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lundi, 12 février 2018

Angela et sa coalition-zombie en cours de désintégration

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Angela et sa coalition-zombie en cours de désintégration

Ex: http://www.dedefensa.org

Il y a eu un accord entre le SPD et la CDU/CSU pour un gouvernement allemand dite de “Grande Coalition”(laquelle n’a plus la majorité dans les sondages, mais passons puisque les sondages ne sont que des photographies d’un instant) ; c’est-à-dire qu’il y a eu un accord d’abord entre Martin Schulz et Angela Merkel, les deux dirigeants des deux partis et comme deux bois morts de la forêt dévastée qu’est la politique allemande ; puis, aussitôt après cet accord déjà des protestations très vives dans les “parties” prenantes, surtout au SPD, jusqu’à un coup de théâtre. Schulz, l’ancien et insupportable président du Parlement Européen fameux pour ses menaces méprisantes à l’encontre des Grecs et des Polonais, a dû en rabattre. Sorti de la salle de négociation en annonçant triomphalement qu’il prenait le poste convoité de ministre des affaires étrangères, il a dû reculer, pressé par la fureur qui a parcouru la direction de son propre parti devant lequel il s’était engagé à ne jamais faire partie d’un nouveau gouvernement Merkel, et renoncer à ce poste au profit du titulaire actuel, le SPD Sigmar Gabriel qui a mené la fronde. Ce qu’Alexander Mercouris nommait déjà “la Grande Coalition-fantôme” est devenue instantanément la “Grande Coalition-zombie” quasiment unijambiste sinon hémiplégique.

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Mercouris, grand connaisseur de l’Allemagne et jugeant la crise allemande actuelle particulièrement grave, avait commencé son article de fond sur l’accord Schulz-Merkel avec la situation initiale (Schultz ministre des affaires étrangères). Il l’a terminé par un “postcript” relatant par le biais du Financial Times les dernières péripéties :

« M. Schulz a fait face à une vague de colère de la part du SPD après avoir accepté le poste, bien qu'il ait juré de ne jamais servir dans un cabinet dirigé par Angela Merkel :

» “Les sociaux-démocrates ont déclaré que la volte-face [de Schulz] a laissé le parti avec un énorme problème de crédibilité alors qu'il lance un sondage national de ses 460 000 membres sur l'accord de coalition conclu cette semaine avec les conservateurs de Mme Merkel.

» Dans une déclaration vendredi, M. Schulz a déclaré que la discussion de son rôle “mettait en danger le succès de l’accord” et qu’il espérait qu’en abandonnant le ministère des Affaires étrangères, il pourrait mettre fin aux “discussions sur les questions de personne au sein du SPD”. “Nous faisons tous de la politique pour les gens de ce pays”, a-t-il dit, “il est donc approprié que mes ambitions personnelles soient reléguées au second plan des intérêts du parti“.

» Son retrait inattendu intervient après qu'il ait été l’objet d’une attaque furieuse du ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, qui l'a accusé d'avoir trahi ses engagements en acceptant son poste. M. Gabriel a déclaré au groupe de presse Funke qu'il avait été un ministre des Affaires étrangères efficace et populaire, mais que ‘les nouveaux dirigeants du SPD se fichent clairement de cette appréciation publique de mon travail’.

» Berlin a été secoué de tumulte depuis que les conservateurs d'Angela Merkel et le SPD de M. Schulz ont dévoilé mercredi leur nouvel accord de coalition, au milieu d'une fureur généralisée sur la façon dont les postes ministériels étaient répartis entre les deux partis.

» L'accord de 177 pages est conçu pour mettre fin à l'impasse politique laissée par les élections peu concluantes de septembre, au cours desquelles les deux partis ont perdu des voix en faveur de l'Alternative d'extrême droite pour l'Allemagne. Mais l’affaire a été éclipsée par la dispute sur quelles personnalités ont obtenu quels ministères.

» De leur côté, les conservateurs sont absolument déchaînés : le SPD, qui n'a remporté que 20,5% des suffrages – son pire résultat dans l'histoire de l'Allemagne d'après-guerre – s’est vu également confier le ministère des Finances, qui depuis huit ans est le fief de la CDU de Mme Merkel. Au SPD, la colère à propos de la nomination de M. Schulz au ministère des Affaires étrangères était encore plus grande ...” »

Cela conduit Mercouris à sa conclusion finale qui laisse ouverte, sinon grande ouverte la porte à de nouveaux rebondissements dans ce qui est désormais, et de loin, la crise politique la plus grave de l’Allemagne d’après-guerre : « Cette révolte et la décision de Schulz d’abandonner le ministère des Affaires étrangères soulignent le fait qu’essayer de perpétuer le gouvernement de la ‘Grande Coalition’ qui a perdu tant de soutien en septembre est une très mauvaise idée. Le fait que Schulz ait été obligé de partir, et la réaction également furieuse à propos de cet accord de la part de nombreux membres du SPD et de la CDU/CSU, semblent signaler que l’accord pourrait bien être en train de se désintégrer... »

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L’épisode laisse effectivement présager d’autres tribulations pour cette “Grande Coalition” qui semble être rien de moins que mort-née ; qui, si elle se met tout de même en place, n’aura guère d’autorité ni de latitude d’action, comme un gouvernement de crise perpétuant l’apparence d’une sauvegarde... L’accord avec ses péripéties permettent d’avoir une vision impressionnante des ravages causés au système politique allemand, aussi bien par la politique de Merkel de ces dernières années que par la décrépitude de l’establishment, le vieillissement et l’inanité du personnel de direction, et notamment des dirigeants les plus en vue, le désordre interne des deux principaux partis, etc. Quelle différence avec l’Allemagne d’il y a trois ans, qui dictait sa loi à la Grèce comme si elle était le IVème Reich et faisait marcher l’Europe au pas de l’oie ! L’Europe justement : alors que Macron commence à rencontrer des difficultés sérieuses après l’hébétude fascinée qui suivit sa victoire, son attente des retrouvailles d’un “partenaire” allemand solide pour relancer une dynamique européenne selon la vision conventionnelle se trouve confrontée à de très sérieux obstacles. D’ores et déjà, l’élimination de Schulz du poste des affaires étrangères représente un sérieux revers pour Macron, Schulz étant un partisan acharnée d’une intégration européenne au forceps, selon ses habitudes ; au contraire, Gabriel est plus tenté par un équilibrage de la politique allemande, passant par une amélioration des relations avec la Russie, à laquelle une Merkel extraordinairement affaiblie ne pourra guère s’opposer.

Encore tout cela reste-t-il de la spéculation du meilleur des cas, celui où l’accord SPD-CDU/CSU de mercredi dernier serait accepté sans autre remous, et le nouveau gouvernement mis en place dans les mêmes conditions. Après l’épisode Schulz et le constat d’un si fort mécontentement des cadres des deux partis pour un accord qui ne satisfait personne, l’hypothèse d’une désintégration de cet accord est loin d’être hors de propos. On se trouverait alors dans une impasse, après avoir essayé toutes les formules, avec la possible nécessité de nouvelles élections qui pourraient être catastrophiques, – en fait, une autre sorte d’impasse pour les partis dominant, ou ex-dominant. (Actuellement, le SPD est à 17%, presque rejoint par l’AfD eurosceptique d’extrême-droite avec 15%, et il est probable que les dernières péripéties ont encore réduit cette marge minimaliste. D’autres déplacements de voix sont probables et ces divers facteurs font que de nouvelles élections pourraient réserver des surprises catastrophiques pour l’establishment.)

Il se confirme par conséquent que l’Allemagne se trouve dans une crise politique profonde, qui ébranle le régime lui-même. L’Allemagne suit la tendance crisique très forte qui affecte tous les pays du bloc-BAO, d’une façon ou l’autre, spécifiquement selon les pays, alors que les crises extérieures (en Syrie et au Moyen-Orient avec la “folie-compulsive” US, à “D.C.-la-folle” où se poursuit l’affrontement autour du pouvoir, etc.) continuent à se développer au rythme du “tourbillon crisique”. C’est un des derniers pôle d’une stabilité-Système qui tend à se dissoudre, tandis que le partenaire français de l’Allemagne, incapable de se dégager des engagements extérieurs catastrophiques de ces dix dernières années, continue à cultiver une exceptionnelle absence d’influence par rapport à ce que ce pays pourrait prétendre, – contribution française à la Crise Générale de l’Effondrement.

Avec la quasi-sécession en cours des pays d’Europe de l’Est (“les quatre de Visegrad”), l’Europe est sur la voie d’une sorte de désintégration par délitement et par dissolution de l’intérieur (autre approche du même processus que risque de suivre la “Grande Coalition” de la pauvre Merkel). Tout semble donc fonctionner, avec une quasi-parfaite coordination, pour poursuivre le processus de l’effondrement. Ce qui est remarquable, c’est la diversité des approches, et combien, les divers dangers identifiés (la montée du populisme, identifiée depuis 4-5 ans) ne se manifestent pas comme on les attend mais s’adaptent aux diverses situations. C’est qu’en vérité, il n’y a pas à craindre un danger ou l’autre qui attaquerait le Système puisque le seul danger est le délitement et le processus d’autodestruction alimentés par le Système lui-même. C’est de plus en plus une affaire qui roule...

Mis en ligne le 10 février 2018 à 14H58

samedi, 10 février 2018

Luc-Olivier d'Algange : Le réenchantement du monde - causerie autour de Jünger

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Luc-Olivier d'Algange : Le réenchantement du monde - causerie autour de Jünger

L'écrivain Luc-Olivier d'Algange venait présenter au Cercle Aristote son dernier ouvrage sur la figure d'Ernst Jünger en compagnie de l'association Exil H.
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vendredi, 09 février 2018

Voyage dans le temps - Hermann von Keyserling

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Hermann, comte von Keyserling,  Philosophe allemand d'origine balte, né le 20 juillet 1880, décédé le 26 avril 1946

Voyage dans le temps

Hermann von Keyserling

Extraits (Sélection de Georges Hupin) :

- 1 - Cependant, une mère qui n'est pas une éducatrice de l'âme dans le sens de la transmission d'une tradition, ne mérite pas son nom. Cela est le seul fondement valable du fait que, dans aucune société saine, les enfants illégitimes ne sont placés sur le même rang que les enfants légitimes.


- 2 - On disait généralement que mon père adulait sa femme et l'admirait au-delà de toutes les bornes de la raison. En effet, non seulement il lui abandonnait la direction de sa maisonnée, mais son être tout entier, il se laissait choyer comme un enfant et conseiller par elle en toute chose.
     De son côté ma mère lui donnait son cœur tout entier, ce qui lui permettait de mettre pleinement en valeur son caractère exceptionnellement fort et puissant et de vivre jusqu'au bout son exclusivisme qui confinait à la dureté : c'est là ce dont elle avait besoin. Elle régnait absolument sur tout en gardant l'apparence de servir. […] Elle s'était donnée si exclusivement à son mari et à ses enfants que sitôt après son mariage, elle était devenue pour ainsi dire étrangère à sa propre famille […] Jour et nuit, elle faisait infatigablement tout ce qui était nécessaire pour son mari et ses enfants, car sa capacité d'action était immense […] En vertu de quoi mon père, qui lui avait donné tout son cœur et qui croyait aveuglément en elle, était parfaitement heureux. Et quant à elle, du moins croyait-elle l'être.


- 3 - Ma mère manquait complètement de souplesse, elle était passionnée et colérique, avec une tendance à la brutalité et à une certaine grossièreté d'expression. Elle était dominatrice et despote, mais comme elle avait sans cesse à faire et que les gens lui obéissaient au doigt et à l'œil, son énergie se déployait en général de manière bienfaisante. Comme chef de la maison, mon père était un véritable pacha et à ce titre-là, fort exigeant, bien qu'il fût doux et délicat de nature ; il se sentait tellement seigneur et maître, aussi bien dans le sens de la domination que dans celui de la possession, que je n'ai jamais rencontré son pareil plus tard en aucun lieu. Il considérait aussi sa femme comme sa propriété et il était si jaloux de nature, que dans notre enfance il lui arriva d'être de mauvaise humeur durant plusieurs jours parce que ma mère s'était intensément vouée à de jeunes cigognes noires que l'on avait apportées à la basse-cour pour nous autres enfants. […] dans sa féminité primitive, ma mère semblait apprécier assez ce genre "pacha" et ce sentiment possessif chez mon père. Elle-même était d'ailleurs excessivement jalouse, considérant par exemple ses enfants comme sa possession exclusive.


HvK1.jpg- 4 - Là était la beauté de l'ancien ordre aristocratique : chacun était pleinement respecté dans son caractère spécifique, à son rang reconnu, et chacun se comportait sincèrement selon ce rang, de sorte qu'il ne pouvait y avoir de conflits nés de la jalousie ou de l'envie.


- 5 - Après la mort de mon père, ma mère fut complètement perdue […] Elle devint de plus en plus intime avec lui [le précepteur de Hermann Keyserling] […] Nous autres enfants, bien entendu, ne remarquions rien de ce qui se passait […] parce que notre sentiment de la différence de niveau qui séparait de notre famille ce jeune homme, excluait à nos yeux toute relation intime. Aujourd'hui, hélas ! ce sentiment élémentaire du niveau social n'existe presque plus chez les jeunes gens ; il suffit pour eux qu'on soit gentil et sympathique à tous égards : toute autre considération passe pour être un préjugé aristocratique ou bourgeois et est éliminée d'office. […] Il n'y a rien de plus essentiel que les différences de niveau ; elles […] créent sur ce plan des limites aussi infranchissables que celles qui séparent une espèce animale d'une autre. […] Celui qui est né un seigneur est essentiellement un seigneur-né, de même que celui qui est né un serviteur est un serviteur-né. Là où cela n'est pas clairement entendu, il y a toujours une dégénérescence psycho-intellectuelle […] un soir […] ma mère me déclara qu'elle ne pouvait faire autrement que d'épouser l'ancien précepteur […]


- 6 - Cette génération [les ancêtres de Keyserling] possédait encore le sentiment très vif qu'il était tout naturel qu'elle occupât une position privilégiée, sentiment que l'on ne retrouve plus chez les générations suivantes. […] Aristote, qui enseignait que l'égalité est le véritable rapport entre égaux, mais qu'entre gens inégaux c'est au contraire l'inégalité. […] Les monarchies ne s'écroulent jamais quand les rois les tiennent solidement en main, et, dans l'histoire, rares sont les révoltes de paysans au temps où les seigneurs étaient forts et conscient de leur force. L'oppression suscite rarement la révolte, mais la faiblesse toujours, et l'on a tôt fait d'interpréter faussement l'humanité et la libéralité comme de la faiblesse.
[Comme dans Le chat et les pigeons d'Agatha Christie.]


- 7 - Mon père était si doux dans son commerce avec autrui qu'à une époque où cela pouvait passer pour un tour de force, il ne se battait jamais en duel. Cela ne l'empêcha pas de me dire, alors que j'avais tout juste treize ans : "Si jamais un professeur a l'audace de porter la main sur toi, tue-le d'un coup de revolver ; peu importent les conséquences". Dans cet ordre, en apparence si peu pédagogique, s'exprimait le sentiment que nous autres, gentilshommes baltes, nous ne pouvions nous maintenir que très exactement dans la mesure où nous ne nous plierions pas à ce que les autres trouvaient bon, et où nous défendrions notre position privilégiée non seulement sans tenir le moindre compte de l'esprit de l'époque mais avec une folle témérité.


- 8 - Il est ridicule de prétendre, comme on le fait malheureusement trop souvent ces derniers temps, qu'ils [les ancêtres de Keyserling] aient "lutté" contre la russification, contre les Esthoniens ou contre la barbarie. Le seigneur ne lutte pas contre ce qui est en dessous de lui, il le domine, le guide, l'éduque. […] Tous mes ancêtres, qui ont défendu leur caractère germanique […] l'ont fait au nom de leur être propre, senti par eux comme supérieur, mais qui, en tant que tel et selon l'impératif "Noblesse oblige" créait des obligations et ne justifiait aucune sorte de ségrégation. Leur devise inexprimée n'était pas celle que Leopold Ziegler présentait après 1918 comme celle de l'homme noble : "Servir, et non se servir", mais : "Ni se servir, ni servir, donner généreusement." Ils avaient l'assurance souveraine de l'homme vraiment souverain, qui n'a besoin d'aucun aiguillon extérieur pour donner le meilleur de soi-même et qui à plus forte raison n'attend aucune reconnaissance.


- 9 - Le type du seigneur balte avait des racines psychologiques et sociologiques ; il était le produit de la tension qui opposait une infime minorité à une couche inférieure beaucoup plus nombreuse qu'elle ne se contentait pas de dominer, mais dont elle prenait soin, consciente de ses responsabilités […] Ainsi s'est opéré, au cours des temps chez le type le plus accompli du gentilhomme balte, une sorte de synthèse du sentiment de responsabilité du prince qui veut le bien de ses sujets, de la conscience aristocratique du Romain, proclamant fièrement Civis romanus sum, et du colon anglais. Ce n'est donc pas sans raison qu'un historien allemand a prétendu que le seul type d'homme des temps modernes avec lequel les Baltes aient quelque ressemblance était celui du colon anglais des États du Sud, en Amérique du Nord, avant qu'il ait été médiatisé par la guerre de Sécession. […]
     Ainsi mes ancêtres ont défendu leur originalité non par étroitesse de vue et de cœur, en s'opposant à d'autres sur le même plan qu'eux et en les combattant, mais au nom de leur être propre, ressenti par eux comme supérieur, et qui, de ce fait, leur créait des devoirs.


- 10 - […] après qu'on eût porté le cercueil [du père de Keyserling] dans la salle, de fidèles serviteurs, en particulier les gardes forestiers de Könno, de vrais vassaux, montèrent en pleurant la garde funèbre. Jamais aucun de nos gens ne fut effleuré par l'idée que mon père, en tant que seigneur, n'était pas leur maître à tous. Il était si naturellement le seigneur qu'il lui suffisait d'être là, plein de douceur, et de guider doucement pour que tous lui offrissent leurs services.


HvK2.jpg- 11 - Pour moi, dès ma prime jeunesse, je n'étais jamais tombé amoureux ; en tout cas je ne m'étais jamais avoué qu'un amour germait en moi, car mon inconscient très puritain n'admettait pas la simple possibilité d'une chute dans la sensualité, condamnée comme une faiblesse. En outre la conscience des hommes baltes de ma génération qui furent plus ou moins mes contemporains, était encore entièrement déterminée par la tension : sanctuaire inviolable - vice […] ce qui les conduisait d'une part à idéaliser démesurément la femme dite "comme il faut", d'autre part à traîner dans la boue, avec autant d'exagération, toute femme qui menait une vie contraire à l'idéal, ce qui excluait une vie amoureuse libre sous la forme de la beauté.


- 12 - Le fait que, chez l'homme, les sens mènent, à tous les âges, une vie à part, tient à sa physiologie, et plus encore au penchant qui incline la plupart des hommes vers la laideur des bas-fonds, et auquel ils ne peuvent - et le plus souvent aussi ne veulent s'adonner avec un être qui fait vibrer leur âme. Gustave Flaubert s'est fait l'interprète de beaucoup d'hommes quand il a écrit très justement : "On peut adorer une femme et aller chaque soir chez les filles."
[Comme Simenon.]


- 13 - Je compris alors une fois pour toutes combien nos sentiments personnels et nos opinions - qui reposent toujours sur des préjugés - font obstacle à notre évolution si nous les prenons au sérieux. Or aucun type humain ne le fait autant que l'Anglo-Saxonne, surtout l'Américaine. Elle accepte moins que toute autre de reconnaître des différences de niveau et par suite une hiérarchie des valeurs. "Mon opinion vaut bien la vôtre", tel est son dernier argument. Et elle croit avoir le droit de détruire un rapport essentiellement profond entre deux êtres, tel que le mariage, pour peu que le mari ait un caractère difficile ou des habitudes qui ne lui plaisent pas. Voilà pourquoi les Américaines se font si peu scrupule de quitter un homme pour un autre. Voilà pourquoi […]  le niveau des livres américains les plus lus est extrêmement bas et pourquoi les esprits qui jouissent en Amérique du plus grand prestige sont si médiocres […] car outre-Atlantique c'est la femme qui détermine le goût […]


- 14 - Le premier objet d'authentique vénération que je trouvai et le plus important fut Houston Stewart Chamberlain. […]  Je laissai de côté ce qui fit de Chamberlain une puissance morale politique, son racisme, son pangermanisme, ses vues antidémocratiques et antilibérales ; ces particularités, je les lui "passai" […]  Personnellement ces opinions ne m'intéressaient pas ; à cette époque-là j'étais rigoureusement apolitique.
[En fait Keyserling n'a pas dû se forcer beaucoup pour admirer Chamberlain, parce qu'il était lui-même aristocratique, antidémocratique et antilibéral.]

vendredi, 02 février 2018

Avondland en Rijksgedachte

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Avondland en Rijksgedachte

door Jonathan Van Tongeren

Ex: https://www.novini.nl

Er wordt veel gesproken over Europa of het Avondland. Maar wat is Europa? Velen hebben al gewezen op de betekenis van het Romeinse recht en het Griekse denken en sommigen noemen de Europese cultuur daarom zelfs excentrisch. Zij zien echter iets cruciaals over het hoofd. Kenmerkend voor het Avondland is de spanning tussen universaliteit en particulariteit. Dit laat zich het beste illustreren aan de hand van de Rijksgedachte.

Enerzijds is Europa voor een klein continent zeer rijk aan volken en naties, kent het een grote diversiteit aan regionale culturen en levenswijzen, anderzijds leeft nergens het universele denken sterker dan in Europa. Dat universele denken heeft bijvoorbeeld betrekking op het denken in termen van Europa of Avonland; ondanks de niet geringe culturele onderscheiden tussen de volken en regio’s van Europa, bestaat er toch een besef dat de Europeanen iets gemeen hebben, in zekere zin bij elkaar horen. Verder heeft het universele denken ook betrekking op de hele mensheid. Nergens wordt er zo sterk in termen van de gehele mensheid gedacht als in de Europese cultuurkring.

Aanvankelijk was Europa vooral een term die betrekking had op de klassieke beschaving ten westen van de oostkust van de Middellandse Zee. Het Romeinse Rijk breidde zich echter uit naar Gallië, Iberië en Germanië en incorporeerde Galliërs, Germanen en anderen in het Romeinse Rijk, ging ze op enig moment als Romeinse burgers beschouwen. Zo werden deze Germanen en anderen vanuit hun particulariteit opgenomen in de universaliteit van de Pax Romana. Hier werd een belangrijk fundament gelegd voor wat Europa later zou worden.

In de nadagen van het Romeinse Rijk organiseerde zich buiten het bereik van Rome, aan de andere kant van Rijn en Donau een confederatie van Germaanse stammen. Zij noemden zich de Franken, dat wil zeggen de vrijen, vrij van Romeinse overheersing. Deze Franken zouden later net als de Alemannen en anderen het Romeinse Rijk binnenvallen, zich vermengen met de lokale Gallo-Romeinse bevolking en er eigen koninkrijken vormen.

Nog later zou echter juist een Frankische koning de draad van het gevallen West-Romeinse Rijk weer opnemen: Karel de Grote. Dit is het eerste rijk, hier begint de Rijksgedachte. Het Rijk van Karel de Grote stond natuurlijk niet alleen in de universele traditie van het Romeinse Rijk, de Franken namen ook hun particulariteit mee. Hier zien we de typische spanning die kenmerkend is voor Europa. De Franken waren de dragende natie van het nieuwe Rijk, maar voor andere volken was zeer beslist plaats daarbinnen.

Zo hebben we gezien hoe het Romeinse en het Germaanse een rol speelde in de totstandkoming van het Europese. Ook het christendom speelde echter een belangrijke rol, het faciliteerde het samengaan van het Romeinse universele en het Germaanse particuliere. Het christendom kon de samenvloeiing van het Romeinse en het Germaanse faciliteren, doordat het zelf al de spanning tussen het universele en het particuliere in zich draagt. Dit zien we bijvoorbeeld als de apostel Paulus vanuit Klein-Azië naar Europa is gekomen en op de Areopagus in Athene met de mensen spreekt. We lezen hierover in Handelingen 17:15-34. In vers 26 zegt de apostel dan: “Hij [God] heeft uit één enkele [mens]het gehele menselijke geslacht gemaakt om op de ganse oppervlakte van de aarde te wonen en Hij heeft de hun toegemeten tijden en de grenzen van hun woonplaatsen bepaald.” Enerzijds is de hele mensheid dus verwant, anderzijds wil God dat de mensen zich verspreiden op de aarde en volken zich ergens vestigen om eigen particuliere tradities vormen.

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We zien in de geschiedenis ook terug dat dit denken heeft postgevat bij de gekerstende Germanen. Zonder Clovis die zich liet dopen, was er geen Karel de Grote geweest die bij Byzantium erkenning zocht van zijn rijk als opvolger van het West-Romeinse Rijk. Waar het Romeinse Rijk nog uitging van het opnemen van Galliërs en Germanen in het Romeinse Rijk door assimilatie, is deze neiging nauwelijks  aanwezig in het Rijk van Karel de Grote. Waar Rome zijn particulariteit expandeerde tot universele proporties, neemt de universaliteit van het Frankische Rijk andere particulariteiten in zich op zonder die op te heffen.

De Rijksgedachte leeft later voort in het Heilige Roomse Rijk der Duitse Natie. De Duitse natie is daarin dragend, maar andere naties hebben een plaats binnen het rijk dat zich uitstrekt naar Bohemen en Italië. Nog later zien we nog het meeste van de Rijksgedachte terug in de Oostenrijks-Hongaarse Dubbelmonarchie. Dat rijk wordt na de Eerste Wereldoorlog echter onder het mom van Wilsons idee van nationale zelfbeschikking aan stukken gereten. Deze schending van de Rijksgedachte zal grote gevolgen hebben voor Europa. “Dat is nu eenmaal”, zoals Schiller dicht, “de vloek van de euvele daad, dat ze, zich voortplantend, steeds nieuw kwaad baart.”

Hieruit komt dan ook de geperverteerde Rijksgedachte van een door de afloop van de Eerste Wereldoorlog gefrustreerde Oostenrijkse korporaal in Duitse dienst voort. Zijn zogenaamde Derde Rijk heeft niets uit te staan met de oude Rijksgedachte, het gaat hem om Lebensraum voor de Duitse natie en andere volken moeten daarvoor wijken of zelfs uitgeroeid worden. Om deze demonische pervertering van de Rijksgedachte uit te bannen moest alles uit de kast getrokken worden.

Maar na het uitbannen van deze geest, is Europa niet teruggekeerd naar de Rijksgedachte. Zo zitten we nu met een ten diepste on-Europese ‘ever closer union’. De vraag is of een terugkeer naar de Rijksgedachte om die onder de nieuwe omstandigheden opnieuw vorm te geven nog mogelijk is. Een appreciatie van het Europese erfgoed lijkt daarvoor niet toereikend. De Britse Conservatieve politicus, wijlen sir Fred Catherwood bracht het treffend onder woorden: “We have swept our European house clean of fascism and of communism. We now have democracy and  freedom of speech from the Atlantic to the Urals. But we also now have a Europe emptier than before of the Christian faith. In the words of Christ’s parable, Europe is a house swept clean, ready for seven devils worse than the first to come in.”

Presseschau Februar 2018

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Presseschau

Februar 2018

 

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Machtpolitik auf syrischem Flickenteppich

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Wieso Nordkoreas Diktator von einem Berg abstammt

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

Migration

Es muss erst noch schlimmer kommen, bevor es besser wird

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(Geld fließt in die Asylrücklage)

Bund verzeichnet offenbar Überschuss von 3,7 Milliarden Euro

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Barley droht Vorständen mit Regulierungen

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Bremer Politik schreckt Arbeitnehmer mit Kindern ab

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https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/bremer-po...

 

Paragraf 103 StGB gestrichen

Majestätsbeleidigung ist in Deutschland Geschichte

http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/majestaetsbel...

 

Heiko Maas verteidigt NetzDG gegen Kritik

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/heiko-m...

 

Die AfD und das Netzgesetz

Gelungene Inszenierung

https://www.ovb-online.de/politik/gelungene-inszenierung-...

 

Eigener Tweet verschwunden 

Lösch-Gesetz wird für Maas zum Bumerang

http://www.t-online.de/nachrichten/deutschland/id_8300963...

 

Heiko Maas und das NetzDG

Der Zensurbesen schlägt zurück

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/zensurbes...

 

Netzwerkdurchsetzungsgesetz

Der Unmut wächst

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2018/der-unm...

 

Nach Kritik von Amtskollegen „Völlig willkürlich“ - Palmer wehrt sich gegen Rassismus-Vorwürfe

https://www.welt.de/politik/deutschland/article172472965/...

 

Nach Kandel: Nichts wird vergessen

https://sezession.de/57524/nach-kandel:-nichts-wird-verge...

 

Sohn von Boris Becker

Noah Becker klagt über Rassismus

https://www.focus.de/kultur/musik/sohn-von-boris-becker-n...

 

Maier-Tweet

„Halbneger“-Aussage sorgt für Streit in AfD

von Lukas Steinwandter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/halbneg...

 

Maier-Tweet

Zweifel an der Zurechnungsfähigkeit

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/zweifel-a...

 

Von Halbnegern und Meinungsfreiheit für Vollidioten

http://www.achgut.com/artikel/von_halbnegern_und__meinung...

 

Anmerkungen zu einem aktuellen Konflikt

„Halbneger“ ist kein Wort für Patrioten

http://www.pi-news.net/2018/01/halbneger-ist-kein-wort-fu...

 

(Til Schweiger muss natürlich auch noch einen in seinem Stil drauflegen…)

Unterstützung für Noah Becker

Darum nennt Til Schweiger einen AfD-Politiker „widerlicher Drecksack“

https://www.bz-berlin.de/leute/darum-nennt-til-schweiger-...

 

Jens Meier und Noah Becker

von Johannes Konstantin Poensgen

https://sezession.de/57523/jens-meier-und-noah-becker

 

„Halbneger“-Tweet

Was Jens Maier von Becker & Becker lernen kann

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/was-jens-...

 

Parteiausschlußverfahren

Gedeon und die Grenzen der AfD

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/gedeon-un...

 

AfD-Berlin kritisiert Demokratiedefizit an Humboldt-Uni

http://www.pi-news.net/2018/01/afd-berlin-kritisiert-demo...

 

Bundestag

Deutscher Kulturrat: „Ausschußvorsitz darf nicht an AfD gehen“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/deutsch...

 

Die Angst der Kulturmarxisten vor der Aufklärung und der AfD

von Alice Weidel

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-angst...

 

Élysée-Vertrag: AfD boykottiert Feierlichkeiten

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/elysee-...

 

Andreas Kalbitz im Gespräch – Die soziale Frage und die AfD

https://sezession.de/58155/andreas-kalbitz-im-gespraech-d...

 

FAZ: „Hurra, wir haben die AfD unter Kontrolle“

http://www.pi-news.net/2018/01/faz-hurra-wir-haben-die-af...

 

Eklat um Björn Neumann wegen ehem. NPD Mitgliedschaft auf dem 8. AfD-Bundesparteitag (02.12.2017)

https://www.youtube.com/watch?v=bEMAsxwe05c

 

Landtag 

Landtag: Rasches Ende der staatlichen Finanzierung der NPD

http://www.t-online.de/nachrichten/id_83110992/landtag-ra...

 

(Kommentar dazu)

Parteienfinanzierung

Im Geiste undemokratisch

von Moritz Schwarz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/im-geiste...

 

Wer hat uns verraten?

Der Doppelbetrug der Sozialdemokraten

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-doppe...

 

SPD

Wirklichkeitsferne

Abschied vom Volk

von Nicolaus Fest

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/abschied-...

 

Bundesdelegiertenkonferenz der Grünen

Neue Gesichter, alter Größenwahn

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/neue-gesi...

 

Öffentliche Verkehrsbetriebe

Richterbund: Schwarzfahren soll keine Straftat mehr sein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/richter...

 

Ersatzfreiheitsstrafe

Schwarzfahrer im Knast kosten den Staat Millionen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/schwarz...

 

Hessens Behörden haben 2017 erneut mehr Kleine Waffenscheine ausgestellt

http://www.echo-online.de/politik/hessen/hessens-behoerde...

 

Einsatz zur Ortung von Tatverdächtigen: Behörden schicken immer mehr "stille SMS" Handy-Überwachung nimmt zu

https://www.ovb-online.de/handy-ueberwachung-nimmt-955604...

 

Bundesnachrichtendienst

Deutschland lässt zu, dass sein Geheimdienst unkontrolliert schaltet und waltet

http://www.sueddeutsche.de/politik/bundesnachrichtendiens...

 

Der geheimnisvolle Neubau des Bundesnachrichtendienstes

http://www.tagesspiegel.de/berlin/buchvorstellung-ueber-a...

 

Verbrennen von Israel-Flaggen verbieten

CDU-Fraktion im Abgeordnetenhaus stellt Antrag. Zentralrat der Juden begrüßt die Initiative

http://www.juedische-allgemeine.de/article/view/id/30569

 

Niederschlesien erhalten - Historisches nicht einfach streichen!

http://www.afdsachsen.de/presse/pressemitteilungen/nieder...

 

Greifswald

Ernst-Moritz-Arndt-Universität benennt sich um

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/ernst-moritz-arndt-u...

 

Rudolf Gramlich gehörte der Waffen-SS an

Eintracht lässt NS-Zeit ihres Ehrenpräsidenten untersuchen

https://www.op-online.de/sport/eintracht-frankfurt/eintra...

 

Oskar Gröning

Ex-SS-Mann reicht Gnadengesuch ein

http://www.tagesspiegel.de/politik/oskar-groening-ex-ss-m...

 

Ex-SS-Mann Gröning: Gnadengesuch abgelehnt

https://www.ndr.de/nachrichten/niedersachsen/lueneburg_he...

 

KLfeb8-3.jpg

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS/ RECHTE

 

Friktionen in der Linkspartei

Die Dialektik des Sozialen

von Werner Patzelt

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-diale...

 

Karheinz Weißmann: Kulturbruch ’68 – eine Rezension

Von Werner Olles

https://sezession.de/58137/karheinz-weissmann-kulturbruch...

 

Ellen Kositza: "Nebenbei: knallrechts"

Ellen Kositza lebt auf einem Rittergut, hat sieben Kinder und gilt als Frontfrau der Neuen Rechten. Sieht so ein nationalistischer Feminismus aus?

http://www.zeit.de/2018/05/ellen-kositza-neue-rechte-femi...

 

Kampagne gegen IB-Chef Sellner

„Wer nicht ihrer Ideologie entspricht, soll ruiniert werden“

von Lukas Steinwandter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/wer-nic...

 

AfD-Anzeige gegen Eintracht-Präsident Fischer

http://www.faz.net/aktuell/sport/fussball/bundesliga/afd-...

 

JF-TV

Zwietracht Frankfurt – Die Doppelmoral des Peter Fischer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/zwietra...

 

Eintracht-Frankfurt-Präsident Peter Fischer legt gegen AfD nach

https://www.gmx.net/magazine/sport/fussball/bundesliga/ei...

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/frankfu...

 

Politisierung des Sports

HSV geht auf Distanz zu Anti-AfD-Antrag

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/hsv-geh...

 

(Linke Demonstration gegen die "Demo für alle")

„Queer, pervers und arbeitsscheu“

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/queer-p...

 

"Recht auf faires Asylverfahren" Hunderte demonstrieren in Darmstadt gegen Abschiebegefängnis

In Darmstadt haben sich hunderte Menschen gegen die Einrichtung eines Abschiebegefängnisses gewandt. Mit Trillerpfeifen und Plakaten forderten sie faire Verfahren für alle Asylbeweber.

http://www.hessenschau.de/gesellschaft/hunderte-demonstri...

 

Düsseldorf

Proteste gegen Abschiebung nach Afghanistan

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/protest...

 

Leipziger Buchmesse

Skipis: Rechte Verlage sind keine Opfer, sondern Täter

https://jungefreiheit.de/kultur/literatur/2018/skipis-rec...

 

#verlagegegenrechts

Literarischer Zwergenaufstand

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/literaris...

 

Konzerte sollen verboten werden

Frei.Wild: Grüne sind beim Zündeln immer in erster Reihe

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/frei-wi...

 

Martin Schulz (SPD) beschimpft während Pressekonferenz Zwischenrufer als "Nazi" (15.01.2018)

https://www.youtube.com/watch?time_continue=39&v=5uEg...

 

Kritik an Facebook-Eintrag

Empörung über KZ-Vergleich von Jusos

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/empoeru...

 

Ermittlungsverfahren

„Bullenhunde“: Linken-Politikerin pöbelt gegen Polizisten

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bullenh...

 

65 Prozent mehr "Reichsbürger" – 1000 besitzen legal Waffen

https://www.morgenpost.de/politik/article213229301/65-Pro...

 

SPD warnt vor Reichsbürger

Die SPD hat einen neuen Feind ausgemacht, der das gesellschaftliche Leben bedroht: Bundesvize Ralf Stegner warnt vor Unterschätzung der „Reichsbürger“-Szene.

https://www.mmnews.de/politik/46209-spd-warnt-vor-reichsb...

 

„Aufstehen gegen Rassismus“

AfD: Keine öffentlichen Gelder für Feierabendterroristen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-kei...

 

(Geduldeter Linksextremismus in Offenbach)

Polizei: Aktion in Zollamt-Studios unbedenklich

Tätowieren für die Antifa

https://www.op-online.de/offenbach/taetowieren-antifa-955...

https://de-de.facebook.com/events/1552738274761305/

 

G20-Ausschreitungen

Linken-Politikerin attackiert „Rote Flora“-Besetzer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linken-...

 

Kosten in Millionenhöhe

Polizei räumt besetzte Schule in Berlin-Kreuzberg

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/polizei...

 

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

PRO ASYL – Migrationsnetzwerk und Meinungsmacht

https://fassadenkratzer.wordpress.com/2016/06/06/pro-asyl...

 

Türkische Gemeinde: Deutschland neu denken

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/tuerkis...

 

Europa Reform des Asylrechts der Gemeinschaft besorgt einige Mitgliedstaaten / Bis zu 1,4 Millionen zusätzliche Einwanderer?

Nachzugspläne alarmieren Deutschland

https://www.morgenweb.de/mannheimer-morgen_artikel,-polit...

 

Bundesagentur für Arbeit

Mittlerweile ist fast jeder sechste Hartz-IV-Empfänger ein Flüchtling

https://www.welt.de/politik/deutschland/article172660377/...

 

Die Flüchtlingskosten sind ein deutsches Tabuthema

https://www.nzz.ch/meinung/kommentare/die-fluechtlingskos...

 

(Na dann ist ja alles wieder gut…)

GroKo-Sondierungen

Union und SPD erklären Flüchtlingskrise für beendet

https://www.welt.de/politik/deutschland/article172416497/...

 

(Na also… Nur, wer bezahlt es den Kassen?...)

Regierung soll „gute Situation nutzen“

Kassen: Flüchtlinge entlasten Krankenversicherung

https://www.op-online.de/wirtschaft/kassen-fluechtlinge-e...

 

Gesundheitsversorgung für Flüchtlinge

Die Mär von der Entlastung der Krankenkassen

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-maer-...

 

Christmette im Petersdom

Papst ruft zu Mitgefühl für Geflüchtete auf

http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/papst-franzis...

 

Papst fordert zum Weltflüchtlingstag Überwindung von Ängsten

https://www.kirche-und-leben.de/artikel/papst-fordert-zum...

 

Papst Franziskus fordert offene Türen für Migranten

https://www.stern.de/panorama/papst-franziskus-fordert-of...

 

Essen

SPD-Politiker beklagt Moslemisierung ganzer Stadtteile

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/spd-pol...

 

Knapp die Hälfte der Klagen gegen Asylbescheide erfolgreich

https://www.welt.de/politik/deutschland/article172477957/...

 

Bayern

Gericht hängt Kreuz in Prozeß gegen Afghanen ab

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gericht...

 

Merkels Erbe: Ein verunsichertes Land

https://www.youtube.com/watch?v=M55Tkb0V4nI

 

Werner J. Patzelt - "Europa für alle? Aspekte der neuen Völkerwanderung"

https://www.youtube.com/watch?v=t2YOyDPN4RQ

 

Udo di Fabio - "Europa für alle? Aspekte der neuen Völkerwanderung"

https://www.youtube.com/watch?v=nyO-3yj1CNA

 

Flüchtlingszahlen

Eine Hartz-IV-Stadt jährlich

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/eine-hart...

 

(Abschiebung verunmöglicht; gleich arabisch übersetzt)

https://www.youtube.com/watch?v=nYC0rdmKo-A

 

SPD-Außenminister verbreitet wiederholt "türkische Wiederaufbaulüge"

Sigmar Gabriel: Türken haben Deutschland aufgebaut

http://www.pi-news.net/2018/01/sigmar-gabriel-tuerken-hab...

 

Die Sonntage immer den Künsten!

Von Michael Klonovsky

https://www.michael-klonovsky.de/acta-diurna/item/741-14-...

 

(Christian Pfeiffer)

Zuwandererkriminalität

Schuld ist die Gesellschaft

von Fabian Schmidt-Ahmad

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/schuld-is...

 

Interview

Aras Bacho: „Ich will nicht provozieren“

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2018/aras-bach...

 

Familiennachzug

500.000 Syrern könnten genau so viele Angehörige folgen

https://www.welt.de/politik/deutschland/article160844524/...

 

Behörde genehmigt Ausnahmen 

Zwei Syrer dürfen Zweitfrauen nach Deutschland holen

http://www.t-online.de/nachrichten/deutschland/gesellscha...

 

Düsseldorf

Islamisten bedrohen Bundespolizisten vor seiner Haustür

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/islamis...

 

Flüchtlingspolitik

Jeder Zweite klagt erfolgreich gegen negativen Asylbescheid

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/jeder-z...

 

Studie

Radikal-islamisch in der dritten Generation

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/radikal-i...

 

Besonders Schwarze betroffen

Antidiskriminierungsbeauftragte geißelt Alltagsrassismus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/antidis...

 

Arbeitsagentur

Integration von Flüchtlingen dauert noch lange

http://www.hessenschau.de/wirtschaft/arbeitsagentur-integ...

 

Moslemische Kopfbedeckungen

Islamkurs-Debatte: Volkshochschule bietet Burkaanprobe an

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/islamku...

 

Forscher schlagen Alarm

Flüchtlinge bringen neue Form der Tuberkulose nach Europa

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fluecht...

 

Es wurden Raubtiere unter Schafe gemischt und die Folgen werdet ihr spüren!

https://www.youtube.com/watch?v=YjT2NcvHdV8

 

KiKA-Sendung über junges Pärchen

Flüchtlingsliebe im Kinderfernsehen

von Lukas Steinwandter

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/fluechtlingsl...

 

Kinderkanal von ARD und ZDF betätigt sich als Kuppelsender mit "Flüchtlingen"

KiKA: Love-Story zwischem Moslem-Syrer und 16-jähriger Deutscher

http://www.pi-news.net/2018/01/kika-love-story-zwischem-m...

 

„Malvina, Diaa und die Liebe“

Flüchtlingsliebe im Kinderfernsehen: Unions-Politiker fordern Stopp von Doku

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fluecht...

 

KiKA-Sendung

Hessischer Rundfunk verteidigt Doku über Flüchtlingsliebe

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/hessischer-ru...

 

Kritik an AfD

Grüne nehmen KiKA-Doku über Flüchtlingsliebe in Schutz

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gruene-...

 

KiKA-Dokumentation

Flüchtlingsliebe: Sender weist Islamismus-Vorwürfe zurück

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fluecht...

 

KiKA-Liebesdoku

Gemeingefährliche Vielfalts-Propaganda

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/gemeingef...

 

KiKA und Kandel

https://sezession.de/57527/?komplettansicht=1

 

Frankfurt : Betonblöcke gegen Anschläge mit Lastwagen

http://www.faz.net/aktuell/rhein-main/betonbloecke-gegen-...

 

Debatte nach Mord in Kandel

Kinderärzte stemmen sich gegen Alterstests bei Flüchtlingen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kindera...

 

Darmstadt

Parallelen zu Kandel

16-Jähriger sticht Ex-Freundin nieder - Staatsanwaltschaft beantragt Altersüberprüfung

https://www.focus.de/panorama/welt/parallelen-zu-kandel-1...

 

Parallelen zum Fall Kandel

Altersprüfung bei Flüchtling nach Messerstichen auf 17-Jährige

https://www.welt.de/politik/deutschland/article172199090/...

 

#120db

Mein Name ist Mia

https://sezession.de/58169/mein-name-ist-mia

 

Angriff in Berlin

19-Jähriger versucht, 17-Jährige in Havel zu ertränken

https://www.welt.de/vermischtes/article171756964/Angriff-...

 

Studie zu Asylbewerber-Kriminalität

Und nun?

https://www.ovb-online.de/politik/nun-9497730.html

 

Gewaltkriminalität

Zahl der Messerattacken in Hessen gestiegen

http://www.hessenschau.de/panorama/zahl-der-messerattacke...

 

(Prügelopfer in Wien)

Edi Finger: So schlecht geht es ihm

http://www.oe24.at/oesterreich/chronik/wien/Edi-Finger-So...

 

Vier Fälle in einer Nacht

17 Jahre alter Afghane tritt Polizisten immer wieder gegen Kopf

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/17-jahr...

 

Polizisten krankenhausreif geprügelt

Regensburg: Foto zeigt Hauptverdächtigen auf Polizeiauto

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/regensb...

 

„Schweigespirale durchbrechen“

Weidel: Angriffe auf Einsatzkräfte sind „kulturelles Phänomen“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/weidel-...

 

Hamburg

Barmbeker Messerstecher wollte als Märtyrer sterben

https://www.abendblatt.de/hamburg/article213088835/Prozes...

 

Kein heißes Pflaster

Spricht Serie von Gewalttaten für veränderte Sicherheitslage?

https://www.op-online.de/region/hanau/serie-gewalttaten-h...

 

Neun Jahre in Haft nach lebensgefährlichen Schüssen

Eskalation im Zockermilieu

https://www.op-online.de/offenbach/eskalation-zockermilie...

 

Nauen

Urteil im Prozess um Mord in Flüchtlingsheim - "Menschlich schwer nachvollziehbar, wie das geschehen konnte"

https://www.rbb24.de/politik/beitrag/2018/01/urteil-somal...

 

Gesicht aufgeschlitzt

Erneute Messerattacke in Cottbus – zwei Syrer festgenommen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/erneute...

 

Erneut Konflikte zwischen Ausländern und Deutschen in Cottbus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/erneut-...

 

Nach Messerangriffen

Cottbus wird keine weiteren Flüchtlinge aufnehmen

https://www.welt.de/politik/deutschland/article172640202/...

 

Prenzlau

18-jähriger Syrer wegen Bedrohung angezeigt

https://www.nordkurier.de/prenzlau/18-jaehriger-syrer-weg...

 

Nicht der erste Konflikt an Prenzlauer Schule

https://www.nordkurier.de/prenzlau/nicht-der-erste-konfli...

 

Suhl: Asylbewerber lassen Polizei nicht zur Ruhe kommen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/suhl-as...

 

Gelsenkirchen

Wegen Wodka: Moslemische Sittenwächter bedrohen Supermärkte

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/wegen-w...

 

KLfeb8-1.jpg

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Leben im Denkmal

Alle wollen im Fachwerk wohnen, im Bauhaus lieber nicht

https://www.welt.de/finanzen/immobilien/article172210406/...

 

Initiative „Gegen die Zerstörung historischer Fassaden durch Wärmedämmung“

https://stadtbildberlin.wordpress.com/schwerpunktthema-en...

 

Bahnprojekt Stuttgart 21

Stuttgart – Massengrab

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/stuttgart...

 

Frankfurts Merkel-Poller sollen schöner werden

Junge Union mit Ideen, BFF hat natürlich die besseren

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1260

 

Gegenwartsbewältigung durch Realitätsverweigerung

http://www.achgut.com/artikel/gegenwartsbewaeltigung_durc...

 

Inflationsbedingt

ARD-Intendant fordert höhere Rundfunkgebühr

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/ard-intendant...

 

„Strategie der schlauen Schlange“

Papst Franziskus ruft zum Kampf gegen „Fake News“ auf

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/papst-f...

 

Umstrittenes Busen-Memory

Heute bei Kika: Brüste! Brüste! Brüste!

https://www.bz-berlin.de/kultur/fernsehen/heute-bei-kika-...

 

Fragwürdiger Online-Beitrag

Neuer Kika-Wirbel: Hier lernen Jungs, wie man Mädchen an die Wäsche geht

https://www.bz-berlin.de/panorama/kika-beitrag-bh-oeffnen...

 

Politische Korrektheit

Formel 1 verzichtet zukünftig auf „Grid-Girls“

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/formel-...

 

Eklat um WDR-Sendung: "Cool" - Pubertierendes Mädchen wird zum Tragen eines Kopftuchs animiert

https://deutsch.rt.com/inland/64099-wdr-sendung-fur-puber...

 

Veranstaltung mit Hermann-Hesse-Schülern

Kabarettist Malte Anders: „Ich muss nicht mehr lügen“

Obertshausen - Schwul, lesbisch, bi – soll das Schule machen? – Die „Partnerschaft für Demokratie im Kreis Offenbach“ und die Hermann-Hesse-Schule in Obertshausen sagen Ja und laden den Kabarettisten Malte Anders ein, mit Achtklässlern zu reden.

https://www.op-online.de/region/obertshausen/ich-muss-nic...

 

Frankreich plant Gesetz gegen sexistische Beleidigungen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/frankreich-...

 

Amazon und Google erhalten Einblick auf private Kontodaten

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/amazon-...

 

Überwachung

Amazon: Datenabfrage der Behörden auf Rekordniveau

von Henning Lindhoff

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2018/amazon-datenabfr...

 

„Freiheit, lästig zu sein“

#MeToo-Debatte: Filmstar Deneuve verteidigt offenen Brief

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/metoo-debat...

 

("Antirassistische" Feministen)

„Boris Palmer, wir hassen dich!“

Wilde Mädchen

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/wilde-mae...

 

Berlin

Politische Korrektheit

Sexismus-Vorwurf: Liebesgedicht an Hochschule wird übermalt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/liebesg...

 

Alice-Salomon-Hochschule

Poesie-Zensur – Wie eine Hochschule für Sozialarbeit versagt

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/poesie-ze...

 

Das Drei-Klassen-Bildungssystem des Globalismus in Frankfurt

Privatschulen für Brexit-Kinder ausgebucht

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1262

 

Fiume kommt nicht wieder – Demographie und Chancen

von Martin Sellner

https://sezession.de/58149/fiume-kommt-nicht-wieder-demog...

 

„2.000 Jahre alte Hirtenmythologie“

Jusos blasen zum Kirchenkampf

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/jusos-b...

 

Frankreich-Polen

Posse um Papst-Denkmal

In einer französischen Kleinstadt soll das Kreuz von einem Denkmal für den 2005 verstorbenen Papst Johannes Paul II. verschwinden.

http://www.deutschlandfunk.de/frankreich-polen-posse-um-p...

 

Aufsehenerregende Aktion in der Domstadt

Identitäre zünden Bengalos auf Kölner Hohenzollernbrücke

http://www.pi-news.net/2018/01/identitaere-zuenden-bengal...

 

CSU

Dobrindt fordert konservative Revolution

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/dobrind...

 

(Zum Wiener Akademikerball)

Inländertaxi, Cucking und Quadrille: Wiener Akademikerball

https://sezession.de/58151/inlaendertaxi-cucking-und-quad...

 

Angebliches Islamverbot in Türkei

Medien verdrehen Aussage von Björn Höcke über Islam

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/medien-...

 

Hessen

Karnevalsrede

Innenminister provoziert mit Witz über Flüchtlinge

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/innenmi...

 

Rassismusvorwurf in Frankfurt

Ausländerbeirat fordert Namensänderung der „Mohren“-Apotheken

https://www.welt.de/vermischtes/article172872020/Rassismu...

 

„Mohren-Apotheke“ in Frankfurt entfernt Logo

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mohren-...

 

Amerikanische Baseball-Liga

Nach Rassismusvorwürfen: Cleveland Indians entfernen Logo

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/nach-rassis...

 

Foto zurückgezogen

Rassismus-Vorwürfe gegen H&M wegen „Affen“-Pullover-Werbung

https://www.welt.de/vermischtes/article172294655/Foto-zur...

 

(Der "Skandal" hat sich nicht nur für einen offenbar gelohnt)

Nach Rassismus-Skandal: H&M-Model bekommt Millionen-Deal von P. Diddy

https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/lifestyle/rassi...

 

Nach Rassismus-Vorwurf

Randale in südafrikanischen H&M-Filialen

https://www.br.de/nachrichten/randale-in-suedafrikanische...

 

Umstrittene H&M-Werbung

Das Empörende ist der Rassismus-Aufschrei

https://www.welt.de/vermischtes/article172302125/Umstritt...

 

Disney-Klassiker mit Will Smith

Weiße zu Arabern geschminkt: Rassismus-Vorwürfe gegen "Aladdin"-Neuverfilmung

https://www.stern.de/kultur/film/aladdin--disney-neuverfi...

 

Rassismus-Vorwürfe

Was für ein Affenzirkus!

Ein Journalist des "Kicker" bezeichnet Pierre-Emerick Aubameyangs Eskapaden als "Affenzirkus". Der BVB-Stürmer begibt sich auf Internetrecherche und fühlt sich rassistisch beleidigt – Aufregung allenthalben. Doch die Sache ist kompliziert.

http://www.rp-online.de/sport/fussball/borussia-dortmund/...

 

Rattenexperiment

(Calhoun 1962).

http://www.nulb.de/Calhoun.htm

 

L’Oréal wirbt mit Kopftuchmoslemin für Haarshampoo

http://www.pi-news.net/2018/01/loreal-wirbt-mit-kopftuchm...

 

Sieben Millionen sind zu wenig

Verkäufer bleibt auf Hitlers Mercedes sitzen

https://www.n-tv.de/auto/Verkaeufer-bleibt-auf-Hitlers-Me...

 

Darren Aronofskys „Mother!“ über die Zerstörung unserer kulturellen Identität

https://sezession.de/58136/darren-aronofskys-mother-ueber...

 

(Ängste vor der politischen Rechten in der Unterhaltungsliteratur und im Kino)

Wer hat Angst vor welchem Mann?

https://sezession.de/58101/wer-hat-angst-vor-welchem-mann

 

Das war's. Diesmal mit: Panik vor Büchern und unserem "Stoff"

https://sezession.de/57522/das-war's

 

Jelena Tschudinowa: „Die Moschee Notre-Dame“

https://sezession.de/58114/jelena-tschudinowa-die-moschee...

 

Buchtipp: "Tote weiße Männer lieben"

Streitschrift gegen Weißenfeindlichkeit

http://www.pi-news.net/2018/01/streitschrift-gegen-weisse...

jeudi, 01 février 2018

Pourquoi l’écologie est nôtre. Ré-enchaîner Prométhée

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Pourquoi l’écologie est nôtre

Ré-enchaîner Prométhée

Partie I

par Thierry DUROLLE

Comme le soulignait très justement le philosophe italien Julius Evola (1), les mots n’échappent pas au processus total d’involution, ce qui résulte en une perte de sens, en un galvaudage et, pire, à une substitution de sens. Le terme de « païen » ne se soustrait donc pas à la dégradation de son sens originel, c’est-à-dire à celui de « paysan » (2).

Le paganisme peut susciter de nombreuse interrogations quant à sa pratique et quant aux différentes façon d’être païen. Étant donné que cette forme spirituelle ne possède pas de dogme, la porte reste ouverte à tout et n’importe quoi, notamment le néo-paganisme, démarche obsolète et souvent ridicule. Il convient de balayer d’un revers de main ces manifestations de « religiosité seconde ».

appel-aux-dieux-essais-sur-le-paganisme-dans-un-monde-oublie-de-dieu.jpgEnsuite, certains appliquent un verni (pseudo-)polythéiste à l’athéisme. Tel est le cas d’Alain de Benoist, notamment, à l’époque de son livre Comment peut-on être païen ? (3). Faisant fi de son athéisme, il faut tout de même saluer le « paganisme philosophique » professé dans cet ouvrage de qualité. En ce qui nous concerne, notre critique du livre d’Alain de Benoist demeure semblable à celle de l’auteur américain Collin Cleary (4) qui lui oppose un polythéisme théiste aux accents heideggériens.

La question du polythéisme, et de la manière d’être païen, nécessiterait un article à part entière, si ce n’est pas un ouvrage complet. Nous ne pouvons donner ici que quelques pistes avant d’approfondir notre sujet. Renouer avec les textes fondateurs de l’Europe pré-chrétienne est indispensable : L’Iliade et L’Odyssée d’Homère, La théogonie d’Hésiode, Les métamorphoses d’Ovide, les sagas nordiques et les textes du cycle arthurien. Quant aux écrivains et penseurs païens contemporains, impossible de tous les citer ici. Néanmoins, nous conseillons trois lectures aux personnes intéressées par ce sujet. Tout d’abord, le numéro 73 de la revue Terre & Peuple (5) dont le dossier central porte justement sur le paganisme. Puis L’Âme européenne. Réponses à Bernard-Henri Lévy (6) de Robert Dun (précurseur dans notre milieu du sujet central développé dans cet article) et, enfin, Histoire et tradition des Européens. 30 000 ans d’identité (7) de Dominique Venner. Ces titres devraient apporter, dans un premier temps, une lumière bienvenue sur ce thème fondamental.

pitie-pour-le-cosmos-bkhnes.jpgLe sujet que nous abordons constitue peut-être la racine principale de ce que l’on nomme paganisme : la relation de l’homme à sa terre, à la nature et au Kosmos; ces relations, ou plutôt interrelations, nous pourrions les réunir dans une seule expression, celle d’« écologie profonde » (ou « écologie intégrale »). Préoccupation majeure, l’écologie est malheureusement délaissée par de nombreuses personnes se réclamant de Droite au titre qu’elle serait de Gauche. Grave erreur ! La Gauche (extrême) a mis le grappin sur les questions environnementales, car la Droite radicale – sauf certains mouvements faisant exception comme feu le MAS ou, dans un registre plus « folklorique » dirons-nous, le Greenline Front – a abandonné ce thème qui fut le sien à l’origine. Heureusement vient de paraître aux éditions Akribeia un livre qui, nous espérons, remettra les pendules à l’heure, Piété pour le cosmos de l’Italien Giovanni Monastra et du Français Philippe Baillet.

Sans doute n’est-il pas nécessaire de présenter Philippe Baillet, illustre traducteur de Julius Evola, essayiste, auteur de nombreux articles (nous pensons notamment à la revue de tendance traditionaliste-révolutionnaire Totalité; saluons aussi son article écrit pour le dossier du numéro du magazine Terre & Peuple susnommé) et de plusieurs essais. Quant à Giovanni Monastra, il doit probablement être inconnu du public français. Son profil est très intéressant, car Monastra a une formation scientifique (il effectua des recherches dans les domaines de la neuropharmacologie, de l’immunopharmacologie) et se réclame également de la pensée traditionnelle, principalement d’Evola. Autant dire que nous avons affaire à un mélange explosif ! Le premier de nos auteurs, traduisant l’étude du second – et qui figure dans cet ouvrage – eut l’envie de contribuer, lui-aussi, à ce sujet essentiel qu’est l’écologie. Voici comment Piété pour le cosmos vit le jour.

GM-vita.jpgLa première partie de l’ouvrage s’intitule « Les racines révolutionnaires-conservatrices de la pensée écologique », elle est l’œuvre de Giovanni Monastra. Celui-ci débute son exposé par un constat évident, à savoir la césure entre l’homme et la nature, séparation qui s’est d’autant plus accéléré à cause de la révolution scientifique et de la révolution industrielle. Cet état dichotomique procède de la dégradation cyclique, la relation entre l’homme et la nature n’a pas toujours été ainsi comme le rappelle l’auteur. Les sociétés traditionnelles connurent une relation empathique et holistique de la nature. « La première modalité, dominante par le passé et qui renaît de nos jours, consiste en une approche empathique et holistique, donc une approche qui perçoit et “ sent ” la réalité vivante comme un Tout au sein duquel les différentes parties, du niveau microscopique aux macrosystèmes en passant par celui où nous nous situons, ont certes leur autonomie (et cela vaut en premier lieu pour l’homme, dont la liberté est hors de question), mais où cette autonomie ne revient pas à nier les interrelations profondes qui existent entre les parties. Tout cela s’accorde avec la conception de la nature comme “ puissance ” créatrice et sacrée (pour les cultures prémodernes), force unitaire ordonnée et complexe, gouvernée par un équilibre délicat qu’il ne faut pas enfreindre, mais au contraire respecter, si bien qu’il importe de ne pas dépasser certaines “ limites ” (p. 11.). »

Ces « limites » sont d’une importance capitale car elles garantissent l’équilibre naturel. Notre civilisation (devrions-nous pas l’orthographier Zivilisation ?), que l’auteur qualifie de « faustienne », ou « prométhéenne », avec son axiome indépassable du Progrès ne peut qu’enfreindre ces limites. Le respect scrupuleux de celles-ci et, par conséquent, la lutte contre le prométheisme caractérise normalement toute écologie (ante litteram) véritable. « Il est fermement établi que la conception “ traditionnelle ” du monde est porteuse d’éléments culturels qui impliquent l’« endiguement » de la poussée prométhéenne, donc qui tendent à conserver, en freinant certaines tendances à la domination incontrôlée et rapace de la nature, tendances latentes chez l’homme en tant que tel, hier non moins qu’aujourd’hui (p. 13). »

À cause de ces tendances prométhéennes, l’homme envisage différemment la nature qu’il se contentait jusqu’à présent de respecter, toujours dans le cadre holiste des sociétés traditionnelle. Dorénavant, la nature est vu d’un point de vue mécaniste, rationaliste et scientiste; l’homme sort de la nature, et « le monde devient un champ d’expérimentation illimité, les seules limites étant celles imposées par les moyens techniques (p. 15) ». Giovanni Monastra poursuit : le monde « est comparé à un gigantesque laboratoire, où il convient de réaliser, c’est-à-dire de satisfaire, tous les rêves de puissance, de bonheur et de bien-être de l’homme complètement absorbé et englouti dans son aveugle hédonisme consumériste (p. 15) ». Ce qu’il faut retenir, c’est que l’« on assiste au passage de la technique traditionnelle comme « imitation de la nature » à la technique moderne comme « subversion de la nature (p.15) ». La conséquence ? « La nature devient muette : elle se referme sur elle-même et ne nous permet pas de la connaître à fond et complètement. Elle nous devient étrangère (p.17). »

GM-port.jpgAvant d’évoquer plusieurs précurseurs de l’écologie, et d’autres défenseurs de la nature, Giovanni Monastra se devait de mentionner le rapport entre la Gauche et les mouvements de préservation de la nature de manière générale. De nos jours, les partis écologistes sont souvent synonyme de partis d’extrême gauche, à tel point qu’un politicien comme Jean-Marie Le Pen les qualifiait de « pastèques » puisque vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur, cette couleur désignant, bien entendu, leur véritable couleur politique. Assimiler l’écologie et la Gauche est « une énorme tromperie, qui a malheureusement pu s’appuyer aussi sur la façon de penser et le comportement concret […] d’une large faction des milieux de “ droite ” européens (p. 18) ». Pourtant, quelle soit marxiste ou pas, la Gauche ne fut pas toujours l’amie de l’écologie. « Elle a toujours exalté les vertus émancipatrices du progrès matériel sous toutes ses formes, au point de se faire la championne la plus stupide de l’industrialisme le plus exacerbé, à l’origine de toutes les pollutions. Le marxisme, lui, a toujours été intrinsèquement hostile aux perspectives écologistes. […] Selon Marx, la nature doit être “ humanisée” à travers la science afin de transformer la valeur intrinsèque du milieu en valeur d’usage pour l’homme (p. 19). »

Si nous remontons dans le temps, il apparaît très clairement que deux visions du monde antagonistes s’affrontent, celle issue des Lumières et celle qui provient du romantisme. La première est mue par l’idée de Progrès et de la domination de la nature par l’homme pour l’homme. La seconde « est volontiers antiprogressiste, holiste, organiciste, vitaliste, plus ou moins mystique (parfois dans un sens néopaïen), empathique envers la nature (p. 23) ». Cette dernière possède les valeurs promptes à la défense de la nature, elle instaure ainsi les fondements d’une pensée écologique ante litteram. L’Allemagne est le berceau de ce que l’on appellera plus tard l’écologie. « Ce fut précisément dans l’Allemagne de la fin du XIXe siècle que se forma un courant écologiste très actif, autour de quelques idées-forces. Il faut signaler en premier lieu les conceptions anthroposophiques de Rudolf Steiner, défenseur de l’agriculture biodynamique, puis les orientations antibourgeoises des Wandervögel (“ Oiseaux migrateurs ”), un mouvement de jeunesse non politique au sens strict, mais existentielle et culturel, animé par des idéaux nationaux-conservateurs, et enfin la composante ruraliste, nourrie par le mythe “ Sol et Sang ” (Blut und Boden), tournée vers la formation d’une nouvelle aristocratie spirituelle et très hostile à la modernité, à l’industrialisation, à l’urbanisation effrénée et à l’internationalisme niveleur, ennemi des identités populaires (p. 25). »

Citant l’historien George L. Mosse, Monastra montre bien l’influence sur le réenchantement entre le peuple et sa terre via l’intermédiaire du romantisme. Il « a bien fait ressortir l’influence du romantisme sur l’intérêt croissant pour la nature lié au bien-être du Volk dans les milieux “ nationaux ” allemands à la fin du XIXe siècle et au début du siècle suivant. Mosse a également souligné l’intégration panthéiste des racines historiques du Volk dans la nature, conformément au sentiment de la correspondance de l’homme, par l’intermédiaire de son âme, avec le paysage et ainsi avec le Volk incarnant l’esprit vital du cosmos (p. 25) ».

klagesttttttt.jpgGiovanni Monastra va donc ensuite énumérer, en les présentant eux et leur idées, différents penseurs écologistes ou proche de la nature. Citons Ernst Haeckel, Ernst Moritz Arndt, Wilhelm Heinrich von Riehl, l’écrivain norvégien Knut Hamsun, les frères Friedrich Georg et Ernst Jünger, Oswald Spengler – qui dénonça « la domination de la technique [qui] nourrit la toute-puissance de l’économie et la diffusion cancérigène du marché, tout en s’en nourrissant elle-même (p. 46) » – Konrad Lorenz, Alexis Carrel, Ortega y Gasset, Julius Evola, René Guénon, etc. Parmi tous ces brillants penseurs, Giovanni Monastra s’intéresse particulièrement à un personnage regrettablement méconnu en France : Ludwig Klages (photo).

Nous omettrons volontairement une succincte biographie de cet auteur allemand, pour le moment du moins… Concentrons-nous sur ce qui, chez Klages, suscite l’intérêt de Giovanni Monostra. Notons déjà qu’il rédigea un manifeste écologiste en 1913 qui fit date (8). Analysant la pensée de Klages, Monostra souligne que l’« on voit s’exprimer ici [chez Ludwig Klages], il y a donc un siècle, plusieurs thèmes chers à l’écologisme de ces dernières décennies : la dénonciation de l’aliénation urbaine, de la pollution, du trafic routier, la conscience de la perte de l’empathie humaine envers la nature. […] De manière prémonitoire, il dénonce les dommages infligés au milieu par les troupeaux de touristes (pp.36 et 38) ». Ludwig Klages fustigeait l’idéologie du Progrès, tout autant que son pendant technique qui remettra l’homme au servage, dans les usines, au service d’un patron.

meditations-du-haut-des-cimes-2016.jpgGiovanni Monastra, se réclamant de l’immense œuvre de Julius Evola, met brièvement en lumière la pensées du philosophe italien concernant la nature ou plutôt sa vision de la nature, bien qu’elle ne représente pas un sujet à part entière dans son œuvre. Notons qu’Evola critiquait tout mouvements de « retour à la nature » qu’il identifiait à une réponse catagogique à un vide existentiel, les deux émanant d’une société « crépusculaire et décomposée ». Evola connaissait bien l’un des aspects de la nature, celui qui défie les hommes et les pousse à se surpasser, quitte à y laisser la vie. Alpiniste chevronné sa vision de la nature ne se targue d’aucun matérialisme, ni d’aucun sentimentalisme, Giovanni Monastra cite le philosophe. Il « s’agit donc de rendre à la nature – à l’espace, aux choses, au paysage – ce caractère lointain et étranger à l’homme qui était couvert à l’époque de l’individualisme, quand l’homme projetait dans la réalité, pour se la rendre proche, ses sentiments, ses passions, ses petits élans lyriques. Il s’agit de redécouvrir le langage de l’inanimé […]. C’est de cette façon que la nature peut parler à la transcendance (p. 60) ».

Monastra explique très bien que pour Evola, « la nature incontaminée est avant tout expression du primordial et de l’inaccessible, qui renvoie symboliquement, dans son objectivité pure, au sacré, au numineux, dont elle est saturée. L’approche évolienne est donc éloignée de l’« humain trop humain », et c’est pourquoi, sans doute, elle paraît « indigeste » à beaucoup : elle exprime une écologie digne du bouddhisme zen, à des distances abyssales de tout sentimentalisme et de toute rhétorique fastidieuse (p. 60) ».

En conclusion, Giovanni Monsatra conseille en premier lieu au lecteur de méditer les pensées des différents auteurs cités à travers son article. Puis, il appelle de ses vœux la « création » d’un anthropocentrisme « écocompatible ». « On n’échappe as à son destin en se cachant, mais plutôt en exposant sous une forme claire un nouvel anthropocentrisme “ écocompatible ”, responsable et solidaire, ancré dans des valeurs fondatrices, réellement conscient de la dimension temporelle et de la succession des générations, à l’égard desquelles nous avons des devoirs imprescriptibles (p. 67). »

Selon l’auteur, « une approche écologique identitaire, et jamais prédatrice, non fondée sur le culte du développement et l’exploitation, permet de privilégier la vocation spécifique d’un lieu et d’en mettre en valeur les particularités (p. 68) ». Mais, ce qui transparaît avant tout dans l’essai de Monastra, c’est l’urgence d’un retour à l’organicité (ou holisme). « La tâche d’aujourd’hui qui apparaît essentielle consiste à faire un travail culturel de recomposition d’un tout unitaire (p. 68). »

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De ce roboratif essai, qui constitue la première partie de Piété pour le cosmos, nous retiendrons quelques idées directrices dont l’importance se révèle cruciale pour l’établissement d’une écologie profonde conforme à notre vision du monde. Parmi elles, mettre un terme à l’hybris, trait de caractère de notre civilisation faustienne, en réhabilitant un « juste retour à la limite ». Plus que jamais, il est grand temps de ré-enchaîner Prométhée ! Cela devrait permettre à l’homme de se « ré-intégrer au monde » dans une logique biocentrique, donc de reconsidérer la nature et les interactions qu’il a avec elle. Les idées fantaisistes de développement durable ou de Green Economy prônées par les pseudo-écologistes, et les bonnes âmes, ne sont que foutaises. Une écologie intégrale ne sera jamais conciliable avec l’économie de marché et le libéralisme, même dans sa variante libérale-libertaire. Bien que le sujet ne soit que légèrement effleuré par Giovanni Monastra, l’enracinement nous semble une condition sine qua non. Nous entendons par enracinement un sentiment d’appartenance au sol de ses ancêtres par exemple ou un attachement émotionnel/spirituel fort à une « patrie charnelle ». Va de paire l’exaltation du Beau (et du Bien), le fameux Kalos Kagathos, ré-apprendre à s’émerveiller devant une cascade ou une forêt plutôt qu’applaudir l’implantation d’éoliennes qui défigurent le paysage. Grâce à ce texte de Giovanni Monastra, l’homme de Droite redécouvrira les liens qui l’unissent à la terre, et (re)découvrira peut-être que la défense de la nature ne fut jamais et n’est toujours pas l’exclusivité des crasseux à dreadlocks et des écologistes de salon.

Thierry Durolle

Notes

1 : Julius Evola, « L’affaiblissement des mots », dans L’Arc et la Massue, Éditions Trédaniel, 1996.

2 : Du latin paganus, paysan.

3 : Alain de Benoist, Comment peut-on être païen ?, Albin Michel, 1981, réédition Avatar Éditions, 2009.

4 : Collin Cleary, L’appel aux dieux. Essais sur le paganisme dans un monde oublié de Dieu, Les Éditions du Lore, 2016.

5 : Magazine Terre & Peuple, n° 73, équinoxe d’automne 2017, « Paganisme pour aujourd’hui et pour demain ».

6 : Robert Dun, L’Âme européenne. Réponses à Bernard-Henri Lévy, L’Anneau, 1993, nouvelle édition, chez l’auteur, 1994.

7 : Dominique Venner, Histoire et tradition des Européens. 30 000 ans d’identité, Éditions du Rocher, 2002, réédité en 2004.

8 : Ludwig Klages, L’Homme et la Terre, RN Éditions, 2017.

• Giovanni Monastra, Philippe Baillet, Piété pour le cosmos, Akribeia, 2017, 176 p., 15 €.

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Pourquoi l’écologie est nôtre. De l’utilité d’être intelligemment conservateur

Partie II

par Thierry DUROLLE

Dans la première partie de notre article sur Piété pour le cosmos, nous avions décortiqué la première partie de l’ouvrage. Giovanni Monastra y rappelait les bases de l’écologie envisagée d’un point de vue traditionaliste, celle-ci s’apparentant à la Deep Ecology (biocentrée et en opposition avec la Shallow Ecology anthropocentrée), puis l’auteur énumérait un certains nombre d’auteurs ayant influencé cette pensée écologique issue majoritairement du romantisme allemand.

Cette partie était à l’origine un article. Celui-ci eut un effet stimulant sur son traducteur, Philippe Baillet, co-fondateur de la revue Totalité et traducteur émérite, entre autre, de Julius Evola. En plus de la version de l’article originale, Philippe Baillet décida d’écrire une contribution sur l’écologie qui se nomme par conséquent « Conservation, conservatisme, national-socialisme, écologie : des liens très étroits ».

À la vue de la longueur de la première partie de cette recension, cette deuxième partie sera volontairement beaucoup plus courte.

lorenzkraehe.jpgPhilippe Baillet débute son étude avec la notion de conservatisme. Le dictionnaire Larousse propose la définition suivante : « Attitude ou tendance de quelqu’un, d’un groupe ou d’une société, définie par le refus du changement et la référence sécurisante à des valeurs ou des structures immuables (1). » Un brin réducteur tout de même que cette définition. Nonobstant les a priori partisans sur le conservatisme, le bon sens voudrait que sa définition première corresponde au maintien et à la préservation de ce qui est bien pour une société ou une nation. Ainsi préserver, conserver la nature intacte n’est-il pas, au-delà de la nécessité vitale, une question politique de bien commun ?

Baillet rappelle également l’importance que revêtait, au sein du national-socialisme, la défense de l’environnement et de la protection des animaux, et par conséquent l’application en terme politique de la compréhension du Sinn der Erde national-socialiste. La programmation mentale post-Seconde Guerre mondiale fut efficace en ce qu’il s’agit de la dénazification et de l’occultation des tenants et des aboutissants de la politique hitlérienne. Personnellement, nous avions découvert la dimension écologique du IIIe Reich via la revue Terre & Peuple (2). Quoi que l’on pense du national-socialisme, les lois du 24 novembre 1933 sur la protection des animaux, du 19 juillet 1934 et du 1er juillet 1935 sont exemplaires.

Parmi les sujets évoquées dans la riche étude de Philippe Baillet, il nous semble impératif, en tant que païen identitaire, d’évoquer le concept d’Heimat. Contrairement à Das Vaterland, « la terre des pères », expression possédant un sens juridique dans la langue de Goethe, l’expression Die Heimat, « le pays natal », possède un caractère essentiellement organique impliquant de facto l’enracinement. « La Heimat peut donc être perçue même en l’absence d’un État. Elle ne renvoie pas à un concept juridique, c’est une réalité d’ordre phénoménologique : elle relève volontiers du “ ressenti ”, comme on a coutume de dire aujourd’hui, mais au sens le plus fort du terme (p 92). »

Plus développée, cette partie du livre écrite par Philippe Baillet a notre préférence. Nous regrettons l’absence d’éclairage sur certains mouvements tels l’Artamanen Gesellschaft, et plus généralement, la mouvance Völkisch. Il est d’ailleurs vraiment regrettable qu’aucun ouvrage, qu’aucune étude ne soit disponible en français sur le sujet… Globalement Piété pour le cosmos est un excellent livre sur l’écologie vue de Droite. L’ouvrage aurait pu sans doute être plus complet, mais la présence de nombreuses références devraient permettre aux intéressés de la question écologique d’explorer de nouveaux horizons.

Thierry Durolle

• Giovanni Monastra – Philippe Baillet, Piété pour le cosmos, Akribeia, 2017, 176 p., 15 €.

Notes

1 : Nous citons la définition trouvée sur www.larousse.fr.

2 : cf. Terre & Peuple Magazine, n°41, automne 2009.

mercredi, 31 janvier 2018

Rencontre avec Julien Hervier: ERNST JÜNGER - L'OISEAU TEMPÊTE

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ERNST JÜNGER - L'OISEAU TEMPÊTE

Rencontre avec Julien Hervier

 
Approche d'Ernst Jünger
Rencontre avec Julien Hervier.
Emission Mauvais genres, France Culture
 

dimanche, 28 janvier 2018

The Worker State: Ernst Junger, National Bolshevism, And The New Worker

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The Worker State: Ernst Junger, National Bolshevism, And The New Worker

The “National Bolsheviks” of the Weimar period rallied around this cry. Sparta represented a type of porto-Prussian socialism, with the entire social body based around the all-male military and its campaigns. Potsdam represented true Prussian socialism, while Moscow represented what many thinkers in the 1920s and 1930s considered to be the world’s inevitable future.

This is a very concise rendering of a complex topic, around which there is confusion.

arbeiterEJ.jpgMuch of this confusion stems from the fact that National Bolshevism did not have a guiding text or any kind of magnum opus for the proliferation of a workers’ state ruled by nationalist sentiment. The closest to such a founding document is Ernst Junger’s The Worker (1932), a long essay that mixes Marx with Nietzsche and Heidegger. Notably, The Worker was denounced by the Nazi Party for undermining its emphasis on biological race as the unifying glue of the new German state. But for Junger, work and workers not only created a new race through their very specific Typus (a German word closely meaning “typical,” as in typical representative), but future civilization would have to be a work-democracy in order to sustain itself in the face of technology unmoored from its original ideal as an engine of human progress.

To understand The Worker and the origins of National Bolshevism, one must recognize the truly revolutionary character of the First World War. Between 1914 and 1918, Junger (who experienced the war firsthand as a lieutenant in the 73rd Infantry Regiment) argues that the old bourgeoisie order of the nineteenth century was blown to bits by advanced artillery, poison gas, and machine guns. Along with this death, two nineteenth century ideals, namely nationalism and socialism, were also obliterated. In their wake came a new type of man—a violent individual who had mixed with all classes in the trenches. This “unknown soldier” rubbed elbows with Prussian Junkers, the sons of French Protestant immigrants, Catholic peasants from Bavaria and the Rhineland, and working class socialists from Berlin, Hanover, and Bremen. Through death and action, these various classes melded in order to create “the worker,” an individual who is neither an individualistic consumer (the prize desired by all capitalist democracies), nor a member of the mass (the ideal of the materialistic Marxists).

The characteristics that are valued have changed; they are of a simpler, dumber nature, which suggests the emergence of a will to race-formation…to produce a certain typus whose endowment is more standardized and more aligned to the tasks of an order determined by the total-work character. This is connected to how the possibilities of life in general decrease, to an advancing degree, in the interest of a singular possibility…[1]

The goal of this new “race” (Junger eschews a biological explanation for race, arguing that in the worker, the only thing that matters is whether or not the individual worker is excellent at performing his work) is to create the work-state. This state is beyond liberal capitalism and internationalist communism. Its sole purpose is to facilitate the existence of the worker—the poet-warrior-priest ideal that Junger compares to the knight orders of the Middle Ages and the Jesuit priests of the Counter-Reformation who braved foreign lands in order to spread the Gospel.

Once we have recognized what is needed now, namely, assertion and triumph…even readiness for utter collapse within a thoroughly dangerous world, then we will know which tasks are to take control of every kind of production, from the highest to the simplest. And the more life can be led in a cynical, Spartan, Prussian, or Bolshevist way, the better it will be. The established standard is to be found in the way the worker leads his life. It is not a matter of improving this way of living, but of conferring upon it a highest, decisive meaning.[2]

Put into simpler language, Junger sees the ideal worker not as a member of the working class (“class” is, after all, a liberal concept from the nineteenth century), but rather as a type of dedicated monk that sees existence as based on work. This means that workers are dedicated thoroughly to their work, almost as if work in the technological age is akin to Calvin’s “calling of God.” Unsurprisingly, Junger’s worker ideal closely mirrors the “Christian Sparta” of Puritan Massachusetts, where all things were done in order to uphold the Anglican Church’s special communion with God. In that society as in Prussia, order, duty, and work consumed all notions of liberty, freedom, or leisure. This is desirable, for Junger notes that “the measure of freedom possessed by any force corresponds precisely to the measure of obligation assigned to it.”[4] The negative “freedom from” and the positive “freedom to” are both undesirable unless said freedoms are attached to overriding obligations. To obey a higher law is the only freedom worth experiencing.

Such idealism is consciously divorced from all aspects of liberalism. In order for Junger’s desired “total mobilization” of society, all traces of liberalism must be eradicated in order for a work-democracy to form.

Much to the chagrin of the Communist Party of Germany (KPD), Junger does not see internationalist Marxism as the vanguard against the bourgeoisie. For Junger, the “Soviet” revolutions that swept through Germany in 1919 were thoroughly liberal in character—they conformed to liberal notions of individual freedom, they fought on behalf of material prosperity, and they accepted the liberal notions of “art” and “civilization.” The fact that striking workers and soldiers marched through Germany with copies of Faust in their knapsacks highlighted how thoroughly liberal culture had permeated the so-called “worker movement.”[3]

Junger was not the only German thinker who recognized the inherent weaknesses of Marxist-derived communism. Ernst Niekisch, who served the short-lived Bavarian Soviet Republic of 1919, saw in the very same Freikorps troops who put down the Munich Soviet Republic the ideal man for his movement. In contrast to Robert G.L. Waite, who saw in the Freikorps a nihilistic movement, Thomas Weber, in his new book Becoming Hitler, sees the Freikorps as the forefront of a new revolutionary movement that actively sought to stop both the KPD from importing Russian-style Bolshevism and Bavarian reactionaries from bringing back the failed Hohenzollern dynasty.

EJfrau.jpgNiekisch would become the greatest propagandist for National Bolshevism during the Weimar era. His short-lived journal Widerstand would publish Junger and other German writers who wanted to mix the austere radicalism of the Bolsheviks with that frontline soldier’s dedication to nation.

Karl Radek, who saw in nationalism the perfect vehicle for mass mobilization, was all but excommunicated from the communist movement in Germany for delivering a speech in 1923 that lionized Leo Schlageter, a Freikorps officer and early supporter of the National Socialists who died while fighting the French following their military takeover of the Ruhr in 1923. In “Leo Schlageter: The Wanderer into the Void,” Radek encouraged the Communists to seek out men like Schlageter rather than either pacifistic academics or material-minded industrial workers.

The way in which he [Schlageter] risked his life speaks on his behalf, and proves that he was convinced he was serving the German people. but Schlageter thought he was best serving the people by helping to restore the mastery of the class which had hitherto led the German people, and had brought such terrible misfortune upon them.[5]

For Radek, brave Germans must be taught to think in national class terms first. Niekisch agreed, but he placed a much greater emphasis on nationalism than did Radek. In the pages of Widerstand, Niekisch wrote paeans to the glories of the Prussian spirit and the traditional German resistance to bourgeoisie society. Junger went much further in synchronizing radical nationalism with “elemental” socialism. For Junger, liberal society is against everything “elemental.” Liberalism seeks security, while elemental life seeks adventure. Elementalism often seems like romanticism. Junger praises “elemental” men who seek to live in the untrammeled wilderness or who volunteer for the French Foreign Legion. The Worker is a romantic text at its core, and Junger’s thinking privileges action, sacrifice, and philosophical poverty (if not also material poverty) over the riches produced by capital and global trade.

As hard to digest as The Worker is, some of Junger’s key points bear re-reading. A will to power is not enough, Junger writes. An example of the truth of this view can be seen in the current sex scandals rocking Hollywood and Washington. Such accusations, whether true or not, are emblematic of a female will to power that is encouraged by the capitalist class that understands that single women make better, more pliable workers than masculine men. However, as much as these accusations are helping to dethrone men in certain places of power, a new female boss or a more feminine economy is unlikely to change anything in any meaningful way. In fact, things will almost certainly change for the worse because this new hierarchy is not the result of merit. In order for a will to power to matter, a new “race” must exist in order to carry this power forward. For Junger, this race must only contain the best of a worker typus; if it is based on anything other than practical skill, it is doomed to fail.

Another important point that Junger makes in The Worker is that liberal democracies are the preserve of cowards who continually place unfounded faith in their own systems. After all, arms limitations and attempts at universal governance after World War I did not stop war. Similarly, the theory that “democracies do not fight democracies” could be taken by some to suggest that warfare against non-democracies is justified under the guise of creating new democracies. The international system be damned, Junger says; it is better to let workers become the new Dominican monks, except with a higher intolerance of heresy.

The Worker represents the best of the National Bolshevist ideal. Rather than graph jingoistic nationalism onto the shibboleths of Marxian socialism, Junger’s thought concerns how to defeat all traces of outdated liberalism, socialism, and other modes of nineteenth century thought. A new type of worker—a worker not bound by class, but by an organic desire to increase work and see everything as work—is the best antidote to the shape-shifting bourgeoisie. Creating this new worker will be difficult, but The Worker notes that peasants and workers in the twentieth century have shown that that they are neither the small capitalists of the liberal imagination nor the ardent proletarians of Marxist daydreams. A socialist Benito Mussolini saw that workers flocked to nationalist calls for war faster than their middle class counterparts, while Junger notes that when the aristocracy tried to used the peasantry as a bulwark against the bourgeoisie by instituting grain tariffs in the nineteenth century, the peasants did not respond to economic stimuli and instead preferred to stick to older economic arrangements.[6]

Without discipline, a desire for collective action, and a hatred of liberal freedom, a work-state cannot exist. Ergo, in order for a work-state to flourish, workers must acquire a new consciousness. This consciousness must also include action in the form of constant work, whatever that work may be.

For us, as Americans, much can be adopted from The Worker. In the book, Junger praises the unbridled energy of the American settler-workers who tamed the West and built the wealthiest state in human history all within one hundred years. Junger also notes that Soviet Russia’s economic success during the late 1920s was because so many American technocrats flooded the country, thus showing the Russian peasant what quasi-religious attachment to craft can accomplish.

Americans have long been known for their work ethic. This is to be praised, but it needs to be channeled. American workers should no longer work for the glory of the internationalist state. American workers should no longer toil away for the benefit of capitalism or even for the benefit of their own material prosperity. These goals, while understandable, are in fact invisible prisons. According to The Worker, a new, healthier American state would be concerned only with a total mobilization towards work and towards living an “elemental” life.

For Junger, this means America embrace Sparta and the unwavering path of duty.

This means America must embrace Potsdam and the Prussian virtues.

This means America must embrace Bolshevism not for its iconoclasm or its hatred for the higher classes, but for its unlimited energy for creating a new system.

Without creating new men, America cannot break from its liberal prison.


Bibliography:

[1]: Junger, Ernst. The Worker: Dominion and Form. Ed. Laurence Paul Hemming. Trans. Bogdan Costea and Paul Hemming (Evanston: Northwestern University Press, 2017). P. 66.
[2]: Ibid, 130.
[3]: Ibid, 128.
[4]: Ibid, 6.
[5]: Radek, Karl. “Leo Schlageter: The Wanderer into the Void.” https://www.marxists.org/archive/radek/1923/06/schlageter....
[6]: Junger, 196.

jeudi, 25 janvier 2018

Chișinău – Discours de Manuel Ochsenreiter

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Chișinău – Discours de Manuel Ochsenreiter

Ex: http://www.flux.md

Cher Monsieur le Président, chers invités, chers collègues,

C’est une habitude très régulière de voir les orateurs officiels allemands s’excuser dans les pays étrangers pour le passé de l’Allemagne. Heureusement je ne suis pas fonctionnaire !

Alors pardonnez-moi s’il vous plaît de ne pas suivre cette règle de fer des interventions allemandes à l’étranger. Je pense que notre problème aujourd’hui n’est pas notre passé. Nos problèmes sont les événements du temps présent, ceux d’aujourd’hui, pas d’hier. En d’autres termes, les fonctionnaires allemands s’excusent pour la Seconde Guerre mondiale alors qu’ils planifient et mènent une politique de nuisance contre notre continent européen, alors qu’ils imposent un système de colonialisme financier libéral à l’Europe de l’Est et du Sud-Est et se préparent à une nouvelle confrontation sérieuse avec le monde russe. C’est – je ne trouve pas d’autre terme – de l’hypocrisie.

Ce qui se passe aujourd’hui au nom de ma nation est honteux. J’appellerais cela de la « publicité mensongère ». Que comprenons-nous habituellement sous ce terme ? Si je vous offre un produit et que vous trouvez plus tard que dans la boîte, il y a quelque chose d’autre, probablement de qualité inférieure, c’est de la « publicité mensongère ». C’est aussi le cas lorsque vous voulez acheter du poulet sur le marché, mais qu’on vous donne de la viande de chien ou de chat à la place par exemple. Pour le traduire en politique, dans ses relations étrangères, Berlin dit « intérêt allemand » mais en réalité, il faut entendre « trans-atlantisme ». Et il ne faut pas oublier que quand nous disons Europe, nous voulons dire Union européenne. En économie, Berlin propose des « valeurs commerciales allemandes » alors qu’il faut plutôt entendre « Wall Street ». C’est de la « publicité mensongère » dans sa forme la plus pure.

ZUERST-Innere-Sicherheit-Verbrecherparadies-Deutschland.jpgMais il existe un exemple très connu de « publicité mensongère »  : la « Deutsche Bank ». Beaucoup de gens – peut-être même certains ici dans l’auditoire – pensent que c’est notre banque nationale. En raison de son nom. Cela semble presque aussi stable et fiable qu’une « horloge suisse ». Mais la « Deutsche Bank » est une banque privée ordinaire, fortement impliquée dans des projets de spéculation hyper-capitalistes de Wall Street, une institution financière mondialiste où le mot « allemand » n’est qu’une marque. Notre banque nationale est la « Bundesbank » – « banque fédérale ». Bien sûr, « Bundesbank » semble moins attrayant que « Deutsche Bank ». Mais c’est exactement l’essence de la « publicité mensongère ».

En Europe centrale, nous nous sommes tellement habitués à ces mensonges, à ces interprétations erronées de la réalité qu’il nous est très souvent difficile de faire la distinction entre la réalité virtuelle de l’étiquetage frauduleux et le monde réel.

La crise financière mondiale de 2008 aurait dû nous ouvrir les yeux. Pour la première fois dans l’histoire moderne, le gouvernement allemand renflouait une banque privée, la « Commerzbank » la deuxième plus grande banque d’Allemagne. En d’autres termes : l’argent réel du contribuable, généré par les travailleurs allemands, les employés, les petites et grandes entreprises a dû combler un énorme trou causé par l’hyper-spéculation virtuelle et les opérations financières risquées. La confiance que nous avions auparavant dans notre secteur bancaire soit-disant « solide » a été rompue en 2008 et dans les années qui ont suivies.

Malheureusement aujourd’hui, nous trouvons ce principe virtuel de « publicité mensongère » dans l’ensemble de l’espace économique européen, en particulier en ce qui concerne l’Europe de l’Est et du Sud-Est. Ces pays ont été soumis à de vastes campagnes de publicité pour rejoindre l’Union européenne et sa sphère économique. Interrogez les Tchèques, les Hongrois, les Bulgares ou les Roumains sur les promesses de Bruxelles et de Berlin. Ils en ont payé le prix fort. Leur industrie a été attaquée, leurs valeurs ont été violées et récemment ils sont devenus une autoroute géante pour des masses d’immigrants clandestins traversant la soi-disant « route des Balkans ».

Ou vérifiez aujourd’hui les principaux médias ukrainiens et lisez leurs attentes à se rapprocher un peu plus de la super-entité bruxelloise.

 

Ce n’est pas l’Europe des Européens, c’est l’Union européenne du secteur financier international. Ce n’est pas une coïncidence si les institutions financières mondiales encouragent par tous les moyens la désintégration de nos sociétés. En Allemagne, les grandes compagnies globalistes encouragent les migrations massives malgré le danger. Elles encouragent la fuite des cerveaux de l’Europe du Sud-Est vers le centre où, par exemple, un enseignant roumain gagne de l’argent en servant de la bière aux étudiants saouls et aux touristes à Berlin, Cologne ou Hambourg. C’est un système qui détruit toute identité collective en Europe. Les identités collectives sont également importantes en matière de sécurité sociale. À la fin, il ne restera qu’un continent sans nom et sans visage de quelques centaines de millions d’individus, ou peut-être mieux, de consommateurs. Mais même s’il n’y aura plus d’« Allemagne » il y aura toujours une « Deutsche Bank ».

Comment contrer un tel développement ? Comment le combattre ? Comment développer un système immunitaire européen ? La gauche politique authentique en Europe, comme de nombreux groupes socialistes, se bat pour imposer des règles strictes et des sanctions draconiennes aux entités financières globalistes. Ils se battent aussi contre les systèmes financiers virtuels, ces systèmes de capitalisme de casino. Cela va-t-il améliorer la situation ? Peut-être un peu. Mais malheureusement, dans de nombreux cas, la gauche sous-estime l’importance des identités collectives. Les forces eurosceptiques conservatrices luttent contre la désintégration de leurs identités nationales et culturelles. Mais elles sous-estiment très souvent l’importance de limiter le pouvoir du globalisme financier.

zuerst-1-2018.jpgMais l’un sans l’autre ne fonctionnera pas à la fin. Le système de l’économie virtuelle va de pair avec le système de désintégration des sociétés. Le marché libre vient avec la société ouverte et vice versa.

Comme je l’ai dit au début : il est dommage que Berlin soit la principale force du marché ouvert et de la société ouverte en Europe. Nous pourrions même dire : Angela Merkel est le bulldozer de la désintégration.

L’Allemagne pourrait jouer un rôle positif, si elle retrouve sa propre identité. C’est exactement là où le vrai travail des Allemands commence, enfin ceux qui s’opposent à la politique domination de Berlin. Être ici et discuter avec vous de notre nouvelle Europe, l’Europe européenne, est un bon début. Une Europe, où un fonctionnaire allemand sera capable et désireux de commencer un discours sans s’excuser.

Manuel Ochsenreiter
Centre allemand d’études eurasiennes

Traduit par Hervé relu par Cat pour le Saker Francophone

Source: http://lesakerfrancophone.fr

mardi, 16 janvier 2018

La Grande Coalition allemande de nouveau sur les rails?

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La Grande Coalition allemande de nouveau sur les rails?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Après cinq jours de discussions parfois intenses, les représentants de la CDU, CSU et du SPD se sont mis d'accord le 12 janvier pour une poursuite de la Grande Coalition. Les éléments de cet accord restent à approuver par les comité directeur des trois partis, avant qu'un nouveau gouvernement puisse être formé. Ceci n'est pas prévu avant la fin mars, soit 6 mois après les élections fédérales. Un document de 28 pages a été produit.

Les trois chefs de partis, Angela Merkel (CDU), Horst Seehofer (CSU) et Martin Schulz (SPD) ont souligné leur accord sur trois points fondamentaux.

* Le premier concerne l'Europe. En ce domaine, il n'y aura guère de changement dans la politique actuelle, que l'on peut qualifier de conservatrice ou de droite. Le document poursuit l'appel aux politiques d'austérité, dans la perspectives de rester compétitif au sein de la mondialisation. Cependant il demande un renforcement des contrôles fiscaux internes à l'UE.

Il souligne par contre la nécessité de renforcer l'UE dans un paysage stratégique global qui voit s'affronter les superpuissances et où l'Europe n'a pas encore joué un rôle à la hauteur de ses possibilités. Cette demande comporte bien que cela ne soit pas dit explicitement, un jugement concernant la politique allemande, jugée jusqu'ici trop dépendante des Etats-Unis et ignorant le renforcement de la Chine et de la Russie.

Pour assurer le statut de l'Europe dans le monde, la coalition demande une coopération étroite avec la France et son président, Emmanuel Macron. Elle se dit prête comme l'a demandé la France a augmenter la contribution allemande au budget européen, à la création d'un budget européen d'investissement et à celle d'un Fonds Monétaire européen.

Sur la question d'une défense commune, la coalition propose de renforcer la contribution allemande à la politique de sécurité et défense (PESCO). Dans ce but, l'armée allemande devra bénéficier de crédits supplémentaires et continuer à participer aux opérations communes au Mali et en Afghanistan.

On notera que pas une fois, le document ne fait allusion à l'Otan, dont jusqu'à présent l'Allemagne était un membre actif au service des stratégies américaines.

* Sur un second point également très important, la politique d'accueil aux réfugiés (migrants), les auteurs du document commun semblent se rapprocher des objectifs demandés par l'extrême droite (ou dite telle), Alternative pour l'Allemagne. Ils se séparent donc sensiblement de la large politique d'ouverture précédemment adoptée par Angela Merkel et qui suscite des rejets croissants en Allemagne. Ils demandent un renforcement des frontières européennes, et une limitation des contingents afin de ne pas surestimer les capacités d'intégration de la société allemande. Au total, le nombre des accueils définitifs ne devrait pas dépasser 180.000 à 220.000 par an.

A cette fin, ils souhaitent transformer Frontex en une véritable police de protection aux frontières et limiter l'immigration pour regroupement familial. Les demandeurs d'asile seront rassemblés dans des centres de réception, de traitement des dossiers et de rapatriement concernant  ceux non bénéficiaires du droit d'asile.

* On notera enfin que rien n'est pratiquement proposé pour un renforcement des politiques sociales et de protection du travail, dont l'insuffisance fait l'objet aujourd'hui de nombreuses manifestations au sein de la classe ouvrière allemande.

Les organisations syndicales ont déjà prévenu que la politique sociale de la future Coalition ne marquera pas une amélioration de la politique actuelle, mais son abaissement. Elles lancent un appel pour de nouvelles élections.

lundi, 15 janvier 2018

Spenglers duiding van wiskunde als cultuurfenomeen

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Spenglers duiding van wiskunde als cultuurfenomeen

Verschillende cultuurzielen leveren verschillende soorten wiskunde op

door Emanuel Rutten

Ex: http://cult.tpo.nl

Welke rol speelt wiskunde in het denken van Spengler? In zijn hoofdwerk De ondergang van het avondland uit 1917 neemt de wiskunde ontegenzeggelijk een belangrijke plaats in. De titel van het eerste hoofdstuk – over de betekenis van getallen – verwijst er niet voor niets al naar.

Wiskunde is cultureel bepaald

Bekend is uiteraard dat volgens Spengler elke cultuur een bepaalde levenscyclus doormaakt en gekenmerkt wordt door een specifieke cultuurziel. Deze cultuurziel drukt zich uit op een groot aantal verschillende culturele en maatschappelijke terreinen. Alle cultuurfenomenen binnen een cultuur zijn ten diepste te begrijpen als veruitwendigingen of manifestaties van die ene cultuurziel die de gehele cultuur in kwestie bezield, draagt en in stand houdt.

Nu begrijpt Spengler de wiskunde eveneens als een cultuurfenomeen. Iedere cultuur drukt dus vanuit haar eigen verborgen ziel haar eigen wiskunde uit. Iedere cultuur heeft zijn eigen specifieke wiskunde precies omdat zelfs de wiskunde net zoals muziek, architectuur, politiek en alle andere cultuurfenomenen een uitdrukking is van de ziel van een cultuur. Zelfs de wiskunde is volgens Spengler dus een cultureel bepaald verschijnsel en niet universeel. Dit gaat uiteraard radicaal in tegen de gangbare Platoonse opvatting van wat wiskunde is.

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De cultuurziel van de Griekse Oudheid

In zijn boek behandelt hij vervolgens de wiskunde van een aantal verschillende culturen. In wat volgt zal ik stilstaan bij twee daarvan, namelijk de wiskunde van de Griekse Oudheid oftewel de klassieke tijd en de wiskunde van het Avondland oftewel het Europese Westen. Om goed te begrijpen hoe deze twee zich tot elkaar verhouden dienen we op grond van het voorgaande dus eerst na te gaan hoe beide cultuurzielen zich precies tot elkaar verhouden.

Welnu, de ziel van de Griekse Oudheid is apollinisch. Ze wordt gesymboliseerd door het oersymbool van het zintuiglijk waarneembare individuele menselijke lichaam dat zich in een vaste, begrensde en welbepaalde onveranderlijke vorm in onze nabijheid voor ons bevindt. Deze typische gerichtheid op het menselijke waarnemen, op het “zien”, vinden we onder andere in de openingspassage van De Metafysica van Aristoteles. Daarin stelt hij dat alle mensen van nature streven naar weten en dat de mens het meest gehecht is aan het “zien” omdat we daarvan het meeste leren. De klassieke tijd wordt dus gekarakteriseerd door een hang naar concreetheid, naar het zintuiglijk aanschouwelijke, naar het eindige, naar het begrensde en naar de vaste vorm. In genoemd werk ontwikkeld Aristoteles dan ook een specifieke ‘vormen’-metafysica. Iets “is”, iets bestaat pas, doordat en omdat het een eindige afgeronde concrete vorm heeft. Het onbepaald vormloze, zoals volgens hem bijvoorbeeld het actueel oneindige, kan dan ook eenvoudigweg niet bestaan. Het vormloze staat anders gezegd gelijk aan het niets. Daarnaast is de klassieke oerziel gericht op “zijn” in plaats van op worden en op het in stand willen houden van een vaste natuurlijke orde in plaats van het voortdurend willen overschrijden van natuurlijk gegeven grenzen. Men heeft een sterke voorkeur voor het statische boven het dynamische en voor het discrete boven het continue.

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De cultuurziel van het Avondland

Het oersymbool van de cultuurziel van het Avondland is daarentegen de abstracte oneindige, onmetelijke en onbegrensde ruimte. De Westerse cultuur is faustisch. Ze wordt gekenmerkt door het faustische streven naar oneindigheid en onmetelijkheid. Wat haar bezield is een enorme expansiedrift in ruimte en tijd. En dit ondanks dat deze abstracte oneindige ruimten haar ook een bepaalde angst kunnen inboezemen, zoals Pascal opmerkt in zijn Gedachten. De Westerse cultuur is steeds gericht op het abstracte, oneindige en onbegrensde. Men zoekt het vormloze en het onbepaalde. Ze wil in eerste instantie het intelligibele en niet het zintuiglijk waarneembare. Men wil “worden” in plaats van zijn. Het gaat voortdurend om het willen overschrijden van grenzen in plaats van om de gegeven natuurlijke orde in stand te houden. Ze heeft dan ook een sterke voorkeur voor het dynamische boven het statische en voor het continue boven het discrete.

Deze twee verschillende cultuurzielen leveren volgens Spengler twee volstrekt verschillende soorten wiskunde op. Eudoxis, Archimedes en Euclides waren wezenlijk andere wiskundigen dan Descartes, Leibniz en Newton, en later Euler, Lagrange, Poincare en Gauss.

ER-eucl.jpgApollinische antieke wiskunde

Uitgaande van haar oerziel wordt de apollinische antieke wiskunde gekenmerkt door de volgende aspecten. In de eerste plaats zijn getallen concrete meeteenheden voor het meten van de afmetingen en het volume van eindige voorwerpen die elk een welbepaalde en vaste vorm hebben. Daarnaast wordt de natuur gekenmerkt door volkomen harmonieuze onderling vergelijkbare verhoudingen. Al het waarneembare is anders gezegd ten opzichte van elkaar meetkundig commensurabel. Daarom erkent de apollinische wiskunde alléén gehele getallen en getallen die te schrijven zijn als verhouding van twee gehele getallen (i.e., breuken).

Alleen deze getallen representeren immers een harmonieuze maat. Het getal nul, negatieve getallen en irrationale getallen werden onverbiddelijk afgewezen omdat ze niet passen in de door hen veronderstelde harmonieuze orde van de natuur. Dergelijke getallen corresponderen niet met een eindige commensurabele vorm. Ze werden daarom tegennatuurlijk gevonden. Bekend is dan ook de legende uit de klassieke tijd dat de man die op een gegeven moment inzag dat de wortel van twee niet als breuk te schrijven is – en zo de irrationale getallen ontdekte – deze ontdekking vervolgens met de dood moest bekopen door op zee schipbreuk te leiden.

Zintuiglijk waarneembare bewijsvoering

Ten derde erkende de Griekse wiskunde geen actuele oneindigheden. Uitsluitend potentiële oneindigheden werden erkend. Actuele oneindigheden werden naar hun wezen verondersteld onbepaald en vormloos te zijn en dus onmogelijk te kunnen bestaan. Precies om deze reden wees men oneindig convergente rekenkundige reeksen – zoals de reeks 1/2+1/4+1/8+… met als limietsom het getal 1 – resoluut af. Een wiskunde van de limieten van dergelijke reeksen kwam dan ook niet van de grond. Ook werd om dezelfde reden het bestaan van een oneindig continuüm afgewezen. Want zo’n continuüm zou een actuele oneindigheid impliceren. En omdat actuele oneindigheden ontkend werden, werkte men nooit met oneindige verzamelingen van objecten, zoals de oneindige verzameling van alle driehoeken.

De aandacht richtte zich louter op één enkel concreet object, zoals een bepaalde driehoek die in de aanschouwing is gegeven. Iedere verdergaande abstractie werd geschuwd. In de vierde plaats was ook de wiskundige bewijsvoering altijd concreet en aanschouwelijk. Bewijsvoering diende plaats te vinden op grond van zintuiglijk waarneembare en uitvoerbare constructies en nooit op grond van een onthechte abstracte formele afleiding. Tenslotte maakte men om deze reden nooit gebruik van abstracte variabelen. Vanuit hun gerichtheid op het “statische” kende men meer in het algemeen géén dynamische wiskundige concepten zoals het moderne functiebegrip. Functies beelden de ene collectie entiteiten af op een andere en zijn dus te formeel en te dynamisch.

Faustische wiskunde

Uitgaande van haar oerziel wordt daarentegen de grensverleggende faustische wiskunde van het Avondland gekenmerkt door de volgende aspecten. Getallen worden geheel formeel en abstract begrepen als functies of als verzamelingen van verzamelingen. Het getal ‘drie’ wordt bijvoorbeeld strikt formeel gedefinieerd als de collectie van alle verzamelingen die in een één-op-één correspondentie te brengen zijn met de verzameling {a, b, c}. Zo ontstaat een zuiver abstract en onthecht getalbegrip.

De faustische wiskunde richt zich vanuit haar drang tot expansie en grensoverschrijding vervolgens op het ontwikkelen van zoveel mogelijk nieuwe soorten abstracte getallen. Naast het getal nul, de negatieve en de irrationale getallen kan hierbij gedacht worden aan complexe getallen, quaternionen, transcendentale getallen, kardinaalgetallen, ordinaalgetallen en infinitesimalen. De hechte band met de concreet gegeven empirisch waarneembare werkelijkheid die voor de Griekse wiskunde heilig was, wordt dus volledig losgelaten, ook al bleken later verrassend veel van deze nieuwe abstracte getallen zeer concrete toepassingen te hebben in de technische wetenschappen. Veel moderne technologische ontdekkingen zijn zonder deze nieuwe abstracte getallen zelfs onmogelijk.

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Wiskundige bewijsvoering werd formeel en abstract

In de tweede plaats erkent men volop het bestaan van actuele oneindigheden. Sterker nog, de wiskundige Cantor introduceerde een abstracte verzamelingenleer waarmee oneindig veel soorten oneindigheden ontsloten werden. Het aantal verschillende soorten oneindigheden bleek hierbij zelfs zo groot dat er niet aftelbaar maar zelfs overaftelbaar veel verschillende soorten oneindigheden zijn. De Duitse wiskundige Hilbert merkte na Cantors ontdekking dan ook op dat de moderne wiskunde zich nooit meer uit het door Cantor ontsloten paradijs zou laten verdrijven. In het verlengde hiervan begonnen de wiskundigen van het Avondland te werken met willekeurige oneindige verzamelingen van objecten in plaats van met één enkel object dat ons in de zintuiglijke aanschouwing gegeven is. Dit leidde tot een stormvloed aan nieuwe wiskundige ontdekkingen.

Ten derde werd wiskundige bewijsvoering volstrekt formeel en abstract. Ook in dit opzicht verbrak men dus de oude band met de concrete zintuiglijk waarneembare werkelijkheid. We kunnen hierbij denken aan de louter abstracte algebra en het inzetten van de zuiver formele rekenmethodes van de door Newton en Leibniz ontdekte integraal en differentiaalrekening. Daarnaast introduceerde men vanuit haar gerichtheid op het dynamische in tegenstelling tot het statische formele variabelen en abstracte functies. Het moderne functiebegrip had in de Oudheid dan ook nooit tot ontwikkeling kunnen komen. Tenslotte denkt men niet langer na over begrensde en eindige meetkundige figuren. De aandacht wordt volledig verlegd naar het analyseren van oneindige ruimten en abstracte oneindige structuren zonder directe concrete wetenschappelijke toepassingen. Dit resulteerde in een heel universum van nieuwe oneindige ruimten, zoals niet-Euclidische – , metrische – , Sobolev – , Banach – en Lebesque ruimten. Eveneens ontstonden allerlei nieuwe oneindige wiskundige structuren, zoals de structuren van de mathematische groepen –, Galois –, en categorieëntheorie.

Eeuwen wachten op oneindig convergente reeksen

Deze abstracte Westerse wiskunde zou door de concrete apollinische antieke cultuur gezien worden als een ernstige, ja zelfs perverse, ontaarding en ontkenning van het primaat van de harmonische natuurlijke orde. Men zou het hebben afgedaan als onthecht, onnatuurlijk, niet reëel en illusoir. Dit pathos van de Griekse cultuurziel heeft er echter wel voor gezorgd dat zij zich nooit zo sterk expansief heeft kunnen ontwikkelen als in het Avondland. Vele belangrijke paradoxen, zoals die van Zeno, zijn voor de Griekse wiskunde altijd onoplosbaar gebleven. En dit precies omdat zij de faustische wiskundige concepten die nodig zijn voor het oplossen ervan – zoals in dit geval oneindig convergente reeksen – nooit heeft kunnen overwegen en aannemen. De mensheid moest na de Griekse Oudheid dan ook nog vele eeuwen wachten voordat de wiskunde van het Avondland deze en andere problemen eindelijk zou oplossen.

Dr. ir. Emanuel Rutten (1973) is filosoof en verbonden aan de Vrije Universiteit in Amsterdam. Het onderzoeks- en onderwijsterrein van Emanuel omvat de relatie tussen geloof en wetenschap, evalueren van de rationaliteit van seculiere en religieuze wereldbeelden, kennisleer en speculatief realisme, logica, retorica en esthetiek.

samedi, 13 janvier 2018

Les grèves en Allemagne

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Les grèves en Allemagne

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Environ 160.000 travailleurs allemands du secteur industriel, VW, Porsche, Daimler, Bosch, Thyssen Krupp entre autres. sont engagés aujourd'hui dans des grèves partielles. C'est le syndicat IG Metall Union qui a lancé le mouvement. Il négocie actuellement un nouveau contrat de travail pouvant intéresser près de 4 millions de travailleurs du secteur. Apparemment, ces négociations piétinent.

Le patron de IG Metall, Jörg Hofman, a menacé de grèves plus étendues si l'industrie ne fait pas davantage de concessions. Le syndicat demande une hausse des salaires de 6% et plus généralement, le passage de la semaine de travail de 35 à 28 heures pour ceux qui le souhaitent, avec compensation partielle du manque à gagner salarial par l'employeur. La formule serait valable deux ans au maximum et l'employeur devrait garantir un retour à un poste à plein temps.

Il est surprenant de voir un tel mouvement de grève s'étendre dans un pays qui est devenu le leader européen en matière industrielle et dont de ce fait l'excédent à l'exportation bat des records, contrairement par exemple au déficit français qui ne cesse de s'accroitre.

On peut s'étonner en outre du fait  que les syndicats s'engagent dans ce mouvement alors qu'ils soutiennent actuellement la formation d'un gouvernement de Grande Coalition (CDU, CSU et SPD). Il n'est pas certain que ce futur gouvernement, malgré la présence du SPD social démocrate, prête une oreille attentive aux revendications des travailleurs, alors qu'il sera nécessairement au service des intérêts industriels qui ont toujours financé la Grande Coalition.

Les grèves s'expliquent parce que les travailleurs allemands ont vu depuis des années s'accroitre les inégalités dont ils souffrent au regard de l'enrichissement des autres catégories sociales. Les revenus des allocataires ne cessent de diminuer, alors que s'accroissent les couts des dépenses médicales. Dans le même temps, les dividendes payés aux actionnaires se sont accrus dans le secteur industriel d'environ 10% depuis 3 ans (12% en 2016) alors que les salaires nominaux n'avaient cru que de 2 à 3 %, ce qui est ressenti comme un gel des salaires.

En dépit de l'actuelle semaine de 35h, environ 20% des salariés du secteur industriel travaillent, selon les syndicats, plus de 40 h, y compris pendant les jours de congé. Beaucoup d'entreprises ont été délocalisées en Europe de l'Est. Les salariés sont par ailleurs de plus en plus confrontés à la concurrence de travailleurs temporaires turcs ou fraichement immigrés.

IG Metall est bien obligé de tenir compte des revendications croissantes des travailleurs de la base. Ceux ressentent concrètement la disproportion croissante, même et surtout en Allemagne, entre le 1% des super-riches et les autres. L'avenir proche dira s'ils ont une chance de se faire entendre. L'expérience sera suivie sans doute attentivement par les autres salariés européens.

vendredi, 12 janvier 2018

Living as a migrant in China: Taxes, Not Integration

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Living as a migrant in China: Taxes, Not Integration

The cost-benefit analysis is all that counts

The idea is, apparently, that the immigrants who are hiding behind the veil of the right to asylum should learn the language, acquire German culture, celebrate the same festivals, learn the history of the country, possibly even talk about the German drinking culture and thereby finally become good, perhaps even better ‘Germans.’ At the same time, of course, they should retain as much of their own culture as possible and introduce it into the new emerging society. After all, Germany is being ‘enriched’ by this very fact, at least that’s what the social engineers in the unified parties, the brought-into-line editorial offices and the countless statist think tanks say.

Now, I am also – among other things – a refugee. More precisely, an economic refugee. I went to Asia about four years ago. I quit my employment, gave up my accommodation and, on the day of departure, duly deregistered my residence and myself from the Federal Republic of Germany. I had decided to take this step because I was fed up. I didn’t want to have to pay any more taxes for a corrupt regime that would use them to support torture prisons in foreign countries, protect criminal banks from bankruptcy, let bad criminals go sailing in the Caribbean for the purpose of resocialization, to finance left-wing thugs directly, and right-wing thugs indirectly through the ‘Verfassungsschutz’ Intelligence Agency. Furthermore, I didn’t want to keep paying into a pension system from which I would, at most, receive a bowl of soup, should I ever reach the mystical retirement age.

The fact that I ended up in China is due to love – in two ways. First of all, my love for Chinese cuisine and then – more importantly – the love for my wife, who is called ‘Little Happiness.’ I also owe to my Little Happiness my permanent residence permit in the Middle Kingdom. And the ‘permanent’ is relative and tied to the duration of our marriage. Should ‘Little Happiness’ one day no longer be mine, I could face expulsion.

dragon-dance-dragon-head.jpgSeen from these vantage points, I have a lot in common with immigrants coming to Germany. Like me, they’re looking for a better life. In contrast to me, however, they believe they can find that better life in Germany.

What also distinguishes us, is the way we were received. They were officially invited by the German federal government with the approval of the official opposition. The population – at least parts of it – gave them an enthusiastic reception with balloons, teddy bears and cakes at the train stations and did not hesitate to make the beds for the much-traveled young men. No one invited me, except my wife. My arrival at the airport was not acclaimed by anyone except my wife. Nobody makes my bed, not even my wife.

Above all, however, the Chinese state has a rather different attitude towards me than the German one towards its asylum seekers. The latter provides housing, pocket money and medical care for the newcomers. Teachers of German, psychologists and cultural advisors are there to ensure that the ‘new citizens’ are integrated as soon as possible. Nobody cared about my integration, and nobody is bothered by it. Yes, even the idea that (western) foreigners should integrate into China would seem quite strange to the Chinese. The fact that a foreigner could speak their language, which is not easy to learn, seems unimaginable to most of them. It is also almost impossible to delve into the subtleties of the almost 5,000 year-old culture, to understand the subtle hints and ambiguities, to raise the tea cup to a level commensurate with the status of the person opposite, or to comprehend, let alone to imitate correctly, the implicit cycle of celebrations and behaviors during the 14-day spring festival.

At least I speak Mandarin. After a fashion. But I can communicate and get along. I have some Chinese friends, am polite and friendly, but ‘integrated’ I am not. I will always be a foreigner.

Integration is therefore neither encouraged nor required. However, there were three things I was asked to do: First of all, in order to apply for my residence permit, I had to take an extensive health test, which of course I had to pay for out of my own pocket. An HIV, TBC or hepatitis C infection would have resulted in my being quarantined and subsequently deported – also at my own expense. At the same time as I received my residence permit, I was given a list of the facts that would inevitably lead to its repeal. Criminal acts of any kind were at the top of this list. Every criminal offence means deportation, but this may only be carried out after a corresponding period of imprisonment. Thirdly, not quite a week after the residence permit was issued, the tax collectors rang my doorbell. Though my small company is based in Hong Kong, and so the taxation of my income does not fall under the jurisdiction of the People’s Republic, the residence permit was implicitly accompanied by registration as a permanent resident of an apartment, and in China the tenants pay the taxes on the respective rental income of the landlord directly themselves.

Now I don’t want to promote the tax state here. But China’s approach seems more logical to me. The country considers the practical aspects of immigration: the possible consequences for the health system, internal security and tax revenue. The cost-benefit analysis is all that counts. This is more auspicious than the discussion of any kind of integration, which depends on the good will of at least two sides and is therefore, at the end of the day, hardly calculable.

Translated from eigentümlich frei, where the original article was published on 21st February 2016.

Reprinted from Equity and Freedom.

lundi, 08 janvier 2018

L’écologie vitaliste de Ludwig Klages

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L’écologie vitaliste de Ludwig Klages

par Thierry DUROLLE

La sauvegarde de notre « maison commune », notre planète et la nature, représente un enjeu d’égal importance que la préservation de nos peuples, et plus particulièrement de leur substrat ethnique. En réalité, les deux marchent ensemble : l’esprit Blut und Boden et les mouvements Völkischen en sont les parfaits exemples. Certains, dans le milieu de la Droite radicale, ont adopté ou essayent de se conformer à cette démarche.

De facto, en tant que païen, la question de l’écologie nous interpelle. Bien qu’elle ait une facette opérative qui ne devrait pas tomber dans le réductionnisme politique (certaines démarches écologiques comme par exemple trier ses déchets n’étant ni de Gauche, ni de Droite), nous pouvons malgré tout affirmer qu’il y a une écologie de Droite et une écologie de Gauche, ou plus exactement une véritable écologie et une pseudo-écologie. Sur la façon de concevoir l’écologie, ainsi que ses origines, Giovanni Monastra et Philippe Baillet ont récemment fait le tour de la question avec leur livre Piété pour le cosmos (1).

Dans cet ouvrage hautement intéressant, le tandem franco-italien remet les pendules à l’heure concernant l’écologie comme phénomène politique – mais surtout comme Weltanschauung – de Droite. À cet effet, ils présentent bon nombre d’auteurs, beaucoup étant des auteurs allemands, influencés par le romantisme, mouvement qui par sa nature rejette largement toutes les valeurs prônées par la philosophie des Lumières. L’un de ces auteurs tient justement une place de choix dans l’ouvrage de Giovanni Monastra et de Philippe Baillet.

l-homme-et-la-terre.jpgLudwig Klages est né à Hanovre le 10 décembre 1872. Après des études de physique-chimie, de psychologie et de philosophie, il va fonder en compagnie du sculpteur Hans Busse et Georg Meyer l’Association allemande de graphologie en 1884. Klages sera d’ailleurs mondialement connu pour son travail sur la caractérologie. Son œuvre comporte une part philosophique importante, nourrie de la pensée de Bergson, de Bachofen et de la Lebensphilosophie de Nietzsche. À notre plus grand regret, l’ouvrage capital de Ludwig Klages, Geist als Widersacher der Seele (« L’esprit comme antagoniste de l’âme ») n’est pas pour l’heure disponible en français. Gilbert Merlio nous en résume la ligne directrice dans la préface de l’édition française de Mensch und Erde de Ludwig Klages : « Au logocentrisme triomphant depuis les Lumières, il y oppose son “ biocentrisme ” ou son panvitalisme. Comme tout bon philosophe de la vie, il part de l’opposition entre l’esprit et la vie. Mais il la formule autrement : l’âme est ce qui relie l’homme au macrocosme et lui donne accès à des expériences et des visions archétypales. L’esprit est une conscience de soi “ acosmique ” et au service exclusif d’une volonté qui cherche à façonner la réalité à son image. Comme Spengler au sein de ses “ hautes cultures ”, Klages voit à l’œuvre dans l’histoire une sorte de “ dialectique de la raison ”. Les grandes civilisations naissent de la collaboration de l’âme et de l’esprit. Mais lorsque l’esprit s’émancipe, son action réifiante, qui ne conçoit la nature que comme une matière rationnellement exploitable, coupe l’homme de ses racines cosmiques et devient dangereuse pour l’humanité. C’est ce qui se passe dans la civilisation industrielle moderne (pp. 10-11). »

Ludwig Klages, et cela découle sans doute directement de sa philosophie de la vie, de son « biocentrisme », fait partie des précurseurs de l’écologie, et plus précisément de ce que l’on nomme « écologie profonde ». C’est donc l’opuscule, L’homme et la terre, qui synthétise sa vision de l’écologie et du monde. Le texte provient d’un discours prononcé par Klages à la « Fête de la Jeunesse » organisée sur le Haut-Meissner, les 11 et 12 octobre 1913. Longtemps indisponible dans la langue de Molières, une traduction française est sortie l’année dernière aux éditions RN avec une excellente préface du germaniste Gilbert Merlio.

Cet écrit aux accents poétiques possède deux visages : d’un côté, c’est un appel à la vie, à la Grande Santé et au cosmos. De l’autre, L’Homme et la terre prend des airs de réquisitoire sans concessions envers le Progrès et la modernité. Nos pastèques bobos Duflot et Cohn-Bendit seraient horrifiées par tant de véhémence contre leurs dogmes et crieraient à la « peste vert-brune ». « Là où il a pris le pouvoir dont il se targue, l’homme du progrès a semé l’horreur et la mort autour de lui (p. 32). » Ludwig Klages égrène tout au long de son manifeste de saillantes attaques contre le Progrès. C’est bel et bien l’esprit faustien de notre « Haute-Culture » devenue Zivilisation qui est la racine du Mal selon lui.

Plus d’un siècle après sa prononciation, l’appel à la lucidité, que constitue ce bref mais intense texte, démontre toute la clairvoyance de Ludwig Klages. En effet, celui-ci prédit les désastres du tourisme et la perturbation du règne animal causé par l’extinction de nombreuses espèces et la futilité toute marchande d’un tel massacre de masse. Et surtout l’auteur de préciser que « les conséquences du cours réel des événements, dont tous les concepts savants ne sont que l’ombre intellectuelle (p. 51) ». En d’autre terme, aucun retour en arrière n’est possible et la destruction de la faune revêt un caractère d’irréparabilité.

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L’idéologie du Progrès, le scientisme, le capitalisme font partie des responsables de la destruction de l’environnement. Le christianisme figure aussi parmi les causes de rupture entre l’homme et la terre. Effectivement, dans le cas du christianisme, nous pouvons affirmer, sans mauvais jeu de mots, que le ver était ipso facto dans le fruit puisque le royaume véritable et définitif « n’est pas de ce monde ». Ainsi l’une des nécessité du christianisme consiste à « abolir le rapport entre l’homme et l’âme de la terre (p. 56) », c’est-à-dire à « dé-paganiser » l’homme. Néanmoins, les arguments de Klages sont d’ordre civilisationnel et non pas théologique. « Si le “ progrès ”, la “ civilisation ”, le “ capitalisme “« ne sont que des facettes d’un même volontarisme, alors nous pouvons bien rappeler que seuls les peuples de la chrétienté en sont les porteurs (p. 54). »

Bien qu’influencé par la pensée de Nietzsche, Klages voit d’un mauvais œil le concept de volonté de puissance (Wille zur Macht) qui fait de l’homme un « animal de proie » et, in extenso, légitimerait parallèlement le concept darwinien de struggle for life. « La nature ne connaît pas la “ lutte pour la vie ”, mais seulement celle qui résulte de l’assistance en faveur de la vie. Beaucoup d’insectes meurent après s’être accouplés, la nature accordant si peu de poids à la conservation du moment que le flot de la vie continue à se déverser sous des formes similaires (p. 50). »

Enfin, nous ne pouvons pas manquer de citer Ludwig Klages lorsqu’il parle du système capitaliste et de la manière dont il asservie l’homme, érigeant, au final, une authentique société de zombies standardisés. Ces paroles datant de 1913 sont tristement d’actualité. « La plupart des gens ne vivent pas, ils ne font qu’exister, s’usant comme esclaves du “ travail ” telles des machines au service de grandes usines, s’en remettant aveuglément au délire numérique des actions et des fondations comme esclaves de l’argent, pour finir comme esclaves des enivrantes distractions de la grande ville; ils n’en ressentent pas moins sourdement la faillite et la morosité (p. 49). »

Texte fondateur de la Deep Ecology, emprunt d’un lyrisme hérité du romantisme allemand, court mais complet, L’Homme et la nature de Ludwig Klages expose clairement les problèmes environnementaux, leurs causes et leurs conséquences, ainsi que les défis qui nous attendent, le tout vu de Droite. Ce vade-mecum contredit l’affirmation naïve (ou partisane) que l’écologie est de Gauche. Nous laisserons conclure Ludwig Klages. « Aucune doctrine ne nous ramènera ce qui fut perdu. Seule une conversion intérieure de la vie pourrait nous aider, mais il n’est pas dans le pouvoir de l’homme de l’effectuer. Nous disions plus haut que les anciens peuples n’avaient eu aucun intérêt à espionner la nature par des expériences, à la soumettre aux lois de la mécanique et à la vaincre ainsi par ruse avec ses propres moyens; maintenant nous ajoutons qu’ils auraient considéré cela comme ἀσέβεια, impiété (p. 59). »

Thierry Durolle

Note

1 : Giovanni Monastra – Philippe Baillet, Piété pour le cosmos, Akribeia, 2017, 176 p., 15 €.

• Ludwig Klages, L’Homme et la terre, RN Éditions, 2016, 64 p., 8,90 €.

Carl Schmitt en résumé

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Carl Schmitt en résumé

par Georges FELTIN-TRACOL

La saison des étrennes est passée. C’est dommage, car Aristide Leucate, rédacteur à L’Action Française 2000 et à Réfléchir & Agir, par ailleurs chroniqueur à l’émission hebdomadaire « Synthèse » à Radio Libertés, aurait volontiers offert à Yves-Charles Zarka le « Qui suis-je ? » qu’il vient de consacrer à Carl Schmitt. Dénonciateur en chef d’une clique pseudo-universitaire sclérosée qui traque l’infime « détail nazi » dans l’œuvre schmittienne, Zarka aurait sûrement apprécié ce magnifique cadeau…

Il faut reconnaître qu’à rebours de nombreux ouvrages publiés dans cette collection, Aristide Leucate ne retrace pas la vie de Carl Schmitt de sa naissance, le 11 juillet 1888 à Plettenberg, à son décès, le 7 avril 1985 dans la même ville. Certes, il en parle, mais ce sont les repères biographiques de neuf pages quand même placés en annexes qui fournissent l’essentiel. Félicitons-nous aussi de l’absence des trois pages habituelles de bio-astrologie qui n’apportaient rien aux précédentes études.

aristide-leucate.jpgAristide Leucate propose surtout la biographie intellectuelle d’un des plus grands penseurs du XXe siècle. Juriste de formation, universitaire de haut vol, Carl Schmitt est un Prussien de l’Ouest en référence à ces terres rhénanes remises à la Prusse par le traité de Vienne en 1814 – 1815. Francophone et latiniste, ce catholique intransigeant admira toujours l’Espagne et tout particulièrement son Âge d’Or. Il n’est pas fortuit si sa fille unique, Amina, épousa en 1957 un professeur de droit de nationalité espagnole, ancien membre de la Phalange, Alfonso Otero Varela. Ses quatre petits-enfants sont donc des citoyens espagnols.

Carl Schmitt est remarquable dans son hostilité à l’État de droit bourgeois et aux thèses libérales. « Le libéralisme juridique, selon Schmitt, peut être défini comme une excroissance du droit et des libertés individuelles dans le champ du politique, au point de subsumer celui-ci sous l’empire de ceux-là (p. 34) ». Il s’attache au contraire à considérer « le droit comme unité d’ordre concret (p. 39) », à rebours des chimères juridiques positivistes. Aristide Leucate aurait pu mentionner les confrontations qu’avait Schmitt avec les cercles libéraux dont certains comme Röpke assimileront quelques-uns de ses commentaires dans la formulation de l’ordo-libéralisme ou des théories défendues par l’École néo-libérale autrichienne. N’oublions pas que Carl Schmitt et Friedrich A. Hayek font partie des références du Carrefour de l’Horloge.

L’auteur de cette biographie s’attarde longtemps sur la brève adhésion de Schmitt au NSDAP entre 1933 et 1936. Il rappelle que le pseudo-tribunal de Nuremberg l’acquitta bien que les occupants alliés eussent confisqué toute sa bibliothèque et que Schmitt fût révoqué et mis d’office à la retraite à titre disciplinaire sans toutefois bénéficier de la moindre pension. Jusqu’en 1952, il bénéficiera de la « générosité de quelques admirateurs (élèves, amis, collègues) qui, par l’intermédiaire de l’Academia Moralis fondée en 1947, subvinrent à ses besoins (p. 85) ».

Retournant vivre dans sa maison natale qu’il nomme « San Casciano » en référence au lieu d’exil de Machiavel, Carl Schmitt continue à observer la marche du monde d’un point de vue à la fois juridique et philosophique de l’histoire. En 1950 paraît son célèbre Nomos de la Terre. Penseur du politique qui se structure autour de la distinction « ami – ennemi », du décisionnisme, de la nouvelle figure du partisan/terroriste et de la neutralisation des institutions politiques, il théorise le « grand espace » géopolitique. Il « craignait l’avènement d’un État mondial qui signifierait, du même coup, l’anéantissement du politique par neutralisation des antagonismes seuls à même de lui conférer sa substance vitale. La “ dépolitisation ” devait donc être conjurée par la recherche d’un espace politique concret où s’arrimerait la décision du souverain. Ce nouvel ordre international, théorisée, dès 1939 […] inspiré de la doctrine de Monroe (formulée en 1823 par ce président américain), devait prendre acte de l’effacement progressif de l’État en tant que sujet central, sinon architectonique, de l’ancien jus publicum europaeum, et privilégier l’avènement de nouvelles prises et distributions de terres organisées autour d’un Volk (pp. 103 – 104) ». Ce « grand espace » qui peut correspondre à la politogénèse européenne pourrait exercer la fonction vitale de Ketachon, soit de rempart aux ravages de l’entropie politique.

« À l’heure où, dans le monde, il se publie sur Carl Schmitt une étude (livre, monographie ou article) tous les dix jours (p. 10) » et que les États-Unis, l’Amérique latine et la Chine discutent de plus en plus de ses écrits, l’opuscule d’Aristide Leucate constitue une excellente introduction à l’œuvre magistrale de ce très grand maître à réfléchir.

Georges Feltin-Tracol

• Aristide Leucate, Carl Schmitt, Pardès, coll. « Qui suis-je ? », 2017, 124 p., 12 €.

mardi, 02 janvier 2018

Presseschau Januar 2018

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Presseschau

Januar 2018

 

AUßENPOLITISCHES

 

Haushaltsüberwachung

Bundesbankchef gegen EU-Finanzminister

https://www.handelsblatt.com/politik/international/hausha...

 

EU am Scheideweg

Zum Schaden Deutschlands

von Bruno Bandulet

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/zum-schad...

 

Großbritannien : Die Islamische Republik von Tower Hamlets

http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/europa/grossbr...

 

Parallelgesellschaft in Blackburn

Muslime übernehmen eine britische Stadt

https://www.n-tv.de/mediathek/sendungen/auslandsreport/Mu...

 

Schüsse auf offener Straße

Gangs verbreiten Angst und Schrecken in Kopenhagen

https://www.berliner-kurier.de/news/panorama/schuesse-auf...

 

Schweden: Unternehmer berichtet RT über kriminelle Zustände in No-Go-Zonen

https://deutsch.rt.com/europa/56577-schwedens-no-go-zonen/

 

Antifa-Gewalt

Spanier wegen Hosenträgern in Nationalfarben totgeprügelt

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/spanier-weg...

http://www.heraldo.es/noticias/aragon/2017/12/13/la-polic...

 

Belgien: Verfahren zur Auslieferung Puigdemonts eingestellt

Kataloniens Ex-Regionalpräsident muss nicht mehr fürchten, in seine Heimat ausgeliefert zu werden. Dies gilt auch für vier weitere katalanische Politiker.

http://www.zeit.de/politik/ausland/2017-12/belgien-carles...

 

Neuwahl in Katalonien

Separatisten verteidigen Mehrheit im Parlament

http://www.spiegel.de/politik/ausland/katalonien-separati...

 

Kurz-Regierung

Neue Koalition in Österreich stärkt Anti-Merkel-Front

https://www.welt.de/politik/ausland/article171658263/Neue...

 

Neue Koalition

Glückwunsch, Österreich!

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/glueckwun...

 

IfW-Studie

Rußland-Sanktionen: Deutschland trägt Hauptlast

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2017/russland-sanktio...

 

Anschlag in New York

„Alle fingen an zu rennen“

https://www.welt.de/politik/ausland/article171493807/Alle...

 

Industriestandorte

Ifo-Präsident: Trumps Steuerreform verschärft den Wettbewerb

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2017/ifo-praesident-t...

 

Trump und Jerusalem

Angekommen in der Realität

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/angekomme...

 

Jerusalem als Hauptstadt Israels

Übertriebene Empörung

Von Michael Wolffsohn

https://causa.tagesspiegel.de/politik/anerkennung-jerusal...

 

Moskau betrachtet West-Jerusalem schon seit April als Hauptstadt Israels

http://www.epochtimes.de/politik/welt/moskau-betracht-wes...

 

Foto mit Folgen

„Miss Irak“ bekommt Todesdrohung nach Selfie mit „Miss Israel“

https://www.welt.de/vermischtes/article171630685/Miss-Ira...

 

Australien

Auto rast in Menschenmenge

Polizei in Melbourne geht von vorsätzlicher Tat aus

https://www.stuttgarter-nachrichten.de/inhalt.auto-rast-i...

 

Peru: Proteste nach Begnadigung von Fujimori

http://www.zeit.de/politik/ausland/2017-12/peru-ex-praesi...

 

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

Wohnungsnot

Die Politik hat versagt

von Markus Brandstetter

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/die-polit...

 

Flüchtlinge werden zu Hartz-IV-Empfängern

Sozialausgaben steigen: 1,6 Milliarden Euro mehr als geplant

https://jungefreiheit.de/allgemein/2017/sozialausgaben-st...

 

Elend und Ende des Deutschen Konservatismus

https://sezession.de/57483/elend-und-ende-des-deutschen-k...

 

Identitäre

Neue Kampagne »Werde Betriebsrat« – warum?

https://sezession.de/57508/werde-betriebsrat-%E2%80%93-wa...?

 

DGB-Chef beobachtet AfD-Mobilisierung vor Betriebsratswahlen

https://www.welt.de/politik/deutschland/article171952327/...

 

SPD-Chef auf dem Parteitag

Schulz will Vereinigte Staaten von Europa

http://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/spd-chef-...

 

Richtungsstreit bei den Sozialdemokraten

SPD-Politiker kritisieren Gabriels Leitkultur-Vorstoß

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/spd-pol...

 

(Zum Messerangriff auf den Bürgermeister von Altena)

Die alltägliche Heuchelei und Propaganda

http://vera-lengsfeld.de/2017/11/30/die-alltaegliche-heuc...

http://vera-lengsfeld.de/2017/11/30/luegen-in-zeiten-der-...

 

(Ebenfalls zum Messerangriff auf den Bürgermeister von Altena)

Der rote Knopf

Das Hauptproblem der Medien liegt nicht in ihren Meldungen. Sondern in ihrer Unfähigkeit, sich zu korrigieren

https://www.publicomag.com/2017/12/der-rote-knopf/

 

Nach Messerangriff

Altenaer Bürgermeister geißelt Haß in den sozialen Medien

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/altenae...

 

(Dazu ein Kommentar)

Politische Gewalt

War was?

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/war-was/

 

Sigmar Gabriel fordert neue deutsche Außenpolitik wegen USA unter Donald Trump

https://www.gmx.net/magazine/politik/us-praesident-donald...

 

Niedersachsen

Ex-SPD-Abgeordneter wechselt ins türkische Außenministerium

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/ex-spd-abge...

 

Kein dringender Tatverdacht

Terrorverdächtiger Soldat aus Offenbach auf freiem Fuß

https://www.op-online.de/offenbach/terrorverdaechtiger-so...

 

AfD: Gauland und Meuthen zu Parteichefs gewählt

http://www.zeit.de/politik/deutschland/2017-12/afd-waehlt...

 

Der Bundestag nach dem Einzug der „Nazis“

Die dritte „grüne Couch“ ist erschienen und liefert eine Wahl-Nachlese

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1255

 

Deutsch-Russisches Kriegsgräberabkommen

Festakt ohne die AfD

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/festakt...

 

Söder wird neuer bayerischer Ministerpräsident

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/soeder-...

 

Gesichtserkennungssoftware

Ein weiterer Schritt in den totalen Überwachungsstaat

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/ein-weite...

 

„Bürgerversicherung“

Sozialpolitische Sause

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/sozialpol...

 

Berlin Autofahrer raste aus Wut in SPD-Zentrale

Sie sind anonym und meist auch freiwillig: Befragungen. Doch diese Teilnahme war verpflichtend. Der Mann wollte dies jedoch nicht und konnte seinem Ärger über den Mikrozensus nicht anders Luft machen, als ein Auto in die SPD-Zentrale zu fahren.

http://www.maz-online.de/Nachrichten/Berlin/Autofahrer-ra...

 

(Antiisraelische Demonstrationen)

Meinung

Der geförderte Judenhaß

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/der-gefoe...

 

(Dazu ein Kommentar)

Antisemitische Ausschreitungen

Es ist der Islam, Dummkopf!

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/es-ist-de...

 

Deutschlands neuer Judenhass kommt aus dem Einwanderermillieu

Muslimische Demonstranten verbrennen in Berlin israelische Flaggen und wünschen Juden den Tod. Die Akteure haben keine Glatzen, sondern Vollbärte, Palästinenserschals und Kopftücher.

https://www.nzz.ch/international/der-importierte-judenhas...

 

Anmerkungen zur aktuellen „Antisemitismus“-Diskussion

Weder „Erbschuld“ noch Pflicht zur „Verantwortung“

von Wolfgang Hübner

http://www.pi-news.net/2017/12/weder-erbschuld-noch-pflic...

 

(Energien werden lieber hier eingesetzt…)

Vorsorge für den Tag X

Die Prepper-Szene gerät ins Visier des Verfassungsschutzes

https://www.welt.de/regionales/nrw/article171630915/Die-P...

 

Terrorgefahr

Verfassungsschutz: 1.900 potentielle islamische Terroristen im Land

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/verfass...

 

Antisemitismus

Jüdische Gemeinde warnt Mitglieder vor Kippa in der Öffentlichkeit

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/juedisc...

 

Breitscheidplatz-Attentat

Hierarchisierung der Opfer

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/hierarchi...

 

Verschwindet Niederschlesien?

Das Bürgerforum Oberlausitz will einen anderen Namen für den regionalen Kulturraum. Dazu ist der Landtag gefragt.

https://www.sz-online.de/sachsen/verschwindet-niederschle...

 

Mehrheit an der Uni Greifswald spricht sich für Arndt aus

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/mehrhei...

 

Kölner Flüchtlingsboot im Haus der Geschichte

Letzte Station nach einer langen Reise

https://www.domradio.de/themen/erzbistum-koeln/2017-12-11...

 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

 

SoKo Schwarzer Block

Bundesweite Razzia gegen gewalttätige G20-Gegner

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/bundesw...

 

Hamburg und Freiburg

Razzia: Wichtige linksextreme Szenetreffs wurden nicht durchsucht

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/razzia-...

 

(Witznummer)

G20-Razzia

Linke Szene wurde vor bundesweiter Durchsuchung gewarnt

https://www.berliner-zeitung.de/berlin/polizei/g20-razzia...

 

Kampf gegen Linksextremismus

Mit angezogener Handbremse

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/mit-angez...

 

Linksextremismus

Polizei fahndet mit Fotos nach G-20 Gewalttätern

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/polizei...

 

Soko „Schwarzer Block“

G20-Krawalle: Erster Verdächtiger stellt sich nach Fahndung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/g20-kra...

 

Fahndungsaufruf

Linksextremisten veröffentlichen Polizisten-Pranger

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linksex...

 

Bündnis „Aufstehen gegen Rassismus“

AfD prangert Zusammenarbeit mit Linksextremisten an

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/afd-pra...

 

Innenminister wollen Linksextremismus stärker bekämpfen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/innenmi...

 

Gerichtsurteil

Geldstrafe: Ex-Piratenpolitiker feierte Kopfschuß auf Polizistin

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/geldstr...

 

("Grüne", Jusos, "Pro Asyl" und andere…)

Rund 500 Demonstranten am Frankfurter Flughafen

Protest gegen Abschiebeflug nach Afghanistan

http://www.hessenschau.de/gesellschaft/protest-in-frankfu...

 

("Antifa"- und Gender-Rapperin Sookee in Frankfurt…)

http://www.hessenschau.de/kultur/hip-hop-konferenz-mit-ce...

http://www.fnp.de/nachrichten/kultur/Festival-im-Mousontu...

 

(Pseudo-Künstler)

Gerichtsbeschluß

Philipp Ruch darf sich Wohnhaus von Höcke nicht mehr nähern

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/philipp...

 

(Die Mücke zum Elefanten aufgeblasen…AfD unter "Korruptionsverdacht"…)

Offenbach

Geschenke, die ins Zwielicht rücken können

„Präsentkorb“ der AfD sorgt für Aufregung

https://www.op-online.de/offenbach/praesentkorb-afd-stadt...

 

(Aktion "AfD bleibt Bazillen-frei"…)

Linken-Politiker will AfD-Kollegen nicht die Hand geben

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linken-...

 

Kampagne gegen Thomas Rauscher

Mob schleift Universität

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/mob-schle...

 

Präsident Peter Fischer: „AfD-Wähler können bei Eintracht Frankfurt nicht Mitglied sein“

https://www.welt.de/sport/article171958406/Praesident-Pet...

 

Ein Antidemokrat kann nicht Eintracht-Präsident sein

Peter Fischer hat sich in Interview disqualifiziert

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1259

 

(Säuberungsversuche)

Neurechte Ideologie und Verschwörungstheorien

Potsdam: Umstrittene Bücher in der Bibliothek

http://www.pnn.de/potsdam/1244746/

 

(Ehemalige DDR-Blockpartei-Zeitung sieht Säuberungsversuche von unliebsamer Literatur positiv)

Kommentar über umstrittene Bücher in der Bibliothek

Verschwörungstheorien in Potsdam: Muss das sein?

von Henri Kramer

http://www.pnn.de/potsdam/1244747/

 

ITV "Enthüllung" von gar nichts

Eine von Soros finanzierte NGO und ein TV Sender haben 6 Monate lang die englische Rechte infiltriert. Sie haben auch bei einer Konferenz der TBG und einem "Meet up" der IB für Interessierte vorbeigeschaut. Gefunden haben sie nichts. ;)

https://www.youtube.com/watch?v=zdjfuSeXmh8

 

Halle

Eskalation der Gewalt

Identitäre greifen Polizisten an - die ziehen ihre Waffen

https://www.mz-web.de/halle-saale/eskalation-der-gewalt-i...

 

Kontrakultur Halle

Stellungnahme zum Vorfall am 20.11.

https://de-de.facebook.com/identitaere/posts/193546602313...

 

Hannover

Polizei setzt Wasserwerfer gegen AfD-Gegner ein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/polizei...

 

(Sympathisanten-Umfeld)

Grüne kritisieren Polizeieinsatz gegen AfD-Gegner

https://jungefreiheit.de/allgemein/2017/gruene-kritisiere...

 

Niedersachsen: Farbanschlag auf AfD-Landesgeschäftsstelle

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/nieders...

 

München

340 Sachbeschädigungen in einer Nacht

100.000 Euro Schaden durch linke Schmierereien - Täter sind gefasst

https://www.tz.de/muenchen/stadt/100-000-euro-schaden-dur...

 

Führerscheinentzug

Antifa-Pfarrer König soll beinahe Polizisten überfahren haben

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/antifa-...

 

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

Wohlfahrtsfestung

von Martin Sellner

https://sezession.de/57514/wohlfahrtsfestung

 

Und der „große Austausch“ findet DOCH statt

http://krisenfrei.de/und-der-grosse-austausch-findet-doch...

 

Zuwanderung in Europa

In einem Szenario verdoppelt sich die Zahl der Muslime bis 2050

https://www.welt.de/politik/deutschland/article171103437/...

 

Globalisierung und Zuzug von Flüchtlingen 2016

Ergebnisbericht einer Befragung von StudienbewerberInnen der TU Darmstadt

https://www.ifs.tu-darmstadt.de/fileadmin/soziologie/Neue...

 

Reflexionen zum Thema „MUFL“

http://www.journalistenwatch.com/2017/12/30/reflexionen-z...

 

Einladung zum Hahnenkampf

Von Thor Kunkel

https://sezession.de/57520/einladung-zum-hahnenkampf

 

Paris: Anwohner drohen mit Hungerstreik gegen zeltende Flüchtlinge in ihrem Bezirk

https://deutsch.rt.com/europa/62059-paris-anwohner-drohen...

 

Flüchtlinge in Baden-Württemberg

Zahnersatz könnte Milliarden kosten

https://www.stuttgarter-nachrichten.de/inhalt.fluechtling...

 

Gesetzesantrag

Linksfraktion will Familiennachzug für alle Flüchtlinge

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linksfr...

 

Asylmagnet Deutschland – Neue Förderung für freiwillige Ausreisen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/asylmag...

 

Abgeschobener Afghane

Deutschland holt Flüchtling zurück und ändert heimlich dessen Status

https://www.focus.de/politik/deutschland/abgeschobener-af...

 

(Steuergeldverschwendung)

Silvester

Stadt Köln verteilt Armbändchen gegen Sex-Attacken

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/koeln-v...

 

Berlin

Grüne wollen Kopftuchverbot für Lehrerinnen kippen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/gruene-...

 

Zweite Auflage von Rechtsstaats-Comic für Flüchtlinge

http://www.fnp.de/rhein-main/Zweite-Auflage-von-Rechtssta...

 

"Grundlage für Transparenz"

Berliner Polizisten müssen im Dienst Deutsch sprechen

https://www.welt.de/politik/deutschland/article171325349/...

 

„Islam-Kindergärten“: ÖVP und FPÖ attackieren Wiens Regierung

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/islam-kinde...

 

Diskriminierungsvorwurf

Einwanderer abgewiesen: Disko-Türsteher sollen Strafe zahlen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/einwand...

 

Ausländergewalt

Rund 100 Türken und Araber randalieren in Essener Innenstadt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/rund-10...

 

Unbegleitete Flüchtlinge in Mannheim

Wie kriminelle Jugendliche Stadt tyrannisieren und Feindseligkeit schüren

http://www.focus.de/politik/deutschland/unbegleitete-flue...

 

Stich in den Hals

Tödlicher Streit unter jungen Flüchtlingen in Frankfurt

http://www.hessenschau.de/panorama/toedlicher-streit-unte...

 

Richter geigt Flüchtling die Meinung

"Wenn es bei uns scheiße ist, wieso sind Sie hier?"

Bei einer Gerichtsverhandlung in Zwickau platzte einem Richter der Kragen. Er hatte kein Mitleid mit dem angeklagten Libyer.

http://www.heute.at/welt/news/story/-Wenn-es-bei-uns-sche...

 

Ein Streit unter Bauarbeitern ist in Frankfurt in Gewalt ausgeartet

https://www.focus.de/regional/frankfurt-am-main/kriminali...

 

Kandel

Haftbefehl nach tödlicher Messerattacke auf 15-Jährige

http://www.tagesspiegel.de/weltspiegel/kandel-haftbefehl-...

 

ARD-Entscheidung Deshalb berichtete die „Tagesschau“ zunächst nicht über Kandel

https://www.welt.de/vermischtes/article171997257/ARD-Ents...

 

Kandel

Die Tat und ihre Puzzlestücke

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/nach-mord-in-ka...

 

Kandel: Altersfeststellung von Migranten

Fahrlässiges Verhalten des Staates

von Klaus Kelle

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/fahrlaess...

 

Krieg gegen Frauen

http://www.achgut.com/artikel/krieg_gegen_frauen

 

Offenbach

Prozess um blutigen Streit

Bewährungsstrafe nach Messerattacke vor Kinocenter

https://www.op-online.de/offenbach/bewaehrungsstrafe-nach...

 

(Mittlerweile ist die Frau verstorben)

73-Jährige schwebt in Lebensgefahr

Schock-Video aufgetaucht! Rentnerin in Nürnberg brutal getreten

https://www.merkur.de/bayern/schock-video-aufgetaucht-ren...

Video: https://www.youtube.com/watch?v=swT3RvdipO8

 

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Fast jeder fünfte Viertklässler kann nicht richtig lesen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/fast-je...

 

Wieder eine Studie – und wieder nichts Neues

Deutschlands Grundschüler lesen nicht gut genug

https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/josef-kraus-lernen...

 

"Gender-Dysbalance"

BBC streicht "Bob der Baumeister" aus Kinderprogramm

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/bbc-streich...

 

NetzDG, Regierung, Journalisten

Eine Zensur findet statt

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2017/eine-zensur-f...

 

Prinz Harry interviewt Obama: Soziale Medien als Gefahr und Chance

https://derstandard.at/2000071076195/Prince-Harry-intervi...

 

Studie

Roboter könnten ein Drittel der deutschen Arbeitsplätze ersetzen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/roboter...

 

SPD fordert Frauenquote für den Bayerischen Landtag

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/spd-for...

 

Hochschulgruppe

Junge Liberale fordern Ende des Polygamieverbots

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/junge-l...

 

Gesetz: Sexualpartner in Schweden müssen Erlaubnis erteilen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/gesetz-sexu...

 

Hygieneverstöße und Bedrohungen

Frauenbadetag in Hannover: Moslems vermüllen Schwimmbad

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/frauenb...

 

Meinung

Wenn Pseudowissenschaft keinen Widerspruch erträgt

von Lukas Mihr

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/wenn-pseu...

 

Die Schuld der Gutmenschen

https://dushanwegner.com/die-schuld-der-gutmenschen/

 

Rolf Peter Sieferles „Epochenwechsels“

Der Weg zum globalen Lumpenproletariat

https://jungefreiheit.de/kultur/2017/der-weg-zum-globalen...

 

Wie bekommt man den Moralismus vom Hals?

https://sezession.de/57517/wie-bekommt-man-den-moralismus...?

 

Staatlich verordneter Individualismus

https://sezession.de/57518/staatlich-verordneter-individu...

 

Sonntagsheld (40) - Alles in Ordnung

Fünf kleine Worte stellen Amerika auf den Kopf.

Am 30. November veröffentlichte der Programmierer und Milliardär Markus Persson unter seinem Pseudonym "Notch" folgenden Satz: It's ok to be white…

https://sezession.de/57494/sonntagsheld-(40)---alles-in-o...

 

Ausstellung in Berlin

Frankreich protestiert gegen Kreuzberger Märtyrer-Verherrlichung

https://jungefreiheit.de/kultur/2017/frankreich-protestie...

 

Berlin: Polizeischutz für den Ali-Baba-Spielplatz

https://www.gmx.net/magazine/panorama/berlin-polizeischut...

 

Identitäre erobern den Kölner Ebertplatz zurück

http://www.pi-news.net/2017/12/identitaere-erobern-den-ko...

 

Gedenk-Aktion zum Jahrestag des Terroranschlags am Breitscheidplatz

Identitäre setzen Denkmal für Islamopfer am Brandenburger Tor

http://www.pi-news.net/2017/12/identitaere-setzen-denkmal...

 

Rezension zum Werk von Caroline Sommerfeld und Martin Lichtmesz

Michael Klonovsky über das Antaios-Buch „Mit Linken leben“

http://www.pi-news.net/michael-klonovsky-ueber-das-antaio...

 

Kulturelle Hegemonie

Die Nähe zur Macht suchen

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/kultur/2017/die-naehe-zur-macht-...

 

(Tilgung des Begriffs "Völker")

Hamburger Kulturszene

Mehr Weltoffenheit: Museum für Völkerkunde wird umbenannt

https://jungefreiheit.de/kultur/2017/mehr-weltoffenheit-m...

 

„Nazi“-Alarm bei sächsischer Polizei

http://www.pi-news.net/2017/12/nazi-alarm-bei-saechsische...

 

Polizei Sachsen

Trotz Rechtfertigung des LKA: Umstrittenes Logo wird aus Sitzen entfernt

Das LKA hatte auf die Aufregung um ein Logo mit Fraktur-Schrift im neuen Polizeipanzer "Survivor R" zunächst mit einer Rechtfertigung reagiert. Nun wird der Schriftzug aber doch entfernt.

https://www.stern.de/panorama/gesellschaft/polizei-sachse...

 

(1. Weltkrieg in Belgien)

Erster Weltkrieg

Ein Verzicht auf diplomatische Zugeständnisse

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2017/ein-verzi...

 

Dezember 1917: Brest-Litowsk

Gastbeitrag von Stefan Scheil. Es ist oft versucht worden, aus der bekannten historischen Vergangenheit große geschichtliche Linien herauszulesen.

https://sezession.de/57511/?komplettansicht=1

 

„Für Elise“ aus dem Müllwagen

Wird irgendwo in der Welt die Mülltrennung so ernst genommen wie in Deutschland? Ja – in Taiwan wird die Müllabfuhr gar zum Event

https://www.svz.de/deutschland-welt/panorama/fuer-elise-a...

 

Japaner entdeckt selbstreparierendes Glas

Per Zufall entwickelt ein japanischer Forscher eine glasartige Substanz, die sich nach einem Bruch fast von selbst repariert.

https://diepresse.com/home/ausland/welt/5344992/Japaner-e...

 

  1. Geburtstag von Reinhard Mey

Volle Fahrt voraus und Kurs aufs Riff

https://jungefreiheit.de/kultur/2017/volle-fahrt-voraus-u...

 

AfD-"Tatort" mit Wilke Möhring

"Westentaschen-Goebbels" auf Abwegen

https://www.n-tv.de/leute/Westentaschen-Goebbels-auf-Abwe...

 

"Tatort"-Kritikerspiegel

Wenn die Rechten mal den Rand halten

Nicht zur AfD, sondern zu den "Neuen Patrioten" führt der Hamburger "Tatort". Könnte Fahnder Falke, Proll und Ex-Punk, bitte auch sonst das Reden gegen rechts übernehmen?

http://www.zeit.de/zeit-magazin/leben/2017-12/tatort-hamb...

 

Sie wollen für Angela Merkel sterben

von Ellen Kositza

Zu den Parallelen zwischen dem Tatort "Dunkle Zeit" und Julis Zehs "Leere Herzen".

https://sezession.de/57516/sie-wollen-fuer-angela-merkel-...

lundi, 01 janvier 2018

La nature de retour : la rupture avec l'ère libérale dans la pensée politique allemande des années 1920

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Société naturelle ou artificielle?

La nature de retour

par Thierry Buron

Le-CEP

Le-CEP

La nature de retour : la rupture avec l'ère libérale dans la pensée politique allemande des années 1920 - Thierry Buron

dimanche, 31 décembre 2017

Les trois liens de l’étudiant à la nation selon Heidegger

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Les trois liens de l’étudiant à la nation selon Heidegger

par Pierre Dortiguier
Ex: https://www.jeunenation.com

Il ne s’agit point de médire de notre enseignement, mais d’en déplorer l’écroulement national, si l’on prend au sérieux les résultats statistiques de sa partie primaire, hier classée au plus bas en Europe, pour ce qui est de l’arithmétique, et à une place médiocre, sinon alarmante pour un pays se voulant une grande puissance dans le monde, en grammaire. L’effort du présent ministre est à noter, après les folies ou divagations de ses prédécesseurs, d’introduire  la discipline d’une dictée quotidienne, mais cela ressemble, à user d’une métaphore militaire, à une distribution de cartouches sans fusil, car tout l’édifice logique de la grammaire, qui est un art de bien penser, est depuis longtemps écroulé.

MH-univ1.jpgL’on parlera de réussites individuelles, ou de succès statistiques « d’apprenants » dans les examens généraux de fin d’études – mot absurde puisqu’il n ‘y aura pas eu de vrai commencement et de fondation assurée -, et de carrières, mais que vaut un savoir au sein d’une nation ou d’une nature de peuple fragilisée, et ignorant qu’elle porte en elle un destin, lequel la broiera si elle ne le maîtrise ? Cette question s’est posée au professeur Heidegger, le terme de professeur étant plus proche de la profession de foi que de l’exercice mécanique de répétitions vides, brillantes mais infécondes, comme une coque de noix vide.

Lui-même n’eût point été surpris du délabrement de ce corps étudiant, car son engagement politique et celui de sa nation meurtrie et recouvrant cette santé de l’âme qu’est la vérité (selon le mot de Descartes) fut de surmonter le nihilisme ou réduction au néant de la culture entendue comme volonté populaire de garder le savoir et de se former par lui.

Dans un précédent article nous traduisions l’Appel de ce même  Heidegger à ses collègues d’approuver l’appel du Guide du peuple allemand à quitter l’O.N.U. de son temps, la S.D.N. ou Ligue, Société des Nations de Genève, pour suivre son propre devoir. Nous reprenons ici le texte déjà traduit en 1987 par un défunt ancien maître de philosophie à l’université de Toulouse, Gérard Granel (1930-2000), que nous retraduisons de nouveau, pour être plus fidèle au texte allemand, du discours  dit de Rectorat, adressé par Heidegger à ses étudiants de Fribourg-en-Brisgau, tenu le 27 mai 1933, lors de la solennité de sa prise en charge :

« La prise en charge  du Rectorat est l’obligation de  la conduite  spirituelle de cette école supérieure. La suite  [le mot Gefolgschaft étant employé au sens ancien chevaleresque d’une suite accompagnant un guide] des maîtres et des élèves croît et se renforce seulement  à partir de l’enracinement véritable et commun  dans l’essence  de l’université allemande. Mais cette essence  n’accède  d’abord à la clarté, au rang et à la puissance, que si  préalablement et en tout temps les guides sont eux-mêmes guidés par  l’inflexibilité de cette charge spirituelle  qui fait entrer de force le destin du peuple allemand dans  l’empreinte  de son histoire. »

Heidegger indique le sens d’être un Guide et en même temps un Guidé ! Alors s’évanouissent toutes les caricatures ou fantômes de fascisme que nous servent les fast-food de l’esprit.

« Car le décisif dans (l’acte) de conduire  [« im Führen »] n’est pas le pur et simple aller de l’avant, mais est la force  de pouvoir aller seul, non pas par égoïsme et plaisir de dominer, mais en vertu d’une détermination très profonde et d’une obligation très étendue. Une telle force oblige à l’essentiel, crée la sélection des meilleurs et éveille l’authentique suite  de ceux  qui sont d’un nouveau courage. Mais nous n’avons pas besoin d’abord d’éveiller. La corporation allemande est en marche [die deutsche  Studentenchaft ist auf dem Marsch].

Et ceux qu’elle cherche, ce sont  ces guides par lesquels elle  veut  élever  sa propre détermination  à une vérité  fondée, savante et la placer  dans la clarté de la parole qui agit  significativement et de l’œuvre.

A partir de la décision  de la corporation étudiante allemande de tenir ferme au destin allemand  dans son  extrême détresse advient  une volonté d’essence de l’Université. Cette volonté est une vraie volonté, pour autant que la corporation étudiante  grâce au nouveau droit estudiantin  se place lui-même sous la loi de son essence et par là  délimite avant tout cette essence. Se donner à soi-même la loi, est la plus haute liberté. »

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La fausse liberté académique

Heidegger de poursuivre en dénonçant les slogans dont on abreuve  aujourd’hui la masse qui est invitée à tout sauf à connaître cette essence populaire ou nationale, au point que le mot traditionnel de peuple (Volk) est  en langage officiel de moins en moins usé en Allemagne, remplacé par du « social », pays   où – sachons le – le père de Madame Merkel, pasteur passé à l’Est après guerre pour mette son séminaire sous la coupe du ministre de l’Instruction Publique, de famille israélite berlinoise immigrée, au début du XXe siècle, de Suisse,  nommé Gyzi, père de l’actuel chef berlinois de « La Gauche » (Die Linke), refusa d’admettre la réunification du pays de novembre  1989 :

« La tant vantée « liberté académique » sera repoussée de l’université allemande; car cette liberté  était inauthentique [unech]), parce que seulement négatrice. Elle signifiait  surtout insouciance, arbitraire des vues et des inclinations,  licence [Ungebundenheit]  dans le faire et laisser-faire. Le concept de liberté de la corporation étudiante allemande  est maintenant  ramené à  sa vérité. A partir d’elle  se déploient à l’avenir  lien et service de la corporation étudiante.

Ce qui s’impose à l’étudiant : le lien de la nation au savoir.

1.Le premier lien est dans la communauté du peuple [Volksgemeinschaft].Il fait un devoir d’avoir part , en  aidant à porter  et en  co-agissant, aux efforts et à la capacité de tous les états [terme préféré à celui plus égoïste  et autodestructeur, au plan national, de classe] et membres du peuple. Ce lien  est dorénavant  affermi et enraciné  dans l’existence  estudiantine par le service du travail.

2. Le deuxième lien est attenant à l’honneur et au sort  de la nation au milieu des autres peuples. Elle réclame la disponibilité,  assurée dans  le savoir et le pouvoir  et  sanctionnée  par la discipline, à l’engagement  jusqu’au bout. Ce lien  embrasse et parcourt  dans l’avenir  toue l’existence  étudiante  comme un service de défense [Wehrdienst].

Le distingué Granel traduit par « service militaire », la Wehrmacht étant littéralement une force de défense, tout comme la vérité, selon la même origine indo-germanique, est une défense de la réalité contre les forces destructrices.

Le dernier point, ou lien, – [le mot allemand de Bindung ne signifie pas proprement  une obligation, mais un attachement, un lien, comme un membre est lié au corps, à l’organisme)] –  est le plus important et touche au vif notre société qui n’est plus digne de cette qualification.

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3. Le troisième lien de la corporation étudiante est liée à la charge  spirituelle  du peuple allemand. Ce peuple  œuvre à son destin, tandis qu’il insère son histoire  dans la manifestation de la surpuissance  de toutes les  puissances de l’existence humaine  façonnant le monde, et entreprend de  combattre   toujours à nouveau  pour son monde spirituel. Ainsi exposé  au questionnement   extrême  de l’existence propre, ce peuple veut être  un peuple spirituel. Il exige de lui-même  et pour lui-même  dans ses guides et  protecteurs, la clarté la plus  dure  du savoir le plus élevé, le plus étendu et le plus riche. Une jeunesse étudiante  qui se risque tôt  dans la virilité et déploie  sa volonté  sur le sol futur de la nation, se contraint à partir du fond [von Grund aus] à ce savoir. Pour elle le  service du savoir [Wissensdienst] ne devra plus être le dressage accablant  et rapide  à une vocation « distinguée ». Parce que  l’homme d’Etat et le maître, le médecin  et le juge, le pasteur et l’architecte guident [führen] l’existence populaire-étatique  et dans ses traits fondamentaux  éveillent aux forces  de l’être humain façonnant le monde et  se tiennent acérées, pour cette raison  ces métiers et l’éducation attachée à eux sont confiés au service du savoir.

Le savoir n’est pas au service des vocations, mais  à l’inverse: les vocations [ou métiers] suscitent et régissent   ce suprême et essentiel savoir  du peuple  pour sa propre existence. Mais ce savoir  n’est pas pour nous  la prise de connaissance  tranquille  d’entités et de valeurs en soi, mais au contraire  la plus aiguisée dangerosité de l’existence  au milieu  de la surpuissance des étants. Le questionnement de l’être  en général  arrache au peuple  travail et combat  et le contraint à son Etat  auquel appartiennent les vocations.

Les trois liens – par le peuple au sort de l’Etat dans la charge spirituelle – sont pour l’essence allemande également originels  [gleichursprünglich]. Les trois des services qui en jaillissent – service du travail service de défense et service du savoir – sont également nécessaires et de rang égal.

Le but de l’enseignement: faire germer ce que le temps seul mûrira

Après la guerre, Heidegger poursuit cet effort ou patience de pensée, en citant le poète Heinrich von Kleist qui assurait que le sens de  l’effort de penser, travailler, combattre, ou l’effort en un mot qui les lie tous, de poétiser ou, pour le dire mieux, de  renforcer et serrer de plus près le travail de l’activité scientifique dans lequel s’épanouit le philosophie, devait déboucher un siècle plus tard sur la germination d’une créativité qui continuerait de faire renaître l’existence, celle des peuples et du savoir dont ils sont  l’enveloppe. Ce message est dans la vidéo aux sous-titres anglais ci-dessus.

Cela exige sérieux, continuité de l’effort, persévérance, un questionnement constant de notre origine, ce qui va plus loin et plus haut que l’imitation de modèles, et qu’il entend par la métaphysique. Inutile de dire que notre présent monde a ce dernier terme en horreur. Aussi l’avenir se dérobera-t-il à lui.

Pierre Dortiguier

VIDEO: https://archive.org/details/MartinHeideggerVolkPhilosopher

samedi, 30 décembre 2017

Europe et Russie: ne pas mettre en danger les points communs

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Europe et Russie: ne pas mettre en danger les points communs

Dans le Brandebourg oriental, la conférence avec Gabriele Krone-Schmalz et Matthias Platzeck a suscité un vif intérêt

par Eva-Maria Föllmer-Müller

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/fr

Le 25 novembre 2017, au château de Neuhardenberg à l’est de Berlin, la journaliste et écrivaine Gabriele Krone-Schmalz et l’ancien Ministre-président du Land de Brandebourg et actuel président du Forum germano-russe Matthias Platzeck (SPD) ont pris part à un débat public. Le modérateur de la conférence était Frank Mangelsdorf, rédacteur en chef de la «Märkische Oderzeitung». Le thème de la conférence était «Les relations entre l’Europe et la Russie».

Le texte d’introduction parlait d’une «relation faussée entre l’Europe et la Russie» et commentait: «Indépendamment de la qualité des relations du moment, les deux parties ne sont nullement indifférentes l’une à l’autre, et l’intérêt fondamental de vouloir coopérer ne peut être nié. Il y a donc suffisamment de raisons de rechercher des voies vers un nouveau rapprochement.»
Les participants à cette réunion étaient au nombre de 200 environ, la plupart d’entre eux venus de Berlin. En juin, trois heures à peine après l’annonce de la conférence, tous les billets avaient été écoulés. Malgré tout, quelques intéressés tentèrent leur chance à l’entrée. Et pourtant Neuhardenberg, ça n’est pas vraiment la porte à côté. Il faut compter au moins une heure et demie depuis Berlin vers l’est, et traverser en partie le Margraviat de Brandebourg, le paysage le plus aquatique d’Allemagne, avec ses belles allées bordées d’arbres presque jusqu’à la frontière polonaise.

Comprendre la Russie: la meilleure des positions

Les participants y ont trouvé leur compte, ce que l’on a pu mesurer aux applaudissements fournis. Il en a été ainsi dès l’ouverture, lorsque Gabriele Krone-Schmalz a critiqué l’utilisation négative de la notion de «Russlandversteher» [personnes faisant preuve de compréhension envers Moscou, ndt.], terme dont elle est elle-même également souvent affublée. Elle n’a jamais compris pourquoi le mot de «comprendre» pouvait être utilisé de façon aussi négative, car la compréhension est à la base de toute démarche sensée. Pour elle, il est évident que la connaissance et la compréhension doivent être à la base de tout jugement (et non la condamnation). Donc, le fait de «comprendre» Moscou, d’être un «expert» de la Russie, est la meilleure des positions qu’on peut avoir.

Relations culturelles et humaines millénaires

A la question du modérateur sur les évènements des 27 dernières années, depuis l’enthousiasme initial de l’Ouest pour la Perestroïka et la Glasnost de Gorbatchev, et l’évolution de nos rapports avec la Russie, Matthias Platzeck a apporté la réponse suivante: la recherche des causes est toujours en cours, mais ce qui s’est passé est plutôt effrayant. La Russie, cependant, est un pays avec lequel nous avons des relations culturelles, humaines et sociales millénaires. Avec aucun autre pays, notre histoire n’est aussi étroite, et cela avec tous les hauts et les bas qu’elle comporte. Reste inoubliable, un postulat élaboré dans les années 1989/90: en Occident, on est parti de l’idée que nous avions gagné la guerre froide. Francis Fukuyama a publié son livre sur «La fin de l’histoire» et proclamé la victoire définitive de la démocratie occidentale et du capitalisme. Il n’y aurait à l’avenir plus qu’une seule superpuissance. Il y avait pourtant aussi la Charte de Paris et son idée maîtresse: «A présent, nous vivrons tous ensemble et en paix.»
Bien sûr, la Russie était toujours là. Mais le pays était accablé, et l’Occident n’avait pas vraiment réagi comme il l’aurait fallu. Au contraire, le concept dominant était que nos valeurs, notre démocratie, notre système économique étaient les meilleurs. Il ne restait donc aux Russes qu’à devenir comme nous, s’ils désiraient un meilleur avenir pour eux. Jusqu’à présent, on s’interroge encore trop peu sur l’histoire, les traditions, la mentalité de ce peuple. Et Platzeck de préciser qu’il était convaincu que la Russie et les Russes chercheront leur propre voie et qu’ils la trouveront.

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«Diktats idéologiques»

Mais l’Occident a réagi une fois de plus avec la «diabolisation de la Russie» [«Feindbild Russland»] aux tentatives de ce pays de trouver sa propre voie. La «russophobie» ne date cependant pas d’hier, selon Gabriele Krone-Schmalz. En Occident, on a toujours prétendu que nous avions gagné la guerre froide. Cependant, en disant cela, la guerre froide n’est pas automatiquement terminée. Pour qu’elle soit vraiment finie, il faudrait que les deux parties se considèrent comme gagnantes. Mais nous avons tout mesuré à l’aune de notre propre monde: chez nous tout est mieux et nous faisions tout mieux.
Gabriele Krone-Schmalz parle d’expérience. Pendant la période des bouleversements, elle était à Moscou correspondante pour la Russie de l’ARD – la 1re chaîne de télévision allemande – et elle l’a constaté elle-même: tout le monde s’y est précipité pour expliquer qu’il fallait faire ceci, et puis cela, et encore cela. «Tous ces diktats idéologiques ont mis fin à beaucoup de bonnes initiatives, et le font encore aujourd’hui», dit-elle. La Russie a dû surmonter simultanément trois révolutions: premièrement, le passage de l’économie planifiée à l’économie de marché, deuxièmement, de la suprématie du parti communiste à un système orienté vers l’Etat de droit et troisièmement, de l’Union soviétique à l’Etat national. L’Ouest a montré peu de compréhension en la matière. Au contraire, il s’est produit une mise sous tutelle occidentale accrue.

Si nous avions considéré les choses sur un pied d’égalité …

Matthias Platzeck sait de quoi il parle, quand il décrit les effets délétères de l’ère Eltsine sur l’amour-propre des Russes. A l’époque, on lui expliquait: «Maintenant, nous ne sommes plus rien du tout. Nous n’avons plus aucune importance dans le monde.» Si aujourd’hui, «dans la Russie profonde», on utilise dans une discussion les notions «économie de marché», «démocratie» ou «privatisation», cela jette un «froid glacial» dans la salle parce que, pour beaucoup de Russes, cela reste associé à leur pire traumatisme du passé récent, c’est-à-dire les années 1991–1998, durant lesquelles 95% de la population ont presque tout perdu.
«Le fait que nous ayons si peu pris tout cela en considération et avions été si peu attentifs, signifie un manque d’intérêt, sinon nous aurions agi différemment sur de nombreux points, si nous avions pris tout cela plus au sérieux, si nous avions considéré les choses sur un pied d’égalité», a ajouté Platzeck.

Journalisme sérieux …

La plupart des grands médias occidentaux y ont joué un rôle très défavorable. Sous les applaudissements, Krone-Schmalz a attiré l’attention sur les divergences existant entre l’opinion publique et l’opinion propagée par les médias. Sur la question du modérateur de savoir si nous ne nous donnions pas assez de temps de réflexion et décrivions les choses uniquement en noir et blanc, Gabriele Krone-Schmalz, qui enseigne également le journalisme, a expliqué quel devait être aujourd’hui la contribution d’un journalisme sérieux. Même si aujourd’hui tout doit aller plus vite et que le monde est devenu plus complexe, il ne faut pas sacrifier le soin et la minutie, ne pas tomber dans la simplification divisant l’univers en bons et méchants.
A présent, de nombreux journalistes ont modifié leur image de soi et leur rôle en croyant devoir mettre leurs semblables sur la «bonne voie». «Je trouve cela déplorable.» En réalité, le journalisme a la tâche, «de raconter toute l’histoire, le mieux possible, et pas seulement le point de vue d’une partie. Il a l’obligation d’effectuer un changement de perspective, c’est-à-dire de se mettre à la place de ceux-là mêmes, dont il veut décrire la réalité de vie, afin de mieux la comprendre et la situer.» Quand, pour des raisons de manque de temps ou parce que tout est compliqué, on suit un schéma directeur [«mainstream»] en créant l’atmosphère que tout ce qui n’entre pas dans ce modèle doit être taxé d’extrémisme ou être rejeté, alors apparait une situation dans laquelle «une majorité de la population ne se retrouve plus dans cette presse».

… au lieu de reportages stéréotypés

Matthias Platzeck critique également les reportages stéréotypés. Il s’agit d’une situation dramatique, quand il n’y a pratiquement plus de différenciation possible dans des processus aussi sensibles que le travail pour la paix. Il y a d’énormes divergences entre ce qui préoccupe et ce que pensent le citoyen lambda et la «réalité» publiée par les médias et les politiques. «C’est une situation qui doit nous alarmer.» Et: «Les médias ne doivent pas éduquer, ils doivent informer sur la réalité.»

Informer sur la réalité avec respect et en gardant une certaine distance

A ce propos, Gabriele Krone-Schmalz s’est exprimé très clairement sur les récits concernant Donald Trump: «Ce que je pense de Trump n’a aucune importance. En tant que journaliste, je dois trouver et expliquer les raisons pour lesquelles il a été élu.» Il est inacceptable que je le fasse d’une «manière irrespectueuse, simplement parce que je ne peux pas supporter ce type». Il est tout aussi irresponsable d’expliquer l’élection de Trump par les activités «de quelques services et le piratage de quelques comptes de courrier électronique». Cela s’avoisine à «du colportage de rumeurs». Il faut informer sur la réalité, avec respect et en gardant une certaine distance. C’est ainsi qu’il faut lire les articles. Si l’on commence à criminaliser tout contact avec la Russie, cela ne contribuera en rien à l’amélioration des relations entre la Russie et les Etats-Unis, tout au contraire. Lors de sa campagne électorale, Trump a déclaré que de bonnes relations russo-américaines sont dans l’intérêt des Etats-Unis, «et là, cet homme a raison». Mais tout ce qu’il entreprend en ce sens joue en sa défaveur et génère des accusations contre lui «allant éventuellement même lui coûter son poste».

Aller sur place et entretenir des relations personnelles

Le modérateur a également interrogé Matthias Platzeck, qui a présidé le SPD pendant une année, sur les rapports entretenus par son parti avec la Russie. Réponse de Platzeck: «Ah, c’était une belle soirée … jusqu’à présent.» – La politique est un métier, il faut savoir ce qu’on fait, et c’est lourd à porter. Pour maintenir la paix sur notre continent, il ne suffit pas de lire des rapports, il faut aussi aller sur place, il faut entretenir des relations personnelles. Dans les CV des députés du Bundestag, on trouve de nombreux liens avec les Etats-Unis, l’Angleterre, la France, et plus souvent avec la Nouvelle-Zélande qu’avec la Russie.


Egon Bahr a toujours pris grand soin de ses canaux d’informations à Moscou. Lorsqu’une situation s’aggravait, il pouvait les appeler et obtenir des informations fiables basées sur une confiance mutuelle. Quand on ne connaît pas un pays, le danger d’une guerre accidentelle est d’autant plus grand. C’est un des aspects à prendre en compte, lorsqu’aujourd’hui on parle de l’«aliénation des peuples». 2017 a été l’année de l’échange de jeunes germano-russe: «Cette année n’a pas été prise en compte en Allemagne, c’est un signal d’alarme.»

Deux poids, deux mesures

Suite à la question de savoir si l’Occident utilise le système du «deux poids, deux mesures» quand il s’agit de la Russie, Gabriele Krone-Schmalz répond spontanément qu’elle traite de ce sujet dans tous ses livres. Chaque jour, on peut traiter de ce sujet, tant c’est fréquent. «C’est égal, qu’il s’agisse du dopage ou d’autres choses, le deux poids deux mesures est définitivement établi quand il s’agit de la Russie, ce qui est très blessant.» Et Matthias Platzeck complète qu’il s’en est lui-même souvent aperçu lors de débats publics en Russie. Quand il était question de violation du droit international de la part de la Russie, des Russes l’ont souvent questionné sur les décisions du Bundestag de 2003, lors de l’attaque – contraire au droit international – des Américains contre l’Irak, ayant coûté des centaines de milliers de vies humaines. «Pourquoi, à l’époque, aucun d’entre vous n’a-t-il réclamé de sanctions?»

Le manque d’entente mutuelle met en danger l’intérêt commun

A la fin de la réunion, le modérateur a soulevé la question concernant les points communs encore existants entre l’Allemagne et la Russie. Krone-Schmalz a répondu qu’il y avait, en réalité, de très nombreux points communs, entre autres l’intérêt commun du bien-être des sociétés de part et d’autre et d’une bonne entente mutuelle. Le plus grand danger est que, suit à la méfiance qui s’est installée, on en vienne à des affrontements violents. Le plus grand problème réside dans les nombreux malentendus qui pourraient mener, «à ce que les choses tournent mal, échappent à tout contrôle et qu’on ne puisse plus les corriger.»
Il faut donc instaurer en Allemagne une politique de l’histoire et de la mémoire, a commenté Matthias Platzeck, il n’y a aucun futur possible tant que cela n’aura pas été mutuellement éclairci. Nous devons nous demander pourquoi 27 millions de victimes des opérations militaires contre l’Union soviétique, la «pire guerre d’extermination que l’humanité ait jamais connue», n’ont pas, dans notre mémoire collective, la même valeur que d’autres victimes. Après cette guerre d’extermination, les peuples de l’Union soviétique nous ont proposé la réconciliation, et pour finir également leur amitié. «Nous n’avons pas traité ce cadeau avec la sensibilité qui s’imposait.» Grande approbation dans la salle.
Tout cela est perçu en Russie, et accroit encore l’aliénation. Il y a, certes, une sympathie marquée envers l’Europe et particulièrement envers l’Allemagne, mais la Russie commence peu à peu à s’en détacher. Cette aliénation croissante induit un grand danger: moins on en connait sur la culture, la façon de vivre, la langue de l’autre, plus on peut raconter les plus grandes absurdités, car il n’y a plus guère de connaissances réelles à disposition.

Quand ça ne marche pas «en haut» – l’importance des jumelages

Toutefois, à la Conférence Internationales des Jumelages ayant récemment eu lieu à Krasnodar en Russie et à laquelle ont participé les ministres allemands et russes des Affaires étrangères, l’ambiance était bien différente: «Nous ne laisserons pas détruire cela!» Et on a proclamé l’année des jumelages interrégionaux et intercommunaux. C’est là une initiative sensée à laquelle il faut maintenant insuffler la vie. Et sous les applaudissements nourris, ils ont ajouté: «Si cela ne marche pas «en haut», il faut qu’au moins cela fonctionne ‹en bas›».    •

GKS-Rver.jpgGabriele Krone-Schmalz

Gabriele Krone-Schmalz est née en 1949 à Lam en Basse-Bavière en 1949. Elle a étudié l’histoire de l’Europe orientale, les sciences politiques et la slavistique. Elle est diplômée en Histoire et Sciences politiques, journaliste indépendante et auteur. De 1987 à 1991, elle a été correspondante d’ARD pour la Russie à Moscou. Depuis 2000, elle est membre du comité directeur du Dialogue de Pétersbourg, depuis 2006, elle est membre du Conseil d’administration du Forum germano-russe. Depuis 2011, elle occupe une chaire de journalistique et de communication télévisuelle à la Business and Information Technology School (BiTS) d’Iserlohn. Comptant au nombre des experts majeurs de la Russie en Allemagne, elle passe régulièrement à la télévision. Elle a publié de nombreux livres, dont le dernier «Comprendre la Russie» (17. édition 2016) et «L’âge de glace» (2017).

Matthias Platzeck

Matthias Platzeck est né en 1953 à Potsdam. Il est ingénieur diplômé en cybernétique biomédicale. Il a fait partie des 144 députés des nouveaux Länder, envoyés au Bundestag allemand après la réunification. En 1990, il a été nommé, pour le parti Bündnis 90, ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et l’Aménagement du territoire du Land de Brandebourg. De 1991 à 1993, il a appartenu au Comité fédéral des porte-paroles du parti Bündnis 90, dont il refusa la fusion avec les Verts ouest-allemands en 1993.

platzeck-teaser-DW-Vermischtes-Potsdam-jpg.jpgEn 1994, il fut de nouveau nommé ministre, et en 1995 Matthias Platzeck a rejoint le SPD. En 1997, Matthias Platzeck fut félicité pour sa gestion des opérations lors des inondations catastrophiques de l’Oder en juillet et août. Depuis juin 1998, il appartient au Comité national du SPD au Brandebourg. En 2005, il a été nommé président du SPD. De 1998 à 2002, il a été maire de Potsdam. En 2002, il a été élu Ministre-président du Land de Brandebourg par le Parlement. En 2004 puis en 2009, il a chaque fois été réélu Ministre-président de Brandebourg. En 2013, il s’est retiré de son poste pour raisons de santé. Matthias Platzeck a reçu de nombreuses distinctions, entre autres la Croix fédérale du mérite de première classe de la République fédérale d’Allemagne (1998), l’Ordre «Pierre le Grand» de l’Académie russe pour les questions de sécurité, de défense et du système juridique (2005), la Grande Croix fédérale du mérite avec étoile et bandoulière de la République fédérale d’Allemagne (2011).


Le 19 février 2017 à Dresde, Matthias Platzeck a prononcé une allocution fondamentale très remarquée sur les rapports entre l’Europe et la Russie. On peut retrouver et relire ce discours sur: www.deutsch-russisches-forum.de/portal/wp-content/uploads...

The Mechanics of Population Exchange

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The Mechanics of Population Exchange

The following essay by Christian Zeitz and Elisabeth Sabaditsch-Wolff was originally written in German, and has been kindly translated into English by JLH.

by Christian Zeitz and Elisabeth Sabaditsch-Wolff

Ex: http://www.gatesofvienna.net

By and large, public discussions about the background and causes of the so-called refugee crisis in Europe have awakened false perceptions. Even before the great onrush of so-called refugees the summer of 2015, there was the idea that Europe could be duty-bound to open all borders uncontrolled and grant mass immigrants an unrestricted claim to European hospitality — the minorities program of left-extremists of the “No borders” and “Refugees welcome” faction. Powerful, virtually physical pressure was created by dramatic pictures of desperate families at border fences and doomed passengers in overfilled rubber rafts, and this caused a psychic tipping in much of the population. In a frantic blend of sympathy and fear at the uncontrollable, actual and potential violence of fast-approaching immigrant armies, the majority population began reluctantly to accept the lasting residency and need for support of great masses of culture-alien immigrants.

After the first long while and the attempts by states to create the structures and wherewithal of so-called integration, the situation took on an initial appearance of normality. The mood of the people of Germany and Austria began to change when phenomena that had long been warned against became valid for the public on New Year’s Eve, 2015-2016. Rapes and other sexual assaults, enormous financial expenditures for first responders, permanent accommodations and attempts at so-called integration were from this time on not forbidden topics. After the original, publicly-regulated helpful hands euphoria, reactions from skepticism to rejection began to spread in social discourse. With every media report of sexual attacks, crimes concerning property and actions democratizing a lack of desire to integrate, passive resistance began to form in much of the population. Doubt about the general manageability articulated at first by such politicians as are called in public discourse “xenophobes” and “racists” began in the second half of 2016 to become a common public tendency.

Although the relevant studies and analyses during the crisis and up to date proceed on the assumption that the number of those wanting to emigrate from the African continent and the Near East is in the area of the upper double-digit millions, the stream of refugees has seemed to decrease markedly at this time. In the meantime, political discourse in Europe with regard to new arrivals is almost exclusively of “family reunification.” So has the refugee crisis been handled? Can this discussion politically return to the accustomed agenda? The facts say otherwise.

From the point of view of European elites, 2017 was a pivotal year. And a hurdle that absolutely had to be cleared. Decisive elections could have had the potential of drastically changing the political landscape: Holland, France, Germany, Austria — the political resistance was well positioned and posed a great danger to the protagonists of the “welcoming culture.” The elites’ language and political marketing had to adapt to this danger. Accordingly, it became acceptable to entertain ideas of limiting immigration, for security and defense of national boundaries, and requiring the acquisition of Western cultural standards by the welcomed “new citizens.” All the campaigns in the above-mentioned countries were characterized by placation, supposed self-criticism and involvement in the “justified fears” of the populace. And all of these campaigns had succeeded with these ideas.

Now that supposed normality seems to have found its way back into the political reality of European countries, the elites can get back to work on their long-term plans undisturbed. What are these plans? Answering this question requires an explanation of the apparent contradiction between the claims of the mass phenomena of millions of willing immigrants and the present slackening of the actual flow of immigrants. The only logical explanation for this phenomenon is that the political elites themselves are able to open and close the floodgates more or less as they please. This accords completely with the general statements of the elites’ representatives. Migration [they say] is in general unavoidable, unless its causes are eliminated. Causes listed are a multitude of universal problems, which are described in public discourse as downright apocalyptic: permanent martial conflicts and other violent crises, impoverishment, lack of means to earn a living, mass unemployment, cultural regression, universal injustice and the effects of climate change. On the other side of the scale, it is constantly maintained that an influx of workers to European societies threatened with extinction is absolutely necessary.

“Migration is without any alternative; it’s smart to manage it,” is the title of the programmatic article which multi-millionaire and “global philanthropist” George Soros professed as a guiding maxim in the summer of 2016. The thrust of his thinking converges exactly with the concepts of the operators of a European superstate. They are aware that reaching their goal of a “United States of Europe” means no more national borders and replacement of the national states by a pan-European people. Replacement of peoples, a multicultural society and the goals of a globalized world in which a limited number of players make this planet’s decisions are complementary elements of the same agenda. This agenda is the one the elites are applying to the pressure points in the flooding of Europe by culturally alien multitudes.

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This analysis does not contradict the fact that Islam and its violent, expansionist claim represent a unique force. All connoisseurs of the Islamic teachings know that “emigration” is a variation of jihad, and under certain conditions a duty for Muslims. So it is not surprising that the two driving forces of massive folk migration and the resultant replacement of peoples — Islam and culturally socialist globalism — work together so effectively and converge tactically on the political plane.

mardi, 26 décembre 2017

Zum 300. Geburtstag des »ersten Kunsthistorikers«: Johann Joachim Winckelmann

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Ikone des Klassizismus

Revolutionäre Kunst-»Gedanken« – Zum 300. Geburtstag des »ersten Kunsthistorikers«: Johann Joachim Winckelmann

Harald Tews

Ex: http://www.preussische-allgemeine.de

Die Griechen als Vorbild für Europa? Diese Vorstellung käme heute einem Witz gleich. Im 17. Jahrhundert aber konnte Johann Joachim Winckelmann die Kunst der alten Griechen noch unbekümmert zum Kunstideal erklären. Er setzte damit die Stilrichtung des deutschen Klassizismus in Gang und machte sich zum ersten Kunstwissenschaftler überhaupt.

Kleines Literaturquiz: Wie heißt der französische Autor solcher berühmter Romane wie „Rot und Schwarz“ oder „Die Kartause von Parma“? Richtige Antwort: Sten­dhal. Es war das Pseudonym von Marie-Henri Beyle, der sich in der französisierten Form nach der Stadt in der Altmark nannte, aus der sein großes Vorbild stammte.


In Stendal wurde am 9. Dezember 1717 Johann Joachim Winckelmann geboren, der mit einer einzigen Phrase schlagartig be­rühmt wurde und der einen nicht zu un­terschätzenden Einfluss auf eine Kunstepoche hatte, die von Deutschland aus ganz Europa erfassen sollte und das Rokoko ablöste.


Das Winckelmannsche Idiom von der „edlen Einfalt und stillen Größe“ als Merkmal alter Kunst war bald ähnlich in aller Munde, so wie heute rätselhafte Werbebotschaften zum Allgemeingut geworden sind: „Haribo macht Kinder froh“ oder „Yes, we can“. Man muss Slogans nur oft genug wiederholen, damit sie sich ins kollektive Gedächtnis einprägen.

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Winckelmann verstand es aus der Not heraus, Werbung in eigener Sache zu machen. Sein kurzes Traktat „Gedanken über die Nachahmung der griechischen Werke in der Malerei und Bildhauerkunst“, in dem er seinen originellen Einfall von der „edlen Einfalt“ wie ein Leitmotiv wiederholte, war im Prinzip ein Bewerbungsschreiben für eine Bibliothekarsstelle beim Kardinal Ar­chinto in Rom. Den päpstlichen Nuntius hatte Winckelmann in der Bibliothek eines Gönners bei Dresden kennengelernt. Nachdem ihm der Kardinal die Stelle schmackhaft gemacht hatte, konvertierte Winckelmann sogar zum Katholizismus.


Für den Sohn eines Flickschusters, der erst ziellos Theologie, dann Medizin studiert hatte und sich als mittelloser Hauslehrer durchschlug, war Rom eine einmalige Chance. Das Interesse für die Kunst nahm er womöglich nur als Vorwand. Nachdem einer seiner Schüler ihm untreu geworden war, hoffte er, in Rom seine ho­moerotischen Neigungen, die ihm später zum Verhängnis werden sollten, frei ausleben zu können.
Doch das Stellenangebot zog sich hin. Um seinem Wunsch Nachdruck zu verleihen, schrieb er 1755 seine kurzen „Gedanken über die Nachahmung“, veröffentlichte es in nur 50 Exemplaren, fügte ein „Sendschreiben“ hinzu, in dem er unter der Maske eines Kritikers sein eigenes Werk an­greift, um mit den kurz danach erschienenen „Erläuterungen“ seine Thesen zu verteidigen.


Mit Erfolg. In Windeseile verbreitete sich die Kunstauffassung von der „edlen Einfalt und stillen Größe“, die der Autor als das „allgemeine vorzügliche Kennzeichen der griechischen Meisterstücke“ hält, und zwar „sowohl in der Stellung als im Ausdrucke“. „Einfalt“ hat hier noch die positive Bedeutung von „einfach“, „ge­radlinig“. Dieses Ideal der klaren Formen, das Winckelmann vor allem in der Figurengruppe des mit einer Riesenschlange kämpfenden Laokoons sah, empfahl er allen Künstlern zur Nachahmung.


JJJW-83310255.jpgDas war insofern revolutionär, da noch im Barock die Gelehrten und Dichter am Latein festhielten und die römische Antike als Vorbild sahen. Winckelmann kam zugute, dass er, aus einfachsten Verhältnissen kommend, nicht „verbildet“ war, als er die Kunstschätze am barocken Dresdener Hof be­trachtete. Statt in schwärmerische Verzückung zu geraten, richtete er einen idealisierenden Blick auf die ihm rätselhaften mythologischen Heldenfiguren, von deren nackten, muskulösen Körpern er sich wohl auch erotisch angezogen fühlte.


Die unbekümmerte Sicht des Autors, der nicht Nachbildung im Sinne von simplen Kopien forderte, sondern freie künstlerische Nachahmung, setzte unter Künstlern enorme Kräfte frei. Der Klassizismus in der Architektur und die Klassik in der Dichtkunst waren das Resultat. Die Dichter nahmen sich wie Klopstock be­reits im „Messias“, Johann H. Voss in seiner Homer-Übersetzung oder Hölderlin in vielen Oden das griechische Versmaß Hexameter vor. Der Winckelmann-Biograf Goethe wandte sich wie im Drama „Iphigenie auf Tauris“ griechischen Mythen ebenso zu wie Wieland in seinen Romanen. Und Lessing verfasste mit der ästhetischen Abhandlung „Laokoon“ eine Art Anti-Winckelmann, in der er als einer der Ersten die Thesen des Aufklärers aus Stendal zur Vergleichbarkeit von Ma­lerei und Poesie in Frage stellte.


Winckelmanns „Gedanken“ brachten ihn letztlich nach Rom, wo er sich gewissenhaft mit antiker Kunst und mit Archäologie beschäftigte. In seinem Hauptwerk „Geschichte der Kunst des Altertums“ erfasste er 1764 erstmals systematisch antike Kunstschätze. Das Werk gilt als Ge­burtsstunde der Kunstwissenschaft. Biografien von Künstlern wie durch Vasari gab es schon seit der Renaissance. Doch Winckelmann schrieb jetzt quasi eine Biografie der Kunst, die für eine ganze Epoche Maßstäbe gesetzt hat, da er darin den klassischen Stilbegriff ge­prägt hat. Das ist so, als würde einer in der Musik mit einer überzeugenden Botschaft wie „edle Eintönigkeit und große Stille“ die Peking-Oper zum idealen Stilprinzip erklären und damit die Abkehr vom dominanten angelsächsischen Pop einleiten. Es wäre ein Paradigmenwechsel.


Winckelmann wurde mit seinem bahnbrechenden Werk europaweit wie ein Rockstar gefeiert. 1768 erwartete man ihn von Rom kommend zu Besuch in der frischen Klassik-Metropole Weimar. Doch in Regensburg brach er seine Reise ab. Die deutsche Kultur deprimierte ihn. Er machte noch einen Abstecher nach Wien, wo er von Maria Theresia empfangen wurde, die ihm ein paar Gold- und Silber-Medaillen schenkte. Auf dem Rückweg nach Rom endete seine Reise am 8. Juni 1768 in einem Gasthaus in Triest. Winckelmann ließ einen hübschen Koch in sein Zimmer, der dessen Wiener Preziosen rauben wollte und ihn nach dessen Gegenwehr erdolchte.
Der gewaltsame Tod verbreitete sich wie ein Lauffeuer. „Wie ein Donnerschlag bei klarem Himmel fiel die Nachricht von Winckelmanns Tode zwischen uns nieder“, schrieb Goethe später über den von vielen empfundenen Schock. Heute erinnert die Stadt Stendal mit einer jährlich vergebenen Winckelmann-Medaille an den großen Sohn. Außerdem gibt es dort das Winckelmann-Mu­seum, das aber ausgerechnet im Jubiläumsjahr geschlossen ist und erst am 26. März wiedereröffnet werden soll. Die edle Einfalt erwacht dann endlich wieder in stiller Größe.    

Harald Tews

Ausstellungstipp: In der Vertretung des Landes Sachsen-Anhalt beim Bund, Luisenstraße 18, 10117 Berlin, präsentiert die Stendaler Winckelmann-Gesellschaft noch bis zum 30. Juni 2018 die Schau Johann Joachim Winckelmann Archäologe – Aufklärer – Wissenschaftsbegründer. Zwei Lektüretipps: Zum Jubiläumsjahr sind bei J.B. Metzler von Martin Disselkamp und Fausto Testa das Winckelmann-Handbuch: Leben, Werk, Wirkung (374 Seiten, 99,95 Euro) und im Verlag Philipp von Zabern der von Friedrich-Wilhelm von Hase herausgegebene Band Die Kunst der Griechen mit der Seele suchend: Winckelmann in seiner Zeit (144 Seiten, 39,95 Euro) erschienen.

mardi, 19 décembre 2017

Sahra Wagenknecht ou l'art politique de suggérer des alternatives originales

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Alexander Schleyer :

Sahra Wagenknecht ou l’art politique de suggérer des alternatives originales

Dans le « Parti de Gauche » en Allemagne (la « Linkspartei ») la base gronde et grogne. Elle n’est plus vraiment seule : de nombreux élus refusent désormais d’obéir à la présidente du parti, Sahra Wagenknecht. Pourquoi ? Parce que cette femme de caractère formule des critiques serrées du statu quo et se montre adepte d’une Realpolitik bien adaptée aux réalités contemporaines. Du coup, la « Gauche » estime que sa propre présidente est trop à droite !

Sahra Wagenknecht est têtue : elle prend sans hésiter la liberté de dire haut et clair que tout le monde ne peut pas venir s’installer en Allemagne. Cette audace, elle est quasi seule à la partager. Les menées asociales des patrons de l’économie subissent ses critiques les plus vertes, de même que la valetaille politicienne qui est embourbée jusqu’au cou dans les intrigues des soi-disant « employeurs ». Elle a aussi l’outrecuidance de rejeter l’idée qu’un islam politique puisse s’implanter en Allemagne. A la différence de Merkel qui, au titre de secrétaire à la propagande, a toujours su exploiter le système à son profit, Sahra Wagenknecht ruait déjà dans les brancards au temps de la RDA communiste. Elle fit bien quelques tentatives pour rejoindre sa mère à l’Ouest mais sans succès : elle a vécu chez ses grands-parents dans les environs d’Iéna. Sa mère vivait et étudiait à Berlin et aurait bien voulu garder sa fille près d’elle mais la petite Sahra ne s’est adaptée à aucune école maternelle : elle était rebelle ; dans le jargon communiste de la RDA, elle était « incapable de comportement collectif » (« kollektivunfähig »).

SW-buch.jpgSa scolarité a été marquée du même esprit de rétivité : elle était certes une élève très douée, qui obtenait les meilleures notes mais le régime ne lui a pas permis d’accéder à l’enseignement supérieur. Il a condamné la jeune fille rebelle à descendre de l’échelle sociale : elle a dû abandonner ses études et aller travailler comme secrétaire. Très vite, elle donne sa démission, vivote de petits boulots occasionnels, tout en restant une belle jeune femme aux allures altières.

Elle adhère malgré tout à la SED (l’inamovible parti socialo-communiste au pouvoir) pendant l’été 1989, tout en conservant et son idéalisme et son individualisme. Rebelle sous le régime communiste, elle s’affiche communiste dans la République Fédérale néo-libérale. Jamais elle ne reniera son engagement de l’été 1989 : elle restera la dirigeante majeure de la dite « plateforme communiste ». Pourquoi ? La lâcheté de toujours vouloir « se distancer » est le propre des conventionnels sans épine dorsale et des conservateurs de salon qui, en bout de course, finissent par adopter tous les travers de leurs adversaires de gauche. Cette rébellion anti-communiste d’hier et cette fidélité au communisme aujourd’hui rendent justement le discours de Sahra Wagenknecht intéressant dans un paysage politique, uniquement composé désormais d’opportunistes et d’obséquieux.  Sahra Wagenknecht est marxiste : elle défend donc une vision de la politique qui est collectiviste. Mais cela ne l’empêche pas de rester elle-même, la rebelle que personne ne parvient à dompter.

Elle a la langue acerbe et le ton tranchant, ce qui se remarque tout de suite quand elle est invitée sur les plateaux de télévision, notamment aux émissions du modérateur Markus Lanz. Wagenknecht y a exprimé sans fard son euroscepticisme. Lanz, qui est évidemment un conformiste, fut désarçonné et perdit les derniers lambeaux de sympathie qui lui restait auprès du public, surtout après sa dernière question, dépourvue de pertinence, où il demandait combien gagnait Sahra Wagenknecht.

Dans la question des réfugiés, Sahra Wagenknecht campe résolument sur ses positions, même après deux séances houleuses de sa fraction au parlement allemand. Elle a gardé le cap, n’a édulcoré que quelques détails de son discours, où elle avait notamment déclaré : « Juridiquement parlant, le terme ‘droit d’hôte’ (‘Gastrecht’) n’est certainement pas correct ». « Mais la grande majorité le ressent ainsi ». Cette citation ne vise pas les demandeurs d’asile mais ceux qui demandent simplement une protection (provisoire) au nom de la convention de Genève sur les réfugiés. Leur renvoi, que réclame Wagenknecht, est bel et bien inscrit dans le droit en vigueur, prévu depuis toujours. « Le gouvernement n’est pas maître de la situation », a-t-elle répété sans cesse pour fustiger les résultats de la crise provoquée par l’afflux massif de réfugiés en Allemagne. Jamais elle n’a épargné Merkel, personnification du scandale qui ébranle aujourd’hui la société allemande de fond en comble : « Elle a toujours cru que sa fonction consistait à reconnaître pleinement la souveraineté américaine en Allemagne et à l’accepter sans broncher, ce qui signifie, que cette souveraineté étrangère doit être reconnue comme telle et cela, à jamais », a déclaré Sahra Wagenknecht lors d’un entretien accordé à « Russia Today ».

Tout naturellement, son esprit de rébellion et son hostilité à la domination américaine l’ont amenée à considérer que la seule piste pour sortir la Syrie de la crise était d’amorcer « une coopération plus étroite avec la Russie et de ne plus jouer la seule carte de la confrontation ». Pour assurer la paix au monde, il faut « dissoudre l’OTAN et la remplacer par un système de sécurité collective, qui puisse inclure la Russie ». Dans le cadre de l’Allemagne actuelle, l’idéal d’accueil de la chancelière Merkel, qui est évidemment aberrant, a eu pour résultat de créer dans le pays des problèmes insolubles en matière d’intégration. « C’est un problème aux dimensions gigantesques qui jette le doute dans l’esprit des Allemands et rencontre leur désapprobation profonde ».

Ce qui frappe le plus les observateurs de l’histoire politique allemande depuis les années 1950, c’est que cette femme combattive est tout à la fois l’une des dernières à défendre la RDA et son système social et l’une des dernières admiratrices du Chancelier Ludwig Erhard qui avait fait de la République de Bonn un Etat social bien plus acceptable (même pour une communiste !) que la nouvelle République de Berlin, percluse de néolibéralisme asocial. Ce n’est donc pas un hasard si Sahra Wagenknecht s’est toujours portée candidate sur les listes de gauche en Rhénanie du Nord/Westphalie : elle est bien l’avocate des perdants de la réunification à l’Ouest et non celle des anciennes élites de l’Est.

Alexander Schleyer.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°49/2017, http://www.zurzeit.at ).

 

vendredi, 15 décembre 2017

L'Allemagne, la France et l'Eurasie

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L'Allemagne, la France et l'Eurasie

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Dans une Allemagne ou Angela Merkel semble avoir perdu sa capacité à rassembler les différents partis politiques, il est intéressant de constater la montée en influence de Sigmar Gabriel, actuel ministre des Affaires Etrangères et membre influent du SPD, Parti social-démocrate (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Sigmar_Gabriel).

Ceci est d'autant plus important que Sigmar Gabriel défend des perspectives très intéressantes dans le domaine international. Elles concernent tout autant la France que l'Allemagne. Ainsi, dans un discours-programme sur la politique étrangère, le 5 décembre, il paru prendre acte de la perte d'influence des Etats-Unis en Europe. Mais loin de la regretter, il s'est est quasiment réjoui. Il y voit une occasion pour l'Allemagne de réaffirmer ses ambitions géopolitiques. Il parlait devant des diplomates et experts de haut rang rassemblés dans le cadre du Forum Berlinois sur la politique étrangère organisé par l'influente Fondation Körber 1).

Certains pourraient craindre en France que le concept de Grande Allemagne qui était sous-jacent à son discours corresponde à celui d'Europe allemande. En effet, pour lui, il n'est pas question d'envisager d'une façon ou d'une autre le retrait de l'Union européenne. Cependant, même s'il ne l'a pas dit, obligé à la réserve diplomatique, il considère que l'Allemagne n'a rien à gagner dans l'Europe actuelle, largement au service des intérêts américains, tant économiques omni-présents à Bruxelles que politico-militaires fondamentalement anti-russes au sein de l'Otan.

Par contre, si l'on peut dire les choses d'une façon un peu brutale que Sigmar Gabriel ne voudrait certainement exprimer officiellement, il ambitionne une Europe franco-allemande, ou plutôt alémano-française. Avec réalisme, il admet que si l'Allemagne dispose d'une puissance économique et financière infiniment supérieure à celle de la France, celle-ci aura longtemps, car ces choses ne s'improvisent pas, la supériorité d'une force armée polyvalente, de solides industries de défense et de capacités de déploiement incomparables dans un certain nombre de théâtres mondiaux.

On peut penser qu'aujourd'hui Emmanuel Macron, par divers qualités que nous n'examineront pas ici, est beaucoup plus rassurant pour l'Allemagne que ses prédécesseurs. Macron lui-même avait déjà montré son attrait pour une Europe franco-allemande, mais le moins que l'on puisse dire est qu'Angela Merkel ne l'avait pas encouragé dans cette voie. Les ouvertures d'un Sigmar Gabriel, même si celui-ci ne dispose encore que de pouvoirs limités au sein de l'actuelle ou de la future Grande Coalition, ne pourront que l'intéresser.

Une stratégie eurasiatique

Au plan international, Sigmar Gabriel, dans son discours, s'est radicalement démarqué de ce que l'on pourrait appeler la stratégie américaine de ses prédécesseurs, visant à faire de l'Allemagne le meilleure élève d'une classe européenne dont Washington resterait toujours le magister. Il a expliqué, pour la première fois en Allemagne, dans une instance aussi influente que le Forum Berlinois, qu'il portait un intérêt considérable au grand projet de la Chine, dont nous avons souvent discuté ici, relatif à l'OBOR, “One Belt One Road” ou “nouvelle Route de la Soie”). Il y voit une initiative très prometteuse pour intégrer les politiques économiques, géopolitiques et géostratégiques des nombreux pays qui seront ainsi reliés.

Certes la Chine, responsable de l'initiative, entend en rester le moteur, mais en aucun cas elle ne paraît viser à le faire à son seul profit, non plus qu'à celui de la Russie, son alliée indéfectible. Il a expliqué que «  Nous, en Occident, pourrions être à juste titre critiqués pour n'avoir conçu aucune stratégie comparable ». Il semble y voir, non seulement pour l'Allemagne, mais pour une Europe alémano-française, une occasion irremplaçable permettant de s'intégrer à la construction d'un grand ensemble eurasiatique en gestation. Celui-ci deviendrait sans discussions la première puissance mondiale à tous égards – peut-être la seule puissance capable d'assurer la survie du monde face aux multiples crises qui se préparent.

Il serait inadmissible que la France ne voit pas les enjeux et tarde encore, comme elle le fait actuellement, à rejoindre le grand ensemble eurasiatique qui se mettra d'autant plus vite en place qu'une Allemagne sous la direction d'un Sigmar Gabriel, déciderait sans attendre d'en exploiter les opportunités.

1) Voir
* https://www.deutschland.de/fr/topic/politique/forum-berli...
* https://www.koerber-stiftung.de/en/berlin-foreign-policy-...

Allemagne, le début d’une crise de régime

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Carnets d’outre Rhin:

Allemagne, le début d’une crise de régime

Olivier Tisier ♦
Correspondant de Métamag à Berlin

Ex: http://metamag.fr

La coalition jamaïque a fait du reggae

Après une énième tentative avortée de coalition jamaïcaine, les membres du FDP, le parti libéral qui avait été revigoré par on ne sait quel miracle, ont choisi de se retirer. Cela fut fortement critiqué par les Verts (les Grünen) qui ne voyaient, pour leur part, aucune raison de quitter les négociations puisque leur directeur Cem Özdemir estime que la démocratie naît du compromis. Cela peut sembler dépassé mais pour lui, l’interêt de l’Allemagne doit passer avant les querelles de partis. Le chef du FDP, Christian Linder a déclaré, au contraire, qu’ils n’abandonneraient pas les électeurs de son parti en participant à une coalition contraire à ses valeurs. Il a ajouté qu’il valait mieux ne pas gouverner que de gouverner mal.

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Ainsi, après des semaines de tractations, rien n’est finalement sorti de ces échanges sauf des conflits et de fausses promesses. Il faut dire que le principal thème du désaccord portait sur l’immigration. La plupart des membres de ce qui aurait été la future coalition aurait voulu la réduire. Le FDP parle d’une fenêtre maximale de 150 000 à 250 000 personnes, la CDU de 200 000 tandis que les Verts se refusaient à tout quota qu’ils jugent inacceptable. La dispute a porté aussi sur le regroupement familial. Les Grünen voudraient que chaque réfugié ayant un statut de protection même subsidiaire puisse en bénéficier alors que la CDU et la CSU en particulier y sont totalement opposés.

Désaccord aussi sur le concept de pays d’origine validé. Le FDP veut instaurer un quota maximum de 5% d’immigrés issus du Maghreb. Les Grünen y sont naturellement totalement opposés.

Et Angela Merkel dans tout cela? La chancelière est très déçue de l’arrêt des négociations. Elle déclare vouloir faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le pays continue à être bien gouverné. Seulement les Allemands, peuple pragmatique s’il en est, se rendent bien compte que la CDU et la CSU sont conjointement responsables de cette crise de régime en ayant voulu créer une coalition de chimères. Merkel devrait au cours du mois de décembre s’entretenir avec le président Frank Walter Steinmeier.

Que risque-t-il donc se passer ? Un gouvernement ne possédant pas une majorité serait bien trop affaibli pour gouverner, aussi l’Allemagne repassera-t-elle sans doute par la case ”élections”. Rappelons que le SPD, grand absent, avait depuis les résultats des dernières élections décliné fermement toute possibilité de Groko, c’est à dire de GrosseKoalition.

Un professeur d’université dans la tourmente

L’université de Leipzig évalue les poursuites juridiques possibles à l’encontre d’un professeur. Il est en effet reproché au professeur de droit Thomas Rauscher d’être raciste. La direction de l’université a déclaré promouvoir un monde ouvert et être totalement opposée aux idéologies intolérantes et xénophobes. Le professeur Rauscher avait tweeté : «Nous ne devons rien aux Africains et aux Arabes. Ils ont détruit leur propre continent par la corruption, la paresse, les conflits ethniques et religieux et maintenant nous prennent ce que nous avons bâti avec efforts ».

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Rauscher a, de plus, commenté la manifestation d’indépendance à Varsovie en ces termes: « Une Europe blanche de nations frères, c’est pour moi un but merveilleux ».On imagine mal en France ce que fut d’ailleurs cette journée de l’indépendance du 11 novembre à Varsovie dont on n’a pas parlé dans l’hexagone sauf pour dire que c’était une manifestation de l’extrême droite polonaise alors que dans la capitale polonaise, ce fut carrément grandiose : le rassemblement d’une population unie dans un nationalisme réel. Chacun avait son brassard blanc et rouge, les drapeaux étaient fièrement brandis. On sentait alors à Varsovie que le peuple polonais en avait bavé de vivre sous le joug russe et qu’il chérit ainsi plus que tout et avec amour l’indépendance de sa patrie. Mais revenons à Leipzig, où la ministre des Sciences (SPD), Eva Maria Stange a critiqué les idées xénophobes du professeur Rauscher. La responsable du cycle secondaire de l’enseignement, affiliée aux Verts, Claudia Maicher a indiqué que la réaction de l’université était nécessaire et fondée. Encore une fois dans les hautes sphères de l’enseignement, que l’on soit en France ou en Allemagne, on trouve des femmes de gauche, c’est disons classique. On trouve aussi parfois des hommes c’est vrai, enfin des hommes d’un certain type, c’est plus original ! L’association des étudiants socio-démocrates se sont en tout cas empressés de perturber le cours du professeur sous le slogan original « Rauscher dégage ». Ils ont aussi projeté ses tweets sur le mur de la salle d’amphi. Le professeur leur a demandé de ne plus perturber son cours et a critiqué « leurs méthodes de nazi ».

Entre temps, il avait supprimé son compte tweeter. Ce professeur de droit originaire de Franconie enseignait depuis le milieu des années 90 à Leipzig. Il était aussi directeur de l’institut pour les procédures de droit privé européennes ainsi que professeur de droit privé. En fait, cet universitaire représente un certain type d’allemand de plus de 40 ans qui sent que le pays qu’il a connu est en train de partir à volo. Une bonne partie de cette génération ne bronche pas et se console en faisant des voyages à Majorque ou en roulant dans des Mercedes rutilantes. Mais le fait que cette affaire se passe dans l’ancienne Allemagne de l’Est ne nous surprendra pas car les gens y sont plus attachés à leur identité que dans le reste du pays.

Des milliers de suppressions d’emplois annoncés chez Siemens

A Berlin, les employés, le conseil d’entreprise et les syndicats ont protesté contre l’annonce de milliers de licenciements chez Siemens. Déjà, l’annonce du plan avait donné lieu à des manifestations à Leipzig. Siemens souhaite supprimer pour des raisons de changement structurel mondial, 6 900 emplois dans la production. D’après Janina Kugel du comité de direction, c’est le seul moyen pour Siemens de conserver ses parts de marché face à la concurrence. C’est l’ère du capitalisme le plus sauvage, des banksters et ce genre d’événements ne vont hélas que s’amplifier dans l’avenir. A moins de revenir vers un protectionnisme national.

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Ces licenciements concernent plusieurs sites allemands. Les turbines de Görlitzet Leipzig avec 920 suppressions et le site de Erfurt qui sera vraisemblablement vendu. A Berlin, ce sont 870 emplois qui sont concernés. Les sites d’Erlangen et Offenbach devrait être fusionnés. Mülheim dans la Ruhr devrait perdre 640 employés. IG Metall promet de se battre pour chaque emploi. D’après les mots de son représentant qui est aussi membre du conseil de surveillance de Siemens, Jürgen Kernen: «Un plan social d’une telle importance est au regard de la situation globale de l’entreprise absolument inacceptable mais seul compte pour le capitalisme l’augmentation du profit ».

En effet la semaine précédant ces annonces, le PDG de Siemens Joe Kaeser avait présenté le bilan annuel en indiquant que cette année avait été particulièrement bonne. Et c’est presque au même moment que ce dernier s’apprête à jeter dehors quantité de ses salariés. On peut ainsi comprendre le dégoût et la colère des ouvriers. La présidente du conseil d’entreprise  Birgit Steinborn a elle aussi ajouté que ce plan était un coup bas porté aux employés de Siemens. Les représentants du personnel voient aussi dans ces suppressions de postes une trahison du pacte conclu en 2010 concernant la garantie de l’emploi. Mais les promesses, même les garanties sociales des pactes de « flexibilité » ou des ordonnances de « flexi-sécurité » n’engagent à Berlin comme à Paris que ceux qui y croient.

jeudi, 14 décembre 2017

Ondergang van het Avondland

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Ondergang van het Avondland

Bestaat er wel een wereldziel, een soort geestelijke grammatica die aan de basis van elke grote cultuur ligt?

Dit is zo’n boek dat velen kennen maar weinigen lazen. Het is nochtans, zoals vele van zulke boeken, ruim de moeite waard. Er bestaan maar weinig studies waaruit een dergelijke eruditie spreekt, waar wetenschap, kunst, filosofie, wiskunde, religie, politiek, techniek, landschap … niet als dusdanig worden voorgesteld, maar vanuit hun ziel en dus onderlinge samenhang worden besproken. Eigenlijk vormt dat de grootst mogelijke (hedendaagse) kritiek op deze studie: bestaat dat wel, zo’n overkoepelend, alomvattend systeem dat elke cultuur in al haar veruitwendigingen verklaart? Bestaat er wel een wereldziel, een soort geestelijke grammatica die aan de basis van elke grote cultuur ligt? Gehoorzamen alle culturen aan eenzelfde historische wetmatigheid? Dreigt de werkelijkheid dan niet te worden opgeofferd aan het systeem?

Toen men Hegel opmerkte dat sommige elementen en gebeurtenissen uit de werkelijkheid niet pasten in zijn systeem, zou die koudweg geantwoord hebben: “Dat is dan jammer voor de werkelijkheid.” Is dat in Spenglers ‘morfologie van de culturen’ ook het geval? De manhaftige en (daardoor) aanvechtbare aanpak van Spengler wordt nu voor het eerst volledig in Nederlandse vertaling door Mark Wildschut aangeboden door Uitgeverij Boom. De uitgever lanceert tegelijk ook het digitaal platform LeesSpengler.nl waar u mits een in het boek meegegeven code toegang krijgt op commentaren, samenvattingen en een hele video-voorstelling per hoofdstuk door Ad Verbrugge.

Rome

Ondanks wat veelal wordt beweerd, gaat het in dit boek niet om een pessimisme. Dat veronderstelt immers de mogelijkheid van een weliswaar afgewezen optimistische lezing van de geschiedenis. Spengler bejubelt noch betreurt, nog minder vuurt hij aan tot ‘redding’ uit de ondergang. Die ondergang heeft namelijk geen morele betekenis, alleen een fysionomische. De westerse cultuur, het Avondland, is oud geworden en treedt haar laatste fase in: de civilisatie. Dat leest Spengler af aan haar prioriteiten: een geesteloze pragmatiek, totale metropolisatie en geld als ultieme maat voor de weging van de wereld. Dat is geen veroordeling, een te remediëren toestand, een laakbare historische misstap van enkelen. Zo vergaat het nu eenmaal elke cultuur. Zo betekende Rome de laatste fase, de ondergang van de antieke cultuur.

Europees denken

De antieke cultuur is niet onze voorloper of de primitieve versie van de moderne cultuur, zoals dat vandaag de dag nog steeds wordt verkondigd. De antieke cultuur en de westerse cultuur staan volledig op zichzelf, net als bijvoorbeeld de Chinese, de Indiase, de Babylonische, de Egyptische, de Arabische en de Mexicaanse. Dat zijn ze dan ineens allemaal. Spengler wijst op twee fouten in het bedrijven van cultuurgeschiedenis, met name de (typisch moderne) idee van vooruitgang als bovengeschiedlijke as waarlangs culturen zich opvolgen;  de (even typisch moderne) promotie van de eigen tijd als een historische finaliteit. Culturen zijn namelijk zo goed als onvertaalbaar naar elkaar, dus zeker niet afleidbaar uit elkaar volgens een boventijdelijk schema. Bovendien is er niets speciaals aan het heden, dat heeft geen enkele prevalentie op eender welke andere periode. Elke vorm van eurocentrisme of moderne arrogantie is dus uit den boze. Wél is het zo dat we alleen volgens het westers schema over culturen kunnen nadenken, omdat er nu eenmaal geen buiten-cultureel standpunt bestaat. We denken dus Europees, maar zonder Europa een speciale plaats binnen het wereldgebeuren te geven.

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In die zin start Spengler een redelijk nieuwe geschiedbeoefening op, waarbij culturen vanbinnen uit als organismen worden opgevat, organismen die groeien, bloeien en afsterven. Spengler aanvaardt dus geen overkoepelende geschiedenis waarin culturen elk hun voorbestemde positie innemen, maar wel een organische wetmatigheid, een fysionomie, waaraan elke cultuur gehoorzaamt. Dat wil wel zeggen dat Spenglers geschiedenistheorie een westerse is, noodgedwongen. Eigenlijk is dat zelfs niet eens zo vreemd, omdat het belang dat wordt gehecht aan geschiedenis typisch westers is.

Getal

De westerse cultuur noemt Spengler ‘faustisch’, naar het bekende stuk van Goethe. De antieke cultuur heet dan apollinisch, de Arabische magisch … De faustische ziel wordt geëvoceerd in alle mogelijke facetten van de westerse cultuur: het oneindige (tot haar hoogtepunt gebracht in de infinitesimaalrekening en het ‘limietbegrip’), het muzikale (‘voelbaar’ tot in de architectuur), de innerlijk-reflexieve ziel (het tragische bewustzijn van King Lear versus de tragische situaties bij Oidipous), de hang naar steeds meer tot in het onbereikbare … Dat leest Spengler zelfs af in de manier waarop het Westen het getal ‘cultiveert’. Het is werkelijk fascinerend hoe die in een getal, voor de geciviliseerde westerling een louter rekenmiddel, de basisgrammatica van een hele cultuur kan oproepen. Geduldig ontvouwt Spengler hoe elke cultuur anders omgaat met het getal en hoe die manier telkens weer tekenend is voor die cultuur. Het getal als basissymbool en betekenaar voor de cultuurziel.

Caesarisme

Wat ons te doen staat, is het begrijpen van de actualiteit vanuit die ziel, voornamelijk dan in termen van haar politieke opdracht. Dat laatste maakte trouwens de oorspronkelijke opzet van deze studie uit. Maar om de politiek binnen het culturele raamwerk te kunnen begrijpen, in de ‘diepte’, moest hij eerst in een cultuurhistorische en –filosofische studie voorzien. Die ligt dus nu en hier voor. De westerse ziel is uitgeput, haar beschaving markeert haar eigen ondergang. Nogmaals, Spengler bepleit hier geen politiek die tegen die ondergang ingaat, dat is een foute nazi-lezing. De nazi-ideologen wilden de klok terugdraaien en de waarden en instellingen waarvan Spengler in zijn diagnose de erosie noteerde, nieuw leven inblazen. Dat is nu precies wat Spengler niét zegt. Hij voorspelt een terugval in een ‘primitiever’ politiek stadium, met onder meer een vorm van ‘caesarisme’, iets waarnaar ons huidig populisme misschien verwijst. Immers, democratie is een vervallen politieke vorm waarin geld en wetenschap overnemen van adel en priesterstand. Vervallen, omdat het volgens Spengler nooit om een echte democratie gaat, maar veeleer een verhulde dictatuur waarin het geld via dictatuur van partij en pers wezenlijk het maatschappelijk gebeuren bepaalt. Dat laat een mechanisme toe waar uiteindelijk een charismatisch figuur wars van elk programma of ideologie, utopie of visie, botweg de macht neemt door het handig inzetten van de massa. Het heeft geen enkele zin hier tegenin ter gaan, want zo vergaat het nu eenmaal elke cultuur.

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Cultuurrelativisme

Het verschil tussen het grote historische schema van Hegel en dat van Spengler zit hem hierin dat de eerste een alomvattende geschiedenis ontvouwt terwijl de laatste een westerse geschiedenis van binnenuit uitrolt volgens een universeel programma, geïnspireerd op het levend organisme. Dat leverde hem ten onrechte de titel van ‘cultuurrelativist’. Volgens Spengler kan niemand, zelfs geen cultuurfilosoof, uit de cultuur stappen om vanuit een ‘view fromnowhere’ culturen als objecten te bestuderen. Cultuurrelativisme vooronderstelt namelijk dergelijk abstract gezichtspunt. De vraag naar de cultuurgeschiedenis is zelf typisch voor de westerse cultuur. Ook al bekritiseert hij de bestaande historische modellen en theorieën, toch noemt hij zijn aanpak en methode onvervalst westers.

We komen tussen de regels van deze studie vele voorlopers en volgelingen uit de (westerse) filosofie en wetenschap tegen. We lezen de echo’s van onder meer Dilthey (natuur vs. geschiedenis) en Bergson (ruimte vs. tijd), begrijpen waar onder meer Heidegger (er bestaat geen universele historische dialectiek), Cassirer (symbolische vormen als bouwstenen van cultuur), Gadamer (historische horizontaliteit van het begrijpen) en Fukuyama (apocalyptiek van de westerse beschaving) hun inspiratie vandaan haalden. In die zin kan dus dit monumentale werk van Spengler terecht als mijlpaal worden gelezen.