Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 23 février 2012

La Turquie, sa nouvelle politique islamisante et néo-ottomane et sa candidature d’adhésion à l’UE

blue-mosque-istanbul.jpg

La Turquie, sa nouvelle politique islamisante et néo-ottomane et sa candidature d’adhésion à l’UE

Robert Steuckers

Conférence prononcée à la tribune de l’ASIN (Association pour une Suisse Indépendante et Neutre) à Genève, 9 mars 2011

Evoquer la Turquie aujourd’hui ne doit pas se faire uniquement sous l’angle de l’actualité récente ou des politiques euro-turques développées dans le cadre de l’OTAN depuis 1945. Toute approche des questions turques doit s’effectuer, pour tout Européen conscient de l’identité de sa civilisation, en tenant compte du long et même du très long terme. Le rapport Europe/Turquie repose sur un millier d’années de conflits, dont nous ne sommes plus conscients, au sein de nos sociétés consuméristes et festivistes mais dont les Turcs, en revanche, sont, eux, parfaitement conscients. Nous avons en face de nous une population qui, même dans ses franges peu scolarisées voire analphabètes, sait quelles sont ses traditions et quelles sont les racines et les points forts de son histoire. Je ne citerai qu’un seul exemple: la date du 29 mai, celle de la chute de Constantinople en 1453, est fêtée chaque année avec tout le faste voulu.

Europe: de l’enclavement au désenclavement

Cela fait donc un millénaire que les tribus seldjouks ont fait irruption dans l’Empire byzantin, partie orientale de ce que le Pape Urbain II, lorsqu’il prêchait la première croisade à Clermont-Ferrand en Auvergne, nommait la “Romania” sans guère faire d’allusion au christianisme. En 1071, la bataille de Manzikert, dans l’est de l’Anatolie, permet aux Seldjouks, déjà maîtres de l’Iran et de la Mésopotamie de pénétrer très profondément en Asie Mineure et de s’approcher dangereusement de l’Egée. En dépit du grand schisme de 1054, Urbain II appelle les chevaliers francs à prendre les armes pour défendre la Romania orientale, byzantine, en dépit du contentieux très lourd qui opposait Rome à Byzance. Certains esprits capitulards nous reprocheront sans doute de développer une “mentalité obsidionale” en évoquant cette épisode important de l’histoire européenne mais l’angoisse est ancienne, quasi consubstantielle à toute la mentalité médiévale: l’Europe, depuis l’arrivée des Huns et les invasions avars, sarazines et hongroises a été un continent assiégé, comme le définissait au 12ème siècle le moine anglais Guillaume de Malmesbury. En effet, en ce 11ème siècle, les frontières extérieures de l’Europe sont toutes battues en brèche par des peuples issus d’autres souches de la grande famille humaine: à l’Est non seulement les Seldjouks déboulent en Asie Mineure, mais leurs cousins coumans, demeurés païens et chamaniques (selon les traditions des peuples ouralo-altaïques) et d’autres tribus turques pénètrent sur le territoire de l’Ukraine actuelle et s’approchent du cours inférieur du Danube. A l’Ouest, les Sarazins sont toujours bien ancrés en Espagne et affrontent une réaction vigoureuse —plus vigoureuse que dans les siècles précédents— des peuples ibériques, qui reprennent Tolède, centre géographique et névralgique de l’Hispania romaine; en revanche, ils tiennent les eaux du bassin occidental de la Méditerranée et verrouillent le littoral méditerranéen de la péninsule ibérique, du Languedoc, de la Provence et de l’Italie. Ils constitueront une piraterie tenace et permanente et pratiqueront le commerce des esclaves (européens) jusqu’à l’implantation définitive des Français en Algérie (1832). Pour un universitaire comme le Prof. Jean-Michel Sallmann (Paris X-Nanterre), non seulement l’Europe, mais aussi le monde (dont la Chine et le Japon), ont cherché à se désenclaver entre 1200 et 1600 (cf. “Le grand désenclavement du monde 1200-1600”, Payot, Paris, 2011). Les aspirations, dans les derniers siècles du moyen âge, se portent ves le lointain. Mais les portes du lointain, les tremplins péninsulaires (ibérique et balkanique), qui permettent d’y accéder sont verrouillés par les avant-gardes de peuples différents de ceux qui sont de souches européennes.

Ce regard, tout d’inquiétude, hérité de Guillaume de Malmesbury, doit nous faire réfléchir autrement et nous inciter à rejeter les idées reçues: nous ne sommes pas des colonialistes invétérés, uniquement préoccupés par la conquête de comptoirs ou de territoires exotiques, nous sommes surtout une civilisation, une famille de peuples, qui a subi des assauts qui, s’ils n’avaient pas été repoussés, auraient été mortels et auraient scellé notre disparition définitive. Nous avons subi ces coups très durs et nous avons contre-attaqué surtout depuis Malte et Lépante au 16ème siècle. Par d’autres moyens, moins militaires en apparence, nos adversaires, que nous croyons d’hier mais qui n’ont pas désarmé, ont repris le combat dans la ferme intention de rendre caduques nos victoires d’antan, tout en profitant de notre amnésie historique, qui les laissent absolument pantois. Le désenclavement de l’Europe assiégée, telle que la voyait Guillaume de Malmesbury, ne s’est pas fait seulement par la découverte de l’Amérique mais aussi par le contournement de la masse continentale africaine par les Portugais, qui débouleront dans le dos des puissances islamisées en prenant le contrôle des eaux de l’Océan Indien et par les Russes qui dégageront la Volga de l’emprise des Tatars pour arriver sur les rives de la Caspienne. Au même moment, Espagnols et Vénitiens tenteront, aux 16ème et 17ème siècles, de dégager le bassin oriental de la Méditerranée, sans parvenir à parachever leur oeuvre.

Du kémalisme à l’AKP

Ces événements de l’histoire, pourtant cruciaux, ne tiennent plus aucune place dans la mémoire vive des Européens. Comme si les quarante pauvres petites années de la Guerre froide, période d’une extrême brièveté au regard de la longue histoire de l’humanité européenne —période où la Turquie était un “allié” bien aligné et sans plus aucune originalité religieuse apparente au sein de l’OTAN— devaient occulter plus de neuf siècles de mouvements démographiques et géopolitiques entre l’Atlas marocain et le Caucase, entre le littoral albanais de l’Adriatique et le cours inférieur du Tigre et de l’Euphrate. Actuellement, certains Européens s’inquiètent d’une ré-islamisation de la Turquie, depuis l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan et de son parti, l’AKP. Pourtant, le grand retour de la religion dans la vie politique turque après deux ou trois décennies de kémalisme laïque, n’est en rien une nouveauté. Certes, Atatürk a lancé une politique musclée de laïcisation de la politique et de la vie publique turques. Il a cherché, dans ce cadre d’action, à détacher la Turquie de son identité musulmane et de son passé ottoman. Religion musulmane et institutions ottomanes étaient jugées comme archaïques, comme responsables des échecs cuisants de la Turquie depuis un ou deux siècles, et devaient donc céder la place à d’autres critères d’identification, permettant une modernisation technique et pratique du pays, afin de rattraper le retard accumulé et, si possible, de préparer une revanche. Cette laïcisation du pays ne pouvait se faire qu’avec une poigne de fer, ne pouvait être qu’une révolution autoritaire, venue d’en-haut, c’est-à-dire de l’état-major d’une armée qui se percevait comme l’institutrice sévère de la nation.

Mais en 1945, la Turquie s’aligne sur les Etats-Unis parce qu’elle est inquiète de voir les armées de Staline camper en Bulgarie et dans le Caucase, puis asseoir une présence dangereuse dans l’Azerbaïdjan iranien; la Turquie est encerclée et craint, sans doute à juste titre, que le dictateur communiste géorgien ne réalise d’un seul petit coup de poker, au départ de ses bases bulgares et caucasiennes, le vieux rêve des Tsars et de l’église orthodoxe: prendre Constantinople et les Détroits pour mettre un terme au rôle que la Russie s’était donné depuis le 16ème siècle, celui de constituer une “Troisième Rome” après la chute de la Première Rome (sous les assauts germaniques) et de la Deuxième Rome (sous les assauts turcs en 1453). Avec Staline, la Russie serait redevenue la “Deuxième Rome” byzantine en occupant les Détroits et en envoyant sa flotte de la Mer Noire en Egée et dans le bassin oriental de la Méditerranée.

Les putschs régulateurs

L’alignement sur les Etats-Unis, et plus tard sur l’OTAN, implique une certaine dose de “démocratisation” et donc un relâchement de la poigne d’acier (laïque) du premier kémalisme. Dès ce moment-là, il y a eu retour de la religion dans la vie politique turque. Ce retour à la religion s’effectuera en plusieurs étapes, jusqu’au triomphe d’Erdogan et jusqu’à sa victoire contre les forces armées, gardiennes sourcilleuses du laïcisme imposé par Mustafa Kemal Atatürk.

Adnan Menderes avait lâché du lest, notamment en ne poursuivant pas assez sévèrement les fauteurs d’un pogrom anti-grec à Istanbul en 1955: un putsch, en 1960, met un terme au mandat qu’il occupait depuis 1950. Les militaires seront sans pitié: Menderes et deux de ses ministres, dont celui des affaires étrangères, seront condamnés à la potence. Le putsch de 1960 inaugure une série d’autres coups de force de l’armée qui serviront ainsi de “régulateurs” à la politique turque. Chaque dérapage, aux yeux de l’état-major, est stoppé dans sa trajectoire par les blindés qui sortent de leurs casernes. D’autres pronunciamentos “rectificateurs” auront lieu en 1971 et en 1980, de même qu’une pression très forte, brandissant l’intervention des chars, en 1997, pour faire fléchir Erbakan, le prédécesseur islamiste d’Erdogan. Les coups de force successifs de l’armée turque n’empêchent nullement l’islamisme, dit “modéré” dans les médias occidentaux, de faire son chemin. En 1994, Erdogan, militant du groupe “Milli Görüs” et du parti d’Erbakan, parvient à se faire élire maire d’Istanbul.

Les années 90 seront marquées par les premières tentatives de réorienter la politique turque, qui, du coup, s’ouvre au monde islamique, tente une nouvelle diplomatie dans les pays arabes et en Iran, sans pour autant abandonner ses liens avec les Etats-Unis et l’OTAN ou son désir d’adhérer à l’UE. En 1996, Tansu Çiller, première femme à être devenue premier ministre en Turquie, se déclare “barrière contre l’islamisme”, fait semblant de lâcher du lest face à la problémtique kurde en autorisant une députée, Mme Zana, à prononcer un discours en langue kurde au Parlement d’Ankara, pour faire alors immédiatement lever son immunité parlementaire et lui infliger un procès qui la condamnera à quinze ans de prison. En dépit de son discours anti-islamiste de départ, Tansu Çiller s’alliera avec Erbakan en 1996. L’intervention de l’armée, mise en scène par une promenade de blindés dans les rues d’Ankara, force Erbakan à démissionner. Dans la foulée, Erdogan aussi est condamné à l’inéligibilité. Les gouvernements qui succèderont à celui d’Erbakan seront de facture classique, feront face, assez efficacement, à une crise économique profonde et à une inflation galopante, grâce à une politique d’austérité qui fera pas mal de mécontents. Dès 2002, l’AKP d’Erdogan remporte les élections, surfant sur cette vague générale de mécontentement.

Depuis 2002, Erdogan est premier ministre. Abdüllah Gül, proche de la finance islamique de la péninsule arabique et des Frères Musulmans, sera élu président. A ce premier duumvirat s’ajoutera en 2009 un professeur de sciences politiques, et plus précisément de géopolitique, Ahmet Davutoglu, qui prendra le poste de ministre des affaires étrangères. Davutoglu inaugure une nouvelle diplomatie, qualifiée de “néo-ottomane”; elle se veut “multi-directionnelle”, c’est-à-dire prêt à ouvrir des dialogues constructifs avec tous les voisins de la Turquie. Davutoglu proclame ainsi la politique de “Zéro problème avec les voisins”. Cette politique, apparemment séduisante, rencontrera toutefois l’échec face à l’Arménie, qui tiendra bon, face à la double volonté turque et azérie de voir les troupes arméniennes évacuer le territoire de l’enclave du Nagorno Karabakh, conquise sur les Azéris.

Diplomatie multidirectionnelle et retour dans les Balkans

Mais cette diplomatie sera surtout un échec face à Israël, sauf que la Turquie apparaît désormais au Proche Orient et dans le Croissant Fertile comme un facteur de fidélité (islamique) et de stabilité, tandis que les Etats-Unis et Israël sont posés comme des facteurs étrangers, semeurs de désordres. La politique de “zéro problème avec les voisins” portera ses fruits dans un premier temps: la Turquie réussit à faire la paix avec la Syrie (mais cette idylle prendra rapidement fin dès août 2011, ndlr). Les tractactions avec la Syrie baathiste conduiront à envisager une zone de libre circulation des biens et des personnes entre la Turquie, d’une part, le Liban, la Syrie et la Jordanie, d’autre part (ce que d’aucuns nomment l’“espace Schengen” turc). Enfin, Davutoglu inaugure une nouvelle phase de négociations avec l’Iran, qui inquiète fortement les Etats-Unis et Israël. Tout cela procède d’une diplomatie normale, refusant de tenir compte d’interdits venus d’Outre-Atlantique ou justifiés par une forme ou une autre de “rectitude politique” (“political correctness”). Ces changements ne devraient pas inquiéter l’Europe.

Cependant, le retour de la Turquie dans les Balkans est un défi inacceptable pour l’écoumène européen. En Bosnie, la Turquie pratique une politique culturelle, en subventionnant des écoles ou des lycées et en accordant des bourses à des étudiants favorables à un nouveau tandem turco-bosniaque comme au temps de l’Empire ottoman. Cette politique est pratiquée dans une moindre mesure en Albanie et au Kosovo. Elle se justifie par une solidarité musulmane et par des reminiscences de l’Empire ottoman. Mais où les menées turques dans les Balkans s’avèrent plus dangereuses pour l’écoumène européen, c’est quand elles s’exercent dans la nouvelle Serbie de Tadic, c’est-à-dire dans un pays à dominante orthodoxe. Nous avons affaire là à un facteur nouveau: sous Milosevic et Seselj, les Serbes craignaient la reconstitution d’une “dorsale islamique” entre l’Adriatique et la Mer Noire et justifiaient leurs actions les plus dures et les plus musclées en affirmant qu’ils allaient demeurer dans la tradition orthodoxe balkanique et barrer la route à ce projet. Paradoxalement, nous constatons que les bonnes consciences parisiennes, qui avaient développé, au nom de la démocratie de mouture occidentale et des droits de l’homme, un discours anti-serbe virulent juste avant l’intervention de l’OTAN contre l’ex-Yougoslavie en 1999, ont préparé la voie à Davutoglu, qui propose, lui, des modèles qui n’ont rien d’occidental. Nous pouvons dès lors parler très objectivement d’un retour des Turcs dans les Balkans, c’est-à-dire sur une bonne moitié du cours du Danube, dans l’Adriatique face à l’Italie et à proximité d’un ensemble constitué par la Croatie, la Slovénie et l’Autriche!

Galopante démographie anatolienne

Erdogan a déclaré à Cologne en 2008 et à Düsseldorf en février 2011 que les immigrés turcs ne devaient pas s’assimiler et que toute politique d’assimilation pratiquée par un Etat européen (et principalement par l’Etat allemand) constituait un “crime contre l’humanité”. La nouvelle politique islamisante de la troïka Gül/Erdogan/Davutoglu nous oblige à revenir sur le phénomène qu’est l’immigration turque en Allemagne, en Autriche et, accessoirement, dans les pays du Bénélux et de la Scandinavie. Cette masse immigrée relève d’un trop plein démographique anatolien, déversé au cours des décennies précédentes dans les pays européens. On sait que l’un des problèmes majeurs de la Turquie est sa croissance démographique exponentielle. Elle n’a jamais cherché à résoudre ce problème de manière rationnelle comme le fit la Chine de Mao en limitant les naissances. Quelques chiffres: en 1927, en pleine époque kémaliste, la Turquie ne comptait que 13 millions d’habitants, dont un quart vivait dans les villes. Aujourd’hui, la Turquie compte 75 millions d’habitants, dont 60% sont urbanisés. La Turquie ne dispose pas des sources énergétiques voulues ni de terres arables suffisantes pour gérer une telle masse démographique (et à 60% urbanisée) de manière optimale: elle dépend du gaz russe pour ses approvisionnements en énergie domestique et industrielle (ce qui explique ses rapports privilégiés avec l’URSS aux temps de Khrouchtchev et de Brejnev et les accords actuels avec la Russie de Poutine, de même que les accords gaziers avec l’Iran d’Ahmadinedjad); le projet des grands barrages anatoliens sur le Tigre et l’Euphrate a certes créé dans le Sud-Est du pays une zone agricole importante, mais parvient-elle à couvrir tous les besoins de la population turque, selon les critères de l’indépendance alimentaire fixés par le démographe français Gaston Bouthoul? Par ailleurs, si la croissance du produit intérieur brut a été bonne depuis les années Erdogan, sauf en 2009 (environ –5%), la balance commerciale du pays est en négatif depuis 2002: le chiffre du déficit est de plus de 40 milliards de dollars en 2009; en 2010, il s’est réduit à un peu moins de 15 milliards. Le boom turc, qui a indéniablement fait le succès de l’AKP, reste toutefois soumis à un trop grand nombre d’aléas pour qu’on puisse le considérer comme une donne permanente, capable de hisser la Turquie dans un groupe “G10” ou de la rendre acceptable pour entrer comme membre à part entière dans l’UE.

Ces déficiences héritées des décennies antérieures et dues à une démographie trop galopante, notamment pour résorber un taux de chômage fort élevé (12%), implique que la diplomatie turque doit oeuvrer pour ouvrir des marchés dans le Croissant fertile, dans les pays arabes de la péninsule arabique et d’Afrique du Nord (surtout la Libye, où déjà Erbakan avait travaillé pour permettre à des firmes turques de construction de s’installer) et doit faire en sorte que les diasporas turques d’Europe s’autonomisent pour acheter turc, si besoin s’en faut, et pour militer en faveur d’une adhésion à l’UE, de manière à pouvoir déverser, dans le territoire jugé prospère de cette Union, un trop plein démographique anatolien, qui conserverait intactes ses racines turques, dans des milieux où la “Leitkultur”, comme disent les Allemands, n’est ni turque ni musulmane. Le projet d’adhésion à l’UE permet également de recevoir une manne eurocratique pour pallier à tout déficit budgétaire potentiel.

47 groupes ethniques et religieux

L’immigration de citoyenneté turque en Europe occidentale n’est évidemment pas homogène, à l’image du pays qui compte, officiellement recensés, 47 groupes ethniques et religieux, dont les desiderata s’expriment de manière diverses, parfois par une volonté de sécession comme au Kurdistan, mais surtout en proposant des “combinatoires” politiques chaque fois différentes, c’est-à-dire des montages dérivés de traditions religieuses ou politiques a priori hétérogènes qu’on combinera, allègrement et sans autre logique que celle de l’addition, au gré des circonstances, pour consolider le pouvoir en place ou pour faire pièce à l’idéologie kémaliste, laïque et militariste dominante. En gros, de toutes ces combinatoires ressortent surtout deux blocs, dont l’antagonisme a déterminé toute la politique turque depuis quatre décennies: 1) le laïcisme kémaliste géré par la férule militaire et 2) le sunnisme orthodoxe, jugé fondamentaliste, et revendiqué par les multiples partis patronnés par Erbakan d’abord, par l’AKP d’Erdogan ensuite. Ce sont ces deux options qui dominent toute la vie politique turque, assorties de combinatoires marginales destinées à glaner des voix parmi les minorités (avec des promesses de démocratisation, de libertés religieuses ou linguistiques, de liberté politique ou syndicale, etc.).

Cette dualité idéologique dominante se retrouve également dans les diasporas d’Europe mais il faut savoir que celles-ci comprennent en gros trois strates idéologico-ethnico-politiques: 1) Les ressortissants des minorités brimées ou persécutées; 2) une masse se réclamant du sunnisme dominant; 3) des flux exogènes venus de Turquie mais qui ne sont pas nécessairement de citoyenneté turque.

Parmi les ressortissants des minorités brimées, nous trouvons bien entendu les Kurdes, avec lesquels se bagarrent souvent les adversaires de toute autonomie kurde dans les villes européennes (en Allemagne comme à Bruxelles). Il y a aussi les chrétiens d’Orient, partagés entre Grecs orthodoxes, orthodoxes arméniens et araméens. A cela s’ajoute des représentants de la minorité alévie et des militants de gauche, hostiles à toutes les formes contemporaines qu’empruntent les forces politiques à l’oeuvre en Turquie. Ces minorités-là ne sont évidemment pas instrumentalisables par le pouvoir en place à Ankara, comme a tenté de le faire Erdogan lors de ses allocutions à Cologne en 2008 et à Düsseldorf en 2011. Nous connaissons surtout la problématique kurde. Celle des chrétiens d’Orient est moins connue: ils tenaient l’essentiel de l’économie dans l’Empire ottoman. Avec la prise de Smyrne en 1922, suite à l’effondrement de l’armée grecque qui avait envahi l’Anatolie centrale, l’économie du nouvel Etat centralisé turc connaît un sérieux ressac, exactement comme l’Egypte de Nasser en connaîtra un après l’expulsion partielle d’une élite grecque ou copte: les pays musulmans ou arabes accusent toujours un retard quand ils se débarrassent de leurs minorités non musulmanes, essentiellement grecques et arméniennes.

Les Alévis

Les Alévis sont pour la plupart des Européens une donnée inconnue et fort compliquée à comprendre. L’alévisme turc est essentiellement un éventail de syncrétismes: il procède, dans la plupart des cas, de communautés ou de clans qui ont accepté en surface seulement une conversion à l’islam sunnite. Il s’agit surtout de chiites influencés par les traditions perses, mais aussi de Turcs demeurés fidèles à des traditions chamaniques d’Asie centrale et à un certain paganisme paléo-turc voire des Grecs et des Arméniens plus séduits par ce syncrétisme, qui leur laisse des libertés et se présente souvent sous un masque de joie, que par une adhésion au sunnisme dominant, plus rigoureux et plus austère. Certaines communautés juives de type hassidique ont également dû emprunter la voie de l’alévisme pour échapper à la dhimmitude. Si les heurts entre l’armée turque et les combattants kurdes reçoivent généralement une publicité médiatique en Occident, les conflits qui opposent Sunnites et Alévis sont largement ignorés. On se souvient aussi des meurtres de chrétiens grecs-orthodoxes ou arméniens (comme le journaliste Hrant Dink en 2007) ou de missionnaires catholiques ou protestants, de nationalités allemande et italienne. On sait aussi que l’Europe, et surtout sa caste eurocratique, n’a émis aucune protestation sérieuse contre la multiplication inquiétante de ce genre de dérapages, notamment en gelant les négociations en vue de l’adhésion. Mais on ne sait rien des émeutes ou pogroms qui frappent les communautés alevies. La plupart d’entre eux sont des chiites modérés, très imprégnés de zoroastrisme, qui expriment leurs sentiments religieux par des danses mixtes et publiques entre hommes et femmes (ils sont dès lors souvent accusés du délit de “partouze”); on trouve chez eux, comme je viens de le dire, des résidus de chamanisme turc, avec un rite, celui de la danse de la grue, qui rappelle le culte païen ouralo-altaïque des échassiers, parallèle au culte du loup et des cervidés. Indubitablement, la mouvance alévie, diversifiée dans ses racines, exprime une plus grande profondeur temporelle, dans le sens où elle renoue avec des traditions plus anciennes que l’islam et les perpétue. Plusieurs massacres d’alévis ont ponctué l’histoire turque récente: en 1978, à Sivas, on a compté 107 morts; en 1993, toujours à Sivas, trente-sept morts sont restés sur le carreau à la suite d’un affrontement avec des sunnites. Une autre bagarre a provoqué treize morts à Istanbul. En 1993 à Sivas, les émeutiers visaient l’écrivain alévi Aziz Nesin, connu pour sa plume satirique. Pendant que Nesin prononçait une conférence dans un hôtel de la ville, les émeutiers mirent le feu au bâtiment. Les trente-sept morts de cet effroyable incident appartenaient soit au personnel de l’hôtel soit au groupe venu écouter Nesin. L’écrivain a échappé de justesse à la mort. Dans le contexte turc actuel, et en butte à ce type de persécution, les Alévis soutiennent le laïcisme kémaliste, l’armée et les représentants d’une intelligentsia, quelle que soit son origine, qui se réclame de l’agnosticisme voire de l’athéisme. Parmi les immigrés turcs que l’on rencontre au hasard de la vie quotidienne dans une ville devenue multiculturelle comme Bruxelles, ce type de réaction hostile à toute bigoterie sunnite se rencontre assez souvent: successivement, j’ai pu percevoir du zoroastrisme (avec, un jour de décembre, un mime solstitial célébrant le retour du soleil), du chiisme joyeux ou de l’agnosticisme, sans oublier une adhésion parfois bien peu islamiste aux doctrines pantouraniennes des “Loups gris” chez mes interlocutrices d’origine turque. Quant à mes interlocuteurs masculins, ils s’affichent fort souvent comme des nationalistes, des “Loups gris” ou des défenseurs de l’armée face au PKK. Les tenants de l’AKP, eux, se présentent souvent comme des “pragmatiques” et ne font montre d’aucune forme de bigoterie ostentatoire.

Quant aux gauches turques les plus militantes et aux syndicalistes cherchant à donner une épine dorsale à la classe ouvrière de Turquie, présentes dans l’immigration, elles ont souvent dû quitter le pays à la suite des deux putschs militaires de 1971 et de 1980, qui visaient à débarrasser la république d’éléments jugés séditieux. Ces trois catégories au sein de la masse immigrée turque en Europe occidentale ne sont évidemment pas instrumentalisables par le pouvoir islamo-conservateur actuellement en place.

Les discours d’Erdogan en Allemagne

Face à ces trois catégories de “dissidents”, nous trouvons bien sûr une masse plus compacte de “sunnites orthodoxes”, ceux qui sont allés acclamer Erdogan à Hasselt, Cologne et Düsseldorf. C’est dans ce vaste vivier qu’Erdogan cherche désormais à réaliser l’un de ses objectifs majeurs: autonomiser et contrôler les diasporas turques d’Europe. L’AKP vise en effet à noyauter ces diasporas pour qu’elles votent dans le sens voulu et servent de relais à la politique d’Ankara dans les pays hôtes. Cette stratégie a été assortie ultérieurement d’une menace: celle de faire intervenir les réseaux mafieux turcs, les “sociétés parallèles”, au cas où les gouvernements des pays hôtes tarderaient à réaliser dans les faits la volonté du gouvernement AKP, comme par exemple accorder en Allemagne la double nationalité (comme en France et en Belgique) ou favoriser l’entrée de la Turquie dans l’UE. Dans ses discours de Cologne et de Düsseldorf, Erdogan avait fustigé la politique d’assimilation: l’assimilation, à ses yeux, est un “crime contre l’humanité” (les mots sont forts et ébranlent les consciences, surtout en Allemagne fédérale), parce qu’elle cherche à gommer la “turcicité” des Turcs. Erdogan plaidait pour une “intégration” dans les rouages administratifs et sociaux allemands mais non pour un abandon des réflexes turcs des Turcs ou pour une adoption des moeurs et traditions allemandes. L’objectif subséquent étant de former de solides “contre-sociétés” turques en Allemagne et ailleurs en Europe, appelées à croître de manière plus ou moins exponentielle, vu le plus haut taux de fertilité des communautés anatoliennes, et donc à contrôler, par le biais du statut de double nationalité, la vie politique des pays hôtes. Erdogan fait preuve, là, d’un culot inouï qui ne correspond pas aux usages diplomatiques conventionnels, lesquels sont une fois de plus battus en brèche par une forme de “fondamentalisme”, turc et musulman cette fois. Le précédent, dans ce glissement hors des traditions avérées de la diplomatie, ayant été le néo-conservatisme américain sous les deux présidences de Bush junior, dont certaines racines plongent dans les fondamentalismes puritains/protestants et juifs: pour les “néo-cons”, toute tradition diplomatique était une entrave à la volonté des “détenteurs du Bien et de la Vérité” de faire triompher leurs causes sur la planète. Imaginons le tollé que provoquerait un homme politique en vue d’Europe ou de Russie, un président ou un premier ministre, s’il allait déclarer en Turquie que les Alévis ou les Kurdes, les Araméens ou les Arméniens (souvent convertis en surface après avoir été obligés de prendre un patronyme à consonance turque), devaient impérativement se constituer en “contre-sociétés” autonomes et antagonistes du pouvoir établi, qu’ils seraient appelés à faire chanter en permanence? Ou s’il déclarait que toute tentative d’aligner ces minorités sur un modèle préconçu, laïque ou islamo-conservateur, constituerait un “crime contre l’humanité”? Gageons que le triumvirat au pouvoir à Ankara s’étranglerait de fureur...

Flux migratoires exogènes

Il y a donc une immigration constituée de citoyens turcs autochtones (de diverses obédiences idéologiques ou religieuses) mais il y a aussi une immigration venue de Turquie, pays où elle n’a fait que transiter. Ce sont des “flux exogènes” qui tentent de pénétrer en Europe par la Thrace ou les îles de l’Egée, comme d’autres flux tentent d’accéder à l’espace Schengen par l’île de Lampedusa entre la Sicile et la Tunisie. Ces flux exogènes proviennent pour l’essentiel d’Asie centrale, d’Afghanistan ou du Pakistan voire du Bengla Desh. L’Asie centrale est la terre mythique pour les tenants de l’idéologie pantouranienne: dès la fin du système soviétique et immédiatement après la chute du Mur de Berlin, la Turquie tente de déployer une politique offensive et de charme à l’endroit des anciennes républiques socialistes soviétiques turcophones à l’est de la Caspienne. Mais, finalement, cette parenthèse crypto-pantouranienne (1989-1993) se terminera par un échec diplomatique. Les résistances à toute mainmise de la Turquie (et subrepticement de l’OTAN) sur les anciennes républiques soviétiques turcophones ont été trop fortes: l’Asie centrale, en dépit de cette turcophonie, qui peut donner l’illusion de l’unité, est un espace politiquement et ethniquement trop hétérogène: le Kazakh se définira comme plus purement “turc” que le Turc d’Anatolie, forcément mâtiné de tous les ingrédients ethniques qui ont composé les anciens empires byzantin et ottoman. Le Turc d’Anatolie est, bio-ethniquement parlant, la résultante finale d’un brassage constant entre ressortissants de peuplements très divers: hittite, lydien, phrygien, grec, galate, arabo-araméen, arménien, caucasien, kurde, turc, turkmène, ouzbek, balkanique, albanais, ukrainien, etc. Tous les Turcophones d’Asie centrale, à commencer par le leader indiscuté du Kazakhstan, Nazarbaïev, n’acceptent pas d’emblée le leadership d’Özal ou de ses successeurs ou ne voient pas l’utilité d’adopter une synthèse politique née dans les contextes particuliers de l’Empire ottoman finissant et de la République kémaliste.

La Turquie, après la disparition du Rideau de fer, n’avait pas les moyens politiques de poursuivre cette grande ambition pantouranienne, en l’actualisant. Elle a certes investi dans ces pays turcophones mais insuffisamment: les investisseurs turcs préféraient d’ailleurs placer leurs capitaux en Russie, en Ukraine et surtout en Crimée (chez les Tatars de cette presqu’île, jadis féaux sujets de la Sublime Porte?). C’est logique: la logistique est gérable entre les côtes turques de la Mer Noire et la rive opposée, russe ou ukrainienne; elle est moins évidente en direction des immensités territoriales kazakhs, pour ne pas parler des confins kirghizes. Quant à l’offensive culturelle, par le biais de la chaîne satellitaire “Avrasya-TV” (“TV-Eurasie”), elle n’a pas rencontré le succès escompté: les barrières linguistiques et culturelles, entre Turcs de l’Egée ou de l’Anatolie et Turcophones des steppes centre-asiatiques, demeurent bien souvent insurmontables, en dépit des tentatives de standardiser les langues ouralo-altaïques, dites “turques”. Le seul résultat tangible de cette offensive pantouranienne à l’ère post-soviétique a été l’octroi automatique, du moins au départ, de la nationalité turque à tous les ressortissants des républiques turcophones d’Asie centrale, dans l’illusion de créer à terme un bloc turc de 135 à 165 millions d’habitants. Cette politique d’octroyer systématiquement la nationalité turque semble avoir été abandonnée, suite aux déboires diplomatiques (relatifs) d’Özal, mais bon nombre de Turcophones d’Asie centrale transitent néanmoins encore et toujours par la Turquie pour se présenter aux postes frontaliers grecs ou bulgares en Thrace ou pour aborder clandestinement les îles grecques de l’Egée, dans l’espoir de s’infiltrer ainsi dans l’espace Schengen et d’y demeurer définitivement.

L’Agence Frontex

Pour faire face à ces infiltrations de clandestins, via les Canaries, l’île de Lampedusa ou l’espace thrace/égéen, l’UE dispose d’une agence: l’agence Frontex. Sur le papier, cette institution eurocratique est bonne et utile. Mais, comme tout ce qui pourrait s’avérer bon et utile pour les peuples européens de l’espace Schengen, elle ne reçoit pas les moyens financiers, techniques, civils et militaires pour réaliser les tâches qu’elle doit en théorie accomplir. On a envoyé récemment quelques dizaines de gendarmes en Thrace, où l’on envisage également d’ériger un “mur” (comme à Berlin jadis et à Gaza aujourd’hui). Mais ce n’est pas cette poignée de gendarmes, aussi professionnels soient-ils, qui pourra arrêter le flot ininterrompu de candidats à l’installation en Europe. C’est tout un corps d’armée et toute une armada de navires de surveillance qu’il faudrait expédier dans la région plutôt qu’en Afghanistan, où nos soldats sont contraints de faire une guerre américaine selon les critères d’endiguement préconisés par les stratèges britanniques du 19ème siècle à Lord Curzon. Les phares de l’actualité se sont plutôt braqués sur Lampedusa récemment, suite aux remous qui ont secoué la Tunisie, l’Egypte et la Libye: les réfugiés africains (majoritairement subsahariens) quittent précipitemment ces pays de transit pour forcer la porte de l’Europe, accompagnés cette fois de milliers de Tunisiens qui profitent de l’aubaine; en effet, on ne peut renvoyer des réfugiés venus d’un pays frappé par la guerre civile. Les ministres allemands Westerwelle et de Maizière ont réclamé des mesures mais la Commissaire à l’immigration et à la sécurité, Cecilia Malmström, annonce certes que des “fonds seront alloués” (des fonds, des fonds et toujours des fonds...) mais que les naufragés de Lampedusa “ne seront pas repoussés” (question: pourquoi allouer des fonds à une agence censée verrouiller les portes de l’Europe et ne pas repousser ceux que vise ce verrouillage coûteux?). Pas plus sans doute que ceux qui s’infiltrent par la Thrace et les îles de l’Egée. Ce laxisme face à un flot ingérable est intolérable dans la mesure où il révèle un irréalisme politique et économique foncier qui, en dépit de son caractère aberrant, s’impose à tous, et surtout aux citoyens les plus démunis frappés par la crise depuis l’automne 2008. Or l’UE a, du moins sur le papier, les moyens d’agir, par le biais de cette agence Frontex, que seuls les députés européens de la Lega Nord (Mario Borghezio) et de la FPÖ (Andreas Mölzer) soutiennent avec toute la vigueur voulue.

C’est dans ce contexte que s’inscrit la demande d’adhésion de la Turquie à l’UE. Les premières démarches en ce sens remontent à l’année 1963, au lendemain du putsch qui avait renversé Menderes. Le désir d’adhérer à la CEE puis à l’UE était une priorité pour les laïcistes et pour les forces de gauche en Turquie, avant l’avènement d’Erdogan. Aujourd’hui, ce désir ne constitue plus une priorité pour la nouvelle classe économique d’Anatolie centrale qui vote pour l’AKP d’Erdogan. Cette nouvelle classe moyenne turque, dynamique et entreprenante, récupère au fond les anciens marchés “ottomans” du Proche Orient, de l’Iran, du Caucase et d’Asie centrale. C’est normal: cette Anatolie centrale et orientale appartient aux bassins du Tigre et de l’Euphrate, zone naturelle de son éventuelle expansion, tandis que les villes de l’Ouest, autour d’Istanbul et sur la côté égéenne sont plutôt tournées vers l’Europe (ou vers une hypothétique “Communauté des pays riverains de la Méditerranée” qu’avait tenté de mettre en oeuvre Nicolas Sarközy). Après Özal, les investissements turcs se sont surtout portés vers la Russie, l’Ukraine ou la Crimée, comme nous l’avons vu, mais, dès Erdogan, ils s’infléchiront également vers les pays arabes du Croissant Fertile. Pourtant, en dépit de cette nouvelle donne, qui révolutionne tous les rapports de force au Proche et au Moyen Orient, le pouvoir turc ne renonce pas à l’idée d’adhérer un jour à l’UE. Avec la diplomatie multidirectionnelle de Davutoglu, elle cherche aussi à déverser son trop plein démographique dans les pays d’une Europe jugée “riche” (mais de moins en moins riche, en proie à une récession inquiétante et secouée par les crises bancaires à répétition) pour en piller les fonds de sécurité sociale. Par cette politique, effectivement multidirectionnelle, le triummvirat turc actuel (Gül/Erdogan/Davutoglu) entend inaugurer un “siècle turc”, sous d’autres signes que celui annoncé en son temps par Özal: il combine, dans son déploiement, le panislamisme sous direction turque réclamé par Neçmettin Erbakan au panislamisme d’inspiration ottomane théorisé par Davutoglu; cette nouvelle combinatoire idéologique, débarrassée du laïcisme kémaliste, vise une conquête indirecte de l’Europe, par le biais d’une activation politique des communautés turques immigrées et hautement politisées, une Europe dont on videra autant que possible les caisses d’allocations sociales, puis dont on fera une marge occidentale du futur Grand Empire Islamo-Ottoman.

Le scénario de Claeys

C’est ce scénario-catastrophe que craignent bon nombre d’observateurs européens. L’euro-député flamand Filip Claeys, président de la commission parlementaire européenne qui s’occupe de Frontex, a couché récemment sur le papier un tel scénario-catastrophe. Il commence en 2005, quand l’UE a décidé d’entamer les négociations en vue d’une adhésion finale de la Turquie. Il se termine en 2024, en passant par deux dates fatidiques: le 31 décembre 2019, dernier jour de la période de probation imposée à la Turquie, et le 1 janvier 2020, date officielle de l’entrée de la Turquie dans l’Union, en tant que membre à part entière. Claeys souligne qu’aucune des conditions préalables, posées à la Turquie, n’a été respectée: l’UE demande l’abrogation du fameux article 301, permettant aux tribunaux de condamner et d’ostraciser tout citoyen mettant en doute l’un ou l’autre aspect de l’histoire officielle de la République turque; elle demande également des rapports normaux avec Chypre (notamment l’ouverture des ports et aéroports, le démantèlement du mur coupant l’île en deux et le paiement de dédommagements aux Cypriotes grecs spoliés suite à l’invasion militaire de 1974). Finalement l’UE n’exigera pas la concrétisation de ces deux demandes. On fera comme si elles étaient en voie de réalisation. Claeys imagine ensuite ce qui serait susceptible de se passer:

1)    La formation d’une “fraction turque” au sein de l’assemblée parlementaire européenne, sans répartition des députés turcs dans l’ensemble de l’hémicycle selon leurs appartenances idéologiques. En dépit des nombreux clivages qui divisent la société turque, les euro-députés turcs feraient bloc en s’inscrivant dans une “fraction turque”, au-delà des clivages idéologiques. La règle veut toutefois que toute fraction soit “pluri-nationale”. La “fraction turque” contournerait la règle en recrutant des députés de souche turque, élus dans les pays européens: elle disposerait ainsi de six députés élus sur des listes allemandes; le reste proviendrait de listes néerlandaises, suédoises, belges, françaises, autrichiennes et bulgares (la Bulgarie abrite sur son territoire des minorités turques et pomaks, c’est-à-dire des Slaves islamisés et ottomanisés, qui forment 15% de la population). La fraction serait importante, elle compterait jusqu’à 95 députés et serait la troisième en ordre d’importance numérique au sein du parlement.

2)    La fraction imposerait d’emblée l’édification de mosquées dans l’enceinte des parlements de Strasbourg et de Bruxelles ainsi que le service d’aliments halal exclusivement dans les restaurants des institutions européennes. Le but serait de “visibiliser” l’islam sur les sites de l’eurocratie.

3)    La politique agricole commune (PAC) serait ruinée. En effet, 25% de la population active en Turquie travaillent dans l’agriculture (contre 3,5% en France). Nous aurions là une masse d’entreprises agricoles qu’il conviendrait de financer, ce qui déséquilibrerait le budget. Pour le rééquilibrer, il faudrait introduire un impôt européen, que les polémistes baptiseraient vite la “taxe turque”.

4)    L’adhésion turque entraînerait une immigration massive venue d’Anatolie, ce qui aurait pour conséquences: a) de gonfler démesurément les disporas turques, notamment en Allemagne, où une grande masse appartenant à cette diaspora s’avère déjà inadaptée au marché du travail. Evoquer cette inaptitude au travail dans une société industrielle avancée nous force à faire un petit ex cursus à propos de l’affaire Sarrazin qui a secoué l’Allemagne dès l’automne 2010; dans son best-seller Deutschland schafft sich ab, Thilo Sarrazin, d’obédience sociale-démocrate, constatait une inadaptation générale des jeunes issus des immigrations turque et arabo-musulmane, due principalement à l’échec de leur scolarisation. Cette inadaptation avait pour corollaires immédiats une ghettoïsation et un désintérêt total pour les réalisations techniques et culturelles de la société allemande, assortie, parfois, de la formation d’îlots intégristes et anachroniques. Pour Sarrazin, la réplique des pouvoirs publics devrait s’articuler autour de deux mesures: le recutement de cerveaux à importer, via l’octroi d’une “carte bleue” et une revalorisation de l’enseignement allemand, qui laisse désormais bien à désirer selon les enquêtes PISA et devrait s’inspirer des systèmes les plus perfromants comme ceux de Finlande et de Flandre (lequel est toutefois en train de battre de l’aile). Bruxelles aussi offre, en tant que ville-région, une masse d’emplois vacants et intéressants que la masse des jeunes de la Capitale belge et eurocratique, majoritairement issus des diverses vagues migratoires, est incapable d’occuper. Thilo Sarrazin, en prônant ces mesures, se pose, non pas comme un libéral qui s’insurgerait contre les politiques sociales et contre la redistribution qu’elles impliquent ou qui récriminerait contre les institutions scolaires toujours jugées “non rentables”, mais comme un socialiste bismarckien, partisan d’une économie de marché bien domestiquée par l’ordo-libéralisme ou “capitalisme rhénan” (selon la définition qu’en donna naguère Michel Albert en France). Sarrazin, dans cette optique, réclame un renforcement des formations postscolaires et para-universitaires dans les domaines des sciences et des techniques car il n’y a pas de société moderne viable sans les atouts que procurent de telles initiatives publiques, car elles permettent de former un futur personnel adéquat en tous domaines. Les beaux esprits, comme votre vedette nationale suisse Jean Ziegler ou comme son piètre imitateur français Alain de Benoist (“zieglérisé” au fil du temps...) vont refuser de tenir compte de ces avertissements clairs d’un homme peu susceptible d’irrationalité ou de “crypto-fascisme”, sous prétexte que cela émanerait d’une absence de charité pour des peuples classés arbitrairement dans la catégorie du “tiers monde” ou procéderait d’une “mentalité obsidionale”, propre aux “mouvances populistes”. Sarrazin a vendu près de 1,1 million d’exemplaires de son livre, ce qui, ajoutait un humoriste, équivaut à une pile d’une hauteur de près de 40 km de haut! Début 2011, cet ouvrage restait encore et toujours le deuxième best-seller vendu en Allemagne. b) Cette augmentation démesurée des diasporas entraînerait également un solide déséquilibre des politiques de logement, des systèmes de sécurité sociale, du budget alloué aux allocations de chômage et à l’enseignement (locaux pour abriter des millions de nouveaux élèves). c) Cette migration générale venue d’Anatolie s’accompagnerait aussi d’immigrants non turcs, transitant simplement par le territoire anatolien, et venus du Proche Orient, surtout des pays qui ont signé un accord de libre circulation des personnes avec la Turquie (on pense à la Syrie, à la Jordanie et au Liban). Le solde migratoire total, en cas d’adhésion turque, est estimé par Claeys à 2 millions de personnes par an!

5)    L’adhésion turque créerait un précédent. Si la Turquie a pu accéder au statut d’Etat-membre de l’UE, pourquoi des pays comme le Maroc, l’Irak ou la Syrie ne le pourraient-ils pas? L’Europe n’étant plus un club exclusivement laïque ou chrétien.

6)    L’adhésion turque porterait également un coup assez dur à la liberté d’expression. La Turquie ne chercherait-elle pas faire appliquer dans tous les Etats de l’Union les stipulations de son fameux article 301, punissant les “insultes à la nation turque”. Claeys imagine un scénario: un réalisateur britannique, disciple de l’athée anglais Bertrand Russell, produirait un film sur la vie du Prophète Mohammed. Le film déplairait au pouvoir turc et à d’autres musulmans pour des raisons théologiques diverses. Deux possibilités existeraient alors: 1) faire condamner le réalisateur du film en Grande-Bretagne ou 2) faire jouer le mandat européen pour permettre son extradition vers la Turquie, où il serait jugé. Claeys, dans son scénario imaginaire, parle d’un refus britannique d’extrader son ressortissant, et de le juger, car ce serait contraire à la liberté d’expression. Mais la demande d’extradition et les troubles suscités par le film dans les pays musulmans et dans les diasporas musulmanes d’Europe, engendreraient, pense Claeys, un phénomène de frousse collective chez les bien-pensants et les conformistes de toutes obédiences, tant et si bien que certains députés européens proclameraient que “la liberté d’expression à des limites”, qu’il faut lui en imposer pour ne pas sombrer dans une forme ou une autre de “racisme” ou d’“islamophobie”. Plus tard, après l’incident provoqué par le film, un professeur portugais ou autrichien écrirait, toujours selon le scénario avancé par Claeys, un ouvrage d’histoire portant sur le “génocide arménien”. Cette fois, comme le professeur est moins connu que ne le sont le réalisateur et l’acteur principal du film, on le livrerait à la Turquie, qui lui infligerait six mois de prison.

7)    L’adhésion de la Turquie néo-islamisante d’Erdogan à l’UE risquerait aussi, selon le scénario très pessimiste de Claeys, de faire advenir dans les faits de la vie quotidienne des pays de l’UE l’équivalence entre la Déclaration Universelle des droits de l’homme, dont se sont toujours réclamé les institutions européennes, et la Déclaration des droits de l’homme islamique, proclamée au Caire en 1990, et dont la Turquie est signataire. Dans l’article 24 de cette Déclaration du Caire, on lit: “Tous les droits et les libertés cités en la présente déclaration sont soumis à la charia islamique”. Et, poursuit Claeys, puisque les Européens ont eux-mêmes déclaré qu’ils ne constituaient pas un “club chrétien”, les Turcs pourraient considérer, qu’à terme, les deux déclarations devraient coïncider. Premier problème: en 2003, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a déclaré que la charia était incompatible avec les principes de la Déclaration Universelle de 1948; deuxième problème: s’il y a deux règles en vigueur, deux codes jugés équivalents en dépit de leurs contradictions fondamentales, il n’y a plus d’Etat de droit (à code unique), tel qu’on l’a considéré jusque aujourd’hui.

Au bout de quatre ans, selon Claeys, c’est-à-dire vers 2024, la situation serait devenue inextricable. Dans les pays européens, le mécontentement serait général face à la “taxe turque”. Le coût de la “politique agricole commune” serait devenu trop élevé. La réduction des subsides aux autres pays agricoles, dès l’adhésion turque, aurait suscité une grande vague de mécontentement dans les zones rurales d’Europe. La Cour des Comptes européenne, pense Claeys, finirait par critiquer l’utilisation inopportune des fonds de la PAC par la Turquie, qui les affecteraient parfois à d’autres secteurs ou les feraient disparaître dans le tonneau des Danaïdes d’une corruption éhontée, via l’action efficace des fameuses “sociétés parallèles”. Les flux migratoires vers l’Europe deviendraient ingérables, tant du point de vue du coût que du point de vue social, parce que les directives d’Erdogan, pareilles à celles énoncées à Cologne en 2008 et à Düsseldorf en 2011, exhorteraient toujours les Turcs d’Europe à refuser toute forme d’assimilation. Enfin, un réseau scolaire et universitaire turc se serait mis en place en Europe, accentuant du même coup la ghettoïsation, déjà problématique, des diasporas anatoliennes. Nous assisterions, en fin de compte, à un blocage général des institutions européennes.

Résultat problable de cet enlisement, selon le scénario de Claeys: les Pays-Bas, pays le plus densément peuplé de l’UE, où le manque de place est vraiment problématique, sortiraient de l’espace Schengen pour échapper aux flux migratoires venus de Turquie. La décision néerlandaise de quitter l’espace Schengen serait aussitôt imitée par des pays comme le Danemark, l’Autriche et la France, où les référendums anti-Schengen auraient tous penché en faveur d’un abandon de la politique laxiste qu’a fini par impliquer cette idée, bonne au départ, d’abolir les contrôles aux frontières des pays de l’Union. Claeys imagine même un référendum français qui donnerait 68% en faveur du rétablissement des contrôles aux frontières. “Taxe turque” et flux migratoires incontrôlés entraîneraient, pense Claeys, une désaffection totale de la population pour l’Union Européenne: il n’y aurait plus que 27% des citoyens de l’UE qui seraient encore en faveur de la poursuite de l’expérience. Pour Claeys, le résultat de cette désaffection serait la création d’une nouvelle UE: seuls les pays qui souhaiteront rester membres le resteraient. Mais cela scellerait simultanément la fin de l’Union telle que nous la connaissons aujourd’hui, du moins depuis le Traité de Maastricht de 1993.

Il y a donc une incompatibilité politique et géopolitique fondamentale entre le projet européen et les divers projets turcs (qu’ils soient pantouraniens, néo-ottomans ou panislamistes). “Les faits sont têtus”, comme le dit Claeys dans sa conclusion en paraphrasant Lénine. L’Europe, de fait, n’est que l’affaire des seuls pays géopolitiquement européens. Telle est bien la leçon  que nous lègue l’histoire des mille années de relations conflictuelles entre l’Europe et le monde turc.

Robert STEUCKERS.
Forest-Flotzenberg, Fessevillers, Nerniers-en-Savoie et Genève, février-mars 2011. Rédaction finale en février 2012, après un résumé néerlandais pour une conférence à Louvain (octobre 2011).

Bibliographie:
-    Gilles DORRONSORO, Que veut la Turquie? Ambitions et stratégies internationales, Autrement, Paris, 2009.
-    Philip GORDON & Omer TASPINAR, Winning Turkey – How America, Europe and Turkey can Revive a Fading Partnership, Brookings Institution, Washington D. C., 2008.
-    William HALE, Turkish Foreign Policy 1774-2000, Frank Cass, London, 2002.
-    Tancrède JOSSERAN, La nouvelle puissance turque – L’adieu à Mustapha Kemal, Ellipses, Paris, 2010.
-    Nicole POPE & Hugh POPE, Turkey Unveiled – A History of Modern Turkey, Overlook Press, Woodstock/New York, 2004.
-    Philip ROBINS, Suits and Uniforms – Turkish Foreign Policy since the Cold War, Hurst & Company, London, 2003.
-    Thierry ZARCONE, La Turquie moderne et l’islam, Flammarion, Paris, 2004.

Revues:
-    Numéro spécial de The Economist, October 23d-29th, 2010.
-    Moyen-Orient, n°11, juillet-septembre 2011, “Bilan géostratégique”.
-    La nouvelle revue géopolitique, n°1, juillet-septembre 2011, “La Turquie avec ou sans l’Europe?”.

mercredi, 22 février 2012

Alexander Rahr: Mit gedeihendem Europa kann Russland völlig neues Spiel beginnen

Alexander Rahr: Mit gedeihendem Europa kann Russland völlig neues Spiel beginnen

Der deutsche Politologe Alexander Rahr
 Alexander Rahr, Leiter des Berthold Beitz-Zentrums - Kompetenzzentrum für Russland, Ukraine, Belarus und Zentralasien bei der Deutschen Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP) - hat RIA Novosti folgendes Interview gewährt.

Ex: http://de.rian.ru/

RIA Novosti: Die Wahlen in Russland finden in einer neuen sozialen und wirtschaftlichen Situation statt. Die Eurozone steckt in einer Krise, Wirtschaftsexperten warnen vor einer zweiten Welle der globalen Finanzkrise. Mit welchen Herausforderungen und Problemen wird nun der neue russische Präsident konfrontiert.

Rahr: Der russische Präsident wird es mit einer Europäischen Union zu tun haben, die immer mehr mit sich selbst und mit der Rettung des eigenen sozialökonomischen Systems beschäftigt ist. Die EU wird bestimmte politische Erschütterungen durchmachen müssen. Ende 2012 wird die EU jedenfalls ganz anders sein als heute.

Zwei Entwicklungsvarianten kommen in Frage: Entweder retten die starken Staaten nur sich selbst, stellen eine neue spezielle Stabilisierungsnorm innerhalb der EU her und schaffen ein Fundament für die Gründung der Vereinigten Staaten Europas oder kommt es zu einer langsamen Schwächung der Europäischen Union und der politischen Fähigkeit einzelner Staaten, ihre eigene Wirtschaft zu führen. Dies ist eine schlechte Variante, die aber nicht ausgeschlossen werden kann.

RIA Novosti: Wie kann sich jede dieser Varianten auf Russland auswirken?

Rahr: Für Russland ist es in erster Linie wichtig, dass die EU-Wirtschaft nicht zusammenbricht, dass sie sich erfolgreich entwickelt, weil die russischen globalwirtschaftlichen Interessen eng an die EU gebunden sind.

Die Europäische Union ist der wichtigste Absatzmarkt für russische Energieträger. Kauft die EU Öl und Gas nicht mehr in dem Umfang, in dem Russland diese verkaufen will, so wird der russische Haushalt, wie ich denke, katastrophal wenig bekommen und ebenfalls leiden.

Es ist eine große Frage, inwieweit es Russland gelingt, seine Wirtschaft innerhalb dieses Jahres schnell zu modernisieren. Deshalb müsste es für die Entwicklung der Stabilität innerhalb der Eurozone sorgen.

RIA Novosti: Wie könnte Russland das machen?

Rahr: Ich glaube, in erster Linie auf dem Wege einer Festigung der Beziehungen. Bei der Vertiefung seines Kurses auf Modernisierung könnte Russland seinen Markt für westliche Technologien öffnen.

Warum nicht? Warum muss es alles in Russland produzieren, umso mehr, als Russland vieles nicht mehr produzieren kann? Es wäre besser, dies im Westen zu kaufen, solange das Geld da ist, westliches Know-how zu erwerben und sich für westliche Investitionen in Russland zu öffnen.

Russland ist ein guter Absatzmarkt für die EU, weil es relativ günstige Arbeitskräfte hat. Russland könnte sogar menschliches Kapital - hochqualifizierte Europäer - heranziehen, den Braindrain aus Russland in den Westen aufhalten sowie westliche Unternehmer, Anwälte und Experten für die Modernisierung der russischen Wirtschaft anwerben.

Ich denke, Russland müsste weiter an der Schaffung einer gemeinsamen Wirtschaftszone, einer Freihandelszone mit der Europäischen Union arbeiten. Der erste Schritt wurde mit dem Beitritt Russlands zur Welthandelsorganisation getan, dies ist aber nur ein erster Schritt, der nun konkretisiert werden muss.

Wenn ein Europa geschaffen wird, in dem der Euro dennoch gedeihen und in dem Stabilität herrschen wird, so könnte Russland mit einem solchen Europa ein völlig neues Spiel beginnen. Ich glaube, dass eine solche Situation 2012 endlich entstehen kann.

In den letzten 15 Jahren wollte die EU mit Russland nur in der Sprache der westlichen Werte sprechen: Russland müsse diese akzeptieren und ein demokratisches Land mit einer liberalen Wirtschaft werden, dann könnte die EU eine gewisse Partnerschaft mit Russland herstellen. Russland war dazu nicht bereit, und die Europäer waren nicht abgeneigt, Russland zu isolieren und es nur als ihr Ressourcenanhängsel anzusehen.

Nun wird sich die Situation nach meiner Ansicht nach ändern. Das russische Geld wird attraktiv, Russland könnte in die westliche Wirtschaft investieren, und die EU wird nicht „nein“ sagen. Eine Erweiterung des russischen Marktes in Richtung Europa wird zu einem äußerst wichtigen Schritt für das Überleben Westeuropas.

RIA Novosti: Heißt das, dass die Krise der Eurozone die EU zu einer Milderung ihrer Position gegenüber Russland bewegen kann?

Rahr: Eine gewisse Milderung ist zu spüren, jedenfalls bei Wirtschafts- und Finanzinstituten innerhalb der EU. Indessen beginnt Russland, zusammen mit Kasachstan eine Art gemeinsamen Markt herzustellen, was es bisher nicht gab. Jetzt entsteht eine Eurasische Union, der keine Dominanz Russlands zu Grunde liegt. Dies ist etwas Neues. Vielleicht werden wir Zeugen der Entstehung einer neuen Ost-EU, die die EU im Westen einholen und womöglich auch überholen wird.

Theodorakis publie une nouvelle lettre ouverte: «La vérité sur la Grèce»

Theodorakis.jpg

Mikis Theodorakis, le chantre communiste de la grécitude appelle une nouvelle fois à la révolution dans son testament politique qu'il offre au reste de l'humanité. La Grèce digne ou le néant.

Theodorakis publie une nouvelle lettre ouverte: «La vérité sur la Grèce»                      
 
Ex: http://mbm.hautetfort.com/
 
Les événements des derniers jours en Grèce montrent qu’une résistance de plus en plus déterminée est en train d’émerger dans la population, tandis que le gouvernement grec n’hésite pas un instant à s’agenouiller devant le nouvel « empire européen » cher à Jose Manuel Barroso.
 

Cet esprit de résistance a été galvanisé par des anciens résistants contre le nazisme, tels Mikis Theodorakis, aujourd’hui âgé de 87 ans, et Manolis Glezos, 90 ans. Tous deux ont été la cible des forces de l’ordre lors des manifestations du 12 février dernier, lorsque des flacons de gaz lacrymogène ont été lancés directement à leurs pieds.

Juste avant ces manifestations, Theodorakis avait publié une « Lettre ouverte à l’opinion publique internationale », où il écrit : « Il existe une conspiration globale en vue de la destruction de mon pays. Elle a débuté en 1975, visant la culture grecque moderne, puis en déformant l’histoire récente de notre pays et notre identité nationale, et aujourd’hui en cherchant à nous détruire physiquement par le chômage, la faim et la misère. Si le peuple grec ne montre pas la volonté de se lever et d’arrêter ces gens, il y a un réel risque de voir s’éteindre la Grèce. Je crois que ceci va arriver d’ici dix ans. De nous tous, les Grecs, ne subsistera que la mémoire de notre civilisation et de nos combats dans l’histoire pour la liberté. »

La lettre appelle également à former un « Front de résistance et de solidarité » de toutes les forces politiques afin « d’expulser la Troïka », les forces d’occupation constituées par le Fond monétaire international (FMI), la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE), et accuse les banques européennes et cette Troïka d’avoir détruit le vie des gens tout en cherchant maintenant à précipiter la Grèce vers « un âge des ténèbres » comparable à l’occupation nazie.

La lettre rappelle que 300 000 Grecs sont morts de famine lors de l’occupation allemande. « Le fantôme de la faim est de retour dans notre pauvre pays calomnié », écrit-il. « Ils menacent de nous expulser hors de l’Europe. Si l’Europe ne veut pas de nous 1 fois, nous ne voulons pas de cette Europe “Merkel-Sarkozy” 10 fois ! (…) Pourquoi ? A cause du chantage du FMI et de l’Eurogroupe. (…) Ces cercles économiques nous détestent (…) et portent la seule responsabilité de notre situation dramatique. (…) Il y a une autre solution ! Nous devons changer radicalement notre parcours et nous tourner vers la Russie pour une coopération économique et créer un partenariat qui nous aidera à retrouver la croissance de la richesse naturelle de notre pays, dans des termes respectant notre intérêt national. »

Theodorakis termine sa lettre en ces termes : « Je m’engage pleinement en vue de cet objectif et je crois que les événements montreront qui j’ai finalement eu raison. J’ai combattu, prenant les armes contre l’occupation hitlérienne. J’ai passé du temps dans les prisons de la Gestapo. J’ai été condamné à mort par les Allemands et j’ai miraculeusement survécu. En 1967, j’ai fondé le Front national contre la dictature (NAF), le premier mouvement de résistance contre la junte militaire grecque. J’ai combattu dans la clandestinité. J’ai été pris et emprisonné dans l’“abattoir” du Comité de sécurité de la junte. Et j’ai survécu à nouveau.

« Aujourd’hui, j’ai 87 ans et très probablement je ne verrai pas le salut de mon pays bien-aimé. Mais je mourrai la conscience tranquille, car je crois être encore en train de faire mon devoir envers les idéaux de liberté et de respect de la Loi, jusqu’à la fin ! »

lundi, 20 février 2012

Krantenkoppen Februari 2012 (2)

Krantenkoppen
Februari 2012 (2)

END OF GAME IN THE MIDDLE EAST.
"On 7 February, a large Russian delegation, including the highest ranking foreign intelligence officials, arrived in Damascus where it was greeted by cheering crowds, aware that Russia’s return to the international scene marked the end of their nightmare. The capital, but also Aleppo, the second largest city, were decked out in white, blue, red and people marched behind banners written in Cyrillic. At the presidential palace, the Russian delegation joined those of other states, including Turkey, Iran and Lebanon. A series of agreements were reached to re-establish peace. Syria has returned 49 military instructors captured by the Syrian army. Turkey intervened to obtain the release of the abducted Iranian engineers and pilgrims, including those held by the French (...). Turkey has ceased all support for the 'Free Syrian Army', closed down its facilities (except the one on the NATO base at Incirlik) and turned over its commander, Colonel Riad el-Assad. Russia, which is the guarantor of the agreements, has been allowed to reactivate the former Soviet listening base on Mount Qassioum. The next day, the US State Department informed the Syrian opposition in exile that it could no longer count on its military aid. (...)
After a period of 2 days required for the implementation of the agreements, not only the national armies of Syria, but also Lebanon, stormed the bases of the Wahhabi Legion. In northern Lebanon, a massive arsenal was seized in the town of Tripoli and 4 officers were taken prisoner in Akkar (...). In Syria, (...), at least 1,500 fighters were captured, including a French colonel of the DGSE technical communication services, and more than a 1,000 people were killed. At this stage it is not possible to determine how many among the victims are foreign mercenaries, how many are Syrians cooperating with foreign forces and how many are civilians trapped in the beleaguered city. Lebanon and Syria have restored their sovereignty over their entire territory.
(...) Having reconstituted its forces for years and asserted itself today on the international stage, Moscow has put an end to 2 decades of a unipolar world order, permitting Washington to expand its hegemony to achieve global domination. The choice was not between siding with tiny Syria or with the mighty United States, but between allowing the first world power to destroy yet another government or upsetting the balance of power to create a more just international order in which Russia has a say."
 
 
AMERIKAANSE MEDIA LEIDEN PROPAGANDACAMPAGNE TEGEN IRAN.
"Wanneer mensen voortdurend worden bestookt met reportages en artikels waarin autoritaire stemmen hen waarschuwen voor de Grote Dreiging van de Nieuwe Hitlers en wanneer daarbij zeer sterke beelden worden gebruikt waarbij dreigend oorlogsmateriaal wordt getoond en onbedwingbare leiders die die dreigingen kracht bijzetten, zullen zelfs rationele mensen uiteindelijk bezwijken en een volgende daad van agressie goedkeuren. Het ongewone met Iran is dat de Amerikaanse journalisten het voortouw lijken te hebben genomen in deze nieuwe propaganda-oorlog, daar waar we er eerder gewend aan waren geraakt dat ze braafjes achterop liepen."
http://www.express.be/joker/nl/brainflame/amerikaanse-media-leiden-propagandacampagne-tegen-iran/162013.htm
 
 
PUTIN WANTS MORE BABIES.
"Russia’s population decline is a longstanding problem for Russia and one that Putin has had some success in dealing with: 'When he first came to power 12 years ago, Putin inherited a catastrophic population crisis. The number of Russians ...was shrinking by 0.5% each year. But a decade of relative political stability, higher living standards and public health campaigns have boosted male life expectancy from a 2003 low of 58 years to 63 today and raised fertility rates from about 1.2 children-per-woman in 2002 to 1.6 in 2011 (...).
Despite these successes, the demographic outlook for Russia is still bleak. (...) If existing trends continue, Russia's present population of about 143 million will plunge to about 107 million people by 2050 – a disaster for a country that occupies such a vast territory and contains around 40% of the world's natural resources and an extraordinary population loss in peacetime.
Instead, if his policies are adopted and the country manages 'to formulate and implement an efficient, comprehensive policy for population saving' then Putin hopes that Russia’s population will increase to 154 million by 2050. (...) Putin (...) proposes a fresh assault on the endemic male alcoholism rates. Furthermore, he is promising improved housing and educational prospects for all Russians and a 'smart' immigration policy that will entice Russians living abroad to return to the motherland and attract educated and talented foreigners. (...) 
More concretely, he is promising to provide a special allowance for women who have more than 2 children – families with more than 3 children will receive housing priorities and a special allowance of 7,000 roubles ($250) per child monthly. Furthermore, other state benefits would make it easier for working mothers to find day care, adjust their schedules to maternal demands and upgrade their professional qualifications."
 
 
ISRAEL A L'ORIGINE DES ATTENTATS DANS SES AMBASSADES.
"Israël a déposé les explosifs dans ses ambassades en Inde et en Géorgie pour jeter une ombre sur les relations amicales entre l’Iran et ces pays, stipule le message de la Diplomatie iranienne publié après qu’Israël avait accusé Téhéran d’être à l'origine de ces attentats."
http://french.ruvr.ru/2012/02/14/66034621.html
 
 
HOLLYWOOD, REPAIRE DES PEDOPHILES.
"Hollywood a énormément influencé le monde, en mal, depuis des décennies. Connu pour être assez fermé aux goys, le milieu des cinéastes hollywoodiens est aussi un nid de pédomanes."
 
 
 
 

samedi, 18 février 2012

Viktor Orban And The National Question In Hungary

Viktor_Orban.jpg

Viktor Orban And The National Question In Hungary

Viktor Orban, prime minister of Hungary and leader of Hungary’s largest parliamentary bloc Fidesz—an abbreviation for Flatal Demokraták Szövetsége, the Alliance of Young Democrats)—perhaps the most controversial political figure in the former Soviet bloc, is deeply interesting to students of the “National Question.”

A young hero of the resistance to Soviet rule and now the most popular political figure in Hungary, Orban has aroused violent passions among Western, and some Hungarian, intellectuals. His first premiership, from 1998 until 2002, was for the most part uneventful, but his second term, beginning in May 2010, has been turbulent.

The Socialist-Liberal coalition that Orban replaced had expanded the civil service, trying to buy its loyalty with early retirement and fat pensions. It had also accepted as citizens a wandering gypsy population and offered asylum to non-Magyars, including a sizable group of apparent refugees from Tibet.

Orban has significantly curtailed or abolished this. He has denied citizenship to gypsies who cannot show a long period of residence in Hungary. He has put refugee communities on notice that they can no longer expect to receive support from the Hungarian taxpayer.

Since Orban now enjoys a supermajority in the Hungarian parliament, he has met minimal resistance in introducing his reforms. He has even reached out to the more rightwing nationalists in the Jobbik (= “movement”) Party, the third-largest party in Hungary. And he has put members of this controversial, emphatically anti-gypsy party on cultural committees in the National Assembly, an act of defiance to the Hungarian Left

Perhaps Orban’s boldest measure: declaring Hungarian minorities in neighboring countries such as Romania and Slovakia to be citizens of Hungary. Hungary was one of the losers in the Great War and the 1920 Treaty of Trianon stripped her of two-thirds of her land and about one-third of her Magyar (ethnic Hungarian) population. Those ethnic Hungarians assigned to Romania were particularly badly treated; the ones who landed up in Yugoslavia were killed or expelled at the end of World War II. Orban has not encouraged Hungarians outside of Hungary to rebel, but his reclaiming them as Hungarian citizens and urging them to think of themselves as his compatriots, has generated a certain amount of regional tension.

Orban has also changed the value of the Hungarian currency, the forint, without consulting the European Union, of which Hungary became a member in 2004, and has pointedly indicated that he will deal with monetary as well as human rights questions according to Hungarian national interest.

Most infuriating for the European multicultural or residually Marxist Left: the new constitution for Hungary,[PDF] which Orban promulgated in January 2 while tens of thousands of Hungarians celebrated around his residence. It vests considerable power in the prime minister as executive and also makes clear distinctions between members of the Hungarian nation, to whom full legal protections are awarded, and individuals who are merely Hungarian residents.

Perhaps most galling for intellectuals who served in the Communist regime: the passages in the Preamble, which refer to Hungary as an occupied country first under the Nazis, who took over Hungary in October 1944, and then later under the Soviets, until 1991.

Hungarian artists and writers, and most notably Jewish ones, easily made their peace with the Soviets and their agents. It is not surprising that a very intelligent Hungarian Jewish Marxist of my acquaintance, Agnes Heller, has been livid with rage against the “Victator,” as Orban is now contemptuously called by his opponents. 

One Green member of the European Parliament in particular, the famous lifetime leftist Daniel Cohn-Bendit, flies into rage when Orban’s name is mentioned. Describing the Hungarian head of state as an “authoritarian lunatic” may be the nicest thing that Cohn-Bendit has said about him.

Cohn-Bendit’s anger is spreading. As the Austrian member of the European Parliament Andreas Mölzer notes in Junge Freiheit, every day the European Union is looking for new measures by which to “quarantine” what it regards as the incipiently fascist regime in Budapest. .” [Hetzjagd gegen Budapest,(Google Translate) January 15, 2012]

This reminds Mölzer of the reaching for extremes that afflicted the same body in 2000, when it tried to punish Austria for allowing the supposedly extremist Freiheitliche Partei Östterreich and its leader Jörg Haider to participate in a coalition government.

Then as now, opponents of “extremism” appealed to Article Seven of the EU Charter, allowing for joint action against a country “violating human rights.” Then as now, the German Chancellor, wishing to show how antifascist Germany had become, assured the world that this rogue rightwing neighbor has been placed “under surveillance

Needless to say, such “surveillance” does not occur when former East German Stasi informers become major political actors in German affairs; or when the German Party of the Left, composed largely of recycled Communist officials, is allowed to muscle its way into provincial governments. Conservative nationalists and Communists (Christian Democratic Chancellor Angela Merkel was a member of the Communist youth movement in East Germany) are not to be seen as morally equivalent—at least, not by the Western intelligentsia.

And this may be the main lesson to be derived from this exercise in orchestrated anger. Western Europe is vastly different from the countries of the former Soviet bloc. Paradoxically, the Iron Curtain was an unintended protective blanket. Hungarians, Poles, Balts, Slovaks, etc. never underwent the kind of multicult indoctrination that has succeeded so well in “Western democracies.” They remain what the German philosopher Herder referred to as “historic, cultural nations.” They do not even pretend to, let alone actually, embrace the politics of guilt toward national or civilizational victims or  the human rights ideology that have stifled national awareness in Western Europe—above all in a “reeducated” and arrogantly masochistic Germany.

Orban exemplifies this post-Communist, nationalist leadership. The only evil he experienced is the longtime Communist dictatorship, the memory of which Western PC politicians try to ignore in favor of crusades against a largely declawed or mythical Right.

Not surprisingly, Orban was raised as a Reformed Protestant—that is, as a member of what Hungarian patriots even in a predominantly Catholic country, view as “the national church.” Most of the great Hungarian nationalists of the nineteenth and early twentieth centuries—and even earlier, like Ferenc Rákóczy in the early eighteenth century—were Protestants and, moreover, usually Calvinists. Catholics were seen as too closely allied to the Habsburgs and therefore as members of the religion of an occupying power.

And, not insignificantly, Orban was born and grew up in Székesfehérvár in Western Hungary, about midway between the Austrian border and Budapest. When I last visited Hungary in 1965, that fortress town (vár is the Hungarian word for a fort) housed the largest contingent of Soviet troops in the country. They had been left there after the Soviets put down the Hungarian uprising in 1956—as a reminder of who was in charge and as a means of dealing with future unrest in the Hungarian capital.

One can only imagine the impression this had on the young Orban.

But among those protesting Orban’s vision of a resurrected Hungarian nation, beside the inflamed multiculturalists and open-borders enthusiasts, is another group on the left.

They are the older, predominantly Jewish population—numbering now perhaps 100,000 out of a total TK population —whose families had been persecuted and sometimes murdered during the Nazi occupation and sometimes by Hitler’s Hungarian collaborators. Hungarian Jews often viewed Stalin’s armies and the Soviet victory as a godsend.

Indeed, Jews, including family members of mine, were heavily involved in two brutal communist dictatorships in Hungary, the first under Bela Kun (Kohn) 1919-1920 and the second under the Stalinist dictatorship of Matyas Rakosi ( Rosenfeld) 1945-1956. Wikipedia refers to these murderers as "atheists,” but they were ethnically Jewish. In Hungary the involvement of Jews in Communist regimes has inevitably generated anti-Semitism, which was already apparent in the uprising in 1956. Although the Israeli historian Jacob Talmon and Richard Pipes discuss this problem in their books, Wikipedia tries to ignore it and dwells on Christian and fascist anti-Semitism among the Magyars

Personally, I believe these overzealous critics of Orban are living with the ghosts of the past. And it must be said that, unfortunately, some of these critics compromised themselves by serving a brutal foreign dictatorship.

Nonetheless, their fears are real and to some extent understandable. These opponents of Orban would likely be content with a Hungarian government of the deracinated sort being urged by the EU.

But that is not likely to happen in Hungary, or in most places liberated from Soviet control. There the national spirit is still strong and thriving. 

From the perspective of a Western world that has moved too fast and too far in the opposite direction, it is gratifying to see the Hungarians are not imitating our example too closely.

 

Paul Gottfried [ email him ]  recently retired as Professor of Humanities at Elizabethtown College, PA. He is the author of After LiberalismMulticulturalism and the Politics of Guilt and The Strange Death of Marxism His most recent book is Leo Strauss and the Conservative Movement in America

jeudi, 16 février 2012

Eigene Bevölkerung im Visier: EU bereitet sich auf Niederschlagung von Unruhen vor

Eigene Bevölkerung im Visier: EU bereitet sich auf Niederschlagung von Unruhen vor

Udo Ulfkotte

 

Von Medien und Öffentlichkeit unbemerkt werden jetzt überall in Europa Sondereinsatzkräfte darauf vorbereitet, erwartete soziale Proteste mit Gewalt niederzuschlagen.

 

Nicht einmal die mit der Kontrolle der Geheimdienste befassten deutschen Abgeordneten wussten bis vor wenigen Tagen, dass es seit mehreren Jahren schon einen europäischen Geheimbund von Spitzeln gibt, dessen Ziel vor allem EU-Gegner und Euro-Kritiker sind. Der Gruppe gehören nicht nur Mitarbeiter von Sicherheitsbehörden aus EU-Staaten an. Auch Albanien, Kroatien, Mazedonien, Norwegen, Russland, die Schweiz, Serbien, die Türkei und die Ukraine sitzen mit am Tisch, wenn es um die Bekämpfung von »politisch motivierter Kriminalität« mit EU-Bezug geht. Die Sorge darüber, dass Menschenmassen in vielen Ländern zeitgleich auf die Straßen gehen und den Regierungen gefährlich werden könnten, ist derzeit das Hauptthema dieser Gesprächsrunden. Während sich in der geheim tagenden Gruppe vorwiegend Vertreter von Polizeibehörden treffen, geht es in einem noch weitaus geheimnisvolleren Arbeitskreis vor allem um den Austausch neuester Entwicklungen auf dem Gebiet der Überwachungstechnologie. Neben den EU-Staaten sitzen dann auch Vertreter aus Australien, Kanada, Israel, Neuseeland, Südafrika und den Vereinigten Staaten mit am Tisch, zudem Forschungseinrichtungen und Firmen, die Überwachungstechnologie herstellen. Die Arbeitsgruppen bilden länderübergreifend Teams, die beispielsweise potenzielle mutmaßliche Rädelsführer von inneren Unruhen beobachten und Kontaktpersonen in deren Umfeld einschleusen sollen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/udo-ulfkotte/eigene-bevoelkerung-im-visier-eu-bereitet-sich-auf-niederschlagung-von-unruhen-vor.html

lundi, 13 février 2012

La réponse du berger à la bergère

La réponse du berger à la bergère

Ex: http://www.europesolidaire.eu/
 
La diplomatie américaine tente d'entraîner l'Union européenne dans une guerre pétrolière avec l'Iran. Les Européens ont ainsi accepté de menacer l'Iran d'un embargo sur les achats de pétrole iranien. La suite des évènements risque de montrer qu'il est comme d'habitude très dangereux pour l'Europe de suivre passivement l'Amérique dans les divagations de sa politique internationale.

Des sources européennes indiquent que les Russes viennent d'aviser officieusement leurs collègues diplomates de l'Union Européenne que les menaces iraniennes d'interrompre immédiatement leurs exportations de pétrole vers l'Union, en rétorsion de l'embargo et sans l'attendre, sont à prendre très au sérieux.

On dira que ce faisant l'Iran se privera ipso facto des devises provenant de ses exportations. Mais le front Russie-Chine-Iran qui s'est établi depuis quelques semaines apportera des solutions. La Chine en particulier a déjà fait savoir qu'elle serait très favorable à des importations massives de pétrole iranien, si celui-ci était vendu à un cours inférieur à celui du marché.

Dans le même temps, l'Europe ne s'est pas préparée à remplacer immédiatement le pétrole iranien par un autre. Les monarchies pétrolières du Golfe préféreront certainement réserver leurs augmentations éventuelles de production à d'autres clients plus politiquement importants pour elles que les pays européens: l'Amérique notamment. Plus généralement, on ne peut pas changer de fournisseur en un simple clic. Les débats au sein de l'Union européenne   aboutissant à la décision d'embargo  ont affiché la vulnérabilité extrême de certains de ses Etats-membres face aux conséquence d'une disparition brutale des importations en provenance de l'Iran.

Les pays les plus menacées par cette mesure le sont d'autant plus qu'ils combinent une double vulnérabilité ; ils sont à la fois les plus en difficulté économiquement et les plus dépendants des importations iraniennes. Ce sont eux, – l'Espagne, la Grèce et l'Italie, – qui ont obtenu un délai de six mois pour l'instauration de l'embargo, au lieu du délai de trois mois que voulaient les maximalistes de l'Union (France en tête, avec les Britanniques, les Hollandais et les Allemands). Cela revenait à affirmer clairement qu'un embargo immédiat serait une catastrophe pour ces pays, et par conséquent pour l'Europe. Les Iraniens l'ont immédiatement compris.

La fragilité européenne dans cette affaire montre une fois de plus que, tant que l'Europe ne se sera pas donné les moyens d'une politique globale de l'énergie, toutes sources confondues, l'addiction permanente de certains de ses membres au pétrole et au gaz rend très dangereuse une diplomatie qui se borne à suivre stupidement les positions américaines. Si le département d'Etat nous imposait demain de suspendre nos importations en provenance de la Russie, sous prétexte que ce pays  contrarie les ambitions américaines au Moyen-Orient ou en Asie centrale, nous aurions bonne mine.

Comme indiqué dans un article précédent il serait urgent, tant pour l'Europe que pour la Russie, and beyond,  de mettre des maintenant en place les bases d'une stratégie industrielle et géographique euro-russe, voire euro-asiatique, plutôt qu'attendre les conflits découlant du refus d'envisager des coopérations sur un pied de réciprocité.   

Jean Paul Baquiast

dimanche, 12 février 2012

In the House of Pound - An Interview with Gianluca Iannone

In the House of Pound

An Interview with Gianluca Iannone

 
By Colin Liddell
 
Ex: http://www.alternativeright.com/

iannone_monolayer_web.jpgCasaPound is an Italian political movement that takes its name from the American poet and Fascist sympathizer, Ezra Pound. Although it is inevitably referred to as "extremist," "racist," and "neo-fascist," the movement, which was founded in 2003, is in fact more complex and interesting, especially from an alternative right perspective. It takes a holistic and grass roots approach to politics, focusing on culture, community, and a variety of activities for its members, as much as on traditional street politics. This is an interview I did by email with Gianluca Iannone, the movement's leader, in early 2011 for an article I was writing.

 

CasaPound is still not so well known in the English-speaking countries, even by those active in right wing politics. Could you introduce your movement to our readers and describe it? How big is CasaPound? How many members and how much support do you have?

First of all, linking CasaPound to the right wing is a bit restrictive. CasaPound Italia is a political movement organized as an association for social promotion. It starts from the right and goes through the entire political panorama. Right or left are two old visions of politics, we need to give birth to a new synthesis. CPI has more than 4000 members all over Italy but the supports and sympathy we gain days after days is far larger… Just think that the Blocco Studentesco, our student organization, obtained 11,000 votes in Rome and the Province for the students’ elections.

Please tell us a little about yourself personally and your background.

I was born in August 1973 and started political activism at 14 in the Fronte della Gioventù (Youth Front) in Acca Larenzia, one of Rome's downtown neighborhood. Since then I have never stopped to be part of this world. Journalist since 1999, I worked for TV and radio stations and also wrote for national newspapers on international conflicts, literature, cinema and music.

Why did you become politically active? Was there some event, action, or person that triggered your political activism?

To tell the truth, there is not one thing in particular. I think it was just fate.

What are main policies and objectives of CasaPound, both short-term and long-term?

CPI works on everything that concerns the life of our nation: from sport to solidarity, culture and of course politics. For sports, we have a soccer teams and academy, we do hockey, rugby, skydiving, boxing, Brazilian jiu-jitsu, scuba diving, hiking groups, caving, climbing. For solidarity, we have first aid teams, we do fundraising activities for the Karen people, and we provide help to orphans and single-mums. A phone line called "Dillo to CasaPound" (tell it to CasaPound) is active 24/7 to give free advises on legal and tax issues. On the cultural ground, we host authors and organize book presentations; we have an artist club, a theater school, free guitar, bass guitar and drum lessons, we created an artistic trend called Turbodinamismo, we have a publishing company, dozens of bookshops and websites. Politically we propose various laws like the Mutuo sociale (social mortgage), Tempo di essere Madri (Time to be a mother) or against water privatization and so many more. Speaking about CPI is never easy because all these things are CASAPOUND. All of these represent our challenges and projects for now and the millennium.

Do you have any significant links with groups or parties outside Italy?

No.

The first thing that strikes people in the English-speaking countries is the name of your group, which, of course, refers to the famous American poet Ezra Pound. How important are Pound's ideas to your movement? Why have you chosen to include his name in your movement’s title?

Ezra Pound was a poet, an economist and an artist. Ezra Pound was a revolutionary and a fascist. Ezra Pound had to suffer for his ideas, he was sent to jail for ten years to make him stop speaking. We see in Ezra Pound a free man that paid for his ideas; he is a symbol of the "democratic views" of the winners.

Ezra Pound is also a name routinely associated with Anti-Semitism. Some will automatically see the invocation of his name as a rallying cry for Anti-Semitism. Could you clarify CasaPound's position with regard to the Jews and Israel?

To associate Ezra Pound and anti-Semitism is an absolute twist. It is the same for CasaPound, it has no sense. It is true that we are against Israel politics towards Palestinians, against the bombing of civilians, and the embargo on international help. To say so does not mean to be anti-Semitic, it means analyzing facts.

casa-pound-638x425.jpg

You are also known for anti-usury rhetoric. Most sensible people oppose excessive usury, but are you opposed to all usury? If not, where does constructive credit end and destructive usury begin?

Usury is the worst thing. It is the head of the octopus. It is it that initiated the wars that are starting around the Mediterranean Sea, which generates illegal immigration and destruction. It is it which creates unemployment, debts. It is it that threatens the future of our children, which make them weak and ready for the massacre.

My impression of CasaPound is that it is very much a grass roots organization that operates successfully in the "arena of street politics," with marches, parades and events that build identity and community, rather than through conventional elections. In Anglo countries right-wing street politics backfired in the past, allowing the mainstream media to paint very negative images of the National Front in the 1970s and the BNP later. Because of this the BNP now avoids the street as a political arena. Your group's success suggests that the street is a much more acceptable political arena for the right in Italy. Why do you think this is? What are the differences that make this possible?

First of all, England was never a fascist state. This creates a big cultural difference. Also, as I said before CPI works on dozens of projects and with various methods: from conferences to demonstrations, distribution of information, posters. The important thing is to generate counter information and to occupy the territory. It is fundamental to create a web of supporters other than focusing on elections. For election, you are in competition with heavily financed groups and with only one or two persons elected, you can't change anything. Politics for us is a community. It is a challenge, it is an affirmation. For us, politics is to try to be better every day. That is why we say that if we don't see you, it is because you are not there. That is why we are in the streets, on computers, in bookshops, in schools, in universities, in gymnasium, at the top of mountains or in the newsstands. That is why we are in culture, social work and sport. That is a constant work.

Because of the differences between Britain and Italy do you think it is better for the right-wing in the UK to avoid street politics? In this context, what is your view of the English Defence League, a group that obviously sees the street as its arena or forum?

I think that the EDL is going on the ground of the clash of civilization. For me and Casa Pound, this provokes a kind of disgust. If the British right is reduced to this, then let's speak about soccer, it will be better.

samedi, 11 février 2012

Les liens secrets entre la CIA et les pères fondateurs de l’Europe Schuman et Monnet

Les liens secrets entre la CIA et les pères fondateurs de l’Europe Schuman et Monnet

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

 

À quelques pas de la tour Hoover, sorte de minaret central d’une centaine de mètres de haut, la Hoover Institution détient dans ses archives sept boîtes intitulées ACUE Collection, un échantillon de l’histoire secrète de l’Europe politique. Fondé en 1948, l’American Committee on United Europe était une organisation privée qui finança des mouvements fédéralistes européens bien avant les traités de Rome. L’ACUE n’avait pas pour seule obsession le décollage économique de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, son objet était également politique : faire barrage à la pression communiste sur l’ouest de l’Europe.

Ce cénacle était d’ailleurs clairement une émanation des services secrets américains. Son président, William J. Donovan, avait dirigé à partir de 1942 l’Office of Strategic Services (OSS), une agence qui disposait de près de 35 000 agents. Inspirateur de la CIA, il est considéré comme « le père de l’Intelligence Service américain ». Le vice-président de l’ACUE ? Allen Dulles, qui avait dirigé le bureau de l’OSS à Berlin, avant de prendre en 1953 la direction de la Central Intelligence Agency pour plus de huit ans. (…)

Au-delà du soutien moral, le comité « accorde un soutien financier absolument nécessaire à des structures travaillant pour l’unité de l’Europe ». À la lecture de ces documents, il apparaît noir sur blanc que cette émanation des services secrets américains a financé le Mouvement européen, rassemblement d’unionistes et de fédéralistes européens fondé en 1948. Les noms des présidents honoraires du Mouvement européen figurent d’ailleurs sur la page de garde du document. Ce sont ceux de quelques pères de l’Europe : Winston Churchill, Alcide De Gasperi, Robert Schuman, Paul-Henri Spaak. (…)

Le soutien de l’ACUE au projet européen durera jusqu’en 1960, trois ans après le traité de Rome. Douze ans en tout, douze ans seulement, mais qui auront changé le monde et l’Europe. Le 20 avril 1960, son président, William C. Foster, qui a pris la succession de Donovan, annonce par écrit au président du Mouvement européen, Robert Schuman, qu’il s’apprête à suspendre les activités du comité et fermer ses bureaux à New York et Paris. En cas de besoin, le comité pourrait être réactivé, mais son œuvre historique est désormais réalisée : « Aujourd’hui, la Communauté européenne, avec ses institutions, la Cour et l’assemblée parlementaire, constitue une réalité[1]. »

Foster ne manque pas l’occasion de souligner le rôle de son cercle d’influence : « Nous croyons que le progrès de la décennie passée doit beaucoup au travail du Mouvement européen, à ses partenaires nationaux et internationaux et à d’autres organisations privées. Par divers moyens – manifestations publiques, recherche, programmes d’échanges, information, éducation –, ces groupes ont cherché à créer un nouveau climat en Europe. Nous avons eu le privilège de contribuer financièrement et moralement à ce travail. »

Robert Schuman répond dès le 8 mai 1960 au président de l’American Committee on United Europe : « Je ne puis que prendre acte, avec regret, de votre décision de suspendre, dans les tout prochains mois, vos activités[2]. » Mais pour l’ancien ministre des Affaires étrangères qui a prononcé, le 9 mai 1950, la fameuse déclaration considérée comme le discours fondateur de la construction européenne, le processus européen est loin d’être achevé : « Ce sont les raisons pour lesquelles je note avec le plus grand intérêt que la décision que votre comité a prise n’est pas de mettre fin à ses activités mais seulement de les suspendre provisoirement. » Schuman prend bien garde d’évoquer les financements du Mouvement européen par l’ACUE, comme l’a fait William C. Foster. Avec l’argent, les Américains n’ont pas nos pudeurs.

Au moment de la suspension des activités de ce lobby qui ne dit pas son nom, son trésorier est John McCloy, un juriste et banquier américain proche des compagnies pétrolières baptisées les « sept sœurs ». Très lié à la famille Rockefeller, ce dirigeant de la Chase Manhattan Bank et du Council on Foreign Relations était un ami personnel de Jean Monnet, considéré comme l’inventeur du projet européen. Conseiller de plusieurs présidents américains, McCloy fut l’un des contacts essentiels de Monnet au sein de l’appareil d’État américain, de la Seconde Guerre mondiale à la fin des années 60. Juste avant de trouver la mort à Dallas le 22 novembre 1963, Kennedy avait attribué aux deux hommes les premières Presidential Medals of Freedom. Lors de la cérémonie, le président Johnson prononcerait à propos du père de l’Europe les mots rédigés par son prédécesseur : « Citoyen de France, homme d’État du monde, il a fait de la persuasion et de la raison les forces politiques conduisant l’Europe vers son unité et les nations atlantiques vers un partenariat plus efficace[3]. » Mais Monnet ne frayait pas seulement avec McCloy. (…)

Constantin Melnik, conseiller du Premier ministre Michel Debré pour la sécurité et le renseignement entre 1959 et 1962 témoigne : « Dulles estimait avoir sauvé l’Europe à travers les contacts avec les politiques. Et il me citait notamment le rôle de Schuman et Monnet. Oui, Schuman et Monnet avaient des liens avec la CIA. » Le Général en concevait de l’agacement : « De Gaulle voulait que les contacts avec la CIA soient concentrés au niveau des services et que les gens de la CIA cessent de voir directement Monnet et Schuman. »

——————————————————————

Extraits de Circus politicus, Editions Albin Michel (1 février 2012)

1]Lettre de William C. Foster, président de l’ACUE, à Robert Schuman, président du Parlement européen, 20 avril 1960.

[2] Lettre de Robert Schuman, président du Mouvement européen, à William C. Foster, président de l’ACUE, 8 mai 1960.

[3] Jean Monnet, Mémoires, Fayard, 1976.

Richard Millet - La dépossession

 

Richard Millet

La dépossession

vendredi, 10 février 2012

The Coming Battle of Britain

The Coming Battle of Britain

The secret coalition that will ensure Scottish independence

by Colin Liddell

Ex: http://www.alternativeright.com/

This article was originally published on the website of Civil Liberty, an organization in the UK dedicated to fighting the tyranny of political correctness.

David Cameron's stint as prime minister has been dominated by four main political narratives:

1. Britain's opposition to the ongoing Franco-German centralization of Europe
2. The maintenance of financial credibility
3. The "Big Society"
4. The question of Scottish independence

The government's inability to stem the rising tide of immigration and the ongoing economic and social chaos this is spreading throughout the land has, in the absence of a potent British nationalist party, largely fallen off the political stage.

But back to the four main political narratives, it is easy to see a synergy between these. The "Big Society," essentially the concept of volunteerism writ large as an alternative to the state doing everything, is an aspect of the government's attempt to curtail public spending in order to maintain financial credibility. This in turn is linked to Britain's supposed opposition to Euro centralization, which is how the main EU countries are dealing with similar problems created by their public sector bloating.

Of course, it could be pointed out that the "Big Society" is nothing more than aspirational hot air and a political device to offload onerous responsibilities, while also stealing easy credit for successful private, charitable, and communal initiatives.

Likewise, Cameron's opposition to the Evil Merkozy that lies at the dark heart of Europe is, on deeper analysis, rather hollow; certainly as long as voters are denied a referendum on Europe, and Pan-European institutions, such as the European Court of Human Rights continues to interfere in British affairs. Also, although the Euro may be temporarily weakened it is clearly not dead. There is a very real sense that once it recovers, the pound and Britain’s partial economic independence will be the next item on its ongoing project of financial gleichschaltung.

What is significant about these political narratives is not the actual level of achievement, which is minimal or non-existent, but the extent to which Cameron has dominated them and turned them to his political advantage, even in the case of the "Big Society." Although this has an increasingly hollow ring with the British public, it still allows the PM to posture as a compassionate anti-statist.

Cameron is apparently on top of all these political narratives except the last one, the issue of Scottish independence. This is the joker in the pack, both because of its complexity and unpredictability and because of its potential to far outweigh all the other political narratives put together.

Scottish independence is the game changer

While the Euro-stropping, "Big Society" posturing, and budget balancing bickering will all fizzle out in the usual political and technocratic compromise zone and slide slowly into the swamp of political amnesia, Scottish independence could be a real game changer.

There are several aspects of this issue that do not get much publicity but probably should. First of all, there is no doubt that both the EU and David Cameron would benefit enormously from it.

Although the EU has been badly winded by recent financial events, the vested interests involved mean that it will probably weather this storm and emerge even stronger and more set on its long term goals of European economic and political integration. It should be noted that this tendency seems to progress regardless of whether European voters are electing centre left or centre right politicians, and there is every possibility that even if 'far right' or even 'far left' candidates were elected in significant numbers a similar modus operandi could be maintained as the EU seems to have power political and economic benefits that appeal to any ruling class.

Scottish independence would strengthen the EU hand vis-à-vis Westminster, reducing England to a smaller and weaker entity, and one that would also be demoralized from the loss of a vital component of its identity and power. In cultural semantic terms, the name "Britain" is the name of a conquering entity that has straddled the globe and proved invincible. The vestiges of this greatness are still what power the vision of a Britain independent from the EU. The name "England," by contrast, is historically that of a smaller, weaker entity, rather easily conquered by Dane and Norman, and only saved from the Spaniard by the vagaries of the weather. At least that's the mythic image or perception, and such factors will work like a Fifth Column to reduce the resistance to the warm, all-enveloping embrace of Europe.

Given that the EU would benefit from Scottish independence, we must expect some tangible support for it at some stage.

What form this will take is hard to predict, but possibly it will take the form of economic guarantees when the unionist campaign raises questions of Scottish economic viability in the absence of the Barnett Formula.

The second main point, that David Cameron would benefit greatly from Scottish independence, is perhaps more counter-intuitive but just as rational. This is based on the widespread loathing for the Conservative Party that has existed in Scotland since the tenure of Margaret Thatcher. In addition to her de-industrializing economic policy that hit Scotland (and my family) particularly hard, her personification of bossy, middle-class, Margot Leadbetter, WI-style Englishness did not go down particularly well in a society that has always been dominated by a tough male, working-class ethos.

People see Scotland as a Labour country and this is easily 'proved' by the results of almost every Westminster election over the last several decades, but the recent rise of the SNP, which is politically more centrist, reveals the true story. The main reason that Scots have voted overwhelmingly Labour in the past has simply been because it was the most effective way to hurt another party that was indelibly linked in the Scottish mind with domineering Englishness.

The political side effects of Scottish independence

Scottish independence would have powerful effects on each side of the border. With Scotland freed from Westminster, there would be much less reason for Scottish voters to vote Labour. This would effectively result in the collapse of Labour in Scotland. Of course, the SNP, having fulfilled its historical purpose, might also face a serious drop in support as a range of new parties rose up to take advantage of the new political ecosystem.

In England, the removal of approximately 50 Labour MPs to the one Tory that Scotland still sends to Westminster would have a cataclysmic effect on Labour's prospects of ever winning outright power again.

A large part of the support that a major political party receives is not because of agreement with its policies, but because it has the capability of winning. Voters are rather like London-based Manchester United fans. As long as Man Utd are the big club, these fans, with no real connection to the city of Manchester, will continue to associate themselves with the success of the club, but once the club starts losing championships these fans quickly move on. The same phenomenon can be observed in politics. Americans tend to vote overwhelming Republican or Democrat because these two parties are the only ones that can grant access to representation through the extremely undemocratic American system.

The Labour Party is essentially the expression of the class politics of the early 20th century, but has managed to trade on the electability created by those limited conditions to draw out its political life long past its sell-by date. The very name of the party, which has an unpleasant, antiquated ring for voters in a post-industrial society, reveals this very clearly. The sudden removal of its contingent of Scottish MPs from the political equation would very likely deliver it a death blow.

With the Labour party removed or truncated to midget proportions, British politics would start to resemble the present governing coalition, while in the remaining White working class areas we could expect to see a post-Griffinite BNP or a new English nationalist party hoovering up votes on an identitarian basis of both race and class.

Given that the Tory Party would benefit from Scottish independence, we must expect some tangible support for it at some stage.

This is despite Mr. Cameron's professions of unionism. What form this will take is hard to predict, but possibly it will take the form of Mr. Cameron earnestly entering into patronizing Lord-Snooty-style debates with that wee ghillie Alex Salmond. With Cameron and the Eurocrats secretly or not so secretly on Salmond's side, the unionists are probably marching to the political equivalent of the Second Battle of Bannockburn!

Roll on 2014!!

Chypre, tête de pont russe en méditerranée

L'histoire d'amour entre Chypre et la Russie pourrait sembler suspecte à certains bien-pensants européistes sinon internationalistes.

Chypre, tête de pont russe en méditerranée

Les présidents chypriote et russe, Dimitris Christofias et Dmitry Medvedev, en 2010. / Petros Karadjias/AP/SIPA

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Illustration des relations russo-chypriotes: un cargo russe chargé d'armes transite par Chypre, qui le laisse filer en Syrie. Entre intérêts stratégiques de la grande Russie et nécessité économique pour la petite Chypre, les deux pays entretiennent des rapports ambigus et légalement douteux.

Le 10 janvier 2012, le cargo russe MV Chariot chargé de 35 à 60 tonnes de munitions type AK-47 en partance pour la Syrie était interpellé à Chypre, dans le port de Limassol.

Game over pour le convoyeur d’armes ? Pas tout à fait. Quelques heures plus tard, et malgré l’embargo sur les armes décidé par l’Union européenne contre le régime d'Hafez al-Assad, le gouvernement chypriote l’a laissé filer. Et le navire et ses kalachnikovs sont arrivés finalement à bon port, celui de Tartus, en Syrie.

Cette surprenante mansuétude chypriote est-elle innocente? Les liens avec la Russie sont étroits et la petite île a beaucoup à gagner du soutien russe.

  • Qu’ils soient économiques: Vladimir Poutine a promis à l’île un prêt de 2.5 milliards d’euros (dont une partie a déjà été versée), pour affronter la crise. Un chèque dont le montant équivaut à 10% du PIB de Chypre…
  • Ou politiques: la Russie défend par tradition les intérêts de Chypre au Conseil de sécurité de l’ONU, notamment sur la question de la RTCN (la "République turque de Chypre du Nord", Etat autoproclamé par Ankara après l'invasion turque de 1974, Ndlr). RTCN que Moscou ne reconnait pas. Alors le moment est mal choisi pour froisser le Kremlin.

"Limassolgrad"

Au-delà du jeu diplomatique, l’entente russo-chypriote saute aux yeux sur l’île d’Aphrodite. A Chypre, 35.000 à 40.000 habitants sont russophones. La destination plaît aux touristes russes, ils ont été 56.400 en 2011, selon le service russe des statistiques des agences de voyage.

C’est à Limassol (Sud), deuxième ville du pays, importante pour son port, que l’on peut mesurer l’emprise de la diaspora. A tel point que la ville est baptisée "Limassolgrad". Restaurants, menus, enseignes de boutiques, tout est traduit en russe. Ιl y a un journal russe, une chaine de télé, une autre de radio, et deux écoles.

Historiquement, Chypre a connu plusieurs vagues d’immigration russe. L’une d’elles à la suite de la Révolution soviétique, dans les années 20, lorsque sont arrivés les Russes travaillant dans les mines d’amiante. L’autre, beaucoup plus récente, est celle des "Pontiques", des Russes d’origine grecque venus s’installer à Chypre après la chute de l’URSS. Aujourd’hui, le visage de la diaspora a changé. Armateurs, promoteurs immobiliers, entrepreneurs, ce sont désormais ces "nouveaux Russes" qui viennent investir sur l’île.

Ils sont attirés par un taux d’imposition bas (10% pour les entreprises chypriotes) et la facilité du business. Un quart des dépôts bancaires à Chypre sont d’origine russe, tout comme le tiers des investissements étrangers. Comme hier les Libanais, ces russes multiplient les sociétés écran et compagnies off-shore.

Ιls débarquent avec des valises pleines. Ils placent leurs fortunes dans les banques ou l’immobilier. La plupart viennent à Chypre pour laver cet argent"

témoigne Irène Efstathiou, franco-russe mariée à un chypriote et membre de la communauté russe à Chypre.

"Le mouton rouge de l’Europe"

Tous ne s’y installent pas. Chypre, Etat-membre de l’UE depuis 2004, demeure une étape, un trait d’union méditerranéen utile à la Russie pour étendre certains commerces plus ou moins avouables. En particulier celui des armes, vers les pays du Moyen-Orient (Syrie, Liban, Iran et Irak) mais aussi, vraissemblablement, vers la Chine et l’Inde.

Et la Russie peut compter sur un allié de marque: le président chypriote, Demetris Christofias, russophone (il a étudié en Russie soviétique) et ex-dirigeant du parti communiste Akel. En 2008, au détour d’un voyage à Moscou, Christofias ne s’est-il pas vanté d’être "le mouton rouge de l’Europe" ?

jeudi, 09 février 2012

Russie: rapport de force

2462085944.jpg

Russie: rapport de force

par Alexandre LATSA

Ex: http://fr.rian.ru/

Moscou et la Russie toute entière ont encore connu une grande journée de manifestations le samedi 4 février 2012. Il était intéressant d’observer ces manifestations et de les comparer aux manifestations de décembre 2011. Une première grande manifestation de l’opposition avait eu lien le 10 décembre 2011 sur la place Bolotnaya à Moscou, regroupant entre 35 et 45.000 personnes. Beaucoup de manifestants contestaient les résultats des dernières élections législatives, mais le meeting s’était rapidement transformé en un meeting anti-Poutine.

Le succès de cette première manifestation a incité un certain nombre de personnalités de l’opposition politique, de leaders de mouvements et d’associations mais également de membres de la société civile (blogueurs, journalistes) à créer un mouvement protestataire de fond avec deux revendications principales: annuler les élections législatives et surtout exiger le départ du premier ministre et candidat à l’élection présidentielle, Vladimir Poutine. 

Dans cet élan, le 24 décembre, une seconde grande journée de contestation a été organisée à Moscou et dans toute la Russie afin de maintenir la pression et d’annoncer un grand mouvement de protestation durant le mois de février, destiné à faire vaciller le pouvoir de Russie Unie, et à forcer les autorités à tenir compte des revendications des manifestants.

Cette seconde grande journée  de mobilisation n’aura été finalement un succès qu’à Moscou, car le 24 décembre, en province et même à Saint-Pétersbourg, la mobilisation aura été bien plus faible que le 10 décembre. Mais à Moscou, la manifestation qui a eu lieu sur l’avenue Sakharov a réuni sans doute près de 50.000 personnes, soit plus que lors de la manifestation du 10 décembre. 

Encouragés par ce succès Moscovite, les organisateurs prévoyaient déjà l’Armageddon pour la rentrée 2012. Ceux-ci avaient réservé les emplacements du 10 et du 24 décembre pour la manifestation du 04 février. Le charismatique blogueur nationaliste-libéral Alexey Navalny, une des figures de ce mouvement de contestation, avait annoncé la couleur en affirmant avant le rassemblement du 4 février 2012: "La prochaine fois, nous allons faire descendre un million de personnes dans les rues de Moscou".

Pourtant la réalité des manifestations de samedi dernier a été toute autre, puisque ce sont moins de 260.000 manifestants qui ont choisi de politiser activement leur samedi 4 février dans le pays, à travers une centaine d’événements. Cette journée du 4 février semble bien marquer le début de la campagne électorale pour les présidentielles.

Contrairement à certains grands titres de la presse Française, la province n’a pas manifesté contre Poutine mais plutôt pour Poutine. Faisons un tour d’horizon des rapports de force à travers le pays, pendant ces manifestations du 4 février:

A Koursk, 5.000 personnes ont défilé pour Poutine contre 7.000 à Briansk 7et 3.000 a Novgorod. Dans ces trois ville l’opposition n’a pas pu rassembler plus d’une 50aine de personnes. A Voronej, 12.000 manifestants ont soutenu le pouvoir, l’opposition a rassemblé 1.000 personnes. A Tambov, 500 pour et 300 contre. A Nijni-Novgorod, 1.000 personnes ont réclamé des élections honnêtes. Vers la Volga, à Oulianovsk 5.000 personnes ont soutenu le premier ministre, l’opposition à elle rassemblé prés de 300 personnes. A Penza, le meeting pro-Poutine a rassemblé 3.000 personnes contre 300 pour l’opposition. A Saransk, 7.000 pro-Poutine ont défilé. Dans le centre du pays, A Kazan seuls 300 militants de l’opposition ont défilé. A Oufa en Bachkirie, un meeting de soutien à Vladimir Poutine a attiré environ 5.500 personnes, contre 800 pour celui de l’opposition. Dans l’Oural, à Iekaterinbourg: les pro-Poutine ont initié le mouvement un peu plus tôt puisque le 28 janvier de 6 à 7.000 manifestants avaient manifesté leur soutien à Vladimir Poutine. Les opposants à Vladimir Poutine ont eux rassemblé ce samedi 4 février près de 3.000 personnes dans la même ville. A Tcheliabinsk, 4.000 personnes ont défilé en soutien du pouvoir, contre 800 pour l’opposition. A Kourgan, seuls 4.000 pro-Poutine ont défilé alors qu’à Perm l’opposition a rassemblé 2.000 manifestants.

En Sibérie, à Novossibirsk, l’opposition a rassemblé 1.500 personnes contre 3.000 le 10 décembre. A Kemerovo le meeting de soutien au pouvoir a rassemblé 1.000 personnes contre 300 pour le meeting d’opposition. A Omsk environ 6.000 personnes ont participé à une manifestation de soutien à Vladimir Poutine, alors que l’opposition a mobilisé 2.000 personnes. A Irkoutsk, l’opposition a rassemblé entre 300 et 400 personnes. A Kyzyl ce sont prés de 1.500 personnes qui se sont rassemblées en soutien du premier ministre. A Krasnoïarsk, 4.000 militants pro- Poutine ont manifesté contre 700 pour l’opposition.

Le sud s’est faiblement mobilisé, à Krasnodar, 500 personnes ont défilé pour des élections honnêtes, 800 à Samara, 300 à Saratov et 1.000 à Rostov. Rostov ou prés de 4.000 partisans pro Poutine ont également défilé. A Astrakhan 4.000 manifestants ont soutenu le premier ministre, et 150 l’opposition. Enfin dans le Caucase, seulement 500 personnes sont descendues dans la rue, le plus gros meeting étant celui de soutien au premier ministre en Karachevo-Cherkessie, qui a réuni près de 350 participants.

En Extrême-Orient, 3.500 personnes ont défilé à Petropavlovsk Kamtchatka en soutien de Vladimir Poutine, l’opposition n’ayant réuni que 200 personnes. L’opposition a également réuni 300 personnes à Khabarovsk. 50 à Magadan et 200 à Vladivostok, alors que 600 supporters du premier ministre ont manifesté à Birobidjan. Enfin 1.500 personnes ont manifesté en soutien du premier ministre en république de Komi, et plus d’un millier à Narïan-Mar la capitale du district autonome Nénet. A Blagoveschensk, 1.000 manifestants ont apporté leur soutien à Vladimir Poutine, alors que l’opposition réunissait environ 150 personnes.

Les meetings d’oppositions étaient du reste souvent organisés par le parti communiste, le parti libéral-démocrate de Vladimir Jirinovski ou le parti d’opposition libéral Iabloko.

(Sources: Ridus, Kommersant, Ria-Novosti et Kommersant).

Mais la grande question concernait la nature et l’importance de la mobilisation à Moscou et Saint-Pétersbourg. A Saint-Pétersbourg, la manifestation d’opposition n’a réuni que 3.000 personnes contre 4.000 le 24 décembre dernier, et 10.000 le 10 décembre. A Moscou sur la place Bolotnaya, là ou la manifestation du 10 décembre avait eu lieu, ce sont 50 à 60.000 personnes qui se sont rassemblées, soit sensiblement le même nombre que le 10 décembre dernier, ce qui laisse penser que l’opposition contestataire a fait le plein dans la capitale. Sur l’avenue Sakharov, la seconde manifestation n’a attiré que 150 personnes, sur les  30.000 qui étaient attendues. Par contre un meeting de soutien à Vladimir Poutine a réuni plus de 100.000 personnes sur le mont de la victoire (voir photos ici et un film la à partir de 1:10). Cette manifestation se voulait une manifestation conservatrice, pour un pouvoir fort et sur le thème: "nous avons quelque chose à perdre". Les différents orateurs et organisateurs du meeting (Serguey Kourganian, Maksim Shevshenko, Nikolaï Starikov, Tatyana Tarassova, Alexandre Douguine, Michael Leontiev...) ont insisté sur la nécessité pour la Russie de se préserver de la peste orange, tout en appelant à des élections honnêtes.

Quelles conclusions peut-on tirer de cette journée de manifestation?

1/ Tout d’abord que l’opposition contestataire qui défile depuis le 04 décembre ne peut plus désormais prétendre représenter la voix du peuple puisque de nombreux rassemblements populaires ont eu lieu dans de nombreuses villes du pays, en faveur d’un Vladimir Poutine qui vient tout juste de rentrer en campagne présidentielle.

2/ En l’espace d’une semaine, le front contestataire s’est totalement fissuré. Non seulement il n’a  plus le monopole de la rue, mais il est désormais évident que le pays réel s’est réveillé et va faire entendre sa voix. Les partis politiques sont mobilisés pour la campagne présidentielle.

3/ Le front d’opposition contestataire qui a rassemblé tant des mouvements libéraux, nationalistes, d’ultra-gauche, anarchistes, tiers-mondistes, monarchistes que des membres de la société civile n’a pas créé de mouvement unifié. Sans programme et sans candidat, ce  front né pendant les manifestations de décembre 2011 semble être amené a disparaître à très court terme, surtout lorsque certains des leaders politiques (notamment extrémistes de gauche) appellent publiquement a une révolution orange en Russie, ce que la très grande majorité des russes ne souhaite pas.

4/ Les manifestants anti-Poutine se seraient sans doute bien passés de l’encombrant soutien du terroriste Dokou Oumarov, qui a appelé a une trêve des attentats en Russie contre les civils russes, car ceux-ci manifestent contre Vladimir Poutine.

5/ La société civile russe tant décriée a montré sa capacité à se mobiliser et à défiler sans incidents. Pour autant, on est loin de la mobilisation incroyable qui a accompagné la ceinture de la vierge en décembre dernier, et qui a mobilisé 3 millions de russes à travers tout le pays.

6/ Mention spéciale a l'agence AP qui a réussi a comptabiliser 20.000 manifestants a la manifestation pro-Poutine, et enfin au Parisien qui illustre la manifestation d'opposition avec des photos de la manifestation pro-Poutine, ce qui a valu au journal une pleine page dans la presse russe :)

 

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

Une vague d’émeutes à venir en Europe ?

Une vague d’émeutes à venir en Europe ?

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Une étude anglaise met en exergue le lien direct entre coupes budgétaires et révoltes sociales. Les auteurs, sociologues de l’université du Kent, prédisent l’augmentation des émeutes, des manifestations et des grèves, au Royaume-Uni et ailleurs en Europe, dans les prochains mois. 

 

Les Européens pourront-ils supporter la course à l’austérité qui sévit actuellement dans en Europe? Une étude anglaise “More cutbacks mean more riots”, (“Une hausse des coupes budgétaires entraîne une augmentations des émeutes”), publiée cette semaine, analyse les liens entre les coupes budgétaires et les révoltes sociales. Alors que le nombre de manifestations constatées en Europe et dans le monde en 2011 a battu tous les records, cette étude donne des éléments de réponse.

Emeutes, délinquance et assassinats

Le sociologue Peter Taylor-Gooby de l’université du Kent s’est d’abord appuyé sur les travaux des économistes Jacopo Ponticelli et Hans-Joachim Voth. Ils avaient souligné en août dernier une forte corrélation entre les périodes de réductions budgétaires et celles d’augmentation de l’”instabilité” sociale, à savoir les émeutes et manifestations ainsi que la délinquance et les assassinats constatés.

Comme le montre le schéma ci-dessus, le nombre d’événements augmente toujours en période de coupes budgétaires. Lorsque les réductions de dépenses dépassent les 2% du PIB, l’instabilité grimpe de manière significative. Et lorsque ce seuil dépasse les 3%, on constate jusqu’à un doublement des indicateurs choisis.

 

Les coupes sociales à éviter

Le professeur Peter Taylor-Gooby a, lui, tenté de comprendre quelles dépenses supprimées engendrent cette instabilité. Il s’est penché sur les conséquences sociales des réductions de budgets réalisées dans 26 pays, principalement européens*, entre 1980 et 2005.

Premier constat: les phases de réduction des dépenses ne correspondent pas toujours à des périodes d’émeutes. En elle-même, l’austérité  ne serait donc pas facteur de révolte sociale si l’on en croit les événements depuis 1980.

L’étude montre, par contre, que les vagues de privatisations “qui privent une partie de la population de l’accès aux services publics”, les coupes brutales dans les “amortisseurs sociaux” ainsi que les phases d’augmentation de la pauvreté, engendrent systématiquement un regain de désordre social. Une invitation, selon l’auteur, à modérer les coupes dans les budgets sociaux lorsque les économies sont mises à la diète.

Bien sûr, Peter Taylor-Gooby rappelle que les manifestations recensées ne visent pas forcément les politiques gouvernementales en matière sociale, mais peuvent être liées à des contextes locaux. Même si certaines émeutes ont été retirées des données, comme celles dénonçant les décisions gouvernementales de politique étrangère, ces biais restent importants. Par ailleurs, la manifestation est un fait social qui prend des significations différentes selon les pays. Ces corrélations sont donc à prendre avec des pincettes.

Mais l’auteur du rapport n’hésite pas à s’inquiéter des événements à venir au Royaume-Uni, où sont organisées des coupes budgétaires sans précédent. Il fait le lien entre ces réductions de budget et les semaines d’émeutes qui ont secoué le pays l’été dernier:

Ce sont les quartiers les plus pauvres qui ont vécu les pires émeutes. Le tout s’est suivi de manifestations records contre la politique du gouvernement, notamment la réduction des retraites.

Selon lui, toute l’Europe est menacée:

En 2012 nous verrons une augmentation de la pauvreté, une réduction de la sécurité de l’emploi et davantage de privatisations et de coupes dans les budgets sociaux. Nous assisterons donc aussi à plus d’émeutes, de manifestations et de grèves.

Thibaut Schepman

mercredi, 08 février 2012

La Turquie fait pression, Ankara pousse ses pions

recep_tayyip_erdogan_772235.jpg

La Turquie fait pression, Ankara pousse ses pions

Ex: http://infonatio.unblog.fr/

Au moment ou François Bayrou est vu par certains analystes politiques comme le possible adversaire de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, le candidat du Modem  a estimé  aujourd’hui,  comme Bruno Gollnisch de longue date –voir notre article en date du 22 décembre dernier – que «ce n’est pas à la loi d’écrire l’Histoire, encore moins l’Histoire d’autres pays ». M. Bayrou entendait réagir à l’adoption hier par le Sénat -par 127 voix contre 86-  de la  proposition de loi de l’UMP Valérie Boyer  que nous évoquions alors,  pénalisant la négation du génocide arménien. « C’est une faute contre ce que doit être la loi dans la République française », a-t-il dit sur RTL, « d’autant plus que nous avons déjà reconnu le génocide arménien ». « Que Nicolas Sarkozy et François Hollande aient tous les deux soutenu, par leurs élus, cette loi, me paraît une faute et une erreur contre la loi et contre la France. »

 La proposition prévoit un an de prison et 45.000 euros d’amende en cas de contestation ou de minimisation de façon outrancière d’un génocide reconnu par la loi française. Deux génocides, celui des Juifs pendantla Seconde guerre mondiale et celui des Arméniens (depuis 2001), sont reconnus officiellement par l’Etat français, mais seule la négation (ou la minimisation du premier)  était jusque-là punie.

 Très remonté, le gouvernement turc avait annoncé par la voix de son  ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu,  qu’il mettra  en œuvre un nouveau train de « représailles » contre la France en cas d’adoption de cette loi par le Sénat. N’ayant pas fait mystère de son opposition à celle-ci,  son homologue français, Alain Juppé,  tente de circonscrire la  crise qui se profile. Il a appelé  aujourd’hui sur canal plus « nos amis turcs au sang-froid » et affirmé qu’il « tend la main »  à ce « grand pays, cette grande puissance économique, politique » avec laquelle « nous avons besoin d’avoir de bonnes relations »… notamment au Proche-Orient où la France ne peut se mettre à dos Ankara si elle entend   jouer un rôle dans le « règlement »  du  conflit en Syrie…

 Une Turquie que, plus largement, l’Union européenne ménage avec soin, comme nous l’évoquions en octobre,  puisque  l’UE ne s’est pas sentie obligée de soutenir un de ses Etats membres,  Chypre,  de surcroit  dans son droit, contre la Turquie qui veut l’empêcher, par la force s’il le faut, de mener des explorations pétrolières et gazières dans son propre domaine maritime !

Plus prosaïquement, nos compatriotes retiendront aussi (surtout ?)  la démonstration de force à laquelle s’est livrée la diaspora turque sur notre sol à  l’ occasion de l’adoption de cette loi. Outre le rassemblement organisé hier devant le Sénat, Libération rapportait que la manifestation qui s’est déroulée samedi à Paris, sous une forêt de drapeaux turcs et de pancartes dénonçant  les mensonges  sur le génocide arménien  et l’impérialisme,   «  très bien encadrée »,  fut  « sans précédent en France comme en Europe ». Elle  a réuni  « au moins 25 000 personnes  selon notre estimation, rien qu’en comptant les passagers des 550 cars arrivés de toutela France, de Belgique et d’Allemagne. »

« Les consulats turcs ont mouillé leur chemise relatait encore le quotidien. Les associations ont, pour une fois, fait bloc, les islamistes comme leurs ennemis laïcs kémalistes, les groupes ouvriers de gauche comme les ultranationalistes. Seuls les Kurdes et l’extrême gauche ont refusé la manifestation étatiste. Cette mobilisation marque le surgissement d’une diaspora de 550 000 personnes, souvent peu visible, sinon en Alsace, éparpillée sur le territoire »

Partout, les associations et les imams ont mené campagne. Avec succès. Par milliers, ils se sont précipités en décembre dans les mairies. Il y aurait aujourd’hui 180 000 électeurs français d’origine turque. «Mais pour qui voter ? Hollande, dans cette affaire, est sur la même ligne que Sarko», soupire un entrepreneur… »

Le site Nouvelles d’Arménie a vu pour sa part derrière   cette manifestation   l’empreinte du  DITIB ( Diyanet Iþleri Turk Islam Birligi,  Direction des affaires religieuses de l’Etat Turc) et de la   Fédération turque de France (Fransa Turk Federasyon). Cette dernière est rattachée à la Confédération turque européenne (Avrupa Türk Konfederasyonu) qui regroupe les différentes fédérations nationalistes turques basées en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse, en France, au Danemark et en Autriche. L’Avrupa Turk Konfederasyonu est directement liée au Parti d’action nationaliste (MHP, extrême droite nationaliste) en Turquie. »

 « Acteur fondamental de la laïcité turque, le Diyanet est en charge de la gestion d’un véritable islam d’Etat. Il contrôle notamment la formation, la nomination et les sermons des imams, fixe les fêtes religieuses et gère les mosquées. Directement rattaché au premier ministre, cette institution se voit allouer le 7ème budget de l’Etat et organise également l’islam turc à l’étranger. »

 Nouvelles d’Arménie précise encore  que  « la sécurité de la manifestation a été assurée par l’Avrupa Turk Federasyon » c’est à dire les Loups Gris  et  que «  le réseau des mosquées Milli Görüs (« Vision nationale »), mouvement islamique turque liée à l’ex-premier ministre islamiste Necmettin Erbakan a participé au remplissage des cars. »

Il est en tout cas évident que l’Etat turc entend utiliser ses colonies de peuplement dans les pays de l’UE comme un relais de ses intérêts nationaux. Nous évoquions en avril 2010, le discours sans ambiguïté sur ce point du Premier ministre turc, Tayep Recip Erdogan, lors de son déplacement en France en avril 2010, qui lui offrit l’occasion d’haranguer la communauté turque au Zénith de Paris.

« Chacun d’entre vous avait-il déclaré, êtes les diplomates de la Turquie, chacun, s’il vous plaît, apprenez la langue du pays dans lequel vous vivez, soyez actifs dans la vie culturelle, sociale du pays où vous vivez (…). La France vous a donné le droit à la double nationalité: pourquoi vous ne la demandez pas ? Ne soyez pas réticents, ne soyez pas timides, utilisez le droit que la France vous donne. Prendre un passeport français ne vous fait pas perdre votre identité turque ».

Quelques temps auparavant, à l’occasion d’une visite de la chancelière allemande  Angela  Merkel, M. Erdogan s’était adressé à ses compatriotes et avait insisté clairement sur son refus farouche de l’assimilation: « Personne ne peut vous demander d’être assimilés. Pour moi, le fait de demander l’assimilation est un crime contre l’humanité, personne ne peut vous dire: renonce à tes valeurs ».  Nous sommes prévenus…

 http://www.gollnisch.com

mardi, 07 février 2012

Silence on coule ! Les crises dont on ne nous parle pas

Silence on coule ! Les crises dont on ne nous parle pas

Par Michel Geoffroy

Les médias valorisent dans leur communication la crise financière sous ses différentes formes: crise des dettes souveraines, notation des Etats, solvabilité des banques, déficits budgétaires, etc. Bien sûr, cette crise est préoccupante et on ne doit pas oublier que la grande dépression des années 1930 provenait justement à l’origine d’une crise liée au surendettement qui avait pris naissance aux Etats-Unis avant de se répandre en Europe via l’Allemagne.

Mais ce biais financier traduit aussi le fait que les journalistes sont des employés de banque comme les autres : car ce sont les grandes institutions financières et les grands groupes qui sont les vrais propriétaires des médias. Les médias traduisent donc prioritairement les préoccupations de ceux qui les emploient.

Cet accent mis sur le volet financier a pour effet collatéral cependant d’occulter ce qui se passe ailleurs et qui est tout aussi inquiétant. En effet, d’autres crises se déroulent tout aussi graves mais qui ne sont pas médiatisées et en tout cas jamais mises en perspective ni en relation. Mais l’histoire est comme l’herbe, on ne la voit pas pousser…


L’explosion de la délinquance ou l’implosion de l’Etat légitime

La crise de la délinquance, d’abord, n’est présentée dans les médias que sous forme de faits divers épisodiques ou pittoresques. La réalité est hélas tout autre : les crimes, les délits, la délinquance explosent dans notre pays. L’Observatoire de la délinquance et de la réponse pénale dénombre en France plus de 5 millions de victimes de crimes, délits et violences en 2010, un chiffre qui ne faiblit pas. En d’autres termes l’Etat, malgré un arsenal répressif sans précédent en temps de paix et sans cesse croissant, n’est plus capable d’assurer en France la sécurité des citoyens : il ne maîtrise plus rien en la matière, sauf la communication ministérielle.

La médiatisation de certains faits divers a d’ailleurs pour effet – et peut-être pour vocation… – de nous accoutumer à des situations qui auraient pourtant été jugées insupportables et scandaleuses par nos parents et grands-parents : violences systématiques à l’encontre des représentants de l’Etat dans certaines zones du territoire, dégradation de biens publics ou privés notamment par graffitis (voyez nos gares !), présence de militaires armés dans les lieux publics, prolifération des « zones de non-droit », crimes et délits commis par des récidivistes notoires (*), émeutes ethniques, libération immédiate de prévenus dangereux, incapacité à traiter la délinquance de plus en plus violente des mineurs, etc.

Or sur quoi repose la légitimité de l’Etat et celle des juges ? Sur leur capacité à remplir leurs fonctions souveraines et notamment de garantir la loi et l’ordre sur le territoire. L’insécurité fait donc imploser, silencieusement, la légitimité de l’Etat en France.

Le sous-emploi durable pour tous

Ensuite, il y a la crise du sous-emploi croissant des Européens, conséquence notamment du libre-échangisme mis en œuvre par l’Union européenne et de la désindustrialisation qui l’accompagne.

La moyenne de l’Union européenne se situe aux alentours de 9% de la population active (9,6% en 2010, 9,9% au sein de la zone euro en 2010), mais en réalité, si l’on neutralise ceux qui sont titulaires d’un emploi public durable, le taux de chômage concerne une part beaucoup plus élevée de la population. Celle-ci vit de subsides publics, comme dans le bas Empire romain.

Le taux officiel atteint en outre des chiffres records dans certains pays, comme l’Espagne (20%) par exemple, et frappe en outre plus la population jeune que les autres.

Certes, la notion de « chômage des jeunes » recouvre deux réalités bien différentes : celui des autochtones et celui des allogènes dont l’appétence pour le travail ne semble pas identique. Il est aussi en France la traduction de l’inadaptation croissante du système d’enseignement qui déverse sur le marché des jeunes gens aux compétences faibles mais aux prétentions élevées.

Une situation pire que durant la Grande Dépression

Néanmoins, l’accoutumance aux données statistiques médiatisées sur le chômage nous fait perdre de vue qu’une part croissante de la population ne travaille plus au sens où on l’entendait habituellement et cela dans des proportions jamais atteintes : elle vit d’aides publiques ou familiales, de petits boulots sporadiques, de contrats aidés, elle suit des stages plus ou moins rémunérés ou est purement et simplement en recherche d’emploi.

Il y avait en France en 1936 – c’est-à-dire au sommet de la crise – 860.000 chômeurs recensés. Il y en a aujourd’hui 2,8 millions (recensés officiellement en novembre 2011), alors que le secteur public est beaucoup plus développé aujourd’hui. En tenant compte de la progression de la population entre ces deux dates (22 millions d’habitants de plus), cela signifie que la proportion de chômeurs a plus que doublé. Le chiffre du chômage en France s’élève aujourd’hui à 4,4 millions en prenant les chômeurs partiels et les personnes dispensées de recherche d’emploi. En clair : 10% des actifs français sont au chômage total ; 15% des actifs français sont au chômage total ou partiel ; 20% des actifs français hors secteurs protégés sont au chômage partiel ou total. Presque toutes les familles sont donc concernées par cette situation.

En outre, le chômage ne cesse de progresser depuis 30 ans en France alors que les chômeurs des années 1930 avaient retrouvé du travail dès la fin de la guerre et cela malgré le retour des prisonniers.

L’insécurité économique durable devient donc la règle pour une part croissante de la population, même quand elle travaille, et la récession qui vient va en accentuer les effets.

La situation est sur ce plan pire que durant la Grande Dépression dans notre pays. Car dans les années 1930, la France était un pays à dominante rurale, encore doté de fortes solidarités familiales et de cadres religieux, moraux et politiques solides.

Mais aujourd’hui, dans la société des individus dans laquelle nous vivons, où la vie se résume à la consommation, le chômage est beaucoup plus difficile à supporter psychologiquement même s’il est subventionné : il signifie l’isolement, la mort lente, économique et civile.

La nouvelle crise des minorités

La crise de l’immigration connaît le même traitement médiatique en mode mineur, avec la circonstance aggravante qu’il est devenu politiquement incorrect et donc pénalement risqué d’aborder le sujet dans notre pays, autrement qu’en termes laudateurs.

Mais à l’évidence les flux migratoires à destination de l’Europe occidentale et de la France en particulier ne cessent pas et sont en train d’initier un mouvement de changement de population.

L’Europe n’a plus de frontières et toute tentative, même modeste, de réguler plus fortement les entrées se heurte aux décisions des « juges » européens et aux pressions continues du patronat et des associations. L’immigration n’est donc nullement « choisie », mais en réalité imposée aux peuples européens, qui doivent au surplus se plier de plus en plus aux mœurs exotiques des nouveaux arrivants.

Il suffit de se promener dans les rues de nos villes pour se rendre compte que l’immigration, notamment africaine, s’installe partout. Or plus le nombre de personnes d’origine immigrée augmente, plus elles ont tendance à se regrouper en communautés : c’est une loi de la nature. L’assimilation fonctionne donc en proportion inverse du nombre de personnes à assimiler.

La constitution de communautés d’origine étrangère est lourde de conséquences pour la paix civile comme le démontrent d’ores et déjà les émeutes ethniques que les pays européens connaissent épisodiquement et qui se ressemblent toutes dans leur déroulement puisque leur cause est identique. Elle contredit aussi la tradition unitaire de la nation française et de la plupart des nations européennes.

Avec sa politique migratoire démente, l’oligarchie et ses compagnons de route a donc recréé en Europe un « problème des minorités » qui avait déjà empoisonné la première moitié du XXe siècle et qui a par deux fois conduit à la guerre. Comme si cela ne suffisait pas, l’oligarchie y a ajouté au surplus un problème religieux – celui de l’islam – et un problème noir.

L’Europe désarmée

La dernière crise est de nature diplomatique et militaire. Ces questions traditionnellement ne passionnent pas nos compatriotes en temps de paix et elles ne sont pas traitées par les médias sinon sur le registre larmoyant (les méchants « dictateurs ») ou spectaculaire (nos envoyés spéciaux en Libye).

L’Europe qui se croit jouer les « soft power » sort en réalité de l’histoire car elle a raté la chance historique de sortir de sa dormition après la chute du communisme soviétique. Il faut dire que le grand frère américain ne l’y a pas aidée : il a tout fait, au contraire, pour empêcher l’émergence d’une Europe puissance de l’Atlantique à l’Oural.

Aujourd’hui le roi est nu mais on le cache aux Européens.

L’Europe n’a ni frontières ni défense : elle n’est qu’un espace économique ouvert à tous les prédateurs.

Quand des soldats de l’armée française meurent en Afghanistan, il se trouve un juge pour instruire une plainte contre le commandement militaire. Dans l’Europe décadente et vieillissante, mourir au combat est une incongruité, une sorte d’accident du travail pour lequel il faut sanctionner l’employeur. Les budgets militaires ont partout été rognés en Europe et n’importe quel roitelet arabe ou coréen dispose de plus d’armements modernes que nos forces.

L’Europe n’a pas non plus vu venir la montée en puissance de l’Asie, de l’Inde et des puissances émergentes. Ses gesticulations politico-militaires au nom des droits de l’homme et de la démocratie n’ont servi qu’à une chose : renforcer l’islamisme partout, en particulier sur le pourtour de la Méditerranée. L’Europe perd chaque jour de nouvelles « marches » et son influence ne cesse de diminuer. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de l’Empire byzantin.

L’Europe s’est jetée dans le piège de l’Otan où elle quémande des commandements. La belle affaire : nous ne sommes plus en 1950 ! Les Etats-Unis regardent ailleurs aujourd’hui – vers l’Asie et le Pacifique. Il n’est pas du tout sûr que les « boys », qui sont de moins en moins européens en outre, acceptent une nouvelle fois de venir au secours des Européens, préoccupés de leur petit confort, de leur retraite et de leur « environnement ».

Autrefois les Européens inspiraient aux autres peuples, par leur génie et leur dynamisme, la peur ou l’admiration. Aujourd’hui ils font rire tout le monde avec leurs cheveux gris, leurs femmes en uniforme et leurs croyances bizarres. Ils n’intéressent qu’en qualité de touristes, à la condition qu’ils soient fortunés. Mais ils ne font plus peur. Ni aux délinquants. Ni aux immigrés qui se sentent chez nous chez eux. Ni au reste du monde.

L’Europe est devenue une proie, un butin, un pays de cocagne pour qui saura la prendre.

Mais chut ! il ne faut pas non plus en parler ! Ne réveillons pas la belle endormie. Ce serait gâter la soirée de nos chers téléspectateurs.

————

(*) Comme, par exemple, ce délinquant récidiviste, trafiquant de stupéfiants interpellé pour la 50e fois (Le Monde du 31 janvier 2012).

Polémia

lundi, 06 février 2012

Damals Österreich – heute Ungarn

Illusztracio_maininfo_4.png

Damals Österreich – heute Ungarn

Über die Hetzjagd der Europäischen Union
gegen Ungarn und seine demokratisch legitimierte Regierung

Andreas MÖLZER

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

Ungarn ist wieder zur Zielscheibe politisch korrekter Heuchelei geworden. Nachdem vor einem Jahr die rechtskonservative Regierung von Ministerpräsident Viktor Orbán just zu dem Zeitpunkt, als Budapest den EU-Vorsitz übernommen hatte, wegen des Mediengesetzes heftigst kritisiert worden war, ist es nunmehr die neue Verfassung. Damals wie heute lauten die Vorwürfe, Ungarn sei unter Orbán auf dem Weg zu einem autoritären Staat, wenn nicht sogar zu einer Diktatur.

Während die Bundesregierung in Berlin, welche die Entwicklung in Ungarn „mit Sorge“ betrachtet, noch einen vergleichsweise gemäßigten Standpunkt einnimmt, sind von linker Seite ganz andere Töne zu hören. Jean Asselborn, sozialistischer Außenminister von Luxemburg, meinte ganz und gar undiplomatisch, das EU-Mitglied Ungarn werde „zum Schandfleck der EU“, und der einschlägig bekannte grüne Europaabgeordnete Daniel Cohn-Bendit beschimpft Premier Orbán als „autoritär durchgeknallt“. Und natürlich möchten die linken Bedenkenträger lieber heute als morgen ein Verfahren nach Artikel 7 des EU-Vertrages gegen Budapest wegen angeblicher Verletzung von Demokratie und Menschenrechten einleiten.

Die Hetzjagd gegen Budapest zeigt jedoch, daß nicht in Ungarn, sondern in der Europäischen Union demokratische Grundwerte verletzt werden. Wenn es nämlich zu politisch-korrekten Empörungsstürmen kommt, dann richten sich diese ausschließlich gegen rechts der Mitte angesiedelte Regierungen, ungeachtet dessen, daß diese aufgrund demokratischer Wahlen in ihr Amt gekommen sind. Für die linken Moral- und Tugendwächter sowie ihre bürgerlichen Handlanger zählt einzig und allein, daß „falsch“, also rechts, gewählt worden ist. Bestes Beispiel für diese links-autoritäre Haltung sind die Sanktionen der damaligen EU-14 gegen Österreich im Februar 2000. Nicht nur, daß sich die Bewohner der Alpenrepublik erdreistet hatten, bei den Nationalratswahlen im Herbst zuvor Sozialisten und Konservative abzustrafen und die Freiheitlichen Jörg Haiders zur zweitstärksten Kraft zu machen, vielmehr hatte es die ÖVP auch noch gewagt, mit der FPÖ eine Regierung zu bilden. Weil nicht sein konnte, was nicht sein durfte, wurde die neue österreichische Mitte-Rechts-Koalition von den sogenannten „EU-Partnern“ unter Quarantäne gestellt, was in der Geschichte Nachkriegseuropas ein einmaliger Vorgang war.

Aber auch der frühere italienische Ministerpräsident Silvio Berlusconi ist mehrmals ins Visier der Linken geraten. Und zwar nicht wegen seiner fragwürdigen privaten Eskapaden, sondern weil er den Dogmen der political correctness zuwiderhandelte. So ging der „Cavaliere“ mit der rechtsgerichteten Partei Lega Nord eine Koalition ein, wobei obendrein der Regierungspartner aus Norditalien eines seiner wichtigsten Wahlversprechen, die Verschärfung der Ausländergesetze, umsetzen konnte. Angesichts dieses Affronts gegen die Glaubenssätze der politisch korrekten Zivilreligion des 21. Jahrhunderts war es für das EU-Establishment ein gefundenes Fressen, daß Berluslconi ein milliardenschwerer Medienmogul ist. Flugs wurde behauptet, der Berlusconi-Konzern bedrohe die Pressefreiheit.

Aber nun zurück zu Ungarn: Kurz, nachdem seine Fidesz bei den Parlamentswahlen im Frühjahr 2010 eine Zweidrittelmehrheit erreichen konnte, machte sich Orbán daran, das Land nach seinen Vorstellungen umzugestalten. Neben einer neuen Verfassung zählt dazu insbesondere die Betonung der nationalen Identität sowie die Erinnerung an das Friedensdiktat von Trianon. Und daß in der neuen Verfassung die Bedeutung von Ehe und Familie für die Zukunft besonders hervorgehoben wird, brachte das Faß vollends zum Überlaufen. Weil Orbán das wichtigste Grundprinzip der real existierenden Europäischen Union unserer Tage – das Zurückdrängen der historisch gewachsenen Identitäten der europäischen Völker – auf eklatante Weise mißachtet hat, muß nun der renitente Ungar zur Raison gebracht werden.

Ob die Moral- und Tugendwächter in der Europäischen Union damit den gewünschten Erfolg haben werden, muß jedoch bezweifelt werden. Denn Sanktionen gegen Österreich haben außer einem deutlichen Anstieg der EU-Skepsis in der Alpenrepublik nichts gebracht, und genausowenig konnten mit dieser undemokratischen Maßnahme die Bürger anderer EU-Staaten davon abgehalten werden, bei Wahlen ihre Stimme patriotischen Parteien zu geben!

 

dimanche, 05 février 2012

Les budgets de défense européens s’effondrent en 2011

Les budgets de défense européens s’effondrent en 2011. Et 2012 ne sera pas mieux

La baisse continue des budgets de défense en Europe depuis les années 2000 devrait encore s’accélérer en 2011. Selon les premières prévisions, effectuées par B2 avec les différentes données disponibles, le budget total pour l’UE-26 (*) s’établirait autour de 180 milliards d’euros. Un chiffre à comparer au montant de 194 milliards € constatés pour 2010 par l’Agence européenne de Défense de 194 milliards. Soit une baisse de 6-7% en moyenne. Des chiffres qu’on ne peut cependant pas confirmer à l’Agence européenne de défense, les résultats annuels étant communiqués plus tard.

Mais, selon les premiers indices, cette tendance n’est pas prête de s’inverser en 2012. Tout au plus peut-on espérer la stabiliser à l’horizon 2014. Tous les pays européens ont entamé, en effet, soit des réformes de structure ou de format (Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Finlande, Pologne…) qui s’étalent sur plusieurs années ; soit contribuent à l’effort budgétaire général (Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Irlande, France, …) ; soit les deux (Bulgarie, Roumanie, Slovaquie…).

Pour 2012, les premiers chiffres laissent illustrer d’autres coupes. L’Italie prévoit ainsi de supprimer 1,45 milliard € pour 2012, et envisage des coupes identiques pour 2013 et 2014. La Grèce a baissé son budget en 2011 à moins de 5 milliards €, et prévoit un budget aux alentours de 4 milliards € pour 2012. Ce qui n’est pas suffisant selon la troïka européenne qui réclame des efforts supplémentaires notamment dans le budget de défense.

On pourrait croire que ces coupes n’affectent que les pays en difficulté, endettés. Que nenni. Au nord de l’Europe, les pays moins affectés par la crise de la dette et la crise économique ne sont pas épargnés par cet effort de « rationalisation budgétaire » La Finlande a ainsi prévu un budget en baisse pour 2012 de 90 millions €. Etc. Les Pays-Bas comptent économiser plus d’un demi-milliard : 400 millions par application de l’accord de coalition auxquels s’ajoutent 173 millions de réorganisation interne ; au programme diminution du nombre d’unités. 

Seule, en fait, la Suède a décidé d’augmenter son budget pour les années à venir.

Un suicide collectif

Dans un espace de moins de dix ans (2006-2014), l’Europe pourrait donc avoir réalisé une réduction plus drastique de l’ordre d’un tiers de ses budgets de défense, selon nos estimations corroborées par celles d’experts du dossier. Soit un effort proportionnel supérieur à celui engagé aux États-Unis (même si les montants ne sont pas les mêmes). Mais dans le désordre, sans concertation, ni planification, ni organisation… Un vrai suicide collectif en quelque sorte. Puisque cette décroissance est non seulement quantitative et qualitative.

(*) 26 États membres sont membres de l’agence européenne de Défense (les « 27″), sauf le Danemark.

Bruxelles2

samedi, 04 février 2012

Vizepremier Rogosin: Patrioten in Machtstrukturen integrieren! – „Russische Antwort an Putin“

Vizepremier Rogosin:

Patrioten in Machtstrukturen integrieren!

„Russische Antwort an Putin“

Vizepremier Russlands Dmitri Rogosin

Für eine „Integration der patriotischen Bewegung Russlands in die Machtstrukturen“ hat Vizepremier Dmitri Rogosin in einem am Mittwoch in der „Iswestija“ veröffentlichten Beitrag plädiert, der dem jüngsten programmatischen Artikel von Premier und Präsidentschaftskandidat Wladimir Putin zur Nationalitätenpolitik gewidmet ist.

In seinem mit „Russische Antwort an Wladimir Putin“ betitelten Text bezeichnet Rogosin den Artikel von Putin als einen „kühnen und überraschenden Schritt“, mit dem sich der Premier für die Russen als „das staatsprägende Volk“ einsetze, während es für die russischen Behörden sonst üblich sei, gegenüber den Bedürfnissen des russischen Volkes Gleichgültigkeit zu demonstrieren.

„In für das Vaterland kritischen Zeiten appelliert die oberste Macht in Russland stets an das russische Volk als den wichtigsten Vorposten der Staatlichkeit von Russland“, betont Rogosin.

„Ich bin erst vor kurzem nach einer vierjährigen diplomatischen Arbeit im Uno-Hauptquartier zurückgekommen, und das Gefühl der Sorge um die Welt ist noch frisch“, heißt es im Beitrag.

„Die US-Politiker machen kein Hehl aus ihren hegemonistischen Plänen. Eine neue Umverteilung und der Kampf um die Ressourcen haben begonnen. Regimes, die dem Westen nicht passen, werden durch bewaffnete Intervention gestürzt. Infolge der neuen Völkerwanderung wird die europäische christliche Zivilisation, die am tiefsten Punkt ihres Verfalls in der gesamten Geschichte angelangt ist, von Migrationswellen aus Ländern der dritten Welt überflutet.“

„Ein schwaches Russland wird zum nächsten Opfer einer Welt, die schnell den Verstand verliert. Diese Welt respektiert nur Stärke… und zwar die echte grobe, bewaffnete physische Stärke. Derjenige, der diese besitzt, bleibt heil. Derjenige, der sein Potenzial in diesem harten Kampf verlieren sollte, wird zunächst zynisch erpresst und danach in den Straßengraben weggefegt, vergewaltigt und ausgeraubt.“

„Unter diesen Bedingungen müssen alle Kräfte auf die Festigung der nationalen Eintracht, die von unseren Feinden untergraben wird gerichtet, und zur Wiederherstellung der wirtschaftlichen und der militärischen Macht Russlands, zur Entwicklung des Verteidigungskomplexes, zur Überwindung der Probleme der Armee und Flotte sowie zur Wiederbelebung der Grundlagenforschung und der angewandten Wissenschaft mobilisiert werden“, betont der Autor.

Die heutige russische Gesellschaft „stöhnt unter dem Druck der geizigen und flegelhaften russischen Bürokratie, die für ihre Verhöhnung des Volkes und des Rechts längst exemplarisch ausgepeitscht werden müsste. Diejenigen aber, die heute das politische Boot zum Kentern bringen wollen, zielen nicht auf die Bürokratie ab. Sie zielen auf Putin. Wissen Sie warum? Weil Putin heute das Symbol einer von Washington unabhängigen Politik und der einzige europäische Spitzenpolitiker ist, der noch nicht vom amerikanischen Hegemonismus überrollt wurde“.

„Für die nächste Perspektive hat Westeuropa seine Chance verloren, sein souveränes politisches Gesicht zu wahren. Selbst die provokatorischen US-Projekte, die die europäische Sicherheit schwächen, wie der europäische Raketenschild, werden nahezu widerstandslos durch die Brüsseler Büros durchgepeitscht. Diejenigen, die dagegen etwas einzuwenden versuchten (Berlusconi und Chirac), werden unter dem Vorwand von Alltagsskandalen in beispielloser Weise verfolgt“, betont Rogosin.

„Eine Niederlage von Putin würde viele glücklich machen. Etwa Madame Albright, die davon träumt, Sibiriens Reichtümer zu verwalten. Auch Madame Clinton wäre entzückt“, schreibt der Vizepremier. „Für die Bürger Russlands würde aber eine Niederlage Putins einen Verlust der Unabhängigkeit unseres Landes und eine Niederlage aller darstellen, die auf Russland hoffen.“

„Vor diesem besorgniserregenden Hintergrund hat der Regierungsvorsitzende Russlands als erster einheimischer Staatspolitiker das russische Volk und die russische Kultur zu einem ‚Kernstück’ erklärt, ‚das die einmalige polyethnische russische Zivilisation zusammenhält’. Die Entwicklung dieser Zivilisation ist laut Putin nur möglich, wenn die russische Kulturdominanz aufrechterhalten wird.“

„Mit seinem Artikel hat Putin nicht einen Schlusspunkt gesetzt und das Thema der ethnischen Beziehungen geschlossen“, führt Rogosin weiter aus. „Im Gegenteil: Er hat die Möglichkeit für eine umfassende Behandlung der ‚Russischen Frage’ auf einem hohen intellektuellen Niveau eröffnet… Von jetzt an gilt es nicht als ketzerisch oder unanständig, von den Rechten und den Problemen der Russen zu sprechen.“

„Nun kann Putin damit rechnen, dass er bei seinen Aktivitäten in Bezug auf die nationale Frage eine breite politische und organisatorische Unterstützung des Aktivs der… nationalpatriotischen Bewegung Russlands hat. Sein Artikel ist ein Beweis dafür, das wir recht hatten: Die patriotische Bewegung Russlands muss in die Macht integriert werden und lernen, den komplizierten Organismus des russischen Staates zu verwalten.“

„Das russische Volk ist heute das größte geteilte Volk Europas. In vielen Ländern, in denen unsere Landsleute leben, werden sie weiterhin nach dem ethnischen und sprachlichen Merkmal diskriminiert. Gleichzeitig belegen die Russen die Spitzenplätze der globalen Ratings, was Sterblichkeit, Alkoholismus, Rauschgiftsucht und moralische Gebrechen anbelangt. Der ethnische Verfall muss gestoppt werden, die Russen müssen zur nationalen Wiedervereinigung inspiriert werden. Nur in die Machtstrukturen integrierte Patrioten, die das Problem spüren und dieses leidenschaftlich bewältigen wollen, können diese Aufgabe meistern.“

„Auf der Tribüne der Kundgebungen auf dem Bolotnaja-Platz und auf dem Sacharow-Prospekt haben unter anderem Menschen gestanden, die in ihrem Kreis nicht nur die Diskussionen über die russischen nationalen Probleme, sondern auch selbst die Erwähnung des Wortes ‚Russe’  unterbinden. Selbst ethnische Russen wie Ryschkow, Kasjanow und Mitrochin erklären den russischen nationalen Patriotismus (in ihrer Terminologie heißt es „Nationalismus“) zu einer Bedrohung Russlands.“

„Können denn die russischen Patrioten in einem Gespann mit denen sein, die unsere Heimat und das russische Volk hassen und verachten?“, fragt Rogosin.

„Unter meiner Teilnahme wird heute die Freiwilligenbewegung der Gesamtrussischen Volksfront (DON) zur Unterstützung der Armee, der Flotte und  der Verteidigungsindustrie gegründet“, teilt er mit. „Dies ist eine nationalpatriotische, rechte Alternative zum Chaos der Straßenkundgebungen, die unser Land in neue wirre Zeiten stoßen können, dies ist die nationale Selbstverteidigung gegen die Versuche einer äußeren Verwaltung Russlands.“

„Ein Kongress unserer Organisation findet am 26. Februar in Moskau statt, und ich lade all diejenigen ein, für die Freiheit und Unabhängigkeit Russlands nicht leere Worte auf selbstgemachten Plakaten, sondern tagtägliche Arbeit sind. Das gilt in erster Linie für Vertreter der volkspatriotischen Kräfte, für die zivilen Aktivisten verschiedener Art und natürlich für Vertreter der Verteidigungsbranche.“

Abschließend heißt es im Text: „Wir versammeln uns nicht, um gegen die politischen Gegner anzukämpfen und deren Kundgebungen auseinander zu treiben, sondern um im Interesse Russlands zu arbeiten – für einen friedlichen Himmel über den Köpfen unserer Kinder und für die nationale Idee Russland… Es lebe Russland!“

vendredi, 03 février 2012

Presseschau - Februar 2012

Presseschau

Februar 2012 (1)

AUßENPOLITISCHES

Wahlsieg der Islamisten
Ägypter wollen Neuanfang für ihr Land
http://www.stern.de/politik/ausland/wahlsieg-der-islamisten-aegypter-wollen-neuanfang-fuer-ihr-land-1776583.html

Ägypten
Parlament der Bärte – jetzt regieren die Islamisten
http://www.welt.de/politik/ausland/article13829880/Parlament-der-Baerte-jetzt-regieren-die-Islamisten.html

Frankreich stoppt Militärhilfe für Afghanistan
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b6e5df3422.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

Islamisten drohen Christen in Nigeria mit Vertreibung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5131fe0a7d0.0.html?PHPSESSID=6bf8cc8d12a327461425f540c33da1d8

Uganda: Moslems verätzen konvertierten Pastor
http://www.pi-news.net/2012/01/uganda-moslems-veratzen-konvertierten-pastor/

Mord an kirchlichem Oberhaupt
„Weihnachtsmann“ ersticht Christenführer in Israel
http://www.focus.de/panorama/welt/mord-an-kirchlichem-oberhaupt-weihnachtsmann-ersticht-christenfuehrer-in-israel_aid_700553.html

Christen leben in Nordkorea am gefährlichsten
http://www.dw-world.de/dw/article/0,,15644311,00.html
(Volker Beck gelingt es mal wieder spielend die Christenverfolgung in zahlreichen muslimischen Staaten mit der „Diskriminierung von Muslimen in Teilen der westlichen Welt“ gleichzusetzen…)

Norwegen: Islamismus bleibt größte Gefahr
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M586d1fe2800.0.html

(und bei anderen ist die Begeisterung für den heimischen Fußballclub bereits ihre „Religion“…)
Schweden erkennt File-Sharing als Religionsgemeinschaft an
http://www.tomshardware.de/Schweden-File-sharing-Religion-Kopimism-Church-of-Kopimism,news-246832.html

Holocaust-Gedenktag
Norwegen entschuldigt sich für Deportation der Juden
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,811918,00.html

Niederlande
Kopftuch-Debatte wegen Königin Beatrix
http://www.nachrichten.ch/detail/524771.htm

(plemm-plemm…)
Groninger Beigeordnete will Burka anziehen
http://www.pi-news.net/2012/01/groninger-beigeordnete-will-burka-anziehen/

Leichenschändung im YouTube-Video
Karsai empört über US-Soldaten - Taliban schwören Rache
http://www.abendblatt.de/politik/ausland/article2156541/Karsai-empoert-ueber-US-Soldaten-Taliban-schwoeren-Rache.html

Republikaner dürfen wählen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b5ea765b5c.0.html?PHPSESSID=49f876e69139a7215d636c7f165e38c1

Hetzjagd gegen Budapest
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b5ea765b5c.0.html?PHPSESSID=49f876e69139a7215d636c7f165e38c1

Ungarische Verfassung ist für Cohn-Bendit „stalinistisch“
http://www.unzensuriert.at/content/006694-Ungarische-Verfassung-ist-fuer-Cohn-Bendit-stalinistisch

Massendemonstration für Orban-Regierung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e47be07e3d.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

WKR-Ball: Muzicant schlägt Grafs Einladung aus
http://www.unzensuriert.at/content/006690-WKR-Ball-Muzicant-schlaegt-Grafs-Einladung-aus

Garzón auf der Anklagebank
Der Prozess gegen den spanischen Ermittlungsrichter beginnt
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/europaheute/1654269/

Anonymous startet Rachefeldzug gegen US-Justiz
http://www.spiegel.de/netzwelt/web/0,1518,810286,00.html

Anonymous legt US-Behörden lahm
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M529905cb3a8.0.html?PHPSESSID=d72458de4769ee44b2276cc742be82cf

Putin will schärfere Migrationsregeln
http://www.focus.de/politik/ausland/wahlen-putin-will-schaerfere-migrationsregeln_aid_705982.html

Kampfansage an Russlands Rechte
Putin beschwört den Vielvölkerstaat
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,810939,00.html

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

(nur zur Erinnerung…)
Fall Sarrazin
Wulff diktierte der Bundesbank die Bedingungen
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/2.1763/fall-sarrazin-wulff-diktierte-der-bundesbank-die-bedingungen-11038480.html

Sedisvakanz im Schloß Bellevue
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54c6468b0f0.0.html

Freiheit bei arabartiger Schuhdemo contra Wulff
http://www.pi-news.net/2012/01/freiheit-bei-arabartiger-schuhdemo-contra-wulff/

Bundespräsident im historischen KontextChristian Wulff, preußisch gesehen
http://www.focus.de/politik/deutschland/wulff-unter-druck/bundespraesident-im-historischen-kontext-christian-wulff-preussisch-gesehen_aid_706938.html

"Die Parteien sind Konzerne geworden"
Mathew D. Rose über die intime Verflechtung von Politik und Wirtschaft in der Berliner Republik
http://www.heise.de/tp/artikel/36/36290/1.html

(Amigos vergessen Sünden schnell… Zum Glück wurde noch nichts draus…)
Paukenschlag auf Klausur in Kreuth
Seehofer bietet Guttenberg Polit-Comeback an
http://www.bild.de/politik/inland/karl-theodor-zu-guttenberg/seehofer-bietet-guttenberg-comeback-an-21939322.bild.html?wtmc=fb.off.share

(Es stellt sich eben die Frage, ob man überflüssig wird oder ist. Bzw., wer wen mit seinen Ideen eigentlich beeinflusst)
Marina Weisband
Ober-Piratin will Partei überflüssig machen
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,810638,00.html

Piraten
Die Anti-Guttenberg-Partei
http://m.ftd.de/artikel/60160725.xml?v=2.0

Henkel und die Freien Wähler
Operation Stimmenraub
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,805671,00.html

Kopp-Verlag stellt Nachrichtensendung ein
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a1bbdd1dd0.0.html?PHPSESSID=57914a89b83a42e6e21b6b4624d4f357

Abschied von der Pickelhaube
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M529117c2d8e.0.html
http://pickelhaube.wordpress.com/2011/12/17/ein-abschied/

Militärgeschichte ohne Identität – das neue Militärhistorische Museum der Bundeswehr in Dresden
http://www.sezession.de/29753/militargeschichte-ohne-identitat-das-neue-militarhistorische-museum-der-bundeswehr-in-dresden.html#more-29753

Schweinfurt
Keine Signale für Abzug der GIs
Sparpläne im US-Militärbudget befördern Spekulationen über Standorte
http://www.mainpost.de/regional/schweinfurt/Keine-Signale-fuer-Abzug-der-GIs;art742,6544907

OccupyMe!
http://www.youtube.com/watch?v=3MEPBxc3O9Q

Angst vor Hacker-Angriff und dem Staatstrojaner
Internetnutzer trauen dns-ok.de nicht
http://www.focus.de/digital/internet/angst-vor-dem-staatstrojaner-internetnutzer-trauen-dns-okay-de-nicht_aid_701936.html

(Was für den „Karneval der Kulturen“ gilt, darf für den deutschen Karneval nicht gelten…)
Jecken zu laut
Amt befiehlt Flüster-Karneval
http://www.berliner-kurier.de/kultur-leute/jecken-zu-laut-amt-befiehlt-fluester-karneval,7169134,11445478.html

2011
In Berlin brannten knapp 760 Autos
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regioline_nt/berlinbrandenburg_nt/article13796318/In-Berlin-brannten-knapp-760-Autos.html

Eine Frau sieht Roth
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M589552e16d8.0.html?PHPSESSID=4fd26684fda9be7a8b57b323f99389a9

stern-Umfrage zu den Vorbildern der Deutschen
Mandela und Schmidt sind Vorbilder, Wulff nicht
http://www.stern.de/politik/deutschland/stern-umfrage-mandela-und-schmidt-sind-vorbilder-wulff-nicht-1772189.html

Sächsische Pfarrhäuser für Homosexuelle geöffnet
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dbbf35ba83.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

Friedrich der Große: Bischof warnt vor Glorifizierung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M548b47bdead.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

(bis zum Sankt Nimmerleins-Tag…)
Staatsminister Bernd Neumann Vertreibungs-Zentrum wohl bis 2016
http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.staatsminister-bernd-neumann-vertreibungs-zentrum-wohl-bis-2016.2ec327b1-c8b4-473c-afc7-cdb67fb5bcd1.html

(Zum NS- und Stalinismus-Vergleich in der Mediensprache!)
Originalaufnahmen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f18f829bb9.0.html?PHPSESSID=69dd9c39a2d638870f04e7fedf9a578d

Heusenstamm: Zeitzeugin Trude Simonsohn über ihr Martyrium während des Naziregimes
Man macht sich schuldig
http://www.op-online.de/nachrichten/heusenstamm/trude-simonsohn-zeitzeugin-macht-sich-schuldig-1570437.html

„Erinnerungsarbeit“ am Beispiel Johann-Gutenberg-Realschule Dortmund (Barbara Posthoff)
http://do.nw.schule.de/jgrdo-medien/li_leiste/schprog/schulleben/geschichts_ag/geschichts_ag.htm
http://www.aktive-buergerschaft.de/fp_files/sozialgenial_Presse/sozialgenial_Schulpotraet_Johann_Gutenberg_Realschule_Dortmund.pdf
Barbara Posthoff:
http://books.google.de/books/about/Plakatsammlung_des_Instituts_f%C3%BCr_Zeitun.html?id=SfgaAQAAIAAJ&redir_esc=y

Vergessene Vergangenheit - 20 Prozent Jugendlicher kennen Auschwitz nicht
http://www.technobase.fm/news/17243-vergessene-vergangenheit-20-prozent-jugendlicher-kennen-auschwitz-nicht

(er findet immer sein Thema)
300 Jahre König Friedrich der Große
Wulff preist Zuwanderungspolitik des Alten Fritz
http://www.sueddeutsche.de/politik/jahre-friedrich-der-grosse-wulff-lobt-zuwanderungspolitik-des-preussenkoenigs-1.1266182

Massaker an Sudetendeutschen aufgeklärt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57c6c1e3aec.0.html?PHPSESSID=4fd26684fda9be7a8b57b323f99389a9

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Trotzki und der bundesdeutsche Konsens
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59cb26461f0.0.html

Zweierlei Maß in Dessau
http://www.sezession.de/29902/zweierlei-mas-in-dessau.html#more-29902

(Aber Polen waren sie auch…)
Radikal und rechts
Das Weltbild der Polizisten-Mörder
Die polnischen Brüder Raimund M. und Rudi R. waren bekannt für ihren Ausländer-Hass
http://www.bild.de/regional/muenchen/polizistenmord/das-weltbild-der-polizistenmoerder-21851254.bild.html

"Operation Blitzkrieg"
Anonymous jagt Neonazis im Netz
http://www.fr-online.de/politik/-operation-blitzkrieg---anonymous-jagt-neonazis-im-netz,1472596,11377532.html

Anonymous
Anonyme Hetzjagd
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d84376f6a3.0.html

Antifaschistische Hackerangriffe
"Operation Blitzkrieg" lässt das "Weltnetz" wackeln
http://www.tagesschau.de/inland/nazileaks104.html
http://www.publikative.org/2011/12/31/hacker-legen-weltnetzseiten-lahm/

„Nazi Leaks“: Ton-Mitschnitt von Antifa-Anruf als Download / Strafanzeige wegen Beleidigung und Bedrohung
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/3041-nazi-leaks-ton-mitschnitt-von-antifa-anruf-als-download-strafanzeige-wegen-beleidigung-und-bedrohung

Kommentar zu „Nazi Leaks“: Kernproblem ist die Kooperation der Mitte mit Linksextremisten
http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/3042-kommentar-zu-nazi-leaks-kernproblem-ist-die-kooperation-der-mitte-mit-linksextremisten

Datenschützer wirft „Nazi-Leaks“ kriminelles Verhalten vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5645ee90c99.0.html?PHPSESSID=cfbd70e403a9d6bdce1710db14c02fc8

(NDR-Hetze gegen „Zuerst“)
Rechte Propaganda - Vertriebsgeschäft von "Bauer"
http://www.ndr.de/fernsehen/sendungen/zapp/zeitungen_zeitschriften/zuerst109.html

Bund Deutscher Kriminalbeamter fordert Abwehrzentrum gegen Links
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c2c80458fb.0.html?PHPSESSID=cfbd70e403a9d6bdce1710db14c02fc8

Hallervorden wehrt sich gegen Rassismus-Vorwürfe
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M563c3896047.0.html?PHPSESSID=cfbd70e403a9d6bdce1710db14c02fc8

Schreibverbot für katholischen Pfarrer stößt auf Kritik
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M557a332cf38.0.html

Der Korporationsball verstößt gegen die Menschenrechte
http://www.sezession.de/29827/der-korporationsball-verstost-gegen-die-menschenrechte.html#more-29827

ZDF-Heute, 28.1.2011 über den Korporiertenball (ein Antifa-Bericht)
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/hauptnavigation/startseite/#/beitrag/video/1554376/ZDF-heute-Sendung-vom-28-Januar-2012

Neue Juden, neue Nazis und ihre journalistischen Spitzel
http://www.unzensuriert.at/content/007053-Neue-Juden-neue-Nazis-und-ihre-journalistischen-Spitzel

Jüdische Gemeinde erstattet Anzeige gegen FPÖ-Chef
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M574c616653d.0.html

Jüdische Franzosen verteidigen HC Strache und Burschenschaften
http://www.unzensuriert.at/content/007058-Juedische-Franzosen-verteidigen-HC-Strache-und-Burschenschaften

Kein Bock auf Nazis
http://keinbockaufnazis.de/fileadmin/KeinBockAufNazis/kban_2012_web.pdf

... keine Antifa-Seiten, sondern ein Überblick über Projekte und Zeitschriften zum theoretischen Über- und Unterbau der radikalen Linken in der BRD:
http://www.rote-ruhr-uni.com/cms/-Links-.html

Göttingen: Linksextremisten rufen zu Blockadetraining auf
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dca5837428.0.html

CSU stellt Parteienfinanzierung für „extremistische Parteien“ in Frage
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M570f751dddc.0.html?PHPSESSID=587fd3a05003ab05a29d416db7fbf677

Rechtsextremismus
Kabinett will Neonazi-Datei beschließen
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,809466,00.html

Und noch ein Zentrum gegen Rechtsextremismus
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article13832393/Und-noch-ein-Zentrum-gegen-Rechtsextremismus.html

Edathy soll Untersuchungsausschuß zur Zwickauer Zelle leiten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dfbe120e20.0.html?PHPSESSID=3ddef8cfde04a7fc1d11c6c42b4a313c

(Weshalb der Steuerzahler dafür aufkommen soll, bleibt dieser Regierung überlassen zu erklären…)
Neonazi-Terror der NSU
Bis zu 10•000 Euro für Opfer der Rechtsextremisten
http://www.focus.de/politik/deutschland/nazi-terror/neonazi-terror-der-nsu-bis-zu-10000-euro-fuer-opfer-der-rechtsextremisten_aid_708628.html

Zwischen Propaganda und Mimikry - Neonazi-Strategien in Sozialen Netzwerken
http://www.netz-gegen-nazis.de/files/Netz%20gegen%20Nazis2.0%20Internet.pdf

Grundgesetz soll geändert werden
CSU will NPD Geldhahn zudrehen
http://www.n-tv.de/politik/CSU-will-NPD-Geldhahn-zudrehen-article5108396.html

(Die Linkspartei hat hingegen viele Unterstützer in den anderen Parteien…)
CSU-Generalsekretär
Dobrindt setzt sich für Verbot der Linkspartei ein
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13795456/Dobrindt-setzt-sich-fuer-Verbot-der-Linkspartei-ein.html

(…zum Beispiel Volker Beck)
Rechtsextremismus
CSU-Generalsekretär Dobrindt will Verbot der Linkspartei prüfen
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2012-01/dobrindt-npd-linke

Volker Beck kritisiert CSU-Plan zum Verbot der Linkspartei
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/volker-beck-kritisiert-csu-plan-verbot-linkspartei-1550403.html

Ministerium wirft „Neues Deutschland“ linksextreme Tendenz vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e5b97345de.0.html?PHPSESSID=1d2e4154912f43532628eab0d8176338

Verfassungsschutz beobachtet 27 Bundestagsabgeordnete der Linken
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ca88148ef7.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

Leutheusser-Schnarrenberger: Überwachung Linker "unerträglich"
http://www.rtl.de/cms/news/rtl-aktuell/leutheusser-schnarrenberger-ueberwachung-linker-unertraeglich-1e496-51ca-49-1001454.html

Spitzel-Einsatz
Vom Antifaschisten zur Zielperson
http://www.fr-online.de/politik/spitzel-einsatz-vom-antifaschisten-zur-zielperson,1472596,11528314.html

Kiffer-Vereine
Linke fordert Cannabis-Clubs und löst Streit aus
http://www.augsburger-allgemeine.de/politik/Linke-fordert-Cannabis-Clubs-und-loest-Streit-aus-id18460441.html

(Oh No. Barbara John wurde wieder ausgegraben…Könnte sie nicht gleich auch das Bundespräsidenten-Amt übernehmen?)
Ombudsfrau für Opfer des Neonazi-Terrors nimmt Arbeit auf
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regioline_nt/berlinbrandenburg_nt/article13798394/Ombudsfrau-fuer-Opfer-des-Neonazi-Terrors-nimmt-Arbeit-auf.html
http://www.badische-zeitung.de/deutschland-1/john-betreut-angehoerige-der-neonazi-opfer--54422191.html

(auch zu John…)
Ein Stück Gerechtigkeit
http://www.freitag.de/politik/1202-ein-st-ck-gerechtigkeit

„Die Verachtung des Eigenen“ von Frank Lisson ist erschienen
http://www.sezession.de/29806/die-verachtung-des-eigenen-von-frank-lisson-ist-erschienen.html#more-29806

Abschiebär – Erster Fahndungserfolg
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/

Neues Jahr, Neuer Bock!
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/?p=1028

Vom Rumpel-Rock zum Nazi-Reggae
http://www.publikative.org/2012/01/30/vom-rumpel-rock-zum-nazi-reggae/

Zum neuen Polizeipräsidenten von Hannover
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/?p=1104

Aufstand der Unsterblichen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5432ad99887.0.html?PHPSESSID=4a48faabf08dec2e18bc6629980eeff8

Die unsterblichen Bautzen
http://www.youtube.com/watch?v=sTTro1Rvpu0

Sie haben gelogen:
Neonazi Nolde war doch Mitglied der KPD (Ost)
http://www.kommunisten-online.de/Diversanten/nolde_kpd.htm#gelogen

... aktuelle Fundstücke zum "braunen Terror" aus unseren Qualitätsmedien
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/campus/1633371/
http://linksunten.indymedia.org/node/20954
http://www.computerbild.de/artikel/cb-Aktuell-Internet-Neonazis-Facebook-Netzwerk-6977135.html#3
http://taz.de/Neonazis-feiern-das-rechte-Terrortrio/!86225/
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta%2Fpage&atype=ksArtikel&aid=1327155356932
http://www.focus.de/politik/deutschland/antisemitismus-bericht-judenfeindlichkeit-in-deutschland-weit-verbreitet_aid_705654.html
http://www.derwesten.de/region/rhein_ruhr/der-alltaegliche-terror-durch-neonazis-in-dortmund-id6268111.html
http://www.exit-deutschland.de/EXIT/Kriegerinnen-E1314.htm

(Jeder ist des anderen „Rassist“…)
Oliver Maria Schmitt klagt
Undemokratische und rassistische Tendenzen
http://www.journal-frankfurt.de/?src=journal_news_einzel&rubrik=10&id=14995

Rechte Kulturveranstaltung in Berliner Jugendeinrichtung?
http://www.clara-herrmann.net/artikel/2011/09/rechte-kulturveranstaltung-berliner-jugendeinrichtung

Dessau-Roßlau
Rechtsextreme stören «Kurt-Weill-Gesellschaft»
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/page&atype=ksArtikel&aid=1327155356932

Frankfurt
Protest gegen rechte Gewalt
http://www.fr-online.de/frankfurt/frankfurt-protest-gegen-rechte-gewalt,1472798,11533968.html
(mit Fotostrecke)

Thüringer Fraktionen rufen zu Protesten in Dresden auf - Bündnis Nazifrei fürchtet neue Strategie der Rechten
http://www.dnn-online.de/dresden/web/regional/politik/detail/-/specific/Thueringer-Fraktionen-rufen-zu-Protesten-in-Dresden-auf-Buendnis-Nazifrei-fuerchtet-neue-Strategie-der-Rechten-916716933

Pfarrer Kauder, Martin Machowecz und der Katholik Holger Apfel
http://www.sezession.de/29947/pfarrer-kauder-martin-machowecz-und-der-katholik-holger-apfel.html

Rechtsextremismus Der Pfarrer und die braunen Schafe
Testfall für die Nächstenliebe: Die Familie von NPD-Chef Holger Apfel engagiert sich in Riesas Kirchengemeinde
http://www.zeit.de/2012/04/S-Kirche-NPD

Magdeburg: Linke werfen Betonplatte auf Polizei
http://www.pi-news.net/2012/01/magdeburg-linke-werfen-betonplatte-auf-polizei/#more-232247

Studentendenkmal in Würzburg geschändet
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5de9a7cdf15.0.html?PHPSESSID=f0a4e4e77da1b20f981b2309e3fcb774

Schwere linksextreme Krawalle in Berlin
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57da8e76c00.0.html?PHPSESSID=33c5599fb447b41d14f47e3d7d735671

Linkskrawall in Berlin: 48 Polizisten verletzt
http://www.pi-news.net/2012/01/linkskrawall-in-berlin-48-polizisten-verletzt/

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Sarrazin als Zweitlektüre
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/kritik/1647267/
Künstler kündigt Aktion gegen Sarrazin-Bestseller an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M562652d8509.0.html?PHPSESSID=cc9168c4f4fff2f522572f7215748e99

Assoziationen zu Bücherverbrennung
Protest gegen Künstleraktion mit Sarrazin-Buch
http://www.tagesspiegel.de/berlin/assoziationen-zu-buecherverbrennung-protest-gegen-kuenstleraktion-mit-sarrazin-buch/6066628.html

Sarrazin: Die Frankfurter Rundschau lügt
http://www.pi-news.net/2012/01/sarrazin-die-frankfurter-rundschau-lugt/#more-232095

(ausgezeichneter Kommentar…)
Liebe Mely Kiyak!
http://www.sezession.de/29798/liebe-mely-kiyak.html#more-29798

Leserbrief an die Frankfurter Rundschau
http://www.journalistenwatch.com/2012/01/14/leserbrief-an-die-frankfurter-rundschau-14-01-2012-v/

Fjordman im Interview
http://www.sezession.de/29815/fjordman-im-interview.html

Richterspruch: Deutscher Paß ohne Sprachkenntnisse
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5628d0ca065.0.html?PHPSESSID=e9712caf9e01e290182c6b92997cb95c

Die deutschen Neujahrsbabys
http://www.pi-news.net/2012/01/die-deutschen-neujahrsbabys/

Einwandererkinder sind im Stadtteil zu Hause
Wissenschaftler verglichen das Leben der Kinder von Gastarbeitern in Berlin und Frankfurt
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/einwandererkinder-sind-im-stadtteil-zu-hause_rmn01.c.9558266.de.html

(Was so alles unter „Integration“ verstanden wird…)
Ausländer
Opposition für bessere Integration
http://www.morgenweb.de/nachrichten/politik/20120128_mmm0000002800536.html

Einwanderung: Unternehmerverband wirbt für mehr Willkommenskultur
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56a0bd4e94e.0.html?PHPSESSID=c91bee45165e551783768823f2edbe0e

Psychologe empfiehlt Anti-Rassismusprogramme für Kindergärten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54c53a7987d.0.html?PHPSESSID=c91bee45165e551783768823f2edbe0e

Integrationsgipfel Merkel wünscht sich mehr Zuwanderung - in die Amtsstuben
http://www.sueddeutsche.de/politik/integrationsgipfel-merkel-wuenscht-sich-mehr-zuwanderung-in-die-amtsstuben-1.1272226

Integrationsgipfel
Rassismus und Diskriminierung sollen auf die Tagesordnung
http://www.migazin.de/2012/01/31/rassismus-und-diskriminierung-sollen-auf-die-tagesordnung/

Jugendliche Asylanten treten in Hungerstreit
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f1c1cff18b.0.html?PHPSESSID=cc9168c4f4fff2f522572f7215748e99

Integration
Dortmund und Duisburg wollen gemeinsam Rumänen und Bulgaren integrieren
http://www.derwesten.de/staedte/dortmund/dortmund-und-duisburg-wollen-gemeinsam-rumaenen-und-bulgaren-integrieren-id4918942.html

Stephen Lawrence und der „institutionelle Rassismus“
http://www.sezession.de/29704/stephen-lawrence-und-der-institutionelle-rassismus.html#more-29704

Ägyptischer Imam: Europa bald islamischer Staat
http://www.pi-news.net/2012/01/agyptischer-imam-europa-bald-islamischer-staat/#more-232183
http://www.youtube.com/watch?v=l4sMIMFAGes&feature=related

Antisemitismus bei einer Feier der Fatah
http://blog.zeit.de/joerglau/2012/01/20/antisemitismus-bei-einer-feier-der-fatah_5371

Universität Tübingen
Erstes Zentrum für Islamische Theologie eingeweiht
http://www.zeit.de/studium/hochschule/2012-01/zentrum-islamische-theologie-2

Die „Vielfalt“ reagiert tatenlos: Islamischer Hetzprediger wieder aktiv
Afghanischer Imam führt den Rechtstaat vor
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=245

Nach drei Jahren: “Ponchomann” hört auf
http://www.pi-news.net/2012/01/nach-drei-jahren-ponchomann-hort-auf/

Die verlorenen Zonen Frankreichs
http://www.unzensuriert.at/content/006540-Die-verlorenen-Zonen-Frankreichs
Viviane Cismak: Eine Schülerin aus Kreuzberg packt der „Schulfrust“, …
http://www.sezession.de/29783/viviane-cismak-eine-schulerin-aus-kreuzberg-packt-der-schulfrust.html#more-29783

Tatort Klassenzimmer Eine Schülerin klagt an
Muslimische Machos schikanieren die christliche Minderheit. „Mono-Kulti“ hat „Multi-Kulti“ abgelöst. Und die deutschen Lehrer schweigen hilflos
http://www.bild.de/ratgeber/kind-familie/schule/tatort-klassenzimmer-schuelerin-packt-aus-21983098.bild.html

Von wegen Multikulti! Eine Gymnasiastin klagt an „Lesbe, Jude, Katholiker“
So werden wir in der Schule gemobbt
http://www.bild.de/ratgeber/kind-familie/schule/so-werden-wir-gemobbt-22024182.bild.html

Politisch korrekt
"Wir sind Zigeuner, und das Wort ist gut"
http://www.welt.de/kultur/history/article13811031/Wir-sind-Zigeuner-und-das-Wort-ist-gut.html

Fall »Arzu Ö.«: Razzia bei Verwandten
http://www.westfalen-blatt.de/nachricht/2011-12-08-fall-arzu-oe-razzia-bei-verwandten/?tx_ttnews%5BbackPid%5D=613&cHash=1970c1e73d409c17c89e80419377f037

(Die Hintergründe zu diesem süßen „Terrorknirps“ würden mal interessieren…)
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article13803609/Terrorknirps-pruegelt-Lehrerinnen-krankenhausreif.html

(Der „Mann“ entpuppt sich als „Deutscher mit afghanischen Wurzeln“…)
Ungeborenes Kind getötet
Mann boxt seiner schwangeren Freundin in den Bauch. Knapp drei Jahre Haft
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/vermischtes/article13822475/Ungeborenes-Kind-getoetet.html

(In der FAZ keine Nennung der Nationalität, in der Offenbach-Post hingegen schon)
Landgericht Frankfurt
Tumulte nach Urteil zu tödlicher Messerattacke
http://www.faz.net/aktuell/rhein-main/landgericht-frankfurt-tumulte-nach-urteil-zu-toedlicher-messerattacke-11614873.html
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/familie-opfers-randaliert-gerichtssaal-1569163.html

Straßenraub abends auf der Geleitsstraße - Offenbach
(und… Trickdiebe ziehen Geld aus Tasche - Offenbach)
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2184011/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-donnerstag-19-01-2012

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Twitter und SMS
Böse "Fetzenliteratur"
Typischer Schreibstil soll die Sprachkompetenz junger Leute bedrohen
http://www.news.at/articles/1201/542/315554/twitter-sms-boese-fetzenliteratur

(Die Gegenlösung…)
Wissenschaft
Weiße lernen „schwarze Sprache“ durch Hip-Hop
Hip-Hop-Songs sind gute Sprachvermittler. Weiße Jugendliche lernen zumindest in den USA das spezielle Vokabular mancher Schwarzen vor allem durch diese Musik.
http://www.focus.de/wissen/wissenschaft/wissenschaft-weisse-lernen-schwarze-sprache-durch-hip-hop_aid_696492.html

„Ich Erkan – du Mandy“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M572278a4252.0.html?PHPSESSID=8729f7a43f80bfae7aa8da75a2772348

Ablenkungsmanöver
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M579c2bd2c15.0.html?PHPSESSID=787551041e9e83642e6e0feb1367c6a0

Die verpackte Republik
Ab 2050 soll es in Deutschland nur noch klimaneutrale Häuser geben. Millionen Hausbesitzer müssen das Energiesparkonzept umsetzen. Doch bei Gebäudeisolierungen können erhebliche Probleme und Risiken auftreten.
http://www.3sat.de/page/?source=/hitec/159270/index.html

Wenn Styropor zur gefährlichen Feuerfalle wird
Mit Polystyrolplatten lassen sich Fassaden billig abdichten – doch selbst ein Zimmerbrand kann das ganze Haus abbrennen lassen.
http://www.welt.de/finanzen/immobilien/article13836899/Wenn-Styropor-zur-gefaehrlichen-Feuerfalle-wird.html

Sanierung von Altbauten
Es geht auch ohne Dämmzwang
http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/immobilien/sanierung-von-altbauten-es-geht-auch-ohne-daemmzwang-11596658.html

Gemeinsam gegen die Abrissbirne
Das künftige 'Denkmalnetz Bayern' soll die bislang unkoordinierten Rettungsinitiativen für alte Bauwerke bündeln
http://www.sueddeutsche.de/N5J38m/411701/Gemeinsam-gegen-die-Abrissbirne.html
http://de.wikipedia.org/wiki/Denkmalnetz_Bayern

(Über das viel billigere Stadtschloss regen sich unsere Linken auf, über diese hässliche Geheimdienstzentrale indes nicht…)
Geheimdienst
BND-Neubau: Sicherheit treibt Kosten in die Höhe
500 Millionen, 720 Millionen, 1,3 Milliarden und jetzt womöglich zwei Milliarden Euro - die zu erwartenden Gesamtkosten für den Bau der neuen BND-Zentrale in Berlin und den Umzug von 4000 Geheimdienstmitarbeitern sind innerhalb von knapp zehn Jahren in die Höhe geschossen.
http://www.morgenpost.de/printarchiv/berlin/article1886620/BND-Neubau-Sicherheit-treibt-Kosten-in-die-Hoehe.html

Reiterstandbild wird zur Provinzposse
Sogar der niedersächsische Landtag muss sich jetzt mit einem bronzenen Ebenbild des letzten Grafen Oldenburgs befassen
Bei Entscheidungsträgern ist die Schenkung von zwei Privatpersonen unerwünscht
http://www.welt.de/print/die_welt/hamburg/article13838353/Reiterstandbild-wird-zur-Provinzposse.html

Architektur-Problem
Wenn falsche Moderne auf echte Historie trifft
http://www.welt.de/kultur/article13843278/Wenn-falsche-Moderne-auf-echte-Historie-trifft.html

Zurzeit besteht kaum Hoffnung auf die Rückgabe von Beutekunst
http://www.abendblatt.de/kultur-live/article2151502/Zurzeit-besteht-kaum-Hoffnung-auf-die-Rueckgabe-von-Beutekunst.html

Russland zeigt weiteres Beute-Gold
Deutschland und Russland thematisieren in einer Bronzezeit-Schau auch den Streit um Beutekunst
http://www.freiepresse.de/NACHRICHTEN/KULTUR/Russland-zeigt-weiteres-Beute-Gold-artikel7868865.php

(…ob über die russische Beutekunst mal ein Film gedreht wird? Ach quatsch, es gibt nämlich viel interessantere Themen…)
Kino: George Clooney plant Film über NS-Raubkunst
http://www.morgenpost.de/printarchiv/kultur/article1877535/Kino-George-Clooney-plant-Film-ueber-NS-Raubkunst.html

Serben laufen Sturm gegen Jolies Regiedebüt
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/boulevard_nt/article13823553/Serben-laufen-Sturm-gegen-Jolies-Regiedebuet.html

Protest gegen Theaterstück “Golgota Picnic”
http://www.pi-news.net/2012/01/protest-gegen-theaterstuck-golgota-picnic/#more-232114

„Die deutsche Seele“ von Thea Dorn und Richard Wagner – ein grandioses Buch
http://www.sezession.de/29939/die-deutsche-seele-von-thea-dorn-und-richard-wagner-ein-grandioses-buch.html

Die Frankfurter Schule [1/3] - Political Correctness
http://www.youtube.com/watch?v=SVLqzcvMpWM

Zwillingsstudien
Intelligenz ist erblich
http://www.tagesspiegel.de/wissen/zwillingsstudien-intelligenz-ist-erblich/6065240.html

Waldorflehrer soll mit Schülern Bomben gebaut haben
http://www.op-online.de/nachrichten/deutschland/waldorflehrer-soll-schuelern-bomben-gebaut-haben-1558876.html

200 Millionen Menschen nehmen illegale Drogen
http://www.stern.de/wissen/200-millionen-menschen-nehmen-illegale-drogen-1770808.html

(Casa Pound im französischen Fernsehen)
M6 à Casapound (Enquête Exclusive)
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3hbAWSW80-s#!

Dokudrama: The Real American - Joe McCarthy
http://www.ka-news.de/kino/kinotipps/filmbesprechung/Dokudrama-The-Real-American-Joe-McCarthy;art524,786726

„Costa“, „Titanic“ und das „Birkenhead-Prinzip“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dcba6090ab.0.html?PHPSESSID=11e4754f3c6c993ffe98c769285d6413

Wiener Ball kein Kulturerbe Österreichs mehr
http://www.de.ria.ru/culture/20120121/262509451.html

YouTube-Hit
"Ich dachte wirklich, das war's, ich sterbe"
http://www.spiegel.de/panorama/0,1518,806413,00.html

jeudi, 02 février 2012

Les “vertus prussiennes” pourront-elles sauver l’Europe?

275-2-2.pngLes “vertus prussiennes” pourront-elles sauver l’Europe?

BERLIN – Le sociologue et philosophe allemand Herfried Münkler, auquel nous devons des travaux extrêmement fouillés, notamment sur l’émergence des espaces impériaux, a consacré quelques pages, récemment, à la figure du grand roi de Prusse du 18ème siècle, Frédéric II, dont on célèbrera bientôt le 300ème anniversaire. Pour Münkler (sur lequel nous reviendrons), ce Frédéric II, ami de Voltaire et de bien d’autres esprits, est avant tout un modernisateur de l’administration étatique, dans la mesure où il a voulu rendre celle-ci totalement “incorruptible”, tandis que, lui, le Roi, serait simplement le “premier serviteur de l’Etat”. Münkler ajoute que cette vision frédéricienne est d’une brûlante actualité. “La Prusse revient à l’ordre du jour comme une sorte de contre-poison possible au beau milieu d’une société devenue entièrement consumériste. Les vertus prussiennes pourraient bien revivre pour domestiquer enfin la légèreté de la société capitaliste”, a déclaré ce professeur de sciences politiques de l’Université Humboldt aux journalistes de “Wirtschaftswoche”. Münkler s’inscrit dans la tradition de Max Weber qui disait que l’esprit d’économie et d’ascèse sont les correctifs nécessaires aux capacités du capitalisme. Par conséquent, le modèle prussien, en tant que forme intériorisée de ces vertus de modestie et de discipline, s’avère nécessaire pour que le capitalisme, en tant que “destruction créative permanente” (dixit Joseph Schumpeter), n’en vient pas à se détruire lui-même. Et Münkler conclut: “En Europe, émerge une nécessité incontournable, celle de recourir à nouveau aux ‘vertus prussiennes’. Sinon l’Europe échouera”.

(brève issue de “Junge Freiheit”, Berlin, n°5/2012; http://www.jungefreiheit.de ).

mercredi, 01 février 2012

La crise de la défense européenne

jt3uc2.jpg

Michael WIESBERG:
La crise de la défense européenne

La crise financière oblige les Etats européens à trancher dans leurs budgets militaires. Résultat: la puissance européenne est battue en brèche

Le modérateur de la série radiodiffusée “Streitkräfte und Strategien” (= “Forces armées et stratégies”) de la station allemande NDR avait déclaré, en avril 2011, que “les spéculateurs de la City londonienne et de Wall Street” avaient réussi ce que “les diplomates n’étaient jamais parvenus à faire en des décennies, c’est-à-dire à désarmer l’Europe”. On ne peut pas encore prévoir quelles seront les conséquences de ce désarmement généralisé, résultat des incontournables mesures d’austérité prises récemment. On peut d’ores et déjà le deviner en dressant la liste des insuffisances dont ont fait montre plusieurs pays de l’OTAN lors de leur dernière intervention en Libye: l’Italie s’est vue obligée de retirer son porte-avions du théâtre des opérations pour raisons budgétaires; en prenant cette décision, l’Italie, pense Christian Möllig de la Fondation berlinoise “Wissenschaft und Politik”, “a inauguré une nouvelle page dans l’histoire militaire”. Mais cet exemple italien n’est pas le seul: la Grande-Bretagne, elle, a mis du jour au lendemain son porte-avions hors service et a envoyé à la ferraille de nouveaux navires de guerre, des patrouilleurs, qui venaient de sortir d’usine. Aux Pays-Bas, le gouvernement a été contraint de mettre au rancart des chars de combat qui venaient juste d’être modernisés. Hors OTAN, l’Autriche doit, pour sa part, déclasser les deux tiers de ses chars.

L’ancien ministre américain de la défense, Robert Gates, lors de sa visite d’adieu au quartier général de l’OTAN à Bruxelles en juin 2011, a annoncé un “avenir triste et sinistre” voire un risque patent d’“insignifiance militaire”. Il semble qu’il avait raison. D’autant plus que les budgets européens sont grevés de lourdes charges qui s’étendront sur le long terme. La situation les contraint à d’autres coupes budgétaires qui porteront essentiellement sur les armées.

Les forces armées risquent dorénavant d’être sous-financées, ce qui entraîne le danger qu’elles deviennent totalement incapables d’action sur le terrain. A cela s’ajoute que la puissance hégémonique au sein de l’OTAN, les Etats-Unis, prévoit également de trancher dans ses budgets militaires au cours des dix prochaines années. Le Pentagone veut économiser 490 milliards de dollars dans les dix ans à venir. Mais le ministère américain de la défense commente avec mauvaise humeur les efforts budgétaires des Européens en matières militaires. Ces efforts ont d’ores et déjà conduit à un important déséquilibre du financement des dépenses de l’OTAN. Actuellement, les Etats-Unis financent 75% de toutes les dépenses de l’Alliance, chiffre qui montre, simultanément, que les Etats européens, membres de l’OTAN, sont entièrement dépendants de l’hégémon. Robert Gates, lors de sa visite d’adieu, prenait un ton menaçant, en disant que les Etats-Unis n’allaient plus longtemps tolérer “de mettre leurs chiches ressources financières au service de nations qui refusent de se donner à elles-mêmes les moyens nécessaires pour assurer leur défense”.

Dans son long article paru en novembre 2011 et significativement intitulé “Europa ohne Verteidigung” (= “L’Europe sans défense”), Christian Möllig explique que l’état désastreux de la défense européenne a sauté aux yeux lors de l’intervention de l’OTAN contre la Libye, et pas seulement à cause du retrait du porte-avions italien. “Pas un seul Etat européen, pour ne pas parler de l’Europe dans son ensemble, n’a été en mesure de faire valoir ses intérêts, par le truchement de sa puissance militaire, sur une distance supérieure à 1000 km”. Ce qui est le plus alarmant, ajoutait-il dans son article, c’est que les Européens sont très objectivement “sourds et aveugles” parce qu’ils ne disposent pas du géostrationnaire global C4ISTAR, auquel seuls les Etats-Unis ont accès. Cette station coordonne et soutient le renseignement, la reconnaissance et la direction des opérations. Un chiffre, avancé par Möllig, montre clairement quelle est l’importance de C4ISTAR: près de 90% des actions militaires entreprises en Libye n’auraient pas été possibles sans le soutien américain.

Vu cette misère de la défense européenne, les Etats du Vieux Continent cherchent fébrilement une voie royale pour concilier les impératifs de l’austérité et les intérêts européens en matière de sécurité. On entend des slogans comme ceux de la future “smart defence” ou des “armées bonzaï”: ils ne font que cacher péniblement une triste réalité, où l’on veut déguiser l’amère nécessité en vertu. La notion de “smart defence” est surtout défendue par le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen: les 28 pays membres de l’Alliance Atlantique devraient tout simplement coordonner et fusionner leurs capacités militaires. Sur le plan concret, cela signifie, d’abord, renoncer à toutes voies singulières dans les projets d’armement et, ensuite, éviter tout “doublon inutile dans les capacités”. La “smart defence”, prétend le secrétaire général danois, conduit à “davantage de sécurité pour moins d’argent”. L’optimisme de Rasmussen ne tient pas face à la réalité. Les tentatives entreprises jusqu’ici pour aboutir à une politique de sécurité commune ne valaient pas le prix du papier sur lesquelles leurs pompeuses déclarations étaient imprimées. Peu de signes nous indiquent qu’il en sera autrement dans l’avenir, même si les budgets seront de toutes les façons réduits de manière drastique. Pourquoi? Markus Kaim, expert ès questions militaires auprès de la Fondation “Wissenschaft und Politik”, nous l’explique. C’est dû aux réflexes nationaux de “persistance”: “En fait, vu les contraintes économiques, il n’y a pas d’autres alternatives que la coopération et l’intégration”. Dans de nombreuses capitales, on considère toutefois que la politique de défense est “un élément constitutif incontournable de la souveraineté nationale”. Par conséquent, promptitude et volonté de coopérer avec les voisins sont fort réduites.

Qui plus est, il y a encore d’autres clivages: les Français et les Britanniques, depuis les opérations lancées contre la Libye de Kadhafi, réchignent à construire des “capacités communes” avec l’Allemagne, rapporte notamment le “Financial Times Deutschland” (FTD) en octobre 2011. L’Allemagne a, elle, “d’autres priorités”, notamment la réforme de la Bundeswehr. De surcroît, le ministre allemand de la défense, Thomas de Mazière, a déclaré “ne pas vouloir se heurter à ses propres gens”. Finalement, il y a encore, côté allemand, le droit de veto du Parlement pour les questions de guerre et de paix, ce qui s’oppose à toute possibilité de réaction rapide en cas de crise. Il faut aussi tenir compte des intérêts propres aux industries nationales d’armement et d’équipement, qui, selon le FTD, craignent de devoir lâcher leur part du gâteau, parce qu’elles engrangent de gros bénéfices “grâce aux commandes de leurs gouvernements respectifs”. Voilà pourquoi on ne s’étonnera guère de la réaction de Thomas de Mazière, qui tient pour limité le “potentiel d’intégration”.

Les visions de Rasmussen sur la “smart defence” formeront l’un des thèmes centraux à aborder lors du prochain sommet de l’OTAN à Chicago en mai 2012. Mais rien n’interdit de penser qu’elles resteront de l’ordre des voeux pieux. Il suffit d’évoquer un seul exemple: la fameuse troupe d’intervention rapide de l’UE, dont la création fut décidée en 1999 et qui aurait dû compter jusqu’à 60.000 hommes, se fait toujours attendre. Ensuite, les fameux “Battlegroups” de l’UE, qui sont en théorie disponibles depuis cinq ans, n’ont encore jamais été engagés, alors que nombreuses occasions se sont présentées.

On finira donc, en Europe, par avoir des “armées bonzaïs”, soit des armées en miniature, dont la puissance de frappe militaire sera plus que précaire. L’expert de la Fondation “Wissenschaft und Politik”, Christian Möllig, voit la deconstruction militaire de l’Europe s’effectuer sur le court terme en trois étapes. “D’abord les capacités militaires proprement dites vont se réduire, ensuite viendra le tour des capacités militaro-industrielles et, finalement, celui des compétences technologiques générales du Vieux Continent”. En bout de course, les Européens perdront toute capacité à coopérer à quoi que ce soit, ce qui, ipso facto, enlève à l’OTAN sa raison d’être.

D’après l’avis de nombreux experts, les rapports de force militaire dans le monde, au cours des prochaines années et pour toutes les raisons évoquées, se déplaceront de l’Occident, aujourd’hui encore vaille que vaille dominant, vers les pays émergeants, ce qui permettra de parler d’un “changement de paradigme géostratégique”, ajoute Möllig. Les Etats-Unis tiennent d’ores et déjà compte de cette future évolution, dans la mesure où le principal point focal de leurs attentions militaro-stratégiques se situe désormais dans l’espace pacifique, où la Chine est devenue un challengeur à prendre très au sérieux. Une étude publié dans “The Military Balance 2011”, organe de l’IISS (“International Institute for Strategic Studies”) de Londres, confirme cette tendance: “Les budgets de la défense des Etats occidentaux sont sous pression et leurs efforts d’armement sont désormais limités. Mais dans d’autres régions du monde, surtout en Asie et au Proche Orient, les dépenses militaires et les achats d’armement connaissent un véritable ‘boom’. Bon nombre d’indices convaincants nous incitent à penser qu’une redistribution générale de la puissance militaire est en train de se produire à l’échelle mondiale”.

Il est évident, poursuit l’étude londonienne, que les glissements qui se sont opérés par la redistribution de la puissance économique s’observent également dans les dépenses militaires. Les Etats-Unis et les autres puissances occidentales sont en train de perdre, conclut l’étude, leur monopole dans les domaines clefs des technologies militaires, y compris dans les techniques dites “Stealth” (engins furtifs), dans celles des aéronefs sans pilote (les drones) et dans la gestion cybernétiques des opérations. Pour les Etats européens du moins, on peut prévoir qu’ils ne joueront bientôt plus aucun rôle en tant que facteurs d’ordre à l’échelle du globe.

Michael WIESBERG.
(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°5/2012; http://www.jungefreiheit.de ).

Alain Soral sur Russian TV

 

Alain Soral sur Russian TV

mardi, 31 janvier 2012

Halte à l'immigration des Renault marocaines

renault_ecolo_maroc_tanger.jpg

Halte à l'immigration des Renault marocaines

Que font Eric Besson et Claude Guéant pour nous protéger?

Marc Rousset
Ex: http://www.metamag.fr/

Alors que la production automobile de Renault recule dans l’hexagone, l’usine géante de Melloussa, au Maroc, dans la zone franche du port de Tanger, commence à produire des voitures  "low-cost" sous la marque Dacia avec une capacité de 340 000 véhicules par an. Le site a pour vocation d’exporter 85% de la production vers le vieux continent. Cette usine marocaine vient s’ajouter au site roumain de Pitesti, qui produit 813 000 voitures par an. Renault et les équipementiers de la région de Tanger pourraient créer 40 000 emplois !

Le salaire net mensuel d’un ouvrier marocain est de 250€/mois, contre 446€ en Roumanie. Le coût salarial horaire d’un ouvrier dans les usines Renault est de 30€/heure en France, 8 €/heure en Turquie, 6 €/heure en Roumanie et, surprise, 4,5 €/heure au Maroc, à deux jours de bateau des côtes françaises!

C’est la raison pour laquelle le monospace « Lodgy 5 ou 7 places » (10 000€), fabriqué à Melloussa, sera deux fois moins cher que le Renault Grand Scenic (24 300€), assemblé à Douai. Il ne fait donc aucun doute qu’à terme , suite au rapport qualité/prix et en faisant abstraction de quelques gadgets marketing et des dénégations du Groupe Renault,  les consommateurs français, s’ils ne sont pas trop bêtes, achèteront des  Lodgy fabriquées au Maroc. En lieu et place des Grand Scenic fabriquées à Douai ! Bref, une délocalisation élégante supplémentaire, avec  les miracles et les mensonges de la pub et du marketing comme paravent.


Usine Renault à Tanger

Que faire ? Qui incriminer ? Certainement pas Carlos Ghosn et les dirigeants de Renault, qui font parfaitement leur travail ,avec les règles du jeu actuel. Ils doivent rendre compte à leurs actionnaires et affronter une concurrence terrible, la survie du Groupe  Renault étant même en jeu s’ils ne délocalisent pas.

Non, les responsables sont les citoyens, nous qui acceptons cette règle économique du jeu. Les principaux coupables sont nos hommes politiques incapables, gestionnaires à la petite semaine avec un mandat de 5 ans, subissant les pressions du MEDEF et des médias, à la solde des entreprises multinationales, et les clubs de réflexion, tout comme le lobby des affaires à Washington et à Bruxelles.

Mise en place d'une préférence communautaire

Les hommes politiques des démocraties occidentales ne sont pas des hommes d’Etat, mais des gagneurs d’élection. Ils ne s’intéressent en aucune façon aux intérêts  économiques à long terme de la France et de l’Europe. Ils attendent tout simplement la catastrophe du chômage structurel inacceptable et la révolte des citoyens pour réagir, comme cela a été le cas en Argentine et avec la crise des dettes souveraines.

Voilà ceux qui sont à l’origine du mal et nous injectent délibérément  car conforme à leurs intérêts  financiers, le virus, le venin destructeur malfaisant du libre-échange mondial! Celui-ci doit laisser sa place, d’une façon urgente, à un libre-échange strictement européen ! Il faut changer le modèle, sans attendre la disparition totale de notre industrie, mais en mettant en place des droits de douane au niveau européen, selon le principe de la préférence communautaire formulé par notre prix Nobel d'économie, Maurice Allais.

Même l’Allemagne ne réussira pas, à terme, à s’en sortir avec le libre-échange mondial. Elle résiste encore, car elle  n’a pas fait les mêmes bêtises que les autres pays européens mais, à terme, elle sera également  laminée par la montée en puissance de l’éducation et le trop bas coût de la main d’œuvre dans les  pays émergents. Aux Européens de savoir préserver les débouchés de leur marché domestique suffisamment grand pour assurer un minimum d’économies d’échelle! La « théorie des débouchés »  va très vite revenir à l’ordre du jour.

La théorie des avantages comparatifs est morte

La vieille théorie des «avantages comparatifs», de Ricardo, n’a plus grand-chose à voir avec la réalité. Pour la première fois dans l’histoire du monde, des Etats (la Chine, l’Inde et le Brésil) vont en effet posséder une population immense ainsi qu’une recherche et une technologie excellentes. L’égalisation par le haut des salaires, selon la théorie de Ricardo, n’ira nullement de soi, du fait de « l’armée de réserve » -rien qu’en Chine de 750 millions de ruraux, soit 58% de l’ensemble de la population- capable de mettre toute l’Europe et les Etats-Unis au chômage. 300 millions d’exclus vivent, selon la Banque asiatique du développement, dans l’Empire du milieu, avec moins d’un 1€ par jour. La Chine ne se classe qu’au 110e rang mondial du PIB par habitant.

Ce ne sont pas quelques succès épars européens mis en avant par les médias, dans la mode ou le luxe, qui doivent nous faire oublier le tsunami du déclin des industries traditionnelles en Europe: quasi disparition des groupes Boussac, DMC et de l’industrie textile dans le Nord de la France, de l’industrie de la chaussure à Romans, de l’industrie navale, des espadrilles basques... Les pays émergents produiront inéluctablement, de plus en plus et à bas coût, des biens et des services aussi performants qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Les délocalisations deviennent donc structurelles et non plus marginales !

Le problème de fond du déficit commercial de la France n’est pas lié au taux de change de l’euro, mais au coût du travail. Le coût horaire moyen de la main d’œuvre dans l’industrie manufacturière est de l’ordre de vingt dollars en Occident contre 1 dollar en Chine ! Un ouvrier en Chine travaille quatorze heures par jour, sept jours sur sept. 

Les mensonges du MEDEF et de Bruxelles

La mise en garde contre le protectionnisme avancée par les lobbys du MEDEF et des multinationales -25% des Français travailleraient pour l’exportation- est un mensonge d’Etat parfaitement réfuté par Gilles Ardinat dans le Monde Diplomatique de ce mois . Il y a une confusion délibérée entre valeur ajoutée et chiffre d’affaires des produits exportés. En vérité, 1 salarié français sur 14 vit pour l’exportation en France !

Dans un système de préférence communautaire, l’Europe produirait davantage de biens industriels et ce que perdraient les consommateurs européens dans un premier temps, en achetant plus cher les produits  anciennement « made in China », serait plus que compensé par les valeurs ajoutées industrielles supplémentaires créées en Europe. Ces dernières augmenteraient le PIB et le pouvoir d’achat, tout en créant des emplois stables et moins précaires, système que la CEE a connu et qui fonctionnait très bien. Alors, au lieu de s’en tenir au diktat idéologique de Bruxelles et au terrorisme intellectuel anglo-saxon, remettons en place le système de la préférence communautaire.


Il importe de faire la distinction entre marché domestique européen intérieur et marché d’exportation. Il faut, par une politique douanière de préférence communautaire, se fermer aux pays émergents qui détruisent les emplois européens avec des produits consommés sur le marché intérieur européen. Et refuser le dogme simpliste d'une délocalisation de la production physique de biens, même quand elle ne représente qu’une infime partie de la valeur. Les seuls investissements justifiés géopolitiquement le sont pour capter des parts du marché domestique chinois, des autres pays d’Asie et de tous les pays émergents.

Comment la réindustrialisation 

Les Européens ne peuvent se contenter d’une économie composée essentiellement de services. Seule façon de réagir: réduire d’une façon drastique fonctionnaires et dépenses publiques, diminuer la pression fiscale sur les entreprises et les particuliers, mettre en place une politique industrielle inexistante à l’échelle de l’Europe, développer la recherche et l’innovation, encourager les jeunes pousses, favoriser les entreprises moyennes et restaurer la préférence communautaire, avec des droits de douane plus élevés ou des quotas compensant les bas salaires des pays émergents !


 Selon Algérie-Focus.com l'usine Renault de Tanger
sera inaugurée en février 2012 en présence du patron
de Renault Carlos Ghosn et du Président français Nicolas Sarkozy


Il ne faut pas "acheter français", ce qui ne veut plus rien dire, mais acheter « fabriqué en France »,  en se méfiant des noms francisés et des usines tournevis ou d’assemblage, dont la valeur ajoutée industrielle viendrait, en fait, des pays émergents. Seule une politique de droits de douane défendra l’emploi du travailleur européen et combattra efficacement  d’une façon implacable le recours excessif aux sous-traitants  étrangers.

Tout cela est simple. Il ne manque que le courage. De changer le système. Mais sans tomber, pour autant, dans le Sylla du refus de l’effort, de l’innovation, du dépassement de soi, de l'ouverture au monde et d'une exportation équilibrée. L’introduction de la TVA sociale est une excellente décision, mais elle est totalement incapable de compenser les bas salaires de l’usine marocaine Renault de Mélissa et ne vaut que pour améliorer la compétitivité de la Maison France par rapport aux autres pays européens.

The Problem with France

The Problem with France

 

Ex: http://xtremerightcorporate.blogspot.com/

Here is the problem; France is not very French any more. We have all seen the violence carried out by Muslim immigrants, we have seen the riots and protests by people who don’t want to actually work for a living and there is a contempt shown for any sort of French pride in the history and achievements of the country. All of this is the total antithesis of what the short-lived, World War II, State of France stood for, which was French nationalism, the value of honest work and pride in France and French culture, the defense of French interests and the defense of the French colonial empire; the second largest empire in the world. This makes the time that the government of France was based out of Vichy the critical, pivotal moment in the modern history of France. Everything that happened before that time led to the opportunity that came into play at Vichy and everything that has happened since has been a result of it, really, that is to say that the rapid plummet down France has endured is because of the rejection of the principles of the State of France and the (illegal by the way) overthrow of the government of Marshal Petain.

That is something no one really talks about because no one can really dispute it. It is a FACT. The State of France was the legal, valid and only legitimate government for the French people. It was not a puppet state, it was not imposed on France from the outside and it was not illegally established. It was the LEGAL government and everyone knew it. It was internationally recognized and not just by the Axis powers but even Allied powers. The United States was at war with Germany and Italy and planning the invasion of France while at the same time still recognizing and even maintaining diplomatic relations with the State of France government in Vichy. Charles DeGaulle was a dynamic figure for sure but there was absolutely no legal basis for him just assuming control of France or his whole attitude since he was in London that he somehow represented the legitimate authority for France or even over only those who opposed the government in Vichy and resisted the German occupation of the north. He had never been in government and he was not even a very important or high-ranking general in the army. Before going to London and getting on the radio no one had ever heard of him. Even in France most people had no idea who he really was because he had never been very important.

Marshal Petain, really, was known by everybody. He was one of the great war heroes of World War I. He was the guy who saved Verdun, who restored the fighting spirit of the French army, the general who didn’t waste lives and who won battles. He was the steady, reliable, solid patriot that everyone knew and everyone could trust. Petain became the chief of government legally through the proper channels and the politicians turned to him because it was a crisis, no one else wanted to take responsibility and assume leadership at the apex of such a disaster and so they turned to Petain just like they had done in World War I at Verdun and it was Marshal Petain who stepped forward in a bad situation, took responsibility for the welfare of his country and displayed leadership in picking up the pieces of a defeated country to build a new, stronger, more united French state than there had been before.

This is the point that is lost on like so many people, even patriotic Frenchmen who cringe at the German occupation. You need to consider the fact that Germany was able to very easily co-opt, subvert and reinvent the institutions of the French Third Republic. The fact that it was so damn easy really ought to tell people that the institutions and foundations of the Third Republic were not so great to begin with. The fact that France was conquered (pretty quickly and easily) and then taken over by the Germans should, all by itself, prove that something different, stronger and more nationalistic was needed for France. Of course, as soon as World War II was over way too many French immediately ran back to the mediocrity that was the leftist French republican model. There is a reason, for instance, that the European powers shipped Napoleon off to some flyspeck island in the south Atlantic and tore down the First Empire. They did it because it was a threat to them. It was, overall, really an authoritarian and nationalist regime that could mobilize the public and which had just before that conquered almost everyone in Europe. They could not co-opt it, they could not sanitize it, they had to get rid of it because it had worked so well. Add to that the fact that it took the combined forces of England, Prussia, Austria, Russia, Spain and a bunch of other countries to do it.

It seems to be a pathological drive amongst many European countries to forever turn their back on whatever regime took them to their greatest peak of power and success. So, in France, the empires, the colonial empire, the State of France, really all of that were just tossed aside and France was taken over by a bunch of elites who could not have screwed up what was once the greatest power in Europe any more if they deliberately tried. Socialism became the order of the day, making generations of French people over-dependent whiners who riot at the thought of having to put off retirement for a couple more years and it has put the country into massive debt at the same time because no one wants to show any discipline. The military has been gutted, a Hungarian elected President, North Africans allowed to come in and take over whole sections of the country in huge numbers, destabilizing society and limiting what France can or will do in the world. They’ve also put France into the EU straightjacket so that if any other country gives them the shaft they just have to bend over and take it because no one can make their own decisions anymore, everyone must get along and nationalism is just really bad, bad, bad.

The State of France was the last opportunity the country had to turn things around, strengthen and recover. No joke! For the most part the colonial empire was maintained, the French navy was not impounded or sunk (by the Germans anyway), territorial losses were minimal but most importantly the principles of the state were strong and they had some of the best French thinkers in the political field working for them -all of which would be lost when the Allies eventually came in and conquered the place in their turn. "Work, Family, Fatherland" may not have the same romance as "Liberty, Equality, Fraternity" but, really, they are much more practical, realistic and obtainable goals that would strengthen the country. Liberty; what's that mean? Equality? That doesn't exist. Fraternity may be okay but that's been perverted nowadays to apply to any and everyone when originally it pretty much meant the French. Work -necessary, family -building block of society, fatherland -what everyone should unite in defending, promoting and glorifying. France has long had a revolutionary history and really it will probably come back around again and something better will be tried again. I just hope there will be enough of the genuine France left to pick up the pieces and rebuild. So get busy France!