mardi, 30 août 2011
Türkei: Regierung unterrichtet NATO über Kriegsvorbereitungen
Türkei: Regierung unterrichtet NATO über Kriegsvorbereitungen
Udo Ulfkotte
Vor wenigen Monaten noch begründeten viele EU-Politiker die Notwendigkeit der Aufnahme der Türkei in die EU mit dem großen Wirtschaftswachstum des Landes. Jetzt aber geht es mit der türkischen Wirtschaft steil bergab. Um das Volk abzulenken, bereitet die Regierung nun (für die Zeit nach dem Ende Gaddafis in Libyen) Krieg gegen das türkische Nachbarland Syrien vor. Die türkische Wirtschaft erlebt ein Desaster: Die Lira wurde seit Jahresbeginn gegenüber dem Euro um 25 Prozent abgewertet. Immer mehr junge Türken sind arbeitslos. 95 Prozent der Bevölkerung sind hoffnungslos überschuldet. Diplomaten berichten, dass mehr als 2 Millionen junge Türken nach Europa wollen. Mit dem Krieg gegen Syrien will man die Lage wieder in den Griff bekommen.
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lundi, 29 août 2011
Août 1941: violation de la neutralité iranienne
Anton SCHMITT:
Août 1941: violation de la neutralité iranienne
Tous ceux qui réfléchissent aujourd’hui aux positions politiques que prend l’Iran et s’en étonnent, devraient étudier l’histoire récente de ce grand pays du Moyen Orient qui, depuis près de deux siècles, n’a jamais cessé d’être le jouet de ses voisins et des grandes puissances mondiales. La haute considération dont bénéficie l’Allemagne en Iran —en dépit de la politique désastreuse actuellement suivie par la Chancelière Merkel— ne dérive pas d’un “antisémitisme foncier” que les médiats attribuent plutôt à tort à la population iranienne mais provient surtout du fait que l’Allemagne n’a jamais tenté de se soumettre l’Iran.
Les puissances qui se sont attaquées à la souveraineté iranienne sont la Grande-Bretagne, la Russie et les Etats-Unis, qui, tous, ont été des adversaires de l’Allemagne au cours des deux guerres mondiales.
Le 25 août 1941, à 4 h 30 du matin, les Soviétiques et les Britanniques amorcent les hostilités avec l’Iran. Quelques minutes auparavant, les ambassadeurs Simonov et Bullard avaient transmis une note qui annonçait la décision de leurs gouvernements respectifs. Cette note évoquait l’amitié que Soviétiques et Britanniques éprouvaient à l’endroit du peuple iranien, qu’ils entendaient désormais libérer de l’influence des “agents allemands”.
Quelques jours auparavant, le gouvernement iranien, qui percevait la menace, avait, dans son désarroi, demandé l’aide des Etats-Unis. Franklin Delano Roosevelt répond à l’appel des Iraniens le 22 août 1941 en adoptant un ton incroyablement cynique: il prétend que les bruits circulant à propos d’une invasion de l’Iran, qui aurait été dûment planifiée par les Soviétiques et les Britanniques, sont dépouvus de véracité et qu’il n’a rien appris de semblables projets. En fait, Roosevelt s’exprimait exactement de la même manière que Walter Ulbricht, lorsqu’on lui posait des questions sur l’imminence de la construction du Mur de Berlin en 1961.
Comme Churchill avait contribué à décimer l’armée de terre britannique au cours des campagnes menées dans le Nord de la France, en Grèce et en Libye, les Britanniques ne pouvaient plus aligner que des troupes coloniales de seconde voire de tierce catégorie, recrutées surtout en Inde. Les Soviétiques n’éprouvaient pas les mêmes difficultés. La manière dont l’attaque contre l’Iran fut perpétrée démontre que les agresseurs ne faisaient pas grand cas du droit de la guerre. Tandis que la Wehrmacht allemande avait demandé, avant d’entamer les hostilités, aux Danois et aux Norvégiens de capituler, les Britanniques, eux, n’ont pas accordé la moindre chance aux Iraniens à Khorramshar; ils ont ouvert le feu sans faire le détail, détruisant les casernes où les soldats du Shah dormaient encore.
Suite à l’invasion, l’Iran fut partagé en plusieurs “zones”. Les Américains, accourus à l’aide, ont remplacé les Anglais et fourni, pour leur zone, des troupes d’occupation. Les Américains se sont mis aussitôt à construire des routes et des voies de chemin de fer. C’est ainsi que s’est constitué toute une logisitique permettant de fournir matériels et approvisionnements américains aux Soviétiques. Au cours des années 1942/1943, 23% des aides américaines à l’URSS de Staline passaient par l’Iran. L’issue de la bataille de Stalingrad en a indubitablement dépendu. Après la guerre, les occupants ont lourdement facturé à l’Iran la construction de ces infrastructures, qu’ils avaient entreprise pour le bénéfice de leur propre guerre.
Le Shah, père du dernier Empereur Pahlevi, avait été jugé trop récalcitrant: les occupants ont dès lors exigé son abdication, peu de temps après l’invasion. Son fils monte sur le trône. Les “agents allemands”, qui avaient servi de prétexte à l’agression, existaient réellement. Quelques rares représentants de la fameuse Division “Brandenburg” ont bien tenté d’organiser la résistance iranienne, mais leurs actions n’eurent guère d’effets sur le plan militaire. En 1944, le père du dernier Shah meurt dans son exil sud-africain. Après la fin des hostilités, les occupants ne s’empressent pas de partir. Les Soviétiques tentent, avec l’appui d’un parti communiste rigoureusement bien organisé, de prendre le pouvoir réel en Iran, selon le même scénario mis au point en Tchécoslovaquie et appliqué avec le succès que l’on sait dans ce pays d’Europe centrale. Les Britanniques, eux, se contentaient, d’exploiter les puits de pétrole iraniens.
Dans le passé, bon nombre de grandes puissances, lorsque surgissaient des conflits, n’éprouvèrent que peu de respect pour la souveraineté des Etats neutres. Lors de la première guerre mondiale, les grandes puissances n’ont pas hésité à bafouer les droits des puissances de moindre envergure. Cela ne concerne pas seulement la Belgique et le Luxembourg, dont la neutralité fut violée par l’Allemagne en 1914, mais aussi la Grèce que la France et la Grande-Bretagne contraignirent à accepter leurs conditions en 1916.
Anton SCHMITT.
(article publié dans “zur Zeit”, Vienne, n°34/2011; http://www.zurzeit.at/ ).
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lundi, 22 août 2011
IRAN-USA: la grande parodie
IRAN – USA : la grande parodie
par Jean-Marc Desanti
Ex: http://leschevaliersnoirs.hautetfort.com/
« Le pouvoir n'existe plus que comme parodie »
(Jean Baudrillard )
Il n'existe pas entre états stables de tensions irréductibles car il n'y a pas entre gouvernements de relations établies « une fois pour toutes ». Les adversaires d'hier deviennent les amis d'aujourd'hui et les alliés de demain, parce que la nature même de tout pouvoir est de survivre en développant une politique prioritairement conforme à ses intérêts, c'est à dire, en termes moins élégants, de tout faire pour durer.
Les USA et l'Iran ont , officiellement, connu une amitié réciproque jusqu'à la chute du Shah, puis en apparence, depuis vingt ans, de violentes tensions qui semblaient se cumuler durant le conflitIran-Irak. En réalité l'administration américaine de Reagan misa très concrètement sur Téhéran en organisant des livraisons massives d'armes par l'intermédiaire d'Israël. Ce qu'on nomma « l'Irangate » apparaissait comme incompréhensible aux yeux de beaucoup de « spécialistes », l'explication était pourtant simple : Face au « matérialisme » soviétique l'islamisme était favorisé. En vendant des armes aux iraniens les États-Unis faisaient d'une pierre deux coups.
D'une part ils se servaient des profits engrangés pour soutenir « les contras » qui combattaient les Sandinistes soutenus par l'URSS au Nicaragua et d'autre part nourrissaient la lutte armée contre l'Irak, faisant plus de 500 000 morts, qui avait le soutien de Paris et de Moscou.
Puis, les évènements continuèrent à resserrer les liens très discrets mais très étroits entre Washington et Téhéran. En 1998, 70 000 hommes des forces terrestres et aériennes iraniennes, appartenant aux pasdaran (gardiens de la révolution) et aux bassidji (milices islamiques) se massèrent à une cinquantaine de kilomètres de la frontière afghane en menaçant d'intervenir pour écraser les talibans. C'est à cette époque que la Vevak ( services secrets iraniens ) établit des contacts avec le commandant Massoud. C'est à cette époque aussi que la Vevak et la CIA s'entendirent sur le plan de soutien et de secours aux forces de Massoud. Téhéran était, d'ailleurs, déjà engagé dans le conflit, ses avions ravitaillant en vivres et en armes depuis des mois l'Hazarajat, une région du centre de l'Afghanistan, tenue par les milices chiites hazaras, alliées de Massoud et que les talibans n'avaient pas encore conquises.
Aussi lorsque le premier décembre 2001 l'US Air Force commença les bombardements sur Tora Bora, elle put bénéficier de l'ouverture de l'espace aérien iranien pendant deux mois.
Mieux encore, en 2003, l'armée américaine est partie du Koweit vers Bagdad, via le désert de Nassiriyah, les brigades de l'organisation Badr avec leurs 15000 hommes ( réfugiés et transfuges chiites irakiens ayant combattu avec les iraniens pendant la guerre irano-irakienne ) étaient déjà entrées depuis la côte d'Al Imara et de Sa'd Algharbi pour protéger les arrières de l'armée américaine. C'est à ce moment-là aussi que les Iraniens proposèrent aux Etats-Unis le fameux accord 6+6 , les six pays frontaliers de l'Irak, plus les USA et les pays du Conseil de sécurité, plus l'Égypte... Ce qui fut appliqué, dans les faits, malgré les dénégations embarrassées des diplomates US.
Pour le Pentagone, les iraniens sont des gens censés avec lesquels on peut faire « de bonnes affaires », la réciproque est vraie.
Depuis une dizaine d'années, il n'est pas de mois où l'on n'annonce une attaque américano-israélienne ou israélienne ou américaine contre l'Iran. Les experts les plus avisés nous exposent avec précision le déroulement des opérations futures, escomptant bien qu'avec le temps , ils auront forcément un jour raison …
Mais il n'en est rien et pour cause.
Les américains ont pu, grâce au puissant allié chiite, pacifier l'Irak, c'est à dire morceler le pays en le laissant sous forte influence iranienne.
Les iraniens, toujours inquiets et en opposition face au monde arabe sunnite, ont réussi par Gi interposés à détruire Bagdad l'orgueilleuse et même, par ricochet, à s'introduire et à remporter de grandes victoires en imposant le Hezbollah dans le jeu compliqué entre le Liban, la Syrie et Israël.
Le reste, recette médiatique rabâchée de l'intox et de la peur, n'est qu'un rideau de fumée , des gesticulations à usage interne.
Le USA PATRIOT Act n'est-il pas indispensable au capitalisme d'état américain pour expliquer ses atteintes aux droits fondamentaux face à l'apocalypse d'un nucléaire iranien ?
De même la répression de toute opposition par les bassidji ne trouve-t-elle pas sa parfaite justification dans les manœuvres supposées destructrices du « grand Satan » ?
Mais observons, de plus près, les dernières trouvailles des deux présumés protagonistes.
On parle de plus en plus du PJAK, groupe révolutionnaires armé kurde créé en 2004, d'inspiration marxiste et féministe ( la moitié des combattants sont des femmes ).
Ce groupe perpétrerait des attentats à la frontière de l'Irak et de l'Iran.
Le 4 Février 2009, Barrack Obama décréta le PJAK , comme groupe international terroriste. Cet acte gouvernemental américain n'est-il pas un soutien direct au gouvernement iranien ?
Quel genre de conception est-ce ? Pourquoi le président américain prend-t-il cette décision et choisit-il de ne pas soutenir la démocratie et les droits des groupes minoritaires en Iran comme les Kurdes, les Azéris, les Assyriens, les Juifs ou les Arabes ?
Le gouvernement américain sait pourtant bien que les droits des Kurdes n'ont pas été reconnus pendant un siècle. Comment se fait-il alors que le président Obama s'oppose aux droits fondamentaux tels que le respect de toute culture et le libre apprentissage de sa langue maternelle ?
Ce volontarisme politique soutient-il le gouvernement iranien pour lui permettre de continuer son « alliance » avec le Pentagone, et le gouvernements turc afin que la Turquie puisse rester membre de l'OTAN ?
Le régime iranien craint-il les militants du PJAK parce qu'ils sont pour la démocratie ?
Il semble, curieusement, que l'administration Obama ne supporte pas la lutte pour la démocratie en Iran.
De même, elle montre une patience peu commune et une prudence inhabituelle dans ses commentaires, concernant les évènements sanglants en Syrie. Le peuple kurde qui a vécu en Syrie des milliers d'années, avant même l'arrivée des Arabes au Moyen-Orient, n'a pas obtenu la citoyenneté syrienne, et est le premier à payer le prix du sang aujourd'hui.
Est-ce donc la raison pour laquelle on laisse la répression durer et se renforcer encore ?
« Nous avons des rapports de nos frères à l'intérieur de l'appareil de sécurité iranien qui démontrent que des généraux turcs sont venus en Iran pour préparer l'écrasement du PJAK et faire porter, à l'organisation,la responsabilité d'actes terroristes réalisés par des provocateurs », a déclaré Amir Karimi, membre du Comité de coordination du PJAK.
« Ce plan de terreur fait partie de leur tentative pour obtenir de l'Union européenne de rallier les États-Unis afin de répertorier le PJAK comme un groupe terroriste ».
Pendant ce temps, en Europe, le régime iranien a envoyé quelques tueurs à gages en l'Allemagne pour abattre le secrétaire général du PJAK, Rahman Haji Ahmadi.
« La police allemande a appelé la semaine dernière Ahmadi pour l'avertir que trois tueurs iraniens, utilisant des passeports turcs, avaient emménagé dans un appartement près de l'endroit où il vit », a déclaré le porte-parole du PJAK . « Ils lui ont demandé d'être prudent, mais ne lui ont offert aucune protection ».
Comment comprendre de telles circonvolutions ?
Il nous suffit de regarder une carte du « grand Moyen -Orient », projet US machiavélique déjà largement engagé.
Ainsi, si on y voit un Kurdistan « libre » avec pour capitale Kirkouk, où les kurdes représentaient les trois quarts de la population en 1897, avant d'être massacrés dès 1980 par le régime arabe d'Hussein, avec l'aide et la complicité des turcs et des iraniens, on observe aussi que l'Iran débarrassé au nord – ouest des kurdes, récupérerait, au sud-ouest, une vaste zone appelée « états arabes chiites », entourant le Koweït et ayant une frontière commune avec les « territoires intérieurs saoudiens indépendants », une partie de l'Arabie saoudite démembrée.
Il est à craindre qu'une fois de plus, ayant toujours besoin de barbouzes pour leurs opérations très spéciales, la NSA, avec l'aide du MIT turc ( Millî İstihbarat Teşkilatı ) et de la Vevak n'ait encore créé, un nouveau Al Qaida ou une nouvelle UCK, manipulables à souhait, qu'elle agite , qui parfois lui échappe, mais qui donne l'impression, l'illusion fausse qu'il se passe « quelque chose » , que demain peut-être les rapports de force basculeront.
Mais tout est sous contrôle. Le logiciel suit sa progression. Tous les paramètres ont été rentrés, les hypothèses élaborées sont testées et corrigées en temps réel.
N'oublions pas, Oncle Sam ne sort de son grand chapeau que le meilleur scénario possible à ses yeux.
Pour les petits James Bond obéissants comme Oswald, Diem, Bakhtiar, Moro, Kabila ou Ben Laden , leurs destinées, nous le savons, est de finir truffés de plomb car les états ne s'opposent jamais. Il peut y avoir, seulement, des changements d'équipes, des rotations de mafias ( pour ceux qui transgressent les règles du Monopoly mondial ). On sort les « caves » de la salle de jeu pour ne garder que les « affranchis ».
Les états sont, ne l'oublions pas, le « game », le casino, la banque.
Le lieu où se décident les règles à suivre impérativement, les pauses, les clients qui gagnent un peu, les mensonges, les stratégies et les trahisons, bref ce qui fait que la banque ne perd jamais.
Jean-Marc DESANTI
LIRE AUSSI SUR ------> http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/i...
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http://www.legaulois.info/2011/06/iran-usa-la-grande-paro...
http://redekker.unblog.fr/2011/06/21/iran-usa-la-grande-p...
http://ainsivalemonde-opinions.blogspot.com/2011/06/iran-...
http://www.monjournal.ma/news/iran-usa-la-grande-parodie
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samedi, 06 août 2011
Le cauchemar pakistanais
Le cauchemar pakistanais
Afghanistan, Pakistan, Inde: Pourquoi la guerre dans l’Hindou-Kouch va durer encore longtemps
par Jürgen Rose*
Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/
AFPAK: c’est ainsi que les géostratèges appellent le théâtre des hostilités dans l’Hindou-Kouch qui oppose deux acteurs étroitement liés: l’Afghanistan et le Pakistan. Ces deux Etats sont davantage liés que séparés par une frontière longue de 2640 kilomètres qui traverse le territoire de 40 millions de Pachtounes, divisés en 65 tribus, qui vivent le long de cette ligne. Cette frontière est traversée quotidiennement par quelque 200 000 de ces personnes. C’est sous le couvert de cet incessant flux humain que tous les combattants irréguliers peuvent se déplacer entre leurs zones d’opérations en Afghanistan et leurs zones de repli au Pakistan, combattants qui, par leur guérilla, infligent depuis des années des pertes de plus en plus importantes aux troupes d’occupation internationales dans l’Hindou-Kouch.
Cette situation constitue la raison principale pour laquelle le président George W. Bush avait déjà ordonné des opérations de commando de ses Special Forces et des attaques de drones sur le territoire du Pakistan. Fraîchement entré en fonctions, Barack Obama, couronné du prix Nobel de la paix à Oslo, a ordonné d’intensifier ces lâches attaques de drones – pilotées depuis des postes de commandement inattaquables aux Etats-Unis, loin du théâtre des hostilités – qui font des quantités de victimes civiles innocentes. En outre, le chef de guerre du Bureau ovale exerce des pressions de plus en plus fortes sur Islamabad pour que l’armée pakistanaise «enfume» les nids de résistance et les zones de repli de la guérilla dans les zones tribales de la North West Frontier Province (NWFP) afin de mettre fin au conflit en Afghanistan.
Toutefois, cette stratégie, qui mise sur une victoire militaire sur la guérilla semble condamnée à l’échec. En effet, elle ignore des paramètres fondamentaux qui déterminent la politique pakistanaise, surtout la situation difficile dans laquelle se trouve enfermé le Pakistan entre l’Afghanistan à l’ouest et l’Inde à l’est. Cette situation conflictuelle a été désignée par l’acronyme plus approprié d’AFPAKIND. Ce «dilemme sandwich» résulte du conflit existentiel dans lequel se trouve le Pakistan, depuis sa fondation, avec la grande puissance nucléaire qu’est l’Inde dont la manifestation la plus visible est le conflit à propos du Cachemire qui a fait l’objet de trois guerres mais n’est toujours pas résolu.
L’engagement indien en Afghanistan ne peut qu’inquiéter les généraux pakistanais qui voient de toute façon leur pays menacé en permanence sur son front oriental. C’est que là-bas, pour ainsi dire à l’arrière du Pakistan, l’Inde n’a pas seulement créé un réseau de bases de ses Services secrets RAW appelées officiellement «consulats» ou «centres d’information». De là elle apporte notamment un soutien à des rebelles séparatistes dans la province pakistanaise du Béloutchistan et pilote des attaques de cibles situées au Pakistan. En outre, Delhi amène ses conseillers militaires à former également les forces armées afghanes (ANA) et investit d’importantes sommes d’argent dans la reconstruction et le développement de cet Etat d’Asie centrale. Dans ce but, elle coopère surtout avec les forces de l’Alliance du Nord que les Etats-Unis ont catapulté au pouvoir en 2001 et en même temps avec le régime taliban pachtoune soutenu par les Services de renseignements «Inter Services Intelligence» (ISI) et l’armée qui sert de représentant des intérêts stratégiques du Pakistan.
Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’Islamabad associe le régime de Kaboul, de plus en plus lié à l’Inde, avec le développement d’un «Front occidental» visant à soutenir le terrorisme au-delà de la frontière du Pakistan et le considère comme un ennemi. L’importante menace pour ses intérêts stratégiques qui en résulte a pour conséquence que les militaires pakistanais, avec l’aide de l’ISI, continuent de soutenir de toutes leurs forces la résistance afghane selon la devise «L’ennemi de mon ennemi est mon ami.» Robert D. Blackwill, analyste américain réputé, a noté récemment à ce sujet dans un article de Foreign Affairs ce qui suit: «L’Armée pakistanaise, dominée par son attitude hostile à l’Inde et le désir de profondeur stratégique ne va ni cesser de soutenir les talibans afghans qui, pendant de nombreuses années, ont défendu leurs intérêts et de leur offrir un sanctuaire, ni accepter un Afghanistan vraiment indépendant.» Cette résistance, constituée avant tout des talibans, du réseau Haqqani et des combattants de Gulbuddin Hekmatyar, se recrute avant tout parmi les Pachtounes vivant de part et d’autre de la frontière afghano-pakistanaise. En sous-main, les militaires pakistanais concèdent sans détours qu’ils collaborent naturellement avec ces groupements parce qu’ils ont besoin en Afghanistan d’alliés sur lesquels ils puissent compter.
Pour Islamabad, le caractère fâcheux de cette situation consiste dans le fait qu’il doit d’une part soutenir la lutte des résistants afghans contre les troupes d’occupation internationales jusqu’à ce qu’elles s’en aillent afin que les forces valables pour une alliance contre l’Inde reprennent le pouvoir à Kaboul. L’ex-chef de l’ISI, le général de division Asad M. Durrani, a déclaré à ce sujet lors d’une interview menée par l’auteur de ces lignes: «Nous essayons naturellement de maintenir absolument le contact avec toutes les forces de la résistance et en particulier avec les talibans depuis qu’ils sont venus au pouvoir en 1995 en Afghanistan. Mais je serais personnellement très reconnaissant si l’ISI soutenait la résistance afghane. En effet, c’est seulement si la résistance afghane – celle des «nouveaux talibans», pas celle du mollah Omar – demeure suffisamment forte que les troupes étrangères se retireront. Sinon, elles resteront. […] Même si, depuis 2001, cela ne correspond plus à la position officielle du gouvernement pakistanais, les talibans, qui s’opposent aux forces d’occupation en Afghanistan, mènent à mon avis notre guerre au sens où, s’ils réussissent, les troupes étrangères se retireront. Mais s’ils échouent et si l’Afghanistan reste sous domination étrangère, nous continuerons d’avoir des problèmes. Si L’OTAN, la puissance militaire la plus forte du monde, s’incruste pratiquement à la frontière pakistanaise pour des raisons d’intérêts économiques et géopolitiques – songez au new great game – cela créera un énorme malaise au Pakistan.»
D’autre part cependant les forces armées pakistanaises, pour empêcher, en territoire pakistanais, des opérations militaires de plus grande ampleur que la guerre des drones et les opérations de commando des Special Forces, se voient contraintes, en tant qu’alliées des Etats-Unis dans la «guerre contre le terrorisme», d’intervenir contre les combattants irréguliers. Cette situation conflictuelle constitue en quelque sorte la garantie fatale que la guerre dans l’Hindou-Kouch durera aussi longtemps que les troupes occidentales d’occupation resteront dans le pays et que le conflit existentiel pakistano-indien ne sera pas résolu, celui-ci n’étant certes pas forcément dans l’intérêt absolu des généraux pakistanais car la paix avec l’Inde exposerait l’Etat et la société à une pression de légitimité durable et mettrait en péril l’aide considérable des Etats-Unis en matière d’armement. Dans ce contexte, l’assassinat du chef terroriste Oussama ben Laden, salué par le gouvernement Obama comme un succès politique éclatant, n’aura que peu d’influence sur la guerre en Afghanistan, d’autant plus que la politique d’occupation de l’«unique grande puissance» va de toute façon se poursuivre indéfiniment étant donné ses intérêts stratégiques et géoéconomiques à long terme, malgré toutes les déclarations sur le retrait des troupes. Par conséquent tout laisse penser que ces prochaines années, on va continuer à mourir et à tuer copieusement dans le lointain Hindou-Kouch, avec la participation fidèle de la vassale des Etats-Unis qu’est la Bundeswehr, cela s’entend. •
Il faut cesser de livrer des armes a Benghazi
Le ministre russe des Affaires étrangères, Lavrov, a reproché à son homologue français Juppé, lors d’une visite à Moscou la semaine passée, d’avoir interprété les résolutions de l’ONU d’une manière très libre. […]
Lundi, le président d’Afrique du Sud, Zuma, avait présenté le nouveau plan de paix de l’Union africaine au président russe Medvedjew et au secrétaire général de l’OTAN Rasmussen lors de pourparlers à Sotchi. Des diplomates ont rapporté, qu’un cessez-le-feu était prévu, qui pourrait aboutir, par un dialogue national et une phase transitoire, finalement à une démocratie et des élections.
Source: «Frankfurter Allgemeine Zeitung» du 6/7/11
L’Union africaine: Ne pas arrêter Kadhafi
Tripolis, le 3 juillet (dapd). Le Président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a invité tous les gouvernements du continent à ignorer le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale contre le chef d’Etat libyen Kadhafi. Le tribunal de la Haye a été «discriminatoire» et poursuit uniquement des crimes commis en Afrique tout en ignorant ceux que les puissances occidentales ont commis en Irak, en Afghanistan ou au Pakistan, a déclaré Ping vendredi soir.
Source: «Frankfurter Allgemeine Zeitung» du 4/7/11
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samedi, 23 juillet 2011
La pourpre et le croissant, identité nationale et armée en Turquie
La pourpre et le croissant, identité nationale et armée en Turquie
par Tancrède Josseran
Ex: http://www.scriptoblog.com/
Avec un contingent de 700 000 hommes, en additionnant la gendarmerie, l’institution militaire occupe une place déterminante dans la vie du pays. Preuve de cet enracinement en août 1999, le ministre turc de la culture, Istemihan Talay, (membre du Parti d’Action Nationaliste) déclarait à l’issue d’une conférence de presse : « la nation turque est une nation armée. La figure du soldat renvoie au fondement de notre identité nationale. Tout turc naît soldat » (1).
Pour comprendre le rôle de l’armée dans la société turque, il faut commencer par renverser les stéréotypes mentaux en cours en Occident. Les sociétés développées ont supprimé tout sens tragique à la vie. La quête d’un bien être artificiel et l’individualisme exacerbé ont évacué le dépassement de soi. La mort synonyme d’anéantissement y est devenue une infamie. Conséquence, elles repoussent dans une commune aversion les deux termes de l’existence : elles ne veulent plus mourir mais refusent également de donner la vie. Le sacrifice est incompris. C’est justement la finalité des armées, qui pour mener à bien leur mission, c’est à dire la défense de l’honneur national, de l’intégrité du territoire, doivent en échange accepter l’effort, la souffrance, la mort. Or les motifs pour lesquels les armées sont rejetées dans les sociétés occidentales sont précisément celles pour lesquelles elles sont respectées en Turquie, parce qu’elles rendent constamment présente l’idée du don ultime de soi.
La guerre notre mère
Les nations se construisent par le glaive, et par ce même glaive oeuvrent à la conservation de la paix et du bien commun. L’organisation de la violence source de mort est en même temps l’outil de perpétuation de la vie. La guerre est la genèse du monde sans laquelle il n’y a pas d’avancées. Pour Suat Ilhan, maître à penser de la géopolitique turque et titulaire de la chaire de géostratégie de l’Académie de sécurité nationale (Milli Güvenlik Akademesi) : « La guerre, spécialement les grands conflits sont l’occasion d’emprunter un certain nombre de traits culturels. La guerre est un produit culturel, l’innovation technologique en découle, elle est cause et conséquence de la modernisation et de l’adhésion aux normes de la civilisation» (2). En outre, souligne Ilhan, la guerre est aussi révélatrice de l’altérité, de l’essence profonde d’une civilisation. Il cite le discours de Mustapha Kemal commémorant l’anniversaire de la guerre d’indépendance et la libération de l’Anatolie des forces de l’Entente en 1922: « Au final, ce n’est pas uniquement la force physique, c’est aussi nos ressources morales et culturelles qui assurentnotre prééminence» (3).
Les guerres font l’Histoire. Elles sont selon Ilhan, le « meilleur moyen d’appréhender» l’histoire turque (4). Elles sont consubstantielles au nomadisme des Turcs d’Asie Centrale. Ces migrations s’organisent à l’ origine vers quatre directions distinctes :
-‐La Chine et l’Inde
-‐La Mer Caspienne, et le nord de Mer Noire
-‐Les Balkans et l’Europe Centrale
-‐Le Moyen-Orient
Ces régions ont été en même temps le théâtre géographique des guerres turques. Celles-‐ci ne sont pas encore terminées et leurs conséquences se font encore sentir. La guerre entre Chinois et peuplades turques remonte aux Huns. C’est contre eux que la dynastie des Shi-Huangdi commence à construire la Grande muraille. Aujourd’hui, un conflit de faible intensité se poursuit au Turkestan Oriental avec les Ouighours. Il est selon Ilhan l’épilogue d’une lutte commencée « depuis 2000 ans» (5). En Inde, ce conflit a commencé avec les Huns Blancs et s’est poursuivi avec l’arrivée des Moghols. L’Islam s’est répandu pendant ces guerres. Les tensions récurrentes entre Dehli et Islamabad seraient donc la conséquence de ces invasions.
Mais dans l’imaginaire turc, les guerres les plus importantes restent celles livrées contre l’Europe : «Elles sont dans notre histoire, les luttes les plus longues et les plus usantes» (6). Pour Ilhan, l’Europe a fortifié son identité contre cette menace extérieure. L’identité occidentale a « trouvé l’autre» (7). Dans un raccourci saisissant, Ilhan observe que si entre 632, date la mort de Mahomet, et 1071 année de l’arrivée des Turcs en Anatolie, la figure de l’autre chez les Européens est celle de l’arabe, elle reste avant et après ces deux dates à travers les Huns et les Ottomans, celle du turc...Les croisades constituent un événement fondamental de cet affrontement. En 1056 Thugri Beg et les Turcs Seldjoukides poursuivant leur migration vers l’Ouest s’emparent de Bagdad. Le chef turc reçoit le titre de Sultan du dernier Calife abbasside. Charge à lui de protéger et de propager l’Islam. C’est sur cet épisode que s’appuient les tenants de la synthèse turcoislamique, véritable idéologie d’Etat mise en place par l’armée après l’intervention militaire de septembre 1980, pour affirmer l’idée d’une destinée manifeste intrinsèque aux Turcs. Dans un contexte de fortes tensions internationales et sociales, où terrorismes de droite et de gauche se répondent mutuellement, l’armée voit en l’Islam la force susceptible de stabiliser la société et d’unifier la nation autour d’un socle commun. Les Turcs à l’époque des «Seldjoukides ...ont fait face en Anatolie, en Syrie, en Palestine, à la Première croisade. A l’époque ottomane dans les Balkans, ils ont arrêté la Deuxième croisade. Le troisième temps de la guerre entre Européens et Turcs prend la forme d’un affrontement avec les Russes» (8).
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres prévoit le partage des dépouilles de l’empire vaincu entre les puissances de l’Entente. C’est le début de la guerre d’indépendance « Istiqlal Harbi ». Elle est dans le récit national turc simultanément et paradoxalement « le précurseur des mouvements d’émancipations du monde islamique de l’Occident» et la condition à l’édification « d’un Etat indépendant préalable à la modernisation de la société» (9). Dès lors, il s’agit en s’appropriant ce qu’il y a de meilleur dans le corpus culturel occidental, « de parvenir par étape à la société contemporaine en mêlant ces acquis à la culture turque »(10).
L’armée des steppes
Le bulletin de liaison de l’armée de terre fait remonter la première force organisée au règne de Mete Han, chef hunnique du Ier siècle av. JC (11). Cavaliers réputés, les Turcs inventent la selle et l’étrier. Ils sont de redoutables archers. La distance et l’éloignement dans l’espace en Asie Centrale empêchent la création de fortes entités étatiques. Aussi la condition première à la survie d’un groupe organisé réside dans l’utilisation du cheval. Dans l’histoire turque, la domestication du cheval est capitale.
Elle est la deuxième qualité la plus importante après la fonction guerrière. Ilhan remarque qu’« en raison des menaces qui ont pesé dans l’histoire turque, le soldat est un élément essentiel, ses qualités sont primordiales» (12). Si l’empire ottoman est cosmopolite et multiculturel, son armée en revanche est nationale et musulmane. Seuls les musulmans sont astreints à faire leur service militaire. Par conséquent, l’armée est l’une des rares institutions impériales où l’élément turc domine sans partage. Les militaires se sentent naturellement les dépositaires de l’identité nationale et de sa défense à travers les aléas du temps. Les fondateurs de la République, Mustapha Kemal et Ismet Inönü, sont des hommes d’arme. Au début du XXème siècle, cette aspiration nationale est confuse. Elle ne commence réellement à pénétrer les esprits qu’avec le Premier conflit mondial. Les soldats du Sultan sont partis à la guerre Ottomans, ils en reviennent Turcs. Sous l’effet des épreuves, des trahisons, un embryon de conscience collective émerge. L’homogénéité contre l’hétérogénéité, tel est l’enjeu du processus de construction initié par les militaires. Laïcité et intégrité du territoire sont les deux piliers du nouvel Etat. Sans laïcité, pas de lien national possible, mais sans unité, pas de cohésion politique, et par conséquent pas de laïcité.
La laïcité est la religion civique de la République dans la mesure où elle substitue aux allégeances communautaires de la théocratie ottomane un lien national.
Paradoxalement, si la laïcité reste la valeur cardinale, l’armée a su jeter des ponts avec la foi du Prophète. Elle est le socle identitaire sur lequel la République a déterminé l’appartenance à la nation turque au moment des échanges de population après la guerre d’indépendance. Cet islam scientiste et national est organisé dans le cadre d’une laïcité concordataire. Les desservants du culte dépendent du ministère des Affaires religieuses, le Dinayet. En d’autres termes, comme le souligne Ilhan, si « l’islam n’est pas l’idéologie de la République, il est le système de croyance de la majorité des citoyens turcs » (13).
La mission des militaires est la défense de l’Etat, or pour de nombreux Turcs, la préservation de l’Etat est la condition essentielle à la sauvegarde de l’Islam. Les navires de la marine ont tous obligatoirement un exemplaire du Coran à leur bord. Les soldats turcs sont appelés «Mehmetcik» (soldat de Mahomet). Ils montent à l’assaut au cri de Allah, Allah. Avant d’ouvrir le feu, l’invocation islamique bismillah est prononcée. L’armée est considérée comme le cœur du Prophète (Peygamber Oçagi). Chaque soldat tombé au champ d’honneur est déclaré martyr (sehit). Dans un sens plus large, ce terme désigne celui tombé pour l’Islam au cours du Djihad. Le nom de guerre de Mustapha Kemal, Ghazi, a lui-même une connotation religieuse puisqu’il désigne les guerriers musulmans dans leur guerre sainte contre les chrétiens. Le drapeau écarlate frappé du croissant blanc reflète ce balancement permanent entre tradition et modernité.
Un homme nouveau
En Turquie, deux ministères utilisent le terme de « national » dans leur intitulé. Les ministères de la Défense et de l’Education. Si le premier assure la sauvegarde de la République et l’intégrité du territoire, le second en revanche a pour mission d’éduquer le futur citoyen dans l’obéissance aux préceptes de la révolution kémaliste, et d’assurer son épanouissement moral dans la turcité.
Pour reprendre les mots d’un officiel turc: « L’armée est une école et l’école est une armée» (14). Il s’agit donc d’une guerre sur deux fronts. A terme, la propédeutique kémaliste doit accoucher d’un homme nouveau, viril, vertueux, héroïque. Ce processus de construction nationale repose sur le soldat et l’instituteur :
« Durant la guerre d’indépendance, tandis que l’armée combattait les Grecs sur le front, une armée de professeurs préparaient à Ankara l’assaut final contre l’obscurantisme. La guerre et l’éducation sont jumelles; le soldat chasse l’occupant du pays, l’enseignent en extirpe l’ignorance» (15).
Dès lors, dans le discours identitaire et civique turc, l’aspect militaire est déterminant. La figure du soldat est l’extension naturelle du caractère national et son accomplissement ultime. Le manuel d’éducation civique en vigueur dans les lycées du pays expose ainsi les traits inhérents à la race turque :
«-‐Les Turcs sont la race la plus ancienne, la plus noble et la plus héroïque du monde.
-‐La civilisation turque commence avec l’Histoire, elle est parmi les plus anciennes et les plus développées. Elle est à l’origine de la civilisation contemporaine.
-‐Le turc est combattant, fort, plein de fougue, intelligent, brave, magnanime, exemple de morale et de vertu pour le reste de l’humanité.
-‐La femme et l’homme turcs sont fidèles et vertueux. Quand ils fusionnent, ils forment une force indestructible.
-‐ Les victoires des Turcs commencent avec l’Histoire. Les armées turques ont donné naissance à la gloire et l’honneur.
-‐Les Turcs sont dévoués à leurs pays et vigilants quant à leur indépendance et à leur souveraineté. Ils n’hésitent pas à défier la mort pour la protéger.
-‐En définitive, le turc est un être supérieur qui a une place à part sur terre» (16).
Cette éthique se retrouve également au sein des écoles militaires. Plus que des soldats, elles ont reçu pour mission de former les cadres de la nation. A partir du jour où ils franchissent le seuil de l’école, les élèves officiers s’entendent répéter qu’ils sont l’élite de la nation et sa conscience éveillée. Maintenus à l’écart des vicissitudes de la vie civile, ils conçoivent rapidement un mépris prononcé pour la médiocrité du monde extérieur. Leur serment reflète cet engagement qui implique l’idée du sacrifice ultime car selon leurs paroles, « un pays n’existe que si on peut mourir pour lui» (17). Le patriotisme s’identifie naturellement au Kémalisme et aux principes qui en découlent : souveraineté nationale, unité de l’Etat, laïcité. Les cadets sont encouragés à prendre modèle sur Atatürk et à sentir sa prés en ce dans leur service quotidien. Cette immanence est particulièrement forte certains jours de l’année. Chaque 13 mars est célébré le jour d’entrée de Kemal à l’école militaire. A l’appel matinal, les élèves officiers figés au garde-‐ à-‐ vous dans l’air froid du matin répondent présent à l’appel du nom du père de la nation. La commémoration de sa mort tous les 10 novembre et la visite de son mausolée, immensité de marbre aux lignes austères qui dominent Ankara, sont un moment de recueillement collectif. Le soir, dans leur chambrée, les élèves officiers sont invités à prendre comme livre de chevet le Nutuk. Texte fondateur du kémalisme, ce discours fleuve prononcé en 1927, résume l’œuvre de redressement national. Il a valeur d’écriture sainte.
Les objectifs de l’armée recoupent les trois finalités dévolues au politique, la conservation de l’intégrité du territoire et de son indépendance dans la concorde intérieure et la sécurité extérieure. L’article 35 du règlement interne de l’armée établit que le devoir des forces armées est de protéger la patrie, la République et la Constitution, « si besoin par les armes contre l’extérieur et l’intérieur» (article 85) (18). Une lecture large de ces articles donne un droit d’intervention dans le cours des affaires politiques. L’urgence politique n’admet pas de répit, elle exige une décision ferme, nette et rapide. En clair, l’institution militaire considère qu’ « est souverain celui qui décide de la situation exceptionnelle» (19). C’est la puissance, « les armes» qui créent les conditions d’application du droit. La force est le moyen essentiel et sinon le seul capable de restaurer l’unanimité nationale fêlée. Le glaive tranche le nœud de la discorde et rétablit l’harmonie perdue.
Tancrède JOSSERAN.1 ) Hürriyet, 11 aout 1999
2 ) Suat Ilhan, Türk olmakzordur, ( Il est dur d’être turc), Alfa, Istanbul, 2009 .
3 ) Ibid.p.44.
4 ) Idem.
5 ) Ibid.p.320.
6 ) Ibid. p. 319.
7 ) Ibid.p.322.
8 ) Ibid.p.328.
9 ) Ibid.p.693.
1 0) Ibid.p.673.
1 1) Kara Kuvvetleri Haber Bulletin, «Kara Kuvetlerinin 2206’nci yildonumu kutlandi », (2206 eme anniversaires de la fondation de l’armée de terre), juillet 1997.
1 2 ) Op.cit.(2).p.610.
1 3) Ibid.p.728.
1 4) Ayse Gül, The myth of the military-nation, Palagrave-macmillan, London,
2004.p.119. 1 5) Idem.p.122. 16)Idem.p.126. 1 7) Gareth Jenkins, Context and circumstance : The Turkish military and politics, The
international Institute for Strategic Studies,London, 2001, p.32.
1 8) Vural Savas, AKP çoktan kapatilmaliydi, (L’AKP aurait du être interdit), Bilgi Yayinevi, Istanbul, 2008, p.153.
1 9)Carl Schmitt, Théologie politique, Gaillimard, Paris, 1988,p.123.
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lundi, 11 juillet 2011
Die Destabilisierung Syriens und der Krieg in der Grossregion Naher und Mittlerer Osten
Die Destabilisierung Syriens und der Krieg in der Großregion Naher und Mittlerer Osten
Prof. Michel Chossudovsky
In Syrien entwickelt sich mit verdeckter Unterstützung ausländischer Mächte, einschließlich der USA, der Türkei und Israels, ein bewaffneter Aufstand. Bewaffnete Aufständische, die islamischen Organisationen zuzurechnen sind, haben die Grenze nach Syrien aus Richtung Türkei, des Libanon und Jordaniens überschritten. Das amerikanische Außenministerium bestätigte, dass es die Aufständischen unterstützt.
»Die USA sind dabei, ihre Kontakte zu Syrern auszuweiten, die auf einen Regimewechsel in ihrem Land setzen. Dies erklärte die Vertreterin des amerikanischen Außenministeriums Victoria Nuland. ›Wir haben damit begonnen, unsere Kontakte zu Syrern auszuweiten, die sowohl in Syrien selbst wie im Ausland zu einem Regimewechsel aufrufen‹, erklärte sie. Zugleich wiederholte sie, Barack Obama habe bereits zuvor den syrischen Präsidenten Baschar al-Assad aufgefordert, Reformen einzuleiten oder seine Machtposition zu räumen.« (Voice of Russia, 17. Juni 2011)
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vendredi, 10 juin 2011
J. P. Fuss: Erdogan, Meister der Täuschung
Jürgen P. Fuß,
Erdogan - ein Meister der Täuschung
Was Europa von der Türkei wirklich zu erwarten hat
ISBN 978-3937820-16-3 - Verlag Siegfried Bublies
278 Seiten, gebunden, Hardcover, 19,80 euro
Erscheinungstermin: 15 Juni 2011
Mehr als sechs Jahre haben Jürgen P. Fuß und seine Frau in der Türkei gelebt und dabei Land und Leute kennen gelernt. Im April 2004 gründeten sie die erste deutschsprachige Wochenzeitung für die Türkei. In insgesamt 222 Ausgaben berichtete die „Aktuelle Türkei Rundschau" über die Türkei und kommentierte die politischen Ereignisse. Als Herausgeber und Chefredakteure konnten Fuß und seine Frau hautnah miterleben, wie Recep Tayyip Erdogan den Einfluss der islamisch-konservativen AKP (deutsch: Partei für Gerechtigkeit und Entwicklung) immer weiter festigte. Gleichzeitig gelang es Erdogan, seine Machtposition innerhalb und außerhalb der Partei so stark auszubauen, dass er mit einigen ihm treu ergebenen Weggefährten mittlerweile alle Fäden des türkischen Staates in der Hand hält.
Jürgen P. Fuß liefert mit „Erdogan – ein Meister der Täuschung" eine umfassende Biografie des türkischen Machtpolitikers und eine entlarvende Analyse seiner politischen Aktivitäten als Parteivorsitzender der AKP und Ministerpräsident der Türkei.
Bereits 1998 wurde der frühere Istanbuler Bürgermeister Erdogan wegen öffentlichen Zitierens der folgenden Verse zu einer Gefängnisstrafe verurteilt: „Die Demokratie ist nur der Zug, auf den wir aufsteigen, bis wir am Ziel sind. Die Minarette sind unsere Bajonette... die Moscheen sind unsere Kasernen." Erst nach einer Verfassungsänderung konnte Erdogan für das türkische Parlament kandidieren und am 11. März 2003 Ministerpräsident werden. Seit dieser Zeit beherrscht Erdogan die hohe Kunst des Verstellens, Verschleierns und Täuschens als erfolgreiche Methode eines schleichenden Machterwerbs. Fuß’ faktenreiche und auf intimer Kenntnis der türkischen Verhältnisse basierende Arbeit zeigt: Erdogan, der aus der radikal-islamischen und autoritären Milli Görüs-Bewegung Erbakans kommt, strebt für die Türkei eine Führungsrolle in Europa, Vorderasien und im Nahen Osten an. Und der Islam soll die alle Lebensbereiche beherrschende Religion werden. Für Fuß gibt es deshalb nur eine zwingende politische Schlußfolgerung: Die Türkei darf nicht Mitglied im europäischen Staatenverbund werden.
Zum Autor:
Jürgen P. Fuß, geboren 1946, studierte Elektrotechnik, Abschluß als Diplom-Ingenieur. Von 1979 bis 2009 Dozent für Betriebswirtschaft an einer Fachhochschule. Herausgeber und Chefredakteur der einzigen deutschsprachigen Wochenzeitung in der Türkei in den Jahren 2004 bis 2009.
Im Februar 2009 verließen Jürgen P. Fuß und seine Frau die Türkei, weil sie nicht länger in einem Land leben wollten, das Recep Tayyip Erdogan nach seinen islamisch-konservativen Vorstellungen umbaut. Hinzu kam, dass das Risiko, ins Visier der Polizei oder der Justiz zu geraten, für die Herausgeber und Chefredakteure der „Aktuellen Türkei Rundschau" immer größer wurde. Eine verantwortungsvolle journalistische Arbeit war nicht mehr möglich. Mittlerweile leben sie an verschiedenen Orten in Europa.
Inhaltsverzeichnis
Vorwort
1 Recep Tayyip Erdogan (Kindheit, Jugend, Lehrmeister)
1.1 Erdogan – von ganz unten nach ganz oben
1.2 Erdogans Vorbilder und Lehrer
1.2.1 Wer hat Erdogans Weltbild geprägt?
1.2.2 Milli-Görüs - Meinungsbildung in jungen Jahren
1.2.3 Fazit: Wie Milli-Görüs Erdogan geprägt hat
1.2.4 Said Nursi - Islamischer Vordenker wirkt bis heute
1.2.5 Nursis Kritik an der muslimischen Gemeinschaft
1.2.6 Fethullah Gülen - geistiger Lehrmeister oder mehr?
1.2.7 Erbakans politischer Weg - Lehrstück mit nachhaltiger Wirkung
1.2.8 Erdogans Motive - eine erste Zwischenbilanz
2 Erdogans Weg zur Macht (1994 bis 2002)
2.1 Erdogans erste politischen Schritte (1975 bis 1998)
2.2 Türkei im Aufbruch (1997 bis 2001)
2.3 Die AKP wird Regierungspartei (2001 bis 2002)
2.4 Erdogan wird Regierungschef (2003)
2.5 Regierungsantritt der AKP - ein Sieg der Demokratie?
2.6 Erdogan festigt seine Position
2.7 Keine Frage: Die AKP steht und fällt mit Erdogan
3 Erdogan weckt hohe Erwartungen (2003 bis 2010)
3.1 Wahlversprechen 2002: Alles soll besser werden
3.2 Erdogan verspricht: Wirtschaftlicher Aufschwung
3.2.1 Bruttoinlandsprodukt seit 2002 gestiegen
3.2.2 Inflationsrate weit über dem europäischen Niveau
3.2.3 Grundlegende Probleme des türkischen Arbeitsmarktes nicht gelöst
3.2.4 Bilanz: Türkei wäre wirtschaftlich betrachtet ein schwaches Mitglied in der EU
3.3 Erdogan verspricht: Mehr Demokratie
3.3.1 Rückblick auf sechs Jahrzehnte Demokratie in der Türkei
3.3.2 Das türkische Wahlrecht verzerrt das Wahlergebnis
3.3.3 Stärkt die AKP die Demokratie in der Türkei?
3.4 Erdogan verspricht: Mehr Meinungs- und Pressefreiheit
3.4.1 Die Lage vor dem Regierungswechsel 2002
3.4.2 AKP-Regierung schafft vorübergehend Verbesserungen
3.4.3 Erdogan verändert die Medienlandschaft
3.4.4 Bilanz: Keine Fortschritte, sondern Rückwärtsgang im Medienbereich
3.5 Erdogan verspricht: Rechtsreform und bessere Justiz
3.5.1 Neues Strafvollzugsgesetz - ein Stück Etikettenschwindel
3.5.2 4.000 neue Staatsanwälte und Richter - Justizreform oder: mehr Einfluss für die AKP?
3.5.3 Türkisches Anti-Terrorgesetz – Mehr Rechte für Militär und Polizei
3.5.4 Justizreform führt zu mehr Einfluss durch die Politik
3.6 Bilanz: Hohe Erwartungen kaum erfüllt
4 Erdogans wahre Pläne (ab 2008)
4.1 Will Erdogan eine Türkei nach europäischem Muster?
4.2 Erdogans "Schöne Neue Welt"
4.2.1 Erdogans 1. Plan: Die Entmachtung des türkischen Militärs
4.2.2 Erdogans 2. Plan: Türkische Kolonie Europa
4.2.3 Erdogans 3. Plan: Türkei eine der zehn größten Volkswirtschaften
4.2.4 Erdogans 4. Plan: Weltmacht Türkei
4.2.5 Erdogan auf den Weg zum zweiten Atatürk?
4.2.6 Statt einer Bilanz - Versuch einer Prognose 2023
5 Resümee: Was Europa von der Türkei wirklich zu erwarten hat
Literaturverzeichnis
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mercredi, 01 juin 2011
Iran: Khamenei contre la "culture laïque" d'Ahmadinedjad
Ferdinando CALDA :
Iran : Khamenei contre la « culture laïque » d’Ahmadinedjad
Le « Guide Suprême » ordonne la création d’un organe politique pour contrer la politique culturelle « nationaliste » du Président
La politique culturelle du gouvernement iranien de Mahmoud Ahmadinedjad est jugée désormais « laïque » et « nationaliste » par les tenants d’un islamisme strict et sourcilleux. L’Ayatollah Ali Khamenei et le clergé « conservateur », duquel il est fort proche, jugent qu’il faut mettre un holà à cette politique « impie ». Les choses sont allées loin : le « Guide Suprême » a ordonné la création d’un « Conseil culturel supérieur pour le Progrès », afin d’influencer directement les orientations culturelles du pays.
Ce nouveau conseil, explique le site d’information « Digarban », travaillera parallèlement au « Conseil supérieur de la Révolution Culturelle », contrôlé, lui, par la Présidence. En pratique, il s’agit d’un organe politique faisant office de « doublure » et à l’intérieur duquel on ne retrouve aucun membre de l’équipe gouvernementale. Le « Conseil Supérieur de la Révolution Culturelle » est un organe de décision en République islamique d’Iran, qui a pour tâche de fixer les orientations politico-culturelles du pays. Les tâches de ce Conseil comprennent dès lors, entre bien d’autres choses, d’accorder des licences pour fonder des universités ou des facultés universitaires privées et d’assumer la coordination de tous les centres culturels du pays.
La démarche que vient de poser Khamenei, ajoute le site « Digarban », pourrait lui permettre d’intervenir directement en matières de politiques culturelles sans devoir passer par l’autre Conseil, celui que contrôle la Présidence.
Cela fait un petit temps déjà que les milieux conservateurs et religieux iraniens critiquent Ahmadinedjad sous prétexte qu’il mènerait une politique trop inspirée par le nationalisme iranien classique plutôt que par l’islamisme. Pendant l’été 2010, le chef de cabinet Esfandiar Rahim-Mashai avait insisté sur la nécessité, pour l’Iran, de créer une « école iranienne » au sein de l’Islam, afin, laissait-il sous-entendre, d’accorder la priorité aux intérêts réels du pays.
Or c’est justement contre Rahim-Mashai, bras droit d’Ahmadinedjad, que se sont déchainées les attaques « conservatrices » de ces dernières semaines, culminant dans l’accusation de « sorcellerie » ! Suite à cette accusation, plusieurs collaborateurs du Président ont été arrêtés.
Ces dernières semaines, le conflit entre Ahmadinedjad et l’aile ultraconservatrice du clergé, dirigée par le président du Parlement Ali Larijani et du puissant ex-Président Akbar Hashemi Rafsanjani, s’est considérablement envenimé. D’une part, le Président a procédé à un remaniement significatif du gouvernement pour assurer à ses plus fidèles alliés les positions clefs ; d’autre part, ses adversaires ont lâché contre lui la magistrature, pouvoir constitutionnel proche du « Guide Suprême » et des « conservateurs » (le chef de la magistrature iranienne actuelle est l’Ayatollah Sadeq Amoli Larijani, frère d’Ali Larijani).
A la mi-mai 2011, plusieurs sites de l’Internet, favorables à Ahmadinedjad, ont été fermés ou ne sont plus accessibles. Face à ces attaques, les forces qui soutiennent le Président ont fait savoir qu’elles étaient prêtes à faire descendre dans les rues de Téhéran des centaines de milliers de gens pour protester avec toute la véhémence voulue contre la politique d’intimidation qu’orchestre, contre la politique présidentielle, le clergé autour de Khamenei.
Ferdinando CALDA ( f.calda@rinascita.eu ).
(article paru dans « Rinascita », Rome, 25 mai 2011 – http://www.rinascita.eu ).
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vendredi, 27 mai 2011
USA und Pakistan fast im offenen Krieg
USA und Pakistan fast im offenen Krieg. Chinesisches Ultimatum an die Adresse Washingtons: kein Angriff!
Webster G. Tarpley
China hat die Vereinigten Staaten offiziell wissen lassen, dass ein von Washington geplanter Angriff auf Pakistan als Akt der Aggression gegen Peking ausgelegt werden wird. Diese unverblümte Warnung ist das erste seit 50 Jahren – den sowjetischen Warnungen während der Berlin-Krise von 1958 bis 1961 – bekannt gewordene strategische Ultimatum, das den Vereinigten Staaten gestellt wird. Es ist ein Anzeichen dafür, dass sich die Konfrontation zwischen den USA und Pakistan zu einem allgemeinen Krieg auszuweiten droht.
09:35 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, politique internationale, etats-unis, chine, pakistan, asie, affaires asiatiques, moyen orient, afghanistan, islam, islamisme | | del.icio.us | | Digg | Facebook
dimanche, 15 mai 2011
Obama, le Pakistan, Ben Laden: des manoeuvres tortueuses...
Obama, le Pakistan, Ben Laden : des manoeuvres tortueuses...
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/
Nous reproduisons ci-dessous une analyse de Jean-Paul Baquiast, publiée sur son site Europe solidaire, à propos de l'opération "Ben Laden" et de ses développements stratégico-médiatiques.
Obama, le Pakistan, Ben Laden
Des nuages de fumées de plus en plus opaques continuent à être émis par les Etats-Unis pour camoufler aux yeux du monde les manoeuvres tortueuses impliquant les relations entre l'administration fédérale, le lobby militaro-industriel, le Pakistan, nombre d'autres protagonistes moins importants et dont l'affaire Ben Laden représente la partie émergée.
Il suffit de jeter un coup d'oeil sur les éditorialistes non alignés de la presse américaine pour se rendre compte que plus personne sauf les naïfs invétérés ne croit en Amérique au récit héroïque présenté par Obama lui-même en annonçant le coup de mains ayant permis de supprimer Ben Laden. Existait-il encore un personnage de ce nom doté du curriculum vitae que le renseignement américain lui avait inventé. Dans l'affirmative, à supposer qu'un Ben Laden très diminué ait survécu en se cachant à Abbottabad, près d'Islamabad, comment croire que tant le Pakistan que l'Amérique aient pu l'ignorer jusqu'à ces derniers jours. Mais s'ils ne l'ignoraient pas, pourquoi faisaient-ils comme s'ils l'ignoraient et pourquoi, subitement, manifestement de connivence, l'ont-ils fait disparaître un beau jour.
L'hypothèse la plus répandue, dans les médias américains non conformistes, est que le Pentagone, la CIA et Obama, les trois grands protagonistes de cette aventure, ont eu besoin du « mythe Ben Laden » pour justifier ces dernières années, non seulement une mobilisation permanente de type sécuritaire qualifiée de « global war on terror » mais l'occupation de l'Afghanistan. Il s'est cependant trouvé que le coût de la guerre, comme ses résultats de plus en plus désastreux, obligent Obama à précipiter le retrait. Mais devant l'hostilité de la CIA représentée par son omniprésent directeur Léon Panetta, comme plus généralement de celle du lobby militaire représenté par le Pentagone, qui n'auraient pas accepté un départ pur et simple, le trio a été obligé d'inventer un éclatant fait d'armes qui rendra dans les semaines à venir ce retrait beaucoup plus acceptable. L'économie budgétaire en résultant, comme sa nouvelle aura de chef de guerre, permettra ainsi à Barack Obama d'aborder se réélection dans de bien meilleurs conditions qu'auparavant. Il saura en compensation mettre un frein aux propositions de réduction du budget militaire qui continuent à circuler dans certains cercles démocrates.
Il semble que Panetta ait été convaincu d'accepter ce deal. En tant que sympathisant démocrate, il devrait en principe « rouler pour Obama », que ce soit aujourd'hui ou demain. Mais la CIA se garde des biscuits si l'on peut dire. Elle vient d'annoncer que Ben Laden, loin d'être un grand malade inoffensif comme le prétendaient les conspirationnistes, préparait de nouveaux attentats sur le sol américain. La CIA dispose surtout de l' « immense » réserve des documents saisis sur les ordinateurs et disques durs de Ben Laden, qu'elle sera la seule à déchiffrer. Elle pourra donc annoncer au monde exactement ce qu'elle voudra pour justifier les politiques futures du Pentagone – Pentagone dont assez normalement Panetta devrait prendre la tête en remplacement de Robert Gates apparemment disqualifié. Il s'ensuit que la liberté d'action future de Barack Obama sera nécessairement très contrainte par les révélations que les militaires et les gens du renseignement jugeront bon de faire (nous allions dire d'inventer) à partir de tous les documents qu'ils analyseront.
Quant au Pakistan, bien malin, même à Washington, qui pourrait dire ce qu'il veut vraiment, compte tenu des diverses factions qui se disputent le gouvernement, dont l'ISI et l'armée ne sont pas les moindres. On peut penser que ces dernières années, il avait intérêt lui-aussi à encourager le mythe Ben Laden, peut-être en accord secret avec la CIA. Il ne pouvait pas cependant laisser supposer qu'en fonction de cet accord il protégeait directement ledit Ben Laden, aux yeux par exemple de l'Inde.
Mais aujourd'hui, plus que les survivances d'El Qaida, aujourd'hui, ce sont les Talibans qui importent aux yeux du Pakistan. Il semble que le départ américain étant désormais programmé, il lui est devenu impératif de s'entendre avec eux pour que l'Afghanistan à ses frontières occidentales continue à lui assurer un potentiel back-up à l'égard de l'Inde. Or Ben Laden n'était en rien apprécié par les Talibans, qui y voyaient plutôt semble-t-il une émanation de l'Arabie saoudite.
Certes, orchestrée par la classe politique unanime - et pas seulement par l'opposition -, la colère monte au Pakistan. Elle éclabousse à la fois les responsables du gouvernement civil et le tout puissant appareil militaire. On leur reproche indifféremment leur dissimulation ou leur aveuglement. Mais on peut penser qu'une fois sorti du guêpier que représentait la présence de Ben Laden, ces deux forces dirigeantes s'entendront à nouveau pour continuer à ménager l'Amérique tout en jouant divers double-jeux avec les gouvernements de la région.
Ce que nous continuons pour notre compte à trouver affligeant, c'est la candeur avec laquelle les Européens admettent le récit héroïque présenté par Obama lui-même, alors que, comme nous l'avons indiqué, un nombre croissant de ses compatriotes refusent dorénavant de le laisser duper.
Jean-Paul Baquiast (Europe solidaire, 9 mai 2011)
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mardi, 10 mai 2011
Riad friert umfangreiches Rüstungsgeschäft mit den USA ein
Riad friert umfangreiches Rüstungsgeschäft mit den USA ein – die Kluft zwischen Saudi-Arabien und den Amerikanern vertieft sich
Redaktion
Das 60jährige Bündnis zwischen den Vereinigten Staaten und Saudi-Arabien hat gewiss schon viele Höhen und Tiefen erlebt, aber bisher war die Stimmung noch nie so eisig wie gegenwärtig, was die strategische Position Amerikas auf der arabischen Halbinsel und dem Persischen Golf ernsthaft gefährdet. Als der amerikanische Verteidigungsminister Robert Gates am Mittwoch in der saudischen Hauptstadt eintraf, hatte sich die Lage schon so weit zugespitzt, dass mit einem Erfolg seiner Mission, die Beziehungen zu kitten, nicht mehr zu rechnen war. Sein Gespräch mit König Abdullah verlief vernichtend.
00:25 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, etats-unis, arabie saoudite, moyen orient, monde arabe, monde arabo-musulman, armes, armées, géopolitique, actualité | | del.icio.us | | Digg | Facebook
samedi, 07 mai 2011
Geheime Memoranden enthüllen Verbindung zwischen Erdölkonzernen und der Irak-Invasion
Geheime Memoranden enthüllen Verbindung zwischen Erdölkonzernen und der Irak-Invasion
Paul Bignell
Wie Regierungsdokumente beweisen, wurden bereits ein Jahr bevor England eine führende Rolle bei der Invasion im Irak spielte, zwischen Ministern der Regierung und einigen der weltweit größten Erdölkonzerne Pläne zur Ausbeutung der irakischen Erdölreserven erörtert. Aus diesen Papieren, die hier zum ersten Mal der Öffentlichkeit vorgelegt werden, ergeben sich neue Fragen zur britischen Beteiligung an dem Krieg, der das Kabinett Tony Blair spaltete und dem nur zugestimmt wurde, nachdem der Premierminister behauptet hatte, Saddam Hussein verfüge über Massenvernichtungswaffen. Aber das klang niemals wirklich glaubwürdig. Die Protokolle einer Reihe von Treffen zwischen Ministern und hochrangigen Vertretern aus den Chefetagen der Erdölkonzerne stehen im Widerspruch zu den damaligen öffentlichen Bekundungen der Letzteren und der westlichen Regierungen, man verfolge [mit dem Irakkrieg] keine Eigeninteressen.
Mehr : http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/paul-bignell/geheime-memoranden-enthuellen-verbindung-zwischen-erdoelkonzernen-und-der-irak-invasion.html
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vendredi, 06 mai 2011
Révolutions arabes? Non! Révoltes ethniques et religieuses!
Révolutions arabes ? Non, révoltes ethniques et religieuses !
Bernard LUGAN
Les médias occidentaux ont regardé dans leur propre miroir les bouleversements en cours dans le monde arabe. Ils y ont vu un mouvement irréversible vers la démocratie libérale. La réalité est infiniment plus complexe. Un seul pays, la Tunisie, s’achemine actuellement vers des élections pluralistes. Mais la situation sociale et la situation sécuritaire y sont dégradées : d’où la montée du chômage et les vagues d’émigration.
Ailleurs nous assistons surtout à des luttes ethniques et religieuses : querelles tribales au Yémen et en Libye, conflits entre majoritaires et sunnites au pouvoir à Bahrein, affrontements entre sunnites majoritaires et Alaouites au pouvoir en Syrie.
Polémia livre ici l’analyse de l’africaniste Bernard Lugan.
Le printemps arabe a-t-il vraiment eu lieu ?
L'histoire dira s'il y a eu un printemps arabe. Dans l'immédiat, cette expression semble hasardeuse, d'autant plus qu'elle est employée à tort et à travers.
En premier lieu il ne faut pas confondre monde arabe et monde musulman, tous les Arabes n'étant pas musulmans et tous les musulmans n'étant pas des Arabes. Ensuite, les mouvements auxquels nous assistons sont à ce point différents les uns des autres qu'il est difficile de leur trouver un fil conducteur. Superficiellement, il y a certes un point commun entre la Syrie, Bahrein, le Yémen, l'Egypte, la Libye, la Tunisie et l'Algérie : leurs habitants sont très majoritairement et parfois exclusivement musulmans. Mais là encore, des différences existent et elles sont très profondes. Certains pays sont en effet sunnites comme l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Egypte et le Yemen, tandis que d'autres sont partagés d'une manière inégale entre sunnites, chiites - ces derniers régulièrement subdivisés -, et d'autres minorités, notamment chrétiennes.
La situation de chaque pays montre également que les causes profondes des soulèvements n'autorisent pas une généralisation :
- En Syrie, le problème est d'abord ethno-religieux, la minorité alaouite, environ 10% de la population, ayant de plus en plus de mal à tenir la mosaïque humaine du pays, les Kurdes constituent ainsi 8% de la population et les Arméniens 3%. Plus généralement, la majorité sunnite orthodoxe qui a perdu le pouvoir politique au profit des Alaouites cherche à le récupérer.
- Au Bahrein, la question est également ethnique et religieuse, la majorité sassano-chiite refusant la colonisation arabe incarnée par la dynastie sunnite des al-Khalifa au pouvoir depuis le XVIIIe siècle.
- Au Yémen, nous sommes dans une situation d'opposition entre les coalitions tribales du nord et celle du sud. De plus, dans le nord du pays, et à cheval sur la frontière de l'Arabie Saoudite, la minorité chiite en rébellion ouverte depuis des années constitue le fer de lance de la lutte armée contre le pouvoir d'Ali Abdullah Saleh qui gouverne depuis 1990.
- En Tunisie et en Egypte, nous avons assisté à des révolutions politiques bourgeoises et citadines dont le peuple a été largement absent, surtout en Egypte où les fellahs sont restés étrangers au mouvement. Si ces deux révolutions ont réussi ce fut en raison de l'affaiblissement de vieux dictateurs manipulés par leur entourage et abandonnés ou même trahis par le haut état-major militaire occidentalisé.
- En Algérie, les événements furent à la fois des mouvements sociaux et des émeutes de la faim. Le président Bouteflika, vieux chef malade, n'a cependant pas été renversé car le pays dispose de réserves lui permettant d'acheter la paix sociale et parce que la cleptocratie étatique militaire a serré les coudes.
- En Libye, et nous l'avons vu dans le numéro 15 de l'Afrique Réelle, l'origine des événements fut le soulèvement de la confédération tribale de Cyrénaïque contre celle de Tripolitaine. Il ne s'agit donc pas d'une révolution, mais d'une dissidence régionale qui aurait échoué sans l'intervention occidentale.
Bernard Lugan
L’afrique réelle
N°16 avril 2011
Voir aussi les articles de Polémia :
Libye, tribus et barbus : le « bobardement »... en attendant l'enlisement
« Aube de l'odyssée » contre la Libye : Grands Principes et jeux de dupes
Albanie : la dictature de la corruption, meilleur allié de l'islamisation
Le lotus et le jasmin sont-ils déjà fanés ?
Correspondance Polémia – 26/04/2011
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jeudi, 05 mai 2011
La truffa di Bin Laden per espandere il conflitto
di Tony Cartalucci
Fonte: Come Don Chisciotte [scheda fonte]
Lo scriba e totalmente disonesto propagandista per la “Fondazione per la Difesa della Democrazia” (FDD) Bill Roggio, che scrive sul "Long War Journal", ha dedicato la sua vita a pubblicizzare la falsissima "Guerra al Terrore”, abbandonando ogni parvenza di obbiettività persino nel nome del suo blog, affiliato all’establishment neoconservatore, che ora sappiamo ufficialmente essere sovvenzionato dal governo. Il termine "Guerra Lunga" naturalmente è un parto dell’era Bush e una rassicurazione costante del presidente che avrebbe garantito una “Guerra al Terrore" senza fine.
"La casa di Osama": sembra quasi una casa in rovina di Los Angeles, ma è più probabile che fosse un edificio della CIA che ha ospitato un’esercitazione, causa della morte di una certa quantità di persone ignare. Naturalmente, tutto ciò ha la stessa credibilità dei proclami del governo che si basano su prove photoshoppate, bruciate sul terreno o affondate nel mare.
FDD e il suo doppione, Foreign Policy Initiative – essenzialmente la reincarnazione del Progetto per un Nuovo Secolo Americano (PNAC) – sono state tra le prime, poco dopo l’annuncio di Obama, a ipotizzare un’implicazione del Pakistan nell’aver ospitato Bin Laden fino alla sua morte. Ma questi annunci si sono solo ultimamente intensificati.
Un recente articolo di Roggio, "La complicità del Pakistan nell’ospitare Osama bin Laden è evidente", ci propina quello che sembra essere un argomento convincente, ossia che non solo il Pakistan sapesse della presenza di Bin Laden nella città di Abbotabad, il centro della comunità militare e d’intelligence pakistana, ma che è stato anche suo complice per avergli fornito un rifugio. Roggio si prodiga nel ricordare ai lettori le "vaste connessioni con i gruppi terroristi".
Invece di argomentare i motivi per cui era certo che il Pakistan stesse ospitando il ricercato più famoso nella storia del pianeta, Roggio suggerisce che gli Stati Uniti hanno mantenuto l’operazione completamente segreta all’intelligence pakistana fino al suo avvio, e persino allora gli Stati Uniti non avrebbero rilevato il luogo dell’operazione a causa di un’ipotetica mancanza di fiducia. Senza freni, Roggio glissa su questa carenza logica per mancanza d’immaginazione o per un totale disprezzo verso i propri lettori. Naturalmente, se Osama Bin Laden era effettivamente a Abbotabad e il Pakistan gli stava fornendo un rifugio, quel complesso non sarebbe stato costantemente sotto sorveglianza? E poi, dopo l’annuncio dell’operazione agli ufficiali pakistani, questi non ne avrebbero dovuto già conoscere l’esatta ubicazione?
La narrativa caracollante di Roggio, come tutta la stessa truffa di Bin Laden insieme all’intera esistenza dell’FDD e dell’FPI, non ha lo scopo di far progredire la nostra comprensione del mondo, ma piuttosto quella di favorire l’agenda degli interessi guidati dalla finanza che pilotano queste nefaste organizzazioni. In questo caso, il Pakistan rimane un ostacolo sul cammino di guerra che inizia nel Medio Oriente con la progettata e finanziata dagli USA "Primavera Araba" e si scaglia contro l’Europa dell’Est, l’Asia Centrale e fino a Mosca e a Pechino.
In Pakistan le tensioni si sono alzate in modo drammatico negli ultimi tempi. I think-tank sovvenzionati dalla finanza delle multinazionali hanno richiesto a alta voce che il Pakistan venisse letteralmente smembrato in una serie di stati più piccoli per mezzo di un’insurrezione sorretta dagli Stati Uniti nella provincia del Belucistan. Questa è una risposta diretta alle relazioni sempre più assidue tra Pakistan e Cina e il crescente rifiuto di questi paesi di obbedire agli ordini che servono per la tutela degli interessi americani nella regione.
Lo scriba globalista Selig Harrison, del Center for International Policy finanziato da Soros, ha pubblicato due articoli sulla cruciale importanza del Pakistan in un contesto geopolitico allargato, suggerendo la strada che potrebbe portare a un "cambio" vantaggioso. Il pezzo di Harrison del febbraio, "Belucistan Libero," che già nel titolo ci indica un altro "movimento per le libertà" studiato e finanziato in modo da fornire un esito favorevole ai patroni della finanza. In modo esplicito, egli chiede di "aiutare i sei milioni insorti beluci nel combattere per l’indipendenza dal Pakistan a causa della crescente repressione dell’ISI." Prosegue nello spiegare gli aspetti positivi di una tale intromissione, affermando che "il Pakistan ha offerto alla Cina la base di Gwadar nel cuore del territorio beluco e, per questo motivo, un Belucistan indipendente servirà agli interessi strategici degli Stati Uniti in aggiunta all’obbiettivo immediato del contenimento delle forze islamiste."
Harrison ha proseguito nel suo richiamo a un rimodellamento del Pakistan parlando delle relazioni tra Cina e Pakistan in un articolo del marzo 2011 dal titolo, "I Cinesi cercano di fare i simpatici con i pakistani." Esordisce con l’affermare che "l’influenza in espansione della Cina è una conseguenza naturale e anche accettabile della sua crescente importanza, ma deve avere dei limiti." E così reitera la sua proposta di un’intromissione extraterritoriale in Pakistan: "Considerando quello che la Cina sta facendo in Pakistan, gli Stati Uniti dovrebbero interpretare un ruolo aggressivo nel sostenere il movimento per l’indipendenza del Belucistan verso il Mare Arabico e lavorare con gli insorti beluci per far allontanare i cinesi dalla loro nascente base navale di Gwadar. Pechino vuole fare delle incursioni verso Gilgit e il Baltistan in modo da compiere il primo passo nel percorso verso uno sbocco sul Mare Arabico a Gwadar."
Considerando che i ribelli beluci sono già stati armati e finanziati per innalzare il livello dello scontro in Iran, è più che probabile che simili aiuti siano stati forniti per mettere alle strette il governo pakistano e l’ISI (ndt: sono i servizi segreti pakistani). Dopo la recente manifestazione di scontento del Pakistan che ha richiesto agli Stati Uniti di fermare tutte le operazioni dei drone all’interno dei suoi confini, la CIA ha risposto con una serie di attacchi, l’ultimo dei quali ha ucciso almeno 22 persone, tra cui donne e forse bambini, solamente per vessare e esasperare questa richiesta del rispetto della sovranità nazionale.
Ora, l’aver trovato "Osama Bin Laden" nel cuore della comunità militare e d’intelligence pakistana ha la funzione di una chiara minaccia nei confronti del Pakistan, con i cheerleader come Roggio che stanno puntando il dito contro l’ISI per poi lasciarcelo, per far comprendere a noi e agli ufficiali pakistani quale sarà il logico corso degli eventi futuri.
Il Pakistan ha davanti a sé due possibilità. Rimanere complice degli Occidentali mentre si avviano a dominare il pianeta a detrimento degli interessi dello stesso Pakistan oppure rendere noto il bluff degli Stati Uniti, un bluff che non hanno modo di tenere a lungo. Le condizioni di vita nel Pakistan passeranno momenti difficili nel futuro prossimo, indipendentemente da quale decisione verrà presa, dato che la sua posizione è proprio sul punto di convergenza dei disegni dell’Occidente su Iran, Cina e Russia.
Nel frattempo, mentre Washington si mostra alleata dell’India, l’unico proposito di questa relazione è quella di gestire la competizione crescente con la Cina e con tutta l’area centrale e meridionale dell’Asia, India inclusa. Forse, mentre all’India gli si sta ghiacciando il sangue, non volendo interpretare un ruolo che si opponga a Pakistan e Cina, sarebbe necessaria un’altra opportuna fuga di notizie da Wikileaks che etichetti il governo indiano come un covo di corrotti per poter generare un bel "movimento anti-corruzione".
Mentre l’India sembra sperare che l’annuncio della morte di Bin Laden darà finalmente l’opportunità agli Stati Uniti di uscirsene dalla regione, i guerrafondai che hanno iniziato e proseguito la guerra, tra cui l’FDD, l’FPI e i propagandisti come Bill Roggio, suggeriscono invece che tutto questo servirà solo come stimolo per rimanerci ancora più a lungo e per espandere il raggio delle operazioni. Forse sarebbe una buona iniziativa che l’India, il Pakistan e la Cina abbandonino tutte insieme questa strategia della tensione che ultimamente non è utile a nessuno dei loro interessi e espellere l’Occidente una volta per tutte dai propri confini e dalla regione. In ultima analisi, è giunta di certo per chiunque l’ora di richiedere il rispetto della propria sovranità personale e nazionale da parte di un’élite al comando che ha completamente perso la testa.
Fonte: http://landdestroyer.blogspot.com/
Link: http://landdestroyer.blogspot.com/2011/05/bin-laden-hoax-to-exapand-war.html
Traduzione per www.comedonchisciotte.org a cura di SUPERVICE
Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it
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jeudi, 28 avril 2011
Reza Shah inaugure le chemin de fer transiranien
Reza Shah inaugure le chemin de fer transiranien
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mardi, 05 avril 2011
Ahmadinedjad hérisse le clergé chiite
Ferdinando CALDA :
Ahmadinedjad hérisse le clergé chiite
Les milieux conservateurs iraniens reprochent à Ahmadinedjad d’avoir célébré la fête traditionnelle et païenne du Nowruz
Dimanche 27 mars 2011 à Téhéran : Mahmoud Ahmadinedjad, président de l’Iran, a inauguré officiellement les célébrations du Nowruz, fête traditionnelle persane du Nouvel An. Cette initiative a suscité bon nombre de critiques de la part des milieux conservateurs et religieux, parce qu’elle est d’essence non islamique.
La cérémonie s’est tenue en présence des présidents d’Afghanistan (Hamid Karzaï), d’Irak (Djalal Talabani), du Turkménistan (Gurbanguly Berdimuhammadov), du Tadjikistan (Emomali Rahmon) et d’Arménie (Serzh Sargsyan).
Des représentants d’une vingtaine d’autres pays assistaient également à la célébration, comme le ministre de la santé indien, le ministre des affaires étrangères d’Oman, le ministre de la culture du Kirghizistan, le vice-président de Zanzibar et le secrétaire général de l’Organisation de la Coopération économique (OCE). En deux ans, c’est la seconde fois consécutivement que l’Iran accueille les dirigeants des pays de la région pour célébrer le nouvel an persan par ce festival international du Nowruz.
Malgré ce succès diplomatique indéniable, les milieux conservateurs et religieux iraniens rejettent avec véhémence les racines païennes et préislamiques de cette fête et voient dans l’initiative d’Ahmadinedjad une dérive de plus vers le « laïcisme ». « L’Iran a ses fondements sur les seules valeurs islamiques », a souligné, ces derniers jours, Abdolnabi Namazi, un ayatollah membre de l’Assemblée des experts, tout en dénonçant les dangers du « nationalisme », vu l’accent mis sur les festivités traditionnelles du Nowruz. De son côté, le député conservateur Ahmad Tavakkoli, l’un des critiques les plus acerbes d’Ahmadinedjad, a demandé au gouvernement de « suspendre les festivités en signe de solidarité avec les citoyens des pays musulmans », tués lors des révoltes qui ont animé ces dernières semaines.
Les polémiques n’ont nullement empêché le bon déroulement des festivités du dimanche 27 mars 2011 mais ont néanmoins eu quelques conséquences. Le gouvernement, par exemple, a dû annuler —officiellement par « manque de temps »— les célébrations qui devaient avoir lieu dans la ville de Chiraz, proche des ruines de l’antique Persépolis, à cause de l’opposition que leur manifestaient les milieux conservateurs qui voyaient en elles une réminiscence des fastes donnés en 1971 par le dernier Shah pour les 2500 ans de l’impérialité iranienne, fêtes qui s’étaient précisément tenues à Chiraz.
Ce n’est pas la première fois, du reste, que les milieux religieux et conservateurs se sont dressés contre les positions qualifiées de « laïques » du Président Ahmadinedjad ; selon ces milieux, celui-ci se montrerait trop intéressés aux aspects nationaux et nationalistes de l’histoire iranienne et moins aux aspects religieux.
Pendant l’été 2011, par exemple, Ahmadinedjad a dû répondre à plusieurs questions parlementaires à la suite des déclarations de son chef de cabinet, Esfandiar Rahim-Mashai, qui avait souligné la nécessité de soutenir une « école iranienne » au sein de l’islam, tout en faisant comprendre qu’il fallait par là donner la priorité aux intérêts du pays.
A plusieurs reprises, comme lorsqu’il s’est agi de remettre en question l’interdiction pour les hommes de porter la cravate et l’obligation pour eux de se laisser pousser la barbe, de nombreux porte-paroles du clergé chiite iranien ont invité Ahmadinedjad à « ne pas s’occuper de questions religieuses ».
Ferdinando CALDA.
(article paru dans le quotidien romain « Rinascita », 29 mars 2011 ; http://rinascita.eu/ ).
Commentaire :
La carte iranienne traditionnelle permet une meilleure diplomatie dans la région. Les tradition persanes préislamiques sont aux yeux de tous plus séduisantes que le fondamentalisme islamiste de Khomeiny. C’est parce qu’il avait pratiqué une politique semblable que le Shah avait été éliminé par les Américains via l’artifice de la révolution islamiste. Les islamistes actuels travaillent pour les Etats-Unis en sabotant toute diplomatie iranienne traditionnelle, qui, elle, attire la sympathie de tous les voisins de l’Iran. Des clivages qu’il serait bon de garder en tête lorsque l’on pose un jugement, quel qu’il soit, sur la politique et la géopolitique du Moyen-Orient irano-centré.
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jeudi, 24 février 2011
Démocratie, islam et destin
Démocratie, islam et destin
par Claude BOURRINET
Il n’est sans doute pas inutile de se moquer, comme le fait dans Valeurs actuelles du 10 février 2011, dans son article « Où va la Tunisie ? », Hervé Coutau-Bégarie, directeur de recherches en stratégie à l’École de Guerre (ex-Collège interarmées de défense), des éloges dithyrambiques qui accompagnent les « révolutions » du Maghreb et du Proche-Orient, perçues comme des pas importants vers la démocratie. Il ne pouvait pas en être autrement, la « démocratie » et les « droits de l’homme » étant plus une religion qu’un régime. Nos sociétés désacralisées, laïcisées, partagent plus de traits qu’elles le croient avec des régimes qu’elles s’attachent à honnir. Ses intellectuels et ses journalistes s’emballent facilement, et ont des accents de bonnes sœurs dominicales sous leur parapluie vaticanesque. On a beau jeu alors de rappeler certains « dérapages », comme le fait Couteau-Bégarie, qui cite le cas de Foucault soutenant la révolution islamiste d’Iran. Il est exact que les thuriféraires d’un moment peuvent changer, comme les ex-staliniens ou maoïstes à la Adler, B.H.L., etc., sont devenus de farouches (et sournois) partisans de l’Amérique, tout en restant par ailleurs fidèles à Israël. Aussi laissons Foucault en paix : nous ne savons pas ce qu’il aurait dit de tout cela.
Je ne discuterai pas pour savoir comment des kleptocraties corrompues, policières, considérant leurs peuples comme des indigènes colonisés, se comportant donc comme des forces d’occupation, ont pu se maintenir si longtemps. Il fallait bien qu’ils rendissent quelque service à l’oligarchie transnationale et, subsidiairement, à l’État sioniste. Le complexe militaire (lié au pétrole ou à la manne américaine) est, dans ces pays, un État dans l’État, une caste dont les racines sont à chercher dans l’atavisme ottoman. Le plus amusant est la capacité pour l’ordre mondial de recycler de vieux modèles pour les postmoderniser.
Cependant, nous voyons bien que ce système globalisé possède des failles, singulièrement dans ses composantes techniques, médiatiques, communicationnelles, qui le fragilisent après l’avoir renforcé. On serait, pour le moins, presque marxiste, en avançant que la dialectique de son processus productif l’entraîne à sa perte. Au demeurant, il faut avouer que l’islam se met aussi à la page, et qu’il a su se plier aux exigences techno-scientifiques contemporaines. De nombreux intellectuels d’ailleurs en sont d’ardents défenseurs, parfois davantage que des classes populaires affamées et abruties par la propagande.
Il faut donc prendre acte qu’un ensemble de peuples reprennent lentement conscience de leur identité profonde, tentent de rejeter les éléments allogènes qui nuisent à leur destin historial, et font ce qu’il faut pour cela. J’ai beau tourner la question dans tous les sens, à moins d’être un sioniste ethnocentrique (c’est un pléonasme), ou un « identitaire » d’une ignorance crasse (c’est aussi un pléonasme), je ne vois pas ce qu’il y a de scandaleux à ce que des musulmans veuillent une société musulmane, et que des peuples souhaitent être libres, se débarrassant du même coup des auteurs de leur misère et de leur humiliation. On les accuse d’antisémitisme. Qu’on me montre quels services a pu leur octroyer l’État hébreux, sinon un appui logistique et militaire pour les abaisser. À quoi sert donc l’armée égyptienne, armée et entraînée par les fidèles alliés d’Israël ? À qui devrait-elle faire la guerre ? Elle a été conçue comme une armée de guerre civile.
En tout cas, on devrait s’inspirer, nous, Européens, de ce qui se passe outre-Méditerranée. Ne sommes-nous pas dépossédés de notre destin, nous aussi ?
Maintenant, je suis consterné par l’importance que l’on accorde à certains mots, sans s’interroger sur les connotations qui s’y attachent, positives ou négatives. Il me semble que la tâche d’un intellectuel est de prendre des distances par rapport au lexique, qui draine tout un tas de pièges sémantiques. Les termes « islam » et « démocratie » sont de ceux-là. Le premier traîne à sa suite des préjugés et pas mal d’ignorance, dans la mesure même où il n’existe pas un seul islam, ni une seule forme politique, sociologique ou idéologique s’y attachant. Quel rapport entre l’islam d’Erdogan et celui de Ben Laden ? Entre le chiisme et le sunnisme ? Entre le Hamas et le F.I.S. ? Au sein des Frères musulmans égyptiens, nous voyons aussi des lignes de fracture, entre les tenants de la modernité et les autres. Ce que nous pourrions désirer le plus, c’est que ces pays redeviennent eux-mêmes, retenant ou attirant leurs peuples, au lieu de les voir filer chez nous. La période des cinquante dernières années est-elle si probante en ce domaine ?
D’autre part, je pense qu’il n’est pas besoin de trop revenir sur ce qu’est la démocratie, non seulement dans les pays arabes, mais même chez nous. Je n’ai pas l’impression de vivre dans une démocratie exemplaire. Et nous savons très bien comment les décisions du « peuple » (quel peuple ?) sont pipées, décidées, manipulées, télécommandées. Donc, nous n’avons pas de leçon à donner aux autres.
Pour ma part, la question de la forme de gouvernement est un faux problème. Ce que je demande à mon pays, c’est qu’il soit libre, fier, digne, fort. Le reste m’intéresse peu. Napoléon est la seule excuse de la Révolution.
On est loin du compte. Au lieu de nous occuper des islamistes, regardons de plus près ce que font chez nous les atlantistes et les sionistes.
Claude Bourrinet
Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com
URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=1883
00:20 Publié dans Actualité, Islam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : démocratie, islam, révoltes arabes, egypte, yémen, libye, tunisie, bahrein, proche orient, moyen orient, afrique, affaires africaines, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 23 février 2011
Le kémalisme, parenthèse de l'histoire turque
Le kémalisme, parenthèse de l'histoire turque
Aymeric CHAUPRADE
Ex: http://realpolitik.tv/
Voici ce que j’écrivais il y a plus de 3 ans dans Valeurs actuelles, à propos de la Turquie et plus généralement des expériences modernisatrices dans le monde musulman. L’analyse insiste sur la question de l’identité islamique qui continue d’être occultée dans les analyses dominantes des médias lesquels se font plaisir en affirmant que les peuples tunisien et égyptien rêvent de devenir comme nous. Il faudrait ajouter à cet article centré sur l’aspect identitaire, la dimension économique. La hausse des prix des matières premières a souvent été le facteur déclencheur de révolution lorsque les conditions d’épuisement du régime politique étaient arrivées à maturité.
Article paru dans Valeurs actuelles en 2007
Depuis plus de dix ans maintenant, le parti fondé par Mustapha Kemal, instrument de la laïcisation et plus largement de l’occidentalisation de la société turque, est écarté du pouvoir au profit des islamistes.
La question fondamentale que les Européens doivent alors se poser est la suivante : est-ce l’islam politique qui apparaîtra un jour comme une courte parenthèse de l’histoire de la Turquie moderne, ou est-ce au contraire la modernité kémaliste qui sera digérée par la « longue durée » de l’islam turc ?
Depuis leur entrée dans l’islam, les destins des aires culturelles turque, iranienne et arabe sont plus que jamais liés. Au XXème siècle, ces trois mondes ont tenté de s’occidentaliser en faisant reculer l’emprise de l’islam sur leur société civile. Ils vivent désormais, en décalage, la crise des idées modernes venues d’Europe.
L’Iran, avec la Révolution islamique de 1979, a rejeté l’occidentalisation à marche forcée voulue par le Shah ; au point d’amener des courants nationalistes, religieux et marxistes à se liguer autant contre le retour à l’Iran préislamique que contre la projection dans la modernité occidentale. La Révolution s’étant faite dans un contexte de développement accéléré (le PIB par habitant est passé de 176 à 2160 dollars entre 1963 et 1977), sa principale cause est donc identitaire : la majorité des Iraniens a considéré que l’islam était indissociable de l’identité nationale iranienne.
Le monde arabe aussi, soulevé par les Nasser, Saddam Hussein et Yasser Arafat, est également revenu à l’islamisme. L’échec des chefs nationalistes arabes face à l’alliance américano-israélienne, la corruption des élites et l’argent saoudien expliquent l’effondrement du panarabisme. On oublie souvent que ce nationalisme arabe, semé par l’Expédition d’Égypte de 1798, et qui emprunta tant aux théoriciens français et allemands du nationalisme, fut largement la conséquence de la levée des Jeunes Turcs contre l’ottomanisme.
Les unes après les autres donc, les expériences modernes du monde musulman s’effondrent et, même si les choses s’y font plus lentement et plus calmement, la Turquie n’échappe pas à ce retour à l’identité islamique, pas plus d’ailleurs que l’immigration musulmane d’Europe occidentale.
Pour le comprendre, il faut revenir aux causes du surgissement des idéologies modernisatrices en terre d’islam.
A l’origine, il y a la prise de conscience par le monde musulman que la religion islamique, venue après les « premières prophéties juive et chrétienne » et jusqu’alors en tête de la course à la puissance, est en train de perdre la direction de l’histoire.
Au XVIème siècle, l’ouverture des routes maritimes et la découverte de l’Amérique privent le monde musulman de sa qualité de centre incontournable du commerce mondial.
Entré dans le déclin, l’islam doit désormais se demander pourquoi. Une partie de ses intellectuels accepte alors de se rendre à l’évidence : c’est la place privilégiée de la raison dans leur religion qui a donné aux Européens un tel avantage.
Il faut donc accepter au XVIIème siècle ce qui n’a jamais été accepté avant : ouvrir une fenêtre sur la modernité européenne. Jusque-là, l’islam n’a toléré qu’une (modeste) intrusion de la philosophie grecque préchrétienne dans son système de pensée. Désormais, il lui faut apprendre de ceux qu’il juge inférieurs, les Chrétiens.
Mais la modernité n’est admise qu’en tant que moyen de redevenir plus fort que l’Occident chrétien, non en tant que fin. On lui emprunte des éléments, mais sans adhérer au changement de perspective qu’elle contient, car alors cela signifierait une altération de l’islam.
Cette réalité historique que nos élites ne veulent pas voir est à la fois simple et terrible : le mouvement d’occidentalisation en Turquie, comme dans le reste du monde musulman, trouve sa source dans la volonté de retrouver la supériorité militaire face à l’Occident en progrès.
C’est ce qui explique que la laïcité turque n’en est pas réellement une et que le kémalisme apparaîtra un jour comme un épiphénomène de l’histoire de la civilisation turco-islamique.
On a ainsi pour habitude d’opposer, à propos de la Turquie, les partisans de la laïcité à ceux de l’islamisme. Soit, mais si la « Turquie moderne » est réellement moderne, comment expliquer l’acharnement constant de son État à faire disparaître ses minorités chrétiennes ?
Les médias parlent des assassinats de plus en plus fréquents de prédicateurs chrétiens afin de souligner qu’ils ne sont que l’expression marginale d’une frange minoritaire de radicaux, d’ailleurs condamnée par les tribunaux turcs. Mais ils passent sous silence le fait que ces même tribunaux intentent des procès aux musulmans qui se convertissent au christianisme, pour « insulte à la turcité ». Un pays où la conversion est punie par la loi est-il vraiment un pays laïc ?
Faut-il rappeler aussi, au risque de choquer, qu’après les sultans ottomans, le premier président de la Turquie moderne, comme les forces turques débarquant à Chypre en 1974, eurent droit à la qualification de « gazi » ? Ce terme honorifique qui vient de l’arabe « ghaziya » ne fait-il pas écho à la « glorieuse » époque des incursions à des fins de conquête, de pillage ou de captures d’esclaves, que pratiquaient les partisans du Prophète Mahomet ?
L’État turc est laïc parce qu’il n’est pas théocratique : ce ne sont pas des religieux qui le dirigent et la sphère politique y a gagné, grâce à Atatürk, une certaine autonomie. Pour autant, l’État turc reste bien le garant de l’identité musulmane du pays et de la propagation de l’islam à l’étranger, comme le montre son soutien à des groupes islamiques radicaux dans les Balkans, ou dans cet immense Turkestan d’Asie centrale.
« Mais les islamistes sont des démocrates ! » s’écrient certains en Occident. Ils « vaudraient même plus » que ces militaires turcs héritiers de ce jacobinisme autoritaire qu’est le kémalisme.
Logique ! Dans tous les pays musulmans les islamistes sont aujourd’hui majoritaires face à des gouvernements occidentalistes qui, menacés, « verrouillent », à des degrés divers, le champ politique. En faisant pression sur ces gouvernements modernisateurs mais autoritaires, les Européens ne font qu’accélérer la prise de pouvoir des islamistes, leurs véritables ennemis.
Hier les mouvements occidentalistes du monde musulman tentèrent de se servir de notre modernité pour redevenir plus forts que nous ; aujourd’hui, les islamistes tentent de se servir de nos idées démocratiques pour arriver au pouvoir et y appliquer leur programme de désoccidentalisation radicale, avec un seul et même objectif, obsessionnel : la revanche sur l’Occident.
Aymeric Chauprade
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dimanche, 20 février 2011
Les révoltes dans le monde arabe
Les révoltes dans le monde arabe...
Par Hervé Coutau-Begarie*
Valeurs actuelles
Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/
Les événements actuels au Maghreb et au Machrek ont indéniablement une immense portée historique. On s’était habitué à des régimes politiques arabes dictatoriaux qui se maintenaient indéfiniment au pouvoir en combinant corruption, répression et nationalisme. Aucun pays arabe, en mettant à part le cas particulier du Liban, n’est une démocratie.
Certains régimes sont capables d’une relative efficacité économique, comme en Tunisie, alors que d’autres sont à la fois corrompus et inefficaces, comme en Algérie. Certains affirment leur nationalisme mais en laissant en paix leurs minorités, comme la Syrie. D’autres persécutent leurs minorités, spécialement les chrétiens, pour donner des gages aux islamistes, comme l’Égypte.
Aucun de ces régimes n’est vraiment défendable au regard de nos critères démocratiques. Le plus présentable est celui du Maroc, avec une monarchie qui réussit, en profitant de l’appartenance du roi à la descendance du Prophète, à contrôler le jeu des partis politiques. Partout ailleurs, c’est le règne du parti unique, éventuellement flanqué de quelques satellites sans consistance. Personne ne versera des larmes sur le sort de Ben Ali ou de Moubarak, ou de Saleh au Yémen. Nos intellectuels de gauche retrouvent leur fibre révolutionnaire et se félicitent de la révolte de la rue. Libération célèbre en gros titres, à propos de l’Égypte, « Le jour du peuple », tandis que le Monde salue le « dialogue historique» entre le pouvoir égyptien et les Frères musulmans.
Tout le monde souhaite l’avènement de gouvernants compétents, attentifs aux besoins de leur peuple et ouverts à la démocratie. Reste à savoir s’il ne s’agit pas d’une alternative imaginaire plutôt que d’un futur plausible. Les envolées lyriques de certains commentateurs rappellent un peu trop les emballements des mêmes à l’annonce de la révolution islamique iranienne. Le chah était le pire des dictateurs et la démocratie islamique était à portée de la main. Michel Foucault publiait, dans le Nouvel Observateur, un article consternant d’aveuglement, dont même ses thuriféraires parlent aujourd’hui avec embarras. Bien entendu, l’histoire n’est pas obligée de se répéter. Mais il faut bien reconnaître que les obstacles sur la voie de la démocratie et du progrès sont nombreux.
D’abord parce qu’il n’y a pas vraiment de solution de rechange. Des décennies de dictature ont étouffé toute vie politique normale. En Égypte, aucune figure n’émerge pour remplir le vide du pouvoir. Mohamed el-Baradei est un technocrate compétent, prix Nobel, bien considéré à l’étranger, mais très peu connu dans son pays. Que la censure soit abolie demain et l’on assistera à la prolifération anarchique de partis sans programme, sans cadres formés, qui seront le plus souvent des instruments au service de l’ambition de tel ou tel. C’est la suite logique de toute révolution. Le temps entraîne un écrémage, mais ici, il n’est pas certain que l’on puisse compter sur lui.
Car, à côté des démocrates, il y a toujours les islamistes, qui restent en embuscade. On objectera, souvent avec raison, que la menace islamiste a été exagérée par les régimes en place pour justifier la répression policière. Ou que les islamistes ne représentent pas la masse de la population, notamment la jeunesse qui, à travers Internet, s’est ouverte au monde et aspire à la démocratie. Cela n’est nullement évident. L’impact des islamistes est très réel dans la population. Ils sont à peu près les seuls à disposer d’un minimum d’organisation et d’un programme immédiatement applicable. Dans un premier temps, on les verra, comme les communistes hier sous d’autres cieux, proposer des alliances et avancer avec un profil bas (en 1979, les ayatollahs proposaient aux femmes iraniennes une “tenue islamique légère”). Une fois au pouvoir, l’islamisation rampante commencera et, lorsque les démocrates se décideront enfin à faire taire leurs divisions, il sera probablement trop tard.
Si l’on peut supposer que les rois du Maroc et de Jordanie ont encore les moyens de contrôler les événements, si l’on peut espérer que la classe moyenne tunisienne est suffisamment solide pour résister à la tentation islamiste, il est permis d’avoir davantage de doutes sur l’avenir de l’Égypte. C’est le plus peuplé des pays arabes, c’est lui qui a signé la paix avec Israël et il est l’un des piliers de la politique américaine au Moyen-Orient. Si le régime bascule vers un islamisme imprévisible, les conséquences géopolitiques seront immenses. Pour Israël d’abord, qui devrait réévaluer sa relation avec son puissant voisin. Pour les États-Unis, dont l’alliance de fait avec le monde musulman serait sérieusement écornée. Pour l’Europe, qui devrait cohabiter avec un régime islamiste à ses portes, contrôlant un pays de plus de 80 millions d’habitants. Tout cela impose une grande prudence. L’Europe n’a guère de moyens d’intervenir dans ce grand ébranlement du monde arabe. Elle ne peut que suivre, encourager les forces démocratiques, si cela se peut, en se gardant de les compromettre. Elle doit surtout rester lucide face à un risque de dérapage qui ne peut jamais être exclu.
(*) Hervé Coutau-Bégarie est directeur de recherches en stratégie au Collège interarmées de défense. Il est, entre autres, l’auteur d’un Traité de stratégie qui fait autorité.
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vendredi, 18 février 2011
Schweres Zerwürfnis zwischen den USA und Saudi-Arabien: Abdullah steht zu Mubarak und wendet sich Teheran zu
Schweres Zerwürfnis zwischen den USA und Saudi-Arabien: Abdullah steht zu Mubarak und wendet sich Teheran zu
Redaktion
Wie Quellen aus dem Nahen Osten berichten, gehört das Gespräch zwischen US-Präsident Barack Obama und dem saudischen König Abdullah vom Dienstag, dem 10. Februar, zu den heftigsten Gesprächen, die ein amerikanischer Präsident jemals mit einem arabischen Herrscher führte. Die Auswirkungen der ägyptischen Krise hatten den saudischen König dermaßen verärgert, dass er einen überraschenden Herzanfall erlitt. Gerüchte seines Todes erschütterten die weltweiten Finanz- und Erdölmärkte, wurden aber von einem Berater der Königsfamilie dementiert. Andere Quellen berichten, er habe bereits in der Vergangenheit Herzanfälle erlitten.
Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/red...
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samedi, 12 février 2011
Taliban en al-Qaida hebben geen ideologische banden
Taliban en al-Qaida hebben geen ideologische banden (rapport)
WASHINGTON 07/02 (AFP) = De Afghaanse taliban en al-Qaida worden ten
onrechte beschouwd als ideologische bondgenoten. Het zou zelfs mogelijk zijn
om de taliban ervan te overtuigen het terroristische netwerk niet
meer te steunen. Dat blijkt uit een rapport van Amerikaanse
deskundigen, zo staat te lezen in de New York Times.
Er waren al wrijvingen tussen de leiders van de taliban en al-Qaida
voor de aanslagen van 11 september 2001 en die zijn sindsdien enkel
sterker geworden, zo luidt het in "Separating the Taliban from Al
Qaeda: The Core of Success in Afghanistan", een rapport van Alex Strick
van Linschoten en Felix Kuehn van de universiteit van New York.
Beide mannen hebben jaren in Afghanistan gewerkt en merken op dat
de intensivering van de militaire operaties tegen de taliban een
oplossing wel heel moeilijk zou kunnen maken.
Het rapport legt uit dat het uitschakelen van leiders van de
taliban leidt tot hun vervanging door jongere en radicalere strijders, wat
de invloed van al-Qaida enkel verhoogt. De onderzoekers raden de VS
aan zo snel mogelijk een dialoog op te starten met de ouderlingen
onder de taliban, alvorens die hun invloed verliezen.
De auteurs zijn niet gekant tegen de Navo-aanvallen in Afghanistan,
maar ze vragen dat er parallel onderhandelingen gevoerd worden. "Er
is een politiek akkoord nodig, anders zal het conflict escaleren",
luidt het.
http://www.nytimes.com/2011/02/07/world/asia/07afghan.htm...
arating%20&st=cse
Report Casts Doubt on Taliban’s Ties With Al Qaeda
By CARLOTTA GALL
Published: February 6, 2011
KABUL, Afghanistan — The Afghan Taliban have been wrongly perceived as close
ideological allies of Al Qaeda, and they could be persuaded to renounce the
global terrorist group, according to a report to be published Monday by New
York University.
The report goes on to say that there was substantial friction between the
groups’ leaders before the attacks of Sept. 11, 2001, and that hostility has
only intensified.
The authors, Alex Strick van Linschoten and Felix Kuehn, have worked in
Afghanistan for years and edited the autobiography of a Taliban diplomat,
many of whose ideas are reflected in the report. The authors are among a
small group of experts who say the only way to end the war in Afghanistan is
to begin peace overtures to the Taliban.
The prevailing view in Washington, however, is “that the Taliban and Al
Qaeda share the same ideology,” said Tom Gregg, a former United Nations
official in Afghanistan and a fellow at the Center on International
Cooperation at N.Y.U., which is publishing the report. “It is not an
ideology they share; it is more a pragmatic political alliance. And
therefore a political approach to the Taliban ultimately could deliver a
more practical separation between the two groups.”
Some American officials have argued that the military surge in Afghanistan
will weaken the Taliban and increase the incentive to negotiate. But the
report cautions that the campaign may make it harder to reach a settlement.
The report, “Separating the Taliban from Al Qaeda: The Core of Success in
Afghanistan,” says attacks on Taliban field commanders and provincial
leaders will leave the movement open to younger, more radical fighters and
will give Al Qaeda greater influence. The authors suggest that the United
States should engage older Taliban leaders before they lose control of the
movement.
The authors do not oppose NATO’s war, but suggest that negotiations should
accompany the fighting. A political settlement is necessary to address the
underlying reasons for the insurgency, they write. Otherwise, they warn, the
conflict will escalate.
The report draws on the authors’ interviews with unnamed Taliban officials
in Kabul, Kandahar and Khost, and on published statements by the Taliban
leadership. The authors indicate that Taliban officials fear retribution if
they make on-the-record statements opposing Al Qaeda.
Nevertheless, Taliban leaders have issued statements in the last two years
that indicate they are distancing their movement from Al Qaeda. The report
says the Taliban will not renounce Al Qaeda as a condition to negotiations,
but will offer to do so in return for guarantees of security.
The report reflects many of the arguments put forward by Mullah Abdul Salam
Zaeef, whose autobiography, published in English as “My Life With the
Taliban,” the authors edited. Mullah Zaeef lives under a loose house arrest
in Kabul after being held at Guantánamo Bay, Cuba, and has been an
intermediary between the Afghan president, Hamid Karzai, and the Taliban.
The report argues that Taliban leaders did not know of the Sept. 11 attacks
in advance and that they appeared to have been manipulated by Osama bin
Laden, who then lived in Afghanistan.
In November 2002, the report says, senior Taliban figures gathered in
Pakistan and agreed to join a process of political engagement and
reconciliation with the new government of Afghanistan. Yet the decision came
to nothing, since neither the Afghan government nor the American government
saw any reason to engage with the Taliban, the report says.
A member of the Haqqani family, which leads what American officials regard
as the most dangerous Taliban group, came to Kabul in 2002 to discuss
reconciliation, but he was detained and badly treated, the report states.
Bruce Riedel, a former C.I.A. officer who prepared a strategic policy review
on Afghanistan and Pakistan for President Obama in 2009, places the Afghan
Taliban alongside Al Qaeda in the “syndicate of terrorists” threatening the
United States. Mullah Mohammad Omar, the Taliban leader, has maintained an
“alliance, even friendship” with Mr. bin Laden that “seems to have remained
intact to this day,” Mr. Riedel writes in his book “Deadly Embrace:
Pakistan, America and the Future of the Global Jihad.”
Yet others say that there is a clear ideological divide between the two
groups and that the Taliban are not engaged in international terrorism.
“Al Qaeda is an organization that has a clearly articulated vision of global
jihad, and that is not the case with the Haqqanis and the Taliban,” Mr.
Gregg said. “Their focus is on Afghanistan, the country they are from.”
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lundi, 31 janvier 2011
Militaire topman NAVO: het tij is gekeerd in Afghanistan
Militaire topman Navo: het tij is gekeerd in Afghanistan
BRUSSEL 27/01 (BELGA) = Het hoofd van het militair comité bij de NAVO, de admiraal Giampaolo Di Paola, heeft donderdag alles uit de kast gehaald om te onderstrepen dat de internationale troepenmacht in Afghanistan de bovenhand gehaald heeft op de Taliban. "Ik geloof oprecht dat het tij gekeerd is", benadrukte hij na een ontmoeting van de NAVO-stafchefs. De Italiaan schuwde zelfs een vergelijking met de Tweede Wereldoorlog niet.
Tijdens een NAVO-top eind vorig jaar beslisten de NAVO-leiders om de macht in Afghanistan tegen 2014 volledig aan de Afghaanse autoriteiten over te dragen. Deze lente nog moet die evolutie zich al in enkele provincies voltrekken. Niet alle waarnemers geloven echter dat
de Afghaanse veiligheidstroepen daar klaar voor zullen zijn.
"Het zal niet makkelijk zijn. Het wordt echt geen wandeling door het park, maar de situatie gaat wel degelijk vooruit", onderstreepte Di Paola. Om ook de twijfelaars over de streep te trekken, trok hij vervolgens een vergelijking met de Tweede Wereldoorlog. Zo was de lucht in 1942 nog "erg donker" voor de geallieerden en werd ook nadien nog hevig gevochten, maar de eindoverwinning werd wel degelijk binnengehaald.
Vraag blijft echter of een vergelijking met het Vietnam van 1957 niet beter opgaat. De eigen veiligheidstroepen vielen toen in nauwelijks enkele weken volledig uit mekaar, waarop een jarenlange uitzichtloze oorlog volgde. "Die parallel gaat niet op", oordeelde admiraal Di Paola. De grote internationale inzet en de intensieve opleiding van Afghaanse troepen maken volgens hem het verschil. KNS/RBR/
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dimanche, 30 janvier 2011
Afghanistan - "Totenacker der Imperien"?
Afghanistan – »Totenacker der Imperien«?
Gedanken zur Verlängerung des Afghanistan-Mandates
Wolfgang Effenberger
Mitte Januar 2011 beschloss die Bundesregierung, das Afghanistan-Mandat vorerst bis Ende 2011 zu verlängern. Dann soll der Abzug beginnen, sofern »die Lage dies erlaubt«. Weder dürften die verbleibenden deutschen Soldaten, noch die »Nachhaltigkeit des Übergabeprozesses» gefährdet werden. Die seit Jahren übliche Rhetorik, die üblichen Worthülsen. Diese schwammigen Formulierungen sind eine Farce. Viel wichtiger als der Beginn eines scheinbaren Abzuges – man erinnere sich an den »Abzug« der US-Kampfbrigaden im Irak im Sommer 2010 (1) – ist das definitive Ende mit der Rückkehr des letzten Soldaten. Diesen Mut hat die Sowjetunion bewiesen und den Rückzug aus Afghanistan fest terminiert: Am 15. Februar 1989 überquerte mit General Boris Gromow der letzte sowjetische Soldat die Termez-Brücke am Grenzfluss Amu Darja.
Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/wolf...
Quelle: http://gesellschaftsspiegel.de/wordpress/wp-content/uploads/brz158.jpg
00:30 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, afghanistan, moyen orient, eurasie, asie, affaires asiatiques, politique internationale, empires | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La balcanizzazione del Sudan: il ridisegno del Medio Oriente e Africa del Nord
La balcanizzazione del Sudan: il ridisegno del Medio Oriente e Africa del Nord
Il Sudan è una nazione diversa e un paese che rappresenta la pluralità dell’Africa delle varie tribù, clan, etnie, gruppi religiosi. Tuttavia l’unità del Sudan è in questione, mentre si parla di nazioni unificanti e del giorno della creazione degli Stati Uniti d’Africa attraverso l’Unione africana. La balcanizzazione del Sudan è quello che è veramente in gioco. Per anni i dirigenti ed i funzionari del Sud Sudan sono stati sostenuti dagli USA e dall’Unione europea. La politicamente motivata demonizzazione del Sudan
Una campagna di demonizzazione importante è in corso contro il Sudan e il suo governo. È vero, il governo sudanese di Khartoum ha avuto un record negativo per quanto riguarda i diritti umani e la corruzione dello stato, e nulla poteva giustificare questo. Per quanto riguarda il Sudan, condanne selettive o mirate sono state attuate. Ci si dovrebbe, tuttavia, chiedere perché la leadership sudanese è presa di mira dagli Stati Uniti e dall’Unione europea, mentre la situazione dei diritti umani in diversi clienti sponsorizzati dagli Stati Uniti tra cui l’Arabia Saudita, Egitto, Emirati Arabi Uniti, e l’Etiopia sono casualmente ignorate. Khartoum è stato diffamata come una oligarchia autocratica colpevole di genocidio mirato sia in Darfur e Sud Sudan. Questa attenzione deliberata sullo spargimento di sangue e l’instabilità nel Darfur e nel Sud Sudan è politica e motivata dai legami di Khartoum con gli interessi petroliferi cinesi. Il Sudan fornisce alla Cina una notevole quantità di petrolio. La rivalità geo-politica tra Cina e Stati Uniti per il controllo delle forniture energetiche mondiali e africane, è il vero motivo per il castigo del Sudan e il forte sostegno dimostrato dagli Stati Uniti, dall’Unione europea e dagli ufficiali israeliani alla secessione nel Sud Sudan. E’ in questo contesto che gli interessi cinesi sono stati attaccati. Ciò include l’attacco dell’ottobre 2006 alla Greater Nile Petroleum Company di Defra, Kordofan, da parte della milizia del Justice and Equality Movement (JEM). Distorcere le violenze in Sudan
Mentre c’è una crisi umanitaria in Darfur e un forte aumento del nazionalismo regionale nel Sudan meridionale, le cause profonde del conflitto sono stati manipolate e distorte. Le cause di fondo della crisi umanitaria in Darfur e il regionalismo nel Sud Sudan sono intimamente collegate a interessi strategici ed economici. Se non altro, l’illegalità e i problemi economici sono i veri problemi, che sono stati alimentati da forze esterne. Direttamente o tramite proxy (pedine) in Africa, gli Stati Uniti, l’Unione europea e Israele sono i principali architetti degli scontri e dell’instabilità sia in Darfur che in Sud Sudan. Queste potenze straniere hanno finanziato, addestrato e armato le milizie e le forze di opposizione al governo sudanese in Sudan. Esse scaricano la colpa sulle spalle di Khartoum per qualsiasi violenza, mentre esse stesse alimentano i conflitti al fine di controllare le risorse energetiche del Sudan. La divisione del Sudan in diversi stati è parte di questo obiettivo. Il Supporto al JEM, al Sud Sudan Liberation Army (SSLA) e alle altre milizie che si oppongono al governo sudanese da parte degli Stati Uniti, dell’Unione europea e d’Israele è orientato al raggiungimento dell’obiettivo di dividere il Sudan. E’ anche un caso che per anni, Stati Uniti, Gran Bretagna, Francia, e l’intera UE, con la scusa dell’umanitarismo stiano spingendo al dispiegamento di truppe straniere in Sudan. Hanno attivamente sostenuto il dispiegamento di truppe NATO in Sudan sotto la copertura di un mandato di peacekeeping delle Nazioni Unite. Si tratta della rievocazione delle stesse modalità utilizzate dagli Stati Uniti e dall’Unione europea in altre regioni, in cui i paesi sono stati suddivisi a livello informale o formale e le loro economie ristrutturate dai proxy installati da governi stranieri, sotto la presenza di truppe straniere. Questo è quello che è successo nella ex Jugoslavia (attraverso la creazione di numerose nuove repubbliche) e nell’Iraq occupato dagli anglo-statunitensi (attraverso la balcanizzazione soft tramite una forma di federalismo calcolato, volto a definire uno stato debole e de-centralizzato). Le truppe straniere e una presenza straniera hanno fornito la cortina per lo smantellamento dello stato e l’acquisizione estera delle infrastrutture, risorse ed economie pubbliche.
La ribalta è per il referendum del gennaio 2011 in Sud Sudan. L’amministrazione Obama ha annunciato ufficialmente che sostiene la separazione del Sudan meridionale dal resto del Sudan.
La questione dell’identità in Sudan
Mentre lo stato sudanese è stato dipinto come oppressivo nei confronti del popolo del Sud Sudan, va osservato che sia il referendum che la struttura di condivisione del potere del governo sudanese, rappresentano qualcos’altro. L’accordo per la condivisione del potere a Khartoum tra Omar Al-Basher, il presidente del Sudan, include il SPLM. Il leader del SPLM, Salva Kiir Mayardit, è il primo vicepresidente del Sudan e presidente del Sud Sudan.
La questione etnica è stata anche portata alla ribalta dal nazionalismo regionale o etno-regionale che è stato coltivato in Sud Sudan. La scissione in Sudan tra i cosiddetti arabi sudanesi e i cosiddetti africani sudanesi è stata presentata al mondo come la forza principale del nazionalismo regionale che motivatamente chiede di fondare uno Stato in Sud Sudan. Nel corso degli anni, questa auto-differenziazione è stata diffusa e socializzata nella psiche collettiva delle popolazioni del Sud Sudan.
Eppure, le differenze tra i cosiddetti sudanesi arabi e i cosiddetti africani sudanesi non sono un granché. L’identità araba dei cosiddetti arabi sudanesi si basa principalmente sull’uso della loro lingua araba. Supponiamo anche che le identità etniche sudanesi sono totalmente separate. E’ ancora noto, in Sudan, che entrambi i gruppi sono molto eterogenei. L’altra differenza tra il Sud Sudan e il resto del Sudan è che l’Islam predomina nel resto del Sudan e non in Sud Sudan. Entrambi i gruppi sono ancora profondamente legati l’uno all’altro, tranne che per un senso di auto-identificazione, che è ben nel loro diritto avere. Eppure, sono proprio queste diverse identità su cui si è giocato da parte dei leader locali e delle potenze straniere.
La negligenza della popolazione locale di diverse regioni, da parte delle élites del Sudan, è la causa principale dell’ansia o dell’animosità realmente motivate tra le persone nel Sud Sudan e il governo di Khartoum, e non le differenze tra i cosiddetti arabi e i cosiddetti africani sudanesi.
Il favoritismo regionale ha operato in Sud Sudan.
La questione è anche aggravata dalla classe sociale. Il popolo del Sud Sudan crede che la sua condizione economica e tenore di vita migliorerà se formerà una nuova repubblica. Il governo di Khartoum e i sudanesi non-meridionali sono stati usati come capri espiatori per le miserie economiche del popolo del Sud Sudan e della loro percezione della povertà relativa da parte della leadership locale del Sud Sudan. In realtà, i funzionari locali del Sudan meridionale non miglioreranno le condizioni di vita delle popolazioni del Sud Sudan, ma manterranno uno status quo cleptocratico. [1]
Il progetto a lungo termine per balcanizzare il Sudan e i suoi collegamenti con il mondo arabo
In realtà, il progetto di balcanizzazione del Sudan è in corso dalla fine del dominio coloniale britannico nel Sudan anglo-egiziano. Sudan ed Egitto sono stati un paese solo per molti differenti periodi. Sia l’Egitto che il Sudan sono stati anche un paese, in pratica fino al 1956.
Fino alla indipendenza del Sudan, c’era un forte movimento per mantenere l’Egitto e il Sudan uniti come un unico stato arabo, che stava lottando contro gli interessi britannici. Londra, tuttavia, alimentò il regionalismo sudanese contro l’Egitto, e nello stesso modo il regionalismo è al lavoro nel Sud Sudan contro il resto del Sudan. Il governo egiziano è stato raffigurato nello stesso modo di come lo è oggi Khartoum. Gli egiziani sono stati dipinti come sfruttatori dei sudanesi, come i sudanesi non-meridionali sono stati dipinti come sfruttatori dei sudanesi del sud.
Dopo l’invasione britannica di Egitto e Sudan, gli inglesi riuscirono anche a mantenere le loro truppe di stanza in Sudan. Anche mentre lavoravano per dividere il Sudan dall’Egitto, i britannici hanno lavorato per creare differenziazioni interne tra il Sud Sudan e il resto del Sudan. Ciò è stato fatto attraverso il condominio anglo-egiziano del 1899-1956, che costrinse l’Egitto a condividere il Sudan con la Gran Bretagna dopo le rivolte mahdiste. Alla fine, il governo egiziano avrebbe rifiutato di riconoscere il condominio anglo-egiziano come legale. Il Cairo avrebbe continuamente chiesto agli inglesi di porre fine alla loro occupazione militare illegale del Sudan e di smettere di impedire la re-integrazione di Egitto e Sudan, ma gli inglesi si rifiuteranno.
Sarà sotto la presenza delle truppe britanniche che il Sudan si sarebbe dichiarato indipendente. Questo è ciò che porterà alla nascita del Sudan come una stato arabo e africano separato dall’Egitto. Così, il processo di balcanizzazione è iniziato con la divisione del Sudan dall’Egitto.
Il Piano Yinon al lavoro in Sudan e nel Medio Oriente
La balcanizzazione del Sudan è legato anche al Piano Yinon, che è la continuazione dello stratagemma britannico. L’obiettivo strategico del Piano Yinon è quello di garantire la superiorità israeliana attraverso la balcanizzazione del Medio Oriente e degli stati arabi, in stati più piccoli e più deboli. E’ in questo contesto che Israele è stato profondamente coinvolto in Sudan. Gli strateghi israeliani videro l’Iraq come la loro più grande sfida strategica da uno stato arabo. È per questo che l’Iraq è stato delineato come il pezzo centrale per la balcanizzazione del Medio Oriente e del mondo arabo.The Atlantic, in questo contesto, ha pubblicato un articolo nel 2008 di Jeffrey Goldberg “Dopo l’Iraq: sarà così il Medio Oriente?” [2] In questo articolo di Goldberg, una mappa del Medio Oriente è stato presentato, che seguiva da vicino lo schema del Piano Yinon e la mappa di un futuro in Medio Oriente, presentato dal Tenente-colonnello (in pensione) Ralph Peters, nell’Armed Forces Journal delle forze armate degli Stati Uniti, nel 2006.
Non è neanche un caso che da un Iraq diviso a un Sudan diviso, comparivano sulla mappa. Libano, Iran, Turchia, Siria, Egitto, Somalia, Pakistan e Afghanistan erano presentati anch’esse come nazioni divise. Importante, nell’Africa orientale nella mappa, illustrata da Holly Lindem per l’articolo di Goldberg, l’Eritrea è occupata dall’Etiopia, un alleato degli Stati Uniti e d’Israele, e la Somalia è divisa in Somaliland, Puntland, e una più piccola Somalia.
In Iraq, sulla base dei concetti del Piano Yinon, gli strateghi israeliani hanno chiesto la divisione dell’Iraq in uno stato curdo e due stati arabi, una per i musulmani sciiti e l’altra per i musulmani sunniti. Ciò è stato ottenuto attraverso la balcanizzazione morbida del federalismo nell’Iraq, che ha permesso al Governo regionale del Kurdistan di negoziare con le compagnie petrolifere straniere per conto suo. Il primo passo verso l’istituzione di ciò fu la guerra tra Iraq e Iran, che era discussa nel Piano Yinon.
In Libano, Israele ha lavorato per esasperare le tensioni settarie tra le varie fazioni cristiane e musulmane, nonché i drusi. La divisione del Libano in diversi stati è anche visto come un mezzo per balcanizzare la Siria in piccoli diversi stati arabi settari. Gli obiettivi del Piano Yinon sono di dividere il Libano e la Siria in diversi stati sulla base dall’identità religiosa e settaria per i musulmani sunniti, sciiti, cristiani e drusi.
A questo proposito, l’assassinio di Hariri e il Tribunale speciale per il Libano (STL) giocano a favore di Israele, creando divisioni interne nel Libano e alimentando il settarismo politico. Questo è il motivo per cui Tel Aviv è stato assaiu favorevole al TSL e l’appoggia assai attivamente. In un chiaro segno della natura politicizzata del TSL e dei suoi legami con la geo-politica, gli Stati Uniti e la Gran Bretagna hanno anche dato al TSL milioni di dollari.
I legami tra gli attacchi contro i copti egiziani e il referendum in Sud Sudan
Dall’Iraq all’Egitto, i cristiani in Medio Oriente sono sotto attacco, mentre le tensioni tra musulmani sciiti e sunniti sono alimentate. L’attacco a una chiesa copta di Alessandria, il 1° gennaio 2011, o le successive proteste e rivolte copte non dovrebbero essere considerati isolatamente. [3] Né la furia successiva dei cristiani copti espressasi nei confronti dei musulmani e del governo egiziano. Questi attacchi contro i cristiani sono legati ai più ampi obiettivi geo-politica di Stati Uniti, Gran Bretagna, Israele e NATO sul Medio Oriente e sul mondo arabo.
Il Piano Yinon precisa che se l’Egitto viene diviso, il Sudan e la Libia sarebbero anch’esse balcanizzate e indebolite. In questo contesto, vi è un legame tra il Sudan e l’Egitto. Secondo il Piano Yinon, i copti o cristiani d’Egitto, che sono una minoranza, sono la chiave per la balcanizzazione degli stati arabi del Nord Africa. Così, secondo il piano Yinon, la creazione di uno stato copto in Egitto (sud Egitto) e le tensioni cristiani-musulmani in Egitto, sono dei passi essenziali per balcanizzare il Sudan e il Nord Africa.
Gli attacchi ai cristiani in Medio Oriente sono parte delle operazioni di intelligence destinata a dividere il Medio Oriente e il Nord Africa. La tempistica degli attacchi crescenti ai cristiani copti in Egitto e il processo per il referendum nel Sud Sudan, non è una coincidenza. Gli eventi in Sudan ed Egitto sono collegati l’uno all’altro e sono parte del progetto per balcanizzare il mondo arabo e il Medio Oriente. Essi devono anche essere studiati in collaborazione con il Piano Yinon e con gli eventi in Libano e in Iraq, nonché in relazione agli sforzi per creare un divario sunniti-sciiti.
Le connessioni esterne di SSLA, SPLM e milizie nel Darfur
Come nel caso del Sudan, l’interferenza o l’intervento sono stati usati per giustificare l’oppressione dell’opposizione interna. Nonostante la corruzione, Khartoum è stata sotto assedio per aver rifiutato di essere semplicemente un proxy. Il Sudan s’è giustificato sospettando le truppe straniere e accusando Stati Uniti, Gran Bretagna e Israele di erodere la solidarietà nazionale del Sudan. Per esempio, Israele ha inviato armi ai gruppi di opposizione e ai movimenti separatisti in Sudan. Ciò è stato fatto attraverso l’Etiopia per anni, fino a quando l’Eritrea è diventata indipendente dall’Etiopia, che ha fatto perdere all’Etiopia l’accesso al Mar Rosso, e fatto sviluppare cattive relazioni tra gli etiopi e gli eritrei. In seguito le armi israeliane sono entrate nel Sud Sudan dal Kenya. Dal Sud Sudan, il People’s Liberation Movement del Sud Sudan (SPLM), che è il braccio politico del SSLA, avrebbe ceduto le armi alle milizie nel Darfur. I governi di Etiopia e Kenya, così come l’Uganda People’s Defence Force(UPDF), hanno anche lavorato a stretto contatto con Stati Uniti, Gran Bretagna e Israele in Africa orientale.
Il grado d’influenza israeliana nell’opposizione sudanese e nei gruppi separatisti è significativo. Il SPLM ha forti legami con Israele e suoi membri e sostenitori regolarmente visitano Israele. È grazie a questo, che Khartoum ha capitolato e ha rimosso le restrizioni ai passaporti sudanesi per le visita in Israele, alla fine del 2009, per soddisfare il SPLM. [4] Salva Kiir Mayardit ha anche detto che il Sud Sudan riconoscerà Israele quando sarà separato dal Sudan.
The Sudan Tribune ha riferito, il 5 marzo 2008, che gruppi separatisti in Darfur e nel Sudan meridionale aveva uffici in Israele:
I sostenitori di Israele [del Movimento di liberazione del Popolo del Sudan ] hanno annunciato la costituzione della sede in Israele del Sudan People’s Liberation Movement, ha detto oggi un comunicato stampa.
“Dopo consultazioni con i leader della SPLM a Juba, i sostenitori del SPLM in Israele hanno deciso di istituire l’ufficio del SPLM in Israele”. Detto [sic.] un comunicato ricevuto via email da Tel Aviv, firmato dalla segreteria dell’SLMP in Israele. La dichiarazione ha detto che l’ufficio avrebbe promosso le politiche e la visione del SPLM nella regione. Ha inoltre aggiunto che, in conformità con il Comprehensive Peace Agreement, lo SPLM ha il diritto di aprire uffici in qualsiasi paese, compreso Israele. Ha inoltre segnalato che ci sono circa 400 sostenitori dell’SPLM in Israele. Il leader dei ribelli del Darfur, Abdel Wahid al-Nur ha detto la scorsa settimana, che ha aperto un ufficio a Tel Aviv. [5]”
Il dirottamento del referendum del 2011 in Sud Sudan
Cosa è successo al sogno di un’Africa unita o di un mondo arabo unito? Il Panarabismo, un movimento di unità di tutti i popoli di lingua araba, ha avuto pesanti perdite, come nell’unità africana. Il mondo arabo e l’Africa sono stati costantemente balcanizzati.
La secessione e balcanizzazione in Africa orientale e nel mondo arabo sono nei piani degli Stati Uniti, d’Israele e della NATO.
L’insurrezione della SSLA è stata segretamente sostenuta da Stati Uniti, Gran Bretagna e Israele dagli anni ’80. La formazione di un nuovo stato in Sudan non è destinata a servire gli interessi del popolo del Sud Sudan. Fa parte di un più ampio programma geo-strategico mirato al controllo del Nord Africa e del Medio Oriente.
Il conseguente processo di “democratizzazione” che porta fino al referendum del Gennaio 2011, serve gli interessi delle compagnie petrolifere anglo-statunitensi e alla rivalità contro la Cina. Questo avviene a detrimento della vera sovranità nazionale in Sud Sudan.
Mahdi Darius Nazemroaya è un ricercatore associato del Centre for Research on Globalization (CRG).
NOTE
[1] una cleptocrazia è un governo e/o stato che lavora per proteggere, estendere, approfondire, continuare e consolidare la ricchezza della classe dirigente.
[2] Jeffrey Goldberg, “After Iraq: What Will The Middle East Look Like?” The Atlantic, gennaio/febbraio 2008.
[3] William Maclean, “Copts on global Christmas alert after Egypt bombing”, Reuters, 5 gennaio 2011.
[4] “Sudan removes Israel travel ban from new passport”, Sudan Tribune, 3 ottobre 2009:
[5] “Sudan’s SPLM reportedly opens an office in Israel – statement”, Sudan Tribune, 5 marzo 2008:
http://www.sudantribune.com/spip.php?page=imprimable&....
ALLEGATO: La mappa del “Nuovo Medio Oriente” del The Atlantic Fonte: Global Research http://globalresearch.ca/PrintArticle.php?articleId=22736 Traduzione di Alessandro Lattanzio
Nota: la seguente mappa è stata disegnata da Holly Lindem per un articolo di Jeffrey Goldberg. E’ stata pubblicata su The Atlantic di gennaio/febbraio 2008. (Copyright: The Atlantic, 2008).
http://www.sudantribune.com/spip.php?iframe&page=impr...
di Mahdi Darius Nazemroaya - 27/01/2011
Fonte: eurasia [scheda fonte]
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jeudi, 27 janvier 2011
Der Iran entsendet Kriegsschiffe ins Mittelmeer und ins Rote Meer
Der Iran entsendet Kriegsschiffe ins Mittelmeer und ins Rote Meer
Redaktion
Nur 24 Stunden nach dem Scheitern der Verhandlungen mit den sechs Weltmächten über das iranische Atomprogramm in Istanbul kündigte der Iran am vergangenen Sonntag an, einen Marineverband durch den Suezkanal zu einem Übungs- und Aufklärungseinsatz ins Mittelmeer und das Rote Meer zu entsenden. Der Verband soll aus drei bis vier Schiffen bestehen, darunter ein Zerstörer aus eigener Produktion. Quellen aus Militärkreisen erklären: Ein Teil des Verbandes soll an der Süd- und Westküste Israels eingesetzt werden.
Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/red...
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