand professionnel qui se distingue fortement des hommes politiques de la planète ».   François Fillon avait pris partie pour la Russie en reconnaissant que c’est le parlement ukrainien qui refuse de voter l’accord sur l’autonomie des parties orientales russophones de l’Ukraine. Mais très rapidement, il a reculé. Passer la marche arrière est une habitude chez ce ”pilote de course” autoproclamé.   

Son porte–parole et conseiller, Jérôme Chartier, a cru bon préciser le 18 décembre : « ils se connaissent et se respectent mais ce ne sont pas des amis ». Être l’ ”ami” de Poutine est infâmant.  Si M. Fillon est élu, on peut parier qu’il trouvera un prétexte pour changer d’option et ne pas exiger une levée des sanctions de l’UE contre la Russie. 

Le gagnant de la primaire a fait cette déclaration d’allégeance humiliante à Washington, empreinte d’une russophobie bas de gamme : « l’intérêt de la France n’est évidemment pas de changer d’alliance en se tournant vers la Russie plutôt que les États–Unis. […] Nous sommes les alliés des États–Unis, nous partageons avec les États–Unis des valeurs fondamentales que nous ne partageons pas avec les Russes et nous avons une alliance de sécurité avec les États–Unis, donc nous n’allons pas la remettre en cause » (débat télévisé du 24 novembre l’opposant à Alain Juppé). Quelle soumission… Et en même temps, le pseudo pilote de course parle de « retisser un lien avec la Russie et l’amarrer à l’Europe ». Il juge la politique de Hollande « absurde » qui « conduit Moscou à se durcir, à s’isoler, à actionner les réflexes nationalistes ». Il affirme  que la Russie, puissance nucléaire, est « un pays dangereux si on le traite comme nous l’avons traité depuis cinq ans . Propos contradictoires,  où l’on change d’avis comme de chemise sans affirmer une véritable position

Victoire géostratégique de la Russie

 Le 20 décembre, réunis à Moscou, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense russes, iraniens et turcs ont déclaré conjointement que « le combat contre le terrorisme » était leur objectif et non pas de renverser le régime de Bachar el–Assad. C’est un camouflet pour les États–Unis et l’Union européenne, pour qui l’expulsion d’Assad est un préalable, et qui n’ont même pas été invités à la réunion de Moscou. La victoire du  Kremlin est totale puisqu’il a réussi à faire renoncer la Turquie à sa volonté d’éliminer Assad. Seul Poutine décidera de son sort. Sergueï Shoïgou, ministre russe de la Défense, a déclaré que les Occidentaux avaient tout faux, ayant totalement échoué au Moyen–Orient et « n’avaient plus d’influence sur le terrain »

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La victoire de la stratégie de Poutine en Syrie et au Moyen Orient enrage les Occidentaux, d’autant plus que la Russie, par ce biais, a réussi à redevenir une puissance internationale pour tous les pays du monde. « Les Russes se substituent aux Américains comme grande puissance de référence de la région », note Renaud Girard en parlant du Moyen–Orient (Le Figaro, 20/12/2016).

 Les relations ”amicales ” entre la Russie et la Turquie sont factices et calculées. Les deux puissances sont rivales depuis des siècles, les Sultans contre les Tzars. Le Kremlin joue une carte machiavélienne vis–à–vis de la Turquie du néo-sultan Erdogan qui voudrait ressusciter la puissance ottomane. La Russie s’est réconciliée avec la Turquie malgré l’incident aérien où un avion russe a été abattu. Et l’assassinat d’Andreï Karlov, ambassadeur à Ankara, le 19 décembre, a peut-être des causes très louches et tortueuses, dans lesquelles le pouvoir turc  est impliqué pour faire pression sur la Russie. Il est possible aussi qu’il s’agisse tout simplement d’une négligence du pouvoir turc, qui n’a pas su repérer le policier tueur. Ce qu’il faut retenir de cette partie d’échecs, c’est que la Russie a pu rallier à sa stratégie un pays pilier de l’Otan, la Turquie. Ce qui inflige un douloureux revers à la politique mondiale américaine. Le Kremlin a arraché à Washington un de ses alliés, pardon, un de ses vassaux.

 Mais bien entendu, le Kremlin n’a pas commis l’erreur de céder, comme l’UE, au chantage des Turcs pour admettre sur son territoire des centaines de milliers de réfugiés !    

Pour le système, la menace russe est d’abord idéologique

La Russie de Poutine est devenue l’ennemie (bien plus que la Russie soviétique !) parce qu’elle restaure et incarne des valeurs et des principes de patriotisme, d’enracinement et de traditions, honnies par l’idéologie dominante à l’Ouest. Poutine est détesté parce qu’il semble s’inspirer du Tzar Alexandre III, qui s’appuyait sur l’Église orthodoxe et le populisme (c’est–à–dire l’esprit du peuple) et pratiquait l’autorité souveraine. Les oligarchies occidentales ont la hantise de la démocratie directe ou ”césarisme”, ou encore ”populisme” – dont le bonapartisme et le vrai gaullisme furent des déclinaisons – qui menacent leur pouvoir.      

Donc, la russophobie des castes politiques dirigeantes et des médias occidentaux s’explique pour des raisonsidéologiques et non pas pour des raisons géostratégiques de menace militaire – totalement inventée– de la Russie. Ce dont ils ont peur, c’est que l’exemple du régime russe actuel, les valeurs qu’il défend n’influencent les opinions publiques occidentales, lassées par le décadentisme, et les dangereux partis ”populistes”. Le FN et d’autres abominables partis d’ ”extrême–droite” ne sont-ils pas pro-russe ? Paradoxe suprême : de même que pour l’ancien pouvoir soviétique, l’exemple du capitalisme occidental du ”monde libre” représentait un péril, de même, pour les pouvoirs occidentaux actuels, l’exemple du patriotisme et de l’idéologie identitaire de la Russie de Poutine constitue un très grave danger d’influence et d’encouragement des mouvements ”populistes” honnis.    

Poutine dérange parce qu’il défend une idéologie patriote qui est détestée par l’hyperclasse médiatique, politique, ”intellectuelle” et culturelle occidentale, idolâtre du cosmopolitisme. Poutine et le gouvernement russe ne sont pas du tout ciblés par les oligarchies parce qu’ils représentent un régime tyrannique ou qu’ils risqueraient de déclencher une agression militaire contre leurs voisins. Personne ne croit à cette hypothèse stupide, même la propagande de l’Otan qui la diffuse pourtant en permanence.  C’est encore moins crédible que l’attaque de l’Occident par l’URSS, menace agitée du temps de Brejnev. Poutine essaie de restaurer la dimension spirituelle de la souveraineté, héritée de l’ère tsariste, associant orthodoxie religieuse et pouvoir patriote fort. Avec le recours aux grandes figures historiques russes, comme le prince Vladimir, équivalent chez nous de Jeanne d’Arc. On comprend que cela soit diabolique aux yeux de la majorité de nos journalistes et politiciens.

(1) Voir autres articles de ce blog sur les rapports entre la Russie et l’Occident.

What is Henry Kissinger Up To?

The English language Russian news agency, Sputnik, reports that former US Secretary of State Henry Kissinger is advising US president-elect Donald Trump how to “bring the United States and Russia closer together to offset China’s military buildup.”

If we take this report at face value, it tells us that Kissinger, an old cold warrior, is working to use Trump’s commitment to better relations with Russia in order to separate Russia from its strategic alliance with China.

China’s military buildup is a response to US provocations against China and US claims to the South China Sea as an area of US national interests. China does not intend to attack the US and certainly not Russia.

Kissinger, who was my colleague at the Center for Strategic and International studies for a dozen years, is aware of the pro-American elites inside Russia, and he is at work creating for them a “China threat” that they can use in their effort to lead Russia into the arms of the West. If this effort is successful, Russia’s sovereignty will be eroded exactly as has the sovereignty of every other country allied with the US.

At President Putin’s last press conference, journalist Marat Sagadatov asked if Russia wasn’t already subject to forms of foreign semi-domination: “Our economy, industry, ministries and agencies often follow the rules laid down by international organizations and are managed by consulting companies. Even our defense enterprises have foreign consulting firms auditing them.” The journalist asked, “if it is not the time to do some import substitution in this area too?”

Every Russian needs to understand that being part of the West means living by Washington’s rules. The only country in the Western Alliance that has an independent foreign and economic policy is the US.

All of us need to understand that although Trump has been elected president, the neoconservatives remain dominant in US foreign policy, and their commitment to the hegemony of the US as the uni-power remains as strong as ever. The neoconservative ideology has been institutionalized in parts of the CIA, State Department and Pentagon. The neoconservatives retain their influence in media, think tanks, university faculties, foundations, and in the Council on Foreign Relations.

We also need to understand that Trump revels in the role of tough guy and will say things that can be misinterpreted as my friend, Finian Cunningham, whose columns I read, usually with appreciation, might have done.

I do not know that Trump will prevail over the vast neoconservative conspiracy. However, it seems clear enough that he is serious about reducing the tensions with Russia that have been building since President Clinton violated the George H. W. Bush administration’s promise that NATO would not expand one inch to the East. Unless Trump were serious, there is no reason for him to announce Exxon CEO Rex Tillerson as his choice for Secretary of State. In 2013 Mr. Tillerson was awarded Russia’s Order of Friendship.

As Professor Michel Chossudovsky has pointed out, a global corporation such as Exxon has interests different from those of the US military/security complex. The military/security complex needs a powerful threat, such as the former “Soviet threat” which has been transformed into the “Russian threat,” in order to justify its hold on an annual budget of approximately one trillion dollars. In contrast, Exxon wants to be part of the Russian energy business. Therefore, as Secretary of State, Tillerson is motivated to achieve good relations between the US and Russia, whereas for the military/security complex good relations undermine the orchestrated fear on which the military/security budget rests.

Clearly, the military/security complex and the neoconservatives see Trump and Tillerson as threats, which is why the neoconservatives and the armaments tycoons so strongly opposed Trump and why CIA Director John Brennan made wild and unsupported accusations of Russian interference in the US presidential election.

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The lines are drawn. The next test will be whether Trump can obtain Senate confirmation of his choice of Tillerson as Secretary of State.

The myth is widespread that President Reagan won the cold war by breaking the Soviet Union financially with an arms race. As one who was involved in Reagan’s effort to end the cold war, I find myself yet again correcting the record.

Reagan never spoke of winning the cold war. He spoke of ending it. Other officials in his government have said the same thing, and Pat Buchanan can verify it.

Reagan wanted to end the Cold War, not win it. He spoke of those “godawful” nuclear weapons. He thought the Soviet economy was in too much difficulty to compete in an arms race. He thought that if he could first cure the stagflation that afflicted the US economy, he could force the Soviets to the negotiating table by going through the motion of launching an arms race. “Star wars” was mainly hype. (Whether or nor the Soviets believed the arms race threat, the American leftwing clearly did and has never got over it.)

Reagan had no intention of dominating the Soviet Union or collapsing it. Unlike Clinton, George W. Bush, and Obama, he was not controlled by neoconservatives. Reagan fired and prosecuted the neoconservatives in his administration when they operated behind his back and broke the law.

The Soviet Union did not collapse because of Reagan’s determination to end the Cold War. The Soviet collapse was the work of hardline communists, who believed that Gorbachev was loosening the Communist Party’s hold so quickly that Gorbachev was a threat to the existence of the Soviet Union and placed him under house arrest. It was the hardline communist coup against Gorbachev that led to the rise of Yeltsin. No one expected the collapse of the Soviet Union.

The US military/security complex did not want Reagan to end the Cold War, as the Cold War was the foundation of profit and power for the complex. The CIA told Reagan that if he renewed the arms race, the Soviets would win because the Soviets controlled investment and could allocate a larger share of the economy to the military than Reagan could.

Reagan did not believe the CIA’s claim that the Soviet Union could prevail in an arms race. He formed a secret committee and gave the committee the power to investigate the CIA’s claim that the US would lose an arms race with the Soviet Union. The committee concluded that the CIA was protecting its prerogatives. I know this because I was a member of the committee.

American capitalism and the social safety net would function much better without the drain on the budget of the military/security complex. It is correct to say that the military/security complex wants a major threat, not an actual arms race. Stateless Muslim terrorists are not a sufficient threat to such a massive US military, and the trouble with an actual arms race, as opposed to a threat, is that the US armaments corporations would have to produce weapons that work instead of cost overruns that boost profits.

The latest US missile ship has twice broken down and had to be towed into port. The F-35 has cost endless money, has a variety of problems and is already outclassed. The Russian missiles are hypersonic. The Russian tanks are superior. The explosive power of the Russian Satan II ICBM is terrifying. The morale of the Russian forces is high. They have not been exhausted from 15 years of fighting without much success pointless wars against women and children.

Washington, given the corrupt nature of the US military/security complex, can arms race all it wants without being a danger to Russia or China, much less to the strategic alliance between the two powers.

The neoconservatives are discredited, but they are still a powerful influence on US foreign policy. Until Trump relegates them to the ideological backwaters, Russia and China had best hold on to their strategic alliance. Anyone attempting to break this alliance is a threat to both Russia and China, and to America and to life on earth.

mardi, 27 décembre 2016

Laurent Obertone rencontre Piero San Giorgio

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Laurent Obertone rencontre Piero San Giorgio

Octobre 2016

L'immense écrivain Laurent Obertone rencontre Piero San Giorgio

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lundi, 26 décembre 2016

WORSHIPPER AND POLITICIAN: THE RELATION BETWEEN SUFI ORDERS AND THE REGIME IN EGYPT

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WORSHIPPER AND POLITICIAN: THE RELATION BETWEEN SUFI ORDERS AND THE REGIME IN EGYPT

Ex: http://www.katehon.com 

If you want to exclude certain categories from society, in particular these categories of significance, you have to search for a substitute to fill the gaps. By the exclusion of political Islamic groups, especially the Muslim Brotherhood, the Egyptian Scene drives the regime towards searching for a substitute. So, has the El-Sisi regime managed tousing the orders of Sufism in filling the social gap resulting from expatriating the Islamic groups? And what are the consequences?

What are Sufis?

As it is in general tradition, Sufism is considered a doctrine, yet the person who engages in Sufism has never tended to classify it as a "doctrine", but rather a path to reach a pillar of religion, which is "Benevolence", through being devoted in worship and exerting effort in performing it, in addition to purifying the spirit and heart from resentment. If we want to learn about the origin of Sufism, we encounter a lack of information, as there is no a confirmed narration about the inception of Sufism internationally.

On the other hand, much literature states that the date of Sufism's origin and its entry to Egypt is the Fatimid Era; due to the Fatimid Dynasty`s interest in the life history of the Prophet as well as the people of his house (Ahl Al-Bayt), therefore they undertook building shrines to protectors and pious people. Then, the Abbasid Era started where the Sufis` movements increased against the prevalence of deterioration. In order to face such deterioration and corruption, they used what is called a "spiritual exercise" which includes holding circles for remembrance of Allah - chants (Dhikr) after the Night Prayer (Salat Al-Isha) in the mosques of Egypt. However, the actual legalization of Sufist orders in Egypt was made by "Mohammed Ali Pasha" in 1812 by issuing a decree, placing the Sufist orders under the banner of "Sultan Sheikh Al-Sejadah AL-Bakriah (Abu Bakr Family Tree)"; which is considered the first time these orders had submission to a central authority.

Now, there are between 74 to 77 Sufist orders, which are branched from six main orders: the Desouki order, the Shadthili order, the Rifa`i order, the Bedouin order, the Azmiyah order, and the Qadiri order.

These orders are organized under the banner of three corporations: the Supreme Council of Sufi Orders, the World Association for the Assembly of Ahl Al-Bayt, the Descendants of Prophet Union. According to the Secretary General of the Association of Sufi Forces and Ahl Al-Bayt Assembly, Abdullah Al-Nasser Helmi, half of the Egyptian population is Sufi, yet this information is not confirmed, as there are no accurate statistics. However, the main reason behind such saying is that the attendants of Sufist sessions in Egypt are a lot and their rituals are considered semi–public in the country; that creates confusion between the real Sufi person and the one who just attends their rituals.

Political role of Sufism

A cursory reading in Sufist orders argues that they are totally away from politics, yet the reality proves the contrary. This matter can be addressed on two levels:

First: Pre – January stage

Much literature indicates that Sufist orders have a political role in Egypt. For example, in modern times, the Sufis played a role in the 1919 Revolution, through their attempt to collect signatures supporting the existence of English occupation in Egypt, with the help of "Mohammed Ibrahim Al-Gamal" the Sheikh of "Assadah Assimaniyah" at that time.

Since the emergence of the Egyptian Republic, Sufism was brought to the scene in an attempt to fill the gap resulted from the actions taken against other Islamic organizations. For example, in the era of the late President Gamal Abdel Nasser and amidst the confrontations between him and the Islamic movements, a decision was issued to appoint Sheikh Mohammed Mahmoud Elwan as a sheikh of the Sufist orders. This is considered the first of its kind, to elect a head sheikh of Sufist orders through appointment, with a little objection from the Sufist orders. Moreover, Sufism then was a shelter for any who one wanted to deny the accusation of belonging to the Muslim Brotherhood, and at the same time it (Sufism) expresses the existence of religious support to the regime at that time.

The Era of Sadat was not greatly different as he made the Sufist orders yield to Law No (118) of the year 1976, which has regulated more accurately the status of Sufist orders and created a kind of strategic alliance between them and the regime.

For example, the Sheikhs of Sufist orders slipped into the Egyptian army and were allowed to make an endeavor to rehabilitate the army and boost their morale after the defeat of 1967. The Muhammadiyah Shadthili order had a significant role in this regard, which drove President Sadat to honor Sheikh "Zaki Ibrahim" the head of Muhammadiyah Shadthili order and granted him the Golden Excellence award.

The beginning of the Mubarak era was not greatly different from that of Sadat in relation to dealing with the Sufis and utilizing them as a religious cover for the regime. However, a few month before the beginning of January Revolution, a clash happened between the Mubarak Regime and the Sufis due to the appointment of Sheikh Abdel Hady Al-Qasabi, by Mubarak, as a head of the Supreme Council of Sufi Orders since he was a member in the National Party; the matter which provoked anger to the Sheikhs of Sufist orders and was considered to be a flagrant interference and violation of the Sufi customs and traditions. They expressed their anger by the threat made by Sheikh Abu El-A`aziem to run against Ahmed Fathi Sorour the Speaker of the People`s Assembly in the 2010 election in the district of El-Saiydah Zienab.

Second: Sufism towards greater political role following the January Revolution

If we want to know the nature of the relationship between the current regime and Sufism, we have to get back to the political attitudes of Sufist orders since the 25 January Revolution, until El-Sisi has held the presidency of Egypt.

The Sufist initiation during the Revolution of January was justifiably soundless according to the statement of Mohammed El-Shahawi the Sheikh of El-Shahawiyah order based on the principle "Obey Allah, and obey the Messenger and those of you in authority"; yet this attitude has not lasted for a long time, once the signs of the January Revolution success have appeared, the Sufist orders took a serious step towards declared political activity.

The Sufist orders have tended to establish political parties, a head of which is the Al-Tahrir Party. Despite the religious trend which appears in Sufist orders, they were the most hostile group against the Muslim Brotherhood and Salafism, to the extent that they have allied with the liberals against them.

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Once President Abdel Fattah El-Sisi had appeared in the scene and announced his nomination to the republican presidential election, the Sufis turned to advocate him under a proclaimed motive that he is "Sufi" as per the statement of "Zein El-Abedin Fahmi Salama", the head of Caliphs of Al-Refaiyah order –El-Minya, who specifically said "El-Sisi loves the Sufist orders because he is originally a Sufi".

After El-Sisi came to power, the Sufists pursued their approach of supporting him to the utmost, where some of them say that "Mohammad, the Prophet of Islam, (Peace be upon him) is satisfied with El-Sisi" as quoted from Sheikh "Alaa Abu El-A`azeim", head of the World Federation of Sufi Orders.

The matter was not limited to statements only, but also the Sufi orders have organized, in cooperation with the Ministry of Awqaf, launching a forum of "Sufism against Extremism" in June 2015, after the call of President El -Sisi for renewing religious speech.

Why do regimes resort to Sufi orders?

The answer to this question is simply summarized in the attitude of Sufi order towards other Islamic movements, which expresses clearly hostility against both the Muslim Brotherhood as well as the Salafism. Many statements were said by the Sheikhs of orders indicating such fact. For example, " Alaa Abu El-A`azeim" has said that "the endeavors of the Muslim Brotherhood and the Salafi movement to involve in official political activity threaten religious tolerance", in addition to what was said by one of the Sufist orders Sheiks, Ismail Tawfik, that "the Sufi votes in the Parliamentary election will not be for any candidate belonging to the Muslim Brotherhood, the Salafi movement, or the Islamic groups".

The possibility of the Sufism conversion against the regime

According to what is above mentioned, the relationship between the Sufi orders and regimes is a changing one, in which the interests in favor of the regimes are weighted. The reason behind this may be the weakness of the Sufi orders; so, is it possible for the Sufi orders, once they become strong, to convert against the regime.

Whether we like it or not, the Sufi orders are an inclusive organization that is not different from other Islamic organizations. In the relationship between the inclusive organizations among each other, there is a prevalent principle indicating that "Inclusiveness is absolute and absoluteness does not accept a partner, but it rather temporarily uses other similar organizations, and once having the ability to get rid of them, it immediately does".

In case of the availability of the components which strengthen the Sufi orders, whether such components are represented in financial support or assistance from internal or external forces that grant them more interests against the conversion against El-Sisi regime, they will actually do, in particular since the Sufi orders have international organizations and branches that are beyond a specific country.

References:

  1. Jonathan Brown, Salafis and Sufis in Egypt, The Carnegie Papers, Middle East, December 2011, URL:

http://carnegieendowment.org/files/salafis_sufis.pdf

  1. Al-SayyedHusein, Sufi orders and their origins, Ahram Online,  24 Sep 2012, URL:

http://english.ahram.org.eg/NewsContent/32/99/53675/Folk/...

  1. Ahmed Fouad,Sufis look for a political role in Egypt, al-monitor, November 20, 2014, URL:

http://www.al-monitor.com/pulse/en/originals/2014/11/sufi...

  1. Ammarali Hassan, political role of sufi orders in Egypt after the January 25 revolution, studies aljazeera, august 13,2011, URL:

http://studies.aljazeera.net/mritems/Documents/2011/8/23/...

  1. IyadJaber, political role of sufi orders in Egypt, albayan, September 18, 2016, URL:

http://www.albayan.co.uk/print.aspx?id=5317

  1. ZakariaSulaimanBayoumi, Sufi and the game of politics, masress, august 16,2011, URL:

http://www.masress.com/almesryoon/73748

 

vendredi, 16 décembre 2016

La Macédoine entre droite nationale et gauche sociale-démocrate

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La Macédoine entre droite nationale et gauche sociale-démocrate

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

Le 11 décembre 2016, les Roumains n’étaient pas les seuls à voter. Dans la Macédoine voisine, les électeurs étaient également appelés aux urnes. Le choix était entre le VMRO-DPMNE, une droite élargie prônant l’unité nationale macédonienne et allant du centre-droit à l’extrême-droite, dirigée par Nikola Grouevski, et la gauche modérée incarnée par le SDSM (Union Sociale-Démocrate). Le VMRO-DPMNE, bien que reculant de quatre points, a obtenu 39,4% des voix, demeurant le premier parti du pays mais de peu. Le SDSM, avec 37,9% des voix, progresse de douze points. Le VMRO-DPMNE n’obtient que 51 sièges contre 49 sièges pour la SDSM, la majorité étant à 60 sièges.

Bien que vainqueur en nombre de voix, le VMRO-DPMNE pourrait perdre le pouvoir. Cela dépend des différentes formations politiques albanaises. Quatre partis, dont le DUI (7,5% des voix, - 6 points, 10 sièges), le Besa (mouvement conservateur albanais, 5,02% des voix, 5 sièges), l’Alliance pour les Albanais (3,05%, 3 sièges) et le Parti Démocrate des Albanais (2,69%, 2 sièges, -5) se partagent ainsi le vote albanais et pourraient permettre à un des deux partis principaux de s’imposer en définitive. La division entre Macédoniens slaves offre ainsi à la communauté albanaise (35% des habitants) un rôle pivot, celui d’élire le roi.

Le VMRO-Parti du Peuple, mouvement national-conservateur indépendant, proche de la droite nationale, obtient 2,13% des voix (+0,63), échoue en revanche à peser sur le résultat du scrutin et à faire rentrer un ou plusieurs représentants à l’assemblée. « La Gauche », mouvement plus radical, n’obtient quant à elle que 1,05% des voix, les autres formations politiques étant enore plus marginales.

En conclusion, on peut dire que le VMRO-DPMNE, qui avait gagné les élections présidentielles et législatives précédentes, a reculé. L’usure du pouvoir a favorisé notamment les sociaux-démocrates. Le choix des partis albanais sera prépondérant. Il est probable qu’ils soutiennent davantage le SDSM. Cela dépendra aussi de l’offre que leur proposera le premier ministre sortant Grouevski.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

mercredi, 14 décembre 2016

End of the Liberal-Globalist Consensus

 

I believe that the Trump triumph cannot be understood in its true meaning unless we realize that it is an opening salvo in a total restructuring of American values away from the liberal global consensus that has held sway in this country at least since 1945.

That consensus, the comforting ideology of the Establishment agreed to by both parties and not substantially altered even under Reagan, was that American-style democracy, a liberalism tempered by the corporate-guided government, was the most important bulwark against international communism and the ultimate model for the rest of the “free world.”

In foreign affairs, it was based on a military confrontation with the Soviet Union, and with the collapse of the Soviet Union, that ideology seemed to have become world-dominant. But since it at bottom rested on the success of the military-industrial complex, it was necessary to create some new enemies and new wars, however, fruitless, and hence the Gulf war (1990-91), Somalia (1992-95), Bosnia (1994), Kosovo (1998-99), Afghanistan (2001–), Iraq (2003–), Libya (2011), and ISIS (2014–). At the same time, America was obliged to spread its style of “democracy” and prosperity to the rest of the world, hence the emphasis on globalism and “free trade,” enshrined in NAFTA, GATT, the World Trade Organization, and now the Trans-Pacific Partnership.

On the domestic side, the consensus rested on the unquestioned permanence of Social Security (and then Medicare) and the role of government in promoting and managing economic growth, in the Keynes-Galbraith style, tempered by the need to regulate excesses.  Progress was inevitable and desirable, and it included continued social and economic mobility, an unquestioned goal of equality in means and outcomes, and unflagging patriotism, made all the more fervent by  incessant wars.

And for both elements, it was a given that the mainstream media would play its part in bedrock support for the consensus with only an occasional uncovering of scandal to prove that the system was ever self-correcting.  Hence its endorsement of American interventionism, no matter how irrelevant or unwise, and sometimes acceptance of outright fabrications as in the case of the Gulf of Tonkin to start the Vietnam war and the weapons of mass destruction for the Iraq invasion. Politics was seen in the press as the pursuit of the agreed-upon consensus by equally matched parties differing in only the smallest ways as to how it would be carried out, with the press deciding which would be the important issues that they would discuss.

And then came Donald Trump.  Along with the Brexit in Britain and the rise of anti-immigrant populist parties in Europe, his victory has announced to the world that a new way of seeing and doing things has taken hold, displacing, at least temporarily, the economic and political certainties that sustained the now-reviled consensus.  The ways of the various establishments that dominated the West since the end of World War II have been challenged openly and a majority of the electorate in many places has put into office people who seek to undo them. New parties, new policies, are emerging everywhere.

Whether or not this challenge ultimately wins out—and we should expect considerable push-back by the consensus forces that have been in power for these seven decades—its triumph at this time, and in two of the most important countries in the world, is of indisputable significance.  I would argue that the next four years will, at the very least, begin to put entirely new people, and new types of people, in positions of power, with assumptions and goals that are markedly different from those that characterized the governments of years past—governments that basically failed in both foreign and domestic, especially economic, policies.

The Trump people will not have a confrontational stance with Russia and seem very likely to pull back from—if not out of–NATO, a useless and expensive holdover from the Cold War era that unaccountably keeps pestering Putin.  They do not seem likely to pursue the neocon’s ambition to force “democracy” on the Middle East—Trump was a gradual but firm opponent of the Iraq invasion—and may, in fact, begin the necessary pulldown of American troops there and even the downsizing of our 750 military bases around the world.

Nationalism will triumph over globalism, and I’d say Trump’s selection of an unqualified Nikki Haley to be ambassador to the United Nations is a sign that he will ignore the world body and presumably sharply cut the funds we give it.  Something will be done about the immigration mess and strengthen our borders, if only the enforcement of laws already on the books ignored and bypassed by Obama.

Similarly, it is clear that some adjustments will be made in the globalist free (for corporations) trade arrangements of the past, pushing America-first as far as possible—though  when Trump finds out this won’t bring jobs back to the Rust Belt that has been automated out of existence he will have to find something else to placate his base.  And that will probably be the ballyhooed infrastructure rebuilding, something that Trump understands and has proven his ability to master—I was in New York when he brought a new Central Park skating rink in under budget and under time—though  he needs to make sure that it doesn’t get taken over by a pork-minded Congress and used to find ways to cut ribbons rather than fix potholes.

It is difficult to see exactly how the populism that swept Trump to power will play itself out, but I expect his cabinet choices will be people encouraged to make some serious changes in the hide-bound and over-stuffed departments. Certainly, the new Health secretary will get rid of Obamacare and help Congress replace it, and the new Defense secretary can put an end to all the cosmetic efforts to put women and transgendered people in combat. And I wouldn’t be surprised if Trump actually made good on those familiar conservative threats to get rid of, or at least demote, the departments of education, housing, transportation, and energy. And at the very least replace all the attention given to minorities of all kinds, racial, sexual, and otherwise, with rhetoric about togetherness and all-Americanism.

I would not predict that the Trump revolution will be totally successful, but it seems certain to put an end to the failed and exhausted liberal-global consensus and may mark a new way of America acting in the world.  That can’t be all bad.

mardi, 13 décembre 2016

Echec de Norbert Hofer, suicide de Matteo Renzi

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Echec de Norbert Hofer, suicide de Matteo Renzi

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

Les raisons de l’échec d’Hofer

Norbert Hofer, candidat du FPÖ, a finalement échoué à devenir le nouveau président de l’Autriche face à son adversaire, l’écologiste Alexander Van der Bellen, avec 46,5% des voix seulement, alors qu’il n’avait été battu que de justesse au second tour précédent, invalidé en outre en raison d’un vote par correspondance douteux, en faveur de son concurrent.

Il n’est pas parvenu à mobiliser son camp, alors même que ce second tour avait été à nouveau décalé, permettant à ses adversaires, non seulement le vainqueur mais tous ceux, de droite et de gauche, qui soutenaient l’opposant au FPÖ, de s’organiser et de travailler l’électorat de droite (ÖVP) afin que ce dernier ne soit pas tenté par un vote plus à droite. Van der Bellen a d’ailleurs largement recentré son discours, pour éviter cette fuite électorale, en évitant notamment de se définir en faveur de l’accueil des migrants. Il a surtout attaqué Hofer sur ses positions européennes.

Bien que Norbert Hofer ait considérablement reculé sur l’euroscepticisme, se disant désormais favorable à l’Union Européenne et à l’euro, et prônant sagement la mise en place de frontières, non pas autour de l’Autriche, mais autour de l’Europe, cela n’a pas suffi à rassurer l’électorat. Il est vrai que le FPÖ tient un discours eurosceptique depuis de nombreuses années, à l’instar de l’ancien dirigeant Jörg Haider comme de l’actuel Hans-Christian Strache, et qu’il est donc difficile de croire à un tel retournement de veste.

Si 56% des hommes ont voté Hofer, seulement 38% des femmes ont fait ce choix. C’est sans doute la clé de son échec, car l’électorat féminin a fait basculer l’élection. Ce maillon faible s’explique par un plus grand conservatisme, la peur de l’image que donnerait l’Autriche en se dotant du premier président populiste depuis 1945 en Europe occidentale. Il faut se souvenir déjà en 2000 du matraquage anti-FPÖ, alors que ce dernier avec 27% des voix – il est à 37% dans certains sondages en 2016 – avait accepté de faire partie d’une coalition de droite. Nombreux dirigeants de l’Union Européenne parlaient alors de sanctionner ce pays.

Le passé national-socialiste de l’Autriche, qui fut le berceau de cette idéologie, est évidemment très présent, même si l’Autriche a réussi à se présenter en 1945 comme une victime de son grand voisin. Le courant national-allemand que représentait le FPÖ a été considérablement étouffé au sein de ce parti. Le FPÖ sous l’impulsion de Strache, qui a rompu avec tout extrémisme, expulsant du parti l’historique Andreas Mölzer suite à une provocation dialectique au parlement européen, et qui a fait un pèlerinage en Israël, ne veut plus porter la tunique de Nessus de la diabolisation et être victime d’un cordon sanitaire à son endroit.

Néanmoins, une rescapée des camps de la mort, Gertrude, a dénoncé dans une vidéo vue par 1,2 million de personnes, le risque d’une présidence Hofer et invité les Autrichiens à la prudence. Les Autrichiennes semblent avoir entendu son appel, alors pourtant que comparaison n’est pas raison, et que le FPÖ n’est pas, ou n’est plus, un parti lié implicitement ou explicitement à ce passé. La dédiabolisation accomplie version autrichienne est encore loin.

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Le désastre Matteo Renzi

Matteo Renzi, président du conseil italien, a été sérieusement battu lors d’un référendum institutionnel organisé dimanche dernier. 59% des Italiens, avec une participation d’environ 68% d’entre eux, ont dit non à son projet de refonte du sénat et des provinces. L’erreur majeure de Renzi aura été de mettre sa tête en jeu en annonçant qu’il démissionnerait de ses fonctions en cas d’échec. Cela rappelle étrangement la stratégie suicidaire de David Cameron au Royaume-Uni. Et le voilà donc contraint à la démission, étant ainsi un facteur d’instabilité dans un pays économiquement en difficulté, mais quel pays d’Europe ne l’est pas, l’Allemagne seule connaissant une indécente prospérité économique tout en se suicidant identitairement, refusant ainsi d’assumer un quelconque destin européen, Merkel préférant être à la remorque des USA et des institutions mondialistes.

Les raisons de l’échec sont assez évidentes. C’est bien le rejet de la personne même de Matteo Renzi, idole médiatique artificielle admirée par toutes les gauches européennes. L’Italie se réveille en crise face à un chef de l’état qui n’est évidemment pas à la hauteur des enjeux. Avec tous ces défauts, et ils étaient nombreux, Berlusconi savait néanmoins tenir son rang.

Désormais, l’Italie se prépare à un avenir politique incertain. La Ligue du Nord pourrait demain coaliser autour d’elle la droite entière, à savoir les vestiges de Forza Italia mais aussi les autres formations de droite nationale, comme Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni. De son côté, le Mouvement Cinq Etoiles de Beppe Grillo, qui n’a aucun programme digne de ce nom, et qui s’apparente ainsi au premier fascisme de 1919 ou bien au qualunquisme de 1946, pèse près de 30% de l’électorat. Cette formation attrape-tout, dont les positions gauchistes ou nationales alternent selon l’interlocuteur, Beppe Grillo étant tout sauf cohérent, peut néanmoins réussir. Elle a adopté une ligne anti-européenne et Grillo annonce même, en cas de victoire, un référendum en vue de quitter l’Union Européenne.

Autant dire que Renzi a ouvert la boîte de Pandore en voulant réformer des institutions dans un sens populicide et anti-identitaire, exactement comme la réforme des régions qui en France, si elle avait été proposée par référendum, aurait connu un enterrement de première classe. Cela pose d’ailleurs la question de l’usage ou plutôt du mésusage du référendum, celui-ci étant détourné de sa vocation première pour servir les intérêts politiques du moment, et n’étant surtout jamais convoqué sur les questions importantes. Il faudrait plusieurs référendums chaque année, et sur des sujets essentiels, pour que cette pratique permette enfin au peuple de répondre à la question posée en conscience, indépendamment du dirigeant politique en place. La Suisse, où la personnification du pouvoir est fort réduite, nous montre la bonne voie à suivre.

Renzi, comme Cameron avant lui, aura été puni non parce qu’il aura été démocrate, comme le nom de son parti pourrait le laisser croire, mais parce qu’il ne l’est qu’en surface, incapable d’expliquer pourquoi sa réforme serait la bonne, incapable surtout d’en convaincre son peuple. Mauvais texte, mauvais résultat.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

La gauche ex-communiste et affairiste triomphe en Roumanie

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La gauche ex-communiste et affairiste triomphe en Roumanie

par Thomas Ferrier

Ex: http://www.thomasferrier.hautetfort.com 

Le Parti Social-Démocrate (PSD) mené par Liviu Dragnea s’est imposé à l’issue des élections législatives du dimanche 11 décembre. La victoire est convaincante, le PSD obtenant 45,44% des voix à la Chambre des Députés, et 45,68% au Sénat, ce qui devrait lui permettre de construire autour de lui une coalition de pouvoir. Le mouvement ALDE (libéraux-démocrates), allié de centre-droite de cette formation de gauche, obtient 5,62% au Parlement et 6,04% au Sénat, passant ainsi la barre fatidique des 5%. Les deux réunis seront donc majoritaires aux deux chambres.

La droite représentée par le Parti National Libéral (PNL) échoue dans sa volonté de remettre en question la position dominante du PSD. Avec 20,01% des voix au Parlement et 20,41% au Sénat, il est largement distancé, incapable de bâtir une coalition de gouvernement stable.

Le mouvement indépendant USR (« Union pour sauver la Roumanie ») réussit une percée avec 8,81% au Parlement et 8,89% au Sénat, obtenant ainsi la place de troisième parti du pays. Les électeurs de l’USR sont notamment ceux dégoûtés par les scandales de corruption qui ont touché le PSD, mais qui ne l’ont pas empêché de s’imposer.

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Le PMP (Parti du Mouvement du Peuple), qu’on peut classer comme social-conservateur et pro-européen, avec 5,32% au Parlement et 5,65% au Sénat, passe aussi la barre des 5%. Il bénéficie là encore du désaveu des deux principaux partis roumains, et notamment du PNL qui n’a pas réussi à convaincre les électeurs qu’il représentait une alternative.

L’UDMR, qui représente la minorité hongroise, obtient 6,25% des voix au Parlement et au Sénat. Ce vote ethnique se maintient à chaque élection, les Hongrois de Roumanie privilégiant massivement ce mouvement identitaire. C’est lui aussi un partenaire naturel du PSD.

L’extrême-droite, qui il y a encore un peu plus d’une décennie, pesait jusqu’à 20% des voix (19,48% aux législatives en 2000 et même 28% aux présidentielles avec Corneliu Vadim Tudor la même année), s’est effondrée. Le Parti de la Roumanie Unie (PRU), fondé par un ancien social-démocrate (Bogdan Diaconu) annoncé par certains sondages au-dessus de la barre des 5%, a été victime d’un vote utile et n’a obtenu que 2,79% au Parlement et 2,95% au Sénat. Le Parti de la Grande Roumanie (PRM) disparaît totalement avec 1,05% au Parlement et 1,18% au Sénat. Emil Straianu, qui a hérité du mouvement de Tudor, n’aura pu qu’accompagner son irrésistible déclin.

Là est le paradoxe électoral de l’Europe. En Europe occidentale, les partis populistes de gauche comme de droite progressent chaque année davantage. En Europe centrale et orientale, où ils pesaient jadis, c’est un phénomène contraire. De la Croatie à la Bulgarie, de la Pologne à l’Estonie, le populisme recule. Seule la Hongrie fait figure d’exception, avec le Fidesz d’Orban qui tient tête à l’Union Européenne, et avec le Jobbik jugé infréquentable par les partis nationaux-populistes de l’ouest.

Les années Siderov (Ataka) en Bulgarie et Tudor (PRM) en Roumanie sont terminées, en attendant que d’autres mouvements nationalistes n’émergent à nouveau. La gauche ex-communiste, même à la tête d’alliances baroques, pèse encore et a su se créer de nouvelles allégeances.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

samedi, 10 décembre 2016

Etats-Unis. Junte militaire contre junte militaire?

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Etats-Unis. Junte militaire contre junte militaire?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Dans un article précédent « Washington. Establishment contre establishment ? » nous faisions la constatation que, à l'occasion des présidentielles américaines, deux ordres établis (establishment) s'étaient manifestés, l'un en faveur d'Hillary Clinton, l'autre en faveur de Donald Trump

Voir http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2355...=

L'establishment soutenant Hillary Clinton a été clairement le lobby diplomatico- militaro-industriel espérant que celle-ci reprendrait, non seulement la guerre en Syrie, mais une guerre potentielle avec la Russie. Il faut rappeler que la perspective de cette guerre avait justifié depuis plus d'un demi-siècle la poursuite de dépenses militaires essentielles à la vie du lobby.

Une autre partie de l'establishment, comportant elle aussi des lobbies financiers et militaires, n'hésiterait pas pour protéger ses privilèges actuels et redresser le statut de l'Amérique, à engager des réformes sociales et entreprendre des investissements productifs sur le continent américain lui-même et non dans les pays émergents. Parallèlement, et plus important encore, serait engagé un rapprochement avec la Russie visant à conjuguer au lieu de les opposer, les atouts des deux ensembles continentaux.

Aujourd'hui l'opposition entre les deux lobbies se poursuivrait, mais elle paraît prendre la forme d'un conflit ouvert entre les chefs militaires américains se révélant de plus en plus en contradiction entre eux concernant la politique du futur gouvernement. Les premiers, qui ont renoncé à promouvoir Hillary Clinton, n'en cherchent pas moins à faire de plus en plus de difficultés au futur président Trump. Selon les observateurs réalistes ces difficultés pourraient provoquer des réactions politiques violentes justifiant que les généraux impliqués profondément dans le premier lobby politico-militaro-industriel en prennent prétexte pour imposer aux Etats-Unis une quasi-dictature politico-américaine, autrement dit la mise en place d'un « junte » pour reprendre le terme employé en Amérique du Sud.

Mais les généraux ayant soutenu la candidature de Trump n'ont pas renoncé à leurs ambitions politico-stratégiques. Il n'est pas exclu qu'ils espèrent des difficultés croissantes suscitées actuellement contre Trump une excellente raison de prise de pouvoir, présentée comme devant le défendre, autrement dit d'établir une junte s'opposant à la première, et sur laquelle ils auraient évidemment le contrôle.

On peut penser que Donald Trump joue leur jeu, vu l'importance des responsabilités qu'il vient de confier à des militaires de premier rang, jusqu'ici écartés du pouvoir par Obama et donc retraités. Il s'agit du Gen. John Kelly, ancien chef de US Southern Command, nommé Secrétaire (ministre ) du Department of Homeland Security. Précédemment il avait nommé le Lieut. Gen. Mike Flynn à l'Agence Nationale de Défense et le Gen. James Mattis, surnommé “Mad Dog” au Département de la Défense. D'autres nominations de généraux sont attendus dans les prochains jours à des postes essentiels, peut-être même au Secrétariat d'Etat, pour succéder à John Kerry. On parle notamment du Gen

David Petraeus ou de l'Adm. James Stavridis chef actuel de l'Otan. On mentionne également l'actuel chef de la CIA, l'amiral Michael Rogers, comme  Director of National Intelligence.

Ce qui reste de forces démocratiques aux Etats-Unis, ayant accepté malgré leurs réticences de soutenir Donald Trump, considéré comme un moindre mal, devraient-elles s'en inquiéter? La réponse optimiste est que Trump est si averti et habile qu'il utilisera ces généraux comme artisans de la mise en place de son programme.

Mais il existe une réponse pessimiste. Ce seraient les généraux composant les soutiens actuels à Trump qui lui imposeraient pratiquement de les mettre au pouvoir – autrement à instituer une deuxième junte s'opposant à la première. Junte contre junte, cela s'est vu quelquefois – jusqu'à ce qu'elles s'entendent finalement pour éliminer toute démocratie.

mardi, 06 décembre 2016

Particratie in de politiek Chris Aalberts en Arnout Maat

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Particratie in de politiek

Chris Aalberts en Arnout Maat

Doneer Café Weltschmerz, we hebben uw steun hard nodig! NL23 TRIO 0390 4379 13 (Disclaimer: Wij betalen over uw gift in Nederland belasting)

Hebben de politieke partijen te veel macht?

maat-parti.jpgDe Particratie (Aspekt 2016) is een werk van de aanstormende intellectueel Arnout Maat. Vanuit zijn achtergrond in geschiedenis, politicologie en politieke communicatie presenteert hij een relaas over het huidige politieke bestel. De essentie is dat politieke partijen al een eeuw lang een véél grotere rol spelen in de representatieve democratie dan ooit door onze grondwet is bedoeld. “De particratie van binnenuit omvormen to een democratie, zoals D66 ooit poogde te doen, is onmogelijk: alsof men een rijdende auto probeert te repareren”, zo vat Maat zijn relaas op de achterflap samen.

Volgens Arnout Maat is dat het geval en daarom schreef hij een boek over de macht van partijen. Volgens Maat moet die Particratie afgebroken worden voordat het te laat is. Maat maakt het onderscheid tussen het stemmen op een partij en anderzijds datgene wat de partij met die macht van de stem doet. De partij verwerft zich op die manier een macht die zij naar eigen inzicht gebruikt, zonder zich te bekommeren over de achterliggende wensen van de burger. Een corrigerend mechanisme bestaat in ons stelsel niet. Als een politicus succes wil hebben moet zij de partijdiscipline volgen en niet die van de gewone burgers......Kiest de politicus voor de wens van de burger dan wordt zijn carrière.

Conférence de Youssef Hindi: La laïcité, séparation des pouvoirs ou usurpation divine?

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La laïcité, séparation des pouvoirs ou usurpation divine?

Conférence de Youssef Hindi à Lyon

L’équipe d’E&R Lyon accueillera Youssef Hindi le vendredi 16 décembre 2016 à 20h à Lyon pour une conférence intitulée « La laïcité, séparation des pouvoirs ou usurpation divine ? ».

Réservations : confhindilyon@gmail.com

Entrée : 7 euros.

Merci de mentionner le nombre de places demandées, l’identité de tous les participants (noms et prénoms, pas de pseudo) ainsi qu’un numéro de téléphone portable.

Le lieu de conférence sera indiqué par courriel et SMS quelques heures avant l’horaire indiqué.

dimanche, 04 décembre 2016

Les leçons des primaires de la droite

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Les leçons des primaires de la droite

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

La fin de l’ère Sarkozy.

Nicolas Sarkozy, ex-chiraquien devenu balladurien en 1995, ce que Chirac ne lui a jamais pardonné, avait su se rendre indispensable à droite. Devenu président en 2007 en asséchant les voix du FN d’un Jean-Marie Le Pen sur le déclin, après avoir suscité un réel espoir de changement, il doucha tous ses partisans par des politiques contradictoires et par un style que beaucoup finirent par considérer comme inadapté à sa fonction. Il remplaça le discours identitaire et sécuritaire sur lequel il avait su convaincre pour ouvrir à gauche, recrutant des ministres parmi le parti adverse, et pour céder aux sirènes du mondialisme dont il n’avait jamais été en réalité opposé. Tout comme Giscard en 1981, il capitalisa contre lui la coalition des déçus et des mécontents, même si son bilan politique en définitive n’était pas mauvais. Sarkozy « l’américain » fut le seul capable de négocier habilement avec Vladimir Poutine. Jamais il n’aurait remis en cause la vente des Mistral à la Russie, une faute que fit François Hollande à peine élu.

Empêtré dans des affaires judiciaires où ses proches tombaient un après l’autre, soumis au diktat idéologique de gauche de sa nouvelle épouse, dont il eut le tort d’écouter les conseils peu judicieux, et dont le livre de Patrick Buisson a montré qu’elle témoignait d’un réel mépris pour les citoyens « de souche », l’électorat de droite de Nicolas Sarkozy, qui était pourtant sensible à sa force de caractère, dans le cadre d’une campagne des primaires où il tint un discours plébéien à des électeurs bourgeois, commettant ainsi une erreur stratégique décisive, a eu le sentiment qu’il ne pouvait pas gagner au second tour des primaires face à Alain Juppé.

Alors que les derniers sondages témoignaient d’une progression significative de  François Fillon, un phénomène de vote utile s’est enclenché en sa défaveur. Le duel attendu Juppé/Sarkozy pouvant amener à l’élection du « meilleur d’entre nous » (surnom donné à Alain Juppé par Jacques Chirac), les électeurs de droite n’ont pas pris le risque. Ils ont donc voté massivement pour François Fillon, Sarkozy perdant du même coup un bon tiers de ses électeurs, les petits candidats étant quant à eux littéralement laminés.

La « menace Juppé » étant forte, Sarkozy tomba à 20,7% des voix alors qu’une semaine avant encore il était crédité de 29%. Bruno Le Maire s’effondra à 2,4%. La ligne bobo-gaucho de Kosciusko-Morizet, très implantée à Paris, résista avec 2,6% des voix. Poisson ne fit qu’1,4% des voix, alors qu’il avait su capitaliser sur son nom la droite catholique qui venait de le découvrir dans les media. Et Copé réalisa le score dérisoire de 0,3% des voix.

Il n’est pas exact que Sarkozy fut victime d’un rejet de sa personne à droite, malgré ses erreurs de campagne, s’adressant à un électorat populaire qui resta chez lui. Il fut victime de l’idée qu’il ne pouvait pas gagner, une idée en soi irrationnelle mais qui fit son œuvre. En réalité, le candidat chouchou des media était très surestimé. Plus il parlait, plus il baissait. Les 15% d’électeurs de gauche venus voter à la primaire de droite ne firent que limiter la casse. Avec un peu plus de jugement de la part des électeurs, Fillon et Sarkozy éliminaient Juppé dès le premier tour.

A l’issue d’un discours digne, Nicolas Sarkozy a pour la seconde fois quitté la politique. Il est peu vraisemblable qu’il y revienne parce que l’humiliation est forte. Mais tout comme Giscard avant lui, il ne disparaîtra pas. Il a en tout cas démontré une fois de plus qu’il était impossible à un ancien président battu de le redevenir. Son départ a certainement anticipé celui de François Hollande, qui a finalement renoncé cette semaine à être candidat à sa propre succession. Une ère s’achève.

La bulle crevée de Juppé.

Alain Juppé a été artificiellement encensé par les media. Ce technocrate méprisant, prématurément vieilli, au discours inconsistant sur un « vivre ensemble » imaginaire et une « identité heureuse » digne de la « France apaisée » d’une Marine Le Pen en campagne à contre temps, n’a jamais représenté le peuple de droite. L’idole est donc naturellement tombée de son piédestal. Cela démontre une fois de plus le caractère inopérant des sondages de popularité. On s’imaginait à lire la presse Alain Juppé élu dès le premier tour avec 51% des voix. Il n’obtint en réalité que 28,6% des voix et ce encore grâce au concours de la gauche.

Au second tour évidemment, Alain Juppé reçut le soutien de tous ceux qui insupportent l’électeur de droite. Il capitalisa sur son nom les vieux couteaux du centrisme et des loges. Bien sûr, « NKM » lui apporta son soutien et de manière plus surprenante Copé. Raffarin se mit en avant pour défendre son poulain. La gauche médiatique commença à diaboliser l’ultra-libéral Fillon, inquiétant les minorités communautarisées, ethniques ou sexuelles. Dans cette primaire de la droite et du centre, Juppé était devenu le candidat du PS. Seul Macron avait intérêt à la chute de Juppé, alors que Bayrou de manière très discrète laissait entendre qu’il se présenterait en 2017 si Juppé n’était pas choisi comme candidat.

La punition du second tour fut sévère. Il faut dire que le soutien apporté par Nicolas Sarkozy à son ancien premier ministre François Fillon fut décisif autant que surprenant. Valérie Pécresse, fort peu inspirée, se rangea dans le camp de Juppé. Elle s’en est mordu les doigts. Comme un oiseau de mauvais augure, elle annonça le temps sombre de la défaite en rase campagne. Juppé obtint donc 33,5% contre 66,5% pour François Fillon (1/3 vs 2/3). Toute la droite affairiste n’y put rien. Elle était battue. Le centre fut déserté. Sa légère progression s’explique uniquement par un léger report de voix (NKM) et parce que certains électeurs sarkozystes ont refusé de se mobiliser pour Fillon.

Exit Sarkozy. Exit Juppé. François Fillon est devenu le candidat de la droite et du centre.

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Ce que la victoire de Fillon veut dire.

Le programme de Fillon n’a aucune importance. Nous sommes en France et il est un homme politique. Il ne le respectera donc pas. Son ultra-libéralisme sera rapidement nuancé puis affaibli par ses nouveaux alliés. Il a bien sûr procédé à l’ouverture à ses anciens adversaires, créant un comité de campagne où on retrouve des sarkozystes et des juppéistes, dont l’arrogante NKM visiblement insubmersible. Cette idée de remettre en selle, pour mieux les surveiller et les neutraliser, ceux que l’on vient de battre, se retrouve dans la stratégie de Trump. Mieux vaut les avoir à côté de soi que contre soi.

Il a désormais un boulevard en se plaçant sur un positionnement bien ancré à droite, mais ni radicalisé comme Sarkozy en donnait l’impression, ni ramolli selon la ligne Juppé. Il a été identifié par la droite classique comme un candidat à son image donc son score de premier tour de 44,1% puis de second tour de 66,5% est finalement assez naturel.

Sa victoire est-elle une bonne nouvelle pour ses adversaires ? Macron a déjà lancé un appel aux électeurs de Juppé pour qu’ils viennent le soutenir. Montebourg souhaite que la droite aille voter aux primaires de gauche en sa faveur. L’éviction d’Hollande, probablement remplacé dans ce rôle par Manuel Valls, rend cette hypothèse difficile. Seul le « Hollande Bashing » pouvait amener des électeurs de droite à voter à une primaire de gauche.

C’est surtout Marine Le Pen qui est la grande perdante pour le moment de la victoire de François Fillon aux primaires. Sa mauvaise campagne, décalée à gauche sous l’influence de l’ex-chevènementiste Florian Philippot, éloignée des thèmes identitaires et de la « manif pour tous », la rend très fragile face à Fillon. Celui-ci n’a pas hésité à tenir un discours aux accents identitaires prononcés et à envoyer un message aux milieux catholiques que Marine Le Pen dédaigne depuis des mois. Les sondages d’après primaires montrent un net tassement et une progression très significative de Fillon. Le siphonage « Sarkozy » de 2007 pourrait se reproduire.

Marine Le Pen peut se ressaisir si elle arrête d’aller parler à des électeurs qui ne voteront jamais pour elles, comme dans les DOM et les banlieues, et qui même risquent par les appels qu’elle leur lance de faire fuir certains électeurs naturels du FN, qui attendent autre chose. Elle le peut si elle cesse son étatisme forcené, à grands coups de démagogies socialisantes et de dépenses publiques. Elle le peut si elle comprend que le thème européen est en réalité porteur et que prôner l’unité de ceux qui ont un destin commun, les Européens, est salutaire. Norbert Hofer (FPÖ) l’a compris. Il dit défendre l’Union Européenne et vouloir conserver l’euro. Il souhaite que l’UE affirme les valeurs européennes que défend le hongrois Orban et qu’elle se dote de vraies frontières pour se protéger contre l’immigration. Il sera probablement le prochain président autrichien ce soir.

Sinon, si elle reste sur sa ligne de gauche, si elle abandonne le seul thème identitaire qui explique le succès de son parti, la « problématique migratoire » au sens large, alors il est possible qu’elle ne passe même pas le premier tour des présidentielles.

Ainsi François Fillon a toutes les chances d’être le prochain président de la république. Mais il sera attendu au tournant. Le peuple n’a plus aucune patience. Les premières semaines à l’Elysée seront décisives. S’il procède comme Sarkozy, en tenant un discours de gauche au pouvoir alors qu’il aura été élu sur un discours de droite, il sera balayé par le vent de l’histoire.

Le contexte international avec le succès de Trump aux USA et son amitié avec Poutine peuvent le préserver de dérives nocives. Mais il sera confronté à une situation périlleuse, la France sortant de cinq ans de Hollande à genoux. Le pays n’a jamais été aussi fracturé. Le nouveau président devra faire preuve d’une audace exceptionnelle et d’une dureté maîtrisée. Il devra tenter d’annuler les mesures prises par la gauche, et notamment le « mariage pour tous ». Il devra envoyer un signal très ferme à l’endroit des migrants qui seraient tentés de venir s’installer chez nous. Je doute qu’il en soit capable.

Il décevra nécessairement. Mais une Marine Le Pen élue décevrait également terriblement puisqu’elle serait élue sur un contre-sens, élue par une vague identitaire avec un programme social-démocrate. Ses électeurs lui prêtent un programme caché (crypto-programme) remigrationniste. Il n’est qu’une vue de l’esprit. En diabolisant le nouveau FN, Philippot ayant été traité de « fasciste » devant Sciences Po, les media maintiennent cette illusion d’une MLP radicalement identitaire. Le masque tomberait dès qu’elle ferait le premier pas à l’Elysée.

En 2017, la France aura un nouveau président, et elle est quasi assurée d’échapper à une nouvelle présidente. Il ne sera pas à la hauteur des enjeux. Mais un tel contexte libérera peut-être des forces cachées qui annonceront une nouvelle aube européenne sur la ruine d’un monde ancien.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

samedi, 03 décembre 2016

L'OCS se diversifie et s'agrandit

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L'OCS se diversifie et s'agrandit

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Nous avons vu, dans un article précédent (Offensive de la Chine à l'APEC, Asia Pacific Economic Cooperation (APEC) http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2373&r_id=&t=Offensive%20de%20la%20Chine%20%E0%20l%27APEC que face à la déroute de Barack Obama se révélant incapable d'imposer aux Etats asiatiques une Trans Pacific Coopération (TPP) sous le contrôle de Washington, la Chine n'avait pas tardé à exploiter le vide ainsi créé.
 
Sans attendre, elle a entrepris de proposer aux membres de l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai), au delà d'une coopération en matière de sécurité et de défense, restée assez timide, un effort supplémentaire d'intégration dans les domaines économiques et financiers.

Durant le quinzième sommet de l'OCS, tenu début novembre 2016, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a proposé à ses membres l'établissement d'une zone de libre échange commercial et la création une banque régionale de développement, qui augmentera l'influence de Pékin et de Moscou sur une région qui, de l'avis des stratèges américains eux-mêmes, définira finalement la capacité de Moscou et Pékin à retirer aux Etats-Unis leur ancienne hégémonie globale.

L'OCS, qui couvre environ 300 millions de kilomètres carrés, 60 % de toute l'Eurasie et abrite un quart de la population mondiale. Elle est composée de la Chine, de la Russie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan et de l'Ouzbékistan. L'Inde et le Pakistan sont dans un processus d'adhésion qui devrait se conclure au sommet d'Astana, qui se tiendra en juin 2017 

Aujourd'hui, non seulement Washington n'a plus de contrôle sur cette zone, mais les Chinois mènent, avec les Russes, la construction d'un réseau économique et financier majeur concernant tous les pays de la région. Il s'agit comme nous l'avions plusieurs fois signalé, d'établir une zone de libre-échange entre les membres de l'OCS visant l'intégration horizontale des chaînes de production de la région eurasienne. À une époque où la Chine accélère la réorientation de son économie vers son marché intérieur, en vue de réduire la prévalence des investissements à l'extérieur dans son modèle de croissance, il est de première importance pour les autres pays de l'OCS de faire de même. Ils ne veulent plus rester des zones d'exportation de main d'oeuvre à bas salaires et de matière première non transformée, afin de s'orienter vers la production de produits à forte valeur ajoutée.

Par ailleurs l'élimination des barrières tarifaires pourrait permettre aux pays de l'OCS d'augmenter les flux commerciaux et les investissements avec les blocs régionaux constitués par les économies émergentes, l'Union eurasienne économique (UEE, composée de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, de l'Arménie et du Kirghizistan) ou l'Association des nations de l'Asie du Sud-est (ASEAN)

Au cours de la réunion avec ses homologues de l'OCS, Li a promu la mise en service d'une banque régionale de développement, et d'un fonds de crédit spécial. Il s'agirait de répondre aux besoins de financement de la région eurasienne  De telles structures, si elles voyaient rapidement le jour, s'ajouteraient aux institutions financières précédemment mises en place par la Chine, la Nouvelle Banque de développement des BRICS et la Banque asiatique d'investissement dans l'infrastructure (AIIB).

Ces diverses initiatives participent à l'objectif principal de canalisation de l'épargne des pays émergents vers le financement de l'initiative économique internationale la plus ambitieuse, entreprise par la Chine sous le nom de Nouvelle Route de la Soie : « Une Ceinture, une Route », un vaste réseau de transport reliant les pays de l'Est, du Sud, et du Sud-est asiatique avec le Moyen-Orient et l'Afrique du nord jusqu'à l'Europe. Nous avons plusieurs fois souligné l'importance de ce projet. Alors que dans les pays occidentaux, les épargnes provenant des couches favorisées bénéficient non pas à l'investissement productif , mais aux manœuvres spéculatives du secteur financier, le projet de Nouvelle Route de la Soie permettra une intégration des investissements productifs provenant des pays touchés, en vue de réaliser ce que tant l'Amérique que l'Union européenne ont depuis longtemps renoncé à faire.

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On peut espérer que des pays européens comme l'Allemagne et la Grande Bretagne, qui avaient dès le début décidé de coopérer avec ces différents projets eurasiatiques en bravant les foudres d'Obama, ne resteront pas au stade des intentions. La France, malheureusement, obnubilée par un anti-poutinisme radical, n'est pas pour le moment encore en état de suivre cette voie prometteuse.

vendredi, 02 décembre 2016

L'Europe, continent d'immigration avec Hervé Juvin & Olivier Pastré

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L'Europe, continent d'immigration avec Hervé Juvin & Olivier Pastré

L'Europe a été tout au long de son histoire une terre de départ, vers les croisades, les colonies ou le Nouveau monde. Ce n'est plus le cas. Un renversement a eu lieu. L'Europe des trois "M" ; militaires, missionnaires, marchands, est devenue depuis les années 80 du 20ème siècle l'une des premières terres d'immigration du monde.


Il y a aux alentours de 3 millions d'entrées par an dans une Europe qui compte plus de 30 millions d'immigrés dont une majorité de non communautaires sur son territoire.

Une question dés lors nous brûle les lèvres : l'immigration massive et continue est-elle un problème ou une solution pour l'Europe confrontée au double défit du vieillissement de sa population et des pénuries sectorielles de mains-d'œuvre ?

Intervenants :
- Hervé Juvin (Essayiste et économiste)
- Olivier Pastré (professeur d'économie à Paris VIII)

Pourquoi les minorités jouent le jeu du système

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Pourquoi les minorités jouent le jeu du système

par Nicolas Bonnal

Ex: http://www.dedefensa.org

92% des noirs ont voté Clinton ; 92% des musulmans ont voté pour Hollande en 2012 au deuxième tour. C’est même grâce à eux qu’il est passé... La question est : pourquoi ces minorités brimées (victimes du racisme, du sentiment d’insécurité, de la misère sociale…) votent comme les barons de Wall Street, les stars hollywoodiennes et les émirs du Qatar ? Pourquoi les minorités jouent le jeu du Soros (le cercueil, en grec ancien) et des milliardaires ?

Il faut comprendre ici que ce n’est pas la gauche contre la droite (les musulmans, de gauche ?), ni le « choc des civilisations » à la noix (où sont passées nos civilisations ? Enfin !), mais le système contre toute société.

Emmanuel Todd a récemment évoqué à propos des élections US un mercenariat électoral pour les démocrates. C’est très bien dit, maître, c’est même courageux de votre part. Il aurait pu ajouter (il n’aime faire les choses qu’à moitié, mais ne le décourageons pas) que la même attitude prévaut en France. Todd hurle après les cathos zombie qui font de sales coups aux musulmans, il oublie de rajouter que ces musulmans votent comme un seul homme pour le PS qui tue ou déplace un million de musulmans en Libye et ailleurs (on ne parlera pas de Juppé). Le PS se maintient et retournera aux affaires en faisant voter ses minorités, dût-il pour cela comme Obama/Hillary remplir la France de minorités et de réfugiés.

Le mercenariat électoral veut dire ce qu’il veut dire : on achète les votes avec de prodigieux déficits, on entretient une culture paranoïaque (tout le monde vous hait, tout le monde veut vous gazer), aussi bien en France qu’en Amérique, et on rentabilise cette clientèle le jour des élections en sachant que le petit blanc complexé hésitera toujours : le Fillon-Trump est décrété nazi, fasciste, homophobe, nazi, antisémite, antisocial, macho, nazi, donc comment osez-vous ? Plus très sûr de lui, le petit blanc hésite, surtout le jeune qui a été bien abruti et essoré par son éducation internationale, et cela donne les votes roses en attendant les révolutions orange.

Comment en est-on arrivé-là ?

L’explication est simple : il y a le système moderne ou postmoderne, la machine de Cochin ou d’Ostrogorski (un juif russe qui a vu la merde arriver en Amérique) qui veut du vote, du quantitatif, et qui veut fonctionner. Il y a de l’autre la société plus ou moins traditionnelle, plus ou moins conservatrice, et qui doit être diabolisée et remplacée.

Cochin écrit dans sa magistrale étude sur les sociétés de pensée :

« L'individualisme sape la famille comme les autres édifices sociaux. La cité de rêve ne sera faite que d'atomes humains directement agglomérés.

 Cet individualisme est l'œuvre propre de la Révolution, de l'esprit jacobin, car le reste se serait fait comme ailleurs sans eux. D'eux, cette rage d'« affranchir » que nous voyons sévir aujourd'hui, et d'affranchir les gens contre leur volonté ; cette rage aussi d'égalitarisme ennemi de toute élite et cette fièvre de nivellement rêvant pour tous le même programme d'instruction, d'éducation et de fonction, tous étant décrétés également capables. »

Je précise que pour moi le néo-FN ne vaut pas mieux que le PS. Il est clientéliste et se moque de la famille.

Cochin d’enfoncer le clou :

« C'est l'individualisme révolutionnaire qui est, on le voit, la première condition du bon fonctionnement des rouages de la machine. Destruction de tout organisme politique, corps d'Etat et corps professionnels, destruction de toute foi, de toute idée commune, de tout esprit de corps et surtout de l'idéal religieux ».

Comme a dit Houellebecq, l’individu doit être nu devant le marché. Idem pour le corps électoral. Pour recréer l’homme nu, le citoyen dont rêve un délirant comme le V.Peillon dans son opus sur la Révolution, il faut mettre à bas tout l’organisme. C’est le système : tu seras robot, consommateur, citoyen programmé, électeur de Juppé ou démocrate. Et la minorité doit servir à détruire la société d’avant formé de blancs, de chrétiens ou d’arabes, qu’importe. O détruira cette société, on l’affolera par les tsunamis ou les attentats, comme le dit Naomi Klein.

La minorité c’est ce qui doit être affranchi ; comme ces marchés qui doivent être dérèglementés. La minorité dépendante des assistantes sociales c’est l’atome idéal, comme la mère célibataire qui votera anti-macho. Le marché n’agit pas autrement. Ils sont deux alliés objectifs, comme on disait dans ma jeunesse, et ils iront jusqu’au bout de leur valse, comme le Joker et sa dernière conquête.

Ceci dit, les traîtres ou les amis sont partout. Surtout pas de racisme ou de délire identitaire. Nous sommes dans la partie d’échecs du prisonnier : les pièces n’ont pas de couleur, on les reconnaît à leur mouvement (épisode Checkmate).

« Nous sommes les pions de la mystérieuse partie d’échecs »

Bibliographie

Cochin – La libre-pensée et la révolution

Klein – La thérapie de choc

Ostrogorski – Democracy and the organization of political parties

15:30 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, système, minorités, nicolas bonnal | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 01 décembre 2016

Presseschau Dezember 2016

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Presseschau
Dezember 2016
 
Wieder einige Links. Bei Interesse anklicken...
 
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AUßENPOLITISCHES
 
RT Exklusiv: Assange über die geheime Welt der US-Regierung
 
Beginn eines amerikanischen Albtraums?
 
Trump gewinnt Präsidentschaftswahl
 
Gabriel: Trump schlimmer als Islam
 
(Deutsche Reaktionen…)
US-Wahl
Das große Wehklagen
 
(Ebenfalls zu den Reaktionen der deutschen Journalisten zu Trump…)
Sichere Verlierer: Medien und Demoskopen
Good Night Medien
 
Unser Zwangsfernsehen war laut Forsa und Co. dicht am Wahlergebnis dran
 
New Balance lobt Trump – Kunden verbrennen ihre Sneaker
 
NGO mit Verbindungen zu Clinton und Soros wiegelt zu Anti-Trump-Protesten auf
 
Black Trump Supporter Smacks Down CNN Reporter for Race Baiting
 
The Huffington Post ending editor's note that called Donald Trump 'racist'
 
(Nur hohle Worte…)
Nachgehakt: 23 Stars hatten angekündigt auszuwandern, sollte Trump Präsident werden
 
Ex-Kommunarde über Donald Trump
"Trump ist der erste Internetmensch" - so erklärt Langhans die US-Wahl
 
Richtungswechsel in den USA
Das ist Trumps Wirtschaftsprogramm
 
Die Political Correctness ist am Ende
von Frauke Petry
 
Meinung
Eine Epoche geht zu Ende
von Thomas Fasbender
 
Donald Trump – Alternative für Amerika?
 
Szene-Kaleidoskop III: Bachmann, Trump, Kernschmelze in USA
 
US-Wahl
„Aber Hillary hat doch mehr Stimmen gewonnen!“
von Lukas Mihr
 
Streiflicht
Der Super-GAU für Linke
von Dieter Stein
 
Putin? Merkel? Trump trifft lieber Brexit-Kämpfer Farage
 
Vor dem Hass kommen Verachtung und Ignoranz
Richtigstellung einer verzerrten Kampagne
 
Trump und der Kreml
Der Friede profitiert
von Thomas Fasbender
 
Obama lobt Merkel für ihre „Stärke und Entschlossenheit“
 
Trotz neuer lukrativer Jobs
Ehemalige EU-Kommissare erhalten 100.000 Euro Übergangsgeld
 
EU: Belohnung für Versagen?
Kommissionschef Jean-Claude Juncker erhält eine Gehaltserhöhung in Höhe von 10.362 Euro
 
Schweden baut sich neuen staatlichen Medienkonzern
 
Schluss mit Münzen und Scheinen
Schweden plant digitale Währung
Die schwedische Zentralbank will ihrem Ruf als Vorreiter in der Finanzwelt gerecht werden und plant die Einführung einer Digitalwährung. Der Weg für die E-Krone scheint geebnet.
 
Nach Wetterchaos: Stockholm verteidigt gendergerechtes Schneeräumen
 
Französischer Trump
François Fillon – Stichflamme aus der Tiefe Frankreichs
 
Die EU-Abgeordnete tobt
Großbritannien will Steuern auf Rekordtief senken
 
US-Armee soll Gefangene in Afghanistan gefoltert haben
 
Als syrischer Christ in Deutschland – ein Gespräch mit Kevork Almassian
 
Erdogan droht mit Grenzöffnung
 
Recep Tayyip Erdogan droht mit Öffnung der Grenzen
 
(Dazu ein Kommentar…)
Meinung
Die Supereuropäer pfeifen im Walde
von Thomas Fasbender
 
Notstandsdekret eingesetzt
Erdoğan schließt erneut Zeitungen und Vereine
 
(Überall nur noch sich untereinander streitende "Nazis" und "Rassisten"…)
Nach „Nazi-Herrschaft“-Vorwurf wirft Türkei EU „Rassismus“ vor
 
Südafrika: Oppositionspolitiker fordert Enteignung von Weißen
 
Reaktionen auf Fidel Castros Tod
"Brutaler Diktator, Horror, Exekutions-Kommandos"
Die Welt trauert um Fidel Castro. Vor allem jener Teil, der dem Sozialismus nahesteht. Die pathetischsten Worte findet der griechische Regierungschef Tsipras. Am meisten irritiert der neu gewählte US-Präsident Trump.
 
Fidel Castro und Che Guevara
 

RMP-2.jpg

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Zu wenige Rücklagen für viele Sozialversprechen
"Sinkflug Deutschlands hat eingesetzt" - Experten warnen vor Finanzkollaps
 
Deutsche Rentenversicherung
Renten-Rücklage sinkt schneller als angenommen
 
Bundesregierung beschließt Enteignungen im Notfall
 
(Zur politischen Klasse)
Sag beim Abschied leise Servus
 
(Selbstverständnis der politischen Klasse)
Für Demokratie und Teilhabe: seid bereit!
von Michael Paulwitz
 
Frank-Walter Steinmeier
Der Verlegenheitskandidat
von Felix Krautkrämer
 
Wahl des Bundespräsidenten
Berliner Wagenburg
von Michael Paulwitz
 
Bundesregierung
Merkel kandidiert wieder für Kanzleramt
Die Ungewissheit ist beendet: Bundeskanzlerin Angela Merkel will wieder für den CDU-Vorsitz und das Kanzleramt kandidieren. Geht ihr Plan auf, könnte sie länger regieren als Konrad Adenauer.
 
Merkels Entscheidung – Das richtige Signal in unsicheren Zeiten?
Anne Will: Ich bin genauso das Volk!
 
(Zu Merkel)
Yes, she did it again!
 
Dr. Merkel und das gesammelte Schweigen
Von Heiner Flassbeck
 
Václav Klaus zu Massenmigration, Medien und Merkel: „Deutschland ist das Schlachtfeld Europas!“
 
(Auch ein Grund für die "Refugees Welcome"-Euphorie…)
Spätaussiedler distanzieren sich zunehmend von der Union
Einwanderer bevorzugen linke Parteien
 
(Hirnakrobatik der neuen Berliner Stadtregierung)
Rot-rot-grüne Erziehungsdiktatur
von Michael Paulwitz
 
Baden-Württembergs Innenminister rät von Selbstverteidigung ab
 
Nach Razzia gegen Salafisten
Wendt: „Äußerungen von Frau Özoguz sind grenzenlose Frechheit“
 
Ströbele soll Gauland als Alterspräsident verhindern
Grüne drängen ihren Parteiveteran Ströbele, noch einmal für den Bundestag anzutreten. Seine Mission: AfD-Vize Gauland von der Parlamentseröffnung verdrängen.
 
(Dazu…)
Grüner Ströbele tief im RAF-Sumpf
 
Mecklenburg-Vorpommern: Ein Facebook-Like für die AfD kostet den Ministerjob
Sascha Ott von der CDU wird nicht wie geplant Justizminister. Der Grund: Er hatte auf der Facebook-Seite der AfD Nordwestmecklenburg den Button "Gefällt mir" geklickt.
 
Privatsphäre in Deutschland
Schleichend zum Überwachungsstaat
BND-Gesetz, Vorratsdatenspeicherung, verschlüsselte Dienste wie WhatsApp knacken: In den vergangenen Monaten wurden in Deutschland teils drastische Überwachungsmaßnahmen auf den Weg gebracht.
 
Social Media
Wenn das Netz weiter lügt, ist mit Freiheit Schluss
Von Volker Kauder
 
CDU-Bouillon fordert Überwachung von WhatsApp
 
Volkstrauertag
Gesinnungskitsch
von Thorsten Hinz
 
(bizarr…)
Tipps zur Reinigung und Pflege der Stolpersteine
 
(Clara-Zetkin-Straße in Pirna; Grüne und SPD unterstützen Ehrung für KPD-Politikerin)
Clara bleibt
Vorläufiges Ende um Pirna-Posse
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
RMP-1.jpgKontrakultur Halle: die Gesichter der ersten Reihe
 
SPD-Mann nicht mehr im Landtag
„Endstation Rechts“ und „Storch Heinar“ vor der Pleite
 
Ehemaliges Rote Hilfe-Mitglied
Berliner Bezirksverordnete lassen Drohsel durchfallen
 
Nach Protesten
Innenminister Stahlknecht sagt Teilnahme an Diskussion über Rechtsruck ab
 
(Der "antifaschistisch" orientierte Publizist Butterwegge will Politiker werden…)
Linker Bundespräsidentenkandidat19
Butterwegge sagt Pegida und AfD Kampf an
 
Gleicke warnt vor Schönfärberei der Lage in Ost-Ländern
 
(Projekt Entdeutschung…)
Niedersachsen
Rot-Grün stellt Antrag auf mehrsprachigen Unterricht
 
SPD fordert Toleranzbekenntnis für Bayernhymne
 
Für den Einsatz gegen Kriminalität
Kriminalbeamte zeichnen Amadeu-Antonio-Stiftung aus
 
(Inszenierung des Holocaust gegen FPÖ-Bundespräsidentschaft)
Holocaustüberlebende warnt vor FPÖ-Bundespräsident
 
Trauriger Appell
Mit diesem bewegenden Video will eine 89-Jährige vor einem großen Fehler warnen
 
„Feine Sahne Fischfilet“
WDR bewirbt linksextreme Band
 
Mühlheim
Hintergrund ist Gründung von AfD-Ortsverband
„Bündnis gegen Rechts“ formiert sich
 
Angeblicher Neonazi-Überfall
Linkspartei-Politiker wegen Vortäuschens einer Straftat verurteilt
 
Nach Veröffentlichung von Beleidigung
Facebook sperrt Kolumnistin Anabel Schunke
 
AfD-Schatzmeister in Neukölln
Berliner Schule feuert Lehrer – weil er bei Pegida mitdemonstriert
 
Dresden verbietet Pegida-Chef Bachmann Demo-Leitung
 
Bayern
SPD-Bürgermeisterin feuert Nikolaus wegen Facebook-Like
 
Streiflicht
Soziale Ächtung als Druckmittel
von Dieter Stein
 
Hundertschaft im Einsatz
Linksextremisten behindern Rettungseinsatz
 
(Antidemokratische Gerichtsurteile)
AfD
Plakatzerstörung als Meinungsfreiheit
von Felix Krautkrämer
 
Unterhaching
Mutmaßliche Linksextremisten verwüsten AfD-Büro
 
Mutmaßlicher Linksextremist prügelt AfD-Politiker ins Krankenhaus
 
Frechen: Linksextreme schänden Ehrenmal
 
Berlin
Bekennerschreiben aufgetaucht
Gedenkorte für Kerstin Heisig und Uwe Lieschied geschändet
 
PKK-Ableger
130 Linksextremisten aus Deutschland kämpfen in Syrien
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
RMP-4.jpgDeutschland zahlt XXL-Flüchtlingsharem 360.000 Euro im Jahr
 
Syrischer Geschäftsmann reist mit vier Ehefrauen und 23 Kindern ein
 
Unterbringung und Betreuung
So viel kostet Deutschland ein Flüchtling
Knapp 900.000 Flüchtlinge sind im Jahr 2015 nach Deutschland gekommen - überwiegend aus Syrien. In diesem Jahr werden weniger als 300.000 Menschen erwartet, die hierzulande Schutz suchen. Besonders die Städte ächzen unter den damit verbundenen Kosten.
 
Hamburg
Flüchtlingshilfe Integration teurer als geplant
 
Polizei enttarnt fast tausend minderjährige Asylbewerber als Erwachsene
 
(Nun Landtags-Beratung…)
Karben
"Flüge schon gebucht"
Schülerin aus Klasse geholt und abgeschoben
 
(Linke Funktionäre sind "geschockt")
Abschiebung aus Schule in Karben
Beuth rechtfertigt Abschiebung
 
Wie SPD, Linke und Grüne Abschiebungen verhindern
 
»Wir haben die Pflicht zu helfen« – Im Gespräch mit Lothar Fritze
 
Gauck in Offenbach
Bundespräsident kommt nach Offenbach
Gauck will mit Schülern über Zusammenleben in Deutschland reden. Der Besuch ist in diesem Jahr schon die zweite hohe Anerkennung für die Integrationsleistung der Stadt.
 
Bundespräsident Gauck in Offenbach
Staatsbesuch in der Hauptstadt der Integration
 
Besuch in Offenbach zum Thema Integration
 
Berlin
Flüchtlingsamt: Mitarbeiter prangern chaotische Zustände an
 
(Der nächste Sympathieträger…)
Firas Alshater macht Videos und hat Buch geschrieben
Vom Flüchtling zum YouTube-Comedian
 
"Islamic State of Germany"
Trump-Lager zeigt islamisches Deutschland
 
Steine auf Polizisten
Ungarn verurteilt illegalen Einwanderer zu zehn Jahren Haft
 
Studie
Islamisten kehren nach Deutschland zurück, „um sich zu erholen“
 
Aus Rücksicht auf moslemische Einwanderer
Immer mehr Schulen in Neuss verbannen Schweinefleisch
 
„Wirtschaftliche Entscheidung“
Woolworth-Filiale räumt Weihnachtsartikel
 
Offenbach
Fraktion forderte Bericht über städtische Einrichtungen
AfD-Vorstoß zu christlichen Traditionen in Kitas abgelehnt
 
Tagen hinter Knastmauern
AfD findet vielerorts keine Versammlungsräume mehr
 
Westen waren keine Uniform
Mitglieder der „Scharia-Polizei“ freigesprochen
 
Islamist schlich sich beim Verfassungsschutz ein
 
(Rassismus gegen Deutsche)
So schlimm war der Rassismus in Deutschland seit 1945 noch nie
 
Gestiegene Kriminalität
Im Westen nichts Neues – oder doch? In den Straßen von Freiburg
 
Sicherheitsvorkehrungen
Mehr Polizisten, Personenkontrollen, Taschenverbote: Weihnachtsmärkte rüsten kräftig auf
 
Verlogene feministische Erklärungsmuster
Zu den Hintergründen von sexuellen Übergriffen
 
(Sexuelle Belästigungen und Polizeiarbeit)
Polizeiermittlungen
„Anzeige bringt nichts“ und: „Ja, wir haben Tat verschwiegen“
von Martina Meckelein
 
Phantombild nach Überfall in der Düsseldorfer Altstadt
Polizei sucht diesen Mann wegen Missbrauchs einer über 80-Jährigen
 
Prozess in Hamburg
Freispruch nach Silvester-Übergriffen: Opfer fühlt sich wehrlos
 
Razzien gegen mutmaßlich kriminelle Tschetschenen
 
Zelle zu klein: Rumänischer Straftäter bleibt in Deutschland
 
Bericht des Justizministeriums
Nordafrikaner beschmieren Haftzellen mit Kot und Blut
 
Brutaler Angriff in Jülich
Familien-Fehde soll Attacke bei Fußballspiel ausgelöst haben
 
Kiel
Türke schlägt Polizisten krankenhausreif – Staatsanwaltschaft sieht keinen Haftgrund
 
(Türkischer Migrationshintergrund)
Düren
Zehn verletzte Polizisten
Gewaltexzess nach Streit über falsch geparktes Auto
 
Niedersachsen
Frau am Strick fast zu Tode geschleift
 
Versuchter Mord
Hameln: Zweijähriger saß mit im Auto
 
("Südländisches Aussehen")
Räuberische Erpressung – Offenbach
 
Angetanzt, begrapscht und bedrängt
Sexuelle Übergriffe bei Jugendfeier in Münchner Rathaus
 
Baby aus Kinderwagen gehoben
Polizei sucht brutalen Räuber
 

RMP-5.jpg

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Erstmalig
Hamburg will Vermieter enteignen und Wohnungen zwangssanieren
 
Meinung
Zwangsbeglücktes Sanieren
von Lukas Steinwandter
 
Mehr gleich besser?
Deutschland verfällt dem Dämmwahn
 
Konflikt
Denkmalschutz kann auch zerstören
Eigentümer historischer Objekte im Raum Höchstadt wollen oder können Auflagen nicht erfüllen und tun nichts für deren Erhalt.
 
(Bundesweite Gefahr von Flächenabrissen)
Historische Fassaden in Pfaffenhofen
Denkmalschützer fürchten um Gesicht der Stadt
In Pfaffenhofen sorgen sich Bürger um historische Fassaden in der Altstadt. Sie befürchten, dass der Denkmalschutz gerade am zentralen Platz, dem Hauptplatz, zunehmend unterlaufen werden könnte. Gefährdet sind historische Fassaden, deren Häuser generalsaniert wurden.
 
Berlin: Rot-Rot-Grün plant deutsch-arabische Schule
 
JF-TV
„Demo für Alle“: Hessische Verhältnisse
 
Badengegangene Bildung Baden-Württemberg
Inklusion statt Bildung: Die Schüler in Brandenburg und Sachsen sind am besten, Bremen und Baden-Württemberg bilden das Schlusslicht. In Brandenburg und Sachsen sitzen kaum Kinder von Einwanderern in den Schulen, in Bremen jedes zweite.
 
(Dazu…)
Sensationsrede des Monats! Linkes Denken ist utopie-besoffen. Jörg Meuthen AFD
 
Bielefeld
9,5 Prozent Wahlbeteiligung
Studentenausschuß fordert Gender-Toiletten
 
Suche nach Gegenstrategie
Evangelische Kirche warnt vor Gender-Gegnern
 
Die Manipulation der Massenmedien
Quer-denken.tv
 
(Thema Ausgrenzung und Medien)
Mit dir tanze ich nicht
von Dieter Stein
 
(PC-Wächter…)
Sprachpolizei warnt vor verbalen Tretminen
von Felix Krautkrämer
 
„Orientierungshilfe für die Praxis“
Österreich: Presserat gibt Tips für Flüchtlings-Berichterstattung
 
Nach Vorwürfen der „Mitschuld“ an Trump-Sieg
Facebook will verstärkt gegen Falschmeldungen vorgehen
 
Christopher Lasch vs. Michael Seemann: Blinde Elite und globale Klasse
 
Strategische Schneisen (1): Entkoppelung
 
Paradigmenwechsel
 
Die Entwicklung einer Wirtschaft der Fürsorge
 
(Deutsche Bischöfe auf dem Tempelberg)
Bekenntnis oder Unterwerfung
von Dieter Stein
 
Warnt vor Rechtspopulismus
EKD-Ratsvorsitzender verteidigt Auftritt ohne Kreuz
 
An der Schlosskirche in Wittenberg
Dänischer Künstler klebt seinen Penis an Luthers Thesen-Tür
 
Bremer Kirche
Muezzin soll mit „Allahu Akbar“ christlichen Gottesdienst eröffnen
 
Muslimas als Zielgruppe
Dolce & Gabbana bringt Luxus-Kopftücher für Muslimas auf den Markt. Das Thema schlägt hohe Wellen – haben Modelabels einen neuen Markt gefunden? Noch zeigen sich Fashion-Häuser zögerlich.
 
Niederlande
Angebliches Rassismus-Symbol
200 Festnahmen bei Protesten gegen „Zwarten Pieten“
 
(Seichte Beruhigungs-Komödie…)
Komödie "Willkommen bei den Hartmanns"
Ziemlich beste Flüchtlingsfreunde
Der Regisseur Simon Verhoeven präsentiert in "Willkommen bei den Hartmanns" eine Kinokomödie zur deutschen Flüchtlingskrise - mit viel Krawall und ein paar bizarren Fehlgriffen, aber ehrfurchtgebietendem Mut zur politischen Aktualität.
 
Pöbeln bis der Arzt kommt
Stark zunehmende Gewalt in Notaufnahmen
 
(Dazu…)
Gewalt in den Notaufnahmen
Kommentar zur Gewalt in den Notaufnahmen
 
Maler Gerhard Richter rechnet mit Merkels Flüchtlingspolitik ab
 
(Neue Prüderie)
Babenhausen
Kunst wird aus Rathaus verbannt
Ist dieses Bild „potenziell frauenfeindlich“?
 
Trug sie es für Adolf Hitler?
Eva Brauns Höschen versteigert
 
Zika-Virus: Grünes Licht für Freilandtest mit Gentechnik-Mücken in Florida
 
Schmelzende Eisdecke könnte Schadstoffe aus dem Kalten Krieg freilegen
In den 60er Jahre wurde in Grönland ein militärischer Stützpunkt unter dem Eis aufgegeben. Eine internationale Studie mit Beteiligung der Universität Zürich zeigt nun: Durch den Klimawandel könnten gefährliche Abfallstoffe wieder an die Oberfläche gelangen, die eigentlich als für immer unter dem Eisschild begraben betrachtet wurden.
 
Schutz der Meere
Barbara Meier taucht nach Geisternetzen
Berlin - Ungewohntes Terrain für Barbara Meier (30): Das Model hat den Laufsteg gegen die Schiffsplanke und das Abendkleid gegen den Taucheranzug getauscht und alte und kaputte Fischernetze aus der Ostsee geholt.
 

mardi, 29 novembre 2016

América y Siberia, conexión geopolítica

Ex: http://www.elespiadigital.com

Enrique J. Refoyo 

¿Quién puede pensar que hay alguna conexión entre el continente americano y el enorme espacio de la inmensa Siberia rusa? Hay conexión, conexión geopolítica, y de hecho está en la historia. Hagamos un repaso histórico rápido.

América en las guerras napoleónicas (1799-1815)

A principios del siglo XIX, en el contexto de las guerras napoleónicas, el territorio europeo de España se vio ocupado por el ejército francés de Napoleón. Durante los 6 años de la guerra en España contra las fuerzas napoleónicas (1808 – 1814), no hubo una guerra simplemente en el ámbito europeo, también hubo choques por todo el mundo. El imperio británico aprovechó esa oportunidad para su máximo beneficio, pues en vistas de que había caído la monarquía española lanzaron otro ataque en el continente americano contra el imperio español. Además el imperio británico había lanzado constantes ataques con piratería e invasiones frustradas contra la América española en los siglos XVII y XVIII. Así que desde el liderazgo británico, siendo bien conscientes de su posición geopolítica como potencia naval, sabían que para construir su poder, siempre lo han de levantar sobre la división de las potencias rivales, tanto terrestres como navales.

En este contexto, el imperio británico, en vistas de su incapacidad para invadir militarmente la España americana, pasaron a una guerra indirecta, cuya oportunidad vieron y aprovecharon durante la guerra en España anteriormente mencionada. Hay que recordar que los imperios español y francés, también se unieron a los revoltosos de las 13 colonias para debilitar la influencia británica en América, y desde luego, la eficacia de la acción quedó probada en las victorias militares y subsiguiente expulsión del imperio británico de las mismas 13 colonias fundadas por colonos ingleses. Si bien es cierto que también hubo precondiciones basadas en desigualdades legales y económicas de la metrópoli inglesa respecto a sus 13 colonias.

Los dirigentes británicos aprendieron bien de la lección que recibieron en su pérdida territorial a finales del siglo XVIII. De modo que, aprovechar oportunidades geopolíticas y hacer la guerra indirecta les parecieron buenos elementos a tener en cuenta, y así los usaron en su particular guerra geopolítica contra el imperio español. Por un lado, desde el imperio británico se aprovecharon de cualquier tipo de desigualdad o directamente aprovecharon la avaricia de las élites hispanas en América para crear división y motivos por los que rebelarse y declarar la independencia, todo ello en un momento histórico en que España carecía de gobierno ya que el rey Carlos IV y el príncipe heredero Fernando VII habían sido depuestos y llevados por la fuerza a Francia con la invasión napoleónica.

Así mismo, en el contexto de dicha guerra en España (1808 – 1814), el paso del ejército británico por España fue del todo devastador. Allá donde pasaban, no sólo procuraban expulsar a las tropas francesas, sino que también arrasaban toda la incipiente industria española, así como infraestructura civil y militar, e incluso incendiando deliberadamente ciudades y pueblos. Aquella guerra dejó tres lecciones en España:

  1. Carecer de buenos líderes propios siempre trae desgracias. Lo que Maquiavelo ya mencionaba en su dicotomía de Virtud y Fortuna: La virtud propia del príncipe en sus labores de gobierno y la fortuna de encontrarse con situaciones ventajosas. Un gobernante no-virtuoso arrastra inevitablemente el infortunio.
  2. Al hacer caso al liderazgo francés, España se vio invadida y sus líderes depuestos y secuestrados. Ergo, es muy importante tener una perspectiva geopolítica propia y activa, en vez de actuar de forma reactiva o pasiva, sumándose a las acciones de otros.
  3. La invasión inglesa del territorio español en la península ibérica supuso una manera encubierta de acabar con las capacidades económicas de la España europea, para que tras la derrota napoleónica, el siguiente dirigente de la monarquía española se encontrase con un país arrasado y por tanto debilitado, e incapaz -al máximo- para afrontar las situaciones militares en todo su imperio, que los mismos líderes británicos habían estado promoviendo durante las guerras napoleónicas.

¿A quién benefició la independencia de la América española?

Antes de continuar, es necesario echar un vistazo lejano en tiempo pero cercano en contenido ¿Conocen la historia de Viriato? Fue antiguo caudillo de diferentes tribus ibéricas a mediados del siglo II a.C, que tras vencer a los invasores romanos en todas las batallas, se cuenta que fue asesinado por 3 miembros de una tribu aliada de Viriato, los cuales habían recibido la promesa romana de recibir grandes riquezas, con tierras y otros privilegios a cambio de que asesinaran a Viriato. Cuando los 3 traidores asesinaron a Viriato y fueron ante los romanos para pedir la recompensa, lo que recibieron de los romanos fue: “Roma traditoribus non praemiat”, Roma no paga a traidores.

Regresando a la pregunta de este epígrafe, parece que tal pregunta se responde de manera sencilla, la independencia benefició a los americanos. Pero eso no es cierto. De un territorio unido, de repente apareció una decena de países, que a su vez nacieron entre inestabilidad interna y deudas con el banco de Inglaterra, ese banco propiedad de los Rothschild, que financió a los insurrectos americanos para que ‘supuestamente’ se liberasen del yugo español, pero en realidad, el siglo XIX se vio sembrado de numerosas y sangrientas guerras en esos nuevos países o entre ellos. Unas guerras que siempre iban unidas al sello -principalmente- del imperio británico, que a su vez, no deseaba que ningún nuevo Estado en América pudiera conseguir un poder geopolítico importante y rivalizador.

Como ejemplos, los tenemos por todo el continente americano: La disolución de la república centroamericana, la reducción al máximo de Méjico (pérdidas del norte entre 1836 y 1848), la división de la gran Colombia en tres países, el enfrentamiento entre Chile contra Perú y Bolivia, la división de Argentina mediante la creación de Uruguay, la invasión de la tripe alianza contra Paraguay, etc. Esos son ejemplos del significado geopolítico real que tenía la promoción de la independencia de los territorios imperiales españoles en América para los dirigentes del imperio británico, un simple y efectivo ‘Divide et impera’ (Divide y vencerás).

Russian_claims_in_the_americas_19th_century.png“El gran juego” del siglo XIX

La lucha geopolítica entre el imperio ruso y el imperio británico durante el siglo XIX en Asia es conocida como “el gran juego”. Los líderes británicos, no sólo buscaron la contención, división, y supresión del poder español en América, también lo buscaron frente al imperio ruso, con el que incluso hacían frontera en el noroeste del continente americano (actual Alaska). De nuevo, los líderes británicos buscaron -en primer lugar- la contención del imperio ruso mediante la conquista o influencia territorial desde la que pudieran frenar el avance ruso desde los enormes territorios entre Europa y Asia. Y en segundo lugar, buscaron la hostilidad hacia Rusia, para poner a otras potencias regionales o mundiales contra el imperio ruso, y así presionarlo o incluso atacarlo, como sucedió en la guerra de Crimea (1853 – 1856), en que los imperios británico y francés se unieron al otomano para frenar el avance ruso por las costas orientales y occidentales del mar negro.

Algo que parecía imposible en el siglo XIX, una alianza entre los británicos y los rusos (y los franceses), se vio en la primera guerra mundial (1914 – 1918). Pero aquello sólo fue una alianza temporal ya que ambos imperios tenían un mismo enemigo en el pujante e industrial imperio alemán en Centroeuropa que además en aquella época contaba con colonias en África y Asia, las cuales proporcionaban grandes recursos a la industria alemana. Con la derrota del imperio ruso en la guerra (1917), y la posterior guerra civil (1918-1923) entre las facciones normalmente resumidas en rojos y blancos, se vio la naturaleza imperecedera de los dirigentes del imperio británico: No tienen aliados, sólo tienen intereses en función de la situación geopolítica.

Y así, de la mano de geógrafos políticos ingleses como Halford Mackinder, aparecieron los planes con las verdaderas intenciones hacia Rusia: Contener, dividir, y vencer. Mackinder propuso que en el marco de la debilidad rusa tras su derrota y guerra civil, se tenían que crear al menos 3 países para hacer un tapón entre Rusia y Europa: Bielorrusia, Ucrania y Transcaucasia. Así mismo, también proyectaron la creación de otro país más “Lenaland”, en la zona oriental de Siberia, entre la cuenca del río Lena y la costa del pacífico, para así aislar a Rusia de todos los mares importantes, dejándola reducida a unos pequeños enclaves marítimos siempre limitados por el paso a través del espacio marítimo de otros países, como en los mares báltico y negro que deben pasar entre territorio de Dinamarca-Suecia, y de Turquía respectivamente, quedándole a Rusia el acceso libre a mares árticos de escasa o nula utilidad. En este sentido, los enormes territorios rusos, principalmente la inmensa Siberia, son equiparables a la América hispánica, es decir, un inmenso territorio que le otorga una ventaja geopolítica inigualable al poder que lo mantenga. Dicha ventaja para rusos y españoles respectivamente, resultaba algo intolerable para el poder marítimo británico que nunca podría mantener una dominación global mientras que hubiera grandes potencias terrestres manteniendo extensos territorios.

“Divide et impera”, el axioma eterno

En este sentido, para los dirigentes británicos y posteriormente hasta la actualidad, para los dirigentes estadounidenses, Siberia en particular y Rusia en general, les parece ese territorio demasiado extenso como para que sólo lo tuviera un país, y por eso, siempre han actuado para contener, dividir y someter a cualquiera que gobierne en Rusia. La geopolítica no se trata de ideologías, se trata de conseguir y retener poder a nivel geográfico, por ello, tanto al imperio ruso, la unión soviética o la actual federación de Rusia, mantuvieron las mismas líneas geopolíticas. Y el imperio británico, posteriormente sustituido en importancia internacional por Estados Unidos en el siglo XX, también mantiene las mismas directrices en pos de contener, dividir y someter a cualquier potencia que pueda hacerles frente.

Es más, cuanto mayor sea la división que provoquen, mayor será su poder. Así se vio en América, que no fue una liberación frente a España, sino que era la pugna por conseguir la máxima división y enfrentamiento interno, para obtener un control más sencillo por parte del poder imperial británico. Los dirigentes de Estados Unidos han seguido la misma fórmula. Basta con ver lo sucedido en Yugoslavia desde 1990, con la serie de guerras que desembocaron en la máxima división y enfrentamiento de esos territorios para su uso geopolítico por Estados Unidos. La entonces Federación Socialista de Yugoslavia pretendió mantener una posición equidistante entre Este y Oeste, pero tal cosa fue imposible. Cuando cayó el lado soviético, y los líderes yugoslavos no quisieron seguir la vía de la ‘americanización’ que otros países del antiguo bloque soviético estaban realizando, entonces, Yugoslavia se vio asolada por la peor guerra europea desde 1945. De nuevo, cualquier división fue explotada externamente para crear una guerra brutal que acabase con un país que se creía geopolíticamente independiente, y ahora está convertido en 7 Estados, algunos más y otros menos dependientes de Estados Unidos o su sucursal de la Unión Europea.

Indigenismo “made in USA”

Actualmente, en diversos países iberoamericanos hay una nueva ideología conocida como “indigenismo”, con la que algunos dirigentes políticos pretenden reivindicar el pasado pre-hispánico a la par de una especie de unidad panamericana. Eso tiene tanto sentido como una ideología que pretendiese unir a todos los países mediterráneos con un idioma de origen romano mientras que odian a los romanos y reivindican un pasado pre-romano a la carta (quedándose con la tecnología moderna europea pero llenándolo todo de historias sobre los “buenos y pacíficos indígenas” frente a los “malvados invasores españoles”), ya que fueron los romanos precisamente quienes unificaron el área del mar mediterráneo, y en consecuencia, el elemento romano es la única línea continua entre los diferentes pueblos que conquistaron, al igual que el elemento hispánico es ese elemento común por encima de todas las diferencias. Además, los mismos creadores del indigenismo desde EEUU, defienden el mantenimiento de los supuestos “pueblos originarios” en América como un elemento de justicia, pero si son los Europeos quienes se defienden a sí mismos como pueblos originarios de Europa, tal cosa es racismo. Ahí se puede ver la mano del capitalismo globalizador, siempre creando desigualdades a favor de sus intereses.

Desde luego que los romanos hicieron su dominio por las armas, y desde luego que las tribus e imperios que conquistaron, también eran belicosos, y también se enfrentaban unos a otros, esta es la historia de absolutamente todo el mundo. Pero en Europa, no se duda de que el pasado romano, o en extensión, de que pasado greco-romano, es la base histórica de todos los países europeos. Pero en América, la base de esos países, que es el pasado hispánico, recibe todos los ataques posibles desde los creadores de ideologías de EEUU. Para los dirigentes de EEUU, como lo era para los dirigentes británicos, la división del continente americano entre muchos países enfrentados es una prioridad geopolítica. No pueden tolerar el surgimiento de ninguna potencia fuerte y con independencia en su “patio geopolítico”.

Y el indigenismo, fuera de todos los lemas y pancartas, representa ese elemento de continuación en la división y enfrentamiento interno más que de unidad, ya que ¿si no fuera en español y por la demás herencia hispánica, en qué idioma se comunicarían, y la unidad de qué cosa reclamarían los líderes supuestamente indigenistas americanos? Así mismo, ¿qué ocurriría en Washington DC, si de repente en Iberoamérica se reclamase la creación de un polo geopolítico propio y americano, sobre los fundamentos hispánicos comunes? De repente, se podría formar una enorme potencia de unos 600 millones de habitantes (el doble de EEUU), con inmensos recursos naturales con que sostenerse por sí misma de la guerra económica que les sobreviniera.

Conclusión

El pasado romano es a Europa lo mismo que el pasado hispánico es a América, su pasado que no volverá, porque sucedió en un momento histórico por una serie de circunstancias concretas e irrepetibles, pero siempre será la base fundamental que marque el devenir continental en el pasar de los siglos. Y como bien saben las élites dirigentes en el actual Estados Unidos, atacar el pasado de los pueblos mientras que se les inunda con una ‘cultura’ del materialismo, es la mejor forma que conocen los dirigentes estadounidenses para dominar países enteros.

Cualquier ínfima división o desigualdad será aprovechada por estas élites para crear una cuña desde la que introducirse allá donde marquen sus intereses. Y del mismo modo pueden recibir en el mismo Estados Unidos. Toda división o desigualdad, si es enorme o si se la exagera lo suficiente, puede ser un motivo de conflicto. La falta de liderazgo capacitado para entender las necesidades de su pueblo y las necesidades geopolíticas, estará más próximo al desastre.

Por otro lado, Siberia fue y sigue siendo esa gran región rusa, que existe precisamente por la mano de miles de rusos siglos atrás. Dicha área es una prioridad geopolítica de influencia y división para la potencia marítima estadounidense: Sin Siberia, Rusia perdería la salida directa al océano pacífico así como enormes y variadas cantidades de recursos naturales. Por eso desde EEUU están interesados en que haya fuerte emigración de población china a Siberia, para crear tensiones entre rusos, y chinos y mientras tanto, que el poder estadounidense vaya copando los medios de comunicación y también tal poder vaya cooptando a una élite siberiana fiel a los postulados estadounidenses. Con todo ello dispuesto para que, algún día concreto, los puedan activar y disparar en una revolución de color o guerra no-convencional contra el gobierno ruso.

Fuente: Katehon