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samedi, 31 octobre 2015

L'Amérique en guerre contre la Chine. Et de ce fait contre l'Europe?

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L'Amérique en guerre contre la Chine. Et de ce fait contre l'Europe?

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
La Chine a signé le 20 octobre une commande portant sur l'acquisition de 30 A330 et 100 A320 auprès d'Airbus pour un prix indicatif de 15,5 milliards d'euros, lors d'une visite de la chancelière allemande Angela Merkel . Ce voyage de deux jours de Mme Merkel intervient dans une période d'activité diplomatique intense entre Pékin et l'Europe, suivant un séjour très médiatisé du président chinois Xi Jinping au Royaume-Uni et à quelques jours d'une venue en Chine du président français François Hollande.
 
 
Celui-ci doit effectuer une visite d'Etat en Chine les 2 et 3 novembre à l'invitation de son homologue Xi Jinping, dans l'optique de la conférence de l'ONU COP21 qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre à Paris.  L'objectif en est de préparer le lancement avec le président Xi Jinping d'un appel pour le climat lors de cette conférence.

A l'occasion de ces deux visites, de nombreux contacts entre industriels de chacun des pays préciseront la volonté des Européens d'aider la Chine, sur sa demande, à sortir d'une économie exportatrice de main d'œuvre à bas coût et devenir une économie industrielle à haute valeur ajoutée, qui est celle de l'Allemagne et dans de nombreux secteurs de la France.

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Précédemment,le 22 octobre, lors de la visite au Royaume-Uni du président chinois Xi Jinping, 55 milliards d'euros d'accords commerciaux avaient été été signés. Rappelons également que la Grande Bretagne, suivie de la France et d'autres pays européens importants, avaient décidé de devenir membres fondateurs de la nouvelle Banque asiatique pour les investissements dans les infrastructures AIIB fondée par la Chine.

Ainsi voit-on progressivement et sans tapage diplomatique s'établir une convergence euro-asiatique, incluant nécessairement la Russie. Elle est dans la logique d'une alliance stratégique indispensable des deux continents, face aux risques divers qu'affronte la planète. Dans certains cercles, on emploie le terme de convergence euro-Brics.

Guerre en mer de Chine?


Dans le même temps cependant, bien évidemment sans aucun accord des Européens, les Etats-Unis précipitent des affrontements militaires entre eux et la Chine en Mer de Chine méridionale, que nous évoquons depuis plusieurs jours sur ce site. L'offensive américaine prend actuellement de plus en plus d'ampleur, avec le soutien du Japon et de l'Australie qui sont au plan diplomatique complètement inféodés à l'Amérique.

L'incursion d'un navire lance-missile américain , l'USS Lassen dans les eaux territoriales de l'archipel des Spratley, depuis longtemps revendiqué par la Chine et reconnu de fait comme une extension de son territoire maritime, (voir notre article http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1950&r_id=) se révèle comme prévu être le début d'une offensive de bien plus grande ampleur contre la Chine, dont il ne faut pas oublier qu'elle est une puissance nucléaire dotée récemment d'armements sophistiqués modernes en matière d'affrontements aéro-navals et de guerre électronique. Le secrétaire à la défense Ashton Carter vient de rappeler qu'en défense d'un Droit à la liberté de navigation que la Chine ne menace en aucune façon, les actions militaires, aériennes et navales américaines s'amplifieront dans les prochaines semaines.

L'US Navy a de fait positionné depuis plusieurs mois en Mer de Chine deux porte-avions nucléaires et leurs escortes, l'USS Theodore Roosevelt (image) et l'USS Ronald Reagan. Elle pourrait prochainement missionner l'un deux, sinon les deux, dans la suite de l'USS Lassen. Cette offensive contre la Chine, qui était depuis plusieurs années réclamée par des forces politiques en militaires américaines très influentes, avait été jusqu'ici tenue en bride par un Barack Obama préoccupé de ne pas laisser grandir l'influence russe en Europe et au Moyen-Orient. Mais devant les échecs rencontrés sur ces deux terrains, le lobby militaro-politique anti-chinois avait repris toute son influence au Congrès et à la Maison Blanche.

Que cherche l'Amérique? Pour le Pentagone, autant que l'on puisse en juger à la lecture des nombreux articles qu'il fait publier, l'objectif est de précipiter une véritable guerre contre la Chine avant que les mesures de Déni d'accès et de couverture sous marine destinées à protéger les côtes chinoises n'aient atteint leur plein effet.(voir notre article http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1948&r_id=) Cette guerre devrait déboucher sur ce que le Pentagone nomme une large «  AirSea Battle strategy » prenant la forme d'un assaut dévastateur, aérien et par missiles, sur les côtes chinoises et les grands centres industriels s'y trouvant. Cet assaut serait déclenché très rapidement si les Chinois tentaient de s'opposer par quelque moyen militaire que ce soit, fut-il symbolique,contre les intrusions aéro-navales américaines.

L'objectif de Washington est manifestement que, confronté à cette menace de destruction, la Chine rentre dans le giron américain, partageant avec la Japon, les Philippines et bien d'autres, le statut de semi-colonie. Alors, grâce notamment au Traité de libre échange transpacifique que l'Amérique vient d'imposer, la Chine ne pourrait plus refuser les bienfaits de la domination des intérêts transnationaux américains.

Londres, Berlin et Paris devront pour ce qui les concerne renoncer alors à toute autonomie diplomatique et économique à l'égard de la Chine. Ainsi les contrats envisagés par celle-ci avec, entre autres, Airbus, seront très sainement reconvertis en contrats avec Boeing . Celui ci pourra retrouver le monopole quasi absolu qu'il exerçait jusqu'ici dans le domaine du transport aérien chinois.

Jean Paul Baquiast

Affrontements militaires aux frontières de l'Empire américain

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Affrontements militaires aux frontières de l'Empire américain

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Partons de l'hypothèse optimiste qu'aujourd'hui les grandes puissances mondiales, USA, Russie et Chine, ne s'affronteraient pas (sauf accident toujours possible) de façon délibérée avec des armes nucléaires dites stratégiques (Bombe H) car ce serait la fin, non seulement des belligérants mais du monde entier.

Pourrait en envisager par contre que dans de futurs conflits, soit entre elles, soit avec des voisins jugés agressifs, elles emploieraient des armes nucléaires tactiques? Celles-ci peuvent être à courte portée, constituées de charges limitées et donc susceptibles d'avoir des effets locaux. Leurs effets seraient désastreux pour les zones touchées mais ne devraient pas en principe conduire à un recours aux armes stratégiques.

Là aussi, on peut supposer que les grandes puissances évoquées ci-dessus, et même d'autres puissances moyennes dotées de l'arme atomique, comme l'Inde, le Pakistan ou Israël, hésiteraient d'avoir recours en première frappe à des armes nucléaires fussent-elles très peu puissantes. La raison en serait que dans ce cas, elles s'exposeraient à des frappes en représailles bien plus puissantes, pouvant leur provoquer chez elles des dégâts humains et matériels considérables.

Dans les deux cas, ces perspectives n'empêcheraient pas ces différentes puissances de renforcer et améliorer constamment leur arsenal nucléaire. Ceci serait une conséquence de l'effet dit de dissuasion: les belligérants potentiels sont découragés d'utiliser des armes atomiques s'ils savent risquer des ripostes en retour de même nature. C'est pour cette raison que jusqu'à ce jour, les arsenaux nucléaires et leurs vecteurs sont considérés comme ayant permis d'éviter les conflits autres que périphériques.

Les armes conventionnelles

Qu'en est-il de l'utilisation des armes non nucléaires dites conventionnelles? Il est bien connu que celles-ci sont constamment utilisées, non seulement par les puissances grandes ou petites, mais par tous les pays et mouvements susceptibles de s'en procurer. C'est pour cette raison que les grandes puissances, pour conserver leur primauté, s'efforcent en permanence de les améliorer. Il en est de même de tous les pays disposant d'industries militaires, comme parmi de nombreux autres Israël ou l'Iran. Cet effort d'amélioration porte sur tous les systèmes d'armes dont ces pays sont susceptibles de se doter et d'utiliser, terrestres, aériens et maritimes.

Nous avons noté dans des articles précédents que la Russie a récemment surpris le reste du monde à l'occasion de ses interventions en Syrie. Elle a montré qu'elle dispose désormais de missiles de croisières à longue portée et de systèmes permettant de désarmer les divers moyens de guerre électronique susceptibles d'emplois contre ses forces en cas de conflits; sonars, radars, systèmes de guidage et autres. Évidemment, les Etats susceptibles de voir employer contre leurs unités de tels moyens feront tout ce qu'ils pourront pour de doter de moyens équivalents et si possibles supérieurs.

Dans le cas précis des relations entre Russie et USA s'engagera ainsi une course aux armements conventionnels. Il n'est pas certain que la Russie la perde, compte tenu des réformes importantes apportées récemment par le nouveau pouvoir aux capacités de son CMI (Complexe militaro industriel) au moment où le CMI américain peine à de moderniser, comme le montre le désastre industriel et militaire qu'est l'affaire du JSF F35. Est-ce à dire que les forces des deux blocs, USA et Russie, n'hésiteraint pas à s'affronter en utilisant leurs armements conventionnelles? L'hypothèse n'est pas à exclure, mais elle paraît peu probable, compte tenu des risques d'escalade pouvant conduire à une guerre nucléaire.

Guerre dans le Pacifique et en mer de Chine

La situation de paix armée, aussi fragile qu'elle soit, s'étant établie entre les USA et la Russie, ainsi qu'entre leurs alliées en Europe, se retrouvera-t-elle aux frontières occidentale de l'Empire américain, c'est-à-dire dans le Pacifique? Cette partie du monde voit s'affronter dorénavant deux coalitions armées, l'une menée par les USA et comptant de nombreux alliés puissants, notamment le Japon. L'autre menée par la Chine, comptant certains alliés asiatiques et potentiellement l'appui de la Russie, également puissance sur le Pacifique.

Pourquoi y aurait-il rivalité voire guerre entre les USA et la Chine dans le Pacifique? Pourquoi pas des partages d'influences? Pour une raison simple. De tels partages ne peuvent pas résulter d'une réflexion rationnelle au sein des blocs. Chacun pousse à l'expansion et le cas échéant à la guerre, laquelle bénéficie aux CMI respectifs. Le partage ne peut que résulter d'une paix armée.

 

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Aujourd'hui, les USA semblent les mieux armés dans le Pacifique et en mer de Chine. La Chine a hérité de nombreuses faiblesses la rendant dépendante: nécessité d'accès aux routes de navigation, retard technologiques notamment en matière d'armements, facteurs internes tels que l'état sanitaire d'un bon quart de sa population. Néanmoins, elle a pris conscience de ces retards et s'efforce de les réduire. Autrement dit, elle ne se comporta pas comme l'ancien Empire impérial qui avait au 19e siècle pratiquement capitulé devant l'occident.

Pour être capable de peser dans la recherche d'un équilibre de paix armée, elle doit donc se doter d'un armement compétitif vis a vis des USA. Laissons à nouveau de côté le recours à l'arme nucléaire, au moins en première frappe, peu probable également de la part des USA car pouvant très vite mener à l'escalade. Il faut donc que la Chine perfectionne son armement conventionnel. Faute de temps et de moyens, elle ne peut pas le faire dans le domaine des grands porte-avions d'attaque. Non plus que dans le domaine des grands sous-marins nucléaires d'attaque. En termes de porte-avions, elle ne dispose que d'une seule unité, le Liaoning, actuellement utilisé pour des tâches de formation et de démonstration – comme la récente invitation faite à une délégation navale américaine le 21 octobre.

Il semble donc qu'elle se soit intéressée à la mise en place de sous-marins diesels dont les Russes ont développé une version très performance, ceux de la classe dite Kilo, dont ils ont concédé la licence à la Chine. La Chine a l'intention d'en construire dorénavant de nombreux exemplaires, complétant ceux de la classe Song, plus anciens. Pour une charge totale de 1800 tonnes,les Kilo embarquent 60 marins pouvant utiliser 6 tubes lance torpilles.

 

Opérant en « meutes » comme du temps de la Kriegsmarine, ils devraient pouvoir neutraliser un Carrier group. Encore faudrait-il que la Chine ait le temps et les moyens pour en construire un nombre suffisant, bien plus grand que la douzaine d'exemplaires dont elle dispose aujourd'hui.

Par ailleurs, comme la Russie, et sans doute avec la collaboration de celle-ci, la Chine a développé des missiles de croisière dernière génération capables d'être lancés à partir d'un sous-marin. Elle annonce également, comme la Russie, une gamme de systèmes évoluées de guidage ainsi que de systèmes de protection contre les moyens électroniques de l'adversaire. Il est difficile cependant de juger de l'état de maturité de ces systèmes, comme du nombre et de la rapidité de production prévisibles, car elle communique peu sur ces questions. Concernant les missiles, citons le missile antibunker DF15B, le missile DF-16, d'une portée de 1 000 kilomètres, et le missile antinavire DF-21D, d'une portée de 2 500 kilomètres, capable de transporter une ogive nucléaire.

Les futurs avions de 5e génération chinois, si l'on en croit les annonces, semblent par ailleurs pouvoir rivaliser, comme ceux des Russes, avec ceux des Américains. Le plus connu est le Chengdu J-20, développé par le constructeur Chengdu Aircraft Corp. D'autant plus que ceux-ci ont pris, avec le JSF F35, du fait d'erreurs incompréhensibles de leur CMI rappelé ci-dessus, un retard certain, se révélant actuellement en Syrie.

Ajoutons que sur le plan de l'armement terrestre, les Chinois, comme les Russes et peut-même davantage ont mis au point des systèmes évolués d'armement des fantassins, des blindés et de la guerre terrestre en réseau. Les Américains, d'ores et déjà, n'auraient aucune chance de réussir des opérations terrestres comme celles menées durant la guerre de Corée et au Vietnam.

Partages d'influence

Que conclure de ce qui précède au regard de l'escalade que mènent Américains et Japonais concernant la « liberté de navigation » autour des iles Senkaku et plus au sud,  des récifs désormais fortifiés du Cuateron Reef et du Johnson South Reef dans les iles Spratly. Pékin insiste sur le fait qu'il a des droits souverains sur quasiment l'ensemble de la mer de Chine méridionale, y compris près des côtes des Etats voisins, supposés être des alliés des Etats-Unis.

Aujourd'hui, si les USA y envoient des porte-avions d'attaque, comme ils ont annoncé vouloir le faire, les Chinois ne seraient pas sans doute en état de résister. Ils seraient donc obligés de laisser faire. Mais ceci pourrait ne pas durer très longtemps, avant qu'ils ne reviennent en force dans l'ensemble de la mer de Chine méridionale, et ceci avec des moyens militaires tels que les USA et leurs alliés ne pourraient pas s'y opposer de façon efficace, sauf à provoquer une guerre de grande ampleur, avec des milliers de morts de part et d'autre.

Alors il faudrait bien que des zones de partage d'influence faisant une large place à la Chine s'établissent en mer de Chine et plus généralement dans le Pacifique. Ceci serait alors un nouveau coup porté à la suprématie de l'Empire, cette fois-ci dans une partie du monde où ils se croyaient jusqu'ici les maîtres absolus.

Le concept de Brics, reposant sur une large alliance stratégique entre la Russie et la Chine, deviendrait une réalité indiscutable. Répétons le une nouvelle fois: que les Européens y réfléchissent et ne restent pas en dehors des Brics.

 

Jean Paul Baquiast

jeudi, 29 octobre 2015

The Gospel According to Kristol

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The Gospel According to Kristol

Having noticed that Bill Kristol has agreed with Billy Graham that Seventh Day Adventists are “great on New Testament doctrine,” I have to wonder how much canonical weight Bill’s judgment here would carry among Murdochites. (My friend Boyd Cathy has created this term for those whose minds are totally imprisoned in the synthetic world of the Murdoch media.) Now I can figure out why Kristol the Lesser has conferred his seal of approval on the Seventh Day Adventists. His least favorite Republican presidential contender, the Donald, has been lording it over Dr. Ben, a political competitor who, unlike the Presbyterian Trump, is a lowly Adventist. Trump’s comments on this subject seem hardly worth remembering, and for all I know, they may have been said jokingly. But Kristol decided to come to the defense of the candidate whom he’s hoping will knock out the hated Trump, not because Bill really wants a black Adventist surgeon named Ben Carson to become the GOP nominee but because he needs Carson to get rid of Trump. At that point he and the other neocons will push one of their paid lackeys, preferably Rubio, to the front of the line, providing they can do a number on Dr. Ben.

All of this should seem obvious to anyone who has been following the GOP presidential contest with open eyes. The problem is, authentic Murdochites would never accept the view that Bill Kristol is not speaking as an expert on the Bible.  Neocons for the adepts are experts on everything they deign to address, just as Marxists used to claim an extensive knowledge about everything because of their Marxist “science.” Allow me to mention that I’ve just finished an anthology of essays mostly on historical topics, which Northern Illinois University Press will be publishing after my book on fascism. Among those distortions and half-truths I engage in this volume, the bulk came from neoconservative journalists, typically misrepresented as “conservatives” or “libertarians.”  Friends ask me why I would waste my time dealing with these lightweights. The answer is simple: These lightweights get loads of publicity in the neoconservative and established leftist press; and whatever kooky stuff they write about the past or about the Bible or about anything else they “explain” to the rest of us, is widely treated as the alternative position to what the academic Left is saying. Unfortunately what these self-described scholars are peddling are not really alternative views but what the Left used to proclaim before it went on to even nuttier positions.

I for one wouldn’t care what these scribblers wrote if they weren’t reaching millions of people, at least some of whom have told me the following nonsense: There is no reason to write anything else on fascism because Jonah Goldberg has already treated this subject from a “conservative” point of view, and everyone who counts, including Ted Cruz and the New York Times Bestseller list, has recognized the brilliance and comprehensiveness of Jonah’s scholarship.  Or: the Germans and Austrians were entirely responsible for World War One because Victor Davis Hanson and Max Boot say so. What supposedly seals the case is that the Weekly Standard ran an article maintaining that Kaiser Bill planned to invade the US as soon as he finished off “democratic” England. Since most of this article was an attack on the “horrid” Germanophile H.L. Mencken, it was unclear whether Mencken was embroiled in the invasion or was simply ready to cheer it on.  Let’s not get into Lincoln and the American Civil War, subjects about which there is no significant difference between what the PC Left drums into our heads and what the “conservatives” are proposing as their non-alternative alternative. Tom DiLorenzo may have to devote the rest of his earthly existence to the “conservative” defenders of the “conservative” Lincoln, trying to change their obstinate minds. I shall gladly leave him this task.

In a less uniformly leftist and less ideologically leftist culture, I would not feel obliged to write my “revisions and dissents,” which is the provisional title of my anthology; nor would other non-leftist revisionist historians have to fight what usually looks like a combined leftist-neocon front on historical questions; nor would I find myself battling “conservative interpretations” of subjects like fascism prepared by culturally illiterate partisan Republicans. Even more depressing is the activity of the Murdoch media, which spits out instant historical interpretations that have no factual content but correspond to neoconservative prejudices or momentary GOP strategy.  Each time I encounter this nonsense my blood pressure goes through the roof. The new Authorized Version rarely deviates from what the establishment Left taught us in college and graduate school.  But back then one could easily extract alternative views from traditional conservatives, from libertarian authors like Murray Rothbard or from some traditional Marxist who had an interesting take on some historical development. Murdoch and his friends have been able to white out the discussion of alternative historical views from the non-authorized Right. And even worse, they duplicate what they pretend to oppose.

Of course on certain subjects they go their own way, particularly when it comes to the Middle East. I’ve no idea how Murdoch’s Jerusalem Post can pretend that no Palestinian was ever ethnically cleansed during the creation of the Israeli state. In a well-researched dossier, Israeli historian Ilan Pappe puts the figure for non-combatant Palestinians who were killed or driven from the present Israeli territory (excluding the West Bank) at about 800,000. One does not have to be an enemy of the Jewish state (and I am certainly not one) to recognize that Palestinians do have justified historical gripes. Furthermore, their territory was not a land waiting for a people when Jewish settlers arrived from Europe. On this historical point the neocons and their sponsors differ significantly from everyone else, and the rest of the Left may be closer to the truth here than the neoconservatives and establishment Republicans. Also on those very few issues on which “conservative” history now diverges from the opinions of the rest of the Left, the Old Right, or what’s left of one, may find itself closer to the official Left than it is to the faux conservatives.

lundi, 26 octobre 2015

Obama‘s Strategien im Mittleren Osten

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Obama‘s Strategien im Mittleren Osten
 
 
 
Ex: http://strategische-studien.com

US-Präsident Barack Obama verfolgt im Mittleren Osten zum gegenwärtigen Zeitpunkt eine sehr zurückhaltende Strategie, die teilweise durch diffuse Ziele bestimmt wird.[1] Dazu gehören vor allem die Beziehungen zum Iran. Während seine Administration durch den Nukleardeal mit dem Iran den engsten Verbündeten der USA im Mittleren Osten, das Königreich Saudi-Arabien, als Rivalen Teherans buchstäblich düpiert hat, unterstützen die Amerikaner bezüglich Logistik die Saudis bei ihren Angriffen auf die iranischen Verbündeten in Jemen, die Houthi. Gleichzeitig bekämpfen die USA im Irak beinahe Seite an Seite mit dem Iran und den schiitischen Milizen den Islamischen Staat (IS) durch Bombardierungen. In Syrien bombardieren die USA wiederum die Stellungen des IS, unterstützen aber durch Waffenlieferungen die sunnitische Opposition gegen den Alawiten Assad, der mit dem Iran eng verbündet ist und durch die Islamische Republik mit Beratern und Truppen unterstützt wird. Des Weiteren vermeidet offiziell die Obama-Administration jede Zusammenarbeit mit den Russen, deren Bombardierungen in Syrien primär auf die sunnitische Opposition gerichtet sind und weniger dem Islamischen Staat gelten. Bei ihren Bombardierungen in Syrien beschränken sich die USA auf den Einsatz ihrer Kampfflugzeuge und jener ihrer Alliierten gegen die Stellungen des Islamischen Staates.

Präsident Obama will unter keinen Umständen, dass die USA bei diesen Einsätzen Verluste erleiden. Deshalb werden auch keine Fliegerleitoffiziere zu den irakischen Truppen oder zu den kurdischen Verbündeten abkommandiert. Die Unterstützung der syrischen Kurden in ihrem Krieg gegen den IS wiederum liegt nicht im Interesse der Türkei, deren Luftwaffe nur sehr zurückhaltend Stellungen des IS im Irak angreift. Die Türkei selbst unterstützt die sunnitische Opposition gegen Assad. Ähnlich verhalten sich auch die Saudis, deren Kampfflugzeuge nur Ziele in Syrien angreifen. Auch Israel handelt nach dem Motto „der Feind meines Feindes ist mein Freund“, bombardiert Stellungen der schiitischen Hisbollah und auch der Armee Assads, aber nicht jene des IS.

Auf die Dauer dürften die USA mit dieser zwiespältigen und undurchsichtigen Strategie im Mittleren Osten, mit der nicht zwischen Feind und Alliierten unterschieden werden kann, scheitern. Obama oder sein Nachfolger wird in der Zukunft zwischen zwei Strategien mit eindeutigen Zielen wählen müssen. Wenn die USA weiterhin die geopolitische Lage im Mittleren Osten bestimmen wollen, müssen sie den Islamischen Staat durch einen massiven Einsatz von Bodentruppen im Irak vernichten. Mit dem Luftkrieg allein wird diese Organisation nicht besiegt werden können. Durch die Stationierung von 100‘000 bis 150‘000 Soldaten im Irak könnten die USA auch Russland zur Beendigung ihrer Unterstützung für Assad zwingen. Damit könnte vielleicht eine Voraussetzung für das Ende des Bürgerkrieges in Syrien erreicht werden.

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Die zweite Strategie wäre der totale Rückzug der USA aus dem Mittleren Osten. Angesichts der Tatsache, dass die USA nicht mehr von der Versorgung mit Erdöl aus dem Mittleren Osten abhängig sind, könnten sie einen solchen Rückzug ohne weiteres durchführen. Nach diesem Rückzug würden sie die Region sich selbst überlassen und damit den Konflikten zwischen den Regionalmächten Saudi-Arabien, Türkei und Iran sowie den Einmischungen Russlands ausliefern. Den Preis dafür würden die Bewohner Syriens und des Iraks zahlen. Europa hätte eine Nachbarregion, die sich in einem ständigen Kriegszustand befinden würde, und würde weiterhin durch Flüchtlinge aus der Region überschwemmt werden. Angesichts dieses Chaos würden die USA in der Welt aber jegliche Glaubwürdigkeit verlieren. Die Folge wäre eine Destabilisierung weiterer Regionen.

[1] Trofimov, Y., and PH. Shishkin, Clashing Agendas Fuel Rise of Islamic State, Regional rivalries in Middle East trump fighting extremist group, in: the Wall Street Journal, October 19, 2015, P. A1/A6.

dimanche, 25 octobre 2015

The Cost Germany Is Paying For Washington’s Wars

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The Cost Germany Is Paying For Washington’s Wars

I am unable to vett the accuracy of this report from a German hospital beyond the fact that this report was given over Czech TV. It coud be true or it could be anti-Muslim propaganda or some combination of the two.

Nevertheless, it is true in the sense that the sudden appearance of one million pennyless refugees in a European country, which are not of the vast size of the US and Canada, is destabilizing in many ways.

One can commiserate with the Germans and the refugees, but the Germans brought it on themselves. They permitted the Merkel government, which serves Washington and not Germany, to legitimize Washington’s illegal wars that brought Germany the refugees. The same is happening all over Europe and in the UK, where the British also sat on their butts and permitted Blair and Cameron to serve Washington instead of them.

Who is to say that the Europeans and British do not deserve the consequences of their own complicity in Washington’s gratuitous and illegal wars? Nothing more needs to be said.

The local German Press are not allowed to report on what is happening inside German Hospitals

The below letter is from a retired physician who had returned to work at a Munich area hospital where they needed an anaesthesiologist. She e-mailed the following letter to her friend in Prague. The letter has been read out on Czech TV but in Germany the issues mentioned in the letter are not being reported on by the German Press because they have been told to not write anything negative about the migrants. Merkel’s government fears that the German population will react badly to the truth, so like bad governments throughout history the truth is being suppressed. Despite this German’s are protesting in record numbers as they can see the negative effects of record migration in their own towns and cities but you will only find articles and photos describing the protests on New Media. Even international media seem to be going along with the Blackout on bad news about migrants in Germany.

“Yesterday, at the hospital we had a meeting about how the situation here and at the other Munich hospitals is unsustainable. Clinics cannot handle emergencies, so they are starting to send everything to the hospitals.

Many Muslims are refusing treatment by female staff and, we, women, are refusing to go among those animals, especially from Africa. Relations between the staff and migrants are going from bad to worse. Since last weekend, migrants going to the hospitals must be accompanied by police with K-9 units.

Many [Muslim] migrants have AIDS, syphilis, open TB and many exotic diseases that we, in Europe, do not know how to treat them. If they receive a prescription in the pharmacy, they learn they have to pay cash. This leads to unbelievable outbursts, especially when it is about drugs for the children. They abandon the children with pharmacy staff with the words: “So, cure them here yourselves!” So the police are not just guarding the clinics and hospitals, but also large pharmacies.

Truly we said openly: Where are all those who had welcomed in front of TV cameras, with signs at train stations?! Yes, for now, the border has been closed, but a million of them are already here and we will definitely not be able to get rid of them.

Until now, the number of unemployed in Germany was 2.2 million. Now it will be at least 3.5 million. Most of these people are completely unemployable. A bare minimum of them have any education. What is more, their women usually do not work at all. I estimate that one in ten is pregnant. Hundreds of thousands of them have brought along infants and little kids under six, many emaciated and neglected. If this continues and German re-opens its borders, I’m going home to the Czech Republic. Nobody can keep me here in this situation, not even double the salary than at home. I went to Germany, not to Africa or the Middle East.

Even the professor who heads our department told us how sad it makes him to see the cleaning woman, who for 800 Euros cleans every day for years, and then meets young men in the hallways who just wait with their hand outstretched, want everything for free, and when they don’t get it they throw a fit.

I really don’t need this! But I’m afraid that if I return, that at some point it will be the same in the Czech Republic. If the Germans, with their nature cannot handle this, there in Czechia it would be total chaos. Nobody who has not come in contact with them has no idea what kind of animals they are, especially the ones from Africa, and how Muslims act superior to our staff, regarding their religious accommodation.

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For now, the local hospital staff has not come down with the diseases they brought here, but, with so many hundreds of patients every day – this is just a question of time.

In a hospital near the Rhine, migrants attacked the staff with knives after they had handed over an 8-month-old on the brink of death, which they had dragged across half of Europe for three months. The child died in two days, despite having received top care at one of the best pediatric clinics in Germany. The physician had to undergo surgery and two nurses are laid up in the ICU. Nobody has been punished.

The local press is forbidden to write about it, so we know about it through email. What would have happened to a German if he had stabbed a doctor and nurses with a knife? Or if he had flung his own syphilis-infected urine into a nurse’s face and so threatened her with infection? At a minimum he’d go straight to jail and later to court. With these people – so far, nothing has happened.

And so I ask, where are all those greeters and receivers from the train stations? Sitting pretty at home, enjoying their non-profits and looking forward to more trains and their next batch of cash from acting like greeters at the stations. If it were up to me I would round up all these greeters and bring them here first to our hospital’s emergency ward, as attendants. Then, into one building with the migrants so they can look after them there themselves, without armed police, without police dogs who today are in every hospital here in Bavaria, and without medical help.

vendredi, 23 octobre 2015

Endiguer le totalitarisme occidental

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Endiguer le totalitarisme occidental
 
Auran Derien
Ex: http://metamag.fr

Le magazine Forbes propose une compilation à l’échelle internationale de milliardaires ,actionnaires d’entreprises, sans jamais chercher à comprendre qu’il a cessé de fasciner les populations. Il nous affirme que, cette année, il a recensé 1 826 milliardaires, cumulant 7 050 milliards de dollars de capitaux et provenant de cent pays différents. Mais les journalistes du magazine nous donnent plutôt envie de rire tant ce classement est inadéquat pour comprendre le pouvoir installé en Occident.


Les différents types de capitalistes


La plupart des "riches" recensés n’ont aucune importance dans le fonctionnement du régime totalitaire Occidental. Mme Bettencourt, âgée de 92 ans, ne prend aucune décision même si toute la famille n’agit pas ainsi. Les vrais responsables sont planqués derrière des fonds financiers, des banques, le tout installé dans des paradis fiscaux. Eux seuls sèment l’inhumanité depuis le XIXème siècle. La revue Forbes cite Bernard Arnault et François Pinault parmi les milliardaires français. Ne sont-ils pas les représentants du paradigme du néant ? En 1981, ces hommes sont allés se prosterner devant les financiers de wall street, comme d’autres voyageaient à Moscou. La France mitterrandienne, dès 1983, s’est couchée devant les financiers globalitaires. La femme du défunt Président a expliqué à Paris-Match que son mari savait. Il lui a dit qu’un cartel bancaire décidait de tout et qu’il ne pouvait rien faire…..Arnault et Pinault sont entrés volontairement dans cette dialectique du maître et de l’esclave. On les fait passer pour de grands entrepreneurs alors qu’ils sont des marionnettes placées pour servir les intérêts des financiers globalitaires. 

La loi des plus crapuleux : jusqu’à quand ?


La lente évolution du monde en faveur des trafiquants transnationaux a atteint un niveau qui permet à l’oligarchie de rire de la démocratie et des élections. Le crime économique organisé contrôle les États européens. La situation privilégiée de la finance est un indice clair de l’impossibilité de réformer quoi que ce soit. Ils ont d’ailleurs décidé d’en finir avec les restes de traditions européennes afin que leur règne dure pour mille ans, en submergeant le continent de trombes ethniques venues du vaste monde. 


Les rencontres prévues à l’ONU en cette fin de mois de septembre devraient à la fois faire apparaître le poids de l’axe de l’inhumanité et l’axe de la résistance, dont la Chine et la Russie montrent la voie malgré leurs difficultés actuelles. D’un côté les criminels en col blanc de la finance avec leurs laquais politiques (les clowns des Etats européens notamment) et la cohorte de prédicateurs médiatiques. Depuis sa création, l’ONU favorise la loi de la jungle. Grâce au règne des “Al Capone associés”, la planète est devenue une immense poubelle dont les victimes sont les derniers hommes préoccupés de beauté et d’harmonie, ceux qui, avec le détachement des grands esprits, ont proposé art, architecture, musique et dont le paradigme reste la pensée polythéiste conservée dans des œuvres qui permettront peut-être un jour une nouvelle renaissance.


La guerre, obsession des raclures occidentales


Le pouvoir économique "globalitaire" n’a pas de structures légales pour agir sur le pouvoir politique. Tout est affaire de lobbying et de commissions informelles où se désignent les chargés de mission. Ce pouvoir global ne défend que les intérêts de ses membres. L’ONU, le FMI et autres institutions sont la vitrine qui assure la continuité de la main-mise mondiale des « autoproclamés ». Les véritables décisions sont prises dans le secret, face à face, comme dans toute mafia. La concentration des décideurs mondiaux à l’ONU cette fin de mois de septembre sera donc l’occasion de vérifier qui se prosterne devant qui. Espérons que la Russie et la Chine endigueront cette propagande vomitive sur les bienfaits de l’invasion de l’Europe ainsi que les coassements sur les merveilles de la crasse intellectuelle répandue par les gérants de la bigoterie capitalo-carnavalesque. 


On ne sait si la Russie et la Chine vont se décider un jour à reprendre la démarche du tribunal Russell lors de la guerre du Vietnam, lequel condamna les USA pour crime d’agression, ou encore l’initiative “world tribunal on Irak”. L’assaut des banques et autres entreprises multinationales contre les peuples et leurs États, la soumission de politiciens aux associations anglo-américaines afin de s’enrichir en assassinant leur propre peuple, …tout concourt à devoir faire passer en jugement les organisations privées responsables et coupables de conflits meurtriers. 

L’axe de la résistance : faire condamner les conspirateurs


ll importe de construire, en marge de l’ONU, une structure de mise en accusation des crimes de l’oligarchie anglo-américaine. Les guerres de destruction massive des peuples et des cultures, les agressions permanentes contre la paix et la sécurité, en Afrique, en Syrie, en Ukraine, sont dues à la pénétration des structures politiques par des entreprises multinationales qui se préoccupent principalement de s’enrichir. Les banques notamment conspirent pour s'emparer des États, violant les garanties constitutionnelles. Un petit poisson comme le Macro(-o)n en France est un bon exemple de l'individu chargé de mettre le feu au profit des institutions financières sans oublier le rôle de diverses ONG, celui d’associations parallèles à l’État qui répandent la terreur intellectuelle et favorisent la propagande belliciste. Le tout débouche sur l’éradication de civils, de villes, de régimes légitimes et la hausse de la valeur des actions pour les entreprises concernées. Le plan est parfaitement lisible et se déroule sous nos yeux. Les banques et multinationales anglo-américaines se sont emparées des États occidentaux qu’elles utilisent pour déclencher des guerres civiles où il s’agit de payer un tribut à ces firmes, ou des guerres d’agression contre des tiers innocents (ruine de pays comme la Grèce par exemple). La planète ne pourra améliorer son niveau de coopération entre peuples tant que ces responsables ne seront pas sanctionnés. Espérons que les représentants de l’axe de la résistance sauront s’engager dans cette voie dès cette année.


 

Géopolitique. Le Web. Interprétation technique. Interprétation géopolitique

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Géopolitique. Le Web. Interprétation technique. Interprétation géopolitique

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

La domination américaine sur le monde était déjà forte après la seconde guerre mondiale à la suite de l'explosion industrielle ayant permis le succès de la guerre contre l'Allemagne. Elle s'était renforcée dès la mise en place de l'Union européenne, expressément voulue par l'Amérique pour servir de débouchés aux produits économiques et financiers de ses activités.
 
Mais elle se heurtait, notamment en Europe, à la survivance de ce que l'on avait défini en France comme l'esprit du Conseil National de la Résistance: reconnaissance du rôle des syndicats ouvriers, affirmation de droits sociaux et de droits dans le travail, se concrétisant sous le terme d'Etat-providence, renforcement du rôle de l'Etat dans la vie économique et sociale, prenant notamment la forme des nationalisations et du développement de services publics industriels et commerciaux.

Cette tradition que l'on peut qualifier de social-démocrate, s'était généralisé en Europe, y compris en Grande Bretagne sous le Labour, pourtant obligé de tenir compte dès la fin de la guerre du régime dit« special relationship » faisant du Royaume Uni une dépendance de l'Amérique. La social démocratie s'opposait, bien imparfaitement, aux exigences du capitalisme libéral. Celui-ci exige de soumettre toutes les activités économiques et social aux intérêts des actionnaires des entreprises privées. Ces entreprises, dans le domaine industriel et financier, avaient après la guerre pris la forme de quasi-monopoles américains cherchant à dominer l'ensemble du monde. Or le communisme en Russie, la social démocratie en Europe, faisaient obstacle, bien que de plus en plus faiblement, à cette entreprise de domination.

L'Amérique se devait d'inventer une révolution technologique dont elle se donnerait entièrement la maîtrise, et qu'elle pourrait imposer, au prétexte de nouveaux services rendus, à l'ensemble du monde. Mais les services rendus par cette révolution se devaient d'être marginaux en ce qui concernait le reste du monde. Ils devaient au contraire être entièrement mis au service des objectifs de domination américains. Cela aurait pu être le cas concernant la révolution du nucléaire. Mais très vite d'autres Etats, notamment la France de Charles de Gaulle, avaient décidé de réagir et de se doter de la bombe atomique.

La Silicon Valley

Ce fut donc dès les années 1970 la révolution informatique, suivie de celle des réseaux numériques et de l'Internet, le tout symbolisé par le terme de Silicon Valley. L'ensemble était conçu pour donner à la domination américaine de nouveaux domaines où s'imposer, cette fois-ci de façon inéluctable. Les autres Etats, en Europe notamment et même en Russie non communiste à ses débuts, ne furent pas assez avertis technologiquement ni indépendants politiquement pour favoriser chez eux le développement de Silicon Valley non américaines susceptibles de contrebalancer le poids des maîtres américains de la révolution numérique.

Cette révolution pris deux formes, toutes les deux dominées aujourd'hui encore et pratiquement sans contreparties par l'Amérique. La première fut l'informatique, celle des grands, petits et mini-ordinateurs. Elle est suffisamment connue, il est inutile d'y revenir ici. Ce que l'on connait moins pourtant sont les multiples formes que prend aujourd'hui l'informatique dans la vie sociale et celle des individus. Un rapport du Gartner Groupe en analyse les principales tendances pour 2017.

Il s'agit d'un véritable filet enserrant toutes les activités humaines, de la naissance au cimetière. Personne ne gouverne d'une façon centralisée la mise en place des éléments de ce filet. Néanmoins la source en est majoritairement dans la Silicon Valley, pour reprendre le terme utilisé ci-dessus. Il s'agit donc d'un élément majeur d'une domination américaine polymorphe et universelle. Actuellement, seule la Chine et marginalement la Russie entreprennent de s'en affranchir.

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La seconde domination américaine s'exerce dorénavant dans le champ des réseaux numériques, que l'on appelle pour simplifier le web. Nous l'avons également analysée ici depuis ses origines. Elle est désormais bien connue, notamment sous la forme de l'emprise qu'exerce dans la vie quotidienne le poids des grandes plateformes du web, dites GAFA, le terme désignant : Google, Apple, Facebook, Amazon. Mais des dizaines d'autres gravitent dans l'orbite de celles-ci.

Aux origines, ces firmes vivaient de la revente aux régies publicitaires des données personnelles qu'elles prélevaient sur leurs clients. Mais elles ont considérablement diversifié leurs activités, notamment dans les domaine de l'intelligence artificielle visant à devenir autonome. Comme personne ne l'ignore désormais, elles sont intimement liées aux agences de renseignement et de défense de l'Etat américain. Cela ne décourage pas leurs milliards d'utilisateurs qui continuent à leur convier leurs intérêts.

Deux ouvrages récents à lire

Cependant, si les activités de ces plate-formes sont à peu près connues du grand public, celui-ci ignore pratiquement les secrets de leurs techniques, recherches et activités nouvelles. Cette ignorance est partagée par les services publics et gouvernements censés dans certains cas exercer une tutelle sur elles afin de protéger certaines activités publiques et privées de leur pouvoir de plus en plus envahissant. Le domaine il est vrai est très technique, sous une apparente facilité d'accès.

En France, deux ouvrages récents ont tenté d'en déchiffre les arcanes. Il s'agit de « La Gouvernance par les nombres » (Fayard, 2015) d'Alain Supiot et de « A quoi rêvent les algorithmes » (Seuil 2015) de Dominique Cardon. Tous deux sont d'excellents connaisseurs des aspects nouveaux du web mondial et des nouvelles formes de contrôle s'y exerçant, notamment provenant des Etats-Unis, dont l'on a beaucoup parlé à l'occasion de la découverte de l'existence des Big Data.

Le premier est un gros ouvrage de près de 500 pages, le second ne dépasse pas la centaine de pages. Nous ne pouvons que recommander à nos lecteurs de les lire. Cependant, il faut savoir qu'ils sont tous les deux difficiles à comprendre pour un non professionnel. Les auteurs considèrent comme acquises des connaissances qui ne le sont pas, et ne prennent pas le temps de les expliquer. Ils font référence par ailleurs, et c'est tout leur mérite de scientifiques, à un nombre considérable d'auteurs que le lecteur ne pourra évidemment pas consulter. Si nous devions cependant conseiller la lecture d'un seul de ces deux livres, ce serait celle de « A quoi rêvent les algorithmes ».

Les deux auteurs n'évitent pas de situer leurs analyses dans une perspective géopolitique, marquée notamment par ce que nous nommons ici la domination américaine sur le monde. Néanmoins, ils restent très mesurés dans leurs criques et analyses. En explorant les sources américaines dites alternatives, il est possible de trouver des analyses beaucoup plus virulentes. Elles n'ont pratiquement pas d'équivalent en France.

Critique politique

Grâce à Rue89, relayée par le site Les Crises, on peut trouver ces jours-ci un exemple très parlant de telles analyses critiques, souvent virulentes, mais frappant juste. Il s'agit de celle de Evgeny Morozov chercheur et écrivain américain d'origine biélorusse, spécialiste des implications politiques et sociales du progrès technologique et du numérique .

Nous pouvons en retenir ici deux passages:

La Silicon Valley va au-delà de tout ce qu'on avait connu auparavant en termes d'impérialisme économique. La Silicon Valley dépasse largement ce qu'on considérait auparavant comme les paragons du néolibéralisme américain – McDonald's par exemple – car elle affecte tous les secteurs de notre vie.
C'est pourquoi il faut imaginer un projet politique qui rénove en fond notre conception de la politique et de l'économie, un projet qui intègre la question des infrastructures en garantissant leur indépendance par rapport aux Etats-Unis.
Mais si je suis pessimiste quant à l'avenir de l'Europe, c'est moins à cause de son impensée technologique que de l'absence flagrante d'esprit de rébellion qui l'anime aujourd'hui.

Ainsi que
.....
Il faut considérer la Silicon Valley comme un projet politique, et l'affronter en tant que tel. Malheureusement il n'existe pas d'alternative à Google qui puisse être fabriquée par Linux (lechampion des logiciels libres). La domination de Google ne provient pas seulement de sa part logicielle, mais aussi d'une infrastructure qui recueille et stocke les données, de capteurs et d'autres machines très matérielles. Une alternative ne peut pas seulement être logicielle, elle doit aussi être hardware.

Donc, à l'exception peut-être de la Chine, aucun Etat ne peut construire cette alternative à Google, ça ne peut être qu'un ensemble de pays.
Mais c'est un défi gigantesque parce qu'il comporte deux aspects :

- un aspect impérialiste : Facebook, Google, Apple, IBM sont très liés aux intérêts extérieurs des Etats-Unis. En son cœur même, la politique économique américaine dépend aujourd'hui de ces entreprises. Un réflexe d'ordre souverainiste se heurterait frontalement à ces intérêts et serait donc voué à l'échec car il n'existe aucun gouvernement aujourd'hui qui soit prêt à affronter les Etats-Unis ;

- un aspect philosophico-politique  : on a pris l'habitude de parler de « post-capitalisme » en parlant de l'idéologie de la Silicon Valley, mais on devrait parler de « post-sociale-démocratie ».

Car quand on regarde comment fonctionne Uber – sans embaucher, en n'assumant aucune des fonctions de protection minimale du travailleur –, quand on regarde les processus d'individualisation des assurances de santé – où revient à la charge de l'assuré de contrôler ses paramètres de santé –, on s'aperçoit à quel point le marché est seul juge.

L'Etat non seulement l'accepte, mais se contente de réguler. Est complètement oubliée la solidarité, qui est au fondement de la sociale-démocratie. Qui sait encore que dans le prix que nous payons un taxi, une part – minime certes – sert à subventionner le transport des malvoyants ? Vous imaginez imposer ça à Uber....

mardi, 20 octobre 2015

AFFAIRE VOLKSWAGEN L'Europe est le dindon de la farce

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AFFAIRE VOLKSWAGEN
L'Europe est le dindon de la farce

Michel Gay
Ex: http://metamag.fr 

Onze millions de voitures Volkswagen ont été équipées d'un logiciel informatique pour truquer les émissions de dioxyde d'azote.


Cependant, avant de renoncer aux Volkswagen diésels, ou de les modifier pour les mettre aux normes… américaines, il faudrait réfléchir aux conséquences environnementales et financières. Les ingénieurs automobiles allemands ne sont pas des incapables, malgré ce que laissent parfois entendre la curée médiatique. Haro sur le baudet Volkswagen ! Cela arrange tellement de concurrents… américains.


Toutes les voitures sont pilotées par des programmes informatiques qui fonctionnent en optimisant en permanence les paramètres d'émission. Ils sont indispensables pour trouver le bon compromis entre la consommation de carburant et les performances du véhicule. 


Ces logiciels appelés "defeat devices", ce qui signifie "systèmes de neutralisation" et non "logiciels tricheurs", sont autorisés et peuvent désactiver provisoirement le système antipollution pour un fonctionnement optimal du moteur. Le fameux logiciel installé sur les véhicules Volkswagen était certes programmé pour réduire la consommation de carburant en circulation normale mais aussi, hélas, pour réussir les tests antipollution au banc d'essai. 


Pour faire des moteurs efficaces, il faut augmenter le taux de combustion du carburant dans les cylindres. Les petits moteurs diesels les plus efficients relâchent donc moins d'hydrocarbures mal brûlés (fumée noire). Ils ont un meilleur couple (c'est-à-dire la force pour accélérer), consomment moins, émettent moins de dioxyde et de monoxyde de carbone (CO2 et CO), mais aussi plus de dioxyde d'azote (NO2). Ce sont les lois de la chimie.


Volkswagen sait fabriquer des petits moteurs diesels puissants produisant peu de CO2 et de CO. Mais ils produisent davantage de NO2 que les gros moteurs diesels, plus polluants par ailleurs. Pour se conformer aux normes américaines protectionnistes destinées à favoriser leurs propres gros moteurs diesels, la "tricherie" des ingénieurs de Volkswagen a consisté à programmer leur logiciel pour que le moteur fonctionne différemment pendant les tests et sur les routes. D'un point de vue environnemental, "ça tient la route"…


Cependant, l'affaire est grave parce que c'est malhonnête, même si ces normes américaines sont écologiquement "injustes". L'action Volkswagen a perdu un tiers de sa valeur, le président Martin Winterkorn a démissionné, et l'industrie allemande est salie par cette affaire.


Ce tour de passe-passe a permis la commercialisation aux Etats-Unis de 500 000 voitures qui dépassent les normes américaines d'émission de dioxyde d'azote par un facteur allant de cinq à trente-cinq, alors que ces mêmes véhicules sont dans les normes quand il s'agit de l'Europe. Les normes européennes seraient-elles laxistes ? Non. Ce sont les normes américaines qui sont impossibles à respecter pour les petits moteurs. Aucune autre marque que Volkswagen ne proposait de voitures diesels à quatre cylindres aux Etats-Unis. On sait maintenant comment Volkswagen réalisait ce "prodige". Ces normes américaines "absurdes" (sauf pour leur propre industrie) obligent les Américains à acheter des modèles diesels puissants et à forte consommation munis d'un dispositif "antidioxyde d'azote" ! Il n'y a en effet qu'à partir d'une certaine consommation de carburant qu'il devient rentable pour l'automobiliste de disposer d'un tel système. La différence de consommation (et donc de coût) doit être importante entre le diesel et l'essence, pour amortir l'investissement supplémentaire d'environ 1500 euros par voiture, ainsi que les coûts des recharges régulières. 


Ainsi, la technologie « AdBlue » injecte de l'urée dans les gaz d'échappement pour réduire les émissions de dioxyde d'azote,… mais pas ceux des autres gaz. Ce système est installé sur les camions, tracteurs, et sur les voitures diesels à grosses cylindrées. Le taux de conversion en azote et en eau est de 85 %, et même de 98 % sur certains moteurs .


Ces normes américaines n'ont pas été fixées pour protéger l'environnement, mais pour nuire à l'ascension du groupe européen Volkswagen aux États-Unis, qui est passé au rang de premier constructeur mondial en juillet 2015, et dont la spécialité est justement… les petits moteurs diesels.

 
Aujourd'hui, les autorités américaines se frottent les mains en parvenant à imposer à Volkswagen une amende record, qui peut monter jusqu'à 18 milliards de dollars. Et les Européens s'indignent à l'unissons du comportement de ce constructeur, sans réaliser qu'ils sont les dindons de la farce, car pour pouvoir respecter les normes américaines, il faudrait polluer davantage et… acheter américain !
.

lundi, 19 octobre 2015

Crise des migrants. L'Allemagne visée par l'Amérique

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Crise des migrants. L'Allemagne visée par l'Amérique

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Nous avons précédemment rappelé une devise affichée par l'Otan depuis de longues années: "Les Etats-Unis dans l'Otan, la Russie en dehors et l'Allemagne en dessous". Cette consigne rejoint celle répétée régulièrement par Georges Friedman et Zbigniew Brzezinski qui malgré ses 89 ans continue à prodiguer ses bons conseils concernant l'urgence à détruire la Russie. " L'Amérique doit s'appuyer sur l'Allemagne si celle-ci continue à servir ses intérêts. Mais elle la doit la détruire si elle recherche son indépendance, risquant ainsi de donner des cartes à la Russie".
 
Or les offensives américaines contre l'Allemagne, jugée trop indépendante, notamment dans la crise ukrainienne provoquée par l'Otan (Le format "Normandie "excluant un représentant des USA), semblent se préciser. Nous pourrions même dire qu'elles se précisent et vont sans doute augmenter à l'avenir. Un premier indice a été apporté par l'offensive américaine contre Volkswagen, dont les succès industriels menaçaient une Amérique desindustrialisée. Certes, la firme allemande a eu tort de tenter de dissimuler les taux d'émissions de ses moteurs diesel, mais s'il s'était agi d'une entreprise américaine polluante, aurait-elle subi la même offensive? Qu'attendent les associations américaines si attentives à la santé des citoyens américains pour s'interroger sur les taux d'émission de polluants divers par les centrales américaines à charbon? Ou sur le danger des OGM prodigués à tout va par Monsanto ?

Mais divers indices laissent penser que l'offensive américaine contre l'Allemagne a pris une forme bien plus grave: provoquer des flux de migrants que l'Allemagne, malgré toute la bonne volonté déployée par Angela Merkel, ne pourrait pas absorber. Même le patronat allemand, qui avait initialement accueilli avec faveur cette arrivée de main-d'oeuvre à bas prix, commence à émettre des mises en garde.

Ce n'est évidemment pas le gouvernement américain lui-même qui est intervenu pour encourager les migrations. Ce fut toute une série d'ONG apparemment financées par l'Amérique (la CIA?) qui firent le travail, non seulement dans les pays d'origine mais dans les pays d'accueil. Un article d'Alexandre Latsa donne d'intéressantes informations à cet égard. Certes Latsa écrit de Moscou mais il n'a jamais été accusé, autant que nous sachions, de désinformation. Le thème a été repris à mots plus couverts par un article plus récent du Spiegel. Nous donnons les références de ces deux articles ci-dessous.

Inutile de préciser que Washington, dans cette offensive pour déstabiliser l'Allemagne, et l'Europe par la même occasion, est très aidé par la Turquie d'Erdogan. Erdogan pourrait ainsi se venger de n'avoir pas été accueilli à bras ouvert par l'Union européenne, malgré les fortes pressions exercées à l'époque par l'Amérique sur l'Europe en ce sens.

* Alexandre Latsa.  Vague de migrants en Europe: vers la piste américaine?
http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150924/1018382147.html

*Le Spiegel Merkel under fire

http://www.spiegel.de/international/germany/merkel-under-fire-from-political-allies-in-refugee-crisis-a-1057066.html

Jean Paul Baquiast

dimanche, 18 octobre 2015

Guerras híbridas, nuevo instrumento de EE.UU.

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Guerras híbridas, nuevo instrumento de EE.UU.

Andrew Korybko

 
Ex: http://blogdelviejotopo.blogspot.com

Referencia documental 

Presentamos una reseña del libro Guerras Híbridas: una aproximación adaptativa indirecta al cambio de régimen (Hybrid Wars: The Indirect Adaptive Approach to Regime Change), de Andrew Korybko, co-editado en Moscú (24 de agosto de 2015) por la Universidad de la Amistad de los Pueblos de Rusia y por el Instituto de Investigación y Predicciones Estratégicas. La reseña está publicada en inglés en orientalreview.org. En portugués la tenéis traducida en resistir.info Para descargar el libro completo en pdf pincha en este enlace (en inglés).
 
Original en inglés: "Publication. Hybrid Wars: The Indirect Adaptive Approach to Regime Change", Oriental Review, orientalreview.org/press-release/
Traducción al castellano: Vigne. La traducción se ha realizado desde la versión en portugués publicada por resistir.info en agosto de 2015, cotejándola parcialmente con el texto en inglés.
Fuente de esta traducción: blogdelviejotopo.blogspot.com.es, 15-10-2015.
Uso de esta traducción: licencia CC BY-SA. Reproducir ficha documental del principio, conservando los enlaces (hipervínculos) que figuran (tanto a este blog como a la fuente en inglés).
Negrita, cursivas y apéndice final: son añadidos nuestros.



Guerras híbridas, nuevo instrumento de EE.UU.

Andrew Korybko, analista de política internacional y periodista del Sputnik, acaba de publicar su primer libro: Guerras Híbridas: una aproximación adaptativa indirecta al cambio de régimen (Hybrid Wars: The Indirect Adaptive Approach to Regime Change). El trabajo fue revisado por la Academia Diplomática de Rusia y publicada con el apoyo de la Universidad de la Amistad de los Pueblos de Rusia, donde el autor es miembro del consejo de expertos del Instituto de Investigación y Predicciones Estratégicas. Su trabajo detallado prueba que las revoluciones de colores son una nueva forma de guerra engendrada por EE.UU., siendo todo orientado - desde su constitución organizativa a la aplicación geopolítica - por estrategias estadounidenses. Pero a diferencia de otros investigadores anteriores que abordaron el tema, Andrew lleva su trabajo más allá y utiliza los últimos ejemplos recientes de la guerra en Siria y del EuroMaidan para argumentar que EE.UU. está desplegando un segundo paso, más peligroso, en su caja de herramientas para cambios de régimen.

Las guerras híbridas, como el autor las clasifica, se producen cuando EE.UU. combina sus estrategias de la revolución de color y la guerra no convencional con el fin de crear un conjunto unificado de herramientas para llevar a cabo un cambio de régimen en determinados estados. Cuando un intento de revolución de color fracasa, como desgraciadamente para EE.UU. ocurrió en Siria en 2011, el plan de sustitución es implementar una guerra no convencional aplicada directamente sobre la infraestructura social y los métodos organizativos anteriores. En el caso de EuroMaidan, Andrew cita nuevas fuentes occidentales como Newsweek, The Guardian y Reuters que nos recuerdan a todos que en los días inmediatamente anteriores al final exitoso del golpe de Estado, Ucrania Occidental se encontraba en rebelión a gran escala contra el gobierno central y el escenario estaba preparado para una guerra no convencional del tipo sirio en el corazón de Europa del Este. Si no hubiera sido por el derrocamiento repentino del presidente Yanukovich, EE.UU. estaba dispuesto a llevar al país por el camino del escenario sirio, lo que habría sido su segunda aplicación plena de la guerra híbrida.
 
La investigación revolucionaria de Andrew muestra esencialmente que fue EE.UU., no Rusia, quien inició el recurso de guerras híbridas y que, teniendo en cuenta sus resultados probados, es irresponsable llamar "guerra híbrida" a la presunta participación de Rusia en la crisis de Ucrania. De hecho, EE.UU. está muy por delante de cualquier otro país en la práctica de este nuevo método de guerra, ya que ningún otro estado intentó una revolución de color hasta el presente, y mucho menos llevar a cabo una guerra no convencional cuando sus planes iniciales para el cambio de régimen fracasan. Aunque muchos piensan que estos hechos son espontáneos y casuales, Andrew documenta cómo las guerras híbridas no sólo son creadas desde el comienzo por EE.UU., sino que además son activadas específicamente en áreas geoestratégicamente ventajosas para la promoción de sus políticas unilaterales.
 
Así, Andrew no sólo describe la esencia misma de las guerras híbridas, sino que en la parte final de su libro ofrece previsiones de lo que cree que puede suceder a continuación. Se introduce el concepto pionero del Arco de color, una línea contigua de estados que se extienden desde Hungría a Kirguistán y donde el desarrollo de guerras híbridas dañaría más gravemente los intereses nacionales de Rusia. Esta es la primera vez que las revoluciones de colores se analizaron a través de un prisma de geopolítica y deja al descubierto una manera completamente diferente de ver el uso de esta arma. Este nuevo paradigma es absolutamente esencial para entender el nuevo enfoque estadounidense para un cambio de régimen y la forma, tanto física como la geopolítica, que se espera que tome en los próximos años.

El libro Guerras Híbridas: una aproximación adaptativa indirecta al cambio de régimen,  está disponible en edición de bolsillo de la Universidad de la Amistad de los Pueblos en Moscú. Dado que Andrew ofrece su trabajo de forma gratuita, pide gentilmente a los lectores que estén satisfechos con el libro que consideren la posibilidad de dar un donativo destinado a apoyar las iniciativas de ayuda y socorro a las víctimas directas de las guerras híbridas estadounidenses en Siria y Ucrania. El autor espera que esta generosidad en forma de donativos pueda servir de ayuda a quienes padecen el sufrimiento infligido en sus países por las guerras híbridas estadounidenses. Se puede contactar con el autor a través de su correo electrónico: korybko.e@my.mgimo.ru
 
 
Reseña de Oriental Review

NOTA DEL BLOG. Puedes descargar en pdf el libro Hybrid Wars: The Indirect AdaptiveApproach to Regime Change, pulsando en el hipervínculo del título (almacenado en el archivo del blog en Dropbox).

Se recomiendan dos lecturas suplementarias para entender mejor el tema de esta entrada (además del apéndice que sigue):

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Acerca del concepto de guerra híbrida


Se nos dice que la guerra híbrida toma elementos de la guerra convencional (entre Estados) y la guerra asimétrica (entre un ejército regular y una guerrilla), con utilización de paramilitares, terrorismo, insurgencia urbana, guerra cibernética, la piratería, la inmigración ilegal, la corrupción, los conflictos étnicos y religiosos, las mafias criminales a gran escala, etc. Las definiciones que podéis encontrar son bastante confusas todas. Valga como ejemplo una muy conocida en círculos militares del espacio OTAN, expresada por Fleming en 2011 en The Hybrid Threat Concept (citado por García Guindo y otros, 2015: 9):

“Un actor de guerra híbrida se caracteriza por poseer un mando y control descentralizado, por ejecutar actividades militares y no militares distribuidas, por combinar acciones tradicionales, irregulares, terroristas y métodos criminales disruptivos, por explotar las condiciones ambientales operativas complejas, y por operar con la intención de sacrificar el tiempo y el espacio con el fin de lograr una decisión por desgaste”.
Como podéis ver, es bastante ambiguo y difuso. De hecho, es preciso tener muy en cuenta que aquello a lo que se refiere el concepto de guerra híbrida no es ni mucho menos una realidad nueva. Incluso, Frank Hoffman, considerado como uno de los "padrinos" del término, al hablar del concepto se remonta a las guerras del Peloponeso en el mundo griego antiguo (Sánchez García, 2012: 14 y ss.). La mayor parte de las guerras de guerrillas del s. XX entrarían perfectamente en este concepto. De ahí que incluso muchos expertos militares del establishment consideran que la terminología es inncesaria y otros dudan seriamente de que nos encontremos ante un fenómeno nuevo (Sánchez García, 2012: 14). En un informe de 2010 de la GAO (United States Goverment Accountability Office), se expresaba que el término híbrido y otros conceptos relacionados apenas eran una forma "de describir la creciente complejidad del conflicto asimétrico" (Sánchez García, 2012: 17), pero no un término que aludiese a una nueva forma de guerra.

El término y su definición aparece explícitamente por primera vez en un artículo de Mattis y Hoffman, titulado "Future Warfare: The Rise of Hybrid Wars", publicado en 2005 en la revista Proceedings (García Guindo y otros, 2015: 4). Su uso mayoritariamente está localizado en las instituciones y espacios de propaganda que forman el entramado militar de EE.UU. y países de la OTAN, junto con Israel. Esto nos da una pista del sesgo claramente ideológico que conlleva el término, al formar parte de la retórica propagandística de legitimación y justificación del imperialismo occidental; en otras palabras, estamos ante una categoría conceptual básicamente ideológica, una forma de hablar que sirve para expresar la visión de los problemas internacionales según el discurso oficial del Pentágono y sus aliados. 

En tanto que recurso retórico con el que la ideología dominante se refiere a los enemigos del imperialismo estadounidense y aliados europeos (a los que hay que sumar a Israel), su utilización aporta poco o nada a una perspectiva crítica. ¿Quiénes serían los agentes de estas "nuevas" guerras híbridas, según sus teóricos? Pues resulta significativo que el ejemplo más recurrente sea el de Hezbollah, organización política libanesa apoyada por Irán que surge en 1982 como respuesta de autodefensa a la invasión que Israel llevó a cabo en Líbano; recordemos que los medios sistémicos establecen una sinonimia entre Hezbollah e Irán, de manera que cuando se acusa de guerra híbrida a la organización libanesa, en realidad se está culpando por extensión a Irán.


El siguiente "enemigo" que practica una supuesta guerra híbrida es, ¡como no!, Rusia. Cuando en un artículo de El País (la gran hoja parroquial de la política exterior estaodunidense en España) se explicaba el concepto en un artículo ("La guerra híbrida del siglo XXI"), tajantemente el diario de PRISA afirmaba: la guerra híbrida "es la guerra de Putin", sosteniendo que la OTAN debe responder "a la guerra híbrida de Rusia" (¡toda una llamada a la guerra!). No es preciso recordar que el ejemplo utilizado por los medios occidentales para acusar a Rusia de hace guerra híbrida, es el caso de Ucrania.


En otras palabras, el término de guerra híbrida más que constituir un concepto operativo desde el punto de vista de la teoría militar, es un item ideológico utilizado para referirse a los enemigos del Imperio y aliados de éste, para hacer alusión al carácter maligno del nuevo "eje del mal". Esto se refleja con nitidez en trabajos como los de Pindják (2014), Bowers (2014) y otros documentos mencionados en fuentes y referencias al final de esta entrada (el artículo citado de Revista de la OTAN, resulta especialmente significativo).


La respuesta rusa a este uso conceptual supone un cambian de actores, como revela esta entrada del blog. Lo que viene a decirnos Andrew Korybko con su libro y el autor de la reseña, es que de existir la guerra híbrida tal como la definen los medios de propaganda occidentales, desde luego sería la que llevan a cabo EE.UU. y sus aliados de la OTAN e Israel, no Rusia. El caso de Ucrania resulta paradigmático, ya que la guerra híbrida es precisamente lo que la UE y EE.UU. han llevado a cabo en Ucrania, antes y después del golpe de estado neofascista preparado por las fontanerías de los principales gallos del corral de la OTAN.

Por este motivo empieza a ser frecuente que los medios rusos hablen también de guerra híbrida

En mi opinión personal, sin gustarme el concepto, tal como se viene definiendo el término, los mejores ejemplos serían las primaveras árabes, la desestabilización de Ucrania que condujo al golpe de estado liderado por los neonazis y la creación de una guerra en Siria con fuerzas yihadistas mercenarias. En esto coincido con Andrew Korybko, el autor del libro. Podríamos añadir también el caso de Venezuela y toda la estrategia de desestabilización encaminada a forzar un cambio político en el país y a poner fin al proceso bolivariano.


La paradoja del concepto, es que siendo los medios de propaganda occidentales quienes más lo manejan, viene a significar una realidad que caracteriza lo que es el actual imperialismo del bloque atlantista. El artículo de Luque Guerrero (2015) en Mundo Obrero, centrado en el caso de Ucrania, es un buen ejemplo de cómo se está contestando desde la izquierda el uso del concepto que hace la propaganda sistémica, dándole la vuelta y mostrando cómo precisamente quien practica la guerra híbrida es el eje atlantista. 


El último artículo de Mikel Itulain (2015), "Gladio Hoy", de forma muy didáctica hace referencia a prácticas terroristas de desestabilización patrocinadas por la OTAN y que entrarían de lleno en este concepto de guerra híbrida contemplado de forma real y no imaginaria. Es un artículo interesante porque viene a subrayar lo que estamos diciendo: a pesar de la propaganda de los medios sistémicos, la guerra híbrida viene a caracterizar lo que es el intervencionismo militar y paramilitar y/o terrorista por parte de EE.UU. y sus socios.



Fuentes y referencias

mercredi, 14 octobre 2015

Is the European Union a U.S. Puppet?

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Is the European Union a U.S. Puppet?

The architects of the European Union argue that their construction is an unprecedented achievement following the fratricidal conflicts of the World Wars. Indeed, never before have sovereign nation-states freely consented to forming such a trade bloc and currency union. Furthermore, advocates of European integration argue that the Union’s common citizenship, promotion of regional identity, and open internal borders have softened the harsh lines between national identities. Many Identitarians have welcomed these aspects of the EU as a healthy manifestation of “implicit whiteness.”[1]

The EU, however, has more often been an object of contempt for most nationalists as impotent or as a destructive emanation of American power.[2] Indeed, for them the EU is not a manifestation of European sovereignty, but is rather an enforcer of the blank-slatist and globalist ideology which is leading to the physical replacement and reduction to minorityhood of indigenous Europeans in their own homelands. In this article I hope to shed light on this complex problem, disentangling the American role and indigenous European agency in the emergence of the EU as a decidedly “liberal” project.

The Traditional Critique: An Americano-Globalist Project

USA-UE-W-161x300.jpgThe traditional nationalist critique of existing European integration is that, far from reflecting European identity and interests, the project is a fundamentally anti-European one based on globalist ideology and American power.

This critique would cite the interwar Austro-Japanese writer Count Richard Nikolaus von Coudenhove-Kalergi, who argued that European unity would pave the way for the genocide of the indigenous peoples of Europe through universal miscegenation and the creation of the “Eurasian-Negroid race of the future, similar in its appearance to the Ancient Egyptians.” This would be an Endlösung to the racial question, so to speak.[3] Coudenhove-Kalergi specifically praised Jews for their leading role as “a spiritual nobility of Europe.” These feverish speculations were not merely those of a marginal, alienated half-caste, given that Coudenhove-Kalergi was formally recognized for his decades of activism by being awarded the first Charlemagne Prize by the city of Aachen in 1950, the official honor for mainstream Europeanism.

The nationalist critique could further cite the French cognac salesman and CIA-funded political operator Jean Monnet, no doubt the most influential postwar advocate of European integration and the first president of the European Coal and Steel Community. Monnet was not only clearly an expression of American and corporate power – European unity as the destruction of borders restraining international capitalism and getting the West Europeans in marching order for eventual war with the Soviet Union – but also saw the “European Community” as a mere intermediary step to a kind of global government.[4]

Nationalists would further argue that the European Union has used its power to undermine the homogeneity and sovereignty of European nations. In particular, the EU’s so-called “European values” are based on an anti-national and neoliberal ideology, hell bent on promoting blank-slatist and politically-correct censorship legislation, tearing down national borders, deracinating national bourgeoisies, and making states beholden to financial markets under the euphemistic label “market discipline.” The most symbolically shocking recent example of this has been the big Western European states’ decision during the current migrant crisis to impose a redistribution of Afro-Islamic settlers across Europe, including against unwilling and innocent Central European nations.

The EU’s geopolitical impact in this respect is undeniable. There are strong economic incentives for poorer nations to join the “European club,” with carrots such as access to the Common Market, funding from the EU budget (with net transfers of up to 2 percent of GDP), and unlimited immigration opportunities to the wealthier countries. These promises, which can be considered a form of bribery, have had a considerable effect in undermining nationalist regimes in southern Europe and Russian influence in Serbia, Moldova, and Ukraine.

French Attempts to “Turn” the European Project

The European Union however cannot simply be reduced to an American emanation, if only because European politicians – and in particular French ones – have sought to turn it into a genuinely independent power. This was evident in President Charles de Gaulle’s push for an almost non-aligned foreign policy based on cooperation with the Third World, rapprochement with West Germany, and emancipation of Europe from the United States of America.

In practice however, the General failed to pry the insecure West Germans from the United States and the achievements for Europe were singularly modest: The exclusion of Great Britain – considered to be an American Trojan horse – from the European Economic Community, the securing of substantial mostly German-funded subsidies for French farming under the Common Agricultural Policy, the maintenance of moderate tariffs at about 0.5 percent of GDP,[5] and the blocking of any further “Atlanticist” integration with the veto. De Gaulle was clearly more successful in securing some narrow French interests rather than broader European ones.[6]

De Gaulle’s failure is indeed humbling. Francis Parkey Yockey no doubt said more in a passing comment on the ambiguities of the General’s career and his brand of French nationalism than many hundreds of pages of official Gaullist hagiography: “De Gaulle wants more: he wants to be equal to the masters who created him and blew him up like a rubber balloon.”[7]

Later, President François Mitterrand would go further than ever in pushing for European integration – above all the creation of a common currency, the euro – in a kind of grand experiment meant to finally and really establish a European sovereignty, make Franco-German war impossible, and emancipate Europe from the “exorbitant privilege” of the U.S. dollar.[8] This was a rare example of visionary, almost transcendental politics, at least by the standards of these otherwise lifeless bourgeois regimes concerned with no more than money-chasing (although, characteristically, this materialistic ambition largely reduced “European unity” to . . . money, and was based on the lie that this would increase GDP, and hence, lead to more money). The French also persistently pushed to create a “Europe de la défense” as a rival to NATO in the 1990s, but in practice this rather nebulous concept amounted to a few, mostly minor, EU military operations and more-or-less inspired multilateral military-industrial projects.

Thus, many of the specifics of European integration were not designed by the Americans, notably on agricultural and monetary[9] policies, but rather reflected Franco-German compromise. More broadly the project is also one of Europe’s indigenous national bourgeoisies seeking to rationalize relations between their capitalist economies.

Apologists of the European Union then argue that it is a genuinely independent power. This has often been grossly exaggerated, no doubt in a crude attempt to legitimize the entity and dull Europeans’ awareness of their rapid and programmed decline in power and influence around the world.[10] Nonetheless, there is truth to the EU’s claims of economic power as a trade bloc, wherever there is consensus. This has arguably given Europeans certain advantages of scale not available to their smallish nation-states. American and Asian companies must respect the Common Market’s regulations (consumer, health, environmental . . .). Brussels directly negotiates trade agreements with other capitals (notably with Washington[11]), conducts anti-dumping/anti-subsidy investigations against China, and imposes sanctions against Russia. Finally, even the largest multinationals (Google, Goldman Sachs . . .) may fear the injunctions and potential multi-billion euro fines of the European Commission’s Competition authorities.

Most significantly, the EU has occasionally used its power against U.S. interests. In 2001, the European Commission blocked the merger of GE and Honeywell, two American firms, to prevent an aerospace oligopoly. The firms respected this ruling, despite the fact that U.S. authorities had approved the merger, so as to not be excluded from the European market. In 2002, the EU retaliated against U.S. tariffs on steel, leading the Bush Administration to back down the following year. What’s more, the euro has emerged as a rival reserve currency to the U.S. dollar[12] and has been used as a trading currency by various anti-American regimes – such as Cuba, North Korea, and Syria – instead of the dollar. The EU is also financing Galileo, a satellite navigation project meant to give Europeans strategic autonomy from America’s Global Positioning System. The European Union is then not wholly American in its origins and has taken some, albeit modest, anti-American actions.

“The small, miserable Europe of today”

On the whole however, we would have to admit that the European Union’s achievements as a Weltmacht, especially with regard to independence from the U.S., are a very thin gruel indeed. In practice, the EU’s theoretical status as “soft economic superpower” (if that is not already a contradiction in terms) is mitigated by the fact that the participating nation-states are ultimately sovereign, insofar as they have armies and administrations, and so could in principle withdraw or disobey at any time.

The European Union then functions somewhat like the United States did under the Articles of Confederation, the German Confederation, or the Polish-Lithuanian Commonwealth under the liberum veto. No consensus – because a foreign power (the U.S., China, Russia . . .) bribes or intimidates a national government to provide a veto or because of any national unilateral action – and the thing falls into irrelevance or outright collapse. One wonders what Carl Schmitt would have made of all this . . .

A rather miserly form of “power” indeed. Belgian Rexist leader and Volksführer der Wallonen Léon Degrelle’s assessment [2] from the 1970s appears as relevant as ever: “The small, miserable Europe of today, of this impoverished Common Market, cannot give happiness to men.” Again a National Socialist critique, in a single sentence, gets to the heart of a problem and cuts through so much of the turgid theological prose to be found in “EU studies.”

What’s more, the singular attempt to create a kind of European sovereignty, the euro, has thus far proved a continuous embarrassment and at times even an existential problem. In practice, while the European Central Bank is in some respects a worthy rival to the U.S. Federal Reserve, the Eurozone ultimately has thus far increased Europeans’ dependency on financial markets and vulnerability to speculation by Wall Street, the City of London, and others. The Eurozone has neither the solidary community of a nation nor the power and responsibility of a state. Instead, there is a kind of perpetual leaderless chaos and constant recrimination between peoples. An anti-Führerprinzip and anti-Volksgemeinschaft, if you will. This is indeed a startling illustration of the power and relevance of the nation-state.

America: Forger of “European” Consensus

The European Union – often termed an usine à gaz – is then little more than an enabler and reflection of consensus among its nation-states. But what shapes the cultural and political consensus in Europe? It is obvious that, above all, cultural and political consensus in Europe, insofar as these exist, has been largely shaped by American military, cultural, and diplomatic power. This is evident both historically and up to the present day.

Eurmerica [3]

The Transatlantic Market . . . “Help!!!”

Above all, it is the United States – in alliance with Joseph Stalin to whom Franklin Roosevelt gave half of Europe at Yalta –  which destroyed the native French and German governments during the Second World War and imposed bourgeois and anti-nationalist regimes. The Gaullo-Communist coalition won the “Franco-French civil war” against the French State of Vichy on the back of Anglo-American bombing and invasion, purging the Right in France. The Allies “reeducated” the Germans towards anti-Nazism and self-hatred through a systematic campaign of total war against the German people (including incineration of hundreds of thousands of innocent civilians, the ethnic cleansing of 9 million Germans, the mass rape of German women, systematic political persecution of National Socialists and historical revisionists, and ongoing military occupation). The corrupt French Fourth Republic and the traumatized German Federal Republic, both born from the loins of a corrupted America, founded the European Communities on a particular anti-national and Atlanticist basis at the instigation of U.S.-funded agents like Jean Monnet and in the shadow of the Soviet threat.

In fact, the immediate postwar regimes of Europe – while formally “antiracist” – only fully lost their ethnic consciousness over many years.[13] This reflected the steady rise of the blank-slatist, individualist-egalitarian, and multiculturalist Left, on the back of the ’60s cultural revolution and  American cultural power. This modern liberalism is a kind of auto-immune disorder: Europeans’ otherwise healthy instinct to purge “the bad,” necessary in any society, is channeled against those very people, patriots, who would preserve the organic integrity of their societies. This ideology – whatever weight one ascribes in its origins to indigenous French and American liberal trends or to Jewish cultural power[14] – has metastasized and achieved a certain autonomy in the European Union, and in particular in the Western states, as synonymous with the fameux “European values.”

The United States is, depressing as this may be, the single biggest contributor to “cultural consensus” among European nations today, through the profound influence in both elite and mass culture of Hollywood, the Ivy Leagues, pop music, prestigious print publications, and so on. Common European culture today stems not from our Greco-Roman and Indo-European myths, not from Christian religion and the churches, not even from our Renaissance and Enlightenment philosophy, but from the lowest American culture, produced by a notoriously deceitful elite. Nor is our common culture provided by Europe’s official multilateral cultural projects like the Franco-German TV channel Arte and the channel Euronews, which have markedly limited audiences. The steady, and now almost complete, rise of English as the European lingua franca, however useful the language of Shakespeare might otherwise be, has also furthered Anglo-American cultural hegemony.

Indeed, the center-left Jewish historian Tony Judt has observed that the Shoah has emerged as the central focal point of historical remembrance in Western European nations:

Far from reflecting upon the problem of evil in the years that followed the end of World War II, most Europeans turned their heads resolutely away from it. [. . .] Today, the Shoah is a universal reference. The history of the Final Solution, or Nazism, or World War II is a required course in high school curriculums everywhere. Indeed, there are schools in the US and even Britain where such a course may be the only topic in modern European history that a child ever studies. There are now countless records and retellings and studies of the wartime extermination of the Jews of Europe: local monographs, philosophical essays, sociological and psychological investigations, memoirs, fictions, feature films, archives of interviews, and much else. Hannah Arendt’s prophecy would seem to have come true: the history of the problem of evil has become a fundamental theme of European intellectual life.[15]

This centrality – which not coincidentally serves to stigmatize European ethno-nationalisms everywhere and apologize for Jewish ethno-nationalism in Israel and Jewish privilege in general – unquestionably reflects both American victory in the Second World War and the influence of American culture, rather than indigenous European trends.

Finally, the United States shapes the political consensus in the European Union through its unparalleled diplomatic power. Washington thus can typically block any major joint European action against American or Israeli interests (see the divided European reaction over the 2003 Iraq War and the failure to pass significant EU sanctions against Israel). What’s more, to the extent Europeans do adopt a common foreign policy, this tends to be shepherded by Washington and thus serve American geopolitical imperatives (e.g. the still-existing project of Turkish EU membership and the EU sanctions against Iran and Russia).

Conclusion: Towards a European Europe

The European Union then is not a counterweight to American power and, on the contrary, substantially reflects a European political consensus shaped by the United States. All that said, the history of the EU makes me rather optimistic about the prospects for our Continent if only the American Empire’s influence could be eliminated and we could become psychologically and culturally sovereign. Then Europeans would actually start thinking about their survival, rather than dully going along with their decline on the back of Hollywoodian propaganda and the false sense of security provided by NATO.

Europe alone, I dare to hope, would be able to forge a new cultural consensus[16] which would allow us to flourish again. We can easily imagine a new Europe in which our nations would organize to defend their sovereignty, notably in the economic sphere, to create cultural projects promoting European civilization and pride (a retooled Arte), to create a genuine European spiritual and cultural elite (a reformed Erasmus student exchange program going beyond an academic pretext for drunkenness abroad), and to use the European ingenuity of Airbus to defend our southern borders rather than those of corrupt Arab oligarchs [4]. Yes, the European is a creative breed and, once he identifies a problem, few are so idealistic and ingenious in reaching solutions.

Notes

1. See Guillaume Durocher, “Is the EU ‘racist’?: Implicitly White Themes in EU Ideology & Propaganda,” North American New Right,  July 2, 2015. http://www.counter-currents.com/2015/07/is-the-eu-racist/ [5]

2. This theme has been most successfully popularized in France by the anti-EU and anti-American nationalist François Asselineau, who leads the Union Populaire Républicaine. Asselineau has also sought to portray the EU as a kind of crypto-Nazi construct on the grounds that Walter Hallstein, the first president of the European Commission, was a “Nazi lawyer” under the Third Reich . . . See also Guillaume Durocher, “Is the EU ‘fascist’?,” North American New Right, June 15, 2015. http://www.counter-currents.com/2015/06/is-the-eu-fascist/ [6]

3. Another prominent miscegenationist theory was that of Mexican thinker and politician José Vasconcelos who called for the creation of la Raza Cósmica, a kind of a super-race composed of the best of European, African, and Asian blood. Vasconcelos believed that European blood would be more prominent in such a race. This theory can be considered a mystical rationalization for Mexico as a failed nation and continues to lend its name to the National Council of La Raza, the leading Hispanic ethnic lobby. See also Matt Parrot, “Cosmic America,” North American New Right, December 13, 2010. http://www.counter-currents.com/2010/12/cosmic-america/ [7]

4. Monnet’s American connections and the wider context of the heady days of postwar European federalism are discussed in detail in Richard J. Aldrich, “OSS, CIA and European unity: The American committee on United Europe, 1948-60,” Diplomacy & Statecraft, 8:1, March 1, 1997, 184-227. http://www2.warwick.ac.uk/fac/soc/pais/people/aldrich/publications/oss_cia_united_europe_eec_eu.pdf [8]

5. Gabriele Cipriani, “Financing the EU Budget: Moving Forwards or Backwards,” Centre for European Policy Studies (2014), 5. http://www.ceps.eu/system/files/Financing%20the%20EU%20budget_Final_Colour.pdf [9]

6. In this respect, we can also cite French semi-withdrawal from NATO, eviction of U.S. troops from French soil, and the creation of an independent French strategic nuclear deterrent (the force de frappe) – that at least France might survive the eventual Soviet-American nuclear war.

7. Francis Parkey Yockey, “The World in Flames: An Estimate of the World Situation,” February 1961. http://www.counter-currents.com/2011/07/the-world-in-flames-an-estimate-of-the-world-situation/ [10]

8. Discussed at length in Guillaume Durocher, “François Mitterrand: European Statesman, anti-American, & Judeophobe,” North American New Right, August 18, 2015. http://www.counter-currents.com/2015/08/francois-mitterrand/ [11]

9. Indeed, elite American economic commentators – whom we have to observe are largely Jewish – were overwhelmingly skeptical and even bemused by the Eurozone project, which we might deem to be yet another example of typically goyishe impractical idealism.

10. The postwar founders of the European Communities had incredible “federalist” pretensions despite an almost total lack of sovereign powers, their resources being reduced to the good will of national governments, U.S. support, and a secretariat in Brussels. Unbelievably overstated claims of the EU’s power and influence as a Weltmacht have been made in recent years, typically by Atlanticist pundits and professors who know they will be rewarded for going with the grain and flattering Eurocratic pretensions. See for example, Mark Leonard, Why Europe Will Run the Twenty-First Century (Public Affairs, 2006) and Andrew Moravcsik, “Europe, the Second Superpower,” Current History, March 10. https://www.princeton.edu/~amoravcs/library/current_history.pdf [12]

11. Namely with the famous Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), formerly known as TAFTA, which has attracted opposition from a wide array of leftists and nationalists, seeming to revive an old undercurrent of anti-Americanism in Europe for whom the U.S. is synonymous with unbridled corporate power and capitalist materialism. This same undercurrent has driven opposition to genetically-modified organisms (GMOs) and the “investment firm” Goldman Sachs. Incidentally, in one of his more inspired moments, Bernard-Henri Lévi argued that Danish opposition to  Goldman Sachs was “anti-Semitic” and indeed has argued that anti-Americanism in general is “anti-Semitic” . . .

12. The euro is today a distant second to the U.S. dollar as reserve currency, but nonetheless far ahead of any other.

13. In particular, President de Gaulle privately justified the abandonment of French Algeria on ethno-nationalist grounds, arguing that France could never assimilate tens of millions of Arabs. He remarked that Frenchmen and Arabs would never mix: “Try to integrate oil and vinegar.”

In West Germany, postwar leaders encouraged ethnic German immigration (Aussiedler) back to the fatherland and were highly skeptical of Turkish immigration, with Chancellor Helmut Kohl even having a proposal of halving the Turkish population in Germany through remigration. See Guillaume Durocher, “Merkel’s Betrayal: From the Ethno-National Principle to Afro-Islamized Germany,” The Occidental Observer, September 16, 2015. http://www.theoccidentalobserver.net/2015/09/merkels-betrayal-from-the-ethno-national-principle-to-an-afro-islamic-germany-part-1/ [13]

14. See the pioneering work of Professor Kevin B. MacDonald: The Culture of Critique: An Evolutionary Analysis of Jewish Involvement in Twentieth-Century Intellectual and Political Movements (1st books library: 2002) and “Understanding Jewish Influence I: Background Traits for Jewish Activism.” http://www.kevinmacdonald.net/understandji-1.htm [14]

15. Tony Judt, “The ‘Problem of Evil’ in Postwar Europe,” The New York Review of Books, February 14, 2008.  http://www.nybooks.com/articles/archives/2008/feb/14/the-problem-of-evil-in-postwar-europe/ [15]

16. Incidentally, there is a precedent in European Christendom, which created a cultural consensus among European elites across nations and states. This was a powerful factor of unity, especially against Muslim invasions, whatever one thinks of the wider problems and long-term effects of Christian doctrine.

 

 

 

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

 

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/10/USA-UE-W.jpg

[2] Léon Degrelle’s assessment: http://www.counter-currents.com/2015/06/for-our-part-we-dreamed-of-something-great/

[3] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/10/Eurmerica-e1444667159371.jpg

[4] corrupt Arab oligarchs: http://www.unz.com/isteve/germans-build-anti-arab-fence-for-arabs/

[5] http://www.counter-currents.com/2015/07/is-the-eu-racist/: http://www.counter-currents.com/2015/07/is-the-eu-racist/

[6] http://www.counter-currents.com/2015/06/is-the-eu-fascist/: http://www.counter-currents.com/2015/06/is-the-eu-fascist/

[7] http://www.counter-currents.com/2010/12/cosmic-america/: http://www.counter-currents.com/2010/12/cosmic-america/

[8] http://www2.warwick.ac.uk/fac/soc/pais/people/aldrich/publications/oss_cia_united_europe_eec_eu.pdf: http://www2.warwick.ac.uk/fac/soc/pais/people/aldrich/publications/oss_cia_united_europe_eec_eu.pdf

[9] http://www.ceps.eu/system/files/Financing%20the%20EU%20budget_Final_Colour.pdf: http://www.ceps.eu/system/files/Financing%20the%20EU%20budget_Final_Colour.pdf

[10] http://www.counter-currents.com/2011/07/the-world-in-flames-an-estimate-of-the-world-situation/: http://www.counter-currents.com/2011/07/the-world-in-flames-an-estimate-of-the-world-situation/

[11] http://www.counter-currents.com/2015/08/francois-mitterrand/: http://www.counter-currents.com/2015/08/francois-mitterrand/

[12] https://www.princeton.edu/~amoravcs/library/current_history.pdf: https://www.princeton.edu/~amoravcs/library/current_history.pdf

[13] http://www.theoccidentalobserver.net/2015/09/merkels-betrayal-from-the-ethno-national-principle-to-an-afro-islamic-germany-part-1/: http://www.theoccidentalobserver.net/2015/09/merkels-betrayal-from-the-ethno-national-principle-to-an-afro-islamic-germany-part-1/

[14] http://www.kevinmacdonald.net/understandji-1.htm: http://www.kevinmacdonald.net/understandji-1.htm

[15] http://www.nybooks.com/articles/archives/2008/feb/14/the-problem-of-evil-in-postwar-europe/: http://www.nybooks.com/articles/archives/2008/feb/14/the-problem-of-evil-in-postwar-europe/

 

 

 

dimanche, 11 octobre 2015

L'alliance occidentale s'effrite

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L’Alliance occidentale s’effrite

Dans cet éditorial, Eric Zuesse nous informe que l’exploitation du monde par Washington rencontre de l’opposition. Un parlementaire irakien demande à Washington « de laisser tomber son hypocrisie ». Le Secrétaire d’Etat français aux Affaires Européennes rejette le Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement (PTCI ou en anglais TTIP) pour tenter de placer les multinationales américaines aux commandes de la France et les mettre hors d’atteinte du droit français. Le PTCI, comme le ministre l’affirme avec raison, élimine la souveraineté des pays signataires.

Obama ne peut vaincre Assad (Syrie) sans l’aide de l’UE. L’UE rejette également les exigences d’Obama concernant le PTCI et l’ACS (Accord sur le commerce des Services – en anglais TISA). L’héritage de la présidence d’Obama semble voué à l’échec.

L’Europe est envahie de réfugiés provenant des campagnes de bombardement en Libye et en Syrie, qui ont créé un état fantoche en Libye, et qui menacent de provoquer la même chose en Syrie. L’Europe est de ce fait obligée de se désolidariser de la campagne de bombardement américaine qui vise les forces gouvernementales syriennes du président chiite Bachar el-Assad, au lieu de ses opposants sunnites des groupes djihadistes (tous sunnites) de l’EIIL (Etat Islamique) et d’Al Qaida en Syrie (al Nusra).

Un membre du parlement irakien a déclaré :

« La pression exercée sur le régime syrien qui combat l’Etat Islamique doit être éliminée. Ils ne devraient pas essayer de renforcer la petite Armée syrienne libre (ASL). Il n’y a pas d’ASL. Il y a un Etat Islamique en Syrie et en Irak. Vous ne pouvez pas combattre l’EI en Irak, et le soutenir en Syrie. Il n’y a qu’une seule guerre et un seul ennemi. Les Etats-Unis devraient abandonner leur position hypocrite. Les gens ne sont pas bêtes ».

Le public européen est opposé aux frappes américaines, qui ont provoqué l’exode de réfugiés vers l’Europe. Les dirigeants européens commencent à se désolidariser de leur alliance avec les Etats-Unis.

Le Sénateur américain John McCain, qui, depuis qu’il était pilote de bombardier au Vietnam, a toujours détesté la Russie bien plus que le Président américain Barack Obama (qui la déteste pour d’autres raisons), pousse Obama à une guerre contre la Russie en Syrie ; il déclare : « Nous devons créer une zone d’interdiction aérienne », où nous empêcherons les avions russes de bombarder des zones qui sont contrôlées par des djihadistes soutenus par les Américains (que le gouvernement américain appelle par euphémisme « l’Armée syrienne libre »).

En fait, comme l’a annoncé l’Agence France Presse le 12 septembre 2014, « les rebelles syriens et les djihadistes de l’Etat Islamique ont conclu pour la première fois un pacte de non-agression dans une  banlieue de la capitale Damas, a déclaré un groupe de surveillance vendredi dernier. « L’Etat Islamique et l’ASL ont toujours été proches ; mais maintenant ils sont essentiellement une seule et même entité ; c’est juste que ce n’est pas relayé par la presse américaine. Les distinctions subtiles du gouvernement américain sont de ce fait trompeuses ; le but essentiel d’Obama en Syrie est évidemment de remplacer l’allié de la Russie, Assad, et non de vaincre l’Etat Islamique (avec les vestiges de l’Armée syrienne libre). McCain veut juste qu’Obama aille jusqu’au bout de la logique de guerre nucléaire avec la Russie, pour renverser Assad. (Peut-être pense-t-il qu’Obama va « reculer » pour ensuite l’accuser d’abandonner à son sort le peuple syrien, qui a tellement bénéficié des bombardements américains qu’il a fui la Syrie par millions. McCain et d’autres Républicains sont tellement « pro pour la vie» –  des zygotes de toute façon. Lorsque le parlementaire irakien a déclaré que les gens n’étaient pas bêtes il ne pensait pas à des gens comme eux).

Le 1er octobre, NPR (National Public Radio) présentait McCain disant : « Je peux vous confirmer avec une absolue certitude qu’ils (les bombardements aériens russes) ont visé Notre Armée Syrienne libre ou des groupes qui ont été armés et entraînés par la CIA parce que nous sommes en communication avec ces gens-là. » (Oh, donc il en reste même après qu’ils aient été absorbés par le mouvement de la Guerre Sainte ? Et la CIA continue à les financer ? Vraiment ? Ouah !)

La Russie a annoncé le 2 octobre que leur série de bombardements contre les alliés de l’Amérique en Syrie visant l’Etat Islamique et Al Nusra (ce dernier étant Al Qaïda en Syrie) – allait s’intensifier et durera « trois ou quatre mois ». Le Président américain Barack Obama insiste pour exclure la Russie de toutes les négociations de paix sur la Syrie ; les Etats-Unis n’avanceront pas sur les pourparlers de paix avant que le Président syrien Bachar el-Assad ne démissionne. Mais la Russie est la seule puissance militaire qui s’oppose aux djihadistes qui tentent de vaincre Assad, et la Russie se propose également de fournir au Liban des armes pour lutter contre les djihadistes, qui sont également les alliés de l’Amérique au Liban.

Les Etats-Unis prétendent que le renversement d’Assad profiterait à la « démocratie ». Mais lorsque le régime du Qatar, qui finance al Nusra, a demandé une étude à un institut de sondage pour interroger les Syriens en 2012, le résultat a indiqué que 55% des Syriens voulaient qu’il reste Président.

Puis, comme je l’ai mentionné le 18 septembre 2015, « les sondages montrent que les Syriens tiennent en majorité les Américains pour responsables pour leur soutien de l’Etat Islamique », et ces récents sondages émanent d’un Institut Britannique qui est liée à Gallup. Il n’y a pas eu de question à propos du maintien au pouvoir d’Assad ; mais il est clair qu’il bénéficie d’un soutien qui s’est renforcé entre 2012 et 2015, car le peuple Syrien perçoit maintenant avec plus de clarté qu’auparavant que le régime des Etats-Unis est pour lui un ennemi, non un ami. Les prétentions d’apparences d’Obama et des Républicains, souhaitant favoriser la démocratie sont un mensonge flagrant.

Ce n’est pas le seul problème de succession de la politique Obama : sa guerre contre la Russie, en renversant Kadhafi, puis Ianoukovytch, puis sa tentative de renversement d’Assad – provoque maintenant la rupture de l’Alliance Occidentale, à propos de la crise des réfugiés qui en découle. Un conflit plus important au sein de l’Alliance s’annonce avec la proposition du traité soumis aux pays européens par Obama : le PTCI, qui donnerait aux sociétés multinationales le droit de poursuivre en justice des gouvernements nationaux devant des tribunaux arbitraux privés non susceptibles de recours en appel, et dont les décisions superviseraient des lois de tous les états signataires. Les dirigeants des gouvernements élus n’auraient aucun contrôle sur elles. Cette tentative de créer une entité multinationale privée supranationale fait partie d’un plan similaire à celui proposé aux nations asiatiques avec le traité du PTP en Asie (Partenariat Trans-Pacifique), tous deux étant accessoirement destinés à isoler du commerce international non seulement la Russie, mais également la Chine, ce qui permettrait aux grandes multinationales américaines de contrôler potentiellement le monde entier.

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Telles que les choses se présentent actuellement concernant ces « accords » commerciaux, Obama devra soit renoncer à certaines de ses exigences, ou la Commission européenne sera dans l’incapacité d’obtenir l’accord de suffisamment de membres pour soutenir le traité qu’Obama propose à l’UE, le PTCI (Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement). Certaines nations européennes importantes, pourraient également rejeter le traité proposé par Obama sur la réglementation des services financiers et divers : l’ACS (Accord sur le Commerce des Services). Les trois accords « commerciaux » proposés par Obama, y compris le PTP (Partenariat Trans-Pacifique) entre les Etats-Unis et les pays asiatiques sont l’apothéose de la présidence d’Obama, et leurs prérogatives vont tous bien au-delà du commerce et de l’économie. Le principal accord proposé à l’Europe pourrait bien être mort et enterré à présent.

Le 27 septembre, le journal français Sud-Ouest publiait une interview exclusive avec Matthias Fekl, Secrétaire d’état français chargé du commerce, dans laquelle il déclarait que « la France examinait toutes les options, y compris la rupture définitive des négociations » à propos du PTCI. Il expliquait que, depuis le début des négociations en 2013, « ces pourparlers ont été menés dans un manque de transparence total » et que la France n’avait, à ce jour, reçu « aucune proposition sérieuse des Américains ».

Les raisons de cet étonnant rejet public avaient probablement déjà été définies avec précision il y a plus d’un an. Après tout, la France n’a, au cours de toutes ces négociations, reçu « aucune proposition sérieuse des Américains » ; ni maintenant, ni depuis le début des négociations en 2013.

Les Etats-Unis sont restés fermes. Jean Arthuis, un membre du Parlement Européen, et ancien Ministre français de l’Economie et des Finances, annonçait à la une du Figaro le 10 avril 2014 : « 7 bonnes raisons pour s’opposer au traité transatlantique ».

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Il n’y a rien qui laisse à penser que la situation pourrait avoir changé depuis, sur les exigences fondamentales exprimées par le Président Obama. Arthuis déclarait à l’époque :

Premièrement, je m’oppose à un arbitrage privé des litiges entre les Etats et les entreprises. (Cela instaurerait une cour d’arbitrage indépendante bien établie au dessus du droit national ne permettant pas de recourir à une cour d’appel dans le cas où une grande entreprise lésée poursuivrait une nation où des dommages et intérêts devraient être versés à une entreprise multinationale et, dans le cadre d’une violation de ses droits nationaux, reliant ce traité au commerce). Ce genre de procédure est rigoureusement contraire à l’idée que je me fais de la souveraineté des Etats.

Deuxièmement, je m’oppose à toute remise en cause du système européen des appellations d’origine contrôlée. Demain, suivant la proposition des Etats-Unis, il n’y aurait plus qu’un registre non contraignant, et uniquement pour les vins et spiritueux. Une telle réforme tuerait nombre de productions locales européennes dont la valeur repose sur leur authenticité d’origine contrôlée.

Troisièmement, je m’oppose à la signature d’un accord avec une puissance (étrangère) qui espionne massivement et systématiquement mes concitoyens européens, ainsi que les entreprises européennes. Les révélations d’Edward Snowden sont à cet égard édifiantes. Aussi longtemps que l’accord ne protège pas les données personnelles des citoyens européens et américains, il ne saurait être signé.

Quatrièmement, les Etats-Unis proposent un espace financier commun transatlantique, mais ils refusent catégoriquement une réglementation commune de la finance, de même qu’ils refusent d’abolir les discriminations systématiques par les places financières américaines à l’encontre des services financiers européens. C’est vouloir le beurre et l’argent du beurre: je m’oppose à cette idée d’un espace commun sans règles communes et qui maintiendrait des discriminations commerciales.

Cinquièmement, je m’oppose à la remise en cause de la protection de la santé sanitaire européenne. Washington doit comprendre une fois pour toutes que nonobstant son insistance, nous ne voulons dans nos assiettes ni des animaux traités aux hormones de croissance, ni de produits dérivées d’OGM, ni de la viande décontaminée chimiquement, ni de semences génétiquement modifiées, ni d’antibiotiques non thérapeutiques contenus dans l’alimentation animale.

Sixièmement, je m’oppose à la signature d’un accord s’il n’inclut pas la fin du dumping monétaire américain. Depuis la suppression de la convertibilité-or sur le dollar US et le passage au système des changes flottants, le dollar est à la fois monnaie nationale étasunienne, et l’unité principale de réserve et d’échanges dans le monde.

La Banque de la Réserve Fédérale pratique donc sans cesse le dumping monétaire, en agissant sur l’émission de dollars disponible pour favoriser ses exportations. La suppression de cet avantage déloyal suppose, comme l’a indiqué la Chine, de faire des «Droits de Tirage Spéciaux» du FMI, une nouvelle monnaie mondiale de référence plus représentative. En termes de compétitivité, l’arme monétaire (la devise) a le même impact que les droits de douane contre toutes les autres nations. (Et nous ne le signerons pas tant que cette disposition ne sera pas supprimée).

Septièmement, au-delà du seul secteur audiovisuel, étendard de l’actuel gouvernement qui sert de cache-sexe à sa lâcheté sur tous les autres intérêts européens dans le cadre de la négociation, je veux que toute l’exception culturelle soit défendue. Notamment, il est inacceptable de laisser les services numériques naissants d’Europe se faire balayer par les géants américains tels que Google, Amazon ou Netflix. Des géants, et maîtres absolus de l’optimisation fiscale, (et de l’évasion fiscale pour certains) qui font de l’Europe une «colonie numérique».

Le négociateur du Président Obama est son ami personnel, Michael Froman, un homme qui tente même de forcer l’Europe à abaisser ses normes écologiques de carburant contre le réchauffement climatique mondial et dont les agissements en arrière plan, vont exactement à l’encontre de la rhétorique publique d’Obama. Froman et Obama sont copains depuis qu’ils ont collaboré tous deux comme rédacteurs à la Harvard Law Review. Il connaît les objectifs réels d’Obama. « Froman a également présenté M. Obama à Robert E. Rubin, l’ancien Secrétaire d’Etat au Trésor » qui avait fait entrer dans l’Administration Clinton Timothy Geithner et Larry Summers, et s’était fait le champion (avec eux) de la fin de la réglementation des banques (Glass Steagall Act voté en 1933) que l’ancien Président Démocrate Franklin D. Roosevelt, avait mise en place. (Le Président Clinton a signé une loi juste avant de quitter ses fonctions le 12/11/1999, et cela a permis de commencer le long processus menant aux Titres adossés à des créances hypothécaires et aux produits dérivés spéculatifs CDS SWAP) dont le point culminant a été le crack des marchés en 2008, et cette même législation a également permis aux méga-banques d’être sauvées de la faillite par les contribuables américains via TAARP– exactement sur le fondement que la loi de Roosevelt avait rendue illégale. (pour séparer la banque de dépôt, et la banque d’investissement Ndt).

 

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Froman a toujours été un partisan des grosses multinationales, un champion des méga-banques, qui ne favorise que la réglementation qui bénéficie aux très riches américains, pas celle qui profite au grand public. La présentation du roi de Wall Street Robert Rubin au Sénateur (à l’époque) Obama, a été cruciale pour permettre à Obama d’être en position de gagner la course à la Présidence des Etats-Unis ; les contacts de Robert Rubin parmi les très riches étaient essentiels pour que Obama ait une réelle chance de remporter les présidentielles. Cela a permis à Obama de gagner la compétition contre la candidate Hillary Clinton. Autrement, il n’aurait pas pu y arriver. Le fait qu’il ait bénéficié du soutien de Robert Rubin était crucial pour devenir Président.

Les chances que le Président Obama soit maintenant apte à obtenir le soutien d’une quelconque entité politique, hormis le Congrès américain, pour sa proposition de traité PTCI, se réduisent de jour en jour. Après tout, l’Europe semble être moins corrompue que les Etats-Unis.

La seule analyse économique indépendante qui ait été faite sur la proposition du PTCI conclut que les seuls bénéficiaires seraient les grandes entreprises multinationales, particulièrement celles qui sont basées aux Etats-Unis. Les employés, les consommateurs, et tous les autres, seraient les perdants, s’il était signé.

Apparemment, il y a suffisamment de dirigeants européens qui s’en préoccupent, pour être capables de le bloquer. Ou alors, Obama va céder sur le fond, à tous les sept points qui font que l’Europe dit non. A ce stade, cela semble extrêmement improbable.

Par Eric Zuesse, le 3 octobre 2015

L’historien-chercheur Eric Zuesse est l’auteur, récemment, de They’re Not Even Close: The Democratic vs. Republican Economic Records, 1910-2010 (Elles sont loin d’être proches: les annales économiques des Démocrates et des Républicains, 1910-2010).

Article original: http://www.globalresearch.ca/the-western-alliance-is-crumbling-eu-is-abandoning-u-s-on-overthrowing-assad/5479566

Traduction Patrick Trev Isabelle

Source: http://paulcraigrobertstranslations.blogspot.ch/2015/10/francais-lalliance-occidentale-seffrite.html

samedi, 10 octobre 2015

The Impulsiveness of US Power

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The Impulsiveness of US Power

By

PaulCraigRoberts.org

& http://www.lewrockwell.com

Washington’s impulsive use of power is a danger to America and to the world. Arrogant Washington politicians and crazed neoconservatives are screaming that the US must shoot down Russian aircraft that are operating against the US-supplied forces that have brought death and destruction to Syria, unleashing millions of refugees on Europe, in Washington’s effort to overthrow the Syrian government.

Even my former CSIS colleague, Zbigniew Brzezinski, normally a sensible if sometimes misguided person, has written in the Financial Times that Washington should deliver an ultimatum to Russia to “cease and desist from military actions that directly affect American assets.” By “American assets,” Brzezinski means the jihadist forces that Washington has sicced on Syria.

Brzezinski’s claim that “Russia must work with, not against, the US in Syria” is false. The fact of the matter is that “the US must work with, not against Russia in Syria,” as Russia controls the situation, is in accordance with international law, and is doing the right thing.

Ash Carter, the US Secretary for War, repeats Brzezinski’s demand. He declared that Washington is not prepared to cooperate with Russia’s “tragically flawed” and “mistaken strategy” that frustrates Washington’s illegal attempt to overthrow the Syrian government with military violence.

Washington’s position is that only Washington decides and that Washington intends to unleash yet more chaos on the world in the hope that it reaches Russia.

I guess no one in hubristic and arrogant Washington was listening when Putin said in hisUN speech on September 28: “We can no longer tolerate the state of affairs in the world.”

The intolerable state of affairs is the chaos that Washington has brought to the Middle East, chaos that threatens to expand into all countries with Muslim populations, and chaos from which millions of refugees are flooding into Europe.

Not satisfied with threatening Russia with war, Washington is preparing to send US Navy ships inside the 12-nautical-mile territorial limit of islands created by China’s land reclamation project. The Navy Times reports that three Pentagon officials have said on background that “approval of the mission is imminent.”

So here we have the US government gratuitously and provocatively threatening two nuclear powers. The Washington warmongers try to pretend that land reclamation is “an act of regional aggression” and that Washington is just upholding international law by protecting “freedom of navigation.”

By “freedom of navigation,” Washington means Washington’s ability to control all sea lanes.After all of Washington’s violations of international law and war crimes during the last 14 years, Washington’s claim to be protecting international law is hilarious.

Lt. Gen. Michael Flynn, a former director of the US Defense Intelligence Agency, the Pentagon’s intelligence organization, said that Washington needs to understand that “Russia also has foreign policy; Russia also has a national security strategy” and stop crossing Russia’s “red lines.” Gen. Flynn thus joins with Patrick J. Buchanan as two voices of sense and sensibility in Washington. Together they stand against the arrogance and hubris that will destroy us.

jeudi, 08 octobre 2015

L'accord Trans-Pacifique avant le Trans-Atlantique

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QUAND LE PACIFIQUE S'ÉVEILLERA....

L'accord Trans-Pacifique avant le Trans-Atlantique

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Les élus du Congrès américain ont accueilli prudemment ce lundi l'annonce d'un accord sur un traité de libre-échange trans-pacifique (TPP), qu'ils devront ratifier en 2016. La majorité républicaine est a priori favorable au libre-échange mais ses chefs de file dans le dossier réservaient toujours leur jugement, ce qui présage d'un examen difficile pour le président Barack Obama qui ne pourra en outre bénéficier du soutien uni de tout son parti. 

Selon une loi adoptée en juin, le Congrès devra voter pour ou contre l'accord commercial, sans pouvoir l'amender, mais la procédure prendra plusieurs mois, décalant tout vote jusqu'en plein milieu des primaires présidentielles. L'opposition la plus stridente viendra de la gauche du parti du président, la plupart des démocrates craignant que l'accord n'affaiblisse certaines industries américaines. Ils s'étaient déjà rebellés en juin et avaient voté contre la procédure d'examen accélérée. Une fois n'est pas coutume, Barack Obama avait dû alors se reposer sur ses adversaires républicains. « Cet accord fait suite aux accords commerciaux ratés avec le Mexique, la Chine et d'autres pays à bas salaires, et qui ont coûté des millions d'emplois et fermé des dizaines de milliers d'usines aux Etats-Unis », a déclaré le sénateur indépendant Bernie Sanders, candidat aux primaires démocrates pour la présidentielle 2016. La représentante démocrate Louise Slaughter a déjà prévenu qu'elle travaillerait avec des élus des parlements canadien et australien pour faire échouer l'accord, qui, selon elle, permettra l'importation de nourriture dangereuse, et empêchera celle de médicaments bon marché, comme les versions génériques de médicaments biologiques.
 
Le traité sur le partenariat Trans-Pacifique concerne près de la moitié de l’économie mondiale (40%) et instaure de nouvelles règles pour les entreprises traditionnelles mais aussi pour les entreprises en ligne. Comme on le sait, l’objectif déclaré du Partenariat Trans-Pacifique est de créer un bloc économique unifié pour que les entreprises puissent faire des échanges commerciaux plus facilement. Ce bloc unifié affecte toutes les entreprises mais remet aussi en cause les principes de base d’Internet. 

Ainsi, les termes d’une partie controversée de cet accord criminalisent la révélation "par un système d’ordinateur" des méfaits des entreprises, c'est la fameuse question des lanceurs d’alerte sur laquelle débute mercredi en France l'examen d'une loi sur la déontologie des fonctionnaires. Les clauses du Traité trans-Pacifique pourraient ainsi empêcher des journalistes d’enquêter sur certains comportements des entreprises. De plus, les fournisseurs de contenu, tels que YouTube ou Facebook, auraient l’obligation de supprimer un contenu pour lequel ils recevraient une plainte. De telles exigences nuiraient aux startups ou à des sites internet en les obligeant à répondre à chaque plainte. 

Même si ce Partenariat Trans-Pacifique couvre 40% de l’économie globale et unifie des pays différents, il utilise les règles restrictives américaines, celles du Patriot Act qui ont cours depuis samedi en France ,telles que la saisie des ordinateurs et des équipements impliqués dans une infraction alléguée par le gouvernement, ou encore, l’interdiction de la violation des cryptages numériques des dispositifs ou des travaux de créateurs (même à des fins juridiques). L'un des aspects les plus préoccupants du partenariat Trans-Pacifique, c’est qu'il pourrait générer et amplifier ces nouvelles règles de surveillance. On pourrait ainsi demander aux fournisseurs d’accès ou de services sur Internet de surveiller les activités des utilisateurs, de supprimer certains contenus d’Internet et d’empêcher certaines personnes d’accéder à certains contenus sur la Toile, prévient Expose the TPP, un groupe militant qui s’oppose justement à l’entrée en vigueur de ce traité.

 

mercredi, 07 octobre 2015

Neocons Want US to Ally Al-Qaeda Against Russia

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Neocons Want US to Ally Al-Qaeda Against Russia

By that we mean “ally openly” - US is de facto already using Al Qaeda as schock troops against Assad in Syria, just like against Gaddafi in Libya, Serbs in Bosnia and Soviets in Afghanistan

Originally appeared at Consortium News


The key sentence in The New York Times’ lead article about Russian airstrikes against Syrian rebel targets fell to the bottom of the story, five paragraphs from the end, where the Times noted in passing that the area north of Homs where the attacks occurred had been the site of an offensive by a coalition “including Nusra Front.”

What the Times didn’t say in that context was that Nusra Front is Al Qaeda’s affiliate in Syria, an omission perhaps explained because this additional information would disrupt the righteous tone of the article, accusing Russia of bad faith in attacking rebel groups other than the Islamic State.

But the Russians had made clear their intent was to engage in airstrikes against the mélange of rebel groups in which Al Qaeda as well as the Islamic State played prominent roles. The Times and the rest of the mainstream U.S. media are just playing games when they pretend otherwise.

Plus, the reality about Syria’s splintered rebel coalition is that it is virtually impossible to distinguish between the few “moderate” rebels and the many Sunni extremists. Indeed, many “moderates,” including some trained and armed by the CIA and Pentagon, have joined with Al Qaeda’s Nusra Front, even turning over U.S. weapons and equipment to this affiliate of the terrorist organization that attacked New York and Washington on Sept. 11, 2001. Lest we forget it was that event that prompted the direct U.S. military intervention in the Middle East.

However, in recent months, the Israeli government and its American neoconservative allies have been floating trial balloons regarding whether Al Qaeda could be repackaged as Sunni “moderates” and become a de facto U.S. ally in achieving a “regime change” in Syria, ousting President Bashar al-Assad who has been near the top of the Israeli/neocon hit list for years.

A key neocon propaganda theme has been to spin the conspiracy theory that Assad and the Islamic State are somehow in cahoots and thus Al Qaeda represents the lesser evil. Though there is no evidence to support this conspiracy theory, it was even raised by Charlie Rose in his “60 Minutes” interview last Sunday with Russian President Vladimir Putin. The reality is that the Islamic State and Al Qaeda have both been leading the fight to destroy the secular Assad government, which has fought back against both groups.

And, if these two leading terror groups saw a chance to raise their black flags over Damascus, they might well mend their tactical rifts. They would have much to gain by overthrowing Assad’s regime, which is the principal protector of Syria’s Christians, Alawites, Shiites and other “heretics.”

The primary dispute between Al Qaeda and the Islamic State, which began as “Al Qaeda in Iraq,” is when to start a fundamentalist caliphate. The Islamic State believes the caliphate can begin now while Al Qaeda says the priority should be mounting more terrorist attacks against the West.

Yet, if Damascus falls, the two groups could both get a measure of satisfaction: the Islamic State could busy itself beheadings the “heretics” while Al Qaeda could plot dramatic new terror attacks against Western targets, a grim win-win.

One might think that the U.S. government should focus on averting such an eventuality, but the hysterical anti-Russian bias of The New York Times and the rest of the mainstream media means that whatever Putin does must be cast in the most negative light.

The Anti-Putin Frenzy

On Thursday, one CNN anchor ranted about Putin’s air force attacking “our guys,” i.e., CIA-trained rebels, and demanded to know what could be done to stop the Russian attacks. This frenzy was fed by the Times’ article, co-written by neocon national security correspondent Michael R. Gordon, a leading promoter of the Iraq-WMD scam in 2002.

The Times’ article pushed the theme that Russians were attacking the white-hatted “moderate” rebels in violation of Russia’s supposed commitment to fight the Islamic State only. But Putin never restricted his military support for the Assad government to attacks on the Islamic State.

Indeed, even the Times began that part of the story by citing Putin’s quote that Russia was acting “preventatively to fight and destroy militants and terrorists on the territories that they already occupied.” Putin did not limit Russia’s actions to the Islamic State.

But the Times’ article acts as if the phrase “militants and terrorists” could only apply to the Islamic State, writing: “But American officials said the attack was not directed at the Islamic State but at other opposition groups fighting against the [Syrian] government.”

Unless The New York Times no longer believes that Al Qaeda is a terrorist group, the Times’ phrasing doesn’t make sense. Indeed, Al Qaeda’s Nusra Front has emerged as the lead element of the so-called Army of Conquest, a coalition of rebel forces which has been using sophisticated U.S. weaponry including TOW missiles to achieve major advances against the Syrian military around the city of Idlib.

The weaponry most likely comes from U.S. regional allies, since Saudi Arabia, Turkey, Qatar and other Sunni-led Gulf states have been supporting Al Qaeda, the Islamic State and other Sunni rebel groups in Syria. This reality was disclosed in a Defense Intelligence Agency report and was blurted out by Vice President Joe Biden.

On Oct. 2, 2014, Biden told an audience at Harvard’s Kennedy School: “our allies in the region were our largest problem in Syria … the Saudis, the emirates, etc., what were they doing? They were so determined to take down Assad and essentially have a proxy Sunni-Shia war, what did they do? They poured hundreds of millions of dollars and tens of thousands of tons of military weapons into anyone who would fight against Assad, except the people who were being supplied were Al Nusra and Al Qaeda and the extremist elements of jihadis coming from other parts of the world.” [Quote at 53:20 of clip.]

Al Qaeda’s Nusra Front also has benefited from a de facto alliance with Israel which has taken in wounded Nusra fighters for medical treatment and then returned them to the battlefield around the Golan Heights. Israel also has carried out airstrikes inside Syria in support of Nusra’s advances, including killing Hezbollah and Iranian advisers helping the Syrian government.

The Israeli airstrikes inside Syria, like those conducted by the United States and its allies, are in violation of international law because they do not have the permission of the Syrian government, but those Israeli and U.S. coalition attacks are treated as right and proper by the mainstream U.S. media in contrast to the Russian airstrikes, which are treated as illicit even though they are carried out at the invitation of Syria’s recognized government.

 

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Obama’s Choice

Ultimately, President Barack Obama will have to decide if he wants to cooperate with Russia and Iran in beating back Al Qaeda, the Islamic State and other jihadists – or realign U.S. policy in accord with Israel’s obsession with “regime change” in Syria, even if that means a victory by Al Qaeda. In other words, should the United States come full circle in the Middle East and help Al Qaeda win?

Preferring Al Qaeda over Assad is the Israeli position – embraced by many neocons, too. The priority for the Israeli/neocon strategy has been to seek “regime change” in Syria as a way to counter Iran and its support for Lebanon’s Hezbollah, both part of Shia Islam.

According to this thinking, if Assad, an Alawite, a branch of Shia Islam, can be removed, a new Sunni-dominated regime in Syria would disrupt Hezbollah’s supply lines from Iran and thus free up Israel to act more aggressively against both the Palestinians and Iran.

For instance, if Israel decides to crack down again on the Palestinians or bomb Iran’s nuclear sites, it now has to worry about Hezbollah in southern Lebanon raining down missiles on major Israeli cities. However, if Hezbollah’s source of Iranian missiles gets blocked by a new Sunni regime in Damascus, the worry of Hezbollah attacks would be lessened.

Israel’s preference for Al Qaeda over Assad has been acknowledged by senior Israeli officials for the past two years though never noted in the U.S. mainstream media. In September 2013, Israel’s Ambassador to the United States Michael Oren, then a close adviser to Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, told the Jerusalem Post that Israel favored the Sunni extremists over Assad.

“The greatest danger to Israel is by the strategic arc that extends from Tehran, to Damascus to Beirut. And we saw the Assad regime as the keystone in that arc,” Oren told the Jerusalem Post in an interview. “We always wanted Bashar Assad to go, we always preferred the bad guys who weren’t backed by Iran to the bad guys who were backed by Iran.” He said this was the case even if the “bad guys” were affiliated with Al Qaeda.

And, in June 2014, then speaking as a former ambassador at an Aspen Institute conference, Oren expanded on his position, saying Israel would even prefer a victory by the brutal Islamic State over continuation of the Iranian-backed Assad in Syria. “From Israel’s perspective, if there’s got to be an evil that’s got to prevail, let the Sunni evil prevail,” Oren said. [See Consortiumnews.com’s “Al-Qaeda, Saudi Arabia and Israel.”]

So, that is the choice facing President Obama and the American people. Despite the misleading reporting by The New York Times, CNN and other major U.S. news outlets, the realistic options are quite stark: either work with Russia, Iran and the Syrian military to beat back the Sunni jihadists in Syria (while seeking a power-sharing arrangement in Damascus that includes Assad and some of his U.S.-backed political rivals) — or take the side of Al Qaeda and other Sunni extremists, including the Islamic State, with the goal of removing Assad and hoping that the mythical “moderate” rebels might finally materialize and somehow wrest control of Damascus.

Though I’m told that Obama privately has made the first choice, he is so fearful of the political reaction from neocons and their “liberal interventionist” pals that he feels he must act like a tough guy ridiculing Putin and denouncing Assad.

The danger from this duplicitous approach is that Obama’s penchant for talking out of multiple sides of his mouth might end up touching off a confrontation between nuclear-armed America and nuclear-armed Russia, a crisis that his verbal trickery might not be able to control.

lundi, 05 octobre 2015

La révélation du siècle de Snowden: Ben Laden serait toujours vivant

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La révélation du siècle de Snowden: Ben Laden serait toujours vivant

Ex: http://fr.awdnews.com

Edward Snowden ancien membre de la NSA, et ex-agent de la CIA ayant fuit tout d`abord à Hong Kong puis en Russie après avoir été poursuivie par la CIA, le FBI et d`autres agences de renseignement pour avoir révélé des secrets d`État notamment celle des écoutes généralisées. La fracture avec l`État est de plus en plus visible qui oublie que même un gouvernement représentatif doit être au service du peuple et du pays. Mais actuellement, il faudrait être aveugle pour ne pas voir que l`État n`est plus notre allié, qu`il n`est plus un gouvernement représentant le peuple, mais une structure qui obéit aux multinationales et nous savons malheureusement vers quelle dérive ce genre de pensée nous conduit. Edward Snowden avait été l`homme le plus recherché du monde pour nous avoir averti, nous, notre gouvernement et la commission européenne que nous subissions des écoutes depuis plusieurs années de la NSA. Étant aux États-Unis il risquait certainement la prison à vie. Nous sommes dans un monde des plus bizarre ou l`inversion des valeurs est chose curieuse. La NSA, nous met sur écoute, nous leurs alliés pendant les négociations les plus importantes qu`aie connu l`Europe : le TAFTA et c`est l`homme le plus courageux, héros moderne qui avertis qu`un crime d`État est en train de se commettre qui se trouve pourchassé comme l`ennemie publique numéro 1. Snowden nous annonce qu`il sortira un livre au mois de septembre ou il apportera les preuves que Ben Laden est en vit aux Bahamas et qu`il reçoit un paiement régulier de la CIA. Il serait toujours financé par la CIA et recevrait la somme régulière de 100,000 $ par mois en passant par différentes entreprise et organisation pour être versé directement sur son compte de Nasseau. Il dit ne pas savoir son lieu de vie actuel, mais ajoute qu`en 2013, il vivait une vie tranquille avec ses 5 femmes et ses dizaines d`enfants. Oussama Ben Laden vous l`avez déjà compris était un agent de la CIA et sa mort a été organisée avec l`aide des services secrets pakistanais. Edward Snowden affirme qu`il apportera toutes les preuves au grand public dans son livre au mois de septembre.

Putin Lives in the Real World, Obama Lives in a Fantasyland

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Putin Lives in the Real World, Obama Lives in a Fantasyland

by Steven MacMillan

Ex: http://journal-neo.org

Listening to the speeches of the Russian President, Vladimir Putin, and the President of the United States, Barack Obama, at the United Nations General Assembly in New York on Monday, one is instantly struck by the polarization of the leader’s interpretation of world events. It is obvious that one leader resides in real world, whilst the other appears to live in a deluded fantasy.

You can understand why US Secretary of State, John Kerry, starts yawning 2 minutes and 47 seconds into Obama’s speech, as the US President’s delivery was completely devoid of vigour, spirit or honesty. An empty suit hypnotically going through the motions and reciting the usual propagated slogans, the US President spends as much time pausing as he does reading off his trusted teleprompter. 

Unsurprisingly, Obama promulgated the usual slogans in relation to Ukraine and Syria. The US President referred to the Syrian president Bashar al-Assad as a tyrant “who drops barrel bombs to massacre innocent children”, then moved on to deceptively describe how the Syrian conflict started in addition to reiterating once again that Assad must go:

“Let’s remember how this started. Assad reacted to peaceful protests, by escalating repression and killing, and in turn created the environment for the current strife… Realism also requires a managed transition away from Assad and to a new leader.”

A declassified intelligence report from the Defense Intelligence Agency (DIA) in 2012, a year after the violence erupted, completely contradicts the notion that the protests were “peaceful”, as the report documents that “the Salafists, the Muslim Brotherhood and AQI [Al-Qaeda in Iraq], are the major forces driving the insurgency in Syria.”

In addition, an evil dictator slaughtering peaceful protestors is the exact same propaganda the West used in order to demonize Muammar al-Qaddafi in Libya, even though the Libyan leader just like the Syrian leader was reacting to violent protests. Associate Professor of Public Affairs at the University of Texas, Alan J. Kuperman, wrote a policy brief in 2013, titled: Lessons from Libya: How not to Intervenein which he dispels the false narrative that Qaddafi instigated the violence:

“Contrary to Western media reports, Qaddafi did not initiate Libya’s violence by targeting peaceful protesters. The United Nations and Amnesty International have documented that in all four Libyan cities initially consumed by civil conflict in mid-February 2011—Benghazi, Al Bayda, Tripoli, and Misurata—violence was actually initiated by the protesters. The government responded to the rebels militarily but never intentionally targeted civilians or resorted to “indiscriminate” force, as Western media claimed.” 

Obama on Ukraine

Obama’s comments on the crisis in Ukraine were factually inaccurate and frankly absurd, although it is the type of rhetoric incessantly spouted by Western officials. The US President said:

“Consider Russia’s annexation of Crimea and further aggression in Eastern Ukraine. America has few economic interests in Ukraine, we recognise the deep and complex history between Russia and Ukraine, but we cannot stand by when the sovereignty and territorial integrity of a nation is flagrantly violated. If that happens without consequence in Ukraine, it could happen to any nation here today.”

So the US apparently “cannot stand by when the sovereignty and territorial integrity of a nation is flagrantly violated”, at the same time the US is leading a coalition in Syria which violates international law and violates Syria’s “sovereignty and territorial integrity”.

Secondly, there was a referendum in Crimea and the majority voted to rejoin Russia, Moscow did not coercively and aggressively force the Crimean people into the decision.

Western Aggression 

Thirdly, it was the West that overthrew the Ukrainian government, not Russia, a reality that even Foreign Affairs admits in an article written by the Professor of Political Science at the University of Chicago, John J. Mearsheimer, titled:  Why the Ukraine crisis is the West’s fault:

“The United States and its European allies share most of the responsibility for the crisis. The taproot of the trouble is NATO enlargement, the central element of a larger strategy to move Ukraine out of Russia’s orbit and integrate it into the West. At the same time, the EU’s expansion eastward and the West’s backing of the pro-democracy movement in Ukraine — beginning with the Orange Revolution in 2004 — were critical elements, too.”

Mearsheimer continues:

“Although the full extent of U.S. involvement has not yet come to light, it is clear that Washington backed the coup…The United States and its allies should abandon their plan to Westernize Ukraine and instead aim to make it a neutral buffer….. It is time to put an end to Western support for another Orange Revolution…..The result is that the United States and its allies unknowingly provoked a major crisis over Ukraine.”

Fourthly, how can Obama say “America has few economic interests in Ukraine”, when Hunter Biden, the son of the US Vice President, Joe Biden, joined the Board of Directors of one of the largest gas company’s in Ukraine following the coup?

A rare truth in Obama’s speech was when he called on Muslims to continue to reject “those who distort Islam to preach intolerance and promote violence”, adding that people that are not Muslim should reject “the ignorance that equates Islam with terror.” I completely agree with this statement. What Obama omits however, is that the majority of the radical Islamic terror groups that distort Islam are created and supported by Western intelligence agencies and regional allies in the first place.

Another microcosm of truth in Obama’s speech was not anything Obama actually said, but the response by the Russian Foreign Minister, Sergey Lavrov, to the US President’s fallacious words. Even though the US has played a pivotal role in directly causing the Syrian crisis – by funding ISIS and al-Qaeda to overthrow the Syrian government – in addition to being hostile to any serious dialogue with Russia and Iran, it still didn’t stop Obama falsely claiming “the United States is prepared to work with any nation, including Russia and Iran, to resolve the [Syrian] conflict.” Lavrov’s response to the comment was a frustrated shake of the head, and a look of disbelief that someone can lie so blatantly to the world (I suggest you watch that part, it’s quite amusing – from 26.15 into the speech).

Hopefully however, the US will eventually come to their senses and engage seriously with key players around the world to end conflicts they played a major role in creating – I wouldn’t hold your breath though.

Putin: The Voice of Reason 

Putin’s speech was the antithesis of Obama’s – insightful, honest, constructive and statesman-like. The Russian President’s analysis of the major geopolitical issues of our time was outstanding, with many practical, viable solutions to these issues provided. I highly recommend readers listen to the full speech as it is filled with critical and pertinent information, and I can’t include it all in this article. (Please not the quotes from Putin below are based on the Russian to English translation of his speech featured in this RT article)

Putin stressed that some nations “after the end of the cold war” considered themselves “so strong and exceptional” that they thought “they knew better than others”. The Russian President asserted that it is “extremely dangerous” for states to attempt to “undermine the legitimacy of the United Nations”:

“Russia stands ready to work together with its partners on the basis of broad consensus, but we consider the attempts to undermine the legitimacy of the United Nations as extremely dangerous. They could lead to the collapse of the architecture of international relations, and then there would be no other rules left but the rule of force. We would get a world dominated by selfishness, rather than collective work. A world increasingly characterized by dictates, rather than equality. There would be less genuine democracy and freedom, and there would be a world where true independent states would be replaced by an ever growing number of de facto protectorates and externally controlled territories.”

Speaking about the turmoil in the Middle East, the Russian leader correctly denounces “aggressive foreign interference” as a destructive force which has only brought chaos, not democracy:

“But how did it actually turn out? Rather than bringing about reforms, aggressive foreign interference has resulted in the destruction of national institutions and the lifestyle itself. Instead of the triumph of democracy and progress, we got violence, poverty and social disaster, and nobody cares a bit about human rights – including, the right to life. I cannot help asking those who have caused this situation: do you realize now what you have done?  But I am afraid that no one is going to answer that. Indeed, policies based on self-conceit and belief in ones exceptionality and impunity, have never been abandoned.” 

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NATO’s “Gross Violation” of UNSC Resolution 1973 

Putin specifically pinpoints Libya as a major recruiting ground for the so-called Islamic State (ISIS) – after NATO destroyed the North African nation in 2011, adding that Western supported rebels in Syria often defect to ISIS:

“Many recruits also come from Libya, a country whose statehood was destroyed as a result of a gross violation of the UN Security Council Resolution 1973. And now the ranks of radicals are being joined by the members of the so-called moderate Syrian opposition, [which is] supported by the Western countries. First they are armed and trained, and then they defect to the so-called Islamic State.”

Reports of US trained “moderate” fighters defecting to ISIS are ubiquitous. One example was when approximately 3,000 rebels from the Free Syrian Army defected to ISIS earlier this year. Interestingly, Putin also points out that ISIS did not just magically appear out of thin air, but the group was “forged as a tool against undesirable regimes”: 

“Besides, the Islamic State itself did not just come from nowhere; it was also initially forged as a tool against undesirable secular regimes.”  

This thesis is further confirmed by the 2012 declassified report from the DIA, which reveals that the powers supporting the Syrian opposition – “Western countries, the Gulf states and Turkey” – wanted to create a “Salafist principality in Eastern Syria in order to isolate the Syrian regime”:

“Opposition forces are trying to control the Eastern areas (Hasaka and Der Zor), adjacent to the Western Iraqi provinces (Mosul and Anbar), in addition to neighbouring Turkish borders. Western countries, the Gulf states and Turkey are supporting these efforts… If the situation unravels there is the possibility of establishing a declared or undeclared Salafist principality in Eastern Syria (Hasaka and Der Zor), and this is exactly what the supporting powers to the opposition want, in order to isolate the Syrian regime, which is considered the strategic depth of the Shia expansion (Iraq and Iran).” (p.5)

The former head of the DIA, Michael T. Flynn, also recently admitted that the Obama administration took the “willful decision” to support the rise of ISIS.

Don’t Play with Fire

Putin then goes on to issue a stark warning to the nefarious forces who have been using radical groups as geopolitical tools:

“It is hypocritical and irresponsible to make loud declarations about the threat of international terrorism, while turning a blind-eye to the channels of financing… It would be equally irresponsible to try to manipulate extremist groups and place them at one’s service in order to achieve one’s own political goals, in the hope of later dealing with them. To those who do so, I would like to say: Dear sirs, no doubt you are dealing with rough and cruel people, but they are [not] primitive or silly, they are just as clever as you are, and you never know who is manipulating whom… We believe that any attempts to play games with terrorists, let alone to arm them, are not just short-sighted but fire hazardous.” 

ISIS “desecrates one of the greatest world religions by its bloody crimes”, Russia’s leader said, adding: “The ideology of militants makes a mockery of Islam and perverts it true humanistic values.”

Defeating ISIS

As ISIS continues to expand its influence, it is increasingly becoming a national security threat for numerous countries outside of the Middle East, and “Russia is not an exception”.  Putin stated that “we cannot allow these criminals who have already tasted blood to return back home and continue their evil doings… Russia has always been consistently fighting against terrorism in all its forms. Today, we provide military and technical assistance both to Iraq and Syria and many other countries of the region who are fighting terrorist groups. We think it is an enormous mistake to refuse to cooperate with the Syrian government and its armed forces, who are valiantly fighting terrorism face to face. We should finally acknowledge that no one but President Assad’s armed forces and Kurdish militia are truly fighting Islamic State and other terrorist organizations in Syria

The Russia President stated the solution to the scourge of ISIS is to “create a genuinely broad international coalition against terrorism” in accordance with “international law”, which “similar to the anti-Hitler coalition, could unite a broad range of forces”.

“The desire to explore new geopolitical areas is still present among some of our colleagues,” Putin said. “First they continued their policy of expanding NATO,” he said, following the collapse of the Soviet Union, “they offered post-Soviet countries a false choice – either to be with the West or with the East. Sooner or later this logic of confrontation was bound to spark off a grave geopolitical crisis. This is exactly what happened in Ukraine where the discontent of the population with the current authorities was used and a military coup was orchestrated from outside that triggered civil war as a result.”

Russia’s leader maintained that the solution to the Ukrainian crisis is “through the full and faithful implementation of the Minsk accords”:

“We are confident that only through full and faithful implementation of the Minsk agreements of February 12th2015, can we put an end to the bloodshed and find a way out of the deadlock. Ukraine’s territorial integrity cannot be ensured by threats and the force of arms. What is needed is a genuine consideration of the interests and rights of people in the Donbass region, and respect for their choice.” 

What is blatantly clear from listening to both leaders’ speeches is that the moral leader of the world resides in Russia.

Steven MacMillan is an independent writer, researcher, geopolitical analyst and editor of  The Analyst Report, especially for the online magazine “New Eastern Outlook”.

dimanche, 04 octobre 2015

Kluger Ratschlag aus Princeton: Europa muss sich von den USA emanzipieren

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Kluger Ratschlag aus Princeton: Europa muss sich von den USA emanzipieren

Ex:  

Stephen F. Cohen von der Princeton-Universität rät Europa, eine neue Orientierung der Außenpolitik vorzunehmen: Diese müsse sich aus der Abhängigkeit der US-Politik lösen, ohne deswegen antiamerikanisch zu werden. Es wäre positiv für den Weltfrieden, wenn eine Allianz zwischen Deutschland, Russland und China entstünde.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Herr Cohen, Sie sind Professor Emeritus für Russland-Studien und Politik an der Princeton Universität, politischer Berater der US-Regierung und Mitglied im Council on Foreign Relations (CFR). Wie kommt es, dass Sie dennoch von den US-Medien gemieden werden, wenn es um eine Einschätzung zu Russland geht?

Stephen Cohen: Ich wurde in den 1980ern zweimal von Präsident George H.W. Bush nach Washington und Camp David eingeladen, um über Russlands Politik zu sprechen. Und das Council on Foreign Relations? Bei Ihnen klingt das so, als ob ich der amerikanischen Elite nahe stehe, aber das ist nicht wahr. Es ist nur der innere Kreis des CFR, der einflussreich ist und die amerikanische Elite vertritt. Ich bin seit Jahrzehnten einfaches Mitglied. Einst interessierte man sich dort für eine ausgewogene Sicht auf Russland, doch nun nicht mehr. Diese Organisation ist inzwischen so uninteressiert an Russlands Politik, dass ich nicht länger hingehe. Es gab eine Zeit in den 70ern, 80ern und teilweise in den 90ern, als ich einfachen Zugang zu den Massenmedien hatte. Das hörte Ende der 90er Jahre langsam auf. Und seit Putin an der Macht ist, wurde ich fast gar nicht mehr eingeladen. Das trifft nicht nur auf mich zu, sondern auch auf andere Amerikaner, die gegen die derzeitige US-Außenpolitik sind. Wir wurden aus den Massenmedien verbannt.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Welche politischen Fehler hat der Westen aus ihrer Sicht nach dem Zusammenbruch der Sowjetunion begangen?

Stephen Cohen: Ich denke, dass das heutige Desaster in der Ukraine und der Rückfall in einen neuen Kalten Krieg seinen Ursprung in den 90er Jahren in Washington hat. Was waren damals die größten Fehler? Einer war die Sieger-Mentalität bei beiden Parteien im US-Kongress. Es war die gefährliche Sichtweise, dass das post-sowjetische Russland eine Bittsteller-Nation für die Vereinigten Staaten sein würde. Die Idee war, dass Russland die Reformen durchführen würde, die die USA verlangten. Das ganze sollte durch den IWF, die Weltbank und unseren Verbündeten Boris Jelzin bewältigt werden. Der zweite große Fehler war die Entscheidung, die NATO östlich in Richtung Russlands Grenzen zu erweitern. Die Leute, die diese Politik bis heute verfolgen, sagen, sie sei rechtschaffen und könnten nicht nachvollziehen, wieso Russland dagegen sein könnte. Das war absolut dumm. Stellen Sie sich zum Vergleich ein russisches Militärbündnis vor, dass an den US-Grenzen in Mexiko oder Kanada auftaucht. Wenn der US-Präsident dann nicht den Krieg erklären würde, würde er auf der Stelle seines Amtes enthoben.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Dabei sah es um die Jahrtausendwende zunächst nach einer Entspannung zwischen Russland und den USA aus…

Stephen Cohen: Ja, nach den Anschlägen auf das World Trade Center tat Wladimir Putin viel, um die USA im Kampf gegen die Taliban zu unterstützen. Im Gegenzug tat George Bush jedoch etwas, was in Russland als gebrochenes Versprechen und sogar Verrat verstanden wurde. Die USA kündigten einseitig den ABM-Vertrag auf [Anti-Ballistic-Missile Treaty zur Begrenzung von Raketenabwehr-Systemen; Anm. d. Red.]. Der ABM-Vertrag war das Fundament der internationalen Nuklearsicherheit und ein Schlüsselbestandteil für Russlands Sicherheitspolitik. Und darüber hinaus setzte die Bush-Regierung die NATO-Osterweiterung in den baltischen Staaten fort. Bush versuchte sogar Georgien und die Ukraine in die NATO zu holen, was letztlich aber von Frankreich und Deutschland durch ein Veto unterbunden wurde. Die USA haben die rote Linie Russlands in Georgien 2008 überschritten und es folgte ein Stellvertreter-Krieg. Und 2013 haben sie die rote Linie in der Ukraine erneut überschritten und nun haben wir meiner Meinung nach die schlimmste internationale Krise seit der Kubakrise.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Der Auslöser für die Ukraine-Krise war das EU-Assoziierungsabkommen, dass die Ukraine enger an den Westen binden sollte. Warum war dieses Abkommen so explosiv?

Stephen Cohen: In dem Abkommen waren sowohl Regelungen zu Handelsbeziehungen, als auch Reise- und Visa-Bestimmungen enthalten. Das alles hörte sich zunächst gutmütig und großzügig an. Aber die Realität war, dass sich darin auch ein Paragraph zu militärischen und sicherheitsrelevanten Themen befand, was natürlich mit der NATO zu tun hatte. Die Ukraine wäre zwar nicht zum NATO-Mitglied gemacht worden, aber sie hätte sich der Sicherheitspolitik der EU und damit auch der NATO beugen müssen. Das machte sie de facto zu Verbündeten der NATO gegen Russland. Es war eine klare militärische Provokation gegenüber Russland. Das war hoch explosiv und wurde in den westlichen Medien nie ausreichend gewürdigt.

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Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Wurde Russland nicht ausreichend in die Verhandlungen zum EU-Abkommen eingebunden?

Stephen Cohen: Als das Thema des EU-Assoziierungsabkommens Mitte 2012 aufkam, war die offizielle Kreml-Position, dass dies gut für alle Beteiligten sein könnte. Putin arbeitete zu dieser Zeit an einer eurasischen Wirtschaftsunion. Deshalb sagte er, dass dies ein dreiseitiges Abkommen sein sollte, zwischen der Ukraine und der EU einerseits und zwischen Russland und der EU andererseits. Die Ukraine und Russland waren geschichtlich gesehen immer enge Handelspartner. Also sagte Putin: Je mehr Handel, desto mehr Produktion und Austausch, desto besser. Er schlug die Einbeziehung Russlands in das Abkommen vor. Doch die EU lehnte diesen Vorschlag ab und stellte die Ukraine vor die Wahl: Entweder die EU oder Russland. Sie drängten damit ein Land, dass kulturell, politisch und wirtschaftlich enge Verbindungen zu Russland hat, sich wirtschaftlich nur mit der EU zu verbünden und Russland auszuschließen. Das wäre ein Desaster für die Ukraine gewesen.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Warum hat die EU ein Abkommen mit Russland boykottiert?

Stephen Cohen: Ich denke, es war eine Mischung aus Dummheit und böswilliger Absicht, die dahinter steckte. Aber als Janukowitsch dahinter kam, was dies für die Ukraine bedeuten würde, nämlich den Verlust von Milliarden Dollar an Handelsbeziehungen mit Russland und nur einige Millionen Dollar im Gegenzug durch die EU, da zögerte er mit seiner Unterschrift und erbat sich mehr Zeit. Kein ukrainischer Politiker, der noch ganz bei Verstand ist, hätte das Abkommen in dieser Form unterzeichnen können. Doch die EU wollte das Abkommen schnell zum Abschluss bringen und setzte Janukowitsch ein Ultimatum – eine Tatsache, die Putin der EU später zum Vorwurf machte.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Der CEO des privaten Nachrichtendienstes Stratfor, George Friedman, sagte kürzlich, dass die Verhinderung einer deutsch-russischen Allianz das oberste Ziel der US-Außenpolitik sei. Inwiefern hat dies die US-Politik in der Ukraine-Krise beeinflusst?

Stephen Cohen: Offiziell haben die USA in der Ukraine keine Rolle gespielt, aber hinter den Kulissen haben die USA die Lage von Anfang an kontrolliert. Die NATO und der IWF waren involviert und beide werden durch Washington kontrolliert. Ein dreiseitiges Abkommen zwischen Russland, der EU und der Ukraine wäre nicht im Sinne der US-Außenpolitik gewesen, denn die USA hätten von diesem Abkommen nicht profitiert. Ob dies, wie George behauptet, Teil eines größeren Plans ist, kann ich nicht beurteilen. Das Problem mit Georges Argument ist, dass er sehr stark durch Leute aus der CIA beeinflusst wird und dass er ein hohes Maß an Intelligenz und strategischem Denken bei westlichen Politikern voraussetzt. Ich bezweifle aber, dass die meisten US-Abgeordneten wüssten wovon wir reden, wenn wir sie morgen fragen, ob es das Hauptziel der US-Außenpolitik ist, eine Allianz zwischen Russland und Kern-Europa zu verhindern. Wir müssten die Analyse von George also auf eine kleine Gruppe hochrangiger, historisch bewanderter und gut ausgebildeter Entscheider in Washington begrenzen. Und da, denke ich, hat er recht mit seiner Aussage.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Gibt es historische Belege für seine Aussage?

Stephen Cohen: Georges Argument ist als historische Abstraktion von entscheidender Bedeutung. Ich bin der Ansicht, dass Russlands Beziehung zu den USA eine fundamental andere ist, als noch zu Zeiten des Kalten Krieges. Alles, was Russland heute von den USA benötigt, betrifft Fragen der nuklearen Sicherheit, also die Regulierung nuklearer Waffen. Alles andere, was Russland braucht, kann es von Berlin und Peking bekommen. Je nach dem wie die Ukraine-Krise verläuft – und zurzeit bin ich da sehr pessimistisch – könnten wir wieder an einen Punkt gelangen, wo Russland sich verstärkt auf seine Beziehungen zu Deutschland und China konzentriert. Ich denke, dass wäre eine gute Sache für die Sicherheit in der Welt. Es ist Zeit für Europa, dass es endlich eine Außenpolitik entwickelt, die unabhängig von den USA, aber nicht gegen sie ist. Und es könnte diese Krise sein, die Europa von den USA trennt.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Sie sind der Ansicht, dass Russland in der Ukraine-Krise nur reagiert habe. War Putins Entscheidung gerechtfertigt, die Krim an Russland anzugliedern?

Stephen Cohen: Es war eine Reaktion auf die Ereignisse vom Februar 2014 in Kiew. George Friedman bezeichnete sie als „Coup“ und genau so sahen es auch die Russen. Die gesamte politische Elite Russlands sah das als eine potentielle Bedrohung für die Krim und die russische Marinebasis dort. Außerdem sahen sie in der Rhetorik der neuen Machthaber eine Bedrohung für ethnische Russen auf der Krim. So musste Putin entscheiden, was zu tun ist. Er sagte später, dass es bis zu diesem Moment nie eine Diskussion über eine Angliederung der Krim gegeben habe und für gewöhnlich lügt er nicht in der Öffentlichkeit. Diese Entscheidung wurde Putin aufgebürdet und sie ist ein klassisches Beispiel dafür, dass er in dieser Krise nicht der Aggressor war, sondern der Reagierende.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Putin wurde von den westlichen Medien als der Hauptschuldige der Krise ausgemacht. Wie sehen Sie die Sicht des Westens auf Putin?

Stephen Cohen: Als klar wurde, dass Putin seine eigenen Ideen hatte – und das wurde in Washington spätestens mit dem Chodorkowski-Fall klar – entfaltete sich die Dämonisierung Putins in den US-Medien. Die Leute, die den Anti-Putin-Kult geschaffen haben, sahen ihr Vorhaben in Russland durch seinen Aufstieg gefährdet. Sie verstanden dabei jedoch nicht, was Putins eigentliches Mandat war, und das war dasjenige, Russland vor dem Untergang zu bewahren.

Russland stand politisch, wirtschaftlich und geografisch vor dem Kollaps. Und Putin sah sich auf einer historischen Mission, die Souveränität Russlands wiederherzustellen. Im Jahr 2007 hielt er eine vielbeachtete Rede auf der Münchner Sicherheitskonferenz. Dort sagte er vor der gesamten westlichen Politik-Elite: „Die Beziehungen zwischen Russland und dem Westen glichen seit dem Zusammenbruch der Sowjetunion einer Einbahnstraße. Wir machten Zugeständnisse, und der Westen ignorierte unsere Position. Doch nun ist die Ära von Russlands einseitigen Zugeständnissen vorbei.“ Danach wurde Putin mit haltlosen Beschuldigungen überzogen und für alle möglichen Verbrechen verantwortlich gemacht – vom Attentat auf die Journalistin Anna Politkowskaja bis zur Ermordung des Ex-FSB-Agenten Andrey Litwinenko. Die offizielle Version wurde schnell die, dass alles, was zwischen den USA und Russland schief läuft, Putins Schuld sei. In der Ukraine-Krise ging es nicht mehr um Russland, sondern nur noch um Putin. Es war die Rede von „Putins Invasion“ und „Putins Aggression“ – eine wahre „Putinphobie“ brach los (wie extrem dies sein kann, zeigt das martialische Statement der republikanischen Präsidentschaftskandidatin Carly Fiorino, Video am Anfang des Artikels; die Redaktion).

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Deutsche Wirtschafts Nachrichten: Wer steckt hinter dieser Entwicklung?

Stephen Cohen: Diese Kampagne wird von Organisationen befeuert, die an einem Kalten Krieg mit Russland interessiert sind. Diese Anti-Putin-Lobby verfügt über Millionen von Dollars, um die Presse mit Angriffen auf Putin zu füttern. Hillary Clinton verglich ihn mit Adolf Hitler und sagte, er habe keine Seele. Obama nannte ihn einen rüpelhaften Schuljungen, der andere in die Ecke treibt und sich ständig streiten will. Zu meinen Lebzeiten wurde nie ein russischer Politiker derart verunglimpft wie Putin, nicht einmal auf dem Höhepunkt des Kalten Krieges. Jeder rationale Diskurs wird dadurch im Keim erstickt, was eine gefährliche Entwicklung darstellt. Sogar Henry Kissinger schrieb in der Washington Post, dass die „Dämonisierung Putins keine Strategie ist, sondern ein Alibi für die Abwesenheit einer Strategie“ (Kissingers neue Sichtweise – hier). Ich denke, es ist sogar noch schlimmer, als keine Strategie zu haben. Die Dämonisierung Putins ist zum Selbstzweck geworden. Und ich denke, Kissinger weiß das, nur konnte er es nicht sagen, da er weiterhin das Weiße Haus politisch beraten möchte.

***

Stephen F. Cohen war Professor für Russistik an der Princeton University und der New York University. Er schreibt regelmäßig für das US-Magazin The Nation und ist Autor zahlreicher Bücher über Russland, darunter Failed Crusade: America and the Tragedy of Post-Communist Russia. Darüber hinaus hat er das American Committee for East-West Accord mitbegründet. Diese Organisation zählt ehemalige US-Senatoren, Botschafter und politische Berater zu ihren Mitgliedern, die sich für einen friedlichen Austausch mit Russland einsetzen. Sie fordern, dass die seit 2014 gestoppte Zusammenarbeit beider Staaten im NATO-Russland-Rat wiederaufgenommen wird und ihre Anstregnungen zur nuklearen Abrüstung fortgesetzt werden.

samedi, 03 octobre 2015

The Curse of American Exceptionalism

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The Curse of American Exceptionalism

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Ex: http://www.lewrockwell.com

Nothing seems to cause one of the neocon talking heads to fall into a rage more than discussing a politician or political candidate who “doesn’t believe in American exceptionalism!!”  Sean Hannity seems especially unhinged under such circumstances.  This is because “American exceptionalism” has long been the ideological underpinning of – and justification for –the American empire and all of its military adventures.  As shills for the American military/industrial complex and the empire that it is forever expanding, Hannity, O’Reilly, Limbaugh, and all the rest are required by their masters to express outrage – outrage! – whenever anyone questions the propriety of American imperialism and empire building.

All empires claim to be “exceptional” in some ways, and that such exceptionalism gives them license to invade, conquer, and plunder other lands, usually hidden behind the false propaganda of benevolence (i.e., “peacekeeping,” “making the world safe for democracy,” rooting out the next Hitler, etc.).  The American version of “exceptionalism” has a long history.  Abe Lincoln arrogantly claimed that his government was “the last best hope of Earth.”  Ronald Reagan said America was the result of “a divine plan’ to create “a shining city on a hill.”  “Into the hand of America God has placed the destinies of an afflicted mankind,” said Reagan.

This is a major theme of American exceptionalism – the notion that politicians like Reagan or George W. Bush (who claimed God spoke to him and told him to run for president) know what is in the mind of God.  “We have a calling from beyond the stars to stand for freedom,” said Bush (or at least his speech writer).  The United States is “indispensable to the forging of stable political relations” in the world, declared Bill Clinton. These “stable political relations” are on display today in the Middle East and in Europe where American military intervention in Syria, Libya, Iraq, and elsewhere, has caused a historic refugee crisis.

Dick Cheney’s new book in which he makes a case for a massive increase in American military interventionism and war-making all around the world is entitled, naturally, Exceptionalism.  His concluding chapter is entitled “The Last Best Hope of the Earth.”  When neocons start quoting Lincoln, you know that some country somewhere is about to be bombed.

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The Origins of American Exceptionalism

This arrogant, elitist, imperialistic impulse of the American foreign policy establishment has a long history.  The writings of several scholars – Clyde Wilson, Forrest McDonald, Thomas Fleming, Robert Penn Warren, and Murray Rothbard – are especially insightful in explaining the origins of this idea.

In an essay entitled “The Yankee Problem in America” Clyde Wilson wrote of “that peculiar ethnic group descended from New Englanders, who can easily be recognized by their arrogance, hypocrisy, greed, lack of congeniality, and penchant for ordering other people around . . . . they are the chosen saints whose mission is to make America and the world, into the perfection of their own image. . . .  Hillary Rodham Clinton, raised a Northern Methodist in Chicago, is a museum-quality specimen of the Yankee – self righteous, ruthless, and self-aggradizing.” The “Yankee temperament, it should be noted, makes a neat fit with the Stalinism that was brought into the Deep North by later immigrants,” wrote Wilson.  By this he meant the communist ideologues who were centered in New York City in the mid twentieth century and whose children, many of whom became the pro-communist “campus radicals” of the ‘60s, were known as “red diaper babies.”  David Horowitz was one, and writes about this phenomenon in several of his books.

To such people, “anything that stood in the way of American perfection must be eradicated . . . liquor, tobacco, the Catholic Church, the Masonic Order, meat-eating, marriage,” wrote Wilson, referring to various crusades of the “Yankees” (by whom he does not mean all Northerners, only this special breed).

The renowned historian Forrest McDonald made similar observations in a 1985 essay entitled “Why Yankees Won’t (And Can’t) Leave the South Alone.”  “The first thing to understand about the Yankee,” wrote McDonald, is that “He is a doctrinal puritan, characterized by . . . pietistic perfectionism.  Unlike the Southerner, he is constitutionally incapable of letting things be, of adopting a live-and-let-live attitude.  No departure from his version of Truth is tolerable. . .”  The Yankees “embraced totalitarian republicanism and thought thereby to establish God’s kingdom on earth” by using governmental force to eradicate “sin.”  They “formed the backbone of the Republican Party of Abraham Lincoln.”

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Thomas Fleming is the author of more than 50 books, including The New Dealers’ War and most recently, A Disease in the Public Mind: A New Understanding of Why We Fought the Civil WarIn this latter book Fleming writes of how wealthy and influential New Englanders in the 1850s abandoned Christianity ad embraced the mentally-deranged mass murderer and self-described communist John Brown as their new “savior.”  Brown preached that blood must be shed – and lots of it – in order to eradicate all sin in the world.  He was “descended from Puritans, and was the personification of a Puritan,” says Fleming.  The “prevailing attitude” of such people, said Fleming, was “that they were inclined to believe in the moral depravity of anyone who disagreed with them.”  For decades they denounced the South and Southerners for their alleged “violence, drunkenness, laziness, and sexual depravity . . . strikingly similar to the public frenzy that gripped Massachusetts during the witch trials.”

In his essay, “Just War,” Murray Rothbard also wrote of the “Yankees” as “the North’s driving force” who were “driven by a fervent postmillennialism which held that as a precondition for the Second Advent of Jesus Christ, man must set up a thousand-year Kingdom of God on Earth.”  This “kingdom” must be free of sin, and “government is God’s major instrument of salvation,” or so they believed.  These “Yankee fanatics” during the “Civil War,” wrote Rothbard, “were veritable Patersonian humanitarians with the guillotine: the Anabaptists, the Jacobins, the Bolsheviks of their era.”

The famous novelist Robert Penn Warren, author of All the King’s Men and nineteen other novels, wrote in his 1961 book, The Legacy of the Civil War, that history must be “forgotten” in order to believe in the myth of “American exceptionalism.”  The “Civil War,” he said, left the North (which is to say, the U.S. government) with a “treasury of virtue.”  But this “virtue”depends on ignoring the facts that Lincoln and both houses of Congress repeatedly declared that the war had nothing to do with slavery; that Lincoln pledged to enshrine slavery explicitly in the U.S. Constitution; that his political speeches were filled with white supremacist language that would make any Ku Klux Klansman blush; and many other falsehoods.  Nevertheless, this “moral narcissism,” this “plenary indulgence for all sins, past, present and future” was “justification for our crusades of 1917-1918 and 1941-1945,” wrote Warren.  And it was all done with “our diplomacy of righteousness, with the slogan of unconditional surrender and universal spiritual rehabilitation for others.”

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This “treasury of virtue” was also the fundamental “justification” for all other wars and military interventions since then, up to the present day.

This “treasury of virtue,” another way of saying “American exceptionalism” provides the “moral” cover for the unmitigated greed for war profiteering by the American military/industrial complex and is therefore a perfect example of the “bootleggers and Baptists”convention that economists talk about.  The originator of this convention is economist Bruce Yandle, who explained that alcohol prohibition was supported by bootleggers who profited from selling illegal alcohol and by religious people (“Baptists”) who opposed drinking on moral grounds.  Pure greed won’t garner much public support; it has to be hidden behind a veil of pseudo-morality such as the phony “American exceptionalism” canard.

vendredi, 02 octobre 2015

The Power of False Narrative

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The Power of False Narrative

Exclusive: “Strategic communications” or Stratcom, a propaganda/psy-op technique that treats information as a “soft power” weapon to wield against adversaries, is a new catch phrase in an Official Washington obsessed with the clout that comes from spinning false narratives, reports Robert Parry.

By Robert Parry

In this age of pervasive media, the primary method of social control is through the creation of narratives delivered to the public through newspapers, TV, radio, computers, cell phones and any other gadget that can convey information. This reality has given rise to an obsession among the power elite to control as much of this messaging as possible.

So, regarding U.S. relations toward the world, we see the State Department, the White House, Pentagon, NATO and other agencies pushing various narratives to sell the American people and other populations on how they should view U.S. policies, rivals and allies. The current hot phrase for this practice is “strategic communications” or Stratcom, which blends psychological operations, propaganda and P.R. into one mind-bending smoothie.

I have been following this process since the early 1980s when the Reagan administration sought to override “the Vietnam Syndrome,” a public aversion to foreign military interventions that followed the Vietnam War. To get Americans to “kick” this syndrome, Reagan’s team developed “themes” about overseas events that would push American “hot buttons.”

Tapping into the Central Intelligence Agency’s experience in psy-ops targeted at foreign audiences, President Ronald Reagan and CIA Director William J. Casey assembled a skilled team inside the White House led by CIA propaganda specialist Walter Raymond Jr.

From his new perch on the National Security Council staff, Raymond oversaw inter-agency task forces to sell interventionist policies in Central America and other trouble spots. The game, as Raymond explained it in numerous memos to his underlings, was to glue black hats on adversaries and white hats on allies, whatever the truth really was.

The fact that many of the U.S.-backed forces – from the Nicaraguan Contras to the Guatemalan military – were little more than corrupt death squads couldn’t be true, at least according to psy-ops doctrine. They had to be presented to the American public as wearing white hats. Thus, the Contras became the “moral equals of our Founding Fathers” and Guatemala’s murderous leader Efrain Rios Montt was getting a “bum rap” on human rights, according to the words scripted for President Reagan.

The scheme also required that anyone – say, a journalist, a human rights activist or a congressional investigator – who contradicted this white-hat mandate must be discredited, marginalized or destroyed, a routine of killing any honest messenger.

But it turned out that the most effective part of this propaganda strategy was to glue black hats on adversaries. Since nearly all foreign leaders have serious flaws, it proved much easier to demonize them – and work the American people into war frenzies – than it was to persuade the public that Washington’s favored foreign leaders were actually paragons of virtue.

An Unflattering Hat

Once the black hat was jammed on a foreign leader’s head, you could say whatever you wanted about him and disparage any American who questioned the extreme depiction as a “fill-in-the-blank apologist” or a “stooge” or some other ugly identifier that would either silence the dissenter or place him or her outside the bounds of acceptable debate.

Given the careerist conformity of Washington, nearly everyone fell into line, including news outlets and human rights groups. If you wanted to retain your “respectability” and “influence,” you agreed with the conventional wisdom. So, with every foreign controversy, we got a new “group think” about the new “enemy.” The permissible boundary of each debate was set mostly by the neoconservatives and their “liberal interventionist” sidekicks.

That this conformity has not served American national interests is obvious. Take, for example, the disastrous Iraq War, which has cost the U.S. taxpayers an estimated $1 trillion, led to the deaths of some 4,500 American soldiers, killed hundreds of thousands of Iraqis, and unleashed chaos across the strategic Middle East and now into Europe.

Most Americans now agree that the Iraq War “wasn’t worth it.” But it turns out that Official Washington’s catastrophic “group thinks” don’t just die well-deserved deaths. Like a mutating virus, they alter shape as the outside conditions change and survive in a new form.

So, when the public caught on to the Iraq War deceptions, the neocon/liberal-hawk pundits just came up with a new theme to justify their catastrophic Iraq strategy, i.e., “the successful surge,” the dispatch of 30,000 more U.S. troops to the war zone. This theme was as bogus as the WMD lies but the upbeat storyline was embraced as the new “group think” in 2007-2008.

The “successful surge” was a myth, in part, because many of its alleged “accomplishments” actually predated the “surge.” The program to pay off Sunnis to stop shooting at Americans and the killing of “Al Qaeda in Iraq” leader Abu Musab al-Zarqawi both occurred in 2006, before the surge even began. And its principal goal of resolving sectarian grievances between Sunni and Shiite was never accomplished.

But Official Washington wrapped the “surge” in the bloody flag of “honoring the troops,” who were credited with eventually reducing the level of Iraqi violence by carrying out the “heroic” surge strategy as ordered by President Bush and devised by the neocons. Anyone who noted the holes in this story was dismissed as disrespecting “the troops.”

The cruel irony was that the neocon pundits, who had promoted the Iraq War and then covered their failure by hailing the “surge,” had little or no regard for “the troops” who mostly came for lower socio-economic classes and were largely abstractions to the well-dressed, well-schooled and well-paid talking heads who populate the think tanks and op-ed pages.

Safely ensconced behind the “successful surge” myth, the Iraq War devotees largely escaped any accountability for the chaos and bloodshed they helped cause. Thus, the same “smart people” were in place for the Obama presidency and just as ready to buy into new interventionist “group thinks” – gluing black hats on old and new adversaries, such as Libya’s Muammar Gaddafi, Syria’s Bashar al-Assad and, most significantly, Russia’s Vladimir Putin.

Causing Chaos

In 2011, led this time by the liberal interventionists – the likes of Secretary of State Hillary Clinton and White House aide Samantha Power – the U.S. military and some NATO allies took aim at Libya, scoffing at Gaddafi’s claim that his country was threatened by Islamic terrorists. It was not until Gaddafi’s military was destroyed by Western airstrikes (and he was tortured and murdered) that it became clear that he wasn’t entirely wrong about the Islamic extremists.

The jihadists seized large swaths of Libyan territory, killed the U.S. ambassador and three other diplomatic personnel in Benghazi, and forced the closing of U.S. and other Western embassies in Tripoli. For good measure, Islamic State terrorists forced captured Coptic Christians to kneel on a Libyan beach before beheading them.

Amid this state of anarchy, Libya has been the source of hundreds of thousands of migrants trying to reach Europe by boat. Thousands have drowned in the Mediterranean. But, again, the leading U.S. interventionists faced no accountability. Clinton is the frontrunner for the Democratic presidential nomination, and Power is now U.S. Ambassador to the United Nations.

Also, in 2011, a similar uprising occurred in Syria against the secular regime headed by President Assad, with nearly identical one-sided reporting about the “white-hatted” opposition and the “black-hatted” government. Though many protesters indeed appear to have been well-meaning opponents of Assad, Sunni terrorists penetrated the opposition from the beginning.

This gray reality was almost completely ignored in the Western press, which almost universally denounced the government when it retaliated against opposition forces for killing police and soldiers. The West depicted the government response as unprovoked attacks on “peaceful protesters.” [See Consortiumnews.com’s “Hidden Origins of Syria’s Civil War.”]

This one-sided narrative nearly brought the U.S. military to the point of another intervention after Aug. 21, 2013, when a mysterious sarin gas attack killed hundreds in a suburb of Damascus. Official Washington’s neocons and the pro-interventionists in the State Department immediately blamed Assad’s forces for the atrocity and demanded a bombing campaign.

But some U.S. intelligence analysts suspected a “false-flag” provocation by Islamic terrorists seeking to get the U.S. air force to destroy Assad’s army for them. At the last minute, President Obama steered away from that cliff and – with the help of President Putin – got Assad to surrender Syria’s chemical arsenal, while Assad continued to deny a role in the sarin attack. [See Consortiumnews.com’s “The Collapsing Syria-Sarin Case.”]

 

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Upset over Iran

Putin also assisted Obama on another front with another demonized “enemy,” Iran. In late 2013, the two leaders collaborated in getting Iran to make significant concessions on its nuclear program, clearing the way for negotiations that eventually led to stringent international controls.

These two diplomatic initiatives alarmed the neocons and their right-wing Israeli friends. Since the mid-1990s, the neocons had worked closely with Prime Minister Benjamin Netanyahu in plotting a “regime change” strategy for countries that were viewed as troublesome to Israel, with Iraq, Syria and Iran topping the list.

Putin’s interference with that agenda – by preventing U.S. bombing campaigns against Syria and Iran – was viewed as a threat to this longstanding Israeli/neocon strategy. There was also fear that the Obama-Putin teamwork could lead to renewed pressure on Israel to recognize a Palestinian state. So, that relationship had to be blown up.

The detonation occurred in early 2014 when a neocon-orchestrated coup overthrew elected Ukrainian President Viktor Yanukovych and replaced him with a fiercely anti-Russian regime which included neo-Nazi and other ultra-nationalist elements as well as free-market extremists.

Ukraine had been on the neocon radar at least since September 2013, just after Putin undercut plans for bombing Syria. Neocon Carl Gershman, president of the U.S.-government-funded National Endowment for Democracy, wrote a Washington Post op-ed deeming Ukraine “the biggest prize” and a key steppingstone toward another regime change in Moscow, removing the troublesome Putin.

Gershman’s op-ed was followed by prominent neocons, such as Sen. John McCain and Assistant Secretary of State for European Affairs Victoria Nuland, urging on violent protests that involved firebombing the police. But the State Department and the mainstream media glued white hats on the Maidan protesters and black hats on the police and the government.

Then, on Feb. 20, 2014, a mysterious sniper attack killed both police and demonstrators, leading to more clashes and the deaths of scores of people. The U.S. government and press corps blamed Yanukovych and – despite his signing an agreement for early elections on Feb. 21 – the Maidan “self-defense forces,” spearheaded by neo-Nazi goons, overran government buildings on Feb. 22 and installed a coup regime, quickly recognized by the State Department as “legitimate.”

Though the fault for the Feb. 20 sniper attack was never resolved – the new Ukrainian regime showed little interest in getting to the bottom of it – other independent investigations pointed toward a provocation by right-wing gunmen who targeted police and protesters with the goal of deepening the crisis and blaming Yanukovych, which is exactly what happened.

These field reports, including one from the BBC, indicated that the snipers likely were associated with the Maidan uprising, not the Yanukovych government. [Another worthwhile documentary on this mystery is “Maidan Massacre.”]

One-Sided Reporting

Yet, during the Ukrainian coup, The New York Times and most other mainstream media outlets played a role similar to what they had done prior to the Iraq War when they hyped false and misleading stories about WMD. By 2014, the U.S. press corps no longer seemed to even pause before undertaking its expected propaganda role.

So, after Yanukovych’s ouster, when ethnic Russians in Crimea and eastern Ukraine rose up against the new anti-Russian order in Kiev, the only acceptable frame for the U.S. media was to blame the resistance on Putin. It must be “Russian aggression” or a “Russian invasion.”

When a referendum in Crimea overwhelmingly favored secession from Ukraine and rejoining Russia, the U.S. media denounced the 96 percent vote as a “sham” imposed by Russian guns. Similarly, resistance in eastern Ukraine could not have reflected popular sentiment unless it came from mass delusions induced by “Russian propaganda.”

Meanwhile, evidence of a U.S.-backed coup, such as the intercepted phone call of a pre-coup discussion between Assistant Secretary Nuland and U.S. Ambassador Geoffrey Pyatt on how “to midwife this thing” and who to install in the new government (“Yats is the guy”), disappeared into the memory hole, not helpful for the desired narrative. [See Consortiumnews.com’s “NYT Still Pretends No Coup in Ukraine.”]

When Malaysia Airlines Flight 17 was shot down over eastern Ukraine on July 17, 2014, the blame machine immediately roared into gear again, accusing Putin and the ethnic Russian rebels. But some U.S. intelligence analysts reportedly saw the evidence going in a different direction, implicating a rogue element of the Ukrainian regime.

Again, the mainstream media showed little skepticism toward the official story blaming Putin, even though the U.S. government and other Western nations refused to make public any hard evidence supporting the Putin-did-it case, even now more than a year later. [See Consortiumnews.com’s “MH-17 Mystery: A New Tonkin Gulf Case.”]

The pattern that we have seen over and over is that once a propaganda point is scored against one of the neocon/liberal-hawk “enemies,” the failure to actually prove the allegation is not seen as suspicious, at least not inside the mainstream media, which usually just repeats the old narrative again and again, whether its casting blame on Putin for MH-17, or on Yanukovych for the sniper attack, or on Assad for the sarin gas attack.

Instead of skepticism, it’s always the same sort of “group think,” with nothing learned from the disaster of the Iraq War because there was virtually no accountability for those responsible.

Obama’s Repression

Yet, while the U.S. press corps deserves a great deal of blame for this failure to investigate important controversies independently, President Obama and his administration have been the driving force in this manipulation of public opinion over the past six-plus years. Instead of the transparent government that Obama promised, he has run one of the most opaque, if not the most secretive, administrations in American history.

430190069_obama_lies_answer_1_xlarge.jpegBesides refusing to release the U.S. government’s evidence on pivotal events in these international crises, Obama has prosecuted more national security whistleblowers than all past presidents combined.

That repression, including a 35-year prison term for Pvt. Bradley/Chelsea Manning and the forced exile of indicted National Security Agency contractor Edward Snowden, has intimidated current intelligence analysts who know about the manipulation of public opinion but don’t dare tell the truth to reporters for fear of imprisonment.

Most of the “leaked” information that you still see in the mainstream media is what’s approved by Obama or his top aides to serve their interests. In other words, the “leaks” are part of the propaganda, made to seem more trustworthy because they’re coming from an unidentified “source” rather than a named government spokesman.

At this late stage in Obama’s presidency, his administration seems drunk on the power of “perception management” with the new hot phrase, “strategic communications” which boils psychological operations, propaganda and P.R. into one intoxicating brew.

From NATO’s Gen. Philip Breedlove to the State Department’s Under Secretary for Public Diplomacy Richard Stengel, the manipulation of information is viewed as a potent “soft power” weapon. It’s a way to isolate and damage an “enemy,” especially Russia and Putin.

This demonization of Putin makes cooperation between him and Obama difficult, such as Russia’s recent military buildup in Syria as part of a commitment to prevent a victory by the Islamic State and Al Qaeda. Though one might think that Russian help in fighting terrorism would be welcomed, Nuland’s State Department office responded with a bizarre and futile attempt to build an aerial blockade of Russian aid flying to Syria across eastern Europe.

Nuland and other neocons apparently would prefer having the black flag of Sunni terrorism flying over Damascus than to work with Putin to block such a catastrophe. The hysteria over Russia’s assistance in Syria is a textbook example of how people can begin believing their own propaganda and letting it dictate misguided actions.

On Thursday, Obama’s White House sank to a new low by having Press Secretary Josh Earnest depict Putin as “desperate” to land a meeting with Obama. Earnest then demeaned Putin’s appearance during an earlier sit-down session with Netanyahu in Moscow. “President Putin was striking a now-familiar pose of less-than-perfect posture and unbuttoned jacket and, you know, knees spread far apart to convey a particular image,’ Earnest said.

But the meeting photos actually showed both men with their suit coats open and both sitting with their legs apart at least for part of the time. Responding to Earnest’s insults, the Russians denied that Putin was “desperate” for a meeting with Obama and added that the Obama administration had proposed the meeting to coincide with Putin’s appearance at the United Nations General Assembly in New York on Monday.

“We do not refuse contacts that are proposed,” said Yuri Ushakov, a top foreign policy adviser to Putin. “We support maintaining constant dialogue at the highest level.” The Kremlin also included no insults about Obama’s appearance in the statement.

However, inside Official Washington, there appears to be little thought that the endless spinning, lying and ridiculing might dangerously corrode American democracy and erode any remaining trust the world’s public has in the word of the U.S. government. Instead, there seems to be great confidence that skilled propagandists can discredit anyone who dares note that the naked empire has wrapped itself in the sheerest of see-through deceptions.

Investigative reporter Robert Parry broke many of the Iran-Contra stories for The Associated Press and Newsweek in the 1980s. You can buy his latest book, America’s Stolen Narrative, either in print here or as an e-book (from Amazon and barnesandnoble.com). You also can order Robert Parry’s trilogy on the Bush Family and its connections to various right-wing operatives for only $34. The trilogy includes America’s Stolen Narrative. For details on this offer, click here.

La légitimité pulvérisée de la “gouvernance” anglo-saxonne

La légitimité pulvérisée de la “gouvernance” anglo-saxonne

Ex: http://www.dedefensa.org

gov13-45EC-4FB1-98F88D9C1DECF511.jpgUne “crise de légitimité” est, à notre époque, nécessairement une crise de communication (en plus de ses composants politiques propres). La pratique statistique en politique (sondages, enquêtes) en fournit notamment mais principalement le moyen, pour le meilleur ou pour le pire, et elle exerce une influence considérable sur les psychologies. Pour cette raison, le dernier sondage Gallup aux USA représente une grave menace pour “le gouvernement des États-Unis” as a whole (toute l’organisation du gouvernement, – administration, Congrès, Cour Suprême, structure de lobbying, d’influence et de corruption, etc.). Ce sondage intervient à l’heure où la démission (effective le 30 octobre) du républicain John Boehner de sa fonction de Speaker (Président de la Chambre des Représentants et deuxième personnage dans la ligne de succession du président en cas d’indisponibilité) autant que de sa fonction de Représentant met en évidence la crise profonde du parti majoritaire (républicain), de plus en plus pressé par son aile droite populiste et anti-fédéraliste. Cela apparaît à l’heure où la politique de l’administration, intérieure et extérieure, avec les démocrates solidaires, est férocement contestée et extraordinairement inefficace...

(L’esprit populiste de révolte anti-Washington qu’exsude un tel sondage dont on va voir le détail rejoint celui qui apparaissait  dans cet autre sondage extraordinaire d’il y a trois semaines où une partie appréciable des citoyens se dit favorables à une prise de pouvoir par l’armée : « L’institut indique que 29% des citoyens américains envisagent des circonstances dans lesquelles ils seraient favorables à cela, la prise du pouvoir par les militaires des forces armées US, – dont 20% chez les démocrates et 43% chez les républicains. Le résultat chez les républicains est stupéfiant : 43% favorables à un coup d’État militaire, 32% défavorables... Longue vie à la Grande République ! »)

• Le sondage dont nous parlons aujourd’hui dit que 60% des citoyens veulent un “troisième parti de gouvernement”, ce qui implique, remarque Eric Zuesse qui le commente, la perception d’un système jugé bon dans sa conception initiale mais brisé par des incapables et des corrompus, et non d’un système contesté puisqu’il ne s’agit pas de l’appel à un parti protestataire ou révolutionnaire. La critique, plus conformiste dans ses causes et éventuellement discutable (le système US est-il si bon ?) est a contrario radicale même si elle est utopique dans ses conséquences : tout le personnel actuel doit être éliminé, pour permettre la création d’un nouveau parti de gouvernement, avec des hommes non-corrompus appliquant le système jugé originellement bon. Ce pourcentage d’hostilité au gouvernement n’a été atteint qu’une fois, lors de la crise de la cessation temporaire d’activité du gouvernement (lock-out) à cause d’un différend avec le Congrès, de l’automne 2013. Une telle crise dessine à nouveau et va encore aggraver le sentiment du public, qui rejette ainsi aussi bien les démocrates que les républicains.

En même temps, Gallup relève les réponses terribles à une autre question, sur la corruption du gouvernement. 75% des personnes interrogées estiment que le gouvernement as a whole souffre d’une “corruption généralisée”, contre 55% des personnes interrogées en 2005 et 66% en 2009. Ce résultat explique le précédent et l’aggrave en le justifiant, en le légitimant. La conséquence logique a contrario, tirée par Eric Zuesse dans Off-Guardian.org le 25 septembre 2015, est évidemment que le gouvernement des États-Unis, Washington D.C. as a whole, a perdu toute légitimité. Combien de temps et comment peut-on survivre dans un tel état d’illégitimité mis en évidence par le système de la communication, dans un pays qui reste “techniquement”, du point de vue de la communication, sous un régime démocratique théorique très strict qui a besoin au moins de l’apparence comptable du soutien de la population ?

« A Gallup poll issued on September 25 is headlined “Majority in U.S. Maintain Need for Third Major Party,” and it opens: “A majority of Americans, 60%, say a third major political party is needed because the Republican and Democratic parties ‘do such a poor job’ of representing the American people.” When Gallup started polling on this matter in 2003, only 40% wanted a different major party from the two existing major parties. The only other time when as high as 60% wanted a new major party was in October 2013, when the government shut down — something that now threatens to repeat. No other period had a percentage this high. [...] The way the question has been phrased is: “In your view, do the Republican and Democratic parties do an adequate job of representing the American people, or do they do such a poor job that a third major party is needed?” [...]

» When this polling started in 2003, it was not yet clear to most Americans that President George W. Bush’s repeated statements that he had seen conclusive proof that Saddam Hussein was stockpiling weapons of mass destruction (WMD) were mere lies; it was not yet clear that Bush had not actually seen any  such proof as he claimed existed; but, gradually the American public came to recognize that their government had, in fact, lied them into invading a country which actually posed no national security threat to the United States; and, so, gradually, this 40% rose to 48% in 2006, and then to 58% in 2007, as the realization that their government had lied finally sank in, gradually, among the American electorate. [...]

» Another Gallup poll, issued on September 19th, was headlined “75% in U.S. See Widespread Government Corruption.” 75% answered “Yes” to: “Is corruption widespread throughout the government in this country?” This could offer yet another explanation as to why 60% of Americans answer no to the question of “do the Republican and Democratic parties do an adequate job of representing the American people?” However, unlike the proposed Iraq War explanation, that one doesn’t possess any clear relationship to 2003. [...] Gallup provided no further details, except that, when Obama came into office, the percentage was 66%. So, a decade back, in 2005, the percentage was somewhere above 50%, and then it was 66% when Obama entered the White House in 2009, and it’s 75% today.

» The U.S. Government thus now faces a crisis of legitimacy. »

• Au Royaume-Uni, ce qui devrait être perçu nécessairement, même si indirectement, comme une crise de légitimité, est provoqué par l’arrivée de Jeremy Corbyn à la tête du parti travailliste. Le nouveau chef du parti travailliste introduit un discours nécessairement antiSystème même s’il est daté par certains côtés, parce qu’il se nourrit de certains arguments antiSystème extrêmement radicaux. (Corbyn est attaqué comme une sorte d’“antiquité trotskiste” pour mettre en évidence son côté désuet, mais ce qui compte c’est le discours antiSystème, pas du tout désuet celui-là, qu’il développe du fait de ses positions idéologiques.) Du coup, Corbyn est l’objet d’une guérilla interne très intense de la fraction-Système très puissante dans la direction du parti travailliste, et d’attaques d’une puissance inouïe de la communication du parti conservateur et de la presse-Système, considérés dans ce cas comme une fraction extérieure alliée à la fraction-Système interne des travaillistes. C’est là une situation opérationnelle difficile pour Corbyn, mais qui, d’un point de vue général, mesure le degré de panique haineuse du Système dans le chef de ces réactions extrêmes jusqu’à être autodestructrices du Système (rien pour nous étonner là-dedans...). Cette attitude, telle qu’on la perçoit aisément, porte un risque considérable de délégitimation du pouvoir-Système britannique, là aussi as a whole, – expression anglaise si bien appropriée. C’est donc, avec ce qu’on a vu de Washington D.C., tout le “modèle de gouvernance” anglo-saxon qui est en cause. (On pourrait même dire que c’est tout le système de l’“anglosphère” qui est en cause, si l’on ajoute des remous non négligeables qui affectent les gouvernements australien et canadien dans leurs propres pays.)

Toutes les attaques contre Corbyn sont justifiées du point de vue du Système et effectivement appuyées sur une ligne-Système considérée par les tenants du Système comme dominante et plus ou moins acceptée par le public ; cette affirmation peut être admise avec réticence par les plus optimistes (par rapport à la puissance du Système), et doit être largement mise en doute par les réalistes au regard des extraordinaires avatars auxquels se heurte le Système ces dernières années, et de plus en plus ces derniers mois sinon ces dernières semaines. Ainsi, mettre en évidence que Corbyn est viscéralement eurosceptique, comme le font également ses détracteurs, pourrait paraître un bon argument en fonction du prochain (2016) référendum sur l’appartenance de UK à l’UE, à cause de l’opinion majoritaire dans le pays ; mais voilà qu’il perd chaque jour de sa force à mesure que l’opinion jusqu’ici favorable à l’UE change très vite pour aller vers la majorité contraire à cause de la crise des migrants-réfugiés où l’on voit l’UE imposer des quotas d’accueil des personnes déplacées aux États-membres, alors que la cause est aujourd’hui très impopulaire en Angleterre. (Les circonstances se mélangent sans cohérence : Corbyn est eurosceptique mais favorable à l'accueil de réfugiés, l'opinion était plutôt pro-UE mais, à cause des quotas de réfugiés, devient anti-UE. Qu'importe s'il y a un effet général antiSystème...)

 

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La dernière attaque en date contre Corbyn porte sur ses opinions qu’il exprima in illo tempore sur la manipulation qu’on a faite du 11-septembre, sur l’exploitation que les gouvernements anglo-saxons firent de cette attaque pour justifier et déclencher notamment l’attaque contre l’Afghanistan, et donc, dans cette logique, implicitement sur l’enchaînement des diverses guerres, agressions, ingérences, introductions de désordre, etc., qui se sont développées depuis avec les résultats qu’on sait. C’est le Daily Telegraph qui a ressorti ces interventions passées de Corbyn. On reprend ici un compte-rendu de I24.News, qui donne en français un rapport acceptable en nous épargnant les anathèmes d’usage de ces deux aspects (passé de Corbyn, guérilla anti-Corbyn au sein du parti travailliste)

« Le nouveau chef du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn, aurait écrit en 2003 que les attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis avaient été “manipulées” pour encadrer Oussama Ben Laden et son organisation al-Qaïda ”en vue de faciliter une invasion de l'Afghanistan par l'Occident”, rapporte le journal Telegraph, Selon le quotidien britannique, Corbyn, qui a été élu chef du Labour il y a deux semaines a écrit, en 2003, un article pour le journal socialiste ‘Morning Star’ dans lequel il affirmait que “les historiens étudieront avec intérêt la manipulation de l'information au cours des 18 derniers mois”.

» Le Telegraph a ainsi publié quelques extraits de l'article de Corbyn : “Après le 11 septembre, les allégations selon lesquelles Ben Laden et Al-Qaida étaient les auteurs de cet atrocité ont été diffusées rapidement et avec fracas”. “Cela s'est transformé en une attaque contre les talibans et ensuite, subtilement, il y a eu un changement de régime en Afghanistan.” [...]

» Par ailleurs, le parti travailliste britannique aborde son congrès annuel plus divisé que jamais après l'élection à sa tête de Jeremy Corbyn, dont les positions très à gauche alimentent un climat de guérilla au sein du Labour. Réuni à Brighton, station balnéaire du sud de l'Angleterre, à partir de dimanche, le parti a quatre jours pour se mettre en ordre de bataille. Et la tâche ne s'annonce pas simple pour son leader, tenu de faire un grand écart entre les militants radicaux qui ont voté pour lui et les députés du parti aux positions plus centristes. Jeudi encore, Kim Howells, un des anciens secrétaires d'Etat de Tony Blair, a prévenu qu'ils étaient plusieurs à se préparer à une “guerre civile” pour ne pas laisser “une bande de vieux trotskistes prendre le pouvoir”.

» Leur détermination est renforcée par les débuts balbutiants de Jeremy Corbyn, empêtré dès les premiers jours dans plusieurs polémiques, comme lorsqu'il a refusé de chanter l'hymne national lors d'une cérémonie de commémoration. Autre dossier brûlant: la position du Labour vis-à-vis du référendum à venir sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Ces dernières années, le parti a été viscéralement pro-européen. Mais Corbyn est un eurosceptique historique qui avait voté pour la rupture au référendum de 1975, afin de dénoncer le libre-marché. »

Il faut traiter conjointement ces deux aspects (USA et UK), même si les tenants et les aboutissants sont différents. Dans les deux cas, et sans trop s’attarder au sort de l’un ou l’autre des trouble-fêtes (une nouvelle orientation du parti républicain, le rôle déstructurant dans le parti républicain de Donald Trump, la position et la politique de Corbyn, le sort du parti travailliste, etc.), il s’agit d’un affaiblissement dramatique sinon vertigineux de la structure du pouvoir, de la gouvernance dans les puissances anglo-saxonnes. L’affaire est couronnée, activée, accélérée, par une désaffection terrible du public, qui se traduit désormais en une dynamique de délégitimation accélérée et non plus en manifestations de contestation et de mécontentement. Il y a une dynamique autodestructrice en cours dans les pouvoirs anglo-saxon, et les rumeurs diffamatoires lancées contre un Corbyn ou l’éventuelle radicalisation jusqu’à une fracture interne du parti républicain US ne profitent à aucune fraction en particulier parce que son principal effet est la poursuite de la dévastation du pouvoir anglo-saxon dans sa spécificité de Système bipartite où les deux partis forment les deux ailes du parti unique. Et le fait est qu’il n’y a rien pour remplacer cela...

 

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... Et le fait est que cela est logique. Ce que nous décrivons ici et là est constitué de diverses dynamiques antiSystème, – quelle que soient les vertus de ces choses/de ces acteurs, et même s’il n’y a aucune vertu  qu’importe. L’effet antiSystème est parfaitement observable et identifiable, mais on doit le prendre pour ce qu’il est et ne pas le parer, lui, de vertus qu’il n’a pas et qu’il ne peut avoir puisque son action n’existe qu’en référence à l’existence du Système et que la destruction du Système conditionne tout. En aucun cas ne sont en train de s’esquisser, encore moins de se construire, des alternatives viables ; mais d’abord une seule chose : dans tous les cas se manifestent des effets destructeurs dont pâtit le Système, et c’est la seule chose qui importe parce que c’est la seule chose possible dans l’état actuel des choses. Rien ne peut être fait, rien ne peut être construit, tant que le système n’est pas détruit. C’est là une logique implacable qui repose sur des facteurs irrémédiables et irréversibles. En un mot, nous ne pouvons concevoir un après-Système tant que le Système n’est pas complètement détruit ; nous ne pouvons concevoir que de l’anti-Système pour participer à l’accélération de son autodestruction, – et c’est effectivement ce qui se passe, et à quelle vitesse.

mercredi, 30 septembre 2015

L’Allemagne demande aux États-Unis la levée des sanctions contre la Russie

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L’Allemagne demande aux États-Unis la levée des sanctions contre la Russie
 
Le gouvernement fédéral commence à réaliser avoir été doublement piégé par les Américains!
 
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

La preuve criante de la vassalité de l’Allemagne aux États-Unis est apportée. C’est fou que ce Merkel est naïve, malléable, influençable, incompétente, peu prévoyante pour son peuple et nous autres Européens ! C’est tout aussi fou que Hollande soit le double caniche de Merkel-Obama au détriment des Français.

Le gouvernement fédéral commence à réaliser avoir été doublement piégé par les Américains. Les sanctions contre la Russie ont provoqué l’effondrement des exportations. Le scandale Volkswagen du contrôle antipollution met la branche industrielle la plus importante du pays sous pression. Dans ce contexte, Sigmar Gabriel, ministre fédéral de l’Économie, souhaite que les sanctions contre la Russie soient levées. Cette déclaration est un appel à l’aide aux Américains, lesquels, selon leurs propres déclarations, ont forcé l’Union européenne à participer aux sanctions. En effet, les Américains ont ouvertement admis avoir contraint l’Union européenne aux sanctions contre la Russie. C’est Joe Biden en personne qui déclarait qu’il était important, aux yeux d’Obama, que l’Europe puisse faire l’effort de subir des dommages économiques pour punir les Russes.

Ces déclarations de Biden prouvent que Merkel et ses collègues de l’Union européenne, Hollande en tête de tous les autres caniches, ont, sur ordre de Washington, porté préjudice à leurs peuples. Ils se sont rendus coupables de soumission aux intérêts américains. L’on admirera au passage le sang-froid de Vladimir Poutine et de son ministre Sergueï Lavrov, qui sortent grandis de cette affaire, désastreuse pour les Européens, et nous Français en particulier ! L’Allemagne piégée s’agite pour sortir de ce guêpier économique, quand Hollande vend les Mistral aux Égyptiens, payés par les Saoudiens, tout en perdant de l’argent. Chapeau, les artistes ! De cette histoire est à espérer que les Européens, la France en premier, retiennent la leçon. Il faut se rapprocher de la Russie, dont nous sommes culturellement proches « De Brest à Vladivostok » et, ainsi, mettre un terme à cette uni-polarité sous emprise exclusivement américaine.

Sigmar Gabriel a déclaré vendredi 24 septembre, à Berlin, que l’on ne peut demander aux Russes de collaborer sur le dossier syrien si les sanctions ne sont pas levées. « Chacun doit être assez intelligent pour savoir qu’on ne peut garder des sanctions ad vitam æternam et, de l’autre côté, vouloir collaborer ensemble. » Pour commencer de meilleures relations, il faudrait commencer par mettre en place un second pipeline et lever les sanctions contre la Russie. Gabriel continue : « Le conflit en Ukraine ne peut continuer à endommager les relations de l’Allemagne, de l’Europe et des États-Unis, pour que la Russie fasse défaut en Syrie. » Les déclarations de Gabriel viennent un peu tard. Les Russes ont déjà commencé à intervenir en Syrie, sans même « l’autorisation » américaine, et cela dans leur propre intérêt.

Perché Putin ha vinto il duello con Obama all’Onu

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Perché Putin ha vinto il duello con Obama all’Onu

Il presidente russo ha diviso l'Europa dagli Usa e ha messo in secondo piano la crisi ucraina

di Eugenio Cipolla

Ex: http://www.lantidiplomatico.it

«Il colloquio con Obama è stato sorprendentemente franco, costruttivo. Possiamo lavorare insieme. Eventi come questi sono utili, informali e produttivi». Vladimir Putin ha scelto queste parole, chiaramente di cortesia, per commentare il vertice con il presidente Usa Barack Obama, a margine dell’Assemblea generale delle Nazioni Unite. Novantacinque minuti di incontro a porte chiuse che hanno sancito la vittoria del leader del Cremlino sull’ex senatore dell’Illinois, mai percepito così debole e senza idee dall’inizio del suo secondo mandato. Non sono le opinioni di un tifoso, ma la constatazione della realtà, fatta di alcune considerazioni importanti dalle quali non si può prescindere per fare un’analisi seria dello scontro tra Mosca e Washington sulla crisi siriana e la guerra in Ucraina, le due spine più dolorose nei rapporti diplomatici tra i due paesi.
 
Stamattina diversi quotidiani italiani e internazionali parlavano di un avvicinamento, di un accordo, di una strategia comune tra i due dopo mesi di gelo e silenzio. Non è così. Non lo è per il semplice fatto che, al di là dei retroscena giornalistici, non è stato messo nero su bianco proprio nulla. E questo concede a Putin il vantaggio di poter continuare a proteggere l’alleato Assad, fornendo protezione diplomatica, armi e truppe. In sostanza si andrà avanti come prima, ognuno per conto proprio, ognuno con la sola preoccupazione di non creare incidenti tra le due superpotenze. Insomma, non è cambiato nulla e questo agli occhi dei russi è una cosa positiva, perché il loro presidente è uscito dalla trincea, ha sfidato il mondo intero e non si è fatto piegare dalla politica espansionistica dell’occidente, dal minaccioso Obama, difendendo gli interessi nazionali della propria gente. Al contrario, per gli americani questo nulla di fatto è un duro colpo, una sconfitta bruciante per un presidente, Obama, che in vista delle prossime presidenziali ha poco e nulla da dare.
 
Geopoliticamente, poi, il “capolavoro” di Putin è piuttosto evidente. Gli Usa, dopo le cosiddette “Primavere arabe”, hanno lasciato in Medio Oriente un vuoto che il presidente russo si è deciso ad occupare con astuzia, aumentando la propria influenza su una regione strategica. Così, oltre la Siria, considerato un vitale avamposto per impedire l’avanzata “imperialista” degli Usa, Putin si sta premurando di stringere accordi e rapporti con i maggiori paesi di quell’area, come Egitto, Iran, Turchia, Arabia Saudita, continuando peraltro a gridare al mondo che Isis e religione musulmana sono due cose distinte e separate, che il vero Islam è altra cosa (in Russia ci sono oltre 20 milioni di musulmani e questo rappresenta anche un messaggio in chiave elettorale con il fine di allargare il proprio gradimento tra i cittadini russi).
 
Ma il vero scacco matto è stato un altro. Anzi, sono due in realtà. Il primo è l’aver diviso l’Europa dagli Usa, con i capi di stato del vecchio continente, a parte l’eccezione francese, molto più disposti a questo punto a tenersi Assad pur di mettere fine all’immensa ondata migratoria che sta investendo l’Ue. Il secondo, invece, è l’aver messo in secondo piano la crisi ucraina, riuscendo de facto a congelarla, dimostrando di essere lui a muovere i fili della politica e della diplomazia in quello che considera il giardino di casa sua. 

mardi, 29 septembre 2015

Invitation to Become Who We Are

Invitation to Become Who We Are

BECOME WHO WE ARE
10/31/15
Washington, DC

Registration: http://NPIEvents.com
Eventbrite: http://becomewhoweare.eventbrite.com

 

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dimanche, 27 septembre 2015

Un rapport secret Américain montre que Obama a soutenu l’Etat islamique contre Bachar

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Un rapport secret Américain montre que Obama a soutenu l’Etat islamique contre Bachar

par Sylvia Bourdon

Ex: http://fr.awdnews.com

Un rapport secret Américain, montre que l’Occident observait déjà, depuis 2012 l’émergence de l’Etat Islamique. Malgré cela, les Américains ont laissé faire. Ils virent une chance de déstabiliser Bachar pour le faire tomber. Ce document témoigne d’une erreur politique majeure, dont découle ce tsunami migratoire vers l’Europe et une considérable restriction des libertés des citoyens et de leurs droits fondamentaux.

L’opinion publique Occidentale observait avec un immense étonnement, en été 2014, la naissance de l’Etat Islamique surgir du néant. Malgré les observations d’un grand nombre de services secrets, personne n’arrivait à expliquer, comment des troupes d’islamistes radicaux, extrêmement bien équipés en armement, purent devenir du jour au lendemain, la plus grande menace pour la paix mondiale. Dès lors, il ne se passe plus un jour qui ne prouve, que les soldats d’Allah sont devenus le plus grand danger pour l’Europe. Les droits des citoyens en Europe, comme aux Etats Unis ont été considérablement réduits et les musulmans sont depuis soumis à toutes les suspicions. La situation en Syrie va de mal en pis. Des milliers de Syriens viennent se réfugier en Europe, où leur sont opposés méfiance et rejet. Dans les discussions actuelles sur le dossier « réfugiés », on « réfléchit » sur ces vagues de réfugiés pour étudier, comment arrêter ces flux sur place.

Concernant la Syrie et la Libye, les suggestions restent dans le vague, ce qui donne l’impression que, dans le fond, on ne peut rien faire. Les guerres existent depuis toujours et partout. L’UE envoie des navires de guerre en Méditerranée, pour tirer sur les bateaux des « réfugiés » malgré les avertissements des organisations humanitaires. En même temps, les grands Etats Européens, comme l’Angleterre, la France, la Pologne ou l’Espagne refusent d’accueillir plus de réfugiés.

Désormais, des documents ont fait surface, qui démontrent, que toutes ces calamités auraient pu être vraisemblablement évitées. Un mélange d’incompétence, de cynisme et de froids calculs de pouvoirs, auraient conduit à cette situation devenue hors contrôle par la fondation de l’Etat Islamique.

L’observatoire Américain « Judicial Watch » vient de publier une partie d’un rapport « déclassé » du Service Secret Américain de la Défense, la Defense Intelligence Agency (DIA). De ce rapport ressort que, dès 2012, la DIA possédait des données qui démontraient la formation de l’Etat Islamique au Moyen Orient. Selon le rapport, des groupes d’opposition Syrienne ambitionnaient un tel Etat, comme une arme efficace pour faire tomber le Président Bachar El Assad. Cependant, les services secrets Américains n’auraient pas empêché ce projet. Bien au contraire, ils y voyaient une chance d’y imposer leurs propres intérêts aux Moyen Orient. Le but essentiel, en 2012 étant la chute d’Assad.

Le journaliste d’investigation, Nafeez Ahmed, qui collaborait au Guardian et aujourd’hui au magazine US, Vice, publie sur leur site web une analyse sans illusion sur le développement de la situation. Il affirme que les Etats Occidentaux, en coordination avec les pays du Golfe et la Turquie, financèrent en toute conscience ces groupes islamistes violents aux fins de déstabiliser Assad, tout en anticipant la création de l’Etat Islamique en Irak et en Syrie. Au lieu d’arrêter leur soutien à ces groupes, dont la proximité avec Al Qaida était connue, Washington et les autres capitales Européennes ont persisté à regarder ce développement comme positif.

Ahmed rapporte :

« De ce document déclassé US, découle clairement que le Pentagone, prévoyait l’émergence de l’Etat Islamique, comme suite directe de leur stratégie. Le Pentagone décrit cette possibilité, comme une chance stratégique pour déstabiliser le régime Syrien. »

Cette stratégie fait suite, selon le « Middle East Eye » aux réflexions de la RAND Corporation, qui avait déjà, il y a des années, recommandé de monter les unes contre les autres, les différentes croyances musulmanes. Si les chiites et les sunnites se combattent, cela augmenterait les possibilités d’influence dans la région. La stratégie « divide et impera », diviser pour mieux régner est devenue partie intégrante de toutes les activités politiques.

Ahmed, qui est un journaliste de sérieuse réputation, dont les analyses solides reposent sur des entretiens avec un grand nombre de spécialistes militaires et services secrets, estime comme « hypocrite », lorsque l’Occident déclare vouloir mener la guerre à l’Etat Islamique. Il désigne la signification géostratégique du conflit, comme une guerre de substitution. Les précurseurs de l’Etat Islamique auraient reçu des fonds et des armes de l’Occident, comme indiqué dans le rapport : « L’Occident, les pays du Golfe et la Turquie doivent soutenir l’opposition Syrienne, pendant que la Russie, la Chine et l’Iran soutiennent le régime Assad. De ce rapport secret est mis en exergue, que tous les services secrets Américains, étaient au courant, comme le Ministère de la Défense, le Secrétariat d’Etat, ainsi que les alliés Occidentaux. Est-ce que l’Allemagne étant informée des projets des islamistes, ne ressort pas directement des documents. Cependant, aux vues de cette large coalition contre l’EI, on peut le supposer.

L’émergence de l’Etat Islamique a mis en place de nouvelles dispositions de lutte contre le terrorisme, comme la surveillance de masse et le devoir « Orwellien » de dénonciation.  Ce que le gouvernement Américain et les gouvernements Européens traduisent en censure des médias, la scrutation d’activistes, de journalistes et des minorités ethniques, en particulier les musulmans. Mais, ce rapport du Pentagone dévoile, contrairement à ce que déclarent les gouvernements Européens, que la menace a bien été provoquée par leurs funestes erreurs politiques qui ont consisté à avoir soutenu secrètement la terreur islamique, pour des raisons de géopolitique douteuses.

Sylvia Bourdon