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dimanche, 30 avril 2023

100 jours de colère: les syndicats français menacent le tennis, le cinéma et la Formule 1

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100 jours de colère: les syndicats français menacent le tennis, le cinéma et la Formule 1

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/100-giorni-di-collera-i-sindacati-francesi-minacciano-tennis-cinema-e-formula-1/

100 jours de colère. Les syndicats français réagissent à la déclaration de Macron qui avait parlé de 100 jours d'apaisement. Et la colère des transalpins pourrait sanctionner trois événements prestigieux : le tournoi de tennis de Roland Garros, le Festival de Cannes et le Grand Prix de Formule 1 de Monaco. Avec la menace d'éteindre les lumières et de tout arrêter.

Car il est facile de demander une période d'accalmie, comme le fait le président, après avoir imposé une réforme rejetée par la majorité des Français. Il n'a pas demandé une confrontation préalable avec les forces sociales, avec les corps intermédiaires. Non, il s'en est tranquillement foutu, il a insisté sur la réforme, il a poursuivi son chemin et ce n'est qu'après, quand les jeux étaient faits, qu'il a demandé une discussion. Oui, mais discuter de quoi, si on ne peut pas toucher à la réforme ?

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En échange du remaniement certain, il a proposé de commencer à évaluer les possibilités d'un nouveau modèle de travail. Ce qui, en pratique, ne veut rien dire. La certitude d'une augmentation de l'âge de la retraite en échange d'un discours vague sans aucune certitude. Ce n'est pas vraiment une offre généreuse. Et début mai, nous pourrons voir la reprise de la colère syndicale ou la résignation du peuple français après les luttes des gilets jaunes suivies des luttes contre la réforme.

Avec une curiosité pour les deux camps : l'expression "100 jours" dans une Italie désormais dépourvue de culture historique ne dit rien ou presque. Mais en France, les 100 jours rappellent ceux de Napoléon après son retour de l'île d'Elbe. Et ils ne se sont pas bien terminés...

Gros plan politique sur l’Ariège

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Gros plan politique sur l’Ariège

par Georges FELTIN-TRACOL

Le fait politique aurait dû figurer en gros titre de la presse mondiale et reléguer au second plan toute l’actualité sociale et internationale du moment. Les 26 mars et 2 avril derniers se tenait une élection législative partielle dans la première circonscription de l’Ariège.

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Territoire pyrénéen frontalier de l’Espagne et d’Andorre, l’Ariège est un département de 4890 km² en région Occitanie. Foix (photo - plus de 9500 habitants) en est la préfecture. Au Moyen Âge, la ville fut au cœur du comté éponyme rendu célèbre par l’un de ses comtes, Gaston Fébus (1331 – 1391), seigneur du Béarn et poète franco-occitan renommé. Ses deux sous-préfectures sont Pamiers (près de 16.000 habitants), garnison du 1er régiment de chasseurs parachutistes, et Saint-Girons (plus de 6000  habitants), l’un des chefs-lieux d’arrondissement les moins peuplés de France. Vivant principalement de la poly-activité autour de l’agriculture et du tourisme avec quelques pôles industriels, le département de 154.000 habitants connaît un déclin démographique certain.

Le Conseil constitutionnel a invalidé les résultats de la législative de l’an passé. En 2022, Bénédicte Taurine de La France Insoumise (LFI) avait gagné sur Anne-Sophie Tribout de la majorité présidentielle. Le candidat RN réunissait alors 19,94 %. Au soir du 26 mars 2023, l’abstention s’élève à 60,40 %. La députée sortante mélanchoniste ne rassemble que 6778 voix (31,18 %) au lieu des 10.347 voix. Malgré une petite déperdition en nombre de bulletins, le candidat RN progresse de presque cinq points et atteint 24,78 %. La candidate macroniste subit un sévère échec et se retrouve quatrième. Avec 10,63 %, elle n’obtient que 2323 suffrages à la place des 6237 voix. Se retrouve au second tour Martine Froger, une militante socialiste chevronnée exclue de son parti pour son opposition farouche à la NUPES. Elle réunit 26,41 %, soit 5742 suffrages à la place des 6229 voix neuf mois plus tôt.

La logique instaurée sous la IIIe République pour permettre le succès des forces progressistes et de gauche aurait voulu que Martine Froger se désiste en faveur de Bénédicte Taurine. Or, Martine Froger préfère se maintenir. Elle bénéficie de l’appui d’Anne Hidalgo, de l’ancien président François Hollande, du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, Premier secrétaire délégué du PS, et de Carole Delga, présidente PS du conseil régional Occitanie qui s’imagine déjà au second tour de la présidentielle de 2027 face à… Laurent Wauquiez !

822617.jpgToutes ces personnalités d’une soi-disant « gauche de gouvernement », comprendre « gauche de la compromission permanente avec les grands intérêts financiers privés », refusent que « leur » gauche soit aux ordres d’un Jean-Luc Mélenchon qu’ils méprisent depuis des décennies. Le 2 avril, Martine Froger (photo) gagne le siège avec 60,19 % des voix bien que l’abstention monte à 62,13 %, les votes blancs à 5,80 % et les votes nuls à 4,13 %. Les socialistes anti-NUPES exultent. L’Ariège aura deux députés de gauche anti-Mélanchon. Ils y voient un signe précurseur d’une future remontada contre LFI. Pour sa part, la NUPES dénonce une élection acquise grâce aux électeurs macroniens et de droite. Les deux parties oublient qu’il ne faut pas généraliser ce scrutin partiel hautement médiatisé.

L’Ariège est en effet une terre très ancrée à gauche depuis 1875. Le Parti socialiste et ses alliés divers-gauche remportent les législatives entre 1928 et 2017. En 2012, la 1re circonscription élit son député dès le premier tour ! La permanence et la vigueur du vote de gauche dans ce département rural se comprend sur la longue durée historique. Il y a à l’origine de ce tropisme électoral la « Guerre des Demoiselles ».

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Spécialiste de la survivance templière à travers les âges et de l’énigme de Rennes-le-Château qui allait plus tard donner un fameux plagiat romancé, Da Vinci Code, de Dan Brown, Gérard de Sède (1921 – 2004), naguère militant gauchiste, publie chez Plon en 1982 une belle fresque occitaniste intitulée 700 ans de révoltes occitanes. Il évoque dans ce livre une puissante jacquerie en Ariège qui commence en 1829 – 1830 et qui ne s’achève que vers 1873 – 1874.

En 1827, le Parlement de la Seconde Restauration (1815 – 1830) modifie le Code forestier. Il somme les populations des campagnes de ne plus exercer certains droits (cueillette, chasse, pâturage, prélèvement du bois pour la construction d’habitations) en forêts à partir de 1829. Les espaces forestiers cessent d’ailleurs d’être leurs biens communs et deviennent des ressources charbonnières nécessaires à l’industrie naissante. Ces contraintes légales perturbent un système rural agro-pastoral ancien et fragile basé sur la sylviculture.

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Les paysans ariégeois réagissent violemment. Ils se griment en femmes et bastonnent volontiers gardes-champêtres et gendarmes quand ceux-ci veulent confisquer le bétail. Née dans l’Ouest du département, l’agitation à basse intensité se propage peu à peu dans toute l’Ariège sans trop s’exporter dans les départements pyrénéens voisins. Le relief montagnard et la difficulté de circulation à l’époque empêchent les autorités de sévir réellement ou de pratiquer une féroce répression. En outre, les campagnards nient toute exaction. Ils incriminent plutôt l’action surnaturelle des esprits des forêts, souvent représentés sous les traits de belles demoiselles sauvages, pour expliquer ces longues séries d’incidents…

L’exode rural et l’enclavement de l’Ariège apaisent finalement une population désormais préoccupée par d’autres enjeux et qui trouve dans le vote en faveur des candidats républicains un débouché meilleur que le maquillage de solides gaillards prêts à en découdre…

On peut donc voir dans la « Guerre des Demoiselles », peu connue en France, une très lointaine préfiguration des ZADistes de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique et des éco-combattants à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. On peut aussi dresser une « généalogie » politique activiste qui se perpétue avec les manifestations anti-militaristes du Larzac dans la décennie 1970, les « Bonnets rouges » bretons en 2013, voire les « Gilets jaunes ». Il est surprenant que l’extrême gauche rédactionnelle (style Comité invisible) n’aborde pas cette étonnante révolte populaire et paysanne pyrénéenne.

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La question de l’usage forestier en Ariège sur un demi-siècle a profondément marqué plusieurs générations. Cent cinquante ans plus tard, son passé agité et revendicatif façonne toujours un département réputé pour ses opinions rose – rouge.

GF-T

  • Vigie d’un monde en ébullition », n° 71, mise en ligne le 25 avril 2023 sur Radio Méridien Zéro.

samedi, 29 avril 2023

Pierre Le Vigan - Retraites: travailler plus longtemps pour toucher moins

Café Noir – Un Autre Regard sur le Monde. Émission du vendredi 21 avril 2023 avec Gilbert Dawed & Pierre Le Vigan. Le sommaire et les liens des livres de Le Vigan ci-dessous. Sauver les Retraites ou Sauver le Capital

SOMMAIRE

00:00 Introduction

00:32 Les Enjeux

01:01 Les Paramètres

03:35 Les Régimes Publics

07:05 Le Vrai Objectif de Macron

11:07 La Solution à Long Terme

13:40 Robotisation, Protectionisme, Economie Autocentrée

14:38 Fin

DISPONIBLES CHEZ AVATAR ÉDITIONS

Le Choc Macron – Fin des Libertés et Nouvelles Résistances https://avatareditions.com/livre/le-c...

L’Économie de Proximité – La Solution aux Méfaits de la Mondialisation https://avatareditions.com/livre/leco...

Pour en Finir avec ce Libéralisme qui Fabrique les Crises... https://avatareditions.com/livre/pour...

LES LIVRE DE PIERRE LE VIGAN CHEZ AVATAR ÉDITIONS

Inventaire de la Modernité, Avant Liquidation https://avatareditions.com/livre/inve...

Le Malaise est dans l’Homme https://avatareditions.com/livre/le-m...

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Nicolas Bonnal: le révolte française

Le Coup de Gueule de Nicolas Bonnal, la rubrique de Café Noir du mardi 25 avril 2023. Pour une sélection de livres avec liens de Nicolas & Tetyana Bonnal voir ci-dessous.

LIVRES DE BONNAL CHEZ AVATAR EDITION Internet – La Nouvelle Voie Initiatique https://avatareditions.com/livre/inte...

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Le Salut par Tolkien https://avatareditions.com/livre/le-s...

Louis Ferdinand Céline – La Colère et les Mots https://avatareditions.com/livre/loui...

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Guénon, Bernanos et les Gilets Jaunes https://www.amazon.fr/dp/1090563531

La Comédie Musicale Américaine – Nicolas et Tetyana Bonnal https://www.amazon.fr/dp/B08NWWYBT3

Le Grand Reset et la Guerre du Vaccin https://www.amazon.fr/dp/B099TPX86L

Le Voyageur Éveillé https://www.amazon.fr/dp/2251442235

Les Territoires Protocolaires https://www.amazon.fr/dp/2876230984

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Philip Kindred Dick et le Grand Reset – Tetyana Popova-Bonnal https://www.amazon.fr/dp/B096LPVB1R

Alexandre Pouchkine – Les Contes de Fée (Trad. : Tetyana Popova-Bonnal) https://www.amazon.fr/dp/B084YZT3VX

Taras Chevtchenko – Poèmes choisis (Trad. : Tetyana Popova-Bonnal) https://www.amazon.fr/dp/B0B6XZ21XW

SITE DE NICOLAS BONNAL https://nicolasbonnal.wordpress.com/

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Robert Steuckers parle au CERS (Center for Euro-Russian Studies), Durbuy, 18 mars 2023

Centre d'études euro-russes CERS 18/19-03-2023 Table ronde : "L'opération spéciale et l'évolution du monde" avec le géopoliticien et historien Robert Steuckers. Il y a un an, l'opération spéciale russe en Ukraine a commencé. Depuis lors, le monde géopolitique a radicalement changé. Dans l'ombre du conflit, des glissements de terrain géopolitiques se produisent dans le monde entier. Pourquoi l'opération spéciale ? Pourquoi est-ce si long ? Pourquoi tant de pays quittent-ils la voie occidentale ? Les personnes présentes ont reçu une réponse claire et complète à ces questions. Le samedi 18 mars, la conférence s'est déroulée en langue française. Le dimanche 19 mars en néerlandais.

mercredi, 26 avril 2023

La "substitution ethnique" dans la société fluide

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La "substitution ethnique" dans la société fluide

par Matteo Castagna 

Source : Matteo Castagna & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/la-sostituzione-etnica-nella-societa-fluida

Thomas d'Aquin, au début de ses cours, montrait une pomme à ses étudiants en disant : "Ceci est une pomme. Celui qui n'est pas d'accord peut partir". Le "Doctor Communis" voulait faire comprendre que ce n'est pas la pensée qui détermine l'être, mais que c'est l'être qui détermine la pensée. L'orgueil, en effet, nous fait croire que notre pensée est le fondement de l'être, alors que l'humilité nous conduit à observer et à argumenter l'être des choses. C'est l'être qui détermine la pensée, et non l'inverse. Celui qui n'est pas d'accord peut partir. Kant et Hegel seraient certainement sortis.

Le mondialisme, avec sa monstrueuse société fluide, a sa logique à l'envers, car il voudrait que la pensée détermine l'être. C'est pourquoi on ne peut pas croire ce que l'on veut, ni se croire autre chose que ce qui est établi par la loi naturelle, donc la science, en particulier la biologie. Le pouvoir de la pensée de changer la réalité peut atteindre des sommets effrayants, inhumains ou transhumains. Nous sommes tous plus ou moins victimes de toute une série de pensées négatives qui nous conditionnent et nous limitent. Pour éradiquer ces pensées insatisfaisantes du jardin de l'esprit, il faut d'abord les reconnaître, rester vigilant, puis les remplacer en acquérant les expériences nécessaires pour développer de nouvelles croyances. Selon cette affirmation malsaine, nous pouvons dire que le positivisme a créé le goodisme, qui est nécessaire pour donner une couverture de bonté hypocrite à l'acceptation indiscriminée de l'étranger.

Pendant des jours, le terme "substitution ethnique" a été débattu. Les gauchistes hégéliens, positivistes et fluidistes ont affublé ceux qui l'utilisent du qualificatif habituel de "raciste". La communication publique se fait avec des mots à la mode, des néologismes inventés ad hoc (comme le terme "homophobie") parce que les gens ordinaires s'approprient des concepts courts et efficaces, pas nécessairement justes. Mais de la justice, la pensée qui crée l'être n'a que peu ou pas d'intérêt, car son but est d'arriver progressivement à un monde nouveau, par tous les moyens, comme l'IA (Intelligence Artificielle) où le Marché règne et l'idéologie du Même, c'est-à-dire l'égalité absolue entre les êtres humains, remet toutes les identités à zéro.

Ainsi, alors que l'Encyclopédie Treccani écrit une lapalissade : "l'ethnie est perçue dans l'imaginaire collectif comme un agrégat social homogène, dont les membres partagent une culture, une histoire, une langue, un territoire, une religion, etc. et revendiquent, à ce titre, une identité commune", anthropologues, sociologues et politistes progressistes, partant du fait que l'on pense et, dès lors,que l'on détermine l'être, les membres d'une communauté de destin partageraient un contraste avec d'autres groupes ethniques ou nationaux, plutôt qu'une "substance" commune.

Le constat d'identités différentes pouvant, à terme, conduire à des conflits, souvent dus à l'incompatibilité des coutumes, des préceptes religieux, de la morale et de l'éthique, du rapport à l'argent, est vulgairement taxé d'attitude raciste afin de décrédibiliser auprès du grand public celui qui ose percevoir la réalité des faits. L'inconciliabilité de certains comportements, entre ethnies différentes, est délibérément confondue avec le racisme biologique parce qu'on voudrait éluder ce problème évident et insoluble par l'imposition d'une égalité universelle contre nature.

La "substitution ethnique", sur le Vieux Continent, qui n'a plus d'enfants, principalement parce que le système imposé depuis le milieu du 20ème siècle a créé une société qui empêche la naissance et la croissance de la famille en tant que noyau fondamental de la civilisation, coïncide avec la volonté d'encourager l'immigration en provenance de pays en développement ou en difficulté, afin que, par la force du nombre, les différents groupes ethniques puissent remplacer les groupes actuels, en s'adaptant beaucoup plus facilement à la fluidité économique d'un capitalisme sans règles adapté aux nouveaux esclaves et au nivellement social et politique, dans une religion mondiale unique basée sur les trois principes de la franc-maçonnerie internationale (liberté, égalité, fraternité).

"Par vos lois démocratiques, nous vous envahirons, et par nos lois religieuses, nous vous dominerons", telle est la phrase bien connue rapportée par Bernardini, évêque d'Izmir (Turquie), à propos d'un exposant de la religion islamique, le 13 octobre 1999, lors d'une rencontre interreligieuse. L'histoire nous enseigne que les minorités résolues parviennent toujours à s'imposer aux majorités réticentes et silencieuses, comme le voudraient les mondialistes.

Actuellement, les crétins, à qui l'on fait croire qu'ils sont bons, sont plus nombreux que leurs bourreaux. Les phénomènes du Forum Economique Mondial nous disent qu'en 2030 "vous ne posséderez rien et serez heureux", parce qu'ils auraient créé la nouvelle réalité: "...Tout a été transformé en divertissement et les gens ne veulent plus se préoccuper des problèmes difficiles".  Que les soi-disant "problèmes difficiles" soient ou non ceux qui ont toujours été les plus importants dans la vie des gens n'a pas d'importance. Ils ne sont plus notre affaire. Pour tout organiser et gérer, il y a les experts, les techniciens, les scientifiques (les virologues), les PDG, les grands financiers, les grands médias, les moralisateurs... ce sont eux qui s'occupent de tout pour nous, les autruches, qui nous sommes mis la tête dans le sable, en échange d'un i-phone. L'idiot de Fedor Dostoïevski ou l'imbécile de Pino Aprile sont parfaitement à l'aise, au détriment de l'homme de la Tradition, qui s'avère être celui de trop.

Les terroristes du climat se heurtent à l'iceberg du lithium

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Les terroristes du climat se heurtent à l'iceberg du lithium

Le mouvement écologiste autrefois titanesque est mort - écrasé par l'iceberg climatique. Le monde est passé d'un air et d'une eau propres à une énergie "propre" qui ne l'est pas du tout. Le dossier spécial de COMPACT "Les terroristes du climat" explique comment pensent les éco-extrémistes et qui les paie. En savoir plus ici: https://www.compact-shop.de/shop/compact-spezial/compact-spezial-37-klima-terroristen/.

par Duggan Flanakin

Source: https://www.compact-online.de/klima-terroristen-kollidieren-mit-lithium-eisberg/?mc_cid=6f28fff487&mc_eid=128c71e308

Les véritables problèmes environnementaux liés aux énergies renouvelables - dommages causés par les éoliennes aux baleines et aux pygargues à tête blanche menacés, utilisation et pollution de l'eau, déchets toxiques issus de l'extraction du lithium et du cobalt - ne font même pas partie du débat.

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Les croisés du climat en mode attaque

Le malheureux voyage du Titanic s'est achevé lorsqu'il a heurté un énorme iceberg immergé à 90% sous la surface de l'eau. La poussée mondiale en faveur des véhicules électriques, qui n'a pas de plus grandes pom-pom girls que le président américain Joe Biden et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, est comme un iceberg mortel avec de sales petits secrets cachés par des médias complaisants bien en dessous de la surface.

Pas plus tard que cette semaine, Biden a intensifié sa croisade pour forcer les Américains à acheter des véhicules électriques équipés de batteries au lithium, pour lesquels des normes d'émission de CO₂ sont proposées. Et ce, même si la grande majorité des gens préfèrent encore aujourd'hui les moteurs à combustion interne, sur lesquels ils comptent depuis plus d'un siècle.

Les croisés ont fait du dioxyde de carbone, qui favorise la croissance des plantes et peut être utilisé pour produire des e-carburants synthétiques, un monstre qu'il faut éradiquer. Cette position hypocrite est partagée par ceux qui veulent éliminer de nombreuses unités de carbone (humains) pour "sauver la planète".

Extraction sale du lithium

La proposition de Biden évite de se demander si le compromis entre la concentration supposée plus faible de dioxyde de carbone et la pollution accrue de l'air et de l'eau en vaut la peine. Jusqu'à présent, les effets négatifs de la pollution se sont concentrés dans les pays (y compris le Chili, l'Argentine et l'Australie) où les personnes les plus touchées ne peuvent pas voter aux élections américaines.

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Le monde sait désormais que l'exploitation du lithium n'est pas belle à voir. Même l'industrie du lithium admet que "l'extraction et l'exploitation des ressources en lithium produisent des polluants et ont un impact important sur l'environnement". De plus, "les conditions d'extraction du lithium ne sont pas bonnes". Par conséquent, "l'extraction du minerai de lithium est devenue un problème majeur".

Paul Homewood explique ainsi :

    "Le processus épuise les nappes phréatiques et laisse derrière lui des eaux usées toxiques qui contaminent les champs et nuisent à la faune".

De plus, l'extraction du lithium libère 15.000 kilos d'émissions de dioxyde de carbone pour chaque tonne de lithium extraite.

Une consommation d'eau gigantesque

L'extraction du lithium consiste à forer dans des salines pour pomper une saumure salée riche en minéraux qui est ensuite stockée dans des bassins d'évaporation. Le processus dure des mois et consomme environ 2 millions de litres d'eau par tonne de lithium. L'extraction du lithium fait donc baisser le niveau des nappes phréatiques, pollue les aquifères proches et réduit l'eau potable disponible localement.

L'Institute for Energy Research a rapporté que les habitants du Salar de Hombre Muerto, en Argentine, estiment que l'extraction du lithium a contaminé des ruisseaux utilisés pour l'eau potable et l'irrigation des cultures. Au Chili, des montagnes de sel jeté et des canaux remplis d'eau contaminée marquent le paysage. L'expert chilien en batteries au lithium Guillermo Gonzalez déplore :

    "Ce n'est pas une solution verte - ce n'est pas une solution du tout".

Contrairement à toutes les prédictions, vous n'entendrez pas parler de ces préoccupations dans les articles d'aujourd'hui qui vantent la "révolution du lithium". Tout comme l'EPA ignore les préoccupations concernant le lien probable entre les éoliennes offshore et la mort des baleines, l'EPA de Biden ignore les effets négatifs de l'extraction du lithium dans sa volonté maniaque de forcer les Américains à utiliser des véhicules électriques ou à ne pas en utiliser du tout.

Au diable l'environnement !

Favorisé (ou soudoyé ?) par des subventions massives dans le cadre du mal nommé Inflation Reduction Act, General Motors a annoncé qu'il allait investir 650 millions de dollars pour acquérir les droits exclusifs sur les premières extractions de la mine de Lithium America à Thacker Pass, Nevada.

Presque immédiatement après, le juge du tribunal de district américain Miranda Du a décidé que le Bureau of Land Management avait dûment accordé l'autorisation d'exploitation de la mine, ouvrant ainsi la voie à la fourniture par l'entreprise de suffisamment de lithium pour alimenter un million de batteries de véhicules électriques par an à partir de 2027.

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Le lithium se trouve dans les batteries des téléphones portables, des ordinateurs portables et des voitures électriques.

Un mois plus tôt, le ministère de l'énergie avait annoncé son intention de prêter 700 millions de dollars à la société australienne Ioneer Ltd pour un projet minier de lithium plus petit, Rhyolite Ridge, également dans le Nevada. Ce projet a été freiné par des partisans (mal inspirés ?) de la protection du sarrasin de Tiehm (photo), une fleur sauvage menacée, mais le triomphe du climat sur l'environnement en fait une affaire probablement conclue.

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Le revirement de Biden

Le DOE a déclaré que le prêt montrait l'engagement du gouvernement à renforcer la chaîne d'approvisionnement nationale en batteries, à électrifier le secteur des transports et à réduire la dépendance aux combustibles fossiles et aux fournisseurs étrangers de matières premières. Un porte-parole du Center for Biological Diversity a qualifié l'engagement de prêt d'"effort assez transparent ... pour créer une dynamique politique pour le projet".

La seule autre mine de lithium aux États-Unis, Silver Peak (également dans le Nevada), est détenue par Albermarle, peut-être le plus grand producteur de lithium au monde. Albemarle a annoncé des plans pour doubler la production de la mine. La société a également reçu une subvention du DOE de 150 millions de dollars dans le cadre de la loi Bipartisan Infrastructure pour financer la construction d'une nouvelle usine de concentration de lithium à l'échelle commerciale en Caroline du Nord.

L'initiative de l'administration Biden d'activer les mines de Thacker Pass et de Rhyolite Ridge et d'injecter de l'argent dans l'exploitation d'Albemarle représente un net revirement par rapport à la politique précédente de Biden, qui a fait échouer les projets miniers en Alaska, au Minnesota et au Colorado - et par rapport à la politique anti-minière menée par le Parti démocrate depuis de nombreuses années. Personne ne se demande d'où vient l'eau nécessaire à ces projets miniers massifs dans l'Ouest américain frappé par la sécheresse.

La campagne du Canada pour le lithium

Le "petit frère du Nord" du président Biden, le Premier ministre Trudeau, célèbre la relance de l'exploitation minière du lithium. Là-bas, l'extraction de pétrole et de gaz est depuis longtemps diabolisée comme étant catastrophique pour l'environnement, mais l'extraction de pétrole in situ ne laisse qu'une empreinte minuscule et nettoie les sols, et les mines de pétrole à ciel ouvert doivent remettre les zones concernées dans leur état d'origine après avoir nettoyé les sols du pétrole polluant.

Si l'exploitation pétrolière est loin d'être écologique, il en va de même pour l'exploitation du lithium. Pourtant, partout au Canada, les nouvelles mines de lithium sont présentées comme la vague du futur et la contribution du Canada pour sauver la planète d'un réchauffement climatique (que la plupart des Canadiens célébreraient probablement).

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En 2020, le gouvernement de la Saskatchewan a annoncé avec joie un nouveau projet conjoint de lithium entre Prairie Lithium Corp et LIEP Energy Ltd. Le communiqué de presse, qui n'abordait même pas la question de la pollution, indiquait que le projet pourrait rapporter des redevances transférables d'une valeur de 25% des coûts d'investissement et d'exploitation éligibles.

Une campagne contre le peuple

En juillet dernier, Northern Miner a publié un rapport enthousiaste sur l'avenir de l'exploitation minière du lithium au Canada, promettant notamment d'investir dans des techniques d'extraction de saumure de pétrole en Alberta et dans une industrie de batteries et de véhicules électriques en forte croissance au Québec et en Ontario.

Le rapport citait l'environnement réglementaire "plus attrayant" du Canada, soulignait que les délais d'approbation des mines au Canada étaient beaucoup plus courts qu'aux États-Unis et que le gouvernement avait proposé 3,8 milliards de dollars canadiens pour soutenir le secteur minier. La gestion de l'eau et des déchets n'a pas été mentionnée.

En novembre dernier, CBC News annonçait que le démarrage de la production de la mine de concentré de lithium de La Corne au Québec ferait de cette entreprise le leader canadien du secteur du lithium. Et ce, malgré les appels discrets des groupes environnementaux et de la Première Nation de Long Point , selon lesquels les projets de lithium menacent la qualité de l'eau et le mode de vie de la tribu Anishinabeg.

Plus tôt ce mois-ci, la société Canadian North Resources Inc (CNRI) a annoncé son intention de rechercher des minéraux de lithium sur sa propriété du lac Ferguson en Colombie-Britannique jusqu'en 2023. CNRI affirme avoir découvert d'importants minéraux de pegmatite granitique sur la propriété et affirme que la géologie régionale et l'environnement tectonique sont favorables à la minéralisation du lithium.

Il y a seulement deux ans, lorsque Imperial Metals a demandé au gouvernement de la Colombie-Britannique un permis d'exploration pour des forages aurifères dans la région des sources de la rivière Skagit, une coalition internationale de plus de 200 groupes autochtones, entreprises et défenseurs de l'environnement a annoncé son opposition et fait la une des journaux du monde entier.

Tout comme les icebergs fondent, il est fort probable que le boom du lithium se heurte à des problèmes avec une population malheureuse d'être contrainte d'accepter un avenir qui réduit sa liberté, son portefeuille et sa joie de vivre. Mais d'ici là, les dommages environnementaux non exprimés sur la terre, l'eau, les personnes, les animaux et les plantes auront probablement aussi ruiné l'économie, qui ne sera plus en mesure de payer pour sa restauration.

Cet article est paru sur eike-climat-énergie.eu.

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Les délices de l'environnementalisme capitaliste

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Les délices de l'environnementalisme capitaliste

par Andrea Zhok

Source: https://www.ideeazione.com/i-piaceri-dellambientalismo-capitalista/

Depuis longtemps, il est impossible d'échapper à la publicité la plus intrusive sur l'agréable tronçon de la capitale ambrosienne qui mène à la gare. La forme la plus intrusive est de loin les écrans omniprésents qui lâchent leurs bombes publicitaires 24 heures sur 24, parfois sous une forme directe, parfois déguisée en "information".

L'intrus harcelant qui apparaissait sur les écrans aujourd'hui était une archistar bien connu qui vantait, avec le sérieux professionnel qui caractérise cette classe, le caractère indispensable de la "durabilité" aujourd'hui. La "durabilité" est aujourd'hui, selon elle, un devoir moral auquel personne ne peut se soustraire. À l'arrière-plan du lieu de l'entretien, on pouvait voir la belle arcade de la Statale di Milano, qui, comme chaque année, pendant le Salone del Mobile, est envahie par des installations polychromes et impressionnantes. Ceux qui ont la chance de se promener dans les espaces universitaires, de plus en plus réfractaires aux futilités du savoir, peuvent admirer chaque année une grande variété d'installations, dont certaines sont objectivement spectaculaires. Le thème de cette année, et d'ailleurs de presque toutes les éditions récentes, est l'ENVIRONNEMENT. Sur une pile colossale de conteneurs créatifs, plantés à côté de bas-reliefs centenaires, les mots "Save the Planet" (Sauvez la planète) se distinguent cette année.

Le site web du Fuori Salone 2023 indique, et nous n'avons aucune raison de ne pas le croire, que Milan est animée ces jours-ci par pas moins de 946 événements dans différents quartiers de la ville. Chacun de ces événements est préparé par des semaines de travail manifeste (souvent de véritables chantiers) et des mois de travail sur le projet.

Comme chacun peut le constater, chaque année, ces événements sont précédés d'une quinzaine de jours de travail consacrés à la construction de ces installations créatives, suivis, à la fin de l'événement, d'une bonne semaine de destruction de ces mêmes installations, qui sont ensuite destinées à la décharge.

Voilà. Permettez-moi maintenant cette réflexion discrète.

Lorsque nous parlons de "durabilité", si nous nous sommes demandé ce que ce mot signifie, nous devrions savoir que nous parlons d'une question exquisément LIMITÉE. Plus précisément, toutes les activités que nous menons sont, bien entendu, productrices d'entropie sous diverses formes. Nous consommons des ressources et produisons du désordre, des déchets, de la pollution, des sous-produits. La planète que nous sommes  appelés à sauver en choeur est un système en équilibre qui a heureusement certaines capacités à métaboliser les déchets et à reconstituer ses ressources (essentiellement grâce à l'apport du rayonnement solaire). Mais ce que nous savons au moins depuis les études d'Herman Daly dans les années 1970, c'est qu'un système à croissance infinie comme celui de l'économie contemporaine est sur une trajectoire de collision fatale avec des systèmes finis en équilibre comme les écosystèmes (et les organismes individuels qui les composent). D'où le problème de la durabilité environnementale.

Ce problème ne peut être contourné d'aucune manière. Le terme "durabilité" signifie et ne peut signifier qu'une seule chose, à savoir l'acceptation de limites. Pas des limites au développement social et culturel, mais certainement des limites à la croissance de la consommation et de la production de déchets. La question du "réchauffement climatique", pour ceux qui y tiennent, n'est qu'une des implications possibles de cette contradiction structurelle, mais tous les problèmes nombreux et avérés (et, contrairement au "réchauffement climatique", passés sous silence) de déséquilibre environnemental dans le monde contemporain dépendent de ce même mécanisme.

C'est bien. Revenons un instant à notre archistar et à ses propos sur l'impératif de durabilité. Si nous parlons de durabilité, nous parlons, comme nous l'avons dit, de limites. La question centrale, la seule dont nous devrions sérieusement nous préoccuper, est la suivante : quelles limites ?

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Au nom d'une lecture totalement unilatérale de l'environnementalisme, on ne cesse aujourd'hui d'expliquer aux plébéiens qu'il faut réduire la consommation, fermer les radiateurs, éteindre les lumières, mettre à la casse la vieille voiture pour acheter (avec un bonus !) des voitures électriques quatre fois plus chères, manger de la viande synthétique et des farines d'insectes, cesser les barbecues, doter la maison familiale de certificats d'énergie, etc. Et simultanément, de manière à peine déguisée, nous sommes entourés des pressions morales les plus diverses visant à cesser de nous reproduire, à accueillir avec le sourire toute compression salariale, et enfin à quitter cette vallée de larmes anticipativement. Le message de base dont nous sommes bombardés est le suivant : "Vous êtes un vivant pernicieux, honte à vous, essayez de produire beaucoup, de consommer peu et de mourir vite".

Et d'autre part ce que l'on ne ferait pas pour sauver la planète.

Bref, notre chère archistar, du haut de sa conscience supérieure du bien suprême de la planète nous explique, avec une pointe de mépris, qu'il faut arrêter de faire la fête, comme nous l'avons manifestement fait sans discontinuer jusqu'à présent, parce que, bon sang, nous avons vécu au-dessus de nos moyens et qu'il est temps d'y mettre un terme. Donc, si je comprends bien, elle essaie de nous expliquer que des choses comme ce potlatch monstrueux qu'elle a utilisé pour divertir des publics du monde entier relèvent de la "durabilité" (c'est d'ailleurs écrit dessus). Cette foire de l'éphémère, ces publicités colossales destinées à la casse dans une semaine sont le visage progressiste de la "durabilité", et c'est vous qui ne comprenez pas.

Ce grand feu de joie cyclique fait pour la plus grande gloire des ventes n'est bien sûr pas le privilège des pauvres fabricants de meubles. Imaginez un peu. Ce bûcher est en compagnie constante d'un essaim mondial de bûchers sacrificiels aux mêmes fins publicitaires, diffusés de force sur des millions d'écrans dans des lieux publics. Et comme la publicité est une marchandise de position, qui dépend de sa relation avec les concurrents, il n'y a pas de limite au nombre de ressources mises en œuvre pour inciter les consommateurs à consommer (mais une consommation vertueuse, écologique et durable !).

Et qu'est-ce que la consommation verte ? Eh bien, comme on le sait, depuis des années, le seul secteur qui continue à avoir une consommation (et des revenus) en hausse est celui du luxe. Ce dernier est, bien entendu, à la pointe de la technologie, et donc vert, très vert, pas comme cette saloperie de barbecue du dimanche, pas comme ce putain de tacot qu'on vous a garanti il y a dix ans comme étant respectueux de l'environnement ?

Car, au cas où vous ne l'auriez pas réalisé, brûler 20 % des ressources industrielles mondiales pour du flou chromatique, du battage créatif, des balivernes mercantiles afin d'obtenir une part du marché, c'est cela l'"écologie". Acheter le troisième yacht ou la dixième Ferrari est écologique et sent bon l'haleine fraîche. Brûler 130 milliards de dépenses militaires pour le compte de tiers est également écologique.

Il suffit d'arrêter de boire, de manger, de se reproduire, de se casser les couilles sur le TC et de produire des flatulences (qui sont des gaz à effet de serre).

Alors, nous nous entendrons et la planète sera sauvée.

Idee & Azione

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mardi, 25 avril 2023

Les projets de double connectivité de l'Inde en Eurasie pourraient accélérer la dédollarisation

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Les projets de double connectivité de l'Inde en Eurasie pourraient accélérer la dédollarisation

par Andrew Korybko

Source: https://www.ideeazione.com/i-progetti-di-doppia-connettivita-dellindia-in-eurasia-possono-accelerare-la-de-dollarizzazione/

La semaine dernière, plusieurs événements d'une grande importance pour la connectivité eurasienne ont échappé à la plupart des observateurs. Une délégation russe conduite par le vice-premier ministre Denis Manturov a conclu sa visite à Delhi, au cours de laquelle elle a exploré les possibilités de quintupler les exportations de l'Inde, un objectif précédemment déclaré par cette dernière. Cette visite a été suivie d'un protocole d'accord sur le transit et la coopération commerciale conclu à Moscou entre la Russie et l'Iran.

À la fin de la semaine, les compagnies ferroviaires de Russie, du Kazakhstan et du Turkménistan se sont mises d'accord sur leur propre mémorandum "pour mettre en place des tarifs compétitifs et un transport "sans rupture" des marchandises de [leurs pays] vers l'Iran, l'Inde et les pays du Moyen-Orient et de la région Asie-Pacifique". Le PDG du Fonds iranien de développement des transports a ensuite annoncé la possibilité d'investissements russes et indiens dans les infrastructures du pays.

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Enfin, dimanche, le ministre indien des ports, de la navigation et des voies navigables, Sarbananda Sonowal, a inauguré à Chennai une série de projets qui, selon lui, renforceront le corridor maritime Vladivostok-Chennai (VCMC) avec la Russie. Ce développement s'ajoute aux précédents de la semaine dernière concernant les progrès sur le corridor de transport nord-sud (NSTC) entre la Russie, l'Iran, l'Asie centrale et, au moins officiellement, l'Azerbaïdjan également (à condition que les tensions régionales n'empêchent pas Bakou de jouer un rôle à l'avenir).

Ensemble, le NSTC et le VCMC représentent les deux projets de connectivité eurasienne non chinois les plus importants, qui visent à promouvoir l'intégration Sud-Sud afin d'éviter à titre préventif le scénario d'une dépendance potentiellement disproportionnée à l'égard de la République populaire. Toutes les parties entretiennent des liens commerciaux étroits avec Pékin, mais aucune d'entre elles ne souhaite que son rôle croissant dans les affaires économiques mondiales remplace celui, en déclin, de Washington. Ils souhaitent plutôt qu'il leur ouvre de nouvelles perspectives.

Les projets de double connectivité de l'Inde, qui intégreront le cœur de l'Eurasie par le biais du NSTC et feront de même avec le Rimland eurasien par le biais du VCMC (en gardant à l'esprit que le transit se fera par le biais de la puissance commerciale de l'ANASE), offrent une occasion unique d'accélérer les processus de multipolarité financière. Favoriser l'utilisation des monnaies nationales dans les échanges commerciaux par ces voies, au lieu de monnaies tierces telles que le dollar ou le yuan, peut jeter les bases d'une croissance exponentielle du commerce bilatéral au fil du temps.

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L'Inde est actuellement la cinquième économie mondiale et est en passe de devenir la troisième d'ici la fin de la décennie, ce qui cadre parfaitement avec son rôle attendu de leader informel du Sud dans la trifurcation des relations internationales qui s'annonce. Sur le plan financier, l'internationalisation attendue de la roupie peut être facilitée en encourageant ses partenaires du NSTC-VCMC à utiliser le nouveau modèle de dédollarisation qu'il a lancé avec le Bangladesh la semaine dernière.

Comme le résume l'analyse hyperliée ci-dessus, "toutes les exportations du partenaire le plus petit dans un duo d'Etats donné seront dédollarisées, tandis que le partenaire le plus grand les compensera par ses propres exportations". Cette politique pragmatique garantit qu'il y a suffisamment de monnaie nationale en circulation pour répondre à leurs besoins minimaux en matière de commerce bilatéral, tout en maintenant une quantité confortable de dollars en circulation pour faciliter leurs échanges avec d'autres pays qui se sentent encore à l'aise avec le billet vert".

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L'accélération susmentionnée des processus de multipolarité financière serait multipliée si ce modèle était utilisé par les partenaires du NSTC-VCMC de l'Inde au sein de l'ANASE, de l'Azerbaïdjan, des républiques d'Asie centrale (RCA), de l'Iran et de la Russie, sans parler de l'adhésion de la République de Corée (ROK) et du Japon. Ces deux pays peuvent rester réticents à commercer avec la Russie en raison des pressions exercées par leur protecteur américain, mais ils peuvent toujours dédollariser leur commerce avec l'Inde en exploitant la vision VCMC de cette dernière.

En ce qui concerne l'avenir, il y a de nombreuses raisons d'être optimiste quant à la dédollarisation du commerce en Asie, grâce au rôle intégral que l'Inde est prête à jouer à cet égard par l'intermédiaire du NSTC-VCMC. Bien sûr, il faudra beaucoup de temps avant que des progrès tangibles ne soient réalisés, mais les bases de ces progrès sont là pour tous, grâce aux développements de la semaine dernière. Les observateurs seraient donc bien inspirés de suivre cette tendance, qui fait partie des plus importantes tendances financières qui se développent aujourd'hui, même si c'est de manière graduelle.

Publié en partenariat sur One World - Korybko Substack

 

L'Inde introduit un modèle unique de dédollarisation

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L'Inde introduit un modèle unique de dédollarisation

par Andrew Korybko

Source: https://www.ideeazione.com/lindia-sta-introducendo-un-modello-unico-di-de-dollarizzazione/

L'Inde et le Bangladesh ont convenu de dédollariser partiellement leurs échanges commerciaux selon un modèle unique qui pourrait devenir la norme mondiale dans un avenir proche. La totalité des 2 milliards de dollars d'exportations du Bangladesh vers l'Inde sera dédollarisée, tandis que l'Inde fera de même en dédollarisant un niveau équivalent de ses exportations vers le Bangladesh, d'une valeur d'environ 13,69 milliards de dollars. En d'autres termes, toutes les exportations du plus petit partenaire dans un duo d'Etats donné seront dédollarisées, tandis que le plus grand partenaire fera de même avec ses propres exportations.

Cette politique pragmatique garantit la circulation d'une quantité suffisante de monnaie nationale pour répondre aux besoins minimaux du commerce bilatéral, tout en conservant une quantité de dollars en circulation pour faciliter les échanges avec d'autres pays qui se sentent encore à l'aise avec le billet vert. C'est tellement simple que n'importe quel pays pourrait facilement imiter le modèle de ces deux pays, s'il en avait la volonté politique, ce qui est le cas d'un nombre croissant d'entre eux, après que les États-Unis ont utilisé le dollar comme arme contre la Russie l'année dernière.

À l'insu de la plupart des observateurs qui se concentrent exclusivement sur le rôle du yuan dans les processus de dédollarisation, la politique de commerce extérieur récemment dévoilée par l'Inde vise officiellement à internationaliser la roupie, une monnaie très prometteuse pour le rôle du pays en tant que cinquième économie mondiale. Ce n'est pas un hasard si l'Inde a choisi d'introduire son modèle unique de dédollarisation dans la région, car elle espère répandre l'utilisation de la roupie en Asie du Sud avant de le faire dans le reste du Sud mondial.

Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la volonté de l'Inde de stimuler le commerce intra-régional, parallèlement à son ascension en tant que grande puissance d'importance mondiale. La Banque mondiale estime que ce chiffre n'est que de 23 milliards de dollars, soit un maigre 5 % comparé aux 25 % de l'ANASE. Si l'on se réfère aux statistiques citées précédemment, selon lesquelles le niveau du commerce bilatéral entre l'Inde et le Bangladesh est légèrement inférieur à 16 milliards de dollars au total (bien que d'autres sources affirment qu'il est supérieur à 18 milliards de dollars), cela signifie qu'au moins deux tiers du commerce intrarégional de l'Asie du Sud n'impliquent que ces deux pays.

Il est donc tout à fait logique que l'Inde dévoile d'abord son modèle unique de dédollarisation avec le Bangladesh, afin de le perfectionner avant d'étendre cette approche à l'ensemble de l'Asie du Sud et au-delà. D'autres pays feraient bien d'envisager de suivre l'exemple de l'Inde en dédollarisant partiellement leurs échanges avec leur partenaire régional le plus proche. Ce modèle pragmatique mérite d'être employé par le plus grand nombre de pays possible, car c'est lui qui a le plus de chances d'accélérer la multipolarité financière.

Publié en partenariat avec One World - Korybko Substack

A gauche les musulmans, à droite le reste des immigrés

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A gauche les musulmans, à droite le reste des immigrés

Enric Ravello Barber

Source: https://euro-sinergias.blogspot.com/2023/04/con-la-izquierda-los-musulmanes-con-la.html

Le 31 mars, la communauté islamique de Valence a célébré le Ramadan sur la place principale de la ville. Elle l'a fait en compagnie et avec la complicité du maire, Joan Ribó. Le 9 octobre 1238 est la date de l'entrée de Jaume Ier dans la capitale valencienne, ville qu'il a reconquise. Des siècles plus tard, les descendants des expulsés ont fait étalage de leur présence et sont montés en puissance avec l'implication, toute de soumission, de la plus haute autorité municipale, qui a déclaré avec une fierté incompréhensible : "Nous sommes la première ville européenne à célébrer un itfar".

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Cette profanation coïncide avec la présentation par l'ERC - l'un des partis les plus islamo-soumis d'Europe - de candidats musulmans sur ses listes municipales pour lesquelles il fera campagne en arabe - et dans n'importe quelle langue extra-européenne qui sera nécessaire pour assurer la plus grande gloire de l'auto-humiliation et de la haine de soi, la marque de fabrique de cette formation politique détestable. Elles coïncident également avec la nomination à la tête du SNP (Scottish Nationalist Party, ils ont le culot de garder le nom) de Humza Yousaf, un musulman d'origine pakistanaise qui sort habituellement vêtu d'un kilt, qu'il a forcément usurpé, et qui a déclaré qu'"il y a trop de Blancs en Écosse".

Depuis les années 1970, la gauche est la porte d'entrée de l'invasion islamique en Europe. Elle le démontre chaque jour avec plus de force et d'insistance.

Non seulement la droite n'est pas une alternative, mais elle est le complément nécessaire à la stratégie mondialiste de remplacement démographique de la population européenne. La droite, comme toujours, triche pour cacher sa lâcheté et réduit le problème de l'immigration à l'islamisation et se fait le chantre de toutes les autres immigrations en provenance de n'importe quel endroit de la planète, pourvu qu'elles ne soient pas islamiques. Comme si les millions d'Indiens, de Noirs, de Zambiens ou d'Hindous n'étaient pas également des immigrés.

La droite espagnole a pleinement assumé le rôle de joueur de flûte de l'immigration amérindienne et caribéenne. Elle se bat férocement entre ses factions pour obtenir ces votes et devenir le principal "parti sudaca d'Espagne" (ndt: le terme "sudaca" désigne, sur un ton péjoratif, les Sud-Américains).  Coïncidant avec ce qui précède, le PP de Madrid a organisé un événement préélectoral au cours duquel les hauts responsables du parti à Madrid ont dansé au rythme d'un groupe de Reagetton, et l'ineffable Isabel Ayuso - la muse des imbéciles - a été photographiée avec la dame "pasteur" évangélique colombienne Yadira Maestra (photo, ci-dessous) "gagné à la cause du PP", selon ses propres termes.

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Pendant ce temps, la candidate au poste de maire de Madrid, Villacís (photo, ci-dessous), s'est déguisée en rappeuse - casquette comprise - et s'est entourée d'un public mêlant les costumes folkloriques des Caraïbes au look des "maras" d'Amérique centrale, afin de "capter le vote dominicain". 

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De son côté, VOX, qui s'est prononcé à plusieurs reprises en faveur de l'immigration sud-américaine pour "repeupler" l'intérieur de l'Espagne et faire face à la dénatalité, a tenu une réunion à Barcelone avec des représentants des communautés sud-américaines (photo, ci-dessous) au cours de laquelle la représentation du parti a plaidé pour une "immigration contrôlée", c'est-à-dire pour la poursuite de l'accélération du processus de substitution démographique.

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A noter que le Parti conservateur britannique a le douteux honneur d'être le premier à avoir placé un non-blanc comme Premier ministre du Royaume-Uni, l'hindou Rishi Sunak, tandis que le Parti travailliste a le non moins douteux honneur d'avoir placé le premier non-blanc comme maire de Londres, Sadiq Khan.

Droite et gauche : deux discours complémentaires pour assurer la mort démographique de l'Europe.

lundi, 24 avril 2023

Histoire de notre involution politique et militante

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Histoire de notre involution politique et militante

par Andrea Zhok

Source : Andrea Zhok & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/storia-di-una-involuzione

L'autre jour, je me demandais comment il était possible que la capacité opérationnelle d'une opposition politique se soit éteinte et doive maintenant être reconstruite essentiellement à partir de zéro.

Si l'on admet qu'il s'agit du principal problème des nombreux problèmes d'aujourd'hui et que, comme pour tout processus historique, les causes sont multiples, je voudrais m'arrêter brièvement sur l'une d'entre elles, de nature spécifiquement culturelle.

L'ère de la démocratie et de l'opposition politique par le bas a finalement été une période circonscrite dans le temps qui a commencé vers le milieu du 19ème siècle et dans laquelle la leçon marxienne a joué un rôle fondamental.

Plus précisément, la leçon marxienne a été fondamentale pour comprendre et faire comprendre comment, dans le monde moderne, chaque changement de coutume et d'opinion, qui par suite devient hégémonique, a toujours une racine primaire dans la "structure", c'est-à-dire dans la sphère de la production économique et de la gestion du pouvoir qui y est liée.

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Si la description de ce qui se passe ne tient pas compte de cette racine structurelle, si l'on ne comprend pas comment le problème traité doit être mis en relation avec les mécanismes (qui coïncident souvent) de distribution de l'économie et du pouvoir, on finit par perdre de vue la seule sphère où les leviers causalement décisifs peuvent être actionnés.

Une fois ce fait rappelé, on ne peut s'empêcher de penser à la répartition générationnelle de la conscience politique d'aujourd'hui.

Les expériences répétées, qu'il s'agisse de collectes de signatures, de débats publics ou de rassemblements, aboutissent à un constat concordant: la répartition générationnelle de la conscience politique suit presque parfaitement une courbe descendante. Ceux qui manifestent la plus grande urgence à agir sur les leviers du pouvoir sont les plus âgés, et au fur et à mesure que l'on descend en âge, les rangs des personnes politiquement conscientes s'amenuisent, jusqu'à ce qu'elles disparaissent presque dans la sphère des jeunes et des très jeunes (disons la tranche des 18-24 ans).

Il est important de noter qu'il s'agit là d'un fait sans précédent dans l'histoire. Jusqu'à récemment, les jeunes faisaient partie des rangs des "incendiaires", les universités ont toujours été des foyers de protestation, la passion politique naissait au seuil biographique entre les études et l'entrée dans le monde du travail. Et c'est bien normal, car l'engagement et l'énergie nécessaires à une participation politique critique se trouvent plus volontiers chez un jeune de vingt ans que chez un sexagénaire; de même, les contraintes, les charges et les responsabilités augmentent normalement avec l'âge.

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La question est donc la suivante : que nous est-il arrivé ?

Pour trouver un indice, il suffit de regarder l'activisme politique des jeunes, qui existe toujours, mais dont la forme est instructive. Il est intéressant de noter sur quelles questions cet activisme se concentre aujourd'hui. Une brève inspection permet de découvrir:

1) Un environnementalisme axé sur le changement climatique ;

2) Les questions d'identité de genre, de violence de genre, d'égalité de genre, d'autodétermination de genre, de langage de genre ;

3) Un animalisme à la Disney et des pratiques alimentaires auto-flagellantes (véganisme, éloges de la viande synthétique et des farines d'insectes, etc.;)

4) pour les plus audacieux, quelques appels aux "droits de l'homme" dans une version très sélective (où, incidemment, les violations se produisent toutes et seulement chez les ennemis de l'Amérique).

Ce qu'il est essentiel de souligner, c'est qu'à l'inverse, il peut exister et il existe:

1) un véritable environnementalisme "structurel";

2) une prise de conscience structurelle et historique de la division sexuelle du travail (et de ses conséquences habituelles);

3) une analyse des formes de "réification" de la nature sensible (animaux) dans l'industrialisation moderne ;

4) une prise de conscience politique de l'exploitation et de la violation de la nature humaine.

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Dans chacun de ces cas, il est possible de reconnaître des problèmes réels en les plaçant dans le cadre général des processus de production économique et de distribution du pouvoir dans le monde contemporain.

Mais rien de tout cela ne fait partie de l'activisme politique des jeunes qui, au contraire, reçoivent leur programme de "contestation" d'en haut, dans un format rigoureusement stérilisé de ses implications structurelles.

En d'autres termes, les enceintes dans lesquelles ils peuvent exercer leur contestation et les formes dans lesquelles ils peuvent identifier les problèmes sont déterminées depuis des hauteurs insondables, par le biais de l'appareil médiatique et de l'endoctrinement scolaire et universitaire. Des bulles de contestation confortables sont ainsi créées, avec le certificat progressif de "bonté", fourni par des sources accréditées.

L'ancien système de contrôle social alternait la répression violente des foyers de jeunesse avec des conflits guerriers périodiques pour les laisser s'exprimer; le nouveau système de contrôle, en revanche, fournit déjà des camps équipés où de fausses révolutions avec des épées en carton peuvent être mises en scène, sur des îles sans communication avec le continent où le vrai pouvoir joue ses jeux.

Ce processus de construction d'enceintes artificielles, dépourvues d'ancrage structurel, n'est cependant pas nouveau, et il est erroné de se concentrer uniquement sur les jeunes d'aujourd'hui. Il s'agit d'un processus qui a commencé au moins dans les années 1980, qui s'est simplement étendu et affiné au fil du temps. Tout l'effort conceptuel de la pensée marxienne (en partie déjà hégélienne), développé depuis plus d'un siècle, a été balayé par l'eau de Javel du nouveau pouvoir médiatique.

Aujourd'hui, ces agendas "politiques" soigneusement émasculés se répandent et font entendre leurs voix stridentes caractéristiques, qui sont ensuite répercutées, peut-être réprimandées avec bienveillance dans certains excès, mais finalement bénies, par les porte-parole du pouvoir.

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Nous sommes ainsi retombés dans une analyse de l'histoire, de la politique et de la géopolitique qui, oublieuse des véritables leviers du pouvoir, se consacre corps et âme aux lectures moralisatrices du monde, aux faits divers, aux scandales pour la bien-pensance, au politiquement correct, aux ragots politiques.

Les lectures géopolitiques prolifèrent et s'épanouissent où Poutine est le mal et les Russes sont des ogres; les lectures sociales où les critiques des différentes "idéologies du genre" sont d'abominables homophobes; où quiconque n'embrasse pas un Chinois sur ordre est un "fasciste", et où quiconque l'embrasse après contre-ordre est un "stalinien"; les lectures écologiques où l'on dégrade les musées parce qu'"il n'y a pas une minute à perdre", avant de rentrer chez soi dans le LTZ pour jouer sur la Smart TV de 88 pouces; etc. etc.

Cette infantilisation de l'analyse historico-politique rend fatalement impuissant tout "activisme" qui examine le monde comme si son centre était la distribution d'adjectifs moraux. Et lorsque quelqu'un leur fait remarquer que tout ce tapage hystérique ne produit même pas une démangeaison au sein du pouvoir, qui au contraire applaudit, ils ont un autre attribut moral tout prêt: vous êtes cynique.

Le cloisonnement de la contestation selon des clôtures idéologiques préparées à l'avance produit, outre un effet d'impuissance substantielle, une perte totale d'équilibre et de capacité à évaluer les proportions des problèmes.

Chacun de ces jeux idéologiques clôturés apparaît à ceux qui y assistent comme un cosmos, le seul point de vue à partir duquel le monde entier est le mieux perçu. Et cela génère une susceptibilité folle chez ceux qui fréquentent ces clôtures, parce qu'ils investissent toute leur énergie et leur passion dans ce champ soigneusement délimité: il y a des gens qui passent deux fois par jour devant la vieille dame qui se meurt de misère dans l'appartement voisin, mais qui sursautent les yeux injectés de sang si vous utilisez un pronom genré sur un ton désapprobateur; il y a des gens qui s'indignent des violations des droits de l'homme en Biélorussie (où ils n'ont jamais mis les pieds) et qui vous expliquent ensuite qu'il est juste de licencier les "non vaccinés" et de les priver de soins hospitaliers; il y a même des étudiants qui revendiquent la méritocratie et qui votent ensuite pour Calenda. ..

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En définitive, le tableau est le suivant : alors que le pouvoir réel nous conseille la résilience parce que si l'on prend la forme de la botte qui nous marche dessus, on souffre moins; alors qu'il nous conseille de ne pas avoir d'enfants et de ne pas prendre notre retraite au nom de l'avenir; alors qu'il vous explique tous les jours qu'il faut être mobile pour travailler là où l'on a besoin de vous et qu'il faut arrêter de bouger parce que vous ruinez le climat, pendant qu'il vous pisse sur la tête en vous expliquant qu'ainsi vous économisez l'argent de la douche, pendant que tout cela et bien d'autres choses encore se passent, les fameuses "masses" se disputent furieusement sur des astérisques respectueux, sur l'urgence impérative de l'antifascisme et sur les droits des asperges.

Car aucune injustice ne restera impunie.

dimanche, 23 avril 2023

La Pologne se prépare à la guerre - Varsovie deviendra-t-elle la plus grande puissance militaire d'Europe?

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La Pologne se prépare à la guerre - Varsovie deviendra-t-elle la plus grande puissance militaire d'Europe?

Par Alexander Markovics

Des chars sud-coréens pour la Pologne - une gifle pour l'Allemagne

La Pologne se prépare à la guerre : face à la défaite annoncée de l'Occident et de l'OTAN en Ukraine, la Pologne veut développer massivement son armée. Un gigantesque contrat d'armement entre Varsovie et Séoul a le potentiel de faire de la Pologne l'un des pays les plus puissants de l'OTAN après les Etats-Unis et la Turquie. Varsovie a ainsi signé un contrat pour l'achat de 1.000 chars K2 Black Panther (photo) avec la Corée du Sud - une gifle pour l'Allemagne, qui fournissait jusqu'à présent des chars Leopard 2 à la Pologne. Pourtant, cet achat de chars n'est qu'une étape supplémentaire dans la militarisation globale de la Pologne et l'escalade de la guerre en Ukraine.

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Berlin aux yeux de Varsovie : trop hésitant et peu fiable

Varsovie argumente sa décision contre Berlin en affirmant que les délais de livraison en provenance du pays voisin sont trop longs et qu'elle est déçue par l'Allemagne en ce qui concerne la réticence à livrer des chars à l'Ukraine. La Pologne, en revanche, a été à l'origine de la mise en place d'une "coalition de chars" pour fournir à l'Ukraine des chars américains, britanniques, français et allemands, ainsi que des éléments de l'armée polonaise elle-même. Le contrat, d'un montant de plus de 15 milliards d'euros, prévoit la livraison de 150 chars K2 d'ici 2025 et de 212 obusiers blindés K9 (photo, ci-dessus) pour remplacer les obusiers livrés à l'Ukraine. Au total, jusqu'à 650 obusiers blindés devraient être livrés à la Pologne. La Pologne a également fourni à l'Ukraine de nombreux exemplaires de ce type d'armes provenant des stocks de son armée. Enfin, à partir de 2026, une variante du char K2 adaptée aux souhaits de la Pologne, appelée K2PL, devrait être fabriquée en Pologne, la majeure partie des chars devant donc d'abord être construite et n'étant pas disponible immédiatement.

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Escalade de Varsovie : De nouveaux avions pour la Pologne, des avions soviétiques pour l'Ukraine

De même, la Pologne a ajouté 48 avions de chasse à son armée de l'air, après avoir promis à l'Ukraine tous ses avions de fabrication soviétique, à l'exception des anciens avions de la RDA en provenance d'Allemagne, et lui avoir déjà livré une première tranche. Bien que la Slovaquie ait également livré des avions à l'Ukraine, l'initiative d'échange circulaire d'avions de combat ou la livraison d'avions de combat F-16 à l'Ukraine n'a pas encore dépassé le stade des discussions. Il est cependant indéniable que la Pologne a un rôle clé à jouer non seulement dans le renforcement de l'OTAN en Europe, mais aussi dans la militarisation de l'Ukraine. Varsovie fait encore payer cette aide avec de l'argent occidental, et bientôt avec du territoire ukrainien? Est-ce peut-être pour cela que Varsovie est si désireuse de faire la guerre?

Intermarium et Commonwealth : le vieux rêve de la grande puissance

A l'instar de nombreuses anciennes grandes puissances, la Pologne semble être en proie à une douleur fantômatique couvant sous le parti transatlantiste et conservateur PiS: le rêve de redevenir l'ancienne grande puissance polonaise, consolidée par une union de 400 ans avec la Lituanie voisine, qui a tenu en échec les ambitions expansionnistes allemandes et russes du 14ème au 18ème siècle. A l'apogée de la puissance polonaise, l'influence de la noblesse polonaise s'étendait jusqu'à Moscou. Ce n'est que lorsque la république aristocratique devint de plus en plus instable et adopta une constitution liberticide et révolutionnaire sur le modèle français et américain que la Pologne-Lituanie fut perçue par la Prusse, la Russie et l'Autriche comme une menace pour les monarchies chrétiennes traditionnelles, ce qui conduisit aux partages successifs de la Pologne, laquelle fut progressivement rayée de la carte. Bien que la Pologne ait obtenu les territoires allemands de l'Est après 1945, la Pologne ne semble pas être assez grande pour le gouvernement PiS. L'initiative "Intermarium" soutenue par Washington et Varsovie, qui vise à promouvoir une alliance entre les pays de la mer Baltique, de la mer Noire et de l'Adriatique, peut être considérée comme une tentative de raviver ce bloc géopolitique et de le maintenir comme un bélier contre la Russie ou pour l'articuler dans un scénario menaçant contre l'Allemagne.

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La nouvelle colonie de Varsovie ? L'emprise de la Pologne sur la Galicie et l'augmentation des investissements en Ukraine

Depuis la nouvelle phase du conflit ukrainien depuis février 2022, non seulement les ambitions polonaises visant à récupérer l'Ukraine occidentale ne cessent d'émerger, mais la Pologne elle-même étend son influence sur Kiev avec l'aide des États-Unis. Ainsi, le président Zelensky a fait adopter en juillet 2022 une loi accordant à la Pologne des droits spéciaux en Ukraine, comme la possibilité qu'un citoyen polonais puisse y être élu président. Mais les investissements polonais en Ukraine sont également plus importants que jamais: selon l'institut économique PIE, les investissements économiques polonais en Ukraine devraient atteindre 30 milliards de dollars d'ici 2028. Lors de sa visite à Varsovie début avril, le président ukrainien Zelensky s'est même laissé aller à dire qu'après la victoire de l'Ukraine, il n'y aurait plus de frontières avec la Pologne. Plus la guerre dure, plus l'Ukraine devient dépendante de la Pologne et de l'Occident, les observateurs politiques allant jusqu'à dire que Kiev est devenue une colonie de Varsovie. Mais cela a un prix: les armes polonaises sont déjà en Ukraine, les Polonais "meurent pour Bandera", comme l'ont dénoncé les patriotes polonais lors d'une manifestation à Varsovie.

Jusqu'à la guerre nucléaire ? Jusqu'où Varsovie veut-elle aller pour ses ambitions de grande puissance ?

Le summum de la politique d'escalade est toutefois atteint par le désir de la Pologne de participer aux déploiements nucléaires de l'OTAN. Le conseiller à la sécurité du président polonais Duda, Jacek Siewiera, a ainsi déclaré que la Pologne était prête à déployer des armes nucléaires sur son territoire.

Si cela devait se produire, la témérité et l'arrogance polonaises pourraient plonger le monde dans l'apocalypse nucléaire. Il est donc d'autant plus important de soutenir les patriotes pacifistes qui tentent de se faire entendre là-bas.

Kennedy, curiosité ou chef rebelle?

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Kennedy, curiosité ou chef rebelle?

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/04/20/kennedy-kuriositeetti-vai-kapinajohtaja/

L'avocat et militant américain Robert F. Kennedy Jr. a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de l'année prochaine.

Kennedy appartient à une famille politique américaine connue pour ses tragédies. Robert F. Kennedy Jr. était l'oncle du président John F. Kennedy, assassiné en novembre 1963. Son père, Robert F. Kennedy, a également été assassiné lors d'une campagne présidentielle en 1968.

Les chances de Kennedy de devenir le prochain président des États-Unis ont été minimisées par les grands médias. Ces dernières années, il a été qualifié de "théoricien du complot" et d'"anti-vaccin" pour ses opinions négatives sur les élucubrations covidiques, ses critiques à l'égard des sociétés pharmaceutiques, de Bill Gates et de l'expert-virologue Anthony Fauci.

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Malgré ses critiques, M. Kennedy se présente en tant que candidat du parti démocrate établi et ne fait pas campagne en tant qu'indépendant. N'est-il donc qu'un autre "Trump démocrate", légèrement plus sophistiqué, qui promet à ses électeurs potentiels de faire les choses différemment de son prédécesseur ?

Quoi qu'il arrive lors des prochaines élections présidentielles américaines, les performances de Kennedy seront certainement suivies avec intérêt. En effet, il a commencé en fanfare, s'attaquant au complexe militaro-industriel américain, aux services de renseignement et au pouvoir des grandes entreprises.

Lors du lancement de sa campagne électorale à Boston, Kennedy a fait le lien entre les événements de la présidence de son oncle et la guerre néo-conservatrice en Irak. Il est clairement conscient des forces obscures qui animent la politique étrangère des États-Unis.

"Lorsque mon oncle a pris ses fonctions, deux mois plus tard, il s'est battu contre son appareil de renseignement et son armée... Au milieu de la crise de la Baie des Cochons, il s'est rendu compte qu'on lui mentait. Il s'est rendu compte que le travail des services de renseignement consistait à fournir à l'industrie de la guerre un pipeline de guerre continu", a suggéré M. Kennedy, en faisant référence aux événements des années 1960.

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Répétant le même fiel, il a également déclaré que "les néoconservateurs et la CIA ont été autorisés à aller en Irak et à changer le régime". Kennedy a remis en question l'invasion de l'Irak, pour laquelle "huit mille milliards de dollars" ont été dépensés. "L'Irak est dans un état bien pire aujourd'hui qu'il ne l'était lorsque nous y sommes allés. Nous avons tué plus d'Irakiens que Saddam Hussein ne l'a jamais fait", a déclaré Kennedy, se référant aux sombres statistiques américaines.

M. Kennedy a également un avis sur le conflit en Ukraine : l'administration Biden a fait de l'Ukraine "un pion dans la lutte géopolitique visant à épuiser la Russie". M. Kennedy a mis à jour les milliards d'euros d'aide militaire de Washington à Kiev, condamnant le maintien de plus de huit cents bases militaires et demandant que ces dépenses soient redirigées vers les Américains les plus démunis.

Lors de son entrée en campagne, le fils Kennedy a reçu les applaudissements les plus nourris de ses partisans pour avoir cité son défunt oncle, le président J.F. Kennedy, qui avait juré de "briser la CIA en mille morceaux". Le candidat à la présidence Kennedy a également promis, sur un ton populiste, de "ramener les soldats américains à la maison, de fermer les bases étrangères et d'investir dans la classe moyenne américaine".

Toutefois, en realpolitik, ce sont les actes qui comptent, pas les discours enflammés. L'appareil d'État américain est tellement truqué que je doute qu'un président puisse changer l'orientation politique du pays.

Le cercle intérieur de ce que l'on appelle l'"État profond", ou gouvernement secret, planifie les choses à long terme et, par exemple, la tête de pont anti-russe en Ukraine a été construite des années avant la présidence de M. Biden ou la réaction de M. Poutine.

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Un Américain qui se présente à l'élection présidentielle peut avoir des idées et des principes de changement, mais au sommet de la politique, la nouvelle figure de proue se voit imposer les règles du jeu et les usages de la maison. Trump était perçu comme un agent de changement, mais son administration était remplie de "monstres du marais" comme Mike Pompeo et John Bolton, qui ont promu une politique étrangère élaborée par l'appareil d'État permanent.

Je ne pense donc pas que Kennedy ait pu changer radicalement le système américain, à moins que la pression en faveur du changement n'atteigne des proportions considérables. Bien que l'on parle beaucoup de la polarisation américaine, les véritables dirigeants ne se préoccupent pas des émeutes, des conflits ethniques ou de la dégradation sociale, mais poursuivent impitoyablement leurs propres intérêts. Il n'y a pas de place pour l'idéalisme dans cette équation.

La candidature de Kennedy junior peut, bien sûr, mettre en lumière des questions qui ont été passées sous silence ainsi que des points de vue qui divergent de la ligne de l'administration actuelle. Quant à savoir si le dernier candidat de l'illustre famille parviendra un jour à la Maison Blanche pour mettre en œuvre sa vision politique - et encore moins pour influencer la symbiose corrompue entre le pouvoir de l'État et celui des entreprises - c'est une autre affaire.

La revue de presse de CD - 23 avril 2023

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La revue de presse de CD

23 avril 2023

Revue de presse garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

EN VEDETTE

Alain Juillet : « Nous sommes inféodés aux Américains ! »

La guerre de la communication. Les médias, les chancelleries et les services de renseignement ont une influence primordiale dans l’issue de la guerre en Ukraine. Les Etats-Unis sont-ils les gagnants de cette guerre ? Comment expliquer l’incrédulité des services de renseignement français ? Pourquoi depuis 20 ans, nos espions se sont-ils concentrés uniquement sur la lutte anti-islamiste ? Livre Noir a invité Alain Juillet, l’ancien Haut-Représentant à l’Intelligence économique auprès du Premier ministre et l’ancien directeur du renseignement à la DGSE. Un entretien au ton très libre et très utile pour comprendre la géopolitique actuelle. Vidéo.

Livre noir

https://www.breizh-info.com/2023/04/02/217881/alain-juill...

AFRIQUE

Blé local: le défi du Sénégal

Les résultats obtenus dans les cinq champs pilotes augurent d’une production importante pour le pays qui importe annuellement 700.000 tonnes de blé. Sur la parcelle de démonstration de Bud Sénégal (Diamniadio à 50 km de Dakar) a démarré vendredi 14 avril la moisson du blé semé trois mois plus tôt. Ceci dans le cadre du programme pilote de culture de cette céréale qu’expérimente l’État du Sénégal et que conduit l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA). Une initiative intelligente.

Agence Anadolu

https://www.aa.com.tr/fr/monde/bl%C3%A9-local-le-s%C3%A9n...

AMÉRIQUE DU SUD

Au Chili, la gauche déçue par le peuple

Lorsque les médias sont aussi concentrés qu’au Chili, organiser un référendum sans réformer le secteur revient à élever les patrons de presse au rang de grands électeurs. Mais ce phénomène suffit-il à élucider le rejet, en septembre dernier, d’un projet de nouvelle Constitution ? Ou existe-t-il d’autres raisons pour expliquer que le peuple ne vote pas toujours comme les progressistes le souhaiteraient ?

monde-diplomatique.fr

https://www.monde-diplomatique.fr/2022/10/LAMBERT/65154

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CHINE

La question de Taïwan : quelques réflexions sur la géopolitique de la Chine (en abrégé)

Pendant que les belligérants s’enlisent en Ukraine, les récentes manœuvres d’encerclement de Taïwan effectuées par la puissante marine chinoise suscitent des inquiétudes majeures : y a-t-il un risque de déflagration sino-américaine en Mer de Chine méridionale ? Personnellement, je ne crois pas à un scénario ukrainien sur ce théâtre d’opérations. Mais avant d’y répondre, il faut comprendre la géopolitique fondamentale de la Chine, dont je vais faire ici une lecture personnelle. Le point de départ est : la Chine pense que son temps est venu, que les humiliations de l’époque des traités inégaux (Guerres de l’Opium) doivent être vengées, et que le 21e siècle sera celui de l’Asie, sous la houlette de l’Empire du Milieu. L’Occident est en déclin. Comme Poutine en Russie, Xi Jinping veut renouer avec le prestigieux passé impérial chinois. Poutine se rêve en Pierre le Grand, Xi Jinping en Qin Shi Huangdi. Les uns et les autres ne sont ni fous, ni sots – loin de là (un brin mégalo quand même). Mais les Chinois sont d’un raffinement autrement plus subtil que l’ours russe, et si l’avenir reste imprédictible, les chances chinoises sont tout autres que celles des Russes.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/04/17/218698/la-question...  

COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)

« Gauche blanche » et « gauche indigène » : débat entre Houria Bouteldja et François Bégaudeau

Discussion entre deux gauches « ennemies » : l’islamiste indigéniste et l’extrême. C’est consternant mais il est indispensable de bien connaître l’ennemi pour le combattre et le vaincre.

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2023/04/06/gauche-blanche-et-ga...

DÉCONSTRUCTION/SCHIZOPHRÉNIE/DÉBILITÉ

Euthanasie et suicide assisté : « Si l’AAM est légalisée, il faudra s’attendre aux pires dérives sociétales » selon Jean-Frédéric Poisson

La convention citoyenne sur la fin de vie, qui a réuni depuis décembre 184 Français tirés au sort pour orienter l’action de l’exécutif sur le sujet, a conclu dimanche 2 avril ses débats, en confirmant sa position majoritaire pour légaliser l’aide active à mourir (AAM). The Epoch Times s’est entretenu avec Jean-Frédéric Poisson, président de VIA | La voie du peuple et docteur en philosophie, à l’occasion de la parution de son nouvel ouvrage Soins palliatifs, la vraie alternative à l’euthanasie – Personne ne doit mourir seul. Très engagé sur cet enjeu civilisationnel, l’homme politique appelle d’abord à garantir le droit à l’accès à des soins palliatifs de qualité plutôt que de légiférer sur l’euthanasie. Entretien.

epochtimes.fr

https://www.epochtimes.fr/euthanasie-et-suicide-assiste-s...

Écosse psychiatrique. Un médecin écossais qui voulait donner son sang a été refoulé car il refusait de répondre à la question « Êtes-vous enceinte ? »

L’Écosse n’en finit pas de se positionner comme un modèle de nation gauchiste et woke totalement dégénérée du fait de ses dirigeants et notamment du SNP (Scottish National Party) au pouvoir. Ainsi, la presse au Royaume-Uni, qui a bien contribué à cette pathologie mentale qui se diffuse tel un virus dans tout l’Occident, nous apprend qu’un médecin généraliste a été empêché de donner son sang au NHS écossais (le service de santé local) après avoir refusé de confirmer s’il était ou non…. enceinte. Steffen McAndrew, qui travaille à Prestwick, dans le South Ayrshire, a déclaré qu’il avait été refoulé d’un centre de don du sang situé dans la ville voisine d’Ayr après avoir refusé de répondre à une question « farfelue » sur le fait qu’il portait ou non un enfant. Le pays de Walter Scott entre califat et wokisme !

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/04/15/218626/ecosse-psyc...

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Le magazine Elle et le néo-féminisme castrateur

Nous parlons peu de la presse féminine, pourtant très lue et bien dans l’ambiance libérale libertaire du moment. Nous publions avec gourmandise une tribune de David L’Épée, essayiste suisse, collaborateur de la revue Éléments, rédacteur en chef de la revue Krisis, parue sur son blog, toujours intéressant et parfois décoiffant.

ojim.fr

https://www.ojim.fr/le-magazine-elle-et-le-neo-feminisme-...

Quand Sorj Chalandon expliquait le soutien de Libération à la pédophilie

En 2001, Sorj Chalandon, journaliste à Libération, revenait sur la manière dont son journal avait traité la question de la pédophilie, ne réfutant rien du passé, et tentant de l’expliquer. Voici des passages édifiants de sa justification, vous épargnant des descriptions pornographiques.

lesalonbeige.fr

https://www.lesalonbeige.fr/quand-sorj-chalandon-expliqua...

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DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES

Le groupe ID (Identité et Démocratie) lâche David L’épée (Éléments) face à la pression de Libération

« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » pourrait dire David L’épée, qui écrit notamment dans Éléments depuis des années et dirige la non moins remarquable revue Krisis. Ce dernier vient en effet, sous pression des gardes rouges de Libération, d’être évincé d’un colloque organisé non pas par la Nupes, mais par le groupe ID (Identité et Démocratie) au Parlement européen, c’est à dire notamment et principalement le Rassemblement national. Un colloque, qui se tiendra le 21 avril prochain à la maison de l’Amérique latine, à Paris, sur le thème : « Déconstruire la déconstruction ». Seront présents Olivier Vial, président de l’UNI (syndicat étudiant de la droite) et fondateur de l’Observatoire du wokisme, Luigi Marco Bassani, professeur à l’Université de Milan spécialisé en histoire et politique, Vincent Coussedière pour évoquer « la nation comme réponse au wokisme », et donc à la base David L’Épée, auteur pour la revue Éléments. Avant que la lâcheté des responsables du groupe ID ne tranche. Il n’aura fallu qu’un article – que David L’Epée explique être diffamatoire – et le parti qui prétend combattre le wokisme a abandonné l’un de ses orateurs en rase campagne, laissant ce dernier se faire salir comme seule la gauche en a le secret. David L’Epée n’entend pas se laisser faire et va trainer Libération en justice. Il s’en explique ci-dessous. Qui n’en ferait pas autant contre ces chiens de garde qui ne cessent de tenter de nuire, de tuer socialement, économiquement, ceux qui ne pensent pas comme eux ? Vidéo à voir et à diffuser absolument.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/04/21/218949/le-groupe-i...

Revue de presse RT du 9 au 15 avril 2023

Petit exercice hebdomadaire de ré/désinformation grâce au média interdit désormais en France : le russe Russia Today. Au sommaire de cette semaine : l’Italie déclare l’état d’urgence à cause des migrants ; vague de faillites en Europe ; la Finlande et la Suède oublie leur peuple pour rejoindre l’OTAN ; les céréales ukrainiennes ; Elon Musk à Shanghai ; campagne anti-Trump aux E-U ; « fuites » du Pentagone ; Moscou et New Delhi ; les Saoudiens et le Yémen ; nouvelles sanctions antirusses ; les E-U espionnent Zelensky ; armes biologiques en Ukraine ; le Brésil critique la guerre en Ukraine ; menaces sur Taïwan.

Le sakerfrancophone.fr

https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-9-au-...

ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)

Électricité, décarbonation : pourquoi l’Europe a tout faux

Tribune de Brice Lalonde pour Le Point. Le politique énergétique européenne, ses faiblesses et ses méfaits. L’ancien ministre de l’Environnement, président d’Équilibre des Énergies, dénonce la cécité d’une politique européenne hémiplégique, centrée sur les renouvelables au détriment des autres sources bas carbone.

geopragma.fr

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Une enquête sur le creuset de la menace écoterroriste

De l’éco-résistance à l’éco-terrorisme. La recherche sur la nature et la dangerosité future de l’écoterrorisme est encore embryonnaire pour plusieurs raisons. D’abord du fait du caractère polémique du terme « terrorisme » qui suscite des débats aussi enflammés qu’inutiles. Et aussi par l’actuelle réorientation thématique forcée au sein des terrorism studies (par la distribution sélective des crédits et l’intimidation des chercheurs) vers la menace « d’extrême droite » au détriment des autres mouvances susceptibles de passer à l’acte. Anthony Cortes et Sébastien Leurquin publient L’affrontement qui vient : de l’éco-résistance à l’éco-terrorisme aux éditions du Rocher.

revueconflits.com

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ÉCONOMIE

La « société à mission »: antithèse de la participation

À la demande expresse de la Fondation Charles de Gaulle, Valérie Bugault a accepté de préciser quelque peu le contexte juridique et politique dans lequel est intervenue une nouvelle forme, juridiquement très saugrenue, d’entreprise : la « société à mission ». Cette nouvelle « mission de l’entreprise » est en réalité une contrainte règlementaire supplémentaire destinée à peser sur les entrepreneurs – qui n’en peuvent déjà plus avec toutes celles existantes. Afin de ne pas apparaître pour ce qu’elle est, cette nouvelle contrainte se déploie sur la base du volontariat, tout au moins dans un premier temps, en période de test. Ne doutons pas que ce volontariat sera, un jour, transformé en forme juridique obligatoire afin de répondre, sous prétexte de changement climatique, à l’objectif écologique dit « zéro carbone », largement véhiculé au niveau mondial par des organismes tels que le GIEC, la COP 21, l’ONU et Davos. Lorsque l’on a longtemps travaillé sur les méthodes d’infiltration du droit commercialo-maritime anglo-saxon dans notre droit traditionnel, il est aisé de détecter la méthodologie que les anglo-saxons appellent improprement soft law. Improprement car, si l’apparence première se présente comme étant soft – comprendre non obligatoire – le résultat final ne l’est jamais : nous sommes au contraire bien dans le dur, ou hard law. En l’occurrence, avec la « société à mission » nous sommes dans une phase intermédiaire de droit positif facultatif autrement dit de hard law facultative… la créativité règlementaire des dominants économiques n’a décidément aucune limite.

lesakerfrancophone.fr

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L'abus de wokisme fait plonger la valeur boursière de Budweiser

Dylan Mulvaney entendait fêter sa première année en tant que « femme » depuis sa baignoire avec une cannette de Bud Light à la main… Ce « transactiviste » de 26 ans affiche 11 millions de « followers » aux États-Unis et a publié le 2 avril dernier sur TikTok des clips où « iel » se trémousse dans la mousse tout en lapant de la Bud Light d’une cannette à son effigie. La réaction a été immédiate sous forme d’appels au boycott. En moins d’une semaine, la valeur boursière de la maison-mère Anheuser-Busch InBev a perdu 6 milliards de dollars, provoquant la panique au comité de direction. Il faut dire que cette petite bière bon marché est très populaire dans l’Amérique profonde, celles des « petits Blancs ». Budweiser vient de Saint Louis, en plein Midwest, et sa création remonte à 1876, une sorte d’icône américaine… La valeur boursière du brasseur est passée en quelques jours de 132,38 milliards de dollars à 125,73 milliards rapporte le Daily Mail (voir l’article en lien). C’est le prix d’une stratégie marketing dont l’objet était de s’affranchir totalement de l’identité des buveurs de Budweiser, voire de la rejeter. Et c’est le coût d’un boycott massif venu du « bas » et non orchestré politiquement. La gestion des « relations publiques » est devenue très sensible, et la grande peur des multinationales est de s’exposer à la vindicte de groupes d’activistes si leur communication n’accompagne pas servilement les dernières causes progressistes.

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Cybersécurité : les États doivent affronter de nouvelles menaces

Le numérique présente de nouvelles menaces que les entreprises et les États doivent anticiper et affronter. Dans un monde globalisé, il est difficile d’être indépendant, ce qui n’empêche pas de défendre sa souveraineté numérique. Entretien avec Guillaume Tissier, directeur du Forum international de la cybersécurité (FIC), qui s’est tenu à Lille en avril. 

revueconflits.com

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ÉDUCATION

La sœur de Samuel Paty s’alarme de la dilution du Conseil des Sages de la laïcité : « Pap Ndiaye ne sort de sa légendaire prudence que lorsqu’il s’agit de démanteler la république laïque au sein de son propre ministère »

Pap Ndiaye procéderait-il à une dilution du Conseil des Sages de la laïcité ? On note en tout cas une nette inflexion dans la ligne impulsée par Jean-Michel Blanquer… L’actuel ministre de l’Éducation nationale compte, en effet, remodeler l’organisme créé par son prédécesseur, en 2018, et fondé pour « exercer auprès du ministre une mission de conseil, d’expertise et d’étude relative à la mise en œuvre du principe de laïcité et à la promotion des valeurs de la République » à l’école. Jusqu’alors peu sollicité par Pap Ndiaye, le Conseil des Sages de la laïcité et des valeurs de la République – considéré comme l’outil d’une vision rigoureuse de la laïcité – voit son périmètre étendu à « la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et toutes les formes de haine et de discriminations, l’égalité femme-homme, la promotion du principe de fraternité à l’école », a fait savoir le ministère.

Le Point

https://www.fdesouche.com/2023/04/15/la-soeur-de-samuel-paty-salarme-de-la-dilution-du-conseil-des-sages-de-la-laicite-pap-ndiaye-ne-sort-de-sa-legendaire-prudence-que-lorsquil-sagit-de-demanteler-la-republique-laique-au-s/

Défendez l’école en France avec ces arguments

Marion Maréchal vous invite à lire la dernière fiche argumentaire de Reconquête! sur la proposition du ministre de l’Éducation nationale d’imposer de la « mixité sociale » aux écoles privées. Vous y trouverez des éléments d’analyse ainsi que les propositions de Reconquête! pour redresser notre École. Cette fiche a vocation à vous donner des éléments utiles à la défense de vos idées sur le terrain et autour de vous. D’autres suivront en fonction de l’actualité. Une excellente initiative pédagogique.

assets.ericzemmour.fr

https://assets.ericzemmour.fr/document/Fiche%20argu%207-V...

ÉNERGIE

Pourquoi le prix de l’électricité a-t-il explosé?

Depuis plusieurs mois, les prix de l’électricité flambent. Il y a les raisons officielles et celles dont on parle moins… Pour comprendre les raisons de cette envolée, il est nécessaire de connaître l’influence des décisions politiques nationales et européennes en matière énergétique qui ont mené EDF à la débâcle qu’elle traverse. C’est ce qu’explique le journaliste Armel Joubert des Ouches dans cette série signée Nexus.

breizh-info.com

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ÉTATS-UNIS

Le camp du bien 2e partie

« Qui le contrôle les réseaux d’Influence ; ses faiblesses ; le début de sa fin ? » Il s’agit de la suite de la première partie qu’il conviendrait de lire avant, pour ceux qui ne l’auraient pas déjà fait. Comme pour la première partie, cette 2ème partie s’appuie sur une multitude de documents tirés de sources inattaquables. Pour autant, c’est à chacun qu’il revient de se forger sa propre opinion. C’est un peu long (15 pages), mais je suis convaincu qu’une majorité d’entre vous y apprendra quelque chose. Les pièces données en références gagnent à être parcourues car elles viennent soutenir le propos. Il est unanimement reconnu que le « camp du bien » autoproclamé (USA-UE-G7-OTAN-AUKUS) est aujourd’hui sous total contrôle des États-Unis d’Amérique. Or, une campagne électorale, qu’elle soit présidentielle ou législative, coûte cher, très cher aux USA. L’élection présidentielle US de 2016 avait, par exemple, coûté de l’ordre de 2,5 milliards de dollars (total des deux candidats, Clinton et Trump) ; c’était déjà plus que le PIB annuel d’une trentaine de pays. Pour les élections de mi-mandat 2022, ce sont 16,7 milliards de dollars qui ont été dépensés pour promouvoir ou détruire certains candidats en lice. Ces fonds « investis » en soutien des candidats viennent, pour l’essentiel, de très riches donateurs qui, en échange de dons très importants obtiennent la promesse de postes élevés dans l’administration du pays pour leurs poulains (ministres, ambassadeurs, conseillers du président) en cas de victoire. Les plus gros donateurs se recrutent pour l’essentiel, parmi les 1 % les plus riches des états-uniens qui détiennent, à eux seuls, 27 % de toutes les richesses aux USA, selon le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale US. Il y aurait 22,75 millions de citoyens US millionnaires en dollar aux USA. Mais ces riches donateurs se recrutent surtout parmi les 750 milliardaires US, issus de la finance, du lobby militaro-industriel, des lobbies pharmaceutiques, des GAFAM… etc).

Général Dominique Delaware

https://reseauinternational.net/le-camp-du-bien-2/

FRANCE

Kohler, MSC et la cocaïne. Comment des trafiquants infiltrent la compagnie maritime de ses cousins

Alors que MSC devenait une force dominante du commerce mondial, elle est également devenue un canal privilégié de trafic de cocaïne pour les gangs des Balkans. Soupçonné de l’avoir favorisée depuis le ministère des finances, à Bercy, voire depuis le secrétariat général de l’Élysée, Alexis Kohler (qui s’était mis à son service comme directeur financier en 2016-2017), a été mis en examen en septembre dernier pour « prise illégale d’intérêt ». Nous reproduisons ci-dessous (en accès libre) une remarquable enquête de l’agence américaine Bloomberg du 16 décembre dernier qui explorait l’infiltration de la compagnie maritime Italo-Suisse des cousins d’Alexis Kohler par des trafiquants de cocaïne.

off-investigation.fr

https://www.off-investigation.fr/kohler-msc-et-la-cocaine...

Régis de Castelnau : l'affaire du fonds Marianne « est bien un scandale national »

Régis de Castelnau est avocat. Suite aux récentes révélations à propos du fonds Marianne, celui-ci a tout d'abord rapidement réagi au sein d'un article publié hier dans les colonnes de la revue Front Populaire. Régis de Castelnau revient pour France-Soir, avec son expérience de praticien du droit, sur les problèmes de forme et de fond que pose cette affaire. Y a-t-il eu un éventuel détournement du code des marchés publics ? L'avocat demande que toute la transparence soit faite à propos de l'utilisation d'argent public dans une telle situation, au-delà de la polémique autour de la personne de Marlène Schiappa : la ministre « ne doit pas être un fusible », selon lui. De fait, Régis de Castelnau soulève un problème bien plus ample et émet l’hypothèse de l'utilisation de ce fonds dans l'idée de museler la liberté d’expression et de nuire à l'image de certaines personnalités politiques opposées au gouvernement.

francesoir.fr

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La politique de Macron : une révolution oligarchique contre le peuple

Par Pierre Le Vigan, auteur de Éparpillé façon puzzle, La Planète des philosophes ou encore Métamorphoses de la ville. « Liquidation », écrivait Frédéric Rouvillois dans son livre sur Macron comme définition de son projet (Liquidation – Emmanuel Macron et le saint-simonisme, Cerf, 2020). Le projet de Macron, c’est cela : liquider tout ce qui restait solide dans la société française, certains habitus et mœurs, certaines structures, certains projets (devenir propriétaire d’une maison, la léguer, avoir un métier dont on est fier et pas seulement un « job »), rendre tout liquide, tout réversible, tout jetable (notamment les traces de notre histoire), tout interchangeable (les peuples, les gens, les sexes, les métiers, les territoires, etc.). Éparpillé façon puzzle : cela veut dire que notre pays et notre peuple ont été mis en morceaux. Dispersés et hachés menu. Éparpillé : c’est le résultat de la politique de Macron. Un peuple dispersé, affaibli, atomisé. Loin de n’avoir « rien fait », comme on l’entend parfois, Macron a presque tout réalisé de son programme. Vendre l’industrie française : c’est le capitalisme de connivence. Conforter l’oligarchie : c’est le pacte de corruption lié au covid, c’est-à-dire à l’interdiction de traiter les malades du covid hors utilisation de vaccins (ceux permettant des superprofits aux membres de la caste – ceux qui ont propulsé Macron et qui attendaient leur retour sur investissement).

polemia.com

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Grenades explosives : pour en finir avec les mensonges

Pour en finir avec les grenades de la République (1/2). La composition et les effets de la GM2L en service depuis 2018 sont gardés secrets, même pour la justice. L’Intérieur refuse d’admettre qu’elles explosent. Mise au point technique, sur la base d’un document d’expertise unique à ce jour.

flagrant-deni.fr

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GAFAM/IA

Cybersécurité : les États doivent affronter de nouvelles menaces. Entretien avec Guillaume Tissier

Le numérique présente de nouvelles menaces que les entreprises et les États doivent anticiper et affronter. Dans un monde globalisé, il est difficile d’être indépendant, ce qui n’empêche pas de défendre sa souveraineté numérique. Entretien avec Guillaume Tissier, directeur du Forum international de la cybersécurité (FIC), qui s’est tenu à Lille en avril. 

revueconflits.com

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La promesse trompeuse de ChatGPT. Le point de vue de Noam Chomsky

Jorge Luis Borges a écrit un jour que vivre à une époque de grands dangers et de grandes promesses, c’est faire l’expérience de vivre à la fois la tragédie et la comédie, avec « l’imminence d’une révélation » pour nous comprendre nous-mêmes et comprendre le monde. Aujourd’hui, nos prétendus progrès révolutionnaires dans les domaines de l’intelligence artificielle sont à la fois sources d’inquiétude et d’optimisme. De l’optimisme parce que l’intelligence à notre science et dégrader notre éthique en instillant une conception fondamentalement erronée du langage et de la connaissance dans notre technologie. En bref, ChatGPT et ses congénères sont structurellement incapables de concilier créativité et contrainte. Ils sont soit excessifs (produisant à la fois des vérités et des mensonges, approuvant en même temps des décisions éthiques et non éthiques), soit inadaptés (ne s’engageant dans aucune décision et se montrant indifférents aux conséquences). Compte tenu de l’amoralité, de la pseudo connaissance scientifique et de l’incompétence linguistique de ces systèmes, leur popularité ne peut que nous faire rire ou pleurer.

les-crises.fr

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Des petits pas pour l’IA mais des bouleversements géants pour l’humanité

Finalement, si « monde d’après » il y a, c’est celui qui se met en place actuellement, avec une vitesse dont bien peu se rendent compte. Et dans ce monde, l’intelligence artificielle semble avoir un impact de plus en plus fort, de plus en plus rapide et de plus en plus profond, à tel point qu’elle prend tout le monde par surprise (beaucoup d’experts n’imaginaient pas voir certains des résultats de GPT4 avant 2027 voire 2030 par exemple). Dans ce nouveau monde, il apparaît évident que toute spécialisation poussée – intellectuelle pour le moment – trouvera rapidement dans l’intelligence artificielle un remplaçant redoutable, qui fera plus vite et mieux. Le monde d’après va avoir besoin de généralistes.

contrepoints.org

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GÉOPOLITIQUE

Et soudain, le Soudan

Les anglo-saxons viennent encore de s'essayer au changement de régime, en utilisant comme proxy un homme visé par un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes de guerre. Tout va bien se passer. Vous voulez comprendre ce qui se passe au Soudan ? Sylvain Ferreira explique la situation dans une vidéo.

eclaireur.substack.com

https://eclaireur.substack.com/p/et-soudain-le-soudan?utm...

GRANDE-BRETAGNE

Royaume-Uni /Grooming gangs : un total de 42 personnes condamnées à Huddersfield pour des viols de masse sur des jeunes adolescentes blanches vulnérables

Plus de 500 ans de prison ont été prononcés à l’encontre des délinquants sexuels impliqués dans l’exploitation de jeunes filles et pour sévices sexuels à Huddersfield entre 1995 et 2013. Le dernier verdict a condamné cinq hommes à une peine combinée de 28 ans de prison à Bradford Crown Court le jeudi 13 avril. Mohammed Kammer, 38 ans, Nahman Mohammed, 37 ans, Wiqas Mahmud, 42 ans, et Mohammed Imran Ibrar, 38 ans, originaires de Huddersfield, ainsi qu’Abdul Rehman, 36 ans, originaire de Sheffield, avaient plaidé non coupable et avaient été jugés en janvier et février 2023. Le procès de ces hommes avait été reporté à 2020. Les deux hommes ont été reconnus coupables d’avoir commis ou facilité l’abus sexuel d’une jeune fille dans la région de Huddersfield entre 2005 et 2010. Les abus ont commencé alors que la victime n’avait que 14 ans. Kammer a été condamné à sept ans et six mois de prison après avoir été reconnu coupable de trois délits de viol et d’un délit de traite à des fins d’exploitation sexuelle. Mohammed a été condamné à sept ans de prison après avoir été reconnu coupable de deux viols et de trafic à des fins d’exploitation sexuelle. Mahmud a été condamné à six ans et trois mois pour un viol. Ibrar a été condamné à cinq ans de prison, moins 502 jours, après avoir été reconnu coupable d’agression sexuelle et de viol. Sa peine avec le temps déduit est de trois ans et six mois. Rehman a été condamné à trois ans et neuf mois pour deux délits de participation ou de facilitation d’un délit sexuel sur un enfant et de fourniture de drogues.

fdesouche.com

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IMMIGRATION/ISLAMISME/REMPLACEMENT

Frères musulmans : infiltration en France. Entretien avec Florence Bergeaud-Blackler

L’idéal porté par les Frères musulmans est celui d’une théocratie. Alors que le sujet s’installe au sein de l’opinion publique, il devient crucial d’en connaître le fonctionnement et les objectifs. L’enquête conduite par Florence Bergeaud-Blackler permet de prendre conscience de l’importance d’un phénomène souvent mal cerné et des liens tentaculaires tissés en Europe. Florence Bergeaud-Blackler est anthropologue, chargée de cherche au CNRS (HDR) au groupe sociétés, religions, laïcité à l’École pratique des hautes études. Elle publie Le frérisme et ses réseaux, l’enquête, aux éditions Odile Jacob. 

revueconflits.com

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Une agence de recherche financée par l’État français tente de nier le lien entre immigration et insécurité dans un rapport : un spécialiste relève les failles du raisonnement.

Cet article est avant tout un manifeste pro-immigration qui n'évite aucun des poncifs habituels. Les facteurs culturels de la délinquance ne sont même pas évoqués, comme si le monde entier pouvait s'adapter instantanément par magie à l'ordre moral laïcisé si particulier en Occident. Son but : surtout favoriser le « vivre-ensemble » qui échoue depuis 30 ans et dont le naufrage devient impossible à cacher. La sur-criminalité des populations immigrées est une réalité indéniable qui s'impose à tous.

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200 migrants squattent dans une école désaffectée du XVIe arrondissement de Paris : caméra cachée

Depuis dix jours, une école du XVIe arrondissement de Paris est utilisée non pas pour instruire nos enfants, mais pour accueillir plus de 250 migrants venus de toute l’Afrique subsaharienne. En novembre dernier, ils étaient déjà des dizaines à dormir sous les ponts d’Ivry, dans le Val-de-Marne, puis à squatter face au Conseil d’État, en toute illégalité. À la manœuvre, toujours, parmi plusieurs associations soutenues par l’extrême gauche, Utopia 56 dénonce un traitement inhumain réservé aux migrants « mineurs isolés » en France. Migrants pourtant accueillis, quel que soit leur âge, comme s’ils étaient tous mineurs et rescapés de guerres et autres affrontements. La difficile traversée d’une Méditerranée déchaînée (entreprise de plein gré pourtant) expliquerait « des traits marqués, un faciès plus vieux » que leur âge réel, selon une bénévole de l’association Utopia 56. Notre équipe de journalistes s’est rendue sur place afin de poser des questions à l’association qui a livré quelques éléments. En novembre, BV était parti à la rencontre des migrants installés, eux, sous les ponts d’Ivry en région parisienne. Les mêmes motivations, les mêmes ressources, le même discours ressort : la France apparaît comme un eldorado. Qu’ils soient mineurs ou (visiblement) pas. La réalité sans fard desdits « mineurs isolés ».

boulevardvoltaire

https://www.youtube.com/watch?v=cJQ-4BfuMfM

Le maire islamo-gauchiste de Stains (93), Azzédine Taïbi, soutien de Mélenchon, accusé de harcèlement sexuel et d’agression sur un jeune homme

De la drague lourde au hammam, des visites impromptues dans la chambre à coucher, des caresses sur le sexe en voiture… un ancien jeune conseiller politique d’Azzédine Taïbi, le maire (DVG) de Stains (Seine-Saint-Denis) accuse l’édile âgé de 58 ans de harcèlement sexuel et agression sexuelle. Règlement de compte politique, vengeance professionnelle ou réel abus sexuel ? Selon nos informations, confirmées par le parquet de Bobigny, une enquête préliminaire a été ouverte début avril à l’encontre de ce maire, ex-communiste, qui a soutenu Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne. Article du quotidien Le Parisien.

fdesouche.com

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Afflux de migrants depuis la Tunisie : la sécurité de l’Italie entre les mains du FMI ?

Confrontée à l’explosion des arrivées de migrants sur ses côtes, l’Italie exhorte désormais le FMI à octroyer sans condition des financements à la Tunisie, l’un des principaux pays de départ de ces clandestins, qui serait actuellement au bord de l’effondrement économique… Lors d’une visite diplomatique du ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, en Tunisie le 18 janvier dernier, celui-ci, accompagné du ministre italien de l’Intérieur Matteo Piantedosi, s’était entretenu avec le président tunisien Kais Saied, en présence des ministres tunisiens des Affaires étrangères Othman Jerandi, et de l’Intérieur Taoufik Charfeddine. À l’occasion de ces discussions, le ministre italien des Affaires étrangères avait déclaré que l’Italie était disposée à accueillir davantage de migrants tunisiens « réguliers ». À la condition que Tunis se montre plus ferme vis-à-vis de l’immigration « irrégulière » en fournissant davantage d’efforts pour lutter contre les départs de clandestins par voie maritime.

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Il y a 50 ans, la prophétie d’Enoch Powell sur les ravages de l’immigration

Le 20 avril 1968, alors que l’Angleterre et l’Europe ne subissaient que les tout premiers assauts d’une crise migratoire qui culmine aujourd’hui avec l’arrivée massive d’extra-Européens sur le continent, Enoch Powell, brillant homme politique britannique promis aux plus hautes fonctions, avait décidé d’évoquer ses craintes avec les citoyens de son pays. Dans un discours passé à la postérité, aujourd’hui publié par La Nouvelle Librairie, il les avertissait des conséquences néfastes d’une ouverture à l’immigration extra-européenne : « Si je regarde vers l’avenir, je suis empli de sombres présages ; tel le poète romain, il me semble voir le Tibre écumer d’un sang abondant. » Celui qui était alors député de Birmingham aura payé de sa carrière politique ce discours résolument visionnaire. Aujourd’hui, le Royaume-Uni est attaqué par les terroristes islamistes et miné par un changement de population qui modifie en profondeur son identité et provoque de nombreux drames. Enoch Powell avait raison. Honneur au diabolisé. (Vidéo)

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Esclavage. La traite arabo-musulmane : la plus taboue de l’Histoire !

C’est la traite la plus longue, la plus massive, la plus meurtrière et la plus violente de l’histoire ; et pourtant, personne n’en parle. La traite arabo-musulmane, aussi appelée traite orientale, s’est étendue sur 13 siècles et a concerné plus de 17 millions d’esclaves noirs. À l’heure où l’on nous culpabilise, nous occidentaux, et que l’on nous accuse d’avoir été les seuls grands méchants de l’histoire, il est temps de procéder à un rééquilibrage historique plus que nécessaire sur un sujet complètement passé sous silence. Vidéo de l’excellent Christopher Lannes.

breizh-info.com

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ISRAËL

Le calvaire palestinien : chronique d’un conflit séculaire et de la dérive du droit

On aura tout rapporté ad nauseam des exactions de l’État d’Israël contre les Palestiniens. En fait, le calvaire palestinien a démarré quand l’Angleterre, puissance mandatante, décide d’offrir la Palestine pour abriter les juifs de la diaspora. Le 2 novembre 1917, Arthur Balfour déclare dans une lettre envoyée à lord Rothschild : « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement, en Palestine, d’un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif. » En fait, Israël, en confiant le poste de ministre à un adepte de l’extrême droite, précipite la solution du conflit opposant la Palestine originelle et Israël, soit dans le sens d’un apaisement pour la création de deux États, soit ce sera la solution finale prélude à un Armageddon local.

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LECTURE

Rwanda, assassins sans frontières

Cité comme meilleur livre de l’année par le Financial Times et The Economist, cette enquête journalistique constitue une plongée saisissante et dramatique dans lhistoire moderne du Rwanda, pays ravagé par l’un des plus grands génocides du XXème siècle. Ce récit audacieux, fondé notamment sur des témoignages inédits d’intimes de Paul Kagame, déchire le script officiel, selon lequel un groupe idéaliste de jeunes rebelles aurait renversé le régime génocidaire de Kigali, inaugurant une ère de paix, de prospérité et de stabilité jusqu’à faire du Rwanda le chouchou des donateurs occidentaux. Michela Wrong (journaliste anglaise, notamment pour Reuters, BBC, Financial Times), elle est reconnue dans le monde entier pour son expertise sur l’Afrique. Elle a couvert à la fois les derniers jours du dictateur Mobutu et le génocide au Rwanda et a reçu le prix James Cameron 2010 « pour sa vision morale et son intégrité professionnelle ») raconte notamment en détail l’histoire de Patrick Karegeya, ex-chef du renseignement extérieur du Rwanda, pour dresser le portrait d’une dictature à l’image de son président qui a fait de la vengeance la caractéristique de son règne, jusqu’à poursuivre ses anciens compagnons d’armes jusqu’au bout du monde. La journaliste examine les questions qui hantent le présent : pourquoi tant d’ex-rebelles contestent-ils la version officielle de l’attentat qui a tué les présidents rwandais, burundais et a été l’élément déclencheur du génocide ? Pourquoi les massacres n’ont-ils pas pris fin lorsque les rebelles ont pris le contrôle du pays ? Pourquoi plusieurs de ces chefs rebelles, la victoire assurée, ont-ils préféré fuir le pays ?

Assassins sans frontières – Enquête sur le régime de Kagame, par Michela Wrong. Préface de Stephen Smith. Max Milo éditeur, 2023.

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Qui est l’ennemi ?

Christian Harbulot œuvre depuis longtemps à la popularisation du concept de « guerre économique » au sein des élites françaises. L’ouvrage collectif qu’il vient de co-diriger donne un panorama brillant, et très richement illustré, des travaux qu’il a conduit ou inspiré ces dernières années. L’ouvrage pose une question fondamentale : si la désignation de l’ennemi est le critère du politique, celle-ci est devenue de plus en plus difficile. Qui est l’ennemi ? Difficile de répondre, tant l’ennemi se masque désormais partout – notamment dans les champs économiques et culturels. Ou, pour le dire autrement : l’ennemi n’est plus seulement politique ; les guerres sont des « guerres hybrides », contre lesquelles nous sommes mal préparés. L’ouvrage résume clairement certains des plus grands enjeux auxquels la France, ou l’Europe, sont confrontés. Citons seulement quelques-uns des chapitres les plus intéressants.

Qui est l’ennemi ?, par Christian Harbulot, Lucie Laurent et Nicolas Moinet. Nouveau monde, 2022.

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« Défendre la démocratie, une sociologie engagée », entretien avec Laurent Mucchielli

Laurent Mucchielli est sociologue, universitaire et directeur de recherche au CNRS. Son travail de recherche explore notamment les questions de sécurité et de surveillance, de justice et de délinquance. Dans ce nouvel ouvrage, il questionne l'état de notre démocratie, sa fragilité et ses imperfections. Les droits humains fondamentaux doivent à ses yeux rester un rempart face aux velléités de pouvoir et de contrôle de la sphère politico-industrielle. À chaque nouvelle crise, des brèches apparaissent : elles ne peuvent être compensées qu'avec le maintien d'un débat éclairé, équilibré et accessible au grand public. Ce débat, que l'on peut nommer disputatio dans le monde médical et scientifique, n'a pas pu se dérouler durant la pandémie de Sars-CoV 2. Laurent Mucchielli, après une enquête menée collectivement dès mars 2020, en identifie rapidement la cause : la doxa du Covid. 

Autrement dit un dogme abondamment relayé par les médias, issu du récit officiel des gouvernements et des autorités de santé, qui a annihilé toute réflexion et pensée critique quant aux choix de gestion de la crise. Confinements, port du masque obligatoire, « tout-vaccin » sans discernement : bien loin de la médecine et de la science, l'imposition de ces orientations plus politiques que sanitaires, a rendu impossible le doute quant à l'efficacité réelle de ces dernières et fait tabou la dénonciation du niveau de corruption de l'industrie pharmaceutique, assoiffée de profits financiers gargantuesques. Laurent Mucchielli, dénué de tout conflit d'intérêt, dresse un bilan sans concession de l'état de la recherche sociologique et du débat intellectuel en France et, plus largement, en Occident. Entretien.

Défendre la démocratie : pour une sociologie engagée, par Laurent Mucchielli. Éd. Éolienne, 2023.

Un hymne à l’héroïsme d’antan

libriweb.jpgIl fut un temps où point n’était besoin de mangas pour faire voyager les jeunes lecteurs. Accroître leurs connaissances et stimuler leur imagination. Leur faire aimer leur pays et ses valeurs, sans complexe ni fausse honte… Il est vrai que, sous la Troisième République, la littérature jouait encore pleinement son rôle. L’école aussi, encore épargnée par la théorie du genre, et dont la mission première était de transmettre un savoir. Las, cette époque est bien révolue. Comme celle où les mots conservaient tout leur sens. Ainsi le Tour de France. La course cycliste, célèbre dans le monde entier, ne débordait pas, comme aujourd’hui, les frontières de l’Hexagone pour associer d’autres pays – sans doute une manière de faire allégeance à l’Europe dont l’union, tant prônée, est loin de rallier tous les suffrages. Le Tour de France… Comment n’évoquerait-il pas « Le Tour de la France par deux enfants », le best-seller d’Augustine Tuillerie publié en 1877 ? Ce manuel de lecture à l’usage des écoliers du cours moyen connut, dès sa sortie, une faveur foudroyante et durable. Les écoles, tant laïques que religieuses, se l’arrachent. Succès durable : quelque sept millions d’exemplaires vendus en 1914, en dépit de quelques modifications imposées par la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Autant dire que des générations ont appris à lire dans ses pages dont les deux-cents illustrations préfigurent les bandes dessinées. Ont acquis des notions d’histoire et de géographie et aussi de civisme, de sciences, de morale et d’art. Sans compter la fierté d’être Français. Ce qui, convenons-en, a, par les temps qui courent, de quoi le rendre suspect.

Augustine Tuillerie, L’Histoire extraordinaire de l’institutrice aux millions d’élèves, de Michèle Dassas. Ramsay, 2023.

causeur.fr

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ONG

L'influence des ONG dans les relations internationales

Classiquement, on considère que les principaux acteurs des relations internationales sont les États. Mais dans la postmodernité, les acteurs non étatiques ont pris de plus en plus d'importance. Et parmi eux, aucun ne s'est davantage renforcé, dans l'ombre, que les ONG.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/04/18/l...

La CEDH toujours minée par les conflits d’intérêt entre juges et ONG selon la dernière édition du rapport Puppinck

En 2020, l’ECLJ publiait un rapport sur « Les ONG et les Juges de la CEDH », révélant l’existence d’un problème structurel de conflits d’intérêts au sein de cette Cour. Il démontrait que, entre 2009 et 2019, 18 juges ont jugé à 88 reprises des affaires introduites ou soutenues par sept ONG dont ils ont précédemment été dirigeants ou collaborateurs. Parmi ces ONG, l’Open Society se distingue par le fait que la majorité des juges en cause lui est liée, et qu’elle finance les six autres ONG. En réponse à ce rapport de 2020, la CEDH et le Conseil de l’Europe ont entrepris de corriger certains aspects du système et de proposer des mesures pour améliorer la sélection, l’indépendance et l’impartialité des juges de la Cour, ainsi que la transparence de l’action des ONG. L’ECLJ se félicite de ces premiers résultats. Le présent rapport poursuit et approfondit l’analyse entreprise en 2020, et vise à alimenter la réforme de la CEDH. Il constate d’abord que les cas de conflits d’intérêts entre juges et ONG n’ont pas diminué. Au contraire, ils s’élèvent, au moins, à 54 durant les trois dernières années, dont 18 concernent des arrêts de Grande Chambre. Ce rapport montre aussi qu’un problème d’impartialité s’observe également au sein du Greffe de la Cour.

fdesouche.com

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La Ligue des Droits de l’Homme à l’extrême-gauche toute !

La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) cultive un fort tropisme de gauche. Déjà dans les années trente, elle ne voyait rien à redire aux procès staliniens sous prétexte que les accusés avaient avoué leurs crimes ! Aujourd’hui, elle réserve toutes ses complaisances à l’extrême-gauche et au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), mais n’a pas de mots assez durs pour vouer les mal-pensants à la mort sociale, ou pour dénoncer les interventions de la police face aux attaques dont celle-ci est victime en marge des manifestations.

laselectiondujour.com

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ONU

Le Conseil de sécurité a rejeté un projet de résolution présenté par la Fédération de Russie, dans lequel le Secrétaire général de l’ONU était prié de créer une commission d’enquête internationale indépendante pour faire la lumière sur le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 et en identifier les « auteurs, commanditaires, organisateurs et complices ».  Le texte mis aux voix n’a réuni que 3 voix favorables (Brésil, Chine et Fédération de Russie), les 12 autres membres du Conseil s’étant abstenus. Pour qu’un projet de résolution soit adopté, 9 voix au moins sont nécessaires, sans qu’un membre permanent n’exerce son droit de veto.

les-crises.fr

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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN RIRE !

Slava Ukraini de BHL : le bide du siècle ?

Après Pourquoi l’Ukraine diffusé sur Arte en juin 2022, bijou de propagande lacrymale, Bernard-Henri Lévy a commis Slava Ukraini (« Gloire à l’Ukraine »), un documentaire sorti en salles à la fin du mois février. Ne reculant jamais devant un éclat de rire, nous nous étions infligés le chef d’œuvre de BHL l’année dernière. Cette fois-ci, nous avons passé notre tour, et nous ne sommes manifestement pas les seuls à avoir agi ainsi.

ojim.fr

https://www.ojim.fr/slava-ukraini-bhl/?cn-reloaded=1

POLOGNE

Des propos de l’ambassadeur de Pologne sur LCI critiqués par les médias russes et… polonais

Le 18 mars 2023, l’ambassadeur de Pologne en France déclarait dans un entretien sur LCI : « Si l’Ukraine ne parvient pas à défendre son indépendance, nous n’aurons pas le choix, nous serons obligés de rentrer dans le conflit. » Si cette déclaration semble être passée inaperçue dans les grands médias français, on ne peut pas en dire autant de leurs confrères polonais et russes.

ojim.fr

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PROCHE-ORIENT

Une double résistance

Pour la société palestinienne, le défi ne réside pas uniquement dans la capacité à faire face aux agressions israéliennes. Il consiste aussi à s’opposer à une Autorité palestinienne de plus en plus impopulaire, car incapable de juguler la crise économique et d’offrir des perspectives politiques claires.

monde-diplomatique.fr

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RÉFLEXIONS

Face au déclin anthropologique, VIVRE EN EUROPÉEN ! Le reportage du colloque de l’Institut Iliade

Retour en images sur le Xe colloque de l’Institut Iliade, qui a réuni plus de 1 400 personnes au cœur de Paris. Entre stands de créateurs, de producteurs, de librairies et les différentes interventions tout au long de la journée, cette journée a été un succès !

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/04/19/218917/face-au-dec...

Ils doivent avoir une bonne raison

Il existe une idée étrange selon laquelle si l’on ne connaît pas quelque chose, c’est qu’il n’existe pas. C’est un peu comme l’image de l’autruche proverbiale qui se met la tête dans le sable. Mais cela va plus loin que le déni. L’ignorance, c’est quand on ne sait pas du tout quelque chose, le déni, c’est quand on le sait, mais qu’on l’ignore. Ce dont je parle ici, c’est lorsque vous savez quelque chose et que vous ne le niez pas, mais que vous le rationalisez simplement en disant « ils doivent avoir une bonne raison de faire cela » ou « peut-être que nous ne savons pas tout ce qu’il y a à savoir à ce sujet ». Ce qui est souvent suivi par « et je n’ai pas le temps (l’envie, l’attention, l’intérêt, la curiosité, la capacité, l’intelligence, etc.) d’aller plus loin ». Cela m’a toujours dérangé dans une certaine mesure, mais je dois admettre que j’ai moi-même été légèrement coupable de ce genre de raisonnement. Je veux dire, avons-nous vraiment le temps de tout vérifier ? Eh bien, maintenant je pense que nous devons prendre le temps, et, bien sûr, tout n’est pas assez important pour nécessiter un contrôle de la vérité. C’est une chose terrible à dire, mais je crains que ce ne soit la vérité. Une partie de cette « crédulité » qui pousse de nombreuses personnes à balayer les choses d’un revers de main en supposant que tout va bien provient de l’endoctrinement dont elles ont fait l’objet dès leur plus jeune âge. J’ai grandi dans une culture qui semblait vraiment obsédée par la sécurité des personnes, en particulier celle des enfants. Pensez à tous les rappels de jouets et autres. Dès qu’un jouet sort avec la moindre incertitude sur la façon dont il pourrait nuire à votre enfant, il est retiré du marché.

nouveau-monde.ca

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Politique. Le clivage gauche-droite a-t-il un sens ?

Quand nous parlons de politique, très rapidement, nous parlons des personnes de gauche et des personnes de droite. Dans un article paru dans l’Incorrect1 ou un autre paru dans les 4 vérités, à la question « Le clivage gauche-droite a-t-il encore un sens ? » ils répondront que ce clivage existe bel et bien, mais qu’il n’est pas vraiment définissable. Mais en fait, pour répondre constructivement à cette question, il serait peut-être nécessaire de commencer par définir ce qu’est la droite et ce qu’est la gauche… C’est ce que nous allons tenter de faire au travers de cet article.

breizh-info.com

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Retour sur les bombardements atomiques au Japon (2/3) : Nagasaki, suite

Dès la première salle, sur des écrans vidéo éparpillés en divers endroits, on peut voir un petit clip d'environ cinq minutes qui regroupe des images terribles de victimes plus ou moins carbonisées, de tous âges, entrecoupées de déclarations choquantes de quelques survivants. On est ainsi brutalement immergés dans l'horreur de la bombe. Je suis resté figé devant un des écrans, abasourdi par des images comme je n'en avais jamais vues. Face à des visions de cadavres de femmes et d'enfants, face aux regards de quelques survivants encore sous le choc au milieu des corps sans vie à leurs pieds, une envie de pleurer me saisit. Après ce premier choc, faisant effort pour garder le contrôle de moi-même, je me décidais à explorer les autres salles…

francesoir.fr

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SANTÉ

La Commission des affaires sociales s’oppose à l’abrogation de la loi sur l’obligation vaccinale des soignants

Le personnel soignant suspendu va être prochainement réintégré, le tout est de savoir comment. Le mercredi 12 avril, la Commission des affaires sociales s’est penchée sur une proposition de loi visant à abroger l'obligation vaccinale contre le Covid dans les secteurs médicaux. La majorité présidentielle a rejeté la proposition en bloc, souhaitant plutôt procéder par décret en « se gardant la possibilité de réintroduire l’obligation », si les circonstances l’exigeaient. Dans un avis rendu le 30 mars dernier, la Haute autorité de Santé (HAS) préconisait de « faire évoluer le cadre juridique actuel » et « de lever l’obligation de vaccination contre le Covid-19 » des professionnels de santé. Pour ce faire, le groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR) a suggéré d’abroger la loi plutôt que d’attendre que le ministre de la Santé présente un décret. Les groupes de la Nupes - à l'exception du groupe Socialistes - ainsi que les groupes Rassemblement national (RN), Les Républicains (LR) et Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) ont soutenu cette proposition. L’ensemble du texte a cependant été rejeté par la majorité présidentielle et les groupes affiliés. Toutefois, la proposition de loi sera examinée à l’Assemblée nationale le 4 mai prochain.

francesoir.fr

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Quel bilan de la pandémie Covid ? Que révèlent les chiffres ? Pierre Chaillot au Parlement européen

Pierre Chaillot, l’auteur du livre « Covid-19 ce que révèlent les chiffres officiels » a été le 13 avril 2023 l’invité de Michèle Rivasi, vice-présidente de la commission spéciale COVID du Parlement européen, avec Laurence Muller-Bronn, sénatrice française. Le statisticien Pierre Chaillot a patiemment collecté, semaine après semaine, les données publiques et officielles d’Eurostat, de l’Insee et de la Drees notamment. Trois ans après la pandémie, il dresse un premier bilan critique. Une enquête inédite aux conclusions surprenantes : mortalité, occupation des lits, positivité des tests, effets indésirables des vaccins et indicateurs clés. Ce débat entre Pierre Chaillot, Michele Rivasi, et Laurence Muller-Bronn sera également l’occasion de décrypter et de comparer la réalité des chiffres en France et dans plusieurs pays européens (Belgique, l’Allemagne, la Bulgarie, la Hongrie…).

crowdbunker.com

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Suspension du Dr Umlil : le tribunal rejette son droit au recours en référé

Le 27 janvier 2023, le Dr Umlil, pharmacien et spécialiste de pharmacovigilance, avait été révoqué de ses fonctions de pharmacien de l’hôpital de Cholet. Une révocation brutale pour l’intéressé qui, fort de son expertise, a été entendu en 2022 par l’OPECST (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques) dans le cadre de l’évaluation des vaccins Covid-19, sous la présidence du mathématicien Cédric Villani. Le Dr Umlil démontrait des états de services hors pair, son travail ayant été salué par de nombreuses instances administratives. Le Dr Umlil et son avocat, Me Thomas Benages, ont fait un recours contre cette révocation. L’audience du référé suspension s’est tenue le 7 avril 2023 à Nantes. Ce 14 avril 2023, Me Benages a informé que « la décision du référé est tombée, le tribunal n’a pas donné droit au recours du docteur Umlil de suspendre la décision de révocation au motif que la réintégration immédiate du Dr Umlil ferait peser un risque pour le bon fonctionnement du service public hospitalier. » C'est une décision surprenante que Maître Thomas Benages commente dans ce debriefing. Le Dr Umlil envisage d'ores et déjà de faire appel devant le Conseil d’État.

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Traitements précoces : quand randomisation rime avec escroquerie intellectuelle

La crise du Covid aura montré les études et autres publications médicales sous un jour inquiétant. On croyait ces dernières sérieuses, contrôlées, relues, publiées au sein de prestigieuses revues au sérieux indiscutable : il n’en est rien. Que de mensonges et de manipulations dans tous les sens... À qui se fier ? Les laboratoires pharmaceutiques et les agences du médicament ont imposé les « essais randomisés contrôlés » (ERC), dont les normes sont censées correspondre à un haut niveau de preuves. Malheureusement, il n’en est rien : le procédé relève davantage de la manipulation que de la recherche de la vérité scientifique.

francesoir.fr

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UKRAINE

Le dossier Zelensky : Un acteur sur la grande scène mondiale

Aux quatre coins du monde, le très populaire président ukrainien Zelensky collecte inlassablement des armes, et de l’argent par milliards. Depuis son passé de « clown corrompu » et de « pianiste du zizi », l’acteur Zelensky connaît une ascension sans précédent sur les grandes scènes du monde. Un coup d’œil dans les coulisses permet de révéler un président fantoche ! Depuis mai 2019, Volodymyr Zelensky est président de l’Ukraine. Il est connu dans le monde entier pour réclamer inlassablement des armes pour son pays afin de tenir tête à la Russie. Seules des armes supplémentaires peuvent garantir la paix en Europe ! Que se passe-t-il exactement ? Comment Zelensky a-t-il pu passer du statut d’acteur à celui de président et de chouchou des médias occidentaux ? Qui le « serviteur du peuple » autoproclamé sert-il vraiment ? Vidéo pédagogique côté russe très complète !

kla.tv

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UNION EUROPÉENNE

Nord Stream : pour l’UE, « il vaut mieux ne pas savoir » qui est le coupable (Washington Post)

Lors des réunions des responsables politiques de l’Europe et de l’OTAN, les fonctionnaires ont adopté un refrain, a déclaré un diplomate européen de haut rang : « Ne parlez pas de Nord Stream ». Les dirigeants ne voient pas l’intérêt de creuser trop profondément et de trouver une réponse inconfortable, a déclaré le diplomate, faisant écho aux sentiments de plusieurs de ses pairs dans d’autres pays qui ont dit qu’ils préféraient ne pas avoir à gérer la possibilité que l’Ukraine ou des alliés [voire le gouvernement Biden lui-même, avec l’aide de satellites européens de l’OTAN] soient impliqués.

lecridespeuples.fr

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Un lobbyiste belge porte plainte contre Ursula Von der Leyen pour « corruption ». Entretien avec Me Diane Protat et Frédéric Baldan

Deux plaintes ont été déposées visant la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et ses liens avec Albert Bourla, président de l’entreprise Pfizer, principal distributeur en Europe, des vaccins contre le Covid-19 (80 % des vaccins fournis). Une première plainte est portée par l’association « BonSens », présidée par Xavier Azalbert, représentée par Me Diane Protat, avocate au barreau de Paris, pour dénoncer une « d’usurpation de fonctions et de titre », « destruction de documents publics » et « prise illégal d’intérêt et corruption ». Une deuxième plainte soulève les mêmes griefs et tentent d’alerter les tribunaux belges, celle-ci est portée par un lobbyiste, Frédéric Baldan, spécialiste des relations sino-européennes et représentant d’un cabinet de conseil. Selon eux, il y a un risque de corruption au sommet de l’Union européenne, notamment avec l’affaire des SMS échangés en privé pour négocier l’achat des vaccins par l’institution supranationale. La Commission européenne a refusé de donner ces SMS en prétextant qu’ils étaient de nature privée et ne portant pas sur des discussions professionnelles ou d’affaires, les deux plaignants soulèvent alors que ces échanges de SMS révèleraient une relation intime qui donc ferait l’objet d’un conflit d’intérêt grave dans cette affaire : « On lui a demandé de nous mettre à disposition ces données, et une nouvelle fois, il y a eu disparition du téléphone. On voit là, un même modus operandi ».

francesoir.fr

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Selon le Commissaire européen Johannes Hahn (PPE), certains migrants qui traversent la Méditerranée fuiraient « les persécutions à cause de la couleur de leur peau »

Retranscription écrite du discours du Commissaire européen au Budget et à l’Administration Johannes Hahn (Autrichien – ÖVP/PPE) que l’on pourrait titrer « Toujours plus dans le masochisme » :

« Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs les députés, à l’ordre du jour aujourd’hui, la solidarité, la solidarité avec les personnes, les êtres humains qui fuient la guerre ou les persécutions à cause de la couleur de leur peau, ou les personnes qui n’ont pas d’autre choix que le dangereux voyage dans l’espoir d’une vie meilleure. Nous devons traiter chaque personne avec dignité et humanité, qu’elle soit confrontée à l’asile ou au retour. Mais la solidarité existe aussi entre les États membres – les États membres de destination et les États membres situés aux frontières et confrontés à un grand nombre d’arrivées. Comme l’Italie en ce moment même, avec plus de 30 000 arrivées au cours des seuls trois premiers mois de cette année, soit une augmentation de près de 300 % par rapport à la même période de l’année dernière. Plus de 1 500 personnes sont arrivées rien que le week-end dernier. Beaucoup arrivent sur l’île de Lampedusa. La côte de Lampedusa est aussi la côte de l’Union européenne. Les personnes qui y arrivent relèvent de notre responsabilité commune. Nous soutenons l’Italie en tant qu’Union. Nous avons réussi à relocaliser 950 personnes – les deux tiers venant d’Italie, beaucoup de Lampedusa – grâce au mécanisme de solidarité volontaire mis en place en juin dernier. »

Intégralité en vidéo du débat du 18 avril 2023 au Parlement européen sur « La nécessité d’une solidarité européenne pour sauver des vies en Méditerranée, en particulier en Italie ».

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2023/04/20/selon-le-commissaire...

Vers l’implosion des États-Unis?

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Vers l’implosion des États-Unis?

par Georges FELTIN-TRACOL

Le procureur démocrate de Manhattan, Alvin Bragg, a inculpé, le 30 mars dernier, l’ancien président Donald Trump sous trente-quatre chefs d’accusation pour des peccadilles. Un procès au civil s’ouvre par ailleurs à New York à propos d’un viol qu’il aurait commis sur une journaliste il y a plusieurs années. Candidat déclaré aux primaires présidentielles républicaines de l’an prochain, le 45e président crie au complot politique, à l’instrumentalisation judiciaire et à la manipulation médiatique.

Le 7 avril, un juge fédéral au Texas, Matthew Kacsmaryk, interdit la pillule abortive. Cette décision devrait normalement faire jurisprudence sur l’ensemble du territoire étatsunien. Quelques heures plus tard, dans l’État de Washington, un autre juge fédéral, Thomas Rice, nommé par Barack Obama, rend une décision contraire à la première. Bien que les deux sentences s’annulent, l’administration Biden fait aussitôt appel.

Le 27 mars, Audrey Hale, âgée de 28 ans, en pleine transition dysgenrée, commet une tuerie dans une école de Nashville dans le Tennessee : six morts dont trois enfants de 9 ans chacun. Elle (ou il, voire « iel » - sic !) a auparavant rédigé un manifeste dont le contenu reste inconnu. On peut déjà présumer que sa teneur cisphobe et hétérophobe n’indignera guère les plumitifs complaisants.

Une guerre culturelle bat son plein outre-Atlantique. Des États républicains tels la Floride chassent les bouquins wokistes et pornographiques des bibliothèques scolaires. Dans les États démocrates, ce sont les livres jugés sur des critères subjectifs et partiaux discriminants et attentatoires à la liberté des minorités qu’on retire d’autorité s’ils ne sont pas réécrits en novlangue inclusive.

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Ces quatre exemples montrent qu’Oncle Sam connaît de profondes divisions intestines. Cette situation conflictuelle est au cœur de l’essai de Stephen Marche au titre évocateur : USA : la prochaine guerre civile. Vers l’explosion des États-Unis ? (Buchet-Chastel, 2023, 306 p., 22,50 €).

Canadien vivant aux États-Unis, ce journaliste collabore à la presse du Système (New York Times, Wall Street Journal). Il observe les dissensions multiples qui fracturent la société étatsunienne. Il constate que cela ne concerne pas que le clivage républicains « rouges » - démocrates « bleus ». Les contentieux dépassent le cadre politique même si la géographie et la sociologie confirment d’indéniables correspondances. Les États progressistes côtiers de l’Est (New York) et de l’Ouest (Californie) font face aux États conservateurs de l’intérieur. Victimes d’un déclassement social et de la consommation affligeante d’opioïdes, les « petits Blancs » détestent une caste arrogante et incompétente, surprotégée. Appuyée par la doxa médiatique politiquement correcte, la communauté noire tente d’imposer son monopole culturel à travers l’activisme Black Lives Matter.

Stephen Marche estime que « les forces qui la déchirent sont à la fois radicalement modernes et aussi anciennes que le pays lui-même. […] La révolution sanglante et la menace de sécession sont des composantes intrinsèques de l’expérience américaine ». Les premiers colons puritains fuient l’Angleterre agacée par leur rigorisme. Au XIXe siècle, les mormons préfèrent s’installer au bord du Grand Lac Salé plutôt que de continuer à côtoyer des mécréants. Les immenses espaces de l’Amérique du Nord facilitent une existence côte à côte sans craindre la promiscuité. L’auteur objecte cependant que « les services de renseignement d’autres pays préparent des dossiers sur les scénarios éventuels d’un effondrement de l’Amérique ». Il se montre ainsi alarmiste.

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À partir de sources ouvertes, d’entretiens, d’enquêtes et d’analyses de sondages, l’auteur pose cinq hypothèses de déflagration socio-politique. Une seule a une cause naturelle : un puissant ouragan ravage New York et contraint les citadins rescapés à se réfugier à l’intérieur des terres. Les quatre autres conjectures reposent sur une amplification des heurts d’autant qu’à ses yeux,  « l’Amérique s’est toujours définie par la violence ».

Stephen Marche accuse une « extrême droite » aux mille facettes de préparer un « terrorisme de l’intérieur ». La mouvance patriote anti-gouvernementale serait le principal responsable de cette ambiance délétère dont le paroxysme se serait déroulé le 6 janvier 2021 au Capitole… Il remarque que « l’intensité de leur haine du gouvernement est leur façon d’exprimer leur amour pour leur pays. Ils croient que l’autorité fédérale détruit la véritable Amérique ». Il ajoute même que, selon eux, « l’Amérique n’est plus possible au sein des États-Unis d’Amérique ». Il ignore en revanche le pesant danger wokiste. Son approche verse dans le manichéisme grossier. Pis, il envisage le recours à des lois d’exception. « Pour survivre, prévient-il, le gouvernement devra suspendre les droits les plus emblématiques inhérents à son pouvoir, ceux du Bill of Rights ». Il avertit avec une gourmandise certaine que « le gouvernement américain n’aura pas d’autres choix que d’instaurer un contrôle des armes à feu, un contrôle des faits et gestes de ses citoyens et un contrôle des discours de haine ». Pas certain que l’habitant du Kentucky, du Colorado ou du Texas accepte calmement ces restrictions anti-constitutionnelles…

L’auteur mentionne les mouvements séparatistes, mais il ne développe pas assez. Il n’a rencontré que les indépendantistes texans et californiens. On n’a rien sur les souverainistes du Vermont, les tenants de l’autodétermination des tribus amérindiennes, les chantres d’un État afro-américain, les rêveries chicanos de reconstitution du Grand Mexique d’avant 1848 ou les nationalistes blancs qui investissent depuis plus d’une décennie dans le Nord-Ouest étatsunien. Fatigués de migrer vers un État politiquement à leur convenance, d’autres Étatsuniens suggèrent plutôt de déplacer les frontières administratives inter-étatiques.

Dans son édition du 5 avril 2023, le correspondant permanent du Figaro aux États-Unis, Lucien Jaulmes, s’intéresse à « Ces républicains de l’Oregon qui rêvent de faire sécession ». Le titre de l’article est à la fois excessif et racoleur. En effet, irrité par le confinement, l’hystérie covidiste, les limitations croissantes du port et de la détention d’armes, les projets sociétaux déviants, l’écologie punitive et la fiscalité confiscatoire, Mike McCarter (photo) fonde en 2021 le Mouvement des citoyens pour le plus grand Idaho.

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Grâce aux zones urbaines du littoral Pacifique qui leur sont acquises, les démocrates contrôlent l’Oregon. À un fuseau horaire d’écart de Salem, une quinzaine de comtés, 400 000 habitants et 63 % de la superficie de l’État, se tournent vers l’Est, en direction de l’Idaho républicain. Mike McCarter et ses amis font pression sur les législatures des deux États afin que l’Oregon oriental, après des phases de négociations, de référendum et de ratifications, intègre l’Idaho. La procédure paraît plus simple que l’érection d’un nouvel État fédéré. La Virginie-Occidentale se sépare bien de la Virginie en 1862 à cause de l’esclavage. Les démocrates aimeraient éclater la Californie en cinq entités fédérées, élever le District de Colombia et la ville de New York en nouveaux États de l’Union. Pendant la Guerre de Sécession (1861 – 1865), des comtés officiellement dans des États nordistes soutenaient le Sud tandis que des comtés de la Confédération rebelle revendiquaient leur attachement aux États-Unis. La présidente de la minorité démocrate à la Chambre des représentants de l’Idaho, Ilana Rubel, rejette ce projet, sinon ce précédent signifierait pour elle que « nous allons droit à la guerre civile si nous continuons sur cette voie ».

Stephen Marche pense que « les États-Unis vont bientôt entrer dans une phase d’instabilité radicale à l’échelle du pays entier, quels que soient le ou la président(e) au pouvoir et la politique qu’il ou elle appliquera. L’avenir économique sera plus volatil. Le futur environnemental sera plus imprévisible. Les villes seront plus vulnérables. Le gouvernement sera incapable de mener des politiques et sera déconnecté de la conception qu’aura le peuple de sa volonté collective ». Ce pessimiste oublie bien vite que la première économie mondiale détient un imposant arsenal nucléaire, que sa monnaie continue sa domination financière, que son poids diplomatique demeure prédominant dans les institutions internationales, que les super-productions cinématographiques inondent la planète et formatent les esprits au mode de vie, de penser, d’agir et de parler américanomorphe.

Souvenons-nous que malgré les sanglantes guerres civiles du Ier siècle avant notre ère, Rome continuait ses conquêtes territoriales. Loin d’affaiblir le gouvernement, les rivalités internes le rendent plus expansionniste encore.

GF-T

  • Vigie d’un monde en ébullition », n° 70, mise en ligne le 18 avril 2023 sur Radio Méridien Zéro.

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samedi, 22 avril 2023

Orban pour une OTAN européenne sans les Etats-Unis

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Orban pour une OTAN européenne sans les Etats-Unis

La Hongrie met en garde : la force de paix européenne n'est qu'un prétexte pour entrer dans la guerre en Ukraine

Alexander Markovics

Le président hongrois Viktor Orban met en garde : les élites de l'UE discutent à huis clos de la création d'une "force de paix" européenne pour l'Ukraine. Dans une interview accordée à la station de radio Kossuth-Radio, du nom du combattant hongrois pour la liberté Lajos Kossuth, il attire l'attention sur les projets de l'UE d'envoyer plusieurs dizaines de milliers de soldats de la paix dans l'est de l'Ukraine afin d'imposer la paix entre l'Ukraine, soutenue par l'Occident, et la Russie. Mais le déploiement de plusieurs milliers de soldats allemands, français, italiens et venus d'autres pays européens sur un front de plusieurs milliers de kilomètres pourrait rapidement provoquer des incidents dont l'issue logique serait la troisième guerre mondiale.

Orban laisse ainsi entendre, entre les lignes, que ce "plan de paix" orwellien pourrait n'être qu'un prétexte à une entrée directe de l'UE dans le conflit. Les conséquences pour les armées européennes mal équipées seraient fatales - un combat jusqu'au "dernier Européen" sous la direction des Etats-Unis. Non seulement la Hongrie, mais aussi toute l'Europe sont menacées par une guerre à leurs propres frontières, qui pourrait à tout moment dégénérer en guerre mondiale.

Une OTAN européenne sans les États-Unis comme réponse au problème de sécurité de l'Europe

Mais comment résoudre autrement le problème de sécurité à la frontière orientale de l'Europe ? A cet égard, Orban, qui défend un cours souverainiste pour la Hongrie, demande d'une part des négociations immédiates de cessez-le-feu - ce qui rend le "mouton noir de l'UE" suspect aux yeux des mondialistes euro-bruxellois. D'autre part, Orban a fait dresser les oreilles eurocratico-atlantistes lorsqu'il a appelé, dans une interview accordée au journal suisse Die Weltwoche, à la création d'une alliance militaire de type OTAN pour l'Europe mais sans la participation des États-Unis. La raison en est que les États-Unis auraient aujourd'hui le dernier mot dans une guerre aux frontières de l'Europe. En revanche, le Premier ministre hongrois perçoit de plus en plus souvent les intérêts de l'Amérique dans les décisions de Bruxelles.

Ainsi, si l'Europe se sent menacée par la Russie, elle doit montrer sa force, car les Russes sont des soldats et ne respectent pas la faiblesse. L'objectif de cette alliance serait de renforcer sa propre sécurité et de pouvoir se défendre sans avoir besoin de l'aide des États-Unis. Cette alliance défensive des Européens, contrairement à l'OTAN, n'a donc pas pour but de déclencher ou d'attiser de futures guerres, mais d'avoir un effet dissuasif et de donner aux Européens la possibilité de formuler et de défendre leurs propres intérêts loin de Washington. Dans la bouche d'Orban, de tels plans sont sans aucun doute crédibles, puisqu'il avait déjà fait une proposition similaire en 2012. L'important dans la mise en œuvre de ces plans est sans aucun doute qu'ils soient mis en œuvre par des hommes d'État patriotes et soucieux de la souveraineté de l'Europe comme Orban, et non par la clique mondialiste de Bruxelles. Car Urusula von der Leyen veut, elle aussi, créer une armée européenne, qui ne servirait alors sans aucun doute pas la paix.

Entretien avec Dmitri Lioubinski, ambassadeur de Russie en Autriche

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Martin Sörös a réalisé un entretien remarquable avec l'ambassadeur russe Dmitri Lioubinski à Vienne.

Entretien avec Dmitri Lioubinski

Source: https://www.unzensuriert.at/176166-interview-mit-dmitrij-ljubinskij-wann-haben-wir-wieder-frieden-herr-botschafter/?utm_source=Unzensuriert-Infobrief&utm_medium=E-Mail&utm_campaign=Infobrief&pk_campaign=Unzensuriert-Infobrief

Quand aurons-nous à nouveau la paix, Monsieur l'Ambassadeur ?

Dans une interview exclusive, l'ambassadeur russe à Vienne, Dmitri Lioubinski, donne un aperçu du conflit ukrainien. Il est intéressant de noter que les sanctions contre son pays font plus de mal aux pays de l'UE qu'à la Russie. Il affirme en outre que Vienne a perdu son rôle de pacificateur en menant une politique étrangère à courte vue et en affaiblissant constamment son propre statut de neutralité "perpétuelle".

Interview par Martin Sörös

Monsieur l'Ambassadeur, merci d'avoir accepté de répondre à cette interview, et permettez-moi de commencer tout de suite par la question qui brûle actuellement les lèvres de tous les habitants du monde : quand vivrons-nous à nouveau en paix ?

Lioubinski : Je recommanderais de poser cette question à Kiev, mais cela n'a pas beaucoup de sens. Il faut donc la transmettre directement à Washington et à ses "satellites". Les problèmes auxquels nous sommes tous confrontés aujourd'hui ne concernent pas seulement l'Ukraine, loin de là, mais l'ensemble du continent européen. Ils se sont accumulés au cours de nombreuses années, voire de décennies. La "poussée vers l'Est" continue de l'OTAN, l'encouragement constant aux forces en Ukraine qui font profession de haïr la Russie, encouragement qui a finalement conduit au coup d'État de 2014, les tentatives inlassables de l'Occident pour contenir la Russie, la soumettre et la rendre obéissante - tout cela nous a poussés dans cet abîme politique et diplomatique.

Cela signifie-t-il que votre "interprétation" est la suivante: la Russie ne fait qu'exercer son droit légitime à se défendre ?

Lioubinski : Il faut enfin comprendre que les préoccupations et les besoins essentiels de la Russie en matière de sécurité doivent être respectés et que les droits de la population russophone doivent également être respectés en Ukraine. En outre, la haine de la Russie, en tant qu'idée héritée du nazisme et en tant que principe fondamental de la politique internationale (en Europe et en Asie), ne doit plus constitué un fondement du politique en Europe. Ce n'est qu'à cette condition qu'une coexistence pacifique et durable sera ancrée, où l'indivisibilité de la sécurité est à la base. Or, c'est exactement le contraire qui se produit actuellement. Le plan de l'Occident visant à atteindre ses objectifs stratégiques avec les forces ukrainiennes lesquelles doivent verser de plus en plus de sang sur le champ de bataille, plan qui est de lutter contre la Russie jusqu'au "dernier Ukrainien" afin d'affaiblir Moscou, de retourner la situation ou même de fragmenter la Fédération de Russie. Tout cela ne marchera jamais. Il faut enfin le comprendre et respecter la nouvelle donne "sur le terrain".

Je tiens à souligner cette thèse en particulier ces jours-ci, autour du 19 avril - le 240ème anniversaire de l'entrée de la péninsule de Crimée, de l'île de Taman et de toute la région du Kouban dans l'Empire russe. En fin de compte, beaucoup de choses complexes dépendront de la capacité et de la volonté de l'Europe de se comporter comme un acteur indépendant. Et de la capacité de l'Europe à écouter enfin les attentes de sa propre population.

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La Chine pourrait-elle jouer un rôle de médiateur dans le conflit ? C'est un espoir que l'on caresse depuis longtemps.

Lioubinski : La Chine a un potentiel de médiation considérable, et les récents succès de la médiation diplomatique de ce pays au Moyen-Orient le confirment. La Russie est très attachée à son partenaire chinois et à d'autres partenaires importants pour comprendre les raisons de ce qui se passe en Ukraine et pour leur volonté de contribuer à la résolution du conflit. Mais en ce qui concerne le gouvernement de Kiev, et surtout ses sponsors occidentaux, ils ne semblent pas du tout intéressés par un règlement.

Par décret, Zelensky a récemment établi l'impossibilité de négocier avec la partie russe. Pour des pourparlers de paix, il est évident qu'il faut au moins deux parties. Pour l'instant, la partie adverse semble tout mettre en œuvre pour régler le conflit sur le champ de bataille uniquement. Les énormes quantités d'armes et de munitions fournies par l'Occident - qui, soit dit en passant, sont payées avec l'argent des contribuables européens et américains - font partie de ce plan. Les vies humaines passent au second plan. Mais le jour viendra - bientôt, espérons-le - où l'on comprendra qu'il est impossible de battre la Russie militairement. Mais est-il essentiel pour l'Europe de laisser la Chine résoudre les questions de sa propre sécurité régionale ? Je me permets également de rappeler que nos propositions essentielles en la matière ont été présentées en décembre 2021. Mais elles ont été balayées avec arrogance à l'époque. En ce qui concerne le rôle de Vienne dans son ensemble, elle a perdu ses chances avec une politique étrangère à courte vue et un affaiblissement constant de sa neutralité "perpétuelle".

Quelques messages clés et contenus de l'entretien:

        - La haine de la Russie ne doit pas être un principe en Europe.

        - Si vous demandez quand il y aura la paix, adressez cette question à Kiev ou à Washington.

        - Kiev n'est pas du tout intéressé par la paix.

        - L'Europe veut-elle vraiment laisser la Chine résoudre la question de la sécurité régionale ?

        - L'Occident perd énormément sur le plan stratégique à cause des sanctions.

        - L'économie russe se porte bien, les sanctions ne servent à rien.

        - Le commerce entre la Russie et l'Autriche a doublé en 2022.

        - La Russie s'appuie désormais sur d'autres marchés fiables.

        - L'Autriche perd de plus en plus d'importance sur la scène internationale en raison de sa quête d'une solidarité sans frontières avec l'euro.

        - Les dirigeants militaires autrichiens connaissent la position de la Russie sur le transport d'armes.

        - Les perspectives de normalisation des relations bilatérales Russie-Autriche s'amenuisent.

        - Il s'agit de l'OTAN, du pouvoir décroissant du G7 et d'un nouvel ordre mondial.

        - L'Europe se laisse instrumentaliser par les États-Unis.

On a lu dans les médias occidentaux que la Russie était proche de l'effondrement économique en raison des sanctions imposées par l'UE et les États-Unis. Les sanctions sont donc manifestement efficaces, non ?

Loin de là, comme on l'espérait en Occident, et les conclusions qui en découlent sont très différentes. Les sanctions illégales de l'Occident sont incontestablement une épée à double tranchant. La question de savoir qui, de la Russie ou de l'Occident, est le plus touché est, selon moi, secondaire. Mais une chose est d'ores et déjà certaine à mes yeux : "l'Occident collectif" perd énormément sur le plan stratégique. Des chiffres récents montrent à quel point ces mesures punitives sans précédent ont affecté l'économie autrichienne.

Et quels sont-ils ?

Lioubinski : Le taux d'inflation dans le pays (l'Autriche) était de 9,2% en mars, avec un record mensuel de 11,2% en janvier. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 16%, les prix de l'essence de 30%, les faillites d'entreprises ont augmenté de 22% au premier trimestre 2023 (ce qui représente 14 entreprises chaque jour). De nouvelles prévisions du FMI montrent que les sanctions font plus de mal aux pays de l'UE qu'à la Russie. En 2023, l'économie autrichienne prévoit une croissance de 0,4%, soit environ la moitié du taux de croissance de la Russie (0,7%).

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Et quelle est la situation réelle de l'économie russe à l'heure actuelle ?

Lioubinski : En ce qui concerne l'économie russe, notre gouvernement a élaboré à temps des mesures efficaces pour masquer les conséquences négatives des sanctions. Il ne peut sans aucun doute pas être question d'un effondrement souhaité par l'Occident. C'est ce que confirment aussi bien des experts économiques occidentaux de renom que des institutions économiques internationales. La Banque centrale et l'ensemble du secteur bancaire obtiennent les meilleures notes pour faire face aux conséquences des sanctions. Des restrictions sans précédent ont, pour leur part, conduit à repenser fondamentalement notre politique et nos structures économiques, en mettant l'accent sur l'innovation et l'autoproduction de biens stratégiques. A cela s'ajoute la réorientation des flux commerciaux vers de nouveaux marchés, des moyens de paiement sûrs, mais aussi des perspectives d'avenir. Aujourd'hui, nous avons déjà moins de quatre pour cent d'inflation et les investissements dans le capital total ont augmenté de 4,6%.

D'une manière générale, il convient également de souligner que les sanctions ne mènent jamais au but recherché et que, dans la plupart des cas, elles ne font que produire l'effet inverse. Mais les fossés qui se sont déjà creusés en Europe, de nature absolument artificielle il faut le souligner, ne pourront être comblés, si tant est qu'ils le soient, qu'avec beaucoup de difficultés. Et encore une fois, tout cela correspond-il aux attentes des populations des pays actuellement inamicaux à notre égard ? J'en doute fortement.

Une partie de l'économie autrichienne commence à se demander, plus ou moins bruyamment, si les sanctions de l'UE contre la Russie n'affectent pas davantage l'économie et la population autrichiennes que la Russie. Est-ce que l'espoir d'une base de discussion se fait jour ?

Lioubinski : La coopération économique et commerciale, qui a longtemps été la pierre angulaire et le principal moteur de nos relations bilatérales avec l'Autriche, bien que freinée par la pression des sanctions, reste toujours présente et importante. D'un point de vue statistique, la Russie reste l'un des principaux partenaires commerciaux de l'Autriche et occupe la sixième place en termes de volume d'exportation. Selon les données russes, notre volume commercial bilatéral a même augmenté de 65,4% entre janvier et octobre 2022, même si cela est dû en grande partie aux prix record de l'énergie. Selon la WKÖ (= la chambre de commerce autrichienne), le commerce mutuel a doublé en 2022 pour atteindre 10,07 milliards d'euros. Les exportations autrichiennes n'ont diminué que de 8% en 2022, celles de l'UE de 38,1%, tandis que les exportations russes ont augmenté de 76%. Il ne fait aucun doute que la grande majorité de la communauté des hommes d'affaires en Autriche et dans d'autres États membres de l'UE n'est pas satisfaite de la situation actuelle et considère ces restrictions contraires au droit international comme contre-productives et nuisibles en elles-mêmes.

Les hommes d'affaires européens perdent beaucoup: leurs anciennes positions sur le marché russe sont rapidement réoccupées par des entreprises et des partenaires volontaires d'autres pays dont les gouvernements sont plus raisonnables et plus prévoyants. Ces créneaux lucratifs ne pourront être récupérés qu'avec beaucoup de difficultés, voire pas du tout. En ce qui concerne le dialogue énergétique russo-autrichien, le gouvernement fédéral de Vienne s'est empressé, contrairement à la logique économique, de déclarer qu'il était terminé avec la Russie. On s'empresse aujourd'hui de faire passer pour une erreur le partenariat stratégique irréprochable entre nos deux pays dans le secteur du gaz, qui dure depuis un demi-siècle. Et ce faisant, nous oublions que c'est précisément ce dernier qui a assuré, dans une large mesure, la base des miracles économiques et des piliers de la prospérité de l'Autriche (comme de certains autres pays). La nécessité de la nouvelle doctrine de sécurité autrichienne, qui fait actuellement l'objet de vifs débats et dont l'une des toutes premières tâches semble être de réduire la "dépendance énergétique" vis-à-vis de la Russie, constitue ni plus ni moins une lutte contre des moulins à vent. Nous entendons souvent dire qu'il n'y aura plus de "business as usual". Il faut pourtant assumer cela, que le "business as usual" ne sera définitivement plus possible pour notre dialogue sur l'énergie. Nous allons nous réorienter vers d'autres marchés plus fiables et des acheteurs de confiance. Nous ne céderons au chantage de personne à ce sujet.

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En tant que représentant de la Russie en Autriche, êtes-vous en contact avec des diplomates ou des hommes politiques autrichiens ? Est-ce qu'on se parle au moins ?

Lioubinski : Nos relations avec l'Autriche, autrefois constructives et partenariales, sont malheureusement au plus bas. L'ambassade ne travaille cependant pas en vase clos. Nous restons en contact avec les autorités autrichiennes, y compris avec le ministère des Affaires étrangères, le plus souvent au niveau du travail, dans la mesure où cela est actuellement nécessaire. Même ou surtout les sujets délicats et désagréables sont abordés très ouvertement de notre côté. Mais ce n'est pas le plus important. Compte tenu de l'attitude actuelle du gouvernement de coalition autrichien, nous avons une base de négociation et un ordre du jour réduits. S'il n'y a plus rien à ajouter à Vienne à ce qui a déjà été déclaré à Bruxelles, il nous reste peu de sujets de discussion.

Cela ressemble à une forte amertume et à une déception, non ?

Lioubinski : Dans sa quête d'une euro-solidarité sans frontières, l'Autriche perd au fond son importance internationale et son rôle d'État neutre, et interprète la neutralité exclusivement en termes militaires. Mais là aussi, des questions se posent. De plus en plus d'informations font état de transports d'armes pour Kiev à travers la République alpine. Des Autrichiens et des compatriotes inquiets nous signalent également souvent de telles livraisons suspectes en transit. Le commandement militaire autrichien connaît bien notre position à ce sujet. Les assurances selon lesquelles aucun des transports transitant par l'Autriche n'est destiné à Kiev sont difficilement vérifiables d'ici et restent sur la conscience de Vienne. Elles ne semblent pas particulièrement crédibles lorsque, par exemple, les chars sont transportés sur le réseau ferroviaire autrichien.

En résumé, l'orientation ouvertement inamicale des dirigeants autrichiens, y compris leur soutien empressé aux sanctions antirusses illégitimes et massives, détruit complètement les fondements constructifs des relations bilatérales établis au fil des décennies et limite considérablement les perspectives d'une normalisation sérieuse dans un avenir prévisible. Nous constatons que les hommes politiques autrichiens se permettent des déclarations ouvertement hostiles à la Russie et ne semblent pas remarquer les manifestations de partisans nationalistes de Bandera (Stepan Bandera, leader nationaliste ukrainien et opposant à Staline dans les années 1930 et 1940, ndlr) dans le centre de Vienne. Dans ces conditions, il ne peut être question pour l'instant d'un dialogue de fond avec Vienne. Nous restons cependant une ambassade ouverte aux contacts dans le CD représentatif de Vienne et protégeons également des personnalités pensant de manière indépendante et absolument raisonnables dans le monde politique et au-delà en Autriche.

Loin des médias dominants, les informations se multiplient sur les réseaux sociaux selon lesquelles le conflit entre la Russie et l'Ukraine concerne en réalité une sorte de nouvel ordre mondial en gestation. Les États-Unis et l'UE d'un côté, les pays BRICS avec l'Arabie saoudite, l'Afrique et d'autres soutiens, de l'autre. Qu'est-ce que cela implique ?

Lioubinski : Le monde est en effet en train de changer. Les tentatives d'instaurer un ordre mondial unipolaire avec à sa tête un tout petit groupe de pays (comme le G7) qui se qualifie de "jardin" et tente d'imposer ses règles au reste de la "jungle" sont en train d'échouer. Bien sûr, cela agace énormément Washington et Bruxelles, mais nous sommes convaincus que le nouveau modèle d'un monde démocratiquement libre et pluraliste, basé sur le droit international, sans exploitation néocoloniale, menaces et chantage, finira par s'imposer. C'est ce que nous défendons, et avec nous un groupe très important de pays partageant les mêmes idées, comme la Chine par exemple.

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Et l'Europe ?

Lioubinski : En matière de sécurité, l'UE fusionne de plus en plus avec l'OTAN qui, de son côté, s'efforce de plus en plus de dominer le monde. Les Européens semblent perdre de vue la manière dont ils sont instrumentalisés pour les intérêts des États-Unis et entraînés dans un jeu de pouvoir dangereux. L'OTAN n'est plus depuis longtemps une alliance défensive et tente avec véhémence de saper les pouvoirs du Conseil de sécurité de l'ONU. Je n'ai absolument pas besoin de vous expliquer à quel point cela peut être dangereux, les exemples des bombardements sur Belgrade sont encore sous les yeux de beaucoup. Ou les conséquences des "bonnes intentions" fictives à l'égard de l'Irak, de la Libye... La liste est longue si l'on veut parler de politique criminelle. En Syrie, on sait que cela n'a pas fonctionné.

De son côté, la Russie consolide ses relations avec les pays émergents du monde. Ce groupe de pays représente une majorité absolue de la population mondiale. Comme vous l'avez justement mentionné, nous entretenons une bonne coopération avec les pays du BRICS. Le partenariat russo-chinois est plus fort que jamais. Comme l'a très bien dit le président Poutine, c'est un partenariat qui est tourné vers l'avenir. Nos contacts avec les pays du Golfe persique se développent de manière satisfaisante, de même que le partenariat avec l'Égypte, l'Algérie, un grand nombre d'États d'Afrique, l'Amérique latine, où le ministre des affaires étrangères Lavrov vient d'effectuer une longue visite, l'Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient. Je peux allonger cette liste, en particulier pour les pays de l'Union économique eurasienne, de l'Organisation de coopération de Shanghai, etc. Nous insistons toujours sur le fait que tous les pays devraient avoir le droit de vivre selon des règles universelles, convenues et ancrées dans la Charte des Nations unies, et non selon les directives d'un centre de pouvoir bien connu et de ses satellites. Lorsque l'Occident "civilisé" aura enfin compris cela, notre monde pourra vivre beaucoup mieux, de manière plus pacifique et plus juste. L'espoir est le dernier à mourir.

Martin Sörös travaille depuis bientôt quatre décennies comme journaliste (indépendant) et auteur de livres.

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Satan, la pop et Hollywood : la face cachée du showbiz

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Satan, la pop et Hollywood : la face cachée du showbiz

Par Daniell Pföhringer

Source: https://www.compact-online.de/satan-pop-und-hollywood-die-dunkle-seite/?mc_cid=528dca3cb0&mc_eid=128c71e308

Un monde de paillettes et de glamour: mais derrière la façade éclatante de l'industrie américaine du cinéma et de la pop se cachent de sombres abîmes. Le mal est un thème récurrent dans le showbiz, comme le montre Nikolas Pravda dans ses ouvrages révélateurs.

Dans le numéro d'avril de la revue Compact, nous avons analysé le symbolisme occulte lors des shows de la mi-temps du Superbowl américain. Il n'y a pas de doute: les grands noms de la pop comme Rihanna, Madonna ou la particulièrement diabolique Lady Gaga utilisent délibérément des éléments issus du monde de la magie noire, des loges secrètes et du satanisme dans leurs performances.

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Tout cela n'est-il que de l'esbroufe ? Un jeu inoffensif avec des symboles et des signes malfaisants pour attirer l'attention ? Les stars s'amusent-elles simplement à provoquer les cénacles conservateurs ou les soi-disant théoriciens du complot ? Du genre : ne vous inquiétez pas, ils veulent juste jouer...

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Nikolas Pravda, "Le code de la musique", 440 pages.

Non ! C'est très sérieux - et cela poursuit des objectifs précis. C'est la conviction du journaliste d'investigation Nikolas Pravda, qui s'intéresse depuis de nombreuses années aux dessous obscurs du show-business. Cet homme des médias alternatifs, qui gère Pravda TV, l'une des chaînes les plus connues du mouvement pour la vérité, connaît mieux que quiconque la face cachée de l'industrie de la musique et du cinéma.

Dans son livre "Le code musical", il ne se contente pas de démontrer comment les musiciens de pop et de rock envoient sans cesse des messages subliminaux pour orienter psychologiquement les masses dans une certaine direction, il révèle également qui sont les chefs d'orchestre de cette machine à conditionner : les sociétés secrètes, les super-riches - et les services secrets comme la CIA (mot-clé : MK Ultra).

Ce n'est pas un hasard si les Beatles sont représentés sur la couverture de son ouvrage explosif. Les "Fabulous Four" illustrent parfaitement le fonctionnement secret de l'entreprise. L'institut britannique Tavistock, le manager Brian Epstein, mais aussi l'occultiste Aleister Crowley jouent un rôle central dans cette affaire. Et ce n'était pas mieux chez leur concurrent, les Rolling Stones... "Le code de la musique" montre comment les agendas politiques et occultes sont préparés et diffusés depuis des décennies par le biais de la culture pop. Et ce jusqu'à aujourd'hui, comme le prouve le chapitre final "Les pop stars, marionnettes d'élite du Nouvel Ordre Mondial à l'ère du coronavirus".

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Nikolas Pravda, "La conspiration de la musique moderne", 584 pages.

Mais comment les stars de la pop s'y prennent-elles ? Comment décrypter leurs messages secrets. C'est ce que Pravda décrit dans son ouvrage ultérieur "La conspiration de la musique moderne". L'auteur y analyse en détail une sélection de clips musicaux de grands noms comme Madonna, Britney Spears, Katy Perry, Rihanna, Taylor Swift, Lady Gaga, Justin Bieber, Jay-Z ou Justin Timberlake. Même Kanye West, qui soutient Trump, montre des points noirs en ce domaine.

Dans "La conspiration de la musique moderne", Pravda dénonce également les stars et les starlettes qui se sont docilement laissées entraîner dans la campagne de vaccination contre le cor onavi rus. Ici aussi, il est clair que Big Pharma et le prince des ténèbres se donnent la main !

Cet aperçu, qui vaut la peine d'être lu, est complété par les visions dystopiques du Forum économique mondial, qui laisse bien entendu des musiciens achetés propager leurs idées d'un monde post-Grand Reset ("Vous ne posséderez rien et vous serez heureux"). Au final, il est clair que ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre ne laissent rien au hasard - tout est planifié et minutieusement orchestré.

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Nikolas Pravda, "Le code Hollywood", 521 pages.

Des abîmes au moins aussi importants - si ce n'est plus - s'ouvrent dans l'industrie cinématographique. Dans son livre "Le code Hollywood", Nikolas Pravda ne se contente pas de montrer l'influence de la CIA et du Pentagone sur l'industrie cinématographique américaine et les objectifs poursuivis, il explique également, à l'aide d'exemples connus comme "Alice au pays des merveilles", "Mary Poppins", "Rosemaries Baby", "Eyes Wide Shut", "Harry Potter" ou "Star Wars", comment l'ésotérisme, les symboles occultes et le satanisme avéré ont fait leur entrée dans les productions hollywoodiennes - et ce n'est pas un hasard.

Même les films de divertissement prétendument inoffensifs du groupe Disney sont truffés de symboles et de signes occultes. Pire encore, des messages sexuels subliminaux sont souvent insérés dans ces dessins animés apparemment destinés aux enfants, et ne sont visibles qu'au second coup d'œil. Mais ce sont précisément ces indices cachés qui se gravent dans l'inconscient des petits.

Dans "Le code Hollywood", Nikolas Pravda arrache le masque des stars de l'industrie cinématographique américaine et des grandes sociétés de production, et révèle un agenda qui fait froid dans le dos. Parions que vous n'auriez jamais imaginé à quel point la soi-disant usine à rêves est infestée de satanisme et de pédophilie.

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Nikolas Pravda, "Le code Hollywood 2", 504 pages.

Mais il est souvent impossible de faire tenir toute la vérité en seulement deux livres - c'est aussi le cas dans le sujet qui nous préoccupe. C'est pourquoi Nikolas Pravda a poursuivi son travail de clarification avec "Le code Hollywood 2", en abordant également des vicissitudes très récentes du showbiz.

Il révèle comment des films comme "Le Parrain", "Lost Boys", "X-Files" ou "Les Tributs de Panem" font subtilement la promotion du Nouvel Ordre Mondial des mondialistes, ou comment des films comme "E. T.", la série "Alien" ou "Star Trek" visent à préparer l'humanité à une invasion extraterrestre (fausse, bien sûr).

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Bien entendu, "Le code Hollywood 2" met également en lumière les aspects diaboliques de l'industrie cinématographique : on y apprend par exemple comment des productions d'horreur comme "L'exorciste" ou "Poltergeist", mais aussi des séries comme "Doctor Strange" ou "Stranger Things", promeuvent des idées d'invocation de démons, de spiritisme et de satanisme.

Pravda explique également, à l'aide de nombreux exemples, comment certains films sont manifestement destinés à "anticiper" certains événements politiques ou sociaux importants. Saviez-vous, par exemple, qu'Hollywood connaissait déjà quelque chose à propos de la pandémie avant que quiconque ne connaisse le terme "corona" ? Dans "Le code Hollywood 2", ce n'est pas la seule chose qui est clairement démontrée.

Aujourd'hui, quiconque s'intéresse à des sujets d'actualité tels que le climat, la géopolitique ou la menace d'une troisième guerre mondiale ne peut s'empêcher de jeter un regard approfondi sur le show-business, l'industrie musicale et Hollywood. Car nulle part ailleurs l'agenda secret des élites mondiales n'est présenté aussi ouvertement. Il suffit d'y jeter un coup d'œil. Les révélations de Nikolas Pravda contribuent de manière décisive à aiguiser ce regard - et à ne pas se laisser berner par le beau monde des paillettes et du glamour.

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16:25 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : actualité, showbiz, hollywood | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 21 avril 2023

Le monde déteste l'Amérique... Et l'attaque vient d'un pays de l'OTAN

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Le monde déteste l'Amérique... Et l'attaque vient d'un pays de l'OTAN

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/il-mondo-odia-lamerica-e-lattacco-arriva-da-un-paese-della-nato/?fbclid=IwAR0w9ivlZzPUhrNgZUrQmigKGxkTWFcEvoYGBATZ_7_vwNffrrJL21d-j1Y

"Le monde entier déteste l'Amérique". Une déclaration inacceptable pour les larbins européens et surtout italiens. Ceux-ci pourraient l'ignorer si elle avait été prononcée par Marco Rizzo ou un autre représentant de l'extrême droite ayant survécu au changement de cap américano-crossettiste. Au lieu de cela, il s'agit d'une déclaration du ministre turc de l'intérieur Suleiman Soylu. Il a ajouté que les États-Unis et l'UE "continuent à ruiner leur réputation".

Ce n'est pas qu'il ait forcément raison. Mais il est intéressant de connaître un point de vue différent de celui imposé par la pensée unique obligatoire par les clercs de la désinformation italienne. Car le récit des informations publiques et privées, ainsi que celui des anciens grands quotidiens en pleine cure d'amaigrissement, est toujours le même: Poutine est isolé, la Russie est finie et, après l'inévitable défaite, elle sera sévèrement punie.

Et au lieu de cela, non seulement Moscou renforce ses liens avec les pays d'Extrême-Orient, non seulement elle accroît ses relations avec l'Amérique latine, non seulement elle augmente sa pénétration en Afrique, mais elle tire profit de ces déclarations anti-américaines d'un ministre d'un pays membre de l'OTAN. Pas mal pour l'isolement.

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L'Europe n'existe pas", a poursuivi le ministre turc (photo), comme le rapporte Agcnews, "et les dirigeants européens sont constamment discrédités, la population du continent vieillit, ils connaissent et continueront à connaître des difficultés de développement économique. L'Europe est devenue un pion de l'Amérique en Afrique, tous les pays africains détestent les Etats qui les exploitent".

C'est une bonne chose que M. Biden et les larbins européens fassent pression pour un changement de gouvernement à Ankara, en soutenant la coalition anti-Erdogan lors des élections du mois prochain. Mais même un éventuel changement au sommet du pays ne change pas la réalité d'un sentiment général. Général dans le sens où il ne concerne pas seulement la Turquie mais s'étend à une grande partie du monde. Peut-être pas le monde entier, mais les larbins et leurs maîtres devraient commencer à s'inquiéter.

C'est d'ailleurs ce qu'a fait la pathétique Ursula qui, après la prise de distance de Macron avec Washington, s'est immédiatement précipitée à la rescousse et a exigé que les pays de l'UE s'unissent pour exprimer une position forte à l'égard de Pékin. Parce que la Chine est le danger numéro un pour les États-Unis et que, par conséquent, les larbins européens doivent immédiatement se ranger du côté du maître.

Difficile alors de réfuter la vision turque du rôle de pion de l'Europe. Alors que Moscou, isolée, et Pékin, hostile, se mettent d'accord sur une coopération militaire. Alors que le Mexique boycotte également les réunions de l'Organisation des États américains pendant la présidence américaine. Mais voilà qu'Ursula la pathétique va interdire de chanter "Cielito lindo" (*) sur le sol européen...

Note:

(*) https://www.youtube.com/watch?v=rweAUQW9U3I

Les analystes occidentaux ne comprennent pas la guerre psychologique qui se déroule derrière les lignes de front ukrainiennes

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Les analystes occidentaux ne comprennent pas la guerre psychologique qui se déroule derrière les lignes de front ukrainiennes

Lucas Leiroz

Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/analistas-ocidentais-nao-entendem-guerra-psicologica-por-tras-das-linhas-de-frente

Dans toutes les situations de conflit armé, un élément parallèle aux combats sur la ligne de front est l'affrontement psychologique, les deux parties essayant de montrer leur force et d'intimider l'ennemi pour qu'il abandonne le combat. Cette tentative constante de vaincre moralement l'adversaire et d'étouffer la "volonté de combattre" commence déjà à être observée par certains analystes occidentaux, qui rédigent des rapports sur les mouvements psychologiques sur le front ukrainien. Toutefois, la perspective pro-occidentale de ces analystes les empêche d'évaluer le scénario avec précision.

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Dans un article récent du Sunday Times, Mark Galeotti, professeur et auteur de plus de 20 ouvrages sur la Russie, a commenté certaines actions possibles de la Russie et de l'Ukraine dans le contexte de la guerre psychologique. Selon l'auteur, la Russie essaierait de montrer sa puissance par le biais de ses partenariats internationaux. Il cite le cas du Belarus, avec lequel Moscou a négocié un accord d'attribution d'armes nucléaires dans un avenir proche, améliorant ainsi la capacité de défense des deux pays. Pour Galeotti, cette mesure aurait pour seul but d'intimider l'Occident, ainsi que le gouvernement biélorusse lui-même, qui serait en quelque sorte contraint d'accepter les actions russes, sans indiquer la force réelle des relations entre les deux États.

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Le même auteur fait également quelques commentaires sur la coopération russo-chinoise. Selon lui, Moscou se trouverait dans un "cercle" imposé par Pékin, où les possibilités d'action seraient limitées à la sphère actuelle du conflit, n'admettant en aucun cas la possibilité d'une escalade nucléaire. Le spécialiste semble croire à une forme de limitation du partenariat russo-chinois, au sein duquel la partie russe serait supposée être désavantagée, devant accepter les conditions imposées par les Chinois pour obtenir un soutien international. En ce sens, il ne croit pas que Poutine puisse réellement autoriser l'utilisation d'armes nucléaires, étant donné les "limitations chinoises", raison pour laquelle la Russie n'agirait que dans le domaine de la dissuasion psychologique en envoyant des armes à Minsk.

Ensuite, Galeotti cite également certaines des raisons pour lesquelles le gouvernement russe éviterait de promouvoir des escalades plus ouvertes et symétriques. Il explique que, de la même manière que l'utilisation d'armes nucléaires entraînerait une forte réaction internationale et un "isolement" de la Russie, des options telles que l'affectation de troupes plus mobilisées et le début d'attaques plus incisives entraîneraient une réaction interne en Russie, avec la chute de la popularité du gouvernement et l'émergence de protestations anti-guerre. Ainsi, face à l'impasse et à la multiplicité des "effets collatéraux", les Russes ne se limiteraient pour l'instant qu'à une stratégie psychologique, sans préciser leurs prochaines étapes. Cependant, l'auteur ne mentionne aucune preuve empirique pour corroborer sa thèse, comme on pouvait s'y attendre.

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Galeotti cite également le jeu mental de l'équipe ukrainienne. Il trouve suspect que Kiev ait clairement indiqué à plusieurs reprises qu'elle prévoyait d'attaquer Melitopol. Selon l'analyste, deux conclusions sont possibles: soit l'objectif est de distraire les Russes et de les amener à se concentrer sur la défense de Melitopol tout en se rendant vulnérables dans d'autres zones de la ligne de front; soit il s'agit en fait d'un "double bluff" visant à inciter les Russes à adopter cette stratégie - dans ce scénario, les forces de Moscou n'amélioreraient pas leurs positions à Melitopol, ce qui en ferait une cible plus facile pour Kiev. M. Galeotti n'explique pas lequel de ces deux scénarios est le plus probable, se contentant de souligner qu'il s'agit d'une sorte de machination psychologique.

Ces hypothèses sont importantes, mais elles peuvent devenir de simples suppositions sans fondement si les analyses ne sont pas complétées de manière cohérente. En effet, dans tout conflit, les stratèges tentent de distraire l'ennemi en lui proposant différentes possibilités d'action, ce qui rend difficile le choix de la possibilité sur laquelle miser. Mais cela n'explique pas toutes les actions d'un État sur le champ de bataille, d'autant plus lorsque le conflit implique des forces dont les conditions de combat sont si différentes.

Certes, la Russie tente de semer la confusion chez ses adversaires pour obtenir des avantages militaires, mais ce n'est pas le cas du gouvernement Poutine qui tarde à prendre des décisions incisives sur le champ de bataille. Moscou a été très clair dans ses actions depuis le début de l'opération militaire spéciale, avertissant toujours à l'avance de la possibilité d'une escalade et évitant autant que possible la mise en œuvre de mesures susceptibles d'aggraver le conflit. Rien ne prouve donc que Galeotti ait raison de supposer que l'"indécision" russe est due à une tentative de confondre l'ennemi, d'éviter les réactions internes ou l'isolement diplomatique.

Une autre erreur commise par l'auteur est d'analyser en supposant le point de vue occidental à l'égard de la Russie. Par exemple, l'affirmation selon laquelle Moscou joue une guerre psychologique avec l'Occident en attribuant des armes nucléaires au Belarus n'est pas fondée, car il s'agit également d'une décision souveraine du gouvernement du Belarus lui-même, qui prévoit de défendre son peuple et son territoire face aux menaces et aux provocations étrangères. En outre, les hypothèses concernant la dépendance diplomatique de la Russie à l'égard de la Chine sont tout aussi faibles. Il n'y a pas de "cercle" imposé par Pékin à Moscou - les deux pays coopèrent largement et sans limites pour atteindre des objectifs communs, car ils partagent les mêmes ennemis géopolitiques.

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Par ailleurs, pour les Ukrainiens, la question psychologique est exagérée par l'auteur, ainsi que par d'autres experts pro-occidentaux. En fait, Kiev ne fait pas que distraire Moscou en bluffant sur Melitopol, la Crimée et d'autres questions. Kiev essaie simplement de gagner du temps pour rassembler ses forces et planifier une éventuelle réaction. Pour l'instant, aucune action efficace ne semble envisageable du côté ukrainien. La soi-disant "contre-offensive de printemps" a déjà été discréditée, même parmi les généraux ukrainiens et occidentaux. Il est certain qu'il y aura des mouvements, mais rien n'indique une percée significative.

En fait, pour comprendre le niveau psychologique du conflit, il est nécessaire de tenir compte des véritables parties en présence. Il ne s'agit pas d'une guerre entre Moscou et Kiev, mais entre l'Occident collectif et la Russie. Dans ses jeux psychologiques, la partie russe cherche à dissuader l'Occident, et non à désorienter l'armée ukrainienne virtuellement vaincue. En revanche, le gouvernement mandataire de Kiev recourt à des jeux psychologiques, même avec le soutien des médias grand public, parce que c'est sa seule chance de continuer à se battre pour les intérêts occidentaux.

Source : Infobrics

Impasse française: avertissement pour les rares survivants

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Impasse française: avertissement pour les rares survivants

Nicolas Bonnal

Oublions les casseroles. Seuls les Alsaciens qui ne sont pas des Français (malgré Louis XIV) ont vraiment humilié Macron. Le reste est de la gnognotte.

Je me suis intéressé à ceux, aux femmes en particulier, qui contestent Macron (en ce moment, c’est facile de lui tirer dessus: et je me suis ennuyé sur YouTube (merde, lisez Flaubert ou Tocqueville – ou mon livre sur l’exception française ou l’apocalypse) et suis tombé sur Lancelin, sur Degois, sur une députée européenne écolo (Rivasi je crois), etc. Tout cela réclame plus d’écriture inclusive, plus d’écologie, plus de lutte contre l’extrême-droite, plus d’immigration, plus de social, plus d’égalité, plus de tolérance, etc. Il faut aussi plus d’Eurocratie. Ce sont des institutions formidables juste un peu violées par la pourtant si féminine-bourgeoise-humanitaire Ursula.

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Rien sur le Grand Reset, rien sur la ruine du continent, rien sur cette guerre au puissant binôme Chine-Russie, rien sur les milliards US qui contrôlent nos politiciens, rien sur le camp de concentration numérique. De l’anti-Macron mais pas trop : car sinon on aurait Marie Le Pen qui reste comme Hitler – dixit une des idiotes. Marine Le Pen (je la connais comme Lévy d’ailleurs) joue au centre et échouera ou fera du Meloni.

Mais je m’en fous. Sur les partis politiques Bakounine, Ostrogorski ou Michels ont déjà tout dit.

On se retrouve au niveau gauchiste scolaire (Harari aussi fait scolaire du reste, petit prof israélien bafouillant un anglais incertain et tenant des propos que l'on aurait, en d'autres temps, qualifié d'hitlériens, des propos bons pour Greta), woke débile et climatologue. Tuer l’homme pour sauver le dieu-Moloch-climat…

Je ne sais pas si le féminisme est le pire ennemi des femmes mais je sais qu’il est là pour détruire la société, la famille, les hommes, les enfants, peut-être les femmes et noyer cette société de type "Mme Bovary" sous un océan de dettes. La femme sait surtout dépenser et depuis qu’on l’a mise au pouvoir partout en Europe, le continent croule sous les dettes et les déficits. Idem en Amérique. Quant au totalitarisme féminin, relisez Chesterton : le despotisme féminin fera du monde une nursery.

De l’autre côté, je me suis penché sur l’autre camp auquel j’ai appartenu jusqu’à mon départ en France: pour l’extrême-droite comme pour la droite modérée Macron devient sympa, Macron incarne la présidence (même à Kinshasa), il incarne l’autorité contre l’extrême-gauche qui brûle les poubelles et n’aime ni l’Etat ni la démocratie (dixit Marion Le Pen – et non pas Maréchal – que j’ai interviewée jadis pour Pravda.ru). Zemmour accepte la réforme, qui a accepté le vaccin, le camp, les confinements, il nie le Reset, bref il se fout également du monde. Et BVoltaire.fr,  où j’ai aussi écrit, est devenu pro-Macron avec l’équipe Cluzel (journaliste à Famille chrétienne où j’ai officié jadis) et suite au ménage Ménard.

C’est que pendant que certains volaient encore aux étalages, je naviguais déjà sur le Mississipi (Goscinny).

Les carottes sont cuites et recuites. Je vis bien depuis que j’ai quitté la France et épousé une étrangère/ukrainienne (épousez-qui vous voulez – mais…) et je vous dis : faites vos bagages camarades.

Et ne me dites pas comme des gens de Radio-Courtoisie jadis : - moi monsieur je reste dans mon pays pour le défendre.

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On a vu où ils en sont ceux qui le défendent avec une inflation à 30% et dix millions d’immigrés en plus. Vous faut-il plus d’envahisseurs, d’inflation et de guerres pour le défendre ?

Si vous restez c’est vous qui y passerez le jour où (seule vérité dite par une des folles) le FMI prendra leur hexagone humanitaire républicain sous son implacable coupe.

Et faites gaffe à l’Europe qui est devenue un camp de concentration depuis que la technocratie française, type Delors Malleret (Mr Schwab-bis) ou Breton, a mis le grappin dessus.

Fly, you fools, comme dit Gandalf.

jeudi, 20 avril 2023

Les élections en Turquie auront-elles un impact sur la place de ce pays dans un monde multipolaire ?

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Les élections en Turquie auront-elles un impact sur la place de ce pays dans un monde multipolaire ?

Ceyda Karan

Source: https://katehon.com/en/article/will-turkiyes-elections-impact-its-place-multipolar-world?fbclid=IwAR0KrOHugXwmcJqAKhblX71bm5L1egKixOQ5hQ4pNet4SFLT6Yx1j-dMkJ8

Une victoire de l'opposition aux prochaines élections pourrait "occidentaliser" la politique étrangère de la Turquie et perturber le délicat exercice d'équilibre d'Ankara dans le nouvel ordre multipolaire.

Le 14 mai 2023, des élections très attendues, mais néanmoins cruciales, auront lieu en Turquie pour élire le président et les députés. Ces élections sont cruciales pour le président Recep Tayyip Erdogan, dont la réputation politique intérieure a été ternie par sa gestion du tremblement de terre du 6 février, aggravée par une crise économique de plus en plus grave au cours des deux dernières années.

Malgré les manœuvres pragmatiques visant à équilibrer l'Est et l'Ouest, la politique étrangère d'Erdogan est également critiquée. Non seulement le dirigeant turc de longue date est confronté à la plus grande épreuve de sa carrière politique, mais l'orientation future de la Turquie est également susceptible d'être remise en question.

Au cours des deux dernières semaines, plusieurs partis, dont le parti DEVA, le bon parti, le jeune parti, le parti de la libération du peuple, le parti de la gauche, le parti de la patrie et le parti de la résurrection, se sont opposés à la candidature d'Erdogan.

Cette objection a rallié les nationalistes, les socialistes, le centre-droit, les islamistes, les kémalistes et les "sept dissemblances" de la politique turque.

Le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), qui est le parti fondateur de la Turquie, n'a pas tenté de s'opposer à la candidature d'Erdogan.

Candidature d'Erdogan à un troisième mandat

D'éminents juristes expliquent qu'en vertu de l'article 101 de la Constitution turque, en vigueur depuis 2007, "une personne ne peut être élue président que deux fois au maximum". Erdogan a été élu en 2014 et en 2018, et il a déjà effectué deux mandats.

La seule exception à l'article 101 serait si le parlement décidait de renouveler les élections. Cependant, le parti Justice et Développement (AKP) d'Erdogan ne se réfère pas à la Constitution, mais au Conseil électoral suprême (YSK), dont les pouvoirs sont limités à l'administration générale et à la supervision des élections.

L'AKP affirme que les modifications techniques du "système de gouvernement présidentiel", introduites lors du référendum controversé de 2017 au cours duquel le YSK a reconnu les votes non scellés comme étant valides, rendent la candidature d'Erdogan possible. En d'autres termes, même si la Constitution reste en place, le premier mandat d'Erdogan ne compte pas.

Par le passé, Erdogan a déclaré "nous ne reconnaissons pas" les décisions de la Cour constitutionnelle. En fait, l'élection de la municipalité métropolitaine d'Istanbul, qui a battu son parti à plate couture en 2019, a été répétée sans aucune base juridique. Le résultat a été une défaite encore plus importante pour l'AKP.

En bref, le CHP a accepté la troisième nomination d'Erdogan sur la base de ses antécédents en matière de respect de la loi écrite. Le fait d'insister sur le contraire pourrait jouer dans le "récit de victimisation" qu'il a effectivement utilisé au cours des deux dernières décennies.

Le Conseil électoral suprême a récemment annoncé les candidats à la présidence qui s'affronteront le 14 mai :

Erdogan se présente en tant que candidat de l'"Alliance du peuple (Cumhur)", qui comprend l'AKP, le Parti du mouvement nationaliste (MHP), le Parti de la grande unité (BBP), le Nouveau parti de la prospérité (YRP) et l'HUDA-PAR.

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Kemal Kilicdaroglu, quant à lui, se présente comme le candidat de l'"Alliance de la Nation (Millet)", qui comprend le CHP, le Bon Parti, le Parti de la Félicité (SAADET), le Parti Démocratique (DP), le Parti de la Démocratie et du Progrès (DEVA) et le Parti de l'Avenir (GP). Cette alliance électorale est également connue sous le nom de coalition de la "table des six".

Outre ces deux principaux rivaux, il y a deux autres candidats : Muharrem Ince et Sinan Ogan. Ince était le candidat commun de l'opposition en 2018, mais il a quitté le CHP après avoir perdu face à Erdogan, et il a maintenant fondé le Parti de la patrie.

Ogan, un ancien député, a été exclu du MHP, le partenaire d'Erdogan, en 2017 et se présente en tant que candidat de l'Alliance Ata, qui réunit quatre petits partis nationalistes et kémalistes de droite.

Erdogan est confronté à un défi de taille cette fois-ci, car les sondages donnent Kilicdaroglu en tête avec 2,5 à 5 points d'avance. La possibilité d'un second tour est également envisagée en raison du facteur Muharrem Ince.

Alliances inattendues

Bien que les petits partis disparates de la politique turque n'apprécient pas l'"Alliance nationale", ils soutiennent principalement Kilicdaroglu pour éjecter Erdogan après deux décennies de règne.

La principale opposition turque de la "Table des Six" a finalement réussi à s'unir derrière Kilicdaroglu après de douloureuses discussions, mais un facteur encore plus critique favorisant son éligibilité est le parti pro-kurde de la démocratie des peuples (HDP), qui soutient indirectement Kilicdaroglu (sous la menace d'être fermé) en ne présentant pas son propre candidat.

Les 9 à 13 % de voix du HDP sont particulièrement importants, car ils ont obligé Erdogan à élargir son alliance d'une manière surprenante.

Au début des années 2000, Erdogan et l'AKP ont émergé du "Parti du bien-être" de la Vision nationale de Necmettin Erbakan, qui avait été la marque de fabrique de l'islamisme turc au 20e siècle. Un an avant sa mort, Erbakan, un important mentor de l'actuel président turc, a critiqué Erdogan pour être "le caissier du sionisme".

Fin mars, son fils Fatih Erbakan, chef du Nouveau parti du bien-être, qu'il a fondé sur la base de l'héritage de son père, a refusé de rejoindre l'Alliance populaire d'Erdogan en invoquant des "principes", mais a capitulé peu après pour rejoindre son vieil ennemi. Cependant, le parti Felicity (SAADET), dont les racines se trouvent également dans la Vision nationale d'Erkaban père, s'est aligné sur l'Alliance nationale de Kilicdaroglu.

Mais l'initiative la plus frappante d'Erdogan pour élargir son alliance est venue du HUDA-PAR, que les experts politiques associent au "Hezbollah turc" ou "Hezbollah kurde", un mouvement soutenu par l'État qui a perpétré des attentats terroristes dans le sud-est de la Turquie à la fin des années 1980 et dans les années 1990.

"La philosophie, les convictions et les fondateurs [de l'HUDA-PAR] sont exactement les mêmes" que ceux du Hezbollah turc, déclare Hanefi Avci, chef de police à la retraite de renommée nationale. Ce dernier, dès sa création, a été officiellement désigné comme une organisation terroriste, et nombre de ses associations affiliées ont été systématiquement fermées. Parfois confondu avec l'organisation de résistance chiite libanaise Hezbollah, le mouvement turc est aux antipodes : il est au contraire fortement imprégné de l'idéologie des extrémistes religieux kurdes sunnites.

L'inclusion de l'HUDA-PAR dans l'alliance d'Erdogan a soulevé des questions au sein de l'opinion publique turque quant à ses motivations, les avis divergeant à ce sujet. Certains pensent qu'Erdogan tente de séduire les Kurdes religieux, tandis que d'autres voient dans son alliance avec ce parti très controversé un signe de son désespoir électoral. Le parti ne représentant pas un nombre significatif d'électeurs, on ne sait pas encore pourquoi le président turc s'est lancé dans une telle aventure.

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Promesses populistes et manœuvres de politique étrangère

Les précédentes victoires électorales d'Erdogan étaient en grande partie dues à ses tactiques agressives, mais après 20 ans, cette approche n'est plus fiable. L'effondrement de la livre turque - déclenché par la décision d'Erdogan de réduire les taux d'intérêt fin 2021 sur la base de la règle islamique du "nas" - et l'inflation, qui a atteint 70 % et, officieusement, 140 %, sont des problèmes majeurs pour l'électeur turc moyen. Les tremblements de terre dévastateurs qui ont eu lieu le 6 février ont encore plus déstabilisé l'économie turque.

Pour tenter de regagner des soutiens, Erdogan axe sa campagne sur des promesses de reconstruction. Il a mis en œuvre des politiques économiques populistes telles que l'augmentation du salaire minimum, qui est la principale source de revenus pour environ 60 % des Turcs, et l'augmentation des salaires des fonctionnaires et des pensions.

Erdogan est connu pour sa capacité à utiliser habilement la politique étrangère de la Turquie comme un outil pour atteindre des objectifs de politique intérieure et extérieure. Toutefois, ces dernières années, les perspectives économiques de la Turquie ont mis à mal les calculs de politique étrangère d'Erdogan.

Depuis l'effondrement des projets néo-ottomans soutenus par les États-Unis en Asie occidentale et en Afrique du Nord, Erdogan a cherché des approches plus pragmatiques qui donnent la priorité à la realpolitik plutôt qu'à l'idéologie. Le président turc a fait marche arrière sur un certain nombre de questions, notamment la réconciliation avec les dirigeants régionaux qu'il a publiquement dénigrés et l'adoption d'une position neutre dans la crise ukrainienne entre les États-Unis et la Russie.

Les efforts d'Erdogan ont parfois eu des effets positifs immédiats : En améliorant leurs relations avec l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, les deux pays ont investi des milliards de dollars en Turquie, même si les détails de ces accords restent flous.

Erdogan a également fait amende honorable avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, qu'il avait précédemment accusé d'avoir orchestré un coup d'État contre le gouvernement élu dirigé par les Frères musulmans. Ces réconciliations ont donné lieu à des négociations sur des questions liées à la confrérie et à la Libye.

Les défis de la politique étrangère d'Erdogan

Les relations avec la Russie et la Syrie restent toutefois deux des questions les plus épineuses pour Ankara, principalement parce qu'elles placent la Turquie dans le collimateur des principaux objectifs de politique étrangère de Washington.

Les intérêts en jeu sont on ne peut plus clairs : la Turquie dépend de la Russie pour l'énergie et le tourisme, tandis que la Russie a besoin de la Turquie pour atténuer l'impact des sanctions américaines.

Malgré les efforts de pragmatisme d'Erdogan en matière de politique étrangère, ses tentatives de réconciliation avec le dirigeant syrien Bashar al-Assad se sont enlisées en raison des objections des États-Unis et des conditions posées par Damas. Bien qu'Erdogan ait fait part de sa volonté de se réconcilier avec Assad en novembre dernier, la question n'a pas beaucoup progressé, malgré des réunions de haut niveau entre leurs responsables, sous la médiation de la Russie.

Les ministres de la défense turc et syrien se sont rencontrés à Moscou en décembre 2022, et si leurs vice-ministres des affaires étrangères respectifs se sont brièvement rencontrés les 3 et 4 avril, les réunions officielles de haut niveau ne se sont pas encore concrétisées. C'est le signe que la volonté politique ou les conditions de terrain ne sont pas encore réunies pour accélérer la diplomatie, d'un côté comme de l'autre.

Cela est dû en grande partie à la ligne rouge syrienne qui exige l'évacuation de toutes les troupes turques du sol syrien avant que les pourparlers de rapprochement ne progressent. Pourtant, lors d'une réunion avec son homologue russe Sergey Shoigu, le ministre turc de la défense Hulusi Akar a encore affirmé que la présence militaire turque en Syrie était destinée à la "lutte contre le terrorisme", au "maintien de la paix" et à l'"aide humanitaire".

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Certains commentateurs estiment qu'il sera difficile pour l'armée turque de se retirer de Syrie et de satisfaire aux conditions d'Assad en raison de l'activité continue des milices séparatistes kurdes dans le nord du pays et des problèmes posés par les organisations islamistes radicales soutenues par la Turquie à Idlib.

Même la rhétorique d'Erdogan sur le rapatriement des trois millions de réfugiés syriens a perdu de sa crédibilité en raison de l'emploi de cette main-d'œuvre bon marché par des chefs d'entreprise liés à l'AKP. Tous ces facteurs font qu'il est de plus en plus difficile pour Erdogan de réussir sa politique étrangère avant les élections de mai.

Engin Solakoglu, diplomate turc à la retraite, explique à The Cradle que si l'AKP a pu étendre l'autonomie de sa politique étrangère en raison de l'affaiblissement de l'influence régionale des États-Unis, il opère toujours dans le cadre des relations existantes de la Turquie avec l'Occident : "Les fonds dont l'économie turque a chroniquement besoin proviennent principalement des centres financiers européens", explique-t-il.

Selon le professeur Behlul Ozkan, si les pays de taille moyenne comme la Turquie ont la capacité d'agir parfois de manière indépendante en matière de politique étrangère, la vision du monde d'Erdogan ne penche pas vers l'eurasisme, comme le prétendent souvent les experts occidentaux et orientaux.

Ozkan souligne le rôle important joué par l'Occident dans l'économie turque au cours des deux dernières décennies :

    "Si Erdogan et l'AKP remportent les élections, il est fort possible que la Turquie devienne encore plus dépendante de l'Occident pour sortir de sa crise économique. Le rôle de l'AKP pour la Turquie est d'être le gendarme de l'Occident dans la région, comme il l'était pendant la guerre froide".

La vision du monde de l'opposition

Au lieu de tirer parti des contraintes et des vulnérabilités d'Erdogan en matière de politique étrangère, l'opposition multipartite a présenté un "protocole d'accord commun" peu convaincant, qui n'aborde guère son programme extérieur. Plus de platitudes que de substance, l'opposition met l'accent sur un principe de "paix à la maison, paix dans le monde" et affirme que l'intérêt national et la sécurité seront à la base de ses politiques.

Le document indique également que "les relations avec les États-Unis devraient être institutionnalisées dans le cadre d'une entente entre égaux", alors que la Russie n'est mentionnée qu'à deux reprises. Il convient également de noter que le CHP a récemment rappelé à Moscou que la Turquie est "un pays de l'OTAN".

Selon Hazal Yalin, chercheur et écrivain spécialisé dans les affaires russes, l'incapacité de la bourgeoisie turque à rompre les liens avec l'impérialisme occidental rend difficile la communication de l'opposition turque avec la Russie. Comme il l'explique à The Cradle :

    "La Russie a la possibilité de poursuivre ses relations interétatiques avec la Turquie, comme avec n'importe quel autre pays, quel que soit le parti au pouvoir ; par conséquent, dans l'éventualité d'un changement de pouvoir, elle peut faire comme si rien ne s'était passé".

Malgré la possibilité que l'alliance d'opposition poursuive des politiques plus orientées vers l'Occident, le professeur Ozkan pense qu'elle adoptera une approche plus pacifique dans la région par rapport à l'AKP :

    "L'établissement de relations diplomatiques avec la Syrie est la première priorité. La présence militaire turque en Syrie sera progressivement réduite, probablement en contact avec d'autres puissances régionales, et l'intégrité territoriale sera restaurée en coopération avec Damas".

Ozkan ajoute : "Il n'est pas possible de prendre une décision :

    "Il n'est pas possible de prendre une mesure similaire avec l'AKP. Tant que l'AKP restera au pouvoir, il voudra maintenir sa présence militaire et la poursuite du conflit en Syrie comme monnaie d'échange avec l'Occident et la Russie, et en tirer profit."

Certaines choses ne changeront jamais

Toutefois, M. Solakoglu, diplomate à la retraite, estime que même si l'opposition l'emporte, il est peu probable qu'elle renonce à l'autonomie en matière de politique étrangère acquise sous le régime de l'AKP :

    "Je ne pense pas que la présence militaire en Syrie, en Irak et en Libye disparaîtra soudainement. De même, je ne pense pas que le gouvernement Kilicdaroglu adoptera une position [différente] en Méditerranée orientale, sur la question de la 'patrie bleue' et sur Chypre. Sur ces questions, ils sont les mêmes que l'AKP. "

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Le professeur Baris Doster ne prévoit pas de changement significatif dans les politiques d'Erdogan, malgré son nouveau pragmatisme. "Si l'opposition gagne les élections", dit-il, "les réalités et les relations économiques de la Turquie continueront à ralentir même si elle veut se tourner vers l'ouest".

Quel que soit le résultat des élections, il est peu probable que la Turquie rompe ses liens avec l'Occident. Alors que certains affirment qu'Ankara devrait s'adapter à la tendance mondiale multipolaire, la Turquie est toujours un membre à part entière de l'alliance militaire de l'OTAN, ce qui créera certainement des obstacles à l'adhésion à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) dirigée par la Chine - comme Erdogan a périodiquement menacé de le faire.

Mais cela n'empêche pas la Turquie de rejoindre les BRICS+ élargis, l'initiative chinoise Belt and Road (BRI), les institutions économiques eurasiatiques et/ou les mégaprojets de connectivité terre-rail-eau. La question est de savoir si les prochaines élections - quels que soient leurs résultats - peuvent mettre sur la touche ou réorienter la multipolarité qui a déjà balayé toutes les institutions turques.

"L'islam ennemi, une impasse" - Quelle est la voie à suivre?

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"L'islam ennemi, une impasse" - Quelle est la voie à suivre?

Dans la quatrième contribution au débat sur le livre Feindbild Islam als Sackgasse, Peter Backfisch aborde en parallèle les thèses de Frederic Höfer et de Simon Kiessling (Das Neue Volk). Alors qu'il considère l'analyse de Kiessling comme contradictoire et erronée, il est beaucoup plus favorable à l'approche de Höfer. Backfisch lui-même voit des points de convergence potentiels avec les migrants musulmans, notamment dans le domaine des questions sociales et de la propagande LGBTQ, points de convergence qu'il convient d'exploiter.

Une contribution au débat de Peter Backfisch

Simon Kiessling, historien, philosophe et traducteur, a publié aux éditions Antaios un essai intitulé "Le nouveau peuple". Le titre de l'ouvrage suggère que le concept de peuple a besoin d'une nouvelle définition. Mais comment cela peut-il se faire ? Le point de départ de sa thèse est le constat que la droite et les conservateurs en Allemagne ont reculé petit à petit suite à la Révolution française. Ils abandonnent toutes les positions et traditions qui ont fait leurs preuves, ils perdent du terrain. C'est comme une digue qui retient l'eau avant de s'effondrer à nouveau. Tout ce qui mérite d'être protégé disparaît sous les flots. Pour Kiessling, le chemin est pavé de défaites. Les causes sont à rechercher dans la persistance d'une pensée dépassée du 20ème siècle. Comme personne ne peut trouver d'issue dans le spectre de la droite et des conservateurs, l'incapacité à mettre le changement en route reste enfouie. "Ils perdent parce qu'ils veulent restaurer quelque chose qui appartient à une époque révolue. Il est urgent de développer une vision d'avenir". Cela nous amène au cœur de ce constat d'échec permanent posé par Kiessling.

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Récemment, les éditions Jungeuropa ont publié l'essai Feindbild Islam als Sackgasse de Frederic Höfer. Le livre cherche et montre les intersections et le potentiel pour une réorientation stratégique dans l'approche de l'Islam. Le point de départ est le fait que plus de 6 millions de musulmans vivent aujourd'hui en Allemagne et que leur foi en l'islam fait partie intégrante de leur vie pratique en Allemagne et dans presque tous les pays d'Europe occidentale, et qu'il en sera toujours ainsi. Il est donc nécessaire de repenser l'approche des musulmans et de l'islam. Le maintien de l'orientation anti-islam actuelle est contre-productif et mène à une impasse. Höfer demande à la droite de repenser et de définir de nouvelles stratégies.

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Dans la postface du livre, Thor von Waldstein voit Höfer en "compagnie créative" avec Simon Kiessling et son livre Das Neue Volk. Est-ce le cas ? Il est vrai que les deux approches de la pensée présentent de nombreux points communs, mais les deux essais sont néanmoins totalement différents dans le développement de stratégies concrètes. Ainsi, Kiessling veut créer quelque chose d'indéfiniment nouveau avec tous les nouveaux arrivants, il ne mentionne qu'une seule fois le plus grand groupe ethnoculturel au sein de la population immigrée, les musulmans, "le marquage de l'Islam comme ennemi par excellence représente tendanciellement une pensée ancienne" (80). C'est à peu près tout.

Comme le texte de ce travail sur le livre de Kiessling était déjà prêt, publié sous le titre Feindbild Islam als Sackgasse (L'Islam ennemi comme impasse), je vais insérer dans le texte original les contradictions et les développements de stratégie que je vois dans les réflexions de Höfer. Ainsi, je considère le livre de Höfer comme un correctif à l'essai déjà existant.

Krall, Sellner et Engels

Kiessling étaye ses conceptions par des évaluations des travaux de trois "protagonistes intellectuels" qui se sont penchés sur "l'identité interculturelle des peuples d'Europe et de la culture occidentale". Premièrement, la "révolte bourgeoise et ses prestataires bourgeois", représentée par l'écrivain Markus Krall, deuxièmement, la "Reconquista de l'Europe occidentale" par la remigration des segments de population immigrés, représentée par Martin Sellner, le chef du mouvement identitaire en Allemagne et en Autriche, et troisièmement la "Renovatio (nouvelle construction) de l'Occident", représentée par David Engels, historien de l'Antiquité, avec son concept patriotique culturel d'"hespérialisme", par lequel il veut faire naître un nouveau patriotisme chrétien occidental. Engels tire l'utilisation de ce terme de la désignation grecque antique de l'extrême ouest du monde connu, et le conçoit comme un concept opposé à l'"européanisation" de l'Union européenne.

Kiessling rejette ces trois penseurs. Il qualifie leurs "propositions" d'inaptes à "secouer la caste oppressive". Il rejette l'appel de Krall à revenir à la grande époque héroïque de la bourgeoisie, la jugeant déconnectée de la réalité. Les idéaux patriotiques, comme une bourgeoisie qui s'auto-discipline, ont cessé d'exister depuis longtemps. A la place, "l'ère de l'homme orienté vers la démocratie de masse et l'émancipation" est apparue, à laquelle le renoncement aux pulsions et à la consommation est étranger. Il veut que ses exigences d'émancipation soient satisfaites directement, sans effort et immédiatement. L'éthique du travail a également changé, on s'oriente aujourd'hui vers l'expérience immédiate et non plus vers des idéaux de travail dépassés. Il n'y a pas de retour en arrière possible. "Seuls ceux qui acceptent ce fait peuvent avoir une vision libre de la réalité, ce qui est nécessaire pour construire activement l'avenir".

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Il qualifie brièvement la demande identitaire de Sellner d'annuler l'immigration de masse et d'organiser la remigration des immigrés d'Europe occidentale de déconnectée de la réalité. Selon lui, c'est aussi illusoire que de dire "aux gens qui ont afflué dans la Rome antique qu'ils doivent retourner dans leurs marais".

Contrairement à Sellner, David Engels veut abandonner le niveau étatique, quitter les villes et établir, à l'écart du courant dominant, une nouvelle société civile culturellement conservatrice qui se réfère à des valeurs séculaires de l'Occident. Kiessling trouve un certain intérêt à cette approche, mais considère qu'elle ne va pas jusqu'au bout. Il reproche à Engels de répandre un espoir illusoire, car un retour à la grandeur occidentale n'est tout simplement plus possible. Dans l'outil formulé par Engels, à savoir l'établissement d'un césarisme, Kiessling voit un retour à l'a-historicité, "à la trappe primitive du temps". Kiessling ne semble pas savoir que Bismarck voyait lui aussi dans le césarisme la seule solution pour faire face au sentiment d'éternelles défaites.

Höfer fournit des scénarios d'action

L'exposé des idées de Krall, Sellner et Engels est court, incomplet, abstrait et contradictoire chez Kiessling. En revanche, l'analyse de Höfer, qui aborde de manière beaucoup plus complète deux des trois penseurs cités, a plus de substance, car elle montre quels autres scénarios sont possibles. Pour lui aussi, le "point de non-retour" a été dépassé et "la réalité multiethnique ne peut être inversée par des moyens humains ou inhumains". Sellner et Engels proposent, si c'est le cas, des alternatives, ils présentent pour ainsi dire un plan B. Sellner affirme qu'il n'y a pas d'alternative à la lutte pour la démocratie et l'État (Reconquista) et que, si celle-ci échoue en raison de la démographie, des stratégies de rassemblement des forces patriotiques devront être mises en œuvre. Des scénarios alternatifs similaires sont développés par Engels, qui rejette l'inversion dans la guerre civile, le génocide et autres solutions criminelles. Concernant Markus Krall, Kiessling est plein de contradictions. Dans un chapitre entier, il rejette sa "révolte bourgeoise", pour ensuite prôner dans la foulée "la préservation des classes moyennes", "la sauvegarde du niveau de vie", "un peuple qui se cristallise autour d'un noyau d'élites". Cela pourrait être l'originalité de Krall.

Il est maintenant clair que Höfer va plus loin que Kiessling, qui reste bloqué dans une analyse limitée, ne mentionne pas le "que faire?". En revanche, Höfer fournit des scénarios d'action concrets, au cœur desquels il faut trouver un allié compétent contre toutes les stratégies de destruction du peuple. Pour y parvenir, la droite et les conservateurs doivent bouger et changer d'attitude.

    - Accepter le fait que des millions de musulmans sont devenus une réalité tangible.

    - Abandonner l'amalgame entre migration et religion et entre politique intérieure et extérieure, héritage d'une logique de discours spécifique.

    - Reconnaître que la poussée anti-islamique a un potentiel de guerre civile et que celle-ci mène à une impasse.

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Kiessling : rejet et critique

Le livre de Kiessling suscite l'approbation des milieux de droite et conservateurs, mais aussi un vif rejet et des critiques. Lui-même se considère comme un conservateur et veut inviter l'ensemble du milieu à faire son autocritique et à surmonter sa propre paralysie intellectuelle. "Le passé exsangue ne sera pas récupérable", les regards doivent être tournés vers ce qui existe réellement. L'immigration d'étrangers issus d'autres cultures est une réalité et il invite la droite et les conservateurs à intégrer les nouvelles cultures étrangères par le processus d'assimilation et d'archaïsation, ce qui doit conduire à un nouveau concept de peuple. "Ce nouveau peuple ("proto-peuple"), ne sera plus seulement allemand ou seulement européen au sens strict, mais se composera de différentes origines ethnoculturelles". L'ancien peuple originel n'existera plus. Son destin est de "s'éteindre", comme cela a toujours été le cas pour les civilisations précédentes. A leur place, les populations immigrées forment de nouvelles associations que l'on doit appeler des peuples. Kiessling se réfère à la philosophie de l'histoire d'Oswald Spengler et de Julius Evola, qui voient venir la fin fatale des Allemands autochtones, tout comme cela s'est produit à Rome, Babylone et Tenochtitlán. 

Le livre est controversé et n'est pas une grande réussite, il offre encore moins une vision de l'avenir. Il ne contribue pas à "ouvrir enfin les yeux des conservateurs". Une grande partie de l'ouvrage est juxtaposée de manière arbitraire. Pourquoi examine-t-il les trois penseurs cités et pas d'autres ? Pourquoi n'est-il pas fait mention de voix renommées de l'opposition catholique et musulmane ou/et d'autres communautés spirituelles ? C'est précisément là que l'on trouve des stratégies pour s'opposer à l'ordre mondial tyrannique, même pour le monde civilisé ! Et ce, non pas en faisant appel à des valeurs dépassées, mais à des valeurs intemporelles et éternelles, comme la foi, la langue, la morale, les mœurs et la liberté et la responsabilité personnelles. D'autres points restent obscurs: qui Kiessling compte-t-il parmi les conservateurs, Söder, Merz, Lindner, Weidel, Höcke ou d'autres ? Des personnes différentes qui utilisent toutes le terme conservateur pour se décrire.

Son analyse des soi-disant défaites permanentes est erronée, ce n'est pas la mauvaise attitude ou l'attachement à ce qui est dépassé, à ce qui n'est plus d'actualité qui en sont la cause, mais les rapports de force dominants qui permettent aux élites politiques de manipuler les gens par le biais des médias et de l'ensemble du secteur culturel. Cet aspect n'est pas mentionné. L'érudit Günter Maschke, décédé en 2022, est plus explicite dans son magnifique ouvrage Sterbender Konservatismus und Wiedergeburt der Nation (Conservatisme mourant et renaissance de la nation). Pour lui, les conservateurs sont "ceux qui comprennent sans doute le mieux la décadence de la société actuelle et qui ont les affects les plus forts à son égard". Ce qui manque, ce sont des réponses à ce qu'il faut faire pour s'opposer à la politique libérale de marché du mondialisme.

Pour pouvoir parer à l'avenir les prétendues "défaites permanentes", de telles réponses doivent être orientées vers les questions de l'écologie, qui était avant 1968 le thème propre du spectre conservateur, vers la question sociale, que l'on peut tout à fait considérer comme une "nouvelle question sociale", et finalement contre l'exclusion sociale, le recul des libertés et autres impositions. La question sociale est plus que jamais d'actualité, elle a un impact quotidien sur la vie de nombreuses personnes. Pourquoi, dans les sondages d'opinion, de nombreux électeurs de l'AfD répondent-ils qu'ils pourraient également s'imaginer voter pour un nouveau "parti Wagenknecht" à l'avenir ?

Les questions écologiques et sociales, ainsi que la réduction des droits ethnoculturels (famille, éducation des enfants, pratique religieuse) par des actes d'État paternalistes, constituent des interfaces pour le potentiel de résistance. Les communautés musulmanes ont également un besoin de sécurité sociale et matérielle. La pression fiscale, l'inflation, la pénurie de logements créent des situations problématiques réelles. La responsabilité sociale et l'équilibre social au sein de la communauté musulmane font partie de leurs principales valeurs. J'en ai terminé avec l'évaluation de l'essai de Kiessling et j'en viens pour finir aux suggestions formulées avec tant de pertinence par Höfer.

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Höfer : la réalité multiethnique comme opportunité

Höfer intervient longuement contre l'image hostile de l'islam répandue en Europe occidentale, il traite des racines historiques, comment cela a pu se produire. "La caractéristique commune de ce courant était, entre autres, l'occultation complète des causes géopolitiques". A partir de la seconde moitié du 20ème siècle, l'extrémisme islamique était principalement motivé par la politique et non par la religion. On peut citer la domination néocoloniale américaine avec ses croisades, surtout dans les pays islamiques, le conflit traumatique en Palestine et la décadence corrosive de l'Occident en matière de politique et de culture. Dans la postface, Thor von Waldstein s'oppose donc au slogan politique qui en découle : "Dire "L'Islam n'appartient pas à l'Allemagne" est, au vu de cela, une phrase qui refuse manifestement la réalité".

Höfer voit dans les réalités multiethniques des opportunités de développer un "potentiel de résistance conservateur" commun, tout en exhortant à veiller à limiter les dégâts. A la page 107 et aux suivantes, il énumère en détail les points communs entre le camp patriotique allemand de droite et le "camp patriotique (des musulmans allemands)". Il convient de noter que l'auteur de ce texte voit également des points de convergence avec les musulmans non allemands. Ils découlent de toutes les contraintes de l'idéologie LGBTQ dominante auxquelles les deux "camps" sont confrontés quotidiennement et qui harcèlent leurs vies.

La droite et les conservateurs doivent déterminer avec quels musulmans ils peuvent coopérer et agir politiquement : Quelles alliances sont possibles ? Car l'islam comporte de nombreux courants qui ne peuvent être ignorés. Les musulmans vivant dans notre société sont également soumis aux mêmes divisions que la population allemande autochtone. Il y a les partisans de l'islam politique (militant). En règle générale, ils ne se contentent pas de mépriser le modèle de vie occidental et veulent généralement rester entre eux. Ils n'aspirent pas à coopérer dans des communautés de destin avec les Allemands. Il y a ceux qui ont décidé de passer leur existence dans le courant dominant occidental, soi-disant universel et idéal, et qui intériorisent et défendent avec sympathie et engagement les valeurs tyranniques qui y règnent (avec l'appui des politiciens et journalistes), et il y a ceux qui doivent supporter toutes les impositions mentionnées. Il existe avec eux des points communs qu'il convient d'exploiter. Il faut garder à l'esprit ces tensions et lutter contre les dérives extrémistes de l'islam.

Un livre courageux qui s'aventure sur un terrain miné et qui ne manquera pas de susciter des discussions controversées mais ouvertes.

Le livre Feindbild Islam als Sackgasse de l'auteur Frederic Höfer, récemment paru aux éditions Jungeuropa, fait actuellement couler beaucoup d'encre dans le camp de la droite. Afin de canaliser cette discussion, nous avons ouvert un forum de débat sur ce thème au Heimatkurier. Vous voulez participer au débat ? Envoyez-nous votre contribution au débat à l'adresse suivante : kontakt@heimat-kurier.at.

Commandes: https://www.jungeuropa.de/jungeuropa/309/feindbild-islam-... 

et

https://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/reihe-kaplak...

mardi, 18 avril 2023

Et maintenant, les atlantistes attaquent la Hongrie

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Et maintenant, les atlantistes attaquent la Hongrie

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/ed-ora-gli-atlantisti-attaccano-lungheria/

Les atlantistes ouvrent un nouveau front. La folie des marchands d'armes ne connaît plus de limites et, pour poursuivre la guerre en Ukraine, avec l'espoir de l'étendre à d'autres parties du monde, la désinformation se déchaîne. Dans le collimateur, une cible facile: le Hongrois Orban. On a d'abord tenté de le déstabiliser par des menaces de Bruxelles, puis par des sanctions européennes qui lui coupent les vivres simplement parce qu'il ne s'emballe pas pour la gay pride à Budapest. Mais le peuple hongrois n'a pas été effrayé par l'ingérence politiquement correcte de la bande d'Ursula et a voté en masse pour Orban.

Et là où la politique du chantage n'a pas atteint son but, l'espionnage et la désinformation l'ont fait. Les espions américains - si attentifs à intercepter les amis, les alliés et les pays-larbins - ont fait savoir qu'ils avaient illégalement surpris une conversation d'Orban dans laquelle le dirigeant hongrois affirmait que le principal ennemi de Budapest était Washington. Un truisme, bien sûr, mais qui agace beaucoup les maîtres américains. Ils l'ont donc divulguée au moment même où Orban concluait un nouvel accord avec Moscou pour l'approvisionnement en gaz et en pétrole, absolument essentiel pour l'économie hongroise.

Un accord conclu à la lumière du jour. Et les amis espions ont ajouté qu'Orban autoriserait les avions de l'OTAN transportant des armes à survoler l'Ukraine. Juste pour mettre Poutine en colère. Qui ne s'est pas fâché parce qu'en tant qu'ancien membre des services secrets, et bien qu'il n'ait pas servi dans l'armée à Cuneo, il est un homme du monde et sait comment ces choses se passent.

Ainsi, Budapest continuera d'obtenir de l'énergie à des prix avantageux, en dépit de la colère d'Ursula. Et les États-Unis enverront en prison le gamin un peu stupide qui a divulgué une nouvelle fois des informations sur les services secrets. Tout comme ils sont prêts à enterrer en prison Assange qui avait révélé des milliers d'autres saloperies atlantistes. Mais les clercs de la désinformation italienne s'indignent parce que les Russes ont arrêté un journaliste américain qui révélait les secrets de Moscou...