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samedi, 14 novembre 2015

Les assassins sont parmi nous…

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Les assassins sont parmi nous…
 
Paris a connu sa nuit la plus sanglante, la plus meurtrière depuis la Deuxième Guerre mondiale. Une nuit de massacre, de sang et de mort.
 
Journaliste et écrivain
Co-fondateur de Boulevard Voltaire et Directeur de la Publication
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Lorsque les quatre tueurs ont fait irruption dans la salle de concert du Bataclan, un témoin, un survivant, rapporte qu’ils ont crié « Allahou akbar ! ». L’un d’entre eux a prononcé quelques phrases où il était question de la Syrie. Puis ils ont ouvert le feu. Ils ont tiré aveuglément sur la foule des spectateurs. Ils ont tiré dans le tas. Au nom de Dieu. De leur Dieu. Le Dieu du carnage.

Ça devait arriver. On le savait. On ne savait ni où ni quand ni comment. On ne connaissait ni le lieu ni le jour ni l’heure, mais on le savait. C’est arrivé. Paris a connu sa nuit la plus sanglante, la plus meurtrière depuis la Deuxième Guerre mondiale. Une nuit de massacre, de sang et de mort.

Les précautions prises, les mesures adoptées en vertu du plan Vigipirate, poussé à l’écarlate, n’ont servi de rien, et pas plus les malheureux soldats qui patrouillaient trois par trois au pied de la tour Eiffel ou dans les halls d’Orly et de Roissy que les vigiles qui priaient courtoisement les dames d’ouvrir leur sac à l’entrée des grands magasins. La veille encore, le ministre de l’Intérieur se félicitait de la vigilance qui avait permis à la police de déjouer un vague projet d’attentat contre la base navale de Toulon. Pendant ce temps, dans le secret le plus absolu, quelques dizaines de fanatiques armés jusqu’aux dents dont l’enquête nous dira s’ils étaient fichés comme « radicalisés », dangereux, déjà partis ou revenus de Syrie, mettaient la dernière touche à la préparation de leur raid sauvage.

La France avait pris le parti, avec les moyens dont elle dispose, de participer aux opérations de bombardement menées depuis des mois dans le ciel de l’Irak et de la Syrie par l’étrange coalition qui poursuit dans le désordre et l’inefficacité des buts compliqués et des ennemis variables au Moyen-Orient. On annonçait à son de trompe au début de cette semaine le départ pour la région de notre unique porte-avions flanqué d’une frégate britannique et d’un bâtiment belge. Pouvions-nous imaginer que nos actions qui, pour limitées qu’elles soient, frappent à quatre heures d’avion de Paris les positions djihadistes et leurs alentours, resteraient indéfiniment sans réplique ? Pouvions-nous imaginer que Daech ou Al Qaida, qui disposent en Europe d’une cinquième colonne infiltrée dans la population n’exerceraient aucune représaille contre notre pays ? Ce n’est ni dans leur caractère ni dans leurs habitudes.

Nous nous sommes impliqués dans un conflit qui ne connaît ni trêve ni frontières, où l’adversaire ne fait aucune distinction entre le front et l’arrière, entre militaires et civils, entre innocents et coupables. Nous nous retrouvons, hébétés, en première ligne. Nous avons vécu la nuit dernière, pour la première fois, une situation qui est depuis des années le quotidien de Bagdad, de Kaboul, de Beyrouth, de Damas ou de Mogadiscio dont nous suivons distraitement le martyre à travers les quelques lignes et les quelques secondes que veulent bien leur accorder nos médias dès lors que le nombre des victimes d’un attentat y dépasse les dizaines.

La guerre que nous nous flattions de tenir à distance nous a rattrapés. Elle est sur nous, nous sentons son haleine brûlante sur nos villes, nos aéroports, nos gares, nos stades, nos théâtres, nos cinémas, nos cafés, nos restaurants, nos écoles, nos collèges, nos lycées, nos facultés, nos stades, nos métros, nos commissariats, nos avenues, nos rues. Les cibles sont partout, nous sommes tous des cibles et les assassins sont parmi nous, prêts à frapper où ils veulent, quand ils veulent. Il faut nous rendre à l’évidence : nous ne pouvons faire la guerre au loin et avoir la paix chez nous.

Le gouvernement, dans l’urgence, a décrété l’état d’urgence. Il a décidé, face au terrorisme, de reprendre le contrôle de nos frontières que la grande invasion pacifique des migrants ne lui avait pas paru justifier. Face à la réalité de la menace terroriste, il a dans les faits, en cas de flagrant délit, rétabli la peine de mort rayée de notre droit, et il ne se trouvera personne, espérons-le, pour le lui reprocher. Peut-être va-t-il se décider à mettre hors d’état de nuire les quelques milliers d’individus repérés et fichés comme dangereux, peut-être va-t-il se décider à donner le coup de pied qui s’impose dans la fourmilière salafiste, à incarcérer ou à expulser les prêcheurs de haine, les propagandistes de la soumission, les adeptes de la violence et d’une manière plus générale tous ceux qui, vivant en France ou titulaires de papiers français, sont dans leur tête et se conduisent dans leurs actes comme de fidèles ressortissants du califat des Barbares. Peut-être comprendra-t-il enfin que les islamistes ne nous offrent le choix qu’entre la soumission et la guerre et que, tout compte fait, s’il faut faire la guerre, il vaut mieux, comme disait le vieux Louis XIV, la faire à nos ennemis qu’à nos enfants.

Passé le moment de la stupeur, le temps du deuil et l’appel à l’unité nationale, que nos dirigeants prennent et assument leurs responsabilités, et qu’ils sachent qu’ils seront jugés aux actes.

Is Charlie Hebdo a Western Hate-Machine?

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Is Charlie Hebdo a Western Hate-Machine?

By Ahmed RAJEEV (Bangladesh)

Ex: http://orientalreview.org

On Thursday French satirical weekly magazine Charlie Hebdo published another insulting cartoon on the tragic incident of Russian plane crash in Sinai, Egypt. Charlie Hebdo ridiculed the plane crash by two cartoons. The first cartoon shows parts of the aircraft and a passenger falling toward the ground, while an Islamic State militant, armed with a gun, ducks for cover to avoid the falling debris. Underneath the caricature is the caption: “Daesh: Russia’s aviation intensifies its bombardments.” And the second cartoon showed a skull and a destroyed plane on the ground, with the caption: “The dangers of low-cost Russia. I should have taken Air Cocaine.””

From the very beginning, Charlie Hebdo has been intentionally injecting inhumane hatred in traditional societies worldwide. It published cartoons of Prophet Mohammad (PUBH) who has a follower of more than 1.5 billion, to pump up religious hatred worldwide.  It published a cartoon after the discovery of plane wreckage confirmed to belong to missing Malaysian Airline flight MH370. The cover of the edition showed a pair of hands groping what appeared to be at first glance coconuts, but was actually a pair of breasts. And the caption says, “We’ve found a bit of the pilot and the air hostess,” as two onlookers celebrate in the background.  Another publication mocked the drowning of Syrian toddler Aylan Kurdi who died during a perilous journey across the Mediterranean to try and reach Europe along with his family. The poster showed Jesus walking on water with the dead Muslim boy next to him. And the caption said, “Welcome migrants, you are so close to the goal.” There was another cartoon with captioned “Christians walk on water… Muslims kids sink,” They kept their unacceptable offensive satirical reporting despite the global wave of empathy after their office suffered a deadly terrorist attack in January 2015.

Charlie Hebdo never criticizes liberalism or liberal ideologies. It works irresponsibly as a fascist’s tool for the liberals. It attacks recklessly any kind of anti-liberal, anti-western establishments. On the other hand, on the disguise of liberalism or freedom or freedom of expression they are being used as a tool of social-psycho oppression for the West. The Western geopolitical aims to destroy the organic social harmony and install puppet governments in resilient states, are very aligned to the Charlie Hebdo’s editorial policy. So Charlie Hebdo is a direct threat to traditional cultures and lifestyles. It is a hate-machine! It is a Western tool to promote psychopathic hatred among different racial and cultural groups in the name of “freedom of expression” to serve geopolitical purposes of their masters.

Ahmed Rajeev is the Executive Editor of Bangla Hunters News web-site.

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vendredi, 13 novembre 2015

Le Nouvel Ordre Mondial passe par Damas

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Le Nouvel Ordre Mondial passe par Damas

par Laid Seraghni

Ex: http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr

Si la Syrie tombait, la Russie serait, en plus d’une humiliation diplomatique, menacée dans son intégrité territoriale, ce qui pourrait induire un éclatement de la Fédération de Russie. Les événements qui se déroulent actuellement en Syrie ne sont en aucun cas liés à la question de démocratisation de la société ni pour plus de liberté pour les Syriens. 

Il s’agit d’un ordre mondial que cherchent à imposer les États-Unis avec leurs vassaux occidentaux prédateurs à un autre monde qui, la Russie en tête, réclame plus de participation dans la gestion des affaires internationales desquelles ils ont été exclus depuis des décennies.

Le point de départ pour la nouvelle configuration géopolitique du monde passe aujourd’hui par Damas. L’avenir de la Russie s’y joue actuellement. Poutine sur la ligne de Catherine II (1) qui considérait que « Damas détient la clé de maison Russie » comprend bien que « Damas est la clé d’une nouvelle ère ». Depuis le début des contestations en Syrie, la Russie, appuyée notamment par la Chine et l’Iran, a décidé de faire échouer toutes les tentatives d’un changement de régime car elle était persuadée que si le plan des Occidentaux réussissait, elle serait confinée dans un rôle de second plan et serait menacée dans son intégrité territoriale.

C’est pourquoi, dès le début de la crise, la Russie s’était montrée très ferme et s’est opposée à toute intervention militaire, et ce malgré les pressions du Conseil de sécurité, de l’assemblée générale de l’ONU et de la Ligue arabe. A chaque tentative visant la reproduction du scénario libyen ou yéménite, elle opposa un refus catégorique. Hypocritement, les Occidentaux semblent ne pas comprendre les raisons de la position russe en avançant que Moscou avait, en Syrie, des intérêts économiques et de soutiens logistiques pour sa flotte militaire.

Ce ne sont nullement les contrats d’armement passés avec ce pays, ni le port de Tartous qui sont les enjeux stratégiques russes dans la région au point de mener une lutte atroce pour éviter que l’État syrien ne tombe. Cela est confirmé en partie par le directeur du Centre d’analyse sur les stratégies et les technologies-Moscou Rousslan Poukhov, qui a déclaré : « penser que la Russie soutient Damas en raison des ventes d’armes est une aberration !

C’est totalement hors sujet ». (2)Loin de l’instauration de la démocratie ou des libertés, c’est le rôle résistant de la Syrie qui est visé. En soutenant les mouvements des résistances palestiniennes et libanaises, la Syrie a fait avorter tous les plans américains pour la mise en place du Grand Moyen-Orient dans lequel les États arabes seront atomisés et soumis au diktat israélien. Par ailleurs, son alliance stratégique avait l’Iran a fait que l’axe hostile aux plans étatsuniens se consolide dans la région.Pourquoi la Russie n’admettra-elle pas une victoire des prédateurs de la Syrie ?

Si la Syrie venait à tomber, de sérieuses menaces pèseraient sur elle, et les plus manifestes sont :A- AU PLAN ECONOMIQUEPoutine sait parfaitement que pour que son pays puisse prétendre au statut de grande puissance il faut qu’au travers de son économie il renforce sa force militaire et rende sa politique étrangère plus agressive en vue d’une influence réelle au niveau mondial. Il affiche ses prétentions en disant « en d’autres termes, nous ne devrions tenter personne en nous autorisant d’être faibles. » (3).

Dans cette notion de puissance, le facteur économique est déterminant. Si l’opposition syrienne l’emportait, cela signifierait que la bataille féroce pour le contrôle des sources d’énergie tournerait en faveur des États-Unis et de leurs alliés, permettant à ceux-ci d’étendre leur influence de la Syrie jusqu’en Australie. Les implications qui en découleraient seraient : l’avortement du programme ambitieux de développement économique basé sur la réduction de la dépendance de l’économie vis-à-vis des matières premières et sur l’innovation articulée autour des hautes technologies pour devenir une grande économie mondiale.

Dans une interview à la BBC, Douglas MC Williams, Chef du Centre de Recherches Britannique (CBER), déclarait : « La Russie arrivera en quatrième position dans le classement des plus grandes économies mondiales d’ici l’horizon 2020 » (4)Les ressources du financement de ce projet provenant essentiellement des exportations gazières seraient compromises.

Les recettes de Gazprom 2011 qui contrôle plus de 80% de la production de gaz s’élèvent à 118 M $. En vue d’empêcher que ces recettes atteignent le niveau escompté,, il devient impératif, de torpiller l’exportation du gaz russe vers l »Europe à travers les gazoducs paneuropéens en projet ; le South Stream et le Nord Stream. Les pays européens devraient être approvisionnés par le gaz iranien par le Nabucco (5), gazoduc reliant l’Iran à l’Europe centrale via la Turquie.

Le Qatar pourrait faire transiter son gaz pour l’Europe également par la nouvelle Syrie amie, écartant définitivement l’alimentation de ce continent par le gaz russe. Dans cette hypothèse, la Russie ne peut qu’enterrer son programme de développement, notamment son ambitieux programme militaire d’armement 2011/2020 d’armement pour l’équipement de ses forces armées pour lequel elle prévoit une enveloppe financière de 650 milliards de dollars » (6) au titre d’un programme et « 114 milliards de dollars au titre de la modernisation des équipements ». (7)

Les USA contrôleraient le Liban, la Syrie et l’Iran et, par conséquent, maitriseraient les sources d’approvisionnement énergétique situant dans un espace géographique et stratégique énergétique Liban Syrie, Irak et Iran. D’où cette lutte acharnée pour faire tomber la Syrie.B – AU PLAN SECURITAIRE :La chute de B. Al-Assad, ouvre la politique d’endiguement mis en place en 1946 par Georges. F. Kennan (8). Les actions d’encerclement de la Russie seront relancées. Cette stratégie, en matière de géopolitique, est fondée sur la ligne Brezinski (9) qui prévoyait la domination de l’Union Soviétique en deux étapes, l’encerclement de la Russie en premier lieu, pour ensuite passer à sa déstabilisation, pour mieux contrôler son espace périphérique. Cette stratégie est aussi valable pour la Russie d’aujourd’hui.

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La politique de Gorbatchev que Poutine qualifiait de « La plus grande catastrophe du XXème siècle » (10) serait de retour pour démanteler définitivement la Fédération de Russie. Ce démantèlement induirait probablement un transfert, au nord du Caucase, des Djihadistes qui opèrent actuellement en Syrie en vue d’instaurer une république islamique. Il est rappelé que le nord du Caucase (Daghestan et Tchétchénie) est à prédominance musulmane.

Doku Umarov (11) n’avait-il pas proclamé « l’Emirat caucasien. » en 2007. (12)Un des pivots américains dans la région montrera ses crocs pour la restauration de l’Empire Ottoman. Il s’agit de la Turquie qui, base avancée des intérêts américains en Eurasie, rêve toujours d’un empire qui s’étendrait jusqu’à l’Asie centrale, ex territoires soviétiques. Une aubaine pour qu’elle étende son hégémonie jusqu’aux confins de Moscou sur les républiques turcophones qui sont l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Turkménistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan.

L’éventualité de leur intégration dans une alliance avec l’ancien occupant pourrait être envisagée. Elle est encouragée par les États-Unis pour faire désintégrer la Communauté des États Indépendants, composée de 11 sur 15 anciennes républiques soviétiques, créée le 8 décembre 1991 par le Traité de Minsk. Il est clairement établi que cette puissance soutient discrètement les mouvements séparatistes et ethno-religieux dans l’optique de briser définitivement la Communauté des États Indépendants (CEI).C – AU PLAN STRATEGIQUE.

Dans le prolongement de la ligne de Catherine II, Poutine considère Damas comme étant le point de départ du nouvel ordre mondial. Si cette capitale tombait, la Russie perdrait définitivement son rêve de retrouver son statut de grande puissance dans le monde du temps de la guerre froide. L’inflexion des rapports serait à son désavantage, avec en plus une humiliation diplomatique.En effet, une fois la Syrie soumise, l’Iran à son tour sera attaqué. L’axe chiite Syrie-Irak-Iran brisé sera sous la botte de l’Arabie Saoudite qui imposera la normalisation des relations avec Israël aux autres pays arabes.Ainsi, le proche orient sera modelé géographiquement au profit exclusivement des États-Unis et d’Israël, et de leurs vassaux occidentaux et arabes.

L’espace sunnite » modéré » dominera l’espace géographique qui s’étend du Maghreb, au Pakistan et l’Afghanistan en passant par la Turquie et la corne Africaine. La barrière séparant la Turquie des autres pays de confession musulmane sunnite n’existera plus. La Turquie, membre de l’Otan, qui constitue pour la Russie le chemin le plus court pour rejoindre les eaux chaudes, deviendrait une menace stratégique pour ce pays tant que celle-ci peut bloquer et assiéger sa flotte militaire de la mer Noire.Ainsi, la Russie aura devant elle un espace hostile qui s’étendra alors de la France à l’ouest jusqu’à la Chine à l’est. Elle sera chassée définitivement de la région du Grand Moyen-Orient où elle était naguère fortement présente.

A la lumière de ce qui précède, nous estimons que le soutien de Moscou à Damas est indéfectible car dicté par des impératifs liés à l’existence même de la fédération de Russie en l’état actuel. Pour contrer toutes les manoeuvres de l’Occident pour la déstabiliser et la fragiliser sur la scène internationale, elle fera tout ce qu’elle peut pour que l’ordre géopolitique du Moyen-Orient ne subisse aucun changement.Grâce au levier énergétique, elle cherche à renverser les alliances en se rapprochant de l’Europe, de la Chine, de l’Iran et de l’Inde.

Elle compte créer un espace eurasien pour contrer l’hyperpuissante Américaine.

Laid SERAGHNI

Références :

1- Catherine II, impératrice de Russie (1762-1796), surnommée Catherine la grande. Elle disait « je laisse à la prospérité de juger impartialement ce que je fais pour la Russie. ». Durant le plus long règne de l’histoire de la Russie, outre le développement et la modernisation de la société russe, elle tint tête à tous les envahisseurs voisins ou lointains.

2- Le Figaro du 31 mai 2012.

3- Atlantico du 21 février 2012.

4- RIA Novosil du 27 décembre 2012.

5- Nabucco dont le titre initial est Nabuchodonosor est un opéra de Verdi. Il évoque l’épisode de l’esclavage des juifs à Babylone. Cela dénote que tout l’enjeu en Syrie est centré autour de la sécurité d’Israël.

6- Voix de la Russie 14 décembre 2012.

7- Géostratégique.net du 6 mars 2012.

8- Diplomate, politologue et historien américain dont les thèses eurent une grande influence sur la politique américaine envers l’Union Soviétique au sortie de la deuxième guerre mondiale.

9- Z Brezinski : politologue américain, il a été entre autres, conseiller à la sécurité nationale du Président des Etats-Unis Jimmy Carter, de 1979 à 1981.

10- La dépêche.fr du 20 février 2012

11- Né en 1964 en Tchétchénie, Doku Umarov fut en 2005 le cinquième président de la république d’Ichkérie (Tchétchénie). Il abolit cette dernière pour en 2007 pour la remplacer par un « Émirat Tchétchénie » dont il s’autoproclame émir.

12- affaires géostratégiques.Info du 22 octobre 2012

jeudi, 12 novembre 2015

Les seigneurs de l'anneau

Les seigneurs de l'anneau

Ex: http://www.chroniquesdugrandjeu.com 

Les seigneurs de l'anneau

En attendant l'Inde, qui mettra encore quelques années pour participer pleinement aux dynamiques du continent-monde (ce qui fera d'ailleurs l'objet d'un prochain article), un spectaculaire triangle eurasien se met en place, qui donne vertiges et sueurs froides aux stratèges américains. Les amoureux de la géométrie insisteront certes sur la forme circulaire du nouveau colosse qui émerge et ils n'auront pas tout à fait tort (nous y reviendrons en fin d'article).

Nous avons déjà montré à plusieurs reprises à quel point le rapprochement entre Moscou, Pékin et Téhéran s'est accéléré ces dernières années. Nous écrivions le 20 octobre :

"Tout ceci n'est cependant rien en comparaison de ce qui se prépare avec l'Iran, grande puissance régionale si l'en est, case cruciale de l'échiquier eurasiatique. Si Obama pensait amadouer les ayatollahs avec l'accord sur le nucléaire, il s'est planté en 3D. La marche de Téhéran vers l'alliance sino-russe est inarrêtable. Coopération militaire renforcée avec Pékin, navires iraniens invités en Russie, et bien sûr une position commune sur les grands dossiers internationaux dont la Syrie. L'entrée de l'Iran dans l'OCS n'est qu'une question de temps.

Les liens énergétiques entre Téhéran et Pékin sont déjà anciens mais se consolident chaque jour. Ceci en attendant l'oléoduc irano-pakistanais qui verra prochainement le jour, reliant la base chinoise de Gwadar avant, un jour, de remonter tout le Pakistan et rejoindre la Karakoram Highway dans les somptueux décors himalayens."

Et le 25 octobre :

"Quant à l'Iran, qui ne sert désormais plus de prétexte fallacieux au bouclier anti-missile, sa lune de miel avec Moscou est à la hauteur de la désillusion de l'administration Obama qui espérait sans doute, avec l'accord sur le nucléaire, intégrer Téhéran dans son giron et l'écarter du grand mouvement de rapprochement eurasien. Et bah c'est raté, et drôlement raté...

En l'espace de quelques jours : accords sur des projets d'infrastructure (dont une ligne ferroviaire. Eurasie, Eurasie) d'une valeur de 40 milliards, établissement d'une banque commune pour favoriser les échanges (qui se feront évidemment en monnaies locales. Dédollarisation, dédollarisation). Cerise sur le gâteau, l'Iran va participer la banque des BRICS.

Leur future victoire en Syrie rapprochera encore Moscou et Téhéran, qui entrera bientôt, sous les auspices chinoises, dans l'Organisation de Coopération de Shanghai."

En ce moment, ô temps géopolitiquement excitants, pas une semaine ne passe sans qu'un jalon supplémentaire ne soit posé. Il y a quatre jours, l'Iran a proposé à la Chine d'organiser des exercices militaires communs. Pékin devrait évidemment accepter. Avant-hier, le fameux contrat pour la livraison des S-300 russes à Téhéran a enfin été signé, qui mettra à peu près définitivement l'Iran à l'abri de toute intervention aérienne étrangère.

Résumons :

  • dans le domaine militaire : manoeuvres/coopération sino-russes + sino-iraniennes + russo-iraniennes.
  • sur le plan énergétique : contrats gaziers du siècle sino-russes en 2014 + achats massifs de pétrole iranien par Pékin + entente russo-iranienne vis-à-vis de l'Europe (blocage des pipelines qataris et saoudiens en Syrie, accord sur le statut de la Caspienne...)
  • dans le domaine politique, géopolitique et géo-économique : entente totale des trois sur le dossier syrien, opposition commune aux tentatives unilatérales américaines, marche à la dédollarisation. Future entrée de l'Iran dans l'OCS sino-russe et participation à la banque des BRICS.

Il paraît que Brzezinski en a renversé son bol de café...

En 2013 paraissait un intéressant essai géopolitique intitulé Chine, Iran, Russie : un nouvel empire mongol ? La présentation de l'éditeur mérite qu'on s'y attarde :

"Le 20 mars 2013, le Homeland Security Policy Institute désignait des hackers chinois, russes et iraniens comme auteurs des attaques déstabilisant les systèmes de sécurité américains. Non contents de multiplier les cyber-intrusions, la Chine, la Russie et l'Iran collaborent aujourd'hui de façon croissante dans le domaine des nouvelles technologies. Dans un contexte marqué par l'effacement des frontières, ces trois pays sont-ils en train de fonder un nouvel empire mongol ou à l'inverse tentent-ils désespérément de préserver leurs influences régionales respectives ? Contrairement à la construction politique de Gengis Khan, ayant unifié l'Eurasie à partir d'un centre turco mongol, ces alliés encerclent une aire de civilisation turque dont ils se sont détournés. Cette alliance pragmatique, fondée sur l'axe sino-iranien, se matérialise par des appuis géopolitiques réciproques, une coopération étroite avec l'arrière-pays énergétique russe et la diffusion d'une vision du monde allant à rebours de nos propres stéréotypes. Étrangers à la chimère du dépassement des cultures par l'abolition des frontières, la Chine, la Russie et l'Iran peuvent puiser dans leurs histoires respectives des raisons d'exister sous une autre forme que celle d'une citadelle continentale résistant à la mondialisation océanique. Au delà de ses carences maritimes, le nouvel empire souffre toutefois de nombreuses fragilités telles que son affaiblissement démographique ou les intérêts parfois divergents des pays qui le composent. Aussi pourrait-il bouleverser soudainement nos repères géopolitiques avant de connaître une recomposition."

Si certaines bases de la coopération Moscou-Pékin-Téhéran étaient déjà là, que de chemin parcouru en deux petites années... Les "intérêts parfois divergents" ont presque totalement disparu, balayés par la dangereuse hystérie états-unienne en Ukraine et en Syrie. C'est désormais un triangle, pardon, un anneau extrêmement solide qui émerge, uni par des liens énergétiques, militaires et géopolitiques irréversibles.

A noter l'intéressante référence historique au coeur turco-mongol, centre de l'empire de Gengis Khan mais naine blanche de la nébuleuse annulaire russo-sino-iranienne, tournée vers les extrémités de l'échiquier eurasien. Les pays turcophones d'Asie centrale, qui appartiennent déjà à l'OCS et/ou à l'Union eurasienne, ne feront que suivre le mouvement, se coupant sans doute encore un peu plus d'une Turquie d'ailleurs elle-même embarquée dans un voyage bien turbulent...

Les seigneurs de l'anneau

mercredi, 11 novembre 2015

Helmut Schmidt : un très grand Allemand nous quitte

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Helmut Schmidt : un très grand Allemand nous quitte

Pascal Décaillet
Journaliste et entrepreneur indépendant
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Sur le vif - 10.11.15 - 16.37h

HS7460z.jpgHambourg, 25 mars 1999 : à quelques heures du début des bombardements de l’OTAN sur la Serbie, l’ancien chancelier Helmut Schmidt (1974-1982), cinquième de la République fédérale à porter ce titre, 80 ans, nous reçoit, mon confrère Pierre-André Stauffer de l’Hebdo, et moi, dans son bureau, au sommet de la tour de « Die Zeit », dont il est l’éditeur. Vue sur le port. Sa ville natale, splendide. Hanséatique. L’une de mes villes allemandes préférées.

Pendant 90 minutes, au milieu d’une incroyable tabagie, alternant les Menthol et les prises de tabac à sniffer (une vielle habitude d’adolescent marin, ici à Hambourg, nous dit-il), cet homme d’exception, successeur de Willy Brandt (dont il a été le ministre) à la Chancellerie, prédécesseur de Kohl, n’ayant rien à envier à ce dernier, nous promène, avec son allemand qui sent la mer du Nord, dans le prodigieux dédale de l’Histoire de son pays au vingtième siècle, celle qu’évoque Günter Grass dans son livre « Mein Jahrhundert ». Mais Grass est peintre, l’un des plus grands, Schmidt est acteur. Ce siècle allemand, il a contribué à le faire.

L’homme qui vient de nous quitter, à presque 97 ans, était né à Hambourg le 23 décembre 1918, un mois et douze jours après l’Armistice, un mois et quatorze jours, surtout, après le début de la Révolution allemande, celle du 9 novembre, celle dont parle Döblin dans son roman « November 1918 ». Il grandit dans la ville hanséatique, fait toute la Seconde Guerre mondiale comme officier de DCA, est décoré de la Croix de Fer, prisonnier des Britanniques en 1945, s’inscrit au SPD (le parti social-démocrate) en 1946, entame une prodigieuse carrière politique, d’abord dans le Land de Hambourg, puis au niveau fédéral (Défense, Finances), avant les huit années de pouvoir suprême.

Helmut Schmidt était un Européen convaincu. Mais pas une Europe du cœur, comme son successeur le Rhénan Helmut Kohl. Non, juste une Europe de la raison, avait-il tenu à nous préciser en ce jour de mars 1999, pour que le continent atteigne une dimension critique suffisante pour affronter les grands blocs. On connaît son amitié légendaire avec Valéry Giscard d’Estaing, ils furent, au même titre que de Gaulle-Adenauer et Kohl-Mitterrand, l’un des grands couples de la construction européenne. En 2001, je les avais revus, MM Schmidt et Giscard, à la Fondation Jean-Monnet de Lausanne, j’avais pu mesurer la proximité qui les liait.

HSdL._SX296_BO1,204,203,200_.jpgCe que les gens, aujourd’hui, connaissent peu en Suisse romande, c’est l’immensité de l’intelligence politique de l’homme qui nous quitte aujourd’hui. Dans la droite ligne de Bismarck, il construit le destin allemand sur le long terme, sans états d’âme, jouant des alliances pour le seul intérêt supérieur de la nation qui lui est confiée. Simplement, ses années de Chancellerie, 1974-1982, sont celles où l’Allemagne, redevenue géant économique, n’a pas encore droit à occuper la même taille en politique. Avec les vainqueurs occidentaux de la Seconde Guerre mondiale, Américains principalement, Schmidt, parfait anglophone, s’entend à merveille. Mais il serait faux de ne voir là qu’une obédience atlantiste : l’homme, patiemment, guette l’heure de son pays. Ce sera son successeur, le Rhénan Helmut Kohl, qui l’entendra sonner, le 9 novembre 1989. Et son prédécesseur, l’immense Willy Brandt, qui aura ce jour-là le mot juste : « Jetzt kann zusammenwachsen, was zusammengehört ».

Je ne puis en dire beaucoup plus pour l’heure, mon émission spéciale sur la grève de la fonction publique genevoise m’attend. Mais je tenais, à chaud, à rendre un premier hommage à cet homme tellement allemand, avec sa discipline de fer, son incroyable liberté de parole (il en a usé jusqu’au bout), sa culture historique, sa virtuosité de piano (il avait hésité à en faire son métier). Helmut Schmidt, comme Willy Brandt, est un chancelier profondément allemand. Je crois que Kohl, et même Adenauer, sont des chanceliers européens, au sens le plus noble de ce mot. Mais Schmidt était, dans toutes les fibres, un chancelier allemand. Connaissant à fond l’Histoire de son pays, en tout cas depuis Frédéric II, son équation (comme Willy Brandt) avec la question de l’Est, son intégration provisoire au système atlantique, sa nécessité d’un dialogue constant avec la France. Pour le reste, un esprit totalement libre, un provocateur. L’un des très grands Allemands du vingtième siècle, oui, lui qui naît en pleine Révolution allemande, et qui meurt au moment où Mme Merkel ne sait pas comment se sortir, mise sous pression par le Ministre-Président de Bavière, de la question des réfugiés.

Le Grand Refuge, Schmidt l’avait connu, à l’âge de 27 ans : alors que, officier de la Wehrmacht, il tombait aux mains des Britanniques, au moins 12 millions d’Allemands des pays de l’Est, fuyant l’Armée Rouge, déboulaient dans une « mère patrie » en ruines. A partir de là, il a fallu reconstruire. Nous perdons aujourd’hui un incomparable constructeur.

Pascal Décaillet

Jean Asselborn: Nog enkele maanden om oorlog in Europa te voorkomen

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Luxemburgse minister Jean Asselborn: Nog enkele maanden om oorlog in Europa te voorkomen
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Nederland: 24.300 asielzoekers in afgelopen 10 weken

Hoge Duitse officieren verwachten in 2016 instorting EU, revolutie in Frankrijk, en burgeropstand met straatgevechten in Duitsland

De Luxemburgse minister van Buitenlandse Zaken Jean Asselborn waarschuwt dat de EU nog maar een paar maanden de tijd heeft om een nieuwe oorlog in Europa te voorkomen. Asselborn draait -zoals de gevestigde orde gewoon is- de realiteit echter volledig om door te beweren dat die oorlog er zal komen zodra een land zoals Duitsland zijn grenzen gaat beschermen en niet langer onbeperkt ontelbare moslimmigranten opneemt. Het is juist het door hem verketterde nationalisme dat die door de elite gewilde (terreur)oorlog nog kan stoppen. Daarom hebben de Europese volken nog maar enkele maanden de tijd om andere leiders aan te stellen die zich eindelijk over het lot en de toekomst van hun eigen onderdanen gaan bekommeren.

Asselborn richtte zich op de ‘paar EU landen die zich de echte waarden van de Europese Unie niet goed hebben eigengemaakt.’ Daarmee bedoelde hij overduidelijke de Oost Europese lidstaten zoals Hongarije, dat zijn grenzen met een hek heeft afgesloten, en Polen, dat niet meer dan 7000 asielzoekers wil opnemen. De politieke leiders in deze landen zeggen dat ze allen zo hun eigen land, volk en cultuur kunnen behouden en beschermen.

‘Als Zweden en Duitsland de deksel erop gooien, dan weet ik niet wat er op de Balkan gebeurt. We hebben nu al een zeer kritieke situatie.’ Daarom mogen er wat hem betreft beslist geen grenscontroles worden ingevoerd, en mag de controle van de buitengrenzen –die nauwelijks wordt gehandhaafd- er niet op gericht zijn om ze dicht te houden, maar enkel ‘te controleren wat er bij ons binnenkomt.’ (1)

‘War is peace’

Het is eigenlijk te schandalig voor woorden: een minister die schaamteloos beweert dat als we een invasie van miljoenen volgelingen van een ons extreem vijandig gezinde religieuze ideologie niet onbeperkt laten doorgaan, we in een oorlog terecht kunnen komen. Dat is hetzelfde als dat Nederlandse politici in 1940 de grenzen van ons land vrijwillig voor de Nazi’s zouden hebben opengezet, en iedereen die zich hier tegen wilde verzetten zouden betichten van het veroorzaken van een oorlog.

‘War is peace’, zo voorspelde George Orwell de hedendaagse dialectische propaganda in zijn legendarische, profetisch gebleken roman ‘1984’. Dat is precies de omgekeerde boodschap die de Europese politici en media hun onderdanen voorhouden: de invasie van Europa, de oorlog van de islam tegen de Europese volken, moet doorgaan om de ‘vrede’ te bewaren. Verzet tegen deze ‘vrede’ is zinloos en leidt alleen maar tot ‘oorlog’.

Daarmee hebben deze leiders zich rechtstreeks tot onze vijanden verklaard, voor zover u dat nog niet had begrepen. Net als Asselborn waarschuwde de Duitse Reichskanzler Angela Merkel onlangs ook al voor oorlog als de grenzen worden gesloten voor de miljoenen moslimmigranten die naar Europa komen.

Open grenzen veroorzaken juist een oorlog

Wat Merkel, Asselborn en helaas ook ‘onze’ leiders in Den Haag met hun open-grenzenbeleid veroorzaken is JUIST een oorlog, en wel een terreuroorlog van de islam tegen het gewone volk, tegen onze vrijheid, democratie, normen en waarden, tegen alles wat onze volken na de Tweede Wereldoorlog met hard werken hebben opgebouwd. Kortom: tegen onze welvaart, onze (klein)kinderen en onze toekomst.

Voor dat doel werden er de afgelopen 10 weken alleen al in Nederland nog eens 24.300 asielzoekers toegelaten. In heel Europa kwamen in oktober 160.000 migranten binnen (2). Let wel: dit is het officiële aantal, wat zeer waarschijnlijk fors naar beneden is bijgesteld. Dat blijkt onder andere uit de vele foutieve (veel te lage) ‘schattingen’ en ‘beloftes’ van eerder dit jaar, en een groot aantal onafhankelijke berichten van officials die hier off-the-record melding van hebben gemaakt.

Officieren: In 2016 instorting EU, revolutie in Frankrijk, burgeroorlog in Duitsland

Volgens een aantal hoge Duitse verbindingsofficieren in Bonn –zoals gebruikelijk anoniem, omdat er zoals u weet anders keiharde represailles van de overheid volgen- zal de Europese Unie in 2016 als gevolg van de interne spanningen die veroorzaakt worden door de massa immigratie in elkaar storten. Hongarije zal waarschijnlijk definitief breken met Brussel, in Frankrijk kan wel eens een revolutie ontstaan, en in Duitsland zullen bewapende burgerwachten worden opgericht die na het uitbreken van de door moslimterroristen ontketende burgeroorlog hun eigen volk gaan beschermen.


Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) NOS
(3) Hartgeld / Kriege & Revolutionen

mardi, 10 novembre 2015

Zum Tode Helmut Schmidts

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“Ohne Kenntnis der Geschichte bleibt die Gegenwart unbegreifbar”

Zum Tode Helmut Schmidts

Ex: http://www.zuerst.de

Hamburg. Im Alter von 96 Jahren ist Altkanzler Helmut Schmidt am heutigen Dienstag verstorben. Er prägte die Politik der Bundesrepublik Deutschland über Jahrzehnte hinweg und galt noch im hohen Alter als streitbarer Diskutant, dem die Wahrheitsliebe und klare Worte stets wichtiger waren, als sich dem politischen “Mainstream” unterzuordnen.

Der 1918 in Hamburg geborene Schmidt wollte eigentlich Architekt und Städteplaner werden, doch nach dem Zweiten Weltkrieg, in dem er als Oberleutnant der Wehrmacht bis zu seiner Gefangennahme im April 1945 diente, ließ er sein gestalterisches Talent in die Politik einfließen. Angetreten, um Politik als aktives Steuern und Lenken zu betreiben, fiel sein Tatendurst in der Aufbauphase der unmittelbaren Nachkriegszeit auf fruchtbaren Boden. Der SPD-Politiker erlebte seinen ersten kommunal- und landespolitischen Höhepunkt, als er sich in seiner Funktion als Hamburger Innensenator als Mann der Tat bewies: während der Flutkatastrophe im Februar 1962 zögerte er keinen Moment, die Bundeswehr zum Einsatz zu beordern; freilich ohne rechtliche Grundlage. Der anpackende Charakter sollte sein Markenzeichen bleiben.

Auch als Bundeskanzler mußte der Hanseat in Ausnahmesituationen kühlen Kopf bewahren. Als fünfzehn Jahre später arabische Links-Terroristen die Lufthansa-Maschine “Landshut” entführen, befiehlt Schmidt für den 18. Oktober 1977 die Befreiung der 86 Geiseln: die Bundesgrenzschutz-Sondereinheit “GSG 9″ stürmt die Maschine auf dem somalischen Flughafen Mogadischu – die “Operation Feuerzauber” glückt. Helmut Schmidts Ruf als “Krisenkanzler” war begründet.

In der Hochphase des Kalten Krieges war es der SPD-Kanzler Schmidt, der gegen die Parteilinke, die aufkommende Friedensbewegung und den linksextremen Terror eine Linie des realpolitisch Machbaren durchsetzen mußte. Mit dem NATO-Doppelbeschluß, der aus seiner Sicht die Sowjetunion zur Abrüstung ihrer Mittelstreckenraketen zwingen sollte, gelang Schmidt zwar die Durchsetzung seiner Position. Doch mittelfristig war dies der Anfang vom parteipolitischen Ende seiner Kanzlerschaft. Als ihm am 1. Oktober 1982 der Bundestag in einem Mißtrauensvotum das Vertrauen entzog, war dies ein harter Schlag.

Doch Schmidt widmete sich fortan publizistischen Projekten, insbesondere als “Zeit”-Herausgeber sollten es europa- und weltwirtschaftspolitische Themen sein, die in den kommenden 30 Jahren zum Steckenpferd des diplomierten Volkswirts wurden. In den letzten Jahren seines erfüllten Lebens fand der Hamburger Ehrenbürger aber auch zunehmend kritische Worte zur bundesdeutschen Einwanderungs- und Ausländerpolitik. “Wir müssen eine weitere Zuwanderung aus fremden Kulturen unterbinden”, so eine viel zitierte Äußerung des Altkanzlers, der die multikulturelle Gesellschaft als “eine Illusion von Intellektuellen” angriff. Für diese und andere nonkonforme Verlautbarungen stand Schmidt immer wieder im Kreuzfeuer der Kritik – ohne, daß es ihn je angeficht hätte.

Ob als Verteidigungs-, Wirtschafts- oder Finanzminister, ob als Innensenator oder Bundeskanzler, ob als Zeitungsherausgeber oder Kolumnist: Schmidt polarisierte zeitlebens und gehörte zu den wenigen Ausnahmeerscheinungen der bundesrepublikanischen Politik. Sein Ausspruch, “Ohne Kenntnis der Geschichte bleibt die Gegenwart unbegreifbar”, war Leitbild seines Schaffens. Ein Credo, das der heutigen Staatsführung ferner nicht sein könnte. (sp)

 

lundi, 09 novembre 2015

Palmyre 2015 – Saint-Denis 1793: même folie

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Palmyre 2015 – Saint-Denis 1793: même folie

Stéphane Sieber
Journaliste, ancien rédacteur en chef presse écrite
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Comparer la destruction de Palmyre par l’Etat islamique et celle des Bouddhas de Bâmiyân par les Talibans vient tout naturellement à l’esprit. Mais prenons un peu de recul. Les extrémistes d’aujourd’hui n’ont pas trop à se casser la tête pour trouver, dans l’histoire, des destructions massives de richesses culturelles. Exemple : la France révolutionnaire. Dès le début de cette période de liberté, d’égalité et de fraternité, le « comportement citoyen » n’a pas été franchement …citoyen. Et ce n’étaient pas que des incivilités.

Rien n’est plus humiliant pour un Européen qui visite un monument historique, château ou cathédrale de France, que d’entendre le guide faire le bilan des destructions de richesses qui ont eu lieu pendant la Révolution, pendant laquelle des sauvageries et des pillages ont fait disparaître à jamais des objets d’art de la plus grande valeur.

La Bastille : une rigolade

Commençons sur un air léger. On veut bien admettre que la Bastille n’a pas laissé de souvenir impérissable. Elle était, on s’accordera là-dessus, hideuse. Sa destruction, dès juillet 1789, a même ceci en commun avec celle du Mur de Berlin : les petits morceaux récupérés ont été vendus comme souvenirs amusants par des brocanteurs à quatre sous.

On relèvera cependant deux choses. Pour l’ancedote, elle n’avait plus pour locataires que quatre faussaires, deux fous et un pervers. Pas exactement des parangons des droits humains.

D’Henri IV à l’hystérie

profanation-des-tombes-royales-a-saint-denis-g.jpgMais beaucoup plus sérieux, la prise de la Bastille a inauguré le déchaînement d’une populace assoifée de sang, annonciatrice des horreurs à venir, avec ses têtes au bout d’une pique. Côté rage jacobine contre la pierre, on allait bientôt mettre la vitesse supérieure. Et mettre en scène le renversement de la statue d’Henri IV – oui, le roi populaire, le Vert galant, l’homme du « Paris vaut bien une messe ». Puis ce fut le tour de Louis XIV, Louis le Grand, le Roi-Soleil dont Stéphane Bern vient de nous offrir un portrait brillantissime dans son émission « Secrets d’Histoire » sur F2. Evidemment, Louis XV n’allait pas échapper au même sort. Dans la foulée commençaient les grandes dépradations infligées à Notre-Dame, aux Invalides et au Louvre.

L’hystérie – sur fond d’anticléricalisme forcené, voire d’athéisme - atteint désormais tout le pays. Mettons le doigt sur l’abbaye de Cluny, le symbole du renouveau monastique en Occident, la plus grande église jusqu’à la construction de Saint-Pierre. « Nationalisée » en novembre 1789 déjà, ses biens (terres agricoles, granges, châteaux, églises, tapisseries, objets du culte) ont servi de caution aux assignats, la monnaie de singe d’ailleurs bien vite dévalorisée. Pillage, incendie des archives, explosion et utilisation des pierres pour la construction en ont achevé la destruction, si bien qu’il ne reste aujourd’hui que moins du dixième de l’édifice de l’Ancien Régime.

Ces morts qu’il faut abattre

Reste le pire. Là où se mêlèrent haine, bêtise, barbarie et obscénité : la profanation de la basilique de Saint-Denis, en 1793. Cette église, devenue cathédrale et monument historique, est bâtie sur le lieu de sépulture de saint Denis, premier évêque de Paris[1] (mort vers 250). Elle est devenue la nécropole de rois mérovingiens et Carolingiens, puis de tous les rois de France depuis les Capétiens. De quoi couper le souffle.

Mais en tout cas pas celui de Barère. Le 1er août 1793, au nom du Comité de Salut Public, celui qui avait naguère appelé à détruire Lyon expliquait à la Convention qu’il fallait sans tarder « détruire les mausolées fastueux qui sont à Saint-Denis ». On ne traînait pas à l’époque. Dix jours plus tard (premier anniversaire de la chute de la Monarchie), les vandales étaient à l’œuvre. En trois jours, des dizaines de tombeaux furent saccagés. Dans les fosses creusées dans les cimetières voisins, rois, reines, princes et grands serviteurs de l’Etat furent précipités, souvent après avoir été profanés, lorsque par exemple un soldat coupa la moustache de la dépouille d’Henri IV pour s’en affubler. Les monuments de pierre furent pulvérises, les pièces en métal réquisitionnées pour servir à la fabrication de canons et de balles. Sainte Geneviève, si chère au cœur des Parisiens[2], n’échappa pas à l’abomination : ses ossements furent brûlés et jetés dans la Seine.

On n’en dira pas plus, sinon que ce vent d’anéantissement culturel souffla dans tout le pays, au gré des autorités locales et des chargés de mission.

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La cathédrale de Liège détruite par les révolutionnaires fanatiques

Fatigués de détruire ?

Il faut relever que les notables chargés de faire le tri réussirent à conserver bien des oeuvres d’art. Des travailleurs horrifiés par la besogne qu’on leur imposait parvinrent à subtiliser quelques reliques qu’ils rendirent à l’Eglise une fois la tempête passée[3].

Rapidement aussi, il se trouva quelques Conventionnels pour s’élever contre ce vandalisme criminel. Un signe important fut donné par Charles-Gilbert Romme. Romme n’était pas un modéré ; il avait voté la mort du Roi. Il n’était pas un conservateur : ce fut lui qui conçut le calendrier révolutionnaire. Cependant, le 20 octobre 1793, il fit adopter un décret pour la protection de toutes les œuvres d’art (même celles « marquées d’insignes féodaux ». En même temps, un autre décret condamnait sévèrement les iconoclastes. Hélas, ces mesures venaient trop tard et furent mal appliquées.

Aujourd’hui encore, des blessures ne guériront pas. Dans les âmes et dans les arts. A l’heure où l’actualité immédiate et le massacre de l’enseignement de l’histoire détruisent la mémoire, le rappeler n’est pas une option, mais une exigence.

Stéphane Sieber, 5 novembre 2015

dimanche, 08 novembre 2015

Les multiples cartes dorénavant dans les mains d'Erdogan

Les multiples cartes dorénavant dans les mains d'Erdogan

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
erdow460.jpgErdogan était jusqu'ici apparu aux yeux de nombreux observateurs comme un personnage vaniteux et autoritaire, tenté par le rêve de réincarner à lui seul l'antique Empire Ottoman, un personnage finalement maladroit.
 
Beaucoup ne donnaient pas cher de son avenir, face à deux oppositions de plus en plus audibles, celles des Kurdes et celle d'un rassemblement unissant pour la circonstances les libéraux et les héritiers d'un Kémalisme laïc. Mais le succès de l'AKP et de lui-même aux élections du 1er novembre (que celles-ci aient été ou non en partie truquées) change la donne. Dorénavant, il n'aura que des amis au plan international, ce qui renforcera sa stature au plan interne.

Par amis, il faut évidement comprendre les puissances grandes et moins grandes qui compteront sur Erdogan et la position centrale qu'occupe la Turquie entre l'Asie et l'Europe pour servir leurs stratégies. On trouvera en premier lieu l'Amérique et la Russie. La première attendra d'une Turquie plus que jamais membre influent de l'Otan qu'elle continue à l'appuyer dans les politiques dangereuses qu'avec ou après Obama, elle ne renoncera pas malgré les échecs à mener au Proche et au Moyen Orient.

Vladimir Poutine pour sa part avait toujours encouragé la Turquie à lui offrir divers débouchés sur la Méditerranée et l'Europe. L'exemple le plus visible en était le projet de gazoduc dit Turkish stream qui sera probablement relancé, sous cette forme ou une autre. Conjointement avec la Russie, la Chine de son côté se prépare à offrir à la Turquie un rôle de choix au débouché vers l'Europe de son grand projet de Nouvelle route de la soie.

L'Iran qui est actuellement sur la voie de devenir une grande puissance au Moyen Orient ne pourra que se rapprocher de la Turquie avec laquelle jusqu'à présent les relations étaient assez tendues. Ni l'Iran ni la Turquie ne peuvent prétendre en effet devenir seules la grande puissance de la région, en éliminant la rivale. Il leur sera donc nécessaire de s'entendre. Les bases pour cela ne manqueront pas.

La Turquie pourra par ailleurs continuer à recevoir l'appui d'un Daesh loin d'être en difficulté aujourd'hui, compte tenu des aides diverses qu'elle a toujours apporté aux mouvements djihadistes. Ceux-ci, qui ne sont pas près d'être éliminés, notamment de la Syrie et de l'Irak, malgré les frappes russes, trouveront comme précédemment dans la Turquie une allié discrète, mais privilégiée. Par l'intermédiaire de la Turquie, Daesh pourra tout autant qu'à présent exporter vers l'Europe, notamment sous couvert de migrations, des combattants de plus en plus déterminés et bien armée.

L'Europe enfin, pour la raison inverse, sera de plus en plus encline à multiplier les concessions à Erdogan, comme l'avait montré Angela Merkel de façon assez irresponsable lors de son déplacement récent à Ankara. L'Europe se bercera ce faisant de l'illusion qu'en cédant à des exigences de plus en plus pressantes de la part de la Turquie, elle trouvera en elle une alliée pour freiner les flots de migrants djihadistes. Cela ne coûtera pas grand chose à Erdogan de continuer à le lui faire croire. Peut-être en échange pourra-t-il enfin envisager d'entrer dans l'Union. Les droitsdel'hommistes européens consentiront à garder les yeux fermés sur la mini-terreur qu'Erdogan fera plus que jamais régner à l'encontre de ses opposants intérieurs.

En résumé, Erdogan va se trouver dès les prochaines semaines ou prochains mois avec beaucoup de cartes en mains. Celles-ci seront en grande partie contradictoires, mais avec un peu d'habileté, il pourra faire croire à tous ses « amis » qu'il est tout dévoué à leurs intérêts. Jusqu'où pourra durer ce Grand Jeu ? Allah seul, en sa grandeur, le sait.

 

samedi, 07 novembre 2015

La Chine découvre que les enfants sont l’avenir

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La Chine découvre que les enfants sont l’avenir

par Stéphane Montabert

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

"Les familles chinoises pourront avoir plusieurs enfants: une révolution pour la 2e économie du monde." C'est en ces termes que le site d'information belge RTL évoque la fin de la Politique de l'Enfant Unique en Chine le 29 octobre, selon un communiqué du Parti communiste rapporté par l'agence Chine nouvelle. Et je vous passe les majuscules.

La Politique de l'Enfant Unique a droit à sa page Wikipedia, convenablement actualisée ; elle se décrit donc comme une "politique publique" de "contrôle des naissances" et courut de 1979 à 2015. Les termes diplomatiques employés par l'encyclopédie en ligne ne peuvent évidemment pas transmettre la violence de cette politique. Tout au plus évoque-t-elle des "méthodes autoritaires"...

Le contexte de la Politique de l'Enfant Unique est lié à des idées en vogue: malthusianisme (il y aura trop de bouches à nourrir), hausse du niveau de vie (transmission du patrimoine à un plus petit nombre d'héritiers), et même multiculturalisme (les minorités ethniques ne sont quasiment pas concernées). La Politique de l'Enfant Unique est donc une barrière totalement artificielle dressée sur le chemin de la plus grande ethnie de Chine par le Parti Unique qui contrôle le pays.

On a coutume de dire que la domestication désigne l'état dans lequel la reproduction des animaux est contrôlée par un maître humain ; de ce point de vue, le Parti Communiste Chinois a formellement réussi la domestication de l'Humanité sur son territoire.

chine13-415.jpgAprès trente ans, les ravages sont indiscutables. L'indice de fécondité est aujourd'hui de 1,4 enfant par femme. Le nombre de personnes en âge de travailler ne cesse de diminuer, cette population perdant 3,7 millions de personnes l'an dernier. Quant aux personnes âgées, elles représentent désormais plus de 15% de la population.

La démographie est une science lente, mais exacte. En 2050, un Chinois sur trois aura plus de 60 ans. Cette tendance, qui ira croissant, rendra impossible toute forme de "solidarité" intergénérationnelle telle que celles conduites à travers les politiques étatiques de redistribution. Aucune classe active n'arrivera à assumer le fardeau d'un tel entretien. Pour assurer leur retraite, les Chinois ne pourront compter que sur la générosité des enfants qu'ils n'ont pas eu.

Après des décennies de complaisance et malgré leur imperméabilité dogmatique à toute réalité, les autorités communistes ont malgré tout, peu à peu, saisi l'ampleur du problème. La Politique de l'Enfant Unique a donc été progressivement "assouplie" - pour les couples dont les deux, voire un seul membre, était lui-même issu d'une famille soumise à la Politique de l'Enfant Unique ; pour les campagnes, lorsque le premier enfant était une fille ; et aujourd'hui, pour la Chine toute entière, sans restriction.

Malheureusement, c'est trop peu, et trop tard.

Le problème n'est pas dans le raz-de-marée de personnes âgées auquel la Chine devra faire face dans les prochaines décennies. Il n'est pas non plus dans le déséquilibre des sexes où les filles moins "prestigieuses" étaient régulièrement tuées avant ou après la naissance, laissant des millions de mâles sans compagne potentielle. Il s'est logé dans la psyché la plus intime d'un peuple entier.

On ne peut tout simplement pas être soumis à un lavage de cerveau de trente ans et en sortir indemne. Pendant des décennies, l'école, les politiciens, les médias, les lois, les élites ont façonné l'esprit des Chinoises et des Chinois pour leur faire comprendre que l'idée d'une descendance était néfaste. Les enfants étaient décriés jusque dans des campagnes publicitaires. Les couples enfreignant la Politique de l'Enfant Unique étaient sévèrement punis et dénoncés publiquement.

S'il est bien un domaine dans lequel les communistes excellent, c'est le lavage de cerveau. Ils y ont mis les moyens, et ils ont réussi. Nombre de Chinois ne veulent plus d'enfant - du tout. Enfants uniques choyés par leurs parents, ils ont été pourri-gâtés depuis leur premier jour et ne conçoivent plus l'idée du moindre sacrifice matériel pour la génération suivante. L'égocentrisme absolu ne s'autorise pas la concurrence d'une éventuelle descendance.

Même les couples cédant à leur désir d'enfant ne s'imaginent pas avec une fratrie à gérer. Leurs parents se sont sacrifiés pour leur donner un niveau de vie décent ; comment imaginer parvenir à atteindre des résultats identiques en devant gérer non pas un seul mais deux, voire trois bambins? Comment mener une carrière, céder à ses caprices consuméristes et se livrer en même temps aux sacrifices qu'implique une famille? L'hypothèse est totalement impensable, d'autant plus que nombre de couples chinois doivent déjà soutenir des parents âgés.

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Pourtant, il les faudrait, ces fameuses familles avec deux ou trois enfants. Il en faudrait des centaines de millions.

Avec une certaine ironie, on peut espérer que le talent des communistes à laver le cerveau de leurs concitoyens marche tout aussi bien dans l'autre sens. Mais même ce talent a des limites. Il faut vingt ans pour bâtir une nouvelle génération. Le travail de désendoctrinement commence à peine. La Chine n'a plus assez de temps. De plus, la mission est autrement plus délicate: il est plus facile de supprimer des enfants jugés surnuméraires et de clouer des familles au pilori que d'inciter les êtres humains à se reproduire, ce qui implique des valeurs positives de continuité et de confiance dans l'avenir... Pas vraiment le genre de partition que savent jouer les nervis du Parti Unique chinois.

Comme le résume une formule limpide, la Chine sera vieille avant d'être riche. Le socialisme l'aura anéantie avec plus de certitude que n'importe quelle catastrophe naturelle.

Il y a des raisons de s'attarder sur l'abandon de la Politique de l'Enfant Unique. Il relève de l'événement planétaire de par l'importance du pays. Mais il permet également de jeter un regard en arrière sur des décennies d'ingénierie sociale et leurs conséquences, un aspect du problème qui rebute quelque peu des éditorialistes européens peu enclins à transposer ces questions à nos contrées. Cette approche est pourtant nécessaire.

On notera ainsi un terme totalement absent du débat démographique en Chine: l'immigration. On ne peut affirmer que les dignitaires du parti soient hermétiques à l'idée, mais elle n'a tout simplement aucune viabilité: quel pays du monde pourrait, en pratique, fournir les cohortes infinies des millions d'immigrés productifs nécessaires à l'entretien des générations chinoises vieillissantes? A travers son seul poids démographique, la Chine est arrivée au terme du jeu de l'avion immigrationniste que d'aucuns plaident pour l'Europe.

La Chine montre que les politiques d'ingénierie sociale étatiques mènent invariablement au désastre. Dans un dernier sursaut de lucidité, elle indique finalement le chemin à suivre: s'il faut assurer l'existence de générations futures pour la population d'un pays, les autochtones sont probablement les personnes les mieux placées pour le faire.

Stéphane Montabert - Sur le web et sur Lesobservateurs.ch

vendredi, 06 novembre 2015

The Punishment Society

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The Punishment Society

By

PaulCraigRoberts.org

Once upon a time, a dental or medical exam was an opportunity to read a book. No more. The TV blares. It was talking heads discussing whether a football player had been sufficiently punished. The offense was unclear. The question was whether the lashes were sufficient.

It brought to mind that punishment has become a primary feature of American, indeed Western, society. A baker in Colorado was punished because he would not bake a wedding cake for a homosexual marriage. A county or state clerk was punished because she would not issue a marriage license for a homosexual marriage. University professors are punished because they criticize Israel’s inhumane treatment of Palestinians. Whistleblowers are punished—despite their protection under federal law—for revealing crimes of the US government. And children are punished for being children.

But not by their parents. Police can slam children around and seriously injure them. But parents must not lay a hand on a child. If a child gets spanked, as everyone in my generation was, in comes the Child Protective Services Gestapo. The child is seized, put into “protective custody,” and the parents are arrested. The CPS Gestapo receives a federal bonus for every child that they seize, and they want the money.

About all parents can do today is to restrict TV or video game playing time. Even this is dicey, because the kids are taught at school to report abusive behavior of parents. For many kids being told what to do by parents is abusive behavior. Kids have learned that they can pay back parents for disciplining them by reporting the parents to teachers or by themselves calling CPS. Kids who retaliate in this socially approved manner do not realize that they run a high risk of ruining the lives of their parents as well as their own and ending up in foster care where the risk of sexual abuse is present.

As society has made it possible for kids to prevail over parents, the kids think this right also applies to teachers, school administrators, and School Resource Officers, psychopaths with police badges who maintain discipline with force and violence. The kids quickly discover,as Shakara discovered in her encounter with Ben Fields, that whereas parents are constrained from using corporal punishment, School Resource Officers are not. Shakara’s desk was overturned as she sat in it. She was slammed onto the floor, dragged across the floor and handcuffed. Any parent who did that would be facing jail time.

pilori.jpegSchools are no longer places of learning. They are places of punishment. Kids are punished for the most absurd reasons. Nothing more than behaving as a child brings on punishment. As Henry Giroux has written, schools have become places of control, repression, and punishment.

17,000 American public schools have a police presence. All common sense has long departed.Five and six year-olds who get into a shoving match are arrested and carried off in handcuffs. Police issue tickets and fines to students for what was ordinary behavior in my school days. Suspensions result as do police records that hamper a child’s prospect of success.

The violence that Ben Fields used against Shakara is routine. Mother Jones reports that a Louisville goon thug, Jonathan Hardin punched a 13-year old in the face for cutting into the cafeteria line and of holding another 13-year old in a chokehold until the student became unconscious. A dispute over cell phone use resulted in a Houston student being hit 18 times with a police weapon.

The police violence extends beyond the schools. Any American unfortunate enough to have a police encounter risks being tasered, beaten, arrested, and even murdered.

Protesters, war and otherwise, are beaten, tear gassed, arrested. The American police state is working hard to criminalize all criticism of itself. Violence has become the defining hallmark of the United States. It is even the basis of US foreign policy. In the 21st century millions of peoples have been killed and displaced by American violence against the world.

With our public schools and police forces working overtime to teach the children who will comprise the future generations that violence is the solution and submission is the only alternative, expect the United States to be unliveable at home and an even worse danger to the rest of the world.

Le déclin des intellectuels français

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Le déclin des intellectuels français

par Sudhir Hazareesingh

Source : Politico et http://www.les-crises.fr

Paris a cessé d’être un centre majeur d’innovation dans les sciences humaines et sociales.

Une des inventions les plus caractéristiques de la culture française moderne est «l’intellectuel».

En France, les intellectuels ne sont pas seulement des experts dans leurs domaines particuliers, comme la littérature, l’art, la philosophie et l’histoire. Ils parlent aussi en termes universels et l’on attend d’eux qu’ils donnent des conseils moraux sur des questions générales, sociales et politiques. En effet, les plus éminents intellectuels français sont des figures presque sacrées, qui devinrent des symboles mondiaux des causes qu’ils ont soutenues – ainsi la puissante dénonciation de l’intolérance religieuse par Voltaire, la vibrante défense de la liberté républicaine par Rousseau, l’éloquente diatribe de Victor Hugo contre le despotisme napoléonien, le plaidoyer passionné d’Émile Zola pour la justice pendant l’Affaire Dreyfus et la courageuse défense de l’émancipation des femmes par Simone de Beauvoir.

Par-dessus tout, les intellectuels ont fourni aux Français un sentiment réconfortant de fierté nationale. Comme le dit le penseur progressiste Edgar Quinet, non sans une certaine dose de fatuité bien gauloise : « La vocation de la France est de s’employer à la gloire du monde, pour d’autres autant que pour elle, pour un idéal qui reste encore à atteindre d’humanité et de civilisation mondiale. »

* * *

Cet intellectualisme français s’est aussi manifesté à travers un éblouissant éventail de théories sur la connaissance, la liberté et la condition humaine. Les générations successives d’intellectuels modernes – la plupart d’entre eux formés à l’École Normale Supérieure de Paris – ont très vivement débattu du sens de la vie dans des livres, des articles, des pétitions, des revues et des journaux, créant au passage des systèmes philosophiques abscons comme le rationalisme, l’éclectisme, le spiritualisme, le républicanisme, le socialisme, le positivisme et l’existentialisme.

bhlef01a3fcc74323970b.jpgCette fiévreuse activité théorique atteint son apogée dans les décennies suivant la Seconde Guerre mondiale avec l’apparition du structuralisme, une philosophie globale qui soulignait l’importance des mythes et de l’inconscient dans la compréhension humaine. Ses principaux représentants étaient le philosophe Michel Foucault, homme de culture et d’influence, et l’ethnologue Claude Lévi-Strauss, tous deux professeurs au Collège de France. Parce qu’il partageait son nom avec celui d’une célèbre marque de vêtements américains, Lévi-Strauss reçut toute sa vie des lettres lui commandant des blue-jeans.

Le symbole suprême de l’intellectuel « Rive Gauche» fut le philosophe Jean-Paul Sartre, qui mena le rôle de l’intellectuel public à son paroxysme. L’intellectuel engagé avait le devoir de se consacrer à l’activité révolutionnaire, de remettre en cause les orthodoxies et de défendre les intérêts de tous les opprimés. Le rayonnement de Sartre tient beaucoup à sa manière d’incarner l’intellectualisme français et sa promesse utopique d’un avenir radieux : son ton radical et polémique et sa célébration de l’effet purificateur du conflit, son style de vie insouciant et bohème qui rejetait délibérément les conventions de la vie bourgeoise, et son mépris affiché pour les institutions établies de son époque, qu’il s’agisse de l’État républicain, du Parti communiste, du régime colonial français en Algérie ou du système universitaire.

Selon ses termes, il était toujours « un traître » – et cet esprit d’anticonformisme était au centre de l’aura des intellectuels français modernes. Et bien qu’il détestât le nationalisme, Sartre contribua inconsciemment à ce sentiment français de grandeur par son incarnation de la prééminence culturelle et intellectuelle, et par sa supériorité facile. En effet, Sartre était sans aucun doute une des figures françaises les plus célèbres du 20e siècle et ses écrits et polémiques furent ardemment suivis par les élites culturelles à travers le monde, de Buenos Aires à Beyrouth.

* * *

La Rive gauche d’aujourd’hui n’est plus qu’un pâle reflet de cet éminent passé. À Saint-Germain-des-Prés, les boutiques de mode ont remplacé les entreprises de la pensée. En fait, à de rares exceptions près, comme le livre de Thomas Piketty sur le capitalisme, Paris a cessé d’être un centre majeur d’innovation en sciences humaines et sociales.

Les traits dominants de la production intellectuelle française contemporaine sont ses penchants superficiels et convenus (qu’incarne un personnage comme Bernard-Henri Lévy) et son pessimisme austère. Aujourd’hui, en France, les pamphlets en tête des ventes de littérature non-romanesque ne sont pas des œuvres offrant la promesse d’une nouvelle aube, mais de nostalgiques appels à des traditions perdues d’héroïsme, comme « Indignez Vous! » (2010) de Stéphane Hessel, et des monologues islamophobes et pleurnichards répercutant le message du Front national de Marine Le Pen sur la destruction de l’identité française.

Deux exemples récents sont « L’Identité Malheureuse » (2013) d’Alain Finkielkraut et « Le Suicide Français » d’Eric Zemmour (2014), tous deux imprégnés d’images de dégénérescence et de mort. L’œuvre la plus récente dans cette veine morbide est « Soumission » de Michel Houellebecq (2015), un roman dystopique qui met en scène l’élection d’un islamiste à la présidence française, sur fond d’une désintégration générale des valeurs des Lumières dans la société française.

* * *

Comment expliquer cette perte de repères française ? Les changements du paysage culturel environnant ont eu un impact majeur sur la confiance en soi française. La désintégration du marxisme à la fin du 20e siècle a laissé un vide qui n’a été rempli que par le post-modernisme.

Fourest-charia.jpgMais les écrits de gens comme Foucault, Derrida et Baudrillard aggravèrent le problème, par leur opacité délibérée, leur fétichisme du jeu de mots insignifiant et leur refus de la possibilité d’un sens objectif (la vacuité du post-modernisme est brillamment parodiée dans le dernier roman de Laurent Binet, « La septième fonction du langage », une enquête criminelle autour de la mort du philosophe Roland Barthes en 1980).

Mais la réalité française est elle-même loin d’être réconfortante. L’enseignement supérieur français, surpeuplé et sous-financé, part en lambeaux, comme l’indique le rang relativement bas des universités françaises dans le classement académique des universités mondiales de Shanghai. Le système est devenu à la fois moins méritocratique et plus technocratique, produisant une élite manifestement moins sophistiquée et intellectuellement créative que celle de ses prédécesseurs du 19e siècle et du 20e siècle : le contraste à cet égard entre Sarkozy et Hollande, qui peuvent à peine s’exprimer en français, et leurs prédécesseurs à la présidence, éloquents et cérébraux, est saisissant.

Sans doute la raison la plus importante de cette perte de dynamisme intellectuel française est le sentiment croissant qu’il y a eu un recul important de la puissance française sur la scène mondiale, dans ses dimensions basiquement matérielles, mais aussi culturelles. Dans un monde dominé politiquement par les États-Unis, culturellement par les sournois « Anglo-Saxons » et en Europe par le pouvoir économique de l’Allemagne, les Français luttent pour se réinventer.

Peu d’auteurs français contemporains – avec l’exception notable de Houellebecq – sont très connus hors de leurs frontières, pas même de récents prix Nobel comme Le Clézio et Patrick Modiano. L’idéal de la francophonie n’est qu’une coquille vide, et derrière ses beaux discours, l’organisation a peu de résonance réelle parmi les communautés francophones du monde.

Ceci explique pourquoi les intellectuels français semblent si sombres quant à leur avenir national et sont devenus d’autant plus égocentriques, et de plus en plus tournés vers leur passé national : comme l’historien français Pierre Nora l’a déclaré plus franchement, la France souffre « de provincialisme national ». Il est intéressant de noter, dans ce contexte, que ni l’effondrement du communisme dans l’ancien bloc soviétique, ni le printemps arabe, n’ont été inspirés par la pensée française – en opposition totale avec la philosophie de libération nationale qui a soutenu la lutte contre le colonialisme européen, qui fut façonnée de manière décisive par les écrits de Sartre et Fanon.

En effet, alors que l’Europe cafouille honteusement dans sa réponse collective à l’actuelle crise des réfugiés, force est d’admettre que la réaction qui a été le plus en accord avec l’héritage rousseauiste d’humanité et de fraternité cosmopolite des Lumières n’est pas venue de la France socialiste, mais de l’Allemagne chrétienne-démocrate.

Sudhir Hazareesingh est enseignant en sciences politiques au Balliol College, à Oxford. Son nouveau livre, « How the French think: an affectionate portrait of an intellectual people » [« Comment pensent les Français : un portrait affectueux d'un peuple intellectuel »], est publié par Allen Lane à Londres et Basic Books à New York. La version française est publiée par Flammarion sous le titre « Ce pays qui aime les idées ».

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Crise migratoire, la ruralité mise au pas

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Crise migratoire, la ruralité mise au pas

par Jacques Thomas

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Le 27 octobre 2015 sera à noter dans les annales. A l'instar d'autres dates symboliques concernant les « progrès » de la submersion migratoire que connaît notre continent depuis plus de quarante ans...

Que s'est-il passé ce jour ?

Le 27 octobre 2015, aux environs de 10h du matin, six autocars transportant près de 292 « migrants » évacués sur « volontariat »  de la Jungle de Calais ont pris la route. En sus de Villeurbanne ou encore de Istres, trois lieux de destination sont à inscrire dans nos esprits : Guerche, Arry et Mauzac-et-Grand-Castang. Trois villages de quelques centaines d'habitants. Un en Bretagne, un en Lorraine et le dernier dans le Périgord.

Ces « migrants », certains ayant vécu pendant près d'un an à Calais, ont été convaincus par diverses structures associatives de renoncer au mirage britannique pour se maintenir en France. Seront étudiées au cas par cas les possibilités de maintien sur le territoire français, qui n'en doutons pas, seront trouvées.

Il s'agit bien évidemment d'un test, d'une première vague. Bernard Cazeneuve a affirmé que, dans un premier temps, près de 2000 personnes allaient bénéficier de ces mesures de délocalisation mais nous pouvons affirmer dès à présent que ce sera bien plus.

Trois éléments sont à considérer.

Premièrement : La volonté étatique, explicitement affirmée, est de diffuser, comme en intraveineuse,  l’immigration clandestine à travers l'ensemble du territoire et particulièrement dans le monde rural.

La ruralité est, que nous le voulions ou non, notre dernier refuge, le lieu où nous pouvons encore envisager un avenir sérieux et durable pour nos familles (recours aux forêts, BAD, projets localistes, etc.). Or, cette décision de transfert voulu par les autorités, sans même prévenir les habitants des lieux, est un message explicite : « Bande de péquenots, vous n'y échapperez pas ! Nulle part vous ne trouverez la paix. »

Deuxièmement : Cette décision est la preuve que la situation sur Calais n'est absolument pas maîtrisée. L'arrivée des froids ne doit pas être étrangère à cette dernière. La crainte de voir encore quelques milliers d'individus supplémentaires venant s'ajouter aux plus de 6000 présents terrorise littéralement les pouvoirs publics. Les associations sur site ne parviennent plus à gérer le flux et à travailler sereinement. La situation est explosive et dégénérera nécessairement dans les semaines à venir.

Troisièmement : Il sera très intéressant de suivre, pour les secteurs concernés par cette mise sous perfusion migratoire, les évolutions des troubles et incivilités (vols, dégradations, viols, etc.) ainsi que celui du vote Front National. En s'attaquant à la France rurale et péri-urbaine, celle déconnectée des métropoles mondialisées et où les sentiments identitaires sont vivaces (malgré une tendance fréquente à voter bizarrement…), le système fait un pari audacieux et dangereux pour sa survie.

Jacques Thomas / C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

jeudi, 05 novembre 2015

Presseschau November 2015

Los caprichos fronterizos de Asia Central

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Los caprichos fronterizos de Asia Central

Hablar de fronteras nunca es sencillo, probablemente porque tras cada una de ellas se esconden siglos de gestación, en no pocos casos violentos. Lo que sí es fácil de aclarar es el hecho de que todas las fronteras del mundo son una construcción humana. Si por algo se ha caracterizado la humanidad desde hace miles de años es por haber superado los límites que la naturaleza le imponía, fuesen cordilleras nevadas u océanos. No obstante, también hay que considerar que en otros muchos casos la geografía ha facilitado la separación de distintas comunidades humanas, un distanciamiento que con el paso de los siglos se ha naturalizado y profundizado mediante el surgimiento de rasgos culturales diferenciados, caso de la religión, la lengua e incluso distintas formas de organización social y política.

Con la proliferación del estado-nación a partir del siglo XVII, los procesos de fronterización han estado a la orden del día. Cada estado debía, lógicamente, tener unos límites definidos para no crear malentendidos con los vecinos. Sin embargo, esta obsesión por marcar los límites de cada ente estatal, de profundo carácter occidental, ha llevado en muchos casos a cometer auténticos desaguisados. Y es que aunque en el mundo occidental haya una alta correspondencia entre los límites del Estado y la homogeneidad social y cultural, en muchas otras partes del planeta esto no es así. A pesar de ello, la imposición de fronteras por parte de países europeos ha llevado, a menudo buscando los propios intereses, a que hoy día podamos observar estados cuyas fronteras son altamente artificiales –partiendo de la base de que toda frontera estatal es de por sí artificial–, generando numerosos conflictos y tensiones, algo que con un trazado más sensible a cuestiones étnicas, lingüísticas o simplemente históricas podría haberse mitigado.

La región de Asia Central es una de esas zonas del planeta en las que la dictadura del mapamundi es tremendamente nociva. A las particularidades sociales, económicas y culturales que durante siglos han caracterizado a los pueblos de esta región se le añaden las injerencias de distintos poderes externos y su afán de modelado, dando como resultado estados más grandes de lo “nacionalmente lógico”, otros más pequeños, alguno inexistente y terceros surgidos de la nada.

Del nomadismo al homo sovieticus

La aparición del nacionalismo en los actuales “tanes” centroasiáticos es un suceso enormemente tardío. En un ángulo muerto de los acontecimientos globales de la época contemporánea, la región, al abrigo del Hindukush, los montes Tian Shan y la vasta llanura siberiana, no supo de potencias, nacionalidades ni estados hasta bien entrado el siglo XIX.

Hasta entonces, la mezcla étnica, lingüística y los distintos modos de vida eran la norma en aquel territorio sin nombre. Su importancia histórica radicaba en haber sido un núcleo de gran importancia en la primigenia Ruta de la Seda medieval. Ciudades como Samarcanda, Mirv o Bujará se convirtieron en centros del comercio de gran importancia para la región, con su correspondiente florecimiento artístico y político. Y es que la zona centroasiática, comerciantes aparte, se caracterizó por ser siempre de paso. Desde las etnias y tribus locales de carácter nómada o seminómada, dedicadas al pastoreo entre las llanuras centroasiáticas y el piedemonte de las enormes cordilleras que guardan Asia Central, hasta otros poderes imperiales como los árabes, los persas y los chinos, aquella región que puenteaba Asia oriental con Oriente Medio vio pasar todo tipo de poderes foráneos, con las correspondientes influencias religiosas y lingüísticas.

A pesar de haber evidentes señas distintivas entre los pobladores de la zona, las identidades no se basaban en las que actualmente se pueden considerar “normales” en muchas partes del mundo, como la religión, el idioma o la etnia de cada uno. En Asia Central todo se construía en torno a dos factores: el lugar de pertenencia –la ciudad o el pueblo de origen o residencia– y una división de tipo económica, en la que los distintos grupos étnicos –que se subdividían en tribus y éstas, a su vez, podían ser nómadas o sedentarias– realizaban mayoritariamente determinadas actividades productivas. Este factor hacía interdependiente a toda la sociedad en el plano económico. Así, lo habitual era que los kirguizos y los turkmenos se dedicasen al pastoreo; los tayikos de las ciudades al comercio y la artesanía; los eslavos a labores administrativas y de cierta capacitación; los uzbekos a los cultivos de trigo y algodón y los judíos a la medicina o la enseñanza. Además, todas estas comunidades vivían entremezcladas en muchos puntos de Asia Central, especialmente en las ciudades, si bien en otras zonas, las tradicionales para esa etnia, su presencia era mayoritaria.

Llegó sin embargo el siglo XIX, y con él los británicos y los rusos. La potencia anglosajona posó sus ojos en Asia Central, una región ignota para los ingleses y con la que Rudyard Kipling fantaseó recurrentemente –sirva de ejemplo ‘El hombre que pudo reinar’. Deseaban expandir el imperio desde India hacia el norte, a una región sin poder foráneo desde Alejandro Magno. Desde el norte se extenderían los rusos, poseedores de un vasto pero despoblado imperio y acechantes de cara a abrirse paso hacia el Índico. Por ello, la región centroasiática fue testigo de lo que se denominó como el “Gran Juego”, en el que rusos y británicos pujaron por sus intereses de manera tan decidida que a poco estuvieron de entrar en conflicto directo. La solución vino de un clásico de la geopolítica: un estado-tapón llamado Afganistán.

Al tiempo que el siglo XIX llegaba a su fin, Asia Central ya había sido convenientemente anexionada a la Rusia zarista. Los kazajos, turkmenos, uzbekos, kirguizos, tayikos y demás etnias de la zona quedaban así bajo el poder de San Petersburgo y lejos de los incipientes movimientos panturquistas y panislamistas, algo que la élite rusa consideraba enormemente peligrosos para sus intereses. Sin embargo, el imperio zarista no tuvo especial interés en promover el nacionalismo ruso. El hecho de que como tal no existiese en Asia Central un fuerte sentimiento identitario nacionalista, así como la ya asumida multietnicidad y multirreligiosidad del imperio –nada que ver los eslavos “europeos” con las etnias del Cáucaso o los rusos del extremo oriental–, fueron motivos lo suficientemente poderosos para no intentar encontrar solución a un problema que no existía. De hecho, no sería el régimen zarista sino su sucesor, el soviético, el que plantaría la semilla del actual y exacerbado nacionalismo centroasiático.

A principios de los años veinte del siglo pasado, con la guerra civil rusa a punto de acabar, se procedió al rediseño territorial de la URSS. Dentro de la lógica soviética, la consecución del socialismo requería irremediablemente de la superación del nacionalismo tradicional. Sin embargo, y con el fin de reconocer a los entes federados dentro de la Unión Soviética, las repúblicas socialistas se dibujaron en base a esos criterios nacionalistas.

Paradójicamente, la URSS quiso fomentar cierto nacionalismo para después vaciarlo y transformarlo en un sentimiento soviético. Esto, en las repúblicas del continente europeo o caucásicas sí fue relativamente sencillo al existir previamente un nacionalismo propio y diferenciado. Sin embargo, la cuestión en Asia Central distaba mucho de ser tan fácil. ¿Cómo superar un nacionalismo si este ni siquiera existe? La solución promovida por Stalin era simple: se crea.

Mapa étnico de Asia Central. Fuente: http://www.oocities.org/ethnics_of_central_asia/

Mapa étnico de Asia Central. Fuente: http://www.oocities.org/ethnics_of_central_asia/

En aquellos años, el pensamiento soviético asociaba de manera inseparable la idea de nación –cultural– con la idea de lengua. Así, un grupo étnico con idioma propio podía ser perfectamente una nación, lo que la podía convertir en República Socialista y de ahí pasar a subsumirse en la URSS y llegar al socialismo. Sin embargo, la cuestión lingüística en Asia Central no seguía unas pautas tan uniformes. Si bien existían grupos étnicos con su propia lengua, otros tantos no disponían de un idioma exclusivo, utilizando normalmente una lengua túrquica compartida con los uzbekos o los tayikos. Con todo, este factor fue obviado por los responsables soviéticos, y la nacionalidad –como comunidad singular dentro de la URSS– fue concedida a los grupos étnicos hoy convertidos en “tanes”, mientras que otros grupos de enorme peso, como los sartos, fueron diluidos en el nuevo entramado multinacional soviético.

Sin embargo, en Moscú redoblaron los esfuerzos para dotar a las recientes nacionalidades de un sustrato que acentuase las diferencias. El primer paso fue trazar las fronteras internas, de carácter administrativo, pero que ya establecían límites geográficos –y sobre todo mentales– a las comunidades centroasiáticas. A un diseño bastante arbitrario de estos límites se le sumó el hecho, bastante habitual en la URSS, de ir traspasando territorios de una república a otra con la única razón de equilibrar económicamente a los territorios o, como ocurrió con Crimea, hacer un simple regalo. Así, ciudades uzbekas como Osh o Uzgen pasaron en 1924 a estar en Kirguizistán por el único motivo de que esta última república carecía de núcleos industriales.

Tras la fronterización vendría la creación de un nacionalismo propio para cada una de las recién creadas entidades. Identitariamente se empezó a etiquetar a la sociedad centroasiática, ya que además de ser ciudadanos de la Unión Soviética, también eran identificados como miembros de una república y una etnia concreta. Así, este continente étnico-nacional, bastante vacío en sus inicios, fue llenándose paulatinamente a partir de la Segunda Guerra Mundial –Gran Guerra Patriótica en la retórica soviética–. Se promovió la simplificación folclórica para crear una historia y una cultura diferenciada. Esto irremediablemente llevó a la apropiación de la identidad centroasiática compartida por cada una de las nacionalidades. Así, el arte, la arquitectura, la historia o la etnia cada vez fueron haciéndose más homogéneas en las fronteras impuestas desde Moscú. Ahora sí, en Asia Central existían las naciones bajo el paraguas de la Unión Soviética.

MÁS INFORMACIÓN: Identidad y espacio en Asia Central

El escenario que probablemente no se plantearon los responsables soviéticos fue el de un Asia Central fuera de la URSS, o directamente los problemas derivados de la inexistencia del estado soviético. Así, para cuando en diciembre de 1991 la Unión Soviética se disolvió, en la región centroasiática no se había realizado ningún tipo de transición hacia el ideal socialista. De hecho, estos territorios se hallaban en un frenesí nacionalista, algo que aprovecharon y alimentaron los responsables soviéticos de la región, ahora reconvertidos en presidentes de las nuevas repúblicas.

Kazajistán, Uzbekistán Tayikistán, Kirguizistán y Turkmenistán nacían oficialmente como estados a finales de 1991. Desde el primer día los ilógicos trazados fronterizos heredados de la época soviética remarcaron las dificultades que iba a tener esta región para revertir aquella situación. Si a eso se le sumaba el declive económico en los años posteriores a la desaparición de la URSS y a la carrera nacionalista, el panorama no podía ser más desolador.

Desde entonces, no hay estado centroasiático que no tenga problemas con sus vecinos por la cuestión fronteriza por tierra, mar –el lago Aral– y aire. Cierres de fronteras, campos minados y conflictos étnicos han estado a la orden del día desde entonces, y sólo dos factores han evitado que los problemas fuesen a más: las etnias repartidas por varios países y la interdependencia económica. En definitiva, las variables que históricamente han sido el nexo de unión regional. No es casualidad. Así, que dos o más de estos países no hayan entrado en conflicto abierto responde a que una importante comunidad del país atacante viviría en el país atacado y viceversa, actuando éstas de potenciales “rehenes”, un coste político imposible de asumir. Del mismo modo, la organización agrícola, industrial y energética de la región provoca que en muchos casos las actividades estén diferenciadas entre las distintas repúblicas. Así, el país industrial necesita de la energía del país energético, al igual que del agrícola y este del que dispone de los recursos hídricos. Un conflicto en Asia Central significaría el derrumbe de toda la economía regional.

MÁS INFORMACIÓN: Las conflictivas fronteras de Asia Central

A día de hoy el gran punto caliente es el valle de Fergana, vergel y centro de producción agrícola de la región. Su composición multiétnica y la importancia zonal de este territorio mayoritariamente uzbeko hace que sea deseado por muchos. Por ello, el ejercicio de fronterización de este valle es exhaustivo; trazado milímetro a milímetro entre las montañas para no dejar a nadie descontento. Sin embargo, las tensiones entre estados –y líderes–; los habituales conflictos interétnicos, que han ocasionado cientos de muertos y miles de desplazados o la todavía no resuelta cuestión sobre el control de los ríos hacen poco halagüeño el futuro de estas repúblicas, que unido al desinterés de la comunidad internacional podría alargar este problema durante décadas.

ARTÍCULO RELACIONADO: Asia Central, región geoestratégica (Juan Pérez Ventura, Marzo 2013)

Mortimer Durand o el Salomón de los pastunes

En 1893, el funcionario colonial británico Mortimer Durand fue enviado a la frontera noroccidental de la India para negociar con el emir afgano Abdur Rahman Khan una solución al conflicto entre los británicos y las tribus pastunes lideradas por el emir. Los casacas rojas habían intentado durante medio siglo establecer un control efectivo sobre Afganistán, pero, para su desgracia, este apenas había llegado más allá de las ciudades, haciendo imposible llevar el control de la Corona a las agrestes montañas afganas. Por ello, las revueltas de caudillos y señores locales habían sido frecuentes, infligiendo severas derrotas a los británicos.

La finalidad de aquellas negociaciones no eran las de trazar una frontera al uso, sino demarcar hasta dónde podía llegar la autoridad del emir y de la colonia británica. En el fondo, lo que se dirimía era la influencia sobre las tribus pastunes establecidas entre el Hindukush y la llanura fluvial del río Indo. Durand, en vista de que el Imperio no iba a poder someter a los pastunes y para que el emir afgano no acaparase demasiado poder, optó por la vieja táctica de “divide y vencerás”. Para ello, en las negociaciones trazó una línea desde la cordillera del Pamir, entonces territorio del imperio ruso, hacia el suroeste, acabando en la frontera con Persia –hoy Irán. En dicho recorrido seccionó por la mitad las áreas tribales pastunes, quedando la mitad bajo control afgano y la otra mitad bajo control inglés. Esta división pasaría a la historia como Línea Durand.

Trazado de la Línea Durand, el “Pastunistán” y las zonas tribales. Fuente: Le Monde Diplomatique

Trazado de la Línea Durand, el “Pastunistán” y las zonas tribales. Fuente: Le Monde Diplomatique

Este trazado no produjo demasiados problemas en las décadas siguientes. Los pastunes, como la práctica totalidad de las etnias de la zona, no habían interiorizado ningún tipo de sentimiento nacionalista, y la porosidad de la frontera era tan elevada que a efectos prácticos no limitaba los movimientos de un lado a otro.

La idea de Durand se convertiría en un asunto espinoso cuando los británicos abandonasen el continente indio, dejando tras de sí dos estados abiertamente enfrentados, India y Pakistán. El estado pakistaní, autofabricado a partir de un acrónimo y la fe musulmana, se encontró arrinconado entre un país del que se declaraba enemigo, unas fronteras al noreste sin definir –la región de Cachemira– y la Línea Durand, que de un día a otro había pasado de ser un trazo en el mapa a ser la frontera entre los pakistaníes y los afganos.

Y es que esa frontera, totalmente naturalizada en los mapas y reconocida por todos los estados del mundo, no es del gusto de Afganistán ni de Pakistán. Consideran la Línea Durand como una imposición colonial que perjudica a ambos entes. Sin embargo, la resolución de la cuestión es tan espinosa que lleva décadas empantanada. Cada estado defiende la postura de recoger en su territorio a todas las zonas de mayoría pastún, lo que supondría tanto para Afganistán como para Pakistán perder importantes zonas de territorio. Por ello, tampoco desean alimentar un nacionalismo pastún que podría traer inestabilidad y conflicto a una zona que en la actualidad escapa al control de ambos estados.

Recordemos que este área pastún, las conocidas como “zonas tribales”, parte vital del concepto del AfPak, han sido el refugio de los talibanes desde la invasión norteamericana de Afganistán en 2001. La extrema porosidad de la frontera, la colaboración de los pastunes y la incapacidad –o desinterés– de Pakistán en realizar un control efectivo sobre esta zona han sido un factor determinante en la imposibilidad norteamericana de zanjar esa guerra, retirándose del país sin haber eliminado la amenaza talibán y con un estado afgano tremendamente frágil. Otro motivo más de la extrema influencia que tiene el trazado de una frontera.

La región centroasiática sigue abocada al reto de tener que vivir con unas fronteras que ellos no crearon, algo que ha provocado unas dinámicas nocivas para la región y tremendamente disfuncionales. El equilibrio existente hasta hace menos de un siglo fue roto por las potencias que ahora se desentienden, aunque los problemas no hayan desaparecido. El terrorismo islamista transnacional, por ejemplo, es uno de ellos, y creciente. Que en el mundo occidental las fronteras se den por sentadas y naturalizadas no implica que en otras partes del planeta deban ser repensadas.

Fernando Arancón

 
Nacido en Madrid, en 1992. Graduado en Relaciones Internacionales en la UCM. Máster en Inteligencia Económica en la UAM. Analista de Inteligencia. Especialista en geopolítica y entornos estratégicos.

Impossible de construire l'Europe sans se débarrasser de l'OTAN

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Habitués à obéir en se taisant…

Impossible de construire l'Europe sans se débarrasser de l'OTAN

Auteur : Manlio Dinucci
Traduction Marie-Ange Patrizio
Ex: http://zejournal.mobi

Un convoi spécial de TIR porte-containers est parti le 26 octobre de la base italienne de Poggio Renatico (Ferrare), où a été constitué le Centre déployable de commandement et contrôle aérien de l’Otan, première unité de son genre. Après avoir parcouru plus de 2.500 kilomètres à travers Autriche, République Tchèque, Pologne, Lituanie et Lettonie, avec aussi le soutien militaire de l’Allemagne, il est arrivé dans la base lettone de Lielv?rde, au bord du territoire russe, tout juste restructurée pour accueillir les drones Predator et autres engins volants militaires USA. C’est là, avec les équipements sophistiqués transportée d’Italie, qu’a été activé le Dars, « fer de lance » du Centre déployable Otan de Poggio Renatico. Jusqu’au 27 novembre, dans le cadre de l’exercice semestriel Ramstein Dust, le Dars effectuera des « missions aériennes sur le vif et simulées dans l’espace aérien baltique », c’est-à-dire des répétitions de guerre contre la Russie. Aux ordres du général italien Roberto Nordio, commandant du Centre déployable Otan de Poggio Renatico, lui-même sous les ordres du général étasunien Franck Gorenc qui dirige le Commandement aérien de l’Otan, lui-même sous les ordres du général étasunien Philip Breedlove, Commandant suprême allié en Europe nommé, comme ses prédécesseurs, par le Président des Etats-Unis.

Tandis que de Poggio Renatico part la mission aérienne dans la Baltique au bord du territoire russe, la première effectuée en dehors du territoire italien, toujours de Poggio Renatico sont dirigées les opérations aériennes tactiques de la Trident Juncture 2015, avec la participation de plus de 160 chasseurs-bombardiers, avions pour l’approvisionnement en vol, hélicoptères et drones qui opèrent depuis 15 bases aériennes en Italie, Espagne et Portugal.

La Trident Juncture est un exercice de guerre dirigé manifestement contre la Russie qui - a déclaré à Trapani Birgi le vice-secrétaire de l’Otan, l’Etasunien Vershbow, en renversant les faits- « a illégalement annexé la Crimée, soutient les séparatistes en Ukraine et est entrée dans la guerre en Syrie du côté d’Assad », en créant « une situation potentiellement plus périlleuse que celle de la guerre froide ». L’URSS disparue, présentée à l’époque comme puissance agressive dont l’objectif était d’envahir l’Europe occidentale, on crée maintenant à Washington le nouvel « ennemi », la Russie, en mettant en acte en Europe la politique du « diviser pour régner ».

Et l’Otan (qui s’est étendue à tous les pays de l’ex Pacte de Varsovie et à trois de l’ex URSS) se mobilise en préparatifs de guerre qui provoquent inévitablement des contre-mesures militaires du côté russe.

L’Italie se trouve à nouveau en première ligne, avec un gouvernement qui obéit aux ordres de Washington et une majorité parlementaire qui suit le vieil adage (à présent en désuétude même chez les Carabiniers) « usi obbedir tacendo ». L’opposition parlementaire (à part quelques voix dissonantes) finit souvent par faire le jeu de ceux qui sont en train de nous amener à la guerre. Emblématique le récent document d’un parti d’opposition, dans lequel on ne nomme pas la Trident Juncture ni l’Otan, mais où on attribue le dramatique retour de la guerre en Europe en premier lieu aux rêves de gloire et d’hégémonie de la Russie et, en sous-ordre, de la France, Grande-Bretagne, Turquie et aussi, en dernier, aux Etats-Unis. Sans un mot sur les graves responsabilités du gouvernement italien qui, derrière de fausses déclarations apaisantes, contribue aux préparatifs de guerre de l’Otan vers l’Est et vers le Sud. En ignorant que, par l’intermédiaire de l’Otan et des pactes secrets stipulés en interne avec les oligarchies européennes, Washington influe non seulement sur la politique étrangère et militaire, mais sur les orientations politiques et économiques de l’Ue.

Impossible de penser à une nouvelle Europe sans se libérer de l’étreinte suffocante de l’Otan.

Erdogan, la puissance et la peur

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Erdogan, la puissance et la peur

Ex: http://www.christianvanneste.fr

Comme l’écrivait Gaston Bachelard, « l’Homme est une création du désir, non pas une création du besoin ». Les tragédies comme les épopées ont cette origine. La politique est tissée par une navette qui va de l’un à l’autre. Les peuples ont besoin d’échapper à la misère et à la peur. Ils ressentent un besoin de sécurité qui les amène en premier lieu à demander à leurs dirigeants de les protéger contre la faim, le dénuement et la violence. Ceux qui détiennent le pouvoir cherchent à répondre à ces demandes dans le désir de s’y maintenir. Ils peuvent aussi succomber au vertige de l’autorité sans limite, de la puissance conquérante. Ils peuvent s’enivrer des fastes qui accompagnent le pouvoir. Mais les peuples aussi ont des désirs. Les individus qui les composent veulent  la sécurité, mais aussi la liberté, ou plutôt les libertés, qui vont du désir d’autonomie jusqu’à la licence, à la course aux menus plaisirs. Ceux qui sont à leur tête cherchent l’équilibre entre les uns et les autres. Ils peuvent aussi céder à la facilité du « panem et circenses ». Ils peuvent encore user de la peur pour asseoir leur autorité, la peur qu’ils inspirent, mais aussi celle dont ils prétendent délivrer. Ils peuvent enfin transmettre leur soif de puissance aux peuples qu’ils entraînent dans des aventures militaires. De la peur surmontée à la domination vengeresse, il n’y a souvent qu’un pas.

La récente victoire d’Erdogan et de son parti, l’AKP en Turquie offre à ce sujet une source de réflexions. Depuis le XIXe siècle, l’islam somnolent, dominé, colonisé et la Turquie ottomane qui en incarnait la principale puissance politique, connaissaient un humiliant déclin. Les nationalismes turc et arabes ont constitué un premier sursaut. Dans les années 1930, Ataturk consolidait le premier  à Ankara tandis que les seconds naissaient notamment avec le parti Baas en Syrie. A la même époque, les Frères Musulmans réveillaient l’islam en Egypte. Autant la synthèse du nationalisme et de l’islamisme est difficile dans les pays arabes puisqu’ils comprennent parfois des minorités non-musulmanes et que la communauté religieuse est plus vaste que chacune des nations, autant, elle a été facilitée en Turquie par l’élimination des minorités religieuses et par la continuité du nationalisme turc. Le sultan ottoman a régné de la Mer Noire jusqu’aux confins du Maroc. Il était aussi le calife, le commandeur des croyants, le chef religieux de la communauté sunnite. Le pouvoir sans partage qu’une majorité de Turcs a donné à Erdogan dimanche dernier n’est pas sans lien avec ce souvenir et cette nostalgie.

L’AKP, son parti dit « islamo-conservateur » dirige la Turquie depuis 2003. Il détient la majorité parlementaire, le gouvernement et la Présidence. Pendant un temps, il a délivré les Turcs d’un pouvoir laïc kémaliste encadré par les militaires, libéré l’expression religieuse de l’islam, et surtout accompagné une croissance économique dont a bénéficié une large partie de la population. Fort de ce redressement qui a donné aux Turcs un meilleur confort de vie et engendré un sursaut d’orgueil, le Président Erdogan a connu le vertige de la puissance, avec la construction d’un immense et somptueux palais et une volonté d’étendre son hégémonie au-delà des frontières. Le soutien des prétendus démocrates-musulmans turcs aux Frères Musulmans très présents dans le Printemps Arabe, leur alliance avec les Qataris et les Saoudiens wahhabites contre la Syrie d’Assad, mais aussi dans les Balkans ont dévoilé le vrai visage de la Turquie que certains envisagent encore de faire entrer en Europe. Après l’éradication des Arméniens, des Grecs et des Assyro-Chaldéens chrétiens au début du XXe siècle, l’immense majorité des Turcs est aujourd’hui sunnite. Mais il subsiste une minorité ethnique importante (20%), les Kurdes majoritaires dans le Sud-Est du pays. L’AKP a d’abord donné des signes d’apaisement et de réconciliation. Au lendemain de l’arrivée au Parlement du parti kurde HDP, et de la perte de la majorité absolue, Erdogan a changé son fusil d’épaule. La tentative de faire main basse sur la Syrie en faisant tomber le régime Assad et en le remplaçant par un pouvoir musulman ami a fait long feu. Au contraire des poches autonomes kurdes se sont consolidées en Syrie le long de la frontière turque tenues par de proches parents du PKK, le parti turc dissident qui se bat pour l’indépendance du Kurdistan. La détérioration de la situation économique a noirci le tableau. La croissance est tombée de 9,4% en 2004 à 2,9% en 2014. Le chômage, l’inflation et la dépréciation monétaire traduisent cette dégradation.

erdogdaesh.jpgPour poursuivre son rêve de puissance, le Président turc a doublement utilisé la peur, celle que son armée peut susciter par ses interventions contre les rebelles kurdes et celle que le peuple turc ressent à mesure que la violence se répand sur son territoire. Le 10 Octobre, une manifestation kurde est touchée par un attentat sanglant qui fait 102 morts. L’Etat islamique est accusé. Pour laver l’affront, l’aviation turque va mener des opérations punitives, mais elle bombarde surtout les Kurdes, doublement victimes. L’AKP se fait le gardien de la sécurité et rassure en se dressant à la fois contre Daesh et le PKK. Une partie des nationalistes du MHP reporte ses voix sur elle. Les pressions sur les médias, la monopolisation de l’information, des irrégularités relevées par l’OSCE font le reste. L’AKP a retrouvé la majorité absolue. Erdogan peut de plus belle entretenir la rébellion syrienne, lâcher des milliers de migrants chaque jour sur l’Europe et obtenir de la décevante Mme Merkel des signes favorables  à l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne.

Le besoin de sécurité et d’autorité pour l’assurer d’une part, le nationalisme turc de l’autre vont permettre à Recep Tayyip Erdogan de reprendre sa dérive mégalomaniaque.

mercredi, 04 novembre 2015

Brzezinski, Obama, l’Islamisme et la Russie

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«Brzezinski, Obama, l’Islamisme et la Russie»

Auteur : Bruno Adrie 
Ex: http://zejournal.mobi
 

« Qui domine l’Europe orientale, domine le Heartland, qui domine le Heartland domine l’île mondiale », c’est à-dire l’Eurasie. C’est grâce à cette phrase, écrite en 1904, que le géographe Halford Mackinder est devenu célèbre. Or le Heartland (la zone pivot), lorsqu’on regarde la carte publiée dans l’article de Mackinder, c’est grosso modo la Russie actuelle, européenne et asiatique, le Caucase, l’Asie Centrale et l’Iran.

Dans le numéro de septembre/octobre 1997 du magazine Foreign Affairs, Zbigniew Brzezinski signe quant à lui un article intitulé « A Geostrategy for Eurasia » dans lequel il prétend pousser plus loin la pensée hégémonique de son prédécesseur.

Pour lui, la Russie vit actuellement recluse dans la nostalgie de son passé impérial, une nostalgie qui l’empêche de voir le présent et d’envisager l’avenir avec pragmatisme. Plutôt que de faire preuve de réalisme, la Russie est régulièrement tentée de « s’engager dans un effort futile afin de regagner son statut de puissance mondiale ». Or ça, pour Zbigniew Brzezinski, c’est du passé, et la Russie doit cesser de vivre dans la contemplation de ce passé doré comme les cieux des vieilles icônes. D’abord, la Russie souffre d’une perte de vitesse démographique qui ne lui permettra pas de continuer à gouverner un pays de 17 millions de kilomètres carrés. Ensuite, sa bureaucratie, trop lourde et centralisée, n’a pas permis à cet immense territoire de se développer. Aussi, pour que l’ensemble reste tenable et évolue, le pays doit-il « se moderniser » et se décentraliser. Zbigniew Brzezinski, que rien n’arrête et qui pense à tout, prend la carte de la Russie et, en deux traits pointillés, nous fabrique une « confédération » de trois Etats: à l’ouest, la Russie d’Europe, au centre, une République sibérienne et une République extrême orientale donnant sur l’océan Pacifique (voir l’image d’en-tête), un découpage qui, selon lui, permettra de libérer les forces vives trop longtemps contenues et d’accroître les relations commerciales de ces territoires nouveaux avec leurs voisins. Et il ne s’arrête pas là. Dans un ouvrage intitulé The Choice: Global Domination or Global Leadership (2004), il approfondit son idée en prétendant qu’« un effort international pour développer et coloniser la Sibérie pourrait stimuler un authentique rapprochement entre les Européens et les Russes ». Pour lui, la Sibérie est une nouvelle « Alaska », une nouvelle « Californie », « un Eldorado pour des pionniers aventuriers », une « source de grande richesse » et d’« investissements profitables ». Pris dans son élan géopolitique, il envisage même la transformation de la Sibérie en un bien commun eurasiatique exploité dans un esprit de partage. Pour lui, cette évolution aurait l’avantage de « stimul[er] une société européenne repue » grâce à cette « excitante nouvelle frontière » à conquérir. Une sorte de « Drang nach Osten pour le développement » en quelque sorte. Mais, précise-t-il, on n’y parviendra pas facilement car il faudra passer par un changement intérieur, par la consolidation d’ « un pluralisme géopolitique en Russie ». C’est d’ailleurs là que réside, selon lui, « une des principales tâches qui incombent à la société euro-atlantique » qui va devoir lutter contre les « ambitions impériales résiduelles de la plus grande partie de [l’] élite politique [russe] ». Par quel moyen? En plaçant « des obstacles à toute tentative de restauration impériale » (The Choice). Une idée très ancrée dans la tête du Doctor: une Russie décentralisée « serait moins susceptible de se mobiliser en tant qu’Empire » (Foreign Affairs).

En ajoutant quelques détails pris dans ses écrits, nous pensons pouvoir résumer ainsi le credo de Zbigniew Brzezinski. Il se décline en trois nécessités fondamentales que nous explicitons :

- La Russie doit cesser de vouloir être un challenger des Etats-Unis et se laisser inféoder par l’Union Européenne et par l’OTAN. Ainsi, elle ne constituera plus une menace pour les Etats-Unis qui pourront sans doute, on le devine, exercer leur pression militaire ailleurs, pourquoi pas en mer de Chine.

- La Russie doit se démocratiser, selon la définition qui confond démocratie et adhésion au système occidental du suffrage universel. Cette démocratisation permettra, on le voit partout en Europe et aux Etats-Unis, de porter au pouvoir des technocrates opportunistes, des membres des réseaux atlantistes, pas vraiment intéressés par la question des libertés fondamentales et plutôt indifférents aux questions environnementales. Ces agents agiront conformément aux intérêts des oligarques locaux et étrangers et seront rémunérés par leurs lobbies. Ils fermeront les yeux sur la régulation des opérations des marchés bancaires, accueilleront les délocalisations dans un cadre propice où le code du travail ne mettra pas de barrière à l’exploitation de la main-d’œuvre et feront pression pour que la politique fiscale ne nuise jamais aux profits de ceux qui ont toujours profité. Dit simplement, afin d’augmenter les bénéfices des actionnaires locaux et envahisseurs, ils répandront partout la corruption.

- La Russie doit accepter d’être démantelée et de devenir une terre d’accueil de pionniers pour permettre de tirer plus de profits des richesses que recèle un sous-sol inexploité qui deviendra, dès lors, puisque tous les hommes sont frères dans l’extraction, un terrain neutre, une sorte de zone de partage économique. Or, ça tombe bien parce la République de Sibérie, la partie centrale du découpage, correspond précisément au bassin de Sibérie occidentale qui détient, selon un rapport de l’USGS de 2003 (Petroleum, Geology and Resources of the West Siberian Basin, Rusia, par Gregory F. Ulmishek), le plus grand bassin pétrolier du monde, un bassin couvrant une superficie de 2,2 millions de kilomètres carrés, exactement situé entre l’Oural et le fleuve Ienisseï et délimité au nord par la mer de Karal. Comportant plusieurs dizaines de champs pétroliers et gaziers géants et super-géants, il produit les ¾ du pétrole et du gaz de Russie et, en dépit du forage de gros volumes, il reste modérément exploré. Si nous nous tournons maintenant vers le BP Statistical Review of World Energy de 2015, pour nous faire une idée de cette manne à l’échelon mondial, nous découvrons qu’aujourd’hui, la Russie possède 6,1% des réserves mondiales prouvées de pétrole (contre 2,9% pour les Etats-Unis) et qu’elle possède aussi 17,4% des réserves mondiales prouvées de gaz (contre 5,2% pour les Etats-Unis). Remarquons d’autre part que l’Iran détient 18,2% des réserves mondiales de gaz, 9,3% pour le Turkménistan. Inutile de préciser que ces deux pays sont situés dans le Heartland de Mackinder.

On sourit quand on voit la liste des abandons que le Dr. Brzezinski exige de la Russie, tant sur le plan politique (abandon du régime qui permet au pays de garder son indépendance pour le remplacer par un régime apparemment démocratique mais en réalité uniquement électif et, par conséquent, poreux à tout le lobbying et à toutes les corruptions dont sont porteuses les multinationales), qu’économique (abandon de sa souveraineté sur des territoires qui offrent de nombreux avantages économiques grâce à leurs ressources, à leurs infrastructures, et à leurs voies de communication) et stratégique (perte de bases militaires, de bases nucléaires, et d’ouverture sur les mers).

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Il est donc difficile de garder son sérieux devant une telle plaisanterie si sérieusement adressée à un lectorat qu’on imagine uniquement préoccupé par l’accroissement de sa puissance et de ses revenus, plus précisément de sa puissance par ses revenus. Un lectorat à l’esprit « pionnier » et qui voit dans la Sibérie une nouvelle Californie, une nouvelle Alaska, l’occasion d’une nouvelle ruée vers l’or, d’une nouvelle Drang nach Osten qui n’aura rien de pacifique mais qui sera, au contraire, un pillage de plus, un pillage en grand, le pillage en technicolor d’un Heartland définitivement conquis et dont la soumission signifiera sans doute, pour ceux qui y croient encore, la fin de l’Histoire.

Rappelons-nous ce qu’a dit le président Obama au sujet du Doctor: que celui-ci a, pendant des décennies, formé les spécialistes de la politique étrangère dans les deux partis (c’est le cas de Madeleine Albright) et que cet universitaire exceptionnel, ce penseur exceptionnel, cet ami exceptionnel lui a personnellement beaucoup appris en plus de le soutenir pendant sa campagne présidentielle (les deux allant de pair, évidemment).

Il semble très cohérent que cet Obama-là, poupée politique façonnée et portée à la présidence par les puissants que représente Zbigniew Brzezinski, mène aujourd’hui une guerre contre la Russie, une guerre qui a commencé par un coup d’Etat en Ukraine, qui s’est poursuivie par l’application de « sanctions » et a fini par une tentative de déstabilisation de l’allié syrien, favorisée il est vrai par l’apparition opportune d’une organisation terroriste justifiant l’ingérence étasunienne dans un Etat souverain, à travers des bombardements et un soutien apporté à une armée de libération composée d’islamistes dits modérés, des islamistes bien utiles et peut-être pas si modérés qu’on le dit, comme ceux que le Doctor avait armés dès 1979 en Afghanistan afin d’offrir aux Russes leur « guerre du Vietnam ».

Le but de l’Amérique d’Obama, qui est celle de Brzezinski et qui est celle des élites qui décident de la politique étrangère depuis le Council on Foreign Relations, c’est de faire reculer la Russie, de l’enfermer dans ses frontières afin de l’assiéger, de la soumettre et de la faire éclater en trois blocs affaiblis, plus faciles à écraser sous les grosses pattes des dinosaures de la mondialisation.

En espérant que ces réflexions permettront au lecteur indécis de mieux comprendre M. Poutine, sa défense de la Syrie, sa résistance devant l’Ukraine, son invasion de la Géorgie et sa politique face aux mouvements « islamistes » dont il conviendrait de connaître les sources de financement avant de clore toute analyse.


- Source : Bruno Adrie

The Polish Parliamentary Elections of 2015

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The Polish Parliamentary Elections of 2015

 

“No illusions, gentlemen, no illusions!”

—Tsar Alexander II Romanov, addressing his Polish subjects

The recent Polish parliamentary elections of 2015 can be seen as a part of a broader European trend, but nevertheless they must be seen first in the Polish context which I will try to briefly outline for Counter-Currents readers. Some of this information will seem peculiar for American or Western readers, but I am sure that people from other Eastern bloc countries will more than once nod their heads in understanding.

The Polish Political Scene after 1989

From the perspective of party politics, the Polish political scene is rather unstable. Parties come and go, change names, form and reform different coalitions. However, most people active in politics are professional politicians, who change parties and views but remain present in the scene.

The current Polish political scene has been shaped by two important events: first and foremost was the collapse of the Communist system in 1989, and the second was the crash of the presidential Tupolev airplane in 2010.

Up to 1989, the Soviet-dominated Polish Republic of Poland (Polska Rzeczpospolita Ludowa) was ruled by the Communist party, which (in line with Stalin’s Second World War quasi-nationalist politics) was not named a Communist, but Polish United Workers’ Party (Polska Zjednoczona Partia Robotnicza). There have been minor other parties – the official opposition, which took part in the elections and even had representatives in the Parliament. Although they have played some role in shaping the Polish intelligentsia, they were otherwise powerless and unimportant. The majority of Poles were not Communists, and the Soviets as well as their local supporters implemented violent policies of “communization” in Poland, starting with the massacre of Polish officers in Katyń and then brutal suppression of all social unrest and political dissent.

In 1980 a new movement arose: Solidarność (Solidarity) founded by striking workers, who united with the intelligentsia and forced (through strikes and negotiations) the legalization of the movement. In 1981 Solidarity had its spine broken. General Wojciech Jaruzelski, then First Secretary of the Communist party (the de facto ruler of Poland), proclaimed martial law and jailed Solidarity leaders.

However, Poland faced one of its worst economic crises in the 1980s, and at the end of the decade, the Communists decided to start negotiations with opposition leaders in order to force them to accept some of the responsibility for the course of events. These so-called Round Table Talks in 1989 lead to the first parliamentary elections in which members of non-official parties could take part.

These elections were a total disaster for the Communists: even members of the army, the militia, and the Communist Party itself voted for opposition representatives. Thus, Communists had to share power with the opposition. The more liberal Communists struck unofficial deals with more liberal opposition members. Poland underwent a transition from a Communist to a liberal democratic country, but members of the Communist party or the special services were (mostly) not deprived of their assets. The Communist party was dissolved, but Communists became Social Democrats or went into business and remain active even now.

Solidarity was never a monolith. It began as a movement of liberal reform within socialism but ended up as an anti-Communist movement. The two most important wings of Solidarity can be called, for the sake of simplicity, “liberals” and “conservatives.” The liberals advocated neoliberal economics combined with secular values. They wanted a Poland which would have close ties with Western Europe and would not take revenge on the overthrown Communists. The conservatives advocated a statist economy combined with Christian values. They wanted a Poland with close ties to the United States and a lustration of the Communists. The third political power were the post-communists: Social Democrats. Their main constituency were people connected with the previous system: former soldiers, militiamen, secret police agents, and party officials. Interestingly, it was the Social Democrats – once they seized power again – who made Poland a member of NATO and the European Union and who have supported Polish engagement in wars in Iraq and Afghanistan. In short, the post-Communists always envisioned Poland as a state subject to a greater power, whether it was the Soviet Union or the victors of the Cold War.

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After many changes and conflicts in the political scene, the two currently most important Polish parties emerged: Platforma Obywatelska (PO)/Civic Platform and Prawo i Sprawiedliwość (PiS)/Law and Justice. Civic Platform is the embodiment of the liberal tendencies and Law and Justice of the conservative tendencies in the post-Solidarity movements. Law and Justice seized power for a short time in 2005, but it lost in the earlier elections in 2005 to Civic Platform. And then came the disaster which has shaken the Polish political scene.

On April 10th, 2010, the presidential Tupolev airplane crashed near Smoleńsk in Russia during an official trip to a ceremony of commemoration for the Polish officers murdered in Katyń by the Soviets. Everybody on board died. The victims included president Lech Kaczyński (of the Law and Justice party, twin brother of the party’s leader, Jarosław Kaczyński) and the first lady, all of the military chiefs of staff, the national bank governor, all the head army chaplains, and over 90 important political figures. This caused a major split in Polish politics.

Jarosław Kaczyński and Law and Justice accused Civic Platform and their leader and then Prime Minister Donald Tusk of treason. They claimed that Civic Platform officials organized the presidential visit in a way that led to the disaster. The more radical factions started to claim that Civic Platform are Russian puppets, and the disaster was actually an assassination organized by Putin and Tusk. Civic Platform, on the other hand, claimed that Kaczyński and Law and Justice are crazies who believe in conspiracy theories and will start a war with Russia once they seize power. Thus began an endless fight over the Smoleńsk disaster. The Left, the nationalists, and libertarians tried to break through this dualist narrative, but the media have followed either of the two narratives, and the public followed the media. Law and Justice began losing elections, both presidential and parliamentary.

Civic Platform seized full power. They claimed to be a modernizing force that will turn Poland into a prosperous economy modeled on Western European countries, fully integrated with the European Union. They presented themselves as the enlightened liberal elite, which will end all politics and finally make Polish society as well-functioning as the idealized West. The entire mainstream media went into full support mode, on the one hand praising the government, on the other condemning Law and Justice as evil forces of reaction.

At the end of 8 years of Civic Platform rule, Poles started to grow disillusioned with the party. The local elections of 2014 were a tie between Civic Platform and Law and Justice. The presidential elections of 2015 were a major surprise. The ruling president Bronisław Komorowski of Civic Platform was expected to win in the first round by gaining more than 50% of the vote. All the major media and polls predicted such a result. However, the young and previously unknown candidate of Law and Justice, Andrzej Duda, narrowly won the first round. In the second round, Andrzej Duda won again, thus becoming the new Polish President. It then became clear that Civic Platform was on its way to a massive defeat.

The 2015 Elections: Victors and Losers

There are five points that need to be made clear about the Polish parliamentary system.

  • First, Poland is a unitary republic, in which Parliament is the legislature, and the President and Council of Ministers are the executive. However, in reality, the Prime Minister has the most power, and the President mostly represents the state in international affairs (although he can also propose his legal projects to the Parliament and can veto any legislation of the Parliament, except for the budget, but the Parliament can override presidential vetoes by a 3/5 majority). Thus, it is the Prime Minister who is the most important figure in Poland, and Parliamentary elections are the most important ones.
  • Second, the Parliament consists of two houses: the Sejm and the Senat. The Sejm is the main force which decides on the legislature, and the Senat can veto or change the legislation of the Sejm.
  • Third, Poland has an electoral system of proportional representation in Sejm elections and single-member districts for the Senat.
  • Fourth, political parties in Poland are financed by the state.
  • Fifth, there are three different electoral thresholds. If a party gets 3% of votes, all their campaign expenses are paid by the state budget. If a party gets 5%, they enter the Sejm. If a coalition of parties gets 8%, they enter the Sejm.

The main winner of the 2015 Parliamentary elections is Law and Justice (Prawo i Sprawiedliwość or PiS). They got 37.58% of votes, thus winning 235 seats in the Sejm. This is the largest victory ever in Polish elections. PiS can now form an autonomous government, and they do not need to enter coalition to rule.

The main loser is Civic Platform (Platorma Obywatelska or PO). They got 24.09% of vote, winning 138 seats, thus losing power and becoming the main opposition party.

The third place is surprisingly one of the victors: the electoral committee Kukiz’15 got 8.81% of the vote, winning 42 seats. It is a populist coalition lead by Paweł Kukiz, a rock musician (former member of the famous-in-Poland band Piersi – The Breasts [sic!]). Kukiz has more or less always been involved in politics. He supported the anti-Communist opposition, then he criticized and mocked the post-Communist Left, the conservative wing of post-Solidarity movement, and the populist parties. Kukiz has supported the liberal center parties, including the Civic Platform. However, once he became disillusioned with their ruling strategy he went into “angry white man” mode. He formed a social movement aiming at changing the Polish constitution and introducing a single-member districts electoral system (modeled on the US, French, and UK systems) in Poland, which he believes will break the system. In reality, it will only strengthen the system and prevent nationalists and populists from entering the Parliament. Paweł Kukiz took part in the Presidential elections in 2015 and surprisingly got the third place in the first round with 20.80% of votes. He is a populist, highly patriotic, and supports popular Catholicism. However, his coalition is a mix of everything: supporters of marijuana legalization, nationalists, local activists, libertarians, a hip-hop star, a hero of the radical anti-Communist opposition, a university professor etc. They were the only participants in the election who did not have an official agenda (!). They appeal mostly to the young generation and Polish emigrants living abroad.

In fourth place was the .Nowoczesna (.Modern) party of Ryszard Petru which got 7.6% of votes, thus winning 28 seats. This is the resurrected liberal wing of post-Solidarity politics, basically a more liberal and less corrupt Civic Platform for the young middle class. Ryszard Petru presents himself as an outsider, but he has been present in the second and third rank of Polish politics on the side of the liberals for a long time. He is widely perceived as a representative of banskters and international corporations who is going to secure their interests under liberal slogans.

In fifth place are the biggest losers: the Zjednoczona Lewica (United Left) coalition, which got 7.55% of vote. However they did not pass the 8% threshold for coalitions, thus they did not get any seats.

The main member of this coalition is the Sojusz Lewicy Demokratycznej (Democratic Left Alliance) which is basically the post-Communist party. Ironically, they have always been the main supporters of total alliance with Western powers and were as eager to support the neocon imperialist policies of the US as they were in supporting the imperialist policies of USSR. Also, they have always been friends with big business, including supporting low taxes, which did not prevent them from officially adopting the typical social democratic agenda.

The other important member of the coalition was the party of Janusz Palikot, a philosopher turned businessman turned politician, who made big money on strange privatization deals and creative tax evasion. He used to support the conservative wing of Civic Platform, and was even a promoter of Catholic business ethics, the founder of the conservative magazine Ozon, and the publisher of the Polish edition of Ernst Jünger’s Der Arbeiter. But he turned into a full-scale aggressive Leftist, gaining support from LGBT advocates, anticlerical circles, etc.

This is the first time the Left did not get any seats in the Polish parliament. The two main constituencies of the Left were always the old Communist supporters (the so-called “orphans of the People’s Republic”) and the youngest generation of voters. However, the old Communists just keep dying out (biology is cruel) and the youngest generation either hates the post-Communists and votes for the populists such as Kukiz, or dislikes the post-Communists and votes for the Razem party.

In sixth place was the Polskie Stronnictwo Ludowe: PSL (Polish People’s Party) with 5.13% of votes and 16 seats. It is an officially agrarian party which has been present in Polish politics since the early 20th century, arising from the Polish agrarian movement. However the contemporary PSL doesn’t have much to do with its previous incarnations. Once communists seized power in Poland after the Second World War, they murdered, jailed, or exiled the patriotic members of PSL and created a new one, which became a part of the so-called “official opposition.” It survived the collapse of the system in 1989 and was a member of almost every ruling coalition. The PSL does not have a real agenda. Their aim is to get as much power as possible by supporting the ruling party in exchange for getting as many of their people employed in various ministries, agencies, and offices of the Polish state. It is the largest party in Poland (in terms of membership) and generally considered to be the most greedy and corrupt.

In seventh place is another big loser: the KORWIN party with 4.76% of the vote and 0 seats. This is a Polish version of the Libertarian party lead by Janusz Korwin-Mikke, who might be considered the most controversial figure of Polish politics. He is hyper-intelligent and hyper-eccentric, and promotes hardcore libertarian, minarchist economic policies combined with traditional Christian values. He has lots of children, even with young female supporters (his wife doesn’t mind), has a very strange manner of speaking (many Poles literally do not understand what he is saying), often mentions Hitler in his speeches (“Even Hitler promoted lower taxes!”), insults his opponents and journalists, etc. The public considers him a kook, but he has a die-hard constituency among young male students.

Janusz Korwin-Mikke was a member of the Sejm in the early 1990s, but he lost every election ever since. He won a seat in the European Parliament in 2014 under the slogan that he will “burst the system from inside,” but since then he has been caught sleeping in parliament, slapping one of his former colleagues, and making speeches about the “niggers of Europe” (referring to young people exploited by the EU) and “human trash” (referring to Muslim immigrants). He was expected to make a comeback in Polish politics, but to his own surprise he lost terribly.

In eighth place is the Leftist Razem (Together) party with 3.62% votes and 0 seats. Yet they are considered one of the main victors of the elections! It is a young grassroots party with no professional politicians but many local activists. They refused to join the United Left coalition and were mocked as the “Facebook party” or “hipster Left.” In reply, they mocked the post-Communists as fake Leftists and generally were quite nice people during the campaign (lots of direct communication with young voters, not insulting their opponents etc.). This “nice, young, idealist guy” strategy was quite successful as they have passed the 3% threshold and will now enter the state-funded party system, and they are expected to take the place of post-Communists in the next elections.

The Winning Strategy . . .

The main victor is, of course, the Law and Justice party. They are a great example of breaking through a seemingly hopeless situation. Civic Platform had all power, full mainstream media support, and broad social support. They successfully created a narrative according to which they were the forces of modernization, the only party able to turn Poland into a prosperous and respected country. On the other hand, they presented Law and Justice as crazy kooks who would blow everything up and ruin things for everyone. Civic Platform also presented their time in power as the period of Poland’s greatest prosperity, with the construction of highways, roads, stadiums, and great international investments in the country.

Law and Justice seemed to be banished from the mainstream forever. However, they started creating their own channels of information: they revived small conservative newspapers, founded new magazines, created internet TV and YouTube channels, Facebook profiles, etc. Most importantly, these were not directly linked to the party but to so-called “independent” journalists with clear conservative tendencies. Every time there was a breach in the mainstream narrative, any time an actor, a performer, a journalist, or a writer has voiced a pro-Law and Justice opinion, he or she would immediately become a star of this alternative, conservative media.

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These media outlets began, of course, with crazy conspiracies about the Smoleńsk disaster. But with time they changed their strategy. They started showing the mistakes and plot-holes of the lengthy Russian and Polish investigations of the disaster. They blew the whistle every time there was an instance of corruption in the ruling party. They have emphasized every instance of hatred towards traditional Polish society among the mainstream media. They started presenting Civic Platform’s “modernized Poland” as a lie. In reality Poland was becoming a neocolony of the West, from which only the politicians of the ruling parties can profit.

Eventually the biggest ally of this anti-governement narrative turned out to be the government itself. Yes, there were new stadiums built for the EURO 2012 championship. But the construction was faulty, and they soon began to generate financial losses for the municipalities. Yes, there were new highways. But they turned out to be some of the most expensive roads in the world, and the companies that built them often were not paid and went bankrupt. Yes, there were new jobs in Poland. But the country has become one of the centers of inter-Western outsourcing with highly qualified but low-paid workers.

The government aimed to hide or falsify official economic statistics, but once they saw the light of day, the numbers began to support the anti-government narrative. Many people actually stopped reading the newspapers and watching television and switched to Internet as a means of obtaining information. One of the last nails in the government’s coffin was a report on the state-funded retirement system that was sent to everyone right before the elections. The prognosis was shockingly low (mine was about 30 euros per month) and made people even more discontent.

piseeeee.jpgIt was especially the young generation that finally drew the line. They were promised prosperity and great opportunities, but they never saw any of that. Most of them are unemployed or employed on short-time contracts (and thus they are not subject of the quite good and just Polish work legislation). They live with their parents and see no hope for change. They did not vote for Law and Justice because they love Jarosław Kaczyński and his allies, but because they hate the government. They do not believe in the Smoleńsk disaster conspiracy, and in this case they often agree with the mainstream liberal views. Let me quote one of the young voters: “Fuck Smoleńsk! And fuck the government! I want a real job, and I want to sleep with my girlfriend, not my mum!”

Jarosław Kaczyński has also adopted a good strategy of hiding the more radical politicians of his party from the media (including himself!) and putting younger and more liberal activists in the spotlight. Also, he has made Beata Szydło, a rather un-charismatic, but in a way nice female party member, candidate for the Prime Minister if Law and Justice wins the elections.

Another good strategy was adopted by the Populists led by Paweł Kukiz. They decided built a wide coalition of the discontented around a simple slogan. Their main slogan at first was to change Polish electoral system to single-member districts (in Polish: Jednomandatowe Okręgi Wyborcze, acronym: JOW), but after Paweł Kukiz was third in the presidential elections, it turned out that most of his supporters didn’t even know what “JOW” meant, and they did not care. In fact, many of his supporters were against the introduction of the single-member districts. Then, the populists adopted a slightly different approach. First, the acronym JOW was given a new, unofficial meaning: “Jebać Obecną Władzę!” (“Fuck the Current Government!”). Secondly, Paweł Kukiz changed his greatest weakness into his greatest strength. His coalition was accused of being a bunch of odd fellows with no coherent agenda. And the populists’ response was: “Hell yes, we are a bunch of odd fellows! And we will never have an official agenda, which nobody, including politicians themselves, gives a damn about anyway. But we will enter politics, and we will smash the system.” They focused on stirring discontent and promoting strong anti-system and pro-nation slogans. Paweł Kukiz has also promoted his coalition as the only real alternative to corrupt parties, all of which have at once ruled the country, and none of them turned out to be effective. 

. . . and the Losing Strategy

Why did Civic Platform lose the elections? There are two main reasons: corruption and arrogance. One has to admit that they used to seem like a decent, typically Western centrist party. But once they seized full power, they lost contact with reality. It seems that they really started to believe what the mainstream journalists told them. As some insiders claim, many of the top politicians truly believed that they would never lose power. The other reason was corruption. They quickly began to create countless new government jobs and hired people from the party as well as family members. This is nothing new in Polish politics, but this time the scale was enormous.

The public discontent grew, and when then Prime Minister and head of Civic Platform, Donald Tusk, was promoted to the rank of the President of the European Council (as with most EU ranks and offices, the office has not real impact on actual events, but comes with great assets) in December 2014, the government and the mainstream media proclaimed it a great victory, but much of the public saw it as the biggest rat leaving a sinking ship. Donald Tusk left Polish affairs in the hands of the previous Minister of Health Affairs, the utterly incompetent Ewa Kopacz, who became the new Prime Minister and head of the ruling party.

Also, by the end of their second term some of the top officials were secretly recorded by waiters in a Warsaw restaurant, and the recordings were leaked to the press. The recorded officials openly discussed corruption, fake deals, the tragic state of the republic, and party infighting using very vulgar language. As it also turns out from the recordings, many of them are not as intelligent as many believed. The fact that they discussed these matters over meals which cost more than what an average young worker made in a week did not help either. Once the party officials and their fellow journalists began to proclaim that their candidate, then President Bronisław Komorski, would surely win in the first round, the voters gave a big middle finger to the government by supporting either opposition-backed Andrzej Duda or the independent populist Paweł Kukiz. And it all went downhill from there.

The Meaning of the Elections for Poland and Europe

The 2015 elections are often being compared with the 1989 elections. Both of those events were in fact a plebiscite about confidence in the government. In fact, the ruling party did not lose because people liked the opposition so much. The voters simply hated the government. The level of arrogance and corruption of the state was also similar in the case of Communists and Civic Platform.

This the first time there is no Left in the Polish Sejm. There are two main factors that contributed to this fact.

First, many of the economic “social postulates” of the Left have been adopted by other parties. Both Law and Justice as well as the Kukiz’15 coalition have proposed raising the minimum wage, putting higher taxes on banks and corporations, creating more aid for the poor, raising financial aid for families, lowering the retirement age, etc. It must be emphasized that Poland does not provide much welfare or aid for anyone. For instance, if a child is born, parents get 250 euros from the state once . . . and that is pretty much it.

Second, the mainstream media and the government began to promote “modern patriotism.” Which basically means not talking about history too much, always displaying the Polish flag next to the European Union flag, cleaning up after your dog, and paying your taxes. They started mocking and suppressing all forms of radical patriotism and especially nationalism. Thus, patriotism and nationalism have become a form of rebellion for the youth, who (even if they supported more Left-leaning economic solutions) refused to vote either for the post-Communist or the cosmopolitan Left.

Many patriots and nationalists are now cheering for the young Leftist Razem party, which consists of nice young people who have in a way finished off the post-Communists. Sure, even I agree with some of their agenda, such as more support for public transport or aid for the poor members of society. However, under those nice appearances lurks real evil: the young Leftists demand a ban on nationalism (under the pretense of hate-prevention legislation), allowing all Muslim immigrants into Poland, and preference for non-Poles in state welfare. This is, simply speaking, the party of total replacement of the native Polish population.

There are also no libertarians in the Polish Sejm. They never actually made it, but they have always been considered a loud voice in Polish politics, and many people pretty much agreed with what they said, although they voted for different parties. It seems that the general public has shifted towards more statist economic policies.

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Polish nationalists are now in an ambivalent position. So far, they have tried to adopt three strategies for various elections.

The first one was to take part on their own, either as a party or as a coalition of parties. This strategy failed, and they never got close to the electoral threshold.

The second one was to align with the libertarians. This also failed as libertarians turned out to be politically as weak as the nationalists.

The third one was to align with the populists, namely the Kukiz’15 movement. This has partly worked, and there will be some nationalists present in the Polish Sejm. However, as some point out, they had to more or less hide their views from the public, and those who have won seats are not the most idealistic types.

It seems that Law and Justice will become the Polish Fidesz. Kaczyński has always praised Viktor Orbán, although he rejects his pro-Russian policies. There is no way there will be any actual nationalists accepted in the Law and Justice party. Kaczyński will aim to destroy anyone to the right of him. Nationalists will have to either become the Polish Jobbik or stick to the strategy of alliance with the populists. The Polish political scene is quite chaotic, thus it is difficult to make any long-term predictions. Thus, perhaps the best strategy is to stick to the metapolitical model (creating and propagating a nationalist theoretical framework as well as building alternative communities) at the same time trying to insert nationalist activists into the populist movements, who might later (due to the lack of their own coherent agenda) turn to nationalists to provide a solid theoretical foundation.

The foreign media present Jarosław Kaczyński and his PiS party as a hardcore traditionalist nationalist force, which will turn Poland into a nationalist illiberal democracy (which could be quite good) and a religious Catholic state (which would be awful), which will leave the European Union and create an alternative federation of Eastern European countries (good again!) and wage war against Russia (awful again!).

The truth is much different. Jarosław Kaczyński and his party are just typical Right-center European politicians. Law and Justice are very pro-EU, although they wish it to be more conservative. They are even more pro-US and NATO, and their servility toward American officials is disgusting. Jarosław Kaczyński personally is also extremely judeophilic. It was his brother Lech who during his presidency has introduced the official celebration of Chanukah by the President (in a country where there about 40 actual religious Jewish families!), and he always stresses the role of Jews in Polish culture as well as praises the “eternal Polish-Jewish friendship.” One thing that the media get right about Jarosław Kaczyński is that he is not just anti-Putinist, but truly Russophobic. At best, Jarosław Kaczyński is a rather conservative Right-center European politician with statist tendencies in economics, who supports some sort of civic nationalism. At worst, he is a mindless cuckservative servant of the US neocons, who will attempt to crush Polish nationalism to please his masters. He is also a very ineffective politician, which means that he might not do much good, but he will probably not screw up much either. So, no illusions, gentlemen!

Two positive facts about the new political situation in Poland are important in a broader European context. First, Poles are overwhelmingly against accepting so-called “refugees.” Despite enormous propaganda efforts from the media and Civic Platform government, most Poles believe that Poland should accept no immigrants at all. Law and Justice have so far suggested that they will at least aim at lowering the quotas accepted by the previous government, but one of the slogans of the populists was “Zero immigrants!” Thus, in order to gain their support on other important projects, the new government will probably have to play it tough on Muslim immigration. Second, both the new government and the new President support the Baltic Sea-Black Sea Union or the Intermarium [5] project, and they wish to realize it based on the Visegrad Group. And this might provide some slight hope for a European revival.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2015/10/the-polish-parliamentary-elections-of-2015/

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[4] Image: https://secure.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/10/Tusk-Kopacz.jpeg

[5] Intermarium: http://www.counter-currents.com/2015/10/intermarium/

mardi, 03 novembre 2015

Migrants and the Fall of European Civilization

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Migrants and the Fall of European Civilization
 
By Jonathan F. Keiler

Whether a massive movement of foreign peoples is a migration, an invasion, or a conquest is a matter of perspective. To the ancient Romans and later Romance historians, the migration of Germanic tribes into the empire in the 5th and 6th centuries was a catastrophic foreign invasion. To the Germanic peoples themselves, it was known as the Volkwanderung (the migration of the people). There is a profound irony that as waves of Muslim migrants press into Germanic Europe, that the very civilization they are now undermining was created in a series of migrations seen by the civilized people they replaced as an invasion. And just as Germanic tribal movements proved inexorable against the politically, economically, and morally weakened Roman state (at least in Western Europe), it appears (barring dramatic reversals of policy and will) that the ongoing wave of Muslim migration will inevitably replace European civilization as we know it. Even more worrisome, if history is any guide, this will happen long before Muslims become a majority there.

Western Europe today is the descendant of those long ago Germanic migrations. Those migrants were an aggressive minority who were able to dominate their new homelands and mostly rejected (or were incapable of effectively imitating) the civilized Roman world they'd moved into, with the exception of religion. Germanic tribal leaders were polytheists and, as much for political convenience as religious affinity, became Christian. This combination of Germanic cultural traits and Christianity, after a difficult start, became the world's most advanced and powerful civilization.

While today's Muslim immigrants to Europe don't outwardly resemble the Germanic migrants of old, there are a lot of similarities between the two migrations, which, given the outcome of the former, does not bode well for Europe today.

German migrants arrived as distinct minorities in their new homelands. They did not overwhelm Roman armies. Rather, they moved against weak opposition. Rome was already a greatly debilitated state by the time of the Volkwanderung. Roman elites had long lost the spirit to fight, while some, doubting the worthiness of their own long-lived culture, had come to admire their adversaries as more wholesome and pure than their own corrupted society. Even where Roman leaders did not admire the Germans, they bribed tribal leaders for alliances, hired them, and invited them into Roman territory. Meanwhile, the general Romanized populace was cowed, disenfranchised, and disarmed.

Roman armies, even when they fought, largely comprised German mercenaries, who had more in common with the new arrivals than their Roman masters. These mercenaries, their families, and earlier migrants bolstered the newcomers. But mostly, the Germanic migrants were quickly able to dominate new lands because they were tough, decisive, and aggressive, while the existing populations and their leaders were passive, disorganized, and confused.

Compare this to Europe today. Although the total number of Muslim immigrants may seem small against existing populations, this is misleading. They are moving into lands where substantial Muslim minorities already exist, and where asylum laws will allow them to bring in large numbers of relations. Muslim immigrants also have much higher birthrates than Western Europeans, who welcomed earlier waves of migrants as laborers. So demographically, things are in the migrants' favor.

But like ancient German migrants, Muslims will not need to reach majority status before they effectively dominate the continent. Germans were able to dominate new lands because they were more motivated, more determined, and more aggressive than the resident populations. This dynamic is evident in Europe today, where Muslims steadily and forcefully push their agenda within new homelands, erecting giant mosques, creating Islamic-dominated no-go zones, and instituting sharia law.

Of course, there was a strong military element to the Volkwanderung not as explicitly visible in the current Islamic migration but still very obviously present. For the settled populations of Romanized Europe the Germans were terrorists, heartless warriors who wrecked, raped, killed, and looted on their way across the countryside, cities, and towns. The name of one Germanic group, the Vandals, has become synonymous with wanton violence and destruction.

Islamic terrorism is the military element of today's migration and will almost certainly grow in intensity. The suicidal Muslim gunmen who terrorize European cities are the berserkers (the Vikings were Germanic, too) of this migration. They inspire fear and even a degree of awe among people who are shocked by such violent commitment. Even when the new migrants don't go on violent rampages with knives, guns, or bombs, they are aggressive and demanding. Refusing charity they deem inadequate, they push for more, even to the point of destroying what's given to them. They refuse to abide by the simplest of civilized conventions, such as using a toilet (much the way the ancient Germans wrecked public sanitation and defecated in fine basilicas.) The migrants happily stand by while their new hosts clean up after them. The mostly passive response of Europeans to these outrages, marching in peaceful rallies and calling for togetherness, will be laughed off by these new migrants, whose culture, mores, and objectives are at odds with this liberal post-national idealism.

It is mostly in religious aspects that the two migrations differ, but this difference offers Europe little comfort. The Germans who invaded Christianized Roman Europe, like most polytheists, were less firmly wedded to their gods than the monotheistic populations they encountered. Just as the polytheistic Romans eventually adopted Christian monotheism, so did the Germans. In both cases, this was partially out of political convenience, as both imperial Rome and later Germanic kings saw the utility of Christianity as a unifying political force. Ethical monotheism also offers philosophical, social, and ethical strengths that polytheistic systems mostly do not.

However, today it is Muslim migrants with the strong monotheistic system and settled European populations who lack one. Europe is in the thrall of a kind of vague, loosely held, atheistic social humanism, which is probably incapable of resisting the adherents of the strictest, most doctrinaire monotheistic system ever devised, Islam, which literally means "submission." Whereas the ancient migrating Germans, beginning with their elites, universally converted to the existing monotheistic system, in Europe today it is working in the opposite way.

It is the migrants with the stronger and more unyielding belief system. Muslim migrants to Europe tend not to assimilate, and if anything, they become more doctrinaire as way of self-identifying and distinguishing themselves from existing populations they see as inferior. Already in Europe a conversion process in underway, which not only includes disgruntled youth, but also educated elites. These converts lack moral underpinnings and find little objection to adopting the path of least resistance. Like the existentialist philosopher Martin Heidegger who had no problem joining the Nazis, European elites are likely to increasingly adopt Islam. Their ready, even enthusiastic adoption of Muslim positions with respect to Israel, and to a lesser extent the United States, are a sign of worse things to come.

The key historical point to recognize is that focusing on demographics, while important, ignores the fact that relative population size is not decisive. If current trends continue, Islamic politics and culture will dominate Europe long before Muslims reach a demographic majority, just as the German migrants dominated Romanized Western Europe while never constituting a majority of the population. The process is already well underway.

Oskar Freysinger: Contre l'Homme nouveau

Vidéo-entretien: Oskar Freysinger Contre l'Homme nouveau

Source: http://www.bvoltaire.fr 

La servitude est volontaire

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La servitude est volontaire

Vivien Hoch
Doctorant en philosophe, consultant en communication

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

La « pensée correcte » ou le conformisme, autrement dit « bienpensance », est l’un des fruits de la normalisation, c’est-à-dire du pouvoir des normes invisibles et non juridiques. Nul ne rédige une norme : elle s’impose à travers un réseau de pouvoirs et d’oppressions psychologiques où s’exerce moins le pouvoir d’un seul que la servitude de tous. La norme asservit les intelligences, et leur est tellement présente qu’elle est les bornes immanentes de la créativité, de la raison et de la lucidité. Toute cette oppression ne sert qu’à une chose : rendre volontaire la servitude.

Boetie_1.jpgComment cette tyrannie diffuse opère-t-elle, et nous coupe de toute possibilité d’exercer une quelconque liberté ? Etienne de la Boétie, dans De la servitude volontaire, montre que la liberté est très simple à obtenir : le tyran et ses amis ne pèsent rien face au peuple tout entier. Seulement, pour désirer quelque chose, il faut l’avoir connu. C’est pourquoi le tyran et ses amis tentent par-dessus tout de supprimer la mémoire de la liberté pour asseoir sa tyrannie. Pour cela, pas besoin de prendre la peine de supprimer la mémoire de la masse : l’abrutir suffit largement. Du pain et des jeux, disaient déjà les romains : nous avons les séries télévisuelles de masse, qui servent à saturer l’intelligence avec le non sens et l’affect primaire. Ce qui permet, par exemple, de faire passer tranquillement l'acceptation d'une arithmétique électorale étrange, comme en Suisse récemment.   Une tyrannie bien entretenue s’enracine dans l’ignorance et se perpétue par l’oubli de la liberté.

Un autre thème obsédant du discours sur la servitude d’Étienne de la Boétie, c’est celui des masques derrière lesquels se cachent le tyran et ses amis afin de tromper le peuple. Quel est le masque de nos tyrans ? C’est celui de la révolte. Nos tyrans mettent en exergue les cas-limites (insistance sur les différentes indignations dialectiques, mise en avant du monde LGBT, accueil de la « différence » étrangère et le financement des officines d’extrême-gauche mobilisées contre les « oppressions » « patriarcales », « colonialistes », « raciales », ect.), pour asseoir leur domination idéologique. La normalisation de la « révolte » ne cache en fait qu’un horrible conformisme à une pensée unique, qui vise à rendre invisibles les libertés. « L’époque qui ose se dire la plus révoltée n’offre à choisir que des conformismes. », écrivait Albert Camus.

Peu de périodes ont eu aussi peur de la liberté. Tâchons de ne pas l’oublier.

Vivien Hoch, 23 octobre 2015

00:05 Publié dans Actualité, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, philosophie, servitude | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 02 novembre 2015

Baath, storia del partito che ha costruito la Siria

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Baath, storia del partito che ha costruito la Siria

Da Hafez a Bashar Al Assad, l'ultimo gruppo politico "panarabo" si è rinnovato pur conservando i suoi valori socialisti e patriottici, tradizionalisti e laici, anti-colonialsti e identitari.
 
 
Ex: http://www.linttelletualedissidente.it
 

In Medio Oriente, nell’universo politico di cultura laica, sono tante e spesso in conflitto tra loro, le personalità che si sono elevate al di sopra delle nazioni per incarnare l’ideale panarabo. Ahmed Ben Bella in Algeria, Gamal Abdel Nasser in Egitto, Saddam Hussein in Iraq, Muammar Gheddafi in Libia, Hafez Al Assad in Siria. Gli uomini passano, le idee restano. Di fronte ai grandi sconvolgimenti della regione, il più delle volte rimodellata dall’esterno, un solo gruppo politico è riuscito a conservarsi nel tempo e a mantenere viva la fiamma di un pensiero politico che ancora oggi appare profondamente attuale. È la storia del Baath, il partito che attualmente governa in Siria e che fa capo al presidente Bashar Al Assad.

Nato nel Rashid Coffee House di Damasco (divenuto successivamente il Centro Culturale Sovietico), dove ogni venerdì un gruppo di giovani studenti provenienti da tutto il Paese – comprese le piccole delegazioni di Giordania, Libano e Iraq – il Baath si riunisce intorno aMichel Aflaq (1910-1989) e Salah Al Bitar (1912-1980), due insegnanti damasceni, rispettivamente di confessione cristiana e islamica, che si erano conosciuti a Parigi quando frequentavano le aule universitarie della Sorbona. Il primo nucleo si costituisce negli anni Quaranta sulle note di Nietzsche, Marx e del romanticismo tedesco, ma l’ufficializzazione del partito si colloca nel 1947 dopo un incontro tra i vertici a Latakia in cui è raggiunto l’accordo sia sul programma politico che sul nome da dare allo schieramento nascente: Baath, ovvero, Partito della Resurrezione araba. Al congresso costitutivo la maggior parte dei delegati sono di estrazione borghese, principalmente notabili delle campagne, e di confessione drusa e alawita, anche se poi saranno sempre di più i cristiani e i sunniti che vi aderiranno.

baath33904400000.jpgCosì mentre si delinea lo scenario di una Guerra Fredda articolata sulla contrapposizione tra due blocchi, quello statunitense e quello sovietico, i teorici Aflaq e Al Bitar mirano a edificare un’ideologia esclusivamente araba che si smarca sia dal capitalismo imperialista che dal marxismo internazionalista e che allo stesso tempo riesca a conciliare laicità, tradizione islamica, socialismo e nazionalismo. Patrick Seale, giornalista irlandese e biografo di Hafez Al Assad scrive ne Il Leone di Damasco parafrasando la dottrina del partito: “La nazione araba, insegna Aflaq, è millenaria, eterna ed unica, risale all’inizio dei tempi e ha davanti a sé un ancor più luminoso futuro. Per liberarsi dall’arretratezza e dall’oppressione straniera, gli arabi devono avere fede nella loro nazione ed amarla senza riserve”.

Michel Aflaq formula così le parole di battaglia e le trasmette al popolo siriano durante le conferenze e tramite gli opuscoli distribuiti in tutto il Paese dai giovani militanti che si organizzano capillarmente in cellule e sezioni. Nel 1953 il Baath fallisce il primo tentativo di colpo di Stato, ma riesce a ramificarsi in tutti i Paesi della regione, principalmente in Iraq. E paradossalmente proprio in Iraq, nel 1963, riesce a conquistare il potere facendo cadere il regime di Abd al Karim Qaem, (il governo baathista durò pochi mesi per poi consolidarsi soltanto qualche anno dopo, nel luglio del 1968, con Ahmed Hasan Al Bakr), aprendo tuttavia la strada a un parallelo capovolgimento in Siria. Nello stesso anno il Baath siriano fu portato al potere dai militari e da essi ricevette il consenso per rimanervi. Fu intrapreso immediatamente un percorso per lo sviluppo del cosiddetto socialismo arabo, tentando di liquidare le basi economiche della vecchia élite ancora legate all’occupazione inglese e francese. Fu applicata la riforma agraria, furono nazionalizzate banche (1963), aziende commerciali e industriali (1965).

Mentre in Iraq, nel novembre del 1963, i militari posero fine al regime bathista, in Siria continuò, pur con tanti problemi interni. Inizialmente fu l’ideatore sunnita Al Bitar ad occupare il potere (1966), poi però fu estromesso dall’ala radicale del partito che decise di espellerlo dal Paese insieme all’altro ideatore Michel Aflaq, il quale si rifugiò in Iraq dove contribuì alla conquista dello Stato nel 1968 (questo esilio fu, oltre all’inimicizia personale tra Hafez Al Assad e Saddam Hussein, uno dei motivi della rottura tra il Baath siriano e quello iracheno). L’espulsione dei due padri fondatori consacrava un nuovo corso: il Baath siriano assunse un carattere più nazionale, se non più alawita, conservando l’ideale “panarabo” come strumento di legittimazione nell’intera regione. Ma la vera svolta avviene nel febbraio del 1971 quando i dirigenti del partito e l’ala militare affidarono il potere ad un uomo che si era fatto spazio nella classe politica, Hafez Al Assad, primo presidente alawita della storia siriana, che orientò immediatamente il Paese verso l’Unione Sovietica, attuò una politica economica di natura socialista e tutelò la laicità dello Stato. Pur dichiarandosi promotore della tradizione islamica nel Paese, tre dei suoi fedelissimi, Jubran Kurieyeh, Georges Jabbur ed Elyas Jibranerano, erano di religione cristiana.

Ma chi era il padre di Bashar? Il generale Hafez Al Assad (1930-2000), nacque a Qardaha, nell’area di Latakia, terzogenito di una famiglia alawita. Svolse i suoi studi primari nel suo villaggio, quelli secondari a Latakia, e nel 1946 si iscrisse al nascente partito Bath, facendosi notare nel 1951 per aver presieduto il congresso degli studenti. Più avanti si iscrisse alla scuola militare di Homs e, appena uscito nel 1955 con il grado di tenente, diventò pilota alla scuola aviatoria di Aleppo. Dopo una serie di vicissitudini interne al Baath e una serie di colpi di Stato falliti (1961, 1963 e 1966) in cui partecipò in prima persona, Hafez al Assad, che acquistò sempre più peso politico, entrò nella direzione del partito nel 1969 e assunse la carica di ministro della difesa nel maggio del 1969. Fu eletto presidente della Repubblica Araba Siriana nel 1970. Con sistemi a volte brutali – tra questi il bombardamento di Hama nel 1982 – riuscì a dare autorevolezza e dignità ad un Paese che in quegli anni era diventato probabilmente il più importante protagonista del Medio Oriente.Giulio Andreotti, che fu uno degli uomini più popolari in quella regione, rimase affascinato dall’omologo siriano. Le autorità sovietiche lo consideravano il miglior alleato nel mondo arabo. Bill Clinton dopo averlo incontrato nell’ottobre 1994 lo definì “duro ma leale”. Il giornalista irlandese Patrick Seale, morto l’anno scorso all’età di 84 anni, è stato il suo “biografo” occidentale. Nel suo libro pubblicato nel 1988, intitolato Il Leone di Damasco(Gamberetti editrice), ritrae fedelmente la figura di un uomo che nel bene e nel male, attraverso il figlio Bashar Al Assad, fa ancora parlare di sé e dell’ideale “panarabo”.

Articolo pubblicato su Il Giornale

Le président du Bundestag se rebiffe contre le traité transatlantique

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Le président du Bundestag se rebiffe contre le traité transatlantique

Norbert Lammert menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin.

Ex: http://www.bvoltaire.fr

Lorsque nous n’entendons plus parler du traité transatlantique en France (TAFTA), sauf par la présidente du FN et par Jean-Luc Mélenchon, pas très relayés par les médias, il faut bien le dire, en Allemagne, il en va tout autrement. C’est la nouvelle du jour ! Le président du Bundestag, Norbert Lammert, menace de dire NON au traité et fait les gros titres de toute la presse outre-Rhin. Tout cela parce qu’une délégation de parlementaires allemands avait récemment exigé, à l’ambassade américaine de Berlin, de consulter les documents des négociations. Ce qui leur a été refusé ! Pour le lecteur français, je souligne que Norbert Lammert est le numéro deux de l’État allemand.

Depuis plus de deux ans, l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique négocient presque en catimini le nouveau traité transatlantique. La Commission européenne met à disposition beaucoup de documents, mais les détails sont réservés uniquement à quelques privilégiés. Norbert Lammert, le président du Bundestag, a désormais soumis sa décision à plus de transparence dans les négociations. « Il est hors de question que le Bundestag ratifie un contrat commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, pour lequel il n’aura pu accompagner ou influencer les options », a déclaré le politicien CDU. Lammert serait tombé d’accord avec Juncker pour que les documents de négociation, en particulier leurs résultats, soient soumis à tous les États membres, à leurs gouvernements, mais aussi à leurs Parlements. « Et je serai intransigeant », a lancé le président du Bundestag. La France semble absente de ces revendications justifiées. Avec le ministre des Finances, Sigmar Gabriel (SPD), Norbert Lammert estime que l’actuel accès limité, au sein des ambassades américaines, est indiscutable, aussi bien au gouvernement qu’au Parlement.

Les négociations sur le traité transatlantique ont commencé en juillet 2013. Cette création d’une zone de libre-échange doit servir au développement économique entre les deux côtés de l’Atlantique, qui verrait l’abolition des douanes et autres obstacles au commerce. Des esprits critiques craignent néanmoins une érosion des droits sociaux, environnementaux, des consommateurs et, par-delà, un affaiblissement des institutions démocratiques. 250.000 personnes avaient manifesté à Berlin le 10 octobre dernier contre ce traité controversé.

Dernièrement, c’est la chancelière Angela Merkel qui avait promu le traité auprès du syndicat IG Metall. Notons que, sur cette question, comme sur celle de l’immigration massive, Merkel est en total décalage avec son peuple qui vient de se réveiller devant la folie migratoire de leur dirigeante. Elle semble de plus en plus isolée, qui menace aujourd’hui de faire capoter l’union entre la CDU et la CSU.

samedi, 31 octobre 2015

Should We Fight for the Spratlys?

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Should We Fight for the Spratlys?

By

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Trailed by two Chinese warships, the guided-missile destroyer USS Lassen sailed inside the 12-nautical-mile limit of Subi Reef, a man-made island China claims as her national territory.

Beijing protested. Says China: Subi Reef and the Spratly Island chain, in a South China Sea that carries half of the world’s seaborne trade, are as much ours as the Aleutians are yours.

Beijing’s claim to the Spratlys is being contested by Vietnam, Malaysia, Brunei, the Philippines and Taiwan. While Hanoi and Manila have occupied islets and built structures to back their claims, the Chinese have been more aggressive.

They have occupied rocks and reefs with troops, dredged and expanded them into artificial islands, fortified them, put up radars and are building air strips and harbors.

What the Chinese are about is easy to understand.

Having feasted and grown fat on trade surpluses with the United States, the Chinese are translating their economic strength into military power and a new strategic assertiveness.

They want to dominate East Asia and all the seas around it.

We have been told our warships are unwelcome in the Yellow Sea and the Taiwan Strait. Beijing also claims the Senkakus that Japan occupies, which are covered by our mutual security treaty.

And not only is the South China Sea one of the world’s crucial waterways, the fish within can feed nations and the floor below contains vast deposits of oil and gas.

Who owns the islands in the South China Sea owns the sea.

Moreover, our world has changed since Eisenhower threatened to use nuclear weapons to defend Taiwan and the offshore islands of Quemoy and Matsu — and since Bill Clinton sent two U.S. carrier battle groups through the Taiwan Strait.

Now we send a lone destroyer inside the 12-mile limit of a reef that, until recently, was under water at high tide.

What China is doing is easily understandable. She is emulating the United States as we emerged to become an imperial power.

After we drove Spain out of Cuba in 1898, we annexed Puerto Rico and the Hawaiian Islands, where America settlers had deposed the queen, took Wake and Guam, and annexed the Philippines. The subjugation of Filipino resistance required a three-year war and thousands of dead Marines.

And the reaction of President McKinley when he heard our Asian squadron had seized the islands:

“When we received the cable from Admiral Dewey telling of the taking of the Philippines I looked up their location on the globe. I could not have told where those darned islands were within 2,000 miles.”

In 1944, General MacArthur, whose father had crushed the Filipino resistance, retook the islands from the Japanese who had occupied them after Pearl Harbor.

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At the end of the Cold War, however, Manila ordered the United States to get out of Clark Air Force Base and Subic Bay naval base. We did as told. Now our Filipino friends want us back to confront China for them, as do the Vietnamese Communists in Hanoi.

Before we get ourselves into the middle of their dispute, before we find ourselves in an air war or naval clash with China, we ought to ask ourselves a few questions.

First, why is this our quarrel? We have no claim to any of the Spratly or Paracel Islands in the South China Sea. Yet, each of the claimants — Beijing, Taipei, Manila, Hanoi — seems to have maps going back decades and even centuries to support those claims.

Besides freedom of the seas, what is our vital interest here?

If these islands are Chinese territory, Beijing has the same right to build air and naval bases on them as we do in the Aleutians, Hawaii, Wake and Guam. What do we hope to accomplish by sailing U.S. warships into what China claims to be her territorial waters?

While the ships of the U.S. Seventh Fleet are superior to those of the Chinese navy, China has more submarines, destroyers, frigates and missile boats, plus a vast inventory of ground-based missiles that can target warships at great distances.

In an increasingly nationalist China, Xi Jinping could not survive a climbdown of China’s claims, or dismantlement of what Beijing has built in the South China Sea. President Xi no more appears to be a man to back down than does President Putin.

Continued U.S. overflights or naval intrusion into the territorial waters of Chinese-claimed islands are certain to result in a violent clash, as happened near Hainan Island in 2001.

Where would we go from there?

China today is in trouble. She is feared and distrusted by her neighbors; her economy has lost its dynamism; and the Communist Party is riven by purges and rampant corruption.

If we believe this will be the Second American Century, that time is on our side, that Chinese communism is a dead faith, we ought to avoid a clash and show our opposition to Beijing’s excesses, if need be, by imposing tariffs on all goods made in China.

China’s oligarchs will understand that message.