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lundi, 23 janvier 2017

Trump et les prochaines élections européennes

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Trump et les prochaines élections européennes

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Cette année, d'importantes élections auront lieu en Hollande, en Allemagne et en France. En France, il s'agira de choisir le prochain président de la République. Les élections dans ces Etats seront attentivement observées par d'autres Etats importants, l'Italie et l'Espagne notamment. La place de l'Europe dans le monde, très diminuée aujourd'hui, en dépendra.
Or les campagnes électorales relatives à ces élections se dérouleront dans des conjonctures internationales inimaginables jusqu'à ce jour. Si tout se passe comme actuellement prévisibles, l'on verra le nouveau Président américain, Donald Trump, faire triompher une politique de l'America first qui ne tiendra aucun compte des politiques adoptées par les actuels gouvernements européens et par l'Union européenne. Or celles-ci ont été jusqu'à ce jour marquées par une docilité sans pareil aux injonctions de l'ancien pouvoir américain, symbolisé par Barack Obama. Celles-ci imposaient au plan diplomatique la quasi-préparation d'une guerre avec la Russie, et l'abandon de toute volonté d'indépendance et d'investissement au plan intérieur, ceci pour ne pas concurrencer la domination des intérêts financiers américains.

Trump, dès son discours d'investiture, a confirmé qu'il rechercherait une détente avec Moscou. La perspective de celle-ci obligera les gouvernements européens à faire un choix crucial: suivre à nouveau l'exemple de Washington et se rapprocher de Moscou, alors que la diabolisation de la Russie, et plus récemment de Vladimir Poutine était le fondement même de leur action internationale - ou poursuivre seuls, avec des moyens de défense quasi inexistants, une opposition à la Russie qui pourrait déboucher sur des conflits militaires locaux, notamment à la frontière euro-russe.

Dans le domaine économique, il en sera de même. Les Européens ne pourront plus compter sur l'aide des dollars américains et des multinationales basées à Wall Street, pour satisfaire à leur place et à crédit les besoins des populations. Ils devront reprendre une politique d'investissement en propre, qu'ils devront nécessairement financer par d'importants sacrifices, notamment au plan fiscal. Dans le cadre de l'America First, toutes les possibilités industrielles et financières américaines seront consacrées au développement de l'Amérique.

Mais l'opinion publique et les partis politiques européens seront-ils capables en quelques mois d'effectuer ce changement de cap radical?  Manifestement, l'exemple français n'est pas encourageant. La grande majorité des candidats dits de gouvernement n'ont rien compris à ce qui se passe. Les débats au sein des primaires socialistes ont été particulièrement scandaleux. Tous n'avaient qu'à la bouche le respect des consignes de Bruxelles en ce qui concerte la limitation de la dette et de la fiscalité. Tous par ailleurs mentionnaient la nécessité de durcir militairement le ton à l'égard de Poutine.

Dans la droite de gouvernement, il en a été à peu près de même, le candidat Fillon ayant à peine osé parler d'un rapprochement avec Poutine. En ce qui concerne l'extrême-droite du Front National, Marine Le Pen n'a toujours pas précisé de quelle façon elle tiendrait compte de la nouvelle politique américaine. On peut craindre que la peur d'être accusée de « populisme » l'empêche de prendre clairement position.

Il en sera très probablement de même en Hollande et en Allemagne. Ainsi l'Europe, face au tourbillon Trump, se prépare-t-elle plus que jamais au rôle peu glorieux de feuille morte emportée par le vent.

dimanche, 22 janvier 2017

Come ha perso la Russia un intero continente

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Come ha perso la Russia un intero continente

 

Pochi sanno che circa trecento anni fa, la Russia, aveva la possibilità di diventare l'unica potenza del mondo, estendendosi su due continenti.


Diverse spedizioni lungo tutto l'Impero avevano portato a conquistare vari possedimenti in un altro continente: erano l'Alaska, le isole Aleutine, l'arcipelago Alexander, la fortezza di Elisabetta alle Hawaii ed il famoso Fort Ross della California. Perché la Russia ha perso queste ricchezze?

Nel 1648 Semen Dedznev organizzò una spedizione per l'esplorazione di nuove rotte marittime. Un gruppo di coraggiosi marinai, che presero il largo dalle coste della Siberia, dopo breve tempo, incapparono letteralmente nelle coste americane. A causa della costa rocciosa, una delle scialuppe naufragò, ma fu proprio lì che Dedznev decise di fondare il primo insediamento russo, Kingovej.

Dopo un secolo, il mercante di Irkutsk Gregorij Shelichov decise di ritentare l'impresa di Dedznev, ponendo come obiettivo finale della spedizione, la creazione di un saldo fortino, da cui sarebbe stato possibile partire per esplorare tutta la zona circostante. Il 14 agosto 1784 la flotta delle tre navi, chiamate "i Tre santi", "San Simeone" e "San Michael", raggiunse l'Alaska. Dopo quattro anni di insediamento sull'isola Kodiak, il luogo ricevette ufficialmente il nome di Porto Pavlovskij.

Nel 1799 lì fu fondata la prima città destinata a diventare la Capitale russa d'America. Il primo gruppo di coloni era costituito da 200 russi e 1000 aleuti, che dopo poco si abituarono a chiamare Novo Archangelsk casa.

Nel 1810 in California i possedimenti erano vari e ne approfittò il visionario ricercatore russo Ivan Kuskov. Comprò parte della terra formalmente spagnola dagli abitanti indiani. L'11 settembre del 1812 Kuskov pose la prima pietra della famosa fortezza di Ross, primo avamposto russo più meridionale in Nord America. I primi inquilini del suo insediamento fortificato furono 95 russi e 80 indiani. Con una convenzione anglo-russa del 1825 furono regolati i confini britannici e russi sul continente. Per comodità fu scelta la dorsale delle Montagne Rocciose, che si estendeva per vaste aree deserte. Per ragioni ancora sconosciute, i russi non hanno mai rischiato di attraversare l'altra parte delle montagne, dove per mezzo secolo le vaste pianure non furono attraversate da alcun colono.

Nel gennaio 1841 la fortezza di Ross fu acquistata da John Sutter, intelligente e lungimirante imprenditore americano, successivamente soprannominato "imperatore della California". Allora la resa è stata incondizionata e la Russia ha ufficialmente dichiarato la perdita di interesse per una zona così importante geopoliticamente. Gli storici ancora oggi dibattono strenuamente sulle cause di vendita dell'Alaska. In un modo o nell'altro, nel 1867 il Governo americano acquistò tutta l'Alaska per 7 200 000 dollari. Ed è così che è finita la storia dei russi che hanno perso la loro occasione di estendersi su due o tre continenti.
 

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mercredi, 18 janvier 2017

Donald Trump, un phénomène anthropologique

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Donald Trump, un phénomène anthropologique

L'Intelligence Community (IC) gouverne-t-elle les Etats-Unis?
 
par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu 

On appelle Intelligence Community (IC) les quelques centaines de responsables et d'agents (secrets) en charge des services de renseignement et d'espionnage qui ont toujours fournis à la Maison Blanche, au Département d'Etat, au Pentagone, au Congrès et à une presse autorisée des informations, exactes ou fausses, leur permettant d'orienter la définir la politique américaine. L'on cite évidemment en premier la CIA, en second le FBI. Les autres, par définition, ne se découvrent pas ou seulement à l'occasion.

La réponse à la question posée en introduction, « L'Intelligence Community (IC) gouverne-t-elle les Etats-Unis? « a toujours été affirmative, tout au moins de la part de ceux qui sont, aux Etats-Unis et ailleurs, un tant soit peu informés. Jusqu'à présent, elle a toujours été affirmative mais comportait parfois quelques nuances. Autrement dit, dans une démocratie parlementaire dotée de médias relativement indépendants, comme l'est l'Amérique, les informations et consignes données par l'IC doivent franchir un certain nombre de filtres avant de se traduire en politique gouvernementale effective. Dans certains cas rares, elles sont mises en doute voire rejetées, au moins par une partie de l'opinion publique.

Or aujourd'hui, au vu des campagnes sans précédents menées par l'IC pour déconsidérer Trump, empêcher sa nomination ou le cas échéant provoquer sa destitution (impeachment), des chroniqueurs indépendants mais non systématiquement hostiles à la politique américaine en général, tel Daniel Lazare dans Consortiumnews , peuvent écrire: « Un Coup d'Etat militaire est-il en préparation ? Ou bien les agences de renseignement américaines sont-elles en train de mettre en place l'environnement politique pour forcer Trump à abandonner la présidence parce qu'elles ne peuvent accepter l'abandon de la politique de nouvelle guerre froide contre la Russie ? »

Pour notre part, comme nous l'avons écrit dans des articles précédents, nous sommes persuadés que l'IC ce faisant exprime, directement ou indirectement, la volonté de la plus grande partie du complexe militaro-industriel-diplomatique qui, en arrière plan de l'IC, décide de ce que doivent être l'Etat américain et sa politique. Or aujourd'hui, du fait que Trump commence à mettre en oeuvre un début bien timide de reprise de dialogue avec la Russie, il devient l'obstacle à abattre. S'il n'est pas assassiné d'ici là, il sera de toutes façons éliminé.

Nous devons nous demander quelles sont les raisons « systémiques », si l'on peut dire, qui ont permis l'apparition au premier plan d'un Donald Trump.

Elles sont sans doute de deux sortes. Les unes relèvent d'une analyse souvent faites, aux Etats-Unis comme ailleurs. Une grande partie du complexe militaro-industriel américain hostile à Trump est elle-même au service d'un capitalisme financier mondialisé, essentiellement américain, qui domine aujourd'hui le monde et le conduira sans doute à sa perte finale.

Cependant une petite partie de ce capitalisme financier s'est dit qu'il y aura pour elle plus de profits à attendre d'un rapprochement avec Moscou, compensé d'ailleurs par une hostilité grandissante à l'égard de Pékin, plutôt qu'une poursuite de la guerre froide. Elle soutiendra donc Trump., tant du moins que celui-ci lui paraitra utilisable.

Mais une seconde catégories de raisons sont de type systémique. Une analyse historique élémentaire montre que les héros individuels (en France Jeanne d'Arc, Bonaparte, De Gaulle, pour ne citer qu'eux), ont été suscités et portés par des évolutions structurelles dont ils n'avaient souvent pas conscience. Ils en étaient les instruments. Encore fallait-il que de telles personnalités puissantes existassent préalablement.

Or l'anthropologie elle-même élémentaire montre que, dans les sociétés humaines comme animales, de telles personnalités apparaissent spontanément. Elles permettent à l'évolution créatrice de se produire en échappant aux déterminismes sous-jacents. Manifestement, Trump est à ranger, de par ses qualité et défauts hors du commun, parmi ces héros exceptionnels.

Concrètement, ceci veut dire que tous ceux qui, partout dans le monde, veulent lutter contre le système de domination américain actuel, doivent en fonction de leurs moyens, soutenir Trump sans s'embarrasser de nuances. Ceci aujourd'hui comme dans les prochains mois, s'il a survécu jusque-là, ou s'il n'est pas rentré dans le rang.

* Voir sur ce thème

http://www.zerohedge.com/news/2017-01-14/will-cia-assassi...

 

 

mardi, 17 janvier 2017

Théâtre d’ombres : le nouveau Grand Jeu en Eurasie

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Théâtre d’ombres :
le nouveau Grand Jeu en Eurasie

L’approche occidentale du « diviser pour régner » face aux rivaux mondiaux est obsolète à l’ère des Nouvelles routes de la soie

Par Pepe Escobar

Source Asia Times & http://lesakerfrancophone.fr 

Ainsi, en plein cœur de Bali, fasciné après une conversation sérieuse avec un dukun – un maître spirituel – j’étais sidéré : ce devrait être un nouveau Yalta, le cadre parfait pour un sommet Trump–Xi–Poutine fixant les paramètres à venir d’un nouveauGrand Jeu en constante évolution en Eurasie.

La culture balinaise ne fait aucune distinction entre le séculier et le surnaturel – sekala et niskala. Sekala est ce que nos sens peuvent discerner. Niskala est ce qui ne peut pas être détecté directement mais seulement suggéré, comme les mouvements géopolitiques massifs qui nous attendent.

Captif de la vitesse vertigineuse de l’ici et maintenant, l’Occident a encore beaucoup à apprendre d’une culture très évoluée qui a prospéré il y a cinq mille ans le long des rives de la rivière Sindhu – maintenant Indus – dans ce qui est actuellement le Pakistan, puis a migré de l’empire Majapahit de Java vers Bali au XIVe siècle sous la pression de l’avancée de l’islam.

Dans la conception hindou-balinaise de la structure cosmique, l’homme est une sorte de modèle à l’échelle de l’univers. L’ordre est personnifié par les dieux, le désordre personnifié par les démons de la terre. Il s’agit du dharma et du adharma.

Adharma règne sans contrôle en Occident.

Dans la philosophie religieuse hindou-balinaise, pour chaque force positive il y a un contrepoids, une force destructrice. Les deux sont inséparables – coexistant en équilibre dynamique. Le dualisme occidental est si peu sophistiqué par rapport à cela.

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Dans le Suthasoma – un grand poème épique bouddhiste Mahayana composé dans le centre de Java à l’époque où le bouddhisme se mêlait joyeusement avec l’hindouisme shivaïste – nous trouvons un vers exceptionnel : « Bhineka tunggal ika » c’est différent, mais c’est un.

C’est aussi la devise de l’Indonésie, blasonnée dans ses armoiries, sous l’oiseau mythique doré Garuda. C’est un message d’unité, comme le « E pluribus unum »américain. Maintenant, il ressemble plus à un message anticipant l’intégration eurasienne via les Nouvelles routes de la soie ; ce n’est pas par hasard si Xi Jinping a officiellement lancé la route de la soie maritime en 2013 en Indonésie.

Avec l’ère Trump sur le point de commencer, la conjoncture géopolitique actuelle ressemble à – et se ressent comme – un immense Wayang kulit, un jeu d’ombre balinais.

L’origine historique du jeu d’ombre se trouve très probablement en Inde, bien qu’on le trouve partout en Asie. Le bien et le mal coexistent dans le jeu d’ombre, mais l’hindouisme cherche à représenter le choc comme une sorte de partenariat bizarre.

Kulit signifie peau, couvrant. Wayang est la marionnette, faite de peau de vache, peinte et munie de bâtons que le dalang – le maître de marionnettes – manipule à volonté.

Chaque performance Wayang kulit est une histoire racontée par un dalang [marionnettiste] à travers des voix qu’il doit imiter, des ombres sur un écran et de la musique d’ambiance. Le dalang – sorte de prêtre – incarne tous les personnages et doit connaître par cœur les histoires qu’il raconte.

Seuls quelques individus en Occident peuvent être qualifiés de dalangs – en particulier dans la sphère géopolitique. Les dalangs réels sont en fait totalement invisibles, enfouis profondément dans le niskala. Mais nous avons leurs émissaires, les dalangs visibles, experts médiatiques et vénérés.

Le taureau blanc et la fille asiatique

Maintenant, comparez le jeu d’ombre balinais – représentant sekala et surtout niskala – avec l’approche made-in-Occident ; le fil d’Ariane qui pourrait, peut-être, nous guider hors du labyrinthe géopolitique actuel en utilisant un concept excessivement révéré : la logique.

D’abord, un rembobinage. Revenons à la naissance de l’Occident, en Europe. La légende nous raconte qu’un beau jour Zeus a jeté son œil vagabond sur une fille aux grands yeux brillants : Europe. Un peu plus tard, sur une plage de la côte phénicienne, un taureau blanc extraordinaire s’est présenté. Europe, intriguée, se rapproche et commence à caresser le taureau ; bien sûr, c’était Zeus déguisé. Le taureau emporta alors Europe et se dirigea vers la mer.

Zeus eut trois fils avec Europe – à qui il légua une lance qui ne manquait jamais sa cible. Un de ces fils, comme nous le savons tous, était Minos, qui construisit un labyrinthe. Mais surtout, ce que la légende nous a enseigné, c’est que l’Occident est né d’une fille – Europe – venue d’Orient.

La question est maintenant de savoir qui trouvera le fil d’Ariane pour nous sortir du labyrinthe, qui, cinq siècles après l’ère de la Découverte – dirigée par l’Occident – nous a conduits au déclin, avec en tête de file son chef, les États-Unis.

L’administration Obama, leader de l’Ouest « de l’arrière », a contre-attaqué avec un pivot vers l’Asie – lire confinement de la Chine – et une guerre froide 2.0 par la diabolisation de la Russie. L’ensemble du projet de l’UE fait face à un effondrement total. Le mythe de la supériorité culturelle et politique européenne / occidentale – cultivé au cours des cinq derniers siècles – est réduit en poussière, si l’on considère « toutes les immensités de la vague asiatique », comme l’écrit Yeats dans son poème The Statues. Ce sera certainement le siècle de l’Eurasie.

Une voie cohérente aurait été ce que Poutine a proposé en 2007 – un emporium unifié du commerce continental de Lisbonne à Vladivostok. L’idée a ensuite été reprise et élargie par les Chinois via le concept de One Belt, One Road (OBOR).

Au lieu de cela, l’administration Obama, menant l’Occident « de l’arrière », a contre-attaqué avec un pivot vers l’Asie et une Guerre froide 2.0.

Écoutez les dalangs occidentaux

Et cela nous mène, à la veille d’une nouvelle ère géopolitique possible, à ce que les dalangs occidentaux les plus visibles peuvent concocter dans le niskala.

Sekala se manifeste, dans les secteurs de l’État profond des États-Unis, par une hystérie hors de contrôle 24/7, à propos des actes russes diaboliques, avec les néocons/néolibérauxcons et les vestiges de l’administration Obama poussant la guerre froide 2.0 à ses limites. Pourtant niskala, où opèrent Henry Kissinger et Dr. Zbigniew Brzezinski , « Grand échiquier », est l’endroit où s’élaborent les concepts de l’action réelle. Ce n’est pas un secret que l’urbain, cérébral, et légendaire Kissinger conseille maintenant Trump. La stratégie à long terme pourrait être qualifiée, classiquement, de Diviser pour régner, mais légèrement remixée dans ce cas : une tentative de briser le partenariat stratégique Russie-Chine en s’alliant au nœud théoriquement le plus faible, la Russie, pour mieux contenir le nœud le plus fort, la Chine.

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D’un « Nixon en Chine » à un « Trump à Moscou »

Il est évident que les vains sycophantes dans le style de Niall Ferguson vont auréoler le rusé Kissinger de couronnes hagiographiques, inconscients du fait que Kissinger pourrait monter dans un manège plus rentable, sous la forme d’un business en plein essor pour son cabinet d’expertise florissant Kissinger Associates Inc., qui est aussi membre de US-Russia Business Council, côte à côte avec ExxonMobil, JPMorgan Chase et le champion du Big Pharma, Pfizer.

Pour résumer : on oublie les révolutions de couleur et autres régime change, pour laisser la place à un confinement bienveillant.

Il y a près d’un an, Kissinger avait déjà prononcé un discours sur la façon dont Washington devrait traiter Moscou :

« Les intérêts à long terme des deux pays exigent un monde qui transforme les flux contemporains turbulents en un nouvel équilibre qui sera de plus en plus multipolaire et mondialisé […] La Russie doit être perçue comme un élément essentiel de tout équilibre mondial, et non pas principalement comme une menace pour les États-Unis. » 

Un Kissinger multipolaire prônant que la Russie n’est « pas une menace » – on se demande pourquoi, à l’époque, la machine Clinton n’a pas accusé le vieil homme d’être, lui aussi, un otage de la romance avec Poutine.

De plus, quelques mois avant la victoire de Trump, mais en contraste marqué avec Kissinger, Brzezinski s’est trouvé dans un profond état d’alerte rouge, alarmé par « l’érosion des avantages technico-militaires des États-Unis », comme détaillé par exemple dans ce rapport du CNAS.

Brzezinski a sombrement affirmé l’évidence que l’infériorité militaire des États-Unis « signerait la fin du rôle mondial de l’Amérique » et que le résultat serait « très probablement un chaos mondial ».

Sa solution pour les États-Unis était alors « de façonner une politique dans laquelle au moins l’un des deux États potentiellement menaçants devient un partenaire dans la quête d’une stabilité d’abord régionale et ensuite plus large, et donc de contenir le rival le moins prévisible mais potentiellement le plus susceptible de passer en tête. À l’heure actuelle c’est la Russie, mais à plus long terme, cela pourrait être la Chine. »

Alors vous avez compris, encore et toujours diviser pour régner, afin de contrer les menaces indisciplinées.

Brzezinski, après la débâcle de la machine Clinton et d’Obama , n’est plus qu’un perdant pitoyable. Il a donc été obligé de rebattre légèrement les cartes. Contrairement à Kissinger, et fidèle à sa russophobie enragée, sa devise Diviser pour régner consiste à séduire la Chine pour l’éloigner de la Russie, assurant ainsi que « l’influence américaine est maximisée ».

Dans une prévisible, et bien occidentale, contemplation de son nombril, Brzezinski suppose que la Chine ne peut pas choisir d’aller contre les États-Unis, car il est « dans son intérêt d’appartenir à l’ensemble dominant ». Pourtant, l’« ensemble dominant » n’est plus les États-Unis, c’est l’intégration eurasienne.

Les Nouvelle routes de la soie, ou OBOR, représentent le seul vaste projet d’intégration géoéconomique et géopolitique sur le marché. Alors que Kissinger peut rester, sans doute, l’ultime dalang de la realpolitik, Brzezinski, le mentor d’Obama est toujours otage de Mackinder. La direction chinoise, quant à elle, est déjà bien en avance sur Mackinder et Alfred Mahan. Les nouvelles routes de la soie visent à intégrer, par le commerce et les communications, non seulement le Heartland (One Belt), mais aussi le Rimland (One Road, la route maritime de la soie).

Un partenariat avec l’Union économique eurasienne (EEU) sera essentiel à l’ensemble du projet. Peu de gens se souviendront que lors de la crise de folie de la Guerre froide 2.0, en septembre dernier, le Forum économique de l’Est s’activait à Vladisvostok, avec Poutine proposant un « espace d’économie numérique » dans toute l’Asie-Pacifique et la Chine s’engageant à participer davantage au développement de l’Extrême-Orient russe.

Ce que nous voyons sans doute maintenant, ce sont les deux principaux dalangs occidentaux, Kissinger et Brzezinski, essayant de s’adapter à la nouvelle normalité – l’intégration eurasienne via les Nouvelles routes de la soie (OBOR) et l’Union économique eurasienne  (EEU) – en proposant des versions contradictoires et bienveillantes de la devise Diviser pour régner, alors que les services de renseignement américains continuent de s’accrocher, dans un désespoir agité, à l’ancien paradigme de la confrontation.

Comme piliers principaux – la Triple Entente ? – de l’intégration eurasienne, Moscou, Pékin et Téhéran sont très conscients de la présence d’un étranger, porteur de cadeaux, tapi dans niskala. Un étranger visant, en vrac, Moscou qui trahirait Téhéran en Syrie et sur l’accord nucléaire ; Moscou qui se séparerait de Pékin ; Pékin qui trahirait Téhéran ; et toutes sortes de permutations intermédiaires du théâtre d’ombre entre la contention et le pillage.

Ce sera l’histoire principale à suivre tout au long des Routes de la soie. Selon la parole mémorable de Yeats, « un miroir reflété dans un miroir, voilà tout le spectacle. » Pourtant, le spectacle doit continuer – avec les dalangs d’Est et d’Ouest lâchés dans le niskala profond.

Bienvenue dans le Tournoi des ombres du XXIe siècle.

Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan : How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues : a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009), Empire of Chaos (Nimble Books) et le petit dernier, 2030, traduit en français.

Traduit et édité par jj, relu par Catherine pour le Saker Francophone.

 

lundi, 16 janvier 2017

The bizarre world of Christian Zionism

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F. William Engdahl:
 
‘Soldiers of Christ’
The bizarre world of Christian Zionism
 
(avec l'aimable autorisation de l'auteur)
 
Praying for Armageddon
 
It was impossible to grasp how such a drastic foreign policy shift could occur between the time of Eisenhower in the 1950’s and George W. Bush, without one little-known element: understanding the political power base the Israeli right-wing Likud Zionist lobby built up around the American Christian Born-Again right-wing.
 
The most striking and paradoxical feature of the Likud-US strategic linkup was the fanatical backing for the militant expansion of Israel from the side of various nominally Christian denominations and organizations in the United States. Behind the religious façade, was a well-organized political machine directly tied to Tel Aviv and Washington power centers.
 
The peculiar Christians, who called themselves Christian Zionists, and who formed the core activist voter machine of the Bush Presidency, preached a doctrine quite different from the traditional Christian Gospel of love for fellow men and tolerance. They preached hate and war, a militant brand of belief that had more similarity with the 12thCentury bloody Crusades than with modern Christianity.
 
In 1977, Israeli intelligence services, under the direction of  Dr. Jonah Malachy, quietly began to conduct a detailed profile of all the many different Christian organizations in the United States, and profiled them according to how they regarded the existence of Israel, in terms of their Christian belief.
 
The Israeli researchers found the most fertile soil in the Southern US states, which traditionally had been based on cotton or tobacco slavery, and whose white elites had been shaped over generations on a belief in white superiority over blacks, or other whites such as Catholics or even Jews. These white protestants, whether Southern Baptist, Methodist or one of the growing number of Born Again charismatic sects proliferating in the South after World War II, were ripe for manipulation on the subject of Israel. All it needed was some fine adjustments of their theology.
 
Ironically, many of these Born-Again Christians were anti-semitic, anti-Jewish. Their new Israeli friends knew this well, and cynically proceeded to forge a strategic alliance in which the Israeli or pro-Israeli think-tanks they created in Washington would be supported in their Israel political agenda by the growing army of Born Again Christian voters.
 
Under ordinary conditions, the American Christian Zionists would have remained one of many tiny sects in America calling themselves Christian. The events surrounding the shocking terror attacks of September 11, 2001 and the demagogic manipulation of those events by a nominally Born-Again President George W. Bush, dramatically changed that and made Christian Zionism a far more serious political force within US politics, more so because most of its members were white, upper middle-class Republicans. They had built a highly organized national political machine and had leveraged their influence to an almost decisive factor, often deciding whether a given candidate for national office would win or lose. 
 
BT-BSW0345314277.jpgAs Jewish scholar Barbara Tuchman documented in her famous account of British Zionism, Bible and Sword, the roots of Christian Zionism went back to the British Imperial ideology, in which certain very prominent British establishment figures including Lord Palmerston, Lord Balfour and Shaftesbury saw support for a Jewish home in Palestine as part of a manufactured or synthetic ideology in which they claimed the British people to be the ‘Chosen People’, the ‘Lost Tribe of Israel.’
 
The Roots of Christian Zionism
 
John Nelson Darby, a renegade Irish priest who died in 1881 created the idea of ‘the Rapture” as he founded a new brand of Christian Zionism, in which what he called ‘Born-Again Christians” would be taken up to Heaven before the second coming of Christ—their ‘rapture.’ Darby also put Israel at the heart of his strange new theology, claiming that an actual Jewish state of Israel would become the ‘central instrument for God to fulfil his plans for a final Battle of Armageddon.’
 
Darby travelled widely in the United States and won adherents to his bizarre sect, creating the beginnings of American Christian Zionism, including the famous US Bible interpreters Dwight L. Moody, who founded the Moody Bible Institute in Chicago and the 1930’s preacher, Billy Sunday and Cyrus Scofield. In 1909 Scofield published the Scofield Bible with footnotes interpreting Bible passages according to the Darby Christian Zionist world. That Scofield Bible was by the end of the 20th Century the basis for all US Christian Zionist and Born Again teaching in what was the fastest growing sector of the Christian faith in the US.
 
Christian Zionists like Reverend Jerry Falwell and Rev. Pat Robertson could be traced back to a project of British Secret Intelligence services and the British establishment to use the Zion ideology to advance Empire and power in North America. American Christian Zionists in the period of American Empire in the 1950’s and later, merely adopted this ideology and gave it an American name. 
 
These American Christian Zionists, just below the surface, preached a religion quite opposite to the message of love and charity of the Jesus of the New Testament. In fact, it was a religion of hate, intolerance and fanaticism. The soil it bred in was the bitter race hatreds of the post-Civil War US South held by generations of whites against blacks and, ironically, against Catholics and Jews as ‘inferior’ races. Their religion was the religion of a coming Final Battle of Armageddon, of a Rapture in which the elect would be swept up to Heaven while the ‘infidels’ would die in mutual slaughter.
 

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In the months following the US September 11 attacks, Rev. Pat Robertson repeatedly preached the notion that Muslims were “worse than the Nazis.” On his Christian Broadcasting Network in November 2002, Robertson declared, “Adolf Hitler was bad, but what the Muslims want to do to the Jews is worse.” Robertson, claiming to be a man of God, refused to retract the hate speech despite much public outcry. In other comments, he compared the Qu’ran to Hitler’s Mein Kampf as a blueprint for world domination, hardly constructive words to heal the wounds of a nation still in shock after September 11, or to win friends abroad.
 
In an October 2002 CBS ‘Sixty Minutes’ TV broadcast, Robertson’s Christian Zion friend, Rev. Jerry Falwell declared, “I think Muhammed was a terrorist, a violent man, a man of war…” Bush’s War on Terror was being defined by his Christian Zionist base as a holy “Crusade” against Islam, Sir Bernard Lewis’s Clash of Civilization, adapted by Harvard Professor Samuel Huntington in a famous 1993 Foreign Affairs article as the “clash of civilizations.”  It asserted that following the collapse of the Soviet Union the main conflict in the world would be between opposing cultural and religious identities.
 
In his 1993 article, Huntington had argued, “World politics is entering a new phase, in which the great divisions among humankind and the dominating source of international conflict will be cultural. Civilizations-the highest cultural groupings of people-are differentiated from each other by religion, history, language and tradition. These divisions are deep and increasing in importance. From Yugoslavia to the Middle East to Central Asia, the fault lines of civilizations are the battle lines of the future. In this emerging era of cultural conflict the United States must forge alliances with similar cultures and spread its values wherever possible. With alien civilizations the West must be accommodating if possible, but confrontational if necessary.” [1]
 
The new “enemy image” was being defined by the US establishment as early as 1993, only months after the collapse of the Soviet Union, as Islam. It was the prelude to the 2001 War on Terrorism, a thinly-disguised War on Islam.
 
Echoing the anti-Islam fervor of Falwell and Robertson, Rev. Franklin Graham, son of the famous Christian evangelist and Bush family friend, Reverend Billy Graham, declared after September 11 that Islam was “a very evil and wicked religion.” The large US Southern Baptist Convention’s former President, Jerry Vines, called the Prophet Mohammed the most vile names imaginable. It was all about stirring Americans in a time of fear into hate against the Islamic world, in order to rev up Bush’s War on Terror.
 
israelamerica.jpgGraham, who controlled an organization known as the Samaritan Purse, was a close religious adviser to George W. Bush. In 2003 Graham got permission from the US occupation authorities to bring his Evangelical anti-Islam form of Christianity into Iraq to win “converts” to his fanatical brand of Christianity. [2]
 
According to author Grace Halsell, Christian Zionists believed that “every act taken by Israel is orchestrated by God, and should be condoned, supported, and even praised by the rest of us.” [3] It was all beginning to sound far too much like a new Holy Crusade against more than one billion followers of the Islamic faith.
 
The Likud’s Christian Zionists in America
 
After the Likud government of Menachim Begin realized in 1977 that President Carter was intent on human rights for Palestinians, including statehood, Likud and their neo-conservativeservative allies in the US began to look for support outside the liberal Democratic Party of Carter. The Israeli Labour Party had supported land-for-peace, but the Likud backed a Greater Israel, which would include the occupied Palestinian territories of West Bank and Gaza, which they call Judea and Samaria. The pro-Likud neo-conservatives around Irving Kristol, Richard Perle and others left the Democratic Party at that time to found what they later would call ‘Neo-conservativeservativism’ and to build their base inside the Republican Party of Ronald Reagan, a man who was very much influenced by the Christian Right himself.
 
In 1978, Prof. Yona Malachy of the Hebrew University of Jerusalem, published his major research profile on American evangelical Protestant groups, titled, ‘American Fundamentalism and Israel: The Relation of Fundamentalist Churches to Zionism and the State of Israel.’
 
Malachy discovered numerous American Protestant sects, most in the rural Southern states, who linked their theology to the State of Israel, through a strange, literal interpretation of the Bible. Their ministers were typically trained at the Moody Bible Institute or, often, the ultra-conservative Dallas Theological Seminary of  John Walvoord in Texas. They diligently read the 1909 Scofield Reference Bible, whose footnotes ‘explain’ the Bible texts in their arcane prophecy terms.
 
Leaders of  the Likud and select Israeli religious leaders, went to work after 1977 to bring the most charismatic, and often most corruptible, leaders of these US Christian groups to Israel, where they developed direct links between Likud leaders and the Christian Right in the US.
 
Menachim Begin began to attend Washington ‘prayer breakfasts for Israel’ with fundamentalist ministers including Rev. Jerry Falwell, then head of Moral Majority, and Rev. Pat Robertson, founder of the Christian Coalition and the Christian Broadcasting Network. When another Jew pointed out that these Christians were anti-semitic, Begin reportedly snapped back to the effect he did not care so long as they supported Israel in the US.
 
Conservative Christian support for Israel is based largely on various prophecies about the Jewish people during the ‘end-times’ which they believe are found throughout the Bible. They are viewed as playing a major role in ‘TEOTWAWKI’ (the end of the world aswe know it).
 
Representative of some most often-cited Bible passages used by the Christian Zionists to support their end-times prophesy are the following passages taken from the King James Version of the Bible:
* Zechariah 12:3:And in that day will I make Jerusalem a burdensome stone for all people: all that burden themselves with it shall be cut in pieces, though all the people of the earth be gathered together against it.’ The implication is that the Jewish people would return to Israel; this happened in 1948 with the creation of the State of Israel. Later, all the nations of the earth will gather against her. Some believe that we are near that point today. But God will make Jerusalem an immovable rock. This came to pass when the Camp David peace talks found that the future status of Jerusalem became a major stumbling block.
 
* Zechariah 12:9-10: ‘And it shall come to pass in that day, that I will seek to destroy all the nations that come against Jerusalem. And I will pour upon the house of David, and upon the inhabitants of Jerusalem, the spirit of grace and of supplications: and they shall look upon me whom they have pierced, and they shall mourn for him, as one mourneth for his only son, and shall be in bitterness for him, as one that is in bitterness for his firstborn."  Many conservative Christians interpret this as saying that Jews will be humbled, will accept Jesus as their Lord and Savior, and become Christians.
 
* Revelation 4:4: ‘And round about the throne were four and twenty seats: and upon the seats I saw four and twenty elders sitting, clothed in white raiment; and they had on their heads crowns of gold." Conservative Christians view the 24 as being composed of the patriarchs of each of the twelve ancient tribes of Israel, along with the twelve apostles. To emphasize their unity, they are gathered in a circle around the throne of God. All are believed to be Christians at that time.
 
* Revelation 7:3-4: ‘Saying, Hurt not the earth, neither the sea, nor the trees, till we have sealed the servants of our God in their foreheads. And I heard the number of them which were sealed: and there were sealed an hundred and forty and four thousand of all the tribes of the children of Israel.’
 
* Revelation 14:1-4: ‘And I looked, and, lo, a Lamb stood on the mount Sion, and with him an hundred forty and four thousand, having his Father's name written in their  foreheads....These are they which were not defiled with women; for they are virgins. These are they which follow the Lamb whithersoever he goeth. These were redeemed from among men, being the first fruits unto God and to the Lamb.’
 
The passages seemed to imply that 144,000 Jewish virgins -- their gender was not mentioned -- would convert to Christianity and be ‘sealed.’ They would have God's name written on their forehead, and be followers of the Lamb -- i.e. of Christ. Some Christians interpreted these phrases as implying that 144,000 Jews will convert to Christianity and then attempt to convert the remaining Jews in Israel.[4]
 
The vast majority of American and international Christian churches were highly critical of the theological claims of the Christian Zionists. The Middle East Council of Churches, representing Oriental and Eastern Christian churches in the Middle East, charged that the Christian Zionists, ‘aggressively imposed an aberrant expression of the Christian faith, and an erroneous interpretation of the Bible which is subservient to the political agenda of the modern State of Israel.’ Christian Zionism, they said, ‘rejects the movement of Christian unity and inter-religious understanding.’
 
The Rapture and God's ‘Chosen People’
 
Christian Zionism existed even before Hertzl founded modern Jewish Zionism in the late 1800's. Certain Protestant dissenter sects during the English Civil War in the 1600's believed themselves to be God's Chosen People, the ‘lost tribe of Israel.’ A number of prominent British Imperialists were themselves Christian Zionists, including Lord Palmerston, Lord Shaftesbury, Lloyd George and Lord Balfour, who issued the 1917 Balfour Declaration giving Jews a homeland in British-protected Palestine. For them, the ideology justified British Imperialism as a religious mission.
 
Christian Zionists argued that the Land of Israel has been given to the Jewish people by God, and that in order for the Second Coming of Christ to occur, all Jews must return to Israel, this for a Final Battle of Armageddon, between the Forces of Good and Forces of Evil.
 
They admitted it will destroy the Earth, the so-called End Times, but the ‘good news’ for Christian Zionists, was that they, the true believers, would be suddenly caught up into Heaven in a holy ‘Rapture,’ and be spared the messy aspects of a nuclear holocaust at Armageddon. Their theology was a dangerous brew of Manichean absolute black and white, good versus evil, which sees the alliance of the US (under their direction, of course) and Israel, battling the forces of ‘evil’, especially Islam and Muslims. It was reminiscent of the statements by President Bush in the wake of September 11, 2001 where he declared, ‘either you’re with America or you are against us,’ as he spoke of a ‘new Crusade.’
 

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Ironically, behind their pro-Israel facade, Christian Zionists like Falwell and Robertson cynically used their links to Israeli Jews to push an anti-semitic agenda of their own.
 
Uri Avnery, leader of the Israeli peace group, Gush Shalom, describing the theology of these supposed Christian friends of Israel, stated, ‘According to its theological beliefs, the Jews must congregate in Palestine and establish a Jewish state on all its territory so as to make the Second Coming of Jesus Christ possible...The evangelists don't like to dwell openly on what comes next: before the coming (of the Messiah), the Jews must convert to Christianity. Those who don't will perish in a gigantic holocaust in the battle of Armageddon. This is basically an anti-semitic teaching...,’ namely that Jews who remain true to their Old Testament beliefs will all be killed. [5]
 
This organized lobby of the Christian ‘Born Again’ ultra-conservative voters was credited with securing the re-election of George W. Bush in 2004. A study undertaken of American voting blocs in 2003 found that the Christian Right comprised the largest active social movement in the United States and the largest voting bloc within George Bush’s Republican Party.[6]
 
On October 19, 2004 Dr. Daniel Akin, President of the Southeastern Baptist Theological Seminary issued an Open Letter signed by 72 Evangelical leaders urging the American people to ‘use Biblical values in their selection of candidates.’ The letter cited gay marriage, stem-cell research, and Democrats’ alleged defense of ‘terrorists’ as reasons to vote Republican not Democrat. The letter was signed by the most prominent members of the Christian Zion right backing Bush and backing Sharon as, ‘fulfilment of Bible prophesy.’ 
 
The crucial new element in the emergence of the Christian Right in recent years in America was their focus on organized political influence, not merely on religious life-style and church piety.
 
JF-Fond902_400.jpgIn 1979, Reverend Jerry Falwell, a member of the Committee on National Policy and a Christian Zionist leading figure, launched an organisation known as the Moral Majority with the aim ‘to mobilize the Christian church on behalf of moral and social issues and to encourage participation by people of faith in the political process.’
 
The Moral Majority quickly became a household name. Through its charismatic
public leader, Falwell, the organisation mobilised thousands of churches and
millions of registered voters to form a Christian political bloc, and what came to be known as the Christian-Right.
 
Falwell was soon sought out by aspiring politicians hungry for his approval and potential votes. Falwell in turn, rated candidates on their acceptability on issues considered of priority to the Israeli Likud, with whom he had in the meantime become quite close. Falwell flew across the US in a luxurious private jet given him as a gift on a trip to Israel by Likud Prime Minister Menachim Begin.
 
It was also around this same time, in the late 1970’s that the formal Christian-Right was established and certain Israeli organisations began understanding that an alliance with the Christian Zionists in the US could bolster their image and prominence on the international level through a stronger influence in US politics.
 
The fervency of the Christian-Right towards the State of Israel coupled
with its strong American presence, captured the attention of Israeli interest
groups. Though aware of their diametric opposite social and religious views, some Israeli political organisations saw an alliance with the Christian Zionists as a crucial element in promoting a positive image of Israel in US politics and
among the American mainstream.
 
Jewish-American leaders were initially opposed to an alliance with the Christian-Right and perceived the movement as a possible adversary. However, when the formal establishment of the Christian-Right solidified this movement as an influential political bloc in the US, these feelings of trepidation were soon dissipated and various Israeli groups recognised that an alliance with this bloc would be advantageous to their political interests. [7]
 
These US religious spokesmen claimed they had been told by God such things as whether the US should go to war against Iraq. In an article, ‘Should We Go To War With Iraq?’ Roy A. Reinhold on February 5, 2003 wrote of his discussion with his God: ‘Many people wonder whether this coming showdown with Iraq, by the USA and a coalition of nations, is worthwhile and whether it is the right thing to do.
 
‘On Saturday, February 1, 2003, I lifted my hands to begin praying and the Lord spoke to me… I wanted to know whether the God the Father's direction was to go to war or not go to war. ..The Lord said, ‘I am saying to go to war with Iraq’.
 
Reinhold added, ‘I put the above on my message boards and what everyone wanted to know was, ‘what is God's reason(s) for going to war with Iraq?’ That question hadn't occurred to me, because I personally just accepted God's direction.’
 
The raw hate ideology of the US Christian Zionists, claiming personal support from God, represented a dangerous shift in US politics to the extreme right.  Some circles around Bush and his trusted political advisor, Karl Rove, sought to create out of American fears and uncertainty regarding such issues as gay marriage, a core theocratic state, just opposite what most Americans wished. Rove had been the architect of Bush’s relationship with the Christian Zionist fundamentalist Right when Bush was still Texas Governor.
 
Rebuilding the Temple of Salomon
 
The US Christian Zionists and their allies have a long-term agenda which well might trigger a new World War. Some neo-conservatives say that war began on September 11, 2001. They refer to it as World War IV, claiming that the Cold War was actually World War III.
 
These circles wanted to destroy the holy Islamic Al Aqsa mosque in Jerusalem and rebuild the Biblical Temple of Salomon on the site, where they would resume animal sacrifice. A close adviser to the Bush White House, and to Karl Rove, Michael Ledeen, was at the heart of the dangerous lunacy.
 
During the 1970’s the face of Christian practice in the United States was transformed by new ‘television-evangelists’ with names such as Rev. Jerry Falwell with his organization, the Moral Majority or Rev. Pat Robertson with his tax-exempt TV ‘700 Club’ broadcasts, which bring his organization hundreds of millions dollars a year, or author Hal Lindsey, with his ‘Rapture’ series of fiction novels about the end of civilization around a final Battle of Armageddon in what is today’s Israel. These Born Again Christians as they called themselves, began to dominate the US airwaves. It later emerged that many of these, including the anti-Islamic Falwell and Robertson, were intimately linked to the Israeli right-wing. Some also had ties to the CIA. 
 
Grace Halsell, who recently died, grew up on the same Texas soil where the Christian fundamentalism that captured George W. Bush, was dominant. She went on to become a White House speech writer in the 1960’s, and later a courageous journalist who devoted her last years to exposing the dangerous ties of Falwell and other so-called born-again Christians to the Israeli right-wing.
 
During the 1980’s, to understand the Born-Again phenomenon then sweeping across the United States, Halsell went to Israel with a group led by Falwell. As she described it, ‘My inquiry led me to ask why does a Christian such as Jerry Falwell pray for the end of the world? Must we totally destroy this world in order to usher in a ‘new heaven and a new earth?’  Her conclusions were alarming.
 
She found that Falwell had become a close friend of the Israeli right, when she went on their joint Bible tour of Israel and the Holy Land in 1983. Halsell noted the curious fact that, rather than concentrate the tour on Christian sites in the Holy Land, Falwell’s tour was entirely run by Israeli guides and toured only Israeli sites of interest. Moreover, Falwell was given as a gift by the Israeli government his personal Lear private jet to make his US tours.
 
Falwell and other US Christian Born Again fundamentalists said they believed that it was ‘God’s Will’ that Israel move to establish its greater domination in the Mideast, as that will bring the world that much closer to the Biblical ‘Day of Final Judgment,’ when the ‘true-believers’ will be saved in a mystical ‘rapture,’ being swept up to Heaven, as the unsaved perish in the final Battle of Armageddon. That battle, according to Falwell and his friends, will pit Jews against Muslims.
 
Halsell interviewed a number of Americans actively involved in trying to ‘speed up’ the final Armageddon. One was Terry Risenhoover, an Oklahoma oilman and Born Again Christian Zionist, who was close to the Reagan White House. Risenhoover was open about his views. He financed people in Israel and elsewhere who would rebuild the destroyed Temple of Salomon, the so-called Third Temple, on one of Islam’s most holy sites, the Al-Aqsa Dome of the Rock in Jerusalem.
 

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In 1985 Risenhoover was chairman of the American Forum for Jewish-Christian Cooperation, along with its director, Doug Krieger and American Rabbi David Ben-Ami, a close friend of Israel’s Ariel Sharon. Risenhoover was also, chairman of the Jerusalem Temple Foundation, ‘whose sole purpose is the rebuilding of a temple on the site of the present Muslim shrine.’
 
Risenhoover selected Stanley Goldfoot as his International Secretary of Temple Mount Foundation. Goldfoot was a former member of the terrorist Stern Gang, denounced by Ben-Gurion as Nazis. Goldfoot was the person, according to Israeli newspaper, Davar, who placed the bomb in Jerusalem’s King David Hotel in July 1946 which killed some 100 British citizens.
 
Risenhoover boasted to Halsell in an interview on Goldfoot that, ‘He’s a very solid, legitimate terrorist. He has the qualifications for clearing a site for the Temple.’ A Goldfoot deputy, Yisrael Meida, told Halsell, ‘He who controls the Temple Mount, controls Jerusalem.
 
Who controls Jerusalem, controls the Land of Israel,’ a new twist on the famous dictum of geopolitics of Sir Halford MacKinder: “Who controls Central Europe controls the Heartland; who controls the Heartland (Russia etc) controls the World Island; who controls the World Island controls the world…”
 
In 1998, an Israeli newsletter posted on the Voice of Temple Mount website, announced that its goal is the ‘liberation’ of the Muslim shrines around Al Aqsa, and the building of a Jewish Temple on the site. ‘Now the time is ripe for the Temple to be rebuilt,’ they announced. They then called on the Israeli government to ‘end the pagan (sic) Islamic occupation’ of lands where the mosque stands. ‘The building of the Third Temple is near,’ they proclaimed in 1998.
 
In September 2000, Israel’s Ariel Sharon led a large group of Israeli police onto the Al Aqsa holy site in a deliberate religious provocation, which triggered the renewal of the Intifada. Sharon’s friends had been secretly digging an underground tunnel to the Al Aqsa site which allegedly would be used to dynamite the Islam holy site at the proper moment. The Third Temple project was not fantasy for some, even though it was lunatic.
 
The late Dr. Issa Nakhleh, former Senior Advisor to the UN Palestinian Delegation warned of a ‘criminal conspiracy’ between Christian Evangelists and Zionist terrorists to destroy Al Aqsa Mosque. He confirmed that members of American Christian evangelists and Jewish terrorists had formed The Jerusalem Temple Foundation. Nakhleh added that the contemplated projects of this foundation as they appear in a brochure printed by it, included, ‘Preparations for the construction of the Third Temple in Jerusalem…’
 
He confirmed that among the Temple Mount conspirators was a man who later became one of George W. Bush’s most important neo-conservatives, Washington insider, Michael Ledeen, who was close to Bush political adviser Karl Rove. Nakhleh stated, ‘Barbara and Michael Ledeen published an article in The New Republic of June 18, 1984, under the title, ‘What do Christian and Jewish fundamentalists have in common? The Temple Mount Plot.’
 
Nakhleh stated, ‘...Goldfoot sees the Christians as logical allies, for he believes that ‘Christian fundamentalists are the real modern day Zionists.’ In Goldfoot's view, it was the Christians above all who realize that ‘we are coming to a crucial period in earth's history, and they want to help fulfil prophecy and thus hasten the coming of the Messiah’ ... As one Jewish leader put it to us last summer in Jerusalem, ‘They believe that once the Temple is built, Jesus will come again. We expect the Messiah to come for the first time. Let's build the Temple, and see what he looks like.’
 
Nakhleh continued, ‘...This ardent messianism appears to have been part of the motivation for the group of twenty-five radical Jewish nationalists arrested recently in Jerusalem on charges that included murder, attempted murder, possession of weapons and explosives stolen from the Israeli Army, and membership in a terrorist organization.’
 
‘...It is also known that one of the arrested men is a reserve pilot in the Israeli Army. The pilot, who had returned to religion, suggested to his co-conspirators that he steal an F-16 the next time he was called up, and that he bombard the two Muslim shrines on the Temple Mount. The group vetoed his plan because the Western Wall might be damaged, and the pilot would be unable to land his plane anywhere in Israel. Instead, the plotters decided to use explosive devices on the Temple Mount.’
 

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Michael Ledeen, who was based at the neo-conservative American Enterprise Institute think-tank in Washington with Richard Perle and other leading neo-conservatives, also served as consultant to White House political strategist, Karl Rove. Ledeen was one of the central figures in the Bush agenda of the Project for the New American Century blueprint for world domination.
 
Grace Halsell, joined another trip of the evangelist Jerry Falwell to the Holy Land in 1986. She wrote about the plans to destroy Al Aqsa Mosque and the Dome of the Rock. ‘The plan to take over Haram al-Sharif is more institutionalized, and becoming better organized, better financed, gaining more supporters in Jerusalem and in the US,’ she reported.
 
‘They are ‘actively and peacefully buying property in the area nearest the Temple Mount,’ and they deem this task ‘important and monumental. They have an Institute for the Research of the Temple, to ascertain exact plans and measurements of the Temple.’
 
Halsell added, ‘At least seven rabbis, among them the foremost spiritual leaders of the Gush Emunim settlement movement, were consulted, informed and aware of various stages of the activities and plans of the Jewish terror organization. Livni, charged with the preparing of a bomb to be placed in the Dome of the Rock and Al Aqsa, said Rabbi Ovadia Yosef in particular had spoken approvingly of the idea. Neither of the chief Israeli rabbis condemned the attempts to destroy the mosque.
 
Halsell added, ‘Israeli leaders seem definitely connected with the American Jewish evangelist Mike Evans, who on an hour-long TV Special was photographed underneath the mosque, in Jewish skullcap with an Israeli ‘expert’ on relics and the expert opens a door and proclaims, ‘Right there we keep the Holy of Holies’ [8]
 
The financial support system among US Evangelicals for destruction of the mosque has gone underground since an article in 1984 named specific persons, such as Terry Risenhoover, who was raising big money for the defense of Jewish terrorists who attempted to destroy the Muslim shrine.
 
‘In Jerusalem, guides for Falwell's 850 touring Christians told us at the Western Wall that we are viewing the former site of the Temple as well as the site where a new temple will be built,’ Halsell noted.
 
Halsell interviewed Dr. John Walvoord who headed Dallas Theological Seminary, a speaker during Falwell's 1985 ‘Prophecy Conference’ in Jerusalem. He interprets the Bible as saying God wants Christians to help the Jews build a Jewish temple. He and other Born Again Christians are aware of the Dome of the Rock and Al Aqsa but as Hal Lindsey puts it, ‘Obstacle or no obstacle, it is certain the temple will be rebuilt, prophecy demands it.’
 
Jerry Falwell and all major US TV evangelists preached that the Jewish temple ‘must’ be built.
 
They accepted that as part of their theology, a theology generally known as dispensationalism, which calls for seven ‘dispensations’ or time periods, beginning with all the ingathering of Jews into Palestine, and including the building of the temple. Hal Lindsey, in The Late Great Planet Earth, wrote that ‘there remains but one more event to completely set the stage for Israel's part in the last great act of her historical drama. This is to rebuild the ancient Temple of worship upon its old site. There is only one place that this Temple can be built, according to the Law of Moses. This is upon Mt. Moriah. It is there that the two previous Temples were built.’ [9]
 
Thus, there was a great support system in the US for whatever action Jewish terrorists might take to destroy Al Aqsa. Should they destroy the shrine, all of the major TV Evangelists would simply call it an ‘act of God.’
 
Grace Halsell added, ‘Fanatics who belong to what the vast majority of Christians and Jews might term a crazy minority - and numbering no more than five percent of the total Israeli population - are nevertheless capable of destroying Islam's most holy shrine in Jerusalem, an act that could easily trigger a worldwide war involving Russia and the United States.’
 
This fanatical Pre-millennial Dispensationalism had come to dominate American Evangelicalism and Fundamentalism, especially through the influence of Dallas Theological Seminary and the Moody Bible Institute. The movement had grown in popularity within evangelical circles, particularly in America and especially since 1967, coinciding with the Arab-Israel Six Day War and a few years later in 1970 with the publication of Hal Lindsey's 'The Late Great Planet Earth.'
 
Crucial to their reading of biblical prophecy, drawn principally from Daniel, Zechariah and the Book of Revelation, was the assertion that the Jewish Temple will be rebuilt on the Temple Mount as a precursor to the Lord returning to restore the Kingdom of Israel centred on Jerusalem. This pivotal event was also seen as the trigger for the start of the War of Armageddon.
 
These beliefs soured relations between Moslem Arabs and Christian Arabs perpetuating fears of a revived Western military adventurism dating back to the Crusades.
 

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The 1967 watershed war
 
The 1967 Six Day War and its aftermath marked a watershed in Evangelical Christian interest in Israel and Zionism. Jerry Falwell did not begin to speak about modern-day Israel until after Israel's 1967 military victory.
 
Falwell then changed completely. He entered into politics and became an avid supporter of the Zionist State. In 1967, the United States was mired in the Vietnam war. Many felt a sense of defeat, helplessness and discouragement. Many Americans, including Falwell, turned worshipful glances toward Israel, which they viewed as militarily strong and invincible.
 
The combination of the founding of the state of Israel in 1948, the capture of Jerusalem and the West Bank in 1967, and the defeat on both occasions of the combined Arab armies, increasingly came to be seen as significant fulfilment of biblical prophesy by a new generation of American and European dispensational pre-millennialists.
 
Billy Graham's father-in-law, Nelson Bell, editor of the authoritative mouthpiece of conservative Evangelicalism, Christianity Today, wrote in an editorial in 1967, ‘That for the first time in more than 2,000 years Jerusalem is now completely in the hands of the Jews gives a student of the Bible a thrill and a renewed faith in the accuracy and validity of the Bible.’
 
Christian Zion grabs George W.
 
The bizarre brand of right-wing US Christianity took on an influence as never before when George W. Bush occupied the White House in January 2001. The man who advised George Bush, when Bush was Governor of Texas, on his so-called ‘compassionate conservatism” agenda that confused many voters, was an influential Texas neo-conservative Professor at the University of Texas, Marvin Olasky, editor ofWorld magazine.
 
Marvin Olasky is the domestic equivalent of a Doug Feith or Michael Ledeen. Olasky was a trusted Bush advisor whose book, The Tragedy of American Compassion, was the only text that Bush ever cited as an inspiration for his domestic agenda.
 
To Olasky, the ‘tragedy’ of American compassion was the existence of compassion at all. The trouble began, he argued, not with the Great Society or the New Deal, but with Jane Addams. Before Addams, a deeply religious woman, brought her sentimental ideas about ‘compassion’ to Hull House, religious groups handed out prayer pamphlets, not food, and forced poor people to attend church rather than giving them shelter. Since only God could save the poor, anything other than spiritual salvation causes more harm than good.
 

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Karl Rove, Bush’s election mastermind and political dirty tricks strategist, introduced Olasky to Bush, which led to the ‘compassionate conservatism’ of the 2000 campaign and the Bush ‘faith-based initiative.’
 
In the 1970’s, Olasky was a member of the Communist Party-USA. He also repudiated his Jewish religion and converted to radical Christianity. Referring to himself and Bush, in contrast to Democrat rival John Kerry, Olasky wrote: ‘The other thing both of us can and do say is that we did not save ourselves: God alone saves sinners (and I can surely add, of whom I was the worst). Being born again, we don't have to justify ourselves. Being saved, we don't have to be saviours.’ [10]
 
There was an echo there of a shocking Bush comment to journalist, Bob Woodward: ‘I do not need to explain why I say things. That's the interesting thing about being president…I don't feel like I owe anybody an explanation. ‘
 
Bush, who claimed to have had a personal salvation as an alcoholic and alleged cocaine user in the early 1980’s, surrounded himself with people like Olasky and Rove. Rove built a political machine around Bush which centered on the fanatical active support of Christian Evangelicals and the seven million Christian Zionists who regarded Sharon and Israeli aggressions as Bible prophesy for the Final Battle of Armageddon. This group gave the rationale for Bush’s war on Islam, disguised as a war on ‘terror.’
 
Little-noticed in major US media, Ariel Sharon gave a boost to the Bush re-election. On October 17, two weeks before the 2004 election, Sharon’s personal liaison to the US Christian Evangelicals, Rabbi Yechiel Eckstein, held the Third Annual Day of Prayer and Solidarity with Israel. He was standing beside Ralph Reed, a Born Again protégé of Pat Robertson. Reed was the Bush Southeastern regional campaign coordinator. Eckstein and Reed summoned 21 of Israel's diplomatic representatives in the US to the pulpits of some of America's leading conservative churches.
 
Evangelical support for Israel has increased dramatically in the last several years, American writer Max Blumenthal reported. To most evangelicals, Israel was ‘covenant land,’ a place granted to the Jews in God's covenant with Abraham; to many, Israel also represented the eventual landing pad for the Second Coming of the Messiah. While this scenario was not exactly friendly to Jews -- according to pre-millennial theology, once biblical Israel is fully resettled and Christ returns, Jews must accept him or perish -- evangelicals' theological interest in Israel rendered them fervently opposed to any territorial concessions to the Palestinians and, thus, the natural allies of Sharon and his rightist Likud Party.
 
reckstein.jpgRabbi Eckstein had built his International Fellowship for Christians and Jews into a philanthropic powerhouse that donated tens of millions of dollars to Israel annually. He forged close relationships with popular right-wing evangelical leaders such as Pat Robertson and Gary Bauer, as well as White House neoconservatives like Elliott Abrams, who was in charge of Middle East policy on the National Security Council of Condi Rice. Eckstein and his allies played an instrumental role in pressuring the Bush administration to abandon the so-called Road Map to peace and defend Sharon's and later Olmert’s brutal handling of the occupation.
 
Eckstein declared, “Since 9/11 and since the Intifada, the Jewish community has become much more pragmatic; they feel Israel's survival is at stake, and they've recognized the one group that stands with us boldly and proudly is this evangelical group.”
 
In 1988, Eckstein was in New York helping Republican presidential candidate Pat Robertson ‘mitigate Jewish opposition’ to his campaign -- and cultivating him and his legion of followers as supporters of Israel. In 1986, Robertson had compared non-Christians to termites, deserving of ‘godly fumigation’; he later asserted, in the book ‘The New World Order,’ that communism was ‘the brainchild of German-Jewish intellectuals.’ But while Robertson may not be particularly fond of secular Jewish liberals, he has always been an ardent Christian Zionist who, in his preaching and prophecy books, refers to the Jewish presence in Jerusalem and Israel's victory in the 1967 war as miracles presaging the Second Coming. Strange bed-fellows politics makes.
 
In 1996, Eckstein formed the Center for Christian and Jewish Values in Washington. Co-chaired by Orthodox Jewish Sen. Joe Lieberman, now an Independent Senator from Connecticut, and evangelical Sen. Sam Brownback, R-Kan., his now-defunct Center, according to Eckstein, ‘brought together disparate groups to find common ground on issues of shared concern.’
 
The Center for Christian and Jewish Values was made up almost entirely of right-wing evangelicals like Family Research Council director Bauer, Southern Baptist Convention executive director Richard Land, and the dean of Robertson's Regent University's school of government, Kay James. James is now director of the Office of Personnel Management under Bush. Also involved were neo-conservatives such as Elliott Abrams, William Kristol and William Bennett, Reagan’s education czar. The center was essentially a command post for the neo-conservative Evangelical culture war.
 
Eckstein shifted his focus to finding money for the International Fellowship for Christians and Jews (IFCJ), which he had founded. By 1999, he had settled in Israel and was cruising the Holy Land in a van with his own film crew to produce fundraising videos for US evangelicals.
 
Moderate Israelis were uneasy with the flow of US Evangelical money into Israel. In an interview with the Israeli daily Ha'aretz, one critic accused Eckstein's IFCJ of trying to “create a situation of dependency [of Israel on evangelical funding], so that they can control us. They pour money galore into welfare, absorption, aliyah [Jewish immigration to Israel], and education and find our weak points.”
 
Eckstein's fundraising videos enjoy widespread viewership on Robertson's Christian Broadcasting Network and through paid spots on local networks across America's heartland. With nearly 350,000 donors, the IFCJ was able to dole out $20 million to 250 projects in Israel last year, including an armored, mobile dental clinic that provides services to Jewish settlers in the occupied territories. Today, the IFCJ is the second largest nongovernmental donor to Israel, next only to the quasi-governmental Jewish Agency for Israel.
 
When Sharon and Bush both came to power in 2000, they began a cozy relationship. With Eckstein as his advisor, Sharon courted the support of evangelicals more aggressively than most of his predecessors. In the fall of 2002 Sharon told a crowd of 3,000 evangelical tourists in Jerusalem, ‘I tell you now, we love you. We love all of you!’
 
That same year, Sharon invited Bush adviser, Gary Bauer, to Jerusalem for a private meeting with his Cabinet. ‘I was given a great deal of access and a number of briefings on the various issues they're facing,’ Bauer later stated. ‘In my meeting...I attempted to explain that they had a much broader base of support in the US than perhaps they realized, and they should be sensitive to the fact that more Americans than they think regard Israel as a natural ally.’ To help make his point, Bauer gave Sharon a letter of support signed by leading evangelicals like Charles Colson, CNP members Jerry Falwell and Focus on the Family president, James Dobson.
 

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Eckstein and his evangelical allies waged a fierce lobbying blitz to pressure Bush against participating in the Israeli-Palestinian peace process that every American president since Jimmy Carter has engaged in.
 
Their campaign gained momentum at the National Rally in Solidarity with Israel in April 2002 on Washington's Mall, which was attended by over 100,000. Author Elie Wiesel and former New York Mayor Rudy Giuliani issued fiery denunciations of Palestinian terror. Evangelical radio host Janet Parshall, shouted, ‘We will never give up the Golan. We will never divide Jerusalem.’ The rally coincided with the initiation of Reed and Eckstein's Day of Prayer and Solidarity with Israel, which mobilized 17,000 evangelical churches to pray for Israel that October.
 
With a number of close associates now working in the White House, Eckstein  leveraged his grass-roots power. In July 2003, Eckstein brought 20 leading fundamentalist evangelicals to the White House for ‘a quiet meeting’ with National Security Advisor Condoleezza Rice, and her Middle East advisor, neo-conservative Elliott Abrams. They stated their fervent opposition to the Israeli-Palestinian Road Map, while Rice explained the Bush administration's sympathy for their position. Eckstein recalled. ‘She explained, it's Bush's faith that prompts him to take some of his major positions. I think that's what's so attractive about Bush to people,’ Eckstein added.
 
Bush’s faith, however, was a bit alarming to some. The Israeli newspaper, Ha’aretz in June 2003 reported the comments of Bush reportedly to Palestinian Authority Prime Minister Abu Mazen during a meeting in Aqaba in which Bush tried to enlist Palestinian support for a truce with Israel. Abu Mazen recalled that Bush told him, “God told me to strike at al Qaeda and I struck them, and then he instructed me to strike at Saddam [Hussein], which I did, and now I am determined to solve the problem in the Middle East. If you help me I will act, and if not, the elections will come and I will have to focus on them.” [11]
 
In September 2006, speaking to a friendly group of conservative US journalists during the run up campaign for the November Congressional elections, George Bush declared, referring to the war in Iraq, “A lot of people in America see this as a confrontation between good and evil, including me.” [12] The President of the United States was either an extremely good actor playing to win the crucial votes of the Christian Right or he was demonstrably psychologically unstable. Both possibilities were alarming.
 
Early in March, 2003, National Security Council advisor on the Middle East, Elliott Abrams, met with leaders of a self-identified ‘theocratical’ lobbying group, the Apostolic Congress, to allay their concerns about Bush's pending endorsement of Sharon's Gaza pullout plan. And evangelical leaders like late Religious Roundtable director Ed McAteer have reportedly held numerous off-the-record meetings on policy toward Israel with White House public liaison Tim Goeglein, who was spokesman for Bauer's 2000 presidential campaign.
 
When the Bush administration criticized Israel's botched assassination of Hamas leader Abdel Aziz Rantisi in June 2003, Gary Bauer e-mailed an alert to 100,000 followers calling for pro-Israel pressure on the White House. ‘We inundated the White House with e-mails and faxes arguing that Israel had the same right to defend itself as we did,” Bauer said. And when Israel did kill Rantisi, the White House issued a statement of support for Israel's ‘right to defend herself.’
 
Bauer's influence earned him the keynote address at the 2003 annual convention of pro-Israel lobbying powerhouse AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), where he was interrupted by standing ovations. Bauer has also played a leading role in lobbying on behalf of Israeli settler groups against both the Road Map and Sharon's Gaza pullout plan.
 
Through his political action committee, the Campaign for Working Families, Bauer was aggressively soliciting donations from conservative Christians for the Bush campaign.
 
Although Eckstein says he's a registered Democrat, he has converted to Bush's side and is urging other Jews to join him. ‘I personally think the Jewish community and America should vote for Bush because I think he will be stronger on terrorism. And anything less than a full confrontation [with terrorists] has the potential, God forbid, to spell the end of Western civilization as we know it,’ Eckstein said.[13] 
 
Bush, Christian Zion and Freemasonry
 
A most difficult area to illuminate regarding American relations to right-wing Israeli Zionists and the ties between Israel and Christian Zionists such as Jerry Falwell, Rev. Franklin Graham, Pat Robertson, James Dobson, Gary Bauer and other US backers of the Right-wing Israeli Likud policies, was the role of international esoteric freemasonry.
 
Freemasonry has been defined as a secret or occult society which conceals its goals even from most of its own members, members who often are recruited naively as lower level members, unaware they are being steered from behind the curtains. The most powerful Freemasonic Order in the United States is believed to be the Supreme Council of the Scottish Rite, or the Ancient and Accepted Scottish Rite, with its world headquarters now in Washington, DC.
 
Key Bush family adviser, James Baker III, of the Texas law firm Baker & Botts and of the Carlyle Group, was a Scottish Rite high ranking mason. George Bush was known to be a high ranking mason as was his father, George Herbert Walker Bush.
 
Freemasonry was the secret network which allows manipulation of much behind the scenes. Were people openly known as masons, their power would vanish as others would see through their blatant schemes such as assassinations, wars, blackmail, fraud and above all, what seems to be a project to destroy real religious belief among ordinary people.
 
There was a special role played by one of the two major branches of Anglo-Saxon Freemasonry, that of the Ancient and Accepted Scottish Rite. Its history goes back far, but in the late 1800’s its leader was a Confederate General, Albert Pike. Pike founded the racist Ku Klux Klan as a secret Scottish Rite project to control the South through race hate and fear, after the American Civil War.[14]
 
The Scottish Rite enjoyed an active branch in Israel, even though it was nominally a Christian society. It spoke of its tradition going back to ‘the early masons who built King Salomon’s Temple.’ The fact that American Christian Zionists typically were concentrated in the South and came from the similar white racist strata as the Scottish Rite, and that they actively backed the Israeli fanatics who seek to rebuild the Third Temple of Salomon at the site of the sacred Al Aqsa Mosque and thereby ignite the Final Battle of Armageddon cannot be coincidence. All evidence suggested that the Jewish advocates of destroying Al Aqsa and rebuilding the Temple of Salomon there were being supported by the Scottish Rite masons in the United States and Britain.
 
Indeed, there was circumstantial evidence that much of the organized American Christian Right that backs Israeli right-wing policies was secretly backed by Scottish Rite masonry. The Southern Baptist Convention recently had a heated debate over allegations that some 500,000 of their members were also masons, reportedly most Scottish Rite. The Southern Baptist organization is well-known for its racial hatred of blacks. Cecil Rhodes, the man who was backed by Rothschild to create the mining empire of South Africa was a Scottish Rite member as was Lord Palmerston, also himself a British Israelite.
 
A ‘Bad Moon Arising’
 
The rise of the Unification Church of the Korean Reverend Sun Jung Moon, a fanatic who calls himself the new Messiah, was tied to a deal between the CIA and the South Korean KCIA organization. George Bush, when he was head of the CIA in the 1970’s, worked to build the role of the Unification Church in the US by the evidence available.
 
Many of the leading figures of the Christian Right today were closely tied to the Moon Unification Church, including Rev. James Dobson, Gary Bauer, former head of the Family Research Council, Ralph Reed, who founded the Christian Coalition and numerous other prominent friends of Likud in the US. This added weight to the suspicion that the alliance of the Christian Right with Israel had very strong taint of Scottish Rite freemason involvement.
 
reed5_400.jpgAnother secretive organization with significant hidden influence with the Bush White House was the Apostolic Congress.
 
In May 2004, at a high-profile appearance aimed at galvanizing support from Jewish voters, President George W. Bush told the more than 4,000 delegates gathered at the annual conference of the American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), the pro-Israel lobbying organization, that ‘By defending the freedom and prosperity and security of Israel, you're also serving the cause of America.’
 
In late March, at a less publicized gathering, the National Security Council's Near East and North African Affairs director, Elliott Abrams, and other Bush administration officials met for two hours with members of  The Apostolic Congress, a politically powerful group of Christian fundamentalists, to reassure them that the administration's support for Israel was unwavering.
 
While AIPAC and The Apostolic Congress may appear to have little in common, one overarching concern binds the two groups -- the safety and security of Israel.
 
According to the Los Angeles Times, Bush's 39-minute AIPAC address ‘was interrupted repeatedly with cheering and applause [and] on two occasions, at least a third of the audience burst into chants of 'Four more years!'
 
While it was no longer news that Bush Administration officials meet regularly with Christian fundamentalists, it was surprising to hear about this particular meeting because it was clearly meant to be kept out of the headlines. It came to light only afterVillage Voice reporter Rick Perlstein received ‘details’ about it from ‘a confidential memo signed by Presbyterian minister Robert G. Upton.’
 
When Perlstein asked Pastor Upton about the email and the meeting, the minister told him that ‘Everything that you're discussing is information you're not supposed to have,’ Not that Pastor Upton, the executive director of The Apostolic Congress, wasn't proud of his easy access to the White House: ‘We're in constant contact with the White House,’ he told Perlstein. ‘I'm briefed at least once a week via telephone briefings... I was there about two weeks ago... At that time we met with the president.’
 
While the conversation between administration officials and the fundamentalists touched on an array of culture war subjects, including the perils of gay marriage, the major issue of concern for the ‘apocalyptic Christians’ was the administration's policy on Israel and Palestine.
 
The Apostolic Congress claimed to be ‘a Spirit-filled, purpose driven movement representing the heartbeat of the Apostolic Community on a national front.’ According to Perlstein, the organization ‘vociferously oppose[s] the idea of a Palestinian state.’
 
He noted, ‘They fear an Israeli withdrawal from Gaza might enable just that, and they object on the grounds that all of Old Testament Israel belongs to the Jews. Until Israel is intact and David's temple rebuilt, they believe, Christ won't come back to earth.’ [15]
 
ted_haggard_advocate.jpgOne of the most influential right-wing American Evangelicals linked intimately to the Bush White House, until a scandal forced his retirement just before the November 2006 US Congressional elections was Pastor Ted Haggard, founder of the 11,000 member New Life Church near Colorado Springs, Colorado, home of the US Air Force Academy.
 
Pastor Ted, as he liked to be known, boasted that he talked to President George W. Bush or his advisers every Monday. A handsome forty-eight-year-old native of  Indiana, Pastor Ted also presided over the National Association of Evangelicals (NAE), whose 45,000 churches and 30 million believers made up the nation's most powerful religious lobbying group. Haggard developed his own mix of ‘free market’ economics with his hybrid brand of Born-Again Christianity which apparently the White House found useful.[16]
 
Pastor Ted’s wonderful world of Born Again bliss and political influence came to an abrupt halt in November 2006 just days before the US elections, where Republicans faced disastrous losses over a series of sex and pederasty scandals involving Republican Congressmen. In November 2006, days before the election, Pastor Ted resigned or was removed from all of his leadership positions after allegations of homosexual sex and drug abuse were made by Mike Jones, a former male prostitute. Initially Haggard denied even knowing Jones, but as a media investigation proceeded he acknowledged that some allegations, such as his purchase of methamphetamine, were true. He later added ‘sexual immorality’ to his list of confessions. [17]
 
When this entire spectrum of Evangelical right-wing networks, Israeli Likud and Temple Mount fanatics was viewed as a whole, it became clearer why US policy towards the Middle East, including Iraq regime change, Lebanese regime change, Syria and Iran was such as to treat Israel as an integral part of the United States. Washington was also quietly supporting the admission of Israel into NATO according to Washington reports.
 


[1] Samuel P. Huntington, The Clash of Civilizations?, Foreign Affairs, New York Council on Foreign Relations, Summer 1993.
[2] For background see Grace Halsell, Forcing God’s Hand: Why millions pray for a quick rapture—and destruction of Planet Earth, Crossroads International Publishing, Washington D.C., 1999. Dr. Daniel Akin, , ‘Christian Leaders Urge ‘Biblical’ vote for Bush,’ October 10, 2004. www.annointed.net. Barbara Tuchman,  Bible and Sword, New York, 1956. Prof. Donald Wagner, Christian Zionists, Israel and the ‘Second Coming,The Daily Star, October 9, 2003.   
[3] Grace Halsell, op. Cit. Grace Halsell, herself from a conservative evangelical Christian family, documented the nature of Jerry Falwell, Pat Robertson and the U.S. Christian Zionists in relation to the Likud in her book, "Forcing God's Hand.” She traveled with Rev. Jerry Falwell to Israel to study the movement's leading political figures first hand, and documented such things as the gift to Falwell of a private jet in 1978 by the Begin government to help him build support in the U.S.
[4] Ontario Consultants on Religious Tolerance, CHRISTIAN ZIONISM: CHRISTIAN SUPPORT FOR THE STATE OF ISRAEL: THE POLITICS AND THEOLOGY OF ARMAGEDDON, in www.religioustolerance.org/chr_isra.htm.
[5] Uri Avnery, Two Souls, Ma'ariv, June 8, 2002.
[6] Chip Berlet and Jean Hardisty, Drifting Right and Going Wrong, NCJW Journal, Winter 2002, pp.8-11.
[7] Rammy M. Haija , THE ARMAGEDDON LOBBY: DISPENSATIONALIST CHRISTIAN ZIONISM AND THE SHAPING OF US POLICY TOWARDS ISRAEL-PALESTINE, [HLS 5.1 (2006) 75–95], ISSN 1474-9475, Project MUSE, Doctoral Candidate in Sociology, Virginia Polytechnic Institute and State University.
[8] Ibid.
[9] Dr. Issa Nakhleh . “The Criminal Conspiracy between Christian Evangelists and Zionist Terrorists to Destroy the Al Aqsa Mosque.” In  www.palestine-encyclopedia.com
[10] Mark Schmitt, On Marvin Olasky, The Decembrist, August 28, 2004, in markschmitt.typepad.com.
[11] Al Kamen, Road Map in the Back Seat?, Washington Post, June 27, 2003.
[12] The Buffalo News, September 13, 2006.
[13] Max Blumenthal, Born-Agains for Sharon, October 30, 2004 in www.salon.com.Prophecy and the Millennium, The Dorking Readers, 26 June, 1997.
[14] General Albert Pike, Morals and Dogma of the Ancient & Accepted Scottish Rite, 1871, Charleston, South Carolina.
[15] Bill Berkowitz, Christian Zionists, Jews & Bush’s Re-election Strategy, in Working for Change, June 3, 2004.
[16]Jeff Sharlet, Soldiers of Christ: Inside America's most powerful megachurch with Pastor Ted Haggard, Harpers Magazine, May, 2005.
[17] Collen Slevin, Ousted Evangelist Confesses to Followers, ABC News, 2006-11-05, pp. 1.
 

dimanche, 15 janvier 2017

Trump ne pourra pas compromettre l'alliance russo-chinoise

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Trump ne pourra pas compromettre l'alliance russo-chinoise

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Dès ses premières déclarations d'intention, Donald Trump avait indiqué qu'il se donnait deux buts en politique internationale: se rapprocher de Moscou après deux tiers de siècle de guerre froide, refuser une prétendue volonté de domination chinoise dans les domaines économiques et géo-stratégiques. Ce refus pourrait aller jusqu'à des affrontements militaires avec la Chine, sinon une véritable guerre. De fait Trump a programmé un renforcement sensible des moyens navals et nucléaires américains. Ceci n'aurait de sens que dans cette perspective, à supposer exclue dorénavant une guerre avec la Russie.
Les chroniqueurs se sont évidemment tous demandé comment ces deux buts pourraient être compatibles, compte tenu des liens plus qu'étroits qui associent Moscou et Pékin depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine. Même si en Russie certains craignent que ne s'établisse une compétition avec la Chine, bientôt seconde puissance économique mondiale, où la Russie serait perdante, la supériorité militaire et spatiale russe rétablirait l'équilibre.

Les liens et les échanges Moscou/Pékin sont nombreux et portent sur des domaines de première importance géopolitique. Nous y avons souvent fait allusion. Ils ont été développés notamment dans le cadre du Brics et de l'Organisation de coopération de Shanghai. Concrètement, ceci s'est traduit par le concept d'Eurasie, nouvel ensemble multinational pouvant rivaliser avec les pays de la zone dollar sous contrôle de Washington et bien évidemment avec l'Europe sous sa forme actuelle.

On peut d'ailleurs penser que la partie de l'establishment américain qui a poussé Trump au pouvoir et qui le soutiendra dorénavant vise, par le rapprochement promis avec Poutine, à ne pas être exclue des perspectives futures offertes par l'Eurasie. Ceci compte tenu de la plus grande résilience probable de celle-ci face aux crises mondiales prévisibles résultant du réchauffement climatique et de la disparition d'une partie des espèces vivantes. Les autres parties du monde, notamment l'Amérique du Nord à l'exception notable du Canada, l'Afrique et malheureusement pour elle l'Europe, n'y échapperont pas pour leur part.

Dans la perspective de ces crises, la Chine attachera une grande valeur à ses relations avec la Russie, sa partenaire essentielle dans le développement de l'Eurasie. La Chine est déjà en surnombre démographique et en voie d'asphyxie compte tenu d'un développement industriel concentré dans ses parties côtières. A tous égards l'Eurasie sera pour elle un poumon indispensable.

En ce qui concerne la Russie, celle-ci perçoit bien que malgré ses nombreuses supériorités notamment dans les domaines scientifiques et militaires, elle ne pourra pas seule faire vivre l'Eurasie, ceci bien que l'essentiel du territoire de celle-ci soit russe. C'est seulement dans le cadre d'une coopération compétitive avec la Chine que les deux pays y arriveront.

Trump s'illusionnerait donc s'il pensait pouvoir séparer Moscou et Pékin, dans tous les domaines essentiels tout au moins. L'Amérique, à laquelle il espère rendre toute sa force, n'y arriverait pas.

Dans le cadre de sa longue conférence de presse de fin d'année 2016, Vladimir Poutine a remarqué que « ce que nous avons entre la Russie et la Chine est bien plus qu'un simple partenariat stratégique » “What we have between Russia and China is more than just a strategic partnership.”

Si Trump ne l'a pas compris, et espère recourir à la vieille politique américaine du Diviser pour régner  afin de séparer la Russie et la Chine, il irait à de graves déconvenues. Au plan militaire, on ajoutera que la Russie, la Chine et leur troisième partenaire important dans l'ensemble eurasiatique, l'Iran, se sont déjà mis d'accord sur une politique de défense commune.

Ceci veut dire que Trump, qui outre la Chine a décidé de s'opposer à l'Iran, irait là encore à l'échec Comme l'on peut penser qu'il est pragmatique, il s'adaptera très vite à cette réalité, dans les faits sinon dans les discours.

jeudi, 12 janvier 2017

Le grand retour du protectionnisme

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Le grand retour du protectionnisme

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens
Ex: http://www.lesobservateurs.ch 

"Un vent glacial souffle sur le libre-échange", s'inquiète la RTS. Bigre! Le commerce mondial s'est-il effondré? Les marchandises pourrissent-elles au soleil face à des douaniers intraitables? Les commandes par Internet ne passent plus? Les gens sont-ils cloisonnés dans des frontières nationales devenues hermétiques à toute circulation de personnes?

Nous n'en sommes pas là. Un rapide souvenir de la douane de Bardonnex - guère plus qu'un dos d'âne à l'heure actuelle - permet de dissiper le cauchemar. Mais le libre-échange affronte bel et bien des vents contraires, comme s'en émeut ensuite Charles Wyplosz dans une longue interview consécutive au sujet.

L'accélération du monde

Mais le débat est piégé. Même le terme de libre-échange est galvaudé. Initialement, il représentait la libre circulation des marchandises, c'est-à-dire le commerce transfrontalier. Sur cette base historique légitime et paisible du commerce entre sociétés humaines, les apôtres de la disparition des états-nations l'ont étendu à celle des capitaux, des services, des personnes. À une échelle quasiment atomique, tout est devenu équivalent à tout et réciproquement. La rentabilité horaire de l'ouvrier qualifié, qu'il s'éreinte en Inde ou au Brésil. Le prix livré de la tonne d'acier, coulée en France ou en Chine. Le rendement d'un placement dans une compagnie américaine ou japonaise.

Certains se savent hors-course et en conçoivent de l'amertume. D'autres se réjouissent d'être les vainqueurs d'aujourd'hui tout en s'inquiétant de le rester demain. La migration des affaires est source d'incertitude. Entre deux crises financières la turbine économique tourne en surrégime, créant autant de vagues de protestation dans son sillage. Les médias s'attardent avec complaisance sur les groupuscules de casseurs communistes en maraude dans les centres-villes, mais les perdants de la mondialisation sont ailleurs, et bien réels. Les paysans au mode de vie ancestral, les salariés sans qualification, les entrepreneurs prisonniers de législations absurdes ou de la corruption des autorités, les working poors écrasés par l'effet des taxes sur le coût de la vie. Ils ne font pas la une des journaux. Les rares fois où ils sont évoqués, c'est pour donner la parole aux politiciens responsables de leur malheur.

Au capitalisme apatride et fier de l'être s'oppose un courant conservateur rejetant la réduction de l'homme à un agent économique. L'homme n'est pas aussi volage que le capital qui l'emploie ni les produits qu'il conçoit. Il s'inscrit dans une culture, une famille, un héritage, des valeurs. Il ne les sacrifie que rarement au nom de sa prospérité matérielle.

Les libéraux désarmés

Cet aspect du débat sème le trouble au sein des libéraux. Ils ratent le sujet en ne se concentrant trop souvent que sur sa seule dimension économique. Or, chacun n'a pas les ressources, la volonté ou même l'ouverture d'esprit pour se conformer à la nouvelle donne - et encore moins celles de changer son propre pays ou de le quitter. Comme le dit un sage, "Si vous vous affairez à calmer les plaintes d'un affamé en lui expliquant le recul de la faim dans le monde, vous réussirez juste à le rendre furieux."

Les théoriciens libéraux du passé ont apporté des solutions économiques à un monde dans lequel ces problèmes ne se posaient pas. Les délocalisations brutales, les revendications communautaristes, l'assaut migratoire sur les systèmes sociaux n'existaient pas à l'époque de Frédéric Bastiat. Ils sont absents de ses raisonnements élégants mais bien présents de nos jours.

Les libéraux se retrouvent privés d'arguments, ne sachant souvent articuler que des réponses économiques à des problèmes sociaux. Les postulats de base de l'humain libéral doué de raison sont battus en brèche par l'obscurantisme, le prosélytisme, le communautarisme. Face à ces comportements, les libéraux se contentent souvent de prôner la tolérance la plus absolue en fermant les yeux sur l'usage qui en est fait pour détruire la société hôte. Comment s'étonner que le libéralisme perde en influence?

Le protectionnisme, ce vieux compagnon de route

L'inanité économique du protectionnisme a été maintes fois démontrée, il faut le répéter. L'explication est fort simple: les taxes ne sont jamais payées par les producteurs mais in fine par les consommateurs locaux. Les prix surfaits dont ils s'acquittent les prive d'argent pour d'autres activités, d'autres consommations. Les habitants "protégés" par le protectionnisme s'appauvrissent.

En revanche, et c'est aussi avéré, le protectionnisme permet la survie d'entreprises locales qui ne seraient pas économiquement rentables sinon, et avec elles les emplois et les impôts que payent leurs salariés au lieu de les faire pointer au chômage.

Le score entre libre-échange et protectionnisme n'est donc pas si net qu'il y paraît. De nombreux pays comme la Suisse ou le Japon ont d'ailleurs atteint de hauts niveaux de prospérité tout en étant très protectionnistes sur de nombreuses catégories de marchandises, comme les produits alimentaires.

Bien qu'on annonce aujourd'hui son retour, le protectionnisme n'est jamais vraiment parti de nos contrées ; sous les assauts de l'OMC, il s'est déguisé en "normes de qualité" et autres certifications nécessaires à l'importation, l'objectif étant toujours de barrer la route aux produits fabriqués à l'étranger. Dans les mœurs, il est resté fortement ancré sous le prétexte de "consommer local" et "de saison", peu importe la compétitivité des denrées étrangères sur les étals. Même des gouvernements modernes se sont lancés sans vergogne dans le "patriotisme économique".

Les autres aspects du libre-échange moderne ne sont pas en reste: les populations sont violemment hostiles à la concurrence transfrontalière des services. Diverses affaires d'imposition impliquant de grandes entreprises ont éclairé sous un jour négatif l'optimisation fiscale, pour légale soit-elle. Enfin, la crise migratoire européenne a détruit pour de bon toute illusion d'une prospérité basée sur une immigration incontrôlée, au point que plus personne de sérieux n'ose la plaider. Il y a effectivement un mouvement de balancier.

Retour sous les projecteurs

Aujourd'hui, l'élection d'un candidat ouvertement protectionniste comme Donald Trump à la tête d'un pays comme les États-Unis libère aussi la parole sur cet aspect: le bon vieux protectionnisme ressort du bois. Est-ce une mauvaise chose? "Oui", crieront en chœur tous les libéraux. Mais la réponse ne jaillit-elle pas un peu trop vite?

Posons le problème. On le sait, à niveau de prélèvement égal, certains impôts sont plus destructeurs que d'autres, plus nuisibles à l'activité économique en quelque sorte. Qu'en est-il du protectionnisme? Après tout, en quoi un milliard soutiré aux consommateurs à travers des taxes douanières serait pire, ou meilleur, qu'un milliard soutiré aux consommateurs à travers la TVA? L'impôt sur le revenu? Les droits de succession?

Si on élimine le sophisme de base qui a tant servi le protectionnisme en acceptant de l'appeler pour ce qu'il est - un impôt - en quoi ce prélèvement serait-il plus grave que n'importe laquelle des myriades de taxes directes et indirectes que les consommateurs sont appelés à payer dès qu'ils achètent quelque chose? Voilà un thème de recherche passionnant, et bien peu défriché.

Aux États-Unis, Donald Trump promet de baisser les impôts des personnes physiques et morales mais aussi sans doute d'instaurer des taxes d'importation. La combinaison de ces deux changements pourrait durablement changer la physionomie de l'économie américaine sans modifier fondamentalement le niveau des recettes de l'État. L'expérience revêt donc un intérêt colossal pour le monde entier. Son slogan de campagne Make America Great Again dépendra largement de la réussite ou de l'échec de cette réforme fiscale.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 10 janvier 2017

mardi, 10 janvier 2017

US Deep State in Deep Trouble

 

US ruling power is in deep trouble because there are growing signs that the mass of citizens are no longer beholden to the supposed authority residing in Washington.

Once the legitimacy of would-be authorities begins to collapse in the eyes of the people, then profound political change is in the offing, as history shows us through countless empires that came and went – often ignominiously.

The so-called American Deep State comprising the military-intelligence apparatus and its operatives in the political and media establishment has put its credibility on the line over allegations of Russian interference in the US elections.

Those allegations are threadbare, indeed baseless, despite concerted, overweening attempts by the Deep State to conjure up something of substance.

The latest high-level intelligence report from the CIA, NSA, FBI and other US spy agencies on alleged Russian cyber hacking may have “wowed” President Barack Obama, various members of Congress and the corporate-controlled news media.

Not so for ordinary Americans. Among rank-and-file citizens, the reaction has been underwhelming, to say the least. And that should be a matter of anxiety for the ruling establishment. If the people can no longer be commanded, then the whole foundation for power begins to erode like a sandcastle.

As a New York Times report put it: “What’s the big deal? asks Trump’s supporters on Russian hacking report”.

Among ordinary voters far removed from the Washington Beltway Bubble the consensus is one of derision towards the once-revered US intelligence community.

“Sore losers”, “sour grapes”, “crybabies” and “absurd” were just some of the disbelieving responses from ordinary folks about claims that Russian agents directed by Russian President Vladimir Putin had tipped the US November election in favor of Donald Trump over Hillary Clinton.

“I don’t believe the [US] intel report,” said one man in Louisiana. “Why is everybody so afraid of Russia? I’m not against Putin.”

Another man, a retired US air force officer, added: “From the parts of the [US intel] report I’ve seen it seems silly.”

President-elect Trump, once again, seems more in tune with the real, pressing concerns of common citizens. He emerged from his so-called “briefing” by US intelligence chiefs last Friday and pointedly refused to join the Washington blowhards accusing Russia of “an act of war”. Trump, in fact, followed up with a comment that it was only a “stupid” person would not want to have good relations with Russia.

This was not the response that the spooks wanted from Trump. The CIA and their surrogates in the Obama administration, Congress and the media were building up the US intel report like a witch-hunt against anyone who dares to dissent from the allegations of Russian cyber interference. Unlike warmongering Congress members such as John McCain and Lyndsey Graham, Trump has not jumped on the bandwagon to demonize Russia.

And the thing is that people beyond the thrall of the Deep State centered in Washington appear to agree with Trump. At a time of immense social challenges from poverty, unemployment, financial indebtedness, deteriorating infrastructure and public services, and so on, a US policy of hostility towards Russia seems like an alien distraction. A contemptible waste of priority and resources, not to say a reckless drumbeat to war between nuclear powers.

The US intelligence agencies, aided by the Obama White House and mainstream media, tried to muster gravitas to play its “Russian card” against Trump. But Trump and the popular sentiment out there are not responding in the deferential manner expected by the spooks.

In fact, despite sensationalist headlines in the mainstream media about “Putin ordering an influence campaign to help Trump win the election”, the US intelligence agencies are now in real danger of being exposed as ridiculous liars.

The collapse of the US establishment has been underway for some time, but lately, the momentum has quickened with the election of Trump and the mainstream media’s penchant for “fake narratives”. Last week the Washington disgraced itself by running a story about Russia hacking into the US electric, a story which was quickly exposed as “fake news”.

On the latest US intel report, as well as Trump and ordinary Americans, many observers from around the world were taken aback by the amateurish dearth of evidence and generally low quality of analysis. Independent cyber security experts, including US-based ones, poured scorn on the claims against Russia.

The US spy agencies claim that they have “supporting evidence” that Russia hacked Hillary Clinton’s emails, but they say, unconvincingly, that they can’t disclose the information in order to protect “sensitive sources and methods”. Such a conjuring trick just makes the US spooks and the subservient news media look even more ridiculous.

A major giveaway was the disproportionately huge focus that the US intelligence report devoted to trying to discredit Russian news media outlets, RT and Sputnik. The report claims that the news services are part of the Kremlin’s “influence campaign” and then cites its own ropey rationale as “evidence” that Russia hacked the US election. If that’s the best that America’s “national security guardians” can come up with then we can be sure their case against Russia is null and void.

There was a time in the American past when shadowy, unelected elites could control society through monopolistic, servile media and servile politicians kowtowing to their supposed authority. There was also a naive belief among people that the secret services were defending the nation’s best interests.

Not anymore alas. People have got wise to the massive manipulation and criminality of such shadowy powers who orchestrate wars and regime changes all around the world for the narrow benefit of elite corporate power. Ordinary Americans pay with their lives and livelihoods for the machinations of the ruling cabal.

The Deep State intel chiefs may have been fawned over by Obama, Congress and the media in their outlandish claims of Russian subversion. But growing numbers of ordinary people in the US and around the world can see through the lies and blatant agenda of hostility towards Russia – an insane hostility that only serves the elite interests of the Deep State.

The once feared, and revered, US Deep State is now facing a deep dilemma and maybe even an existential crisis. For it knows deep down that its erstwhile credibility and authority are shot to pieces.

Down through history, the American rulers got away with their charade of inciting wars and conflicts through false flags and contrived catastrophes: the not-so-secret Japanese attack on Pearl Harbor, the fabricated Gulf of Tonkin incident that escalated the US genocidal war on Vietnam, the dubious 9/11 terror attacks and Iraq’s non-existent weapons of mass destruction, to mention just a few.

This same warmongering American ruling class wants another arms race, Pentagon-pumping Cold War with Russia. But this time they have played a card that is all too evidently blank. The US spooks and their elitist establishment know that Trump, the American people, Russia and the rest of world all know that they have nothing to offer.

No credibility, no morals and no authority, the US Deep State is in deep trouble.

The views expressed in this article are solely those of the author and do not necessarily reflect the official position of Sputnik.

Reprinted from Sputnik News.

lundi, 09 janvier 2017

CIA, le monstre à double face : farces & menaces

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CIA, le monstre à double face : farces & menaces

par Philippe Grasset

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Nous vous invitons à lire cet article bien documenté de notre estimé confrère Philippe Grasset.

... Effectivement, le texte du 6 janvier de ZeroHedge.com commence par le constat « La farce est complète ». Il s'agit du commentaire d'introduction concernant le rapport de tous les services de renseignement US enfin réunis en une unanimité émouvante, pour faire un rapport dit “authoritative”, rapport décisif, sans appel, dispensant la lumière finale, présenté jeudi au président-partant Obama, – ému aux larmes suppute-t-on, – puis le lendemain au président-élu Trump, et entretemps “fuité” vers divers organes de la presse-Système. Cela fut à ce point que The-Donald piqua une colère aussitôt transmutée en tweet demandant une enquête officielle des commissions ad hoc du Congrès sur cette question...

« I am asking the chairs of the House and Senate committees to investigate top secret intelligence shared with NBC prior to me seeing it », hurle le président-tweet.

Mais là où la farce est vraiment “complète”, c'est dans ce sens que le fameux rapport de 25 pages dont on aura la semaine prochaine une version répandue publiquement, expurgée de ses secrets d'État (sans doute fera-t-elle 32 pages ?), ne contient strictement aucune preuve de ce qui est affirmé, à savoir le “complot russe” et son train. La “farce est vraiment 'complète'”, mais elle n'est plus très drôle ; le ridicule n'est pas vraiment producteur d'humour ou d'ironie, mais plutôt d'un mélange de pathétique, d'agacement et de découragement. Voir défiler tous ces pauvres hères, l'épais Brennan de la CIA en tête, qui tentent encore de vendre leur camelote extrêmement faussaire, et que même les applaudissements nourris de leurs nombreux partisans ne parviennent pas à requinquer, tout cela semble bien nous montrer que la farce, le “complot russe”, commence à lasser.

Pour autant, ne nous désintéressons pas de l'affaire elle-même, du fameux rapport de ces 25 pages qui scintillent de toute l'intelligence des 17 agences de renseignement US mises ensemble.

Enfin, comme on voit ci-dessous, dans la présentation résumée que ZeroHedge.com fait du rapport avant de passer au détail, la CIA et le FBI ont un jugement de “high confidence” (degré élevé de confiance) dans les affirmations du rapport, ce qui signifie que “la grande qualité des informations et/ou la nature du jugement posé rend possible un jugement affirmé. Quoi qu'il en soit, cette classification implique la possibilité que le jugement soit faux”. (Concernant le FBI sur ce point, on constatera de plus en plus clairement la politique fluctuante et insaisissable du Bureau dans cette affaire, répondant à des intérêts, des jugements de rapports de force, qui interdisent de porter un jugement sérieux sur sa position.)

Dans ce même rapport, la NSA intervient pour définir son appréciation de jugement sur l'affaire du “complot russe” par l'expression “moderate confidence”, qui implique “des sources en général crédibles et des informations plausibles, mais de qualité insuffisante et sans corroboration décisive pour permettre un jugement de 'high confidence'”. Bien entendu et d'une façon générale, il n'est pas question de preuves dans ce rapport, il est peu utile d'insister sur une chose déjà tant répétée mais voilà une répétition de plus tout de même et à tout hasard puisque nous sommes dans l'univers de l'IC (Intelligence Community) US “au pays des merveilles”, – IC-Alice si l'on veut...

Le plus remarquable dans ces dernières précisions, c'est l'intervention officielle de la NSA pour la première fois dans cette affaire ; ordre supérieur du président-sortant et divers pressions obligent. Le plus remarquable dans ce “plus remarquable” est que l'agence qui a nécessairement, par sa mission, par ses moyens, etc., toutes les preuves possibles existantes dans ses archives et ses hyper-gigabytes de toutes les écoutes du monde, la NSA donc est celle qui n'a que “moyennement confiance” à la différence des deux autres. C'est une absurdité qui va bien dans l'ensemble bouffe-farce : la NSA étant ce qu'elle est (maîtresse de toutes les communications) et le “complot russe“ affirmée dans le rapport étant fait par le biais de la communication comme l'affirme également le rapport, la NSA est la seule à tout savoir et n'a qu'une alternative de jugement, selon les documents qu'elle a en sa possession : “aucune confiance” (pas de documents-preuves) ou une “confiance absolue” (documents-preuves) dans les affirmations de ce rapport qui portent sur de nombreux points de communication, hacking, cyberguerre, etc. Elle choisit la position intermédiaire (peut-être/peut-être pas), chose impossible pour elle-qui-sait-tout ; est-ce une façon de dire entre les lignes ce qu'elle pense vraiment de tout cela, au risque d'être mal vue dans la partie bouffe-farce (mais who cares ?)...

« The farce is complete.

» One week after a joint FBI/DHS report was released, supposedly meant to prove beyond a reasonable doubt that Russia intervened in the US presidential election, and thus served as a diplomatic basis for Obama's expulsion of 35 diplomats, yet which merely confirmed that a Ukrainian piece of malware which could be purchased by anyone, was responsible for spoofing various email accounts including that of the DNC and John Podesta, moments ago US intelligence agencies released a more “authoritative”, 25-page report, titled "Assessing Russian Activities and Intentions in Recent US Elections", and which not surprisingly only serves to validate the media narrative, by concluding that Russian President Vladimir Putin 'ordered' an effort to influence U.S. presidential election.

» Specifically, the report concludes the following:

» We assess Russian President Vladimir Putin ordered an influence campaign in 2016 aimed at the US presidential election. Russia's goals were to undermine public faith in the US democratic process, denigrate Secretary Clinton, and harm her electability and potential presidency. We further assess Putin and the Russian Government developed a clear preference for President-elect Trump.

» What proof is there? Sadly, again, none. However, as the intelligence agencies state, "We have high confidence in these judgments"... just like they had high confidence that Iraq had weapons of mass destruction.

» And while the report is severely lacking in any evidence, it is rich in judgments, such as the following:

» We assess Russian President Vladimir Putin ordered an influence campaign in 2016 aimed at the US presidential election. Russia's goals were to undermine public faith in the US democratic process, denigrate Secretary Clinton, and harm her electability and potential presidency. We further assess Putin and the Russian Government developed a clear preference for President-elect Trump. We have high confidence in these judgments.

» We also assess Putin and the Russian Government aspired to help President-elect Trump's election chances when possible by discrediting Secretary Clinton and publicly contrasting her unfavorably to him. All three agencies agree with this judgment. 

» At this point a quick detour, because the intel agencies responsible for drafting the report then explain how “confident” they are: “CIA and FBI have high confidence in this judgment; NSA has moderate confidence.”

» What do these distinctions mean?  

» • High confidence generally indicates judgments based on high-quality information, and/or the nature of the issue makes it possible to render a solid judgment. However, high confidence judgments still carry a risk of being wrong.

» • Moderate confidence generally means credibly sourced and plausible information, but not of sufficient quality or corroboration to warrant a higher level of confidence.

» In other words, while not carrying the infamous DHS disclaimer according to which last week's entire joint FBI/DHS report is likely garbage, the US intel agencies admit they may well be “wrong.” »  

• Là-dessus, il faut dire un mot sur la rencontre tant attendue, tant annoncée et commentée par avance de Trump et des principaux chefs de renseignement, les mêmes (ou certains d'entre eux) qui témoignaient jeudi devant le Sénat pour affirmer, – du moins ceux qui avaient été soigneusement sélectionnés dans ce sens, – qu'il y avait bien eu un “complot russe” pour interférer sur les élections présidentielles. Le résultat de cette rencontre se trouve dans un communiqué du président-élu Trump après la rencontre, qui semble l'objet d'une sorte d'étrange compromis si l'on se réfère aux invectives et affirmations furieuses que les uns et les autres échangent depuis plusieurs semaines. La rencontre a été “constructive”, dit Trump, qui ajoute que les tentatives de “hacking”, – il y en a tout le temps, et de très nombreux pays, groupes et personnes privés, précise-t-il, – n'ont eu “absolument aucun effet sur le résultat des élections”. Reprenons ici quelques lignes, pour confirmation, d'une source convenable, soit RT-America :

« Hacking “had absolutely no effect” on the outcome of the 2016 US presidential elections, President-elect Donald Trump has announced following a meeting with intelligence officials.

» Having described his meeting with top representatives of the US intelligence community as “constructive,” Trump said on Friday that no cyber hacking from Russia, China or any other country had affected the vote. “While Russia, China, other countries, outside groups and people are consistently trying to break through the cyber infrastructure of our governmental institutions, businesses and organizations including the Democrat National Committee, there was absolutely no effect on the outcome of the election,” Trump said in his statement. “There was no tampering whatsoever with voting machines,” he added. »

Ainsi tout se passe comme si rien ne s'était vraiment mal passé, ce qui indique que personne n'a voulu un affrontement spectaculaire ni quelque développement décisif que ce soit. Les affirmations de Trump, appuyées ironiquement sur le caractère “constructif” de l'entretien, vont toutes contre la version défendue par le duo Brennan-Clapper (CIA-DNI)... Pour mesurer l'abîme séparant les interlocuteurs de cette rencontre, il suffit de comparer la citation confiante d'Assange qu'a faite Trump mercredi et cet échange McCain-Clapper au Sénat un jour plus tard (« – Croyez-vous qu'on puisse accorder quelque crédibilité que ce soit à cet individu [Assange] compte tenu de la documentation qu'il a fuitée et qui ont mis des vies US en danger ? – De mon point de vue, absolument pas. »)

Cette rencontre en forme de jeu de cache-cache dissimule par conséquent une orientation vers des affrontements beaucoup plus rudes à mesure qu'on s'approche du moment décisif où Trump prendra les commandes, placera aussitôt ses hommes, notamment ceux qui, avec Flynn, n'ont pas besoin que leur nomination soit approuvée par le Congrès, et autorisera des actions concrètes immédiates. Ces choses se préparent dans une atmosphère qui va peu à peu nous éloigner de l'aspect bouffe pour une atmosphère plus proche de la tragédie. Nous avions mentionné cette déclaration le 5 janvier : « Du côté de l'administration Obama, l'attitude de Trump vis-à-vis du renseignement US (de la CIA) est l'objet de commentaires officieux extrêmement durs : « “C'est effrayant”, dit une source citée par le WSJ. “Aucun président n'a jamais défié et diffamé de cette façon la CIA , en espérant pouvoir s'en sortir sans encombres.” »

Cette remarque est commentée par Ricky Twisdale le même 5 janvier sur Russia Insider : « But notably, a statement from one anonymous inteviewee appeared to contain a veiled threat against the President-elect: Intelligence officials told the Journal that they are ultimately disgusted with the President-elect's social media behavior and disapproval of the CIA. “It's appalling,” one official said. “No president has ever taken on the CIA and come out looking good.”

» This is an incredible statement, and one which was obviously made to the WSJ very deliberately and conscientiously, a paper with which the CIA is known to have strong ties. The neocon rebels in the clandestine services are not happy that Donald Trump has publicly called them out for their warmongering Russophobic lies. Now they are sending him a message: “Don't cross us. Or you won't come out good.”

» Read between the lines of that statement and make of it what you will. »

Cela rejoint l'interprétation que donne PhG, le lendemain, de l'intervention du sénateur démocrate Schumer avec Rachel Maddow : « Schumer, vieille ordure de Wall Street, prend l'air finaud et diabolique qui convient pour dire qu'à continuer comme ça, il va lui arriver des problèmes, à Trump (« Let me tell you: You take on the intelligence community — they have six ways from Sunday at getting back at you »). Et Rachel, lesbienne, progressiste-sociétale, autrefois pourfendeuse talentueuse de GW Bush et de ses guerres épouvantables où la CIA tint son rang, qui boit ça comme du petit lait, l'annonce par la vieille ordure que la CIA pourrait régler son compte au président des États-Unis... »

Tout cela, bien des signes annonçant les temps à venir où le bouffe de ces rapports abracadabrantesques sur le “complot russe” vont laisser place à la véritable bataille. « Purge the CIA, they're a threat to the republic », exhorte Justin Raimondo sur Antiwar.com ce 7 janvier. Il est vrai que l'on approche du point où les duels à fleurets mouchetés de communication ne suffisent plus à régler les débats du jour et, dès lors que l'autotrité changera, il faudra en venir à l'affrontement ouvert, celui où les comptes se règlent et où le bouffe le cède à la tragédie.

L'article original se trouve dans http://www.dedefensa.org/article/cia-le-monstre-a-double-face-farces-menaces

Trump, la CIA et le FBI

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Trump, la CIA et le FBI

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Autant que l'on sache, Donald Trump paraît décidé à s'attaquer ouvertement aux pouvoirs acquis depuis des décennies par la CIA, le FBI et quelques autres agences de renseignement sur la vie politique américaine et le monde en général.
 
Selon le Wall Street Journal, http://www.wsj.com/articles/lawmakers-officials-frown-on-... Donald Trump, avant même d'être officiellement confirmé comme Président, réfléchit avec quelques conseillers bien informés sur la possibilité d'amoindrir l'influence de ces agences. Ceci supposerait une restructuration du cœur de l'espionnage américain, l'Office of the Director of National Intelligence ou ODNI (https://www.dni.gov/index.php) qui regroupe et coordonne les 17 principales agences de renseignement. Trump affirme qu'elles sont manipulées et politisées.

Il avait ouvert la voie lui-même lorsqu'il avait accusé la CIA, avec apparemment un certain soutien du FBI, d'avoir prétendu que la publication des emails du serveur d'Hillary Clinton avait contribué à son succès électoral, ceci avec le soutien de la Russie. Dans un de ses désormais célèbres tweets, il avait évoqué le fait que selon Julian Assange, un enfant de 14 ans aurait pu hacker les serveurs de Podesta et du Comité électoral de soutien à la candidature Clinton. Ceci tellement ces serveurs étaient mal protégés. Le piratage, a-t-il affirmé, ne venait pas nécessairement de Moscou.

Les représentants américains au Congrès et au Sénat, dont le sénateur Lindsey Graham, ont riposté que s'ils devaient choisir entre la version d'un « criminel «  tel qu'Assange et les affirmations des 17 agences de renseignement dédiées à la défense de l'Amérique, le choix serait vite fait. Cela signifiait en fait qu'ils accusaient implicitement Donald Trump de vouloir détruire l'Amérique, avec l'aide évidemment de Vladimir Poutine.

Barack Obama, pour contrer les soupçons de Donald Trump, avait demandé à ces agences un rapport détaillé sur ce piratage. Celui-ci n'a pas encore pu être produit. La chose est surprenante quand on connait leurs capacités à espionner l'ensemble de échanges numériques. Rappelons, sans nous donner plus d'importance que nous en avons, que la NSA classera dans ses immenses serveurs le présent article dès qu'il sera mis en ligne.

Donald Trump a accepté de rencontrer le 06/01 les directeurs de la CIA et du FBI afin que ceux-ci lui communiquent les grandes lignes de leur rapport. Mais il a déjà suggéré que si ce rapport était si long à établir, c'était parce qu'il fallait monter tout un cas permettant d'accuser la Russie.

Trump est-il fou ?

La plupart des commentateurs se demandent si Trump n'est pas quelque peu insensé en décidant d'affronter le cœur du renseignement et de la décision politique américains. Si véritablement il est décidé à le faire - ce dont on peut toujours douter en dénonçant beaucoup de gesticulation dans ces échanges - il devra disposer de nombreux appuis. Ses récents choix peuvent rassurer à cet égard: le Général Mikhail Flynn comme chef du Conseil de sécurité nationale (National Security Council ou NSC) et le Général James Mattis comme Secrétaire à la Défense. Tous deux sont des « insiders » provenant du cœur du Système et sont très appréciés par une grande majorité de ceux qu'ils auront à commander.

Cependant, il serait naïf de croire qu'un « outsider » comme Trump, fut-il pétri d'audace et de confiance en lui, puisse réussir, même avec quelques appuis, à modifier le bastion de l'américanisme, ceci avec ou sans l'aide de Vladimir Poutine. Nous avons déjà évoqué ici l'hypothèse selon laquelle Donald Trump aurait en fait été créé et serait soutenu par une partie du Système américaniste. Il s'agirait de ceux persuadés que des enjeux bien plus nombreux s'offriraient dans ce que l'on pourrait nommer la réconciliation avec l'Eurasie et toute la partie d'un monde multipolaire que délibérément ou par sottise les précédentes présidences américaines avaient décidé d'affronter afin de mieux les coloniser.

Même lorsque l'on est persuadé que ce ne sont pas des individus fussent-ils exceptionnels qui font l'histoire, mais des compétitions systémiques entre grands ensembles, il est difficile d'oublier le rôle, mauvais ou bon, qu'ont joué des individus tels qu'un Hitler, un De Gaulle et aujourd'hui un Poutine. Il n'est pas exclu que Donald Trump rejoigne un jour cette cohorte. Malheureusement pour la France l'on cherche encore l'individu exceptionnel qui, comme de Gaulle en son temps, lui permettrait de figurer parmi ceux qui feront le monde de demain.

22:09 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : donald trump, cia, fbi, états-unis, politique internationale | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 07 janvier 2017

America’s Lynch Mob ‘Democracy’

It is the effete, self-regarding ruling US elite who are acting like a murderous rabble. The hate-figures are Russian leader Vladimir Putin and incoming president Donald Trump. Both are being lined up to be lynched, one as a foreign enemy, the other as a traitor.

Lynch mob blood-lust is a mere finger pointed, the baying of deranged crowds and the stringing up of some unfortunate from the nearest tree without pause for a fair trial. «Guilty!» shouted with red-faced thunder is all that’s needed. And anyone who dares to question the madding crowd is liable to meet the same grim fate.

Public opinion in the US is being stampeded to accept as unquestioned fact that Russia «attacked American democracy» as Senators like John McCain are claiming on prime time television. Furthermore, Russian President Vladimir Putin is accused of being the mastermind behind the alleged cyber attacks, which supposedly subverted the US presidential election in favor of Republican candidate Donald Trump.

Incumbent President Barack Obama, the US «intelligence community» and a consensus of lawmakers on Capitol Hill are all asserting without a flicker of doubt that Russian state-sponsored hackers interfered in the November election. The US mainstream media have abdicated any pretense of independence or journalistic standard by rowing in behind the assertions, stating what are fundamentally tendentious claims as if they are fact. The word «alleged» before the words «Russian hacking» has been shorn from headlines and commentaries. The American lynch mob has decreed Russia as guilty. No due process, no skepticism, no verifiable proof, just stampeding group-think let loose.

Never mind that Moscow has repeatedly rejected the vapid claims, and has demanded verifiable evidence to be presented. Never mind that Washington has failed to provide any verifiable evidence to support its accusations. Never mind that several respected former US intelligence experts, such as William Binney formerly of the NSA, have come forward to dismiss the claims of Russian hacking as preposterous.

The inherent lack of credibility in Washington’s narrative was given a seeming fix when Obama ordered the expulsion of 35 Russian diplomats last week. The intention of the sanctions was to brand the word «scumbag» over the Kremlin in the eyes of the world, a US cyber security expert told Reuters. This is more of the same demonization-mentality that resulted in African-Americans being dangled from branches or suspected sorcerers being torched alive by self-righteous American christians.

A second seeming fix to the attenuated «Russian hacker» story came with reports of an alleged attempt to disable the US power grid. The CIA-linked Washington Post broke the story of an electric company in Vermont finding «Russian malware» on a laptop. The report can be quickly parsed as fake, but it seemingly gave substance to claims that the US was «under attack from Russia». Right on cue.

Russian President Vladimir Putin refused to be baited by Obama’s expulsion of diplomats by declining to reciprocate similar measures against US officials in Moscow. Wisely too. For such a response would tend to only lend credibility to what are otherwise baseless American claims.

More insanity to back up Russophobia is expected this week when shadowy «US intelligence officials» give «briefings» to President-elect Trump and members of Congress. The latter will inevitably be «wowed» by more of the same anti-Russian claims that the CIA has already inculcated the American mass media with.

Trump, however, is not such an easy pushover. He appears to remain skeptical about «intelligence» impugning Russia. Trump previously lampooned CIA claims as «ridiculous». Again this week he referred to the «disaster of Iraq’s weapons of mass destruction» when false US intelligence led to a decade-long war in the Middle East country, the death of over a million people and the unleashing of jihadist terrorism across the globe.

To browbeat Trump into joining the lynch mob to hang Putin and Russia, the US media are blatantly setting him as a «traitor» if he doesn’t comply.

Referring to his forthcoming presidential inauguration, the New York Times editorial board demanded: «In less than a month, Mr Trump will have to decide whether he stands with his democratic allies on Capitol Hill or his authoritarian friend in the Kremlin».

The editors at the Washington Post continued the treason theme, making the reckless claim that Russia had perpetrated a «Cyber Pearl Harbor» on the US. The newspaper then went on to note Trump’s «odd behavior in the face of a clear threat from Russia». The Post insinuated that Trump was putting alleged personal business interests with Russia ahead of patriotic duty.

Another report in the New York Times quoted various pundits claiming that Trump is undermining national security by being friendly towards Russia and expressing his skepticism towards US intelligence.

One senior lawmaker, Democrat Representative Adam Schiff called on Trump «to stop denigrating» US secret services.

Moreover, if veteran Republican Senator John McCain is allowed to assert on CNN that Russian cyber attacks are an «act of war» – then, it follows according to this warped logic, that Trump is in bed with the enemy.

This embodies lynch mob rule rolled into burning witches at Salem along with McCarthyite Red Scaremongering.

Trump is effectively being noosed with claims that he is a Russian stooge and a traitor to his country. Claims that are in turn based on unfounded, hysterical allegations that Russia has «attacked our nation». All that’s missing here are effigies of Putin and Trump being set alight on Capitol Hill.

What this represents is a profound degeneration in American democracy. Rumor, speculation and propaganda have become the currency of US public discourse, ranging from the supposedly highest office of the White House to the legislative branch of government – and all reinforced by a supine media.

Anyone who shows the slightest dissent from the stampeding mentality to lynch Russia is also liable to be lynched. The fate of Donald Trump is in the balance.

The irony in all this is that it is not some external enemy who is eroding American democracy. It is own’s political establishment that is throttling the supposed pillars of democracy.

Whenever two of its purported leading newspapers are openly accusing the next president of «treason» – based on fabricated accusations – then it is a clear sign that American democracy has indeed become condemned.

vendredi, 06 janvier 2017

Trump Is Working On A Plan To Restructure, Pare Back The CIA And America's Top Spy Agency

Just in case the accusations that president-elect Donald Trump is a puppet of the Kremlin, intent on destabilizing and weakening the US weren’t loud enough, moments ago the WSJ assured these would hit an unprecedented level with a report that Trump, a harsh critic of U.S. intelligence agencies, is working with top advisers on a plan that would restructure and pare back the nation’s top spy agency, the Office of the Director of National Intelligence, prompted by a belief that it has “become bloated and politicized.”

The Office of the Director of National Intelligence, or ODNI, was established in 2004 in large part to boost coordination between intelligence agencies following the Sept. 11, 2001, terror attacks.

The planning comes in a time of turbulence between Trump and American intelligence agencies: the president-elect has leveled a series of social media attacks in recent months and the past few days against the U.S. intelligence apparatus, at times dismissing and mocking their assessment – perhaps with cause, after all there is still no evidence – that the Russian government hacked emails of Democratic groups and John Podesta and then leaked them to WikiLeaks and others in an effort to help Trump win the White House.

According to the Journal, among those helping lead Mr. Trump’s plan to restructure the intelligence agencies is his national security adviser, Lt. Gen. Michael Flynn, who had served as director of the Defense Intelligence Agency until he was pushed out by DNI James Clapper and others in 2013. Also involved in the planning is Rep. Mike Pompeo (R., Kan.), who Mr. Trump selected to be his CIA director.

It’s not just the ODNI: one of the people familiar with Trump’s planning told the WSJ his advisors also are working on a plan to restructure the Central Intelligence Agency, cutting back on staffing at its Virginia headquarters and pushing more people out into field posts around the world. The CIA declined to comment on the plan.

“The view from the Trump team is the intelligence world [is] becoming completely politicized,” said the individual, who is close to the Trump transition operation. “They all need to be slimmed down. The focus will be on restructuring the agencies and how they interact.”

Trump may have a point: after all, it was the Democrats who accused the FBI of being so politicized that Comey’s reopening of the Clinton email server case is what cost her the presidency. Alternatively, Trump has listed his reasons to allege that the CIA is likewise “politicized”, however in the other direction.

To be sure, he has been quite open about his feelings on the subject. In one of his Wednesday tweets, Trump referenced an interview that WikiLeaks editor in chief Julian Assange gave to Fox News in which he denied Russia had been his source for the thousands of hacked Podesta and DNC emails. As reported earlier, Trump tweeted: “Julian Assange said ‘a 14-year-old could have hacked Podesta’—why was DNC so careless? Also said Russians did not give him the info!”

In response, Trump was criticized by both Democratic and Republican lawmakers and from intelligence and law-enforcement officials for praising Russian President Vladimir Putin, for attacking American intelligence agencies, and for embracing Mr. Assange, long viewed with disdain by government officials and lawmakers.

“We have two choices: some guy living in an embassy on the run from the law…who has a history of undermining American democracy and releasing classified information to put our troops at risk, or the 17 intelligence agencies sworn to defend us,” said Sen. Lindsey Graham. “I’m going with them.”

Additionally, Trump’s advisers say he has long been skeptical of the CIA’s accuracy, and the president-elect often mentions faulty intelligence in 2002 and 2003 concerning Iraq’s weapons programs. But he has focused his skepticism of the agencies squarely on their Russia assessments, which has jarred analysts who are accustomed to more cohesion with the White House.

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The rest of the story is largely familiar: here is the rundown from the WSJ

Top officials at U.S. intelligence agencies, as well as Republican and Democratic leaders in Congress, have said Russia orchestrated the computer attacks that hacked and leaked Democratic Party emails last year. President Barack Obama ordered the intelligence agencies to produce a report on the hacking operation, and he is expected to presented with the findings on Thursday.Russia has long denied any involvement in the hacking operation, though Mr. Putin has said releasing the stolen emails served a public service.

The heads of the CIA, Federal Bureau of Investigation, and Director of National Intelligence James Clapper are scheduled to brief Mr. Trump on the findings on Friday. Mr. Trump tweeted late Tuesday that this meeting had been delayed and suggested that the agencies still needed time to “build a case” against Russia.

White House officials said Mr. Trump will be briefed on the hacking report as soon as it is ready. White House officials have been increasingly frustrated by Mr. Trump’s confrontations with intelligence officials.

“It’s appalling,” the official said. “No president has ever taken on the CIA and come out looking good.”

* * *

In what some may see as a pre-emptive counter-coup against unfriendly elements, the WSJ notes that Trump shares the view of Flynn and Pompeo that the intelligence community’s position that Russians tried to help his campaign is an attempt to undermine his victory or say he didn’t win, the official close to the transition said.

Flynn will lead the White House’s National Security Council, giving him broad influence in military and intelligence decisions throughout the government. He is also a believer in rotating senior intelligence agencies into the field and reducing headquarters staff.

Meanwhile, current and former intelligence and law-enforcement officials have reacted with a mix of bafflement and outrage to Mr. Trump’s continuing series of jabs at U.S. spies. “They are furious about it,” said one former senior intelligence official, adding that a retinue of senior officials who thought they would be staying on in a Hillary Clinton administration now are re-evaluating their plans following Mr. Trump’s election.

Additionally, current and former officials said it was particularly striking to see Trump quote Assange in tweets. “It’s pretty horrifying to me that he’s siding with Assange over the intelligence agencies,’’ said one former law-enforcement official.

And that may explain why Trump has decided to overhaul the entire US security apparatus from the ground up.

Paul Pillar, a 28-year veteran of the CIA who retired in 2005, said he was disturbed by Trump’s tweets and feared much of the intelligence community’s assessments could be filtered through Lt. Gen. Flynn, chosen by Mr. Trump as his national security adviser.

“I’m rather pessimistic,” he said. “This is indeed disturbing that the president should come in with this negative view of the agencies coupled with his habits on how he absorbs information and so on that don’t provide a lot of hope for change.”

As a result of Trump’s unprecedented overhaul of the US intelligence apparatus, we expect that to soon hear the loudest calls for Trump committing treason yet.

Reprinted with permission from Zero Hedge.

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jeudi, 05 janvier 2017

Neutraliser définitivement l'Arabie Saoudite et le Qatar

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Neutraliser définitivement l'Arabie Saoudite et le Qatar

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

 
Beaucoup de ceux qui se préoccupent de l'avenir de l'Europe l'ont souvent demandé, dont nous-mêmes ici. Mais le voeu risque de rester sans effets, vu le nombre et le poids de ceux qui, en France même, s'enrichissent des relations diverses avec ces deux pays.
Il y a cependant de plus en plus de raisons pour rompre toutes relations avec l'Arabie Saoudite et le Qatar, notamment en cessant d'acheter leur pétrole et leur gaz, quitte à s'approvisionner ailleurs, en Russie et en Iran notamment. Cesser d'acheter leurs hydrocarbures ne les ruinerait pas nécessairement, mais y contribuerait fortement vu le rôle important qu'ils trouvent dans les marchés européens et américains. Il faudrait aussi renoncer à leurs investissements, permis directement par les achats pétroliers venus des pays occidentaux. Ceux-ci se traduisent par un pillage des ressources économiques et culturelles européennes.

Ces raisons intéressent directement les Européens, mais elles commencent à être prises en considération par le président-élu américain Donald Trump lui-même. Celui-ci découvre le rôle majeur de ces deux pays dans la tentative actuelle d'annulation de son élection menée par le parti Démocrate et l'ex-équipe de campagne d'Hillary Clinton.

La raison de fond qui justifierait la lutte (une lutte à mort, dirait-on) contre l'Arabie Saoudite et le Qatar serait le rôle essentiel, sinon dominant, qu'ils ont toujours joué et continuent à jouer dans l'expansion mondiale d'un islam de combat, d'inspiration radicale, au service des actions terroristes de par le monde. L'islam à lui seul n'est pas particulièrement radical, même s'il n'est guère tolérant. Mais l'usage qu'en font les Saoudiens et leurs imams pour s'en servir comme un argument de recrutement de « croyants » inspirés par les attraits du terrorisme, devrait à lui seul justifier la neutralisation, en premier lieu, du Royaume de Saoud.

Plutôt que mener dans le monde des combats voués d'avance à l'échec contre un terrorisme toujours renaissant, il faudrait s'en prendre directement et définitivement à la source. Aurait-on pu imaginer qu'avant le seconde guerre mondiale les démocraties luttant contre l'hitlérisme aient laissé Hitler mener à loisir ses vitupérations en Allemagne même ?

Mais à cette raison qui devrait d'ailleurs être prise en considération par ceux qui prétendent lutter contre le terrorisme aux Etats-Unis-mêmes, s'en ajoute une autre. L'islam radical, propagé par l'Arabie Saoudite et le Qatar, a dès le début été utilisé sinon encouragé par le complexe militaro-industriel américain pour détruire les forces qui dans le monde voulaient se défendre contre les offensives multiples de ce complexe. Ceci en ayant financé et armé directement le terrorisme responsable de la destruction du Moyen Orient. Mais aussi en continuant à soutenir le terrorisme islamique qui s'en prend, notamment à travers les populations immigrés, à l'ordre public et à la stabilité des gouvernements non encore pleinement convaincus des bienfaits de la colonisation américaine.

La CIA

Concernant Donald Trump, celui-ci vient de découvrir l'appui essentiel que l'Arabie a toujours apporté à la CIA (Central Intelligence Agency), afin d'en faire un instrument armé mondial de l'américanisme. Or dans ses intentions annoncées de se rapprocher de Moscou, il se heurte directement à cette même CIA, au contraire d'ailleurs que la relative sympathie que manifeste à son égard le FBI. Le rôle actuel anti-Trump de son très influent directeur, John Brennan, a été été dès le début orienté dans ce sens par son long séjour comme chef de station à Ryad, en Arabie. On a tout lieu de penser que Brennan a été soumis à toutes les influences imaginables – ou non imaginables – provenant de l'Arabie Saoudite afin que malgré certaines divergences l'Amérique reste indéfectiblement son allié y compris pour le pire.

Aujourd'hui, Donald Trump n'aurait aucun espoir de mener – sauf à être assassiné dans l'intervalle - la politique qu'il envisage si, à travers l'actuelle CIA, l'Arabie Saoudite et son bon allié le Qatar, continuent à s'opposer à lui par de multiples moyens. Il devra donc s'il veut survivre contribuer à leur neutralisation, en s'alliant éventuellement avec les puissances chiites de la région, notamment l'Iran, qui lui fourniront différents moyens de terrain. Certes pour le moment, Trump continue à présenter l'Iran comme un ennemi de l'Amérique. Mais s'il veut survivre il devra réviser d'urgence cette position – comme le font d'ailleurs de plus en plus les gouvernements européens.

Les bons musulmans diront qu'il ne faut pas toucher à l'Arabie, siège des lieux saints à La Mecque. Mais ceci ne devrait rien y avoir à voir. Envisagerait-t-on que le Vatican – comme il est vrai il l'a souvent fait dans l'histoire - finance directement les mouvements politiques et terroristes s'en prenant aux gouvernements décidés à rester fidèles au pacte de laïcité?

Pourquoi l’US Navy est-elle à quai ?

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Pourquoi l’US Navy est-elle à quai?

Ex: http://www.dedefensa.org 

On sait depuis longtemps, – en fait, depuis la fin de la Deuxième Guerre mondial, – que l’US Navy veille à garder en déploiement opérationnel un certain nombre de ses groupes de porte-avions, autour de cette unité centrale du contrôle des mers qu’est devenu le grand porte-avions d’attaque (CVA pour l’US Navy). Il s’agit d’une planification très complexe aujourd'hui parce que le nombre de CVA est réduit à dix et qu’un certain nombre d’entre eux doivent se trouver en relâche technique, soit pour une simple raison d’une nécessaire interruption du service pour repos et entretien courant, soit pour des périodes d’entretien plus fondamental (mise en radoub), soit pour des stades de modernisation, des réparations, etc.

Avec les CVA modernes, extrêmement complexes et d’un entretient délicat, ces périodes d’immobilisation s’allongent et rendent encore plus complexe la planification, alors que les crises ne cessant d’éclater et de se développer dans le monde. Quoi qu’il en soit, la Navy essaie d’avoir trois ou quatre unités en déploiements opérationnels en même temps sur toutes les mers du monde et selon les nécessités stratégiques du moment ; ces dernières années, des situations se sont présentées où ces déploiements simultanés étaient réduits à deux groupes, dans de courtes périodes intermédiaires où un CVA avait quitté sa zone opérationnelle alors qu’un autre se trouvait sur le point d’y arriver. Mais la situation actuelle est complètement originale et étrange : aucun déploiement opérationnel de CVA, une “première” depuis 1945, à la très forte signification stratégique et symbolique même si cette situation ne devrait durer que d’une à trois semaines.

Infowars.com s’empare de la nouvelle pour en faire une interrogation sur son sens politique et caché : pourquoi l’administration Obama a-t-elle ordonné ce repli de l’US Navy et ne se pourrait-il pas que cette mesure préparât une opération de type-falseflag d'ici le 20 janvier et la prestation de serment de Trump ?

« In what can only be described as a disproportionate appropriation of U.S. Navy assets, a blatant breach of standard protocol, and a possible set up for a false flag operation — the entire U.S. Navy aircraft carrier group, 10 active carriers, have returned to port and are now all sitting ducks. According to information displayed on GoNavy.jp, which tracks the current locations of all active aircraft carriers, the Obama Administration has ordered every single active U.S. aircraft carrier home.

» About 6000 sailors from the USS Dwight D. Eisenhower strike group returned to Norfolk, Virginia “out of nowhere” Friday, just ahead of New Year’s, after CVN69’s deployment on June 1. “The Eisenhower’s replacement carrier, the USS George H.W. Bush, was delayed by more than six months in the shipyards and will not be able to replace the Ike until early” 2017, Navy officials say. [...]

» Additionally it’s important to note that radio talk show host Alex Jones has warned of a possible impending false flag, one that may come before President-elect Trump takes office.

» Could something be brewing on the horizon? »

C’est essentiellement à partir d’une enquête faite par FoxNews et difffusée le 31 décembre 2016 qu’il est apparu que l’US Navy se trouvait dans cette posture. Le texte que donne FoxNews en complément de son reportage filmé reste assez confus à cause du mélange des explications techniques et budgétaires et des arguments de communication que donnent les officiels contactés. Il semblerait que cette situation ne durerait formellement qu'une semaine, à l'issue de laquelle le USS Carl-Vinson quitterait sa base et son port d’attache de San Diego pour aller prendre position dans le Pacifique ou éventuellement dans l’Océan Indien (ce qui demandera un certain temps et ne comblera réellement le “vide stratégique” que vers le 20 janvier, – justement...).

Voici quelques extraits du texte de FoxNews :

« For the next week, not only will there be no U.S. Navy aircraft carrier in the Middle East, but there will be no American aircraft carriers deployed at sea anywhere else in the world, despite a host of worldwide threats facing the United States. [...]

» While there is no U.S. aircraft carrier in the Middle East right now, there is a large deck U.S. Navy amphibious assault ship with thousands of Marines on board as well as helicopters and some jets to respond to a crisis, according to officials. [...] In the meantime, the Navy tells Fox News the U.S. military has other jets available to make up for the aircraft carrier gap in the Middle East and elsewhere in the world. The Navy can also “surge” a carrier now in port to deploy if necessary. But the absence of a deployed U.S. Navy aircraft carrier, long seen as a symbol of American power projection, is noteworthy. It is believed to be the first time since World War II that at least one U.S. aircraft carrier has not been deployed. [...]

» It’s not the first time there was a carrier gap in the Middle East. Last fall, the U.S. Navy relied on a French aircraft carrier to fill the void when the USS Theodore Roosevelt returned home. At the time it was the first gap in carrier coverage in the Middle East since 2007.

» Other factors contribute to the U.S. Navy not having an aircraft carrier deployed anywhere in the world right now. [...] The congressionally mandated budget cuts known as sequestration have also been felt on the waterfront since 2011. After billions of dollars were cut from the Navy’s budget, ships such as the George H.W. Bush were forced to prolong their time in the shipyards, which had a ripple effect down the line. If the Bush had left the shipyard on time, she would have relieved the Ike in the Gulf or the Mediterranean, officials tell Fox News. »

On observera que les deux interprétations diffèrent notablement, Infowars.com posant aussitôt l’hypothèse d’un “coup” de l’administration Obama et FoxNews se contentant d’exposer les arguments de la Navy, tout en mettant en évidence le caractère stratégique extraordinaire de la situation qui symbolise bien le déclin de la puissance stratégique US. Il reste que cette occurrence effectivement extraordinaire se produit dans une séquence de grande tension aux USA, avec deux présidents, le sortant et le nouvel élu, en position d’affrontement jusqu’au 20 janvier et l’inauguration officielle du président Trump.

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Bien qu’une coïncidence reste effectivement possible, l’argument d’une situation provoquée ne peut être complètement rejetée, loin s’en faut. La Navy planifie de loin la situation de ses CVA, et il paraît plutôt étonnant qu’elle ait laissé se faire ce “vide” stratégique extraordinaire en plein processus de transition du pouvoir, dans une période où, en général, les forces armées US ont plutôt tendance, sinon mission de montrer leur puissance alors que le pouvoir politique est dans une position constitutionnellement incertaine. Cette remarque s'accompagne par ailleurs dans notre chef de la précision que nous sommes plutôt en complet désaccord sur l’énoncé de l’article d’Infowars.com selon lequel “l’administration Obama a ordonné que tous les porte-avions d’attaque de l’US Navy regagne leurs ports d’attache” (« ...the Obama Administration has ordered every single active U.S. aircraft carrier home... »). Une direction politique ne peut donner un tel ordre secrètement, surtout sur un temps très réduit comme l’article le laisse entendre, et l’US Navy de son côté ne se prêterait certainement pas à une manœuvre à long terme, demandant une planification à mesure, sans soulever l’aspect politique et stratégique complètement extraordinaire, sinon extraordinairement suspect de la chose dans la période actuelle de transition et de tension ; bref, il est difficile à des comploteurs, fussent-ils américanistes et de l’administration Obama, de jouer avec des groupes de porte-avions d’attaque comme l’on dirige des drones liquidateurs à 7.000 kilomètres de distance.

Il existe par contre une autre possibilité, qui est que l’US Navy ait volontairement effectué une telle planification pour priver le commandement civil d’une capacité importante de frappe, au cas où une opération de provocation (par exemple contre la Syrie) aurait été lancée pour tenter de déstabiliser, par exemple soit la candidature Trump, soit le président-élu Trump. (L’exemple choisi [Trump] est en fait le seul cas possible impliquant l’hypothèse d’une “opération de provocation” au vu de la distribution des pouvoirs, des candidats, de leurs programmes, etc., tout au long de la campagne USA-2016.) L’US Navy avait réalisé une opération de cette sorte, d’une façon politiquement très claire derrière les arguments techniques qui avaient permis de dégarnir les capacités d’attaque contre l’Iran dans la période 2006-2007, alors que les extrémistes de l’administration Bush (Cheney & sa clique) réclamaient une attaque contre l’Iran. De simples dispositions techniques, avec des procédures de remplacement arrangées dans un sens adéquat en modulant les déplacements des porte-avions avaient permis de réduire la présence de l’US Navy à deux, voire un seul CVA au large de l’Iran en juillet-août 2007, au moment le plus intense de la possibilité d’une attaque ; cette présence était absolument insuffisante pour le dispositif aérien et de soutien technique nécessaire à l’attaque stratégique envisagée. (On retrouve des traces de cette opération notamment dans le F&C du 18 juillet 2007 sur « Le porte-avions volant », tandis que de nombreuses autres références renvoient à un conflit ouvert entre des chefs du JCS et de l’US Navy, – les amiraux Mullen et Fallon particulièrement, – et les extrémistes de l’administration GW Bush.)

Avec cette référence à l’esprit, on peut effectivement donner une signification politique à cette situation stratégique extraordinaire de l’US Navy, au moins pendant cette période vitale et très tendue de la transition. On sait depuis longtemps, au moins dans la période depuis 9/11, que les militaires US ont été la fraction du pouvoir la moins encline au déclenchement d’un conflit et, en général, aux diverses politiques bellicistes développées avec ce zèle par les pouvoirs politiques et certains services de sécurité. Par ailleurs, cette même situation stratégique de l’US Navy sert de rappel utile, de la part des militaire, des promesses du candidat Trump de restaurer l’outil militaire US dans toute sa puissance. Enfin, pour couronner cette addition d’arguments qui ont une logique commune mais qui sont finalement contradictoires dans leur signification à long terme, la situation actuelle de “vide stratégique” de l’US Navy renforce le choix supposé de l’administration Trump d’abandonner une politique belliciste et d’interventionnisme extérieur... Puisque, décidément et preuve par les CVA de la Navy, il s’avère que les USA n’en ont plus les moyens...

mardi, 03 janvier 2017

Redistribution des cartes à l’échelle planétaire

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Bernhard Tomaschitz :

Redistribution des cartes à l’échelle planétaire

Trump a été élu Président des Etats-Unis, Erdogan a bâti un système autoritaire après un putsch militaire manqué

L’année 2016 a pris fin et cette fin d’année a été ponctuée d’événements qui auront immanquablement des répercussions sur l’année à venir et sur le futur plus lointain. Le 8 novembre 2016, après une campagne électorale longue, pénible et vicieuse, Donald Trump, Républicain, a été élu 45ème Président des Etats-Unis. L’« opinion publique », c’est-à-dire l’opinion fabriquée par les médias dominants, avait compté sur une victoire claire et nette de la candidate démocrate, Hillary Clinton.

On ne peut prédire d’avance si Trump tiendra effectivement ses nombreuses promesses électorales. Il a notamment annoncé qu’il renoncerait au traité de libre-échange transpacifique qui aurait lié les Etats-Unis à douze pays de l’espace asiatique/pacifique. Au lieu d’accords multilatéraux comme les traités transpacifique et transatlantique (avec l’UE), Trump veut réhabiliter la pratique des traités commerciaux bilatéraux et « ramener les emplois et les industries productrices aux Etats-Unis ». Le traité transpacifique n’était pas un simple traité de libre-échange. Ce traité était la pierre angulaire d’une géopolitique dirigée contre une Chine montante, mise au point sous la présidence d’Obama.

Contrairement à Hillary Clinton, favorite des néoconservateurs et du complexe militaro-industriel, Trump a promis, lors de sa campagne électorale, de pratique une politique étrangère mesurée. Cependant, cette promesse ne signifie pas pour autant que la politique étrangère américaine va opérer un changement de cap à 180°, malgré les propos apaisants à l’endroit de Moscou qu’a prononcés le fringant candidat républicain, entrepreneur immobilier dans le civil.  Il a déclaré en substance qu’il voulait résoudre le conflit syrien en accord avec le Président russe Vladimir Poutine. Ensuite, sa promesse d’investir des milliards dans les infrastructures défaillantes des Etats-Unis ne signifie pas qu’il négligera totalement la chose militaire. « Nous commencerons par dépenser de l’argent pour nous-mêmes mais nous demeurerons aussi forts qu’auparavant sur le plan militaire », a-t-il dit lors de l’un de ses discours. Il ne faut pas oublier que Trump vient d’accueillir dans sa future équipe gouvernementale quelques faucons en politique étrangère, sans doute pour apaiser la fureur de ses critiques néoconservateurs qui s’insurgent face à sa « nouvelle politique internationale ». Le futur ministre de la défense, James Mattis, est considéré comme un « chien fou ». Quant à son futur conseiller en matière de sécurité, Michael Flynn, c’est un ancien directeur des services secrets et un ancien général qui a toutefois gardé de bonnes relations avec les Russes. Flynn considère que les Etats-Unis « sont en guerre contre l’islamisme radical ». C’est là un langage que « peu d’Américains vont réellement comprendre; ils auront encore moins d’idées quant à la façon de la gagner, cette guerre ». Flynn a déjà conseillé Trump pendant la campagne électorale pour les questions militaires et de politique étrangère. C’est lui qui exercera sans nul doute une influence prépondérante sur l’attitude intransigeante qu’adoptera peut-être Trump face à l’Iran. Trump a défini l’accord conclu avec l’Iran pour mettre un terme à la querelle nucléaire, comme « l’accord le plus stupide de tous les temps », dont l’abandon devrait constituer sa priorité première.

Par ailleurs, dans un discours tenu début décembre, Trump a déclaré « vouloir renforcer des amitiés anciennes et s’efforcer de créer des amitiés nouvelles » et « vouloir aussi renoncer à la politique du gouvernement d’Obama qui, par des mises en scène et des coups d’Etat, entendait provoquer des « changements de régime » dans des pays tiers. Sous sa présidence, laissait-il entrevoir, les Etats-Unis « cesseraient de vouloir renverser des régimes étrangers, dont ils ne connaissent rien ».

Le coup d’Etat perpétré en Ukraine au début de l’année 2014 avec le soutien déterminant des Etats-Unis, s’est avéré une source particulièrement pernicieuse d’instabilité en Europe orientale.

Quelques indices permettent toutefois de croire que les relations entre Washington et Ankara s’amélioreront légèrement. Elles s’étaient considérablement refroidies depuis l’échec du putsch du 15 juillet 2016. Le Président Recep Tayyip Erdogan en avait profité pour faire arrêter quelque 36.000 opposants. Il reproche aux Etats-Unis d’héberger le chef d’orchestre présumé de cette tentative de coup d’Etat, le prédicateur islamiste Fetullah Gülen. Trump a plusieurs fois laissé sous-entendre qu’il autoriserait une extradiction vers la Turquie de ce nouvel ennemi d’Erdogan. C’est sans surprise que l’on a entendu Erdogan se réjouir de la victoire électorale de Trump : « Il accèdera officiellement à la présidence le 20 janvier 2017. Si c’était possible, j’aimerais bien le rencontrer avant cette date ».

A cela s’ajoute qu’Erdogan ne devra pas trop craindre l’immixtion d’un gouvernement Trump dans les affaires intérieures turques, en matière de droits de l’homme ou de démocratie, si ce n’est pour la forme. Ainsi, il pourra consolider le système présidentiel qu’il a taillé sur mesure pour sa propre personne en Turquie. C’est dans le même sens que s’exprime dans une interview Ekin Alptekin, président du conseil économique américano-turc : « Le gouvernement d’Obama n’a pas suffisamment tenté de nous comprendre et n’a pas manifesté d’empathie à l’égard de nos préoccupations ».

Entretemps, on devine de plus en plus clairement quelles allures prendra le système présidentiel turc concocté par Erdogan. Le premier ministre Binali Yildirim a fait savoir qu’Erdogan, à la façon d’un sultan ottoman, pourra désormais énoncer des décrets qui auront force de loi. L’état d’exception, toujours décrété aujourd’hui, suite au putsch militaire avorté, deviendrait ainsi un dispositif permanent. Erdogan ne doit pas trop craindre les critiques de l’étranger, surtout en provenance d’Europe, car l’UE a négocié avec lui un compromis sur les réfugiés. Finalement, les mesures draconiennes qu’il a prises après le putsch raté ne l’ont nullement conduit à l’isolement international.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, http://www.zurzeit.at , n°52/2016).

lundi, 02 janvier 2017

L'Amérique ne renoncera pas à sa politique anti-russe en Afghanistan

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L'Amérique ne renoncera pas à sa politique anti-russe en Afghanistan

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Une rencontre dont les médias français ont peu parlé s'est tenue à Moscou le 27/12 entre représentants de la Russie, de la Chine et du Pakistan. Ils se sont mis d'accord pour obtenir de l'ONU le retrait de certaines personnalités afghanes d'une liste recensant des Afghans soumis à sanction compte tenu de leur aide aux Talibans en Afghanistan 1).
 
La rencontre a par ailleurs recommandé  l'instauration d'un « dialogue  pacifique » entre le gouvernement de Kaboul et les Talibans. Ceux-ci, présentés notamment par les Etats-Unis comme des terroristes à éliminer (ce que d'ailleurs ils n'ont jamais réussi à faire) devraient au contraire être considérés, selon les conclusions de la rencontre à Moscou, comme des auxiliaires efficaces contre l'emprise d'un Etat islamique (EI) de plus en plus présent en Afghanistan.

Le ministre russe des affaires étrangères a exhorté en conséquence Kaboul à se montrer plus coopératif avec le mouvement taliban, compte tenu de la montée croissante dans le pays de la branche afghane de l'EI. L'on comprend bien que la Russie comme la Chine veuillent lutter en Afghanistan et dans les régions voisines contre l'extrémisme de l'EI, qui s'en prend directement à leurs intérêts. Au contraire les Talibans, jusqu'ici accusés (non sans raisons d'ailleurs) de radicalisme religieux et d'une phobie anti-féministe spectaculaire, se révèlent infiniment moins dangereux que l'EI sur ces deux points.

Le président afghan actuel Ashraf Ghani aurait du se montrer satisfait de cet engagement trilatéral en faveur du combat qu'il est censé mener contre l'EI, bien plus menaçant pour lui que ne le sont ce qui reste de Talibans. Mais s'était sans compter sans les Etats-Unis dont le principal souci a été et reste de lutter contre l'influence russe dans la région. Ce n'est pas principalement le désir de défendre une démocratie à l'occidentale à Kaboul qui les conduit mais celui de se préserver l'accès futur aux richesses minières considérables de l'Afghanistan. Dans ce but, en dehors d'un maintien de plus en plus impopulaire d'une force militaire dans les principaux centres stratégique, ils ont déployé des moyens considérables, par l'intermédiaire de la CIA et des « forces spéciales », pour convaincre Ashraf Ghani de rester dans le rang, c'est-à-dire de s'opposer à tout retour de l'influence russe dans le pays.

Or Ashraf Ghani s'était doté d'un vice-président, un certain Rashid Dostum, qui déplaisait de plus en plus à Washington par son ouverture supposée à la Russie. Celui-ci était un chef de guerre, « war lord » qui ne se faisait pas remarquer par une grande aptitude à représenter l'idéal démocratique tel que conçu par les Américains. Mais pour ceux-ci son principal défaut était qu'il commençait à s'opposer à la politique américaine de plus en plus mal supportée par différents groupes tribaux. Au contraire, il semblait prêter une oreille favorable aux ouvertures russes et turques en faveur d'une Afghanistan plus ouverte à la coopération avec ses voisins asiatiques et potentiellement avec Moscou. Aussi avait-il fait l'objet de campagnes incessantes dans les médias américains dénonçant son « warlordisme ».

Finalement Washington a pu obtenir le principe de son éviction par Ashraf Ghani et son remplacement par Gulbuddin Hekmayar, un autre war lord qui ne le cède en rien en férocité à Dostum. Il a fait assassiner un grand nombre de ses rivaux. Quant aux moeurs, il est devenu populaire par son fondamentalisme islamique radical et sa recommandation d'inonder d'acide les femmes réticentes à se voiler. Ceci ne l'avait pas empêché de bénéficier d'un appui constant de la CIA, de ses dollars et de ses livraisons d'armes.

L'on comprend que la Russie et son alliée la Turquie, sans mentionner la Chine et le Pakistan, ne soient pas enthousiasmés par le retour d'un radicalisme proche du terrorisme à Kaboul. Certes, ces pays ne sont pas moins intéressés que les Etats-Unis par un futur possible accès aux richesses minières afghanes. Mais leur principal souci est la lutte contre un EI à leur porte. Un faible président Ashraf Ghani sous contrôle d'un vice président tel que Gulbuddin Hekmayar ne peut à cet égard que les inquiéter.

On se demandera si l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche entrainera une révision de la stratégie américaine en Afghanistan. Les intérêts stratégiques des Etats-Unis dans la région toute entière ne laisseront sans doute pas à Donald Trump d'autre choix que continuer dans ce domaine la politique d'Obama. Quant aux Européens, qui fournissent encore malgré leurs réticences des moyens militaires pour une prétendue lutte contre les Talibans, ils ne seront pas consultés.

1) Voir notamment https://www.geo.tv/latest/125224-Russia-China-Pakistan-ag...

 

samedi, 31 décembre 2016

Wordt Orbán Europese schakel tussen Trump en Poetin?

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Wordt Orbán Europese schakel tussen Trump en Poetin?

door Prof. Dr. László Marácz

Ex: http://www.elsevier.nl 

De jihadistische aanslag op de kerstmarkt in Berlijn laat zien dat West-Europa de ‘sense of urgency’ mist om met terreur om te gaan. De aanslag had plaats tegen de achtergrond van de geopolitieke veranderingen in de wereld, die na de inauguratie van de Amerikaanse ‘president-elect’ Donald daadwerkelijk vorm zullen krijgen, schrijft László Marácz.

Onthutsend was de houding van de Duitse autoriteiten daags na de aanslag. Op de persconferentie hielden zij vol dat zij geen fouten hadden gemaakt en dat het geenszins duidelijk was dat het om een jihadistische aanslag ging.

Reis door West-Europa

In plaats van het zwartste scenario te nemen dat er wel degelijk een ernstige terroristische actie had plaatsgevonden, vervielen de Duitse autoriteiten wederom in de Keulse ontkenningsreflex. Dit keer geen zevendaagse verdoezeling – er waren doden en gewonden gevallen – maar het verspreiden van mist. Al de Al-Qa’ida-achtige aspecten wezen echter vanaf de eerste minuut onmiskenbaar op een jihadistische aanslag.

De Tunesische migrant kon na zijn daad in Berlijn nog in dezelfde stad een moskee bezoeken, in Nijmegen of een andere Nederlandse stad een SIM-kaart ophalen (of kreeg hij deze aangereikt?), door België, Frankrijk en Italië reizen.

Nota bene door België en Frankrijk die verstrikt zijn geraakt in de war on terror. Deze terrorist was vuurwapengevaarlijk, zoals later in Milaan bleek. Zelfs bij een losgebroken crimineel vermeldt de politie nog weleens dat hij/zij vuurwapengevaarlijk is. Niets van dit alles in West-Europa.

Visegrad-landen sceptisch tegenover Merkel

De Visegrad-landen of V4 (Hongarije, Slowakije, Polen, Tsjechië) hebben vanaf september 2015 sceptisch gestaan tegenover het opendeurenbeleid van de Duitse bondskanselier Angela Merkel, die er zelf maar geen afstand van kan nemen.

Het valt niet te ontkennen dat haar beleid aantoonbaar de terreuraanslagen in Parijs, Brussel en Berlijn en veel andere steden in West-Europa, in de kaart heeft gespeeld. Ook nu nog arriveren er dagelijks 3.000 migranten in Duitsland. De Duitse autoriteiten geven daarin toe dat het onmogelijk is om van dergelijke aantallen de identiteit vast te stellen.

Trump vindt Poetin minder gevaarlijk dan jihadisme

De Amerikaanse president-elect Donald Trump beschouwt Rusland en Poetin als een minder gevaarlijke vijand voor het Westen dan het jihadisme. Daar valt alles voor te zeggen. Uit zijn aangekondigde benoemingen wijst niets op politieke naïviteit, maar juist op een nieuwe Amerikaanse geopolitieke agenda.

Vanuit die agenda bezien is de V4 een veel betrouwbaarder partner in de strijd tegen illegale migratie en het jihadisme dan West-Europa onder Duitse leiding. De V4-landen hebben hun krachten gemobiliseerd en defensie-structuren opgebouwd om illegale migratie en jihadisme buiten de deur te houden.

Orbán ontvangt Trump

Trumps agenda blijft niet bij retoriek. Viktor Orbán, de Hongaarse premier die zich heeft ingezet voor het succes van de V4, zal in februari van het nieuwe jaar door de nieuwe president worden ontvangen.

Voor zijn bezoek zal de Russische president Poetin in Boedapest zijn opwachting maken. De nieuwe alliantie Trump-Orbán-Poetin zal zeker meer werk gaan maken van het bestrijden van illegale migratie en jihadisme dan die van Obama-Clinton-Merkel. Die alliantie heeft Europa juist in gevaar gebracht.

László Marácz

Prof. Dr. László Marácz is verbonden aan de afdeling Europese studies van de Universiteit van Amsterdam. Zijn ouders kwamen na de Hongaarse Opstand in 1956 als vluchteling naar Nederland.

vendredi, 30 décembre 2016

What is Henry Kissinger Up To?

The English language Russian news agency, Sputnik, reports that former US Secretary of State Henry Kissinger is advising US president-elect Donald Trump how to “bring the United States and Russia closer together to offset China’s military buildup.”

If we take this report at face value, it tells us that Kissinger, an old cold warrior, is working to use Trump’s commitment to better relations with Russia in order to separate Russia from its strategic alliance with China.

China’s military buildup is a response to US provocations against China and US claims to the South China Sea as an area of US national interests. China does not intend to attack the US and certainly not Russia.

Kissinger, who was my colleague at the Center for Strategic and International studies for a dozen years, is aware of the pro-American elites inside Russia, and he is at work creating for them a “China threat” that they can use in their effort to lead Russia into the arms of the West. If this effort is successful, Russia’s sovereignty will be eroded exactly as has the sovereignty of every other country allied with the US.

At President Putin’s last press conference, journalist Marat Sagadatov asked if Russia wasn’t already subject to forms of foreign semi-domination: “Our economy, industry, ministries and agencies often follow the rules laid down by international organizations and are managed by consulting companies. Even our defense enterprises have foreign consulting firms auditing them.” The journalist asked, “if it is not the time to do some import substitution in this area too?”

Every Russian needs to understand that being part of the West means living by Washington’s rules. The only country in the Western Alliance that has an independent foreign and economic policy is the US.

All of us need to understand that although Trump has been elected president, the neoconservatives remain dominant in US foreign policy, and their commitment to the hegemony of the US as the uni-power remains as strong as ever. The neoconservative ideology has been institutionalized in parts of the CIA, State Department and Pentagon. The neoconservatives retain their influence in media, think tanks, university faculties, foundations, and in the Council on Foreign Relations.

We also need to understand that Trump revels in the role of tough guy and will say things that can be misinterpreted as my friend, Finian Cunningham, whose columns I read, usually with appreciation, might have done.

I do not know that Trump will prevail over the vast neoconservative conspiracy. However, it seems clear enough that he is serious about reducing the tensions with Russia that have been building since President Clinton violated the George H. W. Bush administration’s promise that NATO would not expand one inch to the East. Unless Trump were serious, there is no reason for him to announce Exxon CEO Rex Tillerson as his choice for Secretary of State. In 2013 Mr. Tillerson was awarded Russia’s Order of Friendship.

As Professor Michel Chossudovsky has pointed out, a global corporation such as Exxon has interests different from those of the US military/security complex. The military/security complex needs a powerful threat, such as the former “Soviet threat” which has been transformed into the “Russian threat,” in order to justify its hold on an annual budget of approximately one trillion dollars. In contrast, Exxon wants to be part of the Russian energy business. Therefore, as Secretary of State, Tillerson is motivated to achieve good relations between the US and Russia, whereas for the military/security complex good relations undermine the orchestrated fear on which the military/security budget rests.

Clearly, the military/security complex and the neoconservatives see Trump and Tillerson as threats, which is why the neoconservatives and the armaments tycoons so strongly opposed Trump and why CIA Director John Brennan made wild and unsupported accusations of Russian interference in the US presidential election.

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The lines are drawn. The next test will be whether Trump can obtain Senate confirmation of his choice of Tillerson as Secretary of State.

The myth is widespread that President Reagan won the cold war by breaking the Soviet Union financially with an arms race. As one who was involved in Reagan’s effort to end the cold war, I find myself yet again correcting the record.

Reagan never spoke of winning the cold war. He spoke of ending it. Other officials in his government have said the same thing, and Pat Buchanan can verify it.

Reagan wanted to end the Cold War, not win it. He spoke of those “godawful” nuclear weapons. He thought the Soviet economy was in too much difficulty to compete in an arms race. He thought that if he could first cure the stagflation that afflicted the US economy, he could force the Soviets to the negotiating table by going through the motion of launching an arms race. “Star wars” was mainly hype. (Whether or nor the Soviets believed the arms race threat, the American leftwing clearly did and has never got over it.)

Reagan had no intention of dominating the Soviet Union or collapsing it. Unlike Clinton, George W. Bush, and Obama, he was not controlled by neoconservatives. Reagan fired and prosecuted the neoconservatives in his administration when they operated behind his back and broke the law.

The Soviet Union did not collapse because of Reagan’s determination to end the Cold War. The Soviet collapse was the work of hardline communists, who believed that Gorbachev was loosening the Communist Party’s hold so quickly that Gorbachev was a threat to the existence of the Soviet Union and placed him under house arrest. It was the hardline communist coup against Gorbachev that led to the rise of Yeltsin. No one expected the collapse of the Soviet Union.

The US military/security complex did not want Reagan to end the Cold War, as the Cold War was the foundation of profit and power for the complex. The CIA told Reagan that if he renewed the arms race, the Soviets would win because the Soviets controlled investment and could allocate a larger share of the economy to the military than Reagan could.

Reagan did not believe the CIA’s claim that the Soviet Union could prevail in an arms race. He formed a secret committee and gave the committee the power to investigate the CIA’s claim that the US would lose an arms race with the Soviet Union. The committee concluded that the CIA was protecting its prerogatives. I know this because I was a member of the committee.

American capitalism and the social safety net would function much better without the drain on the budget of the military/security complex. It is correct to say that the military/security complex wants a major threat, not an actual arms race. Stateless Muslim terrorists are not a sufficient threat to such a massive US military, and the trouble with an actual arms race, as opposed to a threat, is that the US armaments corporations would have to produce weapons that work instead of cost overruns that boost profits.

The latest US missile ship has twice broken down and had to be towed into port. The F-35 has cost endless money, has a variety of problems and is already outclassed. The Russian missiles are hypersonic. The Russian tanks are superior. The explosive power of the Russian Satan II ICBM is terrifying. The morale of the Russian forces is high. They have not been exhausted from 15 years of fighting without much success pointless wars against women and children.

Washington, given the corrupt nature of the US military/security complex, can arms race all it wants without being a danger to Russia or China, much less to the strategic alliance between the two powers.

The neoconservatives are discredited, but they are still a powerful influence on US foreign policy. Until Trump relegates them to the ideological backwaters, Russia and China had best hold on to their strategic alliance. Anyone attempting to break this alliance is a threat to both Russia and China, and to America and to life on earth.

mercredi, 14 décembre 2016

End of the Liberal-Globalist Consensus

 

I believe that the Trump triumph cannot be understood in its true meaning unless we realize that it is an opening salvo in a total restructuring of American values away from the liberal global consensus that has held sway in this country at least since 1945.

That consensus, the comforting ideology of the Establishment agreed to by both parties and not substantially altered even under Reagan, was that American-style democracy, a liberalism tempered by the corporate-guided government, was the most important bulwark against international communism and the ultimate model for the rest of the “free world.”

In foreign affairs, it was based on a military confrontation with the Soviet Union, and with the collapse of the Soviet Union, that ideology seemed to have become world-dominant. But since it at bottom rested on the success of the military-industrial complex, it was necessary to create some new enemies and new wars, however, fruitless, and hence the Gulf war (1990-91), Somalia (1992-95), Bosnia (1994), Kosovo (1998-99), Afghanistan (2001–), Iraq (2003–), Libya (2011), and ISIS (2014–). At the same time, America was obliged to spread its style of “democracy” and prosperity to the rest of the world, hence the emphasis on globalism and “free trade,” enshrined in NAFTA, GATT, the World Trade Organization, and now the Trans-Pacific Partnership.

On the domestic side, the consensus rested on the unquestioned permanence of Social Security (and then Medicare) and the role of government in promoting and managing economic growth, in the Keynes-Galbraith style, tempered by the need to regulate excesses.  Progress was inevitable and desirable, and it included continued social and economic mobility, an unquestioned goal of equality in means and outcomes, and unflagging patriotism, made all the more fervent by  incessant wars.

And for both elements, it was a given that the mainstream media would play its part in bedrock support for the consensus with only an occasional uncovering of scandal to prove that the system was ever self-correcting.  Hence its endorsement of American interventionism, no matter how irrelevant or unwise, and sometimes acceptance of outright fabrications as in the case of the Gulf of Tonkin to start the Vietnam war and the weapons of mass destruction for the Iraq invasion. Politics was seen in the press as the pursuit of the agreed-upon consensus by equally matched parties differing in only the smallest ways as to how it would be carried out, with the press deciding which would be the important issues that they would discuss.

And then came Donald Trump.  Along with the Brexit in Britain and the rise of anti-immigrant populist parties in Europe, his victory has announced to the world that a new way of seeing and doing things has taken hold, displacing, at least temporarily, the economic and political certainties that sustained the now-reviled consensus.  The ways of the various establishments that dominated the West since the end of World War II have been challenged openly and a majority of the electorate in many places has put into office people who seek to undo them. New parties, new policies, are emerging everywhere.

Whether or not this challenge ultimately wins out—and we should expect considerable push-back by the consensus forces that have been in power for these seven decades—its triumph at this time, and in two of the most important countries in the world, is of indisputable significance.  I would argue that the next four years will, at the very least, begin to put entirely new people, and new types of people, in positions of power, with assumptions and goals that are markedly different from those that characterized the governments of years past—governments that basically failed in both foreign and domestic, especially economic, policies.

The Trump people will not have a confrontational stance with Russia and seem very likely to pull back from—if not out of–NATO, a useless and expensive holdover from the Cold War era that unaccountably keeps pestering Putin.  They do not seem likely to pursue the neocon’s ambition to force “democracy” on the Middle East—Trump was a gradual but firm opponent of the Iraq invasion—and may, in fact, begin the necessary pulldown of American troops there and even the downsizing of our 750 military bases around the world.

Nationalism will triumph over globalism, and I’d say Trump’s selection of an unqualified Nikki Haley to be ambassador to the United Nations is a sign that he will ignore the world body and presumably sharply cut the funds we give it.  Something will be done about the immigration mess and strengthen our borders, if only the enforcement of laws already on the books ignored and bypassed by Obama.

Similarly, it is clear that some adjustments will be made in the globalist free (for corporations) trade arrangements of the past, pushing America-first as far as possible—though  when Trump finds out this won’t bring jobs back to the Rust Belt that has been automated out of existence he will have to find something else to placate his base.  And that will probably be the ballyhooed infrastructure rebuilding, something that Trump understands and has proven his ability to master—I was in New York when he brought a new Central Park skating rink in under budget and under time—though  he needs to make sure that it doesn’t get taken over by a pork-minded Congress and used to find ways to cut ribbons rather than fix potholes.

It is difficult to see exactly how the populism that swept Trump to power will play itself out, but I expect his cabinet choices will be people encouraged to make some serious changes in the hide-bound and over-stuffed departments. Certainly, the new Health secretary will get rid of Obamacare and help Congress replace it, and the new Defense secretary can put an end to all the cosmetic efforts to put women and transgendered people in combat. And I wouldn’t be surprised if Trump actually made good on those familiar conservative threats to get rid of, or at least demote, the departments of education, housing, transportation, and energy. And at the very least replace all the attention given to minorities of all kinds, racial, sexual, and otherwise, with rhetoric about togetherness and all-Americanism.

I would not predict that the Trump revolution will be totally successful, but it seems certain to put an end to the failed and exhausted liberal-global consensus and may mark a new way of America acting in the world.  That can’t be all bad.

samedi, 10 décembre 2016

Etats-Unis. Junte militaire contre junte militaire?

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Etats-Unis. Junte militaire contre junte militaire?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Dans un article précédent « Washington. Establishment contre establishment ? » nous faisions la constatation que, à l'occasion des présidentielles américaines, deux ordres établis (establishment) s'étaient manifestés, l'un en faveur d'Hillary Clinton, l'autre en faveur de Donald Trump

Voir http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2355...=

L'establishment soutenant Hillary Clinton a été clairement le lobby diplomatico- militaro-industriel espérant que celle-ci reprendrait, non seulement la guerre en Syrie, mais une guerre potentielle avec la Russie. Il faut rappeler que la perspective de cette guerre avait justifié depuis plus d'un demi-siècle la poursuite de dépenses militaires essentielles à la vie du lobby.

Une autre partie de l'establishment, comportant elle aussi des lobbies financiers et militaires, n'hésiterait pas pour protéger ses privilèges actuels et redresser le statut de l'Amérique, à engager des réformes sociales et entreprendre des investissements productifs sur le continent américain lui-même et non dans les pays émergents. Parallèlement, et plus important encore, serait engagé un rapprochement avec la Russie visant à conjuguer au lieu de les opposer, les atouts des deux ensembles continentaux.

Aujourd'hui l'opposition entre les deux lobbies se poursuivrait, mais elle paraît prendre la forme d'un conflit ouvert entre les chefs militaires américains se révélant de plus en plus en contradiction entre eux concernant la politique du futur gouvernement. Les premiers, qui ont renoncé à promouvoir Hillary Clinton, n'en cherchent pas moins à faire de plus en plus de difficultés au futur président Trump. Selon les observateurs réalistes ces difficultés pourraient provoquer des réactions politiques violentes justifiant que les généraux impliqués profondément dans le premier lobby politico-militaro-industriel en prennent prétexte pour imposer aux Etats-Unis une quasi-dictature politico-américaine, autrement dit la mise en place d'un « junte » pour reprendre le terme employé en Amérique du Sud.

Mais les généraux ayant soutenu la candidature de Trump n'ont pas renoncé à leurs ambitions politico-stratégiques. Il n'est pas exclu qu'ils espèrent des difficultés croissantes suscitées actuellement contre Trump une excellente raison de prise de pouvoir, présentée comme devant le défendre, autrement dit d'établir une junte s'opposant à la première, et sur laquelle ils auraient évidemment le contrôle.

On peut penser que Donald Trump joue leur jeu, vu l'importance des responsabilités qu'il vient de confier à des militaires de premier rang, jusqu'ici écartés du pouvoir par Obama et donc retraités. Il s'agit du Gen. John Kelly, ancien chef de US Southern Command, nommé Secrétaire (ministre ) du Department of Homeland Security. Précédemment il avait nommé le Lieut. Gen. Mike Flynn à l'Agence Nationale de Défense et le Gen. James Mattis, surnommé “Mad Dog” au Département de la Défense. D'autres nominations de généraux sont attendus dans les prochains jours à des postes essentiels, peut-être même au Secrétariat d'Etat, pour succéder à John Kerry. On parle notamment du Gen

David Petraeus ou de l'Adm. James Stavridis chef actuel de l'Otan. On mentionne également l'actuel chef de la CIA, l'amiral Michael Rogers, comme  Director of National Intelligence.

Ce qui reste de forces démocratiques aux Etats-Unis, ayant accepté malgré leurs réticences de soutenir Donald Trump, considéré comme un moindre mal, devraient-elles s'en inquiéter? La réponse optimiste est que Trump est si averti et habile qu'il utilisera ces généraux comme artisans de la mise en place de son programme.

Mais il existe une réponse pessimiste. Ce seraient les généraux composant les soutiens actuels à Trump qui lui imposeraient pratiquement de les mettre au pouvoir – autrement à instituer une deuxième junte s'opposant à la première. Junte contre junte, cela s'est vu quelquefois – jusqu'à ce qu'elles s'entendent finalement pour éliminer toute démocratie.

Why Did Japan Choose a Suicidal War in 1941?

 

Seven decades after Japan’s surprise attack on Pearl Harbor some truth is finally beginning to emerge from the miasma of propaganda that still clouds our vision of World War II.

It seems clear by now that President Franklin Roosevelt’s White House knew from deciphered  codes that Japan was planning an attack on America’s key naval base in Hawaii. Shamefully, the senior US Navy and Army commanders at Pearl Harbor were not informed of the impending attack. The US Navy’s three aircraft carriers were coincidentally moved far from harm’s way before the attack, leaving only obsolescent World War I battleships in port as sitting ducks.

Roosevelt was eager to get the United States into war against Germany at all costs. But Americans wanted no part of Europe’s war, recalling how British propaganda had deceived America into World War I. The single largest ethnic group in America was of German origin.  In the 1880’s, my native New York City was the third most populous German city on earth after Berlin and Hamburg.

Roosevelt, whose sympathies lay far to the left in spite of his patrician background, understood that only a surprise attack would provoke Americans into war.

At the time, the US supplied 80% of Japan’s oil, 100% of its aviation fuel, and much of its metal. Roosevelt demanded Japan vacate China that it had invaded, or face an embargo of these vital strategic materials on which Japan’s industry depended. Japan’s fascist military government refused, as Washington knew it would. A US embargo ensued.

jappilot.jpgJapan had a one-year strategic reserve of oil.  Its stark choice was either run out of oil, fuel, and scrap steel over 12 months or go to war while it still had these resources. The only other potential source of oil for Japan was the distant Dutch East Indies, today Indonesia.

In 1991, then US President George H.W. Bush claimed that the US had a right to go to war with Iraq to assure its supply of oil.

Japan’s leading naval strategist, Adm. Isoroku Yamamoto, gloomily predicted before Pearl Harbor that Japan was going to war for oil and would be defeated because of it. He was absolutely correct.  America was ten times more powerful than Japan and had a huge industrial capacity.

It was a suicidal war for Japan in all aspects.  Japan’s powerful army, deployed to occupy China and perhaps fight the Soviet Union,  cared nothing for the Pacific.  By contrast, the  Imperial Japanese Navy had no interest in China.  Its goal was the conquest of the oil-rich Dutch East Indies, British-ruled Malaya,  French-ruled Indo-China and the US-ruled Philippines and Pacific territories.  Making matters worse,  Japan’s navy and army ran separate wars, without any coordination, unified industrial policy or common strategy – in short, two different wars for a nation that was not even up to one conflict at a time.

Japan claimed it was waging a crusade to ‘liberate’ Asia from the Western imperial rule. But few Asians bought this argument due to the brutality and arrogance of their Japanese occupiers.

Looking back, it was indeed an old-fashioned imperial war: the Japanese Empire versus the American, British, French and Dutch empires.  The last empire, the Soviet Union, did not get involved until its smashing victory against Japan’s Kwantung Army in 1945, one of WWII’s greatest campaigns but now totally forgotten.

Why did the Japanese,  an intelligent, clever people, think they could defeat the US and its allies? My view after long studying this question is that Japan’s militarists, boxed into a corner by Roosevelt’s crushing embargo, had to choose between a humiliating surrender to the US and giving up China, or a suicidal war.

Japan’s samurai culture that infused its armed forces saw surrender as the ultimate shame. Death in battle was preferable to surrender and the only honorable course for warriors.

Japanese militarized society had a belief in the ‘nobility of failure’ that was unknown to other peoples.

For Japan’s warriors, the highest glory and honor lay in choosing to fight a battle against greatly superior forces in which defeat and death were clearly inevitable. This was the ultimate expression of the knightly code of ‘bushido’ that guided Japan’s warrior caste.

By June 1944, Japan’s imports of strategic material and food were cut off by US submarines. Half its cities were burning. The population was starving.  Meanwhile, the US was assembling its atomic bombs.

In a final act of folly, right after Pearl Harbor Adolf Hitler declared war on the United States, presenting Roosevelt, whose government had numerous high-ranking Soviet agents, the war he had so long wanted.

mardi, 29 novembre 2016

América y Siberia, conexión geopolítica

Ex: http://www.elespiadigital.com

Enrique J. Refoyo 

¿Quién puede pensar que hay alguna conexión entre el continente americano y el enorme espacio de la inmensa Siberia rusa? Hay conexión, conexión geopolítica, y de hecho está en la historia. Hagamos un repaso histórico rápido.

América en las guerras napoleónicas (1799-1815)

A principios del siglo XIX, en el contexto de las guerras napoleónicas, el territorio europeo de España se vio ocupado por el ejército francés de Napoleón. Durante los 6 años de la guerra en España contra las fuerzas napoleónicas (1808 – 1814), no hubo una guerra simplemente en el ámbito europeo, también hubo choques por todo el mundo. El imperio británico aprovechó esa oportunidad para su máximo beneficio, pues en vistas de que había caído la monarquía española lanzaron otro ataque en el continente americano contra el imperio español. Además el imperio británico había lanzado constantes ataques con piratería e invasiones frustradas contra la América española en los siglos XVII y XVIII. Así que desde el liderazgo británico, siendo bien conscientes de su posición geopolítica como potencia naval, sabían que para construir su poder, siempre lo han de levantar sobre la división de las potencias rivales, tanto terrestres como navales.

En este contexto, el imperio británico, en vistas de su incapacidad para invadir militarmente la España americana, pasaron a una guerra indirecta, cuya oportunidad vieron y aprovecharon durante la guerra en España anteriormente mencionada. Hay que recordar que los imperios español y francés, también se unieron a los revoltosos de las 13 colonias para debilitar la influencia británica en América, y desde luego, la eficacia de la acción quedó probada en las victorias militares y subsiguiente expulsión del imperio británico de las mismas 13 colonias fundadas por colonos ingleses. Si bien es cierto que también hubo precondiciones basadas en desigualdades legales y económicas de la metrópoli inglesa respecto a sus 13 colonias.

Los dirigentes británicos aprendieron bien de la lección que recibieron en su pérdida territorial a finales del siglo XVIII. De modo que, aprovechar oportunidades geopolíticas y hacer la guerra indirecta les parecieron buenos elementos a tener en cuenta, y así los usaron en su particular guerra geopolítica contra el imperio español. Por un lado, desde el imperio británico se aprovecharon de cualquier tipo de desigualdad o directamente aprovecharon la avaricia de las élites hispanas en América para crear división y motivos por los que rebelarse y declarar la independencia, todo ello en un momento histórico en que España carecía de gobierno ya que el rey Carlos IV y el príncipe heredero Fernando VII habían sido depuestos y llevados por la fuerza a Francia con la invasión napoleónica.

Así mismo, en el contexto de dicha guerra en España (1808 – 1814), el paso del ejército británico por España fue del todo devastador. Allá donde pasaban, no sólo procuraban expulsar a las tropas francesas, sino que también arrasaban toda la incipiente industria española, así como infraestructura civil y militar, e incluso incendiando deliberadamente ciudades y pueblos. Aquella guerra dejó tres lecciones en España:

  1. Carecer de buenos líderes propios siempre trae desgracias. Lo que Maquiavelo ya mencionaba en su dicotomía de Virtud y Fortuna: La virtud propia del príncipe en sus labores de gobierno y la fortuna de encontrarse con situaciones ventajosas. Un gobernante no-virtuoso arrastra inevitablemente el infortunio.
  2. Al hacer caso al liderazgo francés, España se vio invadida y sus líderes depuestos y secuestrados. Ergo, es muy importante tener una perspectiva geopolítica propia y activa, en vez de actuar de forma reactiva o pasiva, sumándose a las acciones de otros.
  3. La invasión inglesa del territorio español en la península ibérica supuso una manera encubierta de acabar con las capacidades económicas de la España europea, para que tras la derrota napoleónica, el siguiente dirigente de la monarquía española se encontrase con un país arrasado y por tanto debilitado, e incapaz -al máximo- para afrontar las situaciones militares en todo su imperio, que los mismos líderes británicos habían estado promoviendo durante las guerras napoleónicas.

¿A quién benefició la independencia de la América española?

Antes de continuar, es necesario echar un vistazo lejano en tiempo pero cercano en contenido ¿Conocen la historia de Viriato? Fue antiguo caudillo de diferentes tribus ibéricas a mediados del siglo II a.C, que tras vencer a los invasores romanos en todas las batallas, se cuenta que fue asesinado por 3 miembros de una tribu aliada de Viriato, los cuales habían recibido la promesa romana de recibir grandes riquezas, con tierras y otros privilegios a cambio de que asesinaran a Viriato. Cuando los 3 traidores asesinaron a Viriato y fueron ante los romanos para pedir la recompensa, lo que recibieron de los romanos fue: “Roma traditoribus non praemiat”, Roma no paga a traidores.

Regresando a la pregunta de este epígrafe, parece que tal pregunta se responde de manera sencilla, la independencia benefició a los americanos. Pero eso no es cierto. De un territorio unido, de repente apareció una decena de países, que a su vez nacieron entre inestabilidad interna y deudas con el banco de Inglaterra, ese banco propiedad de los Rothschild, que financió a los insurrectos americanos para que ‘supuestamente’ se liberasen del yugo español, pero en realidad, el siglo XIX se vio sembrado de numerosas y sangrientas guerras en esos nuevos países o entre ellos. Unas guerras que siempre iban unidas al sello -principalmente- del imperio británico, que a su vez, no deseaba que ningún nuevo Estado en América pudiera conseguir un poder geopolítico importante y rivalizador.

Como ejemplos, los tenemos por todo el continente americano: La disolución de la república centroamericana, la reducción al máximo de Méjico (pérdidas del norte entre 1836 y 1848), la división de la gran Colombia en tres países, el enfrentamiento entre Chile contra Perú y Bolivia, la división de Argentina mediante la creación de Uruguay, la invasión de la tripe alianza contra Paraguay, etc. Esos son ejemplos del significado geopolítico real que tenía la promoción de la independencia de los territorios imperiales españoles en América para los dirigentes del imperio británico, un simple y efectivo ‘Divide et impera’ (Divide y vencerás).

Russian_claims_in_the_americas_19th_century.png“El gran juego” del siglo XIX

La lucha geopolítica entre el imperio ruso y el imperio británico durante el siglo XIX en Asia es conocida como “el gran juego”. Los líderes británicos, no sólo buscaron la contención, división, y supresión del poder español en América, también lo buscaron frente al imperio ruso, con el que incluso hacían frontera en el noroeste del continente americano (actual Alaska). De nuevo, los líderes británicos buscaron -en primer lugar- la contención del imperio ruso mediante la conquista o influencia territorial desde la que pudieran frenar el avance ruso desde los enormes territorios entre Europa y Asia. Y en segundo lugar, buscaron la hostilidad hacia Rusia, para poner a otras potencias regionales o mundiales contra el imperio ruso, y así presionarlo o incluso atacarlo, como sucedió en la guerra de Crimea (1853 – 1856), en que los imperios británico y francés se unieron al otomano para frenar el avance ruso por las costas orientales y occidentales del mar negro.

Algo que parecía imposible en el siglo XIX, una alianza entre los británicos y los rusos (y los franceses), se vio en la primera guerra mundial (1914 – 1918). Pero aquello sólo fue una alianza temporal ya que ambos imperios tenían un mismo enemigo en el pujante e industrial imperio alemán en Centroeuropa que además en aquella época contaba con colonias en África y Asia, las cuales proporcionaban grandes recursos a la industria alemana. Con la derrota del imperio ruso en la guerra (1917), y la posterior guerra civil (1918-1923) entre las facciones normalmente resumidas en rojos y blancos, se vio la naturaleza imperecedera de los dirigentes del imperio británico: No tienen aliados, sólo tienen intereses en función de la situación geopolítica.

Y así, de la mano de geógrafos políticos ingleses como Halford Mackinder, aparecieron los planes con las verdaderas intenciones hacia Rusia: Contener, dividir, y vencer. Mackinder propuso que en el marco de la debilidad rusa tras su derrota y guerra civil, se tenían que crear al menos 3 países para hacer un tapón entre Rusia y Europa: Bielorrusia, Ucrania y Transcaucasia. Así mismo, también proyectaron la creación de otro país más “Lenaland”, en la zona oriental de Siberia, entre la cuenca del río Lena y la costa del pacífico, para así aislar a Rusia de todos los mares importantes, dejándola reducida a unos pequeños enclaves marítimos siempre limitados por el paso a través del espacio marítimo de otros países, como en los mares báltico y negro que deben pasar entre territorio de Dinamarca-Suecia, y de Turquía respectivamente, quedándole a Rusia el acceso libre a mares árticos de escasa o nula utilidad. En este sentido, los enormes territorios rusos, principalmente la inmensa Siberia, son equiparables a la América hispánica, es decir, un inmenso territorio que le otorga una ventaja geopolítica inigualable al poder que lo mantenga. Dicha ventaja para rusos y españoles respectivamente, resultaba algo intolerable para el poder marítimo británico que nunca podría mantener una dominación global mientras que hubiera grandes potencias terrestres manteniendo extensos territorios.

“Divide et impera”, el axioma eterno

En este sentido, para los dirigentes británicos y posteriormente hasta la actualidad, para los dirigentes estadounidenses, Siberia en particular y Rusia en general, les parece ese territorio demasiado extenso como para que sólo lo tuviera un país, y por eso, siempre han actuado para contener, dividir y someter a cualquiera que gobierne en Rusia. La geopolítica no se trata de ideologías, se trata de conseguir y retener poder a nivel geográfico, por ello, tanto al imperio ruso, la unión soviética o la actual federación de Rusia, mantuvieron las mismas líneas geopolíticas. Y el imperio británico, posteriormente sustituido en importancia internacional por Estados Unidos en el siglo XX, también mantiene las mismas directrices en pos de contener, dividir y someter a cualquier potencia que pueda hacerles frente.

Es más, cuanto mayor sea la división que provoquen, mayor será su poder. Así se vio en América, que no fue una liberación frente a España, sino que era la pugna por conseguir la máxima división y enfrentamiento interno, para obtener un control más sencillo por parte del poder imperial británico. Los dirigentes de Estados Unidos han seguido la misma fórmula. Basta con ver lo sucedido en Yugoslavia desde 1990, con la serie de guerras que desembocaron en la máxima división y enfrentamiento de esos territorios para su uso geopolítico por Estados Unidos. La entonces Federación Socialista de Yugoslavia pretendió mantener una posición equidistante entre Este y Oeste, pero tal cosa fue imposible. Cuando cayó el lado soviético, y los líderes yugoslavos no quisieron seguir la vía de la ‘americanización’ que otros países del antiguo bloque soviético estaban realizando, entonces, Yugoslavia se vio asolada por la peor guerra europea desde 1945. De nuevo, cualquier división fue explotada externamente para crear una guerra brutal que acabase con un país que se creía geopolíticamente independiente, y ahora está convertido en 7 Estados, algunos más y otros menos dependientes de Estados Unidos o su sucursal de la Unión Europea.

Indigenismo “made in USA”

Actualmente, en diversos países iberoamericanos hay una nueva ideología conocida como “indigenismo”, con la que algunos dirigentes políticos pretenden reivindicar el pasado pre-hispánico a la par de una especie de unidad panamericana. Eso tiene tanto sentido como una ideología que pretendiese unir a todos los países mediterráneos con un idioma de origen romano mientras que odian a los romanos y reivindican un pasado pre-romano a la carta (quedándose con la tecnología moderna europea pero llenándolo todo de historias sobre los “buenos y pacíficos indígenas” frente a los “malvados invasores españoles”), ya que fueron los romanos precisamente quienes unificaron el área del mar mediterráneo, y en consecuencia, el elemento romano es la única línea continua entre los diferentes pueblos que conquistaron, al igual que el elemento hispánico es ese elemento común por encima de todas las diferencias. Además, los mismos creadores del indigenismo desde EEUU, defienden el mantenimiento de los supuestos “pueblos originarios” en América como un elemento de justicia, pero si son los Europeos quienes se defienden a sí mismos como pueblos originarios de Europa, tal cosa es racismo. Ahí se puede ver la mano del capitalismo globalizador, siempre creando desigualdades a favor de sus intereses.

Desde luego que los romanos hicieron su dominio por las armas, y desde luego que las tribus e imperios que conquistaron, también eran belicosos, y también se enfrentaban unos a otros, esta es la historia de absolutamente todo el mundo. Pero en Europa, no se duda de que el pasado romano, o en extensión, de que pasado greco-romano, es la base histórica de todos los países europeos. Pero en América, la base de esos países, que es el pasado hispánico, recibe todos los ataques posibles desde los creadores de ideologías de EEUU. Para los dirigentes de EEUU, como lo era para los dirigentes británicos, la división del continente americano entre muchos países enfrentados es una prioridad geopolítica. No pueden tolerar el surgimiento de ninguna potencia fuerte y con independencia en su “patio geopolítico”.

Y el indigenismo, fuera de todos los lemas y pancartas, representa ese elemento de continuación en la división y enfrentamiento interno más que de unidad, ya que ¿si no fuera en español y por la demás herencia hispánica, en qué idioma se comunicarían, y la unidad de qué cosa reclamarían los líderes supuestamente indigenistas americanos? Así mismo, ¿qué ocurriría en Washington DC, si de repente en Iberoamérica se reclamase la creación de un polo geopolítico propio y americano, sobre los fundamentos hispánicos comunes? De repente, se podría formar una enorme potencia de unos 600 millones de habitantes (el doble de EEUU), con inmensos recursos naturales con que sostenerse por sí misma de la guerra económica que les sobreviniera.

Conclusión

El pasado romano es a Europa lo mismo que el pasado hispánico es a América, su pasado que no volverá, porque sucedió en un momento histórico por una serie de circunstancias concretas e irrepetibles, pero siempre será la base fundamental que marque el devenir continental en el pasar de los siglos. Y como bien saben las élites dirigentes en el actual Estados Unidos, atacar el pasado de los pueblos mientras que se les inunda con una ‘cultura’ del materialismo, es la mejor forma que conocen los dirigentes estadounidenses para dominar países enteros.

Cualquier ínfima división o desigualdad será aprovechada por estas élites para crear una cuña desde la que introducirse allá donde marquen sus intereses. Y del mismo modo pueden recibir en el mismo Estados Unidos. Toda división o desigualdad, si es enorme o si se la exagera lo suficiente, puede ser un motivo de conflicto. La falta de liderazgo capacitado para entender las necesidades de su pueblo y las necesidades geopolíticas, estará más próximo al desastre.

Por otro lado, Siberia fue y sigue siendo esa gran región rusa, que existe precisamente por la mano de miles de rusos siglos atrás. Dicha área es una prioridad geopolítica de influencia y división para la potencia marítima estadounidense: Sin Siberia, Rusia perdería la salida directa al océano pacífico así como enormes y variadas cantidades de recursos naturales. Por eso desde EEUU están interesados en que haya fuerte emigración de población china a Siberia, para crear tensiones entre rusos, y chinos y mientras tanto, que el poder estadounidense vaya copando los medios de comunicación y también tal poder vaya cooptando a una élite siberiana fiel a los postulados estadounidenses. Con todo ello dispuesto para que, algún día concreto, los puedan activar y disparar en una revolución de color o guerra no-convencional contra el gobierno ruso.

Fuente: Katehon

dimanche, 27 novembre 2016

»Breitbart« und Trumps Stratege Stephen Bannon

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»Breitbart« und Trumps Stratege Stephen Bannon

»Stephen Bannon zum ›chief of staff‹ zu ernennen, wäre wie Götz Kubitschek oder Jürgen Elsässer zum Kanzleramtsminister zu machen #Trump«, tweetete [1] der Spiegel-Deutschlandredakteur Wolf Wiedmann-Schmidt am 12. November, pünktlich zu Beginn des Ringens um die Besetzung des neuen US-Kabinetts unter dem designierten Präsidenten Donald J. Trump.

Woher aber kommt dieser Stephen Bannon, der tags darauf zum Counselor to the President und damit Chefstrategen und obersten Berater im Weißen Haus ernannt wurde; dieser Stephen Bannon, über dessen Einfluß auf die neue Regierung seit seiner Berufung zum Leiter von Trumps Wahlkampfkampagne die etablierten US-Medien (die jetzt über Twitters Enthauptungsschlag [2] gegen die »AltRight« von vorgestern nacht jubilieren) und inzwischen auch ihre deutschen Gegenstücke in heillose Aufregung geraten sind – und was macht Wiedmann-Schmidt so nervös?

Wenn überhaupt etwas, dann ist der Mann eine schillernde Persönlichkeit: Bannon ist Jahrgang 1953, ein Baby boomer also, und Sohn einer irischstämmigen Norfolker Arbeiterfamilie, in der John F. Kennedy und die Gewerkschaftsbewegung idolisiert und ganz selbstverständlich die Demokraten gewählt wurden. Nach seinem politikwissenschaftlichen Abschluß mit Schwerpunkt auf Nationaler Sicherheit an der elitären, von Jesuiten geführten Washingtoner Privatuniversität Georgetown 1976 ging »Steve« zur Marine und diente sieben Jahre lang zuerst als Offizier für Überwasserkampfführung auf dem Eskortzerstörer »USS Paul F. Foster« sowie anschließend als Assistent des Admiralstabschefs im Pentagon.

Parallel erwarb er einen postgradualen cum-laude-Abschluß als Master of Business Administration in Harvard und wechselte nach Ausscheiden aus dem Militär zuerst zu Goldman Sachs, um sich 1990 gemeinsam mit einigen Kollegen als »Bannon & Co.« im Investmentbereich selbständig zu machen. 1993 wurde er zusätzlich für zwei Jahre geschäftsführender Direktor des (inzwischen gescheiterten) Ökologieprojekts »Biosphere 2«, dessen Fokus er von Möglichkeiten der Weltraumkolonisation hin zu Umweltverschmutzung und Klimafragen verschob.

1998 wurde »Bannon & Co.« von der französischen Société Générale aufgekauft, und Bannon begann mit dem Erlös eine neue Karriere als Hollywoodproduzent. Während der Arbeit an einem Dokumentarfilm zu Ronald Reagans Rolle im Kalten Krieg (In the Face of Evil, 2004) begegnete er einem 16 Jahre jüngeren Mann, der – postum – entscheidend für die US-Präsidentschaftswahl 2016 werden sollte: Andrew Breitbart.

Der 2012 unerwartet verstorbene, ursprünglich von links kommende jüdische Publizist Breitbart hatte sein politisches Damaskuserlebnis infolge der Auseinandersetzungen um die Nominierung Clarence Thomas‘ für den Obersten Gerichtshof 1991 und orientierte sich unter maßgeblichem Einfluß konservativer Medienmacher wie Rush Limbaugh um zu einer dezidiert rechten Medien- und Kulturkritik.

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Vom US-Mainstream enttäuscht, wurde er selbst aktiv: Bereits Mitte der neunziger Jahre Redakteur des Prototyps konservativer Online-Nachrichtendienste, The Drudge Report [3], beteiligte sich der streitbare Vollblutaktivist (Motto: »Schlag immer doppelt so hart zurück!«) 2005 an der Gründung der ursprünglich konservativen Huffington Post und schuf zeitgleich seine eigene Präsenz breitbart.com, die dank Unterstützung durch Drudge Report umgehend immense Zugriffszahlen erreichte. 2010 unterzog Breitbart seinen Nachrichtendienst einer Generalüberholung und ging mit etlichen Unterseiten und nunmehr selbst recherchierten Geschichten zum Angriff über – der Associated Press sagte er, er sehe sich »der Zerstörung der alten Mediengarde verpflichtet«.

Seither führten Breitbart-Enthüllungen unter anderem zu Bankrott und Liquidation der linken Nichtregierungsorganisation ACORN wegen scheinbarer Unterstützung von Menschenhandel und Kinderprostitution (2009), zum – vorschnell – erzwungenen Rücktritt der Direktorin für landwirtschaftliche Entwicklung des Bundesstaats Georgia wegen »antiweißen Rassismus‘« (2010) sowie zum Sturz des New Yorker Kongreßabgeordneten Anthony Weiner über einen Sexting-Skandal (2011, »Weinergate«).

Nach Breitbarts Tod wurde Bannon neuer Vorstandsvorsitzender des Breitbart News Network, formte es endgültig zu einer boulevardzeitungsartigen Netzpräsenz um und vertiefte seinen aggressiven Kurs gegenüber US-Politik und -Medien – »Wir sehen uns selbst als sehr scharf gegen das Establishment gerichtet, insbesondere gegen die beständige politische Klasse.« – durch eine Annäherung an die wildwüchsigen rechten Internetzirkel der »AltRight« (vgl. Sezession 69 [4]).

Als 2014 die sogenannte »Gamergate«-Affäre um die Einflußnahme von Feminismusaktivistinnen auf die Computerspielbranche und den Widerstand dagegen losbrach, bewies Bannon (von 2007 bis 2011 selbst Geschäftsführer des Onlinespiele-Unternehmens Affinity Media) strategisches Geschick: Er engagierte einen jungen Briten für die neue »Meinungsfreiheitszentrale« Breitbart Tech, der sich im »Gamergate«-Verlauf zur tabu- und respektlosen journalistischen Stimme der politisch Inkorrekten aufgeschwungen hatte – Milo Yiannopoulos.

Gegenüber Yiannopoulos [5], Sohn eines Griechen und Enkel einer Jüdin sowie offen Homosexueller mit Vorliebe für grelle Kostümierungen und muskulöse schwarze Männer, liefen liberale Feindmarkierungen ins Leere, so daß sich seine Lust an größtmöglicher Provokation und das Bannonsche Selbstverständnis als Dampframme rechter Dissidenz ergänzten.

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Yiannopoulos machte insbesondere als rabiater Kritiker von Feminismus und »Black-Lives-Matter«-Bewegung von sich reden. Es waren Überschriften wie »Wovon würden Sie Ihr Kind lieber befallen sehen, Feminismus oder Krebs?«, die zu seiner namentlichen Erwähnung in Hillary Clintons bereits legendär gewordener öffentlichen Klage [6] über die »AltRight« am 25. August 2016 führten und die amerikanische Gegenöffentlichkeit so in jeden Haushalt hineintrugen. Eine Woche vor Clintons Rede war Bannon vom Vorstandsvorsitz zurückgetreten, um Trumps Kampagne zu leiten.

Was also läßt sich vom Modell Breitbart News lernen und von der politischen Eskalationsspirale, die seinen ehemaligen CEO innerhalb von knapp 13 Wochen auf eine weltgeschichtlich bedeutsame Position katapultiert hat? Die Erfolgsgeschichte ist auf drei zentrale Faktoren zurückzuführen:

  1. Aktualität: Das Breitbart-Netzwerk verfügt seit 2014 neben der Zentrale in Los Angeles über Regionalbüros für Texas, Florida, Kalifornien, London/Europa, Kairo/Nahost sowie Jerusalem, die rund um die Uhr jeweils bedeutsame tagesaktuelle Themen aufgreifen und besetzen. Eine weitere europäische Ausdehnung ist geplant; Süddeutsche, Welt, Spiegel etc. warnten bereits panisch vor einem möglichen Breitbart News Germany, das den massenmedialen Meinungskonsens aufbrechen könnte.
  2. Zeitgemäßheit: Die Mitarbeiter von Breitbart News bedienen sich virtuos der sozialen Medien, um einerseits im Trend liegende Themen und Geschichten aufzuspüren, andererseits ihre eigenen Inhalte viral zu verbreiten. Zu dieser Netzkompetenz, die die etablierten Nachrichtendienste und Zeitungen fast ausnahmslos missen lassen, trägt massiv bei, daß der Altersdurchschnitt der Redaktionsmitarbeiter verhältnismäßig niedrig ist und anstelle jahrzehntelang geschulter Berufsjournalisten bevorzugt Fachleute gerade aus Medienbereichen angeworben werden.
  3. Intransigenz: Bei Breitbart News wird sich nicht entschuldigt, und es werden keine Konzessionen gemacht. Das gilt insbesondere für die Conditio sine qua non der Anti-Establishment-Haltung: Das Netzwerk macht die übliche Liebedienerei der Leitmedien gegenüber der Politik nicht mit (wiewohl die News-Konkurrenz dies während des US-Wahlkampfs behauptete), sondern hat vielmehr den Anspruch, die Politik vor sich herzutreiben. Das galt für Bannon zu seiner Zeit als Vorstandsvorsitzender genauso wie zuletzt für Raheem Kassam [7], Chefredakteur von Breitbart News London, der Nigel Farage bis zu dessen Rückzug vom UKIP-Parteivorsitz als oberster Berater diente und im Anschluß vorübergehend selbst für das Amt kandidierte.

Die deutsche Medienlandschaft fürchtet das Modell Breitbart News, weil es ihre Abwehrmechanismen unterläuft. Das US-Portal hat alle Anfeindungen überstanden; Bannons neuer Posten bezeugt die Wirksamkeit der Strategie. Die ratlosen Reaktionen auf erste deutsche Spin doctors außerhalb des politisch-medialen Komplexes, wie Michael Klonovsky und Günther Lachmann, zeugt von dem revolutionären Potential eines deutschen Breitbart-Ablegers: Der erstarrte Konsens der veröffentlichten Meinung würde zertrümmert, die politischen Karten neu gemischt. Es gibt keinen Anlaß, dem nicht gespannt entgegenzusehen.

Beitrag gedruckt von Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL zum Beitrag: http://www.sezession.de/56582/breitbart-und-trumps-stratege-stephen-bannon.html

URLs in diesem Beitrag:

[1] tweetete: https://twitter.com/schmidtwolf/status/797538611952500736

[2] Twitters Enthauptungsschlag: http://dailycaller.com/2016/11/15/twitter-initiates-mass-purge-of-alt-right-accounts-following-trump-victory/#ixzz4Q8VmmvDL

[3] The Drudge Report: http://www.drudgereport.com/

[4] Sezession 69: http://www.sezession.de/heftseiten/heft-69-dezember-2015

[5] Yiannopoulos: http://www.breitbart.com/author/milo-yiannopoulos/

[6] öffentlichen Klage: https://www.youtube.com/watch?v=sYyZX3UW8Qc

[7] Raheem Kassam: https://twitter.com/raheemkassam

[8] : http://www.alternet.org/story/154463/what_really_killed_andrew_breitbart_the_likely_cause_of_death_the_mainstream_media_ignored

[9] : http://www.bild.de/politik/ausland/demokraten-usa/trump-gegen-soros-48779640.bild.html

[10] : http://

[11] : https://kurier.at/politik/ausland/wer-die-alternativen-rechten-sind-und-was-sie-wollen/231.193.948

[12] : http://www.hollywoodreporter.com/news/steve-bannon-trump-tower-interview-trumps-strategist-plots-new-political-movement-948747

[13] : http://www.spiegel.de/politik/ausland/us-praesident-donald-trump-chefstratege-steva-bannon-im-interview-ueber-macht-a-1122114.html

[14] : https://www.youtube.com/watch?v=0QrHoMDDWq4

[15] : https://www.youtube.com/watch?v=T7DULIwAN5E

[16] : https://hintermbusch.wordpress.com/2016/11/19/rassismus-bei-den-us-wahlen/

[17] : https://www.youtube.com/watch?v=-17VdcA036I

[18] : http://www.sueddeutsche.de/politik/angela-merkel-die-anfuehrerin-der-freien-welt-und-ihr-programm-1.3257286

[19] : http://derfunke.info/?p=277

[20] : https://www.youtube.com/watch?v=MOYoou3genk

[21] : https://de.wikipedia.org/wiki/Forsthaus_Moditten

[22] : https://de.sputniknews.com/panorama/20160802311917639-kaliningrad-kant-haus-restauration/

[23] : https://www.youtube.com/watch?v=DqFG6fTJQw4

[24] : http://www.radixjournal.com/blog/2016/11/5/make-germany-drumpf-again

[25] : https://www.youtube.com/watch?v=Rh4UjtgG200

[26] : http://www.superillu.de/erotik/gabi-0

[27] : https://russische-botschaft.ru/de/2016/06/29/wertvolles-zusammenwirken-putin-bei-deutsch-russischem-schuleraustausch-in-moskau/

[28] : http://www.zeit.de/2016/45/suezkrise-syrien-krieg-naher-osten-zeitgeist

[29] : http://www.freiheit-wahrheit-verantwortung.de/deutschland/sri-aurobindo-ueber-deutschland/

samedi, 26 novembre 2016

George Soros: Dystopia’s Minister of Truth

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George Soros: Dystopia’s Minister of Truth

George Soros has become the master manipulator of US and Western politics manipulating media and political activity to further his own neoliberal and globalist agenda. In the process he is taking real meaning out of left wing politics, which are simply becoming an instrument Soros uses to advance his agenda, his hijacking of the Occupy Movement and his orchestration of the anti-Trump protests being cases in point.

Submitted by the author, first published by News Junkie Post

Eighty-six-year old Hungarian-American, George Soros, is a very rich man. He currently ranks number 46 in the very exclusive club of richest persons in the world.

In 1947, as Hungary tilted to the Soviet Union block, he went to the United Kingdom to study economics. This early life experience made him not only an anti-communist, but also a staunch anti-Russian who was always plotting his revenge against the Soviets.

 

Soros knew that, to have any say in the capitalist order, one had to become filthy rich. At some point in his life, however, Mr. Soros decided that money only mattered if he could leverage it in influencing policies on a global scale. His role models for this aspect of his life were probably the two consigliere extraordinaire of the United States empire, slightly older than him, who are Henry Kissinger and Zbigniew Brzezinski.

The three men shared common views on the threat of the so-called communist domino effect and later, once the Soviet Union had collapsed, became fervent champions of a global empire with its nervous system in Washington. In their sociopath vision of the world, a minute elite of wise men should have the planet as their oyster while, we, the worker bees slave away at their mercy.

The Marxist ideology that inspired the Russian, Chinese and Cuban revolutions should be silenced forever, and even the dangerous successes of the French and Haitian revolutions, based on the philosophers of the Enlightenment, should never be considered by any national entity as an option.

Mr. Soros was a prime financier of Hillary Clinton’s campaign through one of his henchmen John Podesta.

Soros lost, and providing that the American people and the world citizenry learn a valuable lesson, his Messianic objective of world domination, after a successful goal of regime change in Russia, has failed with the mandate of President-Elect Donald Trump.

As an example, in February 2016, this is what Soros published in the fake left media outlet that he sponsors: The Guardian. The essay had a quite provocative title, and it was mainly addressed to Europe’s leadership and the public opinion. In “Putin Is a Bigger Threat to Europe’s Existence than ISIS,” Soros wrote:

“The Putin regime faces bankruptcy in 2017 when a large part of its foreign debt matures, and political turmoil may erupt sooner than that. The President’s popularity, which remains high, rests on a social contract requiring the government to deliver stability and a slowly, but steadily rising standard of living. Western sanctions coupled with the sharp decline in the price of oil will force the regime to fail on both counts.”

All geopolitical analysts make projections; some turn out to be accurate, others not. But Soros is not a geopolitical analyst. This, in very few sentences, was his battle plan for regime change in Russia.

In 1992 Soros crashed the Bank of England

Let’s look at the specifics of the timeline in the trajectory of the unquestionable puppet master of humanitarian imperialism.

It was in 1979 that Soros decided to diversify his already giant financial portfolio to invest into media organisations and NGOs big or small. His opaque so-called Open Society Foundation now funnels money to more than 100 organisations and various think-tanks.

But one must understand first what sorts of ruthless strategies Soros has used to, not only, acquire his fortune but also literally subdue a nation that used to be the most powerful empire in history.

This takes us to the UK on Black Wednesday, September 16, 1992, when George Soros decided to show the world how powerful he was. That day, Soros did a short on the British Pound by dumping £10 billion worth of the currency on the UK stock market.

Soros crashed the mighty Bank of England and showed everybody that he was more powerful than a major economy’s central bank. This action made Soros £1.8 billion. It was immoral to ruin the lives of countless hard working British citizens  but, however, perfectly legal.

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The hijack and killing of Occupy

Occupy was a real movement, at its inception in the fall of 2011. Some of us had even hoped that it would be the dawn of a global revolution.

This did not take into account George Soros’  minions of MoveOn, Change.org,  Answer Coalition and  the pseudo intelligentsia of the American fake left. They infiltrated then hijacked the movement. The stakes were too high, especially with Wall-Street friendly Barack Obama due for reelection in 2012.

The final battle of Occupy was fought and lost on December 4, 2011 in Washington DC. My colleague Liam Fox and I were there. We watched it go to waste.  Until then, anarchist flags had flown above the tents. The Occupy movement included Anarchists, as well as Greens, neo-Marxists, and Libertarians, and it represented a real threat for the status quo.  Soros and his surrogates of the so-called ‘progressive alternative media’ made sure Occupy became neutered, toothless and finally dead. It would eventually become a convenient voting block to reelect Barack Obama.

Soros, the purple revolution, and the caviar eating fake left

Mr. Soros is quite fashion conscious for an older gentleman, even though this term doesn’t quite apply to the Ministry of Truth’s ultimate evil do-gooder. He seems to fancy secondary colours when it comes to symbolising the fake ‘revolutions’ with regime change goals that he indirectly orchestrates. 

It is clear that he had his hands in Iran’s green revolution in 2009, as well as Ukraine’s  orange revolution.

Now he wants to bring a purple revolution to the United States, to challenge the mandate of President-Elect Trump. This colour revolution, like the others, will ultimately fail, providing that police in cities or Trump’s supporters do not fall for the provocation and either crack down or counter-protest.

The mainstream media that Soros and his protege Hillary Clinton controlled have been exposed by Wikileaks as the diligent presstitutes of the Ministry of Truth. CNN, MSNBC, the New York Times, the Washington Post, NPR News and many others, have been unmasked as biased propaganda outlets. 

The same goes for the founder of the Huffington Post, Ariana Huffington.

NPR News cannot be considered to be an impartial media organization while it receives massive funding from both George Soros and the Bill and Melinda Gates foundation.

Darling of the fake left Rachel Maddow, before getting her big-paycheck gig at MSNBC, started her career at the Soros-funded Air America radio.

Among the pseudo-left alternative media, it is not much better.

Noam Chomsky, who has been called “the Socrates of our times” by his colleague, Chris Hedges, might have drunk his hemlock by endorsing Hillary Clinton.

The same Chris Hedges, along with Cornell West, Amy Goodman and Naomi Klein were shrewder when they endorsed Jill Stein. But they might want to step down from their ivory towers from time to time and ask themselves a simple question: if Stein was the candidate of the 99 percent, why did she only receive 1 percent of the vote?

Another character and instigator of the Soros-financed purple revolution is Michael Moore: the documentary filmmaker has posed as a blue-collar ordinary working man for more than a decade, even though he is a millionaire.

Moore is organising a one-million women march in Washington DC on the day of President-Elect Trump’s inauguration, as an ultimate stand against his alleged sexism. Who will lead Soros’s mighty purple female army along with Michael; will it be generals Lady Gaga and Madonna?

On a more serious note, Mr. Soros and his Wall Street friends should reflect on what would happen to the US stock market in case of increased tension with Russia and China, which is what Soros has championed.

Would China use what financier Warren Buffet called an economic weapon of mass destruction and dump its $3 trillion of Treasury-Bond holdings in one day? The net result for Wall Street would likely be as high as the return on the George Soros and the Saudi investments in Hillary Clinton’s bid for the White House: a zero sum game.

The election of Donald Trump is an anomaly, an accident in the course of history. As such it can be considered to be a paradigm shift, a reset on the dial of obsolete models and ideologies.

This article is dedicated to my old friend Liam Fox.

Gilbert Mercier is the Editor-in-Chief of News Junkie Post and the author of The Orwellian Empire.

10:10 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, subversion, george soros, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 24 novembre 2016

Interview de Willy Wimmer accordée à «World Economy»

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«Tous les dangers proviennent actuellement des Etats-Unis»

Interview de Willy Wimmer accordée à «World Economy»

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

World Economy: Vous avez récemment séjourné en Russie. Formulé de manière provocatrice: Poutine se prépare-t-il à une guerre?

Willy Wimmer: Suite à tous les entretiens que j’ai eus à Moscou – et je n’ai été qu’à Moscou –, je peux affirmer que les gens se font les mêmes soucis qu’en Allemagne. J’ai connaissance des déclarations publiques du président de la Fédération de Russie et j’y trouve uniquement l’appel à la modération et à la raison. Je n’ai entendu à Moscou aucune remarque allant dans le sens soulevé dans votre question. En prenant en compte la situation géopolitique actuelle, on peut en toute objectivité constater qu’actuellement, tous les dangers proviennent des Etats-Unis. Il ne nous reste qu’à espérer un changement après le 8 novembre de cette année.

La crise des Caraïbes a débuté il y a 55 ans. Vous venez de parler des Etats-Unis, et nous savons ou supposons savoir ce qui s’y est passé jadis. Sommes-nous confrontés à une situation similaire, pouvant nous faire dire: «Nous risquons le pire»?

En analysant les faits, on peut le présenter ainsi. La crise des Caraïbes [donc la crise des missiles de Cuba] avait des antécédents et ce qui a été intéressant pour moi, c’est d’avoir eu l’occasion d’entendre, dans le cadre du colloque auquel j’ai participé à Moscou, Valentin Falin, ambassadeur soviétique à Bonn durant de longues années. Au cours des longs entretiens accompagnés de réflexions historiques, l’ambassadeur Falin a soulevé un aspect ayant mené directement à la crise de Cuba. Dans les années quarante et cinquante du siècle passé, il y eut des planifications des Américains nommés Dropshot. Ces planifications prévoyaient la destruction des 30 plus grandes villes soviétiques par une attaque nucléaire de décapitation afin de neutraliser l’Union soviétique de l’époque.
Ce qui est intéressant, c’était que grâce aux stations d’écoutes de l’Armée rouge situées sur le Brocken, dans le massif du Harz, les Soviétiques ont découvert pour la première fois, quels étaient les contenus des planifications des Etats-Unis. Ces faits étaient au centre d’une émission sur la chaîne de télévision française Arte, il y a quelques semaines. Dans cette émission, on a démontré comment ce plan Dropshot constituait la cause véritable de la crise de Cuba. C’est pourquoi cela n’a pas été passionnant d’en discuter uniquement avec Valentin Falin, mais de constater qu’il s’agit d’évènements comparables à ceux présents dans les planifications de l’OTAN. L’Alliance agit massivement contre la Fédération de Russie. A cette fin, elle a changé ses objectifs et n’est donc plus une alliance défensive comme elle a pu l’être lors de la guerre froide, mais une force agressive née lors de la guerre des Balkans. Dans ce contexte, la situation autour de la Russie est explosive. C’est notamment l’establishment belliciste démocratico-républicain de Washington proposant ouvertement une telle démarche contre la Fédération de Russie qui y contribue.

Tournons-nous vers la Syrie – une autre région de tous les dangers. Supposons que la Russie cède et se retire de la Syrie et qu’Assad soit destitué. Comment la situation dans la région et dans le monde se développerait-elle? Faut-il s’attendre au scénario libyen ou directement à la troisième guerre mondiale?

Personnellement, je ne suis pas enclin à me livrer à de telles réflexions, car l’enjeu en Syrie ne se limite pas à la guerre civile à laquelle nous sommes confrontés actuellement. Nous ne devons pas ignorer le fait que nous avons à faire à deux conceptions distinctes soutenues par deux grandes puissances distinctes. D’une part, la tentative des Etats-Unis d’imposer – tout comme en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Mali ou autre part – un nouvel ordre mondial, en étant convaincu d’y être capable. D’autre part, il y a la Fédération de Russie ayant, à mon avis, un double intérêt. Premièrement, la Russie ne désire pas contribuer aux activités américaines visant à éliminer le droit international existant pour avoir pendant une longue époque œuvré à la paix en Europe et au-delà. Deuxièmement, et il faut clairement mettre en exergue qu’une victoire de la coalition dirigée par les Etats-Unis aurait pour conséquence qu’en Syrie, au Liban, en Jordanie et en Irak, les forces ayant leur origine dans le Caucase s’imposeraient: les Tchétchènes, les Ingouches, les Daghestanais, installés ou s’installant – suite aux guerres du Caucase – dans la région mentionnée.
Leurs intérêts consistent à relancer les guerres du Caucase contre Moscou. C’est-à-dire que la Fédération de Russie défend dans cette région non seulement un important allié ou le droit international, mais ses propres intérêts nationaux qu’elle a également le droit d’avoir: la protection de ses frontières. Cela est en total accord avec le droit international, et c’est ce qui rend la situation en Syrie si compliquée.

Les élections présidentielles aux Etats-Unis pourraient-elles contribuer à détendre la situation dans le monde ou n’y aura-t-il pas de changements?

Voilà la grande question qui se pose. Etant donné la guerre électorale menée aux Etats-Unis actuellement, nous devons patienter. On joue avec nos nerfs mais aussi avec le destin d’un grand pays portant le nom Etats-Unis d’Amérique.

Merci de cet entretien.    

Source: www.world-economy.eu/pro-contra/details/article/die-nato-... du 30/10/16

(Traduction Horizons et débats)