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dimanche, 06 août 2017

Dr. Gert R. Polli : l’Allemagne entre les fronts

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Bernd Kallina

Dr. Gert R. Polli : l’Allemagne entre les fronts

« De facto, l’Allemagne est un pays occupé » - Bilan critique de l’architecture sécuritaire de l’Allemagne

Le moment où est paru ce livre du Dr. Polli ne pouvait être meilleur. Son titre est déjà révélateur : « Deutschland zwischen den Fronten – Wie Europa zum Spielball von Politik und Geheimdiensten wird » (= L’Allemagne entre les fronts – Comment l’Europe est devenue le jouet du monde politique et des services secrets »). Cet ouvrage récent est dû à la plume du Dr. Gert R. Polli, ancien chef du Bureau fédéral autrichien pour la protection de la constitution et pour la lutte contre le terrorisme (le « BTV »). Déjà le titre fait allusion à un vieux problème, celui de la politique de sécurité nationale en Allemagne. Ce pays se trouve au beau milieu de l’Europe, ce qui rend l’organisation de sa sécurité plus difficile qu’ailleurs, soit dans les pays qui bénéficient d’une situation géographique plus favorable.

Cependant, on peut imaginer qu’une situation plus précaire, comme celle de l’Allemagne en matière de sécurité nationale, puisse être compensée par le recrutement d’un personnel professionnel et très qualifié dans la sphère politique et dans l’appareil d’Etat garantissant la sécurité du pays. Du moins si la volonté et la capacité y sont. L’auteur tire toutefois un bilan négatif dans son analyse très minutieuse du problème que pose la sécurité nationale allemande. Ce bilan fera grincer des dents. Car la thèse principale de Polli, dans ce livre, est la suivante : « L’Allemagne, aujourd’hui encore, demeure de facto un pays occupé ».

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Ce sont effectivement les retombées de l’histoire de l’occupation du territoire allemand par les Alliés occidentaux qui sont à l’origine de la situation insolite de l’Allemagne en matière de sécurité nationale. C’est là aussi, ajoute Polli, le noyau des faiblesses que présente aujourd’hui l’appareil sécuritaire allemand. Cette situation a fait que les responsables de la sécurité nationale allemande ont toujours été inconditionnellement atlantistes. Les politiques allemands ont été séduits par l’américano-atlantisme pendant des générations ; ils ont fermé les yeux sur l’évidence, sur le fait que ce partenariat atlantiste en matière de sécurité a été utilisé et exploité à fond par les Etats-Unis pour espionner et contrôler l’Allemagne de fond en comble. Si l’on met cette dépendance en relation avec l’espionnage économique, dont l’Allemagne est victime depuis des décennies à cause des menées des services américains et britanniques, les dommages encourus par le pays sont de l’ordre de 50 milliards d’euro par an !

Cette situation aberrante et scandaleuse, Polli la décrit avec minutie d’autant plus qu’il ressort de cette description les mécanismes de coopération entre la NSA et les autorités allemandes, où ces dernières sont techniquement incapables de repérer cet espionnage économique. Elles n’ont pas davantage la volonté de se défendre. Dans un entretien accordé à la Preussische Allgemeine Zeitung de Hambourg, Polli déclare : « C’est ainsi que l’on peut expliquer que pendant plus d’une décennie les moteurs de recherches américains ont pu introduire des mots-clés dans le système du Bundesnarichtendienst (BND – Service fédéral du renseignement) qui, ultérieurement, se sont montrés très nocifs pour les intérêts allemands ».

On ne s’étonnera pas dès lors que, pour des motifs bassement électoralistes, le gouvernement de Madame Merkel a tout tenté pour occulter les faits révélés par Polli avant les élections de septembre 2017. En effet, les reproches que l’on peut adresser à ce gouvernement (et à ses prédécesseurs) ne sont nullement réfutables : les élites politiques en place ont négligé, pendant des décennies, de lutter contre l’espionnage systématique qui frappait le pays en prenant des mesures adéquates et efficaces.

En conclusion : si le gouvernement fédéral allemand garde le silence sur la situation décrite par Polli, pour ne pas être mis sur la sellette ou être cloué au pilori, à cause de ses négligences et de ses erreurs, ce ne doit pas être une raison pour l’opposition de se taire. Au contraire : le livre de Polli devrait être un manuel pour l’opposition nationale au gouvernement de la coalition entre chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates de Berlin. Il devrait permettre aux opposants constructifs de poser des questions embarrassantes avant même qu’ils n’accèdent à la nouvelle Diète fédérale. Si cette opposition nationale n’en prend pas l’initiative, qui donc la prendra ?

Bernd KALLINA.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°29-30, 2017 – http://www.zurzeit.at ).

mercredi, 02 août 2017

Presseschau August 2017

lundi, 10 juillet 2017

Un tratado de Jünger sobre la Oclocracia.

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Un tratado de Jünger sobre la Oclocracia.

Carlos Javier Blanco Martín

Publicado en V.V.A.A. , Junger. Tras la Guerra y la Paz. Pensamientos y Perspectivas, Nº 4. Editorial EAS, Torrevieja, 2017, pps 281-29.

Un tratado de Jünger sobre la Oclocracia. Así veo yo Sobre los Acantilados de Mármol. Oclocracia: el poder de la chusma.

La Civilización siempre vive en peligro. Todo un universo de creaciones culturales, de logros que parecen perdurables y supremos, todo lo que más amamos y de cuya sustancia creemos que está formado el Cielo, todo eso se puede caer en una catástrofe. La Civilización es un delicado edificio cristalino que una mano torpe puede hacer tambalear. Las manos bárbaras acechan siempre allende las fronteras, pero no hay gruesos muros ni tropas de contención que valgan si el bárbaro ya habita dentro. El bárbaro interior es un gran protagonista del libro que quiero comentarles. Sobre los acantilados de mármol es la historia de un gran derrumbe, de un hundimiento civilizatorio. Es la historia de la ruina de Europa, de la existencia entendida como amor a la ciencia, a la naturaleza, al "buen vivir", a la existencia entendida como trabajo, goce y servicio, todo ello a la vez

EJesp-1.jpg¿Quienes provocan esa catástrofe? Expeditiva e incompleta será la respuesta que cite al Gran Guardabosque. En principio, su arquetipo es el del "gran bárbaro". Hombre de guerra, reclutador de la peor canalla, todo le es válido con tal de arrasar y dar satisfacción a sus ambiciones. A las mientes nos vienen Atila, Gengis Khan, Almanzor, Hitler, Stalin... El Gran Guardabosque se va acercando al país dulce, de clima bondadoso, de refinada cultura clásica, de límpidas y gratas costumbres, La Marina. Cuanto se ve desde La Marina parece una síntesis geográfica e histórica. Como en los sueños, desde los Acantilados de Mármol se divisa una condensación de tiempos y paisajes. Se perciben valores y hábitos de tiempos medievales, la persistencia de códigos caballerescos, monacales, campesinos, etc. de aquellos siglos lejanos, en unión onírica con elementos propios de la contemporaneidad (automóviles, por ejemplo). La Marina recuerda la Europa mediterránea y templada, el entorno de países con fuerte cultura clásica, países de ricos viñedos y tradiciones hermosas. Por el contrario, el Gran Guardabosque representa la zafiedad de quien procede de brumosos y oscuros bosques, prototipo del bárbaro, al que unos climas y territorios poco amables no pueden afectarle de otro modo sino por embrutecimiento. Sin embargo, la figura del Gran Guardabosque es muy compleja en esta obra de Jünger. No es el "bruto", no carece de cierta grandeza, pese a que su acción sobre la Civilización será nefasta. Los personajes que de todo punto repugnan son los que les siguen, aquellos a quienes sus tropas reclutan y movilizan. La canalla, la hez, aquellos que conforman –en toda civilización o comunidad gastada- la Oclocracia. Tras Aristóteles, las descripciones spenglerianas de la Oclocracia nos parecen aquí fundamentales.

Esta novela es un auténtico tratado sobre la Oclocracia: El poder de la chusma. Desde Aristóteles hasta Spengler, se conoce su sombra horrenda que se extiende sobre todo pueblo civilizado. La sombra de la propia canalla. Es inevitable que en el ascenso civilizado, en el avance moral y educativo, en el refinamiento de costumbres que conducen a la “vida buena”, vida en la que amplias capas de población gustan de la existencia específicamente humana (ciencia, arte, amor, buena mesa) existan también capas irreductibles, rezagados, “barbarie interior”.

La barbarie extraliminar y la barbarie intraliminar (por usar los términos de C. Alonso del Real) se llegan a confundir, se mezclan explosivamente, precipitando con ello la caída de la civilización. La unión y confusión de ambas barbaries es el punto en que se acelera la entropia, la tendencia al desorden.

Me llama la atención en la novela de Jünger el modo en que la hez de las ciudades se refugia en la Campaña, frecuentando la vida bárbara de pastores. Los pastores, extraliminares con respecto a La Marina, vivían en medio de la violencia. Su código de honor venía marcado por el signo de la brutalidad. Y sin embargo, no dejaba de existir entre ellos cierta nobleza primigenia... hasta que la brutalidad fue dirigida y contaminada por los designios del Gran Guardabosques. Entonces, esos bárbaros extraliminares se mezclaron con el detritus, con la barbarie intraliminar, y en sus querellas sangrientas comenzó a percibirse el sinsentido y la degradación. En esta periferia brutal de La Marina aún quedan personajes que conservan el sentido de la nobleza, arcaica y brutal: Belovar. Este anciano formidable aparece descrito como un titán de los más viejos tiempos. Sus perros, sus sirvientes, su clan... todo lo que rodea a Belovar guarda unas muy plásticas resonancias feudales, o referencias incluso más arcaicas todavía, apuntando a un tiempo en que nada era fácil, y el hombre se hizo hombre como animal de rapiña o como verdugo de otras criaturas. Belovar es la fuerza viril que inexcusablemente se requiere, en condiciones históricas ordinarias, para oponerse a las fuerzas demoníacas de la chusma.

EJesp2.jpgPero nuestro libro muestra precisamente que las “condiciones ordinarias” ya no se darán más. El mundo que rodeaba La Marina no desconocía las guerras, la muerte, los códigos de honor, de heroismo y sangre. De hecho, en la Marina todo se experimenta: la paz, el amor, la ciencia y la guerra. Todo se vive de forma absoluta como si se presentara en oníricas condensaciones. Así vivimos en los sueños, mezclando pasado, presente y futuro, reuniendo a vivos y muertos. Edad antigua, edad media, renacimiento y el más puro siglo XX, todo coexiste en la novela.

Desde cualquier altozano se divisan los hechos en las fronteras o las alteraciones de paisaje y de cultura, todo aquello que supone alejarse de La Marina. La irrupción de la excepción, de un poder tiránico sin límites, sin lógica, sin código comprensible alguno es justamente de lo que trata Jünger. Podemos comprender mejor el Mal si este principio, que nos es odioso, se sujeta a un finalismo, a unas justificaciones, a una lógica. Pero el Mal del mundo contemporáneo, el Mal del totalitarismo, es, por su propia naturaleza, incomprensible. El universo concentracionario, el del nacionalsocialismo o del gulag, es contrario a la lógica, y por ello mismo es Maldad densa, sólida, rotunda. No es la maldad instrumental de quien persigue sus propios fines, que se pueden juzgar con cierta objetividad (riqueza, tierras, esclavos, gloria, honra, poder). Toda maldad es entendible si nos muestra el fin. Pero lo que observan los protagonistas del libro Sobre los acantilados de mármol no admite juicios ni conceptos: es el Mal mismo el que avanza, la crueldad gratuita y la degradación de lo humano.

La cabaña de los desolladores es el pasaje más terrorífico de la novela y, a mi modo de ver, el que vuelve densa la atmósfera de horror ante lo absurdo. Esa cabaña de Köppelsbleek, donde la gentuza viola la humanidad, la degrada y humilla por pura diversión, representa todo el destino de la especie humana, el de Europa especialmente, en el siglo XX.  El contraste entre estos horrores y la hermosa naturaleza que los rodea es lacerante. La naturaleza misma es protagonista del conocimiento, ella se funde, a la manera más clásica, helénica, con la contemplación y la fruición; ella misma es la actriz central en la novela, junto con los esforzados protagonistas, el hermano Othón y el propio narrador.

La labor de botánicos que los dos hombres desenvuelven no guarda relación alguna con la ciencia tecnologizada y violenta que se impone al mundo de hoy. Es la labor linneana y aristotélica: recopilación, catálogo, descripción minuciosa, artística y llena de veneración de cuanto en el mundo se ofrece al ojo atento: ojo atento porque amoroso, y amoroso porque atento. Y sin embargo, en aquella Ermita donde trabajan el narrador y el hermano Othón, anida también la barbarie y la humanidad “naturalizada”, en el más prosaico sentido del término. Lampusa, la cocinera y el niño, Erio, un fruto de amoríos pasajeros, ellos mismos “naturaleza”, nada tienen que ver ni con el pasado guerrero de los dos sabios, ni con la noble sapiencia presente que cultivan ahora ellos. Las cuatro personas forman una especie de familia, o más bien, un remedo de hogar, quizá simbolizan la propia socialidad del hombre. No somos iguales, no tenemos todos los dones del guerrero, del sabio o del virtuoso. Hace falta gente que conecte con las víboras, con las plantas más humildes, que ponga la olla en el fuego, que viva la infancia. La propia Lampusa, en el desencadenamiento de la barbarie final, nos recuerda a todos que ella, brujeril y cavernícola, ella misma lleva en sí esa barbarie. Que ella se entregará con ancestral vileza a quien domine en el momento. Con la misma diligencia que lleva la “casa”, esto es la Ermita, la vieja buscó machos para su hija y protección para su progenie, pero nunca de manera noble e incondicional. Lampusa es un principio de cuanto “naturaleza” hay en el hombre. En aquellos gentiles y hermosos parajes de La Marina, hay naturaleza en el doble y maravillosamente ambiguo sentido del término: indomeñable fuerza salvaje, ajena a la moral y madre de toda Barbarie, por un lado, y, por el otro, Belleza absoluta digna de admiración y fruición.

EJesp3.jpgLas personas más civilizadas pueden tener por seguro que en su propio hogar, en su misma caverna, compartiendo la olla y el lecho, hay también una naturaleza salvaje, una semilla de la ancestral barbarie. Más aún, en esas selvas de cemento y hormigón, que se llaman ciudades, anidan las condiciones perfectas de un retroceso, como supieron ver otras grandes mentes de la generación de Jünger; así es el caso de Oswald Spengler. Justamente cuando envejece una civilización y el alma de los hombres se reseca, en la misma fase en que los grandes valores que la vivifican quedan angostados, entonces sucede que el fondo más primitivo y salvaje pase a un primer plano. Ese fondo es el de Lampusa, la caverna y la cocinera del héroe y del sabio. El salvajismo del hombre de la era técnica y de la gran urbe, nos tememos, es de una peor especie que del “primitivo natural”. No proviene de una ingenuidad y de una múltiple vía para recorrer posibilidades y actualizarlas, sino precisamente procede de la muerte y desecación de importantes regiones del alma humana, proviene de una degeneración. La cabaña de Köppelsbleek, con sus calaveras y manos clavadas absurdamente, y los instrumentos para desollar cuerpos humanos a la vista, representa el retroceso demasiado fácil en que la Civilización puede incurrir. Las hogueras en los bosques, las cabañas, granjas, graneros, en fin, la destrucción de los esfuerzos humanos por civilizar el mundo, por cultivar, son prueba irrefutable de cuán fácilmente la destrucción se adueña de todo, y el caos siempre está del lado de los elementos más retardatarios de la Civilización.

La decadencia, en el sentido spengleriano, puede concebirse como la entropía, la degradación que no cesa una vez se ha alcanzado un punto máximo de civismo. La caída es más acusada o catastrófica cuando este punto se halla muy alto. En el Imperio decadente de Roma, según atestiguan las fuentes, no eran pocos los “ciudadanos” dispuestos a renunciar a sus libertades puramente formales y auparse en una mayor “libertad”, a saber, imitar la existencia del bárbaro germano, en cuyas filas muchas veces engrosaban los romanos huyendo de su propia putrefacción. Se barbariza exactamente aquel que ya en su corazón ha experimentado esa transformación irreversible, una tal que lo conduce a seguir hacia abajo la línea pendiente. Sólo después se traduce este cambio interior en actos externos, en señales de conversión, en emigraciones o afiliaciones.

Algo semejante podríamos hallar en los primeros años de invasión islámica de la Hispania goda. Quienes ya llevaban en sí la “mozarabía”, esto es, el alma de un cristianismo “mágico” o “arábigo” (por hablar al estilo de Spengler), en el Sur y en el Levante españoles, apenas se forzaron para volverse mahometanos, apenas tuvieron que renunciar esos cristianos “mágicos” a su alma en aras de una aclimitación o incluso a una conversión a la fe mahometana. Eran cristianos, de origen godo o hispanorromano, pero que ya vivían perfectamente inmersos en el espíritu afromediterráno, semita y oriental. Todavía no habían podido conocer el nuevo cristianismo surgido en las montañas y bosques del Norte, el cristianismo fáustico. No supieron detectar el “enemigo”, de ahí procede la falta de resistencia suya, que anacrónicamente tanto nos ofende a los españoles de hoy, aunque nos ofende de manera absurda y anacrónica.

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Depende de un estado fundamental del alma el detectar adecuadamente a los enemigos, a los hombres que, aun siendo sustancialmente como usted y como yo, hombres comunes y corrientes, representan valores incompatibles con la razón de ser de nuestra existencia y de nuestra civilización. Aquella mozarabía de los siglos VIII al X, en un principio, buscó el modus vivendi e incluso vio continuidad en su existencia cotidiana, pero luego fue demasiado tarde. Muy pronto llegó el día en que esa gente sufrió una aculturación y un infierno represivo, y se percataron de su aculturación cuando ya era inútil lamentarse. Aquella tropa beréber y asiática invasora pudo parecer, simplemente, una nueva especie de amos que sustituirían parcialmente a la antigua raza de los dominadores godos y del patriciado romano. Grave error. Grave error que acontece cuando no se sabe eliminar el huevo de la serpiente, o decapitar a la hidra antes de que se reproduzca. Algo de esto hemos de temer hoy en día, cuando hay tantos intereses ocultos por que se produzca una sustitución étnica de las poblaciones europeas, así como una imposición de religiones foráneas, especialmente la islámica, que más que como religión se nos presenta como una teología política supersticiosa y totalitaria. El Gran Guardabosque exige silencio, miedo a hablar, tolerancia con lo intolerable.

La decadencia de la civilización europea, que queda expuesta peligrosamente a la acción de bárbaros exteriores en connivencia con los bárbaros intraliminares, es para mí el trasunto de la novela jüngeriana que comentamos. Nosotros somos los legítimos dueños y habitantes de La Marina. La Marina podría ser España o cualquier país europeo que, tras sus avatares, ha llegado a ser, históricamente, un país bello y una conquista de nuestros mayores. Todo lo que sabemos del buen vivir y del vivir a nuestra manera, todo cuanto llamamos tradición, cultura, socialidad, identidad, todo ello es fruto de ríos y mares de sangre, de sudor, de esfuerzo cotidiano. Si queremos seguir siendo ciegos ante lo que se agita en las fronteras, ante los incendios (“gusanos de luz”, escribe  Jünger), debemos saber que sólo nos queda contemplar la Destrucción. Hacer la guerra, ir a la guerra, demostrar un instinto belicista, no es otra cosa, en ciertas ocasiones, que la voluntad existencial: seguir siendo. No somos “ellos”. Estamos dispuestos a defender nuestras casas, campos, mujeres y niños. Cuando vemos, como lo ven los hombres de La Marina, que el Mal, la entropía, aumenta sus dominios y se extiende entre nuestras propias tierras, se infiltra y recaba aliados, entonces está en juego algo más que una patria chica, o un orgullo nacionalista estrecho. Las armas deben volver a brillar bajo el sol y cegar a nuestros rivales, causarles miedo, por cuanto que la Civilización entera, un enjambre de patrias secularmente hermanadas, está en grave riesgo. Se puede morir con honor, oponiéndose al Caos, midiendo fuerzas con Él, o morir tristemente vejado, víctima de los despellejadores de la Cabaña de Köppelsbleek. En La Marina había cierta conciencia de enfrentarse al Caos, de poner coto al Gran Guardabosques.

EJesp5.jpgEl veterano “mauritano” y el príncipe, en su visita a la Ermita representan esa necesidad de conservar el honor, la identidad, la tradición. El príncipe, un joven viejo, lleva en su sangre azul el instinto de repeler al Caos, de plantar batalla a ese Poder entrópico. Ser digno de nuestros mayores, ponerse a la altura de las glorias pasadas... Esto puede ayudar, pero nunca será lo bastante para la nueva situación de emergencia. El príncipe representa un pasado, una aristocracia que se despide y cuya sangre está diluída, ejerciendo un papel en la historia que acabará en irrelevancia. Todavía puede concitar focos de resistencia, pues esa sangre es sabedora de las viejas luchas. El instinto dirá, en nuestro caso hispano, cuándo hay que resucitar el ardor de Covadonga o de Las Navas de Tolosa, el empuje de la Reconquista o de los Tercios, pero no nos será dable recuperar un pasado, aun cuando fuese éste de lo más glorioso. Pues los desafíos nuevos exigen algo más, mucho más que retomar modelos del pasado. El Enemigo de nuestra Civilización no es fácilmente visible tras de una frontera (“hay moros en la costa”) o una bandera. El Enemigo, en tanto que alteridad irreductible y conjunto de valores inasimilables en nuestra Civilización, ha tomado posiciones de índole estructural. La estrategia del caos de éste Gran Guardabosque ha consistido en contar con algo más que “invasiones” físicas y amenazas armadas. Es una estrategia de confusionismo ideológico. Todos los pilares axiológicos de Europa van siendo dinamitados uno a uno, ante una indiferencia general o un aplauso orquestado desde las “ideologías”. Hoy en día, liberales o marxistas, socialdemócratas o conservadores, hoy en día todos aplauden orquestadamente en medio de un silencio de corderos. Los ideólogos difunden ideologías y supersticiones, llámense “democracia” o “derechos humanos”, por encima de las pequeñas diferencias de detalle en cuanto a programas de gobierno o reformas económico-políticas, matices en el estilo o verborrea doctrinaria. El príncipe ya no puede mover a una clase caballeresca que enarbole la bandera de la buena “tradición”. Apenas un puñado frente al griterío de masas barbarizadas. Los programas aristocráticos de un Spengler o de un Jünger, su “socialismo” nacionalista, su conservadurismo no reaccionario nada tenían que ver con la movilización parda o roja de masas intoxicadas. La verdadera sangre azul que pudiera hacer frente a la muchedumbre parda y roja, eran cuatro gotas ya impotentes en la República de Weimar. Y otro tanto se diga del arquetipo del veterano militar “mauritano”. Los “mauritanos”, orden militar, podrán nutrir siempre a ese conjunto de fuerzas que son el brazo del nacionalista, de quien desea proteger a su patria de los enemigos externos o internos. Pero estos hombres duros, curtidos, gente de armas que llevan siempre afiladas para la ocasión bien pueden errar y pasarse a las filas del Caos, contribuir al Caos mismo. También se observa que aquellos que se presentan como protectores, y que han sido designados para tal función, se agazapan esperando el cambio de poder y su adaptación a los nuevos tiempos. Tal es el destino de las manzanas podridas: se convierten en el cobijo de toda clase de gusanos.

Otro asunto que reclama máxima atención en esta obra es el papel de la ciencia, del conocimiento. En el más clásico sentido, la ciencia de Sobre los Acantilados de Mármol es objeto de fruición. Los griegos y los medievales contemplaron así la tarea de la investigación científica. La detallada cartografía y la exhaustiva descripción y catalogado del mundo. La belleza de cada orgánulo, florecilla y menudencia viviente...contemplar con ojos calmos y limpios todo el espectáculo de la creación ¿habrá fuente de placer que supere a ésta? Sin embargo, la creciente amenaza debería sacar al Hermano Othón y al protagonista de su ensimismamiento contemplativo. El Gran Guardabosques representa una amenaza radical, el triunfo inexorable de la Barbarie. Con la degradación del hombre y de la vida buena todo lo sublime llega a su fin, todo muere y se pudre. Y sin embargo nuestros dos protagonistas, el narrador y su hermano, parecen no inmutarse. Acompañan a Belovar, y a las fuerzas escasas que harán las veces de resistencia, de muro de contención ante el Caos, pero no por ello la contemplación –casi sagrada- de sus objetos es abandonada. Este papel de la ciencia, una ciencia de lo bello, una ciencia bella por sí misma, una contemplación aristotélica y linneana de la gran maravilla del mundo nos hace recordar qué fue la Edad Media, en qué consistió Europa misma. En mitad de la barbarie, entre la degradación de la civilización grecorromana y la inicial brutalidad de la barbarie germana, la Europa fáustica es la civilización que nace de su crisálida, que brotará con una nueva alma, un alma que no se la dará la vieja Grecia, la podrida Roma ni la alienígena Jerusalén. Un alma nueva que aúna el clásico sentido contemplativo, entre estético y místico, con la visión extática y caballeresca de una nueva espiritualidad que es, entre otras cosas, espiritualidad guerrera. El guerrero, brutal y animalesco en “tiempos bárbaros”, se transforma en caballero. Y el ejercicio de las armas no excluye el de las letras, e incluso ambos se potenciarán bajo formas de espiritualidad superiores. La propia biografía del autor parece atestiguar esta visión grandiosa del Caballero. La idea del Caballero, ojo atento para la Ciencia, ojo que contempla el mundo con fruición tanto como brazo armado y fuerte, esa es la idea que a partir del siglo XVIII comienza a desvanecerse, a olvidarse, a ser objeto de burla. El caballero andante que convive con las armas de fuego y una sociedad rufianesca que ya se burla de él nos es muy conocido a través de la figura de El Quijote. El Caballero cruzado, el caballero monje o el sabio con yelmo, espada y armadura nos parecen hoy pura fantasía. Pero existieron y dieron fundamento a Europa. Toda la modernidad se mofa de estos personajes, pues no les entiende, los toma como contradicciones insoportables que atentan contra su propia razón de existir. El mismo perfil de Jünger -soldado, poeta, científico, filósofo- es una síntesis “anti-moderna”. El progresismo desea un tipo de hombres tallados, unilaterales, especializados. Y, desde luego, en la utopía imposible de un capitalismo para “ciudadanos consumidores” satisfechos, el honor, el valor, la lealtad, la disciplina, el respeto y la organización jerárquica son valores que nada cuentan. Estos valores más bien estorban, son contradicciones inherentes a la forma de existencia que se nos programa.

EJesp6.jpgNo se trata de una ciencia entendida como “fuerza productiva”. No se trata de esa tecnología que hoy impera, completamente desconectada de la admiración. La verdadera ciencia y la filosofía se identificaban en los clásicos griegos y en los escolásticos medievales. La curiosidad innata e insaciable del hombre entonces no debía quedar presa de afanes mezquinos, afanes de “tendero”. La curiosidad del sabio, al igual que el honor del guerrero, no “sirven para nada” salvo para justificar la Civilización misma. Nada menos. Las cosas más nobles –arte, ciencia, filosofía, - no sirven para nada porque su función consiste en dar fundamento a la existencia. Y una existencia dotada de fundamento es una existencia verdaderamente humana, civilizada, feliz.

Hoy, ya no tenemos noticia sobre el fundamento existencia de nuestra Civilización. No sabemos quiénes somos porque no sabemos de dónde venimos. Las Civilizaciones se defienden con honor o sucumben. Europa sigue enfrascada en las ideologías caducas de la Modernidad. Esas ideologías contienen todas, necesariamente, el germen totalitario. Las ideologías son productos irracionales o “defectuosamente racionales”, productos de filosofías jurídicas, políticas, económicas, etc. , ideologías rebasadas ya por el propio curso de los acontecimientos. Cuando el capitalismo burgués necesitó al individuo atómico, productor-consumidor, aplastó las comunidades orgánicas nacidas en la Edad Media y las trituró a mayor gloria del Capital, convirtiéndolas en masas inorgánicas. El burgués fue el gran enemigo de la Comunidad orgánica. Después, el comunismo, el socialismo y la socialdemocracia no hicieron sino reconstruir utópicamente la sociedad siempre desde la imagen, ahora invertida, del burgués atómico. Las clases sociales, y la lucha de clases, son conceptos que llevan consigo el pecado original de su cuna. Son pretendidas antítesis del individuo ideal del burgués liberal. El obrero será un burgués generalizado. El socialismo se convertirá en una apoteosis del propio liberalismo: que todos sean obreros pero obreros en una sociedad opulenta en la que podrán vivir como burgueses. La ciencia, la espiritualidad, el culto a la máquina y al productivismo quedarían así, pues, inalterados. La Civilización se rebaja a la condición de resultar en una plasmación utópica de las ideologías (liberales, marxistas, etc.) mismas. Al atacar a una o varias de esas ideologías, el europeo moderno se expone a atacar a su Civilización misma en la medida en que “ha generalizado” en exceso. El hombre europeo tira el niño junto con el agua de la bañera, como se suele decir.

Esta novela jüngeriana expresa magníficamente lo que significa el fin de una Civilización y el advenimiento de la barbarie. Expresa como pocas obras literarias el peligro que continuamente corre Europa de “echarlo todo a perder”, el peligro de sucumbir ante valores e imposiciones extraños. Llevamos, desde el siglo XVIII, demasiado tiempo pensando en términos de ideologías y no de valores civilizatorios. Llevamos demasiado tiempo negando los propios fundamentos de nuestra existencia: natalidad, familia, milicia, patriotismo, lealtad, honor, espíritu de sacrificio y disciplina, amor al saber y amor al hombre. Los fundamentos antropológicos de nuestra civilización son objeto de saqueo, escarnio, burla. Y eso que, de no haber bajado la guardia en nuestro sistema educativo y en nuestras instituciones familiares y comunitarias, esos valores serían fácilmente reconocidos por todos, salvo por la Oclocracia, como valores esenciales que no entienden de izquierda ni de derecha, que no saben de banderías ni de sectas. El Gran Guardabosque no sólo asoma por las fronteras (por ejemplo inmigración masiva y descontrolada, cuando no teledirigida, americanización, islamización, etc.). El Gran Guardabosque, igual que Saurón o Big Brother, está entre nosotros, e incluso lee los sueños mientras dormimos.

dimanche, 09 juillet 2017

Troy Southgate: Spengler's "Der Mensch und die Technik"

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Spengler's "Der Mensch Und Die Technik"

Troy Southgate (First N-AM International Conference,Madrid)

vendredi, 07 juillet 2017

Was treibt die deutsche Politik ins Feindbild Russland?

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Was treibt die deutsche Politik ins Feindbild Russland?

von Karl Müller

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

Der deutsche Bundespräsident Frank-Walter Steinmeier hat sich in einem Interview mit der «Frankfurter Allgemeinen Zeitung» (16. Juni 2017) zum deutsch-russischen Verhältnis ge­äussert. Alle, die sich vom Bundespräsidenten ein Signal der Entspannung in den bilateralen Beziehungen erhofft hatten, wurden enttäuscht. Auch der Bundespräsident hat ins gleiche Horn geblasen wie der überwiegende Teil der deutschen Politik und Medien. Steinmeier rückte Russland mit Unterstellungen in ein schiefes Licht und sprach von einer zu erwartenden weiteren Abkühlung in den Beziehungen beider Länder. Wörtlich sagte er: «Käme es zu einer Einfluss­nahme Moskaus auf die Bundestagswahl, dann wird sich der Vorrat an Gemeinsamkeiten notwendigerweise weiter verringern. Das wäre für beide Seiten schlecht.» Und: «Wir haben nun anderthalb Jahrzehnte wachsender Entfremdung zwischen Europa und Russland hinter uns.» Heute suche Russland seine Identität eher in Abgrenzung zu Europa und zum Westen als in Gemeinsamkeiten. Und dann spricht er noch von der «Annexion» der Krim und von den militärischen Aktivitäten Russ­lands in der Ost-Ukraine, die alles zugespitzt hätten.

Viele Fragen bleiben unbeantwortet

Diese Äusserungen des deutschen Bundespräsidenten zeugen erneut von einer Denkungsart, die partout nicht zur Kenntnis nehmen will, dass die Tatsachen ein anderes Licht auf die Vorgänge werfen. Es ist wohl kein Zufall, dass Frank-Walter Steinmeier nichts Substantielles sagt, keine Fakten nennt und statt dessen auf Stimmungsmache setzt. Zu fragen ist zum Beispiel:

  • Wie soll «Moskau» Einfluss auf die Bundestagswahlen nehmen? Dass die russische Regierung eine eigene Meinung zu den verschiedenen Parteien und deren Kandidaten hat, ist ihr nicht vorzuwerfen. Dass sie insbesondere die politischen Kräfte in Deutschland, die den Konflikt mit Russland schüren, kritisch betrachtet, ebenso nicht. Dass deutschsprachige russische Medien wie Sputnik und rt deutsch ihr Recht auf Meinungsäusserungsfreiheit nutzen, ist selbstverständlich. Dass Wähler von «Moskau» aus «manipuliert» werden, entspringt wohl eher dem Menschenbild der Kräfte in Deutschland (und anderswo), die ihrerseits alles versuchen, um die deutschen Wähler zu beeinflussen. Die Idee, russische Hacker könnten in die geheimsten Daten der Parteien und Kandidaten eindringen und durch deren Veröffentlichung die Wahlen beeinflussen, ist bemerkenswert. Gibt es vielleicht wichtige politische Informationen über Parteien und Kandidaten, die nicht ans Tageslicht kommen sollen? Das macht einen als Wähler doch eher neugierig …

Soll Russlands Regierung noch danke sagen zum Feindbild Russland?

  • Mit Blick auf die tatsächlich wachsende Entfremdung: Wäre es nicht vernünftig, auch einmal auf den eigenen Anteil an dieser Entfremdung zu schauen? Seit Beginn des Jahrhunderts haben der jeweilige russische Präsident und die russische Regierung immer wieder Signale an die anderen Staaten Europas und auch ganz speziell an Deutschland gesendet, die in Richtung mehr Beziehung und mehr Kooperation gingen. Die Reaktionen darauf waren zwiespältig. Einerseits hat der Rest Europas, insbesondere Deutschland, versucht, gute Geschäfte mit Russland zu machen. Auch sind Foren des Gedankenaustausches wie der «Petersburger Dialog» oder das «Deutsch-Russische Forum» entstanden. Zugleich aber hat sich die Nato in Richtung russischer Grenze vorgeschoben, die EU hat die Nachbarn Russlands enger an sich binden wollen und – die Ukraine ist nur ein Beispiel dafür – dabei zugleich versucht, die besonderen Beziehungen der westlichen Nachbarn zu Russland auszuhöhlen. Und was die Foren betrifft: Aus westlicher Sicht gab es keinen gleichwertigen Austausch auf Augenhöhe; statt dessen sollte Russland «verwestlicht» werden. Was das bedeutet, hatten die Menschen in Russland während der Jelzin-Ära erlebt und erlitten. Ist es da so verwunderlich, dass die russische Politik immer mehr einen eigenständigen Weg sucht und nicht noch danke sagt zum Feindbild Russland?

Was passierte tatsächlich auf der Krim und in der Ukraine?

  • Warum werden beim Blick auf die Krim und die Ukraine die Tatsachen ausgeblendet? An der Zuspitzung seit dem Herbst 2013 hatten die EU-Staaten und auch hier insbesondere Deutschland einen massgeb­lichen Anteil. Als deutscher Aussenminister war Frank-Walter Steinmeier zwar im Februar 2014 aktiv an einem Versuch beteiligt, einen verfassungsmässigen Übergang der Regierungsgewalt in der Ukraine zu bewerkstelligen, aber die getroffene Vereinbarung war einen Tag später nur noch Makulatur, und es kam zu einem verfassungswidrigen Sturz der Regierung. Dagegen hat der deutsche Aussenminister, der ja Mitunterzeichner der Vereinbarung war, nichts unternommen, obwohl ihn der russische Aussenminister eindringlich dazu aufgefordert hatte. Im Gefolge des ukrainischen Staatsstreiches und der offenen Feindseligkeit der neuen Regierung nicht nur gegen Russland, sondern auch gegen die mit Russland sympathisierenden Bevölkerungsteile in der Ukraine hatten diese den Wunsch nach mehr Eigenständigkeit von Kiew – und auf der Krim mit grosser Mehrheit nach einer Mitgliedschaft in der Russischen Föderation. Die grosse Mehrzahl der Krim-Bewohner hatte und hat nicht den Eindruck, von Russland annektiert worden zu sein … und die völkerrechtliche Beurteilung der Vorgänge im Frühjahr 2014 fällt unterschiedlich aus.

Recht hat der deutsche Bundespräsident mit der Feststellung, dass eine weitere Verschlechterung der deutsch-russischen Beziehungen für «beide Seiten schlecht» wäre. Um so mehr stellt sich die Frage, warum die deutsche Politik und warum so viele deutsche Medien alles tun, damit sich diese Beziehungen weiter verschlechtern. Den Wünschen und Interessen der meisten Deutschen entspricht dies nicht. Aber was treibt die deutsche Politik ins Feindbild Russland?

Was «stört» wirklich an Russland?

Betrachtet man die Tatsachen, so kann es nicht der Inhalt der Unterstellungen gegenüber Russland sein. Die Tatsachen werden auch der deutschen Politik bekannt sein. Auch der deutsche Bundespräsident wird wissen, dass das Argumentarium beim Feindbild Russland nicht stimmt.
Ist es die deutsche Abhängigkeit von den Kreisen in den USA, die an einer Konferenz in Bratislava – der ehemalige Staatssekretär im deutschen Verteidigungsministerium Willy Wimmer erwähnt diese zurecht immer wieder – im April 2000 bekundet haben, sie wollten den europäischen Kontinent teilen und einen neuen «Eisernen Vorhang» hochziehen? Alles westlich dieser Grenzziehung sollte unter US-amerikanischem Einfluss stehen.
Mit 97 zu 2 Stimmen hat der US-Senat erneut verschärfte Sanktionen gegen Russland beschlossen und zugleich dem US-Präsidenten Trump untersagen wollen, von sich aus Sanktionen gegen Russland aufzuheben. In den USA hat das Feindbild Russland wahnhafte Züge angenommen – und dafür gibt es viele Gründe: Sie reichen vom inneramerikanischen Krieg des «tiefen Staates» gegen den amtierenden US-Präsidenten und seine politischen Ideen bis hin zu handfesten wirtschaftlichen Interessen, nicht zuletzt an den riesigen Rohstoffvorkommen Russlands.
Vor allem aber: Russland ist ein Vorreiter der Idee geworden, dass jedes Land über sein Schicksal selbst bestimmen soll und dass es der Menschheit nicht guttut, wenn ein Staat alleine oder gar eine Art von «Weltregierung» die Weltgeschicke bestimmen will.

Soll Deutschland wieder gegen Russland in Stellung gebracht werden?

Schon zweimal im 20. Jahrhundert hat sich Deutschland für verheerende Kriege gegen Russland beziehungsweise die Sowjetunion instrumentalisieren lassen. Soll Deutschland wieder – erneut gegen den Willen der Bevölkerung – gegen Russland in Stellung gebracht werden?
Gibt es Kräfte in Deutschland selbst, die davon profitieren wollen, dass sich das deutsch-russische Verhältnis immer weiter verschlechtert? Zugespitzt formuliert: Überall auf der Welt, auch in Deutschland, gibt es Kräfte, die von Konflikten (und Kriegen) profitieren – obwohl man auch mit Russland gute Geschäfte machen könnte. In den USA spricht man vom militärisch-industriellen Komplex, wenn von der ersten Gruppe die Rede ist.
Deutschland ist das Land Europas, in dem die Kräfte der kulturellen Zersetzung den grössten Einfluss haben: von der Gender­ideologie bis hin zur gezielten Verdummung und Atomisierung unserer Kinder und Jugendlichen. Diese Kräfte treibt eine erbitterte Feindschaft gegen alle Staaten und Völker, die kulturelle Substanz erhalten, pflegen und weiterentwickeln wollen. Die schärfsten ­Polemiken gegen Russland finden sich im deutschen Feuilleton.
Und so weiter, und so fort. Eine definitive Antwort muss noch offenbleiben.

Eigenständiges Denken wird überlebenswichtig

Um das zum Schluss zu klären: Der Verfasser dieser Zeilen ist deutscher Staatsbürger, das Schicksal seines Landes ist ihm ein grosses Anliegen. Er ist kein Sprachrohr der russischen Regierung, bekommt kein Geld aus Russland, wird von niemandem aus Russland gesteuert, sondern hat sich lediglich vorgenommen, eigenständig zu denken. Er weiss, dass der Konflikt mit Russland eine Sackgasse ist, die schon jetzt viele Opfer fordert. Er ist überzeugt davon, dass Deutschland mit Russland gut auskommen könnte, wenn die deutsche Politik den Willen dazu hätte. Er plädiert für Dialog statt Konfrontation. Er hält es mit dem ehemaligen Bundeskanzler Willy Brandt: «Der Frieden ist nicht alles, aber alles ist ohne den Frieden nichts.»    •

mercredi, 05 juillet 2017

Pourquoi cette attitude hostile de la politique allemande envers la Russie?

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Pourquoi cette attitude hostile de la politique allemande envers la Russie?

par Karl Müller

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/fr

Le président de l’Allemagne fédérale Frank-Walter Steinmeier s’est exprimé sur la relation germano-russe dans une interview accordée à la «Frankfurter Allgemeine Zeitung» du 16 juin 2017. Ce fut une déception pour tous ceux ayant espéré entendre un signal de détente dans ces relations bilatérales. Le président fédéral s’est exprimé très exactement comme la grande majorité du monde politique allemand et des médias du pays. Steinmeier a placé la Russie, par insinuations, dans une vision négative et a exprimé ses attentes de voir les relations se détériorer. Mot pour mot, il a dit: «Si la Russie devait prendre une influence sur les élections au Bundestag, on assisterait forcément à un recul de ce qui reste de commun. Ce serait négatif pour les deux côtés.» Puis, il a ajouté: «Depuis une quinzaine d’années, nous sommes confrontés à une aliénation croissante entre l’Europe et la Russie.» Aujourd’hui, la Russie semble chercher son identité plus en se séparant de l’Europe et de l’Occident qu’en recherchant des points communs. Il s’est également exprimé sur l’«annexion» de la Crimée et sur les activités militaires russes en Ukraine orientale qui auraient tout aggravé.

Il reste nombre de questions sans réponses

Ces affirmations du président fédéral démontrent à nouveau une manière de penser voulant à tout prix ignorer les faits offrant un autre regard sur les évènements concrets. Ce n’est certes pas par hasard que Frank-Walter Steinmeier ne présente rien de substantiel, ne cite aucun fait et se contente de propagande. On peut donc se poser les questions suivantes:

  • Comment «Moscou» peut-elle prendre quelque influence sur les élections parlementaires? On ne peut guère reprocher au gouvernement russe d’avoir son opinion quant aux différents partis et à leurs candidats. Pas plus qu’on ne peut lui en vouloir d’avoir un regard critique sur les forces politiques qui incitent au conflit. Il va de soi que des médias russes de langue allemande, tels Sputnik et rt deutsch, ont le droit d’utiliser la liberté d’expression. L’idée que des électeurs seraient «manipulés par Moscou» relève davantage d’une certaine image de l’homme prévalant dans certains cercles en Allemagne (et dans d’autres pays), qui eux-mêmes ne se gênent pas de tenter d’influencer les électeurs allemands. L’idée que des pirates informatiques russes pourraient s’infiltrer dans les données les plus secrètes des partis et des candidats afin d’influencer les élections en les rendant publiques est remarquable. Est-ce possible qu’il existe des données et des informations politiques importantes sur les partis et les candidats ne devant pas être dévoilées? Voilà de quoi éveiller la curiosité des électeurs …

Le gouvernement russe doit-il, en plus, dire merci pour le cliché négatif qu’on présente de lui?

  • Vu la réelle aliénation actuelle, ne serait-il pas plus judicieux d’analyser quelle est notre propre part dans cette situation? Depuis le début du siècle, les présidents russes et leurs gouvernements ont régulièrement lancé des signaux aux autres Etats européens, et spécialement à l’Allemagne, proposant de renforcer des relations et d’opter pour davantage de coopération. Les réactions furent contradictoires. D’une part, le reste de l’Europe, notamment l’Allemagne, tentent de faire de bonnes affaires avec la Russie et on a créé des forums en vue d’échanges d’idées, tels que le «dialogue de Saint-Pétersbourg» ou le «Forum germano-russe». D’autre part, l’OTAN s’est rapprochée de la frontière russe et l’UE a tenté de lier à elle plus étroitement les voisins de la Russie – l’Ukraine n’en est qu’un exemple – et a en même temps tenté de saboter les bonnes relations des voisins occidentaux de la Russie. En ce qui concerne les forums, il faut préciser que du point de vue occidental, il n’y a jamais eu d’échanges sur un pied d’égalité; le but était d’«occidentaliser» la Russie. Le peuple russe a vécu ce scénario sous l’ère Eltsine et savait à quoi s’en tenir. Est-ce vraiment si surprenant que la politique russe ait cherché de plus en plus sa propre voie, sans dire merci pour l’entreprise de diabolisation effectuée à son égard?

Que s’est-il réellement passé en Crimée et en Ukraine?

  • Pourquoi occulte-t-on les faits lorsqu’on lance son regard sur la Crimée et l’Ukraine? Les pays de l’UE, et particulièrement l’Allemagne, ont une large responsabilité dans l’accentuation de la situation depuis l’automne 2013. Certes, le ministre des Affaires étrangères allemand de l’époque Frank-Walter Steinmeier fut très actif en février 2014 lors de la tentative de procéder à un transfert de façon constitutionnelle du pouvoir du pays en Ukraine, mais les accords obtenus furent rejetés le lendemain et remplacés par la chute anticonstitutionnelle du gouvernement. Le ministre allemand des Affaires étrangères, cosignataire de l’accord, n’entreprit rien dans ce domaine, alors même que le ministre russe des Affaires étrangères l’en pria instamment. À la suite de ce coup d’Etat en Ukraine et de l’attitude ouvertement hostile du nouveau gouvernement non seulement contre la Russie, mais aussi contre la partie de la population ukrainienne favorable à la Russie et souhaitant davantage d’indépendance de Kiev – et en Crimée, où la population largement russophone souhaitait un rattachement à la Fédération de Russie. La grande majorité des habitants de la Crimée n’ont nullement l’impression d’avoir été annexés par la Russie …, et les analyses au niveau du droit international des événements du printemps 2014 sont diverses.

Le président allemand a raison de constater qu’une nouvelle détérioration des relations germano-russes serait dommageable «pour les deux parties». On peut donc se demander pourquoi le monde politique allemand et tant de médias allemands s’efforcent d’envenimer ces relations. Cela ne correspond certainement pas aux vœux ou aux intérêts de la grande majorité de la population allemande. Alors pourquoi cette attitude hostile de la politique allemande envers la Russie?

En quoi la Russie dérange-t-elle?

Lorsqu’on s’en tient aux faits, il est évident que ceux-ci ne peuvent être considérés comme la véritable raison du dénigrement constant de la Russie. La politique allemande connaît aussi les faits. Le président allemand sait parfaitement que les affirmations avancées contre la Russie ne tiennent pas la route.
Serait-ce la dépendance allemande à certains cercles américains ayant déclaré – lors d’une importante conférence tenue à Bratislava en avril 2000 – vouloir scinder le continent européen et installer un nouveau «rideau de fer»? Puis, tout ce qui se trouverait à l’ouest de cette frontière serait sous la coupe des Etats-Unis.
Le sénat américain a promu à 97 voix contre 2 de nouvelles sanctions renforcées contre la Russie et a tenté d’interdire au nouveau président Donald Trump, la possibilité de les abroger. Aux Etats-Unis, la haine contre la Russie a pris des proportions démentielles – et il y a plusieurs raisons à cela: elles vont de la guerre interaméricaine, menée par l’«Etat profond» contre l’actuel président américain et ses idées politiques, jusqu’aux sérieux intérêts économiques, notamment pour les immenses ressources naturelles de la Russie.
Une autre raison repose sur le fait que la Russie est devenue pionnière dans la conception du droit de chaque pays de décider lui-même de son destin. En effet, il n’est pas de bon augure pour l’humanité qu’un seul pays tels les Etats-Unis, ou bien une sorte de «gouvernement mondial», puisse décider du destin du monde.

Veut-on préparer un affron­tement de l’Allemagne contre la Russie?

Par deux fois au cours du XXe siècle, l’Allemagne s’est laissée embarquer dans des guerres dévastatrices contre la Russie ou plutôt l’Union soviétique. Veut-on à nouveau préparer un affrontement de l’Allemagne contre la Russie – à nouveau contre la volonté des populations allemandes?
Y a-t-il en Allemagne même des forces voulant profiter de la dégradation des relations entre les deux pays? Partout dans le monde, y compris en Allemagne, il y a des forces profitant des conflits (et des guerres) – alors même qu’on pourrait aussi faire de bonnes affaires avec la Russie. Lorsqu’on parle du premier groupe aux Etats-Unis, on évoque le complexe militaro-industriel.
L’Allemagne est le pays en Europe, où les forces destructives de la culture profitent de la plus grande influence: allant de l’idéologie du genre jusqu’à l’abêtissement voulue et l’atomisation individuelle de nos enfants et adolescents. Ces forces sont les ennemis jurés de tous les Etats et les peuples voulant préserver, soigner et développer leur substance culturelle. On trouve la plus forte hargne envers la Russie dans les pages culturelles (Feuilleton) des grands journaux allemands.
Et ainsi de suite – il faudra patienter pour obtenir une réponse définitive.

La pensée individuelle est de première importance

En guise de conclusion: l’auteur de ces lignes est citoyen allemand et il est très préoccupé du sort de son pays. Il n’est pas porte-parole du gouvernement russe, ne reçoit aucun subside de Russie et n’est dirigé par personne. Il a simplement décidé de se fier entièrement à sa pensée individuelle. Il sait que le conflit avec la Russie ne peut que mener dans l’impasse et qu’il a déjà causé de nombreuses victimes. Il est convaincu que l’Allemagne peut s’entendre avec la Russie, si la politique allemande le veut bien. Il plaide pour le dialogue à la place de l’affrontement. Il honore les mots de l’ancien chancelier allemand Willy Brandt: «La paix, ce n’est pas tout, mais sans la paix, tout n’est rien.»    •

lundi, 03 juillet 2017

Finis Germania (JF-TV Im Fokus): Der Fall Rolf Peter Sieferle

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Finis Germania (JF-TV Im Fokus): Der Fall Rolf Peter Sieferle

19:01 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rolf peter sieferle, allemagne, hommage | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Presseschau - Juli 2017

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Presseschau
Juli 2017
 
Liebe Leser, wieder einmal eine Presseschau. Bei Interesse einfach anklicken...

AUßENPOLITISCHES

(Soros – oder die Mächtigen hinter der NS-Vergangenheitsbewältigung)

Klassenfahrt mit Soros

https://sezession.de/57277/klassenfahrt-mit-soros

Ernst Wolff erklärt den IWF in 5 Minuten.

https://www.youtube.com/watch?v=Zt7lONlgU-o

IWF verlangt steigende Verbraucherpreise in Deutschland

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2017/iwf-verlangt-ste...

(Verordneter Euro-Segen für Alle)

Brüssel

Der Euro für alle

Es soll der Siegeszug des Euro werden: Innerhalb der nächsten Jahre will die EU-Kommission die Gemeinschaftswährung in allen Mitgliedstaaten durchsetzen. Es ist der Auftakt zu einer großen Reform.

http://m.mainpost.de/ueberregional/wirtschaft/mainpostwir...

Bundeskanzlerin Merkel für gemeinsamen Euro-Finanzminister

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2017/bundeskanzlerin-...

(Dazu…)

Abschaffung der Nationalstaaten Europas

Die Katze ist aus dem Sack!

http://www.pi-news.net/die-katze-ist-aus-dem-sack/

Griechenland: bis zur Bundestagswahl Konkursverschleppung

https://think-beyondtheobvious.com/stelters-lektuere/grie...

AFD Fraktion Hamburg: Vortrag von Vaclav Klaus am 7.6.2017

"Die unverantwortlichen Träume der EU-Eliten", ein Vortrag von EU-insider Vaclav Klaus am 7.Juni 2017 im vollbesetzten Festsaal des Rathaus Hamburg.

https://www.youtube.com/watch?v=agWOGmcsN-Y

„Hunger-Bonds“

Goldman Sachs rettet Venezuelas Diktator vor der Pleite

https://www.welt.de/finanzen/article165136242/Goldman-Sac...

Anschlag in London Sieben Tote, zwei Tatorte - Polizei erschießt drei Angreifer

https://www.welt.de/politik/ausland/article165227140/Sieb...

Tote bei Anschlag in London

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/tote-bei-an...

Anschlag in London

Von Storch beschimpft Maas und Merkel nach Beileids-Tweets

https://www.welt.de/politik/deutschland/article165228419/...

Aufregung im Netz

London: CNN arrangierte muslimische Friedensdemo

http://www.krone.at/medien/london-cnn-arrangierte-muslimi...

https://www.youtube.com/watch?v=2ObbTX_nMGk&feature=y...

(Selbstrechtfertigung der tagesschau)

Fake-News-Vorwurf im Netz

Wirbel um CNN-Dreh in London

http://faktenfinder.tagesschau.de/ausland/london-389.html

Schweigeminute für Londoner Terroropfer

Unsensible Saudis

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/unsensible-...

(Das Twitter-Posting der ARD-Journalistin Julie Kurz nach dem aktuellen Terroranschlag in London.)

http://archive.li/be0EI

(Auch bei den Trauermeldungen darf "Vielfalt"-Propaganda nicht fehlen)

Nach Anschlag

Londons Polizeichefin freut sich über Vielfalt von Terroropfern

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/londons-pol...

(Und was machen die Briten als Reaktion auf Islamisierung und Terror? Sie wählen Labour…)

Unterhauswahlen

Großbritannien: Konservative verlieren absolute Mehrheit

https://jungefreiheit.de/allgemein/2017/grossbritannien-k...

Anschlag auf Moschee in London

Polizei nennt Namen des Terrorverdächtigen

Nach dem Anschlag auf eine Moschee in London veröffentlichen die Behörden neue Details. Demnach war der Täter der Polizei bislang nicht bekannt, er handelte wohl allein. Und er hatte es ganz offensichtlich auf Muslime abgesehen.

http://www.spiegel.de/politik/ausland/london-anschlag-auf...

Brüssel

Belgische Soldaten erschießen Terroristen und vereiteln Anschlag

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/belgische-s...

(Zum Angriff in Paris)

EU ehrte Moslemterroristen mit Journalistenpreis

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/eu-ehrt-mos...

Frankreich

Alle Ergebnisse der Parlamentswahl im Überblick

https://www.welt.de/politik/ausland/article165652134/Alle...

Österreich

Van der Bellen kritisiert Burkaverbot

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/van-der-bel...

Tschechien verankert Recht auf Waffenbesitz in Verfassung

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/tschechien-...

Michigan

„Allahu Akbar“: Mann sticht Polizisten auf US-Flughafen nieder

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/allahu-akba...

Schüsse auf US-Republikaner

Linkes Haßverbrechen

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/linkes-ha...

Referendum

Puerto Rico will US-Staat werden

https://www.tagesschau.de/ausland/puerto-rico-105.html

Erstmals seit über 20 Jahren

Trump streicht Ramadan-Feier

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/trump-strei...

ZL-juli2.JPG

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

(Trotz angeblicher Hochkonjunktur…)

Rentenkasse mit 2,2 Milliarden Euro Minus

http://www.boerse-online.de/nachrichten/aktien/Presse-Ren...

Merkels Beliebtheit erreicht Zweijahreshoch

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/merkels...

Über die Monarchin

Schily: Abrechnung mit Merkel

Von Rainer Zitelmann

https://www.tichyseinblick.de/feuilleton/medien/schily-ab...

Soziale Netzwerke

Kauder will Maas-Gesetz möglichst schnell beschließen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/kauder-...

Die Maas-Regeln – Angriff auf die Meinungsfreiheit

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2017/die-maas-rege...

Auch Thomas de Maizière fordert Zugriff auf Whatsapp-Daten

http://t3n.de/news/whatsapp-daten-maziere-fordert-zugriff...

Staatstrojaner: Bundestag hat das krasseste Überwachungsgesetz der Legislaturperiode beschlossen (Updates)

https://netzpolitik.org/2017/staatstrojaner-bundestag-bes...

Neues Gesetz führt zur totalen Überwachung der Bürger

https://www.youtube.com/watch?v=j-tRjC76CGs

Kritik an NetzDG

„Die freie Meinungsäußerung bleibt auf der Strecke“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/die-fre...

Gegen Haßpostings im Internet

Bundestag beschließt NetzDG

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/bundest...

Bundesweiter Aktionstag

Großrazzia gegen Hetze im Internet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/grossra...

Steuergeld

Goldstaub für das Doppeleinhorn

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2017/goldstaub-fue...

Autobahnprivatisierung

Was sich jetzt für das Rückgrat der deutschen Infrastruktur ändert

http://www.focus.de/finanzen/praxistipps/autobahnprivatis...

Sahra Wagenknecht rastet aus über die Privatisierung der Autobahnen ! 01.06.2017

https://www.youtube.com/watch?v=t_9Oz1A5Zc0&feature=y...

Betreute Demokratie - das deutsche Missverständnis

http://www.achgut.com/artikel/demokratie_das_deutsche_mis...

Legal, illegal, scheißegal ist das unausgesprochene Motto der Groko

https://www.welt.de/debatte/kommentare/article166079900/L...

Eine AfD-Stellungnahme zur Klima-, Umwelt- und Energiepolitik

https://irisnieland.wordpress.com/2017/06/30/eine-afd-ste...

Bundeswehr

Das Schweigen der Männer

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/das-schwe...

Bundesregierung verbietet Erdoğan-Auftritt in Deutschland

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/erdogan...

Kölner Anti-Terror-Farce

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/koelner-a...

Anti-Terror-Demo

Özoguz: Nicht nur Moslems, sondern alle müssen sich vom Terror distanzieren

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/oezoguz...

Köln Nur ein paar Hundert Muslime demonstrieren gegen Terror

https://www.welt.de/politik/deutschland/article165642675/...

Der Staat wird zum Zuhälter

Das neue "Prostituiertenschutzgesetz" dient vor allem den Staatsfinanzen

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1189

Abgeordneter klagt

Von AfD-Fraktion zum Schweigen gebracht

Immer wieder ist Heinrich Fiechtner auf der politischen Bühne als Außenseiter aufgefallen. Nun zieht der baden-württembergische AfD-Landtagsabgeordnete vor Gericht – gegen die eigene Partei.

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/afd-politiker-f...

(AfD fordert Straßenbenennung nach Ronald Reagan)

30 Jahre Reagan-Rede

„Herr Gorbatschow, öffnen Sie dieses Tor“

von Christian Vollradt

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2017/herr-gorb...

Helmut Kohl ist tot

16 Jahre regierte er die Bundesrepublik - länger als jeder andere Bundeskanzler. Helmut Kohl wurde als "Kanzler der Einheit" verehrt, polarisierte aber auch. Er starb am Freitagmorgen im Alter von 87 Jahren in seinem Haus in Oggersheim.

http://www.spiegel.de/politik/deutschland/helmut-kohl-ist...

Wir Kinder Helmut Kohls

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2017/wir-kin...

ZL-juli3.jpg

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

Die entfesselte Freiheit im Zeichen der Kulturrevolution – mit Folgen bei PayPal

https://sezession.de/57296/die-entfesselte-freiheit-im-ze...

Totalitäre Methoden

Plötzlich am Pranger

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/ploetzlic...

"Deutschland den Deutschen"

Empörung über WhatsApp-Chat der AfD

http://www.rp-online.de/politik/deutschland/afd-leaks-sch...

SPD-Parteitag

Schulz nennt AfD „NPD light“, die nicht zu Deutschland gehöre

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/schulz-...

AfD-Politiker Höcke gewinnt Prozess in Neubrandenburg

http://www.nordkurier.de/mecklenburg-vorpommern/afd-polit...

"Repolitisierung der Debatte" - Marc Jongen im Gespräch

Marc Jongen, einer der beiden Landessprecher der AfD in Baden-Württemberg, hat Alain de Benoist für die Zeitschrift "éléments" ein Interview gegeben. Hier die Übersetzung

https://sezession.de/57282/marc-jongen-%C2%BBgegen-techno...

Wegen Kritik an von der Leyen

Bundeswehr-Uni setzt AfD vor die Tür

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/bundesw...

(SPD unterstützt offen "Antifa"-Gruppierung)

„Preis der Vielfalt“

SPD zeichnet Anti-AfD-Bündnis aus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/spd-zei...

(Studie von Wolfgang Schröder, Mitglied der Grundwertekommission der SPD…)

Die Arbeit der AfD in den Landtagen

http://www.juraforum.de/wissenschaft/die-arbeit-der-afd-i...

(Entscheidung für Abschaffung der demokratischen Chancengleichheit)

Grundgesetz wird geändert

Bundestag dreht NPD den Geldhahn zu

Die ohnehin klamme NPD soll in Zukunft noch weniger Geld bekommen: Der Bundestag beschließt, das Grundgesetz zu ändern und die rechtsextreme Partei so von der Parteienfinanzierung auszuschließen.

http://www.n-tv.de/politik/Bundestag-dreht-NPD-den-Geldha...

(Dazu…)

Parteienfinanzierung

Ein Verbot „light“

von Werner Patzelt

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/ein-verbo...

(Hauptsache "antirassistisch"…)

Auftritt einer linksradikalen Band

Alles scheiße in Bamberg?

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/kultur/2017/alles-scheisse-in-ba...

(Mal wieder die alte Leier der "Toten Hosen"…)

Tote Hosen

Campino beklagt mangelndes Anti-Rechts-Engagement von Helene Fischer

https://jungefreiheit.de/kultur/2017/campino-beklagt-mang...

Linke Gewalt in Berlin

„Wir werden gesetzlose Gebiete schaffen“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article165230230/...

Piratenpolitiker Thomas Goede

Hass-Tweet gegen angeschossene Polizistin

http://www.berliner-kurier.de/news/politik---wirtschaft/p...

„Interventionistsiche Linke“

Beim Thema Linksextremismus fehlen Özdemir die Worte

von Lukas Steinwandter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/beim-th...

Frankfurt

Dauerskandal: „Antifa“-Besetzung in Rödelheim

Stadt Frankfurt toleriert Jahrzehnte währenden Rechtsbruch

http://www.bff-im-roemer.de/index.php?id=44&no_cache=...

AfD-Stammtische

Wieder muß ein Gastwirt nach linksextremen Attacken schließen

von Lukas Steinwandter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/wieder-...

Gewalt gegen AfD

Sieben Attacken auf Schweriner AfD-Büro binnen zwei Wochen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/sieben-...

Vor G20-Gipfel in Hamburg

AfD-Fraktion erhält Anthrax-Drohung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/afd-fra...

Hamburg

Linkes Bündnis will AfD-Wahlkampf mit Aktionen stören

http://www.abendblatt.de/hamburg/kommunales/article210935...

Leipzig

Richterin ermuntert linke Gewalttäter zum Kampf gegen Rechts

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/richter...

Berlin: Antifa, Senat und Polizei blockieren Identitären-Demo

http://www.pi-news.net/berlin-antifa-senat-und-polizei-bl...

(Antifa-Provinzposse in Offenbach. Da die Jungs im Hauptort der bevorstehenden Umvolkung schon lange unterbeschäftigt sind, müssen in irgendwelche Aktivitäten verfallen. Dass es ihnen dabei nicht um Diskussionen geht, hat die Volkshochschul-Leiterin mit einigen Jahrzehnten Verspätung bemerkt...)

Antifa-Aktivisten attackieren Vhs-Referenten

https://www.op-online.de/offenbach/vermummte-stuermen-vor...

BDS-Kampagne

Linksextreme brüllen Knesset-Abgeordnete in Humboldt-Uni nieder

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linksex...

Linksextreme Gewalt in Rigaer Straße nimmt laut Senat zu

https://jungefreiheit.de/allgemein/2017/linksextreme-gewa...

„Friedel 54“

Linksextreme behindern Räumung von Berliner Szenelokal

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linksex...

(Angriffe auf Bahnlinien)

Koordinierte Aktion

Polizeigewerkschaft bezeichnet Brandanschläge als Terror

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/brandan...

Diskussion über Brandanschläge

Linke Feuerteufel mit reichlich Zündstoff

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linke-f...

Hamburg

G20-Soko ermittelt

Unbekannte lockern Radmuttern von Polizistenautos

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/unbekan...

„Über die Bullen herfallen“

Linksextremisten drohen Polizei

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linksex...

ZL-juli4.jpg

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Pro Asyl und Co.

Asyl-Lobby fordert unbegrenzte Flüchtlingsaufnahme

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/asyl-lo...

Grüne wollen syrische Dörfer in Osteuropa ansiedeln

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/gruene-woll...

Ska Keller will „Flüchtlinge“ in Osteuropa zwangsansiedeln

http://www.pi-news.net/ska-keller-will-fluechtlinge-in-os...

Franziska „Ska“ Keller - die Zweite

Eine Herrenmenschin aus Merkel-Deutschland

http://www.pi-news.net/eine-herrenmenschin-aus-merkel-deu...

NGOs als Menschenschleuser

Sie fluten Europa

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/sie-flute...

Sonntagsheld (18) – O Captain, my Captain!

https://sezession.de/57312/sonntagsheld-(18)-%E2%80%93-o-...!

Sachsen

Köpping bedauert Abwanderung von Einwanderern

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/koeppin...

Das Gespenst der Überalterung

Demografischer Wandel und Armutsmigration

https://www.tichyseinblick.de/meinungen/demografischer-wa...

Große Koalition beschließt Abschiebestopp nach Afghanistan

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/grosse-...

Kommentar zum Abschiebestopp

Verantwortungslos und unzurechnungsfähig

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/verantwor...

Libyen: Hilfsorganisationen bezahlen Schlepper für Einwanderer

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/libyen-hilf...

Calais

Tödlicher Unfall nach Straßen-Blockade durch Migranten

https://www.tag24.de/nachrichten/calais-toedlicher-unfall...

Behörden melden mehr Heimatreisen von Asylsuchenden

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/behoerd...

Flüchtlingsumverteilung

Juncker kritisiert Blockadehaltung Polens und Ungarns

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/juncker-kri...

Ernüchternde Bilanz von Handwerk und Industrie 

„Flüchtlinge als Arbeitskräfte bringen nichts“

Mercedes-Chef Dieter Zetsche glaubt an ein „neues Wirtschaftswunder“. Politik und Wirtschaft sehen offiziell „große Chancen“. Aber ist das die Realität? Kreishandwerksmeister Rudolf Waxenberger behauptet: „Flüchtlinge als Lehrlinge und Arbeitskräfte bringen nichts.“

https://www.merkur.de/lokales/erding/erding-ort28651/ernu...

Perfider Ramadan-Rummel

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/perfider-...

Meinung

Ramadan als Machtdemonstration

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/ramadan-a...

Ramadan jetzt Frankfurter Volksfest?

Im Stadtteil Rödelheim wird es am Abend anatolisch laut

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1185

"Ich schweige nicht" - Unbekannter stört Schweigeminute für Flüchtlinge am Kirchentag

https://www.youtube.com/watch?v=yHbHsCb_q9Y

Geschmacklose Aktion gegen Flüchtlinge

Der Sarg-Skandal von Eppendorf

http://www.mopo.de/hamburg/geschmacklose-aktion-gegen-flu...

Asylkrise: Über eine Milliarde Euro vergeudet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/asylkri...

Hattingen erläßt Haushaltssperre wegen Flüchtlingskosten

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/hatting...

Nur wenige Bewohner

Münchner Asylunterkunft verursacht Millionenkosten

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/muenchn...

Zahl der Flüchtlinge, die Hartz IV beziehen, nimmt rapide zu

https://www.waz.de/politik/zahl-der-fluechtlinge-die-hart...

Wolfsburg Familie kämpft für den IS – und erhält weiter Sozialleistungen

https://www.welt.de/politik/article165450291/Familie-kaem...

Bochum

Aufnahme von Flüchtlingskindern

Klassengemeinschaft der Integration geopfert

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/klassen...

(Fundis gegen Realo. Interner Streit unter Einwanderungslobbyisten…)

Schulpflicht für Asylbewerber

Erfurts SPD-Oberbürgermeister fliegt aus Flüchtlingsverein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/erfurts...

(Die übliche Herzschmerz-Story zur Ablenkung von den Folgen… Petitionen unterschreiben kostet eben persönlich erst einmal noch nichts…)

„Weil er mein Freund ist“

Eine Schule kämpft gegen die Abschiebung des 16-jährigen Fadi

https://www.op-online.de/hessen/wiesbadener-schule-kaempf...

Nürnberg

Gewaltsame Proteste

Polizei verteidigt Abschiebeversuch: Afghane droht mit Anschlag

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/polizei...

Asylbetrug: Geschäft mit falschen Vätern boomt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/asylbet...

Niedersachsen

Arbeitsvermittlungsstelle zahlt Flüchtling Taxi zur Arbeit

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/arbeits...

Musikfestival auf dem Nürburgring

„Rock am Ring“ wegen Terrorgefahr unterbrochen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/rock-am...

Jetzt müssen wir uns zuhause gegen den “Hindukusch” verteidigen

http://www.achgut.com/artikel/auf_dem_weg_in_den_ausnahme...

Asylbewerber sorgen für Kriminalitätsanstieg

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/asylbew...

Ines Laufer: Die „Flüchtlings“-Kriminalität zwischen Fakten und Medienlügen

Die Polizeiliche Kriminalstatistik (PKS) für das Jahr 2016 birgt heftigen faktischen Sprengstoff in Bezug auf die Kriminalität der "Flüchtlinge". Gastautorin Ines Laufer ist in die Tiefen der Statistik abgetaucht, um die Fakten - für jeden verständlich und nachprüfbar - aufzubereiten.

http://www.epochtimes.de/politik/welt/ines-laufer-die-flu...

Niedersachsen

Syrer werden 176 Straftaten zur Last gelegt

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/syrer-w...

Dresden

Asylbewerber randalieren wegen Verletzung des Ramadan

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/asylbew...

Tatort Asylunterkunft

Arnschwang (Bayern): Afghane ersticht fünfjähriges Kind

http://www.pi-news.net/arnschwang-bayern-afghane-ersticht...

Oberpfalz

Mann ersticht Kind in Asylunterkunft - wohl wegen Ruhestörung

http://www.augsburger-allgemeine.de/bayern/Mann-ersticht-...

Saarland

Syrer ersticht Rotkreuz-Mitarbeiter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/syrer-e...

(Angeblich "kein Mord")

Cottbus

19 Messerstiche, aus dem Fenster geworfen, Kehle durchgeschnitten

https://www.welt.de/vermischtes/article165382489/19-Messe...

„Gefährliche Körperverletzung“

Obdachlosen-Zündler: Nur Haupttäter bekommt Haftstrafe

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/obdachl...

Bonn

Syrischer Sextäter springt auf Flucht vor Polizei in den Rhein

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/syrisch...

Frankfurt am Main

Fehde zwischen Familienclans löst Polizei-Großeinsatz aus

https://www.welt.de/vermischtes/article165921535/Fehde-zw...

Herzberg

Vorzeigeflüchtling schneidet Friseurchefin in den Hals

https://jungefreiheit.de/allgemein/2017/vorzeigefluechtli...

http://www.lr-online.de/regionen/elbe-elster/herzberg/Syr...

Ostkreuz

Nach Kinderwagen-Rempler: Mutter bespuckt und geschlagen

Das unbekannte Paar griff die 24-Jährige nach einem harmlosen Kinderwagen-Rempler heftig an. Nun sucht die Bundespolizei nach Zeugen.

https://www.morgenpost.de/berlin/polizeibericht/article21...

Jüterbog (Teltow-Fläming)

Drei junge Männer greifen Vater und Tochter an

Sie pöbeln Passanten an, belästigen eine 18-Jährige und greifen deren Vater an: Drei junge Männer haben am Montagabend am Bahnhof Jüterbog randaliert und sogar mit Steinen aus dem Gleisbett geschmissen. Ein Lokführer hatte den Vorfall beobachtet und die Polizei alarmiert.

http://www.maz-online.de/Lokales/Teltow-Flaeming/Drei-jun...

Frankfurt

Mit abgeschlagener Glasflasche

Angriff Millimeter an der Halsschlagader vorbei

https://www.op-online.de/region/frankfurt/angriff-millime...

(Tunesier in Linz)

Mann tötete aus Hass auf FPÖ Ehepaar – Kanzler Kern "tief bestürzt" –

http://derstandard.at/2000060637242/Verdaechtiger-toetete...

ZL-juli5.jpg

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Der asoziale Wohnungsbau geht weiter

https://www.welt.de/debatte/kommentare/article165154871/D...

Fassadenbrände: Dämmokratie leben!

http://www.achgut.com/artikel/fassadenbrand_in_london_dae...

„Betonmuslime“

Katar verhüllt barbusige Figur an Botschaftsgebäude

https://www.welt.de/vermischtes/article165581334/Katar-ve...

IS sprengt offenbar Moschee in Mossul

"Das Eingeständnis der Niederlage"

http://www.spiegel.de/politik/ausland/is-sprengt-offenbar...

(Opfer eines religiösen Anschlags?)

Norwegen

"Trollpenis" abgehackt - viele Spenden für kaputten Felsen

http://www.spiegel.de/reise/europa/norwegen-trollpenis-ab...

(Homosexuelle Vielehe in Kolumbien)

Dreier-Ehe

Männer-Trio teilt sich Haus, Bett, alles

https://www.welt.de/vermischtes/article165517995/Maenner-...

(Lobpreisung des Mannes)

Montagsheld (17) – Check your privilege!

Irgendwann mußte es soweit kommen – der erste Archetyp betritt das Podium.

https://sezession.de/57306/montagsheld-(17)-%E2%80%93-che...!

Kommunikationsplattform Gab

„Wer Meinungen reguliert, will Gedanken kontrollieren“

https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2017/wer-meinu...

(Läuterung oder Beruhigungspille?...)

DPA will Täterherkuft häufiger angeben

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2017/dpa-will-taet...

Ludwig-Börne-Preis

Merkel-Kritiker Safranski ausgezeichnet

http://hessenschau.de/kultur/merkel-kritiker-safranski-au...

Das neurechte Wäldchen

Von Martin Sellner

https://sezession.de/57278/?komplettansicht=1

Der Sonntagsheld (14) - Im Würgegriff der Unheimlichkeiten

https://sezession.de/57279/der-sonntagsheld-(14)---im-wue...

Hatune Dogans "Helfende Hände"

https://sezession.de/57287/hatune-dogans-%22helfende-haen...

Mein Schnellkurs in moralischem Höhenflug

Von Alain Pichard

http://www.achgut.com/artikel/mein_praktischer_schnellkur...

Mensch, Untermensch, Unmensch

https://sezession.de/57281/mensch,-untermensch,-unmensch

(Aufregung um Sieferle-Buch)

Buch-Empfehlung für NDR und SZ

Redakteur des "Spiegel" gab rechtsextreme Leseempfehlung

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/wer-setzte-rech...

Sachbücher des Monats Juni 2017

http://www.ndr.de/kultur/buch/Sachbuecher-des-Monats-Juni...

NDR Kultur setzt Zusammenarbeit aus

http://www.ndr.de/kultur/NDR-Kultur-setzt-Zusammenarbeit-...

Panikreaktionen - Sieferle auf Platz 1

https://sezession.de/57290/panikreaktionen---sieferle-auf...

Finis Germania

Ein Sieg für die dumme Linke

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/ein-sieg-...

Finis Germania: Spiegel-Redakteur Johannes Saltzwedel tritt aus Sachbuch-Jury zurück

In eigener Sache: Der Fall "Finis Germania"

Die fragwürdige Nominierung eines rechtslastigen Buches für die "Sachbücher des Monats".

http://www.spiegel.de/kultur/literatur/finis-germania-spi...

Skandal um Sieferle-Buch

Der Speit-Effekt

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/der-speit...

(Zum "antifaschistischen" Autor Andreas Speit und der Aufregung um das Sieferlel-Buch)

Die Denunzianten und der Streisand-Effekt

https://sezession.de/57289/?komplettansicht=1

Annotationen zum Sieferle-Skandal

https://sezession.de/57291/annotationen-zum-sieferle-skan...

Offener Brief an Herfried Münkler

https://sezession.de/57298/offener-brief-an-herfried-muen...

Bemerkungen zur Verleumdung Rolf Peter Sieferles durch den "Spiegel"

von Frank Böckelmann

https://www.facebook.com/525624937616422/photos/a.5257563...

Finis Germania (JF-TV Im Fokus): Der Fall Rolf Peter Sieferle

https://www.youtube.com/watch?v=cYcT5ztFXtI

„Fall Sieferle“

Geheimes Einverständnis

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/geheimes-...

Blick auf den Gegner (I): Ulrike Guérot

https://sezession.de/57299/blick-auf-den-gegner-(i):-ulri...

Mutige Aktion: Bild veröffentlicht die umstrittene Antisemitismus-Doku, die Arte und der WDR nicht zeigen wollen

http://meedia.de/2017/06/12/mutige-aktion-bild-veroeffent...

(dazu…)

Dokumentation

Judenhaß hat viele Gesichter

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2017/judenhass-hat...

Dialoge mit H.: Rahmenbedingungen

H. reichte mir von hinten zwei handgeschriebene Zettel auf den Schreibtisch, dies sei sein Beitrag zum Zusammenleben mit Rechten.

https://sezession.de/57304/?komplettansicht=1

(50. Todestag von Benno Ohnesorg)

Benno Ohnesorg

Der euphorische Funken

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2017/der-eupho...

Karlheinz Weißmann und die Hippies

https://sezession.de/57309/karlheinz-weissmanns-missverst...

(Konsumgesellschaft)

Umfrage zum Einzelhandel

Mehrheit will sonntags einkaufen können

http://www.spiegel.de/wirtschaft/service/einzelhandel-meh...

(Das nächste Überwachungsgerät…)

Apple präsentiert HomePod

Das sind die inneren Werte des Siri-Lautsprechers

http://www.focus.de/digital/multimedia/technik-siri-lauts...

http://www.stern.de/digital/smartphones/apple-homepod--da...

Zu viele Missverständnisse um WTF - Taekwondo-Verband ändert seinen Namen

https://www.welt.de/newsticker/news1/article165951565/Zu-...

Generalmajor a. D. Schultze-Rhonhof: Der lange Weg zum 2. Weltkrieg

https://www.youtube.com/watch?v=cBOSuctccRM&feature=y...

Die deutschen Nationalsymbole

https://www.youtube.com/watch?v=msP7oJ7oUYc

Heinz Rudolf Kunze - Willkommen liebe Mörder

https://www.youtube.com/watch?v=MqngpOweOKI

(und Kunze distanzierte sich natürlich gleich von der "Umarmung seines Liedes durch fremdenfeindliche Strömungen". Das Spiel hat er also verloren…)

https://www.morgenpost.de/kultur/article207092267/Dieses-...

 

Texte aus dem Nachlass des deutschen Historikers Rolf Peter Sieferle

Rolf-Peter-Sieferle-Finis-Germania.jpg

Schriften wider alle Dogmen

Texte aus dem Nachlass des deutschen Historikers Rolf Peter Sieferle

Ex: http://www.preussische-allgemeine.de

Der Historiker Rolf Peter Sieferle hat im September 2016 den Freitod gewählt. Sein umfassendes Werk harrt noch immer einer angemessenen Rezeption. Unter mehreren posthum publizierten Schriften befindet sich ein Band, welcher 31 skizzenartige Darlegungen vereint. Um Deutschland geht es. Um Geschichte und Gegenwart, Bewertungen, Perspektiven, Politik, Anthropologisches und Philosophisches. Es sind, je nach Standpunkt, Provokationen oder wohltuende, sachlich-argumentativ unterfütterte Ansichten. Der Titel „Finis Germania“, welcher den Lateiner zunächst stutzen lässt, ist bewusst gewählt. Die vor Jahren verfassten, aber nichtsdestotrotz für die Gegenwart aktuellen Texte enthalten viele Thesen, geeignet als Ansatzpunkte für fundierte Ausarbeitungen. Liberale Demokratie und technische  Moderne sind, wenn auch durch Wissenschaft und Politik anders postuliert, für Sieferle nicht zwingend miteinander verbunden. Er weist darauf hin, dass es gerade in einer modernen Welt zum Holocaust gekommen ist – eine Tatsache, die dem Glauben an einen positiven Fortschritt per se oder gar an eine „irreversible Entwick-lung der Moral“ stark den Wind aus den Segeln nimmt.


sieferlebuch.jpgAuch der vielfach in der Geschichtsschreibung aufgenommene Terminus vom „deutschen Sonderweg“, der mit dieser Problematik eng verknüpft ist, lasse sich allein mit dem Hinweis darauf relativieren, dass er die Annahme eines „Normalweges“ voraussetze. Dieser wiederum sei abhängig vom Definierenden und damit ebenso hypothetisch wie an Zeit und persönlichen Standort gebunden.


Für Sieferle ist Verantwortung individuell zu betrachten. Schuldkategorien seien eine Frage des Strafrechts, nicht der Geschichte. Gegen Kulturlosigkeit der gegenwärtigen politischen Klasse zieht er zu Felde und konstatiert, historisch und parteiübergreifend, einen deutschen Hang zum „Sozialdemokratismus“. Der den Menschen verändernde Verlust der Kulturlandschaft, welche weit mehr als eine geografische Kategorie sei, wird angeprangert. Sieferle glaubt, dass der öffentliche Umgang mit dem durch den Terminus „Vergangenheitsbewältigung“ charakterisierten Komplex dem vorgegebenen Anliegen alles andere als dienlich sei. Konformitätsdruck, erkenntnislähmender Moralismus sowie der dogmatisch-doktrinäre und erstaunlich widersprüchliche „Antifaschismus“ stehen seiner Meinung nach einem wirklich freien Diskurs unverrück-bar im Wege.


Bezüglich der Zukunft der von ihm analysierten und geschätzten Werteordnung war Sieferle tief pessimistisch. In einem Jüngerschen „Waldgang“, einer inneren Emigration, sah er keine Lösung für sich. Dem weiteren ohnmächtigen Verfolgen der seiner Meinung nach verhängnisvollen  Wege der deutschen Gegenwart hat er das vorzeitige Ende seiner physischen Existenz vorgezogen.     

E. Lommatzsch


Rolf Peter Sieferle: „Finis Germania“, Verlag Antaios, Schnellroda 2017, gebunden, 104 Seiten, 8,50 Euro

Een ongewoon conservatieve denker

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Dirk Rochtus:

Een ongewoon conservatieve denker

Ex: http://www.doorbraak.be

Filosoof Peter Sloterdijk noemt zich links, maar verdedigt de natiestaat. Het post-nationale bedreigt de verworvenheden van de beschaving.

Peter Sloterdijk is een origineel en productief denker. De Duitse filosoof met een Nederlandse vader werpt zich vol overgave in het maatschappelijke debat. Meer dan veertig boeken en talloze essays vormen de neerslag van zoveel geëngageerd denken. Hij laat zich zowel uit over de vluchtelingencrisis en het belang van nationale grenzen als over Friedrich Nietzsche. Zo hield hij bij de honderdste sterfdag van de ‘filosoof met de hamer’ in 2000 in Weimar een voordracht van wel drie uur.

Op maandag 26 juni viert Sloterdijk zelf zijn 70ste verjaardag. Het weekblad Der Spiegel (26/2017) publiceert naar aanleiding daarvan een diepgravend interview met hem. In feite verdient het vraaggesprek om vertaald en gepubliceerd te worden. Doorbraak wil zijn lezers alvast enkele veelzeggende gedachten van Sloterdijk over natiestaat, globalisering en conservatisme meegeven.

‘Politiek protestantisme’

Het overlijden van oud-bondskanselier Helmut Kohl, architect van de Duitse Eenheid, herinnert Sloterdijk aan het onbehagen dat de ‘Wiedervereinigung’ toentertijd bij hem opriep. Wie verwacht had dat de eenmaking Duitsland verrijkt zou hebben met een flinke scheut Pruisendom kwam volgens Sloterdijk bedrogen uit. De leiders van de communistische DDR hadden het hunne bijgedragen tot de ‘Zerstörung des alten Preußentums’ (de vernietiging van het oude Pruisendom). En inderdaad, wat hadden ze niet allemaal opgeblazen? Het keizerlijke slot in Oost-Berlijn, de Garnisonskirche in Potsdam, het slot van rijkskanselier Theobald von Bethmann Hollweg in Hohenfinow …. De herontdekking van Pruisenkoning Frederik de Grote in de jaren 80 door de DDR-bonzen bood maar een schrale troost. Nee, volgens Sloterdijk kregen de West-Duitsers met de Oost-Duitsers er geen enkele Pruis bij. In plaats daarvan dook het ‘politieke protestantisme’ op zoals onder dominee-bondspresident Joachim Gauck en domineesdochter Angela Merkel, beide uit Oost-Duitsland afkomstig. Wat dat in de praktijk betekende, heeft Duitsland mogen ondervinden met de ‘Willkommenskultur’ als uitvloeisel van de drang van de huidige bondskanselier om de wereld te verbeteren. Merkel uitte zich daarmee als een typisch vertegenwoordigster van de globalisering die alle fysieke én mentale grenzen wil slopen.

Natie en globalisering

Sloterdijk beweert dat de vroegere afstanden tussen de mensen, zowel de fysieke als de mentale, voor ‘Diskretion’ zorgden. De globalisering betekent de ‘triomf van het indiscrete’: ‘Jetzt schaut jeder jedem ins Wohnzimmer’ (Nu kijkt iedereen binnen in ieders woonkamer). Mentaal zijn de mensen, die oorspronkelijk in een kleine gemeenschap woonden, er niet op voorbereid om met miljarden anderen te ‘co-existeren’. Het was in de geschiedenis al moeilijk genoeg om mensen om te vormen tot burgers van een natie, laat staan hoe moeilijk het niet is om van hen Europeanen of wereldburgers te maken. Sloterdijk beschouwt de natie als het resultaat van ‘het overdreven leggen van het politieke accent op de familie als metafoor’ (wat herinnert aan de ‘imagined community’ van Benedict Anderson: we voelen ons binnen de natie ook verbonden met mensen die we nooit persoonlijk zullen kennen). De vraag hoe rekbaar die metafoor van de familie is of mag zijn, legt het verschil bloot tussen globalisering en nationalisme. De aanhanger van de globalisering gelooft en streeft ernaar dat alle mensen broeders en zusters worden – even moeten we denken aan de beroemde versregel van Friedrich Schiller ‘Alle Menschen werden Brüder’ uit ‘Ode an die Freude’, niet toevallig de hymne van de Europese Unie (EU). Wie sceptisch is over zo’n toekomstbeeld, wie niet meegaat in het verhaal van het ‘frivole universalisme’, wordt weggezet in het verdomhoekje van nationalisten en populisten.

‘Zelfvernietiging’

Sloterdijk onderscheidt tussen twee vormen van nationalisme. Het ‘klassieke’ nationalisme was uit op expansie, het ‘regressieve’ heeft ‘eine defensive und immunitäre Funktion’. De filosoof vergelijkt een nationale cultuur met een immuunsysteem waarbij immuniteit als een juridisch gegeven moet worden gezien, als het ‘Grundrecht auf Unversehrtheit’ (een basisrecht op integriteit). Hij waarschuwt voor een ‘Überstrapazierung’ (een overspannen) van het universalisme van de Aufklärung (de verlichting): rechtsbedeling en sociale zekerheid zijn tot nu toe enkel denkbaar in een nationaal kader. Als je niet-leden er een onbeperkte toegang tot geeft, komt dat over als ‘eine Geste der Selbstzerstörung’ (een gebaar van zelfvernietiging). Op de opmerking van Der Spiegel dat het overbrengen van de natiestaat in supranationale structuren, zoals in het geval van de EU, niets te maken heeft met de ‘Lust an Selbstzerstörung’ antwoordt Sloterdijk: ‘Man relativiert sich selbst in einer postnationalen Zukunft’, een post-nationale toekomst waarvan niemand weet hoe hierin ‘nieuwe functioneerbare ordeningsstructuren’ kunnen worden gevormd. Dat besef maakt Sloterdijk tot een conservatief. Weerom onderscheidt hij, zoals bij het nationalisme, twee vormen van conservatisme. Het klassieke ‘antropologische’ conservatisme is pessimistisch, gelooft niet in de verbeterbaarheid van de mens en vindt orde belangrijker dan vrijheid; het procedurele of historische conservatisme berust op het inzicht dat ‘de verworvenheden van de beschaving’ verloren kunnen gaan, zoals de rechtsstaat, de ‘Sozialstaat’ en de ‘Wohnkultur’. Het frivole universalisme daarentegen zet volgens Sloterdijk democratische verworvenheden op het spel om ‘kleine verbeteringen te bereiken, waarvan niet zeker is dat men ze verkrijgt’. De massa-immigratie bijvoorbeeld belast niet alleen het waarden- en normensysteem van de ontvangende staat, maar ook zijn integratiecapaciteit op het vlak van sociale zekerheid, huisvesting, arbeid ….  Van de ‘Wohnkultur’ hangt het basisgevoel van het ‘In-der-Welt-Sein’ van de mens af. Sloterdijk vertaalt hier op filosofische wijze wat je vaak ‘gewone mensen’ hoort zeggen, namelijk dat ze zich niet meer thuis voelen in hun eigen maatschappij.

‘Politieke masochisten’

Sloterdijk omschrijft zichzelf als ‘linkskonservativ’, als iemand die wel degelijk emancipatorische principes in zich draagt, maar ‘neben diesen hat sich bei mir ein Zuwachs an konservativen Elementen entwickelt’ (‘hiernaast heeft er zich bij mij ook een toename van conservatieve elementen ontwikkeld’). Die linksdenkenden waarmee hij totaal geen affiniteit heeft, dat zijn ‘Linksanarchisten beziehungsweise politische[n] Masochisten, die jeden Hinweis auf so etwas wie Nation oder nationales Interesse, Identität und Tradition für ein Verbrechen an der Menschheit halten’ (‘linkse anarchisten, respectievelijk politieke masochisten die elke verwijzing naar zoiets als natie of nationaal belang, identiteit en traditie als een misdaad tegen de mensheid beschouwen’).

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dimanche, 02 juillet 2017

Universeel geleerde en liberaal rebel

humboldt.jpg

Dirk Rochtus:

Universeel geleerde en liberaal rebel

Ex: http://www.doorbraak.be

Wilhelm von Humboldt geloofde dat de mens zichzelf vrij moest kunnen vormen: de staat moest zich niet te veel moeien met onderwijs.  

Geschiedenis staat in vele Duitse deelstaten niet meer op het leerplan van de middelbare scholen; in plaats daarvan wordt er iets onderwezen als ‘Raum-Zeit-Gesellschaft’ (Ruimte-tijd-maatschappij). Aan het woord is de filosoof Konrad Paul Liessmann in het meinummer van het Duitse maandblad Cicero. Samen met de publicist Manfred Geier en de germanist Dieter Borchmeyer wordt hij geïnterviewd over een ‘uomo universale’ die 250 jaar geleden, op 22 juni 1767, in Potsdam het levenslicht zag.

Modernisering

Wilhelm von Humboldt (1767-1835) is die universele geleerde uit Pruisen die geloofde in ’Selbstbildung’, de opgave van de mens om zichzelf te vormen, onder meer door de studie van de geschiedenis en de klassieke talen. Humboldt leefde als diplomaat en taalwetenschapper in een tijd waarin zijn vaderland Pruisen zich na zijn nederlaag tegen de Franse troepen in de dubbele veldslag van Jena/Auerstedt in 1806 in een afhankelijke positie tegenover Napoleon bevond. De ‘Pruisische catastrofe’ had de heersende klasse de ogen geopend. Zonder modernisering van het staatsapparaat kon Pruisen niet heropleven. Het tijdperk van de grote ‘Pruisische hervormingen’ begon. Minister Freiherr vom Stein hervormde samen met zijn collega Karl August von Hardenberg het bestuur en de administratie om de burger nauwer bij de staat te betrekken, de generaals August von Gneisenau en Gerhard von Scharnhorst schaften met de legerhervorming het monopolie van de adel op de officiersloopbaan af, en Wilhelm von Humboldt stichtte als hoofd van de afdeling Eredienst en Onderwijs in het Pruisische ministerie van Binnenlandse Zaken de universiteit van Berlijn waar de eenheid van onderzoek en onderwijs in het teken van intellectuele vrijheid, ver van alle staatsbemoeienis, stond.

‘Der liberale Rebell’

De studie van het Grieks genoot in het onderwijsmodel van Humboldt prioriteit. Het antieke Griekenland bepaalde zijn opvatting over cultuur als ‘Die Verknüpfung unsres Ichs mit der Welt zu der allgemeinsten, regesten und freiesten Wechselwirkung’ (de verbinding van ons ik met de wereld tot de algemeenste, hevigste en meest vrije wisselwerking). Dat geloof zou leiden tot de ‘Veredlung und Bildung’ van de mens. De kritiek als zou hij een vertegenwoordiger van een zich aan de Oudheid spiegelend humanistisch idealisme zijn, deed de onderwijshervormers van ’68 uitroepen: ‘Vergesst Humboldt!’ (Vergeet Humboldt!). Volgens Geier was Humboldt helemaal niet zo wereldvreemd. Zijn vormingsconcept zou juist een ‘sterke biologische en teleologische dimensie’ omvatten: zichzelf vormen zou betekenen dat je de energie moest ontwikkelen om bepaalde doelen te bereiken. Humboldt zei het zelf zo dat de scholier op het einde van het Gymnasium (de middelbare school met veel aandacht voor de klassieke Oudheid) ‘fysiek, moreel en intellectueel aan de vrijheid en de zelfwerkzaamheid overgelaten moest worden’. Die geestelijke vrijheid moest het universitair onderwijs doordesemen. Voor Humboldt mocht de universiteit geen school worden. De staat zou de professoren aantrekken en betalen, maar mocht geen leerplannen opleggen. Volgens Liessmann zijn we vandaag dankzij het in 1999 door de Europese Unie geïnstalleerde Bologna-systeem mijlenver verwijderd van die ‘staatsferne Selbständigkeit’ (zelfstandigheid, los van de staat). De staat beschouwt de universiteiten als ‘Ausbildungseinrichtungen’ (opleidingsinstellingen) en doteert hen op basis van het aantal afgeleverde diploma’s. ‘Der liberale Rebell’, zoals Cicero Humboldt hem noemt, zou zich in zijn graf omdraaien. Liesmann verzucht: ‘Das Humboldtsche Wechselspiel von Einsamkeit und Freiheit, Forschung und regstem Austausch ist Geschichte’ (De wisselwerking in de zin van Humboldt van eenzaamheid en vrijheid, onderzoek en meest levendige uitwisseling is geschiedenis).

Mens en taal

Het specialistendom regeert, of moeten we zeggen de ‘vakidiotie’? Dieter Borchmeyer windt er geen doekjes om: ‘Die ganzheitliche Perspektive geht vor die Hunde’ (het holistische perspectief gaat naar de haaien). Hij haalt de germanist Walter Hinderer aan volgens wie Humboldt een idool gebleven is aan de Amerikaanse elite-universiteiten: ‘De bacheloropleiding oriënteert zich in Amerika op het Studium generale van Humboldt. In Duitsland is de bachelor geënsceneerde vakidiotie. Een Duitse bachelor en een Amerikaanse bachelor zijn niet compatibel omdat de eerste specialistisch en de andere universalistisch is’. Humboldt dacht inderdaad universalistisch, - het wezen van de menselijke cultuur bestond in de ‘Austausch mit der Welt’ (de uitwisseling met de wereld) en dat, vertrekkend vanuit de eigen natie die hij definieerde als ‘eine durch eine bestimmte Sprache charakterisierte geistige Form der Menschheit’ (een door een bepaalde taal gekarakteriseerde geestelijke vorm van de mensheid). Als taalwetenschapper wist Humboldt maar al te goed: ‘Der Mensch ist nur Mensch durch Sprache’.  

Der neue Pirinçci: Ellen Kositza bespricht »Der Übergang«

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Der neue Pirinçci: Ellen Kositza bespricht »Der Übergang«

mardi, 13 juin 2017

Ernst Jünger und die bildende Kunst

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Ernst Jünger und die bildende Kunst

 
 
ISBN: 978-3-8260-6152-3
Autor: Dietka, Norbert
Year of publication: 2017
34,80 EUR
ISBN: 978-3-8260-6152-3
Year of publication: 2017
Pagenumbers: 216
Language: deutsch
 
Short description: Mit dieser Publikation wird erstmalig der Versuch unternommen, systematisch das signifikante Verhältnis des Schriftstellers Ernst Jünger zur bildenden Kunst zu dokumentieren. Im Vordergrund steht, anhand von diversen Bildzeugnissen – Porträts von Malern, Bildhauern und Fotografen –, diese spezifische Kommunikationen zu thematisieren und, soweit es die Recherchen zuließen, Textzeugnisse (Briefe, Tagebücher und Aufsätze) hinzuzuziehen. In Form von kleineren Features werden auf der Grundlage des vorhandenen Materials ausgewählte Künstler und deren Erzeugnisse (in der Regel Jünger-Porträts) näher vorgestellt. Die Dokumentation kann schon wegen der äußerst umfangreichen, noch nicht ausgewerteten Brief-Konvolute nur ein vorläufiges Ergebnis generieren. Auch müsste kritisch hinterfragt werden, ob eine summarisch auf Vollständigkeit abzielende Bestandaufnahme eine exemplarische, nach inhaltlichen Gesichtspunkten ausgerichtete Untersuchung ersetzen kann. Allerdings wird mit dem hier vorgelegten Ergebnis eine Basis geschaffen, die weiterführende Arbeiten begünstigen soll.

Der Autor Norbert Dietka studierte Germanistik und Geschichte an der Universität Dortmund und wurde dort mit einer Arbeit über die Jünger-Kritik (1945–1985) 1987 promoviert. Dietka war bis 2013 im Schuldienst und versteht sich heute als freier Publizist. Der Autor hat mehrere Beiträge zur Jünger-Rezeption in der französisch-deutschen Publikationsreihe Les Carnets der „Revue du Centre de Recherche et de Documentation Ernst Jünger“ (Rédacteurs en chef: Danièle Beltran-Vidal und Lutz Hagestedt) veröffentlicht und war zuletzt mit einem Aufsatz am Projekt ,Ernst Jünger Handbuch‘ des Verlages J. B. Metzler (hg. von Matthias Schöning) beteiligt. 2016 veröffentlichte Dietka sein Buch Ernst Jüngers Versuch von der „Herrschaft und Gestalt des Arbeiters“ im Verlag Königshausen & Neumann.
 

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Leopold Ziegler, Philosoph der letzten Dinge

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Leopold Ziegler,

Philosoph der letzten Dinge.

Eine Werkgeschichte 1901-1958.

Beiträge zum Werk, Bd. 4

 
 
ISBN: 978-3-8260-6111-0
Autor: Kölling, Timo
Band Nr: 4
Year of publication: 2016
 
ISBN: 978-3-8260-6111-0
Series Nr: LEO
Band Nr: 4
Year of publication: 2016
Pagenumbers: 540
Language: deutsch
 
Short description: Leopold Ziegler (1881–1958) ist der Poet unter den deutschsprachigen Philosophen des zwanzigsten Jahrhunderts. Seiner Philosophie eignet ein künstlerischer Zug, der ihren sachlichen Gehalt zugleich realisiert und verschließt, ausdrückt und verbirgt. Ziegler hat sein Anliegen in Anknüpfung an Jakob Böhme, Franz von Baader und F. W. J. Schelling als „theosophisches“ kenntlich gemacht und damit die Grenzen der akademischen Philosophie seiner Zeit weniger ausgelotet als ignoriert und überschritten. Timo Köllings im Auftrag der Leopold-Ziegler- Stiftung verfasstes Buch ist nicht nur das erste zu Ziegler, das nahezu alle veröffentlichten Texte des Philosophen in die Darstellung einbezieht, sondern auch eine philosophische Theorie von Zieglers Epoche und ein Traktat über die Wiederkehr eines eschatologischen Geschichtsbildes im 20. Jahrhundert. 
Der Autor Timo Kölling ist Lyriker und Philosoph. Als Stipendiat der Leopold-Ziegler-Stiftung veröffentlichte er 2009 bei Königshausen & Neumann sein Buch „Leopold Ziegler. Eine Schlüsselfigur im Umkreis des Denkens von Ernst und Friedrich Georg Jünger“.
 

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vendredi, 09 juin 2017

Greg Johnson - A New Beginning: Heidegger & Ethnic Nationalism

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Greg Johnson - A New Beginning: Heidegger & Ethnic Nationalism

Despite being the major philosopher of the 20th century, Martin Heidegger is most liberals’ worst nightmare; for Heidegger is ‘one of us’ – one of us politically, one of us philosophically, one of us spiritually, one of us in every way.  But, because he is someone who is of such towering importance to western thought it is difficult for the liberals to ridicule, stigmatize or belittle his contribution and ideas.  Therefore the liberal ploy, rather in the way they’ve dealt with Tolkien, Ezra Pound, Celine, TS Eliot and hundreds of others, has been to pretend he never really had politically incorrect views at all.  The recent publication however of more and more hitherto unpublished works by him - including ‘The Black Notebooks’ – has refocussed attention on his (meta)political position and its importance as an integral part of his entire worldview.  This has made the aforementioned liberal strategy increasingly untenable…. to the point where the dam is about to burst.  Here, Greg Johnson, one of the world’s foremost Heideggerians, will speak to us about how the ongoing unveiling of more and more of Heidegger’s thinking will increasingly lead to Ethnic Nationalism, ‘this thing of ours’, becoming supremely fashionable.  

Greg Johnson is the editor and owner of Counter Currents website and publishers.  He is the author of 6 books, including his just released 'In Defence of Prejudice'. 

https://www.counter-currents.com/

https://www.counter-currents.com/cate...

jeudi, 08 juin 2017

Le jeune Heidegger 1909-1926

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Le jeune Heidegger

1909-1926

Sophie-Jan Arrien et Sylvain Camilleri (éd.)

 
2711623025.jpgEUR 28,00
Disponible 
 
La philosophie de Heidegger ne commence pas avec Être et Temps. On trouve en amont du maître-ouvrage de 1927 une réflexion riche et autonome, dont il n’est pas exagéré de dire qu’elle forme un continent à part entière au sein de l’œuvre. Ce recueil vise justement à présenter la pensée du « jeune Heidegger » (1909-1926) et à lui accorder toute l’attention qu’elle mérite. Coups de sonde dans les premiers écrits et les premiers cours de Freiburg et de Marburg, les études ici rassemblées laissent entrevoir une recherche absolument originale, déjà fort mature et aux singulières potentialités. Des interprétations phénoménologiques de la vie facticielle y côtoient des confrontations avec le néo-kantisme, des appels précoces à l’herméneutique, des détours subtils par la théologie et des références à la religion vécue. Plutôt que de réduire ces premiers travaux à un simple tracé menant tout droit à l’analytique existentiale du Dasein, cet ouvrage s’efforce de dévoiler leur signification et leur importance intrinsèques. Investiguant notamment l’intérêt du jeune Heidegger pour le Pseudo-Duns Scot, Dilthey, Rickert, Natorp, Paul, Augustin, Aristote et Luther, il propose un aperçu de la complexité des influences et des idées qui structurent la première pensée du philosophe. Il s’agit ainsi d’ouvrir selon des perspectives plurielles un corpus pouvant non seulement donner une impulsion nouvelle aux études heideggeriennes mais également inciter à développer les possibilités du travail herméneutique, à refonder la phénoménologie et à interroger autrement la donne théologique.
 

Vrin - Problèmes & Controverses
288 pages - 13,5 × 21,5 cm
ISBN 978-2-7116-2302-0 - mars 2011

dimanche, 04 juin 2017

Spitting in The Face of Civilization - Europe vs. Trump

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Spitting in The Face of Civilization

Germany: ‘bad, very bad.’ Trump tweet.

France’s brainy new president, Emmanuel Macron, said it was too bad that Donald Trump was not part of the Enlightenment.  Few Americans would have understood what he meant but Europeans certainly did.

The Enlightenment was the glorious epoch in the mid-1700 and 1800’s that gave birth to modern science, philosophy, reason, and literature. Among its notables were Voltaire, Rousseau, Kant, Diderot, Hume, and Adam Smith and Benjamin Franklin.

This was by far the most delicate criticism of Trump that one hears in Europe, where he is widely regarded with  contempt and revulsion.   As for Trump’s business-heavy cabinet,  one immediately thinks of Oscar Wilde’s acid line about men who know the price of everything and the value of nothing.

Europe is in a rage over Trump’s rejection of the Paris Climate Accord, an act that also caused worldwide shock and dismay.  It will please American coal miners, religious fundamentalists and those who share Trump’s view that it’s all a Red Chinese hoax. 

Meanwhile, Trump’s adversarial relations with Europe have shaken the NATO alliance and changed Germany’s view of transatlantic relations.  After last week’s testy NATO summit and Trump’s tweeted attacks on Germany, Chancellor Angela Merkel lashed out, ‘“The times in which we could completely depend on others are, to a certain extent, over.”

Merkel is a cautious,  ultra-bland technocrat whose speeches are usually sleep-inducing.   For her to drop such a bombshell shows how poor US-German relations have become.  This fracture between Berlin and Washington has been a long time in coming but is still startling. Germans are fed up with being treated like vassals and, let us not forget, still semi-occupied by US armed forces.

Adding to the tensions,  Trump has been hammering Europe’s NATO members over their skimpy contributions to the alliance and its arms programs.   But here is another example of Trump’s poor understanding of world affairs.

NATO is not a business partnership. The alliance, founded in 1949, was designed to shore up war-battered Europe and form a united front against the very real threat of Soviet invasion.  Today, the very successful NATO alliance, 70% funded by the US, remains the most concrete expression of America’s geopolitical domination of western Europe.

As the recently deceased thinker Zbigniew Brezezinski  aptly put it to me,  Europe provides strategic ‘stepping-stones’ to the expansion of US influence into Eurasia through NATO.  The alliance is not an equal partnership, it’s the primary tool for enforcing US power in Europe.

Now that the Soviet Union is gone, there is no real military threat to Europe.  A majority of Europe’s tax-payers don’t want to pay more to reinforce NATO.  Or worse, see it become a sort of foreign legion for the US to use in its imperial ventures in the Mideast, Africa and West Asia. 

Germany was dragooned by the US into sending troops to Afghanistan, but over the protests of most of its citizens and other Europeans.  Canada faces a similar problem.  As the late German defense minister, Franz Josef Strauss so colorfully put it, ‘we won’t be spear carriers for America’s atomic knights.’

I’ve witnessed a powerful up swell of nationalism in Germany, including growing pride in Germany’s soldiers during World War II.  But every sign of pride in Germany is met by a torrent of media frenzy about the Nazis and their crimes.  In this way, Germany is kept on the defensive and quiescent.  But this may now be changing as Trump & Co lambastes Germany and Germans.   It’s very dangerous, as history shows, to strong-arm Germans.

Trump even blasts German cars.  He would better reserve his wrath for the manufacturers of America’s mediocre quality cars.

What really galls Trump about Europe is that it has too many Muslims.  He actually accused Angel Merkel of ‘wrecking’ Europe because she allowed in Syrian refugees in a praiseworthy humanitarian act.  Trump and his alt-right advisors are unlikely to know that 11% of Syrians are Christians of various sorts.

Neither Trump nor his advisors have much interest in or knowledge of Europe.   America’s nativist religious voters, 80% of whom support with Trump, see Europe as a wicked, degenerate place filled with drinkers, sexual perverts and pacifists.  Europeans laugh at church-going fundamentalist Americans as backwards, superstitious rustics.

Trump is wildly popular in Pittsburgh, as he noted last week, but to much of the rest of the planet he remains a symbol of flat-earth consciousness and the unlovely face of America.

vendredi, 02 juin 2017

Éthique de subsistance et esprit capitaliste chez Werner Sombart

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Éthique de subsistance et esprit capitaliste chez Werner Sombart

Figure de la révolution conservatrice allemande, Werner Sombart a consacré une large part de son œuvre à l’analyse de l’esprit capitaliste et à la recherche de ses origines. En s’intéressant à la genèse du capitalisme qu’il situe au Bas Moyen Âge, le sociologue allemand met en exergue l’opposition entre une éthique commerciale européenne précapitaliste, dite de subsistance, et une éthique spécifiquement capitaliste. Cette dernière a d’abord été influencée par la pensée chrétienne, qui l’a limitée, avant de s’émanciper de celle-ci.

L’économie féodale et corporatiste du Moyen Âge était dominée par l’idée selon laquelle chacun devait pouvoir vivre de son travail conformément à son rang et en menant une vie honnête. Les propos de Sigismond, empereur du Saint-Empire romain germanique au début du XVe siècle, rapportés par Werner Sombart, traduisent cet idéal : « Le métier existe, afin que chacun puisse gagner son pain en l’exerçant et que personne ne puisse empiéter sur le métier de l’autre. C’est grâce à lui que chacun peut satisfaire ses besoins et se nourrir ». Les logiques économiques régissant une telle société étaient donc subordonnées à la nécessité de faire vivre les producteurs et la détermination des prix était essentiellement fondée sur les coûts de production. La valeur d’usage primait sur la valeur d’échange : les prix ne dépendaient pas du jeu de l’offre et de la demande dans l’esprit commercial précapitaliste. De même, toute manœuvre visant à faire baisser les prix, comme la vente à rabais, était jugée immorale.

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Cette éthique, que Werner Sombart qualifie de subsistance, induisait une conception particulière de la notion de concurrence. Pour assurer la stabilité et les moyens de vivre de chacun, les commerçants et les artisans devaient se restreindre à un domaine d’activité particulier et à une clientèle définie. Imprégnée d’esprit paysan, cette morale commerciale considérait, selon Werner Sombart, que « la clientèle était pour le citadin ce qu’était pour le paysan son lopin de terre ». Toute chasse aux clients était donc prohibée et le recours à des procédés visant à détourner les clients de son voisin était interdit. S’appuyant sur les réglementations commerciales et sur les registres des litiges de grandes villes commerçantes, Werner Sombart montre que toute tentative de promotion commerciale pouvait donner lieu à des sanctions.

Par ailleurs, assurant l’organisation et la régulation des professions, les corporations veillaient à ce que nul n’empiète sur la branche d’activité d’autrui. Quant à la prohibition du prêt à intérêt qui prédominait alors, elle était conforme à la volonté de se prémunir de toute fuite en avant en refusant que l’argent produise de l’argent. Le sociologue remarque que cette économie précapitaliste était peu productive. Le manque de rigueur commerciale, la multiplicité des jours chômés et la lenteur du rythme des transactions nuisaient à l’efficacité d’une société dont le travail économique n’était pas le pivot et dont les élites ne légitimaient pas leur pouvoir par leurs compétences commerciales. Cet esprit correspondait en effet à des sociétés européennes dont la vie était rythmée par les événements sociaux, populaires et religieux, lesquels imposaient leurs impératifs au commerce. En outre, Werner Sombart est bien conscient que les principes de cette éthique de subsistance étaient régulièrement violés. La transgression ponctuelle de l’interdit, voire la tolérance occasionnelle de cette transgression n’affaiblissait cependant pas le principe de l’interdiction ni l’empreinte laissée dans l’esprit d’une époque.

L’émergence d’un premier capitalisme dans l’Italie du XIIIe et XIVe siècles, notamment à Florence, rompt avec les époques précédentes en valorisant la richesse obtenue par le travail mais surtout en rationnalisant les comportements économiques. Werner Sombart souligne le rôle de certains aspects du catholicisme dans cette évolution. En prônant un idéal de vie chaste et modérée mais également une absolue maîtrise de soi et une rigueur dans le travail, la doctrine thomiste du catholicisme encourage la rationalisation de la vie et constitue un terreau fertile au développement de l’homo economicus. L’honnêteté et la rigueur dans les affaires ne sont plus uniquement des contraintes imposées par la réputation mais des vertus requises par la conscience personnelle de l’individu, ce qui accroît le degré d’exigence. Ces vertus chrétiennes sont un catalyseur de l’esprit capitaliste mais elles en sont également une limite importante. Le thomisme ne condamne pas la richesse mais la distingue de l’enrichissement. Le mouvement, la dynamique suscitent toujours la méfiance et la crainte d’un affranchissement des limites. De plus, même lorsqu’il est admis, cet enrichissement ne doit pas être une finalité. L’homme doit rester la fin immédiate de l’économie.

La persistance de l’éthique de subsistance

Les principes de l’éthique de subsistance restent cependant omniprésents dans ce premier capitalisme. Plus rationnelle et plus efficace qu’auparavant, l’activité commerciale reste de faible intensité. L’idée de limite sous-jacente à l’éthique de subsistance n’a rien perdu de son importance et le commerce reste subordonné à la vie sociale des individus. Mettre sa vie au service de la croissance de son patrimoine n’est pas l’idéal du capitaliste de cette époque, celui-ci aspirant à s’enrichir rapidement et à se retirer des affaires pour profiter et vivre des richesses obtenues. Werner Sombart explique qu’au cours de cette période du capitalisme primitif, les prix restent essentiellement déterminés par la valeur d’usage des biens et la concurrence demeure strictement soumise aux principes de l’économie précapitaliste : « Encore pendant la première moitié du XVIIIe siècle, les marchands de Londres voyaient une concurrence déloyale dans les efforts que faisait tel ou tel de leurs collègues pour orner sa boutique ou attirer les clients par un étalage fait avec goût et élégance ». Le sociologue illustre ce maintien tardif de l’éthique de subsistance en citant les écrits de Daniel Defoe, auteur de Robinson Crusoé mais aussi figure du capitalisme anglais et rédacteur du Complete English Tradesman publié en 1725. Dans cet ouvrage, l’entrepreneur n’hésite pas à prendre position contre des procédés de désintermédiation commerciale. Il leur reproche de faire baisser les prix en diminuant drastiquement les emplois nécessaires à une même production pour concentrer les profits dans les mains de quelques uns. Werner Sombart rappelle également l’attitude méfiante des corporations italiennes dès le XVIesiècle envers les premières machines au nom de la défense du travail. Cette première période capitaliste maintient donc l’économie profondément encastrée dans la vie sociale, bridant toute velléité d’autonomie des logiques économiques par rapport aux principes religieux et traditionnels.

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La mutation de ce capitalisme classique vers le capitalisme moderne commence au XVIIIe siècle mais ne se révèle vraiment qu’au XIXe siècle. L’économie devient alors autonome et n’est plus soumise aux limites de la société traditionnelle. L’homme n’est plus le centre du système économique. Le vieux principe du « gagner le plus possible en faisant le moins d’affaires possible » n’a plus cours, il s’agit au contraire de produire toujours plus pour compenser des prix toujours plus faibles. La publicité commerciale se généralise et les démarches visant à attirer et séduire la clientèle ne font plus l’objet d’une réprobation morale. Toutes les entraves juridiques et morales des époques antérieures sont vécues comme des obstacles à détruire pour libérer le commerce. L’efficacité économique devient l’unique principe moral dans les affaires. Werner Sombart remarque que les anciennes vertus du capitalisme primitif (rigueur au travail, esprit d’épargne et honnêteté) survivent dans le monde moderne mais sous une forme « objectivée ». Ces vertus sont justifiées tant qu’elles prouvent leur efficacité économique mais n’ont plus à être suivies si leur utilité vient à cesser, dans la vie privée par exemple.

Le culte moderne de la croissance et du mouvement

Pour Werner Sombart, la principale mutation de l’esprit capitaliste moderne réside cependant dans le mobile du capitaliste. À l’époque du capitalisme primitif, le marchand était animé par l’amour du gain et par la volonté de se conformer aux vertus chrétiennes, ces dernières stimulant mais limitant l’esprit capitaliste. À l’époque moderne, l’amour du gain s’accentue, les vertus s’objectivent, mais le capitaliste est surtout mû par une nouvelle force. C’est la volonté de croître et l’amour de cette croissance qui le motivent avant tout. L’expansion sans limite de ses affaires constitue son but suprême. Cet impératif de croissance suppose une illimitation du travail, de la production et de la création de richesses. Werner Sombart explique que l’activité commerciale moderne atteint une ampleur décuplée, mais aussi et surtout une profondeur et une intensité inégalées jusqu’alors : « En avant, en avant ! Tel est le mot d’ordre de notre temps. La marche en avant et l’agitation furieuse : voilà ce qui le caractérise avant tout. On sait à quel point cet excès d’activité épuise les corps, flétrit les âmes. Toutes les valeurs inhérentes à la vie sont sacrifiées au Moloch du travail, toutes les aspirations du cœur et de l’esprit doivent céder la place à un seul intérêt, à une seule préoccupation : les affaires ». La sociologue n’hésite pas à rapprocher cette psychologie de l’homme d’affaires moderne de celle d’un enfant dont le monde psychique repose sur l’agitation permanente, la volonté d’obtenir toujours plus, l’amour de la nouveauté et le sentiment de puissance. Autant de caprices que l’éducation doit permettre de réguler en imposant des limites aux désirs de l’enfant. L’éthique commerciale moderne reposerait sur cette psychologie infantile débarrassée de toute entrave éducatrice.

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Cette rupture fondamentale apportée par la modernité se fonde sur le culte du mouvement et du changement. Perçue négativement, la stabilité devient au contraire synonyme d’immobilisme et de stérilité. À la fin du tumultueux XIXe siècle, Charles Péguy perçoit encore les vestiges de la vieille éthique de subsistance : « Ils nous disaient qu’un homme qui travaille bien et qui a de la conduite est toujours sûr de ne manquer de rien (…) tout cet ancien monde était essentiellement le monde de gagner sa vie » dont la disparition constitue le propre de la modernité : « Et c’est peut être là la différence la plus profonde, l’abîme qu’il y ait eu entre tout ce grand monde antique, païen, chrétien, français et notre monde moderne ». La dynamique du capitalisme moderne analysée par Werner Sombart dans la première partie du XXe siècle s’est poursuivie jusqu’à nos jours. Le recours à la publicité et au marketing, la course à la baisse des prix et l’impératif de croissance économique se sont intensifiés depuis les écrits de l’intellectuel allemand. Alors que la fluidification de la société apparaît plus que jamais comme l’idéal du monde moderne, les pratiques commerciales condamnées par l’éthique de subsistance se sont banalisées. On retrouve pourtant encore des traces significatives de cette éthique dans les règles déontologiques de certaines professions dites règlementées. L’ordre des avocats interdit ainsi le démarchage des clients d’un confrère au nom du principe de confraternité et restreint les possibilités de publicité pour préserver la dignité de la profession. À travers son approche originale des notions de croissance économique, de concurrence et de détermination des prix, l’analyse historique et dépourvue de toute naïveté de Werner Sombart constitue un outil pertinent pour aborder les questions contemporaines de décroissance et d’économie locale ou alternative.

jeudi, 01 juin 2017

Presseschau Juni 2017

dimanche, 28 mai 2017

Massenmigration in welthistorischer Perspektive

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Massenmigration in welthistorischer Perspektive

Der Untertitel dieses Buches, Über die Unvereinbarkeit von Sozialstaat und Masseneinwanderung, ist dagegen irreführend. Das ist gut so. Zu diesem Thema gäbe es schließlich wirklich nichts mehr zu sagen. Wer bis jetzt nicht begriffen hat, daß ein Solidarsystem nur aufgrund der Exklusivität seiner Leistungen funktionieren kann, daß auf gut Deutsch „wir nicht das Sozialamt der Welt sein können“, ohne unsere Sozialsysteme durch Überbeanspruchung in den Zusammenbruch zu treiben, der wird es nie verstehen.

Zum Glück hat Rolf Peter Sieferle (1949-2016) weit mehr zu bieten als diese Trivialität. In Das Migrationsproblem versucht er das Phänomen der Masseneinwanderung innerhalb des funktionalen Rahmens der heutigen westlichen Demokratie zu erklären und geschichtlich einzuordnen. Das alles geschieht auf knappen 124 Seiten. Sieferles Problem besteht daher nicht, wie der Titel befürchten ließ, in der ewigen Wiederholung des bereits Gesagten. Im Gegenteil: Bei diesem Großessay – das Wort „Studie“ taugt hier wirklich nicht – muß er sich den Vorwurf gefallen lassen, die Masse gebündelt präsentierter Einsichten kaum zusammenhalten zu können.

Ebenso lesbar wie umfassend

Trotz des Mangels an innerer Struktur bleibt das Buch jedoch ebenso lesbar, wie es umfassend ist. Es gelingt Sieferle vom Kern seiner Erörterung, der destruktiven Wechselwirkung zwischen Sozialstaat und Einwanderung, in welcher der Sozialstaat die Einwanderer anzieht und diese den Sozialstaat überdehnen, Verbindungen in fast alle Richtungen aufzubauen.

Er beginnt mit den Ursachen der Migration und macht deutlich, daß es angesichts der Bevölkerungsexplosion der Dritten Welt keinen relevanten Unterschied zwischen Wirtschaftsmigranten und Bürgerkriegsflüchtlingen gibt. Vom welthistorisch unvermeidlichen Rückgang der „Bürgerschaftsrente“ in den alten Industrieländern geht er über zur Entlarvung der verschiedenen Narrative, mit denen die Politik der Masseneinwanderung ihr Handeln bemäntelt.

Einwanderer stoßen nicht in „leere Räume“

Insbesondere eine einfache Erkenntnis verdient es gerade auch von den Gegnern des multikulturellen Experiments zur Kenntnis genommen zu werden: Die derzeitige Masseneinwanderung hat nichts mit der rückläufigen Demographie der entwickelten Länder zu tun. Diese ist vielmehr eine gesunde Entwicklung in einer Zeit, in der das Massensterben durch Infektionskrankheiten glücklicherweise der Vergangenheit angehört.

Die „Invasoren“ (org. Sieferle) stoßen nicht in leere Räume vor. Im Gegenteil, sie ziehen normalerweise aus dünner besiedelten in dichter besiedelte Gebiete. Sieferle leugnet nicht den von Gunnar Heinsohn postulierten demographischen Druck des Jugendüberschusses, aber die komplementäre Idee eines demographischen Soges aus dem kinderarmen Europa, der ja immer ein „selber schuld“ impliziert, verweist er ins Reich der Legenden. Dasselbe gilt für die sich selbst so bezeichnende antiimperiale Ideologie, die die Armut der Dritten Welt durch angeblich ausbeuterischen Handel mit der Ersten erklärt. Als ob diese Länder nicht schon lange vor der Kolonialzeit arm gewesen wären und das Handelsvolumen der Industrieländer untereinander nicht ihren Warenaustausch mit den Entwicklungsländern um ein Mehrfaches überstiege.

Die ochlokratische Degeneration

Dabei spricht Sieferle den Europäern keineswegs die Verantwortung für ihr derzeitiges Dilemma ab. Im Gegenteil, er betrachtet ihre gegenwärtigen politischen Systeme als unreformierbar korrumpiert. Manchmal beschleicht einen dabei der Verdacht, der unspektakuläre Titel des Buches diene der Verschleierung, um zumindest das Geschrei der Sorte bundesrepublikanischer Kritikaster abzuhalten, die solch ein Buch sowieso nicht lesen, aber bei einer treffenderen Inhaltsbeschreibung schon wegen des Titels in das übliche Gekreische verfallen wären.

Sieferle sieht unsere Demokratie jedenfalls in vollem ochlokratischen Verfall, der sich an der steigenden Staatsverschuldung, die ja nichts anderes als Konsum auf Pump ist, geradezu messen lasse. Kurz erörtert er die Probleme der verschiedenen Formen staatlicher Degeneration um schließlich die Frage zu stellen, ob das chinesische System nicht besser geeignet wäre die Nachhaltigkeitsprobleme des 21. Jahrhunderts zu bewältigen.

Universalistische Ethik und tribalistische Moral

In dieser Ochlokratie wirke nun die universalistische Ethik der Gleichheitsideologie katastrophal. Das infantilisierte Volk wähle auch in der Ethik den Weg des geringsten Widerstandes und finde nichts dabei, sich durch die Aufnahme unintegrierbarer „Barbaren“ (org. Sieferle) jenes gute Gewissen zu kaufen, daß in den Wohlfahrtszonen zum Lebensstandard gehöre.

Hier liegt jedoch auch die größte Schwäche des Buches. Sieferle, der sonst weit mehr Erscheinungen erörtert, als hier behandelt werden können, schweigt sich über die Entstehung und Verbreitung der multikulturellen Ideologie aus. Sie scheint ihm vom Himmel gefallen, ein unabwendbares Schicksal der abendländischen Zivilisation. Lediglich den Nationalsozialismus macht er als Ursache aus. Hier verfällt Sieferle jenem ganz speziellen konservativen Auschwitzkult, der Hitler die Schuld am eigenen Versagen zuschiebt. Angesichts eines solchen Verhängnisses kommt es ihm gar nicht mehr in den Sinn sich zu fragen, ob die gegenwärtige metapolitische Misere nicht vielmehr das Ergebnis harter propagandistischer Arbeit der Linken war, die mit ebensolchen Anstrengungen auch in die Mülltonne der Geschichte getreten werden kann. Stattdessen nimmt das Buch entschieden defätistische Züge an.

Wieder einmal die Deutschen

Mit dem Holocaust als Ursache des Multikulturalismus stößt Sieferle auch auf eine merkwürdige Version der These vom deutschen Sonderweg, die sich durch das ganze Buch zieht. Gerade Deutschland erscheint ihm als das unangefochtene Zentrum und der Ausgangspunkt des multikulturellen Wahnsinns. Damit verglichen sei der restliche Westen noch relativ normal. In seinem anderen Nachlaßwerk, Finis Germania, wird dies noch deutlicher, gepaart mit einer für solche Ansichten nicht untypischen Anglophilie, die das gegenwärtigen England und Amerika, aber auch Frankreich als „bürgerlich-aristokratische Welt“ bezeichnet.

Angesichts des jahrzehntelang von keiner Polizei behinderten Handels pakistanischer Banden mit englischen Mädchen, den regelmäßig brennenden französischen Vorstädten und der absurden Exzesse amerikanischer social justice warriors, dürften jedoch alle auf deutsche Besonderheiten verweisenden Erklärungen der multikulturellen Ideologie schwer haltbar sein. Damit ist es freilich auch nicht möglich, sich durch den Verweis auf ein angebliches geschichtliches Verhängnis von der eigenen Handlungsverantwortung loszusprechen.

Die eigentlichen Probleme

Sehr sinnvoll ist hingegen Sieferles Einordnung des Migrationsproblems in die geschichtlichen Horizonte unserer Zeit. Angesichts seiner langjährigen Beschäftigung mit dem Thema ist es nicht verwunderlich, daß er hier vor allem an die unbewältigten energiewirtschaftlichen Fragen unserer industriellen Zivilisation denkt. Die gegenwärtige Wirtschaftsweise zerstöre rasch die eigenen Grundlagen und eine neue Nachhaltigkeit sei nur durch massive technologische Durchbrüche – und keineswegs durch Nullwachstum – möglich.

Ob ein islamisiertes oder afrikanisiertes Europa zu dieser tatsächlichen Menschheitsaufgabe seinen Beitrag wird leisten können, sei doch mehr als fraglich. Mit dieser Einordnung zeigt Sieferle das Migrationsproblem als das auf, was es letztlich ist: Ein neuer Barbarensturm, den wir angesichts drängendster anderer Probleme derzeit brauchen können wie einen Kopfschuß.

Rolf Peter Sieferle: Das Migrationsproblem. Über die Unvereinbarkeit von Sozialstaat und Masseneinwanderung. Die Werkreihe von TUMULT#01. Hg. von Frank Böckelmann. 136 Seiten.

Bildhintergrund: Regina Sieferle (privat)CC-BY-SA 4.0

mardi, 23 mai 2017

Allemagne: Intégrer les migrants ?

  • La liste ne place pas la culture allemande en position dominante et ne la considère même pas comme culture de référence (Leitkultur) ; quant au groupe de travail il n'exige pas des migrants qu'ils s'assimilent au mode de vie allemand. En réalité, les principes directeurs encouragen, les Allemands à adopter les normes culturelles que les migrants ont importées avec eux en Allemagne.

  • "Nous ne pouvons demander que nos coutumes soient respectées si nous ne sommes pas capables de les énoncer ... Notre pays est façonné par le christianisme ... L'Allemagne fait partie de l'Occident, culturellement, spirituellement et politiquement". — Thomas de Maizière, ministre allemand de l'intérieur.

  • Les partisans du Leitkultur affirment qu'il faut empêcher l'émergence de sociétés parallèles, notamment celles qui sont régies par la charia islamique.

Un groupe de travail gouvernemental mis en place pour promouvoir l'intégration des migrants dans la société allemande a établi et rendu public la liste des caractéristiques qui fondent la culture allemande.

Cette liste gomme soigneusement un certain nombre de termes politiquement incorrects comme « patriotisme » ou « culture dominante » (Leitkultur) et ramène les traditions et valeurs allemandes au plus petit dénominateur commun. Le groupe de travail fait implicitement du multiculturalisme l'expression essentielle de la culture allemande.

L'initiative pour l'intégration culturelle (Initiative Kulturelle Integration) a été créée en décembre 2016 par le gouvernement allemand pour promouvoir la « cohésion sociale » d'une société allemande qui, grâce à la chancelière Angela Merkel s'est enrichie de plus d'un million de migrants en provenance d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient.

Le groupe de travail - piloté par le Conseil allemand de la culture (Deutscher Kulturrat) en étroite collaboration avec le ministère de l'Intérieur et deux douzaines d'associations spécialisées dans les médias, les affaires religieuses et l'intérêt général - a été chargé de parvenir à un consensus sur ce qui forme le cœur de la culture allemande. L'opération avait bien sûr pour but de faciliter l' « intégration culturelle » des migrants en les encourageant à adhérer à un corpus de valeurs culturelles unanimement partagées.

Après cinq mois de délibération, le groupe de travail a présenté le 16 mai une liste de ce qu'il a affirmé être les 15 principes directeurs de la culture allemande. Sous le slogan « Cohésion dans la diversité », la liste énumère surtout des idées génériques - égalité entre les sexes, liberté d'expression, liberté de religion, pluralisme et démocratie - qui n'ont rien de spécifiquement allemand.

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La liste ne mentionne pas non plus que la culture allemande est la culture de référence (Leitkultur) en Allemagne, ni que cette culture allemande est intrinsèquement liée à chacun des points évoqués ; quant au groupe de travail, il n'exige pas explicitement que les migrants s'assimilent au mode de vie allemand. Les principes directeurs énoncés produisent même le sentiment inverse : ils encourageraient en fait les Allemands à adopter les normes culturelles que les migrants ont apportées avec eux en Allemagne. L'objectif du groupe de travail qui était à l'origine d'inciter à l'intégration et à l'assimilation semble avoir évolué vers la coexistence, la tolérance et l'adoption par les Allemands de la culture de base du migrant.

Le préambule démarre ainsi :

« L'intégration affecte l'ensemble de la population en Allemagne. La cohésion sociale ne se décrète pas et ne peut faire l'objet d'une politique ... La solidarité est l'un des principes fondamentaux de notre coexistence. Elle se manifeste dans notre compréhension mutuelle et dans l'attention aux besoins des autres - nous défendons une société de solidarité ...

« L'immigration change la société et exige de l'ouverture, du respect et une tolérance mutuelle ... Il n'est pas correct d'agiter des craintes et d'afficher son hostilité - nous défendons une société cosmopolite ...

« Le processus d'intégration européen n'est pas seulement une garantie pour la paix en Europe, la prospérité et l'emploi, il incite aussi à la convergence culturelle et à l'émergence de valeurs européennes communes - nous voulons une Europe unie ».

Le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière, partisan bien connu de l'idée d'une culture dominante (Leitkultur), a exprimé sa déception face au flou dans lequel le groupe de travail s'est cantonné pour ce qui est de la Germanité. « Nous ne pouvons exiger que l'on respecte nos coutumes si nous hésitons à les énoncer », a-t-il déclaré. Lors d'une conférence de presse donnée à Berlin le 16 mai, il a développé :

« Je suis formellement en désaccord avec le Conseil culturel allemand sur la Leitkultur : j'aime ce mot, ce qui n'est pas le cas du conseil. Je n'ai toujours pas compris si ce qui vous dérange est le mot 'noyau dur' ou le mot 'culture' ou la combinaison des deux mots. A moins qu'il ne s'agisse d'autre chose dans le passé ».

Les tenants de la Leitkultur affirment qu'il faut empêcher qu'en Allemagne, se constituent des sociétés parallèles, notamment quand elles sont régies par la charia islamique. Ces opposants proclament qu'énoncer le principe de Leitkultur obligerait les migrants à abandonner certains éléments de leur identité pour se conformer aux us et coutumes de la majorité – soit le contraire de l'idéal multiculturel qui autorise les migrants à reproduire en Allemagne toutes les composantes de leur identité.

Le 29 avril, De Maizière a publié une tribune dans Bild qui a provoqué un torrent de critiques. Il exigeait des migrants qu'ils acceptent la Leitkultur allemande, affirmant que sans l'adhésion de tous à un « noyau culturel de base, la société perdrait ce fil conducteur d'autant plus nécessaire que les mouvements migratoires et la société ouverte nous rendent plus diversifiés ».

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Dans son article, de Maizière a énuméré les dix caractéristiques qui sont à la base de la culture allemande, y compris la méritocratie et le respect de la culture et de l'histoire allemandes. Il a ajouté: « au-delà de notre langue, de notre constitution et du respect des droits fondamentaux, quelque chose nous lie dans nos cœurs, et ce quelque chose nous rend différents et nous distingue des autres».

Concernant la religion, de Maizière a écrit que « notre Etat est neutre, mais amical envers les églises et les communautés religieuses ... Les clochers d'église structurent notre paysage. Notre pays est façonné par le christianisme ... L'Allemagne fait partie de L'Occident, de manière culturelle, spirituelle et politique ». Il a ajouté :

« En Allemagne, nous disons notre nom et pour nous saluer nous nous serrons la main. Nous sommes une société ouverte. Nous marchons visage dévoilé. Nous ne portons pas de burqas ».

Les réflexions de De Maizière ont été largement tournées en dérision. Martin Schulz, candidat des sociaux-démocrates (SPD) à la chancellerie, a déclaré que la « culture dominante » de l'Allemagne, c'était la liberté, la justice et la coexistence pacifique, lesquelles étaient au cœur de la constitution ».

Jamila Schäfer du Parti Vert, a déclaré :

« Dès que vous définissez votre identité par le pays auquel vous appartenez, vous tendez à adopter une attitude de supériorité. C'est dangereux et antidémocratique car c'est une attitude d'exclusion. Une société est toujours en évolution et les mouvements migratoires sont un facteur de changement. Je ne crois pas qu'un vivre ensemble pacifique passe par la préservation de sa propre culture ».

Poussé à l'extrême, le point de vue de Schäfer indique aux Allemands qu'ils auraient intérêt à renoncer à la culture allemande en échange d'une paix sociale chimérique : le patrimoine judéo-chrétien allemand serait ainsi lentement remplacé par la charia islamique. De nombreux élus allemands sont d'accord avec Schäfer.

Le leader des démocrates libres, Christian Lindner, a accusé de Maizière de rouvrir un débat « vieux et obsolète »: « encore une fois, il s'agit de religion ».

« Une certaine conception de l'islam suggère, voire même interdit, aux hommes de serrer la main des femmes. Ce n'est pas une bonne chose, mais cela ne fait de mal à personne. Le débat sur la Leitkultur n'a rien à voir ici ».

La commissaire allemande à l'intégration, Aydan Özoğuz, a jugé « ridicule et absurde » le débat sur la Leitkultur. Dans une tribune du Tagesspiegel, elle a soutenu :

« Au-delà de la langue, une culture spécifiquement allemande n'est tout simplement pas identifiable. Historiquement, les cultures régionales, l'immigration et la diversité ont façonné notre histoire. La mondialisation et la pluralisation ont amplifié plus encore la diversité. Les immigrants ne peuvent tout simplement pas être régis par une culture majoritaire ».

En dépit de la critique des politiciens allemands, de Maizière semble avoir le soutien de l'opinion publique allemande. Un sondage Insa-Focus du 5 mai, a indiqué que 52.5% des Allemands interrogés estiment que l'Allemagne a besoin d'une Leitkultur. Seuls 25.3% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles y étaient opposées.

Les arguments de de Maizière surgissent au beau milieu d'une campagne destinée à rallier à la CDU les votes conservateurs. Une partie de cet électorat, ulcéré par la politique migratoire de Merkel, a rallié Alternative pour l'Allemagne (AfD) un parti d'opposition qui se donne comme objectif de réduire les flux migratoires.

Un sondage Forsa-Stern-RTL du 17 mai a montré que si les élections fédérales de septembre avaient lieu aujourd'hui, la CDU de Merkel gagnerait avec 38% des voix, loin devant le SPD avec 26%. Le FDP obtiendrait 8% des voix, suivi des Verts et de l'AfD qui auraient chacun 7%. Si les Allemands devaient choisir leur chancelier directement, sans passer par les listes d'un parti, Merkel gagnerait avec 50%, contre 24% pour son principal challenger, Martin Schulz, du SPD. Les électeurs allemands, du moins pour l'instant, semblent se satisfaire du statu quo, avec ou sans Leitkultur.

Soeren Kern est Senior Fellow du Gatestone Institute basé à New York.

Le droit des peuples réglé sur le grand espace de Carl Schmitt

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Le droit des peuples réglé sur le grand espace de Carl Schmitt

par Karl Peyrade

Ex: https://www.lerougeetlenoir.org

Avec Le droit des peuples réglé sur le grand espace (1939-1942), Carl Schmitt commence à s’intéresser, dans le cadre de son analyse juridique et géopolitique, à la question de l’espace. Le droit international public est désigné par le juriste allemand comme le droit international des gens, c’est-à-dire ceux qui appartiennent à un Etat territorialement délimité dans un pays homogène. Le concept de grand espace apparaît au XIXe siècle avec l’idée de territoires équilibrés. Dans la tradition juridique française initiée par Jean Bodin puis reprise par les jacobins, ce sont plutôt les frontières naturelles qui ont servi à justifier l’expansion gallicane. A l’opposé, la logique de grand espace valide le droit des peuples à forte population à dominer sur les autres. La conception française s’articule sur un schéma géographique tandis que la notion de grand espace est liée à un déterminant démographique.

Ce paradigme spatial apparaît très explicitement dans la doctrine Monroe de 1823. Cette théorie américaine revendique l’indépendance de tous les Etats américains, interdit leur colonisation par des Etats tiers et défend à ceux-ci d’intervenir en leur sein. Elle crée donc un corpus de règles ayant vocation à s’appliquer à un grand espace qui est l’espace américain. La difficulté réside dans le fait que la doctrine Monroe a évolué avec le temps. Elle est passée d’un non-interventionnisme catégorique à un impérialisme intransigeant, d’une neutralité à une position morale donnant le droit de s’ingérer dans les affaires des pays du monde entier. « L’aversion de tous les juristes positifs contre une telle doctrine est bien compréhensible ; devant pareille imprécision du contenu normatif, le positiviste a le sentiment que le sol se dérobe sous lui », ironise l’auteur. En fait, les américains ont modifié leur interprétation de la doctrine Monroe au fil du temps et de leurs intérêts. La raison d’Etat se passe facilement des débats juridiques car contrairement à ce que de nombreux juristes pensent, dans la lignée du positivisme juridique, le droit ne créé rien. Il est simplement le reflet d’un rapport de forces. Les marxistes le désigneraient comme étant une superstructure.

D’après Talleyrand, l’Europe est constituée de relations entre Etats. Monroe est le premier à parler de grand espace. Le grand espace repose sur l’idée d’inviolabilité d’un espace déterminé sur lequel vit un peuple avec un projet politique. Il suppose aussi l’absence d’intervention dans les autres espaces. Au départ, ce principe était donc interprété dans un sens continentaliste. Mais à l’arrivée, on débouche sur un interventionnisme capitaliste et universaliste avec le triomphe de l’interprétation britannique. Le passage de la neutralité à l’impérialisme américain s’incarne particulièrement en la personne du président Wilson (1917). Ce dernier a fait du principe local du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes un principe à valeur universelle. Carl Schmitt critique cette « réinterprétation de la doctrine Monroe, au départ idée concrète du grand espace, géographiquement et historiquement déterminée, en principe général d’inspiration universaliste, censé valoir pour la Terre entière et prétendant à l’ubiquité ».

Le principe de sécurité des voies de communication britanniques constitue un bon exemple de notion universaliste au profit de l’impérialisme anglo-saxon. Contrairement aux Etats-Unis et à la Russie, il n’existe pas de continuité spatiale dans l’empire britannique qui est une addition de possessions émiettées sans espace déterminée et sans cohérence. Afin de justifier la sécurité des voies de communication, les anglais ont adopté des principes universalistes permettant d’assimiler l’empire britannique au monde. En effet, les anglais régnaient sur la mer. Ils avaient donc intérêt à ce que les voies maritimes soient sécurisées au nom de leur principe de sécurité des voies de communication leur permettant d’intervenir partout et de dominer les espaces maritimes des pays neutres. A titre d’exemple, ils ont empêché le monopole français sur le Canal de Suez en invoquant le principe de droit naturel des peuples à disposer d’eux-mêmes. Cela n’a en revanche pas fonctionné à Panama où les américains leur ont justement opposé la doctrine Monroe.

Philosophiquement, la vision universaliste du monde trouve sa source dans la théorie du droit naturel du XVIIe siècle qui trouve son apogée dans le concept de liberté commerciale forgée au XIXe siècle. Il ne faut pas confondre la loi naturelle qui vient de Dieu et le droit naturel selon lequel les hommes naissent tous avec des droits inhérents à leur personne humaine. Ainsi, au-delà des caractéristiques ethniques, culturelles ou religieuses, l’homme parce qu’il est homme dispose de certains droits fondamentaux. L’avènement des droits de l’homme constitue l’aboutissement suprême de la théorie du droit naturel.

A l’inverse de cette théorie, la logique des grands espaces n’a pas de portée universaliste. Elle intègre l’évolution historique des grandes puissances territoriales ayant de l’influence sur des pays tiers. Le paradigme n’est donc plus national mais spatial. Au sein de l’espace dominé par une grande puissance règne la paix en raison de l’exigence de non-intervention. Mais en dehors de cet espace, l’intervention redevient possible. Carl Schmitt reprend le concept allemand d’empire pour l’adapter aux particularités de son époque. L’impérialisme répond au contraire à une vision supra ethnique, capitaliste et universaliste. L’auteur plaide pour le Reich allemand contre les deux universalismes de son temps : l’URSS socialiste et la révolution mondialo-libérale occidentale. Il faut rappeler que la pensée schmittienne n’est en aucun cas une pensée racialiste ce que les membres de la SS n’ont pas manqué de lui reprocher. Elle s’appuie en revanche sur un peuple constitué historiquement et ayant conscience de lui-même. Pour Schmitt, le concept d’empire est traversé par les mêmes idées, la même philosophie, ancré dans un grand espace et soutenu par un peuple.

« Les autres concepts de l’espace, désormais indispensables, sont en premier lieu le sol, à rattacher au peuple par une relation spécifique, puis celui, corrélatif au Reich, débordant l’aire du peuple et le territoire étatique, du grand espace de rayonnement culturel, mais aussi économique, industriel, organisationnel […] L’empire est plus qu’un Etat agrandi, de même que le grand espace n’est pas qu’un micro-espace agrandi. L’Empire n’est pas davantage identique au grand espace ; chaque empire possède un grand espace, s’élevant par là au-dessus de l’Etat spatialement déterminé par l’exclusivité de son domaine étatique, au-dessus de l’aire occupée par un peuple particulier. »

Plusieurs conceptions peuvent découler de cette notion de grand espace. Une acception purement économiste pourrait le voir uniquement comme le lieu de l’échange commercial avec d’autres grands espaces. La vision impériale, et non impérialiste, aboutirait à des relations entre empires basés sur des grands espaces. Au sein de ces grands espaces, des relations interethniques pourraient voir le jour. Sous réserve de non-ingérence de puissances étrangères, des relations interethniques pourraient même naître entre empires différents. La notion d’empire permet, contrairement à l’universalisme des droits de l’homme, de conserver les Etats et les peuples.

Juridiquement, l’espace est traditionnellement abordé par le droit de la manière suivante : le droit privé l’appréhende à travers l’appropriation d’une terre tandis que le droit public le considère comme le lieu d’exercice de la puissance publique. Les théories positivistes voient le droit comme « un ordre intimé par la loi ». Or, « les ordres ne peuvent s’adresser qu’à des personnes ; la domination ne s’exerce pas sur des choses, mais sur des personnes ; le pouvoir étatique ne peut donc se déterminer que selon les personnes ». Le positivisme juridique n’admet donc l’espace que comme un objet relevant de la perception, déterminé selon le temps et l’espace. Au fond, il s’agit d’un espace vide sur lequel s’exerce le pouvoir étatique A l’inverse, Carl Schmitt part de l’espace pour fonder tout ordre juridique. L’auteur note l’influence juive au sein du droit constitutionnel allemand sur le concept d’espace vide : « Les rapports bizarrement gauchis qu’entretient le peuple juif avec tout ce qui touche au sol, à la terre et au territoire découlent du mode singulier de son existence politique. La relation d’un peuple à un sol façonné par son propre travail d’habitation et de culture, et à toutes les formes de pouvoir qui en émanent, est incompréhensible pour un esprit juif. » Le juriste allemand conclue son ouvrage en insistant sur le vocable juridique du Moyen-Âge qui avait une dimension spatiale (Stadt = site, civitas = cité, Land = terre etc.) et en constatant que la négation de l’espace conduit à la négation des limites ce qui aboutit à l’universalisme abstrait.

« Ces considérations ne visent certes pas à prôner le retour vers un état de choses médiéval. Mais on a bien besoin de subvertir et d’éliminer un mode de pensée et de représentation regimbant à l’espace, dont le XIXe siècle marque l’avènement, et qui gouverne encore la conceptualisation juridique tout entière ; en politique internationale, il va de pair avec l’universalisme déraciné, négateur de l’espace et par là sans limite, de la domination anglo-saxonne des mers. La mer est libre au sens où elle est libre d’Etat, c’est-à-dire libre de l’unique représentation d’ordre spatial qu’ait pu penser le droit d’obédience étatique. »

Ouvrage court mais très exigeant, Le droit des peuples réglé sur le grand espace constitue une bonne introduction à l’ouvrage majeur Le nomos de la terre qu’écrira par la suite Carl Schmitt. Ecrit dans un style toujours clair sans être universitaire, le livre présente le grand mérite d’être en avance sur son temps. A une époque où l’on réfléchissait encore en termes de nation, il anticipe largement les grandes évolutions du monde. Aujourd’hui, comment nier que le monde est traversé par une logique de blocs animés par une puissance dominante. L’espace américain est dominé par les Etats-Unis, l’espace asiatique par la Chine et l’espace eurasiatique par la Russie. Il n’y a guère que l’Europe qui ne suit pas cette évolution. En effet, au lieu de s’ancrer dans son espace culturel et religieux, elle a préféré se dissoudre dans un système technico-économique abstrait sous-tendu par les inévitables droits de l’homme. A trop nier l’espace, on finit par nier l’homme comme produit d’un enracinement culturel pour aboutir à l’homme-marchandise.

Karl Peyrade

lundi, 22 mai 2017

Dilthey en su centenario Ignacio Gracia Noriega

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Dilthey en su centenario

Ignacio Gracia Noriega

Jose Ignacio Gracia Noriega ofrece una conferencia con ocasión del centenario de Guillermo Dilthey (1833-1911), en particular sobre aspectos literarios, seguida de un interesante coloquio con intervención de Gustavo Bueno, Tomás García López... (Escuela de Filosofía de Oviedo, 28 de febrero de 2011)

http://www.fgbueno.es/act/efo006.htm

samedi, 20 mai 2017

Henning Eichberg ist verstorben

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Henning Eichberg ist verstorben

Ex: http://www.sezession.de 

Wie Karlheinz Weißmann bekanntgemacht hat, verstarb bereits am 22. April der ehemalige Nationalrevolutionär Henning Eichberg. Im folgenden der biographische Text aus dem Band "Vordenker" des Staatspolitischen Handbuchs.

Eichberg wuchs nach der Flucht aus Schlesien in der DDR auf, bevor seine Familie nach Hamburg übersiedelte. Politisch gehörte er ursprünglich zum Lager der Nationalneutralisten und geriet Anfang der sechziger Jahre an – wie er selbst sagte – parteipolitisch »ungebundene Zirkel der Rechten« um die Zeitschrift Nation Europa und einen Diskussionskreis, der sich in Nachfolge des verbotenen »Bundes nationaler Studenten« (BNS) gebildet hatte.

Aus diesem Zirkel ging dann die Initiative zur Gründung der Zeitschrift Junges Forum hervor, des wichtigsten Organs der nationalrevolutionären »Neuen Rechten«. Diese Publikationsmöglichkeit nutzte Eichberg in der unruhigen Zeit, um seine politischen Ideen zu entwickeln. Seine Mitgliedschaft in der CDU zwischen 1964 und 1968 war dagegen nur Ausgangspunkt einer Unterwanderungsstrategie, die allerdings so erfolglos war wie alle anderen Versuche Eichbergs, praktisch tätig zu werden.

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Seine Führungsposition innerhalb der Neuen Rechten hatte auch nichts zu tun mit organisatorischem Talent oder Einsatzbereitschaft, sondern mit einem gewissen Charisma und einer auf der Rechten ungewohnten intellektuellen Angriffslust. Sein erklärtes Ziel war es, die Ideologiefeindschaft und Rückwärtsgewandtheit der deutschen Rechten hinter sich zu lassen. Er setzte deshalb auf Terminologie und Konzepte, die sonst bevorzugt von der Linken verwendet wurden, zitierte in der Auseinandersetzung Lenin oder Mao und übernahm bestimmte Argumente der APO – »Demokratisierung«, Kritik des »Establishments« – nicht aus taktischen Gründen, sondern weil sie ihm zeitgemäß erschienen.

Was Eichberg in den unruhigen Jahren 1967/68 anstrebte, war eine »Alternativpartei«, weder bürgerlich noch marxistisch, die die Dynamik der jugendlichen Revolte in sich aufnehmen und sinnvoll umlenken sollte. Er selbst wollte nicht Kopf, sondern Theoretiker einer solchen Bewegung sein.

Deutlicher als in den Veröffentlichungen, die damals unter seinem Namen erschienen, wird dieses Ziel an jenen Texten, die Eichberg als »Hartwig Singer« schrieb. Seit dem Frühjahr 1967 hatte er unter entsprechendem Pseudonym eine Reihe von Aufsätzen veröffentlicht, die die Möglichkeiten eines »progressiven Nationalismus« ausloteten. Eichberg interessierte sich zwar auch für verschiedene neokonservative Bewegungen, aber sein Hauptaugenmerk galt den »europäischen Nationalisten« und dem Versuch, eine geschlossene rechte Ideologie zu schaffen. Die sollte auf einer »neuen Rationalität« beruhen, die sich später an der Erkenntnistheorie des »Wiener Kreises« orientierte, und Ergebnisse der Sozial- wie Naturwissenschaften nutzen, um mit dem unbrauchbar gewordenen Traditionsbestand – unter Einschluß des Christentums – aufzuräumen.

Eichberg betonte immer das »Futuristische« seines Entwurfs, den er als Ergebnis der Entwicklung eines spezifischen »okzidentalen Syndroms« betrachtete. »Nationalismus« war insofern weder Nostalgie noch »Blut und Boden«, sondern eine revolutionäre Kraft, die erst in der Industriegesellschaft vollständig zur Durchsetzung kam und »nationale Identität« zum Bezugspunkt einer neuen Ordnung machte.

Vieles von dem, was er vortrug, war inspiriert durch das französische Vorbild einer neuen rechten Intelligenz, da der »betonte Irrationalismus des deutschen Nationalismus« seiner Meinung nach hinderte, eine adäquate Weltanschauung zu begründen.

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Der Einfluß von Eichbergs Ideen – insbesondere des »Ethnopluralismus« – auf eine ganze Generation der jungen rechten Intelligenz war erheblich, wenngleich seine Sprunghaftigkeit und fehlende Bereitschaft zur Ausarbeitung seiner Weltanschauung letztlich immer mit der Enttäuschung seiner Anhänger endete.

Die Möglichkeiten, Mensch zu sein, sind vielfältig. Die Vielfalt in ihrer Differenzierung zwischen den Völkern schwerwiegender als bei oberflächlicher Betrachtung oft angenommen. Das ist die Grundeinsicht des Ethnopluralismus.

Eichbergs Versuche, die französischen Ansätze auf Deutschland zu übertragen, scheiterten in den siebziger Jahren genauso wie seine Bemühungen, eine akademische Laufbahn einzuschlagen. Daraus zog er zwei Konsequenzen: die Umdeutung des nationalrevolutionären zu einem linken Ansatz und die Übersiedlung nach Dänemark, wo er als Sportsoziologe an verschiedenen Universitäten arbeitete. Obwohl das von der Antifa immer wieder in Abrede gestellt wird, hat sich Eichberg mit seiner »volklichen«, an den skandinavischen Basisnationalismus anknüpfenden Weltanschauung wie seiner theoretischen Konzeption, insbesondere dem Materialismus seiner »Körper«-Auffassung, eindeutig auf die Seite der Linken geschlagen.

Schriften:

[Hartwig Singer]: »Nationalismus ist Fortschritt«, in: Junges Forum 3 (1967), Heft 1;

[Hartwig Singer]: »Mai ’68. Die französischen Nationalisten und die Revolte gegen die Konsumgesellschaft«, in: Junges Forum 5 (1969), Heft 1;

Der Weg des Sports in die industrielle Zivilisation, Baden-Baden 1973;

Militär und Technik, Düsseldorf 1976;

Nationale Identität. Entfremdung und nationale Frage in der Industriegesellschaft, München 1978;

Minderheit und Mehrheit, Braunschweig 1978;

Abkoppelung. Nachdenken über die neue deutsche Frage, Koblenz 1987;

»Volk, folk und Feind. Grenzüberschreitungen – und eine umstrittene politische Biographie«, in: wir selbst (1998), Heft 1.

Literatur: Frank Teichmann: Henning Eichberg – Nationalrevolutionäre Perspektiven in der Sportwissenschaft. Wie politisch ist die Sportwissenschaft?, Frankfurt a. M. 1991.

vendredi, 19 mai 2017

Les fruits pourris de la partitocratie allemande

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Les fruits pourris de la partitocratie allemande

par Karl Müller

Ex: http://www.zeit-fragen.ch 

A la veille des élections au Bundestag allemand de septembre 2017, la Landeszentrale für politische Bildung [«Centrale pour la formation politique»] de Bade-Wurtemberg a publié une étude de 88 pages concernant le «populisme de droite». Cette institution étatique de droit public est soumise au Landtag [Parlement] de Bade-Wurtemberg. Actuellement, cinq partis politiques sont représentés au Landtag: l’Alliance 90/Les Verts, la CDU, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), la SPD et la FDP. L’AfD a, lors des élections au Landtag en mars 2016, obtenu la troisième place en nombre de voix, soit 15,1% des électeurs en faveur des candidats de ce parti. La situation est similaire dans d’autres Länder du pays. Les adversaires de l’AfD sont choqués et s’efforcent de faire diminuer le nombre d’électeurs en faveur de ce parti afin de le faire disparaître de la scène politique.

Une institution étatique discrimine un parti

Avec sa nouvelle brochure, la «Centrale pour la formation politique» s’immisce activement dans la campagne électorale. Elle apparaît comme un soutien aux autres partis, car dans ce cahier, dans le chapitre consacré au «populisme de droite» se trouvent des textes dépréciatifs visant l’AfD, donc l’un des partis se présentant aux élections de septembre.
Les concurrents de l’AfD ont le droit, dans le cadre de leur liberté d’opinion, de s’exprimer sur l’AfD comme sur d’autres partis. Mais ce n’est pas le cas pour une institution étatique telle que la «Centrale pour la formation politique du Bade-Wurtemberg».
Dans son article 21, la Loi fondamentale allemande règle le rôle des partis politiques et les relations entre l’Etat et les partis. On y trouve les formulations suivantes:

«(1) Les partis concourent à la formation de la volonté politique du peuple. Leur fondation est libre. Leur organisation interne doit être conforme aux principes démocratiques. Ils doivent rendre compte publiquement de la provenance et de l’emploi de leurs ressources ainsi que de leurs biens.
(2) Les partis qui, d’après leurs buts ou d’après le comportement de leurs adhérents, tendent à porter atteinte à l’ordre constitutionnel libéral et démocratique, ou à le renverser, ou à mettre en péril l’existence de la République fédérale d’Allemagne, sont inconstitutionnels. La Cour constitutionnelle fédérale statue sur la question de l’inconstitutionnalité.
(3) Les modalités sont réglées par des lois fédérales.»

Les organes et les institutions étatiques ne peuvent intervenir dans la vie des partis que dans la mesure où ces derniers ne répondent pas aux conditions de l’alinéa 1 de l’article 21 ou si, selon l’alinéa 2, ils sont inconstitutionnels.
 Au préalable de l’éventuelle reconnaissance par la Cour constitutionnelle allemande d’une violation de la Constitution, les partis peuvent être observés par les autorités des Länder et l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, lors d’un soupçon fondé d’inconstitutionnalité. Il est alors possible de mentionner les partis concernés dans les rapports publiquement accessibles de ces offices.

«Populisme de droite», une notion agressive …

«Populisme de droite» n’est pas une notion constitutionnelle ou d’importance juridique. C’est, tout au contraire, une notion chargée d’émotion et de ce fait plutôt diffuse utilisée dans les débats d’idées entre les partis et très souvent à caractère plutôt dépréciatif. Il vise une mise à l’écart de la société et donc à la discrimination. Il n’est pas compatible avec la participation à la vie politique et sociale sur un pied d’égalité de tous les partis et toutes les personnes.

… et le rôle ambigu de certains professeurs universitaires

Il n’est guère possible d’améliorer cette situation quand des professeurs universitaires se mêlent de cette lutte d’opinion, comme cela est le cas dans la brochure de la «Centrale pour la formation politique». Il s’agit bien plus d’une instrumentalisation alarmante des Hautes écoles afin d’enrober une certaine position d’une touche «scientifique». Pour l’instant, on ne se préoccupe guère publiquement de ce procédé. La grande majorité des membres des Hautes écoles continuent de se prévaloir d’une aura scientifique impliquant soi-disant l’objectivité et la vérité. Des études, telle celle de Tim B. Müller parue en 2010 concernant l’instrumentalisation de milliers de «scientifiques» par les services secrets américains – «Les va-t’en-guerre et les savants. Herbert Marcuse et les systèmes de pensée pendant la guerre froide» – ne sont guère publiquement discutées. On peut estimer qu’il n’en ira pas autrement en Allemagne, alors même que la Loi fondamentale élève la «liberté de la science» à un droit fondamental. C’est donc cette dépendance bien visible et cet esprit partisan de nombre de scientifiques qui répand dans la population un scepticisme concernant les performances des universités. Malheureusement, cela mène également au scepticisme envers la science elle-même.
Pour un pays comme l’Allemagne, prétendant appliquer la séparation des pouvoirs et être un Etat de droit libre et démocratique, cette prise de parti de la part des organes et des instances étatiques représente un grand danger. Par la soumission de scientifiques aux puissants partis politiques, on augmente gravement ce danger.

L’Allemagne, une partitocratie

L’Allemagne est depuis longtemps caractérisée de «partitocratie», c’est-à-dire un Etat dans lequel les partis politiques tiennent fortement en mains le pouvoir étatique. Il existe cependant diverses appréciations de ce fait. Les partis utilisent-ils ce pouvoir pour le bien commun, ou en profitent-ils pour des intérêts personnels? L’exemple de la «Centrale pour la formation politique» de Bade-Wurtemberg se prête à la deuxième version, comme bien d’autres organismes. Des esprits critiques envers la partitocratie, à l’instar de Karl Albrecht Schachtschneider et Hans Herbert von Arnim, tous deux spécialistes de droit public, mettent depuis de nombreuses années le doigt sur ce phénomène.
Il semble cependant que tous les partis ne sont pas les bienvenus dans cette partitocratie. Pour «y avoir accès» en tant que parti, il faut remplir des «conditions d’accès» se trouvant au-delà du droit et de la loi. C’est ainsi que les partis se départagent les possibilités d’influer sur le pouvoir étatique afin de discriminer un nouveau parti qui, au cours des élections des trois dernières années, a connu d’importants succès et caresse l’espoir de faire son entrée dans le Bundestag en septembre prochain.

«Course au pouvoir» et «oubli du pouvoir»

Richard von Weizsäcker, membre du CDU et ancien président fédéral du pays, avait déjà déclaré – il y a 25 ans, dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Die Zeit – que l’orientation vers partitocratie était une erreur. Il estima que l’influence des partis dépassait de loin ce que la Loi fondamentale avait voulu: «Ils [les partis] s’infiltrent dans toutes les structures de notre société, y compris dans la vie des sociétés pourtant apolitiques […]. Cela s’étend, directement ou indirectement, dans les médias, dans la justice lors des élections de juges, mais également dans la vie culturelle et sportive, dans les instances cléricales et les universités.» Les organes étatiques, prévus par la Loi fondamentale, «ont passé sous la houlette d’une influence grandissante […] d’un centre ne faisant pas partie des organes constitutionnels, mais se trouvant pratiquement au dessus d’eux: les centrales des partis politiques.» Richard von Weizsäcker parlait de la «course au pouvoir» et de l’«oubli du pouvoir» des partis. Course au pouvoir, car le seul but des partis consiste à gagner les élections et à renforcer ses positions au sein du pouvoir étatique; oubli du pouvoir, car les partis ont totalement perdu de vue leur mission constitutionnelle de contribuer à la formation de la volonté politique du peuple tout en respectant la souveraineté populaire et l’ordre étatique constitutionnel.

L’injustice ne peut être combattue que par la justice

Il y a 25 ans de cela et l’état des choses n’a pas avancé. Bien au contraire. L’absence de scrupules des partis, dans leur façon de traiter le pouvoir étatique qu’ils ont usurpé, s’est accrue. Aujourd’hui, on entend dire que l’Allemagne se rapproche, ou se trouve
déjà, dans une situation remplissant les conditions mentionnées dans l’article 20 al. 4 de la Loi fondamentale. Cet article précise que «tous les Allemands ont le droit de résister à quiconque entreprendrait de renverser cet ordre, s’il n’y a pas d’autre remède possible.»
«Résistance» signifie uniquement rétablir l’ordre étatique prévu par la Loi fondamentale. Cela correspond à dire que la «résistance» ne doit pas dépasser le cadre de l’ordre constitutionnel et étatique, qu’elle est limitée par les droits fondamentaux formulés dans le cadre de la Loi fondamentale. L’injustice doit être combattue par la justice.