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jeudi, 07 janvier 2016

Erdogan-Janus sera-t-il l’Antéchrist-2016?

antechristqdefault.jpgErdogan-Janus sera-t-il l’Antéchrist-2016?

Ex: http://www.dedefensa.org

Nous aurions pu choisir un titre plus long avec “Erdogan-Janus sera-t-il l’Antéchrist-2016 ou le Prophète-2016 ?”, mais l’on sait que nous n’aimons pas les titres trop longs, à dedefensa.org. Il fallut donc choisir entre les deux images, et ainsi notre choix indiquant le sens de notre commentaire : l’image de l’“Antéchrist” nous paraît mieux adaptée et bien plus féconde à ces temps d’abîme recélant les abysses insondables de la déstructuration-dissolution type-Fin des Temps. Donc, bonne année 2016.

En effet, cette rapide introduction permet également d’indiquer qu’avec Erdogan-2016 pris comme premier sujet de cette année nouvelle, nous ne nous attarderons certainement pas du tout aux thèmes usés et habituels du commentaire, que nous jugeons à la fois complètement dépassés, inappropriés, et complètement accessoires : qu’il s’agisse d’une part de l’analyse géopolitique classique, pleine de grandes manœuvres stratégiques, de Grands Jeux et de toute cette sorte de choses sérieuses des experts très-sérieux du domaine qui réfléchissent avec un sérieux qui vous tient en respect ; qu’il s’agisse d’autre part de l’analyse spéculative, bourdonnante de complots, d’explications cachées et mystérieuses, soudain mises à jour, que nous laissons aux spécialistes du genre, qui pullulent en tous sens et dans tous les sens avec un dynamisme et une constance, sinon une résilience, qui ne cessent de faire notre admiration. On sait que ces parfums de maîtrise de la raison humaine à tout prix, pour continuer inlassablement à nous expliquer le monde qui ne cesse de dérailler dans un tourbillon vertigineux, soit par des raisonnements sérieux et impératifs, soit par des supputations exotiques et enfiévrées, ne constituent en aucune façon nos tasses de thé habituelles. Nous aborderons le sujet par les aspects qui nous importent parce que nous les jugeons primordiaux, qui sont la psychologie et la communication, le symbolisme et le désordre, toutes ces choses où la maîtrise humaine n’a plus qu’un rôle de figurant effacé dont on pourrait aisément se passer sauf pour ce qui est de sa contribution au désordre.

Il est par contre une vérité-de-situation sur laquelle tout le monde doit s’entendre pour cette année 2016, c’est la place subitement très importante que le président turc Erdogan a pris sur la scène mondiale de l’immense désordre qui tient lieu aujourd’hui de ce qu’on nommait in illo tempore “les relations internationales”. (Et, disant “scène mondiale”, nous entendons par là qu’il ne faut pas cantonner Erdogan au seul théâtre moyen-oriental. Les effets de ses excès se font sentir sur tous les fronts, liant un peu plus la crise syrienne à d’autres crises, à la crise européenne avec la migration-réfugiés, à la situation crisique chronique aux USA avec la position de The Donald dans la course aux présidentielles, à la crise ukrainienne du fait du rapprochement antirusse d'Ankara vers Kiev, etc., et contribuant à renforcer notre conviction selon laquelle la vérité-de-situation générale caractérisant notre temps courant est bien que toutes les crises sont désormais fondues en un “tourbillon crisique” et constituent la crise haute, ou Crise Générale d’Effondrement du Système.) Plusieurs évènements ont contribué à cette promotion dont on ne sait si elle est, pour l’homme en question, un triomphe catastrophique ou une catastrophe triomphante. Rappelons-les succinctement.

• Depuis sa désignation comme président, cela accompagné de changements substantiels en préparation de cette fonction qui ferait désormais d’un président turc une sorte de monarque tout-puissant, de type “gaullien”, – pour la structuration institutionnelle sans aucun doute mais pour l’esprit c’est une autre affaire, – Erdogan a commencé aussitôt et par avance à exercer ce nouveau pouvoir vers une tendance de plus en plus autocratique, encore plus après les dernières élections qui ont donné une victoire incontestable à son parti. Le résultat intérieur a été d’abord cette extension accélérée de la dérive autocratique du régime tendant, avec une répression très fortement accrue contre toutes sortes d’opposition et de désaccord, allant jusqu’aux extrêmes de la violence pour réprimer tout ce qui peut être interprété comme du Lèse-Majesté, c’est-à-dire hors de la ligne autocratique. (A cet égard, nous sommes bien loin du gaullisme, article qui ne peut s’exporter que dans les vieux pays structurés par une tradition d’ordre et de mesure.) L’autre aspect intérieur a été une reprise sauvage et brutale de la lutte contre la minorité kurde liée évidemment au bouillonnement extérieur affectant d’autres minorités kurdes, en Syrie et en Irak. Cette attaque contre la minorité kurde prend, selon des sources kurdes et même humanitaires, des allures de nettoyage ethnique, voire des tendances à la liquidation qui fait naître des soupçons de tentation génocidaire.

• La personnalisation du pouvoir a mis en évidence la dimension mafieuse des tendances népotiques dont bénéficie la famille et le clan Erdogan. Cette dimension et ces tendances sont directement liées à un aspect jusqu’alors resté assez discret de l’activité d’Erdogan, mais qui se révèle aujourd’hui au grand jour : son soutien au terrorisme islamiste, où la Turquie supplante désormais les usual suspect, l’Arabie et certains Émirats du Golfe comme le Qatar. Les liens d’Erdogan surtout avec Daesh, ou État Islamique, sont spectaculaires : soutien logistique, soutien direct des forces spéciales et services spéciaux divers de la Turquie, soutien économique avec d’excellentes affaires dans le trafic désormais considérable vers la Turquie comme “point de vente” international du pétrole syrien et irakien que Daesh exploite sur les territoires qu’il contrôle. La famille Erdogan y montre toute l’habileté de ses tendances mafieuses en se trouvant au centre de cette organisation, avec les bénéfices qui vont avec.

• La politique extérieure de la Turquie est désormais complètement bouleversée. Erdogan agit avec une brutalité sans nuances, que ce soit par rapport à la plupart de ses voisins (c’est l’inversion absolue de la formule de l’ancien ministre des affaires étrangères devenu Premier ministre Davutoglu, “Zéro problème avec nos voisins”), que ce soit dans les divers conflits où la Turquie s’invite désormais sans nécessité d’invitations, que ce soit enfin avec la Russie présente en Syrie depuis septembre 2015. Avec l’incident du Su-24 du 24 novembre 2015, les relations très-cordiales et tant bien que mal maintenues en l’état jusqu’à l’été 2015 entre Erdogan et Poutine, ont brusquement basculé. Depuis l’incident du 24 novembre, Erdogan n’a pas d’ennemi plus résolu et plus déterminé que Poutine, et il n’est pas assuré qu’il ait fait une excellente affaire à cet égard. Même un observateur aussi indulgent que MK Bhadrakumar, qui écartait au départ (après l’incident du 24 novembre) la possibilité d’une tension durable entre la Russie et la Turquie, juge au contraire que ces deux pays sont aujourd’hui “on a collision course”.

• Enfin, il y a les ambitions, sinon les rêves de puissance d’Erdogan. Cet aspect-là du personnage est désormais bien connu et tend à prendre une place démesurée dans son identification, dans une époque où la communication domine toute autre forme de puissance, et où le symbolisme joue un rôle fondamental, bien plus qu’une réalité objective dont on sait qu’elle n’existe plus, à notre  estime. Les ambitions d’Erdogan, en forme de rêves ou de cauchemar concernent la restauration de l’empire ottoman, le rôle d’inspirateur et de quasi-Calife du monde musulman. Pour certains, il est un Prophète, sinon un Dieu ; pour d’autres, il n’est rien de moins que l’Antéchrist. Un personnage d’époque, dans aucun doute.

... A côté de tout cela, il y a une réelle évolution, encore souterraine mais grandissante, du sentiment général du bloc-BAO vis-vis de la Turquie, à  cause des frasques provocatrices d’Erdogan (surtout vis-à-vis de la Russie) autant que du rôle plus que douteux qu’il a joué dans la vague de migration des réfugiés syriens vers l’Europe depuis l’été 2015 d’une façon ouverte. Désormais, des commentateurs de médias d’influence dans le Système, comme le site Politico à Washington (le 30 décembre 2015), s’interrogent sur la capacité de nuisance d’Erdogan, c’est-à-dire la possibilité que ses interférences puissent provoquer l’enchaînement vers un conflit de grande importance. Il s’agit de l’hypothèse désormais souvent évoqué qu’Erdogan, provoquant une tension débouchant sur un confit avec la Russie, n’entraîne l’OTAN dans un conflit avec la Russie au nom du fameux Article 5 (dont on oublie en général qu’il n’a pas d’aspect formellement contraignant sur l’essentiel, puisqu’est laissé à l’estime des États-membres le choix de l’aide à apporter à celui qui la réclame, cette aide pouvant par exemple consister simplement dans l’envoi d’un soutien médical). C’est ainsi, au niveau du système de la communication et par la grande porte de l’hypothèse potentiellement nucléaire qui n’a jusqu’ici été évoquée dans la séquence actuelle qu’avec la crise ukrainienne, et seulement à cause de l’implication directe de l’OTAN et des USA, que la Turquie s’est installée au centre du désordre général et international. Il ne s’agit pas de savoir si un conflit nucléaire est concevable ou pas, il s’agit de voir que la Turquie est désormais l’élément central donnant aux commentateurs la possibilité d’évoquer l’hypothèse. Sans doute est-ce ce qu’on appelle, dans notre langage-Système affectionné des salons, “jouer dans la cour des grands”, – c’est-à-dire manier les risques et les sottises pour des hypothèses de première catégorie...

« 2015 is drawing to an end. The unanswered questions of the year — especially the ones related to ISIL, Syria and the massive flow of refugees from the region into Europe — are being carried over onto 2016’s balance sheet. So are the unasked questions. Chief among them is, “For how long will you tolerate the government of Turkey, a member of NATO and would-be member of the EU, taking steps that make defeating ISIL, or Daesh, more difficult?” And, as a supplementary question to the leaders of Europe, “Why are you buying off the government of Turkish President Recep Tayyip Erdogan to gain its cooperation in dealing with all the problems arising from the disintegration of Syria? Shouldn’t his cooperation be part and parcel of membership in a democratic ‘alliance’?”

» But that is small beer compared to a month ago, when a Turkish fighter jet shot down a Russian plane. Since then tensions have grown between the two countries. The Turkish newspaper Zaman reports of renewed tensions between the two countries in the south Caucasus, saying that defense officials in Ankara claim “it is only a matter of time before the tension over Nagorno-Karabakh relapses into war.” If there is another incident — and given how crowded the skies along the Syria-Turkey border are, it can’t be ruled out — and Russia decides to retaliate by shooting down a Turkish jet, what happens then? Turkey is a NATO member and would be within its rights to invoke the Article 5 “collective defense” response.Would the Alliance really go to war against Russia then? »

Il y a aussi, comme nous l’avons évoqué, la dimension mystique et mythique dont commence à être habillé Erdogan, avec ses rêves de grandeur et ses conceptions teintées de références coraniques, bibliques, etc. Comme nous l’avons suggéré plus haut, les images de “Prophète” voire de “dieu”, de “Calife” d’un empire reconstitué, etc., ne nous intéressent guère parce qu’elles renvoient trop au théâtre intérieur et régional autour d’Erdogan, même si le but ultime de l’une ou l’autre de ses fonctions est bien évidemment, comme allant-de-soi, la conquête du monde. L’image d’“Antéchrist” est plus intéressante, parce que, dans les circonstances actuelles, utilisable comme référence religieuse qui, dans l’appréciation générale, est perçue comme catastrophique dans une époque qui ne l’est pas moins (catastrophique). Bien entendu, il ne s’agit pas de s’attacher à la référence religieuse en tant que telle, qui nous promet le retour du Christ après l’Antéchrist (ou “AntiChrist”, débat toujours en cours), car ce serait entrer dans le labyrinthe sans fin ni issue de la théologie. Il s’agit de prendre acte d’un fait du système de la communication qui s’est développé autour d’Erdogan et qui prend d’autant plus d’ampleur avec la politique de la Turquie, son activisme, son imbrication avec les courants activistes religieux, etc., au cœur du “tourbillon crisique”.

Un exemple de l’argument d’Erdogan-Antéchrist est donné par une longue analyse sur Shoebat.com par Walid Shoebat. Il s’agit d’un  personnage contesté et qui se justifie longuement sur son site, mais le but n'est ici que de lire l’analyse du développement du culte d’Erdogan et des références à partir des Écritures Saintes pour justifier et créditer cette perception en plein développement d’Erdogan. L’intérêt de ce texte du 27 décembre 2015 est évidemment qu’il rencontre effectivement une communication de plus en plus insistante autour d’un personnage (Erdogan) de plus en plus défini par son caractère d’impulsivité et d’hybris mêlé de références religieuses qu’il favorise lui-même. Nous en donnons ci-après quelques extraits qui donneront une impression assez précise du travail accompli, – en d’autres termes, de l’importance que certains accordent, avec références à l’appui, à la dimension disons eschatologique qu’Erdogan est en train d’accorder, ou de laisser accorder à ses propres mesures. (Le titre de ce texte est : “Erdogan vient d’être proclamé le chef du monde musulman, et les musulmans l’appelle d’ores et déjà ‘Dieu’”)

« As he wrote for Yeni Safak, the pro-Erdogan main newspaper under the control of Erdogan in Istanbul. In his article regarding the new presidential system which Erdogan wants to establish, Karaman desperately defended Erdogan and declared what we were saying all along they will do; that Erdogan will soon become the Caliph for all Muslims. The following is a presentation of the exciting part in an article Hayrettin Karaman wrote: “During the debate on the presidential system, here is what everyone must do so while taking into account the direction of the world’s national interest and the future of the country and not focus on the party or a particular person. What this [presidential system] looks like is the Islamic caliphate system in terms of its mechanism. In this system the people choose the leader,  the Prince, and then all will pledge the Bay’ah [allegiance] and then the chosen  president appoints the high government bureaucracy and he cannot interfere in the judiciary where the Committee will audit legislation independent of the president. ” 

» This one statement yields a multitude of prophetic consequences. Bay’at, as Islam calls it, which is “giving allegiance,” is the hallmark of the Antichrist as John declared: “but the fatal wound was healed! The whole world marveled at this miracle and gave allegiance to the beast” (Revelation 13:3). And here this man who is given allegiance to is called “The Prince”, exactly as predicted in Daniel 9:26. Erdogan qualifies to be “king of fierce countenance” (Daniel 8:23)

» Karaman is the major Islamist fatwa-giver in Turkey, one of Erdogan’s main henchmen and a practitioner of Muruna, the Muslim Brotherhood’s allowance for sanctioning Islamic prohibition in the case of Jihad,  which means that the Mufti can bend Islamic Sharia to produce favorable fatwas, whatever it takes to establish an Islamic Caliphate. Hosea 12:7 tells us of the Antichrist: “He is a merchant, the balances of deceit are in his hand: he loveth to oppress.” The “Balance of deceit” is exactly how the three decade Islamic doctrine, Muruna, is defined as the “Doctrine of Balance” where a Muslim can balance between good and evil and is sanctioned to do evil for the sake of victory. “He will be a master of deception and will become arrogant; he will destroy many without warning.” (Daniel 8:25) [...]

» When Erdogan’s party had a major setback, many thought it was his end. But by meticulous study of Daniel’s text, we accurately predicted the reverse will happen (and we were accurate to the letter): For the first time in 13 years, the Turkish AKP, led by President Erdogan and Prime Minister Davutoglu, has lost its majority hold on the parliament which held 312 of the 550 seats in parliament and now only holds 258 seats while the other three (CHP, MHP and HDP) now has 292 seats. So does this set back mean the end for Erdogan and the AKP Party and are we to now eliminate the man of Turkey as the wrong candidate from being the Antichrist?

» Hardly.

» In fact, such a loss bolsters the biblical argument since unlike what most imagine, that the Antichrist storms in because through his charisma he gains a popular vote. On the contrary, Antichrist, as we are told by Daniel, does not gain prominence by majority support: “With the force of a flood they shall be swept away from before him and be broken, and also the prince of the covenant. And after the league is made with him he shall act deceitfully, for he shall come up and become strong with a small number of people.” (Daniel 11:23)

» The Antichrist, when he emerges, he forms a league and advances with a small number of supporters. Historically, the AKP began from a small number of people, the Refah Welfare Party which participated in the 1991 elections in a triple alliance with the Nationalist Movement Party (MHP) and the Reformist Democracy Party (IDP) to gain 16.9% of the vote. It was truly the incumbent PresidentRecep Tayyip Erdoğan, a former member of the party, but later founded Justice and Development Party (AKP) who catapulted the AKP to what it is today which still holds over 40 percent of the seats defeating all the other three. This is truly a victory for the Erdogan who started with “a few number of people”. »

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L’homme de l’avant-dernier Jugement Dernier

Dans ces diverses constatations, observations et citations, il y a beaucoup de choses , ou comme l’on dit “du grain à moudre”, – beaucoup trop, en fait. Il importe de faire la part des choses et, puisque nous sommes dans le lieu commun, de “séparer le bon grain de l’ivraie”. Ce qui nous importe, c’est la rencontre de circonstances diverses, chacune avec un grand effet de perception quelles que soient leur importance et leur véracité. Il est certain qu’Erdogan avec son habillage en Antéchrist devient un personnage symbolique de grande importance, qui s’inscrit parfaitement dans son époque pour y représenter la part la plus spectaculaire au sens d’une “époque de spectacle” (comme la fameuse “société du spectacle”), la plus génératrice de désordre, mais aussi la plus symbolique des fondations eschatologiques de notre Grande Crise.

Ce dernier cas est caractéristique de l’interprétation qu’il nous importe de donner : figurant comme une narrative, même si certains sont tentés de prendre la chose au sérieux pour se prosterner devant elle ou pour la dénoncer, indiquant que notre Grande Crise cherche par tous les moyens à se définir elle-même comme eschatologique, comme fondamentale, comme embrassant le domaine de la spiritualité. C’est une sorte de “point Oméga” (inverti) où la narrative peut conduire, sans le vouloir précisément parce qu’ignorant complètement cette notion de “vérité”, à une vérité-de-situation fondamentale...

Certains verraient alors une complète logique dans l’affrontement d’Erdogan avec Poutine, dans la mesure où le président russe est de plus en plus perçu comme défenseur de la Tradition, ou plus précisément comme défenseur du christianisme... Mais alors nous considérerions qu’il s’agit là d’une symbolique religieuse où le christianisme que défend Poutine et tel que le défend Poutine, quoi qu’il en pense et en dise, n’est effectivement qu’une représentation symbolique de la Tradition contre la déstructuration-dissolution de la postmodernité dont Erdogan-Antéchrist pourrait aisément, quoi qu’il en pense et dise lui aussi, devenir la représentation symbolique, s’avançant masqué de sa mine de “Calife à la place de tous les califes”. Les incroyables nœuds d’accointances, d’alliances et de désalliances qui caractérisent la crise dite Syrie-II, où Erdogan évolue comme un poisson dans la nasse, le labyrinthe kafkaïen de certaines politiques que personne ne parvient plus à identifier, – particulièrement l’antipolitique américaniste, plus que jamais “histoire pleine de bruit et de fureur, racontée par un BHO et qui ne signifie rien”, – pourraient aisément justifier cette position du Calife-Antéchrist, voire quasiment la légitimer selon la sorte des principes absolument invertis dont se goinfre la postmodernité. Dans cet univers et cette situation, tout est effectivement possible, et particulièrement le factice, l’apparence, la construction déconstruite, les palais au mille-et-unie pièces privé de poutres-maîtresses et ainsi de suite ... Il est effectivement temps qu'arrive un Antéchrist, et qu'on en soit quitte : alors, pourquoi pas Erdogan-Antéchrist puisqu’il devrait être logique de penser qu’on a l’Antéchrist qu’on peut ?

Cela permettrait d’autant mieux apprécier la solidité et la durabilité de cette prétention symbolique ainsi réduite à un désordre indescriptible qui conduit le Calife-Antéchrist, en même temps qu’il proclame son intention de soumettre le monde entier, à mettre le feu dans sa propre maison, que ce soit dans les flammes d’un régime d’exception qui ne fait que refléter une paranoïa perdu dans les mille-et-une pièce du palais présidentiel (1006 exactement, selon certaines sources indignes de foi), que ce soit dans une fureur prédatrice exercée contre les Kurdes. Il ne faut pas voir dans l’ironie qui sourd dans ces diverses observations la moindre volonté de réduire à rien la nouvelle position d’Erdogan, ses ambitions, etc., mais simplement un souci d’illustrer une époque comme un Tout absolument constitué en simulacre, – ce qui implique l’obscure mais mortelle faiblesse du Système qui s’est voulu l’architecte de la chose et ne cesse de chercher à détruire tout ce qui est architecture.

Sans le moindre doute et si l’on se place dans la perspective du véritable tragique qu’est l’histoire du monde, que sont nos grands mythes, les origines de nos grandes pensées et de notre spiritualité, le constat se trouve absolument justifié qu’Erdogan est faussaire en prétendant être l’Antéchrist, ou en laissant dire dans ce sens, qu’il ne fait que céder à un goût de la représentation que lui impose son hybris. Mais n’est-ce pas la fonction, voire la substance même même de l’Antéchrist qu’être faussaire, après tout, et précisément dans cette époque constituée d’inversion et de subversion, d’imposture régulièrement et presque heureusement assumées à ciel ouvert comme s’il s’agissait de la recette même du bonheur ? Dans ce cas, Erdogan n’est pas déplacé dans ce rôle, et sa survenue dans ce sens répond à une logique supérieure qui, elle, répond au tragique de l’histoire du monde. Il s’est transformé en cette représentation symbolique à mesure que la Grande Crise, devenue “tourbillon crisique” acquérait des dimensions eschatologiques, et parce qu’elle acquérait ces dimensions (la Grande Crise-devenue-eschatologique enfantant Erdogan-Antéchrist et non l’inverse). En ce sens, il serait devenu ou deviendrait Antéchrist pour accélérer la transformation surpuissance-autodestruction et alors cette imposture, cette magouille doivent lui être pardonnées parce qu’il est alors Antéchrist et Janus à la fois, et pour l’instant la meilleure chance pour 2016 d’accélérer l’effondrement du Système.

Erdogan, que nous jugions vertueux il y a quelques années, et malgré tout avec de justes raisons de porter ce jugement, transformé en ce qu’il est devenu à mesure que la Grande Crise se transformait elle-même et lui imposait cette voie, voilà ce que nous réserve 2016 en une nouvelle tentative de cette Grande Crise de trouver la voie vers le paroxysme d’elle-même. Simplement, et là nous séparant de la religion, nous croirions aisément que cette transformation est de pure communication, faite pour exciter des perceptions et susciter des réactions, également de communication, toujours à la recherche de l’enchaînement fatal vers l’autodestruction. Cela signifie que la Troisième Guerre mondiale n’est pas nécessairement au rendez-vous et sans doute loin de là avec leur sens du tragique réduit à la tragédie-bouffe, mais cela n’enlève rien à l’importance de la chose ; l’on sait bien, aujourd’hui, que toute la puissance du monde est d’abord rassemblée dans le système de la communication, que c’est sur ce terrain que se livre la bataille, qu’il s’agisse de la frontière turco-syrienne ou d’Armageddon.

Si cette interprétation symbolique est juste comme nous le pensons avec toutes les réserves dites dont aucune n’est en rien décisive, alors Erdogan est destiné à tenir un rôle important de provocateur, et très vite puisque tout va si vite aujourd’hui, pour attiser les feux de la crise parce que la dimension eschatologique l’exige. Nous prêterons donc attention à l’écho de ses terribles colères dans les mille-et-une pièces de son palais dont la prétention et le massivité de l’architecture (voir les photos présentées par l’article du Wikipédia, déjà référencé) nous font penser, pour l’esprit de la chose, à l’immense construction de son propre palais à laquelle avait présidé Ceausescu, à Bucarest, dans le bon vieux temps de la Guerre froide d’avant la chute du Mur. La construction et la constitution de cet événement architectural, et les péripéties qui l’ont accompagné, y compris l’ardoise au complet (€491 millions), font partie de ces “petits (!) détails” dont raffolait Stendhal, parce qu’ils disent tout de certaines grandes choses dont on tente de percer les mystères par la puissance de la seule raison : une telle construction pourrait constituer une preuve irréfutable de la constitution du président Erdogan, l’esprit emporté par la Crise, en Calife-Antéchrist dont on attend beaucoup en 2016 dans le rôle de l’allumeur de mèches nécessaire pour conduire à de nouveaux paroxysmes.

Pour terminer, on notera avec respect l’exceptionnelle position de stupidité contradictoire et d’aveuglement satisfait de l’Europe qui, pendant ce temps et malgré le doute de certains à l’encontre d’Erdogan, s’affaire à préparer la voie vers l’intégration de la Turquie en son sein pendant que son extraordinaire couardise sécuritaire parvient à handicaper encore plus son économie dans les remous d’attentats prétendument préparés par des organisations subventionnées au vu et au su de tous par la susdite Turquie, attentats déjoués par paralysie de l’activité. La perspective d’un processus, qu’on voudrait sans doute accéléré, d’intégration de la Turquie dans l’Europe constituerait une voie qui ne manquerait pas d'élégance pour achever l’effondrement de cette construction étrange qu’est l’UE, elle aussi comme un émanation, conceptuelle cette fois, des palais combinés de Erdogan-Ceausescu. Nous ne sommes pas loin de penser que la Grande Crise d’Effondrement du Système (CCES en abrégé) est d’abord et avant tout la plus grande tragédie-bouffe de l’histoire du monde : notre contre-civilisation, toutes réflexions faites, ne peut vraiment s’effondrer que dans le ridicule d’elle-même. Cela n’atténuera pas les souffrances ni les angoisses de ceux qui en sont affectées, mais il faut savoir distinguer où se trouve l’essentiel :  le ridicule serait finalement l’arme absolue de l’esprit antiSystème, c’est-à-dire la chimie ultime transformant la surpuissance en autodestruction, que nous ne serions pas plus étonnés que cela... 

Will Mideast Allies Drag Us Into War?

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Will Mideast Allies Drag Us Into War?

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

The New Year’s execution by Saudi Arabia of the Shiite cleric Sheikh Nimr Baqir al-Nimr was a deliberate provocation.

Its first purpose: Signal the new ruthlessness and resolve of the Saudi monarchy where the power behind the throne is the octogenarian King Salman’s son, the 30-year-old Defense Minister Mohammed bin Salman.

Second, crystallize, widen and deepen a national-religious divide between Sunni and Shiite, Arab and Persian, Riyadh and Tehran.

Third, rupture the rapprochement between Iran and the United States and abort the Iranian nuclear deal.

The provocation succeeded in its near-term goal. An Iranian mob gutted and burned the Saudi embassy, causing diplomats to flee, and Riyadh to sever diplomatic ties.

From Baghdad to Bahrain, Shiites protested the execution of a cleric who, while a severe critic of Saudi despotism and a champion of Shiite rights, was not convicted of inciting revolution or terror.

In America, the reaction has been divided.

The Wall Street Journal rushed, sword in hand, to the side of the Saudi royals: “The U.S. should make clear to Iran and Russia that it will defend the Kingdom from Iranian attempts to destabilize or invade.”

The Washington Post was disgusted. In an editorial, “A Reckless Regime,” it called the execution risky, ruthless and unjustified.

Yet there is a lesson here.

Like every regime in the Middle East, the Saudis look out for their own national interests first. And their goals here are to first force us to choose between them and Iran, and then to conscript U.S. power on their side in the coming wars of the Middle East.

Thus the Saudis went AWOL from the battle against ISIS and al-Qaida in Iraq and Syria. Yet they persuaded us to help them crush the Houthi rebels in Yemen, though the Houthis never attacked us and would have exterminated al-Qaida.

Now that a Saudi coalition has driven the Houthis back toward their northern basecamp, ISIS and al-Qaida have moved into some of the vacated terrain. What kind of victory is that — for us?

In the economic realm, also, the Saudis are doing us no favors.

While Riyadh is keeping up oil production and steadily bringing down the world price on which Iranian and Russian prosperity hangs, the Saudis are also crippling the U.S. fracking industry they fear.

The Turks, too, look out for number one. The Turkish shoot-down of that Russian fighter-bomber, which may have intruded into its airspace for 17 seconds, was both a case in point and a dangerous and provocative act.

Had Vladimir Putin chosen to respond militarily against Turkey, a NATO ally, his justified retaliation could have produced demands from Ankara for the United States to come to its defense against Russia.

A military clash with our former Cold War adversary, which half a dozen U.S. presidents skillfully avoided, might well have been at hand.

These incidents raise some long-dormant but overdue questions.

What exactly is our vital interest in a permanent military alliance that obligates us to go to war on behalf of an autocratic ally as erratic and rash as Turkey’s Tayyip Recep Erdogan?

Do U.S.-Turkish interests really coincide today?

While Turkey’s half-million-man army could easily seal the Syrian border and keep ISIS fighters from entering or leaving, it has failed to do so. Instead, Turkey is using its army to crush the Kurdish PKK and threaten the Syrian Kurds who are helping us battle ISIS.

In Syria’s civil war — with the army of Bashar Assad battling ISIS and al-Qaida — it is Russia and Iran and even Hezbollah that seem to be more allies of the moment than the Turks, Saudis or Gulf Arabs.

“We have no permanent allies … no permanent enemies … only permanent interests” is a loose translation of the dictum of the 19th century British Prime Minister Lord Palmerston.

Turkey’s shoot-down of a Russian jet and the Saudi execution of a revered Shiite cleric, who threatened no one in prison, should cause the United States to undertake a cost-benefit analysis of the alliances and war guarantees we have outstanding, many of them dating back half a century.

Do all, do any, still serve U.S. vital national interests?

In the Middle East, where the crucial Western interest is oil, and every nation — Saudi Arabia, Iran, Iraq, Libya — has to sell it to survive — no nation should be able drag us into a war not of our own choosing.

In cases where we share a common enemy, we should follow the wise counsel of the Founding Fathers and entrust our security, if need be, to “temporary,” but not “permanent” or “entangling alliances.”

Moreover, given the myriad religious, national and tribal divisions between the nations of the Middle East, and within many of them, we should continue in the footsteps of our fathers, who kept us out of such wars when they bedeviled the European continent of the 19th century.

This hubristic Saudi blunder should be a wake-up call for us all.

vendredi, 01 janvier 2016

Ursula Gauthier, le terrorisme Ouïghour et le rôle délétère de Recep Tayyip Erdogan

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Ursula Gauthier, le terrorisme Ouïghour et le rôle délétère de Recep Tayyip Erdogan

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
La correspondante à Pékin de l'hebdomadaire français L'Obs, Ursula Gauthier, a annoncé avoir été informée vendredi 25 par les autorités chinoises qu'elle serait de facto expulsée le 31 décembre, devenant le premier journaliste étranger à subir ce sort depuis 2012.
 
La Chine a confirmé l'expulsion imminente de la journaliste, l'accusant de "défendre de manière flagrante" des actes terroristes, dans un communiqué mis en ligne samedi sur le site du ministère chinois des Affaires étrangères.

L'article de Ursula Gauthier décrivait une politique répressive à l'égard du Xinjiang, vaste région en majorité musulmane de l'ouest de la Chine, de la part de la RPC. Il dénonçait les mesures répressives et la politique "antiterroriste" des autorités chinoises au Xinjiang, région en proie depuis deux ans à une recrudescence de violences. Berceau de la minorité musulmane turcophone des Ouïghours, certains de ses membres dénoncent des discriminations ethniques, culturelles et religieuses grandissantes à l'encontre de cette communauté.

Apparemment, Ursula Gauthier n'avait pas enquêté complètement sur cette question.

Turkestan-map.gifSeymour Hersh, chroniqueur diplomatique et politique réputé, souvent accueilli dans la London Review of Books, vient de publier un article Military to Military où il apporte de nouvelles preuves de la complicité de Washington dans le soutien aux mouvements terroristes en Syrie, ceci avec la complicité active d'Ankara. Il y ajoute la dénonciation d'un canal de terroristes Ouïghours “Uyghur rat-line”, organisé par la Turquie en vue de transporter des rebelles musulmans djihadistes provenant de la Région Autonome du Xinjiang à destination de la Syrie.

Erdogan a mis en place des transports spéciaux pour ce faire, dans le même temps qu'il soutenait par différents moyens leur combat en Chine même. Les djihadistes ouïghours et birmans réfugiés en Thaïlande et volontaires pour aller combattre en Syrie reçoivent des passeports turcs qui leur permettent d'entrer en Turquie puis de là en Syrie.

Un autre canal est organisé de la Chine vers le Kazakhstan, puis vers la Turquie puis  la Syrie. Il aurait intéressé des milliers de djihadistes depuis les 3 dernières années. La Chine non sans raisons s'inquiète d'une politique turque visant à soutenir les rebelles islamistes au Xinjaing même. Ceci permettrait à Erdogan d'étendre ses ambitions pour la construction d'un califat turc aux frontières mêmes de la Chine, dans le Xinjiang. ..et pourquoi pas à terme vers la Russie.

Il est facile de comprendre pourquoi Pékin s'en inquiète. Il est moins compréhensible de constater que l'Europe, directement à terme menacée par les visées de Erdogan, le laisse faire sans réagir

lundi, 28 décembre 2015

Krim-Tataren: Aufbau einer Guerilla-Truppe mit „türkischer Hilfe“

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Krim-Tataren: Aufbau einer Guerilla-Truppe mit „türkischer Hilfe“

Ein selbsternannter Führer der Krim-Tataren behauptet, dass die türkische Regierung die Krim-Blockade unterstützte. Zudem soll sie eine Guerilla-Truppe unterstützen, die Sabotage-Aktionen auf der Halbinsel durchführen soll. Will die Türkei damit weiter den Konflikt mit Russland anheizen?

Von Christan Saarländer

"Während sich die Kiewer Regierung noch am Kopf kratzt, unterstützen uns die Türken bereits", so Lenur Islymanow, der selbsternannte Führer der militanten Krim-Tataren. Es soll bereits finanzielle Unterstützung von türkischer Seite erhalten haben und diese bald in die ukrainischen Kräfte eingegliedert werden. "Mehr als hundert Mann haben sich uns bereits angeschlossen", so Isylmanov in einem Interview weiter.

Innerhalb von einem Jahr will der Führer der Krim-Tataren zusammen mit den ukrainischen Streitkräften die Krim zurückerobern.Die Mehrzahl der Krim-Bewohner stammt aus Russland und entschied sich in einem Referendum im März 2014 mit überwältigender Mehrheit für die Rückkehr zur Ukraine. Sowohl die Kiewer Putsch-Regierung als auch der Westen akzeptiert diese Entscheidung nicht. Will man die Krim nun also mit terroristischen Aktivitäten wieder zurückerobern?

Zuvor waren bereits die faschistischen Grauen Wölfe aus der Türkei auf der Halbinsel gesichtet worden, die in der Vergangenheit immer wieder durch terroristische Aktionen aufgefallen waren. Auf einem Bild auf Twitter posiert der Organisator der Krim-Blockade mit Anhängern der "Grauen Wölfe" während der Krim-Blockade. Die Krim-Blockade führte auf der Krim zu Stromausfällen. Inzwischen hat das russische Festland die Stromversorgung übernommen.

Contra-Magazin berichtete jüngst von der Beteiligung der türkischen Extremisten an der Krim-Blockade. Die Organisation gilt als gewaltbereit und auch in Deutschland werden die Aktivitäten von den Landesverfassungsschutz-Ämtern mit Sorge beobachtet. Die Vereinigung wird zudem mit dem Stay-Behind-Programm der NATO in Verbindung gebracht, ein ultra-rechtes Partisanenprogramm, welches in Friedenszeiten für zahlreiche Terroranschläge verantwortlich gemacht wurde.

Sollte die Türkei offiziell die Aktivitäten der pro-westlichen Krim-Tataren finanziell Unterstützen, wäre das nach dem Abschuss der russischen Su-24 der nächste feindselige Akt der Türkei. Nach Angeben der Moskauer Nachrichtenagentur TASS verhandelt die Ukraine mit Israel und der Türkei über ein Freihandelsabkommen.

dimanche, 27 décembre 2015

Euro-Rus 12th Round Table with Robert Steuckers

November 28th, 2015

Euro-Rus 12th Round Table with Robert Steuckers

Ronde Tafel met Robert Steuckers
"Rusland en Syrië, geopolitieke veranderingen"

Table Ronde avec Robert Steuckers
"Russie et Syrie, changements géopolitiques"

vendredi, 25 décembre 2015

The Hundred Years’ War

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The Hundred Years’ War

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

When the British armed forces occupied the Middle East at the end of the war, the region was passive.

From chapter 43: “The Troubles Begin: 1919 – 1921”; A Peace to End All Peace, David Fromkin

With this sentence, Fromkin begins his examination of the troubles for western imperialists throughout the Middle East, North Africa, and Central Asia.  Of course, there were interventions before this time (Britain already had significant presence in Egypt and India, for example), yet – corresponding with the overall theme of Fromkin’s book – his examination centers on the aftermath of the fall of the Ottoman Empire.

Fromkin summarizes the situation and conflict in nine different regions (many of which were not “countries” as we understand the term).  He suggests that the British did not see a connection in these difficulties, one region to the other:

In retrospect, one sees Britain undergoing a time of troubles everywhere in the Middle East between 1919 and 1921; but it was not experienced that way, at least not in the beginning.

As I have found repeatedly throughout this book, while history might not repeat, it rhymes so obviously that one could suggest plagiarism.

This is a long post – 3500 words; for those who want the summary, I offer the following: Egypt, Afghanistan, Arabia, Turkey, Syria and Lebanon, Eastern Palestine (Transjordan), Palestine – Arabs and Jews, Mesopotamia (Iraq), Persia (Iran).

Promises made during war, promises broken during the peace; local factions at odds with each other; most factions at odds with the imperialists; intrigue and double-dealing; fear of the Bolshevik menace; costly wars and occupations; the best laid plans of mice….

There you have it – you can skip the details if you like.  Alternatively, just pick up a copy of today’s paper.

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Egypt

…Britain had repeatedly promised Egypt her independence and it was not unreasonable for Egyptian politicians to have believed the pledges…

These were useful promises to make during the war; they became a source of conflict after:

Neither negotiations nor independence were what British officials had in mind at the time.

Britain allowed no delegation from Egypt to go to either London or Paris during 1918. When Egyptian officials protested their exclusion from the Paris peace conferences of 1919, the British deported the lead delegate, Saad Zaghlul, and three of his colleagues to Malta.

A wave of demonstrations and strikes swept the country.  The British authorities were taken by surprise.

Telegraph communications cut, attacks on British military personnel ensued – culminating, on March 18, with the murder of eight of them on a train from Aswan to Cairo.  Christian Copts demonstrated alongside Moslems; theological students alongside students from secular schools; women (only from the upper classes) alongside men. Most unnerving to the British: the peasantry in the countryside, the class upon whom British hopes rested.

Britain returned Zaghlul from Malta, and negotiated throughout the period 1920 – 1922. The process yielded little, and Zaghlul once again was deported.

The principal British fantasy about the Middle East – that it wanted to be governed by Britain, or with her assistance – ran up against a stone wall of reality.  The Sultan and Egypt’s other leaders refused to accept mere autonomy or even nominal independence; they demanded full and complete independence, which Britain – dependent on the Suez Canal – would not grant.

British (continuing with American) domination has been maintained more or less ever since.

Afghanistan

The concern was (and presumably remains) containing and surrounding Russia – the Pivot Area of Mackinder’s world island:

The issue was believed by British statesmen to have been resolved satisfactorily in 1907, when Russia agreed that the [Afghan] kingdom should become a British protectorate.

Apparently no one asked the locals: after the Emir of Afghanistan was assassinated on 19 February 1919, his third son – 26-year-old Amanullah Khan – wrote to the Governor-General of India…

…announcing his accession to the “free and independent Government of Afghanistan.”

What came next could be written of more recent times: Afghan attacks through the Khyber Pass, the beginning of the Third Afghan War.  Further:

For the British, the unreliability of their native contingents proved only one of several unsettling discoveries…

…the British Government of India was obliged to increase its budget by an enormous sum of 14,750,000 pounds to cover the cost of the one-month campaign.

…the British forces were inadequate to the task of invading, subduing, and occupying the Afghan kingdom.

What won the day for them was the use of airplanes…it was the bombing of Afghan cities by the Royal Air Force that unnerved Amanullah and led him to ask for peace.

In the ensuing treaty, Afghanistan secured its independence – including control of its foreign policy.  Amanullah made quick use of this authority by entering into a treaty with the Bolsheviks.  Britain attempted to persuade Amanullah to alter the terms of the treaty…

But years of British tutelage had fostered not friendship but resentment.

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Arabia

Of all the Middle Eastern lands, Arabia seemed to be Britain’s most natural preserve.  Its long coastlines could be controlled easily by the Royal Navy.  Two of its principal lords, Hussein in the west and Saud in the center and east, were British protégés supported by regular subsidies from the British government.

No European rival to Britain came close to holding these advantages.

Yet, these two “protégés” were “at daggers drawn” – and Britain was financially supporting both sides in this fight.  A decision by the British government was required, yet none was forthcoming – different factions in the government had different opinions; each side in Arabia had its supporters in London; decisions were made in one department, and cancelled in another.

Ibn Saud was the hereditary champion of Muhammed ibn Abdul Wahhab; in the eighteenth century, Wahhab allied with the house of Saud, reinforced through regular intermarriage between members of the two families.

The Wahhabis (as their opponents called them) were severely puritanical reformers who were seen by their adversaries as fanatics.  It was Ibn Saud’s genius to discern how their energies could be harnessed for political ends.

Beginning in 1912, tribesmen began selling their possessions in order to settle into cooperative agricultural communities and live a strict Wahhabi religious life

The movement became known as the Ikhwan: the Brethren.  Ibn Saud immediately put himself at the head of it, which gave him an army of true Bedouins – the greatest warriors in Arabia.

It was the spread of this “uncompromising puritanical faith into the neighboring Hejaz” that threated Hussein’s authority.  The military conflict came to an end when a Brethren force of 1,100 camel riders – armed with swords, spears, and antique rifles – came upon the sleeping camp of Hussein’s army of 5,000 men – armed with modern British equipment – and destroyed it.

Britain intervened on Hussein’s behalf.  Ibn Saud, ever the diplomat, made a show of deferring to the British and “claimed to be trying his best to restrain the hotheaded Brethren.”  Meanwhile, Saud and his Wahhabi Brethren went on to further victories in Arabia.  Ultimately, Ibn Saud captured the Hejaz and drove Hussein into exile.

Yet the British could do nothing about it.  As in Afghanistan, the physical character of the country was forbidding.

There was nothing on the coast worth bombing; Britain’s Royal Navy – its only strength in this region – was helpless.

Turkey

Lloyd George changed his mind several times about what to do with Turkey.  Ultimately decisions were taken out of his hands via the work of Mustapha Kemal – the 38-year-old nationalist general and hero.  He began by moving the effective seat of government power inland and away from the might of the Royal Navy – to Angora (now Ankara).

In January 1920, the Turkish Chamber of Deputies convened in secret and adopted the National Pact, calling for creation of an independent Turkish Moslem nation-state.  In February, this was announced publicly.  While Britain and France were meeting in Europe to discuss the conditions they would impose on Turkey, the Chamber of Deputies – without being asked – defined the minimum terms they were willing to accept.

It was estimated that twenty-seven army divisions would need to be provided by the British and French to impose upon the terms which were acceptable in London and Paris.  This was well beyond any commitment that could be made.  Still, Lloyd George would not concede.

France attempted to come to terms with the Turks.  Britain would not, leading an army of occupation into Constantinople.  France and Italy made clear to the Turks that Britain was acting alone.

Britain’s occupation of Constantinople did not damage Kemal – 100 members of the Chamber of Deputies who remained free reconvened in Angora, and with 190 others elected from various resistance groups, formed a new Parliament.

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Treaties with Russia ensued – misread by Britain as an alliance.  Instead, Kemal – an enemy of Russian Bolshevism – suppressed the Turkish Communist Party and killed its leaders.  Stalin, recognizing that Kemal could inflict damage to the British, put Russian nationalism ahead of Bolshevik ideology and therefore made peace.  Soviet money and supplies poured over the Russo-Turkish frontier to the anti-Bolshevik Nationalists for use against the British.

Britain – acting at least in part on their misreading of the Russo-Turkish actions – threw in with the Greeks, a willing party desiring to recover former Greek territory populated throughout by a Greek minority.

Kemal attacked British troops in Constantinople.  London recognized that the only troops available to assist were the Greeks.  Venizelos agreed to supply the troops as long as Britain would allow him to advance inland.  Lloyd George was more than willing to agree.

The Greeks found early success, advancing to the Anatolian plateau:

“Turkey is no more,” and exultant Lloyd George announced triumphantly.  On 10 August 1920 the Treaty of Sèvres was signed by representatives of the virtually captive Turkish Sultan and his helpless government.

Helpless because it was Mustapha Kemal in charge, not the Sultan.

The treaty granted to both Greece and London all that each was seeking.  Yet, how to keep the terms from being overthrown by the reality on the ground?  Without a continued Allied presence, Kemal might well descend from the Anatolian plateau and retake the coast.

Meanwhile, the pro-British Venizelos lost an election to the pro-German Constantine I (there is a deadly monkey bite involved in this intrigue).  This turnabout opened the possibility for those who desired to abandon this quagmire to do so.  Italy and France took advantage of this; Lloyd George did not.  Again, incorrectly viewing Kemal as a Bolshevist ally, Lloyd George could not compromise on his anti-Russian stand.

The Greeks went for total victory and lost, ending in Smyrna.  Mustafa Kemal Atatürk – “Father of the Turks” – is revered to this day for securing the ethnically- and religiously-cleansed Turkish portion of the former Ottoman Empire.

Syria

Feisal – who led the Arab strike force on the right flank of the Allied armies in the Palestine and Syria campaigns – was the nominal ruler of Syria.  Feisal – a foreigner in Damascus – spent much of 1919 in Europe negotiating with the Allies.  In the meantime, intrigue was the order of the day in Damascus.

The old-guard traditional ruling families in Syria were among those whose loyalty to the Ottoman Empire had remained unshaken throughout the war.  They had remained hostile to Feisal, the Allies, and the militant Arab nationalist clubs…

In mid-1919, the General Syrian Congress called for a completely independent Syria – to include all of the area today made up of Syria, Lebanon, Israel and Jordan.  Matters seemed to be passing out of Feisal’s control.  France was willing to grant some autonomy to Syria, but many Syrians saw no role for the French.

Intrigue followed intrigue; factions formed and dissolved.  Eventually France issued an ultimatum to Feisal – one considered too onerous for Feisal to accept, yet he did.  The mobs of Damascus rioted against him.  By this time, the French marched on Damascus – supported by French air power.

The French General Gouraud began to divide Greater Syria into sub-units – including the Great Lebanon and its cosmopolitan mix of Christians and Moslems – Sunni and Shi’ite.

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Eastern Palestine (Transjordan)

France was opposed to a Zionist Palestine; Britain, of course, was a sponsor.  France opposed a Jewish Palestine more than it was opposed to a British Palestine.  France had commercial and clerical interests to protect, and felt these would be endangered by a British sponsored Zionism.

The dividing lines between places such as Syria-Lebanon, Palestine, and Jordan were vague at best.  Where lines were drawn would make or break French interests.  In British support for Zionism, France saw British desires to control ever-larger portions of this as-of-yet undefined region.

[France] also claimed to discern a Jewish world conspiracy behind both Zionism and Bolshevism “seeking by all means at its disposal the destruction of the Christian world.” …Thus the French saw their position in Syria and Lebanon as being threatened by a movement that they believed to be at once British, Jewish, Zionist, and Bolshevik….”It is inadmissible,” [Robert de Caix, who managed France’s political interests in Syria] said, “that the ‘County of Christ’ should become the prey of Jewry and of Anglo-Saxon heresy.  It must remain the inviolable inheritance of France and the Church.”

Britain was not in a position to militarily defend Transjordan from a French invasion; therefore it worked to avoid provoking France.  Yet, there was still the concern of the French propaganda campaign – designed to draw Arab support for a Greater Syria to include Transjordan and Palestine via an anti-Zionist platform.

Palestine – Arabs and Jews

Beginning in 1917-1918, when General Allenby took Palestine from the Turks, there was established a British military administration for the country:

Ever since then, throughout the military administration there had been a strong streak of resentment at having been burdened by London with an unpopular and difficult-to-achieve policy: the creation of a Jewish homeland in Palestine pursuant to the Balfour Declaration.

The Zionists emphasized their desire to cooperate with the local Arab communities; the Jewish immigrants would not be taking anything away but would buy, colonize and cultivate land that was not then being used.  This desire was made more difficult given the rivalries between great Arab urban families.

As an aside, during this time – the late 19th / early 20th century – there was a movement that took root in Britain known as British Israelism:

British Israelism (also called Anglo-Israelism) is a doctrine based on the hypothesis that people of Western European and Northern European descent, particularly those in Great Britain, are the direct lineal descendants of the Ten Lost Tribes of the ancient Israelites. The doctrine often includes the tenet that the British Royal Family is directly descended from the line of King David.

At the end of the 19th century Edward Hine, Edward Wheeler Bird and Herbert Aldersmith developed the British Israelite movement. The extent to which the clergy in Britain became aware of the movement may be gauged from the comment made by Cardinal John Henry Newman (1801-1890); when asked why in 1845 he had left the Church of England to join the Roman Catholic Church, he said that there was a very real danger that the movement “would take over the Church of England.” (emphasis added)

The extent to which this effort in Britain influenced British policies toward Palestine are beyond the scope of this post, yet clearly the connection cannot be ignored.

Returning to Fromkin, from a note written by Churchill to Lloyd George on 13 June 1920:

“Palestine is costing us 6 millions a year to hold.  The Zionist movement will cause continued friction with the Arabs.  The French…are opposed to the Zionist movement & will try to cushion the Arabs off on us as the real enemy.  The Palestine venture…will never yield any profit of a material kind.”

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Mesopotamia (Iraq)

At the close of the war, the temporary administration of the provinces was in the hands of Captain (later Colonel) Arnold Wilson of British India, who became civil commissioner.

While he was prepared to administer the provinces of Basra and Baghdad, and also the province of Mosul…he did not believe that they formed a coherent entity.

Kurds of Mosul would likely not easily accept rule by Arabs of other provinces; the two million Shi’ite Moslems would not easily accept rule by the minority Sunni Moslem community, yet “no form of Government has yet been envisaged, which does not involved Sunni domination.”  There were also large Jewish and Christian communities to be considered.  Seventy-five percent of the population of Iraq was tribal.

Cautioned an American missionary to Gertrude Bell, an advocate of this new “Iraq”:

“You are flying in the face of four millenniums of history if you try to draw a line around Iraq and call it a political entity!  Assyria always looked to the west and east and north, and Babylonia to the south.  They have never been an independent unit.  You’ve got to take time to get them integrated, it must be done gradually.  They have no conception of nationhood yet.”

Arnold Wilson was concerned about an uprising:

In the summer of 1919 three young British captains were murdered in Kurdistan. The Government of India sent out an experienced official to take their place in October 1919; a month later he, too, was killed.

There were further murdered officers, hostage rescues, and the like.  According to Colonel Gerald Leachman, the only way to deal with the disaffected tribes was “wholesale slaughter.”

In June the tribes suddenly rose in full revolt – a revolt that seems to have been triggered by the government’s efforts to levy taxes.  By 14 June the formerly complacent Gertrude Bell, going from one extreme to another, claimed to be living through a nationalist reign of terror.

According to Arnold Wilson, the tribesmen were “out against all government as such…” yet this was not a satisfactory explanation, as every region of the British Middle East was in some state of chaos and revolt.

For one reason or another – the revolt had a number of causes and the various rebels pursued different goals – virtually the whole area rose against Britain, and revolt then spread to the Lower Euphrates as well.

On 11 August, Leachman, the advocate of “wholesale slaughter,” was murdered on order of his tribal host while attending a meeting with tribal allies – blowback of a most personal nature.  Before putting down the revolt, Britain suffered 2,000 casualties with 450 dead.

Persia (Iran)

“The integrity of Persia,” [Lord Curzon] had written two decades earlier, “must be registered as a cardinal precept of our Imperial creed.”

The principal object of his policy was to safeguard against future Russian encroachments.  Unfortunately, the means to secure this “integrity” were limited, and hindered further by mutinies and desertions in the native forces recruited by Britain.  The solution was thought to be a British-supervised regime in Persia:

Flabby young Ahmed Shah, last of the fading Kadjar dynasty to sit upon the throne of Persia, posed no problem; he was fearful for his life and, in any event, received a regular subsidy from the British government in return for maintaining a pro-British Prime Minister in office.

Under the supervision of Lord Curzon, the Persians signed a treaty.  The Persian Prime Minister and two colleagues demanded – and received – 130,000 pounds from the British in exchange.  What was worth this payment?  British railroads, reorganization of Persian finances along British lines, British loans, and British officials supervising customs duties to ensure repayment of the loans.

With the collapse of the Russian Empire, fear of the Russians faded in Persia; therefore Britain represented the only threat to the autonomy of various groups in Persia.  Public opinion weighed strongly against the Anglo-Persian agreement.

Meanwhile, the Bolsheviks were courting the Persians – forgiveness of debts, renouncing of prior political a military claims, cancelling all Russian concessions and surrendering all Russian property in Persia.  Of course, the Soviet government was too weak to enforce any of these claims anyway; still these gestures were seen in great contrast to the measures taken by Britain.

Nationalist opinion hardened; in the spring of 1920, events took a new turn.  The Bolsheviks launched a surprise naval attack on the British position on Enzeli; Soviet troops landed and cut off the British garrison at the tip of the peninsula.  The commanding general had little choice but to accept the Soviet surrender terms, surrendering its military supplies and a fleet of a formerly British flotilla – previously handed by the British to the White Russians and held by the Persians upon collapse of the Russian Empire.

Within weeks, a Persian Socialist Republic was proclaimed in the local province.  Britain, having entered into the Anglo-Persian Agreement in significant measure to contain Soviet expansion, was clearly failing at this task.  The War Office demanded that the remaining British forces in Persia should be withdrawn.

This was not yet to occur.  In February 1921, Reza Khan marched into Tehran at the head of 3,000 Cossacks, seizing power.  In a manner, this entire escapade was instigated by the British General Ironside, who had approached Reza Khan about ruling once Britain departed.  Reza Khan did not wait, it seems.

Within five days, the new Persian government repudiated the Anglo-Persian Agreement. On the same day, a treaty was signed with Moscow – now looking for Russian protection from Britain instead of the other way around.

Conclusion

I don’t know – it isn’t over yet.

Reprinted with permission from Bionic Mosquito.

Pentagon in opstand tegen president Obama om steun voor moslimterroristen

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Pentagon in opstand tegen president Obama om steun voor moslimterroristen

Militaire leiding VS geeft achter rug Obama geheime informatie aan Rusland, Israël en Duitsland

Obama, Saudi Arabië, Turkije en Qatar bewapenden ISIS

Hersh bevestigt dat Turkse president Erdogan Syrië wil inlijven en Ottomaanse Rijk wil herstellen

Seymour Hersh, misschien wel ’s werelds meest gevierde onderzoeksjournalist die onder andere aantoonde dat de gifgasaanval in Damascus in 2013 niet door het leger van president Assad, maar door de door de Westerse-Turkse-Arabische coalitie gesteunde moslimrebellen werd gepleegd, komt met een nieuwe, ronduit verbijsterende onthulling: de militaire topleiders in het Pentagon zijn in het geheim in opstand gekomen tegen president Obama, en blijken zijn bevelen inzake het steunen van islamitische terreurgroepen in Syrië te negeren en zelfs tegen te werken.

Opstand in strijdkrachten VS

De weerstand in het leger tegen Obama kwam in 2013 al tot een uitbarsting toen de president een complete zee- en luchtvloot bij Syrië had verzameld en vast van plan leek om het land plat te bombarderen. Een Russische vloot gecombineerd met briljant diplomatiek optreden van president Putin zorgden er vervolgens voor dat de Amerikanen zich moesten terugtrekken en de Derde Wereldoorlog werd voorkomen.

Tal van lagere en hoge officieren plaatsten toen foto’s van zichzelf op het internet met voor hun hoofd stukken karton met daarop teksten zoals ‘Ik ging niet bij de marine om voor Al-Qaeda te vechten in een Syrische burgeroorlog’. Er waren destijds ook berichten van fel verzet van de hoogste Amerikaanse generaals, die gewoonweg weigerden om de door Obama bevolen aanval op Syrië in gang gezetten.

Hersh onthult nu dat het Pentagon in het geheim inderdaad in opstand is gekomen tegen Obama. Al eerder berichtten we over een gelekt DIA rapport waarin de opkomst van ISIS werd voorspeld als de Amerikanen de rebellen wapens zouden geven om president Assad af te zetten. Het Pentagon wist daarom van meet af aan dat Obama islamitische terreurgroepen bewapende, en dat het zogenaamde ‘Free Syrian Army’ in rook was opgelost.

Geheime info aan Rusland, Israël en Duitsland doorgespeeld

De regering Obama weigerde deze feiten echter onder ogen te zien. Sterker nog: het DIA rapport werd doelbewust als ‘zeer geheim’ geclassificeerd en achter slot en grendel gestopt. Het Pentagon nam vervolgens het onthutsende besluit om het Witte Huis niet langer te vertrouwen en buiten medeweten van de president militaire inlichtingen over de door Obama bewapende jihadisten te verstrekken aan Rusland, Israël en Duitsland.

Deze informatie werd rechtstreeks doorgespeeld aan Assad, die daarmee vervolgens het tij van de burgeroorlog in zijn voordeel wist te keren. Daarmee zorgde hij er vrijwel zeker voor dat Syrië niet volledig werd overgenomen door ISIS.

Pentagon saboteerde Obama’s pro-jihad beleid

Veel hoge Pentagon leiders beseften dus al jaren geleden dat Obama’s beleid in Syrië op een totale ramp zou uitlopen, en ondernamen daarom actie om de doelstellingen van de president te doen mislukken. Het verstrekken van info aan Assad was tevens de beloning voor de cruciale waarschuwing die de Syrische veiligheidsdiensten aan Amerika gaven, en waarmee een enorme Al-Qaeda aanslag op de thuishaven van de Vijfde Vloot in Bahrein kon worden voorkomen.

De Amerikaanse militaire leiding saboteerde vervolgens Obama’s wapenleveranties door de Syrische rebellen doelbewust verouderd materiaal te geven. Saudi Arabië, Turkije en Qatar compenseerden dit echter door ISIS van moderne wapens te voorzien, aldus de hoge Pentagon-bron van Hersh.

Erdogan wil inderdaad Ottomaans Rijk herstellen

De grootste verrassing voor de niet geïnformeerde burger –maar niet voor onze lezers- is wellicht dat Hersh bevestigt dat de Turkse president Erdogan zijn zinnen heeft gezet op Syrië omdat hij het Ottomaanse Rijk wil herstellen. Daarmee streeft hij feitelijk exact hetzelfde doel na als ISIS, dat een groot grensoverschrijdend islamitisch Kalifaat wil oprichten waar ook Europa een onderdeel van moet worden. De huidige migranteninvasie en islamisering van de EU is onderdeel van dat gezamenlijke Turkse/ISIS plan.

Obama en Turken bewapenden ISIS

‘Dit bericht is verbijsterend,’ zegt vaste Infowars verslaggever –en oud topofficial van de regering Reagan- Paul Joseph Watson. ‘Het bevestigt namelijk waarom het Witte Huis van Obama er minstens 15 maanden lang niet in slaagde om ISIS te verslaan. In zijn obsessie om Assad af te zetten heeft Obama welbewust ISIS bewapend, en samen met Turkije de terreurorganisatie geholpen om het Kalifaat op te bouwen.’

Hoge officieren in het Pentagon komen nu ook openlijk in opstand tegen Obama’s even krankzinnige als verwoestende beleid, dat alleen al in Syrië aan minstens 200.000 mensen het leven het gekost. En mocht Obama’s gedoodverfde opvolger Hillary Clinton eind volgend jaar tot president worden gekozen, dan zal het Pentagon vermoedelijk ook haar bevelen negeren.

2016: Toekomst van het Midden Oosten, vrij Westen en de wereld staan op het spel

‘2016 lijkt om tal van redenen een cruciaal jaar te worden,’ besluit Watson. ‘Voor de toekomst van het Midden Oosten, de toekomst van de radicale islam en de toekomst van de vrije wereld. Alles staat op het spel.’

Xander

(1) Infowars (/ YouTube)

dimanche, 20 décembre 2015

Vers une “ukrainisation” de la Turquie ?

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Vers une “ukrainisation” de la Turquie ?

Ex: http://www.dedefensa.org

On nous dit que les affaires vont soudainement très bien entre la Turquie et l’Ukraine. Le “Calife à la place du Calife“ et le “roi du chocolat”, – respectivement MM. Erdogan et Porochenko, – se sont trouvés comme pacte d'amitié une fondamentale inimité commune qui les pousse à mettre en place une alliance irrésistible. Erdogan s’appuie sur l’OTAN et les USA, Porochenko sur Joe Biden et les USA, ce qui vous a un air de famille ; Erdogan alimente Daesh en bons conseils et en camions-citernes, Porochenko laisse faire ses croix gammées, ce qui vous a un air de complicité. Tous les deux, bien sûr, se jugent assez assurés des “valeurs” postmodernes pour réclamer une admission des plus rapides dans l’UE, ce qui a de moins en moins de chances de se faire ; en attendant cette issue qui ne viendra pas, ces deux pays sont, par des moyens divers, des nuisances constantes pour l’UE, qui doit supporter la pesanteur extrême de leur allégeance supposée.

Voici donc quelques mots sur “les affaires” que Turcs et Ukrainiens envisagent de faire ensemble désormais liés par leur commun sentiment antirusse (Russia Insider du 12 décembre, repris de International Business Times) :

« As tensions between Moscow and Ankara continue, Turkey has turned to another Kremlin foe and Eastern European state: Ukraine. Defense firms in Turkey and Ukraine have begun talks on tank modernization programs, Defense News reported Sunday.

» Both Turkey and Ukraine find themselves at odds with the Kremlin. Russia applied harsh economic sanctions against Ankara after Turkey shot down a Russian jet at the end of November, saying the aircraft crossed into its sovereign airspace. Moscow denies this allegation. Ukraine continues to battle Russian-backed separatists in the Eastern Donbass region in a conflict that has left over 8,000 people dead. Moscow continues to deny playing any direct military role in the conflict in Ukraine. The situation has prompted the leaders of Turkey and Ukraine to warm relations. “We have agreed on a plan of our actions and preparations for my visit to Turkey, which is due in the first quarter of 2016,” Ukrainian President Petro Poroshenko said at the start of the month. “We are expecting this visit to make a breakthrough.” »

Si le processus n’est pas vraiment étonnant, il est remarquable par l’espèce de mimétisme qui est en cours d'installation entre les deux directions, tant la politique semble ne pouvoir se concevoir aujourd'hui que sur l'apriorisme de l'histilité comme référence, y compris les références communes. Notre hypothèse suggère de considérer une évolution de la Turquie qui pourrait avoir lieu si aucun événement majeur ne vient débloquer ses relations avec la Russie. Un tel déblocage semble particulièrement difficile en raison de l’extrême fermeté de la politique russe qui est un élèment nouveau et très puissant d'une part, de l’attitude pour l’instant intransigeante d’Erdogan, facilitée par son isolement intérieur volontaire et l’évolution de son pouvoir vers une sorte d’absolutisme constitutionnel d’autre part.

Il semblerait alors possible que la Turquie d’Erdogan suive une évolution très spécifique, se comportant désormais comme l’Ukraine de Porochenko, empilant menace sur menace contre les Russes, parlant de guerre, de riposte, pratiquant divers actes d’illégalité internationale, figurant avec à sa tête une structure népotique, corrompue et mafieuse (le clan Erdogan), etc. A notre sens, la politique turque ne se trouve pas loin, désormais, d’être engagée sur la voie de se trouver réduite au cadre d’action et à la pratique ukrainiennes, elle-même réduite à développer des séries d’anathèmes antirusses comme axe fondamental de sa politique générale. C’est ce que nous nommons l’“ukrainisation” de la Turquie, qui constitue un processus d’abaissement de la politique extérieure à un simple antagonisme sans issue ni perspective constructive, sinon le ridicule des menaces de destruction de la Russie ; dans ce cadre, la politique se réduit de plus en plus à ne considérer qu’une seule référence, qui est l’hostilité à la Russie, et considérant ses liens avec les autres en fonction de l’attitude des autres vis-à-vis de cette orientation.

Il y a là un “modèle” assez nouveau de “faillitisation” des États (la nouveauté de la chose justifiant de proposer un terme nouveau pour la qualifier) ; c’est-à-dire un processus non pas de faillite normale (il y aura toujours un FMI  de fortune ou un bankster d’infortune pour sauver la baraque au dernier moment) mais bien de développement des structures et du statut de l’État vers une sorte de faillite volontaire, par processus de corruption psychologique avec le reste qui suit selon un objectif de plus en plus unique et essentiellement négatif ; une faillite qui s’effectue dans la mesure de son abaissement, de sa réduction à des processus négatifs de communication essentiellement et au choix d’une narrative également négative (antirusse) à la place de la prise en compte des vérités-de-situation.

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A la lumière de l’exemple ukrainien, ce “modèle“ nous paraît beaucoup plus crédible comme effet des processus-Système, que le modèle traditionnel des “États-faillis” (“failed states”). Il installe l’impuissance et la paralysie à mesure des emportements de la rhétorique, c’est-à-dire la faillite soutenue par la jactance et une sorte de politique du sur-place puisqu’entièrement conditionnée par la négativité des liens avec la Russie. (La Russie est la seule référence à considérer à cet égard à cause de sa puissance pri,ncipielle [la souveraineté] et l'effet antiSystème de plus en plus marqué de sa politique.) Il s'agit d'une sorte de faillite par les termites (considérées comme un symbole de l'évolution décrite), qui minent la psychologie, effectivement évoluant vers une sorte de néantisation de toute existence souveraine. Au bout du compte, ce “modèle“ n’est même plus celui de vassal du bloc-BAO mais plutôt de parasite du Système qui embarrasse le Système plus qu’il ne le sert bien qu’il en soit sa créature, et dont le sort serait de plus en plus de tourner en rond sur lui-même, nourrissant son propre désordre encore plus que disséminer ce désordre hors de lui-même, et minant décisivement sa propre substance. En effet et bien entendu, l“ukrainisation“, ou “modèle ukrainien”, laisse libre à chacun de ses adeptes de développer sa propre forme de désordre intérieur, celui de “Kiev-la-folle“ s'étant déjà imposé comme typique et très spécifique comme il convient à un archétype ; ainsi pourrait-on penser, pour assurer la narrative et rassurer les esprits inquiets, qu'il s'agit d'une sorte de souveraineté, mais invertie : la souveraineté qui s'exprime dans le choix souverain qu'on fait de la forme de sa propre impuissance et du désordre de soi-même.

The Aegean Sea and Turkey's Maritime Strategy

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The Aegean Sea and Turkey's Maritime Strategy

Ex: http://www.katehon.com

On December 13th, another incident added fuel to the fire of the already damaged Russian-Turkish relations.

A Turkish fishing vessel, not responding to radio and visual signals, began to approach the Russian patrol ship, Smetlivy, which was anchored at the time of the incident.

To avoid a collision, the crew fired several warning shots at the Turkish vessel, after which it immediately changed directions.

The Russian Defense Ministry explained that two scenarios were possible: it was either a deliberate provocation, or simple sloppiness. The Turkish side said that Russia's reaction was excessive, even though Moscow had previously made an official warning that it would destroy all targets that it saw as a threat.

Indeed, the Turkish vessel's maneuvers could reasonably have been construed as threatening. If, for example it had indeed collided with the Russian patrol ship, and broke a Russian ship board, it would have placed an important naval unit temporarily out of commission, among other possible consequences.

Greek press has uniquely regarded the incident as a deliberate provocation on the part of Turkey. Taking into account that it happened in the daytime and in good visibility, this version of events is most likely. Why is Turkey trying to escalate the conflict further, this time at sea?

What interests does Ankara have in the Mediterranean? Are many islands in the region a potential hotspot in a potential conflict, as are the Spratly Islands in the South China Sea?

The political geography of the region is characterized by islands in the eastern part: Chios, Iraklides, Rhodes, Samos, Kos and many others, which are very close to the Turkish coast, but in fact are Greek territory. The boundaries were established in accordance with the Treaty of Lausanne, which recognized the dissolution of the Ottoman Empire and established Turkey's current borders. At this time, it lost not only the Aegean Sea islands, but also control over Arabia, Egypt, Sudan, Tripolitania, Cyrenaica, Mesopotamia, Palestine, Transjordan, Lebanon and Syria, with new states being created these regions.

However, modern Turkey's strategic doctrine is oriented towards returning the lost territories or at least a degree of control over them. This neo-Ottomanist doctrine, explained in Prime Minister Ahmet Davutoglu’s work entitled Strategic Depth, insists on Turkey's leading role in the Mediterranean, North Africa, the Middle East and the southern Balkans. There is a parallel Pan-Turkist project for Central Asia which Turkey is also pushing for.

Regarding Ankara's interests in the Mediterranean, attempts to restore its sea power also has historical sources in the Ottoman Empire's golden age.

The Algerian pirate Hayreddin Barbarossa, who proclaimed himself as a Sultan and recognized the Ottoman Empire's supreme power in the early 16th century, successfully fought against Spain and the Holy Roman Empire. The Ottoman ruler, Suleiman I, appointed Barbarossa to the position of Commander-in-Chief of the Navy and gave him the title "Emir of Emirs", and he was feared by all of the Mediterranean fleets of European monarchies. For many years even after his death, every Turkish ship leaving the Golden Horn Bay would fire a volley in honor of the Turkish captain, pirate, and sailor.

Hayreddin Barbarossa once said: "Who rules the seas, rules the world." One of the founders of Anglo-Saxon geopolitics, Halford Mackinder, interpreted the phrase differently in terms of Russia and Eurasia. In keeping with the characteristic style of British kleptocratic politics (both in resources and ideas), the English crown, after the success of Barbarossa, began to encourage the practice of piracy and the plundering of the ships of London's rivals.

When understood in this context, Turkey's regional policy will become clearer. Adding to it the mercantile interests of close-in coastal islands with natural resources, mineral reserves, as well as areas rich in oil and gas.

Turkey and Greece have already had disagreements on gas production.

In 2009, Greek Energean Oil & Gas discovered oil reserves of 4 billion barrels in the northern Aegean Sea. Intensified drilling in offshore waters then started, as well as research on the prospects for oil and gas production. Greece did not make an exclusive claim to rights over this economic zone so as to avoid delays and disputes, and start production near their islands. However, in 2011 Turkey declared that it would consider this as purely military aggression. The diplomatic friction was worsened by repeated violations of Greek airspace by Turkish military jets.

Since Greek Cyprus signed an agreement with Israel on the joint development of fields, it gave Turkey concerns about new possible allies for Greece in the production and transportation of energy resources.

Obviously, Ankara regarded Russia as such a potential ally.

After the sanctions adaptation against Turkey, it became clear that it would also act on behalf of the West and Ukraine's side, trying to hinder Russia in Crimean efforts. However, a possible Russian-Greek alliance (cooperation in different directions) can frustrate some of the Turkish aggression against Greece, as well as against Russia.

jeudi, 17 décembre 2015

Le dangereux Cerbère turc des Etats-Unis

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Le dangereux Cerbère turc des Etats-Unis

par Albert A. Stahel, Institut für Strategische Studien, Wädenswil

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Le 24 novembre, un intercepteur F-16 turc a abattu un chasseur-bombardier Su-24 russe. Selon la défense aérienne turque, l’équipage du Su-24 aurait été averti 10 fois en cinq minutes de sa violation de l’espace aérien turc au dessus de la province d’Hatay.1 La partie russe nie qu’un bombardier russe y ait pénétré. En fait, le Su-24 s’est écrasé en territoire syrien.2 Le site du crash a également été présenté et commenté le 24 novembre 2015 (à Moscou) à la télévision russe. Le pilote et l’officier des systèmes d’armes ont réussi à se faire éjecter à temps. Alors que ce dernier a pu être sauvé par les troupes syriennes, avec le soutien des Spetsnaz russes, le pilote a été abattu et tué par des «combattants irréguliers» turkmènes à l’aide d’armes d’infanterie.3 Puis, les Turkmènes ont obligé un hélicoptère de transport russe Mi-8, arrivé dans la zone de combat pour sauver l’équipage, à atterrir à l’aide de leurs armes d’infanterie. A cette occasion, un soldat de la marine a été tué.

Finalement, ils ont détruit l’hélicoptère au moyen d’un missile antichar américain TOW.4
Vu l’emplacement du crash du chasseur bombardier, il semble évident que la version russe est la bonne. En outre, il faut prendre en compte que la Turquie soutient politiquement et probablement aussi par la livraison d’armes,5 notamment l’opposition turkmène luttant contre le régime d’Assad dans la région de Jabal al-Turkman de la province syrienne de Lattaquié. Ankara a protesté a plusieurs reprises contre les attaques air-sol russes contre les Turkmènes et Erdogan a publiquement revendiqué un droit à la défense des Turkmènes par la Turquie. Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré que l’équipage du chasseur-bombardier Su-24 abattu avait la mission d’attaquer des combattants dans cette région.6 Vladimir Poutine a déclaré la destruction de l’appareil comme «un coup de poignard dans le dos», et le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov l’a désigné comme une «provocation planifiée».7


Quels sont les effets immédiats de ce crash? Sur ordre du ministre de la Défense russe, tous les chasseurs-bombardiers seront protégés lors de leurs missions par des intercepteurs Su-30.8 Le fait que le Su-24 abattu n’avait pas une telle escorte peut être considéré comme imprudent, vu la situation dans cette région en guerre. Selon une information de la télévision russe du 25 novembre, une batterie du système de défense aérienne S 400 moderne a en outre été installée sur la base aérienne russe d’Hmeimim près de Lattaquié. A l’avenir, tout avion de combat menaçant un chasseur-bombardier russe pourrait être abattu par un Su-30 ou un S 400.


Poutine a exigé des excuses d’Erdogan. Celui-ci a refusé en déclarant que c’est à la Russie de s’excuser pour l’intrusion dans l’espace aérien turc.9 Prenant une mesure urgente, la Russie a stoppé l’importation de denrées alimentaires turques et a réintroduit l’obligation de visa pour l’entrée en Russie des Turcs. Le financement russe pour la construction d’une centrale nucléaire en Turquie est susceptible d’être gelé. Il est bien probable que la Russie prenne encore d’autres mesures économiques envers la Turquie.


Barack Obama a, jusqu’à présent, commenté très prudemment la destruction du chasseur-bombardier russe, tout en faisant preuve d’un parti pris excessif face à son allié en soulignant le droit de la Turquie de protéger et défendre son espace aérien.10 Compte tenu du fait que dans un avenir proche, les tensions dans la zone de guerre le long de la frontière syro-turque pourraient augmenter, les Etats-Unis et leurs alliés seraient bien avisés de revoir leurs relations avec la Turquie. Pour éviter une nouvelle escalade belliciste dans cet espace aérien, les Etats-Unis devraient reprendre en laisse leur Cerbère, ayant jusqu’à présent toujours loyalement protégé les intérêts américains au Moyen-Orient. Mais, face à l’indifférence évidente d’Erdogan de combattre sérieusement l’Etat islamique (EI), cela pourrait s’avérer être une tâche ardue.     •

Source: Institut für Strategische Studien, www.strategische-studien.com du 29/11/15
(Traduction Horizons et débats)

1     Oliker, O. et J. Mankoff: Turkey’s Downing of a Russian Jet, Center for Strategic & International Studies, CSIS, Washington DC, 25/11/15, p. 1
2     Stratfor, Russia, Turkey: Two Versions
of the Same Story, 25/11/15, 20:18
3     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 1
4     Stratfor, What to Expect After the Dowing
of a Russian Fighter Jet, 24/11/15, 19:47
5     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
6     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
7     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
8     Oliker, O. et J. Mankoff, p. 2
9     Ostroukh A., Dagher S., Abdulrahim R., Alakraa M.N., Lubold G. et J. Barnes: Turkey Downs Russian Jet; Ankara claims fighter violated airspace; Moscow says it was over Syrian territory,
in: The Wall Street Journal, 25/11/15, p. A1/A4
10     Stratfor, U.S., France: Presidents Respond
to Downed Russiand Fighter Jet, 24/11/15, 18:14

Qui avec qui contre qui?


Lors de la conférence de presse avec le président Hollande, le président Poutine a précisé une fois de plus que la Russie informe, comme convenu, les Etats-Unis de tous les plans de vol et des objectifs de toutes les attaques planifiées en Syrie: «The US-led coalition, which includes Turkey, was aware of the time and place where our planes would operate. And this is exactly where and when we were attacked.» Suite à cette information, les affirmations de propagande claironnées à travers le monde concernant une «violation de l’espace aérienne de 17 secondes» devraient prendre fin: la destruction de l’avion russe est survenu suite à une embuscade que les forces aériennes d’Erdogan n’auraient pas pu perpétrer sans soutien américain. Il est bien probable que le coordinateur américain pour la Syrie, le général John Allen (ennemi d’Obama et néoconservateur), ait donné son accord pour cette attaque.


Source: www.broeckers.com/tag/syrien
du 29/11/15

mercredi, 16 décembre 2015

Général Antoine Martinez: La Turquie a moins que jamais sa place en Europe

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La Turquie a moins que jamais sa place en Europe

par le Général Antoine Martinez
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Nous republions ici un article du Général Antoine Martinez, présenté avec commentaires sur le site Polemia: http://www.polemia.com
 
Chronique d'un désastre annoncé

Général (2s) Antoine Martinez, chroniqueur, essayiste.

Le 29 novembre dernier, Donald Tusk, président du Conseil européen, et Ahmet Davutoglu, premier ministre turc, se sont mutuellement félicités après l'annonce d'un accord turco-européen qui prévoit que la Turquie s'engage à contenir le flot de réfugiés en échange de contreparties politiques et financières, à savoir la relance des négociations d'adhésion à l'Union européenne (UE) et une enveloppe de 3 Mds €.

Cet accord constitue non seulement un véritable marché de dupes accepté en position d'extrême faiblesse, sous la pression du flux massif et incontrôlé de migrants depuis plusieurs mois mais également engagé de façon totalement insensée par des responsables politiques de l'Union européenne – technocrates non élus – qui n'ont jamais reçu mandat des peuples membres de cette Union pour y faire entrer un pays non européen et de surcroît musulman. Il s'agit là d'une décision irresponsable car ne correspondant pas au projet initial de l'Union européenne et contraire à ses intérêts et à ceux de ses peuples. Elle accorde, en outre, des milliards d'euros dont personne ne contrôlera l'usage ainsi que la suppression des visas pour près de 80 millions de citoyens turcs. Elle conforte aujourd'hui la position de force acquise par la Turquie qui joue un rôle plus que trouble et qui exerce un chantage inacceptable parce que l'UE a été et est incapable de protéger ses frontières extérieures.

De plus, le silence complice de nos gouvernants est assourdissant et inquiétant car cet accord est inconséquent et suicidaire pour l'Europe qui s'achemine vers un désastre annoncé pour la simple raison que la Turquie ne peut être ni un membre de l'Union européenne, ni un partenaire dans la crise actuelle des migrants, ni un allié dans la lutte contre l'État islamique.

En premier lieu, la Turquie ne doit pas être admise au sein de l'UE, même si sa candidature a pu être acceptée de façon irresponsable lors du Conseil européen d'Helsinki, le 11 décembre 1999, et des négociations engagées depuis. Il s'agit d'une question de bon sens qui en fait une question de principe. En effet, la première des conditions à remplir pour un pays candidat est d'être un pays européen. Or, géographiquement la Turquie s'étend sur ce que, depuis l'Antiquité, les géographes ont dénommé «Asie Mineure». Nul ne peut le contester. Le nier c'est refuser d'accepter la réalité et s'exposer à des erreurs de jugement qui peuvent conduire à des fautes politiques dont les conséquences ne sont pas mesurables immédiatement.

La géographie disqualifie donc la Turquie comme futur membre de l'UE qui aurait, de fait, une frontière commune avec la Syrie, l'Irak, l'Iran. C'est simplement insensé. Elle discrédite également ceux qui ont accepté sa candidature et qui continuent de la soutenir. Par ailleurs, sur le plan historique, les relations entre l'Europe et la Turquie au fil des siècles ont été plus que complexes et difficiles. La bataille de Lépante (1571), le siège de Vienne (1683), le refoulement des Turcs des Balkans aux XVIIIe et XIXe siècles sont bien la marque d'un antagonisme profond dans la relation Europe-Turquie. Cet antagonisme a d'ailleurs posé depuis longtemps à l'Europe la question de son identité et a été un élément important dans l'émergence d'une conscience européenne. Il ne faut pas oublier que la conquête ottomane a causé, notamment chez les populations chrétiennes des Balkans, un traumatisme dont les conséquences ne sont toujours pas surmontées aujourd'hui.

Enfin, culturellement la Turquie appartient à une civilisation différente par ses valeurs de celle de l'Europe chrétienne issue de l'Antiquité gréco-romaine, de l'humanisme de la Renaissance, des idées des Lumières et de la Révolution française de 1789. Là aussi la géographie y a laissé son empreinte car tout sépare un espace, européen, façonné par l'héritage judéo-chrétien qui a su dissocier le spirituel du temporel d'un autre espace, moyen-oriental, modelé par l'Islam.

**           **

Il faut donc accepter l'évidence: ni géographiquement, ni historiquement, ni culturellement la Turquie n'est un pays européen. C'est un fait intangible, incontournable qui s'impose à tous et nos gouvernants seraient bien inspirés – par simple bon sens – de l'admettre et de le dire. Ce serait faire preuve de sagesse politique et, s'ils en sont incapables, qu'ils demandent son avis au peuple directement concerné car il s'agit de son avenir et de celui de l'Europe. Que les peuples européens soient consultés.

turquie-europe-troie-277x300.jpgEnsuite, dans la crise actuelle des flux migratoires massifs qui sévit depuis plus d'un an et qui submerge l'Europe après avoir provoqué l'éclatement de Schengen et mis en évidence l'incompétence et la passivité criminelles des dirigeants de l'Union européenne, la Turquie ne peut pas être considérée comme un partenaire pour résoudre un problème majeur qui résulte précisément d'une action délibérée et mûrement réfléchie de sa part.

Il faut bien comprendre que la Turquie – pays ami et allié militaire au sein de l'OTAN, pays laïc depuis près d'un siècle par la volonté d'un homme, Atatürk, visionnaire imprégné des principes de 1789, nourri par les auteurs des Lumières et par Napoléon, qui imposa par la force  «l'européanisation» de son pays – n'a plus rien de commun avec celle de M. Erdogan et des islamistes au pouvoir aujourd'hui. En effet, deux phrases prononcées par ces deux dirigeants turcs pourraient résumer leur philosophie et leur action à l'opposé l'une de l'autre :

– «Les peuples non civilisés sont condamnés à rester dans la dépendance de ceux qui le sont. Et la civilisation, c'est l'Occident, le Monde moderne dont la Turquie doit faire partie si elle veut survivre. La nation est décidée à adopter exactement et complètement, dans le fond et dans la forme, le mode de vie et les moyens que la civilisation contemporaine offre à toutes les nations. » C'est ce que s'est attaché à réaliser Atatürk et qui s'est perpétué jusqu'au début des années 2000.

Mais cette longue période pourrait ne représenter qu'une parenthèse de l'histoire de ce pays et n'être plus désormais qu'un souvenir en raison de la réislamisation de la société engagée par M. Erdogan qui rêve du retour de la puissance ottomane rétablissant le califat :

– «Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes.» C'est ainsi que dès le début des révolutions survenues dans le monde arabo-musulman avec le «printemps arabe» la Turquie, ainsi que l'Arabie saoudite et le Qatar ont soutenu activement les djihadistes notamment d'Al-Nosra, Ahrar-al-Sham, Ghouraba-al-Sham et Fatah-al-Islam avec pour objectif le renversement du régime laïc du président Bachar el Assad contribuant, de ce fait, au développement de la guerre civile sur le territoire de la Syrie.

La Turquie est donc responsable, pour partie, comme tous ceux qui soutiennent les djihadistes, des 250 000 morts attribués au seul président syrien ainsi que de l'exode du peuple syrien vers le Liban, la Jordanie et la Turquie, et, depuis plusieurs mois, vers l'Europe. On peut même affirmer que l'invasion migratoire que subit l'Europe depuis plusieurs mois a été non seulement favorisée mais programmée par la Turquie avec deux autres partenaires, la Libye et l'État islamique. La Turquie avait en effet des comptes à régler avec l'UE qui avait bloqué, depuis deux ans, les négociations de sa candidature. Cette punition imposée à l'Europe, qui s'est elle-même affaiblie et privée de toute défense, constitue une attaque sans précédent des nations européennes, visant la déstructuration en profondeur de nos sociétés et de leurs valeurs avec une arme redoutable, la démographie.

La Turquie, qui considère être en position de force aujourd'hui, ne contiendra donc pas le flot des migrants qui sera bientôt complété par celui des citoyens turcs, dès la suppression prochaine des visas obtenue dans l'accord UE/Turquie. Elle accentuera son avantage dans l'optique de son projet de rétablissement de la puissance ottomane, voire de reconquête avec une arme capable de transformer à terme les sociétés : la démographie.

Enfin, la Turquie n'est pas un allié dans la lutte contre l'État islamique. En effet, deuxième armée de l'OTAN, vassale des États-Unis, la Turquie est engagée, avec d'autres, depuis l'émergence du «printemps arabe» , dans un combat visant à faire tomber le régime syrien de Bachar-el Assad, régime laïc ce qui est insupportable pour des musulmans, notamment d'obédience sunnite. Alors, les dirigeants turcs participent non seulement indirectement mais directement au soutien des différentes factions islamistes et djihadistes et de l'État islamique. La situation géographique de la Turquie en a fait un passage géostratégique exploité par ses dirigeants pour le transfert des djihadistes venus des pays d'Europe et d'Asie. Par ailleurs, des livraisons et des ventes d'armes ont lieu ainsi que des soins sanitaires prodigués aux djihadistes blessés dans des hôpitaux en échange de pétrole. D'ailleurs, des journalistes turcs d'opposition ont été récemment inculpés pour avoir dévoilé et publié des articles sur ces livraisons d'armes par les services secrets turcs. En outre, des membres des forces spéciales turques sont engagés dans la partie nord de la Syrie en soutien de factions djihadistes turkmènes. La Turquie fait croire qu'elle participe à la lutte contre l'État islamique alors que dans cette guerre ses seuls objectifs sont le renversement du régime syrien actuel et l'affaiblissement, voire la neutralisation des milices kurdes qui se battent contre les djihadistes et qui sont considérées comme un danger sur le plan politique pour l'État turc.

Mais d'autres développements récents de cette guerre confirment bien que la Turquie n'est certainement pas un allié dans la lutte contre l'État islamique. En effet, elle s'est opposée à la Russie dès l'engagement direct de cette dernière en Syrie contre l'État islamique. Cet engagement russe a provoqué des changements notables sur le terrain en desserrant notamment l'étau qui s'exerçait sur les troupes du régime syrien. Il faut également mentionner qu'au cours d'une des missions exécutées par l'aviation russe, dans le nord-ouest de la Syrie, contre des milices turkmènes, une dizaine de membres des forces spéciales turques engagées aux côtés des djihadistes ont été tués. Et c'est ce qui a conduit à l'incident au cours duquel un chasseur-bombardier russe a été abattu par l'aviation turque. Contrairement aux allégations turques, l'avion russe évoluait dans l'espace aérien syrien, à proximité de la frontière turque et ce sont deux F-16 turcs qui ont pénétré dans le ciel syrien. Il s'agit, en fait, d'une mesure de représailles décidée après la perte des membres des forces spéciales turques.

Comble d'hypocrisie et de cynisme, certaines sources de renseignement confirment que le Pentagone avait été tenu informé de cette opération programmée et que Ankara a consulté Washington avant d'abattre l'avion russe. Doit-on en conclure que les États-Unis ne souhaitent pas la mise sur pied d'une coalition unique avec une Russie trop déterminée aux avant-postes dans la lutte contre l'État islamique ? Cela ne mettrait-il pas en évidence l'emploi ambigu de l'OTAN au seul service des intérêts géopolitiques et géostratégiques des États-Unis hostiles au retour de la Russie sur la scène internationale... ?

Général (2s) Antoine Martinez
7/12/2015

lundi, 14 décembre 2015

Toenadering Putin tot Israël; Turkije vormt anti-Russisch blok met Oekraïne

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Toenadering Putin tot Israël; Turkije vormt anti-Russisch blok met Oekraïne
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Putin: ‘Alles wat onze troepen in Syrië bedreigt zal onmiddellijk worden vernietigd’ 

Turks-Oekraïens blok tegen Rusland 

Tijdens een toespraak roemde de Russische president Vladimir Putin de samenwerking van zijn luchtmacht met de Israëlische (1). Internationale analisten stellen dat Putin Israël nooit kwaad zal doen vanwege de ruim 1 miljoen Russisch sprekende inwoners van de Joodse staat. In Israël steken velen hun bewondering voor Putin niet onder stoelen of banken, vooral omdat hij –in tegenstelling tot hun eigen premier Netanyahu- vastbesloten tegen Turkije durft op te treden. Tegelijkertijd gaan de potentiële toekomstige EU-lidstaten Turkije en Oekraïne militair samenwerken om een vuist tegen Rusland te kunnen maken. De NAVO zal deze ontwikkeling met instemming begroeten, overduidelijk niet beseffende dat Putin het meende toen hij zei dat ‘als oorlog onvermijdelijk is, ik geleerd heb dat je dan als eerste moet toeslaan.’

Sinds eind jaren ’90 emigreerden ruim een miljoen Russen naar Israël, wat van grote invloed op de Joodse staat is geweest. Veel Russische politicologen vragen zich zelfs hardop af of het feit dat 18% van de Israëlische bevolking inmiddels Russisch spreekt betekent dat het land nu ‘feitelijk een deel van Rusland is geworden’. Ook als deze vraag niet met ‘ja’ kan worden beantwoord, dan nog is Israël een proces van ‘Russificatie’ ondergaan, ongeveer zoals Europa door miljoenen moslims wordt geïslamiseerd.

‘Putin zal Israël nooit kwaad doen vanwege 1 miljoen Russen’

Op veel sociale media en populaire blogs werd dan ook met grote instemming gereageerd op de harde reactie van Putin op het neerschieten van een van zijn bommenwerpers boven Syrië door Turkse F-16’s. Ondanks het feit dat de Russen in Syrië ook Iran en Hezbollah –verklaarde vijanden van Israël- steunt in hun strijd tegen de moslimrebellen die Assad willen afzetten, zijn ook analisten de mening toegedaan dat Putin zelf nooit ruim 1 miljoen Russisch sprekenden leden van ‘zijn volk’ in Israël zal bedreigen, mede omdat die een belangrijke rol in de Israëlische politiek zijn gaan spelen.

Goed voorbeeld is Avigdor Lieberman, voormalig minister van Buitenlandse Zaken en leider van de Russisch-Israëlische partij Yisrael Beytenu. Lieberman staat bekend vanwege zijn vriendschap met Putin, en verklaarde laatst dat de crisis tussen Turkije en Rusland niet moet worden gebruikt om de slechte verhouding met Erdogan te verbeteren, zoals sommige politieke partijen voorstelden. ‘Dat is een dom idee, want het is nog steeds hetzelfde Turkije.’ (2)

Militaire samenwerking Turkije - Oekraïne

Datzelfde Turkije gaat militair samenwerken met het illegale anti-Russische regime van Oekraïne, dat na een door het Westen veroorzaakte staatsgreep aan de macht kwam. De Turkse wapenfabrikant ASELSAN gaat in samenwerking met het staatsbedrijf Ukroboronprom Oekraïense tanks moderniseren. De afspraken tussen beide landen komen kort nadat Moskou na het neerschieten van de Su-24 door Turkije alle militaire samenwerking met Ankara opzegde. (3)

Erdogan zoekt al sinds het begin van de burgeroorlog in Oekraïne toenadering tot Kiev, omdat er op de Krim, dat zich na een referendum bij Rusland aansloot, een grote groep etnische Turken, de zogenaamde ‘Krim-Tartaren’, woont. De Russen vochten in het verleden tal van oorlogen uit met het toenmalige Turks-Ottomaanse Rijk, dat Erdogan met behulp van de NAVO en de EU uit alle macht probeert te herstellen.

Putin: Alle bedreigingen worden vernietigd

In een TV-toespraak zei Putin gisteren dat hij ‘extreem harde actie’ heeft bevolen ‘tegen iedere bedreiging van onze troepen in Syrië. Zulke doelen moeten onmiddellijk worden vernietigd.’ Dit was overduidelijk gericht aan het adres van NAVO-lid Turkije. Tegelijkertijd onthulde de Russische president dat hij met zijn Amerikaanse collega Obama is overeengekomen samen het Free Syrian Army te ondersteunen. Daarmee zou een oplossing voor het Syrische conflict mogelijk dichterbij zijn gekomen. (4)

Onafhankelijkheidsoorlog gewonnen met Russische wapens

De toenadering tussen Rusland en Israël hoeft niet als een volslagen verrassing te komen als naar de geschiedenis wordt gekeken. De pas geboren Joodse staat had de onafhankelijkheidsoorlog tegen de Arabieren in 1948-1949 vermoedelijk nooit kunnen winnen als Sovjetleider Joseph Stalin de Joden geen wapens had gegeven om tegen het door Britse (!) generaals aangevoerde Arabische invasieleger te kunnen vechten.

Stalin stond weliswaar bekend als een felle antisemiet, maar besloot toch om Israël te steunen, vermoedelijk omdat hij hoopte de Joodse staat tot Russische vazalstaat tegen het Britse Rijk te maken, dat toen nog over grote delen van het Midden Oosten heerste. Na het verdwijnen van Stalin koos de Sovjet Unie tientallen jaren lang juist partij voor Israëls Arabische vijanden –zo werd PLO-terrorist Yasser Arafat door de KGB getraind-, maar na de val van het communistische imperium begon een periode van hernieuwde toenadering, die versnelde nadat Israël ruim een miljoen Russen tot het land toeliet. (5)

Gog = Turkse leider, geen Russische

Westerse Bijbel- en profetie uitleggers, die altijd beweerd hebben dat Rusland de grote vijand ‘Gog uit Magog’ is die in de eindtijd Israël zal binnenvallen, zouden nu toch eindelijk eens onder ogen moeten durven zien dat hun theorieën misschien wel helemaal verkeerd zijn. Sowieso hebben zij altijd de historische feiten tegen zich gehad, omdat ‘Gog’ in Ezechiël 38 tevens de prins van ‘Meschech en Tubal’ wordt genoemd. En die plaatsen lagen in het huidige Turkije, niet in Rusland.

Het foutieve ‘Gog = Rusland’ scenario is onder andere gebaseerd op de tekst waarin staat dat deze –ook wel ‘antichrist’ genoemde- leider uit het ‘verre noorden’ komt. Bekende uitleggers beweerden altijd dat er maar één grote macht in het ‘verre’ of ‘uiterste’ noorden ligt: Rusland. Deze theorie heeft nog een paar andere grote gaten:

* Deze ‘experts’ trekken op een platte wereldkaart een rechte lijn naar het noorden, en komen dan in Moskou uit. Echter, de wereld is rond. Op een ronde bol gaat een rechte lijn naar het noorden vanuit Jeruzalem niet door Rusland, maar dwars door... Ankara, de hoofdstad van Turkije (en overigens ook door Oekraïne):

 

* ‘Gog’ komt volgens de Bijbel plotseling aan zijn eind als hij met zijn legermacht Israël is binnengevallen. Kort hiervoor wordt hij opgeschrikt door ‘geruchten uit het noorden’ (en oosten). Hoe kan Gog Rusland zijn, als er noordelijk van Rusland enkel nog de noordpool is te vinden? Als Gog inderdaad Turkije is, dan wordt het gezien de toenemende spanningen tussen beide landen alleen maar logischer dat juist de Russen de oorzaak zijn van de ‘geruchten uit het noorden’. Bovendien staat er ook uit ‘het oosten’, wat heel goed kan duiden op China.

Westen aan de verkeerde kant, namelijk van de islam?

* In dit scenario staat het Westen als het niet oppast aan de verkeerde kant – en ook daar zijn alle tekenen van aanwezig. Turkije is NAVO-lid, en de gevestigde orde in de EU en VS hebben overduidelijk de Soennitische islam tot partner gekozen.

Dit uit zich niet alleen in het bondgenootschap met Saudi Arabië en de Arabische Golfstaten en het steunen van islamitische terreurgroepen (eerst in Libië, daarna in Syrië, maar ook de Moslim Broederschap in Egypte, en bovendien is bewezen dat ISIS een creatie is van de CIA, de Turken en de Saudi’s), maar ook door het islamiseren van Europa door het binnenhalen van miljoenen moslim migranten. Daarnaast stelt met name de EU zich onder de snel groeiende invloed van al die moslims steeds vijandiger tegen Israël op.

Xander

(1) DEBKA
(2) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(3) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(4) DEBKA
(5) Ynet News

Eschatology of the Russian-Turkish conflict

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Eschatology of the Russian-Turkish conflict

Netwars
Ex: http://www.katehon.com

Orthodox solidarity

On November 26th, 2015 in the center of Athens, protestors burned the US and Turkish flags at a pro-Russian rally. A similar rally was held in Bulgaria. Both countries are Turkey’s neighbors and historical adversaries, and are populated mostly by Russia’s coreligionists.

The recent events in the Middle East increased anti-Turkish sentiments among Christian Orthodox peoples within post-Byzantine space: Greeks, Serbs, Bulgarians and Romanians. The increasing tensions led many people in the region and in other Christian Orthodox countries, including Russia, to refer to the prophecies of Orthodox Saints about war between Russia and Turkey.

Orthodox prophesies

Elder Paisius of Mt. Athos and many other Orthodox saints, including Saint Cosmas of Aetolia, have prophesied that modern Istanbul will once again become Orthodox, and most probably within our lifetime. According to the prophecy, Turkey will lead a war against Russia, and will be defeated and dismembered.

According to Saint Paisius, in the war between Russia and Turkey, the Turks will at first believe they are winning, but this will lead to their destruction. The Russians, eventually, will win and take over Constantinople. After that, it will be given to Greece.

The saints predict that a third of the Turks will go back to where they came from, the depths of Turkey. Another third will be saved because they will become Christians, and the other third will be killed in this war.

The most important prophesy that is believed, which can most clearly be justified right now, is that Turkey will be dissected into three or four parts, and one of the parts will belong to an independent Kurdistan.

The position of Radical Islamists

From the point of view of Sunni-radicals, the recent events will be followed by the Great War, where Russia will fight against Muslims as the force of Dajal (the Antichrist).

They support Turkish Islamic President Erdogan in his possible fight against Russia. They strongly oppose Iran, and perceive Shia-Muslims as heretics. So the Russian-Shia alliance is perceived by them as an Apocalyptic threat.

The view of Continental Islam

The prominent contemporary Islamic scholar Sheikh Imran Hosein rejects this opinion, and urges Muslims to return Constantinople to the Orthodox Christians. He says it will come back after the Great War, where the forces of true Islam will fight alongside Orthodox Christians against Turkey. That prediction is based on the next arguments:
· From his point of view, Russia is Rūm of the Qur’an, mentioned in Surat ar-Rum, and that it will be the ally of true believing Muslims against the Dajjal (Antihrist). In his interpretation Rum (derived from Rome) is the Third Rome, Russia and Christian Orthodox civilization that succeed Byzantium, the Second Rome, and not the Occident.
· The Ottoman Empire and Turkey always was an instrument of Dajjal and the Judeo-Christian or Atheist West, in the fight against authentic Islam and Orthodoxy. The conquest of Constantinople according to the Prophet Muhammad would occur at the end times.
· Therefore the 1453 conquest of Constantinople by Sultan Muhammad Fatih had nothing to do with the prophecy.
· Wahhabi petro-states of the Persian Gulf as well as pseudo-Islamic extremists are heretics of the Muslim world and were created with the help of the Atlanticist powers. And as heretics they will fight on the side of Dajjal in the coming war.

According to Imran Hosein, a giant army of Islamic non-fundamentalist states (Iran, Egypt, Syria) will attack and defeat Turkey. It will be the Malhama (great war) prophesied by the Prophet Muhammad, that will lead to the conquest of Constantinople. After the victory of true Muslims, the city will be returned to Orthodox Christians. After that, both armies will fight against the Dajjal who will be backed by the modern Occident and Israel in the land of Syria.

The view of American Dispensationalists

American radical Protestants have always perceived Russia as an Apocalyptic threat. This view is based on their interpretation of Ezekiel 38 – 39. This group is very strong in the US and in the American elite. They believe that Russia is the Biblical Magog and that together with Persia (Iran), Israel will be attacked and invaded, the latter of which will be backed by American Protestants.

The strengthening Russian presence in the Middle East is considered by them as an imminent threat, and in any potential war they believe that Russia is Satan’s force.

Strange Alliances

It is strange, but the fact that despite the religious differences in beliefs of American Protestant pro-Israel fundamentalists and Sunni-radicals, their views regarding Russia are very close. Both think and act as though Russia and Iran are their eschatological enemy. Both believe that they will fight in an Armageddon battle against Russia. This issue reveals the Atlanticist nature of modern Sunni radicalism. Driven by these views, Islamists always will be a tool in the hands of Atlanticists.

On the other side are the forces of traditionalist Islam, that is more pro-Russian than pro-Western. Its geopolitical eschatology almost coincides with the Christian Orthodox one. This creates space for the forging of another alliance, an alliance of the Orthodox World and Traditional Islam.

samedi, 12 décembre 2015

Le jeu dangereux d’Erdogan

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Le jeu dangereux d’Erdogan

Le leader turc joue de la faiblesse de ses “alliés” européens pour imposer ses vues, contraires à nos intérêts

par Pascal Lorot

Ex: http://www.lenouveleconomiste.fr

La Turquie est-elle encore notre alliée ? C’est là une question qui interpelle aujourd’hui nombre de chancelleries. Depuis l’arrivée au pouvoir des islamo-conservateurs de l’AKP (Parti de la justice et du développement) et de son chef incontesté Recep Erdogan, la Turquie a fait le pari de réinvestir l’ancien espace ottoman et d’émerger comme une pièce centrale sur l’échiquier régional. Sauf qu’en voulant devenir un acteur majeur du Proche et du Moyen-Orient, Ankara s’est peu à peu affranchie des liens de solidarité existant jusque-là avec l’Europe et, plus généralement, l’Occident.

En 2009, la Turquie va tout d’abord casser le partenariat stratégique prévalant avec Israël. Avant, au moment des révolutions arabes de 2011, de jouer la carte des Frères musulmans et des insurgés qui veulent, au nom de l’islam et de la “démocratie” (on voit ce qu’elle a donné…), renverser les dirigeants de la région. C’est la rupture avec l’Égypte de Moubarak et le soutien aux Frères avant, une fois ces derniers renversés, de s’orienter vers une posture semi-conflictuelle avec la nouvelle Égypte.

Le cas de la Syrie est encore plus flagrant. Allié de longue date de Bachar el-Assad, Erdogan va en faire son pire ennemi lorsque le maître de Damas décide de ne pas suivre ses “conseils”, et ne vise plus qu’un objectif : sa chute, quel qu’en soit le prix. Ce dernier s’appelle Daech, le pire adversaire de l’Occident, avec lequel il pactise. Dans sa conquête du pouvoir, l’État islamique peut ainsi s’appuyer sur l’“allié” turc : les djihadistes transitent par la Turquie, s’y reposent avant de repartir au combat, s’y font soigner ou s’y instruisent. À cette aune, les attaques ouvertes de Moscou quant à la complicité d’Ankara dans les trafics pétroliers de Daech ne sont qu’un élément à charge de plus. Et le fait que ces éléments soient mis sur la table par la Russie n’enlève rien à ce qui est perçu par nombre d’experts occidentaux comme une quasi-certitude.

“La Turquie a fait le pari de réinvestir l’ancien espace ottoman et d’émerger comme une pièce centrale sur l’échiquier régional. Sauf qu’en voulant devenir un acteur majeur du Proche et du Moyen-Orient, Ankara s’est peu à peu affranchie des liens de solidarité existants jusque-là avec l’Europe et, plus généralement, l’Occident”

À l’inverse, lorsque les Kurdes libres de Kobané subissent les assauts de Daech, la Turquie les laisse se faire massacrer à quelques mètres de sa frontière. Lorsque Yazidis et autres minorités ethno-religieuses se font elles aussi massacrer, point de réaction non plus.

L’arme du contrôle des migrants

Enfin, lorsque le président Hollande s’engage pour la mise sur pied d’une vaste coalition visant à défaire une fois pour toutes Daech, la Turquie ne trouve rien de mieux que d’abattre un Sukoï 24 russe, qui ne menaçait en rien la Turquie quand bien même il survolait la frontière syro-turque. Avec pour résultat d’enterrer les espoirs de la diplomatie française de rassembler tous les acteurs sous la même bannière. Il est vrai qu’Erdogan, tout à son obsession anti-Kurde, préfère sans doute le statu quo à une éviction réelle de Daech qui conforterait Bachar el-Assad en Syrie, mais aussi nos alliés kurdes.

Que dire enfin de la passivité de Recep Erdogan face à la vague des migrants qui déferlent sur l’Europe ? Dans un État où la police et l’armée occupent une place centrale dans la hiérarchie du pouvoir, il est clair qu’Ankara était en mesure de sécuriser ses côtes et d’empêcher l’exode de centaines de milliers de vrais et faux réfugiés. Le président turc a pourtant laissé faire, car il a bien compris le profit politique qu’il pouvait en tirer face à une Europe faible et fragile. Le résultat du chantage réussi de la Turquie est là : contre l’engagement de “fixer” les réfugiés (ceux qui ne sont pas déjà en Europe), il reçoit des Européens un chèque de 3 milliards d’euros, la réouverture des négociations en vue de l’adhésion future à l’Union européenne et la liberté pour près de 80 millions de Turcs de pouvoir circuler sans visa, en Europe, à compter d’octobre 2016.

Recep Erdogan est un vrai leader et un homme de conviction, qui sait jouer de la faiblesse et des contradictions de ses “alliés” européens et n’hésite pas à hausser le ton et à menacer. Sauf que ses postures et engagements dans cet Orient compliqué vont à l’encontre de la plupart de nos intérêts stratégiques. Tout le monde en a conscience. Qui osera le dire à voix haute ?

Publié le

vendredi, 11 décembre 2015

Einbindung der Türkei ein historischer Fehler

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Einbindung der Türkei ein historischer Fehler

von Robin Classen
Ex: http://www.blauenarzisse.de

Seit Jahren ist es ein fester Bestandteil der US-​Strategie für Europa und den Nahen Osten, die Türkei in die westliche Geopolitik mehr einzubinden.

Die Türkei wurde bereits von den Amerikanern in die NATO geholt und sie soll auch Mitglied der Europäischen Union werden. Welche gesellschaftspolitischen Auswirkungen das auf die europäischen Nationen haben könnte, ist den geographisch durch einen Ozean getrennten und weit entfernten Amerikanern hierbei egal.

Die EU hadert seit langem mit einem Beitritt der Türkei

Die europäischen Länder versuchten sich derweil an einem Drahtseilakt: Während Großbritannien und auch Frankreich immer wieder Offenheit für einen Beitritt signalisierten, wehrten sich vor allem osteuropäische und südosteuropäische Länder gegen einen Beitritt des Nachfolgestaates des Osmanen-​Reiches. Insbesondere Griechenland, das nicht nur wegen strittiger Territorialangelegenheiten in Hinblick auf einzelne Mittelmeerinseln mit den Türken im Dauerclinch liegt, sondern welches insbesondere die türkische Perspektive im Zypern-​Streit nicht akzeptieren kann, blockierte und bremste bisher. Auch in Osteuropa kommt die Aufnahme eines islamischen Landes in die NATO bisweilen nicht gut an.

1989 lehnte die EG eine Einigung für eine Mitgliedschaft der Türkei noch ab – kein Wunder, liegen doch mehr als neunzig Prozent des Staatsgebietes nicht einmal auf europäischem Boden. 1997 hob die EU diese Entscheidung auf und beschloss schließlich 1999, der Türkei den Beitrittskandidatenstatus zu gewähren. Nach langwierigem Geplänkel – vornehmlich über die Menschenrechtslage – wurde am Tag der Deutschen Einheit 2005 schließlich der verhängnisvolle Entschluss gefasst, ein Beitrittsverfahren zu eröffnen.

Seitdem geschah wenig: Nur das Verhandlungskapitel „Wissenschaft und Forschung“ konnte 2006 abschlossen werden. Danach wurde weder ein weiteres Kapitel abgeschlossen, noch ein neues eröffnet. In den letzten zwei bis drei Jahren drohte ein kompletter Stopp der Verhandlungen, da die Türkei immer stärker in inneren Konflikten versank, die die Erdogan-​Regierung vornehmlich mit Gewalt löste.

Die naive Merkel-​Politik macht einen EU-​Beitritt plötzlich wahrscheinlich

IS_Nato.jpgIn Deutschland und Österreich sind unter der Hand wohl auch den etablierten Politikern die erheblichen Probleme mit zugewanderten Türken und vor allem die Einstellung der einheimischen Bevölkerung zu einem EU-​Beitritt bekannt, weswegen (pseudo-)konservative Parteien wie die CDU seit Jahren Wert auf eine „privilegierte Partnerschaft“ legen, eine Vollmitgliedschaft mit samtweichen Tönen jedoch ablehnen.

Doch nun – ausgerechnet in einer Zeit, in der in nur einem Jahr eine Million Moslems alleine in Deutschland als Asylbewerber angekommen sind – stehen die Chancen plötzlich gut wie nie dafür, dass die Türkei es doch noch bis 2020 oder 2025 in die EU schaffen könnte. Grund ist eine fatale Fehleinschätzung der europäischen Politik und insbesondere der deutschen Unionsparteien. Dort hat sich nämlich die Ansicht verfestigt, aus Unwillen die deutsche Grenzen zu sichern, einfach den Türken Honig um den Mund zu schmieren, um sie dazu zu bewegen, einfach an ihren Grenzen die Asylbewerber abzufangen.

Die Asylbewerber in der Türkei unterzubringen, dass entspräche ohnehin dem deutschen und internationalen Asylrecht, da nahezu alle Asylbewerber, die die Balkan-​Route nutzen, das sichere, befriedete Land durchqueren müssen. Dass CDU-​Politiker aber behaupten, man könne 6.000 Kilometer Grenze nicht sichern, weswegen man auf die Türkei setzen müsse, ist ein Offenbarungseid. Mit den Wassergrenzen verfügt die Türkei schließlich über rund 10.000 Grenzkilometer und damit über deutlich mehr als Deutschland, was sich zudem die Sicherung der EU-​Außengrenze mit seinen Partnern teilen würde!

Die Türkei will Europa islamisieren

Noch viel entscheidender: Die re-​islamisierte Türkei Erdogans denkt gar nicht daran, die Flüchtlingskrise als ein Problem für Europa wahrzunehmen. Im Gegenteil forderten die Türken vor wenigen Wochen noch, Europa müsse viel mehr Asylbewerber aufnehmen. Dahinter steckt eine imperiale Strategie des sich als neo-​osmanischen Herrscher mit Imam-​Attitüde verstehenden Präsidenten Erdogan. Seine Regierung agiert bereits seit Jahren besonders aktiv in Bosnien und Albanien und versucht, eine islamische Achse im Herzen Europas zu schmieden.

Dabei spielen insbesondere die ihm treu ergebenen Türken in Deutschland eine wesentliche Rolle, denen er so gern Besuche in großen deutschen Fußballstadien abstattet. Ein EU-​Beitritt der Türken würde mithin ein trojanisches Pferd der Islamisierung in die europäischen Institutionen tragen und die Macht der Türkei als Regionalmacht massiv ausbauen. Bedenkt man, dass die derzeitige Bevölkerungszahl von 76 Millionen Türken bis 2050 auf 94 Millionen ansteigen soll, kann man sich außerdem denken, welche demographischen Folgen die Niederlassungsfreiheit für Europa und vor allem Deutschland wohl hätte. Die hohen Asylbewerberzahlen durch eine Ausweitung der Niederlassungsfreiheit auf die Türkei bekämpfen zu wollen, ist mithin eine Milchmädchenrechnung.

Zwischen Bekämpfung und Unterstützung des IS

Auch die Bekämpfung des Islamischen Staates (IS), bei der die Türkei angeblich mitwirken soll, ist ein heikles Thema. Kurdische Gruppen im Grenzgebiet berichten immer wieder von einer offenkundigen Zusammenarbeit zwischen türkischen Grenzsoldaten und IS-​Terroristen. Russland verbreitete jüngst die Behauptung, dass Schmuggel und Öl-​Verkauf aus IS-​Beständen nicht nur auf dem florierenden Schwarzmarkt an der türkisch-​syrischen Grenze von türkischen Sicherheitsbehörden in keiner Weise bekämpft werden, sondern dass die türkische Regierung selbst in diese Geschäfte verwickelt sei. Im Übrigen fordert die Erdogan-​Regierung wesentlich energischer den Sturz des verhassten Assad als ein Ende des IS-​Terrors. Die Entstehung eines geopolitischen Machtfaktors Türkei in der Brückenregion zwischen Westen und Nahem Osten mag im kurzfristigen Interesse der USA liegen, im Interesse Europas und Deutschlands ist sie jedoch mit Sicherheit nicht.

mercredi, 09 décembre 2015

Will Turkey be able to replace Russian gas with Qatari imports?

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Will Turkey be able to replace Russian gas with Qatari imports?

Ex: http://www.katehon.com

A recent meeting between Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan and Qatari Emir Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani gave rise to a new rhetoric in Turkey: Turkey will be able to meet any shortfall in Russian gas supplies with new imports of Qatari liquefied natural gas (LNG). Any new LNG contracts signed with Qatar, the argument goes, now can be substituted for the gas Turkey currently buys from Russian sources — that is to say, about 50% of all of Turkey’s gas demands.
 
But this is not actually feasible. Not only are Turkey’s limited LNG storage and gasification capacity not sufficient for the amount of expensive Qatari gas the country would need, but also long-term energy contracts and a take or pay clause tie Russia and Turkey for at least 10 more years.
 
In the meeting between Turkish and Qatari delegations on Dec. 2, more than a dozen agreements cemented bridges between Qatar and Turkey in areas including defense, energy education and travel. Article 13 of the agreement refers to a memorandum of understanding between Turkey's state-owned Petroleum Pipeline Corporation (BOTAS) and the Qatari national petrol company regarding the long-term supply of LNG, reported AA, Turkey’s state-owned press agency.

Qatargas.jpgAccording to the Turkish parliament’s official press release regarding the natural gas agreement between BOTAS and Qatar Petroleum, Erdogan said, “As you know, Qatar Petroleum has had a bid to invest in LNG in Turkey for a long time. Due to the known developments in Turkey, they are studying what kind of steps they could take in LNG and LNG storage. We expressed that we viewed their study positively. As you know, both the private and public sector have LNG storage facilities. This one will be an investment between governments.”
 
In Turkey, this expression of the “known developments” has been interpreted as referring to the escalating crisis between Turkey and Russia in the aftermath of Turkey’s downing of a Russian warplane and the growing fear regarding an eventual gas supply disruption from Russia. Some argue LNG imports from Qatar can replace the 27 billion cubic meters (bcm) of natural gas imported annually from Russia. The Radikal website referred to the agreement by saying Turkey has found an alternative to Russian gas, and the daily HaberTurk reported this as a pre-emptive measure of Russia’s ability to cut gas supplies to Turkey.
 
This argument is unrealistic because Turkey does not today have the infrastructure necessary for the gasification and storage of the quantity of LNG equivalent to what is imported annually from Russia — i.e., 27 bcm per year.
 
This rhetoric is also unnecessary because Turkey does not need to substitute its gas supply from Russia. Not only do legal obligations tie both countries together for at least the next 10 years, but also the Russian economy — due to its oil and gas dependency — cannot afford to lose Turkey, the world’s second-largest consumer of Russian gas.
 
Turkey cannot realistically replace its Russian gas supply with LNG imported from Qatar with its existing infrastructure for gasification and LNG storage. Turkey's annual imports from Russia represents more than 50% of its demand. According to the International Energy Agency’s (IEA) analysis, Turkey's annual LNG regasification capacity does not exceed 14 bcm and its LNG storage capacity is limited to approximately 3 bcm.
 
This storage capacity represents less than 5% of the country’s demand, below the European average — for comparison, Germany can store 20% of its consumption and it is still far from satisfying the IEA’s criteria. With this infrastructure, in the best-case scenario, Turkey’s capacity for LNG trade could still not reach 20% of its gas consumption.
 
This agreement is not the first agreement signed with Qatar. Turkey already imports LNG from Qatar on the basis of temporary deals. In 2009, Taner Yildiz, Turkey's then-minister of energy and natural resources, and in 2014 President Erdogan both announced agreements with Qatar Gas for BOTAS’ LNG imports. Despite these previous agreements, Qatari gas has never constituted a substantial part of the Turkish gas imports. Among other reasons, the price of Qatari LNG is not competitive with the price of gas supplied via the pipeline from Russia.
 
Even though Qatar is providing about a third of the global LNG trade, the recent shale gas boom in North America frustrated Qatar’s LNG export plans because Qatari's gas price remains high in the LNG market. That is why, while Qatar was previously expecting to deliver much of its LNG to Europe and the United States, it has now begun exploring Asian markets like China, India and South Korea, as well as Turkey.
 
Considering that Turkey's external energy shortfall is 6% of its gross domestic product and accounts for 58% of the trade deficit, in the future, energy import prices will only increase in importance as a factor — importing expensive Qatari gas can only increase this deficit further.
 
Turkey imported 27.4 bcm of natural gas from Russia last year, the equivalent of 56% of its total consumption. Turkey’s demand for gas has more than doubled in 10 years, to the point where it is Gazprom’s second-largest consumer, after Germany. This has created a high economic mutual dependency for both countries. This relationship is built on long-term gas contracts controlled via international regulations; the party who breaks this interdependency without any legal justification will find itself obliged to pay heavy indemnities to the other party. Because of significant upfront capital investments on the part of producers for the exploration, design and construction of the facilities, natural gas contracts are signed for 20-25 years and include a clause outlining “take-or-pay conditions.” These conditions are a risk allocation mechanism between the buyer and the seller of the natural gas. Turkey’s contracts with Russia are long-term take-or-pay natural gas contracts that force Ankara to either take the contracted amount or pay the fee for the amount anyway. As Russia cannot cut gas to Turkey, Turkey cannot stop its gas purchase from Russia either.
 
Al-Monitor

dimanche, 06 décembre 2015

En dynamitant le gazoduc South Stream, l'Union Européenne fait encore davantage pivoter la Russie et la Turquie vers l'Eurasie

L’Union européenne aurait donc infligé une défaite à Poutine en le forçant à abandonner le projet de gazoduc South Stream. C’est du moins ce qu’entonnent les médias institutionnels occidentaux. Quelle absurdité ! La réalité sur le terrain va dans un tout autre sens

En abandonnant le gazoduc South Stream au profit d’un Turk Stream, la toute dernière manœuvre spectaculaire dans la saga du Pipelinistan [1] ne manquera pas de causer une énorme onde de choc géopolitique dans toute l’Eurasie, et ce, pour un bon moment. C’est le nouveau grand jeu eurasiatique à son meilleur.

Résumons. Il y a quelques années, la Russie a conçu deux projets de gazoduc : le Nord Stream (aujourd’hui pleinement opérationnel) et le South Stream (toujours à l’état de projet), afin de contourner l’Ukraine, qui est peu fiable comme pays de transit. Voilà maintenant que la Russie propose un nouvel accord avantageux avec la Turquie, qui lui permet d’ignorer la position de la Commission européenne, qui n’est pas constructive (dixit Poutine).

 Une récapitulation s’impose pour comprendre le jeu en cours. Il y a cinq ans, j’ai suivi de très près l’opéra absolu [2] du Pipelinistan qu’était la guerre des gazoducs rivaux South Stream et Nabucco. Nabucco avait fini par être écarté. Le South Stream pourrait éventuellement ressusciter, mais seulement si la Commission européenne retrouve ses sens (ne parions pas là-dessus)

S’étendant sur 3 600 kilomètres, le South Stream devait être en place en 2016. Ses embranchements devaient atteindre l’Autriche, les Balkans et l’Italie. Gazprom en possède 50 % des parts, l’italienne ENI 20 %, la française EDF 15 % et l’allemande Wintershall, une filiale de BASF, 15 %. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces grandes sociétés énergétiques européennes ne sont pas particulièrement enchantées. Pendant des mois, Gazprom et la Commission européenne tergiversaient à propos d’une solution. Sans surprise, Bruxelles a fini par succomber à sa propre médiocrité ainsi qu’aux pressions continuelles des USA par rapport à la Bulgarie, son maillon faible.

La Russie va toujours construire un gazoduc sous la mer Noire, sauf qu’il sera redirigé vers la Turquie et livrera la même quantité de gaz que celle prévue dans le projet South Stream (un point crucial). La Russie va aussi construire un nouveau terminal pour le gaz naturel liquéfié (GNL) en Méditerranée. Gazprom n’a donc pas dépensé cinq milliards de dollars (financement, coûts d’ingénierie) en vain. La réorientation s’avère un choix judicieux du point de vue économique. La Turquie est le deuxième client en importance de Gazprom après l’Allemagne. Son marché est plus important que ceux de la Bulgarie, de la Hongrie et de l’Autriche réunis.

La Russie propose aussi un réseau unique de transport gazier capable de livrer du gaz naturel de partout en Russie à n’importe quel terminal à ses frontières.

Finalement, comme si elle en avait besoin, la Russie obtient une autre preuve éclatante que le véritable marché à forte croissance de l’avenir, c’est en Asie qu’il se trouve, plus particulièrement en Chine, et non pas dans une Union européenne timorée, stagnante, dévastée par l’austérité et paralysée politiquement. Le partenariat stratégique russo-chinois en constante évolution sous-entend que la Russie est complémentaire à la Chine, en excellant dans les projets d’infrastructure majeurs comme la construction de barrages et l’installation de pipelines. Nous assistons ici à des relations d’affaires trans-eurasiatiques ayant une grande portée géopolitique et non pas à l’adoption de politiques teintées d’idéologie.

http://tlaxcala-int.org/upload/gal_9597.jpg

Alexandr Zudin

 Une défaite russe ? Vraiment ?

La Turquie aussi en sort gagnante. Car outre l’accord avec Gazprom, Moscou va mettre sur pied rien de moins que l’ensemble de l’industrie nucléaire de la Turquie, sans oublier l’augmentation des échanges liés au pouvoir de convaincre (plus de commerce et de tourisme). Mais avant tout, la Turquie se rapproche encore plus d’être acceptée comme membre à part entière de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Moscou milite activement en ce sens. La Turquie accéderait ainsi à une position privilégiée comme plaque tournante à la fois de la ceinture économique eurasiatique et, évidemment, de la ou des nouvelles routes de la soie chinoises. L’Union européenne bloque l’entrée de la Turquie ? La Turquie se tourne vers l’Est. Un exemple éloquent d’intégration eurasiatique.

Washington fait tout en son pouvoir pour créer un nouveau mur de Berlin s’étendant des pays baltes à la mer Noire, afin de mieux isoler la Russie. Pourtant, l’équipe chargée de ne pas faire de conneries à Washington n’a jamais vu venir le dernier coup que le maître du judo, des échecs et du jeu de go Poutine leur réservait, à partir de la mer Noire en plus.

Depuis des années, Asia Times Online rapporte que l’impératif stratégique clé de la Turquie est de se positionner comme un carrefour énergétique indispensable de l’Orient à l’Occident, d’où transitera aussi bien le pétrole irakien que le gaz naturel de la mer Caspienne. Du pétrole de l’Azerbaïdjan transite déjà par la Turquie via l’oléoduc BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan) mis de l’avant par Bill Clinton et Zbig Brzezinski. La Turquie deviendrait aussi le carrefour du gazoduc transcaspien, si jamais il se concrétisait (rien n’est moins sûr), pour acheminer le gaz naturel du Turkménistan à l’Azerbaïdjan, puis à la Turquie jusqu’à sa destination finale en Europe.

Ce qu’a accompli le maître du judo, des échecs et du jeu de go Poutine en un seul coup, c’est de faire en sorte que les sanctions stupides imposées par l’Union européenne se tournent de nouveau contre elle. L’économie allemande souffre déjà beaucoup des pertes commerciales avec la Russie.

La brillante stratégie de la Commission européenne gravite autour de ce qu’on appelle le troisième paquet énergie, qui oblige les gazoducs et leur contenu d’appartenir à des sociétés distinctes. La cible a toujours été Gazprom, qui possède des gazoducs dans de nombreux pays en Europe centrale et de l’Est. Puis la cible dans la cible a toujours été le gazoduc South Stream.

Il appartient maintenant à la Bulgarie et à la Hongrie qui, soit dit en passant, se sont toujours opposées à la stratégie de la Commission européenne, d’expliquer le fiasco à leurs populations et de maintenir la pression sur Bruxelles. Après tout, ces pays vont perdre une fortune, sans parler du gaz qu’ils n’obtiendront pas avec la mise au rancart du South Stream.

Voici ce qu’il faut retenir :

  • la Russie vend encore plus de gaz… à la Turquie ;
  • la Turquie obtient le gaz dont elle a grandement besoin à un prix d’ami ;
  • les membres de l’Union européenne, sous la pression de l’Empire du Chaos, en sont réduits à courir encore et encore comme des poules sans tête dans les sombres couloirs de Bruxelles, en se demandant qui les a décapités.

Pendant que les atlantistes reviennent à leur mode par défaut et concoctent encore d’autres sanctions, la Russie continue à acheter de plus en plus d’or.

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La relation Turquie-Russie, vue par le dessinateur libanais Hassan Bleibel : désaccord sur la Syrie, la Crimée et Chypre, accord sur le gaz et le pétrole

 Méfiez-vous des lances néoconservatrices

Le jeu n’est pas terminé, loin de là. Dans un proche avenir, bien des variables vont se croiser.

Ankara pourrait changer son jeu, mais c’est loin d’être assuré. Le président Erdogan, le sultan de Constantinople, voit sûrement dans le calife Ibrahim de l’EIIS/EIIL/Da’ech un rival voulant lui ravir sa superbe. Le sultan pourrait ainsi caresser l’idée d’atténuer ses rêves néo-ottomans et revenir à sa doctrine de politique étrangère précédente, soit zéro problème avec nos voisins.

Pas si vite ! Jusqu’ici, Erdogan était engagé dans le même jeu que la maison des Saoud et la maison des Thani, c’est-à-dire se débarrasser d’Assad pour assurer la mise en place d’un oléoduc partant de l’Arabie saoudite et d’un gazoduc partant du gisement gazier géant South Pars/North Dome au Qatar. Ce gazoduc liant le Qatar, l’Irak, la Syrie et la Turquie entre en concurrence avec le gazoduc Iran-Irak-Syrie déjà proposé, dont les coûts s’élèvent à 10 milliards de dollars. Le client final, c’est bien sûr l’Union européenne, qui cherche désespérément à échapper à l’offensive de Gazprom.

Qu’arrivera-t-il maintenant ? Erdogan va-t-il mettre fin à son obsession qu’Assad doit partir ? Il est trop tôt pour le dire. Le ministère des Affaires étrangères turc est en effervescence. Washington et Ankara sont sur le point de s’entendre à propos d’une zone d’exclusion aérienne le long de la frontière turco-syrienne même si, plus tôt cette semaine, la Maison-Blanche a insisté pour dire que l’idée avait été rejetée.

La maison des Saoud a l’air d’un chameau dans l’Arctique. Son jeu meurtrier en Syrie s’est toujours résumé à un changement de régime pour permettre la construction éventuelle d’un oléoduc de la Syrie à la Turquie parrainé par les Saoudiens. Voilà maintenant que les Saoudiens constatent que la Russie est sur le point de répondre à tous les besoins énergétiques de la Turquie, en occupant toujours une position privilégiée pour vendre encore plus de gaz à l’Union européenne dans un proche avenir. Qui plus est, Assad doit partir ne part pas.

Pour leur part, les néoconservateurs aux USA affûtent leurs pointes de lance empoisonnées avec enthousiasme. Dès le début de 2015, une loi sur une Ukraine libre pourrait être déposée à la Chambre des représentants. L’Ukraine y sera décrite comme un important allié des USA non membre de l’Otan, ce qui se traduira, en pratique, par une annexion virtuelle à l’Otan. Il faudra ensuite s’attendre à encore plus de provocation néoconservatrice turbopropulsée contre la Russie.

Un scénario possible serait qu’un vassal et chiot comme la Roumanie ou la Bulgarie, sous la pression de Washington, décide d’accorder aux navires de l’Otan le plein accès à la mer Noire. De toute façon, qui se soucierait qu’une telle décision violerait les accords existants au sujet de la mer Noire touchant à la fois la Russie et la Turquie ?

Entre aussi en compte un connu inconnu rumsfeldien dangereux, à savoir comment les pays fragiles des Balkans vont réagir à l’éventualité d’être subordonnés aux caprices d’Ankara. Bruxelles aura beau maintenir la Grèce, la Bulgarie et la Serbie dans une camisole de force, il n’en demeure pas moins que sur le plan énergétique, ces pays vont commencer à dépendre de la bonne volonté de la Turquie.

Pour le moment, contentons-nous de mesurer la magnitude de l’onde de choc géopolitique causée par le dernier coup du maître du judo, des échecs et du jeu de go Poutine. Préparez-vous aussi en vue du prochain épisode du pivot vers l’Eurasie amorcé par la Russie. Poutine se rend à Delhi la semaine prochaine. Attendez-vous à une autre bombe géopolitique.

Notes

[1] Guerre liquide : Bienvenue au Pipelineistan, Mondialisation.ca, 03-04-2009

[2] Tomgram : Pepe Escobar, Pipelineistan’s Ultimate Opera, TomDispatch.com, 01-10-2009

Pepe Escobar Пепе Эскобар

Original: Russia and Turkey pivot across Eurasia

Traduit par Daniel

Traductions disponibles : Italiano  Português 

Source: Tlaxcala, le 5 décembre 2014

US Lawmaker Sees "Ample Evidence Of Turkey's Complicity In ISIS's Murderous Rampage"

By

Zero Hedge

At this point, it’s abundantly clear that the US is on the wrong side in the Mid-East.

Washington has always resorted to covert operations and support for unsavory characters on the way to bringing about regime change in countries whose governments aren’t deemed conducive to American interests. That’s nothing new.

Usually, however, there’s at least a semi-plausible argument to be made for why Washington feels the need to support one side over the other.

In Syria, there’s no such argument.

hamireee.jpgThe idea that the Russians and Iranians represent a bigger to the world than ISIS doesn’t even make sense to the most clueless members of the American electorate and indeed, the very idea Putin that is more dangerous than Baghdadi isn’t consistent with Washington’s contention that Islamic State represents the greatest threat to mankind since the Reich. Furthermore, more and more Westerners are starting to understand that the Saudis and their brand of puritanical Islam are really no different from ISIS – the only real distinction between the two is in how many barrels of oil they pump each day. The implication of that rather sobering assessment is that perhaps Washington should be supporting Tehran rather than Riyadh when it comes to picking a Mid-East power broker ally.

And then there’s Turkey, where NATO stood aside and watched as Erdogan started a civil war in order to nullify a democratic election outcome. Now, he’s shooting down Russian planes and trafficking ISIS crude.

In short: this makes absolutely no sense. The US should be aligned with Russia and Iran in Syria, not with Turkey, not with Saudi Arabia, not with Qatar (all of whom fund Sunni extremism) and most certainly not with the FSA, al-Nusra, and/or ISIS.

Well, thankfully, US lawmakers are beginning to wake up to what’s going on as evidenced by Hawaii congresswoman Tulsi Gabbard’s campaign to stop what she calls the “illegal war” against Assad. In the latest example of lawmaker revolt against Washington’s Syria strategy, Rep. Dana Rohrabacher, chairman of the House Foreign Affairs Subcommittee on Europe, Eurasia, and Emerging Threats recently issued a statement on everything the US is doing wrong. It’s presented below without further comment.

*  *  *

Via Rep. Dana Rohrabacher’s Facebook page

Rohrabacher Statement on Turkey’s Clash with Russia

WASHINGTON – Rep. Dana Rohrabacher, chairman of the House Foreign Affairs Subcommittee on Europe, Eurasia, and Emerging Threats, on Saturday issued the following statement concerning Turkey’s shooting down of a Russian jet fighter on the Turkey-Syria border:

It is imperative that American decision-makers admit to themselves and begin basing their decisions on the hard fact that Islamic terrorism poses the primary threat to our safety and the peace of the world.

Our president seems incapable of uttering the phrase Islamic terrorism, much less of overseeing a policy that will defeat this evil. His incoherence is ever more evident as events in Syria unfold.

Not radical Islam, but the Russians have been portrayed to us as the villains in this chapter of history. Yet our government demonstrates a lack of will, incompetence, or both, in confronting the most monstrous of the radical Islamic marauders now spilling vast quantities of innocent blood in the Middle East — as well as in Africa and France.

When Russia courageously stepped into the breach we should have been applauding its willingness to confront ISIS. Instead, we continue to denigrate Russians as if they were still the Soviet Union and Putin, not Islamic terrorists, our most vicious enemy.

So now we see the travesty of a harsh condemnation of the Russians for introducing air strikes against terrorists who will murder Americans if they get the chance.

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Yes, Russia does this to protect Syria’s authoritarian Assad regime, which has close ties to Moscow. So what?

Assad, like Iraq’s Saddam Hussein, is no threat to the United States or the Western world. If Assad is forced out of power he will eventually be replaced by an Islamic terrorist committed to raining down mayhem on Western countries.

Today we witness the spectacle of American decision- makers, in and out of the Obama administration, joining forces with a Turkish regime that grows more supportive of the radical Islamist movement. There is ample evidence of President Erdogan’s complicity in ISIS’s murderous rampage through Syria and Iraq.

Yet, we hold our public rebukes for the Russians, who are battling those terrorists. A Russian plane on an anti-terrorist mission did violate Turkish airspace, just as Turkish planes have strayed into Greek airspace hundreds of times over the last year. This overflight was no threat to Turkey. Still, it was shot down, as was a Russian helicopter on the way to rescue the downed Russian pilot.

Why do Americans feel compelled to kick Russia in the teeth? Russia’s military is attacking an enemy that would do us harm. Why ignore the hostile pro-terrorist maneuvering of Turkish strongman Erdogan?

President Obama is wrong. American politicians who try to sound tough at Russia’s expense in this case are not watching out for the long-term interests of the United States by undermining those fighting our primary enemy, Islamic terrorists.

Russia should be applauded. Instead, it is being castigated for doing what our government is unwilling to do to confront the terrorist offensive now butchering innocent human beings from Africa, to the Middle East, to the streets of Paris.

If being in NATO means protecting Erdogan in this situation, either he shouldn’t be in NATO or we shouldn’t.

Reprinted with permission from Zero Hedge.

De Hagia Sophia als Turks zoenoffer aan de Russen?

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Door: Harry De Paepe

Ex: http://www.doorbraak.be

De Hagia Sophia als Turks zoenoffer aan de Russen?

Russische parlementsleden willen de Hagia Sophia terug, dat meldde het Nederlandse Katholiek Nieuwsblad.

Sergej Gavrilov sprak de wens namens verschillende leden van de Doema uit. Gavrilov is overigens, ironisch genoeg, lid van de communistische fractie in het parlement. Het idee komt niet zo maar, het is een onderdeel van een campagne die in 2006 werd opgestart.

Een Grieks-Amerikaans idee

Met de steun van 'invloedrijke Amerikaanse zakenmannen', volgens één bron, werd in het genoemde jaar het 'Comité voor de bevrijding van de Hagia Sophia' opgericht in Manhattan. Jawel, in de Verenigde Staten. Op dat moment nam een Amerikaan van Griekse oorsprong, Chris Spirou, het voortouw. De man is de voorzitter van de Hellenic-American Union en was de ooit kandidaat-gouverneur voor New Hampshire van de Democraten. In het Amerikaanse congresgebouw op 20 juni 2007, werden de doelstellingen van het comité besproken door de Congressional Human Rights Caucus, een comité van parlementsleden uit de twee partijen van de Verenigde Staten. Chris Spirou kon er op steun rekenen.

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De aandacht van de Russische media

In 2009 probeerde de man en zijn comité een Byzantijnse misviering te laten plaatsvinden in de van oorsprong christelijke bidplaats in het hart van Istanbul. Hij richtte een brief aan de toen nog premier Reccep Tayyip Erdoğan met de vraag om op 17 september 2010, de feestdag van de heilige Sophia, een eredienst te kunnen organiseren in de Hagia Sophia. Het verzoek werd hem geweigerd met 'te provocatief' als reden.

Zo belandde het verhaal in het vizier van de Russische media. In 2013 startte het Turkse parlement een onderzoek naar de mogelijkheid om de Hagia Sophia om te toveren in een moskee. Het gebouw doet immers sinds de tijd van Kemal Atatürk dienst als museum. De regerende AKP partij is het idee geenszins ongenegen en enkele prominente leden uitten hierover hun steun. Dat leidde dan weer tot spanningen met buurland Griekenland, waar men sprak van 'een belediging van miljoenen christenen wereldwijd'. Vooral de orthodoxe christenen voelen zich door de ideeën geschoffeerd.

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Nu de internationale spanningen tussen Turkije en Rusland zijn opgelopen, treedt het idee van Chris Spirou weer in het voetlicht. De Russische groep parlementairen onder leiding van Gavrilov zien in een teruggave van de Hagia Sophia 'een vriendelijke stap'. 'De Russische kant is bereid om materieel te ondersteunen en een groep van Russische restaurateurs en wetenschappers aan te bieden voor de restauratie van het oecumenische christelijke monument. Zo'n zet zou Turkije en de islam helpen om aan te tonen dat goede wil de politiek overstijgt.'

Een oude droom

Dat plots de Russen met dit idee komen aandraven, hoeft niet als een verrassing te komen. De theorie van Rusland als het Derde Rome is eeuwenlang een van de beweegredenen geweest in de buitenlandse politiek van de grootmacht. Het tsarendom zag zich als opvolger van het verloren gegane Byzantijnse Rijk. In 1915 lag er in volle Eerste Wereldoorlog het plan op tafel om Istanbul in te lijven, met de goedkeuring van de Britten en de Fransen. Sergej Sazonov, de invloedrijke minister van Buitenlandse Zaken van de tsaar, telegrafeerde op 18 maart 1915 heel duidelijk aan zijn ambassadeur in Parijs: 'Op 8 maart j.l. heeft de Franse ambassadeur mij in naam van zijn regering verklaard dat Frankrijk genegen is zich op de meest welwillende wijze ten aanzien van de tenuitvoerlegging van de in mijn telegram aan u uiteengezette wensen van Rusland ten aanzien van de zeestraten en Constantinopel, op te stellen.'

Of Rusland zich heden nog zo zeker mag weten van de welwillendheid van Frankrijk is ten zeerste te betwijfelen. Alleszins toont de wens van de Russische parlementsleden aan dat het verleden verre van dood is.

samedi, 05 décembre 2015

La coalition impossible

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La coalition impossible

Ou comment la destruction du SU-24 russe fait tomber le masque de l’OTAN…
 
Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch

C’est l’incident aérien le plus grave jamais survenu entre un membre de l’OTAN et la Russie depuis 1950. Mardi 24 novembre, un Soukhoï 24 (SU-24) de l’armée de l’air russe a été abattu par deux F-16 turcs  dans la région du Hatay, au nord-ouest de la Syrie. Selon les informations de prochetmoyen-orient.ch, fondées sur plusieurs sources militaires russes et celles de deux services européens de renseignement, l’avion russe évoluait dans l’espace aérien syrien, à une quinzaine de kilomètres de la frontière turque et ce sont bien les deux F-16 turcs qui ont pénétré dans le ciel syrien en suivant une « procédure d’interception directe », lancée contre l’appareil russe.

Cette opération aurait été directement initiée et gérée par l’état-major central des forces armées turques basé dans la banlieue d’Ankara. Elle aurait été programmée au lendemain des frappes effectuées quelques jours auparavant par Moscou contre des camps de jihadistes turkmènes, dans le nord-ouest de la Syrie. Et cette mission de représailles était d’autant plus importante pour le commandement d’Ankara,  qu’une dizaine de membres des forces spéciales turques, engagées aux côtés des jihadistes sur territoire syrien, font partie des victimes des raids de la chasse russe.

Plusieurs informations supplémentaires  renforcent cette lecture d’une opération programmée dont le Pentagone était parfaitement tenu informé, presque heure par heure… Selon les sources de prochetmoyen-orient.ch, 27 chars déployés dans des provinces occidentales de la Turquie avaient été acheminés sur des plateformes ferroviaires à Gaziantep, dans le sud du pays, d'où ils avaient gagné la frontière syrienne sous escorte de la police et de la gendarmerie. Dans ce contexte, l’état-major turc menait l’une des manœuvres inter-armées les plus importantes des dix dernières années le long de sa frontière syrienne. Selon un communiqué de l'état-major général, cette opération a réuni 18 chasseurs F-16. Enfin, nos sources confirment qu’Ankara a bien consulté Washington avant d’abattre le SU-24 !


Sans surprise, le président Barack Obama a aussitôt exprimé son soutien à la Turquie, deuxième armée de l’OTAN, en avançant son « droit à défendre l’intégrité de son territoire national », juste avant Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, qui a affirmé sans ciller que l’avion russe avait bel et bien violé l’espace aérien turc ! Plus discrète mais sans ambiguïté, Angela Merkel y allait elle-aussi de son soutien obligé à Ankara.  En effet, il s’agit de ne pas indisposer Recep Erdogan qui continue d’exercer son chantage aux migrants sur une Union européenne (UE) tétanisée qui s’apprête à lui verser trois milliards d’euros. Ce pauvre Jean-Claude Junker, qui préside la Commission comme un club de foot de deuxième division, n’a pas compris que ce « loyer » n’était que la caution d’un bail très éphémère. Erdogan fera boire à l’UE le calice jusqu’à la lie en exfiltrant, au coup par coup et selon son agenda et ses impératifs, les réfugiés des guerres proches et moyen-orientales qui campent à ses frontières.

Ce chantage aux migrants n’est qu’une carte supplémentaire dans le jeu d’Erdogan qui prétend poursuivre ses procédures d’adhésion à l’UE au moment même où il bombarde prioritairement des combattants kurdes pourtant engagés au sol et en première ligne contre les terroristes de Dae’ch  et alors qu’il  accentue sa dérive fascisante en menaçant toujours plus les libertés civiles et politiques. Ce n’est pas la question du jour, pourrait-on dire, mais elle constitue un handicap originel, sinon original : comment l’UE peut-elle sérieusement continuer à envisager l’adhésion d’un pays qui occupe l’un de ses Etats membres depuis 1974 ? Comment s’accorder sur des « valeurs européennes communes », alors qu’Ankara n’a toujours pas reconnu le génocide arménien ? Etc..

Ces détails de l’histoire n’encombraient certainement pas les consciences de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan, estimant - à l’unisson en leur temps - que pour tuer l’Europe politique, il fallait l’élargir à l’infini pour la transformer en un grand marché, une espèce de grande Suisse néolibérale en y intégrant prioritairement les anciens membres du Pacte de Varsovie et la Turquie, porte-avions de l’OTAN, veillant à l’articulation stratégique de l’Europe et de l’Asie. Nous y sommes : Thatcher et Bush ont gagné ! Leurs héritiers - Bush/Obama, Blair/Cameron, Sarkozy/Hollande - suivent la même ligne et en rajoutent. Détruisant tout ce qui subsistait de l’héritage gaullien, Paris a rejoint le commandement intégré de l’OTAN. L’UE se charge désormais d’interdire les fromages à pâte molle pendant que l’Alliance Atlantique s’occupe des choses sérieuses… Et c’est principalement cette évidence géostratégique, sur la table et aux yeux de tous, qui empêche la formation d’une seule et unique coalition contre Dae’ch et le terrorisme salafo-jihadiste.

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Dans les limites de cette imparable équation et après le crash de l’avion russe dans le Sinaï, les attentats de Beyrouth, Bagdad, Paris et Tunis, il était  sans doute pertinent de rencontrer personnellement cinq chefs d’Etat ou de gouvernement , dont trois membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Mais le bilan de ce marathon diplomatique est plutôt maigre, estime un diplomate français qui a suivi la tournée de très près : « toujours plus démocratiques que Sa majesté, nos ‘amis’ britanniques ont promis d’ « intervenir » à nos côtés après un débat aux Communes ; les Allemands ont promis quelques boîtes de choucroute aux coopérants militaires présents en Irak ; le Pentagone nous transmettra du renseignement transgénique tandis que les Chinois relisent Confucius… Restait Vladimir Poutine, qui avait proposé exactement ce que souhaite aujourd’hui François Hollande, fin septembre à la tribune de l’Assemblée de l’ONU… avant de se faire éconduire poliment - à cause de l’Ukraine notamment. Il a eu la délicatesse de ne pas revenir sur le fiasco des porte-hélicoptères Mistral… »  

Mais là, c’est François Hollande qui est gêné aux entournures. « Notre travailleur de la mer reste accroché au bigorneau du « ni-ni » (ni Dae’ch-ni Bachar), sans repérer la pieuvre et ses multiples tentacules qui menacent la profondeur des ondes planétaires », poursuit notre diplomate qui conclut : « mais surtout, comme membre à part entière d’une OTAN dont la France vient de réintégrer le Commandement intégré, le président de la République peut difficilement faire cavalier seul avec le camarade Poutine ! Sur ce plan, Barack Obama reste le patron incontesté et donne le « la ». Ce que nos lumières du Quai d’Orsay ont le plus grand mal à comprendre : c’est précisément que le président américain ne mène pas sa ‘guerre contre la terreur’ avec le même logiciel que celui de Laurent Fabius ». Et François Hollande ne peut plus, désormais parler de « coalition » avec Moscou mais doit s’en tenir à une simple « coordination »concernant  les frappes !

Un téléphone rouge relie déjà les états-majors américain, russe et syrien afin d’éviter que tous leurs avions n’entrent en collision ou ne se tirent dessus. Ankara n’a pas décroché le même combiné… Cet oubli n’est pas un dysfonctionnement et correspond au contraire à une implacable logique. Au début de son deuxième mandat, Barack Obama avait clairement dit que les intérêts des Etats-Unis à l’horizon 2040 se situaient dans l’Asie-Pacifique et en Asie centrale, reprenant mot pour mot la définition des priorités « eurasiatiques » du Polonais Zbigniew Brzezinski. Toujours très influent parmi les stratèges démocrates, cet ancien conseiller à la Sécurité de Jimmy Carter estime depuis la fin de la Guerre froide que les Etats-Unis doivent décentrer leurs engagements moyen-orientaux pour les redéployer en Asie afin de contenir la Chine et de prévenir le retour stratégique de la Russie, d’où une nécessaire normalisation avec l’Iran notamment.

Ainsi le Pentagone gère les crises irako-syriennes, israélo-palestiniennes et pakistano-afghanes en fonction de celle de l’Ukraine, de celles d’Europe centrale, régulièrement attisées par la Pologne et la Lituanie, ainsi que des nouveaux foyers de confrontation, dont le Grand nord arctique[1] où un partage des richesses naturelles et des positions stratégiques s’annonce des plus problématiques… Dans la plupart de ces déchirures de la mondialisation contemporaine, l’UE fait fonction de cheval de Troie de l’OTAN qui avance masqué, son programme de bouclier anti-missiles sous le bras. Cette nouvelle arme a deux fonctions essentielles : achever le démantèlement des industries européennes de défense dont celle de la France éternelle et essouffler celles de la Russie et de la Chine comme le fît, en son temps, le programme reaganien de « guerre des étoiles ».

Par conséquent, il était organiquement impossible que Barack Obama accepte la proposition de Vladimir Poutine d’une coalition unique anti-Dae’ch, comme il est inconcevable de voir François Hollande pactiser, plus que de raison, avec le président russe. C’est d’une aveuglante évidence : la Guerre froide se poursuit tranquillement par d’autres moyens… depuis le démantèlement du Pacte de Varsovie et les consolidations successives d’une OTAN dont la principale mission demeure la reproduction de l’hégémonie stratégique, économique, politique, sinon culturelle de Washington et de ses supplétifs.

A cet égard, le lancement à grand tam-tam de la série policière Occupied constitue l’un des derniers symptômes du déferlement de la propagande néoconservatrice qui submerge nos médias depuis plusieurs années. Publicité : « Qu'aurions-nous fait pendant l'Occupation ? Aurions-nous eu le courage de résister à l'envahisseur ou la lâcheté de continuer à vivre presque comme avant ? Telle est l'obsédante question soulevée par la série Occupied, diffusée à partir de ce jeudi soir sur Arte à 20 h 55. À l'origine de ce thriller politique au budget de 11 millions d'euros, l'écrivain norvégien Jo Nesbo, qui a imaginé l'invasion de la Norvège par la Russie ». Sans commentaire !

La question demeure depuis la chute du Mur de Berlin : pourquoi ne pas avoir démantelé l’OTAN, comme on l’a fait avec le Pacte de Varsovie pour initier un nouveau système de sécurité collective englobant l’ensemble de l’Europe continentale de l’Atlantique à l’Oural ? Inconcevable pour Washington où la grande majorité des policy makers se considéraient comme seuls vainqueurs de la Guerre froide, sûrs de leur droit historique à engranger sans partage les dividendes de la nouvelle donne. Et comme toujours, le Pentagone et Hollywood devaient justifier, habiller et moraliser les profits de leur infaillible messianisme : l’OTAN partout, c’est pour le bien de l’humanité tout entière…

Le 27 mai 1997, Javier Solana - à l’époque patron de l’OTAN - et Boris Eltsine (à jeun), signaient à Paris un « Acte-fondateur OTAN-Russie ». Sans cynisme, Washington saluait un « partenariat naturel ». Ses propagandistes communiquaient : « l'Acte fondateur OTAN-Russie instaure solidement la base d'un partenariat de sécurité permanent entre les deux parties, balayant l'idée qu'elles devaient être ennemies à tout jamais. La signature de l'Acte ne signifie pas que les différences d'orientation ou de vues s'évanouiront du jour au lendemain. Mais elles pourront s'estomper, au fil du temps, à travers un processus de larges consultations régulières sur des questions politiques et de sécurité au sein du nouveau Conseil conjoint permanent. La tâche principale consistera à passer du papier à la réalité en exploitant pleinement les nouvelles occasions ». On connaît trop la suite…

Trois ans auparavant, la Russie avait rejoint le « Partenariat pour la paix », la Russie et l’OTAN signant plusieurs accords importants de coopération. Ces derniers portaient notamment sur la lutte contre le terrorisme, la coopération militaire (notamment le transport par la Russie de fret non militaire de la FIAS en Afghanistan), la lutte contre le narcotrafic, la coopération industrielle et la non-prolifération nucléaire. Puis fut inventé le Conseil OTAN-Russie (COR), une instance de consultation, de coopération, de décision et d'actions conjointes dans le cadre duquel les différents États membres de l'OTAN et la Russie devaient travailler ensemble en tant que partenaires égaux sur toute une gamme de questions de sécurité d'intérêt commun.

Le COR était officiellement créé le 28 mai 2002, date à laquelle le président russe Vladimir Poutine et les membres de l'OTAN signaient sur la base militaire italienne de Patricia di Mare la déclaration de Rome. Le 1er avril 2014, en réponse au rattachement de la Crimée à la Russie, intervenant après la destitution du gouvernement ukrainien de Viktor Ianoukovytch et le coup de force portant au pouvoir à Kiev un gouvernement pro-occidental, l'OTAN décidait unilatéralement de mettre un terme à la coopération avec la Russie, suspendant de fait le conseil OTAN-Russie.

Depuis, nous ne sommes pas sortis de cette domination géostratégique de l’OTAN qui continue à supplanter notre souveraineté nationale et celle de nos partenaires au profit des priorités et des intérêts de Washington. Le mot de la fin provisoire revient à un « économiste atterré » qui nous dit : « nous n’arrivons pas à réguler une mondialisation devenue folle - ‘guerre de tous contre tous’ - qui nous fait régresser à de vieilles logiques westphaliennes où les Etats classiques sont confrontés en permanence à des homologues ‘ Etats faillis’, de plus en plus nombreux, au sein desquels règnent les seigneurs de la guerre, les mafias et les grandes sociétés transnationales majoritairement anglo-saxonnes ».  

Richard Labévière, 1 er décembre 2014 

[1]              François Thual et Richard Labévière : La bataille du Grand nord a commencé… Editions Perrin, 2008.

vendredi, 04 décembre 2015

Rusland levert keihard bewijs van enorme Turkse oliesmokkel voor ISIS

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Rusland levert keihard bewijs van enorme Turkse oliesmokkel voor ISIS

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

Tankwagen konvooien naar Turkse havens beschermd door Al-Nusra/Al-Qaeda

Iraakse commandant: ‘Als VS ophoudt met steunen ISIS, kunnen we hen in enkele dagen verslaan’

 

Afgelopen dinsdag leverde Rusland een indrukwekkende hoeveelheid bewijs, waaronder satellietfoto’s, dat enorme hoeveelheden door ISIS gestolen olie naar Turkije worden gesmokkeld. Omdat dit ook uit eerdere onafhankelijke onderzoeken is gebleken, kan de Turkse president Erdogan kan onmogelijk blijven beweren dat hij niets weet van de eindeloze stroom van vele honderden tot soms wel duizenden tankwagens die dagelijks zonder problemen de grensovergangen met Turkije oversteken (video). Bovendien: wat de Russen kunnen zien, kunnen de Amerikanen ook zien. President Obama moet daarom al heel lang op de hoogte zijn van de Turkse samenwerking met ISIS, en is daarom –net als de NAVO en de EU- medeplichtig.

De Russische viceminister van Defensie Anatoly Antonov zei dat ‘wij vandaag slechts enkele van de feiten presenteren die bevestigen dat een compleet team bandieten en Turkse elites olie stelen van hun buren in de regio.’ Het gaat om dermate grote hoeveelheden dat kan worden gesproken van een ‘live oliepijpleiding’ die bestaat uit duizenden tankwagens.

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‘Wat een geweldig familiebedrijf’

‘En volgens onze informatie zijn de topleiders van het land, president Erdogan en zijn familie, betrokken bij deze criminele activiteiten,’ vervolgde Antonov. ‘Het klinkt misschien te bot, maar je kunt de controle over deze diefstal enkel aan je naaste verwanten geven. In het Westen vraagt echter niemand naar het feit dat de zoon van de Turkse president hoofd van een van de grootste energiebedrijven is, of dat hij zijn zwager heeft aangesteld als minister van Energie. Wat een geweldig familiebedrijf!’

‘Het cynisme van de Turkse leiders kent geen grenzen. Kijk naar wat ze doen. Ze gingen naar het land van iemand anders en beroven dit zonder enige wroeging.’ De Russen weten precies via welke drie smokkelroutes de olie wordt getransporteerd naar de Turkse havens aan de Middellandse Zee en naar grote raffinaderijen en overslagplaatsen. De konvooien worden beschermd door Al-Nusra, de Syrische tak van Al-Qaeda die samenwerkt met de zogenaamd ‘gematigde’ Syrische moslimrebellen die rechtstreeks door het Westen worden gesteund en bewapend.

Turken leveren ISIS en Al-Nusra strijders, munitie en voertuigen

De Russen leverden tevens gedetailleerd bewijs dat de Turken tenminste 2000 strijders, 120 ton munitie en 250 voertuigen aan ISIS en Al-Qaeda hebben gegeven, dat deze militaire hulp dagelijks doorgaat en dat de regering Erdogan geen enkele intentie lijkt te hebben daarmee te stoppen.

Onafhankelijke commentatoren zeggen dat Turkije om deze redenen uit de NAVO zou moeten worden gezet. Maar dat is nu juist het probleem: Erdogan geniet niet alleen de volle steun van de NAVO, maar ook van Obama en de Europese Unie, die afgelopen weekend een diepe knieval voor hem maakte en hem met minimaal € 3 miljard beloonde voor zijn criminele activiteiten waarmee hij ISIS ondersteunt, en waarmee hij tevens hun uitroeingsoorlog tegen het christendom in het Midden Oosten gaande houdt.

‘ISIS in paar dagen te verslaan als VS steun intrekt’

Misschien dat het voor sommige Westerse burgers nu beter te begrijpen valt waarom de Iraakse regering weigert Amerikaanse troepen toe te laten, en tal van Iraakse groepen en burgers Washington rechtstreeks beschuldigen van het steunen van ISIS. ‘Geen enkele twijfel,’ zei Mustafa Saadi, wiens vriend, een commandant van de Shi’itische milities, er getuige van was hoe Amerikaanse helikopters waterflessen aan ISIS leverden: ‘ ISIS is er bijna geweest. Ze zijn zwak. Als Amerika nu maar eens ophoudt hen te steunen, dan kunnen we hen in enkele dagen verslaan.’ (1)

‘Rusland blijft olie infrastructuur ISIS vernietigen’

De Russische luchtmacht heeft de afgelopen twee maanden zeker 32 olie-installaties, 11 raffinaderijen en 23 pompstations verwoest of zwaar beschadigd (video 1, video 2, video 3, video 4). Daarnaast werden nog eens 1080 tankwagens vernietigd. Daarmee wisten de Russen de illegale oliehandel vanuit Syrië met de helft terug te brengen.

ISIS verdient volgens voorzichtige schattingen dagelijks $ 1,5 miljoen met de diefstal en smokkel van olie, en dat al zeker 4 jaar lang. Dat betekent dat de jihadisten nog steeds over meer dan voldoende geld beschikken om wapens, munitie en andere (militaire) uitrustingen te blijven kopen. ‘De Russische luchtmacht zal de vernietiging van de aardolie infrastructuur van IS in de Arabische Republiek Syrië blijven voorzetten,’ verzekerde de onderminister. ‘Wij roepen onze collega’s uit de coalitielanden op hetzelfde te doen.’ (2)

VS, NAVO en EU kiezen voor Turkije en islamisering Europa

Daar is echter weinig kans op, want de VS en de Westerse NAVO-landen hebben overduidelijk partij gekozen voor Turkije en daarmee het streven van de (Soenitische en Soefistische) politieke islam om niet alleen het Midden Oosten, maar uiteindelijk ook Europa te overheersen en onderdeel van een pan-islamitisch imperium te maken. Voor dat laatste doel houdt de EU –zijn vele valse beloftes ten spijt- de grenzen van onze landen ook de komende jaren volledig geopend voor de komst van vele miljoen moslimmigranten.

Xander

(1) Infowars
(2) KOPP

Diplomatic rhetoric and the neo-Ottoman strategy of Davutoğlu

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Diplomatic rhetoric and the neo-Ottoman strategy of Davutoğlu

Ex: http://www.katehon.com

The Prime Minister of Turkey, Ahmet Davutoğlu, called for military communication channels with Russia to prevent incidents such as what has happened with the Russian Su-24 bomber. He expressed this before his visit to the occupied part of Cyprus by Turkey, which has a symbolic meaning. Turkey's ambitions to restore its influence are not only focused on part of Syria, but also on the Balkans and the Caucasus

Strategic Depth

Turkish Prime Minister and leader of the Justice and Development Party, Ahmet Davutoğlu, is known for his work "Strategic Depth", which he wrote when he held the post of professor at the University of Marmara. In it he calls for a foreign policy guided by historical heritage and geo-strategic position. He says that Turkey is a European and Asian, Balkan and Caucasian, Middle Eastern and Mediterranean country, appealing to the past might of the Ottoman Empire. Davutoğlu calls for present and future Turkish politicians to restore the role and status of Turkey, at the very least, and to make it a regional actor which is not dependent on the great powers such as the United States. This explains the ongoing diplomatic maneuvering in relations with Washington, Beijing and Moscow. Since the beginning of the 2000's, Turkey has tried to diversify relations and to establish cooperation with the EU, the countries of Central Asia, the Middle East and Africa.

"Zero problems with neighbors"?

One of the theses of Davutoğlu has been a diplomacy  based on "soft power," which seeks to avoid problems with neighboring countries. Obviously, the intentions of the author have not come to fruition, because Turkey still has strained relations with Greece, has failed to resolve the conflict with Armenia, and also opposes the legitimate government of Syria. The theory of a peacekeeping policy is actually transformed into an aggressive tool, used influence and manipulate the other regional countries, which has led to a series of crises.

The Islamic factor

Under the auspices of the Justice and Development Party, the country has embarked upon a course of desecularization, changing the religious atmosphere. Under various pretexts, it has put pressure on the secular structures and passed legislation Islamicizing the public sector. In 2010, Turkey eliminated radical Islam and other ideologies as a named threat from their doctrines on national security . The main donors of Islamization of Turkey are Qatar and Saudi Arabia.

Ottomanism and Pan-Turkism

The doctrine of neo-Ottomanism involves the imposition of various strategies. This takes into account the historical experience of political control over a vast area - the Balkans, North Africa, the South Caucasus through to the Caspian Sea, all of the Red Sea coast and the northern Black Sea region. Mirroring this, the pan-Turkic ideology is based on the concept of the Turkic ethnocentrism. Both directions have been criticized by Arab Muslim countries, claiming Turkey has a "wrong" Islam which legitimizes the historical occupation of Arab lands, as well as and other Turkic states; denying modern Turkey the right to exclusive Turkic identity, because historically this territory was home to other peoples - Celts, Slavs, Greeks, Armenians, Kurds, and others.

A combination of tools for Policy

Turkey will use a variety of methods and concepts for their foreign policy, depending on the context. Earlier, Davutoğlu declared an interest in joining the Eurasian Economic Union, showing here an opportunistic approach to regional geopolitical projects. Obviously, for other countries and peoples, Ankara will use different rhetoric to achieve their interests.

Analyse du jeu géostratégique turc en Syrie

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Analyse du jeu géostratégique turc en Syrie

Ex: http://fr.novopress.info

Les relations entre la Turquie et la Russie entrent en phase de turbulences
Suite à l’attaque de l’avion russe par la Turquie, le président Vladimir Poutine a choisi la rétorsion économique. Plusieurs organisations turques seront désormais interdites en Russie, de même que l’emploi de citoyens turcs dans les entreprises russes à partir du 1er janvier 2016.
Les vols charters entre les deux pays sont, par ailleurs, désormais interdits, ainsi que la vente de séjours touristiques en Turquie par les agences de voyages russes. Le régime sans visas actuel va, lui aussi être annulé. Enfin, de nombreux produits turcs seront interdits d’entrée sur le territoire.

Mais que cache cette soudaine action belliqueuse de la Turquie ?
La position turque est ambiguë : bien qu’ayant réagi de façon extrêmement excessive en abattant l’avion russe, les déclarations d’apaisement fusent depuis Ankara. La Turquie cherche simplement, comme l’a relevé le président de la République tchèque, à « montrer ses muscles » à la Russie et aux alliés occidentaux.
En effet, il apparaît désormais clairement que la Turquie finance l’État islamique en achetant leur pétrole et l’État islamique possède, aux yeux des Turcs, deux qualités : ils combattent à la fois les Kurdes, ennemis jurés des Turcs, et le régime syrien de Bachar Al-Assad.
Aussi, un tel soutien ne peut expliquer qu’une chose : la Turquie souhaite accroître son influence dans le Moyen-Orient, et compte sur la déstabilisation engendrée par Daesh pour y parvenir. Il n’est pas question, comme l’a affirmé à chaud Vladimir Poutine, d’« alliance » entre la Turquie et l’État islamique, mais bien de tentative de récupération d’un chaos régional qui reconfigure l’équilibre des forces.
La Turquie tient au partenariat avec la Russie, que cela soit en termes économiques ou stratégiques. Faussement prévenant, le ministre turc propose donc de renforcer le partenariat russe et turc et de faire front commun. Hors langage diplomatique cela signifie à n’en pas douter : associe-nous à votre prise d’influence en Syrie ou nous vous mettrons des bâtons dans les roues.

Il apparaîtrait que les enjeux sont aussi d’ordre colonial et démographique…
Effectivement, la politique extérieure turque est aussi affaire de démographie coloniale. De la même façon que l’Empire ottoman mettait en place une politique de colonisation de peuplement en Europe de l’Est, le gouvernement turc actuel s’évertue de faire venir en Syrie des populations turcophones ouïgoures, originaires de la province chinoise du Xinjiang. Musulmans et de langue turque, les mouvements séparatistes ouïgours sont depuis longtemps sujets à tensions entre la Turquie et la Chine.
Or, il s’avère que de nombreuses familles ouïgoures s’installent actuellement au nord de la Syrie, notamment dans la région d’Idlib, et qu’elles viennent via la Turquie ou via les filières de l’État islamique. Pour la Turquie, l’enjeu est, comme jadis, de gagner en influence via l’implantation de populations turcophones.
Ces zones, en phase de turquisation, avaient justement été la cible de certains des tirs de la Russie. Ceci semble à même d’expliquer, en grande partie, la décision turque d’abattre l’avion russe. Le message est clair : ne touchez pas aux turcophones de Syrie. En outre, l’implication d’Ouïgoures dans la région explique l’intérêt toujours croissant de la Chine dans ce conflit. Jusqu’où ira cette implication, telle est la question.

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dimanche, 29 novembre 2015

Meet The Man Who Funds ISIS

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Meet The Man Who Funds ISIS: Bilal Erdogan, The Son Of Turkey's President

By

Zero Hedge & http://www.lewrockwell.com

Russia’s Sergey Lavrov is not one foreign minister known to mince his words. Just earlier today, 24 hours after a Russian plane was brought down by the country whose president three years ago said “a short-term border violation can never be a pretext for an attack”, had this to say: “We have serious doubts this was an unintended incident and believe this is a planned provocation” by Turkey.

But even that was tame compared to what Lavrov said to his Turkish counterparty Mevlut Cavusoglu earlier today during a phone call between the two (Lavrov who was supposed to travel to Turkey has since canceled such plans).

As Sputnik transcribes, according to a press release from Russia’s Ministry of Foreign Affairs, Lavrov pointed out that, “by shooting down a Russian plane on a counter-terrorist mission of the Russian Aerospace Force in Syria, and one that did not violate Turkey’s airspace, the Turkish government has in effect sided with ISIS.”

It was in this context when Lavrov added that “Turkey’s actions appear premeditated, planned, and undertaken with a specific objective.”

More importantly, Lavrov pointed to Turkey’s role in the propping up the terror network through the oil trade. Per the Russian statement:

“The Russian Minister reminded his counterpart about Turkey’s involvement in the ISIS’ illegal trade in oil, which is transported via the area where the Russian plane was shot down, and about the terrorist infrastructure, arms and munitions depots and control centers that are also located there.”

Others reaffirmed Lavrov’s stance, such as retired French General Dominique Trinquand, who said that “Turkey is either not fighting ISIL at all or very little, and does not interfere with different types of smuggling that takes place on its border, be it oil, phosphate, cotton or people,” he said.

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The reason we find this line of questioning fascinating is that just last week in the aftermath of the French terror attack but long before the Turkish downing of the Russian jet, we wrote about “The Most Important Question About ISIS That Nobody Is Asking” in which we asked who is the one “breaching every known law of funding terrorism when buying ISIS crude, almost certainly with the tacit approval by various “western alliance” governments, and why is it that these governments have allowed said middleman to continue funding ISIS for as long as it has?”

Precisely one week later, in even more tragic circumstances, suddenly everyone is asking this question.

And while we patiently dig to find who the on and offshore “commodity trading” middleman are, who cart away ISIS oil to European and other international markets in exchange for hundreds of millions of dollars, one name keeps popping up as the primary culprit of regional demand for the Islamic State’s “terrorist oil” – that of Turkish president Recep Erdogan’s son: Bilal Erdogan.

His very brief bio:

Necmettin Bilal Erdogan, commonly known as Bilal Erdogan (born 23 April 1980) is the third child of Recep Tayyip Erdo?an, the current President of Turkey.

After graduating from Kartal Imam Hatip High School in 1999, Bilal Erdogan moved to the US for undergraduate education. He also earned a Masters Degree in John F. Kennedy School of Government at Harvard University in 2004. After graduation, he served in the World Bank as intern for a while. He returned Turkey in 2006 and started to his business life. Bilal Erdogan is one of the three equal shareholders of “BMZ Group Denizcilik “, a marine transportation corporation.

Here is a recent picture of Bilal, shown in a photo from a Turkish 2014 article, which “asked why his ships are now in Syria”:

In the next few days, we will present a full breakdown of Bilal’s various business ventures, starting with his BMZ Group which is the name implicated most often in the smuggling of illegal Iraqi and Islamic State through to the western supply chain, but for now here is a brief, if very disturbing snapshot, of both father and son Erdogan by F. William Engdahl, one which should make everyone ask whether the son of Turkey’s president (and thus, the father) is the silent mastermind who has been responsible for converting millions of barrels of Syrian Oil into hundreds of millions of dollars of Islamic State revenue.

By F. William Engdahl, posted originally in New Eastern Outlook:

Erdogan’s Dirth Dangerous ISIS Games

More and more details are coming to light revealing that the Islamic State in Iraq and Syria, variously known as ISIS, IS or Daesh, is being fed and kept alive by Recep Tayyip Erdogan, the Turkish President and by his Turkish intelligence service, including MIT, the Turkish CIA. Turkey, as a result of Erdogan’s pursuit of what some call a Neo-Ottoman Empire fantasies that stretch all the way to China, Syria and Iraq, threatens not only to destroy Turkey but much of the Middle East if he continues on his present path.

In October 2014 US Vice President Joe Biden told a Harvard gathering that Erdogan’s regime was backing ISIS with “hundreds of millions of dollars and thousands of tons ofweapons…” Biden later apologized clearly for tactical reasons to get Erdo?an’s permission to use Turkey’s Incirlik Air Base for airstrikes against ISIS in Syria, but the dimensions of Erdogan’s backing for ISIS since revealed is far, far more than Biden hinted.

ISIS militants were trained by US, Israeli and now it emerges, by Turkish special forces at secret bases in Konya Province inside the Turkish border to Syria, over the past threeyears. Erdo?an’s involvement in ISIS goes much deeper. At a time when Washington, Saudi Arabia and even Qatar appear to have cut off their support for ISIS, they remaining amazingly durable. The reason appears to be the scale of the backing from Erdo?an and his fellow neo-Ottoman Sunni Islam Prime Minister, Ahmet Davuto?lu.

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Nice Family Business

The prime source of money feeding ISIS these days is sale of Iraqi oil from the Mosul region oilfields where they maintain a stronghold. The son of Erdogan it seems is the man who makes the export sales of ISIS-controlled oil possible.

Bilal Erdo?an owns several maritime companies. He has allegedly signed contracts with European operating companies to carry Iraqi stolen oil to different Asian countries. The Turkish government buys Iraqi plundered oil which is being produced from the Iraqi seized oil wells. Bilal Erdogan’s maritime companies own special wharfs in Beirut and Ceyhan ports that are transporting ISIS’ smuggled crude oil in Japan-bound oil tankers.

Gürsel Tekin vice-president of the Turkish Republican Peoples’ Party, CHP, declared in a recent Turkish media interview, “President Erdogan claims that according to international transportation conventions there is no legal infraction concerning Bilal’s illicit activities and his son is doing an ordinary business with the registered Japanese companies, but in fact Bilal Erdo?an is up to his neck in complicity with terrorism, but as long as his father holds office he will be immune from any judicial prosecution.” Tekin adds that Bilal’s maritime company doing the oil trades for ISIS, BMZ Ltd, is “a family business and president Erdogan’s close relatives hold shares in BMZ and they misused public funds and took illicit loans from Turkish banks.”

In addition to son Bilal’s illegal and lucrative oil trading for ISIS, Sümeyye Erdogan, the daughter of the Turkish President apparently runs a secret hospital camp inside Turkey just over the Syrian border where Turkish army trucks daily being in scores of wounded ISIS Jihadists to be patched up and sent back to wage the bloody Jihad in Syria, according to the testimony of a nurse who was recruited to work there until it was discovered she was a member of the Alawite branch of Islam, the same as Syrian President Bashar al-Assad who Erdogan seems hell-bent on toppling.

Turkish citizen Ramazan Bagol, captured this month by Kurdish People’s Defence Units,YPG, as he attempted to join ISIS from Konya province, told his captors that said he was sent to ISIS by the ‘Ismailia Sect,’ a strict Turkish Islam sect reported to be tied to Recep Erdogan. Baol said the sect recruits members and provides logistic support to the radical Islamist organization. He added that the Sect gives jihad training in neighborhoods of Konya and sends those trained here to join ISIS gangs in Syria.

According to French geopolitical analyst, Thierry Meyssan, Recep Erdogan “organised the pillage of Syria, dismantled all the factories in Aleppo, the economic capital, and stole the machine-tools. Similarly, he organised the theft of archeological treasures and set up an international market in Antioch…with the help of General Benoît Puga, Chief of Staff for the Elysée, he organised a false-flag operation intended to provoke the launching of a war by the Atlantic Alliance – the chemical bombing of la Ghoutta in Damascus, in August 2013. “

Meyssan claims that the Syria strategy of Erdo?an was initially secretly developed in coordination with former French Foreign Minister Alain Juppé and Erdogan’s then Foreign Minister Ahmet Davuto?lu, in 2011, after Juppe won a hesitant Erdogan to the idea of supporting the attack on traditional Turkish ally Syria in return for a promise of French support for Turkish membership in the EU. France later backed out, leaving Erdogan to continue the Syrian bloodbath largely on his own using ISIS.

Gen. John R. Allen, an opponent of Obama’s Iran peace strategy, now US diplomatic envoy coordinating the coalition against the Islamic State, exceeded his authorized role after meeting with Erdogan and “promised to create a “no-fly zone” ninety miles wide, over Syrian territory, along the whole border with Turkey, supposedly intended to help Syrian refugees fleeing from their government, but in reality to apply the “Juppé-Wright plan”. The Turkish Prime Minister, Ahmet Davutoglu, revealed US support for the project on the TV channel A Haber by launching a bombing raid against the PKK.” Meyssan adds.

There are never winners in war and Erdogan’s war against Syria’s Assad demonstrates that in bold. Turkey and the world deserve better. Ahmet Davutoglu’s famous “Zero Problems With Neighbors” foreign policy has been turned into massive problems with all neighbors due to the foolish ambitions of Erdogan and his gang. 

Reprinted with permission from Zero Hedge.

Capire la politica estera della Francia nel Mediterraneo: da Francesco I a oggi

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Capire la politica estera della Francia nel Mediterraneo: da Francesco I a oggi

Perché la Francia interviene da sola, prima in Libia poi in Siria? È una domanda che abbiamo sentito spesso, in particolare dopo le recenti incursioni aeree francesi contro i jihadisti siriani.



 La prima risposta è che Parigi antepone l'interesse nazionale a qualsiasi altro fattore esterno: alleanze, accordi, equilibri internazionali. Prima risposta, sì, ma non sufficiente e neanche esaustiva: infatti, per capire la politica estera francese non si può partire da Hollande; meglio cominciare da Francesco I Valois...

Nel 1525, a Pavia, l'esercito di Francesco I di Francia subisce una durissima sconfitta da parte degli imperiali di Carlo V.

Re di Spagna, il 23 ottobre 1520 Carlo da Gand è incoronato ad Acquisgrana sovrano del Sacro Romano Impero con il nome di Carlo V. Regna su un territorio che comprende i Paesi Bassi, l'Arciducato d'Austria, la Spagna, i domini italiani e le colonie americane e, dopo la battaglia di Mohacs del 1526, anche la Boemia e l' Ungheria, quest'ultima divisa con la Grande Porta (Impero ottomano, nda).

Un regno vasto, che ostacola l'espansionismo dei due “vicini”, Francia e Impero ottomano. L'epopea di Carlo Martello a Poitiers e gli echi delle crociate sono lontani e la ragion di stato supera i limiti imposti dalle differenze religiose, storiche e culturali. E' così che, nel 1536, Francesco I di Francia e il sultano Solimano il Magnifico sottoscrivono un trattato di amicizia e di commercio.

"Un'empia alleanza”, come la definirono i contemporanei, che per duecentocinquant'anni legherà i due paesi.

Amicizia, commercio, ma anche campagne militari: la Guerra d'Italia (1542-1546) vede, infatti, la flotta francese e quella corsara di Khayr al-Dīn Barbarossa attaccare i domini spagnoli e porre d'assedio Nizza (allora parte del Ducato di Savoia). Dai porti di Provenza, poi, salpano bastimenti carichi di materiale navale e bellico (in particolare artiglierie) destinate all'esercito di Solimano, violando di fatto l'embargo sulla vendita di armi che le potenze cristiane hanno imposto a Costantinopoli.

L'accordo franco ottomano continua ancora per tutto il '700; tuttavia, proprio durante il XVIII Secolo, il ridimensionamento degli equilibri internazionali porterà alla fine dell'alleanza fra Parigi e la Grande Porta. L'asse dei commerci si sposta all'Oceano Atlantico; le colonie d'oltre Oceano sono il nuovo terreno di confronto fra francesi e inglesi; a est, sulle sponde del Mar Nero, i russi strappano ai turchi il controllo di Azov e Sebastopoli, mentre nel Mediterraneo la corsa barbaresca risente della carenza di materie prime e dell'evoluzione tecnologica delle marine europee. Poi, nel 1799 Napoleone invade l'Egitto, gesto che pone fine al secolare trattato di amicizia fra il suo paese e Costantinopoli.

Diplomazia a parte, l'invasione napoleonica mette in luce anche la debolezza dei domini ottomani in Nord Africa, debolezza della quale la Francia approfitta: prendendo come pretesto una missione anti pirateria, nel 1830 occupa Algeri.

Non sarà l'unico territorio ottomano ad essere conquistato: la Tunisia cade nel 1881. Il Marocco diverrà protettorato nel 1912.

Però, governare l'Algeria non è facile, perché Costantinopoli continua ad essere riferimento politico e religioso per le genti musulmane. Dopo un trentennio di lotte, l'autorità francese emette una serie di leggi che isolano la popolazione indigena di fede islamica: prima, con il decreto che favorisce gli ebrei d'Algeria (decreto Cremieux), poi, con l'allargamento della cittadinanza agli immigrati europei. Infine, il Code de l'indigénat del 1887 contribuisce a creare un ulteriore distacco fra la cultura occidentale francese e gli algerini. 

La fine della Grande Guerra vede dissolversi il secolare Impero turco. Gli accordi di Sykes-Picot (1916) concedono alla Francia di conquistare altri due ex domini ottomani,  la Siria e il  Libano (mandato del 1920-'44). La scomparsa della Grande Porta, però, lascia spazio al nazionalismo arabo, nemico insidioso per la stabilità delle colonie in Medio Oriente e in Africa. Una stabilità che vacilla nel 1940, quando la Germania conquista la Francia.

Con la svastica che sventola sulla Tour Eiffel, qual è il futuro dei possedimenti d'oltremare? La sorte delle colonie francesi preoccupa, in primis, le forze dell'Asse.

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Siria, Libano e Nord Africa sono sotto il controllo del Governo collaborazionista di Vichy che,  sospende il decreto Cremiuex sulla cittadinanza agli ebrei per assecondare i tedeschi, questi ultimi visti con favore dalle popolazioni locali, perché nemici delle potenze coloniali.

Ma, seppure collaborazionista, lo Stato di Vichy non è incline a tutelare gli interessi del solo Terzo Reich. Attraverso l'attività diplomatica dell'ammiraglio François Darlan, lo sbarco anglo-americano in Marocco e la conquista alleata di Algeri incontrano una debole resistenza delle truppe filo tedesche. Un doppiogiochismo animato dalla speranza che USA e Gran Bretagna riconoscano ancora, a guerra finita, l'autorità francese su quelle terre.

Dal 1946 al 1954  e dal 1954 al 1962, la Francia è impegnata nelle guerre di Indocina e d' Algeria. L'impero è perso; a restare, però, sono l'interesse e l'attenzione di Parigi per i paesi francofoni della Francafrique

L'ultima eredità del colonialismo, la Legione straniera, opera ancora oggi con basi ad  Abu Dhabi e a Gibuti. Dagli Anni Sessanta, la Legione è intervenuta in Ciad ( 1988, 1996, 2008), in Congo (1997), in Libano (2006) e ancora, nel 2002, in Costa d'Avorio a sostegno del governo di Laurent Gbagbo, nell'ambito di operazioni militari condotte al di fuori dell'egida di  organizzazioni internazionali.

Più di recente, è corretto ricordare l'incursione aerea del 19 marzo 2011 in Libia,  l' Opération Serval (Mali, 2013) e i raid in Siria del 2015.  Soffermiamoci sulla Siria. Ad ottobre, il presidente Francois Hollande rifiuta una cooperazione aerea con la Russia, parla di un dossier in preparazione sui crimini di guerra di Assad e, ancora, punta il dito contro Mosca rea di colpire le forze ribelli, nemiche di Damasco. Poi, gli attentati parigini ridimensionano gli equilibri strategici della crisi siriana e tra l'Eliseo e il Cremlino c'è un avvicinamento. Il merito? Certamente i negoziati di Vienna hanno rassicurato Parigi sul futuro di Assad, distendendo, di conseguenza, i rapporti con Putin. Ma c'è anche un'altra cosa: con un'Europa blindata di fronte al pericolo terrorismo, la Russia è per i francesi una preziosa carta da giocare sia per combattere l'Isis, sia per assicurarsi, un domani, un ruolo guida nella Siria del dopo guerra. Una risorsa importante, che potrebbe convincere la Francia a lasciare nel cassetto eventuali dossier... almeno per il momento.

 @marco_petrelli