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vendredi, 25 novembre 2011

Trente ans de laxisme socialiste conduisent à la mort de l’euro !

Trente ans de laxisme socialiste conduisent à la mort de l’euro !

 

par Marc ROUSSET


Mort-de-L-euro.jpgÀ titre personnel, j’ai toujours été et suis toujours un grand défenseur de l’euro, mais… pour faire l’euro avec les Allemands… faut-il encore être sérieux ! Or les Français avec leurs rêveries socialistes et syndicalistes, les trente-cinq heures, la retraite à soixante ans, leurs deux millions de fonctionnaires en trop par rapport à l’Allemagne (coût : cent vingt milliards d’euros par an) dont personne ne parle, l’immigration extra-européenne folle et inconsciente dont tout le monde parle, mais dont  presque personne ne met sur la table le coût astronomique de soixante-dix milliards d’euros par an, ne sont  malheureusement plus un peuple sérieux ! De Gaulle l’avait laissé entendre, même s’il avait réservé l’appellation « peu sérieux » pour le Brésil qui est à la France ce que la France représente pour l’imaginaire allemand. Faut-il aussi rappeler que l’Allemagne connaît un endettement légèrement inférieur à la France alors qu’elle a supporté le coût monstrueux de la réunification. Le seul moment  depuis 1945 où les Allemands, à juste titre, ont eu de la considération pour la France, ce fut sous le Général de Gaulle. Même le terme de « Bömbchen » (« petite bombe ») employé par certains hommes politiques allemands  pour caractériser l’effort nucléaire de défense français, était en fait un signe de jalousie…

 

La France continue d’afficher un « déficit primaire », ce qui signifie que les comptes publics du budget sont déficitaires avant même le paiement des intérêts annuels à nos créanciers. De ce point de vue, notre situation est pire que celle de l’Italie qui se trouve en situation d’« excédent primaire ». La France enregistre également un déficit de ses comptes extérieurs, ce qui dénote un manque de compétitivité. N’oublions pas que sans de Gaulle et Pompidou nous n’exporterions pas d’Airbus et qu’il n’y aurait même pas de Kourou. La France devrait dévaluer pour être à nouveau compétitive par rapport à l’Allemagne. Quant aux défis des pays émergents et de la Chine en particulier, seul un protectionnisme intelligent, dans le cadre d’une préférence communautaire, pourrait nous permettre de réindustrialiser l’Hexagone.

 

 

Dans ses discussions avec la chancelière Merkel, l’alternative aujourd’hui, pour le Président Sarkozy, n’est plus que la monnaie commune avec le retour au franc et la dévaluation, ou le maintien de l’euro comme monnaie unique en rétablissant progressivement sur une période de dix ans la compétitivité française, mais  en bénéficiant d’un soutien allemand direct ou indirect pour la dette française stricto sensu, ce qui est peu probable car impossible à accepter par l’électorat allemand. Cela équivaudrait de facto à une mise sous tutelle de la France par l’Allemagne…

 

Le plus triste, c’est que la grande majorité des Français n’a toujours pas encore vraiment réalisé ce qui se passe ! Le capitalisme financier est certes en partie responsable de la crise actuelle, à cause de l’escroquerie anglo-saxonne du « subprime » (« crédit pourri »),  mais il sert aussi de bouc émissaire et il est plutôt  l’arbre  qui cache la forêt du laxisme ambiant ! Il ne manquerait plus que François Hollande, comble tragico-comique de la pantomime socialiste franco-française, pour couronner le tout ! Nous allons malheureusement bientôt réaliser, après le festival insouciant  de ces trente dernières années, comme l’écrivait Céline , que « la Vie, c’est plutôt un hôpital qu’un festival ». Selon Henri-Louis Mencken, « pour chaque problème, il y a une solution qui est simple, claire et fausse »; en France, ce sont les rêveries, les âneries et les tromperies socialistes de l’U.M.P.S. à la sauce keynésienne, droit-de l’hommiste, toujours plus d’impôts et de dépenses publiques à l’exception des dépenses militaires qui, elles, fondent à vue d’œil, toujours plus d’immigrés, de fonctionnaires, d’emplois aidés sans lendemain, avec des  relances aussi coûteuses qu’inutiles de la consommation en lieu et place de la création ou du renforcement de nos entreprises.

 

Marc Rousset

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

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jeudi, 24 novembre 2011

Le piège kosovar

 

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Bernhard TOMASCHITZ:

Le piège kosovar

L’Europe des eurocrates soutient la politique pro-kosovar des Etats-Unis et nuit aux intérêts de notre Europe!

Le Kosovo ne parvient pas à se stabiliser. Les Serbes du Nord de ce nouveau pays bloquent les routes pour obliger les douaniers kosovars-albanais à se retirer et à ouvrir ainsi les postes frontières avec la Serbie. Les Serbes du Kosovo veulent que la situation dans la zone frontière redevienne comme avant le 25 juillet, c’est-à-dire sans la présence de douaniers kosovars-albanais. Les Serbes entendent ainsi empêcher toutes les mesures visant à consolider l’indépendance du Kosovo albanais, proclamé unilatéralement en février 2008.

La communauté internationale veut aider à construire un “Etat multi-ethnique” viable dans cette ancienne province du Sud de la Serbie: elle tente de l’imposer par une armée internationale, la KFOR, et par la mission EULEX, mandatée par l’UE pour établir un “Etat de droit”. En agissant de la sorte, la communauté internationale se place résolument du côté des Albanais. Ce ne devrait pas être un motif d’étonnement: les Etats-Unis, qui donnent toujours et partout le ton, ne viennent-ils pas de déclarer sans ambages en juin dernier, qu’une éventuelle partition du Kosovo n’était pas envisageable. “Une partition du Kosovo pourrait entraîner des effets à l’échelle locale qui pourrait s’avérer négatifs pour toute la région”, a déclaré Philip Gordon, vice-ministre des affaires étrangères, responsable pour les affaires européennes. Et il concluait: “Cette position est claire pour les Etats-Unis et elle le restera”. La Russie, on peut s’y attendre, ne comprend guère la position adoptée par les Etats-Unis et l’UE. La Russie est une alliée traditionnelle de la Serbie. Alexandre Lukachevitch, porte-paroles du ministère russe des affaires étrangères, voit là “des conséquences négatives considérables pour tout règlement futur de la question kosovar”, vu “le soutien accordé aux ambitions démesurées des Albanais du Kosovo”.

Malgré l’absence totale de succès de l’Etat kosovar, Américains et eurocrates s’accrochent au statu quo présent et oublient que le Kosovo dépend financièrement de la communauté internationale et est entièrement aux mains de la criminalité organisée. Mais les Etats-Unis tirent profit de cette situation à plus d’un titre: d’abord, les Albanais du Kosovo constituent un gage pour pouvoir, le cas échéant, punir Belgrade si les Serbes adoptent un comportement jugé déviant, comme par exemple un alignement trop prononcé sur Moscou. Washington a depuis longtemps décidé que la Serbie devait être inféodée aux “structures euro-atlantiques”, ce qui ôterait à la Russie son allié le plus sûr en Europe. Ensuite, la question kosovar offre à Washington la possibilité de saboter tout rapprochement entre l’UE et la Russie.

Par ailleurs, il s’agit d’attiser les conflits ethniques et religieux dans les Balkans et de les faire durer car, de cette façon, les Etats-Unis pourront arguer de la nécessité de leur présence dans la région. Manifestement, les Américains poursuivent le plan d’installer au beau milieu du Kosovo le fameux “Camp Bondsteel”, une base militaire capable d’abriter 5000 soldats sur une surface de 386 hectares, et d’en faire un élément permanent de leurs dispositifs en Europe. Pour les Américains, il sera plus facile de parachever leur politique balkanique si cette région comporte des constructions étatiques fragiles et instables comme la Bosnie-Herzégovine et le Kosovo, dont ils pourront faire des vassaux obéissants, qui exécuteront sans trop tergiverser les ordres de Washington. En juin dernier, Gordon, vice-ministre des affaires étrangères aux Etats-Unis, a déclaré, à propos de la Bosnie, qui devrait adhérer à long terme à l’OTAN comme tous les autres Etats des Balkans: “Des Balkans où il y aurait des frontières tracées autour de chaque groupe ethnique nous conduiraient à la catastrophe. En tous les cas de figure, ce n’est pas là un projet que nous soutiendrons”.

Finalement, les Etats-Unis tentent d’établir en Europe des Etats dits “multi-ethniques”, comme la Bosnie ou le Kosovo qui sont majoritairement musulmans, afin que deux corps étrangers soient implantés au sein de la communauté des Etats européens avec la circonstance supplémentaire qu’ils attireront à eux les “sociétés parallèles” (soit les “diasporas mafieuses”) de confession musulmane qui étendent leurs réseaux dans toute l’Europe (avec l’appui d’Erdogan, Gül et Davutoglu, ndt) et disposeront ainsi de deux sanctuaires.

Au vu de tous ces faits, il apparaît incompréhensible que l’eurocratie bruxelloise soutienne sans sourciller la politique kosovar des Etats-Unis. James Bissett, ancien ambassadeur dans l’ex-Yougoslavie, s’est exprimé à ce sujet: “Depuis qu’il prétend s’être libéré de la Serbie, le Kosovo est devenu un Etat failli avec un taux très élevé de chômage, où dominent la corruption et la criminalité, avec des dirigeants qui sont profondément impliqués dans l’importation d’héroïne et d’armes ainsi que dans le trafic de chair humaine”. A cette forte parole de Bissett s’ajoute encore une flopée de reproches à l’adresse de Hashim Thaçi, chef du gouvernement du Kosovo, qui s’est livré au trafic d’organes et à d’autres activités illégales.

Malgré ces accusations graves, Thaçi et d’autres dirigeants kosovars sont carressés dans le sens du poil par les eurocrates et les Américains, car les anciens combattants de l’UÇK, l’armée de l’ombre avant l’indépendance du Kosovo, sont considérés comme des “héros” de la démocratie. Il est intéressant d’observer que l’UÇK est bien vite passé du statut de paria à celui d’allié bénéficiant d’une haute considération. En 1998 encore, un rapport du ministère américain des affaires étrangères considérait que cette armée clandestine kosovar était “terroriste” et constituait un élément-clef dans le commerce illicite de drogues en échange d’armes, trafic qui avait contribué chaque année “à transporter des drogues pour une valeur totale de deux milliards de dollars américains en Europe occidentale”.

Il n’a pourtant pas fallu attendre un an pour que l’UÇK bénéficie de l’aide américaine dans la guerre de l’OTAN contre la Serbie, guerre contraire au droit des gens. D’après le “London Sunday Times”, des agents des services secrets américains ont avoué avoir aidé l’armée de libération du Kosovo, c’est-à-dire l’UÇK, à s’entraîner. A cette époque déjà, on soupçonnait les Etats-Unis de vouloir établir une base militaire fort importante au Kosovo.

Bernhard TOMASCHITZ.

(Article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°45/2011, http://www.zurzeit.at/ ).

 

Moscou étoffe son projet d'« Union eurasienne »

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www.euractiv.com
Moscou étoffe son projet
d'«Union eurasienne »
 
Des experts proches du Kremlin ont étoffé un récent projet du premier ministre russe, Vladimir Poutine, visant à créer une « Union eurasienne » composée de la Russie et d'autres Etats post-soviétiques.
Vladimir Poutine, qui devrait redevenir président de la Fédération de Russie l'an prochain (voir « Contexte »), a présenté ses ambitions géopolitiques, selon un article dans les Izvestia.
Lors d'une table ronde organisée à Moscou par le parti au pouvoir, Russie Unie, ces idées ont été étoffées, a rapporté la presse russe aujourd'hui (17 novembre).
En dehors des pays de l'ex-URSS, l'« Union eurasienne » devrait rassembler des pays qui sont historiquement ou culturellement liés à la Russie et qui sont « loyaux aux intérêts de la Russie », ont expliqué les experts.
Le politologue russe Dmitri Orlov a indiqué que les pays concernés pourraient être la Bulgarie, la Finlande, la Hongrie, la Mongolie, la République tchèque et le Vietnam, ainsi que deux pays qui ne se trouvent ni en Europe, ni en Asie, à savoir Cuba et le Vénézuéla.
Un représentant de Russie Unie aurait nié que ces pays aient été approchés. Toutefois, Boris Grizlov, le président de la Douma d'Etat, la chambre basse du parlement russe, a déclaré que « des instruments et des arguments historiques plaidaient en faveur de l'établissement de ce projet eurasien rassemblant 250 millions de personnes. La population de la Fédération de Russie est de 143 millions d'habitants.
Selon M. Grizlov, l'un de ces arguments est l'histoire commune de ces pays et s'agissant des « instruments », il a mentionné la langue russe comme « langue de la communication internationale », ainsi que la coopération économique. Il a précisé qu'il ne s'agissait pas de bâtir un Etat, mais bien une union d'Etats souverains.
L'ambassadeur de la Russie auprès de l'OTAN, Dmitri Rogozin, a été cité affirmant que ce projet n'avait pas vraiment été conçu pour unir des terres, mais plutôt des populations et des citoyens grâce à « organe public commun ».
M. Rogozin a également argué que la Russie devrait porter la plus grande attention aux 200 000 Serbes du Kosovo qui ont récemment demandé la citoyenneté russe.
Belgrade considère ce geste comme un signe de déception à Moscou quant au destin des Serbes du Kosovo qui accusent les autorités de Belgrade de ne pas protéger leurs intérêts vis-à-vis de la majorité albanaise ethnique qui peuple l'ancienne province serbe.
M. Rogozin a également plaidé pour que le russe devienne l'une des langues officielles de l'UE et a affirmé qu'il défendrait cette cause en rassemblant un million de signatures dans le cadre du programme récemment lancé de l'Initiative citoyenne européenne (ICE).
Meksat Kunakunov, un conseiller du président du parlement au Kyrgyzstan, a cité M. Poutine disant : « Ceux qui ne regrettent pas l'époque de l'URSS n'ont pas de cœur. Ceux qui rêvent de revenir à l'URSS n'ont pas de cerveau. » Il a quant à lui ajouté : « Ceux qui doutent que nous pourrions créer une nouvelle union sont des imbéciles. »

EurActiv.com - traduit de l'anglais par Amandine Gillet

Brauner Terror – eine Schattendebatte

Brauner Terror – eine Schattendebatte

John Lanta

Immer wieder ist erstaunlich, wie Politik und Medien mit wichtigen Fragen umgehen. Die jüngste Sau, die sie durchs deutsche Dorf treiben: die in ekelhafter Manier so getauften »Döner-Morde«. Hier soll nicht zum hundertsten Mal beleuchtet werden, dass ja nicht etwa Nahrungsmittel umgebracht wurden, sondern Mitmenschen – oder dass mit dem Wort ›Döner‹ eine Ferne signalisiert wird, die dem Töten in der Nachbarschaft nicht zukommt.

 

 

Das »Celler Loch« (1978), der Anschlag auf das Münchner Oktoberfest (1980) waren nur Kleinigkeiten. Hier geht es um mehr. Hier soll gezeigt und nachgewiesen werden, dass unsere Geheimdienste, Polizei und Bundeswehr ständig in blutigste Geschäfte verwickelt sind, in riesigem Ausmaß, in Deutschland, in Europa – und weltweit.

Seit Bestehen der Bundeswehr können ausgewählte Soldaten – aber auch Nachrichtendienstler – sich freiwillig für geheime Sonderkommandos in aller Welt melden, werden mit anderen Uniformen oder in zivil irgendwohin geflogen, töten Menschen und kehren zurück.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/john-lanta/brauner-terror-eine-schattendebatte.html

mardi, 22 novembre 2011

Le franc-CFA africain est une épée de Damoclès pour la France

 

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Dietmar HOLZFEIND:

 

Le franc-CFA africain est une épée de Damoclès pour la France

 

L’établissement eurocratique cherche depuis deux ans déjà à postposer la faillite définitive de l’Etat grec. Les responsables de la “zone euro” ouvrent sans cesse de nouveaux “parapluies protecteurs” qui ne rapportent finalement qu’aux seules banques. Dans les pays concernés, les citoyens sont priés de cracher au bassinet via des mesures d’austérité rigoureuses et les économies nationales se voient étranglées. La charge qu’impliquent ces “parapluies protecteurs” incombe surtout à la France et à l’Allemagne. Or cette charge va avoir des effets considérables.

L’élargissement planifié du fonds de sauvetage de l’euro, l’EFSF, menace, selon l’avis émis par l’agence de “rating” Standard & Poor, la solvabilité et la crédibilité de l’Allemagne. C’est bien ce qu’a dit récemment David Beers, responsable auprès de cette agence d’évaluer la crédibilité des Etats. La prime de risque sur le marché, pour l’Allemagne et pour tous les dérivés en cas de perte de crédit, a quasiment triplé depuis le début du mois de juillet, vu ce nouveau souci. Nous débouchons là sur une situation problématique qu’avaient bel et bien prévu, et depuis longtemps, quelques économistes lucides. Toutes les prévisions estiment que les crédits seront bientôt indisponibles, ce qui augmente simultanément le coût du service de l’intérêt sur les marchés nationaux. Des sommes toujours croissantes au sein des budgets en cours doivent être mobilisées dans ce cadre, et manquent cruellement ailleurs, que ce soit pour réparer des routes en mauvais état ou pour soutenir les familles.

politique internationale,france,europe,euro,affaires européennes,afrique,affaires africaines,monnaie,franc-cfa,crise financière,crise économique,crise monétaireAu cours de ces dernières semaines, les rapports se sont accumulés pour signaler que la France aussi commence à ressentir les problèmes. De nombreuses banques françaises s’étaient trop massivement couvertes par des emprunts grecs à intérêts élevés, qui viennent de perdre plus de la moitié de leur valeur. La nécessité de les amortir se fait cruellement sentir mais le gouvernement français a expliqué déjà à plusieurs reprises qu’en cas de nécessité il contribuerait à l’amortissement de tous les instituts en difficulté, ce qui grève lourdement la solvabilité de la France.

Mais il y a un autre danger qui guette la France et les autres pays de la zone euro, et que l’on n’a guère pris en compte jusqu’ici: il vient d’Afrique. Lorsqu’en 1999 l’euro est devenue la monnaie de crédit et, trois ans plus tard, le moyen de paiement, cela signifiait simultanément la fin du franc français. Pour Paris, cela constituait un problème, vu les anciennes colonies françaises d’Afrique occidentale. Quelques pays francophones de cette région du monde s’étaient regroupés au sein de l’UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) et de la CEMAC (Guinée Equatoriale, Gabon, Cameroun, Congo, Tchad, République centre-africaine). Leur monnaie commune était le franc-CFA. Celui-ci était lié au franc français. Comme la France ne voulait pas perdre son influence dans ses anciennes colonies, le Président socialiste François Mitterrand s’était engagé à ce que la monnaie commune africaine soit liée à l’euro, après la disparition du franc français.

Le Conseil des Communautés Européennes prit une décision en ce sens le 23 novembre 1998, englobant également le franc des Comores. Dans le document signé à l’époque par le Président de ce Conseil, le ministre socialiste des finances de la République d’Autriche, Rudolf Edlinger, il était stipulé que la convertibilité du franc-CFA et du franc des Comores serait garantie par une obligation budgétaire contractée par l’Etat français.

Les autorités françaises ont assuré leurs partenaires européens, à l’époque, que les accords avec l’UEMOA, la CEMAC et les Comores n’auraient aucun effet financier sur la France elle-même.

Mais si une nouvelle crise économique frappe l’Europe, et on peut supposer qu’il en sera ainsi, et si d’aventure les pays africains, dont question, connaissent à leur tour des problèmes, alors que leur commerce est tourné à 60% vers l’Europe, la France aura un boulet supplémentaire au pied, qui pourra l’entraîner dans l’abîme.

Dietmar HOLZFEIND.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°45/2011, http://www.zurzeit.at ).

 

lundi, 21 novembre 2011

La chute de Berlusconi annonce la liquidation de l’ENI

 

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Filippo GHIRA:

La chute de Berlusconi annonce la liquidation de l’ENI

Washington et Londres veulent que l’Italie n’ait plus ni politique énergétique propre ni souveraineté nationale

(...) Notre pays est un pays frontière, un pont entre l’Europe et l’Afrique du Nord: depuis 1945, il a cherché, sans vraiment réussir, à reprendre pied en Afrique et à se tailler un espace autonome dans toute l’aire méditerranéenne. Bettino Craxi, par exemple, avait réussi à renouer des contacts assez étroits avec les pays du Maghreb et avec la Palestine de Yasser Arafat. Même si l’Italie est restée fidèle à l’Alliance atlantique —elle ne pouvait pas faire autrement— elle a tout de même défié les Etats-Unis à l’occasion de la prise du navire Achille Lauro et lors de l’affaire Sigonella, revendiquant fièrement sa souveraineté nationale (...). Berlusconi a accueilli dans son parti bon nombre de cadres de l’ancien PSI de Craxi, ce qui avait fini par générer une approche similiaire des rapports italo-arabes. Berlusconi avait ainsi réussi à restabiliser les rapports entre l’Italie et la Libye de Khadafi, mais si on peut juger ridicule ou embarrassante la performance de l’an passé sur la Piazza di Siena. L’Italie avait récemment pris acte du fait que la Libye, qui fut une colonie italienne, est un pays voisin avec lequel il faut avoir —quasi physiologiquement— des rapports très amicaux, qui vont bien au-delà de simples fournitures de gaz ou de pétrole. Ce n’est donc pas un hasard si ce furent nos propres services militaires (le SID) qui aidèrent Khadafi à prendre le pouvoir en 1969; ce n’est pas un hasard non plus si ce sont d’autres services italiens (le SISMI) qui ont plusieurs fois sauvé le Colonel de plusieurs tentatives de coup d’Etat, successivement soutenus par l’Egypte, les Etats-Unis ou Israël.

La récente révolution libyenne a été, en réalité une révolte financée par Washington, Londres et Paris. La fin de Khadafi, qui en a été la conséquence, a certainement été pour Berlusconi une sorte d’avertissement. Depuis la chute du Tunisien Ben Ali, que le SISMI avait aidé à monter au pouvoir, à la suite d’une intrigue de palais, le message est donc bien clair: l’italie n’a plus aucun appui sur son flanc méridional; il ne lui reste plus que la seule Russie. Et ce n’est donc pas un hasard non plus si Poutine lui-même et Gazprom, à la remorque de l’ENI, sont entrés en force en Libye pour y développer la production de gaz et de pétrole. Les tandems italo-libyen et italo-russe, consolidés par Berlusconi, ont permis de forger des liens qui risquent d’être réduits à néant, avec le nouveau gouvernement technocratique de l’Italie qui sera plus orienté dans un sens “atlantiste” et “nord-européen”.

Les liens, y compris les liens personnels, que Berlusconi avait réussi à tisser avec Poutine, ne doivent pas être simplement banalisés sous prétexte qu’ils concernent la vie privée des deux hommes d’Etat. En réalité, Berlusconi favorisait la pénétration d’ENI et d’ENEL en Russie car il se rendait parfaitement compte qu’il fallait à tout prix renforcer des liens avec le premier pays au monde disposant encore de gisements jusqu’ici inexploités de gaz et de pétrole. Cette position économico-politique était partagée par Prodi qui avait accompagné à Moscou les dirigeants de l’ENI pour aller y signer des contrats de fourniture de gaz, valables jusqu’en 2040. On y avait également signé un contrat ENEL visant l’acquisition de l’OGK-5, une des premiers groupes énergétiques nationaux.

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Autre initiative de Berlusconi et de l’ENI, qui fut très peu appréciée par Londres et par Washington: celle de torpiller la réalisation du fameux gazoduc “atlantiste”, Nabucco, que cherchaient à nous imposer les Etats-Unis pour pouvoir encercler la Russie par le Sud. Ce gazoduc, incroyable mais vrai, recevait de solides financements de l’UE. Cette initiative, patronnée par les Américains, entendait faire transiter par la Turquie et la Géorgie le gaz de l’Azerbaïdjan, pour l’acheminer ensuite vers la bifurcation de Baumgarten en Autriche, où arrivent plusieurs gazoducs russes. Berlusconi et l’ENI, au contraire, soutenaient le gazoduc “South Stream” qui part de la Russie, traverse la Mer Noire pour arriver en Bulgarie et passer par la Grèce et se diriger ensuite vers l’Italie et l’Autriche. Cette entreprise peut franchement être qualifiée d’ “eurasiatique”, d’autant plus qu’elle bénéficie d’une forte participation allemande. Mais elle est peu appréciée par les Britanniques et les Américains. Ces deux pays ne peuvent accepter qu’une nation européenne, quelle qu’elle soit, puisse normaliser des rapports trop étroits avec la Russie sur le plan énergétique, alors qu’un rapport énergétique avec la Russie est assurément plus “physiologique” que tous ceux que veulent nous imposer les Etats-Unis avec les pays arabes producteurs de pétrole qui sont leurs satellites.

La Grande-Bretagne, elle, a toujours voulu se maintenir en Méditerranée. Elle profite aujourd’hui de l’attaque de l’OTAN contre la Libye pour y revenir en force. Pour s’y asseoir encore plus solidement, elle oeuvre contre Berlusconi et contre l’ENI via les gnomes de la City. Les spéculations financières auxquelles celle-ci s’adonne, en parfaite syntonie avec Wall Street, ont fait le siège de notre pays dans le but de jeter le doute sur sa solvabilité et obliger ainsi le gouvernement en place à revoir complètement ses programmes financiers futurs. Simultanément, ces spéculations ont pour objectif de faire passer l’idée que le gouvernement en place est trop faible, s’est disqualifié, et s’avère dès lors incapable d’assainir les comptes publics et de redonner confiance au monde de la finance. Tout cela n’est que la raison apparente de la crise italienne. En réalité, nous faisons face à la tentative  —qui réussira probablement vu que c’est Mario Monti qui remplacera sans doute Berlusconi— de parachever le processus commencé en 1992 avec la fameuse Croisière du Britannia.

Le 2 juin 1992, jour de la Fête de la République, alors que la campagne “Mani pulite” (= “Mains propres”) battait son plein et donnait d’ores et déjà l’impression que la Démocratie Chrétienne (DC) et le PSI, piliers du système politique en place à l’époque, seraient bientôt balayés, une impressionnante brochette de managers des entreprises à participation étatique accepte de s’embarquer sur le yacht royal britannique pour une croisière d’un seul jour. Au cours de cette croisière, organisée par “British Invisible”, une société qui promeut les produits “made in Britain”, on explique aux managers des entreprises d’Etat  italiennes qu’il est nécessaire de privatiser. A bord, nous trouvions Mario Draghi, à l’époque directeur général du Trésor: ce fut lui qui géra par la suite les privatisations; entretemps, il prononça un discours d’introduction et fut le premier à partir. La suite des événements prouva qu’il ne s’est pas agi d’une simple conférence sur les privatisations, qui n’avait d’autres but que d’être prononcée: en automne de la même année, la City spécule contre la lire italienne qui doit être dévaluée de 30%, ce qui permettait de vendre plus aisément diverses entreprises publiques. Par la suite, avec les gouvernements Prodi, D’Alema et Amato, 70% des parts de l’ENI et de l’ENEL sont jetés sur le marché, prévoyant du même coup que 30% de la masse restante, c’est-à-dire 21% du total, seraient offerts aux investisseurs internationaux, c’est-à-dire anglo-américains, ceux-là mêmes qui cherchent aujourd’hui à mettre la main sur les 30% restants de l’ENI. Le gouvernement Monti sera très probablement fort heureux de les vendre, en prétextant de pouvoir ainsi diminuer la dette publique. On peut aussi imaginer que le gouvernement Monti bénéficiera de l’appui de Fini, le postfasciste devenu philo-atlantiste, ainsi que de celui de Casini, qui représente l’héritage de la DC au sein du monde politique italien d’aujourd’hui. Cette démocratie chrétienne s’était toujours opposée à la politique autonome de l’ENI au temps d’Enrico Mattei qui, lui, voulait assurer l’indépendance énergétique et préserver la souveraineté nationale de l’Italie.

Filippo GHIRA.

( f.ghira@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 12 novembre 2011; http://rinascita.eu ).

samedi, 19 novembre 2011

Scandale à la mosquée de Cologne

Scandale à la mosquée de Cologne

L'architecte en charge de la construction de l'édifice a été remercié après la découverte d'étranges symboles gravés sur les murs.

La construction de la nouvelle mosquée de Cologne a été arrêtée en urgence il y a quelques jours, stoppée nette par le scandale. Son architecte, licencié depuis, est accusé d'avoir caché des symboles chrétiens - de petites croix et le monogramme grec du Christ - partout dans le bâtiment.

Aucun des symboles en question ne figurant sur les plans de l'édifice, la presse locale a très largement pris fait et cause pour l'architecte et choisi de tourner au ridicule la décision de le licencier et de stopper les travaux.

"Jetons un second coup d’œil aux plans", écrit Lucas Wiegelmann, du quotidien allemand Die Welt. "La salle de prière est orientée vers l'Est, officiellement parce que c'est la direction de la Mecque - mais Jérusalem et le tombeau du Christ ne sont-ils pas aussi dans cette direction ? Et la coupole, ne peut-on pas y voir la forme de deux poissons ? Le poisson était le symbole secret des premiers chrétiens. Si DITIB [l'association turque qui finance la construction de la mosquée, NDLR] voit les choses de cette manière, autant détruire le bâtiment et le reconstruire entièrement".

 

PAVEL TULAEV RESPONDS TO QUESTIONS BY ALFRED VIERLING



  Tulaev Pavel Vladimirovich (1959) is a scholar and a writer, the director of the Russian ATHENAEUM. Web-page: http://ateney.ru Ph.D. in History (1985). He is vice-president of the Moscow department of “Synergy European”, one of the leaders of the Slavic and the New Right movement in Russia.

  Tulaev is the author of many publications in different genres about Russia, Europe, Latin and North America: “K Ponimaniyu Russkogo” (Understanding Russia, 1994), “Veneti: predki slovjan” (Veneti: ancestors of Slavs, 2000), “Rodnyje bogui” (Native Gods, 2008), “Istoki rodnogo mira” (The Native World’s roots, 2011); “Russia and Spain: the two Europe’s wings” (getting ready to be published).

  He is the editor of collections: “Rossia i Evropa: opit sobornogo analisa” (Russia and Europe: the Experience of Sobor Analysis, 1992), “Russkaya Perspectiva” (Russian Perspective, 1996), “Varvary” (Barbarians, 1999) and many authors’ works, including Andreas Gottliebe Mash, Yuri Venelin, Francisco Franco, Jose Antonio Primo de Rivera, Dmitry Dudko, Antony Sutton, Guillaume Faye.

  Tulaev’s works have been published in foreign languages. Some of his articles and interviews have been collected in the book “THE WHITE STRUGGLE IN RUSSIA” (Moscow, 2007). Personal web-page with texts in 10 languages and new video interviews: http://.tulaev.ru
 
 

PAVEL TULAEV RESPONDS TO QUESTIONS BY ALFRED VIERLING
augustus 28th, 2011

  ALFRED VIERLING: Dear Mr. Tulaev, let me ask you a few questions?

  PAVEL TULAEV: Yes, of course, Mr. Vierling. Welcome to Russia. I had a chance to read your publication ‘The Netherlands, a failed State in a failed Continent’ in the English-language journal «AB AETERNO», which deserves attention. I am happy to answer your questions.
 

Demography

  ALFRED VIERLING: In 2050, the peoples of European descent will be on the verge of extinction, forming less than 6% of the world’s population. The fertility rate in the European Union and Russia currently stands at 1.57, while the replacement fertility rate, as rate required to stabilize the population is equal to 2.1. And in the European Union and Russia alone there is a muslim population of about 30,000,000. Their birth rate being much higher. What do you think about these phenomena?

  PAVEL TULAEV: Yes, we know this sad statistic and dangerous trend. In the latest issue of “Athenaeum” I have been published demographic study of two Russian authors, entitled ”Do the indigenous peoples of Europe survive?”. This issue is constantly discussed in the pages of our publication.

  ALFRED VIERLING: The European Union intends to add to this current Muslim immigration another 25 million Africans, while Russia, I think, intends to stop non-European immigration.

  PAVEL TULAEV: You know better the plans of the European Union’s immigration policy. As for Russia, it is true, the government limited the number of quota on the entry of migrant workers from Asia. At the same time, it prohibited the Movement Against Illegal Immigration (DPNI), which initially opposed the colonization of the Russian people from the South East and Eurasia. The real situation is very dramatic.

  ALFRED VIERLING: Is it true that the Russian government provides parents with about 18,000 (eighteen thousand) euros for each second or third child?

  PAVEL TULAEV: Your information on government grants on the occasion of the second, third and subsequent children are not fully reliable. As far as I know, the amount of actual subsidies are much lower. Young families in the age of 30 receive a one-time assistance in 2007 about 1.5 thousand euros for the second child (60 thousand) and 2000 euros (85 thousand) for the third and following. Within a month of giving birth an employer must pay an allowance to care for a baby of around 400 euros. From the perspective of many mothers, such financial assistance is low. However it is important from a moral point of view. In Germany and the Nordic countries, there are similar subsidies.

  ALFRED VIERLING: You are the author of “White Struggle in Russia” (Moscow, 2007). What did you write there?

  PAVEL TULAEV: The book “White Struggle in Russia», has been released in a small number of copies and is on display in PDF format on my personal site: http://tulaev.ru. It is a collection of opinion articles and interviews published in English, French, German and Spanish. It is not about demographics and the philosophical-historical and ideological issues. Originally, I wanted to convey to our Western colleagues the thought that we, Russians, are as much white Europeans, as they are. We belong to one race, we have common roots, traditions, values and similar interests. Therefore, the existing differences, such as language or religion, should not interfere with understanding and lead to geopolitical conflicts between sister nations, as it was during the Second World War. My essays are on the meaning of the White Revival, counter to 1917 and beyond, including modernity of the XXI century, and the spiritual and cultural solve the problems, and are not anthropological research.

  ALFRED VIERLING: Will Russia’s population, which is expected to re-establish be about 150 million in 2030, be able to serve as a reservoir population (Hinterland) and a source of inspiration for the endangered white people in the European Union?

  PAVEL TULAEV: Your forecast of the growth of Russia’s population to 150 million in 2030 is unrealistic. First, official data on the 2010 census are strongly distorted. In fact, the number of Russian citizens is not 142 million, but much smaller. Experts call a number about a hundred million (to be specified). Over 20 years of liberal-capitalist reforms, the Russian population has lost in the order of 15 million people (the exact figure is discussed). With increased an mortality rate among Russians, Ukrainians and Belarusians, simultaneously accompanied by a significant increase in fertility among the Armenians, Azerbaijanis, Chechens, Ingush, etc. Compensation for loss of the Slavic population of European origin, is due to the growth of Asians, Caucasians and Chinese. If this trend continues, in the long term it will significantly change the racial composition of the Russian citizens in the direction of East Asian and the Mongoloid will be dominant.

  It is important to note that the quantitative reduction in population is accompanied by a general aging, degeneration, depravity and brainwashing under the influence of Western civilization. It is obvious deterioration in the quality of people, their health and moral character.

  In this regard, philosophers and religious figures are reminiscent of the laws of the Kali Yuga, the era of total degradation, while state statisticians and demographers are recognizing the genocide.

  Who could inspire such a reality? It remains to count on those devotees who go against the tide.
 

Civilization and Culture

  ALFRED VIERLING: The European Union has been subordinated to the United States of America. It will be weakened by America’s “plague of pleasure,” which leads to the individualistic style of life of hic et nunc. In the interest of their Masonic lobby the U.S. is trying to weaken the euro-zone, preaching multiculturalism. This makes the population of European descent a minority in their own land, surrounded by a sea of Muslim and black immigrants. In connection with the rise of nationalist parties in all member states of the European Union recently such national leaders as Sarkozy in France, Merkel in Germany and Cameroon in Britain were forced to admit the failure of multicultural policy. However, after recognition, everything still remains the same like before.

  So, can Russia offer an alternative to multiculturalism?

  PAVEL TULAEV: We are attentively watching what is happening in the European Union and we hope for, eventually, a victory by common sense. Indigenous peoples have the right to a national environment. In this sense, Russia has something to offer as an alternative to the phenomenon which you call “multiculturalism.” After going through the experience of Soviet internationalism and cosmopolitanism, post-Soviet, the Russian people with the persistence of their home states cling to (native) culture against the influence of the globalist TV and the Internet. The current government recognizes the fundamental role of the Russian language and the importance of national culture, while simultaneously pursuing and blocking the Russian political parties for alleged extremism.

  ALFRED VIERLING: What is the role of the Russian Orthodox Church in restoring the traditional way of family life and the revival of Russian civilization as a fundamental culture?

  PAVEL TULAEV: The role of the Russian Orthodox Church in the life of modern Russia is significant. Among other religions, it is the dominant one in status and real impact, such as the Catholic Church in Europe. The church has taken a clear and active role in protecting the traditional family. It also affects the development of culture, seeing it from a Christian perspective. The greatest Russian philosophers of the XX century came from Orthodox values, and there is now a renaissance of religious culture, thousands of churches have been restored many thousands of copies published of Christian books, movies shot on a historical theme with a positive assessment of Orthodoxy. In this sense, the role of the Church – is consolidated. Moreover, its influence reaches beyond the borders of Russia and covers the territory of the former Russian Empire. It is evident in Belarus, Ukraine, the Baltic States. However, Russian culture in general is not limited to the Orthodox Church and the church. It has a liberal, socialist, technocratic, and other currents. Among young people Vedic direction is gaining momentum, which brings together various groups of modern pagans and rodnovery (Native Faith).

  ALFRED VIERLING: How does Russia solve the problem of the present day managing of the huge Muslim population? The EU has not yet tackled this…

  PAVEL TULAEV: This problem is not easy! In Russia live at least 20 million Muslims. Most of them inhabit the south of Russia, Tatarstan and the Volga. The number of citizens who practice Islam is growing in all major cities of our country, especially in Moscow, where two million Muslims have built new moskques. The peak growth of Islamic influence was in the 1990s, when a religious revival led to the wars in Chechnya and Dagestan. As you know, according to the Qur’an, a true believer in God should lead a holy war (jihad) against the “infidels.” This radical position is perceived by Christians as the Islamist extremism and terrorism. The Russian government has to take into account the interests of the dominant religions, including Islam, so it supports the policy of oecumenicalism, peaceful coexistence and dialogue between religions. In the Russian passport and national origin and faith cannot be specified. At the same time, it promotes a cosmopolitan culture in the form of variety, sensuality, all sorts of entertainment and recreation.
 

Security and energy

  ALFRED VIERLING: The European Union does not have its own army and is occupied by NATO under U.S. military command. The European Union countries are forced to participate in U.S. wars, even in relation to European countries such as Serbia, creating Muslim enclaves in Bosnia and Kosovo, or to maintain the artificial revolutions, as in Ukraine, Georgia, Belarus and Kazakhstan.

  Can Russia ensure the European Union sufficiently safe supplies of gas and oil so in order to enable Europeans to free themselves from the United States?

  PAVEL TULAEV: Problems of security and sovereignty are not confined to energy policy, although it is one of the most important strategic factors. Of course, Russia can provide a reliable supply of the EU gas and oil. She is already doing so through the northern and central European pipeline, despite resistance from competitors. It must be borne in mind that there are other modern sources of energy such as nuclear power. They will grow, despite the recent accident in Japan. Europe’s dependence on U.S is rahter in militarily and more technologically and politically, rather than energy-wise. NATO helped Germany reunite, betraying the Soviet leadership, and now takes under its wing western parts of the former Russian Empire, including these into the European Union.

  ALFRED VIERLING: What do you think of the Russian-European Union plan to ensure mutual security, earlier proposed by Gorbachev, and about Putin’s proposal in the spirit of the Treaty of Paris?

  PAVEL TULAEV: The direction of the diplomatic effort to build a strategic axis Paris-Berlin-Moscow axis, it was generally correct. But by agreeing to concessions to Germany, it was necessary instead of opposing blocs of NATO and the Warsaw Pact to create alternative structures of collective security, such as the Northern Union. Unfortunately, Western strategists forced the Russian army to retreat eastward. Endless discussions about the program “Partnership with NATO”, are mere moves of military diplomacy. In this so-called “partnership” the U.S. waged local wars which it did not dare do so under its own name, to the obvious detriment of Russia. For example, the bloody partition of Yugoslavia. Tomorrow NATO swallowed Poland, Czech Republic, Slovakia and other Slavic countries of Europe and they may invite us to “divide Ukraine.” This will be the next hook, followed by a new promotion of strategic weapons of the West to the East. It pushes Russia closely into the arms of China, but China has its own interests. The Shanghai Cooperation Organization (SCO) may be a counterbalance to NATO, but Russia is squeezed in-between. As a result, there is a risk that fragments of the Soviet Union will become a bargaining chip, that is a victim of competition between two superpowers – the U.S. and China.

  ALFRED VIERLING: All countries that have no debt to the banking system, the IMF (International Monetary Fund) are under threat. If the IMF has the tools of influence, as we see in modern Greece, it puts pressure on the country and brings it almost to bankruptcy, to the point of where the Anglo-Saxon banks are able to gain power over key primary resources.

  PAVEL TULAEV: Indeed, today, as to the world’s banking systems not only small but also large countries are threatened. The International Monetary Fund (IMF) has nodifficulty in destroying Greece, and then arrange the sale of its economic resources. The mechanism of financial and political power has long been realized. It is well known also that the state itself of the USA has long been in terrible financial debt to the bankers. Its total amount is calculated to astronomical figures and growing. As a result, dollars are not backed with gold, and gradually depreciate. However, the bankers and their well-paid analysts – are not fools. They will look more and more new to forms of protection of their interests. For example, after the euro can be introduced a transcontinental currency, AMERICO. Of these financial games the relatively well protected China by the features of its independent economy will survive with a strong Yuan.

  If Russia is to ensure its security with China, it will further strengthen the threat of sinicization of the eastern regions of our country in the process.
 

The utopian promise of the future

  ALFRED VIERLING: In the spirit of Guillaume Faye’s archeofuturism you return to the traditional European gods. You are the author of this book with pictures of gods who represent the origin of the Slavs as the Indo-Europeans. What have they taught you?

  PAVEL TULAEV: I am well acquainted with Guillaume Faye, not only from books, but also personally. At my invitation he came to Russia again. Here we have published in Russian two books, "World Revolution. An essay on the new American imperialism” and "What are we fighting for?", as well as several articles. I respect the author as a thinker and one of the most prominent ideologues of the New Right, but do not completely agree with him. My debate with Guillaume Faye is contained in the article "What we advocate?".

  The philosophy of “archeofuturism” of Guillaume Faye is close to me, because it is addressed to the future. However, the European gods, I learned not from him, and, in general, not from Western authors. Russia has had a fundamental school of Indo-evolved scholars by the end of the XIX century. Let me mention only the names of Alexander Afanasiev, Alexander Hilferding, Boris Rybakov, Oleg Trubachev. Studies of these and many other authors suggest that Eurasia for millennia been a single cultural space. The motion passed as people from north to south (Hyperboreans and Arians), and from east to west (the Scythians, the Wends and Slavs), and then from south to north (the Romans), and from west to east (the Germans).

  Along with these peoples have developed the presentation of the gods. For example, the cult of the thunderer, well-known in the Western tradition under the name of Zeus and Jupiter, in ancient times has been widely distributed on the Danube and the Dnieper under the name of Perun. Odin (Votan) came to Scandinavia, from Asia Minor, after passing through northern the Black Sea region. The European cult of the Holy Trinity was first known in India as the Trimurti. The ethical teachings of the Buddha were also preceded by the gospel of Jesus Christ, by not a few centuries.

  The Album published by me includes 230 artistic images of Indo-European gods, and has 14 contemporary artists. I am the author of a popular science introduction to the book and co-author of an academic explanatory dictionary (96 articles of the gods). In fact, this book – as an illustrated encyclopedia of the Slavic-Aryan mythology- is a wonderful gift for both children and adults.

  After all, gods – are the living principles of existence of the universe. We receive them from a single organism, we have a common genetic line. Not only people and nations, but also the gods could be close or distant relatives. Awakening of the Gods – is not only a religious activity, but creating a quality environment for the creation of new worlds better than the current civilization.

  ALFRED VIERLING: How did you come to the conclusion that our rebirth depends on the axioms “first blood of the soil” and “biopolitics before geopolitics?” As a saviour concept for our race and our earth?

  PAVEL TULAEV: There are the obvious facts that some people will recognize, while others either do not understand or do not want to understand. Human races and types – are as much an objective reality, as the species of animals or plants. To deny the diversity of biological life forms – is silly. The white man – even in Africa remains white, brings to the exploitation of the land their civilization. A Black (black race) and in the European world is black, as in psychology, and culture. Contemporary African-American music in the U.S. constitutes a glaring example. The same thing happens with the Arabs, who carry with them the religion of Islam to Europe and engage in trade, rather than the advancement of science or technology. And also Chinese. Once in Russia, they study the Russian language for communication with the indigenous population and for business, but the Chinese keep their traditional culture: native language, philosophy, ethics, Eastern martial arts.

  ALFRED VIERLING: Tell me frankly, what do you think of racial mixing?

  Mixed racial types and their development in new social conditions constitute a special theme. However, at odds of 10:1 if we talk of the relationship between European and non-European populations on a global scale, it is no longer about crossing or complementarity, but about the absorption of the white minority overwhelmed by much more numerous races. Therefore, the genetic principle must be taken into account in strategic planning in the interests of national security. Biopolitics must prevail over geopolitics, because it is very important, who will live in our land, who will manage it, who will create new values and laws? Will here still be the rightful place for White peoples of our sacred culture?
 

Strategy and tactics

  ALFRED VIERLING: How did you imagine, the “Aryan Revolution ‘?

  PAVEL TULAEV: I would prefer to speak of Aryan Renaissance or Rebirth, rather than revolution. The latter term is usually associated with political events, while we are faced with spiritual, intellectual and educational tasks.

  In general, this question is very complicated, so a brief response to all exhausted. First of all, we should understand that the term “Arya” in Sanskrit means a person worthy of respect, a smart person and committed to faithful tradition. In India, it may be a man or woman of some kind, usually belonging to one of the three ruling castes: Brahmins (priests), Kshatriyas (warriors), Vaishyas (traders, farmers and pastoralists). In the modern consciousness, the distorted propaganda of the media, this historical and scientific concept is associated with the theory of “Aryan race” in the Third Reich, which means the people of Nordic origin. Hitler and his destructive war discredited the idea of Aryan, as it belongs to the swastika (in Russian “Kolovrat” or “Yarga”), which means heavenly blessing, and to this day is one of the main symbols of Buddhism. So the first task is to separate the indigenous knowledge of ideological propaganda and Nazi policy, dispelling myths of the XX century.

  The second fundamental problem constitutes a thorough study and development of the Aryan notion, as if to say in a scientific way – the Vedic tradition. The Vedas – are vast ocean of sacred knowledge. It’s not just the famous “Rigveda”, “Atharvaveda”, “Samaveda” which contain hymns of the ancient rishis (priests), but also “Ayurveda” (traditional medicine and the science of zdovove), the Upanishads (the philosophical and religious tracts), the richest body Puranas (sacred stories about gods, kings and heroes), the shastras (treatises on war, state of art). For spiritual growth, regeneration and prosperity of this knowledge (Veda), we need these Veda like the European science needed Hellenic philosophers Pythagoras, Plato, Aristotle.

  Spiritual knowledge (Veda) and the Aryan ethic will help us to consolidate the fraternal peoples of Eurasia, from Spain to India – on a positive basis (the traditional religion, a strong family, a healthy lifestyle, the teaching of the Dharma – the highest debt service). And ultimately, build a fair, efficient and technologically advanced society, what we ourselves want to be, rather than that imposed on us.

  ALFRED VIERLING: What do you mean by tactics of “leaderless resistance? In the USSR, Stalin was as the tough leader needed to throw off Masonic conspirators and contain the spread of Islam: In 1917, in the Soviet Union, at the disposal of 47 forty-seven million Muslims were 23 000 mosques. In 1989 80 million Muslims had only 300 mosques at their disposal.

  PAVEL TULAEV: The term LEADERLESS RESISTANCE does not belong to me, but to Simson Garfinkel, an article by him we reprinted in “Athenaeum.” He describes the tactics of guerrilla warfare of a world network type, which is qualitatively different from the old system of political parties and trade unions, built on a pyramid.

  I think that the leaders we need have all the qualities according to dedicated leadership theory, on which there are many publications. The question is, what exactly is meant by the leader. Führer of the old type (the speakers for the area and narcissistic dictators) – do not suit us. A wise leader operates on the principle of 道 dao “Tao”: he knows things, understands how things happen and gives what already has essentially been realized. He is like a midwife that takes an unborn child. He knows how to listen, not just talk. And knows how to make his ideas sound as if they were put forward by others. A good leader successfully operates in a team.

  Stalin (Dzhugashvili) was indeed a very strong leader, so much he could do. However, do not deify him. He brought a lot of grief to the people of Russia, including the Russian nation, though, and flatterned her. Stalin destroyed not only the Freemasons, but all dissidents. During his personal dictatorship he has killed millions of people for their beliefs. Yes, the mosques in the Soviet Union were in magnitude smaller, but it was the same proportion in the destruction of Christian churches. The Communists were atheists, and fought against religion as such, it had nothing to do with Christian orthodoxy versus Islam.

  Dictatorship doesn’t appeal to me. As a professional Hispanist I was interested in the experience of Generalissimo Franco, who ruled the country for 40 years! I have issued in Russia, his book “Freemasonry.” However, I do not worship Franco. Today it is impossible to return to the days of the Catholic Inquisition, and it is not desirable.

  ALFRED VIERLING: You seem to think about the possibility of restoring the autonomy of ethnic revival in Russia and Russian people, by self-esteem, to ensure the independence of national sovereignty or even of its civilization?

  PAVEL TULAEV: Indeed, I devoted much of my life to the Russian national liberation movement and understanding of contemporary problems of my people. We can say that in the 1990s of the XX century in Russia there was an information boom, which allowed us to talk about the Russian Renaissance. While this has led to the return of national cultural heritage, it did not consolidate into the formation of Russian statehood.

  The fact is that today the Russian Federation is inhabited by representatives of 180 nationalities that make up 83 territorial entities. Together, they form, according to the Constitution, “the multinational people of Russia.” It is believed that the Russians are about 80% of all citizens, but our federation is not a nation state. The Russian people are not recognized as a legal entity, which is why there are many political conflicts and problems. However, the general direction of this movement is striving towards a homogeneous society with a clear lead of Russian and Slavic ethnic groups.

  ALFRED VIERLING: Please tell us about the importance of strategy and tactics of the “Athenaeum” for the White Revival throughout the world.

  PAVEL TULAEV: “Athenaeum” as you know, the tradition goes back to the temples to Athena – goddess of wisdom. In the Age of Enlightenment in all European countries there emerged as the centers of the Athenaeum of Arts and Sciences. Russia before the Revolution, had also a magazine called “Athenaeum.” Our publication was founded in 2000, and has as its main objective the development of strategy and the semantic fields (information space) in the new Rules. These are disruptive (that is, revolutionary in fact) as the direction of Native Faith, Raciologie, white culture, technology, conspiracy, World War IV. We are not conservatives or progressives, but as you surely noticed, archaeo-Futurists. That is our goal – the birth and upbringing of a qualitatively new entity the White Revolution, which will be able to provide leadership to a national avant-garde.

  By combining the best minds of Russia and Europe, our “Athenaeum” is best known outside the country. This enabled us to organize in 2006 a conference on “The Future of White World”, and in 2007, “Russia and Europe” which was attended by eminent Western thinkers [such as Guillaume Faye, Pierre Krebs, Pierre Vial, Robert Steuckers, Enrique Ravelo, Jann-Ber Tillenon, Gerhoh Rayzegger, David Duke, Manfred Roeder, Silvano Lorenzoni, Stefonos Gekas, Chris Roman, Anton Rachev, and from us, Anatoly Ivanov, Vladimir Avdeev and others]. Proceedings were issued in Moscow and we published a multilingual web site http://ateney.ru

  True, our ideological opponents don’t like the active position of the leaders of the new rules. They tried to discredit both the conference in Moscow, its members have been exposed to initiated legal proceedings against the publishers of ‘right-wing’ literature. I have reported widely about this in the statement, “Athenaeum under threat.”

  ALFRED VIERLING: Let me ask, what has happened to the Athenaeum recently?

  PAVEL TULAEV: Oh, it’s an unpleasant story. In Russia there is a law about the Media and so called “Extremism”. If some statement, that could be treated as extremists is published, then that material is confiscated and its name is included in the list of forbidden literature. It’s very bad news. It’s inquisition. As a result, some publications of the last issue of the Athenaeum, including a report from David Duke criticizing Jewish politics, have been declared extremist and banned for distribution, although they do not contain any incitement to violence, but only objective information.

  I think it’s wrong. We organize conferences of scientists, seminars, we discuss stuff. It’s the freedom of thoughts. How is it possible to forbid the freedom of thoughts in the XXI century, when there is internet? This policy has no future.

  ALFRED VIERLING: Is it possible to create the “Alliance of the White nations” to fend off the approaching Fourth World War? What are its characteristics?

  PAVEL TULAEV: The name “Alliance of White nations,” can hardly be taken seriously for any inter-state union. When the organizing committee of this conference in 2006 discussed the name of the forum, the French and Germans insisted on the term “people of European descent” and not “white people”. Whatever it was, we formed a coordinating council, which operates in the free exchange of information and opinions. The real breakthrough in this direction was the creation of an organization of “Euro-Russia” led by Kris Roman. Through its website it regularly informs our partners about the main news on the continent and within the movement.

  The persecution of free thought, illegal from the standpoint of Russian and international law, is precisely a form of the fourth world war. It is carried out not by only nations or states, but also by latent international organizations for the benefit of transnational companies and banks, with their subordinate media. Their goal is world domination by their weapons, money, violence and depravity. Humans, like animals, are driven into the golden cage of consumerism, from which they cannot escape. During this “sweet war”, millions of people each year are destroyed by abortion, alcohol, tobacco and other drugs. It is the ‘Stylists’ new world order, modeling desirable from their point of view human types as selfish, idiot, playboy, bitch-like creatures.

  These degenerative phenomena again remind us of the Vedic teachings of the Kali Yuga. Is it possible to save all people in an apocalypse? In any case, modern idiocy, and slavery in all its forms, that is what we must confront with our spiritual awakening and knowledge, without which there cannot be a true elite of reasonable humanity.

  ALFRED VIERLING: Dear Pavel, I sincerely thank you for such thorough answers to my questions.
 

  PAVEL TULAEV: Thank you, dear Alfred for coming to Russia, for this interview. And I hope our Friends from EuroRus would cooperate with us, learn about Russia, understand Russia and search for ways of cooperative peaceful building. We are not extremists, we represent the European Civilization and Culture. We want peace, so that our nations would prosper.

Una lettura geopolitica della Crisi

Una lettura geopolitica della Crisi

di Pierluigi Fagan


Fonte: megachip [scheda fonte]

Un possibile percorso interpretativo della crisi, normalmente trascurato dalla principale corrente dei media, potrebbe passare anche attraverso una lettura delle dinamiche che intercorrono tra blocchi geopolitici.

Osservando una sorta di foto panoramica coglieremo meglio quegli elementi che  nelle immagini troppo di dettaglio della crisi tendono a sfuggire. 

Seguiamo questa ipotesi:

  1. Con il peggiorare della situazione spagnola e francese (ma è di oggi l’attacco al Belgio, all’Olanda e all’Austria) è ormai chiaro che la crisi di sfiducia dei mercati è sistemica: è nei confronti dell’Euro – Europa e non nei confronti di uno o due paesi.
  2. Chi sono i “mercati”? Di essi si possono dare due descrizioni. La prima è quella tecnica, ovvero la sommatoria di singole azioni di investimento prese in base alle informazioni disponibili. I mercati sono storicamente affetti da sindrome gregaria, per cui se una massa critica (quantità) o qualificata (qualità) si muove in una direzione, tutto il mercato la segue. Ciò adombra una seconda descrizione possibile ovvero quella dell’interesse strategico che una parte dotata di impatto quantitativo e qualitativo potrebbe avere, trascinando con sé il resto del mercato. I mercati, di per loro, non hanno interesse strategico: si muovono nel breve termine. Alcuni operatori di mercato però (banche e fondi anglosassoni) potrebbero avere interessi strategici e soprattutto essere in grado di perseguirli sistematicamente (rating, vendite alla scoperto, calo degli indici, rialzo dello spread, punizioni selettive, operazioni sui CDS, manovrare non solo i mercati ma - data l’importanza che questi hanno - l’intera vicenda sociale e politica di una o più nazioni. Tali comportamenti non solo perseguono un vantaggio a lungo periodo di tipo geostrategico ma garantiscono anche di far molti soldi nel mentre lo si persegue, una prospettiva decisamente invitante ).
  3. Quale potrebbe essere l’interesse strategico che muove alcuni operatori di mercato ? Decisamente lo smembramento e il depotenziamento europeo. Colpire l’Europa significa: 1) eliminare il concorrente forse più temibile per la diarchia USA – UK, tenuto conto che con la Cina c’è poco da fare; 2) riaprirsi la via del dominio incondizionato del territorio europeo secondo l’intramontabile principio del “divide et impera”; 3) eliminare una terza forza (USA – ( EU ) – Cina) riducendo la multipolarità a bipolarità, una riduzione di complessità. Male che vada si sono comunque fatti un mucchio di soldi e il dettato pragmatista è salvo.
  4. Su cosa contano i mercati ? Sulla oggettiva precarietà della costruzione europea al bivio tra il disfacimento e un improbabile rilancio strategico verso progetti federali. Sulla distanza tra opinioni pubbliche e poteri politici che rende appunto “improbabile” un rilancio dell’iniziativa strategica europeista proprio nel momento di maggior crisi, dove si innalzano non solo gli spread ma anche la paura, l’ottica a breve, la difesa del difendibile ad ogni costo, la rinascenza dell’egoismo nazionale. Sulla oggettiva asimmetria tra Germania e resto d’Europa, una asimmetria strutturale che fa divergere gli interessi, ma più che altro la scelta del come far fronte ad un attacco del genere. È pensabile che tutta Europa pur di mettere a sedere in breve tempo la c.d. “speculazione” , concorderebbe facilmente e velocemente sulla possibilità di far stampare euro in BCE per riacquistare debito, magari a tassi politici (un 2% ad esempio ) ma per la Germania questo è semplicemente inaccettabile. Infine sia la Germania, sia la Francia, sia a breve la Spagna e un po’ dopo la Grecia avranno appuntamenti elettorali (nonché ovviamente l’Italia ) e questi condizioneranno in chiave “breve termine” e “nazionale” le ottiche politiche. Ciò potrebbe spiegare anche il: perché adesso ?

 

A ben vedere e se volessimo seguire l’ipotesi “complotto anglosassone” si presenta anche un obiettivo intermedio: poter premere per disaggregare l’Europa in due, tutti da una parte e l’area tedesca dall’altra (area tedesca = da un minimo della sola Germania, ad un massimo di Olanda, Austria, Slovacchia ? Finlandia ? Estonia ? con particolare attrazione nei confronti dell’ex Europa dell’Est).

L’euro rimarrebbe all’interno di una zona che avrebbe la Francia e l’Italia come poli principali, si svaluterebbe, perderebbe il suo potenziale di moneta internazionale concorrente del dollaro (diventerebbe, per quanto rilevante, una moneta “regionale”).

Il deprezzamento dell’euro, secondo alcuni analisti, era forse l’obiettivo primario di questa ipotizzata strategia. Il fine minimo sarebbe quello di riequilibrare la pericolante bilancia dei pagamenti statunitense, oltre agli obiettivi di geo monetarismo.

Altresì il “nuovo marco” si apprezzerebbe, chiudendo un certo angolo di mercato dell’esportazione tedesca cosa che faciliterebbe l’espansione dell’export americano che gli è, per molti versi, simmetrico.

Ciò che gli USA perderebbero per l’apprezzamento dollaro – nuovo euro (perderebbero in export ma guadagnerebbero in import, le bilance dei pagamento USA e UK sono le più negative nei G7) lo recupererebbero nel deprezzamento dollaro – marco, ma a ciò si aggiungerebbero tutti gli ulteriori benefici del dissolvimento del progetto di Grande Europa.

Il progetto Grande Europa guardava oltre che ad est anche al Nord Africa, al Medio Oriente ed alla Turchia, al suo dissolvimento questi, tornerebbero mercati contendibili.

Da non sottovalutare il significato “esemplare” di questo case history per quanti (Sud America, Sud Est Asiatico) stanno pensando di fare le loro unioni monetarie.

Una volta sancito il divorzio euro – tedesco, l’Europa quanto a sistema unico, svanirebbe in un precario ed instabile sistema binario ed avrebbe il suo bel da fare almeno per i prossimi 15 - 20 anni.

Una strategia geo politica oggi, non può sperare in un orizzonte temporale più ampio. Forse questa ipotesi ha il pregio di funzionare sulla carta ma molto meno nella realtà.

Il giorno che s’annunciasse questo cambio di prospettiva (anticipato da un lungo, lento e spossante succedersi di scosse telluriche) spostare la BCE a Bruxelles e riformulare tutti i trattati sarebbe una impresa a dir poco disperata. Con i governi in campagna elettorale poi sarebbe un massacro. Ma non è altresì detto che ciò che ci sembra improbabile in tempi normali, sia invece possibile o necessario in tempi rivoluzionari.

Il silenzio compunto degli americani sulla crisi dell’eurozona potrebbe testimoniare del loro attivo interesse in questa operazione. Se ci astraiamo dalla realtà e guardiamo il tutto con l’occhio terzo di un marziano, non un atto, non un incontro, non un pronunciamento se non quelli di prammatica (digitate Geithner su Google e troverete una pagina che riporta una sola frase:” l’euro deve sopravvivere[1]” dichiarato il 9.11.2011, un gran bel pronunciamento) , accompagnano la crisi del primo alleato strategico degli USA. La crisi è degli europei e gli europei debbono risolverla, questo il refrain che accompagna gli eventi. Quale terzietà ! Quale bon ton non interventista ! Quale inedito rispetto delle altrui prerogative sovrane !

Al silenzio americano, fa da contraltare il chiacchiericcio britannico dove Cameron non passa giorno (e con lui il FT, l’Economist e molti economisti a stipendio delle università britanniche ed americane ) senza sottolineare come l’impresa dell’euro non aveva speranze e ciò a cui assistiamo non è che la logica conseguenza di questo sogno infantile. Sulla tragica situazione dell’economia britannica avete mai sentito pronunciar verbo ?

Qualche giorno fa c’è stata una frase del tutto ignorata anche perché pronunciata dal Ministro degli Esteri francese Alain Juppé (le connessioni neuronali dei giornalisti sono sempre a corto raggio e soprattutto mancano sistematicamente di coraggio). Cos’ha detto Juppé? Relativamente alle notizie sull’Iran, ha pronunciato un pesante giudizio: “gli Stati Uniti sono una forza oggettivamente destabilizzante”.

Da ricordare il disprezzo americano che ha accompagnato l’ipotesi “Tobin tax” sostenuta virilmente da Sarkozy all’ultimo G20 e le impotenti lagnanze dell’Europa per lo strapotere non del tutto trasparente dei giudizi di rating, nonché le lamentale off record di Angela Merkel sull’indisponibilità anglosassone a dar seguito ai buoni propositi regolatori della banco finanza internazionale che si sprecarono all’indomani del botto Lehman e che sono poi diventati remote tracce nelle rassegne stampa.

Il punto è quindi tutto in Germania. O la Germania sceglierà il destino che le è stato confezionato da questa presunta strategia o avrà (un improbabile) scatto di resistenza.

Da una parte, il consiglio dei saggi dell’economia tedesca (la consulta economica del governo tedesco è una istituzione che è eletta direttamente dal Presidente della Repubblica) che ha nei giorni scorsi emesso il suo verdetto: tutti i debiti sovrani dell’eurozona che eccedono il 60% di rapporto debito/Pil vanno ammucchiati in un fondo indifferenziato e sostenuti dall’emissione di eurobond garantiti in solido dai singoli stati ognuno in ragione ovviamente della sua percentuale di debito in eccedenza.

Gli eurobond sicuri e garantiti spalmerebbero l’eccesso di debito in 25 – 30 anni, (quello della dilazione temporale è poi ciò che sta facendo la Fed che compra bond del Tesoro Usa a breve per farne riemettere a lungo).

Dall’altra parte la cancelliera tedesca agita lo spettro di una quanto mai improbabile rinegoziazione del Trattato di Maastricht in senso ulteriormente restrittivo e con diritto di invasione di campo nelle economie politiche nazionali da parte degli eurocrati di Francoforte. La Germania però non sembra potersi porre all’altezza dei suoi compiti strategici e probabilmente lascerà fare agli eventi.

Laddove una volontà forte, intenzionata ed organizzata incontra una volontà debole, dubbiosa e con competizione delle sue parti decisionali, l’esito è scontato. Vedremo come finirà.



[1] “sopravvivere” è il termine esatto che fa capire quale sarebbe il desiderio americano, un tramortimento, un depo tenziamento che non faccia tracollare la già più che certa recessione che ci aspetta nel prossimo decennio. Comunque al di là delle parole, nei fatti, l’empatia americana per la crisi europea è tutta in questa magra frase.


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jeudi, 17 novembre 2011

Serbes du Kosovo: un passeport russe pour se protéger

Serbes du Kosovo: un passeport russe pour se protéger
 
Russian_passport.jpgLes Serbes du Kosovo ont transmis à l'Ambassade de Russie à Belgrade une pétition afin de recevoir un passeport russe. Selon l'organisation «La Vieille Serbie», cela serait le seul moyen de se protéger contre les pressions dont ils sont victimes.
Plus de 20.000 Serbes du Kosovo demandent la nationalité russe. Une collecte de signatures a commencé il y a quelque mois à l’initiative de l’association «La Vieille Serbie» basée dans l’enclave serbe de Gracanica. La semaine dernière, la pétition a été remise à l’ambassade de la Fédération de Russie à Belgrade.
 
Obtenir la protection de la «mère Russie»
 
«Le message est que les citoyens serbes demandent la protection de la «mère Russie», comme ils l’appelent depuis toujours. Ils ont le sentiment que rien ne garantie leur sécurité et espèrent pouvoir ainsi des conditions de vie meilleures. Le document est avant tout l’expression de la volonté des serbes du Kosovo, qui sont toujours dans situation très difficile, et d’une partie des serbes qui ont dû quitter leurs foyers et résident maintenant dans d’autres régions de Serbie. La pétition s’adresse notamment au président russe, au premier ministre, à la Douma d’état et à sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies. Le message s’adresse du reste au peuple russe tout entier. L’ambassade joue le rôle de médiateur et se conformera à la procédure habituelle. Le document est en train d’être traduit, ensuite l'original et la traduction seront expédiés aux différents destinataires. Ils seront étudiés et leurs destinataires prendront les décisions et formuleront les propositions et les suggestions qui s’imposent», dit le conseiller de l’ambassade de Russie, Oleg Bouldakov.
 
Trois serbes tués au Kosovo
 
Certains médias serbes se sont déjà empressés de qualifier l’iniative des serbes du Kosovo de «slavophilie creuse» mais il est facile de comprendre les préoccupations de la minorité serbe.
 
En effet, trois Serbes ont été tués au Kosovo depuis un mois mais ni les structures internationales ni, à plus forte raison, la police du Kosovo qui est constituée en majeure partie d’Albanais, ne donnent de suites au dossier. Montés sur les barricades, les serbes du Kosovo protestent depuis plusieurs mois contre l’établissement de l’état autoproclamé dans le nord de la région. Mieux encore, les militaires de l’OTAN ont déjà eu recours aux gaz lacrymogènes et aux armes à feu pour «pacifier» la situation.
 
Une forte pression occidentale pèse sur la Serbie
 
Le vice-président de l’Association «La Vieille Serbie» Zlatobor Dordevic a expliqué à la Voix de la Russie ce qu’espéraient les Serbes du Kosovo en soumettant cette pétition à l’ambassade de Russie.
 
«Si nous recevons la nationalité russe, les états occidentaux n’oseront plus faire ce qu’ils font actuellement au Kosovo. La Serbie est un petit état qui ne peut pas résister à leurs pressions. Du moment que nous sommes titulaires d'un passeport russe, nous pouvons compter sur la protection de Moscou».
«Nous savons que l’acquisition de la nationalité russe est une procédure longue et complexe. Mais nous attendrons en espérant qu’on nous vienne en aide et qu’une législation spéciale soit introduite pour les serbes du Kosovo et Métochie (partie sud du Kosovo). Nous espérons que les dirigeants russes nous aideront à accéder à la nationalité sans avoir à passer par les procédures complexes.
 
Si les Serbes du Kosovo demandent la double nationalité, ce n’est pas pour quitter leur pays mais parce que la situation dans la région est imprévisible. Les serbes du Kosovo doivent faire face à des pressions énormes, surtout de la part des contingents américains et allemands de la KFOR. Cela vient notamment du fait que l’Allemagne sait parfaitement de quelles ressources naturelles recèle le petit Kosovo, surtout sa partie nord, peuplée de Serbes. Nous voudrions rester chez nous mais nous sommes littéralement contraints de nous exiler. Si l’Occident obtient gain de cause, nous serons obligés de nous installer dans les régions centrales de Serbie et peut-être même en Russie si la situation devient intenable ».
 
Selon Zlatibor Dordevic, de plus en plus de Serbes du Kosovo et Métochie se joignent à l’action après la soumission de la demande de nationalité à l’ambassade de Russie.

Weeklong Seminar Across Flanders by Dr. Pavel Tulaev

 Weeklong Seminar Across Flanders by Dr. Pavel Tulaev

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Italie et Grèce : Laboratoires de l’Europe de demain

Italie et Grèce : Laboratoires de l’Europe de demain

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

La crise européenne nuit non seulement aux finances publiques, mais à la réflexion car à lire les commentateurs français ou même italiens, il est surprenant de voir comment les marches financiers sont érigés désormais en juge de paix.

« Le Monde » présente comme une bonne nouvelle l’éviction de Silvio Berlusconi, se réjouissant de l’austérité à venir comme si l’époque précédente avait été marquée par une générosité sans nom pour les citoyens de l’Europe. Alessandro Penati dans « La Repubblica » explique que le paquet de mesures du bon docteur Monti doit être appliqué sans plus tarder pour retrouver la confiance des investisseurs internationaux. Soudain les marchés sont érigés en acteurs rationnels, désireux d’une seule chose : la croissance et le plein emploi pour tous. Nous croyons rêver, ou plutôt cauchemarder.

Nous savons tous que les marchés obéissent à une logique d’opinion, et que les fondamentaux des entreprises ou des économies n’entrent rien dans leurs considérations. Comme croire que la 8ème puissance mondiale est une puissance au bord de la faillite et qui aurait perdu toute capacité industrielle. Les performances de l’Italie restent nombreuses. Nous ne pouvons qu’être stupéfaits par des affirmations qui se lamentent de la faible croissance des pays sans tenir compte d’un environnement dans lequel cette croissance se déroule.

Demain, tant que le chômage de masse, les inégalités, n’auront pas trouvé de réponse satisfaisante, tant que la concurrence fiscale et sociale se poursuivra , tant que l’Europe sera incapable d’apporter des réponses sérieuses à la désindustrialisation, tant que la politique de change sera aux abonnés absents, tant que les dépenses de recherche et développement resteront si faibles, tant que les stratégies non coopératives comme la désinflation à l’allemande seront à la mode, aucune cure d’austérité ne répondra aux défis précédemment cités. Alors la panique aujourd’hui l’emporte, des mea culpa s’empilent, des pénitences se préparent.

 

Les recettes de l’échec vont continuer avec son cocktail made in FMI : privatisations, réductions des dépenses sociales, et j’en passe. Quand nous pensons aux coupes dans l’éducation orchestrées par la ministre italienne sortante, madame Gelmini, demain après les plans d’austérité encore plus massifs qu’en restera t- il ? Alors Mario Monti dit vouloir combattre les privilèges, mais de quoi parle- t-il au juste ? Faut-il y voir de l’ironie, du cynisme ? Certes, il existe des anomalies, des abus, des corporatismes, mais les vrais problèmes sont ailleurs.

Alors nous disons que la Grèce et l’Italie dont les gouvernements sont les avant gardes du futur démocratique européen, c’est à dire des aéropages de techniciens adoubés par les marchés financiers, le FMI, et les puissances fragiles du moment comme l’Allemagne et la France qui tremble pour son triple AAA. Les marchés ont relâché la pression sur l’Italie car M. Monti est tout prêt à servir leur intérêt.

En Grèce, le gage de sérieux est la présence d’un ancien commissaire européen et d’un premier ministre prêt à administrer sans ciller une rigueur plus violente encore ; il fait entrer des ministres de l’extrême droite, cela n’offusque en rien la troïka Allemagne France, FMI et qu’il faudrait élargir aux agences de notation. Le remboursement de la dette n’a pas de couleurs politiques et puis le respect de principes démocratiques c’est pour les célébrations convenues du 9 mai, lorsque nous affirmons notre attachement au bel idéal européen de paix et de démocratie.

Semprun, grand européen, dans son dernier ouvrage nous disait bien que la paix est la fille de la démocratisation et rien d’autre. Il est à regretter qu’en Italie, une certaine gauche si heureuse de voir le berlusconisme disparaître ne mesure pas pleinement les risques économiques de ces plans d’austérité, mais aussi les risques politiques. En somme nous assistons à des formes de putschs tout à fait légaux – et nous mesurons nos mots.

Voilà deux chefs de gouvernements qui sont débarqués par la pression des marchés autorité non élue avec l’aval d’États étrangers. Leurs gouvernements sont modifiés en dehors de tout appel aux citoyens par la voie d’élection. Élections qui sont remises à plus tard. Je ne parle pas ici du référendum qui est un gros mot en Europe. Puisque ces derniers sont soit interdits, soit contournés.

Les Danois et les Irlandais ont voté à plusieurs reprises pour dire oui à l’Europe, et la France a découvert le traité qu’elle a refusé sous la forme du traité de Lisbonne. Des gouvernements techniques ou d’union nationale sont rapidement constitués ou en voie de l’être. Mais si demain, si les fameux marchés qu’il faut rassurer, puisqu’ils sont les seuls interlocuteurs valables, ne retrouvent pas leurs comptes, qu’eux même ignorent parfois, alors ces mêmes gouvernements improvisés seront destitués. L’Histoire à des moments sombres nous avait pourtant appris que Munich ne pouvait être une référence souhaitable.

Mais que veut dire profondément l’austérité ? Elle ne signifie rien d’autre que deux choses : l’appauvrissement d’une nation contrainte de se séparer de sa richesse, une partie du capital des géants italiens Enel ENI va passer entre les mains des Chinois par exemple, le Pirée a connu le même sort pour les Grecs ; et aussi l’aggravation des inégalités de revenus, de patrimoine, pour ne citer que celles-ci.

Les marchés financiers ne se sont pas trompés, le sauvetage des banques avant toute chose, la mise au pain sec des citoyens sont autant de modifications du partage de la richesse. Tremblez gouvernements européens devant les autorités invisibles que sont les marchés, célébrez les technocrates et autres experts attitrés, licenciez vos peuples encombrants, promettez les larmes et le sang et vous serez dits courageux et dotés d’un sens de l’État. Les pays du Sud ont été moqués, leurs nouveaux gouvernements sont les modèles de l’Europe post démocratique. Et ne croyons pas que demain nous serons mieux lotis, l’élection présidentielle que nous allons vivre nous donnera peut-être la dernière occasion de mettre en scène la pièce démocratique.

Notre isoloir ne contient plus notre avenir mais bientôt les souvenirs défraîchis de ce que nous avons appelé la démocratie et que nous avons un peu stupidement cru à jamais acquise. Alors amusons nous une dernier fois en avril prochain, fêtons à la concorde au Fouquet’s , ou rue Solférino l’un des vainqueurs et attendons avec lui notre destitution prochaine.

Les Échos

mercredi, 16 novembre 2011

Europe: la diplomatie de l'insulte

Europe: la diplomatie de l'insulte

Ex: http://lesmoutonsenrages.fr/

Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé le président français Nicolas Sarkozy « un nain caché » dans le cadre d’une blague dite à un journaliste. La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié Sarkozy de »M. Bean « , tandis que Sarkozy la surnomme  » La Boche « ,. Le Premier ministre espagnol José Zapatero est jugé  «trop rose» en raison de la forte proportion de femmes dans son gouvernement , a déclaré le Premier ministre italien Silvio Berlusconi. Et l’opinion de M. Berlusconi sur l’euro? « Un désastre », a t-il dit, qui nous a « tous bousillé »


Entre le "nain" et la "Boche": la diplomatie de l’insulte

« Est-il si surprenant qu’un accord entre dirigeants européens soit si difficile à atteindre ? » Bloomberg Businessweek a sa petite idée sur la question : « Il n’est qu’à jeter un œil sur ce qu’ils disent les uns des autres ».

« Le nain », « Mr Bean », « la Boche »… En matière de diplomatie européenne, les amabilités fusent. Pour faire le tour de la question, Businessweek publie une savoureuse infographie représentant sept responsables européens (Angela Merkel, Georges Papandreou, Nicolas Sarkozy, José Luis Rodriguez Zapatero, Jean-Claude Juncker, David Cameron et Silvio Berlusconi) et les vacheries qu’ils se sont envoyées au visage (ou plus fréquemment dans le dos). Valeur ajoutée non négligeable : des éléments de contexte permettent de comprendre les circonstances dans lesquelles ces piques ont été prononcées.

On se souvient de cette petite phrase de Sarkozy à propos de Zapatero rapportée par Libération« Il n’est peut-être pas très intelligent ». Devant un journaliste du Daily Telegraph, qui rapporte l’anecdote, le premier ministre britannique David Cameron avait quant à lui traité en 2009 le président français de « hidden dwarf » (littéralement « nain caché », mais qu’on traduira librement par « nain de jardin »). Plus magnanime, Angela Merkel surnomme notre président « Mr Bean », qui, en retour, l’appelle plus platement « La Boche ».

Mais c’est sur la carrière d’un autre acteur réputé pour son énergie que Mme Merkel s’est penchée pour décrypter le comportement de son homologue hexagonal : Louis de Funès. En 2008, un article du journal allemand Der Spielgel rapportait que son mari lui a acheté récemment un lecteur de DVD : « Maintenant, elle peut voir les films de Louis de Funès. Le comportement des Français intéresse beaucoup Merkel depuis l’entrée en fonction de Nicolas Sarkozy. »

Le Post.fr avait à l’époque reproduit le passage en langue originale :

Dans un entretien au JDD, un journaliste du quotidien allemand allait plus loin dans la comparaison entre les deux grands hommes : « Nous avons dit dans Der Spiegel que le mari d’Angela Merkel aurait offert à sa femme pour Noël des vidéos de Louis de Funès pour la préparer à sa prochaine rencontre avec le chef d’Etat français ».

Mais à en croire Arnaud Leparmentier, journaliste au Monde, c’est Nicolas Sarkozy qui demeure le champion toutes catégories des blagues vachardes. « Lorsque nous nous téléphonons entre dirigeants européens et que nous en venons à parler de Nicolas Sarkozy, nous nous disons : ‘Tu me dis les méchancetés qu’il a dites sur moi, ou c’est moi qui commence ?’, raconte un membre du Conseil européen« , rapporte-t-il sur son blog.

Illustration de cette « so french » courtoisie incarnée par notre cher leader : pendant ses déjeuners avec des responsables européens, Nicolas Sarkozy n’aurait de cesse de répéter à propos d’Angela Merkel : « Elle dit qu’elle est au régime… et se ressert de fromage ».

Un trop rare "moment de tendresse" (AP/Jesco Denzel)

Businessweek a tout de même déniché un rare « moment de tendresse » dans ce monde de brutes : le jour où Mme Merkel a offert un ours en peluche à M. Sarkozy pour la naissance de sa petite fille, Giulia. Un instant de grâce aussitôt gâché par un « geste d’incivilité » du président français, incapable de résister à la sonnerie de son téléphone et déballant son présent d’une main tout en discutant avec un tiers, souligne Businessweek.

En réalité, Nicolas Sarkozy était en train de joindre sa femme, Carla bruni-Sarkozy, pour lui faire part de l’attention de la chancelière allemande, à qui il a ensuite passé le combiné. Il s’agissait donc d’un vrai « moment de tendresse », et non d’une énième goujaterie…

Source Le Monde

'Vergeet Engels, leer Duits!'

'Vergeet Engels, leer Duits!'

Thomas von der Dunk 
 
Ex: http://www.volkskrant.nl/ 
 
Wat Nederland nodig heeft, is niet een premier die de lof zingt van New York, maar eentje die kennis heeft van Berlijn. Dat stelt historicus en vk-columnist Thomas von der Dunk.
'We zijn met de Grieken en Romeinen begonnen, we moeten even uitkijken dat we er niet ook mee eindigen'. Aldus D66-fractieleider Pechtold vorige zondag snedig in het tv-pogramma Buitenhof.

Staat het Europese Imperium op instorten? Wat onze eigen geblondeerde Edelgermaan uit Venlo betreft, die ons al langer onder Romeinse braspartijen gebukt ziet gaan, kan dat niet snel genoeg gebeuren: hij waant zich en nieuwe Claudius Civilis en wil de gulden terug. Knus Bataafs vergaderen onder de vertrouwde eikenboom, en dan met een hoog hek eromheen!

Eenogige gnoom
Maar de, net al iedereen in deze Bataafse contreien tot 1648, nog als onderdaan van de Roomse keizer geboren Oer-Nederlander Rembrandt heeft niet toevallig Claudius Civilis op zijn voor het Amsterdamse stadhuis bestemde schilderij van de samenzwering als eenogige gnoom afgebeeld.

In elk geval lijkt nu definitief een einde te komen aan het bewind van een premier die qua losbandigheid en decadentie inderdaad de meest beruchte Romeinse keizers naar de kroon kon steken. Maar net als Nero, die wel theatraal met zijn dolk zwaaide maar uiteindelijk geen zelfmoord durfde te plegen en daarvoor de hulp van een slaaf nodig had, tracht Berlusconi voorafgaand aan de eigen ondergang nog tijd te rekken, in dit geval om zijn louche financiële zaakjes te regelen. Als maffiabaas doet hij immers niet voor zijn Britse mede-mediamagnaat Murdoch onder.

Grote golfkarretjesvriend
Tot zover de grote golfkarretjesvriend van onze eigen gewezen Normen-en-Waarden-premier Jan Peter Balkenende.

Zoals men in Rome anno 68 na de liederlijke Nero de brave senator Galba tot keizer kroonde, heeft men in het huidige Rome nu de hoop op de brave senator Mario Monti gezet, die zijn vacanties niet tussen hoge vrouwelijke borsten maar tussen hoge Zwitserse bergen pleegt door te brengen. En zoals we uit 'Asterix en de Helvetiërs' weten: de Zwitsers zijn al sinds de dagen der Romeinen geen liefhebbers van wulpse hompen vlees maar van klef gesmolten kaas.

Eén waarschuwing is overigens op z'n plaats: ook Galba verloor indertijd binnen een paar maanden letterlijk zijn hoofd, omdat hij het woedende gepeupel niet de verlangde brood en spelen wist te geven, waarin Nero Berlusconi met zijn tv-shows wel zo goed in was. Na twee op Galba volgende nieuwe potentaten eindigde het Vierkeizerjaar met een machtsgreep van de norse veldheer Vespasianus, die zijn eerste belangrijke ervaringen als legioenscommandant in Germanië had opgedaan. Mondt ook de huidige chaos in Rome in een Germaans gekleurde militaire dictatuur?

Twee snelheden
Nu de nood op zijn hoogst is, blijkt waar in Europa de werkelijke macht ligt - en hoe zichtbaar die verschuift. Het Europa van twee snelheden, dat er officieel nooit mocht komen, is er al, met de Britten, als gevolg van de eeuwige eigen neiging tot halfslachtig van twee walletjes eten, buitenspel.

In de Eurozone geeft Berlijn de toon aan, omdat dat zich nu geen financiële lankmoedigheid meer veroorloven kan: het al langer aanwezige feitelijke machtsverschil tussen Duitsland en Frankrijk - ooit naar buiten toe en as met twee gelijkwaardige wielen - laat zich niet langer verbloemen.

Mentaal Germanen
Politiek-mentaal kleven daar grote risico's aan - de perceptie van een 'Duits dictaat' heeft in Griekenland al tot hysterische reacties geleid - maar puur beleidsmatig hoeven we met een rangorde Duitsland-Frankijk-Engeland niet ontevreden te zijn. Van alle drie lijkt Duitsland nu eenmaal het meest op ons: wat dat betreft zijn ook wij mentaal Germanen.

De financiële degelijkheid van de Duitsers is nu van hoger gewicht dan de AAA-status-glorie van de imagogevoelige Fransen. En het politieke belang dat de Fransen aan staatsinvloed op economisch terrein hechten valt, tegen de achtergrond van de machteloosheid van de democratie versus de dictatuur van de markt, op zijn beurt weer verre te prefereren boven het ontspoorde casinokapitalisme van de Engelsen.

Kostschooljongetje Cameron
Ook op persoonlijk vlak verdient de nuchtere Duitse domineesdochter Merkel de voorkeur boven een streberig product van de Franse meritocratie - maar Sarkozy op zijn beurt weer duidelijk boven dat van een negentiende-eeuwse klassemaatschappij, het geaffecteerde kostschooljongetje Cameron, waar onze eigen corpsbalpremier het zo goed mee vinden kan.

Dat zou eveneens voor links Nederland, dat terecht aan een rechtvaardige verdeling van aardse goederen hecht, de oriëntatie moeten bepalen. Liever de 'Rijnlandse' christendemocraat Merkel - 'geen enkele manager is tienmiljoen euro waard' - dan de Angelsaksische 'socialist' Mandelson: 'ik voel mij totaal niet ongemakkelijk bij mensen die onsmakelijk rijk worden'. Ik wel. En ik hoop velen met mij.
 
Of, om een uitspraak van Margaret Thatcher om te keren: alle neoliberale financiële ellende kwam de afgelopen dertig jaar uit het Westen. De redding zal nu van de andere kant moeten komen. Go east, young men!

De huidige interne Europese machtsverschuiving zou ook consequenties voor ons vreemdetalen-onderwijs moeten hebben. Vergeet het Engels, leer Duits. De gisteren andermaal door De Volkskrant tot machtigste Nederlander gebombardeerde werkgeversvoorzitter Wientjes heeft al herhaaldelijk op het belang daarvan gewezen, maar kan geen ijzer met handen breken zolang Rutte en De Jager zelf linguïstisch in gebreke blijven.

Wat Nederland nodig heeft, is niet een premier die de lof zingt van New York, maar eentje die kennis heeft van Berlijn. Maar misschien krijgt, als de huidige gedoogcoalitie binnenkort onder Knots druk op de villasubsidie uiteenspat, Den Haag al snel een welkome herkansing.

Overigens liep het ook met Claudius Civilis in het Vierkeizerjaar politiek niet goed af.

Thomas von der Dunk is cultuurhistoricus en columnist van vk.nl.

mardi, 15 novembre 2011

Gabriele Adinolfi au Parlement Européen (9 novembre 2011)

Gabriele Adinolfi au Parlement Européen

(9 novembre 2011)

Panik an den Märkten: Zinsen für französische Staatsanleihen explodieren

Panik an den Märkten: Zinsen für französische Staatsanleihen explodieren

Michael Brückner

Paris unter Druck: Das Schuldenvirus hat Frankreich infiziert. Selbst das eilig vorgestellte Sparpaket, das in der Bevölkerung auf heftigen Widerstand stößt, konnte ein Übergreifen der Krise nicht verhindern: In Italien und Frankreich explodieren die Zinsen für Staatsanleihen. Seit Tagen schon wächst das Misstrauen der Investoren gegenüber Sarkozy und seiner Regierung.

 

 

Am Ende blieben nur noch Hohn und Spott für den langjährigen italienischen Ministerpräsidenten Silvio Berlusconi. Er werde mit einem Glas Chianti auf den angekündigten Rücktritt anstoßen, meinte ein Christdemokrat in Berlin. Und der designierte  Präsident des Europäischen Parlaments, Martin Schulz, nannte den ausscheidenden Regierungschef »das größte Standortrisiko eines G-8-Staates«. Zunächst hatte die Demission Berlusconis die Aktienmärkte noch beflügelt, doch schon wenige Stunden später geriet die Situation völlig außer Kontrolle. Die Renditen für zehnjährige italienische Staatsbonds stiegen auf atemberaubende 7,47 Prozent, auch die Preise für CDS (Kreditderivate) schossen nach oben. Kopp Online warnte im Zusammenhang mit dem Berlusconi-Rücktritt und den auch in anderen Ländern anstehenden Neuwahlen frühzeitig vor zunehmender innenpolitischer Instabilität mit der Folge einer weiteren Verschärfung der Euro-Krise. Nach dem Rücktritt des italienischen Premiers äußerte sich das Investmenthaus Goldman Sachs ähnlich und bezeichnete Neuwahlen in Italien als Worst Case. Davon scheinen die Marktteilnehmer nun aber mehrheitlich auszugehen. Deshalb haben sie sich geradezu panisch von italienischen Staatsanleihen getrennt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/michael-brueckner/panik-an-den-maerkten-zinsen-fuer-franzoesische-staatsanleihen-explodieren.html

lundi, 14 novembre 2011

Les Suisses ne badinent pas!

LES SUISSES NE BADINENT PAS  

Remarquez la propreté de l'affiche pas de tag

                  

Krantenkoppen - November 2011 (1)

Krantenkoppen
 
November 2011 (1)
 
LE VAUCLUSE SORT DE L'EURO!
‎"Chacun pourra échanger ses euros contre des roues qui se présentent sous forme de billets de 1, 2, 5, 10, 20 et 50 tout juste sortis de 2 imprimeries de Pernes":
http://www.laprovence.com/article/economie-a-la-une/le-vaucluse-sort-de-leuro
 
 
UNASUR WIL ZUID-AMERIKAANS RUIMTEVAARTAGENTSCHAP OPRICHTEN:
‎"Bedoeling is zo snel mogelijk toegang te krijgen tot de ruimte, met een lanceerplatform en satellieten die in Zuid-Amerika worden gemaakt", verklaarde de (...) vergadering van de ministers van Defensie uit de UNASUR-landen:
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1347130/2011/11/12/UNASUR-wil-Zuid-Amerikaans-ruimtevaartagentschap-oprichten.dhtml
 
 
AN EXAMPLE OF FOOD SOVEREIGNTY IN VENEZUELA:
‎"The cooperative started with 100% government support and now it is 80% self managed. The aim is to be fully self funded and then to help others. They wish to be an example for others to follow by raising consciousness that as campesinos, they can do it themselves":
http://americanfront.info/2011/11/11/a-example-of-food-sovereignty-in-venezuela/
 
 
BREIVIK'S '2083':
‎"The writer of 2083, too, is pro-Jew (so long as they are free of multicultural taint and pass his muster as right-wing Zionists), pro-gay, violently anti-Muslim and anti-Communist. His nearest analogue is Pim Fortuyn, the assassinated Dutch far-right Judeophile and gay politician. Breivik marched with the English Defence League (EDL), a British group set apart by its strongly pro-Jewish, anti-Muslim militancy":
http://openrevolt.info/2011/10/30/breiviks-2083/
 
 
'LIBYAN LIBERATION FRONT' FORMED TO RESIST US-NATO PUPPET REGIME:
‎"In the region known as the Sahel, former officials, operatives and supporters of the Gaddafi government are meeting on a daily basis to chart the next phase of the struggle to reclaim their nation":
http://panafricannews.blogspot.com/2011/11/libyan-liberation-front-formed-to.html
 
 
FRANSE INMENGING IN LIBIË WAS VAN EEN ANDERE ORDE DAN SARKOZY LIET UITSCHIJNEN:
"[Uit het boek] blijkt dat de zaken in Libië op het terrein enigzins anders verliepen dan men ons wilde doen geloven. Zo schrijft BHL dat:
1. Frankrijk niet één, maar verschillende wapenleveringen aan de Libische rebellen deed. Dat gebeurde via een omweg naar Qatar.
2. Frankrijk wel degelijk grondtroepen leverde. ‘Fransen die Arabisch praten, we hebben er jullie een aantal gestuurd en er komen er nog. Om hoeveel manschappen het gaat, is niet belangrijk,’ zei de Franse president Nicolas Sarkozy op 16 april tegen een diplomaat.
3. Hijzelf aan Sarkozy vroeg ‘om 300 elitetroepen naar Libië te sturen, samen met Engeland.’ Een verzoek waaraan volgens de filosoof 'gedeeltelijk' werd voldaan.
4. Tot aan het einde van de oorlog de gealliëerden een strategisch doelwit hebben gespaard: de privé-vertrek- en landingspiste van kolonel Gaddafi. Waarom? Ze wilden hem een uitweg bieden en hem tevens laten verstaan dat eens die piste gebombardeerd werd, het einde nabij was.
5. De Fransen een belangrijke rol speelden bij de val van Tripoli. Nadat op 17 augustus wapens waren gearriveerd via Misrata werd de Libische hoofdstad 4 dagen later ingenomen, dankzij de tussenkomst van Franse elitetroepen en manschappen uit de Emiraten en het Verenigd Koninkrijk. Hoe dat in zijn werk ging, schrijft BHL niet."
 
 
AL 30 JAAR SPRAKE VAN 'IRAANSE NUCLEAIRE DREIGING':
"Kort nadat West-Duitse ingenieurs de niet-afgewerkte reactor van Bushehr hadden bezocht, luidde het in 1984 volgens West-Duitse inlinchtingendiensten dat Iran 'de eindfase betrad' van de productie van een kernbom. De Amerikaanse senator A...lan Cranston zei dat Teheran 7 jaar verwijderd was van het maken van een atoombom.
In 1992 kwam een eerste waarschuwing uit Israël van toenmalig parlementslid - nu premier - Benjamin Netanyahu. Datzelfde jaar sprongen de VS voor het eerst op de kar toen een taskforce van het Huis van Afgevaardigden zei dat er '98% kans was dat Iran al alle (of virtueel alle) componenten had voor 2 of 3 operationele kernbommen'."
 
 
WITH PHILIP BLOND, AGE-OLD 'DISTRIBUTISM' GAINS NEW TRACTION:
"Distributism, a theory that argues that both capitalism and government are out of control:
What we are creating in our society is a new model of serfdom (...). The rhetoric of free markets has not produced free markets; it has produced closed markets and the nation's 'social capital' is declining, leaving behind isolated individuals and fractured families who must depend on Washington for support.
With a flurry of charts, Blond graphically demonstrated the breakdown of both social norms and the family unit -- and the growth of government to address those ills -- as well as the dominance of corporations and the rich in the current economy."
 
 
ISRAEL UND LIBYEN/ AFRIKA SOLL AUF 'KAMPF DER KULTUREN' VORBEREITET WERDEN:
"Der Yinon-Plan ist ein israelischer Strategieplan zur Garantie der israelischen Überlegenheit (...). Er fordert und drängt darauf, dass Israel seine geopolitische Umgebung über eine Balkanisierung des Nahen und Mittleren Ostens und der ar...abischen Staaten in kleinere und schwächere staatliche Gebilde umgestalten müsse.
Israelische Strategieexperten sahen den Irak als die größte strategische Herausforderung seitens eines arabischen Staates an. Aus diesem Grunde stand der Irak im Zentrum der Balkanisierung des Nahen und Mittleren Ostens und der arabischen Welt. Auf der Grundlage der Konzepte des Yinon-Plans haben israelische Strategen die Aufteilung des Irak in einen kurdischen Staat und 2 arabische – einen schiitischen und 1 sunnitischen – Staaten gefordert. Den ersten Schritt zur Umsetzung dieser Pläne bildete der Krieg zwischen dem Irak und dem Iran, der schon im Yinon-Plan (...) erörtert worden war.
Die Zeitschrift The Atlantic und das amerikanische Armed Forces Journal veröffentlichten beide 2006 weitverbreitete Karten, die sich an den Konzepten des Yinon-Plans orientierten. Neben einem dreigeteilten Irak, den auch der sogenannte »Biden-Plan« des heutigen amerikanischen Vizepräsidenten Joe Biden vorsah, setzte sich der Yinon-Plan auch für eine Aufteilung des Libanon, Ägyptens und Syriens ein. Auch die Zersplitterung des Iran, der Türkei, Somalias und Pakistans passt in das Konzept dieser Politik. Darüber hinaus befürwortet der Yinon-Plan eine Auflösung [der existierenden staatlichen Strukturen] Nordafrikas, die, so prognostiziert er, von Ägypten ausgehen und dann auf den Sudan, Libyen und den Rest der Region übergreifen werde."
 
 
5000 HOMMES DES FORCES SPECIALES AVAIENT ETE DEPLOYEES EN LIBYE:
‎"Les Qatariens sont arrivés avec des valises remplies d’argent, ce qui leur permit de retourner des tribus":
 
 
QATAR ADMITS IT HAD BOOTS ON THE GROUND IN LIBYA:
‎"Qatar revealed for the first time on Wednesday that hundreds of its soldiers had joined Libyan rebel forces on the ground as they battled troops of veteran leader Muammar Qaddafi":
http://www.alarabiya.net/articles/2011/10/26/173833.html
 
 
LIBYE: LE QATAR REVELE LA PARTICIPATION DE CENTAINES DE SES SOLDATS: 
‎"Des centaines de soldats du Qatar ont participé aux opérations militaires aux côtés des rebelles en Libye, a révélé mercredi le chef d'état-major qatari, le général Hamad ben Ali al-Attiya. (...) Nous assurions la liaison entre les rebelles et l'Otan, a-t-il ajouté en marge d'une réunion à Doha des chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye":
http://www.romandie.com/news/n/_Libye_le_Qatar_revele_la_participation_de_centaines_de_ses_soldats261020111210.asp
 
 
VAN LIBIË NAAR GUATEMALA: WIE HET VERLEDEN KENT, BEGRIJPT HET HEDEN BETER:
‎"Zal het nu ook 50 jaar duren voor we erkennen dat de Franse inlichtingendiensten en de CIA betrokken waren bij de organisatie van de 'volksopstand' in Benghazi? Zal het ook 50 jaar duren voor we erkennen dat er geen sprake was van massale slachtpartijen voor de bombardementen van de NAVO begonnen? Zal het ten slotte 50 jaar duren voor de media erkennen dat ze zich ook voor deze oorlog gewillig hebben laten gebruiken, voor de massale slachtpartijen door de rebellen worden erkend en vervolgd?":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/10/26/van-libie-naar-guatemala-wie-het-verleden-kent-begrijpt-het-heden-beter
 
 
BELARUS PREPARES FOR GLOBALIST AGGRESSION:
‎"The Belarusian government has announced the creation of a new citizen army of up to 120.000 people. President Lukashenko told reporters in Grodno: 'If we ever have to be at war, we are men, we have to protect our homes, families, our land. It is our duty'."
http://americanfront.info/2011/11/06/belarus-prepares-for-globalist-aggression/
 
 
PERON ON THE DEATH OF CHE:
‎"Today (...) a hero fell, the most extraordinary young man to give his life to the revolution in Latin America, Comandante Ernesto Che Guevara. His death breaks my heart because he was one of us, perhaps better than us all, an example of selfless behavior, the spirit of sacrifice and renunciation. The strong belief in the righteousness of the cause he embraced, gave him the strength and courage, courage that today elevated him to the status of hero and martyr":
http://openrevolt.info/2011/11/04/peron-on-che/ 
 
 
‎03-11-2011: HUGE SYRIAN DEMONSTRATION IN DAMASCUS:
In support of Syrian President Bashar Al-Assad with speech by an Italian delegation of 'Coordinamento Progetto Eurasia':
http://www.youtube.com/watch?v=KaH1Za_PI9U
 
 
DES MUSULMANS MANIFESTENT CONTRA LA CHRISTIANOPHOBIE EN FRANCE:
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=i9dunOXRWdQ
 
 
VS MOET LUCHTMACHTBASIS IN KIRGIZIË IN 2014 SLUITEN:
‎"De VS moeten in 2014 hun militaire basis in Kirgizië, die van strategisch belang is voor de Amerikaanse operaties in Afghanistan, verlaten. (...) Op de basis passeren elke maand tienduizenden militairen die in Afghanistan actief zijn":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1342149/2011/11/01/VS-moet-luchtmachtbasis-in-Kirgizie-in-2014-sluiten.dhtml
 
 
5.000 SCHAPEN PALMEN MADRID IN:
‎"Spaanse herders zijn zondag met grote kuddes schapen door het centrum van Madrid getrokken ter verdediging van eeuwenoude weide-, migratie- en veedrijversrechten. Die rechten worden bedreigd door stedelijke wildgroei en kunstmatige grenzen":
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111030_036
 

jeudi, 10 novembre 2011

Dutch Halal Ban—A Lesson from Europe?

Dutch Halal Ban—A Lesson from Europe?

By Alex Kurtagic
 
Ex: http://www.alternativeright.com/
 

The BBC reports:

Next month the Dutch parliament is expected to approve a ban on halal and kosher methods of slaughtering animals for food.

Those who proposed the ban say it is simply an issue of animal welfare, but it received strong support from the right-wing Freedom Party.

Many see it as a violation of their religious freedom, and among the Jewish community it is a worrying echo of a similar ban brought in by Hitler.

One of the Muslims interviewed moaned that the Dutch desire Muslims to be Muslims at home, but not in society. I think that is correct. And, what is more, I venture that many would also define 'home' as 'not in the Netherlands'—meaning, overseas, far away, where the Muslims came from originally and ought to have remained.

It is disappointing that the Nethelands' chief Rabbi, Benjamin Jacobs, hauls in Hitler and the Holocaust to bolster his complaint (see video in the BBC report). Could he not have voiced his displeasure without doing that?

Be that as it may, this ban on halal butchery shows what is still possible to achieve in contemporary politics, despite the state-sponsored policies of immigration and multiculturalism.

Animal welfare has preoccupied both the liberals and traditionalists, and because this common ground exists, it has been possible for anti-immigration politicians to use arguments processable by their opponents to slow down the damage caused… by their opponents.

This is not the only example of how the very ideology of the Left can be turned against them—with Leftists' approval.

Another has been criticism of Israel's human rights record, which has resulted in academic boycotts of Israel. Although progress on that front has been somewhat slow.

Yet another should be opposition to the debt racket ran by the banksters of Goldman Sachs and their ilk. There have been screams of disgust from both extremes of the political spectrum, but no tactical coalition has been formed in order to achieve fundamental reform in this area.

I bears noting, however, that policies or practices that indirectly exclude non-European immigrants and their descendants are, from the point of view of tactical politics, not entirely reliable, and ought to be formulated with care.

In December 2005, for example, Soulidarieta, a charity group with alleged links to Identity Bloc, began distributing pork soup to the needy at locations close to soup kitchens. Alsace Solidarity launched a similar initiative in Strasbourg a few weeks later. The traditional soup was designated 'Identity Soup' by its chefs.

Within less than two months officials banned the handouts in Strasbourg and the police closed down offending soup kitchens Paris. This, at the urging of an anti-racism group, the rather Orwellian Movement Against Racism and for Friendship Between Peoples, whose lobbyists urged the then Interior Minister Nicolas Sarkozy to impose a country-wide ban.

Strasbourg's mayor, alerted to the racial subtext, pontificated: 'Schemes with racial subtexts must be denounced'.

The weakness of this scheme was that the Left does not care about traditional cuisine or traditional anything, the way that they think they care about things like animal welfare and human rights. Thus, although the anti-racists' complaint was eventually rejected in the courts, it was easy initially to impose a ban. 

It seems it has been less easy to argue against banning halal butchery, even if there is a racial subtext, when animal welfare is concerned. Note that a supporter of the Dutch ban is Marianne Thieme's Party for Animals, a party that for modern standards is considered to be of the 'centre-Left'.

Partij_voor_de_Dieren_-_logo

Perhaps there are lessons for identity politicians here.

mercredi, 09 novembre 2011

Une révolution sous nos yeux

Une révolution sous nos yeux

Ex: http://aristidebis.blogspot.com/

 
Les éditions du Toucan viennent de publier la traduction française du livre de Christopher Caldwell Reflexions on the revolution in Europe, sous le titre Une révolution sous nos yeux.
Je profite donc de cette occasion pour republier - cette fois d'un seul tenant - le compte-rendu que je lui avais consacré, et je vous encourage vivement à lire cet ouvrage et à en parler autour de vous. Ce livre mérite une large audience, et il se pourrait qu'il l'obtienne si chacun de nous y contribue un peu
 
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Veritas odium parit
 
 
Lorsqu’Edmund Burke publia ses Réflexions sur la révolution en France, en 1790, peu de gens lui en furent reconnaissants et moins encore, sans doute, prirent au sérieux ses prévisions concernant la tournure que devaient prendre les événements. Annoncer ainsi les tempêtes qui allaient se déchaîner sur la France et sur l’Europe toute entière, au moment où la plupart des beaux esprits croyaient au contraire voir se lever l’aube radieuse de la liberté, ne pouvait être que le fait d’un réactionnaire furieux ou d’un esprit dérangé. Burke fut ainsi soupçonné de s’être secrètement converti au catholicisme et le bruit courut que son équilibre mental était atteint.
On ne saurait dire si Christopher Caldwell avait présent à l’esprit le sort réservé à l’ouvrage de Burke, et à son auteur, lorsqu’il choisit d’intituler son propre livre Réflexions sur la révolution en Europe[1]. Mais, à coup sûr, Christopher Caldwell pense que la situation qu’il examine est porteuse d’autant de bouleversements et de déchirements que celle dont Burke entrevoyait trop bien les conséquences voici deux siècles. La « révolution » que Christopher Caldwell a en vue est indiquée avec toute la clarté nécessaire par le sous-titre de son livre : « L’immigration, L’islam, et l’Occident ». « L’Europe », écrit-il, « est devenue une société multiethnique dans un moment d’inattention » (p3). Ce sont les conséquences probables de cette « inattention » que Christopher Caldwell se propose d’examiner, et les conclusions auxquelles il parvient ne plairont ni à ceux qui les contesteront ni à ceux qui les accepteront. Que Christopher Caldwell soit un journaliste américain, écrivant pour des publications aussi notoirement « conservatrices » que The Weekly Standard ou le Financial Times, sera pour beaucoup une raison suffisante pour ignorer ses analyses. Ceux qui agiront ainsi le feront à leur propre détriment, car Christopher Caldwell connaît manifestement bien le sujet dont il traite et, s’il n’apporte pas d’éléments réellement nouveaux au dossier, le sérieux et l’intelligence de ses analyses pourraient bien faire de son ouvrage une référence en la matière. 
 
***
 
Bien qu’il soit devenu presque nécessaire d’affirmer, en public, que les pays européens sont « depuis toujours » des pays d’immigration, nul n’ignore que cette affirmation est au moins à demi mensongère. Le phénomène auquel l’Europe est confrontée depuis bientôt un demi-siècle est celui d’une immigration extra européenne de masse intervenant en un temps relativement court, et ce phénomène là est incontestablement inédit. Ainsi, d’ici 2050, dans la plupart des pays européens, la population d’origine étrangère devrait représenter entre 20% et 32% de la population totale[2]. Ce bouleversement démographique n’est pas dû seulement à l’arrivée massive et continue d’immigrants, mais aussi à la très faible natalité de la plupart des populations européennes. En 2008 le taux de fécondité global au sein de l’Union Européenne était de 1,6 enfants par femme. D’ici 2050 l’Union Européenne devrait donc avoir perdu une bonne centaine de millions d’habitants, hors immigration. 
Le déclin sera plus ou moins marqué selon les pays, léger dans certains d’entre eux, comme la France, spectaculaire dans d’autres, comme l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne. Sur la base des tendances actuelles, ces trois derniers pays devraient ainsi avoir perdu entre un quart et un tiers de leur population actuelle en 2050. En 2100, et toujours sur la base des tendances actuelles, ces pays auront, pour ainsi dire, disparu. Les prévisions sont tout aussi sombres pour la plupart des pays d’Europe de l’Est. Si les européens de souche ne font plus guère d’enfants tel n’est pas le cas des populations immigrées qui rentrent en Europe et qui, bien souvent, conservent des taux de fécondité élevés même longtemps après leur installation sur le sol européen. En conséquence la proportion des jeunes d’origine étrangère s’accroît rapidement dans la plupart des pays d’Europe[3]. Christopher Caldwell remarque, avec une certaine ironie, que cette réalité démographique nouvelle transparaît involontairement dans l’euphémisme employé pour désigner une certaine délinquance. Lorsqu’un Parisien parle des déprédations commises par « une bande de jeunes », tout le monde comprend que les jeunes en question sont, la plupart du temps, d’origine africaine ou nord-africaine (p16).

Comme le rappelle Christopher Caldwell, la décision de recourir à une immigration extra-européenne massive se fondait essentiellement, à ses débuts, sur des considérations économiques. Les pays européens, ravagés et décimés par la seconde guerre mondiale, avaient un important déficit de main d’œuvre qui paraissait justifier le recours à des travailleurs étrangers. Des programmes furent donc mis en place, un peu partout en Europe, pour les attirer. L’immigration semblait alors une bonne affaire pour les pays d’accueil. En réalité ce calcul apparemment rationnel reposait sur deux hypothèses qui furent insuffisamment examinées. La première était que les besoins couverts par la main d’œuvre étrangère étaient des besoins durables, la seconde était que ces immigrants rentreraient chez eux une fois que ces besoins auraient cessé. A la fin des années 1960, la plupart des emplois industriels occupés par la main d’œuvre immigrée avaient disparu ou étaient en voie de disparition mais la main d’œuvre, elle, était toujours là. Non seulement les « travailleurs invités » (gastarbeiter) ne rentraient pas chez eux, mais leur simple présence sur le sol européen suscitait un flot continu de nouvelles arrivées : « Le premier facteur de l’immigration, c’est l’immigration. Il faut du courage pour se lancer le premier et pour se soumettre aux lois, aux coutumes et aux caprices d’une société qui ne se soucie pas de vous. Mais une fois que vos compatriotes ont établi une tête de pont, l’immigration devient simple et routinière. » (p31). Autrement dit, et sans en avoir bien conscience, en recourant à l’immigration les décideurs européens avaient choisis de résoudre des problèmes économiques transitoires par un changement démographique permanent (p35).
Au moment où le chômage de masse commençait à frapper l’Europe et où il devenait évident que les maigres gains économiques que l’on pouvait attendre de l’immigration n’étaient plus d’actualité, un nouvel argument apparu pour expliquer à des populations de plus en plus inquiètes pourquoi les flux migratoires ne diminuaient pas. Les pays européens, du fait de leur natalité déclinante, avaient besoin d’un apport massif de jeunes étrangers pour sauvegarder leur Etat-providence. L’idée que les indigents du tiers-monde puissent se porter au secours des avantages acquis et des confortables retraites des travailleurs européens est pourtant encore plus improbable, en termes économiques, que l’idée de recourir à eux pour faire tourner des industries déclinantes. Personne, apparemment, n’avait envisagé que les migrants puissent vieillir et faire un jour valoir leurs droits à la retraite, ni que leur nombreuse famille pourrait peser sur le système social qu’ils étaient censés sauver. 
En réalité, pour que les immigrés puissent aider l’Etat-providence, il faudrait qu’eux-mêmes et leurs descendants cotisent plus qu’ils ne reçoivent, mais ce n’est jamais le cas : ils travaillent et gagnent trop peu pour cela (p49). Parmi les nombreuses statistiques que cite Christopher Caldwell sur ce sujet, deux peuvent suffire pour mesurer le problème. En 2005 aux Pays-Bas, 40% des immigrés recevaient une forme ou une autre d’aide sociale. Entre 1971 et 2000, le nombre d’étrangers résidants en Allemagne est passé de 3 à 7,5 millions, mais le nombre de travailleurs étrangers est lui resté constant. Il va sans dire que la situation de l’Allemagne et des Pays-Bas n’a rien d’atypique. Les mêmes phénomènes peuvent être observés dans tous les pays européens.
 
Les chiffres qu’utilise Christopher Caldwell pour montrer le caractère largement illusoire des gains attendus de l’immigration ne sont pas secrets, la plupart sont même produits par des organismes officiels. Le mécontentement croissant des autochtones face à l’arrivée continue de nouveaux migrants n’est pas un secret non plus. Comment expliquer alors que des gouvernements démocratiquement élus n’aient pas fermé brutalement les portes, au moment où il devenait évident pour tout le monde que l’eau commençait sérieusement à monter ?
Les portes ne se sont pas fermées, car ceux qui les commandaient n’ont pas eu le courage de les actionner. Un pays ne peut guère refuser l’entrée sur son territoire aux migrants qui se pressent à ses frontières que pour deux raisons : pour préserver sa prospérité, ou pour préserver ses lois, ses coutumes, sa religion, ce que l’on appelle ordinairement sa culture. Mais le premier motif paraîtra égoïste, voir injuste si l’on s’est persuadé « qu’ils sont pauvres parce que nous sommes riches ». Le second motif paraîtra xénophobe, voire raciste. Dans une Europe rongée par la culpabilité après les crimes du nazisme et désireuse de désavouer son passé coloniale, de telles accusations étaient insupportables (p55, 268). Plus exactement, ces accusations se révélèrent impossibles à supporter pour les élites européennes. Plutôt que de devoir y faire face, ces élites politiques, économiques et intellectuelles préfèrent donc fermer les yeux sur une immigration dont elles n’avaient guère à supporter personnellement les conséquences, et elles ne purent résister à la tentation de battre leur coulpe sur la poitrine de leurs concitoyens.
Christopher Caldwell insiste sur le fait que les populations européennes n’auraient, dans leur très grande majorité, jamais accepté une telle immigration si elles avaient été consultées sur le sujet (p4, 14, 65, 101, 111, 328). Qu’elles ne l’aient pas été n’est pas un oubli : jusqu’à aujourd’hui presque toutes les décisions prises en matière d’immigration reposent implicitement sur l’idée qu’il n’est pas possible de faire confiance à un électorat démocratique pour se conduire de manière civilisée dans ce domaine (p80, 330). La politique d’immigration fait partie de ces questions sur lesquelles les élites européennes s’accordent, pour reconnaître qu’il ne serait pas raisonnable de demander leur avis aux premiers concernés.
Christopher Caldwell ne manque pas de noter les similarités, et les interactions, entre cette approche des questions migratoires et la construction européenne (p83). Bien qu’elle ait pendant longtemps été officiellement justifiée par des considérations économiques, la construction européen est essentiellement, depuis ses débuts, un projet moral, visant à rédimer les pays européens de leurs pêchés nationalistes et elle procède, depuis toujours, soigneusement à l’abri des réactions électorales des populations concernées. Au fond de l’intégration européenne, comme au fond des politiques migratoires suivies depuis un demi siècle, se lisent le même désir d’expier les crimes de l’Europe, réels ou supposés, et la même défiance vis-à-vis des citoyens ordinaires, soupçonnés, sans doute à juste titre, d’être spontanément attachés à leurs mœurs, à leurs coutumes, à leurs pays.
Non seulement l’intégration européenne rend la défense de vos frontières de plus en plus difficile à justifier – pourquoi défendre ce que vous cherchez par ailleurs à dépasser ? – mais elle tend à priver effectivement les gouvernements nationaux des moyens nécessaires pour le faire. Au sein de l’espace Schengen, n’importe quel Etat-membre est à la merci de l’Etat le plus faible ou le plus corrompu pour régler ses flux migratoires. Par ailleurs cette intégration habitue insensiblement les citoyens des Etats-membres à dépendre, dans leur vie quotidienne, des décisions d’une administration lointaine, opaque et, à strictement parler, irresponsable. Elle les rend peu à peu indifférents au fait de se gouverner eux-mêmes. Bien que la construction européenne ait été pensée tout à fait indépendamment de la question migratoire, cette construction contribue sans doute beaucoup à expliquer la relative passivité avec laquelle les populations européennes ont accepté des politiques migratoires qu’elles désapprouvaient.
 
Malheureusement pour les pays européens, ce qui avait provoqué l’ouverture de leurs frontières aux migrants extra-européens était aussi ce qui allait rendre leur assimilation de plus en plus difficile.
Outre l’invocation du pieux mensonge selon lequel leurs pays seraient « depuis toujours » des pays d’immigration, un grand nombre d’Européens tentent de se rassurer face à la transformation démographique en marche en invoquant l’exemple des Etats-Unis. Ne sont-ils pas la preuve du fait qu’un pays peut accueillir un très grand nombre d’immigrants et cependant rester essentiellement lui-même ? Mais, comme l’explique Christopher Caldwell, les Etats-Unis ne peuvent guère servir de modèle pour l’Europe. Outre les différences historiques et géographiques considérables entre la situation américaine et la situation européenne, deux éléments principaux expliquent le relatif succès des Etats-Unis, jusqu’à présent, dans l’assimilation de leurs immigrants : un patriotisme vivace et un Etat-providence de taille encore modeste. 
Aux Etats-Unis, la plupart des nouveaux venus adoptent rapidement la langue, les mœurs et jusqu’au patriotisme sourcilleux de leur pays d’accueil essentiellement car ils n’ont pas le choix (p338-340). Ne pas s’assimiler signifie l’isolement, l’ostracisme, le confinement aux marges de l’économie. Il n’est nullement besoin de faire signer aux immigrants des « contrats d’intégration », car ceux-ci découvriront très vite que, si les Etats-Unis sont bien une terre d’opportunité, ils sont aussi un pays où la plupart des habitants attendent des nouveaux venus une loyauté sans faille vis-à-vis de leur pays d’accueil et où le système économique rejette impitoyablement ceux qui ne s’adaptent pas à ses exigences. 
Cette situation, où la pression pour s’assimiler est d’autant plus forte qu’elle est informelle, était celle qui prévalait dans les pays européens avant la seconde guerre mondiale (p151). Mais aujourd’hui la plupart des immigrants savent, avant même d’arriver sur le sol européen, que le gouvernement viendra à leur secours s’ils déclarent n’avoir pas de ressources et ils savent aussi, ou ils découvrent rapidement, qu’en Europe le patriotisme est passé de mode. Pourquoi donc les nouveaux arrivants devraient-ils se donner de la peine pour s’intégrer sur le marché du travail, alors que l’Etat-providence rend cette intégration à la fois plus difficile et moins nécessaire ? Pourquoi donc devraient-ils s’attacher à leur pays d’accueil, alors que les autochtones paraissent avoir honte de la plus innocente manifestation de patriotisme ? Dans de telles conditions, le fait étonnant n’est pas que l’assimilation n’ait pas lieu mais plutôt le fait qu’elle continue parfois à avoir lieu.
La conjonction malheureuse de l’immigration de masse, de l’extension de l’Etat-providence et de la construction européenne aurait, par elle-même, été porteuse de bouleversements considérables pour les pays européens concernés. Mais, selon Christopher Caldwell, c’est un quatrième facteur qui menace d’élever ces bouleversements au rang d’une véritable révolution. Ce facteur est l’islam.
 
L’expansion de l’islam en Europe est devenue ce sujet auquel tout le monde pense, mais dont il est bien entendu qu’il ne faut surtout pas parler entre gens de bonne compagnie. La raison officielle de ce silence est que l’islam n’est pas du tout un problème, mais la raison véritable est bien plutôt que nul ne sait comment résoudre ce problème. Etant Américain, Christopher Caldwell n’a pas ces pudeurs et il n’a pas non plus à craindre l’ostracisme qui, en Europe, frapperait celui qui cesserait d’être de bonne compagnie.
 
L’Europe, depuis une cinquantaine d’années, est devenue terre d’accueil pour une immigration de masse. Ces migrants sont d’origines diverses, mais une grande partie d’entre eux partagent une caractéristique très importante : ils sont musulmans. A ce caractère majoritairement musulman de l’immigration extra-européenne s’ajoutent les taux de fécondité en général élevés de ces migrants. Comme le remarque Christopher Caldwell, la religiosité est le meilleur indicateur de la fécondité et, même longtemps après leur arrivée, les populations musulmanes conservent un taux de fécondité supérieur à celui des autochtones (p118). La conséquence est la croissance continue de la population musulmane en Europe. Ainsi, en Autriche, un pays presque uniformément catholique à la fin du siècle dernier, l’Islam sera probablement devenue la religion majoritaire parmi les moins de quinze ans en 2050. A Bruxelles, en 2006, 57% des nouveaux-nés étaient nés dans des familles musulmanes. Par conséquent il est probable que, d’ici vingt ans, la capitale de l’Union Européenne sera devenue une ville à majorité musulmane. A un journaliste allemand qui lui demandait, en 2004, si l’Europe serait une grande puissance à la fin du siècle, le grand orientaliste Bernard Lewis avait répondu sans ciller que, à cette date, l’Europe serait devenue une partie du Maghreb (p14).
Cette transformation religieuse de l’Europe aurait pu passer relativement inaperçue parmi des populations européennes de plus en plus indifférentes à leur propre religion, si les européens de souche n’avaient pas remarqué, avec un malaise grandissant, que ces populations musulmanes paraissaient avoir beaucoup plus de mal à s’assimiler que toutes les autres. Bien pire, certains indicateurs semblaient même montrer que les dernières générations allaient plutôt dans le sens de la désassimilation (p133). Un moyen relativement sûr de juger de l’assimilation d’une population immigrée est d’observer ses pratiques matrimoniales. 
Une population en voie d’assimilation est une population dont les enfants se marient, pour l’essentiel, avec des autochtones. Mais, partout en Europe, les populations musulmanes montrent une nette préférence pour les mariages à l’intérieur de leur communauté religieuse et ethnique. Cette préférence parait même plus marquées pour les plus jeunes générations. En Allemagne, en 2004, plus de la moitié des citoyens allemands d’origine turque allaient chercher leurs conjoints en Turquie. En Grande-Bretagne, on estime couramment que 60% des mariages à l’intérieur des communautés pakistanaises et bangladeshi se font avec des conjoints venus de l’étranger. Comme le note Christopher Caldwell, les statistiques de ce genre émeuvent légitimement les pays concernés, car elles sont le signe clair d’un refus collectif de l’assimilation (p225). Plus immédiatement inquiétant, les taux de réussite scolaire des jeunes hommes issus de l’immigration musulmane se révèlent, là où les statistiques existent, parmi les plus bas et leurs taux de délinquance parmi les plus hauts. En France l’absence de statistiques officielles permet de jeter un voile pudique sur cette réalité, mais tous les professionnels de la justice savent parfaitement que l’islam est vraisemblablement aujourd’hui la première religion des prisons françaises (p136). Que, lors des émeutes qui se sont déroulées en octobre 2005 autour de Paris, l’écrasante majorité des émeutiers aient été des jeunes gens d’origine africaine ou nord-africaine n’a pas échappé au grand public, pas plus que le fait qu’un bon nombre d’entre eux paraissaient attacher une grande importance à leurs racines musulmanes (p141-142).
La seule interprétation publiquement acceptable de ces particularités est que les populations musulmanes ne s’assimilent pas à cause du racisme et des discriminations dont elles seraient victimes dans leur pays d’accueil. Christopher Caldwell n’est manifestement pas convaincu par ce genre d’explications. Il n’est pas vraisemblable que les sociétés européennes soient plus racistes aujourd’hui ou plus portées à la xénophobie qu’au début du siècle dernier. Le contraire est même presque certain. Pourtant les immigrants arrivés au siècle dernier se sont fondus bien plus rapidement dans leur pays d’accueil que les migrants actuels. Personne, en France, n’a jamais parlé des Italiens ou des Polonais de la seconde génération, car cette seconde génération ne se distinguait plus du reste de la population que par son patronyme. Ces immigrés Italiens, Polonais, Russes, Portugais n’avaient aucun organisme gouvernemental pour les aider à leur arrivée, pas de travailleurs sociaux pour les informer sur leurs « droits », pas ou peu de prestations sociales, pas d’habitations à loyer modéré pour se loger, et cependant l’assimilation se faisait rapidement. Mais aujourd’hui, en dépit de tous ces nouveaux avantages, en dépit de milliards d’euros dépensés en « politiques de la ville », en dépit d’une traque aux « discriminations » de plus en plus obsessionnelle de la part des pouvoirs publics, parmi les populations musulmanes chaque génération est toujours, dans une large mesure, une première génération (p228).
Les gouvernants européens, aidés en cela par une certaine sociologie, tentent de dissimuler ce fait massif en substituant à la notion d’assimilation celle d’intégration et en définissant l’intégration comme certains comportements extérieurs. Les nouveaux venus sont censés être « intégrés » à leur société d’accueil s’ils adoptent certaines de ses particularités insignifiantes, ou s’ils acquièrent des diplômes, ou s’ils obéissent aux lois. Mais bien sûr la question qui taraude l’Européen ordinaire n’est pas de savoir si les immigrants obéissent aux lois, puisque cela est de toutes façons obligatoire, ni s’ils acquièrent des diplômes, puisque cela est leur intérêt évident, ni s’ils connaissent la différence entre une Schinkenwurst et une Bratwurst, mais s’ils sont loyaux envers le pays qui est censé être le leur (p154-158). Si leur attachement envers leur patrie d’accueil est, comme pour les autochtones, supérieur à tous les autres éléments de leur « identité ». C’est ce que l’Européen ordinaire entend par « assimilation », mais c’est ce dont les gouvernants européens ne veulent plus entendre parler, en partie sans doute car ils devinent trop bien la réponse.
 
Bien qu’il ne le dise pas tout à fait aussi explicitement, Christopher Caldwell estime à l’évidence que le facteur essentiel qui s’oppose à l’assimilation des populations musulmanes est leur religion. Christopher Caldwell semble penser que l’islam, au moins tel qu’il existe actuellement, n’est pas compatible avec des institutions et, surtout, avec des mœurs démocratiques. Il rappelle ainsi que l’islam n’est pas seulement une foi mais aussi une loi religieuse hautement détaillée (la Sharia) qui règle tous les aspects de la vie des croyants. Il rappelle aussi que « les cultures musulmanes ont produit régulièrement des régimes autoritaires - si régulièrement en fait que, lorsque des savants bien intentionnés veulent apporter des preuves que l’islam est ouvert aux réinterprétations et au débat rationnel, ils se tournent en général vers les innovations éphémères des Mu’tazilites au neuvième siècle. » (p278). 
En suggérant que l’islam est incompatible avec des principes démocratiques aussi fondamentaux que la liberté de conscience ou la liberté de parole, Christopher Caldwell reprend simplement à son compte une interprétation vénérable et qui, jusqu’à une date récente, était très majoritaire parmi les penseurs européens, l’interprétation selon laquelle l’islam est fondamentalement la religion du despotisme. De nos jours cette interprétation est bien évidemment frappée d’anathème parmi les élites européennes, mais elle transparaît néanmoins involontairement dans l’assurance donnée par ces mêmes élites que l’islam serait sur la voie de la « modernisation ». La « modernisation » en question est celle qui devrait amener l’islam au point où en est parvenu le christianisme : une religion qui accepte la séparation des autorités temporelles et spirituelles et qui respecte toutes les grandes libertés démocratiques. 
Les deux prémisses essentielles du dogme de la « modernisation » sont que toutes les religions sont fondamentalement identiques et que ce qui est arrivé au christianisme arrivera nécessairement à l’islam. Ces deux prémisses sont fausses. Certaines religions sont, de par leurs caractéristiques intrinsèques, plus « modernisables » que d’autres et cette « modernisation » dépend aussi de conditions extérieures qui ne sont pas toujours réunies. Comme le rappelle à juste titre Christopher Caldwell, la « modernisation » du christianisme fut en partie le produit de luttes intenses, et parfois violentes, entre les autorités religieuses et leurs adversaires (p201). Mais aujourd’hui l’obsession européenne de la « tolérance » et de « l’anti-racisme » protège efficacement l’islam contre le genre de pressions auquel le christianisme fut soumis pendant des siècles. Les libres-penseurs européens, qui se réclament de Voltaire lorsqu’il s’agit de ridiculiser le christianisme, seraient parmi les premiers à exiger sa condamnation pour « islamophobie » si celui-ci venait à publier son Mahomet aujourd’hui. Ce n’est pas qu’au fond de leur cœur ils jugent l’islam plus aimable que le christianisme, mais ils espèrent, sans oser le dire, que l’islam aura l’amabilité de bien vouloir s’écrouler tout seul, de l’intérieur.
La situation serait déjà suffisamment sérieuse si les populations musulmanes d’Europe se contentaient de former des enclaves de plus en plus séparées du reste de la population. Mais une partie de ces populations, et notamment leur fraction la plus jeune, montre des signes aussi clairs qu’inquiétants d’hostilité franche envers le pays qui est censé être le leur. Leur attachement, leur loyauté, ne vont pas au pays européen dans lequel ils résident, et dont beaucoup d’entre eux sont désormais citoyens, mais à l’Oumma, la communauté mondiale des musulmans. 
Christopher Caldwell s’attarde longuement sur l’affaire des caricatures de Mahomet publiées en septembre 2005 par le quotidien danois Jyllands-Posten, car cette affaire lui semble particulièrement révélatrice. Outre le fait que les protestations extrêmement violentes qui secouèrent le monde musulman après la publication de ces caricatures avaient été orchestrées par deux imans danois, « l’aspect le plus alarmant de cette affaire était que les musulmans d’Europe tendaient à prendre parti pour les manifestants à l’étranger plutôt que pour leurs concitoyens » (p207). Cet aspect de la question ne passa pas inaperçu des gouvernants et des milieux d’affaire européens qui, dans leur immense majorité, rivalisèrent d’obséquiosité pour bien montrer à la « communauté musulmane » de leur pays à quel point ils désapprouvaient « l’offense » qui lui était faite. Derrière les déclarations solennelles sur le « respect » dû à toutes les religions et sur « l’insensibilité » des éditeurs du Jyllands-Posten, il n’était guère difficile, en effet, de percevoir qu’un tout autre sentiment était à l’oeuvre : la peur. Christopher Caldwell remarque ainsi qu’il existe désormais en Europe, de facto, une loi contre le blasphème, à l’usage exclusif des musulmans (p203). Cette loi repose sur la détermination de certains fanatiques religieux à assassiner ceux qui parleraient de l’islam d’une manière qui leur déplait. Ces fanatiques ne se trouvent pas seulement dans les pays musulmans, mais aussi un peu partout sur le sol européen. De Salman Rushdie à Robert Redeker en passant par Ayaan Hirsi Ali, nombreux sont désormais ceux qui ont dû basculer dans la clandestinité ou quitter le territoire européen pour avoir blessé certaines sensibilités musulmanes ; trop heureux de ne pas avoir été assassinés, comme Théo Van Gogh ou l’éditeur Norvégien des Versets sataniques. Sans doute seraient-ils plus nombreux encore, si les menaces adressées à certains n’avaient pas eu pour effet d’amener la plus grande partie des élites politiques et intellectuelles à renoncer, par avance, à tout ce qui pourrait de près où de loin ressembler à une critique de l’islam (p204).
Le caractère manifestement très fragile de la loyauté d’une partie de la population musulmane à l’égard du pays dans lequel elle vit est évidemment particulièrement inquiétant dans le contexte actuel de la lutte contre le terrorisme islamiste. Nul n’ignore que les auteurs des attentats de Londres, le 7 juillet 2005, étaient de jeunes musulmans britanniques. Cette lutte contre le terrorisme est officiellement présentée, en Occident, comme une lutte contre une frange infime de mauvais musulmans qui pervertiraient l’islam. Nombre d’hommes politiques occidentaux se sont ainsi transformés du jour au lendemain en expert en théologie islamique, et affirment gravement que l’islam est une religion pacifique et tolérante qui est défigurée par ceux qui tuent en son nom. Peut-être est-il de bonne politique de dire de telles choses en public, mais Christopher Caldwell ne parait pas tout à fait convaincu que ce genre d’affirmation soit plus qu’un pieux mensonge. 
Bien qu’il ne se prononce pas définitivement sur la question, Christopher Caldwell semble plutôt être de l’avis du sociologue anglais David Martin, selon lequel l’islam recherche certes la paix, mais à ses propres conditions (p277, 298). Les gouvernants européens cherchent eux désespérément à obtenir le soutien des « musulmans modérés » face aux islamistes, afin de valider leur thèse sur le caractère essentiellement pacifique de l’islam. Mais les interlocuteurs les plus « modérés » qu’ils parviennent à trouver condamnent du bout des lèvres les méthodes d’Al-Quaida, tout en insistant sur le fait que l’Occident doit surtout veiller à ne pas « offenser » les musulmans de par le monde. Christopher Caldwell remarque, avec un peu d’ironie : « Al-Quaida dit que l’Occident doit faire certaines choses ou subir des attaques terroriste. Les modérés disent que l’Occident doit faire certaines choses ou les modérés rejoindront les rangs d’Al-Quaida. S’il s’agit là du choix de l’Occident, il est difficile de voir ce qu’il pourrait gagner en courtisant les musulmans modérés. » (p287).
 
***
 
L’avenir est par définition inconnu et Christopher Caldwell reste légitimement prudent lorsqu’il s’agit d’envisager les développements de la révolution qu’il décrit. Mais il est assez clair qu’il ne pense pas que le futur de l’Europe sera radieux. Il insiste notamment sur le fait que l’immigration massive à laquelle l’Europe fait face aura un coût élevé en termes de libertés (p13, 93, 209, 214, 229, 237), ce qui en réalité est moins une prévision qu’une constatation. La peur, le politiquement correct et les lois « anti-discriminations » ont déjà réduit à bien peu de choses la liberté de paroles quand il s’agit de traiter le sujet de l’immigration en général et de l’islam en particulier. Par ailleurs, lorsqu’un gouvernement européen tente timidement de s’opposer à des pratiques importées contraires aux coutumes et aux mœurs du pays, il ne parvient en général à le faire qu’en restreignant les droits de tous ses citoyens. Ainsi, pour stopper la progression du foulard islamique dans ses écoles publiques, la France a pris une loi bannissant tous les signes religieux ostensibles des lieux publics. Pour s’opposer aux mariages arrangés pratiqués par une partie de leur population musulmane, plusieurs pays européens, comme les Pays-Bas ou le Danemark, ont imposé des restrictions à tous leurs citoyens qui désireraient épouser un étranger ou une étrangère. Pour s’opposer aux mutilations génitales pratiquées par certains immigrants musulmans originaires d’Afrique, un ministre suédois a proposé que soit instauré un examen gynécologique obligatoire pour toutes les petites suédoises.
Le problème essentiel, selon Christopher Caldwell, est que, dans sa confrontation avec l’islam, l’Europe apparaît bien comme la partie spirituellement la plus faible. Elle a perdu de vue depuis longtemps, non seulement ce qui faisait la spécificité de la civilisation occidentale mais aussi les raisons pour lesquelles celle-ci mériterait d’être défendue (p82, 347). Son relativisme l’empêche de mener plus que des combats d’arrière-garde contre ceux qui voudraient changer ses mœurs et ses lois. Un demi-siècle d’Etat-providence et de construction européenne ont considérablement affaibli l’attachement de ses habitants à leurs libertés essentielles et à leurs patries. Sa déchristianisation accélérée la laisse sans grande ressource face à une religion conquérante, incapable même de comprendre la séduction qu’une vie organisée autour de la religion peut exercer (p181). Au vu de tous ces éléments, il est aisé de comprendre pourquoi le livre de Christopher Caldwell ne dit pas un mot sur la manière dont l’Europe pourrait sortir de l’impasse où elle s’est engagée. Il conclut en ces termes :
« Il est certain que l’Europe émergera changée de sa confrontation avec l’islam. Il est beaucoup moins certain que l’islam se révèlera assimilable. L’Europe se trouve engagée dans une compétition avec l’islam pour gagner l’allégeance de ses nouveaux arrivants. Pour le moment l’islam est la partie la plus forte, dans un sens démographique bien sûr, mais aussi dans un sens philosophique moins évident. Dans de telles circonstances, les mots « majorité » et « minorité » ont peu de signification. Lorsqu’une culture doutant d’elle-même, malléable, relativiste, rencontre une culture bien ancrée, confiante et fortifiée par des doctrines communes, c’est en général la première qui change pour s’adapter à la seconde. »
 
 
 
 


[1] Christopher Caldwell, Reflections on the revolution in Europe, Doubleday, 2009, 422 pages.
[2] Le terme population d’origine étrangère signifie ici essentiellement les population d’origine extra-européenne. Etant donnés les très faibles taux de natalité des pays européens, les migrations de populations d’origine européenne resteront selon toute vraisemblance marginales comparées aux migrations d’origine extra-européenne.
[3] Pour la France voir par exemple Bernard Aubry et Michèle Tribalat, « Les jeunes d’origine étrangère », Commentaire n°126.

« La zone euro vient de porter un coup terrible à Wall Street »

« La zone euro vient de porter un coup terrible à Wall Street »

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Grâce aux mesures prises mercredi [26 octobre 2011], la zone euro peut se replacer en acteur crédible d’une nouvelle donne économique mondiale. Selon Franck Biancheri, du Laboratoire européen d’anticipation politique, les partenariats vont se multiplier avec les pays du BRICS. Une redistribution qui effraie l’Amérique.

Le sommet de la zone euro de mercredi a-t-il accouché d’une Europe plus forte ?

A tous points de vue. L’Union européenne a démontré qu’elle entendait gérer la Grèce sur le long terme, car il est clair qu’un pays qui n’a pas de cadastre digne de ce nom ne peut se mettre à jour en moins de cinq ou dix ans.

Amener les créanciers, les banques qui avaient acheté de la dette grecque, à payer 50% de la note était une prouesse encore impensable il y a huit mois. Depuis un demi-siècle, ce type de créances était payé rubis sur l’ongle. C’est une rupture majeure. C’est un rafraîchissement gigantesque pour l’Europe, et une bonne chose pour la perception qu’elle a d’elle-même.

 

L’augmentation de 440 à 1000 milliards d’euros du Fonds européen de stabilité financière (FESF) serait donc la traduction d’une bonne gouvernance ?

L’Allemagne a eu une vision saine du fonctionnement du Fonds en évitant la vision « sarko-bancaire » qui voulait le lier à la Banque centrale européenne, comme les Etats-Unis l’ont fait en 2008, en donnant mission à la Fed de renflouer leurs banques. Ce piège aurait été dangereux pour la zone euro.

Malgré la décision de recapitaliser les banques, vous prédisez la disparition de 20% d’entre elles pour 2012 ?

C’est ce que j’appelle la décimation annoncée des banques au premier semestre 2012. Il faut l’entendre au sens romain du terme, c’est-à-dire une sur dix, mais je table sur la mort de 10% à 20% des banques occidentales. Elles sont trop nombreuses, et beaucoup plus faibles qu’elles veulent bien l’avouer. Les estimations faites par les experts financiers et les gouvernements sous-estiment l’impact de la crise sur ces établissements.

UBS figure parmi les établissements menacés…

Oui, de même que la Société Générale en France, ou Bank of America, énorme, poussive, qui peut s’effondrer d’un jour à l’autre. La plupart d’entre elles s’empêtrent dans des bilans mitigés, des procès à rallonges, et n’arrivent pas à abandonner des secteurs dangereux tels que la banque d’investissement. Le démantèlement de Dexia illustre bien ce processus, avec la création d’une banque spéciale pour solder les actifs pourris et un morcellement de ses activités.

On a beaucoup parlé du sauvetage de l’euro, comme s’il pouvait disparaître. Fantaisiste?

Evidemment. L’euro ne peut pas disparaître, ni demain ni dans quelques années. Même si la Grèce avait dû revenir à la drachme, cela aurait pris deux à trois ans pour remettre en place toute l’infrastructure monétaire. Alors imaginez à l’échelle de la zone euro. Par ailleurs, je rappelle que l’euro flotte toujours à environ 1,40 par rapport au dollar, ce qui n’est pas mal pour une monnaie déclarée moribonde depuis plusieurs années. Cette mort de l’euro est un pur fantasme.

D’où vient-il ?

Des grands médias et des grands acteurs économiques anglo-saxons. Le succès de l’euro va accélérer la perte d’influence de Wall Street et de la City de Londres sur les devises. La position dominante qu’ils occupent depuis deux cents ans arrive à son terme, et c’est pourquoi ils ont déclenché une guerre de communication inouïe contre la zone euro, en s’appuyant sur la crise grecque. Une crise, rappelons-le, avivée à son commencement par la banque Goldman Sachs. Le sommet de mercredi marque un coup d’arrêt pour cette propagande qui a frôlé l’hystérie collective.

La Chine propose une aide de 100 milliards d’euros, notamment pour le Fonds de stabilité. Dangereux ?

Au contraire. Elle n’est pas la seule d’ailleurs. La Russie, le Brésil sont aussi sur les rangs pour investir en Europe. Pourquoi faudrait-il avoir peur de la Chine ? Certaines voix crient au loup, alors que personne ne s’est inquiété de l’identité européenne lorsque, durant des décennies, ce rôle était joué par les Etats-Unis. Depuis le mois d’août, la Chine a mis un frein à l’achat de bons du Trésor américain. Comme d’autres pays, elle veut sortir du piège du monopole du dollar. Une Europe crédible et un euro qui sort renforcé de cette crise lui offrent cette solution.

Assiste-t-on à un basculement des alliances économiques ?

L’axe se déplace en effet, car le monde devient multipolaire. La zone euro, qui progresse vers cet « Euroland » dont nous avons besoin, est appelée à créer de nouvelles alliances avec la Chine, et d’une manière générale avec les pays émergents du BRICS. C’est ce qui effraie Wall Street et la City : que la Chine, désireuse de se diversifier, investisse davantage dans les « eurobonds », même si ce mot est tabou, que dans les bons du Trésor américain. Dans une optique écostratégique à moyen terme, l’accord trouvé à Bruxelles mercredi est un coup terrible porté à Wall Street.

Mais la Bourse de Wall Street est montée en flèche suite au sommet ?

C’est normal : depuis quelques jours, le dollar baisse face à l’euro, et quand il baisse, Wall Street monte. Ensuite, les opérateurs financiers croyaient dur comme fer au naufrage de l’euro, ils manifestent donc leur soulagement. On le sait, les Bourses ont une capacité d’anticipation égale à zéro.

Vous parlez d’« Euroland », mais n’est-ce pas une pure vue de l’esprit ?

Plus pour longtemps. C’est inéluctable. C’est l’image de la seringue : le liquide, c’est l’Europe, et le piston, la crise, qui la pousse vers la seule issue possible. Malheureusement, elle a pris du retard car les dirigeants aux commandes se sont révélés assez médiocres, sans aucune vision politique à long terme, spécialement Nicolas Sarkozy. De fait, les rôles historiques dévolus à la France, chargée de l’impulsion, et à l’Allemagne, responsable de la mise en œuvre, se sont évanouis. L’Allemagne s’est trouvée seule pour assumer les deux tâches, alors qu’elle n’a pas l’habitude d’être le leader politique de l’Europe.

Comment cette nouvelle Europe peut-elle se construire ?

2012 sera une année de crête, un point de bascule entre deux mondes, celui d’avant et celui de demain. Il faut recourir à de nouveaux outils pour décrypter, anticiper, agir et non plus réagir dans cette dislocation géopolitique mondiale. L’an prochain, il y aura des changements de leadership dans plusieurs pays, et on vient de voir que Silvio Berlusconi a quasi signé son arrêt de mort en appelant des élections anticipées pour ce printemps. Dorénavant, deux sommets de la zone euro seront organisés chaque année, et elle va se doter d’une nouvelle Constitution en 2013 ou 2014.

Celle de 2005 avait pourtant échoué…

Ce sera un texte plus simple et plus fondamental pour quelques grands axes de la zone euro. Le précédent, trop lourd, indigeste, parlait d’une Europe passée. La prochaine Constitution sera soumise à référendum, non plus pays par pays, mais lors d’un seul vote pour l’ensemble des pays de l’UE.

Comment les Etats-Unis vont-ils sortir de leur endettement ?

Pour l’heure, ils ne peuvent pas. Dès novembre, les calculs montreront que la dette a encore augmenté. Le déficit va s’accroître, ils sont dans une spirale descendante. C’est l’effondrement d’un système transatlantique, basé sur l’alliance et le leadership de Wall Street et de la City. Nous sommes à la fin d’un cycle historique, de ceux qui se déploient sur deux, trois ou quatre siècles. Les Etats-Unis ont perdu de leur puissance et de leur crédibilité sur le plan international. Et pour leurs affaires intérieures, ils ne sont plus seuls maîtres de leur destin. Les indignés de Wall Street, comme les gens du Tea Party, sont deux symptômes de la défiance des Américains envers le système en place, où démocrates et républicains sont déconnectés des citoyens. Je pronostique l’émergence d’une troisième force politique lors des élections au Congrès en 2012.

Le Matin (Suisse), 30 octobre 2011

mardi, 08 novembre 2011

Grèce : Référendum ou coup d’état?

Grèce : Référendum ou coup d’état?

Par Charles Sannat, Chargé d’affaires à BNP PARIBAS

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Si l’annonce du référendum a semble t-il surpris tout le monde, aussi bien les marchés que les chefs de gouvernements européens, il se pourrait que cette précipitation du Premier Ministre Papandréou soit liée à d’autres raisons.

Il n’est pas anodin, loin s’en faut, que cette annonce sur la tenue d’un référendum soit concomitante au limogeage de l’ensemble de l’état major militaire.

La situation en Grèce est bien plus grave que ce qui transparaît dans nos grands médias qui effectuent une couverture a minima des évènements sociaux en cours dans ce pays. La Grèce est en réalité un pays simplement bloqué. Paralysé. Plus aucun levier de commande ne répond.

Les administrations ne travaillent plus. Les fonctionnaires occupent les locaux sans lever les impôts. Partout ce n’est que résistance passive et désobéissance civile quand ce n’est pas des affrontements plus virils entre la population et les forces de l’ordre. Les grecs rejettent les plans européens. Ce pays n’est plus aujourd’hui gouvernable.

 

L’armée y tient cependant toujours une place très particulière. Seul le temps nous permettra d’y voir plus clair dans les raisons de ces deux annonces simultanées.

Cela dit, un lien direct peu être établi entre ces deux informations. Ce qui est plus délicat c’est l’interprétation des évènements en cours.

S’agit-il d’une action politique classique où les gouvernements tentent de nommer des militaires réputés proches de leur camps? Est-ce un « accord » tacite entre le Premier Ministre Grec d’un coté et l’armée de l’autre? Ou doit-on envisager une réponse préventive d’un pouvoir politique au bord de l’effondrement face à des bruits de bottes de plus en plus insistant?

Les messages très durs lancés par l’ensemble de la classe politique dirigeante européenne (Sarkozy et Merkel en premier) s’adressent t-il au Premier Ministre grec ou à une éventuelle junte militaire qui pourrait être tentée par le non respect « des accords européens qui ne sont pas négociables ».

Autant de questions auxquelles il n’est pas possible aujourd’hui d’apporter une réponse claire mais qu’il conviendrait déjà de se poser.

Dans tous les cas ce qui se passe en Grèce doit être surveillé avec une attention toute particulière. Un coup d’État militaire dans un pays de la zone euro reste un scénario rarement évoqué. Dans les situations extrêmes, les solutions sont rarement modérées. L’histoire politique récente de la Grèce démontre que de telles tentations peuvent revenir. Hélas plus vite que l’on croit. Les implications économiques et politiques pour la zone euro sont immenses. Les « marchés » ne s’y sont pas trompés.

L’Or et l’Argent

lundi, 07 novembre 2011

La double monarchie, une solution pour la Belgique et l’Europe ?

La double monarchie, une solution pour la Belgique et l’Europe ?

par Georges FELTIN-TRACOL

En 1991, le germaniste et géopoliticien Pierre Béhar écrivait L’Autriche-Hongrie, une idée d’avenir. Vingt ans plus tard, le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme relance cette idée au sujet de la Belgique. D’une famille à la fois européenne (Espagne, Parme, Écosse, Autriche…) et française, l’auteur donne, avec cet essai rédigé après de nombreux mois d’enlisement politique, son avis sur la crise institutionnelle belge.

Le Prince se sent des affinités avec la Belgique. Il n’oublie pas qu’au cours de la Grande Guerre civile européenne de 1914 – 1918, son père et son oncle, les princes Xavier et Sixte, participèrent au conflit sous l’uniforme de ce pays. En 1917, quand ils tentèrent de négocier une paix séparée avec leur beau-frère, l’empereur Charles d’Autriche-Hongrie, le roi des Belges Albert Ier, soutint leur initiative sabotée par cette crapule de Clemenceau.

Le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme souffre du blocage politique outre-Quiévrain et déplore par anticipation tout risque éventuel d’éclatement ou d’« évaporation ». « La Belgique vaut certainement mieux que ce qui se prépare à la remplacer : une république provisoire de Wallonie travaillant pour le retour des sans-culottes et de la France; et une république flamande immédiatement confrontée à la difficulté de se faire reconnaître par la gendarmerie belge… (p. 12) » Certes, le  système politique en place est parvenu à ses limites et la paralysie est largement dépassée ! Que faire alors ? « Si tout le monde politique belge est donc d’accord pour envisager le divorce, aucune solution de séparation ne fait l’unanimité; tout projet de sortie de crise trouve au contraire un insatisfait, un opposant irrésistible. Une république flamande serait forcément amputée de Bruxelles et la Belgique maintenue entre francophones ne ressemblerait plus qu’à un trognon d’État. Cette double impossibilité semble exclure l’idée de deux États souverains séparés et ramener vers le confédéralisme actuel… qui, lui, ne fonctionne pas (p. 13). » Le Prince condamne par avance l’annexion possible de la Wallonie (avec ou sans Bruxelles) par la France, car c’est le « projet […] des jacobins français les plus débridés (p. 73) ». Ce n’est pas faux : Jean-Luc Mélanchon y est favorable.

S’inspirant du précédent austro-hongrois, mais aussi d’autres exemples historiques qu’on retrouve en annexe du livre (la Finlande et la Russie, les Îles anglo-normandes et la Couronne britannique, la Suède et la Norvège, la République des Deux-Nations de Pologne et de Lituanie…), l’auteur propose « une solution de compromis [qui] n’a jamais été réellement imaginée en Belgique : c’est celle d’une double monarchie construite, à partir de la souveraineté reconnue de deux États (p. 14) ». La Belgique pourrait devenir une « Union Belgique » composée d’un État flamand et d’un État wallon et dont le lien personnel s’incarnerait dans la dynastie régnante des Saxe – Cobourg – Gotha.

Actualité de la double monarchie

Ce « double État – Belgique » serait une union personnelle qui « établit une relation entre deux ou plusieurs États souverains considérés auparavant comme séparés, mais qui ont une même personne comme chef d’État (p. 17) ». Par cette suggestion originale que défendent le socialiste francophone José Happart et le démocrate-chrétien flamand Hendrick Bogaert avec une terminologie différente, il s’agit clairement de sauver la Belgique. En effet, le Prince considère que « la Belgique existe […] depuis dix siècles d’abord sous la forme d’un réseau cohérent et relativement solidaire de principautés et de républiques urbaines établies au Moyen Âge. Sous l’appellation de Pays-Bas du Sud, Pays-Bas espagnols ou Pays-Bas autrichiens, la “ Belgique ” forma un État dès 1581 après la scission des Pays-Bas entre la partie Sud catholique et la partie Nord calviniste (p. 46) ». Le Prince prend néanmoins acte du multilinguisme belge. Outre les États flamand et wallon, il envisage que les cantons germanophones puissent soit former un territoire autonome en union personnelle héréditaire avec le roi des Belges, soit devenir le district européen suggéré par le fédéraliste Maurice Allais. Pour Bruxelles, il penche pour un condominium flamand – wallon ou pour une entité autonome titulaire d’une « nationalité co-belge (p. 59) ». Bruxelles serait alors la capitale de l’Union européenne, de l’« Union Belgique » et des États wallon et flamand. En revanche, il balaie toute perspective de district européen bruxellois dissocié du reste du territoire belge.

Comment s’agenceraient les pouvoirs publics de cette double monarchie belge ? Même si l’auteur est prêt à entériner une forme de « suédisation » de la monarchie (à Stockholm, le roi n’a qu’un rôle protocolaire, honorifique sans aucune influence politique), il défend pourtant que « le pouvoir exécutif est directement assuré par le Roi. Sans aucune ambiguïté, ni réserve (p. 66) ». Son autorité s’exercerait en Flandre et en Wallonie par des lieutenants-représentants, membres de sa famille, qui n’auraient qu’une fonction honorifique. Le roi des Belges nommerait un « Chancelier de Belgique » et des ministres pour la défense et les affaires étrangères. Régulièrement, le souverain présiderait un « Conseil belge » constitué du Chancelier et des Premiers ministres flamand et wallon. Par ailleurs, le Prince juge que « la “ double monarchie ”, sur le modèle austro-hongrois, est également un outil institutionnel de décentralisation sans pareil (p. 14) ».

Sixte-Henri de Bourbon-Parme apporte une série d’arguments historiques en faveur de sa thèse. Il rappelle que le Commonwealth est une union personnelle pluricontinentale puisque la reine d’Angleterre, Elisabeth II, est aussi souveraine du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, etc., mais pas de l’Inde qui est une république ! Les Bourbons assumèrent une union personnelle tout théorique entre la France et la Navarre. Si le Prince signale l’occasion manquée au début des années 1990 d’une association entre la Roumanie et la Moldavie, il ne mentionne pas en revanche l’Union très virtuelle Russie – Bélarus… Il ne cache pas non plus que certaines unions personnelles n’ont guère duré : le royaume franco-anglaise issu du traité de Troyes de 1420 pendant la Guerre de Cent Ans, les quatre-vingt ans d’union ibérique entre l’Espagne et le Portugal ou l’Union de Kalmar de 1397 entre le Danemark, la Norvège et la Suède. Il aurait pu aussi évoquer le projet Monnet d’Union franco-britannique du 15 juin 1940 afin de maintenir la France dans le conflit. Il lui arrive aussi de se méprendre quand il déclare que la Communauté française voulue par le général de Gaulle en 1958 est morte-née. Cette Communauté accompagna les colonies africaines de l’Hexagone à l’indépendance dans les années 1960 et fonctionna deux – trois ans…

À partir de tous ces exemples, Sixte-Henri de Bourbon-Parme postule que la double monarchie doit être « une union entre deux ou plusieurs monarchies (p. 30) », « une union entre deux nations d’une importance sensiblement égale (p. 31) », ce qui suppose une association précise d’au moins deux souverainetés et non le phagocytage de l’une par l’autre ainsi qu’une vision géopolitique et des intérêts communs ou complémentaires. Il y ajoute en outre la nécessité d’une dynastie « sacralisée par l’histoire (p. 32) ».

L’héritage bourguignon des Habsbourg

Pour l’auteur, « la plus puissante union personnelle connue fut celle construite sous Charles Quint (p. 132) » pour qui la « Bourgogne [était] sa véritable patrie de cœur (p. 135) » si bien que l’Empereur-Roi « restera un prince bourguignon (p. 134) ». L’esprit bourguignon devenu habsbourgeois  s’adaptera ensuite à l’Europe danubienne au point que, malgré d’indéniables difficultés, l’Autriche-Hongrie paraît de nos jours comme d’une « parfaite modernité “ post-nationale ” (p. 152) ». « Le strict équilibre de puissance entre l’Autriche et la Hongrie et la parfaite parité de statut qui en découla naturellement sont une autre explication au succès métapolitique et sentimental de la double monarchie dans les nostalgies actuelles. Non seulement, la double monarchie préfigure l’Europe telle qu’elle devrait être, c’est-à-dire un ensemble construit au détriment d’aucune de ses nations constitutives, mais elle offre la quintessence de l’utilité de l’institution monarchique, puisqu’il paraît évident […] que la double monarchie est le plus sûr moyen de profiter aujourd’hui d’une dynastie réellement investie de poids et de responsabilités affectives sur les affaires politiques majeures (p. 30). » Oui, la double monarchie ne s’appliquerait pas qu’à la seule Belgique. D’autres pays européens pourraient en profiter. Le Prince en vient à évoquer l’Espagne et ses tensions nationalitaires au Pays basque et en Catalogne. Une union personnelle entre les royaumes d’Espagne, d’Euskadie et de Catalogne serait-elle souhaitable ? Héraut de l’idée carliste traditionnelle, Sixte-Henri de Bourbon-Parme juge que « le carlisme est le digne héritier de l’antique conception anti-centraliste d’un “ Royaume des Espagnes ”. […] À mi-chemin entre l’Espagne uniformisée et l’implosion, il y a donc la voie carliste préconisant une Espagne certes unie, mais sachant se faire suffisamment aimer afin de pouvoir décentraliser largement dans l’esprit des anciens fueros (p. 37) ».

Son approche originale peut même s’appliquer à l’Union européenne. Il constate que la désignation du président du Conseil européen par les chefs d’État et/ou de gouvernement des États-membres reproduit la procédure d’élection de l’empereur du Saint-Empire romain germanique. « L’idée prit subitement une nouvelle vigueur lorsque le 19 novembre 2009, suite au traité de Lisbonne, l’Union des 27 États européens se choisit un président en la personne du politicien belge Herman van Rompuy (p. 25). » Van Rompuy « est un chef d’État aux pouvoirs très limités, mais un chef d’État quand même (p. 42) ». Bref, « la nomination d’Herman van Rompuy à ce nouveau poste ouvre une nouvelle ère en Europe, en créant une fonction point encore optimisée, mais si franchement taillée pour un représentant d’une des grandes dynasties européennes ! (p. 26) » Le Prince insiste beaucoup sur le fait qu’« une union personnelle européenne – au moins pour l’Europe centrale – serait LA solution à la problématique jamais résolue des besoins contradictoires de souveraineté et d’union qui s’opposent en Europe, entre aspirations légitimes à l’État-nation et mouvement de raison vers une Confédération intégrée… (p. 43) » Et si l’Union européenne était couronnée ? Pendant longtemps, Otto de Habsbourg-Lorraine aurait pu prétendre à cette fonction. Qui depuis sa disparition ? Et pourquoi pas un Bourbon-Parme ? Hélas, les dirigeants du « Machin de Bruxelles » ne voudront jamais placer à leur tête un prince de sang de France…

Regrettons cependant que le Prince n’aborde pas une autre union personnelle éventuelle qui touche au premier chef sa famille : l’union dynastique entre la France et l’Espagne avec les Bourbons. Le traité d’Utrecht de 1713 interdit aux Bourbons d’Espagne et de leurs ramifications italiennes de prétendre au trône de France. Sous la pression militaire de l’Angleterre et du Régent, son aïeul, Philippe V d’Espagne, petit-fils de Louis XIV, renonça pour lui et ses descendants à ses droits sur la Couronne de France. Or cette renonciation est invalide pour les Lois fondamentales du Royaume des Lys comme l’a prouvé l’oncle du Prince, Sixte de Bourbon-Parme, dans sa thèse de droit en 1914.

Censé arrêter la Guerre de Succession d’Espagne (1701 – 1715), le traité d’Utrecht marque en fait le début de la domination thalassocratique anglaise sur l’Europe. Soutenue par les Provinces-Unies, l’Angleterre tenait à éviter la formation à terme d’un royaume franco-espagnol qui aurait été un solide rempart continental aux menées subversives de la Mer, du Marché et du calvinisme puritain. Conscient de cette nouvelle donne géopolitique, Louis XV conduisit à la fin de son long règne une adroite politique tellurocratique. Il conclut en 1761 un « Pacte de Famille » entre les Bourbons de France, d’Espagne et de Parme, mais sans le roi Bourbon des Deux-Siciles soumis à une forte coterie anglomane, qui instaure une solidarité entre les trois États bourboniens. Complété par le relèvement de la marine de guerre et adossé à la puissance autrichienne grâce au renversement des alliances de 1756, cet accord politico-familial prépare une « alliance latine » et esquisse les contours d’un bloc continental et naval catholique tourné contre l’Angleterre, la Prusse et les Provinces-Unies. Malheureusement, la genèse de cet ensemble continental est avorté à Paris par les agissements incessants du « parti de l’étranger » anglophile, parlementaire et orléaniste. N’en déplaise aux ultimes dinosaures orléanistes partisans d’une famille connue pour sa duplicité héréditaire, il serait bien de déchirer le traité d’Utrecht et de sa mentalité anglomorphe préjudiciable aux intérêts français et européen.

Par cet essai intéressant, Sixte-Henri de Bourbon-Parme énonce une solution baroque et décalée. Une double monarchie au moins pour la Belgique, pourquoi pas finalement ? Ses réflexions témoignent pleinement que ce fils de France est un véritable Français d’Europe.

Georges Feltin-Tracol

Sixte-Henri de Bourbon-Parme, Une double monarchie sauverait la Belgique. Observations d’un ami du Royaume. Essai politique, Paris, Éditions Godefroy de Bouillon, 2011, 163 p., 17 €.


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Presseschau - November 2011 (1)

Presseschau

November 2011 (1)

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AUßENPOLITISCHES

Kaczynski: Bei Sieg Steinbach Persona non grata
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1214434

Wahlkampf in Polen
Kaczyinski hetzt weiter gegen Deutschland
http://www.focus.de/politik/ausland/wahlkampf-in-polen-kaczyinski-hetzt-weiter-gegen-deutschland_aid_671807.html

Union verurteilt Angriff auf deutsche Minderheit in Oppeln
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5343d84bbc8.0.html

(Rückgabe an Polen)
NS-Raubkunst sollte in Hamburg versteigert werden
http://www.abendblatt.de/hamburg/article2073904/NS-Raubkunst-sollte-in-Hamburg-versteigert-werden.html

Ungarn will Rechte der deutschen Minderheit stärken
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f5def096d8.0.html?PHPSESSID=ad305f9bc230882a4aad4ba493756d67

System der Nazis unter Führung der SPÖ
http://www.unzensuriert.at/content/005799-System-der-Nazis-unter-Fuehrung-der-SPOe

Tschetschenien
Tanzen für den Gewaltherrscher
Deutsches Fernsehballett tritt vor dem tschetschenischen Präsidenten Ramsan Kadyrow auf. Schon einige Prominente wurden wegen ihres Auftritts in Grosny stark kritisiert.
http://www.augsburger-allgemeine.de/politik/Tanzen-fuer-den-Gewaltherrscher-id17155421.html

Afghanistan
Grünhelme werfen hin
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52ec34fc85c.0.html?PHPSESSID=18ff4d5ba6604ab7a73879b15f64b608

(andere Länder, andere Sitten…)
Enführte Französin ist tot
"Tat von unbeschreiblicher Barbarei"
http://www.sueddeutsche.de/panorama/enfuehrte-franzoesin-ist-tot-tat-von-unbeschreiblicher-barbarei-1.1169021

(hier freut man sich hingegen über einen Akt der Barbarei)
Gaddafi
Tod eines Diktators
Weltöffentlicher Lynchmob
http://www.spiegel.de/netzwelt/web/0,1518,793154,00.html

Muammar al-Gaddafi, der Lynchmob und die Medien: Auf dem Weg in den Abgrund
http://ef-magazin.de/2011/10/21/3233-muammar-al-gaddafis-der-lynchmob-und-die-medien-auf-dem-weg-in-den-abgrund

Libysche Rebellion: Der Tod eines Diktators
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55a116130e3.0.html

Tunesien: Wahlsieger Ghannouchi gegen "Kreuzfahrer und Zionisten"
http://www.unzensuriert.at/content/005875-Tunesien-Wahlsieger-Ghannouchi-gegen-Kreuzfahrer-und-Zionisten

China taumelt dem großen Finanz-Crash entgegen
http://www.welt.de/finanzen/article13661139/China-taumelt-dem-grossen-Finanz-Crash-entgegen.html

Türkische Schuldenbremse
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article13655673/Tuerkische-Schuldenbremse.html

(von den Medien herbeigewünscht, doch inhaltsleer…)
Eine globale Bewegung entsteht
http://www.heise.de/tp/artikel/35/35663/1.html

"Wir sind die 99 Prozent": Antikapitalistische Proteste in den USA
http://www.unzensuriert.at/content/005662-Wir-sind-die-99-Prozent-Antikapitalistische-Proteste-den-USA

Protest in Frankfurt
Triumph der Träumer
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,792005,00.html

Zu Besuch bei "Occupy Frankfurt" Revolution mit Mittagstisch
http://www.stern.de/panorama/zu-besuch-bei-occupy-frankfurt-revolution-mit-mittagstisch-1740153.html

Politiker zeigen Verständnis für Occupy-Bewegung
Billig-Angriff auf die Banker
http://www.sueddeutsche.de/geld/politiker-zeigen-verstaendnis-fuer-occupy-bewegung-billig-angriff-auf-die-banker-1.1166788

Nieder mit dem Raubtiersozialismus!
http://boess.welt.de/2011/10/17/nieder-mit-dem-raubtiersozialismus/

Die "Occupy"-Proteste: Nicht mehr als alter Wein in neuen Schläuchen
Die traditionelle Linke wittert Morgenluft
http://freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=184

(auch zu Occupy…)
Die Kluft wird tiefer
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M540d2c3d306.0.html?PHPSESSID=05147adcecc22ba108d61e180b84407f

Die Occupy-Proteste in Frankfurt
Stresstest mit Rechtsauslegern
http://www.taz.de/!80438/

(Ein Apologet redet ziemlich Klartext)
Occupy-Wall-Street-Streit
"Lasst euch nicht umarmen!"
http://www.sueddeutsche.de/kultur/occupy-wall-street-streit-lasst-euch-nicht-umarmen-1.1174532

Occupy Wall Street
„Vielleicht gründen wir eine dritte Partei“
http://www.fr-online.de/kultur/occupy-wall-street--vielleicht-gruenden-wir-eine-dritte-partei-,1472786,11074462.html

Der neue Leviathan: Der Dollar als Weltgeld und Weltmacht
http://rabehl.wordpress.com/2011/10/16/der-neue-leviathan-der-dollar-als-weltgeld-und-weltmacht/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+anschlaege+%28Bernd+Rabehls+Blog+%22Anschl%C3%A4ge%22%29

Wie EU-Abgeordnete absahnen (Video)
http://dotsub.com/view/01ad2718-073c-474a-ac40-c7a72e199d55

(und hier zeigt mal wieder ein Sozialdemokrat sein demokratisches Engagement)
Millionenjob
Blair berät autoritären Staatschef von Kasachstan
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,793720,00.html

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Die total offene Gesellschaft
http://www.welt.de/print/die_welt/kultur/article13644096/Die-total-offene-Gesellschaft.html

Sarrazin befreite Zone
http://boess.welt.de/2011/07/21/sarrazin-befreite-zone/

Pofallas und Anti-Pofallas
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c9299c6e65.0.html?PHPSESSID=ad305f9bc230882a4aad4ba493756d67

Volk ohne Volksparteien
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c15cdfc64b.0.html?PHPSESSID=2b564137b9377b6bee8815840027be92

Berlin in Flammen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M503d683b4d9.0.html

Sozialpädagogen in die Produktion
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59b40516559.0.html?PHPSESSID=1dbd74c81134be6969f8628ac650a89f

Diskussion um Frauenquote
Kommentar: Eine Imagefrage
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kommentar-frauenquote-imagefrage-1451375.html

Nieder mit der „Bionadenbourgeoisie“!
Die Entzauberung der Grünen ist unaufhaltsam
http://freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=186

Politik und Internet
Mein neues Leben unter Piraten
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/digitales-denken/politik-und-internet-mein-neues-leben-unter-piraten-11493287.html

(Zu „Piraten“)
Kielholen!
http://www.sezession.de/28480/kielholen.html#more-28480

Piratenpartei auf der Suche
http://www.heise.de/tp/blogs/8/150672

Wir sind Forscher, keine Ideologen
Das Internet als politisches Paradigma, warum die Ideen von sozialer Verantwortung und Liberalismus kein Widerspruch sein müssen
http://www.heise.de/tp/artikel/35/35721/1.html

Die gesellschaftliche Singularität ist nah
Thesen über die Anpassung der Gesellschaft an das Computerzeitalter
(Via Internet zur neuen globalen Kulturform „Query“. Zitat: „Deutschland hat sich längst abgeschafft und das ist gut so. …Der Kapitalismus ist besiegt, die Hierarchie überflüssig und alles fügt sich zu einem alle Lebensbereiche erstreckenden, reichhaltigen Markt…“)
http://www.heise.de/tp/artikel/35/35735/1.html

Strafanzeige gegen Bayerns Innenminister Herrmann / Piratenpartei geht gegen „Bayerntrojaner“ vor
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2856-strafanzeige-gegen-bayerns-innenminister-herrmann-piratenpartei-geht-gegen-bayerntrojaner-vor

FDP-Politiker: Nolle muß sich für Diktatur-Vergleich entschuldigen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52cc2c30fb2.0.html?PHPSESSID=130bee0d6d4bc0eca60e31341c5a1d2c

Bad Oeynhausen
Plakate gegen Kinderlärm stoßen auf Ablehnung
http://www.nwzonline.de/Aktuelles/Panorama/Nachrichten/NWZ/Artikel/2706811/Plakate-gegen-Kinderl%E4rm-sto%DFen-auf-Ablehnung.html

Hessen
Verhafteter Aktivist
Opposition wittert Polizei-Skandal
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=34954&key=standard_document_42981208

Gutmenschen und „einfache Lösungen“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M590f02d4620.0.html

Behörde will Verfahren gegen mögliche NS-Täter überprüfen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56f7267d716.0.html?PHPSESSID=c41bbd86cd49b7a63f5f165efbf5b264

(Integrationsrüstzeug)
Bücher zum Holocaust auf Arabisch und Persisch
http://net-tribune.de/nt/node/64287/news/Buecher-zum-Holocaust-auf-Arabisch-und-Persisch

(natürlich mit der derzeit erwünschten kunsthistorischen Bewertung am Ende…)
Kunsthistorische Datenbank
Wie Hitler das "Dritte Reich" dekorieren wollte
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/0,1518,792246,00.html

(…mal wieder eine Groteske. Das einzige Problem an dem Lied wäre, dass Calmund keinen vermutlich geraden Ton herausbekommt…)
Hymnen-Panne
Verlag muss Calmund-Buch einstampfen
http://www.bz-berlin.de/sport/fussball/verlag-muss-calmund-buch-einstampfen-article1295707.html

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Schweriner Fraktionschefs schließen Bündnis gegen NPD
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ec9d881ded.0.html?PHPSESSID=ad305f9bc230882a4aad4ba493756d67

Partei-Zugehörigkeit
Piraten streiten über Umgang mit Ex-NPD-Mitgliedern
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2011-10/piratenpartei-npd-streit

Piratenplattform will Partei säubern
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5562c83106c.0.html?PHPSESSID=1eb46f80fa7c542a33048266af3d7921

Anmerkungen zur „causa campus“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ba2b987a01.0.html?PHPSESSID=3bd87212954c9b732603a57f5dc6eba5

Berufsverbot für rechte Lehrerin
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52f68a8e190.0.html

Uni Trier schmeißt Militärhistoriker van Creveld raus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cbddcb18ec.0.html

Martin van Creveld weist Vorwürfe zurück
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59219ae1f58.0.html?PHPSESSID=18ff4d5ba6604ab7a73879b15f64b608

Wohin treibt die “Junge Freiheit” ohne konservatives Dickschiff?
http://publikative.org/2011/10/23/wohin-treibt-die-junge-freiheit-ohne-konservatives-dickschiff/

Verfassungsschutz startet Aussteigerprogramm für Linksextremisten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52c63ff8404.0.html?PHPSESSID=2a862f64b107ca949f16cbcc2eb8ce66

Sächsischer Landtag hebt Immunität von Linken-Fraktionschef auf
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a4b3734be4.0.html

Regierung weist Phantasiezahl zu „rechtsextremer Gewalt“ zurück
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f5fa00c67a.0.html

(über ausreichende Finanzmittel für Immobilie und Sanierung verfügen die Betreiber offensichtlich…)
http://www.linkeszentrumstuttgart.org/

(etwas älter, aber bezeichnend; „Die Welt“ macht Werbung für „Antifa“-Technogruppen)
Wir haben euch was mitgebracht: Bass, Bass, Bass
Linker Techno, auf die ganz harte Tour: Unterwegs mit den Bands des Labels Audiolith. Ein Reisebericht aus der Provinz
http://www.welt.de/die-welt/kultur/article7093176/Wir-haben-euch-was-mitgebracht-Bass-Bass-Bass.html

Bahnstrecke Hamburg - Berlin
Linksextremisten verüben Brandanschlag auf Deutsche Bahn
http://www.pnn.de/brandenburg-berlin/584790/

(Leserkommentare beachten)
Wetzlar
Demo gegen neue Rechte
Autorenlesung stößt auf Protest: "Rote Karte für den Rassismus"
http://www.mittelhessen.de/lokales/region_wetzlar/wetzlar/?em_cnt=605860

(Tierschutz nicht wichtig, wenn „Antifas“ sich nur stark fühlen sollen…)
Schweiz
Ziege "Zottel" ist weg
Antifaschisten klauen Nationalisten-Maskottchen
http://www.spiegel.de/panorama/0,1518,792004,00.html

Gedächtnisstätte: Streit um Rittergut in Thüringen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f56617f07f.0.html?PHPSESSID=5fb93d70a0a94898b1240d9dc2038137

(Schlimm. Hakenkreuz in Maisfeld.)
Doch die Ratlosigkeit bleibt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56f409625cd.0.html?PHPSESSID=5fb93d70a0a94898b1240d9dc2038137

(soviel zur viel beschworenen Informationsfreiheit im Internet)
Anonymous: DDoS-Angriff auf NPD.de (6. Update)
http://www.gulli.com/news/17387-anonymous-ddos-angriff-auf-npdde-6-update-2011-10-23

(ein Urteil gegen Antifas…)
Lesen statt Steine werfen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59c0c16044d.0.html?PHPSESSID=75c0dc8fe14e4409e395544de0e4196d

Demo Frankfurt - Antifa = NSDAP (Video)
http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=dNFG9uac8EM

Wahrheit über Antifa (Video)
http://www.youtube.com/watch?v=T-7mLgnKNYQ

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Fjordman: Europa verteidigen
http://www.sezession.de/28240/fjordman-europa-verteidigen.html#more-28240

Vergewaltigungsepidemie in Oslo (Video)
Oslo Rape Epidemic
http://www.youtube.com/watch?v=BmQ49DztFC4

Über Michels und Alis Demokratie
http://www.sezession.de/28237/michels-und-alis-demokratie.html

Wafa Sultan (29. Mai 2008) Deutsche Untertitel (Video)
http://www.youtube.com/watch?v=U_k2opaKvFY

50 Jahre Ali in Almanya - immer noch nix deutsch?
http://daserste.ndr.de/annewill/videos/annewill3171.html

„Schweinefleischfresser“ und „Nazis“ bei Anne Will
http://www.sezession.de/28376/schweinefleischfresser-und-nazis-bei-anne-will.html#more-28376

Deutsche Staatsbürger mit türkischem Blut
http://www.unzensuriert.at/content/005679-Deutsche-Staatsbuerger-mit-tuerkischem-Blut

Integrationsbeauftragte lobt „wachsende kulturelle Vielfalt“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5729c3589a3.0.html

Özkan plant Integrationspflicht für Arbeitgeber
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5612759bae2.0.html?PHPSESSID=2b564137b9377b6bee8815840027be92

Fifa erlaubt islamischen Schleier
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54223f371ef.0.html?PHPSESSID=2b564137b9377b6bee8815840027be92

Grüne fordern umfassendes Bleiberecht für Geduldete
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f754ac1014.0.html?PHPSESSID=2b564137b9377b6bee8815840027be92

Berlin: Grillverbot im Tiergarten stößt auf Kritik
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dc4ad1acc2.0.html

(Ausländer als deutsche Polizisten)
„Manche Leute gucken schon überrascht“ (S.3; kann links oben als pdf geladen und vergrößert werden)
http://web.bnn.de/edition//data/20111016/Badische_Neueste_Nachrichten/300/mbz.jsp?aldatum=20111016&datum=20111016;jsessionid=4EDEA44ACD8D17F7EB51855346B0D6F0

Kölner Großmoschee: Türkisch-Islamische Union kündigt Architekten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50c436794c0.0.html?PHPSESSID=7805861045325dd0dedd34a4a8fcee37

Moscheebau
Konflikt schwelt schon seit Jahren
http://www.ksta.de/html/artikel/1319578189901.shtml

(Hintergründe wären interessant)
Frankreich
Lehrerin stirbt nach Selbstverbrennung auf Schulhof
http://www.focus.de/panorama/welt/frankreich-lehrerin-stirbt-nach-selbstverbrennung-auf-schulhof_aid_674798.html

(Solidaritäten unter Landsleuten)
Hochwertiges Parfüm in Toilettenschüssel
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/hochwertiges-parfuem-toilettenschuessel-1433305.html

Raubüberfall-Serie im Rhein-Main-Gebiet aufgeklärt
http://www.primavera24.de/lokalnachrichten/rhein-main-gebiet/13006-raubueberfall-serie-im-rhein-main-gebiet-aufgeklaert.html

Bewährungsstrafe für 41-Jährigen
Mit Messer gefuchtelt
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/messer-gefuchtelt-1440406.html

(über diese „Jugendlichen“ wüsste man gerne mehr…)
Wiesbaden
Tod am Warmen Damm: Wiesbadener Jugendliche stehen vor Gericht
http://www.wiesbadener-kurier.de/region/wiesbaden/meldungen/11243533.htm
Mord an litauischen Straßenmusikanten
http://www.baltische-rundschau.eu/2011/10/14/mord-an-litauischen-strasenmusikanten/

(…und der „Focus“ liefert die nötige Information: „ein 16-Jähriger türkischer Herkunft“)
http://www.focus.de/panorama/vermischtes/deutschland-jugendliche-haben-obdachlosen-totgepruegelt_aid_610079.html

Offenbach
Straßenräuber mit Gipsarm
http://www.fr-online.de/offenbach/nachrichten,1472856,11021850.html

(Hintergründe?)
Wieder Verletzte bei Attacken in Berliner U-Bahn
http://www.abendblatt.de/vermischtes/article2061625/Wieder-Verletzte-bei-Attacken-in-Berliner-U-Bahn.html

Handyraub
Wer hat's gesehen? - Offenbach
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2136408/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-26-10-2011

Hanau
Räuberisches Duo schlägt Jungen
http://www.osthessen-news.de/beitrag_A.php?id=1205208
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/4970/2133284/pol-f-111020-1241-ostend-versuchter-raub

(In der Printausgabe wurde der Name Cünayt K. genannt…)
Frankfurt
Misshandelter Lehrer erhält 4800 Euro
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/misshandelter-lehrer-erhaelt-4800-euro-schmerzensgeld-1465186.html
»Hurensohn« - Vater rastet auf Schul-Elternabend aus
http://www.main-netz.de/nachrichten/regionalenachrichten/hessenr/art11995,1853786

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

(Architektur für eine „demokratische, offene Zukunft“…)
Baukunst
Stararchitekt Daniel Libeskind über seine Arbeit am Militärhistorischen Museum in Dresden
http://www.dnn-online.de/web/dnn/nachrichten/detail/-/specific/Stararchitekt-Daniel-Libeskind-ueber-seine-Arbeit-am-Militaerhistorischen-Museum-in-Dresden-118319292

Deutsche Architekten: Bauen für die chinesische Diktatur und für die eigene Bedürfnisbefriedigung
http://www.menschenrechtsfundamentalisten.de/page8.php?post=648

(…Das kommt davon, wenn man modernistische Architekten darum bittet, eine "typisch deutsche Stadt" zu bauen: 60iger Jahre-Wiederaufbauschrott, in dem kein Mensch leben möchte ... nun offiziell von neutraler chinesischer Seite bestätigt…)
Anting German Town
Chinas deutsche Geisterstadt
http://www.spiegel.de/reise/staedte/0,1518,783475,00.html

Demokratische Architektur
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a1708cc4ea.0.html

Moloche werden zur Goldgrube
Deutsche Firmen wollen Metropolen vor dem Kollaps retten - und daran verdienen
Die 22 größten Megacitys müssen in den nächsten beiden Jahrzehnten rund 30 Billionen Euro investieren
http://www.welt.de/print/die_welt/wirtschaft/article13679281/Moloche-werden-zur-Goldgrube.html

Hitlers größtes Haus
Le Corbusier lieferte das Vorbild für NS-Bad Prora
http://www.welt.de/kultur/article13471282/Le-Corbusier-lieferte-das-Vorbild-fuer-NS-Bad-Prora.html

Le Corbusiers Bauten – schlimmer als Bombenkrieg
http://www.welt.de/kultur/article13608576/Le-Corbusiers-Bauten-schlimmer-als-Bombenkrieg.html

Wechingen
99 Jahre alt: Jetzt wird das Pfarrhaus abgerissen
Sanierung von Pfarrhaus und Gemeindezentrum angeblich zu teuer. Neubau kostet über 1,3 Millionen Euro. Auch das angrenzende Leichenhaus könnte wegkommen
http://www.augsburger-allgemeine.de/noerdlingen/99-Jahre-alt-Jetzt-wird-das-Pfarrhaus-abgerissen-id17238916.html

Joe Bauer in der Stadt
Showroom Stuttgart
http://www.schwarzwaelder-bote.de/inhalt.joe-bauer-in-der-stadt-showroom-stuttgart.ee47fa09-7a8c-428c-a64e-1d66dd5bd1cf.html

Hessen
Windkraft soll Energiewende im Land bringen
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/vermischtes/article13685139/Windkraft-soll-Energiewende-im-Land-bringen.html
http://www.echo-online.de/nachrichten/landespolitik/Regionalverband-Windkraft-wird-Streitpunkt-Nummer-eins;art175,2291088
http://www.stromsparer.de/google/news/03462_energiewende%3A-hessen-bekommt-mehr-windkraftanlagen.php

Wort und Schrift
Wenn in der Schule Falsches richtig ist
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13649071/Wenn-in-der-Schule-Falsches-richtig-ist.html

Libertär, nicht konservativ
http://www.die-tagespost.de/Libertaer-nicht-konservativ;art456,128359

Die Gesellschaftskritik
Konservative schaffen sich ab
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=tz&dig=2011%2F10%2F06%2Fa0164&cHash=d5a3b5876d

Ohne Geschichten und Mythen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b43892876e.0.html?PHPSESSID=7805861045325dd0dedd34a4a8fcee37

Simon Urban – Plan D
http://www.schoeffling.de/content/buecher/546.html

Simon Urban - Plan D
Wiederbelebte Staaten leben länger
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/buecher/rezensionen/belletristik/f-a-z-romane-der-woche-wiederbelebte-staaten-leben-laenger-11115149.html

Im Ententeich: Redaktionsblog
Deutsche Zeitungen stehen kaum noch online
http://www.perlentaucher.de/blog/216_deutsche_zeitungen_stehen_kaum_noch_online

Kindheit in Zeiten des Krieges
Kino „Wunderkinder“ erzählt vom Schicksal außergewöhnlicher Talente
http://www.nwzonline.de/Aktuelles/Kultur/Nachrichten/NWZ/Artikel/2704533/Kindheit-in-Zeiten-des-Krieges.html

Komisches im Kommunismus
Kino Bitterschwarze Komödie „Hotel Lux“ von Regisseur Leander Haußmann
Michael „Bully“ Herbig glänzt in der Hauptrolle eines Komikers. Stalins Geheimdienst hält ihn für Hitlers Astrologen.
http://www.nwzonline.de/Aktuelles/Kultur/Nachrichten/NWZ/Artikel/2719657/Komisches-im-Kommunismus.html

Paris
Religiöse Proteste gegen Theaterstück
http://www.news.de/medien/855237485/religioese-proteste-gegen-theaterstueck/1/
http://www.timesunion.com/entertainment/article/Fundamentalist-Christians-protest-at-Paris-theater-2241350.php

Ermittlungen gegen Regisseur
Lars von Trier will künftig schweigen
http://www.zeit.de/kultur/2011-10/lars-von-trier-ermittlungen

Neues Monumentaldenkmal für Martin Luther King jr.
http://en.wikipedia.org/wiki/Martin_Luther_King,_Jr._Memorial

Denkmal eingeweiht
Obama würdigt Martin Luther King
http://www.tagesschau.de/ausland/kingdenkmal102.html

Rom sehen. Unser Eindruck der Casa Pound…
http://www.der-funke.info/index.php?option=com_k2&view=item&id=150%3Aromfahrt

Bringing German history online
http://googlepolicyeurope.blogspot.com/2011/10/bringing-german-history-online.html

Apple-Gründer
"Bleiben Sie hungrig, bleiben Sie verrückt"
http://www.welt.de/wirtschaft/article13645299/Bleiben-Sie-hungrig-bleiben-Sie-verrueckt.html

Diskussion über Freiheit im Internet: Trugschluss Twitter-Revolte?
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/trugschluss-twitter-revolte-1460924.html#

Gesundheit
Ärzte warnen: Snacks sind Gefahr für Kinder
http://www.n-tv.de/ticker/Gesundheit/Aerzte-warnen-Snacks-sind-Gefahr-fuer-Kinder-article4495086.html

Bilanz von lebensmittelklarheit.de
Verbraucher melden täglich 20 fragwürdige Produkte
http://www.abendblatt.de/politik/deutschland/article2073614/Verbraucher-melden-taeglich-20-fragwuerdige-Produkte.html

"Ein Stecker für die höheren Energien"
Rudolf Steiner war Genie, Guru und Geisterseher. Was lehrt uns seine Lebensphilosophie heute? Peter Sloterdijk im Gespräch mit Mateo Kries
http://www.welt.de/print/die_welt/kultur/article13679318/Ein-Stecker-fuer-die-hoeheren-Energien.html

Der Fall Céline (Arte-Video)
http://videos.arte.tv/de/videos/der_fall_celine-4195806.html

(Klartext Andreas Popp zur Vergangenheitsbewältigung und zum Zustand der bundesdeutschen Demokratie…)
Wo Unrecht zu Recht wird, wird Widerstand zur Pflicht
http://www.youtube.com/watch?v=OaXnB7Hu9FE

(Empörung in Norwegen…)
Nansen - Die nackte Ikone
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/page&atype=ksArtikel&aid=1318610502516

Der Körper als Spiegel der Seele
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M519da61eaa8.0.html

Zeitenwende mit Kraftwerk
http://www.nzz.ch/nachrichten/kultur/pop_und_jazz/zeitenwende_mit_kraftwerk_1.12630806.html

Das siebte Opus als Gesamtkunstwerk: Die Paganfolk-Band FAUN veröffentlicht mit „Eden“ ein beeindruckendes Konzeptalbum
http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/2848-das-siebte-opus-als-gesamtkunstwerk-die-paganfolk-band-faun-veroeffentlicht-mit-eden-ein-beeindruckendes-konzeptalbum

Donnerseele - Viatores
http://www.arun-verlag.de/index.php/artikeldetails/kategorie/neu-herbst-2011/artikel/donnerseele-viatores.html

viatores | Donnerseele ::: [official musicvideo]
http://www.youtube.com/watch?v=QpN6C6FR-2Y

dimanche, 06 novembre 2011

Territoire enraciné ou nouvelle région artificielle ?

Territoire enraciné ou nouvelle région artificielle ?

par Robert PAGAN

Aujourd’hui, le sujet qui fait débat au sein de la classe politique locale concerne le projet de métropole qui doit voir le jour très bientôt. Le moins que l’on puisse dire est que ce projet qui sera porté sur les fronts baptismaux en janvier 2012 semble plutôt mal parti.

Déjà, le nom qui a été choisi nous semble assez peu heureux : « Métropole Côte d’Azur » qui donne une orientation touristique et économique. Il eut été plus judicieux de faire un choix historique en choisissant de l’appeler « Métropole Comté de Nice » qui a pour elle de définir un territoire historique et culturellement homogène, en regroupant toutes les communes de notre ancien Comté. Cette option nous aurait permis de redéfinir un territoire qui a une longue histoire et d’obtenir, à l’image de la Catalogne vis-à-vis de l’Espagne, toutes proportions gardées, une certaine autonomie dans notre pouvoir de décision. Nous aurions pu envisager une grande région européenne en nous liant aux provinces du Piémont et de la Ligurie.

Mais nos politiciens, aux ordres de la République française une et indivisible, ont préféré faire le choix de ce concept de Côte d’Azur qui n’a pas de réalité charnelle et reprend le côté « bling-bling » mis au goût du jour par le président hexagonal. Ils ont préféré cautionner la division de notre pays qui a été, depuis 151 ans, intégré dans un ensemble hétérogène qu’est le département pour ensuite être mis sous la coupe d’une ville rivale dans une région sans nom, sans âme et sans passé. Au lieu de reformer un ensemble cohérent qui a une légitimité historique, ils ont accolé des villes d’outre-Var telles Saint-Laurent-du-Var, Cagnes-sur-Mer et Vence (non pas que nous voulions rejeter celles qui souhaiteraient nous rejoindre) à l’agglomération niçoise tout en rejetant Le Broc et Gattières (cette dernière qui fait tout de même partie du Comté de Nice). Et, à cet égard, le début de l’aventure n’augure rien de bon : l’ensemble des communes qui ont adhéré à cette nouvelle structure rejette le projet présenté par le gouverneur français (le préfet des Alpes-Maritimes), la première adjointe de Nice – Côte d’Azur s’est abstenue lors du vote constitutif, ce qui n’a pas manqué d’étonner tout le monde, Le Broc et Gattières sont maintenus à l’écart, Coaraze veut s’en aller, La Tour n’est pas encore admise, Saint-Jean – Cap Ferrat ne veut pas entrer, Beaulieu est plus que sceptique et la communauté mentonnaise qui comprend plusieurs commune du Comté de Nice, après avoir voulu intégrer cette métropole, lui tourne le dos à présent.

C’est réellement une occasion historique qui a été gâchée, une de plus me direz-vous, mais les politiciens locaux qui se disent Niçois dans l’âme, qui viennent nous faire de grandes déclaration de leur attachement à cette terre et à cette culture, auraient été bien inspiré de saisir l’occasion qui leur était donné de récréer un territoire ancré dans la mémoire collective du Peuple Nissart, de saisir l’occasion de s’affranchir tant que faire se peut du centralisme jacobin si pesant, de sortir de cette région artificielle symbolisée par un sigle de quatre lettres, de se retourner vers l’Est, où est son avenir, pour retrouver, enfin, les six communes du Comté de Nice sous administration italienne (Apricale, Dolceacqua, Isolabona, Perinaldo, Pigna et Rochetta-Nervinia), nos six sœurs abandonnées.

Oui, notre avenir est à l’Est, cela semble si évident. Qu’est-ce que 150 années comparé à près de cinq siècles d’histoire (entre la dédition de 1388 à la Savoie et l’annexion par la France, 472 années se sont écoulées), ceci pour faire court puisque le Pays Niçois existait bien avant cette date, sans aucun lien (ou dépendance) avec la France : notre pays existait même avant que la France, elle, n’existe. Ce poids de l’histoire, nous le ressentons tous, d’autant plus que ce furent des siècles où les libertés et privilèges du peuple nissart étaient préservées, alors que depuis 1860 nous nous sentons enfermés dans des ensembles administratifs pesants et coercitifs (l’État, la région et le département).

Cela est dû, en grande partie, au fait que nous sommes en concurrence, dans une région dominé par une métropole qui a une mentalité totalement différente de la nôtre, parce qu’elle a une histoire différente de la nôtre, une culture différente de la nôtre, cette ville qui se veut l’alter ego de la capitale française, la deuxième ville de France. Une ville qui, ne pouvant supplanter sa capitale, veut tout dominer dans le territoire qu’on lui a donné à contrôler et ne veut surtout pas lâcher la bride à celle qu’elle considère comme une concurrente dangereuse, la cinquième ville de France qui n’en a que le titre sans les prérogatives, je veux parler de Nice. Oui, nous sommes en concurrence avec Marseille sur tout les plans et elle le sait : notre avenir est bouché à l’Ouest et il ne faut rien en attendre. En revanche, vers l’Est, nous avons des possibilités de retrouver nos libertés en étant un des piliers du trépied GénovaTorinoNissa (Gènes – Turin – Nice), villes qui ont tout pour être complémentaires et qui souhaitent un peu s’affranchir de leurs capitales respectives.

D’ailleurs, certains de nos hommes politiques l’ont bien compris quand on voit certaines positions ou déclarations de leur part. Quand Christian Estrosi souhaite une ligne à grande vitesse de Gènes à Nice. Quand Bernard Asso déclare dans Nice Matin qu’il nous faut nous tourner vers le Piémont pour nos besoins énergétiques. Quand Jean-Marc Giaume et Bernard Asso mettent en place un jumelage avec nos sœurs piémontaises. Quand nos échanges culturels se multiplient de part et d’autre des Alpes. Nous le pensons depuis longtemps, notre avenir va finir par rejoindre notre passé. Et, nous pensons, nous l’avons déjà dit, que la ligne ferroviaire à grande vitesse que l’État français n’a pas été capable de construire pour rapprocher Nice de l’Europe du Nord, cette ligne-là, doit passer par Turin et Chambéry (nos anciennes capitales) pour rejoindre Lyon, Paris, Bruxelles, Londres et Amsterdam avec une bifurcation vers Milan pour mettre Nice à portée directe de l’Europe centrale et orientale. Voilà où est notre avenir.

C’est pourquoi lorsque l’on entend le maire de Nice déclarer que la métropole aura un vocation mondiale, nous ne comprenons pas qu’il n’ait pas fait le choix d’une « Métropole Comté de Nice » seule à même à susciter l’émergence d’une grande région européenne aux marches de l’Hexagone à l’instar de ce que préfigure la Catalogne (encore une de nos tranches d’histoire).

Nous avons la chance d’avoir un territoire qui a longtemps eu le privilège d’être une île non entourée d’eau, cette insularité qui nous a longtemps préservé de l’assimilation dont ont été victimes de nombreuses régions de France et qui nous a permis de développer une culture originale, ouverte à tous, sans se renier elle-même.

Allons-nous, longtemps encore, accepter d’être sous double tutelle de Paris et de Marseille ? Quand allons-nous saisir les chances qui se présentent à nous de nous émanciper ? Cette chance se présente aujourd’hui, avec l’opportunité de créer (ou de recréer) notre territoire historique riche d’une grande et longue histoire : il faut faire comprendre aux maires de nos communes que le peuple nissart souhaite autre chose que leur « Métropole Côte d’Azur ». Nous voulons que soit institué une nouvelle métropole : la « Métropole Comté de Nice » afin de retrouver une partie de notre souveraineté et de notre dignité. Et, nous pourrons dire, à l’inverse du titre d’une œuvre célèbre : « À l’Est, il y a du nouveau ! »

Robert Pagan

Paru d’abord dans l’info-lettre mensuelle Le « Ficanas » enchaîné, n° 32, mai 2011.


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