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vendredi, 19 juin 2020

Sans unification, l'Europe sera le théâtre du conflit opposant les Etats-Unis à la Chine

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Sans unification, l'Europe sera le théâtre du conflit opposant les Etats-Unis à la Chine

Ex: http://imperiumeuropa.hautetfort.com   

Parmi les nombreuses raisons qui sont avancées pour justifier l'unification politique de l'Europe, que celles-ci soient données par les européistes mondialistes ou par les identitaires européens, il y en a une qui n'est jamais évoquée. L'unification politique de notre continent est nécessaire, car elle est indispensable à notre survie pour empêcher que notre continent ne devienne le théâtre de l'affrontement entre la Chine et les Etats-Unis. Durant la période entre 1945 et 1991, année de l'effondrement de l'URSS, l'Europe a vécu une période bénie des Dieux. Notre continent était divisé entre les deux principales puissances de l'époque. Elles concentraient sur notre sol une grande partie de leurs forces armées et de leurs moyens de destruction. Mais l'équilibre de la terreur empêchait paradoxalement tout affrontement direct entre les deux. Washington et ses alliés tout comme Moscou et les siens savaient qu'une guerre en Europe équivaudrait à une destruction mutuelle. Cette situation a été à l'origine de la période de paix qui a prévalu en Europe durant des décennies. C'est tellement vrai, qu'il faudra attendre la chute du mur de Berlin en 1989 pour que le Vieux continent connaisse à nouveau les affres d'un conflit militaire avec l'éclatement de la Yougoslavie en 1991. La conscience qu'un affrontement direct en Europe provoquerait leur destruction mutuelle a conduit ces puissances à s'opposer indirectement sur les théâtres périphériques (Asie, Afrique, Moyen-Orient, Amérique latine). La situation aujourd'hui me semble comparable. Sauf que le cœur de l'affrontement ne se situe plus en Europe mais en Asie. Et pour les Européens, malheureusement, cela va tout changer.

La Chine et les Etats-Unis veulent tous les deux la suprématie planétaire. La plus grande partie de leurs forces sont concentrées en Asie. Du côté américain, cette situation a été validée lors de la double présidence de Barack Obama avec la décision de transférer vers la zone Asie-Pacifique la majeure partie de la flotte américaine. Mais comme au siècle dernier, les deux puissances savent pertinemment qu'un affrontement direct en Asie et dans le Pacifique engendrerait leur destruction mutuelle. C'est donc sur les théâtres périphériques que ces deux puissances s'affrontent déjà, de manière indirecte, via des nations, des rébellions, des mouvements terroristes ou des consortiums économiques. Et cette fois, malheureusement, l'Europe est devenu l'un des enjeux de cette bataille. Les stratèges américains, conscients de l'impossibilité d'une guerre traditionnelle face à la Chine du fait de l'arme atomique, misent leurs espoirs sur une répétition de la Guerre Froide. Ils veulent entraîner la Chine dans une guerre économique, commerciale, numérique et technologique qu'elle ne serait pas en mesure, selon eux, de gagner afin de provoquer comme jadis en URSS l'essoufflement puis l'effondrement du régime. La guerre sur les tarifs douaniers lancée par Donald Trump ou ses attaques contre l'un des fleurons de la technologie chinoise, l'entreprise Huawei, pour le contrôle planétaire de la 5 G, sont les signes précurseurs de cette stratégie. Et on peut même se demander, certains m'accuseront ici de complotisme, si les pannes électriques majeures au Vénézuela et plus récemment en Uruguay, économie florissante à la différence de sa voisine bolivarienne, ainsi qu'en Argentine, n'entrent pas dans la préparation de ces nouvelles formes de guerre qui opposeront les deux géants.

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En Europe, la Chine avance ces pions. Bien aidée par l'hostilité des néo-conservateurs américains qui voient toujours en Moscou une puissance rivale. Les Etats-Unis n'ont jamais voulu d'une Russie indépendante, forte et européenne. Leur hantise que cela puisse déboucher sur l'émergence d'une Europe continentale unie, qui passe nécessairement par un axe Paris-Berlin-Moscou, et qui se placerait automatiquement en rivale des Etats-Unis a toujours était au cœur des préoccupations de la géopolitique anglo-saxonne. Il suffit de se rappeler de ce que les Américains ont tenté de faire de ce pays sous la présidence du pantin Boris Eltsine pour comprendre de quelle Russie ils se satisferaient. Le malheur pour les Européens et que cette politique pousse Moscou dans les bras de la Chine ce qui entraîne déjà des répercussions dramatiques pour notre continent. Les tensions et les guerres aux confins des frontières russes ou dans ses traditionnelles zones d'influence se multiplient. On le voit déjà en Ukraine mais attendez-vous à ce que cela tangue en Transnistrie, en Moldavie, dans les Balkans, dans le Caucase, en mer Baltique et peut-être autour de l'enclave de Kaliningrad dans le pire des cas. On le voit déjà dans les pressions exercées par Washington sur l'Allemagne et différents pays européens pour empêcher la réalisation du projet de gazoduc Nord Stream 2 qui doit alimenter l’Europe en énergie russe bon marché au détriment du gaz de schiste américain. Une déstabilisation de la dictature Biélorusse peut également s'inscrire dans ce schéma d'affrontement indirect entre la Chine et les Etats-Unis. L'Europe ne manque pas de terrain de jeu.

À cela s'ajoute le fait que le projet chinois de nouvelles routes de la soie n'épargne pas l'Europe. Ses tentatives de prendre le contrôle d'une partie de l'économie grecque, n'oublions pas qu'elle a acheté le port d'Athènes, ses investissements de plus en plus nombreux dans les Balkans, notamment en Albanie, ou ses récentes propositions économique alléchantes aux différents gouvernements italiens, entrent bien entendu dans ses plans de domination économique. Mais ces initiatives prouvent surtout que l'Europe devient pour la puissance chinoise un théâtre d'affrontement dans le cadre de sa rivalité avec la puissance américaine pour la suprématie mondiale. Et cela n'augure rien de bon pour les Européens. Si nous ne voulons pas subir ce que les nations africaines, asiatiques ou sud-américaines ont subi durant la Première Guerre Froide, les Européens doivent mettre immédiatement un terme à leurs divisions, tendre la main à Moscou et sortir de l'OTAN. Seule une Europe puissante et unie, rassemblant la Russie, pourra nous éviter le destin funeste que Chinois et Américains nous réservent au travers de leur affrontement.

D.B.

mercredi, 17 juin 2020

Nous, les vrais indigènes d’ici

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Nous, les vrais indigènes d’ici

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

L’américanisation de la France et de l’Europe vient de prendre en une quinzaine de jours un tournant préoccupant. La mort de l’Étatsunien George Floyd aux États-Unis permet la mobilisation dans l’Hexagone d’une foule bigarrée d’experts en agitation et de jeunes nigauds blancs, adeptes précoces de l’ethno-masochisme. De la crèche jusqu’à l’université, l’institution scolaire peut se satisfaire de son bourrage de crâne quadridécennal.

Comparant sans la moindre raison valable les actions policières aux États-Unis et en France, des groupuscules haineux qui recrutent antifas, gendéristes et clients du réseau diplomatique de subversion yankee, accusent les forces de police et dénigrent des personnalités historiques. Le 22 mai dernier, en Martinique, une bande d’excités gauchistes fait tomber deux statues d’un néo-nazi notoire du XIXe siècle, Victor Schœlcher, à l’initiative du crime inexpiable d’avoir fait voter l’abolition de l’esclavage dans toutes les colonies françaises en 1848. On comprend mieux l’exaspération de ces vandales…

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Les manifestants critiquent les policiers, le racisme, le réchauffement climatique, la grippe et la dysenterie. Ils remettent aussi en cause au nom de leur (piètre) morale des pans entiers de l’histoire de France, voire de l’Europe. Ces révisionnistes au petit pied aimeraient imposer leurs dogmes « indigénistes » et « afro-descendants ». Depuis 2005 existe le PIR, acronyme révélateur du Parti des indigènes de la République dont la figure principale reste la Franco-Algérienne Houria Bouteldja, signataire en 2016 aux éditions La fabrique d’un brûlot, Les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire, qui aurait valu à tout autre auteur une comparution immédiate devant la XVIIe chambre.

Sous le prétexte du décès de Floyd dans une municipalité historiquement démocrate, donc très mal gérée, ces rassemblements illégaux tolérés par un gouvernement pour la circonstance laxiste, rêvent d’amalgamer l’immigrationnisme, l’islamisme, l’afro-centrisme et le racialisme anti-blanc dans un combat anti-civilisationnel. Encouragées par les médiats centraux d’occupation mentale qui fabriquent une surréalité quasi-magique, ces nouvelles manifestations du cosmopolitisme procèdent du gendérisme sociétal et du discours décolonial si prégnants aujourd’hui dans une société hexagonale abrutie. Résultat : les Français de racines européennes suffoquent; ils n’en peuvent plus d’avoir la parole écrasée par les bottes du politiquement correct. Oui, cette atmosphère les empêche de respirer, les prive de souffle, ce souffle vital qui au cours des cycles récents s’inspire de Dionysos, d’Apollon, de Faust ou de Prométhée.

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Les organisateurs de cette colère artificielle, souvent originaires de terres extérieures à l’Europe, se définissent comme des « indigènes ». Ils jouent sur un mot qui différenciait aux XIXe et XXe siècles les colonisateurs européens des populations locales d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie. Or, ce temps est définitivement révolu. Il est remplacé par celui de la colonisation des anciens colonisateurs culpabilisés. La mouvance activiste commet un inacceptable détournement sémantique. Elle oublie qu’« indigène » désigne d’abord et avant tout une personne ou un peuple originaires du pays où ils vivent enracinés depuis des générations.

Les soi-disant « Indigènes » ne sont en fin de compte que des néo-colonisateurs qui profitent du désarroi profond de l’homme européen ultra-moderne. Quant à ceux qui se revendiquent « afro-descendants » du XXe arrondissement de Paris ou d’un quartier « populaire » de Lille, ils versent dans une étrange schizophrénie. Si la civilisation européenne d’expression française ne leur convient pas, qu’ils se mettent en cohérence avec leur idéal, qu’ils quittent donc notre continent et qu’ils reviennent sur la terre de leurs ancêtres qui en a bien besoin. L’Afrique accepterait-elle cependant ces braillards, ces professionnels de l’indignation automatique, ces licenciés en psychologie trans–binaire (en)culturante ?

« Indigène » n’est pas un gros mot. Les identitaires européens doivent l’utiliser sans hésiter. Les Européens d’origine boréenne sont les indigènes d’ici, du continent européen; c’est leur privilège incontestable, c’est leur fierté indéniable. Ils ont marqué de leur empreinte à travers les âges les paysages et les mœurs. Ils doivent par conséquent reprendre ce marquage et, à l’instar des panafricanistes ivoiriens qui ont débaptisé dans la nuit du 4 au 5 juin à Abidjan le pont Charles-de-Gaulle et le boulevard Valéry-Giscard-d’Estaing en pont Biako-Boda (sénateur panafricaniste assassiné en 1950) et boulevard Thomas-Sankara (homme d’État révolutionnaire du Burkina-Faso lui aussi assassiné en 1987), renommer les établissements scolaires, les rues et les gares Rosa Parks, Martin Luther King et Nelson Mandela en Léonidas de Sparte, Périclès d’Athènes, Caton l’Ancien, Godefroy de Bouillon, Juan d’Autriche, Jean III Sobieski ou Youri Gagarine. Au contraire des trois premiers noms, les sept derniers noms relèvent de l’histoire européenne. Sait-on par ailleurs qu’en Europe vit encore un peuple indigène, le dernier du continent, les Lapons ou, plus exactement, les Samis au-delà du Cercle polaire Arctique ?

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Dans son magnifique Cœur rebelle (Les Belles Lettres, 1994), Dominique Venner lançait un vibrant appel à l’être indigène européen, aux autochtones d’Europe, à – oui, osons le néologisme – l’indispensable « eurotochtonie » qu’il importe de promouvoir à partir des autochtonotopies militantes : « Je suis du pays de l’arbre et de la forêt, du chêne et du sanglier, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fées, du solstice d’hiver et de la Saint-Jean d’été, des enfants blonds et des regards clairs, de l’action opiniâtre et des rêves fous, des conquêtes et de la sagesse (p. 201). »

Cette déclaration fondamentale correspond au sentiment profond des héritiers de Thulé que sont les Albo-Européens, pas aux successeurs du Gondwana qui s’affairent plutôt à reproduire sous nos cieux gothiques et baroques, romans et classiques, une duplication de ce pandémonium cauchemardesque qu’est l’Amérique du Nord.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 176.

mardi, 16 juin 2020

Germany and US May Get Into a Tariff War Over the Russian Pipeline Uproar

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Germany and US May Get Into a Tariff War Over the Russian Pipeline Uproar

 

The United States continues to threaten Germany with sanctions if the European country proceeds with the Nord Stream 2 project - a strategic partnership with Russia to build a large gas pipeline that would facilitate the energy flow between Russia and Europe via a smaller and faster route. Recently, US senators introduced a bill to sanction all companies that provide certification, insurance and port facilities for the planned pipeline, in a clear objective to undermine any businesses interested in the benefits of the project.

This is a common and well-known tactic by the American government, which has traditionally made extensive use of enforcement and coercive mechanisms to achieve its goals on the international stage. The sanction is a mechanism that, due to the good customs of the law, should be applied as a last resort, to safeguard a legal asset that was being violated. Unfortunately, in recent decades, Washington has made absolute use of this mechanism, applying it indiscriminately to simply pursue its own interests.

However, Germany is not willing to passively surrender to American impositions. The European country intends to fight back Washington's attack by applying strict tariff sanctions to American gas, aiming not only to react to the American provocation, but also to protect the German energy sector from the forced consumption of the American product. From the Bundestag Committee for Economy and Energy, Klaus Ernst stated in a recent interview that “if US pressure on the pipeline project does not stop, we must consider serious measures to protect ourselves - for example, there may be punitive gas tariffs for the US".

A possible tariff war between Germany and the US on the gas issue is already beginning to rise on the horizon. Increasingly, European and American interests clash and the alliance that shaped the Western geopolitical bloc in recent decades is advancing in its process of decay. At the end of last year, tariff tension around gas had already begun, with Washington approving sanctions against people and companies involved in Nord Stream 2. At the time, German Foreign Minister Heiko Maas firmly rejected foreign intervention in the European Union, stating that such measures violate all elementary principles of European law and are therefore inadmissible.

In the beginning, only the German left supported retaliation with tariffs on American gas, being a cause led by the German left party "Die Linke". Now, however, the cause has acquired deep political and popular dimensions, with strong support from the working classes. The high degree of American intervention in European sovereignty mobilized a parliamentary coalition against the impositions by Washington, making, with the growth of a critical point of view in relation to the USA in the European Union, to face the USA and the imposition of the American gas to become one of the country's top causes.

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The reason why the United States wants to ruin Nord Stream is very clear: the agreement benefits bring Russia and Europe closer together, ending dependence on the Ukrainian route of the Russian natural gas and creating a more continuous, safer and cheaper flow of transport. American fear goes far beyond the mere economic or energy issue. What Washington really wants to avoid is the establishment of close ties between Moscow and Berlin (or any other European power), which could change the geopolitical configuration of the modern world forever. However, the construction of Nord Stream 2, powered by an alliance of companies from Russia, Germany, Austria, France and the Netherlands, was suspended in December 2019, after Washington threatened sanctions against the Swiss company Allseas that carried out the works.

In the midst of a Europe that is gradually resuming its routine, slowly leaving the collective quarantine, the discussion on the energy issue will certainly be the most powerful, since it is a central theme for German national strategy. Furthermore, the project has already been absurdly delayed, since, in the first moments, discussions and tensions of a political nature left the German participation in Nord Stream 2 uncertain and; after the participation was decided, the American sanctions and the pandemic again hampered the progress of the project, which can only now be definitively resumed and finalized.

In fact, if Germany proceeds with sanctions against the USA, this will be a real act of sovereignty and a break in global geopolitics, where Berlin, aiming to satisfy its national interests and needs, will reject the American ambition to be a “global police power”, thus contributing to a multipolar future. Definitely, we are at the moment in the history of the West when the USA and the EU will constantly have increasingly different interests and objectives, with situations of confrontation abounding.


Lucas Leiroz is a research fellow in international law at the Federal University of Rio de Janeiro

lundi, 15 juin 2020

La France peine à se dégager de l’entrisme technologique américain

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La France peine à se dégager de l’entrisme technologique américain

Les start-up de la défense française manquent cruellement de financement et finissent par se tourner vers les fonds étrangers. Ce problème se caractérise principalement par le fait que tout ce qui touche à la défense est « non grata » pour les demandes de financement. Bien qu’il existe des fonds souverains tel que Definvest ou Ace pour ce type spécifique de start-ups, les fonds alloués ne sont pas à la hauteur des fonds étrangers et sont beaucoup plus difficiles à obtenir. L’installation en décembre 2018 du  fond d’investissement américain In-Q-Tel à Londres a durci le débat sur la souveraineté technologique de la France dans ce domaine.

Le cas d’école In-Q-Tel 

In-Q-Tel (anciennement Peleus), est un fonds américain de capital-investissement à but non lucratif créé et géré par la Central Intelligence Agency américaine.Il cible principalement, à l’international, les entreprises innovantes dans les technologies de pointe du type collecte, analyse et traitement de l’information pouvant être adaptées à la communauté américaine du renseignement.

In-Q-Tel a investi  dans les start-ups les plus connues dans ce type d’expertise :

  • Palantir (2005) : cette société, fondée par Peter Thiel, analyse des données en provenance de multiples sources
  • Kensho (2015) : Logiciel qui analyse les données pour répondre à plus de 65 millions de combinaisons de questions en données de marchés en l’espace de quelques minutes.
  • Algorithmia (2016) : Partage de modèles de machine-learning et d’intelligence artificielle parmi les data-scientistes. Il y a plus de 5 000 algorithmes et a permis au renseignement américain de mettre au point de nouveaux systèmes en intelligence artificielle.
  • Keyhole (2003 / devenu Google Earth) : technologie de visualisation interactive en 3D qui a été fourni à la National Imagery and Mapping Agency (NIMA) en soutien des troupes américaines en Irak.
  • Dataminr (2016) : plate-forme d’analyse de données pondérées en fonction de la crédibilité de leur auteur, du lieu d’où ils sont postés, localise leur auteur. Twitter lui avait demandé de cesser ses relations avec les agences de renseignement.

Échec français dans la copie du modèle In-Q-Tel

Pour améliorer le financement de son écosystème, la Direction générale des armées a annoncé la création d’un fonds public pour l’innovation et la défense en 2016. Sa base ? Le succès américain du fonds In-Q-Tel dont elle rêve de répéter l’écosystème. Relancée par la CIA après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, la société d’investissement, à but non lucratif, a, entre autres, réussi à donner naissance à Google Earth et à l’expert du Big Data Palantir.

Le renseignement militaire s’est allié aux start-ups. C’est dans ce cadre qu’a permis aux agences du renseignement américaines de faire tomber Ben Laden et de fournir régulièrement des services à Wall Street pour l’analyse de leurs données. Fin novembre, l’entreprise américaine a d’ailleurs signé un contrat avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour traiter le Big Data informatique lié au terrorisme. Palantir a ainsi pu former des agents français à ses outils pour extraire et décrypter les données. Un contrat qui a soulevé la polémique de la dépendance de la France vis-à-vis des États-Unis et qui exerce une pression sur la France pour tirer profit de son propre écosystème technologique. Et cela, sans compter la vente de l’expert en biométrie Morpho par Safran, qui a été jugée « regrettable » dans les milieux militaires.

La Direction des armées a donc toute sa concentration sur le modèle d’In-Q-Tel : depuis plus de quinze ans, la CIA identifie des problèmes et In-Q-Tel, les technologies pour y répondre en investissant dans des start-up privées. L’effet de levier est énorme, puisque pour 1 dollar apporté par les fonds publics 15 dollars sont co-investis par des fonds privés dans les tours de table de ces start-ups.

In-Q-Tel investit ainsi en moyenne chaque année 120 millions de dollars, selon des estimations, ce qui laisse entrevoir les capacités investies par les États-Unis dans les nouvelles technologies de défense. Aujourd’hui plus de 200 start-up, allant de la détection chimique à la cyber-sécurité, aux technologies optiques et imageries, et à l’intelligence artificielle, ont ouvert leur capital à In-Q-Tel.

L’investissement tous azimuts dans le monde occidental

En se déployant à partir de Londres puis de Sydney en 2019, In-Q-Tel cherche à profiter des avantages des éco-systèmes qu’il soit scientifique, technologique et aussi en termes de capital-risque de chaque région afin de poursuivre sa mission de sécurité nationale pour les États-Unis et ses alliés. Et pour commencer, en premier lieu, ses alliés du renseignement britannique et australien.

La Grande Bretagne se félicite d’ailleurs de cette arrivée. « In-Q-Tel a l’expérience historique de fournir du capital d’amorçage pour financer des sociétés high-techs innovantes aux États-Unis, et nous attendons d’eux une approche comparable afin d’appuyer des projets similaires au Royaume-Uni », déclare aux Echos un porte-parole de la British Business Bank, qui héberge le Fonds d’investissement de sécurité nationale britannique (The NSSIF).

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Cette nouvelle politique d’investissement à l’international d’In-Q-Tel est orchestrée par Peter Tague, l’ancien coresponsable mondial des fusions-acquisitions de la banque américaine Citi, tout juste recruté comme vice-président exécutif de la firme. Et elle intervient au moment où les agences américaines de renseignement peinent à nouer des coopérations dans la Silicon Valley.

Pour l’administration française cette implantation n’est pas une surprise. « Ce type de fonds américain ou chinois a toujours une phase d’approche, via d’autres fonds ou des rabatteurs », indique une source de l’exécutif. En revanche, elle se dit beaucoup plus vigilante que Londres, et compte protéger les start-up françaises avec des technologies sensibles. « Nous nous intéressons à leur procédure de conformité et sensibilisons l’écosystème digital, en faisant la preuve par l’exemple, qu’ils ne respectent pas, dans certains cas, leurs engagements d’investissement, ou viennent simplement pomper des technologies », indique cette source. Bercy va donc élargir le contrôle des investissements étrangers aux technologies sensibles liées à l’intelligence artificielle, au spatial, au stockage des données et aux semi-conducteurs. « Tout acquisition dans ces domaines par un acteur étranger devra être notifié. Au-delà d’une certaine taille, il fera l’objet d’un contrôle. Mais dans tous les cas, il aura été signalé », indique une autre source. Bercy veut pouvoir ainsi offrir des alternatives aux entrepreneurs. « En amorçage pour les besoins de 5 à 20 millions d’euros, nous poussons les start-up, pour créer une référence de marché avec l’AMF et Bpifrance. Ce sont de bons modèles pour les start-up françaises car ces financements de projets ne dépossèdent pas l’entrepreneur ». Pour les tours de table plus élevés, « nous allons inciter au regroupement de capitaux privés, fonds, family office ou assureurs, avec des acteurs publics ».

Y-a-t-il eu réellement un effet « Palantir »

Pourquoi autant de réserve de la part des autorités françaises ? C’est qu’en Europe, le nom d’In-Q-Tel possède une certaine notoriété. C’est le représentant américain du Big Data Palantir. En France, le choix de sa technologie, née dans le giron du renseignement américain, a été choisie par la DGSI après les attentats de Charlie Hebdo de 2015, et deux ans plus tard par Airbus et a donc soulevé de nombreuses critiques. Le nom de Palantir a notamment été associé au scandale Cambridge Analytica et des inquiétudes sont nées suite au Cloud Act américain permettant à l’administration américaine d’accéder plus facilement à des données stockées à l’étranger.

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En réaction à ces craintes, le Groupement français des industries de défense et de sécurité (GICAT) a lancé le cluster « Data Intelligence » il y a deux ans, avec 22 entreprises dont des start-up comme Aleph-Networks et Linkurious. Cette initiative vise à offrir une solution souveraine sur-mesure et pousser leur déploiement l’export. Son vice-président, Emmanuel Tonnelier, passé par une start-up d’In-Q-Tel (Language Weaver) se fait direct : « Palantir ne propose pas en soi une technologie très moderne. Mais en 2016 il n’existait pas de solution française similaire. Le problème avec les Etats-Unis est que bien que nous soyons alliés historiques, la tentation existe de faire de l’espionnage. Face à leur force de frappe financière colossale et de vraies prises de risque, nous sommes contraints d’être agiles ». L’important, dit-il, est d’identifier ces start-up innovantes, comme Diodon, ce drone flottant transportant un intercepteur de communication développé à Toulouse. « Après, on ne les lâche plus! ».

Ces technologies garantissent notre indépendance sur la scène internationale. Leur financement est donc stratégique. Et plus globalement, la France semble avoir du mal à garder ses atouts. Les banques et les fonds ne veulent pas associer leur image aux technologies militaires. Numalis, qui développe un système correctif de trajectoires pour missiles et fusées, n’a pas su convaincre malgré un partenariat signé avec Airbus.

Ce genre de deeptech demande un temps de développement long (~ 5/10 ans) et ça ne colle pas forcément avec la logique court-termiste des fonds. In-Q-Tel, le fonds d’investissement de la CIA, a fait des propositions à des start-up françaises comme Linkurious (société d’un ancien de l’EGE), qui a aidé à faire éclore les Panama Papers ou Earthcube qui développe une technologie d’imagerie satellite. Et pendant ce temps-là, certaines se financent déjà à l’étranger. Dataiku, utilisé par la cellule luttant contre le blanchiment d’argent Tracfin, vient de boucler une levée de $101 millions auprès du fonds ICONIQ Capital, très proche de Zuckerberg.

Fabrice Villa

La guerre sociale qui vient

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La guerre sociale qui vient

par Franck BULEUX

La globalisation du combat pour Adama Traore, inhumé à Bamako en 2016 à la suite de son refus d’être interpellé par la gendarmerie nationale, est une des particularités du mouvement national initié en sa faveur (les époques ont les héros qu’ils méritent).

Le syndrome Traore (compte-tenu du nombre impressionnant de ses frères et sœurs, dix-sept issus de la lignée paternelle mais on doit dire probablement seulement son prénom, Adama comme une obligation médiatique car c’est tout simplement une méthode pour rendre sympathique toute personne) comprend un ensemble revendicatif, une véritable doxa idéologique. Il n’est pas seulement question d’expertise cardiaque ou de calculer le poids des gendarmes ou la capacité à courir de Traore, non l’affaire est d’une autre importance. On nous fait regarder l’expert ou la couleur du gendarme alors que l’affaire est d’une toute autre nature.

Il s’agit d’un combat du « peuple français » à haranguer, en s’étranglant (non, pas tout à fait, pas d’inquiétude !), la sœur (enfin, une des sœurs) Assa Traore, celle qui lutte contre tout. Celle qui a fait de ce combat sa vie. Concernant le « peuple français », de Gaulle et son RPF initial est vraiment « à la mode ».

Pour Assa Traore, il ne s’agit pas seulement de faire condamner un, deux ou trois gendarmes. Oui, pour arrêter Traore, il a fallu trois gendarmes ! Non, l’ennemi principal est le Système. L’expression « racisme systémique » prend tout son sens ici. La gendarmerie a fait preuve de racisme, mais il ne s’agit que d’une institution parmi d’autres dont font parties la police, l’école, la justice, la télévision…

Cette dénonciation du « racisme systémique » est un terme relativement récent dans la bouche des militants indigénistes et antiracistes. Il permet de mettre en place un combat non individuel mais portant sur des comportements liés à la société. Aussi, il est nécessaire de modifier nos comportements, de substituer un esprit à un autre, bref, de l’intrusion totalitaire !

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Assa Traore a sans doute beaucoup de soutiens, bien au-delà de sa fratrie, mais elle a, depuis 2019, un appui intellectuel de poids, qui explique probablement la présence active, notamment par une parole haineuse contre la police dont il souhaite la disparition pure et simple, vantant une société « sans police » (mais pas sans nervis…), du leader insoumis (quoique…) Jean-Luc Mélenchon, ce samedi 13 juin entre République et… République. Les rassemblements de plus de 10 personnes étant interdits compte-tenu de la crise sanitaire, on peut s’étonner de ces défilés ou rassemblements sans droit. Cet intellectuel de poids est issu d’une bonne famille française.

En effet, en 2019, l’autrice (sic) Traore a publié chez Stock (pas un éditeur de diffusion modeste, merci les soutiens !) Le combat Adama. Un livre écrit à quatre mains. Les deux autres mains appartiennent à une élite française, probablement ethnomasochiste, le ci-devant Geoffroy Daniel de Lagasnerie. Ce philosophe et sociologue, universitaire parisien, est probablement l’instigateur de la théorisation du combat des Traore. Ce très proche de La France insoumise (LFI), qui a encore appelé à voter pour ce mouvement lors des élections européennes de 2019, est l’âme du combat pour Traore.

9782234087392-001-T.jpegMais ce combat pour Traore se situe dans un ensemble politique cohérent dans sa haine contre le système. Ainsi, en 2016, il avait co-signé une lettre ouverte au Premier ministre d’alors, le social-libéral Manuel Valls, l’accusant de ne pas essayer de comprendre les causes du terrorisme, qui ensanglantait alors la France… Encore plus clairement, en septembre 2017, il signe une tribune dans son quotidien de référence Libération intitulée En défense des accusés du quai Valmy, soutenant des individus jugés au pénal pour avoir incendié une voiture de police avec ses occupants, lors d’une manifestation organisée par le collectif « Urgence notre police assassine ».

Ce véritable agent de l’islamo-gauchisme, provocateur anti-forces de l’ordre, a l’oreille de la sœur Traore.

Les suiveurs, qui ne bénéficient pas de la contravention de 135 € liée à l’inobservation des règles imposées par les conséquences de la crise sanitaire, sont, au moins, des naïfs. Ces derniers, pensant lutter contre de supposés violences policières, avancent, sans masques, pour mettre à l’œuvre une idéologie visant à installer un pouvoir fondé sur le renversement des valeurs. Ils commencent par les statues.

Et qui retrouve-t-on parmi les fidèles soutiens, initiateurs de la théorisation ? Des intellectuels mondains poussés par la haine du retour de ce que leur renvoie leur propre miroir.

Un Noir policier sera insulté et traité de « traître » et de « vendu » par les « siens » (d’après l’idéologie racialiste suprématiste noire de ces gens) mais un Blanc qui justifie la violence contre ceux qui nous protègent, c’est quoi ?

Mélenchon traite, ce samedi, le préfet de police de « psychopathe » (y aura-t-il une plainte déposée contre l’ancien ministre socialiste devenu tiers-mondiste ?) mais un universitaire prônant la haine sociale contre la police est un homme sensé.

Les ennemis de l’Occident, quoi que l’on puisse penser de notre système, sont partout chez eux, dans les écoles, dans les rues, dans les urnes…

Le sort de Traore n’est que le prétexte de la mise en place d’un système fondé sur la dénonciation (au sens propre du terme d’ailleurs si l’on écoute les propos de Castaner) du racisme à tout moment et en tout lieu. Pourquoi pas nous installer une application « délation » ?

La formulation du racisme systémique est l’élément majeur de la guerre sociale qui vient. Les meneurs, contrairement à ce que l’on pense, ne viennent pas tous d’une famille malienne, mais de la noblesse du Vivarais. Traître, vous avez dit traître ?

Une Otan visant la Chine ?

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Une Otan visant la Chine ?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Des parlementaires provenant de huit grandes puissances viennent de mettre en place, le 5 juin 2020, une Alliance interparlementaire contre la Chine “Inter-Parliamentary Alliance on China (IPAC)”. Elle vise officiellement à contrer les succès économiques de la Chine en Asie et à soutenir Washington dans sa guerre commerciale avec Pékin.

Les Etats représentés sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, le Canada, la Norvège, la Suède, l'Allemagne et l'Australie. Y participent aussi des membres du Parlement Européen. L'IPAC se décrit elle-même sur le site https://www.ipac.global/ auquel on se reportera.

On y lit notamment que la montée en puissance de la République Populaire de Chine sous la direction de Parti Communiste Chinois PRC représente un défi au regard des « valeurs occidentales » telles que la démocratie, les droits de l'homme, le libéralisme ainsi que la sécurité. Il convient donc de développer une réponse coordonnée à ces défis, se substituant aux espoirs d'une coopération économique sur le mode gagnant-gagnant.

L'IPAC est pour le moment dirigée par des membres du Parlement britannique, la chef du Labour Party Helena Kennedy et un des leaders du parti Conservateur Duncan Smith. Des parlementaires représentant les autres Etats ont commencé à s'y inscrire. Dans un premier temps l'IPAC se propose de définir une coopération pour la défense de la sécurité et de l'intégrité nationale, non seulement parmi les membres mais en relation avec les nombreux pays où la Chine développe des investissements et des politiques de crédit importants.

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En Chine, comme parmi certains membres des oppositions politiques au sein des pays membres, la démarche de l'IPAC est vue comme une tentative américaine pour créer une nouvelle organisation militaire semblable à l'Otan, qui cette fois viserait non plus la Russie mais la Chine. Quelles en seraient les conséquences au regard de la sécurité internationale ?

Le fait que les fondateurs de l'IPAC soient des parlementaires et non des militaires pourrait rassurer. Mais en fait, l'IPAC pour le moment ne viserait pas, n'en étant pas capable, de mener une guerre classique contre la Chine. Elle envisage de définir une guerre hybride dite aussi de 4e génération conjuguant différents types d'agressions, économiques, numériques, idéologiques. Mais rien ne garantit que l'IPAC, comme l'Otan à ses débuts, ne bascule pas progressivement du domaine civil au domaine militaire. Le risque de guerre mondiale deviendrait alors maximum.
 

vendredi, 12 juin 2020

Russia aiming to realize Greater Eurasia dream

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Russia aiming to realize Greater Eurasia dream

The Russian role will be to balance the hegemonic powers, as a guarantor of a new union of non-aligned nations

Professor Sergey Karaganov is informally known in influential foreign policy circles as the “Russian Kissinger” – with the extra bonus of not having to carry a “war criminal” tag from Vietnam and Cambodia to Chile and beyond. 

Karaganov is the dean of the Faculty of World Economy and International Affairs at the National Research University Higher School of Economics. He’s also the honorary chairman of Russia’s Presidium of the Council on Foreign and Defense Policy.     

In December 2018, I had the pleasure of being received at Karaganov’s office in Moscow for a one-on-one conversation essentially about Greater Eurasia – the Russian path for Eurasia integration. 

Now Karaganov has expanded his main insights for an Atlanticist made in Italy vehicle usually more distinguished for its maps than its predictable “analyses” straight from a NATO press release.   

Even noting, correctly, that the EU is a “profoundly inefficient institution” on a slow path towards dissolution – and that’s a massive understatement – Karaganov observes that Russia-EU relations are on their way to a relative normalization.

This is something that has been actively discussed in Brussels corridors for months now. Not exactly the agenda envisaged by the US Deep State – or the Trump administration, for that matter. The degree of exasperation with Team Trump’s antics is unprecedented.

Still, as Karaganov recognizes: “Western democracies don’t know how to exist without an enemy.” Enter NATO’s routine secretary-general Stoltenberg’s platitudes on the Russian “threat.” 

Even as Russia’s trade with Asia is now equivalent to trade with the EU, a new “threat” emerged in Europe: China.    

An Inter-Parliamentary Alliance on China was just invented last week as a new demonization platform, congregating representatives from Japan, Canada, Australia, Germany, the UK, Norway and Sweden as well as members of the European Parliament. 

China “as led by the Chinese Communist Party,” is to be faced as a “threat” to “Western values” – the same old triad of democracy, human rights and neoliberalism. The paranoia embodied in the dual Russia-China “threat” is nothing but a graphic illustration of the prime Grand Chessboard clash: NATO vs Eurasia integration.

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‘Russia’s Kissinger’: Head of the Council on Foreign and Defense Policy Sergey Karaganov.

A great Asian power 

Karaganov breaks down the crucial Russia-China strategic partnership to an easily absorbed formula: As much as Beijing finds strong support on Russia’s strategic power as a counterpunch to the US, Moscow can count on China’s economic might. 

He recalls the crucial fact that when Western pressure on Russia was at its peak after Maidan and the Crimea referendum, “Beijing offered Moscow virtually unlimited credit, but Russia decided to brave the situation on its own.” 

One of the subsequent benefits is that Russia-China abandoned their competition in Central Asia – something I saw for myself in my travels late last year. 

That does not mean competition has been erased. Conversations with other Russian analysts reveal that fear of excessive Chinese power is still on, especially when it comes to China’s relations with weaker and non-sovereign states. But the bottom line, for such a sterling realpolitik practitioner as Karaganov, is that the “pivot to the East” and the strategic entente with China favored Russia in the Grand Chessboard.   

Karaganov totally understands the Russian DNA as a great Asian power – taking into consideration everything from authoritarian politics to the natural resource wealth of Siberia.

Russia, he says, is “close to China in terms of common history despite the enormous cultural distance separating them. Up to the 15th century, both were under Genghis Khan’s empire, the largest in history. If China assimilated the Mongols, Russia ended up expelling them, but in two and a half centuries of submission it incorporated many Asian traits.” 

Karaganov considers Kissinger and Brzezinski “lucid strategists,” and laments that even if they suggested otherwise “the American political class” inaugurated a “new Cold War” against China. He breaks down Washington’s objective as playing a “Last Battle” profiting from the forward bases the US still dominates in what Wallerstein would define as our collapsing world-system. 

New Non-Aligned Movement

Karaganov is very sharp on Russia’s independent streak – always fiercely countering “whoever pointed at a global or regional hegemony: from the descendants of Genghis Khan to Charles XII of Sweden, from Napoleon to Hitler. In the military and political spheres, Russia is self-sufficient. Not in the economic, technological and cyber spheres, where it needs markets and external partners, which it will search and find.”

The result is that the Russia-EU rapprochement dream remains very much alive, but under “Eurasian optics.”   

That’s where the concept of Greater Eurasia comes in, as I discussed with Karaganov in our meeting: “a multilateral, integrated partnership, officially supported by Beijing, based on an egalitarian system of economic, political and cultural links between diverse states,” with China playing the role of primus inter pares. And that includes a “significative part of the Western extremity of the Eurasian continent, that is, Europe.” 

That’s what the evolution in the Grand Chessboard seems to point at. Karaganov – correctly – identifies western and northern Europe as attracted to the “American pole,” while southern and eastern Europe are “inclined towards the Eurasian project.”  

The Russian role, under this framework, will be to “balance the two possible hegemonic powers,” as a “guarantor of a new union of non-aligned nations.” That hints at a very interesting new configuration of the Non-Aligned Movement.

So meet Russia as one of the supporters of a new multilateral, multi-vector partnership, finally moving from a status of “periphery of Europe or Asia” to “one of the fundamental centers of northern Eurasia.” A work in – steady – progress.

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Yugoslav President Marshal Josip Broz, better known as Tito (R, 1892-1980) shares joke with Egyptian President Gamal Abdel Nasser (L) and Indian Prime Minister Jawaharlal Nehru (C) in July 1956 at Brioni Island during a Non-Aligned Movement summit. (Photo: AFP)

Asia Times Financial is now live. Linking accurate news, insightful analysis and local knowledge with the ATF China Bond 50 Index, the world's first benchmark cross sector Chinese Bond Indices. Read ATF now. 

Frédéric Dufoing: “Les huit commandements de la vulgate antifa”

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Frédéric Dufoing: “Les huit commandements de la vulgate antifa”

Ex: https://linactuelle.fr 

Le lancement de Front populaire s’est accompagné d’une campagne de presse à charge contre la nouvelle revue de Michel Onfray, à tel point que les logiques d’amalgame chères à la mouvance antifa ont été reprises par une multitude d’organes de presse tels que Le Monde, Libération ou L’Incorrect – nous espérons qu’ils sont tous heureux d’être ainsi associés. Comment fonctionne cette rhétorique qui, à force de dénoncer le confusionnisme, en vient elle-même à confondre tout et son contraire au nom de procès d’intention dignes à la fois du Politburo et de la cour d’école ? Frédéric Dufoing décrypte le phénomène.


Parlons chocolat. Imaginons que vous aimiez le chocolat et vouliez en manger une tartine. Vous vous mettez alors à discuter avec d’autres amateurs de chocolat pour savoir, disons, lequel est le meilleur (le belge ou le suisse ?), avec quel pain il s’accorde le mieux, etc. L’un de vos interlocuteurs vous annonce qu’il aime aussi la confiture, un autre qu’il mange du chocolat mélangé à de la confiture ; un troisième vous invite à venir parler de votre passion du chocolat sur son site consacré à sa passion du pain où écrivent aussi des passionnés de café ; un quatrième vous explique qu’il aime le chocolat parce que c’est généralement moins sucré que le miel, et un cinquième vous dit qu’un de ses amis lecteur du Point aime le chocolat et qu’Hitler lui-même aimait le chocolat ; un septième vous rappelle que, puisque le chocolat est tout de même sucré, il peut favoriser le diabète. Vous répliquez à un huitième amateur de chocolat, et qui l’est aussi de muffins et de thé à la menthe, que vous n’aimez pas les muffins. Votre petite discussion est alors likée et même relayée sur leur site par des industriels du chocolat en mal de notoriété.

La logique de l’amalgame.

Si cette même petite discussion autour du chocolat arrive aux oreilles d’un journaliste du Monde, d’un politologue publié par Libération ou d’un auteur de L’Incorrect (et de bien d’autres revues, chaînes de télévision et autres sites internet), voire de la revue Lundi Matin ou d’un animateur du blog d’Alain Soral, vous allez apprendre que vous aimez la confiture, que vous mélangez votre chocolat avec de la confiture, que vous êtes passionné de pain et même de café, qu’au moins l’une des raisons pour lesquelles vous aimez le chocolat, c’est qu’il est moins sucré que le miel, que vous lisez le Point ou devriez le lire et que vous avez fort probablement les mêmes opinions qu’Adolf Hitler. Non content de découvrir tant de choses sur vous-même, vous serez paniqué d’apprendre que vous êtes diabétique et que vous détestez non seulement les muffins mais aussi le thé à la menthe, voire que vous détestez les muffins parce que vous détestez le thé à la menthe. Enfin, on vous signalera qu’en entretenant un tel débat, vous avez encouragé la production industrielle de chocolat ou fait, volontairement ou comme « idiot utile » (confusionniste), la promotion de l’industrie du chocolat, qui exploite des enfants et utilise des pesticides – exploitation à laquelle vous êtes sans doute indifférent (ce qui confirmerait  vos tendances hitléristes) et pesticides auxquels vous êtes sans doute favorable (sinon, pourquoi discuter aussi vainement du chocolat, sans d’ailleurs jamais préciser que vous êtes opposé à l’usage des pesticides ?).

Ce type de « raisonnements » complètement faux voire absurdes, que l’on qualifie de sophistiques, sont devenus si courants qu’ils s’imposent comme une méthode commune et banale en vue de dénoncer toute forme de pensée.

Ridicule, n’est-ce pas ? Pourtant, ce type de « raisonnements » complètement faux voire absurdes, que l’on qualifie de sophistiques, sont devenus si courants qu’ils s’imposent comme une méthode commune et banale en vue de dénoncer toute forme de pensée – qu’elle soit d’ailleurs correctement formée ou elle-même sophistique. Le meilleur exemple vient d’en être donné avec la Blitzkrieg lancée par Le Monde, Libération et L’Incorrect contre l’initiative éditoriale de Michel Onfray, la nouvelle revue Front populaire, destinée à renouer le dialogue entre souverainistes. Bien sûr, on peut légitimement reprocher beaucoup de choses à Onfray : ses postures médiatiques, ses références philosophiques, ses incohérences. On peut reprocher beaucoup de choses aussi à la démarche que propose sa revue : par exemple, ne serait-il pas plus intéressant de confronter souverainistes et anti-souverainistes ? Mais la moindre des choses serait de critiquer l’homme et sa revue avec rigueur intellectuelle, c’est-à-dire de respecter les règles qui organisent une argumentation et un débat. La plus élémentaire de ces règles consiste à écouter ce que l’adversaire dit et à ne pas lui prêter des positions ou des intentions qu’il n’a pas ou que d’autres ont eu à sa place.

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Les diverses formes de souveraineté.

Or, non seulement la revue n’est pas encore parue, et donc aucun contenu n’est disponible à ce jour, mais, de surcroît, on se demande comment on peut porter un jugement global, catégorique et uniforme sur une revue dont les contributions sont nécessairement contradictoires – c’est son principe et son très grand intérêt : elle organise un débat. On n’a pourtant pas hésité à affirmer qu’Onfray et sa revue – comme si l’un se réduisait à l’autre – défendraient une souveraineté identitaire, qualifiée « d’extrême droite ».

Comme si toute forme d’identité – objet de recherche de Claude Levi-Strauss, et titre d’un de ses ouvrages – renvoyait mécaniquement à un imaginaire racial, national, essentialiste, par opposition à l’hybridité, au multiculturalisme, à l’universalisme, au bigarré, au métissage – termes du reste opposés ou inassimilables les uns aux autres et présentant des sens très variés.

Comme si l’identité, réduite à l’une de ses versions, était illégitime et sordide face au légitime et noble internationalisme, réduit à… on ne sait plus trop quoi, car l’internationalisme soviétique, celui des anarchistes, celui de la mondialisation du XVIe siècle, celui de la mondialisation du XXe, celui du catholicisme médiéval triomphant, celui de l’islam salafiste, celui de la république des lettres ou celui toujours espéré et jamais construit du syndicalisme, ce n’est pas exactement la même chose… Il en va de même du cosmopolitisme. Lançons un concours :  qui était le plus cosmopolite entre Ivan Illich, Alexandre le Grand, Maïmonide, Gandhi, Magellan, Saartje Baartman, un immigrant wallon au Canada, un immigrant chinois en Indonésie, l’ancien esclave Olaudah Equiano, les paysans français qui demandaient l’abolition de l’esclavage dans leurs cahiers de doléances ou n’importe quel patron de multinationale qui, comme le chantait Brel, a un doigt (c’est-à-dire une villa, une entreprise ou un compte en banque) dans chaque pays ?

La souveraineté populaire n’est ni la souveraineté nationale, ni la souveraineté étatique, moins encore la souveraineté fédérale ou communale.

Comme si la souveraineté elle-même, dont il est justement question de débattre dans la revue, ne pouvait pas relever de plusieurs logiques et définitions très différentes, et pas seulement d’une référence à l’« identité » : la souveraineté populaire n’est ni la souveraineté nationale, ni la souveraineté étatique, moins encore la souveraineté (ou l’autarcie) biorégionale, fédérale ou communale, dont Onfray, en héritier de Proudhon, se dit partisan. Là-dessus, toutes ces souverainetés ne sont pas toujours aisément articulables, compatibles – la nation ayant par exemple été pendant deux cents ans le tombeau des peuples, au sens propre comme au sens figuré : les peuples meurent dans les guerres faites au nom de la nation et se voient écartés du pouvoir par cette fiction hypocrite qui est à son service, la représentation.

Comme si toute forme de compartimentation, de séparation, de distinction entre un « eux » et un « nous » était nécessairement nuisible et artificielle c’est-à-dire, puisque c’est devenu un terme repoussoir, une catégorie de souillure qu’on appelle l’« extrême droite ». On pourrait disserter pendant des heures sur les concepts de « gauche » et de « droite », qui n’ont de légitimité conceptuelle que dans la croyance que l’on a de leur existence et n’ont servi qu’à la dictature des partis et de la militance sectaire, donc de la « démocratie » représentative. On pourrait aussi disserter pendant des heures sur le terme « extrémiste », honteusement hybridé au si beau et si digne « radical ». Cependant, l’expression « extrême-droite » est devenue un tel raccourci dogmatique, un tel automatisme rhétorique, à l’instar du terme « fasciste », qu’il faut s’y arrêter un instant.

Comment avoir l’esprit nazi et prôner l’épuration tout en ayant bonne conscience?

Les huit commandements de la vulgate « antifa ».

Il est des pays où les mouvements, revues, sites, partis, associations, personnalités et produits culturels qualifiés « d’extrême droite » font l’objet d’un « cordon sanitaire », c’est-à-dire d’un refus d’expression dans l’espace public, sous prétexte que leur donner la parole reviendrait à les légitimer, à les reconnaître comme valables et normaux. Dialoguer avec l’« extrême droite », même pour la critiquer, lui permet de répandre ses idées de manière épidémique – ne parle-t-on pas, du reste, de « peste brune » ? – ou littéralement d’activer ses idées dans les cerveaux amorphes des auditeurs passifs… Car ces idées s’y trouvaient déjà, en particulier chez les gens « peu éduqués » : on vous présente régulièrement des études statistiques sur les diplômes des électeurs d’extrême droite. Les gens « peu éduqués », qui ont peu de diplômes (pour ceux qui ne le sauraient pas, on est éduqué lorsqu’on a un diplôme supérieur), c’est la version méprisable du peuple – ceux que les défenseurs de la représentation aux XVIIe et XVIIIe siècle ont réussi à écarter du pouvoir. Ainsi crée-t-on une catégorie marketing, une sorte de jugement ad hominem collectif qui associe : maladie infectieuse, souillure, bêtise, crédulité, manque d’éducation et de culture, « petit peuple » et passivité moutonnière. On ajoutera que les gens qui relèvent de cette catégorie sont irrationnels et passionnels (vieux cliché appliqué au peuple, c’est-à-dire aux pauvres depuis des siècles), tout comme ils sont motivés par la « haine » qu’amène l’« ignorance ». Relèvent donc de cette catégorie aussi bien les contaminants (autrement dit les politiques ou propagandistes) que les contaminés (électeurs ou trolls de comptoirs et de forums), mais aussi ceux qui parlent avec eux, même pour les critiquer (les confusionnistes), ou ceux qui refusent de les mépriser.

Il est des pays où les mouvements, revues, sites, partis, associations, personnalités et produits culturels qualifiés « d’extrême droite » font l’objet d’un « cordon sanitaire ».

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Les huit commandements des préposés à la détection, au fichage et au marquage épidémique des gens censés relever de l’« extrême droite » – préposés qu’on appelle des antifas – sont les suivants :

  1. Si l’on est ami avec quelqu’un qui a les opinions x, on a les mêmes opinions ;
  2. Si l’on est l’ami d’un type qui est ami avec un type qui a les opinions x, on a les mêmes opinions ;
  3. Si l’on a partagé un moment, un événement, ou discuté avec un individu qui a les opinions x, on a les mêmes opinions ;
  4. Si l’on est admiré ou cité par des individus ayant une opinion x, on a les mêmes opinions ;
  5. Si l’on a participé à une émission ou écrit dans une revue, on en partage les opinions, en tout ou en partie, anciennes, présentes et futures ;
  6. Si l’on a défendu les opinions x, on les défend encore et on les a toujours défendues, ou on les défendra toujours ;
  7. Si l’on a la même opinion qu’un individu x, on partage toutes les opinions de cet individu ;
  8. Si l’on partage les opinions d’un individu, on les défend forcément en arguant des mêmes raisons et des mêmes justifications que lui, voire en visant les mêmes buts.

Qu’est-ce qu’un fasciste ?

Quant aux idées de l’extrême droite, ses opposants se gardent bien de les définir clairement, ce ne serait d’ailleurs pas très pratique : ce qui ne s’énonce pas clairement se dénonce d’autant plus facilement. Aussi personne ne sait-il exactement ce qu’est l’extrême droite. Certains mouvements désignés sous ce vocable infâmant optent pour des politiques ultra-libérales, d’autres pour des politiques étatistes et protectionnistes. Certains s’accommodent très bien du parlementarisme, d’autres privilégient plutôt les systèmes oligarchiques.

Et s’il s’agit d’une idéologie raciste, on la retrouve absolument partout, dans tout le spectre des projets politiques. Et puis, qu’entend-t-on pas racisme ? Est-ce l’essentialisation de catégories d’humains (par les genres, les statuts, les caractéristiques physiques ou mentales, etc.) ? La croyance en l’existence de races ou de cultures hiérarchisées, dont certaines auraient comme destin de dominer ou d’exterminer les autres ? La croyance en des races ou des cultures différentes, non hiérarchisées, mais destinées à ne pas entrer en contact faute de quoi le métissage les détruirait ? La croyance en l’existence de races ou de cultures destinées à être finalement mixées, mélangées, ou dans l’idée qu’une culture prétendument plus tolérante que les autres devrait les prendre sous son aile pour les protéger ? La croyance dans la prépondérance du groupe auquel on appartient, quel qu’il soit, et donc l’hostilité viscérale envers les autres groupes, en particulier quand naît une concurrence pour l’utilisation d’un territoire ou de ses ressources ? La croyance en la nation opposée à d’autres nations – ce qui implique, si l’on est aussi raciste, l’adéquation de la nation et de la race, ou de la nation et de la culture, ou encore de l’Etat, de la nation, de la race et la culture ? L’obsession pour l’homogénéité du groupe, quel qu’il soit, et quoi qu’implique cette homogénéité ? S’il s’agit de la forme que prend la structure de la communauté, est-ce que l’on est donc favorable à un Etat totalitaire ? Ou simplement à un Etat autoritaire ? Ou à l’idée d’un chef charismatique ? Ou au contraire aux vertus de traditions rigides, respectables parce qu’elles sont anciennes ? Toutes ces définitions – et il y en a d’autres – peuvent être contradictoires, ou amener à des conclusions opposées…

Tout le monde est-il d’extrême droite ?

A tel point que, si l’on se rend sur les forums internet, on se fera traiter de fasciste si l’on est pour le port d’arme individuel (liberté à laquelle était farouchement opposé le fascisme, ainsi que les régimes les plus pro-capitalistes de l’histoire humaine) ; contre l’avortement (le fascisme y était favorable, même si sa politique nataliste et le concordat l’ont forcé à mettre de l’eau dans son vin) ; pour l’euthanasie (parce qu’on promeut potentiellement l’élimination des faibles, comme le défendaient les nazis) ; contre l’euthanasie (parce qu’on prive l’individu d’une liberté essentielle, comme le défendent les catholiques) ; contre la PMA (parce que l’on prive une femme de la liberté d’utiliser la science pour son bien-être) ; ou pour la PMA (parce que l’on favorise les mères porteuses, ce qui nuit à la liberté de la femme) ; pour la démocratie directe (parce que le peuple est raciste et irrationnel)  ou pour son contraire, à savoir le pouvoir d’un individu ou d’un groupe (parce que cela détruit les libertés individuelles). Et l’on peut continuer ainsi à l’infini.

A peu près tout le monde, sauf eux (?), est potentiellement, par une caractéristique ou par une autre, d’extrême droite, grâce à l’effet de contagion sophistique.

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Les antifas vous expliquent plus volontiers, sans davantage de clarté pour autant, ce que n’est pas l’extrême droite : pour ne pas être d’extrême droite, il faut être pour la démocratie (oui, mais laquelle ? Parlementaire ? Directe ? Participative ? Communale ? Centralisée ? Fédérale ? …), ou contre le racisme, avec ce signe imparable, paraît-il, qu’il faut être « pour les immigrés », posture assimilée au fait d’être « pour l’immigration » (oui mais laquelle ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?… Est-on moins raciste si l’on accepte les immigrés à condition qu’ils abandonnent leur culture d’origine ou qu’on contraire ils vivent dans leurs ghettos ?). Pour ne pas être d’extrême droite, il faut aussi être féministe (oui, mais quel féminisme : l’égalité ou l’équité homme/femme ? Le féminisme différentialiste ? Le féminisme évolutionniste, qui tient compte des données biologiques ? Le féminisme relativiste ou le féminisme universaliste ? Le féminisme qui nie l’existence des genres ou celui qui transformer les contenus de genres ?). Et il faut enfin parfois être contre le capitalisme, mais sans trop savoir ce que c’est, sinon à évoquer la méchante finance et les horribles multinationales. En somme, à peu près tout le monde, sauf eux (?), est potentiellement, par une caractéristique ou par une autre, d’extrême droite, grâce à l’effet de contagion sophistique.

Onfray est-il d’extrême droite ? Pour le savoir, il faut répondre à une double question antifa: est-il clairement favorable à ce qui n’est vaguement pas d’extrême droite ? Et est-il vaguement favorable à ce qui est vaguement d’extrême droite ? Si la réponse est non à la première question, et oui à la seconde, ne lisez surtout pas Front populaire. Vous pourriez être contaminé.

Frédéric Dufoing

Rassenkrawalle, Plünderungen, Antifa-Terror: Werden die Städte unbewohnbar?

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Stefan Schubert:

Rassenkrawalle, Plünderungen, Antifa-Terror: Werden die Städte unbewohnbar?

Ex: https://kopp-report.de

Amerikas Städte brennen: New York, Washington, Chicago, Los Angeles, Boston. In den Millionenstädten der USA wütet ein Mob und zieht brandschatzend, raubend und gewalttätig durch die Straßenschluchten. Die verunsicherte Polizei, die von linken Politikern und Medien zudem mit einem rassistischen Generalverdacht diffamiert wird, weicht aller Orten vor der Gewalt zurück. Experten warnen deswegen vor einer anhaltenden Flucht der Leistungsträger aus den Städten, was wiederum verheerende Folgen für die Wirtschaft haben könnte. Diese Zustände sind längst auch in den Städten Europas und in Deutschland zu beobachten.

Der prominente US-Ökonom Richard Florida prognostiziert in der Welt:

»Viele Menschen werden die Metropolen verlassen. Erst das Coronavirus, nun die Aufstände, das ist eine gefährliche Mischung.«

Vor allem junge (weiße) Familien, darunter meist Besserverdiener, werden laut dem Star-Ökonom ihr Innenstadt-Appartement gegen ein Haus mit perfekt getrimmten grünen Rasen, eingerahmt von einem weißen Zäunchen, eintauschen. Suburbia nennen die Amerikaner jene Vorstadtidylle. Diese Landflucht wurde bereits zuvor durch die Corona-Hysterie verstärkt. Die amerikanische Post musste in nur einem Monat bis zu 81 000 Nachsendeaufträge bearbeiten – viermal so viele wie üblich. Während sich die amerikanischen Großstädte nach dem Corona-Lockdown gerade erst wieder mit Leben füllen und die Boutiquen, Cafés, Restaurants und Buchläden ihren existentiellen Überlebenskampf aufnehmen, rollt durch viele dieser Innenstädte nun eine brutale Gewaltwelle.

Deutsche Medien berichten allerdings kaum über die Gewalt und die Zusammensetzung dieses Mobs aus linksextremer Antifa, Berufsdemonstranten der NGOs, Anarchisten, Sozialisten, grünen Ideologen und schwarzen Gangmitgliedern, die den Tod eines Menschen für ihr kriminelles Treiben instrumentalisieren. Mittlerweile müssen sich Millionen Menschen zu Hause verbarrikadieren, um ihre Familien und ihr Eigentum vor dem plündernden Mob zu schützen.

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In Minneapolis verbrannte die Horde sogar zwei Buchläden, darunter den Uncle Hugo’s Science Fiction Bookstore, der 1974 gegründet wurde und als älteste unabhängige Buchhandlung dieses Genres in Amerika galt.

Der lokale Eigentümer war Teil der örtlichen Kulturszene, doch dies hinderte den terroristischen Mob nicht daran, seine Buchhandlung niederzubrennen. Bücherverbrennungen wie einst 1933 – doch der sonst so vor moralischem Imperativ strotzende Mainstream blieb hier stumm. In Amerika wurde darüber medial berichtet, doch die linksgrünen Journalisten in Deutschland vertuschen diesen bewussten Tabubruch unter dem Hashtag #BlackLivesMatter. Weder berichteten sie darüber, noch kritisierten sie diese Barbarei, im Gegenteil, die Aktivisten in den Redaktionsstuben verherrlichen diese »Proteste«, die in Wirklichkeit immer häufiger wie Pogrome wirken.

Wenn man sich über die ungeschminkten Realitäten und Hintergründe der Ereignisse in Amerika und Europa informieren will, dann ist der interessierte Bürger auf alternative Medien und soziale Netzwerke angewiesen. Dort bekommt man Videos von Hetzjagden zu Gesicht, die von Schwarzen ausgehen und nur schwer zu ertragen sind. Sie dokumentieren den gewalttätigen Rassismus von Schwarzen gegen Weiße.

Doch nicht über einen dieser Mordversuche – anders kann man diese furchtbaren Szenen nicht einordnen – berichtet  die deutsche Lückenpresse. Derweil versuchen linke Medien dem Bürger sogar einzureden, dass es den Rassismus gegen Weiße überhaupt gar nicht gibt, oder auch gar nicht geben könnte.

Linke Städte versinken in Anarchie, Chaos und Gewalt

Es ist zudem zu beobachten, dass besonders in den Städten, die von linken Parteien und Politikern regiert werden, der Hass und die Gewalt der Mobs vollkommen außer Kontrolle geraten ist. Die Polizei wird dort zurückgehalten, am Eingreifen gehindert, um Bürger und deren Eigentum zu schützen. Auf diese Vorkommnisse, die sich bereits in New York, Washington, Los Angeles, Chicago und Minneapolis ereigneten, haben bereits zahlreiche US-Experten hingewiesen. Und auch in Europa: in London, Brüssel, Berlin und Hamburg ist dieses verheerende Zusammenspiel von destruktiven Kräften zu erkennen. Den linken Stadtrat von Minneapolis haben selbst die Bücherverbrennungen nicht zu einem Umdenken bewegt, im Gegenteil. Ganz offen setzen sich diese Politiker an die Spitze des Mobs und beschließen nichts Geringeres als die Auflösung der Polizei in der fast 400 000 Einwohner zählenden Stadt. »Wir haben uns entschieden, die Polizei, wie wir sie kennen, abzulösen. An ihre Stelle sollen Systeme der öffentlichen Sicherheit treten, die uns auch tatsächlich sicherer leben lassen«, erklärte die Ratsvorsitzende Lisa Bender. Sozialarbeiter gegen Plünderer, Brandstifter und Gewalttäter – wie sich diese Realitätsverleugnung auf die sowieso schon schlechte Sicherheitslage der Stadt auswirken wird, mag sich jedermann selbst vorstellen.

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So ist es nicht verwunderlich, dass jeden Tag weiterhin Autos angezündet, Schaufensterscheiben eingeschlagen sowie Brände gelegt werden und viele Amerikaner (und immer mehr Bürger in Berlin, Hamburg und im Ruhrgebiet) die Innenstädte als No-go-Zonen betrachten und entsprechend meiden. Diese Gemengelage hat den prominenten US-Ökonom Richard Florida zu der eingangs zitierten Prognose veranlasst: »Viele Menschen werden die Metropolen verlassen.« Die gerade erst eröffneten Geschäfte sind nun Plünderern zum Opfer gefallen. Doch es droht noch schlimmer zu kommen, dann, wenn die bürgerliche Mitte der Gesellschaft beschließt, dauerhaft aus den Städten abzuwandern. Den Boutiquen, Cafés und Dienstleistungsunternehmen, die ganz bewusst hohe Mieten einkalkuliert haben, um in der Nähe ihrer Kundschaft vor Ort zu sein, würde so die zahlungskräftige Kundschaft dauerhaft verloren gehen. Die momentanen Rassenunruhen sind beileibe nicht die ersten in den USA: 2015 in Baltimore, 2014 in Ferguson und 1992 in Los Angeles nach Rodney King; jedes  Mal, nachdem die Feuer abgeklungen waren, offenbarten sich die verheerenden ökonomischen Folgen. Die Innenstädte verfielen, die Wirtschaft brach ein und niemand wollte in einem Umfeld, in dem er sich nicht mehr sicher fühlt, investieren.

Die weiße Mittelschicht flüchtete regelrecht aus den betroffenen Städten. Laut Untersuchungen des US-Ökonom Victor Matheson verursachten die Rodney King Riots dadurch einen Schaden von 5 Milliarden Dollar. Dabei waren diese Unruhen größtenteils auf eine Stadt konzentriert. Und damals tobten die bürgerkriegsähnlichen Unruhen zudem »nur« mehrere Tage, an deren Ende 53 Tote und tausende verletzte Menschen zu beklagen waren.

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Die George-Floyd-Unruhen ziehen sich dagegen schon 2 Wochen hin, diese haben nicht nur ganz Amerika erfasst, sondern sind auch auf Europa übergesprungen. In Deutschland haben die linksextremen Gewalttäter der Antifa diese »Proteste« für sich entdeckt und versuchen damit ihre Gewalt zu legitimieren. In Berlin wurden 28 Polizeibeamte verletzt und in der No-go-Area Berlin-Neukölln zog eine schwarz-uniformierte Antifa-Horde durch die Straßen, verwüstete Ladenlokale, Autos und Fassaden. Die entsetzten wie verängstigten Anwohner warten vergeblich auf einen Polizeieinsatz, die linken Politik- wie Polizeiführer der Stadt lassen den linksextremen Mob gewähren und die Bürger bleiben schutzlos zurück. »White Flight«, die Flucht der weißen Mittel- und Oberschicht aufs Land ist in Amerika schon so weit verbreitet, dass es einen eigenen Begriff dafür gibt.

Das Jahrzehnt der Städte mit Wolkenkratzern und Penthäusern scheint nun einem gewaltsamen Ende entgegenzusteuern. Statt urbanem Lebensgefühl drohen die Innenstädte zu rechtlosen Zonen zu mutieren. Erst in Amerika, dann in Europa und auch in Deutschland sind die Vorboten so zahlreich und eindringlich, dass der Niedergang der Metropolen unabwendbar zu sein scheint.

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Dienstag, 09.06.2020

mardi, 09 juin 2020

L'Union européenne et l'Otan aujourd'hui

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L'Union européenne et l'Otan aujourd'hui

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Avec l'extension de l'épidémie au coronavirus, notamment aux Etats-Unis, il convient de se demander si ceux-ci sont capables aujourd'hui de s'engager dans des affrontements militaires avec la Russie. Mais dans le cas négatif, à quoi pourrait leur servir l'Otan ?

L'Otan a toujours été une machine de guerre américaine dirigée contre la Russie. Elle le sera sans doute demain aussi contre la Chine. L'armée américaine y joue un rôle prépondérant, mais les Etats-Unis cherchent à y impliquer les forces des autres Etats de l'UE. La France avait jusqu'à présent refusé de jouer ce jeu et gardait une relative  indépendance vis-à-vis de l'Otan. Ceci d'autant plus qu'elle est impliquée dans d'autres conflits, principalement contre Daesh en Afrique.

L'Otan est présentée comme ayant un rôle défensif, principalement contre la Russie. Mais nul ne peut sérieusement croire que la Russie ait le moindre intérêt à attaquer les pays européens, dont la plupart d'ailleurs seraient détruits dans le cas d'une telle guerre. Par contre les Etats-Unis jusqu'à ces derniers mois semblaient préparer des offensives présentées comme limitées dans certaines enclaves russes à la frontière de l'Europe, notamment à Kaliningrad.

Ils avaient annoncé par ailleurs qu'ils cherchaient à doter leurs unités et celles de leurs alliées de l'Otan de moyens nucléaires à l'uranium appauvri, n'ayant pas la force destructrice d'une bombe de grande capacité. Mais la plupart des grandes puissances sont aujourd'hui équipées de telles armes. Manifestement aucun des alliés des Etats-Unis au sein de l'Otan n'envisagerait d'utiliser de telles armes contre la Russie, ni à titre offensif ni même à titre défensif, craignant à juste titre des ripostes aux conséquences catastrophiques pour l'ensemble du continent européen.

Par ailleurs Vladimir Poutine avait indiqué il y a un an que la Russie était en train de se doter  d'armes révolutionnaires, notamment des missiles hypersonique qui pourraient être équipés de têtes nucléaires. Pour le moment ni les Etats-Unis ni leurs alliés européens ne disposent de missiles anti-missiles pouvant leur être opposés. Il y a tout lieu de penser que dans ces conditions, les membres de l'Otan ne voudront pas, ni actuellement ni même plus tard, au nom d'une prétendue défense européenne, affronter la Russie ou demain la Chine.

En d'autres termes et pour simplifier, le concept de défense européenne constamment utilisé pour justifier le rôle de l'Otan ne devrait plus avoir aucun sens à l'égard des Etats européens. En bonne logique, il devrait en être de même du concept d'Otan. On notera par ailleurs que l'armée américaine est pour le moment mobilisée pour réprimer les révoltes de nombreux quartiers populaires voulant venger la mort de George Floyd. Il ne faudra pas compter sur elle avant un certain temps pour contribuer à la « défense européenne ».

Note:

On trouve sur le site de l'Otan les précisions suivantes :

L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) est une alliance politique et militaire de 30 pays d'Amérique du Nord et d'Europe, créée en 1949. Parmi ces États, 21 sont également des membres de l'Union européenne.

Les deux organisations collaborent sur plusieurs terrains.

L'Otan est une organisation internationale dont la mission essentielle est la défense collective. Elle est régie par le Traité de l'Atlantique Nord signé le 4 avril 1949.
L'article 5 du traité, le plus emblématique, implique qu'une attaque contre l'un ou plusieurs de ses 30 membres est considérée comme une attaque dirigée contre tous. 
L'Otan comprend 21 États de l'Union européenne : Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, République, tchèque, Estonie, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Espagne.
 S'y ajoutent l'Albanie, le Monténégro, le Royaume-Uni, le Canada, l'Islande, la Turquie, la Norvège, les États-Unis et, depuis le 27 mars 2020, la Macédoine du Nord. 

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Les enjeux géopolitiques

La coopération entre l'Alliance atlantique et l'Union européenne est source de débat en Europe

Deux visions s'affrontent : d'un côté, certains pays sont pleinement engagés dans l'Alliance et souhaitent conserver l'assurance de la protection américaine. Ces États – les pays baltes et la Pologne notamment – craignent une résurgence militaire russe et estiment que l'Europe n'a pas les moyens d'y faire face seule.

D'autres pays européens , Hongrie, Serbie , ont retissé des liens particuliers avec la Russie voire la Chine

Par opposition, des pays comme la France et l'Allemagne sont partagés entre cette vision et le besoin de développer une structure de sécurité collective autonome et plus indépendante des États-Unis.

Depuis l'élection de Donald Trump, les Européens doutent en effet de la pérennité de l'engagement américain au sein de l'organisation. Dans une volonté de se désengager des conflits mondiaux, Washington estime que les Européens se reposent trop sur les Etats-Unis pour leur défense, remettant en question la protection américaine

Dès 2006, les membres de l'Alliance ont pris pour règle de consacrer 2 % de leur PIB aux dépenses militaires.

Or en 2018, seuls trois Etats de l'UE sur les vingt-deux étant également membres de l'Otan respectaient cette règle : la Grèce (2,39 %), l'Estonie (2,06 %) et la France

Fin 2019, une crise diplomatique éclate entre les membres de l'Otan. Les tensions se cristallisent lorsque la Turquie lance une offensive contre les forces kurdes au nord de la Syrie.

Ces deux Etats membres de l'Otan, ayant agi unilatéralement sans consulter leurs partenaires, s'attirent les foudres de la coalition internationale, et poussent certains pays européens, la France en tête, à réclamer une réforme des objectifs politiques de l'organisation.

Le Brexit pourrait également changer la donne en matière d'organisation militaire de l'UE : le Royaume-Uni, lorsqu'il était membre de l'UE, avait historiquement été un frein au développement d'une politique européenne de défense, s'opposant à une structure concurrente de l'Otan

Il faut maintenant répudier l’idéologie républicaine

Chronique de Paysan Savoyard

Ex: https://liguedumidi.com

Pour les peuples français et européens les évolutions de ces dernières décennies ont selon-nous été catastrophiques. Elles ont pour la plupart été initiées par les Américains, vainqueurs de la seconde guerre mondiale, qui ont transformé les États européens en vassaux. La société de consommation a engendré l’exode rural, déstructuré les sociétés et abîmé l’environnement. La mondialisation, lancée dans les années quatre-vingt-dix, à l’instigation des États-Unis, a été également gravement nuisible, en particulier du fait des délocalisations qui, en France notamment, ont en grande partie détruit l’industrie et mis au chômage des régions entières. Quant à « la construction européenne », elle n’est qu’un maillon et un instrument de la mondialisation.

 

Au-delà même de ces évolutions récentes c’est plus fondamentalement la modernité dans son ensemble qui nous paraît néfaste. Les idées modernes se sont imposées en France avec la révolution de 1789, avant d’être diffusées dans le reste de l’Europe. La plupart des aspects de la société moderne et la plupart de ses valeurs nous paraissent mauvaises. L’individualisme, qui détruit les structures et les cadres de la société collective traditionnelle. L’idée de progrès, qui entend congédier le passé. La laïcité, machine de guerre contre le christianisme, qui est la religion des Européens. L’égalité, ce leurre et ce vice. La démocratie, illusion et mensonge là encore.

Il faudrait nous semble-t-il tout à la fois remettre en cause la société de consommation, mettre fin à la mondialisation et à la soi-disant « union européenne », se libérer de la tutelle américaine et combattre la modernité elle-même dans nombre de ses aspects… Voilà qui paraît bien illusoire.

Certaines ruptures pourtant sont urgentes et vitales si nous voulons conjurer le danger immédiat qui nous menace dans notre existence même : l’invasion migratoire en cours qui, si elle se poursuit, va détruire l’Europe, ses peuples et sa civilisation. Cette invasion migratoire est voulue, suscitée et organisée par la classe dirigeante, qui entend par là à la fois accroître ses pouvoirs et ses profits et servir son idéologie mondialiste. Si nous voulons vivre il faut donc nous débarrasser de cette classe dirigeante qui nous trahit. Et au préalable congédier son idéologie, qui est à la source de la politique d’invasion migratoire qu’elle conduit.

Gravure-Le-Héros-dune-Journée-Révolution-Française-Bonnet.jpgRépudier la conception républicaine de la nation

La nation selon-nous ne peut être que « charnelle ». Elle est un territoire, celui sur lequel ont vécu les ancêtres. Elle est une religion commune. Une culture commune. Des mœurs communes. Et elle est une même race. C’est ainsi que les peuples européens, avec leurs différences, appartiennent tous à la civilisation européenne, qui peut se caractériser ainsi : religion chrétienne, culture gréco-romaine, mœurs européennes, race blanche. Avec leurs spécificités, leur histoire particulière, leur territoire propre, les différentes nations européennes partagent ce tronc commun à forte dimension charnelle.

Tenants de l’idéologie moderne, celle des Lumières, les républicains, au pouvoir depuis deux cents ans, promeuvent une autre vision de la nation, non plus « charnelle » mais « idéelle ». Pour les républicains, la nation est la volonté de vivre ensemble autour de valeurs communes, celles de la république.

La nation idéelle présente on le voit plusieurs différences fondamentales d’avec la nation charnelle. Dans le cadre de la nation idéelle, premièrement, il n’y a plus de lien charnel entre les membres de la nation mais une communauté d’idées et de valeurs. Tandis que la nation charnelle, deuxièmement, est un fait, qui préexiste aux individus, c’est volontairement que ceux-ci adhérent aux valeurs de la nation idéelle. Troisièmement, enfin, la nation idéelle n’a plus d’ancrage territorial : elle est hors-sol et désincarnée.

Pour les modernes, la France est donc avant tout une idée – la république – le concept de république précédant et l’emportant sur la référence au territoire : c’est la « république française ». Quant au passé de la France antérieur à l’avènement de la république, il est rejeté dans les poubelles de l’histoire.

Cette conception idéelle de la nation nous paraît profondément fausse. C’est une utopie, désincarnée, arbitraire, artificielle, qui ne correspond en rien à ce qu’est la condition humaine. Mais au-delà de la controverse théorique il faut souligner, et c’est ce qui nous intéresse ici, que cette conception est à la base de la politique d’immigration massive.

En effet c’est leur conception même de la nation comme communauté de valeurs qui incite puissamment les républicains à promouvoir l’immigration. En mixant des populations de toutes origines, l’immigration et le métissage érodent et détruisent le lien charnel et racial qui existait entre la nation, son territoire et sa population. Minant de l’intérieur la nation charnelle, l’immigration dégage le terrain, aux yeux des républicains, pour la construction d’une nation idéelle. C’est pourquoi les républicains sont favorables par principe à l’immigration, quitte affirment-ils à l’encadrer et à la réguler.

Afin de manifester le fait que l’appartenance à la communauté nationale n’a rien à voir avec les liens de sang, les républicains promeuvent en outre une attribution massive de la nationalité à ceux qui sont établis sur le territoire ainsi qu’à ceux qui y naissent, en vertu de ce qu’ils nomment un « droit du sol ».  L’attribution massive de la nationalité leur fournit ainsi un argument d’apparence puissante pour rendre l’immigration irréversible : « les immigrés ayant pour la plupart la nationalité française, ils appartiennent à part entière à la communauté nationale et leur présence définitive en France ne peut plus se discuter » affirment-ils.

aquarelle-decc81tail.pngIl est intéressant de mettre en évidence la façon dont les républicains se sont débrouillés pour concilier leur théorie de la communauté de valeurs avec la réalité de l’immigration non européenne telle qu’elle a commencé à la fin des années cinquante. Dans un premier temps les républicains ont soutenu que les immigrés choisissaient la France parce qu’ils aspiraient à y partager les valeurs d’égalité et de liberté. L’immigration devenant massive, les républicains ont ensuite été forcés d’admettre que les motivations des immigrés n’avaient pas grand-chose à voir avec la volonté d’intégrer une communauté de valeurs : ils ont alors prétendu que, même lorsque l’immigration était motivée par des raisons économiques et sociales, « l’immense majorité des immigrés » n’en acceptaient pas moins les valeurs essentielles et choisissaient par exemple de pratiquer un islam « à la française », républicain et laïc. Mais la réalité des faits rendait de nouveau cette position intenable : les républicains ont dû reconnaître, dans un troisième temps, que de nombreux immigrés, loin de partager les valeurs en question, en rejetaient certaines violemment, à commencer par la laïcité ou l’égalité entre hommes et femmes. C’est alors que les républicains ont procédé à l’une de ces pirouettes conceptuelles et sémantiques dont ils ont le secret : ils se sont mis à affirmer que, si la nation est certes une communauté de valeurs, les valeurs en question ne sont pas pour autant figées ni immuables, mais qu’elles peuvent au contraire évoluer, se renouveler et s’enrichir, grâce notamment à l’apport des personnes originaires de l’immigration. Cette gymnastique conceptuelle osée n’a pourtant pas suffi et un quatrième temps s’est rapidement imposé aux républicains et à leurs illusions. Les faits démontrant chaque jour un peu plus qu’il ne pouvait y avoir ni assimilation, ni intégration, ni communauté de valeurs que celles-ci soient évolutives ou non, l’élite au pouvoir a décidé de prôner désormais le « vivre-ensemble », c’est à dire une simple coexistence, si possible pacifique, entre des communautés ne partageant rien d’autre que la présence sur un même territoire. Notons que ces glissements successifs et ces reculs en rase campagne n’empêchent nullement les républicains de continuer à pérorer sur la conception républicaine de la nation et la communauté que nous constituons « autour des valeurs républicaines qui nous réunissent », ainsi que l’avait fait par exemple l’inénarrable M. Schiappa face à E. Zemmour.

Notons également que les républicains sont désormais débordés sur leur gauche : ils sont en effet en concurrence avec les islamo-gauchistes, qui ont pris fait et cause pour les immigrés et perçoivent les valeurs républicaines et l’objectif d’intégration comme des manifestations insupportables de la domination des blancs.

Si nous voulons vivre, il faut nous débarrasser de la conception républicaine de la nation, qui est au service de la politique d’invasion. Contrairement à ce qu’affirment les républicains et autres utopistes issus des Lumières, les nations d’Europe ne sont aucunement des communautés de valeurs abstraites, mais des territoires ancrés dans le passé et dans la vie concrète des générations qui se sont succédées. Ces nations et ces territoires appartiennent aux peuples européens autochtones, unis par les liens multiples de l’histoire, de la culture et du sang. Quant aux personnes originaires de l’immigration qui possèdent la nationalité du pays d’accueil, elle leur a été donnée par les républicains, dans une perspective idéologique de destruction des Européens d’Europe : elle ne leur octroie dès lors aucun droit de se maintenir sur nos territoires.

zs-antilum.jpgCongédier l’universalisme des Lumières

La république se veut universelle, de même qu’elle juge universelles les valeurs qu’elle promeut. C’est dans cet esprit qu’elle adopte dès 1789 la déclaration universelle des droits de l’homme. L’universalisme vient compléter et renforcer la conception idéelle de la nation : la nation est l’adhésion à des valeurs et ces valeurs sont universelles.

Il en résulte que la nation française a dans l’esprit des républicains un rôle universel : ainsi que l’indique là encore le titre dont elle s’est parée, la « république française » se donne pour mission de répandre partout dans le monde l’idée républicaine et d’y faire partager ses conceptions.

C’est pourquoi également les républicains se vivent comme des « citoyens du monde ». Ils considèrent qu’un monde universel, gouverné par les mêmes valeurs universelles et débarrassé des frontières, se détachera par là-même des haines nationales et des affrontements entre peuples. Le nationalisme, au contraire, doit selon eux être condamné et rejeté parce qu’il porte en lui l’antagonisme, le racisme et la guerre.

Ajoutons cette précision. La révolution française a engendré deux familles d’héritiers, les républicains d’une part, les communistes d’autre part, continuateurs de la révolution « communiste » de 1792-1794. Comme les républicains, les communistes sont eux-aussi universalistes : ils aspirent à l’union des prolétaires de tous pays.

Comme l’est la conception de la nation idéelle, la vision d’une république à vocation universelle constitue également, selon-nous, une utopie abstraite, désincarnée et folle. A l’instar des autres valeurs républicaines, l’universalisme est une idée née en Europe et elle n’est partagée que par une partie des Européens et des Occidentaux. Toutes les autres régions du monde en sont à mille lieues. Aucune ne se voit partie prenante d’un monde de citoyens du monde. C’est pourquoi la « communauté internationale » auxquels les Européens se réfèrent en permanence n’a pas d’existence. Seules existent de grandes zones géopolitiques, souvent dominées par la nation la plus puissante de la région, et en concurrence entre elles. Si l’on souhaite raisonner en fonction du réel il faut donc rejeter l’idée universaliste. Chaque grande région du monde devrait pouvoir se gouverner de façon autonome, notamment sur le plan économique, et selon ses valeurs propres. Quant aux Etats, leur rôle et leur justification sont de s’occuper du sort du peuple dont ils sont l’émanation : ils ne sont aucunement comptables des intérêts d’une soi-disant « communauté internationale », qui n’a pas de réalité.

L’idée universaliste ne constitue pas seulement une utopie, sans lien avec la réalité des sociétés humaines : elle doit être rejetée également parce qu’elle est, pour nous Européens, dangereuse et mortelle. C’est elle en effet qui est à l’origine des deux décisions les plus catastrophiques prises depuis cinquante ans en Europe. La mondialisation et la disparition des frontières économiques tout d’abord, qui comme nous le notions plus haut a bousculé les sociétés européennes, détruit une grande part des activités industrielles, ruiné les équilibres sociaux et déstabilisé la classe moyenne. Surtout l’universalisme et sa volonté d’abolir les frontières – No Border – est à la base de la politique d’immigration massive, qui est en train de déboucher sur l’invasion de l’Europe et la destruction des sociétés européennes.

Si nous voulons vivre, il faut maintenant congédier l’universalisme, se débarrasser des concepts illusoires de valeurs universelles et de communauté internationale et rejeter d’urgence leurs fruits empoisonnés, la mondialisation et l’immigration.

Rejeter le pacifisme

L’universalisme et le mythe de la communauté internationale ont installé le pacifisme et le rejet absolu de la guerre au cœur des mentalités européennes. Le refus de la guerre, l’idéal de paix universelle, le rêve d’un monde pacifié par le doux commerce et le droit sont, là encore, des illusions caractéristiques de l’idéologie des Lumières. Si les Européens conservent cette façon de voir, ils sont condamnés d’avance. Les populations qui nous envahissent, en effet, ne sont nullement pacifistes, ont l’habitude de la violence et sont avides de conquête et de revanche.

Disons les choses autrement. La guerre est partie intégrante de la destinée des sociétés humaines. La guerre destinée à se défendre est légitime. Une société qui refuse la guerre même pour se défendre est d’avance soumise et déjà détruite.

Se délester du sentiment de culpabilité

Depuis la fin de la guerre, et plus exactement depuis les années soixante, les pays européens sont les victimes d’une entreprise de culpabilisation visant à les déstabiliser, à les inhiber, à les désarmer, à les transformer en pays dominés, passifs et soumis. Cette entreprise est menée par les milieux de gauche, en Europe et aux Etats-Unis, et plus généralement par tous les tenants de l’idéologie moderne. Les Européens sont mis en cause pour les croisades. Ils sont dénoncés pour avoir organisé l’esclavage. Ils sont accusés d’avoir procédé à la Reconquista et détruit l’Espagne arabo-andalouse « modèle de tolérance et de haute culture ». Ils sont montrés du doigt pour avoir mené la colonisation. Surtout les Européens sont accusés pour leur collaboration avec le nazisme et le génocide des juifs. La France est l’une des cibles principales de cette entreprise de culpabilisation.

61KVNK9-n4L.jpgCette propagande culpabilisatrice repose sur un grand nombre de contre-vérités. C’est ainsi que les Croisades ont été précédées et provoquées par la conquête arabe de la Méditerranée. Pour ce qui est de l’esclavage, pratiqué partout et de tout temps, ce sont les Européens qui les premiers l’ont aboli, tandis qu’il est toujours bien présent aujourd’hui encore dans la zone arabo-musulmane. La colonisation était sans doute contestable en son principe mais elle n’a pas eu que des aspects négatifs : elle a par exemple empêché les conflits tribaux en Afrique, lesquels ont repris de plus belle après les indépendances. Surtout elle n’explique en rien les difficultés auxquelles les Africains sont aux prises : racisme, guerre, absence de contrôle de la démographie… S’agissant de la France et de la période de la seconde guerre mondiale, le régime de l’Etat français a certes collaboré avec l’Allemagne mais il ne mérite pas pour autant l’opprobre absolu dont il est aujourd’hui accablé. D’abord parce qu’il était à la tête d’un pays vaincu, ce qui limitait par nature sa marge de manœuvre. L’armistice a permis à l’Etat français de rester souverain sur une partie importante du territoire pendant la moitié de la guerre. Enfin, si Vichy a dû livrer aux nazis les juifs de nationalité étrangère, il a en revanche conduit une politique de protection des juifs français.

Bien que globalement mensongère, la propagande accusatrice a été efficace. La plupart des Français se sentent aujourd’hui tellement coupables qu’ils se refusent à réagir contre le processus d’invasion de leur pays qui est en cours. Ils consentent par avance à leur mise en minorité sur leur propre sol, se soumettent d’emblée à l’islam conquérant, supportent sans broncher la délinquance massive née de l’immigration, acceptant toutes ces évolutions mortifères comme des châtiments.

Si nous voulons vivre, il faut en finir avec la culpabilité. Tous ces événements que l’on ressasse et dont on nous accable sont de toute façon anciens et ne sont imputables en rien aux générations de Français vivant aujourd’hui. Il faut aujourd’hui proclamer notre droit à l’existence. Notre droit à la préservation de notre identité. Notre droit d’être nous-mêmes, maîtres de notre destin et de notre territoire. Notre droit d’assurer notre propriété sur nos territoires et ce par tout moyen. Nous devons affirmer que l’Europe nous appartient à nous les Européens et que les personnes originaires d’autres continents devront pour la plupart regagner leurs patries.

***

Redisons-le pour conclure. La politique d’immigration a une motivation mercantile : la classe dirigeante occidentale veut abattre les frontières pour accroître encore ses profits et ses pouvoirs. Mais elle a également une dimension idéologique : l’immigration est un produit et une conséquence de l’idéologie universaliste républicaine.

Si nous voulons vivre nous devrons nous débarrasser de nos dirigeants. Pour ce faire il nous faut d’abord révoquer leur idéologie. Pour nous empêcher de réagir, pour nous inhiber et pour nous soumettre, l’oligarchie nous enferme dans son propre cadre conceptuel : il nous faut désormais nous en défaire.

Avant de pouvoir libérer notre territoire il faut nous libérer de cette idéologie.

Emmanuel Todd: un essai polémique et naïf

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Emmanuel Todd: un essai polémique et naïf

par Georges FELTIN-TRACOL

Jouissant aujourd’hui d’une paisible retraite, l’anthropologue, historien et sociologue Emmanuel Todd passe pour un franc-tireur dans l’univers béat de l’enseignement dit supérieur français. Ses analyses sur les structures anthropologiques des formes familiales suscitent toujours de vives controverses, mais ce sont ses essais politiques qui en font une personnalité publique.

Les-Luttes-de-claes-en-France-au-XXIe-siecle.jpgOpposant résolu au traité de Maastricht en 1992, Emmanuel Todd n’a jamais hésité à rédiger des ouvrages incisifs tels que L’Illusion économique (1998), Après l’empire (2002), Après la démocratie (2008) ou Qui est Charlie ? (2015). Placé sous le patronage de Karl Marx qui « a dit beaucoup de bêtises, mais Marx était un esprit libre, il était capable de regarder la société de son temps avec ironie et cruauté. Il est le remède contre le panglossisme, c’est-à-dire cette propension à croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles (p. 19) », Les Luttes de classes en France au XXIe siècle ne déroge pas aux prédispositions politique de son auteur, républicain souverainiste – nationiste de gauche. « Ayant vécu Mai 68 à l’âge de 17 ans, à une époque où j’étais membre des Jeunesses communistes (p. 276) », il avoue avoir voté en 2017 « héroïquement (p. 250) » pour Jean-Luc Mélenchon avant de s’abstenir au second tour. Il assume aussi un « républicanisme national-cosmopolite ». Par exemple, « j’ai toujours été, me semble-t-il, et je reste, un immigrationniste raisonnable (p. 270) ». Il ajoute que « trois de mes petits-enfants ont un père d’origine algérienne. […] Je trouve mon propre “ remplacement ” par ces petits Français-là merveilleux (p. 267) ».

Exaspéré par la politicaillerie hexagonale, il déplore que « le but fondamental du système politique français est d’organiser des pièces de théâtre successives qui doivent masquer l’absence de pouvoir économique réel du président (p. 226) ». La révolte automnale des Gilets jaunes l’enthousiasme, malgré son refus du RIC (référendum d’initiative citoyenne). Il y voit la fin d’une phase historique commencée en 1968. « Le cycle qui s’ouvre avec les Gilets jaunes correspond au début de la baisse du niveau de vie et il marque le retour de la lutte des classes (p. 278) », d’où sa référence au livre de Marx, Les Luttes de classes en France, publié en 1850.

Une marginalité permise

À travers le phénomène politico-social des « Gilets jaunes », Emmanuel Todd s’attend au rejet impétueux des dogmes financiaristes de ses bêtes noires, les traités européens. N’évoque-t-il pas « le péché originel : Maastricht (p. 167) » ? Certes, il ne pouvait pas prévoir le surgissement imprévu du coronavirus qui ruinerait les critères maastrichtiens plus sûrement que mille manifestations et cinq mille émeutes. Il prévient néanmoins que « ce livre n’est nullement écrit “ contre l’euro ”. En tant que militant opposé à la monnaie unique, je me considère comme un vaincu de l’histoire (pp. 17 – 18) ». La crise sociale de novembre 2018 au printemps 2019 contredit ce qu’il pensait jusque-là, à savoir qu’« à l’heure actuelle, la défaite se manifeste, pour les classes populaires, par une baisse du niveau de vie et une disparition de toute capacité à influer sur la décision politique. Nous courons, depuis le milieu des années 1980, de micro-défaites en micro-défaites (p. 119) ».

Emmanuel Todd ne retient jamais ses coups à l’égard des puissants et des importants. « Depuis vingt ans, écrit-il avec une certaine auto-dérision, je me suis fait une spécialité d’insulter nos présidents. J’ai eu l’occasion de traiter Chirac de “ crétin ” sur France Inter, Sarkozy de “ machin ” sur France 3, Hollande de “ nain ” dans Marianne (je ne suis plus très sûr) (p. 234) ». Il étrille donc Emmanuel Macron, « candidat surprise du Néant (p. 250) ». Son bouquin-programme, « Révolution est un robinet d’eau tiède, parfois distrayant par l’inculture historique qui s’y déploie (p. 230) ». « En le lisant, j’ai eu confirmation de ma première impression : 265 pages (gros caractère) de vide (p. 228). » L’auteur partage l’opinion de Michel Drac qui, lors d’une recension sur sa chaîne YouTube du 8 février 2017, en déplorait déjà la vacuité.

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On décèle parfois dans les démonstrations de Luttes de classes en France au XXIe siècle des fortes prégnances anarchistes. Si, pour lui, « au tribunal de l’histoire, Mitterrand pourrait […] plaider une sorte d’irresponsabilité intellectuelle (p. 177) » pour cause d’« européïte » aiguë, le second François présidentiel en prend pour son grade. En 2012, face à un « hyper-président » déconsidéré, Hollande « s’offre en Prozac institutionnel (p. 192) » à ses compatriotes si bien que par ses circonvolutions incessantes, « son quinquennat peut se résumer en un mot, c’est celui de lâcheté (p. 194) ». Son propos est ainsi notoirement « dégagiste », sinon « populiste ». « Avec les rêves néo-libéraux de Macron, dignes des années 1980, les fantasmes ethniques de Le Pen, l’auto-hallucination de Fillon en incarnation de la droiture, l’insoumission de Mélenchon qui veut sortir du capitalisme mais pas de l’euro, la France a véritablement atteint le degré zéro du sérieux politique (p. 249). » Pis, « sous Macron, l’histoire politique reste une comédie (p. 223) ».

Il s’attaque volontiers aux journalistes et plus particulièrement aux médiacrates. Avec le « Grand Débat » post-Gilets jaunes, « l’information continue devenait bourrage de crâne continue (p. 310) ». Il note qu’« à l’âge d’Internet, les journalistes constituent un groupe menacé de disparition et donc extrêmement vulnérable. Ils ont beau appartenir à la catégorie des cadres et professions intellectuelles supérieures, ils se retrouvent dans la même situation de dominés que les ouvriers de l’industrie : ils n’ont aucune capacité de négociation et doivent donc, sans que les choses soient explicitement dites, obéir. Ou être virés (p. 30) ». Cela confirme ce qu’avance depuis des années le dissident persécuté Alain Soral : les journalistes sont soit des « putes », soit des « chômeurs »… Emmanuel Todd oublie peut-être qu’en France, depuis Théophraste Renaudot et sa Gazette de France (1631) soutenus par des subsides du cardinal de Richelieu, la presse sert le régime en place.

Une autre identité française…

D’après l’auteur, « l’histoire, n’en déplaise aux élitistes et aux complotistes, faces complémentaires d’une même incompréhension, est faite par des masses, aisées, pauvres ou médiocres (p. 31) ». C’est un jugement quelque peu péremptoire de sa part. Il se félicite du phénomène tumultueux (ou chamailleur ?) des Gilets jaunes. Puisqu’il annonce que « les luttes de classes, c’est la France. Marx a certes étendu le concept à l’échelle planétaire, mais il ne faisait aucun doute pour lui que le lieu de naissance des luttes de classes modernes, c’était la France. Beaucoup plus que la chasse aux Arabes ou aux homosexuels, la lutte des classes est notre identité (p. 20) », il estime que « les Gilets jaunes ont, eux, été capables, un court moment, d’unifier la société française, de la rassembler, à l’inverse du “ Rassemblement ” national (p. 282) ». Les Gilets jaunes seraient par conséquent un nouveau facteur « unificateur » des strates sociales françaises en ce premier quart du XXIe siècle. Au siècle précédent, il a le toupet d’écrire que « nous avons eu la “ chance ” de faire la Grande Guerre qui, en envoyant les Vendéens massacrer les Allemands, et se faire massacrer par eux, les a réconciliés avec la nation (pp. 107 – 108) ». Emmanuel Todd valide l’entière responsabilité de la funeste « Union sacrée » dans le « populicide » des campagnes françaises. Il aurait été préférable que Vendéens et Allemands se coalisent au nom de Dieu, de la hiérarchie, de l’autorité et des communautés charnelles contre une République française individualiste mortifère. Un certain nationalisme français porte aussi une lourde responsabilité dans la « victoire » de 1918 qui montre, un siècle plus tard, sa sanglante inutilité.

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En homme de gauche, Emmanuel Todd dénigre bien sûr le parti de Marine Le Pen. Arc-bouté sur la décennie 1980, il réduit le vote « lepéniste » à « un sentiment anti-arabe (p. 259) ». Le « fonds de commerce [du FN/RN] est l’hostilité aux immigrés d’origine maghrébine, la haine ethnique. Mais, je puis vous l’assurer, s’opposer au lepénisme ne fait pas de vous un héros de la liberté et de l’égalité si vous avez, par ailleurs, privé le citoyen français de son droit de vote effectif, c’est-à-dire qui puisse servir à quelque chose. Tout au plus pouvez-vous vous présenter comme un oligarque libéral anti-raciste (p. 182) ». A-t-il oublié que le Front national de Jean-Marie Le Pen a toujours défendu, face à l’atlantisme, des États arabes comme l’Irak baasiste, la Libye kaddhafiste ou la Syrie nationale-populaire ? Plus sérieusement, il considère que « l’installation permanente du Front national dans le système politique français offre […] à nos classes dirigeantes une nouvelle fausse virginité démocratique. Occupées à détruire la démocratie en pratique, elles peuvent quand même désormais parler sans cesse de la défendre contre Satan (p. 181) ». Par de savantes analyses statistiques, il énonce une nouvelle fois que l’électorat frontiste se droitise (!) en attirant vers lui retraités et petits commerçants. Mieux, « le Rassemblement national est devenu le parti dominant d’un groupe social qui disparaît. […] L’échec du RN est programmé par son succès prolétarien (p. 344) ». Bref, « les chances du FN d’arriver au pouvoir sont nulles et elles ne risquent pas d’augmenter puisque, justement, sa base électorale principale, le monde ouvrier, est en contraction rapide (p. 258) ».

Tout en regrettant que La France Insoumise n’ait pas négocié ce fameux tournant populiste et souverainiste au lieu de revenir « vers la petite gauche PS (p. 326) », il affirme que « le vote Vert est un vote d’attente, un vote faute de mieux pour l’instant. Une pause, un refuge provisoire pour des électeurs au moi fatigué (p. 328) ». Les élections européennes de 2019 prouvent que l’électorat de Yannick Jadot demeure « un électorat “ bobo ” classique (p. 327) », que c’est un « vote […] : “ Ni Macron ni le peuple ” (p. 327) » qui traduit surtout « un vote contre le Jaune. Non à Macron, non aux Gilets jaunes aussi. Un vote “ ni ni ”, en somme (p. 328) ». S’agit-il d’un nouveau symptôme du pourrissement continu du microcosme politique et donc de la France ? Pas du tout ! « Les modèles de segmentation qui s’efforcent de mettre en évidence la séparation de groupes entraînés par des mœurs, des valeurs ou des destins économiques différents – la fracture territoriale de Christophe Guilluy, l’archipellisation de Jérôme Fourquet, les clivages générationnels de Louis Chauvel – se dirigent vers l’obsolescence. La vérité ultime du moment est sans doute que la société française n’a jamais été aussi homogène dans son atomisation et ses chutes. Avec, au sommet, une caste de vrais riches (pp. 152 – 153). »

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Emmanuel Todd remet en cause sa propre théorie anthropologique familiale qui expliquait la complexe diversité française. « Le chercheur, et particulièrement le vieux chercheur, finit par se trouver prisonnier de ses propres modèles et conceptions (pp. 12 – 13). » Or, le « principe d’empirisme […] a guidé toute ma vie de chercheur (p. 66) ». Il entérine la fin de « la polarité entre les valeurs libérales – égalitaires du centre et les valeurs autoritaires inégalitaires de la périphérie (p. 100) ». Maints essayistes, historiens, sociologues, économistes, démographes se sont disputés à propos d’une époque précise de l’unification des territoires français. L’auteur assure que cette intégration unificatrice s’est achevée au cours du cycle 1968 – 2017. Si sa thèse se révèle juste, elle confirmerait notre approche gallovacantiste qui postule l’absorption et donc l’effacement de la France par la République hexagonale.

Achèvement de la France ?

Par-delà les graphiques, les pourcentages et le savant calcul de coefficients, l’auteur ne voit pas que le fort taux de mariages mixtes en France s’explique par l’union au bled des filles d’immigrés d’origine musulmane avec des maris du coin. Il se rit de la « querelle » lancée par Éric Zemmour sur les prénoms non français. « Si s’appeler Mustapha, Kader ou Yasmina signifie que l’on n’est pas un vrai Français, alors, avec près de 20 % de faux Français parmi ses naissances, la France n’existe déjà plus (p. 364). » Eh oui ! Todd serait-il un francovacantiste qui s’ignore ? Bien sûr, le « Grand Remplacement » n’existe pas à ses yeux, quoique… « Nos idéologues, à l’image de beaucoup d’électeurs du Front national, continuent d’être obsédés par les Arabes sans voir qu’une immigration noire africaine massive est en train de changer le pays de couleur et que le nombre de mariages mixtes, surtout si l’on tient compte du caractère récent de cette immigration, est déjà étonnamment élevé (p. 108). » L’africanisation de l’Hexagone avance à un rythme soutenu. L’auteur passe bien entendu sous silence les méfaits calamiteux de cette vague migratoire. Pourtant, « avec ses escalators en panne, ses accidents de train à répétition, ses usines et cathédrales qui flambent, la France, où la pauvreté est devenue un motif d’angoisse générale, me semble moins évoquer un pays sur la pente ascendante qu’une société en voie de re-sous-développement (p. 45) ».

Emmanuel Todd évoque l’euro pour expliquer cette effroyable descente économique et sociale. Il s’inquiète de la baisse évidente de la natalité sans viser les politiques familiales néfastes de « Sarkollande ». À rebours des études de l’INSEE qui « ne calcule plus que le produit intérieur brut (PIB) et a abandonné le concept de produit national brut (PNB) qui permet, lui, de distinguer l’activité des entreprises sur le territoire national, selon leur nationalité, et l’activité des firmes françaises à l’étranger (p. 36) », il insiste sur « la baisse du niveau de vie (p. 34) ». Pourquoi ? « Dans ce monde en régression, qui se concentre sur les services, le chômage peut effectivement régresser lui aussi. Seulement, parce que la richesse réelle d’une population dépend de ses exportations industrielles, les emplois nouvellement créés sont inférieurs à ceux qui ont été détruits : ils requièrent un niveau de qualification plus bas et offrent un niveau de vie plus bas également. Ce vers quoi nous sommes peut-être en train de tendre, c’est en somme une société “ serviciée ” (comme on parle de société “ ruralisée ”) (pp. 58 – 59). »

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Plus que l’euro, c’est la mondialisation provoque ce déclin. Mais Todd se focalise sur la monnaie unique européenne. « À partir de 1999 [année du lancement de l’euro en tant que monnaie de compte effective] la démocratie représentative, au sens classique et conventionnel du terme, a cessé d’exister en France (p. 182). » Ce lecteur de l’historien royaliste, libéral et germanophobe Jacques Bainville n’aime pas l’Europe. Avec toute l’autorité universitaire qui lui est due, « en tant qu’anthropologue, je sais que les Européens n’existent pas (p. 203) ». Première nouvelle ! Et le Français existe-t-il vraiment en 2020 ? Il reconnaît que « l’euro, monnaie créée pour des raisons politiques et géopolitiques, est en lui-même intensément “ étatique ” (p. 345) », ce qui explique son approbation du Traité constitutionnel européen au référendum de 2005. Il souligne que « l’euro contient […] en lui-même l’idée d’un État si puissant qu’il peut s’opposer aux forces du marché (p. 346) ». Quelle belle perspective anti-libérale ! Emmanuel Todd ne semble pas savoir que les promoteurs initiaux du projet dit européen, en premier lieu les États-Unis, refusent l’émergence sur la scène mondiale d’une nouvelle grande puissance associant la dissuasion nucléaire française, la force monétaire allemande, le dynamisme industriel italien et l’influence géo-linguistique espagnole, qui s’adosserait à la Russie et à l’Eurasie.

Il préfère accuser les enseignants d’européisme anti-national. « À travers les professeurs d’histoire, ils inculquent depuis des décennies l’idée d’un horizon européiste indépassable et ont ainsi contribué à ancrer dans de jeunes esprits une idéologie (objectivement) de droite (p. 239). » Il ignore peut-être que ce monde enseignant, longtemps socle principal du PS, applique des programmes scolaires acceptés par les ministres de l’« Éducation nationale ». L’auteur serait-il favorable à la réintroduction de Vercingétorix, de Clovis, de Louis XIV et de Napoléon ? Pas certain… Il se contredit aussi puisqu’on lit que « l’européisme le plus dense, le plus anti-national, fut socialiste. La droite n’a fait que suivre (p. 224) ». Loin d’inculquer aux adolescents une supposée idéologie de droite, écoles, collèges et lycées déversent chaque jour un « sociétalisme culturel » caractérisé par l’« ouverture obligatoire à l’Autre » (n’est-ce pas, les filles ?) et le consentement forcé au terrorisme psychologique du sectarisme queer.

Phobie allemande

Écartant sans aucune raison valable Italiens et Espagnols de son raisonnement historique, Emmanuel Todd assure que « les Français du XXIe siècle se situent principalement par rapport à deux peuples très proches physiquement : les Allemands, vis-à-vis desquels ils souffrent d’un complexe d’infériorité, et les Arabes, vis-à-vis desquels ils souffrent d’un complexe de supériorité. Il y a une dialectique Allemands – Arabes inconsciente dans la mentalité française, fortement associée à la problématique générale de l’inégalité. Une France obsédée par les Allemands le sera aussi par les Arabes. Et vice versa (p. 189) ». Les Arabes ou les Maghrébins ? Monsieur l’Anthropologue ne sait-il pas que l’Afrique du Nord est toujours berbère et non massivement arabe ? On sait tous de nos jours que ce sont les mots allemands, plus qu’arabes d’ailleurs, qui envahissent le langage courant et que les cinémas ne diffusent que des productions d’outre-Rhin au titre germanique non traduit… Cette explication psychologique simpliste et sommaire ne masque pas une germanophobie tenace.

arton50528-ecb24.jpgEn écrivant que « les élites allemandes souffrent plutôt d’un complexe d’infériorité vis-à-vis de l’Angleterre, depuis Guillaume II au moins. Elles ont beaucoup rêvé d’un “ couple ” anglo-allemand présidant aux destinées de la planète (note 1 p. 190) », Todd ignore peut-être que l’actuelle dynastie régnante de Buckingham Palace vient du Hanovre et que Guillaume II d’Allemagne cousine avec le père de Georges V d’Angleterre, Édouard VII. Entre 1945 et 1949, les Britanniques occupèrent le Nord-Ouest de la future RFA. La rééducation mentale collective entreprise par les Occidentaux a produit des institutions allemandes vassales de l’atlantisme, des États-Unis, de la City et de Wall Street. Guy Mettan rapporte une « révélation de l’ancien patron du contre-espionnage militaire allemand, le général Gerd-Helmut Komossa, suivant laquelle les chanceliers allemands, depuis la mise en place de la Loi fondamentale créant la République fédérale en 1949, doivent faire acte d’allégeance aux trois anciennes puissances occupantes de 1945 (1) ». Il cite ensuite un ancien collaborateur du chancelier social-démocrate Willy Brandt, Egon Bahr, expliquant qu’« on avait soumis au chancelier fraîchement élu Willy Brandt trois lettres à signer pour les ambassadeurs des puissances occidentales. Avec sa signature, il devait confirmer son accord aux restrictions légales exprimées par les gouverneurs militaires alliés à propos de l’application de la Loi fondamentale du 12 mai 1949 (2) ». Cette soumission perdure-t-elle depuis la réunification de 1990 ? D’une manière indirecte, très certainement. Il ne fait en outre guère de doute qu’Angela Merkel se trouve tenue par les services occidentaux. Son père, le pasteur Horst Kasner, a quitté Hambourg en 1954 pour la RDA. Avant la chute du Mur, la jeune Angela participait à la Jeunesse libre allemande et fut secrétaire à l’Académie des sciences du Département pour l’agitation et la propagande. Or, le journaliste et ancien agent de renseignement Pierre de Villemarest signale que la Jeunesse libre allemande servait souvent d’antichambre aux futurs cadres du Parti et de la Stasi sous la supervision directe du KGB soviétique (3). Il n’est pas non plus anodin d’apprendre qu’une fois la réunification acquise, la mère d’Angela Merkel adhéra au SPD et que son propre frère milita chez les Verts. Imbu de certitudes et sans connaître les coulisses de l’actualité, Emmanuel Todd se trompe sur un projet pseudo-européen qui ne tend pas vers un hypothétique IVe Reich, mais plutôt vers un condominium américain germano-atlantiste sur l’Europe.

En marxien hétérodoxe, il proclame : « Pas de nation sans lutte des classes (p. 363). » Avant de faire de la France paupérisée une nouvelle patrie prolétaire prête à se dresser contre les « États nantis », il espère beaucoup dans le mouvement des Gilets jaunes. Il y devine une expression de l’unité nationale. « En tant qu’historien de la longue durée et contre les théoriciens de la fragmentation de la société française, je suis prêt à parier que les mutilations et les incarcérations de Français ordinaires mal payés – employés, caristes, chauffeurs routiers, électeurs ou non du Rassemblement national ou parfois de Mélenchon, venant ou non de provinces de l’Ouest où il n’y a pas de problème d’immigration [!] – ont amorcé une réunification de la société française dans ses masses populaires (p. 302). » En se penchant sur le profil des « meneurs » de la fronde jaune, il en déduit une dissociation croissante de l’intelligence et de l’instruction transmise par l’école. Les classes populaires deviendraient-elles moins diplômées et plus intelligentes ? En effet, « comment expliquer que de plus en plus d’enfants obtiennent le bac au sein de générations qui savent de moins en moins écrire et compter ? (p. 65) » Par la haine programmée de la transmission des connaissances de la culture classique européenne et française. Aujourd’hui, les facultés, en particulier en sciences humaines et en psychologie, sont peuplées de sots qui ne le savent pas, à qui on fait miroiter un avenir merveilleux et qu’on manipule par des injonctions impérieuses de la « pensée » inclusive. La responsabilité de tous les présidents depuis Giscard d’Estaing est en cause, même si avant 1995, « le bac général restait le bac, il n’était pas dévalué par rapport à celui qu’avaient pu passer les générations antérieures. […] Non, nous n’avons plus affaire au même bac : il est plus facile à obtenir (p. 64) ».

Des contradictions patentes

618fzPpWPSL.jpgNe souhaitant pas verser explicitement dans le « populisme », Emmanuel Todd se fourvoie totalement quand « n’appréciant pas, d’instinct, le populisme moralisateur de Michéa et surtout l’association systématique que ses fidèles en ont tiré entre libéralisme des mœurs et libéralisme économique, entre réformes sociétales et financiarisation de l’économie, constatant avec tristesse son influence grandissante dans la contestation en France, j’avais relu Lasch dans l’intention, je l’avoue, de pouvoir dire que Michéa ne l’avait pas compris, que Lasch, tout de même, c’était autre chose – par exemple, l’optimisme et le pragmatisme américains, etc. Désillusion. À la relecture, j’ai trouvé Lasch moralisateur (pp. 131 – 132) ». Pointe ici une once de jalousie intellectuelle envers Jean-Claude Michéa, cet Emmanuel Todd qui aurait gagné de nombreux esprits… L’auteur en profite pour dénigrer, peut-être avec raison, « l’utilisation de la notion de common decency, tiré d’Orwell, si présente dans le discours des jeunes contestataires, de droite et de gauche, de l’ordre établi, [qui] résulte d’une fondamentale erreur de perspective historique sur l’anthropologie du monde ouvrier des années 1880 – 1939 (p. 128) ». La « décence commune » ne concerne pas en 2020 dans une société cassée et mondialisée dans laquelle « le diplôme vaut quelque chose même quand il ne vaut rien. Même dépourvu de contenu intellectuel, il est un titre donnant accès, dans un monde désormais stratifié et économiquement bloqué, à des emplois, des fonctions, des privilèges. Le diplôme est devenu, dans une société où la mobilité sociale a dramatiquement chuté, un titre de noblesse (pp. 78 – 79) ». C’est dans ce contexte bouleversé que « nous assistons à l’émergence d’une classe moyenne dominante dans un contexte d’appauvrissement (p. 113) ».

76ca9fd13d37099f73b6eafb4c8e56c1.jpgTodd s’inquiète d’« une nouvelle théorie du ruissellement (p. 260) » via un vigoureux mépris social, car « le mépris est au cœur du macronisme (p. 261) ». Il le résume par « voter Macron, dès le premier tour, c’est donc voter contre Le Pen (p. 248) ». Il ajoute même que « la France “ ouverte ” […] avait montré dès 2017 qu’elle était plus motivée par la haine d’un lepénisme bien français […] que par le désir de découvrir le monde (p. 320) ». Il critique un Hexagone de « petits bourgeois gavés de fausse conscience (p. 339) » pour qui « les réfugiés forment désormais […] le cœur de [leurs] préoccupations socio-politiques (p. 267) ».

Cette haine des classes laborieuses suspectées de lepénisation avancée se vérifie avec l’épisode des Gilets jaunes. Non seulement l’auteur ne pardonne pas à Emmanuel Macron et à son entourage « l’instrumentalisation de l’antisémitisme dans leur lutte contre (p. 311) » eux, mais « il est clair que la violence de la crise des Gilets jaunes, la violence de la répression en particulier, a fait de lui le président du parti de l’Ordre. […] En 2017, il était le président du XXIe siècle. Au sortir des européennes, il est un président du XIXe siècle (p. 322) ». Irrité par l’agitation sociale et séduite par les « réformes » ambitieuses de démantèlement de la société, l’électorat droitard se rue maintenant en masse vers les candidats de La République en branle. « Telle est l’ironie du macronisme : l’homme qui a aboli l’ISF a été plébiscité par des salariés très moyens. Il existe un terme technique français pour désigner les individus placés dans ce genre de situation : “ cocus ” (p. 240). »

Là où Emmanuel Todd exagère, c’est quand il insinue que « le Rassemblement national au service de l’ordre […] a joué un rôle trouble. Tout en affirmant soutenir les Gilets jaunes, il a, de fait, entériné la répression (p. 308) ». Il remarque de manière pernicieuse qu’« il existe une catégorie qui a voté à 50 % – davantage encore que les ouvriers – pour Marine Le Pen : les gendarmes (p. 242) ». Il se contredit néanmoins puisqu’il mentionne « le journal L’Essor de la gendarmerie nationale du 1er février 2019 [qui] se félicite que “ seuls 10 % des tirs LBD 40 ont été effectués par des gendarmes ” (p. 279) ». Ce faible pourcentage annule sa théorie de convergence implicite entre les deux finalistes de la présidentielle de 2017. Ce n’est pas demain qu’on verra Marine Le Pen nommée Premier ministre par Emmanuel Macron… En revanche, il n’est pas impossible que l’actuel locataire de l’Élysée se projette à « droite » et collabore avec une jeune retraitée de la politique, directrice d’une « école » politique lyonnaise en toc et dont le cercle rapproché aiguillonné par un mensuel inintéressant travaille à une fantasmatique union des droites… Déjà, à l’occasion du second tour des municipales, dans de nombreuses villes telles Lyon ou Bordeaux, LREM fusionne avec Les Républicains chiraco-sarkozystes. Les électorats macronien et filloniste sont finalement très proches dans leurs aspirations de retraités rentiers décatis.

Le coup de tonnerre politique serait en fait l’arrivée à Matignon d’une personnalité « écolo-autoritaire » plus ou moins progressiste (Ségolène Royal ou Valérie Pécresse). Cette nomination ne serait pas une surprise, surtout s’il s’agit d’une manœuvre désespérée de l’« État profond (p. 324) » hexagonal. Bien que niant toute thèse conspirationniste, Emmanuel Todd emploie trois fois ce terme lourd de sens. Il s’interroge même : Macron serait-il « le candidat de l’État profond ? (p. 230) » Lors d’une allocution devant les ambassadeurs en août 2019, le chef de l’État a lui-même employé l’expression. Pour Todd, « Macron l’emporte parce qu’il a, avec lui, non pas le grand capitalisme mais l’État profond et parce que tout en lui suggère que rien ne va changer (p. 249) ». Qu’entend-il par « État profond » ? Todd n’apporte aucune réponse. Il n’a jamais lu les études de Henry Coston et d’Emmanuel Ratier. En bon structuraliste marxien influencé par les travaux précurseurs du conservateur Frédéric Le Play, il entreprend en revanche une nouvelle stratigraphie de la société française.

Les quatre strates sociales de l’Hexagone

À sa base se trouve le « prolétariat (p. 124) », soit environ 30 % de la population composée d’ouvriers et d’employés non qualifiés (25 % sont français ou européens, et 5 % extra-européens). Les agriculteurs, les professions intermédiaires (techniciens et infirmières), les employés qualifiés, les artisans et les petits commerçants, etc., forment 50 % de la population française, ce qui constitue une « majorité atomisée (p. 123) ». La « petite bourgeoisie CPIS (pour cadres et professions intellectuelles supérieures) (p. 122) » représente 19 %. Enfin, le dernier 1 % correspond à l’« aristocratie stato-financière (p. 120) ». Cette dernière coïncide à peu près à l’« État profond ». Emmanuel Todd dénonce le « modèle d’une société où le problème central n’est pas le monstre néo-libéral, mais bien plutôt un État qui dévore la société et qui, par inadvertance idéologique et bureaucratique, menace soudain de mort sociale, par des taxes, les plus fragiles, qui sont souvent du côté de l’entreprise, salariés ou tout petits entrepreneurs (p. 350) ». Cette « aristocratie stato-financière se croit financière, alors qu’elle est étatique (p. 341) ».

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Bien que cette nouvelle nomenklatura s’organise autour de deux mondes distincts parfois antagonistes (les ultra-riches et la très haute fonction publique peuplée d’anciens élèves de l’ENA, de Polytechnique, des Écoles des Mines), « la haute-bureaucratie y domine; la culture du marché y est dominée, si bien que l’on y trouve un néo-libéralisme loufoque géré par des énarques qui n’acceptent pas au fond la simple loi de l’offre et de la demande. Un tel magma conceptuel ne peut être que dysfonctionnel (p. 169) ». Le plus bel exemple de ce dysfonctionnement permanent a longtemps été personnifié par Guillaume Pépy, le très discutable président de la SNCF. Ces « aristocrates » d’un nouveau genre « commencent leur carrière à Bercy, mais considèrent qu’ils ont raté leur vie s’ils y travaillent encore à quarante ans. Leur objectif est d’aller dans le privé multiplier par dix, voire par cinquante, un salaire déjà très confortable, quitte ensuite à retourner dans la fonction publique (pp. 213 – 214) ». Le journaliste de L’Obs, Vincent Jauvert, avec ses deux enquêtes (4), ne dit pas autre chose. La facilité de passer du public au privé et réciproquement – le « pantouflage » – s’appuie sur un ensemble de clubs discrets et influents dont le plus important demeure Le Siècle. Ce 1 % incarne la Caste qui parasite et pille la population française.

Tandis que ses chiens de garde médiatiques célèbrent un « vivre ensemble » meurtrier ainsi que le sociétalisme – Todd s’étonne de ces « 66 % des juges désormais [qui] sont des femmes (p. 309) » (Où est donc la fameuse parité ?), d’où son constat amer : « L’émancipation des femmes se déploie simultanément pour assumer la violence, en tant que juges, et pour la rejeter, en tant qu’électrices (p. 328) » -, la Caste peut « tout vendre, tout brader, tout voler à la nation : le rétrécissement du capitalisme industriel français nous garantit l’affaiblissement du secteur privé. Paradoxalement, les politiques “ néo-libérales ” suivies en France, en détruisant le capitalisme industriel, en restreignant, par l’euro, l’initiative privée, ne peuvent que mener à un renforcement de l’État en tant qu’agent autonome (p. 262) ». Loin des sornettes libérales « statophobes », le libéralisme 3.0 a besoin d’un État toujours plus omnipotent qui écrase toutes les résistances culturelles, politiques et sociales au marché. Aux États-Unis, la guerre entre le capitalisme industriel plutôt protectionniste, le néo-capitalisme commercial libre-échangiste et le capitalisme hyper-libéral de l’économie numérique a produit un Donald J. Trump. Dans l’Hexagone, « la victoire de Macron démontre, en un sens, qui est le vrai patron en France : l’État libéré des partis, plutôt qu’un capitalisme sous perfusion. […] À travers Macron nous avons vécu l’arrivée directe au pouvoir de l’État devenu un acteur politique autonome (p. 231) ». Est-ce vraiment une novation pour un pays tel que le nôtre bâti autour et par une volonté régalienne ? Emmanuel Todd ne saisit pas que le Français est d’instinct un homo status. Sans État, – nounou ou pas -, il se perd vite.

Si cette « pègre » s’approprie l’État en France, elle appartient néanmoins, à l’instar des « petits bourgeois CPIS [qui] font partie des perdants du système [… des] “ losers ” d’en haut (p. 240) », à la catégorie sociologique des larbins à leur propre insu. En effet, depuis la Grande Récession de 2007 – 2008, « l’aristocratie stato-financière, si elle peut continuer de s’enrichir et de placer son argent dans des paradis fiscaux, perd son statut de classe dirigeante. Elle devient une sorte de bourgeoisie coloniale, relais d’un système impérial dont elle ne partage plus la direction (pp. 191 – 192) ». Cette « mafia » reporte alors sa frustration vers les classes populaires. « En échec partout, humiliée partout, notre classe supérieure s’est trouvée le peuple français comme bouc émissaire en le traitant de fainéant aux réformes (p. 263) » ou l’infantilise et le culpabilise à propos de l’épidémie de covid-19. Voilà pourquoi Emmanuel Todd assène que « le bon animal totémique pour Macron dans une société dont le tissu est en décomposition, dont il s’acharne à dépouiller les entreprises publiques et à attaquer les blessés, c’est peut-être la hyène (p. 333) ». Il ne recevra pas de si tôt un appel téléphonique du président de la République…

Alignement anglo-saxon

L’auteur l’assume, lui qui craint dans un avenir proche un « coup d’État 2.0 (p. 355) » de la part des autorités. « Ce livre est […] civique et expérimental. Et expérimental par civisme. […] Parce que la France est menacée et que publier, dans dix ans, un livre – écrite sans doute en exil en Angleterre – sur les raisons de l’effondrement de la démocratie dans notre pays aurait présenté très peu d’intérêt (pp. 11 – 12). » Anglophone et ancien étudiant, puis enseignant à Cambridge, Emmanuel Todd garde les yeux de Chimène pour le Royaume Uni. Londres n’est-elle pas la ville la plus vidéo-surveillée d’Europe ?Conservateurs, travaillistes et libéraux-démocrates ont bien restreint la liberté d’expression outre-Manche.

frangl.pngExcessivement germanophobe, il ne cache pas une évidente anglomanie. Pour lui, « l’Angleterre fut et reste notre grande alliée, depuis l’Entente cordiale, et le seul pays d’Europe avec lequel nous ayons une collaboration militaire réelle et efficace (p. 251) ». Quel est le nombre de soldats britanniques qui se battent au Sahel aux côtés des forces françaises ? Cet historien oublie que la diplomatie français fut souvent à la remorque du Foreign Office avant 1914 et pendant l’Entre-deux-guerres. Le 3 septembre 1939, la République déclare la guerre à l’Allemagne après la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne au moyen d’une banale loi de finance. Ce suivisme diplomatique catastrophique s’applique aussi aux milieux atlantistes. Le Brexit ne le surprend pas; il le satisfait plutôt. « Dans un pays qui a perdu son indépendance, la reconquête de l’indépendance est la priorité absolue (p. 358). » Certes, mais quelle indépendance « nationale » qu’il ne précise pas ? Politique ? Économique ? Militaire ? Culturelle ? Démographique ?

Au-delà d’une simple anglophilie, Emmanuel Todd témoigne d’un vibrant tropisme étatsunien. « Nous, Français, sommes du côté de la liberté, n’est-ce pas ?, et nous devrons, comme les géopoliticiens américains, suivre Trump. Nous rallier au populisme américain en somme (p. 161). » Il se félicite que « la répartition constitutionnelle des pouvoirs […] laisse [à Trump] une vaste zone de libre action en matière de politique commerciale et il est en train de tenir ses promesses protectionnistes. Son attitude reste hésitante vis-à-vis de l’Europe et, en particulier, de l’Allemagne, devenue pour les États-Unis un adversaire industriel. Mais il a rallié l’establishment géopolitique à sa stratégie d’affrontement avec la Chine. Sa motivation première était de taxer les importations chinoises pour protéger les travailleurs américains. Or, dans le même temps, l’avancée menaçante de la Chine en mer du Sud inquiétait une bonne partie de l’establishment américain, qui est arrivée à la conclusion que le moment était venu de briser la superpuissance montante (pp. 160 – 161) ». Contrairement toutefois à diverses franges souverainistes, l’auteur appelle clairement à « renoncer à demander la sortie de l’OTAN […]. Pour sortir de l’euro sans trop de casse, soyons clairs, nous aurons besoin d’un appui massif des autorités monétaires américaines, de la FED (p. 360) », soit se libérer de Berlin et de Bruxelles pour se réfugier sous Londres et Washington. La France détient encore l’arme nucléaire ! Il regrette que les Gilets jaunes n’aient pas été la variante française du populisme à la sauce trumpienne… Il justifie son surprenant raisonnement géopolitique. « Un pays qui vit sous emprise doit avoir des alliés puissants pour s’en sortir, qu’il n’a pas à aimer mais à utiliser. Un seul pays peut permettre à la France d’échapper à l’euro. […] C’est celui qui ne veut pas d’un système impérial européen dominé par l’Allemagne : les États-Unis. Le salut de la France passe par l’aide des Américains. Je serais tenté de dire : comme d’habitude (p. 359). » Il ne comprend pas que l’« État profond » US se répartit depuis 1945 les rôles entre les tenants d’un continent européen brisé en États souverains factices malléables à l’exemple de la Pologne nationale-conservatrice du PiS, et les zélotes d’une intégration pseudo-européenne autour d’une Allemagne elle-même fort docile envers Washington et Wall Street. L’auteur écarte dès le départ de sa réflexion quelques « puissances » géopolitiques « secondaires » telles que la Russie, l’Iran, la Chine ou l’Inde. La libération de la France passera nécessairement par l’émancipation réelle des Européens de la servitude volontaire culturelle anglo-saxonne. Emmanuel Todd ne se dirige pas vers cette direction libératrice. Bien au contraire…

Comme son auteur, Les Luttes de classes en France au XXIe siècle est un livre qui agacera par sa relative naïveté. Il donne cependant le point de vue iconoclaste d’un membre du sérail médiatico-intellectuel. Cet ouvrage présente le mérite de démontrer qu’un certain souverainisme français ne se soucie pas de l’enjeu identitaire ethnique et spirituel. D’après Emmanuel Todd, « nous sortons du sociétal et des valeurs identitaires pour retrouver le socio-économique. L’identité de la France, c’est la lutte des classes, pas de taper sur les Arabes ou de se prendre pour des Allemands (5) ». Quant à l’Albo-Européen, l’ennemi est aussi bien le bankster que le républicain cosmopolite anti-européen, les ONG immigrationnistes que l’occidentaliste atlantiste.

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : Guy Mettan, Le continent perdu. Plaidoyer pour une Europe démocratique et souveraine, Éditions des Syrtes, 2019, p. 184.

2 : Idem.

3 : cf. Pierre de Villemarest, Le coup d’État de Markus Wolf. La guerre des deux Allemagnes 1945 – 1991, Stock, 1991.

4 : cf. Vincent Jauvert, Les intouchables d’État. Bienvenue en Macronie, Robert Laffont, 2018, et Les Voraces. Les élites et l’argent sous Macron, Robert Laffont, 2020. La rapacité de la Caste ne date pas de Macron. Elle se manifeste dès le second mandat de Mitterrand avec le retour au pouvoir en 1988 de l’« État PS » aux dépens de l’« État RPR » issu des accointances profondes entre des réseaux bientôt « affairo-gaullistes » et certains parrains criminels liés à la French Connection. Les enquêtes de Jauvert pourraient aussi émaner de quelques factions socialo-hollandaises de l’« État profond » hexagonal critiques envers certains gestes diplomatiques de Macron à l’égard de la Russie.

5 : Entretien avec Emmanuel Todd dans Libération du 22 janvier 2020.

• Emmanuel Todd avec la collaboration de Baptiste Touverey, Les Luttes de classes en France au XXIe siècle, Le Seuil, 2020, 376 p., 22 €.

lundi, 08 juin 2020

Europe/Etats-Unis, convergences nécessaires

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Europe/Etats-Unis, convergences nécessaires

par Franck BULEUX

Ex: https://metainfos.fr

On explique, sur les médias français éclairés, que les États-Unis et la France, ce n’est pas pareil.

Avant, ces mêmes médias (parfois, les mêmes personnes) nous expliquaient que l’Europe avait une quinzaine d’années de retard et que, ce qu’il se passait outre-Atlantique serait notre réalité d’ici quelques années.

Or, qu’est-ce qui nous diffère réellement ? Préalablement, il est tout de même utile et nécessaire de rappeler que les Américains sont d’origines européennes variées. Enfin, pas tous puisqu’il y a des Afro-Américains.

Voilà donc ce qui nous distingue, en France, nous vivons dans un creuset national et républicain, fondé sur une stricte égalité entre les individus, pour ce qui concerne les droits. Tous les Français bénéficient, selon le premier article de la Constitution, du fait que la République soit « une et indivisible ». Ainsi, par exemple, nous n’avons pas d’enquêtes d’opinion concernant les origines ethniques puisque personne ne diffère, compte-tenu qu’il est citoyen. La nationalité française permet d’éviter toute distinction, voire discrimination, puisqu’un individu a les mêmes droits qu’un autre. On se demande même pourquoi la carte nationale d’identité maintient le lieu de naissance. Vous verrez un jour on le supprimera… Pourquoi ? Parce qu’il n’a aucun intérêt, la nationalité étant confondue avec la citoyenneté, il n’y a aucun intérêt à connaître votre lieu de naissance. D’ailleurs, le « 99 » indiqué sur l’identification sociale par laquelle quelqu’un est né à l’étranger m’étonne de sa résistance… Vous me direz, Valéry Giscard d’Estaing est un « 99 », né en Allemagne et Omar Sy, un « 78 ».

Aux États-Unis, en revanche, vous représentez une communauté. Vous êtes d’origine nordique ou latino, anglo-saxonne ou est-européenne. Ainsi, le président Trump est originaire d’Allemagne par son père et d’Écosse par sa mère. Aux États-Unis, il est possible de disposer d’enquêtes d’opinion ethniques tout simplement, d’ailleurs, pour mieux cibler les besoins et les goûts de chacun. Il n’y a rien de discriminant de vouloir affiner le marketing commercial.

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Il n’est pas nécessaire de choisir entre communautés nationales distinctes et nation indivisible. Après tout, en France, il paraît que c’est mieux. C’est probablement vrai, vous avez dû remarquer comme moi, tout le monde se sent d’abord français, parfois même seulement français, profondément et intrinsèquement français. Depuis le port du masque, obligatoire pour réaliser de nombreux achats et bénéficier de services, vous avez remarqué tous ces petits morceaux de tissus « bleu blanc rouge » dans les rues de Paris et d’ailleurs ? Bien sûr, vous l’avez compris, je plaisante, j’ironise. La France, pays centralisé et unitaire, n’a qu’un sentiment national extrêmement subsidiaire. Demandez aux jeunes gens leur sensibilité ethnique et vous verrez. Chacun se perçoit en vertu d’une communauté réelle ou supposée, ethnique ou créée. L’identité est d’abord celle de ses parents, voire de ses grands-parents ; elle peut être sexuelle, liée à une activité de loisirs (je suis un Geek ou un « footeux »). L’unité nationale imposée dans la Constitution, ne repose sur aucune valeur perceptible par tous.

Aux États-Unis, chaque individu est lié à un édifice, fondé en 1776. Certes, il n’y avait que 13 États en 1776, d’autres se sont agrégés par la suite. Chaque communauté influe clairement et légalement sur l’élection tandis que, chez nous, le lobbying, interdit, se veut discret mais rentable.

Ce que la France reproche aux États-Unis c’est que l’aspect communautaire permet encore de distinguer les peuples, les ethnies. Voilà ce que l’on reproche à l’Amérique. En France, il n’y a pas d’Afro-Américains, il n’y a que des Français.

D’un côté, la République une et indivisible, de l’autre, des communautés. Maintenant, vous comprenez mieux pourquoi nos médias se réjouissent de ne pas être américains. C’est un point de vue.

L’intérêt d’une communauté reconnue est qu’il lui est possible de faire pression dans les urnes, dans les décisions, au sein de la nation. Alors, posons-nous la question, en France, l’aspect « national républicain » impose le fait que nulle communauté ne fasse pression sur le pouvoir, qu’il soit municipal, départemental, régional ou national. Vous l’avez compris, cette République indivisible est un leurre, destinée à nous laisser penser que nous sommes une nation unie avec un seul peuple. A contrario, la nation américaine est divisée intrinsèquement.

Dernièrement, vous n’êtes pas sans le savoir, il y a eu un évènement dramatique aux États-Unis. Pas en France, aux États-Unis. La communauté afro-américaine s’est émue, logiquement, entraînant avec elle certains Blancs pratiquant l’ethnomasochisme.

En France, les groupes de gauche ont profité d’un évènement qui s’est déroulé outre-Atlantique pour « mondialiser » le processus.

La mondialisation, ce n’est pas seulement celle de l’argent, de la finance, c’est aussi celle de la lutte contre le « pouvoir blanc » (sic).

En Europe comme aux États-Unis, on a peur du Covid-19. C’est probablement un bien moindre mal par rapport à la déferlante démographique qui nous attend.

dimanche, 07 juin 2020

Die deutsche Frage: Ruhe oder Renitenz?

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Die deutsche Frage: Ruhe oder Renitenz?

Von David Engels

Ex: https://www.achgut.com

Die erzwungene Quarantäne der Coronavirus-Zeit hat für den Historiker wenigstens jenen Vorteil, über die sozialen Medien die kollektive Evolution der Mitmenschen unter ungewöhnlichen Stressbedingungen verfolgen zu können – und seine eigene gleich mit. Mir drängen sich zur Zeit besonders zwei Eindrücke auf.

Der erste ist derjenige, dass die meisten Menschen – sofern sie nicht unmittelbar beruflich von der Krise betroffen sind – sich eigentlich erstaunlich leicht damit abgefunden haben, auf unbefristete Zeit in ihren eigenen vier Wänden eingesperrt worden zu sein, vor allem in Westeuropa; ja eigentlich vermute ich sogar, dass eine nicht unbeträchtliche Zahl von Menschen mit den neuen Verhältnissen gar nicht so unzufrieden ist. Unsere Gesellschaft wandelte sich ohnehin schon in den letzten Jahren in eine Ansammlung unverbunden nebeneinander lebender Individualisten, von denen nur noch die wenigsten in traditionelle Familienbande einbezogen waren, und von denen die meisten bereits vor der Krise einen Großteil ihrer Arbeit von ihrem Rechner aus erledigen konnten.

Die Quarantäne ist somit eigentlich nur die konsequente Vertiefung jener Tendenz, hin zum Rückzug in den eigenen „Safe Space“, wie er in einigen Staaten wie etwa Japan bereits schon seit langem praktiziert wird. Dank sozialer Medien, Amazon, Food-Delivery, Home Office und virtueller Realitäten sind die tatsächliche Umwelt und der Umgang mit echten Menschen für viele ohnehin schon zu einem unangenehmen, fast schon anachronistischen Residuum einer grauen Vorzeit geworden, die man nur allzu gerne hinter sich lässt – ganz sicher für einige Wochen, durchaus auch für ein paar Monate… und wer weiß, wieso nicht für immer?

Dieses Risiko besteht umso mehr, wenn – wie leider zu erwarten – das ebenfalls bereits seit langem angedachte Projekt des bedingungslosen Grundeinkommens europaweit verwirklicht wird, um die zu erwartende Massenarbeitslosigkeit ein wenig abzufedern. Wozu noch seine Wohnung verlassen, wenn ein jeder ungestört und autark vor sich hin vegetieren kann, während draußen ein (angeblich) hochgefährliches Virus tobt und die Mitmenschen einen beständig vor lästige gesellschaftliche Herausforderungen stellen?

Sehnsucht nach Ruhe

Es steht zu befürchten, dass unter diesen Bedingungen der neue, gewissermaßen post-historische und ganz sicher post-europäische Mensch sogar viele der Freiheitsbeschränkungen, die gegenwärtig überall ausgetestet werden, als billigen Ausgleich für die Ruhe in Kauf nehmen wird, die der Staat ihm endlich gewähren wird – Ruhe vor der Anstrengung, Ruhe vor den Mitmenschen, Ruhe vor dem Geldverdienen, Ruhe vor der Geschichte. Wie Oswald Spengler und viele andere bereits ankündigten, scheint der abendländische Mensch ausgebrannt und verbraucht und sehnt sich nur noch, ganz ähnlich wie der Mensch der römischen Kaiserzeit, nach einer friedlichen „Nachgeschichte“, in der alle wesentlichen Probleme von einem mehr oder weniger wohlmeinenden und vor allem allgegenwärtigen Weltstaat übernommen werden.

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„Wohlmeinend“? Zum Glück gibt es sie noch, jene, die dieses Attribut stark in Zweifel ziehen und bereit sind, trotz Quarantäne auf die Straßen zu ziehen, um gegen jene drohende Entwicklung zu protestieren. Hier kommen wir nämlich zum zweiten Punkt meiner Beobachtungen, nämlich der zunehmenden Polarisierung der öffentlichen Meinung; freilich eine noch sehr ungleiche Polarisierung. Denn eine stetig steigende Zahl von Menschen ist nicht mehr bereit, das herrschende und von den westeuropäischen Leitmedien verbreitete politische Narrativ kritiklos zu übernehmen und ihr Leben daran auszurichten, sondern ist auf der Suche nach alternativen Antworten.

Eine Tendenz, die bereits einige Jahre vor der Coronavirus-Krise begonnen hat, nunmehr aber immer zahlreichere Menschen erfasst, welche angesichts der Ungeheuerlichkeit der gegenwärtigen Ereignisse und der sehr unbefriedigenden Einheitsmeinung der Presse eigenständig nach Antworten suchen und zum ersten Mal seit vielen Jahren genügend Zeit und Muße besitzen, diese im Netz auch zu finden. Kein Wunder, dass viele sogenannte Verschwörungstheorien reißenden Absatz finden, kein Wunder aber auch, dass Staat und Leitmedien verzweifelt das Meinungsmonopol behalten wollen, indem die Verbreitung sogenannter „Fake News“ unter Strafe gestellt wird, ihre Vertreter in die bekannte rechte Ecke gerückt werden und Plattformen wie Facebook oder Youtube zunehmend rücksichtslos unwillkommene Einträge löschen.

Wenn sich selbst die katholische Kirche zu Wort meldet

Sich hier auch nur ansatzweise eine objektive Meinung bilden zu wollen, ist zunehmend schwer; nicht nur, weil unter den zahlreichen durchaus diskussionswürdigen alternativen Nachrichten tatsächlich genügend sind, die auf der Basis von Verzerrung und Weglassen argumentieren und für Fachfremde oft nur schwer zu überprüfen sind, sondern auch, weil das Vertrauen in die staatlichen und medialen Organe zumindest im Westen rapide sinkt. Nicht nur können wir geradezu täglich erleben, wie die Leitmedien die angeblichen „Fake News“ von gestern heute schon als wissenschaftliche Realität präsentieren (und umgekehrt) und somit jedes Vertrauen in eine objektive Berichterstattung zerstören.

Nein, auch der politische Umgang mit der Krise zeigt, wie schnell und vor allem wie tiefgreifend der Staat fähig und willens ist, den Bürger seiner wichtigsten Rechte zu berauben und ebenso einschneidende wie rücksichtslose Maßnahmen wie etwa die zwingende Benutzung einer App, die Vorlage eines Impfscheins oder sogar die Implantierung von Chips und Nanopartikeln zu diskutieren – alles Maßnahmen, welche auf ungeheuerliche Weise zu Bedingungen für den Wiedereintritt des Menschen in die realweltlichen sozialen Beziehungen gemacht werden sollen und zusammen mit der drohenden Bargeldabschaffung das Einfallstor für ein Überwachungssystem darstellen werden, wie es in China ja schon seit längerem eingeführt wurde.

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Was viele noch vor einigen Monaten als unrealistische, „populistische“ Verschwörungstheorie bezweifelten, erlangt heute trotz medialer Diskriminierung eine immer größere Wahrscheinlichkeit – und dass selbst führende Köpfe der katholischen Kirche sich vor einigen Tagen zusammengetan haben, um in einem offenen Brief ebenjene Ängste zu äußern und zu größter Vorsicht angesichts des Risikos der Entstehung eines freiheitsberaubenden Weltstaats aufzurufen, sollte selbst dem unkritischsten Konsumenten der „politisch korrekten“ Medien zu denken geben.

Autoritäre Staaten konnten sich als Retter präsentieren

Ich sehe daher dem Appell, für die Coronavirus-Krise eine „europäische Lösung“ zu finden, und das auch noch in Zusammenarbeit mit dem WHO und privaten Stiftungen wie der Gates-Foundation, mit einer gewissen Sorge entgegen – Sorge nicht etwa aus einem anti-europäischen Affekt heraus, denn mehr denn je bleibe ich überzeugt, dass wir auf die großen Probleme der modernen Welt nur als ein vereintes Europa eine befriedigende Antwort finden können, sondern vielmehr, weil die gegenwärtige Europäische Union zum Gegenteil dessen mutiert ist, was sie ursprünglich einmal verteidigen sollte, und auch die Lösung der Coronavirus-Krise zum Zweck der persönlichen Kompetenzerweiterung und der unumkehrbaren Überführung der abendländischen Völker in einen dubiosen, undemokratischen und oligarchischen Weltverbund missbrauchen könnte.

Als vor einigen Wochen die Krise ausbrach und unsere europäischen Mitbürger in Italien und Spanien sich mit einer der schwersten Krisen seit Ende des Zweiten Weltkriegs konfrontiert sahen, blieb Brüssel stumm und überließ es autoritären Staaten wie Russland oder China, sich publikumswirksam als Retter zu präsentieren. Als Polen als einer der ersten EU-Staaten die Grenzen schloss und somit eine Quarantänepolitik in Gang setze, die bislang von einem einzigartigen Erfolg gekrönt wurde, ertönte aus der EU-Kommission die Kritik, geschlossene Grenzen könnten nie eine echte Problemlösung darstellen.

Nun aber, wo der Höhepunkt der Krise überschritten scheint und sich die fast unübersehbaren wirtschaftlichen Konsequenzen herauskristallisieren, treten die europäischen Institutionen wie erwartet hervor und wollen den Notstand zu ihren Gunsten nutzen. Mehr denn je ist Vorsicht geboten, vor allem, wenn es um die Verquickung der ja durchaus umstrittenen Forderung nach Massenimpfung, der Verwendung kaum geprüfter Impfstoffe, der Überführung persönlicher Daten und Identifikationsmerkmalen in international abrufbare und beliebig manipulierbare Datenbanken und schließlich der daran gebundenen Zuerkennung von eigentlich elementaren Freiheitsrechten geht. Ungarn hat daher soeben angekündigt, fortan Autonomie auf dem Gebiet der Entwicklung von Impfstoffen erreichen zu wollen, um nicht von internationalen Institutionen und ihren unklaren Absichten abzuhängen – andere Länder könnten sich hieran ein Beispiel nehmen.

Prof. Dr. David Engels unterhält eine Forschungsprofessur am Instytut Zachodni in Posen, wo er verantwortlich ist für Fragen abendländischer Geistesgeschichte, europäischer Identität und polnisch-westeuropäischer Beziehungen. Dieser Beitrag erscheint auf Achgut.com mit freundlicher Genehmigung von Tysol.pl, der Internetplattform des ‚Tygodnik Solidarność', wo zunächst eine polnische Fassung dieses Textes erschien, den wir mit freundlicher Genehmigung hier publizieren.

samedi, 06 juin 2020

The Sword of Damocles over Western Europe: Follow the trail of blood and oil

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The Sword of Damocles over Western Europe: Follow the trail of blood and oil

In Part 1, we left off in our story at the SIS-CIA overthrow of Iran's Nationalist leader Mohammad Mosaddegh in 1953. At this point the Shah was able to return to Iran from Rome and British-backed Fazlollah Zahedi, who played a leading role in the coup, replaced Mosaddegh as Prime Minister of Iran.

Here we will resume our story.

An Introduction to the 'Shah of Shahs', 'King of Kings'

One important thing to know about Mohammad Reza Shah was that he was no fan of British imperialism and was an advocate for Iran's independence and industrial growth. That said, the Shah was a deeply flawed man who lacked the steadfastness to secure such a positive fate for Iran. After all, foreign-led coups had become quite common in Iran at that point.

He would become the Shah in 1941 at the age of 22, after the British forced his father Reza Shah into exile. By then, Persia had already experienced 70 years of British imperialism reducing its people to near destitution.

Mohammad Reza Shah had developed very good relations with the U.S. under President FDR, who at the behest of the Shah, formed the Iran Declaration which ended Iran's foreign occupation by the British and the Soviets after WWII.

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His father, Reza Shah came into power after the overthrow of Ahmad Shah in 1921, who was responsible for signing into law the infamous Anglo-Persian Agreement in 1919, which effectively turned Iran into a de facto protectorate run by British "advisors" and ensured the British Empire's control of Iran's oil.

Despite Reza Shah's problems (Mosaddegh was sent into exile during his reign), he had made significant achievements for Iran. Among these included the development of transportation infrastructure, 15 000 miles of road by 1940 and the construction of the Trans-Iranian Railway which opened in 1938.

Mohammad Reza Shah wished to continue this vein of progress, however, he would first have to go through Britain and increasingly the U.S. in order to fulfill Iran's vision for a better future.

In 1973, Mohammad Reza Shah thought he finally found his chance to turn Iran into the "world's sixth industrial power" in just one generation...

OPEC and the European Monetary System vs the 'Seven Sisters'

In 1960, OPEC was founded by five oil producing countries: Venezuela, Iraq, Saudi Arabia, Iran and Kuwait in an attempt to influence and stabilise the market price of oil, which would in turn stabilise their nation's economic return. The formation of OPEC marked a turning point toward national sovereignty over natural resources.

However, during this period OPEC did not have a strong voice in such affairs, the main reason being the "Seven Sisters" which controlled approximately 86% of the oil produced by OPEC countries. The "Seven Sisters" was the name for the seven transnational oil companies of the "Consortium of Iran" cartel which dominated the global petroleum industry, with British Petroleum owning 40% and Royal Dutch Shell 14%, giving Britain the lead at 54% ownership during this period.

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After 1973, with the sudden rise of oil prices, the Shah began to see an opportunity for independent action.

The Shah saw the price increase as a way to pull his country out of backwardness. To the intense irritation of his sponsors, the Shah pledged to bring Iran into the ranks of the world's top ten industrial nations by the year 2000.

The Shah understood that in order for this vision to become a reality, Iran could not just stay as a crude oil producer but needed to invest in a more stable future through industrial growth. And as it just so happened, France and West Germany were ready to make an offer.

In 1978, France and West Germany led the European community, with the exception of Great Britain, in the formation of the European Monetary System (EMS). The EMS was a response to the controlled disintegration that had been unleashed on the world economy after the fixed exchange rate became a floating exchange rate in 1971.

French foreign minister Jean Francois-Poncet had told a UN press conference, that it was his vision that the EMS eventually replace the IMF and World Bank as the center of world finance.

For those who are unaware of the devastation that the IMF and World Bank have wreaked upon the world, refer to John Perkins' "Confession of an Economic Hit Man"... the situation is 10X worst today.

As early as 1977, France and West Germany had begun exploring the possibility of concretizing a deal with oil producing countries in which western Europe would supply high-technology exports, including nuclear technology, to the OPEC countries in exchange for long-term oil supply contracts at a stable price. In turn, OPEC countries would deposit their enormous financial surpluses into western European banks which could be used for further loans for development projects... obviously to the detriment of the IMF and World Bank hegemony.

Walter-Mondale-1982.jpgThe Carter Administration was not happy with this, sending Vice President Walter Mondale (picture) to France and West Germany to "inform" them that the U.S. would henceforth oppose the sale of nuclear energy technology to the Third World...and thus they should do so as well. West Germany's nuclear deal with Brazil and France's promise to sell nuclear technology to South Korea had already come under heavy attack.

In addition, the Shah had started a closer partnership with Iraq and Saudi Arabia cemented at OPEC meetings in 1977 and 1978. In a press conference in 1977 the Shah stated he would work for oil price stability. Together Saudi Arabia and Iran at the time produced nearly half of OPEC's entire output.

If an Iran-Saudi-Iraq axis established a permanent working relationship with the EMS it would have assembled an unstoppable combination against the London world financial center.

Recall that France and West Germany had already ignored British calls to boycott Iranian oil in 1951 under Mosaddegh, and therefore, there was no indication that they were going to follow suit with Britain and the U.S. this time either.

As far as London and Washington were concerned, the Shah's reign was over.

British Petroleum, BBC News and Amnesty International as Servants to the Crown

Were we to select a date for the beginning of the Iranian revolution it would be November 1976, the month that Amnesty International issued its report charging brutality and torture of political prisoners by the Shah of Iran.

Ironically, the SAVAK which was the secret police under the Shah from 1957 to 1979, was established and pretty much run by the SIS (aka MI6), CIA and the Israeli Mossad. This is a well-known fact, and yet, was treated as somehow irrelevant during Amnesty International's pleas for a humanitarian intervention into Iran.

For those who haven't already discovered Amnesty International's true colors from their recent "work" in Syria... it should be known that they work for British Intelligence.

Gruesome accounts of electric shock torture and mutilation were printed in the London Times, the Washington Post and other respected press. Within a few months, President Carter launched his own "human rights" campaign. With this, the international humanitarian outcry got bigger and louder demanding the removal of the Shah.

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The Shah was caught between a rock and a hard place, as he was known not to be strong on "security" matters and often left it entirely up to the management of others. Once Amnesty International sounded the war-cry, the Shah made the mistake of not only defending the undefendable SAVAK in the public arena but continued to trust them entirely. It would be his biggest mistake.

With the international foment intensifying, the British Broadcasting Corporation's (BBC) Persian language broadcasts into Iran fanned the flames of revolt.

During the entire year of 1978 the BBC stationed dozens of correspondents throughout the country in every remote town and village. BBC correspondents, often in the employ of the British secret service, worked as intelligence operatives for the revolution.

Each day the BBC would report in Iran gory accounts of alleged atrocities committed by the Iranian police, often without checking the veracity of the reports. It is now acknowledged that these news reports helped to fuel and even organise the political foment towards an Iranian revolution.

In 1978, British Petroleum (BP) was in the process of negotiating with the government of Iran the renewing of the 25 year contract made in 1953 after the Anglo-American coup against Mosaddegh. These negotiations collapsed in Oct 1978, at the height of the revolution. BP rejected the National Iranian Oil Company's (NIOC) demands, refusing to buy a minimum quantity of barrels of Iranian oil but demanding nonetheless the exclusive right to buy that oil should it wish to in the future!

The Shah and NIOC rejected BP's final offer. Had the Shah overcome the revolt, it appeared that Iran would have been free in its oil sales policy in 1979 - and would have been able to market its own oil to the state companies of France, Spain, Brazil and many other countries on a state-to-state basis.

In the American press hardly a single line was published about the Iranian fight with BP, the real humanitarian fight for Iranians.

The Sword of Damocles

The "Arc of Crisis" is a geopolitical theory focused on American/western politics in regards to the Muslim world. It was first concocted by British historian Bernard Lewis, who was regarded as the leading scholar in the world on oriental studies, especially of Islam, and its implications for today's western politics.

Bernard Lewis was acting as an advisor to the U.S. State Department from 1977-1981. Zbigniew Brzezinski, the National Security Advisor, would announce the U.S.' adoption of the "Arc of Crisis" theory by the American military and NATO in 1978.

It is widely acknowledged today, that the "Arc of Crisis" was primarily aimed at destabilising the USSR and Iran. This will be discussed further in Part 3 of this series.

Egypt and Israel were expected to act as the initiating countries for the expansion of NATO into the Middle East. Iran was to be the next link.

Iran's revolution was perfectly timed with the launching of the "Arc of Crisis", and NATO had its "humanitarian" cause for entering the scene.

However, the fight was not over in Iran.

shapur.jpgOn Jan 4th, 1979, the Shah named Shapour Bakhtiar (picture), a respected member of the National Front, as Prime Minister of Iran. Bakhtiar was held in high regard by not only the French but Iranian nationalists. As soon as his government was ratified, Bakhtiar began pushing through a series of major reform acts: he completely nationalised all British oil interests in Iran, put an end to the martial law, abolished the SAVAK, and pulled Iran out of the Central Treaty Organization, declaring that Iran would no longer be "the gendarme of the Gulf".

Bakhtiar also announced that he would be removing Ardeshir Zahedi from his position as Iran's Ambassador to the U.S.

An apple that did not fall far from the tree, Ardeshir is the son of Fazlollah Zahedi, the man who led the coup against Mosaddegh and replaced him as Prime Minister!

Ardeshir was suspected to have been misinforming the Shah about the events surrounding the Iranian revolution and it was typical that he spoke to Brzezinski in Washington from Teheran over the phone at least once a day, often twice a day, as part of his "job" as Ambassador to the U.S. during the peak of the Iranian revolution.

With tensions escalating to a maximum, the Shah agreed to transfer all power to Bakhtiar and left Iran on Jan 16th,1979 for a "long vacation" (aka exile), never to return.

However, despite Bakhtiar's courageous actions, the damage was too far gone and the hyenas were circling round.

It is known that from Jan 7th to early Feb 1979, the No. 2 in the NATO chain of command, General Robert Huyser, was in Iran and was in frequent contact with Brzezinski during this period. It is thought that Huyser's job was to avoid any coup attempts to disrupt the take-over by Khomeini's revolutionary forces by largely misleading the Iranian generals with false intel and U.S. promises. Recently declassified documents on Huyser's visit to Iran confirm these suspicions.

During the Shah's "long vacation" his health quickly deteriorated. Unfortunately the Shah was never a good judge of character and kept a close dialogue with Henry Kissinger as to how to go about his health problems. By Oct 1979, the Shah was diagnosed with cancer and the decision was made to send him to the U.S. for medical treatment.

This decision was very much pushed for and supported by Brzezinski and Kissinger, despite almost every intelligence report indicating this would lead to a disastrous outcome.

In Nov 18th 1979, the New York Times reported:
'The decision was made despite the fact that Mr. Carter and his senior policy advisers had known for months that to admit the Shah might endanger Americans at the embassy in Teheran. An aide reported that at one staff meeting Mr. Carter had asked, "When the Iranians take our people in Teheran hostage, what will you advise me then?" '

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On Oct 22, 1979, the Shah arrived in New York to receive medical treatment. Twelve days later, the U.S. Embassy in Teheran was taken over and 52 American hostages would be held captive for 444 days!

With the taking of the hostages, the Carter Administration, as preplanned under the "Arc of Crisis", set into motion its scenario for global crisis management.

The hostage crisis, a 100% predictable response to the U.S.' decision to accept the Shah into America, was the external threat the Carter Administration needed to invoke the International Emergency Economic Powers Act, authorising the President to regulate international commerce after declaring a national emergency in response to an extraordinary threat

With this new authority, President Carter announced the freezing of all U.S.-Iranian financial assets, amounting to over $6 billion, including in branches of American banks abroad. Instantly, the world financial markets were thrown into a panic, and big dollar depositors in western Europe and the U.S., particularly the OPEC central banks, began to pull back from further commitments.

The Eurodollar market was paralyzed and most international lending halted until complex legal matters were sorted out.

However, the most serious consequence by far from the Carter Administration's "emergency actions," was in scaring other OPEC governments away from long-term lending precisely at a time when West Germany and France were seeking to attract deposits into the financial apparatus associated with the European Monetary System (EMS).

In addition, the Carter Administration's insistent demands that western Europe and Japan invoke economic sanctions against Iran was like asking them to cut their own throats. Yet, the raised political tensions succeeded in breaking apart the economic alliances and the slow blood-letting of Europe commenced.

Within days of the taking of the hostages, the pretext was given for a vast expansion of U.S. military presence in the Middle East and the Indian Ocean.

Sound familiar?

The message was not lost on Europe. In a Nov 28, 1979 column in Le Figaro, Paul Marie de la Gorce, who was in close dialogue with the French presidential palace, concluded that U.S. military and economic intervention into Iran would cause "more damages for Europe and Japan than for Iran." And that those who advocate such solutions are "consciously or not inspired by the lessons given by Henry Kissinger."

During the 444 day hostage crisis, a full-scale U.S. invasion was always looming overhead. Such an invasion was never about seizing the oil supply for the U.S., but rather to deny it to western Europe and Japan.

If the U.S. were to have seized the oil supply in Iran, the body blow to the western European economies would have knocked out the EMS. Thus, during the 444 day holding of American hostages, this threat was held over the head of Europe like the sword of Damocles.

It is sufficed to say that today's ongoing sanctions against Iran cannot be understood in their full weight and international ramifications without this historical background.

vendredi, 05 juin 2020

En Italie, Facebook condamné pour censure et atteinte à la liberté d’expression

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En Italie, Facebook condamné pour censure et atteinte à la liberté d’expression

Secolo d’Italia (Italie) 

Ex: http://www.zejournal.mobi

Fin de l’impunité pour Facebook ? Ce qui vient de se passer en Italie revêt une importance considérable : un État européen fait prévaloir ses lois sur l’arbitraire des « standards de la communauté ». Nous reprenons un article publié sur le site de la fondation Polémia le 30 mai 2020. Cette victoire italienne pourrait être la première d’une série en Europe au moment où la loi Avia va rentrer en vigueur en France.

C’est un revers historique pour Facebook en Europe. La justice italienne a en effet confirmé la supériorité de la loi nationale sur l’arbitraire des règles privées de Facebook dans le cadre d’un litige entre l’entreprise américaine et le mouvement politique CasaPound. Laurent Solly, l’ancien préfet hors-cadre nommé directeur de Facebook pour la zone Europe du Sud — comprenant l’Italie et la France — voit la censure de Facebook fragilisée par cette décision judiciaire de première importance. Nous proposons aux lecteurs de Polémia la traduction d’un article du site Secolo d’Italia : Casapound gagne encore en justice. Facebook condamné à garder leur page ouverte.

Le Tribunal civil de Rome a rejeté le recours déposé par le réseau social contre l’ordonnance [à effet immédiat] qui ordonnait la réactivation de la page principale de CasaPound Italia.

Une réponse est arrivée après plus de trois mois. L’audience au cours de laquelle Facebook a déposé la plainte s’est tenue le 14 février.

C’est le site du Primato Nazionale qui révèle le dernier épisode du bras de fer.

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Davide di Stefano.

« Nous savons donc aujourd’hui que cette plainte a été rejetée. Et que les dispositions de la juge Stefania Garrisi ont été confirmées. Cela signifie que la page CasaPound et le profil de Davide Di Stefano, défendus par les avocats Augusto Sinagra et Guido Colaiacovo, restent actifs. Facebook est également condamné à payer des frais de justice pour 12 000 euros. »

Dans une intervention signée par lui, Davide Di Stefano explique que les attendus de la sentence confirment la supériorité hiérarchique des principes constitutionnels et du droit italien par rapport aux « normes de la communauté » du géant social et aux contrats privés.

Dans la disposition du collège composé des juges Claudia Pedrelli, Fausto Basile et Vittorio Carlomagno, est indiquée « l’impossibilité de reconnaître à une entité privée, telle que Facebook Ireland, sur la base de dispositions marchandes et donc en raison de la disparité de la force contractuelle, des pouvoirs ayant substantiellement incidence sur la liberté d’expression de pensée et d’association, et qui dépasseraient ainsi les limites que le législateur lui-même s’est fixées en droit pénal ».

« L’arrêt — explique la Cour – se trouve conforté dans le fait que, comme indiqué dans l’ordonnance attaquée, CasaPound est ouvertement présent dans le paysage politique depuis de nombreuses années ».

« L’exclusion de CasaPound de la plateforme — écrivent les magistrats — doit donc être considérée comme injustifiée sous tous les profils mentionnés par Facebook Ireland ».

« Le periculum in mora [danger/dommage causé par le retard, NdT] doit être considéré comme subsistant sur la base des considérations formulées dans l’ordonnance contre laquelle il a été fait recours, qui méritent d’être pleinement partagées, sur le rôle prééminent et relevant joué par Facebook dans les réseaux sociaux. Et, donc, objectivement aussi dans la participation au débat politique ».

N’appartient donc pas à Facebook « la fonction d’attribuer de manière générale à une association une “licence” établissant le caractère licite d’une association. Étant donné que la condition et la limite de l’activité de toute association est le respect de la loi. Dont la vérification est laissée au contrôle juridictionnel général ».

Dans l’ordonnance des juges du Tribunal civil de Rome, il est fait référence aux articles 18 et 21 de la Constitution, sur la liberté d’association et la liberté de pensée. Par conséquent, et peu importe que CasaPound soit un parti ou non, la priorité de la primauté nationale, la liberté d’association et de pensée doit être garantie.

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« Il n’a pas trouvé que CasaPound relève de la définition d’une organisation incitant à la haine telle que prévue par les Standards de la Communauté [Facebook], c’est-à-dire “engagée dans la violence” par des actions de ”haine organisée” et ”de violence organisée ou d’activité criminelle” », peut-on toujours lire dans l’ordonnance.

Qui conclut en expliquant comment, « en l’absence de violations constatées et de ne pas pouvoir apprécier le caractère préventif des objectifs de l’association au regard des principes constitutionnels, la désactivation de la page Facebook est injustifiée. Elle est à l’origine d’un préjudice non susceptible de réparation en contrepartie, relatif à la participation de CasaPound au débat politique, ayant incidence sur des biens protégés par la Constitution ».

Traduction Polémia

Lire aussi:

Italie – Qui sont ces

Gilets Oranges anti-euro

et « corona-sceptiques » ?

dimanche, 31 mai 2020

German Foreign Policy Is a CIA Front

On March 30 Germany declared the important Lebanese political group, Hezbollah, to be a “terrorist” organization and banned it from German soil. By doing so it gratuitously increased the tension in the eastern Mediterranean and exposed Berlin’s lack of credibility on the world stage.

Is it really in Germany’s interest to destabilize a region that has already been crippled by multiple wars? On the surface Germany doesn’t appear to have a stake in the politics of Lebanon. Indeed, from whatever angle the situation is viewed from, Germany qua Germany doesn’t have a meaningful stake in Lebanon. Yet Berlin is assaulting the sovereignty of this small Mediterranean nation that means no harm.

Hezbollah is an organization that forms 10% of the current Lebanese parliament and is a significant part of Lebanon’s governing coalition. Because of its commitment to international justice, Hezbollah is, in fact, Lebanon’s most recognizable political group. And that’s the point. Hezbollah’s successful efforts to defend the sovereignty of Lebanon in the past decades, and the sovereignty of Syria in recent years, is a problem for that power which aims to destroy the sovereignty of both Lebanon and Syria. However, that power isn’t Germany, so what then explains Berlin’s hostility towards Beirut? 

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Germany is doing someone’s bidding. Germany’s problem is that it’s foreign policy is stuck in the late 20th century. At present, Germany’s political structure is stuck in post World War Two Europe. Ever since the Nazis were defeated in 1945, Germany has been a cutout. To begin with, it was either a Soviet or an American cutout. But when the Soviets had the decency to exit Germany in “1989”, the Americans remained. As a consequence, in the 21st century German independence is still an aspiration rather than a reality.

According to Deutsche Welle (DW), in 2019 there were “roughly 38,600” American soldiers based in Germany. “This is…more military personnel than the US keeps in any other country except Japan.” In other words, whether it likes it or not, Germany is a key part of American geopolitics. As DW explains:

“Germany’s strategic importance for the US is reflected by the location of US European Command (EUCOM) headquarters in the southwestern city of Stuttgart, from which it serves as the coordinating structure for all American military forces across 51 primarily European countries.”

And the purpose of EUCOM? “The mission of EUCOM is to protect and defend the US..” It’s purpose is not to defend the interests of Germany but the interests of the USA.

EUCOM though is only the overt dimension of US power in Germany. As intimidating and oppressive as EUCOM is, it is less sinister than the covert dimension of US power in Berlin and beyond. To bend German politicians and opinion towards warmongering in west Asia requires a level of deceitfulness that is too subtle for the straightforward American war machine. This need for sly covert action is the raison d’être of America’s Central Intelligence Agency (CIA). And Germany is as much under the control of the CIA as it is under the control of EUCOM. The evidence is the illogical German decision to make Hezbollah illegal.

The evidence is the fact that Germany’s “foreign” secret service, the Bundesnachrichtendienst (the BND), which reportedly has 300 bases inside and outside Germany, was a CIA creation. This means that infamous spymasters, like Allen Dulles (CIA/Nazi sympathizer) and Reinhard Gehlen (Nazi/CIA), developed a covert system within Germany in the late 1940s and 1950s – a system that continues to function surreptitiously today.

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Recent evidence of this insidious CIA activity in Germany includes the US bugging of Germany’s prime minister, Angela Merkel (revealed in 2013); the US/German creation of a Swiss front company (Crypto AG) to spy on world governments (revealed in 2020); and the manipulation of German media, as revealed in the book Presstitutes Embedded in the Pay of the CIA (2019), by Udo Ulfkoette. All of which confirms the claims made by CIA whistleblower Philip Agee in the 1970s. For example, in a 1976 interview with the German magazine Informations Dienst he stated:

“Since World War II, the aim of US foreign policy has been to guarantee the coherence of the western world under the leadership of the USA. CIA activities are directed toward achieving this goal….Left opposition movements had to be discredited and destroyed….After World War II, West Germany was a crucial area. In order to secure US interests there, the CIA supported not only the CDU (Christian Democratic Union) but also the SPD (Social Democratic Union) and the trade unions. The CIA wanted the influence of the two major political parties to be strong enough to shut out and hold down any left opposition…..Most CIA stations pay journalists to publish the CIA’s propaganda as if it were the journalist’s own work….” 

And how does Hezbollah fit into this CIA / German matrix? Its an official US enemy. And so, ipso facto, its an official German “enemy”. As a key part of the “axis of resistance” (Lebanon, Syria and Iran) that’s fighting US imperialism in west Asia, Hezbollah has been in the crosshairs of Washington DC for sometime. Hence the March 2019 Aljazeera headline: “[US] Tells Lebanon to Choose Hezbollah or Independence”. A headline which can also be read: “US Tells Germany to Criminalize Hezbollah”.

The big geopolitical picture is, of course, the grand chessboard that stretches across the Eurasian landmass. On the western edge of this “world island” the US is anchored in Germany. And on the eastern side the US is anchored in Japan. The aim of US imperialism is to control or contain everything in between – primarily Russia and China. And in this US “game” of control and containment, the oil fields and pipelines in west Asia (the eastern Mediterranean) are fundamental.

Germany’s decision to criminalize Hezbollah is a part this great US “game”. As a key American base on the Eurasian landmass, the “mighty“ Germany is nothing but a pawn in the hands the US. This “German decision”, therefore, is in reality an American decision – a decision managed by America’s covert warriors: the CIA. The problem for the USA and Germany, however, is that the “game” is now so obvious that whatever decision is made lacks power and meaning.

The original source of this article is Global Research.

Le Coronavirus comme va-tout du Nouvel Ordre Mondial

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Le Coronavirus comme va-tout du Nouvel Ordre Mondial

par Morad El Hattab

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

Nous vivons une époque extraordinaire, pleine de faux-semblants, de mensonges entrecroisés et de vérités occultes, contre lesquelles toutes les conjurations d'imbéciles semblent se liguer...
 
Cette crise du Coronavirus sonne comme un point d'orgue, mettant en tension tout le ban et l'arrière ban des menteurs et autres éditorialistes patentés, stipendiés pour nous faire penser le plus loin possible de toute logique rationnelle. L'Histoire qui s'écrit sous nos yeux en est tellement brouillée, que nombreux sont ceux qui se résignent à contempler ce ballet grotesque. Cette Histoire dont nous sommes les acteurs nous est, de fait, confisquée, tant et si bien que derrière ce voile de mensonges peuvent s'activer impunément tous les marionnettistes pour déployer sans fin leurs intentions subversives...

« Il y a deux Histoires : l'Histoire officielle, menteuse qu'on enseigne, l'Histoire ad usum delphini, puis l'Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements, une histoire honteuse ». Ces mots énigmatiques de Balzac[1] rejoignaient ceux de Disraeli qui avait pressenti de grands massacres à venir en Europe, à partir d'une agitation subtilement cornaquée par les grands affairistes internationaux depuis Londres : « Le monde est gouverné par de tout autres personnages que ne se l'imaginent ceux dont l'œil ne plonge pas dans les coulisses. »[2] Ces deux éminents connaisseurs de leur époque eurent en commun de révéler subtilement leurs grandes manœuvres occultes, mais sous une apparence de fiction, ce qui correspondait à l'époque au maximum dans la dénonciation sans perdre pour autant leur situation...

Deux niveaux de compréhension, ou la limite de la démocratie face à la subversion

Les esprits lucides sauront comprendre qu'en ce sens, rien n'a changé aujourd'hui. Il y a toujours deux niveaux de compréhension, une dualité inévitable qui pose en filigrane le problème inévitable de la démocratie : l'impossibilité, certes, d'expliquer toutes les problématiques en temps réel à tout le monde en même temps. Mais également, partant de là, la terrible facilité pour des opérateurs « indélicats » ou plutôt subversifs, de profiter de l'inertie et de la paresse des masses, de jouer de leurs émotions comme on jouerait d'un piano, afin de les amener à leur propre perte. Toute la problématique des idéologies se résume ainsi : des constructions d'idées artificielles, séduisantes, prétendant remplacer la réalité, pour amener finalement le bon peuple à désirer ardemment sa propre perte... Les idéologies rouges comme noires du XXe siècle en témoignent, de même que leurs ramifications plus récentes : pêle-mêle le djihadisme, ce bolchévisme du XXIe siècle prétendant remplacer l'Islam, mais aussi l'antifascisme « réactivé », l'antiracisme de synthèse, et toutes sortes de délires débilitants à la Greta Thunberg[3], masquant l'avancée de la pire idéologie de toutes : le Mondialisme, dont les émanations ont en fait été à l'origine de toutes les idéologies mortifères récentes.

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À notre époque également, la fiction permet toujours de révéler des faits dérangeants, dans les époques troublées où toute révélation frontale signifie bien souvent la mort. Et même une fiction trop « inspirée » peut causer la mort. Le destin de Tom Clancy à ce titre, et sa mort que d'aucuns ont pu considérer comme suspecte, l'a mêlé à des événements qui virent une tentative de détournement subversif de la République américaine, laquelle aurait dû être parachevée par l'arrivée d'Hillary Clinton à la présidence des États-Unis[4]. Pour conjurer ce risque, des martyrs se sont ainsi dressés pour divulguer des révélations subtiles et synchronisées, qui ont pu aboutir à un changement historique. Mais un changement qui n'est pas encore réellement compris en France...

De fait, ce changement fut double, orchestré parallèlement sur deux théâtres d'opérations cruciaux pour parvenir à modifier le futur : au Moyen-Orient, avec l'inversion du sort des armes en Syrie grâce à la Russie de Vladimir Poutine ; et aux États-Unis, grâce à une action résolue qui porta un coup d'arrêt à la tentative de subversion des États-Unis, aboutissant à la victoire inattendue du Président Donald Trump. Ces deux retournements de situation furent en fait subtilement synchronisés, à partir de la révélation en 2015 d'un « partage d'informations » depuis les États-Unis vers la Russie. Un partage en apparence « contre nature », qui émanait en fait de l'Armée américaine, et fut mené à bien dans le dos du Président Obama, afin de mettre en échec la guerre de Syrie et le découpage hasardeux du Moyen-Orient qui était alors ourdi en coulisses[5].

La Restauration de la République américaine, tournant historique capital contre la Subversion


Cette velléité des forces de sécurité américaine visant à conjurer la Subversion aux Etats-Unis se déclencha discrètement dans le sillage des attentats du 11 septembre 2001, mais ne put éclore réellement qu'à partir de l'affaire de Benghazi (septembre 2012) : l'Armée américaine et les patriotes américains vécurent bien mal à l'époque, d'avoir dû laisser mourir un Ambassadeur américain arabisant, J. Christopher Stevens, avec la pleine complicité de Barack Obama et d'Hillary Clinton, au nom d'intérêts qui n'avaient rien à voir avec les intérêts stratégiques des États-Unis.

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Au gré de cette sourde protestation, de nombreux lanceurs d'alerte sortirent alors progressivement de l'ombre : parmi eux notamment ceux qui avaient dénoncé les zones d'ombre de la guerre d'Afghanistan (Lt-Col. Shaeffer), ou bien les curieuses connexions avec les attentats de Boston de 2013 (Sibel Edmonds), ou encore l'omerta sans précédent suite au 11 septembre 2001 (Steve Pieczenik). Ce sont ces mêmes lanceurs d'alerte, Steve Pieczenik en tête, qui formèrent ensuite le fer de lance des révélations calculées progressivement, amenant au grand jour le travail occulte réalisé en sous-marin par les forces de sécurité et les patriotes américains. Ceci, afin de mettre en échec la tentative de coup d'État « en douce » qui aurait définitivement soumis les États-Unis au pire des mondialismes. Le mot d'ordre fut lancé par Steve Pieczenik en octobre 2015 : quand les Services secrets sont contraints de faire des « sales boulots » au mépris de leurs serments, par des personnels politiques qui ne sont rien d'autres que des traîtres, ils se vengent tôt ou tard...[6]
 
51+GHzt9crL._SX339_BO1,204,203,200_.jpgEt ce « Contre-coup » d'État, en réponse à cette tentative de coup d'État « en douce », ce fut la victoire du Président Trump. À vrai dire pas uniquement, puisque cette victoire du Président Trump ne signifia en fait que le début d'une épuration antisubversive de longue haleine aux États-Unis, laquelle a eu lieu en coulisses depuis maintenant quatre ans (2016-2020), et n'est certainement pas terminée... Mais cette victoire de Trump fut l'élément historique qui rendit possible une Restauration de la République américaine, en forme de Seconde Révolution américaine dans « l'esprit de 1776 »[7].

En effet, la victoire de Donald Trump à la présidence des États-Unis n'a pas dissipé tous les problèmes du jour au lendemain, dans la mesure où les racines de ces problèmes remontaient à des décennies de détournement de l'État aux États-Unis, voire même à des siècles pour ce qui concerne les aspects les plus sensibles. On peut comprendre en effet les éléments documentés relatifs à des décennies d'instrumentalisation anglo-américaine du terrorisme : pour des raisons relativement légitimes en Afghanistan contre l'URSS, mais bien moins légitimes au Moyen-Orient ou en Yougoslavie...[8] Et même aux États-Unis où, au plus fort de l'époque subversive d'Obama, on vit émerger d'étranges centres de formations de terroristes djihadistes sur le sol même des États-Unis (« Islamberg »), non sans lien avec certaines attaques suspectes couvertes par un silence encore plus suspect des autorités[9]. À un niveau supérieur de méta-analyse, on peut également reconnaître l'aspect historiquement inconstitutionnel de la mise en place de la FED aux États-Unis et toutes ses conséquences en termes d'attrition monétaire, qui initièrent l'endettement artificiel des États-Unis[10].

Mais lorsque l'on vit le Podesta Group, en tant que cheville ouvrière de la corruption d'un certain Barack Obama par l'entremise de pays bien identifiés du Moyen-Orient[11], le fait que son directeur John Podesta ait été dans le même temps directeur de campagne d'Hillary Clinton, pouvait déjà laisser envisager quelques « irrégularités institutionnelles ». Lorsqu'ensuite fut établie une connexion directe entre Huma Abedin, la vice-directrice de campagne d'Hillary Clinton, et les Frères musulmans[12], nombre de patriotes américains pouvaient dresser d'autant plus l'oreille, que la même Huma Abedin était impliquée dans le scandale des monceaux de courriels secrets laissés au grand jour par Hillary Clinton[13]. Lorsqu'ensuite la même Huma Abedin avait utilisé, pour ses échanges de courriels non protégés avec H. Clinton, l'ordinateur de son conjoint Anthony Weiner, par ailleurs mouillé dans une affaire de transgression sexuelle connue[14], de troublantes connexions apparaissaient avec d'autres réseaux interlopes. Lorsqu'enfin le même John Podesta, suspecté pour plusieurs affaires pédocriminelles[15], devenu entre-temps directeur de campagne d'Hillary Clinton, se trouva en connexion directe avec l'affaire pédocriminelle majeure du Pizzagate, ainsi qu'avec le pseudo-« art » d'une Maria Abramovitch dégénérée non loin derrière ces deux personnages, alors... Même les esprits les moins initiés se trouvèrent forcés de ressentir instinctivement que cet entrecroisement d'irrégularités, dépassant certes l'analyse rationnelle, cachait une tentative de détournement fondamental de l'Histoire des États-Unis.

Doit être en fait comprise ici une superposition de luttes d'influence entre le meilleur et le pire, dont les racines remontent aux très vieilles dégénérescences égypto-sumériennes trop peu comprises aujourd'hui. On en retrouve des traces dans notre Histoire ancienne : dans l'Ancien Testament puis dans l'Histoire connue depuis la révolte des Macchabées : l'opposition entre la spiritualité des prophètes contre d'anciens cultes déviants, puis contre un certain fanatisme clérical conspirant contre son propre État, à partir des princes hasmonéens de Judée. On en retrouve des expressions encore aujourd'hui en Israël, avec les exigences prétendument religieuses opposées au réalisme des serviteurs de l'État israélien comme Benny Gantz, ou des patrons du Mossad Meïr Dagan et Tamir Pardo... Les serviteurs de l'État n'ont pas manqué d'héroïsme non plus en Israël, pour éviter le pire et contenir les tendances messianiques les plus bellicistes, laissant ainsi envisager des solutions plus réalistes et viables avec les Palestiniens[16].

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C'est en Syrie avant tout qu'eut finalement lieu, par un subtil contrôle réflexif unifiant plusieurs grandes puissances majeures, le volet militaire du coup d'arrêt visant à conjurer les initiatives les moins avouables au Moyen-Orient. Dans une moindre mesure aussi au Yémen, pour mettre en échec une guerre générale contre tous les restes d'harmonie ayant survécu aux guerres scélérates de l'ère Bush Jr./Obama. Mais c'est bien aux États-Unis qu'eut lieu le vrai combat : un combat de civilisation, pour mettre en échec une subversion telle que l'on n'en avait plus vue depuis Néron. Et comme du temps du général et consul Corbulon, les Légions furent à la pointe de ce combat : spécialement l'Armée américaine, le Renseignement militaire (DIA) et la NSA.

Une crise opportune du coronavirus, pour masquer une épuration en phase finale


Il existe peu d'exemples dans l'Histoire d'une épuration aussi difficile menée contre une administration aussi largement gangrenée, avec un grand nombre d'opérateurs politiques nationaux jouant délibérément contre les intérêts stratégiques des États-Unis. Tout juste pourrait-on comparer cet effort avec celui qui eut lieu durant la République de Weimar, un sujet de toute façon trop peu compris aujourd'hui[17]. Mais après quatre ans de combat antisubversif mené en coulisses aux États-Unis depuis l'affaire de Benghazi (2012-2016), puis encore quatre ans de purge devenue toujours plus évidente depuis 2016, il semble bien que ce « duel des destins » ait atteint aujourd'hui sa nouvelle étape paroxystique aujourd'hui : une nouvelle et certainement ultime étape de cette lutte antisubversive pour la civilisation se déroule sous nos yeux, dans le monde entier et plus spécialement aux États-Unis.

L'écran de fumée délirant qui s'est déployé derrière cette crise du Coronavirus, qui commença fin 2019 en Chine pour déployer ses effets à partir de mars 2020 en Occident, a en effet deux sens : « l'Histoire officielle, menteuse qu'on enseigne », et « l'Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements, une histoire honteuse ».

En apparence, un narratif officiel se déploie en effet à partir d'une pandémie regardée comme inévitable, justifiant « pour la plèbe » le déploiement des mesures les plus liberticides depuis l'effondrement du système soviétique. Grâce à ce narratif, l'effondrement économique mondial qu'une cessation imposée de toutes les activités engendrera immanquablement, permettra non seulement de camoufler une réalité brutale de ces derniers siècles de décadence économique occidentale : toutes les guerres et toutes les crises du capitalisme moderne sont globalement artificielles[18]. Mais en plus, la peur macrosociale et la sélection négative de l'information[19], ciblant toute vision dissidente de cette crise comme celle du Professeur Didier Raoult en France, rendra possible les décisions les moins défendables. Au hasard, un empoisonnement de masse sous prétexte de médecine, à grand renfort de technologies vaccinales détournées entre de mauvaises mains monopolistes, ce que les personnels médicaux les plus honorables dénoncent aujourd'hui. Protégées par un tir de barrage médiatique extraordinaire de mauvaise foi, les mêmes recettes des totalitarismes rouges et noirs du XXe siècle convergent aujourd'hui, afin de servir la soupe au pire des mondialismes tel qu'il fut théorisé depuis des années, et dont des personnages pour le moins équivoque comme Bill Gates sont les nouveaux prophètes[20]. C'est ce narratif qui est bien l'« histoire honteuse » dont parlait Balzac : une « Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements ».

550x827.jpgPourtant, des voix s'élevèrent en effet en Occident, face à l'hystérie collective soudaine que suscita l'emballement médiatique en Occident. Face aux médias clamant à l'unisson l'extrême dangerosité du coronavirus, pour légitimer des mesures de contrôle des populations tellement extrêmes qu'elles rappelaient les totalitarismes du XXe siècle. Aux États-Unis notamment, par la voix du Président Trump lui-même[21] et de Qanon, la voix occulte des patriotes américains[22]. Au Québec avec le média patriote Radio Québec, et même quelques personnages publics courageux qui eurent le cran de prendre publiquement position[23]. En Allemagne également, avec notamment la lettre ouverte du Professeur Sucharit Bhakdi à la Chancelière Angela Merkel[24]. En France, enfin, avec ce qui constituera certainement le plus gros scandale d'État depuis l'affaire dite du « sang contaminé », durant les années 1980.

La subversion de l'Occident passe par le détournement de la médecine

Il est une nouveauté tout à fait extraordinaire, d'avoir vu de manière si évidente en France l'application concrète de ce dont parlait Steve Pieczenik depuis des années aux États-Unis. Steve Pieczenik, médecin et psychiatre lui-même, avait en effet évoqué la façon dont certains milieux financiers de Wall Street parfaitement identifiés avaient infiltré la médecine américaine, en octroyant d'énormes financements (notamment à la prestigieuse université médicale de Cornell)[25]. Or ce fut exactement la même tentative de subversion de la médecine occidentale qui a pu être constatée en France, à l'occasion de la véritable persécution dont a été victime l'éminent professeur Didier Raoult durant cette crise du coronavirus.

Car l'un des plus grands chercheurs mondiaux parmi ceux qui appelèrent à la raison fut français : le professeur Raoult, infectiologue et professeur de microbiologie, spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes. Il fut en quelque sorte l'« héritier » du meilleur de l'ancienne médecine coloniale française, qui avait été nourrie de toute l'expertise des maladies tropicales que la France soigna en Afrique et en Asie, révolutionnant les conditions de vie des populations de l'ancien Empire français. Ce fut le Pr. Raoult qui valorisa les premières études chinoises sur le coronavirus, pour arriver rapidement à la mise au point d'une prophylaxie simple, à partir des médicaments utilisés par l'Armée française depuis des décennies et prescrits partout dans le monde aujourd'hui. Sauf que cette prophylaxie simple et peu onéreuse du Pr. Raoult, remettait en question toute l'intention fondamentale derrière cette crise du coronavirus : une intention de bâtir une médecine d'après les desideratas d'un lobbying pharmaceutique révoltant, consistant à rendre toujours plus cher des traitements toujours moins efficaces. Dans le même ordre d'idée, généraliser et multiplier sans cesse les obligations de vaccination détournées de leur but premier, et contre lesquelles s'était d'ailleurs élevé en France le même Pr. Raoult, ainsi que d'autres chercheurs de renom. Or, derrière cette idée de vaccination, émergeaient des doutes sérieux quant à l'existence d'un agenda occulte de bridage de la démographie mondiale, en même temps qu'une volonté de surveillance généralisée des populations. Certes, l'idée d'une certaine discipline démographique n'était pas nécessairement néfaste en elle-même, mais elle était ici laissée à la discrétion de groupes privés et autres fondations comme la Fondation Bill & Melinda Gates, qui n'avaient de philanthropique que le nom[26].

C'est donc dans ce contexte que le Pr. Raoult fut alors massivement critiqué par les « médias PC »[27], au gré d'une campagne de désinformation qui atteignit des sommets révoltant de mauvaise foi en France. Une écrasante majorité de médias se ligua en effet pour le faire passer comme « instable », « sectaire » ou pour discréditer ses compétences et prophylaxies pourtant reconnues dans le monde entier. Toute cette crise remettait au goût du jour l'idée que la science devait normalement briser les monopoles[28], une ancienne idée-force de l'idéalisme européen, mais dans un sens inversé illustrant la décadence de l'Occident : ce n'était plus la science qui brisait les monopoles, mais les monopoles pharmaceutiques qui voulaient à présent briser la science sur l'autel de l'argent. Le même argent, finançant à la fois les grands monopoles pharmaceutiques et les médias qui les défendaient, ou pire, le même argent nourrissant l'idéologie mondialiste et son fantasme lancinant de dépopulation mondiale...

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Dans tout autre contexte, un scientifique aussi peu attaquable que le professeur Raoult aurait très certainement pu être assassiné, au vu des intérêts énormes qu'il contrariait par sa démarche scientifique inébranlable. Mais du fait des divulgations multiples sur Internet qui permirent de préserver son crédit, tout en mettant en évidence les multiples conflits d'intérêts qui se dévoilaient chez ses détracteurs, du fait également des confirmations qui provinrent notamment des États-Unis et de Chine quant à la crédibilité de ses travaux, le professeur Raoult survécut à toutes ces tentatives de déstabilisation. Il en sortit même auréolé d'une gloire populaire spontanée en France, tandis que les dirigeants français s'enfonçaient dans leurs propres mensonges comme dans des sables mouvants.

C'est dans ce contexte, ayant vu tant aux États-Unis, en Russie, en Chine ou ailleurs, des prises de position souverainistes en faveur des remèdes du Pr. Raoult, qu'une autre institution est apparue comme profondément gangrénée par la Subversion, elle aussi. L'OMS, en effet, aura joué durant cette crise du coronavirus le même rôle infamant que celui joué par l'ONU durant la guerre de Syrie : on y vit des personnages hautement subversifs œuvrer depuis l'ONU contre la paix, alors que l'ONU a pour objet normalement de prévenir la guerre. Notamment Jeffrey Feltman, ancien Assistant-secrétaire d'État sous Obama (2009-2012), devenu Sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires politiques. De même, en Libye, l'ONU ne fit rien de sérieux pour juguler la guerre puis les troubles depuis 2011, elle préféra plutôt en institutionnaliser les conséquences avec les accords de Skhirat puis le Pacte de Marrakech, pour propager une immigration désordonnée et déstabilisatrice pour l'Europe, plutôt que de résoudre les problèmes à leur racine[29]. Le même détournement de l'OMS fut clairement identifiable durant cette crise du coronavirus, décidant sans cesse en dépit du bon sens, et propageant la peur plutôt que la raison de toutes les façons possibles... Ce qui explique parfaitement l'opposition frontale du Président Trump à cette institution, malgré le contre-feu de désinformation médiatique habituelle qui tenta évidemment de présenter le Président américain comme un irresponsable[30].

L'épilogue de cette infâme déstabilisation contre l'un des plus grands professeurs de médecine français, faillit bien être un départ du professeur Raoult pour la Chine. Départ rapidement démenti certes, mais laissant entrevoir tout de même, les conséquences lamentables des agissements du parti subversif qui s'était opposé à lui durant la crise[31]. Comme du temps des pays communistes interdisant toute carrière à quiconque s'autorisait à penser en dehors des idéologies imposées, les gens intelligents ont assurément de plus en plus de mal à faire carrière en France. Mais le problème va au-delà d'un point de vue sur la France que l'on enseigne actuellement en Chine, selon lequel les Français « aiment beaucoup discuter mais ne savent pas décider »[32]. Par opposition à la leçon d'étatisme de bon sens qui fut adressée par les pays développés d'Asie, contrastant d'autant plus avec la décadence de l'Occident, cette crise du coronavirus aura plutôt mis en évidence le réel problème de la France : l'existence évidente d'un parti subversif qui détourne l'État, et qui détruit toute forme d'intelligence en France, forçant ses meilleurs talents à l'expatriation depuis déjà des années...

Ainsi, pour qu'existe une « histoire honteuse », il faut bien qu'existent pour la générer des humains qui devraient mourir de honte face à leurs propres agissements. Mais c'est tout l'aspect ironiquement salvateur de cette crise, que de forcer chacun à dévoiler ses allégeances : on est aujourd'hui ou bien du côté du bon sens souverain et de la vérité, ou bien du côté de la Subversion. Et toute tiédeur ou mollesse ne fait que travailler en faveur de cette subversion qui ne prospère que grâce à la lâcheté et la paresse macrosociale, telle qu'elle est encouragée depuis des années en Occident. « Dieu vomit les tièdes »...[33]

Une entente des hommes de bien pour conjurer le pire des Mondialismes


Mais face à cette histoire honteuse, semble se déployer pour la première fois de l'Histoire une entente des hommes de bien, unissant les patriotes fortifiés par une spiritualité saine du monde entier, et basée sur une expertise antisubversive qui était méprisée depuis des années[34].

C'est cette entente qui pourrait bien mettre en échec tout ce narratif lourdement faussé de la crise du Coronavirus, et emporter avec lui tout ce qui aurait dû constituer le « Nouvel Ordre Mondial » : c'est-à-dire le mondialisme qui se déployait depuis des décennies, et dont le but ultime était l'écrasement définitif des peuples : le Meilleur des Mondes et 1984 combinés... Orwell en avait d'ailleurs fait son avertissement final, lui qui en avait identifié les causes profondes à partir de la guerre d'Espagne, et mis en garde lui aussi à partir de fictions, contre l'intoxication des humains les moins spirituellement conscients, par le pouvoir qu'ils pourraient avoir sur d'autres humains[35] : « Si vous voulez une image du futur ? Imaginez une botte écrasant un visage humain... pour l'éternité »... Ce Nouvel Ordre Mondial ciblant jusqu'à l'âme humaine, semblait en apparence inarrêtable aux yeux des initiés qui suivaient son déploiement depuis des décennies, non sans inquiétude[36], à partir de cénacles de décisions internationalistes comme le groupe Bilderberg, la Trilatérale et d'autres puissants relais d'influence.

Or, contre toute attente, c'est une vérité spirituelle gnostique sans âge qui retrouve sous nos yeux incrédules une nouvelle application : lorsque de mauvaises forces sont à l'œuvre, il est un contresens spirituel de croire qu'il n'y a que ces mauvaises forces qui sont à l'œuvre. Notre planète a toujours été un état de probation, et l'humanité a toujours été l'objet d'une lutte d'influence. Mais chaque humain individuellement, doit faire le choix du bien, en pensée et surtout par les actes, sans quoi il sera toujours sous l'emprise potentielle du mal, faute de s'être résolu à un choix conscient du bien... Et ce défi, faire le bien par les œuvres pour conjurer le mal, mettre en échec le mal, servir la plus haute vision de l'humanité pour conjurer la plus basse, a été relevé par les patriotes chrétiens américains, rejoignant les patriotes chrétiens russes à l'œuvre depuis des années en Syrie.

La même lutte anti-fanatique qui mena à la naissance du christianisme puis plus tard de l'islam, ce que comprit l'ancienne expertise coloniale française, trouve ses prolongements dans le combat antisubversif des patriotes américains aujourd'hui aux États-Unis...

Une guerre occulte pour le contrôle des Etats-Unis, et du monde entier

Dès le début de la crise du coronavirus, la source Qanon qui servit depuis octobre 2017 de média occulte, dans le cadre du combat antisubversif des patriotes américains, diagnostiqua une intention politique évidente derrière l'hystérisation soudaine et synchronisée des médias PC, les mêmes médias qui déployaient le plus gluant des activismes anti-Trump depuis 2016. Il était évident en mars 2020, en effet, que cette crise était le dernier artifice trouvé par l'État profond pour éviter à tout prix l'explosion du Parti Démocrate, pour détruire tous les succès du Président Trump, pour camoufler le fiasco lamentable de Joe Biden en tant qu'adversaire potentiel, et pour tenter d'enrayer la purge historique de l'appareil d'État aux États-Unis[37].
 

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Plus grave fut surtout le diagnostic inspiré, par la même source Qanon, incriminant directement l'idéologie mondialiste comme responsable d'une subversion préméditée des États-Unis, en citant les mots d'Henry Kissinger à la conférence Bilderberg d'Evian, le 29 mai 1992[38] : « Aujourd'hui, les Américains seraient outragés si des troupes de l'ONU entraient à Los Angeles afin de restaurer l'ordre, mais demain ils seront pleins de gratitude ! Ceci est [sera] spécialement vrai à partir du moment où on leur aura dit auparavant qu'existe une menace extérieure, qu'elle soit vraie ou décrétée [officiellement comme vraie], menaçant notre existence même. C'est alors que tous les autres peuples du monde vont plaider auprès des dirigeants mondiaux pour qu'ils [les Américains] soient délivrés de ce mal. Ce que craint l'humain, c'est toujours l'inconnu. Si les choses sont présentées selon ce scénario, les droits individuels seront volontairement abandonnés pour la garantie du bien-être qui leur sera octroyé par le gouvernement mondial ». Et Qanon concluait dans son même message : « La guerre silencieuse continue... », confirmant donc clairement ce que les initiés sérieux avaient auparavant compris : c'est une guerre implacable qui est livrée pour le contrôle des États-Unis, entre les mondialistes et les patriotes souverainistes. Et cette guerre est sacrée, comme l'indique aussi régulièrement Qanon à mesure que cette lutte devient dantesque, évoquant l'« armure de Dieu » de Saint-Paul[39] comme un psaume de combat de ces Templiers modernes. Que ne voilà donc point une noble Croisade de notre temps !

Les décennies de subversion des États-Unis, sont en fait la continuité d'une Subversion lancinante dans l'Histoire de l'Occident, rarement comprise aujourd'hui parce que tant le catholicisme que le protestantisme ont oublié des pans cruciaux des enseignements chrétiens originels. Mais ils en ont une conscience instinctive aujourd'hui, grandissante à mesure qu'une subversion sans âge et dégénérée nous montre à nouveau son véritable visage.

Le Coronavirus comme va-tout du Nouvel Ordre Mondial


Et c'est là que survient cette crise du Coronavirus, dans ce contexte d'une purge occulte en cours aux États-Unis. Avant cette crise, un point de situation donnait le parti subversif perdant aux États-Unis, malgré quatre ans de lutte visant à pousser Trump au pire au Moyen-Orient comme en Asie. Au lieu de cela, à coups d'un subtil jeu d'échec, de Kabuki[40] et d'intoxications pas toujours compréhensibles, c'est une réelle désescalade qui a eu lieu sur ces deux théâtres d'opérations potentiels, tandis que se menait l'épuration historique de l'Administration américaine. La dynamique fut constante et le pire évité, malgré des médias bavant constamment leurs mensonges contre chaque fait et gestes de l'Administration Trump. Le Président Trump commença également à inverser structurellement une logique de vampirisme économique vidant de sa substance l'économie américaine, non pas au bénéfice de la Chine par les délocalisations mais bien au bénéfice de Wall Street et des mondialistes, depuis la visite secrète de Kissinger en 1971.

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Instrumentalisation mondialiste de cette crise du Coronavirus, relayée par le Parti Démocrate aux États-Unis, afin de détruire les succès économiques de Donald Trump qui promettaient sa réélection. L'âne - symbole du Parti Démocrate - maintient l'économie américaine sous l'eau, un œil sur les sondages malgré tout encore favorables à Trump pour l'élection de 2020 : « ce n'est toujours pas assez sûr pour sortir [du confinement] ».Et surtout, le Président Trump eut le courage historique de cibler les grands réseaux internationalistes mêlant la pédocriminalité et le trafic de drogue, pour des raisons là encore très anciennes mais certainement pas rationnelles... L'affaire Epstein n'était une nouveauté qu'aux yeux de ceux qui n'ont pas compris l'Histoire et ses luttes d'influence profondes... Le combat contre le matérialisme débilitant et les déviances érigées en mode de gouvernement en Occident, est mené aujourd'hui tambour battant par les patriotes américains, qui sont les premiers concernés.

C'est un duel d'eschatologies qui se déroule à notre époque. Les véritables musulmans le comprennent aussi, bien que nombre d'entre eux furent atteints dans leur foi par des décennies d'influence fanatique artificielle... Chaque homme de bien doit être aujourd'hui vent debout pour soutenir le combat que mènent les patriotes américains aux États-Unis. Des années de propagande ont érigé les États-Unis comme un bras armé du mondialisme, générant artificiellement les plus gros conflits entre les civilisations qui auraient dû déboucher sur une troisième guerre mondiale : entre le monde chrétien et le monde musulman d'une part, entre les États-Unis et la Russie ainsi que la Chine d'autre part. Le « déchaînement de la matière » dont les pires mondialistes rêvaient déjà avant les deux guerres mondiales précédentes... Les plus infâmes mondialistes patentés s'étaient alors pris à rêver comme ils le faisaient en fait depuis des décennies : « leur » Nouvel Ordre Mondial allait à coup sûr émerger de toutes leurs intrigues subversives, un gouvernement mondial devant émerger « à la place de la guerre ou après la guerre », pour reprendre les mots de leur représentant français Jacques Attali, imbu de son sentiment d'impunité[41].

Et pourtant, c'est potentiellement un autre « nouvel ordre mondial », imprévu par ces mêmes mondialistes, qui peut potentiellement émerger à l'occasion de cette crise...

Un nouvel ordre mondial à cinq émerge, face au Nouvel Ordre Mondial suicidaire

Ce qui restera dans l'histoire occulte comme la Restauration de la République américaine, naquit d'une leçon vieille comme la Rome antique : « que Rome prenne garde à la colère des légions »... Cette restauration fut facilitée par les patriotes russes, qui ne perdirent jamais de vue la façon dont les idéologies rouges avaient été artificiellement inoculées à la Russie pour la détruire de l'intérieur.

EXzdd2jXkAEXMi6.jpgEt à présent, cette même entente russo-américaine occulte, qui remonte à Lincoln et dont on trouve d'autres traces bien peu comprises dans l'histoire, se renouvelle sous nos yeux. Non pas par cette pantalonnade ridicule du « complot russe », qui aurait prétendument abouti à la victoire de Trump de 2016, fondée sur la fable du « rapport Steele » qui reviendra brutalement contre ses instigateurs bientôt, et restera dans l'Histoire comme l'Obamagate...[42] Mais c'est bien à l'occasion de cette crise du coronavirus que par nécessité, un axe occulte russo-américain va perdurer, plein de réalisme face au danger qui menace tant la Russie que les États-Unis en tant qu'États souverains.

Nous avons vu en effet un renouvellement informel de cette subtile entente russo-américaine initiée en Syrie, à travers les interventions simultanées aux États-Unis comme en Russie des patriotes les mieux informés. La source Qanon, délivrant d'ordinaire des messages peu nombreux, mais subtils et calculés quant à la purge de l'appareil d'État américain, s'est soudain animée d'une intense activité depuis février 2020 pour dénoncer toutes les manœuvres suspectes et délibérément subversives derrière cette crise. Du côté de Moscou, alors qu'un remaniement gouvernemental opportun venait d'avoir lieu[43], c'est un éminent membre du Renseignement militaire russe, Vladimir Vasilievich Kvachkov, qui avait été auparavant impliqué contre le puissant parti subversif qui avait tenté de dépecer la Russie durant les années 1990,[44] qui émit un point de vue similaire et assez peu modéré. Il concluait en effet que pour éradiquer le Coronavirus, il allait falloir surtout vaincre un virus transnational beaucoup plus puissant : c'est-à-dire les menées subversives internationalistes, désireuses de dresser les nations les unes contre les autres afin de faire progresser leur agenda inavouable...[45] Et même la Chine de Xi Jinping voit à présent s'ouvrir à elle l'opportunité de rejoindre cette alliance américano-russe dans un nouveau jeu des trois plus grandes puissances du monde, afin de sortir elle aussi de l'influence subversive qui a prétendu l'instrumentaliser depuis plus d'un siècle à présent... En adjoignant encore l'Angleterre, qui porte en elle les restes de l'ancienne et puissante expertise de l'Empire britannique, et l'Arabie Saoudite, qui joue actuellement un rôle clé dans l'atterrissage en douceur du Moyen-Orient depuis 2016 sous la protection des États-Unis de Donald Trump, c'est un nouvel ordre mondial qui émerge : non pas le Nouvel Ordre Mondial de George Bush Sr. dans le contexte du « Traité 2+4 » qui permit la réunification de l'Allemagne, mais une sorte de « nouvel ordre mondial à 3+2 », reniant le mondialisme destructeur des États-Nations par un nouveau réseau de souverainetés s'entraidant réciproquement.

Les États-Unis tout d'abord, vivent la restauration de leur ancien rôle historique, devenu bien moins évident aujourd'hui au fur et à mesure de leurs détournements par un puissant État profond. De leur rôle de première puissance mondiale découle l'importance cruciale de l'évolution de la situation interne aux États-Unis, et rien ne saurait être négligé pour aider les patriotes américains à recouvrer leur souveraineté.

Á ce titre, nous ne pouvons que louer la prise de conscience des minorités afro-américaines aux États-Unis, qui ont réalisé l'instrumentalisation politique dont ils ont été victimes depuis des années par le Parti Démocrate et l'État profond américain. Les noirs américains ont en effet été « utilisés comme des prostituées par le Parti Démocrate », aux dires de Quanell X, dirigeant de la branche texane du Nouveau parti Black Panther [New Black Panther Party], alors que leur condition financière, économique, académique, en matière de chômage et d'éducation, n'a fait qu'empirer[46]. Et c'est Joe Biden, ancien Vice-président d'Obama lourdement suspecté d'un autre vice (pédocriminel), mais malgré cela « présidentiable » pressenti contre Donald Trump lors des prochaines élections, qui vient de rappeler cette réalité. Toute honte bue, ne se rendant même plus compte de l'évidence grossière de sa stratégie d'influence éculée, il vient de tancer un citoyen américain noir susceptible de voter pour Donald Trump d'une façon tellement dominatrice que c'en était ridicule : « si vous avez un problème pour choisir de voter entre moi [Joe Biden] ou Trump, alors vous n'êtes pas noir ! »[47]. Joe Biden illustrait ainsi ce qu'avait résumé auparavant l'économiste noir américain Thomas Sowell : « Le racisme n'est pas mort, mais il est sous assistance vitale, gardé en vie par des politiciens, des prostituées de la race et des gens qui gagnent un sens de supériorité par la dénonciation des autres en tant que "raciste" »[48].

Ce sont à présent les musulmans qui doivent réaliser la même prise de conscience que les noirs américains, afin de contrer l'extraordinaire activisme prétendument « musulman » que les États-Unis ont connu durant ces dernières années. Alors que les États-Unis étaient officiellement en guerre contre des pays musulmans, au gré d'une idéologie du « choc des civilisations » qui fit bien souvent passer ces guerres pour des guerres « contre l'Islam » (au grand dam des vrais soldats américains sur le terrain)[49], une dynamique tout à fait contraire s'est dévoilée aux États-Unis, dont l'apogée fut identifiable durant l'ère Obama. Ce fut en effet l'apogée d'un activisme subtilement djihadiste ayant pignon sur rue aux États-Unis sous l'ère Obama, mais un activisme qui a perduré depuis quatre ans contre Trump. Il est dès lors urgent que les « vrais » musulmans, aux États-Unis et dans le monde, réalisent enfin l'importance de la lutte d'influence qui a lieu en ce moment même aux États-Unis, pour dénoncer avec les patriotes américains cet activisme indécent de l'État profond contre le Président Trump.

91dcj-owByL.jpgSi j'étais citoyen Américain, je serais très vraisemblablement accusé par Joe Biden de n'être « pas musulman » si je décidais de voter pour Donald Trump. Mais que lui répondrais-je ? Que les vrais musulmans savent ce qu'il s'est passé à Benghazi, et plus globalement durant toute l'époque de subversion des Clinton, Bush Jr. et Obama. Ils savent aussi qui a voulu créer une immigration déstabilisante pour les États-Unis depuis 1965 afin de ruiner leur modèle d'intégration vertueux par l'excellence, avec une pure volonté de subversion qui fut parfaitement identifiable sous l'ère Obama[50]. De même, les musulmans n'ignorent pas non plus les turpitudes personnelles transgressives de « creepy » Joe, et dès lors, ne sauraient accepter toute prétention de son auguste personne à leur donner des leçons de maintien et de morale. Pour toutes ces raisons, les hommes de bien musulmans, au même titre que les chrétiens américains, ne peuvent que se réjouir à l'avance de sa future défaite lors de la réélection à venir du Président Trump...

La Russie, ensuite, vit au terme de la guerre de Syrie l'aboutissement de sa nouvelle légitimité dans le concert des nations. La volonté implacable du Président Vladimir Vladimirovitch Poutine, appuyée par l'extraordinaire talent diplomatique de Sergueï Viktorovitch Lavrov, malgré les assassinats à répétition de diplomates russes, et la combativité légendaire des forces armées russes incluant des éléments musulmans du Caucase, qui avaient eu à combattre auparavant les djihadistes artificiellement importés en Russie : ce furent là les éléments d'une victoire historique qui signifia la première guerre perdue du mondialisme, éteignant un conflit qui aurait très bien pu contaminer le monde entier, à la fois en Syrie mais aussi en Ukraine. Malgré une situation toujours difficile en Syrie face aux « imprudences » de certains pays du Moyen-Orient, elle démontre que dans le combat eschatologique actuel, les chrétiens orthodoxes et d'Orient ont une longueur d'avance, n'ayant pas oublié la vraie Gnose. En témoigna une exposition d'icônes sécurisée à Tsaritsino en octobre 2016, rappelant que les vrais chrétiens n'ont pas oublié Sophia : la « Sagesse de Dieu », source de toute chose en notre monde, et principe féminin sacré tempérant les anciennes violences du Moyen-Orient...

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Icône de Sophia, la Sagesse de Dieu, entourée de Saints aux abords, fin XVIIe-début XIXe s. Tempera sur bois La façon dont le Ministre de la défense Sergueï Koujouguétovitch Choïgou, bien que versé dans les connaissances occultes des chamanes de l'Altaï, se signa lors du défilé du 9 mai 2015 sous la tour du Christ Sauveur, était lourde de sens quant à la nouvelle « guerre sacrée » menée par Moscou au Moyen-Orient[51]. Elle fit en ce sens le pont avec l'Extrême-Orient, un pont évident pour qui connaît les racines communes des spiritualités du monde à partir du Moyen-Orient et du Tibet, et dont le soufisme fut notamment l'une des passerelles...[52]

La Chine du Président Xi Jinping, donne vie à la clairvoyance prophétique de Charles De Gaulle, qui considérait que le communisme disparaîtrait avec le temps en Russie soviétique comme en Chine populaire, que le président De Gaulle fut d'ailleurs le premier chef d'État à reconnaître. Après avoir connu nombre de déstabilisations et d'humiliations depuis le XIXe siècle, étroitement liées à la même décadence du capitalisme occidental depuis l'Angleterre, et malgré les intrigues qui tentèrent de créer une Chine communiste durablement captive des mondialistes, c'est la vieille souveraineté du Céleste Empire qui renaît. La sublime leçon de profondeur civilisationnelle qui fut donnée lors des Jeux Olympiques de 2008, fut accompagnée par les premiers signes de lucidité contre l'idéologie communiste, grâce notamment à la meilleure influence française qui puisse encore exister à notre époque[53].

Après avoir adressé des messages d'ouverture à l'Occident dramatiquement égaré (2005-2015)[54], cette nouvelle Chine renaissante accompagna également le mouvement en soutenant discrètement l'action russe en Syrie. Comme la Russie en Tchétchénie et au Daghestan, elle aussi se trouvait ciblée par le terrorisme des séparatistes ouïghours, artificiellement généré par l'Etat profond américain depuis des années en Asie Centrale, qui menaçait l'intégrité nationale chinoise en poussant le Xinjiang à la sécession. Comme dans le Caucase, des enjeux énergétiques majeurs étaient la cause profonde de ces intrigues. Dans leur empressement à cibler sans cesse la Chine, certains médias occidentaux oublient volontiers qu'il existe d'autres communautés musulmanes qui sont des patriotes chinois, comme les Hui dans la Région autonome du Ningxia[55]. Le narratif hérité de la Guerre froide contre le communisme ne tenait plus, et les anciens réseaux djihadistes apparaissaient soudainement pour ce qu'ils étaient réellement : des troupes mercenaires utilisées dans des guerres asymétriques afin de nuire à des États souverains « indociles », pour le compte de forces subversives parfaitement identifiables[56].

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La victoire de Trump, premier Président américain reçu dans la Cité interdite, signifia une nouvelle opportunité pour la Chine aussi, et la possibilité d'une entente avec les États-Unis s'est développée subtilement depuis 2016. Mais une entente qui supposait de faire machine arrière dans la promotion d'un mondialisme historiquement voulu par Wall Street, utilisant les délocalisations chinoises pour ruiner le monde entier, et dont la Chine était l'otage bien plus que l'actrice[57]. Ceci supposait alors une certaine synchronisation avec les États-Unis afin d'éviter une explosion de l'économie chinoise, indirectement victime elle aussi du modèle économique occidental décadent, solutionnant au passage la question nord-coréenne par une nécessaire désescalade, en attendant l'inéluctable réunification avec Taïwan de manière tout aussi pacifique...

C'est dans ce contexte plein d'espoir que survint la crise du coronavirus, au gré de laquelle apparurent les mêmes lignes de failles en Chine : l'opposition du Président Xi Jinping face à l'existence d'un État profond en Chine, motivé certainement par un affairisme sécrété par la décadence de l'Occident, et possiblement appâté par des rêves de puissance dangereux. Une certaine inexpérience des serviteurs de l'État chinois face aux causes profondes de la décadence occidentale était à craindre, mais des leçons de sagesse bouddhiste et confucéenne peuvent tout autant être espérées aujourd'hui du Céleste empire. Face à ces luttes d'influences internes vieilles comme le monde qui prévalent partout, la tentative de créer un nouveau racisme antichinois du plus grand ridicule, à l'occasion de cette crise du coronavirus, n'apparaîtra comme rien d'autre qu'une énième tentative mondialiste visant à dresser les peuples les uns contre les autres...

L'Arabie quant à elle, fut l'otage et le point nodal de l'instrumentalisation du terrorisme au gré de la rivalité pétrolière historique entre les Britanniques et les États-Unis, ce qui fut dénoncé comme tel dès 1930 par le Renseignement français[58]. Les États-Unis reprirent cette continuité à leur compte après la Seconde Guerre mondiale, mais vécurent entre-temps leur détournement par l'État profond, lequel sut préserver ses intérêts bien plus que ceux des États-Unis, au besoin par des morts suspectes au sein de la famille royale (Roi Fayçal Al Saoud, 1975). Mais le net recul de cette subversion par l'État profond, actuellement aux États-Unis, permet à une dynamique nouvelle d'émerger en Arabie Saoudite. Un processus dual dans lequel un Jared Kushner est certes à la fois juge et partie, à la fois gendre et ambassadeur de Trump, mais dont l'action aura déjà eu une utilité historique au Moyen-Orient. Le Prince héritier Mohammed ben Salmane, qu'on veuille bien le comprendre ou non, est en ce moment l'homme clé du Président Trump, et prend la responsabilité courageuse de tenter d'inverser des décennies d'instrumentalisation mondialiste du djihadisme à partir du Moyen-Orient. Une instrumentalisation dont là encore, les Arabes ont été bien plus souvent les otages que les promoteurs...[59]

Dans ce contexte, le rôle de la Grande-Bretagne est inévitablement dual. Car les patriotes Britanniques ont certainement possédé la meilleure des expertises antisubversives au monde, concernant la Russie comme la Chine ou le Moyen-Orient, mais que cette expertise patriotique a été durement bridée depuis les années 1920. Car parallèlement, c'est depuis la même Grande-Bretagne qu'a été conçue la subversion de leurs rivaux économiques (français, allemands, russes, chinois, étasuniens, avant d'emporter dans la tourmente les restes de l'Empire britannique... La même lutte d'influence entre patriotes et État profond a eu lieu en Grande-Bretagne, à vrai dire depuis le XVIe siècle, et elle fut durablement perdue par les patriotes, mais temporairement seulement.

Des indices de subversion évidents au Royaume-Uni sont apparus au gré d'affaires sensibles récentes, couvertes par une omerta révoltante des médias publics, masquant certainement une subtile volonté de provocation. Dans quel but ? Afin de promouvoir l'idéologie artificielle du « choc des civilisations », opposant la Chrétienté à l'Islam de façon nécessairement violente. L'affaire des viols de Telford, ayant vu des milliers d'enfants ou de jeunes filles violés par des gangs immigrés indo-pakistanais, a été entourée d'un véritable secret d'État avec l'entière complicité des médias. De la même façon, ce sont de véritables persécutions qui ciblent les patriotes et militants Britanniques comme Stephen Yaxley-Lennon, connu sous le pseudonyme de Tommy Robinson. Or, les circonstances anormales dans lesquelles des soi-disant « musulmans » ont pu le battre impunément en prison, sont l'indice d'une instrumentalisation qui révèle une subversion évidente du Royaume-Uni, disposant de puissants relais au sein de l'appareil d'État.
 
10665049_547783445376545_1293872700676976774_n.jpgOn voit encore d'autres traces de cette subversion, quand la BBC s'obstine à réécrire sans cesse l'Histoire occidentale dans un sens « antiraciste », en faisant jouer les personnages européens par des immigrés d'origine africaine.[60] Ceci est visible dans tous les pays occidentaux, jusqu'au ridicule quand Lancelot[61], Achille[62] ou Louis XIV[63] sont joués alors par des acteurs noirs. On attend avec impatience une histoire de Nelson Mandela, de Martin Luther King ou de l'Empereur Kanga Moussa du Mali joués par des acteurs blancs, afin d'être sûr que personne ne soit choqué par ces réécritures de l'Histoire ridiculement parasitées par des partis-pris idéologiques...

Mais il y a pire, derrière ces trois exemples de subversion combinés. Ils peuvent constituer l'indice d'une stratégie mondialiste de contrôle réflexif dangereux : une volonté évidente de brimer les populations européennes, en les poussant ainsi subtilement à un nouveau sursaut nationaliste qui ne pourrait être qu'excessif en réaction. Cette façon de créer une prophétie autoréalisatrice en brimant les peuples occidentaux pour les pousser au pire ensuite s'est déjà vue dans l'Histoire... Et elle aboutirait sans surprise à légitimer le choc des civilisations, en légitimant une guerre culturelle et civilisationnelle des Occidentaux qui serait dirigée spécifiquement contre l'Islam. C'est la raison pour laquelle les véritables musulmans doivent dire clairement à l'Occident que les violeurs de Telford, ou les « musulmans » qui ont été « utilisés » pour bastonner Tommy Robinson, n'ont de musulman que le nom, et mériteraient un châtiment tel que jamais ils ne pourraient recommencer leurs méfaits ignobles...

Pourtant, malgré ces traces de subversion évidente en Grande-Bretagne, il est à croire que les patriotes britanniques ont su peser dans les élections américaines de 2016, indirectement avec Julian Assange tout du moins. Ceci, alors même que se déployait depuis la Grande-Bretagne le volet internationaliste de cette même subversion, tant contre les États-Unis (Rapport Steele) que contre la Russie (Affaire Skripal), avec un rôle très sale joué en Syrie ou en Ukraine... Sans doute, la Grande-Bretagne a su comme à d'autres occasions dans l'Histoire, placer ses pions pour tirer avantage de la situation dans toutes les hypothèses. Mais il est indéniable que la véritable Grande-Bretagne souffre depuis bien longtemps face à la Subversion...

  • Ce contexte de « nouvelle donne géopolitique », est donc une opportunité de toute façon pour la Grande-Bretagne. Elle ne perdra pas son tropisme impérial, et le « Brexit » finalement obtenu par Boris Johnson lui redonnera une nouvelle souveraineté, prenant une importance similaire en Grande-Bretagne à la victoire de Trump aux États-Unis. En lieu et place des « représailles » promises par l'Union Européenne, une nouvelle entente se dessine entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, dont le futur broyage de l'UE entre la rivalité commerciale sino-américaine sera une conséquence connexe[64]. La Grande-Bretagne saura tirer son épingle du jeu, en conservant la constance diplomatique de ses intérêts supérieurs, et espérons-le, en ciblant une subversion qui n'est pas récente en son sein, et qui atteint aujourd'hui gravement la substance même du peuple britannique[65]. Là encore, les chrétiens protestants sont bien souvent handicapés par une vision partielle de leur propre Histoire... Mais la Grande-Bretagne fut également à la tête du réformisme chrétien depuis Bède le Vénérable, puis dans la lutte d'influence interne au sein de la Franc-maçonnerie depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours...

La France, dernier bastion subversif au monde, attend son renouveau politique


Dans ce contexte d'un Nouvel Ordre Mondial imprévu des mondialistes, voyant l'émergence d'une entente nouvelle qualitative entre les États-Unis, la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne et l'Arabie Saoudite, que vont devenir les pays de l'Union Européenne impotente, nantis seulement d'une « souveraineté-croupion » ? L'Allemagne a été durablement soumise et brûle ses derniers feux économiques, son peuple réel disparaissant depuis des années sous l'effet conjugué d'idéologies ciblant là encore sa substance même. L'Italie s'est récemment débattue, mais se retrouve de nouveau soumise par un gouvernement subversif qui se moque éperdument du peuple italien. Et la France, dans tout cela ? Elle est devenue l'un des pires bastions subversifs de notre époque, et des détails très peu élogieux l'illustrent, que ne manquent pas de relever les Services de renseignement étrangers : depuis les gesticulations transsexuelles sur le perron de l'Élysée, jusqu'à la « retraite heureuse » dans le Périgord de Ghislaine Maxwell, l'ex « traitante » de feu Epstein d'après l'irréfutable Steve Pieczenik lui-même, qui jamais n'accusa personne sans preuve...[66] Or les « connexions françaises » de l'affaire Epstein sont connues, et pourtant rien n'a été entrepris en France pour collaborer avec la justice américaine[67]. Elle était considérée comme « disparue » aux États-Unis, et alors que l'Administration Trump avait lancé un mandat d'arrêt international contre elle, elle était pourtant bien au chaud en France sans être inquiétée le moins du monde...[68]

title-1576680650.jpgDepuis la victoire de Trump aux Etats-Unis et le net reflux de la pédocriminalité outre-Atlantique, la France passe de plus en plus pour le premier Etat pédocriminel au monde... Au point de susciter la préoccupation d'INTERPOL et d'EUROPOL. En France, chaque année, 58 000 enfants disparaissent et plus de 150.000 enfants sont violés[69], alors qu'à peine 0,3 % des agressions sexuelles sur mineurs sont condamnées ! C'est ainsi que l'on détruit la substance et l'avenir d'un peuple, et les Français qui tentent de protéger leurs enfants sont bâillonnés, dénigrés, voire accusés lorsqu'ils osent évoquer ce sujet. Selon Me Marie Grimaud, avocate pénaliste de l'association « Innocence en danger », « La France est l'eldorado des pédophiles. [...] Je le répète, aujourd'hui mieux vaut violer un enfant que de dealer du shit dans la rue. La sanction est beaucoup plus lourde pour le dealer que pour le violeur d'enfants ». Pire, elle rappelle que « si des magistrats estiment qu'un enfant de 5 à 6 ans peut éventuellement consentir à un rapport sexuel et éventuellement relaxer des individus pour cela, c'est que nous avons un problème dans la formation de nos magistrats. C'est ce que j'appelle la gouvernance des juges, qui va en deçà [au-delà] de ce que la loi prévoit »[70]. Djamila Allaf, directrice de l'association « Enfance au cœur », renchérit : en France, « les chiffres de la maltraitance des enfants sont terrifiants. Ils sont indignes d'une société qui se dit civilisée. Parce que le marqueur d'une civilisation, c'est sa capacité à protéger les plus faibles. Aujourd'hui, dans un pays comme la France, qui se dit pays des Droits de l'Homme, qui donne des leçons dans le monde entier, il y a 422 enfants qui sont violés chaque jour, 2 enfants qui meurent de maltraitance par jour. Et malgré cela on a toujours un silence sur cette question, ça reste tabou »[71]. Dans le contexte de l'Affaire d'Outreau, qui a défrayé la chronique, qui a fait énormément de mal à la cause des enfants en discréditant leur parole, une remarquable enquête non médiatisée d'un journaliste de l'AFP[72], rappelait qu'aucun enfant de l'affaire d'Outreau n'avait menti. Douze enfants ont bien été reconnus victimes de violences sexuelles dans un contexte de proxénétisme. Alors pourquoi leurs bourreaux ont-ils été protégés ? Était-ce un réseau susceptible de révéler des noms connus ? En tout cas, la France n'en sort pas grandie...et les enfants français continuent d'être torturés ![73]

Dans ces circonstances, comment veut-on que la France conserve encore une once de crédibilité auprès des chefs d'Etat étrangers ? Alors que dans le même temps le Président Trump a fait de la lutte contre la pédocriminalité une réelle cause nationale[74], à l'initiative notamment d'Ivanka Trump comme conseillère principale contre le trafic d'êtres humains, la France montre de graves signes de subversion, comme aux États-Unis du temps d'Obama. L'imbrication devient hautement suspecte quand la pédocriminalité se mêle aux questions antiterroristes, maltraitant des enfants au gré d'une interprétation tout à fait inadaptée des critères de « radicalisation », camouflant ses méfaits derrière la raison d'État. Ainsi en juin 2019, un Commandant des services secrets intérieurs (DGSI) se définissant lui-même comme « spécialiste de la manipulation », fut impliqué dans une grave affaire pédocriminelle avec une mineure « musulmane » au prétexte de déradicalisation, des milliers de photos pédopornographiques étant retrouvées dans ses ordinateurs[75]. Parallèlement, une cellule antiterroriste de la DGSI fut dénommée « Al-Lât », du nom d'une déesse pré-islamique, laissait envisager une volonté de considérer l'islam comme « l'ennemi intérieur »[76]. Dans ce contexte de graves détournements, les musulmans de France peuvent légitimement craindre pour leur sécurité et celle de leurs enfants. Par ailleurs, des policiers habilités « secret défense » se permettent de fanfaronner en divulguant des informations relatives à des attentats potentiels, sans être capables d'empêcher lesdits attentats. Or, les musulmans de France ne peuvent ignorer combien ces attentats terroristes leur font injustement du tort. Tous ces éléments combinés laissent envisager un risque réel de guerre civile artificielle en France, officiellement menée « contre l'Islam », qui permettrait de faire diversion en faisant oublier les graves turpitudes des politiciens français actuels.

Les révélations relatives aux derniers attentats survenus en France achèvent de brosser un tableau noir de l'état réel des forces de sécurité, et de la sape délibérée de capacités antiterroristes françaises. Dans le contexte des enquêtes parlementaires relatives aux sanglants attentats du Bataclan de novembre 2015 (131 morts, 413 blessés), plusieurs révélations de haut niveau, dont celles de l'ex-patron du Renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini, firent état d'un refus délibéré des autorités françaises et du Premier ministre Manuel Valls, qui refusa une liste de djihadistes fournie par les Services secrets syriens. Ce refus fut opposé « pour des raisons idéologiques », et eut pour conséquence la nécessité de mendier du renseignement aux sources étrangères, au grand dam des Services français dont la réputation était antérieurement sérieuse[77]. Entre-temps, un certain nombre de personnels de haut niveau des forces de sécurité furent inquiétés par le pouvoir, vérifiant la constante vieille comme Néron, voulant que les subversifs aient une peur proverbiale de leurs propres forces de sécurité lorsqu'elles ne sont pas castrées... Citons pour mémoire le cas de nos valeureux généraux Christian Piquemal (Légion étrangère), Didier Tauzin et Henri Poncet (Parachutistes), Bertrand Soubelet (Gendarmerie), Pierre Le Jolis de Villiers (Armée), outre des syndicats de police méprisés quand ils ne sont pas assez dociles (VIGI), et de nombreux exemples de personnels plus ou moins discrètement suspendus (Alexandre Langlois), évincés (Noam Anouar), suicidés (Maggy Biskupski), ou martyrs (Arnaud Beltrame)...

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Dans ce contexte de détournement et de pourriture rampante des services de l'État pour cause de basse cuisine politique et autre intrigues subversives, l'avenir de la France ne semblait déjà pas tout à fait radieux. Le contexte de la crise du coronavirus se surajoutant, les conséquences dans un futur proche pourraient surprendre le monde entier... La situation économique française était déjà fragile, sous l'effet combiné de l'Euro et de la guerre économique implacable menée contre elle depuis des années. La crise des Gilets jaunes, crise de ces « insurgés de la pauvreté » et derniers défenseurs du bon sens civil et populaire français, qui durait depuis plus d'un an attestait déjà de cette souffrance, pourtant pas récente puisque remarquée déjà par Mark Twain comme une des conséquences du capitalisme occidental décadent : « quand les riches volent les pauvres, on appelle ça les affaires : quand les pauvres se défendent, on appelle ça de la violence ». La situation économique française deviendra assurément désastreuse au sortir de cette crise du coronavirus, et nous pouvons compter sur l'extraordinaire indolence des personnels politiques français pour continuer à la rendre explosive. Pourtant, ces tristes sycophantes, comme Steve Pieczenik se plaisait à appeler les politiciens américains de l'ère Bush Jr./Obama, oublient la leçon de l'un de nos plus grands rois, Louis XI : « Quand l'orgueil chemine devant, honte et dommage suivent de près. »

La France est-elle « définitivement morte », comme s'en exclamait le futur maréchal de l'Empire britannique Jan Smuts après sa défaite de 1940 ? Que reste-t-il de la lucidité des rois de France contre l'accaparement financier, de celle de Napoléon contre les financiers internationalistes, de la doctrine sociale de l'Eglise contre son avachissement idéologique, ou de l'expertise antiterroriste française depuis Xavier de Hauteclocque[78] ? Cette expertise française existe, de même que ses continuateurs qui s'activent dans l'ombre. Mais trop peu de Français en ont une vision juste, car les moyens de l'État eux-mêmes sont mobilisés au service de la Subversion de la France, générant une distorsion de la réalité comme à l'époque subversive d'Obama aux États-Unis...

Pour autant, depuis des années les esprits lucides envisageaient un changement majeur en France, mais qui ne pourrait survenir qu'à la faveur d'un changement structurel qui allait avoir lieu aux États-Unis. Trop peu de Français ont compris jusqu'à présent, le renversement imprévu du monde et l'émergence potentielle d'un second « nouvel ordre mondial », comme constituant un contrecoup face à un premier « Nouvel Ordre Mondial » constitué progressivement et dans l'ombre. Comme à la suite de la victoire de Trump, c'est la même logique de « contrecoup patriotique » face à un « coup d'État subversif en douce », qui est en passe d'être généralisée au monde, à l'occasion de cette crise du coronavirus qui force tous les acteurs à dévoiler leurs allégeances réelles. Un net recul de l'État profond mondialiste semble pouvoir émerger dans les cinq plus importants pays du monde, États-Unis, Russie, Chine, Royaume Uni et Arabie Saoudite, avec le retour partout au bon sens patriotique et économique. Comme l'a souligné le théoricien politique russe, Alexandre Guelievitch Douguine : « L'ascension de Trump marque d'abord et avant tout la fin décisive du monde unipolaire. [...] Les peuples et les États du monde peuvent enfin respirer profondément. L'expansion du mondialisme a été stoppée au centre même de la mondialisation. Le nouveau monde multipolaire signifie que les États-Unis deviendront désormais l'un des pôles de l'ordre mondial, puissant et important, mais pas le seul, et surtout sans aucune prétention à être exceptionnel. »[79] La plus grande question, celle des enjeux monétaires, reste encore en suspens à l'heure où ces lignes sont écrites. Mais c'est pourtant un espoir réel qui se dévoile aujourd'hui sous nos yeux, à partir d'une crise sanitaire qui devait initialement pousser les peuples à la soumission par la peur, mais qui semble devoir se retourner contre ses instigateurs subversifs.

Cette dynamique nouvelle sera-t-elle comprise en France ? Pour la comprendre, encore faudrait-il commencer par en avoir une vision juste. L'historien britannique Arnold Toynbee remarquait qu'aucun processus historique n'était réellement irréversible. Nous pourrions compléter l'idée en parlant avant tout de mutations et de luttes d'influences sans cesse évolutives, entre l'harmonie et le chaos, deux forces sans lesquels les humains n'apprendraient jamais rien sur Terre...

flynn.jpgLe regretté Pierre Schoendoerfer considérait qu'un soldat avait pour devoir sacré de « mettre de l'ordre dans le désordre ». Le général Michael Flynn, directeur de campagne de Donald Trump, compara les citoyens réalisant avec responsabilité leur propre travail individuel de réinformation personnelle, à une « armée digitale » devant monter en ligne pour préserver son propre destin : sur Internet comme dans la vie réelle, afin de réduire toujours plus la surface d'action de la subversion sur les esprits non préparés. Certes, « l'Histoire est faite par peu d'Hommes », disait Jules César. Mais l'habitude résignée de voir un parti subversif, somme toute très faible, détourner impudemment un vieil État qui semble impuissant, alors que son Histoire permettrait pourtant de comprendre toutes les causes et conséquences de ce détournement, suscite une indolence qui prédispose à l'esclavage. Cette indolence résignée, c'était la situation exacte des États-Unis durant les mois qui précédèrent l'élection de Trump en 2016, lorsque les patriotes les mieux informés ne pouvaient que constater l'état de démoralisation du peuple : prêt à se soumettre à une justice subvertie qui venait de favoriser ce qui allait à coup sûr devenir une énième élection truquée, dont les États-Unis finissaient par avoir l'habitude...[80]

« - Vous plaît-il d'être des esclaves, vous plaît-il être des bébés » ?[81]

Et pourtant, il y eut une masse critique de patriotes déterminés et suffisamment informés pour se lever, pour relever le gant et renverser l'irréversible. Aujourd'hui, ce combat n'est pas terminé, et ne le sera sans doute jamais tant que des prises de conscience fondamentale n'auront pas été réalisées par un plus grand nombre d'humains. À notre époque pourtant, nous avons toutes les cartes en main pour comprendre le passé, pour entrevoir le futur, en tout cas pour combattre au présent et servir une plus juste vision du sens de l'existence humaine.

« - Tu dois prendre parti, sinon tu n'es pas humain »...[82]

Notes

[1] Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1874, tome 8, p.535
[2] Coningsby ou la Nouvelle génération, 1844
[3] « Les grandes manœuvres financières derrière Greta et le « Changement climatique » : suivez l'argent... » — F.W. Engdahl, CVR, 25 septembre 2019 ; « La sombre histoire derrière le « réchauffement climatique » du GIEC » — F.W. Engdahl, RI, 30 octobe 2018
[4] « [NAVY 3] Conclusion CVR au sujet de l'amiral Williams : une information fuitée - indice de ce que les milieux patriotiques américains contestent leur Commandant en chef... » — CVR, 10 janvier 2016 ; « [IMPORTANT] La vérité sur la victoire de Trump : Analyse et synthèse. » — CVR, 21 novembre 2016 ; « Hommage des patriotes français au Dr. Steve Pieczenik PhD » — CVR, 9 novembre 2016
[5] « Sey[mour] Hersh via ZeroHedge : les militaires américains ont transmis du renseignement à Assad, dans le dos d'Obama et de la CIA. » — CVR, 25 décembre 2015
[6] « Le Dr. Steve Pieczenik défend les révélations de Trump sur le 11 septembre 2001 » — CVR, 20 octobre 2015
[7] « La Seconde Révolution américaine a été gagnée ! » — CVR, 10 novembre 2016 ; « [Entrevue Pieczenik - Alex Jones, Infowars] La République Américaine a été restaurée » — CVR, 3 janvier 2017
[8] Peter Dale Scott, L'État Profond, éd. Demi-Lune, 2016 ; Le Charme discret du Djihad, W. Engdahl, éd. Demi-Lune, 2018
[9] « Cas d'école : des reporters d'Infowars inquiétés pour vouloir enquêter sur un possible camp djihadiste sur le sol des USA... » — CVR, 2 décembre 2015
[10] Antony C. Sutton, The Federal Reserve Conspiracy/Le Complot de la Réserve Fédérale, éd. Nouvelle Terre, 1995-2009
[11] « NAVY 1 - Un amiral de l'U.S. Navy viré pour avoir questionné l'achat par Obama d'une propriété à Dubaï??? » — CVR, 10 janvier 2016 ; « L'atroce « Pizzagate » : un lien avec les récentes rumeurs de contestation des élections ? » — CVR, 26 novembre 2016
[12] « Le vrai crime dans l'«Huma-gate», ce sont les liens avec les Frères musulmans ! » — F. William Engdahl, Le Saker Francophone, 3 novembre 2016. Rappelé par Qanon, message n° 4284, le 19 mai 2020 : « Huma Abedin's ties to the Muslim Brotherhood" — The Hill, 23 août 2016
[13] « L'Inspection Générale (IG) du Département d'État a tranché : Hillary Clinton N'AVAIT PAS LE DROIT DE METTRE EN PLACE SON SERVEUR PRIVE !!! » — S. Pieczenik, CVR, 28 mai 2016 ; « Message du Renseignement Militaire (DIA) à Hillary Clinton : "retirez-vous de la course présidentielle pour cause d'investigation du FBI..." » — S. Pieczenik, CVR, 14 février 2016
[14] « "Les Trois Amigos": Anthony Weiner, Bob Filner, Eliot Spitzer... » — S. Pieczenik, CVR, 1er août 2013 ; « Le scandale Anthony Weiner sonne le glas du clan Bill/Hillary Clinton... » — S. Pieczenik, CVR, 19 janvier 2016 ; « Emails d'Hillary Clinton : trois affaires en une » — Les Echos, 31 octobre 2016
[15] « N'allez pas chercher le POTUS Trump ! » — S. Pieczenik, 30 juin 2017
[16] « Le «Superman israélien » Meir Dagan entre en dissidence sur le dossier iranien » — France24 ? 12 mars 2012 ; « Ex-chef du Mossad : l'armée prête à frapper l'Iran en 2011 sur ordre de Netanyahu » — Times of Israël, 1er juin 2018
[17] La Tragi-Comédie de la République Allemande. Albert GRZESINSKI. PLON, 1934. Comparer avec Qanon n°3991 du 28 avril 2020, montrant 21 personnages clés pro-Obama/Hillary Clinton qui furent proprement démis de leur fonction depuis 2016.
[18] Caroll Quigley, Tragedy & Hope, Macmillan Publishers, 1966, p. 1 311
[19] Andrew Lobaczewski, La Ponérologie Politique : Etude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques, Éditions Pilule Rouge, 2011
[20] « Le Coronavirus et la Fondation Gates » — F.W. Engdahl, RI, 19 mars 2020 ; Sur le mondialisme : Pierre Hillard, La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, éd. Francois-Xavier de Guibert, réédition 2013
[21] Voir notamment « Une pandémie préméditée? » — Alexis Cossette-Trudel, Radio Québec, 4 avril 2020 et autres vidéos connexes de Radio Québec
[22] Entre de nombreux autres, voir notamment le message n°4009 de Qanon, reprenant l'intégralité des études disponible attentant de la dangerosité relative du coronavirus, pouvant être soigné de façon satisfaisante avec l'hydroxychloroquine.
[23] « Trudeau vs Cossette-Trudel » — Alexis Cossette-Trudel, 16 avril 2020
[24] «Offener Protest-Brief an Politik und Medien: Aufruf zur AUFHEBUNG der CORONA-ZWANGSMASSNAHMEN! » — PressePortal, 25 mars 2020
[25] Entrevue de Steve Pieczenik avec le avec le Dr. James F. Tracy, émission « Real politik », Truth Frequency Radio — CVR, 28-3-2016
[26] « Ce que les médias ont caché dans l'affaire sur l'autisme de De Niro » — F. W. Engdahl, 14 juin 2016
[27] Médias « Principaux Courants / Politiquement corrects » — Mainstream Medias
[28] Anton Zischka, La Science brise les monopoles, Bruxelles, Éditions de la Toison d'Or, 1941
[29] Morad El Hattab, Saïf al-Islam Kadhafi - Un rêve d'avenir pour la Libye, Édition Erick Bonnier, octobre 2019, p. 315
[30] « Coronavirus et nombre de décès douteux » — F.W. Engdahl, RI, 13 mai 2020 ; « Peut-on faire confiance à l'OMS ? » — F.W. Engdahl, RI, 5 avril 2020 ; « Phase de confinement : ce n'est pas un scénario futuriste » — F.W. Engdahl, RI, 12 mars 2020
[31] « Didier Raoult claquerait la porte à la France pour rejoindre la Chine, selon Entreprendre » — Midi Libre, 20 mai 2020 ; « Vers un départ de Didier Raoult pour la Chine ? Itinéraire d'une fake news » — LCI, 21 mai 2020
[32] « Propagande et contre-propagande ? Christophe Stalla-Bourdillon » — Thinkerview, 26 novembre 2019
[33] Apocalypse 3:15-16 : « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. »
[34] Voir Qanon, message n°2645 : sur le lien entre la Ligue antifascistes dans l'Allemagne des années 1930 (aile paramilitaire du Parti Communiste allemand, interdite en 1933) et les Antifa « moderne » constituant la nouvelle aile paramilitaire du Parti Démocrate aux États-Unis.
[35] Voir les deux romans d'anticipation d'Orwell : 1984 (1949), La Ferme des animaux (1945)
[36] Daniel Estulin, La véritable histoire des Bilderberger, Editions Nouvelle Terre, 2009 ; Pierre Hillard, La marche irrésistible du Nouvel Ordre mondial ; Engdahl, F. William : Pétrole, une guerre d'un siècle : L'ordre mondial anglo-américain, éd. Jean- Cyrille Godefroy, 2007
[37] Message n°3897 et n°3896 du 23 mars 2020, Qanon
[38] Message n° 3916 du 8 avril 2020, Qanon
[39] Éphésiens 6,10-17, cité à répétition par Qanon, notamment le 11 mai 2020, message n°4207
[40] « [Frappe en Syrie, 1e vidéo] Un KABUKI [Théâtre traditionnel japonais] de GUERRE vis-à vis de la Chine et de la Corée du Nord. » — Steve Pieczenik, CVR, 8 avril 2017 ; « [IMPORTANT Un "Kabuki" de guerre feintée, pour servir une fragile dynamique de paix. » — CVR, 27 avril 2017
[41] « Il faudra un gouvernement mondial. Après, ou à la place de la guerre ? », Jacques Attali, émission « Arrêt sur Image », France 5, enregistrée le 5 juin 2010
[42] Voir l'intégralité des travaux d'Alexis Cossette-Trudel, Radio Québec, relatant 4 années de purge et de contre-influence discrète au sein de l'Administration Trump : « #ObamaGate: sédition et trahison » — Alexis Cossette-Trudel, Radio Québec, 10 mai 2020
[43] « En Russie, un remaniement qui confirme les hommes forts de Poutine » — Libération, 22 janvier 2020
[44] « Tchoubaïs, prochaine tête néolibérale à tomber en Russie ? » — F.W. Engdahl, RI, 10 février 2017 ; « Quand la Russie se débarrassera-t-elle de son talon d'Achille : la cinquième colonne ? » — F.W. Engdahl, Le Saker Francophone, 4 juillet 2016
[45] Vladimir Vasilyevich Kvachkov, ancien colonel russe Spetsnaz et officier du renseignement militaire, docteur en sciences militaires et publiques, « Полковник ГРУ: что скрывают за пандемией коронавируса? /Владимир Квачков » — Студия Рубеж, 24 mars 2020
[46] « New Black Panther Leader Quanell X: Trump Is Right About Democrats Exploiting Black Votes » — Breitbart, 26 août 2016, images de Fox 26 Houston, 23 août 2016
[47] « Biden: 'If you have a problem figuring out whether you're for me or Trump, then you ain't black'" — CNN, 23 mai 2020
[48] « Racism Isn't Dead — But It Is on Life Support » - Thomas Sowell, National Review, 18 novembre 2015
[49] Lt-CO A. Schaeffer, Opération Dark Hearth, éd. du Rocher, 2011
[50] « Le maire de Chicago Rahm Emanuel et Barack Obama : Bonnet blanc et blanc bênet ! » — S. Pieczenik, CVR, 4 janvier 2016 ; « L'Agit'prop dans le cloaque politique de Chicago, l'instrumentalisation des minorités contre Trump, et le rôle des Bush en sous-main...» — S. Pieczenik, CVR, 12 mars 2016 ; « Cas d'école du multiculturalisme importé aux États Unis : un complot antinational là-bas aussi ! » — CVR, 19 octobre 2016 ; « La guerre raciale artificielle aux États-Unis, comme conséquence de l'ère Obama. » — CVR 21 juillet 2017
[51] « Il s'est passé quelque chose de vraiment incroyable lors de la Parade du Jour de la Victoire » — RI, 12-5-2015, de Russia Insider, « Something truly amazing happened today », 9 mai 2015, via Le Saker
[52] Professeur Nader Angha, maître de la voix Oveyssi Shahmaghsoudi, Le soufisme : un pont entre les religions, MTO Shamaghsoudi Publications France, p. 8
[53] Le Dernier Loup, film franco-chinois de Jean-Jacques Annaud (2015)
[54] Dragon Blade, film sino-hongkongais de Daniel Lee (2015)
[55] « Les Hui, musulmans chinois modèles et patriotes » — Le Monde, 19 janvier 2018
[56] W. Engdahl, Le Charme discret du Djihad, éd. Demi-Lune, 2018. L'État Profond, Peter Dale Scott, éd. Demi-Lune, 2016
[57] « Le Talon d'Achille de la Chine est sa chance en or » — F.W. Engdahl, 14 octobre 2015
[58] Xavier de Hauteclocque, Le Turban vert, Éditions de la « Nouvelle Revue Critique », 1931 ; réédition Energeïa 2013
[59] Eric Laurent, La Face cachée du 11 septembre, Plon, 2004
[60] « Black to Life: Rethinking the Black Presence within British History - BBC Stories » — BBC Stories, 25-6-2019
[61] Once Upon a time, saison 5, Lancelot The Most Gallant Knight, ABC (États-Unis), 2015
[62] Troy, Fall of a City, BBC, 2018
[63] Ballet Royal de la Nuit, Présenté à l'Opéra Royal de Versailles les 24-26 novembre 2017
[64] « Le BREXIT, et la sécurisation d'une Nouvelle Union Anglophone » — F.W. Engdahl, RI, 14 avril 2017
[65] Voir par exemple le film britannique de 2018 Red Joan (Trevor Nunn), illustrant la subversion pro-soviétique en Grande-Bretagne durant les années 1930, et présentant comme positive pour l'Histoire la trahison d'une espionne britannique pro-soviétique qui contribua à donner la bombe atomique à l'URSS.
[66] « OPUS 167 : le Réseau pédophile Epstein. » — CVR, 13 juillet 2019
[67] « Jeffrey Epstein : une affaire française » — France Culture, 04 octobre 2019 ; « Jeffrey Epstein a « reçu » 3 fillettes françaises de 12 ans en cadeau d'anniversaire - afin d'abuser d'elles » — Epoch Times, 21 août 2019
[68] « Affaire Epstein: Ghislaine Maxwell, suspecte numéro 1 et introuvable » (Le Temps, 14 août 2019) ; Voir le dossier complet en 7 parties « Jeffrey Epstein et les Autres (1) — Dossier : Le Livre noir de Jeffrey Epstein » (« Faits et Documents » : n°471-477, décembre 2019-mai 2020).
[69] « Violences sexuelles faites aux enfants : une urgence humanitaire » — Libération, 2 mars 2015
[70] « Meurtre d'Angélique: "La France est l'eldorado des pédophiles" » — RMC, 30 avril 2018
[71] « Djamila Allaf : "422 enfants sont violés chaque jour en France" » — Sud Radio, 3 décembre 2018
[72] Jacques Thomet, Retour à Outreau. Contre-enquête sur une manipulation pédocriminelle, du journaliste, Ed. Kontre Kulture, 2013
[73] « Christine Djamila Allaf : "L'affaire Outreau a fait du mal à la cause des enfants" » — Sud Radio, 13 juin 2019
[74] « Trump crée un nouveau poste à la Maison Blanche dédié à la lutte contre le trafic d'êtres humains. » — Epoch Times, 3 février 2020
[75] « Ardennes : un cadre de la DGSI mis en examen et écroué pour viol sur mineure » — Le Parisien, 26 juin 2019
[76] « Al-Lât, divinité protectrice de l'État Français » — Médiapart, 7 décembre 2015
[77] « Collaboration avec les services syriens : des députés interrogent Valls » — Le Figaro, 20 novembre 2015 ; « [Scandale] L'ex-chef de la DST : M. Valls a refusé la liste des djihadistes français pour des raisons idéologiques » — Les Crises, 19 novembre 2015 ; « Insurrections, Espions, COVID-19, Crise mondiales Bernard Squarcini » — Thinkerview, 15 mai 2020 ; Voir aussi Morad El Hattab, Saïf al-Islam Kadhafi : un rêve d'avenir pour la Libye, éd. Erick Bonnier, 2019, p. 279.
[78] Xavier de Hauteclocque, éminent agent du Renseignement français et cousin du maréchal Philippe de Hauteclocque, dit Leclerc. Dans son Turban Vert (précité, 1930) et par ses autres travaux, il posa des questions dérangeantes sur les origines des crises internationales, du terrorisme armé et des guerres, et fut assassiné pour cela par les nazis — Comixtrip
[79] « La victoire de Donald Trump par Alexander Douguine » — Katehon, via Le Saker Francophone, 10 novembre 2016
[80] « Les 100 prochains jours seront critiques pour l'Amérique ! » — S. Pieczenik, CVR, 30 juillet 2016) ;
« PAS de Merci pour James Comey et Loretta Lynch! » — S. Pieczenik, CVR, 6 juillet 2016)
[81] Aldous Huxley, Le Meilleur des Monde
[82] Das Leben der Anderen, film de Florian Henckel von Donnersmarck, 2006


Morad EL HATTAB

vendredi, 29 mai 2020

Trump pourrait préparer une guerre nucléaire contre la Russie en s'appuyant sur la Pologne

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Trump pourrait préparer une guerre nucléaire contre la Russie en s'appuyant sur la Pologne

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Durant la guerre froide, l'Allemagne, principale de membre l'Otan (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) s'était vu imposer le stationnement d'une vingtaine de bombes nucléaires tactiques B-61 visant à équiper sous contrôle américain des avions d'attaque allemands en vue de préparer une frappe nucléaire de l'Otan contre la Russie.

Cette frappe avait été présentée comme dissuasive (deterrent ou de seconde frappe) mais aucun membre de l'Otan n'ignorait qu'elle pouvait être offensive (première frappe) si le Pentagone décidait de s'appuyer sur ses bases au sein de l'Otan, notamment en Allemagne, pour attaquer la Russie. Cette possibilité avait été implicitement acceptée par les membres européens de l'Otan. Ce fut la raison pour laquelle en son temps le président De Gaulle avait refusé la présence de la France au sein de l'Organisation. L'Allemagne ancienne puissance vaincue et sous contrôle américain, n'avait pas refusé de jouer ce rôle de première ligne contre la Russie, en n'ignorant pas cependant qu'elle serait la première victime d'une telle guerre.

Aujourd'hui, en Allemagne, certains membres du SPD, parti social-démocrate, qui soutient la coalition des conservateurs CDU-CSU présidée par Angela Merkel,, demandent le retrait des forces nucléaires américaines en Allemagne. Angela Merkel a aussitôt réagi en déclarant que cette décision serait inopportune. Néanmoins, aux Etats-Unis, Donald Trump et son ministre de la défense Mike Pompeo ont laissé entendre qu'en cas de refus allemand, la Pologne accepterait de les remplacer, et que les armes nucléaires pourraient être stationnées sur son sol, au plus près de la frontière avec la Russie.

On trouvera référencé ci-dessous un article de Scott Ritter, précédemment chargé au sein de l'ONU du suivi des questions d'armement. Pour lui ce redéploiement augmenterait considérablement les risques de guerre. Il serait inévitablement considéré à Moscou comme une provocation militaire, peut-être destinée à préparer un véritable conflit armé.

Cette mesure s'ajouterait à deux autres menaçant la coexistence pacifique entre les deux puissances nucléaires, jusqu'ici acceptée tant par Washington que par Moscou. Il s'agit du retrait américain du traité dit Ciel ouvert, Open Sky Treaty, ou OST signé en 2002 et acceptant que l'Amérique et la Russie puissent librement s'assurer par des patrouilles aériennes non armées qu'elles ne se dotaient pas d'équipements militaires lourds susceptibles d'être employés dans une guerre réciproque. Ce retrait vient d'être décidé par Donald Trump. Aujourd'hui, avec la surveillance satellitaire, des patrouilles aériennes ne s'imposent plus, néanmoins l'OST était considéré comme une marque de bonne foi réciproque. Cette décision a été très mal accueillie en Allemagne.

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Précédemment, Donald Trump avait décidé le retrait américain du traité FNI ou Traité sur les forces nucléaires intermédiaires signé en 1987 et visant à éliminer tous missiles non-intercontinentaux et portant des têtes nucléaires. Ce retrait signifie que de tels missiles pourraient désormais être utilisés contre la Russie par les Etats-Unis. Washington avait prétendu que Moscou ne respectait pas ses obligations, ce qui n'a jamais pu être prouvé.

On rappellera que les Etats-Unis se sont également retirés du traité JCPOA avec l'Iran permettant le contrôle de la politique d'armement nucléaire de l'Iran en échange d'une levée des « sanctions » imposées à ce pays par les autres signataires. Là encore Washington avait prétendu sans preuves que l'Iran ne respectait pas le traité.

Par ailleurs Donald Trump laisse entendre qu'il ne renouvellera pas le traité New START qui limite les plateformes nucléaires stratégiques américaines et russes permettant de lancer des missiles nucléaires contre l'adversaire. Le traité expirera le 5 février 2021. La Russie a proposé de le renouveler pour cinq ans sans aucune condition. Les États-Unis ont rejeté cette offre. Ils disent que la Chine doit être intégrée au traité, même si la Chine ne disposera pas avant longtemps de telles armes.

Enfin, Trump pense maintenant  à rompre  le  traité d'interdiction  totale des essais nucléaires que les États-Unis ont signé mais pas ratifié. Son administration discute de l'opportunité de procéder à un nouvel essai nucléaire, qui serait le premier depuis 1992, au prétexte que la Russie et la Chine procèdent à des essais nucléaires de faible puissance, ce que ces deux pays démentent. De tels essais, là encore, ne pourraient pas passé inaperçus des moyens d'observations satellitaires.

Scott Ritter considère que ces différents décisions américaines commencent à inquiéter sérieusement Moscou. Mais ceci ne devrait pas l'inciter à lancer une guerre nucléaire préventive globale dont les conséquences seraient catastrophiques. Il estime que la Russie s'appuierait sur les capacités des formations de première ligne de sa 1ère armée blindée de la Garde et de sa 20ème armée des forces combinées pour mener des opérations offensives de pénétration profonde destinées à capturer et détruire toute arme nucléaire de l'OTAN sur le sol polonais, avant qu'elle ne puisse être utilisée.

Il est douteux cependant que ceci puisse se faire sans déclencher une guerre globale. Manifestement, il semble que le Complexe militaro industriel américain dit Etat Profond, dont Trump n'est que l'émissaire (la puppet), ne redoute pas cette perspective. Il serait temps qu'en Europe, notamment en France et en Allemagne, on se décide à réagir en menaçant Trump, notamment, d'un rapprochement stratégique avec la Russie et la Chine.

Références:

US nukes in Poland would not be a deterrent, but a MASSIVE provocation for Russia
19 mai 2020 https://www.rt.com/op-ed/489068-nato-nuclear-poland-russia/

Scott Ritter https://fr.wikipedia.org/wiki/Scott_Ritter

CORONAVIRUS : Quel impact psychologique ? Quelles influences philosophiques ?

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CORONAVIRUS : Quel impact psychologique ? Quelles influences philosophiques ?

Avec Pierre Le Vigan

 
Dernier entretien de la quarantaine pour Le Club du Mercredi. Nous clôturons notre série avec Pierre Le Vigan. Nous abordons ici les conséquences psychologiques du confinement, l'impact que cela a eu sur nos comportements sociaux.
 
 
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mardi, 26 mai 2020

Alain Juillet: Premières leçons de la crise du Covid-19

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Alain Juillet: Premières leçons de la crise du Covid-19

 
Dans ce nouvel épisode de La Source, Alain Juillet revient sur la crise du Covid-19 qui a frappé le monde ces dernières semaines. Selon l'ancien haut responsable à l'Intelligence économique, «c’est toute une chaine décisionnelle médicale, administrative et politique qui est responsable du fiasco». Selon lui, nos dirigeants ont péché par excès de confiance et «il n’a été tenu aucun compte des études prospectives françaises et étrangères et même des livres blancs de la défense nationale qui annonçaient comme risque majeur une pandémie par virus». Alain Juillet se penche également sur la crise économique qui suivra la crise sanitaire et pense «qu'en dépit des largesses actuelles l’Etat ne pourra plus être l’Etat providence que nous avons connu​». La crise «va s’accompagner inévitablement de faillites d’entreprises de toutes tailles avec les problèmes d’emploi qui en découlent dans un environnement qui va être inflationniste».
 
 
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Robert Steuckers: Peut-on définir une géopolitique du coronavirus ?

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Peut-on définir une géopolitique du coronavirus ?

Par Robert Steuckers

Première remarque : rien n’est clair dans les discours médiatiques, majoritairement téléguidés depuis les officines américaines. Les contradictions se succèdent et se superposent : ce virus est-il naturel (une variante plus pernicieuse de la grippe saisonnière) ou s’est-il échappé volontairement ou involontairement d’un laboratoire chinois ? La pratique du confinement est-elle utile ou totalement inutile comme semble le prouver l’expérience suédoise ? Sur cette pandémie, d’autres projets semblent se greffer : celui de pouvoir à terme contrôler davantage les masses humaines agglutinées dans les grandes mégapoles ; celui d’une vaccination planétaire qui profiterait largement aux instances de la « Big Pharma », hypothèse apparemment confirmée par les déclarations antérieures et actuelles de Bill Gates ; une telle vaccination généralisée permettrait en outre de faire main basse sur les fonds accumulés par les politiques sociales, socialistes et keynésiennes, des pays industrialisés d’Europe. Par ailleurs, l’impréparation des Etats et les cafouillages dans les commandes et distributions de masques sanitaires, la querelle sur les médicaments en France avec comme principal protagoniste le Dr. Didier Raoult préconisant un traitement simple à la chloroquine, la très récente hypothèse contestant la validité des traitements choisis pour enrayer la maladie, l’abus fatal dans la distribution de Rivotril dans les maisons de soins et de retraite, plaident en faveur de l’hypothèse (complotiste ?) d’une mise en scène planétaire, visant à créer et à amplifier la panique : dans ce sens, le système politico-médiatique, dominé et stipendié par la haute finance, les lobbies pharmaceutiques et les GAFA,  jouerait bien son rôle dans le scénario qui lui aurait été dicté, celui de préparer les masses à accepter vaccins, confinement et autres mesures policières inouïes et inédites, même dans les régimes considérés comme les plus répressifs. La chaîne de télévision française LCI vient pourtant de révéler que les taux élevés de létalité et de contagiosité du virus ont été considérablement exagérés suite aux discours alarmistes et apocalyptiques des représentants de l’OMS. Le confinement, contre lequel les opinions publiques allemande et néerlandaise se rebiffent avec véhémence, a donc été totalement inutile ou prétexte à mettre au point des techniques de contrôle policier inédites, imitées de celles en place dans les futures (mais très prochaines) « smart cities » chinoises, parmi lesquels on citera surtout les techniques de reconnaissance faciale. Quelles que soient les hypothèses qui l’on peut formuler sur les effets, réels ou fabriqués, de la pandémie actuelle, force est d’admettre que les bouleversements en cours sur l’échiquier politique international, surtout eurasien, ne seront nullement stoppés par la pandémie : bien au contraire, les officines des stratégistes préparent activement le monde qui suivra la crise du virus. Cette pandémie  permet à l’évidence de camoufler un ensemble de glissements bénéfiques à l’hegemon, en dépit des faiblesses que celui-ci semble montrer, dans son recul industriel, dans la déliquescence de sa société ou dans les défaillances de son système de santé. La vigilance de tous ceux qui souhaitent voir reculer l’emprise souvent étouffante de cet hegemon est donc de mise.

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D’abord, la zone des turbulences conflictuelles majeures semble glisser des complexes ukraino-syrien et irakien vers la Mer de Chine du Sud. L’ennemi principal de l’hegemon semble devenir la Chine, très clairement, alors que depuis 1972, la Chine avait d’abord été l’allié de revers contre l’URSS, avant de devenir un partenaire économique majeur permettant de mettre en oeuvre la pratique néolibérale de la délocalisation vers les zones asiatiques à main-d’œuvre bon marché. La Chine, dans le complexe que certains géopolitologues nommaient la « Chinamérique », était l’atelier de l’économie réelle, productrice de biens concrets, tandis que l’hegemon se réservait les services et pratiquait désormais une économie virtuelle et spéculatrice, qu’il entendait décrire comme entièrement suffisante alors que la crise actuelle démontre ses insuffisances criantes : l’on ne peut pas se passer de l’économie réelle assortie d’une bonne dose « politique » de planification ou de régulation. Les puissances moyennes d’Europe, inféodées à l’américanosphère, ont imité cette funeste pratique inaugurée par l’hegemon dès le moment où la Chine, bien que « communiste » sur le plan idéologique, était devenue son alliée de revers contre la Russie soviétique. Dans ce contexte, l’Europe a progressivement abandonné ses pratiques planistes ou ce que Michel Albert avait appelé le « capitalisme (patrimonial) rhénan » : c’est l’Allemagne qui s’auto-déconstruit, décrite par Thilo Sarrazin, ou la France qui se suicide, explicitée par Eric Zemmour. La crise du coronavirus a prouvé notamment que la France, et même l’Allemagne, ne produisaient plus de petits biens de consommation élémentaires en quantités suffisantes, comme les masques sanitaires, désormais manufacturés dans les pays à main d’œuvre meilleur marché. Toutes les erreurs du néolibéralisme délocalisateur sont apparues au grand jour, sur fond de crise économique larvée depuis l’automne 2008.

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La Chine a accumulé une masse colossale de devises après avoir accepté ce rôle d’atelier planétaire. L’atelier planétaire devait cependant sécuriser les voies de communication maritimes et terrestres pour acheminer ces produits finis vers leurs lieux de destination, en Europe comme en Afrique ou en Amérique du Sud. Quand la Chine était un allié de revers de l’américanosphère au temps de la guerre froide, et même pendant une ou deux décennies après la fin de ce conflit virtuel, elle n’avait aucune vocation maritime et ses tâches continentales/telluriques se limitaient à consolider ses franges frontalières en Mandchourie, sa frontière avec la Mongolie extérieure et la zone de l’ex-Turkestan chinois, qui avait été sous influence soviétique au temps de la grande misère chinoise. Cette zone, jadis convoitée par Staline, est le Sin-Kiang actuel, peuplé d’une minorité autochtone ouïghour.  La Chine pratiquait ainsi une politique de « containment », d’endiguement, qui servait aussi (et surtout) les intérêts des Etats-Unis. Une paix tacite s’était alors installée sur le front maritime taïwanais et les deux Chines envisageaient même une réconciliation lato sensu, pouvant peut-être mener à une réunification rapide, semblable à la réunification allemande. Le Parti communiste chinois et le Kuo-Min Tang taïwanais auraient pu aplanir leurs différends au nom d’une idéologique planiste et productiviste efficace.

La nécessité impérieuse de sécuriser les voies maritimes au large des littoraux chinois eux-mêmes, dans l’ensemble de la Mer de Chine du Sud et jusqu’au goulot d’étranglement qu’est Singapour, a changé progressivement la donne. Les nouvelles menées chinoises en Mer de Chine du Sud impliquaient, à une étape ultérieure et tout-à-fait prévisible, de se projeter très loin au-delà de Singapour vers l’Inde (qui, elle, visait à asseoir sa souveraineté sur des portions de plus en plus vastes de l’Océan Indien) puis vers la péninsule arabique et la Mer Rouge pour arriver jusqu’en Méditerranée : bref, une réactualisation de la politique de l’Empereur Ming qui avait d’abord soutenu les expéditions de l’Amiral Zheng He au 15ème siècle avant de cesser tout appui à cette politique océanique pour se concentrer sur la rentabilisation hydraulique, très coûteuse, de la Chine continentale. Xi Jiping, explique le grand géopolitologue sinophile et eurasiste Pepe Escobar, dans un article récent, ne semble pas vouloir répéter l’erreur strictement continentaliste pour laquelle l’Empereur Yong Le avait fini par opter.

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En effet, le projet gigantesque de la Chine actuelle est de créer sur la grande masse continentale eurasiatique, de nouvelles routes de la soie terrestres et, simultanément, d’ouvrir des voies maritimes vers l’Océan Indien, la Mer Rouge et la Méditerranée, en tablant sur un lien terrestre partant de Chine continentale vers le port pakistanais de Gwadar, puis d’ouvrir, avec le concours de la Russie, une seconde route de la soie maritime à travers l’Arctique en direction de Hambourg, Rotterdam et Anvers. Ce projet colossal et eurasien constitue un défi majeur à l’hegemon qui entend poursuivre la politique exclusivement thalassocratique et endiguante de feu l’Empire britannique et, partant, de saboter toutes les initiatives visant à développer les communications terrestres, par voies ferrées (comme le Transsibérien de 1904) ou par voies fluviales, qui pourraient relativiser ou minimiser l’importance des communications océaniques (les « Highways of Empire »). Les Chinois se montrent davantage disciples de Friedrich List, économiste du développement, que de Karl Marx. List était d’ailleurs l’un des grands inspirateurs de Sun Ya Tsen, dont l’objectif était de sortir la Chine du « siècle de la honte ». Les Etats-Unis, pour contrer ce projet de grande envergure, suggèrent déjà une alternative, également « listienne », en pleine crise du coronavirus : bloquer la Chine devant Singapour et suggérer à la Russie l’exploitation des voies terrestres et ferroviaires de Sibérie, voire la route de l’Arctique, qui seraient à coupler, via la construction d’un pont sur le Détroit de Bering, à des voies similaires sur le continent nord-américain. Ce qui permettrait de contrôler aussi l’espace désigné comme le « Greater Middle East », englobant des républiques musulmanes ex-soviétiques et placé sous le commandement stratégique de l’USCENTCOM, toujours appuyé efficacement par la possession de la petite île de Diego Garcia, porte-avion insubmersible au beau milieu de l’Océan Indien. Sans plus aucune projection valide vers la Méditerranée et l’Asie centrale, la Russie ne conserverait que son rôle de « pont » entre l’Europe, la Chine, dont la seule politique maritime tolérée serait alors limitée à la seule Mer de Chine du Sud, d’une part, et le Continent nord-américain, d’autre part. Le plan final de la nouvelle politique du Deep State serait alors : de contenir les velléités maritimes de la Chine, d’englober la Russie dans un projet sibérien/arctique où la Chine n’interviendrait plus, contrôler le Greater Middle East, sans que ni la Chine ni la Russie ne puissent en rien contrôler cet espace et ce marché.

L’irruption soudaine du coronavirus et la culpabilité de la pandémie, que les caucus du Deep State attribuent à la Chine et au laboratoire de Wuhan pour les besoins de la propagande, permet de déployer toutes les stratégies et tactiques pour endiguer la Chine dans les eaux du Pacifique et à ne lui laisser le contrôle direct que des eaux à proximité de son littoral, sans qu’il ne lui soit permis, bien sûr, de satelliser les Philippines et avec, en plus, un Vietnam consolidé par des aides américaines, comme menace permanente sur son flanc sud. Le site « Asia Times », basé en Thaïlande, rappelait, ces jours-ci, que l’Etat islamique marquait des points aux Philippines, au grand dam du président philippin Rodrigo Duterte, fâché avec l’hegemon et partisan d’un rapprochement avec la Chine : bref, le scénario habituel…

022316ed-0034.jpgPepe Escobar esquisse les grandes lignes des deux premières sessions du 13ème Congrès national du peuple, dont la troisième session devait se tenir le 5 mars 2020 mais a été postposée à cause de la crise du coronavirus. On peut d’ores et déjà imaginer que la Chine acceptera la légère récession dont elle sera la victime et fera connaître les mesures d’austérité qu’elle sera appelée à prendre. Pour Escobar, les conclusions de ce 13ème Congrès apporteront une réponse aux plans concoctés par les Etats-Unis et couchés sur le papier par le Lieutenant-Général H. R. McMaster (photo). Ce militaire du Pentagone décrit une Chine constituant trois menaces pour le « monde libre » avec : 1) Le programme « Made in China 2025 » visant le développement des nouvelles technologies, notamment autour de la firme Huawei et du développement de la 5G, indispensable pour créer les « smart cities » de l’avenir et où la Chine, en toute apparence, s’est dotée d’une bonne longueur d’avance ; 2) avec le programme des « routes de la soie », par lequel les Chinois se créent une clientèle d’Etats, dont le Pakistan, et réorganisent la masse continentale eurasienne ; 3) avec la fusion « militaire/civile », coagulation des idées de Clausewitz et de List, où, via la téléphonie mobile, la Chine s’avèrera capable de développer de larges réseaux d’espionnage et des capacités de cyber-attaques. Début mai 2020, Washington refuse de livrer des composantes à Huawei ; la Chine rétorque en plaçant Apple, Qualcomm et Cisco sur une « liste d’entreprises non fiables » et menace de ne plus acheter d’avions civils de fabrication américaine. Le tout, et Escobar n’en parle pas dans son article récent, dans un contexte où la Chine dispose de 95% des réserves de terres rares. Ces réserves lui ont permis, jusqu’ici, de marquer des points dans le développement des nouvelles technologies, dont la 5G et la téléphonie mobile, objets du principal ressentiment américain à l’égard de Pékin. Pour affronter l’avance chinoise en ce domaine, l’hegemon doit trouver d’autres sources d’approvisionnement en terres rares : d’où la proposition indirecte de Trump d’acheter le Groenland au royaume de Danemark, formulée l’automne dernier et reformulée en pleine crise du coronavirus. La Chine est présente dans l’Arctique, sous le couvert d’une série de sociétés d’exploitation minière dans une zone hautement stratégique : le passage dit « GIUK » (Greenland-Iceland-United Kingdom) a été d’une extrême importance pendant la seconde guerre mondiale et pendant la guerre froide. L’ensemble de l’espace arctique le redevient, et de manière accrue, vu les ressources qu’il recèle, dont les terres rares que cherchent à s’approprier les Etats-Unis, et vu le passage arctique, libéré des glaces par les brise-glaces russes à propulsion nucléaire, qui deviendra une route plus courte et plus sécurisée entre l’Europe et l’Extrême-Orient, entre le complexe portuaire Anvers/Amsterdam/Hambourg et les ports chinois, japonais et coréens. L’hegemon a donc un double intérêt dans ses projets groenlandais qu’il est en train d’articuler : s’installer et profiter des atouts géologiques du Groenland, saboter l’exploitation de la route arctique. La crise du coronavirus cache cette problématique géopolitique et géoéconomique qui concerne l’Europe au tout premier plan ! 

Revenons au 13ème Congrès national du Peuple de mai 2020 : il prévoit en priorité le développement des régions occidentales (Sinkiang et Tibet), un renforcement des liens avec les républiques ex-soviétiques qui ont une frontière avec ces régions, et, entre autres choses, la construction de ports en eaux profondes, une politique écologique accentuée basée sur le « charbon propre ». Le problème est que l’initiative des routes de la soie (« Belt & Road Initiative ») arrive en queue des priorités nouvelles, ce qui constitue en soi un recul navrant.

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L’hegemon semble lâcher quelque peu la pression en Ukraine, en Syrie et en Irak mais l’Iran demeure un ennemi à éliminer ou, du moins, à faire imploser à coups de sanctions. La rigueur des mesures répressives de l’hegemon s’amplifie pendant que les Européens se focalisent sur les effets du Covid-19, alors qu’ils avaient réclamé récemment un relâchement des sanctions et inventé une ruse pour contourner l’embargo américain qui ne va pas du tout dans le sens de leurs intérêts commerciaux et géopolitiques. L’Iran reste une cible majeure, en dépit de la centralité de son territoire dans la zone dévolue à l’USCENTCOM ou « Greater Middle East » : pour contrôler cet espace, qui fut jadis celui de la « civilisation iranienne », Washington cherche à en faire imploser le centre. La raison de ce tenace ostracisme anti-iranien, particulièrement agressif, tient à deux raisons essentielles : l’une relève d’une stratégie très ancienne, l’autre est déterminée par l’existence même de la plus-value pétrolière que l’Iran peut utiliser pour asseoir une hégémonie régionale et limitée. La stratégie très ancienne, articulée aujourd’hui par les Etats-Unis, vise à interdire à toute puissance s’exerçant au départ du territoire de l’Empire parthe antique de déboucher sur la côte orientale de la Méditerranée. Les Etats-Unis, en effet, se posent, avec l’historien-géopolitologue Edward Luttwak comme les héritiers des empires romains, byzantins et ottomans au Levant et en Mésopotamie. La politique romaine, depuis Trajan jusqu’à l’effondrement des Byzantins dans la région suite aux coups des armées musulmanes, après la mort du Prophète, était de maintenir les Perses éloignés de la Méditerranée et de la Mésopotamie. La crise du coronavirus permet, à l’abri des feux de rampe médiatiques, de diaboliser davantage encore le Hizbollah au Liban, ce parti chiite étant une antenne iranienne sur les rivages de la Méditerranée orientale alors qu’il est aussi un rempart solide contre l’ennemi islamiste-sunnite officiel (mais qui est un allié réel), représenté par l’EIIL, et de permettre à Netanyahu et à son nouveau gouvernement composite et hétéroclite d’annexer la Cisjordanie, en réduisant quasiment à néant les reliquae reliquarum laissés à l’autorité palestinienne, désormais affaiblie et décrédibilisée. Avec pour arrière-plan le chaos indescriptible qui persiste entre la Syrie et l’Irak, l’hegemon consolide l’Etat sioniste, en fait qualifiable de « judéo-hérodien » dans le sens ou les rois Hérode étaient des pions des Romains, pour faire de la Judée-Palestine une barrière infranchissable contre toute pénétration perse. L’Europe, obnubilée par l’invisible et peut-être fictif coronavirus, n’observe que d’un œil très discret cette mutation problématique à l’œuvre dans la Méditerranée orientale. L’autre pion de Washington dans la région est l’Arabie Saoudite, dont la politique a été quelque peu bousculée au cours de ces derniers mois, sans que l’on puisse dire que la donne créée sur le pont du bâtiment USS Quincy en 1945 par le Roi Ibn Séoud et le Président Roosevelt ait été fondamentalement altérée, comme le montre très bien l’appui occidental à la politique belliciste et génocidaire que pratiquent les Saoudiens au Yémen, où interviennent des mercenaires colombiens et érythréens, en plein crise du coronavirus : dans cette région hautement stratégique, l’hegemon et ses alliés avancent des pions tandis que les médias occupent les opinions publiques de l’américanosphère avec les histoires effrayantes d’un coronavirus qui ne disparaîtrait pas avec les chaleurs estivales et reviendrait à la charge dès les premiers frimas de l’automne. L’écrivain palestinien Said K. Aburish a rappelé, dans des ouvrages qui ne sont pratiquement jamais cités dans les polémiques tournant autour du conflit israélo-palestinien, le rôle toujours pro-occidental des Saoudiens, alliés tacites du projet sioniste depuis la première guerre mondiale, projet imaginé par ce bibliste protestant que fut Sykes.  

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La plus-value que peut constituer le pétrole iranien pour la République islamique, comme elle l’était jadis pour le Shah, pourrait servir un pôle économique euro-iranien, sans aucunement léser la Russie, ce que n’a jamais admis l’hegemon, qui souhaite ne voir aucune intervention (pacifique) européenne ou russe ou même indienne et chinoise dans ce cœur territorial du « Greater Middle East » qu’il se réserve en toute exclusivité pour un coup de poker prochain, afin d’en faire un territoire à « économie pénétrée » avec une démographie plus exponentielle que dans le reste du monde (bien que l’Iran connaisse une certaine stagnation des naissances). Le « Greater Middle East » est non seulement une réserve d’hydrocarbures mais un espace où subsistent les gigantesques cotonnades de l’ex-URSS, qui intéressent l’industrie textile américaine.

Trump  -en dépit des promesses électorales et des espoirs qu’il avait suscités chez des millions de naïfs, qui croyaient qu’il allait vaincre tout seul le Deep State totalement formaté par les cénacles « néocons »-  n’a pas empêché le recrutement de néocons d’une génération nouvelle dans les arcanes de son gouvernement et au sein du ministère américain des affaires étrangères : ainsi, pour le Moyen Orient, Simone Ledeen, fille du néo-conservateur musclé Michael Ledeen, donnera dans l’avenir les contours de la politique américaine dans cette région de grandes turbulences. Elle est l’auteur, avec son père, d’un ouvrage intitulé How We Can Win the Global War, où l’Amérique est campée comme un empire du Bien, débonnaire mais assiégé par un certain nombre d’ennemis pernicieux dont l’Iran serait le principal instigateur, le centre du complot anti-américain dans le monde. Cette nouvelle promotion d’une dame néo-conservatrice de la plus pure eau, en place dans les rouages de la politique étrangère néo-conservatrice depuis 2003, s’est effectuée pendant la période de la crise du coronavirus.    

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Enfin, la crise planétaire du coronavirus camoufle les manœuvres actuelles de l’hegemon dans son propre hémisphère, cherchant à ruiner la dimension quadricontinentale qu’auraient pu revêtir les BRICS quand le Brésil en faisait partie et quand l’Argentine s’en rapprochait. Aujourd’hui, en pleine crise du Covid-19, les Etats-Unis démultiplient les pressions contre le Venezuela, s’agitent dans les Caraïbes où ils déploient leur flotte, s’insurgent contre l’escorte des pétroliers iraniens par la marine de la RII, alors que rien, en droit international, ne pourrait incriminer les relations commerciales bilatérales entre deux pays boycottés par les Etats-Unis et, à leur suite, par l’ensemble de américano sphère. Au même moment, Trump, que l’on a élu pour contrer les menées du Deep State mais qui les favorise désormais d’une manière qui est la sienne propre, déclare se retirer du Traité « Ciel Ouvert »/ »Open Skies », qui permettait aux signataires de surveiller leurs mouvements militaires réciproques, dans un souci de transparence et de pacification. Avec le retrait américain du traité sur le programme nucléaire iranien, nous avons les prémisses d’une nouvelle guerre froide, prémisses que déplore la Russie mais qui, en Europe occidentale, sont délibérément effacées des préoccupations des masses, affolées par la progression, réelle ou imaginaire, du coronavirus, collées à leurs écrans pour comptabiliser les morts, préoccupées par l’achat de masques ou de gels hydro-alcooliques ou espérant le lancement d’un vaccin sur le marché pharmaceutique. Pendant ces agitations prosaïques, générées par le soft power et les techniques de la guerre de quatrième dimension, les pions américains de la nouvelle guerre froide sont avancés, ancrés dans le réel stratégique.

La crise n’a donc nullement gelé les dynamiques de la géopolitique mondiale, elle les a camouflées aux regards des masses ; elle a permis d’inonder les médias de nouvelles alarmantes plus ou moins artificielles, tandis que les protagonistes de la « grande politique » fourbissaient leurs arsenaux et mettaient au point les stratégies à appliquer dès la troisième décennie du 21ème siècle.

Robert Steuckers.

lundi, 25 mai 2020

Manifestations en Espagne: une révolution conservatrice en marche?

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Manifestations en Espagne: une révolution conservatrice en marche?

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Par Juanma BADENAS

(traduction de l’espagnol Michel LHOMME)

La transgression, la modernité et la révolution sont maintenant de droite mais selon l’auteur, il ne s’agit pas seulement d’un phénomène esthétique mais aussi politique car il trouve ses racines dans la révolution conservatrice allemande d’il y a un siècle et ce qui se passe en Espagne depuis quelques jours en serait un signe positif. ML.

Il y a quelques jours, j’ai lu un article publié par un site internet concurrent intitulé « La révolte des enfants bien » (https://www.elespanol.com/opinion/columnas/20200516/revue... ) et il semblerait que certaines personnes en veulent ou sont agacés de voir qu’il y a des gens qui manifestent et descendent dans les rues en brouhaha de klaxons ou de casseroles, comme si finalement le droit de manifester n’était que le privilège exclusif des « progressistes ». Les participants de ces manifestations spontanées scandent des appels à la liberté, appellent à la démission du gouvernement, agitent des drapeaux espagnols mais, et c’est ce qu’on leur reproche, on ne les entend pas réclamer des avantages économiques ou quelque chose dans le genre. Alors de manière irrespectueuse et pour les dénigrer, on parle de la « révolution du club de golf », de la « révolte de la cuillère d’argent » ou de la « mutinerie du sac Louis Vuitton » (https://metainfos.fr/2020/05/24/casseroles-et-klaxons-nom...). 

Le prix Nobel de littérature Thomas Mann n’est pas seulement connu pour avoir écrit des romans célèbres comme Mort à Venise (que l’on a tant cité pendant la pandémie), mais aussi certains essais et articles, dont Russian Anthology, publiés en 1921. Dans ce dernier, l’écrivain allemand a été le premier à créer l’expression Konservative Revolution, « révolution conservatrice » qui a donné son nom à un mouvement politique qui s’est développé en Allemagne au cours des premières décennies du XXe siècle et s’est terminé brutalement avec l’arrivée du nazisme. Il s’agit d’un mouvement intellectuellement puissant auquel participent d’autres auteurs notables comme Ernst Jünger, Carl Schmitt, Hugo von Hofmannsthal et Edgard Julius Jung (assassiné par la Gestapo, en juillet 1934, lors de la «Nuit des couteaux»). Ils se sont tous inspirés des travaux d’un autre auteur allemand bien connu, Oswald Spengler et son œuvre magistrale, Le déclin de l’Occident. Le futurisme, dirigé par Filippo Marinetti, poète italien, dont le manifeste fut publié par Le Figaro en 1909, peut être incorporé dans ce mouvement, de telle sorte que nombreux sont ceux qui réalisèrent alors, pour la première fois, que le moderne, l’avant-garde, le révolutionnaire pouvait être de droite .

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Deux idées principales peuvent être détectées dans cette révolution conservatrice : la palingénésie ou l’esprit de régénération dont, selon ces auteurs, l’Europe avait besoin; et la juxtaposition de la tradition avec la technique. 

Bien qu’il puisse sembler qu’il s’agit de deux points de vue très éloignés, c’est peut-être la même motivation qui a poussé ces intellectuels européens, à manifester à l’époque comme ceux qui maintenant réclament la liberté et agitent les drapeaux dans les rues d’Espagne. Comme la révolution conservatrice allemande, les manifestants espagnols sont animés d’un esprit de régénération nationale (et démocratique). Ils savent que le gouvernement a profité de l’état d’urgence sanitaire irrégulier pour imposer son histoire et son discours, et même de manière oppressive, suspendant des droits fondamentaux qui n’ont rien à voir avec la maîtrise d’une épidémie. Le simple discours pseudo-juridique (et légal) qui essaie de la justifier, est un leurre absolu et en même temps un symptôme de plus du besoin de régénération technico-démocratique dont notre société a besoin. Les Espagnols, comme ces Allemands et ces Italiens contestataires [surprenante au passage la soumission en silence des Français; NdT ] exigent également la restauration de la science et de la technique (y compris juridique) sur la politique, car seules les deux premières sont des garanties de sauver des vies et marquent un progrès social, par rapport à l’emprisonnement, la mort et l’appauvrissement des politiques.

Les conservateurs espagnols ont du mal à manifester

Bien que chaque jour il y en ait de plus en plus qui descendent dans la rue, il apparut difficile au départ pour les conservateurs espagnols de manifester et cela pour plusieurs raisons.

La première est que le politiquement correct est une fabrique de lâches. Nous sommes sous l’influence de cette maladie sociale pernicieuse depuis plusieurs décennies, aussi dangereuse pour la gangrène nationale qu’une pandémie, et qui affecte non seulement la gauche, mais aussi et très fortement la droite. 

La seconde concerne les fondements moraux de la pensée de droite, parmi lesquels l’autorité, la loyauté et la défense du capital moral de la nation. Les conservateurs doivent toujours alors faire beaucoup d’efforts pour se rebeller contre l’autorité de leurs dirigeants. Cela va à l’encontre de leur base morale, ancrée, comme je l’ai dit, dans le principe d’autorité. Tout comme la gauche se méfie de la police et, surtout, de la garde civile, considérant qu’il s’agit d’organes répressifs, la droite éprouve de la sympathie pour le corps et les forces de sécurité, car ils sont censés servir l’intérêt général de la nation et la renforcer. [En France, ces sont ces stupides réclamations que l’on attend régulièrement devant les forces de l’ordre : « les flics, la police avec nous ! »].  

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Il semble à certains conservateurs que critiquer le gouvernement, même pour d’énormes erreurs et négligences, pourrait être interprété comme un manque de loyauté envers le groupe et pourrait nuire à la communauté nationale. Les droitiers se soucient beaucoup de la nation et de sa considération, à l’intérieur et à l’extérieur du territoire; quelque chose qui est bien sûr le moindre des soucis des gens de gauche. Même si ce qui est arrivé en Espagne est dû à d’énormes erreurs et négligences, le critiquer pourrait être interprété comme un manque de loyauté envers le groupe et pourrait nuire à la communauté nationale.

A l’inverse, cela ne coûte rien aux faux « progressistes », bien au contraire (c’est même dans leurs gènes), d’attaquer et de se rebeller contre l’autorité de gouvernements qui ne sont pas de gauche, parce qu’ils ne croient pas à ce principe et ne ressentent pas la moindre culpabilité pour avoir trahi la loyauté de la nation à laquelle ils appartiennent. En réalité, ils se considèrent comme des citoyens du monde et les rédempteurs de l’oppression internationale. Un  « progressise » se montrera toujours propice à faire preuve de solidarité avec la cause d’un réfugié ou d’un immigrant illégal plutôt qu’avec son malheureux voisin du septième, à l’égard duquel il n’a aucun scrupule à démontrer sa supposée supériorité morale, surtout dans le cas où il serait de droite ou du centre ce qui pour lui est à peu près la même chose ! Pendant le confinement, nous n’avons vu aucune ONG d’aide internationale ne s’est convertie pour créer une banque alimentaire pour les citoyens espagnols, tandis que toutes les Cáritas et autres organisations traditionnelles ont intensifié leur aide sociale aux illégaux.

À ce qui précède, nous devons ajouter une autre question qui n’est pas anodine. Jean Delumeau, dans son œuvre La peur en Occident, entre autres, décrit comment les pandémies et la peste ont été reçues par les citoyens européens entre le 14e et le 18e siècle. L’enfermement des populations (dans les villes et villages, pour la plupart murés et aux entrées et sorties étroites et contrôlées) a provoqué la panique des voisins qui, faute de moyens ou ne l’ayant pas connu à temps, ont été piégés. Dans ces villes, vingt, trente et même quarante pour cent des habitants d’origine ont fini par mourir. Les témoignages documentés de l’époque mettent en évidence deux types d’attitude face à la peur engendrée par la peste: la lâcheté de la majorité, par rapport au courage et à même à l’héroïsme de certains citoyens, très peu nombreux.

À l’heure actuelle du bilan du confinement, la deuxième attitude s’est avérée elle-aussi très rare, mise à part celle des médecins, des infirmières, des aides-soignants, des forces de l’ordre et de l’armée qui méritent une mention spéciale, ainsi que certains bénévoles, qui ont mis leur vie en danger pour sauver les autres. Comme, par exemple, les moines capucins qui ont assisté avec dévouement – contrairement à d’autres ordres religieux qui ont préféré fuir – le peuple de Paris lors de la peste qui s’est développée entre 1580 et 1581. Le gouvernement sait de quoi je parle, et c’est pourquoi, il continuera de faire appel à  » l’union de tous », ce qui équivaut à exiger la loyauté des citoyens.  Quant aux gauchistes espagnols, le gouvernement les tient par l’idéologie et aussi mauvais qu’il soit, ces gauchards ne verront jamais rien et ne le critiqueront jamais ! Les idéologies, comme le soulignait Jean-François Revel, rendent impossible tout jugement objectif. Ainsi, le gouvernement espagnol en profite et en appelle à la tradition de loyauté et d’autorité des « droitiers » pour éviter la révolte.

Cependant, les citoyens qui ne sont pas de gauche doivent ouvrir les yeux. L’autre partie est en effet aveuglée: l’idéologie l’emporte sur la Constitution. La loyauté envers la nation ne doit pas nécessairement coïncider avec l’adhésion à son gouvernement, surtout s’il s’agit d’un gouvernement inepte qui abuse également des normes juridiques pour imposer une politique autoritaire. Le moment est venu de renoncer aux attitudes compromettantes. Une nouvelle morale est en train de naître. Nous commençons à l’avoir dans nos esprits. Les masques doivent tomber et pour paraphraser Marinetti, « le courage, l’audace et la rébellion seront des éléments essentiels de la nouvelle poésie ». C’est une vraie révolution qui alors peut-être se prépare….

SOURCE : https://elmanifiesto.com/
 

Le mémoriel russe doit rester pacifique

Se souvenir des blessures dont la patrie a souffert, ne pas oublier les drames qui l’ont marquée et qui font partie de son histoire est parfaitement compréhensible et naturel, d’autant que ces moments douloureux ont souvent contribué à forger son unité. Quoi de plus normal également, que ceux qui en furent les martyrs, les héros, soient honorés. Mais tout ceci doit rester dans le cadre national et ne pas se transformer en haine contre l’autre.

Des atrocités, les guerres en regorgent. Elles résultent souvent d’ambitions, nationales, mais parfois personnelles. Aucun des camps qui s’affrontent ne peut prétendre se parer du blanc-manteau de l’innocence. Au nom de valeurs trop fréquemment hypothétiques, elles voient les peuples s’écharper allégrement. L’apogée dans l’horreur revenant certainement à la seconde guerre mondiale, où l’inhumanité a atteint son paroxysme.

Malgré tout ce qui rapproche les peuples européens, les difficultés à s’unir, pour contrebalancer les deux grandes puissances dominatrices et celles qui commencent à émerger, sont difficiles à dépasser. Il en va ainsi avec la Russie, pourtant nécessaire à la grande Europe, qui nous hisserait au premier rang mondial.

Cette immense entité serait sécurisante et avantageuse pour les deux parties, l’Union européenne et la Russie. Ce n’est pas en exhumant les contentieux d’une histoire, même récente, que l’on y parviendra. Laissons le temps poursuivre son œuvre d’apaisement. Les cicatrices seront toujours présentes, mais elles doivent surtout nous rappeler que la coopération et la paix doivent seules nous inspirer.

La Russie peut-être amère, face à une Europe qui n’a pas su, pour certains de ses membres pas voulu, saisir l’occasion d’engager une saine et féconde coopération.

Pour notre part, nous avons souvent dénoncé l’attitude malveillante de certaines initiatives européennes. Le Partenariat Oriental illustre ce comportement.

Particulièrement cynique et provocateur, à travers toutes les dispositions, politiques, sécuritaires et économiques, il nuit à la Russie. De même, nous nous sommes élevés contre les sanctions démesurées, prises lors de l’annexion de la Crimée.

Tout bien considéré, elles sont loin d’être justifiées, cette région étant historiquement, linguistiquement, culturellement, russe. Quelle curiosité cet empressement à châtier ce pays, alors que ces mêmes censeurs sont totalement passifs, face aux annexions absolument arbitraires, commises par d’autres nations dans le monde. Cela étant, la dernière initiative prise par la Russie, concernant la Finlande, est pour le moins inappropriée.

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N’extirpons pas de la mémoire des faits douloureux ou glorieux, capables de faire ressurgir du tréfonds de l’être, des sentiments de revanche. Posons-nous la question de savoir si les batailles mémorielles qu’ils vont alimenter sont nécessaires pour laver des affronts.

L’intérêt des nations ne s’identifie pas forcément à celui de ses dirigeants. En ouvrant une enquête pénale contre la Finlande, sous le chef d’accusation de génocide, la Russie ne favorise guère le bon voisinage.

Les faits reprochés, des crimes commis par les troupes d’occupation finlandaises entre 1941 et 1942 en Carélie, ne soulèvent aucun doute. Cependant, les termes de l’accusation, par les graves implications qui peuvent en résulter, nous semblent excessifs. Que la Russie désire explorer ce passé lancinant, pour en connaître toutes les facettes, rien de plus naturel. Les historiens dont c’est la vocation et la compétence peuvent mener ces recherches, en toute honnêteté et au seul profit de l’histoire.

Contrairement à la majorité des autres pays de la région, qui à l’instar de la Pologne, entretiennent une suspicion chargée d’agressivité à l’égard de la Russie, la Finlande est plutôt placide. Malgré les incursions de l’aviation russe dans son espace aérien, elle a des rapports apaisés. La Finlande a fait preuve de bonne volonté.

Elle a privilégié une mitoyenneté profitable et toujours recherché le dialogue. L’attitude de la Russie n’en est que plus déroutante et interrogative. Enjeu des rivalités territoriales russo-finlandaises, la Carélie est une région martyre, qui n’a pas été épargnée lors de la seconde guerre mondiale. Durant cette période, l’armée finlandaise a commis des meurtres en Carélie orientale, qui sont connus et qu’elle a reconnus. Au-delà du problème soulevé, les drames qui ont ravagé cette région n’honorent ni la Finlande, ni la Russie.

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Le président Urho Kekkonen, ancien des Corps francs anticommunistes finlandais et artisan d'une paix durable avec l'URSS.

Dans le passé, Le Président Vladimir Poutine nous avait habitués à une autre approche de ce type de question. À Varsovie, en avril 2010 et alors qu’en 2008 la Pologne avait signé l’accord sur le bouclier antimissile, il a déclaré, concernant le massacre de Katyn « Un crime ne peut être justifié d’aucune manière », ajoutant « Nous n’avons pas le pouvoir de changer le passé, mais nous pouvons rétablir la vérité et la justice historique. »

Enfin, rejetant tout impérialisme : « Dans l’Europe du XXIe siècle, il n’y a pas d’alternative à un bon voisinage entre la Pologne et la Russie. »

C’est ce langage que nous aimerions voir adopter à l’égard de la Finlande qui, contrairement à la Pologne, a constamment manifesté son désir d’entretenir des rapports pacifiés. La construction de la grande Europe doit emprunter les chemins de la conciliation.

Il est logique que la Russie, comme toutes les nations, recherche la vérité sur les événements qui l’ont affectée. Mais cette quête doit seulement concourir à construire son histoire.

vendredi, 22 mai 2020

L’oligarchie occidentale face à la Chine: le déclin ou la guerre ?

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L’oligarchie occidentale face à la Chine: le déclin ou la guerre ?

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com

L’oligarchie est un corps social parasitoïde. Un parasitoïde est un organisme qui se développe à l’intérieur d’un autre organisme mais qui, au contraire de nombreux parasites, tue inévitablement celui-ci au cours de son développement, ou à la fin de son développement (cf. Wikipédia).

L’oligarchie occidentale parasite les pays occidentaux. Elle a profité de leur développement démographique, économique, technologique, scientifique, financier et militaire pour détourner à son profit une partie de plus en plus importante des produits de ce développement. La victoire des Alliés en 1945 a incontestablement été la victoire de l’oligarchie. A partir de cette date, elle contrôlera, sans opposition notable, tous les gouvernements occidentaux, toutes les opinions occidentales, toute l’économie et la finance occidentales, ainsi que tout le maillage industriel des pays occidentaux. Globalement, vers 1980-1990, l'oligarchie a atteint l’enrichissement maximum qu’elle pouvait espérer.

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Cependant, afin de poursuivre son développement, le parasitoïde avait encore une carte à jouer. Puisqu’en raison de ses résistances, le salariat occidental était difficilement compressible, la solution consistait à s’en passer. L’oligarchie a donc actionné les gouvernements occidentaux pour que ceux-ci mettent fin au contrôle des capitaux et ferment les yeux sur la délocalisation des industries, ainsi rendue possible.  A partir de la fin des années 1980, tous les pays occidentaux, sauf l’Allemagne, ont vu leur tissu industriel s’évaporer, et les pays sous-développés, comme la Chine, ont vu jaillir un tissu industriel clé en main, avec mode d’emploi. C’était magique.

C’était magique, simple… et lucratif. Le plan oligarchique était en effet bien ficelé. Les Chinois fabriqueraient des produits pour le compte des oligarques et, pour pouvoir les acheter, les Occidentaux feraient des dettes auprès des mêmes oligarques. En fait, le jeu consistait à échanger des biens réels contre de la monnaie sans valeur. Dans un premier temps, tout le monde était gagnant. Les Chinois profitaient d’un transfert technologique inespéré. Et les occidentaux pouvaient se payer des téléviseurs pour presque rien. De plus, ils disposaient d’une planche à billet magique qui leur permettait de tout acheter, tout le temps. L’industrie ? Un archaïsme disaient-ils. Seule la recherche-développement avait de l’intérêt, ainsi que le tertiaire, et bien sûr la force militaire (pour calmer ceux qui n’acceptaient pas le nouvel ordre mondial et la monnaie magique). C’est ainsi que l’économie du monde occidental est devenue une économie de service, avec des toiletteurs pour chiens, des avocats, des publicitaires, des journalistes et bien sûr des militaires.    

Ce n’est pas la première fois qu’une telle configuration se présente dans l’histoire. L’Espagne du Siècle d’or a déjà tenté l’expérience. Cela s’est très mal terminé, pour elle. Petit retour en arrière qui prouve que les oligarques sont des abrutis incultes.

Après la prise de Grenade (1492), la paix revient dans la péninsule ibérique. Le territoire se réunifie sous les Rois Catholiques. L’Etat se réorganise et perçoit des ressources régulières. L’économie se redresse. L’artisanat prospère. La démographie augmente tout au long du XVIe siècle. En Castille, la population double presque. Des innovations importantes, comme la boussole, les portulans, l’astrolabe ou le gouvernail d’étambot, vont permettre à l’Espagne de bâtir un empire planétaire à partir de 1492. L’Espagne restaurée du XVIe siècle a le dynamisme de l’Europe du XIXe.

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Une des motivations des découvertes espagnoles est probablement la « soif de l’or ». L’expansion économique du Royaume a besoin de numéraire et d’or pour les échanges internationaux. Les Espagnols commencent par grappiller et troquer l’or auprès des Indiens, puis à pratiquer l’orpaillage et l’exploitation minière. La phase de l’or se termine vers 1550. Vient ensuite la phase de l’argent qui apparaît vers 1521-1530 mais dont la production explosera véritablement vers 1554, avec la mise en exploitation de la mine de Potosi (1545). Les métaux précieux affluent donc en Espagne par bateaux entiers. Les conséquences ne se font pas attendre.

En effet, l’Espagne achète avec son or des produits manufacturés venus de toute l’Europe. La population commence à mépriser le travail manuel, alors que la surveillance de l’Empire demande de plus en plus de soldats, d’administrateurs et de fonctionnaires. Les campagnes se dépeuplent et l’agriculture décline. L’industrie est devenue inutile : la majeure partie des marchandises et des produits finis, payée avec l’argent facile venu des Amériques, arrive par terre et par mer de l’étranger : outillage, quincaillerie, textile, mercerie, produits de luxe….  Rapidement, l’Espagne manque de techniciens, d’artisans, de paysans. Elle accumule les retards techniques. Elle doit donc faire appel à des étrangers : des Allemands pour l’imprimerie, des Français pour la passementerie, des Flamands pour la draperie. Nunez de Castro écrira en 1658 : « les étrangers fabriquent ce que consomme la capitale, et ce seul fait démontre que toutes les nations font travailler leurs ouvriers pour Madrid, dont la seigneurie s’étend sur toutes les autres capitales, puisque toutes la servent, et elle ne sert personne » (Solo Madrid es Corte). Cela ne vous rappelle rien ?

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Faire fabriquer par d’autres ce que nous consommons : ce système a fonctionné hier, tout comme il fonctionne aujourd’hui.  Il a fonctionné hier… jusqu’au jour où la production de métaux précieux en Amérique a commencé  à décliner. A partir de 1620, les arrivages de métaux précieux diminuent, le déclin du commerce avec l’Amérique s’amorce et le Trésor royal connaît des déficits. Les indicateurs démographiques, agricoles et monétaires (inflation) se détériorent. L’Espagne ne parvient plus à payer son train de vie, les « autres capitales » cessent de travailler pour Madrid. Mais l’industrie de Madrid est ruinée et l’Espagne, qui entre alors dans une longue « décadence », a raté son entrée économique dans la modernité. Elle ne s’en relèvera jamais vraiment. Le traité des Pyrénées de 1659 sanctionne sa défaite militaire, elle qui avait la première armée du monde, et sa relégation au niveau d’une puissance européenne de second ordre, elle qui était la plus grande puissance mondiale. 

Il n’est pas bon qu’une richesse soit artificielle. Menés par leur oligarchie, les occidentaux ont fait comme les Espagnols du XVIe siècle. A ceci près qu’ils n’ont pas tiré leur richesse des mines de Potosi mais d’artifices bancaires et de la planche à billet. Comme eux, ils ont bradé leur industrie, déconsidéré le travail manuel et fait fabriquer par d’autres les produits dont ils avaient besoin. Comme eux, ils ont perdu le savoir nécessaire  pour fabriquer les choses les plus simples, comme des masques en papier. Comme eux, ils ont des armées puissantes, mais qui reposent sur du vent, car ils ne fabriquent plus leurs armes. Comme Nunez de Castro, ils étalent leur suffisance, car au fond d’eux, ils pensent que des navires chargés d’or leur viendront toujours.

Tout a une fin, heureusement. Il me semble que l’humeur des Chinois a changé ces derniers mois et notamment depuis ce fichu coronavirus (qui leur sert de prétexte ?). Il se pourrait donc, peut-être, qu’à partir de maintenant (et si ce n’est maintenant, cela ne saurait tarder), il se pourrait donc que les Chinois ne se contentent plus d’une monnaie dupliquée à la photocopieuse, en tous cas non adossée à une économie réelle, et qu’ils considèrent que les transferts de technologies sont désormais suffisants pour leur permettre de mettre fin à un marché humiliant qui leur rappelle les traités inégaux du XIXe siècle. Imaginez quel sera le cataclysme, le jour (peut-être déjà là) où les Chinois ne voudront plus échanger des produits manufacturés contre du papier ? Que pourrons-nous leur donner en échange : nos monuments, nos ports, nos aéroports, notre liberté peut-être ?  

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Et l’oligarchie dans tout ça ? L’oligarchie est forte de la puissance de nos pays. Si les pays occidentaux s’effondrent, c’est la puissance de l’oligarchie occidentale qui s’effondre avec eux. Et c’est l’oligarchie communiste chinoise qui s’impose ! Aussi voit-on les larbins de « notre » oligarchie (les Macron, les Le Maire, les Trump…) envisager dans l’urgence des « relocalisations ». Mais on ne recompose pas un tissu industriel d’un claquement de doigt. Les Chinois (les Chinois !) ont mis plus de quarante ans pour construire le leur, avec notre aide qui plus est ! Il est trop tard.

Revenons à l’Espagne. Nous avons dit qu’elle avait la première armée du monde. Comme les Etats-Unis aujourd’hui. Qu’a fait l’Espagne pour tenter d’enrayer son déclin ? Elle a misé sur son armée et sa flotte, pour défendre son empire, pour contrôler ses routes stratégiques, pour protéger ses routes commerciales.  Mais quelle est l’efficacité à moyen terme d’une armée qui n’est pas adossée à une industrie puissante ? Actuellement, les Etats-Unis misent tout sur leur armée. C’est la dernière chose qu’il leur reste. Mais quelle peut être la solidité d’une armée moderne qui ne peut plus fabriquer un missile ou un char sans faire venir des pièces de l’étranger ? Si vous voulez connaître le destin des Etats-Unis et de l’Europe, étudiez l’histoire d’Espagne.

L’oligarchie occidentale acceptera-t-elle son déclin ou fera-t-elle la guerre comme le fit l’Espagne ? Souvenez-vous, pour assurer son développement, un parasitoïde tue inévitablement l’organisme qu’il parasite. L’histoire nous apprend d’autre part que l’oligarchie a toujours profité des guerres (ici s’arrête donc notre analogie avec l’Espagne. La noblesse espagnole, lorsqu’elle a choisi la guerre, a toujours été la première à s’exposer. Cela s’appelle l’Honneur. L’oligarchie, quant à elle, ne provoque jamais une guerre avant d’avoir rejoint ses bunkers souterrains). Donc, peut-on supposer, l’oligarchie occidentale utilisera tous les outils à sa disposition pour conserver son hégémonie. Elle pense, et c’est malheureux, et c’est faux, que l’armée des Etats-Unis est un merveilleux outil, un outil magique qui, en dernier recours, réglera son problème d’hégémonie sur le monde. Elle ignore que la Chine a déjà ses Grand Condé et ses Turenne. Tant pis pour elle, mais pauvre de nous !

Antonin Campana