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dimanche, 08 janvier 2012

La Belgique a un gouvernement!

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La Belgique a un gouvernement!

Entretien avec Paul Barbain, animateur du “Mouvement Identitaire Démocratique” (Namur), sur les problèmes de la Belgique actuelle

Q.: Monsieur Barbain, votre pays, la Belgique, a enfin réussi à se doter d’un gouvernement au bout de plus de 540 jours de crise politique! Que doit-on en penser, ici en l’Hexagone, où personne ne comprend guère ce qui se passe chez vous?

PB: Oui. La Belgique a un gouvernement mais il a fallu la menace d’une sanction de la part de la Commission Européenne pour qu’une tripartite soit vaille que vaille mise sur pied avant le 15 décembre. Les tripartites, composées de socialistes, de démocrates-chrétiens et de libéraux, sont, en règle générale, de piètres expédients qui présentent de nombreuses faiblesses. D’abord, comment concilier les visions socio-économiques des socialistes et des libéraux? Par des compromis qui ne satisferont jamais personne: ipso facto une telle tripartite équivaut à une absence de gouvernement réel, à un vide politique. Une tripartite de partis, considérés en Belgique comme “traditionnels”, est par définition hostile à toute nouveauté, donc à toute audace dans la gestion des problèmes qui, pourtant, s’accumulent. La nouveauté, on le sait depuis 2007 et encore davantage depuis les élections de juin 2010, a été l’irruption sur le théâtre politique belge d’un néo-nationalisme flamand porté par la NVA (= “Nouvelle Alliance Flamande”) de Bart De Wever. Cette formation réclamait une réforme fondamentale de l’Etat dans le sens de plus d’autonomie aux régions et communautés composant le royaume, c’est-à-dire une réforme allant dans le sens des seuls intérêts flamands et négligeant tous les autres grands problèmes qui affectent la société. Les partis francophones n’étaient pas demandeurs d’une telle réforme. Le résultat de ces interminables négociations, qui se sont étalées sur plus de dix-huit mois, a été d’isoler dans l’opposition le parti nettement majoritaire de la Flandre. Celui-ci est exclu de l’échelon fédéral, tout comme le petit parti francophone de Bruxelles, le FDF d’Olivier (alias “Olibrius”) Maingain, exclu de toutes mangeoires et prébendes pour dorer la pillule aux Flamands: l’opposition à l’une des revendications majeures des Flamands, soit la scission de l’arrondissement électoral et judiciaire de “Bruxelles/Hal/Vilvorde” était éliminée, de même que la voix qui réclamait à tue-tête un élargissement démesuré et déraisonnable de Bruxelles par inclusion de nombreuses communes flamandes de la grande périphérie mais aussi de communes wallonnes comme Waterloo, Braine-l’Alleud, Ohain, etc. Comme si toutes ces communes idylliques, où il fait bon vivre, étaient mues par le désir irrépressible de faire partie du “Bruxellistan” en ébullition constante, en voie d’islamisation, où on ne trouvera bientôt plus un saucisson pur porc dans les rayons des magasins, sans même parler du jambon de Parme. En bout de course, cela signifie que le gouvernement hissé aux affaires début décembre 2011 n’a pas de majorité parmi les députés flamands au Parlement fédéral belge.

On peut dire dorénavant que le “cordon sanitaire” imposé au Vlaams Belang, c’est-à-dire à la formation nationaliste qui avait jadis défrayé les chroniques et alarmé les bonnes consciences, s’est considérablement élargi: cette fois, il s’applique désormais à tous les électeurs de la NVA, soit à 30% de l’électorat flamand. Ce qui doit, en toute bonne logique, nous amener à dire que ce fameux “cordon sanitaire” n’avait pas été établi, en fait, pour combattre le racisme réel ou imaginaire des dirigeants et des militants du Vlaams Belang (ex Vlaams Blok). Le “racisme” ici n’avait été qu’un bon prétexte car, rappellons-le une fois pour toutes, il est vrai, et bien vrai, que les réactions négatives à l’égard de certaines catégories d’immigrés sont bien partagées en Belgique: elles ne sont pas seulement virulentes chez les militants du Vlaams Blok ou chez les seuls Flamands car j’entends régulièrement, depuis un an ou deux, en terre wallonne ou chez des Wallons qui travaillent au “Bruxellistan”, tous ex-petits gauchistes bien-pensants ou syndicalistes FGTB voire mèmères démocrates-chrétiennes, proférer des horreurs racistes à qui mieux mieux, en un langage plus fleuri que celui des Flamands plus prudes et plus réservés. Le pamphlet le plus corrosif, et le mieux construit, contre les débordements de la population immigrée au “Bruxellistan” n’est d’ailleurs pas l’oeuvre d’un sectataire du Vlaams Belang mais d’un député vert flamand de la capitale, Lucas Van der Taelen. Le “cordon sanitaire” a servi et continue à servir à endiguer toute volonté de réformer l’Etat dans un sens plus fédéraliste: isoler une frange très conséquente de l’électorat flamand en déclarant que c’est essentiellement pour ce motif politique-là, pour cette option constitutionnelle précise, aurait révélé en plein jour les velléités anti-démocratiques de l’établissement belge; en revanche, décrier les contrevenants comme “racistes” permettait de parader avec bonne conscience dans les allées de l’eurocratie du Quartier Léopold ou de Strasbourg, en criant bien haut que la Belgique était un exemple à suivre dans la lutte interplanétaire voire intergallactique contre l’hydre hideuse du racisme qu’avançait un noir complot d’indécrottables et pervers nazillons

Le recours au croquemitaine du “racisme” était ridicule, bouffon, aussi stupide que l’idéologie républicaine hexagonale dont l’anti-racisme militant actuel procède, depuis que Mitterrand avait hissé sur les pavois médiatiques un certain Harlem Désir. Mais finalement, si on y réfléchit un peu, un “racisme” qui aurait été toléré avec condescendance —c’est-à-dire, entendons-nous, aurait équivalu à une liberté démocratique de critiquer les débordements de l’immigration incontrôlée— aurait généré moins de dangerosité pour le système belge dans son ensemble, tares comprises, que l’application de la stratégie du “cordon sanitaire” élargi dans le contexte actuel. En effet, c’est désormais plus de 40% de l’électorat flamand qui est condamné à la marginalité politique et à demeurer une vaste frange de citoyens de seconde zone. Il devient difficile d’accuser 40% de la population de “racisme” ou de velléités extrême-droitistes. On ne le fait donc pas —ce serait trop gros— mais on manoeuvre habilement pour que cet électorat soit exclu de toute représentation, comme s’il était effectivement raciste. Il en résulte une sourde colère dans près de la moitié des chaumières flamandes: pire, quand on organise, en guise de sondage, des “élections” fictives mais significatives dans les collèges et écoles flamandes pour les élèves entre 16 et 18 ans (les futurs électeurs), on constate, comme très récemment en Campine, que les scores unis de la NVA et du Vlaams Belang atteignent 72%! Les partis de la tripartite au pouvoir ne recueillent que des miettes car les Verts flamands et quelques petits partis gauchistes (dont les maoïstes du PvdA) emportent parfois plus de voix juvéniles que les socialistes du SP.A!

Nous sommes donc plongés dans une situation où 45 à 48% de l’électorat flamand n’a pas la possiblité d’exercer un impact quelconque sur la gestion des affaires. Etat fédéral à deux composantes majeures, la Belgique est forcément instable car un Etat fédéral idéal, c’est-à-dire idéalement équilibré, compte généralement un nombre impair de composantes, car cela permet d’absorber les déséquilibres ou les différences existant entre l’électorat d’une entité sub-étatique A (qui générerait un vote atypique) et ceux des entités sub-étatiques B, C, D et E (qui génèreraient des comportements autres voire plus conventionnels). Avec deux entités seulement, tout déséquilibre, tel celui que nous connaissons aujourd’hui en Belgique, réduit la fédéralisation à une pure fiction ou à une impossibilité pratique.

On me rétorquera que la Belgique compte trois régions (Wallonie, Flandre et Bruxelles-Capitale) et trois communautés (francophone, flamande et germanophone). La communauté germanophone est excentrée territorialement et numériquement très réduite. Quant à Bruxelles, elle est une région exclusivement urbaine, réduite à dix-neuf communes; elle est dépendante financièrement des deux autres régions (surtout la Flandre). Bruxelles accumule, qui plus est, une masse de problèmes inconnus dans les deux autres entités sub-étatiques. La vie économique bruxelloise s’est considérablement réduite au fil des dernières décennies: bon nombre d’activités industrielles, de services de qualité dont les performances ne sont pas niables, ont émigré vers une périphérie flamande, vers des zones d’activités comme celles de Zellik, Zaventem ou Diegem. Fiscalement, le départ de ces entreprises est un désastre pour la capitale belge, devenue dortoir pour les eurocrates, qui ne paient pas un sou d’impôt et constituent une masse mouvante non ancrée dans le tissu historique de la ville. Ensuite, l’immigration débridée et non assimilée, dénoncée par le député vert Van der Taelen, ne paie pas davantage d’impôts et génére des coûts exorbitants que la ville-région, fiscalement exsangue, ne peut plus financer. L’ironie veut qu’à peine mis en selle, le gouvernement a dû faire face à deux semaines d’émeutes violentes, fomentées par les partisans d’un obscur candidat malchanceux à la présidence congolaise, dont la majorité des Belges n’avaient jamais entendu parler et ne peuvent ni retenir ni prononcer le nom (un certain Tchisekedi, paraît-il...). Sous le prétexte que des malversations auraient été commises dans le comptage des voix quelque part dans le vaste Congo, des bandes de furieux, escortés par des pillards flairant l’aubaine, ont saccagé le haut de la ville, les commerces jadis prestigieux de la Chaussée d’Ixelles qui jouxte, pour son malheur, le quartier dit de “Matongé”, devenu le lieu de séjour de la minorité congolaise à Bruxelles, en apparence majoritairement partisane de ce Tchisekedi. Avec les manifestations multiples de paysans ou de syndicalistes européens qui se succèdent dans le quartier Schuman contre l’eurocratie, avec les débordements de la communauté marocaine (maroxelloise...) et maintenant avec les fureurs de Congolais marris, le budget de la capitale, pour le maintien de l’ordre, est solidement entamé et ne pourra jamais être bouclé sans apports venus des deux autres régions, qui, elles, ont besoin de leurs fonds pour des projets valables en Flandre et en Wallonie. Pourra-t-on gérer encore à l’avenir de telles joyeusetés nocturnes à la lueur des cocktails Molotov? Et pourra-t-on un jour rendre à la ville sa convivialité d’antan, qui formait la trame charnelle et émouvante des nostalgies d’un Jacques Brel?

Si des élections nouvelles devaient se dérouler demain, les résultats seraient exactement les mêmes voire encore plus substantiels pour la NVA (les sondages avancent le chiffre de 38%). Les problèmes réels de la société et surtout la crise bancaire (Dexia, Fortis) ne seraient pas résolus (et ne le seraient pas davantage par les exclus de la NVA ou du Vlaams Belang, ne nous leurrons pas...). Pire: en fait, la tripartite en place depuis début décembre ne se compose que des vaincus des deux scrutins fédéraux précédents, celui de 2007 et celui de 2010, ce qui est contraire à toute saine gouvernance démocratique: il n’y a pas eu de rénovation du personnel, alors que l’électorat l’exigeait, surtout en Flandre; si quelques clowns ont disparu du sinistre théâtre de la politique fédérale belge, bon nombre d’autres clowns et surtout de clownesses —de véritables calamités— sont demeuré(e)s en piste.

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Q.: Vous venez de nous parler de la crise politique belge, mais celle-ci se déploie tout de même sur fond de crise générale, votre pays étant, comme le Portugal ou l’Espagne, dans le collimateur des agences de notation? Qu’avez-vous à nous dire sur la crise financière et économique que traverse votre pays dans la zone euro?

PB: La crise financière est pour moi une expression particulière (et pas si nouvelle...) des guerres indirectes menées contre tout ce qui pourrait contrarier ou ralentir le capitalisme anglo-saxon en Europe ou ailleurs dans le monde: la nouvelle offensive de cette guerre de “quatrième dimension” a commencé à l’automne 2008, sans que le personnel politique n’ait formulé la moindre réponse, ni en Wallonie où le déclin industriel est une histoire ancienne, ni en Flandre, où les délocalisations et le chômage commencent à exercer leurs ravages, en dépit des ports de mer d’Anvers et de Zeebruges qui permettent à la Flandre d’attirer plus facilement les investisseurs. La crise financière, outre la défense et la consolidation les intérêts géopolitiques et géoéconomiques des nouvelles classes et de la finance internationale, vise le démantèlement de toutes les structures politiques (au sens noble, celui que lui ont donné Carl Schmitt et Julien Freund) qui subsistent, même à l’état résiduaire, dans le monde. Les crises grecque et italienne ont amené au pouvoir, à Athènes et à Rome, des gouvernements directements inféodés au système bancaire international, conduits par des anciens employés de Lehman & Brothers ou d’autres machins ploutocratiques, qui n’ont évidemment aucune légitimité démocratique. L’objectif final de la conjuration néo-libérale aujourd’hui triomphante est de démolir définitivement l’Etat populaire, de lui donner le coup de grâce après l’avoir fait mourir à petit feu pendant une trentaine d’années.

En Belgique, le nouveau paradoxe, qui surgit dans ce contexte global d’offensive néo-libérale et ploutocratique, est le suivant: Elio Di Rupo, qui est, électoralement parlant, tributaire d’un vaste mouvement syndical socialiste, a bien sûr promis une politique sociale fort généreuse, basée pour l’essentiel sur la perpétuation du système belge ad vitam aeternam, où un bon paquet d’allocataires sociaux, légitimes ou illégitimes, perçoivent des allocations ou des revenus de substitution jusqu’à la fin de leurs jours, sans qu’il ne leur soit demandé aucun compte ni aucun effort d’insertion réel, a fortiori s’ils appartiennent à la catégorie désormais dûment privilégiée des immigrés du Bruxellistan. Je ne raisonne pas comme les libéraux donc je ne dis pas que c’est une mauvaise idée d’aider des faibles ou des précarisés sur le long terme —et même sur le très long terme— mais pour perpétuer une telle générosité et une telle solidarité, il faut produire, sans jamais fléchir la cadence, des biens agro-alimentaires ou industriels selon des rythmes de croissance continue et soutenue, comme en connaissent aujourd’hui des pays comme la Chine ou la Turquie. Il faut de grandes entreprises performantes, privées si ça marche ou nationalisées s’il le faut, et un bon tissu de petites entreprises familiales, bien soustraites à la perspective de la faillite grâce à toute une série de filets protecteurs, notamment contre toute ingérence indue des banques. Il faut mettre un terme à la pratique néfaste des délocalisations (qui frappe toute l’Europe) et éviter que les privatisations (les “consolidations” selon l’euphémisme chéri de Di Rupo il y a quelques années) ne conduisent à des démantèlements, des déménagements ou des délocalisations. Remarque complémentaire: l’idéologie festiviste, dénoncée en termes philosophiques et esthétiques par le regretté Philippe Muray, ou l’idéologie du “non-travail”, analysée par un Guillaume Faye au début des années 80, servent à désindustrialiser l’Europe, à générer un esprit de farniente qui avantage les autres grands blocs géoéconomiques de la planète. L’Europe, comme s’inquiétait déjà le penseur gaulliste Claude Debbasch dans les années 60, a connu l’inflation d’un secteur tertiaire tentaculaire et improductif, générateur d’emplois peu utiles, surtout quand on songe à une ineptie belge déjà ancienne, je veux parler du fameux “Plan Spitaels”, consistant à lutter contre le chômage en créant, pour les ouvriers jetés hors de leurs usines, des postes administratifs dans la fonction publique! On a ainsi décrédibilisé le statut de fonctionnaire et apporté de l’eau au moulin du discours néo-libéral, posant dogmatiquement tout fonctionnaire comme “inutile”. Avec des dizaines de milliers de fonctionnaires-bidons, la critique était aisée, même si elle était fondamentalement fausse quant au fond.

Un gouvernement fédéral belge, où les socialistes wallons constituent l’incontournable dominante, doit être au minimum keynésien, défendre le keynésianisme pratique à tous les échelons, belges ou européens voire mondiaux, faire appel à toutes les ressources de l’économie dite “régulationniste” et travailler à créer des zones aussi vastes que possible d’autarcie, selon des techniques modernes qui ne soient pas pures nostalgies d’un hypothétique ancien régime que l’on poserait comme absolument parfait. Je pense notamment à la création de monnaies locales parallèles, comme il en existe en Bavière depuis quelques mois. Plusieurs régions de Wallonie pourraient imiter cet exemple bavarois, en Ardenne comme au Condroz. L’autarcie pure a toujours été une impossibilité matérielle dans le cadre limité que constituent les 30.000 km2 de la Belgique. Or nous constatons que bon nombre de figures du socialisme belge capitulent devant la vogue néo-libérale qui a déferlé dès 1979 avec l’avènement du premier gouvernement de Madame Thatcher en Angleterre. On songera notamment à feu Karel Van Miert, socialiste flamand nommé commissaire européen à la concurrence, qui ne ménageait jamais ses efforts pour réduire à néant toute mesure protectionniste, fut-elle vitale ou diantrement timide, contexte néo-libéral oblige, un contexte qui empoisonne le monde depuis maintenant trois bonnes décennies. Ce n’est pas avec des socialistes pareils que l’on va effacer les affres de la crise ni réduire une misère qui commence à asphyxier les classes moyennes actives.

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Depuis Edmond Leburton, au début des années 70, plus aucun premier ministre belge n’avait été wallon. Di Rupo, fils d’immigrés italiens installés à Mons dans le Borinage hennuyer, est donc le premier “Wallon” socialiste à reprendre le flambeau de Leburton, tombé à la suite d’un scandale financier. Mais voilà que ce premier ministre socialiste, tant attendu par les militants ouvriers et syndicalistes, surtout dans le Borinage et dans le Hainaut, va devoir faire face à une fronde sociale et syndicale sans pareille depuis les émeutes contre la “Loi unique” entre décembre 1960 et janvier 1961. Certes Di Rupo a eu l’habilité du Florentin pour faire porter le chapeau des mesures d’austérité les plus impopulaires à un libéral flamand, Van Quickenborne, mais, avec ou sans ce “Van Quick”, l’année 2012 sera chaude sur le plan social pour le nouveau premier ministre, preuve par neuf qu’une tripartite avec les libéraux, prête à faire tous les caprices du système bancaire international, ne convient pas aux classes laborieuses du pays, y compris aux indépendants et aux gérants des PME qui votent généralement pour les libéraux. Mais il n’y aura pas que les manifestations syndicales, les grèves et les protestations classiques du monde ouvrier et salarié: on peut s’attendre à des rébellions dans les quartiers immigrés de Bruxelles car la réduction dans le temps (trois ans au lieu de toute la vie) des allocations pleines et complètes de chômage, suivie, après ce délai de trente-six mois, d’une diminution drastique et graduelle des revenus de substitution, va bouleverser les douces habitudes d’une communauté dont les ressortissants ne trouvent généralement jamais d’emplois stables (sauf à la STIB, la “Société des Transports Intercommunaux Bruxellois” où l’on a même recyclé d’anciens braqueurs, dont l’un d’eux, l’an passé à Uccle, a vidé le chargeur de son revolver dans la tête d’une paisible mère de famille qui n’entendait pas se faire “car-jacker”, tandis qu’un de ses potes récidivait à Laeken en jouant de la Kalachnikov au sortir d’une agence bancaire qu’il venait de braquer).

A Bruxelles, plus encore qu’en Wallonie, le bon vieux système va cesser de fonctionner. Il sera certes, pendant un premier temps, freiné par toutes sortes d’artifices, dont les certificats médicaux, réels ou de complaisance, établis pour que l’on passe du statut de chômeur à celui d’handicapé, mais quoi qu’il en soit le système idyllique des Trente Glorieuses, poursuivi en dépit du bon sens pendant les Trente Piteuses, va s’enliser et chavirer, très probablement sous les quolibets des Turcs et des Chinois, qui se moqueront copieusement des moeurs socio-politiques des Européens. Avec ceci de très drôle: les parrains de l’idéologie anti-raciste, partisans officiels de ce bon et généreux système de redistribution, vont passer pour des “racistes” plus abominables que les “racistes” posés comme tels, parce que ce seront eux qui confisqueront sucettes-allocations et bonbons-subsides et non les “racistes” en titre, exclus du pouvoir par le “cordon sanitaire” et crossés par les lois scélérates appliquées par des magistrats marron. Bref, le boa de “Tintin au Congo” qui se bouffe lui-même en avalant sa propre queue.

Les systèmes sociaux généreux, que nous avons connus, et dont nous allons avoir la nostalgie pendant les années de crise que nous connaîtrons immanquablement, étaient effectivement la “sucette” que l’on avait laissée aux Européens pour qu’ils ne redeviennent pas “fachos” ou ne tournent pas “bolchos” pendant les années 50. Et surtout, avec le Plan Marshall, pour qu’ils achètent américain... Or il faut être bête et archi-bête comme les veaux qui gobent tout ce que racontent les médias ou font miroiter les productions d’Hollywood pour croire que les gentils Américains et les gentlemen anglais, dopés par la faconde de Churchill, sont venus nous libérer des méchants Allemands, avec l’aide de l’Uncle Joe (Staline) et de ses maquisards FTP ou autres, tout ça pour nos seuls beaux yeux, parce que nous étions de “bons petits Belges”, des enfants martyrs de la “poor little Belgium” (les Anglais ont d’ailleurs facturé très lourdement les frais de leur armée en exigeant une bonne part du cuivre du Congo et du charbon de Wallonie et de Campine et en facturant au prix plein leurs surplus militaires, vieux Spitfire défectueux qui ont causé la mort de plusieurs pilotes, casques “plats-à-barbe”, fusils mitrailleurs Bren, chenillettes démodées et autres ceinturons “web” utilisés jusque dans les années 80!).

Le but des deux guerres mondiales a été de briser toute forme d’autarcie européenne; les fonds du Plan Marshall ont été fournis sous conditions, notamment celle d’unifier le marché pour favoriser les importations d’Outre-Atlantique. D’où les traités de la CECA en 1951 et de Rome en 1957. Au fil du temps, l’Europe unifiée par l’eurocratie est (re)devenue une puissance économique. On est ainsi revenu à la case départ, mais cette fois sans un Kaiser ou sans un Führer. Il faut donc briser cette Europe performante en la harcelant au départ de son ventre mou méditerranéen. Est-ce un hasard si la Grèce, avant la crise de l’automne 2008, a subi une quantité incroyable et inédite d’incendies de forêts et de garrigues, allumés, pensent certaines sources, par des séides des services secrets turcs? De même, les incendies de forêt en Russie, qui n’avaient jamais connu pareille ampleur dans l’histoire, sont-ils, eux aussi, produits du “hasard”? La Grèce comme la Russie ont été déstabilisées par cette série de catastrophes. Et voilà qu’après ces feux apocalyptiques, surgissent à Athènes une crise financière, qui entraîne une crise générale de l’euro, et à Moscou, une “révolutions des neiges”, visant à déboulonner une direction politique qui entend placer des garde-fou après le laisser-aller de l’ère Eltsine. La guerre de “quatrième dimension” ne vise-t-elle pas à commettre autant de destructions qu’une guerre conventionnelle, sans pour autant avoir l’air d’une guerre?

Si la Belgique est dans le collimateur, ce n’est pas tant pour la dette de l’Etat qu’elle constitue mais pour le déséquilibre induit par la crise bancaire qui a contraint l’Etat à se porter garant de deux grandes banques, Fortis et Dexia, à payer partiellement leurs dettes ou à éponger leurs déficits. Pour Dexia, le jeu a été pervers: des mercenaires flamands (et non pas wallons... n’en déplaisent aux nationalistes purs et durs du Nord du pays...) ont livré l’épargne des Belges (toutes catégories confondues) à des requins français, tout comme, précédemment, le secteur énergétique, avec Electrabel, avait été vendu aux Français qui rançonnent les familles belges à tire-larigot, pire qu’au temps des sans-culottes arrivés dans le sillage des généraux Dumouriez, Jourdan et Pichegru. Bizarre que les nationalistes flamands ne hurlent que contre quelques précarisés wallons qui profitent chichement de la manne de l’Etat-Providence mais ne soufflent mot ou ne lancent aucune campagne violente contre le pillage systématique et inouï de toutes les provinces du royaume, exercé depuis l’état-major de Suez/Gaz de France à Paris. Chaque famille de Flandre et de Wallonie est pompée et grugée à qui mieux mieux par cette pompe aspirante mais ni les nationalistes ni les syndicalistes socialistes (FGTB ou CSC/ACW), forts en gueule, ne vont jamais bomber en grandes lettres noires les façades d’Electrabel ni occuper les locaux des petits et gros complices flamands des sinistres pillards français. Une bonne idée à creuser dans les états-majors de De Wever et de Dewinter: organiser dans toute la Flandre la grève du paiement des notes énergétiques. De Wever, Dewinter et leurs cliques ne frôleraient pas les 50% aux prochaines élections mais au moins les 80%. Tirer à boulets rouges sur les seuls Wallons et immigrés n’est pas aussi rentable électoralement que ne le serait une bonne jacquerie bien orchestrée contre les pillards du secteur énergétique: dans les années 20, le grand-père de Maître Bart Laeremans, zélé député Vlaams Belang de Grimbergen, organisait des escouades d’étudiants armés de cannes à la mode des Camelots du Roi d’AF, pour protester contre les accords militaires franco-belges. Et pourquoi pas de nouvelles escouades contre le pillage dû aux accords énergétiques franco-belges? Ce serait une réactualisation pertinente du “Los van Frankrijk” du grand-père maternel de Bart Laeremans! Et beaucoup de Wallons, de Germanophones et même d’immigrés suivraient comme un seul homme, s’achèteraient une canne de bon bambou et une faluche rouge bordeaux, pour participer à l’action! Mais avant d’en arriver là, le ministère fédéral des finances pourrait prendre enfin conscience qu’une réduction de la facture énergétique de tous les citoyens, issus de toutes les communautés composant le royaume, serait une aubaine pour la caisse de l’Etat.

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Pour sortir de ce faisceau de crises et de problèmes, ni la Wallonie ni la Flandre ne possèdent le personnel politique adéquat. Je pense, comme le pensait aussi l’analyste flamand Hubert de Sy, aujourd’hui décédé, que cette absence de personnel politique valable et compétent est essentiellement dû à la “débâcle éthique” qui frappe le pays depuis la fin de la première guerre mondiale. Le pôle catholique —puis “démocrate-chrétien” après la parenthèse “maritainiste” des années 20 et 30 et le triste passage du vénérable Chanoine Jacques Leclercq, aristotélicien et thomiste à ses heures de gloire, à un démocratisme chrétien personnaliste et communisant— a donné le spectacle affligeant d’une telle débâcle éthique, qui nous a amené à la fange excrémenteuse du pôle démocrate-chrétien résiduaire actuel avec des figures porcines et nauséabondes comme Dehaene, le patapouf fossoyeur de Dexia, ou de personnages délirants et ridicules comme la cheftaine verbeuse du CdH, Joëlle Milquet, ou encore à des nullités à bobine d’idiot comme quelques présidents historiques du CD&V. Le catholicisme belge est bel et bien tombé dans une gadoue fécale, depuis le Père Daens, l’avocat Carton de Wiart et le Cardinal Mercier (même les historiens flamands, qui critiquent, déplorent ou fustigent ses incompréhensibles et irrationnelles “flamandophobie” et “germanophobie”, admettent que ses exigences éthiques, dérivées surtout d’un philosophe comme Maurice Blondel, méritent le respect et surtout méritent d’être réactivées). Seul le Professeur Marcel De Corte, de l’Université de Liège, a tenté de restaurer une éthique traditionnelle après le basculement de Jacques Leclercq dans les sottises post-maurrassiennes du démocratisme chrétien, communisant, existentialiste et pseudo-personaliste: en vain! Son oeuvre est oubliée et seuls quelques courageux essaient d’en sauver l’esprit. Les libéraux et les socialistes, au départ, excluaient les questions éthiques de leurs préoccupations. C’est pour cette raison qu’on leur collait sur le dos l’étiquette infâmante de “matérialistes”. C’est aussi dans ce sens qu’Arthur Moeller van den Bruck, traducteur allemand de Dostoïevski, disait qu’après quelques dizaines d’années de libéralisme, un peuple crevait, tout simplement. Il est vrai que ceux qui parlent, sans réfléchir et sans ouvrir les yeux, de “peuple belge”, —que ce soit au sein de la tripartite actuelle qui veut sauver ce “peuple belge” des manigances du méchant Bart De Wever et du très méchant Dewinter ou que ce soit au sein de petites formations qui se donnent l’étiquette de “nationale”— ne voient pas qu’ils ont affaire à un cadavre en état de putréfaction avancé. C’est le résultat navrant, non pas des coups assénés par le mouvement flamand ou par la permissivité gauchiste ou par les complots imaginaires d’une extrême-droite squelettique, mais de plusieurs décennies de libéralisme sans éthique, pire, sans contre-poids éthique dans le paysage politique et surtout de trois décennies de néo-libéralisme, poison plus violent encore. Cependant, on ne peut nier l’honnêteté d’un Paul Hymans, à la fin du 19ème siècle, l’homme qui donne son nom aujourd’hui au centre d’études des libéraux francophones. Comme son homologue italien Minghetti, Hymans a voulu limiter les effets pervers de la partitocratie. Mais ses efforts ont été bien oubliés. De même, les socialistes ont eu un théoricien hors pair, Henri De Man, qui, lui, avait le souci de l’éthique. Henri De Man a été précipité dans la géhenne des auteurs maudits. Et le socialisme, oublieux de ses leçons, a basculé dans une corruption éhontée.

Q.: Nous les Français sommes nostalgiques de la monarchie, depuis Maurras et la saga de l’Action Française, et nous regardons les monarchies européennes avec un mélange d’envie et de sympathie. Qu’en est-il de la monarchie belge aujourd’hui?

PB: Ne cultivez pas d’illusions inutiles. La monarchie ne représente plus rien de valable ou d’utile depuis l’éviction de Léopold III entre 1945 et 1950. Le départ forcé de ce roi a discrédité le pouvoir royal et évacué, dans la foulée, une institution informelle mais séduisante que Léopold III avait mise sur pied: le Conseil de la Couronne. Sous l’impulsion de sa mère, la Reine Elizabeth, née dans la famille bavaroise des Wittelsbach, Léopold III avait rassemblé autour de lui de grands esprits, soucieux du Bien public, comme Henri De Man, Jacques Crokaert et bien d’autres, dont, en coulisses, Pierre Daye, oublié aujourd’hui parce qu’il a eu un passé rexiste, mais dont les analyses et les récits de voyage, dans les années 30, n’avaient rien de figé ou ne relevaient d’aucune de ces bêtes ritournelles idéologiques qui entâchent tous les paysages politiques européens. Obligé d’abdiquer après la mort de quatre manifestants communistes dans la banlieue liégeoise, tués par des gendarmes qu’ils avaient assiégés dans une taverne, Léopold III a néanmoins épaulé son jeune fils dans les premières années de son règne: le médiocre monde des canules politiciennes a fait pression pour que le père rompe avec le fils et soit exilé dans le Château d’Argenteuil en Brabant wallon. Pourquoi cette hargne tenace contre Léopold III? Pour une raison, encore peu connue du grand public: le Roi, au début des années 30, avait refusé de payer les intérêts de la dette imposée par les Etats-Unis au lendemain de la première guerre mondiale. Roosevelt et Churchill lui voueront une haine tenace qui, finalement, lui coûtera son trône.

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Le collaborateur Turcksin, commandant de la Flakbrigade flamande au service de Goering pendant la seconde guerre mondiale et, par ce fait même, chef de la plus grande formation militaire “belge” dans le camp de l’Axe, raconte dans ses mémoires comment il a été affamé, battu et torturé par des membres des services secrets américains dans un camp de prisonniers en Allemagne vaincue pour qu’il “mouille” Léopold III et sa seconde épouse, Liliane de Réty. Le but manifeste de cette séance écoeurante et bestiale, où Turcksin, figure étonnante, ancien acteur de théâtre de rue, a résisté courageusement, était d’impliquer Léopold III dans la collaboration pour le faire tomber plus tôt en Belgique et le remplacer par son frère, le Régent Charles, ou par un système républicain. On peut aussi imaginer que les puissances anglo-saxonnes convoitaient le Congo. Avec le départ de Léopold III, s’estompe dangereusement un état d’esprit, au sommet de l’Etat belge, où subsistait encore intact le sens de l’Etat, doublé d’un sens aigu de la valeur de la civilisation européenne, dont on peut saisir l’esprit dans l’appel à la sagesse lancé par le Roi à l’adresse des belligérants au moment où éclate la deuxième guerre mondiale. Je ne dis pas que ce sens a disparu totalement dans les rangs de la monarchie belge, je dis qu’il s’est dangereusement estompé et ne peut tout simplement plus se faire entendre. La monarchie, échaudée par les émeutes socialo-communistes de 1945 à 1950, émeutes suscitées en sous-main par les services anglo-saxons, craint par dessus tout de heurter le pôle socialiste wallon, qui est devenu paradoxalement son principal soutien aujourd’hui.

Les années 50 et le début des années 60 ont vu s’opérer un basculement dans le paysage politique belge: les socialistes wallons, au départ républicains et anti-monarchistes, vont progressivement soutenir la monarchie, tandis que les Flamands, d’abord soutiens de la monarchie par catholicisme, pour qui l’Etat monarchique est un microcosme dans le macrocosme où le Roi a, dans son royaume-microcosme, une place équivalente à Dieu-le-Père dans le “macrocosmos”, vont graduellement se défier d’une monarchie qui ménage trop le pôle socialiste dominant en Wallonie et va freiner l’avènement du fédéralisme et des autonomies réclamés par les électeurs flamands. De ce mécontentement et de cette déception va naître un républicanisme flamand, dont le Vlaams Blok (puis Vlaams Belang) va se faire le principal porte-voix, dès les années 80. L’affaire va se corser quand l’idéologie catholique de la monarchie va se doubler, non pas d’un recours à ces formes de traditionalisme thomiste ou aristotélicien ou à ces exigences éthiques formulées par Blondel, Mercier ou De Corte, mais à de curieuses et bizarres concoctions pseudo-théologiques, connues sous la dénomination de “charismatiques” aux Etats-Unis où elle ont émergé, ou à une sorte d’humanisme mondialiste confus, tiré de tous les avatars abscons de la pensée d’un Jacques Maritain voire, pire, à un “positive thinking” totalement biscornu émis par un “penseur” américain dont j’ai déjà oublié le nom. La pensée catholique flamande est, elle, restée plus fidèle à certaines traditions catholiques et plus en prise sur les débats théologiques néerlandais et allemand, où progressistes et traditionalistes s’affrontent dans des joutes de haute voltige. Je ne dis pas que la pensée théologique et philosophique flamande, au départ du “Hoog Instituut voor Wijsbegeerte” de Louvain, fondé en son temps par Mercier, est “conservatrice”; bien au contraire, l’influence des théologiens non traditionnels hollandais y est grande voire prépondérante. La théologie de la libération a laissé des traces profondes en Flandre. Mais, en dépit de cette effervescence théologique flamande, donc née sur le territoire de l’Etat belge, les références théologiques de la monarchie sous Baudouin I et sous la houlette de l’Archevêque de Malines, le Cardinal Suenens, relèveront de ce charismatisme “made in USA”, flanqué de niaiseries mondialistes, de tiers-mondisme, de maritainisme tardif (avec humanisme sans ancrage et sans substance) et de ce “positive thinking” d’Amerloques loufoques qui a terminé dans les poubelles où l’on déverse les mauvais pensums philosophiques. Le caricaturiste “Alidor”, du journal satirique “Pan”, croquait toujours de manière fort plaisante le Cardinal Suenens avec une colombe attachée à son poignet par une fine laisse: l’homme était accompagné du “Saint-Esprit”, comme d’autres sont accompagnés d’un caniche ou d’un Jack Russell: le génial caricaturiste liégeois, qui avait commencé sa carrière au journal “Le XXème siècle”, patronné par le Cardinal Mercier, stigmatisait ainsi la médiocre qualité de la nouvelle théologie cardinalice dans les années 60, 70 et 80. En dépit de la haute élévation morale du Roi Baudouin, de la pureté incontestable de son âme, tout esprit cohérent, et catholique, peut légitimement considéré ce fatras comme “impolitique” ou comme un ballast inutile qui a quelque peu ridiculisé son règne. Il eut mieux fallu suivre l’itinéraire d’un théologien plus pointu comme ce Cardinal bavarois Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI, d’un philosophe comme Peter Koslowski ou même de revenir à cet Italo-Bavarois surprenant, à l’oeuvre époustouflante, Romano Guardini.

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Le règne d’Albert II, commencé en août 1993, a certes mis un bémol à cette mauvaise théologie royale mais n’a rien apporté de constructif au royaume; au contraire, le Kali Yuga fait son oeuvre: le déclin s’accélère et aucun “katechon” n’est en vue. Ce n’est pas une raison, à mes yeux, de faire du “républicanisme”. Il n’y a jamais eu de “république flamande” ni d’ailleurs de “république wallonne”. Il faut de la profondeur temporelle pour faire un sujet de l’histoire. La monarchie a perdu son aura à cause de la timidité qu’elle a cultivée suite aux émeutes de la question Royale dans l’immédiat après-guerre, à cause des élucubrations pseudo-théologiques que l’on a fait gober au malheureux Roi Baudouin (peu scolarisé vu les déboires que la seconde guerre mondiale et la question royale lui ont infligés) et à cause des idéologies mondialistes qui ont pullulé au cours des dernières décennies et que semblait affectionner le Grand Maréchal de la Cour. Des républiques locales, vernaculaires comme auraient dit Edward Goldsmith et l’écologiste français Laurent Ozon (passé un moment conseiller de Marine Le Pen, quel destin!), n’auraient guère d’épaisseur historique. La critique de la monarchie, qui produit beaucoup de volumes en Flandre qui ne sont jamais traduits en français, est tantôt amusante, quand elle souligne des travers que bon nombre de monarques dans l’histoire ont cultivés, tantôt agaçante, comme chez un Paul Belien, proche du Vlaams Belang sans en être, qui brosse, en anglais, une histoire de la monarchie en énumérant ce qui a opposé la dynastie des Saxe-Cobourg aux puissances anglo-saxonnes: Belien reprend, sans recul, toute la critique adressée à Léopold II par les Britanniques depuis que celui-ci avait reçu, au Congrès de Berlin en 1885, le bassin du Congo. Soit. Mais “fasciser” ou “nazifier” Albert I et Léopold III comme d’autres nazifient le Vlaams Belang pour être dans l’air du temps, est une opération vaine et ridicule, surtout quand elle se borne à des anecdotes sans analyser le contexte international: ni Albert I ni Léopold III n’ont accepté les diktats de Paris, à l’instar du mouvement flamand, que Belien le veuille ou non. Le pauvre Belien sombre dans un mode historiographique aussi lamentable que les idioties que débite une professeur d’université de Toulouse, franchouillarde, laïcarde et complètement illuminée, sur un très hypothétique complot flamando-léopoldiste, donc vaticano-hitléro-oustachiste, visant la destruction de la pauvre Troisième République. Pour cette bonne femme aux lubies obsessionnelles, les Flamands, les Croates, les Hongrois, le Pape, Degrelle, Hitler, Léopold III, etc. ont uni leurs efforts pour réduire à néant tous les acquis, pour elle sublimes, du Traité de Versailles de 1919. Pour Belien, qui travaille tout autant du chapeau (il se présente souvent coiffé d’un magnifique borsalino), le mouvement flamand doit servir de mercenaire aux puissances anglo-saxonnes, pour détacher la Flandre de son contexte eurocratique (soit...) et européen/continental (impossible, mon cher Watson...). Belien croit faire d’une pierre deux coups: en tablant sur les Anglo-Saxons, il mobilise le mouvement flamand contre la France, en pensant s’inscrire dans une tradition avérée, et contre l’Allemagne, en imaginant ainsi effacer les souvenirs des deux collaborations... Ce qu’il oublie, c’est que Churchill était francophile (sauf quand ses rapports se sont envenimés avec De Gaulle). Que l’Angleterre était alliée à la France (qui devait fournir la chair à canon, sacrifiant ainsi son paysannat). Et que le mouvement flamand ne voulait d’aucune alliance française.

S’il faut redonner un destin aux peuples qui composent l’espace belge, surtout en son noyau entre Meuse, Escaut et Sambre où la fameuse frontière linguistique ne correspond à aucun obstacle naturel, il faut se rémémorer les sentiments d’une grande figure nationale, le Prince Charles de Ligne, Feldmarchall autrichien à cheval sur les 18ème et 19ème siècles: aimer charnellement sa patrie charnelle, ne jamais rien entreprendre contre elle, même si de mauvais bergers politiciens la rendent momentanément folle (il pensait à la “Révolution brabançonne” de 1789), mais, en respectant ce serment et cette fidélité, il faut simultanément se mettre au service d’un loyalisme plus élevé, celui de l’Empereur et de l’Empire, incarnation de la civilisation européenne, dont Charles de Ligne fut un doux et charmant exposant, aimé de Paris (celui de Marie-Antoinette) à Vienne et de Vienne au Saint-Pétersbourg de la Grande Catherine II. L’imitation de ce Prince de Ligne nous permettrait d’être les agents aimés de cette belle et grande Europe, aujourd’hui culbutée dans les affres suscités par l’inéluctable Kali Yuga. Mais après la mort des dieux, après le Ragnarök, il aura un nouveau matin. Soyons les derniers d’hier et les premiers de demain. Nous le pouvons —Yes, we can— car nous détenons les bonnes références, nous sommes, nous, animés par la “longue mémoire”.

Propos recueillis par Bertrand Goffic.

(Namur, janvier 2012).

De republikeinse uitdaging

Ex:

http://vlaamserepubliek.wordpress.com/2012/01/03/de-republikeinse-uitdaging/

 

De republikeinse uitdaging

3 januari 2012

by : Johan Sanctorum

Pleidooi om het begrip “cultuurnatie” op te frissen

Vlaamse_leeuw.jpgVoor wie er nog aan moest twijfelen: minister-president Kris Peeters is niét voor Vlaamse onafhankelijkheid. Die vaststelling lijkt op het intrappen van een open deur, maar de laatste weken was daar enige verwarring over ontstaan, o.m. door een hoogstvreemde oproep aan Kris Peeters vanwege een zekere Jan Rogiers, broer van de overleden CD&V-topmedewerker Kris Rogiers, om “over te stappen naar de partij met de zuiverste, onbezoedelde en humane Vlaamse lijn”, zijnde de N-VA, die statutair nog altijd een oprichting van de Vlaamse republiek beoogt.

Uiteraard kwam daar geen antwoord op, maar als proefballon kan het tellen. En zou een grootscheepse “inbraak” van de CD&V in de N-VA geen gedroomde tactiek van het Trojaanse paard zijn, onder het motto “If you can’t beat them, joint hem”? De natuurlijke aanleg van Bart De Wever om met centrumrechts te flirten zou een en ander vergemakkelijken, en de belegen droom van een Vlaamsnationaal-Christelijk réveil nieuw leven inblazen, als het ware onder een opgefriste AVV/VVK-vlag.

Maar op maandag 2 januari zette Kris Peeters in De Standaard de puntjes op de i: neen, de CD&V kiest niet voor een onafhankelijkheidsverhaal, maar wel voor de deelstaatlogica binnen de Belgische federale context. Het is goed dat hier duidelijkheid over geschapen wordt: de positie van de CD&V is en blijft belgo-reformistisch, waarbij excuusflaminganten en onderkoningen zoals Kris Peeters, voorafgegaan door o.m. Gaston Geens en Luc Van den Brande, een mistgordijn moeten optrekken. Hun taak is om de republikeinse tendens, de onvermijdelijke politieke vertaling van de beruchte Vlaamse “onderstroom”, af te buigen naar een utilitair-pragmatisch compromismodel dat vooral gericht blijft op de verbouwing van het Belgische huishouden.

De Vlaamse christendemocraten hebben daarin een indrukwekkende staat van dienst. Het redden van de Belgische meubelen was onder Gaston Eyskens al de missie van de eerste staatshervorming in 1970, waar de Vlaamse meerderheid definitief werd geneutraliseerd via de beruchte grendelgrondwet. Als compensatie kregen we een jaar later een Cultuurraad, die zichzelf daarna tot “Vlaams parlement” zou bombarderen, zonder ooit de bevoegdheid te hebben van een echt parlement. Men denke ook aan de Byzantijnse discussies over een “Vlaamse grondwet”, die zo niet mocht heten, omdat die anders in tegenspraak zou komen met… de Belgische grondwet. Al deze mislukte eieren zijn uitgebroed onder CVP- en CD&V-kloekhennen, in dienst van een neo-Belgicistische agenda.

Vandaag klinkt het Peeters-pragmatisme vooral door in de talloze actieplannen en promotiecampagnes, gaande van de fameuze cuberdons (“neuzekens”, zie afbeelding) tijdens het Belgische EU-voorzitterschap, tot ronkende maar weinig substantiële “innovatieprojecten” zoals Vlaanderen in Actie: marketingballonnen die de Vlaamse regering tot op vandaag lanceert om het politieke onafhankelijkheidsthema te overstemmen.

Vlaanderen onder Di Rupo: een schrik-bewind?

En met succes. 541 dagen federale regeringscrisis hebben de Vlamingen, mede dankzij de ratingbureau’s en het Di Rupo-theater mentaal op de knieën gekregen. Ze hebben zich verzoend met een eeuwigdurend regime van lopende zaken. Er is nooit een separatistische meerderheid geweest, maar nu durft zelfs de N-VA het woord “splitsing” niet meer hanteren, zich bewust van het feit dat de tijdsgeest zich niet meer leent tot politieke avonturen, laat staan een revolutie. Volgens het conservatief adagium van De Wever heet het nu dat vooral de “middenklasse” moet worden beschermd,- een hypothetische categorie van welstellenden die zwalpt zoals het Medusa-vlot: iedereen probeert in het veilige midden te blijven, en wie van de rand afglijdt heeft pech gehad.

De schrik zit er dus in, Lamme Goedzak is helemaal terug. Terwijl, contradictorisch genoeg, de Waalse socialistische vakbond tegen “haar eigen” premier actie voert, bibbert de Vlaamse kleinburger en dankt de heer dat we een federale regering hebben. De N-VA kan, met haar heterogene achterban, dit jaar nog wel een lokale verkiezing winnen, maar neem van mij aan dat het woord “onafhankelijkheid” niet zal voorkomen in de electorale slogans. Het idee leeft sterker dan ooit dat België om den brode moet geregeerd worden, en dat Vlaanderen zich moet tevreden stellen met het afknabbelen van bevoegdheden, om vooral zijn “middenklasse” te vrijwaren. Het fameuze centenflamingantisme dus. Onafhankelijkheid wordt daarbij als een irrealistische en zelfs catastrofale optie voorgesteld (K. Peeters: “Ik durf zelfs denken dat een volledig onafhankelijk Vlaanderen ons veel pijn zou doen, en ons jaren achteruit zou slaan”, DS, 2/1/12).

    De schrik zit er dus in, Lamme Goedzak is helemaal terug: de Vlaming heeft zich verzoend met een eeuwigdurend Belgisch regime van lopende zaken.

Deze collectieve Vlaamse depressie is eigenlijk veel erger dan het feit Di Rupo-I op zich, met zijn kwakkele representativiteit. Het idee dat wij met een propere lei kunnen beginnen vanuit een historisch herstelpunt, en dat Vlaanderen zich als autonome natie kan profileren die op alle gebieden het verschil kan maken (sociale zekerheid, milieu, tewerkstelling, asiel en migratie,…) , is gedegradeerd tot een doemdenkbeeld. Dat is ook de reden waarom de francofonie, veel slimmer en listiger dan de Vlaamse meerderheid (zie ook verder), op een zeker ogenblik met een “Plan B” op de proppen kwam, zijnde een splitsingsscenario. Dat was nooit een ernstige optie, maar daarmee kon de Vlaamse weerbaarheid uitgetest worden, en die bleek nul komma nul.

Vanaf dan kon het chantagespel beginnen en kreeg het “Vlinderakkoord” vaste vorm, met als protagonisten de zielige hansworsten Beke en Decroo die met hun rug tegen de muur stonden, terwijl de Vlaamse linkerzijde, onder leiding van Caroline Gennez, hen mee het pistool tegen het hoofd hield. De schrik voor de hete adem van de N-VA, maar ook de angst voor een desintegratie van de Belgische staat, dreef de traditionele partijen tot het even traditionele compromis (met Guy Verhofstadt als deus-ex-machina), waarin BHV werd gesplitst, maar waarin bijvoorbeeld gans Vlaams Brabant geruisloos in een Brusselse invloedssfeer werd opgezogen,- de zgn. “metropolitane gemeenschap”. Dat laatste is dan weer een essentiële hoeksteen in een verfransingsstrategie die de Vlaamse meerderheid moet breken.

Het verdriet van België

Dat brengt ons op de valstrik van het meerderheidsdenken binnen de Belgische constructie. Onlangs las ik het tractaat “De Kwantumsprong – De wet breken om recht te halen” van Brecht Arnaert. Volgens zijn stelling volstaan vijf minuten Vlaamse politieke moed om, met de boekjes van de obscure filosofe/romanschrijfster Ayn Rand in de hand, de grondwet eenzijdig aan te passen, de grendels te verwerpen en onze meerderheid voluit te laten spelen. “De wet breken om recht te halen”, klinkt het stoer. België hoeft dan niet afgeschaft te worden, de Vlaamse onafhankelijkheid is “een zwaktebod”. In Laken springt koning Albert zonder twijfel een gat in de lucht na het lezen van dit epistel: dit is een variant op de participationistische these die al 60 jaar meegaat, en die enkel méér Belgische ellende heeft opgeleverd. In wezen maakt B. Arnaert dezelfde denkfout als David van Reybrouck, die met zijn G-1000 een door-en-door vermolmde constructie wil renoveren.

Ik ga hier niet verder in op de tamelijk lachwekkende premis van het objectivisime, dat een politieke waarheid logisch “te bewijzen” zou zijn,- dat is een vrome illusie die ik sinds Aristoteles dood waande. We leven in een gespleten universum en politiek gaat over keuzes en strijd tussen “waarheden”. Het is niet alleen aan de politicus, maar vooral ook aan de burger om partij te kiezen: ook in de Twittermaatschappij zullen wij (opnieuw) moeten leren kleur bekennen, meningen staven, het conflict aangaan, en inzien dat dit allemaal ook existentiële gevolgen heeft, m.n. onze materiële en sociale conditie bepaalt.

    Het verdriet van België is een verhaal van dubieuze vertalingen, uitgelokte misverstanden, francofone listigheid en Vlaamse dislexie.

Wat wel een uitgebreide repliek verdient, is de idee dat de Vlaamse meerderheid binnen het Belgische staatsverband de puntjes op de i zou kunnen zetten. Ten eerste is dat in demografisch en sociologisch opzicht een tweesnijdend zwaard. De Vlaamse meerderheid is namelijk niet zo solide en duurzaam als men gemakshalve aanneemt. Op microniveau is er het fenomeen van de rand rond Brussel, de inwijking en de verfransingsdruk, waarbij Vlaamse gemeenten op volstrekt “democratische” wijze onder een Franstalig bestuur komen. Grendels hoeven hier niet, men speelt gewoon de wet van het getal.

Op makroniveau hanteert de Belgische francofonie een andere tactiek, namelijk deze van een asiel- en migratiepolitiek die duizenden nieuwe (hoofdzakelijk Franstalige) Belgen oplevert, aangevuld met Vlaamse allochtonen, door links gerecupereerd, die de PS-agenda gedwee zullen uitvoeren. De schattingen zijn, dat binnen 10 tot 20 jaar de Vlaamse meerderheid in België geabsorbeerd zal zijn door Frans- en anderstaligen. Vanaf dan, ik geef het u op een briefje, zullen de grendels opgegeven worden, uiteraard niet zonder nieuwe Vlaamse toegevingen op financiëel of territoriaal vlak.

Maar het finale argument gaat zelfs niet meer over getallen. België is gewoon gemaakt en ontstaan vanuit een Latijnse logica: het is een casino waar we uiteindelijk altijd verliezen, ook al rinkelt de jackpot eventjes om de sfeer erin te houden. Met de regelmaat van een de klok mispakken de Vlamingen zich aan de Machiavellistische logica van de francofone onderhandelaars, en dat zal niet anders zijn bij een “ontgrendelde” Vlaamse meerderheid. De wet zal niet “gebroken worden om recht te halen”; ze zal, binnen het Belgisch compromismodel, aangepast worden via een tekst die steeds twee lezingen toelaat, maar waarbij de francofone lectuur het uiteindelijk haalt. We hebben dan gewoon… niet goed gelezen. Want lezen is tussen-lezen (intel-legere voor de Latinisten): we zijn met andere woorden een slag dommer. Het verdriet van België is een verhaal van dubieuze vertalingen, uitgelokte misverstanden en Vlaamse dislexie.

Indianenverhalen

Bekijk hoe de aanslepende onderhandelingen, voorafgaand aan Di Rupo I, evolueerden: de onthullingen in De Standaard/Le Soir zijn bepaald ontluisterend voor o.m. de partijvoorzitters Wouter Beke en Alexander Decroo. Zie bv. “De twee atoombommen die niet mochten lekken” van 18 december j.l.

Als boertjes lieten ze zich om de tuin leiden door de francofone onderhandelaars, die in een (ongetwijfeld Franstalig geredigeerd tekstontwerp) allerlei valstrikken listig verstopt hadden.

Milquet confronteerde Beke met de kleine lettertjes van het getekend akkoord over de nieuwe staatshervorming (het ging over een tweetalige Kamer van de Raad van State, die alle geschillen aangaande de faciliteitengemeentes zou kunnen beslechten), waarna de CD&V-voorzitter begon te jammeren dat dit niet aan “de geest” van de tekst beantwoordden. De geest van de tekst! Men hoort het nauwelijks onderdrukte Homerisch gelach van de francofone onderhandelaars tot hier. Vlamingen die niet eens kunnen lezen, en zich dan op “de geest” van de tekst beroepen!

    Dat ontbrekende inzicht in de cultuurkloof maakt, dat de Vlamingen blijven verliezen, hoe hard ze ook werken en hoe soepel of “onverzettelijk” ze zich ook opstellen.

Ik koester een mengeling van morele verontwaardiging en intellectuele bewondering voor die francofone goocheltechniek van de dubbele bodem. Maar alleszins toont ze aan dat er in elke federale concertatie een soort ingebouwde, duurzame “cultuurclash” sluimert. De Franstaligen goochelen, de Vlamingen kijken ernaar, tot ze merken dat hun zakhorloge weg is. In de Belgische slapstick worden de Vlamingen eigenlijk met de minuut dommer, omdat alle IQ-criteria tijdens de interlinguïstische (intercommunautaire/interculturele) confrontaties in het voordeel van de francofonie spreken. Zij bepalen de spelregels in een metataal die ik gerust “Belgisch” durf noemen. Ik heb het ooit vergeleken met de Indianen in Noord-Amerika, die hun land verkochten voor een paar kratten whiskey, omdat ze in hun taal niet eens een woord hadden voor “landeigendom”.

De verleiding om in te gaan op de francofone diplomatieke logica, waarachter een element van Cartesiaans rationalisme, Romeinse verglossing (“de kleine lettertjes”) én Machiavellistische sluwheid schuilgaat, plaatst ons bijvoorbaat in een ongelijke situatie. Dat ontbrekende inzicht in de cultuurkloof maakt dat de Vlamingen blijven verliezen, hoe hard ze ook werken en hoe soepel of “onverzettelijk” ze zich ook opstellen. Elke vertaling is een verraad (traditore, traduttore, om het in de taal van Di Rupo te zeggen).

Van taalgemeenschap tot cultuurnatie

Wim Delvoye, de man die op zijn eentje de Vlamingen actuele kunst leerde haten

De bakkerin bij ons in Overijse lost het op haar eigen manier op. Zij neemt het zekere voor het onzekere en spreekt de klant in het Frans aan, volgens het principe van Pascal: betreft het een francofone inwoner, dan is die tevreden, en als het een Vlaming is, voelt die zich niet gekrenkt. Eventueel wordt de rest van de transactie tussen twee Vlamingen zelfs in het Frans afgesloten (al meegemaakt!), uit pure hoffelijkheid en behoefte om de talenkennis te etaleren.

Op die manier zou “het probleem” van de Vlaamse meerderheid nog veel sneller kunnen opgelost worden dan de grootste optimisten aan gene zijde van de taalgrens durven veronderstellen: België heeft ons zoveel hoffelijkheid en diplomatie bijgebracht, dat we alleen nog slecht Frans en bekakt Nederlands spreken. Dat is zelfs geen deelstaat meer waard. De mythe van de meertalige Vlaming heeft alleen maar het idee versterkt bij anderstaligen (ook bij EU-werknemers overigens) dat het Nederlandsbij onsnauwelijks nog een voertaal is, waarom zouden ze dan nog de moeite doen om haar aan te leren.

Dat brengt ons bij de these van het cultuurflamingantisme, dat voor mij boven alle economische argumenten staat: zonder volwaardige cultuurruimte, die leeft via de taal en die politiek-staatkundig is afgebakend, blijven we negers met een stropdas in het koloniale Congo. We zijn dus gedoemd om het Nederlands te herontdekken, zoniet worden we opgeslokt door het zwarte gat van de indifferentie.

Een taal is namelijk veel méér dan een communicatiemedium, een “gebruikstaal”: onder het vocabularium zit een universum vol associaties, nuances, gevoelswaarden. De rijkdom van een taal situeert zich voorbij het register van de strikte betekenissen, in het onnoemelijk uitgebreid reservoir dat men het “collectief bewustzijn” noemt,- alle rationele-, ethische- en gevoelswaarden die we min of meer delen, zonder dat er iets van op papier staat. Daaronder zit dan nog iets veel vager en alomvattender, namelijk het “collectief onderbewuste”, ook wel de onderbuik genoemd,- een vettige stroom van driften en energieën, angsten en verlangens, die met onze historische conditie verbonden zijn.

    Het Belgicisme van de Vlaamse culturele elite heeft haar zodanig van de “onderstroom” geïsoleerd dat de Vlaming zich bepaald “kulturfeindlich” gaat gedragen,- een fatale neerwaartse spiraal.

Het is aan de schrijvers, kunstenaars en intellectuelen om dit reservoir steeds weer om te woelen en te herkneden tot actuele cultuurobjecten die de gemeenschap in haar totaliteit aanspreken. We spreken dan over een “cultuurnatie”. Ze is pluriform en homogeen tegelijk. Frankrijk en Duitsland hebben zich, ondanks alle multiculturele en Angelsaksische druk, als dusdanig weten te handhaven, net omdat ze fundamenteel “ééntalig” zijn. Er loopt een lijn van Luther over Goethe tot Brecht, en een andere van Molière over Proust tot Houellebecq, die deze “cultuurgenen” doorgeeft en horizontaal distribueert. Zeker had elk van deze literatoren een eigen persoonlijkheid en stijl, en beslist waren ze allemaal wereldburgers. Toch maak ik me sterk dat ook een winkelbediende in de Duitse Aldi een stukje Goethe spreekt en denkt. Ik weet het zeker, ik heb ooit een verpleegster van het Rode Kruis Wagner horen zingen op de parking van de Bayreuther Festspiele, hoewel ze daar alleen maar stond om gasten op te vangen die appelflauwtes kregen van de warmte. En zelfs al heeft die Aldi-cassière geen letter van Goethe gelezen, het zit in haar accent, haar intonatie, zinsbouw, woordkeuze, het ritselt in haar ondergoed. Zelfs Nederland cultiveert dat taalkundig-verbindend merkteken, en kijkt meewarig-vertederend naar de polyglotte, hoffelijke Vlaming die in vijftien talen stottert.

Het is dan ook een enorme handicap dat onze cultuurmakers zich van hun emanciperende missie niét bewust zijn. De Vlaamse schrijvers spreken en schrijven onze taal niet, ze frazelen maar wat in het luchtledige, ook en vooral net wanneer ze “volks” proberen te doen en in pissijntaal vervallen, genre Dimitri Verhulst. Het Belgicisme van de Vlaamse culturele elite heeft haar zodanig van de “onderstroom” geïsoleerd dat de Vlaming zich bepaald “kulturfeindlich” gaat gedragen,- een fatale neerwaartse spiraal. De hilariteit omtrent de kakmachine van Wim Delvoye, de Baas Gansendonck van de Vlaams-Belgische kunstwereld, is prototypisch.

Zolang deze Vlaamse kloof zich doorzet tussen elite en basis, zal ook de Belgische dubbelzinnigheid blijven overleven. Een verpletterende verantwoordelijkheid die onze boekenbeurscoryfeeën dragen. En de media die hen ten tonele voeren.

Res Publica

Objectief is er geen enkele reden om het Nederlands als cultuurtaal te handhaven. We kunnen ons snel laten verfransen, in afwachting dat het Engels de wereldtaal wordt. We kunnen dan de grenzeloze wereldcultuur assimileren, niets is makkelijker en voordeliger. Objectief is er ook geen reden om voor Vlaamse onafhankelijkheid te ijveren. De geldstromen van de sociale zekerheid kunnen zich omdraaien, en België geniet internationaal en Europees nog altijd meer krediet dan Vlaanderen.

De “clou” ligt elders. Het gaat om intersubjectiviteit en het niveau van de communicatie, die uiteindelijk het niveau van de democratie bepaalt. Sociale cohesie, niet als kleinburgerlijke gezelligheid maar als hoogburgerlijk bewustzijn van een gedeelde cultuur. De taalverloedering die zich in de audiovisuele media afspeelt, de VRT voorop, mikt, ik vrees zelfs bewust, op het indammen van die bewustzijnsverruiming. Men heeft schrik van het volk en zijn revolutionaire potentie, daarom moet het ondergedompeld worden in lullig amusement en sentiment, de leutigheid van de talkshow en de BV-ersatzcultuur waar, godbetert, blijkbaar ook Bart De Wever zich heeft ingegooid.

    We moeten niet “inbreken” in een versleten grondwet, we moeten er een nieuwe opstellen, voor een nieuw land in een nieuwe tijd.

Terwijl wij naar een politiek-bewuste cultuur en een cultureel-bewuste politiek moeten toegroeien, ver boven en buiten de trivialiteit van het mediacircus. Ik heb vroeger al herhaaldelijk gewezen op de “literaire” dimensie van een collectief grondwetsontwerp. Het kan hier niet zomaar gaan om een quasi-onbegrijpelijk document, in elkaar geknutseld door juridische techneuten. Integendeel, moet dit constitutioneel charter haast een gedicht zijn dat door een kind van zes gekend, begrepen en doorvoeld is. De stenen tafelen van een volksgemeenschap dus. Een Bill of Rights, een oer-konde die vijfhonderd jaar moet meegaan. Ik weet het, het klinkt als waanzin in een apokalyptische tijd. Toch is die nieuwe grondwet het enige dat ons kan redden van de totale nivellering en atomisering.

We moeten niet “inbreken” in een versleten grondwet, we moeten er een nieuwe opstellen, voor een nieuw land in een nieuwe tijd. Aan dat ontwerp moet een intens debat voorafgaan. De democratie speelt zich primair niet af in het parlement noch in het stemhokje, en ook niet in Thurn & Taxis, maar op straat, in de huiskamers, de cafés, de internetfora. Over alle ideologische grenzen heen, en zonder cordons, zullen de Vlamingen opnieuw moeten leren hun mond open doen en een pen leren hanteren, de kunst van de onenigheid ontdekken. De Vlaamse debatkring Res Publica is uitdrukkelijk met het oog daarop van start gegaan: als een intersubjectief platform dat uiteindelijk Vlaanderen cultureel, intellectueel én politiek (weer) op de kaart moet zetten. Het einddoel is een volwaardige eigen natie en niets minder, niet omdat we zo’n verstokte nationalisten zijn, maar vooral omdat we in een soort collectieve beschaving blijven geloven.

België kan in dat verhaal geen rol spelen, tenzij deze van distopie, negatieve plek, verzameling van ondeugden en voorbeelden hoe-het-niet-moet. De republikeinse uitdaging is anderzijds project en utopie tegelijk. Ik blijf erin geloven, meer dan ooit, ondanks de hatelijkheden van links en het reactionair geroezemoes van rechts. Voorbij het klassieke Vlaams-nationalisme moet hij ons bevrijden van alle oude kwalen en frustraties. Een kwestie van durven en springen. Herinneren, maar vooral ook vergeten, achter ons laten. Er leeft, dat weet ik zeker, ook en vooral bij de doorsnee-Vlaming, een verlangen naar een “oerkonde” die een tijdperk afsluit en er een ander opent. Een tekstuele caesuur dus, een dwarssnede in de geschiedenislijn.

Ik zal eindigen met een zeer politieke uitspraak van Sören Kierkegaard, iemand die in een taal schreef met nog minder beoefenaars dan het Nederlands:

“Het is beslist waar, zoals de filosofen zeggen, dat het leven naar achteren moet worden begrepen. Maar ze vergeten de andere kwestie, dat het leven naar voren moet worden geleefd.”

Johan Sanctorum

3/1/2012

samedi, 07 janvier 2012

Turkey preparing for an attack against Greece?

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Turkey preparing for an attack against Greece?

Although the Turkish political leadership is trying to convince Greece of its benevolent intentions, its acts ultimately betray the reality of its true visions. So after the start of deliveries of the first 52 offensive amphibious bridges Samur FNSS which can erase from the map in a few minutes the obstacle called Evros River and the acquisition of dozens of armored demining vehicles type Keiler, the Turkish Armed Forces completed receiving a few days ago 40 heavy HGMS (Heavy Ground Mobility Systems).

Thanks to these HGMS the Turkish engineering corps can prepare the ground for the transportation of tanks or other heavy vehicles on the opposite bank of the river Evros, while of similar importance is the use of these system for landing operations for which the Turkish Army gets constantly trained opposite the Greek island of Chios.

These heavy HGMS were ordered to the British company FAUN MV Ltd. and Iveco in 2008 costing 21.5 million.

They were delivered only, and we emphasize that, to the engineering units of the 1st Army in Eastern Thrace. The HGMS of the British company can withstand vehicles with weight exceeding 70 tonnes, even on soft ground (eg, river bank or shore) and they are carried on the truck Trakker 8 × 8 of the Italian company Iveco. They are easy to use thanks to the simple laying system that these trucks have.

The walkways are made of high strength aluminum alloy 54.7 meters long and 4.5 meters wide, and their total area reaches 228 square meters.

It is worth noting that this acquisition is the second of the Turkish army, since a few years ago had acquired another ten of such systems. The continued insistence of Turkey to acquire offensive systems for crossing barriers and removing obstacles as well as systems that facilitate the handling of heavy armored vehicles have a single purpose to prepare the Turkish Armed Forces to carry out offensive operations.

While the Greek political and economic elites praise Erdogan’s government, the leadership of the Turkish Armed Forces with these armament programs is methodically preparing for the implementation of invasion plans or at least for the intimidation of the Greek government.

Hopefully, after the explanations requested by the Greek government from Turkey regarding the statements of the former Turkish Prime Minister Mesut Yilmaz on the arsoning of Greek forests by agents of MIT will also seek new explanations by the Erdogan government why Turkey during the recent years is systematically buying military equipment for overcoming water obstacles.

vendredi, 06 janvier 2012

Le système euro-atlantiste oppose son veto à l’indépendance du Nagorno-Karabakh

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“ALIENA”:

Le système euro-atlantiste oppose son veto à l’indépendance du Nagorno-Karabakh

Le nom de Stepanakert, actuelle capitale de la République du Nagorno-Karabakh (RNK), doit son nom au révolutionnaire bolchevique Stepan Chaumjan (1878-1918), originaire de Bakou et connu sous le sobriquet de “Lénine du Caucase”. En langue arménienne, cette république s’appelle “Lernayin Gharabagh” ou “Arts’akh”; “Nagorno Karabakh” est son nom en russe, où l’adjectif “nagorno” signifie “montagneux”. Cette région de 4400 km2 (elle est à peine plus grande que la province italienne de la Molise) se trouve dans le Caucase mériodional et s’est proclamée indépendante le 6 janvier 1992. Comme d’habitude, la communauté internationale adopte une politique de deux poids deux mesures quand il s’agit de reconnaître le statut juridique d’entités nouvelles s’étant constituées lors de la liquéfaction d’anciens Etats sur la masse continentale eurasienne. D’une part, le Kosovo a pu compter sur l’appui inconditionnel d’une grande majorité d’Etats occidentaux, malgré l’opposition de la Serbie. D’autre part, la RNK n’a pas connu de telles faveurs.

Pourtant, le référendum demandant la sécession de cette région, officiellement azerbaïdjanaise, référendum qui s’est tenu en décembre 1991, n’est en fait que la confirmation d’une déclaration antérieure,  datant de l’époque soviétique et prévoyant également le rattachement à l’Arménie, ce que ne souhaitaient alors ni Moscou ni Bakou. Cette déclaration date de la fin des années 80 et avait été introduite par le Soviet de la région autonome, au temps de l’URSS. L’espoir actuel d’obtenir l’indépendance est conforté par l’idée d’une sorte de continuité juridique remontant à l’époque soviétique: il se placerait ainsi dans une “logique évolutive”.

Cette région, peuplée au moyen-âge par des sujets arméniens de l’Empire perse, est tombée sous la domination russe au début du 19ème siècle: en effet, le Karabakh, par le traité du 14 mai 1805 (1220 selon le calendrier musulman), est intégré dans l’empire russe en prenant la forme juridique d’un khanat autonome. L’unique médiateur entre la population du Nagorno Karabakh et le Tsar Alexandre Pavlovitch Romanov (1777-1825) était le gouverneur de la Géorgie. Avec l’effondrement de l’Empire des Tsars, suite à la révolution bolchevique de 1917, le territoire du Nagorno Karabakh a été âprement disputé entre les nouvelles républiques socialistes soviétiques de l’Azerbaïdjan (en laquelle le Nagorno Karabakh fut inclu) et de l’Arménie, située un peu plus à l’Ouest. En 1921 donc, la région est incluse dans la juridiction azérie constituée par le Comité exécutif central de la République socialiste soviétique de l’Azerbaïdjan qui lui accorde toutefois l’autonomie régionale.

Au fil du temps, les ressortissants de cette région autonome au sein de l’Azerbaïdjan soviétique ont demandé à plusieurs reprises d’être inclus dans la RSS d’Arménie (pour la première fois en 1945, puis en 1966 et en 1977). Le projet, à ses débuts, avait été contrecarré par Staline, agissant en sa qualité de Commissaire du Peuple pour les questions nationales. Avec la désagrégation de l’Union Soviétique, les tensions inter-ethniques ont explosé: le gouvernement turcophone de Bakou, proche de celui d’Ankara, a opté pour une stratégie d’azérisation forcée, alors que la population est arménienne à 76%; quant aux autres minorités, elles sont russes ou kurdes. Désordres et violences ont agité les rues, en réponse à ce déni de justice: en 1988, à proximité de la ville d’Askeran, deux citoyens azéris sont tués, ce qui entraîne un pogrom anti-arménien à Sumgait, un grand centre urbain au nord de Bakou. Ce furent trois journées de massacres, qui firent des dizaines de victimes.

D’autres épisodes similaires ont ponctué la vie d’autres localités arméniennes au nord de la région, comme Spitak et Ghugark, forçant les ethnies à quitter l’espace juridictionnel où elles étaient en minorité pour se réfugier soit en Azerbaïdjan soit en Arménie. On estime que 14.000 civils arméniens ont pris la fuite, ainsi que 80.000 Azéris.

Pendant l’année 1989, les révoltes populaires n’ont jamais connu de répit. Elle atteignirent une phase de plus haute intensité quand les autorités azéries suspendirent les autorités locales du Nagorno Karabakh pour les confier à un “Comité organisateur” à majorité azérie, responsable devant le Conseil des ministres de l’Union. Au même moment, la RSS d’Arménie revendiquait prioritairement d’exercer son autorité “in loco”. Il s’ensuivit un cortège de dévastations et d’actions de guerilla où s’affrontèrent les deux peuples voisins: les Arméniens furent les principales victimes de ces désordres, qui ne cessèrent pas, même après l’intervention de l’Armée Rouge. Il faut aussi se rappeler que le tout dernier acte posé par l’Union Soviétique, dans le cadre de la perestroïka de Gorbatchev, fut de suspendre la gestion azérie dans le Nagorno Karabakh.

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En se basant sur une clause de la constitution soviétique, la RNK en tant qu’enclave autonome, dès la sortie de l’Azerbaïdjan hors de l’Union, se proclame “république”: le 8 janvier de l’année suivante, Artur Aslanovitch Mkrtcian (né en 1959) prend en charge la fonction de Président, et Oleg Esayevitch Jesayan, celle de premier ministre. Trois mois plus tard, suite à la mort en des circonstances mystérieuses, de Mkrtcian, son poste est repris ad interim par Georgy Mikhaïlovitch Petrossian (né en 1953; en fonction en 1992 et 1993). Le premier président élu du Nagorno-Karabakh, suite aux élections du 29 décembre 1994, fut Robert Sedrakovitch Kotcharyan (né en 1954), dont Garen Zarmajrovitch Babourian reprendra les fonctions ad interim (en 1993-1994).

Face à cette volonté d’indépendance ou d’union avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan qui, avec la Turquie, est désormais la tête de pont des Etats-Unis dans le Caucase et dans la stratégie eurasienne globale de Washington, a réagi en lançant une opération militaire de grande envergure. Des milliers de victimes et plus d’un million de réfugiés appartenant aux deux ethnies constituèrent les funestes résultats de cette opération de guerre. Un cessez-le-feu aléatoire fut signé en mai 1994 (1).

Aujourd’hui, la situation reste plutôt instable, surtout parce que les Etats-Unbis refusent avec fermeté que d’autres puissances reconnaissent le statut indépendant de la RNK parce que cela pourrait constituer une gène pour l’acheminement du pétrole en provenance de Bakou et parce que cela pourrait offenser le principal interlocuteur dans le Caucase méridional du système euro-atlantiste. Au cours de ces dernières années, l’Azerbaïdjan a vu croître son PIB de manière quasi miraculeuse, surtout grâce à ses précieuses ressources d’hydrocarbures. C’est au départ des gisements de Shah Deniz au sud de la Mer Caspienne, à environ 70 km de la capitale azérie aujourd’hui florissante, que partira le corridor pétrolier et gazier du sud qui devra fournir en gaz naturel l’Europe occidentale, éliminant simultanément tout trajet sur le sol de la Russie, désormais considérée comme le principal adversaire dans la guerre des hydrocarbures. En 2006, un oléoduc est entré en fonction, traversant la Géorgie, où Washington avait appuyé l’insurrection populaire de 2003, connue sous le nom de “révolution des roses”. Cet oléoduc acheminera le brut azéri de la région de Bakou au terminal turc sur la Méditerranée.

“La politique de ségrégation et de discrimination poursuivie par l’Azerbaïdjan a généré une atmosphère de haine et d’intolérance contre le peuple arménien, ce qui a conduit à un conflit armé, à d’innombrables victimes, à des déportations de masse de toute la population de paisibles villages arméniens” (2): voilà ce que l’on peut lire dans la déclaration d’indépendance du Nagorno Karabakh, proclamée le 2 septembre 1991. Même si l’entité que représente le Nagorno Karabakh rencontre les pré-requis nécessaires pour former un Etat (et ces pré-requis sont plus solides que pour le Kosovo), l’indépendance de la RNK n’est pas acceptée par la communauté internationale et condamne la région à une dramatique incertitude permanente: les 137.000 habitants de la RNK (selon les estimations de 2006) survivent vaille que vaille sous la menace constante des forces azéries. Mais ils n’abandonnent pas l’espoir de construire un jour un futur de paix pour leur pays. Celui-ci vit de l’agriculture, de l’élevage et du travail de la soie. Malgré tout, le gouvernement de Bakou a déclaré qu’il ferait à nouveau appel aux armes si la médiation de l’OSCE (instance dont la Fédération de Russie réclame une réforme) échoue.

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 20 décembre 2011; http://www.rinascita.eu/ ).

Notes:

(1)     Les autres présidents sont Léonard Georgevitch Petrossian (né en 1954; du 20 mars au 8 septembre 1997, ad interim); Arkady Archavirovitch Goukassian (né en 1957; du 8 septembre 1997 au 7 septembre 2007); Bako Sakharovitch Sakhakhan (né en 1960; depuis le 7 septembre 2007).

(2)     “...prenant en considération que la politique d’apartheid et de discrimination poursuivie en Azerbaïdjan a suscité une atmosphère de haine et d’intolérance dans la République à l’égard du peuple arménien, ce qui a conduit à un conflit armé, à des victimes humaines, à des déportations en masse de populations vivant dans de paisibles villages arméniens” (cfr. l’adresse électronique http://www.nkr.am/en/declaration/10/ ).

 

La Hongrie montre l'exemple: Viktor Orban accélère le pas pour "renationaliser" l'économie hongroise

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La Hongrie montre l'exemple: Viktor Orban accélère le pas pour "renationaliser" l'économie hongroise

invEx: http://www.toutsaufsarkozy.com/


Même sous le feu de la Commission européenne, du Fonds monétaire international (FMI) et des agences de notation, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, n'est pas prêt à plier. Il poursuit sa "renationalisation" de l'économie, quitte à accentuer les tendances centrifuges au sein d'une Union européenne en crise.


Quarante-huit heures après une lettre du président de la Commission, José Manuel Barroso, qui sommait M. Orban de "retirer" deux projets de loi jugés contradictoires avec le traité de l'Union, le ministre hongrois des affaires étrangères, Janos Martonyi, a annoncé, mercredi 21 décembre, que le gouvernement comptait faire adopter avant Noël au Parlement les deux textes, qui touchent l'indépendance de la banque centrale et la politique fiscale (Ces textes ont été adoptés à l'unanimité le 30 décembre).


Le même jour, l'agence Standard and Poor's dégradait en catégorie spéculative la note attribuée à la dette de la Hongrie, en évoquant les "politiques publiques imprévisibles" menées à Budapest. La première de ces "lois fondamentales" - inscrites dans la Constitution - prévoit de fusionner le directoire de la Banque nationale de Hongrie (MNB) avec un Conseil monétaire élargi, où le président de la banque centrale verrait ses prérogatives réduites. Un amendement propose que le Parlement puisse limoger des membres du Conseil monétaire lorsque ceux-ci "agissent contre l'intérêt du pays". Ce dispositif vise l'actuel président de la MNB, Andras Simor : il vient encore de relever à 7 % les taux d'intérêt directeurs, les plus hauts au sein de l'Union.


L'autre projet de loi impose une majorité parlementaire des deux tiers pour décider de tout changement dans la fiscalité - ce qui empêcherait les nécessaires ajustements en cas de dérapage du déficit ou de la dette. "Je vous recommande instamment de retirer (ces) deux projets de loi fondamentale", écrit M. Barroso dans sa lettre à Viktor Orban, car ils contiennent des éléments "qui pourraient être en contradiction avec le traité de l'Union" et la Commission "a des doutes sérieux sur leur compatibilité" avec la législation européenne.


Bruxelles a trouvé un angle d'attaque majeur contre un gouvernement sourd à toute critique. Le 16 décembre, à la demande du commissaire européen chargé des finances, Olli Rehn, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a quitté la Hongrie avant d'avoir rencontré ses interlocuteurs officiels, marquant sa désapprobation à l'égard du projet de loi sur la banque centrale. Le FMI ne retournera à Budapest pour y discuter d'une nouvelle ligne de crédit sollicitée par le gouvernement hongrois, insiste-t-on à Bruxelles, que lorsque ces questions seront éclaircies. Quelques jours plus tôt, c'est la commissaire à la justice, Viviane Reding, qui s'inquiétait, dans une lettre au gouvernement de Budapest, de la mise au pas du système judiciaire.

jeudi, 05 janvier 2012

L’Allemagne sur le point de réaliser les projet gaulliens de l’Europe-puissance !

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L’Allemagne sur le point de réaliser les projet gaulliens de l’Europe-puissance !

par Marc ROUSSET

 

La France est à l’origine de l’idée européenne, mais depuis le départ du Général de Gaulle, elle n’est plus sérieuse, a perdu de sa puissance économique et se trouve dans l’incapacité de faire avancer l’Europe-Puissance ! C’est donc l’Allemagne qui prend le relais et met le projet à exécution car elle a réalisé, à la lumière de la crise de l’euro, que ses intérêts, sa prospérité, son avenir ne peuvent s’envisager en dehors de l’Europe ! Angela Merkel, le francophile Wolfgang Schaüble et le Vert (en retraite) Joschka Fischer ont parfaitement compris, tout en ne voulant pas faire à juste titre de l’Allemagne une vache à lait pour renflouer les cigales européennes irresponsables, que face à la crise, il fallait plus d’Europe ! Autrement dit, d’un mal en faire un bien pour sauvegarder l’Avenir européen et garder une place honorable dans le monde multipolaire des nouveaux géants du XXIe siècle.


Une France socialiste laxiste irresponsable depuis trente ans incapable de faire avancer le projet européen

 

François Mitterrand disait que pour combattre le chômage, on avait tout essayé ! Or il y a une  seule chose  que l’U.M.P.S. n’a pourtant pas  essayé depuis trente ans : se débarrasser une fois pour toutes de l’esprit laxiste socialiste « droit de l’hommiste — bo-bo — gauche caviar » qui a été inoculé aux Français en mai 68 , mis en place par François Mitterrand et Jacques Chirac avec les résultats catastrophiques que nous voyons aujourd’hui !

 

Pendant trente ans, l’U.M.P.S. a distribué de l’argent emprunté afin de satisfaire de nouveaux droits sans fin dont ceux d’une population immigrée (coût : soixante-dix milliards d’euros par an) pour lesquels on n’a jamais demandé  leur avis aux Français ! Alors que nous avons deux millions de fonctionnaires en trop par rapport à l’Allemagne (coût : cent vingt milliards d’euros par an), personne, pas même Marine Le Pen, a le courage d’aborder ce sujet tabou ! La crise française  actuelle est celle de l’État-Providence pour laquelle il nous faut un De Gaulle ou un Churchill alors que nous avons qu’un faux-dur, Nicolas Sarkozy, avec ses propos lénifiants pour distraire la galerie, mais qui ne combat en rien les vrais problèmes de l’immigration folle et des dépenses publiques irresponsables d’un État-Providence français  hypertrophié ! Même la retraite à 62 ans est une demi-mesure politicienne; le problème de la retraite et des régimes spéciaux n’est en rien réglé et d’ici cinq ans au plus tard, tout est à reprendre !

 

Gerhard Schröder a introduit les courageuses lois Hartz IV en Allemagne car, outre-Rhin, la retraite à 60 ans sonne comme une hérésie et les trente-cinq heures sont considérées comme un suicide économique. Dans une entretien à la télévision Al-Jezira, Jin Liqun, président du fonds  souverain  chinois C.I.C., n’a pas non plus mâché ses mots à l’égard de l’Europe : « Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en fin de course, vivant d’acquis sociaux. Je pense que les lois sociales sont obsolètes. Elles conduisent à la paresse, à l’indolence, plutôt qu’à travailler dur. Pourquoi est-ce que les habitants de certains pays de l’Eurozone devraient travailler jusqu’à 65 ans ou plus alors que dans d’autres pays, ils prennent aisément leur retraite à 55 ans et se prélassent sur la plage ? »

 

De quoi souffre l’Italie ? Des mêmes maux que la France ! Mario Monti estime que redonner confiance aux marchés implique l’adoption de réformes douloureuses que l’Italie esquive depuis des années : la réforme d’un code du travail désuet, la remise à plat du dossier des retraites, l’instauration de nouvelles règles en faveur de la mobilité sociale, la libéralisation des corps de métier et surtout, si l’on pense aux deux millions de fonctionnaires français en trop, l’allégement du  poids énorme de l’appareil d’État italien qui ponctionne trop lourdement le budget. Économiste technocrate politiquement correct de Bruxelles, Mario Monti oublie simplement  le coût de l’immigration…

 

L’Allemagne met en place « la nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou »

 

De la même façon, sans rien dire, très intelligemment, presque hypocritement, tout en le mettant à exécution, c’est l’Allemagne qui nous montre le chemin de La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou (1), de l’Europe européenne, de la Grande Europe continentale de Brest à Vladivostok. Le général de Gaulle en a eu l’intuition dès 1949, mais ses successeurs français, victimes des pressions du protectorat américain de l’O.T.A.N., de la folle idéologie droit-de-l’hommiste des André Glucksmann, B.H.L. et consorts, tout aussi irréaliste que suicidaire, n’ont pas du tout, la parenthèse exceptée de l’invasion de l’Irak, cherché à se rapprocher politiquement et économiquement de la Russie. Avec plusieurs années de retard sur l’Allemagne, l’État français, suite à la vente des Mistral, tout comme les grandes entreprises commencent tout juste à s’intéresser vraiment à la Russie et à mettre les bouchées doubles. Bref, Berlin-Moscou est en place depuis longtemps et là encore Gerhard Schröder, avec le gazoduc North Stream, tout comme pour Hartz IV, aura fait preuve de vision salutaire à long terme pour l’Allemagne. Le gazoduc sous-marin de la Baltique  devrait assurer à terme la moitié de la consommation allemande de gaz.

 

Par ailleurs, Gerhard Schröder n’a jamais adhéré aux critiques des droits de l’homme : « Il faut être juste à l’égard de la Russie. Prenez ses cent cinquante dernières années d’histoire. Après le despotisme des tsars et soixante-quinze ans de dictature communiste, il y a eu la déliquescence de l’État dans les années 1990. Vladimir Poutine a eu le mérite historique de reconstruire l’État dans sa fonction la plus essentielle, qui est d’assurer la sécurité (2) ».

 

Historiquement, la Prusse et la Russie ont souvent fait bon ménage et la Grande Catherine était allemande. Les Allemands sont situés entre les peuples de l’Ouest européen et les Slaves. Le rapprochement avec la France, c’est la petite Europe avec la solution franque. Le rapprochement avec la Russie, c’est l’accès aux grands espaces russes et la grande Europe continentale ! Nietzsche affirmait déjà qu’une synthèse européo-slave était la seule possibilité d’échapper à un effacement total de l’Europe.

 

L’Europe centrale, l’« Hinterland » de l’Allemagne absorbe aujourd’hui 9,4 % des ventes allemandes à l’étranger, soit davantage que les États-Unis (8,7 %). Le commerce de l’Allemagne se détourne, en part relative, de plus en plus des États-Unis. Lors d’une réunion d’un traditionnel « dialogue de Saint-Pétersbourg » coprésidé par Lothar de Maizière, dernier chef de gouvernement de l’ex-R.D.A. et Mikhaïl Gorbatchev, certains participants ont évoqué une stratégie de « rapprochement par interpénétration » entre l’U.E. et la Russie, mais qui concernait l’Allemagne et la Russie au premier chef. L’Allemagne est de loin le premier partenaire commercial de la Russie (14 % des exportations et 7,8 % des importations), le premier investisseur étranger (plus de dix milliards de dollars) et fut le premier créancier, détenant jusqu’à vingt milliards de dollars de la dette extérieure, soit la moitié très exactement, jusqu’à son remboursement intégral dans le cadre du Club de Paris.

 

L’Allemagne éternelle est européenne et continentale

 

L’Allemagne éternelle est européenne, continentale et non pas atlantiste. L’Allemagne n’est plus « la fille aînée de l’O.T.A.N. » car, dès  février 2003, l’hebdomadaire Der Spiegel pouvait titrer en couverture : « Révolte contre l’Amérique – David Schröder contre Goliath Bush ». Depuis cette date, selon Günther Grass, elle n’est plus un « protectorat américain ». 25 % seulement des Allemands continuent à « aimer les États-Unis ».

 

Avec le temps, les Allemands deviennent donc de moins en moins dupes et se demandent à juste titre pourquoi ils devraient remercier les États-Unis d’avoir concouru à leur défaite; tout au plus, peuvent-ils les remercier pour n’être pas devenus communistes, ce qui est par contre parfaitement exact et indubitable. Selon Godard, « l’Allemagne a été le pays le plus proche des États-Unis. C’était leur concurrent dans beaucoup d’industries. Il fallait qu’ils la réduisent à leur merci ».

 

L’évènement capital de la période actuelle, c’est la prise d’autonomie de l’Allemagne, premier exportateur au monde, son retour sur la scène internationale. L’Allemagne n’a plus la volonté de faire survivre l’idéal impérial romain et ne fait plus peur à ses voisins; elle n’a  donc plus de raisons d’avoir peur d’elle-même. Elle est une grande nation démocratique, pacifique et soucieuse de maintenir sa prospérité au  cœur du continent européen que, dans la première moitié du XXe siècle, elle a mis par deux fois à feu et à sang au nom de l’idée, aujourd’hui heureusement oubliée, d’Empire allemand.

 

Les milieux dirigeants allemands  cherchent avec, dans les  faits, plus de détermination que la France, une réponse européenne au formidable déséquilibre qui marque les relations avec les États-Unis. L’Alliance Atlantique, même si elle demeure une pierre angulaire, n’est plus «  une vache sacrée » comme avait pu le rappeler  Rudolf Scharping, ancien  ministre de la Défense.  La fin du tabou transatlantique est l’évènement majeur de la politique allemande depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis découvrent avec stupeur que, désormais réunifiée et le danger soviétique disparu, l’Allemagne n’a plus besoin de leur protection nucléaire et dispose enfin des moyens de mener une politique plus indépendante  à leur égard.

 

Dans son essai  Après l’Empire, Emmanuel Todd montre qu’il existe bien un « conflit de civilisation » entre l’Europe, mais plus particulièrement entre l’Allemagne, et les États-Unis. « En Europe, le comportement nouveau de l’Allemagne, puissance économique dominante, est le phénomène important. La révolution libérale américaine menace beaucoup plus la cohésion sociale allemande que le modèle républicain français, plus libéral dans ses habitudes, combinant individualisme et sécurisation par l’État. Si l’on pense en termes de “ valeurs sociales ”, le conflit entre la France et les États-Unis est un demi-conflit; l’opposition entre les conceptions américaine et allemande est en revanche absolue… Les Français, empêtrés dans le souvenir du général de Gaulle, se croyaient jusqu’à très récemment seuls capables d’indépendance. Ils ont du mal à imaginer une Allemagne se rebellant, au nom de ses propres valeurs. Mais l’émancipation de l’Europe, si elle se fait, devra autant au mouvement de l’Allemagne qu’à celui de la France (3). » La majorité des Allemands attend de ses hommes politiques qu’ils inventent un « nouveau modèle rhénan » adapté à l’époque; ce dernier ne reposerait pas sur la « domination de l’argent ».

 

Comment faire de la crise de l’euro un bien, suite au sérieux de l’Allemagne !

 

« Nous voulons être des Européens d’Allemagne et des Allemands d’Europe » disait Thomas Mann. Lorsque la chancelière Angela Merkel, en pleine crise de l’euro, déclare  très intelligemment : « Il est temps de réaliser des progrès vers une Europe nouvelle. Une communauté qui dit, quoi qu’il se passe dans le reste du monde, qu’elle ne pourra plus changer ses règles fondamentales ne peut tout bonnement  pas survivre […]. Parce que le monde change considérablement, nous devons être prêts à répondre aux défis. Cela signifiera davantage d’Europe, et non pas le contraire », la Chancelière s’efforce de faire un bien à partir d’un mal. Il n’est pas étonnant que la perfide Albion n’apprécie pas en voyant ses rêves de domination anglo-saxonne s’écrouler et qu’elle menace de se retirer de l’U.E. La Chancelière ne fait que mettre à exécution les paroles prophétiques et géniales du Général de Gaulle, le 29 mars 1949 lors de sa conférence de presse au Palais d’Orsay : « Moi je dis qu’il faut faire l’Europe avec pour base un accord entre Français et Allemands. Une fois l’Europe faite sur ces bases, alors on pourra essayer, une bonne fois pour toutes, de faire l’Europe toute entière avec la Russie aussi, dût-elle changer de régime. Voilà le programme de vrais Européens. Voilà le mien ».

 

Marc Rousset

 

Notes

 

1 : Cf. mon livre, La nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou, Éditions Godefroy de Bouillon, 2009, 538 p.

 

2 : dans Le Figaro du lundi 13 novembre 2006.

 

3 : Emmanuel Todd, Après l’Empire, Gallimard, 2002, p. 208.

 


 

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mercredi, 04 janvier 2012

Presseschau Januar 2012 (1)

Presseschau

Januar 2012 (1)

AUßENPOLITISCHES

Anders Breivik
Der Kranke wider Willen, die überforderte Psychologie
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=tz&dig=2011%2F12%2F17%2Fa0239&cHash=cb30330227

Verurteilter US-Politaktivist
Mumia Abu-Jamal entgeht der Todesstrafe
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,802367,00.html

Abu-Jamal entgeht der Exekution
http://www.welt.de/print/die_welt/vermischtes/article13758794/Abu-Jamal-entgeht-der-Exekution.html

(man fragt sich ja schon, woher ein solcher deutscher Kommentator an seinem Computertisch eigentlich weiß, was gerade akut in Syrien abläuft bzw. wer dort was manipuliert…)
Syrien
Aufmarsch der Willigen
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kommentar-aufmarsch-willigen-syrien-1545221.html

Abzug aus Irak
Willkommen in einer ungewissen Zukunft
http://www.abendblatt.de/politik/ausland/article2131320/Willkommen-in-einer-ungewissen-Zukunft.html

Heimkehrende US-Soldaten
Der Krieg ist vorbei – jetzt droht der Absturz
Die Heimkehrer aus dem Irak werden in den USA als Helden verehrt, trotzdem wartet auf viele von ihnen die Arbeitslosigkeit.
http://www.badische-zeitung.de/ausland-1/der-krieg-ist-vorbei-jetzt-droht-der-absturz--53657943.html

Latente Bürgerkriegsgefahr in Irak
US-Truppen hinterlassen ethnisch-religiös zerklüftetes Land
http://www.neues-deutschland.de/artikel/213725.latente-buergerkriegsgefahr-in-irak.html

Baghdad
Neuer Anschlag im Irak
UN-Botschafter rechnet aber nicht mit Bürgerkrieg.
http://www.tagesspiegel.de/zeitung/baghdad-neuer-anschlag-im-irak-/5995924.html

Anschläge auf Kirchen
Nigeria will Islamisten energisch bekämpfen
http://www.faz.net/aktuell/politik/anschlaege-auf-kirchen-nigeria-will-islamisten-energisch-bekaempfen-11580689.html

Putin attackiert USA: "Clinton gab Zeichen zum Aufruhr"
http://www.abendblatt.de/politik/ausland/article2121041/Putin-attackiert-USA-Clinton-gab-Zeichen-zum-Aufruhr.html

Nackte Feministinnen protestieren gegen Putin
http://www.welt.de/politik/ausland/article13760434/Nackte-Feministinnen-protestieren-gegen-Putin.html

Geplante Massendemonstration in Russland
Zehntausende zu Anti-Putin-Protesten erwartet
http://www.tagesschau.de/ausland/demonstrationenrussland112.html

Ukraine
Ex-Ministerpräsidentin Timoschenko im Straflager
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,806409,00.html

Automafia?
Ukrainischer Minister soll einen gestohlenen Benz fahren
http://www.badische-zeitung.de/nachrichten/panorama/ukrainischer-minister-soll-einen-gestohlenen-benz-fahren--52956244.html

Transnistrien: Überraschung bei Präsidentenwahl
http://www.unzensuriert.at/content/006400-Transnistrien-Ueberraschung-bei-Praesidentenwahl

Europa und der letzte Traum der Linken
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b5c77aeb2a.0.html?PHPSESSID=4ac4ba197f2b5affb88012cc4e365488

Israel: Keine Muezzin-Rufe aus Lautsprechern mehr
http://www.unzensuriert.at/content/006416-Israel-Keine-Muezzin-Rufe-aus-Lautsprechern-mehr

Israel
Diskriminierung gegen Frauen wächst
Religiöse Fanatiker in Israel: "Nach hinten, Schickse"
http://www.wienerzeitung.at/dossiers/nahostkonflikt/nahostkonflikt_aktuelle_berichte/422954_Religioese-Fanatiker-in-Israel-Nach-hinten-Schickse.html

Griechen sehen deutsche Finanzhilfe als Wiedergutmachung
http://www.unzensuriert.at/content/006413-Griechen-sehen-deutsche-Finanzhilfe-als-Wiedergutmachung

Nordkoreas Diktator Kim Jong-il ist tot
http://www.unzensuriert.at/content/006418-Nordkoreas-Diktator-Kim-Jong-il-ist-tot

Chinesen bauen alles nach
http://www.wdr.de/mediathek/html/regional/2011/06/22/aktuelle-stunde-chinesen-nachbau.xml

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Rückt die FAZ nach links? Oder gibt das Feuilleton nur den Klassen-Clown?
http://www.wolfgangmichal.de/?p=1380

Henkel strebt mit Freien Wählern 5 bis 10% an
http://www.pi-news.net/2011/12/henkel-strebt-mit-freien-wahlern-5-bis-10-an/

Henkel tritt Freien Wählern bei
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57a91c86fa9.0.html

Kauder warnt Konservative vor Spaltung der Partei
http://www.focus.de/politik/deutschland/parteien-kauder-warnt-konservative-vor-spaltung-der-partei_aid_695267.html

Mein rechter Platz ist leer ...
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51087c8b03d.0.html?PHPSESSID=1e27baaf46dfb969963be4e0cd9f131c

„Es geht nicht in der CDU“ – Fragen an Sebastian Pella
http://www.sezession.de/29207/es-geht-nicht-in-der-cdu-fragen-an-sebastian-pella.html#more-29207

Schäuble bot 2010 seinen Rücktritt an
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,804475,00.html

(Auweia…)
Seehofer will Guttenberg in die Politik zurückholen
Sogar ein Ministeramt sei für den zurückgetretenen Verteidigungsminister denkbar
http://www.abendblatt.de/politik/deutschland/article2143300/Seehofer-will-Guttenberg-in-die-Politik-zurueckholen.html

Kontrapunkt
Von Guttenberg zur NPD
http://www.tagesspiegel.de/meinung/von-guttenberg-zur-npd/5949236.html

Muslime stellen sich hinter Wulff
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fe9fe90973.0.html

Schmidts Schnauze
http://www.sezession.de/29252/schmidts-schnauze.html#more-29252

Ohne Beruf, aber Volksvertreter
Omid Nouripour ist Grünen-Sprecher in Frankfurt
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=209

Bundesparteitag der Piraten
Kommentar: Thematischer Rundumschlag
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/thematischer-rundumschlag-1517315.html

Euro-Krise
Was Sie tun können, wenn das Finanzchaos ausbricht
http://www.welt.de/wirtschaft/article13761852/Was-Sie-tun-koennen-wenn-das-Finanzchaos-ausbricht.html

(Horx liefert, was Politiker als veröffentlichte Meinung hören wollen. Interessant wäre, wo er seine Euros angelegt hat…)
Schuldenangst
Deutsche neigen zum "apokalyptischen Spießertum"
http://www.welt.de/politik/article13788783/Deutsche-neigen-zum-apokalyptischen-Spiessertum.html

Kommunen
Briten brechen Brücken nach Europa ab
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article13763866/Briten-brechen-Bruecken-nach-Europa-ab.html?wtmc=google.editorspick

Versagen der Uni-Ökonomen
Warum bringt uns keiner Krise bei?
http://www.spiegel.de/unispiegel/studium/0,1518,803953,00.html

(Bei der EU-Kommission finden so manche ihre Pöstchen…)
„Nicht heilig, aber talentiert“: Guttenberg wird EU-Berater
http://diepresse.com/home/politik/aussenpolitik/716216/Nicht-heilig-aber-talentiert_Guttenberg-wird-EUBerater?_vl_backlink=/home/politik/index.do

(Gibt es eigentlich auch irgendwelches Geld für die Suche nach Beutekunst der Alliierten aus deutschen Sammlungen?)
Mehr Geld für Suche nach NS-Raubkunst
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regioline_nt/berlinbrandenburg_nt/article13747158/Mehr-Geld-fuer-Suche-nach-NS-Raubkunst.html

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Peter Weibel über die „Instabilität des Systems“
http://www.sezession.de/29640/peter-weibel-uber-die-instabilitat-des-systems.html#more-29640

Rolle des Verfassungsschutzes bei „Döner-Morden" eine Schande für Deutschland
Als „Schande für Deutschland" bezeichnete heute der NPD-Abgeordnete, Rechtsanwalt Michael Andrejewski, die Rolle des Verfassungsschutzes bei den so genannten Döner-Morden. Hierbei handele es sich um „Geheimdienstversagen", „vielleicht sogar Staatskriminalität".
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=vymAi1K-A0k
http://www.youtube.com/watch?v=vymAi1K-A0k&feature=youtu.be

„Zwickauer Terrorzelle” erneut Thema im Landtag von MV
http://www.mupinfo.de/?p=15350

Kommentar von Hugo Müller-Vogg
Stoppt die Stümper-Spitzel!
http://www.bild.de/news/standards/bild-kommentar/stoppt-die-stuemper-spitzel-21511594.bild.html

Türkischer Außenminister verspricht Familien der Neonazi-Opfer Hilfe
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/tuerkischer-aussenminister-verspricht-familien-neonazi-opfer-hilfe-1514841.html

Zschäpe-Anwälte im Interview Verteidiger beklagen "unfaires" Verfahren
http://www.stern.de/panorama/zschaepe-anwaelte-im-interview-verteidiger-beklagen-unfaires-verfahren-1759367.html

Neonazi-Trio bekam Geld vom Verfassungsschutz
Weitere Pannen: Ermittler haben Erkenntnisse nicht weitergegeben. Rechte Terroristen nahmen falsche Pässe und tauchten ab
http://www.abendblatt.de/politik/deutschland/article2131319/Neonazi-Trio-bekam-Geld-vom-Verfassungsschutz.html

Neonazis
Abwehrzentrum: Behörden gemeinsam gegen Rechts
http://www.abendblatt.de/politik/article2130821/Abwehrzentrum-Behoerden-gemeinsam-gegen-Rechts.html

NPD-Verbot: Alle Jahre wieder
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57a0a99794b.0.html

(In der „Frankfurter Allgemeinen Sonntagszeitung“ der Aufruf zu Massenverhaftungen: „Hat man aber mal den Fokus auf die vielen erweitert, statt die einfachen Aktivisten nur als hirtenlose braune Schafe zu verharmlosen, ändert sich auch die Bewertung des Mitläufertums. Dann könnte sich empfehlen, alle Mitglieder der Nazibewegung zur Verantwortung zu ziehen, das Netz weiter auszuwerfen und auch gegen den, der sich singend, tanzend, musizierend über Morde freut, zu ermitteln. Die vielen sind ja nicht immer die besseren Menschen, man kann auch gemeinsam dem Bösen huldigen. Wenn sich viele an den Filmen, den Bildern, den Moritaten rassistischer Serienmörder delektieren, wenn viele sie unterstützen und gut finden, dann werden eben viele festgenommen.“)
Protestkultur
Endlich ist alles schwindlig
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/protestkultur-endlich-ist-alles-schwindlig-11579783.html

Terror, Tabus und Todeszonen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5075c44148d.0.html?PHPSESSID=2e6b0f75c2e6ca4c66d192f8aa33a582

Fremdenfeindlichkeit
Merkel dankt Bürgern für Einsatz gegen Rassismus
http://www.morgenpost.de/printarchiv/politik/article1858661/Merkel-dankt-Buergern-fuer-Einsatz-gegen-Rassismus.html

Ausnahmezustand II
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M500a5109891.0.html

(Zitat: „Stiehlt ein Neonazi etwa ein Auto, gilt das bisher als normale Kriminalität. Eine Straftat solle künftig dem Rechtsextremismus zugeordnet werden, wenn der Täter in den Datenbanken der Polizei als ein potentieller Gewalttäter geführt wird oder einer rechten Partei angehört.“)
Jäger will rechtsextreme Straftaten erfassen
Angesicht der Verbrechen des Zwickauer Terrortrios schlägt der nordrhein-westfälische Innenminister Ralf Jäger vor, künftig alle Straftaten von Rechtsextremen in einer Statistik zu erfassen.
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/jaeger-will-rechtsextreme-straftaten-erfassen-1538859.html

Rechte Droh-Mail an Minsterin aus Niedersachsen
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/droh-mail-minsterin-niedersachsen-1537207.html

(Heitmeyer kann man wieder seine alten Socken aufwärmen…)
Ausgrenzung von Minderheiten
"Explosive Situation als Dauerzustand"
http://www.sueddeutsche.de/politik/ausgrenzung-von-minderheiten-explosive-situation-als-dauerzustand-1.1233203

Wo sich die rohe Bürgerlichkeit zeigt
Wilhelm Heitmeyer (Hrsg.): "Deutsche Zustände - Folge 10"
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/andruck/1626892/

Sozialforscher warnt vor "Klassenkampf von oben"
Abstiegsangst, Spaltung, Ausländerfeindlichkeit: Aus Sicht von Soziologen ist die deutsche Gesellschaft stark verunsichert. Rechtspopulismus macht sich breit.
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2011-12/studie-deutschland-vorurteile

Deutsche Zustände
Immer mehr Deutsche billigen Gewalt
http://www.tagesspiegel.de/politik/immer-mehr-deutsche-billigen-gewalt/5950626.html

"Die Gesellschaft ist vergiftet"
Als Bilanz der zehnjährigen Studie über "Deutsche Zustände" konstatiert der Sozialforscher Wilhelm Heitmeyer eine massive Zunahme von Fremdenfeindlichkeit und Rechtspopulismus
http://www.heise.de/tp/blogs/10/151008

Heitmeyers Zustände
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fe5c793394.0.html?PHPSESSID=83f23916ea167c3c31fa73295569029d

(the same procedure in Italy…)
Italien
Rassistischer Mord in Florenz - Wahnsinnstat eines Einzelnen?
http://www.abendblatt.de/vermischtes/article2127118/Rassistischer-Mord-in-Florenz-Wahnsinnstat-eines-Einzelnen.html

Florenz trauert - Razzien gegen Rechtsextremisten
http://www.wienerzeitung.at/nachrichten/politik/europa/418783_Florenz-trauert-Razzien-gegen-Rechtsextremisten.html

Rechtsextremes Attentat von Florenz
Die kruden Ideen des Signor Casseri
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,803786,00.html

Strage Firenze, Iannone: "Casa Pound non è responsabile, vogliono screditarci"
http://www.youtube.com/watch?v=BSLgPAPFh3E

Lucia Annunziata vs Gianluca Iannone di Casapound (La Crisi 13.12.2011)
http://www.youtube.com/watch?v=j1gdUDdVyCA&feature=related

(Primitivste „Anti-Rechts“-Propaganda im Jugendmagazin „Bravo“)
Foto-Lovestory: Anne, mach die Augen auf!
http://www.bravo.de/lifestyle/foto-lovestory/anne-mach-die-augen-auf/ex/page/0

(dazu eine Antwort)
Mädchen sind ja oft etwas schwerer von Begriff,…
http://www.sezession.de/29247/madchen-sind-ja-oft-etwas-schwerer-von-begriff.html

Die Pfadfinder verlassen den Pfad der Tugend
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58d2c7b4460.0.html

Dortmund
Ein Stadtteil ringt mit den Neonazis
http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2011-12/neonazis-dortmund

(wer was weiß sollte sofort das Online-Formular ausfüllen)
Vorwürfe FSV Zwickau sucht Zeugen für antisemitische Fanrufe
http://www.mdr.de/sport/fussball_ol/fangegroele100_zc-1c39d593_zs-e4961192.html

Proteste
Ehemaliger NPD-Kandidat verkauft auf Bochumer Weihnachtsmarkt Süßes
http://www.derwesten.de/staedte/bochum/ehemaliger-npd-kandidat-verkauft-auf-bochumer-weihnachtsmarkt-suesses-id6163377.html

Nazi-Firma auf dem Bochumer Weihnachtsmarkt?
Brauner Zucker
http://www.bo-alternativ.de/2011/12/12/brauner-zucker/

(Man muss es sich reinziehen. Schon eine Facebook-Freundschaft (ein Mouseclick) reicht zum Arbeitsplatzverlust)
Kontakt zu Rechtsextremen
Ikea-Personalchef entlassen
http://www.n24.de/news/newsitem_7528329.html

Üble Aufkleber in der ganzen Stadt
Neonazis werben mit Helmut Schmidt
http://www.mopo.de/politik/ueble-aufkleber-in-der-ganzen-stadt-neonazis-werben-mit-helmut-schmidt,5067150,11351304.html

Die Betroffenen von Beruf: „Nehmt Ihr jetzt endlich die Extremismusklausel zurück.“
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/3002-die-betroffenen-von-beruf-nehmt-ihr-jetzt-endlich-die-extremismusklausel-zurueck

Grünen-Abgeordneter Ströbele lädt Antifa ein
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f6dc602793.0.html?PHPSESSID=4e019c6901b9f162ce341dfe39233a9b

(Zum „Antifa“-Pfarrer Lothar König aus Jena)
Schwerer Landfriedensbruch: Pfarrer König angeklagt
http://www.insuedthueringen.de/regional/thueringen/thuefwthuedeu/Schwerer-Landfriedensbruch-Pfarrer-Koenig-angeklagt;art83467,1835898
Politik: Pfarrer König angeklagt
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1247037

Linksextreme sprengen Kreistagssitzung in Greifswald
http://www.npd-mv.de/index.php?com=news&view=article&id=2586&mid=7

Grüne sollen die Kreistagssitzung bezahlen
http://www.npd-mv.de/index.php?com=news&view=article&id=2588&mid=7

(„Linksterrorismus“)
Briefbombe an Josef Ackermann
Bundesanwaltschaft übernimmt Ermittlungen
http://www.focus.de/politik/deutschland/briefbombe-an-ackermann-bundesanwaltschaft-uebernimmt-ermittlungen_aid_692651.html

Neonazis wegen Brandanschlag rechtskräftig verurteilt
http://www.nh24.de/index.php/vermischtes/22-allgemein/51527-neonazis-wegen-brandanschlag-in-wetzlar-rechtskraeftig-verurteilt

Kripo ermittelt nach Auffinden von 16 Hakenkreuz-Aufkleber in Weimar
http://www.jenapolis.de/2011/12/kripo-ermittelt-nach-auffinden-von-16-hakenkreuz-aufkleber-in-weimar/

Aktion „gegen rechts“ in Frankfurt am Main
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=34938&mediakey=fs/hessenschau/20111207_1645_gegen_rechts&type=v&key=standard_teaser_43342184
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/ottofrankweg-fuer-einen-tag_rmn01.c.9423622.de.html
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/marbachweg-aus-protest-umbenannt_rmn01.c.9426111.de.html
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/frankfurt-wehrt-sich-gegen-nazis_rmn01.c.9399515.de.html

Potsdam
Sachbeschädigung
Täter werfen Farbbeutel auf Balustrade der künftigen Garnisonkirche
http://www.pnn.de/potsdam/608405/

Tod des Liedermachers
Franz Josef Degenhardt: Klassenkämpfer mit Klampfe
http://www.abendblatt.de/region/pinneberg/article2095170/Franz-Josef-Degenhardt-Klassenkaempfer-mit-Klampfe.html

Kleine Sektologie der Linken
http://lyziswelt.blogsport.de/2011/12/18/kleine-sektologie-der-linken/#more-153

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Emma West als Exempel
http://www.sezession.de/29204/emma-west-als-exempel.html

Nachtrag zu Emma West
http://www.sezession.de/29396/nachtrag-zu-emma-west.html#more-29396

Zweierlei Migranten-Quoten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52049bbf61d.0.html?PHPSESSID=50e562c585cd547b32144e7207d3326a

Aktuelles zu Fjordman
http://www.sezession.de/29432/aktuelles-zu-fjordman.html

Bizarre Forderung der deutschen Kanzlerin Angela Merkel: "Wir müssen Migrantengewalt akzeptieren"
http://www.polizeibericht.ch/ger_details_34855/Bizarre_Forderung_der_deutschen_Kanzlerin_Angela_Merkel_Wir_muessen_Migrantengewalt_akzeptieren.html

Özoguz neue SPD-Vize - Traumergebnis für Kraft
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/oezoguz-neue-spd-vize-traumergebnis-kraft-1517997.html

NRW führt islamischen Religionsunterricht ein
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/fuehrt-islamischen-religionsunterricht-1538573.html

Muslime stören sich an kanadischer Weihnachtskrippe
http://www.unzensuriert.at/content/006455-Muslime-stoeren-sich-kanadischer-Weihnachtskrippe

Spielfilm
Auf der anderen Seite des Ozeans
http://programm.ard.de/TV/arte/auf-der-anderen-seite-des-ozeans/eid_287247059133319?list=now#top

Wirtschaft: Rösler wirbt um Südländer
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1245042

Deutschland will wieder Gastarbeiter anwerben
http://orf.at/stories/2092826/

Laschet plädiert für mehr Zuwanderung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53b33bdd5ff.0.html

(Zitat: „Voraussetzung der Verlängerung ist, dass die Betroffenen sich um den Lebensunterhalt für sich und ihre Familie selbst bemühen…“)
Hessen verlängert Bleiberecht
http://www.bild.de/regional/frankfurt/frankfurt-regional/hessen-verlaengert-bleiberecht-21670154.bild.html

Der Abschiebär Trailer
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=N24Ogrg7fFI#!

Kroatische Zigeuner bilden Dänemarks kriminellste Familie
http://www.unzensuriert.at/content/006312-Kroatische-Zigeuner-bilden-Daenemarks-kriminellste-Familie

Pariser Polizei verweigert Anzeige wegen anti-weißem Rassismus
http://www.unzensuriert.at/content/006498-Pariser-Polizei-verweigert-Anzeige-wegen-anti-weissem-Rassismus

(Könnten es am Ende auch noch besonders „mobile“ Kinder gewesen sein?)
Einbrecher sind noch Kinder
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/einbruch-offenbach-einbrecher-kinder-1513181.html

Stolzenau: 13-Jährige auf offener Straße erschossen - Vater auf der Flucht
http://www.mt-online.de/lokales/blickpunkt/tochtermoerder_flieht_nach_minden/5497791_Stolzenau_13-Jaehrige_auf_offener_Strasse_erschossen_-_Vater_auf_der_Flucht.html

Deutscheopfer.de: Detaillierte Schilderung eines Falls in einem Leserbrief
http://www.sezession.de/29547/deutscheopfer-de-detaillierte-schilderung-eines-falls-in-einem-leserbrief.html

(Die „multikulturelle Gesellschaft“ macht auch das „Antifaschisten“-Dasein nicht ungefährlicher…)
Gelldorf / Prozess
„Lust an der Gewalt“: Opfer bewusstlos getreten
http://www.sn-online.de/Schaumburg/Rinteln/Obernkirchen/Lust-an-der-Gewalt-Opfer-bewusstlos-getreten

Nach Überfällen
Haftstrafen für Profifußballer Koc und Kocer
http://www.haz.de/Nachrichten/Sport/Fussball/Haftstrafen-fuer-Profifussballer-Koc-und-Kocer

(Der Hintergrund riecht stark nach Mr. Sinti und Mrs. Roma…)
"Familienzusammenführung" - Heusenstamm / Stadt und Kreis Offenbach
(hf) Eigentlich sollte man sich freuen, wenn der Vater zu sechs Kindern "gefunden" wird - im Fall einer 42-Jährigen könnte dies allerdings teuer werden: Die Frau beantragte seit 1986 fortlaufend bei verschiedenen Sozialleistungsträgern der Städte Frankfurt am Main, Offenbach am Main und Mönchengladbach sowie beim Kreis Offenbach Leistungen für den Lebensunterhalt für sich und ihre insgesamt sechs Kinder. Bei den jeweiligen Antragsstellungen gab sie an, dass die Kindsväter nicht bekannt seien. Umfangreiche Ermittlungen der Polizei führten nun zu der Erkenntnis, dass alle sechs Kinder von einem Vater stammen. Es soll sich dabei um einen 44-Jährigen handeln, mit dem die Frau und deren Kinder wohl ununterbrochen als Familie zusammen lebte - und dies noch immer tut. Hierbei verfügte die Familie zum Teil über erhebliche Luxusgegenstände. Im Jahr 2003 soll die Familie einen Mercedes für knapp 50.000 Euro, vier Jahre später einen weiteren für über 20.000 Euro erworben haben. Bereits 1997 habe der 44-Jährige ein Mehrfamilienhaus in Offenbach für mehr als einen halbe Millionen Mark gekauft. Dort wohnte er augenscheinlich gemeinsam mit seiner Familie in einer Wohnung. Vom Sozialamt habe er sich die "Miete" für die Wohnung bezahlen lassen. Im Rahmen einer Durchsuchung fanden die Beamten umfangreiche Beweismittel, die ein ununterbrochenes Zusammenleben der Familie belegten. Unter anderem stellten die Ordnungshüter Fotoalben sicher, in denen sich neben Bildern von ausschweifenden Festlichkeiten und verschiedenen Urlauben auch Hochzeitsbilder befanden. Zwischenzeitlich erkannte der 44-Jährige, der aktuell mit seiner Familie in Heusenstamm lebt, die Vaterschaft zu sämtlichen Kindern an. Dies führte dazu, dass nunmehr der Sozialleistungsträger des Kreises Offenbach Rückforderungen für entrichtete Unterstützungen in Höhe von über 110.000 Euro erhob. Die Höhe der Rückforderungen der Sozialleistungsträger für die Städte Offenbach, Frankfurt und Mönchengladbach sind derzeit noch in Berechnung - dürften aber in den nächsten Wochen folgen.
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2171059/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-freitag-23-12-2011

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Verblendung im Goethe-Institut
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54c6bc59567.0.html

(Zitat: „„Man kann die Frage stellen, ob es inhaltlich richtig ist, ein Denkmal zu rekonstruieren, das an ein Bündnis dreier autoritärer Herrscher erinnert.“ Willkommen in der DDR 2.0.)
Wuppertal
Drei-Kaiser-Denkmal: Keine rechtlichen Hürden
http://www.wz-newsline.de/lokales/wuppertal/stadtteile/elberfeld-mitte-west/drei-kaiser-denkmal-keine-rechtlichen-huerden-1.858143

Oldenburg
Streit um ein ambivalentes Denkmal
Krieg und Frieden
http://www.taz.de/Streit-um-ein-ambivalentes-Denkmal/!83407/

Oldenburg
Reiter von Standbild begeistert
Landesturnier Platz für Bronze-Skulptur von Graf Anton Günther noch gesucht
http://www.nwzonline.de/Region/Artikel/2653649/Reiter-von-Standbild-begeistert.html

Herforder streiten um Stadttore
http://www.wdr.de/mediathek/html/regional/2011/08/05/lokalzeit-owl-stadttore.xml

Humboldt-Forum
Das Schloss wächst
http://www.tagesspiegel.de/berlin/humboldt-forum-das-schloss-waechst/5980532.html

Luftschloss?
Gysi lästert über das Stadtschloss
http://www.berliner-kurier.de/kiez-stadt/luftschloss--gysi-laestert-ueber-das-stadtschloss,7169128,11355586.html

Kirchenarchitektur
Ein Gotteshaus? Oh Gott! Versteckt es!
http://www.welt.de/kultur/article13746862/Ein-Gotteshaus-Oh-Gott-Versteckt-es.html

Stuttgart 21
Bahndirektion wird abgerissen
http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.stuttgart-21-bahndirektion-wird-abgerissen.414399a4-36de-4ce6-a547-6005ccc04a6e.html#goToComments
http://picasaweb.google.com/102312444829271982174/WurttembergischeEisenbahndirektion#
http://christian-storr.smugmug.com/Architecture/Former-Railway-Directorate/12890303_L7NVr/1/930865987_B4tzL#930865457_NgSCP

Für die Gründung des Felsenbrunnerhofs stand Landgraf Ludwig IX. Pate
Spätbarocker Mansardenbau aus dem Jahr 1788 wurde im Jahr 2009 abgerissen
http://www.pirmasenser-zeitung.de/cgi-bin/cms/www/cgi/cms.pl?cmd=showMsg&tpl=pzMsg.html&path=/pz/landkreis&id=7405477
http://borderline-press.blogspot.com/2009/10/wenn-der-denkmalschutz-total-versagt.html

Leverkusen
Trauriger Abriss
http://www.rp-online.de/bergisches-land/leverkusen/nachrichten/trauriger-abriss-1.2643061

Die 4. Revolution
Energy Autonomy
http://www.energyautonomy.org/

Freiburg-Vauban: Autofrei wohnen
http://www.autofrei-wohnen.de/proj-d-vauban.html

Hamburg - Eppendorf: Falkenried-Terrassen - Autofrei wohnen
http://www.autofrei-wohnen.de/proj-d-falkenried.html

45 Min - Wahnsinn Wärmedämmung
http://www.ndr.de/fernsehen/sendungen/45_min/videos/minuten385.html

(Der nächste modernistische Sanierungsfall)
Undicht
Krähen zerstören Dach vom Berliner Hauptbahnhof
http://www.morgenpost.de/berlin-aktuell/article1849912/Kraehen-zerstoeren-Dach-vom-Berliner-Hauptbahnhof.html

(inclusiver dämlicher Zeitgeistkommentare des bundesdeutschen TV)
Der Traum vom Wiederaufbau Königsbergs
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1514690/Der-Traum-vom-Wiederaufbau-K%C3%B6nigsbergs#/beitrag/video/1514690/Der-Traum-vom-Wiederaufbau-Koenigsbergs

(Auch ein Nachruf, der Autorenname ist Programm - es geht natürlich vor allem um die „Verstrickungen“ in die NS-Zeit)
Zum Tode von Johannes Heesters
Das Maxim, Sie wissen schon!
von Christian Buß
http://www.spiegel.de/kultur/kino/0,1518,764613,00.html

Jopi ist tot
Gemischte Gefühle in Holland
http://www.fr-online.de/leute/jopi-ist-tot-gemischte-gefuehle-in-holland,9548600,11353776.html

(Der Spiegel hat folgenden biologistischen Aufsatz parat - die Propagandaversuche werden immer verzweifelter)
Segensreiche Artenvielfalt
Multikulti-Wälder wachsen besser
http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/0,1518,804586,00.html

Über die Dummheit im Allgemeinen und die Gemeinschaftsschule im Besonderen:
Gemeinschaftsschule - Die Abschaffung der Dummheit
http://klappeauf.de/php/inhalte/index.php?art=7&bereich=1

(Ob´s nur was mit dem Geld zu tun hat? Bekämen die Schüler bessere Noten, wenn man ihren Eltern monatlich einen Tausender mehr schenken würde?...)
Arme Kinder bekommen schlechtere Noten
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/print_politik/article13768134/Arme-Kinder-bekommen-schlechtere-Noten.html

Trivial-Feminismus mit Melanie Mühl
http://www.sezession.de/29521/trivial-feminismus-mit-melanie-muhl.html#more-29521

Heulen, Anders-Sein und Raven wegen Deutschland
http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/3009-heulen-anders-sein-und-raven-wegen-deutschland

US-Entwicklungshilfe für Schwule in aller Welt
http://www.unzensuriert.at/content/006410-US-Entwicklungshilfe-fuer-Schwule-aller-Welt

Doku über US-Bürgerrechtsbewegung
Die eigene Geschichte
In "Black Power Mixtape 1967-1975" porträtiert Göran Olsson die US-Bürgerrechtsbewegung einmal anders. Er verbindet Bekanntes mit neu entdecktem Archivmaterial.
http://www.taz.de/Doku-ueber-US-Buergerrechtsbewegung/!83701/

Black-Power-Dokumentarfilm
Auf den Frühling folgt bald die Depression
http://www.zeit.de/kultur/film/2011-12/film-black-power-mixtape

Bud Bad: Freibad trägt Namen von Bud Spencer
http://www.tlz.de/startseite/detail/-/specific/Bud-Bad-Freibad-traegt-Namen-von-Bud-Spencer-942216322

Silberschatz in Passauer Bibliothek
Hausmeisterin wird belohnt
http://www.focus.de/panorama/welt/silberschatz-in-passauer-bibliothek-hausmeisterin-wird-belohnt_aid_691728.html

Was der Konsum mit uns macht
http://www.youtube.com/watch?v=1fUfvmT1M90

Flashmob in München
S-Bahn-Saufparty: Wer zahlt für den Schaden?
http://www.tz-online.de/aktuelles/muenchen/s-bahn-saufparty-zahlt-schaden-tz-1527408.html

"Schindlers Liste" ging "an die Substanz"
Berlin - Regisseur Steven Spielberg («E.T.», «Indiana Jones») hält seinen Film «Schindlers Liste» und die daraus entstandenen Projekte mit Holocaust-Überlebenden für sein Hauptwerk.
http://www.morgenpost.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/boulevard_nt/article1858883/Schindlers-Liste-ging-an-die-Substanz.html

Erbe d. Menschheit
Hiroschima-Verbrechen gegen die Menschlichkeit
http://www.youtube.com/watch?v=m_rOYj7yIl8

(Gefahr Weltraumschrott…)
Namibia
Wo die vom Himmel gefallene Metallkugel herkam
http://www.welt.de/vermischtes/article13782684/Wo-die-vom-Himmel-gefallene-Metallkugel-herkam.html

Brasilien
Student Adolf Hitler will neuen Namen
http://www.stern.de/panorama/brasilien-student-adolf-hitler-will-neuen-namen-1763928.html

Thailändische Airline hebt mit transsexuellen Flugbegleitern ab
http://www.spiegel.de/reise/aktuell/0,1518,804045,00.html

(Alle drei Strophen des Deutschlandliedes im italienischen Fernsehen)
Karin Schmidt inno germania Deutschlandlied
http://www.youtube.com/watch?v=YvONZKUhT1I

Deutschlandlied - eine alte Version
http://www.youtube.com/watch?v=l2zrp4BWyQo&feature=related

Sobre o Putin e as Manifestações

Sobre o Putin e as Manifestações

Por João Labrego

Ex: http://yrminsul.blogspot.com/


Não quero me fixar muito em um assunto que é óbvio para quem conhece os bastidores da política internacional, mas as eleições russas possuem uma caracteristica muito interessante.Putin, quando veio ao poder pelos idos dos anos 90 foi acusado de anti-russo e liberal, por ser nacionalista, o que, na Rússia com a mentalidade mofada no dualismo marxista, pode ser considerado liberal.O tempo passou e ele se mostrou um bom governante, potencializando a Rússia e recolocando-a como atriz no cenário internacional.Pois bem, a missão histórica russa sempre foi um: Imperial, e a Rússia nunca fugiu disto ( à não ser quando ela não possuia poder suficiente para tal, ou estavam dominada por individuos anti-russos ).Como Putin foi reconquistando o poder dele dentro do Estado, e o poder russo fora do Estado, toda a sua atuação foi sendo cada vez mais vigiada por aqueles que são defensores de outros imperialismos, que não são o Imperialismo Russo, aliás, são inimigos do Imperialismo Russo. De primeira vista, podemos ver o imperialismo anglo-yankee ( EUA e Inglaterra ) e com uma vista mais apurada, podemos ver outros inimigos da causa russa.Muitos desacreditam que essa conspiração exista porque as economias são interligadas demasiado, ou que esse sentimento anti-russo não existe mais, porque, afinal, de acordo com o chavão do senso comum, o comunismo anti-ocidental acabou.

Bom, além de prova de que essa conspiração anti-russa existe, podemos citar alguns exemplos claros que ficaram maximimizados nas eleições deste ano, como também citar fatos que fortalecem ainda mais tal ponto e o porquê de nos posicionar-mos de um lado da disputa.

1º - A grande parte dos inimigos políticos do Partido Rússia Unida, e de Putin, são financiados e/ou aliados de seguimentos diplomáticos/políticos de países ocidentais. Um exemplo claro disto é a coalisão dos nacionalismos inúteis, parafraseando Faye, com o banqueiros do ocidente.

2º - A idéia puramente ocidental, e moderna, de liberdade individual, foi mais uma vez defendida, sendo um paradoxo pois ao mesmo tempo que os manifestantes anti-putin se declaram contra a tirania de Putin, por outro lado, defendem uma "participação popular" maior nas eleições. Essa contradição é exemplo claro de manipulação com segundas intenções.

3º - A critica anti-putinista é tão simplista ( logo, claramente manipulada) , que só se resume à Putin, enquanto toda a estrutura de articulação política que está lutando junto com Putin, é esquecida.

4º - Os radicalismos políticos do século passado, que já foram abandonados pela evolução humana, foram mais uma vez afirmados contra Putin. Um exemplo são os nacionalistas russos puramente étnicos que são jogados, pelos ocidentais, contra as outras etnias russas, causando uma desestabilização. Um outro caso são os comunistas ortodoxos e caricatos, que não aceitam uma outra perspectiva de ação, além das suas mofadas formulas inaplicáveis. Neonazis e comunistas ortodoxos juntos dos liberais, contra o "mafioso" Putin. Bom, porque os liberais não apareceram nos protestos? A resposta está no quinto ponto.

5º - Os liberais, apesar de serem declaradamente anti-putinistas, não marcaram uma presença muito forte nos protestos. Mas porque isso? Porque é o principio básico de manipulação e financiamento dos inimigos do meu inimigo, a mão invisível liberal. Essa mão, atualmente, é yankee.

6º - A idéia de "democracia" liberal, imposta pelo ocidente, e seus lacaios, está cada dia mais próxima de uma ditadura invisível, onde qualquer um que seja contrário à algum item de sua cartilha é respectivamente taxado de anti-democrático, anti-popular, perseguido e satanizado da forma mais cruel possível. Os americanos, e seu dominio mundial kantiano/pós-moderno, estão pondo as obras ficticias de Huxley e Orwell em prática, mesclando-as na sua política externa.

7º - Nós, Sul-Americanos, concordamos com todos os pontos anteriores, logo, somos aliados dos Russos, apesar de sabermos que Putin não é perfeito, pois ninguém- o- é. Mesmo não sendo perfeito, Putin tem colocado a missão histórica da Rússia Sagrada em Marcha, e isso que deve ficar inicialmente claro para nós, aliados dos Russos.

8º - Se somos aliados da cosmovisão russa, logo todos os inimigos da Rússia são nossos inimigos. Nacionalismos puramente étnicos ( que são baseados na cosmovisão judaica-saxã de segregação racial ), representados pelos neonazis e pela direita liberal, liberais, pró-EUA e seus lacaios, comunistas ortodoxos e internacionalistas ( que agem contraditoriamente de maneira liberal ), são todos nossos inimigos, também.

Dar tanto foque em uma simples manifestação pode ser um equívoco se tratando de analise política, mas ela é a prova de que o combate mortal entre civilizações começou. De forma sútil, mas começou.

E esse combate apocaliptico entre Terra e Mar, entre Povo e Mercantilismo, entre Nação e Elite, entre Crentes e Descrentes, deve ser esperado e preparado, pois além de acontecer, vamos estar de algum dos dois lados.

mardi, 03 janvier 2012

Poutine contre-attaque: “Ce sont des drones américains qui ont tué Khadafi!”

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Matteo BERNABEI:

Poutine contre-attaque: “Ce sont des drones américains qui ont tué Khadafi!”

Nous assistons désormais à une confrontation sur toute la ligne entre la Russie et les Etats-Unis. Après le différend qui a opposé les deux grandes puissances à propos de la crise syrienne et après la menace de sanctions que fait peser Washington sur quelques fonctionnaires du gouvernement de Moscou, accusés “d’abus en matière de droits de l’homme”, le Premier Ministre russe Vladimir Poutine a attaqué en termes fort durs les autorités nord-américaines. “Muammar Kadhafi a été assassiné au moyen d’aéroplanes sans pilote, qui ont attaqué la colonne de véhicule dans laquelle il se trouvait et l’ont tué sans qu’il n’y ait ni tribunal ni enquête”, a déclaré sans ambages le dirigeant russe au cours d’un long entretien accordé à la télévision d’Etat. Il a également souligné que tout cela ne constitue en rien un “acte démocratique”. La réplique du Pentagone fut immédiate: il a déclaré que les paroles de Poutine étaient “ridicules” et que “la mort de Kadhafi a été attestée par des documents rendus publics, tant sur le plan des circonstances que sur celui des responsabilités”. Cette dernière affirmation du Pentagone ne correspond toutefois en rien à la vérité car les uniques images de la mort du Colonel libyen sont celles qui le montre blessé et capturé par les rebelles; elles ne révèlent rien sur la manière dont Kadhafi a été blessé ni sur qui a porté le coup.

Après avoir évoqué le cas de Kadhafi et l’affaire libyenne, le premier ministre russe a abordé le cas de l’ancien candidat républicain John McCain, qui avait accusé Poutine de malversations lors des récentes élections pour la députation de la Douma de Moscou. “McCain a combattu au Vietnam -a dit Poutine- et je crois, moi, qu’il a les mains sales, sales du sang de citoyens vietnamiens innocents; à ce titre, il ne peut inventer que des histoires sanguinaires”.

Le climat entre Washington et Moscou est de plus en plus tendu. Moscou n’a cessé de critiquer l’interprétation qu’ont donnée les Etats-Unis et la fameuse “coalition des volontaires” de la résolution 1973 des Nations-Unies, en foulant aux pieds faits et principes pour pouvoir agir militairement en Libye.

En dépit du climat international tendu et de la situation difficile dans laquelle se débat le pays nord-africain, le Conseil National de Transition de Benghazi, c’est-à-dire l’organisme qui gouverne actuellement la Libye, adopte une politique étrangère propre. Le 15 décembre 2011, à Rome, le numéro un de ce CNT libyen, Moustafa Abdel Djalil, a rencontré le “néo-président” du Conseil italien, Mario Monti et le Président de la République Giorgio Napolitano afin de réactiver le traité d’amitié italo-libyen. Au départ, le gouvernement “de facto” de Benghazi avait montré beaucoup de perplexité à relancer ce traité, à cause des clauses relatives à l’immigration illégale qu’il imposait. Il a néanmoins pu rentrer à nouveau en vigueur, surtout grâce au déblocage, par l’exécutif italien, des fonds libyens préalablement gelés. Ceux-ci sont dès lors passés de 230 à 600 millions d’euro.

Matteo BERNABEI.

( m.bernabei@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 16 décembre 2011; http://www.rinascita.eu ).

 

dimanche, 01 janvier 2012

De la germanophobie au FMI, la bêtise européenne dans toute sa splendeur !

De la germanophobie au FMI, la bêtise européenne dans toute sa splendeur !

Ex: http://www.ladroitestrasbourgeoise.com/

Depuis le début de la crise, on a entendu monter en crescendo un petit refrain : « l’Allemagne payera ! ». On se serait cru revenu à Versailles en 1919. Certes, il aura fallu du temps pour que la sauce prenne, car on ne savait pas bien quoi leurs reprocher aux braves Allemands. Élève modèle de la zone euro, le succès économique de l’Allemagne a certes de quoi exaspérer, il faut bien l’admettre :  4ème économie mondiale, 1ère européenne, elle est aujourd’hui le plus grand exportateur mondial de biens devant les États-Unis et la Chine et enregistrait en 2010 un excédent commercial de 150 milliards d’euros.

Après des reformes draconiennes entreprises  sous le mandat de Gerhard Schröder, les Allemands ont vu, comparativement à leur voisins européens, leur niveau de vie baisser de 20 à 30% en 10 ans. Coupes claires dans les budgets sociaux, retraite à 67 ans et introduction d’une dose de capitalisation, gèle drastique des salaires… Jamais des réformes aussi dures n’avaient étaient mises en œuvre dans un pays afin de restaurer ainsi sa compétitivité.

Mais comme toujours en Europe dès qu’une nation prend l’ascendant, la réaction des voisins ne se pas fait attendre. Lorsque la Grèce a trébuché alors qu’on apprenait qu’aucun de ses citoyens ne s’acquittait de ses impôts,  des voix se sont fait entendre pour réclamer que l’Allemagne paie ! Leur argument était un peu simpliste, puisqu’il reposait sur le postulat que, quels que soient les torts grecs, il n’était que justice que les pays riches payent. Et ce sans se poser la question de savoir si les Allemands n’avaient pas déjà durement, à leur façon, payé cette richesse relative qu’on leur reprocherait presque. Pendant ce temps, d’autres voix, plus grinçantes celles-là, aiguisaient  des arguments plus habiles qui faisaient jouer à l’Allemagne un rôle trouble.

De prime abord, cet argument se tient. Il avance notamment l’idée que l’Allemagne aurait mené une sournoise politique déflationniste, dopant ainsi sa productivité, contre ses partenaires européens en siphonnant leurs plans de relance. Il est vrai que pratiquer la déflation compétitive n’est jamais en soi une bonne solution. Cela écrase les classes populaires et s’avère toujours dangereux à terme, car baisser les salaires étrangle la consommation. C’est d’ailleurs ce qui menace l’Allemagne, maintenant que tous les États se plient à la rigueur. Le seul souci est que ce qui est présenté comme des plans de relance ne sont au fond que des incuries budgétaires affligeantes. L’aberrante loi des 35 heures peut-elle décemment être considérée comme un plan de relance ? La réalité est que l’Allemagne s’appliquait à réarmer son économie pendant que le reste de l’Europe, pays latins en tête, se la coulait douce en profitant des crédits à bas taux que leur offrait un mark miraculeusement transformé en euro pour tous.

Qu’importe ! Vu de France, l’Allemagne reste inexcusable ! Un vent de germanophobie, passablement rance, s’est mis à souffler sur l’hexagone. Tous les chroniqueurs ont repris ce crédo en chœur : « c’est la faute à l’Allemagne ! ». Récemment encore, lorsque Merkel refusa de transformer la BCE en « bad bank », déclinant ainsi l’option de la voir racheter les dettes des Etats, tout le monde lui est tombé dessus. L’Allemagne craignait légitimement de voir la BCE devenir un faux-monnayeur et l’euro, une monnaie de singe. Rien n’y faisait ! Preuve était faite que la rigidité allemande était bien à la source de la crise. Il est pourtant facile de comprendre qu’une Allemagne qui comptera 22 millions de retraités en 2020 ne peut décemment accepter une logique inflationniste dont personne ne saurait prédire l’issue.

Car contrairement au dollar, l’euro n’est pas une monnaie d’échange internationale. Faire tourner la planche à billet aboutira fatalement à une explosion inflationniste. Si trop d’euro étaient imprimés pour financer les dettes (on parle ici de plusieurs centaines de milliards), les fonds souverains russe, chinois ou saoudiens se débarrasseraient immédiatement de leur réserve en devise européenne pour se prémunir des effets de la  dévaluation qui s’ensuivrait. Tout cet afflux soudain de monnaie provoquerait en retour, d’abord une chute vertigineuse de l’euro, ensuite une violente poussée inflationniste. Dévaluation et inflation peuvent être des solutions en soi, mais avec 22 millions de retraités-rentiers (1/4 de la population), une politique exclusivement inflationniste pour l’Allemagne tiendrait lieu d’un suicide collectif.

Les Européens seraient donc mieux inspirés de reconnaitre leurs torts partagés pour se mettre d’accord autour d’une solution offensive contre la prédation des marchés.  Une solution qui pourrait par exemple mélanger un savant dosage de restructuration, d’effacement partiel et de monétarisation de la dette ; le tout dans le cadre d’une politique protectionniste garantie par une dévaluation monétaire maitrisée. Bien évidemment, cette solution mettrait sur la paille un certain nombre de banques qu’il faudrait alors nationaliser.

Mais les grandes banques ne l’entendent pas de cette oreille. Elles veulent qu’on leur rembourse tout sans que le système spéculatif, tel qu’il ne tourne pas rond, ne soit trop bousculé. Plutôt que d’affronter les grands argentiers de la finance transnationale, les dirigeants européens préfèrent s’accuser les uns les autres, en s’apprêtant à abandonner aux plans de coupe budgétaire du FMI les nations les plus faibles.  La veulerie des gouvernants européens est totale et leur égoïsme, coupable.

Car que penser d’autre de l’option, évoquée lors du dernier sommet européen, qui autoriserait la BCE à avancer des fonds au FMI pour que celle-ci prête en retour aux Etats européens en difficulté ? Cette solution, envisagée comme un moyen de contourner rapidement les traités européens et de neutraliser un emballement inflationniste, fait froid dans le dos. Elle reviendrait de facto à abdiquer toute souveraineté européenne. L’Europe ne serait plus alors qu’un spectre politique diaphane, sans consistance, qui exécuterait servilement les consignes des experts anglo-saxons du FMI. La bêtise européenne prendrait alors toute sa splendeur !

Olrik

Unrelenting Global Economic Crisis: A Doomsday View of 2012

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Unrelenting Global Economic Crisis: A Doomsday View of 2012
The economic, political and social outlook for 2012 is profoundly negative

 

Introduction

The economic, political and social outlook for 2012 is profoundly negative. The almost universal consensus, even among mainstream orthodox economists is pessimistic regarding the world economy. Although, even here, their predictions understate the scope and depth of the crises, there are powerful reasons to believe that beginning in 2012, we are heading toward a steeper decline than what was experienced during the Great Recession of 2008 – 2009. With fewer resources, greater debt and increasing popular resistance to shouldering the burden of saving the capitalist system, the governments cannot bail out the system.

Many of the major institutions and economic relations which were cause and consequence of world and regional capitalist expansion over the past three decades are in the process of disintegration and disarray. The previous economic engines of global expansion, the US and the European Union, have exhausted their potentialities and are in open decline. The new centers of growth, China, India, Brazil, Russia, which for a ‘short decade’ provided a new impetus for world growth have run their course and are de-accelerating rapidly and will continue to do so throughout the new year.

The Collapse of the European Union

Specifically, the crises wracked European Union will break up and the de facto multi-tiered structure will turn into a series of bilateral/multi-lateral trade and investment agreements. Germany , France , the Low and Nordic countries will attempt to weather the downturn. England - namely the City of London, in splendid isolation, will sink into negative growth, its financiers scrambling to find new speculative opportunities among the Gulf petrol-states and other ‘niches’. Eastern and Central Europe, particularly Poland and the Czech Republic , will deepen their ties to Germany but will suffer the consequences of the general decline of world markets. Southern Europe ( Greece , Spain , Portugal and Italy ) will enter into a deep depression as the massive debt payments fueled by savage assaults on wages and social benefits will severely reduce consumer demand.

Depression level unemployment and under-employment running to one-third of the labor force will detonate year-long social conflicts, intensifying into popular uprisings. Eventually a break-up of the European Union is almost inevitable. The euro as a currency of choice will be replaced by or return to national issues accompanied by devaluations and protectionism. Nationalism will be the order of the day. Banks in Germany , France and Switzerland will suffer huge losses on their loans to the South. Major bailouts will become necessary, polarizing German and French societies, between the tax-paying majorities and the bankers. Trade union militancy and rightwing pseudo ‘populism’ (neo-fascism) will intensify the class and national struggles

A depressed, fragmented and polarized Europe will be less likely to join in any Zionist inspired US-Israeli military adventure against Iran (or even Syria ). Crises ridden Europe will oppose Washington ’s confrontationalist approach to Russia and China .

The US : The Recession Returns with a Vengeance

The US economy will suffer the consequences of its ballooning fiscal deficit and will not be able to spend its way out of the world recession of 2012. Nor can it count on ‘exporting’ its way out of negative growth by turning to previously dynamic Asia, as China, India and the rest of Asia are losing economic steam. China will grow far below its 9% moving average. India will decline from 8% to 5% or lower. Moreover, the Obama regime’s military policy of ‘encirclement’, its economic policy of exclusion and protectionism will preclude any new stimulus from China .

Militarism Exacerbates the Economic Downturn

The US and England will be the biggest losers from the Iraqi post war economic reconstruction. Of $186 billion dollars in infrastructure projects, US and UK corporations will gain less than 5% (Financial Times, 12/16/11, p 1 and 3). A similar outcome is likely in Libya and elsewhere. US imperial militarism destroys an adversary, plunging into debt to do so, and non-belligerents reap the lucrative post-war economic reconstruction contracts.

The US economy will fall into recession in 2012 and the “jobless recovery of 2011” will be replaced by a steep increase of unemployment in 2012. In fact, the entire labor force will shrink as people losing their unemployment benefits will fail to register.

Labor exploitation (“productivity”) will intensify as capitalists force workers to produce more, for less pay, thus widening the income gap between wages and profits.

The economic downturn and growth of unemployment will be accompanied by savage cuts in social programs to subsidize financially troubled banks and industries. The debates among the parties will be over how large the cuts to workers and retirees will be to secure the ‘confidence’ of the bondholders. Faced with equally limited political choices, the electorate will react by voting out incumbents, abstaining and via spontaneous and organized mass movements, such as the “occupy Wall Street” protest. Dissatisfaction, hostility and frustration will pervade the culture. Democratic Party demagogues will scapegoat China ; the Republican Party demagogues will blame the immigrants. Both will fulminate against “the Islamo-fascists” and especially against Iran .

New Wars in the Midst of Crises: Zionists Pull the Trigger

The ‘52 Presidents of the Major American Jewish Organizations’ and their “Israel First” followers in the US Congress, State Department, Treasury and the Pentagon will push for war with Iran . If they are successful it will result in a regional conflagration and world depression. Given the extremist Israeli regime’s success in securing blind obedience to its war policies from the US Congress and White House, any doubts about the real possibility of a major catastrophic outcome can be set aside.

China: Compensatory Mechanisms in 2012

China will face the global recession of 2012 with several possibilities of ameliorating its impact. Beijing can shift toward producing goods and services for the 700 million domestic consumers currently out of the economic loop. By increasing wages, social services and environmental safety, China can compensate for the loss of overseas markets. China ’s economic growth, which is largely dependent on real estate speculation, will be adversely affected when the bubble is burst. A sharp downturn will result, leading to job losses, municipal bankruptcies and increased social and class conflicts. This can result in either greater repression or gradual democratization. The outcome will profoundly affect China ’s market - state relations. The economic crisis will likely strengthen state control over the market.

Russia Faces the Crises

Russia ’s election of President Putin will lead to less collaboration in backing US promoted uprisings and sanctions against Russian allies and trading partners. Putin will turn toward greater ties with China and will benefit from the break-up of the EU and the weakening of NATO.

The western media backed opposition will use its financial clout to erode Putin’s image and encourage investment boycotts though they will lose the Presidential elections by a big margin. The world recession will weaken the Russian economy and will force it to choose between greater public ownership or greater dependency on state funds to bail out prominent oligarchs.

The Transition 2011 – 2012: From Regional Stagnation and Recession to World Crises

The year 2011 laid the groundwork for the breakdown of the European Union. The crises began with the demise of the Euro, stagnation in the US and the outbreak of mass protests against the obscene inequalities on a world scale. The events of 2011 were a dress rehearsal for a new year of full scale trade wars between major powers, sharpening inter-imperialist struggles and the likelihood of popular rebellions turning into revolutions. Moreover, the escalation of Zionist orchestrated war fever against Iran in 2011 promises the biggest regional war since the US-Indo-Chinese conflict. The electoral campaigns and outcomes of Presidential elections in the US , Russia and France will deepen the global conflicts and economic crises.

During 2011 the Obama regime announced a policy of military confrontation with Russia and China and policies designed to undermine and degrade China ’s rise as a world economic power. In the face of a deepening economic recession and with the decline of overseas markets, especially in Europe , a major trade war will unfold. Washington will aggressively pursue policies limiting Chinese exports and investments. The White House will escalate its efforts to disrupt China ’s trade and investments in Asia, Africa and elsewhere. We can expect greater US efforts to exploit China ’s internal ethnic and popular conflicts and to increase its military presence off China ’s coastline. A major provocation or fabricated incident in this context is not to be excluded. The result in 2012 could lead to rabid chauvinist calls for a costly new ‘Cold War’. Obama has provided the framework and justification for a large-scale, long-term confrontation with China . This will be seen as a desperate effort to prop up US influence and strategic positions in Asia . The US military “quadrangle of power” – US-Japan-Australia-South Korea – with satellite support from the Philippines , will pit China ’s market ties against Washington ’s military build-up.

Europe: Deeper Austerity and Intensified Class Struggle

The austerity programs imposed in Europe, from England to Latvia to southern Europe will really take hold in 2012. Massive public sector firings and reduced private sector salaries and job opportunities will lead to a year of permanent class warfare and regime challenges. The ‘austerity policies’ in the South, will be accompanied by debt defaults resulting in bank failures in France and Germany . England ’s financial ruling class, isolated from Europe, but dominant in England , will insist that the Conservatives ‘repress’ labor and popular unrest. A new tough neo-Thatcherite style of autocratic rule will emerge; the Labor-trade union opposition will issue empty protests and tighten the leash on the rebellious populace. In a word, the regressive socio-economic policies put in place in 2011 have set the stage for new police-state regimes and more acute and possibly bloody confrontations with workers and unemployed youth with no future.

The Coming Wars that Ends America “As We Know It”

Within the US , Obama has laid the groundwork for a new and bigger war in the Middle East by relocating troops from Iraq and Afghanistan and concentrating them against Iran . To undermine Iran , Washington is expanding clandestine military and civilian operations against Iranian allies in Syria , Pakistan , Venezuela and China . The key to the US and Israeli bellicose strategy toward Iran is a series of wars in neighboring states, world- wide economic sanctions , cyber-attacks aimed at disabling vital industries and clandestine terrorist assassinations of scientists and military officials. The entire push, planning and execution of the US policies leading up to war with Iran can be empirically and without a doubt attributed to the Zionist power configuration occupying strategic positions in the US Administration, mass media and ‘civil society’.

A systematic analysis of American policymakers designing and implementing economic sanctions policy in Congress finds prominent roles for such mega-Zionists (Israel-Firsters) as Ileana Ros-Lehtinen and Howard Berman; in the White House, Dennis Ross in the White House, Jeffrey Feltman in the State Department, and Stuart Levy, and his replacement David Cohen, in the Treasury. The White House is totally beholden to Zionist fund raisers and takes its cue from the ‘52 Presidents of the Major American Jewish Organization. The Israeli-Zionist strategy is to encircle Iran , weaken it economically and attack its military. The Iraq invasion was the US ’s first war for Israel ; the Libyan war the second; the current proxy war against Syria is the third. These wars have destroyed Israel ’s adversaries or are in the process of doing so.

During 2011, economic sanctions, which were designed to create domestic discontent in Iran , were the principle weapon of choice. The global sanctions campaign engaged the entire energies of the major Jewish-Zionist lobbies. They have faced no opposition from the mass media, Congress or the White Office. The Zionist Power Configuration (ZPC) has been virtually exempt from criticism by any of the progressive, leftist and socialist journals, movements or grouplets – with a few notable exceptions. The past year’s re-positioning of US troops from Iraq to the borders of Iran , the sanctions and the rising Big Push from Israel ’s Fifth Column in the US means expanded war in the Middle East . This likely means a “surprise” aerial and maritime missile attack by US forces. This will be based on a concocted pretext of an “imminent nuclear attack” concocted by Israeli Mossad and faithfully transmitted by the ZPC to their lackeys US Congress and White House for consumption and transmission to the world. It will be a destructive, bloody, prolonged war for Israel ; the US will bear the direct military cost by itself and the rest of the world will pay a dear economic price. The Zionist-promoted US war will convert the recession of early 2012 into a major depression by the end of the year and probably provoke mass upheavals.

Conclusion

All indications point to 2012 being a turning point year of unrelenting economic crisis spreading outward from Europe and the US to Asia and its dependencies in Africa and Latin America . The crisis will be truly global. Inter-imperial confrontations and colonial wars will undermine any efforts to ameliorate this crisis. In response, mass movements will emerge moving over time from protests and rebellions, and hopefully to social revolutions and political power.


James Petras is a frequent contributor to Global Research.  Global Research Articles by James Petras

samedi, 31 décembre 2011

Réflexions sur les manifestations en Russie

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Alexandre Latsa:

Réflexions sur les manifestations en Russie

Ex: http://fr.rian.ru/

L’année 2011 se termine et avec elle un mois de décembre placé sous le signe des  manifestations politiques. Rappelons les faits: suite aux élections du 04 décembre 2012 qui ont entraîné une baisse de Russie Unie et une forte hausse des partis nationalistes ou de gauche, des fraudes électorales ont été dénoncées. Ces fraudes auraient permis au parti au pouvoir et disposant de la ressource administrative, de gonfler son score et de fausser les résultats. Pourtant, près de deux semaines après les élections, alors que des enquêtes sont en cours suite aux plaintes déposées, le nombre de fraudes recensées dans le pays y compris Moscou ne semble pas avoir faussé notablement le scrutin, dont les résultats sont conformes aux nombreux sondages et estimations d’avant et d’après vote.

Revenons aux manifestations: Le 10 décembre 2011, un grand meeting unitaire  d’opposition avait lieu à Moscou, rassemblant 30 à 40.000 personnes. J’ai déjà décrit la relative incohérence politique de cette manifestation qui rassemblait côte à côte des membres de la jeunesse dorée Moscovite, des nationalistes radicaux, des antifascistes, ainsi que des libéraux et des communistes. Souhaiter le départ à la retraite de Vladimir Poutine n’est pas un programme politique, et quand à la tenue de nouvelles élections, on se demande en quoi elle concerne des dizaines de sous-groupuscules politiques non candidats à la représentation  nationale. 

Le 17 décembre le parti d’opposition libérale Iabloko a rassemblé quelques 1.500 partisans, alors que le meme jour qu’un millier de sympathisants du mouvement eurasien et du syndicat des citoyens russes (Профсоюз Граждан России) se réunissaient pour dénoncer les manipulations oranges et rappeler la nécessité d’un état fort. Le lendemain, le 18 décembre, ce sont près de 3.500 militants du parti Communiste qui se sont réunis. Le 10 décembre, lors de la grosse manifestation dopposition, l’un des leaders de l’opposition liberale, Mikhaïl Kassianov, avait affirmé que "Si aujourd'hui nous sommes 100.000, cela pourrait être 1.000.000 demain". Celui ci a appelé à un printemps politique en Russie, un discours étrangement similaire à celui de l’excessif républicain John Mc Cain ces dernières semaines. Pour autant aucune marée humaine n’a  déferlé dans les villes du pays, au grand dam de nombre de  commentateurs occidentaux qui annonçaient déjà l’Armageddon en Russie, et c’est seulement une neige abondante qui a recouvert le pays le 24 décembre, jour de la manifestation unitaire.

Cette journée du 24 décembre n’aura finalement été un succès qu’a Moscou. En province, dans les autres villes de Russie, la mobilisation aura faibli par rapport aux rassemblements du 10 décembre. A Vladivostok, la manifestation a réuni 150 personnes, contre 450 le 10 décembre. A Novossibirsk 800 personnes ont défilé contre 3.000 le 10 décembre. A Tcheliabinsk dans l’Oural, les manifestants étaient moins de 500 contre 1.000 le 10 décembre, à Iekaterinbourg 800 personnes ont manifesté contre 1.000 le 10 décembre dernier. A Oufa, 200 manifestants se sont rassemblés, soit autant que le 10 décembre. Enfin 500 personnes ont défilé à Krasnoïarsk contre 700 le 10 décembre. Notons qu’à Saint-Pétersbourg, haut lieu de la contestation et bastion libéral en Russie, de 3 a 4.000 personnes ont défilé, contre près de 10.000 le 10 décembre dernier. (Sources : Ria-Novosti et Ridus.ru).

Dans la capitale le 24 décembre, 3 meetings différents ont eu lieu. 2.000 nationalistes du parti nationaliste Libéral-Démocrate de Vladimir Jirinovski, et 3.000 sympathisants du politologue Sergueï Kurginyan ont manifesté séparément pour répondre à la "peste orange". Enfin et surtout dans ce qui est sans doute le plus gros meeting d’opposition de l’année, avenue Sakharov, ce sont 40 à 50.000 personnes qui se sont rassemblées. La manifestation de Moscou s’est déroulée sans incidents notables, si ce n’est à la fin du meeting, quand des radicaux d’extrême droite ont tenté de monter sur la tribune en force, alors même que le leader ultra nationaliste Vladimir Tor (dirigeant du mouvement NazDems) avait pris la parole quelques minutes auparavant. On peut du reste se demander pourquoi les nombreux journalistes occidentaux présents n’ont pas relevé le fait que plusieurs milliers de jeunes nationalistes radicaux sifflaient ou criaient "russophobe" en direction de certains orateurs de diverses confessions et scandaient  des slogans tels que: "les russes ethniques de l'avant", ou "donnez la parole aux russes ethniques". Un deux poids deux mesures pour le moins surprenant.

Dans le pays et donc surtout à Moscou, les rassemblements du 24 décembre ont tourné à la  cacophonie politique totale. Les meetings ont de nouveau rassemblé  toutes les composantes politiques les plus improbables, des nationalistes radicaux aux antifascistes, en passant par les libéraux, les staliniens, les activistes gays et lesbiennes ou quelques stars du Show Business russe. Plus surprenant, toujours lors de la manifestation de Moscou, la présence du milliardaire Prokhorov et de l’ancien ministre des finances Aleksei Koudrine, pourtant proche de Vladimir Poutine. Aleksei Koudrine a d’ailleurs pris la parole, ajoutant à la cacophonie ambiante et déclenchant un record de sifflements du public. Pour la première fois un député d’opposition très connu a  mis le doigt sur cette désunion systémique de la soi disant opposition, en quittant la manifestation avant même de prendre la parole. Même son de cloche pour  l’analyste politique Vitali Ivanov, pour qui l'opposition à Vladimir Poutine est une nébuleuse qui mène des conversations de cuisine.

La prochaine grande journée de manifestation devrait avoir lieu en févier, c’est à dire pendant le mois précédant l’élection présidentielle du 4 mars 2012. Pour autant, on imagine difficilement comment Vladimir Poutine ne serait pas réélu et tout d’abord au vu de la situation économique que connaît le pays. La croissance du PIB devrait frôler les 4,5% en 2011 et sans doute autant en 2012. Le taux de chômage est descendu à 6,3%, la dette du pays est faible, inférieure a 10% du PIB, et les réserves de change sont d’environ 500 milliards de Dollars. L’inflation est à la baisse, estimée pour cette année à 6,5% soit son plus faible niveau depuis 20 ans. La Russie est aujourd’hui la 10ieme économie du monde en produit intérieur brut nominal et la 6eme économie mondiale à parité de pouvoir d'achat. Selon les analyses du centre de recherche britannique CBER la Russie devrait être la 4ieme économie de la planète aux environ 2020.

Il est donc très difficile d’imaginer comment la personne jugée directement responsable de ce redressement économique par la majorité des citoyens pourrait ne pas être réélue. Bien sur il est plausible que la vague de mécontentement se reflète dans les scores de la présidentielle de mars 2012, et que Vladimir Poutine ne soit pas élu au premier tour avec 71% des voix, comme en 2004, ou avec 72% des voix, comme Dimitri Medvedev en 2008, dans une Russie en totale euphorie économique. Celui ci devra probablement envisager un score plus proche de celui de mars 2000 (Vladimir Poutine avait obtenu 52% des voix) voire se préparer à un second tour. Si tel est était le cas, il y affronterait probablement le candidat du parti communiste, Guennadi Ziouganov. Un choix cornélien pour les occidentaux, mais qui refléterait parfaitement la tendance électorale initiée par les dernières élections législatives russes qui ont vu les partis de gauche augmenter fortement leur poids électoral.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

 

* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

Russie: enquête sur une tentative de déstabilisation

Russie: enquête sur une tentative de déstabilisation

par Olrik

Ex: http://fr.novopress.info/

putin_youth1.jpgLa nouvelle a inondé la toile comme un raz-de-marée. Il suffisait de taper le mot « élections russes » sur un quelconque moteur de recherche pour que des centaines et des centaines de sites ou de blogs reprenant tous la même dépêche – la plupart du temps à peine retouchée – soient recensés. Cette dépêche faisait état, sans ambages, de fraudes massives aux élections législatives russes du 4 décembre et reprenait comme une vérité biblique un obscur sondage attribué à l’ONG « l’Observateur citoyen ». Or ce sondage, qui a été en fait publié par l’institut FOM, n’est désormais curieusement plus en ligne. Après qu’il ait été rendu public par l’ONG animé par Dmitri Orechkine et repris en boucle par toutes les agences de presse de la planète, ce sondage controversé qui mettait « Russie unie », le parti de Medvedev, à 30% au lieu des 49,5 validées par la commission électorale russe n’est donc plus consultable… Notre enquête commence donc par une étrange et inexplicable disparition. Le sondage qui déclencha l’intense bronca médiatique mondiale et légitima à travers toute la Russie une brulante agitation a disparu… La raison en est simple, ce sondage était un faux grossier !

La fraude est-elle réellement ce qu’on en a dit ?

Mais alors qu’en est-il réellement des fraudes qu’une presse occidentale n’a pas manqué de qualifier de massives ? L’ensemble des irrégularités observées par l’ONG Golos, prétendument indépendante, a été recensé sur le site http://www.kartanarusheniy.ru/. Dans une tribune libre publiée sur l’agence de presse RIA Novosti, l’analyste francophone de la vie politique russe, Alexandre Latsa, s’est livré à un examen méticuleux de tous les cas de fraude. Loin de l’hystérie médiatique occidentale, force est de constater que la baudruche d’un vaste truquage électoral se dégonfle immédiatement. Au total, 7780 incidents divers ont été relevés

lors des dernières élections législatives russes. Cependant, si l’on ramène ces cas litigieux à ceux ne concernant que des « plaintes pour fraude au niveau de la comptabilisation des voix », le chiffre s’effondre littéralement pour ne totaliser qu’à peine 437 incidents. Et encore, ces incidents ne concernent à chaque fois que des écarts de 100 à 300 voix tout au plus. Par ailleurs, l’essentiel d’entre eux se concentre dans les régions du Caucase (une zone quasiment en guerre, ceci expliquant peut-être cela) et dans celle de Moscou. Or, en prenant la fourchette haute des voix en litiges simplement sur la ville de Moscou, on totalise à peine 20.000 votes douteux. Peut-on décemment imaginer que 20.000 voix en litige auraient permis au parti Russie unie de doubler son score sur Moscou ? En comparaison, rappelons qu’aux USA 100.000 voix avaient disparu aux législatives de 1982 à Chicago et que 19.000 bulletins litigieux furent comptabilisés à la présidentielle de 2000 rien qu’en Floride.

Après analyse des éléments à charge, rien ne vient établir que cette élection fût outrancièrement truquée ou que le score de Russie unie fût frauduleusement gonflé. Au contraire, le résultat en recul du parti majoritaire, dont la tête de liste était Medvedev et dont d’ailleurs Poutine s’était démarqué, démontrerait plutôt une normalisation du jeu politique – nous rappellerons aux journalistes occidentaux que Poutine n’est plus membre de Russie unie et œuvre actuellement à la création d’un nouveau parti panrusse. En outre, tous les observateurs s’accordent pour reconnaitre que les temps de paroles entre les compétiteurs ont été scrupuleusement respectés, ce qui, cela dit en passant, est malheureusement de moins en moins le cas en Occident et notamment en France. L’existence même de larges manifestations dénonçant la validité des résultats et qui se sont déroulées sans heurts ni violences, prouve à elle seule qu’un niveau supplémentaire de maturité démocratique a été franchi en Russie. Ajoutons encore que des organisations politiques rassemblant à peine 10% des électeurs entrent au parlement au moment même où en France un parti réunissant entre 17 et 20% des intentions de vote n’a et n’aura sans doute aucun député. Il est donc triste de constater que même sur ce terrain, la Russie se trouve en position de donner des leçons de démocratie à un pays comme la France.

L’ONG Golos est-elle aussi indépendante qu’elle le prétend ?

Mais alors pourquoi une telle agitation dans les chancelleries occidentales ? Pour la comprendre, il suffit de renifler qui se cache derrière l’ONG Golos que dirige M. Gregory Melkoyants, au cœur de la polémique. Cette ONG, qui se présente comme indépendante, s’est montrée extrêmement intrusive dans le processus électoral russe sous prétexte de l’observer. L’Observateur citoyen, une autre ONG également très impliquée dans la controverse et souvent citée par les médias occidentaux, se révèle n’être qu’un des multiples pseudopodes de l’ONG Golos. C’est donc bien Golos l’acteur central de l’agitation. Or si l’on remonte les ficelles de son financement, on découvre que Golos est financée non seulement par la Commission européenne, mais aussi et surtout par le gouvernement américain via l’USAID, une officine plus que controversée et soupçonnée de servir de paravent à la CIA. L’association Golos figure également sur la liste des ONG assistées par la National Endowment for Democracy (NED), une fondation qui s’emploie, depuis 1991, à étendre l’influence de Washington dans tout l’espace ex-soviétique et relaie les directives du Conseil de sécurité nationale étatsunien (NSC). Cerise sur le gâteau, les médias russes ont publié un échange mail dans lequel la responsable de Golos demandait aux responsables de l’USAID combien l’ONG pourrait leur facturer « des dénonciations de fraudes et d’abus ». On est ici vraiment loin d’une ONG indépendante !

Qui se cache derrière Alexeï Navalny ?

Bref, tout indique que nous assistons en Russie à une tentative de déstabilisation selon les méthodes bien éprouvées, notamment en Ukraine, des révolutions de couleur. Mais les simples agissements d’une ONG n’auraient pas suffi. Parallèlement à cela, il s’est déployé sur Internet un intense activisme de bloggeurs dont le plus célèbre, Alexeï Navalny, présente un pedigree plus que troublant. Surfant sur la légitime exaspération populaire que suscite en Russie la corruption à tous les niveaux de l’Etat, cet ex-boursicoteur de 35 ans, encore inconnu il y a trois ans, est devenu la figure de proue de l’opposition à Poutine au point d’en faire désormais un candidat crédible à la présidence de la Russie. D’abord proche des Libéraux pro-occidentaux, Navalny a pris part à la « Marche russe », une manifestation annuelle rassemblant les diverses « extrême-droites » russes et organisée par l’ultra-nationaliste Dmitri Demouchkine. Ce surprenant ralliement ne laisse rien au hasard et le journaliste Oleg Kachine l’analyse bien ainsi : « l’opposition libérale peine à rassembler, il va donc chercher les bras là où ils sont, c’est-à-dire auprès des Russes de la classe moyenne qui se sentent menacés par l’immigration».

Seulement voilà, Navalny traine derrière lui des casseroles qui ne manquent pas de plonger les plus sceptiques dans la circonspection. Diplômé de l’université américaine de Yale, il y a suivi le World Fellows Program, un projet créé par le président de l’université Richard Levin en coopération avec l’ancien président mexicain Zedillo (proche de George Soros) afin de « créer un réseau global de leaders émergents ». Ses participants ont l’honneur d’être formés par des agents étatsuniens ou britanniques notoires comme Lord Malloch Brown (ancien du Foreign Office), Aryeh Neier, présidente de l’Open Society Institute de George Soros, ou encore Tom Scholar, l’ancien chef de cabinet de Gordon Brown. Autre révélation à son sujet : après s’être fait piraté sa boite mail, on apprend que Navalny est salarié de l’association américaine NED (toujours elle) et en lien étroit avec Alexandre Belov, le représentant d’une milice xénophobe viscéralement anti Kremlin: l’ex-DPNI. Lorsqu’il s’agit d’alimenter l’instabilité sociale en Russie, toutes les compromissions semblent donc permises ! En outre, nous n’évoquerons pas ici le cas d’Édouard Limonov, gourou punk des Nationaux-bolcheviques russes, dont les gesticulations outrancières et les provocations burlesques auront finalement fait le jeu du très discrédité libéral Garry Kasparov avec qui il finira par s’allier au mépris de toute cohérence politique élémentaire. Sur ce point nous renvoyons nos lecteurs à l’excellent livre d’Emmanuel Carrère « Limonov », aux éditions POL.

Que pèsent réellement les Libéraux ?

Sans s’étendre sur les finalités géopolitiques et économiques attendues d’un telle déstabilisation, il est permis de douter des progrès démocratiques qui pourraient en ressortir. Rappelons que le rapport des forces en Russie est largement défavorable au courant libéral, et ce de manière écrasante. Le parti Iabloko* plafonne à 4% dans les sondages et peine à mobiliser parmi la population russe, même issue de la classe moyenne. Hormis les libéraux minoritaires, l’ensemble des forces politiques ayant pignon sur rue en Russie sont farouchement anti-occidentales. C’est d’ailleurs la seule position commune par-delà le caractère extrêmement hétéroclite des participants aux grands rassemblements de contestation du 11 et 24 décembre – 30.000 et 50.000 manifestants à Moscou, ce qui reste un succès très relatif pour une agglomération de 14 millions d’habitants. On pouvait y voir en grande majorité des Ultra-nationalistes, des Monarchistes russes, des Communistes radicaux du Front de gauche, quelques Anarchistes, des Nationaux-bolcheviques et, noyés au milieu de tout ça, une maigrichonne poignée de Libéraux esseulés. Pire encore, lors du rassemble du 24 décembre dernier, les principales personnalités du courant libéral comme Garry Kasparov ou Alexeï Koudrine ont été copieusement huées par la foule.

Seul l’intrigant Alexeï Navalny semble jouir d’une réelle célébrité en jouant des malentendus et en surfant sur l’exaspération populaire contre la corruption. On est vraiment loin de ce vent libéral et démocratique chanté par les médias occidentaux. Rappelons également que les leaders du KRPF** (parti communiste) et du LDPR** (nationalistes) – qui ne se sont pas privés de contester les résultats des élections législatives – ont qualifié le rassemblement du 12 décembre de « bêtise orange » et de « machination des services secrets américains ». Rien n’indique donc que la déstabilisation profiterait in fine aux forces pro-occidentales. Ce serait même certainement tout le contraire qui adviendrait. La Russie reste un pays convalescent en proie à de vieux démons. La corruption est endémique et les mafias restent puissantes. A l’instar des révolutions arabes, une révolution des neiges ne ferait qu’ouvrir un boulevard aux franges les plus extrémistes et incontrôlables de la société russe.

Olrik

* Parti libéral russe dont la plupart des leaders sont, soit comme Vladimir Ryzhkov salariés par la NED, soit comme Boris Nemtsov en contact régulier avec des sbires du milliardaire américain George Soros.

** Le KRPF et le LDPR sont avec Russie juste (gauche nationaliste) les trois organisations ayant rassemblé suffisamment de suffrages pour siéger au nouveau parlement. Toutes trois, quoiqu’opposées à Russie unie, sont farouchement nationalistes et anti-occidentales.

vendredi, 30 décembre 2011

Een hedendaagse Russische Sneeuwrevolutie?

Een hedendaagse Russische Sneeuwrevolutie?

Ex: http://solidarisme.be/

 


Op zaterdag 10 december betoogden duizenden Russen voor meer democratie en eerlijke verkiezingen. In heel Rusland kwamen volgens sommige bronnen tot 150.000 mensen op de straat. Er waren betogingen in onder andere Moskou, Sint-Petersburg, Vladivostok, Ekaterinburg, Sverdlovsk, Vologda, Petrozavodsk, Jaroslavl, Kostroma, Novokuznetsk, Abakan, Ulan-Ude en Chita. Er kwamen mensen bijeen voor de Russische ambassades in o.a. Washington, Den Haag, Kiev en Tallinn. In Moskou alleen al kwamen zo'n 25.000 mensen op de straat om te protesteren. Het plein werd door de politie volledig afgeschermd e beschermd. De mensen moesten omwille van de veiligheid door een metaaldetector. De politie was aldus goed geplaatst om het aantal manifestanten te tellen. Het Moskouse Bolotnayaplein stond wereldwijd centraal op de agenda. Wat is er daar eigenlijk aan de hand? Wie zijn de demonstranten? In dit stuk wordt gesproken over de verkiezingen, de machtsverhoudingen, de Russische geopolitiek en de 'revolutie'.

De geopolitieke denktank Euro-Rus blijft neutraal!

Voor we verder gaan, moet er toch iets belangrijks gezegd worden. De geopolitieke denktank 'Euro-Rus' verbindt zich in geen enkel geval aan een of ander regime. De denktank 'Euro-Rus' propageert bepaalde geopolitieke assen omdat deze nu eenmaal in de belangen van ons volk en de andere Europese volkeren ageren. Doet een bepaald regime iets goeds, dan verdient dit onze steun. Zoniet, dan is het andersom. Eenvoudig maar duidelijk.

Verkiezingen en Westerse (Amerikaanse) controle

Op 4 december organiseerde de Russische staat parlementsverkiezingen. Tijdens deze verkiezingen verloor de heersende partij, Edinaya Rossiya (Verenigd Rusland), redelijk wat terrein. Zij daalden naar 49,3% van de stemmen. Tijdens de laatste verkiezingen behaalde de partij nog 64% van de stemmen. De daling is opmerkelijk. Maar laten we toch niet vergeten dat deze machtspartij nog steeds de helft van de stemmen behaalt. Medvedev, Poetin & co moeten aldus redelijk zwaar inleveren. De uitslag kwam aan als een electroshock. De liberale nationalisten van Zjirinovsky (LDPR) behaalden 12,0% en de (nationalistische!) communisten 19,2%. Het liberale, door de VS gesteunde, Yabloko behaalde amper 3,43% van de stemmen.

We kunnen een ding duidelijk stellen: tijdens elke verkiezing, waar ook ter wereld, wordt gesjoemeld. Men kan ervan uitgaan dat dit aldus ook in Rusland is gebeurd. In Rusland werden ooit kiesurnen in het verre achterland gewoon voor de (verborgen) camera bijgevuld met zakken vol bijkomende stembiljetten. Maar dat zien we tenminste nog, in het Westen vervalst men het resultaat tegenwoordig door middel van computersoftware. Met de computer kan een bepaald systeem veel beter de cijfers vervalsen dan daar waar gestemd wordt met potlood. Indien verkiezingen iets zouden veranderen, dan zou men ze gewoon afschaffen, luidt het adagium hier. George Bush Junior (Bilderbergersfavoriet) werd zo jaren geleden verkozen door enorme fraude met 'ontbrekende' stemmen.

Uiteraard moest het Westen via de OSCE waarnemers sturen om te zien of de verkiezingen wel eerlijk verlopen. Op het net kon men lezen hoe ook Vlaams Belangers (een kleine Vlaamsnationale partij met een uitgesproken anti-Russisch en een pro-USA en pro-Israël-programma) 'her en der fraude hebben vastgesteld' (dixit Peter Logghe, volksvertegenwoordiger Vlaams Belang, van 30 november tot en met 5 december in Rusland). Ook Amerika- en Israëlvriend Tanguy Veys bevond zich in Rusland. Om een goede analyse te maken moet men de lokale taal spreken, hopelijk beheersen de gezegende Europese 'gerechtsdeurwaarders' behoorlijk de Russische taal opdat hun zintuigen de juiste interpretatie konden geven aan wat ze beleefden. De twee laatstgenoemden eisen terecht dat in Vlaanderen het Nederlands wordt gesproken wat betreft de officiële gang van zaken. Consequent met dit principe mag men verwachten dat beide hoffelijke heren het Russisch machtig zijn om ginder ter plaatse de rol van objectieve 'gerechtsdeurwaarder' op zich te nemen. Toch?

'Revolutionaire' lucht

Vorig jaar begreep ik al dat er in Rusland een bepaalde vorm van revolutie in de lucht hing. Op het Manezhnaya (rond het Kremlin) kwamen duizenden jongeren bij elkaar om te protesteren tegen de 'etnische criminaliteit'. Men moet weten dat het aantal immigranten in Moskou jaarlijks zeer sterk toeneemt. Parallel met dit sociaal-economisch fenomeen neemt ook de criminaliteit sterk toe. Toen vorig jaar voor de derde keer in relatief korte tijd een Russische voetbalsupporter door niet-Russen werd vermoord, besloten de Russische jongeren op de straat te komen. In verschillende steden kwamen ze massaal op de straat met het Moskouse Manezhnaya als hoogtepunt, met zo'n 7.000 betogers. De overheid reageerde hier nogal brutaal op. De oproerpolitie handelde zeer hard. Er verschenen foto's waar de Russische oproerpolitie (OMON) Russische vlaggen van de jongeren afnam en deze met de laarzen voor hun neus vernietigden. Het was toen heel duidelijk dat de Russische jeugd op punt staat om de revolutionaire weg op te gaan. De verkeerde reactie van de OMON werkt de revolutionaire drang verder aan.

Hierbij komt nog dat de crisis wereldwijd voelbaar is, dus ook in Rusland. Rusland heeft een ultra-kapitalistisch economisch systeem. 'Geen werk' betekent 'geen inkomen'. Behalve in de regio Moskou en Sint-Petersburg, leeft een belangrijk deel van de Russische bevolking in minder luxueuze omstandigheden.

Langs de andere kant blijven oligarchen miljarden dollars binnenrijven dankzij het verder plunderen van de Russische bodemschatten. Rijkeluis Abramovich kocht, om zijn tijd te verdrijven, een jacht waarmee men met de aankoopsom in een dorp voor iedereen een huis zou kunnen kopen. De Russen weten dit ook. Nu de crisis en de criminaliteit toenemen, neemt ook het gemor en het luider wordend protest toe.

Vergelijkingen met vroeger

We kunnen een historische vergelijking maken. In 1917 maakte het beleid verschillende belangrijke vergissingen. Tsaar Nicolaas II werd door sommigen van zijn entourage opzettelijk geboycot met onder andere een hongersnood tot gevolg. De bureaucraten van de regering van Tsaar Nicolaas II reageerde laks op deze rampzalige situatie. Buitenlandse machten speelden in op de begrijpelijke onvrede. Lenin werd vanuit New York over Zürich, doorheen heel Duitsland, opgestuurd om het regime te vervangen. Deze Amerikaanse putch eindigde in de Russische Oktoberrevolutie. De rode droom van Lenin werd al spoedig een rode nachtmerrie.

Vandaag stellen we vast dat:

enerzijds het Russisch beleid een paar zware vergissingen begaat;

anderzijds de VS door middel van lobbies inspelen op de onvrede.

Men mag ervan uitgaan dat de door de VS geprogrammeerde droom ook in Rusland spoedig een nachtmerrie zal worden. Tot hier onze vergelijking met de Russische Revolutie van 1917.

President Poetin en democratie

Toen president Poetin in het jaar 2000 aan de macht kwam, herbouwde en hervormde hij de Russische staat met enig succes. De chaos die voormalig president Jeltsin naliet, werd omgevormd tot begeleide orde. De Russen zagen hun inkomen en zekerheden stijgen. Rusland bevond zich bij zijn aanstelling onder het economisch niveau van het arme Portugal. In 10 jaar Poetin steeg het gemiddelde inkomen zeer sterk. Vandaag verdient een metrobestuurder 1.500 euro per maand. (Dit heb ik zelf in 2008 al zien uithangen in de metrostations, om exact te zijn 66.000 roebel netto.)

Poetins grootste krachttoer was echter het bij elkaar houden van Rusland. De CIA plande openlijk een verdeling van Rusland en dit ten laatste in 2005. Daarvan kwam gelukkig niets in huis.

De prijs voor het stijgen van de Russische welvaart werd betaald door een mindere aanwezigheid van de 'democratie'. De Russen vonden dit niet zo erg. Ze verkozen zekerheden boven democratie. Toen een tijdje geleden de voedselprijzen enorm begonnen te stijgen, verbood president Poetin elke vorm van prijsverhoging in de winkels.

In het Westen weten we ondertussen al wat dit begrip inhoudt. 'Demo(n)cratie' betekent: de rijken aan de macht. 'Democratie' is het Westen zoals het monster van Loch Ness: iedereen spreekt erover maar niemand heeft het ooit gezien. Het moet gezegd worden: Rusland is nog steeds veel democratischer dan de Europese (Sovjet-)Unie.

De oligarchen bleven en blijven het land wel leegroven. Michail Khodorchovsky werd in de gevangenis gestopt. De man leefde goed met zijn van het volk geplunderde buit en was zo gek om tegen de schenen van de Russische macht te schoppen. Hij vloog per direct naar een Siberische gevangenis en leerde er ondertussen al zelf kousen te stoppen. Andere oligarchen maakten een akkoord met het systeem: braaf zijn opdat er verder mag geplunderd worden. Het Russische volk klom onder Poetin op van heel arm naar redelijk normaal. Een klein deel van de olie-inkomsten vloeide wel door naar het volk. Onder president Jeltsin was dit amper het geval. Dit kleine deel zorgde evenwel voor een enorme kapitaalsinjectie voor de Russische middenklasse. Om de Russische middenklasse vandaag te laten groeien, zijn er echter andere maatregelen nodig. Er moeten veel meer roebels vanuit de boorputten naar het ganse volk doorvloeien. Op dit vlak staan de Russische machtshebbers voor duidelijke keuzes.

Het Kremlin en de Kiescommissie

Het staat als een paal boven water dat het Russische machtssysteem (het Kremlin) heel wat vijanden heeft gemaakt. Zeker in het buitenland (de Verenigde Staten) maar ook in het binnenland. Een van de gevoelige punten, is het Russisch kiessysteem.

Het Russisch kiessysteem wordt geleid door een kiescommissie, een soort 'keuringscentrum'. Wie aan de verkiezingen wil meedoen, moet toestemming krijgen van deze Commissie. De Commissie geeft enkel toelating aan partijen die redelijk ongevaarlijk zijn voor het Kremlin. Ongevaarlijk wordt bedoeld in de zin van ofwel 'volgzaam' (LDPR, Rechtvaardig Rusland) ofwel 'ongevaarlijke oppositie' (Jabloko). 'Jabloko' betekent 'appel', overigens, zou Steve Jobs dit leuk gevonden hebben?

De liberalen, die electoraal via Jabloko in Rusland amper een stem halen maar daarentegen massaal de regeringspartij Edinaya Rossiya bevolken, willen nog meer plunderen. Het is een economische wet dat een kapitalist steeds meer wil.

De communisten zitten al jaren vast in de oppositie en willen uitbreken.

De radicalere nationalisten worden door de Commissie steevast geweigerd en kunnen nooit: lijsten indienen, op de Kremlinvriend Vladimir Zjirinovsky (LDPR) na dan.

De Commissie wordt geleid door Vladimir Churov. Omwille van de beschuldigingen aan het hoofd van de commissie 'oneerlijke verkiezingen' - vroegen de manifestanten het ontslag van Vladimir Churov. U begrijpt nu hoe het kiessysteem in Rusland in elkaar zit en waarom men de resultaten van de parlementsverkiezingen betwist.

Het Westen schreeuwt... en betaalt!

Het Westen is gespecialiseerd in 'het tonen aan anderen hoe het moet'. Het Westen wil de eigen cultuur wereldwijd uitdragen/opleggen, wat de nieuwe vorm van economisch kolonialisme is. Enkel het Westen heeft de waarheid in pacht, zo stelt men het althans. Westerse media gebruikten al langer de woorden 'revolutie,' 'Russische Sneeuwrevolutie,' 'Arabische Lente in Moskou', enzovoort. De media spraken zelfs over barsten in het Poetinregime. Franse en Angelsaxische media gebruikten zelfs beelden van buiten Rusland om vervalst verslag uit te brengen. Het Amerikaanse televisiekanaal van de steenrijke oligarch Rupert Murdoch, Fox News, voegde om de geloofwaardigheid te verhogen, beelden toe van... de rellen in Griekenland! Men ziet op de televisie aldus brandhaarden, gebroken ruiten, jongeren die molotovcocktails naar de politie gooien, enzovoort. Op een van de uitstalramen merkt men... Griekse letters. Men ziet er palmbomen en zomerse kledij. Nochtans staan er in Moskou geen palmbomen, toch niet bij mijn weten, en ik ben er regelmatig genoeg. De Fox News-verslaglezer zegt: "dit is Moskou. Dit zijn acties van diegenen die het niet eens zijn met de resultaten van de parlementaire verkiezingen." De zender gaf twee uur later de fout toe. Maar het nieuws is uitgebracht. Duizenden mensen blijven deze beelden geloven. Dit zijn echte Oranje Revolutie technieken.

De ware kiesfraude, die in bepaalde stembureaus, net zoals bij ons, inderdaad gebeurde, valt waarschijnlijk in het niets vergeleken met andere buitenlandse kiesfraude. En nee, niet alleen Congo, neem bijvoorbeeld Chicago 1982. Toen verdwenen er ook plots 100.000 stemmen. Maar dit terzijde.

Er huppelen in Rusland al jaren heel wat mensenrechtenactivisten rond. De Russische vereniging GOLOS ('stem' in het Russisch) keek mee naar het verloop van de stemverrichtingen. GOLOS wordt gefinancierd door het Amerikaanse USAID en NED. GOLOS had pech want er lekte in de Russische media een interne e-mail uit, waar GOLOS aan USAID vraagt hoeveel ze hen mogen 'factureren' voor de gemaakte onkosten om 'fraude en bedrog vast te stellen.' USAID en NED zijn Amerikaanse organisaties die de laatste jaren heel wat 'revoluties' in Oost-Europa ondersteund hebben. De VS hebben zelf aangekondigd dat ze de toelagen aan NGO's werkzaam in Rusland zullen verhogen.

Grote afwezige was Alexej Navalny, een bekende blogger die opriep om voor iedereen te stemmen maar niet voor Edinaya Rossiya. Zijn mailbox werd gekraakt. Hieruit blijkt dat de man door het Amerikaanse NED betaald wordt.

Opvallend was ook het gegeven dat de manifestanten naast witte linten ook bloemen droegen. Dit lijkt enorm op de 'revoluties' in Servië (2000), Georgië (2003) en Oekraïne (2004). De organisatie die de 'sneeuwrevolutie' wil organiseren, Belaya Lenta, legde haar domeinnaam vast in oktober 2011 en registreerde zich in... de Verenigde Staten.

Het klassieke Bilderbergergeblaat van Herman Van Rompuy en Hillary Clinton (Skull and Bones) alsook het geblaat van de Europese (Sovjet-)Unie maken in Rusland terecht weinig indruk.

Poetin 2.0 en de protesten

De regerende partij Edinaya Rossiya verloor sterk, wat overeenkomt met de peilingen en de verwachtingen. Tot hiertoe kunnen we niet spreken van een schandaal. Indien er gefraudeerd werd, dan is het om de partij van net onder naar net boven de drempel van 50% te halen. De Russen die tegen de verkiezingsresultaten demonstreren, willen geen revolutie zoals in 1917, zij willen absoluut geen bloedvergieten, maar zij willen wel dat de regering ook naar hen luistert.

Het staat vast dat Medvedev en Poetin een ander Rusland tegenover zich hebben. De Russische middenklasse laat van zich horen. Het Poetin-contract - verdere plunderingen van de Russische grondstoffen door oligarchen en de daarbij horende corruptie gepleegd door lager personeel in ruil voor stabiliteit en welvaart - loopt ten einde. De jeugd van vandaag is een jeugd die niet meer is opgegroeid in de Sovjet-Unie. Niemand zorgt voor hen. Het sociaal-economisch systeem dat de Sovjet-Unie kende, is vervangen door een hard liberaalkapitalistisch systeem. De jeugd begrijpt dat ze zelf voor hun levensonderhoud moeten voorzien, maar ook dat ze vanuit het systeem geen repressie hoeft te vrezen zoals ten tijde van de Sovjet-Unie.

Een deel van de verdeelde oppositie denkt dat Edinaya Rossiya zonder kiesfraude amper 30% zou gehaald hebben. Nochtans komen de verkiezingsresultaten redelijk overeen met de peilingen die op voorhand werden gehouden. Men kan zich aldus niet van de indruk ontdoen dat er zich in Rusland hetzelfde afspeelt als in Syrië.

Deze (verspreide) oppositie krijgt van het Kremlin een historische kans massaal te betogen. Medvedev schreef zondag op het net: "De burgers van Rusland hebben de vrijheid van meningsuiting en de vrijheid van vergadering. Mensen hebben het recht om de mening die zij hebben uit te drukken. Alles vond zaterdag plaats binnen het kader van de wet." Hij beloofde om de klachten over kiesfraude ernstig te nemen en deze te onderzoeken.

In elk geval is het zo dat het Kremlin heel intelligent met deze protesten omgaat. Door toelating te geven, blazen de demonstranten stoom af. Dit lijkt op de Belgische tactiek om de makke Vlaamse Beweging, die jaarlijks naar IJzerbedevaarten, IJzerwaken en Zangfeesten gaat, stoom te laten afblazen, waarna er niet veel concreets meer gebeurt.

We herhalen het niet genoeg: de Russische oppositie is enorm verdeeld. De betogers waren van verschillende pluimage. Soms is het erg hard zoeken naar een gemeenschappelijke noemer. Wat kan men anders verwachten: liberalen, communisten en nationalisten door elkaar. In sommige steden maakten ze onder elkaar al ruzie over de startplaats van de betoging. Men kon vertegenwoordigers zien van die andere partijen in de Doema, 'Rechtvaardig Rusland' en de 'Kommunistische Partij' (KPRF). Er waren leden van een uiterst links front van Sergej Oedalstsov. Ook de eeuwige vijanden Boris Nemtsov, Michael Kassianov en Vladimir Milov liepen zich warm in de Moskouse koude. Uiteraard ontbrak de partij 'Ander Rusland' van Garry Kasparov niet. Zijn beweging noemt zich 'Solidarity', genoemd naar de Poolse beweging die zich met Amerikaans geld tegen de communistische Poolse machtshebbers heeft afgezet. 'Solidarity' is een mengeling van liberalen, communisten en radicale nationalisten met een gemeenschappelijk programmapunt: zij willen verandering door Poetin weg te stemmen.

Men kan dus niet spreken van een actie georganiseerd door 'de oppositie' maar een actie ten gevolge van stijgende ontevredenheid.

Sommigen vragen zich af hoe zo'n bonte verzameling aan mensen en meningen nog overeenkomen. Het moet gezegd worden: er waren slogans tegen Poetin, maar geen afbraakwerken. In het Westen gebeurt het meer dan eens dat een betoging nadien zwaar uit de hand loopt en de binnenstad wordt gesloopt. Dit was in Moskou zeker niet het geval.

De politie trachtte in geen enkel geval de betoging te beïnvloeden. Er stond geen rem op de te gebruiken slogans en er werden geen identiteitspapieren gecontroleerd. Rond 18u00, rond het einde van de manifestatie, bedankten de organisatoren de politie: "Laten we de politie bedanken, want zij gedroeg zich als ordehandhavers van een ware democratische staat."

Belangrijk is dat men begrijpt dat het gros van de manifestanten niet de door de VS gestuurde marionetten steunen. Dmitri Rogozin, Russisch gezant bij de NAVO, vatte het als volgt samen: "Het blijkt nu dat de mensen ernstige aanspraken maken op de vele aspecten van hun leven. Ogenschijnlijk drukken ze hun mening uit. Van de autoriteiten mag men verwachten dat ze naar de mensen luisteren en diegenen die het geloof in onze wetten beledigen, afstraffen. Tegelijkertijd denk ik dat we voor een ingewikkelde situatie staan. Indien sommigen hier de boot willen doen zinken, zullen sommige vrienden uit het Westen niet aarzelen om hun krachtige mogelijkheden te gebruiken om Rusland te verzwakken. Dit deed het Westen al met Oranje Revoluties te organiseren in de GOS en het 'bombarderen om humanitaire redenen' van andere landen. Daarom moeten Russische patriotten voorzichtig zijn. Ze moeten elkaar respecteren. Hun energie moet gebruikt worden om het land te verbeteren en niet om mensen naar de barricades te sturen." Dmitri Rogozin werd recent officieel lid van de partij Edinaya Rossiya.

Het hoofd van de Raad voor Nationale Strategie, Josif Diskin, zei dat er veel mensen waren, maar het niet zo is dat een bepaalde politieke beweging of partij overduidelijk gesteund werd. De mensen willen gewoon niet als dummies behandeld worden.

Het buitenlands beleid van Poetin

Het buitenlands beleid van Poetin verdient evenwel positieve aandacht. Laat ons niet vergeten dat Poetin en Medvedev veel weg hebben van Sirius A en Sirius B. Dit zijn twee sterren die rond elkaar draaien. Ze horen bij elkaar. Toch zijn het twee aparte sterren met elk aparte eigenschappen, al was het maar omwille van de verschillende grootte. Het is duidelijk dat Poetin de grootste ster is. Medvedev heeft een eigen stellair... ehm, (geo)politiek programma. Kort door de bocht kan men stellen: Medvedev is 'iets Angelsaksisch' en Poetin 'iets meer Duits'.

Met Medvedev aan de macht, kunnen de internationale kapitalistische lobbies op beide oren slapen. De Amerikaanse geopolitici kunnen met Medvedev duimen en vingers aflikken. Met Poetin is dit anders en genuanceerder.

Recent bepleitte Vladimir Poetin nog het opnieuw in leven blazen van de Euraziatische Unie. Hij wil dat zijn land nauwere contacten onderhoudt met de ex-Sovjet Republieken en de voormalige bondgenoten. Er bestaat nu al een vrijhandelszone tussen Rusland, Wit-Rusland en Kazachstan. In 2009 zag dit project het levenslicht onder het alziende oog van Poetin en onder de noemer van een douane-unie. Vanaf 2012 wordt dit een vrije economische ruimte. Poetin beziet deze samenwerking als een noodzakelijkheid voor de Russische geopolitieke belangen anno 2012.

Het Westen reageerde onmiddellijk met angst en negativiteit. Men dacht aan de heroprichting van de Sovjet-Unie. De woorden 'gevaarlijk' kwamen in de mond. In het kielzog van de door de VS gestuurde commentaren, volgt het geopolitiek ongeschoolde deel van de Westeuropese nationalisten.

Het Westen is ook razend op Poetin & co omdat Rusland tot nu toe de totale NAVO-afbraakwerken in Syrië via de nodige afremmanoeuvres heeft tegengehouden. Dankzij het Russisch buitenlands beleid is Iran nog steeds niet aangevallen. Zelfs een kind kan begrijpen dat de VS zich de gebeten hond voelen, zeker nu de VS stilaan Irak en Afghanistan verliezen. Ooit valt ook Pakistan uit hun handen. Eigenlijk staan ze er redelijk selcht voor in continentaal Eurazië, zeker in de regio rond de Kaspische Zee. De VS hebben in het Midden-Oosten dus nieuwe uitvalsbasissen nodig.

Conclusie

De conclusie is tweeledig: nationaal en internationaal.

Internationaal

In Rusland vindt zich een enorme Amerikaanse inmenging in de binnenlandse aangelegenheden plaats. We stellen vast dat aan Amerikaanse zijde een diabolisatiecampagne aan de gang is wat betreft president Poetin 3.0. Het gebraak van Amerikaans minsister van Buitenlandse Zaken Hillary Clinton-Rodham, zij staat zogezegd aan de zijde van het Russische volk, komt totaal ongeloofwaardig over. Haar man stond in 1999 eveneens niet aan de zijde van het Servische volk. De ultra-imperialistische Verenigde Staten, die aan de zijde van de volkeren staan? Zelfs de beste humorist kan hier niets mee aanvangen.

De Verenigde Staten willen Rusland destabiliseren met als doel de komende aanvallen op Syrië en Iran gemakkelijker te verkopen. Rusland is het enige 'tegen-Imperium' dat de honger van de ultra-imperialistische Verenigde Staten kan stoppen. Zonder Rusland was Syrië en Iran al lang platgelegd met bommen, zelfs nucleaire desnoods.

Nationaal

Buiten Poetin, Medvedev en Zjoeganov zijn er geen echte sterke presidentskandidaten. Jammer voor Vladimir Zjirinovsky, maar die maakt geen enkele kans, indien president worden zijn bedoeling is. Jammer voor de betogers, maar ik zie niet in wie een enorm land als Rusland kan leiden. Het is in Europa's voordeel dat Rusland geleid wordt in eigen belangen, zonder dat het land aan de Verenigde Staten en de internationale bankiers wordt uitgeleverd.

Men kan niet spreken van een protestactie georganiseerd door een homogene oppositie, maar wel over een protestactie ten gevolge van begrijpelijke stijgende ontevredenheid. De betogingen verliepen rustig en hoffelijk, zowel van de kant van de betogers als van de kant van de overheid. De manifestanten hadden redelijke verzuchtingen zoals gratis gezondheidszorg en betere voorzieningen voor het onderwijs. Deze verzuchtingen zijn eigenlijk programmapunten van het linkse blok in de Doema (Kommunistische Partij en Rechtvaardig Rusland), dat ongeveer een derde van de verkozenen telt.

Het mag benadrukt worden: de betogers hebben redelijke en gerechtvaardigde verzuchtingen. We kunnen de betogers ten volle begrijpen en hun eisen ondersteunen. We kunnen zeker de patriottische betogers begrijpen die meer bescherming willen voor de ethische Russen. 'Rusland aan de Russen' is immers een courante slogan. De regering beloofde trouwens al naar de verzuchtingen te luisteren. De manifestaties hebben aangetoond dat de Russen op de straat kunnen komen zonder hulp van de VS. De betogers hebben Uncle Sam niet nodig om zich te uiten.

Ja, aan de Russen die hun mening via betogingen op de straat kenbaar maken.

Neen, aan de Amerikaanse perverse bemoeienissen in Rusland.

Ja, aan het recht voor de Russen om oppositie te voeren tegen eender wie in het Kremlin zetelt.

Neen, aan een door de Verenigde Staten gemanipuleerde oppositie.

Een stabiel Rusland is de beste partner en garantie voor het westelijk deel van Europa. Politiek analist Sergej Kurginyan stelt het zo: "Onze strijd, evenals de strijd van andere mensen, moet door de overtuiging van de nationale krachten worden uitgevoerd onder het motto: 'Heropbouwen zonder buitenlandse hulp.' Wie wil er dit nu niet doen met een overheid in het kader van een nationale consensus? Dit mag politiek niet geassocieerd worden met de Amerikanen en hun handlangers van de NAVO."

Kan dit nog beter worden gezegd?

Peder Jensen, alias “Fjordman”, inspirateur d’Anders Breivik?

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Manfred KLEINE-HARTLAGE:

 Peder Jensen, alias “Fjordman”, inspirateur d’Anders Breivik?

Immédiatement après le massacre perpétré à Oslo en juillet dernier, paraissait dans la presse norvégienne une photographie de l’homme censé avoir inspiré, par ses écrits, le tueur Anders Breivik. Ce soupçon était erroné mais le dévoilement de l’identité de “Fjordman” a surpris: l’écrivain préféré de Breivik ne ressemblait pas du tout à l’homme de droite ou d’extrême-droite telle que l’imaginent les médias de gauche. Peder Jensen, que le monde ne connaissait via internet que sous le pseudonyme de “Fjordman”, travaillait dans une institution sociale: les attentats et leur suite, qui l’ont forcé à dévoiler son identité, lui ont coûté son emploi.

Jensen, âgé de 36 ans, n’est pas né animé par des idées conservatrices: il les a acquises par l’étude. Il est issu d’une famille incarnant parfaitement l’établissement de gauche, qu’il n’a cessé de critiquer. Comme beaucoup de critiques de l’islamisme, que l’on peut ranger dans la catégorie des “contre-djihadistes”, il est un homme jadis socialisé à gauche de l’échiquier politique; il n’a révisé ses idées que fort tard, quand il a été confronté à l’islamisme. Le tournant dans son évolution date du 11 septembre 2001, une journée au cours son long séjour au Caire. Ce n’est pas tant le fait que dix-neuf musulmans auraient perpétré l’attentat qui l’ont fait changer d’avis sur l’islam alors qu’il apprenait la langue arabe dans la capitale égyptienne: c’est davantage le spectacle de millions de musulmans applaudissant au carnage qui l’a interpellé.

Depuis 2005, cet arabisant norvégien, à la vie tranquille, gèrait un blog sous le nom de “Fjordman” et, par le biais de ses articles bien argumentés, reposant sur les critères de cette discipline que les Allemands appellent la “Kulturkritik”, il touchait des centaines de milliers sinon des millions de lecteurs. L’impact de son travail est surtout dû au fait qu’il ne se contentait pas de critiquer l’islam ou l’islamisme. Il posait une question cruciale: pourquoi laisse-t-on l’islamisme se déployer? Fjordman, arabisant patenté, ne se bornait pas à disséquer la culture islamique mais se penchait de manière fort critique sur notre propre culture occidentale, où il repérait un masochisme suicidaire, des illusions infantiles et un oubli permanent de l’histoire. Il n’hésitait pas, sur base de ses diagnostics, à citer les noms des vecteurs européens, américains et occidentaux de cette déchéance intellectuelle.

Au fil des années, les essais de Fjordman devenaient de plus en plus sombres et pessimistes, parce que ses questions devenaient de plus en plus pertinentes et profondes. Fjordman a donc commencé sa carrière comme critique de l’islamisme mais, au fur et à mesure que sa quête progressait, il est devenu un fin critique des fondements de notre propre civilisation occidentale. Désormais, on peut suivre pas à pas cette évolution intellectuelle dans une première édition allemande de ses écrits, publiée fin novembre 2011.

Au départ, les positions de Fjordman étaient plutôt pro-américaines mais elles ont cédé la place à un anti-globalisme radical. La critique fjordmanienne du “globalisme” a ainsi reçu la priorité par rapport aux articles critiques sur l’islamisation de l’Europe. La crise de notre civilisation, conclut Jensen/Fjordman, dérive de l’acceptation a-critique de l’idéologie mondialiste (”One-World-Ideology”), que l’on considère aujourd’hui comme une évidence incontournable. C’est là que Jensen/Fjordman va plus loin qu’une simple critique de l’islamisme. Les élites occidentales font tout pour sacrifier à une utopie perverse les structures nées de l’histoire et les identités concrètes des peuples; or cette utopie mondialiste est inhumaine, elle relève d’une inhumanité qui ne se révèlera à tous que lorsqu’il sera trop tard...

Manfred KLEINE-HARTLAGE (*).

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°49/2011; http://www.jungefreiheit.de ).

(*) Manfred Kleine-Hartlage est le co-éditeur du livre intitulé “Fjordman. Europa verteidigen. Zehn Texte” (Edition Antaios – http://www.antaios.de )


Europa verteidigen Fjordman
Europa verteidigen

Zehn Texte
240 Seiten, broschiert, 19.00 €


ISBN: 978-3-935063-66-1
19,00 EUR
incl. 7 % UST exkl. Versandkosten
Als Internet-Publizist ist Fjordman seit einigen Jahren in der sogenannten Counterjihad-Szene ein Begriff: islamkritisch, multikultikritisch, liberalismuskritisch, ein belesener Essayist.
Die Herausgeber Martin Lichtmesz und Manfred Kleine-Hartlage haben zehn der besten Texte Fjordmans ausgewählt, die Übersetzungen bearbeitet und ein Buch zusammengestellt, das durch die Radikalität seines Tons provoziert und zugleich diese Radikalität rechtfertigt: Es geht um die Verteidigung des Eigenen. Dieses Eigene ist Europa.
In einem flankierenden Essay nimmt Martin Lichtmesz den Fall des Attentäters von Oslo und Utoya unter die Lupe: Anders Breivik berief sich in einem Pamphlet mehrfach auf Fjordmans Analysen. Er hat damit geistiges Terrain vermint, das es nun wiederum freizuräumen gilt.


Vorwort:
Der Fjordman Peder Jensen
von Manfred Kleine-Hartlage

Overtüre:

Vorbereitung auf Ragnaräck
Erster Text von Fjordman

I. Akt Islamkritik

Warum wir uns nicht auf moderate Moslems verlassen können
Zweiter Text von Fjordman

Was kostet Europa die islamische Zuwanderung?
Dritter Text von Fjordman

Vierzehn Jahrhunderte Krieg gegen die europäische Zivilisation
Vierter Text von Fjordman

II. Akt Kulturkritik

Political Correctness - die Rache des Marxismus
Fünfter Text von Fjordman

Die Wurzeln der Antidiskriminierung

Sechster Text von Fjordman

Westlicher Feminismus und das Bedürfnis nach Unterwerfung

Siebter Text von Fjordman

Die vaterlose Zivilisation

Achter Text von Fjordman

III. Akt Globalismus/EU

Die EU und die globalistische Allianz
Neunter Text von Fjordman

Wenn Verrat zur Norm wird

Zehnter Text von Fjordman


Nachwort

Fjordman verteidigen

Martin Lichtmesz

Ausgang

Entwurf einer Europäischen Unabhängigkeitserklärung

von Fjordman

Anhang

Anmerkungen
Quellennachweis

 

Une grande transformation

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Une grande transformation

par Georges FELTIN-TRACOL

 

En 2009, le journaliste Christopher Caldwell faisait paraître Reflections on the revolution in Europe, clin d’œil appuyé à l’ouvrage contre-révolutionnaire du Whig Edmund Burke publié en 1790. Les Éditions du Toucan viennent de sortir sa traduction française sous le titre d’Une révolution sous nos yeux. Alors que les maisons d’éditions institutionnelles se gardent bien maintenant de traduire le moindre ouvrage qui irait à l’encontre de la pesante pensée dominante, saluons cette initiative qui permet au public francophone de découvrir un point de vue divergent bien éloigné de l’agencement ouaté des studios de radio et des plateaux de télévision.

 

caldwell.jpgÉditorialiste au Financial Times (le journal officiel de la City) et rédacteur au Weekly Standard et au New York Times Magazine, Christopher Caldwell relève du courant néo-conservateur anglo-saxon. Il en remercie même William Kristol, qui en est l’une des têtes pensantes. L’édition française est préfacée par la démographe Michèle Tribalat qui, avec son compère Pierre-André Taguieff, semble ébaucher une sensibilité néo-conservatrice dans l’Hexagone plus charpentée que les guignols de la triste revue Le meilleur des mondes.

 

On pourrait supposer qu’Une révolution sous nos yeux est un lourd pensum ennuyeux à lire composé de douze chapitres réunis en trois parties respectivement intitulées « Immigration », « L’islam » et « L’Occident ». Nullement ! Comme la plupart des enquêtes journalistiques anglo-saxonnes, les faits précis et détaillés sont étayés et argumentés. Il faut avouer que le sujet abordé est risqué, surtout en France…

 

« Ce livre, avertit l’auteur, évitera l’alarmisme et la provocation vaine, mais il évitera aussi l’euphémisme et cette façon de se coucher (à titre préventif) qui caractérise tant d’écrits sur les questions relatives à l’ethnicité (p. 53). » Qu’aborde-t-il donc ? « Ce livre, répond Caldwell, traite de l’Europe, de comment et pourquoi l’immigration et les sociétés multi-ethniques qui en résultent marquent une rupture dans son histoire. Il est écrit avec un œil rivé sur les difficultés que l’immigration pose à la société européenne (p. 52). 

 

 

Partant des déclarations prophétiques en avril 1968 du député conservateur Enoch Powell au Midland Hotel de Birmingham consacrées aux tensions raciales à venir, l’auteur estime que « l’immigration n’améliore pas, ne valorise pas la culture européenne; elle la supplante. L’Europe ne fait pas bon accueil à ses tout nouveaux habitants, elle leur cède la place (p. 47) ». Pourquoi ?


Les racines du mal

 

Avant de répondre, Christopher Caldwell rappelle que « l’immigration de masse a débuté dans la décennie postérieure à la Seconde Guerre mondiale. […] En Grande-Bretagne, en France, aux Pays-Bas et en Scandinavie, l’industrie et le gouvernement ont mis en place des politiques de recrutement de main-d’œuvre étrangère pour leurs économies en plein boom (p. 25) ». Par conséquent, « l’Europe devint une destination d’immigration, suite à un consensus de ses élites politiques et commerciales (p. 25) ». Il insiste sur le jeu du patronat qui préfère employer une main-d’œuvre étrangère plutôt que locale afin de faire baisser les salaires… Il y a longtemps que l’immigration constitue l’arme favorite du capital (1). Or « les effets sociaux, spirituels et politiques de l’immigration sont considérables et durables, alors que ses effets économiques sont faibles et transitoires (pp. 69 – 70) ».

 

Il importe d’abandonner l’image du pauvre hère qui délaisse les siens pour survivre chez les nantis du Nord… « Pour Enoch Powell comme pour Jean Raspail, l’immigration de masse vers l’Europe n’était pas l’affaire d’individus “ à la recherche d’une vie meilleure ”, selon la formule consacrée. C’était l’affaire de masses organisées exigeant une vie meilleure, désir gros de conséquences politiques radicalement différentes (p. 31, souligné par l’auteur). » Dans cette « grande transformation » en cours, en raison du nombre élevé de pratiquants parmi les nouveaux venus, l’islam devient une question européenne ou, plus exactement, le redevient comme au temps du péril ottoman et des actes de piraterie maritime en Méditerranée jusqu’en 1830… Dorénavant, « l’immigration jou[e] un rôle aussi perturbateur que le nationalisme (p. 402) ».

 

Très informé de l’actualité des deux côtes de l’Atlantique, Christopher Caldwell n’hésite pas à comparer la situation de l’Europe occidentale à celle des États-Unis. Ainsi, les remarques politiques ne manquent pas. L’auteur estime par exemple que, pour gagner les électeurs, Nicolas Sarközy s’inspire nettement des méthodes de Richard Nixon en 1968 et en 1972.

 

À la différence de Qui sommes-nous ? de Samuel P. Huntington qui s’inquiétait de l’émergence d’une éventuelle Mexamérique, Caldwell pense que les Latinos, souvent catholiques et occidentalisés, peuvent renforcer et améliorer le modèle social étatsunien. L’auteur remarque même, assez justement, que « les Américains croient que l’Amérique, c’est la culture européenne plus l’entropie (p. 447) ». En revanche, l’Europe est confrontée à une immigration pour l’essentiel musulmane. L’Europe ne serait-elle pas dans le même état si l’immigration extra-européenne était principalement non-musulmane ? L’auteur n’y répond pas, mais gageons que les effets seraient semblables. Le problème majeur de l’Europe n’est pas son islamisation qui n’est qu’une conséquence, mais l’immigration de masse. Il serait temps que les Européens comprennent qu’ils deviennent la colonie de leurs anciennes colonies…

 

L’injonction morale multiculturaliste

 

Si cette prise de conscience tarde, c’est parce que « le multiculturalisme, qui demeure le principal outil de gestion de l’immigration de masse en Europe, impose le sacrifice des libertés que les autochtones européens tenaient naguère pour acquises (p. 38) ». L’imposture multiculturaliste (ou multiculturelle) – qui est en fait un monothéisme du marché et de la consommation – forme le soubassement fondamental de l’Union européenne et des « pays occidentaux [qui] sont censés être des démocraties (p. 435) ». Néanmoins, sans la moindre consultation électorale, sans aucun débat public véritable, « sans que personne ne l’ait vraiment décidé, l’Europe occidentale s’est changée en société multi-ethnique (p. 25) ».

 

À la suite d’Alexandre Zinoviev, d’Éric Werner et d’autres dissidents de l’Ouest, Christopher Caldwell observe la démocratie régresser en Occident avec l’adoption fulgurante de lois liberticides contre les hétérodoxies contemporaines. En effet, « l’Europe de l’après-guerre s’est bâtie sur l’intolérance de l’intolérance – un état d’esprit vanté pour son anti-racisme et son antifascisme, ou brocardé par son aspect politiquement correct (p. 128) ». Après la lutte contre l’antisémitisme, l’idéologie multiculturaliste de la tolérance obligatoire s’élargit aux autres minorités raciales et sexuelles et renforce la répression. Il devient désormais tout aussi grave, voire plus, de dénigrer un Noir, un musulman, un homo ou de nier des faits historiques récents que de violer une fillette ou d’assassiner un retraité ! « Peu à peu, les autochtones européens sont […] devenus moins francs ou plus craintifs dans l’expression publique de leur opposition à l’immigration (p. 38). » Rôdent autour d’eux de véritables hyènes, les ligues de petite vertu subventionnées grassement par le racket organisé sur les  contribuables. Et garde aux « contrevenants » ! Dernièrement, une Londonienne, Emma West, excédée par l’immigration et qui l’exprima haut et fort dans un compartiment de transport public, a été arrêtée, accusée de trouble à l’ordre public et mise en détention préventive. « Le journal Metro puis un journaliste de la chaîne américaine C.N.N. ont lancé un appel à la délation sur Twitter (2) ». La police des transports a même appelé à la délation sur Internet pour connaître l’identité de cette terrible « délinquante » ! Sans cesse soumis à une propagande « anti-raciste » incessante, « les Européens ont commencé à se sentir méprisables, petits, vilains et asexués (p. 151) ». Citant Jules Monnerot et Renaud Camus, Caldwell voit à son tour l’antiracisme comme « le communisme du XXIe siècle » et considère que « le multiculturalisme est presque devenu une xénophobie envers soi-même (p. 154) », de l’ethno-masochisme ! Regrettons cependant que l’auteur juge le Front national de Jean-Marie Le Pen comme un parti « fasciste », doctrine disparue depuis 1945…

 

La mésaventure d’Emma West n’est pas surprenante, car « l’État-nation multiculturel est caractérisé par un monopole sur l’ordre moral (p. 413) ». Les racines de ce nouveau moralisme, de ce néo-puritanisme abject, proviennent du traumatisme de la dernière guerre mondiale et de l’antienne du « Plus jamais ça ! ». « Ces dernières années, l’Holocauste a été la pierre angulaire de l’ordre moral européen (p. 356) ». Il était alors inévitable que « le repentir post-Holocauste devient le modèle de régulation des affaires de toute minorité pouvant exiger de façon plausible d’un grave motif de contrariété (p. 357) ». Être victime est tendance, sauf quand celle-ci est blanche.

 

Dans cette perspective utopique d’harmonie interraciale, il paraît certain qu’aux yeux des tenants du politiquement correct et du multiculturalisme, « l’Islam serait tout simplement la dernière catégorie, après le sexe, les préférences sexuelles, l’âge et ainsi de suite, venue s’ajouter au langage très convenu qu’ont inventé les Américains pour évoquer leur problème racial au temps du mouvement des droits civiques (pp. 234 – 235) ». Pour Christopher Caldwell, c’est une grossière erreur, lui qui définit l’islam comme une « hyper-identité ».

 

Le défi musulman

 

Le choc entre l’islam et l’Occident est indéniable : le premier joue de son dynamisme démographique, de son nombre et de sa vigueur spirituel alors que le second se complaît dans la marchandise la plus indécente et la théocratie absconse des droits de l’homme, de la femme, du travelo et de l’inter… Les frictions sont inévitables entre la conception traditionnelle phallocratique musulmane et l’égalitarisme occidental moderne. Allemands et Scandinaves sont horrifiés par les « crimes d’honneur » contre des filles turques et kurdes « dévergondées » par le Système occidental. Les pratiques coutumières de l’excision, du mariage arrangé et de la polygamie choquent les belles âmes occidentales qui exigent leur interdiction pénale. Mais le musulman immigré n’est-il pas lui même outré par l’exposition de la nudité féminine sur les panneaux publicitaires ou de l’homoconjugalité (terme plus souhaitable que « mariage homosexuel ») ?

 

Caldwell rappelle que le Néerlandais Pim Fortuyn combattait l’islam au nom des valeurs multiculturalistes parce qu’il trouvait la religion de Mahomet trop monoculturelle et donc totalitaire. Des mouvements populistes européens (English Defence League, Vlaams Belang, Parti du Peuple danois, Parti de la Liberté de Geert Wilders, etc.) commettent l’erreur stratégique majeur de se rallier au désordre multiculturel ambiant et d’adopter un discours conservateur moderne (défense de l’égalité homme – femme, des gays, etc.) afin d’être bien vus de la mafia médiatique. Par cet alignement à la doxa dominante, ils deviennent les supplétifs d’un système pourri qui reste l’ennemi prioritaire à abattre.

 

Pour l’auteur d’Une révolution sous nos yeux, l’islam est dorénavant la première religion pratiquée en Europe qui connaît l’immense désaffection des églises. L’homme étant aussi un être en quête de sacré, il est logique que la foi mahométane remplit un vide résultant de décennies de politique laïciste démente. Et ce ne seront pas les tentatives désespérées de Benoît XVI pour réévangéliser le Vieux Continent qui éviteront cette incrustation exogène parce que Caldwell démontre – sans le vouloir – le caractère profondément moderniste du titulaire putatif du siège romain : l’ancien cardinal Ratzinger est depuis longtemps un rallié à la Modernité !

 

Dans ce paysage européen de l’Ouest en jachère spirituelle, « les musulmans se distinguent par leur refus de se soumettre à ce désarmement spirituel. Ils se détachent comme la seule source de résistance au multiculturalisme dans la sphère publique. Si l’ordre multiculturel devait s’écrouler, l’Islam serait le seul système de valeur à patienter en coulisse (p. 423) ». Doit-on par conséquent se résigner que notre avenir d’Européen soit de finir en dhimmi d’un quelconque califat universel ou bien en bouffeur de pop corn dans l’Amérique-monde ?

 

Puisque Caldwell souligne que « l’immigration, c’est l’américanisation (p. 446) », que « l’égalité des femmes constitu[e] un principe ferme et non négociable des sociétés européennes modernes (p. 317) » et que « vous pouvez être un Européen officiel (juridique) même si vous n’êtes pas un “ vrai ” Européen (culturel) (p. 408) », il est temps que, hors de l’impasse néo-conservatrice, le rebelle européen au Diktat multiculturel occidental promeuve une Alter-Europe fondée sur l’Orthodoxie traditionnelle ragaillardie, un archéo-catholicisme antétridentin redécouvert et des paganismes réactivés, une volonté de puissance restaurée et des identités fortes réenracinées. « L’adaptation des minorités non-européennes dépendra de la perception qu’auront de l’Europe les autochtones et les nouveaux arrivants – civilisation florissante ou civilisation décadente ? (p. 45) » Ni l’une ni l’autre; c’est la civilisation européenne qu’il faut dans l’urgence refonder !

 

Georges Feltin-Tracol

 

Notes

 

1 : Pour preuve supplémentaire, lire la chronique délirante d’Ariel Wizman, « Pourquoi les immigrés sont les meilleurs alliés du libéralisme », dans L’Express, 7 décembre 2011.

 

2 : Louise Couvelaire, dans M (le magazine du Monde), 10 décembre 2011. Pour soutenir au moins moralement Emma West, on peut lui envoyer une carte postale à :

 

Mrs Emma West

co HMP Bronzfield

Woodthorpe Road

Ashford

Middlesex TW15 3J2

England

 

• Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe, préface de Michèle Tribalat, Éditions du Toucan (25, rue du général Foy, F – 75008 Paris), coll. « Enquête & Histoire », 2011, 539 p., 23 €.

 


 

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Immixtion américaine en Russie

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Bernhard TOMASCHITZ:

Immixtion américaine en Russie

Après le vote pour la Douma, les Etats-Unis n’ont pas hésité à s’immiscer dans les affaires intérieures de la Russie

Les élections pour le parlement russe du 4 décembre ont suscité quelques turbulences politiques. Sous prétexte qu’il y aurait eu manipulations, les manifestations se multiplient à Moscou et à Saint Pétersbourg. L’Occident en profite pour tirer à boulets rouges sur les dirigeants russes. Pour ce motif, le premier Ministre russe Vladimir Poutine a annoncé que des mesures de rigueur seront prises contre ceux qui se mêlent de la politique russe “sur ordre de l’étranger”. “Nous sommes obligés de protéger notre souveraineté et nous nous sentons contraints d’y réfléchir”, a souligné Poutine, tout en reprochant à la ministre américaine des affaires étrangères Hillary Rodham Clinton d’avoir donné le signal pour que se déchaîne la vague de protestations et de manifestations. Ensuite, Poutine a ajouté, sur un ton très critique, “le travail actif a commencé avec le soutien du ministère américain des affaires étrangères”.

Tandis que bon nombre de commentateurs, dans les médias occidentaux inféodés au système, déclaraient que le premier ministre russe souffrait de paranoïa, nous pouvons tout de même objectivement constater que les reproches formulés par Poutine ne sont pas dénués de fondements. En effet, qui a joué un rôle-clef dans cette effervescence protestataire, tant avant qu’après le scrutin? Indubitablement, l’association “Golos” (= “La Voix”), soi-disant indépendante et posée comme “organisation non gouvernementale”. Ses “experts” (auto-proclamés) ont bénéficié de vastes colonnes dans les journaux occidentaux quelques jours avant les élections pour décrire le système semi-autoritaire de Poutine comme une abominable tyrannie obscurantiste. “Golos” a agité les esprits en Occident sous prétexte que des manifestants avaient été arrêtés.

En fait, “Golos” est tout autre chose qu’une ONG indépendante. Ainsi, on peut lire sur le site internet de l’“International Republican Institute”, une fondation du Parti Républicain: “Golos est une association qui a été fondée en 2000 pour protéger les droits des électeurs; elle reçoit des subsides des autorités américaines responsables du développement à l’échelle mondiale (USAID), du groupe ‘National Endowment for Democracy’ et de l’ambassade britannique. Le ‘National Democratic Institute’ offre la formation des cadres et l’International Republican Institute fournit une aide en offrant des vidéos d’information pour les électeurs”. Les autorités américaines de l’USAID sont directement inféodées au ministère américain des affaires étrangères et ont toujours joué un rôle prépondérant quand il s’est agi de s’immiscer dans les affaires intérieures de pays tiers. En règle générale, les subsides transitent par la NED (“National Endowment for Democracy”), considérée comme le bras civil de la CIA. La NED “sponsorise” soit directement des projets de “soutien à la démocratie” à l’étranger soit verse l’argent aux fondations des partis démocrate et républicain qui, à leur tour, apportent un soutien financier à des instances proches d’eux, émanant de la “société civile” du pays étranger placé dans le collimateur.

Le processus appliqué à la Russie pouvait se lire dans le “plan stratégique” de l’USAID pour les années de 2007 à 2012. Dans le texte de ce plan, les auteurs reprochent au Kremlin de court-circuiter les projets américains en Europe orientale, dans les Balkans et dans le Caucase, c’est-à-dire dans des régions qui doivent à terme être “ancrées” dans les structures euro-atlantistes. Washington s’insruge également contre la politique de Poutine au cours de ses deux premiers mandats: il a en effet visé et fait progresser l’indépendance économique et énergétique de son pays. Pour torpiller cette politique étrangère, économique et énergétique, il convient donc d’importer en Russie “les valeurs de la démocratie, des droits de l’homme et de la liberté”, tout en tentant d’imbriquer la vaste Fédération de Russie dans “l’économie mondiale”, c’est-à-dire dans l’ordre économique et dans le projet de globalisation ébauchés par la Maison Blanche et par Wall Street. 

En 2009, la NED a versé 75.234 dollars à “Golos” pour organiser des “audits officiels” et des campagnes de signatures. En 2007, la NED avait déjà versé 49.500 dollars à l’association russe. Le CIMA, ou “Center for International Media Assistance”, une branche de la NED, joue un rôle de premier plan dans tout appui aux forces politiques visant à instaurer quelque part dans le monde la “démocratie libérale” de type américain: depuis des années, ce centre apporte son soutien à des journalistes pro-américains, en les formant ou en leur offrant des programmes d’échange.

Le NDI (“National Democratic Institute”) démontre l’importance des fondations des partis américains dans l’immixtion constante de Washington dans les affaires intérieures russes. La NDI déclare officiellement qu’elle est active en Russie depuis le début des années 90, afin d’y “renforcer les institutions démocratiques”, en déployant quantité d’incitants pour qu’à terme il y ait “une plus grande participation des citoyens aux processus décisionnels” et pour que certaines organisations civiles et certains partis politiques soient renforcés en Russie grâce à “des échanges internationaux d’expériences acquises”. “Golos”, dans ce vaste complexe d’opérations stratégiques”, est un partenaire importants de la NDI: l’association subversive russe coopère effectivement avec la NDI depuis le jour même de sa fondation. Aujourd’hui, “Golos” est en mesure d’aller observer les élections dans 48 régions de la Fédération de Russie.

Mutatis mutandis, la situation observable aujourd’hui en Russie ressemble à celle que l’on pouvait constater en Ukraine lors de la “révolution orange”, il y a sept ans. En Ukraine aussi, on a évoqué des “fraudes électorales” pour mettre le feu aux poudres et pour déclencher la révolte. Et une fois de plus, on a vu se pointer à l’horizon le spéculateur boursier Georges Sörös. L’organisation que ce personnage soutient, le “Human Rights Watch”, vient d’entamer une campagne de presse, où elle se plaint que “Golos” est victime d’une “campagne de dénigrement” orchestrée par les autorités russes...

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°50/2011; http://www.zurzeit.at ).

 

jeudi, 29 décembre 2011

Wie westliche Mächte und Medien in Russland die nächste Revolution inszenieren

Weltkrieg? Wie westliche Mächte und Medien in Russland die nächste Revolution inszenieren

Russland und der Welt stehen gefährliche Zeiten bevor. Die schweren Umwälzungen, die nach dem sogenannten »Arabischen Frühling« funktionierende Länder wie Ägypten, Tunesien und Libyen inzwischen völlig destabilisiert haben, könnten jetzt bald auch Moskau ereilen. Die Massenproteste der letzten Wochen, vor allem in der Hauptstadt und in Sankt Petersburg, sind nach Meinung unabhängiger Beobachter schwerwiegende Beweise einer generalstabsmäßig geplanten Revolution, mit der man vor allem eins erreichen will: Den erstarkenden Wladimir Putin wegzukriegen, bevor er im März an die Macht kommt! Ernste Sorge: Man werde auch vor dessen Tötung nicht zurückschrecken. Denn es geht um die Weltherrschaft des 21. Jahrhunderts! Partei für die westlichen Mächte hat jetzt auch Michail Gorbatschow ergriffen: Er forderte gestern Putins Rücktritt.

Im direkten Visier des Westens stehen aktuell also nicht nur Syrien und Iran, sondern vor allem auch Russland. So sei es ebenso nicht ausgeschlossen, dass die USA und Großbritannien vor einem Anschlag unter Falscher Flagge nicht zurückschrecken werden, so USA- Journalist Webster Tarpley. Denn Russland ist zur Existenzfrage der anglo-amerikanischen Pläne geworden, die nun einmal vorsehen, Macht über die ganze Welt zu erlangen.

Mehr: http://kopp-online.com/hintergruende/deutschland/redaktion/weltkrieg-wie-westliche-maechte-und-medien-in-russland-die-naechste-revolution-inszenieren.html

L’Allemagne paiera !

 

 

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L’Allemagne paiera !

 

par Jacques GEORGES

 

On se croirait revenu en 1919 : l’Allemagne est coupable, la sale fourmi boche qui empêche de s’endetter en rond paiera !

 

Depuis qu’il y a une décennie l’Allemagne s’est imposé un Agenda 2010 à base d’efforts de compétitivité, de maîtrise de la dépense et des salaires, rien ne va plus. Confrontée au défi immense de la réunification, l’Allemagne a fait front avec responsabilité et sens du long terme, droite et gauche confondues. Cette attitude contraste avec celle de la quasi-totalité de ses voisins, cigales optimistes et légères trouvant leur bonheur grincheux qui dans l’inflation salariale, les 35 heures et la C.M.U., qui dans les profits faramineux et vite gagnés des activités de marché, qui dans l’immobilier à tout va, et tous dans la générosité à crédit avec l’immigrant et l’explosion joyeuse des salaires des footballeurs et présentateurs de télé. On en est d’ailleurs toujours là dans l’opinion française, puisque les politiciens irresponsables et incompétents des « Trente Piteuses » tiennent toujours le haut du pavé, préconisent la progression vers les 32 heures, et que les sondages attestent de records de popularité et d’amour envers politiciens et footballeurs dans le bon peuple qui regarde le 20 heures.

 

On comprend dans ces conditions la remontée des sentiments anti-boches : ces fourmis sans cœur ne prospèrent que sur notre dos, abusent de leur force injuste, voient conservateur, étroit et dogmatique, finissent par céder, mais toujours trop tard, bref sont responsables de ce qui nous arrive. Derrière ces critiques et ces insultes, on trouve les remugles anti-boches de notre Clémenceau national, la haine recuite des Bainville et maurrassiens de tout poil contre le « Boche », la nostalgie de Valmy, du Richelieu des traités de Westphalie ou de Louis XIV héros du Palatinat, bref tout un héritage de sentiments glorieux bidons qui portent tout leur poids de jalousie, de petitesse, de médiocrité et d’irréalisme pathétique. Seul contrepoids à ce sentiment d’exécration tourné vers la ligne bleue des Vosges, la sortie de la Grande-Bretagne de l’Accord européen à 26 laisse pantois et amène nos souverainistes à se gratter la tête : et si sortir de l’Europe signifiait se mettre totalement dans la main des marchés exécrés ? Ces Anglais sont utiles : ils nous montrent qu’il y a pire que les Boches !

 

La manière chaotique et éminemment discutable dont le couple à la Dubout franco-allemand gère la crise depuis la replongée des derniers mois n’ajoute certes pas une page glorieuse au livre si merveilleux et tragique de l’histoire de l’Europe. Beaucoup dans le vaste monde s’inquiètent et commencent à se dire que la crise de l’euro et de l’Europe est décidément une chose trop sérieuse pour être laissée entre les seules mains des Européens. La subvention permanente sur fonds publics faite aux banques au motif qu’elles sont le sang de notre économie, la reddition volontaire au F.M.I. et donc aux Américains pourtant plus atteints que nous, l’improvisation pagailleuse de sommets historiques devenus trimestriels, le constat que la crise approche inexorablement sans que nos Diafoirus de l’économie et de la politique y puissent mais, la multiplication des experts et petits maîtres plus ou moins démagos nés de la crise comme orties sur le fumier, tout ceci est préoccupant.

 

Pour nous, patriotes européens, plus les choses se compliquent, plus elles se simplifient. Dans la tempête qui vient, quelques idées fortes et élémentaires doivent s’imposer : priorité à tout ce qui va dans le sens des identités naturelles, régionales, nationales et européenne, et par-dessus tout priorité au Destin européen. Osons un gros mot pour les crétins que ce mot effarouche : la Fédération continentale européenne est notre ligne de mire pour les cent ans à venir. Caton, Drieu, Jünger, priez pour nous !

 

Jacques Georges

 


 

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mercredi, 28 décembre 2011

Václav Havel: The “Inner Enemy”

Václav Havel: The “Inner Enemy”

By Kerry Bolton

 Ex: http://www.counter-currents.com/

An inner enemy is more dangerous than an outer one, because while he seems to belong, he is actually a kind of alien. An inner enemy is dangerous in two respects: first because of his own activity, and second, because of his usefulness to the outer enemy. . . . After the War, the American occupation of Europe and the despoliation of Europe were made possible only by the Michel-stratum,[1] which hired itself out to the enemy to establish vassal-governments, churchill-regimes, in every province of Europe. During this period between the Second and Third World Wars,[2] the Michel as an American agent is more dangerous than he would otherwise be himself. The reason for this is the advance of History since the 19th century has rendered his whole world-outlook completely useless to him, even for purposes of sabotage, while to the Americans it is still useful as a means of control over Europe. Thus the Culture-diseases of Culture-retardation remains in the body of Europe only because of the American occupation.Francis Parker Yockey[3]

havel3.jpgVáclav Havel, the last president of Czechoslovakia and first president of the Czech Republic, died on December 18, 2011. His eulogies reveal him to be an excellent specimen for the study of the role of the “inner enemy” in the process of cultural pathology. In Havel we have a particularly devolved example of the Michel element that worked for the spiritual, political, cultural, and economic subjugation of the Western Cultural organism by the forces of cultural parasitism, distortion, and retardation. Indeed, the cultural pathologist can place him in the genus michelus along with such contemporaries such as Boris Yeltsin, Lech Wałęsa, and Mikhail Gorbachev.

The most apparent symptoms in identifying an apparently normal human as a member of genus michelus are the accolades received from media pundits and political and plutocratic luminaries, and in particular those directly from the organs of the Culture-Distorter. In this instance, like the much-lauded Gorbachev,[4] Havel receives his acclaim for the role he played in dismantling the Soviet bloc.

That the collapse of the Warsaw Pact was greeted with such acclaim and is remembered as “inspirational” by the Right, from nazis to conservatives, is an indication of the banality of much of the “Right,” which remains oblivious to the Soviet bloc having been the only major force of conservatism in the world, and to the USA being the global harbinger of decay.[5] This American role was recognized not only by Yockey, but also — approvingly — by Trotskyites, many of whom became avid Cold Warriors,[6] and by necon strategists such as Ralph Peters.[7]

Given that the Warsaw Pact was the only geopolitical entity that constrained American global hegemony, Havel’s contribution to its demise is lauded as a great victory for “democracy” and “freedom.” However, those are words that are used by many regimes and systems, no matter what their character, and have been euphemisms since the time of Woodrow Wilson’s Fourteen Points for post-war international reconstruction in the image desired by the US for the subordination of all nations, peoples, and cultures to everything that is conjured by the word “America.”

Havel is said to have been an idealistic opponent of the consumerist ethic, yet what is one to think of an individual who allowed himself to be mentored and patronized by the likes of George Soros and flitted about among the luminaries of plutocracy? Solzhenitsyn did not allow himself to be used in such a manner by the forces of Culture Distortion nor did he succumb to their blandishments. Solzhenitsyn was a mystic, Havel, as will be shown, a seedy Zionist purveyor of cultural syphilis.

Havel’s critique of “The West,” like Solzhenitsyn’s was perceptive, stating: “There is no need at all for different people, religions and cultures to adapt or conform to one another. . . . I think we help one another best if we make no pretenses, remain ourselves, and simply respect and honor one another, just as we are.”[8]

Here was a cultural icon who obviously knew the processes of leveling that were taking place in the world, but who was nonetheless willing to let himself be used in their service, for the sake of nebulous sales pitches like “democracy” and “human rights.” Like the much lauded Gorbachev, Havel became an icon of manufactured dissent in the interests of international capital that pulls the strings behind the façade of “democracy,” and, as will be seen, of the Culture Distorters who had long been fearful of the directions being taken by the descendants of the Black Hundreds, and worried that the Warsaw Pact constituted a new Axis of the type predicted by Yockey in his final essay “The World In Flames.”

The “velvet revolutions” that were instigated, funded, and planned by the Soros network, National Endowment for Democracy, Freedom House, and dozens of others, were a prelude to the same types of revolt that continue to be inflicted upon the former Soviet bloc states and that are taking place under the mantle of the “Arab Spring.”[9]

“Rootless Cosmopolitanism”

The collapse of Czechoslovakia as part of the implosion of the Soviet bloc provides a special example of the role of Culture-Distortion. Other than Culture pathologists such as Yockey, the Soviet leadership following the ouster of Trotsky and the Old Bolsheviks, were fully aware of the destructive nature of cultural nihilism. Ironically, the Soviet bloc stood as the only significant bulwark against what Hitler had termed “cultural bolshevism.” While Yockey’s theory of Culture Pathology[10] shows that the presence of a foreign body in the cultural organism spontaneously creates the phenomena of Culture-distortion, Culture-retardation, and Culture-parasitism; these symptoms can also be consciously pressed into the service of politics.

Kulturkampf is a major part of the world offensives of both plutocracy and Zionism to the extent that at the very beginnings of the Cold War the CIA recruited sundry disaffected anti-Soviet socialists, and in particular Trotskyites, into the Congress for Cultural Freedom to try and subvert the Soviet bloc and impose “American” values over the world in the name of “freedom of artistic expression.” Their favored mediums were Abstract Expressionism and jazz.[11] The Congress was established under the figurehead of Professor Sidney Hook, a “lifelong Menshevik” who had organized a committee for the defense of Leon Trotsky at the time of the Moscow Trials, and a recipient of the Congressional Medal of Freedom from Ronald Reagan. Other Congress luminaries included Bertrand Russell, the pacifist CND guru who had sought a pre-emptive nuclear strike against the USSR in the interests of “peace.” The Congress promoted the type of art that had been exposed as subversive “rootless cosmopolitanism” by Stalin, et al., who correctly perceived it as part of a political offensive.[12]

The program of Kulturkampf against the Soviet bloc can be traced to Trotsky, always a very handy tool for international finance. In 1938 André Breton,[13] Mexican communist muralist Diego Rivera,[14] and Leon Trotsky issued a manifesto entitled: Towards a Free Revolutionary Art.[15] The manifesto was published in the Autumn 1938 issue of The Partisan Review, a magazine that was of significance in the Cold War-Trotskyite offensive. Trotsky, according to Breton, had actually written the Manifesto, which states:

Insofar as it originates with an individual, insofar as it brings into play subjective talents to create something which brings about an objective enriching of culture, any philosophical, sociological, scientific, or artistic discovery seems to be the fruit of a precious chance, that is to say, the manifestation, more or less spontaneous, of necessity. . . . Specifically, we cannot remain indifferent to the intellectual conditions under which creative activity takes place, nor should we fail to pay all respect to those particular laws that govern intellectual creation.

In the contemporary world we must recognize the ever more widespread destruction of those conditions under which intellectual creation is possible. . . . The regime of Hitler, now that it has rid Germany of all those artists whose work expressed the slightest sympathy for liberty, however superficial, has reduced those who still consent to take up pen or brush to the status of domestic servants of the regime. . . . If reports may be believed, it is the same in the Soviet Union. . . . True art, which is not content to play variations on ready-made models but rather insists on expressing the inner needs of man and of mankind in its time — true art is unable not to be revolutionary, not to aspire to a complete and radical reconstruction of society. . . . We recognize that only the social revolution can sweep clean the path for a new culture. If, however, we reject all solidarity with the bureaucracy now in control of the Soviet Union it is precisely because, in our eyes, it represents, not communism, but its most treacherous and dangerous enemy. . . .

The criterion for art given here by Trotsky seems more of the nature of the anarchism of Breton and of the future New Left than of the collectivist nature of Marxism. F. Chernov, whose important statement on the arts from a Stalinist viewpoint will be considered below, was to refer to such art as “nihilism.”

Given that the manifesto was published in The Partisan Review, which was later to receive subsidies from the CIA and the Tax-exempt Foundations as party to what became the “Cultural Cold War,” this Trotskyist art manifesto served as the basis for the art policy that was adopted after World War II by the CIA and the globalists as part of the Cold War offensive.[16] Trotsky wrote Towards a Free Revolutionary Art as a call for mobilization by artists throughout the world, to oppose on the cultural front Fascism and Stalinism, which to many Leftists and communists were synonymous:

We know very well that thousands on thousands of isolated thinkers and artists are today scattered throughout the world, their voices drowned out by the loud choruses of well-disciplined liars. Hundreds of small local magazines are trying to gather youthful forces about them, seeking new paths and not subsidies. Every progressive tendency in art is destroyed by fascism as “degenerate.” Every free creation is called “fascist” by the Stalinists. Independent revolutionary art must now gather its forces for the struggle against reactionary persecution.[17]

While the Congress for Cultural Freedom was established in 1949, and on a more formal basis in 1951, its origins go back to the defender of Trotsky, Professor Sidney Hook, who had established an embryonic movement of similar name in 1938, and who served as the figurehead for the Congress knowingly under the auspices of the CIA.

The Stalinists responded with a vigorous call not only to “Soviet patriotism” but also to the cultural legacy of the Russian people. If one were looking for a Marxist articulation of cultural theory, it would more likely be found coming from the official and semi-official agencies of the USA, rather than those of the Soviet bloc.

In 1949 a major article in the organ of the Central Committee of the Bolshevik party, Chernov condemned the infiltration of cosmopolitanism in Soviet arts, sciences, and history.[18] The article stands as a counter-manifesto not only to the Trotskyites and the “cultural cold war” of the time, but also as an enduring repudiation of modernism and rootless cosmopolitanism as it continues to manifest in the present age of chaos.

Chernov began by referring to articles appearing in Pravda and Kultura i Zhizn (“Culture and Life”), which “unmasked an unpatriotic group of theatre critics, of rootless cosmopolitans, who came out against Soviet patriotism, against the great cultural achievements of the Russian people and of other peoples in our country.” Chernov described this coterie as “rootless cosmopolitans” and “propagandists for decadent bourgeois culture,” while they were “defaming “Soviet culture.” The culture of the “West” is described as “emaciated and decayed,” a description with which any Spenglerian would concur. The “Soviet culture” referred to by Chernov is the classic “great culture of the Russian people” and should not be mistaken as a reference to the “communist culture” that one would have in mind when thinking of the mass and crass propaganda spectacles of Maoist China. By 1949 the highest Soviet authority, whose views Chernov must have been conveying, had perceived that the USSR was the target of broad-ranging cultural subversion: “Harmful and corrupting petty ideas of bourgeois cosmopolitanism were also carried over into the realms of Soviet literature, Soviet film, graphic arts, in the area of philosophy, history, economic and juridical law and so forth.”[19]

It seems that these “rootless cosmopolitans” were stupid enough to believe that they were in a State that was still pursuing Marxian ideas, despite the clear message that had been given during the Moscow Trials a decade previously,[20] along with the virtual extinction of the “Old Bolsheviks.” One, comrade Subotsky had, as presumably a good Marxist, sought to undermine the concept of nationality, and repudiate the idea of the heroic ethos that had become an essential ingredient of Soviet life and doctrine, especially since the “Great Patriotic War.” Hence Chernov wrote damningly of this “rootless cosmopolitan” whose views on culture seem suspiciously Trotskyite:

The rootless-cosmopolitan Subotsky tried with all his might to exterminate all nationality from Soviet literature. Foaming at the mouth this cosmopolitan propagandist hurls epithets towards those Soviet writers, who want “on the outside, in language, in details of character a positive hero to express his belonging to this or that nationality.”[21]

Chernov continued: “These cosmopolitan goals of Subotsky are directed against Soviet patriotism and against Party policy, which always has attached great significance to the national qualities and national traditions of peoples.” Chernov then described an “antipatriotic group” promoting “national nihilism” in theater criticism, this concept being, “a manifestation of the antipatriotic ideology of bourgeois cosmopolitanism, disrespect for the national pride and the national dignity of peoples.”

Chernov identified “rootless cosmopolitism” as part of a specific foreign agenda, which was certainly formalized that year – 1949 – with the founding of the Congress for Cultural Freedom:

In the calculation of our foreign enemies they should divert Soviet literature and culture and Soviet science from the service of the Socialist cause. They try to infect Soviet literature, science, and art with all kinds of putrid influences, to weaken in such a way these powerful linchpins of the political training of the people, the education of the Soviet people in the spirit of active service to the socialist fatherland, to communist construction.

Chernov warned with prescience of what is today called the “cultural cold war” as a part of the “ideological weapon” of encirclement:

The most poisonous ideological weapon of the hostile capitalist encirclement is bourgeois cosmopolitanism. Consisting in part of cringing before foreign things and servility before bourgeois culture, rootless-cosmopolitanism produces special dangers, because cosmopolitanism is the ideological banner of militant international reaction, the ideal weapon in its hands for the struggle against socialism and democracy. Therefore the struggle with the ideology of cosmopolitanism, its total and definitive unmasking and overcoming acquires in the present time particular acuity and urgency.

At the foundation of this “rootless cosmopolitanism” is the spirit of money. the worship of Mammon, and Chernov’s description is again prescient of the present nature of international capital:

The bourgeoisie preaches the principle that money does not have a homeland, and that, wherever one can “make money,” wherever one may “have a profitable business,” there is his homeland. Here is the villainy that bourgeois cosmopolitanism is called on to conceal, to disguise, “to ennoble” the antipatriotic ideology of the rootless bourgeois-businessman, the huckster and the traveling salesman.

Chernov cogently stated precisely the agenda of the “cultural cold warriors” that was about to emerge from the USA: “In the era of imperialism the ideology of cosmopolitanism is a weapon in the struggle of imperialist plunderers seeking world domination.” And so it remains, as will be outlined in the concluding paragraphs.

If any doubt remained as to what Chernov meant by nationalism as the bulwark against international capital, and that Stalinism was an explicit repudiation of Marxist notions of internationalism despite Chernov’s necessary ideological allusions to Lenin, Chernov makes it plain that it is precisely the type of nationalism condemned by Marx that was nonetheless the foundation of the Soviet State of the Great Russians:

National sovereignty, the struggle of oppressed nations for their liberation, the patriotic feelings of freedom-loving peoples, and above all the mighty patriotism of the Soviet people — these still serve as a serious obstacle for predatory imperialistic aspirations, they prevent the imperialists’ accomplishing their plans of establishing world-wide domination. Seeking to crush the peoples’ will for resistance, the imperialist bourgeoisie and their agents in the camp of Right-wing socialists preach that national sovereignty purportedly became obsolete and a thing past its time, they proclaim the fiction of the very notion of nation and state independence.[22]

Chernov showed that the USSR and the Soviet bloc considered their own historic mission not as the center for “world revolution,” the ideal of the Trotskyites, but as the bulwark against one-worldism, and condemned the USA as the homeland of internationalism:

In the guise of cosmopolitan phraseology, in false slogans about the struggle against “nationalist selfishness,” hides the brutal face of the inciters of a new war, trying to bring about the fantastic notion of American rule over the world. From the imperialist circles of the USA today issues propaganda of “world citizenship” and “universal government.”

The Role of Culture Distortion in Czechoslovakia: Charter 77, Plastic People of the Universe

This globalist Kulturkampf was directed with effect against the Soviet bloc. As can be seen from the seminal article by Chernov, the Soviet authorities knew precisely how this was being undertaken, and they remained conscious of it until overwhelmed by these forces. While the intelligentsia, the media, and their wire-pullers voiced their indignation and derision against the philistinism of the Soviet authorities, and their regressive character, and, like the Fascist aesthetic, the supposed “banality” of “socialist realism,” an examination of both the American sponsorship of cultural nihilism and the Soviet understanding of this, shows that the Soviets were correct in their suspicions.

The Czechoslovak Soviet authorities were regarded as ridiculous throwbacks for their actually rather lame efforts to keep their youth from the supposedly wonderful freedoms of their counterparts in the West. The Western liberal conception of art – which is the same as that formulated by Trotsky in his 1938 manifesto – is supposedly apolitical, harmless, a matter of individual taste and choice and other inanities typical of liberalism. However, leading strategists of American global hegemony to the present day are open in their lauding of the USA as both the leading revolutionary[23] state and the role of Culture-distortion in making a nation succumb to the blandishments of what Yockey termed the “ethical syphilis of Hollywood.”[24]

This globalist Kulturkampf in its present-day form has been described by neocon military strategist Ralph Peters, who worked at the Office of the Deputy Chief of Staff for Intelligence, and elsewhere, stating that, “We are entering a new American century, in which we will become still wealthier, culturally more lethal, and increasingly powerful.” Peters outlined a strategy for subverting nations and peoples reticent about entering the “new American century,” by way of Hollywood, pop icons, and the dazzle of technology,[25] imposing a type of soft servitude over the world of the type described in Huxley’s Brave New World.[26] As Peters and Huxley have perceived, youth in particular are unable to resist the temptation of the “soft” option, of ego-driven nihilism and what amounts s to “freedom” from responsibility, in comparison to the spartan regimentation of the Soviet bloc.

The “rootless cosmopolitanism” or Kulturkampf directed against Czechoslovakia centered around “pop” music. The Charter 77 manifesto was drafted and a movement formed after the imprisonment of fans of the rock band, “Plastic People of the Universe.” It is significant that this was catalyst for what became the “velvet revolution.”

The rot that was eating away within the Warsaw Pact was organizationally focused on groups such as Charter 77 in Czechoslovakia and Solidarity in Poland. These groups were instigated and funded by the network of currency speculator George Soros and an array of subversive, largely US-based and Government connected think tanks. When Charter 77 was co-founded by Havel in 1977, its manifesto was published by the Western media by pre-arrangement, in the Frankfurter Allgemeine Zeitung, Corriere della Sera, The Times of London, and Le Monde.[27]

Just how significant this Kulturkampf in the service of globalization is, and not merely as a matter of “free expression,” and individualistic “personal choice” or “taste,” etc., can be seen in the role the band Plastic People of the Universe (PPU) played in serving as a catalyst for the “velvet revolution.” The band is acknowledged as musically “unremarkable” yet its backers ensured that it became politically remarkable. Their origins go back to the Zionist-orchestrated revolt in Czechoslovakia in 1968.[28] The band obtained the assistance of Canadian music teacher Paul Wilson, then resident in Czechoslovakia. They became the “fathers of the Czech musical underground.”[29]

One commentator states that “an entire community of Czech dissidents sprung up around the band.” According to bassist and founding member Milan Hlavsa: “The Plastic People emerged just as dozens and hundreds of other bands — we just loved rock’n’roll and wanted to be famous. We were too young to have a clear artistic ambition. All we did was pure intuition: no political notions or ambitions at all.”[30]

Despite the expressions of naiveté by Hlavsa it was precisely the type of youthful nihilism that the CIA and plutocrats had been promoting in the West in the form of the “New Left” as a means of manipulating pseudo-dissent. It followed the formulae that had been prescribed by the Congress for Cultural Freedom, and which is still utilized.

Although the band’s professional license was revoked by the Government in 1970 they hedged around the regulations, and their music was released in the West. Lyrics for the “non-political” PPU were written by “Czech dissident poet Egon Bondy.”[31] What emerged around PPU was a so-called “Second Culture” or “Other Culture” which played at Music Festivals. There were arrests, but apart from a few, most were released due to “international protests.” Canadian Paul Wilson was expelled. The official indictment accused the bands of “extreme vulgarity with an anti-socialist and an anti-social impact, most of them extolling nihilism, decadence, and clericalism.”[32]

It was in support of this cultural nihilism that Charter 77 emerged as a movement, with Havel as the figurehead, Havel stating that PPU were defending “life’s intrinsic desire to express itself freely, in its own authentic and sovereign way.”[33] Havel began selecting lyrics for PPU. This supposedly “non-political,” innocent, artistic free expression has since been described by The New York Times as being “wild, angry, and incendiary,” and “darkly subversive.” The NY Times enthused that PPU “helped change the future direction of a nation,” stating:

Václav Havel, the music-loving former Czech president and dissident who championed the band’s cause when several members were imprisoned in 1976 for disturbing the peace, credits it with inspiring Charter 77, the manifesto demanding human rights that laid the groundwork for the 1989 revolution. “The case against a group of young people who simply wanted to live in their own way,” he recalled, “was an attack by the totalitarian system on life itself, on the very essence of human freedom.”[34]

It was, stated Bilefsky, “the ultimate rock ’n’ roll rebellion.”[35]

Paul Wilson reminisced that it was through music that the puerile ideals of manipulated Western youth were introduced to their Czechoslovak counterparts:

One of the things that was very marked in the 1960s was that although intellectuals found it very hard to get a hold of books it was very easy for kids to be right on top of things because records were brought in and the music was broadcast over Voice of America and other radio stations. So, there was a very current music scene here, with a lot of knock-off bands and a lot of fans of different groups just the way you’d find them in the West. The other thing, too, is that the Prague music scene, very early, attracted the attention of the western press, because for them the existence of rock bands in a communist country was a sign of change.[36]

Note that the Voice of America and other US agencies were promoting this movement.

Charter 77 & Soros

It was against this background that the Charter 77 Foundation was established in Stockholm. Soros relates that he had funded this since 1981. The movement “sprung into operation inside Czechoslovakia armed like Pallas Athena,” in 1989. Soros hastened to the country, and with Charter founder F. Janouch, set up committees in Prague, Brno, and Bratislava, and “I put $1 million at their disposal.” He then began paying the staffs of the Civic Forum party and the newspaper Lidove Noviny by currency speculation. Soros states that together with Prince Kari Schwarzenberg, a supporter of the Charter 77 Foundation, and acting President Marian Calfa, “we all agreed that it was imperative to have Vaclav Havel elected president by the current rubber-stamp parliament.”[37]

Havel, like Gorbachev, was duly recognized for services rendered. An exhibition in his honor was established at Columbia University in 2006, with support from luminaries such as Soros, George H. W. Bush, Bill Clinton, [38] Richard Holbrooke, et al.[39] Havel served on the Board of Directors of Soros’ Drug Policy Alliance, designed to liberalize laws on narcotics, which might be viewed as part of the Soros agenda for undermining the stability of societies that are targeted for globalization, as part of a “liberal” and “progressive” agenda. One is here again reminded of the use of a narcotic, “Soma,” to keep the citizens docile in Huxley’s Brave New World; another cause that can moreover be portrayed as “radical” and “anti-Establishment,” while serving the “Establishment.” Among members on the “US Honorary Board” are such “progressives” and “humanitarians” as Former Secretary of State George P. Schultz, and former Reserve Bank Chairman Paul Volcker. The “International Honorary Board” includes, apart from Havel, Richard Branson, Sting, and Ruth Dreifuss.[40]

Havel became a member of the globalist elite, in attendance at their international conclaves for reshaping the post-Soviet world. One of these is the Club of Madrid,[41] one of many globalist think tanks that are designed to arrive at consensus on global governance among the self-chosen rulers. The Club of Madrid is a grant-making foundation set up in 2004 to raise funds for causes that promote the plutocratic version of “democracy.”[42] As one would expect, the omnipresent Soros is among the Club’s “President’s Circle of Donors.”[43] Havel was also an “Honorary Chair” of Freedom Now, a globalist organization with a cross-over of membership with the US globalist think tank, the Council on Foreign Relations.[44]

National Endowment for Democracy

Of particular interest is Havel’s association with the Congressionally-funded National Endowment for Democracy (NED), established in 1983 by Act of Congress. Havel is esteemed by NED, an organization intended to take over the role of the CIA in sponsoring “regime change.” NED was conceived by veteran Trotskyites whose hatred of the USSR turned many — including Trotsky’s widow Sedova — into rabid Cold Warriors, and from there into the present clique of neocons. NED was the brainchild of Tom Kahn, International Affairs Director of the AFL-CIO. He was a veteran of the Shachtmanite faction of American Trotskyism, which pursued an avidly anti-Soviet line. He had joined the Young Socialist League, the youth wing of Max Shachtman’s Independent Socialist League,[45] and the Young People’s Socialist League, which he continued to support until his death in 1992. Kahn was impressed by the Shachtmanite opposition to the USSR as the primary obstacle to world socialism.[46] At the outset of the Cold War Max Shachtman set his course, declaring: “In spite of all the differences that still exist among them, the capitalist world under American imperialist leadership and drive is developing an increasingly solid front against Russian imperialism.”[47]

In 2004 Havel received the American Friends of the Czech Republic (AFCR) “Civil Society Vision Award,” and was on the occasion eulogized by NED’s founding President, veteran Social Democrat Carl Gershman. AFCR appears close to globalism. Its Officers include former US Government functionaries such as Thomas Dine, of Radio Free Europe. The Treasurer and co-Director, Hana Callaghan, is a former advisor to Goldman Sachs.[48] Zbigniew Brzezinski, the rabidly anti-Soviet and Russophobic former US National Security, presently with the Center for Strategic and International Studies, is an AFCR “adviser,” as is fellow Russophobe, former US Secretary of State Henry Kissinger. Another is Michal Novack of the neocon American Enterprise Institute.[49] Havel is listed as a sponsor of AFCR, along with George W Bush; former US Secretary of State Madeleine K. Albright; James D. Wolfensohn, of the World Bank; Colin L. Powell, former U.S. Secretary of State. On the AFCR “Wall of Honor,” along with Havel are many corporates, including American International Group; Goldman, Sachs & Co.; Citigroup; J.P. Morgan Chase & Co.; David Rockefeller.[50]

In 2007 Havel received NED’s “Democracy Service Medal.” [51]

NED, like Soros, had been a major factor in the “velvet revolutions” throughout the Warsaw Pact states. This is termed by NED as “cross-border work” and had its origins “in a conference that was sponsored by the Polish-Czech-Slovak Solidarity Foundation in Wroclaw in early November of 1989.” According to Gershman:

That conference was the culmination of collaborative meetings and joint activities of Solidarity and the Workers’ Defense Committee in Poland and the Charter 77 dissidents in Czechoslovakia that began in October 1981, shortly before the declaration of Martial Law, and continued throughout the 1980s with gatherings on the “green border” of Poland and Czechoslovakia in the Karkonosze Mountains. The purpose of the Wroclaw conference was to support from the base of the new Polish democracy the dissident movement in Czechoslovakia in the hope that a similar breakthrough could be achieved there. Vaclav Havel was later to credit the conference and the cultural festival that accompanied it with helping to inspire the Velvet Revolution that occurred less than two weeks later.[52]

Gershman alludes to NED’s role in sponsoring the subversion that spread from Poland to Czechoslovakia:

It became clear to me from the many discussions I had with Polish activists in the aftermath of 1989 that they had a very firm and clearly thought through determination to support democracy in Poland’s immediate neighborhood and in the larger geopolitical sphere that once constituted the Soviet Bloc. This determination was partly based on moral considerations, since these activists had received support in their struggle from the NED, the AFL-CIO and others in the U.S. and Europe and felt an obligation to extend similar support to those still striving for democracy.[53]

Gershman states that this “cross border work” continues, and reaches today throughout the former Soviet Union in providing training.

The Zionist Factor

The offensive against the Soviet bloc was multi-faceted, and the fantasies of many “Rightists” to the contrary, the Soviet bloc was not only a bulwark against American hegemony, but also against the international ramifications of Zionism. The USSR became the principal enemy of American hegemonic interests with Stalin’s repudiation of the United National World Government and of the “Baruch Plan.” This repudiation was the catalyst of the Cold War, as noted by Yockey in his previously cited 1952 essay.

However, the message was clear to Zionism with the purging of Zionists and Jews in 1952, that the Soviet bloc, which had armed Israel at an early stage as part of a geopolitical plan for the Middle East, considered Zionism a primary enemy. The battle lines were drawn in Prague. Yockey regarded the trial of Jewish elements from the Communist party hierarchy on charges of “treason” as a symbolic gesture to World Jewry, stating that the event would have “gigantic repercussions” on the world. This was an “unmistakable turning point” as part of an historical process,[54] although I believe that it was part of a process that began as soon as Stalin assumed authority and eliminated the Trotskyites in 1928,[55] and Yockey does state in his 1952 essay that the purge was “neither the beginning nor the end.” Yockey stated that “henceforth, all must perforce reorient their policy in view of the undeniable reshaping of the world situation . . .”[56] Of course, most did not “reorient their policy,” and Hitlerites such as Arnold Leese, Colin Jordan, and Rockwell, and most old-line anti-Semites maintained the policy that “Communism is Jewish,” no matter what the “historical process,” and they claimed that the supposed Soviet opposition to Zionism was part of a Jewish hoax.[57] Nonetheless, history proceeds anyway . . . The Zionists themselves went frenetic from this point, while the Soviet bloc established Governmental departments to examine Zionism, and some of the best material on the subject came from the Soviet presses. Moscow became what Lendvai termed the “center and exporter of anti-Semitism.”[58]

Hence, in 1968 Zionists were a major factor in the first strike against the Soviet regime in Czechoslovakia. Zionists acknowledge this. The 1967 Arab-Israeli war “became the catalytic agent” for the disruption of the Czechoslovak regime. The regime had launched an anti-Zionist campaign during the war and was the first Soviet state after the USSR to sever diplomatic relations with Israel in 1967, and the first to send high-level military delegations to Egypt and Syria.[59] As with the revolt led by Havel, the liberal-infected intelligentsia were behind the effort to establish “socialism with a human face.” Letters and articles by disaffected elements protested against the regime’s anti-Zionist campaign, and these were read at the Czechoslovak Writers’ Congress of June 26–29, 1967. Ladislav Mnacko, the country’s most successful playwright, defiantly visited Israel, and condemned the Czechoslovak regime for its opposition to Zionism, with allusions to the 1952 purge.

A familiar theme emerged: supposedly “spontaneous” student protests, held on May Day, where youth carried Israeli flags and banners reading “Let Israel Live.” Students and faculty at Prague’s Charles University issued a petition calling for diplomatic relations with Israel to be resumed. This was followed by an appeal in the youth paper, Student, which announced the formation of a “Union of the Friends of Israel.” Student riots occurred in Warsaw, Poland, and the Communist party in Yugoslavia also condemned the anti- Zionist position of the Czechoslovaks.[60]

It seems difficult to imagine that all this sudden Zionist agitation arose “spontaneously,” any more than the “velvet revolutions” today occur “spontaneously” despite the same claims. TASS reported, “Israel and international Zionism had watched developments in Czechoslovakia closely since January 1968. . . . Israel as well as Zionist organizations in the United States and the West European counties have allocated huge sums to finance internal opposition in Czechoslovakia.”[61]

The pattern is the same as the actions of Soros, the NED, et al. in Poland, Czechoslovakia, and elsewhere. The attempt by Dubcek to install “socialism with a human face” was aborted by the Soviet military. The reconstructed regime was more avidly opposed to Zionism than ever. The Slovak Minister of the Interior, General Pepich, referred to “thirty-two foreign centers organizing subversive activities against Czechoslovakia,” including Zionist organizations operating from Austria.[62] Lendvai states that the Soviet invasion and its aftermath put an end to hopes by the Jews that the celebration of the Jewish millennium would be held in Prague. Few Jews were left, and only one rabbi.[63]

The subversion of Czechoslovakia had been long in the making. In 1951, shortly before the “treason trial,” William Oatis, Associated Press correspondent, was sentenced to 10 years imprisonment for espionage. In September 1968, Newsweek mentioned that he had had extremely wide connections in Czechoslovakia among Zionists. In 1957, a Secretary at the Israeli Embassy, Moshe Katz, was expelled from the country.[64] While Zionist apologists such as Lendvai insist that the pro-Zionist activism in Czechoslovakia that prompted the Russian invasion in 1968 was a spontaneous opposition to anti-Semitism, even he admits broadly to the allegations of the Soviet press and regime. Yuri Ivanov, in possibly one of the best books on World Zionism, writes:

A leading role in the Zionist activities was to be played by the inconspicuous “Main Documentary Centre” tucked away in Vienna. On the eve of the events in Czechoslovakia the Centre created a “daughter enterprise,” the Committee for Czechoslovak Refugees. It is significant that almost simultaneously a Centre for the Co-ordination of Fighters for the Freedom of Czechoslovakia was set up in Israel (which must have seemed a rather strange move, surely, to the ordinary Israeli, for whom the main thing in 1968 was the Israeli-Arab conflict).[65]

The Tel Aviv Zionist newspaper Maariv revealed the nature of the Centre’s activities in a routine report of October 6, 1968.

Yesterday the Co-ordination Centre sent a group of young Czech intellectuals resident in Israel to various European countries. The group’s task is to establish contact with Czechoslovak citizens outside the country. They are also to investigate the possibility of establishing contact with various groups inside Czechoslovakia. Part of the group is to go to Prague.

“The Co-ordination Centre in Israel,” the paper went on to say, “is becoming a world center of fighters for the freedom of Czechoslovakia. . . . Those who meet material difficulties and have insufficient means for activities in or outside Czechoslovakia are given material support . . . The Co-ordination Centre has prepared a program for organizing the publication of Literarni Listy, a paper which is the voice of democracy in Czechoslovakia. Contributions for this purpose may be sent to: Discount Bank, account No. 450055, Tel Aviv.”[66]

Zionist apologists do not explain the Soviet documentation on Zionism but broadly refer to Soviet contentions as being without merit and lacking credible evidence. The reader is invited to read the entire Ivanov book, which has been put online by Australian Nationalists.[67]

Havel Feted by Zionists

Hence, given the history of relations between Zionism and the Soviet bloc, and in particular Czechoslovakia, Havel readily endeared himself to the Zionists, as did Gorbachev.[68] As can be seen by comparing the modus operandi between the recent and present “velvet revolutions” in the Warsaw Pact states and the machinations of Zionism in Czechoslovakia in 1967–1968, there are many parallels. Eulogies quickly appeared for Havel throughout the world Zionist press.

Jewish World reported that the European Jewish Congress, “mourning the death” of Havel, issued a statement that, “Havel was known as a great friend of the Jews and did much to confront anti-Semitism and teach the lessons of the dark chapter of the Holocaust during his two terms in office.”

EJC President Dr. Moshe Kantor, who was a colleague of Havel’s on the European Council on Tolerance and Reconciliation, said that he would be sadly missed. “He was a figure for a new and modern Europe to emulate. President Havel lived through communism and led the Czech Republic to a new era helping move his countrymen through a troubled past to a more open, free and tolerant future. “President Havel was a true and steadfast friend of the Jewish people and will be missed by European Jewry.”[69]

Israeli President Shimon Peres described Havel’s death as “a loss for the entire world.” “Peres said that Havel was both his personal friend and a friend of Israel.”[70] The Jewish newspaper Forward relates the occasion that Havel attended the 1990 Salzburg Music Festival where he delivered a speech pointedly aimed at former UN Secretary General Kurt Waldheim (albeit without naming him) who was being pilloried for having fought with Germany during World War II, like most Austrians. As related by Forward, World Jewry found Havel’s moralizing humbuggery as the finest of sentiments, Havel ending with “confession liberates.” It is perhaps indicative of how low Havel would stoop to curry favor with those of wealth and power, and one might ask how much moral fortitude it takes to merely join the clamor of a global lynch party? Forward comments: “It was a quintessentially Havel-esque performance: deeply moral and slightly mischievous at the same time.”[71] Kirchick in the Forward article alludes to Czechoslovakia’s special role in opposing World Zionism, and Havel’s having pledged on New Year’s Day 1990 to re-establish diplomatic relations with Israel, which was done the following month. Kirchick continues:

In April of that year, Havel became the first leader of a free former Soviet bloc country to visit Israel. It was his second foreign trip as president of Czechoslovakia. . . . As president, Havel opposed the sale of weapons to regimes hostile to Israel, like Syria, a controversial move considering that communist-era Czechoslovakia (and Slovakia in particular) was a major exporter of arms to Soviet clients. Today, according to Israeli Ambassador Yaakov Levy, “the Czech Republic is considered by Israel to be its best friend in Europe and the European Union.”

In the early years of Czechoslovak independence, when many in the West worried about a resurgence of nationalism across the newly independent nations of the Eastern Bloc, Havel spoke out forcefully against anti-Semitism. Because of this, he became an enduring enemy of the nationalist right. In 1993, following the “Velvet Divorce” from Slovakia, a far-right party tried to block Havel’s election as president of the Czech Republic with a parliamentary filibuster, accusing Havel of being paid off in “shekels” by outside forces.

Havel continued to speak out for Israel and against anti-Semitism well after his retirement, in 2003. Last year, he co-founded the Friends of Israel Initiative, aimed at combating delegitimization of Israel in the realm of international institutions. Earlier this year, he criticized a Czech education ministry official revealed to have ties with far right organizations and Holocaust denial. When the man’s defenders said that his views should not have any bearing on his ability to hold a government job, Havel replied that he was “struck . . . that quasi-fascist or quasi-anti-Semitic or similar opinions should be expressed in one’s spare time, or during vacation, but not at the office. Yes, that’s it exactly: After all, a certain house painter also founded his party in a pub in Munich, not at the workplace.”

The above shows just how far Havel believed in “freedom.” Like all such “liberals” his liberality only extended to those who agree with liberal views. Havel was apparently happy to see a Government official purged from his job on the basis that he did not share Havel’s sycophantic attitude towards Zionism and plutocracy.

The author of the Forward eulogy, Kirchick, is a Fellow with the Foundation for Defense of Democracies, yet another neocon Cold War II think tank founded after 9/11 to help ensure that “the new American century” comes to fruition. Funded by the likes of the Bronfmans, its “leadership council” includes a scabrous crew of neocon identities such as former CIA director James Woolsey, Steve Forbes of Forbes Magazine, Bill Kristol of The Weekly Standard, Sen. Joseph Lieberman, et al.[72] Its advisers include such familiar names as Charles Krauthammer and Richard Perle.[73] A founding Chair was Jean Kirkpatrick, veteran post-Trot neocon.[74]

According to FDD “Freedom Scholar,” neocon strategist Michael Ledeen,[75] he can’t watch a video of Havel’s funeral without “tearing up.” One might wonder whether he has the same reaction to footage of Palestinian children being shot by Israeli soldiers, of wars of destruction meted out by the USA on the civilians of Serbia, Iraq, and Libya? Tellingly Ledeen brings us back to a major theme of this article, writing of Havel:

Did I mention that he loved music? Both rock and jazz, because he recognized their subversive power. He loved Frank Zappa, and made him the Czech “cultural ambassador.” When Bill Clinton visited Prague in the mid-nineties, Havel took him to a seedy nightclub, where the American president played sax with the locals (and his wife, Dagmar, visited the club on a walking tour of the city shortly after Havel’s death) . . . Havel loved to write “absurdist” plays and poems. He was a true heir to Kafka. Like Kafka, he had an uncanny grasp of the dynamics and resulting horrors of bureaucracy. And, like Kafka, he was a Zionist.[76]

Havel, as the pundits enthuse, was a lackey of international capital and globalization. By Ledeen’s own account, Havel was a seedy Zionist. The neo-Trotskyite-Zionist-plutocratic network has “unfinished business,” ensuring that there is no resurgence of a Europe of the spirit, but only an edifice founded on Mammon, a Europe subordinated to NATO, of which Havel was an enthusiast, and the continuation of the policy of surrounding Russia, until that land also succumbs to the same forces that shaped and cultivated Havel.

Notes

[1] For a definition of the Michel element see Yockey, Imperium (Sausalito, Ca.: The Noontide Press, 1969), pp. 405–406.

[2] Ironically, in seeing an inevitable world conflict between the USA and the Soviet bloc, might Yockey not have been underestimating the power of the Culture-distorter to cause the implosion of the Soviets?

[3] F. P. Yockey, The Enemy of Europe (Reedy, W.Va.: Liberty Bell Publications, 1981), “The Inner Enemy of Europe,” p. 48.

[4] K. R. Bolton, “Mikhail Gorbachev: Globalist Super-Star,” Foreign Policy Journal, April 3, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/04/03/mikhail-gorbachev-globalist-super-star/ [2]

[5] K. R. Bolton, “Origins of the Cold War and how Stalin Foiled a New World Order,” Foreign Policy Journal, May 31, 2010, http://www.foreignpolicyjournal.com/2010/05/31/origins-of-the-cold-war-how-stalin-foild-a-new-world-order/all/1 [3]

[6] K. R. Bolton, “America’s ‘World Revolution’: Neo-Trotskyist Foundations of U.S. Foreign Policy,” Foreign Policy Journal, May 3, 2010, http://www.foreignpolicyjournal.com/2010/05/03/americas-world-revolution-neo-trotskyist-foundations-of-u-s-foreign-policy/ [4]

[7] R. Peters, “Constant Conflict,” Parameters, Summer 1997, pp. 4–14. http://www.usamhi.army.mil/USAWC/Parameters/97summer/peters.htm [5]

[8] Philip K. Howard, “Vaclav Havel’s Critique of the West,” The Atlantic, December 20, 2011, http://www.theatlantic.com/international/archive/2011/12/vaclav-havels-critique-of-the-west/250277/ [6]

[9] K. R. Bolton, “Egypt and Tunisia: Plutocracy Won,” Foreign Policy Journal, June 28, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/06/28/egypt-and-tunisia-plutocracy-won/0/ [7]

[10] F. P. Yockey, Imperium, “Cultural Vitalism (B) Culture Pathology.”

[11] Frances Stonor Saunders, The Cultural Cold War: The CIA and the World of Arts and Letters (New York: The New Press, 1999).

Also see the CIA website: “Cultural Cold War: Origins of the Congress for Cultural Freedom, 1949-50”; https://www.cia.gov/library/center-for-the-study-of-intelligence/kent-csi/docs/v38i5a10p.htm#rft1 [8]

[12] F. Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role,” Bolshevik: Theoretical and Political Magazine of the Central Committee of the All-Union Communist Party (Bolsheviks) ACP(B), Issue #5, March 15, 1949, pp. 30–41.

[13] Breton was the founding father of Surrealism. Joining the Communist Party in 1927, he was expelled in 1933 because of his association with Trotsky. Breton wrote of Surrealism in 1952: “It was in the black mirror of anarchism that surrealism first recognised itself.”

[14] In Mexico Trotsky lived with Diego Rivera and then with Diego’s wife, the artist Frida Kahlo, having reached Mexico in 1937, where he had his brain splattered by a Stalinist assassin in 1940.

[15] Leon Trotsky, André Breton, Diego Rivera, Towards a Free Revolutionary Art, July 25, 1938.

[16] The Cold War was precipitated by Stalin’s rejection of the United Nations as the basis for a world government. Stalin insisted that authority be vested in the Security Council with members’ power to veto, rather than the American proposal of authority being with the General Assembly where the Soviets would always be outvoted. Secondly, the Soviets perceived that the Baruch Plan for the “internationalization of atomic energy,” would mean US control. K. R. Bolton, “Origins of the Cold War: How Stalin Foiled a New World Order,” Foreign Policy Journal, May 31, 2010, http://www.foreignpolicyjournal.com/2010/05/31/origins-of-the-cold-war-how-stalin-foild-a-new-world-order/all/1 [3]

Yockey recognized the significance of this rejectionism by Stalin, writing of it in his 1952 essay “What is Behind the Hanging of the Eleven Jews in Prague?”

[17] Trotsky, Breton, Rivera, Towards a Free Revolutionary Art.

[18] Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role.”

[19] Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role.”

[20] K. R. Bolton, “The Moscow Trials in Historical Context,” Foreign Policy Journal, April 22, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/04/22/the-moscow-trials-in-historical-context/ [9]

[21] Bolton, “The Moscow Trials in Historical Context.”

[22] Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role.”

[23] In a nihilistic sense, insofar as America does not represent any high Idea, but was founded as an anti-Traditional revolt against Europe and on the basis of the political and ideological excrescences of Europe at its most decadent.

[24] F. P. Yockey, “Program of the European Liberation Front,” London, 1949, Point 5.

[25] Ralph Peters, “Constant Conflict,” Parameters, Summer 1997, 4–14. http://www.usamhi.army.mil/USAWC/Parameters/97summer/peters.htm [5]

[26] K. R. Bolton, Revolution from Above: Manufacturing “Dissent” in the New World Order (London: Arktos, 2011), pp. 48–54.

[27] “Charter 77 After 30 Years,” The National Security Archive, The George Washington University, http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB213/index.htm

[28] http://www.progarchives.com/artist.asp?id=2800

[29] http://www.progarchives.com/artist.asp?id=2800

[30] R. Unterberger, “The Plastic People of the Universe,” http://www.richieunterberger.com/ppu.html

[31] Unterberger, “The Plastic People of the Universe.”

[32] Unterberger, “The Plastic People of the Universe.”

[33] Unterberger, “The Plastic People of the Universe.”

[34] D. Bilefsky, “Czech’s Velvet Revolution Paved by Plastic People,” New York Times, November 15, 2009, http://www.nytimes.com/2009/11/16/world/europe/16iht-czech.html

[35] Bilefsky, “Czech’s Velvet Revolution Paved by Plastic People.”

[36] J. Velinger, “The Impact of the Plastic People on a Communist Universe,” Radio Praha, May 31, 2005, http://www.radio.cz/en/section/one-on-one/paul-wilson-the-impact-of-the-plastic-people-on-a-communist-universe

[37] G. Soros, Underwriting Democracy: Encouraging Free Enterprise & Democratic Reform Among the Soviets & in Eastern Europe (Jackson, Tenn.: Public Affairs, 2004), pp. 26–27.

[38] “Havel at Columbia,” http://havel.columbia.edu/about.html

[39] http://havel.columbia.edu/hostcommittee.html

[40] Drug Policy Alliance, http://www.drugpolicy.org/about-us/leadership/board-directors Dreifuss is a Swiss Social Democrat.

[41] Club of Madrid, Members, http://www.clubmadrid.org/en/estructura/members_1/letra:h

[42] http://www.clubmadrid.org/en/about

[43] “Partners & collaborators,” http://www.clubmadrid.org/en/partners_collaborators

[44] Freedom Now, Honorary co-Chairs, http://www.clubmadrid.org/en/partners_collaborators

[45] Rachelle Horowitz, “Tom Kahn and the Fight for Democracy: A Political Portrait and Personal Recollection,” Dissent Magazine, pp. 238–39. http://www.dissentmagazine.org/democratiya/article_pdfs/d11Horowitz.pdf

[46] Horowitz, “Tom Kahn and the Fight for Democracy,” p. 211.

[47] Max Shachtman, “Stalinism on the Decline: Tito versus Stalin, The Beginning of the End of the Russian Empire,” New International, vol. 14, no.6, August 1948, 172–78.

[48] AFCR, “Officers,” http://www.afocr.org/afocr-officers.html

[49] AFCR “Advisers,” http://www.afocr.org/afocr-advisors.html

[50] http://www.afocr.org/afocr-wall-of-honor.html

[51] http://www.ned.org/about/board/meet-our-president/archived-remarks-and-presentations/061704

[52] C. Gershman, “Giving Solidarity to the World,” symposium on Solidarity and the Future of Democratization, Georgetown University, Washington, D.C., May 19, 2009, http://www.ned.org/about/board/meet-our-president/archived-remarks-and-presentations/051909

[53] Gershman, “Giving Solidarity to the World.”

[54] F. P. Yockey, “What is behind the Hanging of Eleven Jews in Prague?”

[55] K. R. Bolton, “The Moscow Trials in Historical Context.” The canard that Stalin’s birth-name Dzhugashvili means “son of a Jew” in Georgian seems to be as etymologically sound as the British Israelite/Identity claim that Saxon means “Isaac’s Sons,” or the claim that Judah P. Benjamin was a “Rothschild relative.” A. Vaksberg, Stalin Against the Jews (New York: Alfred A. Knopf, 1994).

[56] F. P. Yockey, “What is behind the Hanging of Eleven Jews in Prague?”

[57] King Faisal of Saudi Arabia was a proponent of this theory, for example.

[58] P. Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe (London: Macdonald & Co., 1971), p. 10.

[59] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, pp. 260–61.

[60] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, pp. 260–69.

[61] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, pp. 290–91.

[62] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, p. 294.

[63] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, p. 296.

[64] Y. Ivanov, Caution, Zionism: Essays on the Ideology, Organization, and Practice of Zionism (Moscow: Progress Publishers, 1970), chapter 5, http://home.alphalink.com.au/~radnat/zionism/index.html

[65] Ivanov, Caution, Zionism, chapter 5.

[66] Ivanov, Caution, Zionism, chapter 5.

[67] Ivanov, Caution, Zionism, chapter 5.

[68] K. R. Bolton, “Mikhail Gorbachev: Globalist Superstar.”

[69] “EJC mourns death of Havel,” Jewish World, ynetnews.com, December 19, 2011, http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4163744,00.html

[70] N. Mozgovaya, “Israel President: Vaclav Havels’ death loss for entire world,” Haaretz.com, December 18, 2011, http://www.haaretz.com/news/international/israel-president-vaclav-havel-s-death-a-loss-for-the-entire-world-1.402157

[71] J. Kirchick, “Havel was friend of Israel and Jews: Czech Playwright-Turned-President Led Region to Right Path, The Jewish Daily Forward, December 20, 2011, http://www.forward.com/articles/148247/

[72] FDD Team, Leadership Council, http://www.defenddemocracy.org/about-fdd/team-overview/category/leadership-council

[73] FDD Team, Board of Advisers, http://www.defenddemocracy.org/about-fdd/team-overview/category/board-of-advisors

[74] http://www.defenddemocracy.org/about-fdd/team-overview/dr-jeane-j-kirkpatrick/

[75] Former consultant to the National Security Department, Defense Dept., and State Dept., media pundit.

[76] M. Ledeen, “Havel, Kafka and Us,” FDD, December 21, 2011, http://www.defenddemocracy.org/media-hit/havel-kafka-and-us/


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/12/vaclav-havel-the-inner-enemy/

La France ne défendant plus les chrétiens d’Orient, la Russie a pris le relais

La France ne défendant plus les chrétiens d’Orient, la Russie a pris le relais

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Comme le montre sa politique en Syrie, la Russie place ses pions au Moyen-Orient en soutenant les chrétien d'Orient. Selon Antoine Sfeir, "à travers cette diplomatie parallèle, Moscou a réussi, en une décennie, à se réimplanter en Méditerranée orientale".

 
La Russie a fait de la chrétienté d'Orient une diplomatie parallèlle.

La Russie a fait de la chrétienté d'Orient une diplomatie parallèlle. Crédit Reuters

La Russie veut soutenir les chrétiens d’Orient dans leur ensemble, catholiques et orthodoxes réunis, devant ce qui semble être une posture incertaine de l’Église catholique. En effet, le patriarche d’Antioche et de tout l’Orient maronite, en tentant de donner du temps au régime syrien de Bachar el Assad, s’est fait attaquer par toutes les chancelleries occidentales, et notamment par le président français Nicolas Sarkozy lui-même. Il n’a pas reçu de véritable soutien du Vatican. La position du Vatican s’explique par beaucoup d’hésitations. Certains sont plutôt pour un engagement ferme des chrétiens d’Orient, de plus en plus de laïques devant l’attitude frileuse du Vatican, d’autres arguent qu’il est impossible de secourir le monde entier… Benoît XVI a évoqué ce sujet à plusieurs reprises, il était dans son rôle et n’a pas été repris par les médias. Moscou a voulu s’insérer dans la brèche, sachant que les chrétiens de Syrie craignent la chute du régime et l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans à l’instar de ce qui s’est passé en Libye et qui pourrait également arriver en Tunisie. Malgré le fait qu’un dirigeant historique de l’opposition syrienne Michel Kilo soit lui-même chrétien, l’atomisation des partis d’opposition laïques en Syrie rend en effet les Frères musulmans maîtres du terrain.

Mais la Russie n’a pas attendu les événements de Syrie pour faire de la chrétienté d’Orient en général, et de l’orthodoxie en particulier, une diplomatie parallèle. Forts d’une communauté orthodoxe grecque majoritaire parmi les chrétiens en Syrie, et également fortement présente au Liban (13% environ), les Russes avaient déjà entamé depuis le début du troisième millénaire une approche communautaire de ces populations. Leur importance n’est pas à négliger, puisqu’il s’agit des notables des grandes îles du Proche-Orient, qui détiennent une bonne partie du pouvoir économique. De plus, la Russie a maintenu des contacts étroits avec les orthodoxes émigrés sous prétexte de judaïté en Israël. Ils disposent d’ailleurs d’une télévision ainsi que de deux quotidiens à Ashdod. Les Russes ont également des relations très étroites avec des orthodoxes grecs, naturellement, mais également chypriotes. A travers cette diplomatie parallèle, Moscou a réussi, en une décennie, à se réimplanter en Méditerranée orientale. De plus, l’existence d’une poche de gaz importante au large de la Palestine, d’Israël et du Liban, donne également l’occasion à la Russie, et particulièrement à son bras économique Gazprom, de s’installer durablement, à travers ses réseaux et ses contacts, dans cette partie du monde.

Pour toutes ces raisons, et également parce que le siège du patriarcat grec orthodoxe, d’Antioche et de tout l’Orient, se trouve à Damas, les Russes estiment qu’ils sont incontournables dans la défense des chrétiens d’Orient, d’autant que l’Occident, et notamment la France, à laquelle était naturellement dévolue ce rôle, semble y avoir renoncé : la France a libéré la Libye de Kadhafi pour la livrer au chaos tribal et régional, en défendant la population de Benghazi, mais en laissant massacrer celle de Syrte, laissant le chemin libre à l’Islamisme. Le départ du régime Assad, haï dans toute la région, entraînerait par ailleurs une communautarisation de la Syrie, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences directes au Liban, où la partition du pays des cèdres serait institutionnalisée.

A telle enseigne que la visite de l’ambassadeur de France aux communautés chrétiennes de Syrie s’est faite sous les drapeaux russes, ce qui montre à quel point la peur des chrétiens est réelle, et à quel point surtout ils sont prêts à tendre la main à quiconque prétend les protéger.

Le renoncement de la France semble s’être fait dans le cadre d’un choix plus tactique que stratégique, visant le pétrole de Libye et la reconstruction du pays, et espérant, à travers l’opposition syrienne, s’établir fortement dans le Proche-Orient. Les Etats-Unis, plus cyniques, -d’aucuns pragmatiques-, disent déjà à haute voix qu’il ne peut y avoir d’avenir pour les chrétiens en Orient et que ces derniers feraient bien d’émigrer vers les pays occidentaux. Leur pragmatisme est conforté par le fait que la majorité des chrétiens, notamment au Liban, disposent déjà d’une double nationalité, d’un double passeport. Mais certains dirigeants chrétiens, en Egypte, en Syrie et au Liban, ne cachent pas leur amertume devant l’attitude franco-américaine, et préfèrent rappeler ce qu’un ancien dignitaire religieux, le patriarche maronite Pierre-Antoine Arida, avait l’habitude de dire : "Notre destin de chrétien d’Orient n’est-il pas de vivre en permanence au bord du précipice, en luttant toute notre vie pour ne jamais y sombrer ?"

Nul ne peut jouer au prophète, surtout dans cette région du monde. Il serait donc maladroit de se risquer à parler d’avenir. Une chose demeure réelle : sans les chrétiens, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Palestine ou l’Egypte, ne seraient plus que des pays arabes comme les autres.

mardi, 27 décembre 2011

Chypre et Israël vs Turquie : de l’eau dans le gaz... et le pétrole !

Chypre et Israël vs Turquie : de l’eau dans le gaz... et le pétrole !

Traduit par Laurelou Piguet - ex: http://mbm.hautetfort.com/
Sur la Toile :

 
Leviathan serait le plus important gisement de gaz naturel offshore de Méditerranée, avec 481 milliards de m3, soit 16% de la production annuelle mondiale. Situé dans la mer méditerranée, à 130km au large d’Haïfa, ce gisement fait l’objet d’un important contentieux territorial entre Israël, le Liban et Chypre, les frontières maritimes n’ayant jamais été clairement définies dans le secteur - d’autant que la République turque de Chypre du nord n’entend pas renoncer à sa part...

Mi septembre, la société américaine Noble Energy a commencé ses forages d’exploration à la recherche de gisements en gaz naturel ou en pétrole dans la Zone économique exclusive (ZEE) de la République de Chypre. Ankara a alors immédiatement réagi en annonçant l’accélération du processus de ses propres recherches en hydrocarbures au nord de Chypre.

Vers un accord entre la République de Chypre et Israël

Le gisement concerné par la prospection de Noble Energy ne couvre pas toute la ZEE chypriote, mais passe aussi par la ZEE israélienne. Il faudra donc envisager une exploitation partagée. Dans le cas présent, Chypre procède à des forages sur la plateforme Aphrodite pour savoir s’il y a vraiment un gisement à exploiter, en quelle quantité et quelle qualité. S’ils s’avèrent positifs, Chypre ne pourra pas penser à l’exploiter seule et devra conclure un accord avec Israël, comme prévu à l’article 2 de la Convention sur les ZEE entre deux pays. Selon les précédents internationaux en la matière, une telle action est généralement suivie d’un accord-cadre conclu entre les deux sociétés mandatées par les deux pays concernés.

Selon le gouvernement de Nicosie, l’accord Chypre-Israël pour une exploitation partagée du gisement est d’une exceptionnelle importance stratégique car l’accord bilatéral se doublerait d’un accord de défense. Ainsi, si la Turquie frappe les forages de Noble Egery sur la plateforme Aphrodite, c’est comme si elle frappait Israël au coeur de ses intérêts puisqu’Israël serait un État partenaire dans l’exploitation du gisement. Etant donné que cette première phase de forage sera suivie d’une seconde qui devrait avoir lieu début 2012, l’accord d’exploitation partagée, qui se trouve déjà à un stade avancé d’élaboration, dépendra logiquement des résultats des forages de recherches actuellement en cours et sa signature devrait intervenir après janvier 2012.

La contre offensive d’Ankara

Selon les sources diplomatiques, Ankara est parfaitement au courant d’un possible accord entre Chypre et Israël pour l’exploitation de ce gisement. Conscient de l’importance stratégique de ce projet, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan a annoncé qu’Ankara avait décidé de procéder à des recherches sous-marines en accord avec les autorités de la partie turque de Chypre. Il a déclaré ne pas avoir l’intention de faire arrêter les forages au large de la partie grecque de l’île, mais de soutenir les recherches turques.

La Turquie a effectivement mis sur pied une mission d’exploration, escortée de navires militaires. La ministre gréco-chypriote des Affaires étrangères, Erato Kozakou-Markoulli, a minimisé le rôle et les capacités de cette mission. Il s’agit, selon elle, d’équipements obsolètes qui, s’ils avaient été opérationnels, n’auraient pas nécessité que la Turquie s’adjoigne l’aide d’une société norvégienne (qui a fourni un navire d’exploration à la demande de la Turquie il y a quelques mois).

Pour les autorités gréco-chypriotes, Ankara continue à jouer la carte du bras de fer. Ce qu’a démenti le vice-Président turc Bülent Arınç sur Euronews : « Nous n’avons ni l’intention ni le besoin de faire la guerre à qui que ce soit. J’espère que la partie adverse n’aura pas le front de forcer la Turquie à utiliser la force. Nous n’envoyons pas de bateaux militaires pour nous battre. Ils sont là pour protéger les recherches, mais ils sauront résister, en cas du moindre mouvement qui violerait le droit international. C’est un des moyens que nous aurons à utiliser pour défendre nos droits. »

Bülent Arınç a ensuite ajouté : « L’Union européenne doit se dépêcher de réparer une erreur, qui a été d’accepter le Sud de Chypre en son sein, comme si elle représentait toute l’île. C’est peut-être l’une des plus grandes erreurs historiques de l’UE. Si l’administration gréco-chypriote annonce qu’elle se lance dans ces activités au nom de toute l’île, alors l’UE devra y mettre fin. Il faut qu’elle dise aux Chypriotes grecs qu’ils n’en ont pas le droit. »

Un conflit qui se poursuit devant les Nations unies

À New York, au siège des Nations Unies, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan et le Président turco-chypriote Derviş Eroğlu ont signé fin septembre un accord définissant le statut du plateau continental entre la Turquie et la partie nord de l’île, méprisant ainsi le droit international, les votes de l’Onu sur Chypre, l’inexistence, pour la communauté internationale, d’une entité gouvernementale reconnue dans la partie de l’île occupée par les Turcs, mais aussi le soutien international et varié à la République de Chypre [1] dans sa politique de prospection d’hydrocarbures.

Recep Tayyip Erdoğan a en outre précisé que les sociétés qui collaboreraient avec les Gréco-chypriotes à des recherches sous-marines d’hydrocarbures serait automatiquement exclues de tout appel d’offre en Turquie. Entre temps, Nicosie a vu le doigt d’Ankara dans la réaction exprimée par le Liban concernant les sondages opérés par la partie grecque de Chypre. Le ministre de l’énergie libanais a en effet déclaré que « l’accord entre Chypre et Israël pour ces recherches représente une menace pour ses relations avec le Liban ».

Mais Moscou a apporté son soutien à Nicosie dans sa démarche. « Notre position s’appuie sur le droit international et en particulier sur la convention de 1982 sur le droit de la mer », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères. Les menaces turques contre Chypre ont aussi été au centre des discussions que le Président gréco-chypriote Christofias a eues avec le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Mun, lequel a exprimé son inquiétude. Hillary Clinton a également répété le soutien des États-Unis à la politique énergétique de la République de Chypre.

dimanche, 25 décembre 2011

La France mise en garde par la Turquie à propos de sa loi sur le génocide arménien

 

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La France mise en garde par la Turquie à propos de sa loi sur le génocide arménien

La France a été alertée par la Turquie des graves conséquences qu’entraînerait l’adoption par le sénat français d’un projet de loi, aujourd’hui (19 décembre), qui pénaliserait le déni du massacre de plus d’un million d’Arméniens par l’Empire ottoman en 1915.

Speaking in Libya on Saturday, Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan urged France to face its own history before judging the history of others, the Turkish press reports.

Erdoğan's strong reaction came in response to a vote by the French Senate to criminalise denial in France of the so-called Armenian genocide of 1915 and make it punishable by a maximum one-year prison sentence and a €45,000 fine – a punishment that would bring denial of the alleged genocide up to par with denial of the Holocaust.

"Today, nobody talks about the 45,000 Algerian deaths in 1945 or the role of France in the massacre of 800,000 people in Rwanda in 1994,” Erdoğan said.

Turkish officials have warned France of grave consequences should the bill be passed by the French Senate. Erdoğan sent a letter to the French President Nicolas Sarkozy on Friday, warning him of the damage the bill would cause to bilateral relations.

“This bill directly targets the state of the Turkish Republic, the Turkish nation and the Turkish community in France and is seen as hostile,” Erdoğan was quoted as saying in the letter, seen by the Anatolia news agency.

Speaking in a joint press conference with Mustafa Abdul-Jalil, chairman of the Libyan National Transitional Council (NTC), Erdoğan repeated Turkey's official stance regarding the Armenian deaths of 1915 as an historical matter that calls for the judgement of historians and academics rather than as a matter of politics to be voted on in parliaments.

French election strategies?

Ankara has also raised doubts regarding Sarkozy's motives in changing his stance regarding the Turkish-Armenian conflict, speculating that the French president might be seeking votes from the strong Armenian community in France to gain an advantage over his Socialist Party rival, François Hollande.

 

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The Socialist candidate is also a known defender of the “Armenian genocide” and said that he would support a law to make genocide denial punishable by French courts.

“The bill is completely against common sense. The toll [in the case the bill passes into law] will be on French firms conducting business in Turkey,” Turkey's EU Affairs Minister Egemen Bağış said on Saturday (17 December).

Business to suffer

Two days before, Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoğlu had invited executives from French firms in Turkey to his ministry to discuss the possible results of such a law for French investment in the country.

Apparently unmoved by Ankara's warnings, Sarkozy's ruling party reaffirmed its faith in the bill, expressing support for its passage. Lawmakers interviewed by AFP said that they were “determined at this time” that the bill should not return from the Senate, as it did back in 2006 during a first attempt.

France had previously brought the same bill to the agenda five years ago, but the French Senate refused to discuss it even though France recognised the Armenian deaths of 1915 as genocide in 2001.

EurActiv.com

Réflexion sur la révolution des neiges en Russie

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Réflexion sur la révolution des neiges en Russie

Alexandre LATSA

Ex: http://fr.rian.ru/

Les événements politiques et citoyens qu’a connu la Russie ces derniers jours ont sans doute une fois de plus été traités par le mainstream médiatique de façon excessive et erronée. Printemps russe, révolution des neiges, craquement du régime Poutine, révolution arabe a Moscou...

Les qualifications excessives et souvent obsessionnellement dirigées contre la figure du premier ministre sont certes en adéquation totale avec quelques slogans que j’ai pu entendre lors de cette manifestation mais semblent bien loin de la réalité du terrain tout autant que de ce que pensent a ce jour la grande majorité des Russes. Cette fois-ci, le mainstream médiatique francophone n’a pas égalé le mainstream anglophone, dont une des principales chaînes de télévision a commenté les manifestations en Russie en utilisant des images d’émeutes en Grèce. On sait pourtant que les palmiers sont rares dans les rues de Moscou :), et que la police russe ne porte pas d’uniformes grecs. Tout commentaire est inutile, il suffit de regarder le reportage.

Reprenons depuis le début. Suite aux élections législatives du 4 décembre, des cas de fraudes électorales ont été mis en évidence. Pour autant une analyse sérieuse et non émotionnelle montre que des différences entre les sondages, les sondages d’après votes, les estimations et les résultats ne seraient palpables que dans le Caucase ou éventuellement à Moscou, comme je l’avais mentionné ici. Il a été rappelé que la structure traditionnelle et conservatrice tchétchène (rôle des teïps par exemple) peut être un facteur de vote difficile à comprendre. Les autres fraudes dénoncées concerneraient donc essentiellement Moscou ou le score de Russie Unie aurait été gonflé, comme l’a affirmé en cours de dépouillement un sondage de sortie des urnes publié par l’institut FOM et qui a mis le feu aux poudres. Très curieusement ce sondage n’est plus en ligne aujourd’hui sur leur site, mais il a été repris sur de nombreux blogs. Quoi de plus simple à manipuler qu’un sondage d’après vote par un institut? Les mouvements de protestations n’ont donc concerné essentiellement que Moscou et Saint-Petersbourg, qui ont rassemblé les ¾ des manifestants du pays.

Qu’en est-il, en réalité,  de la fraude dénoncée et propagée sur la toile, via les réseaux sociaux ou Youtube, et que les journalistes occidentaux citent sans relâche depuis les élections? 7.664 incidents de diverses natures ont été recensés sur l’ensemble des bureaux de vote durant ces élections (en Russie et à l’étranger). Parmi ces incidents, les cas récencés qui concernent des plaintes pour fraude au niveau de la comptabilisation des voix sont 437. Regardons maintenant ce que dit le site de l’association "indépendante" GOLOS, spécialisée dans la surveillance des élections: 66 cas recensés de différence entre les décomptes des observateurs et les résultats finaux, qui portent chaque fois sur des écarts de 100, 200 ou 300 voix, selon les cas. Même analyse pour Vedemosti qui publie une analyse détaillée de Moscou dans laquelle une 30aine de cas a été recensés par les observateurs d’Iabloko (parti d’opposition) pour toute la capitale. Peut-on imaginer que ces 20.000 voix en litige (estimation haute) ont permis à Russie Unie de doubler son score à Moscou? A-t-on remarqué que les observateurs "indépendants" ou ceux de GOLOS ou d’Iabloko n’ont pu observer à ce jour quelque fraude que ce soit dans le reste des 3.374 bureaux de vote de la capitale? Peut- on imaginer que ces quelques cas de fraudes dans tous le pays aient pu inverser totalement le résultat du scrutin? On peut sérieusement en douter. Depuis les élections, personne n’a contesté les irrégularités, fraudes et  dysfonctionnements systémiques relevés par les différents observateurs de partis politiques et des associations. Mais on ne peut pas encore comparer Moscou à Chicago, ou 100.000 voix avaient disparu lors d’une élection en 1982. En outre, beaucoup d’observateurs internationaux ont eux validé les élections, que l’on regarde par exemple ici, la, ici ou la.

A propos d’Amérique: l’association GOLOS, très en pointe pour dénoncer les fraudes en Russie, est financée par les très puissantes associations américaines USAID et NED.  GOLOS vient d’être pris la main dans le sac, si je puis dire, puisque la presse russe vient de publier un échange mail entre la responsable de GOLOS et des responsables de l’USAID, leur demandant combien l’association pourrait facturer (lors de précédentes élections en Russie) pour… Des dénonciations de fraudes et d’abus.

Mais le Buzz informatique sur des élections massivement truquées à bien fonctionné et ce sont sans doute environ 35.000 personnes qui se sont rendus à une grande manifestation samedi dernier à Moscou (j’y ai assisté)  afin de demander de nouvelles élections. La manifestation s’intitulait la révolution des neiges, et les participants portaient des œillets blancs mais également des fleurs. Cette association de symboles fait étrangement penser aux symboles des révolutions de couleurs (appelées également révolutions des fleurs) qui ont eu lieu en Serbie en 2000, en Géorgie en 2003 ou en Ukraine en 2004. Plus étrange encore, le site de la mystérieuse et nouvelle association qui organisait le mouvement s’intitulait de la même façon BelayaLenta. C’est un nom de domaine internet qui a été déposé aux Etats-Unis en octobre 2011...

Cette manifestation était extrêmement intéressante à mon sens. Elle réunissait une galaxie très hétérogène de mouvements politiques et d’associations. Une partie des gens était venu voir ce qui se passait et étaient surpris de l’ampleur du rassemblement. Je décrirais le participant moyen comme un moscovite de la classe moyenne supérieure, jeune et plutôt de sexe masculin, présent car convaincu de s’être fait voler ses voix, lorsqu’il n’était pas simplement hostile au premier ministre Vladimir Poutine. Le meeting était co-organisé par les éternels opposants libéraux Boris Nemtsov, Michael Kassianov et Vladimir Milov, fédérés au sein du Parnas, ainsi que par Serguei Udaltsov, le leader du mouvement d’extrême gauche Front de gauche, également ancien membre de la coalition libérale/communiste "l’Autre Russie", qui rassemblait ultras d’extrême-gauche, nationaux-bolcheviques et libéraux pro-occidentaux.

Les associations libérales et pro-occidentales étaient présentes. Le parti-communiste et Russie Juste étaient aussi représentés, ainsi que divers mouvements d’extrême gauche: des anarchistes , le front de gauche et des mouvements tiers-mondistes. Mais il faut ajouter un autre élément tout à fait inattendu pour un observateur étranger, la présence en force de représentants de l’extrême droite la plus dure, néo-nazis , nationalistes ou encore monarchistes. Les francophones qui liront ce texte se demanderont sans doute comment des gens aussi différents ont pu défiler côte à côte sans heurts. Il y a eu beaucoup de slogans anti-Poutine, mais pas de casseurs en fin de manifestation. Cette animosité à l’égard du premier ministre, dans les slogans, s’est donc exprimée dans des domaines très différents. Pour certains, c’est un autocrate, pour d’autres au contraire il n’est pas assez nationaliste, trop libéral ou pas assez à gauche. Un symbole était absent de cette manifestation, le blogueur Alexeï Navalny, qui semble parfaitement représenter cette synthèse inattendue entre libéraux et radicaux d’extrême droite. Ce blogueur très populaire à l’ouest (plus qu’en Russie), ancien du mouvement libéral Iabloko, est à l’origine du slogan "Russie unie parti des escrocs et des voleurs" qui est repris par les opposants à Vladimir Poutine. C’est aussi Navalny qui a lancé le slogan "vote pour n’importe qui sauf pour Russie Unie". Il a aussi participé cette année à la marche russe, cette marche de l’extrême droite, se "félicitant de pouvoir éduquer cette jeunesse radicale". Mais il s’est également fait pirater sa boite mail, ce qui a permis de mettre en évidence qu’il était (tout comme Golos cité plus haut) salarié de l’association américaine NED (une des structures essentielles de soutien aux révolutions de couleur durant ces dernières années dans l’espace postsoviétiques), mais également en lien étroit avec Alexandre Belov, le représentant d’une structure d’extrême-droite viscéralement anti Kremlin: l’ex-DPNI.

A part l’influence de GOLOS et Navalny, il faut noter que les Etats-Unis ont promis récemment d’augmenter les aides aux associations qui opèrent en Russie, en affirmant que ces aides ne viseraient pas à miner la stabilité politique du pays. Ce dont on peut très sincèrement douter.

J’ai assisté à cette manifestation et deux réflexions principales me viennent à l’esprit.

D’abord le meeting s’est terminé dans le calme: c’était une démonstration de maturité de la société russe, tant au niveau des manifestants que de l’état. Désormais le mythe de l’état répressif sans cesse mis en avant n’est plus valide. Les manifestants ont respecté le cadre légal, tout s’est déroulé sans incidents notables.

Ensuite les revendications sérieuses et constructives de beaucoup de manifestants (médecine gratuite et reforme de l’éducation par exemple), semblaient correspondre aux demandes d’un électorat proche du parti communiste ou de Russie Juste, les partis du nouveau bloc de gauche. Ce bloc de gauche qui va occuper environ 1/3 de la nouvelle assemblée semble donc être la réelle force d’opposition qui a émergé des élections du 4 décembre, bien plus qu’une hypothétique et fantasmatique coalition orange/brune/rouge, réunie dans un meeting organisé par d’éternels perdants ou par des leaders de groupuscules. Il est plausible que désormais la vie politique russe puisse se structurer autour de deux grands blocs: un centre droit autour de Russie Unie et un grand courant de gauche.

Ces deux réflexions me font penser que la vie politique russe devrait ainsi garder sa stabilité, en renvoyant les projets américains de révolution de couleur en Russie aux oubliettes de l’histoire.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

 

* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

vendredi, 23 décembre 2011

GEOPOLITIEKE CONSEQUENTIES VAN DE DEMOGRAFISCHE ONTWIKKELINGEN IN RUSLAND:

GEOPOLITIEKE CONSEQUENTIES VAN DE DEMOGRAFISCHE ONTWIKKELINGEN IN RUSLAND:

"De demografische ontwikkeling kan ook geopolitieke gevolgen krijgen. Niet alleen door de immigratie van mensen uit voormalige deelrepublieken van de Sovjet-Unie, die vestigen zich namelijk vooral in de stedelijke gebieden en moeten zich noodgedwongen enigermate integreren in de Russische samenleving. Veel Russen maken zich echter zorgen over Siberië. Dit Aziatische deel van Rusland (...) is rijk aan grondstoffen maar dunbevolkt en maar weinig ontwikkeld. (...)

Sinds 1989 is de Russische bevolking van Siberië met een zesde afgenomen en deze ontwikkeling zet zich voort. Siberië is al met al erg aantrekkelijk voor het dichtbevolkte en economisch sterk groeiende China. Sommige Russische wetenschappers voorspellen dat de Chinezen deze regio wel eens in ontwikkeling zouden kunnen brengen en op den duur over zouden kunnen nemen. (...) Nu is het risico dat veel Chinezen zich in Siberië zullen vestigen gezien het klimaat en de onherbergzaamheid van het gebied niet erg groot, het is echter een kwestie van tijd voor het delven van allerlei Siberische grondstoffen interessant wordt":
http://www.novini.nl/geopolitieke-consequenties-van-de-demografische-ontwikkeling-in-rusland/