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samedi, 13 février 2016

Selon le stratégiste Thomas M. Barnett, le monde idéal serait composé de consommateurs employés et endettés

Bernhard LÖHRI :
Selon le stratégiste Thomas M. Barnett, le monde idéal serait composé de consommateurs employés et endettés


ThomasBarnett.jpgDeux mondes sont désormais envisageables en Europe : soit nous aurons une Europe des patries et des citoyens, portée par des valeurs européennes, soit nous aurons une Europe noyée dans un monde globalisé, où les humains seraient tous employés, consommateurs et, devenus âgés, sources de revenus pour l’industrie de la santé.


Le stratégiste américain Thomas M. Bernett (né en 1962) élabore depuis des années des plans pour édifier un monde définitivement globalisé, où le « One World » aurait priorité sur tout en matières politique, juridique et économique.


Les nations jadis souveraines doivent être mobilisées pour atteindre les objectifs de cette globalisation. Pour l’Europe, la construction eurocratique, l’UE, doit être le modèle à suivre dans l’intérêt des Etats-Unis. Par définition, la globalisation, ainsi conçue, n’est rien d’autre que le processus de soumission au système des intérêts américains. George Friedman, ancien directeur de la très influente boîte-à-penser Stratfor, nous donne son explication : « Quand on parle de stratégie, cela ne signifie pas seulement préparer une guerre conventionnelle. Une stratégie vise surtout à maintenir intact et solide tout ce qui préserve et renforce une nation. Dans le cas des Etats-Unis d’Amérique cependant, la stratégie surplombante, plus que pour d’autres pays, implique bien la guerre ou plutôt une interaction entre la guerre et l’économie ».


barnettkl-L._AC_UL320_SR214,320_.jpgHerfried Münkler, de l’Université Humboldt de Berlin, est désormais un théoricien politique en vue en Allemagne : pour lui, l’option impériale russe, qui vise à acquérir ou à récupérer des territoires comme la Crimée, par exemple, est un mode archaïque d’action sur le monde. Pourquoi ? Parce qu’il parie sur un processus d’acquisition territoriale qui coûte cher sur le plan économique, surtout lorsqu’on tient compte de toutes ses retombées ultérieures (gestion et défense du territoire acquis, installation des communications, etc.). Pour Münkler, la pratique impériale russe est quelque peu anachronique. Les Etats-Unis, en revanche, parient pour un contrôle de tous les types de flux : flux de capitaux, flux générés par les mobilités humaines (voyages, transhumances, tourisme, affaires), notamment les migrations, flux des données. De cette façon, ils gèrent les informations les plus pertinentes qui leur permettent de téléguider les flux qu’ils choisissent d’influencer. Le contrôle des flux de données entre pourtant en conflit avec les principes démocratiques et avec les droits de l’homme : mais le pragmatisme américain ne s’en soucie guère, l’exercice effectif de la puissance prime dans le jeu qu’il joue sur l’échiquier planétaire.


Si la globalisation signifie l’américanisation, il s’avère nécessaire de développer des stratégies pour assurer l’imposition illimité et sans frein de règles, de critères, de standards, de biens et de services qui permettront le triomphe de cette globalisation/américanisation. Il faudra, par exemple, standardiser l’art, la musique, la culture et le langage quotidien des hommes car, à terme, il est tout aussi utile de contrôler ces « flux culturels » que de contrôler les flux ininterrompus de pétrole, de gaz ou d’autres matières premières. Pour le monde globalisé, théorisé anticipativement par Barnett, la propriété des matières premières ne doit pas demeurer aux mains des nations : il faudra privatiser les ressources pour les soumettre à des dispositifs transnationaux.


Le flux des capitaux devra guider les investissements et la consommation de façon à ce que les intérêts américains soient toujours préservés. Déjà Edward Bernays, originaire de Vienne en Autriche, créateur de la notion de « public relations », grand « spin doctor » devant l’Eternel, neveu de Sigmund Freud, avait commenté l’entrée en guerre des Etats-Unis en 1917 par une phrase devenue célèbre, exprimant parfaitement les intentions du Président Wilson : « Nous devons rendre le monde plus sûr, pour faire advenir partout la démocratie » (« to make the world sure for democracy »). Dans le même sens, Barnett parle du flux ininterrompu de troupes américaines dans le monde comme d’un « service » rendu aux marchés régionaux.


barnettT5QL._SX322_BO1,204,203,200_.jpgPour Barnett, cette globalisation, cette gestion des flux, ne peut advenir que s’il y a mélange racial généralisé, de façon à établir en Europe, une race nouvelle, « brune claire ». Cet objectif ne peut être atteint que si l’on amène en Europe chaque année 1,5 million d’immigrants venus du tiers-monde africain. Il faut, ajoute-t-il, une Europe où le QI moyen ne dépasse pas le chiffre de 90. Ainsi, la population sera trop stupide pour comprendre qu’elle est incluse dans un « One World », dans un « nouvel ordre mondial » mais suffisamment intelligente pour pouvoir travailler. Dans le cas de l’Europe, travailler, cela signifie produire des biens largement appréciés dans le cadre d’entreprises, qui paieront mal leurs salariés et dont les profits gigantesques couleront tout droit dans les poches des propriétaires transnationaux.


Barnett est convaincu que l’Europe, dont le taux des naissances a diminué de 50% en cinquante ans, est désormais un continent de vieilles gens où l’on peut ouvrir toutes les écluses démographiques, provoquant ainsi une inondation migratoire. L’Allemagne, par exemple, connaîtra toujours la croissance jusqu’en 2030 mais, tout comme au cours de ces quinze dernières années, aura un déficit de main-d’œuvre de huit millions d’unités, ce qui appelle l’immigration.


Le fameux Traité transatlantique complètera le traité NAFTA, qui lie le Mexique et le Canada aux Etats-Unis ; cette fois, ce sera l’Europe qui sera incluse dans un accord semblable de libre-échange, soit plongée totalement et irrémédiablement dans la sphère économique américaine.


Bernhard LÖHRI.
(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°46/2015 ; http://www.zurzeit.at ).

 

vendredi, 12 février 2016

Les Cinq Grands, la sécurité eurasienne et autres projets

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Leonid SAVIN :
Les Cinq Grands, la sécurité eurasienne et autres projets


Effectuons un bref retour au passé, revenons en 2001 : l’un des principaux analystes du groupe bancaire américain Goldman Sachs Group Inc., Jim O’Neill, utilisait l’acronyme BRIC pour désigner les économies en croissance. Il utilisait certes cet acronyme dans le cadre du néolibéralisme globalisateur mais cela n’a pas empêché les Russes de « coopter » le terme, en proposant dans la foulée au Brésil, à l’Inde et à la Chine de mettre en œuvre un organisme de coopération multilatéral. En un temps relativement bref, un grand nombre d’initiatives ont été lancées pour développer des mécanismes d’interaction entre ces puissances et économies émergentes. Plus tard, l’Afrique du Sud a rejoint ce premier groupe de quatre pays, donnant simultanément naissance à un acronyme élargi, celui de BRICS.


Ces cinq pays couvrent 26% de la surface du globe, représentent 42% de la population mondiale et génèrent 27% du PIB mondial. On les considère généralement aujourd’hui comme le nouvel acteur collectif d’un monde tendant à redevenir multipolaire, en se basant sur un principe de décentralisation et sur la capacité à répondre aux défis du 21ème siècle. Lors de son « briefing » suite au sommet des BRICS à Oufa le 9 juillet 2015, Sergueï Riabkov, représentant le ministre russe des affaires étrangères, déclarait : « Les pratiques des BRICS n’ont aucun précurseur sur la scène de la politique internationale » ; ce groupe d’Etats, a-t-il ajouté, est devenu « un facteur important dans les relations internationales ». Les BRICS deviendront bientôt les « 8 Grands » mais assoiront leurs relations sur des bases nouvelles, celles de l’égalité, de la transparence et du consensus entre tous les membres.


Le dernier sommet d’Oufa a démontré que ce ton informel, sur lequel reposait la coopération entre les participants, n’a pas empêché de créer une association internationale à part entière, bien plus démocratique en son fonctionnement que toutes les autres alliances du siècle écoulé. A Oufa, les participants ont approuvé un plan pour de futures actions : on peut le considérer comme une sorte de résumé des « opérations matricielles » que mèneront les BRICS dans un futur proche. Le document comprend une déclaration générale quant aux finalités et à la stratégie sous-tendant le partenariat économique ; il annonce également l’ouverture d’un département virtuel, c’est-à-dire une page web officielle des BRICS qui publiera tous les documents officiels et offrira des textes pertinents pour comprendre le fonctionnement de cette association informelle. A Oufa, on a également mis sur pied la Banque des BRICS ainsi qu’un fond commun de réserves pour les échanges avec l’extérieur. Le capital combiné s’élève à 200 milliards de dollars. Les premiers projets cofinancés démarreront au printemps de 2016 et ne se limiteront pas aux cinq pays participants : ils viseront une perspective internationale. Pour l’essentiel, il s’agit là d’une alternative financière au FMI des Rotschild qui investira dans les secteurs où cela s’avèrera nécessaire et dans l’économie réelle des pays, ce qui signifie que cette alternative ne se livrera pas à des transactions d’ordre spéculatif en fournissant des prêts aux taux d’intérêt prohibitifs comme le font les banques étrangères, les bourses ou autres fonds de financement.


Entre les pays du groupe des BRICS, on cherchera en permanence à consolider la coopération en tous domaines financiers et économiques. En particulier, le directeur des « affaires européennes et centre-asiatiques », Gui Congyou rappelle que la Russie constitue une priorité pour les investissements chinois, non seulement sur le plan des infrastructures mais aussi dans l’immobilier bon marché et dans la haute technologie.


Cette année, la présidence russe des BRICS s’est montrée particulièrement dynamique. Comme l’a dit le Président Vladimir Poutine le 9 juillet 2015, « l’année de la présidence russe nous a permis d’organiser les premiers fora des BRICS sur les matières civiles et parlementaires ainsi que le forum « jeunesse ». La création du réseau universitaire des BRICS est en voie d’achèvement, de même que la mise sur pied d’un Conseil des Régions de l’organisation.


Il faut ajouter que la coopération se développe désormais non seulement dans les domaines financier et économique : il y a eu des réunions interministérielles dans les domaines de la santé, de l’enseignement, de l’agriculture, de la fiscalité, de la science et des technologies, de la sécurité sociale, des communications, du travail et de l’emploi et de la culture. La coordination accrue entre les pays ont eu un impact indirect mais réel sur toutes les questions internationales brûlantes, telles les conflits régionaux, les menaces dues au narcotrafic, le domaine spatial et la piraterie maritime. Pour faire face à ces problèmes, les participants ont délibérément évité de faire usage de techniques rendant les relations multilatérales trop bureaucratiques. Tous les dirigeants des pays BRICS ont été d’accord pour dire que le modèle actuel de négociations non bureaucratiques devait être maintenu dans l’avenir.

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Ce refus de tout bureaucratisme indique aussi que les BRICS ont des objectifs essentiellement civils. Cette thématique, abordée lors du sommet d’Oufa, a ensuite été remise sur le tapis à la veille du forum tenu à Moscou, avec la participation d’experts. Notamment grâce au « BRICS Business Council », bon nombre d’accords ont été scellés, avec les recommandations de dirigeants syndicaux adressées aux chefs d’Etat. Le Président de la Fédération des Syndicats indépendants de Russie, Mikhael Chmakov, a signalé, lors d’une entrevue avec le Président Poutine, la nécessité impérieuse qu’il y a à éviter les méthodes néolibérales, responsables de toutes les crises qui sévissent aujourd’hui dans le monde. Cette déclaration est importante car elle montre que les pays du BRICS agissent sur base d’un consensus au niveau idéologique et politique, consensus qui guidera la politique général de ces Etats.


On peut aussi considérer que les BRICS constituent un club dont les membres suivent le principe de réciprocité. Le Premier Ministre indien, Narendra Modi a indiqué, lors d’une très importante réunion des dirigeants des pays BRICS, qu’il était important de mener à bien une réforme au sein des Nations Unies et du Conseil de Sécurité. Selon Modi, une telle réforme contribuerait à résoudre plus efficacement les requêtes. Le constat du dirigeant indien est significatif quand on aborde le problème des sanctions : seules les sanctions décrétées par les Nations Unies devraient être suivies d’effets ; toute autres initiative relevant d’une tentative de certains pays d’imposer leur point de vue. C’est inacceptable. Dilma Rousseff, la Président du Brésil, a également évoqué la thématique d’une réforme des Nations Unies et a affirmé la disponibilité de son pays à participer à divers projets comme l’harmonisation des flux migratoires ou le contrôle des changements climatiques.


Il nous paraît important de souligner que d’autres pays montrent un intérêt croissant dans les BRICS. Par exemple, lors du forum financier des BRICS et du Groupe de Shanghai, qui eut lieu le 8 juin, le vice-président de la Banque de Développement Industriel turque, Cigdem Içel était présent. Qui plus est, la participation formelle des chefs des Etats du Groupe de Shanghai, qui avaient tous été invités, a puissamment contribué à rehausser le statut de l’événement. Toutefois, en dehors de l’ordre du jour officiel, les dirigeants ont pu communiquer lors d’une session informelle et discuter d’un bon nombre de sujets, tous également important pour bâtir un partenariat reposant sur la confiance mutuelle.


L’Occident s’est comporté à sa manière habituelle, en usant de deux poids deux mesures et en menant une guerre indirecte sur le plan de l’information. Exemple : la publication de Bloomberg était totalement manipulée, comme si les économies conjuguées de BRICS avaient pratiquement dépassé l’économie américaine. Ce n’est pas vrai : le FMI avait déjà déclaré depuis longtemps que la Chine seule avait dépassé les Etats-Unis en 2014. En revanche, le « Council on Foreign Relations » a tenu un langage plus réaliste, en soulignant que les BRICS visaient tout simplement à réduire l’influence de l’Occident. Le centre d’études stratégiques Stratfor, pour sa part, ajoutait que les BRICS et le Groupe de Shanghai s’étaient transformé en une sorte de plateforme pour résister aux pressions américaines. A l’évidence, les analystes américains n’ont pas entendu, ou n’ont pas voulu entendre, les discours répétés des dirigeants et ministres des BRICS, qui ont plus d’une fois déclaré que leurs efforts n’étaient dirigés contre aucun Etat ou puissance tout simplement parce leurs ordres du jour étaient clairement énoncés. De même, le Groupe de Shanghai a été créé pour résoudre des problèmes de sécurité régionale dans l’espace eurasiatique, pour réguler la production d’énergie et pour établir des corridors de communications.


Mais il est tout aussi évident que ces deux structures apporteront, le cas échéant, une réponse appropriée à toutes les tentatives de miner les assises de la souveraineté de leurs Etats et d’immixtion dans leurs affaires intérieures. Lors de ces sommets, les Russes et les Chinois ont pris le temps de se consacrer à un sujet important, celui de préserver la justice historique et de répondre immédiatement à toutes les tentatives de réécrire l’histoire et de justifier des phénomènes comme le fascisme ou le nazisme.

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Le sommet du Groupe de Shanghai a eu lieu immédiatement après les réunions des BRICS à Oufa et a été marqué par la prise de décisions importantes. Pour la première fois depuis l’existence de ce Groupe, les participants ont reçu de nouveaux membres, l’Inde et le Pakistan. En plus, les participants se sont mis d’accord pour élever au statut de pays observateur la République de Belarus. Sont désormais partenaires dans le dialogue entre membres : l’Azerbaïdjan, l’Arménie, le Cambodge et le Népal. Lors d’une conférence de presse à Oufa, un journaliste occidental a soulevé une question cruciale : celle des problèmes graves subsistant entre l’Inde et le Pakistan ; et comment ces deux Etats envisagent-ils leur future coopération, si différends et conflictualités potentielles demeuraient inchangés ? Ce qu’il faut comprendre, c’est que le Groupe de Shanghai travaille d’une manière complètement différente de l’Occident qui adhère aux thèses de l’école dite « réaliste » avec son équilibre de la terreur, sa pratique de la confrontation, sa propension à créer des conflits d’intérêts, etc. Le Groupe de Shanghai, lui, cherche à promouvoir une méthode entièrement différente et nouvelle en matière de sécurité collective ; il vise à respecter les intérêts et les souverainetés existantes de tous les Etats membres de l’organisation. Cette attitude intellectuelle et morale, hissée aux dimensions « polycontinentales » des BRICS, permettra de normaliser les conflits les plus ancrés dans les réalités régionales, comme par exemple celui qui oppose l’Arménie à l’Azerbaïdjan.


Encore plus important : l’adhésion de l’Inde et du Pakistan transforme le Groupe de Shanghai une alliance informelle de quatre puissances disposant de l’arme atomique. Le Président de l’Ouzbékistan, Islam Karimov, a précisé que cette nouvelle donne pourrait modifier l’équilibre des forces dans le monde. Autre thématique de toute première importance : l’adhésion future de la République Islamique d’Iran. Téhéran subit les sanctions des Nations Unies : il est donc impossible de faire adhérer la RII dans ces conditions. Mais comme l’a dit le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, l’Iran a marqué des points dans les négociations avec six pays et l’on peut espérer, suite à ces progrès, que les problèmes seront résolus à court terme, à condition, bien sûr, que l’Occident ne tente pas de revoir le cadre des accords acquis, comme il l’a fait maintes fois auparavant.


Lors du sommet du Groupe de Shanghai, les participants se sont mis d’accord pour coopérer au sein d’un programme de lutte contre les terrorismes et les séparatismes pour la période 2016-2018. Il vaut la peine de noter que la Russie assumera la direction du Comité Exécutif du Groupe de Shanghai pendant cette période. La convention du Groupe de Shanghai, visant à lutter contre les terrorismes, a commencé à être activée, de même que le « Centre de riposte contre les menaces et les défis à la sécurité », sur base des décisions prises antérieurement au sein du RATS (= « Regional Anti-Terrorist Structure »). L’organisation terroriste qui se nomme « Etat islamiste » y a été considérée comme une menace sérieuse et tous les membres du Groupe de Shanghai ont réitéré leur intention de la combattre, ainsi que d’autres groupements extrémistes internationaux.


La stratégie de développement du Groupe de Shanghai, planifiée jusqu’en 2025, a été acceptée sous la dénomination de « Déclaration d’Oufa ». Cette stratégie prévoit que le Groupe de Shanghai travaillera à établir « un système de relations internationales polycentrique et démocratique », faisant référence aux assises d’un espace sécurisé indivisible. Il sera important, dans cette optique, de respecter l’identité et les principes structurants des Etats membres du Groupe et de leurs peuples, dans le cadre historique qui est le leur.


Dans son discours consacré aux résultats obtenus lors des deux sommets, le Président Vladimir Poutine a montré que les efforts fournis tendaient « à faire émerger une banque de développement du Groupe de Shanghai, doublé d’un Fonds de Développement. Cette idée de créer des institutions sur base de l’association interbancaire du « Centre International du Projet de Financement » du Groupe de Shanghai, est prometteuse. Le dirigeant russe a lancé un appel pour utiliser de manière plus dynamique les possibilités offertes par le Groupe de Shanghai aux Etats BRICS.


Mis à part le tandem BRICS/Groupe de Shanghai, nous verrons de nombreux projets régionaux se joindre tout naturellement aux projets. Les dirigeants russes et chinois ont déclaré qu’ils étaient prêts à œuvrer en étroite collaboration pour mettre définitivement en place deux grands projets d’intégration, l’Union Economique Eurasiatique et le Projet Economique de la Route de la Soie. Il faut ajouter à tout cela la relation triangulaire qui s’est créée entre la Russie, la Chine et la Mongolie. Dans les coulisses du sommet des BRICS, les dirigeants de ces trois pays ont trouvé un accord pour intensifier leurs coopérations à plusieurs niveaux : création de projets infrastructurels, activités culturelles communes, échanges d’informations. Le Président du gouvernement chinois, Xi Jinping, a eu une formule heureuse : « Il est nécessaire de former une communauté liée par un destin mutuel et de promouvoir la multipolarité ».


Les BRICS coordonneront la défense de leurs positions au sein du G20. Cette dernière plateforme, ils l’utiliseront pour parfaire divers projets propres à leurs Etats. Le sommet du G20 aura lieu en novembre 2015 en Turquie. Ils poursuivront leurs pourparlers afin de préparer la banque commune et les autres objectifs décidés dans la Déclaration d’Oufa.


Tout cela signifie automatiquement que toute tentative de manipulation extérieure, même sous des prétextes apparemment plausibles seront voués à l’échec (par exemple, les Etats-Unis tentent de faire triompher leur propre projet de « Route de la Soie »). Le monde, avec l’aide des BRICS et du Groupe de Shanghai sera plus sûr et plus harmonieux.


Leonid Savin.
(article paru sur http://www.katehon.com – repris en versions anglaises et espagnole sur http://euro-synergies.hautetfort.com , le 5 septembre 2015.

jeudi, 11 février 2016

Tout a changé à Buenos Aires !

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Bernhard TOMASCHITZ :
Tout a changé à Buenos Aires !


En Argentine, le nouveau président Macri amorce de nouvelles réformes néolibérales et ramène son pays dans le sillage des Etats-Unis !


Mauricio Macri est devenu Président de l’Argentine le 10 décembre 2015. Ce millionnaire, cet ancien maire de la capitale Buenos Aires prend la succession de Cristina Kirschner, une populiste de gauche. Il n’a pas fait traîner les choses : tout de suite, il s’est attelé à refaçonner le pays selon ses idées néolibérales. Il reçoit l’aval et les applaudissements des médias dominants, surtout aux Etats-Unis. Le New York Times jubile, dès la fin décembre : « A peine trois semaines aux affaires, Macri bouleverse l’Argentine de fond en comble avec ses remarquables réformes ».


Macri a baissé les impôts des entreprises et libéré le cours du peso, qui, tout de suite, a perdu 30% de sa valeur face au dollar américain. C’est surtout le citoyen argentin moyen qui fait les frais de cet effondrement du peso, tout simplement parce que les marchandises importées deviennent beaucoup plus chères. Le New York Times, toujours aussi enthousiaste, remarque qu’avec la diminution des droits d’exportation pour les exploitants agricoles, les éleveurs et les entreprises, Macri veut augmenter leurs profits. Le nouveau ministre argentin de l’agriculture, Ricardo Buryaile, est un ancien directeur de… Monsanto ! Or, il faut se souvenir que le consortium agricole américain était en conflit avec le gouvernement de la gauche populiste de Cristina Kirschner, à cause des redevances. Le 29 avril 2015, l’agence de presse Bloomberg, spécialisée dans les affaires économiques, écrivait : « L’Argentine, le plus gros producteur mondial de graines de soja, envisage d’interdire aux marchands de semences de percevoir des redevances ».


Sur le plan intérieur, le nouveau président cherche à transformer complètement l’Argentine, sans trop tenir compte de la constitution. Comme le rapporte Tele Sur, une chaîne de télévision ibéro-américaine, deux avocats argentins reprochent à Macri d’avoir nommé deux nouveaux juges à la Cours Suprême, ce qui constitue un abus de pouvoir. Ces nominations se sont effectuées sans l’accord obligatoire du Sénat, ce qui constitue, aux yeux des deux juristes, « un acte anticonstitutionnel et une violation manifeste de la Constitution ». De plus, Macri semble préférer gouverner par décrets, passant outre l’avis du Parlement.
L’homme au pouvoir désormais sur les rives du Rio de la Plata gouverne nettement de manière autoritaire : les Etats-Unis, pourtant si prompts à s’insurger contre toute gouvernance autoritaire, se drapent dans un silence absolu.

Ce n’est pas étonnant : Macri est l’homme en qui ils placent tous leurs espoirs en Amérique latine. Peter Koenig, ancien collaborateur de la Banque Mondiale, décrit de Président de 57 ans comme une figure « extrêmement conservatrice » qui « suite des politiques néolibérales » qui entend inverser « le cours progressiste amorcé antérieurement par le gouvernement Kirschner », en réduisant les subsides pour les travailleurs, en privatisant et « en mettant un terme à la politique fiscale (de l’ancien gouvernement), laquelle visait une rédistribution des richesses nationales ». La famille d’entrepreneurs, dont Macri est issu, aurait accumulé de fausses dettes, avec l’assentiment tacite des banques américaines, dettes que le gouvernement argentin a, par la suite, dû prendre en charge. Toujours selon Koenig, Macri laisse derrière lui, en tant qu’ancien maire de Buenos Aires, « un héritage douteux, de magouilles avec l’argent public, avec des dépassements budgétaires outranciers et des travaux publics incessants ». On accuse aussi le nouveau président d’avoir détourné l’argent public pour financer ses campagnes électorales et des parties fines avec des prostituées.


Une dépêche de 2008, émanant de l’ambassade des Etats-Unis à Buenos Aires et dévoilée ultérieurement par Wikileaks, révèle que Macri, lors d’une conversation avec l’ambassadeur américain, a demandé de manière pressante l’immixtion de Washington dans les affaires intérieures argentines pour contrecarrer l’anti-américanisme que cherchait à généraliser le prédécesseur et époux de la Présidente Kirschner, Nestor Kirschner. Son épouse avait suivi cette voie anti-impérialiste. Dans la dépêche, on apprend que Macri « se plaignait que l’engagement américain en Argentine était trop ‘passif’ et n’était pas en mesure de répondre aux provocations des Kirschner, ce qui faisait croire à l’opinion publique que les Etats-Unis n’étaient jamais présents ». Apparemment, l’immixtion de Washington était insuffisante, selon Macri, notamment par l’intermédiaire de ces fondations semi-étatiques, en charge de « promouvoir la démocratie », comme, par exemple, le « National Endowment for Democracy ».


On ne s’étonnera pas, dès lors, que l’Argentine, sous la houlette de son nouveau président, optera pour une ligne très différente en politique étrangère. Cristina Kirschner avait cherché à consolider les liens entre l’Argentine, d’une part, et la Chine et la Russie, d’autre part, dans le but évident de limiter la trop forte influence des Etats-Unis en Amérique du Sud. Le géopolitologue russe Nil Nikandrov note que l’Argentine « tenait régulièrement compte des intérêts russes dans les questions les plus cruciales en politique internationale ». Ainsi, par exemple, Nikandrov rappelle que l’Argentine s’était abstenue, en mars 2014, quand il s’agissait de voter en faveur d’une résolution des Nations Unies, condamnant la Russie pour « les événements de Crimée ».


Macri, en revanche, se pose comme l’exécuteur zélé des volontés de Washington. Dès le premier mois de son mandat présidentiel, Macri s’est immédiatement confronté au Vénézuela, où le Président Nicolas Maduro est affaibli, suite à sa défaite lors des élections législatives du 6 décembre. Macri a annoncé qu’il réclamerait l’exclusion du Vénézuela du Mercosur, le marché commun latino-américain, sous le prétexte que Maduro aurait agi de « manière non démocratique » contre des représentants de l’opposition. Si un Etat membre du Mercosur « brise l’ordre démocratique », a-t-il ajouté, il faut qu’il subisse des sanctions.


Bernhard TOMASCHITZ.
(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°1/2, 2016 ; http://www.zurzeit.at ).

mercredi, 10 février 2016

Initiation au journalisme de terrain

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Initiation au journalisme de terrain

Atelier de Vincent Lapierre et Pierre de Brague à Lille

E&R Lille recevra Vincent Lapierre et Pierre de Brague le samedi 27 février 2016 à 14h pour un atelier exceptionnel d’initiation au journalisme de terrain, sur le thème : « Le relais actif d’information , agissons ensemble ! »

Notre région se trouve régulièrement plongée au cœur de l’actualité, les informations se succèdent à une fréquence considérable et l’objectivité des faits reste bien souvent discutable. C’est pourquoi Vincent Lapierre et Pierre de Brague, journalistes pour ERTV, nous proposeront une initiation pratique aux techniques journalistiques.

Soyons les acteurs de notre actualité !

Réservations : reservation.erlille@outlook.fr

Entrée : 5 euros.

La bande-annonce de l’événement :

mardi, 09 février 2016

Erdogan agace diablement The Economist

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Erdogan agace diablement The Economist

Ex: http://www.dedefensa.org

En temps normal, c’est-à-dire dans un temps fonctionnant bien au rythme de la narrative-BAO, Erdogan avec sa Turquie devraient être le favori de nos puissants Masters of the Universe. Ne voilà-t-il pas un homme qui veut la peau d’Assad de toutes les façons possibles, y compris en soutenant Daesh et en faisant la fortune de sa petite famille en même temps ; et mieux encore le fin limier, qui abat en plein vol un Su-24 de Poutine et menace l’ignoble Russe de toutes les calamités possible... Et encore “mieux encore”, pour ceux qui ont quelque mémoire disponible : Erdogan a pris cette position et fait ces choix après avoir copiné longuement et chaleureusement avec Poutine, pendant des années, à l’immense agacement de ceux qui, des Anglo-Saxons à l’OTAN, s’étaient considérés depuis des décennies comme les divers parrains, tuteurs et protecteurs d’une Turquie parfaitement occidentalisée par la corruption et l’occidentalisation affichées conjointement, – l’une et l’autre chose allant de pair, évidemment. L’irruption d’Erdogan avec certaines de ses lubies vers la fin de la première décennie du siècle, surtout son espèce de russophilie et ses positions anti-israéliennes, avait troublé le bon ordre des choses. Son retournement complet, préparé par son attaque contre Assad depuis 2011, achevé par le symbole musclé du flingage du-24 russe expédié ad patres le 24 novembre 2015, aurait du dissiper tout ce trouble de mauvais aloi et combler de joie tous ces messieurs-dames des diverses directions-Système du bloc-BAO. Eh bien, – surprise, surprise, ou bien désordre, désordre, – eh bien pas du tout.

The Economist consacre un long dossier à la Turquie et son texte de présentation est plus que critique vis-à-vis d’Erdogan. Par moment, – ô étrange et fatale ivresse des dieux, – on pourrait croire qu’Erdogan est le “méchant” et Poutine le “gentil”. Le distingué canard londonien va jusqu’à affirmer avec réprobation qu’Erdogan, en abattant le Su-24 de Poutine, s’est mis dans une position d’isolement ! Nous n’y comprenons plus rien, nous qui croyions avec constance et zèle que l’isolé-à-perpétuité, c’était Poutine avec sa barbare Russie ... On croirait presque à un compte-rendu de RT ou de Sputnik de l’incident, lorsqu’on lit dans The Economist, jusqu’à l’insistance sur les circonstances géographiques de la chose : « Le danger de l’isolement [de la Turquie et d’Erdogan] fut brutalement mis en évidence en novembre quand un chasseur turc abattit dans l’espace aérien syrien un chasseur russe qui avait brièvement pénétré dans l’espace aérien turc. » La suite du commentaire semblerait un conseil donnée à la Turquie de ne pas se frotter aux Russes, ce qui pourrait constituer avec un peu d’interprétation une drôle de façon indirecte de quasiment reconnaître la légitimité de l’intervention russe en Syrie.

Inutile de dire que les Russes, attentifs aux évolutions de la communication dans la maison de fous qu’est le bloc-BAO, ont sauté sur les jugements catégoriques de cette bible de l’hyperlibéralisme-hypercapitaliste qu’est The Economist. Le site de Sputnik.News en donne un compte-rendu résumé ce 8 février. Nous allons à la source originelle de l’outrage, pour donner la fin du texte de présentation de Max Rodenbeck, mis sur le site de l’hebdomadaire britannique ce 6 février.

« ...The danger of isolation was sharply underlined in November when Turkish jets shot down a Russian fighter over Syria that had briefly entered its air space. The Russian president, Vladimir Putin, swiftly responded with a broadside of sanctions. The Russian measures could trim up to 0.7% from Turkish GDP growth this year, according to the European Bank for Reconstruction and Development.

» With lukewarm support from its allies, Turkey has tried to calm the excitement. But given its support for militias fighting against Syria’s president, Bashar al-Assad, and Russia’s growing military commitment to his survival, there could well be more clashes. Turkey seems in danger of stumbling into an unplanned but potentially costly fight. It imports most of its gas from Russia, and Turkish construction firms have well over $10 billion-worth of Russian contracts on their books.

» Now Turkey faces a new threat. A double suicide-bombing in Ankara on October 10th last year aimed at a march by leftist trade unions and Kurdish activists killed more than 100 people. In January suicide-bombers struck again, this time in the heart of Istanbul, killing ten tourists. Both attacks were attributed to Islamic State. In a country that has long seen itself as insulated from Middle Eastern turmoil, the intrusion of violent radical Islam came as a particular shock. Worse, it partly reflected Mr Erdogan’s slowness to recognise the danger of blow-back from his own policies in Syria, where Turkey for too long indulged radical Islamists so long as they opposed the Assad regime.

» Rather than blame the party in power for such setbacks, worried voters in November rallied behind Mr Erdogan, backing a strong, tested government rather than risk rule by a possibly weaker coalition. It helped that the ruling party, in effect, controls Turkey’s mainstream media, which pumped up nationalism in the face of danger. Mr Erdogan had carried the 2014 presidential election with a slim majority of 52%, and his AK party, for all its success, enjoys the support of just half the Turkish public. Many of the rest remain sceptical or even bitterly opposed to him.

» This special report will argue that Turkey’s leaders, with their ambitions still set on mastery, are not doing nearly enough to heal such internal rifts. The Kurdish issue looms as one big danger, and so does the Turkish economy’s growing vulnerability to external shocks. Mr Erdogan’s blustering, bulldozing style, together with his party’s growing intolerance for dissent, portends trouble. »

...Non, The Economist n’est pas devenu fou, mais peut-être la cause qu’il défend avec une élégance toute britannique est-elle, elle, complètement folle. Ce digne organe de propagande de l’anglosaxonisme et de la globalisation hyperlibérale n’écrit rien qui n’ait une intention tactique, selon une stratégie qui ne varie pas depuis sa création, au XIXème siècle. Il s’agit de lire entre les lignes, et de retenir les paragraphes importants au milieu du bla-bla de convenance, comme avant l’on lisait la Pravda soviétique. Par conséquent, nous pouvons penser que ce texte de présentation si hostile à Erdogan et à la Turquie reflète un sentiment désormais dominant dans les milieux dirigeants-Système du bloc BAO. L’hypothèse s’impose sans aucun doute d’elle-même, quant à sa justification : il apparaît très probable que les manigances d’Erdogan dans la manipulation des migrants syriens vis-à-vis de l’Europe depuis le printemps 2015 est l’énorme goutte d’eau qui est en train de faire déborder un vase qui ne demandait pourtant qu’à rester bien sagement dans son espace contenu.

On a là un signe convaincant de l’ampleur de la crise que l’action d’Erdogan a provoqué chez les dirigeants-Système du bloc-BAO, dans leur entièreté puisque les meneurs anglo-saxons sont de la partie. On a la confirmation que la crise des migrants est un énorme problème pour la direction européenne. Si certains ont cru pouvoir avancer que cette crise des migrants constituaient un “plan” impliquant dans un parfait accord  tout ce beau monde solidaire [Erdogan + les dirigeants-Système], qu’elle était en un sens coordonnée entre les uns et les autres, nous serions tenté de penser que cette attaque de The Economist est une indice sérieux de la vanité de l’analyse. Notre préférence va plutôt au désordre, à l’absence de coordination, au déchaînement des hybris divers, aux mécanismes déterministes-narrativistes des fables sociétales, à la sottise et à la médiocrité standard des uns et à l’emportement hystérique et hyper-narcissique des autres, et ainsi de suite. Tout cela, qui caractérise le désordre général qui est désormais bien dans notre façon d’être, entraîne des heurts internes sans fin (au sein du au bloc-BAO), et chaque fois avec des conséquences de plus en plus considérables. C’est du standard surpuissance-autodestruction.

Autre indication que nous donne cette intervention, qui concerne les projets de Grand-Califat, avec invasion de la Syrie pour commencer, du président-Calife Erdogan. La position de The Economist avec des mots tels que “le soutien réservé” (de l’OTAN à la Turquie dans l’affaire du Su-24), est un indice de plus que le comportement d’Erdogan est de plus en plus mal vécu au sein de l’OTAN, y compris avec les alliés américanistes. S’il devait y avoir en enchaînement guerrier en Syrie du fait d’une intervention turque, il s’agirait d’un moment extrêmement difficile pour l’Alliance atlantique, soumise ainsi à une de ses plus rudes épreuves entre la solidarité affichée qu’on juge en général absolument impérative et les dissensions internes pouvant aller jusqu’à des situations proches de la rupture alors qu’il s’agirait d’une situation conflictuelle où les Russes seraient de la partie. Enfermé dans son palais des mille-et-un-songes, Erdogan qui est désormais plutôt du genre Prophète-Antéchrist n’est pas nécessairement informé de tout cela, ni même intéressé si on lui en faisait part. Il fait partie de cette nouvelle classe de dirigeants née du désordre du monde, et ayant ainsi délibérément choisi d’ignorer complètement les vérités-de-situation au profit des narrative qui correspondent à leurs humeurs et à leurs vaticinations diverses, – dont l’une des définitions, celle qu’on favorisera, est « Délire verbal, comme si on était habité par un dieu ». Tout cela est bien en phase avec le rythme du temps présent et à la représentation postmodeniste permanente.

 

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L'Amérique craint de perdre le contrôle de la Mer de Chine Méridionale

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L'Amérique craint de perdre le contrôle de la Mer de Chine Méridionale

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

La volonté constamment affirmée par les Etats-Unis de conserver un contrôle absolu sur la Mer de Chine méridionale se heurte indéniablement depuis quelques mois à la volonté opposée de la Chine.
 
Celle-ci désire manifestement, encore que la revendication soit encore présentée avec prudence, ne pas être soumise à ce contrôle, la Mer de Chine méridionale constituant, plus encore pour elle proche que pour la lointaine Amérique, un enjeu important, notamment pour ses relations maritimes avec le reste de l'Asie, l'Afrique et l'Europe. Accepterait-elle la main mise américaine sur ces eaux, il en serait fini de sa volonté de compter comme une grande puissance dans un monde voulu comme multilatéral.

La carte ci-dessus montre l'ampleur des zones maritimes et côtières concernées. La partie sur laquelle la Chine revendique, non des droits maritimes exclusifs, mais de ne pas en être exclue par la marine américaine et celle de ses alliés notamment le Japon s'étend à l'intérieur de la limite dite des 9 points, dénommée aussi langue de boeuf du fait de sa forme.

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Jusqu'à ces derniers temps, les Etats unis s'appuyaient sur un ensemble de moyens militaires d'une puissance exceptionnelle au monde, faits de porte-avions et leurs groupes d'accompagnements, de sous marins et missiles. La Chine, se sachant incapable de rassembler de tels moyens, s'était rabattue, comme nous l'avons ici plusieurs fois signalé sur des missiles terre-mer très sophistiqués capables dans certaines conditions de couler un porte-avion en une frappe unique. Mais cela n'était manifestement pas suffisamment. Elle a entrepris de construire des bases navales artificielles sur des ilots des archipel Paracel et Spratly en dépit du fait qu'elle n'y exerce qu'une souveraineté contestée par les Etats voisins. On a parlé de « porte-avions incoulables » (unsinkable carriers). Il y a quelques jours une compagnie aérienne chinoise y a fait atterrir deux avions civils, au grand émoi du Pentagone et de ses alliés.

Par ailleurs la Chine a mis en place une flottille de garde-côtes capable de « harasser », selon un mot de l'ancien commandant de U.S. Pacific Fleet, James Fanell , le commerce maritime des Etats alliés. Ceci est très exagéré, néanmoins là encore la Chine veut confirmer son rôle dans la Pacifique Sud.

Les Etats-Unis, dans leur volonté de réaffirmer leur présence militaire en Asie, selon le désormais célèbre « pivot vers l'Asie », dont Obama s'était fait le champion, se trouvent très embarrassés. Ils ne peuvent pas réagir militairement, sauf à déclencher une guerre conventionnelle avec la Chine, pouvant dégénérer en conflit nucléaire. Certains des candidats à la Maison Blanche s'y sont déclarés prêts, mais ils ne sont pas certains à ce jour d'être soutenus par l'opinion américaine. Quand aux actions diplomatiques, elles n'auront qu'en effet limité.

La "démission américaine"

Les néo-conservateurs américains font actuellement valoir que les Etats-Unis ont gravement démissionné face à la Chine. La Maison Blanche, disent-ils, comme le Congrès, sont plus attentifs aux évènements du Moyen Orient et à la volonté de pousser l'Otan aux portes de Moscou, qu'à ce qui se passe en Asie. La marine américaine souffre de restrictions budgétaires l'empêchant de renforcer – encore – ses moyens et de se doter d'un arsenal d'armes nouvelles analogues à celles développées par la Chine et la Russie. Les élections présidentielles enfin ne se focalisent pas comme elles le devraient sur le danger représenté selon eux par la Chine.

Les pays européens, notamment ceux ayant une présence maritime non négligeable, devraient-ils partager ces alarmes néo-conservatrices à l'égard d'un « danger chinois »? Il est certain qu'il ne faut jamais baisser les bras d'avance. Néanmoins, à supposer que la Chine prétendre exercer un contrôle renforcé sur les eaux de la Mer de Chine, elle ne pourrait pas prétendre l'étendre à des routes essentielles à son développement, notamment vers le canal de Suez, la Méditerranée, l'Europe et l'Afrique. Le climat est plutôt à la coopération avec la Chine, notamment dans le projet de Nouvelle Route de la Soie. Ceci exaspère les stratèges américains.

Ceux-ci, avec la mise en place d'un Traité Transpacifique qui asservira beaucoup de pays asiatiques aux exigences de Wall Street et du Pentagone, espèrent reprendre par des voies dites commerciales un contrôle en train de leur échapper sur les Etats côtiers de la « langue de vache ». Les pays européens n'acceptant pas d'être engagés dans un Traité Transatlantique (TTIP) présenté par la Commission européenne comme le complément indispensable du Traité Transpacifique, devraient trouver là une raison de plus pour refuser cette perspective.

Iran Completes Eurasian Golden Triangle

Ex: http://journal-neo.org
 
Iran Completes Eurasian Golden Triangle

Sometimes profound tectonic shifts in the global politics arise from least noticed events. Such is the situation with Iran and the recent visit to Teheran of China’s President Xi Jinping. What emerged from the talks confirms that the vital third leg of what will become a genuine Eurasian Golden Triangle, of nations committed to peaceful economic development, is now in place. Now Iran, Russia and China have all indicated a will to cooperate that has the potential to change the current Western course of wars and destruction in favor of peace and cooperation. Consider some aspects of recent events since lifting of economic sanctions on Teheran only days ago.

What emerges in the public announcements following talks between China’s President and all top Iranian leaders from Prime Minister Rouhani to Iranian Parliament Speaker Ali Larijani and Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei, merely hints at what is clearly a profound shift in the relations between China and Iran. On January 23, an official Chinese Xinhua news agency statement on Xi’s Iran trip, the first by any Chinese leader in fourteen years, declared the visit will, “lift their ties to a comprehensive strategic partnership.” In Teheran the Chinese President noted, “China stands ready to work with Iran to seize the momentum and further elevate our relationship and practical cooperation, so as to usher in a new chapter for our ties featuring comprehensive, long-term and stable development.”

Developing the economic fibers

The content of that cooperation is of a major geopolitical and geo-economical importance for not merely Eurasia, but for the world. Iran has just formally requested to join the world’s most important infrastructure project, China’s One Belt, One Road initiative, often called the New Silk Road Economic Initiative. The New Silk Road initiative was first proposed during a September 2013 meeting in Astana between Xi and Nursultan Nazarbayev, the President of Kazakhstan. Kazakhstan today is also a member with Russia of the Eurasian Economic Union and also of the Shanghai Cooperation Organization. Keep these various threads of an evolving economic fiber in mind as we proceed.

Since that initial 2013 discussion in Astana, the One Belt, One Road has begun to transform the political and economic map of all Eurasia. Last year in talks in Moscow just prior to the May 9 Russian Victory Day celebrations, where Xi was a specially honored guest, Vladimir Putin announced that the Eurasian Economic Union–Russia, Belarus, Kazakhstan, Armenia and Kyrgyzstan–will formally integrate its own infrastructure development with China’s New Economic Silk Road.

Now the formal addition of Iran to the expanding Eurasian Silk Road is a giant positive step. It will allow Iran to break years of economic isolation and Western sanctions, and to do so over land where NATO color revolutions and other shenanigans are rendered largely impotent. It will open for the rest of Eurasia, especially China, but also Russia, vast new economic potentials.

Iran’s extraordinary resources

Iran has a young, educated population of more than 80 million, more than half under 35 years old, and a strategic land expanse twice the size of the state of Texas. It has the ninth highest literacy rate in the world–82% of the adult population, and 97% among young adults between 15 and 24 without gender discrepancy. Iran has 92 universities, 512 online University branches, and 56 research and technology institutes around the country with almost four million university students, one million of them medical students. One third or 31% are studying in Engineering and construction programs, one of the highest rates in the world. Iran today is not the primitive backwater many American policymakers imagine it to be. I’ve witnessed that first hand.

The country has also been blessed with vast undeveloped economic resources, not only its huge reserves of oil and natural gas. It is situated adjacent to Armenia and Azerbaijan on the north, Afghanistan and Pakistan on the east, and Iraq and Turkey on the west. The Persian Gulf and the Gulf of Oman lie south, and the Caspian Sea—the largest inland body of water in the world—lies to the north, giving Iran most of the water needed for its agriculture.

In terms of other natural resources it has one of the world’s largest copper reserves, as well as bauxite, coal, iron ore, lead, and zinc. Iran also has valuable deposits of aluminum, chromite, gold, manganese, silver, tin, and tungsten, as well as various gemstones, such as amber, agate, lapis lazuli, and turquoise. It’s a beautiful, rich country, as I can personally attest.

Now, by connecting the country to the expanding network of high-speed rail infrastructure in Eurasia’s One Belt, One Road, Iran’s future will become firmly tied to the most vibrant economic space on the planet–Eurasia–from the Pacific to India to Russia and, whenever the EU decides to stop being suicidal vassals to a Washington gone mad, also to Europe.

Notably, the peaceful economic relations between Iran and China go back some 2,000 years, when Persia was a key part of the ancient Silk Road trade route from China to the west. That fact was underscored by President XI. For the past six years, China has been Iran’s largest trading partner, which, despite western sanctions, reached $52 billion in 2014. That is now set to vastly increase, as Western sanctions are gone.

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Iran as NATO pawn?

There are some who have speculated in recent months that, with US sanctions now lifted, Iran will become a pawn of Washington geopolitical games. While the Obama Administration clearly would relish the prospect, it will not happen. A recent event that has been covered up in Western, especially USA media coverage, illustrates Iran’s clear intent to defend its autonomy and sovereignty, much as her allies China and Russia do, all to the chagrin of NATO and the Pentagon.

In early January Iran seized two US Navy small ships that had violated its territorial waters in the Persian Gulf. They were captured and boarded and the 10 sailors on board taken into custody before being released, unharmed, allowed to continue their journey in their own boats. Their boats had “wandered” into Iranian territorial waters around Farsi Island.

US Defense Secretary Ash Carter claimed it was “apparently” because of mechanical and navigational failure. Farsi is the home base for the naval wing of Iran’s Revolutionary Guard Corps, in the center of the Gulf. Rear Admiral Ali Fadavi, the commander of the naval branch of the Revolutionary Guard, publicly agreed with Carter, stating to press, “They were positioned in that area due to the failure of their navigation systems and they were not aware of being close to Farsi Island.”

Admiral Ali Fadavi was being diplomatic and more than a bit coy. Farsi Island is one of the most strategic bases in Iran, home to Iran’s maritime unconventional warfare force. The US claims that their two boats “lost” their GPS satellite abilities at precisely the same time, and the Secretary of Defense claims that he isn’t sure what happened? That the two boats also lost radio communication and all other communication during the incident, is a huge embarrassment for the US Navy, who only recently described Iran as an “ox-cart technology culture.”

The loss of all communication equipment and GPS systems on two US Navy boats at the same time means one thing: Iran has developed highly sophisticated electronic means to blind the GPS guidance systems essential to all operations of the world’s most powerful navy. Iran is no ox cart technology culture. In cooperation with Russia and Syria in the war to defeat ISIS, Iran has demonstrated it is no push-over as was Saddam Hussein’s Iraq in 2003. And, despite years of US sanctions, Iran today in military terms is not comparable to Iran during the US-instigated Iran-Iraq war in the 1980’s.

The recent incident recalls the event on December 4, 2011 when a US a Lockheed Martin RQ-170 Sentinel spy drone, the premier spy drone in the US fleet, crashed into the Iranian countryside. Iran claimed its electronic warfare unit brought the plane down. Washington laughed. Iran was right. They didn’t just down the aircraft, they took control of it mid-flight: “Using its knowledge of the frequency Iran initiated its ‘electronic ambush’ by jamming the bird’s communications frequencies, forcing it into auto-pilot. By putting noise [jamming] on the communications, you force the bird into autopilot. This is where the bird loses its brain.’” Iran managed to guide the drone to a peaceful landing inside Iran with the drone “believing” it was Afghanistan. This most recent Iranian capture of two US Navy boats well in Iranian waters by sophisticated electronic jamming says that Iran is hardly bowing before the temple of Washington power. She has become a very formidable military force. This ability for self-defense is very important in today’s hostile world.

SCO membership

Now, with Iran a formal partner in the Eurasian New Silk Road infrastructure development, and with US sanctions finally lifted, Iran will certainly be formally admitted as a full member of the Shanghai Cooperation Organization at their next annual meeting this summer. Iran currently has SCO Observer status.

Presently SCO members include China, Russia, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Tajikistan, Uzbekistan and most recently, India and Pakistan.

In coming months the SCO, if present dynamics continue, will form the seed crystal of an emerging unified Eurasia, cooperating economically, politically, and importantly, militarily, as well as in counter-terrorism. It will tend to become the forum where vital issues among all SCO member nations will be worked out, as the Chinese are fond of saying, on a “win-win” manner.

We’re seeing the emergence of a true Eurasian Golden Triangle with China, Russia and Iran as the three key points. With the stated plan to route the Silk Road rail infrastructure to assist the mining of new gold for currency backing of the Eurasian member states, including now Iran with its significant own unexploited gold, the hyper-inflated, debt-bloated dollar system is gaining a formidable positive alternative, one committed to peace and development. Isn’t that a nice prospect?

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.
http://journal-neo.org/2016/02/03/iran-completes-eurasian...

lundi, 08 février 2016

Les raisons du refus de l'adhésion turque à l'Union Européenne

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Les raisons du refus de l'adhésion turque à l'Union Européenne

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Deux promesses inconsidérées avaient été faites à la Turquie. En 1963, De Gaulle et Adenauer, agréablement surpris par les résultats de la « révolution kémaliste », avaient indiqué que la Turquie pourrait faire partie de la CEE à peine née (1957) qui se résumait alors à l’idée d’un marché commun, sans aucun attribut politique, ce à quoi De Gaulle était farouchement opposé. En 2005, au prix d’une négociation douteuse, où l’Autriche leva son veto en échange de la promesse d’une adhésion accélérée de la Croatie, des pourparlers d’adhésion avec la Turquie furent ouverts, alors même qu’une telle proposition n’avait pas été faite à des pays réellement européens, comme la Serbie ou l’Albanie par exemple. C’était évidemment absurde.

La Turquie en effet a une indéniable dimension eurasiatique, que n’a pas la Russie contrairement à ce que beaucoup croient, et ne saurait être qualifiée d’européenne, même si elle a en elle une part d’européanité, illustrée notamment par les Turcs Blancs (beyaz Türkler) d’où fut issu Atatürk en personne. Le peuplement anatolien d’origine, pré-indo-européen et pré-sémitique, semble avoir résisté à deux millénaires de vagues indo-européennes (Hittites, Arméniens, Phrygiens, Grecs, Perses et Latins) et caucasiennes (Lazes, Circassiens) mais aussi à la vague altaïque des Turcs Oghuz, peu nombreux et qui se fondirent dans la population native tout en lui imposant la langue turque et l’islam, et aussi en partie au brassage interne de l’empire ottoman (avec des populations européennes et non-européennes).

Si la Turquie est partiellement européenne pour ces raisons, sa culture et son histoire politique de ces cinq derniers millénaires se sont établies contre la civilisation européenne. La Turquie, sous les traits de l’empire ottoman, a pu assiéger Vienne à deux reprises, sans oublier ce qu’elle a fait subir à plusieurs peuples européens, dont Grecs, Serbes et Albanais, sans parler de sa conquête de Constantinople, et de la mort héroïque de Constantin XI Dragasès. Cette histoire ancienne ne saurait être tenue pour négligeable, malgré l’alliance contre nature entre François Ier et Soliman, une tache honteuse sur le règne de ce grand roi de France. Je songe encore à la bataille de Missolonghi où de courageux Grecs offrirent leur vie pour leur patrie et pour l’Europe entière.

Alors bien sûr il y a le mirage kémaliste. On oublie bien souvent que Kemal Atatürk a établi son régime sur une victoire contre les Grecs et ainsi l’exil de 500.000 Grecs vers la Grèce indépendante en 1920, et sur la répression de tout ce qui n’était pas turco-musulman. Atatürk sur un plan personnel détestait la religion établie qu’avait adopté son peuple à la sortie de l’Asie Centrale dix siècles auparavant. Il réprouvait des principes qu’il considérait comme archaïques et méprisables. C’est ainsi que naquit la laïcité turque, mais une laïcité qui faisait de l’islam la religion nationale de la Turquie, pour peu que cet islam se réforme dans le sens imposé par Atatürk, à savoir avec un Allah rebaptisé Tanri, un Coran écrit en turc, sans califat, sans voile pour les femmes, sans fez pour les hommes, en prenant comme référence le droit civil suisse.

Mais Atatürk, aussi fascinant et déterminé qu’il ait pu être, n’a pas gouverné 20 ans. Il est mort en 1938 à la veille de la seconde guerre mondiale. On ignore d’ailleurs quel camp il aurait choisi. Sa révolution fut inachevée et Inönü déjà d’en atténuer les effets. Un consensus mou s’établit alors. Les islamistes radicaux étaient écartés du pouvoir à l’instar de ce qui arriva à Erbackan dans les années 90. Mais même au sein du nationalisme laïc du MHP, une forme d’islamo-nationalisme grandissait. C’est sur les paysans anatoliens (« Kara Türkler ») et sur cette synthèse d’islam et de nationalisme turc que devait s’établir l’AKP, au nom de promesses mensongères faites à la bourgeoisie turque, à peine sortie d’un gouvernement de coalition critiqué pour corruption et dont seul le MHP et le CHP réussir à survivre difficilement. Le développement économique et le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne permirent à Erdogan de s’imposer et de briser un par un ses adversaires.

En 2008, l’armée et les institutions « kémalistes » ont tenté d’interdire l’AKP pour viol de la constitution. Cela s’est joué à un membre de la Cour Suprême près. L’AKP survécut et désormais Erdogan écrasa brutalement tous ces adversaires, par le biais de grands procès liées à une obscure affaire où une organisation secrète, « Ergenekon », aurait conspiré contre le gouvernement. Des journalistes et des hauts gradés de l’armée furent arrêtés. Erdogan liquida ainsi l’héritage de Mustafa Kemal d’un trait de plume.

La réislamisation de la société turque sous son impulsion est une réalité. La politique répressive à l’égard des Kurdes, qui a amené le gouvernement turc à des relations bien troubles avec l’EI en Irak et en Syrie, en est une autre. La provocation vis-à-vis de la Russie, avec ce chasseur abattu, en est encore une autre. On voit bien que l’AKP d’Erdogan, qui a même réussi à marginaliser l’ancien président plus modéré, et pourtant issu de ses rangs, Abdullah Gül, domine la société et même quand il titube comme en début d’année 2015, il arrive à rebondir quelques mois après au prix d’une nouvelle guerre en pays kurde et à l’issue d’attentats criminels aux origines obscures, ralliant 4 ou 5 points d’électeurs MHP lui permettant de retrouver cette majorité parlementaire tant espérée pour qu’Erdogan puisse se tailler un costume de super-président. Le scandale n’est pas que la Turquie se dote de manière souveraine du gouvernement qu’elle souhaite et qu’elle se colore à nouveau de vert. C’est son affaire.

Le scandale est que l’Union Européenne n’en tienne pas compte, en arrêtant ce processus d’adhésion contre-nature. Or que fait-elle sous l’impulsion d’Angela Merkel, et ce en raison de migrants prétendument syriens qui déferlent sur l’Allemagne (et le reste de l’Europe occidentale), parce que la Turquie facilite en réalité leur départ vers notre continent ? Elle rouvre les pourparlers d’adhésion, ouvrant un nouveau chapitre, alors même qu’Ankara continue de ne pas reconnaître la Chypre grecque et continue son occupation illégale (depuis 1974) du nord-est de l’île. Elle offre plusieurs milliards d’euros à Erdogan pour qu’il garde les migrants sur son territoire. Elle prône de manière suicidaire la suppression des visas turcs pour l’espace Schengen, alors qu’on sait que de nombreux faux passeports syriens et turcs pullulent.

Notre position est très claire et en rupture avec cette ligne politique aberrante. Il s’agit de doter l’UE de véritables frontières et que ces dernières soient respectées par la Turquie, de décréter la fin de l’occupation de Chypre, et surtout de mettre fin au plus tôt au processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, ouvert de manière inconsidérée par des gouvernements sans mandat. La Turquie n’est pas européenne, même si elle a une part d’Europe en elle, et certainement pas parce qu’elle a conservé la Thrace (3% de son territoire, 5% de sa population) qui aurait dû lui être reprise en 1913 puis dans le cadre du traité de Sèvres (1920). Cette position dure ne m’empêche pas de souhaiter pour le bien du peuple turc lui-même la chute du gouvernement AKP et la mise en avant d’un néo-kémalisme. Mais les signes actuels donnent peu d’espoir d’un tel renouveau à brève ou moyenne échéance. Et cela ne m’empêche pas de souligner l’amitié que l’Europe entendra préserver avec la Turquie si cette dernière parvient à se libérer de cette régression idéologique qui préside actuellement à ses destinées.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

samedi, 06 février 2016

Indiens Botschafter bestätigt: Krieg in Syrien wurde von aussen angezettelt

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Indiens Botschafter bestätigt: Krieg in Syrien wurde von aussen angezettelt

Interview mit dem ehemaligen indischen Botschafter in Syrien, V. P. Haran

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

Ein aufschlussreicher Bericht des früheren Botschafters Indiens in Damaskus macht klar: Die Darstellung des Westens, der syrische Präsident Assad sollte durch einen Volksaufstand gestürzt werden, ist nicht haltbar. Der Krieg wurde von aussen angezettelt, unter anderem von den Golf-Staaten und der al-Kaida. Mit ihr arbeiteten die USA über den al-Nusra-Flügel zusammen. Assad hat die Gefahr unterschätzt – weil er wusste, dass sein Volk hinter ihm steht.


V.  P. Haran diente von 2009 bis 2012 als Indiens Botschafter in Syrien. Er hat mit dem mehrfach preisgekrönten indischen Magazin Fountain Ink darüber gesprochen, wie Teile der Medien den Aufstand aufgebauscht haben, und darüber, dass es schon in den ersten Tagen des Konfliktes Anzeichen gab, dass al-Kaida mit im Spiel war. Die Einschätzung des Botschafters bestätigt die Erkenntnisse des US-Journalisten Seymor Hersh, dass Assad im eigenen Volk keine militante Opposition zu fürchten hatte.

Deutsche Wirtschafts-Nachrichten: Wie war Syrien, als Sie im Januar 2009 dort ankamen?

V. P. Haran: Syrien war ein friedvolles Land, und es bestanden keine unterschwelligen Spannungen. Der syrischen Wirtschaft ging es gut, und die durchschnittliche Wachstumsrate lag bei mehr als 5 Prozent. Die Arbeitslosigkeit lag bei etwa 8 Prozent, doch arbeitslose Syrer konnten Arbeit in den Golf-Staaten finden. Es gab jedoch eine hohe Quote an gebildeten Arbeitslosen. Auch Syriens Auslandsschulden lagen bei komfortablen 12,5 Prozent des BIP. Ein Grossteil davon wurde Russland geschuldet, welches aber viele der Schulden abschrieb. Das echte Problem war die Dürre im Nordosten, die zu einer massiven Umsiedlung in den Süden und den Südwesten geführt hatte.

Wie war das Leben in Damaskus?

Als Diplomat neigt man dazu, ein zurückgezogenes Leben zu führen, doch manchmal fuhr ich in die Innenstadt, manchmal mit dem Taxi, trank einen Tee im Café und sprach mit den Menschen. Das waren wundervolle Momente und wundervolle Tage. Die öffentliche Ordnung war nie ein Problem. Meine weiblichen Kollegen erzählten mir, sie könnten Schmuck tragen, morgens um zwei Uhr alleine nach Hause gehen und sich dabei sicher fühlen. In einigen Stadtteilen hatten Restaurants bis um fünf Uhr morgens geöffnet. Man hatte nie das Gefühl, dass es Ärger auf den Strassen geben würde. Manche sagen, das sei wegen des Muchabarat (des Militärgeheimdienstes), doch ich spürte, dass die Menschen sich für ihre kollektive Sicherheit verantwortlich fühlten.


Als ich Damaskus erreichte, wurde mir gesagt, jeder Zweite gehöre zum Muchabarat. Das ist massiv zu hoch eingeschätzt. Es gibt eine Geheimdienstabteilung, die intern sehr effizient funktioniert, aber ich hatte nie eine direkte Begegnung. In meinen vier Dienstjahren folgte man mir einmal in der Idlib-Provinz. Ein Jeep hat sich an uns angehängt, aber sie verhielten sich nicht einschüchternd.

Haben Sie den «arabischen Frühling» in Syrien vorhergesehen?

Als sich die Situation in Tunesien und Ägypten anspannte, trat Präsident Bashar al-Assad im Fernsehen auf und erklärte, dass die ­politischen und wirtschaftlichen Bedingungen in Syrien anders seien. Er sagte, er sei zuversichtlich, dass Syrien nicht den gleichen Weg einschlagen werde. Das war auch die generelle Einschätzung der diplomatischen Gemeinschaft.


Bashar al-Assad war ein beliebter Staatschef, und das ist auch mit ein Grund, dass er noch immer an der Macht ist. Es gibt keine hinreichende interne Opposition, und viele der Probleme in Syrien sind ausländischer Herkunft, aus Quellen, die versuchen, sich eines unbequemen Regimes zu entledigen. 67 Prozent der gesamten arabischen Welt hatten ihn in einer Umfrage 2009 zur beliebtesten arabischen Person gewählt. Sogar die diplomatische Gemeinschaft war sich darüber einig, dass er die Unterstützung von etwa 80 Prozent der Einwohner Syriens hatte. Auch westliche Diplomaten bestätigten das. Er hatte im Jahr 2000 Reformen begonnen, die er aber wegen der Opposition durch die Baath-Partei nicht zu Ende führte.


Auch ist das nicht einfach ein Kampf zwischen Sunniten und Schiiten. Schauen Sie sich die Zahlen an. Es sind mehr als 50 Prozent sunnitische Muslime in Syrien. Die übrigen sind Kurden, Drusen, Maroniten, Assyrer, Alawiten und andere. Bashar al-Assad hat die volle Unterstützung dieser Minderheiten und sogar ein grosser Anteil der sunnitischen Muslime unterstützt ihn. Doch bis zu dem Zeitpunkt, als ich das Land 2012 verliess, hatte sich Syrien sehr verändert. Während die ersten paar Jahre wie im Himmel waren, begannen sich die Dinge Anfang 2011 zu verschlechtern.

Können Sie sich an die ersten Proteste 2011 erinnern?

Ab Februar, als Bahrain Proteste erlebte, versuchten einige NGOs, Proteste in Damaskus zu organisieren. Zwei wurden über zwei Wochenenden organisiert, doch kaum 20 oder 30 Leute nahmen teil. Die Zahl der Journalisten und Mitglieder der diplomatischen Gemeinschaft war weitaus grösser als die der Demonstranten. Dann kamen die Ereignisse des 18. März 2011, als Kinder an die Wände der Schule schrieben und es dann einen grossen Protest gab. In der darauffolgenden Woche kam es zu einem weiteren Protest in Latakia, und so etwas geschah dann an jedem weiteren Freitag.


Schon bald war es in Teilen von Latakia, Homs und Hama chaotisch, doch Aleppo blieb ruhig, was die Opposition sehr störte. Die Opposition konnte die Menschen von Aleppo nicht dazu bringen, gegen das Regime aufzustehen, also sandten sie Busladungen voller Leute nach Aleppo. Diese Leute verbrannten dann etwas auf den Strassen und gingen wieder. Journalisten berichteten dann davon und sagten, Aleppo habe sich aufgelehnt.
Dazu müssen ein paar Dinge gesagt werden: Ein Teil der Medien hat mit seinen negativen Darstellungen Syriens übertrieben. Manchmal wurde über Dinge berichtet, die nicht passiert sind. Beispielsweise sprach ich mit einem prominenten Scheich, als meine Kollegen mich völlig gestresst anriefen und sagten, der Scheich würde eine Rolle in den für den Nachmittag geplanten Protesten spielen. Aber das passierte überhaupt nicht. Denn tatsächlich sass ich in dem Moment ja mit ihm beim Mittagessen. Es gab eine Menge Übertreibungen durch die Medien.


Es gibt einen Vorgang, der heraussticht. In Idlib gab es zum harten Kern gehörende Sunniten, die nach Aleppo gegangen waren und Leute überredet hatten, der Opposition beizutreten. Menschen in Aleppo fingen an, sie zu schlagen und schickten sie fort. Die Masse war renitent geworden, und die Polizei musste kommen und sie unter Kontrolle bringen. Die Sunniten aus Idlib wurden von der ­Polizei in ein Haus gebracht und erhielten ihre Uniformen, damit sie entkommen konnten, ohne gelyncht zu werden.

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Veränderte sich Damaskus sehr in dieser Zeit?

Ich kann mich an einen Vorfall am 14. April 2011 entsinnen, als ich meinen täglichen Spaziergang zum Stadion unternahm, das etwa zwei Kilometer entfernt lag. Auf dem Weg kam ich an der Bäckerei vorbei, an der ich immer vorbeikam, doch es gab eine lange Schlange vor der sonst wenig frequentierten Bäckerei. Auf dem Weg zurück war die Schlange noch immer da, und ich fragte nach. Die Leute deckten sich mit Brot ein, da sie gehört hatten, dass etwas passieren würde. Am nächsten Tag passierte nichts, obwohl es ein Freitag war.


Als die Situation sich in der zweiten Hälfte 2012 verschlimmerte, ersetzte ich meinen Spaziergang zum Stadion durch einen anderen rund um den Park im Mezzeh-Bezirk. Eines Tages kam ein Motorradfahrer mit hoher Geschwindigkeit und bog an einer Ecke ab, wo er den Motor auf Touren brachte. Kurze Zeit später folgte ein Jeep mit Sicherheitsleuten, doch er verpasste die Abzweigung, die das Motorrad genommen hatte. Nachdem sie das Motorrad nicht finden konnten, kamen sie in den Park und fragten die Menschen, ob sie gesehen hätten, was passiert war. Dann wurde uns gesagt, dass die Leute auf dem Motorrad Angriffe planen würden.


In Mezzeh, unweit des Bezirks, in dem die Diplomaten leben, gibt es ein Kaktusfeld, und Rebellen waren durch einen Tunnel hineingelangt. Sie hatten dort ein Lager aufgebaut, von dem aus sie Brandraketen auf das Büro des Premierministers schossen. Danach kamen die Sicherheitskräfte herein und zerstörten das Lager. Das war eine gezielte Operation. Ich sprach mit jemandem, der eine Wohnung mit freier Sicht hatte, und er sagte mir, dass sie ein Gebäude ins Visier genommen und komplett zerstört hatten. Ein riesiges Geheimlager mit Waffen und Munition wurde aus dem Gebäude geborgen.

Doch Teile des Landes blieben ruhig?

Die externen Hintermänner der Opposition konnten das nicht verdauen. Sie schickten eine Gruppe Leute an die syrisch-jordanische Grenze, wo sie zwei Sicherheitsposten überrannten. Sie brachten alle Leute dort um. Manche von ihnen wurden auf grausamste al-Kaida-Weise getötet. Die Regierung meldete das nicht unverzüglich, doch ein Mitglied der diplomatischen Gemeinschaft bestätigte, dass es al-Kaida aus dem Irak gewesen war. Es war offenkundig, dass al-Kaida aus dem Irak seit April 2011 in Syrien war.


Al-Kaida war dort von der ersten Woche an, und wenn nicht seit der ersten Woche, dann seit Ende 2011, als al-Kaida-Fahnen auftauchten. Es waren diese Gruppen, die die Opposition über die Grenzen weg unterstützten. In Raqqa kamen die Kämpfer aus dem Norden, und es war klar, dass es al-Kaida war.

Assad sagte, dass es von Anfang an Terroristen waren. Warum hat ihm keiner geglaubt?

Die Köpfe der Menschen waren nicht offen. Was für ein Interesse sollte al-Kaida im Irak daran haben, Chaos in Syrien zu schaffen? Vieles davon wurde von aussen gelenkt, nämlich den Golf-Staaten. Al-Jazira spielte auch eine Rolle. Im April hatte ich einen Gast zum Amphitheater in Bosra geführt und danach nach Sweida, wozu ich die Autobahn zur jordanischen Grenze nehmen musste. Wir waren von 9.30–10.30 Uhr unterwegs. An diesem Tag wurde ein al-Jazira-Korrespondent gebeten, Syrien zu verlassen, und er reiste auf derselben Strasse. Der Korrespondent berichtete alle paar Sekunden von Checkpoints. Meine Botschaft rief mich in Panik an, weil sie dies im Fernsehen gesehen hatten. Ich sagte ihnen, ich hätte nur einen Checkpoint angetroffen.

Warum präsentierte die syrische Regierung keine besseren Beweise für die Anwesenheit von Terroristen?

Wir fragten sie, warum sie nicht aktiver in den Medien Stellung nahmen, und sie sagten, keiner glaube ihnen. Ihre PR und ihr Einsatz der Medien waren sehr schlecht. Andererseits gab es auch Ausschreitungen durch die Regierung. Syrien hat sehr ungenügende Polizeikräfte. Als nun die Probleme begannen, war die Regierung gezwungen, Sicherheitskräfte einzustellen, um mit den Problemen fertig zu werden, die sonst von der Polizei bewältigt werden. Einige aus der Armee begingen auch Übergriffe, und die Regierung stellte einige von ihnen unter Hausarrest oder sperrte sie ins Gefängnis, doch sie machten das nicht publik.


Bashar al-Assad war nicht nur langsam darin, Reformen zu erlassen, sondern auch langsam darin, Veränderungen, die gemacht wurden, bekanntzugeben. Als er zum Beispiel die Reform erliess, die die Vorrangstellung der Baath-Partei einschränkte, erfuhr man davon erst nach drei Monaten. Ihre PR war nicht weise. Sie haben die Krise nicht gut bewältigt.    •

Quelle: Deutsche Wirtschafts-Nachrichten vom 16.1.2016

(Übersetzung Deutsche Wirtschafts-Nachrichten und Zeit-Fragen)

vendredi, 05 février 2016

Kwaliteit onderwijs laag door hersenspoeling

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Kwaliteit onderwijs laag door hersenspoeling


Ex: http://curiales.nl

Wereldburgerschap
Wereldburgerschap is een oude theorie die aangereikt wordt in een nieuw politiek correct jasje. Tegenwoordig worden leerlingen al op (zeer) jonge leeftijd in wereldburgerschap onderwezen, maar het komt ook op grote schaal voor in het voortgezet- en hoger onderwijs. Wereldburgerschap dwingt een individueel overdreven veel open te staan voor andere culturen, waardoor het besef van nationale trots- en identiteit in gevaar komt. Volgens wereldburgerideologen bestaan er in de ideale wereld geen volken of grenzen meer. Kortom, een irrationele theorie waarvan de toegevoegde waarde nog bewezen moet worden. Voor meer informatie wat betreft wereldburgerschap verwijzen wij u door naar het artikel van Daniël Leeuwenhart.

Cultuurrelativisme
Cultuurrelativisme gaat er van uit dat culturen te gecompliceerd zijn om met elkaar vergeleken te worden. Aanhangers van cultuurrelativisme beweren daarom dat alle culturen gelijk aan elkaar zijn. Zonder dat we het doorhebben is cultuurrelativisme diep geworteld in onze maatschappij. Probeert u maar eens te verkondigen dat de westerse cultuur in bepaalde opzichten beter is dan andere culturen. Inderdaad, dat is vrijwel onmogelijk. Maar waarom is dit eigenlijk niet mogelijk? Afgelopen oktober werden er in het Oost-Afrikaanse land Tanzania zeven mensen levend verbrand omdat zij verdacht werden van hekserij. Enkele maanden eerder werden er in Iran twee mannen opgehangen voor het feit dat ze homoseksueel waren. Het is duidelijk dat wij in vergelijking met Tanzania en Iran een grotere mate van vrijheid en veiligheid genieten. Is het daarom verkeerd te zeggen dat onze cultuur in bepaalde opzichten beter is?

Joods-christelijke traditie
Langzaam maar zeker verdwijnt het christelijk onderwijs uit Nederland. Veel geschiedenis en waarden van onze cultuur zijn verbonden aan de Joods-christelijke traditie. In krimpgebieden door heel Nederland verdwijnen de komende jaren scholen. De nog bestaande scholen worden gefuseerd en meestal gaat men dan over op openbaar onderwijs. Nederlandse christenen vrezen dat hun identiteit zal verdwijnen. Met uitzondering van enkele partijen maakt de Nederlandse politiek geen aanstalten om het christelijk onderwijs in bescherming te nemen en voort te zetten. Vooral de linkerkant van het politiek spectrum is blij met het verdwijnen van de Joods-christelijke waarden uit het onderwijs. Deze zelfde linkerkant stelt vreemd genoeg geen Kamervragen over de opkomst van islamitisch onderwijs in Nederland. De kwaliteit van het onderwijs op islamitische scholen is vaak slecht. Bovendien staan erg veel islamitische waarden haaks op onze westerse waarden.

just-say-no-to-school-indoctrination.jpgLinkse indoctrinatie
In november 2013 startte Yernaz Remautarsing, student politicologie aan de Universiteit van Amsterdam, de Facebook-groep “Linkse indoctrinatie op mijn universiteit”. De pagina is zeker een bezoek waard. De groep heeft momenteel bijna 3000 leden en bevat een stortvloed aan informatie over links onderwijs op universiteiten in heel Nederland. Zo komen wij erachter dat op de Universiteit van Amsterdam een portret van Karl Marx hangt. Verder dwingen leraren studenten linkse lectuur te kopen.

Klimaatverandering
Ook klimaatverandering is een betwist onderwerp. Bijna iedereen heeft er wel een mening over. Onder experts en geleerden is er een grote mate van verdeeldheid over het onderwerp. Helaas is er in het onderwijs weinig ruimte voor verschillende meningen en standpunten. Klimaatverandering wordt op verschillende universiteiten als vak aangeboden. Hierdoor zijn studenten geneigd te geloven dat klimaatverandering de oorzaak van menselijke activiteit is. De school zal toch heus geen onwaarheden verkondigen?

Oikofobie
Oikofobie betekent de angst voor het eigene. De Haagse Hogeschool is een goed voorbeeld van een onderwijsinstelling die bang is de Nederlandse identiteit uit te drukken. Zo werd in 2009 de kerstboom uit de school verwijderd, omdat deze niet meer zou passen bij het internationale- en diverse karakter van de school. Ook het eerder genoemde wereldburgerschap wordt hier bijna heilig verklaard. Verder verdwijnen er ook steeds meer Nederlandstalige opleidingen, waardoor studenten gedwongen worden lessen te volgen in het Engels. Bovendien worden er informatieavonden gegeven om Zwarte Piet uit te leggen aan internationale studenten. Uiteraard is de initiatiefnemer van deze avond van buitenlandse afkomst en fel tegenstander van Zwarte Piet.

Het is duidelijk dat het Nederlandse onderwijssysteem vele twijfelachtige, irrationele en soms zelfs gevaarlijke theorieën onderwijst. In plaats van aandacht te besteden aan deze theorieën, zouden leraren hun tijd veel beter kunnen besteden aan het geven van waardevolle vakken of bijles. Waarom wordt er toch zoveel waarde gehecht aan doctrines waarvan de waarheid en functionaliteit betwist wordt?

The Men Behind Ted Cruz: Neocons and a CIA Propagandist

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The Men Behind Ted Cruz: Neocons and a CIA Propagandist

Remarkably, more than a few Republicans believe this guy is a libertarian

Kurt Nimmo

Ex: http://www.infowars.com


Ted Cruz, the junior Senator from Texas and presumptive Republican presidential nominee, is routinely billed by the mainstream media as a Tea Party outsider who is reviled by fellow Republicans as a “wacko bird” along with Kentucky Senator Rand Paul and GOP Rep. Justin Amash of Michigan.

It is not simply his wife’s connection to Goldman Sachs and investment banking or his unreported loan from the multinational investment banking firm, however, that betrays this image.

A closer look at Cruz reveals he is a neocon insider, not a renegade outsider.

His campaign manager, Chad C. Sweet, co-founded the Chertoff Group with former Bush and Obama administration Secretary of Homeland Security Michael Chertoff. Sweet, as a leader of the Chertoff Group, “advocated for expanding NSA metadata collection,” according to his bio on the risk-management and security consulting company’s webpage.

“Mr. Sweet formerly served as the Chief of Staff of the United States Department of Homeland Security (DHS). Prior to becoming Chief of Staff of DHS, Mr. Sweet worked as an investment banker at the firms of Morgan Stanley and Goldman Sachs as well as served in the CIA’s National Clandestine Service,” the bio continues.

Cruz’s foreign policy advisor is the notorious neocon James Woolsey, the former director of the CIA during the Clinton administration. Woolsey is connected to the now largely defunct Project for the New American Century (PNAC), a think tank with an agenda formulated by top neocons William Kristol and Robert Kagan. PNAC was at the forefront of the Bush administration push to invade Iraq. He is a former vice president of the defense contractor Booz Allen Hamilton and an advocate of the neocon hardline on Iran.

Ted’s foreign policy team includes Elliot Abrams, a senior fellow at the Council on Foreign Relations and the son-in-law of Norman Podhoretz, a trailblazing neoconservative ideologue. Abrams was a key adviser on Mideast policy at the National Security Council (NSC) during the George W. Bush presidency and also a staunch advocate of the Iraq invasion, the hardline on Iran and military strikes against the government of Bashar al-Assad in Syria.

Finally, a volunteer working in public relations for the Cruz campaign, Dan P. Gabriel, is a former CIA covert action officer and a founding partner of Applied Memetics, a company “focused solely on developing engineered influence for clients seeking to alter their tactical or strategic operational environments,”according to its webpage. The company specializes in propagating memes that ”can move through the cultural sociosphere in a manner similar to the contagious behavior of a virus,” in other words Applied Memetics specializes in propaganda.

The latest Cruz meme is working hard to convince followers of Rand Paul, who dropped out of the race in the wake of the Iowa caucus, that Cruz “is the natural inheritor of the modern libertarian movement built by Ron Paul, which was especially resonant here in New Hampshire, where the elder Paul won second place four years ago,” CNN reports.

“Cruz’s entreaties appear to be paying off. A number of state legislators—in places ranging from here in New Hampshire to the Paul family’s Texas—signed onto the Cruz team.”

Ted Cruz is not even remotely a libertarian. He is a neocon masquerading as a champion of liberty. If nominated and elected he will continue the forever war agenda initiated by the Bush regime and further expand the high-tech surveillance police state.

Unfortunately many Republicans, desperate to beat Hillary Clinton and the Democrats in November, are buying into the illusion.

Les Européens font le service après vente des guerres

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Les Européens font le service après vente des guerres

Bruno Bertez
Analyste financier anc. propriétaire Agefi France
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

Tout ce qui se passe était prévisible. Vous ne pouvez porter la guerre, multiplier les interventions dans des zones à risque, sans courir le risque que les victimes de ces agressions ne répliquent.

Dès le début des opérations militaires, le slogan « ils font la guerre chez nous, nous faisons la guerre chez eux » s’est imposé. La communication mondiale, globale, des combattants est devant nos yeux, personne ne pouvait et ne peut l’ignorer. Gouverner, c’est prévoir et, même si on est incapable de prévoir, ce qui manifestement est le cas, alors on peut au moins analyser lorsque les premiers événements se produisent.

Non seulement ces événements étaient prévisibles, mais leurs conséquences l’étaient également. Tout service d’action psychologique, tout conseiller de gouvernement savait que ces conflits amèneraient des représailles contre les populations des pays participants aux guerres. Tout comme ils savaient que ces ripostes se feraient par la voie d’actes terroristes puisque c’est le seul moyen dont disposent ceux qui, militairement, sont en infériorité ; et puisque l’histoire récente montrait qu’à chaque fois les ripostes étaient par la voie du terrorisme. C’est la nouvelle forme de la guerre du faible au fort. Les menaces et revendications ne laissent aucun doute sur ce point.

Toutes les analyses convergent, elles aboutissent aux conclusions suivantes : en multipliant les interventions militaires, les pays occidentaux importent de l’Islamisme radical, elles le produisent, elles l’amplifient. Ils réveillent les nationalismes, les comportements de rejets et de xénophobie, ils alimentent les sentiments anti-arabes, les sentiments anti -islam, et, chez les populations déjà enclines au racisme, le racisme et l’antisémitisme. Les guerres qui se multiplient, sans véritable stratégie, sans réflexion sur leur issue et sur ce qui peut se passer après, sont de véritables bombes lancées sur nos sociétés, elles les éclatent, les disloquent, les fissurent.

Un rapport des services de renseignements allemands vient d ‘être « fuité », diffusé, il explique tout cela, et s’étonne que rien n’ait été prévu, rien n’ait été fait. En Octobre 2015, Andrew Parker, directeur général du Britain’s Security Service, a déclaré que l’ampleur et le rythme des dangers que nous courons en Europe était maintenant à un niveau qu’il n’avait jamais connu pendant ses 32 ans de carrière. Selon lui, la police britannique est obligée de surveiller plus de 3.000 islamistes nés dans le pays et il n’ose imaginer combien il faudrait en surveiller en Europe continentale, compte tenu de l’importance des populations à risque.

La cheffe de la Norvegian Police Security, Benedicte Bjornland, vient d’assister à une conférence sur la Sécurité en Suède, (cherchez le compte rendu dans l’Express et le Nouvel Obs!). Elle a averti contre les risques de l’immigration : "on ne peut assumer que les nouveaux arrivants vont s’adapter et se soumettre à nos normes. Ces nouveaux arrivants forment des populations hétérogènes et ils peuvent amener des luttes et des conflits ethniques avec eux". "Ils forment des sociétés parallèles, et ainsi émergent, dans le long terme, des foyers de radicalisation et d’extrémisme ". On a laissé se développer des Molenbeek, des couveuses de terrorisme, en toute connaissance de cause, cyniquement ou par incompétence. Le maire de Molenbeek a révélé qu’il avait reçu, un mois avant l’attaque de Paris, une liste de 80 noms de personnes avec leurs adresses. Cette liste comportait tous les noms importants, révèle le New York Times. Le maire de Molenbeek, Schepmans, de dire : "qu’est-ce que j’étais supposé faire de cette liste, ce n’est pas mon job de traquer des supposés terroristes". En effet, ce n’est pas son job, mais c’était celui des gouvernements que de procéder à des débats démocratiques sur les aspects positifs et négatifs de la guerre, de sensibiliser le public, les institutions, et de mettre en place les moyens de détection et de protection.

Les Etats-Unis, en la personne d’Ashton Carter, viennent, à l’occasion d’une réunion discrète dans une école militaire, d’exposer les grandes lignes de leurs actions militaires dans la zone tenue par ISIS et leur plan d’intervention pour 2016. Vous n’en avez pas entendu parler dans votre presse MSM, ou chez les médias chiens de garde du système comme l’Express ou le Nouvel Obs. Il s’agit de tout détruire,  d’éradiquer le mal par la destruction totale (à 80%!) des zones urbaines occupées par ISIS. Plus de 1 million de personnes habitent ces zones. Le coût de reconstruction est déjà prévu, évalué à 200 milliards de dollars. Les dégâts collatéraux vont être considérables, la haine que cela va susciter va être l’équivalent d’une bombe atomique. La masse de populations déplacées aussi. Cette population, vous allez peut-être, grâce aux incapables européens, la retrouver près de chez vous, à votre porte, chez Disney, dans votre gare.

Chaque tir de drone fait des victimes collatérales, on évalue la proportion à 17 pour une cible atteinte, chaque victime produit un nombre de recrues et de kamikazes qui est un multiple de la frappe initiale. Peut-être que vous allez croiser un parent, un fils, un frère d’une victime de drone la semaine prochaine dans votre centre commercial.

Heureusement, comme il est déjà en voie de désertification, cela fera moins de victimes !

Les Occidentaux, sous la conduite des Etats-Unis, font une guerre de lâches, ils détruisent les centres de communication, puis les centres de commandement, puis les infrastructures, puis tout ce qui est indispensable à la survie, énergie, eau, hôpitaux, puis ils commencent le carpet-bombing, c’est à dire le pilonnage systématique. La destruction méthodique. Les combattants sont partis depuis longtemps, les populations civiles non, elles subissent, elles assistent impuissantes et elles emmagasinent de la haine. Exactement comme cela a été fait dans toutes les guerres menées par les Etats-Unis. Car le refus d’avoir des pertes au sol produit une guerre scandaleuse qui se retourne contre celui qui la mène, une guerre que l’on ne gagne jamais,  comme cela a été le cas en Afghanistan, en Irak, en Libye… Objectivement, cette guerre s’articule de la façon suivante ; les Etats-Unis opèrent la destruction des points de concentration des combattants ennemis, ils les neutralisent, ils rendent la zone inhabitable et… les pays européens font le service après vente, leur fonction est de fournir un débouché, un accueil, à ces populations ruinées, décimées, chassées de chez elles par une guerre à laquelle ils ne comprennent rien. Elles sont bourrées de haine, elles n’ont plus rien et, surtout, plus rien à perdre. Il est évident que c’est un « deal » entre les Américains, d’une part, et vos gouvernements atlantistes dont les banques sont tenues par les couilles, d’autre part. Les Européens n’ont pas les matériels et les équipements qui leur permettraient de faire la guerre eux-mêmes seuls, souverainement. Hollande fait le malin avec des services et du matériel que les Américains veulent bien mettre à notre disposition. Ils sont en position d’infériorité, d’où le « deal » : "on fait ce que vous ne pouvez pas faire et vous faites le service après vente, le service d’accueil."

Bruno Bertez, le 30 janvier 2016

Les démocraties ne sont plus que des coquilles vides

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Les démocraties ne sont plus que des coquilles vides

Gérard Brazon
Ancien Conseiller municipal et permanent syndical, souverainiste, responsable politique à Siel
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

Comment expliquer le laxisme de nos dirigeants politiques autrement que par une volonté de laisser-faire. Autrement que par une complicité certaine avec les tenants de l'islam. Avec des organisations financières, industrielles et islamiques.

Comment expliquer autrement cette volonté de destruction des fondamentaux culturels des nations européennes et singulièrement la nation française. Araser les cultures, déraciner les peuples de leur terre ancestrale, nier leurs racines, refuser la terre de souche, pour faire de l'humanité pensante et solidaire, un magma d'individus isolés entre eux, hors sol et seulement animés par le besoin, le désir immédiat, l'envie, et la jalousie s'il le faut (entendre le contenu de certaines publicités).

Vouloir promouvoir l'individu par rapport à sa famille, son voisinage immédiat, son quartier et ses groupes d'intérêts ! Affirmer et valoriser le consommateur lambda sur le citoyen éclairé, le caddie du marché sur la réflexion, l'achat immédiat face aux projets familiaux à long terme, celui d'objets inutiles, et celui d'enfants et de ventres de femmes ! Au nom de la liberté bien sûr, mais surtout marchande !

Le monde d'aujourd'hui annonce ce fameux mondialisme, ce marché où l'entreprise aura la main sur les  décisions nationales et finalement sur les peuples vus comme des troupeaux (voir les négociations secrètes : TAFTA)! Ce mondialisme que l'on nous annonce irréversible, "chargé de progrès" ne vous rappelle-t-il pas la belle Europe annoncée et imposée de force, à coup de référendum aboli, et qui aujourd'hui, nous abaisse, nous réduit, nous détruit. Un exemple que l'on veut instituer à plus grande échelle.

Cela passe par la peur de l'autre, par l'ennemi déclaré. La vieille recette des boches et de la ligne bleue des Vosges qui se termina par deux guerres mondiales bien sanguinaires. L'ennemi en l'occurrence, c'est le musulman. Celui qui autorise de fait, par ses attentats commis et supposés, toutes les lois sécuritaires, les états d'urgences à répétition, et qui aboutiront à une surveillance des sites internet au nom de la sécurité, puis des sites antimondialistes en ayant au passage, réglé le compte des sites de libre information.

C'est une vaste farce qui se déroule sur nos écrans, car en fait, tout se joue désormais, au-dessus des peuples, au-delà des démocraties qui ne sont plus que des coquilles vides. Des peuples que l'on distrait au lieu d'informer. Infos/intox, et on balance des énormités qui marchent à chaque fois. Dernièrement, c'est un Nicolas Sarkozy qui nous a fait le coup du repenti et bien sûr, il explose les ventes. Ah misère de misère ! La perversion de la cité commence par la fraude des mots disait Platon. Rien de neuf.

Plus c'est gros, mieux cela passe, surtout si vous y mettez une petite larme, un ton, un regard. Rien ne sert de dire que l'on a changé, on sait bien que dans ce monde de requins, vous devez avoir toutes vos dents. Sarko les a en double.

En fait, à quoi bon éduquer les peuples? Pour en faire quoi?

Leur permettre de réfléchir par eux-mêmes? D'avoir des lumières ? La plupart des citoyens qui composent notre peuple n'ont plus ou pas l'électricité à tous les étages. L'éducation nationale est passée par là !  Mais admettons qu'ils aient encore les branchements, ils seraient sans doute capable d'en tirer profit au bout d'un moment, et qui sait, ne plus regarder les infos sur Canal+, TF1France Pravda télévision et se mettre à réfléchir et à comprendre. Déjà qu'ils sentent confusément, comme les moutons, qu'ils vont droit à l'abattoir, à la production de masse. Pourquoi lui montrer aujourd'hui, la lame qui lui coupera la gorge et le dépouillera de sa laine.

vide42624366.jpgIndividualiser les peuples pour les rendre plus vulnérables est bien plus profitable pour certains. C'est mon sentiment et dans cette réflexion, j'y inclus ces fameux musulmans dit modérés qui ne disent rien, qui ne manifestent jamais, qui ne font jamais de manifestations dans les rues pour dire leur écœurement de tous ces meurtres commis au nom de leur religion par d'autres musulmans. Ils imaginent sans doute, on le leur dit dans les mosquées, que l'islam c'est l'avenir de l'humanité. Pauvres fous et malades de dieu, alors même que l'islam n'est lui aussi qu'un outil, une lame qui fera d'eux, les futurs moutons d'une production qui ne sera pas forcément halal. En fait, ce qui est pratique avec eux, et comme l'avait bien compris Hitler, c'est qu'ils sont intrinsèquement des esclaves, préparés à l'abattoir au nom d'Allah le pourfendeur, complice in fine, des banquiers de Ryad à New-York en passant par Londres.

Suis-je trop pessimiste? En effet, plus le temps passe et plus je me sens désarmé. Plus je regarde ce qui se fait en France, plus je suis surpris par cette facilité qu'ont les Français de ne rien comprendre, ne rien voir, trouver des excuses idiotes y compris lors des viols collectifs à Cologne et dans d'autres villes allemandes !

Et puis, cette façon d'aller obéir à des ordres venus d'en haut, malgré qu'ils soient contraires à leurs convictions profondes comme nous l'avons vu aux dernières régionales m'a stupéfait. Il suffit donc de montrer une image de méchant, d'agiter un chiffon rouge, et l'électeur imbécile, tel le taureau déjà affaibli par de multiples blessures et gavé d'intox, se précipite dans le vide électoral sous les applaudissements des actionnaires, des propriétaires et des rentiers.

Tout cela pour dire que si la situation est grave, il reste important de réagir, de dénoncer encore et encore, de soutenir tous ceux qui appellent à la résistance car l'avenir n'est pas écrit. Et puis, quitte à mourir, autant ne pas mourir idiot et rester debout. Protester contre les interdictions de manifester lorsqu'il s'agit de manifestations patriotes, et autoriser celles de la violence des anti-fas, ce triste et lamentable groupe de gauchistes au service de Manuel Valls.

Il faut dénoncer les tordus de la socia-lie, ceux qui vous disent qu'ils vont fermer les mosquées salafistes, expulser les radicaux islamistes alors mêmes que ces ordures d'islamistes ne sont que les produits de cette socia-lie aux ordres de la finance et du grand capital industriel.

Pour conclure, je n'ai jamais su les tenants et les aboutissants des fameux "printemps arabes" qui annonçaient un vent de liberté au Moyen-Orient, ni pourquoi Sarkozy, Bernard Henri Lévy, François Fillon et Alain Juppé, ont bombardé la Libye et enclenché de fait, cette spirale infernale qui a abouti aujourd'hui, à une invasion migratoire. Était-ce le but final finalement ? Je le soupçonne sérieusement !

Personne, aucun journaliste ne les questionne sur ces faits, sur leurs véritables motivations ! Je n'ai d'ailleurs vu aucune excuse de ce genre, ni d'explications dans les livres politiciens de Juppé, Sarkozy et Fillon, et pourtant, tous ces braves gens sont à l'origine de milliers de morts, y compris suite aux attentats en France, et il semble n'avoir pas l'ombre d'un regret.

Quant à BHL, je lui adresse mon plus profond mépris. Il sera dans l'avenir, un homme bien seul.

Gérard Brazon

jeudi, 04 février 2016

Filosoof Peter Sloterdijk provoceert Duitse goegemeente

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Lofzang op de nationale grenzen

Filosoof Peter Sloterdijk provoceert Duitse goegemeente

door Dirk Rochtus

Ex: http://www.doorbraak.be

Sloterdijk verwijt Merkel de soevereiniteit prijs te geven en de natiestaat te laten overrompelen door massa-immigratie.

Peter Sloterdijk (°1947) geldt als de beroemdste en meest strijdvaardige denker van het hedendaagse Duitsland. In de naweeën van de Tweede Wereldoorlog had zijn Duitse moeder een Nederlandse man leren kennen. Die zou echter kort na de geboorte van Peter verdwijnen met de noorderzon. De jonge Peter Sloterdijk – half Nederlander, half Duitser – zou opgroeien 'ohne prägendes väterliches Element' (zonder dat het vaderlijke element een stempel op zijn opvoeding drukte). Ietwat vergelijkbaar is dat met de situatie van Friedrich Nietzsche (1844-1900) die na het vroegtijdige overlijden van zijn vader opgroeide in een vrouwelijk milieu dat gevormd werd door grootmoeder, moeder en zuster. De cultuurfilosoof en essayist Sloterdijk is diepgaand beïnvloed door Nietzsche met wie hij ook de aforistische stijl deelt. Bij de honderdste sterfdag van Nietzsche, op 25 augustus 2000, was Sloterdijk dan ook de aangewezen denker om een rede – of analyse? – van meer dan drie uur lang af te steken in Weimar. De link naar het literaire en esthetische is nooit veraf. Een van de bekendste werken van Sloterdijk draagt als titel een versregel van Rainer Maria Rilke: 'Du musst dein Leben ändern' (2009).

Controverse

Sloterdijk schuwt de controverse niet, integendeel. In 2009 bijvoorbeeld bestempelde hij de welvaartsstaat als een vorm van 'fiscale kleptocratie' en pleitte daarom voor een 'fiscale democratie' waarbij de burgers zelf zouden kunnen bepalen wat er met hun belastinggeld zou gebeuren. In de drie grote monotheïstische religies onderkent hij een 'konfrontative Grundkonstellation' (de confrontatie zoekende basisconstellatie), die zich in het christendom in missionering en in de islam in de 'heilige oorlog' zou uiten.

manfredll.jpg'Zelfvernietiging'

Sloterdijk doet nu ook te midden van de vluchtelingencrisis als het alles beheersende thema weer van zich spreken. In een interview met het maandblad Cicero neemt hij het vluchtelingenbeleid van bondskanselier Angela Merkel en de houding van de media in deze kwestie onder vuur. De Duitse regering zou 'sich in einem Akt des Souveränitätsverzichts der Überrollung preisgegeben' hebben (zou zich in een handeling van afstand doen van soevereiniteit prijsgegeven hebben aan overrompeld worden). Dat komt volgens Sloterdijk omdat Duitsers de waarde van de nationale grens niet meer beseffen. Grenzen zouden ze louter als 'touristische Hindernisse' opvatten, iets wat er enkel toe dient om te overschrijden. Sloterdijk beschouwt die opvatting als een gevaar in het licht van de drang van meer dan een miljard mensen die proberen 'aus den Armutszonen in den Wohlstandsraum zu gelangen' (uit de zones van armoede binnen te geraken in de welvaartsruimte). De Europese Unie (EU) zou daarom een 'efficiënte gemeenschappelijke grenspolitiek' moeten ontwikkelen, want 'Es gibt schließlich keine moralische Pflicht zur Selbstzerstörung' (Er bestaat tenslotte geen morele plicht tot zelfvernietiging). Sloterdijk zingt 'das Lob der Grenze' (lof van de grens), vanuit het geloof dat 'der territoriale Imperativ' zich zal doorzetten. Maar omdat de EU blijkbaar niet bij machte is haar buitengrenzen te bewaken, duikt binnen haar ruimte in verschillende lidstaten het nationalisme weer op. Sloterdijk ziet daarin een uiting van 'lokale Notwehr' (locale zelfbescherming). De nationale staat dicht hij 'ein langes Leben' toe als 'das einzige Großgebilde, das bis zur Stunde halbwegs funktioniere' (de enige grote constructie die tot op heden nog min of meer functioneert).

'Eigenlijke filosoof van AfD'

De media geeft de filosoof een veeg uit de pan omdat ze zich te weinig zouden bekommeren om neutraliteit. Ze zouden zich hullen in een 'Lügenäther' (een ether van leugens). Die laatste uitdrukking herinnert zijn critici aan de uitdrukking 'Lügenpresse' (leugenachtige pers) waarmee aanhangers van Pegida en Alternative für Deutschland (AfD) de Duitse pers ervan beschuldigen wantoestanden te verheimelijken die uit de vluchtelingencrisis voortvloeien. Linkse publicisten menen dat Sloterdijk ondanks zijn 'nevelig' taalgebruik dicht in de buurt komt van de AfD en dat hij zelfs als 'eigentlicher Philosoph der AfD' zou kunnen fungeren. Opvallend bij dit alles is dat met Sloterdijk het rijtje van bekende Duitse denkers en schrijvers zoals Rüdiger Safranski en Botho Strauß aangevuld wordt dat 'nationalkonservative' opvattingen verdedigt.

lundi, 01 février 2016

Gehanteerd ‘recht op asiel’ bestaat volgens Geneefse Conventie helemaal niet

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Gehanteerd ‘recht op asiel’ bestaat volgens Geneefse Conventie helemaal niet

Het is een 'fabeltje dat de Conventie de uitwijzing van erkende vluchtelingen zou verbieden’

Ieder land heeft het recht vluchtelingen te weigeren

Vrijwel niet één van de miljoenen moslims die nu tot Europa worden toegelaten heeft volgens de internationale regels daadwerkelijk ‘recht’ om hier (tijdelijk) te blijven. Het islamiseren van ons continent en ons land is daarom een welbewuste politieke keuze.

Vandaag lazen we het weer eens: GroenLinks dat bij monde van Tweede Kamerlid Linda Voortman vindt dat ‘het recht op asiel niet mag worden uitgehold’ (2) en de grenzen dus open moeten blijven voor iedereen die zichzelf een ‘vluchteling’ noemt. De Duitse journalist, publicist en professor Peter Meier-Bergfeld schreef onlangs in de Wiener Zeitung dat de Geneefse Conventie door politici die pro-immigratie zijn weliswaar heel vaak wordt geciteerd, maar slechts zelden echt gelezen wordt. Doet men dat wel, dan blijkt het door Voortman en veel anderen aangehaalde ‘recht op asiel’ zoals dat nu wordt gehanteerd helemaal niet te bestaan.

Zodra politici en anderen de komst van miljoenen moslim’vluchtelingen’ naar Europa in twijfel trekken, steigeren de gevestigde partijen onmiddellijk en wijzen vervolgens op de Vluchtelingenconventie van Genève (GFK) en/of het Europese Mensenrechtenconventie (EMRK), waarin zou zijn vastgelegd dat wij de plicht hebben om iedere ‘vluchteling’ toe te laten.

Overigens heeft Groot Brittannië het EMRK al enkele maanden geleden buiten werking gesteld, maar dit terzijde.

Het GFK stamt uit 1951 en gold oorspronkelijk alleen mensen die uit het communistische Oostblok naar het Westen vluchtten. Pas in 1967 werd het GFK wereldwijd uitgerold. Inmiddels hebben 137 landen de conventie geratificeerd.

Het GFK omvat GEEN inreisrecht voor individuen en gaat NIET over het ‘recht op asiel’, maar is een afspraak tussen landen over het recht IN asiel, niet OP. Het vaststellen wie wel of geen vluchteling is wordt in het GFK geheel aan de onafhankelijke lidstaten zelf overgelaten.

Ieder land heeft het recht vluchtelingen te weigeren

Natuurlijk kan (volgens artikel 1) een vluchteling gewoon worden teruggestuurd als de gronden waarop hij werd toegelaten zijn weggevallen. Het GFK is tevens niet van toepassing op personen die misdaden hebben gegaan (artikel 1f), en vanzelfsprekend heeft iedere vluchteling ‘tegen het land waar hij zich bevindt, de verplichting om wetten en andere gerechtelijke regels, en tevens maatregelen die werden getroffen om de openbare orde te handhaven, te respecteren’ (artikel 2).

In artikel 9 wordt dat verscherpt: ‘Geen enkele bepaling van dit verdrag verhindert een staat... in het geval van zwaarwegende en buitengewone omstandigheden om tegen bepaalde personen voorlopige maatregelen te nemen, die deze staat voor zijn veiligheid noodzakelijk houdt.’ Illegalen kunnen daarom gewoon worden bestraft, tenzij ze direct uit een gebied komen waarin hun leven en vrijheid wordt bedreigd’, en ‘onder voorwaarde dat hij zich onmiddellijk bij de autoriteiten meldt en redenen geeft om zijn onrechtmatige binnenkomst te rechtvaardigen.’

Verbod op uitwijzing erkende vluchtelingen is fabeltje

Het is tevens een fabeltje dat artikel 32 en 33 van het GFK de uitwijzing van erkende vluchtelingen zou verbieden. Dit is ‘om redenen van openbare veiligheid en orde’ wel degelijk mogelijk, zelfs zonder dat de vluchtelingen hier gerechtelijk ook maar iets tegen kunnen ondernemen.

Het vaak aangehaalde uitwijzingsverbod in artikel 33 wordt in alinea 2 namelijk beperkt: ‘Op het voorrecht in dit voorschrift kan een vluchteling zich echter niet beroepen, als hij vanwege zwaarwegende oorzaken als een gevaar voor de veiligheid van het land waarin hij zich bevindt wordt beschouwd, of een gevaar voor de algemeenheid van deze staat vormt, omdat hij wegens een misdrijf of een bijzonder zwaar vergrijp gerechtelijk veroordeeld werd.’

Iedere drugsdealer kan daarom, ook als hij een erkende vluchteling is, worden uitgewezen. Hetzelfde geldt voor iedere vluchteling die zijn paspoort of andere identiteitspapieren vernietigd heeft, een vervalst paspoort heeft of op wat voor wijze dan ook bewust zijn eventuele uitzetting verhindert. Wie werkelijk voor zijn leven is gevlucht –en enkel dàt is grond voor asiel- zal dat dan ook niet doen.

Tot slot heeft zoals bijna alle internationale verdragen ook de Geneefse Conventie in artikel 10 een clausule waarmee het GFK gewoon kan worden opgezegd. ‘Iedere verdragsluitende staat kan het akkoord op ieder moment door een mededeling aan de secretaris-generaal van de VN opzeggen.’ De opzegtermijn bedraagt 1 jaar. Bovendien kan volgens artikel 45 op ieder moment om een herziening van het verdrag worden verzocht. (1)

Politieke keuze om Nederland te islamiseren

Het ‘asielrecht’ zoals de gevestigde politieke partijen in Den Haag dat nu gebruiken  misbruiken om een onbeperkt aantal ‘vluchtelingen’, waarvan de meesten hun papieren hebben weggegooid en door tal van veilige derde landen zijn gereisd, bestaat in werkelijkheid dus helemaal niet.

Het is dan ook niets anders dan een welbewuste politieke keuze om onze landen te ondermijnen met het toelaten van grote aantallen mensen die overduidelijk niet voor hun leven zijn gevlucht, en die bijna allemaal een religieuze ideologie aanhangen die in vrijwel alle opzichten rechtstreeks tegen onze normen, waarden, cultuur en maatschappelijke orde ingaat. Kortom: Den Haag WIL Nederland islamiseren, ongeacht of dat nu wel of niet afgedwongen wordt door de antidemocraten in Brussel en Berlijn.

Xander

(1) Wiener Zeitung
(2) NU 

Presseschau Februar 2016

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Presseschau

Februar 2016

Wieder zahlreiche Links. Bei Interesse anklicken...

AUßENPOLITISCHES
 
Rassismusvorwurf
Großbritannien diskutiert Einreiseverbot für Trump
 
Die Superwaffe des Mr. Glaser
Sanktionen gegen Russland und den Iran: Wie amerikanische Finanzbeamte zu Wirtschaftskriegern werden.
 
Nimr al-Nimr hingerichtet
Eskalation in Teheran: Demonstranten stürmen Saudi-Botschaft nach Massenexekution
 
Angeblich 4000 Ankünfte pro Tag
Griechischer Vizeminister schimpft: Türkei "bombardiert" uns mit Flüchtlingen
 
Intervention gefordert
FDP empört über dänische Grenzkontrollen
 
Pakistan schickt Flüchtlinge wieder in die EU zurück
Eskalation im Streit um die Flüchtlingspolitik zwischen der EU und Pakistan: Das Land weigert sich, aus der EU ausgewiesene Flüchtlinge zurückzunehmen - und schickt sie kurzerhand in die EU zurück.
 
Streit über Abschiebungen: Afghanistan will Flüchtlinge wieder aufnehmen
Die afghanische Regierung gibt offenbar dem Drängen der Bundesregierung nach: Kabul sichert jetzt doch zu, dass Deutschland Flüchtlinge zurückschicken kann.
 
(Narrenfreiheit)
Pariser Polizei-Angreifer
Attentäter hatte mehrere Identitäten
 
Syrer sprengt sich in die Luft
Istanbul: Neun Deutsche sterben bei Terroranschlag
 
Staatsbesuch in Italien
Wegen Irans Präsident: Kritik an Verhüllung von Nacktstatuen
 
Rüstung
Gabriel: Deal mit Saudi-Arabien wird fortgesetzt
 
Studie zu sozialer Ungleichheit
Reiche besitzen so viel wie halbe Welt
Kurz vorm Weltwirtschaftsforum in Davos schlägt Oxfam Alarm: Die wenigen Reichen würden immer reicher, die vielen Armen immer ärmer. Um die Kluft zu verringern, helfe nur eines: Steueroasen abschaffen und Vermögen stärker besteuern.
 
"Blackrock ist eine extrem gefährliche Firma"
 
(ebenfalls zu Blackrock)
Geld regiert die Welt - Die Story im Ersten
 
(Und hier beteiligt sich eine vermeintlich konservative Leitfigur an Blackrock…)
Ex-CDU-Spitzenpolitiker Merz soll Aufsichtsratschef von Blackrock werden
 
Roboter in der Wirtschaft Millionen Jobs fallen weg
Die Roboter erobern die Arbeitswelt. Jetzt macht eine düstere Prognose des Weltwirtschaftsforums in Davos die Runde: Die Automatisierung sei schuld.
 
Ohne ein Wunder stürzt Portugal uns in eine tiefe Krise
Portugal ist mit fast 130 Prozent seiner Wirtschaftskraft verschuldet. Und was macht die Linksregierung? Setzt auf noch mehr Schulden und will Reformen zurücknehmen. Das kann ernste Folgen haben.
 
Polen denkt nicht mehr an die Einführung des Euro
 
USA
Besetzung von Naturpark in Oregon endet blutig
 
Mexiko
Polizeientmachtung nach Mord an Bürgermeisterin
 

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Innenpolitik 2016 - Christoph Hörstel im NuoViso Talk
 
Merkel in Neujahrsansprache: Deutsche sollen Deutschsein nicht allein für sich reklamieren
 
Kaum Interesse bei Zuschauern
Merkel sollte auf ihre Neujahrsansprache verzichten
 
Psychoanalytiker: "Merkel vollkommen irrational"
 
CDU in der Flüchtlingskrise: "Die Stimmung ist unterirdisch"
 
Zwischenruf während Rede
Hochschule prüft Konsequenzen für Merkel-Kritiker
 
Pressekonferenz: Verfassungsklage gegen Merkels Asylchaos
 
"Lageangepasst?", "Lageangemessen?"
Silvester-Nacht: Jetzt hat auch Innenminister de Maizière ein Wahrheits-Problem
 
Bundespräsident Joachim Gauck
Kurs auf den Ruhestand
 
Vorbild Hessen
Tauber ist offen für Schwarz-Grün im Bund
CDU-Generalsekretär Peter Tauber hegt eine gewisse Sympathie für Schwarz-Grün und kann sich eine Koalition im Bund ab Herbst 2017 vorstellen. Grünen-Chef Özdemir sieht währenddessen die Flüchtlingspolitik der CSU als hinderlich für eine Partnerschaft.
 
Sachsen-Anhalt
AfD-Aufschwung bedeutet Absturz des linken Lagers
Das Umfragehoch der AfD vor der Landtagswahl bereitet vor allem der SPD Kopfzerbrechen. Werden sie auf Rang vier verdammt? Die CDU warnt in der Flüchtlingskrise vor "Kontrollverlust an den Grenzen".
 
US-Experte George Friedman sagt Deutschlands Untergang voraus - aus diesen 3 Gründen
 
Mit dem Panzer gegen die Bürger?
Wolfgang Schäuble fordert Bundeswehreinsätze im Innern. Gegen wen aber werden die Kugeln fliegen? Werden die Streitkräfte zum Gehilfen eines rechtsbrechenden Regimes?
 
Richter Müller sieht Staatsversagen
"Wir brauchen härtere Urteile"
 
Finanzielle Repression
Deutschland beschränkt Handel mit Münzen, Briefmarken, Gemälden
 
(Beginnendes Bargeldverbot)
SPD fordert Abschaffung des 500-Euro-Scheins
SPD-Abgeordnete fordern die Abschaffung der 500-Euro-Banknote. Deren Existenz helfe Mafia und Terrororganisationen bei der Geldwäsche. Zudem solle es eine Obergrenze für Barzahlungen geben.
 
Kritik vom Städte- und Gemeindebund
Gesundheitskosten durch Asylbewerber belasten Kommunen
 
Im Wunderland
von Oliver Zimski
 
Täter auf freiem Fuß
Tausende Haftbefehle in Berlin nicht vollstreckt
 
Migrationskrise als föderales Verfassungsproblem
von Udo Di Fabio
 
Kommentar: AfD wird Publikumsliebling
 
Alternative für Deutschland
So günstig wie nie
von Karlheinz Weißmann
 
TV-Kritik: Sandra Maischberger
Wer kann Frau Petry noch den Wahlabend verderben?
Ralf Stegner will in der Sendung von Sandra Maischberger die AfD entzaubern. Das wäre gelungen, wenn es der SPD-Politiker mit Argumenten versucht hätte. Er bevorzugt allerdings plumpe Polemik.
 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS /
ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
(Zu Heiko Maas)
Neues vom kleinen Agitator
von Michael Paulwitz
 
Rechte Szene vom Staat finanziert
NPD-Verbot soll das Wasser abgraben
 
(Statt Wahlkampfkostenerstattung für die NPD gibt man Steuergelder lieber für "antifaschistische" Demonstranten aus…)
Steuergelder
Brandenburg finanziert Demonstrationen gegen Rechts
 
(Mal sehen, ob noch Zeiten kommen, in denen die SPD vom Verfassungsschutz beobachtet wird…)
SPD will AfD vom Verfassungsschutz beobachten lassen
 
(Der nervös werdende SPD-Gabriel legt mit der VS-Keule nach…)
Gabriel für Beobachtung der AfD durch Verfassungsschutz
Für den Vizekanzler sind die Forderungen der AfD nicht mehr mit dem Grundgesetz vereinbar. Unterdessen erreicht die junge Partei bei einer Umfrage einen neuen Rekordwert.
 
(Identitäre im Visier von Verfassungsschutz und SPD...)
Hessen
Rechte Bewegung im Visier des Verfassungsschutzes
 
(Ein weiterer geistiger Brandstifter aus der SPD fordert offen Zensur)
Pistorius fordert zum Werbeboykott der Jungen Freiheit auf
 
Report Mainz
Öffentlich-rechtlicher Angriff auf die Pressefreiheit
von Dieter Stein
 
In eigener Sache
Kritik an „Report Mainz“ wächst
 
Staatsfunk SWR
Der sanfte Druck aus Mainz
 
Pressefreiheit
Unter Pharisäern
von Hans-Hermann Gockel
 
Fernsehdebatten
Gabriel lehnt TV-Auftritte mit AfD-Politikern ab
 
Lindenhorst: Wütende Bürger verscheuchen SPD-Infostand!
 
Brigadegeneral Günzel: Es reicht! Für wie dumm haltet ihr uns?
 
Großeinsatz am Kölner Bahnhofsvorplatz
200 Demonstranten am Hauptbahnhof festgesetzt
Die Polizei hat am Hauptbahnhof etwa 200 Demonstranten festgehalten. Die Gruppe aus Russen und Russland-Deutschen hatte sich einer Pro-Köln-Demonstration angeschlossen. Anschließend war ein Gang durch die Altstadt geplant.
 
"Oldschool Society": Generalbundesanwalt klagt mutmaßliche Neonazi-Terroristen an
 
Die politische Verrohung kommt von links
Hasskommentare im Internet auch gegen BFF
 
"Die Partei" – Was steckt hinter der Clownsmaske? (1. Teil)
Die olle Linke und die Knete
 
"Die Partei" – Was steckt hinter der Clownsmaske? (2. Teil)
Der immer gleiche GröFaZ-Witz
 
Studie des Verfassungsschutzes
Linksextremisten in Berlin immer gewalttätiger
 
Stuttgart
Linksextremisten bekennen sich zu Anschlag auf CDU-Zentrale
 
Burschenschafter in Göttingen verprügelt
 
Göttingen
Linksextremisten drohen mit Ermordung von AfD-Mitglied
 
Linksextremismus
Wohnhaus von AfD-Abgeordneter angegriffen
 
(Angriff auf den AfD-Politiker Thomas Traeder in Köln…)
Zunehmende Antifa-Gewalt
Ergebnis geistiger Brandstiftung durch Altparteien
 
Attacke in Karlsruhe
Vermummter schießt mit Pistole auf AfD-Plakataufsteller
Im Wahlkampf in Baden-Württemberg hat sich ein ernster Zwischenfall ereignet. Ein Helfer der AfD wurde in Karlsruhe angegriffen.
 
Kommentar zur Attacke auf AfD
Wer hat mitgeschossen?
von Michael Paulwitz
 
Rheinland-Pfalz
AfD-Veranstaltung: Linkspartei bedrängt Gastwirt
 
AfD in Mannheim
Gewaltbereite Antifaschisten gehen auf Frauen und Rentner los
Bespuckt, bedrängt und zu Boden gestoßen
 
Linke Gewalt
SPD-Büro von Linksextremisten angegriffen
 
Linke Antworten auf Köln: „Nie wieder Deutschland“
 
Linke Pressevertreter schmeissen bei Anti-Pegida-Aktion Böller – Video
 
(Im Gegensatz zur Silvesternacht zeigt sich die Polizei gegen deutsche Bürger stets wehrhaft…)
Nach Ausschreitungen: Polizei löst Pegida-Demo in Köln auf
 
Pegida-Demo in München geht in Pfeifkonzert unter
 
Demonstration in Dresden
Brandanschlag auf Pegida-Anhänger
 
Ableger in vielen Ländern
„In Prag sind wir Volkshelden“: Wie sich Pegida in ganz Europa ausbreitet
 
Sachsen-Anhalt: Angreifer schlagen rechte Demonstranten krankenhausreif
Zwei Dutzend Männer haben in Oschersleben in Sachsen-Anhalt mit Eisenstangen und Baseballschlägern auf Teilnehmer einer rechtsextremen Demo eingeprügelt. Die Polizei vermutet Linksautonome hinter der Attacke.
 
Zweifel an Angriff
Hat Linken-Politiker Messerattacke erfunden?
 
EZB-Demo Blockupy-Schaden beziffert
Der Sachschaden bei der gewalttätigen Blockupy-Demo in Frankfurt summiert sich auf etwa 1,4 Millionen Euro.
 
Blockupy
9 Monate nach linker Gewaltorgie: Magistrat will wenig wissen
Dokumentation einer großen BFF-Anfrage zum 18. März 2015
 
RAF-Terroristen offenbar wieder aktiv
 
Sie haben "Erfahrung und kriminelles Know-How"
Raubüberfälle durch RAF-Terroristen – Experte: „Es war nur eine Frage der Zeit“
 

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Düstere Flüchtlings-Prognose
Historiker sagt voraus: "Das Deutschland, wie wir es kennen, wird verschwinden"
965.000 Flüchtlinge haben bis Ende November offiziell ihren Weg nach Deutschland gefunden. Spielt das eine Rolle in der Frage, wie wir leben, wer wir sind? Ein deutscher Historiker meint: Auf alle Fälle - und sagt, was jetzt getan werden muss.
 
Entwicklungsminister Müller
„Erst zehn Prozent der Fluchtwelle ist bei uns“
Der Höhepunkt der Flüchtlingskrise steht Deutschland laut Entwicklungsminister Müller noch bevor. Acht bis zehn Millionen Menschen seien unterwegs. Nur Abschottung helfe nicht.
 
Migrantenkrise
Die Lawine kommt ins Rollen
Ein Alarmsignal: In der Ägäis hat sich im Januar die Zahl der Migranten gegenüber dem Januar 2015 verzwanzigfacht. Ein Jahr lang haben potentielle Migranten von Afrika bis Asien zugeschaut, wie einfach der Weg über die Balkanroute ist. Jetzt machen sie sich auf den Weg. Die Europäer haben nur noch wenige Winterwochen, um die EU-Außengrenzen abzuriegeln. Sonst droht Dramatisches.
 
Sturm der Nordafrikaner nach Deutschland. Als syrische Flüchtlinge getarnt
 
Sloterdijk rechnet mit Merkel ab: "Es gibt keine moralische Pflicht zur Selbstzerstörung"
 
Hardcore-Globalist Ulf Poschardt ("Die Welt") contra Sloterdijk:
Peter Sloterdijk und die Grenzen der Liberalität
In der Flüchtlingsfrage stimmt nun auch Philosoph Peter Sloterdijk in den Chor der Apokalyptiker ein. Warum singen radikal liberale Denker wie er plötzlich Loblieder auf Grenzen? Eine Widerrede.
 
"Merkel ist eine Visionärin der offenen Grenzen"
Die Internationale Organisation für Migration preist Merkels Kurs und kritisiert mangelnde Solidarität mit Deutschland. Generaldirektor Swing sagt: "Wir müssen mit Unterschiedlichkeit umgehen lernen."
 
Razzien
Alles auf den Prüfstand
Razzien in Asylbewerberheimen wie in Recklinghausen zeigen, wie chaotisch die Registrierung von Flüchtlingen verläuft. Betrüger, die mehrfach Leistungen kassieren wollen, haben leichtes Spiel.
 
EU gesteht: 60 Prozent der Einwanderer sind keine Flüchtlinge
Die EU räumt ein, dass die öffentliche Darstellung, die Mehrzahl der nach Europa strömenden Migranten seien Flüchtlinge, falsch war: Ein Frontex-Bericht belegt, dass 60 Prozent der Einreisenden keinen Anspruch auf Asyl haben. Sind sie erst einmal in der EU, ist eine Abschiebung kaum möglich. Angela Merkel lehnt eine Schließung der Grenzen und ordnungsgemäße Pass-Kontrollen nach wie vor ab.
 
Asylkrise
CDU-Abgeordneter: Masseneinwanderung ist alternativlos
 
Schwesig gegen Einschränkungen beim Familiennachzug
Die Familienministerin fordert die Union auf, Familienangehörigen aus sicheren Drittstaaten den Nachzug nicht zu verwehren. Gerade Kinder erleichterten die Integration.
 
(Zu Plasberg…)
TV-Kritik
Keine Spur von Nachdenken
von Albrecht Klötzner
 
Merkels Flüchtlingspolitik ist Größenwahn
Politisches Handeln führt oft zum Gegenteil dessen, was beabsichtigt war. Die Geschichte ist voll mit Beispielen gescheiterter Weltverbesserungsversuche. Das gilt auch für den Kampf gegen den Terror.
 
(Ein Beispiel für den Machbarkeitswahn der Einwanderungsbefürworter)
Flüchtlingshilfe : Keine Angst, wir machen das!
Weder Obergrenze noch Abschiebung werden uns helfen, die Zukunft zu gestalten. Das geht nur mit dem Willen, gut zusammenzuleben. Dafür steht die Bewegung Wir machen das.
 
Frauen verteilen in Berlin Rosen an Flüchtlinge
 
Holocaust-Überlebende im Bundestag
"Sie haben den Beifall der Welt gewonnen"
Die amerikanische Schriftstellerin Ruth Klüger überlebte als Kind das Konzentrationslager. Zum Holocaust-Gedenktag hat die 84-Jährige in einer eindrücklichen Rede im Bundestag ihr Leiden geschildert - und Deutschland sowie Merkels Flüchtlingspolitik gelobt.
 
Brüssel will Staaten auflösen
Klaus warnt vor "Migrations-Tsunami"
Es klingt wie eine absonderliche Verschwörungstheorie: Die Flüchtlingsbewegung sei von der EU gesteuert und solle zum Ende der Nationalstaaten führen. Das erinnere an Stalin und Hitler. Allerdings stammen die Aussagen von einem früheren Präsidenten.
 
Österreichischer Außenminister
Sebastian Kurz: "Einladungspolitik war absolut falsch"
 
"Länger reichen die Kräfte nicht"
Grenzkontrollen überfordern Bundespolizei
Die Flüchtlingskrise stellt Deutschland vor enorme Herausforderungen: Aus der Sicht der Polizeigewerkschaft können die Beamten an der deutsch-österreichischen Grenze nicht mehr lange durchhalten.
 
Dicke Luft in Kreuth
Merkel kontrolliert die Obergrenze
 
"Wir schaffen das nicht!"
Landrat Dreier schickt Bus voller Flüchtlinge zu Angela Merkel
 
Finanzierung der Flüchtlingskrise
Schäuble schlägt Benzin-Sonderabgabe vor
Wer bezahlt die Flüchtlingskrise? Finanzminister Schäuble schlägt nun vor, einen Aufschlag pro Liter Benzin zu erheben. In einem Interview verrät er noch eine weitere Forderung.
 
Ein Ort, der verbindet
Hafen 2 bringt Flüchtlinge und Einheimische zusammen
 
Die Turnhallen-Not wird zum teuren Dauerzustand
In rund 1000 Turnhallen sind Flüchtlinge untergebracht. Schulen und Vereinen wurde gesagt, dies sei vorübergehend. Nun zeigt sich: Es ist kein Ende in Sicht. Und wo doch, drohen hohe Sanierungskosten.
 
Frustrierende Verfahren
Woran in der Praxis Abschiebungen oft scheitern
 
Ostdeutsche Kleinstädte
Zwischen Verfall und Vision
In Zeitz und Naumburg stehen Häuser, die niemand geschenkt haben will. Die ostdeutschen Städte stemmen sich gegen Alterung und Leerstand. Sind die Flüchtlinge ihre Rettung?
 
Die mit Geld und Diplom gehen in die USA
Wie Syrer über syrische Flüchtlinge denken - Die Landjugend und das Abenteuer Europa
 
Özoguz: Schulbücher sollen Einwanderung positiver darstellen
 
Österreich
Liedtext: Lehrerin ersetzt Gott durch Allah
 
"Wir verteidigen Europas Werte"
Ingenieure auf Realschulniveau
 
Ärzte geben Entwarnung
Flüchtlinge sind "übernormal gesund"
 
Meinung
Flüchtlinge fahrlässig lässig fahren lassen
von Thomas Paulwitz
 
Flüchtlingshelferin packt aus
"Ich halte es dort nicht mehr aus"
 
Behörden überlastet
Geld für Asylbewerber: Berliner Senat gesteht Rechtsbruch
 
Flüchtlinge in Baden-Württemberg
Zahnersatz könnte Milliarden kosten
 
Zeugen bekommen angeblich einen Maulkorb
Leser beklagt "katastrophales Benehmen" von Tegernseer Flüchtlingen
 
Neues Quartier am Ortsrand
Deizisau nimmt aggressive Flüchtlinge auf
 
Attacke auf Polizeistation
Angreifer von Paris lebte in deutscher Asylbewerberunterkunft
 
Ralf Stegner
SPD gegen leichtere Abschiebungen von Kriminellen
 
SPD-Ortsvereine demonstrieren gegen Flüchtlingsheime
Lokalpolitiker der SPD lösen in Nordrhein-Westfalen mit einem Aufruf zu einer Demonstration gegen Flüchtlingsunterkünfte Empörung aus. Die Wortwahl erinnert dabei an Gruppen wie Pegida.
 
(Auch die SPD-Rebellen wurden umgehend zurückgepfiffen)
Flüchtlingskrise
Asylunterkünfte - Essener SPD-Ortsvereine sagen Demo ab
http://www.derwesten.de/staedte/essen/fluechtlingsverteil...
 
"Kollektiver Selbstmord": So hart rechnet die Schriftstellerin Monika Maron mit der Flüchtlingspolitik ab
 
Deutsche Asylpolitik wird platzen wie "Eitergeschwür"
Die osteuropäische Presse nutzt die Übergriffe in Köln für die ohnehin aufgeheizte Flüchtlingsdebatte. Ein weiteres Verdrängen deutscher Migrationsprobleme werde das Land und Europa "erschüttern".
 
Video
Der fehlende Part: Das Geschäft mit den Flüchtlingen
 
Lage 2016 (1): der Verlust des öffentlichen Raumes am Beispiel Zwickau
 
Lage 2016 (2): Hygienefimmel und Thymos-Regulierung
 
Lage 2016 (3): Verfassungsbeschwerde der Bürgerinitiative „Ein Prozent“
 
Rund um den Kölner Hauptbahnhof
Gruppe von 40 bis 50 Personen verhöhnte und belästigte Frauen an Kölner Bahnhof
 
("Opfer und Zeugen sprachen der Polizei gegenüber von Männern nordafrikanischen Aussehens.")
Sexuelle Belästigungen in der Silvesternacht
Polizei Köln geht von 40 verschiedenen Tätern aus
 
(Polizeibericht: "nach Zeugenaussagen nordafrikanisch Aussehenden…")
Sexuell bedrängte Frau in Köln: "Die waren mit ihren Händen wirklich überall"
 
(Zitat: "Sie alle sollen kopierte Papiere dabei gehabt haben, Aufenthaltsbescheinigungen für Asylverfahren.")
Eskalation am Kölner Hauptbahnhof
Polizist berichtet: "Was die Frauen dort erlebt haben, waren Vergewaltigungen"
 
(ähnliches in Stuttgart…)
Stuttgart-Mitte
15 Männer rauben zwei Frauen aus
In der Silvesternacht sind zwei junge Frauen in Stuttgart von einer Gruppe Männer erst bedrängt und dann ausgeraubt worden. Die Polizei sucht Zeugen.
(Zitat: "Die Täter sind schwarzhaarige Südländer mit arabischem Aussehen.")
 
(ähnliches in Hamburg…)
Wie in Köln: Sexuelle Übergriffe auf junge Frauen in Hamburg
 
(…und in Bielefeld)
Sexuelle Übergriffe in der Silvesternacht auch am Bielefelder Boulevard
 
Bielefeld Boulevard: Erschreckender Bericht eines Türstehers zu den Silvestervorgängen
 
Zwickau
Nach Silvesterattaken
Bar führt Ausweispflicht für Ausländer ein
 
(…und in Berlin)
Vereinzelte sexuelle Übergriffe auch in Berlin
 
Finnland: Polizei meldet Übergriffe auf Frauen an Silvester
 
Sexuelle Übergriffe
Gruppenvergewaltigung in Weil am Rhein – Vier Syrer in Haft
 
So erlebten Zeugen die Sex-Attacken an Silvester in Nürnberg
 
Frankfurt
Frauen belästigt und bestohlen
Tatort Eiserner Steg
 
Relativierung der Silvester-Ereignisse scheitert im Römer
Zwei BFF-Reden gegen die geistige Unterwerfung des Parteienblocks
 
In diesen Städten kam es zu Sex-Attacken
 
Sex-Attacken: Schon zehn Anzeigen in Österreich
 
Polizei-Führer berichtet
Meine Nacht mit dem brutalen Mob
 
Interner Polizeibericht zu Kölner Silvesternacht: "Es waren einfach zu viele zur gleichen Zeit"
 
Polizeiführer packt aus
Sex-Attacken in Köln: „Frau Merkel hat mich eingeladen“
 
Beamte packen aus
Polizisten berichten: Asyl-Kriminalität wird systematisch vertuscht
 
Polizei in der Asylkrise
"Die lachen uns doch nur noch aus"
 
Beamter bestätigt Kölner "Maulkorb"
"Anzahl der Straftaten war Innenministerium bekannt"
 
Nach Massenbelästigungen
Kriminalbeamte fordern Nennung von Straftäter-Nationalität
 
Bei Straftaten in Deutschland
Vorgaben von oben? Bundespolizist: „Wir dürfen Flüchtlinge nicht mal festhalten“
Werden Flüchtlinge bei einer Straftat anders behandelt als Deutsche? Ein ungeheurer Verdacht, dem ein Bundespolizist neue Nahrung gibt. Er behauptet, dass er zu einem speziellen Verhalten angehalten ist.
 
Silvesternacht in Köln: Ermittler orten gestohlene Handys in Flüchtlingsheimen
 
Nach sexuellen Übergriffen
Kölner Neujahrsnacht: Drei weitere Asylbewerber festgenommen
 
Nach sexuellen Übergriffen
Dortmund: Polizei verzeichnet Ansturm auf kleinen Waffenschein
 
Vorfall am Kölner Hauptbahnhof
24-Jährige berichtet von erneutem Fall von sexueller Belästigung
 
Oberbürgermeisterin legt Frauen "Verhaltensregeln" nahe
Nach der sexuellen Gewalt an Silvester arbeitet Köln daran, im Karneval ähnliche Übergriffe zu verhindern. Dazu gehören "Verhaltensregeln" für Frauen, etwa "eine Armlänge" Abstand zu Fremden.
 
"Wenn sie halbnackt herumlaufen, passiert sowas"
Äußerungen des Kölner Imams Abu-Yusuf, Frauen hätten die Übergriffe der Kölner Silvesternacht durch ihre Kleidung provoziert, sorgen für Empörung. Doch der Imam fühlt sich falsch verstanden.
 
(Zum Rücktritt des Kölner Polizeipräsidenten)
Bauernopfer
von Henning Hoffgaard
 
Das Fanal von Köln: Ethnokultureller Konflikt und sexuelle Gewalt
 
Birgit Kelle
Schreckliche Taten in Köln
Sexuelle Gewalt gegen Frauen: Warum der Aufschrei gegen die Täter nicht ausbleiben darf
 
JF-TV: "Die Schande von Köln"
 
Der Ausnahmezustand und die Grenzen der Moral
 
Ex-Minister Friedrich spricht von "Schweigekartell"
Nach den Übergriffen in Köln macht Hans-Peter Friedrich den Öffentlich-Rechtlichen schwere Vorwürfe. Der CSU-Politiker vermutet "Nachrichtensperren", sobald es um Vorwürfe gegen Ausländer gehe.
 
Öffentlichkeit wurde nicht gewarnt
NRW-Politiker wussten schon 2014 von kriminellen Nordafrikaner-Banden
 
Nordafrikanische Antänzer in Dortmund
Antidiskriminierungsstelle drängte Polizei zur Zensur
 
Sexuelle Übergriffe
Erste Touristen sagen Reise nach Köln ab
Wegen der Attacken auf Frauen in der Silvesternacht haben Urlauber geplante Fahrten nach Köln storniert. Gastronomen und der Messechef bangen um den Ruf der Domstadt.
 
Nach Übergriffen in Köln
Erste Stadt in NRW sagt Karnevalsumzug ab
 
Broschüre auf arabisch
Kölner Karneval lädt Asylbewerber ein
 
Frankfurter Fastnachtsumzug
Absage aus Angst vor Terror
Die Frankfurter Frauengarde nimmt nicht am Fastnachtszug teil. Die Absage begründet der Karnevalsverein mit der derzeitigen Lage in Deutschland.
 
(Nach Köln)
Drei Männer festgenommen
60 Polizisten durchsuchten Flüchtlingsheim in Brück
 
(Zusammenhang zu den Kölner Taten?)
Homosexuelle in Freiburg auf der Straße angegriffen
 
(Nordafrikaner gegen Transsexuelle in Dortmund)
(Versuchte) Steinigung in Deutschland
 
Dortmund: Nordafrikaner wollten angeblich Transsexuelle steinigen
 
Meinung
Das häßliche Gesicht der Landnahme
von Michael Paulwitz
 
Köln und die deutschen Männer
 
Beuterepublik Deutschland
 
Die Kölner Silvesternacht und das Ende der Autosuggestionen
 
Muslime, Migranten und Vergewaltigungen: ein Blick auf die Hintergründe
 
Frauenbild in der arabischen Welt
Ein soziales Krebsgeschwür
 
Die Silvester-Ereignisse und Frankfurt
Eine Positionsbestimmung aus aktuellem Anlass
 
Relativierung der Silvester-Ereignisse scheitert im Römer
Zwei BFF-Reden gegen die geistige Unterwerfung des Parteienblocks
 
(Ein linker Einwanderungsbefürworter sieht keinen Unterschied zum deutschen Umgang mit Frauen. Die Einwanderer hätten sich vielmehr in die einheimische Kultur und deren Umgang mit Frauen integriert…)
Köln, die Medien & die Heuchelei
 
MuslimStern brüskiert Opfer an Silvester: „Tatverdächtige seien Beispiele für gelungene Integration“ – „Keusche Kleidung“
 
Dirk Müller: Polizei-, Medien- und Politikversagen
 
Der Ausnahmezustand und die Grenzen der Moral
 
(Die SPD-Logik)
Nach Übergriffen in Köln
NRW-Innenminister: Aussagen in Chats sind so widerlich wie die Taten selbst
 
(Claudia Roth-Logik)
"Mob ruft zur Jagd auf nicht weiße Menschen auf"
"Als würde sexualisierte Gewalt nur von außen ins Land getragen": Claudia Roth betont nach den Köln-Exzessen, dass Angriffe auf Frauen häufig sind. Rechte Hetzer seien "geistige Brüder" der Täter.
 
(Die Jakob Augstein-Logik)
Empörung auf Twitter176
Jakob Augstein verharmlost Kölner Sex-Attacken
 
(Die UN-Logik)
UN-Migrationsbeauftragter nach Köln: Flüchtlinge verdienen Respekt
 
Die Stunde der Verharmloser
 
Politische Tektonik, gesellschaftliche Drift
 
(Auflistung)
Sexuelle Übergriffe
Bedrängt, belästigt, vergewaltigt
 
(Zum Thema Vorverurteilung. Nach Schüssen auf ein Asylbewerberheim in Dreieich ist zwar noch kein Täter und kein Motiv ausgemacht, aber die weitenteils linksradikalen Demonstranten "gegen Rassismus" "wissen" ohnehin bereits, woher der Wind zu wehen hat…)
Nach Schüssen auf Flüchtlingsunterkunft
Bilder: Demonstration gegen gegen Rassismus
 
Nach Schüssen auf Flüchtlingsunterkunft in Dreieich
Bildergalerie: Mahnwache in Neu-Isenburg
 
Versuchter Raub – Offenbach
 
Bornheim
Nach sexuellen Belästigungen
Stadt erteilt Asylsuchenden Schwimmbadverbot
 
Zwickau
Asylanten nutzen Schwimmbecken als Klo und belästigen Frauen
 
Münchner Schwimmbäder
Mit Comics und Baderegeln auf Arabisch gegen sexuelle Belästigung
 
Ausländerkriminalität
Düsseldorf zählt Hunderte verdächtige Nordafrikaner
 
Polizei über kriminelle Nordafrikaner in Düsseldorf
Diebesbande "wächst und wächst"
 
(9.1.)
Oldenburg: Mehrere Frauen sexuell belästigt
 
Limburg
Shisha-Zange in Rücken gestochen
Attacke in Flüchtlingsheim folgte Streit um Musikanlage
 
Erding: Randale und Belästigung durch Asylbewerber
 
Fehmarn: Flüchtlinge überfallen Juden
 
Bayern
Wohnungen gefordert: Asylbewerberinnen verprügeln Helfer
 
Terror-Verdacht gegen Flüchtlinge
Terror-Ermittlungen gegen zehn Flüchtlinge in Hessen
Die Staatsanwaltschaft Frankfurt ermittelt gegen zehn Asylbewerber aus hessischen Flüchtlingsunterkünften. Der Verdacht: Vorbereitung einer schweren staatsgefährdenden Straftat.
 
Muslimische Security verprügelt Christen im Asylheim
Christliche Flüchtlinge sind in Heimen Schikanen und Gewalt durch Islamisten ausgesetzt. Einige türkisch- und arabischstämmige Sicherheitsleute schauen nicht nur weg – sondern schlagen selbst zu.
 
Angeblicher sexueller Übergriff beschäftigt
Mädchen von Flüchtling belästigt? Staatsanwalt ermittelt
 
Sexattacke bei Kinderbecken in Linzer Hallenbad
 
Raubüberfall in Frankfurt
Mit Pistole im Café: Polizei fahndet mit diesem Foto nach Verdächtigem
 
Duo beraubt Passanten
Überfall: Polizei sucht diese Männer
 
Vier Jahre für Messerangriff auf Ex-Frau
Flucht rettet vor längerer Haft
 
(Afghanen)
Auftakt im Mordprozess
Drei Angeklagte nach tödlichem Raub und Brand vor Gericht
 
(Südländisches Aussehen)
Schlüchtern
Überfall in Schlüchtern: Trio verletzt Frau schwer
 
NRW
Nordafrika-Banden auf Raubtour in Zügen
 
Flüchtlingserlass Kiel
Ladendiebstahl ohne Strafe
Die Führung der Polizeidirektion Kiel und hochrangige Vertreter der Staatsanwaltschaft haben sich Anfang Oktober 2015 darauf verständigt, Flüchtlinge ohne Ausweispapiere oder behördliche Registrierung bei „einfachen/niedrigschwelligen Delikten“ wie Ladendiebstahl und Sachbeschädigung regelmäßig nicht strafrechtlich zu verfolgen.
 
Keine Handhabe gegen 18-Jährigen
Hausverbot schreckt nicht ab: Täter kehrt an Tatort in Bad Hersfeld zurück
 
Villingen-Schwenningen
Entsetzte Reaktionen nach Handgranatenfund auf Asylgelände
 
(Den traumatisierten Refugees werden nun Waffen in die Hand gegeben…)
Schweden: Snipertraining für Flüchtlinge
Der schwedische Staat finanziert für neu angekommene "Flüchtlinge" eine Scharfschützenausbildung, als Teil des Integrationsprogramms und trotz der ständig zunehmenden von Flüchtlingen begangenen Terroranschläge in Europa.
 
Schweden: Flüchtling ersticht 22-jährige Helferin
 

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
„Die moderne Rekonstruktion“
Ein wichtiges neues Buch für die Freunde schöner Architektur
 
Wie Bürger für die Schönheit ihrer Städte kämpfen
Berlin, Potsdam, Dresden, Frankfurt am Main: In Deutschland werden so viele historische Gebäude rekonstruiert wie lange nicht mehr. Die Vorherrschaft einer verordneten, kargen Moderne ist vorbei.
 
Stiftung will Gutshäuser in Brandenburg retten
 
Reutte
Denkmalschutz der Südtiroler Siedlung entzweit die Reuttener
BM Alois Oberer geht rechtlich gegen die Unterschutzstellung vor, Bauausschussobmann Ernst Hornstein wünscht sich die Erhaltung.
 
Gender
Berliner CDU kritisiert Umbenennung von Studentenwerk
 
Andreas Lombard: „Homosexualität gibt es nicht“ – eine Rezension
 
Indien
Per Taxi gegen die Diskriminierung von Transsexuellen
Die meisten Hindus sprechen Transsexuellen zwar besondere Kräfte zu, schließen sie aber vom öffentlichen Leben aus. Eine Taxifirma in Mumbai bietet ihnen nun einen Weg zurück in die Gesellschaft.
 
Spielzeugfigur mit neuen Maßen : Barbie-Puppe gibt es endlich auch in groß, klein und „kurvig"
Seit Jahrzehnten das liebste Spielzeug vieler Mädchen: die Barbie-Puppe. Nach Kontroversen um ihr Aussehen und zurückgehenden Verkaufszahlen stellt Mattel jetzt Puppen mit neuen Maßen vor.
 
Nach sexuellen Übergriffen in Köln: Wie das Medienversagen den sozialen Frieden gefährdet
 
Sex-Angriffe: Wollten Medien Köln, Hamburg vertuschen?
 
Öffentlich-rechtliche Regie
Wer zur Gewalt in Köln nicht gefragt ist
Experten dürfen im Interview nicht von Flüchtlingen sprechen, Moderatoren tun Polizeiaussagen als „wahrscheinlich letztlich Klischees“ ab: Wie der Rundfunk mit der Silvesternacht von Köln umgeht, ist das Gegenteil von Journalismus. Ein Kommentar.
 
Sexuelle Übergriffe
Auch Schweden vertuschte Ausländergewalt
 
Kommentar
Über die Lügen in „Bild“
von Michael Paulwitz
 
Angebliche Anweisung
WDR-Reporterin zur Asylkrise: Wir sollen positiv berichten
 
Umstrittene Äußerungen zu WDR-Berichterstattung: "Totalen Quatsch verzapft"
 
WDR-Journalistin
„Fast alle Journalisten haben sich einen Maulkorb auferlegt“
 
(AfD-Ausgrenzung im Fernsehen)
Meinung
Staatsfunker in Panik
von Michael Paulwitz
 
Medien
AfD erhebt schwere Vorwürfe gegen „Welt“-Journalist
 
Magdeburg : Journalisten bei AfD-Demo angegriffen
Ein MDR-Team und ein ZDF-Kameramann sind in Magdeburg mit Pfefferspray attackiert worden. Zwei Journalisten stellten Strafanzeige.
 
(Dazu ein Kommentar…)
Hetze zeigt Wirkung
Kommentar: Angriff auf Presse bei AfD-Kundgebung
 
taz
"Staatsknete"
"Der Kaufpreis ist deutlich zu gering"
von Ronald Gläser
 
Berlin sponsert linkes Blatt
von Dieter Stein
 
IVW-Zahlen
„Bild“, „FAZ“ und Co. verzeichnen dramatische Auflageverluste
 
"Ergebnisoffene Prüfung"
Presserat debattiert Nennung von Täterherkunft
 
Kommentar zum "Unwort des Jahres"
Manipulation des Jahres
von Michael Paulwitz
 
(Zur Methodik der "Lügenpresse")
Schwarze Haare, dunkle Augen, breitbeiniger Gang, Bock auf Streß – Köln ist überall
 
(Zur Methodik Bundeszentrale für politische Verbildung…)
„Fluter“
Bundeszentrale würdigt Mohammed als Frauenrechtler
 
Vitalik Buterin - "digitaler Lenin"
Der Mann, der heimlich unser Finanzwesen revolutioniert
Eine neue Technologie elektrisiert die Finanzwelt: Blockchain. Vitalik Buterin ist einer der führenden Köpfe dahinter. In der Schweiz bastelt der 21-jährige Russe an einer revolutionären Software - die den weltweiten Zahlungsverkehr für immer verändern dürfte.
 
Gesprengte Geldautomaten in NRW: Die einen machen Beute, die anderen nur viel kaputt
 
Halbwertzeiten der Lüge
 
Untergang des Römischen Reichs
Das Ende der alten Ordnung
Das Römische Reich war fremdenfreundlich. Doch Einwanderer ließen sich nur in überschaubarer Zahl integrieren. Das Machtgefüge verschob sich. Den Fremden blieb das Reich fremd – trotzdem übernahmen sie die Macht.
 
Götz Wiedenroth - Karikaturen
 
Nichts ist komischer als der Wahnsinn
Der wahrscheinlich beste Film des Jahres: Da war einmal diese Finanzkrise, aber verstanden haben wir sie nicht. Jetzt geht ihr die Filmkomödie "The Big Short" auf den Grund – und macht richtig wütend.
 

Fighting the Multicultural Left

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Fighting the Multicultural Left

By Paul Gottfried

Ex: http://www.lewrockwell.com 

In his latest column Pat Buchanan writes eloquently about a “civil war on the right.” According to Pat, “conservatives” are now locked in mortal combat over the future of the American Right, and the sides are divided between the fans and despisers of populist presidential candidate Donald Trump. From this narrative it seems that while some “conservatives” are rooting for the Donald, others are ready to bolt the Republican Party if he picks up the Republican presidential nomination.

Although the events Pat describes are indeed unfolding, his label is misleading. Whatever political term one may decide to confer on Trump, most of those who are now railing against him, led by Rich Lowry and his band at National Review, are hardly “conservative.” They are essentially leftists, who are slightly less leftist than their friends at the Washington Post and at other national papers, whose editorial pages are graced by such “conservatives” as Jennifer Rubin, Charles Krauthammer, George Will, and Michael Barone. Much of what looks like the Right has been forced to live in the shadows since the neoconservatives in conjunction with the establishment Left helped to marginalize a truer Right in the 1980s. Real “conservative wars” did take place in the 1980s; and the paleoconservatives and paleolibertarians were overrun by the other side’s superior resources. The winning side was led by the neoconservatives who were helped significantly by the journalistic Left.

What happened in those years resulted in having “conservative” and “liberal” labels assigned to factions that had once belonged on the Left. By now of course the “conservative” label means whatever the media and our two official parties wish it to mean. Thus we encounter advocates of gay marriage, David Boas and John Podhoretz featured among National Review‘s “conservatives,” in a battle against the supposed interloper from the left, Donald Trump? It is certainly hard, and perhaps even impossible, to locate the “conservative” substance or worldview uniting the critics of Trump in National Review. Why should we think, for example, that National Review expresses “conservatism” when it protests Vladimir Putin’s critiques of “Western social decadence” and when a National Review-regular contributor wishes to intervene in Ukraine on behalf of the transgendered? Does the magazine represent the “conservative” side in international relations, as opposed to, say, self-described leftist Steven Cohen, who has urged greater moderation in dealing with the conservative nationalist Russian government?

Why are Republican presidential candidates who yearn to call Bibi and pledge him our unconditional support as soon as they’re elected taking the “conservative” side in anything? And is being in good standing with Rupert Murdoch and Sheldon Adelson the current operative definition of being a “conservative”? Perhaps Richard Lowry and Marco Rubio could answer this question for us. But it’s unlikely they would, since I’m considered to be the sworn enemy of “conservativism,” whatever that term has now come to mean. Not surprisingly, National Review and most of its anti-Trump critics ran to affix the label “conservative” to Mitt Romney, John McCain and to other centrist, leaning-left Republicans when they were nominated for president. The term “conservative” for these Trump-critics is synonymous with being acceptable to the Republican establishment.

It was also tiresome listening to Megyn Kelly on Fox news explain that “conservative luminaries” have denounced Trump as a leftist. Most of those who did the denouncing would have been viewed as social radicals by the American standards of the 1950s, that is, before the feminist and gay movements took over and before the government became an agency of accelerating Political Correctness. Further, the word “luminary” is one that I would reserve for figures of the stature of Shakespeare, Newton, Mozart, Goethe, and George Washington. Lesser but also significant luminaries in my time were Murray Rothbard, M.E. Bradford, Sam Francis and other brilliant thinkers whom Rich Lowry’s movement of yuppie journalists and pretentious cultural illiterates helped turn into non-persons.

Talking about the mislabeling of what Trump called a “dying” publication (which unfortunately is still not dead enough), the most unconvincing defense of NR’s tear against Trump was from those who wish to remind us that Bill Buckley set up a publication that would “stand athwart the time.” Since NR in 1955 was meant to be a “conservative” fortnightly, we are therefore supposed to believe that it has remained such. The problem with this evidence is that it proves nothing at all, except that in 1955 the founder of a particular enterprise had a certain intention which he may or may not have realized. One may doubt whether Buckley’s brain child ever realized its proposed goal (certainly those on the right whom he expelled would have questioned that).

But even if we do concede arguendo that the magazine was properly established to present conservative positions, why would I have to believe that sixty years later it is still doing the same thing? In the 1950s the New York Times was a pro-Eisenhower Republican newspaper; in 1940 the French daily Le Figaro was a right-wing nationalist one; and as late as fifteen years ago, Hans-Hermann Hoppe described the Frankfurter Allgemeine Zeitung quite accurately to me as “eine bürgerliche Zeitung (a bourgeois newspaper).” All these publications are now integral parts of the propaganda apparatus of the multicultural Left, although Le Figaro and the FAZ may be more sympathetic to corporate capitalism than the spasmodically socialist NYT.

Newspapers and news magazines change their politics over the decades, and most of them that have survived into our now perfected “liberal democracies” have moved decidedly to the left on a wide range of social and political issues. Despite the fact that its advertising still features, with ample support from leftist friends, the “conservative” name brand, National Review has undergone the kind of fundamental change that has characterized other publications that once belonged recognizably to the Right. Evidence of how far to the left this fortnightly has moved became apparent to me when I chanced upon a long tribute on National Review-Online to the Communist revolutionary Leon Trotsky. Particularly noteworthy about this fulsome tribute, by Steve Schwarz, was that it was prominently published in a “conservative” magazine.

The same publication had actively participated in purging and marginalizing those right-wing contributors (like me), who had failed to meet the PC criteria of the magazine’s control people. As I read NR’s tribute to a failed Communist global revolutionary, it dawned on me that what the editorial board understood as “conservative” was something far closer to Trotskyism than it was to what had passed for “conservatism” among NR’s founders in 1955. Needless to say, the term in question had signified something different to interwar opponents of the American welfare state than it did to Bill Buckley. Still, the two sides spoke to each other in a meaningful fashion. Although strife broke out on the right when Buckley espoused his own form of liberal interventionism, the anti-welfare state isolationists of the 1930s and the original editors of NR shared enough of the same universe of discourse to engage in communication. Moreover, by the present standards of ideological conformity that prevail at Lowry’s operation, the post-World War Two debates on what still looked like some kind of Right were models of free exchange. But today NR‘s editors and those whom they’ve helped flush down a memory hole could not even begin to hold a civil conversation. This may be attributed to the not insignificant fact that NR’s “conservatives” have taken over so much of the leftist spirit of the age that there is nothing conservative that they represent any longer.

See this quotation from NR; it’s unforgettable: “To my last breath, I will defend Trotsky who alone and pursued from country to country and finally laid low in his own blood in a hideously hot house in Mexico City, said no to Soviet coddling to Hitlerism, to the Moscow purges, and to the betrayal of the Spanish Republic, and who had the capacity to admit that he had been wrong about the imposition of a single-party state as well as about the fate of the Jewish people. To my last breath, and without apology. Let the neofascists and Stalinists in their second childhood make of it what they will.” [see Paul Gottfried’s commentary on Takimag.com, April 17, 2007]

Paul Gottfried [send him mail] is Horace Raffensperger Professor Emeritus of Humanities at Elizabethtown College and author of Multiculturalism and the Politics of Guilt, The Strange Death of Marxism, and Conservatism in America: Making Sense of the American Right. His latest book is Encounters: My Life with Nixon, Marcuse, and Other Friends and Teachers.

creativecommons.org

Previous article by Paul Gottfried: From Under the Rubble

vendredi, 29 janvier 2016

La planète de la peur

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La planète de la peur

Auteur : Pepe Escobar
Ex: http://zejournal.mobi

La silhouette étincelante des gratte-ciels qui découpent le paysage hivernal de Doha, dans le golfe Persique, a le mérite d’offrir une vue panoramique. La plupart des pays environnants se désagrègent et ceux qui restent, à l’exception de l’Iran, n’ont pas la volonté politique ni l’infrastructure économique et institutionnelle qu’il faut pour faire autrement que se résigner docilement à subir tous les tsunamis qui frappent leurs côtes. Ils ne sont rien d’autre que des spectateurs effrayés.

L’Empire du Chaos a assez de quincaillerie belliciste pré-positionnée à distance de crachat pour réduire l’ensemble de l’Asie du Sud en cendres − alors que le troupeau des suspects habituels de Washington, néocons ou néolibérauxcons, dans une sorte de choc et effroi exponentiel, ne peut toujours pas trouver de remède à ses démangeaisons de vouloir vraiment gagner la prochaine guerre.

La peur règne partout. Jim Rickards, l’auteur de La guerre des monnaies, économiste et agent de la CIA, vient de publier un nouveau livre, The Big Drop [La Grande Débandade], avec un message assez sombre. Pour sa part Jim Rogers, alias le Sage de Singapour, qui passe la plupart de son temps à conseiller l’élite chinoise sur le placement de ses investissements, nuance la perspective de l’Ouest qui met sur le dos de la Chine tous les bouleversements actuels de l’économie mondiale.

Selon Rogers :  «Oui, la Chine ralentit. Mais le Monde aussi, pour l’essentiel. Le Japon, l’un des plus importants partenaires commerciaux de la Chine, est officiellement en récession. Une grande partie de l’Europe est dans une situation pire. Le marché boursier américain était en baisse en 2015 alors que le marché boursier chinois a été l’un des plus solides dans le monde.»

Rogers ajoute : «Les choses vont empirer dans le monde entier et tout le monde va souffrir et mérite le blâme. La source originelle est la Réserve fédérale américaine et ses taux d’intérêt artificiels et ridicules, nécessités par l’impression massive de liquidités, politique que le monde entier a copiée. Ajoutez à cela la hausse vertigineuse des dettes du gouvernement des États-Unis [que le monde a également copiée] et ce sera bientôt l’enfer pour la rembourser.»

Donc, il n’est pas étonnant que les rumeurs de guerre apocalyptiques soient la nouvelle normalité − même si les vieux de la vieille fanfaronnent pour seulement une bonne vieille guerre mondiale, comme si les échanges nucléaires ne faisaient pas partie de l’équation. Quelques esprits sains dans l’axe atlantiste craignent que si le Duce Trump gagne la prochaine élection présidentielle américaine, cela se traduira en faillite garantie pour les États-Unis, et − devinez quoi ? − en guerre si Trumpissimo met en œuvre ne serait-ce que la moitié de ce dont il se vante.

Bradez tout le pétrole que vous pouvez

Le festival de blabla annuel de Davos est sur le point de commencer ; c’est l’une de ces occasions où les Maîtres de l’Univers − qui décident généralement tout derrière des portes closes − envoient leurs sous-fifres pour débattre de l’avenir de leurs possessions. Le centre du débat actuel étant de savoir si nous sommes encore au milieu de la troisième révolution industrielle du numérique et de l’internet des objets ou si nous sommes déjà entrés dans la quatrième.

Dans le monde réel tout le caquetage porte sur l’époque du pétrole à l’ancienne. Ce qui nous amène aux innombrables effets de la stratégie du pétrole pas cher déployée par la Maison des Saoud selon les directives de Washington.

Les négociants du golfe Persique, à huis-clos, sont catégoriques : il n’y a plus aucun surplus mondial réellement conséquent de pétrole car tous les stocks ont été lâchés sur le marché suite aux ordres de Washington.

Petroleum Intelligence Weekly estime l’excédent à un maximum de 2,2 millions de barils/jour, plus de 600 000 barils/jour arriveront en provenance de l’Iran plus tard dans l’année. La consommation américaine de pétrole − à 19 840 000 barils/jour soit 20% de la production mondiale − n’a pas augmenté ; ce sont les autres pays, les 80%, qui ont absorbé le pétrole excédentaire.

Certains négociants importants du golfe Persique affirment catégoriquement que le pétrole fera un bond pendant la deuxième moitié de 2016. Cela explique pourquoi la Russie ne panique pas en voyant le prix du baril plonger vers $30. Moscou est très conscient des manipulations du marché pétrolier par ses partenaires contre les intérêts de la Russie, et dans le même temps anticipe que cela ne durera pas très longtemps.

Cela explique pourquoi le ministre russe adjoint aux Finances, Maxim Oreshkin, a publié un message du genre on se calme et on fait avec ; il prévoit que les prix du pétrole resteront dans la fourchette $40-60 le baril au moins pour les sept prochaines années, et la Russie peut vivre avec ça.

Les Maîtres de l’Univers − tout comme les Russes − ont réalisé que leur manipulation du pétrole ne peut pas durer. L’hystérie prévisible a pris le dessus. Voilà pourquoi ils ont ordonné aux grandes firmes de Wall Street de dénouer leurs contrats futurs en espèces et non en pétrole physique [il n’y en a pas assez, NdT]. Les médias US aux ordres ont reçu la consigne de raconter que la situation va durer éternellement. L’objectif est de faire baisser le prix du baril à $7 si possible.

La stratégie initiale des Maîtres de l’Univers devait finalement conduire à un changement de régime en Russie qui remettrait les suspects habituels oligarques en selle pour réinitialiser l’opération de pillage massif des richesses dont la Russie a déjà souffert pendant les années 1990.

La Maison des Saoud terrorisée n’est qu’un simple pion dans cette stratégie. Si le plan fonctionnait, la Maison des Saoud, dirigée par le quasi dément King Salman maintenant confiné dans une chambre de son palais de Riyad, serait également régime-changée, par l’intermédiaire de militaires saoudiens formés en Occident et recrutés par des agents occidentaux. En prime, la République islamique d’Iran serait également effondrée avec des modérés (rebelles ?) prenant le contrôle.

Ainsi, la stratégie des Maîtres de l’Univers se résume essentiellement à un changement de régime en Russie, en Iran et en Arabie saoudite au profit de l’élite vassale (et donc amicale) de l’Exceptionalistan ; en somme, le chapitre final de la guerre mondiale pour les ressources. Pourtant, jusqu’ici, la Maison des Saoud n’a absolument aucune idée de ce qui pourrait lui arriver ; les princes de Riyad peuvent penser qu’ils sapent l’Iran et la Russie, mais à la fin ils pourraient bien seulement accélérer leur propre disparition.

J'en perds ma religion

En Europe, il nous semble être de retour à 1977, lorsque The Stranglers chantaient No More Heroes [Plus de héros]. Aujourd’hui, plus de héros et pas plus d’idéaux. Même si certains des meilleurs et des plus brillants Européens ont essayé de combattre l’immense violence du néolibéralisme, par l’intermédiaire de l’alter-mondialisation, les plus pauvres parmi les jeunes sont maintenant embourbés dans la violence et le nihilisme suicidaire de la jeunesse européenne − le wahhabisme extrême qu’ils ont appris en ligne sur internet. Pourtant, cela n’a rien à voir avec l’islam, et ce n’est pas une guerre de religion malgré ce qu’en dit avec une insistance régulière une myriade de partis d’extrême-droite à travers l’Europe.

Sur tout le spectre, motivé par la peur, le mélange toxique de l’instabilité politique et économique continue de se propager, ce qui pousse quelques observateurs initiés à se demander si la Fed et le Comité central du Parti à Pékin ne savent pas vraiment ce qui se passe.

Et cela, encore une fois, alimente les hordes belliqueuses pour lesquelles cette «bonne vieille guerre mondiale» est l’issue de secours la plus facile. Annuler toutes les dettes ; en créer un paquet de nouvelles ; transformer les socs de charrues et les iPhones en canons. Et après un petit échange thermonucléaire, accueillir le plein emploi et une nouvelle terre (dévastée) d’opportunités.

C’est dans ce contexte que, sous le volcan, émerge un essai de Guido Preparata, un économiste politique italo-américain maintenant basé en tant que chercheur au Vatican. Dans The Political Economy of Hyper-modernity, à paraître bientôt dans une anthologie publiée par Palgrave / Macmillan, Preparata propose un compte rendu historique, sur les 70 dernières années, de la dynamique monétaire internationale US en utilisant un seul indicateur : le solde global de la balance des paiements américaine − qui n’a pas été publié depuis 1975.

Pourtant, la conclusion la plus importante de l’essai semble être que «le moteur néolibéral, qui a dû recourir surtout au fioul domestique [le dollar], a montré … une résilience appréciable». Le Trésor américain et la Réserve fédérale ont ensemble réussi à ériger un mur d’argent.

Et pourtant, «les technocrates US semblent avoir grandi sans illusions avec la machine néolibérale». Donc, «comme alternative monumentale, les technocrates ont appelé à une sorte de rééquilibrage mondial». Le système américain «semble être en transition vers un régime néo-mercantiliste». Et la réponse est le PPT (Le Partenariat Trans-Pacifique) et le TTIP (le Traité transatlantique et le Partenariat pour l’investissement). Il s’agit d’accords commerciaux qui, ensemble, «vont placer les États-Unis au centre d’une zone de commerce ouverte représentant environ les deux tiers de la production économique mondiale».

Ce qui impliquerait, pour conclure, une fin de partie du genre faisons du commerce, pas la guerre. Alors, pourquoi avoir peur ? En effet, dans la bataille interne qui fait rage parmi les Maîtres de l’Univers, les néolibérauxcons en roue libre n’ont pas encore eu le dernier mot. Alors faucons guerriers, méfiez-vous.

Traduit et édité par jj, relu par Literato pour Le Saker francophone

mercredi, 27 janvier 2016

Les impasses de l’Union Européenne actuelle

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Les impasses de l’Union Européenne actuelle

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

A peine sortie dans la douleur, et sans noblesse, de la crise grecque, elle se plonge désormais dans la crise migratoire qu’elle subit par des décennies de laxisme, par des appels d’air insensés envoyés par exemple par l’actuelle chancelière allemande, par une idéologie de repentance qui l’oblige à courber l’échine devant n’importe quel individu qui se présente à ses frontières.

Certains Etats verrouillent à nouveau leurs frontières et construisent même des murs pour ne pas avoir à exprimer une « solidarité européenne » qui consisterait à accueillir sur leur sol ceux qu’ils sont en droit et même en devoir de ne pas accepter. Ce ne sont pas les Etats qui comme la Hongrie ferment la porte mais bien ceux qui la laissent ouverte et en premier lieu la Grèce du gauchiste Tsipras ou l’Allemagne de la libérale Merkel qu’il faudrait critiquer.

L’UE vacille sur ces fondations molles. Elle craint la sortie du Royaume-Uni (Brexit) qui montrerait que son expansion géographique jusqu’aux frontières du continent prend fin. L’idée qu’elle incarnerait l’avenir risquerait bien d’être largement dévaluée à partir du moment où un Etat important quitte le navire, même si c’est pour se réfugier dans les bras de l’Amérique et continuer son suicide migratoire de son côté, pour peu que le migrant soit issu du Commonwealth et pas de Pologne ou de Roumanie.

Il convient donc de refonder l’Europe, de la « réinventer » comme le dit Arnaud Leparmentier dans Le Monde du 27/01. Mais si le constat est juste, la solution se laisse désirer. Et Leparmentier, comme tant d’autres analystes, tombent dans les travers qu’il dénonce lui-même. Dans « Réinventer l’Europe : quels plans B ? », Leparmentier évoque les différentes (non-)solutions possibles.

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La première solution qu’il balaie d’un revers de la main est le retour en arrière, qu’il associe notamment à Marine Le Pen. Or si la construction « européenne » actuelle est une impasse, si elle est incapable de trouver les solutions aux maux qui la rongent et rongent chacun des Etats qui la composent, il est logique et même normal de vouloir en sortir et de revenir sur ses bases de départ. Le problème est que l’Europe est sans doute au milieu de la rivière mais qu’elle a suivi le courant. En clair, la rive de départ n’est plus au même endroit. Le « retour en arrière » est donc illusoire et suicidaire, parce que ce serait se tourner vers une rive qu’un feu de forêt ravage. Ainsi il est totalement différent de ne pas adopter l’euro, ce que le Royaume-Uni et le Danemark ont fait, et de revenir à une monnaie nationale. Les interdépendances étatiques liées à l’euro ne sont pas si faciles que cela à briser et au prix d’un coût exorbitant. L’euro peut certes s’effondrer mais même ceux qui en théorisent (et en souhaitent) la chute n’auront alors que leurs yeux pour pleurer.

La seconde solution qu’il balaie aussi d’un autre revers est le « saut fédéral ». Pour lui, ce positionnement est inaudible et marginalisant, car « l’Europe (a été prise) en grippe ». Or pour quelqu’un qui comme Leparmentier dénonce l’immobilisme de l’actuelle UE, « le statu quo est destructeur », « l’Europe ne peut pas rester au milieu du gué », cette réaction est étrange. Et puis l’expression en tant que telle ne veut pas dire grand-chose. Veut-on évoquer un Super-Etat européen fédéral conservant les Etats actuels en mode affaibli? Il est bien évident qu’un tel Etat passerait nécessairement par une pleine collaboration des Etats « nationaux » à ce processus dont ils ne veulent à aucun prix. Ce serait en réalité la situation actuelle mais « déguisée » par des artifices institutionnels, exactement comme la fausse « constitution » rejetée en 2005. En réalité jamais l’Union Européenne ne s’est pensée comme autre chose qu’une Europe des Etats « nationaux », et ce n’est donc pas un saut fédéral qu’il faudrait oser mais un saut unitaire par le biais sans doute d’une révolution européenne.

L’Europe unie qui en résulterait pourrait très bien être fédérale à sa manière, sans d’ailleurs que les futurs Etats en question correspondent aux actuels et sans être tenue d’hériter de leurs politiques délétères passées.

Quant à l'impopularité de l'actuelle Union Européenne aux yeux des Européens eux-mêmes, ce qui est indéniable, elle ne saurait signifier un rejet de toute idée d'Europe politique par principe et certainement pas de cette Europe unie dont l'émergence dépendrait nécessairement du soutien populaire.

Il écarte également une seconde solution « bis » qui serait un processus révolutionnaire auquel il n’associe que l’extrême-gauche. Pour Leparmentier, la mondialisation n’est pas une option mais une réalité à accepter. Mais l’extrême-gauche partage le même avis, prônant un alter-mondialisme qui n’est qu’une autre face du mondialisme. Tsipras et la Troïka, même combat.

Vient alors la solution qu’il prône et qu’il est allé chercher chez l’eurosceptique Védrine. Et là, on s’interroge. Aux yeux de Leparmentier, la « marche en avant » se résume à une « harmonisation budgétaire et fiscale » de la zone euro et « de vraies frontières extérieures à Schengen ». Vœux pieux. Les leçons de l’échec relatif de l’euro et de Schengen n’ont visiblement pas été comprises. Rien ne sera possible sans Etat européen unitaire ! Des frontières et une monnaie sans un Etat pour les piloter, cela ne fonctionne pas. Et comme aujourd’hui on maintient une division fétichisée de peur d’oser l’unité. Dans ce cas, pourquoi reprocher aux eurosceptiques de vouloir mettre fin à cette « aventure » ? C’est leur donner raison. C’est leur dire qu’en effet une Europe unie relève d’une utopie. Mieux vaut alors mettre fin à l’Union Européenne, à sa monnaie unique, à son marché commun, à son espace sans frontières intérieures.

Ainsi (si mal) défendue, l’Union Européenne est perdue. L’Etat unitaire est la seule solution de son salut. Il évitera un mortifère retour en arrière, alors que les Etats « nationaux » n’ont plus les moyens d’une politique indépendante et resteront ad vitam aeternam les vassaux d’ « Uncle Sam », et aussi les égarements d’une Union Européenne perdue dans les délires du mondialisme idéologique et de la mondialisation économique.

Pour disposer autour de l’Europe de véritables frontières, en y associant nos partenaires naturels, les Russes notamment, il faut un Etat pilote, un Etat européen stratège qui en ait le contrôle total et qui ne délègue pas cette mission aux Etats « nationaux ». Et de toute façon, des frontières ne serviraient à rien sans définition de qui a vocation à en faire partie et qui n’a pas vocation à en faire partie. Cela ne se limite pas à la question de la Turquie à laquelle il faudrait opposer un non définitif. Cela pose les questions de l’identité européenne et donc de la nationalité européenne. Une Europe politique authentique devrait donc de ne pas être tributaire des politiques (suicidaires) passées des Etats mais permettre d’agir sans carcans, et de remettre en cause un demi-siècle de naïvetés humanistes et de folies mondialistes.

Thomas FERRIER

mardi, 26 janvier 2016

Sanctions contre la Russie: boomerang contre la France

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Sanctions contre la Russie: boomerang contre la France

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Les sanctions économiques contre la Russie et les mesures de rétorsion russes qui ont logiquement suivi sont désastreuses pour l’économie française. À la suite de la crise ukrainienne, le gouvernement français, oubliant le principe de souveraineté nationale, a choisi une stratégie anti-russe, dictée par Washington et adoptée par les autres pays de l’UE. Cette position est catastrophique pour les intérêts français – mais aussi européens.

L’avertissement de l’ambassadeur de Russie

La dégradation de la relation franco-russe, création d’une inimitié factice, nuit plus à la France qu’à la Russie. La politique étrangère française commet une grosse erreur d’analyse, sur les plans politique comme stratégique. M. Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, déplore cette situation dans ses vœux : « je suis obligé de constater avec regret que la France, tout comme un certain nombre d’autres pays de l’UE, suit les règles d’un jeu qui n’est pas le sien en s’enfonçant dans une confrontation absolument inutile, insensée et dangereuse avec la Russie que J–P. Chevènement a qualifié de ”spirale de la folie” ».

Et il donne des statistiques inquiétantes : en 2014, déjà, le chiffre d’affaires des échanges et coopérations franco-russes avait chuté de 17,6%. Mais, en 2015, en milieu d’année (dernières statistiques connues), il s’est effondré de 44% ! Les sanctions contre la Russie de l’UE risquent de coûter 0,5% de PIB à la France et lui faire perdre 165.000 emplois. Sans compter les perspectives d’investissements, d’exportations futures compromises, les projets économiques annulés. Il ne s’agit pas seulement des programmes d’investissements français en Russie mais aussi des plans d’investissements russes en France.

De plus, nombre d’exportateurs français ne peuvent plus avoir la Russie comme client, notamment dans la filière agricole, à cause de l’embargo. Cela a les mêmes effets que si les Russes boycottaient les produits français. On se tire vraiment une balle dans le pied ! Il paraît (dixit M. Macron) que les sanctions pourraient être levées pendant l’été 2016 ; mais le mal est fait, même s’il dit la vérité.

Le mécanisme russophobe de soumission de l’Europe à Washington

Le gouvernement français a commis une bévue majeure. Et en parallèle, il s’apprête à valider le traité de libre échange transatlantique, imposé à l’administration de l’Union européenne très attentive aux lobbies industriels américains. 

Comme l’écrit Yves de Kerdrel : « les princes qui nous gouvernent […] n’ont pas encore compris que l’Amérique se fiche des Européens comme d’une guigne et que nous ne l’intéressons qu’en étant ses affidés dans l’Otan ou comme signataires d’un traité transatlantique qui donne tous les droits aux États–Unis. Ils ne veulent pas voir que notre intérêt à long terme est de nous rapprocher de la Russie plutôt que de lui appliquer des sanctions ridicules » (Valeurs actuelles, 21/12/2015 – 06/01/2016).

Donc, d’un côté, l’Union européenne obéit à Washington pour prononcer des sanctions économiques contre la Russie qui nuisent aux économies européenne et russe, mais qui n’affectent en rien l’économie américaine, cette dernière ayant peu d’échanges avec la Russie ; et de l’autre, elle signe un traité commercial de soumission aux USA, qui est l’exacte réplique des fameux ”traités inégaux” et coloniaux imposés à la Chine au XIXe siècle !

On repère ici un double mécanisme très logique : le but de Washington est de rompre à son profit les liens économiques UE–Russie dans le but d’affaiblir et l’UE et la Russie. Bien joué. On ne doit pas du tout en vouloir aux stratèges de l’État US. Bon coup de poker. En revanche, on doit se demander si certains dirigeants de l’UE, qu’ils soient élus nationaux ou parlementaires et fonctionnaires européens, ne sont pas achetés, donc corrompus par les lobbies américains. (1)

Du fait de l’énorme baisse du prix international à l’export du pétrole (chute de 75% en dix–huit mois), la Russie, dont une trop grande partie de la balance commerciale et donc du PNB dépendent de ces exportations d’hydrocarbures) (2), se trouve dans une situation difficile. Les sanctions européennes, dictées par les USA, aggravent la situation russe. C’est le but. 

Capitulation française

La politique étrangère de l’Etat français contredit complètement les intérêts nationaux sur plusieurs points : hostilité à la Russie, obéissance à Washington, coopération soumise avec les monarchies sunnites dictatoriales du Golfe, notamment Arabie saoudite et Qatar.

L’annulation (illégale au regard du droit commercial international) de la vente des navires militaires de la classe ”Mistral” à la marine russe, revendus à l’Égypte et payés par l’Arabie, a été une erreur géopolitique majeure. Une capitulation honteuse. On a vendu à de faux alliés des armes dangereuses destinées à de vrais alliés. Malheureusement pour nous, les Russes se souviendront de cette trahison. Comme ils se souviendront des sanctions économiques. Et bien d’autres pays se diront que la France n’est pas fiable dans ses contrats internationaux.

Du temps de De Gaulle, la France était beaucoup plus sympathique avec l’Union soviétique que la France d’aujourd’hui avec la Russie qui est pourtant plus démocratique que la défunte URSS. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque, la France était un pays indépendant . Plus maintenant. L’hostilité des pouvoirs français et européens envers la Russie n’est pas seulement provoquée par le fait que certains dirigeants français et européens sont personnellement tenus par les lobbies d’outre–Atlantique ; mais aussi en raison d’une russophobie aux racines idéologiques. 

La cause idéologique et morale de la russophobie

En effet la seconde cause de la russophobie de nos dirigeants ne s’explique pas du tout par la crainte d’ une prétendue ”menace russe” ou par le caractère ”dictatorial” du gouvernement de M. Poutine, affabulations auxquelles même les journalistes qui en font la propagande ne croient pas. Elle est que la Russie actuelle présidée par M. Poutine entreprend une révolution conservatrice ; c’est–à – dire un retour à des normes et des valeurs détestées par les oligarchies françaises et européennes.

La Russie, beaucoup plus que l’URSS de jadis, heurte l’Occident. L’Occident et l’URSS s’entendaient bien, finalement. Avec la nouvelle Russie de M. Poutine, le courant passe moins. La raison est que cette dernière défend une vision du monde, politique et éthique, qui est à l’opposé de celle du nihilisme occidental.   

Patriotisme, natalisme, défense des traditions religieuses et familiales, enracinement dans l’Histoire, restauration de la puissance et de l’indépendance, etc. Toutes ces valeurs – qui sont pourtant les mêmes que celle que De Gaulle avait essayé de restaurer en France – sont détestées par les oligarchies européennes actuelles et par l’idéologie dominante, mais minoritaire. (3)

Nous sommes là dans un champ encore plus important que la géopolitique : celui de l’idéologie et de l’éthique. Nos dirigeants voient dans la nouvelle Russie poutinienne une énorme menace d’attraction, le danger d’un exemple pour les peuples européens. Ils nomment cela le ”populisme”. Tout ce est qui pro–russe est dangereux parce que cela menace le simulacre de la démocratie occidentale. Leur cauchemar : que la nouvelle Russie de Poutine   

Quoi qu’il en soit, notre intérêt serait, non pas un ”pacte transatlantique ” ni un mondialisme suicidaire mais un ”pacte euro–russe”. La France devrait montrer l’exemple. Cette position n’est pas du tout fondée sur l’anti-américanisme mais sur la réalité géopolitique fondamentale. La Fédération de Russie est notre alliée naturelle dans la ”maison commune”. 

Notes:

(1) Incroyable humiliation : l’actrice américaine bimbo et bas de gamme Pamela Anderson, par ailleurs femme d’affaire millionnaire et avisée, a été autorisée à faire devant l’Assemblée nationale française ( !) un discours contre le gavage des canards et des oies pour la fabrication du foie gras, spécialité française mondiale. Le lobbying est clair : casser une filière artisanale française au profit de l’industrie agroalimentaire US. Ceux qui ont autorisé le discours de cette actrice américaine de séries B devant les député(e)s – du jamais vu – peuvent légitimement être soupçonnés de connivences…Vous avez compris ce que ce mot sous-entend. Un mélange d’humiliation assumée, de corruption probable et de bêtise. 

(2) Le principal défi économique de la Russie est de diversifier ses recettes extérieures par des exportations industrielles et de services hors matières première (pétrole et gaz). La Russie a donc besoin d’investissements européens. D’où la nécessité d’un bloc économique de libre échange euro-russe et non pas euro-américain.

(3) Les dirigeants ”démocratiques” de l’Europe actuelle font des politiques et développent des idéologies qui ne sont pas approuvées par la majorité de la population. En revanche, la politique de M. Poutine est approuvée par une majorité des Russes. Cherchez l’erreur.

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Printemps arabes: la fin de l'angélisme occidental?

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Printemps arabes: la fin de l'angélisme occidental?

par Philippe Migault

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Migault, cueilli sur Sputnik et consacré au bilan des "printemps arabes" cinq ans après...

Philippe Migault est directeur de recherche à l'Institut de Relations Internationales et stratégiques (IRIS).

Printemps arabes : la fin de l’angélisme occidental ?

Alors que l’on célébrait hier les cinq ans de la fuite de Zine el-Abidine Ben Ali vers l’Arabie Saoudite, le bilan des Printemps Arabes est sinistre. La démocratie n’a triomphé nulle part. Le chaos du Maghreb, des Proche et Moyen-Orient, gagne maintenant l’Europe.

Tout avait pourtant bien commencé. « La révolution du jasmin », formule niaise que l'on croirait tout droit sortie d'une chanson de Patrick Bruel, était censée ouvrir une ère nouvelle. L'élan démocratique du peuple tunisien, nous assurait-on, n'allait pas manquer de susciter l'espoir dans l'ensemble du monde arabo-musulman. Suivant la théorie des dominos, les dictatures tomberaient les unes après les autres, laissant place à la volonté des peuples. Le modernisme triompherait et la femme, sur toute la rive sud de la Méditerranée, pourrait enfin parler d'égale à égal à l'homme. Dans ce climat d'euphorie romantique, toute personne émettant des réserves était bien entendu mise à l'index. Les raisons d'être sceptique, pessimiste, ne manquaient pas pourtant.

En premier lieu parce que la démocratie n'a jamais pu s'imposer où que ce soit dans le monde musulman. Ce n'est pas d'ailleurs nécessairement du fait de l'Islam. La Tunisie d'Habib Bourguiba, évoquée avec nostalgie dans le contexte de la révolution tunisienne, se résume au règne sans partage d'un homme à la piété très relative trente années durant sur le même pays. Le statut de commandeur des croyants d'Hassan II n'explique pas seul la dureté dont il a fait preuve. Cet homme d'Etat n'allait pas chercher ses motivations dans le Coran. Quant à Houari Boumediene, son socialisme, son militarisme, adjoints à l'ADN totalitaire du FLN, sont bien plus responsables de la chape de plomb qui s'est abattue sur l'Algérie que l'Islam. Au-delà du Maghreb, il suffit d'évoquer Kadhafi, Nasser, la dynastie el-Assad, Saddam, les monarchies du Golfe…pour se rendre compte que de Gibraltar au Golfe Persique la seule constante est la dictature. Laïc, nationaliste, socialiste ou wahhabite, qu'importe: l'ordre brutal et le fait du prince sont la règle. Mais tout cela va précisément changer, nous assurait-on. Balayant les despotes, le souffle révolutionnaire allait imposer les idées des Lumières, les valeurs occidentales.

Les pessimistes insistaient cependant. Sans avoir aucune sympathie pour Kadhafi ou el-Assad, il leur semblait évident que les Islamistes de tout poil, Frères Musulmans, Salafistes « quiétistes » ou terroristes, étaient en embuscade, prêts à confisquer la révolution à leur profit, dès que les dictateurs seraient tombés. Mauvais prophètes, Islamophobes, racistes…ils eurent droit à tous les qualificatifs les plus sympathiques. Ces gens qui ont le chic pour ne jamais aller dans le sens de l'histoire!

Chaussant les bottes de George Bush Jr., la France et le Royaume-Uni décidèrent de donner un coup de pouce au « printemps » libyen, livrèrent des armes aux séides d'Al Qaïda pour faire triompher le « Printemps » syrien. Si les révolutionnaires n'étaient pas capables de l'emporter seuls, il fallait impérativement les aider pour empêcher la répression de s'abattre sur eux, nous disait-on. Dans une vision à la limite de l'eschatologie il fallait intervenir, faire la guerre, user de notre « droit d'ingérence » pour que le bien l'emporte sur le mal. Demain sur les tombeaux, les blés seront plus beaux…

Les « Occidentaux » ont perdu. Perdu sur toute la ligne. Mohammed VI n'est pas plus démocrate que ne l'était son père. L'Algérie tremble à l'idée de la crise de succession qui risque de s'ouvrir à la mort de Bouteflika, pantin pathétique dont la survie, à l'instar de celle de Tito en son temps, semble le seul frein au réveil des passions. La démocratie tunisienne semble plus que jamais en sursis. La Libye est un Etat failli, par les côtes desquelles transite vers l'Europe toute la misère de l'Afrique. Toute honte bue, nous vendons des Rafale au Maréchal Al-Sissi, auteur d'un putsch en bonne et due forme, lui livrant les Mistral que nous avons refusé de vendre à la Russie, pourtant bien plus démocratique. La guerre se déchaîne au Yémen, tandis que nous livrons des armes à tour de bras aux Saoudiens et aux Qatari. Les morts, en Syrie, se chiffrent en centaines de milliers. Et le chaos, que nous avons contribué par notre interventionnisme à étendre, gagne maintenant nos pays par le biais des vagues migratoires que les « Printemps arabes », nos « printemps arabes » ont rendu possibles.

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Il est aisé de dire que l'Europe ne doit pas se transformer en forteresse. Facile d'affirmer que la France et les autres nations de l'UE ne doivent pas se replier sur elles « comme une grande Suisse ». C'est pourtant la seule ligne de conduite qui vaille face au terrorisme. Nous pouvons emporter tous les succès tactiques que nous voulons au Mali ou au Machrek. C'est en France, par le renseignement, les perquisitions, l'action massive des forces de l'ordre et des soldats, avec un mandat et des missions ad hoc, que nous remporterons la bataille.

Le repli, c'est aussi la seule ligne qui vaille face à l'immigration massive, vecteur de l'obscurantisme musulman. Car ce n'est pas parce que l'Islam n'est pas systématiquement responsable de l'échec démocratique dans l'arc des crises qu'il est pour autant compatible avec la démocratie. Entre Charia et Etat légal à la française il n'est pas de cohabitation possible. Ceux qui se proclament « Charlie » peuvent bien mettre sur le même pied tous les monothéismes, force est de s'en tenir aux faits: cela fait longtemps sur notre sol que le catholicisme, en dehors de la manif' pour tous, qui n'a tué personne, a renoncé à toute incursion sérieuse, en tout cas violente, dans la sphère temporelle. Ceux qui ont assassiné les enfants juifs de Toulouse, les clients de l'hypercasher, les bons vivants du Bataclan et des terrasses parisiennes, se réclament tous a contrario de la même foi, de la même doctrine, prétendant dicter sa loi et diviser les hommes en deux catégories, les croyants et les Dhimmi, les maîtres et les esclaves. Les Français, effarés par ce qui s'est passé à Paris, mais aussi à Cologne et dans d'autres villes allemandes commencent à le comprendre.

L'immigration de masse nord-africaine et levantine, corollaire de notre diplomatie irresponsable, va peut-être, enfin, dissiper l'angélisme occidental et notamment français. Encore que tout soit fait pour faire taire ceux qui, ayant eu raison trop tôt, sont maintenant écoutés lorsqu'ils s'expriment, ce qui, pour les tenants du « vivre ensemble » à tout prix et de la dissolution de la nation, ne les rend que plus infréquentables.

Philippe Migault (Sputnik, 15 janvier 2016)

lundi, 25 janvier 2016

“Guerra perpetua para la paz perpetua”: la dialéctica geopolítica de los EEUU

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“Guerra perpetua para la paz perpetua”: la dialéctica geopolítica de los EEUU

por Kerry Bolton

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

George Orwell, en su novela distópica 1984 se refiere a una de las consignas del régimen en el poder como “la guerra es la paz” [1]. El erudito revisionista Dr. Charles Beard escribió que “la guerra perpetua para la paz perpetua” es un fundamento de la política exterior estadounidense, y Gore Vidal escribió un libro del mismo nombre [2]. Vidal quería examinar las acciones “terroristas” contra los EEUU de una manera más profunda que las nociones simplistas mecánicamente repetidas por los medios de comunicación, incluso cuando un veterano estadounidense, Timothy McVeigh, fue inducido a actuar contra su propio país. Vidal preguntó: “¿por qué?” [3].

Vidal se refirió a los EEUU como “enemigo del mes” y ya desde 2001, el año del histórico ataque a las torres gemelas, aparecen catalogadas cientos de operaciones militares de los EEUU que se habían producido desde el final de la Segunda Guerra Mundial en todo el mundo. En ese momento, en Kosovo se peleaba por el control de los recursos minerales pero en nombre de la “democracia”. Vidal remarcaba: “Con estos varios cientos de guerras contra el comunismo, el terrorismo, las drogas, o a veces no mucho más, entre Pearl Harbor y el martes 11 de septiembre de 2001 nosotros solíamos dar el primer golpe. Pero, entonces, nosotros somos los buenos, ¿verdad? Verdad“. Además:”Osama, provocado, nos golpeó desde lejos. McVeigh, provocado, nos golpeó desde dentro el 19 de abril de 1995. Cada uno se enfureció por los ataques temerarios de nuestro gobierno en otras sociedades cuando perseguimos lo que un gran historiador estadounidense ha llamado “la guerra perpetua para la paz perpetua” [4].

Guerra perpetua para la Paz Perpetua

Vidal situó el inicio del programa estadounidense de “guerra perpetua para la paz perpetua” con el presidente Harry S. Truman, el 27 de febrero de 1947, cuando hizo de la URSS un hombre del saco para justificar la militarización de los EEUU [5]. Pero ¿por qué los antiguos aliados en la lucha contra el Eje riñieron inmediatamente después de la guerra sobre tan colosales y duraderas bases?

La explicación ortodoxa es que la URSS representaba la nueva amenaza de la conquista del mundo después de la derrota del nazismo. Pero, ¿qué había cambiado de repente para que lo que hizo “Tío Joe” Stalin fuera tan nefasto como lo de Hitler?. La respuesta es que Stalin rechazó la oferta de los EEUU para ser un socio menor en lo que hoy es llamado un “nuevo orden mundial”. Este nuevo orden que los EEUU confiaban establecer – hasta el rechazo de Stalin – descansaba en dos fundamentos: (1) La creación de la Asamblea General de las Naciones Unidas como un parlamento mundial, donde las decisiones serían tomadas por mayoría de votos; (2) La internacionalización de la energía atómica, de nuevo bajo los auspicios de la ONU, conocida como el “Plan Baruch”, llamado así por el “estadista” de los EEUU, banquero y sionista Bernard M. Baruch. La primera opción significaría que el bloque soviético estaría en minoría en la Asamblea General, ya que los EEUU podrían simplemente comprar votos, en el buen estilo liberal-democrático-parlamentario. La reacción soviética fue insistir en que “la autoridad” debía recaer en cambio en el Consejo de Seguridad de la ONU, y que los miembros permanentes podrían vetar cualquier medida, haciendo por lo tanto a la ONU superflua como mecanismo de “gobierno mundial” [6]. Esta inquietud entre los globalistas ha sido recientemente expuesta por el ministro de asuntos exteriores de Nueva Zelanda, Murray McCully, quien ha planteado objeciones al uso del veto por dejar obsoleto el papel de la ONU como policía mundial [7].

El segundo predicado, el “Plan Baruch,” fue considerado por la URSS como un medio por el cual la energía atómica sería puesta bajo el control de facto de los Estados Unidos. Irónicamente, los conservadores estadounidenses se pasaron décadas haciendo campaña en contra de la ONU como herramienta “comunista” hacia un Estado mundial, mientras que fue la URSS la que hundió el proyecto globalista [8].

Tomando la tesis de Charles Beard de “guerra perpetua para la paz perpetua”, un libro con el mismo título compuesto por una serie de artículos de destacados académicos estadounidenses (es decir, no “historiadores de la corte”), fue publicado bajo la dirección del Dr. Harry Elmer Barnes en 1953 [9]. Barnes y otros examinaron la política exterior de los Estados Unidos desde la época de Pearl Harbor. El objetivo era exponer la política intervencionista de Roosevelt que estaba determinada a empujar a los EEUU a la guerra, traicionando su promesa electoral de que nunca enviaría a los estadounidenses a luchar en otra guerra lejos de sus costas. Después de la derrota del Eje, Harry S. Truman inventó otro hombre del saco mundial, la URSS. Barnes cita en su introducción la orwelliana 1984 y el lema dialéctico “la guerra es la paz”, como el medio para establecer un orden mundial.

Barnes y sus colegas publicaron el libro con la esperanza de prevenir a los EEUU respecto a embarcarse en un “rumbo sin retorno”, y mantener en cambio su política tradicional de intereses nacionales y continentales [10]. Desde hace décadas, los Estados Unidos podrían haber llegado a un punto de no retorno. Tal vez la única salida para el resto del mundo a fin de evitar la contaminación, sea mediante la implosión de la Gran Ramera a través de su propio estilo de vida enfermo, tal y como otros lo hicieron a lo largo de la historia en un ciclo cultural de nacimiento, vida y muerte. Algunos teóricos rusos han sugerido que los EEUU se balcanizarán étnicamente, lo que podría dar lugar a la reconquista de partes de los EEUU por parte de los hispanos, y al establecimiento de un Black Belt [Cinturón Negro] separatista.

Sin embargo, la “guerra perpetua”, que en tiempos más recientes ha sido conocida – por sus protagonistas – como el “conflicto constante”, va más allá de la Guerra Fría y del punto de partida de Vidal en 1947. Comenzó incluso antes de la era Roosevelt. Desde su fundación, los EEUU tenían como premisa principal enfrentada al milenarismo masónico y puritano, el principio de ocuparse de sus propios asuntos, y desarrollaron un fuerte movimiento “aislacionista” antes de ambas guerras mundiales. Este principio de “América Primero” fue enunciado, por ejemplo, por John Quincy Adams [11]:

“América no va al extranjero en busca de monstruos que destruir. Ella es la benefactora de la libertad y la independencia de todos. Ella es campeona y reivindicadora sólo de las suyas. Ella recomendará esta causa general mediante la compostura de su voz y la simpatía benigna de su ejemplo. Ella sabe bien que alistándose una única vez bajo otras banderas que no son la suya, aún tratándose de banderas de independencia extranjera, se involucraría a sí misma más allá del poder de estricarse en todas las guerras de intereses e intrigas, de la codicia individual, de la envidia y de la ambición que asumen los colores y usurpan las normas de la libertad. Las máximas fundamentales de su política serían cambiadas insensiblemente de la libertad a la fuerza” [12].

Legado mesiánico

Qué sabio consejo y qué previsión la de Adams. Entonces, ¿cómo y cuándo este cambio de perspectiva, si esto se remonta más allá de la Guerra Fría y de la Primera Guerra Mundial? En realidad, a pesar de las perspectivas de estadistas tempranos como Adams, los EEUU fueron fundados con otra dicotomía trabajando, la del puritanismo y la Francmasonería [13] que convergieron para dar a los EEUU el sentido de tener la misión mesiánica de recrear el mundo a su imagen. A esto se le suma el mesianismo judaico impulsado políticamente por el sionismo. Por lo tanto, hay tres corrientes mesiánicas que convergieron en la psique de las clases dominantes de los EEUU. De forma no sorprendente esta convergencia no es constante, por lo tanto, no hay una conspiración generalizada dominando hasta el último rincón y grieta de la sociedad estadounidense, aunque el presidente Eisenhower en su discurso de despedida aludiese a un “complejo militar-industrial” que no sólo tiene influencia política y económica, sino también cultural. Sin embargo, los generales del Pentágono y los plutócratas de la Comisión Trilateral, por ejemplo, puede que no siempre vean a China de la misma manera, y por lo tanto podría haber una falta de coherencia en la política exterior de los Estados Unidos.

La URSS y los EEUU tenían puntos de vista convergentes sobre algunas cuestiones globales tales como la eliminación de los imperios europeos. Esta convergencia a menudo era considerada por elementos de la derecha, como la John Birch Society, e incluso por comentaristas bien informados como Ivor Benson y A.K. Chesterton, como una evidencia de que ambos estaban controlados por una sola secta. Incluso Juan Perón pensó que ese escenario era probable, porque tanto los comunistas alineados con la URSS, como los USA, querían su desaparición. Ciertamente hubo una convergencia entre la plutocracia y el comunismo en la búsqueda de la eliminación del Eje.

Afortunadamente para el mundo, no existe una unidad sólida entre los aspirantes a conquistadores del mundo, no más que la unidad que había entre las familias de gángsters en la era de la prohibición, a pesar de que al profano le pareciera que todas estaban encaminadas a lograr los mismos objetivos. Sin embargo, esto es la síntesis de lo que podría llamarse la “ideología estadounidense”, que es importante y da una cierta cohesión a la política exterior estadounidense.

El integrante franc-masón del mesianismo de los EEUU, Henry Wallace, quien fue vicepresidente y secretario de agricultura con el presidente Franklin Roosevelt, (ambos franc-masones del grado 32º) alude a esta perspectiva mesiánica cuando escribe:

“Tomará un reconocimiento más definitivo del Gran Arquitecto del Universo antes de que la piedra de ápice sea finalmente puesta en su lugar y esta nación en toda la fuerza de su poder esté en condiciones de asumir el liderazgo entre las naciones, en la inauguración del ‘Nuevo Orden de la Edades” [14].

A lo que se refería era al concepto masónico de la “Gran Obra” en la creación de un “nuevo orden de las edades” (Novus Ordo Seclorum), el lema del Gran Sello de los Estados Unidos, aludiendo a la instalación de la tapa-piedra en la pirámide que se muestra en el sello. Los franc-masones piensan que esto significará la finalización de la “Gran Obra”: Novus Ordo Seclorum. Así es al menos como los franc-masones ven el mundo, y lo dicen abiertamente.

furtif.jpgUn factor principal en las guerras y revueltas que han sido promovidas por los EEUU es el deseo de expandir las exportaciones y los mercados financieros. Mientras que se nos dice rutinariamente que “el nacionalismo”, equiparado con “la xenofobia”, es la principal causa de la guerra, del genocidio y de otros males, las guerras y revueltas que han plagado el mundo durante el siglo pasado se han llevado a cabo en nombre de la “democracia” y el “orden mundial”. Estos eran – y son – los objetivos declarados de las dos guerras mundiales, la “Guerra Fría” y la actual “guerra contra el terrorismo”. En todas partes esto ha avanzado y ha continuado mediante la apertura de las naciones a la privatización y a la globalización. Tanto los “Catorce Puntos” de Woodrow Wilson para la reconstrucción internacional después de la Primera Guerra Mundial, como “La Carta del Atlántico” de Roosevelt que establece los objetivos de guerra de los aliados, confirmaron al “libre comercio” como un importante objetivo de guerra. El punto 3 del manifiesto wilsoniano exigía:

“La supresión, hasta donde sea posible, de todas las barreras económicas y el establecimiento de una igualdad de condiciones comerciales entre todas las naciones que consienten a la paz y que se asocian ellas mismas para su mantenimiento” [15].

Incluso antes de la Primera Guerra Mundial, Japón había comenzado a usurpar los intereses comerciales estadounidenses en China. Por lo tanto, cuando Roosevelt comenzó a empujar a Japón hacia la guerra fue en interés del libre comercio internacional. Lo que es particularmente interesante es que el ultimátum entregado por el secretario de Estado Cordell Hull al embajador japonés en Washington, al igual que los “Catorce Puntos” y “La Carta del Atlántico” posterior del presidente Roosevelt, estaba basado de nuevo en torno a la demanda de que el libre comercio internacional debe ser la base de una economía mundial, y que las naciones no deben tener el derecho de imponer restricciones al comercio, o perseguir una política económica autárquica. El memorando de Hull exigió en este sentido:

“El principio de la no discriminación en las relaciones comerciales internacionales. El principio de cooperación económica internacional y la abolición del nacionalismo extremo expresado en las restricciones comerciales excesivas. El principio de acceso no discriminatorio de todas las naciones a los suministros de materias primas. El principio de la plena protección de los intereses de los países consumidores y de las poblaciones en lo que se refiere al funcionamiento de los acuerdos internacionales de productos básicos. El principio de la creación de tales instituciones y acuerdos de financiación internacional que puedan prestar ayuda a las empresas esenciales y al desarrollo continuo de todos los países y puedan permitir los pagos a través de procesos de comercio en consonancia con el bienestar de todos los países” [16].

“La Carta del Atlántico”, impuesta a Winston Churchill por Franklin Roosevelt, reiteró estos objetivos, a saber, que los EEUU y Gran Bretaña “se esforzarán, con el debido respeto a sus obligaciones existentes, por promover el disfrute de todos los Estados, grandes o pequeños, vencedores o vencidos, de acceso, en condiciones de igualdad, al comercio y a las materias primas del mundo que son necesarias para su prosperidad económica“.

El hijo del presidente Roosevelt, Elliott, consignó que su padre dijo a Churchill:

“Por supuesto, después de la guerra, una de las condiciones previas de cualquier paz duradera tendrá que ser la mayor libertad posible del comercio. Ninguna barrera artificial…” [17].

“Roosevelt declaró que los acuerdos comerciales imperiales tendrían que irse, y remarcó que la incursión del Tercer Reich en el comercio de Europa había sido una de las principales causas de la guerra. Churchill habló con desesperación, ‘Sr. Presidente, creo que usted está tratando de acabar con el Imperio Británico. Cada idea que usted contempla acerca de la estructura del mundo de la posguerra lo demuestra‘” [18].

Como Harry Elmer Barnes y un grupo de estudiosos bien calificados señalaron, Pearl Harbor fue un artificio para llevar a los EEUU a la guerra, cuando la tentativa de Roosevelt de provocar a los alemanes para que dispararan los primeros tiros en el Atlántico no funcionó. El ultimátum de Estados Unidos a Japón fue diseñado para imponer condiciones imposibles que obligaran a los japoneses a actuar. Un testimonio adicional proviene del yerno de Roosevelt, el coronel Curtis Dall, quien destacó el belicismo de los miembros de la administración Roosevelt, y más tarde averiguó que en Pearl Harbor se había negado la advertencia del ataque japonés [19]. Es una de las mayores “falsas banderas” que continúan siendo utilizadas por los EEUU para crear histeria de guerra.

El factor sionista

Ambas guerras mundiales fueron importantes en el establecimiento de Israel como una fuente permanente de conflictos en el centro del mundo musulmán. Los sionistas persuadieron a los aliados anglo-franceses durante la Primera Guerra Mundial de que tenían intereses comunes al apoyar la creación de un estado judío, después de haber fracasado en persuadir al Kaiser y los otomanos. Con las promesas anglo-francesas a los árabes acerca de la independencia de la dominación otomana, a cambio de su ayuda fundamental contra los turcos y los alemanes, el escenario estaba listo para lo que podría haber sido una perdurable amistad entre Occidente y Arabia, y el mundo sería hoy un lugar muy diferente.

La correspondencia entre Sharif Hussein de La Meca y Sir Henry McMahon, Comisionado británico en El Cairo durante 1915 y principios de 1916, culminó con la garantía de McMahon del apoyo británico a la independencia dentro de las fronteras solicitadas, siempre y cuando los intereses franceses no fueron socavados [20]. En octubre de 1916 se estableció un acuerdo entre T.E. Lawrence y el diplomático Sir Ronald Storrs con Husayn ibn ‘Ali, emir de La Meca, y sus hijos, que luchaban contra el dominio turco.

Con ambas partes satisfechas en cuanto a las garantías, que incluyeron una Palestina soberana, la revuelta árabe estalló en el Hiyaz el 5 de junio de 1916. Con la ayuda árabe, los británicos fueron capaces de repeler la tentativa alemana de tomar Adén y bloquear el Mar Rojo y el Océano Índico. Esto fue decisivo [21]. Los árabes también desviaron significativas fuerzas turcas que habían sido destinadas para un ataque contra el general Murray en su avance sobre Palestina. El general Allenby se refirió a la ayuda árabe como de “un valor incalculable“. Los árabes sufrieron mucho con la venganza turca. Decenas de miles de árabes murieron de hambre en Palestina y el Líbano porque los turcos retuvieron los alimentos. Jamal Pasha, jefe de las fuerzas turcas, manifestó que tenía que usar las fuerzas turcas contra Ibn Saud en la Península Arábiga, cuando esas tropas deberían haber estado “derrotando a los británicos en el Canal [de Suez] y capturando El Cairo” [22].

El Acuerdo Sykes-Picot de 1916 entre Gran Bretaña y Francia puso “partes” de Palestina bajo administración internacional previo acuerdo entre los aliados y con los árabes representados por el Sharif de La Meca [23]. Esto ya contenía las semillas de la duplicidad, ya que dio el control a dos potencias sobre Irak, Siria, Líbano y Transjordania, incumpliendo el compromiso que ya había sido dado por los británicos a Sharif Hussein, y sin su conocimiento.

Cuando la Rusia bolchevique expuso el acuerdo Sykes-Picot a los árabes en 1918, Hussein pidió aclaraciones a Gran Bretaña, y Lord Balfour respondió que: “El Gobierno de Su Majestad confirma las promesas anteriores respetando el reconocimiento de la independencia de los países árabes” [24]. Esto fue confirmado por la británica “Declaración de los Siete” en El Cairo [25].

Sin embargo, Sir Mark Sykes, responsable del Acuerdo Sykes-Picot, sugirió al Gabinete de Guerra británico que si Palestina era ofrecida como una patria judía, la simpatía judía podía ser movilizada para la causa aliada, y los EEUU podrían ser inducidos a unirse al conflicto. El juez de la Corte Suprema de Estados Unidos Louis Brandeis utilizó su influencia para inducir al Presidente Woodrow Wilson a adoptar una política intervencionista [26]. A cambio del apoyo sionista los británicos renegaron de sus promesas a los árabes, y en secreto se comprometieron a apoyar una patria judía en Palestina; una garantía que se conoció como la Declaración Balfour. Este esquema prolongó la guerra, que podría haber sido resuelta de una manera más equitativa y, por tanto, seguramente habría cambiado el curso de la historia.

El comandante británico en Palestina, D.G. Hogarth, fue instruido para asegurar a Hussein que cualquier asentamiento de judíos en Palestina no se permitiría en detrimento de los palestinos. Hussein por su parte estaba dispuesto a permitir a judíos establecerse en Palestina y un fácil acceso a los lugares santos, pero no aceptaría un estado judío. Hogarth debía relacionar que las promesas hechas al mismo tiempo tanto a los árabes como a los judíos no eran conciliables [27].

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Los propagandistas sionistas comenzaron desde entonces la mitología sobre los árabes que ha continuado hasta la actualidad, uno de los primeros mitos fue obra de James A. Malcolm, asesor del Gobierno británico para Asuntos Orientales. Malcolm fue criado por la familia Sassoon, la riqueza y el poder de la dinastía Sassoon se basaba en el tráfico de opio. Malcolm fue instrumental en llevar las negociaciones para la Declaración Balfour. Posteriormente afirmó que la revuelta árabe no fue importante en el esfuerzo de guerra, [28] un insulto muy diferente de las memorias de T.E. Lawrence, que terminó amargamente desilusionado con la forma en que los árabes habían sido traicionados [29].

El Conflicto constante

Rusia e Israel no tardaron en entrar en disputa, en la antigua animosidad entre dos legados mesiánicos reanudada después de un breve interludio de apoyo soviético a Israel. En 1952 el “Juicio de la traición de Praga” equiparó el sionismo con la traición y ahorcó a un grupo de dirigentes del Partido Comunista, en su mayoría judíos. El bloque soviético se convirtió en un centro de antisionismo [30]. Rusia reanudó su misión mesiánica (que ni siquiera el bolchevismo ateo pudo reprimir por mucho tiempo, por no hablar de las lisonjas del consumismo occidental), de naturaleza mística, y con la perspectiva mundial de “Rusia, la Tercera Roma” descrita por Dostoievski y otros, un mesianismo que rivaliza con el del judaísmo y el del dispensacionalismo norteamericano.

Rusia, el eterno problema, rechazó de nuevo la oferta de asociación con un “nuevo orden mundial” cuando Putin asumió el poder. La situación era análoga a la negativa de Stalin ante la misma oferta directamente después de la Segunda Guerra Mundial. El resultado ha sido el de sumir al mundo en un estado permanente de caos, en el que la fatiga y la corrupción hasta el momento empujan al mundo hacia el abrazo pestilente de los EEUU.

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El caos de décadas en gran parte puede atribuirse a la expulsión de lo que Stalin llamó “cosmopolitas desarraigados” [31], incluyendo, en particular, a Trotsky y sus seguidores. Tal era el odio trotskista hacia la URSS a partir de entonces, que los trotskistas engrosaron las filas de la Guerra Fría, y se convirtieron en los líderes de las ideologías y de los estrategas estadounidenses, hasta el punto de que Sedova Trotsky se convirtió en protagonista para los EEUU durante la Guerra de Corea, con el argumento de que la URSS era un mayor enemigo para el socialismo que los EEUU. Los trotskistas se convirtieron en fundadores del llamado “movimiento neo-conservador”, que en consecuencia es cualquier cosa menos “conservador”. Se unieron con los liberal-demócratas y fundaron la National Endowment for Democracy para promover la “revolución mundial”. Ellos han fomentado las “revoluciones de colores” en todo el mundo. Propagan la podredumbre moral y cultural para destruir las sociedades tradicionales, en nombre del “progreso”, los “derechos humanos” y la “democracia” [32] y, como la falsa revuelta de la Nueva Izquierda en los años 1960 y 1970, manipulan a la juventud con su opiáceos de decadencia moral y cultural, y se jactan de ello [33].

El teniente coronel Ralph Peters [34] parece haber acuñado el término “conflicto constante“, título de un artículo que escribió en un importante diario de estrategia militar, en el que dijo acerca de esta subversión política y cultural:

“Hemos entrado en una era de conflicto constante.

“Estamos entrando en un nuevo siglo norteamericano, en el que nos haremos aún más ricos, culturalmente más letales, y cada vez más poderosos. Vamos a despertar odios sin precedentes.

“La información destruye trabajos tradicionales y culturas tradicionales; seduce, traiciona, permanece aún invulnerable. ¿Cómo puedes contraatacar la información que otros han vuelto contra ti? No hay ninguna opción efectiva que no sea el rendimiento competitivo. Para aquellos individuos y culturas que no pueden unirse o competir con nuestro imperio de la información, sólo hay un fracaso inevitable… La información, de Internet a los vídeos de rock, no se podrá contener, y el fundamentalismo no puede controlar a sus hijos. Nuestras víctimas voluntarias.

“Está de moda entre las élites intelectuales del mundo censurar la “cultura americana”, con nuestros críticos domésticos entre los más ruidosos en la protesta. Pero las elites intelectuales tradicionales tienen una relevancia cada vez menor, sustituidas por las élites cognitivo-prácticas – figuras tales como Bill Gates, Steven Spielberg, Madonna, o nuestros políticos más exitosos -, seres humanos que pueden reconocer o crear apetitos populares, recreándolos como sea necesario. La cultura americana contemporánea es la más poderosa de la historia, y la más destructiva de las culturas en competición. Mientras que algunas otras culturas, como las de Asia oriental, parecen lo suficientemente fuertes como para sobrevivir al ataque a través de comportamientos adaptativos, la mayoría no lo son. El genio, el arma secreta de la cultura americana es la esencia que las élites desprecian: la nuestra es la primera cultura popular genuina. Esto acentúa la comodidad y la conveniencia – la facilidad – y eso genera placer para las masas. Somos el sueño de Karl Marx, y su pesadilla.

“Los revolucionarios seculares y religiosos de nuestro siglo han cometido idéntico error, imaginando que los trabajadores del mundo o los fieles no pueden esperar a volver a casa por la noche para estudiar a Marx o el Corán. Bien, Joe Sixpack, Ivan Tipichni, y Ali Quat prefieren “Baywatch”. Los Estados Unidos lo han entendido y somos brillantes en poner en práctica nuestro conocimiento, y nuestro poder cultural obstaculizará incluso a aquellas culturas que no socavamos. No hay un “par competidor” en el campo cultural (o militar). Nuestro imperio cultural tiene adictos – hombres y mujeres en todas partes – pidiendo más a gritos. Y pagan por el privilegio de su desilusión.

“No habrá paz. En todo momento durante el resto de nuestras vidas, habrá en todo el mundo múltiples conflictos mutando en las formas. Los conflictos violentos dominarán los titulares, pero las luchas culturales y económicas serán más firmes y en definitiva más decisivas. El papel de facto de las fuerzas armadas de los Estados Unidos será el de mantener la caja fuerte mundial para nuestra economía, y abierta a nuestro asalto cultural. Para esos fines, vamos a hacer una buena cantidad de matanzas” [35].

Peters, sin hablar específicamente con los términos de Spengler, por ejemplo, escribe en términos de sociedades orgánicas e identifica además a los EEUU con un contagio. Peters alaba la “fuerza” de los EEUU en su capacidad de infectar a otros, siendo el resultado la etiolación. Es la pseudo-fuerza de un hombre enfermo capaz de matar a otros a través de la difusión de su virus. Peters es inequívoco al respecto. Se podría señalar que tal parasitismo, como un cáncer, destruye el anfitrión, y por lo tanto a sí mismo. En última instancia, hay algo sociópata en este imperativo de poder auto destructivo; no una voluntad de poder, y de ahí una voluntad de vida, sino una voluntad de muerte; thánatos racionalizado como la libertad; la libertad de morir. Como alguien infectado con el virus del SIDA que se embarca en una misión para infectar a muchos otros antes de su propia muerte.

La Destrucción creativa

Esta es la podredumbre moral y cultural que Stalin llamó “cosmopolitismo desarraigado”, y que ha sido utilizado como un proceso de ablandamiento por parte de los EEUU desde la Guerra Fría, en lo que se ha llamado la “guerra fría cultural” [36]. De la podredumbre moral y cultural surgieron las “revoluciones de colores” en nombre del tipo de libertad libertina que sirve de señuelo a los EEUU. Incluso la Unión Soviética sucumbió y, como fichas de dominó, los estados del bloque soviético; así, la “Primavera Árabe”. Aquellos estados que no sucumbieron a la revuelta interna fueron bombardeados hasta la sumisión; a saber: Serbia, Irak, Libia y Siria en la actualidad.

Michael Ledeen [37], como uno de los principales defensores de la misión mesiánica de los Estados Unidos, en términos similares a los de Peters, insta a los EEUU a cumplir con su “misión histórica” ​​de “exportar la revolución democrática” a todo el mundo. Como Peters, Ledeen predica esta revolución mundial como una parte necesaria de la “guerra contra el terrorismo“, pero hace hincapié en que la “revolución mundial” ha sido siempre la “misión histórica” ​​de los EEUU:

“Somos el único país verdaderamente revolucionario en el mundo, como lo hemos sido durante más de 200 años. La destrucción creativa es nuestro segundo nombre. Lo hacemos de forma automática, y eso es precisamente por lo que los tiranos nos odian y se ven obligados a atacarnos. La libertad es nuestra arma más letal, y los pueblos oprimidos de los regímenes fanáticos son nuestro mayor activo. Tienen que escuchar y ver que estamos con ellos, y que la misión occidental es ponerlos en libertad, bajo líderes que los respetarán y conservarán su libertad.

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“Es hora de nuevo de exportar la revolución democrática. A los que dicen que no se puede hacer, sólo tenemos que apuntar a la década de 1980, cuando condujimos una revolución democrática global que derribó tiranos de Moscú a Johannesburgo. Entonces, también, personas inteligentes dijeron que no se podía hacer, y se rieron del descaro de Ronald Reagan cuando dijo que los tiranos soviéticos estaban acabados, y pidió a Occidente pensar seriamente en la era pos-comunista. Destruimos el imperio soviético, y después nos alejamos de nuestro gran triunfo en la tercera guerra mundial del siglo XX. Como tristemente escribí en ese momento, cuando los Estados Unidos abandonan su misión histórica, nuestros enemigos cobran ánimo, se hacen más fuertes y, finalmente, comienzan a matarnos de nuevo. Y así lo han hecho, forzándonos a asumir nuestra responsabilidad revolucionaria, y derribar los regímenes despóticos que han hecho posible los actos de odio del 11 de septiembre” [38].

Aquí vemos la fórmula dialéctica orwelliana de la “destrucción creativa“, como la base de una mesiánica “misión revolucionaria mundial” que Ledeen afirma es innata a los EEUU. El enemigo es la tradición, que es derribada en nombre de la “libertad”. La “libertad” para comerciar y consumir; principalmente comerciar y consumir la basura tóxica de la cultura-degeneración que es activamente fomentada por los EEUU.

Notas

[1] George Orwell, Nineteen-Eighty-Four (1948), 1: 1.

[2] Gore Vidal, Perpetual War for Perpetual Peace: How We Got To Be So Hated (2002).

[3] Ibid.

[4] Ibid.

[5] Ibid., “A Letter to be Delivered.”

[6] K. R. Bolton, Stalin: The Enduring Legacy (London: Black House Publishing, 2012), pp. 125-136.

[7] K.R. Bolton, “New Zealand’s naivety at United Nations has sinister implications,” Foreign Policy journal, http://www.foreignpolicyjournal.com/2015/06/29/new-zealands-naivety-at-un-security-council-has-sinister-implications/

[8] K. R. Bolton, Stalin op. cit., pp. 125-134.

[9] Harry Elmer Barnes (ed.), Perpetual War for Perpetual Peace (Caldwell, Idaho: The Caxton Printers, 1953).

[10] Ibid., viii.

[11] John Quincy Adams fue el sexto Presidente de los EEUU, ejerció como embajador estadounidense en Rusia y fue un oponente de la Franc-Masonería.

[12] Cited by Barnes, et al, op. cit.

[13] Nicholas Hagger, The Secret Founding of America: The Real Story of Freemasons, Puritans & the Battle for the New World (London: Watkins Publishing, 2007).

[14] Henry A. Wallace, Statesmanship and Religion (New York: Round Table Press, 1934), pp. 78-79.

[15] Woodrow Wilson, “Fourteen Points,” 1918, II, http://www.fordham.edu/halsall/mod/1918wilson.html

[16] “Outline of Proposed Basis for Agreement Between the United States and Japan,” Section I, November 26, 1941.

[17] Elliott Roosevelt, As He Saw It (New York: Duell, Sloan and Pearce, 1946), p. 35.

[18] Ibid., p. 31.

[19] Curtis D. Dall, FDR: My Exploited Father-in-Law (Tulsa: Christian Crusade Publications, 1968), pp. 133, 162, 164.

[20] Sami Hadawi, Bitter Harvest: Palestine 1914-79 (New York: Caravan Books, 1979), p. 11.

[21] Alfred M. Lilienthal, The Zionist Connection What Price Peace? (New York: Dodd, Mead & Co., 1978), p. 17.

[22] Quoted by Lilienthal, ibid.

[23] Hadawi, op. cit., p. 12.

[24] Lilienthal, op. cit., 18.

[25] Ibid.

[26] Hadawi, op. cit., 13.

[27] Lilienthal, op. cit., 18-19.

[28] James A. Malcolm, “Origins of the Balfour Declaration: Dr. Weizmann’s Contribution” (London, 1944). http://www.mailstar.net/malcolm.html

[29] T. E. Lawrence, Seven Pillars of Wisdom (London: Black House Publishing, 2013), “Introduction” by Bolton.

[30] Bolton, Stalin…, op. cit., pp. 149-155.

[31] Ibid., pp. 28-54.

[32] Bolton, Revolution from Above (London: Arktos Media Ltd., 2011), pp. 213-244.

[33] Ibid., pp. 184-200.

[34] Peters, en ese momento Mayor [Comandante], destinado en la la Oficina del Jefe Adjunto del Estado Mayor de Inteligencia. Su área de especialización es el antiguo bloque soviético y Eurasia.

[35] Ralph Peters, “Constant Conflict”, Parameters, U.S. Army War College, Summer 1997, pp. 4-14.

[36] Frances Stonor Saunders, The Cultural Cold War: The CIA and the World of Arts and Letters (New York: The New Press, 1999).

[37] Ledeen ha sido consultor del Consejo de Seguridad Nacional de Estados Unidos, el Departamento de Estado y el Departamento de Defensa, y actualmente está trabajando con la Foundation for Defense of Democracies, que tiene como objetivo el “cambio de régimen” en todo el mundo.

[38] Michael Ledeen, “Creative Destruction: How to Wage a Revolutionary War”, National Review online, 20 September 2001.

(Traducción Página Transversal).

Fuente: Katehon.

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dimanche, 24 janvier 2016

IMF: Miljoenen migranten gebruiken om Europese lonen te verlagen

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IMF: Miljoenen migranten gebruiken om Europese lonen te verlagen

Duitse migrantenkinderen hoeven op school geen cijfers meer te halen

Laag betaalde autochtone Europeanen raken steeds meer banen kwijt aan migranten


Het Internationale Monetaire Fonds adviseert Europa om de vele miljoenen moslimmigranten die naar Europa worden gehaald voor minder dan het huidige minimum loon aan het werk te zetten, zodat ze zo snel mogelijk ‘integreren’. Dat juist dit beleid al tientallen jaren volledig is mislukt doet klaarblijkelijk niet ter zake. Zoals we al eerder berichtten is deze vorm van ‘loondumping’ een eerste stap naar een forse algehele permanente welvaartsverlaging in Europa, en een complete uitkleding van onze sociale zekerheid, waardoor er wijd verspreide armoede zal ontstaan, ook onder middenklassers die het nu nog redelijk goed hebben.

Banen zijn volgens het IMF de beste manier om de miljoenen moslims zo snel mogelijk te ‘integreren’ in Europa. Zij zouden ‘tijdelijk’ minder dan het minimumloon moeten krijgen, zodat de ‘onbalans’ op de arbeidsmarkt met de werkende Europeanen wordt verminderd.

De Duitse topeconoom Hans Werner Sinn wijst op de Verenigde Staten, waar een grote instroom van hoofdzakelijk laag- of niet opgeleide migranten de lonen onder grote druk hebben gezet, vooral bij de 11,7 miljoen Amerikanen uit dezelfde arbeidscategorie. Zij moeten rechtstreeks concurreren met migranten uit Mexico en Latijns Amerika.

Immigratie leidt tot hogere werkeloosheid

Larry Neal schrijft in ‘The Economics of Europe and the European Union’ dat het verleden uitwijst dat een grote instroom van immigranten niet leidt tot lagere lonen voor laag opgeleide arbeiders, maar tot hogere werkeloosheid. Maar ook goed opgeleide werknemers profiteerden niet, en zagen de hogere winsten van de bedrijven waar ze werkten uitsluitend in de zakken van hun bazen verdwijnen.

Pal voor de moslimmigranten invasie hadden laag opgeleide Roemenen en Bulgaren in Duitsland al grote moeite om een baan te vinden. Der Spiegel schrijft dat vooral de Roma daardoor in erbarmelijke omstandigheden terecht zijn gekomen.

80% migranten kan niets, veroorzaken grote spanningen

In oktober 2015 waarschuwde het Duitse Arbeidsbureau (BA) dat 80% van de moslimmigranten geen enkele opleiding of capaciteiten heeft. Slechts 8% heeft enige hoger onderwijs genoten. In Groot Brittannië komt daar nog bij dat er een groot tekort aan topbanen is, waardoor 60% van de studenten die vanaf de universiteit komen een baan op een lager niveau moeten accepteren. Uit onderzoek van het Britse Home Office blijkt bovendien dat laag betaalde autochtone Britten steeds vaker hun banen kwijtraken aan migranten, en dat terwijl er al zo weinig werk voor hen is. Immigratieland Zweden kampt met hetzelfde probleem.

In heel Europa zien we dat de komst van miljoenen moslims uit een totaal andere cultuur enorme sociale, etnische en maatschappelijke spanningen veroorzaakt. Tijdens de afgelopen oud-en-nieuw viering explodeerde dat in tal van Duitse steden in een massale aanrandings- en verkrachtingsgolf door soms nog maar net gearriveerde migranten. Alleen al in Köln werden bijna 900 vrouwen en meisjes het slachtoffer.

De autoriteiten vergroten deze spanningen bewust door bijvoorbeeld migranten vrij te stellen van het tonen van een rijbewijs (2), migrantenkinderen geen cijfers meer op school te geven (zodat ze niet opvallen door hun slechte prestaties) (6), de politie de opdracht te geven hun misdaden niet te registreren en zelfs niet te onderzoeken (3), moslimmigranten te trainen als sluipschutters voor de toekomstige terreuroorlog tegen de bevolking (4) en autochtone moeders met kinderen verplicht tussen ‘vluchtelingen’ in containers te gaan wonen (5).

EU-superstaat, daarna wereldregering

Het IMF voorstel om de Europese arbeidsmarkt te ondermijnen door het verlagen van de lonen is onderdeel van het plan van de gevestigde orde, de heersende Westerse elite, om de grenzen in Europa uit te wissen, de nationale soevereiniteit van de lidstaten te vernietigen en een totalitaire Europese superstaat in Brussel op te richten, die uiteindelijk in een gecentraliseerde wereldregering moet opgaan.

De forse toename van verborgen werkeloosheid – langdurige- en parttime werklozen worden in steeds meer landen niet meer meegeteld-, een gebrek aan nieuwe banen en een verlaging van de lonen, uitkeringen en levensstandaard is het gevolg van de globalisering, niet enkel in de zogenaamd ontwikkelde landen in Europa en Amerika, maar in heel de geïndustrialiseerde wereld.

Europese beschaving wordt opgeofferd

‘De bankiers zijn de nieuwe leenheren, en de politici van de EU en diens invloedrijke lidstaten zijn hun vazallen die hun ‘wetten’ opleggen aan hun onderdanige slaven,’ schrijft de bekende blogger Charles Hugh Smith. Deze globalistische wetten, waar ook Den Haag voor buigt, worden gebruikt om het Westen een mokerslag toe te dienen, waardoor onze samenleving, welvaart en vrijheid zullen instorten, zodat de weg wordt vrijgemaakt voor eerst een Europese, en dan een Wereldregering.

Het waren de globalisten in Washington en Brussel die met kwade opzet de oorlogen in Noord Afrika en het Midden Oosten ontketenden. De daarop volgende massa immigratie van vrijwel uitsluitend onopgeleide en ongekwalificeerde moslims, waarvan 8 van de 10 volgens officiële Duitse cijfers niet eens in staat is om ooit het lagere schoolniveau te halen, en die bovendien ook nog eens een extreem vijandige religieuze ideologie aanhangen, worden dan ook doelbewust gebruikt om de Westerse, Europese en Nederlandse beschaving te verwoesten en diens Joods-christelijke wortels uit te roeien – met volledige medewerking van het linkse / liberale / christendemocratische politieke blok.

Massale opstand en nieuwe leiders nodig

Het enige wat de gewone man in Europa nog kan doen is massaal in opstand komen en nieuwe leiders kiezen, die weer het belang van hun eigen volken en landen voorop stellen, de grenzen sluiten, een einde maken aan de Europese Unie in zijn huidige vorm en terugkeren naar het ooit zeer succesvolle samenwerkingsverband op uitsluitend vrijwillige basis.


Xander

(1) Infowars
(2) Sputnik News
(3) KOPP
(4) New Observer
(5) KOPP
(6) Hartgeld

 

jeudi, 21 janvier 2016

«Die Nato bringt uns mit diesem Kurs um, und das mit tatkräftiger Mithilfe der eigenen deutschen Regierung»

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«Die Nato bringt uns mit diesem Kurs um, und das mit tatkräftiger Mithilfe der eigenen deutschen Regierung»

Interview mit Willy Wimmer*

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

Zeit-Fragen: Die Regierung der Russischen Föderation hat mit dem Jahreswechsel ihre Sicherheitsdoktrin geändert. Müssen wir uns nun von Russ­land bedroht fühlen, oder ist die neue Doktrin eine Reaktion auf eine Bedrohung Russlands?

Willy Wimmer: Wir tun gut daran, uns die Texte der nationalen Sicherheitsdoktrinen genau anzusehen, unabhängig davon, von wem sie stammen. Die Staaten, die sich so etwas erlauben können, publizieren diese Texte sehr verständlich, sei es nun in den USA, in Indien, China oder jetzt Russland. Vor dem Hintergrund unserer Erfahrungen können wir beurteilen, vor welchem Hintergrund diese Texte veröffentlicht worden sind und welcher Mittel sich die Staaten bedienen wollen, um die in diesen Doktrinen festgelegten Ziele umzusetzen. Jeder andere Staat kann dann beurteilen, ob die eingesetzten oder zur Verfügung stehenden Mittel es erlauben, die in den Doktrinen festgelegten Ziele erreichen zu können. Das gilt auch für die neueste russische Ausformung einer nationalen Sicherheitsdoktrin.


Wir kommen nicht umhin, nüchtern zu beurteilen, von welchen allgemein-politischen Annahmen die Verantwortlichen in Moskau ausgegangen sind, bevor sie diesen neuen Text veröffentlichen konnten. Stimmt ihr Weltbild mit unseren Erkenntnissen überein, oder kommen gravierende Unterschiede zutage? Wenn man sich mit dieser Doktrin auseinandersetzt, fallen keine gravierenden Diskrepanzen in der Weltsicht auf. Die Erwartung der Russischen Föderation, nach dem Ende des Kalten Krieges in Übereinstimmung mit der Charta von Paris aus dem November 1990 ein «gemeinsames Haus Europa» ansteuern zu können, stiess auf eine USA, die genau das nicht wollten und systematisch die auf friedlichen Ausgleich angelegten Instrumente zwischenstaatlichen Handelns zerstörten. Wir alle wussten es, und in Moskau konnte niemand blind sein: Russland sollte nicht dazu gehören, und man setzte Russland den Stuhl vor die Türe. Für jedermann war in den letzten fünfundzwanzig Jahren klar, dass die USA die bestimmende globale Macht sein wollten und auch in der Russischen Föderation eine Herausforderung für diese Rolle gerade in der friedlichen Zusammenarbeit gesehen haben, ohne dass die Russische Föderation einen Anlass für diese amerikanische Vorgehensweise gegeben hätte oder hätte geben können. Das erinnert an den alten römischen Satz, nach dem Karthago eben zu zerstören sei, weil es Karthago gibt.


Moskau legt aus verständlichen Gründen Wert darauf, selbst über seine nationale ­Politik entscheiden zu können, und verweigert sich einem amerikanischen Kommando. Das ist der Kern der Auseinandersetzung, und die Ukraine-Krise hat deutlich gemacht, was die USA alles unternehmen, um bis auf Armeslänge mit ihrem Militärpotential an Moskau heranzukommen.


Diese Entwicklung, die 1992 zunächst darin gipfelte, die Instrumente der Europäischen Gemeinschaft durch die Nato in Ost-Europa zu überholen, konfrontiert uns jetzt mit einer höchst unangenehmen Frage. Die Frage danach, was eigentlich geschehen wird, wenn der «point of no return» in dieser Moskau aufgezwungenen Fragestellung erreicht sein wird? Mit amerikanischen und verbündeten Truppen 500 Kilometer von Moskau entfernt, dürfte es in Anbetracht aller Potentiale beider Seiten eine ziemlich akademische Frage sein, ob eine militärische Auseinandersetzung auch nur 24 Stunden konventionell sein dürfte und welches Schicksal den amerikanischen Hintersassen in Europa in diesem Kontext beschieden sein würde. Das russische militärische Potential ist in den letzten Jahren in beachtlicher Weise auf Vordermann gebracht worden. Sollte das uns gegenüber in einer Lage eingesetzt werden, die von uns selbst mit herbeigeführt worden sein sollte, würde es unsere Existenz substantiell bedrohen. Eigentlich müsste die für uns logische Konsequenz darin bestehen, zur Charta von Paris zurückzukehren.


Offenbar stellt das die USA vor gravierende Herausforderungen, die sich aus der Insel-Lage erklären. Tun sie doch alles, um einen die anderen Staaten dominierenden mächtigen Fuss auf dem eurasischen Kontinent zu behalten.


Die Welt hat vor zwei Jahren an den Ausbruch des Ersten Weltkrieges vor damals einhundert Jahren gedacht. Es war nicht das Einzelereignis in Sarajevo, das die Welt in Brand gesetzt hat. Über viele Jahre wurde an einer Grosswetterlage gestrickt, bei der nur ein Einzelereignis nötig war, den Himmel in Flammen zu setzen. Dazu hat man nur einige Bosnier gebraucht. Die USA haben seit dem Angriff auf Belgrad 1999 alles getan, die Welt auf den grossen Krieg vorzubereiten. Es ist die Frage danach, ob man wieder einen jungen Mann braucht und wann man ihn losschickt.

Wie ist das zu erklären? Einerseits kommt es mit Blick auf Syrien und den IS nach langer Zeit endlich zu einstimmigen Beschlüssen des Sicherheitsrates der Vereinten Nationen, also gemeinsamen Beschlüssen von Russland und den USA, andererseits nehmen die Spannungen zwischen den USA und Russland weiter zu?

Russland hat in den letzten Jahren wieder Muskeln bekommen. Muskeln von einer Qualität, die es Moskau erlaubt haben, unter strikter Beachtung der Regeln des Völkerrechtes und damit der Charta der Vereinten Nationen auf die internationale Bühne zurückkehren zu können, und die USA konnten das nicht mehr verhindern. Alleine diese Möglichkeit hat der Welt in Syrien eine neue Chance gegeben, den grauenhaften Krieg über Verhandlungen letztlich beenden zu können. Das dürfte auch der Grund sein, warum interessierte Kreise in den USA und in anderen Staaten über den türkischen Abschuss einer russischen Maschine diesen Prozess stören oder über die bestialische Hinrichtungswelle in Saudi-Arabien die Feindschaft zwischen Iran und Saudi-Arabien in eine völlige Zerstörung des von Moskau herbeigeführten Verhandlungsansatzes zum syrischen Bürgerkrieg führen wollen. Die USA wollten ihre Ziele in Syrien umsetzen, und da waren das russische Auftreten und der daraus resultierende Verhandlungsansatz extrem hinderlich. Die Rolle Israels, das aktiv in den syrischen Bürgerkrieg eingreift, wird von niemandem erörtert, obwohl dessen Einsatz gravierend ist.

Der nun ganz offen ausgebrochene Konflikt zwischen Saudi-Arabien und Iran ist also ein bewusst gezündetes Störfeuer gegen Fortschritte in Syrien und im Kampf gegen den IS.

Aus meiner Sicht ist es der gravierende Versuch, jeden Verhandlungsansatz unmöglich zu machen, weil man sich das angelsächsische Gesetz des Handelns nicht aus der Hand nehmen lassen will. Wir dürfen nicht ausser Betracht lassen, dass Syrien nur ein Versatzstück zwischen Afghanistan und Marokko ist. Mit den USA an der Spitze ist eine Reihe von Staaten dabei, die Welt südlich von uns neu zu ordnen. Das will man alleine hinkriegen, und da stört Russland mit seinem Verhandlungsansatz, den man nicht umgehen kann, ganz gewaltig.

In Deutschland wird die Politik der Russischen Föderation schon seit geraumer Zeit in den dunkelsten Farben gemalt. Ist das überall in Europa so?

Zum Glück nicht, und man muss nur nach Paris oder Rom blicken, wenn man diese Frage beantworten will. Wenn man auf das eigene Land blickt, dann haben sich die Investitionen in transatlantische Netzwerke, die Politik und Presse umfassen, eindeutig für diejenigen gelohnt, die diese Netzwerke geschaffen haben. Das hat eine Menge mit dem Charakter von Berlin zu tun. Die Stadt ist politisch gesehen in den Händen dieser Netzwerke, die auf den Weg der deutschen Politik einen grösseren Einfluss haben als selbst deutsche Ministerpräsidenten oder gar die deutschen Wähler. Das konnten wir zuletzt bei der Frage bewundern, wer über das höchste deutsche Staatsamt entscheidet. In Moskau und Tel Aviv hat man sich jüngst entschieden, den äusseren Einfluss auf die nationale Politik offenlegen zu müssen oder unterbinden zu können. In Berlin tragen diese Phänomene seit Jahren dazu bei, die deutsche Hauptstadt dem Land und den Wählern gegenüber zu entfremden. Diese Entfremdung ist so gravierend, dass wieder ernste Folgen für Deutschland zu befürchten sind.

Viele sagen, wohl zu Recht, dass Europa und selbstverständlich auch Deutschland ein ureigenes Interesse an guten Beziehungen zur Russischen Föderation haben. Warum folgt man bis heute nicht diesem Interesse, sondern den Vorgaben aus anderen Ländern?

Bei Minsk II haben der französische Präsident und die deutsche Bundeskanzlerin vor dem Ausbruch eines grossen europäischen Krieges zumindest eine temporäre Reissleine gezogen. Das macht aber auch den ganzen verbliebenen Handlungsspielraum der deutschen Politik deutlich. Es ist nicht eine Frage der Nostalgie, wenn ich auf Helmut Kohl und die Chancen der deutschen Politik verweise, einen Beitrag zum Frieden in der Welt leisten zu können. Das steht so in der Verfassung. Jetzt schicken wir wieder Kampfflugzeuge unter Bruch des Völkerrechtes nach Syrien und machen damit deutlich, nur ein Wurmfortsatz der Politik anderer Staaten zu sein. Da war nach dem völkerrechtswidrigen Jugoslawien-Krieg und der deutschen Beteiligung daran sogar Gerhard Schröder beim Irak-Krieg wieder weiter.

Wie denkt man in den anderen Ländern der Welt über den neuen Kalten Krieg? Welche Rolle in diesem Konflikt spielt der grosse «Rest» der Welt?

Es ist niemand zu sehen, der bei klarem Verstand diese amerikanische Herausforderung an die gesamte Welt mitmachen will. Der Heilige Vater spricht ständig davon, dass wir uns an verschiedenen Teilen der Welt in einem dritten Weltkrieg befinden. Er sieht die Dinge klarer, als dies die deutsche katholische Bischofskonferenz oder gar die evangelischen deutschen Bischöfe vermögen, die einem den Krieg herbeiredenden deutschen Bundespräsidenten und ehemaligen Amtsbruder zujubeln. Ich muss mich nicht fragen, wie man in weit entfernten Winkeln der Welt die Dinge sieht. Mir wird es schon schlecht, wenn ich das eigene Land und die staatstragenden Kräfte ansehe.

Die Entstehung von Konflikten wie dem neuen Kalten Krieg entspringt ja nicht Naturgesetzen, sondern politischen Entscheidungen der Akteure. Darüber ist viel geschrieben worden in den vergangenen ein, zwei Jahren. Beim Blick auf die Ursachen wird zum Teil, und auch zu Recht, aber auch weiter zurückgeschaut. Hätte ein Land wie Deutschland eine realistische Möglichkeit gehabt, mit einer anderen Diplomatie gegenzusteuern? Besteht eine solche Möglichkeit auch heute noch?

Das ist eine staatspolitische Notwendigkeit. Sie ist nicht akademischer Natur, weil die Nato einen Kriegskurs regional und global fährt. Die Nato bringt uns mit diesem Kurs um, und das mit tatkräftiger Mithilfe der eigenen deutschen Regierung. Man muss sich nur die Äusserungen deutscher Generale an der vordersten Front gegen Russland anhören. Dann wird einem schon in Deutschland schlecht. Wie soll es einem da in Smolensk oder Moskau gehen.


Mir ist nicht bekannt, dass die Bundesregierung aus den spannungstreibenden Äusserungen dieser Herrschaften personalpolitische Konsequenzen gezogen hätte.

Warum werden Vorträge wie der von George Friedman in Chicago im Februar letzten Jahres1 von der politischen Klasse in Deutschland totgeschwiegen? Wird so etwas gar nicht zur Kenntnis genommen? Oder ist man so in Netzwerke verstrickt, dass man schweigen muss? Hunderttausende Deutsche zum Beispiel nehmen mittlerweile sehr ernst, was man jenseits der Mainstream-Medien lesen kann. Warum wird darüber von der gesamten politischen Klasse beharrlich hinweggegangen? Warum sind Sie eine der wenigen Ausnahmen in Deutschland? Sie gehörten ja früher einmal selbst zur «politischen Klasse» dazu.

Wenn man es nüchtern sieht, ist Deutschland wieder einmal geteilt. Gegen den Mainstream gibt es jene, die sich bei alternativen Medien umsehen und ihre Meinung bilden, oder diejenigen, die im Mainstream kurz davor sind, ihre Abos zu kündigen. Es hat noch nie so viele und gravierende Beschwerden gegen die Programme der Sender gegeben, die nur noch die Kriegstrommel schlagen. Nachdem wir von einem Krieg in den anderen getrieben worden sind, ist vielen Menschen im Lande sehr bewusst, dass es längst nicht mehr darum geht, die Zensur der Presse – siehe Spiegel-Affäre – zu verhindern, sondern der Zensur durch die Presse das Handwerk zu legen. Ich habe dabei eine sehr ungewöhnliche Erfahrung machen können. Als ich mich gegen den Kriegskurs in Sachen Jugoslawien öffentlich aussprach, war ich Vizepräsident der Parlamentarischen Versammlung der OSZE, die damals in Friedensfragen von zentraler Bedeutung in Europa gewesen ist. Sie müssen nicht annehmen, dass ich in irgendeine Gesprächsrunde auf zentraler nationaler Ebene in den Medien eingeladen worden wäre. Erst als Gregor Gysi sich später ähnlich meinen Überlegungen öffentlich äusserte, hat man ihn eingeladen, um publikumswirksam über ihn herfallen zu können. So ist es in meiner Erfahrung auf nationaler Ebene geblieben.

Im Jahr 2015 sind mehr als 1 Million Menschen aus Afrika, aus dem Nahen Osten, aus dem Mittleren Osten und aus den europäischen Balkanstaaten nach Deutschland gekommen. Ein Ende der Migration ist nicht abzusehen. Das Thema füllt jeden Tag die Schlagzeilen. Tatsache ist, dass der grosse Teil der nach Deutschland drängenden Menschen vor Situationen flieht, die der Westen angerichtet hat. Aber die offizielle Rede von der Notwendigkeit der Ursachenbekämpfung klingt bislang wenig glaubwürdig. Welche politischen Folgen der deutschen Migrations­politik erwarten Sie? Sind die Vorkommnisse in Köln und anderswo ein Menetekel? Auf was müssen sich die Deutschen gefasst machen?

Da müssen Sie die noch im Amt befindliche Bundeskanzlerin und die CDU als Partei fragen, die sich auf dem Karlsruher Parteitag Ende Dezember 2015 in der Migrationsfrage bis zu ihrem eigenen Untergang an die Bundeskanzlerin gekettet hat. Niemand in Deutschland und Europa weiss, was die Bundeskanzlerin bewogen hat, die Migration in dieser Grössenordnung zuzulassen, und die verfassungsmässig in erster Linie gefragten Institutionen wollen es auch nicht wissen. Frau Dr. Merkel hat Deutschland und EU-Europa auf den Kopf gestellt und spaltet beide. Es ist überhaupt nicht erkennbar, dass wir zu einer Politik zurückkehren, die Verantwortung gegenüber dem eigenen Land und dem eigenen Volk kennt und den Menschen in anderen Ländern gerecht wird. Das war nach dem Ende des Kalten Krieges anders, als wir zwischen Syrien und Marokko die Staaten stärker über die KSZE und die Europäische Gemeinschaft an uns binden und leistungsfähiger machen wollten.2 Die USA und auch Israel hatten andere Vorstellungen, und das Ergebnis sehen wir heute.

Was würden Sie Ihren deutschen Mitbürgern in Anbetracht einer explosiven welt­politischen Lage und einer nicht minder explosiven innenpolitischen Situation empfehlen? Kann der Bürger etwas tun, damit es Silberstreifen am Horizont gibt? Oder worauf sollten wir uns einstellen?

Bei den kommenden Landtagswahlen haben es die Bürger in der Hand, in Berlin eine Bundesregierung zu bekommen, die den deutschen Rechts- und Verfassungsstaat nicht vor die Hunde gehen lässt. Man sollte aber auch klar sehen, dass jetzt der Weg Deutschlands in die Agonie beginnen kann. Was das in Deutschland und Europa bedeutet, kann sich jeder ausrechnen, wie sich aus den vorhergehenden Fragen und Antworten ergibt. In der Schweiz wird wieder in jedem Wohnhaus peinlich genau darauf geachtet, dass die Bunker betriebsbereit sind. Was haben wir seit 1990 eigentlich angestellt? Vor die Wahl zwischen Merkel und Deutschland gestellt, sollten die Menschen Deutschland wählen.

Herr Wimmer, vielen Dank für das Interview.    

(Interview Karl Müller)

*    Willy Wimmer, Jahrgang 1943, war von 1976 bis 2009 direkt gewählter Abgeordneter der CDU im Deutschen Bundestag. Von 1988 bis 1992 war er Parlamentarischer Staatssekretär im deutschen Verteidigungsministerium, von 1995 bis 2000 Vizepräsident der Parlamentarischen Versammlung der OSZE. Gemeinsam mit Wolfgang Effenberger hat er 2014 das Buch «Wiederkehr der Hasardeure. Schattenstrategen, Kriegstreiber, stille Profiteure 1914 und heute» veröffentlicht. Willy Wimmers engagierte Analysen und Stellungnahmen für die Rückkehr zum Recht und gegen die Kriegspolitik finden weit über den deutschsprachigen Raum hinaus grosse Aufmerksamkeit.

1    George Friedman, Gründer und Präsident des US-amerikanischen Informationsdienstes Stratfor (Strategic Forecasting, Inc), der vom US-Magazin Barron’s als «Schatten-CIA» bezeichnet wird, hielt am 4. Februar 2015 auf Einladung des Chicago Council on Global Affairs einen Vortrag über die strategischen Ziele der USA und ging dabei auch auf die Politik der USA gegenüber Russ­land und Deutschland ein. Dabei sagte er unter anderem: «Das Hauptinteresse der US-Aussenpolitik während des letzten Jahrhunderts, im Ersten und Zweiten Weltkrieg und im Kalten Krieg waren die Beziehungen zwischen Deutschland und Russland […]. Seit einem Jahrhundert ist es für die Vereinigten Staaten das Hauptziel, die einzigartige Kombination zwischen deutschem Kapital, deutscher Technologie und russischen Rohstoff-Ressourcen, russischer Arbeitskraft zu verhindern.» Die gesamte Rede Friedmans kann man nachhören unter: www.youtube.com/watch?v=QeLu_yyz3tc
2    Seit Beginn der 90er Jahre gab es zum Beispiel Versuche der KSZE, den gesamten Mittelmeerraum in die Überlegungen für einen Raum der Sicherheit und Zusammenarbeit einzubinden und gemeinsam mit den Staaten Nordafrikas und den Mittelmeerländern des Nahen Ostens eine KSZM, eine Konferenz für Sicherheit und Zusammenarbeit im Mittelmeerraum, ins Leben zu rufen. Der Versuch scheiterte aber. (vgl. Jens Bortloff. Die Organisation für Sicherheit und Zusammenarbeit in Europa. Eine völkerrechtliche Bestandsaufnahme, 1996, S. 94 ff. oder Annette Jünemann. Europas Mittelmeerpolitik im regionalen und globalen Wandel: Interessen und Zielkonflikte; in: Zippel, Wulfdiether (Hrsg.). Die Mittelmeerpolitik der EU, 1999, S. 29–64.)

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Neue Sicherheitsstrategie der Russischen Föderation

km. Am 5. Januar 2016 berichtete die deutsche Ausgabe des russischen Internet-Informationsdienstes Russia today (RT) (https://deutsch.rt.com/international/36166-neue-sicherhei...), der Präsident der Russischen Föderation Wladimir Putin habe Ende 2015 die neue Sicherheitsstrategie der Russischen Föderation unterschrieben (veröffentlicht wurde sie am 31.12.2015, bei RT-Deutsch findet man auch den Link zum russischsprachigen Originaldokument).


RT berichtet, es sei eine nationale Priorität für Russland, den Status als eine der weltweit führenden Kräfte zu sichern und zu festigen. Wörtlich wird aus der neuen Strategie zitiert, «die Sicherung des Status der Russischen Föderation als eine der führenden Weltmächte, eine Rolle, welche auf die Aufrechterhaltung der strategischen Stabilität zielt und auf gegenseitige Partnerschaft in einer polyzentrischen Welt», sei auf lange Sicht ein nationales Interesse Russlands.


Russland legt dabei besonderen Wert auf die Stärkung seiner Verteidigungskraft, die Souveränität, die territoriale und staatliche Integrität des Landes, die Stärkung des nationalen Konsenses, die Verbesserung der Lebensqualität, die Entwicklung und den Erhalt der Kultur sowie die Stärkung der Wettbewerbsfähigkeit der Wirtschaft des Landes. In der Lebensmittelversorgung will Russland an Unabhängigkeit gewinnen.


Der Einsatz militärischer Gewalt komme nur dann in Frage, wenn sich alle nicht-militärischen Mittel als wirkungslos erwiesen haben. RT-Deutsch zitiert mit Blick auf die russischen Nuklearwaffen: «Zur strategischen Abschreckung und Prävention von militärischen Konflikten wird die Aufrechterhaltung der nuklearen Abschreckung auf einem ausreichenden Niveau beibehalten […].»


Die neue Sicherheitsstrategie geht davon aus, dass die Gefahr einer weltweiten finanzwirtschaftlichen Krise weiterhin besteht. Mit Blick auf die ­Politik der USA und der EU heisst es erläuternd dazu, der Versuch einzelner Staaten, mit Hilfe wirtschaftlicher Methoden ihre jeweiligen geopolitischen Interessen durchzusetzen, schwäche das internationale Wirtschaftssystem. Die anhaltende Abhängigkeit Russlands vom Export von Rohstoffen sei auch deshalb eine Gefahr für das Land. Dieser Gefahr sei mit einer stärkeren wirtschaftlichen Diversifikation zu begegnen.


Russland will seine Beziehungen zu den GUS-Staaten verbessern. Die Beziehungen zu China sind ein «Schlüsselfaktor bei der Aufrechterhaltung der globalen und regionalen Stabilität».


Mit Blick auf den Westen heisst es hingegen: «Die von der Russischen Föderation betriebene selbständige Innen- und Aussenpolitik ruft bei den USA und ihren Verbündeten, die ihre Dominanz in den Weltangelegenheiten beibehalten wollen, Widerstand hervor. Die von ihnen gestaltete Politik der Eindämmung Russ­lands sieht einen politischen, wirtschaftlichen, militärischen und Informationsdruck vor.»


Ausdrücklich wird nun wieder die Nato als «Gefahr für die nationale Sicherheit» betrachtet; denn die Nato versuche nach wie vor, sich weiter nach Osten, das heisst gegen Russland gerichtet, auszudehnen. Zudem befinde sich auf dem Territorium der Nachbarstaaten Russlands ein Netz biologisch-militärischer Labore, die von den USA betrieben werden. Neben der direkten militärischen Bedrohung werden auch Umsturzversuche mittels sogenannter farbiger Revolutionen als Bedrohung der Sicherheit des Landes betrachtet.
Ein Stück weit ist die neue Sicherheitsstrategie der Russischen Föderation wohl auch eine Reaktion auf die neue Sicherheitsstrategie der USA vom Juni 2015 (www.jcs.mil/Portals/36/Documents/Publications/2015_National_Military_Strategy.pdf). Dort wird Russland als internationaler Outlaw tituliert und an erster Stelle der Staaten genannt, welche die nationale Sicherheit der USA gefährden würden. Wenige Tage später hatte der designierte (und nun amtierende) Generalstabschef der USA, General Joseph F. Dunford, Russland als «existentielle Bedrohung für die Vereinigten Staaten» bezeichnet. Und Seymour M. Hersh kommt in seiner jüngsten Analyse über die US-Politik in Syrien («Military to Military»; www.lrb.co.uk/v38/n01/seymour-m-hersh/military-to-military) zum Ergebnis, dass es in der Führung des Pentagons nun keine Stimmen mehr gebe, die einer aggressiven antirussischen US-Politik noch kritisch gegenüberstehen.


Trotzdem lädt auch die neue Sicherheitsstrategie der Russischen Föderation die USA und ihre Verbündeten zum gemeinsamen Handeln ein. Würden die USA und Russland zum Wohle der Stabilität der Welt zusammenarbeiten, wären sie in der Lage, einige der gravierendsten globalen Probleme zu lösen.

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Helmut Schmidt: «Aus Deutschland ein Einwanderungsland zu machen ist absurd.»

Der kürzlich verstorbene Altbundeskanzler Helmut Schmidt (SPD) bewies im Jahr 1992 im Interview mit der «Frankfurter Rundschau» [vom 12.9.1992] einen Weitblick von – aus heutiger Sicht – geradezu erschreckender Präzision: «Die Vorstellung, dass eine moderne Gesellschaft in der Lage sein müsse, sich als multikulturelle Gesellschaft zu etablieren, mit möglichst vielen kulturellen Gruppen, halte ich für abwegig. Man kann aus Deutschland mit immerhin einer tausendjährigen Geschichte seit Otto I. nicht nachträglich einen Schmelztiegel machen. Weder aus Frankreich, noch aus England, noch aus Deutschland dürfen Sie Einwanderungsländer machen. […] Das ertragen die Gesellschaften nicht. Dann entartet die Gesellschaft.
Die Vorstellung, wie sie etwa Heiner Geissler jahrelang verbreitet hat, dass wir mehrere Kulturen nebeneinander haben könnten, habe ich immer für absurd gehalten. […] Da wir in einer Demokratie leben, müssen wir uns auch ein bisschen, bitte sehr, nach dem richten, was die Gesellschaft will, und nicht nach dem, was sich Professoren ausgedacht haben. Aus Deutschland ein Einwanderungsland zu machen ist absurd. Es kann kommen, dass wir überschwemmt werden.»

Quelle: Vertrauliche Mitteilungen vom 12. Januar 2016, Nr. 4165

 

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Analyse der deutschen Geheimdienste «zur Lage der Nation im Blick auf die heranbrandenden Flüchtlingswellen»

Angela Merkel hat keine «Kreide gefressen». Die Tatsachen haben sie und ihre Partei überrollt und aufgeweckt. Die Silvestervorfälle in Köln sind ein klares Fanal. Aufgeweckt aber hat die deutsche Regierung eine höchst vertrauliche «Schnell»-Analyse der deutschen Geheimdienste «zur Lage der Nation im Blick auf die heranbrandenden Flüchtlingswellen». Das Dokument zeichnet sich auch dadurch aus, dass es unverblümt – und ohne Rücksicht auf innerparteiliche Belange – ein umfassendes realistisches Bild der Ist-Situation und einen «Worst-Case-Ausblick» gibt. Was hier festgehalten ist, zeigt klar die Möglichkeiten, wie unsere europäische kulturelle und soziale Kultur in Kürze und nachhaltig aufgeweicht und dann konsequent zerstört werden könnte. Fanatiker haben uns den Krieg erklärt. Für den IS ist es klar: «Der nächste, entscheidende Kriegsschauplatz wird das gesamte Europa sein.»


Der Bericht zeichnet auf, dass der IS in der Flüchtlingswelle des letzten Jahres 2015 nach Europa bis zu 200 000 potentielle Krieger nach Europa «verbracht» hat. Einschliesslich von 20 000–30 000 Schläfern, die jederzeit eingesetzt werden könnten. Und sie alle lassen sich von ihren erklärten Feinden beherbergen und bewirten. Setzt der Flüchtlingsstrom nach der wetterbedingten Bremse (stürmisches Meer und Kälte in Europa) im Frühjahr wieder auf dem Vorjahresniveau ein, so ist mit einem Zustrom von weiteren 200 000 potentiellen Kriegern zu rechnen. Kroatien ist wie ein offenes Eingangstor, vor Lampedusa betätigt sich die Marine als «Schleusertruppe», statt von militärischen Möglichkeiten Gebrauch zu machen. Und der griechischen Aussengrenze hat die EU den Schutz ihrer eigenen Grenze, bizarrerweise für viele Euro-Milliarden (!), dem Nachbarstaat Türkei übertragen. Das alles ist nicht Meinungsmache von uns, sondern Inhalt der Geheimdienstberichte an die Berliner Regierung. Weltgeschichtlich wohl einmalig, wird entsprechend kommentiert.
Die bisherigen «2015er-Einwanderer» haben das Terrain schon entsprechend vorbereitet, lässt sich zwischen den Zeilen lesen. «Europa ist für uns ein offenes Scheunentor, ein Schlaraffenland par excellence.»


Nach einer weiteren Phase der «Überschwemmung von Europa» soll die zweite Stufe aufgebaut und zur gegebenen Zeit gezündet werden.


Wir zeichnen hier das Worst-Case-Szenario für Sie auf, damit Sie die Bandbreite des Schreckens kennen, das der IS in Europa vom Zaune reisst, durchbomben und durchmorden will. Das Endziel des IS ist klar definiert: Eliminierung von Millionen von «Ungläubigen» und dann schrittweise Errichtung eines islamischen Staates! «Paris und andere Anschlagsorte waren ‹harmlose› Trainingsaufgaben für die Organisatoren», wird nüchtern festgehalten. Mit dem zweiten Flüchtlings­tsunami ist auch die schrittweise Abwanderung der bereits tätigen IS-Armee aus Syrien nach Westeuropa (!) geplant.

Quelle: «Vertraulicher Schweizer Brief», Nr. 1454 vom 12. Januar 2016

mercredi, 20 janvier 2016

Examen de conscience au Levant?

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Examen de conscience au Levant?

Par Peroncel-Hugoz 

Ex: http://lafautearousseau.hautetfort.com

Peroncel-Hugoz ne craint pas d'employer un ton particulièrement mordant pour dire aux sunnites syriens ce qu'il estime être leurs quatre vérités…

A en croire l'ancien ministre gaulliste et académicien (de France et du Maroc), Maurice Druon, proche du roi Hassan II (1961-1999), ce monarque regrettait que les musulmans ne pratiquent guère l' « examen de conscience », c'est-à-dire un bilan régulier de leurs actions, en regardant en face, sans biaiser, leurs réussites et, surtout leurs échecs, voire leurs fautes.

A l'heure où vont sans doute enfin débuter au Machrek (Levant ou Proche-Orient, si vous préférez) de nouvelles négociations en vue de rétablir la paix en Syrie, ce n'est certainement pas en se contentant de répéter, comme des perroquets, « TSB ! », « TSB ! » (« Tout sauf Bachar ! ») que l'on arrivera à amorcer une solution. Revenez de vos illusions M. Fabius ! Sinon vous allez encore manger un de vos chapeaux ! 

S'est-on seulement demandé sérieusement pourquoi les noçaïris ou ansariehs de lointaine obédience chiite  (appelés aussi alaouites depuis le Mandat français sur Damas [1920-1943] mais sans aucun rapport direct avec la dynastie alaouite du Maroc), s'accrochaient tant à la direction de l’État syrien, en la personne de Bachar El Assad ? En un mot, comme en cent parce que cette minorité (environ 10 % des 20 millions de Syriens) redoute d'être marginalisée, persécutée ou éliminée si les sunnites majoritaires (environ 70% de la population) reviennent au pouvoir suprême, comme ce fut le cas jusqu'en 1970, avant le coup d’État d'Hafez El Assad, père de Bachar. 

Et cette crainte des noçairis ou alaouites n'est pas un vain fantasme : durant des siècles et des siècles, cette minorité fut maltraitée, rançonnée, traquée, à l'occasion massacrée, parfois même réduite en esclavage par les maîtres sunnites, au nom de l'orthodoxie religieuse. Les mandataires français soufflèrent à ces minoritaires de s'engager en masse dans la nouvelle armée syrienne pour échapper à la mainmise sunnite. Un orientaliste européen avisé, Raymond O'Zoux, prédit même, en 1931, que « ce petit peuple, souple et intelligent, sera bientôt un des premiers au Levant ». En attendant, ledit « petit peuple » investit à tel point l'armée qu'en 1970, elle prit par la force la tête de l’État, en la personne du général Hafez El Assad. 

Une fois au pouvoir, les alaouites appelèrent en renfort auprès d'eux d'autres minoritaires ayant eu, eux aussi, à pâtir de la majorité sunnite : chrétiens d'Orient, ismaëliens (chiites septimains fidèles de l’agha-khan), druzes (issus lointainement de l'Islam chiite égyptien) auxquels s'agrégèrent ceux des sunnites qui renoncèrent à leur suprématie exclusive et acceptèrent de coopérer avec le nouveau régime. Cet ensemble humain représentant grosso modo un bon tiers des Syriens explique la résistance acharnée depuis 2011 autour d'Assad II, contre des insurgés sunnites armés : à en croire les services secrets occidentaux ces insurgés se répartiraient début 2016 en pas moins de … 163 groupes ou bandes distincts, le principal étant bien sûr Daech !… 

Un examen de conscience survenant enfin, si Dieu veut, chez les sunnites les plus raisonnables*, permettrait peut-être à la communauté syrienne majoritaire de reconnaître enfin les fautes de ses aïeux et de souscrire à un nouveau système politique qui éliminerait, chez les minorités, autant que faire se peut, la peur de la vengeance ; cette peur qui explique le refus des alaouites (et des chrétiens, et des ismaëliens, etc.) de voir partir Assad fils, dictateur certes, comme son père, mais garantissant la survie des ses soutiens (et longtemps une relative prospérité dans ce magnifique pays qu'est Cham, la Syrie). 

Quelle solution alors ? Eh bien, peut-être, tout simplement celle qui permet au voisin, le Liban aux dix-sept croyances, de subsister vaille que vaille malgré la guerre de 1975-1990. La peur des chrétiens (qui représentent 30 % environ de la population libanaise)  a été sinon complètement abolie, du moins maintenue à un niveau supportable pour la société : la Constitution du pays garantit donc que le chef de l’État soit toujours un chrétien (de la variété maronite, c'est-à-dire catholique orientale, majoritaire dans la Chrétienté libanaise). Un chrétien qui néanmoins n'a pas le vrai pouvoir, lequel appartient aux sunnites (gouvernement) et aux chiites (assemblée). Un minoritaire alaouite pourrait sans doute jouer ce rôle en Syrie.  •

* Et il s'en trouve parmi cette élite islamo-syrienne, presque unique dans le monde arabophone, par ses qualités intellectuelles. A côté, la minorité alaouite n'est pas en reste : qu'on se souvienne seulement que le patriarche de la poésie arabe, Adonis (né en 1930, de son vrai nom Ali-Ahmed Saïd-Esber), appartient à cette communauté hétérodoxe dont il ne s'est jamais séparé, même s'il vit maintenant en France après avoir vécu au Liban. Ancien élève du Lycée français de Tartous, Adonis est aussi un des phares de la Francophonie littéraire universelle. 

Lire :

« Les Arabes ou le baptême des larmes » par M. Hayek, Gallimard, Paris.

« Guerres secrètes au Liban » par A. Laurent et A. Basbous, Gallimard.

« Les États du Levant sous Mandat français » (1931), par R. O'Zoux, Larose, Paris. Réédité à notre époque au Liban avec des présentations inédites de Fouad-Ephrem Boustany et de Moussa Prince. 

Peroncel-Hugoz

Repris du journal en ligne marocain le 360 du 08.01.2016